09/08/2020 (2020-08-09)
[Source : Le Tribunal de l’infaux]
Photo : Bill et Melinda Gates reçoivent la médaille présidentielle de la Liberté en 2016, signe de reconnaissance de leur contribution « aux intérêts nationaux, à la sécurité et à la culture des États-Unis ».
Voici la 3e partie d’une série d’articles sur Bill Gates, Jeff Yates, le vaccin contre la COVID-19 et la « controversée hydroxychloroquine ».
1ère partie : Information contrôlée : Bill Gates, Jeff Yates, le vaccin contre la COVID-19 et la «controversée hydroxychloroquine» ou ici
2e partie : L’OMS, Bill Gates et les vaccins ou ici
Dons de la Fondation Gates : des cadeaux empoisonnés pour les Indiens
Alors qu’il peut sembler n’avoir aucun lien avec les deux précédents articles, cet aparté concernant les activités philanthropiques de Bill Gates en Inde sera extrêmement utile pour démontrer l’étendue de son influence sur les politiques de santé publique des pays en développement, ainsi que les effets néfastes des campagnes de vaccination massives et des vaccins en général.
Signalons d’abord qu’en acceptant des dons de la Fondation Bill & Melinda Gates (FBMG), les récipiendaires de l’« aide » se soumettent aux objectifs de Bill et Melinda. Ils le disent eux-mêmes sur leur site :
« Une fois que nous nous engageons dans un domaine où il y a des besoins à combler, nous définissons nos principaux objectifs et identifions un chemin clair pour les atteindre […]
Dans chacune de nos divisions, nous élaborons des objectifs et des stratégies avant d’allouer des ressources et de faire des investissements […]
Nos responsables de programmes s’efforcent d’identifier les idées qui soutiennent nos priorités stratégiques […]
Il arrive qu’un responsable de programme ou un membre du personnel de la fondation participe à des comités consultatifs et siège occasionnellement au conseil d’administration de l’organisation. » (C’est l’auteure qui souligne dans toutes les citations)
La fondation ne fait donc pas de dons pour aider les organismes à atteindre leurs propres objectifs, mais bien ceux de la fondation.
Selon elle, ces objectifs sont :
- réduire les inégalités en matière de santé en développant de nouveaux outils et de nouvelles stratégies pour réduire le fardeau des maladies infectieuses et les principales causes de mortalité infantile dans les pays en développement
- améliorer la fourniture de produits et de services de santé à fort impact aux communautés les plus pauvres du monde et aider les pays à élargir l’accès à la couverture santé
- créer et mettre à l’échelle des innovations fondées sur le marché pour stimuler une croissance économique inclusive et durable
Parmi les programmes financés par la Fondation Gates, celui de la vaccination en Inde jette au tableau une ombre qui met en lumière à la fois ses stratégies d’influence sur les politiques de santé publique, ses conflits d’intérêts et son manque de considération pour les plus démunis, qu’elle se targue pourtant de vouloir sauver. Le portrait sombre qui en résulte sème des doutes sur ses objectifs.
Selon un article de fond paru dans l’Economic Times (ET) en 2014 :
« La Fondation Bill & Melinda Gates insiste sur son engagement à améliorer la couverture et la qualité des services de vaccination, mais ses détracteurs l’accusent de financer des organisations qui défendent les intérêts des fabricants de vaccins. »
L’article d’ET aborde deux programmes : la vaccination contre le virus du papillome humain (VPH) avec Gardasil (Merck) et Cervarix (GlaxoSmithKline), et la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l’hépatite B et l’haemophilus influenza de type b à l’aide d’un seul vaccin, le Pentavalent. (Voir L’OMS, Bill Gates et les vaccins pour les conflits d’intérêts.)
Vaccination contre le VPH
Les programmes de vaccination contre le VPH étaient menés par PATH (Program for Appropriate Technology in Health), un organisme à but non lucratif financé par la Fondation Gates.
De nombreux effets secondaires et des décès ont été rapportés à la suite de ces campagnes de vaccination.
Selon une enquête de l’organisation non gouvernementale Sama – Resource Group for Women and Health sur le programme employant Gardasil, « les sept décès ont été sommairement rejetés comme n’étant pas liés à des vaccinations, sans que ne soit menée d’enquête approfondie ».
Toutes les publications de Sama concernant le vaccin contre le VPH sont ici.
Ces progammes de vaccination ont été critiqués pour des irrégularités quant au consentement des patients, et à l’innocuité des vaccins dans une enquête du Parlement indien en 2013. Le comité d’enquête a identifié plusieurs violations de la loi et recommandé que des poursuites judiciaires soient entamées contre PATH.
Le comité d’enquête s’est dit
« extrêmement préoccupé par l’aspect des intérêts commerciaux des fabricants [de vaccins] influençant la politique du gouvernement sur ce vaccin coûteux. Le comité a observé que l’étude a été lancée par PATH de sa propre initiative, ayant obtenu les vaccins des fabricants et des fonds de la Fondation Bill et Melinda Gates, sans aucune référence du NTAGI [National Technical Advisory Group on Immunization], l’organisme officiel du GOI [gouvernement indien] sur la vaccination.
L’affaire fait l’objet d’un litige depuis 2012. Kalpana Mehta et Sama – Resource Group for Women and Health ont déposé deux Litiges d’intérêt public (LIP) contre PATH, Merck Sharp and Dohme, GlaxoSmithKline Plc, et le gouvernement indien. Les LIP sont un type de recours juridique en Inde permettant aux plus démunis d’avoir accès à la justice.
« Mme Kalpana Mehta et SAMA – Resource Group for Women and Health ont déposé deux litiges d’intérêt public (LIP) en 2012 visant à retirer l’autorisation de deux vaccins contre le cancer du col de l’utérus en raison d’irrégularités présumées dans les essais cliniques. Des personnes seraient mortes des suites de ces deux vaccins, Gardasil et Cervarix, fabriqués par Merck Sharp and Dohme et GlaxoSmithKline Plc.
Dans son rapport de décembre 2014, la 81e Commission parlementaire permanente (PSR) sur la santé et le bien-être familial a constaté de graves irrégularités dans les essais cliniques de ces vaccins. Le rapport a également relevé des irrégularités dans l’obtention du consentement des sujets dans les essais cliniques et des écarts par rapport à divers protocoles établis. »
Les pharmaceutiques ont contesté en vain l’utilisation des rapports gouvernementaux accablants comme preuve par les plaignants.
Un article du Wire offre un excellent résumé de la décision de la Cour en faveur des plaignants.
Dans un article de la revue Science au sujet du rapport d’enquête de 2013, on indique que trois doses de vaccin contre le VPH coûtent approximativement 150 dollars et que le don d’environ 6 millions de dollars de vaccins par Merck et GlaxoSmithKline, « n’était pas un geste philanthropique », selon Chandra M. Gulhati, rédacteur d’un grand mensuel indien.
Samiran Nundy, rédacteur émérite de la revue médicale National Medical Journal of India, a maintenu pour sa part qu’il s’agissait d’un « cas évident où les Indiens ont servi cobayes ».
Malgré ce scandale sanitaire, la Fondation Gates a continué de financer PATH. En 2017, l’organisme a reçu 120 millions de dollars de la fondation :
« S’appuyant sur des décennies d’innovation en matière de développement de vaccins et d’immunisation, PATH a annoncé aujourd’hui avoir reçu une subvention de 120 millions de dollars de la Fondation Bill & Melinda Gates pour renforcer son Centre PATH pour l’innovation et l’accès aux vaccins (CVIA), où l’on travaille sur toutes les étapes de la recherche, du développement et de l’introduction sur le marché de vaccins contre les maladies dans les régions à faibles ressources. »
Qu’est-il advenu du principe de la fondation selon lequel nous devons « nous responsabiliser à chaque instant »?
Le vaccin Pentavalent
Au Vietnam, la vaccination avec le Pentavalent a été « temporairement suspendue en raison de certains décès de nourrissons signalés après la vaccination ».
Toujours selon l’ET :
« Lancé en 2011 en Inde, le Pentavalent […] a causé un scandale après le signalement à travers tout le pays de nombreux décès de nourrissons suivant la vaccination. Une réponse du ministère de la Santé à une demande d’accès à l’information indique que les décès de trois nourrissons au Tamil Nadu ont “un lien constant de cause à effet avec la vaccination” […] Au total, 54 décès de nourrissons ayant été vaccinés avec le Pentavalent ont été classés comme “effets indésirables suivant l’immunisation” (AEFI), une nomenclature qui confirme que les décès sont survenus peu après la vaccination […]
La FBMG, la Gavi et la Fondation de santé publique de l’Inde (FSPI) sont favorables au Pentavalent, même si un certain nombre de pédiatres et d’experts de la santé ont demandé au gouvernement de réexaminer le vaccin à la lumière des décès de nourrissons. »
La FSPI, un partenariat public-privé fondé en 2006 par le gouvernement indien et la FBMG, a reçu des dons de Merck Sharp and Dohme, Pfizer, Sanofi (fabricant de Pentavalent) et d’autres sociétés pharmaceutiques selon l’ET qui ajoute :
« Les activistes affirment que ces deux institutions [Gavi et FSPI] ont une relation de travail avec les entreprises pharmaceutiques. La principale accusation portée contre la Gavi est qu’elle compte des représentants de sociétés pharmaceutiques dans son conseil d’administration alors que la FSPI accepte des subventions de sociétés pharmaceutiques. “La FBMG et la Gavi font pression sur les gouvernements du monde entier, y compris celui de l’Inde, pour qu’ils adoptent un programme de vaccination’’, explique Ritu Priya Mehrotra, professeure de médecine sociale et de santé communautaire à l’École des sciences sociales de l’Université Jawaharlal Nehru de Delhi.
Des représentants de l’industrie pharmaceutique siègent encore aujourd’ui au conseil d’administration de Gavi :
L’ET ajoute ceci à propos de Ritu Priya Mehrotra :
L’activiste de la santé communautaire affirme que l’industrie de la biotechnologie introduit de plus en plus de vaccins en Inde et que le ministère de la Santé ne s’assure pas que des tests adéquats soient effectués avant de recommander leur utilisation dans les programmes gouvernementaux.
La tendance actuelle est à la dilution des critères des tests d’innocuité et à la réduction du temps nécessaire pour mener des études d’observation adéquates. “Le meilleur exemple est le vaccin Pentavalent contre lequel il y a lieu de se méfier et pourtant nous allons de l’avant [avec son utilisation dans le programme d’immunisation]”, souligne Mme Mehrotra […]
Mme Mehrotra ajoute qu’un réseau de personnes dans les organismes d’aide et dans la bureaucratie du système de santé insistent sur ces programmes. “Ils ont l’avantage d’une mentalité existant chez les professionnels de la santé selon laquelle les vaccins constituent la solution parfaite, sûre, efficace et peu coûteuse pour la prévention des maladies infectieuses. Il est amplement démontré que ce n’est pas toujours le cas”. »
La FBMG finance aussi l’Immunization Technical Support Unit (ITSU), une organisation chargée de fournir « des conseils en matière de stratégie et de suivi pour le programme de vaccination massive de New Delhi qui couvre environ 27 millions de nourrissons chaque année ».
Reuters rapportait en 2017 que le gouvernement indien avait décidé de financer lui-même une « unité clé » de l’ITSU car « le financement d’une agence externe donnait l’impression qu’elle pourrait y avoir de l’influence », selon un représentant officiel du ministère indien de la Santé ».
On ajoute :
« Par le passé, des critiques ont soulevé des préoccupations concernant le fait que la fondation ne devrait pas être associée au programme en raison d’apparents conflits d’intérêts. En effet, la fondation soutient également Gavi, l’Alliance mondiale pour les vaccins, laquelle compte de grandes entreprises pharmaceutiques parmi ses partenaires. »
Vaccin oral contre la polio
Le plus récent scandale en Inde lié à la Fondation Gates concerne la campagne de vaccination contre la polio.
Selon l’étude Correlation between Non-Polio Acute Flaccid Paralysis Rates with Pulse Polio Frequency in India publiée en 2018 dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health, « la fréquence d’administration du vaccin oral contre la polio est directement ou indirectement liée à l’incidence de la paralysie flasque aiguë (PFA) non poliomyélitique ». Les chercheurs suggèrent que ce vaccin est lié à 491 000 cas supplémentaires de PFA non poliomyélitique (PFANP) survenus entre 2000 et 2017.
Ce tableau de l’étude montre dans l’avant dernière colonne les cas prévus de PFANP (150 666) et dans la dernière colonne les cas réels en excès (49 1704).
Ce pénomène lié à la vaccination donne lieu à un dilemme moral selon un ancien conseiller de l’OMS.
En 2019, le New Indian Express rapportait que « T. Jacob John, ancien conseiller de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du gouvernement indien sur les politiques d’éradication de la polio, décrit le fait que l’on continue d’employer le [vaccin antipoliomyélitique oral] VPO comme une “anomalie éthique’’ provoquant une polio évitable chez les enfants ».
Voici le résumé de l’étude The moral dilemma of the polio eradication programme qu’il a co-écrite avec la pédiatre Dhanya Dharmpalan. L’étude est parue dans l’Indian Journal of Medical Ethics :
« Au cours des cinq dernières années, les cas de polio causés par des virus vaccinaux dans le monde entier ont été plus nombreux que ceux causés par des poliovirus naturels (sauvages), ce qui pose un dilemme moral. L’éthique de la santé publique doit protéger les meilleurs intérêts de la communauté en partageant équitablement les bénéfices et les risques, indépendamment des disparités socio-économiques. Les virus contenus dans le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) provoquent la poliomyélite paralytique associée au vaccin (PPAV), tandis que la poliomyélite paralytique est également causée par des poliovirus dérivés du vaccin (PVDV). Par sa politique d’utilisation du VPO dans les pays à faible et moyen revenus, alors que les pays riches utilisent le vaccin inactivé sécuritaire contre la polio (VPI), le Programme mondial d’éradication de la polio est responsable d’une injustice sociale. En 2017 et 2018, des épidémies de polio ont éclaté en Syrie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée en raison de la circulation des PVDV, alors que ces pays avaient éradiqué la polio pendant de nombreuses années grâce aux poliovirus sauvages. La seule voie éthique pour l’éradication mondiale de la polio est de remplacer le VPO par le VPI dans tous les pays. »
Qui finance en partie le Programme mondial d’éradication de la polio?
« L’Initiative mondiale pour l’éradication de la polio est un partenariat public-privé dirigé par les gouvernements nationaux avec six partenaires principaux : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Rotary International, le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la Fondation Bill & Melinda Gates et Gavi, l’Alliance pour les vaccins. Son objectif est d’éradiquer la polio dans le monde entier. »
La Fondation Gates serait donc en partie « responsable de l’injustice sociale » provoquée par ce programme raté, elle qui se vante pourtant de « travailler à la réduction des inégalités » :
Longtemps considérée comme l’endroit où il serait le plus difficile d’éradiquer la polio […] l‘Inde démontre de manière exemplaire qu’un programme peut réussir grâce à un financement complet et à des dirigeants et des travailleurs dévoués.
Tout ce qui précède, comme tout ce que nous avons vu dans l’article précédent, L’OMS, Bill Gates et les vaccins, démontre clairement que la Fondation Gates est au cœur d’un vaste réseau international d’influence incitant les gouvernements à l’adoption de programmes de vaccination, lesquels profitent à l’industrie pharmaceutique et ont souvent des effets délétères. Ce réseau imbrique des organismes dits de bienfaisance, des gouvernements, des organisations internationales, la société civile, des sociétés pharmaceutiques et autres entreprises privées, ainsi que la Banque mondiale, gestionnaire de la trésorerie de Gavi, comme nous le verrons dans le prochain article de cette série.
Le poids de Bill Gates à l’OMS sur ces programmes de vaccination y est pour quelque chose. Le plus grand organisme de santé publique au monde sert à légitimer les programmes initiés par la Fondation Gates.
En 2010, l’OMS annonçait le lancement de la « Décennie des vaccins », un « plan d’action mondial pour les vaccins », en collaboration avec l’UNICEF, le National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID), dirigée à l’époque par Anthony Fauci, et la Fondation Bill & Melinda Gates.
Ce plan visait uniquement les populations les plus démunies de la planète.
On peut lire dans cette annonce :
« Cette collaboration fait suite à l’appel lancé en janvier 2010 par Bill et Melinda Gates pour que les dix prochaines années soient la Décennie des vaccins. Le plan d’action mondial pour les vaccins permettra une meilleure coordination entre toutes les parties prenantes – gouvernements nationaux, organisations multilatérales, société civile, secteur privé et organisations philanthropiques – et identifiera les lacunes importantes en matière de politique, de ressources et autres qui doivent être comblées pour réaliser le potentiel des vaccins à sauver des vies. »
Donc voilà. Quand Bill et Melinda appellent, l’OMS répond.
Et cela devrait tous nous inquiéter car actuellement Bill Gates est sur toutes les tribunes, appelant à vacciner la planète entière contre le coronavirus, avec plusieurs doses, alors que les voix qui s’élèvent contre cette idée sont supprimées, même s’il s’agit d’experts en sciences de la santé.
Quiconque est en faveur de la vaccination obligatoire ignore totalement ce que cela implique, soit que nous servions tous de cobayes pour un vaccin expérimental fait à toute vitesse contre un virus encore méconnu, le tout au profit de l’industrie pharmaceutique, de leurs actionnaires et partenaires d’affaires, incluant la Fondation Bill & Melinda Gates.
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