Effondrement de la jeunesse — L’automutilation numérique

16/07/2024 (2024-07-16)

[Source : insolentiae.com]

Par Charles Sannat

Vous ne connaissez pas l’automutilation numérique ?

Et bien moi non plus.

C’est un camarade lecteur qui m’a envoyé cet article et ce nouveau concept, que dis-je cette nouvelle dérive qui touche nos enfants, nos jeunes.

On refuse de nommer et de faire des différences de fragilités entre les différentes typologies d’individus, pourtant… de manière purement observationnelle ce que dit cette étude et ce que je constate dans la vraie vie pour ceux qui ont le plus de difficultés à se positionner et à trouver un ancrage solide ce qui ne constitue pas une critique ou un jugement de ma part. C’est même l’inverse. Pour aider, pour accompagner, il faut dire, nommer et ne pas considérer que tout se vaut.

Qu’est-ce que l’automutilation numérique, cette pratique inquiétante qui touche de plus en plus de jeunes ? (Source ici)

C’est le fait que « sous couvert d’anonymat, certains adolescents s’en prennent à eux-mêmes sur les réseaux sociaux ».

« Selon une étude américaine, un nombre croissant d’adolescents pratiquent l’automutilation numérique, une pratique qui consiste à s’envoyer soi-même, anonymement, des messages haineux. Cette démarche comparable à l’automutilation physique affecte particulièrement les filles, les jeunes non hétérosexuels et ceux issus de minorités raciales ».

« Contrairement au cyberharcèlement, où l’abus est dirigé vers autrui, l’automutilation numérique implique des adolescents qui s’envoient eux-mêmes du contenu nuisible sur les réseaux sociaux. Les résultats de leur travail montrent qu’une forme de violence autodirigée, facilitée par l’anonymat en ligne, ne cesse de croître. »

« Ce phénomène, apparu en 2010, touche de plus en plus de jeunes : entre 2019 et 2021, 9 à 12 % des adolescents américains s’y sont livrés, contre 6,3 % en 2016, soit une augmentation de plus de 88 %. » « Cette trajectoire ascendante, en particulier au sein de groupes démographiques spécifiques, souligne la nécessité d’interventions ciblées et de systèmes de soutien, d’autant plus que la recherche a montré une forte association entre l’automutilation numérique et l’automutilation traditionnelle, ainsi qu’entre l’automutilation numérique et la suicidalité », expliquent les chercheurs.

« Par ailleurs, les données récoltées montrent que certains groupes d’adolescents sont plus vulnérables : ceux issus de minorités raciales, les jeunes femmes et les jeunes non hétérosexuels sont plus susceptibles de s’automutiler en ligne. »

« Il est essentiel de comprendre pourquoi les jeunes se livrent à l’automutilation numérique et de les aider à développer des mécanismes d’adaptation plus sains », a déclaré Sameer Hinduja. « En outre, il est essentiel que les parents, les éducateurs et les professionnels de la santé mentale qui travaillent avec les jeunes apportent leur soutien à toutes les cibles d’abus en ligne, que ce soit dans un cadre informel et conversationnel ou dans un cadre formel et clinique », conclut-il.

Nous en sommes au début d’un nouveau phénomène qui va sans doute prendre de l’ampleur et rendre parfois complexe et difficile la recherche de la vérité dans certaines affaires.

Nos jeunes vont très mal.

La société doit aider à stabiliser et à ancrer, et je pense que nous faisons l’inverse en détruisant l’équilibre du plus grand nombre avec des politiques dites inclusives qui en réalité font plus de mal que de bien. L’objectif de départ est tout à fait louable. Mais la manière de procéder est à mon sens un échec complet et les stratégies utilisées ont un bénéfice/risque négatif. Il faudra sans doute des années et des drames répétés avant que ce débat soit lancé et que nous fassions marche arrière sur certaines manières de faire.

Protégez vos enfants des excès.

Charles SANNAT

« Ceci est un article “presslib”, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

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