Taïwan préserve le legs de la Chine légitime et non le maoïsme fantoche

Par Lucien SA Oulahbib

[Illustration à partir de ©Google Earth]

Il ne faut pas laisser aux faux démocrates de la Secte qui s’arrogent (encore) les rênes de l’Occident s’arroger le droit de distribuer les bons et mauvais points en matière de liberté alors qu’ils imposent un régime technonumérique de plus en plus immonde aux remugles scientistes, hygiénistes, affairistes répugnants qui régissent aussi la Chine maoïsée. Car au lieu de se contenter d’un voyage provocateur pour détourner l’attention alors que la guerre fait rage à l’est de l’Europe depuis 2014, et ce, de leur fait, les USA de Biden (prononcez à la française) feraient mieux de se souvenir que Taïwan a été le refuge depuis maintenant plus de 75 ans du seul régime démocratique authentique issue de la glorieuse révolution de 1911 menée par Sun Yan-sen et que le soutenir maintenant alors qu’il aurait fallu le faire bien avant s’avère être de la plate hypocrisie cherchant à se redorer le blason « démocrate » à bon compte.

Certes, certains patriotes nationalistes français, comme Xavier Moreau et Éric Zemmour, rappellent sans cesse qu’il vaut mieux en revenir strictement au principe westphalien de non-intervention dans les affaires intérieures de nations souveraines, mais, dans ce cas précis, il faut déjà préciser que le régime maoïste n’a aucune légitimité autre que celle donnée, hâtivement, par Nixon et De Gaulle. Ensuite, la realpolitik n’empêche pas d’opérer aussi par « containment » (endiguement) comme d’ailleurs le régime maoïste l’a fait pour Taïwan et veut l’accentuer par son actuel encerclement maritime en représailles ascendantes (sauf qu’une invasion sera très coûteuse tant Taïwan est bien préparé ; n’oublions pas le sévère revers qu’avaient subi en 1979 les maoïstes par un Vietnam aguerri).

Il ne faut tout de même pas également oublier que ce régime sanguinaire est partie prenante de la « dictature codiviste » (selon la formule forgée par Philippot des Patriotes) du fait de sa collaboration avec les États profonds anglo-saxons et UE via les laboratoires dont le P4 de Wuhan de l’industrie pharmaceutique mondiale. Son hygiénisme forcené est certes critiqué, du moins en surface (sa politique dite de « zéro Covid » façon Nouvelle-Zélande) par l’OMS, mais celle-ci s’avère désireuse en réalité de ne pas passer pour un instrument officiel de cette dictature hygiéniste et affairiste globale (sachant aussi que les maoïstes font en fait une guerre du zèle sous le prétexte codiviste en fermant brutalement des ports afin de ralentir les velléités occidentales de la contrer au sein de l’OMC et dans diverses sous-traitances). Aussi l’OMS préfère-t-elle — surtout depuis que l’injection a globalement échoué et que la mer se retirant, les dégâts du « progrès » (les effets secondaires) apparaissent massivement — se refaire une virginité tout en misant ailleurs (telle l’actuelle variole du singe ou la « santé mentale » qu’elle aura pourtant contribué à aggraver par son alarmisme en 2020 et surtout sa vision purement physicaliste qui mise sur la médecine lourde des antidépresseurs et des opiacés, médecine bien plus dévastatrice, alors que des médecines et thérapies alternatives et séculaires apparaissent bien plus efficaces pour combattre une syndémie aux racines multiformes, tant l’hyperconsommation et le basculement dans le Métaverse de l’hyperréalité des séries vidéo queer n’est pas, déjà psychiquement, tenable).

Ne nous leurrons donc pas : le fait que le régime maoïste « soutienne » la Russie provient surtout du fait qu’il a besoin de gaz et de pétrole, et non pas parce qu’il voudrait lui aussi combattre la Secte dont il fait en réalité partie, même s’il a son autonomie en son sein. Certes, il existe aussi un État profond russe qui n’y va pas de main morte vis-à-vis de ses opposants, mais, cela reste sans aucune commune mesure avec ce que le régime maoïste fait, non seulement avec ses opposants, ses minorités, mais aussi le peuple chinois, tels ces épargnants qui ont investi dans l’immobilier et qui voient, de nouveau, devant eux, alors qu’ils vocifèrent à la porte des voleurs, des chars prêts à tirer.

Il ne s’agit donc pas de s’ingérer à la façon des néo-léninistes tiers-mondistes type BHL et Kouchner convertis dans l’interventionnisme aveugle à la manière de certains néoconservateurs US. D’ailleurs, et pour être précis sur ce dernier point, lorsque j’ai soutenu l’intervention US en Irak il s’agissait seulement de profiter de cette occasion pour soutenir les Kurdes gazés et massacrés par le faux laïc Saddam et casser les djihadistes payés par lui pour faire des attentats en Israël (et prendre en charge la famille du « martyr ») ; sans oublier que le parti Baas et ses deux mouvances (irakienne et syrienne) ont été partie prenante dès 1954 (à l’instar du parti nassérien, de la fabrication du FLN arabo-islamique en Algérie — éliminant les messalistes, puis les démocrates de ladite « Algérie plurielle » pour construire l’État raciste et affairiste actuel) et que son aura et ses financements continuaient à paralyser les forces démocratiques dans ce pays jusqu’à peu.

Ce soutien de ma part a été réaliste et non pas idéaliste (les ennemis de mes ennemis sont mes « amis ») ce qui ne signifie pas acquiescer aux errances stratégiques US allant de la dissolution de l’armée irakienne à la mise à l’écart du général en chef David Petraeus qui avait réussi à juguler les djihadistes en Irak et ensuite en Afghanistan (suivant la tactique de la « contre-insurrection » d’un stratège français, David Galula, qui pourrait être aussi appliquée désormais dans certaines enclaves en France même…) avant qu’il ne soit écarté par les adeptes US d’un « mauvais » universalisme, façon Bertrand Badie en France, tous ces néo-tiersmondistes globalistes croyant que l’époque des « tribus » était dépassée et qu’il fallait les remplacer par des « partis » transversaux. Alors que la structure sociale en Asie comme en Afrique s’appuie toujours sur une stratification clanique qui aura survécu aux divers colonialismes et que c’était sur elle qu’il aurait fallu s’appuyer pour progressivement construire une « démocratisation », mais ce plutôt à la façon des réformes grecques de Dracon, de Solon et surtout de Clisthène : afin en effet d’associer clans et affranchis citadins, les « vilains » (à l’instar de ce qui se passa dans les villes franches européennes à partir du XIIe siècle comme l’expliquent bien Pirenne et Weber). Ceci aurait sans doute évité l’échec afghan et l’enlisement centre-africain, ce que n’a toujours pas compris un Macron, par exemple au Mali, alors que l’autonomie Touareg aurait été la clé d’un compromis, du moins si l’Algérie n’avait pas empêché ce processus ainsi que certains centralistes à Bamako formés à Paris et plaquant sur leur pays une structure jacobine invivable. Le processus actuel existant au Soudan devrait d’ailleurs être étudié de près pour forger des solutions alternatives, du moins s’il existait encore une diplomatie française digne de ce nom.

En définitive, il faut empêcher la Secte de parler en notre « nom » lorsqu’elle s’oppose aux maoïstes, tout en sachant distinguer ceux-ci du peuple chinois dont les représentants légitimes sont en exil à Taïwan (voilà la réalité). Ceci implique cependant de procéder avec doigté… Déjà au niveau diplomatique (soft et smart power) en poussant l’ONU et surtout l’UNESCO à promouvoir des débats mondiaux, retransmis en direct, sur le concept de « démocratie » et aussi, peu à peu, sur les divers différents propres aux conflits actuels afin que les protagonistes acceptent déjà de se parler en public (ce qui n’est pas gagné), qu’il s’agisse du Yémen, du Haut Karabach, du Mali, de ce qui se passe entre Israël et les palestinistes, etc., le tout en vue de réellement progresser vers des échanges moins belliqueux entre civilisations, tout en sachant que oui, en effet, l’Occident, depuis la Révélation issue de la philosophie grecque et de la théologie judéo-chrétienne, a aussi permis à ce que l’esprit laïc dont la Science est issue, d’édifier un « bon » universalisme, c’est-à-dire, et en suivant ici (mais seulement ici) Nietzsche, le fait de s’appuyer sur des critères objectifs solides pour le développement effectif du Soi humain et citoyen, car « aller au-delà du bien et du mal ne veut pas dire aller au-delà du bon et du mauvais » (Généalogie de la morale). Il y a là toute une réflexion qu’il s’agit d’accentuer en stipulant par exemple que la conservation de puissance n’est pas incompatible avec son affinement, ce que suggère d’ailleurs le Christ lorsqu’il suggère de distinguer César et Dieu (et non pas de les séparer systématiquement) ou encore Dieu lui-même lorsqu’il permet la confrontation entre Gabriel et Jacob, lorsqu’il concède à Moïse le fait de ne pas détruire à nouveau le peuple impie comme au temps du Déluge ou de Sodome et Gomorrhe, ou comment œuvrer dans la formation d’un esprit libre à son « image »…

Ceci, loin d’être un hors sujet, est de plus en plus la clé de voûte dans le débat à tenir avec l’islam, les maoïstes et les néo-léninistes tiers-mondistes occidentaux dominant les médias et les universités. Mais il ne faut pas se leurrer, ils ne voudront pas de ce débat, tant le côté obscur de la Force les tient et les fascine, d’où la nécessaire confrontation pour s’en libérer.




Allianz, l’assureur malveillant ?

Le communiqué de presse international très officiel publié il y a peu par ladite compagnie d’assurances m’a conforté dans le fait que nous subissons quotidiennement une propagande scandaleuse et spécieuse plus destinée à terroriser la population mondiale qu’à l’aider.

Voici leur prose (en italique et en vert) publiée à travers le monde. Mes remarques sont en caractères noirs. Je vous laisse juger :

« Johannesburg/Londres/Munich/New York/Paris/São Paulo/Singapour. Les entreprises doivent se préparer à une augmentation des troubles sociaux. Le potentiel déstabilisateur des chaînes d’approvisionnement perturbées et la hausse du coût de la vie due à l’inflation pourraient provoquer des troubles civils dans de nombreux pays du monde. »

Les médias nous assènent que les chaînes d’approvisionnement ont considérablement souffert au cours des deux dernières années en raison de la « pandémie » Covid-19. Une soi-disant pénurie de matériaux alors qu’en fait, des stocks, il y en a. Mais étant donné que les pays ont géré la crise Covid-19 de façon totalement frénétique et illogique, cela a affecté le prix des expéditions. Cette « crise » n’est pas prête de s’arrêter, car inflation et stagflation sont les maîtres mots du moment. Profits en hausse pour l’État français, car, plus les prix grimpent, plus la TVA récoltée est importante. Ajoutez à cela les bénéfices réalisés par les centrales d’achats et le commerce en général grâce à des prix majorés à tour de bras et à l’épée de damoclès que représente les menaces de restrictions, vous obtenez encore plus de soumissions de la population et encore plus de laisser pour comptes.

Concernant l’huile de tournesol, la moutarde et la farine, ce serait la faute du Président Poutine et des vilains Français qui ont surstocké les produits… J’ignorais que nous dépendions autant de l’Ukraine pour tout un tas de produits. Naïvement, je pensais que la moutarde était fabriquée dans la région de Dijon… Tout ce cirque est fort étrange, car, il y a peu, je me trouvais en Croatie et je n’ai pu que constater que les rayons des supermarchés regorgent de moutarde et d’huile de Tournesol.

Le FMI en rajoute une couche : « Les problèmes d’approvisionnement qui ont touché à peu près tous les secteurs depuis l’automne risquent de perdurer jusqu’en 2023 ». C’est ce qu’on peut lire dans un nouveau rapport du FMI. À la fin de l’année dernière, le FMI s’attendait encore à ce que les pénuries de voitures soient en grande partie résorbées d’ici à la mi 2022 et que les autres goulets d’étranglement aient disparu d’ici à la fin de cette année, mais le variant omicron est arrivé comme un cheveu dans la soupe.(([1] https://www.retaildetail.be/fr/news/general/problemes-dapprovisionnement-et-inflation-jusquen-2023/)) Quel bla-bla inutile et terrorisant.

Les dommages et les pertes causés par les manifestations précédentes en France, au Chili, aux États-Unis et en Afrique du Sud ont coûté des milliards de dollars.Le pouvoir des médias sociaux, combiné à la polarisation politique, alimente les mouvements de protestation.

Vous noterez au passage qu’Allianz pointe du doigt les réseaux sociaux et les médias libres. Cela vous étonne ?

Les entreprises devraient examiner et mettre à jour leurs plans d’urgence si nécessaire, en tenant compte des vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement.

La confiance dans les sources traditionnelles d’information et le leadership étant ébranlée, le rôle des plateformes de médias sociaux dans l’activation des troubles civils devient de plus en plus influent. Les grèves, les émeutes et les mouvements de protestations violentes présentent des risques pour les entreprises, car, en plus des bâtiments ou des actifs subissant des dommages matériels coûteux, les opérations commerciales peuvent également être gravement perturbées avec des locaux inaccessibles, entraînant une perte de revenu.

« Les troubles civils représentent de plus en plus une exposition plus critique pour de nombreuses entreprises que le terrorisme », déclare Srdjan Todorovic, actuellement responsable de la gestion de crise, Royaume-Uni et pays nordiques, chez AGCS (à compter du 1er juillet, Todorovic devient responsable de la violence politique mondiale et des solutions pour les environnements hostiles chez AGCS). « Il est peu probable que les troubles sociaux diminuent de sitôt, compte tenu des répliques du Covid-19, de la crise du coût de la vie et des changements idéologiques qui continuent de diviser les sociétés du monde entier. Les entreprises doivent être attentives à tout indicateur suspect et désigner des voies claires pour la désescalade et l’intervention, qui anticipent et évitent le risque de blessures du personnel et/ou de dommages aux biens commerciaux et personnels. »

Les mutations sans fin du SARS-CoV-2… Ce vilain virus qui arrête de se propager au début du conflit russo-ukrainien, pendant les élections présidentielles et législatives, mais qui repart de plus belle cet été… Alors que les « spécialistes » n’ont pas arrêté de nous bassiner que le virus mourrait avec le chaud et se propageait avec le froid… Ne pas oublier que la quasi-totalité des pays est sous contrôle de l’OMS… Cette dernière, largement financée par la fondation Gates, la Gavi Alliance, Baxter international Inc, l’UE…, est aussi complètement noyautée par les lobbies pharmaceutiques. Alice Desbiolles, épidémiologiste, le 5 janvier 2022, citait une déclaration de l’OMS à Europe 1 dans l’émission de Sonia Mabrouk : “Le coronavirus n’est qu’un « amuse-gueule » de ce que nous allons vivre ces prochaines années… Nous rentrons dans l’ère des pandémies, on peut parler d’épidémie de pandémie…”. La messe est dite ! Cerise sur le gâteau, en 2018, bien avant l’apparition du SARS-Cov-2 en janvier 2020, l’OMS déclarait : “… La maladie X est une maladie encore inconnue (diantre) mais qui un jour, très probablement, émergera, et sera potentiellement très grave avec un risque pandémique majeur…”.

L’OMS, « l’Organisation Morbide de la Santé », ose donc épouvanter la population avec une prospective terrifiante qu’une maladie inconnue déferlera sur la planète. Pareille déclaration non scientifiquement démontrée et totalement infondée, relève d’une grande perversité et d’une totale escroquerie. L’OMS est bel et bien une organisation corrompue, aux ordres de l’oligarchie financière mondiale apatride.

Les Nations unies ont mis en garde contre le potentiel déstabilisateur des chaînes d’approvisionnement perturbées et de la flambée des prix des denrées alimentaires, des carburants et des engrais, en particulier dans le contexte de la Russie et de l’Ukraine, qui représentent environ 30 % de l’approvisionnement mondial en blé. « Tout cela sème les graines de l’instabilité politique et des troubles dans le monde entier », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en mars 2022. Dans le même temps, le cabinet de conseil en risques Verisk Maplecroft considère qu’une augmentation des troubles civils est « inévitable » dans les pays à revenu intermédiaire, qui ont pu offrir une protection sociale pendant la pandémie, mais qui auront maintenant du mal à maintenir ce niveau de dépenses à mesure que le coût de la vie augmentera. Selon les projections de l’indice Verisk Civil Unrest [1], 75 pays connaîtront probablement une augmentation des manifestations d’ici la fin de 2022, ce qui entraînera, par exemple, une fréquence plus élevée de troubles et davantage de dommages aux infrastructures et aux bâtiments. Les perspectives sont les plus sombres pour les 34 pays qui font face à une détérioration significative d’ici août 2022. Plus d’un tiers de ces États se trouvent en Europe et en Europe centrale (12), suivis des Amériques (10), de l’Afrique (6), du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (3) et de l’Asie (3).

Les pertes économiques et assurées des manifestations précédentes ont été importantes, créant des réclamations importantes pour les entreprises et leurs assureurs. En 2018, le mouvement des Gilets jaunes en France s’est mobilisé pour protester contre les prix du carburant et les inégalités économiques, avec des pertes évaluées à 1,1 milliard de dollars [2] en chiffre d’affaires en quelques semaines seulement. Un an plus tard, au Chili, des manifestations à grande échelle ont été déclenchées par une augmentation des tarifs du métro, ce qui a conduit à des pertes de 3 milliards de dollars [3]. Aux États-Unis, on estime que les manifestations de 2020 contre la mort de George Floyd en garde à vue ont entraîné plus de 2 milliards de dollars de pertes assurées [4], alors que les émeutes sud-africaines de juillet 2021, qui ont suivi l’arrestation de l’ancien président, Jacob Zuma, et ont été alimentées par des licenciements et des inégalités économiques ont causé des dommages d’une valeur de 1,7 milliard de dollars [5]. Plus tôt, cette année au Canada, en France et en Nouvelle-Zélande, les manifestations contre les restrictions liées au Covid-19 comprenaient des convois de véhicules créant des perturbations dans les grandes villes.

La désinformation médiatique et politique s’en donne à cœur joie. L’article du New York Times cité en note de leur communiqué donne une vision cauchemardesque de la situation en France en 2018 à l’époque des manifestations des Gilets Jaunes. Alors qu’en fait, les magasins de luxe ont subi pendant cinq semaines une petite baisse de CA, vite rattrapée les années suivantes. Car malgré les confinements, les couvre-feux et la « crise sanitaire », le marché de luxe se porte à merveille. Difficile est la vie du secteur des produits de luxe… Vite un mouchoir ! Extrait de « Ouest France du 28 juillet 2021 » :

« malgré la crise sanitaire, pourquoi le marché du luxe, dominé par la France, se porte-t-il si bien ? Le leader mondial du luxe, le groupe LVMH, vient d’annoncer des ventes record avec des profits qui ont augmenté de 44 %. D’excellents résultats à l’image du marché du luxe qui reprend des couleurs, malgré le contexte difficile et la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. »(([2] https://www.ouest-france.fr/economie/commerce/luxe/pourquoi-le-marche-du-luxe-se-porte-t-il-si-bien-4fa98d74-eeec-11eb-8fb3-44cfaeb2c880))

Vous noterez que toutes les manifestations pointées par Allianz ne sont pas l’œuvre du hasard, mais bien de l’incurie de certains gouvernements qui, au lieu de résoudre les situations, ne cessent de les envenimer. Bienvenue dans le monde fantastique des marchands de chaos. Une société dystopique nous attend. En gros, on ne peut rien solutionner, il faut s’attendre au pire et donc assurez-vous chez nous de préférence, nous vous ferons des contrats aux petits oignons. Quel altruisme !

Un réseau de disruptions

L’influence des réseaux sociaux joue un rôle croissant dans la mobilisation des manifestants et l’intensification des troubles sociaux. « L’effet unificateur et galvanisant des médias sociaux sur ces manifestations n’est pas un phénomène particulièrement récent, mais pendant la crise du Covid, il s’est combiné à d’autres facteurs potentiellement inflammatoires tels que la polarisation politique, le sentiment anti-vaccination et la méfiance croissante envers le gouvernement pour créer une tempête parfaite de mécontentement », a déclaré Todorovic. « La géographie était aussi moins un obstacle. Ceux qui partageaient les mêmes points de vue ont pu partager leurs opinions plus facilement et se mobiliser en plus grand nombre plus rapidement et plus efficacement. Dans un monde où la confiance dans le gouvernement et les médias a fortement chuté, la désinformation pourrait s’installer et les griefs partisans être intensifiés et exploités. »

En clair, il faut trouver le moyen de supprimer les réseaux sociaux, responsables de tous les maux. Bienvenue dans le monde parfait où tout serait sous contrôle des États, des multinationales, des assureurs, des banquiers, des trusts agroalimentaires, de Monsanto et de Big Pharma. Le monde parfait, uniformisé, homogénéisé et aseptisé. Mortel !

Les cibles de troubles civils, ou de dommages collatéraux qui en découlent, pourraient inclure des bâtiments gouvernementaux, des infrastructures de transport, des chaînes d’approvisionnement, des locaux commerciaux, des entreprises à capitaux étrangers, des stations-service, des centres de distribution de biens critiques et des entreprises touristiques ou hôtelières.

Les entreprises devraient examiner et mettre à jour leurs plans d’urgence si nécessaire, en tenant compte des vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement. Ils devraient également revoir leurs polices d’assurance en cas d’augmentation de l’activité de troubles locaux. Les polices d’assurance de biens peuvent couvrir les réclamations pour violence politique dans certains cas, mais les assureurs offrent une couverture spécialisée pour atténuer l’impact des grèves, des émeutes et des troubles civils (SRCC).

« La nature des menaces de violence politique évolue, car certaines démocraties deviennent instables et certaines autocraties répriment fortement les dissidents. Les troubles peuvent se produire simultanément dans plusieurs endroits, car les médias sociaux facilitent désormais la mobilisation rapide des manifestants. Cela signifie que les grandes chaînes de vente au détail, par exemple, pourraient subir plusieurs pertes lors d’un événement à différents endroits dans un pays », explique Todorovic.

Comment les entreprises peuvent se préparer et prévenir le pire

Les meilleures pratiques sur la façon dont les entreprises doivent se préparer ou réagir à de tels incidents de troubles civils dépendent de nombreux facteurs, y compris la nature de l’événement déclencheur, la proximité du lieu et le type d’entreprise. Allianz Risk Consulting a développé une liste de recommandations techniques pour les entreprises et les particuliers afin d’aider à atténuer les risques liés aux situations de troubles civils, en tenant compte de ces variables et des voies associées pour la désescalade, la communication et la réponse.

Fin du communiqué tout à fait indigeste, mais reflétant la mentalité sordide inhumaine de tout un tas de dirigeants, plus soucieux de leur carrière et de leur misérable vie, plutôt que du bien-être de la majorité. Répugnant.

Boycottons ces sociétés écœurantes. Ce n’est pas facile, mais si nous étions de plus en plus nombreux à ne plus les cautionner, notre monde s’en porterait beaucoup mieux.

Claude Janvier
Écrivain, essayiste
Co-auteur avec Jean-Loup Izambert du livre : Covid-19, le bilan en 40 questions, retour sur deux ans d’infos et d’intox.
https://www.is-edition.com/?fbclid=IwAR29qEZ2Dt2nlOfSwPDlXtZkzbv9LhgptkH4MbPjesIpX3cdhkzRBS8S9T8

Notes du communiqué de presse Allianz

https://www.verisk.com/archived/verisk-to-acquire-wood-mackenzie/

Références

  • Verisk, A Dangerous New Era Of Civil Unrest Is Dawning In The United States And Around The World
  • New York Times, In Paris, ‘Yellow Vest’ Protests Cut Sharply Into City’s Luxury Trade, December 17, 2018
  • World Economic Forum, How 2020 Protests Changed Insurance Forever, February 22, 2021
  • Forum économique mondial, How 2020 Protests Changed Insurance Forever, 22 février 2021
  • AP News, Les émeutes sud-africaines vont coûter 1,7 milliard de dollars en réclamations d’assurance, 8 septembre 2021

Notes du billet




ATTENTION L’OMS VEUT MANIPULER À NOUVEAU LE MONDE VIA LE MONEYPOX (monkeypox)

Par Nicole Delépine

Une nouvelle fois le directeur général de l’OMS aux antécédents lourds(([1] En réponse à @jgalt485
«  Tedros, ancien Ministre de la Santé dans l’ancien Empire totalitaire de Libye, promu à l’OMS en passant devant 2 autres candidats Européens sur les injonctions de la Chine qui entretenait d’excellentes relations avec l’Empire Libyen en son temps ».))(([2] Senta Depuydt : quand le directeur de l’OMS appelait à « embrasser des Chinois dans la rue » – Profession Gendarme (profession-gendarme.com) la journaliste est allée enquêter sur Tedros Ghebreyesus. Le personnage est particulièrement sulfureux. « Il a commencé sa carrière politique dans un groupe terroriste marxiste, le Front de libération du peuple du Tigray dans les années 1970 », découvre-t-elle. « Un groupe qui a fait des attaques à main armée, des enlèvements… », rapporte-t-elle. Un groupe qui aura pris le pouvoir en 1991 et « qui domine toujours depuis ». De plus, le directeur de l’OMS est « le premier à ne pas être médecin ». Il était surtout « le ministre de la Santé de 2005 à 2012 en Éthiopie ».))(([3] Tedros Adhanom Ghebreyesus : l’OMS est-elle dirigée par un terroriste ? — Childrens’ Health Defense Europe (childrenshealthdefense.eu) «  En quelques semaines, le sort de la planète entière semble avoir été placé sous le commandement de l’Organisation mondiale de la santé et de son leader, Tedros Gherbreyesus. Mais au cours des derniers jours, sa gestion de la crise des coronavirus et ses relations avec la Chine ont mis le président de l’organisation sous le feu des projecteurs, beaucoup appelant à sa démission. Alors, qui est cet homme qui a soi-disant notre destin entre ses mains ? »)) veut imposer sa décision en accord avec Bill Gates et contre le vote de ses propres collègues sur le risque de la variole du singe et censure les voix contraires. Il veut rejouer le covid19. Serons-nous encore complices ?

@jgalt485 27 juil.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom, a demandé aux entreprises de médias sociaux du monde entier de lutter contre toute « désinformation » concernant le monkeypox.

En d’autres termes il veut censurer quiconque n’est pas d’accord avec sa folie du monkeypox.

« Comme nous l’avons vu avec le COVID-19, la mésinformation et la désinformation peuvent se propager rapidement en ligne. Nous appelons donc toutes les plateformes de médias sociaux, les entreprises technologiques et les organes de presse à travailler avec nous pour prévenir et contrer les informations nuisibles »,
a déclaré Adhanom le 26 juillet 2022.

Il y a quatre jours le chef de l’OMS a déclaré la variole du singe « urgence sanitaire internationale », annulant une décision de la majorité de membres du panel qui avaient voté contre une telle déclaration. Ces méthodes sont habituelles pour le directeur général de l’OMS vendu à Bill Gates et sa volonté de vacciner le monde entier.

Terrible aveu (non exprimé au début des essais covid) :

Les labos qui ont produit le vaccin anti monkeypox considèrent que la vaccination des populations constituera un test clinique en grandeur réelle.

@jgalt485 27 juil. L’INFODÉMIE !

C’est la même étape que l’OMS a franchie en 2020 et 2021 lorsque l’OMS a affirmé que toutes les informations allant à l’encontre du récit faisaient partie d’une « infodémie » plus large.

« Peu de temps après que le monde a commencé à s’habituer aux termes coronavirus et COVID-19, l’OMS a inventé un autre mot : » infodémie « — une surabondance d’informations et la propagation rapide de nouvelles, d’images et de vidéos trompeuses ou fabriquées. Comme le virus est très contagieux et se développe de façon exponentielle. Cela complique également les efforts de réponse à la pandémie de COVID-19 », lit-on dans un article de 2020 intitulé « Immuniser le public contre la désinformation ».

Au cours de la pandémie, l’OMS a commencé à s’associer à des pays pour lutter contre « l’infodémie », ce qui, le plus souvent, signifiait censurer les personnes en ligne qui avaient de véritables inquiétudes ou essayaient de faire proliférer la vérité sur les effets indésirables à la suite de piqûres d’ARNm.

De telles réactions indésirables sont maintenant connues pour être un fait, et les responsables de la santé du monde entier ont commencé à avertir les gens de risques comme la myocardite post-vaccinale, que l’OMS a toujours écartée comme une théorie du complot ».

Et dans la ligne française d’obéissance aveugle aux diktats du couple OMS-Gates le nouveau ministre de la Santé se précipite pour ouvrir environ 100 centres de vax anti monkeypox et déjà plus de 6000 personnes ont reçu cette nouvelle drogue expérimentale !(([4] IMVAMUNE® Smallpox Vaccine in Adult Healthcare Personnel at Risk for Monkeypox in the Democratic Republic of the Congo—Full Text View—ClinicalTrials.gov))(([5] Official Title: An Open-Label Prospective Cohort Study of IMVAMUNE® Smallpox Vaccine in Adult Healthcare Personnel at Risk for Monkeypox in the Democratic Republic of the Congo
Actual Study Start Date : February 23, 2017
Estimated Primary Completion Date : August 2022
Estimated Study Completion Date : August 2022
IMVAMUNE
Two doses of attenuated live virus smallpox vaccine (IMVAMUNE liquid formulation or lyophilized formulation) administered on days 0 and 28 via subcutaneous injection (deltoid) (1 x 108 Tissue Culture Infectious Dose 50 [TCID50] per 0.5 ml) Other Names: Modified Vaccinia Ankara (MVA) MVA-BN
JYNNEOS
IMVANEX))(([6] Petersen BW, Kabamba J, McCollum AM, Lushima RS, Wemakoy EO, Muyembe Tamfum JJ, Nguete B, Hughes CM, Monroe BP, Reynolds MG. Vaccinating against monkeypox in the Democratic Republic of the Congo. Antiviral Res. 2019 Feb;162:171-177. doi: 10.1016/j.antiviral.2018.11.004. Epub 2018 Nov 14. Review.))

@MouldeuxJean 25 juil.

« Je me demandais d’où sortent les 85 % d’efficacité selon DE “NOMBREUSE ÉTUDES” par l’OMS, Vidal, etc. Eh bien j’ai trouvé. D’une étude observationnelle menée en RD Congo en… 1988 avec un autre vax !
https://medium.com/microbial-instincts/effectiveness-of-monkeypox-vaccine-is-questionable-especially-when-the-virus-has-mutated-de6c9ad1c843 »

Les exploits de l’OMS en Afrique sont célèbres(([7] @RomanAude l’épidémie de polio survenue en Inde en 2007 2008 révèle selon les propres données de l’OMS que 77 % des gens touchés avaient reçu + de 7 doses de vaccin oral soi-disant le +efficace et 18 % avaient reçu 4 doses ou + ce qui porte le nbre de gens touchés pourtant archi vax à 95 %.)) mais ont rendu les africains méfiant alors l (OMS et Bil Gates ça continue tentent de poursuivre leurs expériences sur les Européens..

NOUVELLE TENTATIVE DE L’OMS EN JUILLET 2022 DE FAIRE ACCEPTER UN AGENDA MONDIAL QUI FERAIT DU DIRECTEUR DE L’OMS LE ROI DU MONDE

Au service des mondialistes de Davos

Présentation de l’avant-projet de l’OMS présenté actuellement à Genève
(du 18 au 22 juillet) destiné à renforcer l’influence de l’OMS.
Tout le monde est concerné !



PDF de la transcription de la vidéo mise en page et 2 extraits de l’avant-projet de l’OMS, avec tous les liens !

Sous-titrage en français de la vidéo originale qui se trouve ici : https://jamesroguski.substack.com/p/ten-things-everyone-needs-to-know

Un twittos fait remarquer justement :

« Leur stratégie est forte, ils attaquent au même moment sur plusieurs points éloignés de nos modèles de société, que si nous ne faisons pas les liens, on pourrait penser qu’il n’y a pas de relation dans la finalité de leurs monde, ils brisent mentalement plusieurs piliers… » 

Et curieusement le patron du conseil secret d’EM tente de reculer en douceur.

#Delfraissy « Le pouvoir sur le vaccin a été pris par les industriels » pour le prochain vaccin. Les #Big Pharma ont décidé une combinaison virus initial + Omicron « Je pense que sur le plan scientifique ce n’est pas une bonne chose »

« Delfraissy le prochain vaccin en octobre 2022 ne sera pas suffisant ! »

« Jean-François Delfraissy, se laisse aller à quelques confidences. Les “Big Pharma ont pris le pouvoir » . On sent que le médecin veut se refaire une virginité, il tourne doucement sa veste… »

MÊME SI LE COUP D’ÉTAT MONDIAL DE L’OMS NE SEMBLE PAS TRÈS BIEN PARTI, RESTONS EN ALERTE ROUGE

Les mondialistes internationaux ont décidé de rédiger un traité leur donnant essentiellement un pouvoir de loi martiale discrétionnaire partout.

https://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA75/A75_18-fr.pdf

Mais la résistance se développe. L’Équateur avait le premier refusé. L’archevêque Vigano, donneur d’alerte récurrent contre la maffia tentaculaire du « Nouvel Ordre Mondial », a dénoncé ce traité, haute trahison de la part des politiciens qui l’entérineraient.(([8] https://guyboulianne.com/2022/05/30/larcheveque-vigano-met-en-garde-les-nations-contre-la-prise-de-pouvoir-du-traite-pandemique-de-loms-ceder-a-la-souverainete-est-considere-comme-un-crime-de-haute-trahison/))(([9] https://www.thegatewaypundit.com/2022/05/exclusive-yielding-sovereignty-considered-crime-high-treason-archbishop-vigano-nation-states-handing-sovereignty/))(([10] D’autres aussi :
https://www.francesoir.fr/societe-sante/traite-international-oms-prevention-pandemies-des-chercheurs-sonnent-lalerte
https://www.onenation.org.au/australias-secretive-and-unaccountable)) De nombreux sites ont alerté sur cette tentative de prise de pouvoir mondiale par l’OMS. Nous avions relayé l’appel de R Kennedy et « stop the treaty »(([11] Stop au coup d’État de l’OMS contre la démocratie ! — Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)
#StopTheTreaty. World Freedom Declaration—Health Freedom Defense Fund
Déclaration d’opposition aux modifications apportées par l’OMS au Règlement sanitaire international — Health Freedom Defense Fund)). Sans surprise, le président français soutenait l’OMS et Gates.(([12] https://www.profession-gendarme.com/emmanuel-macron-donne-les-pleins-pouvoirs-a-loms-pour-la-sante-des-francais-lors-des-pandemies/comment-page-2/))

Dans un premier temps, nombre de pays avaient fait refuser le texte d’origine en l’état (notamment avec les amendements présentés par le résident américain).(([13] https://qactus.fr/2022/05/29/oms-120-pays-sur-179-auraient-refuse-le-texte-loms-a-retire-12-des-13-articles-mais-saccroche-au-dernier-qui-modifie-leur-constitution/
https://leve-toi.com/oms-120-pays-sur-179-auraient-refuse-le-texte-loms-a-retire-12-des-13-articles-mais-saccroche-au-dernier-qui-modifie-leur-constitution/
https://www.thegatewaypundit.com/2022/05/world-health-organization-temporarily-withdraws-bidens-public-health-emegency-amendments/)) Nombre de pays (47) manifestement refusent catégoriquement cette proposition maffieuse(([14] https://www.onenation.org.au/who-forced-into-humiliating-backdown)): Brésil, plusieurs nations africaines, la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Iran, la Malaisie…

Le futur empereur mondial n’a pas apprécié.(([15] https://www.naturalnews.com/2022-05-27-schwab-threatens-bolsonaro-refusing-sign-pandemic-treaty.html)) Mais manifestement le gotha des milliardaires et des vedettes d’Hollywood semblent prendre de la distance.(([16] https://www.business-standard.com/article/international/davos-forum-is-back-after-2-yrs-with-less-billionaire-starpower-and-no-snow-122052300374_1.html))

FINANCEMENT DE L’OMS

Ceci explique cela. Les fondations donatrices (comme celle de Bill Gates) flèchent leurs dons qui doivent être utilisés selon leur volonté.

Dans la foulée de sa volonté de dominer le monde, Tedros a essayé de modifier le financement de l’OMS. Un peu plus d’indépendance vis-à-vis de Gates ou Schwab lui conviendrait probablement. Très près des Chinois, on sait ou on subodore que ces mondialistes eugénistes sont d’accord pour dominer la plèbe, mais se mangeraient bien entre eux…

L’OMS adopte une réforme historique de son financement(([17] Par Delphine Roucaute Publié le 24 mai 2022.))

L’Assemblée mondiale de la santé a adopté un texte prévoyant de faire passer la partie du budget financée par les États membres de 16 % à 50 % d’ici à 2028, afin de renforcer le leadership de l’organisation onusienne. 

« Il s’agit d’un tournant historique », a déclaré Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Le 24 mai 22, lors de l’Assemblée mondiale de la santé, les États membres de l’agence onusienne basée à Genève ont adopté une réforme du financement de l’organisation très attendue.

La partie du budget financée par les États membres devrait passer de 16 % à 50 % d’ici à 2028, ce qui devrait permettre à l’OMS de regagner une partie de son indépendance.

Cette réforme faisait partie des cinq priorités esquissées par Tedros « pour le monde et pour l’OMS » le 24 janvier : renforcer le rôle de l’OMS« au cœur de l’architecture de la santé mondiale », afin qu’elle devienne « plus efficace et efficiente ».

Depuis le mandat, entre 1998 et 2003, de Gro Harlem Brundtland à la tête de l’OMS, les fonds privés ont pris une place de plus en plus importante et déterminante dans le financement de l’agence.

Contributions volontaires

Résultat, seulement 16 % de l’exercice biennal 2022-2023 sont abondés par les contributions obligatoires des États membres, fixées d’année en année en fonction des ressources de chacun.

La réforme va permettre d’élever le niveau de ces contributions de 956,9 millions à 2,2 milliards de dollars d’ici à 2028. Le budget total actuel est de 6,1 milliards de dollars.

L’essentiel du budget (84 %) provient des contributions dites « volontaires ».Ces dernières peuvent venir d’États décidant de fournir plus d’argent que leurs contributions obligatoires ne les y obligent.

Le Royaume-Uni, notamment, fournissait 135 millions de contributions volontaires lors de l’exercice 2020-2021, en plus de sa contribution obligatoire de 49 millions, dépassant ainsi la participation chinoise. Ce supplément de cotisations permet de renforcer le jeu des influences au sein de l’organisation.

Parmi ces contributions volontaires, l’écrasante majorité (88 %) est issue de fonds privés strictement affectés à des programmes ou lieux géographiques spécifiques ; ils doivent également être dépensés dans un délai précis.

En 2020-2021, les programmes spéciaux, dont celui d’éradication de la poliomyélite financé par la Fondation Gates, totalisaient 757,6 millions de dollars, soit 13 % du budget total.

« Le recours excessif aux contributions volontaires (privées ou publiques) se traduit paruneincapacité à fixer des priorités en fonction des priorités mondialesdesanté publique, notait en janvier 2021 un article du South Centre,uneorganisation intergouvernementaledepays en développement basée à Genève.

Les États membres tententde fixer des priorités, mais les fonds sont destinés à des questions spécifiques, sélectionnées par un petit nombrede donateurs qui jouent un rôle décisif dans la décisiondel’organisation. »

Il s’agit donc bien de reconquérir un leadership affaibli par le poids des États à forte capacité d’investissement et par les intérêts privés des fondations qui abondent les comptes de l’OMS.

75 ONG, organisations philanthropiques et experts dans le domaine de la santé mondiale, dont Gavi, le Global Health Council ou encore Save the Children, ont publié une lettre appelant les États membres à saisir cette « occasion historique de renforcer et d’investir dans le rôle de l’OMS en tant que principale organisation intergouvernementale de la santé qui se consacre à la promotion de la santé et du bien-être de tous dans le monde ». 

Augmenter les contributions obligatoires marque donc un grand pas dans l’histoire de l’OMS, mais encore faut-il les payer. Au 31 décembre 2020, près de 300 millions de dollars n’avaient pas été versés au compte de l’OMS, selon un rapport publié le 5 janvier. Les résolutions de l’OMS n’étant pas contraignantes, des experts se demandent comment l’organisation pourra obliger les États membres à augmenter leurs cotisations d’année en année.

ATTENTION RESTONS EN ALERTE !

Lettre ouverte concernant le nouveau traité pandémique international de l’OMS

Lettre ouverte sur le nouveau traité pandémique international de l’OMS

À la population;
Aux gouvernements, Présidents et Ministres de la santé, Parlements, Conseil de l’Europe, Commission Européenne;
Aux médias;
Aux organisations de la santé, telles que Swissmedic, OFSP, Fédération Suisse des Patients;
À l’OMS, par l’Assemblée mondiale de la santé, Dr Tedros Adhanom Ghebreysus, Dr Soumya Swaminathan;
Aux Nations Unies, par Antonio Guterres, Liu Zhenmin, Elliott Harris, Maria-Francesca Spatolisano.

Nous, médecins, soignants, professionnels de la santé, citoyens, déclarons notre désaccord face au nouveau traité pandémique international proposé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui n’est autre qu’une mainmise sur les gouvernements et la population.

Cet accord mondial sur les futures pandémies octroierait à l’OMS des pouvoirs lui permettant de se substituer aux pouvoirs exécutifs des états membres, ceux-ci devenant de simples organes d’exécution.

Ce traité inutile constitue une menace pour la souveraineté des pays et les droits humains fondamentaux.

Il convient de relever que le Règlement Sanitaire International (RSI) fortement imprégné du respect des droits humains, adopté en 2005 par 196 pays, dont la Suisse, et entré en force en 2007 a justement pour objectif de répondre aux urgences pandémiques. Cependant ce dernier n’a pas été appliqué durant la crise covid, tout comme le plan pandémique établi par la Confédération Helvétique.

La définition d’une pandémie, selon l’OMS, a évolué ces dernières années, ainsi, jusqu’en 2009, elle était définie comme un événement caractérisé par une évolution grave de la maladie et une mortalité extrême. C’était donc la morbidité et la létalité qui conditionnaient une pandémie.

« Une pandémie survient lorsqu’un nouveau virus apparait pour lequel la population humaine n’a aucune immunité, résultant aussi en de nombreuses épidémies simultanées dans le monde, avec d’énormes nombres de décès et de malades. »

En mai 2009, la définition a été révisée de manière à ne plus dépendre de la gravité de la maladie ni de la mortalité, mais uniquement d’une propagation mondiale de « cas de la maladie ». La dernière définition suppose des vagues récurrentes et différentes phases. Ainsi, chaque vague annuelle de grippe peut être déclarée « pandémique ».

Avec ce traité l’OMS pourrait alors déclarer opportunément des pandémies, (déclaration qui active de surcroît, les contrats avec les fabricants de vaccins), imposer des mesures déshumanisantes telles que des confinements, des traitements coûteux, dangereux et/ou inefficaces, des programmes de vaccination obligatoire, des régimes de test, imposer des interventions médicales, dicter toutes les pratiques de santé publique contre la volonté de la population et ce, même contre l’avis des gouvernements, qui par la validation du traité en ont accepté la valeur contraignante.

Force est de constater que l’OMS ne doit pas être autorisée à contrôler l’agenda mondial de la santé, ni à imposer des mesures allant à l’encontre des droits fondamentaux, tels que les confinements qu’elle a recommandés durant le chapitre Covid-19, la suppression des traitements préventifs/précoces et l’encouragement à l’utilisation de produits expérimentaux en population large, ainsi que toutes les autres mesures qui ne se sont avérées ni sûres ni efficaces.

Les activités de l’OMS ne sont malheureusement pas effectuées en toute transparence et ceci est aggravé par l’existence des « comités d’urgence » secrets d’experts.

Pour rappel, l’OMS présente des conflits d’intérêts importants. Bien que bénéficiant de financements publics des états membres (impôts de la population…), elle reçoit également des fonds substantiels d’intérêts privés qui utilisent leurs contributions pour influencer et tirer profit des décisions et des mandats de l’OMS.

Ce nouveau traité pandémique menace gravement la souveraineté des Etats membres et les droits humains fondamentaux, c’est pourquoi nous, médecins, soignants, professionnels de la santé, citoyens, nous opposons avec force à la mise en œuvre d’un tel accord mondial.

Références:

EN CONCLUSION, NE LAISSONS PAS L’OMS NI DAVOS DIRIGER NOTRE MONDE

L’OMS et son directeur général voudraient être le bras armé des mondialistes de Davos, Schwab, Fauci, Gates et leurs affidés dont notre président, pour imposer sous des allures humanistes et désintéressées les terribles choix des eugénistes qui ont mis en musique le scénario covid. Ce dernier n’a pas réussi à 100 % et les dirigeants du monde voudraient compléter la mise au pas des peuples par de nouveaux films de peur, d’horreur et de moyens pervers comme des injections imposées via le crédit social.

Parallèlement Tedros tente-t-il comme Delfraissy de prendre ses distances avec Davos et cie, devant l’échec manifeste des injections géniques expérimentales anticovid et la rumeur de colère qui monte de partout dans le monde devant tant de drames et de morts liés à l’injection. Mais pourquoi vouloir recommencer avec le vaccin antivariole du singe, le nouveau Money pox ? Pris entre deux feux ? C’est la saison !

Ils ont oublié que nous sommes des Milliards, mais même s’ils sont très riches, ils ne sont seulement que quelques milliers.

Soit l’ONU redevient une instance internationale indépendante et refuse l’entrisme de quelques pays occidentaux, soit il faut supprimer cette organisation et surtout ne pas être dupe de ses décisions exceptionnellement médicales et allant quasiment toujours dans le sens d’une dictature supra nationale niant les peuples. Ce que de nombreux pays africains, asiatiques et américains du sud ont largement compris.

Informons, résistons pour sauver l’avenir de nos enfants.





Allemagne : gouvernement et opposition se répartissent les rôles et préparent une OPA sur l’arme atomique française

[Source : lecourrierdesstrateges.fr]

Par Edouard Husson

D’un côté il y a Wolfgang Schäuble, longtemps ministre des Finances et naguère président du Bundestag. Le vieux sage de la tribu propose que l’Allemagne finance l’arme nucléaire française. Aussitôt, le gouvernement d’Olaf Scholz de se récrier ; avec une tendance à surjouer la critique des propos de Schäuble. Ne commettez pas la faute habituelle des Français : sous-estimer la capacité manœuvrière du partenaire allemand. Car l’Allemagne agit en service commandé : son rôle est de faire rentrer définitivement les Français dans le rang de l’OTAN. En assouvissant au passage la vieille jalousie vis-à-vis de la « grande nation » post-gaullienne — et nous sommes éminemment vulnérables vu notre taux d’endettement.

Le doyen de la vie politique allemande, Wolfgang Schäuble a fait sensation dans la Welt am Sonntag. Il réclame une contribution financière allemande à la dissuasion nucléaire française ! Lisons d’abord l’ancien numéro deux de Helmut Kohl et d’Angela Merkel dans le texte : 

« Alors que les acolytes de Poutine menacent chaque jour de lancer une attaque nucléaire, une chose est sûre pour moi : nous avons besoin de la dissuasion nucléaire au niveau européen également. La France en dispose. Dans notre propre intérêt, nous, Allemands, devons apporter une contribution financière à la force nucléaire française en échange d’une dissuasion nucléaire commune. Cela signifie que la France a un droit raisonnable à ce que nous payions une plus grande part de cette dissuasion ».

Les Allemands sont prêts à payer, mais évidemment ils veulent co-décider!

« Dans le même temps, nous devons nous engager avec Paris dans une planification stratégique renforcée. Je sais qu’en Allemagne, ce ne sera pas un débat facile. Quoi qu’il en soit, la capacité de défense européenne ne peut se concevoir sans la dimension nucléaire. Ce que la France doit faire à cet égard, c’est que tout cela doit s’intégrer dans l’OTAN. »

Rien que cela. Wolfgang Schäuble a suffisamment tancé les gouvernements français successifs incapables de tenir leurs engagements budgétaires, quand il était Ministre des Finances, pour savoir qu’il ne devrait pas être très difficile d’appuyer là où ça fait mal. La France n’a plus les moyens d’investir suffisamment dans la modernisation de sa force de frappe. Donc l’Allemagne va l’y aider. À condition que Paris s’aligne sur l’approfondissement OTANien de la politique étrangère de l’UE. 

« On peut s’entendre sur ce point, car : La France et l’Allemagne sont des voisins si proches qu’il n’y a pas de différence entre la compréhension française et allemande des dangers communs. De plus, ce que j’ai dit sur une politique de dissuasion franco-allemande n’est pas vraiment nouveau. Les gouvernements précédents avaient déjà proposé à l’occasion à la France de discuter d’une dissuasion nucléaire commune avec une participation correspondante aux charges financières — on ne voulait pas forcément en parler, mais c’était une autre époque ».

La défense, et en particulier la dissuasion nucléaire, pour défaire le Brexit, au passage. Ou plutôt pour créer, enfin, la grande communauté transatlantique dans laquelle les pays européens devront se couler. 

« J’essaierais également d’impliquer les Britanniques en tant que deuxième puissance nucléaire européenne. La règle doit toujours être la suivante : tout avec l’OTAN, jamais contre elle ».

Pour que le tableau soit complet, l’ancien président du Bundestag ajoute, bien entendu, le renoncement à l’unanimité dans les votes du Conseil européen. 

« J’ai toujours été favorable à l’introduction de la prise de décision à la majorité. Même en tant que ministre des Finances, j’ai plaidé contre l’unanimité au niveau européen sur les questions fiscales. Cela m’a coûté quelques sympathies au sein de mon parti. L’unanimité au niveau européen est un mal. Ceux qui ont la possibilité d’utiliser leur veto pour faire passer certaines demandes nationales sont très tentés ».

Et au cas où Paris ne se rangerait pas assez vite aux arguments du vieux sage de la politique allemande, on fera jouer les Polonais et l’Europe centrale en général contre la vieille Europe ». 

« Je suis d’avis depuis très longtemps que la Pologne doit enfin être admise, aux côtés des Français et des Allemands, comme un membre de même valeur et de même importance dans la direction de l’unification européenne. La Pologne doit être traitée au plus vite comme elle l’a toujours mérité. Nous ne devons pas laisser passer cette chance. De ce point de vue, j’ai regretté que Macron et Scholz se soient rendus à Kiev sans leur collègue polonais Morawiecki. Cela aurait été un tout autre signal si la Pologne, l’Allemagne et la France s’étaient présentées ensemble à Kiev.

En outre, la Pologne joue également un rôle central dans la politique de défense, comme nous le constatons au moins depuis l’attaque de la Russie contre l’Ukraine. Avec Varsovie et Paris, Berlin pourrait travailler à ce que la défense européenne ne soit pas une alternative à l’OTAN, mais une complémentarité« .

Et :

« Nous devons enfin prendre au sérieux le fait que l’Europe est plus que l’ancienne Europe occidentale. Si nous avons eu un problème en République fédérale dans le processus de réunification, c’est parce que nous avons trop longtemps permis aux habitants des nouveaux Länder de penser que nous ne les considérions pas comme égaux. Au niveau européen, nous avons le même problème. Cela doit changer de toute urgence ».

En fait, plus on avance dans l’entretien accordé par Schäuble au grand journal conservateur allemand, plus on est frappé par le doux fanatisme qui se dégage: 

« En Europe, nous devons maintenant faire certaines choses indépendamment du cadre réglementaire européen. La défense selon les règles du traité de Lisbonne ne sera pas à la hauteur du défi actuel. Ceux qui veulent faire plus pour la défense européenne doivent maintenant aller de l’avant – et avec ceux qui le veulent aussi. (…)  La France, l’Allemagne et la Pologne devraient maintenant prendre l’initiative d’une politique de défense européenne plus étroite. Ils devraient prendre les devants et inviter en même temps tous les Européens à y participer, mais ne pas laisser les autres les en empêcher. Il en va d’ailleurs de même pour la politique des réfugiés ».

Donc, accueil par Angela Merkel des réfugiés du Proche-Orient et d’Afrique et soutien à l’Ukraine contre la Russie: même combat! Et tout cela au service d’un alignement sur la politique américaine de renversement de Vladimir Poutine: 

« Je pense également qu’à long terme, les intérêts de la Russie plaident davantage pour une appartenance plus étroite à l’Europe qu’à la Chine. Manfred Wörner — le premier et le seul secrétaire général allemand de l’OTAN jusqu’à présent — a fait la promotion d’un partenariat de sécurité avec la Russie dès le début des années 90. Si sa maladie pernicieuse ne l’avait pas fait mourir trop tôt, cette idée aurait peut-être évolué, car l’idée est juste.

Les Polonais seront certainement d’accord avec nous si nous disons qu’un partenariat avec une Russie qui s’engage à renoncer à la violence, à l’inviolabilité des frontières et aux règles fondamentales du droit international est politiquement juste. Nous pouvons et voulons travailler en bonne intelligence avec une telle Russie. Mais avec Poutine, ce sera difficile. »

Une habile répartition des rôles entre Schäuble et le gouvernement Scholz

Face au « Saint Jean Bouche d’Or » de la stratégie allemande, le gouvernement s’est habilement récrié ! Ainsi, les Verts, parlant de « jeu avec le feu » irresponsable. La présidente du groupe, Agnieszka Brugger, estime que :

« La proposition d’armement nucléaire en Europe est extrêmement dangereuse, irresponsable et constituerait une violation massive des obligations allemandes en vertu du droit international ».

Quant au SPD, le parti du Chancelier Scholz, on y soutient que la France veut « prendre des décisions souveraines sur l’utilisation éventuelle d’armes nucléaires ». Nils Schmidt porte-parole du groupe parlementaire pour les questions de diplomatie et de défense, explique :

« La proposition de Wolfgang Schäuble est inadaptée : tout d’abord, la France a répété très clairement à plusieurs reprises qu’elle voulait décider de manière indépendante et souveraine d’une éventuelle utilisation des armes nucléaires. Cela doit être respecté. »

Pour lui,

« Les armes nucléaires françaises ne sont pas aptes à protéger l’ensemble de l’Europe. Il faudrait une montée en puissance nucléaire massive, ce dont personne ne veut. Il faut aussi penser à nos alliés européens : si l’Allemagne et la France avançaient unilatéralement, on aurait l’impression que les deux pays ne veulent que se protéger. Une Europe divisée et donc affaiblie en serait le résultat. »

« [Il n’y a] pas d’alternative à la dissuasion organisée par l’OTAN et garantie par les armes nucléaires américaines ». 

Mais n’est-ce pas précisément ce que veut Wolfgang Schäuble ? Un alignement complet de la France et de l’Union Européenne sur les États-Unis au sein de l’OTAN. 

En fait, tout se passe comme si l’on assistait à une répartition des rôles dans cette « Grande Coalition » permanente qu’est la vie politique allemande. Schäuble, du fait de son prestige et son retrait formel de la vie politique peut lancer une « idée folle », la tester. Et le gouvernement en place de se récrier. 

Il ne faut jamais sous-estimer les Allemands et leur capacité à manipuler les Français. Rappelons-nous Bismarck et la dépêche d’Ems. En l’occurrence, Schäuble agit comme le tentateur, celui qui lance l’idée. Et le gouvernement en place doit savoir qu’il suffit de se récrier pour que les Français, avec leur éternel esprit de contradiction, mordent à l’hameçon. Et ceci d’autant plus que la pression budgétaire est de plus en plus forte. 




Dette mondiale et crises monétaires : « personne n’a la solution »

[Source : surlasociete.com]

Nous nous trouvons dans une situation totalement inédite où le problème n’est pas rendu public pour ne pas paniquer les populations, où personne n’a la solution et où toutes les peurs sont activées pour vérifier que les peuples accepteront par avance les efforts qui leur seront demandés quand on y verra plus clair. Cela en devient même caricatural.

Le problème n’est évidemment pas sanitaire et pas plus climatique que terroriste. La Russie n’est là que pour porter le chapeau de la responsabilité de ce qui va nous arriver alors qu’elle seule semble raisonner encore à peu près sainement.

Mais quel est donc le problème ?

Le problème est que le trio théoriquement pensant, universitaire politique et médiatique, s’est d’abord convaincu lui-même, et a par la suite convaincu quasiment tout le monde, que nous créons collectivement de la richesse. Cela est malheureusement complètement faux et très peu de gens acceptent d’en prendre conscience car c’est profondément dérangeant.

[Voir aussi :
La fabrication des perceptions]

Pour continuer à vivre dans notre rêve, nous avons volontairement oublié que la richesse n’est qu’un regard partagé, et qu’un regard ne se crée pas, il se constate. Une production est regardée comme une richesse quand elle est échangée ou échangeable avec une autre richesse, généralement de l’argent. C’est l’échange qui constate la richesse. Nous ne créons que des productions qui ne sont pas systématiquement des richesses.

Tant que la monnaie, regardée comme une richesse, en était réellement une comme l’or, l’argent, le cuivre, du sel, du bétail ou une plume d’oiseau rare, elle était limitée et peu de productions réussissaient à être regardées comme des richesses. Ce fut le cas toujours et partout depuis que la monnaie existe jusqu’en 1971 lorsqu’aux USA, Nixon a rendu légal ce que la FED faisait déjà illégalement depuis plus de 20 ans.

La folie actuelle depuis un demi-siècle qui contamine le monde entier, consiste à créer arbitrairement, et d’une façon continue et illimitée, de la monnaie pour nous faire croire que ce que nous achetons avec, est une richesse que nous avons collectivement créée.

Nous devons réapprendre que la monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine. Jusqu’en 1971 cette énergie avait déjà été jugée bien utilisée par la société puisqu’elle avait créé de l’or, de l’argent, du cuivre, du sel, du bétail ou des plumes d’oiseau rare qui charriaient cette énergie. Depuis ce fameux 15 août, la monnaie ne véhicule plus qu’une énergie humaine à trouver demain, ce qui nous permet depuis 50 ans de croire tous nos fantasmes réalisables puisque c’est le futur qui paye.

[Schéma provenant d’une version
du Manifeste pour un nouveau monde avec images]

Il y a aujourd’hui deux types de monnaies.

Les crypto monnaies dont l’énergie humaine n’est que celle des « mineurs » qui se battent entre eux pour créer ces monnaies. Cette énergie humaine n’a objectivement aucune valeur durable et les crypto monnaies ne sont qu’un jeu spéculatif où l’on peut gagner beaucoup d’argent en faisant tout payer par les derniers propriétaires de ces crypto monnaies quand on s’apercevra que ces monnaies ne véhiculant aucune énergie, ne valent absolument rien. Là encore les petits futés qui auront gagné beaucoup d’argent avec les crypto monnaies le feront payer par une multitude de braves gens crédules qui perdront tout. Il y a là une malhonnêteté toujours légale mais très dérangeante.

Et il y a les monnaies créées par les banques centrales et commerciales qui sont tenues d’avoir un bilan équilibré. Fini le temps où les banques commerciales prêtaient à leurs clients l’argent d’autres de leurs clients avec lesquels elles partageaient les intérêts. Fini est aussi celui où les banques centrales équilibraient l’argent mis en circulation par l’or qu’elles détenaient dans leurs coffres.

[Voir aussi :
Bitcoin et autres monnaies cryptées : instruments de libération ou de contrôle ?
Prospérité ?
Cette chose avec laquelle on ne peut pas tricher]

Aujourd’hui les banques, quelles qu’elles soient, ne créent de l’argent que par la double écriture d’un argent mis à disposition aujourd’hui, compensé par une créance de même montant à récupérer demain. Cette folie non seulement légale mais justifiée exclusivement par la création future de richesse, renforce la croyance en la création de richesse puisque des productions totalement inutiles sont achetées en les transformant en richesse grâce à cette monnaie dont l’énergie humaine devra être trouvée sans contrepartie dans le futur par la réapparition d’esclavages à mettre en place. Dans ces productions non seulement inutiles mais néfastes, il y a la douceur de vivre sans effort avec toutes les perversions qu’elle entraîne et qui nous envahissent de toutes parts.

Tout le monde est coincé et personne n’a la solution tellement il faut commencer par revoir toute notre façon de penser.

La dette mondiale  monte sans fin et sans jamais redescendre d’un seul centième d’unité. Elle dépasse déjà largement les 30.000 euros pour chacun des bientôt 7 milliards d’humains. Elle permet à l’occident de transformer apparemment en richesse de plus en plus de services inutiles et de réalisations de fantasmes reconnus arbitrairement comme des droits. Cela attire évidemment la Terre entière car, quand la stupidité est érigée en valeur morale, qui ne chercherait pas à en profiter ? Les dirigeants des pays artificiellement créés au XXe siècle, comme l’Ukraine ou la plupart des pays d’Afrique, louchent sur notre mode de vie en le croyant éternel et universel alors qu’il n’est ni l’un ni l’autre. Il n’est au contraire qu’une jouissance anticipée du fruit des esclavages futurs.

Mais notre élite autoproclamée continue à croire et à nous faire croire que nous créons des richesses chiffrées par le PIB dans lequel nous ne prenons que de faibles pourcentages pour transformer en richesses tout ce qui nous arrange. Le problème continue à se compliquer sans que personne ne s’en inquiète puisque le PIB augmente et que seule sa répartition poserait soi-disant problème. Les peuples occidentaux s’amollissent dans un pays de Cocagne artificiel « shooté » à la fausse monnaie. Leurs jeunesses sont écartelées entre un réalisme inné et les fadaises qu’ils doivent répéter pour avoir un diplôme qui ne leur sert plus à rien si ce n’est à être reconnus comme soumis à la norme.

La seule question restante est de savoir qui sonnera le réveil. La seule réponse certaine est que ce ne sera ni nos gouvernants, ni nos enseignants, ni nos intellectuels installés. Nous les choisissons au contraire pour qu’ils continuent à nous faire rêver. Pour ceux qui ont du temps à perdre, ils peuvent lire le tissu d’âneries auto satisfaites que l’un d’eux a commis sans bien sûr effleurer le problème de la monnaie  La seule certitude que nous pouvons avoir c’est que le réveil sera d’autant plus violent que notre prétendue élite l’aura retardé en s’inventant des fausses solutions à répétition, en jouant simplement comme elle le fait, sur le temps et sur l’espace, sur l’ailleurs et le plus tard.

[Note de Joseph :
si solution il y a, elle doit prendre en considération toutes les dimensions de l’être humain et d’une société.
Ceci inclut les dimensions psychiques et spirituelles
et amènera un réel nouveau paradigme sur tous les plans de la vie humaine.
Autrement, lorsqu’il ne sait plus faire un usage adéquat de l’énergie
ou lorsqu’il n’en dispose plus suffisamment,
l’être meurt, le groupe meurt, le monde humain meurt.
Voir aussi :
L’Effet Jupiter et la purification de l’Humanité
Note sur les problèmes et les opportunités
La fin de la mondialisation
Le défi de l’intelligence
Note sur le prochain système monétaire
La faillite de la science matérialiste ?
Note sur la souveraineté monétaire
L’asservissement des peuples par le contrôle des ressources
La fin des partis politiques
Ne plus nourrir la Bête
Amasser ou créer
Public et privé
La loi de dégradation ou d’augmentation du désordre et du chaos
Note sur l’effondrement des civilisations
Note sur la mort des nations et des civilisations
Vie et mort des systèmes
Les villes sont le cancer de la Terre
Retour à la nature
Réenchanter le monde]




Selon Apti Aronovich Alaudinov, commandant du détachement spécial « Akhmat », la Russie s’est engagée dans une « guerre sainte » contre l’armée de l’Antéchrist

[Source : guyboulianne.com]

Le commandant des forces tchétchènes russes est apparu à la télévision d’État russe pour affirmer que la Russie est engagée dans une « guerre sainte » en Ukraine. Apti Alaudinov, assistant du chef de la République tchétchène Ramzan Kadyrov et commandant de l’unité d’opérations spéciales Akhmat en Ukraine, a fait ses commentaires à l’animatrice de l’émission 60 minutes (60 минут) sur la chaîne Russie-1, Olga Skabeyeva, sur un segment du 15 juillet dernier et traduit par la chroniqueuse du Daily Beast Julia Davis, créatrice du « Russian Media Monitor ». Alaudinov, apparemment revenu des combats en Ukraine, a fait un certain nombre de revendications, appelant à l’unité islamo-chrétienne dans un conflit contre l’Occident « satanique ».

[…]

Les propos de Apti Alaudinov à l’émission 60 Minutes

[Apti Alaudinov] — Avant de parler de Oleksii Reznikov, j’espère que vous me permettrez de dire ce que je pense de ce qui se passe dans le monde aujourd’hui, en général. Reznikov est probablement le dernier « bug » en ligne qu’il nous reste à mettre à sa place. En grandissant, pendant toute ma jeunesse, je me suis préparé à cette guerre que nous voyons aujourd’hui. C’est la guerre sainte dont parlaient nos saints et nos anciens. J’ai grandi avec ça. Je vais vous dire une chose : je loue le Très-Haut que je vis en Russie aujourd’hui. Je loue le Très-Haut que ce pays soit dirigé par Vladimir Vladimirovitch Poutine, car c’est lui qui a refusé d’accepter les soi-disant valeurs européennes. En réalité, ce sont des valeurs satanistes qui s’imposent au monde entier. Je lui suis reconnaissant de rester cette personne qui adhère aux valeurs et cette nation avance sur le chemin du Très-Haut.

Nous ne sommes pas sous les drapeaux des LGBT et tant qu’il est vivant, nous ne serons pas sous ces drapeaux. Je crois que c’est la chose la plus importante à voir. Je suis reconnaissant au Très-Haut que le chef de notre République, le héros de la Russie, Ramzan Akhmadovich Kadyrov, soit l’allié le plus proche de Vladimir Vladimirovitch Poutine.

Permettez-moi de revenir sur les raisons pour lesquelles je crois qu’il s’agit d’une guerre sainte et pourquoi je crois que nous allons certainement gagner cette guerre. Tout ce qu’on voit aujourd’hui, ce bloc de l’OTAN et tout ça, quand je lisais les écritures islamiques, et les écritures chrétiennes, j’étudiais la Bible, le Coran et la Torah, j’étudiais tout ce qui pouvait être étudié. De toutes ces écritures, je sais que nous sommes confrontés à la guerre contre l’armée du diable contre l’armée d’Al-Dajjâl, l’Antéchrist. Appelez-le comme vous voulez. Quand on me demande : « Qu’est-ce qui te fait penser que tu es l’armée qui va affronter l’armée de l’Antéchrist ? », beaucoup ont été surpris quand j’ai dit que Spetsnaz Akhmat est l’armée d’Isa Alaihis Salam, l’armée de Jésus, parce que nous attendons la venue du Christ plus que quiconque. Spetsnaz Akhmat n’est pas la seule dans l’armée d’Isa Alaihis Salam. Toutes les forces et unités combattant aux côtés de la Russie sont l’armée de Jésus, Isa Alaihis Salam.

Nous luttons contre ces forces qui nous imposent tout ce qui est désagréable et détesté par Dieu. Tout ce qui n’est pas naturel pour un homme. Un homme devait épouser une femme pour qu’ils aient des enfants, pour que nous répandions sur la terre tout ce qui est divin. Sous cette démocratie de l’Amérique, principal ennemi de l’humanité, et de l’Europe, serviteur du bloc de l’OTAN, qui porte en elle tout ce qui est satanique. C’est l’armée d’Al-Dajjâl, l’Antéchrist. Nous affrontons cette armée.

Si quelqu’un dans ce pays doute que nous puissions perdre dans cette bataille, il doit s’asseoir et prier intensément. Si Dieu l’entend et qu’il entend Dieu, il viendra et dira : « Je suis désolé, j’ai eu tort ».

Nous avons gagné uniquement parce que ce pays est dirigé par Poutine. Nous avons gagné uniquement parce qu’il avait la volonté de se dresser contre ces gens. Nous avons gagné parce que nous nous sommes ralliés à Poutine et ce pays a lentement commencé à réaliser ce qui nous attend. C’est notre principale victoire que nous avons déjà remportée et qui nous attend dans le futur. [Oleksii Reznikov] peut dire ce qu’il veut, je vous le dis, soyez confiant, personne dans ce pays ne devrait douter. L’Europe tombera et l’Amérique tombera, mais la Russie se tiendra si fermement sur ses pieds qu’ils supplieront de nous rejoindre et demanderont notre pardon.

Ce sont eux qui ont froid, ils n’ont pas de gaz. Ces gens dans ce monde qui disent qu’ils ont froid sont ceux qui suivent les valeurs européennes. Le Très-Haut les réchauffera au jour du jugement, en enfer. Dans ce monde, jusqu’à ce qu’ils comprennent leur place, ils seront froids et affamés. Mais pas parce que nous sommes mauvais, la Russie n’est pas mauvaise, mais parce qu’ils se sont éloignés de Dieu. Ceci est ma réponse à Reznikov.

[Olga Skabeyeva] — Bref, succint et convaincant ! Vous avez peint les perspectives des personnes que nous avions l’habitude d’appeler nos partenaires pour une raison incroyable. Maintenant, nous pouvons les appeler nos ennemis en toute confiance. Indépendamment de ce qu’est un gars de bas niveau, Reznikov, puisque Zelensky est le gars de bas niveau le plus bas, qui est alors le ministre de la Défense d’un pays actuellement inexistant. Il y a une guerre de propagande grandiose, ils essaient de nous écraser avec des informations qui n’aboutiront pas.

[Apti Alaudinov] — Nous avons déjà gagné. La question est de savoir quand nous arriverons à Kiev, j’espère que nous ne serons pas arrêtés et que nous arriverons à Varsovie et au reste des villes, qui doivent être remises à leur place une fois tous les cent ans, à la place où elles sont censées être. S’il y aura un commandement de notre commandant en chef, les forces de notre nation pourront vaincre les forces de l’OTAN, qui ne sont que des théâtres de marionnettes appelés forces de l’OTAN. Laissez-moi vous dire pourquoi je suis reconnaissant envers Poutine. Il a fait ce que les pays islamiques auraient dû faire il y a longtemps. Les dirigeants des pays islamiques n’ont pas eu assez de courage pour s’unir et se battre contre l’Amérique et le bloc de l’OTAN. Mais Poutine a été capable de le faire, de prendre cette décision et d’affronter cette nation, et nous sommes fiers d’être ses compatriotes.

[Olga Skabeyeva] — Étonnamment, tout le monde islamique est de notre côté, pratiquement tout le monde islamique est de notre côté.

[Apti Alaudinov] — Ceux du monde islamique qui n’ont pas peur que leurs comptes bancaires soient saisis, tous disent aujourd’hui qu’ils sont pour la Russie, qu’ils soutiennent la Russie. J’ai une initiative à présenter à nos législateurs et au chef de notre pays, pour prendre une décision permettant aux étrangers qui veulent combattre aux côtés de nos forces, d’entrer dans notre pays.

[Olga Skabeyeva] — Y en a-t-il beaucoup qui veulent ?

[Apti Alaudinov] — Un grand nombre d’Arabes, de Grecs, de Serbes et beaucoup, beaucoup, beaucoup d’autres pays qui veulent se battre aux côtés de la Russie, mais la loi ne nous permet pas de les accepter. C’est aussi un indicateur que l’OTAN est forte, alors pourquoi ne veulent-ils pas les rejoindre ? Au lieu de cela, ils veulent nous rejoindre. Parce qu’ils ont encore Dieu dans leur cœur. Ils ne veulent pas vivre sous des drapeaux LGBT, ils ne veulent pas ça non plus. J’espère que le monde s’unira lentement autour de la Russie. Les Américains pensent qu’aujourd’hui nous sommes une minorité, mais demain nous serons la majorité. Ils regarderont en arrière, parce qu’il n’y aura personne derrière eux.




COVID, VIH, VARIOLE, Monkeypox… Ces virus adorent qu’on les aide à muter

[Source : pgibertie.com]

Par pgibertie

Le scénario de la Covid recommence avec le Monkeypox et des vaccins dix fois plus dangereux que le Pfizer, autorisés sans essais…

Face à l’augmentation des cas de variole du singe en France, la vaccination préventive contre maladie a été élargie le 8 juillet, les télétoubibs annoncent la cata… Attendons la présentation des gestes barrières ??

Le MPX n’est pas un agent pathogène susceptible de devenir une MST dans la population hétérosexuelle. La raison en est que les personnes infectées peuvent la transmettre efficacement à d’autres pendant environ 4 semaines au maximum, puis l’éliminer et devenir essentiellement immunisées à vie.

~ 50 % symptomatiques et ne se livrant pas à des relations sexuelles ~50 % de taux d’attaque (transmission lors de l’exposition) — > MPX ne se propage que dans les réseaux où les gens ont > 1 partenaire sexuel/semaine.

Dans sa forme actuelle, il est très peu probable que MPX devienne une MST en dehors de certains cercles HSH. Les MST sont définies par leur principale voie de transmission (le sexe), mais plus encore, par leur capacité à provoquer des infections à long terme, l’hôte restant infectieux pour les autres pendant des décennies.

Vont-ils tous nous piquer contre la variole du singe ? Mêmes les anciens vaccinés avant82 ?

@NiusMarco

·Je rappelle qu’en raison des risques de myocardites des vaxcons covid et monkeypox il faut attendre 4 semaines entre les 2. ACAM 2000 c’est 5,7 myocardites pour 1000. C’est 10x plus de « chance » que d’avoir 2 bons numéros au loto 🤦(0,5 %) Des tarés

https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/71/wr/mm7122e1.htm

On autorise d’abord et on fait ensuite une étude observationnelle en population générale sans passer par des essais cliniques :

https://www.ema.europa.eu/en/news/ema-recommends-approval-imvanex-prevention-monkeypox-disease

Le bénéfice/risque ne résiste pas à l’analyse. Même le vieux vaccin antivariolique n’est pas miraculeux et les effets secondaires sont connus et nombreux. La piste des antiviraux est ancienne et si les molécules nouvelles sont coûteuses et inefficaces. D’autres pistes sont bien connues

Le monkeypox ne demande qu’à muter et les manipulations inquiètent…

https://www.science-et-vie.com/les-chroniques-de-science-et-vie-tv/on-a-recree-le-virus-de-la-variole-60600.html

Il aura fallu attendre des mois pour que la Haute Autorité de Santé (HAS) se décide enfin le 8 juillet à définir noir sur blanc les « groupes les plus exposés au virus » de la variole du singe. Soit « les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle ».

Au total, quatre poxvirus peuvent infecter l’homme : le monkeypox virus (MXV), le virus de la variole (VARV), le cowpoxvirus (CXV) ou variole de la vache et le virus de la vaccine (VACV) longtemps assimilé au précédent.

La première épidémie non africaine de variole du singe est survenue en 2003 aux USA où elle a été importée depuis le Ghana par plusieurs espèces de rongeurs sauvages, dont le rat de Gambie

Une transmission interhumaine est également possible. En Europe et Amérique du Nord, la maladie atteint surtout de jeunes adultes de sexe masculin et plus fréquemment les homosexuels et bisexuels. Ainsi, le cas d’un sauna du centre de Madrid (aujourd’hui fermé) où les utilisateurs avaient des relations sexuelles.

Ceux qui ont jadis été vaccinés contre la variole présentent pour certains encore des anticorps (immunité humorale) croisés efficaces contre la variole du singe de l’ordre de 10 ans plus tard.

La contagion peut se produire par contact étroit avec la peau ou les muqueuses (yeux, nez, bouche, organes génitaux…), rapports sexuels, face à face avec un positif et contact avec des sécrétions, du sang, des objets (p. ex. vêtements, literie, articles d’hygiène) contaminés par un patient.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit « inquiet », jeudi 21 juillet, de l’augmentation du nombre de cas de variole du singe lors de l’ouverture de la réunion du Comité d’urgence, demandant conseil aux experts avant de trancher sur l’accession au plus haut niveau d’alerte de l’organisation.

1) LES MANIPULATEURS SE PRÉPARENT À RENDRE LA MONKEYPOX PLUS LÉTALE

Les médecins savent bien qu’on ne vaccine pas quelqu’un susceptible d’avoir déjà le virus en lui… Vont-ils à un moment se réveiller et réviser leurs classiques ? Faire autant d’études pour en arriver là ça devient grotesque ! Vacciner les cas contact (qui incubent la maladie) rend la maladie mortelle.

Hélène Banoun le rappelle avec justesse

@BanounHelene

La monkeypox, peu létale, va devenir sans doute + sévère si on vaccine les contacts comme le recommande la HAS https://has-sante.fr/jcms/p_3340378/fr/avis-n2022-0034/sespev-du-20-mai-2022-du-college-de-la-haute-autorite-de-sante-relatif-a-la-vaccination-contre-la-variole-du-singe-monkeypox-virus… Incubation 5 à 21 j Vacc entre 4 et 14 j après contact La vaccination des contacts pour la variole rendait la variole encore + mortelle

https://www.aimsib.org/2020/09/06/vaccinez-les-tous-confinez-les-ensemble-le-triste-exemple-de-1974/

idem avec la rougeole https://xiahepublishing.com/2472-0712/ERHM-2022-00018… Banoun H. Measles and Antibody-Dependent Enhancement (ADE): History and Mechanisms. Explor Res Hypothesis Med. Rougeole et facilitation dépendante des anticorps (ADE) : historique et mécanismes7

Bernard Guennebaud rappelle les heurts et malheurs du confinement et de la vaccination systématique des sujets contacts s’agissant non pas de l’entourage des malades atteints de la variole dans les années 1970. Cet article représente la suite logique des deux premiers de la série (*) (**) et vise à faire comprendre qu’en matière sanitaire les solutions à l’emporte-pièce brutales, généralisées et intuitives sont rarement génératrices des succès espérés. Nos formidables élites vont-elles se souvenir des erreurs passées ou replongeront-elles dans les mêmes ornières ?

Éradication de la variole, la désastreuse vaccination des sujets contacts :

[

]

Deux nouveaux concepts, les « effets Buchwald »

Dr. Gerhardt Buchwald, 1920-2009

Une hypothèse va permettre d’en proposer une explication : le vaccin antivariolique utilisé au cours de la campagne d’éradication et avant posséderait ce que j’appelle « les effets Buchwald » du nom du médecin allemand Gerhard Buchwald qui l’affirma courageusement et sans ambages à la télévision allemande le 2 février 1970, en pleine épidémie d’importation dans l’hôpital de Meschede où il y eu 20 cas et alors que le gouvernement s’apprêtait à vacciner au moins 200 000 personnes ([6] p. 44) :

« Sur la première chaîne de télévision publique allemande, (ARD) à l’émission Report, j’ai lancé un avertissement contre ces vaccinations. À la fin du reportage, j’ai dit que l’élève infirmière Barbara Berndt, 17 ans, n’était pas décédée suite à la variole, mais suite à la vaccination antivariolique administrée peu de temps avant. »

Cette élève infirmière avait été vaccinée de façon obligatoire deux fois auparavant puis elle avait reçu une nouvelle vaccination le 16 ou 17 janvier après la déclaration d’un foyer de variole dans l’hôpital de Meschede. Elle décédera le 29 janvier 1970, d’une variole hémorragique 12 jours après cette vaccination. G. Buchwald décrit dans son livre les cas de quatre femmes qui moururent en Allemagne de variole hémorragique peu de temps après avoir reçu une vaccination à l’occasion d’une importation de variole.

Toutes avaient reçu deux vaccinations antivarioliques auparavant et les délais écoulés entre la dernière vaccination et les décès sont entre 10 et 14 jours. La détermination et la lucidité de ce médecin m’ont conduit à proposer de nommer « effets Buchwald » le phénomène qu’il avait bien identifié même si cela était déjà connu un siècle auparavant comme on le verra.

Premier effet Buchwald : chez une personne non immunisée, la vaccination pendant la période d’incubation ou quelques jours auparavant aggravera la maladie. Collectivement, cet effet se manifestera par un accroissement des formes graves et de la mortalité chez les malades (létalité).

Second effet Buchwald : chez une personne immunisée (par une ancienne vaccination ou une ancienne variole) la même vaccination déclenchera la maladie qu’elle aurait sinon évitée. Collectivement cet effet se manifestera par une amplification des épidémies.

Il devient alors possible d’énoncer le théorème de Buchwald :

Après l’importation d’un cas, la vaccination des vrais contacts avec un vaccin doté du second effet Buchwald déclenchera des épidémies dans des populations même immunisées à 100 %.

2) Depuis des milliers d’années, le virus de la variole n’a cessé de muter et de devenir plus méchant avant son éradication (?)

Il faut remonter loin dans le temps: tout commence par une étude sur le mouvement des populations vikings à la fin du premier millénaire. Un projet connexe voit alors le jour, dont l’objectif est d’évaluer la présence d’ADN de la variole sur les restes de 1867 individus. Les scientifiques identifient ainsi 11 personnes du nord de l’Europe, de l’ouest de la Russie et du Royaume-Uni, qui seraient mortes de la maladie entre l’an 603 et l’an 1050.

Avant cette étude, les traces génétiques les plus anciennes de la variole provenaient du corps partiellement momifié d’un jeune enfant lituanien décédé au 17siècle. La découverte de cet ADN sur des individus de l’époque viking prouve donc que la maladie faisait déjà des ravages 1000 ans plus tôt.

Par ailleurs, les résultats indiquent que le virus qui circulait chez les Vikings ne serait pas un ancêtre de la variole moderne, mais plutôt son petit frère. Ils partageraient en effet un parent commun, qui aurait circulé il y a au moins 1700 ans, c’est-à-dire avant la chute de l’Empire romain. Ce qui confirme d’ailleurs ce que nous savons de l’histoire de la variole: des sources en décrivaient des cas en Inde au 7e siècle et en Asie Mineure au 10e siècle.

Mais depuis quand la variole s’attaque-t-elle à l’humain ? Un des auteurs de l’étude, interrogé par la revue Nature, a analysé les restes de plusieurs individus ayant vécu à l’âge de Bronze, c’est-à-dire il y a entre 10 000 et 13 000 ans. Il n’a trouvé aucune trace de variole.

Le chercheur estime que la maladie aurait commencé à circuler pour de bon il y a 3000 à 4000 ans. Des lésions semblables à celles occasionnées par la variole seraient d’ailleurs visibles sur des momies égyptiennes vieilles de 3000 ans, dont celles du pharaon Ramsès V.

La variole fait partie d’une grande famille, les poxvirus, qui ont pour origine un ancêtre commun qui pouvait apparemment infecter plusieurs hôtes différents. Avec le temps, ce virus se serait spécialisé pour s’attaquer seulement à certaines espèces. C’est ainsi que le virus de la variole en serait venu à préférer l’humain.

Étrangement, la variole ancienne et la variole moderne auraient inactivé des gènes différents. Les deux « frères » auraient donc trouvé chacun leur façon de se reproduire chez l’humain. Certains experts soulignent que ces variations entre les deux génomes signifient que la maladie était probablement différente à ses débuts: elle était peut-être plus répandue, mais moins sévère.

https://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2020/08/20/retour-aux-origines-variole

La variole, responsable de 300 millions de morts au XXe siècle, a été déclarée éradiquée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 8 mai 1980, au terme d’une campagne de vaccination massive.

3) UNE HISTOIRE COMPARABLE POUR LE VIH QUI A PU PROFITER DE LA VACCINATION DE MASSE CONTRE LA VARIOLE POUR MUTER ET DE L’ARRÊT DE CETTE VACCINATION POUR EXPLOSER

En 1987, on a envisagé la possibilité que « l’épidémie de SIDA ait été déclenchée par la campagne de vaccination de masse qui a éradiqué la variole ». Un article du Times l’a suggéré, citant un « conseiller de L’OMS » anonyme avec « je crois que la théorie du vaccin contre la variole est l’explication de l’explosion du SIDA ».,

On pense maintenant que le vaccin contre la variole provoque de graves complications chez les personnes qui ont déjà un système immunitaire altéré, et L’article du Times a décrit le cas d’une recrue militaire atteinte du « VIH dormant » qui est décédée dans les mois qui ont suivi sa réception. Mais aucune citation n’a été fournie concernant les personnes qui n’avaient pas auparavant le VIH.

Actuellement, le VIH est considéré comme une contre-indication au vaccin contre la variole à la fois pour une personne infectée et pour ses partenaires sexuels et les membres du ménage.

En revanche, un article de recherche a été publié en 2010 suggérant que c’était peut-être l’éradication réelle de la variole et la fin ultérieure de la campagne de vaccination de masse qui ont contribué à l’émergence soudaine du VIH. La théorie était la possibilité que la vaccination contre la variole « pourrait jouer un rôle en fournissant à une personne un certain degré de protection contre l’infection à VIH et/ou la progression de la maladie., »

En se basant sur l’histoire naturelle du VIH et son extension en Afrique, Raymond Weinstein et ses collègues ont proposé l’hypothèse que le déclin des réponses immunologiques à la variole, lié à une éradication de la maladie et à l’arrêt des vaccinations, pourrait être associé à l’explosion du VIH.

La phase épidémique commença à la fin des années 1970-début des années 1980. C’est en Afrique noire que l’on a relevé le plus grand nombre de sous-types du virus VIH-1, phénomène marquant l’ancienneté de la circulation des virus.

Pour vérifier cette hypothèse, les chercheurs ont pratiqué des analyses sanguines auprès de 10 participants vaccinés contre la variole et 10 non vaccinés, et ont exposé leurs cellules au VIH in vitro.

Malgré le petit nombre de participants, les auteurs ont décelé des différences entre les deux groupes quant à la résistance à l’infection au VIH. Les patients vaccinés seraient quatre fois plus résistants au VIH que les non-vaccinés.

Il semble que le VIH ne soit pas parvenu à se multiplier ou à un niveau très faible dans les cellules des patients vaccinés contre la variole. Ces résultats suggèrent que la vaccination antivariolique pourrait être adaptée pour conférer une protection significative contre l’infection au VIH.

Indépendamment des effets du vaccin contre la variole lui-même, son utilisation en pratique en Afrique fait partie des catégories d’injections non stériles qui ont pu contribuer à la propagation et à la mutation des virus de l’immunodéficience.

Et oui le VIH mute et deviendrait plus méchant comme en témoigne un variant détecté au Bénélux.

Le virus du VIH est en constante évolution, de telle sorte que chaque personne infectée en présente une version légèrement différente, ce qui n’a la plupart du temps pas d’importance. Mais le variant découvert comporte lui plus de 500 mutations. 

Ce variant répond en effet aux traitements existants, et est en déclin depuis 2010. « Il n’y a pas de raison de s’alarmer », a assuré à l’AFP Chris Wymant, chercheur en épidémiologie à l’Université d’Oxford et auteur principal de cette étude, publiée ce jeudi 3 février dans la revue Science.

Mais cette découverte pourrait aider à mieux comprendre comment le virus du VIH, à l’origine de la maladie du sida, attaque les cellules.

Ces travaux démontrent également qu’un virus peut bien évoluer pour devenir plus virulent :

Un article scientifique synthétise les mécanismes spécifiques qui conduisent à des maladies graves après des injections (cancer, thromboses, Guillain Barré, Alzheimer), mécanismes qui n’existent pas après une infection par le virus :
https://pgibertie.com/2022/07/25/un-article-scientifique-synthetise-les-mecanismes-specifiques-qui-conduisent-a-des-maladies-graves-apres-des-injections-cancer-thromboses-guillain-barre-alzheimer-mecanismes-qui-n/… 
via @giberpa




Multipolarité contre unipolarité, par une guerre proxy ukrainienne, pour une gouvernance mondiale ?

Par DJERRAD Amar

Cette campagne russe en Ukraine a été, en effet, surprenante et décisive surtout pour les atlantistes aveuglés par ce sentiment de supériorité et ankylosés par leurs suffisance et rassasiement. Le risque nucléaire est à poser aux atlantistes provocateurs de la Russie depuis au moins les 15 dernières années et non à la victime qui a le droit suprême inaliénable de se protéger ! Tout le problème vient bien des USA. 

Neutraliser la Russie et la Chine pour une gouvernance mondiale ? 

L’occasion de neutraliser la Russie, par une guerre hybride, a été planifiée en Ukraine. Planification erronée qui semble aboutir à un échec lamentable ! Il faudra bien que la Russie réponde par une stratégie pour se défendre d’une menace existentielle ! Si l’OTAN était certaine que c’était « gagnable », elle n’hésiterait pas à frapper directement, comme les USA l’avaient fait au Japon, assurés qu’il n’avait pas la même arme pour répliquer !

Si l’OTAN, avec ses 30 pays, se cache derrière un seul, l’Ukraine, contre la Russie, c’est que pour cette alliance il était très hasardeux, voire dangereux, de lui déclarer officiellement la guerre sachant qu’ils seront « vitrifiés » seulement avec les armes conventionnelles hors pair qu’ils ne possèdent pas !

Mobiliser l’Europe, dans l’hystérie (une trentaine de pays), pour faire la guerre à la Russie par proxy ukrainien, sans résultat tangible et oser gesticuler sur une capacité d’affronter aussi la Chine sur la question de Taiwan, ses projets économiques mondiaux et de sa « ceinture » et route, c’est funambulesque ! Faire deux guerres majeures en même temps ? C’est du bluff américain ! Nous recommandons, à l’occasion, deux livres collectifs, intéressants, intitulés « La Chine sans œillères » et « La Russie sans œillères » qui rétablissent la vérité, sur plusieurs sujets, concernant ces deux pays. Ils savent ce que cela coûtera et où cela mènera ! De plus, raisonnablement, il faut d’abord faire la liste des guerres gagnées (dans leurs objectifs et les pertes) directement contre des pays faibles ! Par des sanctions économiques aussi contre la Chine ? Trêve de plaisanterie ! Ce ne sera plus se tirer « une balle dans le pied », mais un « missile sur sa maison » ! « Qu’ils essaient », propose Sieur Poutine pour ce qui concerne son pays !

Leur néoconservatisme effréné et ravageur, en voulant ‘manger’ tout le monde pour assouvir les sales instincts avides de domination de ses géniteurs, se retrouve, par excès de cupidité, d’immoralité et de démesure, à se consumer graduellement, pris à revers par les contradictions de son propre système économique et idéologique à savoir le « mondialisme » qui vise à mettre en place une « gouvernance mondiale » selon une doctrine obligeant les autres états et peuples à ouvrir leurs marchés, leur commerce, à céder leurs matières premières, à bannir les barrières douanières et leur culture, suivant les « règles » édictées par le gouverneur autoproclamé à savoir les États-Unis !

Les USA savent qu’ils n’ont jamais gagné de guerres dans ses objectifs. Ils ont toujours surestimé leurs forces en négligeant avec dédain celle de leurs adversaires choisis toujours parmi les pays « faibles » les considérants inaptes à la réplique comme s’il s’agit une partie de chasse qui, en fin de compte, à chaque fois, s’avèrent être de redoutables défenseurs de leur patrie, réussissant à leur infliger des dégâts intenables et inattendus ! Cela rappelle une citation du Général de Gaulle : « La guerre, c’est comme la chasse, sauf qu’à la guerre les lapins tirent ». C’est parce qu’ils le savent qu’ils ont trouvé l’astuce des guerres par proxy afin de pouvoir s’en tirer à bon compte en cas d’ennuis.

Très souvent c’est parce qu’on est en manque d’une chose qu’on l’évoque de façon obsessionnelle contre un adversaire ou concurrent qui souvent nous dépasse dans cette chose ou la fait mieux que nous ! C’est le cas des prétextes « libertés », « démocratie », « droits de l’homme » que les Occidentaux évoquent cyniquement contre leurs rivaux pour cacher leurs tares et convoiter des intérêts illégitimes ou illicites. Réellement, ils souhaitent dans ces pays des dirigeants pantins, car les valeurs qu’ils prônent entravent leurs projets prédateurs. Ce sont des criminels qui s’habillent d’oripeaux élogieux pour mieux tromper les consciences, spolier et imposer leur diktat. Leurs prétentions les aveugles au point où ils perdent la raison.   

Imbus de leur personne, leur arrogance et leur sentiment d’infaillibilité et d’invincibilité — en voulant tout réguler, tout gagner, régenter le monde, tout changer en défaisant les autres, sans changer soi-même — ils se retrouvent poussés au-delà des limites du raisonnable au point qu’ils se permettent de décider d’abord, absurdement, d’actions ou de guerres, puis de réfléchir ensuite, mais une fois trop tard, lorsque les conséquences devenant irréversibles, les solutions caduques et l’échec certain ! « Les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard. » dit Douglas MacArthur. Il reste toutefois, toujours, du temps pour décamper ! Kadyrov, le président de la Tchétchénie, pense que la réflexion avant l’action est « un luxe que certains dirigeants occidentaux ne peuvent pas se permettre » ; pour lui aucun « n’aurait pensé qu’un nombre sans précédent de sanctions contre la Russie ne ferait absolument rien ». Même à la 7e série de sanctions incluant notamment un embargo sur l’or russe, qui semble sans effet significatif, on a observé un relâchement sur certaines restrictions (transport, les denrées alimentaires, les engrais et même le pétrole et le gaz), car elles leur nuisaient dangereusement !

Multipolarité « dictatoriale » et unipolarité « démocratique »

L’heure des atlantistes ne paraît plus à la décence et au ridicule, mais à frapper perfidement « tout ce qui bouge » vers l’indépendance et le souverainisme, voies assurées par la multipolarité que soutient la Russie face à leur unipolarité (deux modes qu’ils présentent, curieusement, comme un affrontement entre « dictature » et « démocratie »). Comme si le multipartisme est une dictature et le parti unique une démocratie ! Le ridicule est même poussé au-delà du contre nature. Selon Sergueï Ryabkov (aux journalistes), les États-Unis auraient demandé à la Russie de reconnaître les mercenaires en Ukraine comme des « combattants au sens des Conventions de Genève » !

Les atlantistes, pris dans leur égoïsme, leur cupidité et leur démence, disent et font des choses et leurs contraires, menacent puis se rétractent, sanctionnent puis réajustent, lient amitié et désavouent, méprisent la charte de l’ONU et la revendiquent, aident et volent, engagent et renient, pratiquent l’injustice et le racisme tout en le condamnant, interdisent ce qu’ils s’autorisent, fomentent des « révolutions de couleurs » ; voir en particulier le livre du Dr Ahmed Bensaada « Arabesque américaine », etc., tout cela pour se garantir des intérêts exclusifs, quitte à menacer par leurs puissances militaires, économiques et financières !  

Une mentalité funeste et arrogante qui considère que la puissance militaire fait force de loi « internationale » (qui ne s’appliquent pas sur eux) qui peut rendre licite, l’illicite et vice versa, légal l’illégal et vice versa ; qui donne le droit de sanctionner arbitrairement quiconque, sans légitimité de riposte, qui donne aussi le droit de confisquer les biens des autres par la force, etc. ne peut conduire qu’à des conflits particulièrement violents et destructeurs ! Cela s’est vu contre des pays opprimés considérés « nains » militairement et économiquement, mais qui ont réussi à mettre ces « puissances » dans des situations d’échec insupportable ! Qu’en sera-t-il si une puissance opprimante et prédatrice se retrouve face à une autre puissance, sage et patiente, plusieurs fois humiliée, qui décide d’en découdre militairement au nom de la justice ? C’est le cas présentement des USA (avec leurs vassaux pseudo-puissances européennes) qui se retrouvent face à la puissance russe par Ukraine comme mandataire ! Sergueï Lavrov explique largement à Margarita Simonian (de Russia Today) l’opération militaire en Ukraine, la question des sanctions et de la crise énergétique ainsi que l’attitude des atlantistes dans une interview d’une heure environ. Nous recommandons aussi cette récente vidéo de Xavier Moreau qui fait sur ces évènements d’Ukraine, depuis le début, un travail remarquable d’information et d’analyse.

Leur crétinisme les pousse jusqu’à oser provoquer en même temps que la Russie, le mastodonte chinois tout en lançant des piques sur l’Inde ! Allez savoir quelle mouche les a piqués pour aller gratter les anus des ours ou des lions ! À ce jour, le courageux homme qui l’aurait fait n’est pas encore revenu pour nous raconter son aventure !

Dernière phase de l’impérialisme

En Ukraine, la Russie semble n’avoir donné qu’un grognement lointain et nous voyons les effets. Comme le fort honnête agit souvent raisonnablement, Poutine a bien prévenu les atlantistes en délire que « chacun doit savoir que nous n’avons pas encore commencé les choses sérieuses »… « qu’ils auraient dû comprendre qu’ils ont déjà perdu dès le début de notre opération militaire spéciale, car son début signifie le début d’une rupture radicale de l’ordre mondial à l’américaine… » suggérant ainsi que le monde impérialiste — avec son esclavagisme, son colonialisme et néo-colonialisme, ses actions prédatrices et ses génocides — est arrivé à la dernière phase de son évolution historique. Il ne nous semble pas qu’il s’agisse d’une « accélération de l’Histoire » avec cet évènement ukrainien ! Tous les Empires pillards, à travers l’Histoire, sont arrivés à cette fin par les contradictions qu’ils renferment. Celui de notre époque, avec ses absurdités et antagonismes, menées à leurs paroxysmes, ne fera pas exception ! C’est dans l’ordre de la nature où chaque cause entraîne un effet ! « Toutes les doctrines, toutes les écoles, toutes les révoltes n’ont qu’un temps. » selon le même De Gaulle. On peut ajouter « tous les empires ».

Si l’Ukraine, par son pantin de président, affiche un certain abattement et mécontentement chaque semaine et à chaque occasion en réclamant encore plus « d’aide », c’est que la demeure prend l’eau (ou feu), menaçant surtout par là qu’elle ne pourra plus faire jouer le patriotisme/nationalisme à ses formations armées engagées par « procuration » pour des intérêts qui sont loin d’être ukrainiens ! Cette attitude, ainsi que la réaction des USA, s’inscrit à notre sens plus dans l’objectif de tenir bon en attendant les effets attendus « dévastateurs » des sanctions sur la Russie que dans le but de gagner militairement, sachant que le temps joue indubitablement contre eux !

Au vu de l’évolution des choses sur le champ de bataille, on constate bien que l’armée russe avance sans empressement, délicatement avec méthode et modération sans pertes significatives tout en consolidant ses positions ! Ceci est bien reconnu par Scott Ritter (ancien officier du renseignement américain) dans une vidéo : « La Russie est en train de gagner sur tous les fronts… ». Entre-temps, elle paraît titiller l’OTAN en lui faisant apparemment préjuger une force/faiblesse de l’armée afin d’une part la dissuader d’aller trop loin et d’autre part l’inciter à dépenser davantage, à armer plus l’Ukraine, à concentrer plus d’armement et de troupes pour finalement sortir brièvement les armes furtives pour les détruire en quelques frappes avec un moindre coût, comparativement ! Comme c’est encore le cas de la frappe russe sur Odessa ayant détruit, entre autres, un navire de guerre ukrainien transportant des missiles antinavires fournis par l’OTAN. Le lien fait par la propagande Otanesque avec l’accord d’Istanbul concernant les exportations céréalières est un vulgaire mensonge. Et bis repetita ! À ce train, avec déjà 75 milliards de dollars de dépenses sans résultats probants (auxquels s’ajoutent les coûts colossaux du boomerang des sanctions), on se dirige droit vers un gouffre financier annonciateur d’un rétropédalage au risque d’une récession ruineuse économiquement et politiquement ! Si malgré tous les efforts les résultats pointent vers cet échec, alors les Ukrainiens seront discrètement autorisés à négocier, car ce sont les États-Unis les cobelligérants, les parrains, qui décident et financent tout depuis le début ; l’Ukraine n’étant qu’un faire-valoir. Dans ce cas, on verra qu’ils seront laissés à eux-mêmes et l’OTAN leur imputera l’échec tout en cherchant une autre voie !

A la réflexion, se peut-il que tout cela soit une stratégie russe élaborée (peut-être en concertation avec d’autres puissances) pour une guerre à un niveau bien plus élevé afin de mettre un terme définitivement à l’hégémonie funeste et insupportable, qui a trop durée, de la caste anglo-saxonne ? Possible, car des voix russes réclament cette option de guerre élargie aux décideurs !

Rupture, dernier souffle et situation kafkaïenne

Les atlantistes se retrouvent confrontés à quatre situations dont les effets sont plus ou moins pénibles : admettre l’échec, déclarer une guerre ouverte, poursuivre la même démarche ou fomenter des troubles internes à finalité séparatiste. Chacune supporte un coût qu’il leur appartient d’évaluer au vu d’un bilan sérieux et objectif de leurs actions passées. Ce qui est certain, c’est que chacune des quatre situations les place dans un affreux choix « bouillante d’un côté et brûlante de l’autre » (comme disent les Maghrébins). La corde tendue est à sa rupture !

 Au regard de la carte de l’opération spéciale des forces armées russes en Ukraine au 24.07.2022, le choix paraît évident : destruction de 16 aérodromes, 260 avions, 144 hélicoptères, 1 605 drones, 357 systèmes de missiles antiaériens, 763 systèmes de lance-roquettes multiples, 4 146 chars et autres véhicules blindés, 3 196 pièces d’artillerie de campagne et 4 457 unités de véhicules militaires spéciaux et ce, en 5 mois ! Pour remplacer ces engins militaires (et infrastructures), il faudra réunir des dizaines de milliards de dollars, les fabriquer, les acheminer et former les militaires, sans compter le fait qu’ils seront en grande partie détruits, lors de leur acheminement, par l’armée russe qui les guette, puisque le ministère russe de la Défense ne cesse d’avertir que « les dépôts d’armes deviendraient des cibles légitimes pour les forces aérospatiales » ! L’avertissement va encore plus loin si d’aventure l’Ukraine est destinataire d’armes à longue portée ! Dans ce cas les « objectifs géographiques de l’opération spéciale se déplaceront même plus loin de la ligne actuelle ».

Ils refusent, jusqu’au dernier souffle, d’admettre que le monde a totalement changé dans les relations politiques et économiques, dans les rapports de force, dans les alliances stratégiques à cause des crises, des contradictions, des spéculations et des injustices suscitant des conflits d’intérêts, voire d’existence. C’est donc sans compter, cette fois, sur le double défi russe et chinois soutenus par le BRICS que les menaces et complots en cours ou en préparation seront un coup d’épée dans l’eau et les changements irréversibles ! Leur dernier souffle paraît être qu’aujourd’hui, pour justifier leur déroute (militaire et sanctions) aux yeux de leurs peuples, voire au reste du monde, pour sauver leur face, ils s’emploient indignement à imputer à la Russie toutes les conséquences de leurs fourberies ; de l’inflation aux pénuries en passant par le gros risque d’instabilité sociale avec l’arrêt de leurs usines et l’accentuation du chômage ! Sur un autre volet, ils s’échinent, par leur mensonge et propagande, à l’accuser de « crimes de guerre » sur la base de mise en scène de scénarios montés de toute pièce comme les bombardements des quartiers résidentiels, etc. ! (« massacre » de Bucha, maternité de Marioupol, garnison de l’île aux serpents, missiles sur Donetsk et la gare de Kramatorsk, Supermarché de Krementchouk, etc.) et ce, paradoxalement, à des moments, où l’armée russe et en pause ou en position dominante ! En revanche, et en soutien à la Russie, la Chine demande des enquêtes sur les crimes de guerre et les violations des droits de l’homme commis par les États-Unis et le Royaume-Uni, au cours des 20 dernières années notamment en Afghanistan, l’Irak et la Syrie, faisant jusqu’à 48 000 morts civiles. Leur dernier souffle enfin est de montrer qu’ils ont encore la capacité et la marge de nuire à la Russie en décidant d’imposer, « comme ça », un prix d’achat plancher (égal ou inférieur au coût de production) au pétrole brut russe — qui représente 30 % du marché européen et 12 % du commerce mondial — uniquement pour ne pas l’enrichir sans se soucier du risque d’avoir une réponse économique simple : celle de ne pas vendre à ce prix aux pays qui l’imposent ! C’est bien la loi du marché !

Il faut rappeler que, globalement, les pays de l’UE ont acheté en 2021 à la Russie, 30% de pétrole brut, 15% de produits pétroliers et 45% du gaz naturel. Boycott ou pas, tous ces produits énergétiques ont déjà trouvé acheteurs ! Respectueuse des contrats signés (contrairement aux atlantistes), c’est plutôt l’Europe qui peut faire crouler sa propre économie si elle choisit de proscrire le pétrole et le gaz russe et non cette dernière qui pourrait décider « de couper l’approvisionnement » à l’Europe.

Vivre son destin avec un autre ordre mondial

Quelles que soient les intentions des Russes, ils sont dans leur droit de répondre comme ils l’entendent à une injustice ou à une provocation. Si les Européens trouvent, dans leur sens, légitime qu’ils « militarisent » les sanctions contre la Russie pour la priver d’argent, pourquoi s’offusquent-ils à l’idée (seulement) que la Russie pourrait, en réponse, « militariser » l’approvisionnement énergétique qu’ils jugent illégal dans l’autre sens ? Curieuse logique !

Au fil des développements, il est fortement prévisible que l’on s’attende à ce que l’UE se divise, l’OTAN de désagrège, parce que construites sur des bases irrationnelles et anachroniques, sans particularismes (pays baltes, région scandinave, zone d’Europe centrale, Hongrie, Turquie…)

En revanche, les états prônant le multilatéralisme et le souverainisme ont intérêt à ériger une alliance, hors Europe, fondée sur des valeurs plus sûres et plus sécurisantes. Ce processus semble en bonne voie ! C’est dans cette alliance décisive, exceptionnelle, historique et courageuse avec ce nouveau bloc souverainiste et multipolaire que sera assuré le nouvel ordre mondial basé sur d’autres règles plus équitables, d’autres principes, d’autres valeurs, d’autres ONG. C’est cela une « révolution » dans les relations internationales !

On ne peut s’empêcher de conclure en citant cet extrait de discours de Poutine devant les dirigeants de la Douma :

« … C’est le début de la transition de l’égocentrisme américain libéral-mondialiste vers un monde véritablement multipolaire — un monde fondé non pas sur des règles égoïstes inventées par quelqu’un pour lui-même, derrière lesquelles il n’y a que le désir d’hégémonie, non pas sur des doubles standards hypocrites, mais sur le droit international, sur la véritable souveraineté des peuples et des civilisations, sur leur volonté de vivre leur destin historique, leurs valeurs et leurs traditions et de construire une coopération sur la base de la démocratie, de la justice et de l’égalité. Et nous devons comprendre que ce processus ne peut plus être arrêté… »

Quel autre choix raisonnable reste-t-il ?

Amar Djerrad




LE GRAND JURY révèle l’agenda pour la domination mondiale

NOTE DE COPYRIGHT

Ce document [PDF. Voir plus bas] contient une sélection des informations les plus importantes présentées au cours de la deuxième journée de la procédure modèle du Grand Jury, dirigée par le comité d’enquête Corona de l’avocat, le Dr Reiner Fuellmich.

Il n’y a aucun droit d’auteur sur ces informations et, en fait, chaque lecteur est encouragé à diffuser ces informations à grande échelle sous la stricte condition qu’elles ne soient pas vendues à des fins lucratives.

Des copies imprimées de ce document peuvent être obtenues sur le site Web suivant :
StopWorldControl.com/jury

Ce document fait partie de la première des cinq sessions du grand jury.

Les autres sessions seront également disponibles en format imprimable.

Traduction française par Dawid E.R. et google translate, pour cogiito.com

CONTENU

GRAND JURY
Présentation des preuves pour crimes contre l’humanité
PAGE 3

LA CITY DE LONDRES
L’élite Britannique et leur agenda pour la domination mondiale
PAGE 6

MANIPULATION PSYCHOLOGIQUE
Contrôler les esprits de la population pour changer leur comportement
PAGE 33

ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ
L’OMS a été mis en place pour fonctionner comme un gouvernement mondial unique
PAGE 54

CONCLUSION
Entités privées s’emparent du monde
PAGE 81

RESOURCES
More information about the criminal elite
PAGE 86

[Traduction de la page 86 :

Assurez-vous de consulter les ressources critiques suivantes qui en révèlent beaucoup plus sur les entités criminelles qui prévoient de réduire l’humanité en esclavage. Ces ressources fournissent plus d’informations, ce qui vous permet de résister à leurs plans et d’aider à construire un monde meilleur de liberté, de bonté et de vérité.

MONOPOLY

Le documentaire MONOPOLY – Who Owns the World (MONOPOLY – Qui possède le monde ?) est un documentaire brillant et éblouissant que tout le monde devrait regarder dans ce contexte. Ce film montre toutes les preuves de la façon dont pratiquement tout ce qui existe dans notre monde est détenu par un très petit groupe de personnes super riches. Nombreux sont ceux qui ont fait l’éloge de ce documentaire, le qualifiant d’incontournable pour toute l’humanité et d’un des meilleurs documentaires de tous les temps. Monopoly peut être visionné ici :
StopWorldControl.com/monopoly
[Version française :
Qui possède le monde ?]

LA CHUTE DE LA CABALE

Il s’agit de la meilleure ressource au monde pour en savoir plus sur l’identité de ces oligarques criminels et sur le type de crimes qu’ils commettent depuis des siècles. Il existe deux séries : la série originale Fall of the Cabal [La chute de la Cabale], qui expose les horreurs indicibles infligées à l’humanité – et en particulier aux enfants. La suite continue avec plus d’informations sur qui ils sont, quel genre d’organisations ils dirigent, et ainsi de suite. Ces séries changent la vie et doivent être vues par tous ceux qui veulent aider à mettre fin à ces crimes cruels et à construire un monde d’espoir pour nos enfants. Regardez The Fall of the Cabal ici :
StopWorldControl.com/cabal

RONALD BERNARD

Le témoignage de ce courageux dénonciateur est l’un des plus choquants et des plus révélateurs de tous les temps. Une fois que Ronald a accédé aux plus hauts niveaux du monde financier, il a été invité à participer au sacrifice d’enfants. Il a découvert que la plupart de ceux qui opèrent aux plus hauts niveaux, sont impliqués dans une religion appelée Luciférianisme. Ronald n’a pas pu le faire et s’en est éloigné. En conséquence, il a été physiquement torturé pour s’assurer qu’il ne révélerait aucun de leurs noms au monde. Dans la vidéo suivante, il confirme une grande partie de ce qui est dit par les dénonciateurs dans le résumé du Grand Jury. À voir absolument pour tous ceux qui veulent construire un monde meilleur.

Regardez Ronald Bernard ici :
StopWorldControl.com/bernard

RAPPORT SUR LA MORT PAR LES VACCINS

Le Vaccine Death Report est le rapport le plus complet et le plus détaillé au monde sur les destructions innommables causées par la thérapie génique expérimentale, faussement commercialisée sous forme de vaccins. Des millions de personnes sont déjà mortes, et des centaines de millions sont handicapées à vie. Et ce n’est que la première vague de dévastation à court terme. À long terme, les effets dépasseront toute imagination. Il s’agit véritablement de la pire attaque contre la race humaine de tous les temps. Téléchargez le rapport sur les décès dus aux vaccins ici :
StopWorldControl.com/report
[Version française :
Une véritable bombe : le « Vaccine Death Report » du Dr. Vladimir Zelenko enfin traduit en français !]

L’ÂGE DES CYBORGS

L’une des réalités les plus inquiétantes révélées au cours de ce Grand Jury est la manière dont les oligarques prévoient de soumettre l’ensemble de l’humanité à un système sans précédent de contrôle total de nos esprits et de nos émotions. Nous préparons un documentaire qui montrera des dizaines de ces criminels parlant ouvertement de ce programme d’éradication complète du libre arbitre, de la libre pensée et de la libre émotion. Il s’agira du plus important cri d’alarme de l’humanité, de notre époque. Si ces psychopathes parviennent à réaliser leur projet fou, tout le monde sera un esclave contrôlé, dans son esprit, son âme et son corps. La 5G joue un rôle clé à cet égard, ainsi que l’oxyde de graphène, qui est ajouté aux vaccins, à l’eau potable, aux chemtrails, à la nourriture, aux compléments alimentaires, aux produits pour femmes, aux couches, etc. Une fois que le public sera suffisamment saturé d’oxyde de graphène, il pourra être contrôlé par la 5G. Inscrivez-vous à nos courriels gratuits pour rester informé de ce documentaire à venir, et pour recevoir d’autres informations critiques qui vous aideront à défendre votre vie.

Inscrivez-vous ici : StopWorldControl.com]

[Voir aussi les 8 vidéos du Grand Jury :
Grand Jury / Tribunal de l’Opinion Publique — Conclusions finales]




Italie : Giorgia Meloni, une anti-islam bientôt présidente du Conseil?

[Source : ripostelaique.com]

Par Christian Navis

Giorgia Meloni, un nom à retenir

Depuis la fin de 2020, elle est la personnalité politique préférée des Italiens. Peut-être parce qu’elle est la seule à dénoncer sans détours l’islamisation de l’Europe, et à se prononcer pour la fermeture des ports afin d’empêcher les navires d’ONG financées par Soros et sa clique de débarquer des clandestins. Avec raccompagnement des intrus au large, à la limite des eaux territoriales, par des navires de guerre.

[Note de Joseph : cette approche favorise néanmoins la division sociale d’une nation, à la grande joie probable de ceux qui aiment diviser pour mieux régner. Puisque l’Islam leur pose des problèmes, il serait plus sage et constructif d’une part de renforcer la religion chrétienne qui représente encore le socle de la culture européenne, ceci en retournant à son essence d’il y a deux mille ans puisque c’est à ce niveau que se situe la sève parcourant les racines de la civilisation européenne, sève qui pourrait réveiller l’arbre au printemps d’une nouvelle ère. Et d’autre part, il vaut toujours mieux offrir un choix aux clandestins (si l’on souhaite notamment éviter d’en faire des ennemis) plutôt que de les expulser manu militari : s’intégrer à la civilisation italienne et accepter ses valeurs chrétiennes (sans pour autant se convertir) ; ou bien repartir dans leur pays d’origine, en leur fournissant au besoin des moyens pour pouvoir y vivre sans crever de faim et sans être bombardés par nos armes. Et afin de diminuer le facteur diviseur des ghettos religieux (musulmans ou autres) dans les villes qui en comptent, il serait bon d’adopter une politique de dispersion et d’accueil basée sur l’assimilation dans tous les autres quartiers ou villages.]

En août 2019, alors que les autres partis italiens papotaient sur le nombre d’envahisseurs qu’on pourrait laisser passer depuis l’intrusion des navires de l’ONG Proactiva Open, elle a proposé de créer un blocus naval autour des côtes Nord- Africaines qui empêcherait l’embarquement des migrants depuis la Libye ou la Tunisie.

Selon des sondages pourtant financés par les médias main stream, les deux tiers des Italiens approuvaient cette proposition.

Les pisse-copie en mal d’inspiration l’ont appelée « la Marine italienne ». Je changerais et intervertirais une voyelle. Pour que ça fasse « Marion ». Car à la différence de MLP, son éloquence et son sens de la répartie font merveille dans les médias et les débats. Elle ne se serait jamais aplatie devant un paltoquet inverti.

Les « pisse-copie » francarabiens atterrés la découvrent, depuis que son parti est en tête des sondages pour les prochaines législatives anticipées. Car cette fois, les Italiens ne veulent plus d’un technocrate non élu, imposé par l’Eurocrature, à la tête d’un gouvernement de figurants, de traîtres, de vendus et de profiteurs.

Brillante, courageuse, mais pas carriériste

Fille d’un communiste (!) elle crée à 15 ans la Coordination étudiante  de la Droite nationale, et milite au Front de la jeunesse du Mouvement social italien (MSI), que les pourritures gauchistes présentent comme les héritiers de Mussolini.

Un choix qu’elle ne reniera pas, bien que cette étiquette lui nuise par la suite dans sa carrière de journaliste.

À noter que, comme en France avec le FN, un « arc constitutionnel » fait copuler dans une joyeuse partouze tous les partis, des communistes aux monarchistes en passant par la démocratie chrétienne mafieuse, le parti socialiste corrompu et le parti libéral vendu au plus offrant, pour « en toutes circonstances exclure les élus du MSI de toute alliance électorale ou gouvernementale, à quelque niveau que ce soit. » Un ostracisme qui sera brisé par Berlusconi en 1994.

Députée, et plus jeune vice-présidente de la Chambre, puis ministre à 29 ans dans le premier gouvernement de Berlusconi, elle fonde en 2014 le parti national conservateur Fratelli d’Italia.  Rien à voir avec les frères trois points. Son emblème est une flamme semblable à celle du Front National, vert-blanc-rouge, conforme au drapeau de son pays.

En 2020, elle est élue présidente du parti des conservateurs européens. Et l’année suivante, elle évite de commettre l’erreur de Matteo Salvini en participant au gouvernement de l’imposteur Draghi, créature maléfique du mondialisme intrusif.

« On ne peut pas critiquer un gouvernement et en faire partie » dit-elle très justement.  La concurrence avec Matteo Salvini ne se joue pas sur le domaine des idées, très proches, mais sur le terrain du refus du compromis.

Elle sait qu’elle aura besoin des voix de « La Ligue du Nord » et de « Forza Italia » si elle veut constituer une majorité de patriotes, naturellement appelés à gouverner s’ils obtiennent une majorité à la Chambre.

Mais à la différence de ses alliés potentiels elle apparaît comme propre, honnête et désintéressée. Parce qu’elle n’est pas allée à la soupe. Malgré l’insistance du Président fantoche Matarella et les promesses de l’usurpateur Draghi, découvrant les mérites de l’unité nationale quand ça peut servir ses intérêts et ceux de ses sponsors du NWO.

Elle fait la course en tête et s’y maintient

Depuis plusieurs mois, cette femme de 45 ans, aussi affable qu’intraitable sur ses convictions, mère d’une petite fille de 5 ans, peut compter sur un socle électoral de l’ordre de 25 %, devant les berlusconistes à 22 % et la Ligue à 14 %. Mais le tout additionné, ça fait une belle majorité de 61 %. Surtout dans un pays où l’on vote à la proportionnelle pour les cinq huitièmes des circonscriptions et à l’uninominale à un seul tour pour les trois autres.

Fratelli d’Italia est perçu aujourd’hui comme le seul parti d’opposition réelle, sans compromissions, sur le plan politique et culturel.

Tous les partis se sont plus ou moins laissé tenter par des arrangements. Pas elle. Sa formation est la seule qui dézingue systématiquement toutes les décisions gouvernementales, au niveau économique, sanitaire et social. Les bien-pensants lui prédisaient l’échec et le rejet de ses méthodes. C’est le contraire qui se produit dans un pays qui, comme en France, a perdu toute confiance dans ses zélites traditionnelles.

Giorgia a parfaitement intégré les analyses du communiste Gramsci selon lesquelles la domination culturelle par la diffusion de nouvelles valeurs, antithèses de celles en vigueur, prépare l’accession au pouvoir.

Or dans une Italie déboussolée par l’invasion migratoire, la dictature sanitaire et une guerre contre la Russie dont la majorité ne veut pas, Giorgia apparaît comme le symbole le plus crédible de la révolte. Avec son parti et ses alliés, elle peut renverser la table, si on lui en donne les moyens.

La trouille des eurotocrates

Résumé du programme de Giorgia Meloni  : « Notre nation a un besoin désespéré de recouvrer sa conscience, sa fierté et sa liberté.»

Dommage qu’en France on n’ait pas une personnalité de ce calibre, aussi proche du pouvoir !

L’éventualité de sa victoire électorale contrarie vivement les gnomes de Bruxelles, les banksters cupides et la bande des parasites lobbyistes qui vampirisent les États.

Car sans prôner une sortie sèche de l’UE, ni jeter l’euro, Fratelli d’Italia propose une révision des traités et le remplacement de l’Eurocrature par une confédération d’États souverains. Grosso modo, retour à l’Europe des Nations d’antan.

Les distingués politologues, sondeurs et autres faiseurs d’opinion qui pontifient dans les médias étalent leur effarement parce qu’ils n’ont rien compris à l’électorat italien. Incapables d’interpréter le malaise de la population et de suggérer d’autres solutions que les faux-fuyants moisis des faux opposants tous d’accord pour ne rien changer.

Ils ont cru les Ritals soumis comme les Français devant les muselières, les restrictions de liberté et les faux vaccins. Terrorisés par les vaticinations des VRP de Pfizer & Co.

Ils les ont cru hébétés, tétanisés devant les hordes barbares qui déferlent chaque jour sur leurs côtes. Résignés au point d’accepter l’inacceptable. Se laisser dépouiller de leur patrie par des pouilleux, encouragés par des cafards collabos.

Ils se sont imaginés que les mouvement 5 étoiles fondé par le Coluche italien était d’extrême gauche. Alors qu’une majorité de ses électeurs ont des sympathies nationalistes. Surtout dans le Sud. Le concept d’anarchiste de droite est étranger à leurs structures mentales préformatées.

Que pourrait faire Giorgia Meloni au pouvoir ?

Salvini a raté son histoire d’amour avec le Sud car il a été trop critique envers les gens du Mezzogiorno qui ont la rancune tenace. Quant à la Ligue du Nord, comme son nom l’indique, le Sud ne l’intéresse guère. Pour Giorgia, la voie est libre. Et elle est aussi bien perçue au Nord que dans le centre de la botte.

Son principal atout : elle a les mains libres. Le clientélisme, les petits arrangements entre amis, les renvois d’ascenseur, ce n’est pas son truc. Même si on peut imaginer que les ordures mondialo-immigrationnistes doivent se creuser la tête pour lui coller des casseroles, elles ont peu de chances de produire des accusations crédibles.

Favorable au modèle familial traditionnel, elle milite contre le mariage homosexuel et l’adoption par des gays. Sans prétendre les interdire. Mais au moins mettre un frein à la publicité qui leur est faite auprès de la jeunesse. Et elle peut le dire sans être censurée ni condamnée. Car à la différence de la France, les médias et les juges ne sont pas tous la coupe de jaquettes flottantes islamo-gauchistes.

Quant aux mesures sociales, elle veut bien aider les plus défavorisés. À condition qu’ils soient Italiens. Fini l’assistanat et le logement pour les parasites exotiques !

Nobody is perfect

Le seul reproche que je lui ferai concerne son attitude face à la Russie. Après avoir tenu des propos louangeurs sur Poutine, déclarant que son pays « fait partie du système de valeurs européennes, défend l’identité chrétienne et combat le fondamentalisme islamique » elle a fini par approuver la livraison d’armes « uniquement défensives » au Zygomyr par Draghi.

Premier faux pas qu’on lui pardonnera. Car d’ici qu’elle exerce le pouvoir, on peut espérer que le Zygomyr et sa bande pourriront dans les poubelles de l’histoire.




Les masques sont inutiles et dangereux : l’expérience désastreuse de la Nouvelle-Zélande

[Voir aussi sur : la-verite-vous-rendra-libres.org]

Par Dr Nicole Delépine

ATTENTION ! MALGRÉ LA DISPARITION DE TOUT RISQUE COVID, LES MONDIALISTES VOUDRAIENT NOUS RÉIMPOSER LE MASQUE

« Dans toute la chorégraphie de la pandémie, le corps ne parle pas. Le masque est un bâillon. Fixé sur la bouche, il interdit la parole, le véhicule par excellence de la relation à autrui, la parole étant, de toutes les fonctions du corps, la plus étroitement liée à l’existence commune ». 

Soyons vigilants et diffusons toutes les informations qui démontrent son inefficacité, sa nocivité et sa toxicité.

LE MASQUE FAVORISE LES INFECTIONS COVID

Jacinda Ardern « déconcertée » par la montée en flèche des infections COVID en Nouvelle-Zélande, pays où le masque est obligatoire (anguillesousroche.com)

Il est bien triste que la Première ministre néo-zélandaise(([1] femme d’État néo-zélandaisePremière ministre depuis le 26 octobre 2017. Membre de la Chambre des représentants depuis 2008, elle devient chef du Parti travailliste de Nouvelle-Zélande le 1er août 2017 et à ce titre, se trouve dès lors à la tête de l’opposition. Après les élections législatives du 23 septembre 2017 où son parti obtient 35,7 % des suffrages, elle parvient en octobre à un accord avec le parti Nouvelle-Zélande d’abord et avec le Parti vert pour former un gouvernement de coalition. Serait une des personnes les plus influentes au monde…)) ne soit pas informée de la littérature internationale sur le masque ou ne veuille pas en tenir compte.

Être plus royaliste que le roi ne mène qu’à des désastres, que Mr Ciotti se le dise ! Le populisme qui consiste à imposer ce qu’on croit être le vœu du peuple est toxique.

« Jacinda Ardern se dit “déconcertée” par le fait que la Nouvelle-Zélande enregistre le plus grand nombre de décès et d’infections par le virus Covid que tous les pays voisins sans masque, et ce malgré le fait que la Nouvelle-Zélande maintienne des obligations strictes de port de masque.. »

« Selon les rapports, les pays voisins sans masque, comme l’Australie, ne comptent qu’une infime partie des infections par rapport à la Nouvelle-Zélande.

Par coïncidence, Singapour est le seul autre pays où le port du masque est obligatoire et ce pays connaît également des niveaux records d’infections et de décès ».

UNE MUSELIÈRE NÉGATION DU RAPPORT A L’AUTRE, NÉGATION DE L’ÊTRE

Qui peut s’en étonner. Des dizaines d’articles ont déjà démontré depuis le début de la folie covid que le masque n’est qu’une muselière fort symbolique des pouvoirs désireux de mater leur population et qu’il est parfaitement incapable de limiter les contaminations covid..

Nous avions écrit à ce sujet en octobre 21 une petite tribune inspirée de Jean-Claude Paye et Tülay Umay (Mondialisation.ca, 01 octobre 2021) (([2] Le masque, bâillon qui interdit la parole, base de la relation à l’autre – Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) Coronavirus.
https://reseauinternational.net/le-port-du-masque-un-mimetisme-sacrificiel/)):

« Le port du masque supprime toute différence et exhibe la position “d’être un” avec l’intentionnalité du pouvoir. Il représente une technique d’introjection du discours sanitaire. Ses injonctions opèrent une suspension du visible, celui des objets de perception. Il s’agit d’être, sans médiation, avec la Chose même, avec l’invisible. 

Grâce à des contraintes paradoxales, il n’y a plus, dans le discours, d’objet pensable. La conscience est mise en parenthèse. Les actes, dont le port du masque, ne seront pas jugés selon leurs conséquences, mais selon l’intentionnalité exhibée : la réalisation du Bien. Le masque est alors un nouage entre la jouissance et le non-sens. Il est le lieu où s’abolit le désir de l’Autre.

Le « covidisme » procède d’une jouissance placée au-delà de la loi et du principe de plaisir. C’est une loi inconditionnelle, un véritable impératif catégorique de se purifier de tout désir.

Dans toute la chorégraphie de la pandémie, le corps ne parle pas. Le masque est un bâillon. Fixé sur la bouche, il interdit la parole, le véhicule par excellence de la relation à autrui,(7) la parole étant, de toutes les fonctions du corps, la plus étroitement liée à l’existence commune. 

Le covidisme impose l’obligation de se taire. Le langage doit être vidé de sa fonction. Ce qui doit gouverner relève d’une mécanique mimétique. Le port du masque est alors un refus de ce qui fait de nous des êtres humains, c’est une négation du rapport à l’Autre. »

Malgré la disparition du virus de la covid remplacé par des variants de moins en moins contagieux, les gouvernements mondialistes imaginent de réimposer le masque obligatoire dès que possible. Objet de contraintes psychologiques qui isolent les personnes, bloquent de fait les conversations et enferment la population dans la peur, l’angoisse l’isolement.

Il FAUT REFUSER LE PORT DU MASQUE INUTILE (les virus passent allègrement les pores (c’est écrit sur la boîte) et toxique sur différents plans comme cela a été démontré à de nombreuses reprises par des auteurs de tous pays. Il favorise les surinfections bactériennes, les mycoses et diminue l’apport correct d’oxygène tout en favorisant sa propre intoxication par son CO2 mal expulsé.

Summit.news rapporte : Le taux de mortalité par habitant du COVID en Nouvelle-Zélande a également dépassé celui de l’Australie en mars, en dépit de ses obligations strictes en matière de masques, et est resté plus élevé depuis.

« À Singapour, les taux de mortalité sont passés sous la barre de l’Australie en avril après avoir fait la course en tête entre octobre et Noël, mais ils font maintenant une folle remontée et sont prêts à dépasser à nouveau l’Australie », rapporte le Daily Mail.

« Bien sûr, ce n’est que le dernier exemple en date qui montre que les masques ne font rien ou presque pour empêcher la propagation des virus en suspension dans l’air, et peuvent même aggraver les choses », écrit Will Jones.

La propre enquête du gouvernement britannique a révélé que les preuves de l’efficacité des masques faciaux pour arrêter la propagation du COVID-19 dans les écoles ne sont « pas concluantes » .(([3] https://www.bbc.com/news/health-59895934))

Le conseiller SAGE du gouvernement britannique, le Dr Colin Axon, a jugé les masques comme des « couvertures de confort » qui ne font pratiquement rien, rappelant que la particule du virus COVID-19 est jusqu’à 5 000 fois plus petite que les trous du masque.

« Les petites tailles ne sont pas faciles à comprendre, mais une analogie imparfaite serait d’imaginer des billes tirées sur des échafaudages de constructeurs, certaines pourraient toucher un poteau et rebondir, mais la plupart passeraient évidemment au travers », a déclaré M. Axon.

Une étude menée au Danemark auprès de 6 000 participants(([4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32829745/)) a également révélé que :

« il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre ceux qui portaient des masques et ceux qui n’en portaient pas lorsqu’il s’agissait d’être infecté par le Covid-19 », rapporte le Spectator.

Malgré les données accablantes selon lesquelles les masques sont inutiles ou peuvent même exacerber le problème, certains pays se préparent déjà à les réintroduire. L’Allemagne est prête à réimposer son obligation de porter un masque en septembre, bien que la vague estivale de COVID ait déjà « perdu de son élan ». Ces règles seraient en passe de devenir permanentes si les citoyens ne s’y opposent pas de toutes leurs forces.

Rappelons notre revue récente de la littérature internationale(([5] Masques inutiles et dangereux : refusons cette nouvelle mascarade – Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) )) (toutes les références des articles ci-dessous insérées). Ce texte précise donc qu’il n’y a pas d’obligation réglementaire actuelle de port de masque même dans les structures ou locaux professionnels sanitaires, mais seulement la possibilité pour les responsables de ces établissements de l’imposer dans leurs locaux s’ils le désirent.

Le port généralisé du masque ne protège pas de la contamination

L’analyse exhaustive de la littérature internationale des articles publiés sur PubMed le 18/6/2022 est claire : aucune étude clinique ne prouve que le port généralisé du masque protégerait son porteur de la maladie ou diminuerait la transmission du covid19 autour de lui.

Les recommandations sur le masquage de masse ont été faites sur la base d’études sur les épidémies de grippe, alors même que l’efficacité du masque contre le virus grippal est incertaine et que ces études n’étaient pas nécessairement applicables au covid 19.

D’ailleurs initialement l’OMS avait recommandé de ne pas porter de masques dans la vie courante en raison d’un manque de preuves sur son efficacité, attitude tirée de 10 études randomisées sur la transmission de la grippe et d’autres coronavirus humains dans la communauté.

La révision de ses recommandations s’est appuyée sur une métanalyse de simples études observationnelles qui conclue au conditionnel: « l’utilisation d’un masque facial pourrait entraîner une réduction importante du risque d’infection (faible certitude) ». Les nouvelles directives OMS précisent comment laver et entretenir un masque en tissu et énumèrent les précautions d’usage à prendre pour porter en toute sécurité une protection faciale.

Une personne peut en effet s’infecter en ajustant son masque, en l’enlevant ou en le mettant à plusieurs reprises, sans se laver les mains entre chacun de ces gestes. De plus, l’OMS prévient :

« le masque peut créer « un faux sentiment de sécurité amenant à négliger des mesures telles que l’hygiène des mains et la distanciation physique ».

Le port du masque se justifie lorsqu’on est malade (qu’on tousse ou qu’on crache) et pour les personnes au contact de personnes malades, c’est pour le moins plus agréable. Mais même dans ces conditions, il n’existe aucune étude clinique publiée qui démontre qu’il diminue réellement le risque de contamination.

Ceux qui prônent l’obligation généralisée du port du masque sont habituellement les mêmes qui réfutent l’utilisation de la chloroquine sous le (faux) prétexte qu’il n’existerait pas d’études randomisées montrant qu’elle est efficace. Or la seule étude prospective randomisée pourtant réalisée par des partisans du port du masque et publiée, Danmasq19(([6] Henning Bundgaard Effectiveness of Adding a Mask Recommendation to Other Public Health Measures to Prevent SARS-CoV-2 Infection in Danish Mask WearersFREE A Randomized Controlled Trial Annals of Internal Medicine
https://www.acpjournals.org/doi/full/10.7326/M20-6817?s=09&journalCode=aim)) ne retrouve aucune différence significative de risque de contamination entre les porteurs de masque et ceux qui n’en portent pas démontrant que le masque ne protège pas celui qui le porte.

Les articles qui défendent l’obligation généralisée du port de masque se basent sur non pas sur des études cliniques en population réelle, mais sur des simulations discutables (hypothèses très incertaines), des expériences sur des hamsters, sur l’extrapolation d’études de concentration virale réalisées en réanimation ou en laboratoire, sur l’avis « d’experts qui croient » en l’efficacité sans en apporter aucune preuve scientifique réelle.

Un des arguments classiques des partisans du masque est que les populations asiatiques habituées au masque seraient moins menacées de poussées de contaminations virales que les Européens. Pourtant la comparaison des nombres quotidiens de nouvelles contaminations covid19 en Suède (non masquée) et à Hong Kong (championne du port du masque) montre que le masquage généralisé de la population n’est pas efficace, voire contre-productif, car le taux journalier de nouvelles contaminations par million d’habitants est près de deux fois plus élevé à Hong Kong qu’en Suède !

Même constatation lorsqu’on compare la Biélorussie et la Corée du Sud :

Comment des professionnels de santé peuvent-ils encore croire en l’efficacité de l’obligation généralisée du port du masque alors qu’il n’en existe aucune preuve et, que de nombreux indices militent pour son inefficacité ? Que ceux qui ont peur et croient qu’un masque peut les protéger veuillent en porter est compréhensible et tolérable, mais il n’existe aucune raison scientifique d’imposer aux autres un grigri inefficace dont les effets secondaires sont nombreux.

Et pourquoi ce masque est-il dangereux : l’effet FOEGEN

L’étude observationnelle — « The Foegen Effect: A Mechanism by Which Facemasks Contribute to the COVID-19 Case Fatality Rate » (([7] Fögen Z. The Foegen effect: A mechanism by which facemasks contribute to the COVID-19 case fatality rate. Medicine (Baltimore). 2022 Feb 18
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35363218/ ))
(L’effet Foegen : Un mécanisme par lequel les masques faciaux contribuent au taux de mortalité des cas COVID-19) — a été publiée dans la revue Medicine en février 2022, sous la direction du médecin allemand Zacharias Fögen.(([8] L’obligation de porter un masque a causé plus de décès COVID, conclut une étude (anguillesousroche.com) ))

Thenationalpulse.com rapporte : L’article a analysé « si le port obligatoire du masque a influencé le taux de mortalité par cas au Kansas » pendant la période allant du 1er août 2020 au 15 octobre. Le Kansas a été utilisé à des fins de comparaison parce que l’État a permis à chacun de ses 105 comtés de décider de mettre en œuvre ou non le port obligatoire du masque, 81 comtés ayant décidé de s’opposer à cette mesure.

« La conclusion la plus importante de cette étude est que, contrairement à la pensée admise selon laquelle moins de personnes meurent parce que les taux d’infection sont réduits par les masques, ce n’était pas le cas », résume l’article.

« Les résultats de cette étude suggèrent fortement que les obligations de masques ont en fait causé environ 1,5 fois le nombre de décès ou ∼50 % de décès supplémentaires par rapport aux mandats sans masque. »

“Une justification de l’augmentation du RR en rendant le masque obligatoire est probablement que les virions qui pénètrent ou ceux qui sont crachés dans les gouttelettes sont retenus dans le tissu du masque facial, et après une évaporation rapide des gouttelettes, les gouttelettes hypercondensées ou les virions purs (virions qui ne sont pas à l’intérieur d’une gouttelette) sont réinspirés à une très courte distance pendant l’inspiration.”

Baptisée « effet Foegen », cette théorie suggère que les virions du COVID-19 :

“se propagent (en raison de leur plus petite taille) plus profondément dans les voies respiratoires”. « Ils contournent les bronches et sont inhalés profondément dans les alvéoles, où ils peuvent provoquer une pneumonie au lieu d’une bronchite, ce qui serait typique d’une infection virale. »

Un autre article publié dans la revue Cureus(([9] Cureus | Correlation Between Mask Compliance and COVID-19 Outcomes in Europe avril 2022)) et intitulé « Correlation Between Mask Compliance and COVID-19 Outcomes in Europe » (Corrélation entre le respect du port du masque et les résultats du COVID-19 en Europe) est arrivé à la conclusion étonnante que plus le taux de respect du masque est élevé, plus le taux de cas de COVID-19 est élevé.

Pour ceux qui ne sont pas très au fait des statistiques, c’est exactement le contraire de ce que les chercheurs devraient trouver si les masques étaient effectivement « efficaces ».

“Le masquage a été l’intervention non pharmaceutique la plus courante au cours de la pandémie de coronavirus 2019 (COVID-19)”, indique l’article.

« La plupart des pays ont mis en œuvre des recommandations ou des obligations concernant l’utilisation de masques dans les espaces publics. L’objectif de cette courte étude était d’analyser la corrélation entre le port du masque et les taux de morbidité et de mortalité au cours de l’hiver 2020-2021 en Europe. Les données de 35 pays européens sur la morbidité, la mortalité et l’utilisation de masques pendant une période de six mois ont été analysées et croisées. »

« Ces résultats indiquent que les pays ayant des niveaux élevés de respect des masques n’ont pas obtenu de meilleurs résultats que ceux ayant une faible utilisation des masques », écrit l’auteur Beny Spira, professeur à Sao Paolo.

« Pour cette analyse, tous les pays européens, y compris l’Europe de l’Ouest et de l’Est, comptant plus d’un million d’habitants ont été sélectionnés, ce qui représente un total de 602 millions de personnes. Tous les pays analysés ont connu un pic d’infection au COVID-19 pendant ces six mois », écrit le professeur avant de fournir l’ensemble des données.

« De manière surprenante, de faibles corrélations positives ont été observées lorsque le respect du masque a été rapporté à la morbidité (cas/million) ou à la mortalité (décès/million) dans chaque pays », note l’étude.

Le professeur montre un diagramme de dispersion de la conformité des masques par rapport aux cas et aux décès par million, ainsi qu’une ligne de régression ajustée. Comme on peut le voir, la relation est positive (pas bonne).

« Bien qu’aucune conclusion de cause à effet n’ait pu être déduite de cette analyse observationnelle, l’absence de corrélations négatives entre l’utilisation de masques et les cas et décès de COVID-19 suggère que l’utilisation généralisée de masques à un moment où une intervention efficace était la plus nécessaire, c’est-à-dire pendant le fort pic automne-hiver 2020-2021, n’a pas permis de réduire la transmission de COVID-19 », conclut l’étude. « En outre, la corrélation positive modérée entre l’utilisation des masques et les décès en Europe occidentale suggère également que l’utilisation universelle des masques peut avoir eu des conséquences néfastes involontaires. »

Les résultats de l’étude sur les masques sont similaires à ceux des chercheurs dirigés par Harvard lorsqu’ils ont constaté que plus les taux de vaccination d’une nation étaient élevés, plus les taux de cas étaient élevés. L’étude de Harvard, portant sur 68 nations et 2 947 comtés des États-Unis, a été publiée dans le European Journal of Epidemiology à la fin de 2021.

AUCUN GOUVERNEMENT JOURNALISTES ACADÉMIES OU AUTRES NE PEUVENT AFFIRMER UN EFFET BÉNÉFIQUE DU MASQUE

BIEN AU CONTRAIRE IL FAUT LES JETER (de surcroît ils polluent la planète qu’on oublie bizarrement !)(([10] Jetez ces masques que je ne saurais voir ! Jetez les muselières qui ne protègent personne ! – Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) ))

Le port du masque est source de nombreuses complications(([11] Ibid réf 5 avec l’ensemble des références.))

Au 22 juin 2022, la base de données PubMed recense 1165 articles internationaux décrivant des complications du port de masques faciaux.

Même les défenseurs du port du masque reconnaissent certains de ses inconvénients : inconfort fréquent, dégradation de la peau du visage, difficulté accrue à communiquer clairement, et une empathie perçue réduite des prestataires de soins par ceux dont ils s’occupent.

L’étude clinique de Zhang, pourtant avocat du masque a signalé un taux plus élevé de maladies respiratoires parmi le personnel hospitalier portant un masque en tissu par rapport à l’absence de masque de protection au travail.

Complications cutanées

La macroanalyse des membres de l’American Contact Dermatitis Society met en évidence des cas de dermatite professionnelle secondaire aux équipements de protection faciale. La dermatite de contact irritante (DCI) est la dermatose liée au masque la plus fréquente. Elle atteint principalement les joues et l’arête nasale et s’observe surtout après port prolongé du masque (>6 heures). Sa sévérité dépend de la chronicité de l’exposition. Les personnes atteintes de dermatite atopique, qui ont déjà une barrière cutanée défectueuse, sont particulièrement à risque de développer une DCI. (([12] L’étude coréenne de Choi SY précise la symptomatologie qui varie d’une plaque discrète, sèche et squameuse à un œdème et des vésicules, des érosions et une ulcération. Les démangeaisons étaient le symptôme le plus fréquent, affectant principalement les joues. La dermatose la plus fréquente était la dermatite de contact d’apparition récente (33,94 %), suivie de l’acné d’apparition récente (16,97 %) et de l’aggravation d’une acné préexistante (16,97 %). Le port quotidien de masques était significativement associé à une dermatite de contact d’apparition récente. Plus de la moitié des patients ayant des problèmes de peau préexistants ont vu leur maladie s’aggraver lorsqu’ils portaient des masques.
Une plus longue durée de port et l’utilisation de masques en coton ont augmenté les poussées d’acné. Les travailleurs de la santé avaient une incidence plus élevée de maladies de la peau.))

Hypoxie et troubles respiratoires

En dépit de certains articles mensongers qui prétendent que le port du masque ne diminuerait pas la saturation en oxygène la littérature internationale des grandes revues médicales établit formellement que le port prolongé du masque entraîne une augmentation de la résistance nasale et une hypoxie chez les personnels soignants, souvent associée à des maux de tête.

Beder et all ont observé chez les chirurgiens masqués pratiquant de longues interventions une diminution de la saturation en oxygène et une légère augmentation de la fréquence du pouls par rapport aux valeurs préopératoires chez les chirurgiens, la diminution étant plus importante chez les chirurgiens de plus de 35 ans.

Kisielinski K et ses coauteurs montrent que les masques N95 sont plus mal tolérés que les masques chirurgicaux et évaluent la fréquence des symptômes : syndrome d’épuisement, chute et fatigue, cooccurrence groupée d’insuffisance respiratoire et de diminution de la saturation en oxygène (67 %), augmentation de celle en gaz carbonique (82 %), maux de tête (60 %), troubles respiratoires et échauffement (88 %), mais aussi chaleur et humidité (100 %) sous les masques.

L’utilisation du masque N95 pendant plus de 4 heures par les soignants aggrave des maux de tête antérieurs. Une durée plus courte du port du masque facial peut en réduire la fréquence et la gravité. Ils concluent que le port prolongé du masque par la population générale peut entraîner des effets et des conséquences pertinents dans de nombreux domaines médicaux en particulier chez les personnes fragiles (asthmatiques, insuffisants respiratoires chroniques…).

Problèmes de communication

Il existe de nombreuses complications logistiques, physiologiques, psychologiques, sociales et économiques associées au port du masque.

Tsantanie et ses coauteurs montrent que la perception des émotions intentionnelles (celles que l’acteur désire transmettre) est réduite par la présence d’un masque pour toutes les expressions à l’exception de la colère.

La capacité du personnel de santé à communiquer avec succès avec les patients et avec les collègues est compromise, ce qui peut nuire à l’efficience, à l’efficacité, à l’équité et, plus particulièrement, à la sécurité de l’intervention thérapeutique. L’orthophoniste joue un rôle distinct dans la facilitation de la communication afin de garantir la fourniture, l’accessibilité et l’efficacité des services.

Les enfants sont particulièrement victimes du port de masques

Chez les plus petits, le contact avec la mère et tous les intervenants (crèche, etc.), l’apprentissage des émotions et de la parole est particulièrement menacé.

Dans les classes primaires, les professeurs ont plus de mal à se faire comprendre de leurs élèves qui ne peuvent plus se référer aux mimiques de l’enseignant.

En secondaire, l’apprentissage oral des langues étrangères est saboté : comment expliquer la position de la langue et de la bouche pour reproduire l’accent juste ? Les enseignants doivent parler plus fort, ce qui les fatigue inutilement, et ils peuvent difficilement évaluer ce que les élèves comprennent.

Les adolescents souffrent des mêmes difficultés en cours, mais la gêne à l’expression des sentiments est encore plus pénible à l’âge ou ils nouent leurs amitiés et leurs relations amoureuses.

Les troubles psychologiques et psychiatriques

Le port du masque est un facteur favorisant la survenue de stress et de morosité. Il provoque également une prosopagnosie (la non-reconnaissance des visages) et une difficulté à reconnaître les émotions d’autrui.

Depuis l’instauration des prétendues mesures sanitaires, les psychiatres avaient précocement mis en garde sur les effets pervers de l’enfermement et du port de masque chez les personnes fragiles et même chez de nombreuses autres personnes a priori équilibrées qui décompenseront. Ces inquiétudes étaient d’autant plus pertinentes que la diminution générale des lits hospitaliers en 20 ans a particulièrement touché la psychiatrie : fermeture de nombreux de lits de psychiatrie générale à l’hôpital, atteignant 60 % entre 1976 et 2016 selon l’IGAS. De plus l’augmentation des moyens en ville, où les centres médico-psychologiques sont saturés n’ont pas suivi. Les psychiatres ont fui l’hôpital public, où 30 % des postes de titulaires sont vacants.

Le recul montre qu’effectivement les dépressions et les urgences psychiatriques ont explosé.

L’augmentation de l’anxiété, de la dépression et du stress, d’abord constatée en Chine s’est diffusée partout où les dirigeants ont créé la panique et imposé des mesures contraignantes.

Les enfants ont été particulièrement touchés et les urgences pédopsychiatriques ont été dépassées à Paris tant à l’hôpital Robert Debré (demandes d’admission accrues de 20 %.) qu’à la Pitié-Salpêtrière et dans bien d’autres structures en Province.

D’après santé publique France, 3 millions de nos compatriotes souffrent de troubles psychiques sévères.]

Il n’est pas éthique de refuser d’examiner un malade

Le serment d’Hippocrate considéré comme l’un des textes fondateurs de la déontologie médicale rappelle qu’un médecin ne peut refuser d’examiner un malade.

Dans sa version française:

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.

Ou dans sa version internationale du serment de Genève :

JE NE PERMETTRAI PAS que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, de nationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient

D’ailleurs même au temps de la peste (qui tuait près de 40 % des malades) les médecins accomplissaient leur devoir sans exiger des malades qu’ils portent un masque.

Il est donc particulièrement choquant d’apprendre que certains confrères violent leur serment d’Hippocrate en refusant d’examiner des malades au prétexte qu’ils ne portent pas de masque.

L’ordre a rappelé que la non-vaccination ne fait pas partie des raisons justifiant un refus de soins. Un docteur ne peut donc pas déontologiquement refuser de soigner un patient parce qu’il n’est pas vacciné contre le Covid. On peut espérer que le non-port du masque sera prochainement le sujet d’un même rappel à la déontologie.

Il faut espérer que sans attendre ce rappel éthique, de nombreux médecins supprimeront ces exigences infondées du port de masque pour les consulter.

Et s’ils craignent encore qu’ils se rappellent que lors de la première vague (avant tout vaccin) les Indiens ont utilisé avec succès la chloroquine pour prévenir les contaminations du personnel soignant et des proches des malades et que l’Inde compte 15 fois moins de cas par millions que la France adepte des masques.

L’Algérie qui a largement utilisé le protocole Raoult compte 75 fois moins de cas par millions que la France

Pour se protéger, les médecins inquiets devraient plutôt se prescrire chloroquine ou Ivermectine que de porter un masque! Il faut rester méfiant, car le pouvoir veut nous faire prescrire du Paxlovid à la rentrée inefficace toxique et cher.

Et AVEU DE FAUCI(([13] Vidéo : Fauci admet ouvertement que le mandat de Biden sur les masques vise à préserver son « autorité » (anguillesousroche.com) ))

« C’est plus une question de principe de savoir où se trouve l’autorité. »

Lors de son passage récent sur Fox News, Anthony Fauci a semblé admettre que les efforts de l’administration Biden pour rétablir l’obligation de porter un masque dans les avions et les trains visaient à préserver l’« autorité » sur les décisions de santé publique, et non à assurer la sécurité des personnes.

Notes et références :




LE MONDE SE RÉVOLTE : nous sommes des milliards contre quelques milliers ! courage !

Par Nicole Delépine

Manifestations dans le monde entier contre les mesures vaccinales et la fausse pandémie

Les chefs d’État partisans des sanctions contre la Russie tombent les uns après les autres, dont le symbolique et important banquier italien Mario Draghi.

  • ➡️27,06 Kiril Petkov Bulgarie
  • ➡️ 01.07 Naftali Bennett Israël
  • ➡️ 07.07 Boris Johnson Royaume-Uni
  • ➡️ 08.07 Kaya Kallas Estonie
  • ➡️ 09.07 R Wikremesinge SriLanka
  • ➡️ 14.07 Mario Draghi Italie

Dans la semaine du 11 au 17 juillet : Manifestations au Portugal, Chili, Canada, Australie, Autriche, France, Hollande, Allemagne, etc., sans compter les énormes manifestations italiennes qui ont abouti au départ du banquier non élu Mario Draghi ce 21 juillet à l’occasion du scandale Uberfiles après tant d’autres.

Informez vos amis, vos voisins, car ces très nombreuses manifestations pacifistes pour la levée de toutes les mesures sanitaires et des obligations vaccinales est occultée par les médias mainstream au service des milliardaires qui les possèdent.

Une énorme clameur monte du monde entier et singulièrement d’Allemagne dont les enfants et petits-enfants n’ont pas oublié le drame du nazisme et ne veulent absolument pas le revivre. Ils ont culpabilisé pendant des décennies alors qu’ils n’y étaient pour rien et les mondialistes voudraient les replonger dans l’horreur… Non merci.

« Remarquez surtout les raz de marée allemands ! »

Un ami belge médecin et historien de cette période m’envoie cette vidéo et ses réflexions réconfortantes à méditer.

« Dès le début de cette Troisième Guerre mondiale qui ne dit pas son nom, j’ai toujours eu l’intime conviction que l’Allemagne avait rendez-vous avec “son” Histoire !

Notez les slogans : la vérité, la liberté, mais aussi et surtout “Aus auf dem NATO” ! SORTIR DE L’OTAN.

C’est une vérité empirique depuis la (ré-) apparition dans le monde de “Pfizer”, petite-fille (…) de IG-Farben des Von der Leyen, Klaus Schwab et autres monstres apparentés : l’Allemagne nazie n’a jamais été totalement épurée en 1945. Il n’y a pas que l’élite militaro-industrielle (et pharmaceutique) nazie, sauvée par les Américains et les Russes qui a continué à prospérer : souvenez-vous des certificats dits “Persil” (qui lave plus blanc que blanc) de l’époque qui ont permis à des millions d’Allemands d’être absous de toute complicité avec le régime hitlérien à partir d’une déclaration sur l’honneur ».

Le plus rassurant et intéressant de son commentaire est la démonstration qu’à travers ces manifestations dans de très nombreuses villes et avec beaucoup de participants, les Allemands refusent de rentrer une nouvelle fois dans cette horreur du nazisme. Le réarmement prévu de l’Allemagne, qui d’après ses dirigeants actuels serait la plus importante de l’UE ne convient pas à la population qui changera bientôt ses puissants qui la trahissent. Comme les Italiens ont viré Draghi le banquier de la BCE et de Goldman Sachs.

« Les Allemands que nous voyons manifester passivement dans les rues aujourd’hui sont porteurs d’un message véritablement rédempteur. Un quitus à une période terrible de leur histoire en quelque sorte. Que leurs aïeux reposent en paix. C’est également rassurant de voir une telle masse humaine s’ériger en rempart contre les velléités belliqueuses de leurs dirigeants (?) souhaitant, par le biais de l’OTAN, remettre le couvert gravé aux initiales néonazies ».

B.

De nombreux articles témoignent de l’influence des anciens nazis dans l’Allemagne moderne et surtout dans la création de l’UE.(([1] Les racines de l’Union Européenne – AgoraVox le média citoyen))

« Des faits historiques vont également dans le sens du rapport. John J. McCloy : président de la Banque mondiale, de la Chase Manhattan Bank, président de la fondation Ford, administrateur de la fondation Rockfeller, président du Council on Foreign Relations, conseiller sous Kennedy, Johnson, Nixon, Carter, Reagan, et surtout Haut-commissaire de la zone occupée américaine de 1949 à 1952. En occupant cette fonction, il mena une campagne de pardon incluant quasiment tous les noms des industriels cités dans le rapport : Friedrich Flick, Alfried Krupp, IG Farben, … Juste avant la création de la CECA. »

Quand les nazis construisirent l’Union Européenne

« Dès 1944 des industriels nazis qui préparent l’après-guerre, qui évoquent le retour du Reich, et qui passent par des sociétés-écrans, et des banques suisses pour fuiter des capitaux, et qui blanchiront leur image après-guerre. Le futur empire allemand ne sera plus militaire, mais économique aux mains des industriels. »

« Il n’y eut pas seulement des ingénieurs, et des techniciens nazis qui continuèrent à sévir. Des politiciens, des industriels, et des économistes en firent tout autant. Et qu’il faut rester critique vis-à-vis de politiciens qui aujourd’hui veulent nous imposer un fédéralisme européen en nous menaçant avec la dette qu’ils ont créée. Je terminerai cet article par la citation du Dr Michael Pinto-Duschinsky, un conseiller de l’ancien parti ouvrier juif :

« Pour de nombreuses personnalités du monde industriel proche du régime nazi, l’Europe est devenue une sorte de couverture pour la poursuite des intérêts nationaux allemands après la défaite d’Hitler… La continuité entre l’économie de l’Allemagne et les économies européennes de l’après-guerre est frappante. Certaines des grandes figures de l’économie nazie sont devenues les principales bâtisseuses de l’Union européenne. »

Souvenons-nous de qui est Schwab le fondateur du forum économique et mondial.(([2] Né à Ravensburg en 1938, Klaus Schwab est un enfant de l’Allemagne d’Adolf Hitler, un régime d’État policier fondé sur la peur et la violence, sur le lavage de cerveau et le contrôle, sur la propagande et le mensonge, sur l’industrialisme et l’eugénisme, sur la déshumanisation et la « désinfection », sur une vision effrayante et grandiose d’un « nouvel ordre » qui durerait mille ans.

Schwab semble avoir consacré sa vie à réinventer ce cauchemar et à essayer de le transformer en réalité non seulement pour l’Allemagne, mais pour le monde entier.

Pire encore, comme ses propres mots le confirment à maintes reprises, sa vision technocratique fasciste est aussi une vision transhumaniste tordue, qui fusionnerait les humains et les machines dans « de curieux mélanges de vie numérique et analogique », qui espère infecter nos corps avec de la « Smart Dust » et dans laquelle la police serait apparemment capable de lire nos cerveaux. Et lui et ses complices instrumentalisent la crise Covid-19 pour contourner la démocratie, pour passer outre l’opposition, pour accélérer leur programme et l’imposer au reste de l’humanité contre notre volonté dans ce qu’il appelle la « Grande Réinitialisation » ou le « Great Reset ».
D’origine khazarienne, Klaus Schwab est le fils d’un collaborateur nazi qui a utilisé le travail d’esclaves et aidé les efforts nazis pour obtenir la première bombe atomique — LES FAITS — Guy Boulianne : auteur, éditeur et journaliste indépendant.))

On comprend pourquoi les jeunes et moins jeunes Allemands nés largement après la fin de la Deuxième Guerre mondiale veulent absolument sortir de ce système et de cet héritage morbide. La remilitarisation de l’Allemagne prévue par l’UE doit leur sembler dangereuse et nauséabonde.

MERCI À EUX DE LEURS MANIFESTATIONS NOMBREUSES ET RÉPÉTÉES

Puissent leurs échos arriver aux oreilles de nos journalistes.



Prenez le temps de visualiser ces manifestations d’une seule semaine dans le monde contre la folie, le cinéma et le film d’Horreur Covid.(([3] STOPPEZ LES INJECTIONS INUTILES ET DANGEREUSES – Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) ))

Et aussi les manifestations géantes des dockers à Hambourg dont nos médias ne nous parlent pas non plus

ProRital
@Vatixan14
17 juil.

« Stopper le monstre de l’inflation » : manifestation géante des dockers à Hambourg en Allemagne. Depuis hier, des milliers de dockers sont en grève pour réclamer de meilleurs salaires et une compensation de l’inflation. De graves affrontements ont eu lieu avec la police..

Libertatem
@pasdhypocrisie
14 juil.

Impressionnant convoi d’agriculteurs allemands vers la frontière entre l’Allemagne et les Pays-Bas pour soutenir la manifestation des agriculteurs néerlandais.

Frex
15 juil.

#BREAKING: Appel video à une manifestation pour les agriculteurs néerlandais. Prévue le 23 juillet, elle demande le soutien des agriculteurs, des pêcheurs, des camionneurs en Angleterre, aux US, en France, en Italie, en Allemagne, en Australie, au Canada et partout ailleurs.

À SUIVRE …





Accélération de l’Histoire et défaite de l’Occident

[Source : vududroit.com]

Par RÉGIS DE CASTELNAU 

L’intervention russe en Ukraine du 24 février a constitué une grande surprise en Occident. Y compris chez ceux qui, comme l’auteur de ces lignes, considéraient que la responsabilité de l’OTAN et de l’Union européenne était lourdement engagée. Cette surprise est finalement le symptôme de ce sentiment de supériorité occidentale si présent dans les têtes, y compris chez ceux qui tentent de ne pas trop s’éloigner du réel et assistent, consternés, au basculement des élites dirigeantes dans un délire inepte. À base de refus d’évidences, de décisions absurdes, de propagande imbécile, de racisme sommaire, de pulsions suicidaires, et pour tout dire d’aveuglement assez terrifiant.

Nous avions dit dans ces colonnes qu’il était possible que l’intervention militaire du 24 février 2022 enclenche un processus pouvant mettre fin à la domination multiséculaire de l’Occident sur le monde. Les événements qui se déroulent depuis quatre mois semblent confirmer cette hypothèse, et en tout cas c’est manifestement la voie que la Russie et les pays « du Sud » ont décidé d’emprunter.

L’Histoire change par bonds, et c’est irréversible

L’aspect militaire de la guerre en Ukraine, sans être secondaire, apparaît comme un élément parmi d’autres de cette soudaine accélération de l’Histoire. Nous assistons en parallèle de la conduite méthodique par la Russie de son « opération spéciale », à la recomposition géostratégique de la planète où l’Occident, isolé, affronte le reste du monde. Ce qui est impressionnant, c’est que l’enjeu de cet affrontement est très clair. Nous avons d’une part une puissance, les États-Unis, qui se considère exceptionnelle et destinée à conduire le monde en organisant sa globalisation comme forme moderne de sa domination. Son système économique est celui du néolibéralisme financier assis sur sa monnaie, son système politique (celui de la démocratie représentative abâtardie en oligarchie, voire aujourd’hui ploutocratie), son outil juridique (le fameux « ordre international fondé sur les règles » qu’il est le seul à connaître et produit en fonction de ses besoins), et son moyen principal, la violence militaire. En face, les pays qui représentent l’énorme majorité de la population mondiale, ne veulent plus de cette hégémonie, aspirent à une organisation multipolaire d’États-nations territoriaux, régulée par le droit international issu du dispositif juridique mis en place à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Et dont les économies rejettent le néolibéralisme au profit de schémas où l’État garde sa place.

Les deux systèmes sont incompatibles. Arrêtons-nous quelques instants sur une anecdote qui renvoie à cette différence fondamentale et à l’incompatibilité qui en découle. Deux événements se sont télescopés au début de l’année 2021. Dans le tumulte qui a suivi le scrutin présidentiel américain de novembre précédent, Donald Trump a mis en cause la légitimité démocratique de l’élection en invoquant des fraudes. Son compte Twitter rassemblant près de 90 millions « followers » a été, d’autorité, supprimé par Jack Dorsey, le milliardaire propriétaire du réseau et partisan de Joe Biden. Au même moment, Jack Ma, milliardaire chinois propriétaire du site de vente en ligne Alibaba s’est livré publiquement à une critique virulente du régime chinois. Il a été immédiatement « exfiltré » du monde des affaires, et prié, s’il souhaitait conserver une partie de son immense fortune, de bien vouloir se taire. Par conséquent, en Amérique, ce sont les milliardaires qui ont le pouvoir de retirer la parole au Président en exercice, en Chine, c’est le contraire… Cette anecdote montre la différence entre deux systèmes, avec deux protagonistes identiques, président et oligarque. Il ne s’agit pas d’un jugement moral ou qualitatif, mais simplement du constat d’une différence irréductible.

Il est manifeste aujourd’hui que la Russie, soutenue par la Chine, a décidé avec sa guerre en Ukraine d’initier le processus destiné à mettre fin à l’hégémonie américaine sur le monde. Le social-démocrate britannique Tony Blair, complice des crimes de guerre américains en Irak et quintessence de ce que l’Occident produit de plus cynique et corrompu, reconnaissait récemment : « Nous arrivons à la fin de la domination politique et économique de l’Occident. Le monde va être au moins bipolaire et peut-être multipolaire ». Eh oui…

Il est parfois possible d’importer des concepts de sciences dures dans les sciences dites molles, en l’occurrence les sciences humaines. Pour appréhender la révolution qui vient de commencer, et en particulier cette accélération de l’Histoire, on peut s’inspirer du concept introduit par Stephen Jay Gould dans la théorie de l’Évolution, celui « des équilibres ponctués ». Par opposition à une vision gradualiste lente, le savant américain considérait que l’Évolution progressait par bonds succédant à de longues périodes de stabilité. C’est un peu la même chose en Histoire, comme le démontre par exemple la Révolution française qui commença avec la première réunion des États généraux le 5 mai 1789. Sept jours plus tard, les institutions d’un royaume quasi millénaire étaient à terre et un bouleversement fulgurant allait secouer toute l’Europe.

L’invasion du 24 février en Ukraine a bien évidemment servi de catalyseur à la mise en mouvement d’éléments préexistants qui, finalement, ne demandaient qu’à bouger. L’Occident domine le monde depuis un demi-millénaire, il a conduit la deuxième mondialisation du XVe siècle avec la conquête de la planète, la troisième avec la Révolution industrielle et impériale du XIXe siècle, et la contemporaine comme la forme moderne de sa domination. Comme le dit Tony Blair — et pas seulement lui — il est possible et peut-être probable que cette phase se termine.

Juste un autre petit détour par les sciences dures avec le deuxième principe de la thermodynamique qui établit l’irréversibilité des phénomènes physiques. Il en est de même en Histoire, et il n’y aura pas de retour à la situation antérieure au 24 février 2022.

Le problème est que cette accélération et le principe d’irréversibilité sont contre-intuitifs, car pour les appréhender, il faut accepter la fin du monde ancien, renoncer à ses convictions rassurantes, et gérer l’anxiété de l’imprévisibilité de ce qui vient. Parce qu’il faut être clair, quiconque prétend savoir quel sera l’état de notre maison humaine dans trente ans est un charlatan. Y compris que parmi les hypothèses qui ont actuellement cours, celle de la destruction nucléaire n’est pas la moins probable. Mais on sait en tout cas que l’on ne reviendra pas au 23 février 2022.

Examinons trois domaines où l’impact de cette révolution et son étonnante rapidité se fait sentir. C’est tout d’abord la brutale inversion des rapports de force mondiaux, quand l’Occident bardé de son arrogance et de sa conviction d’incarner la « communauté internationale » ne mesure pas que c’est lui-même qui est désormais isolé. Il y a ensuite la « panique cognitive » qui a saisi les élites occidentales, panique qui se manifeste par un refus furieux du réel. Et enfin les conséquences sociales et politiques que ne vont pas manquer de provoquer les décisions économiques délirantes mises en œuvre pour provoquer « l’effondrement de l’économie russe », selon l’expression de Bruno Le Maire, l’incapable puéril qui sert malheureusement de ministre de l’Économie à la France.

Isolement de l’Occident

La réaction à l’invasion russe a été immédiate surtout dans l’Union européenne qui, sous l’égide d’Ursula von der Leyen s’attribuant des compétences qui n’étaient pas les siennes, a adopté un train complet de sanctions de toutes natures. Première erreur, puisqu’aucune modulation postérieure n’était possible qui n’apparaisse pas comme un recul, et qu’à l’évidence cette réaction ne pouvait que rebuter, même les pays du Sud favorables à l’Occident. La condamnation de l’invasion a été adoptée à l’ONU, mais sur la base du droit international, précisément celui que les États-Unis ne veulent plus appliquer au profit de leur conception de « l’ordre international selon les règles ». Concernant les sanctions, la grande majorité des pays a regardé ailleurs. Les dirigeants occidentaux ont pourtant multiplié les déplacements pour les amener à obéir. Ils se sont fait claquer la porte au nez plus ou moins poliment. Dernier exemple pathétique avec le désastre Biden en Arabie Saoudite. On peut aussi citer la liste absolument ridicule des 40 pays (sur 195) qui se sont prononcés pour des « poursuites pénales contre la Russie », où figurent triomphalement les principautés de Monaco, Andorre et San Marin. On imagine la terreur de Vladimir Poutine.

Le problème, c’est que le refus massif de la part de pays représentant près de 90 % de la population mondiale d’appliquer les sanctions se combine avec des réticences et des comportements à la carte de la part des pays occidentaux. Comme avec totale duplicité les États-Unis qui les ont levées sur les engrais russes considérés comme indispensables, ou le pétrole dont les importations ont été massivement augmentées…

Mais surtout, beaucoup de grands pays ont parfaitement vu l’ouverture que fournissait l’initiative russe. Et s’y sont engouffrés, comme l’a montré le parallèle — consternant pour les Occidentaux — des réunions du G7 et des BRICS. L’organisation qui rassemble la Russie, la Chine, l’Inde le Brésil et l’Afrique du Sud représente près de 3,5 milliards d’habitants, contre 750 millions pour les pays du G7. Dont les dirigeants ridicules (et pour certains en sursis) se sont comportés en bras de chemise comme des galopins de cour d’école devant les caméras. Pendant que ceux des BRICS manifestaient ostensiblement leur solidarité avec Vladimir Poutine. Avant de recevoir les candidatures empressées de plusieurs autres grands pays. Les médias du système français se sont par ailleurs bien gardés de faire écho à la catastrophe politique du « Sommet des Amériques » organisé en Californie par Biden. Sommet largement boycotté par l’Amérique latine et en particulier par le Mexique, grand voisin des USA. Que dire également du G20 organisé en Indonésie où les Occidentaux se sont fait en général sévèrement rembarrer, comme Anthony Blinken le secrétaire d’État américain par son homologue chinois ou le pitoyable Josep Borrell qui représentait l’UE ? On retiendra de ce dernier une extraordinaire réflexion : « Certains diplomates du G20 sont plus préoccupés par les conséquences de la guerre pour leur pays que par le fait de s’en prendre au coupable présumé. » Vous vous rendez compte, ces gens pensent à leur intérêt national au lieu de défendre le nôtre !

Il y a également quelque chose d’étrange c’est le silence en Occident sur la supériorité militaire stratégique de la Russie. Le contexte dans lequel se déroule « l’opération spéciale » est quand même celui où la Russie a fait la démonstration de sa maîtrise des missiles hypersoniques qui avec d’autres équipements lui ont conféré une supériorité nucléaire stratégique. Pendant que les États-Unis ont privilégié « la guerre contre le terrorisme » après le 11 septembre, et accepté de passer sous Les Fourches caudines d’un complexe militaro-industriel corrompu jusqu’à l’os. Il y a désormais et pour moi une dizaine d’années un déséquilibre stratégique entre les États-Unis et la Russie. Au profit de celle-ci…

La liste de tous ces exemples qui donnent une idée de la rapidité d’un monde qui change s’allonge tous les jours. On citera celui-là pour terminer qui raconte en creux le processus de la chute du dollar. D’ici novembre, les cinq plus grandes économies d’Asie du Sud-Est (les Philippines, la Malaisie, l’Indonésie, Singapour et la Thaïlande) signeront un accord sur l’intégration de leurs systèmes de paiement mobile. Cela rendra les transferts transfrontaliers beaucoup plus efficaces, et ce sans utiliser le dollar.

Panique cognitive

Plutôt que de psychiatriser Vladimir Poutine et de s’inventer un monde qui n’existe pas, il vaudrait mieux écouter ce qu’il dit et essayer de comprendre le basculement qui vient de s’opérer. Le problème est que les élites au pouvoir dans le bloc occidental sont devenues incapables d’appréhender le réel, et en sont réduites à tanguer sur un sol qui se dérobe sous leurs pieds. Parler du caractère suicidaire de la stratégie de l’UE vis-à-vis de la Russie est devenu un lieu commun banal. Nous sommes complètement à sa merci, elle qui pourrait tout à fait couper nos approvisionnements énergétiques au seuil de l’hiver. Provoquant instantanément l’effondrement économique de l’Europe. Sans parler bien sûr de l’arme alimentaire, et des autres matières premières indispensables. La seule chose qui nous en protégerait serait justement la construction de ce nouvel ordre international multipolaire dont la Russie est un des acteurs principaux. Ordre qu’elle entend préserver en ménageant ses grands partenaires. Jusqu’à présent, elle a respecté ses engagements internationaux, y compris vis-à-vis d’un Occident qui lui a pourtant déclaré la guerre. Pas pour des raisons morales évidemment, mais parce que c’est son intérêt. Et sûrement pas non plus par bienveillance vis-à-vis de l’Occident dont elle se moque désormais et dont elle sait que la rupture avec lui est irréversible.

Quant aux élites au pouvoir, il ne s’agit pas seulement de ces très médiocres dirigeants de rencontre qui sont à la tête des États, mais également de l’ensemble du dispositif institutionnel. Et en particulier l’alliance frauduleuse entre l’oligarchie et le système médiatique à base de journalistes dévoyés, d’experts stipendiés, et de gradés incompétents. On ne reviendra pas sur l’ineptie des « narratifs », en particulier militaires, qui nous ont été servis depuis cinq mois, si ce n’est pour préciser qu’il s’agit autant de propagande que d’auto-intoxication. Dans ce domaine, la France a été particulièrement lamentable, les médias se contentant de reproduire servilement et exclusivement les discours ukrainiens, même les plus grotesques. Mais, ce qui est tout à fait étonnant c’est le spectacle de cette presse-système que l’on sent de loin en loin fléchir et commencer, face à l’évidence du réel, à nuancer sa présentation. Pour se reprendre très rapidement et revenir au bout de quelques jours à un descriptif dont la principale, sinon essentielle motivation n’est pas de dire la vérité, ni même de poursuivre sa propagande, mais finalement de se rassurer. Malheureusement, la défaite de l’Occident commence à prendre tournure, et pas seulement sur le terrain militaire en Ukraine. C’est la raison pour laquelle le terme de « panique cognitive », semble s’imposer pour caractériser leur attitude. Et qui est le fruit de la difficulté à appréhender un changement majeur du monde qui leur est insupportable.

J’invite, sans qu’il faille y voir le moindre point Godwin, à la lecture du journal de Joseph Goebbels et en particulier la partie qui concerne la dernière année du IIIe Reich. Comme la majorité du peuple allemand, alors qu’il est un professionnel de la propagande et qu’il est aux premières loges pour accéder au réel, il refuse celui-ci de manière pathétique et suicidaire. Jusqu’à la catastrophe finale.

Veillée d’armes

La France a connu un épisode politique bizarre, avec une réélection d’Emmanuel Macron assez confortable, suivie d’une défaite de la Macronie aux législatives qui a pour effet de la ligoter. Ses marges de manœuvre sont très faibles, et la façon qu’a Emmanuel Macron de gouverner, si tant est que l’on puisse qualifier ainsi sa méthode consistant exclusivement à se mettre en scène, le conduit directement à l’impuissance. Il y a bien sûr la situation économique, due notamment à la crise du Covid, à la récession et à l’inflation, que l’effet boomerang des stupides sanctions anti-russes va considérablement aggraver. Une partie des versements Covid par la BCE est subordonnée à la mise en œuvre d’un train de réformes impopulaires comme celle des retraites ou la finalisation de la privatisation/destruction des services publics. La combinaison des crises économiques, politiques et financières peut, de ce point de vue, confronter Emmanuel Macron à une situation inextricable. Et cet été caniculaire commence à ressembler à une veillée d’armes politique et sociale.

Face à ces perspectives dangereuses, quand l’hypothèse d’un conflit nucléaire ne peut pas être écartée de façon désinvolte, répétons encore une fois, que plutôt que de traiter Vladimir Poutine de fou ou de prétendre qu’il développe une collection de cancers, il aurait mieux valu l’écouter. Par exemple ce qu’il dit à propos des « élites » occidentales :

« Ils auraient dû comprendre qu’ils ont déjà perdu dès le début de notre opération militaire spéciale, car son début signifie le début d’une rupture radicale de l’ordre mondial à l’américaine. C’est le début de la transition de l’égocentrisme américain libéral-mondialiste vers un monde véritablement multipolaire — un monde fondé non pas sur des règles égoïstes inventées par quelqu’un pour lui-même, derrière lesquelles il n’y a que le désir d’hégémonie — [……] Et nous, nous devons comprendre que ce processus ne peut plus être arrêté ».

La guerre en Ukraine n’est qu’un des aspects de l’affrontement « Occident contre reste du Monde ». La défaite de l’Ukraine bien sûr, mais en fait celle de l’OTAN est consommée. Ce sera probablement la « Bataille d’Andrinople » de l’empire américain.

Bienvenue dans le Nouveau Monde.




Le virage historique réussi du prince héritier Mohammed ben Salmane


Par Morad EL HATTAB, essayiste et géopolitologue. Entretien avec Khaled Saad ZAGHLOUL, journaliste et grand reporter.

[Photo : AFP/Bryan R. Smith]

Question : Bonjour Morad EL HATTAB. Vous êtes l’auteur français ayant le plus écrit de livres sur la crise économique depuis 2018.  Vous êtes aussi connu pour d’autres ouvrage, notamment sur la Libye,[1] et pour des articles très remarqués depuis 2020. Suite aux dernières actualités mondiales, nous avons voulu aujourd’hui vous demander votre point de vue quant à l’évolution de la situation, au Moyen-Orient et pour le reste du monde. Nous vous remercions d’avoir bien voulu nous faire l’honneur de vous exprimer dans notre magazine. Quel a donc été pour vous le fait le plus marquant de ces dernières années, pour le Moyen-Orient ?

Réponse : Sans aucun doute, à mon avis, il s’agit de la mise en échec de l’idéologie du « Choc des civilisations » depuis la guerre de Syrie. Le rôle de l’Arabie Saoudite et des choix stratégiques du Prince héritier Mohammed ben Salmane, ont été cruciaux en ce sens. C’est un virage historique qu’il nous faut comprendre ensemble.

En 2020, dans de précédents articles, j’avais en effet insisté sur l’importance des changements géopolitiques qui ont eu lieu depuis 2012-2015. À mon sens, il s’agissait de comprendre les deux versants d’une même idée, qui allait fonder une « nouvelle alliance » religieuse entre l’Islam et la Chrétienté. C’est une nouvelle réalité, encore largement sous-estimée, parce que depuis des décennies, nous nous sommes vus imposer un autre cadre idéologique dont il s’agit à présent de sortir. Parce qu’il est aujourd’hui caduc, tout simplement.

D’un côté, la Russie du Président Poutine a réussi à ne pas se tromper d’ennemi : ce n’est pas l’islam qui a été attaqué en Syrie par la Russie, mais au contraire, le terrorisme qui prenait l’Islam en otage. C’est une nouveauté historique, devenu évidente à partir de l’intervention russe en Syrie (septembre 2015), et cette intervention avait une autre signification : elle correspondait en effet à la mise en échec de l’idéologie du « Choc des civilisations », telle que conceptualisée par l’Israëlo-Américain Bernard Lewis (avant d’être seulement reprise par Samuel Huntington).[2]

De l’autre côté, j’expliquais en 2020 que ce changement nouveau devait être bien compris par les Musulmans du monde entier qui, à leur tour, ne devaient pas se tromper d’ennemi. En effet, il s’agissait de comprendre les luttes d’influences internes en Occident, plutôt que de considérer par exemple que les États-Unis étaient les ennemis, ou que les Chrétiens occidentaux étaient nécessairement des « méchants croisés ». Alors que la propagande américaine délirante de l’époque du 11 septembre 2001 et de la guerre d’Irak (2003) était conçue en ce sens : c’était une volonté délibérée de créer deux partis radicaux (musulmans et chrétiens, notamment les chrétiens évangéliques) pour façonner une guerre de civilisation massive. Une sorte de Troisième Guerre mondiale inavouée contre l’islam, qui aurait détruit à la fois l’Islam et la Chrétienté.

C’est seulement ainsi que nous pouvions réussir à mettre en échec l’idéologie du Choc des Civilisations. Rappelons passage qu’une idéologie est une construction d’idées artificielles, prétendant remplacer la réalité, et dont l’aboutissement amène ceux qui y croient à vouloir s’autodétruire.

Et contrairement à cette idéologie, l’Histoire réelle, depuis les croisades jusqu’à nos jours, est en vérité bien moins manichéenne, bien plus nuancée, avec des bons et des mauvais humains partout. C’est vrai en Occident, dans le monde musulman, dans le monde chrétien orthodoxe, en Israël et partout ailleurs. C’est en comprenant cette réalité que la nécessité d’une « alliance des hommes de bien » émerge naturellement aux yeux de l’observateur honnête : une Alliance au-delà des pays et des religions, une Alliance avant tout spirituelle, qui est nécessaire pour contrer une idéologie qui nous aurait tous conduits au chaos.

Question : mais cette Alliance que vous évoquez ici, doit également être compris en Occident, je suppose. Car dès qu’il y a un parti prêt à faire la guerre, il ne suffit pas que l’autre partie soit intelligent pour l’éviter, ne pensez-vous pas ?

Réponse : Certes. C’est la raison pour laquelle j’avais parlé en 2020 d’un changement majeur qui avait eu progressivement lieu aux États-Unis, à partir de la guerre de Libye et de l’affaire de Benghazi, entre 2012 et 2016. La conséquence, ce fut la victoire du Président Trump en 2016, soutenu par les véritables patriotes américains qui voulaient mettre un terme aux guerres américaines illégitimes au Moyen-Orient. Notamment, parce que ces guerres étaient livrées au nom d’une vision idéologique dangereuse qui jouait en réalité contre les intérêts stratégiques américains sur le long-terme. L’assassinat de l’ambassadeur américain Stevens à Benghazi (septembre 2012) fut à comprendre dans ce contexte. Et en réalité, il y eut des coopérations en sous-main entre la Russie et les États-Unis pour freiner ces guerres, notamment en Syrie.[3]

Dans ce contexte de 2020 et d’une vraisemblable réélection du Président Trump, beaucoup d’espoir était donc possible pour mettre un terme à ces cycles de guerres illégitimes qui avaient globalement trois causes : le pétrole, mais également le dollar, et les questions religieuses.[4]

J’avais détaillé ces idées dans plusieurs articles, en 2020. Pour moi, il s’agissait de l’émergence d’une sorte de nouvel ordre mondial « imprévu », différent et concurrent du « Nouvel Ordre Mondial » de George Bush Sr., que l’actuel Président Biden avait « appris à aimer ».[5] Or, dans ce « nouvel ordre mondial » imprévu, l’Arabie Saoudite était en train de retrouver un rôle crucial au Moyen-Orient grâce aux choix opportuns du Prince héritier Mohammed ben Salmane.[6]

Pour l’Arabie Saoudite, je n’insisterai jamais assez sur le fait que ce tournant était absolument crucial : il correspondait à la compréhension du fait que l’Arabie avait été poussée dans des choix dangereux par des intérêts qui voulaient détruire le Moyen-Orient, et surtout, que ces intérêts voulaient aussi détruire l’Arabie Saoudite dans ce processus. Le lien entre l’Arabie Saoudite et les États-Unis aurait détruit l’Arabie si le Prince héritier Mohammed ben Salmane n’avait pas su le comprendre à temps.[7]

Question : Mais pourquoi les États-Unis voudraient-ils ainsi détruire leur allié le plus fidèle du Moyen-Orient ?

Réponse : Mais parce que les États-Unis sont aujourd’hui largement détournés par des forces subversives, qui veulent les détruire mais qui veulent auparavant utiliser le bras armé américain dans des guerres illégitimes. L’aboutissement de cela, c’est le discrédit inévitable et définitif des États-Unis, à force de se prétendre être les soi-disant « gendarmes du monde », quand ils ne sont en réalité que les fauteurs de guerre et destructeurs du monde musulman. C’est cette réalité apparente, dans l’ambiance de l’idéologie du « Choc des civilisations », que les patriotes américains avaient voulu contrer en 2016.

Mais malheureusement, les élections présidentielles américaines de 2020 ont montré à quel point l’appareil d’État américain était pourri, et l’impuissance du Président Trump à le réformer est apparue évidente. Les élections américaines de 2020 ont été manifestement fraudées, et le Président Biden actuel est en réalité un usurpateur qui a été mis en place pour recommencer un nouveau cycle de bellicisme terroriste. Je vais bientôt publier un livre racontant tout cela, et un documentaire vient aussi de sortir dans le même sens.[8]

Cette réalité, la pourriture totale du système politique américain, est connue des initiés et des observateurs un tant soit peu lucides depuis des années. Les États-Unis ont été détournés lourdement depuis le 11 septembre 2001, mais en réalité bien plus tôt. C’est progressivement, dès avant la Première Guerre mondiale, qu’ils ont été détournés par le même internationalisme financier qui a financé la Révolution bolchevique et les soi-disant « Printemps arabes ». C’est une Histoire vieille de cinq siècles qui a convergé vers l’internationalisme financier, ou le « mondialisme » actuel, en tant que regroupement d’intérêts privés qui conspirent contre les Etats. Pourquoi ? Parce que les Etats protègent les peuples et les empêchent d’être vampirisés sans fin par ce même internationalisme financier. Dès le XIXe siècle, William Cobbett dénonçait ce système comme étant capable que de produire la « famine au sein de l’abondance ». Et donc, à terme, la « guerre de tous contre tous »…

L’aboutissement concret de ce Système est évident depuis la crise de 2008. Les économies occidentales ont étés « zombifiées » : elles sont totalement dominées par des mégabanques qui ne fonctionnent plus que pour elles-mêmes, ruinant les Etats et les peuples. Mais ce résultat n’est pas accidentel : de crises en crises, le système financier occidental aujourd’hui décadent génère structurellement ce qui est en fait une concentration des richesses absolument intenable. Tellement intenable, qu’elle ne peut fonctionner que sous la forme d’un soviétisme privatisé : du soviétisme, on garde le contrôle des masses, et de la privatisation, on garde bien sûr les profits. En un mot : le mondialisme, en tant qu’idéologie. Un mondialisme qui ne peut s’imposer que par la guerre, comme en témoigne le sort de la Libye ou de l’Irak.

Question : Et c’est donc ce mondialisme qui est promu depuis Davos ?

Réponse : Exact. Ce mondialisme en tant que nouvelle idéologie, c’est le Forum Economique Mondial de Davos qui en est le promoteur, présidé par Klaus Schwab et secondé par le très subversif historien israélien Yuval Noah Harari. C’est ce dernier qui est tourmenté par la question de savoir ce que nous devons faire avec les pauvres surnuméraires, appauvris en réalité par le système économique mondialiste. Il multiplie les déclarations allant dans le sens d’un contrôle ultime des prolétaires artificiellement appauvris, théorisant l’aspect « contrôle des masses » de ce nouveau soviétisme mondialisé : droguer et abrutir les peuples appauvris, et légitimer la surveillance biométrique totale sous prétexte de COVID.

« La plus grande question : que faire de toutes ces personnes INUTILES. Le problème est l’ennui et que faire d’eux… quand ils sont… SANS VALEUR. Ma meilleure supposition… est une combinaison de DROGUES ET DE JEUX INFORMATIQUES. »

« Le Covid est crucial car c’est ce qui convainc les gens d’accepter et de légitimer la surveillance biométrique totale. Nous ne devons pas seulement surveiller les gens, nous devons surveiller ce qui se passe sous leur peau »[9]

Harari est rejoint, sans surprise, par le PDG de Pfizer, Albert Bourla qui vante ses nouvelles technologies devant le FEM de Davos : des « pilules ingérables dotées d’une micropuce qui envoie un signal à distance aux autorités compétentes quand le médicament a été digéré. […] Imaginez les applications en termes de mise en conformité (obéissance). […] C’est fascinant. »[10] Il est difficile de ne pas comprendre que c’est un anti-humanisme qui se déploie ainsi sous nos yeux.

Et si on le combine avec la question des armes biologiques derrière la naissance vraisemblablement artificielle du COVID, mais présenté aux médias occidentaux comme un « virus chinois », et la fascination de personnages comme Bill Gates pour les nouvelles épidémies… Alors, il n’est pas interdit de penser que ces gens-là ne veulent le massacre de la plus grande partie de l’humanité pour pouvoir mieux contrôler les survivants. Les Russes et les Chinois ne sont pas dupes…[11]

C’est un futur cauchemardesque et réellement satanique que nous préparent ces gens-là… Et pourtant, les dirigeants occidentaux boivent leurs paroles et appliquent leurs ordres, comme s’ils en étaient les marionnettes. Ce qui de fait, est le cas : on le voit parfaitement avec Ursula von der Leyen et Emmanuel Macron, par exemple. Quant aux médias occidentaux, ils sont totalement soumis à ces gens-là par le jeu des financements, et ils détruisent sur commande quiconque s’oppose à cette vision « mondialiste » du COVID et du monde.

Question : Y a-t’il une façon de ne pas subir la loi de ces gens-là ?

Réponse : En réalité, ils sont très peu nombreux. Ils ne sont puissants que par l’ignorance des gens, par les jeux de financement et par l’incrédulité du plus grand nombre face à des modes de pensées aussi déviants.

Quand Klaus Schwab se vante de construire le futur avec ses petits amis du FEM :

« Le futur ne se contente pas d’arriver, il est bâti par nous. Par une communauté puissante comme vous, dans la salle. Nous avons les moyens d’améliorer l’état du monde ». Le reste de son discours signifie en fait « imposer le sort du monde ».[12] 

C’est partiellement vrai, mais c’est aussi de l’auto-persuasion grotesque : il n’a plus les moyens d’imposer grand-chose au monde, sauf à confondre le monde avec l’Occident lourdement désinformé. En réalité, son mondialisme est gravement attaqué, et c’est ce qui le rend fébrile. Le mondialisme n’est plus rien d’autre qu’une tyrannie, que les élites financières occidentales exercent sur leurs populations.

Mais il faut rendre hommage à la Russie et à la Chine, qui sont en train de créer une autre réalité concurrente de cet ancien ordre mondial anglo-américain, devenu anglo-américano-israélien, mais en réalité « mondialiste ». C’est grâce à l’émergence de cette nouvelle réalité que l’Arabie Saoudite peut aujourd’hui prendre position pour assurer sa survie, et pour accompagner une nouvelle dynamique qui sera sans doute bien plus positive que l’ancien ordre pétrolier et financier anglo-américain. Et pourtant, Davos vante la « démocratie libérale » contre les méchants Etats autoritaires. Cette présentation manichéenne cache quelque chose d’autre…

Quand le « milliardaire philanthrope » George Soros nous explique depuis Davos, dans son discours du 24 mai 2022 que « notre civilisation pourrait ne pas survivre de l’invasion russe de l’Ukraine », il parle surtout « sa » survie et de « sa » vision de la civilisation : c’est-à-dire d’un monde n’existant que pour satisfaire son avidité.[13] Quand toujours depuis Davos, il prend soudain conscience que la Chine et la Russie sont en train de mettre en échec ses techniques de changement de régime et sa merveilleuse société ouverte, c’est un indice d’un monde qui peut échapper au mondialisme subversif.[14]

En fait, Soros est en train de découvrir ce que le grand spécialiste français de la subversion, Roger Mucchielli, avait théorisé : la façon dont la subversion radicalise les Etats, et la façon dont les Etats peuvent détruire la subversion s’ils résistent à la subversion médiatique qui protège la subversion réelle.[15] En tout cas, il y a une énorme lutte d’influence en cours, dans laquelle Davos ne représente que la partie la plus déviante d’une élite occidentale en plein délire.

Question : C’est-à-dire que la démocratie n’est qu’un argument de façade pour cacher un système de domination ?

Réponse : C’est la réalité de l’Histoire occidentale depuis cinq siècles. Mais que l’on soit bien clair sur quelque chose : il ne s’agit pas de méconnaître la nécessité d’un contrôle des populations. Au contraire, la démocratie « moderne » a historiquement été basée sur un mensonge : la soi-disant « lutte contre les tyrans » qui légitimait toutes les révolutions. Or, les révolutions étaient en fait des transferts de ressources au bénéfice des intérêts qui sont devenus « mondialistes ». C’était vrai de 1789, de 1917, des Printemps arabes ou de l’« Euromaïdan » en Ukraine, par exemple : des « changements de régimes » pour capter des flux de richesses.

Historiquement, la soi-disant « démocratie » a servi d’argument pour agiter le peuple contre les dirigeants en place, puis pour créer en réalité des systèmes « démocratique », dont la caractéristique est d’être très faciles à contrôler par l’argent. Très facile aussi à contrôler, à partir de nouvelles idéologies pour agiter toujours plus les gens désinformés contre telle ou telle soi-disant « menace ». Aujourd’hui la menace « russe » ou « chinoise », bien sûr, parce que ce système mondialiste se sent menacé. Et l’Arabie est aussi ciblée par le mondialisme : quand certaines sources libérales reprochent à la Chine de ne pas promouvoir la démocratie, de « garantir aux dictateurs leur longévité », c’est plutôt que la soi-disant lutte pour la démocratie, cache des intérêts qui veulent monopoliser les sources de richesses sans aucune concurrence. Ils veulent des dirigeants pauvres, donc corruptibles.[16]

Donc, après des décennies voire des siècles de manipulation, il est très facile aujourd’hui, surtout avec les nouvelles technologies, d’égarer toujours plus les peuples. L’idéologie mondialiste permet aux mondialistes de se représenter comme une « haute élite éclairée », alors qu’en réalité ils créent l’abêtissement des peuples pour espérer monopoliser et conserver les pouvoirs et les richesses. Ce sont des gens qui ont fait le choix du matérialisme, des serviteurs de Mamon. Mais c’est ça, le mondialisme.

En face, ce n’est pas tant de la démocratie, qu’il nous faut. Il faut des élites éclairées et compétentes qui ne soient pas séduite uniquement par les sirènes de la démocratie ou du matérialisme : tout simplement parce que la démocratie n’a jamais marché, contrairement aux systèmes de guildes qui existaient auparavant. Vous ne pouvez pas forcer tout le monde d’être spécialiste en tout et d’avoir voix sur tout. La démocratie, en ce sens, est aussi une idéologie. C’est uniquement de la démagogie que de faire croire, à n’importe qui, qu’il peut décider sur n’importe quoi.

Mais c’est une démagogie « utile » si vous voulez voler les richesses d’un peuple et remplacer ses classes dirigeantes : vous dites qu’elles ne sont « pas légitimes », « pas démocrates », qu’elles sont « corrompues ». Alors que, qui se soucie de la corruption, des trafics et des salaires mirobolants des grands dirigeants des banques occidentales, de tous les revenus annexes des grands patrons des fonds activistes et vautours de Wall Street ou de la City, et de la façon dont ils corrompent les dirigeants occidentaux ? On en a eu des aperçus saisissants durant la crise du COVID, pourtant… Le fait est que pour avoir la puissance de lutter contre les mondialistes, il ne faut pas être pauvres. C’est la raison pour laquelle ils ciblent les dirigeants qui ont encore la main sur les sources de richesse souveraine de leur pays : parce que s’ils ont des moyens, ils peuvent se défendre et penser par eux-mêmes, ils ne peuvent pas être achetés aussi facilement…

En réalité, la démocratie ou les soi-disant « injonctions à la démocratie », c’est une logique de prédateurs parasites. La Libye s’en souvient, l’Irak s’en souvient, et l’Arabie Saoudite se retrouve aujourd’hui soudainement sous le feu des critiques « occidentales » pour les mêmes raisons. En réalité, elle subit une série de déstabilisations…

Question : Des déstabilisations pour quelle raison ?

Réponse : Des déstabilisations qui sont la conséquence des luttes d’influence qui continuent aux États-Unis. L’Arabie Saoudite avait été poussée par les États-Unis dans le mauvais sens avant l’ère Trump, puis soudain, sous Trump, les États-Unis ont soudainement voulu freiner les guerres illégitimes du mondialisme. Mais ça n’a duré que quatre ans, puis l’usurpateur (pardon, le « Président ») Biden a recommencé sans surprise la politique d’Obama (dont il était le Vice- président).

Nous avions déjà vu sous Trump que d’un côté, l’Arabie Saoudite était encouragée de nouveau à une meilleure politique au Moyen-Orient. Notamment, par l’énorme opération anticorruption du Ritz-Carlton, qui était aussi une opération de concentration du pouvoir : pour limiter les fuites d’argent et renforcer ainsi l’État saoudien.[17] Mais aussi, en commençant à abandonner le wahhabisme, ce qui était une énorme évolution en soi.

Mais de l’autre côté, les sales réseaux de l’État profond aux États-Unis ont tout fait pour empêcher cette nouvelle politique saoudienne. C’est dans ce contexte qu’a eu l’affaire Jamal Khashoggi (2 octobre 2018). Les médias occidentaux se sont empressés de l’attribuer immédiatement à l’Arabie, alors qu’il aussi très probable que l’Arabie ait été piégée dans cette affaire, et le rôle de la Turquie fut pour le moins équivoque.[18] Difficile de ne pas envisager une connexion avec les États-Unis ou Israël. Rien que l’arrière-plan du nom Khashoggi, rappelant son oncle Adnan Khashoggi, rendait déjà cette affaire suspecte de bout en bout…[19]

Ce qui pose question, c’est la facilité d’incriminer l’Arabie Saoudite. La guerre de Libye, la guerre du Yémen, la guerre de Syrie ont été voulue avant tout depuis Washington, Londres et Tel-Aviv. Et pourtant, seule l’Arabie serait à blâmer? Il y a surtout que les efforts de rapprochement entre l’Arabie et l’Iran pour stabiliser l’Irak et la Syrie (notamment par l’entremise du général Soleimani), n’ont pas été appréciés par les fauteurs de guerre. C’est une raison importante pour laquelle on a voulu mettre l’Arabie sous pression…

Le problème de l’Etat Profond, aux Etats-Unis, c’est une vision faussée et politisée des intérêts américano-israéliens : une vision avant tout dangereuse pour Israël à terme, mais qui est propagé par des Juifs américains (souvent d’anciens juifs russes) qui se servent d’Israël pour augmenter leur pouvoir aux États-Unis.

L’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahou a été grandement responsable de certains mauvais choix, et il y a en Israël la même lutte d’influence qu’aux États-Unis : une logique de patriotes serviteurs de l’État et du peuple, contre des logiques corruptrices et bellicistes, bien souvent voulues par des civils n’ayant jamais fait la guerre et ne connaissant pas le prix du sang. Il y avait un espoir pour Israël avec Benny Gantz, qui avait derrière lui des gens sérieux, des serviteurs de l’État bien plus lucides que certains idéologues qui voudraient pousser Israël à s’autodétruire. Mais le nouveau Premier ministre Naftali Bennet continue par certains égards une politique belliciste dangereuse, le conduisant à lutter indirectement contre la Russie. En conséquence, l’instrumentalisation de l’Azerbaïdjan ou de l’Ukraine pour gêner et affaiblir la Russie. En réponse, les Russes allongent le tir contre Israël, avec leurs alliés irano-chinois.[20]

C’est dans ce contexte que ces gens auraient voulu faire jouer à l’Arabie un mauvais rôle, et potentiellement, la sacrifier à terme. Les plans de morcellement de l’Arabie Saoudite avaient été clairement formulés par les fauteurs de guerre ![21] Mais pourtant, le Prince héritier Mohammed ben Salmane est en train de réussir à prendre le virage d’une nouvelle Histoire pour l’Arabie saoudite.

Question : C’est-à-dire que l’Arabie Saoudite est en train d’échapper à ceux qui voulaient la manipuler ?

Réponse : c’est exactement cela. De fait, l’Arabie Saoudite ne fait que tirer leçon du fait que l’appareil d’État américain est totalement corrompu. L’alliance américano-saoudienne n’a plus aucun sens à partir du moment où les États-Unis sont en train de dériver vers leur autodestruction, et voudraient emmener leurs alliés avec eux.

Et c’est ce qu’a dit le prince Turki al-Faiçal, l’ancien chef du Renseignement saoudien (entre 1979 et le 1er septembre 2001) : « Les Saoudiens se sentent trahis par les États-Unis ».[22] En réalité, c’est totalement légitime, mais il faut avoir un arrière-plan historique pour comprendre cette ancienne alliance americano-saoudienne qui est aujourd’hui bafouée par Biden.

En effet, les camouflets répétés que l’usurpateur Biden a en effet prétendu infliger au royaume saoudien remettent structurellement en cause cette alliance. Par exemple lorsqu’il a déclaré, lors de sa campagne électorale, qu’il ferait de l’Arabie saoudite un paria ; puis en arrêtant les opérations conjointes au Yémen, en retirant les batteries de missiles anti-aériens du Royaume face aux armements iraniens, et en accumulant les manques d’égards qui deviennent évidents. Et surtout : en refusant de rencontrer le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, en déclarant publiquement qu’il ne le rencontrerait pas ! Turki al-Faiçal a fustigé les molles assurances de Biden non suivies d’effet, tout en estimant à raison Biden comme responsables d’une politique énergétique inepte qui met les États-Unis en péril. Turki al-Faiçal a aussi insisté sur le fait que l’Arabie saoudite ne voudrait pas être un bouc émissaire de l’instabilité des prix du pétrole, faisant le lien avec situation de 1973. Comme en 1973, l’OPEP refuse la destruction de l’Europe et subit une politique mondialiste dont elle sera elle aussi victime.

Question : n’est-ce pas là une allusion à un point que vous aviez détaillé dans un article précédent, au sujet de l’Histoire pétrolière ?

Réponse : C’est intéressant, en effet, car j’ai récemment écrit au sujet de cette injustice ayant consisté à attribuer exclusivement la responsabilité des chocs pétroliers de 1973 « aux Arabes »…[23]

De nouveau, aujourd’hui, il est en effet abusif que l’Arabie Saoudite soit incriminée par les États-Unis pour une politique énergétique décidée par les États-Unis, et pour les conséquences d’une guerre illégitime en Ukraine provoquée depuis des années par l’activisme des États-Unis… Le prince Turki l’a dit clairement. Il est encore plus significatif qu’il ait fustigé l’approche récemment avouée sans ambages par Hillary Clinton, l’ancienne secrétaire d’État américaine d’Obama. Elle préconisant et revendiquant une approche « de la carotte et du bâton » visant à forcer l’Arabie saoudite à accroître sa production de pétrole afin de réduire les prix…

La réponse du prince Turki, c’est sans doute ce que l’Arabie rêvait de dire depuis bien longtemps aux anglo-américains… 

« Nous ne sommes pas des écoliers que l’on traite avec une carotte et un bâton. Nous sommes un pays souverain et lorsque nous sommes traités de manière juste et équitable, nous répondons de la même manière. Il est donc regrettable que de telles déclarations soient faites par des politiciens, où qu’ils soient. Tout ce que je peux dire, c’est que j’espère que les relations entre le Royaume et les États-Unis ne s’articuleront pas autour de ce principe ou ne seront pas fondées sur celui-ci. »[24]

Question : il s’agit donc d’une crise diplomatique sérieuse entre les États-Unis et l’Arabie Saoudite ?

Réponse : c’est en effet la révélation soudaine d’un état d’esprit nouveau en Arabie Saoudite, face aux États-Unis.

De même, quand le prince Turki a tenté d’adopter une position médiane et un rôle potentiel de médiateur pour l’Arabie Saoudite, entre la Russie et l’Ukraine. Il a surtout laissé entendre que les relations entre l’Arabie et la Russie sont excellentes « depuis quelque temps »… Ce qui est l’aveu d’une nouveauté historique, depuis les nouveaux accords de défense entre la Russie et l’Arabie Saoudite, outre le raffermissement de ses liens commerciaux avec la Chine. C’est un nouvel équilibre du monde multipolaire qui se dévoile ainsi, plutôt qu’une logique de domination unilatérale américaine sur ses vassaux.

Surtout, indice d’un profond changement d’état d’esprit. L’Arabie Saoudite ne s’est pas gênée pour fustiger l’hypocrisie des Occidentaux : sur la question des réfugiés, mais surtout, sur la question israélo-palestinienne.

En effet, le prince Turki a osé émettre des déclarations impensables pour qui oublie l’Histoire : la question de l’hypocrisie et de l’asymétrie évidente des sanctions occidentales contre la Russie. 

« Le fait que l’ONU ait imposé des sanctions à la Russie pour avoir envahi l’Ukraine, mais qu’aucune sanction n’ait été imposée à Israël lorsqu’il a envahi les pays arabes il y a quelques années. Ce sont les deux poids deux mesures et les injustices qui, selon moi, ont eu lieu au fil des ans. […] Je ne vois pas quelle est la différence entre les deux. Une agression est une agression, qu’elle soit commise par la Russie ou par Israël. »[25]

Question : voir l’Arabie Saoudite n’est-il pas étonnant de voir l’Arabie Saoudite prendre ainsi indirectement parti contre Israël ? N’est-ce pas d’ordinaire un tabou ?

Réponse : il y a en effet une nouveauté historique ici, ou plutôt, l’Arabie renoue avec des positions anciennes et méconnues aujourd’hui.

Car le prince Turki a aussi réfuté hardiment les effets bénéfiques de la normalisation des relations avec Israël — la voie empruntée par plusieurs pays arabes, dont l’Égypte, la Jordanie, les EAU et Bahreïn.

« Je n’en ai pas vu la preuve. Le peuple Palestinien est toujours sous occupation et il est toujours emprisonné bon gré mal gré par le gouvernement israélien. Les attaques et les assassinats de Palestiniens ont lieu presque quotidiennement. Le pillage des terres palestiniennes par Israël se poursuit malgré les assurances données par Israël aux signataires de l’accord de paix entre les EAU et Israël. Il n’y a donc aucun signe qu’apaiser Israël va changer son attitude. »[26]

Ces déclarations ont une énorme importance historique. Elles correspondent en fait pour l’Arabie à un retour aux positions d’Ibn Séoud, le fondateur du royaume. En effet, on sait bien peu aujourd’hui que lors du pacte du Quincy (14 février 1945), le vieux Roi avait émis comme première préoccupation le sort des Palestiniens, face à une immigration juive qui préfigurait déjà la naissance d’Israël. Ce pacte du Quincy est un événement connu, fondant l’alliance entre la puissance américaine et le pétrole saoudien. Mais est bien moins connu le fait que lors de cette entrevue, le Président américain Roosevelt tenta d’obtenir le soutien d’Ibn Séoud à cette immigration juive en Palestine, ce qu’Ibn Séoud refusa catégoriquement :

–         « Je désire que vous mettiez fin à l’immigration juive en Palestine.

Roosevelt est interloqué. – Qu’est-ce que la Palestine a à voir avec l’Arabie Saoudite ?

–         Gardien des lieux saints de la Mecque, je suis le chef religieux de tous les Arabes et leur défenseur naturel.

Le Président change de sujet : – L’avenir de votre pays est extraordinaire. Nos techniciens vous aideront en vous apportant l’énergie électrique comme ils l’ont fait dans le cadre de la Tennessee Valley Authority. En peu d’années, vous vivrez dans un nouvel Éden.

Le Roi a écouté avec ravissement. Il conclut : – Tout cela sera merveilleux et se fera sûrement si immigration juive cesse en Palestine !

Roosevelt ne promet rien. […] Plus tard, il dira à son ami Bernard Baruch : – De tous les hommes que j’ai rencontrés, jamais je n’en ai vu un dont j’ai pu moins obtenir que ce monarque arabe à la volonté de fer ! »[27]

Pour la petite Histoire, Roosevelt ne fit part à Ibn Séoud que d’une « promesse écrite du gouvernement français (de Gaulle) que l’indépendance serait accordée à la Syrie et au Liban », assurant qu’il pouvait demander au gouvernement français d’honorer sa parole, et qu’il soutiendrait les libanais et les syriens « par tous les moyens sauf la force ».[28] C’est un témoignage ici du fait que l’hypocrisie américaine ne datait pas d’hier, pas plus que les guerres de Syrie…

Question : Donc, les États-Unis s’engageaient déjà pour Israël contre les palestiniens, mais promettaient d’extorquer à leurs alliés les plus faibles (la France en l’occurrence) des concessions qu’eux n’étaient pas prêts à donner ?

Réponse : C’est plus grave que ça. Car en réalité, les États-Unis usèrent bien de « tous les moyens », y compris le terrorisme, pour détruire l’Empire colonial français : du Maroc à l’Indochine via la Syrie… Y compris, en détruisant ses nombreuses réalisations qui honorent encore aujourd’hui la France, qui apportait une stabilité et de réels espoirs de développement en Afrique du Nord.

Mais les États-Unis ne faisaient qu’imiter les Britanniques, qui avaient déjà formé des terroristes dès après la Première Guerre mondiale, pour assurer leur domination pétrolière du Moyen-Orient contre la France, en Syrie… C’est à cause de cet activisme anglo-américain, et surtout à l’influence corruptrice anglo-américaine depuis Paris, que la France n’eut jamais de politique arabe et pétrolière vraiment stable. Aussi, parce qu’elle n’avait à l’époque aucun alliée fiable et puissant, comme pourrait l’être la Russie d’aujourd’hui si le Président Macron défendait vraiment les intérêts stratégiques français.

Cette Histoire n’est donc pas récente, et c’est en l’étudiant que l’on comprend mieux notre présent: qui crée donc des guerres illégitimes et des logiques terroristes ? L’Histoire du pétrole est riche d’enseignements à ce sujet. L’ancienne expertise française avait remarqué en fait il n’y avait rien de pire pour un pays que de trouver du pétrole sur son sol, car immédiatement de puissantes intrigues se conjuguaient contre lui, usant y compris de l’arme du terrorisme…[29] 

Question : ce sont donc les anglo-américains qui ont instrumentalisé le terrorisme ?

Réponse : historiquement, c’est parfaitement documenté. Mais il faut remettre certaines choses dans leur contexte.

Tout d’abord, ce que l’on ne dit pas non plus de cette Histoire, c’est le détournement des États-Unis qui fut opéré grâce à la présidence Roosevelt, notamment par l’entremise de son conseiller Bernard Baruch cité ici.[30] Un détournement des États-Unis qui s’opéra dans un sens anormalement pro-israélien, mais qui devint progressivement une mise en danger d’Israël par l’avidité globale de la communauté juive américaine aux États-Unis.[31]

Ces abus d’une partie de la communauté juive américaine, sont notamment dénoncés par de grands Juifs américains parfaitement honorables comme Steve Pieczenik ou Norman Finkelstein.[32] Et ce sont ces mêmes abus dans l’influence d’une partie de la communauté juive américaine aux États-Unis, qui orientent les États-Unis dans une logique de guerre contre la Russie en l’Ukraine : parce qu’une partie non négligeable de ces Juifs américains sont d’anciens Juifs russes n’ayant jamais digéré leur haine fanatique contre la Russie chrétienne. Soljenitsyne a tout écrit à ce sujet…[33]

C’est-à-dire que face à ces logiques bellicistes, il y a une convergence d’intérêts entre le monde arabe et la Russie.

Il n’est donc pas anodin de voir l’Arabie Saoudite ici prendre nettement position contre l’absence totale de réaction aux activités israéliennes au Moyen-Orient ces dernières années, en constatant combien cette bienveillance excessive a encouragé Israël à une avidité excessive. Or cette avidité expose Israël à un ressentiment durable qui menacera son existence tôt ou tard. Ce n’est pas sage, et soudain, l’Arabie Saoudite aligne donc ses positions sur ce qu’a fait la Russie depuis 2015 en Syrie : c’est le sort des armes, bien plus que l’hypocrisie, qui a tempéré les « ardeurs » d’Israël et qui a empêché le Moyen-Orient tout entier de devenir une zone de chaos sans fin.

Question : Donc, peut-on dire en réalité que l’Arabie est en train de se comporter comme un allié véritable des États-Unis, en disant des choses déplaisantes mais nécessaires pour l’intérêt des États-Unis ?

Réponse : En quelque sorte, oui. C’est comme un ami qui oserait vous donner un conseil déplaisant pour votre bien.

De fait, c’est un apaisement du Moyen-Orient qui semble possible, grâce à une entente russo-chinoise au soutien de l’Arabie. Ce qui permet à l’Arabie d’envoyer un message clair à Washington : la décadence du système politique américain ne pourra plus contaminer l’Arabie Saoudite, ni mettre le Moyen-Orient à feu et à sang.

Le prince Turki a aussi plaidé pour de meilleures relations avec la Turquie, et s’est montré optimiste quant à la possibilité d’un accord de paix durable au Yémen. Or, la Turquie, c’est l’alliance de revers d’Israël,[34] qui a été poussée au pire contre la Russie, malgré le fait qu’Erdogan ait été sauvé par les Russes et les Iraniens, à l’été 2016, d’un coup d’État fomenté par la CIA.[35] Au contraire, Erdogan est poussé vers des choix qui sont dangereux pour lui à terme, un peu comme Israël est poussé par la communauté juive américaine à des choix dangereux…

Mais ce qui est intéressant, ce sont les signaux qu’a envoyés depuis plusieurs mois le prince Turki, suite aux prises de position illisible de la part des États-Unis, contre l’Arabie Saoudite. Et derrière le prince Turki, il y a le Prince héritier Mohammed ben Salmane, sans aucun doute, dont il est le relais.

Question : c’est-à-dire que selon vous, le prince Turki est en quelque sorte le porte-voix de l’Arabie Saoudite et du Prince héritier Mohammed ben Salmane, chargé de sonder et de rappeler les États-Unis à la raison ?

Réponse : cela me semble évident. Turki al-Faisal sait beaucoup de choses, et il envoie beaucoup de messages. Il a eu raison de dire que les États-Unis ne pouvaient de toute façon pas rester en Afghanistan, qu’ils ont évacué à l’été 2021.[36] Le prince Turki al-Faisal a envoyé d’autres signaux en direction des États-Unis après ce retrait d’Afghanistan : sur Jamal Khashoggi, sur les attentats du 11 septembre 2001, sur le rôle des États-Unis au Moyen-Orient…[37] Des signaux de sagesse qui avaient plusieurs sens, tandis que les Etats-Unis faisaient entendre leur volonté de désengagement du Moyen-Orient.

Sur ces sujets, l’Arabie est de plus en plus incriminée et prise à partie, depuis les Etats-Unis, pour des raisons qui ne sont pas présentées avec toute l’honnêteté requise… Même durant l’ère Trump ! Notamment, la mise sous pression judiciaire à intervalles réguliers de l’Arabie (depuis l’époque Obama), qui se voit potentiellement menacée d’un gel de ses avoirs en dollars, sous prétexte de l’implication de pirates de l’air saoudien durant les attentats du 11 septembre 2001 : ce n’est absolument pas un comportement d’un allié envers un autre allié. C’est plutôt une logique d’encaisseur mafieux qui voudrait racketter l’Arabie Saoudite, au mépris des réelles responsabilités dans ces attentats.

Alors, je ne sais pas, moi, mais peut-être, qui sait, que l’Arabie Saoudite en a marre de se voir incriminée sans cesse pour tout et son contraire ? Alors que les initiés savent très bien ce qu’il convient d’en penser… Que disent, déjà, les patriotes américains, au sujet du 11 septembre 2001, de l’implication d’une certaine partie de la communauté juive américaine ou de l’establishment israélien, et de l’étonnante complicité des autorités américaines ?[38] Il me semble que le Dr. Steve Pieczenik, entre de nombreux autres, a déjà donné une version bien plus complète de la réalité, dès avril 2002. Et pourtant, depuis plusieurs années, on n’incrimine que l’Arabie et on fait pression contre elle seule ? C’est l’affaire des « 28 pages »[39] : le dossier ciblant l’Arabie Saoudite à l’occasion de ces attentats du 11 septembre 2001, mais uniquement l’Arabie ! Les initiés savent ce qu’il convient de penser de cette hypocrisie délirante…

Alors, quand par exemple la Russie est trop lourdement accrochée par les États-Unis et par Israël, en Syrie ou en Ukraine, elle laisse entendre qu’elle pourrait révéler certaines imageries satellites concernant le 11 septembre 2001… Vu de France, où la Communauté du renseignement fut à l’époque, avec le Renseignement russe, la plus lucide sur ces attentats du 11 septembre 2001, nous savons bien sûr ce qu’il convient d’en penser.[40] Mais la Russie brise ici un tabou et les Saoudiens menacent aussi de le briser. Les États-Unis et Israël savent parfaitement ce que cela signifie…

Question : c’est-à-dire que selon vous, l’Arabie Saoudite est en quelque sorte le bouc émissaire parfait, mais la Russie lui vient aujourd’hui en aide ? N’est-ce pas contradictoire avec les combats qu’a mené la Russie, au Moyen-Orient et en Asie centrale ?

Réponse : Certes, mais les circonstances ont changé. Du reste, il conviendrait être clair au sujet de ce dont nous parlons : il y a le terrorisme, et il y a les combattants mercenaires des guerres asymétriques. C’est bien sûr un sujet sensible, mais ce sont déjà deux choses différentes.

Il faut rappeler l’Histoire avec pragmatisme : l’alliance americano-saoudienne dans la guerre d’Afghanistan précédente est documentée (1979-1989).[41] Mais elle pouvait tout à fait se justifier dans le contexte de la Guerre froide, face à l’URSS dont le système était réellement un danger pour le reste du monde. Sauf que, pour être complet dans ce raisonnement, encore faudrait-il comprendre qu’historiquement, le système soviétique avait été mis en place depuis les États-Unis : par les mêmes intérêts financiers qui détruisent aujourd’hui les États-Unis et le reste de l’Occident, et qui voudraient aujourd’hui dominer l’Arabie.[42]

Ce qui veut dire que la lecture du tableau est tout à fait différente, si l’on considère que l’URSS était « la grande menace », ou bien que c’était en réalité l’internationalisme financier anglo-américain (en réalité celui de la City et de Wall Street) qui était la véritable grande menace. Une grande menace qui perdure, alors que le système soviétique n’existe plus. C’est ce qui nous impose de comprendre la réalité du système mondialiste actuel, et de ce qui va évoluer durant les années qui viennent.

Mais dans le contexte d’une Russie redevenue la Sainte Russie, luttant contre les « nouveaux bolchéviques » de notre époque, c’est-à-dire contre les combattants mercenaires utilisés pour détruire la Syrie, à l’initiative des Etats-Unis, du Royaume Uni et d’Israël,[43] l’Arabie peut tout à fait prendre acte de cette nouvelle réalité. Les initiés savent ce qu’il convient d’en penser, mais la diplomatie, c’est aussi le pragmatisme. Ce qui est aujourd’hui capital, c’est la façon dont la Russie est en train de sauver le Moyen-Orient, avec l’appui de la Chine, et c’est l’Arabie Saoudite qui devient de nouveau l’Etat-pivot du Moyen-Orient, grâce à la sagacité du Prince héritier Mohammed ben Salmane. De fait, même Israël est en train de comprendre que l’alliance américaine est en train de s’effondrer avec l’effondrement à venir du pétrodollar.[44]

Question : c’est-à-dire que l’évolution du Moyen-Orient, va permettre en fait à l’Arabie de s’émanciper de la tutelle américaine ?

Réponse : Plus précisément, je pense que la tutelle américaine anciennement fiable, est en train d’être sabotée délibérément par le mondialisme, afin de pouvoir dominer financièrement l’Arabie : capter les richesses, mais sans la protection des États-Unis.

Sauf qu’en face, un nouveau système financier sous protection russo-chinoise est en train d’émerger, comme concurrent du système financier mondialiste dérivé du pétrodollar, dont j’avais parlé dans mon article précédent.[45]

C’est dans ce contexte que les choix du Prince héritier Mohammed ben Salmane sont les meilleures que puisse faire aujourd’hui l’Arabie. C’est parce que la Russie et la Chine ont su créer un nouveau contexte, mais c’est l’intelligence de Mohammed ben Salmane qui lui permet de jouer honnêtement cette nouvelle opportunité historique. Et je pense, de faire passer d’excellents messages par l’entremise du Prince Turki al-Faiçal.

En fait, tout ceci est le renouveau d’une lutte aujourd’hui bien trop souvent oubliée par les Occidentaux, alors que les Russo-Chinois se sont nourris de cette expertise historique occidentale, aujourd’hui ironiquement « interdite » en Occident.

Ce sont cinq siècles de montée progressive d’un impérialisme financier internationaliste, c’est-à-dire déconnecté des Etats et vampirisant les Etats comme les peuples, qu’il nous faut comprendre. Cet internationalisme financier qui a été régulièrement dénoncé par des esprits puissants aux États-Unis, en Angleterre, en Occident ou dans le reste du monde. Et pourtant, cet internationalisme financier s’est imposé au monde grâce à deux guerres mondiales au XXe siècle, dont les causes réelles n’étaient pas du tout celle que l’on nous apprend aujourd’hui.

En effet, l’une des causes principales de la Première Guerre mondiale était un duel entre deux modèles économiques opposés. D’un côté, un modèle prédateur et colonialiste, le modèle abusivement considéré comme « britannique », en vérité mondialiste. De l’autre, le modèle économique dit « allemand », en réalité le vrai modèle économique européen qui était à l’époque adopté aussi par les États-Unis et la Russie. De la Première Guerre mondiale naquit la Révolution bolchevique contre la Russie en 1917, et c’est parce que la Russie était devenue l’URSS, propageant des troubles dans toute l’Europe, que la Seconde Guerre mondiale fut possible, à partir d’un clivage radical entre bolchevisme (puis soviétisme) et nazisme.

Entre-temps, les États-Unis furent convertis à ce modèle économique mondialiste, et ils en sont devenus le bras armé après la Seconde Guerre mondiale. Mais l’internationalisme financier les a également subvertis, malgré les résistances comme le maccarthysme, ou plus tard certaines prises de conscience de l’ère Reagan. Les eurodollars puis la guerre du Viêt-Nam avaient été conçus pour ruiner les Etats-Unis, en transférant massivement des richesses vers certains opérateurs privés et au final ver les mégabanques, comme la guerre d’Afghanistan récemment terminée. Ce n’est qu’aujourd’hui que les patriotes américains commencent réellement à comprendre ce qui leur est arrivé, c’est-à-dire comme dirait le général MacArthur : « trop peu, trop tard ». Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire !

Question : donc, si je vous comprends bien, les États-Unis sont en danger et plutôt que de partager leur sort, l’Arabie Saoudite est en train de faire le meilleur choix pour sa survie ?

Réponse : Réponse duale. Dans le contexte des abus de Wall Street, des élections volées, le mondialisme veut délibérément sacrifier les États-Unis et tout l’Occident dans les années qui viennent, oui.

Le Président Charles de Gaulle avait averti au sujet des conséquences de ce genre de géopolitique américaine erratique, dès 1963 :

« La vérité, c’est que les Américains finiront par se faire détester par tout le monde. Même par leurs alliés les plus inconditionnels. Tous les trucages qu’imaginent les Américains sont démentis par les événements. »[46] 

Mais la France fustigeait ici, non pas les véritables États-Unis, mais en réalité le détournement des États-Unis par une finance vampire et mondialiste.

C’est dans ce contexte que les États-Unis de Joe Biden prétendent encore aujourd’hui jouer un rôle qui n’est plus positif, au Moyen-Orient mais aussi en Ukraine dans le reste du monde.[47] Mais en réalité, les États-Unis de Joe Biden sont en train de perdre l’Arabie Saoudite, et c’est une très bonne chose pour l’Arabie et pour la paix au Moyen-Orient. C’est dans ce contexte qu’enfin, l’Administration Biden a envoyé secrètement son directeur de la CIA pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane, à la mi-avril 2022.[48] « Trop peu, trop tard »…

Il y a sans doute aussi une coopération occulte entre la Russie et les États-Unis dont j’ai déjà parlé, dans ce « nouvel ordre mondial à cinq » que j’avais évoqué en 2020.[49] Derrière la guerre de Syrie, il y avait déjà une coopération entre les patriotes américains et les patriotes (Siloviki) Russes. Derrière la guerre d’Ukraine, j’envisage tout autant une nouvelle coopération entre les patriotes russes et les patriotes américains : car l’Ukraine a servi de base de corruption majeure pour l’État profond américain. Assécher le Marais à Washington, suppose de fermer la vanne ukrainienne.[50] C’est assez drôle, car c’est l’inverse de ce que disent les « fondations » antirusses de Washington, comme la Free Russia Foundation, qui nous explique à qui veut bien entendre que c’est la Russie qui contamine le si vertueux monde occidental tout entier avec toute sa méchante corruption « russe »…

Je pense pourtant que les patriotes américains pourront restaurer leur République. Il est tout à fait possible que Donald Trump revienne dans l’Histoire, mais cela ne suffira pas pour autant. Les Etatsuniens ne pourront faire l’économie de certaines prises de conscience : ils devront comprendre d’où vient la subversion aux États-Unis[51] afin d’y mettre un terme. Et ceci, en écoutant notamment la Russie, mais aussi la France, à condition qu’elle ne soit plus gouvernée par Emmanuel Macron…


[1] EL HATTAB, Morad : Saïf al Islam Kadhafi. Un rêve d’avenir pour la Libye. Éd. Erick Bonnier, 2019

[2] HINDI, Youssef : Occident & Islam, t.I & II, éditions Sigest, 2015 & 2018.

[3] « Trump, Poutine, Xi Jinping, Boris Johnson et Mohammed ben Salmane : Un autre Ordre Mondial imprévu émerge. » (Saker / CVR, 22 mai 2020) https://lesakerfrancophone.fr/un-autre-ordre-mondial-imprevu-emerge

[4] « Le Prince héritier Mohammed ben Salmane : une vision d’avenir pour le Proche-Orient. » Marjalla, 2/8/2020 https://fr.majalla.com/node/97731/%C2%AB%C2%A0le-prince-h%C3%A9ritier-mohammed-ben-salmane%C2%A0-une-vision-d%E2%80%99avenir-pour-le-proche-orient%C2%A0%C2%BB

[5] Joe Biden : “how I learned to love the New World Order”  (Wall Street Journal, 23/4/1992)

[6] « Trump, Poutine, Xi Jinping, Boris Johnson et Mohammed ben Salmane… », ibid.

[7] « L’Arabie saoudite, prochaine victime du renversement du monde : Vers une guerre de mille ans pour la Mecque ? » Jean-Maxime Corneille, Académie de Géopolitique de Paris, 15/7/2015

Fabrice Balanche, « L’Etat au Proche-Orient arabe entre communautarisme, clientélisme, mondialisation et projet de Grand Moyen Orient », L’Espace Politique [En ligne], 11 | 2010-2, mis en ligne le 18 novembre 2010, consulté le 26 mai 2022. URL : http://journals.openedition.org/espacepolitique/1619 ; DOI : https://doi.org/10.4000/espacepolitique.1619

[8]« 2000 Mules », documentaire de Dinesh D’Souza, 2022.

[9] « Klaus Schwab Associate – Yuval Noah Hariri – Explains The Elites’ Next Steps » BitChute, 21/5/2022

https://www.bitchute.com/video/bnezYYi18aD6/ « World Economic Forum shill, Yuval Noah Hariri: « We need to not just monitor people, we need to monitor what’s happening under their skin” » Patriots, 22/5/22 https://patriots.win/p/15HvPlvWez/world-economic-forum-shill-yuval/c/

« Le FEM de Klaus Schwab en 2020 : Les humains sont désormais des « animaux piratables » et seront « réingénierisés » » (Anguille sous Roche, 7 mars 2022. https://www.anguillesousroche.com/technologie/le-fem-de-klaus-schwab-en-2020-les-humains-sont-desormais-des-animaux-piratables-et-seront-reingenierises/

[10] « Pfizer CEO Albert Bourla explains Pfizer’s new tech to Davos crowd: « ingestible pills » – a pill with a tiny chip that send a wireless signal to relevant authorities when the pharmaceutical has been digested. « Imagine the compliance » ». « ‘Imagine The Compliance’: Pfizer CEO Pitched Davos Elites On WiFi Microchip Pills » Zerohedge, 22/5/2022 https://www.zerohedge.com/political/imagine-compliance-pfizer-ceo-pitches-davos-elites-wifi-microchip-pills VF : « « Imaginez la conformité » : Le PDG de Pfizer présente aux élites de Davos des pilules à micropuce WiFi » Anguille sous Roche, 22 mai 2022.

[11] « L’hypothèse chinoise sur les expériences biologiques militaires US » Réseau Voltaire | 25 mai 2022

[12] FEM, 2022. ‘The Future Is Built By Us’: Klaus Schwab Lays Out Vision For A New World Order » Daily Caller, 23/5/2022. 

[13] « Soros Says Civilization May Not Survive Russia’s Invasion » Bloomberg Quicktake: Now, 24 mai 2022.

[14] « Remarks Delivered at the 2022 World Economic Forum in Davos » George Soros, 24/5/2022. « George Soros on Russia, China and the Fight of Our Lives: Remarks Delivered at Davos » Open Society Foundations, 25 mai 2022. « « La civilisation pourrait ne pas survivre » – George Soros dit à Davos de « Vaincre Poutine (et Xi), sinon … »  Aube Digitale, 25/5/2022. George Soros estime que Xi Jinping est « la plus grande menace » actuelle contre les « sociétés ouvertes » RT, 1/2/22.

[15] MUCCHIELLI, Roger : La Subversion. Édition (initiale Bordas : 1971) C.L.C., Paris, 1976.

[16] « Au Moyen-Orient, la Chine garantit aux dictateurs la longévité » Institut Montaigne, 18/5/2021 https://www.institutmontaigne.org/blog/au-moyen-orient-la-chine-garantit-aux-dictateurs-la-longevite

[17] « Arabie Saoudite, un pays protégé ? Pierre Conesa [EN DIRECT] » Thinkerview, 2 juil. 2019. https://www.youtube.com/watch?v=5TbbV06LlP0

[18] « Khashoggi a-t-il vraiment été tué ? » F. William Engdahl Réseau International, 24/1/2019.

[19] SCOTT, Peter Dale : L’État Profond américain : La finance, le pétrole, et la guerre perpétuelle, Éditions Demi-Lune, 2015.

[20] « Double opération contre le Dôme de fer dans le nord et le sud » IRIB, 20/5/2022

https://french.presstv.ir/Detail/2022/05/20/682406/Drone-D%C3%B4me-de-fer-Isra%C3%ABl-Hezbollah-DCA-Palestine-Khan-Youn%C3%A8s-Rafah-Sir%C3%A8nes-d%E2%80%99alerte–

[21] Fabrice Balanche, « L’Etat au Proche-Orient arabe entre communautarisme… » précité.

[22] « «Les Saoudiens se sentent trahis par les États-Unis», affirme le prince Turki al-Faisal » Arab News, 1/5/2022. https://www.arabnews.fr/node/235391/monde-arabe

[23] « Saudi Arabia is surviving financial liberation thanks to the realism of Mohammed bin Salman: Morad al-Hattab » (Mena, 30/3/22) https://www.leaders-mena.com/saudi-arabia-is-surviving-financial-liberation-thanks-to-the-realism-of-mohammed-bin-salman-morad-al-hattab/

[24] « Les Saoudiens se sentent trahis par les États-Unis», Ibid.

[25] Ibid.

[26] Ibid.

[27] E. Roosevelt, As he saw it. Duell, Sloan and Pearce, New York, 1946. Cité dans

CHARLIERJean-Michel ; LAUNAY (de), Jacques : Histoire secrète du Pétrole. Presses de la Cité, 1985, p.74.

[28] Ibid.

[29] HAUTECLOCQUE, Xavier (de) : Le Turban Vert, Nouvelle Revue Critique, 1930 (réédition Energéïa, 2013). FONTAINE Pierre ; Les secrets du pétrole, édit. Les 7 Couleurs, 1963 (réédition partielle sous le titre « La guerre secrète du pétrole« , Collection L.I.E.S.I, 2008).

[30] DALL, Curtis B. : Franklin D.Roosevelt ou comment mon beau-père a été manipulé. 1968. VF : Sigest, 2015.

[31] « Israël: Tsahal va simuler une frappe à grande échelle contre l’Iran, les États-Unis devraient participer à l’exercice »  i24NEWS, 17/5/2022

[32] « Dr. Steve Pieczenik, sur Benghazi, Israël, le 11 septembre 2001, Netanyahou, l’AIPAC, le Sionisme. » (Infowars/CVR, 16 Septembre 2012). « Steve Pieczenik – entrevue avec Alex Jones, Infowars, 4 mars 2015 concernant Netanyahou spécialement » (Steve Pieczenik/CVR, 4/3/2015). FINKELSTEIN, Norman G. : L’Industrie de l’Holocauste – Réflexion sur l’exploitation de la souffrance des Juifs. Éditions La Fabrique, 2001.

[33] SOLJENITSYNE, Alexandre : Deux siècles ensemble (tome 1 & 2, Fayard, 2002 & 2003). L’Erreur de l’Occident (1980). Réédition Cahiers Rouges, 2006.

[34] BERGMAN, Ronen : Lève-toi et tue le premier : l’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël, Paris, Grasset, 2018.

[35] « Washington a-t-il attiré Erdogan dans un piège ? » F. William Engdahl Réseau International, 1 mai 2021

https://reseauinternational.net/washington-a-t-il-attire-erdogan-dans-un-piege/ « La roulette russe d’Erdogan : était-ce uniquement une revanche pétrolière? » F. William Engdahl, 26/11/2015 http://www.williamengdahl.com/frenchNeo26Nov2015Full.php

[36] « Prince Turki Al Faisal Al-Saud: The American Withdrawal From Afghanistan ‘Was Inevitable’ » MSNBC, 17/11/2021. https://www.youtube.com/watch?v=fwvHB_RN-KY

[37] « Full Interview: Prince Turki Al-Faisal on 9/11, Afghanistan and America’s role in the Middle East » CNBC International, 8/9/2021.  https://www.youtube.com/watch?v=YVQ2iffcu90

[38] PIECZENIK, Steve : Steve Pieczenik TALKS : The Septembre of 2012 through The Septembre of 2014. Autoédité Pieczenik, 2014. Steve Pieczenik TALKS : Volume II : The Septembre of 2014 through The Septembre of 2015. Autoédité Pieczenik, 2015. PIECZENIK, Steve : American Warrior in Crises. Ed. Twelve Generations. 2019. PASIN, Patrick : LE FBI Complice du 11 septembre. Editions Talma, 2019.

[39] « 11 Septembre : ces 28 pages qui menacent l’axe Washington-Riyad » Figaro, 2/2/2015.

[40] La face cachée du 11 Septembre (Ed. Plon, 2004). BRISARD, Jean-Charles ; DASQUIE, Guillaume : Ben Laden la Vérité Interdite. Ed. Denoël Impact, 2001. « Un réseau d’espionnage israélien a été démantelé aux Etats-Unis », Le Monde.fr, 5 mars 2002.

[41] ENGDAHL, F. William : Le Charme discret du Djihad, éd. Demi-Lune, 2018.

[42] SUTTON, Anthony C. : Wall Street et la Révolution bolchévique. (1976). Éd. Le Retour aux Sources. 2012.

[43] CHAIX, Maxime : La guerre de l’ombre en Syrie : CIA, pétrodollars et djihad. Éd. Erick Bonnier, 2019

[44] « Israel Adds Yuan to $206 Billion Reserves in ‘Philosophy’ Change » Bloomberg, 20/4/22 https://www.dailymail.co.uk/news/article-10780583/George-Soros-Clinton-Obama-staffers-European-governments-anti-Musk-campaign.html

[45] « Saudi Arabia is surviving financial liberation… » (ibid).

[46] Charles de Gaulle, 6 novembre 1963. Cité par Alain Peyrefitte : C’était de Gaulle, Tome II.

[47] « Le dangereux plan de Washington au Moyen-Orient » F. William Engdahl, Saker Francophone, 17/6/2017. « Biden est il en train de perdre l’Arabie saoudite ? » F. William Engdahl, Saker – 6/9/2021

[48] « CIA Chief Met Saudi Crown Prince Last Month in Push to Mend Ties » Wall Street Journal, 3/5/22). « Le directeur de la CIA s’est rendu secrètement en Arabie saoudite pour rétablir les liens bilatéraux » (Atalayar, 4/5/2022).

[49] Article.

[50] COMMIITTEE for the REPUBLIC, John Mearsheimer, Ray McGovern, 2/3/22. : « Putin’s Invasion of Ukraine »» VF : John Mearsheimer explique l’intervention russe en Ukraine https://odysee.com/John-Mearsheimer-explique-l’intervention-russe-en-Ukraine:cf1432816bbf9215ba4390c4999c58d789a388e6

[51] Older Klaus Schwab: Yes, the World Economic Forum Annual Meeting is about Elites Advancing a Conspiracy Written by Adam Dick, Ron Paul institute Tuesday May 24, 2022.

http://www.ronpaulinstitute.org/archives/peace-and-prosperity/2022/may/24/klaus-schwab-yes-the-world-economic-forum-annual-meeting-is-about-elites-advancing-a-conspiracy/




L’État en bien mauvais état

(aménagement, sécurité, santé, économie, diplomatie…)

Par Lucien SA Oulahbib

[Photo : AFP/Eric CABANIS]

En été 1911, les fortes chaleurs durèrent plus de deux mois et demi et il y eut plus de quarante-six mille morts rappelle Epoch Times  dans un article résumant plusieurs sources. Par ailleurs, le fait qu’en ces périodes le feu fasse son apparition apparaît chose commune, en particulier pour les pyromanes et les accidents électriques. Un débroussaillage intempestif ne le préviendrait pas nécessairement, tant il s’agit d’entretenir la forêt avec discernement, analysent certains spécialistes hors salons médiatiques. Ceci implique ni de refuser d’en faire ni de l’effectuer de façon systématique d’après eux, tout en reboisant perpétuellement afin d’oxygéner les paysages, villes comprises. Et il y a bien sûr plus (et dans nos cordes) : le manque de préparation flagrant avec déjà [seulement] neuf canadairs [fonctionnels] sur vingt-deux à disposition, montrant en quoi la dégradation systématique désormais des services publics est devenue reine…

Comme si, à l’instar de ce qui se passe dans le nucléaire (une centrale sur deux en arrêt), à l’hôpital, dans la police, l’armée, l’enseignement — n’en jetez plus ! —, l’abandon était devenu la règle et la rustine l’exception. Ou comment passer d’un État dit « régalien » et prévoyant à un État assemblé en un tas d’expédients surplombés par un état d’exception perpétuel. Amin Dada en mode white face.

Tandis que la maison France flambe de ses impérities, nos gouvernants regardent ailleurs (pour reprendre et adapter une autre formule chiraquienne bien plus seyante que celle employée récemment par celui qui se dit Président), un « ailleurs » qui permet d’aller déverser des milliards jugés sans doute inutiles en France tant cela inciterait les Français à réclamer plus de sécurité et de confort, ce qu’il ne faut surtout plus avoir en « économie de guerre » et en « politique de sobriété » (pour les gueux). Sus, donc contre LE virus, LE Poutine et LE réchauffement climatique ma bonne Brigitte !…

« Nous » sommes non seulement gouvernés par des ânes, mais en plus ceux-ci masquent qu’ils sont d’abord des monstres froids de type néronien sachant cependant parfaitement l’effacer par leur poker face. Visages chirurgicaux façon docteur Folamour (retour du masque à l’Assemblée) et chiens de faïence pour les servir dans les médias (les lyres néroniennes) déversant sans honte bue et hormis quelques exceptions (C.News encore un peu et uniquement désormais. Même Sud Radio a basculé du Côté Obscur) ainsi que les réseaux de réinformation qui gênent de plus en plus d’ailleurs les incompétents recyclés dans la vérification propagandiste au sens de repérer ce qui reste encore de « vraies » nouvelles pour en dénoncer les sources, une sorte de brouillage (l’AFP en tête) tel celui effectué par les camionnettes de la Gestapo lorsqu’elles passaient dans les rues conspirationnistes (soupçonnées d’écouter radio Londres).

Ces spadassins de l’immatériel s’offusqueront bien sûr de les avoir comparés ainsi, mais il faut bien quelques analogies auxquelles d’ailleurs l’on pourrait ajouter les actions du KGB et de la Stasi sans oublier celles du régime maoïste qui profite des tensions actuelles pour avancer ses pions vers Taïwan visant à effacer jusqu’à l’image de la révolution démocratique de 1911 (encore cette année…) qui a vu Sun Yat-Sen proclamer la République, ses descendants s’étant par la suite réfugiés à Taïwan (ex-Formose) du fait du coup d’État maoïste de 1949 ayant cependant été rendu possible par l’incompétence des dirigeants du camp nationaliste.

Aussi est-il dommageable de voir la Russie actuelle se rapprocher faute de mieux de ce régime honni, alors qu’il serait bien plus profitable pour elle comme pour la France et l’Europe de revenir à l’application des accords de Minsk2, afin de pousser à la négociation avec une Russie qui par ailleurs s’avère plus efficace dans ses soutiens que les USA comme on le voit aujourd’hui au Mali (hier en Syrie) et également bien sûr à l’encontre du régime mis à la tête de Kiev et tenu à bout de bras par une OTAN conquérante (et si pro LGBTQ+ qu’il en a fait de plus en plus en sourdine un autre casus belli).

C’est sans doute ce qui a manqué à Zemmour et à Marine Le Pen (à moins de se contenter d’être derrière la Nupes ou d’être hypnotisé par le chiffre 7) : afficher clairement une politique nationaliste idoine et ferme permettant de montrer que l’on ne s’en laisse pas compter, pas plus sur ce point que sur l’abandon des soignants, et de la sécurité publique comme privée ; rétorquer a contrario que c’était là la ligne des Patriotes et qu’ils ont fait encore moins que Reconquête, ce propos rate le coche, car il ne s’agit pas de viser la part de gâteau du voisin, mais d’agrandir celui-ci en l’occurrence par cette désormais marée et manne humaine d’abstentionnistes qui vraisemblablement attendent un discours maîtrisé surtous ces problèmes et non pas seulement une maîtrise du discours (une sophistique) pour paraphraser Roland Barthes.




Jacques Baud : « Emmanuel Macron n’a pas lu les accords de Minsk ! »

[Source : Les Incorrectibles]




Du chaos des aéroports à la sécurité des vols. La santé des pilotes au centre des questions

[Source : LHK]

Le chaos généré par le sous-effectif de manutentionnaires de bagages est qualifié de Armageddon par l’intervenante.

Vous prenez l’avion pour partir ou revenir de vacances ? Méfiez-vous des annulations de vols qui frappent le secteur de l’aviation au niveau mondial, mais aussi de la possibilité de perdre vos bagages dans les aéroports ! Une pandémie semble paralyser à un niveau ou un autre les processus d’activités de l’industrie aéroportuaire, ainsi que ceux des compagnies aériennes. Le chaos qui en résulte paralyse les déplacements par avion.

À qui la faute ? Au Covid-19 bien sûr, le point 0 du Nouveau Monde dont le narratif qui tourne en boucle est :

Le Covid a généré une crise économique dans le secteur de l’aviation suite à la chute drastique du nombre de passagers, à la suite de quoi les compagnies concernées ont dû licencier et mettre à la retraite anticipée passablement de monde. Alors quand la demande des passagers augmente, les prestations ne peuvent suivre par manque de personnel.

Mais voilà que ces arguments connus de tous occultent un problème de fond sévère qui concerne la santé des pilotes. Il y a ceux qui refusent la vaccination et se font virer, et ceux qui se font vacciner qui ont et qui posent des problèmes en termes de sécurité. Une audition au sein du Parlement européen est relayée ci-dessous.

Le problème de base, une pénurie de personnel

Certains médias francophones nous ont alertés il y a quelques semaines au sujet d’une suppression massive de vols. Swissinfo titrait récemment : Lufthansa supprime 900 vols cet été faute de personnel. CNBC l’avait annoncé plus tôt en mai : Une grave pénurie de pilotes aux États-Unis oblige les compagnies aériennes à chercher des solutions. Encore plus tôt en avril, c’est la compagnie Swiss qui avait anticipé la pénurie : Swiss supprime des vols cet été en raison d’un manque de personnel.

https://www.swissinfo.ch/fre/lufthansa-supprime-900-vols-cet-%C3%A9t%C3%A9-faute-de-personnel/47661332
https://www.rts.ch/info/economie/13041255-swiss-supprime-des-vols-cet-ete-en-raison-dun-manque-de-personnel.html

Les retards en tous genres et la désorganisation généralisée rendent de plus en plus de passagers nerveux, voire agressifs. Le média de Swisscom fait état de chaos à l’aéroport de Zurich.

Si vous voyagez en avion, vous avez besoin de patience. De nombreux aéroports en Europe sont en difficulté au milieu de la haute saison des voyages. (…) A l’aéroport de Zurich, la police doit désormais intervenir tous les jours. Swissport le confirme au « Tages-Anzeiger ». À titre de comparaison : Avant la pandémie, il y avait en moyenne une opération de police par mois.

https://www.bluewin.ch/de/services/bluewin-session-lost.html

Au cas où vous seriez concerné par ce genre de difficultés, voici une lettre type mise à disposition par Que choisir. Il s’agit de vous faire rembourser vos billets d’avion en argent et non en avoir comme pourrait l’imposer la compagnie :

https://www.quechoisir.org/lettre-type-vol-annule-par-la-compagnie-aerienne-coronavirus-demande-de-remboursement-en-argent-et-non-en-avoir-n78891/

ou à télécharger directement ici:

demande-de-remboursement-en-argent-et-non-en-avoir1Source Que Choisir

Le problème est donc réel, sérieux, et d’ampleur inédite.

Les bagages des passages jetés en vrac à Heathrow, le plus grand aéroport européen, et le 7e mondial.

L’aspect économique ne tient pas la route. Des paquets de milliards d’argent public évaporés

L’excuse des difficultés économiques ne tient pas la route (en tout cas à court terme). Des sauvetages massifs ont eu lieu dès le printemps 2020 grâce au robinet financier public que les gouvernements ont bien voulu ouvrir.

Ce sont des dizaines et des dizaines et encore des dizaines de milliards qui ont été versés aux compagnies aériennes européennes et américaines justement pour anticiper d’abord puis faire face à la baisse de clientèle en période de confinement et autres barrières posées aux voyageurs. Cet argent aurait dû normalement permettre de maintenir suffisamment de personnel pour relancer les processus le moment venu.

https://www.theguardian.com/business/2020/apr/14/us-government-coronavirus-bailout-airlines-industry
https://www.euronews.com/my-europe/2021/04/16/as-europe-s-airlines-get-billions-in-covid-bailouts-is-rail-being-left-behind

Avec autant d’argent dépensé, l’explication de la crise économique devient trop courte, ce qui n’a pas échappé au Congress américain. Ainsi, celui-ci a demandé des explications à fin 2021 déjà à cette industrie face aux vagues d’annulations de vols par les compagnies aériennes qui clouent au sol des milliers d’avions. A quoi a servi l’argent du sauvetage versé précisément pour faciliter la prise en charge des passagers à la sortie de la crise Covid?

Cela a également provoqué la colère des législateurs qui avaient donné à l’industrie du transport aérien plus de 50 milliards de dollars en fonds de secours contre la pandémie au cours de la dernière année et demie — sur la base de la promesse des transporteurs que l’argent les aiderait à être prêts pour le retour des voyageurs dans le ciel. Maintenant, le Congrès demande des réponses sur les raisons pour lesquelles les compagnies aériennes ont été si mal préparées à l’augmentation inévitable de la demande de passagers (…)

https://www.politico.com/news/2021/11/20/airlines-pandemic-bailout-cancellations-523100

Et voilà qu’en 2022, c’est l’association des pilotes américains qui monte au créneau et qui accuse l’industrie de l’aviation pour incompétence. Elle leur demande des comptes quant aux 63 milliards de dollars versés pour rien!

Selon l’ALPA, « actuellement, de nombreuses compagnies aériennes américaines affirment qu’elles ne peuvent pas embaucher de pilotes assez rapidement alors que l’industrie aéronautique se remet de la pandémie de COVID-19 et que la demande de voyages aériens rebondit. Ironiquement, l’argent des contribuables pris par les compagnies aériennes était expressément destiné à garder les travailleurs sur la liste de paie afin que les entreprises puissent répondre à la demande croissante de voyages que l’industrie connaît aujourd’hui ».

https://www.alpa.org/news-and-events/news-room/2022-05-06-airlines-mismanaging-taxpayer-bailout-funds

Nous abordons ici deux familles de causes: celles admises et donc relayées par les médias officiels et celles censurées, car elles remettraient en question la vaccination anti-Covid.

A- Une alerte sur la pénurie actuelle de personnel volant lancée en 2016

L’affaire est d’ampleur, et se justifie par un départ à la retraite des pilotes, voire leur licenciement pour des raisons économiques. Selon le narratif officiel, il y aurait pénurie de pilotes. Ainsi on aurait réduit l’effectif des pilotes, alors que les compagnies d’aviation recevaient des subsides dès 2020?

https://www.cnbc.com/2022/05/15/us-pilot-shortage-forces-airlines-to-cut-flights-scramble-for-solutions.html

Quel manager sensé se sépare de ceux qui portent l’activité principale génératrice des revenus de l’entreprise? L’acte devient franchement stupide lorsque la formation de ceux-ci est longue et coûteuse. Cette présentation des évènements repose sur une grande aberration à moins qu’il n’y ait volonté de liquidation du secteur d’activité concerné.

Cela vous rappelle-t-il d’autres secteurs vitaux sabotés par des mesures politiques et qui sont en crise aiguë à l’heure actuelle?

https://www.ouest-france.fr/sante/hopital/entretien-fermetures-de-services-d-urgences-a-l-hopital-le-cri-d-alarme-de-patrick-pelloux-46920464-d69f-11ec-9b2d-786031940fdf
https://www.midilibre.fr/2021/11/26/grogne-des-sapeurs-pompiers-qui-se-disent-en-sous-effectif-9951645.php

Une pénurie attendue bien avant le Covid.

La National Aviation Academy commentait en 2018 un rapport émis par Boeing:

Boeing’s Pilot and Technician Outlook est une étude respectée de l’industrie compilée chaque année pour prévoir la croissance projetée dans l’industrie aéronautique. Depuis plus de 55 ans, Boeing étudie les données économiques, aériennes, de voyage et de flotte pour projeter la demande sur une période de 20 ans. Les études de Boeing continuent d’être la norme de l’industrie pour comprendre la croissance de l’aviation commerciale.

« À tous points de vue, le secteur de l’aviation commerciale est en plein essor. Plus de gens prennent l’air que jamais auparavant… », a déterminé Boeing. Les perspectives de cette année suggèrent que 754 000 nouveaux techniciens de maintenance seront nécessaires pour entretenir la flotte mondiale au cours des 20 prochaines années. (…)

(…)De plus, à mesure que la demande de personnel augmentera au cours des deux prochaines décennies, il sera impératif que l’industrie aéronautique trouve des solutions innovantes pour suivre le rythme des besoins de formation. (…)

https://www.naa.edu/boeing-pilot-technician-outlook-2018-2037/

Voici un autre commentaire fait du même rapport fait en juillet 2019. Toujours avant la crise Covid.

L’industrie aéronautique est confrontée depuis longtemps à une grave pénurie de professionnels qualifiés, mais ce n’est que depuis quelques années que le problème a atteint des niveaux inquiétants et sans précédent.

Qu’ils soient en grève en raison de bas salaires, découragés par des formations de plus en plus difficiles ou attirés par des marchés plus concurrentiels, les travailleurs des aéroports et des avions sont de moins en moins nombreux, ce qui entraîne souvent des perturbations des vols et un service limité à travers le monde.

Les chiffres du Pilot and Technician Outlook 2018-2037 de Boeing suggèrent que la situation pourrait même s’aggraver si elle n’est pas traitée de toute urgence. Selon les estimations de l’entreprise, l’industrie aura besoin de deux millions de nouveaux pilotes de lignes commerciales, de techniciens de maintenance et de membres d’équipage de cabine au cours des 20 prochaines années.

https://www.airport-technology.com/analysis/aviation-staff-shortages/

Et le site de Boeing de préciser:

Au cours des 20 prochaines années, la région Asie-Pacifique sera en tête de la croissance mondiale de la demande de pilotes, avec un besoin de 253 000 nouveaux pilotes. L’Amérique du Nord en nécessitera 117 000, l’Europe 106 000, le Moyen-Orient 63 000, l’Amérique latine 52 000, l’Afrique 24 000 et la CEI/Russie 22 000.

https://web.archive.org/web/20180704002734/http://www.boeing.com/commercial/market/pilot-technician-outlook/2017-pilot-outlook/

https://web.archive.org/web/20180704002734/http://www.boeing.com/commercial/market/pilot-technician-outlook/2017-pilot-outlook/
Plus de pilotes en 2022 qu’en 2019 selon l’association des pilotes américains, l’ALPA

L’argument de la baisse de l’effectif de pilotes est battu en brèche par divers sites. L’ALPA va jusqu’à dire qu’il y aurait plus de pilotes au sein des grands groupes qu’en 2019. On peut les croire, je suppose, non?

Contrairement à ce que les compagnies aériennes tentent de dépeindre, cinq des sept plus grands transporteurs aériens de passagers ont actuellement plus de pilotes qu’ils n’en avaient en 2019 avant la pandémie.

https://www.alpa.org/news-and-events/news-room/2022-05-06-airlines-mismanaging-taxpayer-bailout-funds

B- L’autre explication de la pénurie passée sous silence par les médias

Mais voilà qu’en creusant la problématique extraordinaire de la pénurie de pilotes, on découvre un autre problème de taille et particulièrement inquiétant. Dans les faits, le chaos aéroportuaire cache un volet bien plus problématique que celui des retards, annulation et autres bagages perdus, car il a de potentielles conséquences sur la sécurité même des vols. il s’agit de la santé du personnel et plus particulièrement de celle des pilotes, conséquence de la vaccination des pilotes contre le Covid.

Le personnel non-vacciné exclu

Comme pour les médecins hospitaliers, les pompiers et autres membres de la vie économique et sociale, les pilotes ont reçu une injonction pour se faire vacciner contre le covid, faute de quoi ils ont été licenciés. Le principe mondialisé est de mettre sous pression l’ensemble des agents économiques afin de les forcer à recevoir les injections expérimentales. Les récalcitrants ont été mis au ban de la société, grâce à des politiciens complaisants qui ont légalisé la chose.

https://www.tdg.ch/licencie-pour-refus-de-vaccin-legal-a-titre-exceptionnel-359176965969

En fait, il y aurait passablement de pilotes désireux de travailler, mais dont on ne veut pas. Leur tort? Ils ne sont pas vaccinés contre le Covid. La compagnie-fille de Lufthansa, Swiss, empêche ses employés non vaccinés de travailler.

À cause du manque de personnel, près de 100 vols de Swiss ont été annulés. Or, le personnel désireux de travailler ne manque pas. Le problème: ces employés ne sont pas vaccinés, et la compagnie aérienne ne démord pas sur l’obligation vaccinale de ses travailleurs.

https://www.blick.ch/fr/news/suisse/malgre-le-manque-de-personnel-swiss-empeche-ses-employes-non-vaccines-de-travailler-id17570813.html

Alors, sont-ils si nombreux que cela les non-vaccinés? Peut-être, mais cela n’explique pas tout.

La multiplication d’incidents en plein vol.

Les risques post-vaccination dus aux effets secondaires ont évolué en risques de sécurité des voyageurs. Voici la preuve du propos. Cela se passe au Parlement européen où une audition s’est tenue le 5 juillet 2022. Il y est question d’inquiétudes qui entachent l’aviation commerciale, la situation de celle-ci ayant radicalement changé depuis le début de la pandémie.

En plus des vols suspendus, des exigences multiples et variées plus ou moins contraignantes, voire absurdes, de l’obligation de porter un masque y compris pour des enfants de 2 ans, des évènements extrêmes de l’aviation sont apparus depuis le début des vaccinations contre le Covid.

Voir l’audition ici. Traduction en français.
https://www.europarl.europa.eu/streaming/fr.html?event=20220705-1930-SPECIAL-OTHER&rampActive=true&language=fr&fbclid=IwAR1yXmophcDxS8YMqq8hRXXRzrI3S2A1MqIsyILCUo4JXg6MO7N6pjtoJZk

Or, en plus du chaos aéroportuaire, des évènements -tus par les médias — mettent en danger la sécurité des vols.

Seuls les pilotes non vaccinés ne génèrent pas de risques en vol

Dans le numéro actuel 2022/02 de la revue allemande ZLW pour le droit de l’aviation et de l’espace du 2 juin 2022, l’article « Sur l’exigence de vaccination des pilotes dans la tension entre la sécurité des vols et les besoins opérationnels des compagnies aériennes » a été publié.

Lien vers ZLW — Journal de droit aérien et spatial :
https://shop.wolterskluwer-online.de/rechtsgebiete/verwaltungsrecht/verkehrsplanung-verkehrswesen/56054202-zlw-zeitschrift-fuer-luft-und-weltraumrecht-heft-2-2022.html

Et voilà ce que nous pouvons y lire:

« L’état de santé d’un pilote (…) Leur existence ne peut être considérée comme certaine que s’ils ne sont pas vaccinés. (…) Si les fabricants BioNTech et Moderna, en consultation avec l’Agence européenne des médicaments et le Paul-Ehrlich-Institut, estiment que les avantages de la vaccination l’emportent sur les risques, alors cette évaluation inclut l’affirmation qu’il existe encore des risques (inexplorés). Considérer un pilote vacciné comme apte à voler dans cette situation serait donc un niveau inacceptable de sécurité des vols (…) En tout état de cause, cela doit s’appliquer tant que la complète neutralité des vaccins en termes de navigabilité n’a pas été positivement prouvée. » 

https://www.aerzteklaerenauf.de/luftfahrt/

L’association internationale « Global Aviation Advocacy Coalition » a réalisé une vidéo très instructive sur le sujet. La vidéo, intitulée « Fit to Fly ? », peut être visionnée sur le site Web suivant de la GAA Coalition :
https://gaacoalition.substack.com/p/global-aviation-fit-to-fly

Quelques incidents qui ont eu lieu en plein vol
http://www.aerzteklaerenauf.de/luftfahrt/

15/06/2022

Le 8 juin 2022, un Jazz Embraer ERJ-175, immatriculé C-FRQW, effectuait le vol QK-8944 de Montréal, QC (Canada) à Newark, NJ (USA). Il y avait 44 personnes à bord. Lors de la montée au départ de Montréal, à plus de 16 000 pieds d’altitude, un des pilotes a été victime d’hypoxie. Par mesure de précaution, les pilotes enfilent leurs masques à oxygène, descendent l’avion à 9 000 pieds et rentrent à Montréal. L’avion a ensuite atterri en toute sécurité sur la piste 24L environ 15 minutes plus tard.
Le BST canadien a signalé que l’équipage n’avait pas lancé d’appel de détresse ni demandé la priorité. Lors de l’inspection ultérieure de la machine, les mécaniciens ont pu ne pas découvrir d’erreur ou de défaut technique pouvant expliquer l’incident.
Sur le graphique du trekking, on peut aussi voir (marque rouge) que l’engin a dû remonter d’une altitude très basse avant d’atterrir et a dû refaire une approche d’atterrissage.

06/12/2022

Un Airbus A320-200 d’Easyjet immatriculé G-EZTK effectuait le vol U2-6938 d’Héraklion (Grèce) à Édimbourg, SC (Grande-Bretagne) la nuit dernière (11/12 juin 2022). Peu avant l’approche d’Édimbourg, le commandant de bord quitte le cockpit pour aller aux toilettes. Cependant, il n’est pas revenu dans le cockpit. Lors de la descente au FL160, le copilote a déclaré l’urgence et a fait atterrir l’avion en toute sécurité sur la piste 24.
La compagnie aérienne a déclaré que le copilote avait demandé un atterrissage immédiat en raison de la mauvaise santé du commandant de bord lors de l’approche d’Édimbourg. Les ambulanciers ont pris en charge le capitaine malade après l’atterrissage.

04/11/2022

Situation du trafic aérien 14
Un Airbus A320-200N d’Easyjet, immatriculé G-UZHA, effectuait hier le vol U2-2213 de Londres Luton, DE (Royaume-Uni) à destination d’Agadir (Maroc) au FL370 à environ 60 nm au nord de Faro (Portugal), lorsqu’un des pilotes déclare l’état d’urgence et signale que son collègue est tombé subitement malade et qu’il est dans l’incapacité d’agir. L’avion a atterri en toute sécurité sur la piste 10 de Faro environ 18 minutes après le départ du FL370.
Les autorités de Faro ont signalé que l’avion avait été détourné en raison de la maladie soudaine de l’un des pilotes. Après l’atterrissage, le pilote a été soigné et transporté à l’hôpital.
L’avion est toujours au sol à Faro environ 26 heures après l’atterrissage.
Les passagers ont été emmenés dans des hôtels. Le vol retour U2-2214 a été annulé.
(Addendum : Le 14 avril 2022, on a appris que le pilote avait abandonné en raison d’une luxation de l’épaule et de la douleur associée. Mais il est très étrange qu’un pilote attaché dans son siège de pilote se soit disloqué l’épaule.)

19/02/2022

Situation du trafic aérien 13
Hier, un Boeing 737-800 immatriculé PH-HXN de la compagnie aérienne Transavia effectuait le vol HV-5662 de Las Palmas (Espagne) à Amsterdam (Pays-Bas). Alors que l’engin se trouvait sur la route à environ 140 milles marins au sud-ouest de Faro (Portugal), le copilote est soudainement tombé malade. L’engin atterrit donc inopinément environ 25 minutes plus tard sur la piste 28 de Faro. Le pilote est immédiatement remis en charge médicale.

28/01/2022

Situation du trafic aérien 12
Le 17 janvier 2022, un Airbus A330-900 Corsair, immatriculé F-HHUG, effectuait le vol SS-925 de Fort-de-France (Martinique) à destination de Paris Orly (France). L’engin se trouvait au FL370 au-dessus de l’Atlantique, à environ 150 nm à l’ouest-sud-ouest de Lajes aux Açores (Portugal) lorsque le commandant de bord tomba subitement malade. Le premier officier a pris le contrôle de l’avion, a appelé mayday et a détourné le vol vers Lajes, où il a atterri en toute sécurité sur la piste 15 environ 30 minutes plus tard.
L’avion s’est immobilisé pendant environ 13 heures, puis a repris le vol et a atteint Paris avec un retard d’environ 13,5 heures.
Le BEA a qualifié l’incident d’incident grave et a ouvert une enquête.

26/01/2022

Situation du trafic aérien 11
Le 23 janvier 2022, un Boeing 787-9 Dreamliner d’All Nippon Airways immatriculé JA888A effectuait le vol NH-801 de Tokyo à Singapour. Il y avait 30 passagers et 11 membres d’équipage à bord lorsque le capitaine a soudainement développé des problèmes de santé au-dessus de l’océan Pacifique, à environ 480 milles marins au sud de Tokyo. L’avion a ensuite fait marche arrière et a atterri à Tokyo environ 2,5 heures après le décollage. Le commandant de bord a été immédiatement pris en charge médicalement et le vol a été annulé.

01/01/2022

Situation du trafic aérien 10
Hier, l’autorité canadienne de contrôle du trafic aérien TSB a publié un autre incident. Lundi dernier (27.12.2021), un Boeing 737-800 de WestJet immatriculé C-FUSM effectuait le vol WS-656 de Calgary à Toronto (Canada) à environ 70 nm au nord-est de la ville de Winnipeg lorsque l’un des pilotes est soudainement tombé malade et son ne pouvait pas continuer le service. Un commandant de bord de la compagnie aérienne voyageant en tant que passager a pris la relève du copilote malade. Les pilotes ont immédiatement fait demi-tour et ont atterri à Winnipeg environ 40 minutes plus tard, où des secouristes ont attendu le pilote malade et l’ont transporté à l’hôpital.

09.12.2021

Lundi dernier (12/06/2021), un Boeing 737-8 MAX de Westjet, immatriculé C-GXAX, sur le vol WS-1590 de Calgary (Canada) à Atlanta (États-Unis) se trouvait à environ 150 nm au sud-est de Calgary, alors qu’un du pilote a perdu connaissance. Alors que les agents de bord et un médecin et une infirmière de bord s’occupaient du pilote malade, l’autre pilote a atterri en toute sécurité à Calgary environ 35 minutes plus tard. Ici, le pilote malade a été immédiatement pris en charge par une équipe médicale.

06.12.2021

Un Airbus A321-200 d’Asiana Airlines, immatriculé HL8071, effectuait le vol OZ-717 de Séoul (Corée du Sud) à Kaohsiung (Taiwan) le 29 novembre 2021 lorsque le premier officier a soudainement perdu connaissance environ 30 minutes avant l’atterrissage. Le commandant de bord, qui dirigeait l’engin avec 145 passagers et 9 membres d’équipage, a tenté en vain de réveiller son collègue en lui parlant et en le touchant. Le pilote inconscient a ensuite été sorti du cockpit, une recherche de professionnels de la santé a été effectuée dans la cabine et le commandant de bord a envoyé un message d’urgence à l’aéroport de destination, où des médecins attendaient le patient après l’atterrissage.
Le copilote a repris connaissance avant d’atterrir.

01.12.2021

Situation du trafic aérien 7
Le 29 novembre 2021, un Airbus A330-300 de Brussels Airlines a décollé de Brussels Airport avec 285 personnes à bord. L’engin immatriculé OO-SFF se trouvait sur le vol SN-277 de Bruxelles à Accra (Ghana) lorsque l’équipage a interrompu la montée au FL 250 après le décollage car le commandant de bord est soudainement tombé malade. Le premier officier a pris les commandes et a fait atterrir l’avion en toute sécurité à Brussels Airport après un temps de vol de près de 50 minutes.
Deux heures plus tard, l’avion a décollé avec un commandant de bord remplaçant et a atterri à Accra avec 3 heures de retard. La compagnie aérienne a déclaré que la maladie du capitaine n’était pas liée au COVID-19.

Des pilotes malades

Les conséquences dévastatrices des effets secondaires des injections expérimentales anti-Covid font l’objet de diverses vidéos et articles. En voici un qui vous permettrait de creuser le sujet en cas d’intérêt.

https://childrenshealthdefense-org.translate.goog/defender/pilots-injured-covid-vaccines-speak/?_x_tr_sl=de&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

Des pilotes décèdent

Et la chose dépasse les « simples » effets secondaires handicapants. On constatait fin 2021 une explosion du nombre de pilotes décédés. Et ce sont les fact checkers de Reuters qui rapportent lest chiffres. Et s’ils critiquent le manque de contexte, ils confirment la progression du nombre de décès. La page « in memoriam » d’Air Line Pilot Magazine, une publication mensuelle de l’Air Line Pilot Association (ALPA), répertorie les noms des pilotes décédés, ainsi que le mois et l’année du décès.

Dans l’édition d’octobre à novembre, les utilisateurs des médias sociaux ont noté que la page avait répertorié 111 noms de pilotes décédés durant les 9 premiers mois de 2021, contre six pour toute l’année 2020 et un seul en 2019.

https://www.reuters.com/article/factcheck-coronavirus-pilots-idUSL1N2T21YR?fbclid=IwAR2-g-NzukTvYZQ9G6vhIhO7dP6YUmt6B2ahxzLHLCzycoWMjq0RhT7CU3E

Je finirai ce papier en rendant hommage à cette jeune femme apprentie-pilote qui serait décédée suite à une piqûre de moustique. Ça vaut l’incident précédemment rapporté du commandant qui se luxe l’épaule alors qu’il est sagement assis sur son siège… Comme quoi l’imagination des médias narrateurs n’a plus de limites…

https://www.blick.ch/fr/news/monde/infection-au-cerveau-une-jeune-pilote-meurt-apres-une-piq-re-de-moustique-id17642022.html?fbclid=IwAR0Ff6JNqPz87NuNOkh4n46NeYY1a_YRB_R2xpCY_pM1vXraAWvEyKPPXFQ



Dans une interview à Algérie54, Anne Laure Bonnel raconte Dombass

[Source : algerie54.dz]

Par Mehdi Messaoudi

Elle fait partie de cette catégorie de reporters qui ne lésinent pas sur les moyens pour rapporter en toute objectivité les faits loin du diktat des lobbys et cercles politico-idéologiques. Il s’agit de la reporter et réalisatrice française Anne Laure Bonnel, qui contre toute forme de pressions, réussira à nous offrir une image objective de la situation dans le Dombass, à l’origine du conflit ukrainien. Algérie54 l’a interviewée sur son travail documentaire effectué dans cette région et cette campagne d’hostilité, de dénigrement et de censure à son égard, menée par les partisans des médias de la Mainstream, soutenus par le silence et la complaisance de certaines ONG dites de défense de liberté d’expression dont RSF.

Algérie54 : Suite à votre passage sur CNews, vous avez mis la lumière sur l’information à sens unique ou à vrai dire l’information sélective. 
Votre témoignage sur les crimes contre l’humanité commis par les forces ukrainiennes dans le Donbass a révélé au grand monde l’information orientée des multinationales des médias en faveur d’un monde préétabli. Qu’en pensez-vous ?

Anne Laure Bonnel : Je pense que le traitement médiatique a manqué de mise en perspective dès 2014. Je m’explique à travers un bref rappel des faits : le mouvement du Maïdan, fin 2013/début 2014 à Kiev a entraîné la destitution du gouvernement de Viktor Ianoukovitch qui était plutôt tourné vers la Russie et l’arrivée d’un gouvernement « pro-européen ». Très vite, dans l’est du pays, éclatent des manifestations pro-russes. En Crimée, un mouvement aboutit à un référendum le 16 mars 2014 qui entérine le rattachement de la Crimée à la Russie. Une insurrection éclate également dans la région du Donbass contre le gouvernement central. Sont proclamées deux républiques indépendantes : la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk. L’armée ukrainienne intervient alors dans l’est du pays, entraînant une guerre civile. Plusieurs accords de paix sont signés à Minsk (5 septembre 2014 puis 12 février 2015), mais ne sont pas respectés. Le conflit a fait plus de 6 000 morts en onze mois.

Certains aspects du conflit sont traités avec un regard très pro-occidental. Nombre d’articles soulignent — à juste titre — la volonté de propagande de la Russie sur ce sujet, mais dans le même temps, ces mêmes médias  ne sont pas exempts d’une certaine partialité, que ce soit en étant essentiellement «embedded » côté ukrainien , ou en prenant moins de distance avec les sources ukrainiennes qu’avec les sources russes. Ou tout simplement en médiatisant plus ou moins certains sujets. Quelques exemples :

Soutien de Washington versus soutien de la Russie 2014

Quelques rares articles dans la presse française ont rapporté courant avril que des troupes américaines s’apprêtent à entraîner des soldats ukrainiens. On trouve un article dans le Figaro et un sur le site de RFI, ainsi qu’une dépêche AFP, peu reprise par les autres médias. 

Ainsi, 300 soldats américains vont entraîner 900 soldats de la Garde nationale ukrainienne. Précisons qu’il ne s’agit donc pas de l’armée régulière ukrainienne, mais, selon l’article de RFI, de la garde «composée notamment de volontaires ayant fait partie des milices d’autodéfense lors de la révolution du Maïdan », placée sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Dans cette garde, se trouvent donc des membres de brigades d’extrême droite comme le bataillon Azov, responsable de plusieurs exactions (on y revient dans une autre partie). Alors que plusieurs articles dénonçaient l’intervention russe en Crimée et dans l’est de l’Ukraine, l’aide militaire de Washington n’est pas discutée ni interrogée, ni par les pouvoirs publics ni par les médias, qui y consacrent peu d’articles. 

Les États-Unis et la Russie ne sont probablement pas à mettre sur le même plan en termes de démocratie et de liberté de la presse notamment, mais on peut s’étonner tout de même que lorsque ces des deux puissances soutiennent un camp ou l’autre au sein d’un même pays, la réaction  médiatique est loin d’être la même. 

Traitement des exactions : difficulté à évoquer les victimes pro-russes et la responsabilité des pro-Maïdan.

Odessa :

Après plusieurs mois de médiatisation du mouvement Maïdan, on assiste à une forme de tournant, en mai 2014, avec l’incendie de la maison des syndicats, dans lequel une quarantaine de pro-russes sont morts.  Que s’est-il passé ? 

Au départ, un groupe de « pro-russe » affronte dans la rue un groupe de supporters de foot, « pro-Maidan ». Difficile, selon les articles, de dire qui a provoqué qui… Toujours est-il que les pro-russes ont dû se réfugier dans la maison des syndicats d’Odessa, mais très vite, celle-ci prend feu. Une quarantaine de « pro-russes » a  péri dans l’incendie.  Pour cet événement, dans les premières heures, on assiste à une information très partielle voir inverse de la réalité. Sur France 3, le Soir 3 du  2 mai évoque l’incendie, mais sans jamais dire qui sont les victimes. L’AFP, dans ses premières dépêches, ne précise pas qu’il s’agit de « pro russes » qui sont morts dans l’incendie. Il faut attendre le lendemain pour avoir la première dépêche qui le précise…

Or, puisque jusque-là les victimes étaient les pro-Maïdan, les téléspectateurs  logiquement perçoivent l’information par ce prisme et pensent que ce sont des pro-Maïdan qui sont une fois de plus attaqués par des pro-russes, alors qu’ici c’est l’inverse. Tout se passe comme s’il était difficile pour certains médias de dire que cette fois-ci ce sont des « pro-Maïdan » qui sont les bourreaux. On trouve peu de choses dans les médias français, mais ce reportage sur Channel 3 montre des exactions commises à Marioupol par le bataillon Azov et l’armée ukrainienne. Plusieurs civils sont touchés. La presse française l’évoque très peu. À titre de comparaison, à l’inverse, dans un reportage du JDD auprès du bataillon Azov en octobre 2014 à Marioupol, il n’est pas fait mention de ces exactions. Les exemples sont nombreux. Certainement le manque de temps au cœur des rédactions explique cette absence de traitement médiatique par mes confrères. 

Algérie54 : Pouvez-vous nous parler de votre documentaire sur le Donbass réalisé en 2016, et votre témoignage en tant que reporter bien aguerrie maîtrisant son sujet loin du diktat idéologique et politique ?

Anne Laure Bonnel : Alors que le mouvement du Maïdan entraîne à Kiev fin 2013 l’arrivée d’un nouveau gouvernement « pro-européen », une insurrection éclate dans la région du Donbass, à l’est du pays. Face à ce gouvernement qui les inquiète, les villes de Donetsk et de Lougansk, frontalières de la Russie, s’autoproclament Républiques autonomes. Quelques mois plus tard, le gouvernement de Kiev répond par la force et bombarde les deux régions. Le conflit a fait plus de 10 000 morts militaires et civils compris en onze mois.

Que savons-nous de cette guerre ? Peu de choses. Une guerre pour l’Europe, contre des pro-russes. Partout dans les journaux, on nous présente un gouvernement ukrainien acculé par des offensives russes, menées par des rebelles sans visages. Mais ces rebelles de l’Est, qui sont-ils ?

Mon film Donbass est une errance sur ces territoires en guerre, au cœur des régions autonomes, à la recherche de ces visages qu’on ne nous montre pas, ceux d’une population civile recluse dans des caves depuis des mois. Ici rien d’autre que des ruines, des maisons aux flans éventrés et des immeubles aux vitres brisées, transpercés par les obus, des villes infestées de zones minées. Nous sillonnons ce paysage lugubre pendant des heures sans croiser âme qui vive. Parfois une silhouette se dessine sur le bord de la route, des âmes en errance. Les banques et les mines sont fermées et les magasins vidés, les plus jeunes ont fui ou sont au front, ne laissant derrière eux que les personnes âgées qui ne touchent plus ni salaires ni retraites. Dans certaines villes, il n’y a plus de gaz ni d’électricité. Des chiens errants devenus fous lors des bombardements hurlent à la mort et aboient sans interruption. Partout la peur est palpable ; dans le Donbass les gens chuchotent, les paranoïas se créent. Chaque jour compte son nouveau lot de disparitions.

Cette guerre qui pour nous n’était jusqu’alors qu’un spectacle télévisé, lointain, crypté de messages politiques nous fouette en plein visage : notre arrivée se fait le deuxième jour de la reprise des bombardements de janvier 2015. Alors que nous traversons la ville de Pervomaisk, nous sommes braqués à la tempe par des militaires. Notre ami et traducteur Andreï se fait enlever sous nos yeux. Son corps est retrouvé le lendemain, criblé de balles dans le dos, à quelques mètres de la ligne de front. Ce jour-là, deux autres personnes, dont le commandant du bataillon armé de la région, sont enlevées et tuées.

Et qui sont ces hommes qui font la guerre et pourquoi la font-ils ? Qui sont ceux qui la subissent ?
Ce film est une interpellation aux internautes à s’intéresser de plus près à ce conflit et à se rappeler que derrière la vision lointaine que nous avons de chaque guerre, se cache à peine sa face humaine, dans sa cruauté quotidienne. Et si nous la regardions en face, pourrions-nous rester là, sans nous révolter ?

Je conçois mon travail de réalisatrice comme une passerelle entre le public et une zone filmée. Je donne à voir l’envers du décor médiatique. Et je suis fière de travailler ainsi. Libre. 

Donbass est là pour rééquilibrer le débat. Pour donner la parole à ceux qui sont au cœur du conflit et que pourtant l’on voit et entend peu. Pour que puisse exister une autre manière de concevoir ce conflit, à l’abri des discours propagandistes et des positionnements non assumés. Le film n’est pas là pour déterminer qui du gouvernement ukrainien ou du gouvernement russe est le plus coupable. Donbass ne cherche pas à démontrer une théorie ou à défendre un camp plutôt que l’autre. Son objectif est de donner à voir le quotidien des populations civiles de l’Est plongées dans le tourment de la guerre. De comprendre quels peuvent être les ressentis de ces habitants. De raconter les à-côtés de ces combats.

Donbass n’est pas un reportage d’investigation. Donbass ne se prétend pas objectif, neutre ou encore exhaustif. Donbass est un film documentaire, et c’est pourquoi Donbass se veut subjectif. Subjectif non pas au sens d’une partialité politique, mais au sens du point de vue d’un auteur, du regard singulier d’un artiste, qui fait le choix de creuser plus en profondeur telle question plutôt que telle autre, et d’expérimenter telle forme cinématographique plutôt que telle autre. Donbass est avant tout une balade poétique dans une région en ruine, où les images et les mots font figure, non pas de preuves, mais de témoins.

Algérie54 : Votre sortie médiatique courageuse vous a attiré certainement  beaucoup d’hostilités et même une campagne de dénigrement. Comment  avez-vous réagi à cette campagne et est-ce que vous avez bénéficié du soutien de certaines ONG comme RSF ?

Anne Laure Bonnel : Je n’ai reçu aucun soutien face aux pressions, dénigrements et attaques médiatiques infondées. Je patiente. 

Hormis le précieux soutien de mes confrères canadiens, que je remercie, ceux de Sud Radio, Valeurs actuelles, le Figaro et les internautes, que je remercie chaleureusement, aucune réaction d’ONG ou de RSF ne s’est fait entendre. Ça viendra, je l’espère. 

Algérie54 : RT France a été interdite sur recommandation de la commission de l’Union Européenne. Quelle est votre opinion ?

Anne Laure Bonnel : Je prône la liberté d’expression et la transparence. Cela me désole. Nous n’avons rien à gagner en muselant les voix.

Entretien réalisé par Mehdi Messaoudi




Quand le Feu Houari Boumediene parlait du nouvel ordre mondial

[Source : algerie54.dz]

Quand le Feu Houari Boumediene parlait du nouvel ordre mondial

Par Nadia.R

Le discours prononcé par le Feu président Houari Boumediene devant la session extraordinaire de l’ONU en avril 1974, révélait en 2022, la justesse de la vision de l’Algérie sur la nécessité d’instaurer un nouvel ordre économique mondial et sur l’importance de la détention des matières premières des pays en voie de développement, pour amorcer un développement durable, en mettant fin à la domination des multinationales et à l’OPA des puissances impérialistes et coloniales sur le développement socioéconomique des pays émergents.



Il a fallu le conflit ukrainien et son impact sur les équilibres régionaux et sur la détermination de grands pays émergents, hors du G7 comme la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie ou l’Afrique du Sud, pour comprendre la profondeur de l’appel de l’Algérie exprimée par le Feu Houari Boumediene en avril 1974 à l’occasion de la tenue de l’assemblée extraordinaire de l’ONU.

Houari Boumediene, sans user de la langue de bois, avait au nom de ses pairs des pays en développement, plaidait devant les instances onusiennes et en présence des pays riches pour une refondation des relations internationales et un partage équitable des richesses de la planète et de la prospérité.

Le président Boumediene s’était présenté à la tribune des Nations unies fort des convictions de l’Algérie pour un monde plus juste, présentant à cette occasion, une feuille de route toute tracée, axée sur une coopération internationale mutuellement avantageuse entre le Nord riche et le Sud pauvre, et mettant comme priorité le principe du compter sur soi en tant que doctrine de développement des pays du tiers-monde et la promotion de la coopération Sud-Sud en vue de contourner l’hégémonisme des grandes puissances.

Le Feu Houari Boumediene avait raison en tablant sur une revalorisation des seuls prix des hydrocarbures, et une maîtrise de tous les leviers économiques et financiers qui font les attributs de la souveraineté d’un pays.

« Toutes les matières premières de base des pays en voie de développement. La conquête ou reconquête de la souveraineté nationale passe, avait fait remarquer Boumediene, par les nationalisations des richesses naturelles comme l’Algérie, qui avait donné l’exemple en reprenant possession de ses richesses énergétiques, agricoles, minières… » avait-il lancé à partir de la tribune de l’ONU.

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune abonde, près d’un demi-siècle après dans le même sens à l’occasion de son intervention par visioconférence, il y a quelques jours devant le Sommet des Chefs d’État du Brics tenu en Chine. Le président Algérie demeure convaincu que l’indépendance politique n’aura aucun sens si elle n’est pas consolidée par une forte économie et une parfaite stratégie de sécurité. L’Algérie a toutes les chances de consolider son rôle d’État pivot et d’acteur incontournable en Méditerranée, Afrique et monde arabe, malgré les menaces liées à ses positions constantes en faveur de la décolonisation des peuples comme ceux de la Palestine et Sahara Occidental, et opposées à l’ingérence étrangère à l’origine des conflits en Libye, Syrie, Irak et Mali. Chaque fois que l’occasion s’en présente, l’Algérie plaide pour une refonte totale de ces rapports internationaux afin qu’ils répondent aux impératifs légitimes de développement des pays pauvres. L’Algérie est intimement persuadée que sa politique extérieure n’a de chance d’aider efficacement les peuples dépendants et sous-développés que si sa politique intérieure est résolument constructive et féconde. C’est là une nécessité attestée par l’histoire.

Vladimir Poutine et la stratégie de la réorientation des produits énergétiques

Pour faire faire aux sanctions occidentales entamées en 2014 après la récupération de la Crimée par Moscou, le président russe Vladimir Poutine a réorienté ses exportations pétrolières et gazières de l’Europe vers l’Asie, plus précisément à destination de deux pays membres du Brics, et gros consommateurs des produits énergétiques à savoir la Chine et l’inde.

« On va partir du principe qu’à l’avenir les livraisons vers l’ouest vont baisser », a expliqué le 14 avril le président russe au cours d’une réunion gouvernementale consacrée au secteur de l’énergie dans le contexte des sanctions internationales.

Il faut donc «réorienter nos exportations vers les marchés au sud et à l’est qui croissent rapidement», a-t-il ajouté. «Les pays européens parlent constamment de se passer des approvisionnements russes et en faisant cela ils déstabilisent le marché et font monter les prix», a accusé le président russe.

«Les tentatives des pays occidentaux d’évincer les fournisseurs russes, de remplacer nos ressources énergétiques par des approvisionnements alternatifs, affecteront inévitablement l’ensemble de l’économie mondiale», a encore mis en garde Vladimir Poutine, assurant que «les conséquences d’une telle démarche peuvent devenir très douloureuses et d’abord pour les initiateurs d’une telle politique».

Il a déclaré qu’une nouvelle stratégie énergétique à horizon 2050 devait être approuvée d’ici au 15 septembre. « Il est nécessaire d’accélérer la mise en œuvre des projets d’infrastructures, ferroviaires, de pipelines, portuaires, qui permettront dans les années à venir de rediriger les approvisionnements en pétrole et en gaz de l’ouest » vers ces nouvelles destinations, a ajouté Vladimir Poutine, citant, en plus du « sud et de l’est », les pays d’Afrique, d’Amérique latine et de la région Asie-Pacifique.

Vladimir Poutine est déterminé à développer de nouveaux débouchés pour les énergies fossiles russes. Un «virage vers l’Asie» et surtout la Chine entamé il y a plusieurs années survient à un moment où les Européens envisagent d’élargir leurs sanctions aux hydrocarbures en provenance de Russie en réaction à son intervention militaire en Ukraine.

La guerre des monnaies

L’opération militaire russe en Ukraine a eu un impact direct sur le marché financier mondial, contraint au passage d’une économie mondiale basée sur le dollar et garantie par des actifs financiers à des monnaies adossées à des matières premières.

La fin du système financier est accélérée par les développements géopolitiques. L’Occident tente désespérément de sanctionner la Russie pour qu’elle se soumette économiquement, mais il ne réussit qu’à faire monter les prix de l’énergie, des matières premières et des denrées alimentaires contre lui-même. Les banques centrales n’auront d’autre choix que de gonfler leurs devises pour payer tout cela. La Russie lie le rouble aux prix des matières premières par le biais d’une parité or mobile, et la Chine a déjà démontré qu’elle comprenait le jeu inflationniste de l’Occident en stockant des matières premières et des céréales essentielles au cours des deux dernières années et en permettant à sa monnaie de s’apprécier par rapport au dollar.

La Chine et la Russie ne suivent pas la voie des monnaies inflationnistes de l’Occident. Au contraire, elles s’orientent vers une stratégie monétaire plus saine, avec la perspective de taux d’intérêt et de prix stables, alors que l’Occident accélère dans la direction opposée.

L’analyste du Crédit Suisse, Zoltan Pozsar, appelle cela un Bretton Woods III. Il conclut que c’est le dollar et les monnaies occidentales, et non le rouble, qui auront le plus de mal à faire face à la fin de cinquante ans de financiarisation de l’économie.

La dédollarisation en marche

Les sanctions occidentales imposées à Moscou incitent d’ailleurs le président russe à aller de l’avant en matière de la dépendance de son économie vis-à-vis du dollar. Ainsi, Vladimir Poutine et après avoir imposé à ses clients énergétiques le paiement des livraisons énergétiques russes en monnaie russe le Rouble, il vient d’opter pour le même procédé pour ce qui est des produits céréaliers.

En mars dernier, l’administration Biden a prononcé l’arrêt de mort de sa propre hégémonie dans un dernier pari désespéré sur le dollar. Non seulement elle a mal interprété la situation de la Russie en ce qui concerne son économie, mais l’Amérique a cru à tort en sa propre puissance en sanctionnant la Russie et les oligarques de Poutine.

Elle a peut-être réussi à bloquer partiellement les volumes d’exportation de la Russie, mais la compensation est venue de la hausse des prix des matières premières, au profit de la Russie et au détriment de l’alliance occidentale.

La conséquence est une bataille finale dans la guerre financière qui se prépare depuis des décennies. On ne sanctionne pas la plus importante source d’exportation d’énergie au monde et un important fournisseur d’un large éventail de produits de base et de matières premières, dont les céréales et les engrais, sans nuire à tout le monde sauf à la cible visée. Pire encore, la cible visée a en la Chine un ami extrêmement puissant, avec lequel la Russie est partenaire dans le plus grand bloc économique du monde, l’Organisation de coopération de Shanghai, qui gère un marché en développement de plus de 40 % de la population mondiale. C’est l’avenir, pas le passé : le passé, c’est l’esprit occidental, la fiscalité punitive, les économies dominées par l’État et sa bureaucratie, le socialisme anticapitaliste, et les magiques arbres à fric pour aider à payer tout cela.

Malgré cet énorme trou dans le filet des sanctions, l’Occident ne s’est donné d’autre choix politique que de tenter de renforcer encore plus les sanctions. Mais la réponse de la Russie est dévastatrice pour le système financier occidental. En deux annonces simples, en liant le rouble à l’or pour les établissements de crédit nationaux et en insistant sur le fait que les paiements pour l’énergie ne seront acceptés qu’en roubles, elle met fin à l’ère du dollar fiduciaire qui a régi le monde depuis la suspension de Bretton Woods en 1971 jusqu’à aujourd’hui.

Il y a un peu plus de cinq décennies, le dollar s’est substitué à l’or en tant qu’actif de réserve mondial. Après les années 70, qui ont été marquées par la volatilité des devises, des taux d’intérêt et des actifs financiers, nous nous sommes tous installés dans un monde de financiarisation croissante. Le Big Bang de Londres du début des années 80 a ouvert la voie aux produits dérivés réglementés et les années 90 ont vu l’essor des fonds spéculatifs et des dotcoms. Cette évolution a été suivie d’une explosion des produits dérivés non réglementés négociés de gré à gré, qui ont atteint des centaines de milliers de milliards, et des titrisations, qui ont connu le choc de la faillite de Lehman. Depuis lors, l’expansion du crédit mondial pour les activités purement financières a été remarquable, créant une bulle d’actifs financiers qui dépasse tout ce qui a été vu dans l’histoire des excès financiers. Et, avec la suppression statistique de l’effet sur les prix à la consommation, le transfert des ressources économiques de Main Street à Wall Street a caché au public les signes inflationnistes de l’expansion du crédit.

Tout cela touche à sa fin avec une nouvelle structure, ce que Zoltan Pozsar, analyste des flux respecté au Crédit Suisse, appelle Bretton Woods III. Dans son énumération, le premier a été suspendu par le président Nixon en 1971, et le second s’est déroulé depuis lors jusqu’à aujourd’hui, où le dollar a régné sans partage. Cela nous amène à Bretton Woods III.

L’insistance de la Russie pour que les importateurs de son énergie paient en roubles et non en dollars ou en euros est un développement significatif, un défi direct au rôle du dollar. Il n’y a pas d’options pour les « non-amis » de la Russie, c’est ainsi que la Russie décrit l’alliance contre elle. L’UE, qui est le plus grand importateur de gaz naturel russe, doit soit prendre le taureau par les cornes, soit chercher des alternatives insuffisantes. L’option est d’acheter du gaz naturel et du pétrole à des prix raisonnables en roubles ou de faire grimper les prix en euros et de ne toujours pas obtenir assez pour faire tourner leurs économies et permettre à leurs citoyens d’être au chaud et mobiles. Dans les deux cas, il semble que la Russie gagne et que l’UE perde, d’une façon ou d’une autre.

Quant à la conviction de Pozsar selon laquelle nous sommes à la veille d’un Bretton Woods III, on peut comprendre la logique de son argument. La bulle financière fortement gonflée marque la fin d’une époque, qui a duré cinquante ans. Les taux d’intérêt négatifs dans l’UE et au Japon ne sont pas seulement une anomalie, mais le dernier coup de dés pour le yen et l’euro. La BCE et la Banque du Japon ont des portefeuilles d’obligations qui ont effacé leurs fonds propres, et même plus. Toutes les banques centrales occidentales qui se sont livrées à l’assouplissement quantitatif ont le même problème. En revanche, la banque centrale russe et la Banque populaire de Chine n’ont pas procédé à des assouplissements quantitatifs et ont des bilans sains. La hausse des taux d’intérêt dans les monnaies occidentales est rendue plus certaine et leur hauteur encore plus grande par la réponse agressive de la Russie aux sanctions occidentales. Elle accélère la faillite de l’ensemble du système bancaire occidental et, en faisant éclater la bulle financière fortement gonflée, ne laissera guère plus que des économies vidées de leur substance.

Poutine s’est inspiré de l’accord conclu en 1973 entre Nixon et Kissinger et les Saoudiens, qui prévoyaient de n’accepter que des dollars américains pour le paiement du pétrole, et d’utiliser son rôle dominant au sein de l’OPEP pour obliger les autres membres à faire de même. En tant que premier exportateur mondial d’énergie, la Russie déclare maintenant qu’elle n’acceptera que des roubles, répétant pour le rouble la stratégie du pétrodollar. Et même l’Arabie saoudite se plie maintenant au vent et accepte le renminbi chinois pour son pétrole, remettant symboliquement en cause l’accord Nixon/Kissinger sur les pétrodollars.

La Russie a effectivement adossé sa monnaie, notamment sur l’énergie, l’or et les denrées alimentaires. Elle suit la Chine sur une voie similaire. Ce faisant, elle a sapé l’hégémonie du dollar, peut-être de manière fatale. En tant que moteur de la valeur des devises, les matières premières seront les garanties qui remplaceront les actifs financiers. Il est intéressant d’observer la force du peso mexicain par rapport au dollar (en hausse de 9,7 % depuis novembre 2021) et du real brésilien (en hausse de 21 % sur un an). Et même le rand sud-africain a augmenté de 11 % au cours des cinq derniers mois. Le fait que ces monnaies d’habitude fluctuantes soient en hausse nous indique que l’adossement des monnaies à des ressources a ses attraits au-delà du rouble et du renminbi.

Reprenant l’argument de Pozsar selon lequel les monnaies sont de plus en plus liées aux matières premières dans Bretton Woods III, il semble que la Russie ait l’intention d’utiliser l’or comme substitut des matières premières pour stabiliser le rouble. Au lieu d’un taux de change fixe de l’or, la RCB s’est sagement laissé la possibilité de réviser périodiquement le prix qu’elle paiera pour l’or après le 1er juillet. Le taux dollar/rouble peut maintenant être facilement contrôlé par la RCB, car la façon dont la demande de roubles en pénurie est traitée devient une question de politique. La branche de paiement de Gazprom (Gazprombank) est actuellement dispensée des sanctions occidentales et les paiements de gaz et de pétrole de l’UE passeront par elle.

Les erreurs de l’Occident

La plupart des commentaires occidentaux sont très favorables à de nouvelles sanctions contre la Russie. Relativement peu de commentateurs indépendants ont fait remarquer qu’en sanctionnant la Russie et en gelant ses réserves de change, l’Amérique détruit sa propre hégémonie. Les avantages des réserves d’or ont également été soulignés pour ceux qui en possèdent. En outre, le fait que les banques centrales laissent leurs réserves d’or dans les coffres des banques centrales occidentales les expose à des sanctions, dans le cas où une nation se mettrait à dos les États-Unis. Il ne fait aucun doute que la question fait l’objet de discussions dans le monde entier et que certaines demandes de rapatriement de lingots ne manqueront pas de suivre.

Depuis la suspension de Bretton Woods en 1971, le gouvernement américain a essayé de supprimer la relation entre l’or et le dollar, en encourageant la croissance des produits dérivés de l’or pour absorber la demande. Le fait que l’or soit passé de 35 à 1920 dollars aujourd’hui démontre la futilité de ces politiques. Mais, au moins sur le plan émotionnel, l’establishment américain reste virulemment anti-or.

Le Brics, à l’assaut du G7

Les pays du Brics à savoir la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud se positionnent aujourd’hui, comme un ensemble économique capable de tenir la dragée haute à l’hégémonie du G7. L’intégration prochaine de puissances régionales comme l’Iran, l’Argentine, et fort probablement l’Algérie, l’Égypte et l’Arabie Saoudite donnera de plus en plus de poids à cet ensemble, pour promouvoir le développement en Amérique Latine, Asie et surtout en Afrique, un continent riche en matières premières, arme du devenir planétaire.




Rationner et immobiliser les citoyens européens pour mieux les soumettre

Par Lucien SA Oulahbib

Les évènements aux Pays-Bas, les accords dits de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande (en attendant le Chili et d’autres comme le Mexique et le Mercosur) ont en vue de détruire l’agriculture européenne afin de rendre dépendants les citoyens d’importations qui seront distribués à terme par « passe » à l’instar de ce qui se passe au Venezuela ou naguère dans l’ancienne URSS.

Quant à la récente annonce de vouloir nationaliser EDF il s’agit juste d’un gage donné à l’Allemagne pour qu’elle puisse continuer à fermer les yeux devant l’accroissement de la dette française puisque cette nationalisation implique que le déficit d’EDF sera financé par elle. L’Allemagne y gagne étant donné que cette entreprise va investir de plus en plus dans l’éolien, les minicentrales nucléaires « promises » servant à compenser son intermittence et d’éviter une dépendance au gaz et au charbon, alors que pour l’instant et depuis la fermeture de Fessenheim et le quasi-sabotage, de fait, de la moitié des centrales nucléaires la France devient de plus en plus dépendante du… charbon allemand…. Cherchez l’erreur (il n’y en a pas).

Par ailleurs, et comme l’a rappelé Christian Girondaux dans son dernier livre sur la voiture électrique il est clair que sur longue distance la plupart des gens seront forcés de prendre le train étant donné l’extrême difficulté de la recharge hormis pour les grosses cylindrées inabordables.

Ainsi s’esquisse durablement le monde qui vient : rationner peu à peu par des pénuries et l’inflation galopante les populations pour qu’elles se tiennent continuellement tranquilles ; en même temps leur faire peur par un énième virus fabriqué, les pousser ainsi peu à peu à moins se déplacer (« le » virus est partout) et à aller de plus en plus dans le Métaverse (au sens large : séries, porno, talk shows inutiles) pour « vivre » ses imaginaires, à l’identique au fond de ce qui était prévu dans Matrix…

Le monde réel est visiblement de plus en plus réservé à la Secte qui peut se transporter à sa guise en compagnie de ses esclaves SM made in Bergé, et de ses migrants lui servant de serviteurs « racisés » ; le monde hyperréel, lui, et déjà là, sert de plus en plus de réserves d’Indiens pour un peuple inutile sinon comme réservoir d’organes et de chair fraîche pour le renouvellement de la Secte en cadres « bi » idéologiquement (style Cohn-Bendit, Ménard, Roussel, Rousseau…), en esclaves « multi » en serviteurs « poly » (mais polis).

Par ailleurs, avec la disparition à terme de l’autonomie monétaire individuelle, tous les échanges devenant numériques, les « salaires » ne seront que des validations autorisées ou non distribuées par une sorte de blockchain globale interétatique, du moins en Occident et dans l’espoir que ce mécanisme deviendra seulement bicéphale (Occident lobotomisé, Orient sous contrôle maoïste, Russie défaite ou sous la dépendance de ce dernier : reste l’Inde, l’Afrique, le Brésil…). 

Et cette numérisation des relations interpersonnelles et collectives va de plus en plus de pair avec un marché noir autorisé pour les influenceurs/euses qui n’ont pas pu se vendre comme experts médicaux et/ou climatiques sur les médias de grand chemin.

Bien sûr, tout ceci se déroule avec le terme enchanteur à la bouche du moment : sauver la planète. Ce nouveau mantra (toujours aussi faux que lorsqu’il avait été prononcé dans les années 60) fait office de gong ou de nouveau chant du muezzin pour des populations avides d’être soumises.

Acculés dans nos « réserves » (de sens) le fait de savoir s’il « nous » faut un Cochise ou un Geronimo semble bien pour le coup superfétatoire… D’autant qu’il nous faut les deux, mais placés et gagnants façon Alexandre, Louis XIV, et surtout l’époque victorienne. Au lieu de ces querelles de clocher comme l’expression le précise si justement…




L’agonie de l’Occident

[Source : voltairenet.org]

Par Thierry Meyssan

Sergueï Lavrov avait l’habitude de comparer l’Occident à un prédateur blessé. Selon lui, il ne faut pas le provoquer car il serait pris de folie et pourrait tout casser. Il convient plutôt de l’accompagner au cimentière. L’Occident ne l’entend pas ainsi. Washington et Londres mènent une croisade contre Moscou et Pékin. Ils rugissent et sont prêts à tout. Mais que peuvent-ils entreprendre vraiment ?

Comme Rome, l’Empire anglo-saxon s’effondre de par sa propre décadence.

Cet article fait suite à :
 1. « La Russie veut contraindre les USA à respecter la Charte des Nations unies », 4 janvier 2022.
 2. « Washington poursuit le plan de la RAND au Kazakhstan, puis en Transnistrie », 11 janvier 2022.
 3. « Washington refuse d’entendre la Russie et la Chine », 18 janvier 2022.
 4. « Washington et Londres, atteints de surdité », 1er février 2022.
 5. « Washington et Londres tentent de préserver leur domination sur l’Europe », 8 février 2022.
 6. « Deux interprétations de l’affaire ukrainienne », 15 février 2022.
 7. « Washington sonne l’hallali, tandis que ses alliés se retirent », 22 février 2022.
 8. « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », 5 mars 2022.
 9. « Une bande de drogués et de néo-nazis », 5 mars 2022.
 10. « Israël abasourdi par les néo-nazis ukrainiens », 8 mars 2022.
 11. « Ukraine : la grande manipulation », 22 mars 2022.
 12. « Le Nouvel Ordre Mondial que l’on prépare sous prétexte de guerre en Ukraine », 29 mars 2022.
 13. « La propagande de guerre change de forme », 5 avril 2022.
 14. « L’alliance du MI6, de la CIA et des bandéristes », 12 avril 2022.
 15. « La fin de la domination occidentale »,19 avril 2022.
 16. « Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée », 26 avril 2022.
 17. « Washington espère rétablir son hyper-puissance grâce à la guerre en Ukraine », 3 mai 2022.
 18. « Le Canada et les bandéristes », 10 mai 2022.
 19. « Une nouvelle guerre se prépare pour l’après défaite face à la Russie », 24 mai 2022.
 20. « Les programmes militaires secrets ukrainiens », 31 mai 2022.
 21. « Ukraine : quiproquos, méprises et incompréhensions », 7 juin 2022.
 22. « La Pologne et l’Ukraine », 14 juin 2022,
 23. « L’idéologie des bandéristes ukrainiens », 21 juin 2022.
 24. « Le sabordage de la paix en Europe », 28 juin 2022.

Le président Joe Biden et le Premier ministre Boris Johnson lors du sommet du G7 à Elmau (Allemagne).

Les sommets du G7 en Bavière et de l’Otan à Madrid devaient annoncer la punition par l’Occident du Kremlin pour son « opération militaire spéciale en Ukraine ». Mais, si l’image donnée a mis en avant celle de l’unité des Occidentaux, la réalité atteste de leur déconnexion des réalités, de leur perte d’audience dans le monde et en définitive de la fin de leur suprématie.

Alors que les Occidentaux se persuadent que l’enjeu est en Ukraine, le monde le voit affronter le « piège de Thucydide »(([1] Destined For War : Can America and China escape Thucydides’s Trap ?, Graham T. Allison, Houghton Mifflin Harcourt (2017).)). Les relations internationales continueront-elles à s’organiser autour d’eux ou deviendront-elles multipolaires ? Les peuples jusqu’ici soumis s’affranchiront-ils et accéderont-ils à la souveraineté ? Sera-t-il possible de penser autrement qu’en termes de domination globale et de se consacrer au développement de chacun ?

Les Occidentaux ont imaginé un narratif de l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine qui fait l’impasse sur leur propre action depuis la dissolution de l’Union soviétique. Ils ont oublié leur signature de la Charte de la Sécurité européenne (dite aussi déclaration d’Istanbul de l’OSCE) et la manière dont ils l’ont violée en faisant adhérer un à un presque tous les anciens membres du Pacte de Varsovie et une partie des nouveaux États post-soviétiques. Ils ont oublié la manière dont ils ont changé le gouvernement ukrainien en 2004 et le coup d’État par lequel ils ont placé au pouvoir à Kiev des nationalistes bandéristes en 2014. Ayant fait du passé table rase, ils accusent la Russie de tous les maux. Ils refusent de remettre en question leurs propres actes et considèrent, qu’à l’époque, ils sont passés en force. Pour eux, leurs victoires font le Droit.

Pour préserver ce narratif imaginaire, ils ont déjà fait taire les médias russes chez eux. On a beau se prétendre « démocrates », il vaut mieux censurer les voix discordantes avant de mentir.

Ils abordent donc le conflit ukrainien, sans contradiction, en se convaincant qu’ils ont le devoir de juger seuls, de condamner et de sanctionner la Russie. En faisant chanter de petits États, ils sont parvenus à obtenir un texte de l’Assemblée générale des Nations-unies qui semble leur donner raison. Ils envisagent maintenant de démanteler la Russie comme ils l’ont fait en Yougoslavie et ont tenté de le faire en Iraq, en Libye, en Syrie et au Yémen (stratégie Rumsfeld/Cebrowski).

Pour ce faire, ils ont commencé à isoler la Russie de la Finance et du Commerce mondial. Ils ont coupé son accès au système SWIFT et aux Lloyds, l’empêchant d’acheter et de vendre tout autant que d’assurer son transfert de marchandise. Ils pensaient ainsi provoquer son effondrement économique. De fait, le 27 juin 2022, la Russie s’est avérée incapable d’honorer une dette de 100 millions de dollars et l’agence de notation Mody’s l’a déclarée en défaut de paiement.(([2] « Government of Russia : Missed coupon payment constitutes a default », Moody’s, June 27, 2022.))

Mais cela n’a pas eu l’effet escompté : tout le monde sait que les réserves de la Banque centrale russe regorgent de devises et d’or. Le Kremlin a payé les 100 millions, mais n’a pas pu les transférer en Occident du fait des sanctions occidentales. Il les a placés sur un compte bloqué où ils attendent leurs débiteurs.

Pendant ce temps, le Kremlin qui n’est plus payé par les Occidentaux s’est mis à vendre sa production, notamment ses hydrocarbures, à d’autres acheteurs, particulièrement à la Chine. Les échanges ne pouvant plus être effectués en dollars le sont en d’autres monnaies. Par conséquent, les dollars que leurs clients utilisaient d’habitude refluent vers les États-Unis. Ce processus avait déjà commencé il y a plusieurs années. Mais les sanctions unilatérales occidentales l’ont brutalement accéléré. L’énorme quantité de dollars qui s’accumule aux USA y provoque une hausse des prix massives. La Réserve fédérale fait tout son possible pour la partager avec la zone euro. La hausse des prix se propage à grande vitesse sur tout le continent ouest-européen.

La Banque centrale européenne n’est pas un organisme de développement économique. Sa mission principale est de gérer l’inflation à l’intérieur de l’Union. Constatant qu’elle ne peut absolument pas ralentir la brusque hausse des prix, elle tente de l’utiliser pour diminuer sa dette. Les États membres de l’Union sont donc invités à compenser, par des baisses d’impôts et des allocations, la baisse du pouvoir d’achat de leurs « citoyens ». Mais c’est un cercle sans fin : en aidant leurs citoyens, ils se lient les pieds et les mains à la Banque centrale européenne, ils s’enchaînent un peu plus aux dettes US et s’appauvrissent encore.

Il n’y a pas de remède à cette inflation. C’est la première fois en effet que l’Occident doit éponger les dollars que Washington a imprimé avec insouciance durant des années. La hausse des prix en Occident correspond au coût des dépenses impériales des trente dernières années. C’est aujourd’hui et aujourd’hui seulement que l’Occident paye ses guerres de Yougoslavie, d’Afghanistan, d’Iraq, de Libye, de Syrie et du Yémen.

Jusqu’à présent les États-Unis tuaient tous ceux qui menaçaient la suprématie du dollar. Ils ont pendu le président Saddam Hussein qui la refusait et ont pillé la Banque centrale iraquienne. Ils ont torturé et lynché le guide Mouamar el-Kadhafi qui préparait une nouvelle monnaie panafricaine et ont pillé la Banque centrale libyenne. Les sommes gigantesques amassées par ces États pétroliers ont disparu sans laisser de traces. On a seulement vu des GI’s embarquer des dizaines de milliards de dollars emballés dans de grands sacs-poubelles. En excluant la Russie des échanges en dollar, Washington a lui-même provoqué ce qu’il redoutait tant : le dollar n’est plus la monnaie de référence internationale.

La majorité du reste du monde n’est pas aveugle. Elle a bien compris ce qui se passe et s’est précipitée au Forum économique de Saint-Pétersbourg, puis a tenté de s’inscrire au sommet virtuel des Brics. Elle réalise —un peu tard— que la Russie a lancé le « Partenariat de l’Eurasie élargie », en 2016 et que son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, l’avait solennellement annoncé à l’Assemblée générale de l’Onu, en septembre 2018(([3] “Remarks by Sergey Lavrov to the 73rd Session of the United Nations General Assembly”, by Sergey Lavrov, Voltaire Network, 28 September 2018. « Onu : naissance du monde post-occidental », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 octobre 2018.)). Durant quatre ans, quantités de routes et de chemins de fer ont été construits pour intégrer la Russie dans les réseaux des nouvelles « routes de la soie », terrestres et maritimes, imaginés par la Chine. Il a donc été possible de déplacer en quelques mois les flux de marchandise.

Le reflux des dollars et le déplacement des flux de marchandise provoquent une hausse plus marquée encore du prix des énergies. La Russie, qui est l’un des premiers exportateurs d’hydrocarbures au monde, a vu ses revenus augmenter considérablement. Sa monnaie, le rouble, ne s’est jamais aussi bien portée. Pour y faire face, le G7 a fixé un prix plafond du gaz et du pétrole russe. Il a ordonné à la « communauté internationale » de ne pas payer plus cher.

Mais la Russie ne va évidemment pas laisser les Occidentaux fixer les prix de ses produits. Ceux qui ne veulent pas les payer aux prix du marché ne pourront pas les acheter et aucun client n’a l’intention de se priver pour faire plaisir aux Occidentaux.

Le G7 tente d’organiser, au moins au plan intellectuel, sa suprématie(([4] « Communiqué des chefs d’Etat et de gouvernement du G7 d’Elmau », Réseau Voltaire, 28 juin 2022.)). Cela ne fonctionne plus. Le vent a tourné. Les quatre siècles de domination occidentale sont terminés.

En désespoir de cause, le G7 a prit l’engagement de résoudre la crise alimentaire mondiale que sa politique a provoqué. Les pays concernés savent ce que les engagements du G7 veulent dire. Ils attendent toujours le grand plan de développement de l’Afrique et autres miroirs aux alouettes. Ils savent que les Occidentaux ne peuvent pas produire les engrais azotés et qu’ils empêchent la Russie de vendre les leurs. Les aides du G7 sont uniquement des pansements sur des jambes de bois chargés de les faire patienter et de ne pas remettre en question les principes sacrés du libre-échange.

Le sommet de l’Otan à Madrid était une manifestation d’unité et de puissance. Mais ses Etats membres étaient convoqués pour signer ce que Washington et Londres avaient décidé pour eux. Leur unité n’était qu’une forme de servitude dont beaucoup songeaient à s’affranchir.

La seule option possible pour le sauvetage de la domination occidentale, c’est la guerre. Il faut que l’Otan parvienne à détruire militairement la Russie comme jadis Rome avait rasé Carthage. mais c’est trop tard : l’armée russe dispose d’armes bien plus sophistiquées que l’Occident. Elle les a déjà expérimentées depuis 2014 en Syrie. Elle peut à tout instant écraser ses ennemis. Le président Vladimir Poutine a exposé devant ses parlementaires, en 2018, les progrès stupéfiants de son arsenal.(([5] “Vladimir Putin Address to the Russian Federal Assembly” by Vladimir Putin, Voltaire Network, 1 March 2018. « Le nouvel arsenal nucléaire russe rétablit la bipolarité du monde », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 6 mars 2018.))

Le sommet de l’Otan de Madrid était une belle opération de communication(([6] « Ce qu’il faut retenir du Sommet de l’OTAN 2022 à Madrid », Réseau Voltaire, 29 juin 2022.)). Mais ce n’était que le chant du cygne. Les 32 États membres ont proclamé leur unité avec le désespoir de ceux qui craignent de mourir. Comme si de rien n’était, ils ont d’abord adopté une stratégie pour dominer le monde durant les dix prochaines années, désignant la « croissance » de la Chine comme un sujet de préoccupation(([7] « OTAN 2022 Concept Stratégique », Réseau Voltaire, 29 juin 2022.)). Ce faisant ils ont admis que leur but n’est pas d’assurer leur sécurité, mais bien de dominer le monde. Ils ont alors ouvert le processus d’adhésion de la Suède et de la Finlande et envisagé de s’approcher de la Chine avec, pour commencer, une possible adhésion du Japon.

Le seul incident, rapidement maîtrisé, aura été la pression turque qui a contraint la Finlande et la Suède à condamner le PKK(([8] “Turkiye, Sweden, Finland Memorandum”, Voltaire Network, 28 June 2022.)). Incapables de résister, les États-Unis ont lâché leurs alliés, les mercenaires kurdes en Syrie et leurs leaders à l’étranger.

Sur ce, ils ont décidé de multiplier par 7,5 la Force d’action rapide de l’Otan, en la faisant passer de 40 000 à 300 000 hommes, et de la stationner à la frontière russe. Ce faisant ils ont violé une fois de plus leur propre signature, celle de la Charte de la Sécurité en Europe, en menaçant directement la Russie. En effet, celle-ci n’a pas la possibilité de défendre ses immenses frontières et ne peut assurer sa sécurité qu’en veillant à ce qu’aucune force étrangère n’installe de base militaire à ses frontières (stratégie de la terre brûlée). D’ores et déjà, le Pentagone fait circuler des cartes prospectives du démantèlement de la Russie qu’il espère mettre en œuvre.

L’ancien ambassadeur russe à l’Otan et actuel directeur de Roscosmos, Dmitry Rogozin, leur a répondu en publiant sur son compte Telegram les coordonnées de tir des centres de décisions de l’Otan, salle du sommet de Madrid comprise(([9] « La Russie menace les centres de décision occidentaux », Réseau Voltaire, 28 juin 2022.)). La Russie dispose de lanceurs hypersoniques, pour le moment impossibles à intercepter, qui peuvent porter une charge nucléaire en quelques minutes sur le siège de l’Otan à Bruxelles et sur le Pentagone à Washington. Pour qu’il n’y ait pas de méprise, Sergueï Lavrov a précisé, faisant allusion aux Straussiens, que les décisions martiales de l’Occident n’étaient pas prises par les militaires, mais au département d’État US. C’est lui qui serait la première cible.

La question est donc : les Occidentaux joueront-ils le tout pour le tout. Prendront-ils le risque d’une Troisième Guerre mondiale pourtant déjà perdue, juste pour ne pas mourir seuls ?





La 3ème Guerre Mondiale pour les nuls

[Source : arretsurinfo.ch]

Par Gaius Baltar*

Publié le 18 juin 2022 sur The Saker Blog  sous le titre World War 3 for dummies

Certaines personnes bien informées, dont apparemment le pape, commencent à soupçonner qu’il se passe peut-être plus de choses dans le monde que la simple guerre en Ukraine. Ils disent que la troisième guerre mondiale a déjà commencé et que les choses vont empirer à partir de maintenant. Cela peut être difficile à déterminer lorsque nous participons aux événements en cours et que nous ne bénéficions pas de la perspective historique. Il est peu probable que les gens en 1939 aient réalisé qu’ils assistaient au début d’un conflit mondial majeur, bien que certains aient pu le soupçonner.

La situation mondiale actuelle ressemble à bien des égards à un gigantesque puzzle dont le grand public ne voit qu’une infime partie de l’image complète. La plupart ne se rendent même pas compte qu’il peut y avoir d’autres pièces et ne se posent même pas ces simples questions : Pourquoi tout cela se produit-il et pourquoi cela se produit-il maintenant ?

Les choses sont plus compliquées que la plupart des gens ne le pensent. Ce qu’ils voient, c’est le sorcier maléfique Vladimir Saruman Poutine envahissant l’innocente Ukraine avec son armée d’orques, sans aucune raison. C’est une vision pour le moins simpliste, car rien n’arrive sans raison. Mettons les choses en perspective et voyons ce qui se passe réellement, et pourquoi le monde devient fou sous nos yeux. Voyons ce qu’est la troisième guerre mondiale.

La cocotte-minute

L’Occident (que nous pouvons définir ici comme les États-Unis, l’UE et quelques autres) maintient la pression sur le monde entier depuis des décennies. Cela ne s’applique pas seulement aux pays extérieurs à l’Occident, mais aussi aux pays occidentaux qui s’écartent des diktats des dirigeants de l’Occident. Cette pression a fait l’objet de nombreux débats et a été attribuée à toutes sortes de motifs, dont le néocolonialisme, l’hégémonie financière forcée, etc. Ce qui est intéressant, en particulier au cours des 20 dernières années, c’est de savoir quels pays ont subi des pressions et ce qu’ils n’ont pas en commun.

Parmi les pays soumis à des pressions, on trouve la Russie, la Chine, Cuba, le Venezuela, la Libye, la Syrie, la Serbie, la Thaïlande et l’Iran, pour n’en citer que quelques-uns. D’autres pays se sont ajoutés récemment, notamment l’Inde et la Hongrie. Pour comprendre pourquoi ils ont été mis sous pression, nous devons trouver ce qu’ils ont en commun. Ce n’est pas facile, car ils sont extrêmement différents à bien des égards. Il y a des démocraties et des non-démocraties, des gouvernements conservateurs et communistes, des pays chrétiens, musulmans et bouddhistes, etc. Pourtant, nombre d’entre eux sont très clairement alliés. On peut se demander pourquoi des pays conservateurs et religieux comme la Russie ou l’Iran s’allieraient avec les communistes sans Dieu de Cuba et du Venezuela.

Ce que tous ces pays ont en commun, c’est leur désir de gérer leurs propres affaires, d’être des pays indépendants. Cette situation est impardonnable aux yeux de l’Occident et doit être combattue par tous les moyens nécessaires, y compris les sanctions économiques, les révolutions de couleur et l’agression militaire pure et simple.

L’Occident et son bras militaire, l’OTAN, ont entouré la Russie de pays hostiles et de bases militaires, armé et manipulé l’Ukraine pour l’utiliser comme un marteau contre elle, et employé des sanctions et des menaces. La même chose s’est produite et se produit encore en Asie, où la Chine est encerclée par tous les moyens disponibles. Il en va de même pour tous les indépendants mentionnés ci-dessus, dans une certaine mesure. Au cours des dix dernières années environ, la pression s’est accrue massivement sur les pays indépendants et elle a presque atteint son paroxysme l’année précédant l’invasion russe de l’Ukraine.

Au cours de l’année qui a précédé la guerre en Ukraine, les États-Unis ont envoyé leurs diplomates dans le monde entier pour faire monter la pression. Ils ressemblaient à un cirque itinérant ou à un groupe de rock en tournée, mais au lieu d’un divertissement, ils délivraient des menaces : achetez ceci chez nous et faites ce que nous vous disons ou il y aura des conséquences. L’urgence était absolue et palpable, mais la guerre en Ukraine est arrivée et la pression est passée au cran maximal. Au cours du premier mois de la guerre, l’ensemble du corps diplomatique occidental s’est employé à proférer des menaces contre le « reste du monde » afin d’isoler la Russie. Cela n’a pas fonctionné, ce qui a provoqué la panique dans les cercles politiques et diplomatiques aux États-Unis et en Europe.

Toutes ces pressions exercées au fil des ans, ainsi que la peur et la panique qui ont suivi l’échec de ces mesures, sont clairement liées aux événements en Ukraine. Ils font partie du même « syndrome » et ont la même cause.

La dimension de la dette

Les explications de ce qui se passe sont nombreuses et la plus courante est la lutte entre deux avenirs possibles : un monde multipolaire où il existe plusieurs centres de pouvoir dans le monde, et un monde unipolaire où l’Occident gouverne le monde. C’est correct dans une certaine mesure, mais il y a une autre raison qui explique pourquoi cela se passe maintenant et toute l’urgence et la panique en Occident.

[Ndlr : la question de la dette est également traitée dans l’article :
Dr Vernon Coleman : « il nous reste six mois de liberté »]

Récemment, le gourou de la technologie néo-zélandais Kim Dotcom a tweeté un fil sur la situation de la dette aux États-Unis. Selon lui, toutes les dettes et les engagements non financés des États-Unis dépassent la valeur totale du pays, y compris les terres. Cette situation n’est pas propre aux États-Unis. La plupart des pays occidentaux ont une dette qui ne peut être remboursée qu’en vendant le pays entier et tout ce qu’il contient. En outre, la plupart des pays non occidentaux croulent sous les dettes libellées en dollars et sont pratiquement détenus par les mêmes financiers qui possèdent l’Occident.

Au cours des dernières décennies, l’économie des États-Unis et de l’Europe a été falsifiée à un niveau difficile à croire. Nous, Occidentaux, avons vécu bien au-delà de nos moyens et nos monnaies ont été massivement surévaluées. Nous avons pu le faire grâce à deux mécanismes:

  • Le premier est le statut de réserve du dollar et le statut de semi-réserve de l’euro qui ont permis à l’Occident d’exporter de la monnaie virtuelle et de recevoir des biens en retour. Cela a créé un énorme pouvoir financier pour l’Occident et lui a permis de fonctionner comme un parasite de l’économie mondiale. Nous avons reçu beaucoup de biens gratuitement, c’est le moins qu’on puisse dire.
  • Le deuxième mécanisme de falsification est l’augmentation de la dette à un niveau tel que nous avons essentiellement mis en gage tout ce que nous possédons, y compris nos maisons et nos terres, pour maintenir notre niveau de vie. Nous ne possédons plus rien maintenant que la dette a été soustraite. La dette est depuis longtemps devenue inutilisable – bien au-delà de notre capacité à payer les intérêts – ce qui explique pourquoi les taux d’intérêt en Occident sont proches de zéro. Toute augmentation rendrait la dette insupportable et nous serions tous officiellement en faillite, du jour au lendemain.

En plus de tout cela, la falsification a créé des monnaies artificiellement fortes en Occident, ce qui a augmenté leur pouvoir d’achat pour les biens dont le prix est fixé dans des monnaies non occidentales. Ces mécanismes ont également permis à l’Occident de gérer des économies de services hypertrophiées et dysfonctionnelles où les inefficacités dépassent l’entendement. Nous avons dans nos économies des grands groupes de personnes qui non seulement ne créent aucune valeur, mais en détruisent systématiquement. Ce qui maintient le niveau de vie de l’Occident aujourd’hui est une petite minorité de personnes productives, une augmentation constante de la dette et le parasitisme du reste du monde.

Les personnes qui possèdent toutes ces dettes possèdent en fait tout ce que nous pensons posséder. En Occident, nous ne possédons rien à ce stade, nous croyons seulement posséder. Mais qui sont nos véritables propriétaires ? Nous savons plus ou moins qui ils sont, car ils se réunissent chaque année au Forum économique mondial de Davos avec les élites politiques occidentales, dont ils sont également les propriétaires.

Il est clair que nos propriétaires sont de plus en plus inquiets, et que leurs inquiétudes augmentent à la mesure de la pression accrue exercée par l’Occident sur le reste du monde, en particulier sur les Indépendants. Lors de la dernière réunion de Davos, l’ambiance était à la fois sombre et paniquée, un peu comme la panique parmi les élites politiques occidentales lorsque l’isolement de la Russie a échoué.

Ce qui est sur le point de se produire

La panique de nos propriétaires et de leurs politiciens est compréhensible car nous sommes arrivés au bout du rouleau. Nous ne pouvons plus maintenir notre niveau de vie par l’augmentation de la dette et le parasitisme. La dette va au-delà de ce que nous possédons en garantie et nos monnaies sont sur le point de perdre toute valeur. Nous ne serons plus en mesure d’obtenir des choses gratuites du reste du monde, ni de rembourser notre dette, et encore moins de payer des intérêts sur celle-ci. L’Occident tout entier est sur le point de faire faillite et notre niveau de vie est sur le point de baisser d’un pourcentage massif. C’est ce qui a fait paniquer nos propriétaires, qui ne voient que deux scénarios :

  • Dans le premier scénario, la plupart des pays occidentaux, et tout ce qu’ils contiennent, se déclarent en faillite et effacent la dette par un diktat, ce que les États souverains sont capables de faire. Cela effacerait également la richesse et le pouvoir politique de nos propriétaires.
  • Dans le second scénario, nos propriétaires saisissent la garantie pendant la faillite. La garantie, c’est nous et tout ce que nous possédons.

Il ne faut pas être un génie pour comprendre quel scénario a été choisi. Le plan pour le second scénario est prêt et est mis en œuvre en ce moment même. Il s’appelle « Le Grand Reset » et a été élaboré par les personnes qui se cachent derrière le Forum économique mondial. Ce plan n’est pas un secret et peut être examiné dans une certaine mesure sur le site Web du WEF.

Le Grand Reset est un mécanisme de saisie de toutes les garanties de la dette, ce qui inclut vos actifs, les actifs de votre ville ou municipalité, les actifs de votre État et la plupart des actifs des entreprises qui ne sont pas déjà détenus par leurs propriétaires.

Ce mécanisme de saisie des actifs a plusieurs composantes, mais les plus importantes sont les quatre suivantes :

  • Abolition de la souveraineté : Un pays souverain (indépendant) est un pays dangereux car il peut choisir de faire défaut sur sa dette. La diminution de la souveraineté a été une priorité pour nos propriétaires et différents schémas ont été tentés comme le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement et le partenariat transpacifique. Le projet le plus abouti est sans aucun doute l’Union européenne elle-même.
  • Ajustement de l’économie : L’économie occidentale (et en fait l’économie mondiale) doit être ajustée à la baisse, d’un pourcentage très important. Ce réglage est nécessaire parce que l’économie occidentale est massivement falsifiée aujourd’hui et doit être ramenée à son niveau réel, qui pourrait être de la moitié de ce qu’il est maintenant, ou plus. Le ralentissement de l’économie a également pour but d’éviter un effondrement soudain qui provoquerait une agitation sociale massive, ce qui constituerait une menace pour nos propriétaires. Un démantèlement contrôlé est donc préférable à un effondrement incontrôlé. Ce démantèlement contrôlé a déjà eu lieu et se poursuit depuis un certain temps. On peut citer de nombreux exemples de ce démantèlement, notamment la politique énergétique de l’UE et des États-Unis, conçue pour saboter l’économie occidentale, et les tentatives évidentes de destruction de la demande pendant et après l’épidémie, y compris les problèmes logistiques assez bizarres qui sont soudainement sortis de nulle part.
  • Récolte d’actifs (vous ne posséderez rien et serez « heureux ») : Tous les actifs qui peuvent être considérés comme des garanties de notre dette privée et collective/publique seront saisis. Il s’agit d’un objectif clairement énoncé du Grand Reset, mais la manière dont elle sera mise en œuvre est moins claire. Le contrôle total des gouvernements occidentaux (et même de tous les gouvernements) semble être nécessaire à cette fin. Cette condition préalable est plus proche que l’on pourrait le penser, car la plupart des gouvernements occidentaux semblent être redevables à Davos à ce stade. Le processus sera vendu comme une restructuration sociale nécessaire en raison d’une crise économique et du réchauffement climatique et entraînera une baisse massive du niveau de vie des gens ordinaires, mais pas des élites.
  • Oppression : Un grand nombre de personnes n’apprécieront pas cette situation et un soulèvement est une réponse probable, même si le démantèlement se fait progressivement. Pour éviter que cela ne se produise, un mécanisme de contrôle social est mis en place, qui effacera la liberté personnelle, la liberté d’expression et la vie privée. Il créera également une dépendance absolue de l’individu à l’égard de l’État. Cela doit être fait avant que le démantèlement économique puisse être achevé, sinon il y aura une révolution. Ce mécanisme est déjà mis en œuvre avec enthousiasme en Occident, comme toute personne ayant des yeux et des oreilles peut le constater.

La Russie, la Chine et les autres pays indépendants

Quel est le rôle de la Russie et de la Chine, et de la guerre en Ukraine, dans tout cela ? Pourquoi toute la pression exercée par l’Occident au fil des ans et pourquoi cette panique aujourd’hui ? La pression exercée sur les pays indépendants, en particulier la Russie et la Chine, s’explique en partie par le fait qu’ils ont résisté à l’hégémonie occidentale. C’est suffisant pour figurer sur la liste des vilains de l’Occident. Mais pourquoi cette pression accrue ces dernières années ?

La raison en est que la Russie et la Chine ne peuvent pas être assujetties par la faillite et leurs actifs récoltés. Elles n’ont pas beaucoup de dettes en devises occidentales, ce qui signifie que les personnes qui possèdent l’Occident par la dette ne possèdent pas la Russie et la Chine (comme elles possèdent l’Occident et le « tiers monde » endetté) et ne peuvent pas les acquérir par la dette. La seule façon de les acquérir est de changer de régime. Leurs gouvernements doivent être affaiblis par tous les moyens, y compris par des sanctions économiques et des moyens militaires si nécessaire – d’où l’utilisation de l’Ukraine comme bélier pour la Russie et de Taïwan pour la Chine.

Subjuguer la Russie et la Chine est une question existentielle pour nos propriétaires de Davos, car s’ils font tomber l’économie occidentale, tout le reste doit tomber aussi. Si l’économie occidentale s’effondre et qu’un grand bloc économique ne participe pas à cette chute, ce sera un désastre pour l’Occident. Le nouveau bloc acquerra un pouvoir économique massif, voire une sorte d’hégémonie unipolaire, tandis que l’Occident sombrera dans un âge sombre féodal et deviendra insignifiant. Par conséquent, le monde entier doit s’effondrer pour que le Grand Reset fonctionne. La Russie et la Chine doivent être subjuguées par tous les moyens, ainsi que l’Inde et d’autres nations têtues.

C’est ce qui a alimenté la situation dans laquelle nous nous trouvons maintenant et qui alimentera la poursuite de la troisième guerre mondiale. Les élites propriétaires occidentales font la guerre pour conserver leur richesse et leur pouvoir. Tous ceux qui résistent doivent être subjugués afin qu’ils puissent suivre l’Occident dans le grand âge sombre planifié du Grand Reset.

La raison de la panique actuelle des élites occidentales est que le projet ukrainien ne se déroule pas comme prévu. Au lieu que la Russie soit saignée sur le champ de bataille, c’est l’Ukraine et l’Occident qui saignent. Au lieu que l’économie russe s’effondre et que Poutine soit remplacé par un dirigeant compatible avec Davos, c’est l’économie de l’Occident qui s’effondre. Au lieu que la Russie soit isolée, c’est l’Occident qui l’est de plus en plus. Rien ne marche comme prévu, et pour couronner le tout, l’Europe a donné aux Russes les moyens et le motif de détruire l’économie européenne en fermant partiellement son industrie. Sans ressources russes, il n’y a pas d’industrie européenne, et sans industrie, il n’y a pas d’impôts pour payer les allocations de chômage, les retraites, tous les réfugiés, et à peu près tout ce qui maintient les sociétés européennes ensemble. Les Russes ont maintenant la capacité d’organiser un crash incontrôlé en Europe, ce qui n’est pas ce que Davos a prévu. Un crash incontrôlé pourrait voir les têtes de Davos rouler, littéralement, et cela provoque la peur et la panique dans les cercles d’élite. La seule solution pour eux est de poursuivre la troisième guerre mondiale et d’espérer que tout ira bien.

Que faire ?

Le Grand Reset de l’économie mondiale est la cause directe de la troisième guerre mondiale, en supposant que c’est ce qui se passera. Que peut-on faire à ce sujet ? De l’intérieur de l’Occident, on ne peut pas faire grand-chose. Le seul moyen est d’éliminer Davos de l’équation, mais cela n’arrivera probablement pas pour deux raisons : La première est que les grands resetteurs de Davos sont trop imbriqués dans l’économie et la politique occidentales. Davos est comme une pieuvre avec ses bras et ses ventouses à l’intérieur des cercles d’élite, des médias et du gouvernement de chaque pays. Ils sont trop bien implantés pour être facilement éliminés. La deuxième raison est que la population occidentale est trop ignorante et soumise à un lavage de cerveau. Le niveau de leur lavage de cerveau est tel qu’une grande partie d’entre eux veulent en fait devenir pauvres, bien qu’ils utilisent le mot « vert » pour « pauvre » parce que cela sonne mieux. Il y a cependant quelques indications qu’il pourrait y avoir des divisions au sein des élites occidentales. Certaines d’entre elles, en particulier aux États-Unis, pourraient résister au Grand Reset conçu principalement par l’Europe, mais il reste à voir si cette opposition est réelle ou efficace.

Cependant, en dehors de l’Occident, certaines mesures peuvent être prises et doivent être prises. Certaines de ces mesures sont drastiques et d’autres sont en cours de réalisation en ce moment même. Parmi ces mesures, on peut citer les suivantes :

  • Les Indépendants, menés par la Russie, la Chine et l’Inde, doivent créer un bloc pour s’isoler de l’Occident radioactif. Cet isolement ne doit pas seulement être économique, mais aussi politique et social. Leurs systèmes économiques doivent être séparés de l’Occident et rendus autonomes. Leurs cultures et leur histoire doivent être défendues contre les influences et le révisionnisme occidentaux. Ce processus semble être en cours.
  • Les Indépendants doivent immédiatement interdire toutes les institutions et ONG parrainées par l’Occident dans leurs pays, qu’elles soient parrainées par des États ou des individus occidentaux. En outre, ils doivent interdire tous les médias bénéficiant d’un parrainage occidental et priver chaque école et université du parrainage et de l’influence de l’Occident.
  • Ils doivent quitter toutes les institutions internationales jusqu’aux Nations unies, voire même les Nations unies, car tous les organismes internationaux sont contrôlés par l’Occident. Ils doivent alors les remplacer par de nouvelles institutions au sein de leur bloc.
  • Ils doivent, à un moment donné, déclarer les monnaies dollar et euro non grata. Cela signifie qu’ils doivent déclarer le défaut de paiement de toutes les dettes libellées dans ces monnaies, mais pas des autres dettes. Cela viendra très probablement à un stade ultérieur, mais c’est inévitable.

Cela créera une situation dans laquelle l’Occident sombrera dans les ténèbres sans entraîner les autres dans sa chute, si nous parvenons à échapper au feu nucléaire.

Gaius Baltar

*Gaius Baltar est un personnage fictif de la série télévisée Battlestar Galactica, interprété par l’acteur James Callis. Wikipédia []

Source: The Saker Blog

Traduit par versouvaton.wordpress.com




Dr Vernon Coleman : « il nous reste six mois de liberté »

[Source : ns2017]

[Sur la banderolle de l’illustration :
« Plus nous nous conformons, plus la situation s’aggrave ».]

[Ndlr : le docteur Coleman est-il particulièrement pessimiste ? Ou simplement réaliste ?]

Par Dr Vernon Coleman

En avril 2022, j’ai réalisé une vidéo dans laquelle je prédisais qu’il nous restait huit mois de liberté.

Je maintiens cette prévision.

Il nous reste maintenant six mois, ce qui nous amène à Noël 2022.

Je ne suis pas en train de suggérer que nous allons tous mourir d’ici Noël.

Ce que je suggère (et c’est d’une certaine manière plus effrayant), c’est que les choses vont maintenant si vite que si nous ne nous levons pas et ne nous défendons pas, nous serons trop loin sur la route vers une existence construite autour des principes du crédit social ; trop loin pour arrêter la progression vers la Grande Réinitialisation.

Partout où vous regardez, il y a des preuves qui montrent à quelle vitesse les conspirateurs progressent.

[Voir aussi :
Le revenu de base universel et les six autres théories qualifiées de « conspirations délirantes » jusqu’à ce que l’an 2020 arrive
et les articles du site relatifs à l’agenda 2030 de l’ONU,
au Great Reset (ou Réinitialisation),
à Klaus Schwab,
à Davos, etc.]

Tout d’abord, regardez l’économie mondiale.

Nous nous dirigeons tous non pas vers une simple récession mais vers une profonde et longue dépression qui rivalisera avec tout ce qui s’est passé dans les années 30.

[Voir aussi :
Pénuries alimentaires dans six mois – Les mondialistes nous disent ce qui va se passer ensuite
Prévisions 2022 – Un feu de poubelle à la frontière d’un âge sombre
Selon Bill Holter, l’effondrement économique est imminent
Derrière la collapsologie (ou étude de l’effondrement des civilisation)
Fit for 55 – Le Pacte vert européen et l’effondrement industriel de l’Europe
La guerre psychologique derrière l’effondrement économique
Que pouvons-nous apprendre sur l’effondrement en regardant le Moyen Âge ?]

La Barbade, le Liban et le Sri Lanka ont tous fait faillite. Tout comme, bien sûr, l’Argentine. La corruption gouvernementale (dont profitent les politiciens et les bureaucrates) en est largement responsable. Il suffit de regarder la corruption au Royaume-Uni, par exemple.

La situation est si mauvaise au Sri Lanka (longtemps indépendant pour l’approvisionnement en nourriture) que les agriculteurs n’ont plus les moyens d’acheter des semences. Le pays est en train de mendier de la nourriture.

En 2020, la dette mondiale était de 220 000 milliards de dollars. Elle est désormais de 300 000 milliards de dollars, soit trois fois et demie le PIB mondial.

[Note de Joseph : au début des années 1980, alors que j’étais jeune étudiant, la question de la dette était déjà présente et je trouvais bizarre que tous les pays du monde se trouvent (déjà à l’époque) endettés. Auprès de qui ? me disais-je. J’ignorais alors tout du système des banques centrales et surtout de ceux qui les avaient créées et sur ceux qui depuis lors les contrôlent d’une manière ou d’une d’autre.]

Partout, les gouvernements vont devoir augmenter les taux d’intérêt pour tenter de contenir l’inflation. Et lorsqu’ils le feront, le coût du service de toute cette dette entraînera la faillite de millions de personnes, détruira des milliers d’entreprises et mettra les nations en péril. Aucun pays sur terre n’est à l’abri. Le Royaume-Uni et les États-Unis pourraient se retrouver en défaut de paiement. Les services devront être réduits. Les retraites et autres paiements devront être interrompus.

Les dépenses de santé et d’éducation seront réduites alors que de plus en plus d’argent sera consacré à l’achat de bombes pour la guerre en Ukraine. Le coût de la reconstruction de l’Ukraine sera probablement proche de mille milliards de dollars. On attendra des contribuables qu’ils trouvent l’argent – qui sera sans doute en grande partie volé. Et, comme je l’ai prédit il y a plusieurs semaines, les gouvernements occidentaux se préparent à la guerre avec la Russie. L’OTAN se prépare à la guerre. Et le chef des forces armées britanniques dit que nous devons être prêts pour la guerre. Les seules personnes qui y gagneront seront les entreprises d’armement.

Partout où vous regardez, c’est le chaos économique.

En Chine, il est question de maintenir les politiques absurdes de zéro covide pendant cinq ans, tout en renforçant les règles de crédit social. Les tests de masse vont se poursuivre et les restrictions de voyage vont se durcir pour ceux dont le crédit social est faible.

Cela a été délibérément créé. Mais c’est toujours le chaos. Le Pakistan et l’Argentine ont emprunté d’énormes sommes d’argent au Fonds monétaire international. Ni l’un ni l’autre ne rembourseront jamais leurs dettes. Le FMI détient d’énormes dettes et contrôle effectivement de nombreux pays – en route vers un rôle dans le nouveau gouvernement mondial.

Les mêmes choses se produisent partout dans le monde. Est-ce une coïncidence ? Bien sûr que non. C’est délibéré.

Ce que personne ne mentionne, c’est que lorsque les économies s’effondrent, le nombre de personnes qui meurent augmente toujours. Les gens n’ont pas les moyens de se nourrir correctement, ni de se chauffer. Les entrepreneurs de pompes funèbres et les fleuristes sont les seules entreprises qui peuvent s’attendre à une période de prospérité.

Les conseils locaux se dirigent vers la faillite. Les services vont être supprimés – ou réduits pour protéger les pensions massives versées aux anciens directeurs généraux et autres employés surpayés. Votre bibliothèque locale pourrait fermer. Les piscines et les centres de loisirs vont être supprimés. Combien de temps les collectes de déchets continueront-elles ? Combien de temps les écoles resteront-elles ouvertes ? Des emplois devront être supprimés.

L’effondrement du marché boursier menace les retraites partout. Les marchés boursiers sont déjà à peu près au niveau où ils étaient dans les années 1990. Si les marchés s’effondrent encore davantage, la valeur des pensions chutera également. Très peu de gens sont conscients de la précarité de leur avenir.

L’envolée des prix des denrées alimentaires, du carburant et du chauffage entraînera de plus en plus de grèves. Les médecins veulent une augmentation de 30 %. Une grève ou une augmentation de salaire massive détruira ce qui reste du NHS [Ndlr : le Système de Santé au Royaume-Uni] en faillite.

Les soins de santé ne sont plus disponibles au Royaume-Uni.

Avant même que l’on parle de grève, les médecins démissionnaient en masse dans la cinquantaine. Pourquoi ? Parce qu’ils ne peuvent plus faire face aux réglementations et à la paperasserie introduites par le gouvernement et le General Medical Council. Le système de revalidation détesté du GMC est une véritable folie. Les médecins passent tellement de temps à remplir des formulaires qu’il leur reste peu ou pas de temps pour les patients. Ils ne trouvent aucune joie dans leur travail.

Les dentistes prennent également une retraite anticipée à cause de la paperasserie. Les dentistes travaillent toute la journée à arracher et à soigner des dents, puis doivent régulièrement passer deux ou trois heures de plus à remplir des formulaires pour satisfaire les bureaucrates.

Pendant ce temps, le Royaume-Uni est à la dérive, sans gouvernement, et tout s’écroule.

Quelqu’un nierait-il que nos systèmes de transport sont un désastre ?

Les libéraux du millénaire parlent constamment de la semaine de quatre jours et de l’importance de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Mais il faut que quelqu’un soit prêt à travailler si l’on veut faire fonctionner le pays. Et la plupart des moins de 40 ans n’ont aucune idée de la distance qui nous sépare du bord de la falaise. Il y a près de 1,5 million d’emplois vacants au Royaume-Uni. Et plus de cinq millions de personnes qui vivent d’allocations que le pays ne peut se permettre.

Partout, les exploitations agricoles sont aux prises avec de nouvelles réglementations. Les jeunes ne veulent pas travailler dans les fermes car le travail est trop dur. Au Royaume-Uni, l’âge moyen des agriculteurs est de 59 ans. Le fermier moyen a gagné 15 000 £ l’an dernier. Ils auraient été mieux avec des allocations. Ces dernières années, quatre millions d’exploitations agricoles européennes ont fermé leurs portes, encouragées par les réglementations européennes visant à détruire l’agriculture et à faire place aux aliments de laboratoire.

Il n’est pas surprenant que les pénuries alimentaires arrivent très vite. Au sein de l’UE, on parle déjà de rationnement alimentaire. Le rationnement de la nourriture et du carburant est inévitable. Et ils seront contrôlés par une application. L’approvisionnement en électricité sera contrôlé par les compteurs intelligents que tant d’idiots ont chez eux.

L’argent liquide est diabolisé et de nombreux magasins refusent désormais de l’accepter. Les citoyens sont obligés de tout faire via une application. Les écoles introduisent des systèmes de points de crédit social pour contrôler les étudiants. Nous ne sommes qu’à quelques mois d’une société qui sera tout aussi oppressive que celle de la Chine.

Et les mensonges des médias et la suppression de la vérité continuent.

Cela fait maintenant deux ans et demi que je suis banni de tous les médias grand public. Comme je l’ai expliqué l’autre jour, j’ai même été réduit au silence lorsque j’ai essayé d’apparaître sur une radio Internet. J’ai un site web. Mais combien de temps avant qu’il ne soit retiré ?

Je ne peux rien voir de tout cela parce qu’il m’est interdit d’accéder à tous les médias sociaux, mais j’entends dire que les médias sociaux sont désormais remplis de fausses nouvelles (contrôlées par les gouvernements et les services secrets), de discours de haine (mis en place par les gouvernements et les services secrets), d’extrémisme (mis en place par les gouvernements et les services secrets), de trolls (organisés par les gouvernements et les services secrets) et d’intimidation (gérés par les gouvernements et les services secrets. Les grands moteurs de recherche et les sites Internet appartiennent aux conspirateurs tout autant que les médias grand public.

Trop de gens acceptent tout cela sans un murmure.

Le silence collectif causera notre perte.

Ils nous éliminent un par un.

J’estime qu’il nous reste six mois de liberté à moins que nous ne menions cette guerre avec plus de détermination.

Et si vous pensez que j’exagère, regardez les deux dernières années. J’ai prédit tout ce qui s’est passé. Mes anciennes vidéos sont encore disponibles (pour le moment) sur ce site.

Regardez quelques-unes de ces vidéos et vous comprendrez vite pourquoi je suis le médecin le plus banni au monde.

La vérité est la seule chose que les conspirateurs craignent. Pour eux, la vérité est aussi mortelle que le soleil et l’ail pour les vampires.

https://expose-news.com/2022/07/02/we-have-six-months-of-freedom-left/




L’Histoire jugera les États-Unis et leurs alliés

[Source : les7duquebec.net]

Par John J. Mearsheimer

John Mearsheimer est professeur honoraire de science politique à l’École supérieure des relations internationales. Il est professeur de science politique R. Wendell Harrison à l’Université de Chicago. M. Mearsheimer est surtout connu pour avoir développé la théorie du réalisme offensif, qui décrit l’interaction entre les grandes puissances comme étant principalement motivée par un désir rationnel d’atteindre l’hégémonie régionale dans un système international anarchique.

Le discours suivant a été prononcé par John Mearsheimer à l’Université européenne (IUE) de Florence le 16 juin. Le politologue américain John Mearsheimer dans sa conférence internationale affirme que les États-Unis et l’OTAN portent toute la responsabilité de l’effusion de sang en Ukraine. Ici, ils essaient de vaincre la Russie et ne s’arrêteront pas avant l’escalade du conflit. « L’histoire condamnera sévèrement les États-Unis pour leur politique étonnamment folle envers l’Ukraine », conclut l’auteur.

La guerre en Ukraine est une catastrophe multiforme qui risque de s’aggraver dans un avenir prévisible. Lorsqu’une guerre réussit, peu d’attention est accordée à ses causes, mais lorsque son issue devient catastrophique, comprendre comment elle s’est produite devient primordial. Les gens veulent savoir: comment sommes-nous arrivés dans une situation aussi terrible?

J’ai été témoin de ce phénomène deux fois dans ma vie – d’abord pendant la guerre du Vietnam, puis pendant la guerre en Irak. Dans les deux cas, les Américains voulaient savoir comment leur pays avait pu mal calculer. Étant donné que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont joué un rôle décisif dans les événements qui ont conduit au conflit militaire en Ukraine et jouent maintenant un rôle central dans cette guerre, il convient d’évaluer la responsabilité de l’Occident dans ce désastre colossal.

Aujourd’hui, je vais donner deux arguments principaux.

Premièrement, ce sont les États-Unis qui portent la responsabilité principale de l’émergence de la crise ukrainienne. Cela ne nie pas que Poutine a lancé une opération spéciale militaire en Ukraine, et il est également responsable des actions que l’armée russe y mène. Mais cela ne nie pas non plus que les alliés portent également une certaine part de responsabilité pour l’Ukraine, bien que dans la grande majorité d’entre eux, ils suivent simplement aveuglément l’Amérique dans ce conflit. Mon principal argument est que les États-Unis ont poursuivi et poursuivent une politique envers l’Ukraine que Poutine et d’autres dirigeants russes considèrent comme une menace existentielle pour la Russie. Et ils l’ont déclaré à plusieurs reprises au fil des ans. Je fais particulièrement référence à l’obsession de l’Amérique d’entraîner l’Ukraine dans l’OTAN et de la transformer en un bastion de l’Occident à la frontière avec la Russie. L’administration Biden ne voulait pas éliminer cette menace avec l’aide de la diplomatie et a en fait confirmé en 2021 l’engagement des États-Unis à accepter l’Ukraine dans l’OTAN. Poutine a répondu par une opération militaire spéciale en Ukraine, qui a commencé le 24 février de cette année.

Deuxièmement, l’administration Biden a réagi au début de l’opération spéciale en doublant pratiquement ses efforts anti-russes. Washington et ses alliés occidentaux sont déterminés à obtenir la défaite de la Russie en Ukraine et à appliquer toutes les sanctions possibles pour affaiblir considérablement la puissance russe. Les États-Unis ne sont pas sérieusement intéressés à trouver une solution diplomatique au conflit, ce qui signifie que la guerre risque de s’éterniser pendant des mois, voire des années. Dans le même temps, l’Ukraine, qui a déjà terriblement souffert, sera encore plus endommagée. En fait, les États-Unis aident l’Ukraine à suivre la fausse voie des « victoires » imaginaires, conduisant en fait le pays à l’effondrement complet. En outre, il existe également un risque d’escalade du conflit ukrainien, car l’OTAN pourrait y être impliquée et des armes nucléaires pourraient être utilisées pendant les hostilités. Nous vivons à une époque pleine de dangers mortels.

Permettez-moi maintenant d’exposer mon argument plus en détail, en commençant par une description des idées généralement acceptées sur les causes du conflit ukrainien.

Idées confuses de l’Occident

Il y a une forte croyance répandue en Occident que Poutine porte l’entière responsabilité de la crise en Ukraine et, bien sûr, des hostilités en cours sur le territoire de ce pays. Ils disent qu’il a des ambitions impériales, c’est-à-dire qu’il cherche à conquérir l’Ukraine et d’autres pays – et tout cela dans le but de créer une grande Russie qui ressemble quelque peu à l’ex-Union soviétique. En d’autres termes, l’Ukraine est le premier objectif de Poutine, mais pas son dernier. Comme l’a dit un scientifique, il « poursuit un objectif sinistre et de longue date : effacer l’Ukraine de la carte du monde ». Compte tenu de ces prétendus objectifs de Poutine, il est tout à fait logique que la Finlande et la Suède rejoignent l’OTAN et que l’alliance augmente le nombre de ses forces en Europe de l’Est. La Russie impériale, après tout, doit être contenue.

Cependant, il convient de noter que bien que ce récit soit répété encore et encore dans les médias occidentaux grand public et par pratiquement tous les dirigeants occidentaux, il n’y a aucune preuve à l’appui. Et lorsque les partisans de ce point de vue généralement accepté en Occident essaient de les représenter, il s’avère qu’ils n’ont pratiquement rien à voir avec les motivations de Poutine pour envoyer des troupes en Ukraine. Par exemple, certains soulignent les paroles répétées de Poutine selon lesquelles l’Ukraine est un « État artificiel » ou non un « État réel ». Cependant, de telles déclarations opaques de sa part ne disent rien sur la raison de sa campagne en Ukraine. On peut en dire autant de la déclaration de Poutine selon laquelle il considère les Russes et les Ukrainiens comme « un seul peuple » avec une histoire commune. D’autres notent qu’il a qualifié l’effondrement de l’Union soviétique de « plus grande catastrophe géopolitique du siècle ». Et que Poutine a également dit : « Celui qui ne se souvient pas de l’Union soviétique n’a pas de cœur. Celui qui veut qu’il revienne n’a pas de cerveau. » D’autres encore citent un discours dans lequel il a déclaré que « l’Ukraine moderne a été entièrement créée par la Russie ou, plus précisément, par la Russie bolchevique, communiste ». Mais dans le même discours, parlant de l’indépendance de l’Ukraine aujourd’hui, Poutine a déclaré :

« Bien sûr, nous ne pouvons pas changer les événements passés, mais nous devons au moins les reconnaître ouvertement et honnêtement. »

Pour prouver que Poutine cherche à conquérir toute l’Ukraine et à l’annexer à la Russie, il est nécessaire de fournir la preuve que, premièrement, il considère que c’est un objectif souhaitable, deuxièmement, qu’il le considère comme un objectif réalisable et, troisièmement, qu’il a l’intention de poursuivre cet objectif. Cependant, il n’y a aucune preuve dans les sources publiques que Poutine allait le faire, et encore plus avait l’intention de mettre fin à l’Ukraine en tant qu’État indépendant et de l’intégrer à la grande Russie lorsqu’il a lancé une opération spéciale en Ukraine le 24 février.

En fait, tout est tout le contraire. Il y a des preuves solides que Poutine reconnaît l’Ukraine comme un pays indépendant. Dans son article sur les relations russo-ukrainiennes daté du 12 juillet 2021, que les partisans de l’opinion populaire en Occident appellent souvent la preuve de ses ambitions impériales, il dit au peuple ukrainien : « Voulez-vous créer votre propre État ? Nous ne faisons que l’accueillir! ». Et quant à la façon dont la Russie devrait traiter l’Ukraine, il écrit : « Il n’y a qu’une seule réponse : avec respect. » Et Poutine termine ce long article par les mots suivants : « Et ce que sera l’Ukraine appartient à ses citoyens de décider. » Il est difficile de concilier ces déclarations avec les déclarations de l’Occident selon lesquelles il veut inclure l’Ukraine dans la « grande Russie ».

Dans le même article daté du 12 juillet 2021, et à nouveau dans un important discours prononcé par lui le 21 février de cette année, Poutine a souligné que la Russie accepte « la nouvelle réalité géopolitique qui s’est développée après l’effondrement de l’URSS ». Il l’a répété pour la troisième fois le 24 février, lorsqu’il a annoncé que la Russie lançait son opération militaire spéciale en Ukraine. En particulier, il a déclaré que « l’occupation du territoire ukrainien ne fait pas partie de nos plans » et a clairement indiqué qu’il respectait la souveraineté de l’Ukraine, mais seulement jusqu’à un certain point : « La Russie ne peut pas se sentir en sécurité, se développer et exister, étant constamment menacée par le territoire de l’Ukraine d’aujourd’hui ». En fait, cela suggère que Poutine n’est pas intéressé à ce que l’Ukraine fasse partie de la Russie. Il est intéressé à s’assurer que cela ne devienne pas un « tremplin » pour l’agression occidentale contre la Russie, dont je vous parlerai plus tard.

On pourrait soutenir que Poutine, disent-ils, ment sur ses motivations, qu’il essaie de dissimuler ses ambitions impériales. Il se trouve que j’ai écrit un jour un livre sur les mensonges en politique internationale – « Pourquoi les dirigeants mentent : la vérité sur les mensonges dans la politique internationale » – et il est clair pour moi que Poutine ne ment pas. Tout d’abord, l’une de mes principales conclusions est que les dirigeants ne se mentent pas souvent, ils mentent plus souvent à leur public. Quant à Poutine, peu importe ce que les gens pensent de lui, il n’y a aucune preuve dans l’histoire qu’il ait jamais menti à d’autres dirigeants. Bien que certains prétendent qu’il ment souvent et qu’on ne peut pas lui faire confiance, il y a peu de preuves qu’il ait menti à un public étranger. En outre, au cours des deux dernières années, il a exprimé publiquement à plusieurs reprises ses pensées sur l’Ukraine et a constamment souligné que sa principale préoccupation était les relations de l’Ukraine avec l’Occident, en particulier avec l’OTAN. Il n’a jamais laissé entendre qu’il voulait faire de l’Ukraine une partie de la Russie. Si un tel comportement fait partie d’une campagne de tromperie géante, alors il n’a pas de précédent dans l’histoire.

Peut-être que le meilleur indicateur que Poutine ne cherche pas à conquérir et à absorber l’Ukraine est la stratégie militaire que Moscou a utilisée dès le début de son opération spéciale. L’armée russe n’a pas essayé de conquérir toute l’Ukraine. Cela nécessiterait une stratégie classique de blitzkrieg visant à capturer rapidement l’ensemble du territoire du pays par des forces blindées avec le soutien de l’aviation tactique. Cette stratégie, cependant, n’était pas réalisable car l’armée russe, qui a lancé l’opération spéciale, ne comptait que 190 000 soldats, ce qui est trop petit pour occuper l’Ukraine, qui est non seulement le plus grand pays entre l’océan Atlantique et la Russie, mais qui compte également une population de plus de 40 millions de personnes. Sans surprise, les Russes ont poursuivi une stratégie d’objectifs limités qui se concentrait sur la création d’une menace pour capturer Kiev, mais principalement sur la conquête d’une partie importante du territoire à l’est et au sud de l’Ukraine. En bref, la Russie n’a pas eu l’occasion de subjuguer l’ensemble de l’Ukraine, sans parler des autres pays d’Europe de l’Est.

Comme l’a noté Ramzi Mardini (un politologue américain bien connu, chercheur principal à l’influent American Institute of Peace, professeur à l’Université de Chicago – Approx. Un autre indicateur des objectifs limités de Poutine est le manque de preuves que la Russie préparait un gouvernement fantoche pour l’Ukraine, nourrissait des dirigeants pro-russes à Kiev ou prenait des mesures politiques qui lui permettraient d’occuper tout le pays et, éventuellement, de l’intégrer à la Russie.

Si nous développons cet argument, il convient de noter que Poutine et d’autres dirigeants russes ont probablement compris, d’après l’expérience de la guerre froide, que l’occupation de pays à l’ère du nationalisme est invariablement une recette pour des problèmes sans fin. L’expérience soviétique en Afghanistan en est un exemple frappant, mais les relations de Moscou avec ses alliés en Europe de l’Est sont plus pertinentes pour cette question. L’Union soviétique a maintenu une énorme présence militaire dans la région et a été impliquée dans la politique de presque tous les pays qui s’y trouvaient. Cependant, ces alliés étaient souvent une épine dans le pied de Moscou. L’Union soviétique a réprimé un soulèvement majeur en Allemagne de l’Est en 1953, puis a envahi la Hongrie en 1956 et la Tchécoslovaquie en 1968 pour les maintenir dans son orbite. De graves problèmes surgissent en URSS et en Pologne : en 1956, 1970 et de nouveau en 1980-1981. Bien que les autorités polonaises aient résolu ces problèmes elles-mêmes, elles ont servi de rappel que l’intervention soviétique peut parfois être nécessaire. L’Albanie, la Roumanie et la Yougoslavie causaient généralement des problèmes à Moscou, mais les dirigeants soviétiques avaient tendance à supporter leur « mauvais » comportement parce que leur situation géographique les rendait moins importants pour dissuader l’OTAN.

Et qu’en est-il de l’Ukraine moderne ? D’après l’article de Poutine du 12 juillet 2021, il est clair qu’il a alors compris que le nationalisme ukrainien est une force puissante et que la guerre civile dans le Donbass, qui dure depuis 2014, a largement empoisonné les relations entre la Russie et l’Ukraine. Il savait, bien sûr, que l’armée russe ne serait pas accueillie à bras ouverts par les Ukrainiens et que ce serait une tâche « herculéenne » pour la Russie de soumettre l’Ukraine, même si elle avait les forces nécessaires pour conquérir tout le pays, ce que Moscou n’avait pas.

Enfin, il convient de noter que presque personne n’a prétendu que Poutine avait des ambitions impériales depuis le moment où il a pris les rênes du pouvoir en 2000 jusqu’à ce que la crise ukrainienne éclate le 22 février 2014. En outre, il convient de rappeler que le dirigeant russe était invité au sommet de l’OTAN en avril 2008 à Bucarest, où l’alliance a annoncé que l’Ukraine et la Géorgie deviendraient éventuellement ses membres. La critique de Poutine à l’égard de cette déclaration n’a eu presque aucun effet sur Washington, car la Russie était considérée comme trop faible pour arrêter la poursuite de l’expansion de l’OTAN, tout comme elle était trop faible pour arrêter les vagues d’expansion de l’alliance en 1999 et 2004.

À cet égard, il est important de noter que l’élargissement de l’OTAN jusqu’en février 2014 ne visait pas à dissuader la Russie. Compte tenu de l’état déplorable de la puissance militaire russe à cette époque, Moscou était incapable de poursuivre une politique « impériale » en Europe de l’Est. Fait révélateur, même l’ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou, Michael McFaul, note que la saisie de la Crimée par Poutine n’était pas planifiée avant que la crise du « Maïdan » n’éclate en 2014. C’est la réaction impulsive de Poutine au coup d’État qui a renversé le dirigeant pro-russe de l’Ukraine. En bref, l’expansion de l’OTAN n’était pas encore destinée à contenir la menace russe, mais s’inscrivait dans une politique plus large d’extension de l’ordre international libéral à l’Europe de l’Est et de transformation de l’ensemble du continent en une Europe « occidentale ».

Ce n’est que lorsque la crise de Maïdan a éclaté en février 2014 que les États-Unis et leurs alliés ont soudainement commencé à qualifier Poutine de dirigeant dangereux avec des ambitions impériales, et la Russie d’une menace militaire sérieuse qui doit être contenue. Qu’est-ce qui a causé ce changement? Cette nouvelle rhétorique était destinée à servir un objectif important : permettre à l’Occident de blâmer Poutine pour avoir déclenché des troubles en Ukraine. Et maintenant que cette crise de longue date s’est transformée en une guerre à grande échelle, l’Occident doit s’assurer que Poutine seul est blâmé pour cette tournure catastrophique des événements. Ce « jeu du blâme » explique pourquoi Poutine est maintenant largement dépeint en Occident comme un « impérialiste », bien qu’il n’y ait pratiquement aucune preuve à l’appui de ce point de vue.

Permettez-moi maintenant d’aborder la véritable cause de la crise ukrainienne.

La véritable cause des problèmes

La principale racine de la crise actuelle en Ukraine est les efforts des États-Unis visant à transformer ce pays en un bastion de l’Occident aux frontières de la Russie. Cette stratégie comporte trois orientations : l’intégration de l’Ukraine dans l’UE, la transformation de l’Ukraine en une démocratie libérale pro-occidentale et, surtout, l’inclusion de l’Ukraine dans l’OTAN. La stratégie a été mise en œuvre lors du sommet annuel de l’OTAN à Bucarest en avril 2008, lorsque l’alliance a annoncé que l’Ukraine et la Géorgie « deviendraient ses membres ». Les dirigeants russes ont immédiatement réagi avec indignation, indiquant clairement qu’ils considéraient cette décision comme une menace existentielle et qu’ils n’avaient pas l’intention de permettre à un pays de rejoindre l’OTAN. Selon un journaliste russe respecté, Poutine « s’est mis en colère » et a averti que « si l’Ukraine rejoint l’OTAN, ce sera sans la Crimée et beaucoup de ses régions orientales. Ça va juste s’effondrer.

William Burns, qui est maintenant à la tête de la CIA et, pendant le sommet de l’OTAN à Bucarest, était l’ambassadeur des États-Unis à Moscou, a écrit une note à la secrétaire d’État de l’époque, Condoleezza Rice, dans laquelle il décrit succinctement les vues de la Russie sur cette question. Selon lui : « L’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est la plus contrastée de toutes les lignes rouges pour l’élite russe (et pas seulement pour Poutine). En plus de deux ans et demi de conversations avec des acteurs russes clés, des patriotes dans les coins sombres du Kremlin aux critiques libéraux les plus durs de Poutine, je n’ai trouvé personne qui considérerait l’Ukraine dans l’OTAN comme autre chose qu’un défi direct. intérêts de la Russie ». Selon lui, l’OTAN « sera considérée… comme une structure militaire jetant un gant stratégique à Moscou. Et la Russie d’aujourd’hui réagira. Les relations russo-ukrainiennes vont tout simplement geler… Cela créera un terrain fertile pour l’ingérence russe dans les affaires de la Crimée et de l’est de l’Ukraine. »

Burns, bien sûr, n’était pas le seul politicien à comprendre que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN était pleine de dangers. En effet, lors du sommet de Bucarest, la chancelière allemande Angela Merkel et le président Français Nicolas Sarkozy se sont opposés à la promotion de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, car ils comprenaient que cela provoquerait l’inquiétude et la colère de la Russie. Merkel a récemment expliqué son désaccord à l’époque comme suit :

« J’étais absolument sûre… que Poutine ne le permettra tout simplement pas. De son point de vue, ce serait une déclaration de guerre. »

L’administration Bush, cependant, se souciait peu des « lignes rouges les plus contrastées » de Moscou et a fait pression sur les dirigeants de la France et de l’Allemagne pour qu’ils acceptent de faire une déclaration publique selon laquelle l’Ukraine et la Géorgie finiraient par rejoindre l’alliance.

Sans surprise, les efforts menés par les États-Unis pour intégrer la Géorgie dans l’OTAN ont conduit à une guerre entre la Géorgie et la Russie en août 2008 – quatre mois après le sommet de Bucarest. Néanmoins, les États-Unis et leurs alliés ont continué à faire avancer leurs plans pour transformer l’Ukraine en un bastion de l’Occident aux frontières de la Russie. Ces efforts ont finalement déclenché une crise majeure en février 2014, après qu’un coup d’État soutenu par les États-Unis à Kiev a forcé le président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch à fuir le pays. Il a été remplacé par le Premier ministre pro-américain Arseni Iatseniouk. En réponse, la Russie s’est emparée de la Crimée de l’Ukraine et a contribué à déclencher une guerre civile entre les séparatistes pro-russes et le gouvernement ukrainien dans le Donbass, dans l’est de l’Ukraine.

On peut souvent entendre l’argument selon lequel, au cours des huit années qui se sont écoulées entre le début de la crise en février 2014 et le début de la guerre en février 2022, les États-Unis et leurs alliés ont accordé peu d’attention à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Ils disent que de facto cette question a été retirée de la discussion et, par conséquent, l’expansion de l’OTAN ne pouvait pas être une raison sérieuse de l’escalade de la crise en 2021 et du début ultérieur de l’opération spéciale russe au début de cette année. Cet argument est faux. En fait, la réaction de l’Occident aux événements de 2014 a été de redoubler d’efforts dans la stratégie actuelle et de rapprocher encore plus l’Ukraine de l’OTAN. L’Alliance a commencé à former l’armée ukrainienne en 2014, formant chaque année 10 000 militaires de l’AFU au cours des huit prochaines années. En décembre 2017, l’administration Trump a décidé de fournir à Kiev des « armes défensives ». Bientôt, d’autres pays de l’OTAN se sont joints à eux, fournissant à l’Ukraine encore plus d’armes.

L’armée ukrainienne a commencé à participer à des exercices militaires conjoints avec les forces de l’OTAN. En juillet 2021, Kiev et Washington ont mené conjointement l’opération Sea Breeze, un exercice naval en mer Noire auquel les forces navales de 31 pays ont participé et qui visaient directement la Russie. Deux mois plus tard, en septembre 2021, l’armée ukrainienne a dirigé des exercices Rapid Trident 21, que l’armée américaine a décrits comme des « exercices annuels visant à améliorer l’interopérabilité entre les pays alliés et partenaires pour démontrer la disponibilité des unités à répondre à toute crise ». Les efforts de l’OTAN pour armer et former les forces armées ukrainiennes expliquent en grande partie pourquoi les forces armées ukrainiennes ont opposé une résistance aussi forte aux forces armées russes aux premiers stades de l’opération spéciale. Comme le titre du Wall Street Journal lisait au début de l’opération spéciale: « Le secret du succès militaire de l’Ukraine: années d’entraînement à l’OTAN » (l’article est paru dans le WSJ le 13 avril 2022, le Wall Street Journal « Le secret du succès militaire de l’Ukraine: des années de formation de l’OTAN », suivi de la défaite écrasante des forces armées ukrainiennes à Marioupol, Kherson et Severodonetsk — Environ InoSMI).

Outre les efforts continus de l’OTAN pour transformer les forces armées ukrainiennes en une force de combat plus redoutable, la politique liée à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et à son intégration à l’Occident a changé en 2021. Tant à Kiev qu’à Washington, l’enthousiasme pour la réalisation de ces objectifs a été ravivé. Le président Zelensky, qui n’a jamais fait preuve de beaucoup de zèle pour l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et a été élu en mars 2019 sur une plate-forme appelant à la coopération avec la Russie pour résoudre la crise en cours, a changé de cap au début de 2021 et a non seulement décidé d’élargir l’OTAN, mais a également adopté une position dure envers Moscou. Il a pris un certain nombre de mesures, notamment en fermant des chaînes de télévision pro-russes et en accusant un ami proche de Poutine de trahison, ce qui a dû irriter Moscou.

Le président Biden, qui a rejoint la Maison Blanche en janvier 2021, est depuis longtemps attaché à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et s’est également montré très agressif envers la Russie. Il n’est pas surprenant que le 14 juin 2021, lors de son sommet annuel à Bruxelles, l’OTAN ait publié le communiqué suivant :

« Nous confirmons la décision prise au Sommet de Bucarest en 2008 selon laquelle l’Ukraine deviendra membre de l’Alliance avec le Plan d’action pour l’adhésion (MAP) en tant que partie intégrante du processus. Nous confirmons tous les éléments de cette décision, ainsi que les décisions ultérieures, y compris que chaque partenaire sera évalué sur ses propres mérites. Nous soutenons fermement le droit de l’Ukraine à déterminer de manière indépendante son avenir et le cours de sa politique étrangère sans ingérence extérieure. »

Le 1er septembre 2021, Zelensky s’est rendu à la Maison Blanche, où Biden a clairement indiqué que les États-Unis étaient « fermement engagés » dans les « aspirations euro-atlantiques » de l’Ukraine. Puis, le 10 novembre 2021, le secrétaire d’État Anthony Blinken et son homologue ukrainien Dmitry Kuleba ont signé un document important – la Charte de partenariat stratégique entre les États-Unis et l’Ukraine. L’objectif des deux parties, indique le document, est de « souligner… L’engagement de l’Ukraine à mener des réformes profondes et globales nécessaires à une intégration complète dans les institutions européennes et euro-atlantiques. Ce document est clairement basé non seulement sur les « engagements visant à renforcer les relations de partenariat stratégique entre l’Ukraine et les États-Unis, proclamés par les présidents Zelensky et Biden », mais confirme également l’engagement des États-Unis envers la « Déclaration du Sommet de Bucarest de 2008 ».

Bref, peu de gens doutent que depuis le début de l’année 2021, l’Ukraine a commencé à se rapprocher rapidement de l’OTAN. Néanmoins, certains défenseurs de cette politique soutiennent que Moscou n’aurait pas dû s’inquiéter, car « l’OTAN est une alliance défensive et ne constitue pas une menace pour la Russie ». Mais ce n’est pas ainsi que Poutine et d’autres dirigeants russes pensent de l’OTAN, et ce qui compte, c’est exactement ce qu’ils pensent. Il ne fait aucun doute que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est restée pour Moscou « la ligne rouge la plus contrastée et la plus dangereuse ».

Pour contrer cette menace croissante, Poutine a déployé un nombre croissant de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine entre février 2021 et février 2022. Son objectif était de forcer Biden et Zelensky à changer de cap et à arrêter leurs efforts pour intégrer l’Ukraine à l’Occident. Le 17 décembre 2021, Moscou a envoyé des lettres distinctes à l’administration Biden et à l’OTAN exigeant des garanties écrites que : 1) l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN, 2) les armes offensives ne seront pas déployées près des frontières de la Russie, 3) les troupes et le matériel militaire de l’OTAN transférés en Europe de l’Est depuis 1997 seront retournés en Europe occidentale.

Au cours de cette période, Poutine a fait de nombreuses déclarations publiques qui ne laissaient aucun doute sur le fait qu’il considérait l’expansion de l’OTAN en Ukraine comme une menace existentielle. S’exprimant devant le conseil d’administration du ministère de la Défense le 21 décembre 2021, il a déclaré: « Ce qu’ils font, essaient ou prévoient de faire en Ukraine ne se produit pas à des milliers de kilomètres de notre frontière nationale. C’est ce qui se passe à notre porte. Ils doivent comprendre que nous n’avons tout simplement nulle part où nous retirer davantage. Pensent-ils vraiment que nous ne voyons pas ces menaces ? Ou pensent-ils que nous resterons les bras croisés à regarder les menaces croissantes qui pèsent sur la Russie ? » Deux mois plus tard, lors d’une conférence de presse le 22 février 2022, quelques jours seulement avant le début de l’opération spéciale, Poutine a déclaré : « Nous sommes catégoriquement contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, car cela représente une menace pour nous, et nous avons des arguments à l’appui de cela. Je l’ai dit à plusieurs reprises dans cette salle. » Ensuite, il a clairement indiqué qu’il pensait que l’Ukraine devenait déjà un membre de facto de l’OTAN. Selon Poutine, les États-Unis et leurs alliés « continuent de pomper les autorités actuelles de Kiev avec des types d’armes modernes ». Il a ajouté que si cela n’était pas arrêté, Moscou « se retrouvera seul avec un anti-Russie armé jusqu’aux dents ». C’est tout à fait inacceptable.

La logique de Poutine devrait être parfaitement claire pour les Américains, qui sont depuis longtemps attachés à la doctrine Monroe, selon laquelle aucune grande puissance, même lointaine, n’est autorisée à déployer l’une de ses forces armées dans l’hémisphère occidental.

Je pourrais souligner que dans toutes les déclarations publiques de Poutine au cours des mois précédant l’opération spéciale, il n’y a pas la moindre preuve qu’il allait s’emparer de l’Ukraine et l’intégrer à la Russie, sans parler d’attaquer d’autres pays d’Europe de l’Est. D’autres dirigeants russes, dont le ministre de la Défense, le ministre des Affaires étrangères, le vice-ministre des Affaires étrangères et l’ambassadeur de Russie à Washington, ont également souligné le rôle clé de l’expansion de l’OTAN dans l’émergence de la crise ukrainienne. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’a dit succinctement lors d’une conférence de presse le 14 janvier 2022, lorsqu’il a déclaré :

« La clé de tout est de garantir que l’OTAN ne s’étendra pas à l’Est. »

Néanmoins, les tentatives de Lavrov et de Poutine de forcer les États-Unis et leurs alliés à abandonner les tentatives de transformer l’Ukraine en un bastion de l’Occident à la frontière avec la Russie ont complètement échoué. Le secrétaire d’État Anthony Blinken a répondu aux demandes de la Russie à la mi-décembre en disant simplement : « Pas de changement. Il n’y aura pas de changements. Puis Poutine a lancé une opération spéciale en Ukraine pour éliminer la menace qu’il voyait de l’OTAN.

Où en sommes-nous aujourd’hui et où allons-nous?

Les opérations militaires en Ukraine font rage depuis près de quatre mois. Maintenant, je voudrais faire quelques observations sur ce qui s’est passé jusqu’à présent et où la guerre pourrait aller. Je me concentrerai sur trois questions spécifiques : 1) les conséquences de la guerre pour l’Ukraine, 2) les perspectives d’escalade – y compris l’escalade nucléaire, 3) les perspectives de fin de la guerre dans un avenir prévisible.

Cette guerre est une véritable catastrophe pour l’Ukraine. Comme je l’ai noté plus tôt, Poutine a clairement indiqué en 2008 que la Russie détruirait l’Ukraine pour l’empêcher de rejoindre l’OTAN. Il remplit cette promesse. Les troupes russes ont capturé 20% du territoire ukrainien et détruit ou gravement endommagé de nombreuses villes et villages ukrainiens. Plus de 6,5 millions d’Ukrainiens ont quitté le pays et plus de 8 millions sont devenus des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Plusieurs milliers d’Ukrainiens, y compris des civils innocents, ont été tués ou grièvement blessés, et l’économie ukrainienne traverse une crise profonde. Selon les estimations de la Banque mondiale, l’économie ukrainienne se contractera de près de 50 % en 2022. Selon les experts, l’Ukraine a été endommagée d’environ 100 milliards de dollars, et il faudra environ un billion de dollars pour restaurer l’économie. pays. Maintenant, Kiev a besoin d’environ 5 milliards de dollars d’aide chaque mois juste pour que le gouvernement continue de fonctionner.

Il semble qu’il y ait peu d’espoir maintenant que l’Ukraine soit en mesure de rétablir l’utilisation des ports sur la mer d’Azov et la mer Noire dans un proche avenir. Avant la guerre, environ 70 % de toutes les exportations et importations ukrainiennes et 98 % des exportations de céréales passaient par ces ports. C’est la situation actuelle après moins de 4 mois de combats. Il est effrayant d’imaginer à quoi ressemblera l’Ukraine si cette guerre s’éternise pendant encore plusieurs années.

Alors, quelles sont les perspectives de conclure un accord de paix et de mettre fin à la guerre dans les prochains mois ? Malheureusement, personnellement, je ne vois pas la possibilité que cette guerre se termine dans un proche avenir. Et ce point de vue est partagé par d’éminents politiciens tels que le général Mark Milley, président des chefs d’état-major interarmées des États-Unis, et le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. La principale raison de mon pessimisme est que la Russie et les États-Unis sont profondément attachés à l’objectif de gagner la guerre, et qu’il est impossible de parvenir à un accord dans lequel les deux parties gagneraient maintenant. Plus précisément, la clé du règlement du point de vue de la Russie est la transformation de l’Ukraine en un État neutre, ce qui mettra fin à la perspective de l’intégration de Kiev à l’Occident. Mais un tel résultat est inacceptable pour l’administration Biden et une partie importante de l’establishment de la politique étrangère américaine, car cela signifierait une victoire pour la Russie.

Les dirigeants ukrainiens, bien sûr, ont une certaine liberté d’action, et on peut espérer qu’ils pourront adopter la neutralité afin de sauver leur pays de nouvelles destructions. En effet, Zelensky a brièvement mentionné cette possibilité dans les premiers jours de l’opération spéciale, mais il n’a jamais développé sérieusement cette idée. Cependant, il est peu probable que Kiev soit en mesure d’accepter la neutralité, car les ultranationalistes en Ukraine, qui ont un pouvoir politique important, ne sont pas intéressés à céder au moins à une demande russe, en particulier celle qui dicte l’orientation politique de l’Ukraine dans les relations avec le monde extérieur. L’administration Biden et les pays du flanc est de l’OTAN, comme la Pologne et les États baltes, sont susceptibles de soutenir les ultranationalistes ukrainiens sur cette question.

La question de savoir quoi faire des vastes zones du territoire ukrainien que la Russie a conquises depuis le début de la guerre, ainsi que ce qu’il faut faire de la Crimée, complique considérablement la situation. Il est difficile d’imaginer que Moscou abandonnerait volontairement l’un des territoires ukrainiens qu’il occupe actuellement, et encore plus de toute la partie conquise de l’Ukraine, puisque les objectifs territoriaux actuels de Poutine sont probablement différents de ceux qu’il poursuivait avant le début de l’opération spéciale. Dans le même temps, il est tout aussi difficile d’imaginer qu’un dirigeant ukrainien accepterait un accord permettant à la Russie de conserver n’importe quel territoire ukrainien, à l’exception peut-être de la Crimée. J’espère me tromper, mais c’est précisément pour ces raisons que je ne vois pas la fin de ce conflit militaire destructeur.

Permettez-moi maintenant d’aborder la question de son éventuelle escalade. Il est largement reconnu parmi les chercheurs internationaux qu’il existe une forte tendance à intensifier les guerres prolongées. Au fil du temps, d’autres pays sont généralement impliqués dans la lutte et le niveau de violence augmente. La probabilité que cela se produise dans la guerre en Ukraine est réelle. Il y a un risque que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN soient entraînés dans des hostilités, ce qu’ils ont jusqu’à présent réussi à éviter, bien qu’en fait ils mènent déjà une guerre indirecte par procuration contre la Russie. Il est également possible que des armes nucléaires soient utilisées en Ukraine, ce qui pourrait même conduire à un échange de frappes nucléaires entre la Russie et les États-Unis. La principale raison pour laquelle cela peut se produire est que les enjeux du conflit ukrainien dans sa réfraction mondiale se sont avérés si élevés pour les deux parties qu’aucune d’entre elles ne peut se permettre de perdre.

Comme je l’ai déjà souligné, Poutine et ses assistants estiment que l’adhésion de l’Ukraine à l’Occident représente une menace existentielle pour la Russie qui doit être éliminée. En pratique, cela signifie que la Russie doit gagner la guerre en Ukraine. La défaite est inacceptable pour Moscou. L’administration Biden, d’autre part, a souligné que son objectif n’est pas seulement d’infliger une défaite décisive à la Russie en Ukraine, mais aussi d’infliger d’énormes dommages à l’économie russe à l’aide de sanctions. Le secrétaire à la Défense Lloyd Austin a souligné que l’objectif de l’Occident est d’affaiblir la Russie à un point tel qu’elle ne peut pas rentrer en Ukraine. En fait, l’administration Biden tente d’éliminer la Russie des grandes puissances. Le président Biden lui-même a qualifié la guerre de la Russie en Ukraine de « génocide » et a accusé Poutine d’être un « criminel de guerre » qui, après la guerre, devrait être jugé pour « crimes de guerre ». Une telle rhétorique n’est guère adaptée aux négociations sur la fin de la guerre. Après tout, comment négocier avec un État qui commet un génocide ?

La politique américaine a deux conséquences importantes. Premièrement, cela augmente considérablement la menace existentielle à laquelle Moscou est confrontée dans cette guerre et rend sa victoire en Ukraine plus importante que jamais. Dans le même temps, cette politique américaine signifie que les États-Unis sont profondément attachés à la perte de la Russie. L’administration Biden a maintenant tellement investi dans sa guerre par procuration en Ukraine – à la fois matériellement et rhétoriquement – qu’une victoire russe signifierait une défaite écrasante pour Washington.

De toute évidence, les deux parties ne peuvent pas gagner en même temps. De plus, il y a une forte possibilité que l’une des parties commence bientôt à perdre lourdement. Si la politique américaine réussit et que les Russes perdent face aux Ukrainiens sur le champ de bataille, Poutine pourrait recourir aux armes nucléaires pour sauver la situation. En mai, le directeur américain du renseignement national, Evril Haines, a déclaré à la commission des forces armées du Sénat que c’était l’une des deux situations qui pourraient conduire Poutine à utiliser des armes nucléaires en Ukraine. Pour ceux d’entre vous qui pensent que c’est peu probable, rappelez-vous que l’OTAN a prévu d’utiliser des armes nucléaires dans des circonstances similaires pendant la guerre froide. Il est impossible de prédire maintenant comment l’administration Biden réagirait si la Russie utilisait des armes nucléaires en Ukraine. Mais une chose est sûre : Washington sera soumis à une forte pression et tenté de rendre la pareille à la Russie, ce qui augmentera la probabilité d’une guerre nucléaire entre les deux grandes puissances. Il y a un paradoxe pervers ici : plus les États-Unis et leurs alliés réussissent à atteindre leurs objectifs, plus il est probable que la guerre devienne nucléaire.

Tournons la table de jeu et demandons ce qui se passe s’il s’avère que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN se dirigent vers la défaite, que se passe-t-il si les Russes battent l’armée ukrainienne et que le gouvernement de Kiev négocie un accord de paix conçu pour sauver autant que possible la partie restante de l’Ukraine. Dans ce cas, les États-Unis et leurs alliés seront tentés de prendre une part encore plus active aux combats. C’est peu probable, mais il est tout à fait possible que des troupes américaines ou peut-être polonaises soient impliquées dans les hostilités, ce qui signifie que l’OTAN sera en guerre avec la Russie au sens littéral du terme. Selon Evril Haines, il s’agit d’un autre scénario dans lequel les Russes peuvent se tourner vers les armes nucléaires. Il est difficile de dire exactement comment les événements évolueront si ce scénario est mis en œuvre, mais il ne fait aucun doute qu’il existe un potentiel sérieux d’escalade, y compris une escalade nucléaire. La possibilité même d’un tel résultat devrait nous donner à tous la chair de poule.

Cette guerre risque d’avoir d’autres conséquences désastreuses, dont je ne peux pas discuter en détail par manque de temps. Par exemple, il y a des raisons de croire que la guerre conduira à une crise alimentaire mondiale dans laquelle plusieurs millions de personnes mourront. Le président de la Banque mondiale, David Malpass, affirme que si la guerre en Ukraine se poursuit, nous serons confrontés à une crise alimentaire mondiale qui deviendra une « catastrophe humanitaire ».

En outre, les relations entre la Russie et l’Occident sont si gravement empoisonnées qu’il faudra des années pour les rétablir. Et cette profonde hostilité alimentera l’instabilité dans le monde entier, mais surtout en Europe. Quelqu’un dira qu’il y a un côté positif : les relations entre les pays occidentaux se sont nettement améliorées en raison du conflit en Ukraine. Mais ce n’est vrai que pour le moment. Même maintenant, il y a de profondes fissures sous la surface de l’unité occidentale extérieure, et avec le temps, elles se déclareront de toute urgence et douloureusement. Par exemple, les relations entre les pays d’Europe de l’Est et de l’Ouest risquent de se détériorer à mesure que la guerre s’éternise, car leurs intérêts et leurs points de vue sur le conflit ne coïncident pas.

Enfin, le conflit cause déjà de graves dommages à l’économie mondiale et, avec le temps, cette situation risque de s’aggraver sérieusement. Jamie Diamond, PDG de JPMorgan Chase, a déclaré que nous devrions nous préparer à un « ouragan » économique. S’il a raison, alors la tourmente économique actuelle affectera la politique de tous les pays occidentaux, sapera la démocratie libérale et renforcera ses opposants à gauche et à droite. Les conséquences économiques du conflit ukrainien affecteront les pays de la planète entière, pas seulement l’Occident. Selon un rapport de l’ONU publié la semaine dernière :

« les conséquences du conflit étendront la souffrance humaine bien au-delà de ses frontières. La guerre sous tous ses aspects a exacerbé une crise mondiale sans précédent, du moins pour la génération actuelle, mettant en danger des vies, des moyens de subsistance et nos aspirations à un monde meilleur dans les années 2030. »

Conclusion

En termes simples, le conflit en cours en Ukraine est une catastrophe colossale qui, comme je l’ai noté au début de mon discours, obligera les gens du monde entier à chercher ses causes. Ceux qui croient aux faits et à la logique découvriront rapidement que les États-Unis et leurs alliés sont les principaux responsables de ce déraillement de notre train commun. La décision prise en avril 2008 sur l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN était destinée à conduire à un conflit avec la Russie. L’administration Bush a été le principal architecte de ce choix fatidique, mais les administrations Obama, Trump et Biden ont intensifié et aggravé cette politique à chaque tournant, et les alliés de l’Amérique ont docilement suivi Washington. Malgré le fait que les dirigeants russes aient clairement indiqué que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN signifierait franchir les « lignes rouges les plus contrastées » de la Russie, les États-Unis ont refusé de répondre aux profondes préoccupations de la Russie en matière de sécurité et ont plutôt agi sans relâche pour transformer l’Ukraine en un bastion occidental à la frontière avec la Russie.

La vérité tragique est que si l’Occident n’avait pas cherché à étendre l’OTAN en Ukraine, il est peu probable qu’une guerre aurait fait rage en Ukraine aujourd’hui, et la Crimée ferait très probablement encore partie de l’Ukraine. En fait, Washington a joué un rôle central en conduisant l’Ukraine sur la voie de la destruction. L’histoire condamnera sévèrement les États-Unis et leurs alliés pour leur politique étonnamment stupide envers l’Ukraine.

Merci.

EN SAVOIR PLUS SUR LE SUJET :




Les 10 mystères de la guerre d’Ukraine

[Source : Le Saker Francophone]

Par Emmanuel Leroy

Théâtre de Marioupol le 9 mai 2022
  1. Pourquoi l’armée russe a t-elle attaqué le 24 février 2022 ?
  2. Pourquoi les Russes attaquent-ils à 1 contre 2 ?
  3. Pourquoi les Russes ont-ils lancé l’assaut contre Kiev et Kharkov ?
  4. Que s’est-il passé à Tchernobyl ?
  5. Que s’est-il passé à Energodar ?
  6. Quid des laboratoires biologiques US ?
  7. Où sont passés les 50 officiers français de Marioupol + autres officiers de l’OTAN) ?
  8. Que s’est-il passé à Boutcha ?
  9. Que s’est-il passé à Kramatorsk ?
  10. L’île aux serpents.

Lancée dans la nuit du 23 au 24 février 2022, l’opération militaire spéciale, puisque c’est comme cela que les Russes l’ont appelée, recèle comme tout ce qui touche à la Russie, une bonne part de mystère et de nombreuses questions restées sans réponse. Nous allons tenter de répondre à certaines d’entre elles, ou du moins formuler des hypothèses, car il est bien évident qu’à ce stade des opérations et du brouillard de guerre qui l’environne, il est tout à fait impossible de répondre catégoriquement et on peut même affirmer qu’à l’issue de ce conflit – qui peut encore durer très longtemps – il est probable que certaines de ces questions ne connaîtront pas de réponses claires avant longtemps, si tant est qu’elles en reçoivent jamais. Mais cela n’empêche pas d’imaginer quelques réponses, quitte à soulever d’autres questions que d’autres essayerons de résoudre un jour.

Pourquoi l’armée russe a t-elle attaqué le 24 février 2022 ?

Pour ceux qui suivent le dossier du Donbass depuis les origines, c’est-à-dire depuis le coup d’État du Maïdan de 2014, la bonne question serait plutôt : pourquoi les Russes ont-ils tant tardé à intervenir pour mettre un terme à ce conflit qui n’a jamais cessé depuis 2014 ? En effet, nombreuses sont les personnalités politiques et militaires qui en Russie même, critiquent le Kremlin pour n’avoir lancé l’opération spéciale qu’en 2022 alors que l’armée ukrainienne avait été battue à plate couture en février 2015 et qu’elle n’existait virtuellement plus à cette date après la cinglante défaite de Debaltsevo. La réponse la plus plausible à cette question est que la Russie n’était pas suffisamment forte en 2015 pour encaisser le contrecoup des sanctions infernales qui n’auraient pas manqué de lui être infligées comme elles le sont aujourd’hui. Il est probable qu’en 2015 l’économie russe n’aurait pas été assez résiliente pour résister à l’étranglement des sanctions. De même à cette époque l’architecture financière de la Russie était encore rudimentaire et trop dépendante de l’Occident pour faire face aux coupures du système Swift et à l’arrêt quasi complet des exportations vers l’Europe. De plus, on peut ajouter qu’en 2015, la restauration de la puissance de l’armée russe n’était pas achevée (le discours de Poutine sur les nouvelles armes russes date de 2018) et il est probable que la Russie ne s’estimait pas prête à un conflit ouvert avec l’OTAN si celui-ci avait éclaté à cette date.

Les Russes ont affirmé (sans preuve dirimante pour l’instant) avoir saisi des documents dès les premiers jours de l’opération qui prouveraient que l’armée ukrainienne se préparait à donner l’assaut contre le Donbass dans les premiers jours de mars. Ce qui est établi c’est que l’état-major de Kiev avait positionné sur la ligne de front du Donbass depuis le printemps 2021 environ la moitié de son armée (plus de 150 000 hommes) et que ces troupes d’assaut étaient constituées des meilleures divisions de l’armée ukrainienne.

Le blogueur états-unien Moon of Alabama, spécialiste de géopolitique, affirme que

l’entrée de la Russie en Ukraine le 24 février 2022 visait très certainement à prévenir l’assaut de l’armée ukrainienne dans le Donbass. Le rapport du 15 février de la mission spéciale de surveillance de l’OSCE en Ukraine a enregistré 41 explosions dans les zones de cessez-le-feu. Ce chiffre est passé à 76 explosions le 16 février, 316 le 17 février, 654 le 18 février, 1413 le 19 février, un total de 2026 les 20 et 21 février et 1484 le 22 février. Les rapports de mission de l’OSCE ont montré que la grande majorité des points d’impacts de l’artillerie se situaient du côté séparatiste de la ligne de cessez-le-feu.

Ma conviction personnelle est que l’armée ukrainienne a bien tenté l’assaut contre les républiques de Donetsk et de Lugansk en avril 2021 mais que cette tentative a été brisée par l’emploi massif de techniques de guerre électronique par les Russes qui a littéralement coupé toutes les communications radio des forces ukrainiennes et provoquant de ce fait ce que l’on pourrait appeler un véritable déni de guerre. Il a fallu près d’un an pour l’OTAN et pour l’armée ukrainienne pour rebâtir un système de communication que les Russes ne pouvaient plus inhiber. Et c’est ainsi qu’intervient la mise à disposition « miraculeuse et gratuite » du réseau satellitaire STARLINK d’Elon Musk au bénéfice de Kiev – opérationnel dès le début du conflit, et sans doute bien avant – et qui a sans doute considérablement gêné l’état-major russe dans les premières semaines de l’opération et probablement aujourd’hui encore.

Pourquoi les Russes attaquent-ils à 1 contre 2 ?

Tous les spécialistes militaires vous diront que l’on n’attaque jamais avec un ratio inférieur à deux contre un, voire trois contre un de préférence, pour espérer pouvoir l’emporter. Dans le cas présent, les Russes semblent avoir lancé l’opération avec environ 150 000 hommes sur 4 secteurs différents (Kiev et Kharkov au nord, le Donbass à l’est et Kherson au sud) et cela sur une ligne de front de 2500 km). Pour mémoire, lors de la campagne de France en mai 1940, et sur un front beaucoup plus réduit, l’Allemagne attaque avec 137 divisions et un total de 2 750 000 hommes. Rien que les forces armées ukrainiennes dans le Donbass disposent d’un nombre d’hommes équivalent à l’ensemble des forces russes engagées dans l’opération. Alors pourquoi lancer l’assaut dans ces conditions ce qui a littéralement sidéré les états-majors occidentaux ?

Première observation, même si l’armée russe est indubitablement la première armée d’Europe, et de loin avec près d’un million d’hommes affectés à la défense du territoire, les forces opérationnelles de l’armée de terre ne dépassent pas 300 000 hommes et il serait très hasardeux de dégarnir toutes les frontières de la Fédération de Russie pour les engager massivement sur le théâtre ukrainien si l’OTAN décidait par exemple, d’actionner son valet japonais du côté des Kouriles. Les Russes n’ont pas oublié la leçon de 1905.

Deuxième observation, on a le sentiment que la décision d’intervention est prise dans la précipitation, probablement dans le but d’agir en premier dans une guerre préemptive afin d’éviter le massacre de populations civiles dans le Donbass dans le cas où les forces armées ukrainiennes (FAU) auraient lancé l’offensive. On se rappelle que les populations civiles du Donbass commencent à être évacuées massivement quelques jours avant le 24 février.

3ème observation, il s’agit pour les Russes d’une opération militaire spéciale et non pas d’une guerre ce qui interdit la mobilisation générale et le réveil du traumatisme de la Grande Guerre patriotique de 1941 avec ses 27 millions de morts toujours à vif dans l’esprit des Russes. La raison de ce choix politique est probablement que les dirigeants russes sont parfaitement conscients que cette guerre n’est pas une guerre contre l’Ukraine mais une guerre contre le Système occidental dans toutes ses composantes et qu’il est impératif de garder des forces sur le front économique afin de ne pas voir s’effondrer la Russie face aux sanctions occidentales. Mais il est bien clair que ce pari reposait sur une guerre courte et décisive et que sa prolongation, encouragée de toutes ses forces par l’OTAN, verra inéluctablement la transformation de cette opération militaire spéciale en situation de guerre stricto sensu avec toutes les conséquences qui en découleront, y compris pour les alliés de Kiev.

Pourquoi les Russes ont-ils lancé l’assaut contre Kiev et Kharkov ?

Bien évidemment, l’irruption des forces russes au nord sur les secteurs de Kiev et de Kharkov a contribué à fixer une part notable de l’armée ukrainienne dans cette zone ce qui a permis de soulager les fronts est et sud de l’opération. C’est un des arguments avancés par les propagandistes pro-russes pour justifier a posteriori la validité de ce choix stratégique. Si la prise rapide de tout le littoral sud qui a permis de sécuriser la péninsule de Crimée entre Kherson et Novoazovsk et de sanctuariser la mer d’Azov pourrait justifier la mise en place de cette stratégie, en revanche sur le front du Donbass, la résistance féroce des FAU jusqu’à aujourd’hui ne justifiait pas le sacrifice de milliers de soldats russes dans les batailles sanglantes à Irpin, Soumy, Kharkov et Tchernikov, d’autant moins que ces secteurs furent abandonnés quelques semaines après pour opérer une réaffectation des forces russes dans les opérations du front du Donbass.

Bien que cela ait été nié, on ne peut exclure que l’état-major général de l’armée russe ait été abusé sur l’état moral de l’armée ukrainienne et que la prise rapide de Kiev – peut-être avec des complicités internes qui auraient été déjouées par l’OTAN et le SBU – était escomptée de manière à provoquer un effondrement rapide de la résistance ukrainienne. Si cette hypothèse est vraie, on ne peut que constater qu’elle fut un dramatique échec dont la conséquence sera probablement d’aboutir à une guerre longue dont l’Ukraine sera la principale perdante.

Que s’est-il passé à Tchernobyl ?

La centrale nucléaire de Tchernobyl située à une centaine de kilomètres au nord de Kiev est occupée dès le 24 février par les troupes aéroportées russes en provenance de la frontière biélorusse toute proche. Le contrôle de ce site industriel ne présente aucun intérêt stratégique ni pour l’assaut sur la capitale ukrainienne, ni même dans le déroulé de l’opération militaire spéciale car l’essentiel des efforts de contre-attaque des FAU durant le mois de mars se dérouleront plus au sud pour la reprise de l’aérodrome Antonov de Kiev et de la ville adjacente de Gostomel. Contrairement à ce qu’affirme Wikipédia, il n’y a pas eu véritablement de « bataille de Tchernobyl » car les soldats ukrainiens et les forces de sécurité présentes sur place se sont rendues très vite quasiment sans résistance et semblent même avoir collaboré, au moins partiellement, avec les forces d’occupation.

Néanmoins, les Russes resteront sur place jusqu’au 29 mars en établissant quelques éléments de défense autour de la centrale, notamment en creusant des tranchées sur la périphérie sud. Qu’est-ce qui a poussé l’armée russe à envoyer quelques-unes de ses meilleures troupes sur un site hautement contaminé ? L’hypothèse la plus vraisemblable est qu’elle avait en projet d’empêcher les Ukrainiens de fabriquer une bombe nucléaire « sale » élaborée à partir de déchets radioactifs. Cette conjecture complotiste doit être examinée à l’aune des déclarations de Volodymir Zelensky le 18 février 2022 lors de la 58ème conférence de Munich sur la sécurité où il déclare très clairement que l’Ukraine est prête à remettre en question son statut de puissance non-nucléaire en menaçant de dénoncer le Mémorandum de Budapest. Le régime de Kiev avait-il déjà commencé à travailler à la mise au point d’une bombe atomique à partir des déchets radioactifs de la centrale de Tchernobyl ? On ne peut pas l’exclure, ni l’affirmer non plus, mais la question suivante au sujet de la prise de contrôle de la centrale d’Energodar apportera peut-être quelques éclaircissements.

Que s’est-il passé à Energodar ?

Ville située sur la rive gauche du Dniepr au sud de Zaporijia, Energodar est une cité moderne sur laquelle a été construite la plus puissante centrale nucléaire d’Europe. Comme Tchernobyl, la ville et la centrale d’Energodar passent sous contrôle russe – malgré le démenti du maire Dmitri Orlov – dès le 26 février. Dans un article daté du 25 mai 2022 le journaliste étatsunien du Wall Street Journal Laurence Summer affirme que le chef de l’AIEA (Agence internationale de l’Energie Atomique) Rafael Rossi aurait déclaré à Davos que la centrale nucléaire recelait 30 tonnes de plutonium et 40 tonnes d’uranium enrichi. Selon le degré d’enrichissement de ce dernier, il aurait été assez simple pour l’Ukraine de reconstituer tout un stock d’armes nucléaires avec le soutien occidental, ce qui était un risque que les Russes ne pouvait pas tolérer. Ce qui est sûr, c’est que dès le 4 mars, les forces spéciales ukrainiennes – peut-être assistées de SAS britanniques – tentent de reprendre le contrôle de la centrale afin d’empêcher le transfert en Russie des stocks de plutonium et d’uranium.

Selon le chercheur Thierry Meyssa:

 « le plutonium est vendu entre 5 000 et 11 000 $ le gramme. 30 tonnes achetées au prix coûtant, cela représente 150 milliards de dollars. Le prix de l’uranium dépend de son degré d’enrichissement. À moins de 5 %, il ne peut être utilisé qu’à usage civil et doit atteindre au moins 80 % pour un usage militaire. Ignorant son degré d’enrichissement, on ne peut évaluer son prix. La saisie par la Russie de ce stock non-déclaré rembourse probablement l’ensemble des sanctions prises contre elles. »

Le président du Réseau Voltaire poursuit : 

« L’information dont nous disposons soulève plusieurs questions : depuis quand l’Ukraine, qui avait cédé à la Russie tous ses stocks de l’époque soviétique, détient-elle ces matériaux ? D’où viennent-ils et qui les a payés ? Subsidiairement : quel est le taux d’enrichissement de l’uranium et qui l’a enrichi ? ».

Ces questions restent en suspens et ne manquent pas d’interroger sur le rôle réel qu’a joué l’AIEA dans cette affaire.

Quid des laboratoires biologiques US ?

Dès la chute de Viktor Yanukovitch en 2014, l’OTAN renforce son emprise sur l’Ukraine et met en place un réseau d’une trentaine de laboratoires biologiques dont des documents récupérés par l’armée russe dès le début des opérations exposent qu’y étaient réalisées « des expériences extrêmement dangereuses visant à renforcer les propriétés pathogènes de la peste, de l’anthrax, de la tularémie, du choléra et d’autres maladies mortelles en recourant à la biologie de synthèse ». Les États-Unis, après avoir nié l’existence de ces laboratoires, ont affirmé qu’il s’agissait d’un programme visant à détruire les armes biologiques que l’Union soviétique aurait fabriquées et stockées en Ukraine. Pour la Russie au contraire, le Pentagone faisait sous-traiter en Ukraine – comme il le fait également en Géorgie, au Kazakhstan et ailleurs – des recherches sur des vecteurs biologiques interdits par la Convention sur l’interdiction des armes biologiques de 1972.

Malgré les tentatives américaines d’effacer toutes traces de ces recherches en ordonnant la destruction des souches et des documents y afférents dès le début de l’invasion, des sources russes affirment que des expériences auraient été menées sur des malades mentaux à l’hôpital psychiatrique n° 1 (dans la ville de Streletchyé, oblast de Kharkov) et qu’un agent tuberculeux aurait été manipulé pour infecter la population du district de Slavianoserbsk (République populaire de Lougansk). Ce qui semble avéré également serait la participation de Hunter Biden, fils du Président US, dans ces expériences comparables aux pires abominations nazies.

En effet, selon des médias états-uniens :

Environ un an après que les fonds d’investissement de Hunter Biden ont investi de l’argent dans Metabiota, des représentants de la société ont assisté à une réunion en octobre 2016 impliquant des responsables militaires américains et leurs homologues ukrainiens pour discuter de « la coopération dans la surveillance et la prévention des maladies infectieuses particulièrement dangereuses, y compris les maladies zoonotiques en Ukraine et dans les pays voisins ». Les contrats gouvernementaux corroborent également la relation de travail entre Metabiota, les laboratoires ukrainiens et le département américain de la Défense, l’entreprise ayant reçu une subvention de 18,4 millions de dollars de l’agence américaine en 2014.

Alors ? Complotisme ? Propagande russe ? Hystérie ? Nous vous laissons juge.

Où sont passés les 50 officiers français de Marioupol + autres officiers de l’OTAN) ?

La présence de milliers d’occidentaux dans les rangs de l’armée ukrainienne et cela bien avant le début du conflit, est parfaitement documentée : Instructeurs de l’OTAN, mercenaires, conseillers divers, forces spéciales… et il est même établi que notre Gendarmerie nationale a fourni quelques instructeurs aux FAU et peut-être même au régiment Azov, au moins durant l’année 2021.

Alors d’où vient cette rumeur sur la présence d’officiers français à Marioupol ? Dès la mi-mars 2022, l’encerclement de la ville est achevé et des rumeurs font déjà état de la présence de nombreux occidentaux (Canadiens, Britanniques, Américains, Français, Israéliens…) présents aux côtés des FAU et du célèbre régiment Azov qui défendent la ville. Le 30 mars, alors que les bruits enflent sur la présence de soldats français (des photos trouvées sur les réseaux sociaux montrent des insignes de la Légion étrangère française et des bérets verts trouvés dans les ruines de la ville), on apprend que le général Eric Vidaud, directeur du renseignement militaire est brutalement limogé alors qu’il n’est en poste que depuis 7 mois.

Durant tout le mois d’avril des pressions très fortes sont exercées par les occidentaux contre les Russes (le président français en première ligne sur ce sujet) pour obtenir un couloir humanitaire afin d’évacuer les « civils » de Marioupol. Devant le refus obstiné des Russes de laisser partir, non pas les civils mais les gros poissons (on a parlé d’un général canadien et d’un amiral US) enfermés dans l’usine Azovstal, plusieurs opérations de sauvetage par hélicoptères et même par voie maritime seront tentées et aboutiront toutes à des échecs sanglants. Selon les sources, entre 2 et 8 hélicoptères seront abattus lors des tentatives d’extraction. Lors de l’une d’entre elles, deux officiers français auraient été retrouvés morts dans la carlingue calcinée d’un des aéronefs.
Alors d’où vient cette rumeur sur la présence des 50 officiers français de Marioupol ?
L’affaire prend véritablement de l’ampleur lorsque le Secrétaire général du parti nationaliste turc VATAN, Özgür Bursal?, tient une conférence de presse au siège de son parti à Ankara le vendredi 22 avril 2022 en annonçant que « Macron avait laissé mourir plus de 50 officiers français en Ukraine ». Le Turc affirme tenir cette information de source russe de haut niveau.

Il est évident que ce type de révélation à quelques jours de la présidentielle française aurait eu un impact direct sur l’issue du scrutin et qu’il était crucial pour l’Élysée de maintenir le couvercle sur cette affaire, au moins jusqu’à l’issue de l’élection.

Quoi qu’il en soit, le 18 mai les derniers défenseurs d’Azovstal commencent à se rendre après deux mois de siège et de nombreuses vidéos circulent sur la Toile montrant le spectacle de la reddition. Si une photo présente de manière présumée l’amiral US Eric Olson (affirmation démentie par les médias aux ordres mais ni confirmée ni infirmée par l’armée russe), plus aucune trace de mercenaires ou d’officiers occidentaux n’apparaît dans la presse russe officielle. Seules les rumeurs continuent de plus belle sur les réseaux sociaux. Et parmi celles-ci, l’une d’entre elles affirme que les officiers de l’OTAN qui voulaient se rendre ont été exécutés par les fanatiques du régiment Azov qui ne voulaient pas entendre parler de reddition. Ce qui est certain, c’est que plusieurs centaines de cadavres (certaines sources parlent de plus de 200 corps) ont été retrouvés dans les sous-sols de l’usine dans des camions frigorifiques qui ne fonctionnaient plus. Des Français font-ils partie du lot ? Seuls les Russes ont la réponse à cette question. Sont-ils au contraire sortis vivants et feront-ils l’objet d’âpres négociations entre l’OTAN et le Kremlin lorsque la diplomatie reprendra ses droits ? Seul l’avenir nous le dira, peut-être…

Que s’est-il passé à Boutcha ?

Avec l’affaire de Boutcha, nous entrons clairement dans la propagande de guerre de bas étage et qui paradoxalement se démonte aujourd’hui plus facilement, grâce en partie aux réseaux sociaux, que les histoires de bébés crucifiés aux portes des granges par l’armée prussienne en 1914.

Il faut dire que dans cette affaire, la précipitation et l’amateurisme des faussaires ont permis d’éventer rapidement la supercherie.

Tout d’abord la chronologie même des événements ne colle pas avec la réalité : le 30 mars les soldats russes évacuent la ville et dès le lendemain, le 31 mars, le maire de Boutcha hilare devant une caméra, le confirme et précise même qu’il n’a aucun mort à déplorer dans sa ville ce dont il se réjouit, bien évidemment. Le même jour, les néo-nazis du régiment Azov entrent dans Boutcha et le 4 avril est publiée dans le New-York Times une photo satellite datée du 19 mars, qui montre une rue jonchée de cadavres. La photo, diffusée aux médias occidentaux, a été présentée comme preuve d’un « crime de guerre commis par les troupes russes en Ukraine ». Mais des experts établiront que la photo n’a pas été prise le 19 mars, quand l’armée russe se trouvait encore dans la ville mais le 1er avril, deux jours après qu’elle l’ait évacuée. La date et l’heure exacte de l’image ont été calculées par le programme SunCalc sur la base de l’inclinaison du soleil au-dessus de l’horizon et donc de la direction des ombres. Dans l’image satellite publiée par le New York Times, l’angle du Soleil est de 42 degrés. Cela signifie que la photo satellite a été faite à 11h57 GMT le 1er avril.

Par la suite, les expertises réalisées dans le cadre de l’enquête internationale chargée de démontrer la réalité du prétendu crime de guerre commis par la Russie, concluront au fait que la plupart des cadavres de Boutcha présentaient des blessures par des fléchettes contenues dans des obus utilisés par l’armée ukrainienne alors que les autorités de Kiev affirmaient que tous les civils avaient été exécutés avec des armes automatiques.

Fin de la manipulation et silence radio désormais sur les médias de grand chemin au sujet du « massacre de Boutcha ».

Que s’est-il passé à Kramatorsk ?

Dans cette autre affaire de manipulation où un missile a été lancé le 8 avril 2022 sur la gare de Kramatorsk juste après que les autorités ukrainiennes aient annoncé que des trains d’évacuation étaient à disposition des habitants et où une foule importante de civils était assemblée dans la gare (plusieurs dizaines de morts). Il y a là deux objectifs qui sont poursuivis : outre la volonté de présenter un agresseur russe commettant des crimes de guerre aux yeux de l’opinion publique mondiale, il y avait la volonté d’empêcher les populations du Donbass de quitter les villes où elles servent de bouclier humain aux FAU en les décourageant de partir par le train (pour les nombreuses familles qui ne disposent pas de véhicules).

Là encore, à l’heure des réseaux sociaux, après l’effet d’annonce, il est plus facile de faire circuler l’information et quelques minutes après l’attentat, une photo est reprise sur la Toile où l’on peut voir très nettement le numéro de série du missile Tochka-U (?91579 en russe) qui a frappé la gare ferroviaire. Ce missile provient d’un stock clairement identifié comme appartenant à l’armée ukrainienne. Seules les FAU disposent de missiles Tochka-U. L’armée russe n’utilise plus cette arme depuis 2019. Les Républiques Populaires de Donetsk et de Lugansk ne l’ont jamais utilisée. Il s’agit là de manière plus qu’évidente d’un crime de guerre accompli par le régime de Kiev contre sa propre population dans le but de blâmer la Russie.

Seuls ceux qui ne connaissent pas le degré de haine et de mépris dans lequel sont tenus les habitants du Donbass par les militants nationalistes et suprémacistes ukrainiens pourront s’étonner de voir une armée tirer délibérément sur son « propre » peuple.

L’île aux serpents (Ile Zmeiny)

Cet îlot minuscule situé en Mer Noire à une cinquantaine de kilomètres des côtes ukrainiennes et roumaines est d’une importance stratégique majeure dans le conflit actuel car la possession de ces arpents de terre permet à celui qui les contrôle de verrouiller l’accès à Odessa, c’est-à-dire au seul port dont dispose encore Kiev et surtout de surveiller toute la partie ouest de la Mer Noire où deux pays de l’OTAN sont présents, Bulgarie et Roumanie, cette dernière étant particulièrement active dans le conflit, notamment dans le cadre de la future très probable agression de l’OTAN contre la République Moldave du Dniestr, entité séparatiste pro-russe mieux connue sous le nom de Transnistrie et située entre la Moldavie et l’Ukraine.

Au-delà de l’intérêt stratégique pour le contrôle de cette île, il y a eu également des rumeurs sur la présence d’un laboratoire biologique sur l’île des Serpents mais les sources disponibles ayant relaté l’information sont plutôt sujettes à caution.

En revanche, la volonté de l’OTAN de reprendre le contrôle de cette île à tout prix découle clairement des moyens engagés – et perdus -. Petite chronologie des événements :

Dès le matin de l’offensive, le 24 février 2022, l’île est prise par la marine russe. Le récit de la prise de cet îlot stratégique sera l’occasion du premier bobard de guerre car selon le ministère ukrainien de la défense, les treize garde-frontières présents sur l’île auraient résisté jusqu’à la mort en refusant l’ultimatum d’un navire russe qui leur demandait de se rendre. Mais deux jours plus tard, la diffusion sur la Toile des photos de la reddition des gardes-frontières contraint les autorités ukrainiennes à annoncer que leurs soldats sont bien en vie et ont été capturés par les Russes. Une image satellite prise le dimanche 27 mars 2022 par Maxar Technologies montre l’île des Serpents dont certains bâtiments sont endommagés, ainsi qu’un navire de débarquement de classe Ropoutcha de la marine russe ancré près de l’île. Des frappes militaires russes ont donc bien eu lieu, mais d’ampleur limitée, en préalable à l’occupation de l’île. Fin mars 2022, les garde-frontières ukrainiens (il y en avait 82 et non pas 13) ont été libérés lors d’un échange contre des prisonniers russes détenus par l’Ukraine.

Le communiqué du Ministère de la Défense russe publié le 9 mai 2022 (date anniversaire de la victoire de l’Union soviétique contre l’Allemagne) fait état des faits suivants :

Selon les informations mises à jour, 6 hélicoptères Mi-8 et Mi-24 ont été détruits pendant la nuit près d’Artsiz dans la région d’Odessa près de l’aérodrome militaire de Chervonoglinskoe par des missiles de haute précision Onyks du système de missiles côtiers Bastion. …

Le 7 mai, sur ordre direct de Zelensky, l’état-major ukrainien, avec l’implication directe de conseillers américains et britanniques, a planifié une provocation majeure pour s’emparer de l’île de Zmeiny.

Au cours des deux derniers jours, le régime de Kiev a fait plusieurs tentatives désespérées d’assauts aériens et maritimes sur l’île de Zmeiny, qui est importante pour le contrôle de la partie nord-ouest de la mer Noire.

La provocation ukrainienne a été déjouée grâce à l’action compétente d’une unité des forces armées russes sur l’île. L’ennemi a subi de lourdes pertes.

4 avions ukrainiens, dont 3 Su-24 et 1 Su-27, 3 hélicoptères Mi-8 avec des parachutistes à bord, et 1 hélicoptère Mi-24 ont été abattus en vol pendant que l’armée repoussait les attaques contre l’île de Zmeiny.

En deux jours, 29 drones ukrainiens ont été abattus en vol, dont 8 drones d’attaque Bayraktar TB-2. De plus, 4 drones Bayraktar ont été abattus cet après-midi.

Par ailleurs, trois bateaux d’assaut amphibies ukrainiens blindés transportant du personnel de la marine ukrainienne ont été détruits lors d’une tentative de débarquement dans la nuit du 8 mai.

Suite à la provocation irréfléchie de Zelensky, plus de 50 saboteurs ukrainiens ont été tués en mer et sur la côte lors du débarquement et des tentatives de consolidation sur l’île.

24 corps de militaires ukrainiens morts ont été abandonnés sur le rivage de l’île de Zmeiny.

Côté russe, les pertes sont également sensibles puisqu’au moins deux navires de la Flotte de la Mer Noire ont été coulés (probablement par les missiles sol-mer ou air-mer) soit à proximité immédiate de l’île, soit au large de celle-ci.

Il est peu probable que les restes archéologiques du temple d’Achille découvert sur cette île pélagienne soient la raison principale des moyens très lourds engagés par les deux parties pour conserver ou reprendre le contrôle de ce bout de terre aride. Sa position-clé à une époque où les radars, la guerre électronique et les missiles à capacité stratégique jouent un rôle majeur dans la conduite de la guerre, suffit largement à expliquer l’intérêt majeur que représente ce bout de terrain situé aux confins des frontières de l’OTAN dans la guerre en cours entre la Russie et l’Occident.

Enfin pour conclure et au rebours de certains propagandistes pro-russes exagérément optimistes, et malgré les succès tactiques de l’armée russe obtenus dans le Donbass depuis son repositionnement du mois d’avril et son indubitable supériorité aérienne et de capacité d’artillerie, la lenteur extrême de l’avancée russe sur le front est et la stagnation quasi complète sur les autres fronts démontrent que le Kremlin ne pourra échapper à une mobilisation générale s’il veut l’emporter. La guerre d’Ukraine est une guerre existentielle pour la Russie comme pour l’Occident. Nous n’en sommes qu’au début et les peuples d’Europe n’ont pas fini de souffrir. Sursum corda !

Emmanuel Leroy

Président de l’Institut 1717 – Pour une nouvelle alliance franco-russe




Ukraine : Non, l’armée russe n’a pas bombardé un centre commercial bondé à Krementchouk

[Source : donbass-insider.com]

Par Christelle Néant

Le 27 juin 2022, l’armée russe a bombardé une usine transformée en entrepôt militaire à Krementchouk, ce qui a provoqué l’incendie du centre commercial qui se trouvait à côté. Sans surprise, l’Ukraine et les Occidentaux ont accusé l’armée russe d’avoir bombardé directement le centre commercial, sauf que les vidéos filmées sur place prouvent que la version russe est vraie.

Malgré les démystifications systématiques et de plus en plus rapides, l’Ukraine continue de propager de fausses informations sur les « crimes de guerre » de l’armée russe. Après l’énorme mensonge de Boutcha, puis de la gare de Kramatorsk, après les fausses accusations de viols sur enfants démenties par l’ex-médiatrice ukrainienne aux droits de l’homme, voici maintenant l’affaire du bombardement du centre commercial de Krementchouk.

Le 27 juin 2022, l’armée russe mène une attaque aérienne à longue portée contre des entrepôts situés dans l’usine de machines routières de Krementchouk, contenant des armes et munitions fournies à l’Ukraine par les États-Unis et plusieurs pays européens. L’usine en question se trouve aux coordonnées suivantes : 49°04’25.1″N 33°25’37.4″E.

D’après le ministère de la Défense russe l’explosion des munitions qui se trouvaient dans l’entrepôt a provoqué un incendie dans le centre commercial désaffecté se trouvant à proximité.

Le jour même le Président ukrainien, Volodymyr Zelensky annonce que plus d’un millier de civils étaient prétendument dans le centre commercial au moment du bombardement, et accuse l’armée russe d’avoir délibérément visé cette infrastructure civile.

Problème, très vite cette version prend l’eau façon Titanic. Les vidéos publiées pendant que l’incendie fait rage montrent très peu de voitures sur le parking, mais aussi une absence totale de femmes et d’enfants ! Comment peut-il y avoir un millier de personnes dans un centre commercial avec très peu de voitures devant et sans femmes ni enfants ? C’était le jour réservé aux hommes sans voiture ?

https://twitter.com/Idelija2/status/1541434461769924608



Or, si on regarde sur Google Maps, le centre commercial et plusieurs magasins qui s’y trouvent sont marqués comme temporairement ou définitivement fermés, et il n’y a aucun avis de moins de 4 mois ! En clair, il semble que plus personne ne vient dans ce centre commercial depuis le début de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, alors que Krementchouk n’est pas sur la ligne de front. Cela expliquerait pourquoi il n’y avait quasiment pas de voitures et pas de clientes !

Centre commercial de Krementchouk
Avis de fermeture
Avis de fermeture
Avis

De plus, si les vidéos montrent un manque flagrant de femmes et d’enfants, il y a, par contre, beaucoup d’hommes, et surtout beaucoup d’hommes en uniforme militaire et en armes ! Or Krementchouk est loin du front. S’il y a autant de soldats ukrainiens en armes à cet endroit, c’est qu’il y a une infrastructure militaire à proximité !

Or l’armée russe a indiqué que des entrepôts de l’usine voisine ont été transformés en zone de stockage pour des armes et des munitions occidentales ! Et que ce sont ces entrepôts qu’elle a bombardés. Chose que d’autres vidéos ont prouvé sans l’ombre d’un doute.

Ainsi, une vidéo filmée dans l’usine en question montre clairement un beau cratère, prouvant que l’endroit a bien été bombardé.

https://twitter.com/LiliPralong/status/1541795419424006145

Or une vue par drone du centre commercial de Krementchouk, et une photo de la façade arrière (photo d’illustration de l’article) montre que ce dernier a brûlé, mais il n’y a pas de cratère d’impact !



Encore mieux, en voulant en rajouter une couche dans le pathos et la désinformation, le faussaire en série Anton Guerachtchenko s’est filmé dans un des magasins (à 44 secondes ci-dessous), et on peut y voir des bouteilles d’alcool en verre parfaitement debout et intactes !

Or, si une bombe ou un missile largué par un avion avait touché le centre commercial, l’onde de choc aurait envoyé par terre toutes ces bouteilles !

Et la cerise sur le gâteau a été la vidéo de caméras de surveillance d’un parc bordant un lac situé près de l’usine.

La vidéo censée prouver que l’armée russe a bombardé le centre commercial de Krementchouk prouve en fait le contraire. En effet si on regarde une carte on s’aperçoit que ce qui se trouve près du parc et du lac (3) c’est l’usine (2) et pas le centre commercial (1) qui est à plus de 400 m de l’endroit que l’on voit être bombardé dans la vidéo.

Usine, lac et centre commercial de Krementchouk

Sur la vidéo on voit clairement un point de repère facile à identifier : le kiosque qui se trouve sur le lac (entouré en rouge ci-dessous). Or à 17 secondes puis à 43 secondes on voit clairement que c’est la zone entourée en jaune qui est bombardée, et pas du tout le centre commercial qui est à 500 m de là ! On voit même la boule de feu à 1 min 01 et 1 min 21 !

Petit lac derrière l'usine

Et si on regarde les dégâts de près, on se rend compte que le centre commercial a brûlé par l’arrière ! C’est-à-dire justement par sa façade qui est face à l’usine !

En clair, l’explosion des munitions situées dans l’usine a projeté des matériaux enflammés sur le centre commercial de Krementchouk, qui a pris feu, et sa destruction n’est pas dû à un bombardement direct de l’armée russe. Un endroit de stockage qui a été choisi à cause du fait que l’usine est directement reliée au réseau ferroviaire (lignes pointillées blanches et grises ci-dessous), très pratique pour transporter des munitions et des armes lourdes !

Lignes ferroviaires entre l'usine et le centre commercial de Krementchouk

D’ailleurs une des lignes de chemin de fer visibles sur la carte apparaît sur la quatrième photo du tweet ci-dessus, entre le centre commercial et l’usine.

Cette énième catastrophe est due au fait que depuis le début de la guerre, l’armée ukrainienne utilise des infrastructures civiles ou des zones résidentielles comme zones de stockage, de déploiement ou de tir !

Au lieu de relayer bêtement les communiqués de presse de Kiev sur le fait que la Russie aurait bombardé un centre commercial bondé à Krementchouk, les médias occidentaux feraient bien de souligner qu’installer des unités militaires dans des écoles en fonctionnement, des postes de tir dans des hôpitaux ou des appartements, ou des entrepôts de munitions dans des usines ou des centres commerciaux est une violation de la convention de Genève, et qu’en procédant ainsi, l’armée ukrainienne porte l’entière responsabilité de la destruction des infrastructures civiles qu’elle a elle-même transformées en cibles militaires !

Addendum : Une vidéo est apparue suite à la publication de mon article, montrant l’arrivée d’un deuxième missile. Sauf que la vidéo montre bien que le missile a touché les rails menant à l’usine qui se trouvent juste derrière le centre commercial. Ce qui est confirmé par des images satellites datant du 28 juin et montrant un joli cratère au niveau des rails qui servaient à amener du matériel militaire. C’est ce là que l’incendie s’est très certainement propagé au centre commercial.



Christelle Néant




La fin du “modèle allemand” – À la France d’en tirer les conséquences

[Source : lecourrierdesstrateges.fr]

[Photo : Zone industrielle abandonnée, ruhr, duisburg (Architecture et bâtiments)]

Par Edouard Husson

2022 marque la fin de ce que les Français appellent le « modèle allemand ». Il y avait une part de légende, bien entendu, mais disons que l’on avait, au coeur de l’Europe, une puissance stable, pacifique et prospère. Tout cela vole en éclat à l’occasion de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il est probable que les dirigeants français mettent d’abord la tête dans le sable tellement cela va mettre en cause leurs réflexes et leur suivisme. Mais il va falloir réagir rapidement, de peur d’être entraîné par l’Allemagne dans sa chute.

Le rapport que le patronat bavarois vient de faire publier sur les conséquences d’une coupure du gaz russe pour l’économie allemande n’a rien de surprenant en soi. Nous le reproduisons ci-dessus [ici] pour les germanophones. 

Ce qui est plus surprenant que le rapport, c’est le bruit qu’il fait. Et qu’il surprenne par les évidences qu’il contient. 

On y apprend en effet que jusqu’à 12,7% de la valeur ajoutée allemande pourrait manquer à l’appel. Et que presque 6 millions d’emplois sont menacés par un renoncement complet au gaz bon marché venu de Russie. 

Mais comment l’industrie allemande peut-elle découvrir cela si tard.  Si l’on admet qu’il s’agit d’une publication pour dégriser les politiques tout à leur furie ukrainophile – ou russophobe, comme on voudra – comment comprendre que le corps social allemand, qui se glorifie de toujours réduire au maximum la part d’incertitude d’une action à venir, se soit laissé ainsi surprendre ? 

Un suicide allemand longtemps masqué

Le Général de Gaulle avertissait ses compatriotes dès les années 1930. L’Allemagne est pétrie de contradictions. Il en parlait comme de “l’Allemagne, force de la nature à laquelle elle tient au plus près, faisceau d’instincts puissants mais troubles”, et des Allemands comme des :

artistes-nés qui n’ont point de goût, techniciens restés féodaux, pères de famille belliqueux, restaurants qui sont des temples, usines dans les forêts, palais gothiques pour les nécessités, oppresseurs qui veulent être aimés, séparatistes obéissant au doigt et à l’œil, chevaliers du myosotis qui se font vomir leur bière“. 

Se pourrait-il que nous découvrions que ces grands planificateurs sont capables de céder à la panique ? Que ces moralisateurs expliquant à tous leurs voisins qu’ils ont tiré les leçons de la Seconde Guerre mondiale sont capables de retomber dans une russophobie irrationnelle, même si elle est moins destructrice que celle des années 1941-1945 ? 

Cela va plus loin que cela : 

+ à force de vouloir tout planifier de leur vie, les Allemands – les Allemandes – ne font plus d’enfant tellement celui-ci peut devenir une source de problèmes. Cela a commencé dans les années 1960 et est consécutif à la fois par le déclin du catholicisme et par l’irruption des techniques de contraception modernes. Parmi les pays occidentaux, l’Allemagne a est un de ceux qui a poussé le plus loin, soudain, le refus du renouvellement des générations.  

+ à force de fuir leurs responsabilités politiques, les Allemands se sont mis complètement entre les mains des Etats-Unis. La réunification n’y a rien changé. Aujourd’hui, l’Allemagne accueille la moitié des bases américaines en Europe. C’est-à-dire qu’elle n’est pas souveraine. 

+ L’Allemagne a développé à partir des années 1970 une phobie de l’industrie nucléaire qui l’a empêchée de devenir autant qu’elle l’aurait pu, une puissance de la Troisième révolution industrielle. De ce point de vue, l’Allemagne s’est peut-être rendue plus dépendante du gaz russe qu’elle n’aurait dû. En tout cas, à partir du moment où elle ne s’est pas assumée comme puissance de paix; fondant la stabilité européenne sur une bonne entente avec la Russie (comme tous ses grands politiques, de Bismarck à Willy Brandt, le lui ont conseillé).

+ En construisant l’Union Européenne, les Allemands ont pensé qu’ils pouvaient enfin “sortir de l’histoire”, selon un vieux rêve de leurs philosophes. Mais une société qui ne veut plus vivre dans l’histoire est une société sans avenir, une société qui ne se bat plus. 

La fin du “modèle allemand” 

Les dirigeants français sont persuadés, depuis la fin des années 1960, qu’il y a un “modèle allemand” fondé sur l’économie sociale de marché et la stabilité monétaire. Depuis le mandat présidentiel de Valéry Giscard d’Estaing ils ont voulu absolument aligner la France sur ce modèle. Au point de handicaper notre compétitivité par une monnaie trop forte pour les coûts sociaux que nos entreprises devaient assumer. Au lieu de profiter de la réunification pour nous affranchir, nous avons fait l’euro avec les Allemands, alignant nos taux d’intérêts sur ceux d’une économie qui craignaient la surchauffe inflationniste – à un moment où nos entreprises avaient elles besoin de liquidités. 

Le problème, c’est que nous autres Français nous avons été bien myopes. Alors que la démographie allemande condamnait le deutsche mark à s’affaiblir, en 1990, et ceci d’autant plus que le pays voulait intégrer les nouveaux Länder de l’Est, nous avons choisi de lier notre monnaie à l’allemande pour faire l’euro. A l’abri des taux d’intérêts allemands, nous nous sommes endettés, de manière indolore et désindustrialisés. 

Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui va casser volontairement son industrie plutôt que d’affirmer son indépendance face aux Etats-Unis. Elle va dépenser ses surplus accumulés par le commerce extérieur à acheter du matériel militaire américain. Elle se fera marcher sur les pieds en Asie, en Amérique latine, en Afrique, là où l’on aura soutenu la Russie quand l’Occident l’attaquait et l’Allemagne suivait, contre ses intérêts. 

Mais le plus fondamental est sans doute ailleurs: j’ai montré dans Une autre Allemagne (2005) que la notion de “modèle allemand” pouvait avoir un sens si on adjoignait à la stabilité monétaire et à un mode spécifique de négociation entre partenaires sociaux, une recherche de la paix européenne. Le “modèle allemand”, s’il doit exister, est un trépied. Et c’était le point, paradoxalement, sur lequel les intérêts de nos deux pays convergeaient le plus: “l’Europe européenne” chère au Général de Gaulle était compatible avec la vision de Willy Brandt. Jacques Chirac et Gerhard Schröder se sont entendus en 2002-2003 pour s’opposer à la guerre d’Irak et ils avaient Vladimir Poutine avec eux. 

C’est tout cela qu’Angela Merkel, depuis la crise de Maïdan et Olaf Scholz, depuis la fin 2021, ont flanqué par terre. Nous voilà face à une Allemagne qui est prête à sacrifier son industrie et qui va dépenser des milliards d’euros pour une “Europe de la défense en trompe-l’oeil, qui sera en fait une extension de l’OTAN. 

Tout ce qui est décrit ici est-il audible pour les dirigeants français ? Emmanuel Macron, tout à son utopie de “souveraineté européenne” et de fédéralisation de l’UE est apparemment aligné sur Olaf Scholz et Ursula von der Leyen. Comment lui et son gouvernement, comment la classe politique française, comment nos décideurs économiques, vont-ils réagir lorsque le moteur économique allemand va se mettre à tousser ? 

Je crains que ce soit par la politique de l’autruche. Alors qu’il faudrait vite prendre nos distances. Pour éviter que l’Allemagne en déclin se saisisse de ce qui est à sa portée: nous faire payer – sonnant et trébuchant, nous qui avons un déficit abyssal – ses propres erreurs. 




La compassion à géométrie variable de l’UE dont la France : le Pakistan étouffe par manque de gaz

Par Dr Nicole Delépine

STOP À VOS LEÇONS DE MORALE
L’ÉGALITÉ N’EST PAS DE CE MONDE ET NOTRE COMPASSION ÉMINEMMENT VARIABLE

Nous avions déjà constaté depuis longtemps que les enfants décharnés du Yémen(([1] Menace de famine et malnutrition — Yémen | CICR (icrc.org) ))(([2] https://www.unicef.fr/dossier/comprendre-la-guerre-au-yemen)) ne faisaient pas la une de nos médias, que les chrétiens assassinés par le monde(([3] Pentecôte : Au moins 50 chrétiens tués dans l’attaque de leur église au Nigeria (infochretienne.com). Dimanche de Pentecôte, l’église Saint-François d’Owo, dans l’État d’Ondo, au Nigeria, a été la cible d’une attaque sanglante. Au moins 50 fidèles rassemblés pour le culte ont été tués par les assaillants qui ont ouvert le feu et lancé des explosifs.)) ne méritaient sans doute pas la une de nos journaux télévisés, ni même un petit encart rapide. Et même que nos petits cancéreux de l’hôpital Robert Debré devaient être chassés de ce bel hôpital pour faire la place aux petits atteints de bronchiolites selon la direction. La vie des cancéreux ne valait sûrement rien. Nous répondions « nous n’allons pas nous jeter nos morts à la figure. »

Nous avions compris que les morts et blessés des régions séparatistes du Donbass depuis 2014 n’étaient pas dignes de pitié, d’aide comme d’ailleurs le respect des traités signés avec Gorbatchev comme celui de Minsk de 2015. Un Ukrainien ne vaut pas un autre Ukrainien. Ça dépend…, nous dira-t-on.

Nous avons compris que pour les bobos parisiens ou new-yorkais qui ne parlent que d’équité, d’égalité, de droits des victimes, etc., tous les morts ou blessés ne se valent pas et que l’école alsacienne n’est pas la même que l’école de la république des cités marseillaises dont les photos font honte à cette même république.

Nous avons compris que les droits de la femme qui revendique « mon corps est mon choix » n’est pas le même que celui du bébé éventuellement fille qu’elle porte et que sa mère a le droit monstrueux d’avorter à neuf mois selon sa détresse psychologique revendiquée, donc en autres termes de pratiquer légalement en toute impunité un INFANTICIDE.(([4] Après l’élimination des vieux dans les EHPAD, le massacre des innocents et la fabrication de « Frankenstein » | FranceSoir))

Nous avons compris… Que nous pourrions écrire un gros livre consacré à ces différences de traitement en fonction de l’humeur, parfois de la religion, des modes du moment, des appartenances à des sociétés plus ou moins fermées, et surtout probablement le plus souvent des intérêts financiers, etc. On nous parle de cliniques d’avortements qui vont fermer dans les états américains qui refuseront l’avortement au-delà de trois mois… Cherchez l’argent plus que la couleur de peau ou la religion…

LA POLITIQUE ÉCOLOGIQUE

Dans ce domaine, il y aurait beaucoup à dire alors que des politiques, dont notre président renouvelé, déclarent défendre la Terre contre le soi-disant réchauffement climatique(([5] Les douze mensonges du GIEC La religion écologiste 2 Tome 2 — broché — Christian Gerondeau — ebook | fnac « La COP 26 ne s’est pas achevée à Glasgow comme prévu. Son Président le Britannique Alok Sharma avait martelé qu’il fallait « ranger le charbon dans les livres d’histoire  », précisant : «  il faut cesser d’avoir recours au charbon, et par ailleurs cesser toute subvention aux énergies fossiles… ».  Tout paraissait réglé pour un vote sans histoire, lorsque le samedi 13 novembre, une heure avant la clôture de la conférence se produisit un évènement sans précédent. Le représentant de l’Inde, son ministre de l’environnement Bhupender Yadav, déclara que son pays n’acceptait pas la rédaction prévue et en proposait une autre ainsi énoncée  : « Il faut aller vers les technologies propres, y compris en intensifiant les efforts pour réduire progressivement l’énergie au charbon et éliminer progressivement les subventions inefficaces aux combustibles fossiles… ». Le Ministre Indien fit valoir dans la foulée que la Chine appuyait la suggestion de l’Inde. »)) utilisé depuis des décennies pour promouvoir éoliennes, voitures électriques, photovoltaïque et réanimer le seul ascenseur social qui compte, celui des futurs nouveaux milliardaires.

Mais aujourd’hui « en même temps », les mines de charbon rouvrent en France, en Allemagne et d’autres pays européens qui ont voulu « punir » la Russie, et ont surtout puni les Européens qui les laissent agir en toute impunité et contre toute logique. Personne ne nie le dérèglement climatique (plutôt que le réchauffement), mais seulement les décisions politicofinancières qui en découlent dans l’indifférence totale des petits Africains qui déterrent le lithium et autres fournitures rares.(([6] https://www.sikafinance.com/marches/le-mali-en-passe-de-devenir-un-important-producteur-de-lithium-en-afrique_32179a))

Et aujourd’hui le délire pseudo écologique qui a poussé à réduire la filière des centrales nucléaires, conjugué aux sanctions contre la Russie qui va priver de fait les Européens de moyens de chauffage au gaz naturel, conduit à des conséquences imprévues qui nous indifféreront probablement comme les misères du monde non choisies par les gouvernants de l’UE.

Attardons-nous quelques minutes sur l’excellent article du jour : Énergie : la politique de l’UE plonge le Pakistan dans l’obscurité(([7] Énergie : la politique de l’UE plonge le Pakistan dans l’obscurité (latribune.fr) )) Marine Godelier La tribune 27 juin 2022(([8] https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/energie-la-politique-de-l-ue-plonge-le-pakistan-dans-l-obscurite-923367.html))

« La ruée du Vieux continent sur le gaz naturel liquéfié, affrété par des navires des quatre coins du monde afin de se détacher des hydrocarbures russes, bouleverse le marché international et fait bondir le prix des cargaisons.

Plusieurs pays dépendants du GNL pour produire leur électricité, parmi lesquels le Pakistan, n’arrivent plus à suivre, et enchaînent les coupures de courant. »

L’Union européenne se tourne vers le GNL des États-Unis et du Qatar pour remplacer le gaz russe, mais les capacités mondiales de production ne seront pas suffisantes pour répondre à une demande croissante avant plusieurs années. (Crédits : Stringer Egypt)

« Dans les rues d’Islamabad, la chaleur étouffante n’offre aucun répit aux habitants. Comme le reste du Pakistan, la capitale suffoque, depuis plusieurs semaines, sous des températures extrêmes. Et pourtant, ici et là, ni les ventilateurs ni la climatisation ne tournent dans les habitations.

Bien plus au sud, à Karachi — la plus grande ville du pays —, des manifestants s’attroupent. Quelques jours plus tôt, dans le nord de cette province aride du Sindh, un écolier de 12 ans, Saeed Ali, est mort. L’enfant s’est effondré en rentrant de sa journée de cours, passée dans une salle de classe sans ventilateur et baignant à plus de 40 °C. »

Les coupures de courant s’enchaînent, et durent parfois jusqu’à plus de 12 heures, rendant le quotidien impossible aux Pakistanais, qui vivent au rythme des délestages, mais subissent de plus une hausse des factures d’électricité.

Ce choc va en entraîner d’autres : la pénurie paralyse les usines, notamment dans le textile (60 % des exportations nationales) et la fabrication des engrais, nécessaires à l’agriculture. (…)

« Le Pakistan perd la guerre des enchères du gaz naturel liquéfié face à l’Europe », titrait l’un des journaux les plus lus du pays, Dawn.

« , il y a deux ans, le GNL était disponible sur le marché à un inférieur à 4 dollars, mais le gouvernement précédent a raté l’occasion et n’a pas conclu d’accord à long terme et maintenant il n’est même plus disponible à 40 dollars. Ainsi, la guerre de la Russie [avec l’Ukraine] a créé une véritable crise », a réagi le ministre d’État au Pétrole, Musadik Malik.(([9] https://www.geo.tv/latest/424148-musadik-malik-warns-of-impending-power-gas-crisis-in-country))

Et le déconfinement progressif en Chine devrait encore accroître la pression sur les réserves mondiales.

Le charbon revient en force

Les pluies torrentielles à venir avec la mousson ne suffiront pas : pour tenter d’endiguer la crise du gaz naturel, l’exécutif pakistanais n’a d’autre choix que d’« organiser des suppléants ». Autrement dit, augmenter la production des importations de charbon et de fioul pour alimenter les centrales électriques, malgré leur impact délétère sur le climat.

 « Alors qu’on leur a beaucoup vanté le gaz comme une énergie de transition, ils se retrouvent avec très peu d’alternatives [lorsque l’on se rue sur ce gaz]. Et finissent par se tourner à nouveau vers les combustibles les plus polluants de tous. […] C’est un paradoxe dans lequel s’enferment les Européens », regrette Phuc-Vinh Nguyen, chercheur au sein du Centre Énergie de l’Institut Jacques Delors.

Espérons que les discours emphatiques des COP 21 et 22 à 26 seront remis en ligne et en exergue, en espérant que les citoyens prendront enfin conscience des mensonges permanents.

La pénurie pourrait toucher l’Europe

L’Europe se tourne de nouveau vers le charbon, Allemagne, Autriche, France, où la centrale mosellane de Saint-Avold va devoir redémarrer pour passer l’hiver. Les dirigeants d’EDF, d’Engie et de TotalEnergies ont lancé dans une tribune publiée dans le JDD, un appel à un « effort collectif » de réduction des consommations. Tel ministre allemand dit prendre moins de douches.

Début juin, Emmanuel Macron a affirmé que la France ne faisait face à « aucun risque de coupure » d’électricité cet hiver, malgré le manque criant prévisible. Un discours « rassuriste », législatives oblige.

L’Allemagne se prépare à une pénurie de gaz et relève ses niveaux d’alerte

Les sanctions contre la Russie paradoxalement l’enrichissent tandis qu’elles frappent de plein fouet les pays pauvres d’Asie et constituent une menace majeure contre les efforts de diminution de CO2.





Un point de vue russe sur l’Occident et la situation en Ukraine

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Andrei (The Saker)

(…)

Le récit « les glorieux Ukrainiens sont en train de gagner » a maintenant presque officiellement disparu (même le NYT a changé d’avis) et plus personne de sensé ne débite ces absurdités. La réalité est que les Ukrainiens perdent, en moyenne, environ un bataillon par jour, et c’est pourquoi ils envoient maintenant des civils à peine formés à l’Est : la plupart des unités de combat ukrainiennes (souvent très bien formées et courageuses) sont même mortes, prisonnières, portées disparues ou dans des « chaudrons » (réels ou sous la puissance de feu) sans aucune chance de s’échapper.

Il est maintenant indéniable que ce qui a commencé comme une opération militaire spéciale (SMO) s’est transformé en une guerre ouverte et à grande échelle entre l’Occident consolidé (alias l’Empire anglo-sioniste) et la Russie : l’Empire a maintenant « frappé » la Russie avec tout ce qu’il avait à part une attaque militaire directe. L’armée ukrainienne (forte de plus de 200 000 hommes à l’origine), sans doute la plus puissante force militaire de l’OTAN (qui est par ailleurs principalement composée de petites « armées de parade » complètement épuisées !), surtout avec le soutien total de l’Occident (renseignements, armes, argent, politique, etc. etc.) est en train d’être « démilitarisée » et « dénazifiée » par une force militaire russe largement supérieure (mais pas en taille : La Russie n’a utilisé qu’une fraction de sa pleine puissance militaire). L’issue de cette affaire ne fait aucun doute.

Cette réalité a été pleinement acceptée par la société russe, qui soutient désormais le Kremlin (à plus de 80 %), lequel n’a pas caché qu’il était désormais engagé dans une guerre existentielle contre l’Occident. C’est le cas depuis au moins 2013, mais maintenant les ratios originaux (environ 80% d’information, 15% d’économie et 5% de militaire) sont passés à ce que j’appellerais une « guerre totale par procuration ».
Les fous purs et durs de l’Occident (les néoconservateurs américains, le Royaume-Uni, la Pologne et les 3 états baltes) s’efforcent de déclencher une guerre totale entre l’OTAN et la Russie et, jusqu’à présent, les eurolemmings veules les ont laissés fixer l’ordre du jour, aussi suicidaire que cela puisse être pour l’UE et l’OTAN. Franchement, mon dégoût pour l’Europe occidentale est total – je n’ai jamais eu d’illusions sur les « nouveaux » Européens – et tout ce que je peux dire, c’est qu’ils se méritent tous amplement ce qui leur arrive. Tout ce que je peux dire, c’est ceci : continuez à agir comme des nazis et vous serez dénazifiés. C’est vraiment aussi simple que cela.

Les dirigeants de l’Empire savent qu’ils ont perdu une fois de plus, et ils se réfugient dans leurs mécanismes habituels d’adaptation : l’auto-gratification idéologique et le déni profond, profond. Alors que l’UE commet un suicide économique, politique et social pur et simple, l’administration Biden est devenue « full woke », comme l’a fait l’Amérique corporative (c’est-à-dire les États-Unis, bien sûr, et non le continent américain) : les soi-disant « minorités » sont maintenant enfoncées dans la gorge collective du peuple américain, quelle que soit la taille ou l’étrangeté desdites « minorités ». Cela est particulièrement frappant dans le type de publicités que les sociétés américaines produisent désormais à l’unanimité. Je pense, par exemple, aux femmes noires morbidement obèses en couches (!!!) prenant des « poses de ballerine » que YouTube montre désormais régulièrement. En regardant ces publicités, on pourrait croire que les Noirs aux États-Unis occupent tous les postes d’autorité et de prestige, que la plupart des femmes américaines sont lesbiennes et que des millions d’enfants américains (et même des nourrissons !) ont besoin de changer de sexe de toute urgence (regardez l’excellent documentaire « What is a Woman ? » pour voir à quel point tout cela est devenu insensé). Quand je vois cette folie collective, je ne peux m’empêcher de me demander si l’Amérique n’essaie pas délibérément d’énerver la grande majorité des Américains et de déclencher une sorte de crise interne majeure et violente.

Entre-temps, les Russes adoptent de nouvelles lois contre la propagande de l’homosexualité : alors que, par le passé, cette propagande n’était interdite que si elle s’adressait aux enfants, elle est désormais étendue à l’ensemble de la population russe. Pour clarifier les choses : La Russie n’interdit pas les homosexuels et leurs pratiques sexuelles, aussi pathologiques soient-elles, restent totalement légales. Mais ce que la Russie fait, c’est refuser de considérer l’homosexualité comme une « variation normale et naturelle de la sexualité humaine » (Wikipedia). En d’autres termes, les Russes considèrent toujours l’homosexualité comme un trouble psychologique qui peut mériter la compassion, mais pas l’affirmation (et encore moins l’encouragement). Puisque l’« inclusion » et la « positivité » sont désormais des « valeurs » occidentales clés, c’est également un message de la Russie : gardez vos woke-freaks et leur idéologie pour vous, nous ne voulons rien de tout cela !

En attendant, les Eurokrainiens prévoient maintenant d’interdire et de détruire plus de 100 000 000 d’exemplaires de livres en langue russe. Hitler serait fier. Les Eurolemmings n’ont rien à en dire. Vous savez, le truc « #cancelRussia » (qui désigne à la fois les Russes eux-mêmes et la culture russe sous toutes ses formes) et tous ces trucs du genre « c’est bien quand on le fait » ou quand on parle de nos « dictateurs ».

Le Blitzkrieg économique occidental contre la Russie a totalement échoué et la plaisanterie en Russie est que si McCain a dit un jour que « la Russie est une station-service déguisée en pays » avec mépris, « Biden » dit maintenant la même chose, mais avec une profonde envie.

Pour notre patrie

Je pourrais continuer encore et encore, mais l’essentiel est là : l’Occident a déclaré une guerre totale à la Russie (et, de facto, à toute la zone B) et la Russie l’a accepté. Depuis plus d’une décennie, l’Occident s’efforce de réveiller et de provoquer le proverbial ours russe et ces efforts ont finalement porté leurs fruits : l’ours est maintenant sorti, et il est très, très en colère. Pour clarifier, je ne fais pas allusion aux anciens intégrationnistes atlantiques comme Medvedev, qui fait maintenant son « coming out » en tant que partisan d’une ligne dure souverainiste eurasienne (il se prépare clairement pour une future élection présidentielle et dit toutes les « bonnes choses »), mais au peuple russe, qui est maintenant dans ce que j’appelle en mode « Seconde Guerre mondiale » totale (« Lève-toi, immense pays »  et tout ça). À droite, le genre d’images qui circulent actuellement sur l’internet russe et qui expriment la conscience que l’Europe n’a jamais été vraiment dénazifiée, du moins pas dans les pays occupés par les États-Unis.

La Russie est à présent déterminée à terminer ce vilain travail, une fois pour toutes. Vous voulez « annuler la Russie » ? Dans vos rêves seulement, mais la Russie peut, et va, « annuler le nazisme » une fois pour toutes. 1000 ans de cette merde, ça suffit !

Depuis les premières croisades jusqu’à l’invasion de l’URSS par l’Europe unie sous le commandement d’Hitler, l’Occident a toujours eu une sorte d’idéologie pour justifier ses guerres d’agression impérialiste. Ce qui est intéressant, c’est qu’aujourd’hui, au lieu de justifier ses actes d’agression au nom d’une religion ou d’une idéologie prétendument universelle, les élites occidentales (et, hélas, une grande partie de sa population) ont enfin montré leur vrai visage, qui est le suivant :

  • Un racisme anti-russe virulent dans sa forme la plus pure (là encore, Hitler serait fier).
  • Un satanisme pur et ouvert sous l’étiquette de l’idéologie « Woke » (la dernière idéologie occidentale, semble-t-il), axé sur la destruction de la famille et, en particulier, des enfants (les satanistes savent qu’ils ne peuvent rien faire contre le Créateur de tous, c’est pourquoi ils essaient d’exprimer leur haine et leur vengeance contre Ses créatures, en particulier les enfants).
  • La haine ouverte et même « en pleine figure » envers tous ceux qui s’opposent à cet agenda (comme le révolutionnaire français Louis Antoine de Saint-Just a déclaré : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté »).

La vérité est que le véritable Occident, celui qui est né du Moyen-Âge (et *non* des civilisations romaine ou grecque !) a toujours été dirigé par des voyous cyniques et malfaisants. Dans le passé, ces voyous ont toujours dissimulé leur véritable vision du monde et leur programme sous toutes sortes de prétextes pieux, maintenant sa seule « idéologie » restante est la haine pure et le wokisme (la même chose, en fait).

Je soutiens qu’il est impossible de prédire ce qui va se passer dans les mois et les années à venir – il y a simplement trop de variables qui peuvent affecter dramatiquement notre avenir. Ce qui a commencé comme une opération militaire spéciale (par opposition à une opération d’armes combinées) s’est maintenant transformé en ce que l’on pourrait appeler la troisième ou même la quatrième guerre mondiale (selon vos définitions). Cette guerre durera plusieurs années, à moins, bien sûr, que les néoconservateurs et les fous qui leur sont associés au sein de l’UE n’arrivent à leurs fins et ne déclenchent un conflit nucléaire : dans ce dernier cas, elle sera courte et définitive.

Pour l’instant, l’accent est mis sur le Donbass et le sud de l’Ukraine, mais nous devons comprendre deux choses à ce sujet :

Les Ukronazis et leurs patrons de l’OTAN ont déjà perdu cette guerre depuis longtemps, et tout ce que font l’Occident et ses marionnettes nazies à Kiev, c’est essayer de prolonger cette guerre ingagnable aussi longtemps que possible pour faire tuer ou mutiler un maximum d’Ukrainiens, détruire le plus possible l’Ukraine et faire « payer le prix fort » à la Russie pour sa victoire (tout à fait inévitable) sur le champ de bataille. Quel paradoxe ! Les « agresseurs » russes font tout leur possible pour sauver le plus grand nombre possible d’Ukrainiens (même au prix de leur propre vie !) ainsi que ce qui reste de l’infrastructure ukrainienne après 30 ans d’« indépendance », tandis que les « défenseurs » et même les « alliés » occidentaux de l’Ukraine veulent en faire un paysage lunaire désolé couvert de cadavres.

Ce n’est pas une guerre à propos de l’Ukraine, du moins plus maintenant, c’est maintenant une guerre pour l’avenir du continent européen et même le futur ordre international. Comme je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises, les Russes ont pleinement l’intention de dénazifier au moins l’ensemble du continent européen, de préférence par des moyens économiques et politiques, mais aussi, si nécessaire, par des moyens militaires. Pourquoi ? Parce que l’Occident n’a laissé à la Russie aucun autre choix. Pour la Russie et, je dirais, pour l’ensemble de la zone B, le choix est à la fois dur et simple : la souveraineté véritable et totale (économique, bien sûr, mais aussi culturelle, spirituelle et civilisationnelle) ou l’asservissement.

En d’autres termes, ce n’est pas une guerre que la Russie peut se permettre de perdre et le peuple russe le sait.

La dernière fois, la Russie a perdu environ 27 millions de personnes, tandis que la Chine en a perdu environ 35 millions. Soit un total de 62 millions de personnes, dont environ deux tiers de civils. Gardez ces chiffres à l’esprit lorsque vous observez la modernisation rapide et assez radicale des forces armées russes et chinoises (entre parenthèses, les Chinois ont également « compris » et soutiennent pleinement la Russie, tout comme les dirigeants chinois, même s’ils essaient de faire profil bas pour le moment et de laisser la Russie porter le fardeau d’être en première ligne de cette guerre : en d’autres termes, les Chinois gagnent du temps, dont ils ont franchement besoin pour atteindre la parité, voire mieux, avec les États-Unis et leurs protectorats en Asie, comme Taïwan, le Japon, la République de Corée ou l’Australie. Les Russes le comprennent également, car ils se sont eux-mêmes trouvés dans une position similaire entre 2000 et 2018. Mais ils savent que le dragon chinois devra se « réveiller » complètement, plus tôt que tard.

Oui, je sais, la plupart des gens en Occident ne le savent pas, ou s’en moquent, mais l’important, maintenant, n’est pas ce que les gens en Occident ne savent pas, mais plutôt ce que les peuples de Russie et de Chine savent et comprennent très bien. Seul un fou furieux douterait ou ne tiendrait pas compte de la détermination qui réside au plus profond de l’âme des peuples russe et chinois à ne plus jamais permettre à l’Occident de les subjuguer. Jamais.

(…)

Ce qui précède ne commence même pas à couvrir tous les développements étonnants qui ont eu lieu au cours des derniers mois. Non seulement il y a eu des changements vraiment énormes à l’intérieur de la Russie (et ils ne font que s’accélérer), mais aussi en Amérique latine, en Afrique et au Moyen-Orient. Et je reviendrai sur tous ces sujets dans un mois environ, lorsque je reviendrai à la rédaction de blogs à plein temps. D’ailleurs, dans un mois environ, bon nombre des choses que j’ai mentionnées ci-dessus deviendront encore plus évidentes pour tous, et plutôt que d’essayer d’établir un « fait X », nous pourrons en discuter et l’analyser, sa réalité étant déjà bien établie.

(…)

Andrei

(…)

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




L’Occident échoue parce qu’il persiste à sous-estimer la Russie

[Source : entelekheia.fr]

Par Helmholtz Smith
Paru sur Moon of Alabama sous le titre Two Big Errors About Russia


La politique américaine et occidentale à l’égard de la Russie est fondée sur deux graves erreurs (et c’est un euphémisme considérable, bien sûr – les trente dernières années démontrent que les idées conventionnelles de l’Occident sur la Russie sont presque toutes complètement fausses).

Mais ces deux erreurs sont répétées à l’infini et, quel que soit le nombre de fois où elles ont été réfutées, preuves à l’appui, elles restent les hypothèses sur lesquelles se fondent les tentatives de l’Occident pour changer ou contrôler la Russie.

La première est l’idée selon laquelle l’économie russe serait faible, mal équilibrée et dépendante de ses exportations vers l’Occident. La seconde est que Poutine est le chef d’une bande de voleurs qui, si on leur fait sentir de la douleur, se débarrasseront de lui. Les sanctions détruiront l’économie russe et la douleur provoquera la fin de son leader. (Une autre illusion est qu’une fois Poutine parti, tout sera à la convenance de l’Occident – mais j’ai bien dit qu’il y avait une multitude d’idées fausses).

Considérons d’abord l’économie de la Russie. Les éditorialistes qui affirment que l’économie russe a la taille du Texas, de la Belgique, du Luxembourg ou autre se contentent de convertir les roubles en dollars et de galoper jusqu’à leur conclusion préétablie. Ils ne demandent jamais quelle est l’ampleur du programme spatial du pays auquel la Russie est comparée, ni combien de sous-marins nucléaires il fabrique, ni combien de nouvelles stations de métro, de nouveaux aéroports ou de nouveaux ponts il ouvre, ni si ce pays fabrique toutes sortes d’avions et de camions, ni quelle quantité de nourriture il cultive et exporte, ni rien d’autre qui permette de mesurer une économie réelle.

S’ils le faisaient, bien sûr, ils verraient que l’économie russe est beaucoup plus importante que ne le suggère la comparaison puérile entre le rouble et le dollar. Et, en regardant d’un peu plus près, ils verraient que l’économie russe est presque autosuffisante. Mais l’Occident continue de croire que la Russie n’est qu’une « station-service dotée d’armes nucléaires » et que sa faible économie peut facilement s’effondrer. La RAND a fondé toute une stratégie sur le fait que « la plus grande vulnérabilité de la Russie… est son économie, qui est comparativement petite et fortement dépendante des exportations d’énergie… »

Ils persistent et signent, en dépit de toutes les preuves du contraires. En 2014, l’UE avait réduit ses exportations de denrées alimentaires vers la Russie pour, je suppose, faire descendre les gens dans la rue pour protester contre la disparition des fromages européens. La Russie a réagi intelligemment ; elle est aujourd’hui autosuffisante en matière de nourriture, et l’Europe a perdu ce marché.

Biden allait réduire le rouble en miettes, mais Moscou l’a contré sans effort et le rouble est désormais adossé à l’énergie – l’une des bases les plus solides qu’une monnaie puisse avoir.

[Voir aussi :

Ayant déterminé une chose mesurable sur laquelle l’Homme ne peut pas tricher, l’énergie, à quoi pourrait-on l’utiliser dans la pratique ? Eh bien, comme moyen d’échange ou d’équilibrage de travaux et services, au lieu des diverses formes actuelles d’argent qui permettent toutes de tricher et surtout de spéculer. On ne peut pas non plus spéculer avec la valeur de l’énergie : une Calorie sera toujours une Calorie ; un joule sera toujours un joule, et un kilowatt-heure sera toujours un kilowatt-heure. Au contraire, la valeur d’une once d’or fluctue au gré des casinos planétaires que sont les places boursières, la valeur d’une tonne de blé également, et la valeur d’une toile de peinture de maître varie au gré de l’affectivité et de l’avidité humaines. On peut spéculer sur la valeur d’une source d’énergie, mais pas sur l’énergie elle-même.

]

Les sanctions continuent néanmoins de s’accumuler. Mais c’est éducatif : nous savons maintenant beaucoup mieux à quoi sert la potasse et d’où elle vient. [*] Et le néon – qui savait que c’était important ? Les terres rares ! Les bouteilles de bière ! Moscou commence tout juste à contre-sanctionner et le monde découvre que la Russie est un grand producteur de beaucoup de choses importantes, et que si vous la sanctionnez, vous vous retrouverez à court de beaucoup de choses dont vous n’aviez jamais même eu conscience. (Même si on pourrait penser que toute personne possédant un atlas serait capable de comprendre qu’un pays aussi étendu que la Russie doit être un grand producteur de nombreuses ressources).

Biden peut blâmer Poutine autant qu’il le souhaite, mais sanctionner l’énergie et la potasse est un moyen garanti de faire monter les prix de tout. Biden pensait que la Russie avait « des armes nucléaires et des puits de pétrole et rien d’autre ». Peut-être que les personnes qui dirigent la Russie sont plus aptes à réfléchir et à voir la réalité que nous ne le pensions. (Encore une autre hypothèse occidentale erronée – qu’est-ce qui, au cours des vingt dernières années, pourrait suggérer que nous sommes plus intelligents qu’eux ?)

L’idée selon laquelle la Russie est une grande conspiration criminelle et que Poutine en est le parrain des parrains fonde la stratégie des sanctions personnelles. Untel est jugé « proche de Poutine », quoi que cela signifie, et on l’empêche d’aller à Paris acheter du fromage et on lui vole confisque son yacht. En colère, il s’assoit avec les autres parrains et décide qu’il est temps que le Boss soit retrouvé noyé, face dans un bol de sang. Les think tanks nous disent que Poutine est le voleur en chef, et qu’il s’accroche au pouvoir en partageant le butin, en truquant les élections et en faisant disparaître les critiques. (Au fait, n’était-il pas censé avoir essayé de tuer Navalny ? Où est le sachant qui nous expliquera comment il se fait qu’il soit toujours en vie) ?

Toutes les élections en Russie sont truquées, tous les sondages d’opinion sont faux, tous les médias sont contrôlés par le Kremlin, les parrains mafieux russes sont frustrés, alors pourquoi Poutine est-il toujours là ? Ce n’est sûrement pas parce que c’est un chef d’État élu, très populaire et respecté – suggérer cela reviendrait à remettre en question trois décennies de conclusions de think tanks américains et ouest-européens. Son élimination doit donc dépendre d’une sanction de plus. Et c’est ainsi que d’autres noms – tous « proches de Poutine » – sont ajoutés à d’autres listes. Mais rien ne change.

Ces deux erreurs sont sans cesse répétées. La Russie est désormais le pays le plus sanctionné de toute l’histoire et les politiciens occidentaux continuent de penser qu’il faut lui imposer une série de « sanctions sévères » de plus, et que cela finira par marcher. Mais plus elle survit aux sanctions, plus la Russie est immunisée contre les sanctions.

Les guerres sont des irruptions de la réalité brute dans les bulles fantaisistes, et la guerre en Ukraine met à nu la vacuité auto-satisfaite qui fonde l’opinion de l’Occident sur la Russie. Cet hiver sera froid en Europe et dans certaines régions d’Amérique. On ne pourra pas éternellement blâmer Poutine.

Mais la vérité déprimante est que les esprits changent rarement, et qu’il faut changer les hommes. Pendant combien de temps encore les dirigeants de l’Occident survivront-ils à leurs échecs répétés ?

Traduction Corinne Autey-Roussel
Photo Pixabay

[*] Note de la traduction : Nous avons également appris que les graines de moutarde ne poussent pas dans les environs de Dijon, non plus que l’huile sur les étagères des supermarchés.




Les masques sont inutiles et dangereux ! Stop aux mensonges médiatiques !

Par le Dr Gérard Delépine

Mise à jour de la bibliographie internationale sur les masques

Le spectacle affligeant du port de masques par des personnes seules en voiture, ou à vélo ou faisant seules leur jogging désole et témoigne de la persistance de la peur créée et entretenue par le gouvernement et les médias depuis deux ans, et de l’ignorance sur l’inefficacité anti-covid et sur les dangers propres du masque.

Mais le plus affligeant et éthiquement scandaleux est de constater que certains professionnels de santé refusent d’examiner des malades et de les traiter s’ils ne portent pas de masque et que certains n’hésitent pas à leur mentir en prétendant que c’est le gouvernement qui l’impose.

Rappelons les consignes officielles actuelles (18/6/2022) du gouvernement

consultable à Obligation de port du masque : quelles sont les règles ?

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F35351 :

« Depuis le 14 mars 2022, il n’y a plus d’obligation de port du masque en intérieur.

Néanmoins, il y a une exception pour les établissements de santé et établissement médico-sociaux.

En effet, le port du masque peut être imposé pour les personnes de plus 6 ans par les responsables des structures ou locaux professionnels lieux suivants :

  • Hôpitaux, cliniques, centres de santé
  • Cabinets des professionnels médicaux et des psychologues, ostéopathes, chiropraticiens et psychothérapeutes
  • Officines de pharmacie
  • Laboratoires d’analyses médicales
  • EHPAD
  • Domiciles des personnes âgées ou handicapées qui reçoivent des soins »

[Capture PDF de la page :]

Ce texte précise donc qu’il n’y a pas d’obligation réglementaire actuelle de port de masque même dans les structures ou locaux professionnels sanitaires, mais seulement la possibilité pour les responsables de ces établissements de l’imposer dans leurs locaux s’ils le désirent.

Le port généralisé du masque ne protège pas de la contamination

L’analyse exhaustive de la littérature internationale des articles publiés sur PubMed le 18/6/2022 est claire : aucune étude clinique ne prouve que le port généralisé du masque protégerait son porteur de la maladie ou diminuerait la transmission du covid19 autour de lui.

Les recommandations sur le masquage de masse ont été faites sur la base d’études sur les épidémies de grippe, alors même que l’efficacité du masque contre le virus grippal est incertaine(([1] Xiao J, Shiu E, Gao H, Wong JY, Fong MW, Ryu S, et al. Nonpharmaceutical Measures for Pandemic Influenza in Nonhealthcare Settings—Personal Protective and Environmental Measures. Emerg Infect Dis. 2020;26(5):967-975. https://doi.org/10.3201/eid2605.190994)) et que ces études n’étaient pas nécessairement applicables au covid 19.

D’ailleurs initialement l’OMS avait recommandé de ne pas porter de masques dans la vie courante en raison d’un manque de preuves sur son efficacité(([2] Organisation Mondiale de la Santé. Conseils sur l’utilisation des masques dans le contexte de la COVID-19 : Orientations provisoires 6 avril 2020. :
https://apps.who.int/iris/handle/10665/331693)), attitude tirée de 10 études randomisées sur la transmission de la grippe et d’autres coronavirus humains dans la communauté.

La révision de ses recommandations(([3] https://www.un.org/fr/coronavirus/articles/recommandations-port-du-masque)) s’est appuyée sur une métanalyse de simples études observationnelles qui conclue au conditionnel : « l’utilisation d’un masque facial pourrait entraîner une réduction importante du risque d’infection (faible certitude) ». Les nouvelles directives OMS précisent comment laver et entretenir un masque en tissu et énumèrent les précautions d’usage à prendre pour porter en toute sécurité une protection faciale.

Une personne peut en effet s’infecter en ajustant son masque, en l’enlevant ou en le mettant à plusieurs reprises, sans se laver les mains entre chacun de ces gestes. De plus, l’OMS prévient :

« le masque peut créer « un faux sentiment de sécurité amenant à négliger des mesures telles que l’hygiène des mains et la distanciation physique ».

Le port du masque se justifie lorsqu’on est malade (qu’on tousse ou qu’on crache) et pour les personnes au contact de personnes malades, c’est pour le moins plus agréable. Mais même dans ces conditions, il n’existe aucune étude clinique publiée qui démontre qu’il diminue réellement le risque de contamination.

Ceux qui prônent l’obligation généralisée du port du masque sont habituellement les mêmes qui réfutent l’utilisation de la chloroquine sous prétexte (faux) qu’il n’existerait pas d’études randomisées montrant qu’elle est efficace. Or la seule étude prospective randomisée pourtant réalisée par des partisans du port du masque et publiée, Danmasq19(([4] Henning Bundgaard et al Effectiveness of Adding a Mask Recommendation to Other Public Health Measures to Prevent SARS-CoV-2 Infection in Danish Mask Wearers: A Randomized Controlled Trial Ann Intern Med. 2021 Mar;174(3):335-343. doi: 10.7326/M20-6817. Epub 2020 Nov
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33205991/)) ne retrouve aucune différence significative de risque de contamination entre les porteurs de masque et ceux qui n’en portent pas démontrant que le masque ne protège pas celui qui le porte.

Les articles qui défendent l’obligation généralisée du port de masque se basent sur non pas sur des études cliniques en population réelle, mais sur des simulations discutables (hypothèses très incertaines), des expériences sur des hamsters, sur l’extrapolation d’études de concentration virale réalisées en réanimation ou en laboratoire, sur l’avis « d’experts qui croient » en l’efficacité sans en apporter aucune preuve scientifique réelle.

Un des arguments classiques des partisans du masque est que les populations asiatiques habituées au masque seraient moins menacées de poussées de contaminations virales que les Européens. Pourtant la comparaison des nombres quotidiens de nouvelles contaminations covid19 en Suède (non masquée) et à Hong Kong (championne du port du masque) montre que le masquage généralisé de la population n’est pas efficace, voire contre-productif, car le taux journalier de nouvelles contaminations par million d’habitants est deux fois plus élevé à Hong Kong qu’en Suède !

Même constatation lorsqu’on compare la Biélorussie et la Corée du Sud :

comment des professionnels de santé peuvent-ils encore croire en l’efficacité de l’obligation généralisée du port du masque alors qu’il n’en existe aucune preuve et, que de nombreux indices militent pour son inefficacité ? Que ceux qui ont peur et croient qu’un masque peut les protéger veuillent en porter est compréhensible et tolérable, mais il n’existe aucune raison scientifique d’imposer aux autres un grigri inefficace dont les effets secondaires sont nombreux.

Le port du masque est source de nombreuses complications

Au 22 juin 2022, la base de données PubMed recense 1165 articles internationaux décrivant des complications du port de masques faciaux.

Même les défenseurs du port du masque reconnaissent certains de ses inconvénients(([5] hu DK, Akl EA, Duda S, Solo K, Yaacoub S, Schünemann HJ; COVID-19 Systematic Urgent Review Group Effort (SURGE)s. Physical distancing, face masks, and eye protection to prevent person-to-person transmission of SARS-CoV-2 and COVID-19: a systematic review and meta-analysis. Lancet. 2020 Jun 27;395(10242):1973-1987. doi: 10.1016/S0140-6736(20)31142-9. Epub 2020 Jun 1. PMID : 32497510 ; PMCID : PMC7263814.)) : inconfort fréquent, dégradation de la peau du visage, difficulté accrue à communiquer clairement, et une empathie perçue réduite des prestataires de soins par ceux dont ils s’occupent.

L’étude clinique de Zhang, pourtant avocat du masque,(([6] Zhang R, Li Y, Zhang AL, Wang Y, Molina MJ. Identification de la transmission aérienne comme principale voie de propagation de la COVID-19. Proc Natl Acad Sci USA. (2020) 117 : 14857–63. 10.1073/pnas.2009637117)) a signalé un taux plus élevé de maladies respiratoires parmi le personnel hospitalier portant un masque en tissu par rapport à l’absence de masque de protection au travail.

Complications cutanées

La macroanalyse des membres de l’American Contact Dermatitis Society(([7] Yu J, Chen JK, Mowad CM, Reeder M, Hylwa S, Chisolm S, Dunnick CA, Goldminz AM, Jacob SE, Wu PA, Zippin J, Atwater AR. Occupational dermatitis to facial personal protective equipment in health care workers: A systematic review. J Am Acad Dermatol. 2021 Feb;84(2):486-494. doi: 10.1016/j.jaad.2020.09.074. Epub 2020 Oct 1. PMID : 33011325 ; PMCID : PMC7528888.)) met en évidence des cas de dermatite professionnelle secondaire aux équipements de protection faciale. La dermatite de contact irritante (DCI) est la dermatose liée au masque la plus fréquente(([8] Rudd E, Walsh S. Mask related acne (“maskne”) and other facial dermatoses. BMJ. 2021 Jun 7;373:n1304. doi : 10.1136/bmj.n1304. PMID: 34099456.)). Elle atteint principalement les joues et l’arête nasale et s’observe surtout après port prolongé du masque (>6 heures). Sa sévérité dépend de la chronicité de l’exposition. Les personnes atteintes de dermatite atopique, qui ont déjà une barrière cutanée défectueuse, sont particulièrement à risque de développer une DCI.

L’étude coréenne de Choi SY(([9] Choi SY, Hong JY, Kim HJ, Lee GY, Cheong SH, Jung HJ, Bang CH, Lee DH, Jue MS, Kim HO, Park EJ, Ko JY, Son SW. Mask-induced dermatoses during the COVID-19 pandemic: a questionnaire-based study in 12 Korean hospitals. Clin Exp Dermatol. 2021 Dec;46(8):1504-1510. doi: 10.1111/ced.14776. Epub 2021 Aug 4. PMID: 34081799; PMCID: PMC8239570.)) précise la symptomatologie qui varie d’une plaque discrète, sèche et squameuse à un œdème et des vésicules, des érosions et une ulcération. Les démangeaisons étaient le symptôme le plus fréquent, affectant principalement les joues. La dermatose la plus fréquente était la dermatite de contact d’apparition récente (33,94 %), suivie de l’acné d’apparition récente (16,97 %) et de l’aggravation d’une acné préexistante (16,97 %). Le port quotidien de masques était significativement associé à une dermatite de contact d’apparition récente. Plus de la moitié des patients ayant des problèmes de peau préexistants ont vu leur maladie s’aggraver lorsqu’ils portaient des masques.

Une plus longue durée de port et l’utilisation de masques en coton ont augmenté les poussées d’acné. Les travailleurs de la santé avaient une incidence plus élevée de maladies de la peau.(([10] Echasatian L, Lebsing S, Uppala R, Thaowandee W, Chaiyarit J, Supakunpinyo C, Panombualert S, Mairiang D, Saengnipanthkul S, Wichajarn K, Kiatchoosakun P, Kosalaraksa P. The Effects of the Face Mask on the Skin Underneath: A Prospective Survey During the COVID-19 Pandemic. J Prim Care Community Health. 2020 Jan-Dec;11:2150132720966167. doi: 10.1177/2150132720966167. PMID: 33084483; PMCID: PMC7786409.))

Hypoxie et troubles respiratoires

En dépit de certains articles mensongers qui prétendent que le port du masque ne diminuerait pas la saturation en oxygène la littérature internationale des grandes revues médicales établit formellement que le port prolongé du masque entraîne une augmentation de la résistance nasale et une hypoxie chez les personnels soignants, souvent associée à des maux de tête.

Beder et all(([11] Beder A, Büyükkoçak U, Sabuncuoğlu H, Keskil ZA, Keskil S. Preliminary report on surgical mask induced deoxygenation during major surgery. Neurocirugia (Astur). 2008 Apr;19(2):121-6. doi: 10.1016/s1130-1473(08)70235-5. PMID: 18500410.)) ont observé chez les chirurgiens masqués pratiquant de longues interventions une diminution de la saturation en oxygène et une légère augmentation de la fréquence du pouls par rapport aux valeurs préopératoires chez les chirurgiens, la diminution étant plus importante chez les chirurgiens de plus de 35 ans.

Kisielinski K et ses coauteurs(([12] Kisielinski K, Giboni P, Prescher A, Klosterhalfen B, Graessel D, Funken S, Kempski O, Hirsch O. Is a Mask That Covers the Mouth and Nose Free from Undesirable Side Effects in Everyday Use and Free of Potential Hazards? Int J Environ Res Public Health. 2021 Apr 20;18(8):4344. doi : 10.3390/ijerph18084344.)) montrent que les masques N95 sont plus mal tolérés que les masques chirurgicaux et évaluent la fréquence des symptômes : syndrome d’épuisement, chute et fatigue, cooccurrence groupée d’insuffisance respiratoire et de diminution de la saturation en oxygène (67 %), augmentation de celle en gaz carbonique (82 %), maux de tête (60 %), troubles respiratoires et échauffement (88 %), mais aussi chaleur et humidité (100 %) sous les masques.

L’utilisation du masque N95 pendant plus de 4 heures par les soignants aggrave des maux de tête antérieurs. Une durée plus courte du port du masque facial peut en réduire la fréquence et la gravité. Ils concluent que le port prolongé du masque par la population générale peut entraîner des effets et des conséquences pertinents dans de nombreux domaines médicaux en particulier chez les personnes fragiles (asthmatiques, insuffisants respiratoires chroniques…).

Problèmes de communication

Il existe de nombreuses complications logistiques, physiologiques, psychologiques, sociales et économiques associées au port du masque.

Tsantanie et ses coauteurs(([13] Tsantani M, Podgajecka V, Gray KLH, Cook R. Comment la présence d’un masque facial chirurgical altère-t-elle l’intensité perçue des émotions faciales ?. PLoS One. 2022;17(1):e0262344. Publié le 13 janvier 2022. doi : 10.1371/journal.pone.0262344)) montrent que la perception des émotions intentionnelles (celles que l’acteur désire transmettre) est réduite par la présence d’un masque pour toutes les expressions à l’exception de la colère.

La capacité du personnel de santé à communiquer avec succès avec les patients et avec les collègues est compromise(([14] Marler H, Ditton A. « I’m smiling back at you » : Exploring the impact of mask wearing on communication in healthcare. Int J Lang Commun Disord. 2021 Jan;56(1):205-214. doi: 10.1111/1460-6984.12578. Epub 2020 Oct 10. PMID : 33038046 ; PMCID : PMC7675237.)), ce qui peut nuire à l’efficience, à l’efficacité, à l’équité et, plus particulièrement, à la sécurité de l’intervention thérapeutique. L’orthophoniste a un rôle distinct dans la facilitation de la communication afin de garantir la fourniture, l’accessibilité et l’efficacité des services.

Les enfants sont particulièrement victimes du port de masques(([15] Et les complications psychologiques, sociales, scolaires, physiques sont légion. Voir « les enfants sacrifiés du covid » par G et N Delépine, éditions Fauves, janvier 2022.))

Chez les plus petits, le contact avec la mère et tous les intervenants (crèche, etc.), l’apprentissage des émotions et de la parole est particulièrement menacé.

Dans les classes primaires, les professeurs ont plus de mal à se faire comprendre de leurs élèves qui ne peuvent plus se référer aux mimiques de l’enseignant.

En secondaire, l’apprentissage oral des langues étrangères est saboté : comment expliquer la position de la langue et de la bouche pour reproduire l’accent juste ? Les enseignants doivent parler plus fort, ce qui les fatigue inutilement, et ils peuvent difficilement évaluer ce que les élèves comprennent.

Les adolescents souffrent des mêmes difficultés en cours, mais la gêne à l’expression des sentiments est encore plus pénible à l’âge ou ils nouent leurs amitiés et leurs relations amoureuses.(([16] https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/confinement/il-ne-me-reconnaissait-plus-avec-le-masque-la-crise-du-covid-19-bouleverse-le-quotidien-des-services-pedopsychiatriques_4276445.html))(([17] Masques obligatoires, jeunesse et enseignement, des dangers sous-estimés — Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) ))

Les troubles psychologiques et psychiatriques(([18] Le masque, baillon qui interdit la parole, base de la relation à l’autre — Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr) ))

Le port du masque est un facteur favorisant la survenue de stress et de morosité. Il provoque également une prosopagnosie (la non-reconnaissance des visages) et une difficulté à reconnaître les émotions d’autrui19.

Depuis l’instauration des prétendues mesures sanitaires, les psychiatres avaient précocement mis en garde sur les effets pervers de l’enfermement et du port de masque chez les personnes fragiles et même chez de nombreuses autres personnes a priori équilibrées qui décompenseront. Ces inquiétudes étaient d’autant plus pertinentes que la diminution générale des lits hospitaliers en 20 ans a particulièrement touché la psychiatrie : fermeture de nombreux de lits de psychiatrie générale à l’hôpital, atteignant 60 % entre 1976 et 2016 selon l’IGAS. De plus l’augmentation des moyens en ville, où les centres médico-psychologiques sont saturés n’ont pas suivi. Les psychiatres ont fui l’hôpital public, où 30 % des postes de titulaires sont vacants.

Le recul montre qu’effectivement les dépressions et les urgences psychiatriques ont explosé.

L’augmentation de l’anxiété, de la dépression et du stress d’abord constaté en Chine(([20] Cao W., Fang Z., Hou G., Han M., Xu X., Dong J. L’impact psychologique de l’épidémie de COVID-19 sur les étudiants en Chine. Psychiatrie Res. 2020 [112934))(([21] Wang C., Pan R., Wan X., Tan Y., Xu L., Ho C. Réponses psychologiques immédiates et facteurs associés au stade initial de l’épidémie de maladie à coronavirus de 2019 (COVID-19) dans la population générale en Chine. Int J Environ Res Public Health. 2020))(([22] Zhang S., Wang Y., Rauch A., Wei F. Perturbation sans précédent de la vie et du travail : santé, détresse et satisfaction de vivre des adultes qui travaillent en Chine un mois après le début de l’épidémie de COVID-19. Psychiatrie Res. 2020 [112958)) s’est diffusée partout où les dirigeants ont créé la panique et imposé des mesures contraignantes.

Les enfants ont été particulièrement touchés(([23] Port du masque et troubles chez les enfants : le constat édifiant de Marie-Estelle Dupont
https://www.lactucitoyenne.fr/actualites/sante/port-du-masque-et-troubles-chez-les-enfants-le-constat-edifiant-de-marie-estelle-dupont)) et les urgences pédopsychiatriques ont été dépassées à Paris tant à l’hôpital Robert Debré (demandes d’admission accrues de 20 %.) qu’à la Pitié-Salpêtrière et dans bien d’autres structures en Province.

D’après santé publique France, 3 millions de nos compatriotes souffrent de troubles psychiques sévères.(([24] Santepubliquefrance.fr/dossiers/coronavirus-covid-19/enjeux-de-sante-dans-le-contexte-de-la-covid-19/articles/sante-mentale-et-covid-19))

Il n’est pas éthique de refuser d’examiner un malade

Le serment d’Hippocrate considéré comme l’un des textes fondateurs de la déontologie médicale rappelle qu’un médecin ne peut refuser d’examiner un malade.

Dans sa version française(([25] https://www.conseil-national.medecin.fr/medecin/devoirs-droits/serment-dhippocrate)):

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité.

Ou dans sa version internationale du serment de Genève :

JE NE PERMETTRAI PAS que des considérations d’âge, de maladie ou d’infirmité, de croyance, d’origine ethnique, de genre, denationalité, d’affiliation politique, de race, d’orientation sexuelle, de statut social ou tout autre facteur s’interposent entre mon devoir et mon patient

D’ailleurs même au temps de la peste (qui tuait près de 40 % des malades) les médecins accomplissaient leur devoir sans exiger des malades qu’ils portent un masque.

Il est donc particulièrement choquant d’apprendre que certains confrères violent leur serment d’Hippocrate en refusant d’examiner des malades au prétexte qu’ils ne portent pas de masque.

L’ordre a rappelé que la non-vaccination ne fait pas partie des raisons justifiant un refus de soins. Un docteur ne peut donc pas déontologiquement refuser de soigner un patient parce qu’il n’est pas vacciné contre le Covid. On peut espérer que le non-port du masque sera prochainement le sujet d’un même rappel à la déontologie.

Il faut espérer que sans attendre ce rappel éthique, de nombreux médecins supprimeront ces exigences infondées du port de masque pour les consulter.

Et s’ils ont encore peur qu’ils se rappellent que lors de la première vague (avant tout vaccin) les Indiens ont utilisé avec succès la chloroquine pour prévenir les contaminations du personnel soignant et des proches des malades et que l’Inde compte 15 fois moins de cas par millions que la France adepte des masques.

L’Algérie qui a largement utilisé le protocole Raoult compte 75 fois moins de cas par millions que la France

Pour se protéger, les médecins inquiets devraient plutôt se prescrire chloroquine ou Ivermectine !





Dr. Volodymyr & Mr. Zelensky : la face cachée du président ukrainien

[Source : voltairenet.org]

Le député suisse et ancien rédacteur-en-chef de la Tribune de Genève, Guy Mettan, dresse le portrait du saltimbanque qui joue le rôle de président de l’Ukraine. Il montre comment cet amuseur public s’est transformé en allié des bandéristes et installe pour eux une dictature.

Par Guy Mettan

Depuis trois mois, le chef d’État ukrainien fait la « une » des magazines, ouvre les téléjournaux, inaugure le Festival de Cannes, harangue les parlements, félicite et admoneste ses collègues à la tête d’États dix fois plus puissants que lui avec un bonheur et un sens tactique qu’aucun acteur de cinéma ni aucun dirigeant politique avant lui n’avait connus.

Comment ne pas tomber sous le charme de cet improbable Mr. Bean qui, après avoir conquis le public avec ses grimaces et ses extravagances (se promener nu dans un magasin et mimer un pianiste jouant avec son sexe par exemple), a su en une nuit troquer ses pitreries et ses jeux de mots graveleux contre un T-shirt gris-vert, une barbe d’une semaine et des mots pleins de gravité pour galvaniser ses troupes assaillies par le méchant ours russe ?

Depuis le 24 février, Volodymyr Zelensky a, sans conteste, administré la preuve qu’il était un artiste de la politique internationale aux talents exceptionnels. Ceux qui avaient suivi sa carrière de comique n’ont pas été surpris car ils connaissaient son sens inné de l’improvisation, ses facultés mimétiques, son audace de jeu. La façon dont il a mené campagne et terrassé en quelques semaines, entre le 31 décembre 2018 et le 21 avril 2019, des adversaires pourtant coriaces comme l’ancien président Porochenko, en mobilisant son équipe de production et ses généreux donateurs oligarques, avait déjà prouvé l’ampleur de ses talents. Mais il restait à transformer l’essai. Ce qui est désormais fait.

TALENT POUR LE DOUBLE JEU

Cependant, comme c’est souvent le cas, la façade ressemble rarement aux coulisses. La lumière des projecteurs cache plus qu’elle ne montre. Et là, force est de constater que le tableau est moins reluisant : tant ses réalisations de chef d’État que ses performances de défenseur de la démocratie laissent sérieusement à désirer.

Ce talent pour le double jeu, Zelensky va le montrer dès son élection. On rappelle qu’il a été élu avec le score canon de 73,2 % des voix en promettant de mettre fin à la corruption, de mener l’Ukraine sur le chemin du progrès et de la civilisation, et surtout de faire la paix avec les russophones du Donbass. Aussitôt élu, il va trahir toutes ses promesses avec un zèle si intempestif que sa cote de popularité tombera à 23 % en janvier 2022, au point de se faire distancer par ses deux principaux adversaires.

Dès mai 2019, pour satisfaire ses sponsors oligarques, le nouvel élu lance un programme massif de privatisation du sol portant sur 40 millions d’hectares de bonnes terres agricoles sous prétexte que le moratoire sur la vente des terres aurait fait perdre des milliards de dollars au PIB du pays. Dans la foulée des programmes de « décommunisation » et de « dérussification » entamés depuis le coup d’État pro-états-unien de février 2014, il lance une vaste opération de privatisation des biens d’État, d’austérité budgétaire, de dérégulation des lois sur le travail et de démantèlement des syndicats, ce qui fâche une majorité d’Ukrainiens qui n’avaient pas compris ce que leur candidat entendait par « progrès », « occidentalisation » et « normalisation » de l’économie ukrainienne. Dans un pays qui, en 2020, affichait un revenu par habitant de 3 726 dollars contre 10 126 dollars pour l’adversaire russe, alors qu’en 1991 le revenu moyen de l’Ukraine dépassait celui de la Russie, la comparaison n’est pas flatteuse. Et on comprend que les Ukrainiens n’aient pas applaudi cette énième réforme néolibérale.

Quant à la marche vers la civilisation, elle prendra la forme d’un autre décret qui, le 19 mai 2021, assure la domination de la langue ukrainienne et bannit le russe dans toutes les sphères de la vie publique, administrations, écoles et commerces, à la grande satisfaction des nationalistes et à la stupéfaction des russophones du sud-est du pays.

UN SPONSOR EN FUITE

En matière de corruption, le bilan n’est pas meilleur. En 2015, le Guardian estimait que l’Ukraine était le pays le plus corrompu d’Europe. En 2021, Transparency International, une ONG occidentale basée à Berlin, classait l’Ukraine au 122e rang mondial de la corruption, tout près de la Russie honnie (136e). Pas brillant pour un pays qui passe pour un parangon de vertu face aux barbares russes. La corruption est partout, dans les ministères, les administrations, les entreprises publiques, le parlement, la police, et même dans la Haute Cour de Justice Anti-Corruption selon le Kyiv Post ! Il n’est pas rare de voir des juges rouler en Porsche, observent les journaux.

Le principal sponsor de Zelensky, Ihor Kolomoïsky, résident à Genève où il possède des bureaux luxueux avec vue sur la rade, n’est pas le moindre de ces oligarques qui profitent de la corruption ambiante : le 5 mars 2021, Anthony Blinken, qui ne pouvait sans doute pas faire autrement, annonçait que le département d’État avait bloqué ses avoirs et l’avait banni des États-Unis en raison « d’une implication pour fait significatif de corruption ». Il est vrai qu’on accusait Kolomoïsky d’avoir détourné 5,5 milliards de dollars de la banque publique Privatbank. Simple coïncidence, le bon Ihor était aussi le principal actionnaire du holding pétrolier Burisma qui employait le fils de Joe Biden, Hunter, pour un modeste dédommagement de 50 000 dollars par mois, et qui fait aujourd’hui l’objet d’une enquête du procureur du Delaware. Sage précaution : Kolomoisky, devenu persona non grata en Israël et réfugié en Géorgie selon certains témoins, ne risque ainsi pas de venir témoigner à la barre.

C’est ce même Kolomoïsky, décidément incontournable dans cette Ukraine en route vers le progrès, qui a fait toute la carrière d’acteur de Zelensky et qu’on retrouve impliqué dans l’affaire des Pandora Papers révélée par la presse en octobre 2021. Ces papiers ont révélé que depuis 2012, la chaine de TV 1+1 appartenant au sulfureux oligarque avait versé pas moins de 40 millions de dollars à sa vedette Zelensky depuis 2012 et que ce dernier, peu avant d’être élu président et avec l’aide de sa garde rapprochée de Kryvyi Rih – les deux frères Shefir, dont l’un est l’auteur des scénarios de Zelenski et l’autre le chef du Service de sécurité d’État (SBU), et le producteur et propriétaire de leur société de production commune Kvartal 95 – avait prudemment transféré des sommes considérables sur des comptes offshore ouverts au nom de sa femme, tout en acquérant trois appartements non déclarés à Londres pour la somme de 7,5 millions de dollars.

Ce goût du « serviteur du peuple » (c’est le nom de sa série télévisée et de son parti politique) pour le confort non-prolétarien est confirmé par une photo brièvement apparue sur les réseaux sociaux et aussitôt effacée par les fact-checkers anti-complotistes, qui le montrait prenant ses aises dans un palace tropical à quelques dizaines de milliers de dollars la nuit alors qu’il était censé passer ses vacances d’hiver dans une modeste station de ski des Carpates.

Cet art de l’optimisation fiscale et cette fréquentation assidue d’oligarques pour le moins controversés ne plaident donc pas en faveur d’un engagement présidentiel inconditionnel contre la corruption. Pas plus que le fait d’avoir essayé de dégommer le président de la Cour constitutionnelle Oleksandr Tupytskyi, qui le gênait, et nommé Premier ministre, après le départ de son prédécesseur Oleksyi Hontcharouk pour cause de scandale, un inconnu du nom de Denys Chmynal mais qui avait le mérite de diriger l’une des usines de l’homme le plus riche du pays, Rinat Akhmetov, propriétaire de la fameuse usine Azovstal, ultime refuge des héroïques combattants de la liberté du bataillon Azov. Combattants qui arborent sur leur bras, dans leur cou, dans leur dos ou sur leur poitrine des tatouages glorifiant le Wolfsangel de la division SS Das Reich, des phrases d’Adolf Hitler ou des croix gammées, comme on a pu le voir sur les innombrables vidéos diffusées par les Russes après leur reddition.

OTAGE DES BATAILLONS AZOV

Car le rapprochement du flamboyant Volodymyr avec les représentants les plus extrêmes de la droite nationaliste ukrainienne n’est pas la moindre des étrangetés du Dr. Zelensky. Cette complicité a aussitôt été niée avec la plus grande virulence par la presse occidentale, qui l’a jugée scandaleuse en raison des origines juives du président, subitement redécouvertes. Comment un président juif pourrait-il sympathiser avec des néo-nazis, par ailleurs présentés comme une infime minorité de marginaux ? Il ne faudrait tout de même pas donner du crédit à l’opération de « dénazification » menée par Vladimir Poutine…

Et pourtant les faits sont têtus et loin d’être anodins.

Il est certain qu’à titre personnel Zelensky n’a jamais été proche de l’idéologie néo-nazie ni même de l’extrême-droite nationaliste ukrainienne. Son ascendance juive, même si elle est relativement lointaine et n’a jamais été revendiquée avant février 2022, exclut bien évidemment tout antisémitisme de sa part. Ce rapprochement ne trahit donc pas une affinité mais relève de la banale raison d’État et d’un mélange bien compris de pragmatisme et d’instinct de survie physique et politique.

Il faut remonter à octobre 2019 pour comprendre la nature des relations entre Zelensky et l’extrême-droite. Et il faut comprendre que ces formations d’extrême-droite, même si elles ne pèsent que 2 % de l’électorat, représentent tout de même près d’un million de personnes très motivées et bien organisées et qui se répartissent dans de nombreux groupements et mouvements, dont le régiment Azov (cofondé et financé dès 2014 par Kolomoïsky, toujours lui !) n’est que le plus connu. Il faut lui ajouter les organisations Aïdar, Dnipro, Safari, Svoboda, Pravy Sektor, C14 et Corps national pour être complet.

C14, baptisé ainsi en raison du nombre de mots de la phrase du néonazi américain David Lane (« We must secure the existence of our people and a future for white children »), est l’un des moins connus à l’étranger mais les plus redoutés pour sa violence raciste en Ukraine. Tous ces groupements ont été plus ou moins fondus dans l’armée et la garde nationale ukrainiennes à l’initiative de leur animateur, l’ancien ministre de l’Intérieur Arsen Avakov, qui a régné sans partage sur l’appareil de sécurité ukrainien de 2014 à 2021. Ce sont eux que Zelensky appelle des « vétérans depuis l’automne 2019.

Quelques mois après son élection, le jeune président se rend en effet dans le Donbass pour tenter de réaliser sa promesse électorale et faire appliquer les accords de Minsk signés par son prédécesseur. Les forces d’extrême-droite, qui pilonnent les villes des Donetsk et Lougansk depuis 2014 au prix de dix mille morts, l’accueillent avec la plus grande circonspection car ils se méfient de ce président « pacifiste ». Ils mènent une campagne sans pitié contre la paix sous le slogan « Pas de capitulation ». Sur une vidéo, on voit un Zelensky blême les implorer : « Je suis le président de ce pays. J’ai 41 ans. Je ne suis pas un loser. Je viens vers vous et vous dis : retirez les armes. » La vidéo est lâchée sur les réseaux sociaux et Zelensky devient aussitôt la cible d’une campagne haineuse. C’en sera fait de ses velléités de paix et d’application des accords de Minsk.

Peu après cet incident, un retrait mineur des forces extrémistes a lieu, puis les bombardements reprennent de plus belle.

CROISADE NATIONALISTE

Le problème est que non seulement Zelensky a cédé à leur chantage mais qu’il les rejoint dans leur croisade nationaliste. Après son expédition ratée, en novembre 2019, il reçoit plusieurs leaders de l’extrême-droite, dont Yehven Taras, le chef du C14, tandis que son Premier ministre s’affiche aux côtés d’Andryi Medvedko, une figure néo-nazie soupçonnée de meurtre. Il soutient aussi le footballeur Zolzulya contre les fans espagnols qui l’accusent d’être un nazi à cause de son soutien proclamé à Stepan Bandera, le leader nationaliste qui a collaboré avec l’Allemagne nazie pendant la guerre (et avec la CIA après la guerre) et participé à l’Holocauste des Juifs.

La collaboration avec les radicaux nationalistes est bien installée. En novembre de l’an dernier, Zelensky nomme l’ultra-nationaliste de Pravy Sektor Dmytro Yarosh conseiller spécial du commandant en chef de l’armée ukrainienne et, depuis février 2022, chef de l’Armée des volontaires qui fait régner la terreur à l’arrière. Au même moment, il nomme Oleksander Poklad, surnommé « l’étrangleur » en raison de son goût pour la torture, chef du contre-espionnage du SBU. En décembre, deux mois avant la guerre, c’est au tour d’un autre chef de Pravy Sektor, le commandant Dmytro Kotsuybaylo, d’être récompensé par le titre de « Héros de l’Ukraine » tandis que, une semaine après le début des hostilités, Zelensky fait remplacer le gouverneur régional d’Odessa par Maksym Marchenko, commandant du bataillon ultranationaliste Aïdar, celui-là même auprès duquel Bernard-Henri Lévy se fera une gloire de défiler.

Désir d’amadouer l’extrême-droite en lui confiant des postes ? Ultra-patriotisme partagé ? Ou simple convergence d’intérêt entre une droite néolibérale atlantiste et pro-occidentale et une extrême droite nationaliste qui rêve de casser du Russe et de « mener les races blanches du monde dans une croisade finale contre les Untermenschen guidés par les Sémites », selon les mots de l’ancien député Andryi Biletsky, chef du Corps national ? On ne sait trop, aucun journaliste ne s’étant hasardé à poser la question à Zelensky.

Ce qui ne fait aucun doute en revanche, c’est la dérive de plus en plus autoritaire, voire criminelle, du régime ukrainien. À tel point que ses zélotes devraient y réfléchir à deux fois avant de proposer leur idole au prix Nobel de la Paix. Car, pendant que les médias regardent ailleurs, c’est une vraie campagne d’intimidation, de kidnappings et d’exécutions que subissent les élus locaux et nationaux soupçonnés d’être des agents russes ou de connivence avec l’ennemi parce qu’ils veulent éviter une escalade du conflit.

« Un traitre de moins en Ukraine ! On l’a retrouvé tué et il a été jugé par le tribunal du peuple ! » C’est ainsi que le conseiller du ministre de l’Intérieur, Anton Gerashenko, a annoncé sur son compte Telegram le meurtre de Volodymyr Strok, maire et ancien député de la petite ville de Kremnina. Soupçonné d’avoir collaboré avec les Russes, il a été enlevé puis torturé avant d’être exécuté. Le 7 mars, c’est au tour du maire de Gostomel d’être tué parce qu’il avait voulu négocier un corridor humanitaire avec les militaires russes. Le 24 mars, c’est le maire de Kupyansk qui demande à Zelensky de relâcher sa fille enlevée par les séides du SBU. Au même moment, un des négociateurs ukrainiens est retrouvé mort après avoir été accusé de trahison par les médias nationalistes. Pas moins de onze maires sont portés disparus à ce jour, y compris dans des régions jamais occupées par les Russes…

PARTIS D’OPPOSITION INTERDITS

Mais la répression ne s’arrête pas là. Elle frappe les médias critiques, qui ont tous été fermés, et les partis d’opposition, qui ont tous été dissous.

En février 2021, Zelensky fait fermer trois chaînes d’opposition jugées pro-russes et censées appartenir à l’oligarque Viktor Medvedchuk, NewsOne, Zik et 112 Ukraine. Le département d’État salue cet attentat contre la liberté de la presse en déclarant que les États-Unis soutiennent les efforts ukrainiens pour contrer l’influence maligne de la Russie… En janvier 2022, un mois avant la guerre, c’est au tour de la chaine Nash d’être fermée. Après le début de la guerre, le régime fait la chasse aux journalistes, blogueurs et commentateurs de gauche. Début avril, deux chaînes de droite sont également touchées. Channel 5 et Pryamiy. Un décret présidentiel oblige toutes les chaines à diffuser un seul et unique son de cloche, pro-gouvernemental bien sûr. Récemment la chasse aux sorcières s’est même étendue au blogueur critique le plus populaire du pays, le Navalny ukrainien, Anatoliy Shariy, qui été arrêté le 4 mai dernier par les autorités espagnoles à la demande de la police politique ukrainienne. Des attaques contre la presse au moins équivalentes à celles de l’autocrate Poutine, mais dont on n’a jamais entendu parler dans les médias occidentaux…

La purge a été encore plus sévère pour les partis politiques. Elle a décimé les principaux opposants de Zelensky. Au printemps 2021, le domicile du principal d’entre eux, Medvedchuk, réputé proche de Poutine, est saccagé et son propriétaire placé en résidence surveillée. Le 12 avril dernier, le député oligarque a été interné de force dans un lieu tenu secret, visiblement drogué, privé de visites avant d’être exhibé à la TV et proposé en échange de la libération des défenseurs d’Azovstal, au mépris de toutes les conventions de Genève. Ses avocats, menacés, ont dû renoncer à le défendre au profit d’un proche des services.

En décembre dernier, c’est Petro Porochenko, qui remontait dans les sondages, qui a été accusé de trahison. Le 20 décembre 2021 à 15 h 07, on pouvait lire sur le site officiel du SBU qu’il était suspect d’avoir commis des crimes de trahison et de soutien à des activités terroristes. L’ancien président, qui était pourtant un antirusse forcené, se voyait reprocher « d’avoir rendu l’Ukraine énergétiquement dépendante de la Russie et des leaders des pseudo-Républiques sous contrôle russe. »

Le 3 mars dernier, ce sont les activistes de la Gauche Lizvizia qui subissent un raid du SBU et sont emprisonnés par douzaines. Puis le 19 mars, la répression frappe l’ensemble de la gauche ukrainienne. Par décret, onze partis de gauche sont interdits, soit le Parti pour la vie, l’Opposition de gauche, le Parti socialiste progressiste d’Ukraine, le Parti socialiste d’Ukraine, l’Union des forces de gauche, les Socialistes, le Parti Sharyi, Les Nôtres, le Bloc d’opposition, le Bloc Volodymyr Saldo.

D’autres activistes, blogueurs et défenseurs des droits de l’Homme sont arrêtés et torturés, le journaliste Yan Taksyur, l’activiste Elena Brezhnaya, le boxeur de MMA Maxim Ryndovskiy ou encore l’avocate Elena Viacheslavova, dont le père était mort carbonisé dans le pogrom du 2 mai 2014 à la Maison des syndicats d’Odessa.

Pour compléter cette liste, on mentionnera encore ces hommes et ces femmes déshabillés et fouettés en public par les nationalistes dans les rues de Kiev, ces prisonniers russes battus et dont on tirait dans les jambes avant de les exécuter, ce soldat à qui on avait percé un œil avant de le tuer, ces membres de la Légion géorgienne qui ont exécuté des prisonniers russes dans un village près de Kiev tandis que leur chef se vantait de ne jamais faire de prisonnier. Sur la chaine Ukraine 24, c’est le chef du service médical de l’armée qui indique avoir donné l’ordre « de castrer tous les hommes russes parce qu’ils sont des sous-hommes pires que des cafards. » Enfin, l’Ukraine recourt massivement à la technologie de reconnaissance faciale de la société Clearview afin d’identifier les morts russes et de diffuser leurs photos sur les réseaux sociaux russes en les tournant en ridicule…

UN ACTEUR À OSCARISER

On pourrait multiplier les exemples, tant sont nombreuses les citations et les vidéos d’atrocités commises par les troupes du défenseur de la démocratie et des droits humains qui préside aux destinées de l’Ukraine. Mais ce serait fastidieux et contre-productif auprès d’une opinion publique convaincue que ces comportements barbares sont uniquement dus aux Russes.

C’est pourquoi aucune ONG ne s’en alarme, le Conseil de l’Europe reste coi, le Tribunal pénal international n’enquête pas, les organisations de défense de la liberté de la presse restent muettes. Ils n’ont pas bien écouté ce que le gentil Volodymyr leur avait déclaré lors d’une visite à Butcha début avril : « Si nous ne trouvons pas une porte de sortie civilisée, vous connaissez nos gens, ils trouveront une issue non-civilisée. »

Le problème de l’Ukraine est que son président, bon gré ou mal gré, a cédé son pouvoir aux extrémistes sur le plan intérieur et aux militaires de l’Otan sur le plan extérieur pour s’adonner au plaisir d’être adulé par les foules du monde entier. N’est-ce pas lui qui déclarait à un journaliste français, le 5 mars dernier, dix jours après l’invasion russe : «  Aujourd’hui, ma vie est belle. Je crois que je suis désiré. Je sens que c’est le sens le plus important de ma vie : être désiré. Sentir que vous n’êtes pas banalement en train de respirer, marcher et manger quelque chose. Vous vivez ! ».

On vous l’a dit : Zelenski est un grand acteur. Comme son prédécesseur qui avait incarné le Dr. Jekill & Mr. Hide en 1932, il mérite de gagner l’Oscar du meilleur rôle masculin de la décennie. Mais quand il devra s’atteler à la tâche de reconstruire son pays dévasté par une guerre qu’il aurait pu éviter en 2019, le retour à la réalité risque d’être difficile.

Sources
 « The Comedian-Turned-President is Seriously in Over His Head », Olga Rudenko, New York Times, February 21, 2022 (Opinion Guest from Kyyiv Post).
 « How Zelensky made Peace With Neo-Nazis », and « Zelensky’s Hardline Internal Purge », Alex Rubinstein and Max Blumenthal, Consortium News, March 4 and April 20, 2022.
 « Olga Baysha Interview about Ukraine’s President », Natylie Baldwin, The Grayzone, April 28, 2022.
 « President of Ukraine Zelensky has visited disengaging area in Zolote today », @Liveupmap, 26 October 2019 (Watch on Twitter).
 « Qu’est-ce que le régiment Azov ? », Adrien Nonjon, The Conversation, 24 mai 2022.
 « Public Designation of Oligarch and Former Ukrainian Public Official Ihor Kolomoyskyy Due to Involvement in Significant Corruption », Press statement, Anthony J. Blinken, US Department of State, March 5, 2021.
 « Petro Poroshenko notified of suspicion of treason and aiding terrorism », Security Service of Ukraine, 20 December 2021.
 « Un maire ukrainien prorusse enlevé et abattu », Michel Pralong, Le Matin, 3 mars 2022,




Législatives françaises : désastreuse ambiance des entêtés sectaires

Par Lucien SA Oulahbib

Pourquoi ne pas refaire les élections législatives afin d’en effacer le résultat comme il a été fait pour le référendum de 2005, clament quelques vautours de la Secte S.H.A(([1] S.H.A : Scientiste, Hygiéniste, Affairiste (De Gates à Cohn-Bendit en passant par Fourest et Faure en France, Mélenchon en embuscade étatiste prônant l’affairisme hygiéniste scientiste, mais « public » inséré dans la Constitution comme le changement de sexe la destruction du nucléaire, la GPA… Ou le néo-nazisme en marche… ?) )) Tous ceux qui se sont repus de leur littérature « en veux-tu en voilà » ou « comment “délepeniser” les esprits en dix leçons ? » voient que malgré la diminution des votants un dernier carré résiste.

« Insupportable ! », clament ces caciques à l’aigreur recuite (qu’ils font passer pour de la haine). Depuis dimanche, leur bile ainsi dans tous ses états leur pourrissent drôlement un orgueil démesuré d’oies qui cherchent à échapper à la casserole démocratique, tout en mâtinant leurs pauvres atermoiements tacticiens de propos moites tenus sans vergogne par leurs néo-nonnes islamophiles (Autain, par exemple).

Pensez ! Le Peuple « de la ruralité » se rebiffe (lance faussement désemparé le nouveau leader de PIF le chien) : « Ce n’est pas possible ! Recommençons les élections ! », et là, là, là… On les noiera dans de telles invectives (complotistes pourtant) que ceux qui ont osé braver l’ordre de se suicider ne pourront, mais.

En attendant, il faut bien sûr empêcher les empêcheurs d’aboyer pour rien, par exemple leur refuser de décrocher quelques responsabilités, d’où les manœuvres d’Ubu-Mélenchon à créer un « groupe » rotatif, à défaut de rotatives qui ont été démantelées depuis belle lurette, il n’y a plus rien à imprimer, les pensées mortes se ramassent à la pelle pour panser les blessures d’ego.

Car ces iels en puissance se répandaient sur tous les plateaux en masse compacte pour déverser leurs pauvres petites analyses de quatre sous que même Brecht n’aurait pas voulues… Mais oui ma bonne dame, c’est à cause de « la » crise, car avec un SMIC à 1500, 1800 (qui dit mieux ? Une fois, deux fois…) tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes avec quelques coups de peinture et de primes ici et là, du moins si Bruxelles (et Francfort) le veuillent bien.

Ces gens sont en réalité devenus ces poulets sans tête qui courent donc dans tous les sens, à commencer par Ubu-Mélenchon qui était persuadé que son Frankenstein électoraliste allait continuer à faire illusion alors que bras, jambes et même tête veulent faire déjà bande à part jusqu’au dentier peut-être…

Pour exaucer à ce dessin animé au ralenti, attendre le bon moment s’avère tactiquement indispensable (comme pour le coup du Stade de France qui a bien fait monter le R.N dans la « ruralité »). Aussi, pour exaucer ces meilleurs vœux de dissolution, quoi de mieux que d’émousser les velléités de motion de censure en avançant des projets de lois « consensuelles » comme sur la « transition » et le « sanitaire » ? Ce qui, d’ici juillet, permettrait de rallier quelques traîtres LR, Verts et PS qui, ne pouvant pas à la fois soutenir de telles lois et en même temps vouloir abattre le gouvernement censé les défendre, auraient beau jeu de justifier par la « nécessité impérieuse de ces lois » leur trahison…

Déjà une petite musique se fait attendre, rappelle Philippot sur la « nécessité » de remettre le « masque » dans les transports, d’obéir à Bruxelles en validant le retour du « passe » cet automne, alors que toutes ces restrictions ne devraient concerner que les injectés puisque ce sont eux qui propagent « le » virus et tombent « malades » ; ce sont au fond, eux, les « injectés » qui sont dangereux et devraient être donc « confinés » alors que les plus aigris envieux d’entre eux veulent injecter bessif les non injectés par une injection qui non seulement ne protège pas (y compris des formes « graves » inexistantes, surtout en dessous de 65 ans et très soignables, malgré les manips de l’AFP), mais devient de plus en plus le principal facteur de propagation dans les pays les plus injectés.

Qu’à cela ne tienne ! La Secte au pouvoir va donc faire en sorte de rallier les idiot(e)s utiles pour passer en force, doublant même cela avec les mesures irrationnelles contre la Russie qui loin d’accompagner leur « transition » énergétique aboutissent à l’inverse en voyant Allemagne, la Pologne et d’autres encore réactiver leurs mines à charbon bien plus porteuses de « particules fines » que de CO2. Mais la Secte, opiniâtre dans sa paranoïa rétrograde, a beau jeu de condamner bien sûr ce dernier et de faire silence sur les premières alors que ce sont elles qui seraient susceptibles d’alimenter les « maladies respiratoires » ; mais il est plus facile de désigner comme bouc émissaire les moteurs thermiques dont la majorité s’avère pourtant de plus en plus propre grâce au pot catalytique et autres améliorations permanentes.

Et puis, comme le désir d’entrer en « guerre » fait jouir la Secte (Macron l’a déclaré en parlant d’« économie de guerre ») et comme l’OTAN vient d’ordonner à la Lituanie de bloquer une enclave portuaire russe sur son territoire, la tension multiforme ne peut que monter d’un cran, ce qui fait que nous arrivons, au choix, soit à l’aube de 14 soit de 39 ou les deux à la fois ma générale : une répétition grandeur nature visant en plus à échapper à l’imbroglio électoral en France comme aux USA (novembre 2022) en précipitant la solution classique de chimie politique vers sa résolution alambiquée finale, l’explosion généralisée…

Et après « on voit », disait, paraît-il, Napoléon…

Mais n’est pas le Petit Caporal qui veut…




Défendre la France

.

.

.

.

.

.

.

.