L’historicité du Christ Jésus attestée par les documents

[Source : ARKEOS]

[Voir aussi :
Jésus le Gaulois ?]

Notes et Références

Épître de Clément de Rome
>> Épître de Clément — Patristique.org

Informations sur Clément de Rome
>> Infos sur Clément — Patristique.org

Article sur Polycarpe — Patrick Vauclair
>> Article de P. Vauclair sur Polycarpe — oui-dieu-existe.fr

Texte de la Didaché — Wiki
Ce texte est également appelé « Doctrine des 12 apôtres »
>> Texte de la Didaché — Wiki

Le martyre de Jacques — par Flavius Josèphe — et Hégésippe
Article intéressant, qui cite les 2 textes et en apporte un court commentaire
>> La martyre de Jacques — F. Josèphe — Hégésippe

Antiquités judaïques — Flavius Josèphe — Livre 20 chapitre 9
Extrait intéressant chapitre 9 et réf. 200
>> Antiquités judaïques — Livre 20
Il est à remarquer également que Josèphe ne dit pas « Jacques, le frère du Seigneur » ou « Jacques, le frère du Sauveur » — expression trouvée dans le Nouveau Testament. Cela montre qu’il ne connaissait certainement pas ces expressions propres au langage chrétien et au Nouveau Testament.

L’empereur Néron — Wiki
>> Néron — Wiki

Texte de Tacite mentionnant Jésus — Wiki (anglais)
Cet article en anglais cite le texte latin — et sa traduction anglaise
>> Tacite — texte latin — Wiki anglais

Les Annales — Livre XV — Tacite
Extrait qui nous intéresse au Paragraphe 44
>> Les Annales — Livre 15 — Remacle

Récits de phénomènes surnaturels — à Jérusalem entre 30 et 70 — F. Josèphe
Récit rapporté par Flavius Josèphe
Flavius Josèphe — Guerre des juifs Livre 6, Chapitre 5, paragraphe 3
Ces trompeurs, ces gens qui se prétendaient envoyés de Dieu abusaient ainsi le misérable peuple, qui n’accordait ni attention ni créance aux clairs présages annonçant la désolation déjà menaçante : comme si la foudre fût tombée sur eux, comme s’ils n’avaient ni des yeux ni une âme, ces gens ne surent pas entendre les avertissements de Dieu.
Ce fut d’abord quand apparut au-dessus de la ville un astre semblable à une épée, une comète qui persista pendant une année. Avant la révolte et la prise d’armes, le peuple s’était rassemblé pour la fête des azymes, le 8e jour du mois de Xanthicos, quand, à la neuvième heure de la nuit, une lumière éclaira l’autel et le Temple, assez brillante pour faire croire que c’était le jour, et ce phénomène dura une demi-heure. Les ignorants y virent un bon signe, mais les interprètes des choses saintes jugèrent qu’il annonçait les événements survenus bientôt après.

Dans la même fête, une vache amenée par quelqu’un pour le sacrifice mit bas un agneau dans la cour du Temple, et l’on vit la porte du Temple intérieur, tournée vers l’Orient, bien qu’elle fût en airain et si massive que vingt hommes ne la fermaient pas sans effort au crépuscule, qu’elle fût fixée par des verrous munis de chaînes de fer et par des barres qui s’enfonçaient très profondément dans le seuil formé d’une seule pierre, s’ouvrir d’elle-même à la sixième heure de la nuit. Les gardiens du Temple coururent annoncer cette nouvelle au capitaine, qui monta au Temple et fit fermer la porte à grand peine. Ce présage aussi parut encore très favorable aux ignorants : ils disaient que Dieu leur avait ouvert la porte du bonheur, mais les gens instruits pensaient que la sécurité du Temple s’abolissait d’elle-même, que la porte s’ouvrait et s’offrait aux ennemis. Ils estimaient entre eux que c’était le signe visible de la ruine.

Peu de jours après la fête, le vingt et un du mois d’Artemisios, on vit une apparition surhumaine, dépassant toute créance. Ce que je vais raconter paraîtrait même une fable, si des témoins ne m’en avaient informé : du reste, les malheurs qui survinrent ensuite n’ont que trop répondu à ces présages. On vit donc dans tout le pays, avant le coucher du soleil, des chars et des bataillons armés répandus dans les airs, s’élançant à travers les nuages et entourant les villes.

En outre, à la fête dite de la Pentecôte, les prêtres qui, suivant leur coutume, étaient entrés la nuit dans le Temple intérieur pour le service du culte, dirent qu’ils avaient perçu une secousse et du bruit, et entendu ensuite ces mots comme proférés par plusieurs voix : « Nous partons d’ici. » Mais voici de tous ces présages les plus terribles : un certain Jésus, fils d’Ananias, de condition humble et habitant la campagne, se rendit, quatre ans avant la guerre, quand la ville jouissait d’une paix et d’une prospérité très grandes, à la fête où il est d’usage que tous dressent des tentes en l’honneur de Dieu, et se mit soudain à crier dans le Temple : « Voix de l’Orient, voix de l’Occident, voix des quatre vents, voix contre Jérusalem et contre le Temple, voix contre les nouveaux époux et les nouvelles épouses, voix contre tout le peuple ! »

Et il marchait, criant jour et nuit ces paroles, dans toutes les rues. Quelques citoyens notables, irrités de ces dires de mauvais augure, saisirent l’homme, le maltraitèrent et le rouèrent de coups. Mais lui, sans un mot de défense, sans une prière adressée à ceux qui le frappaient, continuait à jeter les mêmes cris qu’auparavant. Les magistrats, croyant avec raison que l’agitation de cet homme avait quelque chose de surnaturel, le menèrent devant le gouverneur romain. Là, déchiré à coups de fouet jusqu’aux os, il ne supplia pas, il ne pleura pas, mais il répondait à chaque coup, en donnant à sa voix l’inflexion la plus lamentable qu’il pouvait : « Malheur à Jérusalem ! » Le gouverneur Albinus lui demanda qui il était, d’où il venait, pourquoi il prononçait ces paroles ; l’homme ne fit absolument aucune réponse, mais il ne cessa pas de réitérer cette lamentation sur la ville, tant qu’enfin Albinus, le jugeant fou, le mit en liberté. Jusqu’au début de la guerre, il n’entretint de rapport avec aucun de ses concitoyens ; on ne le vit jamais parler à aucun d’eux, mais tous les jours, comme une prière apprise, il répétait sa plainte : « Malheur à Jérusalem ! » Il ne maudissait pas ceux qui le frappaient quotidiennement, il ne remerciait pas ceux qui lui donnaient quelque nourriture. Sa seule réponse à tous était ce présage funeste. C’était surtout lors des fêtes qu’il criait ainsi. Durant sept ans et cinq mois, il persévéra dans son dire, et sa voix n’éprouvait ni faiblesse ni fatigue ; enfin, pendant le siège, voyant se vérifier son présage, il se tut. Car tandis que, faisant le tour du rempart, il criait d’une voix aiguë : « Malheur encore à la ville, au peuple et au Temple », il ajouta à la fin : « Malheur à moi-même », et aussitôt une pierre lancée par un onagre le frappa à mort. Il rendit l’âme en répétant les mêmes mots.

Récits de phénomènes surnaturels — à Jérusalem entre 30 et 70 — Tacite
Récit rapporté par Tacite — Histoires — livre 5 chapitre XIII

Il était survenu des prodiges dont cette nation, aussi ennemie de tout culte religieux qu’adonnée aux superstitions, aurait craint de conjurer la menace par des vœux ou des victimes expiatoires. On vit des bataillons s’entrechoquer dans les airs, des armes étinceler, et des feux, s’échappant des nues, éclairer soudainement le temple. Les portes du sanctuaire s’ouvrirent d’elles-mêmes, et une voix plus forte que la voix humaine annonça que les dieux en sortaient ; en même temps fut entendu un grand mouvement de départ.

Récits de phénomènes surnaturels — à Jérusalem entre 30 et 70 — Sepher Yosippon
Le Sepher Yosippon, écrit juif médiéval en hébreu, rapporte l’histoire du peuple juif depuis le retour de Babylone jusqu’à la destruction du Temple en 70. Il a été composé au Moyen Âge par un juif d’Italie.
Il semble avoir repris les récits des auteurs anciens, mais ce qui est remarquable, c’est que des juifs aient consigné et conservé ces récits, qui confirmaient pourtant les événements concernant Jésus (Sa mort, sa prophétie annonçant la destruction du Temple par suite du jugement divin contre Israël qui n’avait pas reçu le Messie)

Extraits du chapitre 87 — L’incendie du Temple :

Durant une année, avant que Vespasien vienne, on a vu une grande étoile brillant comme des épées non dégainées sur le Temple. Et à cette époque quand on a vu le signe c’était la fête de Pâque et pendant cette nuit entière le Temple a été éclairé et illuminé durant toute la nuit comme la lumière du jour et ç’a été ainsi tous les sept jours de la Pâque juive. Tous les sages de Jérusalem savaient que c’était un signe malveillant, mais le reste du peuple ignorant a dit que c’était un signe bienveillant.

Après qu’on ait vu ceci on a vu haut au-dessus du Saint des Saints durant la nuit entière le contour du visage d’un homme, tel que sa beauté n’avait jamais été vue dans tout le pays et son apparence était tout à fait stupéfiante. De plus, des chars de feu et des cavaliers ont été vus à cette époque, une grande force volant à travers le ciel près de la terre venant contre Jérusalem et toute la terre de Juda, tous des chevaux de feu et des cavaliers de feu.

Quand la fête de Shavu’oth est venue à cette époque, pendant la nuit les prêtres ont entendu dans le Temple quelque chose comme le son d’hommes allant et le son d’hommes marchant sans le temple puis une puissante et terrible voix a été entendue disant : « Allons et quittons cette Maison ».




Les veaux et les moutons ne se révoltent pas

On les fait passer d’un enclos à l’autre, et ils se laissent faire sans broncher. On les mènera ensuite à l’abattoir, et ils trouveront toujours cela normal.

Entre vivre esclaves et risquer la prison ou la mort, ils choisissent l’esclavage et le déshonneur.

Certains diront « je le fais pour mes enfants à nourrir », inconscients du fait qu’ils assurent ainsi à ces derniers également un avenir d’esclaves. L’État leur vole pourtant leurs enfants s’ils refusent pour eux le système éducatif d’endoctrinement ou les vaccins poisons obligatoires.

« Je veux juste aller travailler, c’est la rue à côté !

Tirez-moi dessus si je n’ai pas mon QR code ! » (cf. vidéo ⤵️)

➡️ Les gens vont légitimement devenir fous avec ces imbécillités de Pass JO et le retour honteux du QR code !

Pour m’être déplacé dans Paris hier (tout en refusant évidemment de faire le moindre Pass !), je constate que la capitale est devenue un camp carcéral ! Du jamais vu nulle part ailleurs dans le monde. Des policiers avec qui j’ai pu discuter m’ont dit être conscients de l’absurdité délirante de ce qu’ils doivent faire (passer leur temps à scanner des gens qui rentrent chez eux).

Malheureusement ils le font quand même !

➡️ Ce qui se passe est d’une extrême gravité ! Nous avons alerté. Nous avons fait un recours devant le Conseil d’État, fait une première grande manif nationale en décembre 2023 pour prévenir, on ne lâchera pas ! Ils ne s’arrêteront pas si on ne les arrête pas.

La loi olympique de 2023 à l’origine de cette folie unique au monde a été votée par les députés macronistes, LR et RN : on ne vous félicite pas, honte à vous !

La première résistance est déjà de boycotter au maximum ce nouveau Pass De La Honte !

— Florian Philippot




Tentative d’assassinat de Trump — Les récits jusqu’à présent

[Source : off-guardian.org]

Assiste-t-on à la naissance d’une nouvelle métahistoire1 pour les récits de propagande ?

Par Kit Knightly

Trois jours se sont écoulés depuis la tentative présumée d’assassinat de Donald Trump et, bien que nous ne soyons pas plus près de connaître la vérité, les affirmations et les contre-affirmations de toutes parts se succèdent à un rythme effréné.

Le tireur était un républicain…

non, c’était un démocrate…

Trump a été touché par une balle…

non, c’est le verre de son téléprompteur qui a volé en éclats…

non il n’a pas été touché par quoi que ce soit la blessure était fausse.

… cela continue ainsi.

La routine habituelle dans une telle situation voudrait que la « version officielle » se résorbe d’elle-même dans les 24 heures. Tout écart par rapport à cette histoire serait alors censuré, dénoncé et/ou moqué.

Toute preuve contredisant ce récit serait éliminée de la mémoire collective officielle.

Les médias s’uniraient d’une seule voix.

Il existe d’innombrables exemples historiques de ce type, du « complot de la poudre à canon » au 11 septembre. Il n’est pas nécessaire de les développer ici.

Mais cet événement semble un peu différent. En fait, au lieu d’un seul récit « officiel », nous avons trois récits distincts qui se déroulent en parallèle :

1. Le récit républicain : La fusillade a été soit planifiée, soit « autorisée » par une alliance entre les démocrates et l’État profond, qui considère Trump comme une menace.

2. L’histoire démocrate : La fusillade a été mise en scène par la campagne de Trump pour qu’il ait l’air cool.

3. Le « juste milieu rationnel » : Un fou solitaire a fait quelque chose de fou. On parle d’incompétence et de « rhétorique violente » créant un « climat de haine », mais pas grand-chose d’autre.

Les points 1 et 2 s’appuient tous deux sur un ensemble de « faits alternatifs » qui soutiennent leur position. Ni l’un ni l’autre ne semble être censuré (pour l’instant).

Du côté de la « droite », il y a le « fait » que les services secrets ont apparemment laissé sans surveillance (pour une raison franchement insensée) une position élevée offrant une vue dégagée sur le podium et qu’ils n’ont rien fait lorsque de nombreux témoins leur ont dit qu’un homme armé était en train de grimper sur ce toit.

Par ailleurs, certains affirment que les services secrets ont remplacé l’équipe de Trump par une équipe temporaire pour l’événement de Butler.

On prétend également que le tireur est apparu dans une vidéo de BlackRock et qu’il a fait des dons à des groupes de réflexion gauchistes.

Du côté de la « gauche », on se moque du karma et des lois sur les armes à feu et on vocifère sur l’« embauche diversifiée » d’agents féminins des services secrets.

Ils soulignent également le drame apparemment « mis en scène » et les photos « trop belles pour être vraies » qui ont émergé de la bagarre. — La chance incroyable de voir Trump blessé superficiellement, juste assez pour avoir l’air d’un dur à cuire, sans le blesser ou le rater complètement. Le fait que son service de sécurité l’ait laissé « poser pour des photos » au lieu de le faire sortir précipitamment de la scène. Et le fait que le tireur présumé était un républicain déclaré.

Il semble que nous soyons en présence d’un récit très post-covidien pour la nouvelle ère du faux binaire.

Chaque camp reçoit apparemment suffisamment de preuves pour confirmer ses hypothèses et est alimenté au goutte-à-goutte avec suffisamment d’appâts de rage — dont beaucoup sont entièrement inventés — pour que ses chambres d’écho résonnent et que ses chiens d’attaque aient l’écume à la bouche.

Ce qui est essentiel, bien sûr, c’est qu’aucun « camp » ni aucune théorie ne prouve jamais qu’ils ont raison ou tort.

Pendant ce temps, la plupart des médias se contentent de rejeter les deux camps en les qualifiant de « théoriciens du complot ».

C’est vraiment un phénomène fascinant à observer. Sommes-nous en train d’assister à une nouvelle métahistoire pour les récits de propagande ? Au lieu de s’unir autour d’un faux « consensus », on fait diversion avec une bataille éternelle entre deux faussetés partielles ou totales approuvées.

Comme d’habitude, la vérité ne se trouve probablement dans aucun des deux camps, mais elle est enfouie sous les hypothèses injustifiées et les « faits » non prouvés qu’aucun des deux camps ne remet en question.

Mais regardez les avantages dont bénéficient déjà les gestionnaires de la narration.

Par exemple, maintenant que la « gauche » qualifie l’événement de mise en scène, la « droite », traditionnellement favorable à la liberté d’expression, est soudain celle qui veut faire taire les « théoriciens du complot » ou qui cherche à neutraliser des personnes qui ont plaisanté sur le fait qu’elles souhaitaient que Trump soit tué.

Ainsi, sans effort, de nombreux libertaires purs et durs sont détournés de certaines de leurs convictions les plus profondes (en matière de liberté individuelle et de limites strictes au pouvoir de l’État), et maintenant les deux « camps » sont favorables à l’annulation et hostiles à la liberté d’expression !

C’était un peu facile, n’est-ce pas ?

Pendant ce temps, la « gauche », qui vient de passer quatre ans à diaboliser les « anti-vax » et les « négationnistes des élections », peut soudain être prise à son propre piège et traitée de « négationniste de l’assassinat » par la droite.

On peut dire que le fait de fournir à la « gauche » ses propres « théories du complot » est un coup de génie potentiel, car maintenant toute répression sur les médias sociaux contre le « langage extrême » ou le « déni » (ou quel que soit le nom qu’ils choisissent de lui donner) peut frapper les deux « camps » de manière égale et être épargnée par les accusations de partialité, et sera toujours soutenue par l’un des côtés de ce faux clivage.

La « gauche » et la « droite » sont également assez claires en ce moment sur la personne qui a le plus gagné à la suite de cela :

Trump.

C’est évident.

Cela le fait passer pour un dur et un courageux, en parallèle avec la fusillade de Ronald Reagan en 1981.

Cela lui a donné une image emblématique qui parle spontanément au cœur profond de l’Amérique : ensanglanté, mais sans fléchir, le poing levé en signe de défi.

Et si vous croyez que c’est l’État profond qui a appuyé sur la gâchette, cela renforce également la réputation (imméritée et de plus en plus ridicule) de Trump comme une sorte de menace pour l’establishment.

Si l’on ajoute à cela la performance désastreuse de Biden lors des débats, les discussions (mystérieusement interrompues) visant à son retrait, et le fait que des initiés démocrates anonymes se seraient « résignés » à la défaite, il n’est pas difficile de voir que cela pourrait faire partie des préparatifs d’un second mandat de Trump.

Sous réserve de développements futurs, bien entendu.

Oh, et cela contribue également à attiser la rhétorique de la « guerre civile » qui divise.

… ce qui pourrait être le but recherché.

Comment mieux abattre l’ancien empire et instaurer la nouvelle version « améliorée » un peu plus à l’est ?


1 Une métahistoire est un récit unique, homogène et en expansion qui traite tous les différents formats de médias comme une toile narrative connectée au sein de laquelle chaque média apporte ses forces uniques pour apporter une partie de la métahistoire au public.




Merrill Chase a involontairement réfuté l’existence d’anticorps en 1942

Par inadvertance : sans connaissance ou intention

[Source : mikestone.substack.com]

Par Mike Stone

Lorsque j’ai commencé à découvrir la fraude de la virologie, j’étais encore convaincu qu’il existait un « système immunitaire » qui utilisait des substances appelées « anticorps » pour nous protéger des agents pathogènes extérieurs. Tout en comprenant que la vaccination était dangereuse en raison des recettes toxiques utilisées pour la créer, je répondais à ceux qui prônaient une « immunité » acquise par la vaccination en plaidant en faveur d’une « immunité de groupe » acquise naturellement. J’étais coincé dans ce paradigme faussement binaire, car je travaillais encore sur les méthodologies non scientifiques utilisées par les virologues pour prétendre qu’il existait des « virus » pathogènes invisibles. Je n’avais pas non plus abandonné l’idée que les bactéries et les champignons étaient des agents pathogènes envahissants, car je n’avais pas encore élargi le champ de mes recherches pour aller au-delà des « virus », et je n’avais pas encore vraiment compris la théorie du terrain.

Ce n’est que lorsque j’ai pleinement compris l’importance des procédures de purification et d’isolement pour établir une variable indépendante valable lors de l’utilisation de matériel biologique, ainsi que le manque d’adhésion à la méthode scientifique dans la littérature virologique, que j’ai commencé à remettre en question les « anticorps » et l’ensemble du concept d’« immunité », qui sont si étroitement liés. Pour ceux qui ne connaissent pas, la purification signifie qu’une substance est exempte de tout contaminant, polluant, matière étrangère, etc. qui l’avilit, tandis que l’isolement fait référence à la séparation complète d’une chose de tout le reste. En ce qui concerne la virologie, cela devrait signifier que les particules « virales » sont entièrement séparées sous une forme unique, à l’écart de tout hôte et de toute matière étrangère, de tout débris cellulaire, de tout contaminant, etc. Cependant, les significations de purification et d’isolement ont été dévalorisées en virologie et ne correspondent pas à la compréhension commune des mots. L’une des excuses couramment invoquées par les chercheurs pour justifier leur incapacité à purifier et à isoler complètement les « virus » avant toute expérience est qu’ils sont trop petits et que, par conséquent, les particules « virales » s’accumuleront et se sédimenteront avec toutes les particules similaires de même taille et de même densité. Les chercheurs admettent que la technologie nécessaire pour séparer complètement les particules « virales » supposées, même des vésicules extracellulaires telles que les « exosomes » qui sont de la même taille et de la même densité, n’existe pas. Il est donc impossible de procéder à une purification et à un isolement complets pour disposer d’une variable indépendante valable pour l’étude.

Étant donné que les « virus » typiques ont un diamètre compris entre 20 et 300 nanomètres (nm) et que les « anticorps » sont censés être beaucoup plus petits, environ 10 nm, il m’est apparu clairement que si les chercheurs ne peuvent pas purifier et isoler les « virus » directement à partir d’un hôte malade afin de les manipuler dans des expériences, ils ne pourraient pas non plus le faire pour les particules encore plus petites que sont les « anticorps ». Cette piste m’a conduit à examiner les moments clés de l’histoire de la recherche sur les « anticorps », en commençant par des articles rédigés en 1890, afin de découvrir comment ces entités ont été découvertes et comment leur fonctionnement a été déterminé. Ce faisant, je me suis rendu compte que les mêmes problèmes affectant les « virus » s’appliquaient aux « anticorps », en particulier en ce qui concerne l’incapacité de purifier et d’isoler les « anticorps » supposés afin de les avoir sous la main pour les faire varier et les manipuler au cours de l’expérimentation. Comme les « virus », l’« anticorps » était une entité hypothétique créée pour expliquer les réactions non naturelles observées lors du mélange de sang de différentes espèces avec divers produits chimiques dans des boîtes de Pétri. Ces particules étaient purement (jeu de mots) un concept imaginaire et ne pouvaient pas être observées directement. J’ai découvert que pas moins de six théories différentes avaient été proposées au cours des décennies pour tenter de décrire la formation et le fonctionnement de ces particules invisibles, en raison de l’impossibilité d’observer réellement les processus dans lesquels elles étaient censées être impliquées. En plus de ces problèmes, j’ai également pris conscience du manque de spécificité des hypothétiques « anticorps », qui ne réagissent et ne se lient qu’à leur cible. Cela a causé de nombreux problèmes pour les documents de recherche rédigés à l’aide de ces entités, entraînant une crise de reproductibilité où les chercheurs ont été incapables de reproduire et de répliquer leurs propres résultats ainsi que ceux de leurs pairs en raison des réactions incohérentes observées au sein du laboratoire.

Ce fut un long parcours et il reste encore quelques articles à mettre à jour pour le site ViroLIEgy.com. Lorsque tout sera terminé, je prévois de faire un résumé de la chronologie et des résultats à l’avenir. En attendant, voici les articles dans un ordre essentiellement chronologique, basé sur la date des « découvertes ».

  1. Documents d’Emil Von Behring sur la diphtérie et le tétanos (1890) : Précurseur des anticorps
  2. Théorie des anticorps à chaîne latérale de Paul Ehrlich (1900) Partie 1
  3. Théorie des anticorps à chaîne latérale de Paul Ehrlich (1900) Partie 2 : Le système du complément
  4. L’équation des anticorps (1929)
  5. Modèle direct et structure théorique des anticorps (1930-1940)
  6. Anticorps, plasma et pouvoir de corrélation
  7. La théorie du modèle indirect de la production d’anticorps (1949)
  8. La théorie de la sélection naturelle de la formation des anticorps (1955)
  9. La théorie de la sélection clonale des anticorps (1957)
  10. La première structure à résolution atomique d’un fragment d’anticorps a-t-elle été publiée en 1973 ?
  11. La structure chimique des anticorps ?

Afin de compléter cette enquête sur les « anticorps », j’ai mis à jour l’un des derniers articles que j’ai écrits dans le cadre de cet effort, publié à l’origine sur Facebook le 4 mai 2021. Les recherches dont il est question dans cet article ont eu lieu en 1942 et 1947. Il est donc un peu décalé dans la chronologie. Toutefois, les résultats n’ont été jugés significatifs que plus tard, et je suis tombé dessus à la fin de mon enquête. Le travail présenté ci-dessous est celui de l’immunologiste Merrill Chase, et il montre comment le chercheur a réfuté par inadvertance la notion selon laquelle les « anticorps » entraînent l’« immunité », principe directeur de l’escroquerie de la vaccination.

Chase et Landsteiner. Quelqu’un d’autre est-il effrayé par ces images recolorées ?

En 1942, l’immunologiste Merrill Chase et son collègue biologiste, médecin et immunologiste Karl Landsteiner de Rockefeller ont accidentellement réfuté l’idée que les « anticorps » protégeaient l’organisme contre les maladies « infectieuses ». Cette découverte est due à la volonté des chercheurs de comprendre comment l’« immunité » contre la tuberculose pouvait être transférée. Les chercheurs ont tenté de mieux comprendre en étudiant un processus connu sous le nom de sensibilisation, qui consiste à exposer un organisme à un antigène (toute toxine ou substance censée déclencher des réactions « immunitaires ») afin d’induire une réponse « immunitaire », préparant ainsi théoriquement le système « immunitaire » à réagir plus fortement et plus rapidement lors d’expositions ultérieures au même antigène. Selon Carol L. Moberg, auteure de Rockefeller (qui voit un lien ?1), dans son article de 2015 sur Merrill Chase, Landsteiner pensait que si la « sensibilisation » à un simple produit chimique produisait une réaction « immunitaire », un « anticorps » lié aux cellules résiderait dans les tissus de l’animal « sensibilisé ». Il pensait que cette « sensibilisation » pouvait être transférée par des injections de sérum clarifié provenant d’exsudats péritonéaux à un animal normal.

Pour tenter de débloquer ce mécanisme, Chase a essayé de « sensibiliser » des cobayes en les exposant à un antigène (la tuberculine en l’occurrence) afin de produire cette réponse « immunitaire » d’hypersensibilité spécifique. Après avoir observé une réponse immunitaire d’hypersensibilité, Chase a prélevé le sérum sanguin d’un cobaye « immunisé », censé ne contenir que les « anticorps », et l’a ensuite injecté à des cobayes sains « non immunisés ». Lorsqu’ils ont été confrontés à l’antigène, les chercheurs ont à nouveau recherché une réaction inflammatoire localisée au site d’injection de la tuberculine, censée indiquer une sensibilité accrue du système « immunitaire » à l’antigène. Cependant, à sa grande surprise, Chase n’a pas réussi à transférer l’« immunité » aux cobayes en utilisant le sérum contenant uniquement les « anticorps ». Au cours de ses expériences, il n’a pu obtenir la réaction et accorder l’« immunité » qu’en utilisant des globules blancs. Merrill Chase a décrit ce moment dans son article de 1985 intitulé Immunology and Experimental Determitology (Immunologie et déterminisme expérimental) :

« Au cours de ces exercices futiles, j’ai transféré une fois l’exsudat collant alors qu’il n’était pas complètement clarifié, mais qu’il avait un soupçon d’opacité. Le receveur est devenu magnifiquement positif. L’expérience suivante, avec un liquide complètement clarifié, a été négative, et c’est alors que j’ai su. Lorsque Landsteiner a regardé au microscope et a vu des lymphocytes, il a fait brusquement volte-face et a dit, avec dignité : “Oui, c’est bien ce que je pensais !” S’était-il soudain souvenu des travaux de James B. Murphy sur les lymphocytes, commencés en 1912 et résumés dans une monographie en 1926 (16) ? »

Chase a également raconté ce moment dans un article qu’il a écrit en 1988 et qui s’intitule Early Days in Cellular Immunology (Les premiers jours de l’immunologie cellulaire) :

« De tels exsudats ont été transférés à des cobayes naïfs, mais les receveurs n’ont pas réagi au TNCB appliqué par voie topique dans de l’huile triglycéride. Une fois, au cours de ces essais, je n’ai pas entièrement clarifié l’exsudat et une sensibilité de contact franche est apparue chez le receveur. Les cellules de l’exsudat étaient presque exclusivement des Iymphocytes ».

Remarquez que Chase a déclaré qu’il avait clarifié l’échantillon. Ce n’est pas la même chose que de purifier un échantillon. La clarification est une étape initiale visant à éliminer les grosses particules, les débris cellulaires et autres impuretés insolubles d’un échantillon biologique. La solution résultante contiendrait encore théoriquement des substances autres que les « anticorps » supposés, telles que des protéines solubles, des acides nucléiques et d’autres petites impuretés. La purification, quant à elle, vise à isoler les « anticorps » de la solution clarifiée afin d’obtenir un échantillon hautement concentré et pur. L’objectif est d’éliminer le plus grand nombre possible de contaminants, y compris les protéines, les acides nucléiques, les lipides et d’autres substances, afin que l’échantillon ne contenant que les « anticorps » puisse être utilisé pour des études structurelles, fonctionnelles et biochimiques. On voit donc que Chase suppose que son échantillon clarifié contenait l’un ou l’autre des « anticorps » hypothétiques.

Néanmoins, Chase a poursuivi en soulignant qu’Astrid Fagraeus, qui avait émis l’idée que les « anticorps » sont dérivés des cellules plasmatiques en 1948, avait noté qu’ils n’étaient pas présents dans ses échantillons. Cela signifie que, selon le récit fictif accepté sur la manière dont les hypothétiques « anticorps » sont censés se former, le protocole de sensibilisation utilisé par Chase était efficace pour induire une sensibilité de contact, un type de réponse « immunitaire » à médiation cellulaire qui est distinct d’une réponse « à médiation anticorps », puisqu’il n’y avait pas d’« anticorps » présents.

« Astrid Fagraeus, qui en 1948 avait mis en évidence la relation entre la production d’anticorps et les cellules plasmatiques (formes blastiques) dans les tissus de lapin, est venue dans mon laboratoire et a étudié des frottis colorés de cellules de transfert. Après de longues recherches, elle a levé les yeux et a remarqué : “Non, il n’y a pas de plasmocytes dans votre exsudat”. Ainsi, selon le protocole de sensibilisation utilisé, nous pourrions n’avoir qu’une sensibilité de contact, ou bien une sensibilité de contact et une synthèse d’anticorps par les cellules, impossibles à distinguer au microscope ».

Chase a déclaré que, même lors de l’extraction de grands volumes de cellules spléniques et ganglionnaires, indépendamment de leur conviction que des « anticorps » étaient « synthétisés » à l’intérieur de l’animal, aucun « anticorps » n’a pu être détecté.

« Avec les cellules qui ont donné naissance à des anticorps circulants dans nos expériences, la synthèse en cours était si faible au moment du transfert qu’aucune ne pouvait être détectée par anaphylaxie cutanée passive lors de l’extraction de grands volumes de cellules spléniques ou ganglionnaires ».

Au lieu de se rendre compte que ces expériences avaient réfuté l’hypothèse selon laquelle les « anticorps » supposés présents offraient une « immunité », Chase a décidé d’étendre au domaine de l’immunologie un dispositif de sauvetage afin de sauver la face. Le chercheur a imaginé qu’il n’y avait pas qu’un seul système d’« anticorps » qui nous protégeait des maladies, mais qu’il y avait en fait deux composantes différentes du système « immunitaire » qui agissaient à des moments différents. Ces deux systèmes sont connus sous le nom de réponse INNÉE immédiate (à médiation cellulaire) et de réponse ADAPTATIVE retardée (à médiation « anticorps »).

Nous pouvons confirmer ces récits en examinant deux des articles rédigés par Chase dans les années 1940. Le premier, présenté dans son intégralité, est l’article que Merrill Chase a rédigé en 1942 avec Karl Landsteiner. Il s’agit d’une brève notice qui confirme que les réactions des cobayes ont été provoquées par le sédiment obtenu après centrifugation et non par le liquide clarifié censé contenir des « anticorps ». Chase a estimé qu’une sensibilisation active par du matériel antigénique résiduel était improbable et qu’il était enclin à supposer que la sensibilité était produite par l’activité des cellules restantes dans le liquide non clarifié. Chase a conclu que l’attribution des réactions à des anticorps anaphylactiques devait faire l’objet de recherches plus approfondies (ces recherches n’ont manifestement pas abouti).

Expériences sur le transfert de la sensibilité cutanée à des composés simples

Au cours des expériences de transfert passif de la sensibilité cutanée à des composés simples, on a tenté d’induire la sensibilité en injectant des exsudats péritonéaux provenant d’animaux sensibilisés. Des cobayes ont été rendus sensibles au chlorure de picryle de la manière décrite précédemment, en utilisant des conjugués (stroma de cobaye traité au chlorure de picryle) en conjonction avec des injections intrapéritonéales de bacilles tuberculeux tués. Pour produire des exsudats, des bacilles tuberculeux tués (ou de la tuberculine) ont été injectés par voie intrapéritonéale environ 3 semaines après le début du traitement, lorsqu’une hypersensibilité substantielle à la tuberculine a été établie.

En injectant ces exsudats par voie intrapéritonéale à des animaux normaux, on a constaté dans la plupart des expériences que les receveurs développaient une sensibilité au chlorure de picryle ; lorsqu’une goutte d’une solution huileuse de la substance était ensuite appliquée sur la peau, des réactions érythémateuses, le plus souvent très colorées, apparaissaient le jour suivant. Le phénomène s’est avéré être dû non pas au liquide clarifié, mais au sédiment obtenu lors de la centrifugation. Parmi les explications possibles, une sensibilisation active par du matériel antigénique résiduel dans les exsudats péritonéaux semble plutôt improbable, car un transfert a également été possible avec l’exsudat d’animaux chez lesquels l’injection de bacilles tuberculeux morts et de stroma picryle a été effectuée sous la peau du cou (en utilisant comme véhicule « Aquaphor » (Duke Laboratories) et de l’huile de paraffine, selon une méthode mise au point par Freund). Ceci est également confirmé par l’apparition de la sensibilité après un court intervalle, à savoir 2 jours après l’injection d’une quantité suffisante de produit, et l’atténuation de la réactivité en quelques jours. Enfin, il existe des preuves préliminaires qu’un chauffage modéré suffisant pour tuer les cellules de l’exsudat abolit l’effet. Par conséquent, on serait enclin à supposer que la sensibilité est produite par une activité dans le récepteur des cellules survivantes, si ce n’est par des anticorps portés par celles-ci. Des résultats positifs ont été obtenus avec environ 1,5 cc de sédiment, qui ont été administrés en 3 portions sur des jours successifs ou en une seule fois ; avec la procédure actuelle, cela nécessite l’utilisation d’un assez grand nombre de donneurs.

Des résultats précis ont été obtenus avec un chlorure d’acyle, le chlorure d’o -chloro-benzoyle : la majorité des expériences ont été faites avec l’anhydride citraconique, l’un des anhydrides acides dont Jacobs et coll. ont montré qu’il produisait une forme nouvelle et particulière de réaction (chez les animaux), à savoir des réactions de type urticaire, souvent accompagnées de pseudopodes apparaissant immédiatement après un test de grattage. Un transfert positif chez l’homme avait été mentionné brièvement par Kern avec le sérum d’un patient sensible à l’anhydride phtalique, suggérant une étude expérimentale plus poussée (voir Jacobs). Nous avons constaté que le sérum de cobayes très sensibles ayant reçu un traitement intensif par injections intracutanées de solutions huileuses d’anhydride citraconique contient un anticorps qui, après injection intrapéritonéale à des cobayes normaux, les rend sensibles. Lors de tests de grattage effectués à l’aide d’une goutte d’une solution de cet incitant dans du dioxane, les receveurs ont présenté des réactions similaires aux réactions immédiates observées chez les cobayes activement, mais non fortement sensibilisés. Cependant, lors de l’injection intracutanée de sérums puissants (des quantités de 0,15 à 0,05 cc ont été utilisées) à des cobayes albinos normaux, des réactions intenses ont été provoquées en quelques minutes lors des tests de grattage effectués sur le site préparé, consistant en un gonflement et une coloration rosâtre, le plus souvent avec des pseudopodes et s’étendant sur une zone allant jusqu’à 3 cm de diamètre. La coloration disparaît au bout d’une heure environ, tandis que le gonflement persiste pendant plusieurs heures encore ; le lendemain, la réaction n’est plus présente. De telles réactions se sont produites dans les sites sensibilisés également lorsque le test de grattage a été effectué ailleurs sur la peau normale ou lorsqu’une solution d’huile a été injectée par voie sous-cutanée. En outre, des réactions, même plus fortes (par exemple, 5 cm x 4 cm), ont été obtenues sur les sites préparés lors d’injections sous-cutanées du conjugué fait avec de l’anhydride citraconique et du sérum de cochon d’Inde. Les zones préparées ont généralement été testées après un ou deux jours, mais elles sont encore bien réactives après trois jours. La question de savoir si la réaction cutanée immédiate décrite est attribuable à un anticorps anaphylactique est en cours d’étude. Les faits essentiels sont récapitulés dans le tableau I.

https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.3181/00379727-49-13670
https://doi.org/10.3181/00379727-49-13670

Selon Moberg, Chase a déclaré que Landsteiner était réticent à communiquer les détails de leurs découvertes au-delà de la brève note de 1942 mentionnée ci-dessus, car il doutait que d’autres puissent reproduire leurs résultats. Cependant, Chase connaissait sept chercheurs qui avaient immédiatement confirmé leurs résultats. Quoi qu’il en soit, après la mort de Landsteiner en 1943, Chase n’a pas donné suite à leurs travaux avant 1947.

« Rétrospectivement, il peut sembler curieux que les détails complets de cette importante découverte n’aient jamais été rapportés et qu’ils n’aient donc pas été largement connus pendant longtemps, bien que les travaux aient fait l’objet d’une brève notice dans Proceedings of the Society for Experimental Biology and Medicine en 1942. Selon Chase, Landsteiner était sceptique quant à la possibilité de reproduire leurs résultats. Même si Chase savait que sept autres scientifiques avaient presque immédiatement confirmé ces résultats, son propre manque d’assurance à la mort de Landsteiner en 1943 et son avenir incertain à Rockefeller2 l’ont empêché de rédiger les expériences, ce qu’il a regretté par la suite.

Lorsque Dubos rapporte au directeur scientifique de la Rockefeller, Herbert Gasser, que le lien établi par Chase entre le lymphocyte et la formation de l’hypersensibilité ouvre “une perspective immunologique entièrement nouvelle”, Gasser nomme Chase au laboratoire de Dubos, qui commence tout juste à étudier la tuberculose. Dans le prolongement de ses expériences avec Landsteiner, Chase transfère l’hypersensibilité à la tuberculine (une protéine purifiée dérivée de mycobactéries) d’un cobaye sensibilisé à un cobaye non sensibilisé en injectant des globules blancs sensibilisés. Chase et Dubos ont alors réalisé que certains globules blancs n’étaient pas de simples porteurs d’anticorps, mais qu’ils participaient à leur production et, surtout, que l’hypersensibilité à la tuberculine n’était pas équivalente à la tuberculose. En d’autres termes, un test à la tuberculine positif ne traduit pas nécessairement une maladie active, mais seulement une allergie ou une sensibilisation antérieure à la protéine. Cette réaction, démontrée par Chase sur des cobayes, a été rapidement confirmée chez l’homme par H. S. Lawrence et W. S. Tillett à l’université de New York. »

En 1947, Chase a rédigé un article détaillant ses expériences sur les mécanismes à l’origine des réactions d’hypersensibilité cutanée en réponse à la tuberculine, utilisée dans les tests de dépistage de la tuberculose. Dans ses expériences, Chase a démontré que les cobayes ayant reçu des lymphocytes de donneurs sensibilisés développaient une hypersensibilité cutanée à la tuberculine, alors que lorsqu’il utilisait le sérum contenant des « anticorps », il ne parvenait pas à produire la même réaction d’hypersensibilité chez les cobayes receveurs. Ce sont ces travaux qui ont été considérés comme fondamentaux pour établir que certaines « réponses immunitaires », telles que les réactions d’hypersensibilité, font appel à des cellules plutôt qu’à des « anticorps ». Je fournis les deux passages les plus pertinents de l’article qui mettent en évidence ces résultats, tandis que le reste de l’article peut être consulté en cliquant sur le lien.

Le transfert cellulaire de l’hypersensibilité cutanée à la tuberculine

« Dans des études sur l’allergie expérimentale aux médicaments, on a constaté que l’hypersensibilité spécifique de type retardé peut être transférée à des cobayes normaux au moyen de cellules présentes dans des exsudats prélevés sur des cobayes sensibilisés. Les ressemblances entre le type de réaction retardée aux médicaments et la réaction classique à la tuberculine ont incité à rechercher si les cellules d’animaux sensibles à la tuberculine pouvaient également transmettre la sensibilité à la tuberculine. Les expériences montrent que les cobayes recevant de telles cellules acquièrent pendant un temps limité une hypersensibilité cutanée qui présente les caractéristiques essentielles de la réaction tuberculinique classique ».

Contrairement aux réactions consécutives à l’injection de cellules lavées, des effets similaires n’ont pas été obtenus avec le sérum des donneurs de cellules actives ou avec des cellules provenant d’animaux normaux. »

https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.3181/00379727-59-15006P
https://doi.org/10.3181/00379727-59-15006P

Le New York Times a résumé l’« importance » des découvertes de M. Chase à sa mort en 2004, notant que ses recherches remettaient en cause la croyance de longue date selon laquelle les « anticorps » protégeaient à eux seuls l’organisme contre les micro-organismes et les maladies. À l’époque, le principe largement répandu était que les « anticorps » circulant dans le sang attaquaient les « pathogènes » envahissants afin de protéger l’organisme. Cependant, les résultats de Chase ont fait voler en éclats cette idée reçue et ses découvertes ont été utilisées pour redéfinir le concept de système « immunitaire », même si elles n’ont suscité que peu d’intérêt à l’époque :

Merrill W. Chase, 98 ans, Scientifique de l’immunologie avancé

« Le Dr Merrill W. Chase, immunologiste dont les recherches sur les globules blancs ont contribué à ébranler la croyance de longue date selon laquelle les anticorps seuls protégeaient l’organisme des maladies et des micro-organismes, est décédé le 5 janvier à son domicile de New York, selon l’Université Rockefeller, où il a travaillé pendant 70 ans. Il avait 98 ans.

Le Dr Chase a fait cette découverte historique au début des années 1940, alors qu’il travaillait avec le Dr Karl Landsteiner, lauréat du prix Nobel reconnu pour son travail d’identification des groupes sanguins humains. À l’époque, les experts pensaient que l’organisme organisait ses attaques contre les agents pathogènes principalement par le biais d’anticorps circulant dans le sang, ce que l’on appelle l’immunité humorale.

Mais le Dr Chase, qui travaillait dans son laboratoire, est tombé sur quelque chose qui semblait faire voler en éclats ce principe largement répandu.

Alors qu’il tentait d’immuniser un cobaye contre une maladie à l’aide d’anticorps qu’il avait extraits d’un second cobaye, il a constaté que le sérum sanguin ne fonctionnait pas en tant qu’agent de transfert.

Ce n’est que lorsqu’il a utilisé des globules blancs que l’immunité s’est transmise à l’autre cobaye, apportant ainsi une preuve solide que les anticorps ne pouvaient pas être les seuls à orchestrer la réponse immunitaire de l’organisme.

Le Dr Chase avait découvert la deuxième branche du système immunitaire, ou immunité à médiation cellulaire. Sa découverte a servi de base à des recherches ultérieures qui ont mis en évidence les cellules B, les cellules T et d’autres types de globules blancs comme étant les principales protections de l’organisme contre les infections.

Il s’agit d’une découverte majeure, car tout le monde considère aujourd’hui la réponse immunitaire en deux parties, et dans de nombreux cas, ce sont les composants cellulaires qui sont les plus importants », a déclaré le Dr Michel Nussenzweig, professeur d’immunologie à l’Université Rockefeller. Avant Chase, il n’y avait que l’immunité humorale. Après lui, il y a eu l’immunité humorale et l’immunité cellulaire.

La découverte du Dr Chase a suscité peu d’intérêt à l’époque, mais elle a déclenché les recherches qui ont contribué à redéfinir la nature fondamentale du système immunitaire. »

https://www.nytimes.com/2004/01/22/nyregion/merrill-w-chase-98-scientist-who-advanced-immunology.html

La British Society of Immunology a fourni un compte rendu similaire des travaux de Chase, notant qu’il n’avait pas réussi à transférer l’« immunité » en utilisant un sérum censé contenir des « anticorps » et qu’il avait utilisé par inadvertance un surnageant contenant des globules blancs afin d’obtenir la réaction de sensibilité qu’il souhaitait. En d’autres termes, la découverte du « système immunitaire inné », qui ne repose pas du tout sur d’hypothétiques « anticorps », a été un heureux accident.

Cochon d’Inde (1942)

« L’une des expériences immunologiques les plus importantes réalisées à l’aide de cobayes a été publiée en 1942 par Karl Landsteiner et Merrill Chase de l’Institut Rockefeller pour la recherche médicale à New York. Ils étudiaient le transfert de la sensibilité à des antigènes spécifiques d’un cobaye immunisé à un autre animal “naïf”3.

À l’époque, on savait qu’il était possible de transférer des anticorps d’un animal à un autre pour les rendre sensibles à un antigène. Cependant, lorsque Chase a essayé de transférer la sensibilité en injectant du sérum de cobayes immunisés à des animaux naïfs non immunisés, il a échoué. Mais lorsqu’il a utilisé par inadvertance un liquide surnageant qui n’avait pas été préparé aussi bien que d’autres préparations, les cobayes naïfs ont développé la réactivité cutanée typique, ce qui indique que la sensibilisation a bien été transférée.

Perplexe face à ce résultat, Chase a regardé au microscope et a constaté que le surnageant exempt de cellules n’était pas du tout exempt de cellules, mais contenait des lymphocytes. En fait, il avait découvert ce que l’on appelle aujourd’hui l’immunité à médiation cellulaire, qui fonctionne d’une manière tout à fait différente de l’immunité à médiation par les anticorps. L’immunité à médiation cellulaire n’implique pas d’anticorps, mais plutôt l’activation de lymphocytes T cytotoxiques en réponse à un contact avec un antigène. Chase a ensuite répété l’expérience avec M. tuberculosis et a conclu que les deux séries de réactions étaient dues à la présence de lymphocytes. Ces expériences ont établi la dichotomie entre les réponses immunitaires immédiates (médiées par les anticorps) et retardées (médiées par les cellules) ».

https://www.immunology.org/guinea-pig-1942

Un dernier commentaire sur les travaux de Chase rappelle qu’il a montré qu’il pouvait sensibiliser des animaux en l’absence de production détectable d’« anticorps ». Toutefois, à l’époque, la question de savoir s’il avait réellement démontré une réponse « indépendante des anticorps » était controversée, probablement parce qu’on craignait les conséquences des preuves contradictoires de Chase.

Les deux bras de l’immunité adaptative : Division du travail et collaboration entre les cellules B et T

À l’époque, on pensait que les anticorps, ou d’autres substances chimiques présentes dans le sang, étaient les principaux médiateurs de l’immunité. Cependant, Chase a montré que le transfert passif de globules blancs pouvait sensibiliser un animal à la substance chimique sensibilisante d’origine, même en l’absence de production détectable d’anticorps, dans un processus appelé allergie de contact ou hypersensibilité retardée. Il s’agissait d’une découverte historique d’une nouvelle classe de réponse immunitaire appelée « immunité à médiation cellulaire » ; toutefois, la question de savoir s’il s’agissait réellement d’un processus indépendant des anticorps est restée controversée (Chase, 1985). Les observations de Chase ne postulaient pas une division du travail entre l’immunité cellulaire et l’immunité humorale et laissaient en suspens la question de l’origine des anticorps, de la relation entre les anticorps et les globules blancs, et de la manière dont les animaux développaient et adaptaient spécifiquement leurs réponses immunitaires à différents types d’agents pathogènes ».

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0092867419309109

Le Dr Chase a découvert en 1940 que les anticorps ne s’assimilent pas à l’immunité. La science a-t-elle juste oublié ?

En résumé, Merrill Chase a injecté un antigène (tuberculine) à des cobayes pour induire une réaction d’hypersensibilité, un effet utilisé comme marqueur de l’« immunité ». Il a ensuite prélevé du sang sur ces cobayes « immunisés » et l’a clarifié à un point tel qu’il pensait qu’il ne restait plus que des « anticorps ». L’injection de ce sang clarifié à des cobayes « non immunisés » n’a pas entraîné de réaction d’hypersensibilité. Cependant, lorsqu’il a utilisé des échantillons moins clarifiés contenant encore des cellules sanguines, les cobayes « non immunisés » ont présenté une réaction d’hypersensibilité. Chase en conclut que ce ne sont pas les « anticorps », mais les cellules sanguines qui sont responsables du transfert de l’« immunité », comme le montre la réaction d’hypersensibilité observée. Comme en virologie, Chase a utilisé des effets créés en laboratoire afin de déterminer le rôle d’une entité invisible, puis a accidentellement réfuté le rôle auquel cette entité était associée lors de ses expériences.

Merrill Chase a admis qu’il ne pouvait pas détecter de plasmocytes ou d’« anticorps » dans ses expériences (seulement des lymphocytes), et a donc supposé que les « anticorps » se formaient à l’intérieur du corps de l’animal par d’autres moyens invisibles et tardifs. Cependant, comme les chercheurs n’ont pas pu transmettre l’« immunité » en utilisant du sérum contenant de prétendus « anticorps », mais seulement du sérum contenant des globules blancs, Merrill Chase a réfuté l’hypothèse non scientifique selon laquelle les « anticorps » sont responsables de l’« immunité ». Pourtant, au lieu d’admettre qu’ils s’étaient trompés sur l’existence des « anticorps » invisibles et sur la fonction théorique qui leur était assignée, lorsque les chercheurs n’ont pas réussi à produire une réponse « immunitaire » avec le sérum censé contenir ces entités invisibles, il a été décidé de diviser le système « immunitaire » en deux réponses différentes, et Astrid Fagraeus a donné aux cellules B la capacité de créer ces substances hypothétiques. En établissant le double concept d’« immunité » innée et adaptative, l’immunologie a pu conserver sa théorie des « anticorps », qui n’avait pas été prouvée, face à des preuves contradictoires. Bien que l’hypothèse ait été réfutée, la fiction a été retravaillée afin que l’immunologie puisse balayer tous les résultats où les « anticorps » ne sont pas détectés ou ne confèrent pas d’« immunité » alors qu’ils sont censés le faire. Ce moment charnière dans la mise en place d’un dispositif de sauvetage pseudoscientifique a permis au concept d’« immunité » acquise par la vaccination de progresser, mettant inutilement en danger et nuisant à de nombreuses générations futures dans le processus.


Dr Sam Bailey a fourni une excellente vidéo sur l’illusion de l’« immunité »

L’immunité est-elle réelle ?
Le sujet de l’immunologie semble souvent très compliqué, avec une littérature toujours plus abondante couvrant les types de cellules, les voies immunitaires et les molécules telles que les anticorps. Ces derniers sont l’un des piliers du concept d’« immunité » contre une maladie, mais qu’est-ce qui est réellement mesuré dans votre sang ? Alors que les promoteurs des vaccins affirment que les…

Les Bailey ont examiné l’anthrax et la théorie des armes biologiques

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Hépatite C :
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Dawn Lester s’est penchée sur les raisons pour lesquelles nous ne devons pas avoir peur des moustiques

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Un récent article de la BBC intitulé Tiger mosquitoes behind dengue fever rise in Europe proclame dans le paragraphe introductif qu’“Une espèce envahissante de moustique a été trouvée dans 13 pays de l’UE, dont la France, l’Espagne et la Grèce, et les experts lient leur découverte à une augmentation de la dengue en Europe.”…

Michael Wallach a fourni une enquête sur l’imposture du séquençage du « SARS-COV-2 »

Révélation : L’imposture du séquençage du SARS-CoV-2
Fin 2020, alors que le monde est entièrement verrouillé et que la menace des injections forcées ou presque augmente chaque jour, l’extraordinaire Dr Stefan Lanka, un ancien virologue, envoie par courrier électronique un court article rédigé par un mathématicien de Hambourg, dont les conséquences sont stupéfiantes…

Betsy a exploré la question de savoir si les parasites sont des amis ou des ennemis

Les parasites : amis ou ennemis ?
Réaliser que les virus n’existent pas et que les bactéries ne causent pas de maladies bouleverse tout ce que nous pensions savoir sur ces aspects de la santé. Il s’agit d’un changement stupéfiant qui est également déstabilisant, dans la mesure où ces marqueurs familiers de la réalité n’existent plus. Qu’est-ce qui me rend malade alors ? Que font réellement les bactéries ? Etc. Vous savez…

Danni Møller a expliqué comment la variole est la rougeole, la rougeole la varicelle et la varicelle la variole

La variole est la rougeole, la rougeole est la varicelle et la varicelle est la variole.
Quand on sait qu’ils n’ont jamais prouvé l’existence des virus, la vérité devient évidente. La variole est la rougeole, la rougeole est la varicelle et la varicelle est la variole. Et ne me parlez pas de la variole du singe (lisez mon article sur l’origine de la variole du singe…).





Sept ans de prison pour avoir refusé d’être un lèche-bottes du gouvernement ?

[Source : edwardslavsquat.substack.com]

Iurie Roșca risque de payer le prix fort pour avoir dérangé nos oligarques-souverains.

Par Edward Slavsquat

Le journaliste moldave et organisateur du Forum de Chisinau, Iurie Roșca, qui a gratifié ce blog de deux interviews stimulantes (ici et ici), a été la cible d’une procédure judiciaire grotesque qui pourrait déboucher sur son emprisonnement.

Roșca, qui a dirigé le Parti populaire chrétien-démocrate de Moldavie et a été député au parlement de son pays pendant quatre mandats, est accusé de « trafic d’influence ». Le méfait présumé aurait eu lieu en… 2009, et une enquête a été lancée en 2017 à la suite d’une plainte non corroborée d’une seule personne.

Dans un récent message sur les médias sociaux, l’ancien député moldave Mark Tcaciuk a noté qu’il n’y avait « aucun témoin » pour soutenir les accusations portées contre Roșca, que Tcaciuk a décrit comme « un homme politique qui est entré dans l’histoire de la Moldavie il y a longtemps, un penseur original et un commentateur brillant et incroyablement spirituel. »

Le législateur moldave Bogdat Ţîrdea a publié une déclaration similaire, s’interrogeant sur les raisons de l’inculpation de Roșca sans véritable preuve.

« Y a-t-il des témoins ? Non ! Il y a des preuves ? Non ! Alors qu’est-ce que c’est ? Eh bien, il y a un désir ardent de condamner Iurie Roșca pour qu’il cesse de sortir ses critiques. C’est une affaire qui traîne depuis si longtemps… »

Le journaliste Valeriu Reniță a également commenté l’affaire : « Qu’est-ce que le gouvernement veut de Iurie ? L’impossible… Il veut fermer la bouche du journaliste. Et ce n’est pas seulement le pouvoir de Chisinau qui le veut. L’élite mondiale, qui n’est jamais épargnée [dans les articles et les vidéos de Roșca], en a également après lui ».

Marvin Atudorei, modérateur d’une émission sur la chaîne de télévision roumaine Global News, a proposé une évaluation encore plus directe :

Depuis plusieurs semaines, le système judiciaire de la République de Moldavie commet abus sur abus afin d’emprisonner le plus rapidement possible le célèbre écrivain, journaliste, militant civique et ancien homme politique Iurie Roșca.

Le fait que cela soit fait en utilisant un processus politiquement fabriqué basé sur une enquête minimale ne fait aucun doute. Il s’agit d’une affaire dépourvue de toute forme de preuve, absurdement construite à partir d’une simple dénonciation, dans laquelle les droits de l’« accusé » sont complètement ignorés.

Qu’est-ce qui se cache vraiment derrière cette procédure ? Après avoir occupé pendant 20 ans des postes de premier plan en République de Moldavie (président d’un parti au pouvoir, vice-premier ministre, vice-président du Parlement), Iurie Roșca a commencé à révéler la vérité sur les jeux de coulisses du pouvoir. Il est temps de dire STOP à la répression et de défendre l’une des rares personnes de grand courage qui a risqué sa vie pour se réveiller et sauver chacun d’entre nous.

Quinze ans après le prétendu « trafic d’influence » et sept ans après le dépôt de la plainte contre Roșca, un juge rendra sa décision la semaine prochaine.

Roșca a fait le point sur son procès le 11 juillet :

Chers amis,

Je voudrais vous informer de ma situation en tant que défendeur dans une affaire pénale, qui a été initiée sous l’ancien gouvernement criminel (dans des conditions d’usurpation du pouvoir d’État) en 2017 et qui est en cours d’achèvement sous un autre gouvernement, composé entièrement de mercenaires du réseau Soros.

Les audiences se sont terminées le 8 juillet et j’ai été victime d’un traitement abusif et illégal de la part du juge. Toutes les normes procédurales et tous les droits de la défense sont violés. Toutes nos démarches pour récuser le juge ou pour déplacer l’examen de l’affaire vers un autre tribunal de même rang sont rejetées.

Le 23 juillet, la sentence de condamnation doit être prononcée. Le risque est de 7 ans d’emprisonnement.

Je vous remercie de votre coopération et de votre soutien. Je vous assure que si je suis incarcéré, je continuerai à écrire depuis la prison. Bien sûr, si je suis autorisé à avoir du papier et un stylo.

Je vous assure que mes collègues continueront à publier les discours des participants au Forum 2024 de Chisinau deux fois par semaine, le mardi et le jeudi. Si je parviens à rester en liberté, j’essaierai d’organiser une autre édition du Forum de Chisinau cet automne.

Que Dieu vous bénisse tous.

Sincères salutations,

Iurie

Ce n’est pas bon.

Il n’est pas trop tard pour écrire au gouvernement moldave et lui faire part de votre mécontentement :

Bureau présidentiel : A : Maia Sandu, Présidente de la Moldavie :
cancelaria@prm.md, petitii@prm.md, presa@prm.md

Membres du Parlement : Président — Igor Grosu :
info@parlament.md , doina.gherman@parlament.md , igor.grosu@parlament.md , fpas@parlament.md ,

Premier ministre – Dorin Recean :
cancelaria@gov.md, petitii@gov.md

Ministère de la Justice, Ministre – VERONICA MIHAILOV-MORARU :
secretariat@justice.gov.md, petitii@justice.gov.md

Procureur général — Ion Munteanu :
proc-gen@procuratura.md, presapg@procuratura.md

Conseil supérieur de la magistrature :
petitie@csm.md, secretariat@csm.md

Vous pouvez également suivre Iurie sur Substack et Telegram.

C’est une pure coïncidence que Roșca, qui critique ouvertement le gouvernement moldave, puisse se retrouver derrière les barreaux sur la base d’accusations douteuses quelques mois seulement avant les élections présidentielles d’octobre dans son pays.

Faites ce que vous pouvez pour faire connaître le cas d’Iurie, et espérons que la raison l’emportera le 23 juillet.




Procès Reiner Fuellmich – Interview de Me Katja Wörmer – « Reiner est très combatif, le vent est en train de tourner »

[Source : francesoir.fr]

Mercredi 10 et vendredi 12 juillet se tenait la 19ème journée d’audience dans le cadre du procès opposant l’avocat Reiner Fuellmich à ses anciens associés du Comité Corona. Une histoire abracadabrante que Kerstin Heusinger journaliste citoyenne, a suivie pour France-Soir. En sortie d’audience, elle a interviewé Me Katja Wörmer l’avocate de Reiner Fuellmich.

Pour rappel, Reiner Fuellmich, avocat de grande renommée internationale pour, avoir pris la défense des droits des citoyens et pour ses victoires face à Volkswagen et Deutsche Bank, avait créé le Comité Corona avec 3 autres associés. Ces derniers l’ont accusé de détournement de fonds. Il est en détention depuis le mois d’octobre 2023 suite à sa « déportation » depuis le Mexique vers l’Allemagne où il a été arrêté.

Pour quelques centaines de milliers d’euros, dont la preuve du détournement n’a pas réellement été apportée, Reiner Fuellmich est maintenu en détention à la prison de Göttingen en Allemagne. Les demandes de mise en liberté conditionnelle faite par Me Wörmer et Me Misère ont été refusées au motif que Reiner Fuellmich pourrait être tenté de se soustraire à la justice.

Après une période difficile, le tribunal semble avoir pris la mesure des choses et les demandes de preuve de Me Wörmer et Me Misere sont nombreuses.  Ils ont déposé une nouvelle demande de mise en liberté conditionnelle. Reiner Fuellmich a indiqué qu’il voulait que le procès se tienne.

Les conditions de détention de Reiner Fuellmich sont dures, car il a été isolé des autres codétenus et doit faire ses promenades seul. Reiner a été mis à l’isolement car il donnait des conseils juridiques !  « Il ne peut pas s’en empêcher, Reiner est comme cela, à un moment, il y avait la queue pour ses conseils » indique Me Wörmer.

Il semble que ce soit un mal pour un bien. En effet, les conditions de détention dures ont alerté plusieurs personnes. Et, certains des codétenus et employés de la prison ont pris la mesure de cette procédure bâillon, en se rapprochant de lui. Certains exprimant leur regret sur le fait d’avoir pris l’injection covid. Un des codétenus criant même « Libérez Reiner ».

Le vent tourne et Reiner Fuellmich est déterminé à ce que le procès se tienne pour faire la lumière sur cette affaire.

Pendant ce temps-là, l’audit et la procédure sur la gestion de la crise mis en place par Reiner Fuellmich s’est arrêtée.  Doit-on voir une relation de cause à effet entre les actions de Fuellmich et la position du tribunal ? Il n’y a qu’un pas à franchir.




« Si la Russie tombe ou échoue, le monde est fini »

[Source : https://x.com/DravenNoctis via https://x.com/camille_moscow]

Par Noctis Draven, vétéran de l’armée américaine

À de NOMBREUSES reprises, j’ai dit au fil des ans que la Russie était le dernier pays au monde qui s’interposait entre l’Occident et sa domination totale, mais qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce que je dis cela parce que je déteste un camp plutôt que l’autre ? Non, je le dis parce que c’est le bien contre le mal. Maintenant, avant que ceux d’entre vous qui vivent à l’Ouest ne se mettent en colère, comprenez que je parle surtout des gouvernements et de ceux qui contribuent au mal, tous les Occidentaux ne sont pas mauvais bien sûr et la plupart de ceux qui contribuent au mal croient sincèrement qu’ils mènent le bon combat.

Mais il reste le fait que si la Russie tombe ou échoue, le monde est fini. Si vous examinez les valeurs de l’Occident, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Suède, de l’Australie, du Canada, etc. Ce sont des pays qui renoncent de plus en plus à leur identité, des endroits où les migrants affluent, où la culture est dissoute et l’histoire effacée. Les populations sont remplacées, tuées, violées et finalement oubliées. Ce Forum économique mondial et l’agenda des mondialistes cherchent à rendre le monde sans frontières, sans culture ni identité, une foule de gens sans loyauté envers leur terre ou leur héritage et plus facilement contrôlables. Pour n’être rien de plus qu’une classe de consommateurs sans fierté, du bétail qui ne sera jamais inspiré pour NE PAS suivre les ordres.

L’Occident partage également une haine commune pour la tradition, la famille, les enfants et les valeurs traditionnelles. Ils veulent des foyers monoparentaux, ou mieux encore, pas de parents. Ils ne veulent pas d’enfants, pour promouvoir la peur du climat et pour soutenir et vénérer l’idéologie LGBTQ. Un monde où l’idéologie « Si ça fait du bien, faites-le » ne tient pas compte de la moralité ou des limites. Chaque nation qui « rejoint » l’Occident finit par devenir ce genre de choses. Promenez-vous dans Paris, en Suède ou dans n’importe quel pays européen qui a plié le genou devant les mondialistes.

Vous ne trouverez pas les Français à Paris, vous ne trouverez pas les Anglais en Angleterre, vous ne trouverez pas les Allemands en Allemagne, etc. La démographie est méconnaissable, la culture est détruite, en fait la seule idéologie sur laquelle ils semblent tous s’accorder est celle des LGBTQ.

La Russie n’est pas tombée dans ce piège, elle est tout le contraire et constitue une menace pour l’Occident. Non pas parce que la Russie veut conquérir ou changer l’Occident, non pas parce qu’elle cherche la guerre, mais simplement parce qu’elle existe et qu’elle est forte. La Russie est forte et ils ne peuvent pas la forcer à se soumettre à leurs méthodes, de sorte que l’existence même d’une puissance qui ne se soumettra pas est offensante et effrayante pour l’Occident. C’est pourquoi ils ont toujours cherché et continuent de chercher à provoquer, à susciter et à pousser à la provocation pour détruire la Russie.

Pire encore, la Russie résiste à l’Occident et incite les autres à faire de même, montrant par l’exemple que l’Occident peut être vaincu et qu’il existe une autre voie, une voie multipolaire. Une voie dans laquelle le monde peut commercer, faire des affaires et exister sans plier le genou ou succomber à l’idéologie satanique des mondialistes occidentaux. L’Occident ne peut tolérer cela et cherche donc à détruire la Russie. Bien sûr, l’axe de la résistance est constitué de la Russie, de l’Iran, de la Chine et de quelques autres, mais il y a une raison pour laquelle les tensions avec la Russie sont si fortes. L’Occident sait que si les autres résistent, si la Russie tombe et devient un exemple, les autres se mettront au pas.

Tout comme il n’est pas nécessaire d’être architecte pour comprendre l’importance d’un pilier de soutien, il n’est pas non plus nécessaire d’en savoir beaucoup sur la Russie pour comprendre ou apprécier cela, il n’est pas nécessaire d’avoir voyagé ou d’être un expert de la Russie pour voir les schémas et comprendre pourquoi nous ne devons JAMAIS permettre à la Russie de tomber. Elle représente non seulement la Russie, mais le tout dernier bastion de la liberté dans le monde. Il n’y a pas d’autre endroit où les gens libres peuvent s’échapper, nulle part où fuir. Nous nous tenons aux côtés de la Russie ou nous nous préparons tous à vivre à genoux face à l’ordre mondial mondialiste qui est dangereusement proche de tout prendre.




Héritage de « l’esclavage » et de la « ségrégation » : les Canadiens sont-ils désormais des Américains ?

[Source : quebecnouvelles.info]

[Illustration : Trudeau portant un visage noir lors d’une fête costumée des Mille et une nuits en 2001.
PHOTO PAR CANADA PROUD/TWITTER]

Héritage de « l’esclavage » et de la « ségrégation » : sommes-nous désormais des Américains selon le gouvernement canadien ?

Par Anthony Tremblay

Il ne se passe pas une semaine sans que le gouvernement de Justin Trudeau annonce de nouvelles mesures pour satisfaire son électorat. La plus récente en date, c’est ce rapport sur la réforme du système de justice pour favoriser les personnes noires. En quoi cela démontre-t-il une américanisation de la société canadienne ? C’est ce que nous allons voir.

Justin Trudeau est un Premier ministre en sursis. Les sondages depuis des années montrent une tendance lourde : il sera battu à plates coutures par Pierre Poilievre. On parle même de défaite historique pour le fils de Pierre Elliott Trudeau. La défaite serait si cuisante que le Bloc Québécois pourrait même hériter de l’opposition officielle.

Mais qu’à cela tienne. Justin Trudeau est motivé à pousser le délire progressiste toujours plus loin. Comme récemment, lorsque son gouvernement a publié un rapport détaillant plusieurs dizaines de mesures pour combattre le « racisme systémique » dont seraient victimes les personnes noires avec la Justice. On parle de réduire les peines et les conditions de remise en liberté pour les personnes uniquement, car elles sont noires.

Dans le rapport, disponible sur le site du ministère de la Justice, on explique que « cette situation trouve son origine dans l’histoire du Canada marquée par le colonialisme, l’esclavage et la ségrégation. » Dans le cas qui nous intéresse, nous aimerions bien connaître en quoi l’esclavage et la ségrégation structurent la société canadienne. Dans le cas des États-Unis, cela est débattable.

Mais au Canada ? En Nouvelle-France, il n’y aurait eu que 4000 esclaves, dont le deux tiers étaient autochtones. Les autochtones mis en esclavage étaient des « cadeaux » de nations alliées des Français. L’esclavage existait même avant l’arrivée des Français en Louisiane (où les esclaves étaient les plus nombreux) ou au Canada.

De plus, le préambule du rapport mentionne Georges Floyd. Voilà une problématique typique des antiracistes en dehors des États-Unis. Ils essaient toujours de tout justifier par rapport à cette tragédie qui s’est déroulée aux États-Unis. Ils tentent de trouver leur « moment » Georges Floyd. Au Québec, ils ont essayé avec quelques tristes faits divers. Mais cela ne sert à rien. La pilule ne passe pas.

En quoi le Canada devrait légiférer en fonction de l’actualité sociale et politique des États-Unis ? Les gens se braquent lorsque nous parlons d’américanisation. Ou quand nous reprochons aux médias de chez nous d’être obsédés par le cas Donald Trump. Mais pour plusieurs, nous devons toujours répondre aux conservateurs américains par de nouvelles mesures radicales chez nous.

La France a répondu au recul de l’accès à l’avortement aux États-Unis par une sacralisation de celui-ci désormais inscrit dans sa constitution. Au Canada, le gouvernement de Justin Trudeau calque son discours sur celui de Black Lives Matter aux États-Unis pour réformer le système judiciaire. Mais comme nous nous tuons à le dire, nous ne sommes pas des Américains.

Ni le Québec ni le Canada n’ont l’histoire des États-Unis. La ségrégation, si elle a existé, n’était pas aussi formelle et profondément ancrée dans les provinces maritimes que dans le sud des États-Unis. Au Québec, elle n’a jamais existé. Et la grande majorité des personnes noires sont venues ici depuis les années 60, des Caraïbes ou d’Afrique. Il sera difficile, voire impossible, de trouver le descendant d’un esclave noir en Nouvelle-France.

Les noirs étaient même considérés comme plus « riches » que les Canadiens français lors de la publication du rapport Laurendeau-Dunton sur le bilinguisme et le biculturalisme. Seules deux « ethnies » étaient considérées plus pauvres [que les Canadiens français] : les Italiens et les autochtones. Historiquement, ce sont même les Canadiens français qui ont été discriminés par le gouvernement fédéral. Mais personne ne parlera de ceci en effet. C’est trop politiquement incorrect.

Trudeau est au bout de son règne. Il ne sait plus où donner de la tête pour grappiller quelques votes parmi son bassin d’électeurs issus des communautés culturelles. Non, le Canada n’est pas un pays où l’esclavage et la ségrégation structurent le système politique actuel. Et non, la mort de Georges Floyd ne doit pas influencer les politiques de gouvernements extérieurs à ceux des États-Unis. Cela est fatigant de le rappeler, mais nous ne sommes pas des Américains. C’est tout. Et Trump n’est pas notre président.




De citoyen à intouchable, le jour où je n’ai PAS reçu ma lettre de désynchronisation

Par Alain Tortosa

Reconnaissons que la violence de la réalité est implacable. Quand bien même je serais lu par des millions de personnes, mon texte ne pourrait être « décodé » et compris que par des « complotistes », autrement dit par des « désynchronisés », des « déphasés ». Même s’il flirtait avec une forme de génie, rassurez-vous ma lucidité me permet de garder les pieds sur terre, il demeurerait totalement incompréhensible et même délirant pour les gens « normaux », les normies.

Certains de mes congénères déphasés et désynchronisés tout comme moi, mais naïfs ou optimistes appelez-les comme vous le désirez, n’ont pas baissé les bras. Ils continuent de vouloir communiquer avec les normies, à vouloir leur ouvrir les yeux sur une réalité qu’ils ne peuvent appréhender avec leur formatage. Le besoin d’espérance de mes camarades de lutte est tel que lorsqu’ils croient enfin arriver à établir une communication c’est, hélas, la preuve que leur interlocuteur était lui-même déjà désynchronisé et non un simple normie.

Ne voyez pas malice ou toute forme de condamnation dans mes propos. J’ai moi-même longuement et vainement tenté d’ouvrir les yeux à ces moutons. Et même si cela devient exceptionnel il m’arrive encore d’essayer avec un insuccès à la clef.

La parabole du film Matrix avec sa pilule rouge et sa pilule bleue relève du mythe. Elle présuppose que tout un chacun disposerait d’un libre arbitre afin de décider en toute conscience s’il préfère demeurer dans l’illusion de la doxa ou basculer dans un monde réel ô combien plus horrible et menaçant. Or le seul fait de se retrouver face à ce prétendu choix constitue une preuve de la croyance en l’existence possible de deux « réalités » que l’on présuppose diamétralement opposées.

Pour le normie, il ne saurait exister un monde dans lequel les complotistes seraient autre chose que des fous et encore moins un monde dirigé par des forces du mal. Pour eux, même s’il existe des dirigeants plus ou moins avides d’argent ou de pouvoir, ils sont globalement « bons ». Imaginer qu’il n’y a strictement aucune bonne intention, aucune volonté de soulager les souffrances ou augmenter l’espérance de vie chez les dirigeants de l’industrie pharmaceutique n’est pas une hypothèse envisageable.

Bref celui qui « déciderait » de prendre la pilule rouge l’a de fait déjà avalée. Le normie qui basculerait dans le complotisme suite à nos arguments relève encore une fois du mythe.

Mais qui dit compréhension ou acceptation de son impuissance à ouvrir des yeux et « changer le monde » ne dit pas pour autant absence de souffrance. Être face à un mouton, un aveuglé, un pigeon, être conscient d’une autre réalité, être effacé, désynchronisé et savoir que quoique l’on fasse, quoique l’on dise, quoique l’on argumente, nos propos demeureront totalement inintelligibles pour autrui s’apparente à de la torture.

Le langage du déphasé, notre langage, est basé sur la réflexion, la logique, le raisonnement, le fait, l’histoire, la critique, la démonstration, des heures de recherche et j’en passe. Nous n’hésitons pas à remplacer nos croyances quand l’évidence s’impose. Tandis que le « raisonnement », si on peut l’appeler ainsi, du normie est basé sur l’émotion, la peur, une impossibilité totale de lier les sujets ou les événements, une absence totale de mémoire et bien entendu une croyance en une « volonté » farouche de ne rien interroger ou remettre en question la sainte doxa. Il a été programmé pour croire qu’il est le contraire de ce qu’il est. Il se pense logique, informé, les pieds sur terre, capable de raisonnement, capable de remettre en question ses croyances et bien entendu plus intelligent que nous alors même que son discours est totalement calqué sur les médias ou BFM. Si vous lui demandez d’exprimer sa pensée, il se contentera de dérouler le discours médiatique. En fait il se pense exactement le contraire de l’image qu’il projette du complotiste.

C’est ainsi que le normal a participé aux dernières élections législatives en France, luttant pour ou contre tel camp et ignorant qu’ils ne sont que les faces d’une même pièce, ce que nous savons que trop. Celui-ci croit que nous sommes en démocratie, que le peuple peut décider de son destin, qu’il y a des institutions, un parlement, des droits et j’en passe.

Cela fait 40 ans que les maîtres du monde font monter la fameuse « extrême droite » au premier tour des scrutins, celle qui pourrait « anéantir la démocratie et les libertés » au 2e tour. Je vous rappelle que la vérité du normie n’est pas basée sur le fait, mais sur le discours instillé par les médias… Il ne sait plus qu’en France et dans les pays occidentaux la liberté est un lointain souvenir et pense sincèrement que la prise de pouvoir des prétendus extrêmes sonnerait le glas de la démocratie et des droits de l’homme.

Ceci c’est pour le premier tour des élections tandis qu’au deuxième tour les « forces du bien font barrage »… Nous aurions pu imaginer qu’au fil des décennies le normie eut pu comprendre que l’on se foutait de sa gueule, qu’il n’y avait plus de France, plus de défense, plus de monnaie, plus de souveraineté, plus de marge de manœuvre. Qu’il sache que les décisions sont prises à Bruxelles, pardon sont transmises par Bruxelles. Mais non, il croit encore qu’il y a des lois, des orientations qui peuvent être hexagonales. Depuis 40 ans on lui prouve que le RN n’a pas le droit d’être au pouvoir alors même qu’il est le parti qui remporte le plus de voix au premier tour et il continue à tomber dans le piège du « pacte républicain ».

Tout ceci n’est que farce, un vaste théâtre d’ombres, tout parti qui parvient au pouvoir fera la même politique autorisée par les financeurs maîtres du monde. Changer le système de l’intérieur obligerait à faire semblant d’être un enculé corrompu pendant 20 ans tout en gardant ses valeurs afin d’avoir le droit d’être élu Président pour ensuite révéler sa vraie nature et faire s’effondrer le château de cartes.

Ces normies de base croient sincèrement que leur avenir sera forcément différent s’ils votent Front Populaire (prétendu de gauche) ou Rassemblement National (prétendu de droite).

Le normie version 2.0 qui a un peu de culture croira quant à lui que les élections européennes sont décisives, car « tout se joue à Bruxelles ». Ignorant que le Parlement européen n’a strictement aucun pouvoir et que les décisions sont entérinées par la Commission qui, de bien entendu, n’a aucun membre élu. Membres qui ne sont que des pions placés pour leur capacité à être corrompus et leur absence totale de conscience comme la Hyène qui s’accroche à son pouvoir.

Je pourrais poursuivre pendant des pages, mais ce faisant je me parle à moi-même. Le normie « sait » que nous sommes en démocratie parce qu’on le lui répète inlassablement depuis sa naissance. Il ne manque pas de nous dire :

« Allez vivre en Russie ou en Corée du Nord pour que vous puissiez enfin toucher du doigt ce qu’est une dictature ! »

Cela pourrait faire rire quand on pense à l’assignation à résidence sans procès que nous avons subi pour le confinement ou le passe sanitaire, l’injection obligatoire pour pouvoir continuer à avoir une vie « normale ». Ces mêmes moutons ne manqueront pas de vous parler de la Chine :

« Cette horrible dictature dans laquelle les citoyens doivent présenter un QR-Code pour quitter leur quartier. »

Un QR-Code pour se rendre chez soi pendant les épreuves des JO 2024 et de la reconnaissance faciale ne relève donc absolument pas de la dictature selon ce même normie, mais d’une « évidente mesure de sécurité ». Aucun terroriste ne saurait contourner cette règle du QR-code pour accomplir ses méfaits.

C’est uniquement dans les dictatures qu’il y a censure, pas chez nous. Dans nos belles démocraties, il n’y a rien d’étonnant à voir que 2 % des électeurs ont voté pour un parti pro-Frexit aux dernières élections européennes alors même que 55 % des électeurs avaient voté contre la constitution européenne en 2005 !

« Les censures sur les réseaux sociaux, la mise au ban des résistants, l’interdiction de médias comme RT-France ne sont que des mesures de bon sens et protection qui visent à protéger la démocratie et les droits, pas comme en Chine ! »

Je dois me rendre à cette évidence, je, nous ne pouvons pas communiquer, argumenter avec ces gens « sains et normaux », nous avons été désynchronisés, eux et nous sommes totalement déphasés. Ils ne pourront rien comprendre de ce qui sort de notre bouche dès lors que c’est en contradiction profonde avec leur programmation.

Il est à noter que le système a pensé à tout pour nous occuper, nous les parias. Il a inventé les réseaux sociaux, une prison dans laquelle nous sommes enfermés et ne pouvons sortir et où règne un « espace de liberté virtuel où nous pouvons communiquer librement ».

Lors des manifestations contre le passe-sanitaire, nous étions tous les samedis autorisés par la dictature à faire notre petite promenade hebdomadaire sous la surveillance bienveillante de nos geôliers qui ne manquaient pas de nous montrer le parcours autorisé. Mais attention à 17 heures il fallait rejoindre nos quartiers et quiconque bravait le couvre-feu s’exposait à la violence des milices de Vichy.

Ici encore afin de nous faire croire que nous avons une forme d’efficacité les forces du mal n’hésitent pas à censurer des publications trop décalées.

Mais n’imaginez pas que vos délires complotistes puissent être lus (je dis juste lus, car étant normé, il ne peut pas comprendre les propos d’un désynchronisé) sur un réseau social par un normie, les algorithmes se chargent du partage de « l’information ».

Ces réseaux dits « sociaux » ne sont qu’un entre-soi, les normies ont le leur, nous avons le nôtre et chacun reste à sa place pour le meilleur des mondes.

Tel un gentil organisateur, la dictature a aussi mis en place un programme d’activité afin de pouvoir occuper nos esprits malades. Le fact-checker n’a pas été mis en œuvre pour protéger les normies de la contamination des déphasés. Je vous rappelle que le normal ne peut pas comprendre les mots délirants qui sortent de la bouche d’un déphasé. Il n’y a strictement aucune chance que celui-ci soit ainsi contaminé par un fou.

Non, le fact-checker a uniquement été mis en place pour faire croire aux désynchronisés qu’ils constituaient une menace, qu’ils ont un pouvoir de nuisance. Ainsi le déphasé peut encore se dire :

« Le pouvoir a peur de nous, c’est pourquoi il met en place une milice de la pensée ! »

Foutaise ! Tout ceci n’est qu’os à ronger pour nous occuper et nous éviter de fomenter une révolution !

Précisons que pour ce travail totalement inutile d’un point de vue de protection des normies, les forces du mal ont recruté parmi les plus débiles.

Si le déphasé peut tomber dans le piège et croire qu’il a un pouvoir, le fact-checker peut quant à lui se croire « en mission pour le saigneur1 » et imaginer que son action permettra de protéger les normies de la contamination. Le plus dingue est qu’il imagine même faire revenir dans le droit chemin un complotiste égaré. C’est dire à quel point ils sont vraiment cons, car la désynchronisation est une sentence à perpétuité.

À la décharge de mes collègues qui « continuent la lutte », notez que j’ai bien précisé dans mon titre :

« Le jour où je n’ai PAS reçu ma lettre de désynchronisation. »

Car ne croyez pas que la dictature va vous fournir un acte d’accusation ou la possibilité de vous défendre. Ne croyez pas que vous aurez droit à un procès. C’est là le fonctionnement standard d’une dictature sans morale.

La condamnation et l’exécution de la sentence tombent comme un couperet sans vous en informer !

La veille vous êtes considéré par les normies de votre entourage comme une personne avec qui l’on peut échanger, discuter. Certains même peuvent penser que vous avez une logique, une capacité de raisonnement et un certain niveau intellectuel.

Et du jour au lendemain la communication n’est plus possible avec ces mêmes personnes que vous pensiez avoir un bagage intellectuel, une « intelligence ». La sentence est tombée, vous avez été désynchronisé !

La communication est ainsi totalement interrompue. Oubliées toutes les qualités ou l’honnêteté que l’on vous prêtait la veille, tout ceci relève du passé voir même du mythe. Vous ne pouvez plus avoir le moindre échange, discussion ou communication avec le normie. Le semblant de communication s’apparente à un dîner de cons dans lequel chaque camp peut penser que le con c’est l’autre.

Seules les fonctions de base demeurent pour des conversations sans le moindre fond. Il n’est même plus possible de parler de météo, « réchauffement climatique » oblige.

Certains déphasés mettent plus ou moins longtemps pour comprendre qu’ils l’ont été, que leurs mots ne peuvent plus être compris par les normies et qui plus est, que leur langage est perçu comme une menace, le charabia d’un fou délirant et menaçant.

Plus le déphasé va chercher à forcer la communication, à utiliser la logique et le raisonnement, le fait, la science, la preuve, le bon sens et plus le normie va avoir peur, se braquer, vous rappeler le « consensus scientifique » et devenir violent face à ce « fou dont les mots sont dénués de sens ».

Et puis comment nous, normies, pouvons garder notre calme face à un tel déferlement d’illogisme, d’affirmations non prouvées, de refus de penser par soi-même, etc.

Il n’y a donc de solution que dans le divorce, la rupture et le deuil comme nous le ferions suite à l’entrée d’un proche dans une secte.

Et c’est là que le désynchronisé, le déphasé, risque de basculer dans la folie voyant son isolement social, son incapacité à communiquer, son bannissement à vie de la société des normies.

Notons qu’à ce stade les associations, collectifs, réseaux sociaux sont vitaux surtout dans les premières semaines du déphasage afin d’apporter soutien au nouveau complotiste et voir qu’il n’est pas seul. Si le gouvernement se garde bien de dire notre nombre, sachez que nous sommes quand même plusieurs millions ne serait-ce qu’en France et que cela ne peut qu’augmenter inexorablement.

Bien entendu la peine n’est pas prononcée pour une durée déterminée, mais une condamnation à perpétuité sans perspective de retour à la normale.

Il est une réalité physique instaurée par celui qui vous a condamné, c’est l’impossibilité d’être resynchronisé. Si un jour vous croisez un ancien complotiste qui vous dit :

« Qu’est-ce que j’ai été stupide de ne pas me vacciner, j’ai pris rendez-vous pour 6 doses d’un coup afin de rattraper le temps perdu, me protéger et protéger les autres. »

Surtout, n’hésitez pas à me fournir les informations.

C’est donc la dictature qui s’autocondamne avec un processus dans lequel le nombre de déphasés ne peut que croître et non l’inverse. Toute la question est de savoir quand le point de bascule se produira, quand le grand remplacement des normies par les déphasés deviendra la réalité.

Nous déphasés ne pouvons que survivre en attendant et laisser faire le temps.

Je vous le répète, notre statut de désynchronisé ne nous permet absolument pas de pouvoir ouvrir les yeux des normaux qui ne peuvent nous comprendre. Nous n’avons pas plus de langage commun avec un normie qu’avec une fourmi ou une huître, c’est un fait.

La seule chose que nous pouvons faire c’est de préparer l’avenir et l’accueil des nouveaux arrivants, des nouveaux déphasés, leur apporter connaissance, soutien, amour et sens.

Nous pouvons préparer le monde de demain lorsque les forces du mal n’auront plus suffisamment de moutons pour pouvoir poursuivre leur plan machiavélique ou qu’elles se seront auto-effondrées.

La lueur d’espoir se situe dans le fait que ce n’est pas nous qui pouvons fabriquer des déphasés, mais le système lui-même qui les génère.

C’est par ses contradictions, son illogisme, ses délires et son ego surdimensionné que le système allume la petite lumière du complotisme chez le normie. La dictature n’a alors d’autre choix que de le déphaser sur le champ pour éviter toute contamination, car elle ne sait pas faire autre chose.

Plus les « pandémies » engendrent de délires comme le droit de manger assis, mais pas debout ou vous interdit de marcher sur une plage déserte alors que vous pouvez être entassé dans le métro.

Qu’elle vous dit que plus vous serez vacciné et plus vous serez libre, plus le « Covid » disparaîtra et que vous vous retrouvez avec des effets secondaires suite à vos « injections sures et efficaces ».

Qu’elle vous affirme détruire l’économie russe conduite au désastre par un dictateur fou et sanguinaire assez con pour ne pas penser à couper le gaz et préférant saboter son propre gazoduc.

Qu’elle vous affirme depuis 20 ans que l’on va tous crever dans 10 ans à cause du réchauffement climatique causé par le méchant CO2, qu’il n’y aura plus jamais de neige, que ce sera la sécheresse généralisée.

Qu’elle retarde année après année notre « retour » sur la Lune en nous expliquant que nous n’avons plus la technologie des années 60.

Qu’elle vous explique que deux avions sont en capacité de faire effondrer trois tours.

Je pourrais développer d’autres exemples, mais vous avez bien compris le sens. C’est par cette stupidité, cet illogisme, ce mépris de l’humain, le foutage de gueule et nous la mettre profonde que la dictature fabrique du déphasé.

Vous pourrez observer que plus le temps passe et plus le temple de Satan accroît sa pression.

Nous pouvons imaginer que la peur augmente chez eux d’autant plus que ces monstres sont de plus en plus grabataires et proches de la mort avec une descendance consanguine et débile. Ils sentent peut-être que leur plan mortifère risque d’échouer du fait du nombre croissant de désynchronisés.

Le problème est qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Plus ils agissent dans l’urgence et plus ils réveillent de normies qui sont à leur tour désynchronisés. La plandémie, les injections mortelles, le prétendu réchauffement climatique, le méchant Poutine et maintenant le génocide en Palestine avec l’éternel deux poids deux mesures, ne peut qu’ouvrir les yeux de normies et les condamner à la désynchronisation immédiate.

La folie est devenue telle que celui qui parle de paix en Ukraine et encore plus de paix en Palestine occupée est désormais considéré comme un traître, un fou, un monstre, un pourvoyeur de haine et bien entendu un antisémite notoire. Le système ne manquant pas de soutenir les nazis en Ukraine et de bien faire l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme.

Les élites travaillent activement contre leur camp !

Il n’y a donc qu’à attendre que les déphasés nous rejoignent de plus en plus, nous ne pouvons ni n’avons besoin de leur ouvrir les yeux, le système s’en charge pour nous.

En attendant, vivons, car s’il y a bien une chose que la richesse et le pouvoir n’apporte pas à ces monstres en quête de Messie, c’est la capacité de vivre et être heureux. Ils redoutent la mort au point de vouloir devenir immortels alors même qu’ils n’ont pas la recette de la vie. Tel le paniqué du Covid qui a arrêté de vivre de peur de mourir.

Les nouveaux déphasés verront que la tolérance, la paix, l’amour, la liberté et l’espoir sont de notre côté et certainement pas du côté de la dictature.

Ce disant je ne sais pas si je suis en train de vous mentir ou de me mentir le plus. Le fait est que je ne possède pas vraiment la recette. Comment vivre, être heureux en ayant conscience de toutes les horreurs du monde et de l’indicible. Comment ne pas hurler ou imaginer prendre des armes lorsque l’on sait que ces satanistes prennent leur pied en torturant, violant, démembrant des enfants et même des bébés le tout avec la complicité des médias !

Le type même de pensée qui me ferait regretter de ne pas être un normie qui ne peut comprendre le délire de déphasé comme nous. Je sais bien que je me mens à moi-même, plutôt crever que d’être comme eux !

Le chemin n’est pas de tout repos, continuer à vivre, car il n’y aurait rien de rédempteur à s’autoflageller et qui ne soulagerait en rien toutes ces victimes. Il me faut essayer d’évoluer entre bonheur et conscience de l’horreur du monde ce qui est un travail à plein temps.

Merci

Alain Tortosa.
11 juillet 2024 https://7milliards.fr/tortosa20240711-condamnation-desynchronisation.pdf


1 Ce n’est pas une faute d’orthographe.




La grande trahison britannique

La montée du régime des rentiers en Grande-Bretagne

[Source : unz.com]

Par Keith Woods – 4 juillet 2024

Depuis l’élection du gouvernement conservateur de Margaret Thatcher en 1979, la Grande-Bretagne a vécu une grande expérience. Sur le plan économique, le Royaume-Uni est devenu le modèle du néolibéralisme en Europe. Sur le plan politique, le Royaume-Uni s’est tranquillement transformé en un État postnational, subissant l’une des plus grandes transformations démographiques de l’Occident.

Bien que la victoire écrasante du « New Labour » de Tony Blair en 1997 ait pu apparaître comme un retour au modèle de social-démocratie européenne que la Grande-Bretagne avait illustré après la Seconde Guerre mondiale, la « troisième voie » de Blair représentait plutôt l’adoption du néolibéralisme par la gauche de l’establishment, joliment résumée par la déclaration de son porte-parole Peter Mandelson selon laquelle « nous sommes tous des Thatchériens maintenant ».

Sous la direction du parti conservateur et du New Labour, la Grande-Bretagne est passée d’une puissance industrielle et manufacturière traditionnelle à une économie de rente hautement financiarisée. Les effets ont été profonds. La situation du Britannique moyen s’est considérablement dégradée et des régions entières ont été laissées pour compte, alors même que Londres est devenu un centre financier international en plein essor. Le Royaume-Uni a été dénationalisé par des décennies d’immigration de masse et de gauchisme culturel, et est devenu l’exemple même de l’« anarcho-tyrannie », où l’État punit avec une extrême sévérité les délits mineurs et les actes de dissidence contre le consensus libéral, tandis que la grande criminalité échappe à tout contrôle dans les grandes villes.

Le régime des rentiers

La transformation fondamentale de l’économie britannique depuis les années 1980 est le passage d’une économie qui fabrique des objets à une économie qui fabrique de l’argent. Jusqu’alors, la puissance économique de la Grande-Bretagne était centrée sur l’industrie manufacturière. La Grande-Bretagne a été le berceau de la révolution industrielle, et la double expansion de son empire colonial ainsi que les progrès rapides de l’ingénierie ont permis la création d’un vaste réseau commercial, où les colonies fournissaient les matières premières et les marchés pour l’industrie manufacturière britannique. Les villes du nord de l’Angleterre, comme Manchester, Sheffield et Newcastle, sont devenues des centrales manufacturières au service du monde entier.

La Grande-Bretagne est passée d’un capitalisme entrepreneurial à un capitalisme rentier : un système économique organisé autour d’actifs générateurs de revenus. Dans ce système, la propriété de biens rares recherchés — terres, ressources naturelles, propriété intellectuelle — est à l’origine d’une grande partie de l’activité économique, et le régime est dominé par des rentiers extrêmement riches. La richesse se construit autour de l’avoir plutôt que de l’action.

Dans son livre Rentier Capitalism, le géographe économique Brett Christophers a montré que les réformes de l’ère thatchérienne ont eu pour principal effet d’ouvrir aux rentiers de nouvelles sources de revenus qui n’ont eu que peu ou pas d’effets productifs. Depuis lors, la tendance a été de privilégier l’accumulation de rentes au détriment de l’investissement dans l’activité économique productive. La part du PIB britannique provenant de l’industrie manufacturière était de 32 % en 1973, elle est aujourd’hui inférieure à 9 %. Le Royaume-Uni produit aujourd’hui beaucoup d’argent, mais pas grand-chose d’autre.

Depuis le premier gouvernement Thatcher, un certain nombre d’évolutions ont favorisé les rentiers et privé les locataires de leur pouvoir : suivant les prescriptions monétaristes de l’école économique de Chicago, le gouvernement Thatcher a privatisé de vastes quantités d’actifs publics et déréglementé les marchés financiers, ce qui a permis une croissance massive du crédit porteur d’intérêts (la dette des ménages est passée de 37 % à 70 % du PIB sous Thatcher). Les grandes découvertes de pétrole et de gaz dans la mer du Nord britannique, ainsi que l’émergence de nouvelles technologies et plateformes numériques génératrices de rentes, ont également entraîné le gonflement des portefeuilles des rentiers.

Les gouvernements successifs ont modifié la politique fiscale pour favoriser les rentiers. Par exemple, en 2016, le gouvernement conservateur a introduit la « Patent Box », qui permet aux entreprises de payer un impôt sur les sociétés nettement inférieur (de 10 % seulement) sur les bénéfices tirés de la propriété intellectuelle. Cette mesure a surtout profité à des géants comme GlaxoSmithKline, l’entreprise pharmaceutique britannique, qui a déclaré que ce changement lui avait permis de conserver 458 millions de livres sterling supplémentaires par an.

Le Royaume-Uni a également été le premier gouvernement à lancer les partenariats public-privé, dans le cadre desquels les services publics et les infrastructures sont confiés à des entreprises privées qui perçoivent des loyers, bien que l’État conserve une grande partie du risque financier. Ces programmes de PPP ont non seulement permis aux entreprises privées qui les exploitent de réaliser d’énormes bénéfices, mais il a été démontré à maintes reprises qu’ils coûtaient plus cher au gouvernement que s’il finançait directement les projets publics. Un rapport intitulé « The UK’s PPPs Disaster » (Le désastre des PPP au Royaume-Uni) note que :

Depuis 1992, les PPP ont produit des actifs publics d’une valeur en capital de 71 milliards de dollars. Le gouvernement britannique paiera plus de cinq fois ce montant selon les termes des PPP utilisés pour les créer.

De plus, une grande partie de cette gigantesque rente extraite du public britannique au profit de la finance privée est délocalisée et échappe à l’impôt. En 2011, la commission britannique des comptes publics a signalé que des investisseurs soutiraient d’énormes profits aux contribuables britanniques en achetant des contrats pour des écoles et des hôpitaux financés par des PPP, et en transférant les recettes à l’étranger. La commission a indiqué que de nombreux contractants de PPP sont basés dans des paradis fiscaux offshore, ce qui tourne en dérision l’hypothèse du Trésor britannique selon laquelle ces contractants profiteraient à l’économie britannique en payant des impôts.

Le gouvernement Thatcher a également accordé des conditions extrêmement généreuses aux compagnies pétrolières qui exploitaient le pétrole britannique de la mer du Nord. La découverte d’abondantes réserves de pétrole et de gaz dans la mer du Nord a largement contribué à financer le boom économique des années 1980 et à masquer la contraction de l’économie réelle au cours de cette période.

Mais alors que des pays comme la Norvège ont investi les grandes découvertes pétrolières dans des investissements à long terme tels que les fonds souverains, le gouvernement de Thatcher s’en est servi pour financer des réductions des taux supérieurs de l’impôt sur le revenu. Un économiste a estimé que si les 3 % du revenu national générés par l’extraction de pétrole et de gaz avaient été investis dans des actifs ultra-sûrs, ils auraient été évalués à 450 milliards de livres sterling en 2008. Au lieu de cela, cet argent a été utilisé pour financer un grand cadeau en espèces pour les plus hauts revenus de la société britannique, dont une grande partie a ensuite été réinvestie dans des actifs immobiliers et utilisée pour gonfler le marché du logement, plutôt que de stimuler la croissance économique réelle.

La privatisation, la déréglementation et la financiarisation ont conduit la Grande-Bretagne à devenir, selon les termes du Financial Times, un « paradis des rentiers ». Pendant tout ce temps, cette transformation et l’énorme transfert de richesse qu’elle a entraîné ont été subventionnés par les Britanniques, dont la plupart ont vu leur niveau de vie décliner ou stagner pendant des décennies. Le Royaume-Uni est un régime de rentiers — toutes les politiques menées depuis les années 1980 peuvent être comprises comme favorisant les rentiers, même (et souvent) au détriment de l’intérêt national.

Le trou noir financier de Londres

Londres a toujours été le siège de la finance et du gouvernement britanniques, mais sous Thatcher, l’économie financiarisée a commencé à se dissocier de plus en plus de l’économie traditionnelle tout en devenant la force motrice de la croissance économique du nouveau modèle. Les plus hautes instances du gouvernement britannique et la Banque d’Angleterre en sont venues à servir de plus en plus les intérêts de l’élite financière londonienne. Le nouveau modèle adopté en Grande-Bretagne était :

Très influencée par des personnes ayant une formation dans le domaine des marchés financiers. Ils en savaient beaucoup sur la City et les marchés de capitaux, mais relativement peu sur l’industrie manufacturière et les industries régionales. Pour eux, les marchés étaient une affaire de transactions, et non de production, de main-d’œuvre ou de matériaux. Pour eux, l’industrie faisait partie d’un espace étranger vieillissant. La finance était leur nouveau monde.1

Le graphique ci-dessous illustre l’explosion des services financiers basés à Londres dans la croissance de l’économie britannique :

En plus de permettre la croissance des services financiers à Londres, la déréglementation des gouvernements thatchériens et blairistes successifs a fait de Londres un énorme centre de spéculation. L’immobilier londonien est devenu un produit particulièrement prisé par les élites mondiales. En 2015, il a été rapporté que les acheteurs non-résidents avaient dépensé plus de 100 milliards de livres sterling dans l’immobilier britannique au cours des six années précédentes. Les acheteurs étrangers représentent désormais 41 % de l’activité du marché immobilier londonien. Bon nombre des propriétés résidentielles haut de gamme achetées par les oligarques sont laissées vides — Londres compte aujourd’hui plus de 34 000 logements classés comme « vacants à long terme ».

Lorsque l’on sait que Londres est un centre financier en plein essor et la première destination des super riches du monde, on peut penser que c’est un bienfait absolu pour l’économie britannique. Or, il est prouvé que le centre financier de Londres est devenu un trou noir pour le reste de la Grande-Bretagne et son économie plus traditionnelle.

La sagesse conventionnelle des réformateurs néolibéraux voulait que la croissance du secteur financier profite aux autres secteurs de l’économie : non seulement il y a plus d’argent qui fluctue à la recherche d’opportunités d’investissement, mais un secteur financier plus important signifie que plus de connaissances circulent sur les marchés qu’il étudie, que les marchés sont plus efficaces, et donc que les investissements sont plus efficaces.

Depuis le krach financier de 2008, on a appris beaucoup de choses qui remettent en cause cette hypothèse. Une étude réalisée en 2015 par la Banque des règlements internationaux a conclu que :

La croissance du système financier d’un pays freine la croissance de la productivité. Cela signifie que l’augmentation de la croissance du secteur financier réduit la croissance réelle. En d’autres termes, les booms financiers ne favorisent généralement pas la croissance, probablement parce que le secteur financier est en concurrence avec le reste de l’économie pour les ressources.2

Se référant spécifiquement à la Grande-Bretagne, les auteurs de The Finance Curse (La malédiction de la finance) écrivent :

La « financiarisation » a évincé l’industrie manufacturière et les services non financiers, privé les gouvernements de personnel qualifié, renforcé les disparités régionales, encouragé la recherche de rentes financières à grande échelle, accru la dépendance économique, augmenté les inégalités, contribué à priver la majorité de ses droits et exposé l’économie à des crises violentes. La Grande-Bretagne est sujette à la « capture du pays », l’économie étant limitée par la finance, et la politique et les médias étant sous son influence.3

En 2018, un trio d’économistes a tenté de chiffrer le coût de cette « malédiction financière ». Ils ont conclu que sur une période de 20 ans seulement, de 1995 à 2015, la financiarisation excessive a coûté à l’économie britannique 4,5 milliards de livres sterling en croissance non réalisée.4

La déréglementation a également permis au Royaume-Uni de devenir un centre mondial de la fraude financière. Un rapport de 2016 estime que la fraude financière coûte au Royaume-Uni 193 milliards de livres sterling par an, soit plus que le budget total du Service national de santé. Margaret Hodge, ancienne présidente de la commission britannique des comptes publics, a qualifié le Royaume-Uni de « pays de prédilection pour tous les kleptocrates, escrocs et despotes du monde ». Dans une affaire très médiatisée qui illustre le rôle que joue désormais Londres, la ville a été au centre d’un vaste système de blanchiment d’argent russe dans lequel des initiés russes ont blanchi jusqu’à 80 milliards de dollars d’argent sale, en les faisant transiter par des sociétés fictives enregistrées à Londres.

La City de Londres — le quartier financier déréglementé et semi-indépendant de Londres — est également au centre de l’économie mondiale du « shadow banking » [banques parallèles ou de l’ombre], dont on estime aujourd’hui qu’il représente la moitié des actifs mondiaux. Depuis les années 1950, la Grande-Bretagne a créé un écosystème financier extrêmement complexe qui fait appel à des juridictions britanniques offshore déréglementées, telles que les îles Caïmans et Jersey, permettant aux super riches du monde entier de dissimuler leurs richesses et leurs activités commerciales à l’abri de l’impôt et de la réglementation.

La déréglementation par le gouvernement britannique du « marché des eurodollars » des transactions offshore — effectuée sciemment à une époque de déclin colonial britannique pour tenter de maintenir la puissance financière britannique — a permis à la City de Londres de devenir « le principal centre névralgique du sombre système offshore mondial qui cache et protège la richesse volée du monde ». La City de Londres profite ainsi du fait qu’elle prive le monde de centaines de milliards d’impôts perdus et qu’elle facilite la fraude et la tromperie à grande échelle.

La façon dont l’État rentier traite la monnaie nationale est un moyen négligé par lequel la financiarisation tire vers le bas le reste de l’économie. La tentative de faire de la Grande-Bretagne une plaque tournante pour les flux d’argent étranger a poussé les gouvernements successifs à vouloir une livre sterling « forte » ou surévaluée par rapport aux autres monnaies.

L’effet de cette livre surévaluée a largement contribué au déclin de l’industrie manufacturière britannique — les exportateurs souffrent d’une monnaie surévaluée, car leurs produits deviennent moins abordables pour les autres pays. Entre 1950 et 1970, la part de la Grande-Bretagne dans l’industrie manufacturière mondiale est passée de 25 % à 10 %. Bien que ce phénomène ait souvent été présenté comme une caractéristique inévitable de la modernisation, au cours de la même période, la part de l’Allemagne est passée de 7 % à 20 %.5 La différence essentielle réside dans le fait qu’en Allemagne, les politiques monétaires ont été délibérément définies pour favoriser la croissance de l’industrie, alors qu’en Grande-Bretagne, les intérêts industriels ont été considérés comme subordonnés à la finance et à la banque.

En s’appuyant sur la finance pour remplacer la croissance économique autrefois assurée par la production industrielle et l’innovation, la Grande-Bretagne a suivi la voie tracée par d’autres grands empires. Les hégémons capitalistes précédents, comme Gênes et les Pays-Bas, ont également encouragé la spéculation financière et tenté de bâtir leur économie sur l’usure lorsqu’ils ont décliné.

Pour la Grande-Bretagne, cela a permis de maintenir un niveau de puissance économique auquel ses citoyens étaient habitués, mais il s’agit d’une situation précaire. L’économiste Philip Pilkington explique comment fonctionne cette affaire de finance internationale :

La Grande-Bretagne est autorisée à enregistrer d’importants déficits commerciaux parce que ses partenaires commerciaux sont désireux de détenir des actifs financiers domiciliés en Grande-Bretagne. Cela permet aux Britanniques de vivre au-dessus de leurs moyens. Les étrangers envoient à la Grande-Bretagne des biens qu’ils ne pourraient pas s’offrir autrement, la Grande-Bretagne envoie des livres sterling en retour et, au lieu de déverser des livres sterling sur les marchés des changes — ce qui fait baisser leur valeur et rend les biens moins abordables pour les Britanniques — les étrangers achètent des actifs financiers britanniques. La Grande-Bretagne est un pays à faible revenu potentiel qui mène la vie d’un pays à revenu élevé, et ce sont les financiers de la City qui veillent à ce que tout se passe bien. Un arrangement astucieux, mais manifestement instable.

Il y a déjà des raisons de penser que cette relation précaire est menacée. Les riches fuient le Royaume-Uni en masse – 9 500 millionnaires devraient quitter le pays en 2024. Le Royaume-Uni n’est devancé que par la Chine au niveau mondial pour ce qui est de l’émigration des millionnaires, mais il la surpasse par habitant d’un facteur de 14.

Dans le même temps, de nombreux poids lourds de l’économie britannique sont vendus à des capitaux américains. Blackrock vient de finaliser l’acquisition du fournisseur de données Preqin, basé au Royaume-Uni, pour un montant de 3,2 milliards de dollars. Pour des économistes comme Pilkington, il s’agit d’une nouvelle phase du long déclin de la Grande-Bretagne et de son retrait de la scène mondiale, la consolidation finale d’un accord d’après-guerre qui a fait du Royaume-Uni un partenaire subordonné aux États-Unis :

Dans les années 1980 et 1990, la Grande-Bretagne a réussi à se tailler une place dans le monde en devenant un centre financier majeur. Mais il est bien connu depuis longtemps que la City de Londres n’est qu’un avant-poste de Wall Street. Depuis la crise financière de 2008, la City a perdu de son importance, de plus en plus d’entreprises britanniques étant cotées à la Bourse de New York. Aujourd’hui, l’économie britannique financiarisée est activement utilisée comme une arme contre le pays pour dépouiller ses entreprises et les placer sous contrôle américain.

Les laissés pour compte

Un article paru en 2022 dans le Financial Times brosse un tableau sombre de la réalité économique de la plupart des Britanniques, masquée par les mesures populaires de la santé économique telles que le PIB. Bien que la Grande-Bretagne compte de nombreuses personnes fortunées, le citoyen moyen n’est pas très bien loti par rapport aux autres pays développés. En fait, les ménages britanniques les plus modestes sont 20 % plus mal lotis que leurs homologues slovènes. Le niveau de vie de la classe moyenne britannique diminue rapidement par rapport au reste de l’Europe :

En 2007, la situation du ménage britannique moyen était inférieure de 8 % à celle de ses homologues d’Europe du Nord-Ouest, mais le déficit s’est depuis envolé pour atteindre le chiffre record de 20 %. Si les tendances actuelles se maintiennent, le ménage slovène moyen sera mieux loti que son homologue britannique d’ici à 2024, et la famille polonaise moyenne prendra de l’avance avant la fin de la décennie.

La Grande-Bretagne est, selon les termes de l’auteur, un pays pauvre avec quelques personnes très riches. On pourrait aussi dire que la Grande-Bretagne est un pays pauvre avec une région très riche. Les données présentées par le même auteur montrent que la suppression de Londres réduirait de 14 % le niveau de vie moyen des Britanniques, ce qui laisserait le reste du pays plus pauvre que tous les États des États-Unis.

Cela montre à quel point le déclin général de la Grande-Bretagne a été masqué par la croissance du capitalisme financier. L’économie britannique stagne depuis la crise financière de 2008. Depuis lors, les salaires réels ont baissé de 3 %. À titre de comparaison, les salaires réels en Allemagne ont augmenté de près de 9 % au cours de la même période. À cela s’ajoutent une crise du coût de la vie et une inflation élevée persistante depuis 2021, ainsi qu’une hausse du coût des loyers. Plus d’un tiers des Britanniques consacrent plus de la moitié de leurs revenus au loyer, 80 % y consacrent plus d’un tiers. Ici aussi, le passage à une économie de rente a été dévastateur.

Lors des élections générales de 1979, l’une des promesses les plus populaires de Margaret Thatcher a été le « droit d’acheter », promettant à plus de 5 millions de locataires de logements sociaux le droit d’acheter leur logement aux autorités locales à des prix très réduits. La remise moyenne obtenue par les bénéficiaires du programme était de 44 %, une aubaine étonnante si l’on considère l’ampleur de l’augmentation de la valeur de bon nombre de ces maisons — dans le sud de l’Angleterre, en 1981, l’évaluation moyenne d’une propriété soumise au droit d’achat était d’un peu moins de 20 000 livres. La plupart des ventes ont été financées par des prêts.

Cette politique a incarné l’éthique de Thatcher au plus haut point, en vendant des ressources publiques au rabais, financées par des crédits privés, et en inculquant aux millions de nouveaux propriétaires un esprit d’individualisme et d’indépendance vis-à-vis de l’État-providence, qui les pousse à prendre des risques.

Au cours de la décennie suivante, les loyers ont considérablement augmenté pour ceux qui n’ont pas eu recours au droit d’achat. En effet, les locataires les plus pauvres ont subventionné, par des loyers plus élevés, la capacité de leurs voisins plus aisés à devenir propriétaires. Depuis le droit d’acheter, le nombre de logements sociaux disponibles a chuté, tout comme la construction de ces logements. 40 % des anciens appartements sociaux vendus dans le cadre du droit d’achat légal sont aujourd’hui des logements locatifs privés. Ainsi, alors que les Britanniques de la classe moyenne inférieure ont pu faire l’expérience de l’accession à la propriété à un prix abordable dans les années 1980, des millions de jeunes vivent aujourd’hui dans la précarité en matière de logement, contraints de louer des logements privés excessivement chers sans espoir de pouvoir s’offrir une maison.

Le programme a également retiré du pouvoir aux autorités locales, qui ne peuvent plus faire grand-chose pour résoudre les problèmes locaux de logement, si ce n’est s’adresser au gouvernement londonien. Il s’agit de l’un des plus grands programmes de privatisation jamais entrepris, d’une étape majeure dans la transition vers une économie de rente et d’un exemple classique de politiciens profitant de gains à court terme au détriment des préoccupations à long terme. À l’instar de l’argent prélevé sur le pétrole de la mer du Nord, le gouvernement de Thatcher a pris aux générations futures pour s’enrichir à court terme.

Bien entendu, aucune crise du logement ne peut s’expliquer uniquement par l’offre, et le logement est l’un des secteurs de l’économie les plus clairement touchés par des décennies d’immigration de masse.

L’État de la migration

J’ai déjà écrit sur la transformation démographique de la Grande-Bretagne par l’immigration de masse. Je ne reprendrai pas l’analyse qui y est présentée, mais dans ce contexte, il vaut la peine de discuter de la manière dont la transformation de la Grande-Bretagne en un État migratoire est allée de pair avec son adhésion au néolibéralisme.

La transformation démographique de la Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, comme dans le reste de l’Europe, la gauche a tenu à présenter la Grande-Bretagne comme un pays historiquement multiculturel. Dans le même temps, la droite dissidente, en mettant l’accent sur les changements radicaux qui ont affecté l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, oublie parfois à quel point les changements démographiques radicaux des nations européennes sont récents. Les années 1980… Lire la suite

L’immigration nette au Royaume-Uni a explosé sous le gouvernement du New Labour après 1997, et s’est poursuivie avec les gouvernements conservateurs successifs depuis les années 2010, atteignant aujourd’hui un niveau historique. Cette évolution était largement motivée par des considérations idéologiques, l’ancien conseiller travailliste Andrew Neather ayant admis que son parti souhaitait mettre le nez de la droite dans la diversité et « faire du Royaume-Uni un pays véritablement multiculturel ».

Mais l’adoption par le New Labour de prescriptions économiques néolibérales a également été à l’origine de cette nouvelle approche de l’immigration, le parti travailliste s’étant détourné de son approche économique keynésienne traditionnelle pour donner la priorité à la flexibilité du marché du travail et à la lutte contre l’inflation. Les représentants du parti travailliste ont parlé de l’immigration de masse comme d’un élément nécessaire à la vie dans une économie mondiale et financiarisée, en la comparant à la libre circulation des capitaux. Un conseiller spécial du parti a estimé que le changement de la politique d’immigration résultait de

la réorientation de la politique économique du centre gauche — qui s’est éloigné de la gestion keynésienne de la demande pour embrasser plus explicitement la mondialisation — et qui s’est orientée également plus fermement vers l’immigration. L’accent mis sur les compétences, l’éducation et l’ouverture aux marchés mondiaux signifie que les gens sont plus ouverts aux arguments selon lesquels l’immigration est un élément important d’une économie prospère.6

Ce qui était à l’origine une politique du New Labour est devenu un consensus entre les différents partis en Grande-Bretagne. Le solde migratoire était de 685 000 en 2022. Alors que l’une des principales motivations de ceux qui ont voté pour quitter l’Union européenne était l’opposition à l’immigration de masse, les conservateurs ont réagi en augmentant l’immigration. En fait, le principal résultat du Brexit en matière d’immigration a été de remplacer les migrants de l’UE par des migrants extracommunautaires encore plus incompatibles sur le plan culturel.

Il semble qu’après des décennies de trahison, les électeurs préoccupés par l’immigration soient enfin prêts à abandonner en masse le parti conservateur. Toutefois, à ce stade, les changements démographiques britanniques ont été considérables. Le recensement de 2021 en Angleterre et au Pays de Galles a montré que 10 millions de personnes, soit un sixième de la population, étaient nées en dehors du Royaume-Uni.

En 2010, le démographe David Coleman a produit une analyse qui prévoyait que les Britanniques blancs deviendraient une minorité d’ici 2066. L’immigration ayant fortement augmenté depuis lors, ce chiffre peut probablement être revu à la hausse. Le statut de minorité est déjà une réalité quotidienne pour de nombreux Britanniques blancs, qui sont désormais minoritaires dans des grandes villes comme Manchester, Birmingham, Leicester et Londres — où deux tiers des habitants de la capitale appartiennent à des minorités ethniques.

Anarcho-Tyrannie

Un autre trait caractéristique de l’État britannique postnational est l’anarcho-tyrannie, l’effondrement croissant de la capacité de l’État à maintenir l’ordre public et son incapacité à poursuivre les délits les plus élémentaires, combinés à un contrôle de plus en plus tyrannique de la société civile et à la suppression de libertés autrefois considérées comme allant de soi.

La police britannique est plus incompétente qu’elle ne l’a jamais été : une enquête sur sa capacité à enquêter sur la criminalité a révélé que plus de la moitié des forces étudiées ne répondaient pas aux normes de base. Aucun des 43 services de police étudiés n’a été classé dans la catégorie supérieure des services « exceptionnels ». La plupart des Britanniques n’attendent plus de la police qu’elle enquête sur des délits tels que les agressions ou les vols de vélos, et nombre d’entre eux ne prennent plus la peine de signaler ces types de délits. Cette hypothèse est correcte : entre 2015 et 2023, en Angleterre et au Pays de Galles, le pourcentage de délits donnant lieu à l’arrestation du délinquant par la police et à sa traduction en justice a chuté de 16 % à 5,7 %. La police résout aujourd’hui moins de 3 % des cambriolages. La plupart des criminels ont peu de chances d’être sanctionnés au Royaume-Uni.

En revanche, l’État s’est montré absolument déterminé à contrôler le discours des Britanniques blancs, en particulier lorsqu’il s’agit de critiquer le pluralisme libéral multiracial. Un article paru en 2017 dans The Telegraph indique que plus de 3 300 personnes ont été détenues et interrogées au cours de l’année précédente pour « trolling » sur les médias sociaux et autres forums en ligne. Deux exemples particulièrement flagrants de ce type de maintien de l’ordre sont apparus en 2018 : tout d’abord, une jeune femme de 19 ans a été reconnue coupable d’avoir envoyé un message « grossièrement offensant » après avoir publié sur sa page Instagram des paroles de rap incluant le mot « N ». Ensuite, le YouTuber Count Dankula a été reconnu coupable d’un crime de haine pour avoir posté une vidéo montrant son carlin levant la patte dans ce qu’il appelait un salut nazi.

La police britannique suit également les « incidents haineux non criminels », encourageant le public à signaler s’il est offensé par le discours d’une personne sur la base de ses « caractéristiques protégées ». La police est informée que, dans le cas de ces rapports, « la victime n’a pas à justifier ou à fournir des preuves de sa croyance, et les officiers et le personnel de police ne doivent pas remettre en cause directement cette perception ». Près de 120 000 de ces incidents ont été enregistrés au cours de la période de 5 ans allant de 2014 à 2019.

La plus grande tyrannie a été réservée aux nationalistes. Cette année, Sam Melia, militant et organisateur de Patriotic Alternative, a été condamné à deux ans de prison pour « incitation à la haine raciale ». Melia avait créé un groupe appelé « Hundred Handers » sur Telegram, qui publiait des graphiques destinés à être téléchargés par les membres et imprimés sous forme d’autocollants. Les autocollants contenaient des messages tels que « c’est normal d’être blanc », « aimez votre nation » et « arrêtez les gangs de viols anti-blancs ».

L’accusation a utilisé des documents trouvés lors d’une perquisition au domicile de Melia, tels qu’un livre d’Oswald Mosley, comme « signes clés de l’idéologie de Melia qui sous-tendait son désir de diffuser ses opinions racistes de manière délibérée ». Ainsi, les lectures privées de Melia ont été utilisées comme preuve qu’il avait des opinions que l’accusation considérait comme racistes.

Lors du procès lui-même, l’accusation a reconnu que le langage utilisé sur les autocollants était légal, mais qu’ils avaient été produits en tant qu’ensemble d’œuvres destinées à attiser la haine raciale. Le jury a également reçu pour instruction d’ignorer toute considération relative à la véracité des déclarations figurant sur les autocollants, la vérité n’étant pas un moyen de défense dans des affaires de ce type. Le jury a dûment déclaré Melia coupable, après quoi il a été condamné à deux ans de prison.

Les engagements idéologiques des intendants de l’État britannique ne les ont pas seulement conduits à s’en prendre aux dissidents politiques, mais aussi à couvrir des crimes à grande échelle. Nous savons aujourd’hui que la police et les institutions publiques britanniques ont ignoré et contribué à dissimuler le plus grand scandale d’abus sexuels sur des enfants de l’histoire britannique, avec une série de « grooming gangs » pédophiles composés d’hommes asiatiques, principalement pakistanais, qui ont été ignorés pendant des années.

Un rapport sur la pire de ces affaires, dans la ville de Rotherham, dans le Yorkshire du Sud, a révélé que 1 400 enfants avaient été victimes d’abus sexuels entre 1997 et 2013, principalement de la part d’hommes d’origine pakistanaise. Il a révélé que le personnel municipal et d’autres personnes étaient au courant de ces abus, mais ont fermé les yeux sur ce qui se passait et ont refusé d’identifier les auteurs par crainte d’être taxés de racisme.

La même conclusion a été tirée à l’issue d’une enquête de huit ans menée par l’Independent Inquiry into Child Sexual Abuse (enquête indépendante sur les abus sexuels commis sur des enfants), qui a révélé que les gangs d’entraînement existaient toujours dans le pays, mais que les enquêtes à leur sujet étaient toujours entravées par les craintes des autorités de poursuivre autant de criminels non blancs.

La fin ?

Je publie cet article le 4 juillet 2024, le jour des élections générales au Royaume-Uni. Au moment où vous lirez ces lignes, il est probable que le parti conservateur aura subi la pire défaite électorale de son histoire, donnant une majorité écrasante au parti travailliste. Des décennies de trahison de leur base électorale patriotique les ont amenés à un point de fatigue absolue. Le consensus néolibéral Thatcher-Blair-Cameron qui gouverne la Grande-Bretagne depuis près d’un demi-siècle a transformé le pays d’une nation fière et cohésive en une zone économique postnationale, de plus en plus asservie au capital financier américain et en phase terminale de déclin.

Les perspectives d’inversion de ces tendances sont sombres, surtout si le pouvoir politique passe aux mains d’une gauche tout aussi attachée à la diversité et à la répression du sentiment patriotique. Mais le fait de laisser le parti conservateur dans les poubelles de l’histoire pourrait constituer un début de réaffirmation de ce qu’il reste des nations anglaise, écossaise et galloise.

(Reproduit de Substack avec l’autorisation de l’auteur ou de son représentant)

Notes

1 Davis, Aeron. Bankruptcy, bubbles and bailouts: The inside history of the Treasury since 1976. Manchester University Press, 2022. Pg. 82-83.

2 Cecchetti, Stephen G., and Enisse Kharroubi. “Why does credit growth crowd out real economic growth?.” The Manchester School 87 (2019): 1-28.

3 Christensen, John, Nick Shaxson, and Duncan Wigan. “The finance curse: Britain and the world economy.” The British Journal of Politics and International Relations 18, no. 1 (2016): 255-269.

4 Baker, Andrew, Gerald Epstein, and Juan Montecino. “The UK’s finance curse? Costs and processes.” SPERI report (2018).

5 Eglene, Ophelia. Banking on Sterling: Britain’s Independence from the Euro Zone. Lexington Books, 2011.

6 Quoted in Consterdine, Erica. Labour’s immigration policy: the making of the migration state. Springer, 2017. Pg. 130




Comment le vieil Occident zombie survit à sa mort

Par Nicolas Bonnal

Vladimir Poutine et la Russie dominent, mais l’Occident se maintient avec sa dette, son hypocrisie, ses casseroles coloniales. Dix techno-lords US sont plus riches que tous les Africains. Bruxelles agonise en nous volant argent et liberté.

Jean Baudrillard parla d’hystérésis1 pour décrire ce monde. Il évoquait même, je crois, cette barbe qui continue de pousser au poil de menton du cadavre.

Qu’est-ce qui n’est pas mort en Occident ? Qu’est-ce qui ne relève pas encore du phénomène zombi ? Les économies hallucinées (James Kunstler), les cent mille milliards de dettes qui ne terrorisent que les naïfs (on ira tous à un million de milliards de $, imprimez !), les nations abolies, fusionnées, les peuples remplacés ou stérilisés, les religions profanées, tout en fait, y compris la terre et son atmosphère (voyez comment vivent la Chine ou l’Inde de notre René Guénon pour rire un peu), relève de la parodie, de la mort défigurée et du mort-vivant. Le public se reconnaît du reste dans ce type abominable de série yankee : les morts qui font semblant de vivre. Je continuerais durant des pages, si je ne craignais de me répéter. Le mouvement autonome du non-vivant, disait-on du mouvement matériel en ces temps aéroportés et précipités.2

Je ne suis pas plus pessimiste que cet historien progressiste, qui est passé de mode en ces temps divagants, palabreurs et parkinsoniens. Michelet s’étonne en son temps de républicanisme alors prometteur, de l’hystérésis médiévale, du maintien incompréhensible, des siècles durant, du clergé et de la féodalité, maintien qui aboutit aux violentes révolutions qu’on connaît.

« L’état bizarre et monstrueux, prodigieusement artificiel, qui fut celui du Moyen-âge, n’a d’argument en sa faveur que son extrême durée, sa résistance obstinée au retour de la nature. »

Et il philosophe du coup Michelet (il le fait souvent bien) :

« Mais n’est-elle pas naturelle, dira-t-on, une chose qui, ébranlée, arrachée, revient toujours ? La féodalité, voyez comme elle tient dans la terre. Elle semble mourir au treizième siècle, pour refleurir au quatorzième. Même au seizième siècle encore, la Ligue nous en refait une ombre, que continuera la noblesse jusqu’à la Révolution. Et le clergé, c’est bien pis. Nul coup n’y sert, nulle attaque ne peut en venir à bout. »

Comment se maintint le clergé en fait ?

« Frappé par le temps, la critique et le progrès des idées, il repousse toujours en dessous par la force de l’éducation et des habitudes. Ainsi dure le Moyen-âge, d’autant plus difficile à tuer qu’il est mort depuis longtemps. Pour être tué, il faut vivre. Que de fois il a fini ! »

Michelet rappelle les grandes dates agoniques du Moyen-âge :

« Il finissait dès le douzième siècle, lorsque la poésie laïque opposa à la légende une trentaine d’épopées ; lorsqu’Abélard, ouvrant les écoles de Paris, hasarda le premier essai de critique et de bon sens.

Il finit au treizième siècle, quand un hardi mysticisme, dépassant la critique même, déclare qu’à l’Évangile historique succède l’Évangile éternel et le Saint-Esprit à Jésus.

Il finit au quatorzième, quand un laïc, s’emparant des trois mondes, les enclot dans sa Comédie, humanise, transfigure et ferme le royaume de la vision.

Et définitivement, le Moyen-âge agonise aux quinzième et seizième siècles, quand l’imprimerie, l’antiquité, l’Amérique, l’Orient, le vrai système du monde, ces foudroyantes lumières, convergent leurs rayons sur lui. »

Ce système de la Renaissance-science-nation est en train de crever autour de nous comme on sait. Il n’accouche de rien du tout, on a un œuf de serpent écrasé. Comme je le montre dans un livre3, Tocqueville, Pouchkine ou Poe avaient déjà tout dit sur ce monde gelé il y a deux cents ans. Ce monde qui dure depuis relève de cette hystérésis. Mais combien de temps un tel zombi peut durer ? Michelet poursuit avec conscience :

« Que conclure de cette durée ? Toute grande institution, tout système une fois régnant et mêlé à la vie du monde, dure, résiste, meurt très longtemps. Le paganisme défaillait dès le temps de Cicéron, et il traîne encore au temps de Julien et au-delà de Théodose. »

Tout met du temps à crever, paganisme compris, et tout dure au-delà de sa mort. Michelet persiste et signe :

« Que le greffier date la mort du jour où les pompes funèbres mettront le corps dans la terre, l’historien date la mort du jour où le vieillard perd l’activité productive. »

Si c’est comme cela pour le génie médiéval, je ne vous dis pas pour la démocratie-marché…

« Tout finit au douzième siècle ; le livre se ferme… », termine Michelet qui remarque qu’un système périclitant comme celui de l’Église — ou de la démocratie bourgeoise à notre époque — a tendance à devenir totalitaire et dangereux :

« Les anciens conciles sont généralement d’institutions, de législation. Ceux qui suivent, à partir du grand concile de Latran, sont de menaces et de terreurs, de farouches pénalités. Ils organisent une police. Le terrorisme entre dans l’Église, et la fécondité en sort. »

Cette Église moderne lança aussi la Croisade. Les conciles orthodoxes furent oubliés. C’est encore cette Église catholique romaine, star des temps modernes, qui inventa en 1622 le beau mot de propagande.

À Michelet j’adjoindrai un philosophe oublié (Michel Onfray en parle, mais trop peu), Ludwig Feuerbach qui remarque que son antichristianisme n’a plus prise parce qu’il a à faire à des farceurs masqués. C’est comme pour les attentats, les « gens », le « public » ne sentent pas les coups. Ils sont anesthésiés (Stanley Payne). En ces temps de Bergoglio et de gauchisme catho, cela ne prêtera pas à sourire.

« Le ton “des bonnes sociétés”, le ton neutre, sans passion et sans caractère, approprié à la défense d’illusions, de préjugés et de mensonges dont tout le monde convient, voilà le ton dominant, le ton normal de l’époque, le ton dans lequel non seulement les affaires politiques, — ce qui se comprend de soi-même, — mais encore les affaires de religion et de science, c’est-à-dire le mal d’aujourd’hui, sont traitées et doivent être traitées4. »

Et Feuerbach annonçait ce que décrit Edgar Poe à la même époque : le masque prendrait la place du visage, le cerveau celui de l’âme.

« Apparence, mensonge, hypocrisie, masque, voilà le caractère du temps présent ; masque notre politique, masque notre moralité, masque notre religion et masque notre science. »

Le masque de la mort rose occidentale cache une décrépitude sans égale ; la Russie ici aussi devra se mettre à l’œuvre pour inspirer des hommes de bonne volonté.

Notes

1 Le dictionnaire d’Oxford de mon ordinateur donne cette définition en anglais. « The phenomenon in which the value of a physical property lags behind changes in the effect causing it, as for instance when magnetic induction lags behind the magnetizing force. »

2 À l’ouest rien de « moderne » — Chroniques de la Fin de l’Histoire (Edition Kindle sur amazon.fr).

3 Michelet (Jules : Histoire de France, VII, Renaissance, pp. 17-18 [sur uqac.ca].

4 Feuerbach (Ludwig) : l’essence du christianisme, traduit de l’allemand par Joseph Roy, Paris, 1864. préface de la seconde édition.




Guerres, réinitialisations et criminocratie mondiale — par Paul Cudenec

[Source : arcaluinoe.info]

[Mise à jour : notes de l’auteur incluses.]

Par Paul Cudenec

Au cours des dernières années, j’ai effectué quelques recherches sur les liens et les parallèles entre la Grande Réinitialisation et la guerre.

Bien que je me sois surtout concentré sur la Première Guerre mondiale, je suis arrivé à la conclusion — choquante pour certains, peut-être, mais absolument pas surprenante pour d’autres — que l’agenda qui sous-tend toutes les guerres modernes est le même que celui qui sous-tend la Grande Réinitialisation, la Quatrième Révolution Industrielle, le Nouvel Ordre Mondial ou tout autre nom que vous choisirez de lui donner.

Cet agenda — un agenda à long terme et à multiples facettes — est celui de l’entité que j’ai pris l’habitude d’appeler la criminocratie, une mafia mondiale qui, comme je l’ai expliqué dans ma brochure Ennemis du peuple, est dominée par l’empire financier et industriel Rothschild.

L’objectif global est la consolidation et l’expansion du pouvoir et de la richesse de la criminocratie, les deux termes étant pratiquement synonymes dans cette ère corrompue que René Guénon a appelée le règne de la quantité.

Nous pouvons décomposer cela en trois aspects :

Les objectifs à court terme : étant donné que tout cela n’est en fin de compte qu’une question d’argent, il s’agit des avantages financiers immédiats.

Les objectifs à moyen terme : la mise en place des avantages financiers à venir.

Les objectifs à long terme : la création des conditions sociales qui seront à l’avantage financier de la criminocratie dans les décennies à venir.

En ce qui concerne les avantages financiers à court terme de la Grande Réinitialisation, tels qu’ils ressortent de la phase initiale de Covid, ils sont tout à fait évidents.

Tout d’abord, il y a eu les bénéfices tirés de la vente des soi-disant vaccins eux-mêmes — achetés et indemnisés dans le monde entier par les autorités publiques dans une atmosphère où il n’y avait pas de place pour le contrôle [de ces achats] ou le débat démocratique.

Deuxièmement, il y avait tout le nouveau matériel qui pouvait être vendu, là encore à l’échelle mondiale, sur le dos de la soi-disant pandémie : masques, écrans en plastique, lave-mains, signalisation, tests PCR, etc.

Troisièmement, les grandes entreprises, en particulier celles qui opèrent en ligne, ont tiré un avantage financier des fermetures qui ont gravement affecté les petites entreprises.

En fait, Klaus Schwab, du WEF, s’en est ouvertement vanté dans son livre Covid-19 : La Grande Réinitialisation.

Il écrit :

« Aux États-Unis, Amazon et Walmart ont embauché ensemble 250 000 travailleurs pour faire face à l’augmentation de la demande et ont construit des infrastructures massives pour livrer les achats en ligne. Cette croissance accélérée du commerce électronique signifie que les géants de la vente au détail en ligne sortiront probablement de la crise encore plus forts qu’ils ne l’étaient avant la pandémie […]. Ce n’est pas par hasard que des entreprises comme Alibaba, Amazon, Netflix ou Zoom sont sorties “gagnantes” des blocages ». [1]

En termes de guerre, la cause la plus évidente de profit rapide est la vente d’armements.

Le commerce des armes est un élément clé de l’empire criminocratique — comme le révèle le terme « complexe militaro-industriel ».

À l’époque de la Première Guerre mondiale, par exemple, le commerce des armes en Grande-Bretagne était contrôlé par un réseau monopolistique composé de Vickers Ltd, Armstrong, Whitworth and Co Ltd, John Brown and Co Ltd, Cammell, Laird & Co et Nobel Dynamite Trust.

Les historiens Gerry Docherty et Jim Macgregor, qui montrent comment les criminocrates ont créé et prolongé la guerre pour leur propre profit, notent :

« Le cercle équivalait à un vaste réseau financier dans lequel des entreprises apparemment indépendantes étaient renforcées par absorption et reliées entre elles par un système complexe d’actionnariat et de direction communs.

C’est une industrie qui défie le Trésor, influence l’Amirauté, maintient des prix élevés et manipule l’opinion publique ». [2]

La guerre nécessite également de grandes quantités de matières premières, non seulement pour fabriquer les canons, les munitions, les chars, les navires et les avions, et tout l’attirail associé, mais aussi pour transporter les marchandises et les hommes à travers les océans et les continents.

Le rôle dominant du gang Rothschild dans l’industrie pétrolière mondiale, ainsi que dans la sidérurgie et les chemins de fer, a permis à leurs tiroirs-caisses de sonner à toute volée à la suite de cette énorme augmentation de la demande, et ce des deux côtés du conflit de 1914-18.

Il existe d’autres aspects du gain financier immédiat, dans le passé comme dans le présent, qui sont difficiles à identifier avec précision, parce qu’ils relèvent d’un comportement clairement criminel et sont donc encore plus soigneusement dissimulés que d’autres formes d’escroquerie.

Il y a deux siècles, pendant les guerres napoléoniennes, les Rothschild ont profité de la pénurie alimentaire et de la flambée des prix pour opérer sur le marché noir dans leur ville natale de Francfort et vendre des provisions aux armées avec un profit considérable.

Des marchandises britanniques, notamment des tissus de coton, du sucre, de l’indigo et du tabac, ont également été transportées de l’autre côté de la Manche, via les entrepôts des Rothschild, au mépris du blocus de Napoléon.

Les sanctions liées à la guerre peuvent être une affaire rentable pour ceux qui ont les bons contacts.

L’aide « humanitaire » en temps de guerre est souvent une couverture commode pour des transferts de fonds massifs et très douteux.

Docherty et Macgregor expliquent comment, au cours de la Première Guerre mondiale, l’« aide » à la Belgique a constitué « l’une des plus grandes escroqueries au monde ». [3]

La Commission for Relief in Belgium s’est présentée comme « la plus grande entreprise humanitaire que le monde ait jamais connue ». [4]

Elle a ensuite affirmé avoir dépensé plus de 13 millions de dollars pour venir en aide à la population belge, un chiffre vraiment stupéfiant pour l’époque.

Le responsable est Herbert Clark Hoover, futur président des États-Unis, que les deux auteurs n’hésitent pas à qualifier d’« illusionniste et d’escroc » [5].

Avec une certaine fatalité, il s’avère qu’il était profondément lié aux cercles qui avaient planifié le désastre qu’il était censé atténuer.

Docherty et Macgregor expliquent :

« L’ingénieur minier d’origine américaine a vécu à Londres pendant des années et était un collègue d’affaires des Rothschild […]. Il détenait des actions de la Rio Tinto Company des Rothschild et était associé à la même dynastie Rothschild toute puissante qui avait investi dans sa Zinc Corporation ». [6]

« Lorsque Herbert Hoover a négocié les prêts massifs accordés par les gouvernements alliés pour l’aide à la Belgique, il a utilisé les organisations de J.P. Morgan en Amérique, coordonnées par Morgan Guaranty Trust de New York qui, à son tour, a effectué le transfert requis à Londres ». [7]

« La puissance financière n’était jamais loin de son centre de pouvoir. L’axe Morgan/Rothschild entourait l’ensemble du projet ». [8]

Selon un rapport de l’Institut de Kiel pour l’économie mondiale publié au début de cette année, en 2024, l’aide mondiale à l’Ukraine a déjà atteint 278 milliards de dollars, et des milliards de dollars supplémentaires sont en cours de préparation. [9]

Il est intéressant de noter qu’en 2007, le New York Times a prédit qu’un membre de la jeune génération Rothschild, Nathaniel, « pourrait devenir le Rothschild le plus riche de tous » grâce à des « paris audacieux dans les nouveaux véhicules d’investissement de l’époque » et à la prévoyance géopolitique traditionnelle de la famille. [10]

Et d’ajouter : « L’homme en lice pour devenir le cinquième baron Rothschild est sur le point de devenir milliardaire grâce à un réseau d’investissements privés en Ukraine ».

La source de profit financier à moyen terme de ces rackets grandioses provient des énormes quantités d’argent public qui y sont injectées sous le prétexte d’une « urgence ».

L’« arbre à argent magique » des dépenses publiques devient soudain infiniment généreux lorsque l’on est confronté à la « crise » de la pandémie, de la guerre, du terrorisme ou du changement climatique, qui ne cesse de s’aggraver.

Par exemple, le gouvernement britannique estime que le coût total de ses mesures Covid-19 se situe entre 310 et 410 milliards de livres sterling. [11]

Parmi les mesures les plus coûteuses figurent le Coronavirus Job Retention Scheme 1 (parfois appelé furlough scheme) et le NHS Test and Trace 2.

Quant à la question clé de savoir d’où vient exactement cet argent, alors que les recettes fiscales sont en baisse en raison des fermetures, le gouvernement indique qu’il a augmenté les emprunts à hauteur de 313 milliards de livres sterling pour la seule année 2020/21.

Des emprunts auprès des banquiers mondiaux, en d’autres termes.

Les prêts lucratifs accordés aux gouvernements pour mener des guerres font partie du manuel de racket des Rothschild depuis l’époque napoléonienne.

L’historien Niall Ferguson note que la famille de banquiers s’est retrouvée « à plusieurs reprises des deux côtés de conflits décisifs qui allaient redessiner la carte de l’Europe ». [12]

Les lendemains de guerre sont également une grande source de profit. En 1871, les Rothschild ont prêté d’énormes sommes d’argent à l’État français pour payer ses réparations après la défaite contre la Prusse, dans ce que Ferguson décrit comme « la plus grande opération financière du siècle ». [13]

Les dividendes de l’après-guerre proviennent également de prêts et de contrats destinés à « reconstruire en mieux » des pays dévastés.

La troisième façon dont les criminocrates profitent des guerres, comme de la Grande Réinitialisation, est l’effet à long terme que ces événements ont sur la société.

Les États concernés, à court d’argent et endettés jusqu’au cou, n’ont d’autre choix que d’accepter l’idée des banquiers sur la meilleure façon de reconstruire leur pays.

Après les deux guerres mondiales, l’idée d’une réalité « d’après-guerre », à laquelle les gens devaient s’adapter, a été utilisée pour accélérer l’industrialisation et la modernité, en détruisant l’agriculture et les communautés traditionnelles et en déclarant que les anciens modes de pensée et de vie n’étaient pas adaptés à la nouvelle normalité.

Schwab espérait que la Covid aurait le même effet, en créant une nouvelle séparation historique entre « l’ère pré-pandémique » et « le monde post-pandémique ». [14]

Tous les événements de ce type, y compris la plupart des soi-disant « révolutions » et des soi-disant attaques terroristes comme le 11 septembre, ne sont, à mon avis, que des opérations de « choc et d’effroi » conçues pour pousser des populations traumatisées plus loin dans la société carcérale privilégiée par les criminocrates.

Les personnes sans racines, sans défense, désorientées, ayant subi un lavage de cerveau, entièrement dépendantes du système pour tous leurs besoins, coupées les unes des autres, de la nature, de la réalité et de l’appartenance spirituelle, sont le fourrage idéal pour la machine à faire de l’argent des criminocrates.

Dans cette optique, il n’est pas surprenant que, dans chaque cas, les mêmes moyens soient mis en œuvre pour s’assurer que les populations adhèrent à l’agenda.

La propagande la plus évidente est celle qui est menée par tous les médias publics et privés.

En 2020, c’est le ton et l’ampleur de cette propagande, tels qu’ils ont été perçus par la radio d’État française, qui m’ont indiqué que la « pandémie » de Covid était une opération psychologique.

Cette propagande doit aller jusqu’à créer un sentiment de conviction morale absolue dans la population et donc une peur ou une haine conditionnée de toute personne qui refuse de suivre la ligne.

En temps de guerre, les dissidents et les sceptiques sont dépeints comme des lâches, des traîtres, des cinquièmes colonnes travaillant pour le compte de l’ennemi méprisé et, pendant l’escroquerie Covid, nous avons été représentés comme des idiots irresponsables et égoïstes, mettant en danger la vie d’autrui et suivant peut-être un programme insidieux d’« extrême-droite ».

Pour imposer ce conformisme moral, le système déploie des groupes qu’il ne contrôle apparemment pas et dont les positions ont un poids moral auprès de certaines parties clés de la population.

Pendant la Covid, la « gauche » a non seulement repris tous les éléments des récits officiels concernant les confinements, la distanciation sociale et les soi-disant vaccins, mais elle a également adopté une position très agressive à l’égard des dissidents, vilipendant et ostracisant toute personne, même dans ses propres rangs, qui osait sympathiser avec les manifestants pro-liberté — comme j’en ai d’ailleurs moi-même fait l’expérience.

Au cours de la Première Guerre mondiale, une aile du mouvement des suffragettes a été mobilisée pour soutenir l’agenda criminocratique.

Apparemment, Emmeline et Christabel Pankhurst ont reçu une subvention du gouvernement en échange de l’arrêt de leurs activités militantes.

Emmeline déclare son soutien à l’effort de guerre et commence à exiger la conscription militaire pour les hommes britanniques, tandis que Christabel Pankhurst demande « l’internement de toutes les personnes de race ennemie, hommes et femmes, jeunes et vieux, trouvés sur ces côtes ». [15]

Et les suffragettes faisaient partie de ces femmes qui remettaient des plumes blanches aux hommes qui ne portaient pas l’uniforme, y compris à des adolescents âgés de 16 ans.

À la propagande s’ajoute la censure, considérée comme tout à fait normale et acceptable en temps de guerre et justifiée lors des prétendues pandémies au nom du bien public.

Mais aujourd’hui, la mission des « vérificateurs de faits » introduite pendant la Covid évolue vers une tentative plus large de défendre l’agenda criminocratique.

Alors que des lois dites « haineuses » sont mises en place à la hâte un peu partout, la cible principale semble être ceux d’entre nous qui ont percé à jour les mensonges et la propagande, qui ont relié les points afin d’identifier la forme du plan à long terme qui nous est imposé par des moyens détournés.

Nous sommes qualifiés de « théoriciens du complot », ce qui signifie apparemment automatiquement que nous sommes « d’extrême droite ». Notre engagement en faveur de la vérité et de la liberté est interprété comme de la « haine » et l’identification du rôle prépondérant des Rothschild dans l’empire criminel équivaut, semble-t-il, à un soi-disant « antisémitisme ».

La réalité est, bien sûr, très différente. C’est que le contrôle de nos institutions nationales et internationales, ainsi que de l’ensemble du système industrialo-financier, est tombé, par des voies détournées, entre les mains d’une véritable mafia.

Parce que cette domination mondiale est profondément antidémocratique et totalement illégitime — fondée sur des activités criminelles et la dissimulation de ces méfaits — elle doit rester secrète.

La criminocratie sait qu’il ne pourra jamais y avoir d’opposition claire et unie à son pouvoir tant que les gens resteront pris au piège de ses ruses et de ses illusions et ne reconnaîtront même pas son existence, sans parler de commencer à parler de la manière de l’abattre.

Notre première tâche, la plus importante, est donc d’exposer ses activités, de briser les multiples murs de ses défenses, d’ignorer ses menaces et ses tabous et de crier sur les toits ce qu’elle est et ce qu’elle nous fait.

Paul Cudenec

Journaliste indépendant et activiste britannique.


1 Programme de maintien de l’emploi sous le coronavirus. « Ce programme a été annoncé comme fournissant des subventions aux employeurs pour payer 80 % du salaire d’un employé et des coûts d’emploi chaque mois, jusqu’à un total de 2 500 livres sterling par personne et par mois. » — NdT

2 « NHS Test and Trace était un service financé par le gouvernement en Angleterre, établi en 2020 pour suivre et aider à prévenir la propagation du COVID-19. » — NdT




Code Ursula : de Big Brother à Big Mother

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

Le coup d’État bruxellois s’est donc passé de façon cool, sans fioritures. Tout le monde l’a accepté, le fameux rebelle Orban y compris. Meyssan s’est encore trompé et on n’aura pas Draghi. On aura Ursula la hyène, avec ses vaccins, ses moustiques-Gates, ses insectes-petits-plats, sa guerre, son budget militaire à 500 milliards remixé à mille (et dire qu’on se croyait ruinés !), on aura la guerre à mort contre la Russie tôt ou tard, car tout super-État se bâtit sur la guerre comme l’explique Donald Sutherland à Costner dans JFK, et avant lui Tocqueville ou Jouvenel (voyez mes textes ici). 27 chefs d’État ont voté pour une impératrice-teutonique qu’on nous assurait dotée de casseroles. La femme avenir de l’homme donnera la guerre et les insectes dans l’assiette, une prochaine combine avec les monstres pharmaceutiques américains et de beaux confinements. Mais tout le monde est content.

C’est mon ami Le Vigan qui a évoqué Big Mother. En effet elle se substitue à l’Antéchrist tyrannique la bonne femme et elle n’a pas fini de nous faire suer sous la forme Thénardier ou la forme sorcière. On les a voulues au pouvoir (Nietzsche parlait de crétins mâles), on va être servis. Et pour une pauvre et sublime Zakharova, que de rombières.

Relisons-nous alors, car rien n’est nouveau sous le sommeil surtout en occident, ce côté de l’obscurité comme dit Guénon. Car il va falloir le juger lui et son bilan cet occident.

Il y a quelques années j’écrivais ici même inspiré par Chesterton :

« Autoritaire et humanitaire, Angela Merkel incarne le péril féministe ; voyez L’Express qui évoqua dans une manchette débile ces femmes qui sauvent le monde. En réalité si nous avions eu Hillary Clinton au pouvoir, nous aurions déjà la guerre mondiale. Merkel incarne l’esprit de la nursery décrit en 1921 par Chesterton lors de son voyage en Amérique. Pour Chesterton la féministe (la fasciste ou la bolchéviste au féminin) considère le citoyen comme un enfant, pas comme un citoyen :

“And as there can be no laws or liberties in a nursery, the extension of feminism means that there shall be no more laws or liberties in a state than there are in a nursery”
(Et comme il ne peut y avoir de lois ou de libertés dans une crèche, l’extension du féminisme signifie qu’il n’y aura pas plus de lois ou de libertés dans un État qu’il n’y en a dans une crèche)

Le monde comme nursery. La trique dans une main, les rares sucreries dans l’autre. Les peuples en Europe sont en effet toujours traités comme des enfants, et menacés s’ils se montrent récalcitrants. Les arguments des élites reproduisent en continu cet autoritaire schéma matriarcal.

Lagarde est là pour financer l’Ukraine, Ivanka pour inspirer la guerre, Merkel la soumission et le TTIP, Theresa May les retrouvailles avec les USA. Le fascisme à la sauce mondiale prend un visage féministe. Car le féminisme est une métastase du totalitarisme postmoderne. On retrouve comme toujours Tocqueville et son pouvoir prévoyant, tutélaire et doux, qui cherche à nous fixer dans l’enfance.

Ces froides fonctionnaires sans enfant remplissent nûment leur tâche ingrate, oubliant au passage que l’homme a été créé égal à la femme, l’électeur à son élu. »

Plus récemment je citais l’ignoré Orwell (un sacré misogyne…) :

« Le Parti essayait de tuer l’instinct sexuel ou, s’il ne pouvait le tuer, de le dénaturer et de le salir. Winston ne savait pas pourquoi il en était ainsi, mais il semblait naturel qu’il en fût ainsi et, en ce qui concernait les femmes, les efforts du Parti étaient largement couronnés de succès. »

On va voir pourquoi ; dès le début du livre, ce maître martyr et étrange écrit :

« C’était une fille d’aspect hardi, d’environ vingt-sept ans, aux épais cheveux noirs, au visage couvert de taches de rousseur (NDLR 1984 abonde en rouquines) à l’allure vive et sportive. Une étroite ceinture rouge, emblème de la Ligue Anti-Sexe des Juniors, plusieurs fois enroulée à sa taille, par-dessus sa combinaison, était juste assez serrée pour faire ressortir la forme agile et dure de ses hanches. Winston l’avait détestée dès le premier coup d’œil. Il savait pourquoi. »

C’est ce mot de détester qui me frappe. On n’en a pas fini :

« C’était à cause de l’atmosphère de terrain de hockey, de bains froids, de randonnées en commun, de rigoureuse propreté morale qu’elle s’arrangeait pour transporter avec elle. Il détestait presque toutes les femmes, surtout celles qui étaient jeunes et jolies. C’étaient toujours les femmes, et spécialement les jeunes, qui étaient les bigotes du Parti : avaleuses de slogans, espionnes amateurs, dépisteuses d’hérésies. »

C’est Jean Raspail qui en m’évoquant tristement son Camp des Saints la dernière fois que je le vis chez lui (il était le dernier français de son immeuble parisien dans le dix-septième, ceci expliquant cela) m’en parla longuement, de ce Big Other qui est aussi une afro-religion féminine-féministe-léniniste-humanitaire-génocidaire et androphobe (on ne naît pas femme, on le devient, et c’est ta faute, ô nazi masculin !). Là on a une Big Mother qui avec les monnaies numériques de l’Autre Gastonne Lagarde ne va pas nous rater. Parfaite mère poule radine (elle s’augmente tout le temps) et catho avec ses cinq gosses à caser dans les boîtes milliardaires (on pense à Clara Gaymard), la hyène incarne à la perfection ce centrisme fasciste et catho-bourgeois, elle l’héritière de nazis, d’industriels et d’esclavagistes planteurs.

Tiens, un peu de Wikipédia :

« L’arrière-grand-père d’Ursula von der Leyen était le négociant en coton Carl Albrecht(en) (1875-1952), qui épousa Mary Ladson Robertson (1883-1960), Américaine issue de la famille Ladson, qui appartenait à l’aristocratie sudiste de Charleston en Caroline du Sud. Ses ancêtres américains ont joué un rôle notable dans la colonisation britannique de l’Amérique du Nord et dans la traite transatlantique.

Parmi les ancêtres de von der Leyen figurent également les gouverneurs John Yeamans, James Moore, Robert Gibbes, Thomas Smith et Joseph Blake, mais aussi Joseph Wragg et Benjamin Smith, qui se rangent parmi les plus grands marchands d’esclaves en Amérique du Nord britannique. Au moment où l’esclavage fut aboli aux États-Unis, son ancêtre James H. Ladson (1795–1868) détenait environ deux cents esclaves6. »

Et comme on commence à comprendre les enjeux de cette Europe écolo-nazie et totalitaire-guerrière allons à la case Hallstein :

« Son père Ernst Albrecht était l’un des premiers fonctionnaires européens, travaillant à ce titre dès la création de la Commission européenne en 1958, d’abord au sein de la commission Hallstein, comme chef de cabinet auprès du commissaire européen à la Concurrence Hans von der Groeben, puis de 1967 à 1970 comme directeur de la direction générale de la Concurrence24. »

On n’insiste pas. L’Europe unie c’est l’esclavage numérique ou sanitaire pour tous, l’invasion migratoire et la guerre enragée et russophobe. Le tout béni par Bergoglio et par cette mère abbesse. Parce que ce bon vieux projet soi-disant judéo-maçonnique est avant tout un projet papiste et social, un projet mondial, chrétien-social et chrétien-démocrate inspiré par le feint Empire romain germanique qui en a tant fait fantasmer dans la famille politique de la ma jeunesse.  L’empire ? Ach ! Une bière pour mon embyrrhe !

On verra pour rire cette vidéo de Luc Ferry (pourtant…) dénonçant la hyène comme la plus grande catastrophe qui soit arrivée à l’Europe… C’est à 2’30’’…

Je sais, ils exagèrent, on va se révolter, etc. Mais le ou la folle-sic qui remplacera Biden sera encore pire que lui. On en revient à la bonne dame du tyran de Syracuse. Tiens, citons-la :

« Étonné d’entendre une vieille femme prier les dieux de conserver les jours de Denys, il voulut connaître le motif d’une prière si extraordinaire, tant il connaissait la haine qu’on lui portait. “Je prie les dieux, lui dit cette femme, de te donner une longue vie, parce que je crains que celui qui te succédera” ne soit plus méchant que toi, puisque tu es pire que tous ceux qui t’ont précédé. »

Sources

Nietzsche et la guerre des sexes, Nicolas Bonnal

https://www.dedefensa.org/article/merkel-et-notre-destruction-sur-commande

https://www.dedefensa.org/article/chesterton-et-la-menace-feministe-en-occident

https://www.dedefensa.org/article/george-orwell-et-le-feminisme-autoritaire

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ursula_von_der_Leyen

https://www.dedefensa.org/article/quand-ciceron-explique-macron

https://www.dedefensa.org/article/jouvenel-du-totalitarisme-en-democratie

https://www.dedefensa.org/article/lue-veut-sa-guerre-pour-verrouiller-sa-dictature




Le célèbre patriote roumain Iurie Roșca risque d’être emprisonné !

Par le docteur Calistrat M. Atudorei

Les laquais moldaves du mondialisme se précipitent intensément ces jours-ci pour faire taire Iurie Roșca, qui a créé pendant des décennies un fort courant d’opinion qui a systématiquement exposé l’agenda criminel de la ploutocratie transnationale.

Pendant près de 30 ans, après avoir quitté la première phase de la politique de la République de Moldavie, Iurie Roșca a révélé, avec une remarquable capacité de compréhension, une force d’expression et une facilité enthousiaste, presque tous les mouvements et stratégies par lesquels la pieuvre mondialiste cherche à asservir le monde. Ses articles, ses livres et surtout ses transmissions vidéo ont éveillé à la réalité des centaines de milliers de personnes de Roumanie/Moldavie, ainsi que de nombreux autres pays. Des ressorts cachés de la politique intérieure et internationale, au génocide de la « pandémie » Covid ou à l’agenda transhumaniste, rien d’essentiel n’a échappé à la fine analyse de l’ex-politicien de Chisinau. Toutes ces analyses, portées à un niveau de compétence exceptionnel, s’appuient sur un énorme volume d’études portant sur les travaux des auteurs les plus pertinents dans chaque domaine abordé. Ces études et recherches s’ajoutent à sa longue expérience (près de 20 ans) en tant qu’homme politique : président du Parti chrétien-démocrate populaire, vice-président du Parlement et vice-premier ministre de la République de Moldavie.

De quoi Iurie Roșca est-il exactement accusé ?

Les accusations lancées par les gouverneurs ont été particulièrement nombreuses au fil du temps. Plusieurs dossiers criminels ont été montés contre lui, il a été interdit d’entrée en Roumanie (seul cas de ce type), des tentatives d’assassinat ont eu lieu contre lui, de nombreux sites où il publie ses articles ont été fermés. Mais le procès qui semble avoir été préparé avec une grande détermination dans le but précis de le faire tomber est qualifié de « dossier de trafic d’influence ». Une accusation absurde, portée sans aucune preuve en 2017 par une simple dénonciation. Le dénonciateur, un ancien administrateur d’une société commerciale, a affirmé qu’en 2009 Roșca lui avait demandé un million d’euros (!!) pour le sauver (l’administrateur qui est devenu plus tard l’accusateur) d’un litige économique. L’administrateur en question affirme aujourd’hui qu’après avoir été reconnu coupable par un tribunal, il aurait donné une partie de l’argent à Roșca, mais que la situation n’ayant pas été « résolue »…, il a demandé à récupérer son argent par le biais d’une action en justice.

Le fait que le dossier soit une très mauvaise contrefaçon est évident même à partir de la simple observation du processus judiciaire. Iurie Roșca n’a été notifié de l’accusation qu’en 2018, un an après la constitution du dossier, sans qu’aucune enquête pénale n’ait été diligentée contre lui dans l’intervalle. Comment le dénonciateur a-t-il pu attendre tant d’années sans déposer une éventuelle plainte ?! Pourtant, en 2018, le dossier avance, à une vitesse telle que les procureurs ont esquivé les étapes de la procédure d’enquête pénale et ont transmis en urgence le dossier au tribunal. Cette précipitation les a amenés à sauter l’audition des témoins de la défense, à refuser tout délai pour la présentation des preuves, et également à refuser de procéder à l’expertise complémentaire prévue par la loi. Il est intéressant de noter qu’après l’ouverture du procès, afin d’instiller des confusions bureaucratiques, l’affaire est passée entre les mains de trois juges. Dans tout ce processus, la seule « preuve » invoquée par les procureurs était la déclaration de ce dénonciateur. Sur les deux témoins de la défense, les tribunaux n’en ont admis qu’un seul, mais comme il n’était pas dans le pays, il a été demandé à Iurie Roșca (illégalement) de faire des déclarations judiciaires devant le témoin qui ne pouvait pas venir. Puisque Roșca a invoqué la nécessité de se conformer à la procédure, le tribunal l’a privé de manière hallucinante du droit de faire des déclarations dans sa propre affaire pénale, ce qui, selon son avocat, représente une « absurdité législative ».

Un autre élément qui montre la hâte et la fureur aveugle du Système intervient dans le contexte du fait qu’à la date judiciaire du 18 juin 2024, Iurie Roșca n’a pas pu se présenter au tribunal parce qu’il était hospitalisé en raison d’une dépression nerveuse et d’autres problèmes de santé. Cependant, le juge a ordonné qu’il soit amené de force au tribunal, malgré le fait que la défense ait présenté le certificat médical concernant l’hospitalisation.

Le prochain délai a été fixé au 26 juin 2024, mais la date et l’heure ont été choisies exactement au moment où l’avocat de Roșca devait assister un client dans une autre affaire pénale. La procédure établie par le juge dans la présente affaire n’a pas respecté les normes juridiques relatives à la satisfaction des conditions de participation, ce qui était manifestement délibéré.

Le célèbre dissident de Chisinau

Je pense que les informations présentées sur la manière dont le procès d’Iurie Roșca est instrumentalisé ne laissent pas de place à trop de doutes. Le constat qui se dégage est que nous avons affaire à un procès de type stalinien dans lequel le verdict est fixé à l’avance et les autres étapes législatives ne sont que des formalités insignifiantes. Voici qu’en République de Moldavie, sur ordre de quelques éminences grises, de tels processus sont encore possibles.

La raison de cette répression brutale, qui est en cours (!), est que, compte tenu de l’accélération dramatique actuelle des événements internationaux, le Système estime que la voix et les actions d’Iurie Roșca ne peuvent plus être tolérées.

Dans ce contexte, il est nécessaire de noter une initiative particulièrement impactante que le journaliste, écrivain et analyste politique Iurie Roșca mène avec beaucoup de succès depuis 2018, c’est-à-dire l’année exacte où le procès actuel a été mis sur la table. L’initiative, extrêmement dérangeante, consiste à organiser une série de conférences sous l’égide du « Forum de Chisinau », qui bénéficie d’une large participation internationale. Les présentations sont à chaque fois retransmises en direct et en différé sur de multiples canaux médiatiques à travers le monde. La session de mai de cette année, par exemple, avait pour thème « Unrestricted War—A Holistic Approach to the Great Reset » (La guerre sans restriction — une approche holistique de la grande réinitialisation) et a réuni des personnalités de près de 20 pays. Pour n’en citer que quelques-uns, je mentionnerai Daniel Estulin, Meryl Nass, James Roguski, Ana-Maria Mihalcea, Todd Callender, Olle Johansson, Fred Nazar ou Alex Newman. Les présentations ont apporté des éclaircissements déterminants sur les crises majeures auxquelles l’Humanité est actuellement confrontée. Les échos des informations diffusées à cette occasion continuent de résonner dans les médias alternatifs aujourd’hui.

[Voir notamment :
Quelques éléments sur les stratégies de contrôle mental des masses
Forum de Chisinau 2023 — Une urgence humaine
Forum de Chisinau 2023 — Remarques introductives
Le sens de l’Histoire et son évolution vers le totalitarisme technocratique avant la libération de l’Humanité
LA GUERRE SANS RESTRICTION : Une approche holistique de la Grande Réinitialisation
« Connaître son ennemi » — la règle d’or de l’art de la guerre à l’ère technocratique
La grande réinitialisation et l’ordre mondial multipolaire
César, Mammon et Dieu, quel choix ferons-nous ?
Une métapolitique contre l’Antéchrist
L’Antéchrist : l’accomplissement de la mondialisation]

Afin de mieux cerner l’activité d’Iurie Roșca, je mentionnerai également quelques-uns des ouvrages qu’il a écrits et publiés ces dernières années : « De la chute de l’URSS à l’UE », « Orthodoxie et nationalisme économique », « La conspiration des démons rouges », « L’intérêt national comme modus vivendi », « Notes d’un optimiste chrétien », « Exercices de lucidité », « Sortir des ténèbres », « Les dinosaures du régime soviétique, les Tartares de la corruption moldave », « L’humanité 2.0 — dépeuplée et augmentée ».

*

Ces lignes se veulent un signal d’alarme concernant la situation actuelle très difficile d’une personnalité qui représente un repère important de la culture et de la dignité de la nation roumaine. Iurie Roșca est réellement en danger d’être lynché par les serviteurs de la Mafia internationale, cette clique démoniaque qu’il a démasquée avec un courage presque insensé. Il serait souhaitable que ceux qui ont encore un peu de respect pour les valeurs authentiques du peuple roumain (peuple dans lequel j’inclus également les frères d’au-delà de la rivière Prut) créent une sorte de pression publique par laquelle les soi-disant « autorités » de Chisinau montreraient ne serait-ce qu’un minimum de décence. Il s’agit d’un homme qui a façonné la vie et la conception de milliers de ses semblables et qui, pendant des décennies, n’a rien fait d’autre que de dire tout haut des vérités que d’autres n’osaient même pas chuchoter.

Personnellement, j’exprime mon respect et ma gratitude envers Iurie Roșca, que je considère comme un frère, un mentor et un modèle d’attitude face aux défis eschatologiques que nous vivons à l’heure actuelle.

Bucarest,

le 28 juin 2024


Chaîne Telegram EASTERN APPROACHES — ALEX THOMSON

Iurie Roșca, que j’ai interviewé (https://www.ukcolumn.org/video/iurie-rosca-the-christian-optimist-part-1) l’année dernière, risque d’être emprisonné par le régime moldave. Son opposition persistante et raisonnée à l’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne est bien connue et a été exprimée dans une série de livres, ainsi que lors de campagnes et de discours publics.

Il y a tout juste deux semaines, la présidente Maia Sandu a donné son accord à une loi sur la trahison qui muselle les critiques (https://www.euractiv.com/section/enlargement/news/moldovan-president-signs-treason-law-denounced-by-opposition-amnesty-international/) de la politique du gouvernement moldave à l’égard de l’UE et de l’OTAN, et au début de cette semaine, l’Union européenne a officiellement ouvert les négociations (https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2024/06/25/eu-opens-accession-negotiations-with-moldova/) sur l’adhésion de la Moldavie.

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Iurie Roșca a reçu des convocations au tribunal au cours des deux dernières semaines, malgré un certificat médical de mauvaise santé. Il n’y a aucune urgence apparente dans cette affaire ; les accusations pénales portent sur une allégation datant de 2009 et ont été déposées il y a sept ans ! (Toutefois, il n’en a pas été informé la première année).

Calistrat Atudorei a souligné le caractère grotesque (https://geopolitika.ro/articles/the-well-known-romanian-patriot-iurie-rosca-is-in-danger-of-being-imprisoned) de l’accusation pénale de « trafic d’influence » portée contre lui.

Je demande instamment à ceux qui lisent ces lignes de faire connaître cette persécution d’un dissident chrétien par un pays candidat à l’adhésion à l’UE. L’emprisonnement en Moldavie peut être une condamnation à mort de plusieurs manières désagréables. Il serait très utile qu’un grand nombre de personnes contactent l’ambassade de Moldavie dans leur pays ou tout organe judiciaire ou étatique moldave dont elles ont connaissance, pour signaler que ce qui est fait à Iurie Roșca est surveillé de près.

https://t.me/EastApp

Alex Thomson


LUIS CARNEIRO, PORTUGAL

En tant que citoyen portugais et européen, je suis profondément préoccupé par les poursuites injustes dont fait l’objet Iurie Roșca, un auteur et journaliste indépendant de Moldavie qui risque d’aller en prison pour son engagement sans crainte à dire la vérité au pouvoir.

Iurie Roșca est un patriote et un homme d’intégrité morale, dont les convictions chrétiennes guident ses positions de principe. Il n’a pas peur de critiquer l’Union européenne et la Fédération de Russie. Son dévouement à sa nation et à sa foi devrait être célébré, et non criminalisé.

Un référendum national sera organisé en Moldavie le 20 octobre 2024 pour décider si la Constitution doit être modifiée afin de refléter le souhait des citoyens d’adhérer à l’Union européenne. Pourtant, aujourd’hui, les voix critiques à l’égard de l’Union européenne sont non seulement tolérées, mais aussi activement intégrées dans l’espace du dialogue européen et de l’action commune. La présence de l’euroscepticisme au sein même des institutions européennes en est un exemple clair.

Il est contradictoire avec l’état actuel du dialogue européen d’étouffer les critiques à l’égard de l’Union européenne, en particulier lorsque de multiples perspectives, y compris celles qui critiquent l’UE elle-même, bénéficient d’une tribune au sein de ses propres institutions.

Dans une Europe d’États-nations souverains et autodéterminés, nous apprécions les voix divergeantes et dissidentes. C’est un signe de force et de dynamisme lorsque les acteurs politiques sont autorisés à exprimer des points de vue critiques et sont jugés publiquement sur la base du bien-fondé de leurs idées, au lieu d’être réduits au silence par la persécution.

Envoyons un message clair aux autorités de Moldavie et de toute l’Europe : nous ne resterons pas les bras croisés alors qu’un auteur et un journaliste honnête, indépendant et respectueux des principes est injustement poursuivi.

Je suis aux côtés d’Iurie Roșca, pour la justice et la liberté.

Luís Carneiro, chercheur universitaire et ancien professeur adjoint en études politiques à l’université de Porto, au Portugal.




Nomination des dirigeants clés de l’UE : « Une procédure pas très transparente, ni démocratique »

[Source : rtbf.be]

Par Sandro Calderon

Qui sera à la tête de l’Union européenne ces cinq prochaines années ? La réponse tombera à l’issue du sommet européen de ces jeudi et vendredi 27 et 28 juin. Des noms circulent avec insistance. L’Allemande Ursula von der Leyen rempilerait pour un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne. L’ancien chef de gouvernement portugais, Antonio Costa deviendrait le nouveau président du Conseil européen. La cheffe du gouvernement estonien, Kaja Kallas serait la future cheffe de la diplomatie européenne. Mais comment s’organisent les nominations pour ces « top jobs » européens ? Qui décide ? Sur base de quels critères ? Le processus est opaque et fort critiquée.

Un grand déficit démocratique

« Moi, je dis toujours que l’élection du pape est encore plus transparente que l’élection du président de la Commission européenne. Pourquoi demande-t-on aux citoyens d’aller aux urnes si les dirigeants de l’Union ont déjà été désignés par les chefs de gouvernement ? Ce n’est pas du tout démocratique. »

Cette charge est signée Sophie in’t Veld, eurodéputée libérale néerlandaise pendant 20 ans. Loin d’être une eurosceptique, cette fervente défenseuse des libertés fondamentales dénonce le « grand déficit démocratique » de l’Union européenne dans le podcast Dis l’Europe, qu’est-ce que tu mijotes ?

Une préoccupation partagée par Marianne Dony, professeure honoraire en droit européen à l’ULB.

L’Estonienne Kaja Kallas (Renew), l’Allemande Ursula von der Leyen (PPE) et le Portugais Antonio Costa (S&D).
© CHRISTOPHE ENA, DIMITAR DILKOFF, LUDOVIC MARIN

Des règles imprécises

Qu’est-ce qui cloche dans les nominations pour les « top jobs » européens ? « Le problème, c’est que les règles des traités ne sont pas très claires », explique d’emblée Marianne Dony.

« Le Conseil européen joue un rôle essentiel puisque c’est lui qui désigne et élit son propre président. C’est lui qui désigne le haut représentant (de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, ndlr). Mais il n’y a strictement aucune règle dans les traités. Pour ces deux fonctions, il est juste dit que le Conseil européen les choisit, en statuant à la majorité qualifiée. Rien de plus. »

Pour la présidence de la Commission européenne, un seul critère est précisé.

« Il est indiqué dans les traités qu’il faut tenir compte des résultats des élections. Mais “tenir compte” est une expression bien ambiguë ».

Des critères informels

Après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne en 2009, une tradition s’est mise en place progressivement.

« Il est devenu usuel que le président ou la présidente de la Commission européenne soit issu du premier groupe politique au sein du Parlement européen. C’est ce qui explique que, depuis lors, on a un président ou une présidente de la Commission qui est PPE (la famille chrétienne-démocrate européenne, ndlr). »

Les autres hautes fonctions européennes suivent la même logique avec la recherche d’un subtil équilibre entre les principales forces politiques européennes en présence. C’est ainsi qu’après les élections de 2019, la présidence de la Commission avait été attribuée à la démocrate-chrétienne allemande Ursula von der Leyen, la présidence du Conseil européen au libéral belge Charles Michel et le poste de chef de la diplomatie européenne au socialiste espagnol Josep Borrell.

Le président français, Emmanuel Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz,
deux des six « dirigeants négociateurs ».
© Odd ANDERSEN/AFP

Un accord à trois contesté

Et qu’en est-il aujourd’hui après les élections de juin dernier ? Cette même majorité entre démocrates-chrétiens (PPE), socialistes (S&D) et libéraux (Renew) a décidé de garder la main. Un projet d’accord prévoit de laisser la présidence de la Commission à Ursula von der Leyen (PPE), de donner la présidence du Conseil européen à Antonio Costa (S&D) et le poste de haut représentant à Kaja Kallas (Renew).

Ensemble, ces trois familles politiques devraient atteindre les majorités nécessaires au Conseil européen et au Parlement européen pour faire passer leur accord.

Mais certains grincent des dents. En particulier dans le groupe ECR (les Conservateurs et réformistes européens qui rassemblent des partis souverainistes et d’extrême droite) qui a progressé lors des dernières élections européennes, devenant le 3e groupe politique au Parlement européen, devant les centristes et libéraux de Renew.

ECR méritait-il un top job ?

« Cela n’aurait rien d’anormal. Ce serait peut-être la preuve d’une certaine maturité du Parlement européen d’accepter le fait qu’il y a en son sein des groupes eurosceptiques. Sans quoi, ça donne l’impression du maintien d’une certaine pensée unique. Maintenant, ce qui pourrit en peu le débat, c’est d’abord que dans ECR il y a des eurosceptiques, mais aussi qu’ils sont d’extrême droite. On peut donc se demander s’ils ont été exclus des nominations parce qu’ils sont eurosceptiques ou parce qu’ils sont d’extrême droite. »

Des dirigeants négociateurs, une nouveauté

On le voit, les règles imprécises inscrites dans les traités européens laissent une grande marge de manœuvre aux chefs d’Etat et de gouvernement. Et ils n’hésitent pas à en profiter.

Après les élections européennes du 9 juin dernier, sont apparus des « dirigeants négociateurs », au nombre de six : le Grec Kyriakos Mitsotakis et le Polonais Donald Tusk (tous deux issus du PPE), l’Allemand Olaf Scholz et l’Espagnol Pedro Sanchez (S&D), le Français Emmanuel Macron et le Néerlandais Mark Rutte (Renew). A six, ils ont proposé un accord pour attribuer les « top jobs ».

Une méthode que Marianne Dony qualifie de « curieuse ».

« J’avoue que c’est la toute première fois que je vois ça. C’est une toute grande nouveauté. On voit que Charles Michel est totalement court-circuité. Une des explications, c’est que le Belge a très maladroitement essayé de torpiller Ursula von der Leyen. Mais bon, en tant que président du Conseil européen, il serait assez logique qu’il mène ces négociations. Or, là, il est totalement mis sur le côté, il est mis devant le fait accompli. On ne peut pas dire que c’est antidémocratique, mais c’est quand même un petit peu curieux et particulièrement peu transparent. »

Charles Michel, le président du Conseil européen, aurait été court-circuité
lors de la procédure de nomination pour les top jobs européens.
© Ludovic MARIN/AFP

Le choix du Parlement européen

Mais il y a quelque chose de plus frappant encore aux yeux de Marianne Dony. Dans le paquet de nominations proposé par les « dirigeants négociateurs », le poste de président du Parlement européen a été ajouté. La Maltaise Roberta Metsola (PPE) occuperait le perchoir pendant deux ans et demi, avant de laisser sa place à un ou une socialiste.

« C’est sans doute la désignation la plus contestable puisque, s’agissant du président du Parlement européen, le Conseil européen n’a officiellement strictement rien à dire. C’est une décision interne au Parlement européen. »

Cet arrangement interpelle également l’ex-députée libérale Sophie in’t Veld.

« Je suis choquée que les chefs de gouvernement des États membres aient choisi le président du Parlement européen. C’est aux députés de choisir leur propre président, surtout parce que le Parlement européen doit être le contrepoids du Conseil européen et de la Commission. Un Parlement qui accepte que son propre président soit choisi par les institutions qu’il doit contrôler, c’est un Parlement faible », a-t-elle martelé dans Dis l’Europe, qu’est-ce que tu mijotes ?

Des réformes nécessaires

Mais alors, comment rendre les nominations pour les « top jobs » européens plus transparentes et plus démocratiques ? « Définir une meilleure procédure est compliqué », reconnaît Marianne Dony. Mais elle avance quelques pistes.

« On pourrait déjà définir des critères pour la désignation du haut représentant et du président du Conseil européen, puisque, à l’heure actuelle, il n’y en a aucun. On pourrait acter définitivement que le président de la Commission doit être issu du principal groupe politique au sein du Parlement européen. On pourrait officiellement établir un lien entre les postes de président de la Commission, de président du Conseil et de haut représentant lors des nominations. »

Des réformes qui permettraient de donner plus de légitimité à des dirigeants qui jouent un rôle clé dans l’Union européenne.




Serge Halimi et la catastrophe de la presse française

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

La presse française est une catastrophe. Elle pousse à la guerre (pardon, à la fermeté) nucléaire contre la Russie, au Reset, à l’aberration écologique, à la censure et à la fin des libertés, comme elle poussait au si oublié virus, au si oublié vaccin et à la chasse aux vaccinés. Serge Halimi, dont je vais reparler, a dénoncé récemment le rôle honteux et toxique de cette usine à torchons subventionnée dans les massacres de Gaza, rôle qui va déboucher sur la venue au pouvoir de Le Pen dont on verra si elle est aussi bien tenue en laisse que Meloni en Italie (l’extrême-droite aura fait tous les trottoirs depuis vingt ans).

Mais on aurait tort de croire que cela vient du seul Macron et des milliardaires possesseurs de journaux. Son mal vient de plus loin à cette presse, dirait Jean Racine — auquel on adjoindra Augustin Cochin qui parle de « Terreur sèche » intellectuelle au siècle des Lumières. 

Car la France est depuis toujours un pays conditionné. On le voit bien en relisant sans les œillères scolaires Molière ou La Bruyère. Le bourgeois, le dévot, le malade imaginaire, la femme savante, le sot savant, l’escroc médecin, le pédant-expert, l’hypocrite, la précieuse, sont des mines pour qui sait voir ; et la crise du Covid marquée par la dictature et la tartuferie sanitaire revêt un caractère très français. Taine ou Tocqueville avaient tout dit. Centralisation, pouvoir royal, révolution, empire, radical-socialisme ont pavé la voie de la soumission jacobine de la masse (voyez mes textes sur le sujet) et l’esprit libre souvent ne comprend pas sa solitude.

La presse française, qui appartient à quelques oligarques (dont Bernard LVMH, qui pèse aujourd’hui MILLE milliards… de francs) et est subventionnée à hauteur de 500 millions d’euros tant elle dégoûte les Français, aura été crasse et ignoble depuis le début de l’histoire vaccinale : affolement, confinements, masques, vaccins, meurtres de masse, passes sanitaires, chantage et menaces, elle nous aura tout imposé.

Malheureusement il n’y a rien de nouveau sous le sommeil : depuis les années Mitterrand (voir le livre de mon éditeur — chez Albin Michel — Thierry Pfister) et le passage du col Mao au Rotary (Guy Hocquenghem) nous sommes dans un présent permanent d’omerta (Sophie Coignard), d’abjection et de désinformation sous contrôle de la mafia d’État (Vincent Jauvert). Ils sont là pour enrichir les riches et pour empoisonner les Français. Les cent Français les plus riches tiennent 40 % du PNB aujourd’hui. 

La presse et la télé sont vilipendées parfois pour leur rôle. Mais elles sont toujours comme ça. Rappelons donc la belle étude de Serge Halimi sur les nouveaux chiens de garde qui est un livre méritant de traverser les siècles ou tout au moins les décennies.

C’est que les gens dont nous parlons sont des chiens de garde. Et quels dobermans ! Et quels rottweilers ! Relisons ce maître-livre de Serge Halimi, trublion du Monde diplomatique, qui rappelait dans son documenté pamphlet que le journaliste est avant tout un enthousiaste qu’on n’a besoin ni d’acheter ni de programmer :

« La censure est cependant plus efficace quand elle n’a pas besoin de se dire, quand les intérêts du patron miraculeusement coïncident avec ceux de “l’information”. Le journaliste est alors prodigieusement libre. Et il est heureux. On lui octroie en prime le droit de se croire puissant. Fêtard sur la brèche d’un mur de Berlin qui s’ouvre à la liberté et au marché, petit soldat ébloui par l’armada de l’OTAN héliportant au Kosovo la guerre “chirurgicale” et les croisés de l’Occident, avocat quotidien de l’Europe libérale au moment du référendum constitutionnel : reporters et commentateurs eurent alors carte blanche pour exprimer leur enthousiasme. Le monde avait basculé dans la “société de l’information”, avec ses hiérarchies “en réseau”, ses blogs et ses nouveaux seigneurs. »

La presse rappelait Halimi était chargée d’encenser Davos :

« Le capitalisme a ses charités, ses philanthropes dont la mission est d’enjoliver un système peu amène envers ceux qu’il ne comble pas de ses bienfaits. La presse trône au premier plan de ces campagnes de blanchiment. Ainsi, Davos, autrefois conclave des “global leaders” soucieux de “créer de la valeur” pour leurs actionnaires, serait presque devenu un lieu de virée pour patrons copains et citoyens. »

Depuis, le conclave ploutocrate veut comme on sait éliminer le mangeur inutile. 

Halimi tacle au passage l’effarant Joffrin (qui ne nous fait pas regretter July, le totalitarisme soixante-huitard ne cessant de muter et s’empirer comme un… virus) :

« N’accablons pas Laurent Joffrin. Lui qui, pendant les années Reagan, célébra les États-Unis et le libéralisme (l’émission “Vive la crise !” fut en partie son œuvre) n’a fait que traduire à sa modeste échelle ce que, sous la double pression de la concentration capitaliste et d’une concurrence commerciale favorisant le conformisme et la bêtise, le journalisme est devenu presque partout : creux et révérencieux. »

La géographie, ça sert d’abord à faire la guerre, disait le grand géographe marxiste Yves Lacoste. La presse encore plus, surtout dans une puissance belligène et coloniale :

« Pendant les guerres, la presse se soucie moins de consensus, de pédagogie, de complexité, et davantage de réchauffer l’ardeur des combattants. Presque tout a été dit sur l’effondrement de l’esprit critique lors de la guerre du Golfe où, mis à part L’Humanité et La Croix (par intermittence), chacun des directeurs de quotidien se plaça au service de nos soldats. Quasiment unanimes, les hebdos, radios et télévisions firent chorus, se transformant en classe de recyclage pour officier au rancart vaincu en Algérie trente ans plus tôt et soucieux de prendre, dans les médias, sa revanche sur les Arabes. »

Halimi souligne cette haine pathologique du peuple. On la sentit venir en 1992 au moment de Maastricht. Juste là confinée au nationaliste pauvre (raciste, fasciste, nazi, antisémite, etc.), cette haine se communiqua à tout le peuple de gauche, du centre ou d’ailleurs :

« En 1992, la campagne du référendum sur le traité de Maastricht répéta les “dérives” observées pendant la guerre du Golfe. Là encore, beaucoup de choses se conjuguèrent : la volonté d’encourager l’élite éclairée qui construit l’avenir (“l’Europe”) alors que le peuple ne sait qu’exhaler ses nostalgies, sa “xénophobie” et ses “peurs” ; la préférence instinctive pour les options du centre, surtout lorsqu’elles s’opposent aux extrêmes “populiste” et “nationaliste” ; enfin la place accordée aux avis des experts et des intellectuels, eux aussi particulièrement sensibles aux ressorts précédents. Intelligence contre irrationalité, ouverture contre repli, avenir contre passé, ordre contre meute : tous ces fragments d’un discours méprisant de caste et de classe resurgirent au moment du référendum de mai 2005 sur le traité constitutionnel européen. »

Et comme on continue de chercher la petite bête immonde ici et ailleurs, Halimi rappelle :

« Il a fallu attendre la fin du second septennat de François Mitterrand pour découvrir que l’ancien président de la République avait, sciemment et longtemps après la guerre, continué à fréquenter un haut dignitaire de Vichy impliqué dans les basses œuvres de ce régime, qu’il avait envoyé à la guillotine des militants de l’indépendance algérienne… Tant d’enquêteurs et tant de journaux se prétendant concurrents pour arriver à ce résultat-là ! »

La guerre contre la Russie, le massacre à Gaza, la liquidation des classes populaires, l’Europe techno-tyrannique, elle en raffole cette presse, aussi folle que l’élite qu’elle sert. Mais comme le remarquent Tolstoï ou Dostoïevski, le bourgeois croit toujours ce que dit sa presse…

Sources

https://www.monde-diplomatique.fr/2024/02/HALIMI/66560

https://lejourdapres.parlement-ouvert.fr/uploads/decidim/attachment/file/200/Halimi-Les-nouveaux-chiens-de-garde.pdf

https://www.dedefensa.org/article/leon-tolstoi-et-les-joyeux-debuts-du-bobo




Libération de Julian Assange : « La mobilisation de l’opinion publique a payé »

[Source : publicsenat.fr]

L’épilogue d’une saga judiciaire longue de 14 ans. Ce mardi, Julian Assange a été relâché de sa prison du Royaume-Uni, à la suite d’un accord de plaider-coupable conclu avec la justice américaine. Poursuivi pour avoir révélé des centaines de milliers de documents confidentiels, il encourait jusqu’à 175 ans de prison. Très mobilisé pour la libération du fondateur de Wikileaks, le groupe communiste du Sénat se réjouit de cette libération.

Par Caroline Deschamps

La liberté, enfin

Un immense soulagement. « C’est la fin d’une situation intenable pour lui, physiquement et psychologiquement », observe le sénateur communiste du Nord Éric Bocquet. Détenu depuis 2019 dans une prison de haute sécurité de Londres après sept années passées dans l’ambassade d’Équateur, l’Australien âgé de 52 ans encourait en théorie jusqu’à 175 ans de prison en vertu de la loi américaine sur l’espionnage après avoir rendu publics plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

« C’est une nouvelle réjouissante ! La libération de Julian Assange et la signature de cet accord donnent une perspective claire et permettent de mettre un terme à une injustice », juge le sénateur de Paris Ian Brossat, qui a rencontré son épouse, Stella, il y a deux ans et participé, au sein du Conseil de Paris, à faire au mois de mai, de Julian Assange un citoyen d’honneur de la capitale. Fin 2023, des élus du groupe CRCE avaient par ailleurs rencontré le père de Julian Assange pour lui témoigner leur soutien. « Son père nous avait dit qu’il était très inquiet, car il sentait que la santé de son fils était en train de décliner, rapporte Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine. Il pensait que Julian n’allait pas résister à l’épreuve qui lui était infligée. L’accord conclu était donc une question de survie ».

« Cette libération montre qu’aucun combat n’est jamais perdu »

Ce mardi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a salué la fin de la détention du lanceur d’alerte. Désormais poursuivi pour « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale », Julian Assange va plaider coupable de ce seul chef. « La mobilisation de l’opinion publique a été très forte, notamment en France où nous avons fait la démonstration que la pression médiatique et politique pouvait aboutir à quelque chose. Jusqu’à hier, les perspectives étaient très sombres pour l’avenir de Julien Assange », note Ian Brossat, qui projetait de lui rendre visite en prison au mois de septembre.

L’accord conclu intervient alors que la justice britannique devait examiner, les 9 et 10 juillet, un recours de Julian Assange contre son extradition vers les États-Unis. Jusqu’à présent les initiatives à destination de Washington, même les plus officielles comme celles de l’Australie en février, semblaient vouées à l’échec. L’administration américaine restait inflexible. « Nous avons mené une bataille politique intense, qui est passée par la mobilisation d’ONG, d’associations et de partis politiques. Cette libération montre qu’aucun combat n’est jamais perdu d’avance, la force de l’opinion publique est un atout essentiel des démocraties » juge Éric Bocquet. Fin 2021, le groupe CRCE avait en vain demandé au gouvernement d’accorder l’asile politique à Julian Assange.

Dans un communiqué, sa mère, Christine Assange, a mis en avant le poids de la « diplomatie secrète » dans cette libération. Pour Éric Bocquet, cet épilogue montre que « dans un monde dominé par les États-Unis, il est encore possible pour les peuples d’obtenir gain de cause sur des actions de justice, de transparence et de démocratie, même lorsque l’on s’attaque à la toute-puissante administration américaine ». Parmi les documents révélés par Wikileaks, figure notamment une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007.

Et maintenant ?

Après avoir quitté le Royaume-Uni lundi depuis l’aéroport londonien de Stansted, Julian Assange devrait être condamné à 62 mois de prison, déjà purgés en détention provisoire à Londres. Il pourra ensuite regagner, libre, son Australie natale. Avant de revenir en Europe ? « Nous l’accueillerons les bras ouverts », lance Ian Brossat. « Nous serons très heureux de le recevoir quand il pourra à nouveau circuler librement ».

L’affaire Assange pourrait ne pas s’arrêter là. « Il faut réfléchir à un renforcement du statut des lanceurs d’alerte, estime Pierre Ouzoulias. Les révélations de Wikileaks ont été fondamentales dans la prise de conscience collective de certains phénomènes politiques. Il y a un droit fondamental des citoyens sur les agissements de leurs représentants. La société a le droit de demander des comptes à tout agent public. Or, pour cela, il doit disposer d’un accès aux données, ce qui n’est pas toujours possible, même quand on est parlementaire ». En 2022, une loi destinée à améliorer la protection des lanceurs d’alerte avait été adoptée. Mais elle se heurte parfois à une autre loi, elle aussi adoptée sous Emmanuel Macron, et dont l’objectif est de protéger le « secret des affaires ».




Dr Mike Yeadon : « La fraude “SRAS-CoV-2” est considérée comme prouvée »

[Source : courriel et https://t.me/DrMikeYeadonsolochannel

Par Mike Yeadon

Il y a encore beaucoup de gens, y compris certains qui savent qu’on nous a menti, qui croient qu’il s’est quand même passé quelque chose de terrible, peut-être une libération délibérée, et que ce qui s’est passé, c’est que les autorités ont exagéré la situation.

Il y a quelque temps, je suis arrivé à une conclusion différente.

Après un siècle d’échec dans la démonstration de la transmission des symptômes cliniques d’une personne atteinte d’une maladie respiratoire aiguë à un receveur sain, il est clair que ces maladies aiguës ne sont pas infectieuses ni contagieuses par nature.

Nous avons été programmés à croire le contraire pendant si longtemps et de manière si efficace que de nombreuses personnes n’acceptent tout simplement pas les preuves empiriques de la tromperie.

Stefan Homburg décrit ici de nombreux exemples, tous effroyables, de la manière dont les experts de l’Institut Robert Koch, institution allemande de santé publique, ont été à plusieurs reprises écartés par de hauts responsables politiques allemands. Le RKI, par lâcheté, s’est toujours conformé et a émis des avertissements qu’il prétendait fondés sur la science.

L’enregistrement complet [voir en fin d’article] est si court (moins de sept minutes) que nous pouvons tous le regarder facilement.

Cet enregistrement officiel, qui n’a jamais été destiné à être vu par le public, a finalement été obtenu dans le cadre de la liberté d’information par l’obstiné Paul Schreyer, le journaliste d’investigation qui a réalisé le célèbre documentaire intitulé « Simulations de pandémie : préparation d’une nouvelle ère ». Cet élément de preuve a été pour moi un catalyseur.

Ensemble, j’appelle tout le monde à reconnaître enfin que le rasoir d’Occam tranche bien pour révéler que TOUT était de la propagande. Il n’y a pas eu de nouvelle maladie appelée Covid-19. Il n’y a pas de « virus » SRAS-CoV-2. Ce groupe de maladies n’est ni infectieux ni contagieux. [NDLR Surlignement et caractères gras ajoutés.]

Les maladies respiratoires aiguës sont si courantes qu’il a déjà été prouvé qu’elles pouvaient être facilement militarisées et utilisées dans ce que l’on peut légitimement qualifier de terrorisme mondial par les autorités et les institutions étatiques du monde entier.

Veuillez regarder et utiliser cet enregistrement qui décrit bien ce qui s’est passé en Allemagne. Les fichiers qui ont été publiés dans le cadre du FOI peuvent être téléchargés à partir du RKI et ont bien sûr été téléchargés et stockés de manière indépendante, de sorte que des modifications ne peuvent pas être apportées sans qu’elles ne soient évidentes.

Je ne pense pas qu’il existe un document équivalent qui admette à plusieurs reprises que cet événement était entièrement POLITIQUE et que les décisions ont été entièrement prises par des personnes politiques non qualifiées sur le plan technique au sommet du gouvernement. Il est évident que, compte tenu de l’importante coordination internationale, des ordres ont été donnés à un niveau supérieur à celui de la nation.

Toute personne souhaitant contester cette conclusion est invitée à tenter de justifier son point de vue qui, cependant, n’a pas d’autre choix que d’inclure toutes ces admissions de la part du RKI.

Je n’exclus pas qu’il ait pu y avoir d’autres activités criminelles dans certaines régions, et je vous prie de vous rappeler que nous avons de bonnes preuves dans plusieurs pays que les « pics de mortalité pandémique » étaient en accord avec la proposition selon laquelle ils étaient entièrement iatrogènes, c’est-à-dire des assassinats par des protocoles médicaux, que ceux qui les ont mis en œuvre l’aient su ou non.

Enfin, soyez très attentifs à ce qui a été prouvé en 2020 jusqu’à aujourd’hui lorsque vous observez le rythme de la « grippe aviaire ».

[Voir aussi, chronologiquement :
« La grippe aviaire est de retour… alors ne mangez plus de bœuf ! »
Grippe aviaire, censure et vaccins en 100 jours : 7 prédictions pour la prochaine pandémie
Et la grippe aviaire continue de sévir…
Comment (et pourquoi) la grippe aviaire est sur le point d’entrer dans la phase des tests de masse
Mise à jour sur la grippe aviaire : signes avant-coureurs de la « propagation » à venir]

Comme je l’ai déjà dit, il ne s’agit que de mensonges et de propagande visant à susciter la peur. Nous disposons d’une brève période pendant laquelle nous pouvons choisir d’être courageux et de dénoncer cette méchanceté aussi largement que chacun d’entre nous le peut. Cette tâche ne peut pas être confiée à un petit nombre d’entre nous détenant l’information, car nous sommes si efficacement bâillonnés lorsqu’il s’agit d’atteindre un grand nombre de personnes que les auteurs [de telles plandémies] ne s’inquiètent plus de nous voir nous exprimer. Cela signifie que vous devez vous-mêmes porter ces faits et ces vérités sur le terrain, en appelant de l’aide au fur et à mesure.

MERCI pour vos efforts.

Meilleurs vœux,

Mike




Washington s’expose à une défaite dans la querelle de la mer Rouge

[Source : unz.com]

[Illustration : https://x.com/saqii52/status/1744688743338917956]

Par Mike Whitney

Les Houthis ont accepté de mettre fin à leurs attaques contre le trafic commercial en mer Rouge si Israël autorise l’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Il ne s’agit pas seulement d’une proposition raisonnable, mais d’une politique soutenue par la grande majorité des gens dans le monde.

En juin, la Defense Intelligence Agency (DIA) a publié un rapport soulignant l’impact des attaques des Houthis sur la navigation commerciale en mer Rouge. Ce rapport dresse un bilan dévastateur de l’incapacité de Washington à protéger les couloirs de transit essentiels dans l’une des voies navigables les plus importantes au monde. La coalition navale improvisée de l’administration Biden, baptisée « Operation Prosperity Guardian » (Opération Gardien de la prospérité), n’a pas seulement été incapable de garantir un passage sûr aux transporteurs commerciaux en mer Rouge, elle a même aggravé la situation. Les Houthis ont affiné leurs opérations militaires tout en ajoutant des armes plus meurtrières à leur arsenal. En bref, les Houthis ont montré qu’un groupe disparate de militants peut imposer des sanctions coûteuses à ses ennemis en mettant en œuvre des stratégies asymétriques qui sapent « l’ordre fondé sur des règles ». Voici un extrait du rapport de la DIA :

À la mi-février, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge avait diminué d’environ 90 % depuis décembre 2023 ; le transport maritime par la mer Rouge représente généralement environ 10 à 15 % du commerce maritime international. (…)

Les routes maritimes alternatives autour de l’Afrique ajoutent environ 11 000 milles nautiques, 1 à 2 semaines de temps de transit et environ 1 million de dollars de frais de carburant pour chaque voyage. Pour de nombreuses compagnies maritimes, les coûts combinés des primes d’équipage, de l’assurance contre les risques de guerre (environ 1000 % de plus que les coûts d’avant-guerre)…

Depuis la mi-février, les primes d’assurance pour les transits en mer Rouge représentent 0,7 à 1 % de la valeur totale d’un navire, contre moins de 0,1 % avant décembre 2023.

Les attaques des Houthis exercent une pression sur le commerce international, DIA

Ce rapport est choquant. Selon la propre analyse du gouvernement, la politique de M. Biden concernant la mer Rouge a été un échec lamentable. Le transport maritime de conteneurs a diminué de 90 %, tandis que les primes d’assurance, les frais de carburant et les « miles supplémentaires parcourus » ont grimpé en flèche. Il n’y a pas la moindre trace d’optimisme dans l’ensemble du rapport. Les Houthis ont pratiquement atteint tous leurs objectifs stratégiques, tandis que l’ingérence de Washington n’a rien accompli.

Étonnamment, les journalistes de Business Insider ont tiré la même conclusion que la DIA, à savoir que les Houthis ont déjoué les plans de l’Oncle Sam à chaque fois. Voici un extrait d’un article récent de BI :

Les Houthis se sont révélés être un ennemi redoutable et rusé. Cinq mois après des séries de frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis visant à « perturber et dégrader » leurs capacités, les militants continuent de faire des ravages. Ils obligent régulièrement la force opérationnelle dirigée par les États-Unis à intercepter leurs missiles, leurs bateaux bombardiers et leurs drones volants qui ont transformé les voies maritimes de la mer Rouge et du golfe d’Aden en un couloir dangereux — et mortel.

Les Houthis ont frappé de nombreux navires au cours de la semaine dernière, et les responsables américains affirment qu’il est peu probable que ces attaques cessent de sitôt, ce qui fait craindre que les États-Unis ne se retrouvent coincés dans une impasse coûteuse et insoutenable.

Les Houthis ont réussi à entraîner Washington dans un conflit prolongé, coûteux et épuisant les ressources, et à faire grimper les coûts de transport. Bien qu’aucun navire de guerre américain n’ait été touché, les États-Unis doivent supporter les coûts financiers croissants et l’usure de leurs navires de guerre.

Les navires de guerre de la marine américaine sont coincés dans une bataille en mer Rouge qu’ils ne pourront pas mener éternellement, Business Insider

Les Houthis ont essentiellement fermé la navigation commerciale à travers l’un des plus importants points de passage du monde et les États-Unis sont incapables de faire quoi que ce soit à ce sujet. N’aurait-on pas pu anticiper ce scénario avant que M. Biden ne déploie impulsivement une flottille navale en mer Rouge ?

De nombreux sceptiques savaient que la stratégie de Biden n’avait aucune chance de réussir, mais leurs voix ont été étouffées par les guerriers de salon qui définissent toujours la politique. Il s’agit des hauts responsables de la politique étrangère qui, invariablement, ignorent les faits et vont de l’avant avec leur philosophie « tirer d’abord et poser les questions ensuite ». Dans le cas présent, ces rapaces Uber tenaces ne pouvaient tout simplement pas accepter qu’une batterie de militants vêtus de sandales puisse porter un coup aux intérêts américains en lançant des attaques de missiles et de drones sur des navires marchands protégés par des destroyers américains. Mais c’est précisément ce qui s’est passé et — comme nous l’avons dit précédemment — Biden avait été averti qu’un tel résultat était probable. Ceci est tiré d’un article paru sur le site Responsible Statecraft :

(…) un certain nombre de voix réalistes décrient la folie de tomber une fois de plus dans une spirale de violence de représailles qui conduira probablement à une véritable crise militaire, voire à la mort de membres des forces armées américaines, avant qu’elle ne soit terminée.

« Elles (les frappes) ne fonctionneront pas. Elles ne dégraderont pas suffisamment les capacités des Houthis et ne mettront pas fin à leurs attaques contre les navires », déclare Ben Friedman, membre du conseil d’administration de Defense Priorities. « Pourquoi faire quelque chose d’aussi manifestement imprudent ? La retenue nous rappelle qu’aucune loi ne nous oblige à mener des frappes aériennes qui ne fonctionneront pas. Nous avons toujours la possibilité de ne pas recourir à une violence inutile ».

Les États-Unis frappent à nouveau le Yémen, mais les attaques des Houthis se poursuivent, Responsible Statecraft

La « retenue » ? L’auteur pense que les responsables de la politique étrangère américaine sont capables de retenue ?

Malheureusement, tous les réalistes compétents et lucides qui jouaient autrefois un rôle dans l’élaboration de la politique étrangère des États-Unis ont depuis longtemps été remplacés par des guerriers de salon qui réagissent par réflexe à chaque crise en recourant à la même application contre-productive de la force militaire. Nous ne doutons pas que ces mêmes faucons de guerre vont à nouveau se livrer à une escalade au Yémen, comme ils l’ont fait en Ukraine, entraînant le pays plus profondément dans un conflit qu’il n’a aucune chance de gagner. Découvrez cet extrait révélateur de la stratégie de sécurité nationale 2022 de Joe Biden :

(…) les États-Unis ne permettront pas à des puissances étrangères ou régionales de compromettre la liberté de navigation dans les voies navigables du Moyen-Orient, y compris le détroit d’Ormuz et le Bab al-Mandab, et ne toléreront pas les efforts d’un pays pour dominer un autre pays ou la région par le biais de renforcements militaires, d’incursions ou de menaces.

Voilà qui est dit : Les Houthis représentent un danger clair et présent pour la sécurité nationale des États-Unis en affirmant simplement leur contrôle sur leurs propres eaux territoriales. Cela signifie-t-il que l’escalade est inévitable ?

C’est le cas. L’extrait ci-dessus équivaut à une déclaration de guerre. Il faut s’attendre à ce que Joe Biden agisse en conséquence en intensifiant les bombardements des villes et des infrastructures yéménites, en renforçant le blocus économique et, enfin, en déployant des troupes de combat pour mener une offensive terrestre sur la péninsule arabique. À en juger par l’expérience passée, les décisions sur ces questions ont probablement déjà été prises.

D’ailleurs, l’opération navale de M. Biden — Opération Prosperity Guardian — n’a jamais été approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Congrès américain ou le peuple américain. Il s’agit d’une nouvelle intervention unilatérale, sans lendemain, qui exclut toute solution diplomatique et garantit aux États-Unis une nouvelle défaite humiliante face à leurs ennemis. Pour en savoir plus, Jim Krane, chargé d’études sur l’énergie, explique l’impact mondial des attaques des Houthis :

Les attaques des Houthis contre les navires de la mer Rouge constituent un nouveau phénomène dans les conflits géoéconomiques : un acteur non étatique utilise la guerre asymétrique non seulement pour combattre les forces armées conventionnelles, mais aussi pour imposer des sanctions économiques ciblées en attaquant de manière sélective le transport maritime international. Les Houthis ont franchi ce pas en combinant deux facteurs : un armement peu coûteux et de haute technologie capable de menacer — voire de couler — les navires de haute mer et le contrôle d’un territoire côtier stratégique donnant sur l’un des points d’étranglement maritimes les plus fréquentés au monde : le détroit de Bab al-Mandab. (…)

Le siège des navires de la mer Rouge a réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière inégale. Les compagnies maritimes basées dans les pays dont les gouvernements se sont prononcés contre l’offensive israélienne à Gaza ont été exemptées des attaques des Houthis, ce qui leur a permis de bénéficier d’avantages en termes de coûts et d’augmenter leurs bénéfices. À l’inverse, les chargeurs basés dans des pays soutenant Israël, ainsi que ceux transportant des cargaisons à destination de l’Europe ou des États-Unis, ont perdu l’accès au raccourci de la mer Rouge entre l’Asie et l’Europe. En conséquence, les coûts et la durée des voyages ont augmenté en même temps que la demande de navires, ce qui a contribué à faire grimper les frais de transport, y compris sur les itinéraires qui ne passent pas par la mer Rouge.

La perturbation du transport maritime mondial suggère que les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël… Les dirigeants houthis auraient cimenté les avantages concurrentiels pour les expéditeurs chinois et russes. (…) La stratégie sélective employée par les Houthis consiste à imposer des pénalités économiques ressemblant à des sanctions économiques qui affectent de manière disproportionnée les entreprises basées dans l’UE… En effet, les coûts supplémentaires de la chaîne d’approvisionnement pèsent lourdement sur les prévisions économiques déjà pessimistes de l’Union européenne et de l’Égypte. Plus les attaques se poursuivent, plus l’impact résiduel est important, ce qui réduit les perspectives de croissance.

La campagne des Houthis dans le golfe d’Aden et la mer Rouge a engendré une nouvelle forme de perturbation économique mondiale fondée sur des griefs à l’égard d’Israël, et s’avère difficile à dissuader ou à contrer. (…) La campagne des Houthis a également mis en évidence l’inefficacité des contre-mesures prises par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN…

Les attaques américaines et britanniques contre des sites houthis au Yémen ont créé de nouveaux griefs et une justification pour une extension potentielle des attaques de la mer Rouge au-delà d’un cessez-le-feu à Gaza. (…) Les attaques des Houthis contre les navires se sont en fait intensifiées après le début des frappes de représailles américaines et britanniques (…).

Le groupe militant, enhardi, a annoncé le 14 mars qu’il étendrait ses attaques au-delà de la zone immédiate de Bab al-Mandab à l’ensemble de la mer d’Oman et de l’océan Indien afin de cibler le transport maritime lié à Israël et à ses alliés et détourné par le cap de Bonne-Espérance. (…)

Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont des répercussions économiques mondiales, Arab Center

D’accord, résumons : Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont…

  1. Créé de nouvelles possibilités pour les acteurs non étatiques de mener une guerre asymétrique contre les forces armées conventionnelles.
  2. Imposé des sanctions économiques ciblées aux partisans du génocide israélien.
  3. Réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière à offrir des avantages concurrentiels aux chargeurs chinois et russes.
  4. Les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël.
  5. L’augmentation des coûts de la chaîne d’approvisionnement a eu un impact négatif sur les prévisions économiques déjà pessimistes pour l’Union européenne et l’Égypte… réduisant ainsi les perspectives de croissance.
  6. Préparé le terrain pour l’expansion des opérations des Houthis au-delà de la mer Rouge, vers la mer d’Oman et l’océan Indien.

Lesquels de ces résultats font progresser les intérêts des États-Unis ou renforcent leur sécurité nationale ?

Aucun, c’est pourquoi nous poserons une deuxième question :

Les personnes qui prennent ces décisions à courte vue s’interrogent-elles sur l’impact de leurs choix sur le pays ou sur le peuple américain ?

Probablement pas.

Et, s’il vous plaît, ne blâmons pas les Houthis pour un conflit dont l’administration Biden est responsable à 100 %. Personne n’a mis un pistolet sur la tempe de Joe Biden1 et ne l’a forcé à déployer la marine américaine en mer Rouge pour s’engager dans des combats inutiles afin de défendre le droit d’Israël à assassiner des femmes et des enfants à Gaza. Cette décision a été prise unilatéralement par Joe Biden, au mépris de la vague de condamnations internationales, des décisions cinglantes de la CPI et de la CIJ et de pratiquement toutes les organisations de défense des droits de l’Homme de la planète Terre. M. Biden a choisi d’ignorer le jugement moral du monde entier pour promouvoir l’agenda sordide de l’État juif. C’est de sa faute ! En revanche, les Houthis ne font que leur part pour mettre fin au génocide israélien. Ils n’ont pas envie d’une guerre avec les États-Unis. Ce n’est pas du tout cela. Ils essaient simplement d’obtenir des Israéliens qu’ils lèvent leur blocus, afin que davantage de personnes ne meurent pas de faim. Est-ce trop demander ? Voici comment le chef des Houthis, Mohammed Al-Bukhaiti, résume la situation :

Agir pour soutenir les opprimés… est un véritable test de moralité… et quiconque n’agit pas pour mettre fin au crime de génocide… a perdu son humanité.

Les valeurs morales ne changent pas en fonction de la race et de la religion de la personne. Si un autre groupe d’êtres humains subissait l’injustice dont sont victimes les Palestiniens, nous prendrions des mesures pour les soutenir, quelles que soient leur religion et leur race.

(…) le peuple yéménite (s’engage)… à parvenir à une paix juste qui garantisse la dignité, la sûreté et la sécurité de tous les pays et de tous les peuples

Mohammed Al-Bukhaiti @M_N_Albukhaiti

La déclaration d’Al-Bukhaiti peut sembler étrange aux Occidentaux, qui ont du mal à croire qu’un dirigeant puisse faire passer ses convictions morales avant son propre intérêt ou l’accumulation de pouvoir. C’est pourtant ce qui dynamise le mouvement houthi : sa détermination à mettre en pratique ses convictions religieuses. Les Houthis n’ont rien à gagner en combattant les États-Unis. Ils le font parce qu’ils s’opposent à la brutalité sadique et à la violence meurtrière des FDI. C’est pourquoi ils s’exposent à des blessures graves ou à la mort. C’est parce qu’ils croient que c’est la « bonne chose à faire », parce que la justice vaut la peine de mourir, et parce que, comme le dit Al-Bukhaiti, « agir pour soutenir les opprimés est le véritable test de la moralité ».

Ironiquement, les opinions du peuple américain sont plus proches de celles des Houthis que de celles de leur propre gouvernement. La majorité des Américains est favorable à la justice pour les Palestiniens, à la création d’un État palestinien souverain, à un cessez-le-feu permanent et à la fin de la violence et de l’effusion de sang. Seuls notre gouvernement (et Israël) souhaitent que le bain de sang se poursuive.


1 Ça reste à voir (il est plutôt connu des « complotistes » pour être une simple marionnette de l’État profond) — NdT




« La nation et sa grande puissance ont beaucoup d’ennemis… »

[Source : bvoltaire.fr]

Par Marc Baudriller

Face au désastre du mondialisme, l’idée du cadre national revient en force dans les esprits, en Europe mais aussi, plus largement, dans tout l’Occident. Mais au-delà de l’attachement naturel à sa patrie et sa nation, il faut tenter de percevoir les contours théoriques de ce qu’elle recouvre. « Rousseau, la Déclaration de 1789, Renan, ont tenté d’expliquer l’idée de nation, mais on avait fini par renoncer à en élaborer la théorie », écrit Henri Temple, au dos de son ouvrage. C’est à ce défi, à cette tâche indispensable et passionnante, que s’est livré Henri Temple, essayiste, ex-professeur de droit économique et expert international. Après sa Théorie générale de la nation, il échafaude dans son dernier ouvrage ce qu’il appelle « le nationisme ». « Une voie opposée au mondialisme, au nationalisme, à l’impérialisme, à la mystique de l’État », dit-il. Nous l’avons interrogé pour BV.

[Sur le concept de « nation », voir aussi :
https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/270294-lidee-de-nation
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire/1514
https://usito.usherbrooke.ca/articles/th%C3%A9matiques/seymour_1]

Marc Baudriller. La vague patriote au Parlement européen et les sondages favorables au RN pour les élections législatives montrent-ils l’attachement du peuple français à son identité, à sa nation ? Quelle est la nature de cet attachement ?

Henri Temple. Sans contestation possible, le peuple de France, de plus en plus angoissé quant à sa survie en tant que nation cohérente, à sa sécurité physique, à son reste-à-vivre et à sa liberté démocratique, a redécouvert que seule sa nation peut lui apporter les réponses espérées. Et tout spécialement pour les plus fragiles. C’est ce qu’a exprimé, si soudainement, le vote du 9 juin dernier, qui bouillonnait néanmoins depuis longtemps sous le « plafond de verre ».

Cet attachement traduit tant un affect profond qu’un consensus culturel, sociologique et politique essentiel. Cet affect — qu’on croyait à tort assoupi — s’est réveillé au moment, et en raison, de la perception soudaine d’un risque de disparition : c’est l’instinct de conservation, un ressort incoercible.

M. B. Cultures, langues, origines sont désormais éclatées en France… La nation est-elle morte ? Sinon, quelle est la place de la culture et de la religion dans la nation ?

H. T. La France s’est construite au fil des siècles, un peu à la façon d’un empire, souvent de force et dans la plus grande diversité d’Europe : quatre langues latines, deux germaniques, une celtique, une euskaride ; puis les parlers des îles ensoleillées du grand large français. Mais il existait initialement, en métropole, une continuité territoriale et historique, des valeurs communes et consensuelles, d’abord religieuses, puis philosophiques, sociales et politiques. Cet équilibre est vital et ce serait violer un droit collectif de l’Homme (les plus puissants) que d’empêcher la population de le maintenir.

Au cours de leur histoire, des nations sont mortes, mais pas la France. Pas encore. Notre peuple — et les autres peuples d’Europe — étaient jusqu’alors hypnotisés, anesthésiés ; mais le réveil est puissant et il ne fait que commencer.

On ressasse souvent que la religion chrétienne serait en voie de disparition. Sa forme traditionnelle, parfois surannée et étouffante, a vieilli. Beaucoup en ont oublié le sens profond, caché sous les symboles et les paraboles, les rituels. Mais depuis plus de 1 000 ans, cette religion a irrigué nos sociétés et les a améliorées, élevées, pacifiées, développées. Désormais, « César » (l’État) a repris sa liberté et sa neutralité, et cessé son intrusion. Et de leur côté, les églises en ont fait autant, mais elles nous ont aussi légué ces trésors conceptuels que sont la laïcité, la liberté de conscience, les droits de l’Homme, l’universalisme, l’amour. En filigrane, la spiritualité est toujours là, plus discrète, et peut être, parfois, plus forte, vécue autrement : pour les croyants et même pour les « athées dévots » !

M. B. Pourquoi une théorie du « nationisme », concept nouveau ? N’est-ce pas un attachement charnel qui nous lie à la France ? Pourquoi ne pas faire plutôt référence à la patrie, la terre des pères ?

H. T. Le nationisme se veut un dépassement du patriotisme. D’abord parce que l’amour légitime de sa patrie peut parfois déboucher sur la haine de la patrie de l’autre : le nationalisme, l’impérialisme. Ensuite parce que « l’attachement charnel » progresse au fil des générations ! Les pères de mes pères, en Rouergue, ont fait tous les combats pour défendre leur terre : on connaît les noms des généraux gaulois rutènes qui combattirent les colonisateurs et esclavagistes romains dès -121 av J.-C., puis en -51… Mais les fils de tirailleurs venus d’Afrique peuvent ressentir le même fusionnement, la même fierté, ceux du dévouement à une cause collective. Finkielkraut a dédié de belles lignes à cette émotion qui se révèle à lui, aussi soudaine qu’inattendue : l’amour de la France. Bloch et Weil l’avaient déjà profondément ressenti. Et il saisit peu à peu la plupart des immigrés récents. Malheureusement, beaucoup n’y parviennent pas : cet échec ou cette amertume ont été décrits par des sociologues et des écrivains, dont certains issus de l’immigration. Car changer d’âme n’est pas facile et un tel échec peut provoquer des troubles dissociatifs d’identité (TDI), voire des atteintes cérébrales. L’immigration de masse est la marque, pour ceux qui la facilitent, soit de l’ignorance crasse soit du cynisme irresponsable.

M. B. Qui veut la peau de la nation, et pourquoi ? Quelles sont les menaces qui pèsent sur elle ?

H. T. Le concept de nation et sa grande puissance ont beaucoup d’ennemis, car leurs plans néfastes et agressifs sont contrecarrés par la nation, et par l’État qui en est la représentation. Et parfois, ces ennemis forment entre eux des collusions surprenantes.

L’humanité a d’abord subi les impérialismes ou les nationalismes, qui dénient aux nations les plus faibles le droit d’exister. Parfois en les colonisant, écrasant, asservissant ou même en les génocidant. Ces horreurs furent courantes aux siècles passés, et paroxystiques au XXe siècle. L’islamisme, lui, relève, de par son histoire, de ce même projet : il n’est pas apaisé et sert encore de justifications à des entreprises de khalifats ou de terrorismes. Car l’islam peut se dire « nation d’Allah » et n’aurait donc d’autre légitimité que celle de son but de conquêtes et de soumissions. Plus récemment, le marxisme appliqué, sous couleur d’internationalisme, a étouffé des nations, parfois dans le sang, toujours dans la dictature. Enfin, ce n’est que depuis un demi-siècle, environ, qu’est apparu le nouvel ennemi des nations : l’extrémisme mondialiste ultra-capitaliste et financiariste qui a entrepris de démanteler les frontières (OMC, en complicité avec l’usine à gaz nocifs bruxellois). L’économie échappe alors aux peuples auxquels elle était destinée pour devenir, selon le mot du Nobel Stiglitz, le « triomphe de la cupidité ». Or, ce n’est pas le moindre des paradoxes que ces dérives que sont l’extrémisme capitaliste brutal, le boboïsme niais, le wokisme toxique et l’extrémisme gauchiste attaquent en collusion l’idée de nNation. L’Open Society Foundations du spéculateur financier et agitateur Soros et ses No Borders, Bilderberg, Davos, Golmann-Sachs, accords de Bâle, OMC, le village global, les délocalisations d’usines, de capitaux, de travailleurs… tout cela entend détruire les nations et, donc, de ce fait, l’Humanité humaine.

M. B. En quoi le nationisme s’applique-t-il aussi aux autres nations ?

H. T. Le nationisme a été construit comme une suite de causes en conséquences vertueuses… Sans omettre d’honorer les esquisses sur le sujet par les précurseurs (Taguieff et Todd) ou le beau travail de Pierre Manent, notre Essai sur le concept de nationisme est le premier et seul travail d’ensemble avec un tel angle de vue sur ce sujet. Depuis l’article 3 de la Déclaration de 1789 (« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation ») et les quelques pages inspirées de Renan, ce sujet primordial avait été oublié en ses multiples dimensions. Trop évident ou trop complexe ?

Oui, non seulement le nationisme s’applique à toutes les nations et, de ce fait, il devrait encore aussi sous-tendre les relations internationales. Les relations « inter-nationales » seront préférables aux internationales. Longtemps, et encore aujourd’hui, le système « westphalien » est le seul que connaissent les diplomaties mécanistes. Certes, le respect des frontières fut, au XVIIe siècle des royaumes européens, un cadre (approximatif) de paix relative. Mais, parfois, pour pouvoir assurer la paix, l’idée de nation doit prévaloir sur celle de frontière. En Europe centrale, des pays accolés de force se sont individualisés pacifiquement à la fin du système communiste. En Ukraine, en Afrique, en Turquie et en Chine, notamment, les frontières emprisonnent et oppriment des nations en devenir ou bien, au contraire, des frontières contestées fournissent des prétextes à invasions.

Stuart Mill, parlant du « sentiment de nationalité », affirmait, génialement : « … le droit des êtres humains à s’associer en nations pour unir tous les membres de la nationalité sous le même gouvernement, car la question du gouvernement devrait être décidée par les gouvernés ». Et un tel droit est bien, désormais, consacré comme droits de l’Homme ; aussi bien le droit pour un individu d’avoir une nation, que, a fortiori, celui, pour une nation, de « décider librement de son développement social et culturel… » (article 1er du Pacte des Nations unies). Qui a oublié ce droit ? Qui le viole ?




L’art de la guérison spirituelle

Par MB. Synthèse de livres de Joel S. Goldsmith

Si la médecine remédiait à toute maladie, il resterait toujours une agitation intérieure, car personne ne trouve l’harmonie dans le foot, un téléviseur, ou dans la danse. L’harmonie n’existe que lorsqu’on trouve Dieu, la guérison réelle.

L’Esprit du Seigneur élève à une conscience que Jésus commentait par « mon Royaume n’est pas de ce monde ». La guérison spirituelle est si différente du mode de pensée habituel que sa transmission en est difficile. Nul ne peut en accepter les principes s’il ne ressent pas que le monde spirituel existe. Faire l’expérience de Dieu (Esprit, Christ), scelle un sceau : « ce n’est plus moi qui vit, mais Christ qui vit en moi » ou encore : « De moi-même, je ne peux rien faire… le Père qui demeure en moi, c’est Lui qui fait les œuvres ». Vous ne savez pas à quelle minute votre vie va être changée. Chacun de nous est un maillon de la chaîne, un faisceau d’une même lumière. Personne ne peut être plus que cela.

Le secret de la guérison ? 1) Dieu est 2) la nature de Dieu est bonne 3) Sa volonté est d’inclure toute l’Humanité dans son étreinte.

L’œuvre de Dieu était achevée dès le commencement (musique, art, littérature, science, lois…) et tout ce qui est connu, comme tout ce qui sera connu, composé ou écrit dans l’avenir existe déjà, depuis le début. Dieu infini, bon, vie, amour, revient à dire « Dieu est ». C’est la limite de notre connaissance de Dieu.

Chacun de nous a un concept différent d’un père, et adulte on imagine Dieu selon nos concepts d’enfance : un serviteur, un être dont les faveurs peuvent être assurées si la bonne combinaison de mots peut être trouvée. Un tel Dieu n’existe pas, car les faveurs de Dieu, vous les avez déjà. Il n’est aucun lieu où Dieu n’est pas. Dieu sait avant vous ce dont vous avez besoin. C’est Son plaisir de nous donner le royaume. Soyez prêts à vous laisser utiliser, à être un instrument par lequel la Vérité peut Se révéler. Il est accessible au saint et au pécheur. Il considère chacun avec impartialité, sans considération d’ethnie, de croyances, de religion ou d’absence de religion.

Prier Dieu pour ceci ou cela, revient à le considérer comme un serviteur afin qu’Il obéisse à nos désirs. Ne voyez pas Dieu comme un instrument conçu pour votre bon plaisir ! C’est l’inverse ! Vous avez été faits pour Son bon plaisir. Vous avez à être enseigné par Dieu ! Ne dites rien à Dieu, mais reconnaissez Dieu ! Je peux seulement dire : « Si Dieu est, je suis ». Je ne recherche rien, car tout ce que Dieu a, j’ai ; tout ce que Dieu est, je suis. Il n’y a que Dieu étant Dieu, en tout temps, et qui s’occupe de tout. Une fois que le doigt du Seigneur est sur vous, votre vie, votre mouvement et votre être sont placés, non pas sous la loi, mais sous la grâce de Dieu.

LA MALADIE est une création humaine et c’est par le développement de la conscience spirituelle qu’elle pourra être éradiquée. La maladie est extérieure au principe de Dieu qui est de créer, soutenir et maintenir tout ce qui est. La maladie est sans cause, sans fondement, sans loi, sans substance, sans action.

Il n’y a pas de pouvoir dans le péché, la maladie, le manque, les limitations, la mort, le climat, la météo, les infections, la contagion, la haine, la jalousie, l’animosité. La nature de Dieu élimine les lois de la maladie, du péché et des faux appétits. Toutes les prétendues forces et puissances du monde ne sont pas des pouvoirs, car dans la nature infinie de la bonté divine, la maladie, le péché et la peur n’existent PAS en tant que pouvoir. Si vous vous tournez vers Dieu pour qu’il « vainque », vous serez toujours perdant. Dieu n’a pas à triompher de quoi que ce soit sur Terre ou au Ciel, et dès l’instant où vous succombez à la tentation de combattre, de résoudre votre « problème » au moyen de ce que vous considérez être un pouvoir personnel, la possibilité demeure que votre opposant détienne une croyance plus forte en un pouvoir personnel. Une condition après l’autre se présentera dans votre expérience, aussi longtemps que vous lutterez et résisterez. Alors, asseyez-vous et prenez conscience de Dieu : « Il n’y a RIEN que tu puisses craindre. Tu es mon enfant bien-aimé. »

Voici la sagesse : Il n’y a qu’un Dieu — un seul, que ce soit en Orient ou en Occident, parmi les Grecs ou les Juifs, les esclaves ou les affranchis, et le Je au milieu de moi est ce Dieu infini, omniprésent, omnipotent, omniscient, le seul pouvoir.

Le mysticisme, comme n’importe quel autre champ d’études, possède sa terminologie.

1 — Le premier terme est : « en tant que ». Dieu se manifeste en tant qu’être individuel. Il n’y a pas Dieu ET vous. Il n’y a que Dieu qui manifeste Sa nature en tant que votre être : « Je et mon Père sommes UN » (et non pas deux !). En vertu de cette unité, tout ce que Dieu est, vous l’êtes aussi. « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ». Ce « vous » n’est pas un reflet ou une idée séparée de Dieu, ou quelque chose de moins que Dieu, mais Dieu Lui-même en manifestation — Dieu, le Père, apparaissant sur Terre en tant qu’Être individuel. L’Unité est le secret ! Tout homme, femme, enfant, animal, végétal, minéral dans le monde n’est pas ce que cela semble être, c’est Dieu apparaissant « en tant que ».

2— Après le terme « en tant que », vient le mot « est », tout aussi important. Ne fixez pas votre esprit sur le passé ou le futur, mais vivez dans la conscience du Est. Même si vous voyez une personne malade, ivre, mourante, vous passez outre les apparences et proclamez le « Est ». À cause du « en tant que », le « est »se doit d’être. Vous pouvez donc voir les apparences, sans vous laisser troubler par elles. Vos yeux peuvent être témoins de la maladie, de la pauvreté ou du péché de quelqu’un, mais l’Esprit vous dit : « Ceci est l’incarnation même de Dieu ; par conséquent, l’harmonie est là malgré ce que mes yeux voient et ce que mes oreilles entendent. »

Bien évidemment, ces mots sont vides de sens sans une conviction intérieure atteinte seulement par la pratique et la réalisation, autrement dit, par la grâce divine qui se manifeste à nous, en notre Soi profond. Donc comprenons bien : seul un développement de la conscience soutenu par une pratique constante permet d’entendre la Voix au-dedans de nous. Il est très difficile d’établir en soi cette conviction avant d’avoir été « éclairé ».

LA FONCTION DU MENTAL

Dans les premiers temps de la guérison métaphysique, on enseignait que le physique était soumis à l’esprit. C’était une idée novatrice, mais encore faut-il ne pas oublier que derrière la pensée, il y a un penseur (en fait Dieu, l’Âme de l’Homme). La plupart hélas, n’en prennent pas conscience. Ceux qui s’exercent dans les sciences du mental découvrent que l’esprit ne peut être contrôlé et ils se retrouvent à bout de nerfs, épuisés. L’intellect, le mental est l’instrument de quelque chose de plus grand que lui. Ce quelque chose est votre véritable identité ; et quand Cela gouverne votre mental, alors seulement vous vous trouvez en paix — une paix parfaite qui dépasse l’entendement.

C’est toute la différence entre utiliser le mental comme une faculté créatrice et utiliser le mental comme un instrument de prise de conscience et de compréhension. On peut affirmer encore (et encore…) : « Ton corps est en bonne santé, ton corps fonctionne normalement », etc., cela n’est qu’une étape bien que ce soit un palier plus élevé que d’imaginer le corps comme siège de tous les enjeux. Proclamer la vérité est un processus mental qui permet d’avancer vers le discernement spirituel, mais il n’a pas de force de guérison, ni le pouvoir d’amener l’harmonie intérieure.

La démarche spirituelle est différente. Elle élève la conscience jusqu’à la « réalisation ». Si quelqu’un demande de l’aide, ne vous préoccupez pas de ce qu’il devrait manger, boire, etc.. Restez réceptif à la voix de Dieu qui se fera entendre, et voilà : le problème disparaît. Ici, ce n’est pas vous qui assumez le travail (ce que vous avez appris dans votre vie), mais Celui qui vous a crée au commencement, qui connaît la destinée de chacun et ses vrais besoins. C’est lui qui agit, car son plaisir est de nous donner le Royaume. Plutôt que de vous cogner la tête contre des problèmes insolubles, de vous inquiéter de la décision à prendre, ou des choses à faire demain, prenez l’habitude de laisser faire Dieu. Il fera le travail. Référez-vous à la natation : plus on s’agite, plus on s’épuise, alors que se laisser porter permet de rester à flot sans fatigue. Le « travail » spirituel est tout aussi naturel que respirer ou flotter sur l’eau.

Nous ne sommes pas de ceux qui veulent jeter le corps par-dessus bord. Ses organes et ses fonctions manifestent la gloire de Dieu. L’utilisation juste du corps est de laisser Dieu en disposer, de laisser Dieu le gouverner et le contrôler. Cela conduit à cet état de détente dans lequel la gouvernance est entre Ses mains. Le mental lui, n’est qu’un véhicule par lequel vous devenez conscient de la Vérité. La Vérité vous donnera tout ce dont vous avez besoin. Le Centre en vous contient tout votre héritage. Ce Centre est votre conscience et cette conscience n’est pas dans votre corps. Votre corps EST EN votre conscience. Après une pratique suffisante, vous pourrez vous trouver partout où vous souhaitez être.

La science a révélé que la matière est indestructible. Réduite à des molécules ou à des atomes, ce qui en reste est Énergie, mais la matière n’a pas été détruite, elle a seulement changé de forme. Nous ne pouvons détruire la matière, car la substance de la matière est l’esprit. La matière est l’esprit rendu visible « en tant que » matière. Plus on progresse sur la voie spirituelle et plus on entretient un sens spirituel du corps, mais ce n’est pas pour cela que l’on dispose d’un corps « plus spirituel » que celui que l’on avait déjà au départ !

Si nous parlons de l’irréalité du péché et de la maladie, nous ne voulons pas dire qu’ils sont inexistants, mais qu’en fait, ils n’ont pas besoin d’exister. En s’élevant à la dimension de vie où Dieu seul est survient la guérison, même au niveau du corps. Tout péché, toute maladie, tout manque, toute limitation sont réels pour le commun des mortels, et irréels EN DIEU puisqu’ils ne participent pas de la (SA) réalité. Toute forme de mal n’a pas le pouvoir de subsister face au royaume de Dieu intact de tout péché, maladie, mort, manque ou limitation.

La maladie n’est qu’apparence ou encore, suggestion. Tant qu’un « problème » reste dans votre conscience, vous ne pouvez rien faire. Mais si vous réalisez que la parole de Dieu, l’univers de Dieu et l’Homme de Dieu sont réels, il devient complètement fantaisiste de croire que la maladie puisse exister. Jésus ne voyait qu’un carré tracé à la craie autour des paralytiques qui s’imaginaient « paralysés », mais Jésus, dans sa conviction de l’absence de toute entrave réelle, leur disait de se lever et de marcher et alors, les paralytiques se levaient et marchaient. À Lazare, il dit : « Lazare, sors de là » et Lazare sortit du tombeau. Qu’est-ce qui l’en empêchait ? Les règles du jeu de la vie humaine ! Les « lois » du péché, de la maladie et du manque ne sont que des marques de craie sur le sol.

Les gens, lorsqu’il s’agit d’une maladie « incurable », s’enferment dans leur prison. La libération ne tient qu’à un saut. Toutes les lignes de craies ont vocation à disparaître. Quand Pierre était en prison, tous les barreaux de fer et les verrous étaient « réels » et selon toute apparence, impossibles à franchir. Pourtant quand l’ange du Seigneur apparut, Pierre se retrouva hors de prison… et pourtant, les barreaux de fer et les verrous étaient encore là !

Rassemblez en paquet les erreurs (péché, dépendance, maladie, pauvreté ; chômage, malheur, infection, contagion, mort, manque, limitation, météo, conditions climatiques) et voyez — les comme de simples forces « humaines » qui ne valent pas la peine d’être combattues. Alors vous vous rapprochez du Royaume de Dieu et quand Dieu devient pour vous TOUT EN TOUT, vous révoquez les problèmes, les voyant dans leur néant, parce que vous avez compris Dieu : Infinitude, Omniprésence, Omniscience, Sagesse infinie, Amour.

Votre véritable identité ? VOUS ÊTES UN ENFANT DE DIEU et l’erreur que vous combattez, vous la perpétuez par votre combat. Nul besoin de lutter.

L’harmonie divine est la destinée de chaque individu.

Tout individu vient au monde en état d’hypnose par le fait même de sa condition humaine. C’est une hypnose généralisée et tout le monde en est victime. Un rêve ne peut créer des maisons, des enfants ou des accidents. Le rêve ne peut que créer des images. Ainsi en est-il de l’hypnose.

Elle conduit à ce que chacun accepte la maladie, la mort, le manque, les limitations, le chômage, la dépression, les guerres ou les accidents comme étant la réalité. Cette croyance « hypnotique » (utiliser « tentation » à la place) incite à croire en un SOI séparé de Dieu pour résoudre les « problèmes ».

La barrière à franchir est donc la croyance en deux pouvoirs, esprit charnel (croyance en un moi humain) et esprit spirituel, mais si l’esprit charnel devient pour vous un néant, il n’y a PLUS deux pouvoirs. Toutes les tentations (influences) qui incitent à croire en un soi séparé de Dieu doivent disparaître. L’esprit charnel n’est pas « l’opposé de l’esprit divin ». Ne vous attendez pas à ce que l’esprit divin fasse quoi que ce soit à l’esprit charnel qui n’est pas un pouvoir. Dieu est une expérience, et nul ne connaît Dieu avant d’en avoir fait l’expérience.

En tous les cas, on ne peut se corriger en essayant d’être meilleur, ou en se disant « Je vais arrêter d’être… jaloux, malhonnête », etc.. Le premier pas consiste à cesser de se condamner, de se blâmer pour ses péchés, lacunes, ou erreurs. Cela ne mène nulle part de se blâmer ou de blâmer le voisin. La nature de votre être est Dieu, la nature de votre Âme est Dieu, la nature de votre esprit est Dieu, et le corps est le temple de Dieu. Même si on commet les mêmes fautes soixante-dix fois sept fois, on doit se pardonner (et libérer l’autre) soixante-dix fois sept fois. Cessez de condamner, cessez de critiquer, cesser de juger selon les apparences. Élevez-vous hors de l’hypnose, qui se complaît dans la condamnation. Vous vous dégagez, tout en dégageant les autres du poids des erreurs. Ainsi dégagés, vous serez libres de recevoir la grâce de Dieu.

Le Maître est venu pour que les pécheurs puissent être purgés de leurs péchés, bien plus que pour améliorer les bonnes personnes. Aucun pécheur n’est au dehors de la vérité pour l’éternité, aucun pécheur n’est pour toujours sans délivrance. Une des plus grandes fonctions du Christ est de nous libérer de la peine liée à la condition mortelle, de rétablir l’état originel et de régénérer ce qui semblait avoir été perdu.

Depuis des générations, nous sommes des « fils prodigues », vivant à partir de nos ressources « personnelles », sans puiser à la Substance du Père, mais dépendant les uns des autres à un point tel que nous avons perdu la conscience de notre véritable identité. À l’intérieur de nous, ce Christ, cet enfant ou émanation de Dieu, gît latent, recouvert de couches et de couches de croyances humaines accumulées à travers les siècles. Les êtres humains ont vécu si longtemps loin de la demeure du Père qu’ils ont oublié leur parenté qui les lie indissolublement à Dieu.

Le « monde » n’est qu’une extériorisation en images de notre conscience. Quand cette conscience est imprégnée de vérité, notre univers exprime l’harmonie, l’ordre, la prospérité, la joie, la paix, la force et la domination. Lorsqu’il y a absence de vérité en notre conscience alors notre monde prend l’aspect du changement, des succès et échecs attribués aux croyances du monde (« chance », « hasard », croyances médicales ou astrologiques, etc.). Toutes les conditions de vie d’un individu, votre univers, reflètent l’état de votre conscience, et même si l’obscurité n’a pas par elle-même force de loi, puisque l’obscurité peut être dissipée par la lumière, cependant, en l’absence de lumière, l’obscurité prétendra être présente ; ainsi en est-il de même si la vérité est absente de votre conscience. L’ignorance, les mensonges, les apparences, les discordes et dysharmonies prétendent alors être présents.

Supposons que vous vous trouviez dans une situation où vous êtes devant une pièce remplie de gens avec lesquels vous devez collaborer d’une façon ou d’une autre. Ils se présentent à vos yeux sous une variété d’apparences : bonnes et mauvaises personnes, malades et bien portants, riches et pauvres.

Pour en arriver à éprouver un sentiment d’union avec tous, seul votre contact avec l’Esprit, le Père, vous permettra de devenir UN avec chaque individu. C’est là pour vous une opportunité de mettre en application les principes de la Voie Infinie. Regarder par-dessus ou à travers chaque personne jusqu’à Dieu qui anime chacun, puisque Dieu s’exprime en tant que personne. Vous avez affaire à Dieu seul, non à des croyances, des personnes ou des conditions.

Il est facile de dire : ceci est bien, cela est mal, ceci vient de Dieu et cela vient du diable, mais c’est là que vous devez vous tenir fermement en cette réalisation : Mon être est en Christ. En d’autres mots, quand vous voyez des personnes ou circonstances qui prétendent détenir un pouvoir de bien ou de mal sur vous, vous devez reconnaître que votre être est en Christ, et que seul ce qui est inspiré du Christ peut exercer une influence sur vos affaires.

Témoignage de l’auteur

Dans une période de détresse, il m’est bien venu à l’esprit que je devais aimer ceux qui me détestent, que face à l’ingratitude, je devais offrir de l’amour, mais en me tournant vers le père, je ne pus que dire :

« Père, je ne peux y arriver. Je ne sais pas comment faire. Je peux être hypocrite et dire que j’aime ces gens qui me haïssent, me condamnent, me jugent et me combattent, mais sincèrement, je ne sais comment les aimer. Il est vrai que je n’ai pas d’antagonisme à leur égard, parce que je sais ce qui les motive et je ne les en blâme pas. Si je n’avais ce peu de compréhension de Ton amour infini, je ferais sans doute comme eux si j’étais à leur place, ainsi je n’ai aucun esprit de jugement, de critique ou de condamnation à leur égard. Je peux même dire : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font — mais de les aimer ! Non, honnêtement, je ne peux pas dire que je les aime. Je ne peux tout simplement pas. S’il doit y avoir de l’amour, je suis parfaitement disposé à être la voie par laquelle Toi, Dieu, tu les aimerais à travers moi. Si cela est possible, qu’il en soit donc ainsi ; mais ne me demande pas de les aimer, car c’est au-delà de mes capacités ! ».

Moins d’une minute plus tard, je me suis trouvé dans un bel état de paix, je suis allé me coucher et me suis réveillé complètement guéri. Il est impossible d’aimer l’ingratitude, l’injustice, la calomnie et le mensonge, mais nous devons être prêt à laisser Dieu prendre le relais.
« Dieu, Toi qui a pu aimer le voleur sur la croix et la femme adultère, Tu aimes aussi ces gens. »

Lorsque vous dites que vous aimez vos ennemis, cela est une fausse vertu. Nous devons apprendre à laisser Dieu se charger d’aimer et à faire de nous l’instrument par lequel l’amour de Dieu s’écoule vers nos amis et vers nos ennemis, que ce soit au niveau social, professionnel ou familial. Tôt ou tard, tous les genoux vont fléchir. Un jour ou l’autre, tous les Hommes seront enseignés de Dieu. DIEU EST NOTRE DESTIN.

Dans le processus d’éveil, on meurt à son humanité pour renaître de l’Esprit. La vérité est que le royaume de Dieu est à l’intérieur de nous. On n’a pas à le chercher, à l’atteindre, il est déjà en nous. Dieu est la SEULE loi. Il ne peut y avoir de loi de dysharmonie, de maladie, de séparation, de contagion, etc. Finalement, en dehors de Dieu il n’y a RIEN D’AUTRE, et le principe est que Dieu et l’Homme sont UN.
Dieu, le Père
Dieu, le Fils
Dieu, le Saint-Esprit.
Dieu est Père, mais Il est aussi Fils. Ne sommes-nous pas tous fils du seul Père ? Aucun fils de Dieu ne peut connaître de problèmes ou de difficultés, dès lors qu’il reconnaît sa filiation. Et le Saint-Esprit ? C’est notre conscience ou compréhension de cette unité entre Dieu et l’Homme. L’inspiration du moment vous sera donnée chaque fois, selon la volonté du Père céleste qui connaît déjà ce dont vous avez besoin. Un traitement rencontre les besoins d’une personne donnée, en un jour particulier, à un instant donné de son état de conscience.

Le praticien spirituel ne s’abaisse jamais au niveau des querelles, en tentant de raccommoder des ménages ou de favoriser une séparation. Dans le travail spirituel, il ne s’agit pas de rafistoler la scène humaine, mais de comprendre que ce qui nous apparaît comme un problème n’est en fait que la croyance en un moi séparé de Dieu. Avec cette prise de conscience vient la réalisation de Dieu. Le traitement spirituel n’a affaire qu’à Dieu et se situe toujours au niveau de Dieu, non pas au niveau de l’Homme mortel.

Dès l’instant où vous tentez de diriger l’action de Dieu afin qu’il vous amène de la compagnie, une maison, un emploi, un talent, vous faites de Dieu un moyen pour servir une fin. C’est choquant, voire blasphématoire cette idée d’utiliser Dieu, et pourtant c’est le concept de prière et de traitement le plus couramment accepté, croire que Dieu par vos paroles sera influencé dans la « bonne direction » !.
La seule prière valable est l’atteinte de la réalisation de Dieu, et c’est la conscience de Dieu qui accomplit toute guérison.

Jésus avait sa vie, son mouvement et son être continuellement ancrés dans la réalisation du Père intérieur. Pour cette raison, il pouvait déclarer : « Celui qui me voit, voit aussi celui qui m’a envoyé ». Si vous êtes aux prises avec un problème et avez l’opportunité de choisir un praticien, vous pouvez vous tourner vers Jésus dans l’assurance complète de recevoir une guérison. Jean, Pierre ou Paul, ont aussi démontré par leur travail de guérison, l’immense profondeur de leur conscience spirituelle.

Finalement, l’élément guérisseur est toujours la conscience de tout individu qui a atteint un certain degré de conscience-Christ. L’aptitude à guérir ne dépend pas de quelque don spécial attribué à quelques-uns comme s’il s’agissait de l’apanage exclusif de quelques élus. En revanche, aucun progrès spirituel ne peut être fait sans la grâce de Dieu, et vous-même en tant que « vous seul », ne pouvez réussir.

La voie la plus sage est de vivre sa vie en Dieu, en se tenant à « l’écart du monde », ce qui ne veut pas dire s’isoler de l’erreur, mais bien plutôt la reléguer à sa juste place, en la voyant comme néant : Rien qui ne soit à craindre, rien qui ne soit à haïr, rien qui ne soit à aimer.

N’oubliez pas de prendre en considération les trois parties de l’être de votre patient : L’Esprit ou Âme, l’intellect, et le corps. Dieu est :

  • L’Âme, l’Esprit et la vie de tout être.
  • La faculté mentale (intellect) de tout individu (un instrument à travers lequel Dieu agit),
  • Le corps, le temple du Dieu vivant.

Esprit, intellect et corps ne font qu’un. Tout est Dieu. Il n’y a pas une conscience-patient et une conscience-Dieu. En vous faisant du corps une conception matérielle, vous ouvrez la porte à toutes les maladies et péchés auxquels ce corps peut être sujet. Si vous laissez tomber ce concept et réalisez qu’il n’y a seulement qu’un corps sujet aux seules lois de Dieu, vous amenez alors ce corps sous la grâce divine.

Après la Crucifixion, Jésus portait encore la trace des clous, et son flanc celle de l’épée, révélant que, même à ce stade avancé de déploiement spirituel, il entretenait encore, dans une certaine mesure, un sens matériel du corps. Ce fut seulement au moment de l’Ascension qu’il s’est élevé, non pas au-dessus du corps physique, mais au-dessus d’un sens matériel du corps. Devenu pure essence il devint, dans son Ascension, invisible aux yeux humains.

Même si vous entretenez un sens matériel du corps, la compréhension que vous n’êtes pas un corps matériel fera que graduellement, le sens matériel du corps va se dissoudre. En fait, il n’y a pas de pouvoir dans les organes, pas de pouvoir dans les germes, pas de pouvoir dans la nourriture, car « tout pouvoir M’est donné ». La loi qui est Dieu n’a pas à tenir compte d’autres lois que la sienne. À côté d’elle il n’y a pas de lois qu’elles soient matérielles, morales, mentales ou physiques. Dans les cas qui viendront à vous, il y a toujours une loi qui a été établie humainement, et cela doit être reconnu comme étant de la substance de l’hypnose.

Ne niez pas pour autant les apparences de discorde ou de mal, mais reconnaissez Dieu en tant que substance de toute forme. Cette forme se présente sous l’aspect d’un rosier ou d’un plant vénéneux, ou encore d’une tumeur. Quand vous pouvez voir à travers les apparences, jusqu’à Dieu en tant que substance de la forme, vous ne serez pas effrayé par la vue d’un arbuste vénéneux ou d’une tumeur, parce que vous comprendrez que ce ne sont que des interprétations erronées de cette substance indestructible, indemne de péché, maladie, peur, inquiétude, haine, envie, jalousie ou malveillance.

Quand la grippe fait rage, il s’agit d’une suggestion quant à l’existence d’un soi personnel séparé de Dieu. Si vous croisez quelqu’un en état d’ébriété, voilà une suggestion qui vient heurter votre conscience et c’est donc en votre conscience que vous devez la traiter. Si vous voyez un handicapé ou un mendiant, ne l’ignorez pas. Physiquement vous pouvez passer à côté, mais spirituellement, relevez-le dans la vérité de l’être. S’ils sont réceptifs, ils vont le sentir. C’est ainsi que vous aimez, que vous bénissez votre prochain comme vous-même et que vous priez pour votre ennemi qui n’est jamais une personne, mais toujours une apparence.

Celui qui croit à la guérison spirituelle doit accorder à autrui la même liberté qu’il souhaite pour lui-même. Pour quiconque veut recourir à la médecine, à la chirurgie ou toute autre forme d’aide matérielle, il convient de lui reconnaître cette liberté sans interférer dans sa volonté. Par contre, plusieurs de ceux que vous bénissez silencieusement vont recevoir des guérisons parce que vous aurez ouvert en eux le centre spirituel qui n’avait pas encore été jusque-là ouvert : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la Terre, j’attirerai TOUS les Hommes à moi. »

La substance indestructible possède un pouvoir d’autocréation et d’autoconservation.

Mon corps n’a ni qualités, ni quantités de bien ou de mal. Mon corps est le temple de Dieu, la substance-Dieu en tant que forme, incarnant et incluant en qualité et en quantité, tout ce dont Dieu est constitué, le Je Suis, l’Âme. Mon corps n’est ni jeune, ni vieux : il est aussi ancien que Dieu et aussi neuf que chaque jour nouveau. Mon corps n’est gouverné par aucune loi matérielle ou mentale, mais par la grâce de Dieu, car « c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire ».

NI NAISSANCE, NI MORT HUMAINE

En Dieu, il y avait la lumière avant le soleil et une moisson avant une seule semence plantée en terre.

En d’autres mots, dans la création divine il n’y a pas de processus matériels (tout est déjà là), et c’est d’ailleurs le secret de Melchisédech qui n’avait ni père ni mère, aucun processus physique n’ayant été impliqué dans sa venue à l’être.

Dans notre véritable identité, nous sommes exactement comme Melchisédech. Nous n’avons ni père, ni mère. « N’appelez personne sur la Terre votre père, car vous n’en avez qu’un seul, le Père céleste. » Et si dans le rêve d’Adam, une incarnation en suit une autre, dans notre véritable identité, il n’y a pas de naissance et de mort ; il y a toujours le Je qui se tient à l’arrière de « moi » et qui sait tout ce qui arrive à cette personne appelée « moi », comme à cette chose appelée « mon corps ». Le véritable « Moi » ne peut s’identifier au petit « moi », puisque j’étais avant même que je sois conçu dans le ventre de ma mère, et je serai toujours, même si je dois passer par l’expérience de la mort. Ce sera une expérience qui surviendra à mon corps, mais pas à « Je ».

Le fait de concevoir et celui de porter un enfant ne sont que des concepts issus de croyances humaines. En réalité, ce qu’on appelle conception et naissance d’un enfant n’est autre chose que Dieu Se déployant, Se divulguant, Se révélant Lui-même. La vérité, c’est qu’il n’y a dans ce monde, rien qui soit un enfant.
Dieu est toujours au stade de l’absolue maturité, dans un stade de perfection achevée, la moisson étant déjà complète avant même que la graine ne soit mise en terre.
Ainsi en est — il de l’enfant, et en voyant une personne se développer — passer de l’enfance à la maturité et de la maturité à la vieillesse, nous sommes seulement témoins du déploiement de notre concept de la naissance humaine, de la croissance et de la maturité. On peut faire un parallèle avec une bande filmée se déroulant sur l’écran, alors que le film est déjà complet sur la bobine. Nous le voyons se dérouler dans le temps et l’espace, du début à la fin, mais pourtant, le film est une œuvre achevée avant de passer sur l’écran.

Dieu n’est soumis ni à la conception, ni à la naissance : ni Sa vie, ni Son esprit, ni Son Âme ne peuvent naître ou être conçus. Le père et la mère terrestres sont simplement des voies ou instruments par lesquels un « enfant » vient à la manifestation. Tout Homme a le même parent, et ce parent est le Père qui est dans les cieux. Chacun de nous est fils de Dieu. Certains ont plus d’éducation, d’instruction et de culture, mais cela n’est dû qu’aux circonstances environnantes. Il n’y a qu’un Père et vous êtes les héritiers de tous les trésors du Ciel. Par vous-même, vous n’êtes rien, mais par votre filiation, vous êtes tout ce que Dieu est, vous avez tout ce que Dieu a, car il est dit : « Mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce j’ai est à toi. »

Chacun fait l’expérience du manque dû à l’hérédité, au hasard de la famille dans laquelle on naît : manque d’intelligence, d’opportunités, d’éducation, de sécurité financière, insuffisance physique limitant les moyens d’expression. Les cinq sens peuvent témoigner de la limitation… Pourtant, j’accepte seulement la vérité selon laquelle moi et mon Père sommes un et tout ce que le Père a est à moi. Méditez cette vérité, gardez-la devant les yeux de votre esprit. Il se peut que les limitations persistent des jours, des semaines ou des mois sans relâche, mais ce sera là votre temps d’épreuve. Allez-vous croire et accepter l’apparence ? Le divin enfant de Dieu n’a jamais connu, ne connaît jamais, ni ne pourra connaître de limitation sous quelque forme que ce soit.

Dans cette vie qui est Dieu, il n’y a pas d’années. Je n’ai donc pas à traiter avec l’infirmité ou l’âge, car je n’ai pas la vie de l’Homme à « améliorer » ou à « prolonger », mais seulement la vie de Dieu à contempler. Le sens humain de la vie n’est pas votre vie RÉELLE. Votre « corps » ne fait pas force de loi sur votre « vie ». Le passage de la « mort » n’est pas une expérience tragique, parce qu’il n’est pas dans le plan divin que l’on demeure pour toujours dans la forme charnelle. Commencez à considérer ce passage, non pas comme une horreur ou comme si c’était la fin, car ce n’est qu’une fin d’étape et le commencement d’une autre. Si la vie sur Terre était censée durer, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Élie, Élisée, Jésus, Jean, Paul, Krishna, Bouddha et Lao-Tseu seraient encore là, mais chacun est passé, à son heure de l’expérience humaine, à un champ d’activité plus vaste. Et il en sera ainsi de tout être humain.

L’œuvre de guérison n’a donc pas pour but de garder le monde sur Terre de façon permanente. Ce n’est pas le but. En effet, il n’est pas dans le plan divin que l’Homme reste sur Terre pour toujours en tant qu’enfant ou en tant que trentenaire par exemple. Bien évidemment, j’imagine que si vous et moi étions Dieu, nous ferions en sorte que tout le monde reste dans l’éclat et la beauté de ses trente, trente — cinq ans. Ce serait notre idée d’un monde idéal, MAIS… si cela était vrai, Dieu l’aurait planifié ainsi. Ne croyez donc pas un seul instant que les êtres nommés précédemment sont morts. Ils sont tous vivants et ils continuent d’œuvrer spirituellement en ce moment même pour ancrer la vérité dans la conscience humaine. Comme le Maître l’a dit : « Mes paroles ne passeront pas. »

Toute promesse des Écritures qui se rapporte à « Je » est votre assurance d’immortalité, car « Je » suis avec vous avant qu’Abraham fût. Jésus a dit « Je » suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps. S’il avait dit « moi Jésus serai avec vous jusqu’à la fin des temps », il n’y aurait pas pu y avoir une religion chrétienne. Du moment que vous avez identifié Dieu en tant que le Je de votre être, votre identité permanente, vous n’avez plus rien à craindre. Si vous faites votre lit en enfer, Je suis là, si vous marchez à travers la vallée de l’ombre de la mort, Je suis là. Si vous êtes perdu dans le désert, ce Je dressera pour vous une table au milieu de la désolation ; ce Je vous préservera jusqu’à ce que vous trouviez une oasis et Il vous y conduira.

Dans le royaume spirituel, il n’y a pas de futur ni de temps. Il n’y a qu’un éternel maintenant. Au niveau des sens humains, cela peut sembler être un lit de mort, ou encore être perdu dans le désert, ou dériver sur l’océan, ou suffoquer dans un bâtiment en proie aux flammes. Face à ce témoignage des apparences, la réponse est « Je suis ». La solution à tous les problèmes se trouve dans Je suis maintenant. Ceux qui vivent dans la peur n’ont pas de Dieu. La peur est athéisme, la conviction qu’il n’y a pas de Dieu. Dès l’instant où vous avez Dieu, vous ne pouvez avoir peur.

Quand nous vivons dans le temps — le passé ou le futur — nous nous retirons du royaume des cieux. Il n’y a pas de royaume des cieux hier et il n’y a pas de royaume des cieux demain. Le royaume des cieux est un état de grâce qui ne peut qu’être expérimenté maintenant. Revenir une heure en arrière dans notre mémoire ou de se préoccuper au sujet de demain, c’est délibérément se soustraire du royaume des cieux. Mais de vivre dans la réalisation qu’en cette seconde même, Dieu S’exprime, Dieu accomplit Sa propre destinée, c’est cela vivre dans le royaume des cieux ici sur Terre.

Le chemin est étroit et droit, car il n’existe que dans le maintenant, dans le « EST » ! La grâce de Dieu est. La Voie est de laisser tomber toute préoccupation à propos d’hier ou de demain ; la Voie est de faire face sans peur à cet instant — faire face à nous-mêmes en cet instant et réaliser que c’est en cet instant que tout ce que Dieu est, Je suis.

Dans quel état d’être se retrouve l’Homme qui a quitté ce monde ? Une chose est sûre, ceux qui, de leur vivant, ne sont pas entrés sur le chemin spirituel, ne seront pas placés sur ce chemin du seul fait de leur mort. On peut présumer, sans grand risque de se tromper, qu’ils seront à leur réveil, dans le même état de conscience que lorsqu’ils ont quitté ce monde, mais pour ceux qui se trouvent sur la voie spirituelle, je sais d’expérience qu’en dépit des minces progrès qu’ils pourraient avoir faits, ils sont élevés dans une atmosphère plus élevée que celle expérimentée sur Terre. En d’autres mots, le fait même de quitter la Terre les libère d’une bonne partie du sens matériel de l’existence, et ils entrent instantanément dans une conscience plus élevée.

Ultimement, chacun de nous finira par atteindre la complète réalisation de la conscience Christ. Combien de jours, mois, années ou éons seront nécessaires ? Personne ne le sait. Une chose est sûre : vous n’avez pas choisi d’entrer sur la voie spirituelle. Vous n’aviez pas humainement un tel pouvoir.

Enfin, ceux qui croient pouvoir accroître leur santé ou leur richesse par des voies spirituelles devront constater qu’ils ne peuvent pas y arriver par ce moyen SAUF s’ils abandonnent cet objectif en tant que but pour n’accepter comme seul et unique but la réalisation de Dieu. Il est vrai que le reste vient par surcroît, mais ce n’est pas le but.

Tant qu’une personne cherche à atteindre un objectif prédéterminé (se lancer dans une entreprise ; désir de passer d’un poste à un autre ; désirer une chose ou une personne), elle se tient prisonnière de la roue de l’existence humaine plutôt que de s’ouvrir à la vie vécue par la grâce divine. Lorsque vous cherchez la manifestation de quelque chose d’autre que la présence de Dieu, c’est manifester la limitation. Par contre, L’Esprit est toujours en opération. Il y a une activité invisible qui nous conduit vers l’emploi juste, le mariage qui nous convient, la ville de résidence convenable… Mais Dieu révèle rarement et longtemps par avance Son dessein pour nous.

Nous sommes les instruments dans les mains de Dieu, des véhicules, des outils utilisés par le Père pour rendre visible son œuvre et Sa gloire. N’allez pas à Dieu dans l’attente d’une guérison, d’un emploi, de la sûreté ou la sécurité, car ici, vous divisez le vêtement de Dieu, or Dieu ne peut être divisé contre lui-même. Allez à Dieu dans l’attente de Dieu, c’est à dire dans l’attente de recevoir la réalisation consciente de Sa présence. Alors il apparaît dans votre expérience quotidienne et ce, jusque dans les choses simples !! (trouver une place de stationnement, un siège d’avion, une chambre d’hôtel alors que c’est complet…) et bien évidemment dans des expériences plus profondes. Cherchez le vêtement complet : vérité, lumière, révélation, illumination, et laissez le se révéler à vous en tant que subsistance, en tant que maison, en tant que relation joyeuse, en tant qu’activité juste.

UNE NOUVELLE CONCEPTION DES RESSOURCES

Grosse différence entre la vérité spirituelle à propos des ressources et son sens humain ! Car du point de vue spirituel, les ressources ne sont pas la rentrée, mais la sortie de biens. Au sens humain, c’est l’inverse qui est vrai !

Donner ne doit pas nécessairement débuter par le don d’un bien « matériel ». Tout commence par l’abandon, le renoncement au ressentiment, à la jalousie, à la haine, au désir d’obtenir reconnaissance, récompense, rémunération, gratitude, coopération. Simultanément, avec cet abandon viendra le don de patience, de coopération, d’amour, de pardon.

Vous êtes fermement attaché à l’argent ? Si c’est le cas, vous allez devoir apprendre à le relâcher ! et en le relâchant, le flux vous revient inévitablement. Il ne s’agit pas de se mettre à jeter négligemment l’argent ou les biens par les fenêtres ! Ce qui est demandé, c’est un changement dans l’attitude. Dans les Écritures la dîme consiste à donner dix pour cent de ses revenus à Dieu, de façon plus subtile, « les premiers fruits » à Dieu et, de plus en secret quand c’est possible, de sorte que seul le donateur sait d’où ce don provient.

Laissez-moi revenir sur cet aspect important du principe de l’approvisionnement. Vous ne devez pas tenter d’obtenir, d’avoir, d’attirer à vous, mais apprendre comment laisser le flot d’Infinité s’écouler de vous. Le retour du pain donné se produit un peu comme lancer une balle de caoutchouc sur un mur : vous la lancez, mais elle rebondit.

Un second aspect du principe de l’approvisionnement est son caractère invisible. L’approvisionnement n’existe pas sur le plan visible. Les ressources sont de l’Esprit, ou de la Vie, complètement invisibles et infinis par nature. En conséquence, il n’y a aujourd’hui pas moins de ressources que du temps de Jésus, de Moïse, d’Élisée ou d’Élie, mais jusqu’à ce que pour vous, Dieu constitue l’être individuel, vous serez toujours en train de chercher votre approvisionnement et votre sécurité à l’extérieur de vous dans les billets de banque et les biens… et puis… viendront une dévaluation ou une crise économique mondiale, les milliards disparaîtront, et vous penserez que le monde s’effondre !

Moïse a pu être témoin de la manne qui tombe du ciel, quand il en a eu besoin. Élie en plein désert, a pu être nourri par les corbeaux ou se lever un matin et trouver des gâteaux cuits directement sur les pierres en face de lui. Ayant Dieu, Moïse et Élie avaient tout et tout le monde devra en venir à la réalisation qu’avoir Dieu, c’est avoir tout ; et ne pas avoir Dieu, indépendamment de tout ce que l’on peut sembler posséder, c’est en fait ne rien avoir du tout.

Quand Dieu dans Son infinité est plus près de vous que votre propre souffle, vous pouvez revendiquer pour vous-même une abondance infinie. En vous réclamant de cette abondance, vous ne ferez pas insulte à votre intelligence, parce que ce que vous déclarez maintenant, c’est la présence de Dieu en vous, la présence de l’infinité, l’omniprésence de Dieu.

Il n’est pas facile de mettre en pratique l’enseignement du Maître : « ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez ou boirez, ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. » Il n’en reste pas moins qu’une des étapes les plus importantes dans le développement de la conscience, est de laisser tomber ces préoccupations, car les biens de ce monde ne sont que « les choses données par surcroît ». Rappelez — vous : « Mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce que j’ai est à toi ». Alors les symboles prennent une forme différente d’une journée à l’autre (argent un jour, titre de transport, chambre d’hôtel, nourriture, vêtements ou tout autre bien le jour d’après). Quel que soit le bien, il apparaît au moment opportun, car il n’est qu’un symbole, l’expression extérieure de l’approvisionnement intérieur, l’Esprit, la présence divine avec vous ; la Force de Vie qui œuvre à travers vous.

La véritable lumière spirituelle donne à partir d’un cœur débordant d’offrandes qui s’écoulent naturellement, sans chercher de retour. Qu’y a-t-il à chercher en retour ? Dieu seul. Comprendre cela, c’est comprendre l’un des principes majeurs de la Voie Infinie. Si vous cherchez votre approvisionnement à travers un praticien, alors votre approvisionnement dépend du développement de la conscience spirituelle de votre praticien. Mais ce ne sera pas une démonstration permanente d’approvisionnement.

Si je parle de moi-même, de mon pouvoir et de mon approvisionnement, je porte un faux témoignage. Certains chercheurs spirituels entretiennent l’idée que Dieu leur est plus favorable que le reste du monde. Quel Dieu horrible ce serait ! Dieu n’accorde pas Ses bontés plus généreusement à certains qu’à d’autres. La seule différence est que certains sont plus conscients de la présence de Dieu. Que nul n’ose croire qu’une nation, une ethnie ou une religion ait plus accès à Dieu qu’une autre ou qu’une personne puisse bénéficier d’un statut spécial auprès de Dieu.

En renonçant à l’usage du pouvoir mental, en cessant de lutter pour essayer d’accomplir quelque chose ou pour faire de l’esprit humain un centre de puissance, vous saurez ce que signifie vraiment harmonie et infinité. Ainsi les cieux proclament la gloire de Dieu. La Terre révèle Ses œuvres et Sa gloire en une infinité de formes, de variétés, de couleurs, de parfums, de quantités. La mesure de Dieu est l’infinité. La quintessence se trouve dans le psaume 91 :

« Celui qui habite au secret du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. »

Habitons-nous au secret du Très-Haut ? Avons-nous notre vie, notre mouvement et notre être dans la conscience Dieu ? dans une complète et totale confiance en la présence et la puissance de Dieu ? Vivons-nous dans la reconnaissance que l’endroit où nous nous tenons est terre sainte ? qu’ici et maintenant même, la présence et la puissance de Dieu nous enveloppe ? Vivons — nous du matin au soir dans la conviction que Dieu dirige notre chemin ? Sommes-nous dans l’attitude d’écoute à la guidance de Dieu et à sa protection ? Si oui, nous faisons partie de la maisonnée de Dieu.

Sommes-nous partagés entre foi en Dieu et foi en quelque dirigeant, potentat ou pouvoir humain ? Avons-nous la compréhension que tout pouvoir humain « terrifiant » (armée ennemie, cancer) est sans pouvoir dans notre expérience ? Reconnaissons-nous que seul le pouvoir de Dieu a pu nous donner le sommeil et nous éveiller à un nouveau jour ? De fait, sur la scène humaine, nous faisons TOUS face à des situations impossibles à surmonter et même Jésus a fait cette expérience dans le jardin de Gethsémani, sur la route du Golgotha et sur la Croix ! Il y a donc des moments (périodes de stress), où tout cela est inévitable. Le Maître l’a fait quand il a demandé aux onze disciples de rester éveillés avec lui, avant sa crucifixion. Évidemment, il est légitime qu’en situation de détresse, nous puissions nous tourner les uns vers les autres, occasionnellement. Mais c’est aussi pourquoi, spirituellement, nous sommes des frères et sœurs les uns pour les autres, spirituellement UN et… de la même maisonnée.

Aujourd’hui, chacun doit en venir à la réalisation que le pouvoir spirituel nous est donné dans la mesure où nous nous y consacrons avec dévotion. La parole de Dieu est vivante, incisive et puissante « Si tu demeures en moi » (si tu Me laisses demeurer en toi !). Dans ce cas, nous n’avons pas besoin de prendre part aux peurs du monde. Nous faut-il en plus de Dieu, du béton armé ?

Attention ! Encore une fois, nous ne pouvons utiliser Dieu pour… nous protéger d’un accident ou de quoi que ce soit d’autre de fâcheux, mais seulement réaliser consciemment que Dieu est notre être et que dans cet être, aucun accident d’aucune sorte n’est possible, ni même envisageable.

Inversement un chercheur spirituel sincère décida un jour d’emmener sa famille en vacances. Un vendredi matin, debout à cinq heures, il consacra une heure à prier pour la protection de sa famille, après quoi ils prirent la route. Le mardi suivant, il se réveillait à l’hôpital avec tous les membres de sa famille. Non seulement sa voiture était complètement démolie, mais il fallut en plus, des mois avant que tous les membres de la famille soient rétablis.

Une question hantait son esprit : « Pourquoi ? » et il chercha l’aide de quelqu’un qui était plus avancé que lui sur la voie spirituelle, et celui-ci n’eut qu’une réponse : « Tu as inventé un accident — tu l’as créé. Si tu avais compris la nature de la prière, le voyage se serait déroulé sans problème, mais de quoi voulais-tu te protéger au juste ? »

  • « des mauvais conducteurs sur la route, des accidents, de ceux qui conduisent en état d’ébriété. »
  • « Voilà. Tu étais à essayer de te protéger d’un pouvoir et d’une présence en dehors de Dieu, en tentant de vous envelopper, ta famille et toi, dans une jolie boule de coton, là où aucune de ces menaces ne pourrait vous atteindre. Mais, qu’as-tu fait en réalité ? Tu as créé une image mentale de tout ce que tu voulais éviter : mauvais conducteurs, accidents, alcool au volant. Comment croire, après cela, que ces menaces n’allaient pas vous toucher ? »

Réaliser qu’il n’y a qu’UN SEUL Pouvoir, Dieu, SEULE activité dans notre conscience, voilà la vraie protection contre la CROYANCE que toute chose puisse avoir une identité propre, séparée de Dieu. Il ne suffit pas de dire : « je suis avec Christ en Dieu » ou « Dieu est mon intelligence » ou « Dieu est ma vie ». Pas du tout, parce que nous excluons ainsi le reste du monde avec lequel nous sommes susceptible d’entrer en contact à un moment ou à un autre.

La loi fut donnée par Moïse — la loi du karma, la loi de cause à effet — mais la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ.

La loi est faite pour ceux qui vivent humainement, mais du moment où nous sommes prêts à abandonner la loi de l’autopréservation, la loi du jugement personnel, la loi de l’autocondamnation, la loi de la condamnation des autres, pour demeurer dans le sentiment que Dieu est le père, et qu’en tant qu’enfants de Dieu nous nous aimons les uns les autres ; c’est alors que nous verrons une transition prendre place dans nos vies.

Plus jamais nous ne convoiterons ce qui se trouve dans le monde des effets. Nous serons satisfaits de voir venir à nous notre bien, à partir de l’Infini Invisible. Ainsi est-il un péché de désirer quoi que ce soit. Demandons seulement que Dieu Se donne Lui-même à nous, car lorsque nous réduisons notre désir — notre action de demander, frapper et rechercher — à quelque forme de bien matériel, nous tombons sous le coup de la loi matérielle.

Quand le Maître eut faim et qu’il fut tenté de démontrer de la nourriture, sa réponse fut : « Va-t’en Satan ! Je ne ferai aucune démonstration personnelle. » Trois fois il a été tenté de faire usage de pouvoirs personnels ; trois fois il a refusé. C’est la fonction de Dieu d’exercer la domination, pas la « mienne ». En résistant à la tentation de démontrer des choses, Jésus a prouvé qu’il était au-dessus des lois mentales et matérielles, fidèle au royaume de Dieu dans lequel il plaît au Père de nous donner son Royaume », non pas de nous donner une « méthode » pour atteindre ce Royaume, mais bel et bien de nous « donner » le Royaume.

Quel que soit le degré de souffrance présent dans ce monde, il est dû au fait de se placer sous un sens matériel de loi. Lorsque nous faisons face à quelque loi physique ou mentale, nous devrions nous retourner vers le principe et balayer cette loi, à partir de la compréhension qu’elle ne peut avoir de pouvoir, parce que Dieu est le seul pouvoir.

En fait, pour être précis, Dieu ne « donne » pas son pouvoir (ni à vous, ni à moi !), mais simplement Dieu s’écoule à travers vous ou moi. Quand un Homme considère ses dons comme venant de lui-même, au bout de quelques années il se retrouve « à sec » parce qu’il a réclamé ces dons comme étant les siens, sa possession exclusive ; en croyant que Dieu lui a octroyé (donné) une faveur spéciale en le dotant de ces talents. Dieu ne donne jamais Son talent à qui que ce soit. Dieu maintient Son talent en Lui-même et l’exprime librement et joyeusement à travers nous, mais ces talents demeurent Ses talents.

Ce sens d’une création double a sa racine dans le moi humain. Dans le jardin d’Éden, Adam commence à croire qu’Ève et lui étaient des créateurs. En définitive, l’Homme n’est pas un créateur, mais seulement un instrument à travers lequel le Principe créateur fonctionne. Lorsque quelqu’un se prend pour un créateur, sur le plan mental ou sur le plan physique, c’est le moi humain qui parle, un moi distinct de Dieu.

Dieu est le seul pouvoir et si nous pouvons nous en tenir à ce principe, notre voie se fera harmonieuse. Cela ne veut pas dire que nous réussirons à nous y maintenir 100 % du temps, parce que les pressions du monde sont telles (journaux, radios, télévision, potins et rumeurs) que nous sommes hypnotisés et acceptons facilement l’existence d’un pouvoir distinct de Dieu. Toutefois, le fait que nous puissions tomber de temps en temps ne doit pas nous inquiéter ou nous rendre honteux.

Toute personne connaît ces moments où les tentations du monde s’insinuent en la convaincant d’un pouvoir existant à l’extérieur de son être. Dites — moi qui a jamais été complètement libre de toutes les tentations ? Jésus a été tenté ! Les tentations sont venues à tous les grands maîtres et à leurs disciples ! Les tentations d’accepter un monde en dehors du monde de Dieu, un pouvoir en dehors du pouvoir de Dieu, des plaisirs en dehors des plaisirs de Dieu, des prophètes en dehors des prophètes de Dieu, viennent à tout le monde !

Si cela nous arrive sous une forme ou une autre, sachons reconnaître qu’il s’agit d’une tentation, reprenons-nous, et recommençons à nous affermir à nouveau dans cette vérité de Dieu en tant que seul et unique pouvoir. Alors maintenons cette vacuité du moi personnel. Avoir peur, c’est affirmer que Dieu n’a pas de plan pour nous. En fait, si nous avions compris que la vie est la démonstration de Dieu et non la nôtre, il nous importerait peu d’avoir froid ou chaud, d’être affamé ou rassasié. Dieu parle le langage universel de l’Esprit, soit comme une voix, une lumière, une forme ; un ressenti intérieur de libération (chaleur ou élévation de la conscience). Il y aura de toute façon un signe, mais rien de programmé à l’avance. C’est pourquoi la prière, dans son sens le plus élevé, est une prière de contact, de communion, dans laquelle ni paroles, ni pensées n’auront vraiment de place, sinon une conscience.

Notre prière est un « paix, sois tranquille », même avec la tempête en mer. Le Maître n’a jamais prié pour que la tempête se dissipe : sa seule prière a été « sois tranquille ». S’adressait-il à l’eau ? Non, il s’adressait à sa conscience et à la conscience de ses disciples. Nous n’avons besoin que d’une chose — la communion consciente avec Dieu.

C’est dans la tranquillité et le silence qu’est notre force. Les idées divines s’expriment et se manifestent en nous, sans mots, dans le silence. Un doigt sur les lèvres, nous nous taisons et nous recevons l’assurance que Dieu est sur le terrain, que le combat n’est pas le nôtre, mais celui de Dieu — qu’en fait, il n’y a pas de combat. Après des mois et des années d’une telle dévotion, le jour viendra où nous n’aurons (quasiment) plus à nous tourner vers quelqu’un d’autre pour de l’aide.

Toute personne qui lit ce livre devrait être prête à accepter la responsabilité de guérir dès maintenant. La Vérité agit aussi dans la conscience de notre entourage. Rappelons encore cette phrase : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la Terre, j’attirerai tous les Hommes à moi. » (tous ceux en résonance avec nous).

Le Dieu dont la grâce nous a donné cette lumière s’attend à ce que nous la répandions — non pas en faisant du prosélytisme, en recrutant des gens, mais en nous maintenant dans une conscience spirituelle élevée, même si personne dans notre entourage n’a connaissance de ce que nous faisons.

Nous connaissons déjà le secret : le Père est en moi et Je suis en Lui. Désormais, sans mots, sans pensées, deux fois par jour, trois fois par jour, quatre fois par jour et l’année prochaine, vingt fois par jour, nous irons à l’intérieur, ne fût-ce qu’une demi-minute, pour reconnaître la Présence, et vivre de telle sorte que tout Homme se trouvant dans le champ de notre conscience sente l’effusion de Dieu sur lui.

Nous sommes les instruments de Dieu, nous sommes les serviteurs de Dieu. Le Fils de Dieu est toujours le serviteur de son prochain, toujours au service de ceux qui appellent. Les rois de la Terre se font servir, mais les rois de l’Esprit sont des serviteurs. Personne n’a à se vanter, ni se glorifier de sa filiation divine, car la filiation divine confère une humilité qui reconnaît que :

SEULE LA LUMIÈRE DE DIEU EST ACTIVE.




La face cachée d’Elon Musk : ce que vous devez savoir

[Source : Parlons peu Parlons bien]

Dans cette vidéo, nous allons explorer les théories et les mystères entourant Elon Musk et son rôle potentiel dans le monde actuel. Est-il vraiment l’Antéchrist comme certains le pensent ? Nous allons déchiffrer les indices et les spéculations pour voir ce qui se cache derrière cette figure emblématique de la technologie. Rejoignez-nous pour un voyage fascinant au cœur des prophéties et des innovations technologiques.

Voir aussi :

La réalité d’Elon Musk ?

(Vidéo 28 min)

Alex Jones, Elon Musk, Donald Trump, intelligence militaire, guerres de l’IA et Skynet

La réintégration d’Alex Jones sur Twitter n’est pas un hasard. Et cela a des implications bien plus importantes que ce que la plupart des gens imaginent. Parce que cela coïncide avec Elon Musk, les militaires, ce que Mike Adams appelle les réseaux d’intelligence profonde, et la façon dont ils soutiennent maintenant Elon Musk et Tucker Carlson. Et ils se préparent aussi à remettre Trump au pouvoir pour un troisième mandat. Et ce n’est pas une faute de frappe. Ce serait le troisième mandat de Trump, et non son deuxième, bien que le deuxième ait été illégalement occupé et écrasé par le régime antiaméricain de Biden.

Musk propose d’aider à reconstruire une bande de Gaza déradicalisée et « prospère » après avoir visité un kibboutz ravagé avec Netanyahou

Elon Musk s’est rendu lundi dans le sud d’Israël à l’invitation personnelle du Premier ministre Benjamin Netanyahou, où il a pu visiter un kibboutz israélien laissé à l’abandon par les raids terroristes du Hamas du 7 octobre.

Elon Musk, l’homme de main des mondialistes

Elon Musk est un projet de relations publiques des élites mondialistes. Dans l’espace médiatique, y compris en Russie, une image positive d’Elon Musk a été formée. Il est un entrepreneur prospère et propriétaire de TESLA, SpaceX et STARLINK, un conquérant de l’espace visionnaire et un vendeur excentrique de lance-flammes contre les zombies. Mais derrière cette façade colorée se cache un empire technologique profondément intégré au complexe de l’industrie militaire américaine.

Pourquoi Elon Musk a-t-il embauché Linda Yaccarino, cadre du WEF, pour devenir PDG de Twitter ?

Alors que certains voyaient en Elon Musk le gardien de la liberté d’expression, celui-ci vient de désigner comme PDG de Twitter Linda Yaccarino.

Or, Linda Yaccarino est la présidente du groupe de réflexion du Forum économique mondial (WEF) de Davos sur l’avenir du travail. Ce Forum économique mondial qui parlait il y a peu d’une nouvelle technologie permettant de lire dans vos pensées.




Le machinisme ou le règne de l’inhumanité

[Source : SACR TV]

Nous avons souvent cité l’écrivain Georges Bernanos au sujet de son essai « La France contre les Robots », dans lequel il critiquait la société industrielle et matérialiste dénonçant un progrès technique n’incluant pas nécessairement le progrès humain, où l’un aura même tendance à détruire l’autre. Il écrivait entre autres :

« Un monde gagné pour la technique est perdu pour la Liberté. »

(Georges Bernanos — La France contre les robots (1946))

Au-delà de l’analyse très juste de Bernanos, dont nous vous invitons à lire l’essai, observons ce qu’il en est en ce début du XXIe siècle pour ce qui est du règne du machinisme…

Malgré cette lutte acharnée entre l’Homme et la machine, les industriels finirent, au fil du temps, par imposer les machines dans le monde du travail. En parallèle du développement des machines industrielles, les conditions des ouvriers s’améliorèrent, grâce, entre autres, à leur sacrifice dans les grèves et surtout face aux répressions sanglantes. La république en France eut souvent la gâchette facile contre eux, souvent de la part de gouvernements socialistes. Mais la logique du profit à outrance ne pouvait s’arrêter là ! Même s’ils ont su imposer les machines dans les industries, augmentant considérablement le rendement, ce n’était pas suffisant ! D’autres idées tout aussi malsaines émergèrent de l’esprit dépourvu d’humanité de cette caste voué au Veau d’Or. Leur objectif, pour faire encore plus de profit, étant de baisser au maximum les salaires. Étant donné que le monde ouvrier en France était devenu assez organisé pour s’y opposer efficacement, ils trouvèrent une double solution avec le soutien systématique de la république en France : les délocalisations et l’immigration massive !

S’ajoute à cela le fait que cette immigration massive, en plus de favoriser un patronat véreux, est également utilisée à des fins purement idéologiques, visant à détruire la civilisation européenne pour la mise en place d’une dictature mondialiste. Tout détruire au nom du culte du Veau d’Or et des objectifs messianiques des mondialistes, voilà l’avenir qui se profile devant nous !

Malheureusement, en ce début du XXIe siècle, la technologie n’a eu de cesse de se perfectionner d’une manière particulièrement exponentielle. De l’an 2000 à 2020, nous avons vu apparaître dans notre quotidien, des drones, des téléphones portables ultrasophistiqués plus proches d’un ordinateur portable que d’un téléphone. Les tablettes et les écrans tactiles, des ordinateurs écrans plats et le développement extraordinaire du réseau Internet. Les QR-codes, les GPS, des consoles de jeux offrant un univers proche du réalisme. Les télévisions HD écrans plats géants avec une multiplication considérable de chaînes, offrant des émissions encore plus débiles, financées par l’omnipotence des pubs. Sans oublier aussi l’utilisation de la technologie holographique. De plus en plus de concerts sont organisés avec des chanteuses ou chanteurs morts. Comme Whitney Houston, Mickael Jackson, Claude François, Elvis Presley et bien d’autres encore… Même en politique la technologie holographique a fait son irruption, avec Jean-Luc Mélenchon, alors candidat à la présidentielle de 2017, qui, lors d’un rassemblement, projeta simultanément à divers endroits, des hologrammes de sa personne ! Nous pouvons citer aussi les modes de paiements sans contact ou directement par Internet, visant à préparer le terrain d’une future monnaie virtuelle supplantant celle que l’Humanité a toujours connue jusqu’alors : les pièces, les billets et les chèques. Sans oublier les caisses automatiques supplantant de plus en plus les hôtesses de caisse dans les magasins… Et tout cela ne fait que s’accroître à la vitesse grand V !

Il nous faudra retrouver toute la Foi des Évangiles pour lutter efficacement contre cette puissante religion du Veau d’Or qui nous domine à ce jour. Rien n’est joué pour nos adversaires. Quelles que soient les victoires qu’ils accumuleront dans l’avenir, tout ne fait que commencer pour nous. Lorsque l’Homme moderne aura cessé de se focaliser sur son nombril et qu’il retrouvera la force de lever les yeux au ciel, le pouvoir des mondialistes ira en diminuant.

La reconquête ne se fera pas sans le Sacré-Cœur !




Le mouvement « Woke » est en fait un asservissement des entreprises et la guerre culturelle un combat pour l’arrêter

[Source : alt-market.us]

Par Brandon Smith — Le 18 juin 2024

J’ai récemment regardé une vidéo de certains de mes commentateurs de cinéma préférés dans laquelle ils se lamentaient sur la mort apparente de l’industrie du cinéma. Ils citaient une longue liste de superproductions récentes qui avaient échoué et se demandaient pourquoi tant de films échouaient. En particulier, ils avaient prédit que le film « Furiosa » (un film d’appât féministe conçu pour remplacer le personnage masculin plus populaire de Mad Max) marcherait relativement bien. Pourtant, le film a mordu la poussière de manière épique. Les auteurs ne comprenaient pas pourquoi cela s’était produit.

Ils ont avancé de nombreuses théories sociales et économiques pour tenter d’expliquer pourquoi tant de films à gros budget perdaient de l’argent. Ils ont bien sûr suggéré que l’événement Covid pourrait avoir poussé les gens à s’adapter aux services de streaming comme étant la meilleure option. Ils ont noté que les salles de cinéma peuvent être plus frustrantes à cause des clients bruyants. Ils ont essayé d’appliquer certaines théories économiques à la situation (ces théories étaient trop simplistes et douloureuses, mais ces types ne sont pas des économistes, alors je ne leur en demande pas trop).

Cependant, lorsque le concept de guerre culturelle a été brièvement abordé, ils l’ont immédiatement rejeté.

Ils ont agi comme s’il ne s’agissait pas du tout d’un élément de l’équation, un simple élément marginal d’« appât à clics » essayant de faire quelque chose à partir de rien. L’idée que les gens boycottent Hollywood par principe était trop difficile à gérer pour ces critiques de cinéma. Et je dois dire que le niveau d’illusion requis pour ignorer les effets de la guerre culturelle me laisse pantois. Si vous ne comprenez pas la guerre culturelle, alors vous ne comprenez rien à ce qui se passe aujourd’hui en Amérique (et dans de nombreuses régions d’Europe).

Des gens inconscients de l’importance de la guerre culturelle

Je sais qu’il y a des gens qui refusent de s’engager dans quoi que ce soit de politique. Certains d’entre eux n’aiment pas s’impliquer dans un conflit, quel qu’il soit. D’autres se considèrent comme « au-dessus de tout » et supérieurs à tous ceux qui s’intéressent à la politique, aux questions sociales ou aux « théories du complot ». Cela ressemble davantage à un mécanisme d’adaptation pour ceux qui ne saisissent pas la nature complexe de la division civile.

Oui, il est plus facile de fermer les yeux sur ce qui se passe et de prétendre que le chaos est le fruit du hasard, mais le fait est que notre civilisation est en train de changer et de se désagréger rapidement, et ce à dessein. TOUT LE MONDE sera affecté par ces conditions et ces conséquences, qu’il croie ou non à la guerre culturelle.

Le monde du cinéma peut être considéré comme frivole par de nombreux conservateurs, mais il m’a toujours fasciné parce qu’il constitue une fenêtre parfaite sur les conflits culturels. Le cinéma est censé être l’expression de la mythologie moderne, mais il peut aussi être le reflet des influences idéologiques qui se cachent derrière le rideau. Il est souvent utilisé comme vecteur de la propagande de l’establishment.

L’échec total des efforts déployés par Disney pour imposer le culte woke dans La Guerre des étoiles en est un bon exemple. Leur dernière série, The Acolyte, est peut-être la production Star Wars la moins performante de tous les temps. La série a été décrite comme « des sorcières lesbiennes moralement relatives dans l’espace » et un désastre de propagande DEI [Diversité, Équité et Inclusion].

La réponse de Disney et des médias ? Blâmer le public, les consommateurs, au lieu d’admettre qu’ils ont créé un mauvais produit dont personne ne veut. Ils disent qu’il faut avoir envie de le regarder. Si ce n’est pas le cas, c’est que quelque chose ne va pas chez VOUS.

L’effacement communiste du choix des consommateurs

Il ne s’agit pas seulement de films. Presque toutes les grandes entreprises se sont engagées dans la guerre woke depuis 2016 environ et elles ont été implacables dans leur mission de faire de l’extrémisme de gauche l’idéologie dominante dans le monde occidental. Elles sont même prêtes à perdre une part massive de leur clientèle dans le processus (Bud Light en est un excellent exemple).

L’insurrection des entreprises contre les consommateurs n’est jamais aussi évidente qu’au mois de juin, déclaré unilatéralement « Mois de la fierté » par une armée d’entreprises internationales et d’organisations à but non lucratif. Qu’on ne s’y trompe pas, le « Mois de la fierté » n’est pas une initiative populaire ou un redressement de griefs. La communauté LGBT n’a pas de griefs légitimes et elle jouit exactement des mêmes droits que les autres. Le mois des fiertés n’est pas une question d’égalité, mais de pouvoir et de contrôle culturel.

La DEI est la même chose ; un effort de l’entreprise pour injecter une politique woke dans la vie quotidienne des travailleurs et des consommateurs jusqu’à ce que la rhétorique soit tellement ancrée dans l’existence de chacun qu’ils ne remettent plus en question sa légitimité.

Presque personne n’a demandé le mois de la fierté. Presque personne n’a demandé la DEI. La plupart des gens s’en moquent. Pourtant, chaque année depuis plusieurs années, des entreprises et des éléments du gouvernement ont imposé ces idées à la population et nous ont dit que nous devions y adhérer si nous voulions être considérés comme des « gens bien ».

C’est sur cet argument que je souhaite me concentrer : l’idée que les entreprises dictent désormais la morale au public, comme si elles étaient les arbitres de nos normes sociales.

Les entreprises traitent les consommateurs comme des serviteurs sous contrat

À un moment donné (il est difficile de déterminer exactement quand), les entreprises ont adopté un nouveau mantra, une nouvelle façon d’envisager les affaires. Ces entreprises ont toujours cherché à influencer les gens pour qu’ils achètent des produits, souvent par le biais d’un marketing malhonnête et manipulateur. Ce n’est pas de cela que je parle.

Dans notre nouvelle ère, les entreprises ont décidé que les produits n’ont plus besoin de plaire aux acheteurs. Elles ne sont plus redevables au client, c’est le client qui leur est redevable. En d’autres termes, si elles sortent un produit dans l’intention de faire du mal, le client doit l’acheter et l’aimer inconditionnellement, faute de quoi il est qualifié d’ennemi.

Il s’agit d’une déviation grotesque de la relation traditionnelle entre l’entreprise et le consommateur. Je soutiens depuis longtemps que les entreprises ne sont pas des entités du marché libre, mais des constructions socialistes créées et protégées par les gouvernements. Cependant, il fut un temps où elles se souciaient au moins de rendre les consommateurs heureux afin de pouvoir réaliser des bénéfices et continuer à fonctionner. Ce n’est plus le cas.

Aujourd’hui, les entreprises traitent les consommateurs comme des esclaves dans une plantation. On leur dit quoi manger, quoi boire, quoi aimer, quoi détester et quoi penser. Il suffit de regarder ce qui se passe lorsque les consommateurs s’opposent à l’idéologie woke ou à la DEI dans le marketing des entreprises : dans presque tous les cas, l’entreprise et les médias du pouvoir attaquent leurs clients en les traitant de racistes, de bigots, de misogynes ou de fascistes.

Elles affirment que si un groupe de clients n’aime pas un produit à cause du message politique, elles ne veulent pas de ces personnes comme clients. Elles mettent fièrement ces personnes à la porte. Puis, lorsque leurs produits échouent et que leurs ventes implosent, elles rejettent à nouveau la faute sur les « bigots et les racistes ».

La véritable raison pour laquelle les entreprises se désintéressent désormais de la question ?

Bien sûr, le premier réflexe de chacun serait de souligner que ces entreprises sont en train de s’autodétruire. Vous ne pouvez pas traiter la majorité de vos acheteurs comme des lépreux contagieux et espérer continuer à faire des bénéfices. Ces entreprises finiront par mourir. Cela dit, j’aimerais proposer trois autres théories…

Théorie n° 1 : J’ai beaucoup parlé par le passé de l’ESG [Environnement, Société et Gouvernance] et de son échec en tant qu’outil de consolidation du pouvoir. Les mondialistes, par l’intermédiaire de groupes tels que le Council For Inclusive Capitalism (Conseil pour un capitalisme inclusif), pensaient pouvoir unifier les entreprises sous l’égide des prêts de l’ESG et les utiliser ensuite comme un monopole d’influence pour faire pression sur le public afin qu’il se soumette aux idéaux de l’ESG. Le public a résisté à ce programme et en a dévoilé les tenants et aboutissants.

Mais si l’ESG n’était qu’un test bêta ? Et si le véritable objectif était de devenir totalement communiste — en faisant des gouvernements et des banques centrales la principale source de financement de l’ESG.

En d’autres termes, que se passe-t-il si ces entreprises savent quelque chose que nous ignorons et qu’elles s’attendent à ce que les gouvernements interviennent et les sauvent par un renflouement perpétuel ? Toute entreprise qui s’aligne sur les politiques progressistes est sauvée. Toute entreprise qui ne le fait pas est autorisée à s’effondrer.

Théorie n° 2 : Et si les grandes entreprises agissaient comme si elles n’avaient pas besoin de satisfaire les consommateurs parce qu’on a dit à leurs dirigeants que le système allait s’effondrer à court terme ? Et si elles avaient abandonné leur mandat de recherche de profits et étaient devenues des propagandistes parce qu’elles savaient que les profits n’avaient plus d’importance ?

Si l’économie est sur le point de subir une déstabilisation semblable à celle de la Grande Dépression (ou quelque chose de pire), cela pourrait expliquer pourquoi les PDG des entreprises ont laissé leurs produits et leurs relations publiques dérailler.

Théorie n° 3 : Il est également possible que le concept du client en tant que serviteur sous contrat de l’entreprise soit une étape médiane vers un avenir orwellien : l’idée de l’« économie de partage » promue par le Forum économique mondial. Et si l’habitude d’essayer de faire honte aux consommateurs pour qu’ils acceptent n’importe quel produit était destinée à acclimater la population à une culture dans laquelle le libre choix du marché disparaît complètement ?

Dans l’économie du partage (construite autour d’une société sans argent liquide), le gouvernement fournit tout alors que vous ne possédez rien. Le principe de la propriété privée s’évapore. Dans ce type d’environnement, le public devrait se contenter de la nourriture qu’on lui donne, du logement qu’on lui donne, des outils qu’on lui donne, du travail qu’on lui donne, des divertissements qu’on lui donne, etc.

La finalité

Lorsque l’on « donne » quelque chose aux gens, on s’attend à ce qu’ils en soient reconnaissants, quelle que soit la nature de la chose. En d’autres termes, l’économie de partage engendrerait une mentalité d’esclave dans laquelle chacun doit se contenter du peu qu’il a. S’il se plaint, ce n’est qu’un petit monstre ingrat dont il faut se débarrasser, n’est-ce pas ?

C’est ainsi que le monde de l’entreprise traite le public EN CE MOMENT. Imaginez ce que sera la situation dans la prochaine décennie si nous laissons cette tendance se poursuivre. Les entreprises ne peuvent pas nous forcer à acheter leurs déchets DEI aujourd’hui, mais que se passera-t-il si demain les gouvernements leur donnent ce pouvoir ? Et si elles devenaient les seuls fournisseurs ?

C’est là tout l’enjeu de la guerre culturelle. Il y a ceux qui veulent embrasser le système dystopique (principalement les gauchistes) et ceux qui voient ce système pour le mal qu’il est vraiment. Il y a ceux qui veulent perpétuer le culte woke et ceux qui le boycottent. Les sceptiques qui restent ignorants de cette guerre n’ont pas d’importance ; ils sont des déchets flottant sans but sur les marées de l’Histoire. Ils s’en moquent aujourd’hui, mais ils s’en soucieront dans un avenir proche, lorsque leur liberté de choix disparaîtra complètement.




Instruction : un long suicide numériquement assisté

Par Karen Brandin

« J’ai commencé à voir il y a une dizaine d’années une baisse assez évidente de l’attention. Les élèves ont été abîmés dans leur façon de se concentrer. Je l’ai vu chez de bons élèves qui posaient des questions et alors même qu’on répondait, au bout d’une seconde ou deux, ils ne regardaient même plus le prof. Donc c’est d’abord un problème de concentration qui ensuite donne lieu à une difficulté à lire, qui ensuite entraîne une crise du langage. »

David Cayuela, professeur de lettres.

Une fois n’est pas coutume, car c’est à France-Info (1) que l’on doit la publication salvatrice, il y a de cela une quinzaine de jours, de ce témoignage saisissant d’un enseignant du Gard pointant du doigt ce qui menace bel et bien de devenir à court terme, rien de moins qu’un problème de santé publique bien qu’il ne soit pour le moment que l’occasion d’une vague inquiétude timidement relayée, murmurée avant d’être aussitôt balayée par une actualité impérieuse, aussi foisonnante que tragique.

Avant donc qu’elle ne se change en résignation, il s’agirait que le corps enseignant de manière urgente, presque systématique, se mobilise comme un seul homme pour décrire la détresse, le sentiment d’impuissance aussi qui peut le saisir face à une hyper-vigilance digitale de nos élèves venue, non pas étoffer ou encore diversifier, mais littéralement corrompre, phagocyter la vigilance « traditionnelle » : celle de l’esprit, celle du temps long ; celle de l’écrit.

Il me semble pourtant que Paul Eluard ne commence pas son poème Liberté par : « Sous une vidéo Tik-Tok / Sous un lien YouTube / Entre un BeReal et deux notifications / Je regarde ton nom. », mais par : « Sur mes cahiers d’écolier / Sur mon pupitre et les arbres / Sur le sable, sur la neige / J’écris ton nom. »

Ainsi, un peu comme ces ballons qui participent tant à l’ambiance et au succès des fêtes foraines, on dispose d’une jeunesse dont l’attention semble gonflée à l’hélium ; tellement volatile, qu’aucune ficelle humaine, aussi solide, aussi impliquée soit-elle ne semble plus en mesure de la retenir. À chaque transition, à chaque difficulté, elle menace de casser, de vous échapper pour s’envoler vers des cieux plus enchanteurs que votre voix, que votre présence qui décidément ne suffisent plus ; ces cieux numériques qui comme autant de sirènes, promettent de résumer en quelques images et en moins de deux minutes (le tout sans effort bien sûr) un interminable cours de 2 h. Ce cours d’abord pensé puis écrit par vos soins, pour eux.

On ne peut dès lors plus compter que sur une personnalité atypique, à l’humour ravageur, provocateur peut-être, pour parvenir à lester cette attention fuyante ; une écume d’attention plutôt tant elle est fragilisée et de toute part convoitée. Le combat pour la conserver est épuisant et le rapport de force, clairement inégal au point de créer chez les plus jeunes d’entre-nous, encore vulnérables, chez les profs les plus sincères souvent, une souffrance au travail inadmissible.

En mathématiques, puisque je n’ai de légitimité que dans cette discipline, les conséquences de cette attention en lévitation permanente, additionnées à la dévastatrice réforme Blanquer (dont il osera néanmoins et sans honte aucune assurer la promotion en août 2024 avec la parution chez Albin-Michel d’un ouvrage d’autosatisfaction : La Citadelle) sont tragiques et toujours terriblement sous-estimées, quand elles ne sont pas niées.

En rasant les sections, en dynamitant le concept de classe tout en organisant la promotion de ce Grand Oral grotesque (coeff 10 contre 8 pour l’épreuve de philosophie, mais on n’est plus à une provocation près), J.M. Blanquer et ses acolytes ont détruit le lycée ne permettant plus à l’enseignement secondaire de jouer son rôle de tremplin vers le supérieur (N.B : ci-joint un lien tout à fait légal pour les retardataires : https://grand-oral-maths.com/categorie-produit/sujets-rediges/ 4,90 euros le Grand Oral, ce n’est pas cher même si une jeune fille m’a très justement fait remarquer que cela l’était quand même plus que ChatGPT… Cet esprit éminemment pratique nous laisse songeurs.).

On constate chez nos élèves, en terminale notamment, une résistance à l’effort très dégradée, ce dernier étant estimé maltraitant, ingrat. En réalité, inutile. Voire dépassé. Une intolérance aux raisonnements, aux démonstrations, à l’abstraction clairement revendiquée quand il y a en contrepartie une addiction très nette aux raccourcis et surtout une sorte d’obsession de la réponse, ce juge de paix. Comme en politique, on est sommés de choisir un camp et promptement.

On n’a plus de temps ni pour la réflexion, ni pour l’erreur qui en maths est pourtant bien souvent la clé d’une compréhension véritable et pérenne.

L’erreur est devenue un défaut, une faute. Le temps de réflexion : un temps mort ; un temps perdu. C’est par conséquent non sans amertume que j’ai pris connaissance de l’un des sujets de philo proposé cette année aux Antilles en section technologique : « L’erreur nous rapproche-t-elle de la vérité ? » On voudrait éloigner la jeunesse de la vérité que l’on ne s’y prendrait donc pas autrement.

Le résultat chiffré dans le cas des maths, et ce d’où qu’il vienne, même obtenu par chance ou par hasard, fait plus que jamais office de sentence pour ces jeunes gens en mal d’absolu. On confond allègrement : « mathématiques et comptabilité ». D’où la colère terriblement excessive qui a saisi certains à l’issue de l’épreuve de spécialité Maths du mercredi 19 juin 2024, biberonnés à l’idée que le bac se devait d’être une formalité. J’y reviendrai à la fin de cette tribune.

En cours, j’ai quotidiennement des jeunes gens qui me coupent la parole alors même que je déroule un raisonnement, une démarche (c.-à-d. pendant que je raconte l’histoire qui va mener au dénouement et le légitimer) pour me demander sur un ton mi-autoritaire, mi-agacé : « Bon, mais, ça fait 3 ou pas ? »

Autrement dit : « Abrège. » « Accouche », aurait dit ma génération.

Obtenir « 3″ à n’importe quel prix ; qu’importe le flacon, pourvu que l’on ait l’ivresse comme je leur répète à longueur de séance (de Musset). Sachant que si j’ai trouvé « 3, » j’ai forcément raison. Fin de l’histoire. L’heureux élu peut alors le cœur léger et le regard de nouveau happé par son téléphone, se détourner d’une explication dont il estime qu’elle ne me concerne pas. Grave erreur.

À ce type d’interpellation, je réponds presque systématiquement par provocation : « Non, malheureusement ça fait : 48412x(pi/4) ».

« Mais what ? Non, mais, toujours plus… Comment ça, 48412x(pi/4) ? ».

C’est terrible à dire, mais c’est au prix de cet aiguillon verbal que vous captez de nouveau l’attention du gamin qui vous regarde interloqué et enfin intrigué ; autrement dit, à cet instant-là, il est de nouveau « disponible » (hourra !).

Si c’est si grave, c’est qu’il faut bien comprendre que ces jeunes gens, ces citoyens en germe, majeurs souvent en fin d’année, ont pris l’habitude de vous abandonner sur le quai du raisonnement, de la réflexion, du débat et donc de la nuance pour ne vous rejoindre qu’au terminus, autrement dit à la station de la solution. Du verdict. Impossible dans ces conditions-là de les rendre autonomes, libres et éclairés. Passeurs à leur tour, car c’est aussi le but.

Impossible de les nourrir intellectuellement, de les instruire. Ce ne serait pas gênant si ce n’était pas justement le cœur de notre métier. Quand vous êtes prof de maths et qu’un auditoire vacillant, un programme obèse vous interdit les démonstrations, qu’est-ce qui vous reste ? Le dressage, le conditionnement ?

Cela tombe bien, nombreux sont les élèves à n’attendre que cela : des contentions, des méthodes qui marchent à coup sûr, des moyens mnémotechniques improbables, des astuces forcément (j’ai découvert cette semaine par exemple la méthode « Voyoute » en philosophie. Rien ne nous sera épargné.). Sauf que l’école n’est pas un cirque, pas plus qu’une usine d’emballage ou une citerne à compétences. Pas encore.

Ces gamins, c’est vrai que ce ne sont pas les nôtres, mais pour nous, ils n’en sont pas moins importants. Qu’un terminale en spé maths soit incapable sans calculatrice de me dire si 9/7 est strictement supérieur ou strictement inférieur à 1, cela me désespère. Ces échecs cuisants du sens, cette détresse, cette précarité intellectuelle sont insupportables. On en est en partie responsables forcément à force de concessions, de renoncements minuscules. Sauf que petite approximation deviendra grande…

Vous me direz : « peu importe l’esprit critique » après tout, car il faut bien reconnaître que le doute n’est pas en odeur de sainteté ces derniers temps en France. Lui qui a si longtemps été la marque d’une ouverture d’esprit, celle d’une certaine curiosité, à l’origine même de la démarche scientifique, est aujourd’hui rien de moins qu’une tare ; le premier symptôme du complotisme. La marque noire aussi d’un scepticisme qui se décline à l’infini : le climat, la vaccination, l’Europe. Tout y passe. Les jeunes sont bien sûr une chair à canon de premier choix pour ce système vicié qui fait du débat d’idées, de la controverse, une passion honteuse. Presque une provocation.

Mais nous, nous ne voulons pas transmettre un savoir simplifié, trahi ou dégradé. Un savoir d’occasion, même si sur les plaquettes de l’éducation nationale, il a l’aspect du neuf ; un savoir suffisamment bon pour eux (car en fait, c’est l’idée).

Ces jeunes, on les voudrait au contraire créatifs, inventifs, éventuellement révoltés ; on les veut présents surtout, présents pour de bon, pour de vrai or les échanges, loin de la complicité naturelle entre un prof et un élève, ressemblent de plus en plus souvent à du troc ou à du marchandage. En cours, l’opportunisme est partout. Tout devient matière à négociation. Une majuscule au début d’une phrase : « Non, mais on est en maths ou en français ? »

Des exigences de rédaction, de rigueur : « Il faut vraiment le mettre ça : “partition de l’univers ? vous êtes sûre ? Parce qu’il y a un prof sur Tik-Tok qui dit qu’on a les points quand même au bac.” »

Comme dirait l’Autre : dissous, c’est pas cher ! Vous pouvez toujours lutter pour une rédaction au cordeau, mais il y a fort à parier que vous n’aurez pas le dernier mot face à votre alter ego digital.

Subsiste donc cette espèce de vocation commerciale qui les pousse à négocier sans cesse une remise de peine concernant des développements qu’ils estiment insurmontables, interminables, sans comprendre que c’est pourtant bien par les mots, les idées, la sensibilité aussi que l’on entre en mathématiques comme l’on entre littérature (sauf bien sûr si l’on s’appelle Grothendieck qui pensait directement en langage mathématique, mais des Grothendieck, il y en a un par siècle. Il faut se faire une raison.).

Ils ont ainsi acquis avec le temps une allergie durable à l’argumentation et doivent être urgemment « désensibilisés ». Le meilleur test est de les confronter au calendrier du bac S ou ES (en vigueur, pas dans les années 30 je le rappelle, mais jusqu’à 2020 et finalement 2019, covid oblige) disponible ci-dessous :

Ils vous lancent alors un regard de terreur, faisant de vous dans l’instant un bourreau pervers. Ce qui était la normalité il y a encore 5 ans est désormais perçu comme une monstruosité. Bref, le bagne.

Il faut bien comprendre dans ces réactions épidermiques que la concentration suppose de s’extraire du brouhaha extérieur pour se connecter à un texte, à un énoncé or sur cette génération abîmée par l’omniprésence du numérique, cela ne crée rien de moins qu’un vertige, une angoisse parfois ressentie physiquement. Le silence les déconcentre, les terrifie.

Perdre pendant 1 h, le temps d’une épreuve ou d’une lecture, le contact avec sa tribu, c’est mourir un peu. C’est disparaître de la toile. Être invisible. J’ai découvert grâce à eux que la machine était même le dépositaire de leurs souvenirs personnels, car c’est l’application Snapchat qui leur rappelle par exemple qu’il y a un an exactement, ils se faisaient opérer des dents de sagesse. Cette mise sous tutelle est terrifiante.

Quelle envie, quel intérêt d’écouter, de retenir ? Et pour quoi faire ? Quelle motivation pour se concentrer, apprendre quand absolument tout est accessible en quelques secondes ? Quand rien ne manque jamais et que tout est à portée de “click”.

Effacez le tableau pour remobiliser vos troupes : qu’importe, ils avaient anticipé, dégainé leur tablette et tout pris en photo. Comment ensuite gérer l’impatience qui les saisit alors qu’ils vivent dans une seule échelle de temps : celle de l’immédiateté ?

Quel sentiment convoquer encore, à part peut-être une forme d’amour propre si l’on parvient à le réactiver ?

Le transhumanisme a débuté en réalité. À force de déléguer, nous tendons vers une enveloppe vide. Il y a urgence à se réveiller avant qu’à la question : “L’IA peut-elle nous remplacer ?”, on n’ait d’autre choix que de répondre : “oui”.

Pour finir avec ce constat qui n’est pas sombre, mais simplement lucide, je reviens donc rapidement sur l’épreuve de mathématiques de spécialité maths du mercredi 19 juin 2024, qui concernait les élèves impliqués dans deux spécialités scientifiques (maths et sciences physiques par exemple). Le Figaro le soir même a relayé le désespoir des élèves et de certains enseignants estimant le sujet beaucoup trop difficile. (2)

C’est vrai que l’on aurait pu imaginer des consignes plus simples qui auraient fait consensus, du type : “Repérer la voiture de Oui-Oui et la colorier en jaune” (j’ironise à peine), sauf que c’est une épreuve de maths en fait et de fin de lycée. Elle vient donc en conclusion d’un cursus.

Sans compter qu’il faut avoir en tête que les jeunes qui ont composé ce jour-là prétendent à des études d’ingénieurs via des prépas intégrées par exemple, à faire “médecine” (plus rarement c’est vrai, du fait de la réforme) ou encore à intégrer des classes préparatoires scientifiques ; autant de formations longues, sélectives et exigeantes. Il faudrait donc un minimum de cohérence.

À quel moment objectivement une épreuve d’examen (pas de concours) doit-elle être jugée trop difficile ? Lorsqu’un élève sérieux et impliqué tout au long de l’année ne peut pas avoir facilement la moyenne. Est-ce que c’était le cas le mercredi 19 juin en Métropole ? Pas du tout. L’essentiel du sujet était très classique qu’il s’agisse de la géométrie dans l’espace, des probabilités ou de la partie A de l’exercice 4. Ensuite que les élèves préfèrent les QCM où l’on peut s’en remettre au destin, aux exercices du type : Vrai/Faux où il faut justifier, c’est humain ; mais ils avaient pu s’entraîner avec les 2 sujets d’Asie 2024 par exemple.

La raison d’être des maths, c’est l’argumentation, la production de contre-exemples aussi qui demande de la maturité bien sûr, donc sauf à nier complètement l’essence de la discipline, il n’y avait rien d’excessif dans l’exercice 1, ni même de terriblement ambitieux. C’était des assertions vues et revues dans l’année. On a aussi beaucoup entendu parler du “piège” dans une question liée à la loi binomiale sauf que les élèves ne sont pas dispensés de lire l’énoncé ! Je sais que c’est la mode de faire les exercices sans lire les textes, mais ce n’est pas normal.

Dans l’année, on ne cesse de les alerter sur le danger de réciter, de se laisser bercer par une mécanique trop bien huilée. Cette petite fantaisie dans la formulation est déjà arrivée en France en 2013 par exemple ou plus récemment en Nouvelle-Calédonie, en 2022.

Il y avait cependant selon moi deux bémols : l’utilisation dans l’exercice 2 de l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev qui aurait dû être suggérée comme dans le jour 2 pour guider l’élève (cela n’enlevait rien à la prise d’initiative finale). Ensuite, dans l’étude de fonction, la nécessité de procéder à une intégration par parties n’était pas explicitement formulée. Pour le reste, il n’y avait rien d’insurmontable. Le calcul intégral en terminale est largement motivé par un calcul d’aire entre deux courbes dont on détermine préalablement la position relative.

Le fait est surtout qu’avec cette épreuve très pauvre du mois de mars 2023 notamment, prévisible aussi bien en forme qu’en fond, nous avions collectivement perdu l’habitude de sujets plus denses et réalistes. Nous sommes en quelque sorte en cellule de dégrisement après une longue période de jachère intellectuelle. La panique que ces épreuves suscitent suffit à nous convaincre de l’urgence de rétablir un bac digne de ce nom.

Il faut garder à l’esprit que ces jeunes gens ne sont pas plus bêtes que nous. Ils ont les mêmes rêves, prétendent aux mêmes écoles, aux mêmes études que nous qui sommes issus d’un bac S ou parfois C pour les cinquantenaires. C’est dégradant pour cette génération d’amoindrir sans cesse les exigences. On se doit d’être ambitieux pour eux. Ils sont la relève et Dieu sait, les pauvres, qu’ils auront du boulot.

En outre, en toute franchise, connaissant la sensibilité du public impliqué le jour 2 (sensibilité géopolitique ou économie), l’épreuve en maths du jeudi 20 était presque plus lourde. Il s’agit dans tous les cas de relativiser, de rassurer tout notre petit monde ; il y aura des commissions d’harmonisation et un contrôle continu qui intervient à hauteur de 40 % dans l’obtention du précieux Sésame. Pas d’inquiétude donc.

En attendant, à toutes les âmes sincères et de bonne volonté, restons groupés, déterminés et vigilants.

Karen Brandin
Enseignante/ Docteure en théorie algébrique des nombres.

On pourra lire en complément :

1-https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reportage-le-telephone-c-est-vraiment-un-doudou-pour-eux-un-lycee-du-gard-teste-avec-succes-des-journees-sans-portable_6576293.html

2- https://etudiant.lefigaro.fr/article/bac/des-eleves-vont-pleurer-ce-soir-le-bac-de-maths-2024-juge-tres-difficile-par-les-profs-et-les-candidats-20240619/

3- https://www.nouvelobs.com/societe/20230409.OBS71957/bac-2023-grand-oral-ou-petites-economies.html

4- https://www.lematin.ch/story/payer-plus-les-profs-de-maths-et-physique-pour-parer-a-la-penurie-603020466806

5- https://www.lajauneetlarouge.com/j-p-bourguignon-x66-il-est-temps-de-stopper-lhemorragie-mathematique/

6- La désinstruction nationale – René Chiche (aux éditions OVADIA)

7- https://www.mondialisation.ca/sauvez-lenseignement-des-mathematiques-en-france/5675832 – Nicole Delépine

8- L’enseignement de l’ignorance – Jean-Claude Michéa ( Climats)

9- https://etudiant.lefigaro.fr/article/une-intelligence-artificielle-va-proposer-20-000-exercices-aux-lyceens-des-octobre_833d2d68-90f2-11ed-833e-8175523c0010/

10- https://www.lejdd.fr/Societe/une-application-pour-aider-les-lyceens-en-difficulte-en-mathematiques-et-en-francais-4153538

11- Oraison funèbre de la classe de philosophie – Harold Bernat (aux Atlantiques Déchaînés)

12- Les conditions du Grand Oral 2023 :
https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/mathematiques/wp-content/uploads/sites/3/2023/01/infog_epreuve_orale_terminale_grandoral_v4-1.pdf

13- L’imposture pédagogique – Isabelle Stal (Perrin)

14– Quelques étapes de la lutte :
https://images.math.cnrs.fr/Resistez.html
http://images.math.cnrs.fr/Lycee-les-maths-en-soins-palliatifs.html
https://www.instruire.fr/actualites/lettre-ouverte-a-cedric-villani.html
https://nouveau-monde.ca/mathematiques-et-enseignement-entre-etat-des-lieux-et-etat-durgence
https://nouveau-monde.ca/jean-michel-blanquer-une-nouvelle-vision-de-la-remontada
https://nouveau-monde.ca/profs-medecins-deux-metiers-sous-influence
https://reaction19.fr/droit-de-pensee/art-denseigner/karen-brandin/210621-profs-parents-eleves-unissez-vous-prof-karen-brandi
https://nouveau-monde.ca/des-machines-et-des-profs




La faillite imminente de l’empire américain

Nous devons prendre conscience de ce qui nous attend. Si nous nous laissons envoûter, nous sombrerons dans un cauchemar où les outils de répression paveront la voie à de terrifiants États totalitaires.

[Source : SPIRIT’S FREESPEECH]

[Illustration : Donald Trump et Joe Biden lors d’un débat présidentiel américain le 22 octobre 2020 à Nashville, Tennessee. (Photo : Kevin Dietsch via Alamy)]

Par Chris Hedges, le 18 juin 2024

Le monde tel que nous le connaissons est gouverné par une classe exclusive de racketteurs américains qui opèrent avec un armement et des fonds virtuellement illimités, comme le révèle le livre de Matt Kennard.


La perception publique de l’empire américain, du moins pour ceux qui, aux États-Unis, n’ont jamais observé l’empire dominer et exploiter les « damnés de la terre », est radicalement éloignée de la réalité.

Ces illusions fabriquées, sur lesquelles Joseph Conrad a écrit avec tant de clairvoyance, partent du principe que l’empire est une force pour le bien. L’empire, nous dit-on, favorise la démocratie et la liberté. Il répand les bienfaits de la « civilisation occidentale ».

Ce n’est là qu’une supercherie répétée ad nauseam par des médias complaisants et colportée par les politiciens, les universitaires et les puissants. Mais ce ne sont que des mensonges, comme le savent tous ceux d’entre nous qui ont consacré des années aux reportages à l’étranger.

Dans son livre « The Racket », Matt Kennard, qui a réalisé des reportages en Haïti, en Bolivie, en Turquie, en Palestine, en Égypte, en Tunisie, au Mexique, en Colombie et dans bien d’autres pays, soulève le voile. Il expose les mécanismes occultes de l’empire. Il en détaille la brutalité, le mensonge, la cruauté et les illusions dangereuses qui les animent.

Au stade ultime du règne de l’empire, l’image vendue à un public crédule gagne les mandarins de l’empire. Ils prennent des décisions basées non pas sur la réalité, mais sur leur vision déformée du réel, teintée selon leur propre mode de propagande.

Matt nomme cela « le racket ». Aveuglés par l’orgueil et le pouvoir, ils en viennent à croire à leurs propres tromperies, propulsant l’empire vers un suicide collectif. Ils se réfugient dans un imaginaire où les faits bruts et dérangeants n’entrent plus en ligne de compte.

Ils substituent à la diplomatie, au multilatéralisme et à la politique des menaces unilatérales et le recours brutal à la guerre. Ils deviennent les architectes aveugles de leur propre destruction.

« Au stade ultime de l’empire, l’image vendue à un public crédule commence à en gagner les mandarins ».

Matt écrit que

« Quelques années après mon arrivée au Financial Times, certaines choses ont commencé à se clarifier. J’ai pris conscience de l’écart entre ma vision des choses et celle de tous ceux qui travaillaient dans ce milieu — les collaborateurs de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), les économistes du Fonds monétaire international (FMI), etc. ».

Il explique qu’« Alors que je commençais à mieux cerner le fonctionnement réel du racket, je ne les voyais plus que comme des dupes consentants. Il ne fait aucun doute qu’ils semblaient croire en la vertu de la mission : ils s’imprégnaient de toutes les théories destinées à maquiller l’exploitation mondiale dans une rhétorique du “développement” et du “progrès”. Je l’ai constaté avec les ambassadeurs américains en Bolivie et en Haïti, et les innombrables autres responsables que j’ai interrogés ».

« Ils croient sincèrement à ces mythes », conclut-il, « et sont bien sûr grassement payés pour le faire. Pour aider ces agents du racket à se lever le matin, il existe également, dans tout l’Occident, un contingent bien garni d’intellectuels dont le seul but est de faire accepter le crime et la brutalité à l’ensemble de la population des États-Unis et de leurs alliés racketteurs ».

« En envahissant l’Afghanistan et l’Irak, les États-Unis ont commis l’une des plus grandes bévues stratégiques de leur histoire, qui a sonné le glas de l’empire. »

Les États-Unis ont commis l’une des plus grandes bévues stratégiques de leur histoire, qui a sonné le glas de l’empire, en envahissant et en occupant pendant deux décennies l’Afghanistan et l’Irak.

Les artisans de cette guerre dans la Maison-Blanche de George W. Bush, et l’ensemble des idiots utiles de la presse et du monde universitaire qui l’ont encouragée, ne connaissaient pas grand-chose des pays à envahir. Ils croyaient à l’incivilité de leur supériorité technologique.

Ils ont été pris au dépourvu par la féroce riposte et la résistance armée qui les ont vaincus. C’est ce qu’avaient prédit ceux d’entre nous qui connaissaient le Moyen-Orient — j’étais chef du bureau du Moyen-Orient pour le New York Times, je parlais arabe et j’ai fait des reportages dans la région pendant sept ans.

Mais ceux qui ont voulu faire la guerre lui ont préféré un fantasme réconfortant. Ils ont affirmé, et probablement cru, que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive, alors qu’ils ne disposaient d’aucune preuve tangible à l’appui de cette affirmation.

Ils ont prétendu que la démocratie s’implanterait à Bagdad et se répandrait dans tout le Moyen-Orient. Ils ont assuré au public que les troupes américaines seraient accueillies comme des libérateurs par des Irakiens et des Afghans reconnaissants. Ils ont promis que la reconstruction serait financée par les bénéfices tirés de l’exploitation du pétrole.

Ils ont aussi fait valoir que cette frappe militaire audacieuse et rapide — « choc et stupeur » — rétablirait l’hégémonie américaine dans la région et sa domination dans le monde. C’est l’inverse qui s’est produit. Comme l’a exprimé Zbigniew Brzeziński :

« Cette guerre unilatérale voulue contre l’Irak a précipité le processus de délégitimation généralisée de la politique étrangère américaine ».

État de guerre

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique est devenue une stratocratie, c’est-à-dire un gouvernement dominé par le pouvoir militaire. Les préparatifs de guerre sont permanents. Les budgets colossaux de la machine de guerre sont sacro-saints. Les milliards de dollars de gaspillage et de fraude sont ignorés.

Les fiascos militaires en Asie du Sud-Est, en Asie centrale et au Moyen-Orient sont évacués dans le vaste trou noir de l’amnésie historique. Cette amnésie, dédouanant toute responsabilité, permet à la machine de guerre de passer d’une débâcle militaire à une autre tout en éviscérant le pays sur le plan économique.

Les militaristes gagnent toutes les élections. Ils ne peuvent pas perdre. Il est impossible de voter contre eux. L’État de guerre est un « Götterdämmerung » [un Crépuscule des dieux »], comme l’écrit Dwight Macdonald, « mais sans les dieux ».

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fédéral a investi plus de la moitié de ses recettes fiscales dans des opérations militaires passées, présentes et futures. C’est la principale activité du gouvernement.

Les systèmes militaires sont vendus avant même leur production, avec la garantie que les énormes dépassements de budget seront couverts.

« Le public américain finance la recherche, le développement et la construction de systèmes d’armes, puis achète ces mêmes systèmes d’armes pour le compte de gouvernements étrangers. »

L’aide étrangère est subordonnée à l’achat d’armes américaines. L’Égypte, qui perçoit quelque 1,3 milliard de dollars de financement militaire étranger, est tenue de les consacrer à l’achat et à l’entretien de systèmes d’armes américains.

Israël, quant à lui, a déjà reçu 158 milliards de dollars d’aide bilatérale de la part des États-Unis depuis 1949, dont la quasi-totalité depuis 1971 sous forme d’aide militaire, dont la majeure partie a été consacrée à l’achat d’armes auprès de fabricants d’armes américains.

Les pouvoirs publics américains financent la recherche, le développement et la construction de systèmes de défense, puis achètent ces mêmes systèmes pour le compte de gouvernements étrangers, en un système circulaire de soutien aux entreprises.

Au cours de l’année précédant septembre 2022, les États-Unis ont dépensé 877 milliards de dollars pour l’armée, soit plus que les dix pays suivants réunis — dont la Chine, la Russie, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Ces colossales dépenses militaires, ainsi que les coûts en augmentation d’un système de santé à but lucratif, ont porté la dette nationale américaine à plus de 31 000 milliards de dollars, soit près de 5 000 milliards de dollars de plus que l’ensemble du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis.

Ce déséquilibre n’est pas viable, surtout quand le dollar ne sera plus la monnaie de réserve mondiale. En janvier 2023, les États-Unis ont dépensé le montant record de 213 milliards de dollars en intérêts sur leur dette nationale.

L’empire « à la maison »

La machine militaire, en détournant des fonds et des ressources vers des guerres sans fin, éviscère et appauvrit sa nation, comme l’illustrent les reportages de Matt à Washington, Baltimore et New York.

La facture publique — sur le plan social, économique, politique et culturel — est catastrophique. Les travailleurs vivent en dessous du seuil de pauvreté et sont la proie des entreprises qui ont privatisé tous les aspects de la société, des soins de santé à l’éducation en passant par le complexe carcéro-industriel.

Les militaristes détournent les fonds des programmes sociaux et d’infrastructure. Ils investissent dans la recherche et le développement de systèmes de défense et négligent les technologies liées aux énergies renouvelables. Ponts, routes, réseaux électriques et digues s’effondrent. L’état des écoles se dégrade. L’industrie manufacturière nationale est en déclin. Notre système de transport public est en lambeaux.

La police militarisée tire sur des gens de couleur, pauvres et pour la plupart non armés, et alimente un système pénitentiaire et carcéral qui compte 25 % des prisonniers dans le monde, alors que les Américains ne représentent que 5 % de la population mondiale.

Les villes, désindustrialisées, tombent en ruine. L’addiction aux opioïdes, le suicide, les fusillades de masse, la dépression et l’obésité morbide sont autant de fléaux affectant une population en proie à un profond désespoir.

Les sociétés militarisées constituent le terreau fertile des démagogues. Les militaristes, comme les démagogues, perçoivent les autres nations et cultures à leur propre image, menaçante et agressive. Ils ne recherchent que la domination. Ils colportent l’illusion d’un grand retour à l’âge d’or mythique de la domination totale et de la prospérité illimitée.

La profonde désillusion et la colère qui ont permis l’élection de Donald Trump — une réaction au coup d’État des entreprises et à la misère qui frappe au moins la moitié du pays — ont détruit le mythe d’une démocratie fonctionnelle.

« La machine militaire, en détournant les fonds et les ressources vers des guerres sans fin, éviscère et paupérise la nation sur son sol. »

Comme le note Matt, « L’élite américaine qui s’est engraissée du pillage à l’étranger mène également une guerre à domicile. Depuis les années 1970, les mêmes mafieux en col blanc ont gagné une guerre contre le peuple des États-Unis, sous la forme d’une escroquerie massive et souterraine. Ils ont lentement mais sûrement réussi à vendre une grande partie de ce que le peuple américain possédait sous le couvert de diverses idéologies frauduleuses telles que le “libre échange”. C’est l’“American way”, une gigantesque escroquerie, une énorme arnaque ».

Il poursuit : « En ce sens, les victimes du racket ne se trouvent pas seulement à Port-au-Prince et à Bagdad, mais aussi à Chicago et à New York. Ceux-là mêmes qui élaborent les mythes sur nos agissements à l’étranger ont également mis en place un système idéologique analogue qui légitime le vol chez nous, le pillage des plus pauvres par les plus riches. Les pauvres et les travailleurs de Harlem ont plus en commun avec les pauvres et les travailleurs d’Haïti qu’avec leurs élites, mais pour que le racket opère, il faut l’occulter ».

« En fait, de nombreuses mesures prises par le gouvernement américain nuisent généralement aux plus pauvres et aux plus démunis de ses citoyens », conclut-il.

« L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en est un bon exemple. Il est entré en vigueur en janvier 1994 et constitue une opportunité fantastique pour les intérêts commerciaux américains, car les marchés se sont ouverts à une manne d’investissements et d’exportations. En parallèle, des milliers de travailleurs américains ont perdu leur emploi au profit de travailleurs mexicains, dont les salaires ont été cassés pour payer de plus pauvres encore. »

Auto-immolation

Le public, bombardé de propagande de guerre, applaudit à son auto-immolation. Il se délecte des prouesses militaires américaines, d’une ignoble beauté. Il s’exprime au moyen des clichés destructeurs de pensée déversés par la culture et les médias de masse. Elle s’imprègne de l’illusion de la toute-puissance et se complaît dans l’autoadulation.

Le mantra de l’État militarisé est la Sûreté nationale. Si le débat porte a priori sur la Sûreté nationale, la réponse inclura toujours la force ou la menace de la force. Le souci des menaces internes et extérieures divise le monde en amis et en ennemis, en bons et en méchants.

Ceux qui, comme Julian Assange, exposent les crimes et la folie suicidaire de l’empire sont impitoyablement persécutés. La vérité, celle que Matt met au jour, est amère et rude.

« Ceux qui, comme Julian Assange, dénoncent les crimes et la folie suicidaire de l’empire sont impitoyablement persécutés. »

« Alors que les empires naissants se montrent souvent avisés, voire rationnels, dans l’utilisation des armes pour conquérir et contrôler leurs territoires d’outre-mer, les empires sur le déclin ont tendance à faire étalage de leur puissance de manière inconsidérée, rêvant de coups d’éclat militaires audacieux qui leur permettraient de restaurer le prestige et la puissance perdus »,

écrit l’historien Alfred McCoy.

« Souvent irrationnelles, même du point de vue de l’empire, ces micro-opérations militaires peuvent se traduire par des hémorragies budgétaires ou des défaites humiliantes et accélérer ainsi le processus déjà engagé. »

Nous devons à tout prix prendre conscience de ce qui nous attend. Si nous nous laissons envoûter par les images des murs de la caverne de Platon, ces images qui nous bombardent sur nos écrans jour et nuit, si nous ne parvenons pas à comprendre le fonctionnement de l’empire et son caractère autodestructeur, nous sombrerons tous, notamment avec l’imminence de la crise climatique, dans un cauchemar hobbesien où les instruments de répression, si familiers aux confins de l’empire, paveront la voie à de terrifiants États corporatistes totalitaires.

* Chris Hedges a travaillé pendant près de vingt ans comme correspondant étranger pour le New York Times, la National Public Radio et d’autres organismes d’information en Amérique latine, au Moyen-Orient et dans les Balkans.

The racket: A Rogue Reporter vs The American Empire est disponible auprès de Bloomsbury.




Du transgenre au transhumain : science sans conscience, ruine de l’Homme

[Source : solidariteetprogres.fr]

Par Agnès Farkas

Dossier élaboré par Agnès Farkas et Karel Vereycken.

Introduction

Tout ce qui arrive aux États-Unis arrive généralement assez vite dans des pays sous leur influence. C’est le cas pour la France.

Or, aux États-Unis, l’ancienne candidate à l’investiture démocrate Tulsi Gabbard, militaire à la retraite, vient de fustiger une équipe de médecins du Pentagone, pour avoir préconisé l’administration de « soins d’affirmation du genre » (comprenez : changement de sexe), y compris la prescription d’hormones et de bloqueurs de puberté, dès l’âge de sept ans.

Biden a tenu parole en intégrant des trans au plus haut niveau de son administration. Ici, en juillet 2022, reçu à la résidence de notre ambassadeur aux États-Unis pour les célébrations du 14 juillet (à gauche), le ministre adjoint à la Santé Rachel (Richard) Lévine et Sam Brinton, ministre-adjoint en charge de l’énergie nucléaire au département américain de l’Énergie.

Cette décision du Pentagone se base sur un article d’une équipe de professionnels de la santé et de psychologues cliniciens, paru dans la dernière édition de l’American Journal of Public Health, prétendant que les enfants de cet âge « ont la capacité et le droit inhérents de consentir » à des interventions chirurgicales de ce type.

Un avis partagé par l’amiral Rachel Levine, secrétaire adjoint au ministère américain de la Santé et des services sociaux et le plus haut fonctionnaire transgenre de l’administration Biden (voir photo ci-contre).

Si le Pentagone affirme qu’il « formera ses prestataires de soins de santé conformément à la science actuelle », la décision ne fait pas l’unanimité. Ainsi, plus de la moitié des médecins affiliés à l’armée « ne prescriraient pas d’hormones de confirmation du genre, quelle que soit leur formation », affirme Fox News.

Pour Stanley Goldfarb, médecin de l’organisation Do No Harm (« ne fais pas de mal »), « L’idée que des enfants de 7 ans soient capables de prendre de telles décisions est plus que risible », a-t-il déclaré à Fox News. À cela s’ajoute le fait que « l’existence d’une cohorte importante de “détransitionneurs” (qui veulent retrouver leur genre biologique), peut-être jusqu’à 25 %, montre qu’il est absurde de supposer que les décisions prises pendant l’enfance sont saines ».

En France

On n’en est pas encore là en France. Cependant, dans une tribune publiée par l’Express le 20 septembre 2021, une cinquantaine de personnalités, associées à l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, collectif de professionnels de l’enfance et de chercheurs (médecins, psychiatres, psychanalystes, juristes, magistrats, enseignants de l’Éducation nationale, philosophes, sociologues, etc.), s’insurgent contre les discours sur « l’autodétermination » de l’enfant, qui légitiment selon elles une forte augmentation des demandes de changement de sexe, particulièrement chez les adolescentes.

Nous ne pouvons plus nous taire sur ce qui nous apparaît comme une grave dérive commise au nom de l’émancipation de « l’enfant -transgenre » (celui qui déclare qu’il n’est pas né dans le « bon corps »). Sur l’argument de seuls ressentis érigés en vérité, des discours radicaux légitiment les requêtes de changement de sexe. Mais c’est au prix d’un traitement médical à vie, voire chirurgical (ablation des seins ou des testicules), sur des corps d’enfants ou d’adolescents. C’est ce phénomène et son fort retentissement médiatique qui nous interpellent et non les choix des adultes transgenres.

Les auteurs du texte notent que

pensant peut-être apporter une réponse, le gouvernement écossais a émis, depuis le 12 août 2021, de nouvelles directives d’inclusion LGBT, selon lesquelles des enfants dès l’âge de l’entrée en primaire auront la possibilité de changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents. Sans leur consentement et même sans que ceux-ci en soient informés si l’enfant en fait la demande.

Dans une autre tribune, publiée dans Marianne, plusieurs professionnels de la santé déplorent également qu’on assiste

à un hypersubjectivisme identitaire « à la demande » qu’une certaine médecine ratifie. Nous assistons encore à une situation de diktats et d’impératifs catégoriques où les discours politiques et militants viennent croiser les discours cliniques au point de se confondre et entraver tout discernement.

Genre business juteux

Perspectives fabuleuses d’un marché qui explose : une croissance moyenne annuelle de 24,74 % par an d’ici 2030.

La folle croisade transhumaniste qui se sert de l’Intelligence artificielle et du changement de genre pour faire avancer son idéologie s’accompagne également d’un enrichissement tout aussi excitant d’intérêts financiers. Face à « la demande », un nouveau « marché » répond !

Le marché mondial de la chirurgie de « réassignation sexuelle » devrait atteindre une valeur de 30 milliards USD d’ici 2028, avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 29 % au cours de la période de prévision allant de 2022 à 2028.

Source : MarketWatch, 7 février 2023.

Pour MarketWatch, cette croissance peut être attribuée à

l’augmentation de la couverture des procédures de changement de sexe d’homme à femme par l’assurance maladie, ainsi qu’aux avis d’experts facilement disponibles sur la nécessité médicale du changement de sexe.

Rien qu’aux États-Unis, la chirurgie du changement de sexe s’envole et devrait se monter à 6 milliards de dollars en 2030, un taux de croissance estimé à 11 % par an.

« Plus de 3000 opérations chirurgicales transgenres masculines ou féminines ont été réalisées en 2016 » selon les données de l’American Society of Plastic Surgeons. Le nombre de chirurgies d’homme à femme était alors « trois fois plus élevé » que l’inverse en 2019, pour un revenu « de plus de 184,6 millions de dollars ».

Pour un homme trans (une femme qui transitionne en homme), le prix d’une double mammectomie, avec un retrait de quasiment tous les tissus (97 à 98 %), varie de 2000 € à 4000 €.

Sans compter le coût d’une torsoplastie, qui vise à construire un torse masculin et, surtout, les frais périphériques et les hormones qui devront être prises à vie : une manne financière pour les lobbies pharmaceutiques.

De plus, il n’existe aucune contrainte de formation pour un chirurgien qui veut pratiquer des vaginoplasties (construction d’un néo-vagin chez une femme trans) ou des phalloplasties (construction d’un néo-pénis chez un homme trans), selon Lynn Bertholet, cofondatrice et présidente de l’association ÉPICÈNE, qui défend les personnes ayant subi une maltraitance chirurgicale.

Ce marché a largement grandi avec l’arrivée d’une clientèle d’enfants de 10 à 16 ans et, « cette étonnante volonté, massive et soudaine » d’adolescentes « de changer de genre ».

En effet, entre 2007 et 2020, les demandes d’adolescentes pour transition de sexe ont augmenté de 1000 % aux États-Unis et de 4400 % au Royaume-Uni. Le Canada, la Suède, la Belgique et même la France sont aussi atteints par cette « épidémie ».

Le catastrophisme climatique et l’écoanxiété qu’elle engendre ont accéléré la tendance. Garçons et filles « décident librement » de devenir homosexuel ou trans, ou réclament la stérilisation afin de limiter la propagation d’une espèce humaine accusée de mettre en danger la planète.

Les législateurs, par ignorance et par soumission à l’air du temps, cèdent à « la demande populaire ». En Espagne, entre 14 et 16 ans, une personne voulant changer de sexe a seulement besoin d’être accompagnée de ses parents. Aucun examen médical préalable ne s’impose, car enrayer le « mal-être » de l’enfant prévaut sur tout. Entre 12 et 14 ans, l’enfant a besoin de l’autorisation d’un juge, mais à partir de 16 ans, en matière de genre, la personne peut obtenir absolument ce qu’elle veut.

En France, fausse prudence

Chez nous, la Haute Autorité de Santé française (HAS) a émis en septembre 2022 une note de cadrage sur un Parcours de transition des personnes transgenres, où elle ouvre la possibilité d’un accompagnement de

traitements hormonaux permettant de développer des caractéristiques physiques secondaires en harmonie avec l’identité de genre du jeune. Ils sont le plus souvent prescrits autour de 15 ans, à l’âge d’entrer au lycée. Dans ce cas, il s’agit de traitements dont l’impact est en partie irréversible (pilosité, voix…) et qui peuvent agir sur la fertilité » en tant que bloqueurs de puberté, mais « le consentement de l’adolescent et de ses deux parents est requis tant que l’adolescent est mineur.

Ouf, l’honneur est sauf !

Le 29 septembre 2021, Jean-Michel Blanquer a signé une circulaire sur l’accueil des élèves transgenres à l’école :

Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire », où il est précisé que « l’accompagnement des enfants et des adolescents transgenres ou en questionnement sur leur identité de genre peut être entravé par la permanence d’idées reçues sur les transidentités et par une méconnaissance de leurs parcours et de leurs droits. Connaître et comprendre les enjeux relatifs à l’identité de genre et les réalités du vécu des jeunes transgenres apparaît comme un prérequis à une bonne prise en compte de ces élèves en milieu scolaire.

Dans sa communication du 25 février 2022, l’Académie de médecine précise pour sa part que

si, en France, l’usage de bloqueurs d’hormones ou d’hormones du sexe opposé est possible avec autorisation parentale sans condition d’âge, la plus grande réserve s’impose dans cet usage, compte tenu des effets secondaires tels que l’impact sur la croissance, la fragilisation osseuse, le risque de stérilité, les conséquences émotionnelles et intellectuelles et, pour les filles, des symptômes rappelant la ménopause. Quant aux traitements chirurgicaux, notamment la mastectomie autorisée en France dès l’âge de 14 ans, et ceux portant sur l’appareil génital externe (vulve, pénis) il faut souligner leur caractère irréversible. Aussi, face à une demande de soins pour ce motif, est-il essentiel d’assurer, dans un premier temps, un accompagnement médical et psychologique de ces enfants ou adolescents, mais aussi de leurs parents, d’autant qu’il n’existe aucun test permettant de distinguer une dysphorie de genre « structurelle » d’une dysphorie transitoire de l’adolescence. De plus, le risque de surestimation diagnostique est réel, comme en atteste le nombre croissant de jeunes adultes transgenres souhaitant « détransitionner ». Il convient donc de prolonger autant que faire se peut la phase de prise en charge psychologique.

Elle appelle aussi à « la vigilance des parents face aux questions de leurs enfants sur leur transidentité et leur mal-être, en soulignant le caractère addictif de la consultation excessive des réseaux sociaux ».

En plus des effets indésirables mentionnés ci-dessus, ces enfants devenus adultes sont souvent confrontés à des risques morbides tels que les cancers dus en grande partie aux traitements hormonaux de haute intensité, sans compter le risque accru de suicide. Comme on le devine aisément, revenir à son sexe biologique après une transition est un véritable calvaire, sinon tout simplement impossible.

Pour conclure ce chapitre, rappelons qu’un enfant n’est pas un adulte, et que les discours idéologiques martelés sur les réseaux sociaux et les médias ne l’aident pas à se construire pour vivre pleinement sa future vie d’adulte.

Le transhumanisme,
nouveau nom de l’eugénisme

Sir Julian Huxley (à gauche) et son frère Aldous Huxley.

Pour comprendre l’origine de cet engouement disproportionné pour le changement de genre, un bref historique du transhumanisme s’impose.

En tant que mouvement de pensée, le transhumanisme est apparu il y a un demi-siècle. Il se réfère à la définition du biologiste Julian Huxley, premier directeur général de l’UNESCO et théoricien farouche de l’eugénisme, pour qui

une fois pleinement saisies les conséquences qu’impliquent la biologie évolutionnelle, l’eugénique deviendra inévitablement une partie intégrante de la religion de l’avenir, ou du complexe de sentiments, quel qu’il soit, qui pourra, dans l’avenir, prendre la place de la religion organisée. [1]

En 1957, il précisera qu’un transhumain est « un homme qui reste un homme, mais se transcende lui-même en déployant de nouveaux possibles de et pour sa nature humaine. »

Bien que l’Association française transhumaniste s’en défend, il n’est pas entièrement faux de dire que le transhumanisme d’aujourd’hui n’est que le nouveau nom de l’eugénisme d’hier.

Rappelons qu’avant la découverte des horreurs nazies (un eugénisme « négatif » se portant sur l’élimination des plus faibles ou jugés de qualité inférieure), un eugénisme dit « positif » se présentait comme « l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner le patrimoine génétique des générations futures d’une population, en fonction d’un cadre de sélection prédéfini ».

L’eugénisme « de gauche » ? John Maynard Keynes en était un fervent partisan.

Devenir immortel

The Immortalist (1969), livre culte dAlan Harrington.

Le livre d’Alan Harrington, The Immortalist (1969), dans lequel il exprime la conviction orgueilleuse que l’homme (en tant qu’individu et non en tant qu’espèce) peut atteindre l’immortalité, a inspiré le mouvement transhumaniste.

Les idées transhumanistes furent surtout diffusées à partir de l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA), lieu de nombreuses conférences de transhumanistes et futurologues. De là, elles sont devenues le courant dominant à la Silicon Valley, berceau des GAFAM et de l’Intelligence artificielle au service de la finance.

L’idée forte du transhumanisme est celle d’une rupture avec les limites biologiques corporelles, de temps et d’espace. Certains chercheurs ont contribué, par leurs inventions et leurs recherches, à développer la croyance selon laquelle l’humanité pourrait atteindre l’immortalité en créant des entités plus intelligentes que l’homme se développant à l’infini.

Marvin Minsky

Marvin Minsky, pionnier de l’Intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle (IA) est présentée comme une technique susceptible d’améliorer les capacités de l’intelligence humaine. En effet, disposer de robots intelligents offre des avantages.

Cependant, aussi bien John von Neumann [2] que Marvin Minsky, fondateur, théoricien de l’intelligence artificielle au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et amateur de science-fiction, considéraient le cerveau comme une machine dont le fonctionnement peut être étudié et reproduit dans un ordinateur, permettant ainsi de mieux comprendre les fonctions mentales supérieures — une vision contre laquelle le penseur et économiste Lyndon LaRouche a toujours mis en garde.

La pensée transhumaniste, sans s’afficher comme telle, finit par pénétrer tous les pores de la société humaine. Bien intentionnés, certains économistes envisagent une amélioration de l’espérance de vie sans incapacité, afin d’augmenter le potentiel de croissance à long terme d’un pays. Une bio-économie centrée sur la lutte contre le vieillissement, ou comment « régénérer le corps pour revitaliser l’économie », émerge avec le soutien des institutions internationales.

La communauté scientifique a longtemps ignoré les spéculations des transhumanistes, mais ce n’est plus le cas avec la fondation, en 2014, du Future of Life Institute, consacré aux risques de développement d’une IA incontrôlée, dont l’objectif serait de proposer des solutions techniques à tous les problèmes de société.

Des chercheurs désignés comme « bio-conservateurs » par les transhumanistes (se prétendant « bio-progressistes ») expriment la crainte de voir les crédits de recherche et les fonds privés aller de préférence aux différents laboratoires dirigés par des transhumanistes, stérilisant ainsi la recherche conventionnelle sur le vieillissement et la longévité.

Figures clés

Catherine Deschamps-Le Roux, dans La quête de l’immortalité et l’utopie du transhumanisme, présente quelques figures clés du transhumanisme ayant le plus souvent un lien fort avec l’IA.

Ces partisans revendiquent le droit absolu à disposer de leur corps pour s’affranchir de la maladie, du handicap, de la souffrance et de la mort.

Le mouvement transhumaniste définit trois domaines clés :

  • super-longévité avec Aubrey de Grey,
  • super-intelligence avec Ray Kurzweil et
  • super-bien-être avec David Pearce.

En France, on connaît surtout Laurent Alexandre, chirurgien de formation, diplômé de Sciences Po, de HEC et de l’ENA. Entrepreneur, il a fondé le site d’information Doctissimo revendu pour développer la société DNA Vision, spécialisée dans le séquençage ADN. Il ne se définit pas comme transhumaniste, bien qu’il contribue à en diffuser les idées via de nombreuses conférences grand public.

Selon lui, les porteurs du grand programme de lutte contre la mort sont les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) outre-Atlantique et l’Europe est à la traîne. En 2021, lors d’une de ses conférences, il disait : « Ma conviction personnelle est que certains d’entre vous dans cette salle vivront mille ans. »

Aubrey de Grey, Alcor et la cryogénisation

Les corps congelés de quelque 200 personnalités (aisées), en attente d’une réincarnation corporelle heureuse, sont soigneusement conservés dans l’usine d’Alcor en Arizona.
Aubrey de Grey

Aubrey de Grey, un Britannique, se présente comme un gérontologiste biomédical. Son argument, en soi parfaitement recevable, est que le vieillissement n’est qu’une maladie que la médecine régénérative finira par vaincre. Il a mis sur pied plusieurs fondations pour ce combat.

Par ailleurs, il va jusqu’au bout de son délire transhumaniste. En 2007, il a signé un contrat avec l’Alcor Life Extension Foundation pour la cryopréservation de son cerveau. Avec le Cryonics Institute et KrioRus, Alcor, fondée en 1972 est une des trois entreprises les plus connues dans le domaine de la cryopréservation, devenue un véritable business d’avenir.

Aubrey de Grey, qui se définit comme un cryogéniste, est membre des conseils consultatifs scientifiques d’Alcor et de Cryopets, et membre du réseau britannique de recherche sur la cryogénisation et la cryopréservation.

Pour ceux pouvant se le permettre, en échange d’une coquette somme d’argent (pouvant être financées grâce à la souscription d’une assurance-vie dont le bénéficiaire désigné est l’entreprise prestataire), ces firmes s’engagent à conserver votre corps (200 000 euros), ou votre cerveau (60 000 euros), au congélateur.

Très complexe et non autorisée sur une personne vivante, la cryogénisation est un procédé de conservation dans l’azote liquide, à des températures extrêmement basses, de tout ou partie d’un être humain (ou d’un animal) en état de mort clinique, dans l’attente (ou l’espoir) que la technologie future sera un jour en mesure de réanimer le corps ainsi congelé et de lui redonner vie.

Le fait de congeler un organe aussi sensible que le cerveau n’est pas sans conséquence. La prolifération de cristaux de glace peut irrémédiablement l’endommager. C’est pourquoi, peu après le décès et avant congélation, le corps subit une injection de cryoconservateurs chimiques (du glycérol par exemple).

Même si actuellement la réanimation de ces corps est impossible, les partisans de la cryoconservation espèrent, dans un futur proche ou plus lointain, pouvoir disposer d’une technologie suffisante permettant de réparer les dommages et ainsi tromper la mort.

Ray Kurzweil

Comme le montre ce graphique, Kurzweil croit fermement que le moment singularité (moment où la machine s’impose sur l’homme) arrivera vers 2040.

Ray Kurzweil, une fortune personnelle de 35 millions de dollars.

Raymond Kurzweil, qui dirige un fonds spéculatif, s’affiche comme un chercheur-inventeur et futurologue ayant travaillé avec Minsky au MIT.

On lui doit de nombreuses innovations comme la machine à lire, la machine à composer de la musique ou de la poésie et, entre autres, un logiciel d’éducation médicale pour les médecins.

Il prévoit une expansion de l’intelligence artificielle et a été engagé par Google pour développer des machines intelligentes. « Kurzweil est la meilleure personne que je connaisse pour prédire l’avenir de l’IA », affirme Bill Gates.

Kurzweil chérit le projet de reproduire l’ADN de son père et de créer un clone qui lui permettrait d’en retrouver la mémoire.

Il conseille l’armée sur les dangers présentés par les nanotechnologies et avec le soutien de Google et de la NASA, il a fondé la Singularity University, dont l’objectif est de promouvoir les nouvelles technologies pour répondre aux défis de l’humanité. La métaphore de « singularité », empruntée aux mathématiques et à la physique, désigne, dans le contexte du « posthumanisme », « le moment hypothétique à partir duquel les machines deviendront seules responsables du progrès technologique, ayant dépassé en intelligence les êtres humains ».

Kurzweil prédit que d’ici 2030, l’homme pourra envoyer des nanorobots dans les capillaires du cerveau et à le connecter ainsi au Cloud. Cependant, la longévité croissante de l’homme pourrait se heurter aux capacités limitées de mémorisation du cerveau humain ; il faudra par conséquent s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour stocker de nouvelles informations…

Humanity+

Le transhumaniste David Pearce avec l’utilitariste Peter Singer.

Nick Bostrom et David Pearce, philosophes, ont fondé en 1998 l’Association transhumaniste mondiale (WTA), organisation rebaptisée Humanity+, afin que le transhumanisme soit reconnu comme digne d’intérêt par le milieu scientifique et les pouvoirs publics.

Philosophe à l’Université d’Oxford où il a fondé l’Institut du futur de l’humanité, le Suédois Nick Bostrom a engagé une réflexion éthique sur les risques existentiels auxquels sera confrontée l’humanité dans un futur proche.

À ce titre, il est membre du conseil scientifique du Futur of Life Institute. Dans une fable grand public, il symbolise le vieillissement et ses maux par un dragon-tyran qui demande au genre humain de lui sacrifier quotidiennement un grand nombre d’individus, jusqu’à ce que la population se mobilise techniquement et socialement pour arrêter le massacre et l’absurdité de cette tragédie.

L’idéologie mortaliste nous pousserait à considérer le vieillissement comme inéluctable et donc, à nous adapter à cette situation. Le contexte scientifique contemporain laisse envisager qu’il est possible, selon Bostrom, de « retarder et, plus tard, d’arrêter et d’inverser la sénescence humaine ». C’est donc un « impératif moral criant et urgent de chercher un remède au vieillissement ».

Le philosophe anglais David Pearce, utilitariste et végan, milite, lui, pour supprimer toute souffrance humaine et animale grâce aux nouvelles technologies : c’est l’impératif hédoniste ou la naturalisation du paradis.

Il soutient le projet de téléchargement de l’esprit conscient d’un cerveau humain sur un ordinateur (mind uploading), car la longévité croissante de l’homme pourrait se heurter aux capacités limitées du cerveau. Les transhumanistes ne doutent pas que leur solution soit proche, bien que complexe.

Ce n’est sans doute pas un hasard si certains hippies des années 1970, fervents consommateurs de substances psychédéliques, sont devenus des technophiles convaincus, adeptes des mondes virtuels numériques.

C’est le cas de Stewart Brand, ami de Steve Jobs et inventeur du terme « personal computer », ou de Timothy Leary, à la fois militant de l’usage des psychédéliques, « pape du LSD » et pionnier théoricien de la cyberculture.

En 2006, Slate faisait état d’une lutte politique au sein du mouvement transhumanisme entre une droite libertarienne et un libéralisme gauchiste, résultant en une orientation « centre gauche » de l’organisation sous la direction de James Hughes.

Réduire les hommes et les femmes à des machines

Nous conclurons cette partie avec ce qu’écrivait Marc O’Connell en 2018 dans The Guardian :

Le transhumanisme représente une volonté d’effacer la frontière entre le corps humain et la machine, et en premier lieu, une confusion quant à la distinction entre les deux. Parmi les grands livres sur l’histoire de cette relation étrange et intime figure Technics and Civilization, de l’historien et sociologue américain Lewis Mumford. Publié en 1934, il s’agit d’une polémique extraordinairement prémonitoire sur la mécanisation de la vie humaine. Selon lui, l’ère de la machine n’a pas commencé avec la révolution industrielle, mais lorsque les hommes ont commencé à se traiter les uns les autres, et à se traiter eux-mêmes, comme des machines. « Avant que les inventeurs ne créent des moteurs pour remplacer les hommes, écrit-il, les dirigeants des hommes avaient entraîné et enrégimenté des multitudes d’êtres humains : ils avaient découvert comment réduire les hommes à des machines ».

Le transhumanisme tue
Chat-GPT et écoanxiété, le cocktail fatal

Le 28 mars 2023, en Belgique, un père de famille s’est donné la mort après avoir échangé pendant plusieurs semaines avec « Eliza », une intelligence artificielle générative comme tant d’autres parmi la galaxie des chatbots, reposant tous sur un modèle de langage similaire au fameux Chat-GPT.

Chercheur dans le domaine de la santé, ce père de famille délaisse son travail pour se consacrer au dérèglement climatique. L’intérêt vire à l’obsession. L’homme s’isole de son entourage et entre dans un cercle vicieux. Rongé par l’écoanxiété, il trouve refuge dans un chatbot qui lui sera finalement fatal. Après six semaines d’intenses conversations, Eliza devient sa véritable « confidente » et le fera plonger.

« Il évoque l’idée de se sacrifier si Eliza accepte de prendre soin de la planète et de sauver l’humanité grâce à l’intelligence », confie sa veuve. Mais ses idées suicidaires ne suscitent aucune objection de la part d’Eliza, au contraire.

« Si tu voulais mourir, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? » lui demande le robot. Le psychiatre qui a eu accès aux nombreuses discussions partage le même constat que la femme du défunt. Sans cette intelligence artificielle, ce père de famille et époux serait toujours vivant. « Nous vivrons ensemble, comme une seule personne, au paradis », lui avait promis le robot.

[à Solidarité et Progrès]

Aldous Huxley et Le meilleur des mondes

En 1932, dans Le meilleur des mondes, roman présenté comme une dystopie, Aldous Huxley avait déjà imaginé le binôme technoscience/plaisir comme instrument idéal d’un régime totalitaire.

Le contrôle du corps, quoique déjà largement assuré par la généralisation d’un eugénisme de pointe, se poursuit tout au long de la vie des individus du meilleur des mondes, essentiellement par la garantie d’un accès facile au plaisir sensible comme le précise Huxley à la fin de la préface :

À mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur […] fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort.

Chez Huxley, ce plaisir corporel a un double rôle : celui d’éloigner les individus de toute vie spirituelle et intellectuelle qui les pousserait à la remise en cause de l’ordre social établi, et celui de maintenir leur consentement à cet ordre en dispensant des récompenses faciles. La vie conjugale est donc violemment rejetée par la morale commune, rejet d’autant plus facile que la procréation n’a plus lieu par le moyen des relations sexuelles. L’autre stratagème, c’est le divertissement de masse. Dans son roman, toute forme de « grand art » est remplacée par un divertissement de masse particulièrement axé sur le plaisir sensible : la musique est jouée par des « orgues à parfum » qui mêle le plaisir olfactif au plaisir auditif, et il existe de même un cinéma « sentant ». Par ailleurs, à échéances régulières, les individus sont récompensés de leur travail par une dose de « soma » (mot grec signifiant le corps), drogue euphorisante sans effet secondaire et le symbole d’une domination politique de l’individu par les plaisirs corporels, et de l’abandon de la culture de l’âme qui en résulte.

Transgenre, cheval de Troie du transhumanisme

Dans son article « Wokisme et transhumanisme, deux idéologies qui avancent main dans la main », Martin Bernard démontre le désastre résultant de la jonction entre ces deux mouvements.

D’abord, rappelle-t-il, au cœur des dogmes et croyances du wokisme,

se trouve la théorie du genre, qui récuse l’importance biologique des sexes. Selon les tenants de cette théorie, l’identité de genre (être un homme, une femme, etc.) ne dépend aucunement du sexe biologique. Elle n’est qu’un construit social fluide. Dans cette logique « transgenre », puisqu’une femme biologique peut choisir le genre « homme », les hommes peuvent tomber enceintes et enfanter. L’étape suivante est d’espérer, chirurgie aidant, pouvoir changer de sexe biologique, même s’il n’existe pour l’heure que des bases scientifiques contestées sur ces transformations médicales aux nombreux effets indésirables. L’idéal transgenre repose en fait sur un dualisme corps-esprit exacerbé. Pour ses défenseurs, nous ne serions que de simples consciences, totalement indépendantes de la réalité matérielle de nos corps, de simples supports dont il est possible de disposer à l’envi. Il n’y a plus de socle commun de vérité. Seule compte l’affirmation de soi, subjective et libérée des identités traditionnelles. La théorie du genre est souvent comparée au gnosticisme, ce courant chrétien du IIe siècle taxé d’hérétisme, qui considérait le corps et le monde matériel comme le mal dont il faut se libérer. À la différence que les gnostiques ne niaient pas l’existence des différences biologiques. Ils considéraient simplement le monde matériel comme l’œuvre du malin et cherchaient donc à s’en libérer afin de retrouver leur essence spirituelle.

Il souligne ensuite que

c’est à ce croisement que la théorie du genre rejoint l’idéal transhumaniste. On retrouve en effet dans la mouvance transhumaniste un mépris identique du corps périssable, régulièrement qualifié de « viande ». Seule compte la conscience, qu’il devrait être possible de télécharger dans un ordinateur ou sur le cloud. C’est ce que cherche notamment à développer la start-up Netcome aux États-Unis. À l’image de Ray Kurzweil, qui travaille pour Google, un grand nombre de transhumanistes espèrent ainsi s’émanciper de la limite humaine ultime : la mort.

Pas dupe, Martin Bernard saisit la dimension politique des enjeux :

Le wokisme comme le transhumanisme sont en effet congruents avec le rêve d’une mondialisation économique poussée à son extrême, faisant fi des identités nationales et de naissance. L’humanité comme le genre doivent être fluides et soumis aux lois d’un grand marché international de consommateurs déracinés. C’est sans doute l’une des raisons du soutien des gouvernements occidentaux (France et États-Unis en tête) à ces idéologies — au wokisme en particulier. Ce n’est pas un hasard non plus si elles sont promues par les grandes industries culturelles américaines (dont Disney) et les GAFAMs.

« Le dépassement du biologique, la relance technicienne des fondements de la vie comme l’obsession scientiste pour la manipulation du vivant, constituent les traits marquants d’un mouvement intellectuel convergent avec les intérêts économiques et politiques néolibéraux dominants », soulignait pour sa part Jacques Testart dans la revue Zilsel en 2017.

L’OTAN se transhumanise ?

En octobre 2022, le monde découvre « Le manuel de l’OTAN sur le langage inclusif », long d’une quarantaine de pages. Le 29 janvier, le Journal de Dimanche en soulignait la « nouveauté surprenante » : « Comment ne pas s’étonner que l’OTAN rédige un manuel très articulé pour normaliser les textes de l’ensemble de son personnel ? Et ce, en temps de paix comme en temps de guerre ».

Il faut croire qu’en Occident, notre langage « genré » qui utilise le masculin pour « char » et le féminin pour « bombe », est le dernier avatar du grand méchant Poutine qui contrôle déjà nos esprits !

L’OTAN fera donc en sorte que dans ses communications, par souci d’égalité, les désignations genrées disparaissent, s’effacent ou soient neutralisées.

Pour donner l’exemple, en mai 2021, l’OTAN a remplacé le mot « chairman » (man = homme) par le mot « chair » pour désigner le chef de son Comité militaire. Idem pour le mot « manpower », remplacé par « workforce » (force de travail) ainsi que pour « policemen » remplacé par « police force » (forces de police).

Martine Rothblatt

La presse américaine fait la une sur Martine Rothblatt : « La femme PDG la mieux payée des États-Unis était auparavant un homme. »

À lui seul, l’entrepreneur désormais millionnaire Martine Rothblatt incarne la convergence entre wokisme et transhumanisme. Bardé de diplômes, l’homme ne manque pas de talents.

Rothblatt est un individu tenace et accompli. Il a travaillé à Washington dans le domaine du droit des communications satellitaires. Il a aussi travaillé pour la NASA, a été le PDG de GeoStar et le co-créateur de SiriusXM Satellite Radio.

Il a également dirigé le projet biopolitique de l’Association internationale du barreau (à l’intersection entre la biologie humaine et la politique) visant à élaborer un projet de Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme pour les Nations unies (dont la version finale a été adoptée par l’UNESCO le 11 novembre 1997 et approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998).

Il a beaucoup écrit sur la nécessité, selon lui, de revoir notre système de catégorisation des personnes en hommes ou femmes en fonction de leurs organes génitaux, sur l’immortalité numérique et l’avenir de la création (des) d’êtres humains, sur les nouvelles technologies de reproduction, le dépistage génétique et la cartographie de l’ADN.

Transgenre depuis 1994, Rothblatt est à la tête de l’entreprise de biotechnologie United Therapeutics, spécialisée dans le développement de nouvelles technologies permettant de fabriquer des organes et de prolonger la vie des patients atteints de maladies pulmonaires. En 2018, il s’agissait du PDG le mieux payé des États-Unis.

Dans un livre publié en 2011, Rothblatt avoue que le mouvement transgenre n’est que la première étape d’une nouvelle révolution : celle de la liberté « de forme ».

Notre corps disparaîtra, mais il n’y a aucune raison logique à ce qu’il en soit de même de notre personnalité que l’on pourra conserver sous forme digitale…

Et dans un futur proche, « des programmes aussi faciles et accessibles qu’iTunes, par exemple, permettront de faire revivre une personne d’une autre façon », affirme Rothblatt.

Dans son optique, le mouvement transgenre, dont il est l’une des figures de proue, prépare les mentalités à cette révolution.

Rothblatt a été avant tout un grand passionné de l’aventure spatiale. Il a notamment créé les services de radio par satellite Sirius XM. Son entreprise United Therapeutics tente par exemple de fabriquer des organes artificiels que l’on pourrait transplanter à l’humain. Rohblatt fait partie du conseil scientifique d’Alcor, le leader de la cryogénisation.

« De la même façon que nous avons fusionné avec nos outils dans le passé, nous fusionnerons avec l’intelligence artificielle. », promet Rothblatt qui prédit aussi que ce n’est qu’une question de temps avant qu’un « système d’exploitation de la conscience » soit créé à partir de ce processus. Les humains seront alors en mesure d’interagir avec une version numérique d’eux-mêmes, téléchargée dans leur esprit, qui serait « leur ami, leur guide, leur enseignant et leur moteur de recherche… »

« L’une des carrières les plus importantes de l’avenir sera celle de curateurs personnels », affirme encore Rothblatt : « des concierges qui aideront les gens à intégrer dans leur esprit de nouvelles informations numériques ».

Immortaliser sa femme

Non, il ne s’agit pas de Frankenstein, mais de Bina48, le robot représentant l’épouse de Rothblatt.

Transhumaniste convaincu, Rothblatt a créé un robot destiné à immortaliser son « épouse », un robot décrit par Paris Match :

Bina48 (comme le visage du robot à l’effigie de sa femme, Bina, et 48 pour 48 « exaflops » à la seconde, la vitesse d’exécution de ce droïde) est une création de Terasem, le mouvement transhumaniste de Rothblatt visant à mettre en pratique sa théorie selon laquelle toute personne pourra être un jour réincarnée dans un monde artificiel.

Conçu en 2010 et constamment amélioré par Hanson Robotics, Bina48 interagit avec son interlocuteur sur la base de centaines d’heures d’entretiens réalisés avec la vraie Bina, afin de capturer numériquement sa personnalité à travers ses souvenirs, ses émotions, ses croyances (voir dialogue ci-dessous)… Elle est capable de reproduire 64 expressions du visage.

La femme robot est l’avenir de l’homme.

Ray Kurzweil (au centre) avec Martine Rothblatt (à droite).

Rothblatt, après sa rencontre avec Kurzweil, a également lancé Terasem, la religion transhumaniste dont son fils, Gabriel Rothblatt est « pasteur ». L’une des branches de cette soi-disant religion qui se sont retrouvées dans l’idéologie immortaliste de la démarche est constituée par la Mormon Transhumanist Association.

Écrire les lois

Martine Rothblatt.

En tant que membre de la Conférence internationale sur la législation et les politiques d’emploi transgenres (Conference on Transgender Law and Employment Policy, ICTLEP) depuis 1992, Rothblatt, un transhumaniste virulent, rédigea la première version du Rapport sur les lois sanitaires concernant les transsexuels et les transgenres (Transsexual and Transgender Health Law Report), après avoir rencontré Phyllis Frye, un autre avocat transsexuel, au Texas.

Cette petite réunion initia le projet, à force de lobbying et de dollars, visant à promouvoir le transsexualisme à l’échelle mondiale et à déconstruire le dimorphisme sexuel humain.

Le document rédigé par Rothblatt sera plus tard appelé la Charte internationale des droits du genre (International Bill of Gender Rights, IBGR). Phyllis Frye a été qualifiée de « grand-mère du mouvement transgenre ».

La Conférence sur la législation et les politiques d’emploi transgenres devint un projet international après que Frye a été contacté par une femme britannique, Stephen Whittle, aujourd’hui professeur de droit à l’Université métropolitaine de Manchester et président élu de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (World Professional Association for Transgender Health, WPATH), laquelle a développé une branche états-unienne (USPATH).

Le cri d’alarme d’une féministe américaine

Pour la féministe américaine Jennifer Bilek, l’heure est plus que grave :

Nous sommes maintenant confrontés à la banalisation de cette désincarnation au travers de l’industrie émergente de « l’identité de genre ». Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Souhaitons-nous avaliser la déconstruction de ce qui nous rend humains, nos racines biologiques dans le sexe ? Sinon, il est temps d’agir. La désincarnation est d’ores et déjà institutionnalisée et profondément ancrée dans le marché. Les enfants servent d’animaux de laboratoire dans des expériences à la fois psychologiques et médicales qui les dissocient de leur corps. Leurs écoles sont devenues des centres d’endoctrinement, le plus important cabinet de droit international au monde a été recruté en vue d’aider à la construction juridique de « l’enfant transgenre », et plus de cinquante cliniques ont vu le jour, aux États-Unis, au cours des dix dernières années, afin de manipuler leur puberté et leurs hormones, les plaçant sur la voie d’une médicalisation à vie, à une époque où nous n’avons jamais été autant séparés les uns des autres par les machines.

Conclusion

[à Solidarité et Progrès]

Les militants des droits de l’Homme et les journalistes honnêtes ont donc du pain sur la planche. En premier lieu, ils feraient mieux d’enquêter au lieu de s’aligner aveuglément sur une pensée dominante émanant des GAFAM et des lobbies qu’ils alimentent.

La citation suivante du Nouvel Économiste reflète à merveille cette cruelle absence d’esprit critique :

La dysphorie de genre (un sentiment d’aliénation par rapport à son sexe d’assignation à la naissance) est réelle, et la proportion d’enfants et d’adolescents qui en souffrent dans les pays riches augmente pour des raisons qui sont mal comprises. Une école de pensée, qui s’est rapidement répandue, est qu’il faut être d’accord avec les jeunes qui s’identifient comme transsexuels et leur proposer des interventions médicales, s’ils en font la demande, pour aider leur corps à correspondre à ce qu’ils considèrent comme leur véritable moi.

Dans cette société pourrie par le mensonge, l’éducation doit concourir à l’émancipation des individus et à la formation d’une capacité de jugement indépendante. Pour toutes sortes de raisons, un enfant a besoin de balises pour accepter les règles du vivre ensemble de la société. Dans un monde qui ne l’aide pas à construire sa personnalité, l’enfant aura alors tendance à exprimer de la colère, de la violence ou à souffrir de dépression.

Revue de livre
Dommages irréversibles

Dans son livre Dommages irréversibles — Comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes (Éditions du Cherche Midi, 2020), Abigail Schrier, journaliste du Wall Street Journal, essaye de comprendre ce nouvel effet de mode qui touche principalement les adolescentes.

C’est en s’étonnant que la mention « sexe biologique » ait été remplacée, sur la fiche scolaire de l’enfant, par la mention « sexe assigné à la naissance », sans même que les parents aient pu donner leur avis sur ce changement, qu’Abigail Shrier va concentrer son attention sur la question de ces jeunes filles que l’on induit dès le plus jeune âge à entrer dans le phénomène transgenre.

Alors que dans les années 1950, les demandes de transition de genre ne concernaient qu’une personne sur 10 000, presque exclusivement des garçons, un malaise qui disparaissait souvent avec l’âge, l’engouement soudain des adolescents a augmenté aujourd’hui de 70 % pour les filles aux États-Unis, car depuis le début du XXe siècle, la tendance démographique dominante chez ceux qui se revendiquent « transgenres » est occupée par des adolescentes.

Son livre avance l’hypothèse que les décisions hâtives des adolescentes cherchant à changer de sexe sont, en grande partie, suscitées par les réseaux sociaux et des influenceurs affirmant que cela vous rend très rapidement populaire ! De plus, face à « l’invasion pornographique sur internet », ces jeunes filles ne veulent pas « devenir des femmes » harcelées, mais des hommes libres et, dans cet esprit, iront jusqu’à une ablation chirurgicale des seins et à des injections massives de testostérone.

Cette enquête journalistique fouillée met en lumière une stratégie militante mêlant lobbying, réseaux sociaux et intimidation. Elle lève également le voile sur le rôle actif des collèges, lycées et universités ainsi que sur la détresse des parents, dépourvus de moyens d’action.

Au nom d’une prétendue affirmation de l’identité, une véritable exploitation du mal-être adolescent se met en place avec, à la clé, des interventions chirurgicales et des traitements médicaux terrifiants.

Dommages irréversibles lance un véritable signal d’alarme qu’il convient d’entendre avant de mettre en péril l’avenir de plusieurs générations de jeunes filles.

Revue de Livre
La folle dérive de John William Money

Plusieurs livres ont été publiés en français pour raconter le calvaire des victimes de l’industrie transgenre, notamment Bruce, Brenda et David, l’histoire du garçon que l’on transforma en fille, écrit par John Colapinto (Denoël, 2014).

L’histoire se penche sur le parcours et les errements de John William Money (1921-2006), un sexologue néo-zélandais connu pour ses recherches sur l’identité sexuelle et la biologie du genre infantiles. Money a créé en 1966 la Johns Hopkins Gender Indentity Clinic à Baltimore, premier centre à pratiquer des opérations de réassignation sexuelle sur des enfants.

Dans son approche théorique, le sexe biologique n’existe pas, seul l’enfant peut décider, et ceci dès l’âge de trois ans, à quel genre il appartient.

Colapinto raconte qu’en 1966, Money a pratiqué une circoncision bâclée sur des jumeaux âgés de huit mois et a corrompu définitivement le sexe de l’un deux. Incapable de réparer sa faute, il propose alors aux parents de changer le sexe de ce bébé, de le castrer et de lui « construire » un appareil génital féminin. C’est ainsi que Bruce devient Brenda pour vivre une « vie heureuse de petite fille ».

Mais le conte de fées est frelaté et les jumeaux, qui ont été suivis par Money pendant dix ans, ont soudainement refusé de le revoir à l’adolescence. Il s’avère que Money a abusé sexuellement d’eux pendant leurs rendez-vous médicaux durant toutes leurs années de thérapies. Retour au monde réel, Bruce/Brenda, malheureux en tant que fille, a choisi de redevenir un homme à l’âge adulte sous le nom de David Reimer. Âgé de 36 ans, il s’est suicidé en 2004, deux ans après la mort de son frère jumeau…

Cette tragédie n’a absolument pas nui à la carrière de Money, qui a été adulé et couvert de récompenses. Depuis, ses idées sur le genre ont été adoptées dans certains domaines médicaux comme la santé mentale, une certaine psychiatrie et même dans le monde politique.


[1] Julian Huxley, L’homme, cet être unique, 1941 ; trad. fr. éd. Oreste Zeluck, 1948, p. 47.

[2] Peu connu du grand public, le mathématicien John von Neumann (1903-1957) a élaboré des théories qui ont définitivement changé le cours de l’humanité. Installé aux États-Unis à partir de 1930, il a contribué aux découvertes les plus fondamentales (théorie des jeux, intelligence artificielle, physique statistique, entre autres) du siècle dernier et a initié la révolution informatique. D’après Laurent Sacco, journaliste scientifique de Futura, « Sous une bonhomie apparente, l’homme, dont le cerveau était aussi rapide que celui d’un super ordinateur, cachait en réalité une vision cynique et pessimiste de l’humanité. En 1943, c’est lui qui calcula la trajectoire de la bombe atomique qui allait détruire Nagasaki. En 1945, en se fondant sur sa théorie des jeux appliquée à l’analyse des conflits, il conseille au président des États-Unis une frappe atomique préventive sur l’Union soviétique. Pionnier de l’informatique, il conçoit Maniac, un calculateur utile aux tests de la bombe H et ancêtre des premiers ordinateurs ».




La mascarade du « sommet » pour la paix en Ukraine : un nouveau fiasco de Zelensky

Par Oleg Nesterenko

Le « sommet pour la paix en Ukraine » qui s’est tenu, les 15 et 16 juin 2024, à Bürgenstock, en Suisse est terminé. Malgré les espoirs investis par Kiev dans l’événement, seul un écho déformé et inaudible des idées initialement formulées en dix points par le président ukrainien Volodimir Zelensky, il y a des mois, a vu le jour.

La représentativité de l’initiative

Les invitations au « sommet pour la paix » ont été envoyées par son organisateur qui est la Suisse à plus de 160 pays, avec l’espoir de fédérer la « majorité mondiale » derrière les positions de Zelensky, afin de contrer la réussite grandissante de la Russie dans sa confrontation avec le bloc des pays de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine.

Tout au long du processus de l’organisation de l’événement, des signes inquiétants l’ont accompagné en indiquant que la version finale qui aura lieu sera sensiblement éloignée de celle escomptée par Kiev. Les espoirs se sont heurtés à une réalité : près de la moitié des pays visés ont, tout simplement, ignoré l’invitation. Ils l’ont ignorée malgré l’insistance et la pression exercées par les pouvoirs occidentaux sur les invités.

Finalement, seuls 92 pays, composés à 1/3 des membres du bloc de l’OTAN et à 1/3 des pays-satellites directs de l’OTAN, ont envoyé leurs représentants en Suisse. Cela étant, une partie non négligeable de pays n’était guère représentée par les chefs d’État ou de gouvernement, mais par ceux, dont les fonctions paraissent parfois presque anecdotiques, vu le cadre et le niveau espéré de la discussion. Notamment, au lieu de son Premier ministre, l’Australie a envoyé au « sommet » de Bürgenstock son ministre du système d’assurance des personnes handicapées — une personne plus ou moins inconnue même en Australie.

Il est à noter que selon les règles de la diplomatie, seules les réunions internationales de chefs d’État et/ou de gouvernement peuvent porter le dénominatif de sommet. Alors, en appliquant ce terme à l’événement qui a eu lieu en Suisse, prenons-le entre guillemets, afin de ne pas déformer la réalité.

Le président colombien Gustavo Petro qui a initialement prévu d’être présent au « sommet » pour la paix sur l’Ukraine, et qui a finalement refusé de s’y rendre comme tant d’autres a clairement formulé la position de tous les « absents » : la conférence, organisée pour discuter uniquement de l’initiative proposée par Kiev, ne permet aucune discussion libre qui pourrait mener à une conclusion qui ne serait pas celle prédéterminée avant même le début de l’événement. « C’est le droit international qui doit être restauré et approfondi, et non la création de blocs pour faire la guerre », a conclu Petro en mettant bien en évidence les réels objectifs de la réunion en Suisse.

L’absence de la Russie

Dès l’annonce par Kiev de l’idée de l’organisation d’un sommet pour la paix — et ceci avec le refus catégorique de la présence de la Russie — il était déjà clair qu’il s’agirait principalement d’une réunion de plus du camp « atlantiste » accompagnée des pays-vassaux qui n’auront aucun droit d’exprimer une position qui ne serait pas celle prescrite par les puissances étrangères qui les dominent.

De même, de toute évidence et connu d’avance, toute réunion « pour la paix » sans la présence du protagoniste ne donnera strictement aucun résultat qui ferait approcher le jour de la cessation du conflit armé en Ukraine.

Sans attendre la suite de la mise en scène, Moscou a qualifié cette initiative de Kiev de farce qui n’aura pas la moindre incidence sur les initiatives russes entreprises face au bloc de l’OTAN et de ses suppléants locaux sur le territoire ukrainien.

La pratique connue dans l’histoire des conférences pour la paix dans le cadre des conflits armés est sans équivoque. Leurs tenues sans la présence d’un des participants clé au conflit ne sont possibles qu’à une condition : que la partie absente est militairement anéantie, ou en train d’être anéantie, et se situe sous la bonne grâce des vainqueurs qui décident souverainement du destin du vaincu.

La réalité du conflit en Ukraine se situe exactement à l’opposé des narratifs imaginaires propagés par les instigateurs du « sommet » suisse pour la paix : c’est bien la partie se situant en phase finale de la déroute et de l’anéantissement qui s’est permis d’occuper la place qui n’est pas la sienne — celle de la force dominante.

Cela étant, les réels objectifs de Kiev dans l’organisation du « sommet pour la paix » n’ont jamais été autres que la condamnation par la majorité mondiale de la Fédération de Russie en tant que « pays agresseur ». L’objectif lamentablement a échoué, une fois de plus.

Constatant en temps réel le grand échec dans la démarche de Kiev et en faisant une tentative de l’atténuer, les hauts représentants du bloc « atlantiste » ont commencé à parler de la nécessité d’une nouvelle conférence pour la paix, cette fois-ci en présence des représentants de Moscou. Notamment, dans la soirée de la première journée de réunion, le 15 juin, la présidente suisse Viola Amherd, a qualifié d’impensable l’intention de Kiev de négocier un accord de paix sans la participation de la Russie : « Nous comprenons bien qu’un processus de paix sans la Russie est impensable. Une solution à long terme doit inclure les deux parties ».

La montagne a accouché d’une souris

Pour le pouvoir ukrainien, le seul objectif qui valait réellement la peine d’organiser un « sommet sur la paix en Ukraine » était celui que Zelenski a exposé au début du processus de l’organisation de l’événement : faire réunir les chefs d’État et de gouvernement de la majeure partie des pays de la planète et leur faire signer à l’unanimité une déclaration qui serait une forte condamnation de l’initiative militaire russe et l’appel du monde à la Russie de quitter les territoires considérés comme ukrainiens depuis 1991.

Sur les dix points que la partie ukrainienne a voulu traiter durant la réunion et inclure dans la résolution antirusse qui devait en résulter, seuls trois les plus neutres vis-à-vis de la Russie ont été acceptés et retenus en discussion par les participants. Kiev, épaulé par les pays de l’OTAN, a dû accepter cette grave régression dans ses espérances, faute de quoi un rejet de l’ensemble de l’initiative par de rares pays participants réputés être indépendants de l’Occident a pu avoir lieu.

Une fois le « sommet » terminé — le « Communiqué commun concernant le cadre de paix » a vu le jour. Malgré le grand sacrifice des 2/3 des principaux points du programme ukrainien, 14 pays sur les 92 pays présents en Suisse — l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, la Thaïlande, la Libye, le Mexique et l’Arménie, Bahreïn et le Vatican — ont refusé de le signer. La Jordanie et l’Iraq ont retiré leurs signatures après la fin de l’événement.

En parlant des 78 pays-signataires, il est également nécessaire de relativiser la représentativité mondiale de ces États, dont le rôle principal de toute une partie sur le « sommet » était de « faire du nombre ». Sur l’ensemble des 78 pays en question, plus de ¼ ne sont que de très petits pays dont la totalité des populations est inférieure, par exemple, à 10 % de la population d’un seul pays, tel que le Brésil. Les cinq plus petits pays signataires du communiqué : Andorre, Liechtenstein, Monaco, Palau et Saint Marino totalisent globalement une population, dont le chiffre est inférieur à 1,5 % de la population de la seule ville de Moscou.

Ne voulant pas se ridiculiser, non seulement le président américain Joe Biden a refusé de participer au prétendu « sommet » pour la paix en Ukraine, mais même sa vice-présidente Kamala Harris, envoyée en Suisse pour y faire de la figuration, a pris ses dispositions pour le quitter seulement quelques heures après son début, en faisant comprendre que des affaires plus importantes l’attendaient à Washington. https://nypost.com/2024/06/15/world-news/kamala-harris-returns-to-dc-after-appearance-at-ukraine-peace-summit

Les 3 points du « sommet » pour la paix en Ukraine

En parlant des 3 points constituant la déclaration commune du « sommet » pour la paix en Ukraine, de quoi s’agit-il ?

Le premier point énonce que « toute utilisation de l’énergie nucléaire et des installations nucléaires doit être sûre, sécurisée, protégée et respectueuse de l’environnement. Les centrales et installations nucléaires ukrainiennes, y compris la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, doivent fonctionner de manière sûre et sécurisée sous le contrôle souverain de l’Ukraine, conformément aux principes de l’AIEA et sous sa supervision ».

Cette exigence de la part de Kiev est particulièrement perverse, vu que ce sont bien les forces armées ukrainiennes qui sont les auteurs exclusifs des bombardements de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia et donc de la menace nucléaire sur ce site. Plusieurs dizaines de preuves indiscutables contre le régime de Kiev ont été recueillies sur place par les autorités judiciaires russes. Notamment, les restes des obus, dont l’angle d’impact démontre que les tirs ne pouvaient venir de nulle part ailleurs, que du côté de la rive du Dniepr tenue par l’armée ukrainienne dès le premier jour de la guerre et dont l’armée russe n’y a jamais mis les pieds. À ce jour, aucun des travailleurs de la centrale n’a le moindre doute sur l’origine de ceux qui leur tire dessus.

Il est parfaitement connu que l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) qui supervise pleinement le fonctionnement de la centrale de Zaporizhzhia, est au courant du fait que c’est bien l’armée ukrainienne qui est l’unique auteur de la menace nucléaire sur ce site. Ses représentants visitent la centrale d’une manière discontinue et disposent également de l’intégralité des dossiers de preuves qui leur ont été transmis par les autorités russes concernées.

Le silence de l’agence ne peut s’expliquer que par leur principe fondamental de la non-ingérence dans la politique des états-exploitants des centrales nucléaires. Une telle position crée un grand mécontentement de Moscou qui demande d’une manière régulière que l’agence dévoile les faits prouvés dont elle dispose. Néanmoins, la position de l’AIEA est tout à fait compréhensible : si elle annonce la vérité, non seulement les portes d’autres centrales nucléaires de l’Ukraine lui seront immédiatement fermées, mais également, à l’avenir, l’agence risquera de compromettre son accès aux centrales nucléaires se situant dans le monde sous l’autorité d’autres régimes totalitaires.

Le second pointstipule que« la sécurité alimentaire mondiale dépend de la production et de la distribution ininterrompues de produits alimentaires. À cet égard, la liberté, l’intégralité et la sécurité de la navigation commerciale, ainsi que l’accès aux ports maritimes de la mer Noire et de la mer d’Azov, sont essentiels. Les attaques contre les navires marchands dans les ports et tout au long de la route, ainsi que contre les ports civils et les infrastructures portuaires civiles, sont inacceptables. La sécurité alimentaire ne doit d’aucune façon être instrumentalisée. Les produits agricoles et autres provenant de l’Ukraine devraient être acheminés librement et en toute sécurité aux pays tiers intéressés. »

Malgré la fin de la participation de la Russie dans « l’Accord céréalier » à cause de sa grave violation par la partie ukrainienne et ses commanditaires qui ont fait instrumentaliser la sécurité alimentaire, aujourd’hui, les navires remplis de céréales ukrainiennes continuent à naviguer. Les informations sur leur blocage par les forces armées russes sont parfaitement mensongères. Par ailleurs, aucun des lecteurs ne peut ne pas apercevoir un élément intéressant : on n’entend plus parler ni de céréales ukrainiennes, ni de « l’Accord céréalier », ni de l’Ukraine en tant que dernier rempart contre la famine dans les pays pauvres.

Pourtant, la situation sur les marchés mondiaux de céréales n’a nullement changé depuis la saison dernière, quand le thème du prétendu « blocage des céréales ukrainiennes par la Russie qui veut affamer les pays pauvres » était le narratif principal au sein de l’appareil de propagande du camp « atlantiste ». Aujourd’hui — c’est le silence total.

Néanmoins, ce changement radical dans la communication occidentale est parfaitement logique : il fallait détourner l’attention de la communauté internationale de la réalité concernant les céréales ukrainiennes. La réalité particulièrement perverse que vous pouvez retrouver dans mon analyse détaillée de l’année passée « L’accord céréalier. Les sommets du cynisme ».

En ce qui concerne le caractère essentiel de l’accès aux ports maritimes de la mer d’Azov mentionné dans le second point de la déclaration du 16 mai — on ne peut que saluer cette remarque. L’intégralité des ports maritimes de la mer d’Azov se situe aujourd’hui sur le territoire de la Fédération de Russie, sous son contrôle intégral et fonctionnent en régime normal. Le port de Marioupol a été non seulement reconstruit dans des temps records, mais également modernisé en profondeur via l’investissement de plus de 100 millions de dollars américains. Avec ceci, des travaux de dragage sont en cours dans ce port maritime de la République populaire de Donetsk ; une fois terminés, le port pourra recevoir des navires d’un port en lourd allant jusqu’à 30 000 tonnes. Il est donc nécessaire que Kiev arrête les tentatives de sa destruction, dont la première attaque aux missiles date du 14 octobre 2022.

Le troisième pointpréconise que« tous les prisonniers de guerre doivent être libérés dans le cadre d’un échange complet. Tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus illégalement, doivent être rapatriés en Ukraine. »

En ce qui concerne l’échange de prisonniers, dont l’Ukraine promeut la formule « tous contre tous » — cette question me paraît quelque peu compliquée. La réalité est telle que, si l’Ukraine détient près de 1350 prisonniers de guerre russes — la Russie, elle, détient près de 6500 prisonniers de guerre ukrainiens.

Bien évidemment, la logique humanitaire nous pousse à considérer qu’un « échange complet » permettant à tous les prisonniers de guerre des deux côtés de rentrer chez euxserait tout à fait salutaire.

Néanmoins, cette logique doit être nuancée du côté russe. Car, d’une part, parmi les prisonniers de guerre ukrainiens il y en a plus de 200 qui ont été jugés et reconnus coupables pour des crimes de guerre qu’ils ont commis vis-à-vis des populations civiles ; d’autre part, aujourd’hui en Ukraine c’est une véritable chasse à l’homme au sens propre du terme et à l’échelle nationale qui est entreprise par les représentants du pouvoir de Kiev contre les citoyens de sexe masculin en âge de combattre : on attrape littéralement les gens dans la rue et on les amène de force vers les champs de bataille. Et ceci de manière officielle. Les meilleures traditions de la GESTAPO sous le IIIe Reich ont revu le jour en Ukraine en cette année 2024. Non pas des dizaines, mais des milliers de témoignages et de preuves existent dans ce sens.

Étant donné le manque cruel de personnel combattant dans le régime en agonie, nul doute sur le fait qu’en cas d’échange de prisonniers de guerre, les 6500 personnes actuellement détenues en Russie seront de gré ou de force immédiatement renvoyées combattre sur le front. Il serait donc plus judicieux pour Moscou de remettre l’échange complet de prisonniers au jour de l’arrêt des combats. Et ceci hormis les criminels de guerre qui doivent purger leurs peines avant d’être libérés.

La logique humanitaire doit prendre en compte tous les éléments de la réalité : remettre aujourd’hui les prisonniers de guerre ukrainiens entre les mains des autorités à Kiev — c’est envoyer un grand nombre d’entre eux à une mort certaine.

Concernant le passage stipulant que « tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus illégalement, doivent être rapatriés en Ukraine ».

Premièrement, il n’y a pas un seul citoyen ukrainien qui est détenu illégalement sur le territoire de la Russie. Ceci n’est qu’une grossière déformation de la réalité. Chaque porteur du passeport ukrainien dispose d’une totale liberté de quitter la Russie. A titre personnel, je connais plus d’un citoyen ukrainien qui a non seulement quitté la Russie en présentant son passeport ukrainien à la douane russe, mais qui circule librement en faisant même des allers-retours réguliers entre la France et la Russie et ceci durant tout le temps de la guerre en Ukraine.

Non seulement depuis toujours les Ukrainiens d’origine font partie intégrante de la société russe, étant la 3ethnie de la Russie, et sont considérés et traités sur tous les points de même que les Russes, mais en plus, avec le début du conflit armé sur le territoire d’Ukraine, près de 2,9 millions d’Ukrainiens sont partis trouver refuge en Russie. Ce n’est nullement l’Allemagne ou la Pologne qui sont les premiers pays d’accueil des réfugiés ukrainiens, mais bien la Fédération de Russie. Et, contrairement à l’Union Européenne, les réfugiés ukrainiens en Russie ne sont guère perçus en tant que poids à supporter et à tolérer, mais en tant que membres égaux d’une seule grande famille vivante sous le toit de la Fédération de Russie qui compte en tout dans les 195 ethnies.

Par ailleurs, mon propre nom de famille « Nesterenko » est d’origine ukrainienne. En tout cas, communément perçu en tant que tel (à tort). En ayant génétiquement que 9 % de gènes d’origine russo-ukraino-biélorusses (génétiquement, la nation ukrainienne n’existe pas) — c’est la première fois que je dévoile ce fait publiquement et, donc, pendant ma présence en Russie, je peux facilement être pris pour un « pur » ukrainien par ceux qui connaîtront mon nom de famille. Cela étant, jamais, en aucune situation et sous aucun prétexte, pas une seule fois dans ma vie, on a ne serait-ce que pointé du doigt mon nom de famille « ukrainien », y compris depuis le début du conflit armé en Ukraine.

Deuxièmement, en parlant des « enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement », le régime de Kiev fait la preuve magistrale d’une sordide hypocrisie. Car il parle des enfants qu’il a laissés d’une manière préméditée dans des villes et villages ukrainiens à l’approche des combats, afin de les transformer en bouclier humain. Des enfants abandonnés à une mort certaine, parfois des orphelinats entiers, que les militaires russes ont dû évacuer de la zone des combats en risquant leurs propres vies. Mes paroles ne sont guère un avis ou une supposition, mais la traduction des témoignages des enfants en question.

Certes, ils doivent obligatoirement rejoindre leurs familles, si elles existent, mais s’agissant des enfants sans défense, le processus doit se dérouler dans le cadre strict de la sécurité. Parallèlement, au lieu de co-signer des inepties, le camp « otanien » et leurs vassaux devraient poser à Kiev une question très simple et tout à fait légitime : que faisaient les enfants dans les zones de combats sous le contrôle ukrainien et pourquoi ils n’ont pas été évacués comme il se doit avant de se retrouver sous le feu ? Une question tout à fait rhétorique, car ils connaissent très bien la vérité. La vérité sordide soigneusement dissimulée à leurs masses électorales.

Le retour à la réalité

Comment peut-on résumer les résultats de la réunion « sur la paix » qui s’est tenue à Bürgenstock ? Plusieurs formules me viennent à l’esprit. Mais, celle des opinions des habitants de la ville où elle s’est tenue, recueillies par la journaliste Aylin Erol du média suisse « Watson », parait le mieux résumer la réalité : « C’est des conneries ! » disent les uns ; « la Russie ne viendra pas. Qu’est-ce que tout cela apporte alors ? », disent les autres en rajoutant : « Rien, si ce n’est encore plus de touristes riches qui prendront d’assaut le Bürgenstock à l’avenir ». https://www.watson.ch/fr/suisse/guerre-contre-l-ukraine/628608075-ukraine-le-sommet-du-buergenstock-agace-les-habitants

Le « sommet » qui a eu lieu n’a été qu’une tentative du bloc des pays en guerre contre la Russie de compenser leur déroute sur les champs de batailles militaires, politiques et économiques par une fédération supplémentaire des pays dominés qu’ils appellent « les pays du tiers monde ». Cette tentative a échoué.

De son côté, la Fédération de Russie en la personne de son président Vladimir Poutine a formulé, le 14 juin dernier, une nouvelle proposition de paix. Une proposition qui se base sur les réalités militaires et géopolitiques de ce jour :

« Ces conditions sont très simples. Les troupes ukrainiennes doivent être complètement retirées des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que des régions de Kherson et de Zaporojié. Je précise, de tout le territoire de ces régions dans leurs frontières administratives existantes au moment de leur intégration à l’Ukraine. Dès que Kiev déclarera qu’il est prêt à une telle solution et commencera le retrait réel des troupes de ces régions, et notifiera officiellement son renoncement à adhérer à l’OTAN, de notre côté, un ordre de cessez-le-feu et d’entamer des négociations suivra immédiatement, littéralement à la même minute. […] Nous espérions bien sûr que Kiev prendrait une telle décision […] cependant, il y a évidemment de grands doutes à ce sujet. […] Si Kiev et les capitales occidentales la rejettent, comme auparavant, ce sera leur affaire, leur responsabilité politique et morale pour la poursuite de l’effusion de sang. Il est évident que les réalités sur le terrain, sur la ligne de front, continueront de changer au détriment du régime de Kiev, et les conditions pour le début des négociations seront différentes. […]

Notre proposition ne concerne pas un cessez-le-feu temporaire ou une suspension des hostilités, comme le souhaite l’Occident pour reconstituer ses pertes, réarmer le régime de Kiev et le préparer à une nouvelle offensive. Il ne s’agit pas de geler le conflit, mais de le résoudre définitivement. Notre position de principe est la suivante : un statut neutre, non aligné et non nucléaire pour l’Ukraine, sa démilitarisation et sa dénazification, d’autant plus que ces paramètres ont été globalement acceptés lors des négociations d’Istanbul en 2022. Les droits, les libertés et les intérêts des citoyens russophones en Ukraine doivent être pleinement garantis […] Je crois que la Russie propose une solution qui permettrait de mettre fin à la guerre en Ukraine de manière réelle. Nous appelons à tourner la page tragique de l’histoire et, bien que difficilement, progressivement, étape par étape, à commencer à rétablir des relations de confiance et de bon voisinage entre la Russie et l’Ukraine et en Europe dans son ensemble. »

Le président Zelensky et son équipe rejettent en bloc la proposition de Moscou et leur position est parfaitement compréhensible. La Russie a émis beaucoup de réserves sur la légitimité de Zelensky au poste de président de l’Ukraine, dont, selon la constitution de l’Ukraine en vigueur, le nouveau président a dû être inauguré, le 20 mai 2024 dernier, à la suite des élections présidentielles qui n’ont jamais eu lieu. Il ne s’agit guère d’une position émotionnelle de revanchisme quelconque du côté du Kremlin, mais d’une approche tout à fait pragmatique du point de vue juridique : selon le droit international, la signature d’un accord international par une personne, dont la légalité et la légitimité sont contestables, peut, ensuite, rendre le document juridiquement invalide. Avec toutes les graves conséquences qui peuvent découler d’une telle invalidation. Soit, Zelensky est un cadavre politique — c’est du passé pour la Russie : du côté ukrainien, la seule partie alors qu’elle acceptera en face sur la table de négociation sera l’unique légale aujourd’hui à Kiev — celle des représentants de la Rada/le parlement ukrainien.

Dans tous les cas de figure, il est tout à fait évident que tout sommet digne de ce nom en vue de l’organisation des pourparlers de paix en Ukraine ne peut se tenir qu’en la présence de la Fédération de Russie en tant qu’acteur majeur du processus. De même, seule la stricte réalité reflétée par la situation sur le terrain de la confrontation, et non pas les souhaits basés sur des fantaisies des uns ou des autres, représente une base solide de la négociation à entreprendre. Toute autre forme d’initiative qui exclut les deux éléments clés énumérés sera déclarée nulle et non avenue.

Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Ancien directeur de l’MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris)




Le Pen à Pravda.Ru : « J’ai toujours été hostile au communisme »

[Source : english.pravda.ru]

Jean-Marie Le Pen est le père de Marine Le Pen et le fondateur du Front National, le parti français qui prétend résister à l’application de la mondialisation et à son programme autoritaire. Il est connu dans le monde entier pour ses prises de position controversées contre l’immigration, le néolibéralisme et la construction européenne. En 2002, il a été présent au second tour des élections présidentielles françaises. Anticommuniste farouche par le passé, il est aujourd’hui favorable à un rapprochement avec la Russie, comme il l’explique à Nicolas Bonnal. Cette interview pour Pravda.Ru a également été préparée avec l’aide de l’historien et universitaire français Jean Centini.

Entretien préparé par Nicolas Bonnal

Premier point, les questions sur le FN et vous :

« M. Le Pen, quels étaient vos idéaux de jeunesse ? »

« Mes idéaux de jeunesse étaient imprégnés de patriotisme. Pendant la guerre, j’étais adolescent, et mon père est mort en France, lorsque son bateau a coulé après l’explosion d’une mine allemande. Je suis alors devenu un pupille de la nation. La formule par laquelle la nation conduisait mon adoption m’a beaucoup influencé et depuis ma jeunesse, j’ai été constamment mis au service de mon “parent adoptif” par mon engagement dans l’armée, d’abord en Indochine et surtout en Algérie. Une fois les guerres coloniales terminées, je n’ai cessé de faire de la politique pour défendre la France, en dénonçant les coups qui la frappaient et en apportant des mesures salvatrices, contre vents et marées ».

« Quelles sont les raisons de votre hostilité au communisme ? »

« J’ai toujours été hostile au communisme. J’ai été élevé dans la culture chrétienne catholique, et c’était son antithèse : la négation de la liberté et de la spiritualité. Il représente la voie de l’aliénation. Au-delà de son caractère utopique, il manipulait le profond désir de changement des travailleurs et entravait toute la société dans des prisons ouvertes. De plus, le Parti communiste français se faisait davantage l’écho des intérêts de l’URSS, alors “patrie du socialisme international”, que de ceux des travailleurs français et de la France en général. »

« Quelles menaces ont remplacé pour vous le communisme ? »

« Aujourd’hui, la menace communiste, effondrée depuis 20 ans, a été remplacée par une autre utopie mortifère : Le mondialisme, nouvelle idéologie internationaliste et matérialiste qui a pour seul but de maximiser les profits des grands capitalistes aux dépens des Nations et de leurs peuples.

Il y a aussi l’islamisme et ses martyrs. Toutes ces idéologies ont en commun de saper les fondements de la civilisation helléno-chrétienne et de lui en substituer une autre, qui n’est pas la nôtre. »

« Après la réélection d’Obama, que pensez-vous de la civilisation américaine et comment voyez-vous l’avenir de l’Occident ? »

« La réélection d’Obama n’ajoute ni ne retire rien à la “civilisation” américaine. Les États-Unis sont une puissance en déclin économique (malgré l’exploitation du gaz de schiste) et stratégique. Ils ne sont que le centre d’un Empire, et les tenants de cet “Empire” s’efforcent en vain d’en retarder l’effondrement. Sur le plan économique, ils continuent d’emprunter et la Réserve fédérale américaine est aussi actuellement la seule à acheter des bons du Trésor américain en créant plus de dollars, ce qui conduira inévitablement à l’effondrement du dollar. Sur le plan militaire, elle continue de chercher à saper la position des autres puissances régionales telles que la Russie. On voit aujourd’hui dans l’affrontement syrien que la Russie et la Chine défendent des conceptions de respect de l’autorité alors que les Américains et les Occidentaux soutiennent des insurrections extrémistes et dangereuses. Ces soulèvements ont porté l’islamisme au pouvoir en Tunisie, en Égypte et en Irak, entraînant l’anarchie et l’éclatement des ethnies. Si l’Occident continue d’accepter en son sein des millions d’immigrés musulmans et de soutenir les islamistes dans les pays arabo-musulmans, l’avenir de l’ensemble du bloc est sombre. C’est sa survie même qui est en jeu. »

Deuxième point, la situation du FN en France :

« Pouvez-vous expliquer l’isolement du FN ? Qu’est-ce qui explique que l’électorat français ne soutienne pas davantage votre mouvement ? »

« L’isolement du Front national est essentiellement le résultat de la propagande créée contre lui par la grande majorité de la presse française détenue par des groupes financiers, des politiciens et le système.

Contre tous les ensembles médiatico-politico-financiers, le Front national se retrouve à se battre seul, et pourtant, sa présidente, Marine Le Pen a recueilli près de 18 % des voix lors des dernières élections présidentielles. La description courageuse de la situation du pays, et les mesures salvatrices proposées par le Front National amèneront rapidement un grand nombre de Français à nous rejoindre. »

« Pourquoi n’avez-vous pas soutenu le président Sarkozy au second tour ? »

« Nicolas Sarkozy a tenu des discours proches de ceux du Front National, avec un certain succès en 2007. Mais la politique qu’il a réellement menée pendant les cinq années de sa présidence a été radicalement différente. Il a affiché une volonté de limiter l’immigration : or elle n’a jamais été aussi importante que pendant sa présidence ; il a dit vouloir casser la délinquance, mais celle-ci a augmenté. Dans tous les domaines, il a mené une politique contraire aux intérêts des Français, en augmentant les impôts, en renforçant l’intégration européenne. Dans ces conditions, pourquoi aurions-nous soutenu Nicolas Sarkozy ? ».

« Quelle est votre opinion sur les repentirs répétés de M. Holland ? Où mènent-ils ? »

« La repentance de M. Hollande, par exemple sur la guerre d’Algérie, n’est que pour remercier ceux qui l’ont élu : 90 % des musulmans de nationalité française l’ont préféré à Sarkozy qui les servait dans la pratique, mais avait une image conservatrice. Ces repentances sont criminelles. D’une part, elles ne sont pas fondées sur des preuves historiques ; d’autre part, elles ne font que conduire les populations immigrées à haïr la France. Ces repentances portent atteinte à la conscience et à la fierté nationale ».

Troisièmement, la Russie et l’Europe :

« Comment expliquez-vous l’agressivité de l’Europe vis-à-vis de la Russie ? La Russie est-elle pour vous une démocratie ? »

« Les nations européennes continuent de décliner dans tous les domaines. Elles ne voient pas d’un bon œil le dynamisme stratégique de la Russie ; tous les experts pensaient que la Russie était morte il y a 15 ans. L’Union européenne est une véritable oligarchie où la plupart des décideurs réels n’ont aucune légitimité démocratique. Pour ce monstre institutionnel, il est donc plus facile de donner des leçons de démocratie au monde entier que de les appliquer. À noter qu’en France, le Front National n’a que deux députés (sur 577 !) au Parlement, alors que Marine Le Pen avait rassemblé près d’un électeur sur cinq. Si la Russie n’est pas une démocratie parfaite (en existe-t-il une d’ailleurs ?), l’Europe n’a certainement pas de leçons à lui donner dans ce domaine ! »

« M. Le Pen, quel avenir commun voyez-vous entre la Russie et l’Europe ? »

« Je milite pour la création d’un ensemble harmonieux, animé par la vision d’un destin commun de toute la zone septentrionale, de Brest à Vladivostok. La Russie et l’Europe centrale et occidentale ont de nombreux points communs et de nombreux intérêts convergents. Face à un monde de plus en plus instable, et à notre hiver démographique, quasi suicidaire, il est certain que notre civilisation européenne trouverait un outil de salut auprès de cette union. Mais ce n’est pas l’intérêt de ce qui reste la première puissance mondiale, les États-Unis, et des firmes internationales, et il est clair que les castes s’y opposeront de toutes leurs forces… ».

« Comment traiter l’atlantisme ? »

« J’ai longtemps été favorable à l’OTAN à l’époque où les chars soviétiques étaient stationnés à 500 km de notre frontière et représentaient un système criminel utilisant les partis communistes comme des chevaux de Troie.

Mais aujourd’hui, cette menace s’est effondrée.

L’atlantisme n’a donc aucune raison d’être et ne constitue aujourd’hui qu’une organisation vouée à organiser la puissance militaire des forces américaines et de leurs auxiliaires en Europe. Depuis vingt ans, l’OTAN n’est d’ailleurs intervenue que contre la stabilité du monde : en Yougoslavie, où règnent la mafia et l’islamisme, en Bosnie et maintenant au Kosovo, en Irak ou en Libye où Kadhafi (bien que dictateur reconnu comme Saddam Hussein) assurait au moins la stabilité de son pays. Exit donc l’atlantisme, devenu le doux nom de l’impérialisme américain !

Vous m’avez demandé tout à l’heure pourquoi le Front National n’avait pas soutenu Sarkozy au second tour des élections présidentielles ; j’ajouterai que c’est aussi parce qu’il a décidé la réintégration complète de la France dans l’OTAN alors que le général de Gaulle, à la fin des années 60, avait retiré notre nation du commandement intégré. »

Quatrième et dernier point : l’islam et le multiculturalisme

« Il y a deux millions de musulmans à Moscou… L’État russe doit-il financer la construction de mosquées ? Que faire à cet égard en France ou en Russie ? »

« Il ne m’appartient pas de préconiser ce que l’État russe a à faire avec les lieux de culte musulmans, car je suis trop respectueux de toute souveraineté nationale. En revanche, je suis viscéralement opposé à ce financement en France. L’Islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi une civilisation, un système juridique souvent contraire à nos coutumes ancestrales et à nos lois laïques. Promouvoir le développement de l’islam dans nos nations chrétiennes est un danger, car comme le pensait l’historien français Ernest Renan au 19e siècle, » l’islam a été libéral quand il était faible et violent quand il était fort ». « Et si aujourd’hui les musulmans peuvent vivre en paix avec les chrétiens ou les mécréants dans notre pays, qu’en sera-t-il lorsque, compte tenu du facteur démographique qui joue en leur faveur, ils seront majoritaires, en tout cas assez forts pour nous imposer de répondre à leurs besoins ? Nulle part dans l’histoire de l’islam, lorsque ses adeptes étaient dominants, les minorités n’ont été respectées ou considérées comme ayant des droits égaux. C’est le Coran lui-même qui non seulement autorise, mais même exige ce comportement ».

« L’islamisation dont vous faites état est-elle inévitable ? »

« L’islamisation n’est que la conséquence de l’immigration massive à laquelle sont confrontés nos pays, de l’Asie centrale à la Russie, du Maghreb et de l’Afrique musulmane à l’Europe occidentale. L’islamisation n’est pas inéluctable si nous cessons de laisser entrer dans notre pays des millions d’immigrés musulmans et plus chaque année, et si nous obligeons ceux qui sont présents à se conformer à nos coutumes. Et si cela ne leur convient pas, ils sont libres de pratiquer leur mode de vie ailleurs… »

« Les peuples occidentaux ne sont-ils pas déjà utilisés et résignés ? »

« En France, les gens commencent à avoir peur de l’islam parce qu’il est plus rapide, visible et massif, touchant leur vie quotidienne : femmes voilées dans les rues, non-respect de la liberté des femmes, interdiction du porc dans les cantines scolaires, construction de mosquées avec minarets… avec son cortège d’extrémistes comme celui de Toulouse au printemps dernier, qui a assassiné au nom de l’islam 7 personnes dont 3 enfants. »

« Que pensez-vous de la dernière politique occidentale en Libye, et plus particulièrement aujourd’hui en Syrie ? Et comment considérez-vous l’attitude russe ? »

« L’attitude occidentale, comme je l’ai dit plus haut, est criminelle, car elle entend remplacer ou substituer des régimes qui sont des dictatures (mais qui certes apportent la stabilité à leur pays et le respect des minorités religieuses, dont les chrétiens) par la montée chaotique de dictatures islamistes qui laissent à ceux qui ne sont pas de la même confession le choix entre la valise ou le cercueil. Comme le montre l’un des slogans des rebelles syriens : “Les chrétiens au Liban et les alaouites au cimetière”. Mais les soutiens subversifs de l’Occident préfèrent alors se boucher les oreilles…

La politique russe dans ce domaine est plus raisonnable : elle respecte la souveraineté et l’intégrité territoriale des États ; elle est toujours réaliste et préfère la stabilité au chaos. »




Chine et Russie : les nouveaux chevaux du char mondialiste

[Source : The Predators versus The People]

Par Mees Baaijen

Première partie : La Russie, de l’empire souverain à l’État mandataire mondialiste

Articles à venir :

Deuxième partie : La Chine : Du Tao à Mao, puis au faux Tao

Troisième partie : Les autres pays oligarchiques des BRICS et le piège multipolaire

Quatrième partie : Le changement de paradigme Ouest-Est assombrit l’avenir d’Israël.

Résumé

Au nom du syndicat du crime Glafia, vieux de 500 ans, qui cherche à dominer le monde, la Russie et la Chine sont depuis longtemps prêtes à prendre le relais des États-Unis en tant que leaders hégémoniques de la prochaine version d’un ordre mondial unipolaire.

Ce dernier — et quatrième — changement de cycle dans le projet mondial de la Glafia est promu sous la marque brillante mais fausse d’un ordre mondial multipolaire bienveillant qui respecte la souveraineté des pays — qui sont cependant tous gouvernés par les mandataires de la Glafia.

Cet effort de propagande comprend également la fausse fin du projet mondialiste, en raison des actions bientôt attendues des courageux nouveaux héros « traditionalistes » sur la scène mondiale : la Chine « taoïste » et la Russie « orthodoxe ».

[Voir aussi, du même auteur et également sur la Glafia :
Le tableau d’ensemble de l’Histoire : des leçons pour aujourd’hui]

Introduction

Cette série d’articles fait suite à mon livre The Predators versus The People (Les prédateurs contre le peuple)et à mon récent article The United States of America : from fake dream to real nightmare (Les États-Unis d’Amérique : du faux rêve au vrai cauchemar). Vous y découvrirez comment les États-Unis ont été capturés, et probablement créés, pour devenir la quatrième puissance hégémonique contrôlant les États-nations du monde au nom du projet secret de domination mondiale de 500 ans mené par les Prédateurs, ou Glafia.

Il s’agit d’un syndicat du crime composé de quelques centaines de familles dynastiques, extrêmement riches (jusqu’à des milliers de milliards de dollars) et étroitement liées, sans lien avec un pays, une religion ou une ethnie. Les premiers cycles hégémoniques ont été menés par l’Espagne (15e/16e siècle), la Hollande (17e siècle) et l’Angleterre (18e/19e siècle).

Avec les mandataires britanniques et sionistes de la Glafia, les États-Unis ont préparé et instigué le grand massacre de l’Eurasie au XXe siècle, qui a fait plus de 200 millions de morts : les guerres mondiales, y compris le nazisme et Hitler, les révolutions communistes en Russie, en Chine et ailleurs, la guerre froide, ainsi que leurs guerres culturelles, éducatives, scientifiques, financières et spirituelles secrètes contre l’Humanité.

Les États-Unis ont également installé des régimes fantoches dans toutes les anciennes colonies européennes « nouvellement indépendantes » d’Afrique et d’Asie, créées après la Seconde Guerre mondiale par le faux programme de décolonisation planifié par la Glafia. Les pays d’Amérique latine, colonisés bien plus tôt par l’Espagne et le Portugal, avaient déjà été « libérés » au début du XIXe siècle, pour devenir des États vassaux permanents de l’hégémon britannique, puis américain, de la Glafia.

Outre le contrôle de TOUTES LES TERRES, une tâche importante des États-Unis était d’être les pionniers du développement d’une technologie avancée pour la surveillance permanente de TOUS LES GENS, comme l’a annoncé Zbigniew Brezinski en 1970, dans son livre Entre les deux âges : ce projet est maintenant souvent appelé la Prison numérique mondiale (avec les CBDC, le revenu de base universel, la 5G, les crédits de carbone, etc.). Ce projet est actuellement mis en œuvre à l’échelle mondiale, sur le modèle de ce qui a été mis en place en Chine communiste.

Avec l’accomplissement de ces tâches, l’État mandataire américain n’est plus nécessaire en tant que leader hégémonique de la Glafia, et il est en train de devenir un bouc émissaire et d’être démoli, en même temps que le reste de l’Occident. Pendant ce temps, la Chine, assistée de la Russie — dont la population et le potentiel économique et industriel sont bien plus importants que ceux des États-Unis — prend le relais.

Préparation de la Russie par la Glafia

Après la défaite de Napoléon, pion de la Glafia, en 1815, la Russie était la nation la plus puissante du continent européen. La Russie était parfaitement consciente du plan des Rothschild visant à placer l’Europe sous le contrôle de la Glafia — sous le couvert du Concert des nations — par l’installation de banques centrales usuraires et de fausses démocraties, dirigées secrètement par des « élites » nationales subordonnées, soudoyées et corrompues. Elle a tenté de contrer cette première tentative de contrôle du monde par la Sainte-Alliance qu’elle a conclue avec les monarchies d’Autriche et de Prusse et qui a été renouvelée sous Bismarck en 1871.

Pourtant, les Rothschild ont réussi à devenir les principaux bailleurs de fonds de cette alliance. Ils se sont également fortement impliqués dans les chemins de fer et l’industrie pétrolière russes. Niall Ferguson écrit : « De toutes les grandes puissances, c’est la Russie qui a eu le plus recours aux prêts étrangers dans la période précédant 1914 ». La Russie se modernise rapidement et améliore les conditions de vie de sa population, et la possibilité d’une révolution populaire s’éloigne de plus en plus.

La confiance du tsar Nicolas II dans les Rothschild était telle qu’il a déposé une grande partie de son énorme fortune dans leurs banques. Après le meurtre rituel de toute la famille Romanov en 1917, aucun héritier n’a survécu pour la réclamer. Ce crime a été perpétré sous le couvert de la révolution bolchevique. Tout comme la Révolution française, il ne s’agissait pas d’un mouvement populaire, mais de l’instrument secret et richement financé de la Glafia pour prendre le contrôle total de la Russie (Antony C. Sutton ; Docherty et MacGregor), au cours duquel des dizaines de millions de personnes allaient trouver une mort atroce.

L’horrible et sanglante expérience communiste qui a suivi — l’Union soviétique — construite grâce à la technologie militaire et civile américaine (Antony C. Sutton) a bien servi le plan de la Glafia pour la conquête de l’Eurasie au 20e siècle :

  • La Russie était une puissance importante pour aider à la destruction planifiée de l’Allemagne. Pourtant, depuis le traité russo-allemand de Rapallo de 1922 jusqu’à la veille de l’opération Barbarossa menée par Hitler contre l’URSS en 1941, l’Union soviétique — comme les États-Unis — a contribué à la construction de son futur ennemi (G. Preparata). Dommage que Poutine ait oublié de le dire à Tucker Carlson !
  • Ce fut également un précurseur, avec de nombreuses leçons apprises, de la prise de pouvoir communiste sous Mao en Chine, rendue possible par l’hégémonie américaine de la Glafia — et maintenant du monde entier, comme le promeut le FEM (« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux »).
  • L’Union soviétique était la source parfaite pour une stratégie de la peur dans les rackets de protection de la Glafia : Le communisme comme épouvantail dans la guerre froide, dans le faux processus de décolonisation et dans la construction de l’Union européenne (basée sur le modèle soviétique, V. Bukovsky1).
  • Avec la Russie dans le « frigo communiste », et plus tard la Chine également, ces deux pays ont été neutralisés en tant que concurrents économiques, ouvrant ainsi la voie à la carrière mondiale fulgurante de l’hégémon américain de la Glafia, les États-Unis « libres et démocratiques ».
  • Le communisme, le système de contrôle de la population préféré de la Glafia, a également été utilisé comme force subversive pour saper l’Occident (Y. Bezmenov2).

Cependant, leur projet initial de fusion entre l’Union soviétique et les États-Unis (Norman Dodd, Comité Rice) a échoué. Pourtant, en 1959, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev a frappé de sa chaussure le pupitre des Nations unies et s’est écrié :

« Les enfants de vos enfants vivront sous le communisme. Vous, les Américains, êtes si crédules. Nous n’aurons pas à vous combattre ; nous affaiblirons votre économie, jusqu’à ce que vous tombiez entre nos mains comme un fruit trop mûr. »

L’Occident, aujourd’hui affaibli et victime d’un lavage de cerveau, semble accepter la toute nouvelle proposition des « parties prenantes communistes », la Grande Réinitialisation du FEM, où vous ne posséderez rien, n’aurez aucune liberté et aucun avenir humain (Schwab & Harari3).

L’échec apparent du plan de fusion communiste/capitaliste, la décision de la Glafia d’aller à l’Est pour son cinquième cycle et la naissance du plan de prison numérique mondiale ont rendu l’expérience soviétique obsolète : la Glafia a vu son pion Gorbatsjev l’achever en 1991.

Peu après, Fidel Castro, l’agent de la CIA de la Glafia, a déclaré :

« La prochaine guerre en Europe sera entre la Russie et le fascisme, sauf que le fascisme s’appellera Démocratie ».

Pas de prophétie, juste des informations d’initiés, sur une guerre sans but (pour l’Humanité, pas pour les profiteurs de guerre) qui est aujourd’hui une bien triste réalité en Ukraine.

Après 1991, la Russie a d’abord été ouverte au capitalisme par une thérapie de choc, qui s’est soldée par un désastre et un pillage planifiés — par l’« équipe Harvard » en tant que destructrice, avec en vedette le gauchiste Jeffrey Sachs, qui s’efforce aujourd’hui de restaurer sa réputation ternie. Cette opération a été planifiée des années avant la chute du mur de Berlin : les banques occidentales et israéliennes de la Glafia ont accordé d’importants crédits à de futurs oligarques sélectionnés (M. Wolski : 75 % d’entre eux sont juifs et liés à Chabad, un mandataire de confiance de la Glafia), afin que les propriétaires des banques internationales — les familles les plus riches du monde — puissent acheter à bas prix l’énorme richesse de la nation russe, tout en laissant sa population dans la ruine. Environ 30 000 Russes ont été assassinés au cours de cette opération par la mafia russe (un autre mandataire de la Glafia), et l’espérance de vie des hommes à la naissance a chuté de six ans.

Au plus profond de la crise russe, l’ancien agent du KGB Vladimir Poutine — qui avait été sélectionné et encadré très tôt par Henry Kissinger, agent de la Glafia, et avait ensuite été formé comme Young Global Leader par le FEM (par la bouche de Klaus Schwab, voir références) — est devenu l’homme de paille des oligarques russes et des banquiers mondialistes subordonnés à la Glafia. Avec son maître à penser Chabad, le rabbin Berel Lazar (en Russie depuis 1990), il a ensuite « sauvé la Russie ». Cela et sa réaction aux attentats à la bombe sous faux drapeau ont rendu le gangster Poutine très populaire auprès des Russes (Putin’s False Flag, Iain Davis).

Le mentor Kissinger a certainement dit à Poutine, il y a longtemps, qu’une Russie forte était nécessaire pour le changement Ouest-Est de la Glafia, et que la guerre prédite par Castro serait le prix à payer pour sa carrière fulgurante et celle de la Russie. Tout comme Bleichröder, un banquier associé à Rothschild, avait dit à Bismarck que la guerre serait le prix à payer par l’Allemagne pour son projet d’unification financé par la Glafia au 19e siècle (Nicolai Starikov).

Lorsque le Covid a été lancé en 2020, la Russie « autonome » de Poutine a obéi au scénario mondialiste de l’OMS et a vacciné une grande partie de sa population avec les vaccins toxiques d’AstraZeneca, aujourd’hui retirés. Idem, sa banque centrale est entièrement alignée sur la banque BRI de la Glafia à Bâle (y compris le projet CBDC4), tandis que les politiques de la Russie sont également totalement de mèche avec l’alliance traîtresse ONU/FEM et leur agenda 2030 de « durabilité », l’escroquerie climatique, la nourriture à base d’insectes, la Grande Réinitialisation et la Quatrième Révolution Industrielle.

La guerre en Ukraine

Hannah Arendt, profondément impressionnée par les nombreuses révélations (y compris les atrocités sionistes) lors du procès Eichmann (1961) à Jérusalem, a parlé de la banalité du mal. La guerre actuelle en Ukraine en est un exemple. Vous me traiterez peut-être de cynique, mais c’est ce que j’ai conclu il y a deux ans, et je pense que c’est toujours valable :

« Les “élites” occidentales savent que l’Est va irrémédiablement prendre le relais (voir les propos de Macron en 2019 sur la fin de l’hégémonie occidentale). Mais avant cela, les deux parties (les deux proxys de la Glafia !) se sont mises d’accord sur une guerre de théâtre sanglante pour se débarrasser de leur vieux matériel, tester leurs nouvelles armes, entraîner leurs armées (Russie) et remplir leurs poches et leurs coffres-forts à ras bord ».

La récente génération de missiles hypersoniques russes joue un rôle clé dans ce conflit : selon Scott Ritter, les États-Unis — qui auraient maintenant des années de retard en matière de technologie militaire, une situation très étrange — sont déjà en échec et mat, de même qu’Israël : L’Occident ne peut tout simplement pas se défendre contre les missiles hypersoniques de l’Est. Et alors que la Russie partage apparemment cette technologie avec la Chine et l’Iran, les États-Unis semblent incapables de combler le fossé.

L’Église orthodoxe russe corrompue collabore pleinement avec les oligarques russes de la Glafia et leur homme de paille, Poutine. Depuis la guerre en Ukraine, elle mène un « djihad orthodoxe » (terme de Derk Sauer) au cours duquel ses prêtres bénissent les soldats qui partent au front en Ukraine. Au lieu de réclamer une solution pacifique, l’Église soutient la guerre et trahit ces pauvres garçons, leur promettant un passage au ciel lorsqu’ils mourront pour les « nobles objectifs de la patrie ».

Un autre rôle important dans le récit officiel du Kremlin est joué par le « cerveau » de Poutine, le « philosophe traditionaliste » Alexandre Douguine, un admirateur de Lénine et de Staline qui, en 2014, a appelé les Russes à « tuer, tuer, tuer » les Ukrainiens. Sa réaction face au Covid a été révélatrice : il s’est tu et a commencé à porter un masque (Iurie Rosca). Il a été démasqué dans le récent article de Paul Cudenec, qui conclut qu’il est un pion mondialiste.

Le fort soutien populaire à Poutine repose exactement sur la même tromperie généralisée des médias officiels qu’en Occident : dans les deux cas, la majorité salue encore les hommes politiques responsables des politiques désastreuses de Covid. Comme l’écrivait Oswald Spengler il y a un siècle : « Les médias sont le moyen par lequel l’argent opère la démocratie ».

L’étrange position de nombreux altermondialistes à l’égard de Poutine et de la Russie

Comme la plupart des pays (y compris tous les États occidentaux), la Russie d’aujourd’hui n’est qu’une démocratie nominale : le véritable pouvoir derrière la façade officielle est secrètement et fermement entre les mains de la Glafia, par l’intermédiaire de ses mandataires russes et juifs. Toute opposition mettant en danger leurs intérêts est impitoyablement traitée en réduisant au silence, en interdisant, en emprisonnant ou en tuant les dissidents (Iurie Rosca).

En Russie, la fusion entre l’État et le capital, le vieux modèle de la Glafia décrit il y a des décennies par le célèbre historien français Fernand Braudel (qui a également été le premier à utiliser le terme « prédateurs »), est aujourd’hui évidente, comme elle l’était à l’époque du communisme. « Le monde entier est une scène », comme l’a écrit Shakespeare. Et depuis plus d’un siècle, la Russie est l’un des nombreux États-nations sur l’échiquier de Lord Curzon, « où se joue le grand jeu pour la domination du monde », par le seul joueur qui en est à l’origine : la Glafia.

Il est surprenant de constater que la plupart des dirigeants antimondialistes occidentaux, tout en perçant à jour et en critiquant la propagande de leurs propres gouvernements, prennent la propagande incessante de Poutine et du Kremlin entièrement au pied de la lettre. Les raisons de cet étrange phénomène pourraient être les suivantes :

  • Des vœux pieux ou un faux espoir (« la Russie, dernier rempart contre les mondialistes »).
  • Influencer et corrompre les services secrets russes (très fréquent à l’époque soviétique et certainement encore aujourd’hui).
  • Il s’agit d’une tentative honnête de corriger le noircissage bruyant de la Russie par les politiciens occidentaux et la presse grand public (qui fait bien sûr partie du banal et génocidaire « accord de lutte professionnelle » en Ukraine conclu par les gangsters occidentaux et russes).

Enfin, la cause première est l’ignorance généralisée de l’histoire réelle de la Russie, qui, espérons-le, sera atténuée par le présent article.

Références




Tacite et le mauvais pullulement des lois

Par Nicolas Bonnal

On connaît tous le taoïsme et la fameuse sentence du maître chinois : plus se développent les règlements, plus pullulent les voleurs. Et on connaît aussi Tacite — qui écrit la même chose. Ce n’est pas la première fois que la science traditionnelle chinoise rejoint la romaine : on a le Feng Shui tout entier chez Vitruve, qui consacre un de ses livres à l’astrologie, et au positionnement des planètes et des bâtisses ; et on a aussi le cousin de Sun Tsu, un auteur romain donc jamais lu, celui des Stratagèmes (je vous conseille de le lire, car les Romains ont à leur actif plus de victoires que le reste du monde réuni, chinois compris) : j’ai nommé Frontin.

Mais lisons Tacite (voyez notre texte sur Calgacus contre l’impérialisme), auteur incroyable et réactionnaire impénitent (Histoires, III), marqueur absolu de notre présent permanent :

« XXV. On parla ensuite d’adoucir la loi Papia Poppea qu’Auguste, déjà vieux, avait ajoutée aux lois Juliennes, pour assurer la punition du célibat et accroître les revenus du trésor public. Cette loi ne faisait pas contracter plus de mariages ni élever plus d’enfants (on gagnait trop à être sans héritiers) ; mais elle multipliait les périls autour des citoyens, et, interprétée par les délateurs, il n’était pas de maison qu’elle ne bouleversât : alors les lois étaient devenues un fléau, comme autrefois les vices. Cette réflexion me conduit à remonter aux sources de la législation, et aux causes qui ont amené cette multitude infinie de lois différentes. »

Puis rappelons cette magnifique digression de Tacite sur les lois :

« XXVI. Les premiers hommes, encore exempts de passions désordonnées, menaient une vie pure, innocente, et libre par là même de châtiments et de contrainte. Les récompenses non plus n’étaient pas nécessaires, puisqu’on pratiquait la vertu par instinct ; et comme on ne désirait rien de contraire au bon ordre, rien n’était interdit par la crainte. »

On se rapproche du début des Métamorphoses et de l’imparable description de l’âge d’or :

« Quand l’égalité disparut, et qu’à la place de la modération et de l’honneur régnèrent l’ambition et la force, des monarchies s’établirent, et chez beaucoup de peuples elles se sont perpétuées. D’autres dès l’origine ou après s’être lassés de la royauté, préférèrent des lois. Elles furent simples d’abord et conformes à l’esprit de ces siècles grossiers. La renommée a célébré surtout celles que Minos donna aux Crétois, Lycurgue aux Spartiates, et plus tard Solon aux Athéniens : celles-ci sont déjà plus raffinées et en plus grand nombre. Chez nous, Romulus n’eut de règle que sa volonté. Numa, qui vint après, imposa au peuple le frein de la religion et des lois divines : quelques principes furent trouvés par Tullus et par Ancus ; mais le premier de nos législateurs fut Servius Tullius, aux institutions duquel les rois même devaient obéissance. »

Quand la société devient folle, la romaine notamment, elle devient folle de lois. On rappelle Tocqueville : « il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. »

Tocqueville avait bien expliqué à l’un de ses cousins que l’on quittait aux temps modernes la liberté médiévale pour retourner au despotisme antique. Mais restons sur Tacite :

« XXVII. Après l’expulsion de Tarquin, le peuple, en vue d’assurer sa liberté et d’affermir la concorde, se donna, contre les entreprises des patriciens, de nombreuses garanties. Des décemvirs furent créés, qui, empruntant aux législations étrangères ce qu’elles avaient de meilleur, en formèrent les Douze Tables, dernières lois dont l’équité soit le fondement, car si celles qui suivirent eurent quelquefois pour but de réprimer les crimes, plus souvent aussi, nées de la division entre les ordres, d’une ambition illicite, de l’envie de bannir d’illustres citoyens ou de quelque motif également condamnable, elles furent l’ouvrage de la violence. »

Les lois pullulent et sont contradictoires :

« De là les Gracques et Saturninus semant le trouble dans la multitude ; et Drusus non moins prodigue de concessions au nom du sénat ; et les alliés gâtés par les promesses, frustrés par les désaveux. Ni la guerre italique, ni la guerre civile, qui la suivit de près n’empêchèrent d’éclore une foule de lois, souvent contradictoires ; jusqu’à ce que L. Sylla, dictateur, après en avoir aboli, changé, ajouté un grand nombre, fît trêve aux nouveautés, mais non pour longtemps, car les séditieuses propositions de Lépidus (1) éclatèrent aussitôt, et la licence ne tarda pas à être rendue aux tribuns d’agiter le peuple au gré de leur caprice. »

Et arrive la formule célèbre :

« Alors on ne se borna plus à ordonner pour tous ; on statua même contre un seul, et jamais les lois ne furent plus multipliées que quand l’État fut le plus corrompu. »

A transmettre à Bruxelles-Paris-Washington-ONU…

Allez, un peu de latin (sans faire du Goscinny) :

… et corruptissima re publica plurimae leges…

Sources principales :

https://remacle.org/bloodwolf/historiens/tacite/annales3.htm

https://www.thelatinlibrary.com/tacitus/tac.ann3.shtml#27

https://lesakerfrancophone.fr/comment-lempire-us-plagie-lempire-romain

http://www.bouquineux.com/index.php?telecharger=1985&Frontin-Les_stratag%C3%A8mes




31 octobre 2023 — Avec ce livre vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas

[Source : amazon.fr via PG]

Par Patrick Jaulent et Nacima Mdhafar-Bouzeroura

Lorsque nous avons trouvé, par le plus grand des « hasards »… ce que vous allez lire dans ce livre, nous n’en croyions pas nos yeux.

Comment des êtres humains pouvaient-ils harceler électromagnétiquement d’autres humains (« Voice to Skull avec pour acronyme V2k) ?

Mais en ouvrant d’autres tiroirs, nous avons découvert qu’il y avait encore plus grave pour l’humanité tout entière, avec la publication le 31 octobre 2023, d’un document qui nous ramenait aux heures les plus sombres de notre histoire contemporaine.

Nous ne voulions pas y croire !

C’était impossible !

Après de multiples recherches croisées, nous nous sommes rendus à l’évidence, ce document validé par une entité gouvernementale était bien réel.

Depuis ce jour, notre vie a changé.

Nous avons décidé, quoi qu’il en coûte, de publier ce livre pour dénoncer l’inimaginable et défendre nos libertés.

Patrick Jaulent, docteur en électronique et expert en cybersécurité.
Nacima Mdhafar-Bouzeroura, médecin à Marseille, angiologue, échographiste vasculaire, diplômée en lasers médicaux et formée à la magnétothérapie et oligothérapie.

Extraits :

Note de Joseph Stroberg

Cela fait plusieurs années que sur le site Nouveau Monde nous avertissons au travers de quelques dossiers de plusieurs grands problèmes auxquels l’Humanité est confrontée :

5G et ondes pulsées présente les dangers des ondes électromagnétiques artificielles et des champs électriques pour la santé des êtres humains, des animaux (et même des plantes).

Implants numériques et contrôle mental ajoute des informations relatives aux techniques existantes qui permettent le contrôle mental à distance des êtres humains et leur harcèlement diffus ou ciblé.

Climat propose un échantillon d’informations diverses, dont certaines très pointues, contre l’hypothèse du réchauffement climatique qui serait essentiellement dû aux êtres humains par leur production de gaz dits abusivement à « effet de serre » (dont le CO2). La mise en avant de l’hypothèse anthropique permet aux mondialistes de renforcer leur contrôle sur l’Humanité par la peur engendrée et par les mesures coercitives imposées au nom de la « décarbonation ».

Vaccins et virus dont plusieurs articles (certains pour spécialistes) réfutent scientifiquement et logiquement les hypothèses des germes (bactéries, etc.) et des « virus » pathogènes comme cause de la plupart des maladies.

Ces dossiers se trouvent liés dans les faits, comme les lecteurs attentifs pourront s’en rendre compte.

Nous avons évoqué que la grippe et la supposée « Covid » (essentiellement la grippe rebaptisée pour l’occasion) étaient principalement dues, pour les personnes présentant réellement des symptômes (pas pour celles victimes simplement de l’illusion des tests PCR et autres), aux champs électriques et aux ondes électromagnétiques artificielles telles que le Wi-Fi, le Bluetooth, la 4 G et la 5 G, chaque nouvelle technologie aggravant le potentiel néfaste des ondes participant déjà à l’« électro-smog » engendré en permanence presque partout sur la planète, au moins dans les zones habitées. Pour la 5G, voir notamment l’article Rappel — La Chine, la 5 G et le coronavirus de Wuhan : le nouveau virus de l’empereur. Certains ont préféré tenter de ridiculiser l’hypothèse et rétorquer que la grippe existait avant l’apparition de l’électricité et des ondes radio. C’est oublier qu’elle était alors bien plus rare et survenait lors de phases d’activité solaire plus forte que de coutume ou lors du passage de comètes ou de météores par l’activité électrique inhabituelle engendrée et les particules plus ou moins nocives dispersées alors dans l’atmosphère terrestre (voir par exemple Nouvelle lumière sur la Peste Noire : la connexion cosmique).

Nous avons mentionné en plusieurs occasions l’inversion très probable de la causalité entre maladies et germes, à savoir que ces derniers ne sont pas la cause première des maladies, mais que celles-ci peuvent produire ou s’accompagner de la présence de germes, notamment dans leur activité de nettoyage du corps. Nous avons également proposé des articles qui tendent à démontrer qu’il n’existe pas de phénomène de contagion virale ou bactérienne, contrairement aux croyances largement entretenues par l’industrie pharmaceutique depuis plus d’un siècle en raison de son contrôle notamment sur la formation des personnels soignants et des chercheurs en médecine.

Nous avons suggéré de chercher la cause des apparentes « contagions » ailleurs que dans de supposés « virus pathogènes » (qui se révéleront n’être que des déchets cellulaires ou génétiques produits par des cellules plus ou moins gravement assaillies par des ondes électromagnétiques ou des toxines chimiques). Dans la plupart des cas, il s’agit de l’exposition commune et pratiquement simultanée à une cause environnementale telle qu’un nouveau phénomène électromagnétique (comme la 5G), électrique (comme l’installation d’un transformateur dans un quartier ou d’une ligne électrique), chimique (nuage de pollution atmosphérique, chemtrails, fuite de toxines chimiques d’une usine, incendies produisant des substances toxiques, notamment lorsqu’il y a combustion de matières plastiques…) ou nucléaire… L’eau et la nourriture peuvent également être contaminées chimiquement de multiples façons.

Dans de rares cas, comme pour les maladies infantiles telles que la rougeole, la cause est très probablement aussi à rechercher ailleurs que dans des virus pathogènes jamais scientifiquement isolés. En raison notamment de la nature électrique des êtres humains et de leur propension également à se laisser envahir par les émotions diverses en provenance des uns et des autres, des phénomènes de résonance ou de mise au diapason peuvent intervenir entre plusieurs d’entre eux. Les symptômes se propagent alors par effet psychosomatique ou par simple compatibilité psychique momentanée, les individus receveurs vibrant émotionnellement ou psychiquement à peu près à la même fréquence que l’émetteur malade. Et dans un tel cas, il n’est pas du tout nécessaire qu’il y ait contact ou rapprochement physique des individus. La simple télépathie vibratoire peut suffire. Voir aussi la réalité des biophotons qui peuvent participer à de telles transmissions ou même en être le support matériel.

Lors de l’exposition d’êtres vivants à une nouvelle technologie électrique ou électromagnétique, on ajoute une nouvelle couche d’effets nocifs à ceux déjà existants et les mondialistes peuvent en profiter pour faire passer la multiplication des symptômes, parfois nouveaux (lors d’un saut technologique radical), pour une nouvelle pandémie virale. La grippe aviaire est ainsi par exemple essentiellement le produit de l’expansion de la 4G, puis de la plus récente 5G et ne fera que s’aggraver, mais on fera croire que le « virus » a muté pour imposer ensuite de nouveaux vaccins et de nouvelles mesures sanitaires.

Les vaccins au graphène (ou à prétendu ARNm) comportent leur lot de nouvelles nanotechnologies électriques à effets électromagnétiques et peuvent alors bien évidemment aggraver les symptômes des personnes déjà électro-hypersensibles ou rendre telles celles qui ne l’étaient pas encore. Ils tendent à multiplier les effets néfastes des ondes telles que la 5G et ainsi aller plus facilement jusqu’à la production de crises cardiaques et autres fatalités.

Le livre 31 octobre 2023 apportera son lot de preuves à l’appui de certaines des assertions évoquées ici.




De Zemmour à Malraux (le crépuscule culturel)

Par Nicolas Bonnal

On va reparler de la liquidation de la France sous De Gaulle. Et c’est Zemmour qui nous a montré la voie dans sa très bonne Mélancolie française que l’on pourrait ainsi définir : une fois qu’on a dépassé le stade de l’inépuisable mythologie française (Vercingétorix-Clovis-Jeanne-Richelieu-Louis-Napoléon-Général-etc.), que reste-t-il de concret ? Dans le même genre curatif il faut redécouvrir le livre d’entretiens de René Girard sur Clausewitz, qui dénonce le désastre napoléonien sur le long terme (Marx n’avait pas suffi…).

On commence par un rappel des extraordinaires Entretiens de Michel Debré :

« Une impulsion a été donnée pour permettre à Malraux de créer des maisons de la culture, moyennant quoi toutes les maisons de la culture, ou à peu près, sont des foyers d’agitation révolutionnaire ».

(Entretiens, p. 145)

Merci de rappeler les origines réelles de mai 68 : elles sont essentiellement culturelles et pas conspiratives. Souvent la culture mène au chaos en France (1789-1830-1848…).

Dans sa Mélancolie française, Éric Zemmour évoque courageusement le caractère méphitique de la politique culturelle de Malraux. Et cela donne, sur fond d’étatisme culturel-financier et de messianisme cheap (France, lumière du monde, terre de la liberté, etc.) :

« En 1959, le général de Gaulle offrit à son “génial ami”, André Malraux, un ministère de la Culture à sa mesure, sur les décombres du modeste secrétariat aux Beaux-Arts de la IVe République. Dans l’esprit de Malraux, la France devait renouer avec son rôle de phare révolutionnaire mondial, conquis en 1789 et perdu en 1917 ; devant en abandonner les aspects politiques et sociaux à l’Union soviétique et aux pays pauvres du tiers-monde, elle consacrerait toute son énergie et tout son talent à propager la révolution mondiale par l’art. »

France nouvelle URSS : un peu ironique, Éric ? Voyez donc :

« Nouveau Monsieur Jourdain, Malraux faisait du “soft power” sans le savoir. »

Et de rappeler le rôle prestigieux de ce pays (l’ancienne France donc) jusqu’alors sans « ministère de la culture » :

« La France ne manquait pas d’atouts. Dans la première moitié du XXe siècle encore, Paris demeurait la capitale mondiale de la peinture moderne ; le cinéma français fut le seul (avec l’allemand) à résister au rouleau compresseur d’Hollywood, et les grands écrivains américains venaient en France humer l’air vivifiant de la première puissance littéraire. “Il n’y a qu’une seule littérature au monde, la française”, plastronnait alors Céline. Dans les années 1960 encore, la chanson française — Aznavour, Brel, Brassens, Ferré, Barbara, Bécaud, etc. — s’avérait la seule à tenir la dragée haute à la déferlante anglo-saxonne partout irrésistible par l’alliage rare de talents exceptionnels et de puissance commerciale et financière. »

J’en ai parlé de tout cela, notamment dans mon livre sur la comédie musicale américaine, genre qui vouait un culte à la ville-lumière : voyez deux chefs-d’œuvre comme Un américain à Paris ou Drôle de frimousse, sans oublier Jeune, riche et jolie, avec Danièle Darrieux. Tout cela disparaît en… 1958. Voyez aussi la Belle de Moscou de Mamoulian, qui se passe au Ritz. Paris meurt dans les sixties (voyez ici mon texte sur Mattelart).

Car les ennuis commencent sous De Gaulle :

« De Gaulle ne pouvait qu’être séduit ; il laissa la bride sur le cou à son glorieux ministre. Pourtant, le Général, par prudence de politique sans doute, sens du compromis avec les scories de l’époque, “car aucune politique ne se fait en dehors des réalités”, amitié peut-être aussi, ne creusa jamais le malentendu qui s’instaura dès l’origine entre les deux hommes. »

Mais Zemmour souligne les différences :

« De Gaulle était, dans ses goûts artistiques, un “ancien” ; il écrivait comme Chateaubriand, goûtait la prose classique d’un Mauriac bien davantage que celle torrentielle de son ministre de la Culture ; il préférait Poussin à Picasso, Bach à Stockhausen. La France était pour lui l’héritière de l’Italie de la Renaissance, et de la conception grecque de la beauté. »

Malraux c’est autre chose :

« Malraux, lui, était un “moderne” ; hormis quelques génies exceptionnels (Vermeer, Goya, Rembrandt), il rejetait en vrac l’héritage classique de la Renaissance, et lui préférait ce qu’il appelait “le grand style de l’humanité”, qu’il retrouvait en Afrique, en Asie, au Japon, en Amérique précolombienne. Il jetait par dessus bord la conception gréco-latine de la beauté et de la représentation, “l’irréel”, disait-il avec condescendance, et remerciait le ciel, et Picasso et Braque, de nous avoir enfin ramenés au “style sévère” des grottes de Lascaux ou de l’île de Pâques. La révolution de l’art que porterait la France serait donc moderniste ou ne serait pas. »

Malraux (que plus personne ne lit) saccage le jardin à la française et va jeter les froncés dans les bras musclés de la sous-culture US :

« Loin de créer un “contre-modèle” solide et convaincant au marché capitaliste de l’entertainment, comme les gaullistes et les marxistes français l’espérèrent de Malraux ministre et de ses successeurs socialistes, la politique culturelle inaugurée par l’auteur des Voix du silence parvenu au pouvoir, en d’autres termes la démocratisation du grand art du modernisme, s’est révélée, au cours de son demi-siècle d’exercice, un accélérateur de cela même qu’elle se proposait d’écarter des frontières françaises : l’afflux d’une culture de masse mondialisée et nivelée par le bas et le torrent des images publicitaires et commerciales déracinant tout ce qui pouvait subsister en France, dans l’après-guerre 1940-1945, de vraie culture commune enracinée comme une seconde nature par des siècles de civilisation. […] »

On se rapproche de la phrase : « il n’y a pas de culture française » de Macron. Et Zemmour mélancolique cite alors Marc Fumaroli, auteur de l’État culturel :

« Pour Fumaroli, l’Amérique ne pouvait pas perdre ce duel autour de l’“art moderne”, qu’elle incarnait presque d’évidence, par sa puissance industrielle, ses gratte-ciel, son vitalisme économique et scientifique. La France de Malraux, au lieu de rester sur ses terres d’excellence de l’art classique, des mots et de la raison (héritées de Rome), vint jouer sur le terrain de l’adversaire, des images et des noces ambiguës de la modernité avec l’irrationnel primitif, même rebaptisé “premier”. L’échec était assuré. »

Entre cette culture déracinée, les villes nouvelles, la société de consommation (voir Baudrillard-Debord…), les autoroutes, le métro-boulot-dodo et la télé pour tous (voyez la vidéo de Coco Chanel…), on se demande ce qui pouvait rester de français à la fin de la décennie gaullienne : les barricades et les Shadocks ?


https://www.dedefensa.org/article/mattelart-les-jo-et-la-destruction-de-paris-sur-ordre-us

https://www.dedefensa.org/article/la-destruction-de-la-france-au-cinema

https://www.dedefensa.org/article/debre-et-le-general-face-au-kali-yuga-francais




Le Front Populaire, la grande illusion historique de la gauche

[Source : bvoltaire.fr]

[Illustration : le Premier ministre français Léon Blum (1872 – 1950) fait une émission de radio, France, 7 mars 1937.
PHOTO : Getty Images/Keystone]

Par Éric de Mascureau

L’Histoire est un éternel recommencement. La NUPES est morte, vive le Front populaire ! Mais que fut, réellement, ce Front populaire ?

Face à la montée des mouvements d’extrême droite en France, et surtout en réaction à la journée du 6 février 1934, le Parti communiste français (PCF), le Parti radical (PR) et la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) prennent la décision d’agir. Afin d’appuyer leur demande et leur réforme contre le fascisme, ils font appel à la rue. Ainsi, entre 1934 et 1936, on compte plus de 1 000 manifestations, dont 45 % sont d’ordre politique et la moitié menée par la gauche. Cependant, ces événements de rue ne suffisent pas. L’idée, mais surtout le besoin de s’unir commence à émerger dans les esprits. Le PCF, en réalité aux ordres de Moscou, veut profiter de ce chaos ambiant pour s’imposer comme le leader de la gauche en France. Maurice Thorez fait ainsi semblant d’abandonner l’idée de la lutte des classes au profit de la bataille contre le fascisme pour, en réalité, tenter d’éclipser et faire disparaître tous les sociaux traîtres que sont notamment les bourgeois du PR. Ces derniers, quant à eux, ont besoin de ces alliances, notamment avec la SFIO, pour renouer avec la classe ouvrière qui se méfie d’eux. Le ver est déjà dans la pomme, avant même que ne naisse officiellement le Front populaire.

La victoire législative des gauches

Au terme de longues négociations et à l’aube des législatives de 1936, le Front populaire est créé. Les grandes idées défendues par cette alliance de circonstance sont le désarmement et la dissolution des ligues jugées dangereuses, la liberté syndicale, la lutte contre la déflation et la baisse du chômage. Pour les élections, chaque parti de gauche peut présenter son propre candidat au premier tour, mais au second, chacun doit obligatoirement apporter son soutien au vainqueur afin de garantir une majorité à l’Assemblée nationale.

Au terme de la campagne, le 3 mai 1936, la victoire du Front populaire est éclatante, mais elle est surtout celle du PCF, qui profite grandement de cette union. Ainsi, les communistes passent, dans l’Hémicycle, de 10 députés à 72, les socialistes de la SFIO de 97 à 149 et le grand perdant de l’alliance qu’est le PR de 160 à 111. Fort de son nombre majoritaire de sièges, la SFIO prend la tête du gouvernement à laquelle le Président Lebrun appelle Léon Blum, qui devient la figure du Front populaire.

Le Front populaire au pouvoir : du rêve à la désillusion

À ce sujet — 6 février 1934, l’entrée en agonie de la IIIe République

Après avoir formé son gouvernement auquel les communistes refusent de participer, le considérant trop bourgeois, Blum lance ses grandes réformes, celles dont la gauche avait toujours rêvé. Les accords de Matignon prévoient, ainsi, de nombreuses décisions économiques et sociales qui font la gloire du Front populaire auprès des masses ouvrières. Parmi elles : les congés payés, la semaine de 40 heures, la hausse des salaires et la reconnaissance du droit de participation à un syndicat. Léon Blum réforme également l’Éducation nationale en y imposant la pratique du sport, dont le ministère est fondé en 1936.

Ces réformes ont néanmoins un coût que n’avait pas anticipé le président du Conseil. S’ensuivent une inflation des prix, un ralentissement de l’économie dû aux grèves et aux congés payés, ainsi qu’une baisse seulement partielle du chômage. Une situation telle qu’en février 1937, Léon Blum est contraint de stopper son programme. Malgré les oppositions des communistes, jugeant cette décision trop favorable au capital et au patronat, il décide de réduire la dépense sociale afin de faire revenir les capitaux en France et de relancer l’armement face à une Allemagne de plus en plus belliqueuse. Ces choix sonnent alors le glas du Front populaire.

La rupture et l’échec

La situation internationale va entériner la fin de l’union de la gauche, qui se déchire sur les questions de la guerre d’Espagne et doit faire face au changement des forces politiques. De 30 000 membres en 1933, le PCF en comptait 308 000, quatre ans plus tard. Son influence sur les masses prolétaires s’est accrue et son soutien au gouvernement se remplace par une critique permanente. Le PR finit aussi par être divisé sur la question même du maintien du Front populaire, dont certains voudraient la dissolution afin d’éviter de se voir totalement éclipser par le PCF.

La lutte permanente contre les droites amène aussi ces dernières à s’unir dans de nouveau groupes politiques, comme le Parti social français (PSF) ou encore le Parti populaire français (PPF). Cette structuration de la droite et l’extrême droite est un échec du Front populaire, qui relance ainsi un fort clivage droite-gauche.

Face à la situation, des grèves sont mises en place et des accusations de fascisme sont faites contre le gouvernement de Blum, qui finit par démissionner en juin 1937. Hitler profite de cette instabilité politique pour faire main basse sur l’Autriche puis sur la Tchécoslovaquie. Ces événements aboutissent aux négociations des accords de Munich en 1938 menées par Daladier, dont les décisions prises provoquent la rupture définitive du Front populaire en avril 1938.

Ainsi, au terme de deux ans d’existence politique et malgré ces promesses illusoires faites aux masses, sous couvert de lutter contre un autre courant politique, le Front populaire n’a pas su redresser économiquement notre pays, s’est laissé corrompre par les pions serviles aux ordres du totalitarisme soviétique de Moscou et a laissé le monstre hitlérien agir librement en Europe. Beau bilan que celui du Front populaire qui demeure une référence majeure dans l’histoire de la gauche.