Étiquette : Dette

Un camouflet de douze millions

Le Grand Débat de Macron, qui a duré six mois, a coûté 12 millions d’euros. Il avait été précédé par une annonce pour une fois tenue: ce débat aura lieu, avait-il été dit, mais le cap ne changera pas. Pour une fois qu’un président de la République honore sa parole, saluons son honnêteté. Ce prétendu débat avec des interlocuteurs choisis et triés sur le volet par les préfectures a bien eu lieu; il a généré des dizaines d’heures de monologues que les chaines d’informations ont diffusé et commenté avec gourmandise, idem avec les quotidiens et les magazines qui s’en sont repu; aucune instance de régulation genre Conseil Supérieur de l’Audiovisuel n’a imaginé une seule seconde que ce temps de parole devrait entrer dans le décompte du temps alloué aux partis lors de la campagne pour les élections européennes. Ce président qui avait stigmatisé les présidence bavardes de ses prédécesseurs est en train de les enfoncer comme jamais.

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La force de l’existence

Les temps sont difficiles pour les patriotes actifs des deux côtés de l’Atlantique. En effet, le rouleau compresseur des diverses chartes onusiennes et la pression des grandes multinationales font en sorte que les prérogatives des états nationaux se réduisent, chaque jour, en peau de chagrin. Il y a péril en la demeure et c’est le cas de le dire.
L’historien Dominique Venner s’épanche longuement dans son essai, intitulé « Un samouraï d’Occident », sur les causes du déclin de l’Europe et de la civilisation helléno-chrétienne. D’après lui, l’inéluctable déclin de notre civilisation serait dû, d’entrée de jeu, à la perte de ce qui constituait la substantifique moelle de notre éthos collectif. La charpente de nos mœurs et de nos valeurs spirituelles aurait été endommagée par une sorte de suicide collectif : un phénomène s’appuyant, non seulement sur l’hubris débridée de nos élites, mais tout autant sur l’effondrement d’une sagesse populaire qui puisait à une tradition plurimillénaire. Nous aurions perdu les bornes qui contenaient les menaces qui s’appesantissent sur nos sociétés déboussolées au moment de composer ces quelques lignes.

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Inversion

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. », déclarait notre Jupiter fraîchement élu le 27 juillet 2017. Le téléspectateur ou lecteur normalement constitué pouvait interpréter ces propos comme une promesse d’offrir un toit aux plus démunis. C’est du moins ce que nous suggère en la circonstance notre bon vieux sens commun. Ce dernier, malheureusement, se trouve le plus souvent inapte à saisir l’intention profonde sous la permanente ambiguïté verbale d’un psychopathe. Car cet engagement pouvait tout aussi bien annoncer, sans ambages, la déportation pure et simple des sans-abris, sans que le bon peuple y voie malice… Vous trouverez peut-être ce contrepied délirant ou paranoïaque. Il illustre néanmoins à merveille la double-pensée si caractéristique du discours présidentiel.

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L’imposture des gilets jaunes ?

Pour appréhender le plus complètement ou le plus précisément possible la réalité d’une situation ou d’un événement, il est utile et même nécessaire d’utiliser différents points de vue (voir aussi Pensée multiple). Le cas des gilets jaunes est pour l’instant principalement traité selon deux points de vue relativement opposés : celui (…)

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