10/10/2021 (2021-01-14)
Par Joseph Stroberg
L’éthique est au départ synonyme de morale. En rejetant les fondements religieux de la morale, l’éthique est devenue relativiste, finissant par confondre ou même par inverser les anciennes notions de bien et de mal liées à un principe divin ou supérieur. L’Homme a voulu définir lui-même ce qui était bien et mal, s’autorisant ainsi finalement à faire tout ce qu’il désire et ce qui lui plaît sans s’encombrer de considérations qui autrement seraient aptes à modérer ses appétits.
Cependant, ce que désire un être humain peut être radicalement opposé à ce que désire un autre. Lorsque tous agissent sans retenue dans le sens de leurs désirs, ils définissent un jour le bien selon certains critères parce que ce jour-là ces derniers permettent de fournir un fondement éthique, une couverture à leur conscience pour qu’ils puissent librement assouvir un désir donné. Et un autre jour, ils le définissent selon d’autres critères qui peuvent même être opposés à ceux de la veille, car en ce nouveau jour, leurs désirs ont changé de direction. Lorsque tous les individus agissent selon des directions les plus diverses au lieu d’une direction d’ensemble, et lorsque ces directions sont guidées par le désir, ils finissent par se faire la guerre. La confusion des notions de bien et de mal mène au chaos.
La vision présentée ici est celle d’un avenir glorieux pour la conscience humaine. Celui-ci est-il possible sans la reconnaissance d’une morale unificatrice? Et cette dernière peut-elle provenir des désirs humains?
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