Les gens des années 50 et 60 moins stupides que leurs descendants ?

01/10/2023 (2023-10-01)

[Source : Nicolas Bonnal]

Par Laurence Guillon

Votre analyse rejoint celle de Slobodan dans le dernier Antipresse et cette triste constatation vous met tous deux en verve. Quand j’étais adolescente, et m’étonnais de la stupidité ambiante. Les gens intelligents de ma famille me disaient que cela avait toujours été comme ça, et avec l’âge, je me suis rendu compte que non, ou plutôt j’ai trouvé la confirmation de ce que je savais déjà, que la stupidité était la conséquence de la modernité, que plus on était moderne et plus on était con.

De fait, les gens des années 50 et 60 me paraissent infiniment moins stupides que leurs descendants. Je ne savais même pas, à l’époque, que l’on pouvait atteindre de tels abîmes de connerie, ce qui prouve que l’on avait au moins raison sur un point, à ce moment-là, dans le tissu de bêtise dont on m’abreuvait : on n’arrête pas le Progrès. Pas plus que la charge d’un rhinocéros. 

Dans les années 50 et 60, il y avait encore de sages paysans, de dignes artisans, des lecteurs avertis, des amateurs de bonne chanson et de musique classique, et même des profs de gauche qui ne persécutaient pas leurs élèves de droite. Ce n’était pas encore l’enfer total. C’est seulement dans les années 70 que j’ai commencé à voir la France se transformer en bande dessinée de Lauzier et en Brésil sans la samba.

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(4 commentaires)

  1. Moi qui suis née en 1951, je me rends compte que plus les années passent, avec la technologie qui va avec, moins les gens sont intéressants avec un enlisement de la personnalité et du savoir-faire personnel si enrichissant pour vivre sereinement et………sainement (!). Dans mes jeunes années (bon sang, une éternité ! ), la fierté dans la débrouillardise pour réussir était bel et bien présente et nous faisait exister, notre avenir dépendait uniquement de nous et nous rendait plus fort face aux dures réalités de la vie de l’époque qui ne nous faisait pas de cadeaux.

    1. Quelle dure époque que celle de ce sabotier qui n’avait pas d’autre choix que travailler encore et encore jusqu’au bout.
      Le métier d’accordeuse est si minutieux et précis que cela force l’admiration pour ce savoir-faire tellement méconnu. Merci pour ces 2 vidéos !

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