« La première fois que je suis entrée dans un magasin Gap et que j’ai vu les rangées de tee-shirts sans forme aux couleurs criardes, je n’aurais pu imaginer que trente ans plus tard Gap débarquerait en France. Ni Starbucks, ni les fast-foods, ni les chocolate cookies et les cupcakes. Nous avions l’élégance française, les cafés français, la pâtisserie française, quel besoin y avait-il de ces gâteaux insipides et de ces chaînes où le café n’avait d’autre goût que celui du sucre ? Nous qui avions les plus jolis vêtements d’enfants, pourquoi suivons-nous maintenant la mode américaine ? Le confort américain s’est imposé. Comme se sont imposés les rituels de Halloween et de la Saint-Valentin qui ont pris la place de nos propres carnavals. Et le club de gym au coin de la rue, remplaçant la promenade matinale ou dominicale… »
« Il y a, sur notre continent, en France comme partout, de larges places que l’esprit de la vieille Europe a dès maintenant désertées. Le génie américain colonise, petit à petit, telle province, telle cité, telle maison, telle âme. »
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