L’oreille et la pomme

[Source : dedefensa.org]

Par Philippe Grasset

• Les théories complotistes ont fleuri, jusqu’à y voir un montage trumpiste pour récolter les lauriers d’un héroïsme hollywoodien. • Qui peut dire, et notamment quel George Clooney accepterait un rôle avec visée exclusive du haut de l’oreille droite ? • Au reste, qui peut dire si la pomme visée par Guillaume Tell n’était pas aussi un montage, et son fils un acteur de circonstance ? • Bref, l’écume des jours a déferlé sur l’événement, mais n’a pour résultat que de mettre en évidence l’exceptionnalité du comportement du candidat républicain. • La crise est entrée dans son paroxysme.

Il ne fait aucun doute que la tentative d’assassinat contre Trump, et le comportement extraordinaire du candidat constituent un tournant historique dans l’histoire des États-Unis ; et ne nous y trompons pas, pas nécessairement vers un meilleur, mais certainement vers un paroxysme de la crise. Le candidat républicain a acquis durant ces quelques secondes tragiques une aura exceptionnelle, représentant en soi un événement bouleversant.

Face à lui, l’establishment, encalminé dans cette affaire de la vieillesse et de la dégradation de l’état de santé et la capacité cognitive de Biden. Un commentateur russe cité par John Helmer fit cette remarque pince-sans-rire concernant Joe Biden :

« Biden est parfaitement à sa place : il représente complètement l’aspect décati, épuisé et hagard de l’establishment US, de ce qu’ils appellent “État profond” et de l’hégémonie américaniste… »

Le signe le plus évident de cet état malheureux de l’« État profond », si profond qu’il semble manquer d’air, c’est sa lenteur à prendre des décisions et son impuissance à les exécuter. Comment ont-ils pu attendre la fin de son mandat pour découvrir qu’il fallait ranger Biden dans un EPHAD de luxe, si tard qu’ils ne sont pas sûrs d’y parvenir ? Comment ont-ils pu attendre 2024 pour liquider Trump qui était déjà un danger à l’été 2016, — et pour le rater en lui offrant la plus formidable mythologie de ce monde politique, avec cette image de lui illustrant et symbolisant pour la foule de ses partisans un véritable héroïsme patriotique ?

Et le Washington « Post » lui-même, sur cette fameuse photo historique de Trump après le coup de feu qui le blesse, où d’autres ont vu une analogie involontaire et symbolique avec cette statue fameuse des Marines hissant le drapeau des États-Unis sur le sommet de la plus haute montagne de l’île de Iwo-Jima :

« Trump est vu avec du sang sur le visage, son bras droit levé pour brandir un poing à l’intention de la foule tandis que le drapeau américain flotte au-dessus de sa tête… Indépendamment de la façon dont cette photographie est lue et interprétée, elle est fortement construite, avec des angles agressifs qui reflètent le chaos et le drame du moment, et un équilibre puissant de la couleur, tout en rouge, blanc et bleu, y compris le ciel azur au-dessus et la bannière décorative rouge et blanche en dessous… Trump semble émerger de l’intérieur d’une version déconstruite de ses couleurs de base… C’est une photographie qui pourrait changer l’Amérique pour toujours. »

Le choix de J.D. Vance

Nous n’avons jamais caché notre préférence pour le choix de Tulsi Gabbard comme candidate vice-présidente de Trump. Ce choix n’a pas été fait, sans doute parce que la vertu essentielle de Gabbard risque de ne pas effacer son péché originel pour un certain nombre d’électeurs républicains. Démocrate à l’origine, elle s’est détachée de son parti à partir de 2016 jusqu’à en démissionner en 2022 en devenant l’une de ses principales critiques, estimant que ce parti était devenu le principal danger pour l’avenir des USA ; pour autant elle a conservé certaines valeurs sociales des démocrates. Trump a préféré un autre candidat qui, à notre avis, équivaut à Gabbard sur les questions essentielles de sécurité nationale : le sénateur républicain J. D. Vance.

Voici l’avis de Larry Johnson sur J.D. Vance :

« Je pense que c’est un excellent choix. Vance est l’une des rares voix isolées au Sénat à remettre en question la sagesse de continuer à verser des fonds des États-Unis. l’argent des contribuables, dans la fosse à merde ukrainienne. Vance, qui a servi comme Marine (atteignant le grade de caporal), a au moins la compréhension des implications d’un président prenant des décisions qui peuvent envoyer de jeunes soldats et des Marines au combat. Zelenski doit être paniqué. Si Trump et Vance l’emportent, ses jours d’escroquerie seront terminés.

Ce choix fait également hurler d’indignation la foule républicaine de Bush, car il marque un écart clair par rapport à la vision néoconservatrice de la lutte contre le monde et un passage à un message populaire qui met l’accent sur l’amélioration de la vie des Américains aux États-Unis, plutôt que sur le gaspillage de milliards de dollars dans des aventures militaires désastreuses à l’étranger.

Vance représente le genre de candidat que la classe moyenne américaine soutient depuis longtemps. Il est né et a grandi dans la pauvreté des Appalaches et, grâce à sa propre détermination, a fréquenté l’université, a obtenu son diplôme complet de la faculté de droit de Yale et n’est entré en politique que pour parler au nom de la classe moyenne oubliée. Mieux encore, il est, pour reprendre une expression de Boston, « méchamment intelligent » [« wicked smart »] ».

Il s’agit déjà d’un constat satisfaisant pour le Trump de 2024 par rapport au Trump-2016 : en parfait contraste avec le terne et néanmoins neocon Mike Pence qui trahit Trump en janvier 2021, le choix d’une vedette populiste et pacifiste prometteuse du Sénat. Nous espérons simplement que Trump poursuivra en donnant à Tulsi Gabbard un poste important dans son équipe de sécurité nationale.

Il faut également noter que le choix de Trump a été accéléré. Il était primitivement prévu pour après la convention démocrate et la résolution du « cas Biden », selon la personnalité choisie si la direction démocrate arrivait à convaincre Biden de s’en aller — ce qui n’est pas fait. Trump a bousculé son calendrier pour prendre une assurance : disposer d’un bon remplaçant en cas de malheur — temporaire ou définitif — de son côté, après « l’incident » (comme dit CNN) de Butler, et similaire à celui-ci. Il reste en effet trois gros mois de campagne et l’on a vu que l’efficacité du système de protection du candidat laisse à désirer.

Une dimension métahistorique

Le comportement de Trump après avoir été blessé a très fortement impressionné bien des commentateurs, même chez ses adversaires comme on l’a vu indirectement avec le Washington « Post ». Les termes employés pour décrire l’extraordinaire circonstance qui fait du tir sur l’oreille de Trump un cas historique à contre-emploi supérieur à la pomme de Guillaume Tell posée sur la tête de son fils, suivi du comportement de Trump, ont des accents mystiques et spirituels… Ainsi, du tweetX de Vivek Ramaswamy :

« Ils l’ont d’abord poursuivi en justice. Puis ils l’ont persécuté en justice. Ensuite, ils ont essayé de le retirer du scrutin. La seule chose plus tragique que ce qui vient de se passer, c’est que, si nous sommes honnêtes, ce ne fut pas vraiment un choc. L’inévitable condamnation rituelle de la violence politique par Biden aujourd’hui (quand elle surviendra) sera insuffisante et hors de propos. Aucun verbiage d’aujourd’hui ne change le climat national toxique qui a conduit à cette tragédie.

Apoorva et moi pleurons le participant au rassemblement qui a apparemment été tué par le tireur. Nous pensons que le fait que le président Trump soit actuellement en sécurité n’est rien de moins qu’un acte de Dieu. Mon cœur me dit que Dieu est intervenu non seulement pour Trump, mais pour notre nation. Aujourd’hui, la survie future des États-Unis d’Amérique se résume à moins d’un cheveu sur la trajectoire d’une balle. »

Vous vous dites : c’est du verbiage, tout ça. La même chose que Napoléon dans sa proclamation au soir d’Austerlitz, sans que l’on se réjouisse pour autant de cette bataille et de ses dizaines de milliers de morts, — mais il reste l’Histoire qui est à cet instant, verbiage ou pas, rien moins que de la métahistoire :

« Il suffira de dire “J’étais à Austerlitz” pour qu’on dise : “C’est un brave”… »

Alors, la transcription dans la vie quotidienne de l’événement, avec la trace illustrée qui en subsistera, devrait ouvrir un chemin assuré vers la victoire en novembre 2024. Ainsi l’exprime, dans le Wall Street « Journal », la commentatrice Peggy Noonan :

« Oh non, pas encore… J’ai envoyé un texto à l’ami que je devais rejoindre pour le dîner : “Quelque chose s’est passé”… J’ai appelé un parent et je lui ai dit d’allumer la télé… Nous avons regardé Trump être soulevé… Nous avons vu le sang près de son oreille… Quand ils l’ont descendu de l’estrade et qu’il a brandi son poing pour la foule et a crié : “Battez-vous”, mon parent a dit : “Eh bien, c’est fini”… Cela signifiait pour l’élection… Cela signifiait que vous ne donnez pas à l’Amérique une image pareille à une personne destinée à perdre, vous donnez à l’Amérique une image pareille et elle entre pour toujours dans la mythologie politique. »

Effectivement, on n’imagine pas autre chose ; effectivement, « en temps normal on dirait que c’est fini et qu’il a gagné », commentait Alexander Mercouris avec l’approbation d’Alex Christoforou. Mais, poursuit aussitôt le second, « Nous ne sommes pas dans un temps normal ». On, ne peut mieux dire., et l’on peut même étendre cette remarque au temps d’après, même si Trump remporte la victoire en passant d’un cheveu entre les balles.

Les lendemains qui tonnent

Il est vrai qu’aucune élection, dans l’histoire agitée des États-Unis, n’a été conduite dans un tel climat de confusion et de désordre, caractérisé par des haines et des peurs réciproques que rien ne semble devoir, ni pouvoir, ni même vouloir apaiser. Pour cette raison, nous ne pouvons arrêter notre regard prospectif concernant le climat et le sens général des événements au seul événement de l’élection — surtout, sans rien prévoir d’assuré. En admettant le plus probable aujourd’hui, qui est une victoire de Trump, et d’un Trump averti, expérimenté dans la bagarre politique, ayant goûté au prix du sang, — et nous disons qu’alors rien, absolument rien n’est réglé. L’élection de Trump en novembre, c’est tout juste, selon les expressions employées par Churchill pour décrire la guerre, c’est à peine « la fin du commencement ». Et tout cela dans une époque où chaque jour apporte ses surprises, où le temps et l’espace acceptent de se contracter pour permettre l’accélération sans cesse grandissante de la production d’événements.

La victoire de Trump exacerbera les oppositions — quand l’on voit et lit nombre de réactions d’adversaires de Trump sur TweetX et ailleurs, on en est convaincu. Il est assez probable que l’on sera très rapidement sur des territoires de l’illégalité, alors qu’on les frôle, sinon y pénètre par instant et circonstance dans la situation actuelle. La nature infiniment complexe des États-Unis, avec les pouvoirs intermédiaires qui réclament leur souveraineté (les États), le poids des richesses et leur action transgressant la politique d’une façon ouverte et admise par tous, la disposition universelle d’armes jusqu’aux plus puissantes par les citoyens eux-mêmes, enfin les circonstances actuelles de polarisation, tout conduit à l’impossibilité de conclure à la possibilité d’un transfert apaisé d’autorité, — d’une autorité qui n’existe même pas, qui est à « reconquérir ». (Bien entendu dans le cas inverse, celui d’une défaite de Trump, la situation serait pire encore, dans le sens de la signification, et dans tous les sens des événements.)

Alors peut commencer à se déployer la splendeur admirable des hypothèses sans nombre ni la moindre restriction sur l’avenir de cette puissance anciennement exceptionnelle, et désormais puisque l’Amérique est en train justement de perdre cette aura auquel elle prétendait avoir droit. On connaît nos convictions à cet égard — savoir que les USA se déferont de la même manière qu’ils se sont faits, mais à l’inverse : en défaisant les liens rattachant les États les uns aux autres. En un mot, un « retour à la normale », avec une Amérique chargée de toutes les illusions de son ancienne puissance acceptant de rentrer dans le rang qu’elle est habituée à commander et à orienter, nous paraît infiniment improbable.

L’attentat contre Trump et le doigt de Dieu poussant légèrement son visage pour remplacer son crane par une oreille, est un événement sans aucun doute métahistorique en même temps qu’anatomiquement habile. Reste à voir ce qu’il célèbre du destin de l’Amérique, avec le véritable rôle de Trump dont nous avons toujours pensé qu’il était destiné à jouer le déconstructeur du Système, c’est-à-dire le déconstructeur d’un système lui-même déconstructeur, c’est-à-dire un opposant direct et frontal du globalisme déconstructeur. Bref, notre religion est faite parce qu’avec Trump auréolé de son comportement à Butler et cette élection de novembre 2024, les véritables enjeux sont sur la table et chassent les vieux classements hérités du XIXe siècle (la « gauche » et la « droite » dont se repaissent les Français jusqu’à plus soif pour faire durer le plaisir de l’effondrement d’un système bricolé par des amateurs). Chacun sait désormais pour quoi il se bat et contre qui il se bat.




La tentative d’assassinat était-elle réelle ?

[Source : henrymakow.com]

Pour Mike Stone, le verdict n’est pas encore tombé. Je pense qu’il s’agit d’une véritable tentative d’assassinat par les démocrates, en particulier Hillary pour qui le meurtre est un modus operandi. A rapprocher des tentatives d’assassinat de Poutine et de Fico.

Henry Makow

Par Mike Stone

Que s’est-il réellement passé en Pennsylvanie samedi soir dernier ? Un soy boy1 gauchiste a-t-il tenté d’assassiner Donald Trump ? Le tireur a-t-il ensuite été tué ? Tout s’est-il déroulé comme on nous l’a dit ?

Rappelez-vous ce que nous avons déjà dit à maintes reprises, à savoir que la meilleure façon d’analyser un événement est de commencer par savoir que tout ce que vous voyez à la télévision ou entendez à la radio est un mensonge. Ce n’est qu’ensuite que l’on peut commencer à assembler les pièces du puzzle et à raconter la véritable histoire de ce qui s’est réellement passé.

Si vous n’avez pas vu la fusillade présumée, voici un bon extrait de trois minutes de NBC News :

Voici une femme blanche libérale déséquilibrée, parlant au nom de millions d’autres femmes blanches libérales déséquilibrées, qui hurle littéralement parce que le tireur l’a manquée :

Partout dans les médias libéraux et dans les forums de discussion libéraux, les gens rient et font des blagues sur l’apparence sanglante de Trump, tout en déplorant la piètre adresse du tireur présumé.

Que s’est-il donc passé samedi soir ? Une fusillade a-t-elle réellement eu lieu ? Contrairement à ce que nous avons vu avec le lycée de Parkland, Sandy Crook, l’attentat de Boston et d’autres, où la supercherie est évidente, celle-ci est un peu plus difficile. La seule chose à laquelle nous pouvons la comparer est la tentative d’assassinat de Ronald Reagan en 1981.

Si vous regardez ce qui s’est passé à l’époque, vous constaterez des différences flagrantes entre la façon dont les services secrets ont agi à l’époque et la façon dont ils ont agi en Pennsylvanie. Voici quelques extraits de la tentative d’assassinat de Reagan :

Tout d’abord, regardez la rapidité avec laquelle les services secrets ont fait monter Reagan dans la limousine et la rapidité avec laquelle la limousine a décollé. C’est exactement le contraire de ce que nous avons vu l’autre soir en Pennsylvanie. Non seulement les services secrets n’ont pas réussi à mettre Trump à l’abri le plus rapidement possible, mais ils ne l’ont pas suffisamment couvert de leurs corps.

Et puis, que Trump dise « Attendez, attendez, attendez ! » et que tout le monde fasse une pause pour qu’il puisse lever le poing en l’air — et s’exposer à d’autres coups de feu — est complètement absurde. Que pensez-vous que les services secrets de Reagan auraient fait s’il leur avait demandé d’attendre ? Je vais vous dire ce qu’ils auraient fait : ils l’auraient ignoré.

Pourtant, regardez ce que Trump a fait et comment ses actions ont créé un fossé évident entre les deux candidats. Tout d’abord, vous avez Biden, un vieil homme sénile, dodelinant et incohérent ; et ensuite vous avez Trump, posant avec du sang sur le visage, le poing en l’air et le drapeau américain flottant en arrière-plan. C’est la photo la plus emblématique depuis que les Marines ont hissé le drapeau à Iwo Jima ; une photo qui est absolument garantie de le faire élire en novembre.

Et regardez le moment choisi, à quelques jours seulement de la convention nationale du parti républicain. Je peux d’ores et déjà vous dire quelle musique jouera lorsque Trump fera sa grande entrée pour accepter l’investiture : Bad to the Bone

La DEI a-t-elle détruit les services secrets ?

Une autre différence entre la tentative d’assassinat de Reagan et celle-ci est la façon dont les membres des services secrets de Reagan ont immédiatement sorti leurs armes. L’un d’eux a sorti une mitraillette de sous sa veste de costume. Je me souviens très bien avoir vu sa photo placardée dans le journal le lendemain, parce qu’un gamin avec qui j’allais à l’école l’avait montrée du doigt, les yeux exorbités, en disant : « Regardez les armes de ces gars-là ! »

En Pennsylvanie, aucun des agents qui se sont précipités sur Trump sur le podium n’a sorti son arme. Pourquoi ? Comment pouvaient-ils savoir que la menace était écartée ?

On pourrait dire que ces échecs des services secrets sont dus à l’IED. Vous pourriez dire que les hommes blancs compétents ont été progressivement éliminés et remplacés par des personnes incompétentes issues de la diversité. Ces arguments sont légitimes.

L’assassin solitaire

Il convient également de garder à l’esprit que jamais, dans l’histoire des assassinats politiques, il n’y a eu d’assassin solitaire. Dans tous les cas, le prétendu fou solitaire était soit un pigeon qui n’avait jamais tiré, soit quelqu’un qui avait été formé, financé et mis en position d’exécuter son travail par d’autres. S’il s’agit d’une véritable tentative d’assassinat, elle n’est pas le fait d’un petit soy boy agissant seul. Après tout, comment est-il arrivé là ? Comment a-t-il réussi à monter sur un toit avec un fusil sans se faire arrêter ?

biden-bulls-eye.jpg

Du sang sur les mains de Biden

Un témoin affirme avoir vu un homme armé d’un fusil sur un toit et l’avoir dit à la police, qui n’a rien fait :

https://twitter.com/i/web/status/1812292459105272316

https://twitter.com/i/web/status/1812292459105272316

Bien sûr, le tireur présumé est maintenant désigné par trois noms : Thomas Matthew Crooks. Pourquoi tous les assassins solitaires présumés sont-ils identifiés dans la presse par trois noms ? Il ne manque plus qu’un manifeste. Ou bien un exemplaire de L’Attrape-cœurs.

Voici Thomas Matthew Crooks dans une publicité pour Black Rock. Il apparaît au bout de 19 secondes.

https://twitter.com/i/web/status/1812524582999646285

La seule chose dont nous sommes sûrs, c’est que Thomas Matthew Crooks n’a pas agi seul. Nous savons également qu’il y a eu une défaillance totale dans la protection des services secrets. Cette défaillance peut avoir été causée par l’incompétence ou avoir été intentionnelle. Nous savons que les chances de Trump de devenir le prochain président sont passées de 180 avant la fusillade à 3802 après, et qu’elles continuent de grimper.

Et malheureusement, nous savons aussi que s’il s’agit bien d’une tentative d’assassinat de Donald Trump, il y en aura probablement d’autres.


1 NDT Soy boy (litt. « garçon -soja »), ou parfois homme-soja, est un terme péjoratif ou ironique, souvent utilisé en ligne, notamment par l’extrême droite 1, pour qualifier les hommes qui présentent des traits physiques, affectifs, ou comportementaux attribués d’accoutumée à la gent féminine 2,3. (Wikipédia)

2 NDT Pour être élu président, un candidat doit obtenir les suffrages de 270 grands électeurs parmi les 538.




Donald Trump martyr du mondialisme

Par Nicolas Bonnal

Mon éditeur Philippe Randa m’a demandé un texte introducteur à la réédition de mon livre sur Donald Trump, candidat du chaos (2016, Dualpha) : le voici.

L’assassinat manqué de Trump, qui succède à celui du président slovaque Fico, contient une dimension magique et presque occulte. On se croirait à Dallas (ô trente-troisième parallèle !) et on retrouve avec grand plaisir ces bons attentats US qui ont fait de la superpuissance mimétique de René Girard une espèce de Bête De l’Apocalypse, de puissance apocalyptique comme je l’ai nommée dans un de mes recueils, capable de fasciner et de fanatiser toujours plus ses fans progressistes, qui déjà frappaient Dostoïevski. La matrice US remplace d’ailleurs peu à peu la puissance matérielle du vieux monstre fatigué — et en devient plus redoutable encore. Pas très capable de pulvériser physiquement Chine ou Russie, elle délaisse le corps et va droit à l’âme (Tocqueville), surtout européenne…

Ici Trump martyr renforce les difficultés du clan Biden encore soutenu par les mondialistes. La tentative bizarre d’assassinat revêt déjà une dimension mystérieuse renforcée par des millions de commentaires instantanés et vite oubliés que nous fournit le web. De ce point de vue cet assassinat raté évoque comme la première présidence de Trump le titre de Shakespeare : beaucoup de bruit pour rien. Il a fallu virer Kennedy méchamment pour poursuivre la guerre du Vietnam et pour parachever la mainmise du Deep State sur cette pauvre Amérique, toujours plus victime de sa ploutocratie et du bellicisme que dénonçait même un Sartre. Mais le Trump fut mollement chassé du pouvoir, comme un Nixon, avec les moyens du bord : l’éternelle triche électorale que l’on découvre enfin en France et ailleurs, et le soutien indéfectible des médias contrôlés ; dès lors sommes-nous enfin devant les vérités ultimes, la résistance derrière un héros ou la mort de tout dans la bouilloire mondialiste des sorcières de Shakespeare ?

Huit ans après la parution de notre livre publié avant son élection, nous pouvons rappeler une chose : la première présidence de Trump nous déçut beaucoup (je sais, « il n’y eut pas de guerre ») et l’enfant terrible des casinos et autres hôtels de luxe sortit sous les huées ; on ne vit guère de gros changements sous son interrègne. Certes dès qu’il disparut, l’affaiblissement sur ordre de l’Amérique s’accéléra avec Biden ; mais aussi le Grand Reset prit le pouvoir avec des politiques pétrolières dignes des pires navets hollywoodiens, traditionnellement anti-pétrole depuis les années soixante-dix. Le reste de cet agenda libéral des années 1970 sembla aussi s’accélérer : une immigration folle de grand remplacement comme on dit, un satanisme culturel et médiatique sans pareil, une dinguerie morale et culturelle (le « wokisme ») et bien sûr une russophobie rabique et exterminatrice. La destruction créatrice de Schumpeter ne se veut même plus créatrice : elle ne se veut que destructrice.

On se souvient d’ailleurs que les leaders européens (enfin, presque tous) ont détesté Trump depuis le début et avant, et qu’ici on adore Hillary et Obama, et qu’on est prêts à suivre Blinken et Biden aux enfers. L’Europe est devenue un simple dominion US, l’équivalent du Canada britannique, et il n’y a plus aucune trace d’antiaméricanisme alors que la France de droite comme de gauche (elles n’existent plus) avait toujours excellé en la matière, et que toute la masse européenne est prête à mourir dans cette guerre contre la Russie comme jadis contre l’Allemagne, au commandement anglo-saxon comme on dit sans rire.

Et ce qui nous frappa durant la présidence de Trump c’est son isolement (et dire qu’on critique son isolationnisme !) et le fait qu’en 2016 90 % du peuple dit français (le « froncé » comme je dis) était comme un seul homme derrière sa vieille idole hagarde Joe Biden — dont l’hébétude ne semblait toujours déranger personne. Il est vrai que l’hébétude, plus que le bon sens cartésien, est devenue la chose la mieux partagée du monde. Le mot est d’ailleurs utilisé par Céline, mais aussi par Tocqueville, Baudrillard ou l’excellent Mgr Gaume, qui avaient compris que l’excès de consommation médiatique allait nous priver de notre Apocalypse (Baudrillard) et même de toute prise de conscience spirituelle. Drumont qui a compris (cité par Mgr Delassus) le rôle messianique, industriel et militaire-impérial des USA à venir — après la honteuse guerre contre l’Espagne, parle déjà aussi du froncé anesthésié. Et la France a ainsi réélu son cataclysmique président et s’est remobilisée comme un seul homme-sic contre la bête immonde du FN, pourtant sagement relookée, pour maintenir aux affaires l’élite bourgeoise mondialiste socialiste qui avait viré le Général, réalisé mai 68 et n’a plus lâché le pouvoir depuis les années Giscard et Mitterrand. Et cette France est à 90 % pour Joe Biden en 2016. Avec des imbéciles comme ça, on n’a pas besoin de Sauveur, et c’est du reste ce qui ressort des plus grands textes pessimistes de Georges Bernanos qui jeta aux oubliettes le Grand Monarque et autres histoires farcesques sur l’élection très chrétienne de la France. Le peuple américain lui en élisant et en réélisant (malgré les apparences) Donald Trump s’est montré beaucoup moins sot que le froncé ; mais Tocqueville souligne quelque part que ces Anglo-américains étaient plus intelligents et travailleurs que nous, et que leur culture chrétienne était malgré tout plus forte que la nôtre déjà vacillante et laïcarde. Car Trump montre encore cette élection paradoxale des Américains : le pays de la Bête, de la banque et de la technologie, de la guerre et de l’Empire serait — pourrait être — celui du salut et de la réaction finale ; réaction qui hélas a toutes les raisons — cessons de nous masquer la vue — d’échouer, à l’heure où le Shylock de la présidente argentine Kirchner tient sa vengeance et ses Golems.

La vraie question est celle-ci : le Donald est-il est un oligarque droitier, démagogue et chanceux après cet attentat ou un Élu du Ciel, destiné à lutter enfin contre l’hydre mondialiste et les légions des innombrables néo-cons qui aujourd’hui contrôlent les pays européens et occidentaux ? Les choses sérieuses ont-elles enfin commencé dans un cadre eschatologique, qui ferait de ce Donald ce héros combattant qu’on ne pouvait jusque-là pas prendre trop au sérieux ? En d’autres termes Trump va-t-il retourner la fameuse observation de Karl Marx : un événement se produit d’abord sous une forme tragique, ensuite sous une forme comique ? Et si c’était l’inverse cette fois ? La première présidence n’ayant pas semblé sérieuse, la deuxième peut-elle l’être ? Et nous fournir le salut espéré pour échapper aux guerres et aux vœux d’une élite sataniste dévoyée qui depuis qu’elle a mis ce pape irréel aux affaires a avancé comme un taureau pour tout ravager ?

Entre le grand remplacement migratoire que Trump avait bien dénoncé après beaucoup d’autres (question sur laquelle j’ai beaucoup insisté), le terrorisme écologique devenu fou, la rage guerrière antirusse, les progrès inquiétants de l’intelligence artificielle, que reste-t-il dans un futur proche pour les petits blancs que nous sommes, victimes des caprices politiciens et des ambitions messianiques d’une usure dévastatrice qui renforce son pouvoir depuis la crise de l’an 2008 ?

Le prodigieux aveuglement de l’opinion publique occidentale montre qu’elle n’est que le tam-tam dont parle Céline. Pour cette masse abrutie et même possédée maintenant (masques, vaccins, codes QR…), Trump c’est la violence et c’est la menace pour la paix dans le monde (logique, puisqu’il veut éviter une guerre nucléaire contre Chine et Russie) ; tout cela a été très bien décrit par Céline et j’en ai parlé dans mon livre sur ce grand homme — le pacifiste enragé — en insistant sur cet aspect de son œuvre : on ne veut plus crever pour vous. De même Trump est comme les isolationnistes honnis et traités de nazis en Amérique par les lobbies celui qui veut éviter la castagne nucléaire dont le camp humaniste et mondialiste rêve nuit et jour.

On sait pourtant qu’il est tenu, qu’il est limité, qu’il est plus vieux, plus mou maintenant, et qu’on ne peut lui faire trop confiance. Mais ce qui nous motive c’est l’état dans lequel il les met ces tribus du mondialisme capitaliste et bureaucratique : il les rend folles et elles sont prêtes à tuer maintenant, de jour, de nuit, d’après-midi. Ils ne prennent plus de gants, et de ce point de vue il a été un accélérateur de l’Histoire même si nous savons que c’est avec Obama que ce capitalisme de la Fin a pris forme, qui veut se débarrasser des petits blancs puis de la vie sur terre. Le film de Jarmusch sur les zombies en parla bien, qui dénonce un petit blanc (Steve Buscemi) doté d’une casquette à logo : make America white again. Or, blanche, l’Amérique le fut, ne leur en déplaise, et il n’y a pas si longtemps. Et cette phobie anti-Trump a certainement des sources racistes anti-blanches qu’on ne détaillera pas ici…

On n’a pas la prétention de dire ce qui va se passer. Tout ce que l’on sait c’est qu’avec les hordes gauchistes et démocrates ou gauchistes qui ici depuis 1789, 1848, 1917, 1968 ou 1981 dévastent l’occident, tout va mal se passer. Alors bon courage, mon Donald.

Nicolas Bonnal

PS : d’autres supposeront bien sûr que Trump est l’Antéchrist lui-même, que l’attentat est truqué, que tout a été mis en scène et fabriqué pour nous conditionner, et qu’il arrivera au pouvoir grâce à ça et qu’il obéira aux vrais maîtres du monde pour déclencher la guerre…




Musk fait un don à la campagne de Trump

[Source : zerohedge.com]

Une nouvelle qui fait froid dans le dos pour les démocrates : Musk s’engage dans la lutte pour 2024 en faisant un don « considérable » au Super PAC de Trump.

Par Tyler Durden — 13 juillet 2024

Il y a eu un nouveau rebondissement dans la saga des élections de 2024, car Elon Musk a fait un « don important » à un super PAC qui travaille pour ramener Donald Trump à la Maison-Blanche.

L’histoire a éclaté quelques heures après que le New York Times ait rapporté que les principaux donateurs avaient gelé 90 millions de dollars de promesses de dons au super PAC de Biden, après avoir conclu que Biden était un homme mort, politiquement ou autre. Cette nouvelle intervient quatre mois après que Musk a déclaré qu’il restait sur la touche :

L’homme le plus riche du monde a manifestement changé d’avis : citant des sources anonymes « proches du dossier », Bloomberg a annoncé vendredi soir une nouvelle qui pourrait changer la donne : M. Musk a donné de l’argent à America PAC, qui se concentre principalement sur des initiatives de terrain, telles que la sollicitation d’électeurs et les efforts pour faire sortir le vote. Parmi la constellation de groupes soutenant Trump, America PAC est celui qui consacre le plus d’argent à la sensibilisation directe des électeurs.
Le montant du don de M. Musk n’a pas été divulgué, mais Bloomberg a déclaré que des sources « ont qualifié le montant de considérable ». Conformément aux règles de la Commission électorale fédérale, le PAC fournira sa liste actualisée de donateurs lundi. Bien que les super PAC ne soient pas autorisés à contribuer directement aux candidats ou aux partis, ni à « coordonner » leurs efforts, ils peuvent collecter des contributions illimitées.

Avec une valeur nette estimée par Forbes à 250 milliards de dollars, Musk a manifestement le potentiel de modifier fondamentalement une guerre de collecte de fonds dans laquelle les démocrates étaient déjà sous le choc des effets de la performance désastreuse du président Biden lors du débat du 27 juin avec Trump, de sa piètre interview avec George Stephanopoulos d’ABC et de la conférence de presse du sommet de l’OTAN remplie de gaffes, jeudi dernier.
Ce don semble parachever une métamorphose politique : Musk a déclaré avoir voté pour Barack Obama, avoir donné de l’argent et voté pour Hillary Clinton en 2016, et avoir voté pour Joe Biden en 2020.
Cependant, Musk a manifesté un mécontentement croissant à l’égard de l’approche des démocrates sur une série de questions. L’un d’entre eux est le contrôle des frontières : au début de l’année, M. Musk a déclaré devant un public que « l’immigration non contrôlée à grande échelle est la recette d’un désastre ». Il a également dénoncé l’opposition des démocrates à l’obligation de présenter une pièce d’identité avec photo pour pouvoir voter, affirmant que « l’extrême gauche » voulait rendre « impossible de prouver la fraude électorale ». Au cours du week-end, il a exprimé sa consternation face à l’engagement de M. Biden d’opposer son veto à un projet de loi qui exigerait une preuve de citoyenneté pour pouvoir voter.

En 2022, M. Musk a tweeté qu’il avait voté pour la première fois pour un républicain, en soutenant Mayra Flores, républicaine du Texas, lors d’une élection spéciale à la Chambre des représentants des États-Unis. Le mois dernier, M. Musk a déclaré aux actionnaires de Tesla qu’il avait « eu quelques conversations avec [Trump] et qu’il m’appelait, sans raison, à l’improviste […]. Je ne sais pas pourquoi, mais il le fait ».
Dans ce qui pourrait être une motivation plus puissante que les questions politiques, Musk se trouve à plusieurs reprises dans le collimateur du gouvernement armé des démocrates, avec une cible fédérale dans le dos depuis qu’il a acheté Twitter en 2022 dans le but de le débarrasser de son régime de censure gauchiste et au service du gouvernement.
Dans les deux semaines qui ont suivi la conclusion de l’achat par Musk, Biden a déclaré aux journalistes que « la coopération et/ou les relations techniques d’Elon Musk avec d’autres pays méritent d’être examinées. Qu’il fasse quelque chose d’inapproprié, je ne le suggère pas. Je suggère qu’elles méritent d’être examinées. » Sur un ton sinistrement menaçant, il conclut : « il y a beaucoup de façons… »

Résumant l’ampleur des attaques à The Hill en décembre, Liz Peek a déclaré que Musk et ses entreprises faisaient l’objet d’une enquête du ministère de la Justice, de la Federal Aviation Administration, de la Federal Trade Commission, de la Securities and Exchange Commission, du National Labor Relations Board, du procureur du district sud de New York et du U.S. Fish and Wildlife Service.

Musk a exprimé son inquiétude quant à la victimisation de Trump par le biais de poursuites judiciaires motivées par des considérations politiques, comme il l’a fait en mai lorsque l’ancien président a été condamné à New York pour des accusations étonnamment inventées concernant son financement en 2016 de paiements occultes à Stormy Daniels, qui avait prétendu que les deux avaient eu une rencontre intime d’une nuit en 2006.

La fortune financière de la campagne de Trump a changé radicalement après cette condamnation, car des sympathisants furieux ont exprimé leur indignation en dollars, ce qui a propulsé Trump en tête. L’entrée en jeu de Musk exacerbe la situation désastreuse des démocrates et va certainement accélérer les efforts visant à écarter Biden de la tête de liste… tout en augmentant de manière exponentielle l’angoisse des gauchistes qui pensaient que les choses ne pouvaient pas être pires.




La « gauche » entre mensonges et traditions inventées

[Extraits de : vududroit.com]

Par Régis De Castelnau

On sait depuis Aristote que la « démocratie représentative » est nécessairement une oligarchie. La démocratie c’est le pouvoir des pauvres sur les riches : « Il y a démocratie quand les hommes de naissance libre et pauvres, étant en majorité sont à la tête des affaires publiques et oligarchie quand les gens riches et d’une naissance au-dessus du commun, et en petit nombre gouvernent »

Donc pour l’instant, on s’accommode de cette oligarchie devenue d’ailleurs ploutocratie depuis l’installation de Macron à l’Élysée par les oligarques français. Mais notre fondé de pouvoir de l’Argent est aussi un psychopathe. Avec sa dissolution surprise, il a par conséquent foutu un singulier bordel institutionnel.

(…)

Le 7 juillet dernier a vu une alliance électorale entre la bourgeoisie oligarchique et la petite bourgeoisie qui se présentaient pourtant avant le premier tour comme des adversaires irréductibles. L’objectif de cette alliance conjoncturelle était clair : empêcher le RN soutenu massivement par les couches populaires de s’approcher du pouvoir. (…) on a mis en place des désistements croisés, pour garantir le retour à l’Assemblée du maximum de Playmobils macronistes et le maintien d’une force dite « de gauche » parfaitement hétéroclite, dont le pire symbole est la cohabitation entre Hollande, le président belliciste parjure partisan inconditionnel du massacre de Gaza et Aymeric Caron défenseur des moustiques et soutien méritant de la cause palestinienne. Pour arriver à ce résultat, on avait bricolé un soi-disant programme en y incluant scrupuleusement la contradiction principale empêchant son application. À savoir le maintien d’un européisme quasi fanatique rendant impossibles les quelques engagements sociaux. Et histoire de mener l’imposture jusqu’au bout, l’assemblage avait été nommé « Nouveau » Front populaire par référence à l’ancien, qui n’avait pourtant rien à voir.

Mission accomplie

(…)

Mensonges et traditions inventées

Pour arriver à leurs fins, les dirigeants du NFP alignent sans désemparer mensonge après mensonge. Pour commencer, on opère un glissement, en ne revendiquant plus la victoire sur le fascisme, mais en prétendant que c’est leur programme qui a été plébiscité par le peuple français, en n’hésitant pas sur un romantisme surjoué parlant sans peur du ridicule « d’un élan qui s’est levé aux quatre coins du pays ». Avec 27 % des voix, le plébiscite a une drôle de figure. (…)

Dernier argument stupide, celui selon lequel Macron en ne nommant pas un Premier ministre NFP commettrait un putsch. C’est ridicule, mais cela nous permet de rappeler que si putsch il y a eu, c’est en 2017, avec l’installation au pouvoir d’Emmanuel Macron par une opération s’apparentant un coup d’État politiquement organisé par le Parti socialiste, François Hollande et Jeanpierre Jouyet en tête.

Macron remis en selle ou cadavre en sursis ?

Et aujourd’hui, ce Macron remis en selle par le sauvetage dont la « gauche » l’a gratifié, dispose de l’initiative et va donc pouvoir manœuvrer. Histoire de se débarrasser de cette fausse « union de la gauche », il va même peut-être trouver astucieux de nommer un quelconque des bras cassés, pioché dans la vitrine du NFP, pour le voir immédiatement exploser en vol, ce qui permettrait plus facilement d’écarter LFI. Et de reconstituer le « bloc central » qui serait peut-être minoritaire au Parlement, mais gouvernerait comme l’a fait Élisabeth Borne, à coups de 49-3. Le temps pour Macron de récupérer le pouvoir de dissolution en septembre 2025 et de préparer l’avènement du successeur que lui désignera l’oligarchie.

(…)

Pour voir l’article complet :




Les origines nazies du couple franco-allemand

Par Nicolas Bonnal

Le couple franco-allemand est brinquebalant mais terriblement totalitaire et belliqueux. Rien ne l’arrêtera dans sa volonté de faire souffrir ses propres populations (les « peuples » ayant disparu) ou de guerroyer pour « l’Occident », notion nazie utilisée par l’écrivain fasciste et ridiculement russophobe Lucien Rebatet dans ses Décombres.

Voyons alors d’où peut lui venir une telle volonté de nuire et de détruire à ce couple maudit.

Quand De Gaulle dressait le portrait d’Hitler

Je citerai le général, lui laissant la responsabilité de ses paroles ! Sur la fin si théâtrale d’Hitler, voici ce qu’il écrivait, en 1959, de son grand style enflammé, si proche de celui de son modèle Chateaubriand :

« C’est le suicide, non la trahison, qui mettait fin à l’entreprise d’Hitler. Lui-même l’avait incarnée. Il la terminait lui-même. Pour n’être point enchaîné, Prométhée se jetait au gouffre. Cet homme, parti de rien, s’était offert à l’Allemagne au moment où elle éprouvait le désir d’un amant nouveau. Lasse de l’empereur tombé, des généraux vaincus, des politiciens dérisoires, elle s’était donnée au passant inconnu qui représentait l’aventure, promettait la domination, et dont la voix passionnée remuait ses instincts secrets… L’Allemagne, séduite au plus profond d’elle-même, suivit son Führer d’un élan. Jusqu’à la fin, elle lui fut soumise, le servant de plus d’efforts qu’aucun peuple, jamais, n’en offrit à aucun chef ».

En 1945, Henri de Kerillis avait défini le gaullisme comme un national-socialisme dans le camp des vainqueurs ! Comme cette formule lui coûterait cher aujourd’hui ! Elle n’est certes pas très exacte, même si elle reflète la secrète fascination et même la secrète admiration de De Gaulle. Qu’on en juge :

« L’entreprise d’Hitler fut surhumaine et inhumaine. Il la soutint sans répit. Jusqu’aux dernières heures d’agonie au fond du Bunker berlinois, il demeura indiscuté, inflexible, impitoyable, comme il l’avait été dans les jours les plus éclatants. Pour la sombre grandeur de son combat et de sa mémoire, il avait choisi de ne jamais hésiter, transiger ou reculer. Le Titan qui s’efforce à soulever le monde ne saurait fléchir ni s’adoucir. Mais, vaincu, écrasé, peut-être redevient-il un homme, juste le temps d’une larme secrète, au moment où tout finit »…

Je laisse l’historien de l’hitlérisme Bernard Plouvier commenter :

« Jamais, l’on n’écrivit mieux ni plus justement sur le destin d’AH. On saisit l’ampleur de ce qui sépare De Gaulle de la plupart de ses contemporains. »

L’esprit libre :

Sur l’exécution de Keitel et de Jodl, alors qu’on avait tout de même signé l’armistice avec Keitel, le Général déclara : « C’était une erreur de les pendre comme de vulgaires criminels. Il fallait les exécuter avec des armes de guerre. C’est une vilenie de plus à l’actif des démocraties. »

De Gaulle parlait des démocraties anglo-saxonnes auxquelles il montra tant de juste mépris plus tard. Il déclara d’ailleurs sur Churchill :

« Toute sa vie, il a fait des affaires avec le diable. C’est la méchanceté et l’alcool qui le conservent. »

Quand Himmler écrivit à De Gaulle :

« Je termine par la fameuse lettre d’Himmler tant ignorée de ceux qui s’estiment les gérants de la mémoire du Général — qui pourtant la publie dans ses mémoires de guerre (III). Elle n’est pas piquée des vers (sic) non plus, annonçant notre couple franco-allemand, qui, bon an mal, tient bon depuis soixante ans et qui semble encore prêt à tout. C’est même un des documents les plus extraordinaires du siècle écoulé. »

« A moi-même, Himmler fait parvenir officieusement un mémoire qui laisse apparaître la ruse sous la détresse. “C’est entendu ! Vous avez gagné”, reconnaît le document. “Quand on sait d’où vous êtes parti, on doit, général De Gaulle, vous tirer très bas son chapeau… Mais maintenant, qu’allez-vous faire ? Vous en remettre aux Anglo-Saxons ? Ils vous traiteront en satellite et vous feront perdre l’honneur. Vous associer aux Soviets ? Ils soumettront la France à leur loi et vous liquideront vous-mêmes… En vérité, le seul chemin qui puisse mener votre peuple à la grandeur et à l’indépendance, c’est celui de l’entente avec l’Allemagne vaincue. Proclamez-le tout de suite ! Entrez en rapport, sans délai, avec les hommes qui, dans le Reich, disposent encore d’un pouvoir de fait et veulent conduire leur pays dans une direction nouvelle… Ils y sont prêts. Ils vous le demandent… Si vous dominez l’esprit de la vengeance, si vous saisissez l’occasion que l’Histoire vous offre aujourd’hui, vous serez le plus grand homme de tous les temps. »

Et la cerise sur le gâteau, œuvre du Général et de son style impeccable : 

« Mise à part la flatterie dont s’orne à mon endroit ce message du bord de la tombe, il y a, sans doute, du vrai dans l’aperçu qu’il dessine. »

Il faut croire qu’Himmler savait ce qu’il faisait : construire une Europe allemande décidée à refaire la guerre perdue contre la Russie. La France aura servi d’idiot utile. L’ordre européen senti par Chateaubriand et De Gaulle ne pouvait reposer que sur un axe Paris-Moscou.




L’alliance traitresse entre nazis et sionistes

[Source : Investig’Action via lesakerfrancophone.fr]

[Illustration :
Adolf Hitler, à une fenêtre de la Chancellerie du Reich, reçoit une ovation le soir de son investiture comme chancelier, le 30 janvier 1933.
(Robert Sennecke, Archives fédérales allemandes, Wikimedia Commons, domaine public)]

En collaborant avec les nazis, un petit groupe de sionistes a affaibli la résistance antifasciste et contribué au génocide des Juifs d’Europe, écrit Stéphane Moore.

Par Stéphane Moore

Même si d’aucuns auront du mal à l’admettre, les politiques d’apartheid de l’Israël d’aujourd’hui trouvent leurs racines dans la période qui a précédé l’Holocauste, lorsque l’Allemagne nazie et un petit groupe de sionistes bien placés ont conclu une alliance pour développer leurs états ethnonationalistes.

Le 25 août 1933, les sionistes allemands et le gouvernement nazi ont apposé leur signature sur un accord qui permettait à quelques riches juifs d’émigrer vers Israël en échange de leur engagement à acheter des produits allemands pour les importer et les écouler dans la communauté juive en Palestine.

L’accord ne s’arrêtait pas là. Les sionistes promettaient également d’influencer la communauté juive mondiale pour qu’elle renonce au boycott des produits allemands initié avec l’arrivée d’Hitler au pouvoir.

On lit dans un mémo de 1933, adressé par la Fédération sioniste d’Allemagne au parti nazi que : « si les Allemands acceptent la collaboration des sionistes, eux (sic) essayeront de convaincre les juifs de l’étranger de ne pas soutenir le boycott anti-allemand ».

L’accord, baptisé du nom d’accord « de transfert » ou « de Haavara » (du nom de la société de Tel-Aviv par laquelle transitaient les fonds) a été avalisé par les plus hauts responsables nazis y compris Adolph Eichmann et Hitler, ainsi que par plusieurs futurs premiers ministres israéliens, David Ben Gourion, Moshe Shertok et Golda Meir.

Pour les sionistes, l’accord était bénéfique en ce qu’il permettait à l’élite des juifs allemands de rester en possession d’une partie de leur capital et de s’établir en Palestine. Pour les nazis, l’accord ne permettait pas seulement de se débarrasser d’une petite partie de sa population juive (60 000 émigrants entre 1933 et 1939) mais surtout, il condamnait le mouvement de boycott à l’échec et ouvrait les marchés extérieurs mondiaux aux produits allemands, pour le plus grand bénéfice de son économie.

Étiquette de boîte d’allumettes diffusée par la Non-Sectarian Anti-Nazi League to Champion Human Rights pour promouvoir le boycott antinazi en 1933.
(Ephemeral New York, Wikimedia Commons, domaine public)

Pour la majorité des juifs dans le monde qui se définissaient comme non sionistes, voire antisionistes, il s’agissait d’un coup de poignard dans le dos qui les privait d’une des rares armes à leur disposition pour combattre le nazisme. Cette trahison fut symbolisée par l’étrange image d’un cargo de la Haavara qui portait son nom, Tel-Aviv, écrit en hébreu à la proue et arborait un drapeau frappé du swastika sur le pont.

Au cours des décades précédant la signature de l’accord, la progression des sionistes vers la création d’un état juif en Palestine avait été plutôt lente. Même après la déclaration Balfour, qui promettait une patrie juive en Palestine, les autorités britanniques continuaient à limiter l’immigration juive et les juifs peinaient à acquérir suffisamment de terres pour déplacer la population indigène arabe. En 1920, les juifs ne possédaient que moins de 2 % des terres de Palestine.

L’ascension d’Hitler a procuré aux sionistes une opportunité historique pour décupler l’immigration juive en Palestine. Ben Gourion, le futur leader d’Israël, l’a exprimé ainsi : « le désastre a permis de faire en un jour ce que la propagande sioniste avait échoué à faire pendant des années ». À quoi Hannah Arendt ajoute que « l’antisémitisme a été une force incroyable : il ne restait aux juifs qu’à l’utiliser ou se faire dévorer par lui. Pour des politiciens de talent (comme David Ben Gourion & Co) cette “force motrice” pouvait facilement être utilisée comme l’eau bouillante est utilisée pour produire de la vapeur »

Sauver qui ?

En réalité, ce projet sioniste restait totalement indifférent au sort de la vaste majorité de Juifs européens confrontés à la marginalisation, aux agressions et aux assassinats.

Dans son histoire du Mandat britannique « Une Palestine entière », Tom Segey, journaliste israélien, écrit que « le sauvetage des Juifs européens n’était pas la priorité de la classe dirigeante [sioniste] ». Pour eux, « c’est la fondation de l’État qui était primordiale ».

Lors d’une conférence du Parti Travailliste sioniste en 1938, Ben Gourion expose sa philosophie au sujet de qui devrait être sauvé en réponse à l’offre britannique d’exfiltrer des milliers d’enfants juifs d’Europe :

« S’il était possible de sauver tous les enfants en Allemagne en les ramenant en Angleterre ou de sauver seulement la moitié d’entre eux en les emmenant en Eretz Israël, je choisirais la deuxième solution. Car nous devons prendre en compte non seulement la vie de ces enfants, mais l’intérêt historique du peuple d’Israël ».

Ben Gourion fait un discours lors de la cérémonie de la pose de la première pierre du bâtiment du syndicat Histadrut à Jérusalem, en 1924
(Collection nationale des Photos d’Israël, Wikimedia Commons)

Mais en réalité, ce n’était pas n’importe quels enfants que les sionistes voulaient voir en Palestine, et en particulier pas les enfants des shtelts d’Europe de l’Est ou de Russie. Chaim Weizman, qui deviendra le premier président d’Israël, s’en explique lors de la conférence mondiale du sionisme à Zurich en 1937 : « nous ne voulons voir venir à nous que le meilleur de la jeunesse juive, que n’entrent que ceux qui ont de l’instruction » « les autres Juifs devront rester là où ils sont et confronter les destins qui les attendent. Ces millions de Juifs ne sont que de la poussière sur la roue de l’histoire et il faudra peut-être qu’ils soient balayés par le vent. Nous ne voulons pas les voir se déverser en Palestine. Nous ne voulons pas que Tel-Aviv devienne un autre ghetto mal famé. »

Les sionistes et les nazis étaient en fait très proches idéologiquement : tous les deux cherchaient à créer un état ethnonationaliste basé sur la pureté raciale — un concept qui avait alors le vent en poupe — et tous les deux s’opposaient avec force à l’assimilation des Juifs en Europe.

Le journaliste Klaus Polkhen, dans Contacts Secrets écrit : « l’attitude des sionistes devant la menace grandissante de la domination fasciste en Allemagne était déterminée par des assomptions idéologiques communes : comme les fascistes, les sionistes croyaient en des théories raciales a-scientifiques et ils partageaient une foi dans des généralisations mystiques telles que “le caractère national (Volkstum)” ou “l’exclusivité de la race” »

Communauté de pensée avec les fascistes

Un mémo envoyé au parti nazi par la fédération sioniste d’Allemagne le 21 juin 1933 les assure de leur proximité idéologique : « Notre reconnaissance de la nationalité juive nous permet d’établir des relations claires et sincères avec le peuple allemand et ses réalités nationales et raciales… car nous aussi, nous sommes contre les mariages mixtes et pour la préservation de la pureté du groupe juif ».

Chaim Weizman en 1900
(Bain News Services, Librairie du Congrès, Wikimédia Commons)

Arthur Ruppin, un sociologue à la tête de l’Exécutif sioniste en Palestine1, tirait son inspiration directement des théories nazies de la race des maîtres. Selon lui, le sionisme se fondait sur la « pureté raciale » et seuls les « “pur races” pouvaient rejoindre la Terre [promise, NdT] ». Inspiré par les travaux des scientifiques nazis, il s’appuyait sur des mesures crâniennes pour démontrer que les Juifs ashkénazes étaient supérieurs aux Juifs yéménites et se prononçait contre l’immigration des Juifs éthiopiens à cause de l’absence de « liens du sang ».

Paradoxalement, certains sionistes se réjouissaient de l’antisémitisme nazi. Lors d’un meeting avec Adolf Eichmann en 1937, Feivel Polkes, un membre de l’armée sioniste clandestine (la Haganah, NdTencensait la terreur en Allemagne : « Les cercles juifs nationalistes sont très contents des politiques radicales mises en place en Allemagne en direction des Juifs, politiques qui résulteront dans l’accroissement de la population juive en Palestine et, on peut le penser, dans la réalisation d’une majorité juive sur les Arabes en Palestine ».

L’admiration de Polkes était reflétée dans celle d’Eichmann qui rajoute : « si j’étais Juif, je serais un fanatique sioniste. En réalité, je serais le plus ardent parmi les sionistes ».

Cette similitude de vue sur la race et la formation de la nation explique pourquoi les nazis ont octroyé un traitement de faveur aux sionistes dans presque tous les domaines. Jusqu’en 1939, c’était le seul groupe non nazi à avoir le droit de porter leur propre uniforme, arborer leur propre drapeau et développer leur propre philosophie politique. Alors que le ministre allemand de la propagande avait interdit tous les journaux publiés par les communistes, les sociaux-démocrates, les syndicats et autres organisations progressistes, le journal sioniste Judische Rundschau a continué à publier sa propagande sans restrictions de 1933 à 1939.

À l’opposé des sionistes allemands, la plupart des Juifs européens résistaient contre les fascistes. Ils se battaient contre eux en Espagne, où 30 % de la brigade américaine Lincoln étaient juifs, et en Pologne, c’était la moitié de la brigade Dombrowski qui était juive. Leur contrebande alimentait en armes les ghettos d’Europe de l’Est. Ils s’activaient à pousser les autres pays à leur venir en aide. Pendant ce temps, les sionistes faisaient leur possible pour contrecarrer ces efforts.

En 1938, lors d’une conférence réunissant 32 pays organisée à Évian-les-Bains autour du problème des Juifs allemands et autrichiens fuyant les persécutions nazies, seule la République dominicaine s’est offerte à leur porter secours, proposant à 100 000 réfugiés juifs « des espaces de terres fertiles inoccupées, avec un excellent réseau routier et une force de police capable de maintenir la loi et l’ordre ».2 Mais, selon S.B. Bzit Zvi, chercheur sur l’Holocauste, « l’hostilité des sionistes [à cette offre généreuse] était claire et sans concessions » : « les sionistes s’opposaient à quoique ce fût qui pût compromettre leur base de récolte de fonds. Si les Juifs américains aidaient la colonie en République dominicaine, ils donneraient probablement moins au Fonds National juif ou au Keren Hayesod [Appel unitaire pour Israël].


Source originale : Consortium News
Traduit de l’anglais par J-L Picker pour Investig’Action


1 NdT : en réalité, seulement un millier de Juifs est-européens réussirent à atteindre la République dominicaine. Incidemment, l’offre du dictateur Trujillo visait surtout à augmenter la population non-noire de la république, dans une perspective de domination coloniale.

2 NdT : L’Exécutif sioniste en Palestine (1922-1929) était un organisme créé sous l’égide de l’Organisation sioniste mondiale. Comme son nom l’indique, il avait un rôle d’administration et de représentation de la communauté juive en Palestine. Ses fonctions seront reprises en 1929 par la tristement célèbre Agence Juive




Mobiliser, ou perdre

[Source : boriskarpov.tvs24.ru]

Par Boris Guenadevitch Karpov

Alors que les forces de l’OTAN amassent du matériel à nos frontières, alors que les usines d’armement des pays occidentaux ont multiplié leur production, alors que des appels de plus en plus pressants se font pour envoyer des troupes en Ukraine contre la Russie, alors donc que la guerre totale se fait de plus en plus proche, force est de constater que beaucoup de Russes vivent encore sur la planète des poneys roses. La majorité. Les seuls à prendre pleine conscience de la réalité sont les proches des combattants et la frange la plus « patriote » de la population.

Pour les autres, la guerre c’est loin. Restaurants et théâtres sont pleins, on s’amuse dans les rues, on va dépenser son argent dans les pays ennemis de l’Union Européenne. Bien sûr quand quelques obus tombent sur une plage russe, on réalise que oui, nous sommes en guerre. Mais quelques heures plus tard, hormis les proches des victimes, restaurants et théâtres sont de nouveau pleins et on s’amuse dans les rues et on continue de dépenser son argent dans les pays ennemis de l’Union Européenne.

La Russie est pleine de ces faux patriotes, mais vrais traîtres qui depuis leur plage de Larnaca ou Marbella pondent des articles de « soutien à la Russie », dépensant en quelques jours dans un pays ennemi de quoi équiper un de nos bataillons en matériel radio par exemple.

Il est inutile de se leurrer, l’élection éventuelle de Trump ne changera rien. Ou disons que ça pourrait changer, mais dans le mauvais sens pour nous. Il y a quelques mois les « stratèges » prévoyaient la fin des livraisons d’armes à l’Ukraine, on voit ce qu’il en est. Les mêmes « stratèges » disent qu’il faut attendre l’élection de Trump. Pendant ce temps l’OTAN fabrique des centaines de milliers de munitions, les F-16 s’envolent pour l’Ukraine, les légionnaires français se positionnent à Odessa, les frontières ouest de la Russie font face à d’énormes concentrations de matériel et d’hommes.

Et restaurants et théâtres sont pleins, on s’amuse dans les rues, on va dépenser son argent dans les pays ennemis de l’Union Européenne.

Continuons comme ça et nous courons à la catastrophe. Quand les missiles pleuvront sur Chystie Prudy (un quartier de Moscou, centre de la « vie nocturne »), les bobos moscovites comprendront, mais il sera trop tard.

Il faut une vraie mobilisation, totale, du pays et des Russes.

Mais mobilisation totale ne veut pas dire, comme les Ukrainiens le font, envoyer tout le monde au front ! Mobilisation totale signifie faire participer l’ensemble des Russes à leur devoir de défense. Le devoir de défense c’est, au lieu d’aller se dorer le cul sur une plage, aller travailler dans une usine d’armement, de confection d’uniformes ou autres matériels, pendant ses temps libres. On n’arrête pas l’économie, chacun garde son emploi, mais donne une grande partie de son temps libre à la Patrie !

Mobilisation totale c’est aussi organiser des groupes d’autodéfense sous le contrôle des structures officielles, MVD ou Rosguard, car n’en doutons pas un instant, l’offensive de l » OTAN en Ukraine sera accompagnée d’opérations de déstabilisation internes en Russie. Là aussi, les citoyens aptes à cette tâche donnent une partie de leur temps libre.

Le Président Valdimir Poutine l’a dit lui-même, nous nous sommes fait avoir par les pays occidentaux, et nul n’a prévu l’évolution actuelle des choses.

Mais maintenant, l’évolution on la voit, on la comprend ! L’heure n’est plus à larmoyer sur ces faits passés, mais à prendre les seules mesures qui nous permettront de gagner.

Continuons à remplir restaurants et théâtres, continuons à nous amuser dans les rues, continuons à aller dépenser son argent dans les pays ennemis de l’Union Européenne, et la Russie telle que nous l’aimons sera détruite.




Marx, la république et son règne des banquiers

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Oh, ce présent permanent : alors que l’élite mondialisée écrase en France le peuple sous son talon de fer au nom de la république, du libéralisme et des banquiers — surtout des banquiers —, j’invite à relire le bel essai de Marx sur la Lutte des classes en France, qui réconciliera un peu plus populistes de droite et de gauche. La scène se passe dans les années 1840 puis sous la Seconde République. On commence :

« Après la révolution de Juillet, lorsque le banquier libéral Laffitte conduisit en triomphe son compère le duc d’Orléans à l’Hôtel de Ville, il laissa échapper ces mots : “Maintenant, le règne des banquiers va commencer.” Laffitte venait de trahir le secret de la révolution. »

Et c’était en 1830… Après, c’est le règne prototypique de Louis-Philippe… Marx :

« Ce n’est pas la bourgeoisie française qui régnait sous Louis-Philippe, mais une fraction de celle-ci : banquiers, rois de la Bourse, rois des chemins de fer, propriétaires de mines de charbon et de fer, propriétaires de forêts et la partie de la propriété foncière ralliée à eux, ce que l’on appelle l’aristocratie financière. Installée sur le trône, elle dictait les lois aux Chambres, distribuait les charges publiques, depuis les ministères jusqu’aux bureaux de tabac. »

On se croirait sous Jospin-DSK, Sarkozy-Juppé, au moment des grandes privatisations qui marquèrent cette Restauration dont a parlé Pierre Bourdieu. On continue sur les innombrables malversations de cette époque qui inspira ses Misérables à Victor Hugo :

« En outre, les sommes énormes passant ainsi entre les mains de l’État laissaient place à des contrats de livraison frauduleux, à des corruptions, à des malversations et à des escroqueries de toute espèce. Le pillage de l’État en grand, tel qu’il se pratiquait au moyen des emprunts, se renouvelait en détail dans les travaux publics. Les relations entre la Chambre et le gouvernement se trouvaient multipliées sous forme de relations entre les différentes administrations et les différents entrepreneurs.

De même que les dépenses publiques en général et les emprunts publics, la classe dominante exploitait aussi les constructions de lignes de chemin de fer. »

On comprend nos travaux et infrastructures… Tiens, Karl Marx parle de Rothschild, ce compte fait baron :

« Par contre, la moindre réforme financière échouait devant l’influence des banquiers, telle, par exemple, la réforme postale. Rothschild protesta, l’État avait-il le droit d’amoindrir des sources de revenu qui lui servaient à payer les intérêts de sa dette sans cesse croissante ? »

On parle souvent des 1 % qui contrôlent ce pays. Du temps de Marx ils sont déjà là :

« La monarchie de Juillet n’était qu’une société par actions fondée pour l’exploitation de la richesse nationale française dont les dividendes étaient partagés entre les ministres, les Chambres, 240 000 électeurs et leur séquelle. Louis-Philippe était le directeur de cette société : Robert Macaire sur le trône. Le commerce, l’industrie, l’agriculture, la navigation, les intérêts de la bourgeoisie industrielle ne pouvaient être que menacés et lésés sans cesse par ce système. Aussi, celle-ci avait-elle inscrit sur son drapeau, pendant les journées de Juillet : Gouvernement à bon marché. »

La crapulerie immorale se déchaîne, c’est la bohème double V et le lumpenprolétariat aux commandes, toute la descente aux affaires (on ne citera pas nos scandales…) :

« C’est notamment aux sommets de la société bourgeoise que l’assouvissement des convoitises les plus malsaines et les plus déréglées se déchaînait, et entrait à chaque instant en conflit avec les lois bourgeoises elles-mêmes, car c’est là où la jouissance devient crapuleuse, là où l’or, la boue et le sang s’entremêlent que tout naturellement la richesse provenant du jeu cherche sa satisfaction. L’aristocratie financière, dans son mode de gain comme dans ses jouissances, n’est pas autre chose que la résurrection du lumpenprolétariat dans les sommets de la société bourgeoise. »

Depuis la « crise » de 2008 nous sommes recouverts de dette, comme tous nos voisins européens — et du coup bien soumis. La dette est la base de ce type de gouvernement. Marx :

« L’endettement de l’État était, bien au contraire, d’un intérêt direct pour la fraction de la bourgeoisie qui gouvernait et légiférait au moyen des Chambres. C’était précisément le déficit de l’État, qui était l’objet même de ses spéculations et le poste principal de son enrichissement. À la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or, chaque nouvel emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’État, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans les conditions les plus défavorables. Chaque nouvel emprunt était une nouvelle occasion, de dévaliser le public qui place ses capitaux en rentes sur l’État, au moyen d’opérations de Bourse, au secret desquelles gouvernement et majorité de la Chambre étaient initiés. »

Puis Marx se défoule d’une manière qui le mènerait légitimement en prison de nos jours :

« La bourgeoisie industrielle voyait ses intérêts menacés, la petite bourgeoisie était moralement indignée, l’imagination populaire s’insurgeait, Paris était inondé de pamphlets : “La dynastie Rothschild” “Les Juifs, rois de l’époque”, etc., où l’on dénonçait, flétrissait avec plus ou moins d’esprit, la domination de l’aristocratie financière. »

L’auteur ajoute :

« Rien pour la gloire ! La paix partout et toujours. La guerre fait baisser le cours du 3 et du 4 %. Voilà ce qu’avait écrit sur son drapeau la France des Juifs de la Bourse.Aussi, sa politique étrangère sombra-t-elle dans une série d’humiliations du sentiment national français… »

Oui, la diplomatie de Louis-Philippe fut une honte. Mais ne parlons pas de celle du successeur Bonaparte (Crimée et châtiment, Chine-Indochine, puis Mexique et enfin Sedan)…

Le pouvoir aux abois invoque toujours la république en France. Mais pour Marx la république est surtout un gouvernement de bourgeois au profit des plus riches ; il note :

« La République ne rencontra aucune résistance pas plus au dehors qu’au dedans. C’est ce qui la désarma. Sa tâche ne fut plus de transformer révolutionnairement le monde ; elle ne consista plus qu’à s’adapter aux conditions de la société bourgeoise. Rien ne témoigne plus éloquemment du fanatisme avec lequel le Gouvernement provisoire s’employa à cette tâche que les mesures financières prises par lui. »

La république aurait dû réagir contre les banquiers et les financiers. Marx :

« Le crédit public et le crédit privé étaient naturellement ébranlés. Le crédit public repose sur la croyance que l’État se laisse exploiter par les Juifs de la Finance. Mais l’ancien État avait disparu et la révolution était dirigée avant tout contre l’aristocratie financière. Les oscillations de la dernière crise commerciale en Europe n’avaient pas encore cessé. Les banqueroutes succédaient encore aux banqueroutes. »

Bien entendu l’épargnant de cette époque est destiné à être plumé :

« Le petit bourgeois, déjà bien assez réduit à la misère, en fut irrité contre la République. Ayant reçu à la place de son livret de caisse d’épargne, des bons du Trésor, il fut contraint d’aller les vendre à la Bourse et de se livrer ainsi directement aux mains des Juifs de la Bourse contre lesquels il avait fait la révolution de Février. »

L’argent est divinisé (ce que Céline arrivé à New York remarquera) :

« L’aristocratie financière qui régnait sous la monarchie de Juillet avait dans la Banque son Église épiscopale. De même que la Bourse régit le crédit public, la Banque gouverne le crédit commercial. Directement menacée par la révolution de Février, non seulement dans sa domination, mais dans son existence, la Banque s’appliqua, dès le début, à discréditer la République en généralisant la fermeture du crédit. »

Le gouvernement républicain loin de soumettre la banque s’y soumet gentiment (comme en 2008 — voyez Lucien Cerise) :

« Le Gouvernement provisoire pouvait, sans recourir à la violence de façon légale, acculer la Banque à la banqueroute ; il n’avait qu’à observer une attitude passive et à abandonner la Banque à son propre sort. La banqueroute de la Banque, c’était le déluge balayant en un clin d’œil du sol français l’aristocratie financière, le plus puissant et le plus dangereux ennemi de la République, le piédestal d’or de la monarchie de Juillet. Une fois la Banque en faillite, la bourgeoisie était obligée de considérer elle-même comme une dernière tentative de sauvetage désespérée la création par le gouvernement d’une Banque Nationale et la subordination du crédit national au contrôle de la nation. »

Mais le gouvernement provisoire dirigé par l’ânon Lamartine choisit la voie contraire. On commence à brader la France :

« Le Gouvernement provisoire, au contraire, donna cours forcé aux billets de banque. Il fit mieux. Il transforma toutes les banques de province en succursales de la Banque de France, lui permettant de jeter son réseau sur le pays tout entier. Plus tard, il engagea auprès d’elle les forêts domaniales en garantie de l’emprunt qu’il contracta envers elle. C’est ainsi que la révolution de Février consolida et élargit directement la bancocratie qu’elle devait renverser. »

Puis on choisira Fould comme ministre des Finances :

« Louis-Philippe n’avait jamais osé faire d’un véritable loup-cervier un ministre des Finances. De même que sa royauté était le nom idéal pour la domination de la haute bourgeoisie, les intérêts privilégiés devaient dans ses ministères porter des noms d’une idéologie désintéressée. La République bourgeoise poussa partout au premier plan ce que les diverses monarchies, légitimiste comme orléaniste, tenaient caché à l’arrière-plan. Elle fit descendre sur la terre ce que celles-ci avaient divinisé. Elle mit les noms propres bourgeois des intérêts de classe dominants à la place de leurs noms de saints. »

Conclusion à graver dans les cœurs quand on vous parle de révérer, diviniser et protéger la république dans la guerre et le sang :

« Toute notre exposition a montré que la République, dès le premier jour de son existence, n’a pas renversé, mais, au contraire, constitué l’aristocratie financière. Mais les concessions qu’on lui faisait étaient un destin auquel on se soumettait sans qu’on veuille le faire naître. Avec Fould, l’initiative gouvernementale revint à l’aristocratie financière. »

Avec ces gars de la bourse, la dette explose. Marx encore :

« Donc, sans bouleversement complet de l’État français, pas de bouleversement du budget public français. Avec ce budget public, nécessité de l’endettement de l’État, et, avec l’endettement de l’État, nécessité de la domination du commerce, des dettes publiques, des créanciers de l’État, des banquiers, des marchands d’argent, des loups-cerviers. Une fraction seulement du parti de l’ordre participait directement au renversement de l’aristocratie financière : les fabricants. »

Les bonnes vieilles méthodes de notre présent permanent :

« Sous Fould, l’aristocratie financière, à côté des autres fractions bourgeoises qui la jalousaient, n’étala point, naturellement, autant de corruption cynique que sous Louis-Philippe. Mais, d’abord, le système restait le même, augmentation constante des dettes, dissimulation du déficit. Puis, avec le temps, l’escroquerie boursière d’autrefois se manifesta avec plus de cynisme. »

Mais Marx parle aussi du peuple écrabouillé d’impôts alors que le riche passe au travers :

« Le paysan, lorsqu’il évoque le diable, lui donne les traits du porteur de contrainte. Dès le moment où Montalembert fit de l’impôt un dieu, le paysan devint impie, athée et se jeta dans les bras du diable, du socialisme. La religion de l’ordre s’était moquée de lui, les jésuites s’étaient moqués de lui, Bonaparte s’était moqué de lui. »

Marx ajoute encore sur le fisc français :

« La haine populaire contre l’impôt sur les boissons s’explique par le fait qu’il réunit en lui tous les côtés odieux du système fiscal français. Son mode de perception est odieux, son mode de répartition est aristocratique, car, les pourcentages d’impôt étant les mêmes pour les vins les plus ordinaires et pour les plus fins, il augmente donc en proportion géométrique dans la mesure où diminue la fortune des consommateurs, c’est un impôt progressif à rebours. »

Et que faire pour calmer tous ces mécontents ? Les mitrailler, car, comme dit Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues, c’est le seul moyen de faire taire des ouvriers…

Sources

Marx, Luttes des classes en France




La grande trahison britannique

La montée du régime des rentiers en Grande-Bretagne

[Source : unz.com]

Par Keith Woods – 4 juillet 2024

Depuis l’élection du gouvernement conservateur de Margaret Thatcher en 1979, la Grande-Bretagne a vécu une grande expérience. Sur le plan économique, le Royaume-Uni est devenu le modèle du néolibéralisme en Europe. Sur le plan politique, le Royaume-Uni s’est tranquillement transformé en un État postnational, subissant l’une des plus grandes transformations démographiques de l’Occident.

Bien que la victoire écrasante du « New Labour » de Tony Blair en 1997 ait pu apparaître comme un retour au modèle de social-démocratie européenne que la Grande-Bretagne avait illustré après la Seconde Guerre mondiale, la « troisième voie » de Blair représentait plutôt l’adoption du néolibéralisme par la gauche de l’establishment, joliment résumée par la déclaration de son porte-parole Peter Mandelson selon laquelle « nous sommes tous des Thatchériens maintenant ».

Sous la direction du parti conservateur et du New Labour, la Grande-Bretagne est passée d’une puissance industrielle et manufacturière traditionnelle à une économie de rente hautement financiarisée. Les effets ont été profonds. La situation du Britannique moyen s’est considérablement dégradée et des régions entières ont été laissées pour compte, alors même que Londres est devenu un centre financier international en plein essor. Le Royaume-Uni a été dénationalisé par des décennies d’immigration de masse et de gauchisme culturel, et est devenu l’exemple même de l’« anarcho-tyrannie », où l’État punit avec une extrême sévérité les délits mineurs et les actes de dissidence contre le consensus libéral, tandis que la grande criminalité échappe à tout contrôle dans les grandes villes.

Le régime des rentiers

La transformation fondamentale de l’économie britannique depuis les années 1980 est le passage d’une économie qui fabrique des objets à une économie qui fabrique de l’argent. Jusqu’alors, la puissance économique de la Grande-Bretagne était centrée sur l’industrie manufacturière. La Grande-Bretagne a été le berceau de la révolution industrielle, et la double expansion de son empire colonial ainsi que les progrès rapides de l’ingénierie ont permis la création d’un vaste réseau commercial, où les colonies fournissaient les matières premières et les marchés pour l’industrie manufacturière britannique. Les villes du nord de l’Angleterre, comme Manchester, Sheffield et Newcastle, sont devenues des centrales manufacturières au service du monde entier.

La Grande-Bretagne est passée d’un capitalisme entrepreneurial à un capitalisme rentier : un système économique organisé autour d’actifs générateurs de revenus. Dans ce système, la propriété de biens rares recherchés — terres, ressources naturelles, propriété intellectuelle — est à l’origine d’une grande partie de l’activité économique, et le régime est dominé par des rentiers extrêmement riches. La richesse se construit autour de l’avoir plutôt que de l’action.

Dans son livre Rentier Capitalism, le géographe économique Brett Christophers a montré que les réformes de l’ère thatchérienne ont eu pour principal effet d’ouvrir aux rentiers de nouvelles sources de revenus qui n’ont eu que peu ou pas d’effets productifs. Depuis lors, la tendance a été de privilégier l’accumulation de rentes au détriment de l’investissement dans l’activité économique productive. La part du PIB britannique provenant de l’industrie manufacturière était de 32 % en 1973, elle est aujourd’hui inférieure à 9 %. Le Royaume-Uni produit aujourd’hui beaucoup d’argent, mais pas grand-chose d’autre.

Depuis le premier gouvernement Thatcher, un certain nombre d’évolutions ont favorisé les rentiers et privé les locataires de leur pouvoir : suivant les prescriptions monétaristes de l’école économique de Chicago, le gouvernement Thatcher a privatisé de vastes quantités d’actifs publics et déréglementé les marchés financiers, ce qui a permis une croissance massive du crédit porteur d’intérêts (la dette des ménages est passée de 37 % à 70 % du PIB sous Thatcher). Les grandes découvertes de pétrole et de gaz dans la mer du Nord britannique, ainsi que l’émergence de nouvelles technologies et plateformes numériques génératrices de rentes, ont également entraîné le gonflement des portefeuilles des rentiers.

Les gouvernements successifs ont modifié la politique fiscale pour favoriser les rentiers. Par exemple, en 2016, le gouvernement conservateur a introduit la « Patent Box », qui permet aux entreprises de payer un impôt sur les sociétés nettement inférieur (de 10 % seulement) sur les bénéfices tirés de la propriété intellectuelle. Cette mesure a surtout profité à des géants comme GlaxoSmithKline, l’entreprise pharmaceutique britannique, qui a déclaré que ce changement lui avait permis de conserver 458 millions de livres sterling supplémentaires par an.

Le Royaume-Uni a également été le premier gouvernement à lancer les partenariats public-privé, dans le cadre desquels les services publics et les infrastructures sont confiés à des entreprises privées qui perçoivent des loyers, bien que l’État conserve une grande partie du risque financier. Ces programmes de PPP ont non seulement permis aux entreprises privées qui les exploitent de réaliser d’énormes bénéfices, mais il a été démontré à maintes reprises qu’ils coûtaient plus cher au gouvernement que s’il finançait directement les projets publics. Un rapport intitulé « The UK’s PPPs Disaster » (Le désastre des PPP au Royaume-Uni) note que :

Depuis 1992, les PPP ont produit des actifs publics d’une valeur en capital de 71 milliards de dollars. Le gouvernement britannique paiera plus de cinq fois ce montant selon les termes des PPP utilisés pour les créer.

De plus, une grande partie de cette gigantesque rente extraite du public britannique au profit de la finance privée est délocalisée et échappe à l’impôt. En 2011, la commission britannique des comptes publics a signalé que des investisseurs soutiraient d’énormes profits aux contribuables britanniques en achetant des contrats pour des écoles et des hôpitaux financés par des PPP, et en transférant les recettes à l’étranger. La commission a indiqué que de nombreux contractants de PPP sont basés dans des paradis fiscaux offshore, ce qui tourne en dérision l’hypothèse du Trésor britannique selon laquelle ces contractants profiteraient à l’économie britannique en payant des impôts.

Le gouvernement Thatcher a également accordé des conditions extrêmement généreuses aux compagnies pétrolières qui exploitaient le pétrole britannique de la mer du Nord. La découverte d’abondantes réserves de pétrole et de gaz dans la mer du Nord a largement contribué à financer le boom économique des années 1980 et à masquer la contraction de l’économie réelle au cours de cette période.

Mais alors que des pays comme la Norvège ont investi les grandes découvertes pétrolières dans des investissements à long terme tels que les fonds souverains, le gouvernement de Thatcher s’en est servi pour financer des réductions des taux supérieurs de l’impôt sur le revenu. Un économiste a estimé que si les 3 % du revenu national générés par l’extraction de pétrole et de gaz avaient été investis dans des actifs ultra-sûrs, ils auraient été évalués à 450 milliards de livres sterling en 2008. Au lieu de cela, cet argent a été utilisé pour financer un grand cadeau en espèces pour les plus hauts revenus de la société britannique, dont une grande partie a ensuite été réinvestie dans des actifs immobiliers et utilisée pour gonfler le marché du logement, plutôt que de stimuler la croissance économique réelle.

La privatisation, la déréglementation et la financiarisation ont conduit la Grande-Bretagne à devenir, selon les termes du Financial Times, un « paradis des rentiers ». Pendant tout ce temps, cette transformation et l’énorme transfert de richesse qu’elle a entraîné ont été subventionnés par les Britanniques, dont la plupart ont vu leur niveau de vie décliner ou stagner pendant des décennies. Le Royaume-Uni est un régime de rentiers — toutes les politiques menées depuis les années 1980 peuvent être comprises comme favorisant les rentiers, même (et souvent) au détriment de l’intérêt national.

Le trou noir financier de Londres

Londres a toujours été le siège de la finance et du gouvernement britanniques, mais sous Thatcher, l’économie financiarisée a commencé à se dissocier de plus en plus de l’économie traditionnelle tout en devenant la force motrice de la croissance économique du nouveau modèle. Les plus hautes instances du gouvernement britannique et la Banque d’Angleterre en sont venues à servir de plus en plus les intérêts de l’élite financière londonienne. Le nouveau modèle adopté en Grande-Bretagne était :

Très influencée par des personnes ayant une formation dans le domaine des marchés financiers. Ils en savaient beaucoup sur la City et les marchés de capitaux, mais relativement peu sur l’industrie manufacturière et les industries régionales. Pour eux, les marchés étaient une affaire de transactions, et non de production, de main-d’œuvre ou de matériaux. Pour eux, l’industrie faisait partie d’un espace étranger vieillissant. La finance était leur nouveau monde.1

Le graphique ci-dessous illustre l’explosion des services financiers basés à Londres dans la croissance de l’économie britannique :

En plus de permettre la croissance des services financiers à Londres, la déréglementation des gouvernements thatchériens et blairistes successifs a fait de Londres un énorme centre de spéculation. L’immobilier londonien est devenu un produit particulièrement prisé par les élites mondiales. En 2015, il a été rapporté que les acheteurs non-résidents avaient dépensé plus de 100 milliards de livres sterling dans l’immobilier britannique au cours des six années précédentes. Les acheteurs étrangers représentent désormais 41 % de l’activité du marché immobilier londonien. Bon nombre des propriétés résidentielles haut de gamme achetées par les oligarques sont laissées vides — Londres compte aujourd’hui plus de 34 000 logements classés comme « vacants à long terme ».

Lorsque l’on sait que Londres est un centre financier en plein essor et la première destination des super riches du monde, on peut penser que c’est un bienfait absolu pour l’économie britannique. Or, il est prouvé que le centre financier de Londres est devenu un trou noir pour le reste de la Grande-Bretagne et son économie plus traditionnelle.

La sagesse conventionnelle des réformateurs néolibéraux voulait que la croissance du secteur financier profite aux autres secteurs de l’économie : non seulement il y a plus d’argent qui fluctue à la recherche d’opportunités d’investissement, mais un secteur financier plus important signifie que plus de connaissances circulent sur les marchés qu’il étudie, que les marchés sont plus efficaces, et donc que les investissements sont plus efficaces.

Depuis le krach financier de 2008, on a appris beaucoup de choses qui remettent en cause cette hypothèse. Une étude réalisée en 2015 par la Banque des règlements internationaux a conclu que :

La croissance du système financier d’un pays freine la croissance de la productivité. Cela signifie que l’augmentation de la croissance du secteur financier réduit la croissance réelle. En d’autres termes, les booms financiers ne favorisent généralement pas la croissance, probablement parce que le secteur financier est en concurrence avec le reste de l’économie pour les ressources.2

Se référant spécifiquement à la Grande-Bretagne, les auteurs de The Finance Curse (La malédiction de la finance) écrivent :

La « financiarisation » a évincé l’industrie manufacturière et les services non financiers, privé les gouvernements de personnel qualifié, renforcé les disparités régionales, encouragé la recherche de rentes financières à grande échelle, accru la dépendance économique, augmenté les inégalités, contribué à priver la majorité de ses droits et exposé l’économie à des crises violentes. La Grande-Bretagne est sujette à la « capture du pays », l’économie étant limitée par la finance, et la politique et les médias étant sous son influence.3

En 2018, un trio d’économistes a tenté de chiffrer le coût de cette « malédiction financière ». Ils ont conclu que sur une période de 20 ans seulement, de 1995 à 2015, la financiarisation excessive a coûté à l’économie britannique 4,5 milliards de livres sterling en croissance non réalisée.4

La déréglementation a également permis au Royaume-Uni de devenir un centre mondial de la fraude financière. Un rapport de 2016 estime que la fraude financière coûte au Royaume-Uni 193 milliards de livres sterling par an, soit plus que le budget total du Service national de santé. Margaret Hodge, ancienne présidente de la commission britannique des comptes publics, a qualifié le Royaume-Uni de « pays de prédilection pour tous les kleptocrates, escrocs et despotes du monde ». Dans une affaire très médiatisée qui illustre le rôle que joue désormais Londres, la ville a été au centre d’un vaste système de blanchiment d’argent russe dans lequel des initiés russes ont blanchi jusqu’à 80 milliards de dollars d’argent sale, en les faisant transiter par des sociétés fictives enregistrées à Londres.

La City de Londres — le quartier financier déréglementé et semi-indépendant de Londres — est également au centre de l’économie mondiale du « shadow banking » [banques parallèles ou de l’ombre], dont on estime aujourd’hui qu’il représente la moitié des actifs mondiaux. Depuis les années 1950, la Grande-Bretagne a créé un écosystème financier extrêmement complexe qui fait appel à des juridictions britanniques offshore déréglementées, telles que les îles Caïmans et Jersey, permettant aux super riches du monde entier de dissimuler leurs richesses et leurs activités commerciales à l’abri de l’impôt et de la réglementation.

La déréglementation par le gouvernement britannique du « marché des eurodollars » des transactions offshore — effectuée sciemment à une époque de déclin colonial britannique pour tenter de maintenir la puissance financière britannique — a permis à la City de Londres de devenir « le principal centre névralgique du sombre système offshore mondial qui cache et protège la richesse volée du monde ». La City de Londres profite ainsi du fait qu’elle prive le monde de centaines de milliards d’impôts perdus et qu’elle facilite la fraude et la tromperie à grande échelle.

La façon dont l’État rentier traite la monnaie nationale est un moyen négligé par lequel la financiarisation tire vers le bas le reste de l’économie. La tentative de faire de la Grande-Bretagne une plaque tournante pour les flux d’argent étranger a poussé les gouvernements successifs à vouloir une livre sterling « forte » ou surévaluée par rapport aux autres monnaies.

L’effet de cette livre surévaluée a largement contribué au déclin de l’industrie manufacturière britannique — les exportateurs souffrent d’une monnaie surévaluée, car leurs produits deviennent moins abordables pour les autres pays. Entre 1950 et 1970, la part de la Grande-Bretagne dans l’industrie manufacturière mondiale est passée de 25 % à 10 %. Bien que ce phénomène ait souvent été présenté comme une caractéristique inévitable de la modernisation, au cours de la même période, la part de l’Allemagne est passée de 7 % à 20 %.5 La différence essentielle réside dans le fait qu’en Allemagne, les politiques monétaires ont été délibérément définies pour favoriser la croissance de l’industrie, alors qu’en Grande-Bretagne, les intérêts industriels ont été considérés comme subordonnés à la finance et à la banque.

En s’appuyant sur la finance pour remplacer la croissance économique autrefois assurée par la production industrielle et l’innovation, la Grande-Bretagne a suivi la voie tracée par d’autres grands empires. Les hégémons capitalistes précédents, comme Gênes et les Pays-Bas, ont également encouragé la spéculation financière et tenté de bâtir leur économie sur l’usure lorsqu’ils ont décliné.

Pour la Grande-Bretagne, cela a permis de maintenir un niveau de puissance économique auquel ses citoyens étaient habitués, mais il s’agit d’une situation précaire. L’économiste Philip Pilkington explique comment fonctionne cette affaire de finance internationale :

La Grande-Bretagne est autorisée à enregistrer d’importants déficits commerciaux parce que ses partenaires commerciaux sont désireux de détenir des actifs financiers domiciliés en Grande-Bretagne. Cela permet aux Britanniques de vivre au-dessus de leurs moyens. Les étrangers envoient à la Grande-Bretagne des biens qu’ils ne pourraient pas s’offrir autrement, la Grande-Bretagne envoie des livres sterling en retour et, au lieu de déverser des livres sterling sur les marchés des changes — ce qui fait baisser leur valeur et rend les biens moins abordables pour les Britanniques — les étrangers achètent des actifs financiers britanniques. La Grande-Bretagne est un pays à faible revenu potentiel qui mène la vie d’un pays à revenu élevé, et ce sont les financiers de la City qui veillent à ce que tout se passe bien. Un arrangement astucieux, mais manifestement instable.

Il y a déjà des raisons de penser que cette relation précaire est menacée. Les riches fuient le Royaume-Uni en masse – 9 500 millionnaires devraient quitter le pays en 2024. Le Royaume-Uni n’est devancé que par la Chine au niveau mondial pour ce qui est de l’émigration des millionnaires, mais il la surpasse par habitant d’un facteur de 14.

Dans le même temps, de nombreux poids lourds de l’économie britannique sont vendus à des capitaux américains. Blackrock vient de finaliser l’acquisition du fournisseur de données Preqin, basé au Royaume-Uni, pour un montant de 3,2 milliards de dollars. Pour des économistes comme Pilkington, il s’agit d’une nouvelle phase du long déclin de la Grande-Bretagne et de son retrait de la scène mondiale, la consolidation finale d’un accord d’après-guerre qui a fait du Royaume-Uni un partenaire subordonné aux États-Unis :

Dans les années 1980 et 1990, la Grande-Bretagne a réussi à se tailler une place dans le monde en devenant un centre financier majeur. Mais il est bien connu depuis longtemps que la City de Londres n’est qu’un avant-poste de Wall Street. Depuis la crise financière de 2008, la City a perdu de son importance, de plus en plus d’entreprises britanniques étant cotées à la Bourse de New York. Aujourd’hui, l’économie britannique financiarisée est activement utilisée comme une arme contre le pays pour dépouiller ses entreprises et les placer sous contrôle américain.

Les laissés pour compte

Un article paru en 2022 dans le Financial Times brosse un tableau sombre de la réalité économique de la plupart des Britanniques, masquée par les mesures populaires de la santé économique telles que le PIB. Bien que la Grande-Bretagne compte de nombreuses personnes fortunées, le citoyen moyen n’est pas très bien loti par rapport aux autres pays développés. En fait, les ménages britanniques les plus modestes sont 20 % plus mal lotis que leurs homologues slovènes. Le niveau de vie de la classe moyenne britannique diminue rapidement par rapport au reste de l’Europe :

En 2007, la situation du ménage britannique moyen était inférieure de 8 % à celle de ses homologues d’Europe du Nord-Ouest, mais le déficit s’est depuis envolé pour atteindre le chiffre record de 20 %. Si les tendances actuelles se maintiennent, le ménage slovène moyen sera mieux loti que son homologue britannique d’ici à 2024, et la famille polonaise moyenne prendra de l’avance avant la fin de la décennie.

La Grande-Bretagne est, selon les termes de l’auteur, un pays pauvre avec quelques personnes très riches. On pourrait aussi dire que la Grande-Bretagne est un pays pauvre avec une région très riche. Les données présentées par le même auteur montrent que la suppression de Londres réduirait de 14 % le niveau de vie moyen des Britanniques, ce qui laisserait le reste du pays plus pauvre que tous les États des États-Unis.

Cela montre à quel point le déclin général de la Grande-Bretagne a été masqué par la croissance du capitalisme financier. L’économie britannique stagne depuis la crise financière de 2008. Depuis lors, les salaires réels ont baissé de 3 %. À titre de comparaison, les salaires réels en Allemagne ont augmenté de près de 9 % au cours de la même période. À cela s’ajoutent une crise du coût de la vie et une inflation élevée persistante depuis 2021, ainsi qu’une hausse du coût des loyers. Plus d’un tiers des Britanniques consacrent plus de la moitié de leurs revenus au loyer, 80 % y consacrent plus d’un tiers. Ici aussi, le passage à une économie de rente a été dévastateur.

Lors des élections générales de 1979, l’une des promesses les plus populaires de Margaret Thatcher a été le « droit d’acheter », promettant à plus de 5 millions de locataires de logements sociaux le droit d’acheter leur logement aux autorités locales à des prix très réduits. La remise moyenne obtenue par les bénéficiaires du programme était de 44 %, une aubaine étonnante si l’on considère l’ampleur de l’augmentation de la valeur de bon nombre de ces maisons — dans le sud de l’Angleterre, en 1981, l’évaluation moyenne d’une propriété soumise au droit d’achat était d’un peu moins de 20 000 livres. La plupart des ventes ont été financées par des prêts.

Cette politique a incarné l’éthique de Thatcher au plus haut point, en vendant des ressources publiques au rabais, financées par des crédits privés, et en inculquant aux millions de nouveaux propriétaires un esprit d’individualisme et d’indépendance vis-à-vis de l’État-providence, qui les pousse à prendre des risques.

Au cours de la décennie suivante, les loyers ont considérablement augmenté pour ceux qui n’ont pas eu recours au droit d’achat. En effet, les locataires les plus pauvres ont subventionné, par des loyers plus élevés, la capacité de leurs voisins plus aisés à devenir propriétaires. Depuis le droit d’acheter, le nombre de logements sociaux disponibles a chuté, tout comme la construction de ces logements. 40 % des anciens appartements sociaux vendus dans le cadre du droit d’achat légal sont aujourd’hui des logements locatifs privés. Ainsi, alors que les Britanniques de la classe moyenne inférieure ont pu faire l’expérience de l’accession à la propriété à un prix abordable dans les années 1980, des millions de jeunes vivent aujourd’hui dans la précarité en matière de logement, contraints de louer des logements privés excessivement chers sans espoir de pouvoir s’offrir une maison.

Le programme a également retiré du pouvoir aux autorités locales, qui ne peuvent plus faire grand-chose pour résoudre les problèmes locaux de logement, si ce n’est s’adresser au gouvernement londonien. Il s’agit de l’un des plus grands programmes de privatisation jamais entrepris, d’une étape majeure dans la transition vers une économie de rente et d’un exemple classique de politiciens profitant de gains à court terme au détriment des préoccupations à long terme. À l’instar de l’argent prélevé sur le pétrole de la mer du Nord, le gouvernement de Thatcher a pris aux générations futures pour s’enrichir à court terme.

Bien entendu, aucune crise du logement ne peut s’expliquer uniquement par l’offre, et le logement est l’un des secteurs de l’économie les plus clairement touchés par des décennies d’immigration de masse.

L’État de la migration

J’ai déjà écrit sur la transformation démographique de la Grande-Bretagne par l’immigration de masse. Je ne reprendrai pas l’analyse qui y est présentée, mais dans ce contexte, il vaut la peine de discuter de la manière dont la transformation de la Grande-Bretagne en un État migratoire est allée de pair avec son adhésion au néolibéralisme.

La transformation démographique de la Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, comme dans le reste de l’Europe, la gauche a tenu à présenter la Grande-Bretagne comme un pays historiquement multiculturel. Dans le même temps, la droite dissidente, en mettant l’accent sur les changements radicaux qui ont affecté l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, oublie parfois à quel point les changements démographiques radicaux des nations européennes sont récents. Les années 1980… Lire la suite

L’immigration nette au Royaume-Uni a explosé sous le gouvernement du New Labour après 1997, et s’est poursuivie avec les gouvernements conservateurs successifs depuis les années 2010, atteignant aujourd’hui un niveau historique. Cette évolution était largement motivée par des considérations idéologiques, l’ancien conseiller travailliste Andrew Neather ayant admis que son parti souhaitait mettre le nez de la droite dans la diversité et « faire du Royaume-Uni un pays véritablement multiculturel ».

Mais l’adoption par le New Labour de prescriptions économiques néolibérales a également été à l’origine de cette nouvelle approche de l’immigration, le parti travailliste s’étant détourné de son approche économique keynésienne traditionnelle pour donner la priorité à la flexibilité du marché du travail et à la lutte contre l’inflation. Les représentants du parti travailliste ont parlé de l’immigration de masse comme d’un élément nécessaire à la vie dans une économie mondiale et financiarisée, en la comparant à la libre circulation des capitaux. Un conseiller spécial du parti a estimé que le changement de la politique d’immigration résultait de

la réorientation de la politique économique du centre gauche — qui s’est éloigné de la gestion keynésienne de la demande pour embrasser plus explicitement la mondialisation — et qui s’est orientée également plus fermement vers l’immigration. L’accent mis sur les compétences, l’éducation et l’ouverture aux marchés mondiaux signifie que les gens sont plus ouverts aux arguments selon lesquels l’immigration est un élément important d’une économie prospère.6

Ce qui était à l’origine une politique du New Labour est devenu un consensus entre les différents partis en Grande-Bretagne. Le solde migratoire était de 685 000 en 2022. Alors que l’une des principales motivations de ceux qui ont voté pour quitter l’Union européenne était l’opposition à l’immigration de masse, les conservateurs ont réagi en augmentant l’immigration. En fait, le principal résultat du Brexit en matière d’immigration a été de remplacer les migrants de l’UE par des migrants extracommunautaires encore plus incompatibles sur le plan culturel.

Il semble qu’après des décennies de trahison, les électeurs préoccupés par l’immigration soient enfin prêts à abandonner en masse le parti conservateur. Toutefois, à ce stade, les changements démographiques britanniques ont été considérables. Le recensement de 2021 en Angleterre et au Pays de Galles a montré que 10 millions de personnes, soit un sixième de la population, étaient nées en dehors du Royaume-Uni.

En 2010, le démographe David Coleman a produit une analyse qui prévoyait que les Britanniques blancs deviendraient une minorité d’ici 2066. L’immigration ayant fortement augmenté depuis lors, ce chiffre peut probablement être revu à la hausse. Le statut de minorité est déjà une réalité quotidienne pour de nombreux Britanniques blancs, qui sont désormais minoritaires dans des grandes villes comme Manchester, Birmingham, Leicester et Londres — où deux tiers des habitants de la capitale appartiennent à des minorités ethniques.

Anarcho-Tyrannie

Un autre trait caractéristique de l’État britannique postnational est l’anarcho-tyrannie, l’effondrement croissant de la capacité de l’État à maintenir l’ordre public et son incapacité à poursuivre les délits les plus élémentaires, combinés à un contrôle de plus en plus tyrannique de la société civile et à la suppression de libertés autrefois considérées comme allant de soi.

La police britannique est plus incompétente qu’elle ne l’a jamais été : une enquête sur sa capacité à enquêter sur la criminalité a révélé que plus de la moitié des forces étudiées ne répondaient pas aux normes de base. Aucun des 43 services de police étudiés n’a été classé dans la catégorie supérieure des services « exceptionnels ». La plupart des Britanniques n’attendent plus de la police qu’elle enquête sur des délits tels que les agressions ou les vols de vélos, et nombre d’entre eux ne prennent plus la peine de signaler ces types de délits. Cette hypothèse est correcte : entre 2015 et 2023, en Angleterre et au Pays de Galles, le pourcentage de délits donnant lieu à l’arrestation du délinquant par la police et à sa traduction en justice a chuté de 16 % à 5,7 %. La police résout aujourd’hui moins de 3 % des cambriolages. La plupart des criminels ont peu de chances d’être sanctionnés au Royaume-Uni.

En revanche, l’État s’est montré absolument déterminé à contrôler le discours des Britanniques blancs, en particulier lorsqu’il s’agit de critiquer le pluralisme libéral multiracial. Un article paru en 2017 dans The Telegraph indique que plus de 3 300 personnes ont été détenues et interrogées au cours de l’année précédente pour « trolling » sur les médias sociaux et autres forums en ligne. Deux exemples particulièrement flagrants de ce type de maintien de l’ordre sont apparus en 2018 : tout d’abord, une jeune femme de 19 ans a été reconnue coupable d’avoir envoyé un message « grossièrement offensant » après avoir publié sur sa page Instagram des paroles de rap incluant le mot « N ». Ensuite, le YouTuber Count Dankula a été reconnu coupable d’un crime de haine pour avoir posté une vidéo montrant son carlin levant la patte dans ce qu’il appelait un salut nazi.

La police britannique suit également les « incidents haineux non criminels », encourageant le public à signaler s’il est offensé par le discours d’une personne sur la base de ses « caractéristiques protégées ». La police est informée que, dans le cas de ces rapports, « la victime n’a pas à justifier ou à fournir des preuves de sa croyance, et les officiers et le personnel de police ne doivent pas remettre en cause directement cette perception ». Près de 120 000 de ces incidents ont été enregistrés au cours de la période de 5 ans allant de 2014 à 2019.

La plus grande tyrannie a été réservée aux nationalistes. Cette année, Sam Melia, militant et organisateur de Patriotic Alternative, a été condamné à deux ans de prison pour « incitation à la haine raciale ». Melia avait créé un groupe appelé « Hundred Handers » sur Telegram, qui publiait des graphiques destinés à être téléchargés par les membres et imprimés sous forme d’autocollants. Les autocollants contenaient des messages tels que « c’est normal d’être blanc », « aimez votre nation » et « arrêtez les gangs de viols anti-blancs ».

L’accusation a utilisé des documents trouvés lors d’une perquisition au domicile de Melia, tels qu’un livre d’Oswald Mosley, comme « signes clés de l’idéologie de Melia qui sous-tendait son désir de diffuser ses opinions racistes de manière délibérée ». Ainsi, les lectures privées de Melia ont été utilisées comme preuve qu’il avait des opinions que l’accusation considérait comme racistes.

Lors du procès lui-même, l’accusation a reconnu que le langage utilisé sur les autocollants était légal, mais qu’ils avaient été produits en tant qu’ensemble d’œuvres destinées à attiser la haine raciale. Le jury a également reçu pour instruction d’ignorer toute considération relative à la véracité des déclarations figurant sur les autocollants, la vérité n’étant pas un moyen de défense dans des affaires de ce type. Le jury a dûment déclaré Melia coupable, après quoi il a été condamné à deux ans de prison.

Les engagements idéologiques des intendants de l’État britannique ne les ont pas seulement conduits à s’en prendre aux dissidents politiques, mais aussi à couvrir des crimes à grande échelle. Nous savons aujourd’hui que la police et les institutions publiques britanniques ont ignoré et contribué à dissimuler le plus grand scandale d’abus sexuels sur des enfants de l’histoire britannique, avec une série de « grooming gangs » pédophiles composés d’hommes asiatiques, principalement pakistanais, qui ont été ignorés pendant des années.

Un rapport sur la pire de ces affaires, dans la ville de Rotherham, dans le Yorkshire du Sud, a révélé que 1 400 enfants avaient été victimes d’abus sexuels entre 1997 et 2013, principalement de la part d’hommes d’origine pakistanaise. Il a révélé que le personnel municipal et d’autres personnes étaient au courant de ces abus, mais ont fermé les yeux sur ce qui se passait et ont refusé d’identifier les auteurs par crainte d’être taxés de racisme.

La même conclusion a été tirée à l’issue d’une enquête de huit ans menée par l’Independent Inquiry into Child Sexual Abuse (enquête indépendante sur les abus sexuels commis sur des enfants), qui a révélé que les gangs d’entraînement existaient toujours dans le pays, mais que les enquêtes à leur sujet étaient toujours entravées par les craintes des autorités de poursuivre autant de criminels non blancs.

La fin ?

Je publie cet article le 4 juillet 2024, le jour des élections générales au Royaume-Uni. Au moment où vous lirez ces lignes, il est probable que le parti conservateur aura subi la pire défaite électorale de son histoire, donnant une majorité écrasante au parti travailliste. Des décennies de trahison de leur base électorale patriotique les ont amenés à un point de fatigue absolue. Le consensus néolibéral Thatcher-Blair-Cameron qui gouverne la Grande-Bretagne depuis près d’un demi-siècle a transformé le pays d’une nation fière et cohésive en une zone économique postnationale, de plus en plus asservie au capital financier américain et en phase terminale de déclin.

Les perspectives d’inversion de ces tendances sont sombres, surtout si le pouvoir politique passe aux mains d’une gauche tout aussi attachée à la diversité et à la répression du sentiment patriotique. Mais le fait de laisser le parti conservateur dans les poubelles de l’histoire pourrait constituer un début de réaffirmation de ce qu’il reste des nations anglaise, écossaise et galloise.

(Reproduit de Substack avec l’autorisation de l’auteur ou de son représentant)

Notes

1 Davis, Aeron. Bankruptcy, bubbles and bailouts: The inside history of the Treasury since 1976. Manchester University Press, 2022. Pg. 82-83.

2 Cecchetti, Stephen G., and Enisse Kharroubi. “Why does credit growth crowd out real economic growth?.” The Manchester School 87 (2019): 1-28.

3 Christensen, John, Nick Shaxson, and Duncan Wigan. “The finance curse: Britain and the world economy.” The British Journal of Politics and International Relations 18, no. 1 (2016): 255-269.

4 Baker, Andrew, Gerald Epstein, and Juan Montecino. “The UK’s finance curse? Costs and processes.” SPERI report (2018).

5 Eglene, Ophelia. Banking on Sterling: Britain’s Independence from the Euro Zone. Lexington Books, 2011.

6 Quoted in Consterdine, Erica. Labour’s immigration policy: the making of the migration state. Springer, 2017. Pg. 130




Quand les élections consacrent son « peuple nouveau »

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Les distraits de la contestation médiatique voyaient se produire un réveil. Réveil, il y a eu, mais ce n’est pas celui qu’on croit : c’est celui des droits de l’homme, de la conscience universelle, du non au fascisme… C’est une vieille tradition qui remonte aux sinistres-sic années mitterrandiennes déjà. Mais il y a un plus : le peuple nouveau.

Macron s’est félicité d’avoir fait apparaître un peuple nouveau en France ; en effet il a été réélu confortablement face à une opposition totalement contrôlée (« d’extrême-droite » ou « d’extrême-gauche ») et malgré toute une série d’exploits que je ne vais pas rappeler ici, de la dette à Notre-Dame en passant par les gilets jaunes, les confinements, le million d’amendes, la désagrégation intérieure du pays (bien vu le stade de France), les masques, les vaccins forcés, les journées portes ouvertes aux migrants (365 par an), l’annihilation de l’hexagone comme puissance ou la montée eschatologique de la stupidité, reconnue même par une presse subventionnée à 100 %. De même on va vers le Grand Reset, les privations, le camp numérique, les rationnements (quand ce n’est fait), le vaccin six fois par an, la privation d’eau pour cause de changement climatique et certainement pas de sécheresse, et tout le monde s’en fout ou presque : comme dit Sénèque à son ami Lucilius, NE SIS MISER ANTE TEMPUS (NE SOYEZ PAS MISERABLE AVANT L’HEURE). Pas d’affolement, mon loulou.

Il s’est donc passé quelque chose ; et on se croirait dans un film hollywoodien où le héros revenu chez lui se rend compte que tout le monde a changé ou a été remplacé. Sur ce problème lisez le livre de ma femme sur Philip K. Dick et le Grand Reset — et de Dick directement le recueil The Father-Thing. Tetyana recommande aussi le Pendu dans le square. J’ai plusieurs fois évoqué l’invasion des profanateurs de sépulture de Don Siegel ; il s’agissait de dénoncer ces gens qui du fait de la télévision et la société de consommation devenaient des « légumes ».

Mais qu’est-ce qu’un peuple nouveau ? On peut dire que c’est un peuple bien soumis, bien serf au sens de La Boétie, un peuple pour qui rien n’est bien grave : la plèbe romaine sert ici de modèle comme la plèbe de Gambetta, si bien décrite par des auteurs aussi divers de Céline, Drumont ou Bernanos — sans oublier Villiers, premier auteur de science-fiction français, qui note l’altération produite par l’électricité sur notre santé mentale (Contes cruels). Abaissement culturel donc, écroulement scolaire provoqué, propagande politique, matraquage publicitaire, marquage par les médicaments (on n’a pas attendu les vaccins !), sans oublier cet État tutélaire et doux qui, rappelle Tocqueville, nous ôte la peine de penser et la peine de vivre. Les élites se frottent les mains, mais elles ont tort : l’abrutissement de la masse ne les sert qu’un temps, et elles se feront écraser ces élites par un État moins croupion tôt ou tard. Ce n’est pas pour rien qu’on diabolise les Russes ou les Chinois en ce moment.

Fabriquer une population grasse (ou même efflanquée), médiocre, ludique et avilie est simple : La Boétie nous rappelle que le mot ludique vient de la ville Lydie qui avait été abrutie par Cyrus. La guerre hybride n’a pas attendu les Américains ! Mais fabriquer une population fascisée, fanatisée médicalement (je discute avec des gens ici qui attendent extatiquement le prochain vaccin contre la variole du singe, attendant aussi qu’il soit a priori obligatoire, car pourquoi attendre ?) est possible aussi à coups de peur, de parano et de répétition, seule figure de rhétorique utile, a dit un certain Bonaparte. Car le peuple nouveau de Macron n’est pas si nouveau : on a connu un peuple nouveau en 93 déjà qui anéantissait la Vendée, adorait la dictature et fit vingt ans la guerre à tout un continent encore désarmé.

La population fascisée aime la fête : voir les défilés festifs du nazisme et du fascisme. Rien ne l’arrête. Et on peut lui proposer les camps pour les non-vaccinés ou la guerre contre la Russie, elle sera toujours aussi euphorique. Pour comprendre que rien n’est neuf dans ce peuple nouveau, relisez les Caractères non pas de La Bruyère, mais de Théophraste, philosophe aristotélicien qui l’inspira. L’écroulement politique et psychologique athénien y est décrit comme dans le dialogue VIII de la République ou le traité sur la Réforme de Démosthène.

Mais chez Macron on sent aussi une volonté politique forte, qui a commencé en France avec Sarkozy ou l’ineffable Hollande : on fabrique un peuple euro-mondialiste promu aux hautes tâches de désindustrialisation, de remplacement (grand ou pas !), de servitude débile et d’humanitarisme agressif. Les libertariens américains qui sont les seuls philosophes politiques modernes importants ont insisté : l’État fabrique une population d’assistés et de manipulés, qui est marquée aussi par un incessant bellicisme passif et humanitaire. La sensibilité « féminine » maladive progresse aussi (presque toutes les ministres de la guerre contre la Russie sont des femmes) et cette sensibilité suppose d’une part une mentalité de nursery (il n’y a plus de citoyens, il n’y a que des enfants, remarque en Amérique un certain Chesterton) et une mentalité interventionniste (non au fascisme serbe, non aux Chinois, plus jamais ça, etc.), mentalité qui a tendance comme en quarante à rendre de sacrées raclées sur les champs de bataille sans y rien comprendre. C’est ainsi que deux mois après la tannée en Afghanistan la très folle administration Biden, woke, LGBTG, covidiste et autre vint se prendre une raclée en Ukraine. Ici aussi la fin de la logique prophétisée par Debord n’y changera rien ; et Maurras aura encore tort, qui disait qu’on se souvient des coups reçus. Vraiment ?

Le jour où l’on crèvera de faim en faisant la queue pour acheter du soleil vert avec des bons, ils diront que c’est très bon pour le climat. C’est ça aussi un peuple nouveau : un peuple qui ne veut plus être. La suite nous dira s’il va être exaucé.




Les « bébés Covid » entrés en maternelle montrent un retard de développement

[Source : ladepeche.fr]

Par Edwige Grolleau

Les effets du Covid-19 continuent d’avoir des répercussions dans nos vies quotidiennes. Selon une étude parue au mois de juin 2024, les enfants nés en période de pandémie accusent un retard de développement plus important que leurs aînés. Certains d’entre eux peinent à s’exprimer ou ne savent pas tenir un crayon.

Le constat est sans appel pour les enseignants qui les accueillent depuis cette année : les « bébés Covid » rencontrent un retard de développement cognitif, a repéré Slate, reprenant des informations du New York Times. C’est ce que démontre une nouvelle étude américaine parue au mois de juin, qui met en lumière les conséquences engendrées par les confinements successifs, sur les capacités d’adaptation des enfants nés à cette période.

Les conséquences de la scolarisation à la maison de millions d’élèves durant la pandémie de Covid-19, soulignaient déjà de difficultés d’apprentissage des mathématiques ou de la lecture. Mais cette fois-ci, les scientifiques se sont concentrés par les enfants qui viennent de commencer leur scolarité. « On parle là d’enfants de moyenne et grande sections qui jettent des chaises, mordent, frappent, sans l’autorégulation habituelle », souligne Tommy Sheridan, directeur adjoint de la National Head Start Association américaine.

Trop d’écrans, pas assez de relations sociales

L’étude réalisée dans des milliers d’écoles américaines, révèle ainsi que les plus jeunes sont plus nombreux à ne pas maîtriser les savoirs fondamentaux : tenir un crayon, communiquer leurs besoins, identifier les formes et les couleurs, gérer leurs émotions et interagir avec les autres. « Nous leur avons demandé de porter des masques, de ne pas voir les adultes, de ne pas jouer avec les enfants. Nous avons vraiment coupé ces interactions, et les enfants ne peuvent plus récupérer ce temps », a justifié au New York Times le Dr Jaime Peterson, pédiatre à l’Oregon Health and Science University.

[Voir aussi :
Effets nocifs des masques
Coronavirus : et si les masques faisaient plus de mal que de bien ?
COVID-19 — Le port du masque, le lavage des mains, la “séparation sociale” et le verrouillage sont des rituels occultes séculaires
Les « experts » sanitaires admettent que les masques servent à contrôler les gens]

Des pédiatres, des professeurs et des experts de la petite enfance déplorent les effets négatifs et durables, sur les possibilités d’apprentissage fondamentales. Les résultats pointent également que les enfants nés au sein de foyers modes sont plus à même de subir un retard scolaire, en raison d’un manque d’interactions sociales et d’un temps plus élevé passé sur les écrans.

Des conséquences réversibles

Les premières années de vie sont fondamentales pour développer les capacités cognitives, en termes de langage, de coordination et de motricité. Heureusement, « des manques pendant la petite enfance, quand le cerveau est vieux de 6 mois, ne prédéterminent pas le reste de leur vie estiment les professionnels de la petite enfance », estime la pédiatre et neuroscientifique, Dani Dumitriu. La professionnelle de la petite enfance estime que les enfants scolarisés assidûment pourront rattraper le retard : « C’est tout à fait possible […], si nous prenons les choses en main tôt. »




Lettre de Mel Gibson à Mgr Vigano suite à l’excommunication de ce dernier

[Source : benoit-et-moi.fr]

L’ex-nonce à Wahington, le plus résolu des adversaires de François, a reçu du DDF la notification de son excommunication « latae sententiae », sanction correspondant à l’accusation de schisme . La nouvelle est abondamment commenté sur les sites catholiques, et je n’ai donc rien à dire de plus, en attendant la réponse du prélat rebelle, qui ne devrait pas tarder, compte tenu de sa réactivité habituelle. AM Valli a ouvert une rubrique de soutien de sa personne, et parmi les nombreuses lettres, l’une est signée du réalisateur de « La Passion du Christ », Mel Gibson.

www.aldomariavalli.it

Cher archevêque,

Je suis sûr que vous n’attendiez rien d’autre de Jorge Bergoglio.

Je sais que vous savez qu’il n’a aucune autorité – je ne suis donc pas sûr des conséquences pour vous à l’avenir – j’espère que vous continuerez à dire la messe et à recevoir les sacrements vous-même – c’est vraiment un insigne d’honneur d’être rejeté par la fausse Église postconciliaire.

Vous avez toute ma sympathie pour avoir souffert publiquement de cette grave injustice. Pour moi et beaucoup d’autres, vous êtes un héros d’un grand courage.

Comme toujours, vous avez mis le doigt sur l’illégitimité de François. Vous exprimez les problèmes de fond de l’institution qui a éclipsé la véritable Église et j’applaudis votre courage de l’exprimer, mais plus encore de maintenir la fidélité à la véritable Église !

Vous êtes un Athanase des temps modernes ! J’ai beaucoup de respect pour la façon dont vous défendez le Christ et son Église. Je suis d’accord avec vous à 100% sur le fait que l’église post conciliaire de Vatican II est une église contrefaite. C’est pourquoi j’ai construit une église catholique qui ne pratique que le culte traditionnel. Vous êtes le bienvenu pour venir y dire la messe à tout moment.

Bien sûr, être appelé schismatique et excommunié par Jorge Bergoglio est comme un badge d’honneur quand on considère qu’il est un apostat total et qu’il vous expulse d’une fausse institution.

Rappelez-vous que le vrai schisme exige d’innover, ce que vous n’avez pas fait, mais que Bergoglio fait à chaque respiration.
C’est donc lui le schismatique ! Cependant, il s’est déjà ipso facto excommunié lui-même par ses nombreuses hérésies publiques (canon 188 du code de 1917).

Comme vous le savez déjà, il n’a pas le pouvoir de vous excommunier, car il n’est même pas catholique.

Alors réjouissez-vous ! Je suis avec vous et j’espère que Bergoglio m’excommuniera aussi de sa fausse église.

Bergoglio et ses cohortes ont les vêtements et les bâtiments, mais vous avez la foi.
Que Dieu vous bénisse et vous garde. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à me le demander, je ferai de mon mieux pour vous aider.
Avec mon admiration et mon respect éternel.

Mel Gibson




Comment le vieil Occident zombie survit à sa mort

Par Nicolas Bonnal

Vladimir Poutine et la Russie dominent, mais l’Occident se maintient avec sa dette, son hypocrisie, ses casseroles coloniales. Dix techno-lords US sont plus riches que tous les Africains. Bruxelles agonise en nous volant argent et liberté.

Jean Baudrillard parla d’hystérésis1 pour décrire ce monde. Il évoquait même, je crois, cette barbe qui continue de pousser au poil de menton du cadavre.

Qu’est-ce qui n’est pas mort en Occident ? Qu’est-ce qui ne relève pas encore du phénomène zombi ? Les économies hallucinées (James Kunstler), les cent mille milliards de dettes qui ne terrorisent que les naïfs (on ira tous à un million de milliards de $, imprimez !), les nations abolies, fusionnées, les peuples remplacés ou stérilisés, les religions profanées, tout en fait, y compris la terre et son atmosphère (voyez comment vivent la Chine ou l’Inde de notre René Guénon pour rire un peu), relève de la parodie, de la mort défigurée et du mort-vivant. Le public se reconnaît du reste dans ce type abominable de série yankee : les morts qui font semblant de vivre. Je continuerais durant des pages, si je ne craignais de me répéter. Le mouvement autonome du non-vivant, disait-on du mouvement matériel en ces temps aéroportés et précipités.2

Je ne suis pas plus pessimiste que cet historien progressiste, qui est passé de mode en ces temps divagants, palabreurs et parkinsoniens. Michelet s’étonne en son temps de républicanisme alors prometteur, de l’hystérésis médiévale, du maintien incompréhensible, des siècles durant, du clergé et de la féodalité, maintien qui aboutit aux violentes révolutions qu’on connaît.

« L’état bizarre et monstrueux, prodigieusement artificiel, qui fut celui du Moyen-âge, n’a d’argument en sa faveur que son extrême durée, sa résistance obstinée au retour de la nature. »

Et il philosophe du coup Michelet (il le fait souvent bien) :

« Mais n’est-elle pas naturelle, dira-t-on, une chose qui, ébranlée, arrachée, revient toujours ? La féodalité, voyez comme elle tient dans la terre. Elle semble mourir au treizième siècle, pour refleurir au quatorzième. Même au seizième siècle encore, la Ligue nous en refait une ombre, que continuera la noblesse jusqu’à la Révolution. Et le clergé, c’est bien pis. Nul coup n’y sert, nulle attaque ne peut en venir à bout. »

Comment se maintint le clergé en fait ?

« Frappé par le temps, la critique et le progrès des idées, il repousse toujours en dessous par la force de l’éducation et des habitudes. Ainsi dure le Moyen-âge, d’autant plus difficile à tuer qu’il est mort depuis longtemps. Pour être tué, il faut vivre. Que de fois il a fini ! »

Michelet rappelle les grandes dates agoniques du Moyen-âge :

« Il finissait dès le douzième siècle, lorsque la poésie laïque opposa à la légende une trentaine d’épopées ; lorsqu’Abélard, ouvrant les écoles de Paris, hasarda le premier essai de critique et de bon sens.

Il finit au treizième siècle, quand un hardi mysticisme, dépassant la critique même, déclare qu’à l’Évangile historique succède l’Évangile éternel et le Saint-Esprit à Jésus.

Il finit au quatorzième, quand un laïc, s’emparant des trois mondes, les enclot dans sa Comédie, humanise, transfigure et ferme le royaume de la vision.

Et définitivement, le Moyen-âge agonise aux quinzième et seizième siècles, quand l’imprimerie, l’antiquité, l’Amérique, l’Orient, le vrai système du monde, ces foudroyantes lumières, convergent leurs rayons sur lui. »

Ce système de la Renaissance-science-nation est en train de crever autour de nous comme on sait. Il n’accouche de rien du tout, on a un œuf de serpent écrasé. Comme je le montre dans un livre3, Tocqueville, Pouchkine ou Poe avaient déjà tout dit sur ce monde gelé il y a deux cents ans. Ce monde qui dure depuis relève de cette hystérésis. Mais combien de temps un tel zombi peut durer ? Michelet poursuit avec conscience :

« Que conclure de cette durée ? Toute grande institution, tout système une fois régnant et mêlé à la vie du monde, dure, résiste, meurt très longtemps. Le paganisme défaillait dès le temps de Cicéron, et il traîne encore au temps de Julien et au-delà de Théodose. »

Tout met du temps à crever, paganisme compris, et tout dure au-delà de sa mort. Michelet persiste et signe :

« Que le greffier date la mort du jour où les pompes funèbres mettront le corps dans la terre, l’historien date la mort du jour où le vieillard perd l’activité productive. »

Si c’est comme cela pour le génie médiéval, je ne vous dis pas pour la démocratie-marché…

« Tout finit au douzième siècle ; le livre se ferme… », termine Michelet qui remarque qu’un système périclitant comme celui de l’Église — ou de la démocratie bourgeoise à notre époque — a tendance à devenir totalitaire et dangereux :

« Les anciens conciles sont généralement d’institutions, de législation. Ceux qui suivent, à partir du grand concile de Latran, sont de menaces et de terreurs, de farouches pénalités. Ils organisent une police. Le terrorisme entre dans l’Église, et la fécondité en sort. »

Cette Église moderne lança aussi la Croisade. Les conciles orthodoxes furent oubliés. C’est encore cette Église catholique romaine, star des temps modernes, qui inventa en 1622 le beau mot de propagande.

À Michelet j’adjoindrai un philosophe oublié (Michel Onfray en parle, mais trop peu), Ludwig Feuerbach qui remarque que son antichristianisme n’a plus prise parce qu’il a à faire à des farceurs masqués. C’est comme pour les attentats, les « gens », le « public » ne sentent pas les coups. Ils sont anesthésiés (Stanley Payne). En ces temps de Bergoglio et de gauchisme catho, cela ne prêtera pas à sourire.

« Le ton “des bonnes sociétés”, le ton neutre, sans passion et sans caractère, approprié à la défense d’illusions, de préjugés et de mensonges dont tout le monde convient, voilà le ton dominant, le ton normal de l’époque, le ton dans lequel non seulement les affaires politiques, — ce qui se comprend de soi-même, — mais encore les affaires de religion et de science, c’est-à-dire le mal d’aujourd’hui, sont traitées et doivent être traitées4. »

Et Feuerbach annonçait ce que décrit Edgar Poe à la même époque : le masque prendrait la place du visage, le cerveau celui de l’âme.

« Apparence, mensonge, hypocrisie, masque, voilà le caractère du temps présent ; masque notre politique, masque notre moralité, masque notre religion et masque notre science. »

Le masque de la mort rose occidentale cache une décrépitude sans égale ; la Russie ici aussi devra se mettre à l’œuvre pour inspirer des hommes de bonne volonté.

Notes

1 Le dictionnaire d’Oxford de mon ordinateur donne cette définition en anglais. « The phenomenon in which the value of a physical property lags behind changes in the effect causing it, as for instance when magnetic induction lags behind the magnetizing force. »

2 À l’ouest rien de « moderne » — Chroniques de la Fin de l’Histoire (Edition Kindle sur amazon.fr).

3 Michelet (Jules : Histoire de France, VII, Renaissance, pp. 17-18 [sur uqac.ca].

4 Feuerbach (Ludwig) : l’essence du christianisme, traduit de l’allemand par Joseph Roy, Paris, 1864. préface de la seconde édition.




Code Ursula : de Big Brother à Big Mother

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Le coup d’État bruxellois s’est donc passé de façon cool, sans fioritures. Tout le monde l’a accepté, le fameux rebelle Orban y compris. Meyssan s’est encore trompé et on n’aura pas Draghi. On aura Ursula la hyène, avec ses vaccins, ses moustiques-Gates, ses insectes-petits-plats, sa guerre, son budget militaire à 500 milliards remixé à mille (et dire qu’on se croyait ruinés !), on aura la guerre à mort contre la Russie tôt ou tard, car tout super-État se bâtit sur la guerre comme l’explique Donald Sutherland à Costner dans JFK, et avant lui Tocqueville ou Jouvenel (voyez mes textes ici). 27 chefs d’État ont voté pour une impératrice-teutonique qu’on nous assurait dotée de casseroles. La femme avenir de l’homme donnera la guerre et les insectes dans l’assiette, une prochaine combine avec les monstres pharmaceutiques américains et de beaux confinements. Mais tout le monde est content.

C’est mon ami Le Vigan qui a évoqué Big Mother. En effet elle se substitue à l’Antéchrist tyrannique la bonne femme et elle n’a pas fini de nous faire suer sous la forme Thénardier ou la forme sorcière. On les a voulues au pouvoir (Nietzsche parlait de crétins mâles), on va être servis. Et pour une pauvre et sublime Zakharova, que de rombières.

Relisons-nous alors, car rien n’est nouveau sous le sommeil surtout en occident, ce côté de l’obscurité comme dit Guénon. Car il va falloir le juger lui et son bilan cet occident.

Il y a quelques années j’écrivais ici même inspiré par Chesterton :

« Autoritaire et humanitaire, Angela Merkel incarne le péril féministe ; voyez L’Express qui évoqua dans une manchette débile ces femmes qui sauvent le monde. En réalité si nous avions eu Hillary Clinton au pouvoir, nous aurions déjà la guerre mondiale. Merkel incarne l’esprit de la nursery décrit en 1921 par Chesterton lors de son voyage en Amérique. Pour Chesterton la féministe (la fasciste ou la bolchéviste au féminin) considère le citoyen comme un enfant, pas comme un citoyen :

“And as there can be no laws or liberties in a nursery, the extension of feminism means that there shall be no more laws or liberties in a state than there are in a nursery”
(Et comme il ne peut y avoir de lois ou de libertés dans une crèche, l’extension du féminisme signifie qu’il n’y aura pas plus de lois ou de libertés dans un État qu’il n’y en a dans une crèche)

Le monde comme nursery. La trique dans une main, les rares sucreries dans l’autre. Les peuples en Europe sont en effet toujours traités comme des enfants, et menacés s’ils se montrent récalcitrants. Les arguments des élites reproduisent en continu cet autoritaire schéma matriarcal.

Lagarde est là pour financer l’Ukraine, Ivanka pour inspirer la guerre, Merkel la soumission et le TTIP, Theresa May les retrouvailles avec les USA. Le fascisme à la sauce mondiale prend un visage féministe. Car le féminisme est une métastase du totalitarisme postmoderne. On retrouve comme toujours Tocqueville et son pouvoir prévoyant, tutélaire et doux, qui cherche à nous fixer dans l’enfance.

Ces froides fonctionnaires sans enfant remplissent nûment leur tâche ingrate, oubliant au passage que l’homme a été créé égal à la femme, l’électeur à son élu. »

Plus récemment je citais l’ignoré Orwell (un sacré misogyne…) :

« Le Parti essayait de tuer l’instinct sexuel ou, s’il ne pouvait le tuer, de le dénaturer et de le salir. Winston ne savait pas pourquoi il en était ainsi, mais il semblait naturel qu’il en fût ainsi et, en ce qui concernait les femmes, les efforts du Parti étaient largement couronnés de succès. »

On va voir pourquoi ; dès le début du livre, ce maître martyr et étrange écrit :

« C’était une fille d’aspect hardi, d’environ vingt-sept ans, aux épais cheveux noirs, au visage couvert de taches de rousseur (NDLR 1984 abonde en rouquines) à l’allure vive et sportive. Une étroite ceinture rouge, emblème de la Ligue Anti-Sexe des Juniors, plusieurs fois enroulée à sa taille, par-dessus sa combinaison, était juste assez serrée pour faire ressortir la forme agile et dure de ses hanches. Winston l’avait détestée dès le premier coup d’œil. Il savait pourquoi. »

C’est ce mot de détester qui me frappe. On n’en a pas fini :

« C’était à cause de l’atmosphère de terrain de hockey, de bains froids, de randonnées en commun, de rigoureuse propreté morale qu’elle s’arrangeait pour transporter avec elle. Il détestait presque toutes les femmes, surtout celles qui étaient jeunes et jolies. C’étaient toujours les femmes, et spécialement les jeunes, qui étaient les bigotes du Parti : avaleuses de slogans, espionnes amateurs, dépisteuses d’hérésies. »

C’est Jean Raspail qui en m’évoquant tristement son Camp des Saints la dernière fois que je le vis chez lui (il était le dernier français de son immeuble parisien dans le dix-septième, ceci expliquant cela) m’en parla longuement, de ce Big Other qui est aussi une afro-religion féminine-féministe-léniniste-humanitaire-génocidaire et androphobe (on ne naît pas femme, on le devient, et c’est ta faute, ô nazi masculin !). Là on a une Big Mother qui avec les monnaies numériques de l’Autre Gastonne Lagarde ne va pas nous rater. Parfaite mère poule radine (elle s’augmente tout le temps) et catho avec ses cinq gosses à caser dans les boîtes milliardaires (on pense à Clara Gaymard), la hyène incarne à la perfection ce centrisme fasciste et catho-bourgeois, elle l’héritière de nazis, d’industriels et d’esclavagistes planteurs.

Tiens, un peu de Wikipédia :

« L’arrière-grand-père d’Ursula von der Leyen était le négociant en coton Carl Albrecht(en) (1875-1952), qui épousa Mary Ladson Robertson (1883-1960), Américaine issue de la famille Ladson, qui appartenait à l’aristocratie sudiste de Charleston en Caroline du Sud. Ses ancêtres américains ont joué un rôle notable dans la colonisation britannique de l’Amérique du Nord et dans la traite transatlantique.

Parmi les ancêtres de von der Leyen figurent également les gouverneurs John Yeamans, James Moore, Robert Gibbes, Thomas Smith et Joseph Blake, mais aussi Joseph Wragg et Benjamin Smith, qui se rangent parmi les plus grands marchands d’esclaves en Amérique du Nord britannique. Au moment où l’esclavage fut aboli aux États-Unis, son ancêtre James H. Ladson (1795–1868) détenait environ deux cents esclaves6. »

Et comme on commence à comprendre les enjeux de cette Europe écolo-nazie et totalitaire-guerrière allons à la case Hallstein :

« Son père Ernst Albrecht était l’un des premiers fonctionnaires européens, travaillant à ce titre dès la création de la Commission européenne en 1958, d’abord au sein de la commission Hallstein, comme chef de cabinet auprès du commissaire européen à la Concurrence Hans von der Groeben, puis de 1967 à 1970 comme directeur de la direction générale de la Concurrence24. »

On n’insiste pas. L’Europe unie c’est l’esclavage numérique ou sanitaire pour tous, l’invasion migratoire et la guerre enragée et russophobe. Le tout béni par Bergoglio et par cette mère abbesse. Parce que ce bon vieux projet soi-disant judéo-maçonnique est avant tout un projet papiste et social, un projet mondial, chrétien-social et chrétien-démocrate inspiré par le feint Empire romain germanique qui en a tant fait fantasmer dans la famille politique de la ma jeunesse.  L’empire ? Ach ! Une bière pour mon embyrrhe !

On verra pour rire cette vidéo de Luc Ferry (pourtant…) dénonçant la hyène comme la plus grande catastrophe qui soit arrivée à l’Europe… C’est à 2’30’’…

Je sais, ils exagèrent, on va se révolter, etc. Mais le ou la folle-sic qui remplacera Biden sera encore pire que lui. On en revient à la bonne dame du tyran de Syracuse. Tiens, citons-la :

« Étonné d’entendre une vieille femme prier les dieux de conserver les jours de Denys, il voulut connaître le motif d’une prière si extraordinaire, tant il connaissait la haine qu’on lui portait. “Je prie les dieux, lui dit cette femme, de te donner une longue vie, parce que je crains que celui qui te succédera” ne soit plus méchant que toi, puisque tu es pire que tous ceux qui t’ont précédé. »

Sources

Nietzsche et la guerre des sexes, Nicolas Bonnal

https://www.dedefensa.org/article/merkel-et-notre-destruction-sur-commande

https://www.dedefensa.org/article/chesterton-et-la-menace-feministe-en-occident

https://www.dedefensa.org/article/george-orwell-et-le-feminisme-autoritaire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ursula_von_der_Leyen

https://www.dedefensa.org/article/quand-ciceron-explique-macron

https://www.dedefensa.org/article/jouvenel-du-totalitarisme-en-democratie

https://www.dedefensa.org/article/lue-veut-sa-guerre-pour-verrouiller-sa-dictature




« Je vous l’ai dit : c’est un échec programmé »

[Source : mileswmathis.com]

Par Miles Mathis — 30 juin 2030

Depuis la mise en scène du débat présidentiel, il y a eu une montagne de commentaires, mais tous sont inutiles et font diversion, puisque personne n’ouvre les yeux.

Oui, Biden souffre de démence, mais nous le savons depuis des années. Et Trump a également été horrible, dément d’une manière différente. Mais rien de tout cela n’était naturel ou accidentel. Comme je le dis depuis des années, le bureau du président est mis en scène depuis des décennies, depuis l’époque de Gérald Ford. Après le Watergate, la CIA a pris le contrôle total de l’exécutif, ne l’utilisant que comme façade. En 1980, ils ont installé un acteur hollywoodien. Vous auriez donc dû vous en rendre compte à ce moment-là, mais presque personne ne l’a fait.

Voilà ce qu’était le Watergate : un coup d’État réussi de la CIA. Il est difficile de croire que la plupart des gens ne le savent pas, 50 ans plus tard. Ils l’ignorent parce que la CIA contrôle désormais les médias, les universités, les écoles publiques, la Cour suprême et le Congrès. Vous obtenez toutes vos « informations » de la CIA, alors sans fournir beaucoup d’efforts, vous n’allez pas voir clair dans tout cela. Vous ne réaliserez pas que vous vivez dans la Matrice jusqu’à ce que, par accident ou par chance, vous réussissiez à en sortir un instant, comme Néo.

C’est ce que j’ai fait, et c’est moi qui rédige les rapports. Je n’y suis pas parvenu par chance ou par accident, mais par un énorme effort de volonté et beaucoup de temps de cogitation. J’admets que le fait que la CIA ait commis tant de bévues évidentes depuis le 11 septembre m’a également aidé. Elle a permis la création du DHS1, qui a depuis mal géré tant d’événements que l’outil de la CIA est définitivement endommagé. Le vieux Wurlitzer ne jouera plus les vieux airs, il ne fera que hurler, blessant les oreilles de tout le monde.

Dans le récent vaudeville, ce que nous avons vu, c’est la CIA poursuivre le vieux plan — qui remonte à Reagan — de faire pencher le pays à droite par une grande tromperie. Tous les présidents depuis lors l’ont fait, y compris Clinton et Obama. L’idée de base était de faire croire aux classes moyennes et inférieures qu’elles étaient conservatrices, en qualifiant les valeurs familiales de conservatrices, puis en confiant ce scénario aux Républicains. Les Républicains ont toujours été les moins soucieux des classes inférieures, comme devrait le savoir toute personne ayant lu l’histoire, mais le travail de la CIA consistait à vous faire oublier cela. Des républicains comme Reagan faisaient semblant de se soucier de l’Amérique moyenne : les fermes, les familles et l’église, et des commentateurs comme Rush Limbaugh s’en accommodaient pendant des décennies en multipliant les platitudes et les poses fabriquées de toutes pièces. Alex Jones a repris le flambeau là où Rush l’avait laissé, en se cachant derrière le drapeau et le clocher. [Sachez que The Babylon Bee2, bien qu’amusant, le fait aussi]. Mais en réalité, les Républicains n’en ont rien à faire de tout cela : s’ils s’en préoccupaient, les choses ne seraient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Les classes moyennes et inférieures ont été violées pendant chaque décennie depuis 1970, et la situation s’est aggravée chaque décennie sous les deux partis, la disparité des revenus étant en forte hausse. Les riches ont continué à s’enrichir sous Bush, Obama, Trump et Biden, et les pauvres se sont appauvris.

La classe moyenne est vouée à l’extinction, car après la Seconde Guerre mondiale, elle est devenue beaucoup trop prospère. Les riches ont vu toute cette richesse et l’ont voulue pour eux-mêmes. Ils en possèdent aujourd’hui la plus grande partie et veulent tout avoir.

C’est pourquoi ils doivent vous distraire avec de fausses guerres, des crises constantes, du sport, des stars de cinéma, une météo exagérée, de faux meurtriers et un million de chaînes de télévision de mensonges et d’ordures. Si vous cessiez de boire une demi-seconde, vous commenceriez à voir clair dans leur jeu.

Alors pourquoi ont-ils voulu vous faire basculer à droite ? Parce qu’ils sont à droite. Les riches prétendent être des deux côtés, soutenant à la fois les démocrates et les républicains, mais en fin de compte, les riches sont de droite. Ils sont conservateurs parce qu’ils préservent leur richesse, leur hégémonie et leur pouvoir. C’est ce que les termes signifiaient à l’origine, avant qu’ils ne s’occupent de les remuer et de les retourner. Vous voyez donc à quel point il serait avantageux pour eux que vous soyez également de droite. Si vous pensez être du même côté que les riches, il vous sera difficile d’être un révolutionnaire. C’est un excellent moyen d’anéantir toute possibilité de révolution : faire croire à tous les membres des classes moyennes et inférieures qu’ils sont conservateurs.

La CIA est tellement douée pour cela qu’elle peut encore vous faire voter pour son candidat républicain milliardaire et vous faire croire que vous êtes révolutionnaire en le faisant ! Même après le 11 septembre, Sandy Hook et tous leurs autres échecs, à une époque où de nombreuses personnes posent enfin de vraies questions et où la confiance dans le gouvernement est proche de zéro, la CIA peut encore vous faire croire que vous êtes conservateur et que vous devez voter républicain pour sauver le pays.

Comment la CIA a-t-elle réussi cet exploit ? Elle l’a fait en détruisant la gauche à dessein. Bien qu’Obama ait été leur marionnette et qu’il n’ait pratiquement rien fait pour l’homme de la rue, noir ou blanc, le fait même qu’il ait été considéré comme « de gauche » était un problème pour la CIA. Après huit ans d’Obama et de nombreux faux événements ratés par le DHS, le pays était en train de dériver vers la gauche. Bien qu’Obama n’ait pas tenu toutes ses promesses envers la classe moyenne, les promesses avaient été faites et les gens avaient des exigences. Trump a donc été introduit pour vous faire croire que le pays revenait vers la droite, dans l’espoir que vous suivriez votre voisin. Mais cela n’a pas vraiment fonctionné, car une fois de plus, Trump n’a rien fait pour les classes moyennes ou inférieures. C’était encore une fois la rapine par les riches.

Dans le même temps, les choses continuaient à empirer pour la CIA, puisque pendant cette période, elle et le DHS ont continué à bâcler de plus en plus de faux événements. Elle perdait le contrôle de la société dans son ensemble, en raison d’Internet et de la montée de l’opposition dans tous les domaines. Les gens se réveillaient et voyaient clair derrière toute cette façade. Quelqu’un a donc eu l’idée géniale de détruire volontairement le parti démocrate. Cela ferait sûrement avancer le pays, n’est-ce pas ? L’idée était de forcer les gens à passer au parti républicain en rendant les démocrates si peu attrayants qu’aucune personne saine d’esprit ne les soutiendrait. Je n’ai pas besoin de vous expliquer comment ils ont procédé, car vous avez vécu ces quatre dernières années. Vous savez comment ils ont procédé, avec une série de leaders et d’élus démocrates répugnants que personne n’aurait cru il y a quelques années.

Nous n’avons pas vu une telle brochette d’orcs et de trolls depuis la bataille des Champs du Pelennor dans le Seigneur des Anneaux.

Et il n’y a pas que ces visages, il y a aussi les échecs programmés à la frontière, en Afghanistan, l’échec du Fentanyl, la montée des émeutes et des pillages, les guerres raciales, la destruction de villes entières comme San Francisco et Portland, les logements inabordables, la tyrannie de la Covid, et mille autres choses.

À ce propos, les sites alternatifs republient Bill Maher assez régulièrement maintenant, car il se moque souvent de la gauche (ce qui prouve une fois de plus mon point de vue). Mais après la débâcle du débat, il a dit que les choses ne vont pas si mal aux États-Unis et que « les gens ne meurent pas dans les rues ». Oui, il a vraiment dit cela et n’a pas été précipité sur la scène par la foule et déchiré membre par membre. On peut se demander où vit Maher pour que selon lui les gens ne meurent pas dans la rue. Parce que dans tous les lieux auxquels je peux penser, c’est le cas ! Principalement à cause du Fentanyl, mais aussi de la pauvreté, des sans-abri, des dégâts des vaccins et des maladies mentales causées par le fait de vivre dans ce pays où les classes supérieures se livrent à un pillage sauvage et à la manipulation. Nous devons envoyer Maher (en bus) à San Francisco, pour une petite visite des rues du centre-ville. Ou pourquoi pas à Baltimore ou à Détroit. La seule chose que je peux imaginer, c’est que Maher doit diffuser son émission depuis l’île privée de Bezos, Lanai, à Hawaï.

Pour vous remonter le moral, je vous recommande cette récente mise à l’index de Maher par Bill Burr. Vous y verrez à quel point Maher est un poseur visqueux. Je vous rappelle que c’est également lui qui a déclaré qu’Israël avait la haute main sur la morale au Moyen-Orient. C’est vrai. Un peu comme Custer avait la haute main sur la morale à Washita3.

Mais revenons à la mise en scène du débat. Comme vous le voyez, cela s’est déroulé exactement comme la CIA le souhaitait. Dans un monde rationnel, elle n’aurait jamais laissé Biden débattre avec qui que ce soit, puisqu’il était certain que ce serait un désastre. Au lieu de cela, ce vieil homme mourant a été suspendu à dessein pour sécher [sur le fil à linge] pour que vous le détestiez et que vous vous en moquiez. Certes, Biden a toujours été un sale type, une autre façade des Familles, et il mérite probablement cela et bien pire, mais tout de même. Cela montre comment ces gens prennent soin des leurs. Je suppose que la CIA a promis aux Biden qu’ils seraient réhabilités plus tard. Ces films de débat seront finalement perdus, tout comme les cassettes de l’alunissage et les négatifs de Kitty Hawk, et l’histoire présentera Biden comme un grand dirigeant et homme d’État, qui a combattu avec courage et abnégation la Faucheuse4 sur la scène mondiale pour le plus grand bien de l’Humanité, bla-bla-bla.

Biden tombe sur la tête depuis quatre ans, alors pourquoi ne l’ont-ils pas remplacé comme candidat il y a un an, avant les primaires ? Parce que c’est un échec programmé. Tout se déroule exactement comme prévu. C’est la même raison pour laquelle ils ont choisi Kamala Harris comme vice-présidente : pour vous effrayer au maximum. Vous feriez n’importe quoi pour éviter qu’elle soit présidente. Vous voteriez pour un sac de navets pourris pour ne pas avoir à la voir pendant quatre années supplémentaires. Vous êtes inexorablement poussés dans les bras du Parti républicain, qui vous réserve une nouvelle série de mensonges et d’indignités en 2025. Et que pouvez-vous dire contre cela ? Vous êtes un conservateur, n’est-ce pas ? Votre chapeau MAGA ne peut jamais se ternir, n’est-ce pas ?





Que se passe-t-il exactement avec cette élection américaine ?

[Source : unz.com]

Par Andrew Anglin — 29 juin 2024

Qui sont ces 33 % ?

Lorsque j’ai regardé le débat, j’ai vu exactement ce que je m’attendais à voir. À peu près point par point, il n’y avait rien qui semblait étrange ou surprenant à ce sujet. La seule surprise agréable est qu’il n’y a pas eu un énorme va-et-vient sur la question de savoir qui était le meilleur pour les Juifs. Mais sinon, c’était exactement ce à quoi je m’attendais.

Ce qui me choque, c’est de voir à quel point les autres sont choqués. Personne n’a prêté attention à tous ces clips montrant Biden complètement sénile ? Ce que j’ai compris, c’est que les grands médias n’ont pas montré ces clips. Je suis dans une bulle où je vois ce genre de choses, mais la majorité du public n’était apparemment pas au courant de l’état de ce type.

Maintenant, tout le monde panique.

Il suffit de regarder les gros titres. Ils n’en finissent plus. Personne ne défend Biden. La plupart d’entre eux réclament son remplacement.

[Voir aussi :
Un débat arrangé pour écarter Biden]

Vous savez, je suis sceptique à l’égard des théories du complot. Je suis au moins aussi sceptique à l’égard des théories de la conspiration que je le suis à l’égard de la narration des médias grand public.

Le lecteur sait que je suis sceptique.

Le fait est qu’il y a généralement quelque chose d’évident à trouver entre le récit dominant et le récit conspirationniste. D’après mon expérience, il existe une explication évidente, qui peut contenir des éléments conspirationnistes, mais qui ne nécessite pas un acte de foi ou une série complexe de « et si ».

Je ne suis pas tout à fait sûr de ce qui se passe ici.

Essayons simplement d’énumérer quelques faits concernant la situation :
— Ce débat a eu lieu avant la convention officielle de l’un ou l’autre parti. Il s’agit probablement du débat le plus précoce jamais organisé.
— Quiconque connaissait l’état cognitif actuel de Joe Biden aurait su comment les choses allaient tourner. Joe Biden était voué à l’échec. (Peut-être que des médecins lui ont dit qu’ils pouvaient lui administrer des médicaments qui le rendraient suffisamment fort pour qu’il puisse se produire, mais il semble qu’ils auraient fait un essai pour voir si cela fonctionnait).
— Le candidat peut être remplacé lors de la convention démocrate. C’est possible.
— Donald Trump n’est pas le candidat qu’il était en 2016 ou même en 2020. Nous l’aimons tous encore (car comment ne pas l’aimer ?), mais il ne met pas en avant un programme révolutionnaire comme il le faisait en 2016.
— L’establishment juif a déjà vu à quoi ressemble une présidence de Donald Trump et n’a donc aucune raison de le craindre. (Il aurait pu se lancer dans un nationalisme « Hilux »1 et commencer à ordonner à l’armée et à ses partisans de faire des choses qui l’établiraient comme un dictateur, mais il ne l’a pas fait. Il n’a même pas construit de mur ni utilisé les pouvoirs de l’ordre exécutif pour faire quoi que ce soit de significatif ou de durable).
— Trump a continué à tenir un double discours sur de nombreux sujets, y compris l’Ukraine, mais il a approuvé le projet de loi de Mike Johnson sur l’Ukraine, et ses suggestions pour le choix des ministres sont à peu près les plus ZOG2 que l’on puisse imaginer.
— Israël préfère Donald Trump et, comme nous l’avons vu après le 7 octobre, Israël a pratiquement le contrôle total du gouvernement américain.
— L’élection n’est pas déterminée par le nombre de voix obtenues par un candidat, mais étant donné l’état de Biden, faire l’élection et prétendre qu’il a gagné serait tellement ridicule que cela pourrait entraîner de graves violences politiques. Les partisans du MAGA pourraient conclure une sorte de trêve avec les Palestiniens, et le pays tout entier pourrait s’embraser, car les États-Unis tentent de mener une guerre mondiale sur trois fronts.

Il nous reste donc deux options fondamentales pour comprendre ce qui se passe ici :

— Les démocrates ont fait exprès de faire échouer Joe pour pouvoir le remplacer par quelqu’un d’autre.
— Les juifs qui agissent au-delà du parti démocrate veulent que Donald Trump soit élu.

En outre, les deux choses pourraient être en train de se produire.

Les démocrates ont eu l’idée d’organiser le débat avant les conventions, ce qui suggère que la première chose est en train de se produire : les démocrates veulent se débarrasser de Joe Biden et veulent le remplacer par Gavin Newsom ou Michelle Obama. Le fait que la quasi-totalité des médias (voir ci-dessus) réclame le remplacement de Biden en est une preuve supplémentaire. Il s’agit d’un récit médiatique organisé. Si les médias étaient les seuls à faire de la sollicitation, la plupart d’entre eux prétendraient que la mauvaise performance de Biden lors du débat est une théorie du complot.

Il est évident que les médias s’organisent pour remplacer Biden.

(J’ai assisté à la critique écœurante du débat par le Daily Wire, qui utilisait l’argument suivant : « Biden n’est pas prêt à se retirer ». C’est du niveau enfantin. Dans la vraie vie, si le parti démocrate demandait à Biden de se retirer et qu’il disait « non », soit il tomberait sous la douche, soit il aurait une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, soit il serait soudainement accusé d’un tas de délits. Ce que veulent Biden et sa femme n’est pas un facteur [déterminant] ici, et quiconque vous dit cela est très stupide ou fait exprès de vous embrouiller).

Ma conclusion, dans l’état actuel des choses, est que les deux sont probablement en train de se produire : je pense qu’il y a une véritable lutte de pouvoir entre les juifs israéliens et les juifs démocrates ; et je pense que les juifs démocrates comprennent que Biden n’est pas viable, alors ils l’ont saboté avec le débat et maintenant ils le jettent sous le bus.

Les juifs démocrates ont vraisemblablement plus de pouvoir que les juifs israéliens en termes d’ingérence dans les élections, et comme nous l’avons vu, les juifs démocrates ne se mettront pas en travers du chemin des juifs israéliens (même s’ils diront qu’ils veulent arrêter le génocide). Les juifs israéliens pourraient donc ne pas soutenir Trump à fond. Il y a une rumeur selon laquelle la veuve d’Adelson offre 100 millions de dollars à la campagne de Trump s’il accepte de déclarer publiquement que toute la Palestine appartient aux Juifs et que même les Palestiniens de Cisjordanie doivent être « relocalisés ». Je ne suis pas sûr de croire cette rumeur. Mais nous savons que les Juifs d’Israël préféreraient Trump. Nous ne savons simplement pas à quel point ils seraient prêts à déployer toutes leurs tactiques du Mossad pour le faire élire.

En attendant, la victoire de Gavin ou de Michelle serait au moins envisageable. Les gens y croiraient. Évidemment, dans un vrai vote, Trump gagne quoi qu’il arrive, mais ce ne sera pas un vrai vote. Tous les bulletins de vote par correspondance sont encore en place dans les États clés, ce qui signifie qu’un vrai vote n’est pas possible.

Quiconque parle d’une véritable élection devrait être totalement rejeté et tourné en dérision. Les élections de 2020 étaient bidon, celles de 2022 étaient bidon, et il n’y a jamais eu de conséquences. Prétendre qu’il s’agit d’une véritable élection est stupide. Il est également stupide de prétendre que la victoire de Trump ou de Biden a vraiment de l’importance au regard de la situation générale du pays et du monde.

Trump ne va pas arrêter les guerres. Il dira qu’il va le faire, puis il ne le fera pas. Même s’il essayait de le faire, nous savons déjà, depuis la dernière fois, que les militaires désobéiront à ses ordres. Peut-être fera-t-il quelque chose pour ralentir le flux frontalier, mais honnêtement, cela n’a aucune importance. Je veux dire, est-ce important que l’Amérique soit blanche à 36 % ou à 38 % ? Sérieusement, réfléchissez-y. La situation démographique ne peut être résolue que par des méthodes extrêmement brutales de rafles massives et d’expulsion de dizaines de millions de personnes, ce que seuls 10 à 15 % de la population américaine sont prêts à soutenir. En outre, Trump a déjà déclaré qu’il soutenait une infinité d’Indiens H1-B, mais qu’il ne voulait pas que des pauvres fous et criminels affluent. Il ne s’agit donc peut-être même pas d’une question de 36 % contre 38 %, mais plutôt de 37 %. Quoi qu’il en soit, dans 25 ans, les Blancs ne représenteront plus qu’une fraction de la population américaine. L’immigration est une question sans issue jusqu’à ce que la population soit prête à ce qu’un psychopathe du type Mad Max déploie l’armée et mette tous ces gens dans des camps de concentration pour une durée indéterminée ou jusqu’à ce que nous puissions trouver un endroit où les envoyer.

Par ailleurs : RFK ne sera pas installé. Oubliez cette idée. Il n’y a également aucune chance que Trump le choisisse comme vice-président. C’est impossible. RFK est trop légitime. Ce n’est pas un génie, mais c’est une personne sincèrement bonne qui veut faire ce qu’il faut, et cela signifie qu’il ne sera pas autorisé à s’approcher du pouvoir dans ce système électoral contrôlé post-2016.

Conclusion

Rien de tout cela n’a vraiment d’importance, si ce n’est qu’il s’agit d’un spectacle de merde intéressant à la fin d’un empire.

Votre vote ne compte pas. Aucun des candidats (quels qu’ils soient) ne changera quoi que ce soit de significatif. Voter est une perte de temps et lorsque vous remplissez ce bulletin de vote et le signez, vous consentez à faire partie de ce système.

Je pense que personne ne devrait voter.
J’approuve officiellement le fait de ne pas voter.

Je recommande de quitter les villes et d’acheter un Hilux (Turbo Diesel).

Le pouvoir ne vient pas du vote. Le pouvoir vient de la banquette d’une Toyota Hilux.

(Reproduit de The Daily Stormer avec l’autorisation de l’auteur ou de son représentant)


1Un pick-up Toyota supposément doté d’une robustesse légendaire — NdT.

2 Zionist Occupation Government (Gouvernement d’occupation sioniste) — NdT.




Un débat arrangé pour écarter Biden

[Source : maurizioblondet.it. Traduction automatique]

L’État profond a ainsi prédestiné la chute de Biden

Par Maurizio Blondet — 28 juin 2024

Ils ont cousu le complot avec un fil blanc, alors les masses achètent tout.

Il n’est jamais arrivé qu’un débat présidentiel ait lieu en juin, ils ont toujours lieu à partir de la mi-septembre. Les démocrates l’ont proposé 3 mois plus tôt pour trouver un moyen de destituer Biden à temps et de remettre Newson à sa place. Les médias américains étaient tous prévenus et prêts à l’avance et aujourd’hui ils proclament soudain que « Biden est incapable… ». Ils l’ont sorti en public (Prof. Becchi).

Newsom est le gouverneur de Californie, leur choix depuis des années.

Regardez les grands médias scander : « Biden n’est pas sain d’esprit ! » Ils ont pu le découvrir maintenant… remarquez la technique : la « saturation » est également utilisée avec succès pour le terrorisme pandémique.

Dès la Une du Financial Times, ils donnent les ordres. Ils écrivent pour supprimer Biden et mettre Gavin #Newson. (Zibordi)

Tout est beau.




Élections et centrisme exterminateur

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Il faut gouverner au centre et il faut diaboliser le reste, le rejeter dans les limbes. On en revient comme toujours aux années Giscard, ce vrai inspirateur de Macron, bien plus que l’autre initié Mitterrand.

Comme a dit un crétin à l’indéboulonnable Ruth K. : « Il y a deux partis diaboliques dans cette élection ».

Les deux satanistes qu’il faudrait exterminer — que l’on exterminerait comme des non-vaccinés dans un monde meilleur — ce sont les extrêmes, c’est-à-dire la droite et la gauche, ou pour mieux dire la vraie droite et la vraie gauche (comme disait notre ami Shamir en 2016 quand on espérait un choc entre Trump et Sanders). Ce qui est gentil, ce qui est bon, ce qui est catho-crétin-démocrate et petit vieux, libéral-social-mondial à la sauce Draghi, et UDF au bon vieux sens du terme, c’est Macron, Sunak, Biden, Leyen et tout le reste. Scholz sera remplacé par la catho CDU qui sera encore plus centriste que lui : plus de guerre, plus d’insectes, plus de contrôle numérique, plus de racisme antirusse ou chinois, plus de tout cela, et plus d’obéissance au parapluie US. Car on n’en sort pas de ce centre qui est un cercle dantesque de l’enfer métapolitique occidental. Je crois qu’on en parlait déjà aux heureux temps de la Révolution : le marais on disait. Hitler aussi était le centriste du NSDAP entre les féodaux, les nationalistes et les Strasser : on a vu où ça mène le centre. Un coup à gauche (URSS), un coup à droite (France-occident). D’ailleurs l’idole des jeunes Poutine est aussi un centriste dénoncé comme tel par Paul Craig Roberts : avec ses ronds de jambe, il nous mène rondement à la troisième guerre mondiale. Chez lui c’est German Graf qui triomphe, pas le simulacre Douguine. Et les leaders des Brics ? Des centristes aussi : Modi, Lula, les émirats, ils adorent eux aussi écouter l’ONU, les labos, les GAFAM, le FMI…

Dans le journal Haaretz présumé de gauche (en fait c’est centre-gauche comme Libé ou Le Monde, ou le Guardian UK acheté par Fink et les fonds de pension US et bien calmé depuis), on lisait ces jours-ci :

« De Farage à “l’effet Gaza” : les extrémistes de la politique sectaire décideront-ils des élections britanniques ?

Xénophobes de droite et renégats de gauche, torrents de TikToks, “guerrier intergalactique” et campagne pour un vote musulman coordonné : les candidats indépendants et marginaux à travers le Royaume-Uni espèrent attirer des électeurs éloignés de la politique dominante. Ils pourraient avoir un impact le 4 juillet… »

Le renégat de gauche on l’a compris c’est celui qui manifeste contre CE QUI NE SE PASSE PAS à Gaza (car plus on est centriste plus on est hypnotisé ou anesthésié contre toutes sortes de phénomènes, la pauvreté, la pollution à l’éolienne, le prix de la caisse électrique, le nombre de migrants, les guerres folles et innombrables de l’OTAN, les règlements de Bruxelles, etc.). Je rappelle que Biden est tout sauf de gauche. Il incarne le centre : pas de sexe, pas de religion (cf. Bergoglio), pas de nation, pas de race, pas de variété, mais un bon gros monde sous commande milliardaire et techno-US. D’ailleurs la femelle Gates le soutient pour la prochaine campagne avec les labos pharmaceutiques (remarquez, le vrai/faux rebelle Trump ne fut pas très fameux, mais c’est une autre histoire).

Répondons à Haaretz donc. Oui, depuis quand des extrémistes devraient-ils voter ? Les musulmans sont fâchés avec Sunak et les conservateurs, comment pourrait-on leur accorder le droit de vote ? Idem le génocide et l’infanticide de Gaza est une manifestation d’humanisme centriste, comme Hiroshima ou le reste, comme le confinement ou la vaccination globale obligatoire, il faut en prendre acte. La très humaniste et « national-sioniste » chaîne CNews (j’ai gardé le bandeau) avait fait venir le maire de Nice pour lui demander comment on pouvait se débarrasser des non-vaccinés (ils voulaient dire quoi : les asphyxier, les égorger, les manger ?) que ne lui demande-t-on de nous débarrasser à ce maire des non-électeurs de Macron ? Voilà où nous en sommes avec ces centristes. Ils sont le centre de la Terre. Voyez des immortels comme Bourlanges ou comme Bayrou, voyez le centriste Schwab de Davos, plus bourgeois moliéresque et technophile que jamais, le modèle de Paul Nizan : il est le centre du monde, le reste doit crever, fût-ce à l’article 16 comme les médias nous l’ont déjà appris tout guillerets, eux qui sont nourris de la graisse de contribuables-endettés et protégés par les grippeminauds milliardaires (eux sont victimes d’une cabale de jaloux ! Voyez l’émission sur YouTube !).

Martyanov nous apprenait ce matin que le centriste (car russophobe et démocrate quelque chose, chrétien, crétin ou social) Danemark imposait de facto les insectes dans nos assiettes. Car pourquoi se gêner ? Il faut se débarrasser de l’humanité diabolique comme des partis diaboliques, et rappelait, comme fait la presse, que sous la pluie le réchauffement veille et que nous contribuons par notre respiration (tiens, tiens…) au réchauffement climatique.

J’ai parlé de Nizan et je reprends mon texte :

« Après Nizan se montre visionnaire. Le bourgeois-Jules-Verne, coincé dans son avion, son building ou son condominium, voit le monde comme une émission de télé-réalité. Comme dans le sketch des Guignols qui nous montrait un Balladur effrayé de ces gens qu’il voyait des fois à la télé, et qui étaient des Français… Nizan annonce ici Debord et sa société du spectacle, il annonce aussi le monde des écrans où tout est vu à distance :

« Tout ferme bien. Les événements lui parviennent de loin, déformés, rabotés, symbolisés. Il aperçoit seulement des ombres. Il n’est pas en situation de recevoir directement les chocs du monde. Toute sa civilisation est composée d’écrans, d’amortisseurs. D’un entrecroisement de schémas intellectuels. D’un échange de signes. Il vit au milieu des reflets. Toute son économie, toute sa politique aboutissent à l’isoler. » »

Quelle vision que cet écran, soixante ans avant notre intégrale invasion par les écrans d’ordinateurs et de smartphones qui nous disent maintenant comment nous devons vivre et surtout mourir.

La campagne électorale en France risque de déboucher sur une sanglante dictature centriste : les gilets jaunes et leurs milliers de mutilés à côté ce sera une Garden party (relisez Marx et mes textes sur la Seconde République pour rire), Mais il ne faut pas en effet laisser les extrêmes s’ébattre — ni voter — ni respirer. Relisons La Fontaine alors :

« Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez,
Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.
L’un et l’autre approcha ne craignant nulle chose.
Aussitôt qu’à portée il vit les contestants,
Grippeminaud le bon apôtre
Jetant des deux côtés la griffe en même temps,
Mit les plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre.
Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois
Les petits souverains se rapportant aux Rois
. »

Car ce centrisme de « nonagénaire génocidaire » comme je l’ai appelé (Soros, Rothschild, Gates, Bergoglio, Fink, Warren Buffett, etc.) n’a pas de plomb dans l’aile, s’il est centriste en diable avec ses petits macroncitos (comme on dit en Espagne) ou Young Leaders asexués aux affaires.

Qui a dit qu’il fallait vomir les tièdes ? Et pourquoi ? Pensez-y…

Sources :

https://www.wsj.com/articles/BL-WHB-1322

https://smoothiex12.blogspot.com/2024/06/generally-speaking.html

https://www.dedefensa.org/article/nizan-et-les-caracteres-de-notre-tyrannie-bourgeoise

http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/chabelap.htm

https://www.biblegateway.com/passage/?search=Apocalypse%203%2CApocalipsis%203&version=LSG;NVI




Nomination des dirigeants clés de l’UE : « Une procédure pas très transparente, ni démocratique »

[Source : rtbf.be]

Par Sandro Calderon

Qui sera à la tête de l’Union européenne ces cinq prochaines années ? La réponse tombera à l’issue du sommet européen de ces jeudi et vendredi 27 et 28 juin. Des noms circulent avec insistance. L’Allemande Ursula von der Leyen rempilerait pour un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne. L’ancien chef de gouvernement portugais, Antonio Costa deviendrait le nouveau président du Conseil européen. La cheffe du gouvernement estonien, Kaja Kallas serait la future cheffe de la diplomatie européenne. Mais comment s’organisent les nominations pour ces « top jobs » européens ? Qui décide ? Sur base de quels critères ? Le processus est opaque et fort critiquée.

Un grand déficit démocratique

« Moi, je dis toujours que l’élection du pape est encore plus transparente que l’élection du président de la Commission européenne. Pourquoi demande-t-on aux citoyens d’aller aux urnes si les dirigeants de l’Union ont déjà été désignés par les chefs de gouvernement ? Ce n’est pas du tout démocratique. »

Cette charge est signée Sophie in’t Veld, eurodéputée libérale néerlandaise pendant 20 ans. Loin d’être une eurosceptique, cette fervente défenseuse des libertés fondamentales dénonce le « grand déficit démocratique » de l’Union européenne dans le podcast Dis l’Europe, qu’est-ce que tu mijotes ?

Une préoccupation partagée par Marianne Dony, professeure honoraire en droit européen à l’ULB.

L’Estonienne Kaja Kallas (Renew), l’Allemande Ursula von der Leyen (PPE) et le Portugais Antonio Costa (S&D).
© CHRISTOPHE ENA, DIMITAR DILKOFF, LUDOVIC MARIN

Des règles imprécises

Qu’est-ce qui cloche dans les nominations pour les « top jobs » européens ? « Le problème, c’est que les règles des traités ne sont pas très claires », explique d’emblée Marianne Dony.

« Le Conseil européen joue un rôle essentiel puisque c’est lui qui désigne et élit son propre président. C’est lui qui désigne le haut représentant (de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, ndlr). Mais il n’y a strictement aucune règle dans les traités. Pour ces deux fonctions, il est juste dit que le Conseil européen les choisit, en statuant à la majorité qualifiée. Rien de plus. »

Pour la présidence de la Commission européenne, un seul critère est précisé.

« Il est indiqué dans les traités qu’il faut tenir compte des résultats des élections. Mais “tenir compte” est une expression bien ambiguë ».

Des critères informels

Après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009, une tradition s’est mise en place progressivement.

« Il est devenu usuel que le président ou la présidente de la Commission européenne soit issu du premier groupe politique au sein du Parlement européen. C’est ce qui explique que, depuis lors, on a un président ou une présidente de la Commission qui est PPE (la famille chrétienne-démocrate européenne, ndlr). »

Les autres hautes fonctions européennes suivent la même logique avec la recherche d’un subtil équilibre entre les principales forces politiques européennes en présence. C’est ainsi qu’après les élections de 2019, la présidence de la Commission avait été attribuée à la démocrate-chrétienne allemande Ursula von der Leyen, la présidence du Conseil européen au libéral belge Charles Michel et le poste de chef de la diplomatie européenne au socialiste espagnol Josep Borrell.

Le président français, Emmanuel Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz,
deux des six « dirigeants négociateurs ».
© Odd ANDERSEN/AFP

Un accord à trois contesté

Et qu’en est-il aujourd’hui après les élections de juin dernier ? Cette même majorité entre démocrates-chrétiens (PPE), socialistes (S&D) et libéraux (Renew) a décidé de garder la main. Un projet d’accord prévoit de laisser la présidence de la Commission à Ursula von der Leyen (PPE), de donner la présidence du Conseil européen à Antonio Costa (S&D) et le poste de haut représentant à Kaja Kallas (Renew).

Ensemble, ces trois familles politiques devraient atteindre les majorités nécessaires au Conseil européen et au Parlement européen pour faire passer leur accord.

Mais certains grincent des dents. En particulier dans le groupe ECR (les Conservateurs et réformistes européens qui rassemblent des partis souverainistes et d’extrême droite) qui a progressé lors des dernières élections européennes, devenant le 3e groupe politique au Parlement européen, devant les centristes et libéraux de Renew.

ECR méritait-il un top job ?

« Cela n’aurait rien d’anormal. Ce serait peut-être la preuve d’une certaine maturité du Parlement européen d’accepter le fait qu’il y a en son sein des groupes eurosceptiques. Sans quoi, ça donne l’impression du maintien d’une certaine pensée unique. Maintenant, ce qui pourrit en peu le débat, c’est d’abord que dans ECR il y a des eurosceptiques, mais aussi qu’ils sont d’extrême droite. On peut donc se demander s’ils ont été exclus des nominations parce qu’ils sont eurosceptiques ou parce qu’ils sont d’extrême droite. »

Des dirigeants négociateurs, une nouveauté

On le voit, les règles imprécises inscrites dans les traités européens laissent une grande marge de manœuvre aux chefs d’Etat et de gouvernement. Et ils n’hésitent pas à en profiter.

Après les élections européennes du 9 juin dernier, sont apparus des « dirigeants négociateurs », au nombre de six : le Grec Kyriakos Mitsotakis et le Polonais Donald Tusk (tous deux issus du PPE), l’Allemand Olaf Scholz et l’Espagnol Pedro Sanchez (S&D), le Français Emmanuel Macron et le Néerlandais Mark Rutte (Renew). A six, ils ont proposé un accord pour attribuer les « top jobs ».

Une méthode que Marianne Dony qualifie de « curieuse ».

« J’avoue que c’est la toute première fois que je vois ça. C’est une toute grande nouveauté. On voit que Charles Michel est totalement court-circuité. Une des explications, c’est que le Belge a très maladroitement essayé de torpiller Ursula von der Leyen. Mais bon, en tant que président du Conseil européen, il serait assez logique qu’il mène ces négociations. Or, là, il est totalement mis sur le côté, il est mis devant le fait accompli. On ne peut pas dire que c’est antidémocratique, mais c’est quand même un petit peu curieux et particulièrement peu transparent. »

Charles Michel, le président du Conseil européen, aurait été court-circuité
lors de la procédure de nomination pour les top jobs européens.
© Ludovic MARIN/AFP

Le choix du Parlement européen

Mais il y a quelque chose de plus frappant encore aux yeux de Marianne Dony. Dans le paquet de nominations proposé par les « dirigeants négociateurs », le poste de président du Parlement européen a été ajouté. La Maltaise Roberta Metsola (PPE) occuperait le perchoir pendant deux ans et demi, avant de laisser sa place à un ou une socialiste.

« C’est sans doute la désignation la plus contestable puisque, s’agissant du président du Parlement européen, le Conseil européen n’a officiellement strictement rien à dire. C’est une décision interne au Parlement européen. »

Cet arrangement interpelle également l’ex-députée libérale Sophie in’t Veld.

« Je suis choquée que les chefs de gouvernement des États membres aient choisi le président du Parlement européen. C’est aux députés de choisir leur propre président, surtout parce que le Parlement européen doit être le contrepoids du Conseil européen et de la Commission. Un Parlement qui accepte que son propre président soit choisi par les institutions qu’il doit contrôler, c’est un Parlement faible », a-t-elle martelé dans Dis l’Europe, qu’est-ce que tu mijotes ?

Des réformes nécessaires

Mais alors, comment rendre les nominations pour les « top jobs » européens plus transparentes et plus démocratiques ? « Définir une meilleure procédure est compliqué », reconnaît Marianne Dony. Mais elle avance quelques pistes.

« On pourrait déjà définir des critères pour la désignation du haut représentant et du président du Conseil européen, puisque, à l’heure actuelle, il n’y en a aucun. On pourrait acter définitivement que le président de la Commission doit être issu du principal groupe politique au sein du Parlement européen. On pourrait officiellement établir un lien entre les postes de président de la Commission, de président du Conseil et de haut représentant lors des nominations. »

Des réformes qui permettraient de donner plus de légitimité à des dirigeants qui jouent un rôle clé dans l’Union européenne.




« L’espérance de vie qu’ils ont gagné, ils la perdent à devenir con »

[Source : Croa Officiel]




Pourquoi une haine des ultra-riches s’est-elle développée ?

[Source : C ce soir]

La chasse aux grandes fortunes pour financer les retraites… Ces derniers jours ce sont bien les ultra-riches qui sont pointés du doigt par une partie de la classe politique, en écho à ce que pense une majorité de Français… Alors la France est-elle un paradis fiscal pour ultra riches ? Est-ce immoral d’être milliardaire en France en 2023 comme le disait ce matin le député insoumis Manuel BOMPARD ? Taxer les plus riches, est-ce contre-productif comme le disent certains ou au contraire LA solution pour réparer la société et la cohésion nationale ? On en débat avec :

📌 François RUFFIN, Député Picardie Debout-NUPES de la Somme, auteur de « Le Temps d’apprendre à vivre » aux éditions Les liens qui libèrent (30/11/2022)
📌 Félix MARQUARDT, Co-fondateur du Think tank Black Elephant
📌 Sarah SALDMANN, Avocate au barreau de Paris
📌 Raphaëlle BACQUÉ, Grand reporter au journal Le Monde, co-autrice avec 📌 Vanessa Schneider de « Successions » aux éditions Albin Michel (05/10/22)
📌 Erwan LE NOAN, Consultant en stratégie, membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol)
📌 Thomas PORCHER, Économiste, membre des Économistes atterrés, docteur en économie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, auteur de « Mon Dictionnaire d’économie » aux éditions Fayard (28/09/2022)

[NDLR Un point qui n’est pas soulevé dans cet extrait, ou seulement par l’angle de la colonisation, c’est que les fortunes s’établissent toujours sur une forme ou une autre de vol, qu’il soit direct ou par le biais de l’exploitation du travail des autres, éventuellement jusqu’à l’esclavage.]




Des chercheurs chinois ont fait des découvertes inédites dans les échantillons lunaires de Chang’e-5

[Source : chine-magazine.com via RI]

[Illustration : sonde Chang’e5 sur la Lune]

Des chercheurs chinois ont récemment découvert pour la première fois un graphène naturel multicouche dans les échantillons lunaires rapportés par la sonde Chang’e-5. Cette découverte fournit de nouvelles informations sur les activités géologiques de la Lune, son histoire et ses caractéristiques environnementales.

De plus, ces échantillons permettent aux chercheurs d’élargir leur champ de compréhension de la composition minérale complexe du sol lunaire et offrent des informations et des indices importants pour l’utilisation des ressources lunaires.

Selon l’équipe de recherche de l’Université de Jilin, cité par le CIIE, environ 1,9 % du carbone interstellaire total existe sous forme de graphène, dont la morphologie et les propriétés sont déterminées par un processus de formation spécifique.

De fait, le graphène* naturel peut fournir des références et des informations importantes concernant l’évolution géologique des corps célestes et l’utilisation in situ des ressources lunaires.

Les travaux ont été menés par les chercheurs de l’Université de Jilin et de l’Institut de recherche sur les métaux de l’Académie des sciences de Chine (ASC), soutenus par le Centre d’exploration lunaire et d’ingénierie spatiale de l’Administration spatiale nationale de Chine (CNSA). Ces derniers ont récemment publié leurs découvertes dans la National Science Review.

En effet, les scientifiques ont analysé les spectres Raman, utilisés pour étudier les sols lunaires, dans des zones de prélèvement d’échantillons à teneur en carbone relativement élevée. Ils ont confirmé que la qualité de cristallisation du carbone graphite dans les échantillons lunaires était relativement élevée.

Ils ont aussi découvert que les zones des échantillons de sol lunaire contenant du carbone contenaient également des composés de fer, qui seraient étroitement liés à la formation de graphène. Après observation et analyse des échantillons, l’équipe a confirmé que la forme graphite du carbone détectée dans les échantillons de sol lunaire était un type de graphène multicouche (MLG).

L’équipe de recherche a confirmé que la formation de graphène et de graphite multicouche pouvait provenir de processus catalytiques minéraux induits conjointement par les vents solaires et les premières éruptions volcaniques sur la Lune.

Au total, 1731 grammes d’échantillons lunaires ont été rapportés par la mission Chang’e-5 en décembre 2020. Ces échantillons ont été les premiers jamais obtenus dans une région plus jeune de la surface lunaire contenant des roches volcaniques. Il s’agit également des premiers échantillons de corps célestes extraterrestres ramenés sur Terre par des scientifiques chinois.

Au cours du mois de juin 2024, un total de 258 échantillons lunaires pesant 77,7 grammes ont été collectés par Chang’e-5 et distribués à 114 équipes de recherche de 40 institutions de recherche.


*Nanomatériau, cristal de carbone dont les atomes sont organisés en cellules hexagonales. (Dictionnaire Le Robert)




Camille Flammarion et la fin du Mont Saint-Michel

Par Nicolas Bonnal

Camille Flammarion, astronome, poète et polymathe, est un être merveilleux que ma femme Tetyana m’a fait redécouvrir — et cela donne, sur la destruction du mont Saint-Michel par l’arraisonnement technique du monde (revoir Heidegger) :

« Cette merveille du moyen âge trônait, alors, entièrement entourée des flots de la mer. On ne pouvait l’aborder qu’à marée basse ou en barque. Aux heures de la pleine mer, c’était une île parfaite. Quelle splendeur ! Le chemin de fer n’arrivait même pas à Avranches — et encore moins à Pontorson. Depuis cette époque, une digue hideuse, construite en 1877, relie le Mont à la terre. C’est tout simplement un crime contre l’art, une infamie, un vandalisme de barbares. Le mercantilisme envahit tout. Histoire de gagner quelques centaines d’hectares de mauvaises terres. Que l’on ait endigué les grèves lointaines, passe encore mais que l’on cherche à créer des terrains de culture jusqu’aux remparts de la vieille cité, c’est, je le répète, un véritable crime. Il faudrait, au contraire, maintenant qu’elle est faite, couper la digue à cent mètres, au moins, des remparts, afin que, dans les grandes marées, la mer pût, de nouveau, faire le tour de la fantastique montagne… »

Ce pacifiste invétéré (toujours aussi isolé où la masse ne rêve comme toujours en occident que de l’extermination nucléaire et humanitaire) rappelle que l’on ferait mieux de se fier au télescope qu’à la baïonnette :

« Quel est l’être intelligent, quel est l’être, accessible aux émotions inspirées par la contemplation du beau, qui pourrait regarder, même dans une lunette de très faible puissance, les dentelures argentées du croissant lunaire frémissant dans l’azur, sans éprouver l’impression la plus vive et la plus agréable, sans se sentir transporté vers cette première étape des voyages célestes et détaché des choses vulgaires de la Terre ? Quel est l’esprit réfléchi qui pourrait voir sans admiration le brillant Jupiter accompagné de ses satellites pénétrer dans le champ du télescope inondé de sa lumière, ou le splendide Saturne marchant entouré de son anneau mystérieux, ou un double soleil écarlate et saphir se révélant au milieu de la nuit infinie ? »

Et le vœu pieux arrive :

« Ah ! si les hommes savaient, depuis le modeste cultivateur des champs, depuis le laborieux ouvrier des villes, jusqu’au professeur, jusqu’au rentier, jusqu’à l’homme élevé au rang le plus éminent de la fortune ou de la gloire, et jusqu’à la femme du monde en apparence la plus frivole, oui, si l’on savait quel plaisir intime et profond attend le contemplateur des deux, la France, l’Europe entière se couvrirait de lunettes au lieu de se couvrir de baïonnettes, au grand avantage de la paix et du bonheur universels. »

On a fait disparaître l’astronomie. J’avais rappelé dans mon livre sur internet cette phrase de Brian de Palma : — on ne regarde plus les étoiles, mais les cours de Yahoo sur ordinateur.

Flammarion rêve encore :

« On comprend difficilement, en effet, que, de toutes les écoles normales, de tous les collèges, de tous les lycées, de tous les séminaires, de tous les couvents, aucun de ces établissements ne jouisse d’un petit observatoire où l’on s’intéresse aux choses du ciel. Il y a pourtant là des professeurs qui devraient aimer les sciences en général et adorer l’astronomie en particulier. »

Et notre humaniste et poète de rêver lyriquement encore :

« On comprend aussi diffusément que, parmi tant d’hommes fortunés qui ont souvent trop de loisirs, on en compte si peu (pour ainsi dire pas du tout) qui se donnent le plaisir d’observer les merveilles célestes, au lieu de faire tourner imperturbablement leur fortune dans le même cercle accroître inutilement des rentes déjà superflues, faire courir des chevaux ou entretenir des actrices. Il faut croire que personne ne se doute de l’intérêt si captivant qui s’attache à l’étude de la nature, ni des joies intimes que l’âme éprouve à se mettre en relation avec les divins mystères de la création… »

Sources

Camille Flammarion — Mémoires biographiques et philosophiques d’un astronome…

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83470m.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Flammarion




Washington s’expose à une défaite dans la querelle de la mer Rouge

[Source : unz.com]

[Illustration : https://x.com/saqii52/status/1744688743338917956]

Par Mike Whitney

Les Houthis ont accepté de mettre fin à leurs attaques contre le trafic commercial en mer Rouge si Israël autorise l’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Il ne s’agit pas seulement d’une proposition raisonnable, mais d’une politique soutenue par la grande majorité des gens dans le monde.

En juin, la Defense Intelligence Agency (DIA) a publié un rapport soulignant l’impact des attaques des Houthis sur la navigation commerciale en mer Rouge. Ce rapport dresse un bilan dévastateur de l’incapacité de Washington à protéger les couloirs de transit essentiels dans l’une des voies navigables les plus importantes au monde. La coalition navale improvisée de l’administration Biden, baptisée « Operation Prosperity Guardian » (Opération Gardien de la prospérité), n’a pas seulement été incapable de garantir un passage sûr aux transporteurs commerciaux en mer Rouge, elle a même aggravé la situation. Les Houthis ont affiné leurs opérations militaires tout en ajoutant des armes plus meurtrières à leur arsenal. En bref, les Houthis ont montré qu’un groupe disparate de militants peut imposer des sanctions coûteuses à ses ennemis en mettant en œuvre des stratégies asymétriques qui sapent « l’ordre fondé sur des règles ». Voici un extrait du rapport de la DIA :

À la mi-février, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge avait diminué d’environ 90 % depuis décembre 2023 ; le transport maritime par la mer Rouge représente généralement environ 10 à 15 % du commerce maritime international. (…)

Les routes maritimes alternatives autour de l’Afrique ajoutent environ 11 000 milles nautiques, 1 à 2 semaines de temps de transit et environ 1 million de dollars de frais de carburant pour chaque voyage. Pour de nombreuses compagnies maritimes, les coûts combinés des primes d’équipage, de l’assurance contre les risques de guerre (environ 1000 % de plus que les coûts d’avant-guerre)…

Depuis la mi-février, les primes d’assurance pour les transits en mer Rouge représentent 0,7 à 1 % de la valeur totale d’un navire, contre moins de 0,1 % avant décembre 2023.

Les attaques des Houthis exercent une pression sur le commerce international, DIA

Ce rapport est choquant. Selon la propre analyse du gouvernement, la politique de M. Biden concernant la mer Rouge a été un échec lamentable. Le transport maritime de conteneurs a diminué de 90 %, tandis que les primes d’assurance, les frais de carburant et les « miles supplémentaires parcourus » ont grimpé en flèche. Il n’y a pas la moindre trace d’optimisme dans l’ensemble du rapport. Les Houthis ont pratiquement atteint tous leurs objectifs stratégiques, tandis que l’ingérence de Washington n’a rien accompli.

Étonnamment, les journalistes de Business Insider ont tiré la même conclusion que la DIA, à savoir que les Houthis ont déjoué les plans de l’Oncle Sam à chaque fois. Voici un extrait d’un article récent de BI :

Les Houthis se sont révélés être un ennemi redoutable et rusé. Cinq mois après des séries de frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis visant à « perturber et dégrader » leurs capacités, les militants continuent de faire des ravages. Ils obligent régulièrement la force opérationnelle dirigée par les États-Unis à intercepter leurs missiles, leurs bateaux bombardiers et leurs drones volants qui ont transformé les voies maritimes de la mer Rouge et du golfe d’Aden en un couloir dangereux — et mortel.

Les Houthis ont frappé de nombreux navires au cours de la semaine dernière, et les responsables américains affirment qu’il est peu probable que ces attaques cessent de sitôt, ce qui fait craindre que les États-Unis ne se retrouvent coincés dans une impasse coûteuse et insoutenable.

Les Houthis ont réussi à entraîner Washington dans un conflit prolongé, coûteux et épuisant les ressources, et à faire grimper les coûts de transport. Bien qu’aucun navire de guerre américain n’ait été touché, les États-Unis doivent supporter les coûts financiers croissants et l’usure de leurs navires de guerre.

Les navires de guerre de la marine américaine sont coincés dans une bataille en mer Rouge qu’ils ne pourront pas mener éternellement, Business Insider

Les Houthis ont essentiellement fermé la navigation commerciale à travers l’un des plus importants points de passage du monde et les États-Unis sont incapables de faire quoi que ce soit à ce sujet. N’aurait-on pas pu anticiper ce scénario avant que M. Biden ne déploie impulsivement une flottille navale en mer Rouge ?

De nombreux sceptiques savaient que la stratégie de Biden n’avait aucune chance de réussir, mais leurs voix ont été étouffées par les guerriers de salon qui définissent toujours la politique. Il s’agit des hauts responsables de la politique étrangère qui, invariablement, ignorent les faits et vont de l’avant avec leur philosophie « tirer d’abord et poser les questions ensuite ». Dans le cas présent, ces rapaces Uber tenaces ne pouvaient tout simplement pas accepter qu’une batterie de militants vêtus de sandales puisse porter un coup aux intérêts américains en lançant des attaques de missiles et de drones sur des navires marchands protégés par des destroyers américains. Mais c’est précisément ce qui s’est passé et — comme nous l’avons dit précédemment — Biden avait été averti qu’un tel résultat était probable. Ceci est tiré d’un article paru sur le site Responsible Statecraft :

(…) un certain nombre de voix réalistes décrient la folie de tomber une fois de plus dans une spirale de violence de représailles qui conduira probablement à une véritable crise militaire, voire à la mort de membres des forces armées américaines, avant qu’elle ne soit terminée.

« Elles (les frappes) ne fonctionneront pas. Elles ne dégraderont pas suffisamment les capacités des Houthis et ne mettront pas fin à leurs attaques contre les navires », déclare Ben Friedman, membre du conseil d’administration de Defense Priorities. « Pourquoi faire quelque chose d’aussi manifestement imprudent ? La retenue nous rappelle qu’aucune loi ne nous oblige à mener des frappes aériennes qui ne fonctionneront pas. Nous avons toujours la possibilité de ne pas recourir à une violence inutile ».

Les États-Unis frappent à nouveau le Yémen, mais les attaques des Houthis se poursuivent, Responsible Statecraft

La « retenue » ? L’auteur pense que les responsables de la politique étrangère américaine sont capables de retenue ?

Malheureusement, tous les réalistes compétents et lucides qui jouaient autrefois un rôle dans l’élaboration de la politique étrangère des États-Unis ont depuis longtemps été remplacés par des guerriers de salon qui réagissent par réflexe à chaque crise en recourant à la même application contre-productive de la force militaire. Nous ne doutons pas que ces mêmes faucons de guerre vont à nouveau se livrer à une escalade au Yémen, comme ils l’ont fait en Ukraine, entraînant le pays plus profondément dans un conflit qu’il n’a aucune chance de gagner. Découvrez cet extrait révélateur de la stratégie de sécurité nationale 2022 de Joe Biden :

(…) les États-Unis ne permettront pas à des puissances étrangères ou régionales de compromettre la liberté de navigation dans les voies navigables du Moyen-Orient, y compris le détroit d’Ormuz et le Bab al-Mandab, et ne toléreront pas les efforts d’un pays pour dominer un autre pays ou la région par le biais de renforcements militaires, d’incursions ou de menaces.

Voilà qui est dit : Les Houthis représentent un danger clair et présent pour la sécurité nationale des États-Unis en affirmant simplement leur contrôle sur leurs propres eaux territoriales. Cela signifie-t-il que l’escalade est inévitable ?

C’est le cas. L’extrait ci-dessus équivaut à une déclaration de guerre. Il faut s’attendre à ce que Joe Biden agisse en conséquence en intensifiant les bombardements des villes et des infrastructures yéménites, en renforçant le blocus économique et, enfin, en déployant des troupes de combat pour mener une offensive terrestre sur la péninsule arabique. À en juger par l’expérience passée, les décisions sur ces questions ont probablement déjà été prises.

D’ailleurs, l’opération navale de M. Biden — Opération Prosperity Guardian — n’a jamais été approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Congrès américain ou le peuple américain. Il s’agit d’une nouvelle intervention unilatérale, sans lendemain, qui exclut toute solution diplomatique et garantit aux États-Unis une nouvelle défaite humiliante face à leurs ennemis. Pour en savoir plus, Jim Krane, chargé d’études sur l’énergie, explique l’impact mondial des attaques des Houthis :

Les attaques des Houthis contre les navires de la mer Rouge constituent un nouveau phénomène dans les conflits géoéconomiques : un acteur non étatique utilise la guerre asymétrique non seulement pour combattre les forces armées conventionnelles, mais aussi pour imposer des sanctions économiques ciblées en attaquant de manière sélective le transport maritime international. Les Houthis ont franchi ce pas en combinant deux facteurs : un armement peu coûteux et de haute technologie capable de menacer — voire de couler — les navires de haute mer et le contrôle d’un territoire côtier stratégique donnant sur l’un des points d’étranglement maritimes les plus fréquentés au monde : le détroit de Bab al-Mandab. (…)

Le siège des navires de la mer Rouge a réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière inégale. Les compagnies maritimes basées dans les pays dont les gouvernements se sont prononcés contre l’offensive israélienne à Gaza ont été exemptées des attaques des Houthis, ce qui leur a permis de bénéficier d’avantages en termes de coûts et d’augmenter leurs bénéfices. À l’inverse, les chargeurs basés dans des pays soutenant Israël, ainsi que ceux transportant des cargaisons à destination de l’Europe ou des États-Unis, ont perdu l’accès au raccourci de la mer Rouge entre l’Asie et l’Europe. En conséquence, les coûts et la durée des voyages ont augmenté en même temps que la demande de navires, ce qui a contribué à faire grimper les frais de transport, y compris sur les itinéraires qui ne passent pas par la mer Rouge.

La perturbation du transport maritime mondial suggère que les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël… Les dirigeants houthis auraient cimenté les avantages concurrentiels pour les expéditeurs chinois et russes. (…) La stratégie sélective employée par les Houthis consiste à imposer des pénalités économiques ressemblant à des sanctions économiques qui affectent de manière disproportionnée les entreprises basées dans l’UE… En effet, les coûts supplémentaires de la chaîne d’approvisionnement pèsent lourdement sur les prévisions économiques déjà pessimistes de l’Union européenne et de l’Égypte. Plus les attaques se poursuivent, plus l’impact résiduel est important, ce qui réduit les perspectives de croissance.

La campagne des Houthis dans le golfe d’Aden et la mer Rouge a engendré une nouvelle forme de perturbation économique mondiale fondée sur des griefs à l’égard d’Israël, et s’avère difficile à dissuader ou à contrer. (…) La campagne des Houthis a également mis en évidence l’inefficacité des contre-mesures prises par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN…

Les attaques américaines et britanniques contre des sites houthis au Yémen ont créé de nouveaux griefs et une justification pour une extension potentielle des attaques de la mer Rouge au-delà d’un cessez-le-feu à Gaza. (…) Les attaques des Houthis contre les navires se sont en fait intensifiées après le début des frappes de représailles américaines et britanniques (…).

Le groupe militant, enhardi, a annoncé le 14 mars qu’il étendrait ses attaques au-delà de la zone immédiate de Bab al-Mandab à l’ensemble de la mer d’Oman et de l’océan Indien afin de cibler le transport maritime lié à Israël et à ses alliés et détourné par le cap de Bonne-Espérance. (…)

Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont des répercussions économiques mondiales, Arab Center

D’accord, résumons : Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont…

  1. Créé de nouvelles possibilités pour les acteurs non étatiques de mener une guerre asymétrique contre les forces armées conventionnelles.
  2. Imposé des sanctions économiques ciblées aux partisans du génocide israélien.
  3. Réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière à offrir des avantages concurrentiels aux chargeurs chinois et russes.
  4. Les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël.
  5. L’augmentation des coûts de la chaîne d’approvisionnement a eu un impact négatif sur les prévisions économiques déjà pessimistes pour l’Union européenne et l’Égypte… réduisant ainsi les perspectives de croissance.
  6. Préparé le terrain pour l’expansion des opérations des Houthis au-delà de la mer Rouge, vers la mer d’Oman et l’océan Indien.

Lesquels de ces résultats font progresser les intérêts des États-Unis ou renforcent leur sécurité nationale ?

Aucun, c’est pourquoi nous poserons une deuxième question :

Les personnes qui prennent ces décisions à courte vue s’interrogent-elles sur l’impact de leurs choix sur le pays ou sur le peuple américain ?

Probablement pas.

Et, s’il vous plaît, ne blâmons pas les Houthis pour un conflit dont l’administration Biden est responsable à 100 %. Personne n’a mis un pistolet sur la tempe de Joe Biden1 et ne l’a forcé à déployer la marine américaine en mer Rouge pour s’engager dans des combats inutiles afin de défendre le droit d’Israël à assassiner des femmes et des enfants à Gaza. Cette décision a été prise unilatéralement par Joe Biden, au mépris de la vague de condamnations internationales, des décisions cinglantes de la CPI et de la CIJ et de pratiquement toutes les organisations de défense des droits de l’Homme de la planète Terre. M. Biden a choisi d’ignorer le jugement moral du monde entier pour promouvoir l’agenda sordide de l’État juif. C’est de sa faute ! En revanche, les Houthis ne font que leur part pour mettre fin au génocide israélien. Ils n’ont pas envie d’une guerre avec les États-Unis. Ce n’est pas du tout cela. Ils essaient simplement d’obtenir des Israéliens qu’ils lèvent leur blocus, afin que davantage de personnes ne meurent pas de faim. Est-ce trop demander ? Voici comment le chef des Houthis, Mohammed Al-Bukhaiti, résume la situation :

Agir pour soutenir les opprimés… est un véritable test de moralité… et quiconque n’agit pas pour mettre fin au crime de génocide… a perdu son humanité.

Les valeurs morales ne changent pas en fonction de la race et de la religion de la personne. Si un autre groupe d’êtres humains subissait l’injustice dont sont victimes les Palestiniens, nous prendrions des mesures pour les soutenir, quelles que soient leur religion et leur race.

(…) le peuple yéménite (s’engage)… à parvenir à une paix juste qui garantisse la dignité, la sûreté et la sécurité de tous les pays et de tous les peuples

Mohammed Al-Bukhaiti @M_N_Albukhaiti

La déclaration d’Al-Bukhaiti peut sembler étrange aux Occidentaux, qui ont du mal à croire qu’un dirigeant puisse faire passer ses convictions morales avant son propre intérêt ou l’accumulation de pouvoir. C’est pourtant ce qui dynamise le mouvement houthi : sa détermination à mettre en pratique ses convictions religieuses. Les Houthis n’ont rien à gagner en combattant les États-Unis. Ils le font parce qu’ils s’opposent à la brutalité sadique et à la violence meurtrière des FDI. C’est pourquoi ils s’exposent à des blessures graves ou à la mort. C’est parce qu’ils croient que c’est la « bonne chose à faire », parce que la justice vaut la peine de mourir, et parce que, comme le dit Al-Bukhaiti, « agir pour soutenir les opprimés est le véritable test de la moralité ».

Ironiquement, les opinions du peuple américain sont plus proches de celles des Houthis que de celles de leur propre gouvernement. La majorité des Américains est favorable à la justice pour les Palestiniens, à la création d’un État palestinien souverain, à un cessez-le-feu permanent et à la fin de la violence et de l’effusion de sang. Seuls notre gouvernement (et Israël) souhaitent que le bain de sang se poursuive.


1 Ça reste à voir (il est plutôt connu des « complotistes » pour être une simple marionnette de l’État profond) — NdT




Le projet 47

[NDLR L’auteur de « Le projet 47 » est décédé quelques semaines après ce dernier article, d’un problème de santé :

https://legrandreveil.wordpress.com/2024/05/23/dernier-adieu/

]

[Source : legrandreveil.wordpress.com]

Par Louis d’Alencourt — 29 mars 2024

Nous allons aujourd’hui tenter d’expliciter un peu plus ce que j’appelle « le Projet 47 ». Si on voulait le résumer en quelques mots, je dirais qu’il s’agit du projet d’hégémonie mondiale d’un groupe restreint de personnes que l’on considère actuellement comme le gouvernement mondial occulte, et qui serait parvenu à ce pouvoir mondial effectif à un instant T, c’est-à-dire une fois arrivé au « 47 ».
Précisons qu’alors le 47 correspondrait à un double objectif, à savoir parvenir à ce moment-là à un pouvoir mondial définitif et irréversible, et en même temps entamer une nouvelle ère. Reste à savoir si ce pouvoir mondial, une fois parvenu au sommet, restera caché — comme maintenant — ou s’affichera visiblement, ce qui n’est pas garanti du tout. Parce qu’une fois parvenu au sommet, il faut s’y maintenir, et la discrétion, surtout dans ce domaine, est à la fois une protection et un gage de longévité. Et puis le peuple doit-il connaître les projets secrets de ses élites ?
Mais n’anticipons pas ; ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est d’identifier le calendrier de ces messieurs, de connaître les grandes échéances qu’ils se sont eux-mêmes fixées.

Je précise, et ceci est fondamental, que je n’ai aucune preuve de ce que j’avance, mis à part certains indices ou signes très précis — de leur part — qui nous mettent sur la piste. Tout ce que je vais avancer ici est le fruit de déductions, de présomptions, de raisonnements bâtis à partir de l’analyse d’événements, de révélations, de connaissances, et de faisceaux d’indices et d’éléments — souvent cachés ou du moins ignorés du grand public — à partir desquels j’établis des liens que je relie entre eux. Ceci permet d’échafauder une série d’hypothèses, certes vraisemblables et cohérentes, mais pour lesquelles nous n’avons aucune certitude. Seuls les faits pourront nous donner raison, ou nous conduire à corriger, modifier voire abandonner tout ou partie de ces hypothèses.
De plus, la difficulté de l’analyse réside dans le fait que quelle que soit la source de nos informations, nous avons affaire à des spécialistes de la subversion et de la manipulation, qui ne disent jamais la vérité, où qu’ils soient et quels qu’ils soient, qui ne révèlent jamais les vrais motifs de leurs décisions — ou de celles qu’ils font prendre par d’innombrables intermédiaires haut placés —, et enfin parce que, pour comprendre la véritable nature des projets qui guident le monde, il faut prendre en compte leurs dimensions politiques, géopolitiques, économiques, historiques, métaphysiques, philosophiques, religieuses et spirituelles… car non seulement les projets véritables sont secrets, mais en plus ils relèvent d’un ou plusieurs de ces facteurs, qu’il faut deviner ou déduire derrière des dehors trompeurs.
Ce qui veut dire qu’aucun observateur habituel ne peut vous donner la clé des événements, car très peu sont capables d’établir une synthèse qui nécessite des connaissances aussi hétéroclites.
Et enfin, pour corser le tout, il y a le facteur surnaturel, c’est-à-dire des interventions divines donc non humaines — même si les exécutants sont des êtres humains — et qui ne sont pas toutes prévisibles ni faciles à reconnaître. À ce stade, aucun analyste ni politologue, ni géopolitologue ni même exégète ne pourra nous être utile, car aucun à ma connaissance, ne prend en compte le facteur surnaturel dans ses hypothèses ; seul l’eschatologue — croyant de surcroît — envisage cette dimension et peut l’intégrer dans ses perspectives, ce qui change considérablement l’éclairage de l’ensemble.

Le comité des 300

Avant de décrire un peu plus en quoi consiste le Projet 47, essayons de savoir rapidement qui, en définitive, est derrière ce projet.
Il ne s’agit pas ici de décrire les innombrables officines, plus ou moins secrètes, qui servent à la fois de lieux d’influence, de sélection et de management des élites, de réservoirs d’idées et d’élaboration de grands projets, ils ont tous été décrits par de nombreux ouvrages très documentés : loges maçonniques, Forum économique de Davos, Young leaders, sociétés de pensées, organisations de lobbying internationales, ONU et tous ses organismes internationaux associés, FMI, Banque mondiale, etc. sans oublier les partis politiques, tous noyautés eux aussi et soumis à ces organisations cosmopolites… tous servent en réalité, à des degrés divers, mais réels, de façon consciente ou inconsciente le même maître, celui dont on ne parle jamais et pour cause : il n’existe pas, ou plutôt il est censé ne pas exister, sauf à l’état de fantasme dans la tête de quelques complotistes en mal de publicité.
Oui, mais ces complotistes s’appuient sur des masses de documents, de présomptions et même de preuves qui établissent depuis plus d’un siècle sans aucun doute l’existence de ce pouvoir mondial secret que tout le monde pressent mais n’en connaît pas les membres, ni le fonctionnement, ni la véritable influence sur la marche du monde, ce gouvernement mondial qui agit dans l’ombre et que Walter Rathenau a résumé en une phrase lapidaire :

« Le monde entier est gouverné par 300 israélites que je connais ».

Walter Rathenau est le fils du fondateur d’AEG ; juif allemand, il fut ministre des Affaires étrangères de la République de Weimar, assassiné en 1922. Membre de la très haute bourgeoisie, et de la haute bourgeoisie juive, et homme d’Etat, Rathenau est donc crédible quand il s’exprime ainsi ; ces quelques indiscrétions lui ont coûté la vie, c’est facile d’exciter la première organisation antisémite venue pour faire taire les bavards.

Nous ne nous étendrons pas sur ce sujet ici, là encore les ouvrages de référence sur l’implication juive dans le gouvernement du monde sur les deux derniers siècles sont légion, mais il faut bien admettre que cette petite phrase résume l’essentiel :
— le monde entier… que ce soit clair… ce n’est pas anodin ;
— est gouverné… là encore le mot est précis, soyons lucides ;
— par 300 israélites… donc un petit nombre, exclusif notons-le bien (car tout en haut de la pyramide, il n’y a pas de non-juifs), probablement membres des grandes familles juives, dont quelques-unes sont connues du grand public ;
— que je connais… ce qui veut dire qu’ils sont quand même identifiables, du moins partiellement, et si le grand public n’en est pas capable, on peut estimer que certaines élites non juives (chefs d’états, hauts fonctionnaires, milliardaires…) en connaissent l’existence et peuvent en identifier quelques membres (ce qui peut expliquer bien des choses sur les rapports de forces).
Et comment gouverne-t-on ? Par l’argent. Derrière ces 300 israélites, tout le monde sait qu’il y a ce que l’on appelle la haute finance et la haute banque et que les États ne sont pas souverains, car soumis au chantage, au minimum, soit de la dette, soit du krach financier.
Bien sûr, on m’objectera que gravitent autour de ce comité des 300 énormément de personnes qui ne sont pas juives, y compris au niveau des banques, c’est exact. Mais le noyau dur, le centre décisionnel final, c’est ce comité des 300, là-dessus je pense que Rathenau ne se trompait pas et n’exagérait pas, et que, ce qui était valable en 1922 l’est encore plus — mais alors bien plus, et de façon presque palpable — en 2024.

Le projet messianique

Seuls les imbéciles, les naïfs et les ignorants, soit la majorité de nos concitoyens, ne savent pas que depuis deux mille ans la communauté juive caresse un projet messianique basé sur les promesses de Dieu faites à son peuple via les prophètes de l’Ancien Testament — à commencer par Isaïe —, à savoir la domination du monde, l’accaparement et la jouissance de ses richesses.
C’est une promesse divine, or Dieu ne peut pas mentir ni se tromper, donc… dans leur esprit c’est autant inéluctable que légitime et nécessaire.

[Voir aussi :
La synagogue de Satan
Histoire juive, religion juive : le poids de trois millénaires, par Israël Shahak
Lettre à Myriam Palomba sur les deux religions juives]

Or le peuple de Dieu à qui la promesse a été faite, c’étaient les Hébreux bibliques, que l’on appelle juifs aujourd’hui, et qui se considèrent comme exclusifs : les non-juifs ne font pas partie du peuple de Dieu d’où selon eux, leur rôle particulier de peuple-prêtre, c’est-à-dire d’intermédiaire entre Dieu et les hommes. D’où aussi la nécessité de justifier d’une ascendance par les liens du sang et/ou, au moins, par l’appartenance à la communauté judaïque, car le judaïsme, c’est-à-dire la religion, y joue un rôle essentiel d’osmose, de justification et de continuité de l’ensemble.
Cette domination sans partage sur tous les peuples et nations de la terre doit se faire par le Messie et à son avènement. Voilà, très schématiquement, le fondement de leur doctrine même si, évidemment, officiellement elle n’est jamais présentée ainsi, surtout aux goyims (les non-juifs).

Il convient de rappeler, pour la bonne forme et pour ceux qui l’ignorent, que leur Messie est bien venu il y a deux mille ans, c’est Jésus, le Christ (Christ veut dire Messie en grec). Et Jésus (Dieu fait homme, faut-il le rappeler) leur a expliqué que la lecture matérialiste, charnelle et littérale qu’ils faisaient de l’Écriture était fausse : non seulement la faculté d’enfant de Dieu n’était plus réservée aux seuls juifs, mais à tous ceux qui croiront en Lui, mais aussi que la richesse attendue n’était pas d’ordre matériel, mais spirituel : ce sont les âmes qui s’enrichissent par la grâce obtenue par la foi, les bonnes œuvres et les sacrements. Quant à la domination mondiale et au regroupement des richesses, ils s’accomplissent de manière inverse à ce qu’ils croyaient : c’est parce que les nations et les peuples rejoignent le peuple de Dieu (qu’on appellera très vite les chrétiens) que ce dernier devient universel et regroupe ses richesses dans une seule entité : la chrétienté, un seul peuple (spirituel) derrière un seul pasteur (le Christ) ayant en commun une seule foi.

Ceci pose un triple problème :
— d’abord un antagonisme certain entre juifs et chrétiens, à cause du Messie : les uns l’attendent encore, les autres l’ont, mais il s’agit du MÊME Messie, et il ne peut y en avoir qu’un ;
— ensuite une dispute sur la domination du monde, car les deux prétendent être légitimes à l’obtenir puisque les deux s’appuient sur les mêmes textes, sachant que les chrétiens ont en plus reçu l’ordre du Christ d’évangéliser et de baptiser toutes les nations, ce qui veut dire que la chrétienté doit à terme dominer le monde ;
— et enfin celui de la possession du pouvoir spirituel. Dieu ne se partage pas et le Messie est Fils de Dieu ; donc seul l’un des deux possède l’Emmanuel (qui veut dire : Dieu avec nous) ; non seulement il ne peut y avoir qu’un, mais l’autre ne peut et ne doit pas prétendre l’avoir, ce qui sous-entend qu’il ne dispose pas du pouvoir spirituel promis. Et ceci pose aussi un problème sur le statut de peuple de Dieu : les juifs l’ont perdu à l’avènement du Christ puisque, les Évangiles sont formels, les enfants de Dieu sont désormais uniquement constitués de ceux qui croient en Jésus-Christ. Mais les juifs nient ce changement, bien entendu.

On comprend mieux pourquoi les enjeux sont énormes : parce qu’il ne s’agit pas d’une simple controverse religieuse entre les croyances de deux religions, mais bien de la destinée elle-même de la chrétienté et du peuple juif : c’est l’un ou l’autre. Enjeux et problématiques que ne partagent pas les autres religions, ils sont intrinsèques aux deux antagonistes à cause du Messie, cas unique que les deux se disputent.
Voilà pourquoi nous ne sommes guère étonnés lorsque nous trouvons presque systématiquement un ou des juifs parmi les ennemis de la chrétienté, à chaque fois qu’il y a un événement destiné à la combattre, la discréditer, la déformer, la déstabiliser ou l’annihiler.

Et voilà pourquoi les catholiques considèrent, à juste titre, que leur ennemi le plus farouche est le judaïsme, qu’il est le chef de file, l’inspirateur ou au minimum le complice de pratiquement tous les projets destinés à détruire l’Église, et par extension la chrétienté, et que l’expression utilisée par saint Jean dans l’Apocalypse « la synagogue de Satan » est à prendre dans son sens littéral : oui la synagogue est le principal instrument de Satan contre le Christ et ses enfants, même si évidemment il n’est pas le seul, et qu’il se sert des autres ennemis de la chrétienté, souvent à leur insu, pour parvenir à ses fins.

L’expansion de la Synagogue

Les juifs n’ont jamais abandonné leur projet messianique, bien au contraire. Nous n’allons pas faire un cours d’histoire ici, mais seulement en rappeler quelques traits. Il faut toujours avoir à l’esprit, pour bien comprendre les événements et leurs motivations profondes, que Satan, dès le début, a formé une immense coalition antichrétienne au sein de laquelle, très souvent, on retrouve des juifs comme inspirateurs, coordinateurs, idéologues ou même acteurs parce que, je le rappelle, les juifs et les chrétiens revendiquent le même statut, constituer le peuple de Dieu, et veulent en obtenir les mêmes fruits : la domination du monde. Compte tenu de sa nature intrinsèque, d’être numériquement très faible, face à un adversaire universel qui convertit des nations entières, le monde juif utilise comme méthodes principales la dissimulation, la subversion et la manipulation. Les innombrables intermédiaires, quels qu’ils soient (par exemple la franc-maçonnerie), savent très rarement pour qui ils travaillent en réalité. Tout réside dans le fait que le projet messianique juif ne peut pas laisser les chrétiens occuper la place qui leur est due. C’est l’un ou l’autre, alors que l’inverse n’est pas vrai : les chrétiens peuvent cohabiter sans problème avec les juifs, dans la mesure où ceux-ci ne manifestent pas d’hostilité — même dissimulée — à leur égard, et ne cherchent pas à pervertir les idées et les valeurs.

Affaiblir la chrétienté, la subvertir, la pervertir, pour qu’elle s’effrite puis s’effondre et s’efface, voilà l’étape indispensable pour que le projet messianique de la Synagogue de Satan puisse avancer, la remplacer et dominer le monde. N’oublions pas que Synagogue et Satan sont extrêmement liés et il est souvent difficile de les départager dans les grands événements de l’histoire, tant Satan utilise la synagogue comme point d’appui et moteur de l’ensemble.
Une de ses plus grandes victoires fut la scission de la chrétienté via la Réforme protestante. Avec ses alliés protestants — faux chrétiens et vrais judaïques au rabais —, la synagogue a pris la main sur les États-Unis, pays très vite sous domination judéo-protestante, via notamment la maçonnerie.
En Europe, on peut retenir comme étape majeure la Révolution française, pas seulement pour sa dimension antimonarchique et anticatholique, mais aussi parce qu’elle a eu pour conséquence, entre autres, la déclaration des Droits de l’homme et l’émancipation des juifs ; deux idées qui ne sont pas venues toutes seules. L’une a pour but de remplacer un système (Christique — Dieu fait homme) par un autre (Humaniste — l’homme fait dieu), et l’autre affranchit la Synagogue des barrières qui empêchaient son expansion.
Pour bien comprendre cette expansion, et la puissance obtenue en très peu de temps (moins d’un siècle), il suffit de savoir qu’à la fin du XIXe siècle, le monde civilisé était pris en étau entre deux systèmes, deux doctrines, opposées en apparence, mais ayant le même fondement (le matérialisme) et les mêmes géniteurs : le capitalisme libéral et le communisme. Que les deux aient de multiples variantes, que les deux aient séduit d’innombrables populations, peu importe : les deux sont d’inspiration et d’essence judaïque : idéologies et doctrines, acteurs, dirigeants, entraîneurs, diffuseurs… dans les deux cas, le noyau est juif, relayé ensuite par des quantités de personnes, ce qui prouve que la domination juive du monde civilisé avait commencé pour de bon.
D’où son corollaire immédiat : l’affaiblissement du christianisme et la disparition des régimes catholiques et des derniers empires centraux chrétiens (rôle de la Première Guerre mondiale).

D’où l’apparition du sionisme : le premier congrès sioniste s’est tenu à Bâle en 1897. C’est parce qu’elle avait obtenu l’émancipation en Europe moins d’un siècle auparavant, et grâce à l’expansion économique sans précédent du XIXe siècle, que la diaspora juive, et son futur comité des 300, s’est sentie capable d’enclencher une phase déterminante de son histoire : le sionisme.
Qu’est-ce que le sionisme en réalité ? C’est la prise de conscience par une partie de l’élite, que les promesses liées au Messie commençaient à s’accomplir concrètement ; les Protocoles des sages de Sion, qui sont en réalité le compte-rendu des actes des groupes de travail du congrès sioniste de Bâle, montrent bien que dans leur esprit la domination mondiale est à leur portée. L’objectif s’est transformé en certitude. En fait, cette élite de la synagogue a cru comprendre que les promesses faites à leur peuple s’accomplissaient par eux et qu’en conséquence c’était eux qui faisaient le travail du Messie, d’où l’état d’esprit devenu majoritaire dans leurs rangs et que Bernard Baruch a résumé dans cette formule lapidaire, mais oh combien éclairante : « le Messie c’est le peuple juif dans son ensemble ».
Je crois que c’est là le secret du judaïsme et du sionisme : en accomplissant lui-même les promesses du Messie, en ce faisant Messie lui-même, il se divinise et devient Dieu lui-même puisque le Messie est Dieu. Donc on adore une idée de l’homme devenu un dieu, et cet homme c’est le juif, c’est le monde judaïsé, dont la mentalité matérialiste a remplacé l’idéal chrétien, et qui a permis à la Synagogue de prendre la direction du monde, par le biais de l’argent (monopolisation effective des richesses, même s’il leur faut en partager un peu) et des idées : on disait tout à l’heure que déjà au début du XXe siècle, les peuples n’avaient que deux choix principaux, capitalisme ou socialo-communisme, et que ces deux choix sont d’essence et d’inspiration juive. Il y a indéniablement dès cette époque une domination juive effective sur le monde (un auteur juif, Yuri Slezkine, a appelé le XXe siècle « Le siècle juif » et l’a démontré dans son livre), qui n’a fait que s’accentuer par le progrès économique et scientifique, qui ne sont que la concrétisation dans les faits de la conception matérialiste économique du monde de la Synagogue.
Et donc le sionisme avait pour objet, après avoir entériné la progression et l’accomplissement à terme des deux premiers volets (domination du monde et accaparement des richesses), de mettre en œuvre le troisième volet des œuvres à accomplir par le Messie : le retour du peuple juif en Terre promise. C’est fait depuis 1948 la boucle est bouclée et on doit en conclure que le Messie est bien parmi nous, non pas en tant qu’homme, mais en tant que peuple.

Le projet 47

Et on en arrive au Projet 47.
Pour comprendre le Projet 47, il était nécessaire d’en expliquer d’abord toute la genèse et l’état d’esprit qu’il implique. Car pour savoir ce qui se cache derrière le 47, il faut connaître la signification de ce nombre, et ensuite connaître l’historique et la vraie trame de l’idéologie et des projets de la Synagogue.

47 c’est le nombre du Messie en numération hébraïque. Cette valeur est valable pour les juifs comme pour les chrétiens.
Pour les chrétiens, Jésus fut le Messie promis aux juifs et au monde entier. Le nombre du Christ en gloire, c’est le 47. Jésus s’écrit Ieshoua en hébreu, soit Yod 10 + He 5 + Schin 21 + Wav 6 + He 5 = 47
De son côté, Jean-Gaston Bardet parvient à un résultat similaire : il révèle que le nom de gloire du Christ « est composé du Shin, symbole de l’humanité du Christ, intégré dans le tétragramme YHWH représentant la Trinité. Ce qui donne : YHShWH. Ce nom de gloire vaut 47. »

Revenons à la Synagogue.
Officiellement, tous les juifs attendent encore le Messie ; cependant la majorité de leur élite, dont le comité des 300, estime qu’en tant que peuple ils incarnent le Messie et en ont accompli par eux-mêmes les promesses, nous venons de le voir. Ceci n’est pas officiel et n’est jamais exprimé tel quel, au contraire ils laissent les juifs religieux, rabbins en tête, continuer à caresser l’idée de l’arrivée d’un Messie individuel, à l’espérer et à l’annoncer.

En fait ils savent tous que le Messie est collectif, qu’il est déjà en action, déjà là, déjà accompli, mais il leur reste une dernière étape à accomplir et cette étape est probablement la plus secrète de toutes.
La kabbale a confirmé le nombre (47) et fixé l’échéance au 20 janvier 2025, date d’entrée en fonction du 47e Président des États-Unis. Tout le monde voit l’allusion, la symbolique, et la comprend d’autant mieux quand on connaît la signification du 47.
Comment le sait-on ?
Parce que les élites juives, civiles et rabbiniques, ont demandé à l’ensemble des juifs du monde de réciter une prière mondiale pour demander le Messie le 21 février 2021 : ce jour-là, tous les juifs du monde devaient réciter la même prière à la même heure, 18 h heure de Jérusalem.
Or le 21 février 2021 est distant de 47 mois, au jour près, du 20 janvier 2025.
Donc les élites juives relient elles-mêmes le Messie (47) au 47e Président et l’annoncent 47 mois auparavant.
Pourquoi les États-Unis ?
Parce que les États-Unis sont et restent, quoiqu’on en dise, la première puissance mondiale, et que celle-ci est entre leurs mains :

« Nous le peuple juif contrôlons l’Amérique, et les Américains le savent. »

(Ariel Sharon en 2001, alors Premier ministre d’Israël en exercice).

Quelle est donc la nature du Projet 47 ?
C’est ici que nous entrons dans la grande inconnue. Qu’ont-ils en tête en faisant coïncider le Messie avec le 47e Président, sachant que le Messie est en réalité une entité collective ?
Nous n’avons pas la réponse à cette question, et personne ne l’a d’ailleurs, tellement le projet est maintenu dans le secret le plus absolu, mais il existe bien, l’écart de 47 mois entre leur prière mondiale et le mandat du président américain le prouve.

Nous ne pouvons que formuler quelques hypothèses :
1) S’agit-il de confier à cet homme, ou cette femme, le rôle de Messie individuel ?
Je ne le crois pas. Le Christ est unique et Satan n’a pas l’autorisation de l’imiter à ce point ; aucun homme ne peut se faire Dieu en dehors de la pâle imitation actuelle de l’homme divinisé par la science, la technique et l’affranchissement de la loi naturelle.
Par contre, ce personnage peut représenter le messianisme vainqueur et symboliser, par ses œuvres, ses décisions et ses prises de position, la domination de la synagogue sur le monde, sans être lui-même ni le Messie (pour les juifs), ni l’Antéchrist (pour les autres).

2) S’agit-il de déclarer à la face des peuples la domination effective du monde juif ?
C’est-à-dire, de proclamer devant tous l’accomplissement du rêve juif : la domination du monde ? Là encore, je ne le crois pas. La prudence impose, quand vous n’êtes que quelques dizaines de millions d’individus face à 8 milliards, de prendre quelques précautions. Même si vous contrôlez les élites, un retournement incontrôlable de la masse est toujours possible. Et puis, je le répète, les goyims doivent-ils être mis au courant ? Je ne le crois pas. La stratégie s’apparente plus, actuellement, à un abrutissement des masses selon la formule du pain et des jeux, une totale dépendance au système ce qui veut dire en réalité soumission à celui-ci, et un contrôle toujours plus précis des individus, rendu possible grâce au numérique, qui annihile toute tentative d’opposition, et à terme, de résistance. Mais aller dire à la face des peuples « Nous les juifs vous contrôlons et vous dirigeons » ce serait de la pure folie ; c’est déjà le cas, pas besoin de le dévoiler. Donc il ne faut pas s’attendre à ce genre d’annonce.

3) S’agit-il de commencer une nouvelle ère ?
Je crois qu’il faut chercher plutôt de ce côté-là. En fait, ils ne sont pas au début de l’œuvre, mais à la fin. La prise de contrôle du monde s’achève, et les ennemis sont annihilés, ou presque. On ne peut pas supprimer tous les opposants ou les récalcitrants, mais on peut les mettre au pas ; les empêcher de nuire, de réagir. L’ennemi numéro un c’est la chrétienté, je l’ai expliqué. Celle-ci est globalement éclatée en 3 entités : catholiques, protestants, orthodoxes. Les protestants sont de faux chrétiens, on pourrait dire la version judaïsée de la chrétienté, ils ne sont pas dangereux. Les catholiques sont à l’agonie, le plan de destruction du catholicisme commencé au concile est presque achevé, Bergoglio devrait avoir le temps d’ici les prochains mois de terminer son travail de destruction, qui devrait aboutir, selon moi, à une double explosion : la suppression de la Présence Réelle d’une part, et l’éclatement de l’Église par un grand schisme d’autre part. Je rappelle que la guerre est religieuse et que l’ennemi principal c’est le Vatican : c’est cette dernière serrure qui doit céder, pour que les juifs puissent récupérer l’Emmanuel sans concurrent. Quant au monde orthodoxe, les gréco-byzantins sont au niveau des catholiques conciliaires, donc sans danger ; il reste les Russes, le seul faux pas involontaire. Ils croyaient avoir annihilé la religion en Russie avec le communisme, elle a ressuscité de ses cendres, donnant raison à la Vierge de Fatima selon laquelle la Russie se convertira. Non seulement elle s’est convertie, mais elle tient tête à l’Occident pour ces raisons : c’est le seul et dernier pays chrétien qui s’oppose non seulement à eux, mais à leur système, dans les domaines de la morale, mais aussi de la géopolitique et du fonctionnement économique et social (en gros la Russie ne veut pas — ou plus exactement ne veut plus — obéir au comité des 300). On l’a bien compris, le sort de la Russie est en voie de résolution, il faut l’abattre (surtout le régime) et la soumettre, l’opération est en cours, voilà pourquoi ils ont lancé la guerre en Ukraine et voilà pourquoi ils disent qu’il est impératif que la Russie ne doit pas gagner. Pas pour favoriser l’Ukraine, mais parce que c’est le dernier pays chrétien qui leur tient tête.

Reste les musulmans. Je pense, mais je peux me tromper, que les opérations en cours à Gaza ont été suscitées pour mettre au pas le monde musulman dans son ensemble, pour le forcer à effectuer lui aussi sa soumission. Comment ? Je ne sais pas, mais il semblerait bien que ce soit l’objectif sous-jacent, parce que les répercussions de cette affaire dépassent largement la Palestine, c’est tout le monde musulman qui est impacté, y compris celui installé en Europe. Les Israéliens leur font la guerre avec des armes, les Français leur font la guerre avec la laïcité, dans les deux cas c’est leur soumission au système qui est recherchée.

On peut donc estimer que tout converge pour la fin de l’année : l’objectif est d’être prêts pour le 47e président, donc pour le 5 novembre (date du vote) et le 20 janvier suivant (date de prise de fonction du nouveau Président). D’ici là, il leur faut avoir résolu le problème russe, enclenché la soumission musulmane, et terminé avec les catholiques.
Je pense donc que pour eux, la nouvelle ère messianique, c’est-à-dire celle où ils sont les seuls maîtres en place sans véritable adversaire ou concurrent, doit s’ouvrir au 47e Président, le 20 janvier 2025, ou bien à partir de cette date.
Voilà ce que signifierait le Projet 47, on verra bien au vu des événements.

Que va-t-il se passer concrètement pour le 47e Président ?

Je vais me permettre ici d’introduire une dimension que les analystes ne prennent jamais en compte : le surnaturel. Dans de tels enjeux, Dieu a son mot à dire, et le démon n’a jamais eu la possibilité de faire tout ce qu’il voulait. Ses projets peuvent être perturbés, contrecarrés, retardés par des éléments perturbateurs qui n’ont pas d’explication rationnelle, sauf une intervention divine via, par exemple, la Vierge Marie.
Ce fut le cas de l’élection de Trump en 2016. C’est le cas de Poutine, homme du système, devenu ennemi de ce même système. De fâcheux imprévus qui peuvent tourner au cauchemar pour notre comité des 300 et tous ceux qui gravitent autour et exécutent leurs projets.
Si le président français Emmanuel Macron veut envoyer des troupes en Ukraine et cherche à y inciter ses alliés, ce n’est pas par solidarité envers l’Ukraine, mais parce que ses « patrons » doivent résoudre le conflit (en clair : faire tomber la Russie) d’ici la fin de l’année.
Le comité des 300 lui-même est loin d’être homogène ; il faut bien avoir à l’esprit que des clans, des intérêts, des points de vue, des méthodes divergents, et donc des désaccords, impactent les décisions, les calendriers et les projets.
Et enfin, même sous contrôle, les intermédiaires placés à des postes de responsabilité n’acquiescent pas toujours aux projets occultes, ou se trouvent dans des situations où ils ne peuvent les exécuter en l’état.
Tout ça pour dire qu’il y a toujours, même pour les hommes les plus puissants du monde, un fossé entre la théorie et la pratique, entre les objectifs et les résultats sur le terrain, les ordres donnés et leur exécution, et qu’il faut constamment s’adapter aux circonstances, corriger, rebondir, réajuster, abandonner, supprimer… quelles que soient les précautions et les anticipations prises.
Et tous ces problèmes internes nous sont cachés, ce n’est pas la presse qui va en parler, ni les individus concernés ; nous devons donc souvent deviner ce qui se passe à la réaction de ces Messieurs et en fonction de la nature des faits et des événements.

Je rappelle aussi que l’élection américaine du 5 novembre 2024 est particulièrement sous le signe de Satan, car celui-ci avait déjà retenu la date. À Medjugorje, sa fausse Vierge a demandé qu’on honore sa naissance au 5 août et non plus au 8 septembre. Comme si le Ciel pouvait se tromper durant des siècles et même laisser l’Église définir un dogme au 8 décembre (l’Immaculée Conception) donc à une date qui serait fausse. Car si elle est née un 8 septembre, elle est conçue 9 mois avant, soit un 8 décembre. Et si la naissance est un 5 août, la conception est alors un 5 novembre.
Par conséquent, si le démon nous indique le 5 novembre pour son « infernale conception » c’est qu’il y a une raison. Or le 5 novembre 2024 tombe très bien puisque c’est l’élection du 47e Président, le 47 désignant le Messie, on l’a dit, et ce Messie c’est la Synagogue de Satan, la fausse vierge hébraïque dont parle la Salette. Pas d’erreur donc sur ce qui sort au 5 novembre et commence son ère au 20 janvier suivant.

Mais voilà, comme je le disais en préambule, le Ciel tend à s’inviter dans les jolis projets de la Synagogue et à les perturber.
L’affiche de la présidentielle américaine 2024 est, pour le moment, un duel Trump-Biden.
Trump n’est sûrement pas l’homme choisi par le comité des 300, même s’il est sioniste (de toute façon c’est une condition exigée pour tout candidat, quel qu’il soit). Et puis l’élite juive a souvent tendance à être de gauche, donc plutôt de sensibilité démocrate.
La place du 47e est gardée par Joe Biden ; bien évidemment ce n’est pas lui, car s’il était réélu il serait toujours le 46e Président, mais on lui a fixé pour mission de garder la place au chaud pour celui ou celle qui se dévoilera probablement au dernier moment. Ceci est la seule explication plausible au fait que d’une part Biden se représente alors que sa sénilité est évidente, remarquée même par son camp et raillée par ses adversaires, et que d’autre part on l’ait laissé si facilement remporter les Primaires sans véritable concurrent. L’ordre vient de très haut.
Par contre, la présence de l’outsider Républicain Donald Trump n’était sûrement pas dans le plan, voilà pourquoi je parle d’intervention divine perturbatrice (et inattendue), et ceci explique l’acharnement judiciaire à son sujet, l’accumulation impressionnante de procès sur tous les sujets qu’ils ont pu trouver, pour l’empêcher coûte que coûte de se représenter. Et si Trump est encore en vie aujourd’hui, c’est probablement dû à quelques amitiés au sein du comité des 300, ou bien à des capacités de chantage que nous ignorons. Je le redis, nous petit peuple ignorons qui dirige le monde, mais pas certaines élites ; Trump ou Poutine en font probablement partie, voilà pourquoi ils savent sur qui il faut mettre la pression. ça marche dans les deux sens.

Par conséquent la stratégie paraît claire : le candidat qui doit gagner le 5 novembre est très certainement le Démocrate, quitte à tricher encore une fois, comme ils l’ont fait en 2020 pour reprendre la main et évincer Trump. Ceci me paraît être leur projet avec certitude.
Ensuite, l’inconnue réside dans le fait qu’on ne sait pas encore si celui ou celle choisi pour être le 47e Président, qui doit être selon moi forcément juif, ce qui n’est pas le cas de Biden, sera révélé peu de temps avant l’élection, remplaçant le candidat Biden à la dernière minute, dans un contexte et une situation arrangés pour la circonstance (l’actualité internationale est suffisamment riche pour « organiser » de grands changements), ou bien ne se révèlera qu’après l’élection, c’est-à-dire au cours d’un second mandat que Biden ne finira jamais. Dans ce cas il faudra bien faire attention au Vice-président(e), ce sera lui le futur 47.

Que ce soit une sorte de sauveur remplaçant Biden au pied levé avant ou après son élection, je pense que cette nouvelle ère sera mort-née et que l’Amérique est déjà condamnée, car si contre toute attente Trump est élu, la situation sera insupportable pour le comité des 300, tous leurs projets annoncés tombant à l’eau, donc ils sont capables de tout envoyer en l’air, et si Trump n’est pas élu, le pays basculera dans la guerre civile, les Républicains refusant certainement la triche pour une seconde fois.

Et si le divin s’invitait dans cette affaire ?

Mais à toute chose malheur est bon, nous dit le proverbe.
N’oublions pas que nous spéculons ici sur une période bien particulière, appelée fin du monde par les uns, fin du temps des nations par les autres, ou chute de Babylone par les troisièmes.
Quand on parle des projets du Comité des 300 et de l’élite juive en général, tout a l’air d’aller de soi. Bien sûr que non. Par exemple, la destruction et la mort de l’Église catholique, même si c’est envisagé sérieusement, est un événement qui, s’il a lieu, très certainement sur le modèle de la Passion de son divin Maître, ne dure pas : après la mort et le tombeau, il y a la Résurrection. Il en va de même pour tous les projets du démon : vaincre la chrétienté, amorcer une nouvelle ère par l’intermédiaire de la Synagogue, c’est bien joli, mais il ne peut s’agir que d’un projet mort-né sans avenir. Le Bien reprendra ses droits, c’est une certitude, et les méchants seront confondus.

Et puis, plus on va avancer vers les grandes échéances, plus vont se produire des événements que personne ne peut imaginer, car Dieu réserve au monde des interventions qu’il tient secrètes ; non seulement son action est annoncée de façon énigmatique (la chute de Babylone dans l’Apocalypse, par exemple), mais aussi parce que, nous le savons, sa façon d’agir sera inédite, sans précédent, et exceptionnelle.

Alors, pourquoi ne pas imaginer une sorte de détournement par notre Seigneur, Jésus-Christ, des projets de la synagogue à son profit ?
L’épisode de la conversion d’Alphonse Ratisbonne m’a donné cette idée, parce que celle-ci a eu lieu un 20 janvier, le 20 janvier 1842 ; or la Synagogue espère ouvrir son ère le 20 janvier 2025. Même date, même type d’individu, Ratisbonne était juif et athée, et peut-être même mode opératoire : ce jour-là Ratisbonne était à Rome, influencé par un ami catholique qui cherchait à le convertir, et qui l’incite à entrer dans une église, dans laquelle la Sainte Vierge lui apparaîtra : « elle ne m’a pas parlé, mais j’ai tout compris », dira-t-il, et il ressent comme des écailles qui lui tombent des yeux. Un miracle à l’origine d’une conversion fulgurante pour celui qui finira prêtre Jésuite.

Et pourquoi pas ?
Pourquoi le 47 ne serait-il pas NOTRE 47 ?
Après tout, 47 est la valeur numérique du mot Ieshoua, Jésus en hébreu, et c’est aussi pour les juifs le nombre du Messie (comme pour nous ! alors que pour eux ce n’est pas Jésus) puisqu’ils font une prière mondiale pour demander le Messie 47 mois avant l’investiture du 47e président !
Par quelle extraordinaire coïncidence retombent-ils sur le même chiffre pour la même chose ?

Comment se fait-il qu’un de leurs plus célèbres kabbalistes, le rabbin Kaduri, mort en 2006, auteur de plusieurs prophéties dont certaines autour du Messie, ait déclaré que « Jésus est le nom du Messie », et que ce dernier se révèlerait peu après la mort d’Ariel Sharon (décédé — pardon, débranché — le 11 janvier 2014) ?

Ne serait-ce pas en réalité l’annonce d’un de ces grands secrets de Dieu, celui de la fameuse « conversion des juifs » devant avoir lieu à la fin du monde et qui serait autant massive qu’inattendue et fulgurante. Et pourquoi pas ? Tout est possible à Dieu.

Conclusion

Le Projet 47, c’est l’entrée dans l’ère de l’hégémonie et de la domination des élites juives, du judaïsme et de l’esprit juif sur le monde (le tout formant leur « Messie »), et cette ère, nous disent-ils avec leurs signes ésotériques, commencerait à l’investiture du 47e Président américain, le 20 janvier 2025.
Mais puisque le 47 est aussi le chiffre du Christ en gloire, il n’est pas interdit de penser que l’inverse peut se passer et qu’en réalité, ce sera la victoire du Christ sur le monde, le démon et la synagogue. Et le signe de la conversion en masse des juifs à la fin du monde comme le pressent la tradition chrétienne.

Louis d’Alencourt, le 29 mars 2024, Vendredi saint.

Illustration : l’épisode du serpent d’airain, image anticipée du Sacrifice du Christ, vers lequel Moïse avait enjoint aux juifs de se tourner pour être guéris des morsures cruelles et mortelles des serpents.




Un banquier sympathique déclare la Russie leader mondial de la technologie « payez avec le sourire ».

Herman Gref met les sourcils à l’envers !

[Source : edwardslavsquat.substack.com]

[Illustration : « Payez avec le sourire ».]

Par Edward Slavsquat 21 juin 2024

Il y a en Russie un banquier sympathique qui s’appelle Herman Gref.

Vous le connaissez peut-être comme l’ancien membre du conseil d’administration du FÉM qui a rédigé la préface de l’édition russe de La quatrième révolution industrielle de Klaus Schwab ; il est également connu comme le financier de Spoutnik V, un connaisseur respecté des étiquettes de bétail, le tsar de l’intelligence artificielle en Russie et un étudiant studieux de la Kabbale.

Ces réalisations n’ont aucun lien entre elles.

Le profil de Gref sur la Grande Réinitialisation est toujours disponible sur le site web du FÉM :
https://www.weforum.org/people/herman-gref/

Vous le connaissez. Nous parlons souvent de lui sur le blog.

Quoi qu’il en soit. Il a des nouvelles passionnantes à vous annoncer :

La traduction automatique de Yandex transforme « Herman » en « German ».
Source : Kommersant.ru

Les détails croustillants :

L’été dernier, Sber a été le premier en Russie à lancer un projet de paiement biométrique pour les utilisateurs de base. Aujourd’hui, environ 600 000 terminaux sont installés dans tout le pays et peuvent accepter des paiements par biométrie : « Pay With A Smile » (Payer avec le sourire) avec SberPay. D’ici la fin de l’année, il y en aura plus d’un million.

La Fédération de Russie représente environ 30 à 33 % du marché total des terminaux opérationnels dans le monde. Cela signifie que la Russie est le seul pays au monde où le paiement par biométrie est devenu accessible en masse, c’est-à-dire littéralement à l’ensemble de la population du pays. 30 millions de clients Sber se sont déjà connectés au service. Chaque jour, 50 000 personnes se connectent et essaient ce mode de paiement.

« Comme le montre la pratique, il faut deux ou trois ans pour que les gens se rendent compte de la commodité du service et commencent à l’utiliser en masse. Je pense que d’ici deux ans, nous verrons apparaître des millions de terminaux et que cette expérience sera absolument systématique, tant à Moscou que dans n’importe quelle petite localité du Kamtchatka ou de Sakhaline, ou quelque part à Magadan », a ajouté le directeur de Sberbank.

Je tiens à rappeler la commodité de la technologie « payez avec le sourire ». C’EST PRATIQUE.

C’EST HERMAN GREF QUI LE DIT DANS CETTE VIDÉO TROUBLANTE :

[Voir le court extrait sur le site source.]

GREF : En 2023, nous avons commencé à généraliser les paiements par reconnaissance faciale. À l’heure actuelle, la Russie est le premier pays au monde à avoir commencé à utiliser la technologie biométrique pour les transactions quotidiennes à grande échelle. Nous avons trouvé un moyen d’éviter l’utilisation de caméras 3D très coûteuses, et nous avons réduit le coût de l’équipement en utilisant des mathématiques avancées. Je dois dire que c’est bien plus pratique, encore plus que de payer avec son téléphone.

Si vous n’êtes pas encore convaincu que Pay With A Smile est le meilleur moyen, le plus antimondialiste, le plus multipolaire et le plus pratique de payer, regardez cette vidéo promotionnelle d’une minute de Pay With A Smile mettant en scène une jeune femme ayant une faible estime d’elle-même qui rencontre son véritable amour en payant un cappuccino avec son visage :

Vous pouvez également regarder le montage primé d’Edward Slavsquat :

C’est ainsi que les choses se passent.

Ne vous inquiétez pas. L’Institut Edward pour l’étude des villages travaille sans relâche au développement de nouvelles technologies pour contrer le cauchemar biométrique de Gref :

Pour publication immédiate
L’Institut Edward pour l’étude des villages, basé à Novgorod, invente un nouveau type de sandwich

Vous devriez d’ailleurs nous rejoindre sur Telegram.

Je vous souhaite un bon vendredi.




Jouer à Dieu : une enquête sur le démocide médical au Royaume-Uni

[Source : articles.mercola.com]

Analyse du Dr Joseph Mercola

L’HISTOIRE EN UN COUP D’ŒIL

  • « Playing God: An Investigation into Medical Democide in the UK » (Jouer à Dieu : une enquête sur le démocide médical au Royaume-Uni) est un film documentaire qui enquête sur les allégations de pratiques et de politiques médicales néfastes dans le système de soins de santé du Royaume-Uni.
  • Le film examine de manière critique l’utilisation contraire à l’éthique et potentiellement mortelle de protocoles médicaux et de médicaments au sein du National Health Service1 (NHS), suggérant qu’ils ont entraîné des dommages et des décès de patients sous le couvert de politiques gouvernementales.
  • Le documentaire présente des témoignages de familles touchées par ces pratiques dangereuses, ainsi que des analyses de professionnels de la santé et de juristes.
  • Le « démocide médical », c’est-à-dire la mort ou les dommages causés par les politiques gouvernementales ou les pratiques en matière de soins de santé, semble très répandu au sein du NHS.
  • Le film suggère que des problèmes systémiques profondément ancrés dans les protocoles du NHS entravent la fourniture de soins humains, de la naissance à la fin de la vie.

« Playing God: An Investigation into Medical Democide in the UK » est un film documentaire qui explore les allégations de pratiques et de politiques médicales néfastes dans le système de soins de santé du Royaume-Uni.

Réalisé par Ash Mahmood et Naeem Mahmood, et coproduit par Phil Graham et la journaliste d’investigation Jacqui Deevoy, le film examine de manière critique l’utilisation contraire à l’éthique et potentiellement mortelle de protocoles médicaux et de médicaments au sein du National Health Service (NHS), suggérant qu’ils ont entraîné des préjudices et des décès de patients sous le couvert de politiques gouvernementales.

[NDLR Étant donné la tendance à la mondialisation technocratique dans tous les secteurs de la vie humaine, il y a fort à parier que la plupart des autres pays connaissent le même genre de problèmes dans le domaine de la Santé.]

Le documentaire présente des témoignages de familles touchées par ces pratiques dangereuses, ainsi que des analyses de professionnels de la santé et d’experts juridiques, dans le but de faire la lumière sur le « démocide médical », c’est-à-dire les décès ou les dommages causés par les politiques gouvernementales ou les pratiques de soins de santé. Le film suggère que des problèmes systémiques profondément ancrés dans le NHS entravent la prestation de soins humains, de la naissance à la fin de la vie.

Le NHS est devenu une « machine à tuer »

« Au cours des 30 dernières années », déclare Kevin Corbett, docteur en médecine, dans le film, « il est évident que le Service national de santé est devenu une machine à tuer ». [1] Il explique : [2]

« Vers la fin des années 1980, dans la pratique médicale, infirmière et des soins de santé, le développement de la médecine fondée sur des preuves a été considéré comme très positif. La médecine fondée sur des données probantes semblait très bonne, car l’idée était que les médecins, les infirmières et les professionnels de la santé ne fondaient pas leur pratique clinique sur beaucoup de données probantes, sur les meilleures données probantes ou sur n’importe quelle donnée probante.

Alors, faisons des preuves, examinons ce qui fonctionne vraiment et appliquons-le. Cela semble si crédible et si bénin.

Dans les années 1990, la pratique des médecins, des infirmières et de tous les professionnels de la santé a été orientée par des protocoles et façonnée par des protocoles. Une fois ces protocoles institués, il est devenu très difficile pour les médecins, les infirmières et les autres professionnels de la santé d’utiliser leur propre sens clinique avec les patients.

Ils devaient suivre des protocoles, et dans ces protocoles, vous avez vu l’administration de médicaments comme le midazolam à des doses potentiellement mortelles ».

L’infirmière Elena Vlaica raconte comment son mari, Stuart, a été « euthanasié à l’hôpital en novembre 2021 » après s’être présenté pour un essoufflement et une possible infection thoracique. Elle pense qu’il a été puni pour ne pas avoir reçu une injection de COVID-19 et qu’il a été placé dans un parcours de soins de fin de vie qui l’a conduit à la mort, au lieu de recevoir des soins médicaux appropriés.

En plus de se voir retirer ses médicaments pour la tension artérielle et ses antidépresseurs, Stuart a été privé de nourriture et d’eau pendant 11 jours. [3] Vlaica a déclaré à Magzter : [4]

« J’ai découvert plus tard qu’il avait fait l’objet d’un ordre de non-réanimation. La raison invoquée dans ses notes, que j’ai réussi à obtenir avec l’aide d’un avocat, était qu’il avait peut-être le COVID et qu’il n’était pas vacciné. Il avait également été mis sous midazolam et morphine sans notre consentement.

Je ne l’ai découvert que plus tard, lorsque j’ai consulté ses notes, et j’ai également découvert qu’il avait été placé en “soins de fin de vie accélérés”, une mesure introduite au début de la pandémie et qui permettait à un consultant de décider si un patient vivait ou mourait ».

En raison des restrictions imposées par le COVID-19, Vlaica n’a pas été autorisée à lui rendre visite et n’a pas su que Stuart avait été placé dans le parcours de soins de fin de vie. Elle a appris par la suite qu’il avait tenté de s’échapper de l’hôpital à quatre reprises, mais les médecins l’ont plaqué au sol et lui ont administré un sédatif à base de midazolam, un sédatif souvent utilisé aux États-Unis pour les exécutions par injection létale. [5] Parce qu’il ne soulage pas la douleur, un opioïde tel que la morphine est généralement ajouté. Deevoy a écrit : [6]

« Le jour de la mort de Stuart est digne des films d’horreur. Le 6 novembre 2021 à 13 heures, Elena a reçu un appel de l’hôpital l’informant que son Stuart était mourant. Lorsqu’elle est arrivée, Elena a pu constater qu’il était sous sédatifs. Il avait l’air d’être dans le coma. Je sais maintenant qu’il était dans un coma au midazolam. Je l’embrassais et je voyais son niveau de saturation s’améliorer.

Il savait que j’étais là et qu’il luttait pour sa vie. Lorsque la jeune médecin a vu que je regardais le moniteur, elle l’a éteint. À ce moment-là, une infirmière est apparue avec cinq seringues de 10 ml sur un plateau bleu. Elle en a introduit deux dans la canule de Stuart, qui a pris trois respirations avant de mourir dans mes bras. J’ai crié : “Elle l’a tué !”, puis je me suis effondrée. Je ne me souviens pas d’être rentrée chez moi ce soir-là ».

L’homme qui est mort d’une injection COVID-19 s’est vu dire qu’il souffrait d’une migraine

Une autre histoire tragique tirée du documentaire est racontée par Vikki Spit, dont le compagnon Zion est décédé d’une hémorragie cérébrale causée par la piqûre COVID-19 d’AstraZeneca. Ses symptômes — un mal de tête atroce — ont commencé huit jours seulement après qu’il ait reçu la piqûre. Après avoir appelé les secours, qui lui ont dit qu’il souffrait d’une migraine, son état s’est aggravé.

Spit a de nouveau appelé les secours deux jours plus tard lorsque Zion n’a pas pu se lever du lit et a commencé à avoir des difficultés d’élocution. Il a fait une crise d’épilepsie et, à l’hôpital, on a découvert qu’il souffrait d’une lésion cérébrale causée par une hémorragie due à la piqûre COVID-19.

« Le neurochirurgien m’a appelé pour me dire qu’ils avaient dû retirer un énorme morceau de crâne parce que la pression sur son cerveau était énorme », raconte Spit. « Ils ont dit qu’ils n’avaient jamais rien vu de tel — ils ne s’attendaient pas à ce qu’il se réveille, et si c’était le cas, il serait dans un état végétatif. Et ils ont dit qu’ils pensaient que c’était dû au vaccin d’AstraZeneca… S’ils avaient reconnu ce que c’était quand je les ai appelés la première fois, il serait encore en vie. » [7]

Des erreurs médicales et des dissimulations ont entraîné des décès évitables

D’autres témoignages, notamment ceux d’Anne et de Graeme Dixon, relatent de graves erreurs médicales et des dissimulations de la part du personnel du NHS, y compris la mort d’Elizabeth Dixon à l’âge de 11 mois seulement. En plus d’avoir mal diagnostiqué et géré l’hypertension artérielle d’Elizabeth, ce qui a entraîné des lésions cérébrales permanentes, elle est morte d’asphyxie après que son tube de trachéotomie n’a pas été dégagé correctement. [8] S’adressant à The Independent, Anne Dixon a déclaré : [9]

« Au cours des 19 années qu’a duré notre quête de la vérité, toutes les agences possibles nous ont fait faux bond. Nous avons dû passer de nombreuses années à travailler sans relâche pour rassembler les preuves de ce qui est arrivé à Lizzie et de la dissimulation qui s’en est suivie pendant 19 ans. Il est inconcevable pour nous qu’aucune de ces agences n’ait su ou soupçonné la vérité. Les preuves étaient là. Nous avons été traités de manière épouvantable ».

Une autre mère, Joan Bye, dont la fille Helenor est morte après avoir été traitée pour une épilepsie mal diagnostiquée, a déclaré : « Elle a beaucoup souffert, elle est morte inutilement, elle aurait pu être sauvée, mais elle a été assassinée par l’État ». [10]

Le parcours de soins de Liverpool est une « voie vers l’euthanasie »

Anna De Buisseret, une avocate britannique qui a travaillé pour Pfizer en tant que consultante externe en gestion a déclaré : « Dès qu’ils entrent à l’hôpital, ils sont soumis à ces protocoles hospitaliers, qui dictent les médicaments et les traitements qu’ils vont recevoir. Il s’agit d’une politique globale et uniforme. » [11]

Pour beaucoup, c’est aussi une voie vers l’euthanasie. Deevoy avait déjà dénoncé le scandale dans un autre documentaire, « A Good Death? The Midazolam Murders ». Elle s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas lorsque son père a fait l’objet d’une DNR2 alors qu’il se trouvait dans une maison de soins.

« J’ai donc parlé à un médecin dénonciateur », explique Mme Deevoy. « Elle m’a dit que ces médicaments étaient administrés à des personnes de plus de 60 ans, considérées comme des personnes âgées. Elle m’a dit qu’ils étaient appliqués à des personnes souffrant de problèmes de santé mentale, de handicaps physiques, et même à des enfants autistes. » [12]

Poursuivant un protocole de décès mis en place par le Liverpool Care Pathway, les familles des victimes affirment que le NHS est responsable de l’euthanasie involontaire de 457 personnes par jour, sans le consentement des patients ou de leurs soignants — des décès souvent attribués à la pneumonie COVID. [13]

Le Liverpool Care Pathway for the Dying Patient (LCP) est un protocole gouvernemental utilisé en Angleterre et au Pays de Galles pour « améliorer les soins de fin de vie ». [14] Élaboré dans les années 1990, le protocole était censé fournir des lignes directrices sur les meilleures pratiques pendant les derniers jours d’un patient, et comprenait des conseils sur le contrôle des symptômes, l’arrêt des traitements et les soins psychologiques, sociaux et spirituels. [15]

Il s’agissait plutôt d’une « voie vers l’euthanasie », au cours de laquelle les patients étaient drogués et privés de nourriture, d’eau et de traitements médicaux, même dans les cas où une guérison aurait été possible. Le LCP a été aboli en 2014, à la suite d’un tollé général et d’une étude commandée par le gouvernement, qui a critiqué ses pratiques. [16]

Le parcours de fin de vie doit cesser

Cependant, même après l’abolition de la LCP, des familles ont continué à signaler que leurs proches avaient été placés sur le parcours et qu’ils en étaient morts. [17] Le père Patrick Pullicino, neurologue à la retraite et prêtre catholique, déclare dans « Playing God » : « Nous avons besoin que les patients soient capables d’affronter la mort de manière naturelle et non pas de manière artificielle ». En ce qui concerne le parcours de fin de vie, Pullicino déclare : [18]

Cela sape l’éthique médicale, car des médecins qui souscrivent au serment d’Hippocrate et qui ne tueraient jamais volontairement quelqu’un autorisent l’utilisation de ces parcours sur leurs patients parce qu’ils sont « en fin de vie ». Ils avaient l’habitude d’auditer très soigneusement le parcours, et ils ont découvert que le délai moyen entre le début du parcours et le décès de la personne était d’environ 39 heures. Il faut vraiment que cela cesse ».

Le film donne la parole aux victimes et à leurs familles, dit Mme Deevoy, mais, en fin de compte, elle espère qu’il servira de signal d’alarme pour inciter au changement : [19]

« “Playing God” est un signal d’alarme qui exhorte la société à s’opposer au démocide médical. Il vise à sensibiliser, à encourager le dialogue et à demander des comptes aux responsables… le film s’efforce de créer un impact durable et d’initier un changement positif au sein du système de santé britannique ».

Sources et Références

[1], [2], [11] Children’s Health Defense, Playing God Movie April 17, 2024, 24:17

[3], [4] Magzter July 2023

[5] The New York Times March 8, 2022

[6] Jacqui Deevoy, July 24, 2023

[7] Chronicle Live June 26, 2021

[8] BBC November 26, 2020

[9] Independent November 26, 2020

[10] The Solari Report April 20, 2024

[12] Rumble, A Good Death? The Midazolam Murders, 1:11

[13] Rumble, A Good Death? The Midazolam Murders, 14:06

[14] Version 2. Wellcome Open Res. 2018; 3:15., Abstract

[15] Br J Gen Pract. 2013 Oct; 63(615): 509–510

[16] The Guardian July 15, 2013

[17] Daily Mail December 16, 2015

[18] Children’s Health Defense, Playing God Movie April 17, 2024, 55:00

[19] Children’s Health Defense April 22, 2024





Vivons-nous les dernières semaines d’Israël ?

[Source : Le Courrier des Stratèges]

Dans cet entretien, Thierry Meyssan nous livre ses inquiétudes quant à une disparition prochaine d’Israël… et en profite pour faire le point de la situation internationale.




Le Pen à Pravda.Ru : « J’ai toujours été hostile au communisme »

[Source : english.pravda.ru]

Jean-Marie Le Pen est le père de Marine Le Pen et le fondateur du Front National, le parti français qui prétend résister à l’application de la mondialisation et à son programme autoritaire. Il est connu dans le monde entier pour ses prises de position controversées contre l’immigration, le néolibéralisme et la construction européenne. En 2002, il a été présent au second tour des élections présidentielles françaises. Anticommuniste farouche par le passé, il est aujourd’hui favorable à un rapprochement avec la Russie, comme il l’explique à Nicolas Bonnal. Cette interview pour Pravda.Ru a également été préparée avec l’aide de l’historien et universitaire français Jean Centini.

Entretien préparé par Nicolas Bonnal

Premier point, les questions sur le FN et vous :

« M. Le Pen, quels étaient vos idéaux de jeunesse ? »

« Mes idéaux de jeunesse étaient imprégnés de patriotisme. Pendant la guerre, j’étais adolescent, et mon père est mort en France, lorsque son bateau a coulé après l’explosion d’une mine allemande. Je suis alors devenu un pupille de la nation. La formule par laquelle la nation conduisait mon adoption m’a beaucoup influencé et depuis ma jeunesse, j’ai été constamment mis au service de mon “parent adoptif” par mon engagement dans l’armée, d’abord en Indochine et surtout en Algérie. Une fois les guerres coloniales terminées, je n’ai cessé de faire de la politique pour défendre la France, en dénonçant les coups qui la frappaient et en apportant des mesures salvatrices, contre vents et marées ».

« Quelles sont les raisons de votre hostilité au communisme ? »

« J’ai toujours été hostile au communisme. J’ai été élevé dans la culture chrétienne catholique, et c’était son antithèse : la négation de la liberté et de la spiritualité. Il représente la voie de l’aliénation. Au-delà de son caractère utopique, il manipulait le profond désir de changement des travailleurs et entravait toute la société dans des prisons ouvertes. De plus, le Parti communiste français se faisait davantage l’écho des intérêts de l’URSS, alors “patrie du socialisme international”, que de ceux des travailleurs français et de la France en général. »

« Quelles menaces ont remplacé pour vous le communisme ? »

« Aujourd’hui, la menace communiste, effondrée depuis 20 ans, a été remplacée par une autre utopie mortifère : Le mondialisme, nouvelle idéologie internationaliste et matérialiste qui a pour seul but de maximiser les profits des grands capitalistes aux dépens des Nations et de leurs peuples.

Il y a aussi l’islamisme et ses martyrs. Toutes ces idéologies ont en commun de saper les fondements de la civilisation helléno-chrétienne et de lui en substituer une autre, qui n’est pas la nôtre. »

« Après la réélection d’Obama, que pensez-vous de la civilisation américaine et comment voyez-vous l’avenir de l’Occident ? »

« La réélection d’Obama n’ajoute ni ne retire rien à la “civilisation” américaine. Les États-Unis sont une puissance en déclin économique (malgré l’exploitation du gaz de schiste) et stratégique. Ils ne sont que le centre d’un Empire, et les tenants de cet “Empire” s’efforcent en vain d’en retarder l’effondrement. Sur le plan économique, ils continuent d’emprunter et la Réserve fédérale américaine est aussi actuellement la seule à acheter des bons du Trésor américain en créant plus de dollars, ce qui conduira inévitablement à l’effondrement du dollar. Sur le plan militaire, elle continue de chercher à saper la position des autres puissances régionales telles que la Russie. On voit aujourd’hui dans l’affrontement syrien que la Russie et la Chine défendent des conceptions de respect de l’autorité alors que les Américains et les Occidentaux soutiennent des insurrections extrémistes et dangereuses. Ces soulèvements ont porté l’islamisme au pouvoir en Tunisie, en Égypte et en Irak, entraînant l’anarchie et l’éclatement des ethnies. Si l’Occident continue d’accepter en son sein des millions d’immigrés musulmans et de soutenir les islamistes dans les pays arabo-musulmans, l’avenir de l’ensemble du bloc est sombre. C’est sa survie même qui est en jeu. »

Deuxième point, la situation du FN en France :

« Pouvez-vous expliquer l’isolement du FN ? Qu’est-ce qui explique que l’électorat français ne soutienne pas davantage votre mouvement ? »

« L’isolement du Front national est essentiellement le résultat de la propagande créée contre lui par la grande majorité de la presse française détenue par des groupes financiers, des politiciens et le système.

Contre tous les ensembles médiatico-politico-financiers, le Front national se retrouve à se battre seul, et pourtant, sa présidente, Marine Le Pen a recueilli près de 18 % des voix lors des dernières élections présidentielles. La description courageuse de la situation du pays, et les mesures salvatrices proposées par le Front National amèneront rapidement un grand nombre de Français à nous rejoindre. »

« Pourquoi n’avez-vous pas soutenu le président Sarkozy au second tour ? »

« Nicolas Sarkozy a tenu des discours proches de ceux du Front National, avec un certain succès en 2007. Mais la politique qu’il a réellement menée pendant les cinq années de sa présidence a été radicalement différente. Il a affiché une volonté de limiter l’immigration : or elle n’a jamais été aussi importante que pendant sa présidence ; il a dit vouloir casser la délinquance, mais celle-ci a augmenté. Dans tous les domaines, il a mené une politique contraire aux intérêts des Français, en augmentant les impôts, en renforçant l’intégration européenne. Dans ces conditions, pourquoi aurions-nous soutenu Nicolas Sarkozy ? ».

« Quelle est votre opinion sur les repentirs répétés de M. Holland ? Où mènent-ils ? »

« La repentance de M. Hollande, par exemple sur la guerre d’Algérie, n’est que pour remercier ceux qui l’ont élu : 90 % des musulmans de nationalité française l’ont préféré à Sarkozy qui les servait dans la pratique, mais avait une image conservatrice. Ces repentances sont criminelles. D’une part, elles ne sont pas fondées sur des preuves historiques ; d’autre part, elles ne font que conduire les populations immigrées à haïr la France. Ces repentances portent atteinte à la conscience et à la fierté nationale ».

Troisièmement, la Russie et l’Europe :

« Comment expliquez-vous l’agressivité de l’Europe vis-à-vis de la Russie ? La Russie est-elle pour vous une démocratie ? »

« Les nations européennes continuent de décliner dans tous les domaines. Elles ne voient pas d’un bon œil le dynamisme stratégique de la Russie ; tous les experts pensaient que la Russie était morte il y a 15 ans. L’Union européenne est une véritable oligarchie où la plupart des décideurs réels n’ont aucune légitimité démocratique. Pour ce monstre institutionnel, il est donc plus facile de donner des leçons de démocratie au monde entier que de les appliquer. À noter qu’en France, le Front National n’a que deux députés (sur 577 !) au Parlement, alors que Marine Le Pen avait rassemblé près d’un électeur sur cinq. Si la Russie n’est pas une démocratie parfaite (en existe-t-il une d’ailleurs ?), l’Europe n’a certainement pas de leçons à lui donner dans ce domaine ! »

« M. Le Pen, quel avenir commun voyez-vous entre la Russie et l’Europe ? »

« Je milite pour la création d’un ensemble harmonieux, animé par la vision d’un destin commun de toute la zone septentrionale, de Brest à Vladivostok. La Russie et l’Europe centrale et occidentale ont de nombreux points communs et de nombreux intérêts convergents. Face à un monde de plus en plus instable, et à notre hiver démographique, quasi suicidaire, il est certain que notre civilisation européenne trouverait un outil de salut auprès de cette union. Mais ce n’est pas l’intérêt de ce qui reste la première puissance mondiale, les États-Unis, et des firmes internationales, et il est clair que les castes s’y opposeront de toutes leurs forces… ».

« Comment traiter l’atlantisme ? »

« J’ai longtemps été favorable à l’OTAN à l’époque où les chars soviétiques étaient stationnés à 500 km de notre frontière et représentaient un système criminel utilisant les partis communistes comme des chevaux de Troie.

Mais aujourd’hui, cette menace s’est effondrée.

L’atlantisme n’a donc aucune raison d’être et ne constitue aujourd’hui qu’une organisation vouée à organiser la puissance militaire des forces américaines et de leurs auxiliaires en Europe. Depuis vingt ans, l’OTAN n’est d’ailleurs intervenue que contre la stabilité du monde : en Yougoslavie, où règnent la mafia et l’islamisme, en Bosnie et maintenant au Kosovo, en Irak ou en Libye où Kadhafi (bien que dictateur reconnu comme Saddam Hussein) assurait au moins la stabilité de son pays. Exit donc l’atlantisme, devenu le doux nom de l’impérialisme américain !

Vous m’avez demandé tout à l’heure pourquoi le Front National n’avait pas soutenu Sarkozy au second tour des élections présidentielles ; j’ajouterai que c’est aussi parce qu’il a décidé la réintégration complète de la France dans l’OTAN alors que le général de Gaulle, à la fin des années 60, avait retiré notre nation du commandement intégré. »

Quatrième et dernier point : l’islam et le multiculturalisme

« Il y a deux millions de musulmans à Moscou… L’État russe doit-il financer la construction de mosquées ? Que faire à cet égard en France ou en Russie ? »

« Il ne m’appartient pas de préconiser ce que l’État russe a à faire avec les lieux de culte musulmans, car je suis trop respectueux de toute souveraineté nationale. En revanche, je suis viscéralement opposé à ce financement en France. L’Islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi une civilisation, un système juridique souvent contraire à nos coutumes ancestrales et à nos lois laïques. Promouvoir le développement de l’islam dans nos nations chrétiennes est un danger, car comme le pensait l’historien français Ernest Renan au 19e siècle, » l’islam a été libéral quand il était faible et violent quand il était fort ». « Et si aujourd’hui les musulmans peuvent vivre en paix avec les chrétiens ou les mécréants dans notre pays, qu’en sera-t-il lorsque, compte tenu du facteur démographique qui joue en leur faveur, ils seront majoritaires, en tout cas assez forts pour nous imposer de répondre à leurs besoins ? Nulle part dans l’histoire de l’islam, lorsque ses adeptes étaient dominants, les minorités n’ont été respectées ou considérées comme ayant des droits égaux. C’est le Coran lui-même qui non seulement autorise, mais même exige ce comportement ».

« L’islamisation dont vous faites état est-elle inévitable ? »

« L’islamisation n’est que la conséquence de l’immigration massive à laquelle sont confrontés nos pays, de l’Asie centrale à la Russie, du Maghreb et de l’Afrique musulmane à l’Europe occidentale. L’islamisation n’est pas inéluctable si nous cessons de laisser entrer dans notre pays des millions d’immigrés musulmans et plus chaque année, et si nous obligeons ceux qui sont présents à se conformer à nos coutumes. Et si cela ne leur convient pas, ils sont libres de pratiquer leur mode de vie ailleurs… »

« Les peuples occidentaux ne sont-ils pas déjà utilisés et résignés ? »

« En France, les gens commencent à avoir peur de l’islam parce qu’il est plus rapide, visible et massif, touchant leur vie quotidienne : femmes voilées dans les rues, non-respect de la liberté des femmes, interdiction du porc dans les cantines scolaires, construction de mosquées avec minarets… avec son cortège d’extrémistes comme celui de Toulouse au printemps dernier, qui a assassiné au nom de l’islam 7 personnes dont 3 enfants. »

« Que pensez-vous de la dernière politique occidentale en Libye, et plus particulièrement aujourd’hui en Syrie ? Et comment considérez-vous l’attitude russe ? »

« L’attitude occidentale, comme je l’ai dit plus haut, est criminelle, car elle entend remplacer ou substituer des régimes qui sont des dictatures (mais qui certes apportent la stabilité à leur pays et le respect des minorités religieuses, dont les chrétiens) par la montée chaotique de dictatures islamistes qui laissent à ceux qui ne sont pas de la même confession le choix entre la valise ou le cercueil. Comme le montre l’un des slogans des rebelles syriens : “Les chrétiens au Liban et les alaouites au cimetière”. Mais les soutiens subversifs de l’Occident préfèrent alors se boucher les oreilles…

La politique russe dans ce domaine est plus raisonnable : elle respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale des États ; elle est toujours réaliste et préfère la stabilité au chaos. »




L’OTAN accélère son agenda de guerre totale




Maupassant et la politique moderne

Par Nicolas Bonnal

C’est dans Les Dimanches d’un Bourgeois, bref roman au ton Audiard. Déjà, nous dit le maître, il faut être fou pour aller voter (cf. Mirbeau à la même époque ou Bloy) :

« En effet, livrer des millions d’hommes, des intelligences d’élite, des savants, des génies même, au caprice, au bon vouloir d’un être qui, dans un moment de gaieté, de folie, d’ivresse ou d’amour, n’hésitera pas à tout sacrifier pour sa fantaisie exaltée, dépensera l’opulence du pays péniblement amassée par tous, fera hacher des milliers d’hommes sur les champs de bataille, etc., etc., me paraît être, à moi, simple raisonneur, une monstrueuse aberration. Mais en admettant que le pays doive se gouverner lui-même, exclure sous un prétexte toujours discutable une partie des citoyens de l’administration des affaires est une injustice si flagrante, qu’il me semble inutile de la discuter davantage. »

Un des personnages (ce sont tous des fonctionnaires) de Maupassant se déclare anarchiste :

« Autrefois, quand on ne pouvait exercer aucune profession, on se faisait photographe ; aujourd’hui on se fait député. Un pouvoir ainsi composé sera toujours lamentablement incapable ; mais incapable de faire du mal autant qu’incapable de faire du bien. Un tyran, au contraire, s’il est bête, peut faire beaucoup de mal et, s’il se rencontre intelligent (ce qui est infiniment rare), beaucoup de bien.

Entre ces formes de gouvernement, je ne me prononce pas ; et je me déclare anarchiste, c’est-à-dire partisan du pouvoir le plus effacé, le plus insensible, le plus libéral au grand sens du mot, et révolutionnaire en même temps, c’est-à-dire l’ennemi éternel de ce même pouvoir, qui ne peut-être, de toute façon, qu’absolument défectueux. »

Puis Maupassant se moque de nos gauchistes immortels (son bourgeois assiste à une réunion politique) :

« Le bureau était au complet. La citoyenne Zoé Lamour, une jolie brune replète, portant des fleurs rouges dans ses cheveux noirs, partageait la présidence avec une petite blonde maigre, la citoyenne nihiliste russe Eva Schourine. 

Juste au-dessous d’elles, l’illustre citoyenne Césarine Brau, surnommée le “Tombeur des hommes”, belle fille aussi, était assise à côté du citoyen Sapience Cornut, de retour d’exil. Celui-là, un vieux solide à tous crins, d’aspect féroce, regardait la salle comme un chat regarde une volière d’oiseaux, et ses poings fermés reposaient sur ses genoux. »

Ce monde progressiste crée des vieilles filles :

« À droite, une délégation d’antiques citoyennes sevrées d’époux, séchées dans le célibat, et exaspérées dans l’attente, faisait vis-à-vis à un groupe de citoyens réformateurs de l’humanité, qui n’avaient jamais coupé ni leur barbe ni leurs cheveux, pour indiquer sans doute l’infini de leurs aspirations. »

Les grands discours sur la servitude féminine commencent :

« La citoyenne Zoé Lamour ouvrit la séance par un petit discours. Elle rappela la servitude de la femme depuis les origines du monde ; son rôle obscur, toujours héroïque, son dévouement constant à toutes les grandes idées. Elle la compara au peuple d’autrefois, au peuple des rois et de l’aristocratie, l’appelant : “l’éternelle martyre” pour qui tout homme est un maître ; et, dans un grand mouvement lyrique, elle s’écria : “Le peuple a eu son 89, ayons le nôtre ; l’homme opprimé a fait sa Révolution ; le captif a brisé sa chaîne ; l’esclave indigné s’est révolté. Femmes, imitons nos despotes. Révoltons-nous ; brisons l’antique chaîne du mariage et de la servitude ; marchons à la conquête de nos droits ; faisons aussi notre révolution. […]” »

Chose marrante, dans ce bataclan du verbe et des idées, tout le monde se croit déjà capable de réparer la France, même ceux qui ne sont pas capables de réparer leur montre :

« Pardon, Monsieur, je suis un libéral, moi. Voici seulement ce que je veux dire : Vous avez une montre, n’est-ce pas ? Eh bien, cassez un ressort, et allez la porter à ce citoyen Cornut en le priant de la raccommoder. Il vous répondra, en jurant, qu’il n’est pas horloger. Mais, si quelque chose se trouve détraqué dans cette machine infiniment compliquée qui s’appelle la France, il se croit le plus capable des hommes pour la réparer séance tenante. Et quarante mille braillards de son espèce en pensent autant et le proclament sans cesse. Je dis, Monsieur, que nous manquons jusqu’ici de classes dirigeantes nouvelles, c’est-à-dire d’hommes nés de pères ayant manié le pouvoir, élevés dans cette idée, instruits spécialement pour cela comme on instruit spécialement les jeunes gens qui se destinent à Polytechnique. »

Les classes dirigeantes nouvelles, énarques ou autres, on a donné depuis, merci !

Cerise sur le gâteau, le problème est dans la populace, pas dans les élites qu’elle élit — pis encore, dans la populace déformée par l’école et l’université :

« Des “chut !” nombreux l’interrompirent encore une fois. Un jeune homme à l’air mélancolique occupait la tribune. Il commença :

Le vieux monsieur répondit :
— Non, Monsieur ; ils sont des millions comme ça. C’est un effet de l’instruction. Patissot ne comprenait pas.
— De l’instruction ?
— Oui ; maintenant qu’ils savent lire et écrire, la bêtise latente se dégage. »

Il ne les avait pas entendus à la télé ou à la radio ! Dans les réseaux sociaux !

Nicolas Bonnal sur Amazon.fr




Tacite et le mauvais pullulement des lois

Par Nicolas Bonnal

On connaît tous le taoïsme et la fameuse sentence du maître chinois : plus se développent les règlements, plus pullulent les voleurs. Et on connaît aussi Tacite — qui écrit la même chose. Ce n’est pas la première fois que la science traditionnelle chinoise rejoint la romaine : on a le Feng Shui tout entier chez Vitruve, qui consacre un de ses livres à l’astrologie, et au positionnement des planètes et des bâtisses ; et on a aussi le cousin de Sun Tsu, un auteur romain donc jamais lu, celui des Stratagèmes (je vous conseille de le lire, car les Romains ont à leur actif plus de victoires que le reste du monde réuni, chinois compris) : j’ai nommé Frontin.

Mais lisons Tacite (voyez notre texte sur Calgacus contre l’impérialisme), auteur incroyable et réactionnaire impénitent (Histoires, III), marqueur absolu de notre présent permanent :

« XXV. On parla ensuite d’adoucir la loi Papia Poppea qu’Auguste, déjà vieux, avait ajoutée aux lois Juliennes, pour assurer la punition du célibat et accroître les revenus du trésor public. Cette loi ne faisait pas contracter plus de mariages ni élever plus d’enfants (on gagnait trop à être sans héritiers) ; mais elle multipliait les périls autour des citoyens, et, interprétée par les délateurs, il n’était pas de maison qu’elle ne bouleversât : alors les lois étaient devenues un fléau, comme autrefois les vices. Cette réflexion me conduit à remonter aux sources de la législation, et aux causes qui ont amené cette multitude infinie de lois différentes. »

Puis rappelons cette magnifique digression de Tacite sur les lois :

« XXVI. Les premiers hommes, encore exempts de passions désordonnées, menaient une vie pure, innocente, et libre par là même de châtiments et de contrainte. Les récompenses non plus n’étaient pas nécessaires, puisqu’on pratiquait la vertu par instinct ; et comme on ne désirait rien de contraire au bon ordre, rien n’était interdit par la crainte. »

On se rapproche du début des Métamorphoses et de l’imparable description de l’âge d’or :

« Quand l’égalité disparut, et qu’à la place de la modération et de l’honneur régnèrent l’ambition et la force, des monarchies s’établirent, et chez beaucoup de peuples elles se sont perpétuées. D’autres dès l’origine ou après s’être lassés de la royauté, préférèrent des lois. Elles furent simples d’abord et conformes à l’esprit de ces siècles grossiers. La renommée a célébré surtout celles que Minos donna aux Crétois, Lycurgue aux Spartiates, et plus tard Solon aux Athéniens : celles-ci sont déjà plus raffinées et en plus grand nombre. Chez nous, Romulus n’eut de règle que sa volonté. Numa, qui vint après, imposa au peuple le frein de la religion et des lois divines : quelques principes furent trouvés par Tullus et par Ancus ; mais le premier de nos législateurs fut Servius Tullius, aux institutions duquel les rois même devaient obéissance. »

Quand la société devient folle, la romaine notamment, elle devient folle de lois. On rappelle Tocqueville : « il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »

Tocqueville avait bien expliqué à l’un de ses cousins que l’on quittait aux temps modernes la liberté médiévale pour retourner au despotisme antique. Mais restons sur Tacite :

« XXVII. Après l’expulsion de Tarquin, le peuple, en vue d’assurer sa liberté et d’affermir la concorde, se donna, contre les entreprises des patriciens, de nombreuses garanties. Des décemvirs furent créés, qui, empruntant aux législations étrangères ce qu’elles avaient de meilleur, en formèrent les Douze Tables, dernières lois dont l’équité soit le fondement, car si celles qui suivirent eurent quelquefois pour but de réprimer les crimes, plus souvent aussi, nées de la division entre les ordres, d’une ambition illicite, de l’envie de bannir d’illustres citoyens ou de quelque motif également condamnable, elles furent l’ouvrage de la violence. »

Les lois pullulent et sont contradictoires :

« De là les Gracques et Saturninus semant le trouble dans la multitude ; et Drusus non moins prodigue de concessions au nom du sénat ; et les alliés gâtés par les promesses, frustrés par les désaveux. Ni la guerre italique, ni la guerre civile, qui la suivit de près n’empêchèrent d’éclore une foule de lois, souvent contradictoires ; jusqu’à ce que L. Sylla, dictateur, après en avoir aboli, changé, ajouté un grand nombre, fît trêve aux nouveautés, mais non pour longtemps, car les séditieuses propositions de Lépidus (1) éclatèrent aussitôt, et la licence ne tarda pas à être rendue aux tribuns d’agiter le peuple au gré de leur caprice. »

Et arrive la formule célèbre :

« Alors on ne se borna plus à ordonner pour tous ; on statua même contre un seul, et jamais les lois ne furent plus multipliées que quand l’État fut le plus corrompu. »

A transmettre à Bruxelles-Paris-Washington-ONU…

Allez, un peu de latin (sans faire du Goscinny) :

… et corruptissima re publica plurimae leges…

Sources principales :

https://remacle.org/bloodwolf/historiens/tacite/annales3.htm

https://www.thelatinlibrary.com/tacitus/tac.ann3.shtml#27

https://lesakerfrancophone.fr/comment-lempire-us-plagie-lempire-romain

http://www.bouquineux.com/index.php?telecharger=1985&Frontin-Les_stratag%C3%A8mes




Tocqueville et la vanité des peuples démocratiques

Par Nicolas Bonnal

Le G7 est devenu pitoyable (le pape, Biden, Scholz, Macron…), en même temps que la marque d’un incroyable complexe de supériorité occidentale, complexe de supériorité qui atteint son sommet lors des interminables massacres de Gaza (qui laissent tout le monde de marbre finalement, on est bien d’accord). Au G7 on dit nûment : nous décidons de ce qui est bien et de ce qui est mal ; nous sommes le modèle ; nous avons aboli les races, les sexes, les cultures, l’énergie, l’industrie, la vie, la médecine, la religion, tout le reste ; notre nihilisme bienveillant triomphe et vous devez vous écraser, sinon nous vous écraserons (enfin, presque). La vanité démocratique est infinie, particulièrement dans les peuples euro-américains, et dans l’infini du texte de Tocqueville nous retrouvons une magnifique analyse de ce problème. Relisons le Maître :

« Tous les peuples libres se montrent glorieux d’eux-mêmes ; mais l’orgueil national ne se manifeste pas chez tous de la même manière (C). Les Américains, dans leurs rapports avec les étrangers, paraissent impatients de la moindre censure et insatiables de louanges. Le plus mince éloge leur agrée, et le plus grand suffit rarement à les satisfaire ; ils vous harcèlent à tous moments pour obtenir de vous d’être loués ; et, si vous résistez à leurs instances, ils se louent eux-mêmes. On dirait que, doutant de leur propre mérite, ils veulent à chaque instant en avoir le tableau sous leurs yeux. »

Plus grave :

« Leur vanité n’est pas seulement avide, elle est inquiète et envieuse. Elle n’accorde rien en demandant sans cesse. Elle est quêteuse et querelleuse à la fois. »

Tocqueville ajoute :

« Je dis à un Américain que le pays qu’il habite est beau ; il réplique : “Il est vrai, il n’y en a pas de pareil au monde !” J’admire la liberté dont jouissent ses habitants, et il me répond : “C’est un don précieux que la liberté ! mais il y a bien peu de peuples qui soient dignes d’en jouir.” Je remarque la pureté de mœurs qui règne aux États-Unis : “Je conçois, dit-il, qu’un étranger, qui a été frappé de la corruption qui se fait voir chez toutes les autres nations, soit étonné à ce spectacle.” Je l’abandonne enfin à la contemplation de lui-même ; mais il revient à moi et ne me quitte point qu’il ne soit parvenu à me faire répéter ce que je viens de lui dire. On ne saurait imaginer de patriotisme plus incommode et plus bavard. Il fatigue ceux mêmes qui l’honorent. »

La vanité est un syndrome américain (et français d’ailleurs) ; il n’est pas anglais, remarque Tocqueville (l’anglais aristocrate ne joue pas encore au messie, contrairement au français ou à l’américain, j’en avais parlé dans mon Autopsie/coq hérétique) :

« Il n’en est point ainsi des Anglais. L’Anglais jouit tranquillement des avantages réels ou imaginaires qu’à ses yeux son pays possède. S’il n’accorde rien aux autres nations, il ne demande rien non plus pour la sienne. Le blâme des étrangers ne l’émeut point et leur louange ne le flatte guère. Il se tient vis-à-vis du monde entier dans une réserve pleine de dédain et d’ignorance. Son orgueil n’a pas besoin d’aliment ; il vit sur lui-même. Que deux peuples sortis depuis peu d’une même souche se montrent si opposés l’un à l’autre, dans la manière de sentir et de parler, cela est remarquable. »

C’est l’égalité qui produit cette vanité selon Tocqueville ; et les deux créateurs d’égalité, la France et l’Amérique, sont depuis deux siècles les deux pays les plus arrogants de ce globe :

« Lorsqu’au contraire, les conditions diffèrent peu, les moindres avantages ont de l’importance. Comme chacun voit autour de soi un million de gens qui en possèdent de tout semblables ou d’analogues, l’orgueil devient exigeant et jaloux ; il s’attache à des misères et les défend opiniâtrement. Dans les démocraties, les conditions étant fort mobiles, les hommes ont presque toujours récemment acquis les avantages qu’ils possèdent ; ce qui fait qu’ils sentent un plaisir infini à les exposer aux regards, pour montrer aux autres et se témoigner à eux-mêmes qu’ils en jouissent ; et comme, à chaque instant, il peut arriver que ces avantages leur échappent, ils sont sans cesse en alarmes, et s’efforcent de faire voir qu’ils les tiennent encore… »

Cette vanité est insupportable :

« La vanité inquiète et insatiable des peuples démocratiques tient tellement à l’égalité et à la fragilité des conditions, que les membres de la plus fière noblesse montrent absolument la même passion dans les petites portions de leur existence, où il y a quelque chose d’instable et de contesté. »

On finit par créer un monde de courtisans :

« Si les courtisans s’avisaient jamais d’avoir de l’orgueil national, je ne doute pas qu’ils n’en fissent voir un tout pareil à celui des peuples démocratiques. »

L’Amérique a déteint sur ses colonies après les deux guerres mondiales qui ont mis à sa disposition, suite à la regrettable défaite allemande (je parle de celle du Kaiser…), l’occident européen. Et cette insupportable vanité démocratique en finit avec nos libertés, notre prospérité, notre paix, notre religiosité, et même notre identité.

Pour expliquer le mystère américain, Gustave de Beaumont (compagnon de voyage de Tocqueville) expliquait qu’on n’y avait pas connu d’enfance mystérieuse. On y connaît par contre un gâtisme terminal (voir Biden et ce pape s’embrassant) bien peu mystérieux.

Nietzsche cette fois :

« Lorsqu’il était jeune, ce Dieu d’Orient, il était dur et altéré de vengeance, il s’édifia un enfer pour divertir ses favoris. Mais il finit par devenir vieux et mou et tendre et compatissant, ressemblant plus à un grand-père qu’à un père, mais ressemblant davantage encore à une vieille grand-mère chancelante… »

Sources

De la démocratie en Amérique
Tome quatrième ; Troisième partie. XVI. Pourquoi la vanité nationale des Américains est plus inquiète et plus querelleuse que celle des Anglais.

https://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/01/De-la-d%C3%A9mocratie-en-Am%C3%A9rique.pdf

https://www.philotextes.info/spip/IMG/pdf/zarathoustra.pdf