02/02/2022 (2022-02-02)
[Source : tribunaldelinfaux.com]
Par Julie Levesque
[Voir ses reportages sur le Convoi de la liberté 2022 :
VIDÉOS: Convoi pour la liberté/Freedom Convoy 2022]
Les camionneurs et La Presse d’extrême droite
Comme ils le font régulièrement depuis le début avec ceux qui s’opposent aux mesures sanitaires liberticides, les grands médias ont dépeint le Convoi pour la liberté 2022 comme un mouvement d’extrême droite.
L’un des promoteurs de ce mensonge est Tristan Péloquin, journaliste à La Presse, un quotidien dont les chroniqueurs ont davantage en commun avec l’extrême droite que le Convoi pour la liberté 2022.
D’abord, qu’est-ce que l’extrême droite?
Selon l’outil pédagogique Perspective Monde de l’Université de Sherbrooke, l’extrême droite est, entre autres, « opposée aux principes de la démocratie », considère « comme légitime l’emploi de la violence » et utilise « des voies autoritaires, voire terroristes, pour défendre [ses] idées ».
Le Larousse définit l’extrême droite comme « l’ensemble des mouvements qui se rattachent à l’idéologie contre-révolutionnaire et qui récusent aussi bien le libéralisme que le marxisme. Considérant comme légitime l’emploi de la violence, ils réclament un régime fort. »
L’idéologie contre-révolutionnaire, opposée aux principes de la démocratie, qui réclame un régime fort à grands coups de violence verbale et psychologique est omniprésente dans les médias québécois depuis près de deux ans.
Les chroniqueurs de La Presse Patrick Lagacé et Isabelle Hachey se sont particulièrement illustrés dans la promotion de cette idéologie avec leur flot incessant d’insultes, leur diabolisation constante des dissidents, leur promotion du passeport vaccinal et autres revendications ségrégationnistes telles que « confiner les non-vaccinés à un seul endroit, leur domicile ».
Ils excellent dans les tentatives antisociales de division, comme on peut le constater en lisant cette chose, ironiquement pondue par une sextuple lauréate du prix Judith-Jasmin, dont le plus récent en 2020 pour avoir « propulsé à l’avant-scène du débat public la question de la liberté académique et de la liberté d’expression essentielles à l’enseignement universitaire et à la démocratie » :
« On les haït donc, tous ces imbéciles-là », ajoute-t-elle, mue par la bienveillance, l’altruisme et la tolérance.
Seule une société au fond du gouffre intellectuel peut oser penser que des textes aussi primitifs, violents et carburant à la haine ont leur place dans un média d’information.
Cela dit, qu’en est-il du Convoi pour la liberté 2022?
Le journaliste Tristan Péloquin nous dit dans un article que « [s]on leader, l’Albertain Patrick King, associé à l’extrême droite, est loin de faire l’unanimité ».
Sans surprise, il est immédiatement invité à Paul Arcand pour propager sa fausse nouvelle :
Où Tristan Péloquin prend-il ses informations?
En un simple clic, on peut lire sur le gofundme que les organisateurs sont Tamara Lich et Benjamin Dichter :
En allant sur la page Facebook de Convoy for Freedom 2022, on trouve facilement les liens pour des infos sur le convoi. Sur la page de contacts de Freedom Convoy 2022, on peut voir que Pat King est l’une des 27 personnes contact et on ne lui attribue pas de rôle autre que personne contact pour l’Alberta.
Tristan Péloquin fait pourtant de Pat King LE « leader » du convoi et le sujet principal de son article.
Ce n’est que vers la fin que M. Péloquin mentionne au passage Mme Lich comme « initiatrice » de la campagne de financement. Il n’est nulle part question de Benjamin Dichter.
Contrairement à Tristan Péloquin, Tucker Carlson de Fox News a effectué son travail avec rigueur, comme il se doit, et invité M. Dichter comme porte-parole du convoi. Pas Pat King.
Pourquoi avoir ignoré les deux principaux organisateurs du convoi que sont Benjamin Dichter et Tamara Lich?
Est-ce parce qu’il est juif et qu’elle est métisse?
Ils le disent eux-mêmes dans cette conférence de presse à laquelle les grands médias n’étaient pas invités (et on ne se demande pas pourquoi). À environ 26 minutes 44 secondes :
Pat King, le soi-disant leader du convoi, brille par son absence.
Les organisateurs mentionnent également dans cette entrevue que leur gofundme n’a jamais été bloqué, contrairement à ce que rapportait La Presse le 25 janvier :
En résumé, l’idée que ce convoi pour la liberté est dirigé par l’extrême droite est difficile à vendre si ses principaux porte-paroles sont un Juif et une Métisse.
Qu’il s’agisse d’un manque de rigueur ou d’un acte volontaire de discréditer le mouvement, cette désinformation toxique sur la plus grande mobilisation populaire pancanadienne mérite d’être critiquée et rapportée au journaliste, à ses supérieurs et au Conseil de presse.
Selon la Charte de Munich, la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes, le premier devoir des journalistes est de « respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité ».
Ils ont également le devoir de « rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte » et de « s’interdire la diffamation [et] les accusations sans fondement ».
Si vous souhaitez exiger de Tristan Péloquin, de La Presse et du 98,5, qu’ils respectent la vérité, qu’ils rectifient leurs informations inexactes et qu’ils s’excusent de leur diffamation, voici leurs coordonnées :
[Suite sur le site tribunaldelinfaux.com]
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