Est conquis celui qui veut l’être, comme en amour

25/12/2022 (2022-12-25)

Par Lucien SA Oulahbib

Depuis que la gaute [NDLR Contraction de gauche-droite] (aidée par la droite molle et le repoussoir des faux ethno-différentialistes) a conquis la culture et le ciel, et malgré les quelques tumultes (selon elle) d’aujourd’hui, il lui est cependant de plus en plus difficile de continuer à supporter façon voltairienne (le « je suis Charlie » est mort) tout autre discours que son idéologie reconstruite constamment sous le drapeau de « la banalité du mal » (art contemporain oblige). Elle érige ainsi cette toujours nouvelle religion à « l’horizon indépassable » disait Sartre, ce pape du néo-libéralisme contemporain dont Libération reste par exemple encore le chantre le plus abouti (aux côtés de l’Express et du Monde) : terrorisme intellectuel, saccage mental (avec Télérama en éolienne avancée), affairisme forcené, hygiénisme du « corps nu », du « care » au genre interchangeable, jusqu’à finir en limon comme dans Soleil vert.

Mais il faut des supplétifs pour faire quotidiennement ce sale boulot. Autrefois certains temples romains avaient été remplacés par des églises, puis ces dernières par des mosquées, comme Sainte-Sophie à Istanbul cette ancienne Constantinople (construite sur les vestiges de Byzance). Ces remplacements, bien maladroits pour les édifices chrétiens en question (avaient-ils besoin de s’affirmer ainsi ?) seront aujourd’hui poursuivis par cette gaute au pouvoir partout (ou une variante de « l’État total ») en embauchant (de moins en moins indirectement tant elle lui assure l’impunité et les subsides) cette canaille ultragauche forgée façon milice collabo pour faire ses A tournant en rond sur les murs, brûler les statues, se faire aider le cas échéant par ces autres esprits torturés fabriqués par l’islam djihadiste pour saigner plus directement la volaille des prêtres, jusqu’à saccager l’intérieur d’églises dont l’atmosphère s’emplit désormais seulement de nostalgie recuite, celle de la gloire d’antan voilée par un supplément d’encens et de chants douloureux, bien loin de l’esprit serein des premières croisades, plutôt celui du renoncement culpabilisant, jusqu’à la défensive infantile incitant à ramper aux murs, comme si l’on gérait ses derniers acquis avec la vigilance soupçonneuse du comptable en fin de course comme l’énonce d’ailleurs Chantal Delsol dans son dernier ouvrage.

Mais cette perte de prestige appelle, attire, surtout à la vue de ce sang symbolique généreusement répandu. Ce sang-là attise, excite le désir des hyènes gauchistes et leurs alliés djihadistes à finir la mise à mort. Et ces supplétifs des Dévorants se font d’autant plus une raison d’aller vers l’hallali (halal) que l’Église catholique a bel et bien baissé les bras (il suffit de lire le journal La Croix pour en repérer chaque jour les stigmates), refusant par exemple de distinguer Dieu et César en demandant à ce dernier de se nier comme Gardien nécessaire du Limes, exigeant par exemple de lui d’ouvrir toutes ses frontières aux « corps nus » de « l’étranger » tout en ne demandant cependant même pas qu’existe au moins la réciprocité dans la construction de bâtiments chrétiens dans les pays dominés par l’islam et le maoïsme, et que l’ONU se réforme enfin pour que cesse un soutien sans faille à des États faillis ou n’ayant jamais été, préférant pousser leurs ouailles dans les eaux glacées du calcul post humaniste cette nouvelle traite d’esclaves maquillée par la nouvelle « gestion des perceptions » en Sauvetage Sanitaire (SS). Mais il ne faut pas se leurrer :

Est conquis celui qui veut l’être, comme en amour.

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