11/03/2022 (2022-03-11)
Mise à jour
[Source : mondialisation.ca]
Le Pentagone ne veut pas que vous voyiez ces documents sur les laboratoires biologiques en Ukraine, affirme une journaliste.
Le personnel de l’ambassade des États-Unis aurait oublié de retirer un document montrant que le Pentagone finance deux nouveaux biolabs à Kiev et à Odesa. C’est ce qu’a écrit la journaliste d’investigation Dilyana Gaytandzhieva sur les médias sociaux.
Par The Rio Times
RIO DE JANEIRO, BRÉSIL – L’ambassade américaine en Ukraine a retiré samedi de son site Internet tous les documents concernant les biolabs financés par le Pentagone en Ukraine. C’est ce qu’écrit la journaliste d’investigation Dilyana Gaytandzhieva sur les médias sociaux.
Le personnel de l’ambassade a oublié de retirer un document montrant que le Pentagone finance deux nouveaux biolabs à Kiev et à Odesa.
L’Ukraine n’a aucun contrôle sur les biolabs militaires. Le gouvernement ukrainien n’est pas autorisé à divulguer des informations sensibles sur le programme.
L’un des laboratoires est situé à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine. En janvier 2016, au moins 20 soldats ukrainiens y sont morts en deux jours d’un virus de type grippal. Deux cents autres soldats ont été hospitalisés. Le gouvernement ukrainien n’a pas fourni de détails sur les soldats décédés.
L’hépatite A s’est déclarée en 2018 dans des circonstances suspectes dans le sud-est de l’Ukraine, où se trouvent également un certain nombre de biolabs. En janvier 2018, 37 personnes ont été hospitalisées pour une hépatite A dans la ville de Mykolayiv.
La police a ouvert une enquête. Dans la même ville, plus de 100 personnes ont été infectées par le choléra en 2015.
Durant l’été 2017, 60 personnes ont été hospitalisées pour une hépatite A dans la ville de Zaporizhzhya. En juin 2017, 19 enfants d’un orphelinat ont été hospitalisés pour une hépatite A. En novembre de la même année, des cas d’hépatite A ont également été signalés à Kharkiv.
Les États-Unis et l’Ukraine ont créé conjointement le Centre pour la science et la technologie en Ukraine (STCU). Au cours des 20 dernières années, le STCU a investi plus de 285 millions de dollars dans quelque 1850 projets menés par des scientifiques qui travaillaient auparavant au développement d’armes de destruction massive, a découvert le journaliste d’investigation.
Les documents sont également disponibles sur le site internet ici.
Ce sont ces documents que l’ambassade des États-Unis ne veut pas que vous voyiez, selon le journaliste :
L’ambassade américaine en #Ukraine vient de supprimer de son site internet tous les documents concernant 11 biolaboratoires financés par le Pentagone en Ukraine. J’ai publié tous ces documents (maintenant supprimés par l’ambassade) ici
https://t.co/Odc0ermmZe ou http://dilyana.bg/the-pentagon-bio-weapons/
et dans le fil de discussion ci-dessous pic.twitter.com/benFmDwguI
Cependant, ils ont oublié de supprimer ce document du registre des contrats fédéraux américains, qui montre que le Pentagone finance deux nouveaux biolabs à Kiev et Odessa, écrit le journaliste.
Tous les documents et références ont depuis été sécurisés sur ce site.
Avec des informations de uncutnews.
Article original en anglais : Pentagon doesn’t want you to see these documents about biolabs in Ukraine, says journalist, The Rio Times, le 28 février 2022.
Traduction : Mondialisation.ca avec DeepL
La source originale de cet article est The Rio Times
Copyright © The Rio Times, The Rio Times, 2022
[Source : RT France]
Moscou accuse Kiev d’avoir mené à des fins militaire des recherches sur des agents pathogènes avec le soutien de Washington. Les États-Unis ont confirmé la présence d’agents pathogènes en Ukraine, mais non leur développement dans un but militaire.
Interrogée le 8 mars par l’élu républicain à la Chambre des représentants Mark Rubio, qui cherchait à savoir si l’Ukraine «possède des armes biologiques», la numéro trois de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a déclaré, de façon quelque peu sibylline : «L’Ukraine a des installations de recherche biologique, et nous sommes très inquiets que les troupes russes, que les forces russes puissent chercher à en prendre le contrôle. Donc nous travaillons avec les Ukrainiens sur la façon dont ils pourraient empêcher que ces matériels de recherche ne tombent entre les mains des forces russes.»
Si Victoria Nuland n’a pas fourni de détails sur les «matériels de recherche» qu’elle craint de voir tomber entre les mains de l’armée russe, l’ambassade des Etats-Unis en Ukraine avait évoqué par le passé la nécessité, pour les autorités ukrainiennes et américaines, de «regrouper et sécuriser» des «agents pathogènes» et des toxines dans des installations gouvernementales ukrainiennes. L’ambassade n’évoquait pas, alors, l’existence d’armes biologiques ni de recherches visant à créer des armes biologiques.
«Ici, en Ukraine, le programme de réduction des menaces biologiques du ministère américain de la Défense collabore avec le gouvernement ukrainien pour regrouper et sécuriser les agents pathogènes et les toxines présentant un risque pour la sécurité dans les installations gouvernementales ukrainiennes, tout en permettant la recherche pacifique et le développement de vaccins», écrivait ainsi l’ambassade dans un communiqué publié en avril 2020, précisant que ces «efforts conjoints contribuent à garantir que des agents pathogènes dangereux ne tombent pas entre de mauvaises mains».
«Le Pentagone a construit deux laboratoires de guerre biologique» en Ukraine, accuse Lavrov
Des circonvolutions oratoires qui tranchent avec le ton des autorités russes, qui accusent ouvertement l’Ukraine d’avoir mené des recherches biologiques à visée militaire avec le soutien des Etats-Unis. Ainsi selon Igor Kirillov, chef russe des Forces de défense contre les radiations, chimiques et biologiques, cité par l’agence Tass le 7 mars, des actes de destruction dans plusieurs laboratoires ukrainiens trahiraient des travaux menés sur des agents pathogènes : «L’analyse des actes de destruction démontre l’existence de travaux menés avec des agents pathogènes de la peste, de la fièvre charbonneuse et de la brucellose dans le biolaboratoire de Lviv, ainsi qu’avec des agents pathogènes de la diphtérie, de la salmonellose et de la dysenterie dans les laboratoires de Kharkiv et de Poltava», affirme-t-il, sans pour autant dévoiler de preuves appuyant ces allégations. Et d’ajouter : «La nomenclature et le nombre excessif de biopathogènes témoignent de travaux réalisés dans le cadre de programmes biologiques militaires.»
Selon Igor Kirillov, les autorités américaines travaillant avec leurs homologues ukrainiennes «comprennent» – selon les termes de l’agence Tass – que si les travaux présumés réalisés dans ces laboratoires ukrainiens tombaient entre les mains d’experts russes, ceux-ci pourraient révéler une violation par Washington et Kiev de la Convention sur l’interdiction des armes biologiques.
Quelques jours auparavant, c’est le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov qui avait formulé des allégations sur ce sujet. «Nous avons des donnés selon lesquelles le Pentagone est très préoccupé par le sort des installations chimiques et biologiques en Ukraine. Parce que le Pentagone a construit en Ukraine deux laboratoires militaires biologiques et y a travaillé sur le développement d’agents pathogènes à Kiev et à Odessa. Actuellement ils ont peur de perdre le contrôle de ces laboratoires», avait-il accusé, dans une interview télévisée le 3 mars. «[Les Américains refusent] catégoriquement de créer un mécanisme de vérification dans le cadre de la convention sur l’interdiction des armes biologiques […] et ils construisent des sites militaires biologiques le long du périmètre de la Russie», avait poursuivi le ministre russe des Affaires étrangères.
«Quelle est la véritable intention des Etats-Unis ?», s’interroge Pékin
Les accusations russes ont trouvé un certain écho auprès de Pékin, qui y a réagi par la voix de son ministère des Affaires étrangères. La diplomatie chinoise a ainsi demandé le 8 mars aux Etats-Unis de publier tous les détails concernant «leurs laboratoires biologiques en Ukraine».
Le porte-parole du ministère, Zhao Lijian, a indiqué lors d’une conférence de presse que pour la santé et la sécurité des peuples en Ukraine, dans les régions avoisinantes et dans le monde entier, toutes les parties concernées devaient assurer la sécurité de ces laboratoires. «En particulier, les Etats-Unis, en tant que partie qui connaît le mieux les laboratoires, devraient publier des informations spécifiques pertinentes dès que possible, notamment sur les virus emmagasinés et les recherches effectuées», a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par l’agence Xinhua.
«Les activités biomilitaires américaines en Ukraine ne sont que la partie émergée de l’iceberg», a poursuivi le diplomate, affirmant le Département américain de la défense, sous différents noms, contrôlait 336 laboratoires biologiques dans 30 pays. «Quelle est la véritable intention des Etats-Unis ? Qu’ont-ils fait exactement ? Ces questions ont toujours été source de doutes pour la communauté internationale», a-t-il poursuivi.
En outre, Pékin accuse les Etats-Unis de bloquer depuis 20 ans la construction du protocole de vérification de la Convention sur les armes biologiques, et de refuser les inspections des installations biologiques à l’intérieur et à l’extérieur de leurs frontières, ce qui ne fait que renforcer les inquiétudes de la communauté internationale. «Nous exhortons de nouveau la partie américaine à clarifier complètement ses activités militaires biologiques à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières, et à accepter des vérifications multilatérales», a conclu Zhao Lijian.
[Source : voltairenet.org]
Beijing demande au Pentagone de s’expliquer sur ses laboratoires biologiques à l’étranger
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, Zhao Lijian, a demandé au Pentagone, le 8 mars 2022, de fournir des explications sur 33 laboratoires biologiques qu’il entretient sous divers noms dans 30 pays.
Les États-Unis, qui sont signataires de la Convention des Nations unies sur l’interdiction des armes biologiques, refusent toute inspection internationale de leurs laboratoires biologiques militaires depuis 20 ans.
La Russie vient de prendre une quinzaine de laboratoires de ce type en Ukraine et y a détruit 320 conteneurs d’agents pathogènes.
[Voir aussi :
Poutine ordonne à l’armée de détruire les laboratoires biologiques en Ukraine alors que les États-Unis éliminent les preuves de leur existence
et
https://reseauinternational.net/la-russie-met-la-main-sur-des-documents-concernant-les-laboratoires-biologiques-americains-en-ukraine/]
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