21/07/2023 (2023-07-21)
Par Terry Oldberg
Ingénieur/scientifique/chercheur en politiques publiques
Los Altos Hills, California, USA
1-650-941-0533
terry_oldberg@yahoo.com
Introduction
Dans le livre intitulé The Psychology of Totalitarianism (La psychologie du totalitarisme), le professeur de psychologie clinique Mattias Desmet présente les résultats d’une étude historique du totalitarisme qu’il a menée et qui est rédigée du point de vue d’un psychologue. Mon objectif en publiant cet article est de présenter une critique de ce livre qui est écrit du point de vue d’un ingénieur en systèmes de contrôle. En tant qu’ingénieur en systèmes de contrôle, je me concentre sur la stabilité du système physique pour lequel on tente de contrôler les résultats de ses événements futurs. En l’absence de stabilité, ce système ne peut être contrôlé.
Un exemple
L’exemple suivant illustre les préceptes de l’ingénierie des systèmes de contrôle. L’un de ces préceptes est que le contrôleur doit anticiper les résultats des événements futurs pour le système à contrôler avant qu’ils ne se produisent ! La capacité d’anticipation est fournie au contrôleur par un modèle de ce système. Dans cet exemple, le système physique à contrôler est composé d’une bicyclette et de son conducteur. Les propriocepteurs du corps du cycliste lui fournissent un retour d’information [feedback ou rétroaction] sur l’état de ce système à tout moment, ce qui lui permet d’essayer de contrôler la séquence temporelle des résultats des événements futurs de ce système. Le rôle du retour d’information est d’éloigner l’état de ce système physique du chaos et de le rapprocher de l’ordre. Sans cette rétroaction, la bicyclette et le cycliste s’écrasent !
Identifier le système à contrôler dans le cas du totalitarisme
Dans le chapitre de son livre intitulé The Dead versus the Living Universe (L’univers des morts contre celui des vivants), le professeur Desmet révèle qu’il a découvert dans les archives historiques que l’identité du système physique qui doit être contrôlé dans le cas du totalitarisme est, en fonction de l’identité de l’individu qui réfléchit, soit un univers mort, soit un univers vivant, un univers mort étant un exemple de système non complexe et un univers vivant étant un exemple de système complexe. Desmet conclut, sur la base des données historiques, que l’idée que ce système est non complexe est le fruit d’une pensée mécaniste.
Je conclus de ma compréhension de la théorie du contrôle que le point de vue selon lequel ce système est complexe est le fruit d’une pensée holistique [NDLR qui perçoit les choses et les êtres dans leur globalité et comme constituant d’un tout]. Le sous-ensemble de personnes qui appliquent la pensée mécaniste à la tâche de maîtriser l’univers appartient à ce que Desmet appelle une « formation de masse ». Il conclut, à partir des archives historiques, que chaque personne appartenant à une formation de masse est soumise à « … une sorte d’hypnose de groupe qui détruit la conscience éthique de l’individu et le prive de sa capacité à penser de manière critique ». Desmet observe dans l’histoire que « … les gigantesques formations de masse du nazisme et du stalinisme… » sont des exemples de ce phénomène.
Résumé et conclusion
Le totalitarisme est un système de gouvernement dans lequel un gouvernement impose un contrôle total sur la vie des personnes qu’il gouverne. Les nombreux défauts du régime totalitaire soulèvent la question de savoir comment l’éviter à l’avenir. La théorie du contrôle apporte une réponse à cette question. La réponse consiste à appliquer une pensée holistique plutôt que mécaniste à la tâche consistant à atteindre un certain degré de contrôle sur un système physique complexe composé des citoyens d’un pays. Un tel système présente une ou plusieurs « propriétés émergentes », chacune d’entre elles étant une propriété de l’ensemble du système et non de ses différentes parties. Une bicyclette et son conducteur sont un exemple d’un tel système.
[Note de Joseph : les artisans du Nouvel Ordre Mondial, fonctionnant avec une pensée matérialiste mécaniste ont adopté une démarche inverse. Comme ils ne sont pas en mesure de contrôler une Humanité complexe, ils cherchent à la simplifier en l’atomisant de sorte à l’amener dans un état permanent de chaos dans lequel les divers individus sont les clones d’un unique représentant médiocre et indifférencié, mi-homme, mi-femme (ou androgyne).
Voir L’atomisation de l’Homme et de l’Humanité.]
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