14/01/2021 (2021-01-14)
Par Joseph Stroberg
Depuis l’aube de l’Humanité, celle-ci a dû faire face à de multiples conditions critiques, à des problèmes, des défis, des épreuves… de nature diverse. Collectivement, aussi bien qu’individuellement, chaque crise appelle une réponse, ou sans réponse amène simplement la mort ou la déchéance. Dans chaque cas, l’être humain peut réagir et agir de différentes manières, selon ce qui domine en lui. S’il est encore sous large emprise de la peur, spécialement celle de la mort, il aura tendance à fuir ou bien à rester paralysé. Si dans certains cas, la fuite peut le sauver momentanément de cataclysmes locaux, dans d’autres cas, elle peut le faire chuter plus sûrement (ne serait-ce que dans un ravin, ou dans une condition finalement pire que celle fuie). La paralysie représente, elle, un des meilleurs moyens d’y rester.
De nombreuses situations ne peuvent être résolues sous l’emprise de la peur. Pour être surmontées, elles réclament une approche plus « pro-active », résiliente ou constructive… Elles peuvent demander de l’astuce, de la réflexion, de la force de caractère, de la volonté, de la confiance, de la persévérance… ou même de la foi. Et selon la manière dont les êtres humains impliqués voient généralement la vie, elles le seront de manière plus ou moins facile ou plus ou moins pénible. Si les périodes critiques sont essentiellement perçues comme des calamités, des épreuves dramatiques, des malédictions ou encore des punitions divines, non seulement leur résolution sera plus ardue, puisqu’il faudra surmonter les divers obstacles et défis rencontrés, mais parce que de surcroît, il faudra vaincre ou dépasser la démoralisation, le pessimisme, la négativité… et la faiblesse morale ou psychique que cette tendance automatiquement génère.
Ainsi, si l’existence humaine sur Terre est perçue comme une sorte d’emprisonnement dans un quartier de haute sécurité, comme une école maltraitante ou comme un jeu impitoyable…, les événements critiques seront d’autant plus difficilement vécus et surmontés. Les individus, comme les groupes, n’en retireront guère autre chose que de la rancune, de la peine, de la peur, de la misère, de la colère ou d’autres émotions, attitudes et pensées négatives. Pourtant, à chaque problème fait face un ensemble d’opportunités. Tout part ici de la manière de voir les choses et la vie. Chaque crise comporte un potentiel d’expansion de la conscience. L’individu peut en sortir plus fort, plus confiant, plus apte à faire face à de nouvelles crises. Par le biais des crises, il développe de nouvelles facultés, acquiert un savoir-faire et un « savoir aimer ».
Des difficultés économiques représentent autant d’opportunités de modérer son train de vie, d’aller vers la simplicité volontaire ou encore de partager des ressources. Un ami qui nous trahit représente une opportunité de pardon. La disparition d’un proche permet d’apprendre le détachement ou encore de devenir plus réceptif et ouvert aux mondes invisibles. Une épidémie offre des opportunités d’entraide, de soin apporté aux autres, ou de dépassement de la peur de la mort… Le degré de facilité ou de difficulté de résolution d’un problème dépend notamment de la manière dont on l’aborde, et cette dernière est fortement influencée par celle dont on perçoit généralement l’existence terrestre.
Le libre arbitre humain réside dans sa capacité à se déterminer en tant qu’être et à choisir son approche de la vie en général, ainsi que face à chaque événement rencontré, que celui-ci soit de nature agréable ou au départ critique. À chaque instant, un individu ou un groupe peut choisir de réagir avec peur, pessimisme ou toute autre forme de réaction, d’émotion ou de pensée négative. Ou bien il peut au contraire choisir la confiance, l’optimisme, la résilience… et de se servir de son potentiel créateur et de ses diverses aptitudes pour résoudre au mieux la situation. Quelle approche permet par exemple de guérir le plus facilement d’une maladie ?
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