L’État de sécurité nationale et l’inversion de la démocratie aux USA

[Source : Quantum Leap Traduction]

L’État de sécurité nationale est le principal moteur de la censure et de l’ingérence électorale aux États-Unis.
Mike Benz :

« Ce que je décris est un régime militaire. C’est l’inversion de la démocratie. »






L’inversion vaut aussi pour la drogue

[Source : reseauinternational.net]

Le succès massif de l’éradication de l’opium par les Taliban soulève des questions sur ce que faisaient vraiment les États-Unis (et l’OTAN) depuis le début

Par Alan MacLeod

Le gouvernement taliban d’Afghanistan — pays qui produisait jusqu’à récemment 90 % de l’héroïne mondiale — a considérablement réduit la culture de l’opium dans l’ensemble du pays. Des sources occidentales estiment que cette réduction peut atteindre 99 % dans certaines provinces. Cela soulève de sérieuses questions quant au sérieux des efforts d’éradication de la drogue déployés par les États-Unis dans le pays au cours des 20 dernières années. De plus, alors que les réserves mondiales d’héroïne se tarissent, les experts déclarent à MintPress News qu’ils craignent que cela n’entraîne une augmentation de l’utilisation du fentanyl — une drogue des dizaines de fois plus puissante que l’héroïne qui tue déjà plus de 100 000 Américains chaque année.

[NDLR Les États-Unis, bras armé du mondialisme, prétendent faire la guerre à la drogue alors que notamment via la CIA, ils sont les principaux trafiquants mondiaux, de la même manière qu’ils prétendent lutter contre le terrorisme, alors qu’ils ont notamment créé le réseau Gladio en Europe et ISIS/al-Qaïda en Syrie/Irak, qu’ils ont prétendu améliorer l’agriculture mondiale avec la Révolution verte, alors qu’ils ont contribué à largement appauvrir et empoisonner les sols et les variétés végétales dans tous les pays du monde où celle-ci s’est exportée, etc.. L’inversion n’est pas seulement celle des valeurs et du sens des mots. Elle tend à envahir toutes les dimensions de la vie humaine. Chaque fois que les élites mondialistes ou leurs serviteurs tels que les États-Unis (ou même certains mouvements de résistance en réalité contrôlés) prétendent quelque chose, on peut être pratiquement certain qu’ils font ou vont faire en réalité le contraire.]

Les Talibans font ce que les États-Unis n’ont pas fait

Elle a déjà été qualifiée d’« effort de lutte contre les stupéfiants le plus réussi de l’histoire de l’humanité ». Armées de simples bâtons, des équipes de brigades de lutte contre les stupéfiants parcourent le pays pour couper les champs de pavot de l’Afghanistan.

En avril de l’année dernière, le gouvernement taliban au pouvoir a annoncé l’interdiction de la culture du pavot, invoquant à la fois ses fortes convictions religieuses et les coûts sociaux extrêmement néfastes que l’héroïne et d’autres opioïdes — dérivés de la sève du pavot — ont engendrés dans tout l’Afghanistan.

Il n’y a pas eu que de l’esbroufe. De nouvelles recherches menées par la société de données géospatiales Alcis suggèrent que la production de pavot a déjà chuté d’environ 80 % depuis l’année dernière. En effet, l’imagerie satellite montre que dans la province de Helmand, la région qui produit plus de la moitié de la récolte, la production de pavot a chuté d’un pourcentage stupéfiant de 99 %. Il y a 12 mois à peine, les champs de pavot dominaient. Mais Alcis estime qu’il y a aujourd’hui moins de 1 000 hectares de pavot dans la province d’Helmand.

Au lieu de cela, les agriculteurs plantent du blé, ce qui permet d’éviter le pire de la famine que les sanctions américaines ont contribué à créer. L’Afghanistan reste toutefois dans une situation périlleuse, les Nations Unies estimant que six millions de personnes sont proches de la famine.

Les données d’Alcis montrent que la majorité des agriculteurs afghans sont passés de la culture du pavot à celle du blé en une seule année.

Les Talibans ont attendu 2022 pour imposer l’interdiction tant attendue, afin de ne pas interférer avec la saison de culture. Cela aurait provoqué des troubles au sein de la population rurale en éradiquant une récolte que les agriculteurs avaient mis des mois à cultiver. Entre 2020 et fin 2022, le prix de l’opium sur les marchés locaux a augmenté de 700 %. Pourtant, compte tenu de l’insistance des talibans — et de leur efficacité en matière d’éradication —, rares sont ceux qui ont été tentés de planter du pavot.

L’interdiction du pavot s’est accompagnée d’une campagne similaire contre l’industrie de la méthamphétamine, le gouvernement s’attaquant aux cultures d’éphédra et fermant des laboratoires d’éphédrine dans tout le pays.

Une catastrophe imminente

L’Afghanistan produit près de 90 % de l’héroïne mondiale. L’éradication de la culture de l’opium aura donc de profondes conséquences sur la consommation de drogues dans le monde entier. Les experts interrogés par MintPress ont averti qu’une pénurie d’héroïne entraînerait probablement une hausse considérable de la consommation d’opioïdes synthétiques tels que le fentanyl, une drogue que le Centre de contrôle des maladies estime être 50 fois plus puissante et qui est responsable de la mort de plus de 100 000 Américains chaque année.

« Il est important de tenir compte des périodes passées de pénurie d’héroïne et de l’impact qu’elles ont eu sur le marché européen de la drogue », a déclaré l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) à MintPress, avant d’ajouter :

« Il est important de tenir compte des périodes passées de pénurie d’héroïne et de leur impact sur le marché européen de la drogue »

L’expérience des périodes précédentes de réduction de l’offre d’héroïne dans l’Union européenne suggère que cela peut entraîner des changements dans les schémas d’offre et de consommation de drogues. Il peut s’agir notamment d’une augmentation des taux de polyconsommation chez les consommateurs d’héroïne. Le remplacement de l’héroïne par des opioïdes synthétiques plus nocifs, y compris le fentanyl et ses dérivés et de nouveaux opioïdes benzimidazoles puissants, peut constituer un risque supplémentaire pour les consommateurs existants.

En d’autres termes, si l’héroïne n’est plus disponible, les consommateurs se tourneront vers des formes synthétiques de la drogue beaucoup plus mortelles. Un rapport des Nations Unies de 2022 est arrivé à une conclusion similaire, notant que la répression de la production d’héroïne pourrait conduire au « remplacement de l’héroïne ou de l’opium par d’autres substances […] telles que le fentanyl et ses analogues ».

« Il y a un danger au sens large : si l’on retire toute l’héroïne du marché, les gens vont se tourner vers d’autres produits », a déclaré Matthew Hoh à MintPress. M. Hoh est un ancien fonctionnaire du département d’État qui a démissionné de son poste dans la province de Zabul, en Afghanistan, en 2009. « Mais la réponse ne devrait pas être de réinvestir l’Afghanistan, de le réoccuper et de remettre les barons de la drogue au pouvoir, ce qui est essentiellement ce que les gens impliquent lorsqu’ils déplorent les conséquences de l’arrêt du commerce de la drogue par les talibans », a ajouté M. Hoh.

« La plupart des gens qui parlent ainsi et qui s’inquiètent à voix haute sont des gens qui veulent trouver une raison pour que les États-Unis aillent opérer un changement de régime en Afghanistan. »

Les sources américaines n’ont pas manqué de s’inquiéter. La revue Foreign Policy a écrit sur « la façon dont la “guerre contre la drogue” des talibans pourrait se retourner contre eux » ; la Radio Free Europe/Radio Liberty, financée par le gouvernement américain, a affirmé que les Talibans fermaient les yeux sur la production d’opium, malgré l’interdiction officielle. L’Institut de la paix des États-Unis, une institution créée par le Congrès qui « se consacre à la proposition qu’un monde sans conflits violents est possible », a déclaré catégoriquement que « l’interdiction réussie de l’opium par les Talibans est mauvaise pour les Afghans et pour le monde ».

Cette catastrophe imminente ne se produira toutefois pas immédiatement. Il existe encore d’importants stocks de drogues le long des itinéraires de trafic. Comme l’a déclaré l’OEDT à MintPress :

« Il peut s’écouler plus de 12 mois avant que la récolte d’opium n’apparaisse sur le marché européen de la drogue au détail sous forme d’héroïne — il est donc trop tôt pour prédire, à ce stade, l’impact futur de l’interdiction de la culture sur la disponibilité de l’héroïne en Europe. Néanmoins, si l’interdiction de la culture de l’opium est appliquée et maintenue, elle pourrait avoir un impact significatif sur la disponibilité de l’héroïne en Europe en 2024 ou 2025 ».

Pourtant, rien n’indique que les Talibans ne soient pas sérieux dans leur volonté d’éradiquer cette culture, ce qui laisse présager une pénurie d’héroïne.

Une tentative similaire d’élimination de la drogue par les Talibans a eu lieu en 2000, la dernière année complète où ils étaient au pouvoir. Elle a été extraordinairement réussie, la réduction de la production d’opium passant de 4 600 tonnes à 185 tonnes seulement. À l’époque, il a fallu environ 18 mois pour que les conséquences se fassent sentir en Occident. Au Royaume-Uni, la pureté moyenne de l’héroïne est passée de 55 % à 34 %, tandis que dans les États baltes d’Estonie, de Lettonie et de Lituanie, l’héroïne a été largement remplacée par le fentanyl. Toutefois, dès l’invasion des États-Unis en 2001, la culture du pavot a retrouvé son niveau antérieur et la chaîne d’approvisionnement a repris.

Complicité des États-Unis dans le trafic de drogue en Afghanistan

« La campagne réussie des Talibans pour éradiquer la production de drogue a jeté un doute sur l’efficacité des efforts déployés par les Américains pour parvenir au même résultat. Cela amène à se demander ce que nous avons réellement accompli là-bas », a fait remarquer M. Hoh, en soulignant que « les Talibans sont en train de se débarrasser de la drogue » :

« Cela remet en cause l’une des prémisses fondamentales de ces guerres : la prétendue association entre les Talibans et le trafic de drogue — un concept de lien narcoterroriste. Toutefois, cette notion est fallacieuse. En réalité, l’Afghanistan était à l’origine de 80 à 90 % de l’offre mondiale d’opiacés illicites. Les principaux responsables de ce commerce étaient le gouvernement et l’armée afghans, des entités que nous avons maintenues au pouvoir ».

À gauche, un Marine américain cueille une fleur
alors qu’il garde un champ de coquelicots en 2012 dans la province d’Helmand.
Photo : DVIDS.
À droite, un homme brise des tiges de pavot dans le cadre d’une campagne de 2023
visant à lutter contre les drogues illégales en Afghanistan.
Oriane Zerah | AP

Suzanna Reiss, universitaire à l’Université d’Hawaï à Manoa et auteur de « We Sell Drugs: The Alchemy of U.S. Empire », a fait preuve d’un point de vue encore plus cynique sur les efforts américains de lutte contre les stupéfiants, comme elle l’a indiqué à MintPress :

« Les États-Unis n’ont jamais vraiment cherché à réduire le trafic de drogue en Afghanistan (ou ailleurs d’ailleurs). Toute rhétorique noble mise à part, les États-Unis ont été heureux de travailler avec les trafiquants de drogue si cela permettait de promouvoir certains intérêts géopolitiques (et l’ont d’ailleurs fait, ou du moins ont fermé sciemment les yeux, lorsque des groupes comme l’Alliance du Nord s’appuyaient sur la drogue pour financer leur mouvement politique contre le régime) ».

La transformation de l’Afghanistan en un narco-État de premier plan doit beaucoup aux actions de Washington. Dans les années 1970, la culture du pavot était relativement limitée. Toutefois, le vent a tourné en 1979 avec le lancement de l’opération Cyclone, une injection massive de fonds dans les factions moudjahidines afghanes visant à épuiser l’armée soviétique et à mettre fin à sa présence en Afghanistan. Les États-Unis ont versé des milliards aux insurgés, mais leurs besoins financiers n’ont pas été satisfaits. Les moudjahidines se sont donc lancés dans le commerce illicite de la drogue. Au terme de l’opération Cyclone, la production d’opium en Afghanistan avait été multipliée par vingt. Le professeur Alfred McCoy, auteur acclamé de « The Politics of Heroin: CIA Complicity in the Global Drug Trade », a déclaré à MintPress qu’environ 75 % de la production illégale d’opium de la planète provenait désormais d’Afghanistan, et qu’une grande partie des recettes était reversée à des factions rebelles soutenues par les États-Unis.

La crise des opioïdes : une catastrophe imminente

La crise des opioïdes est la pire épidémie de toxicomanie de l’histoire des États-Unis. Au début de l’année, le secrétaire du ministère de la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a décrit le problème du fentanyl aux États-Unis comme « le plus grand défi auquel nous sommes confrontés en tant que pays ». Près de 110 000 Américains sont morts d’une overdose en 2021, le fentanyl étant de loin la principale cause. Entre 2015 et 2021, l’Institut national de la santé a enregistré une multiplication par près de 7,5 des décès par overdose. La revue médicale The Lancet prévoit que 1,2 million d’Américains mourront d’une overdose d’opioïdes d’ici 2029.

Les autorités américaines accusent les cartels mexicains de faire passer l’antidouleur synthétique par la frontière sud et la Chine de produire les produits chimiques nécessaires à la fabrication de la drogue.

Les Américains blancs sont plus susceptibles de faire un usage abusif de ces types de drogues que les autres races. Les adultes âgés de 35 à 44 ans enregistrent les taux de mortalité les plus élevés, bien que les décès chez les plus jeunes soient en augmentation. L’Amérique rurale a été particulièrement touchée ; une étude réalisée en 2017 par le National Farmers Union et l’American Farm Bureau Federation a révélé que 74 % des agriculteurs ont été directement touchés par l’épidémie d’opioïdes. La Virginie-Occidentale et le Tennessee sont les États les plus touchés.

Pour l’écrivain Chris Hedges, originaire du Maine rural, la crise du fentanyl est un exemple de l’une des nombreuses « maladies du désespoir » dont souffrent les États-Unis. Selon lui, elle est née d’un monde en décomposition où les opportunités, qui confèrent statut, estime de soi et dignité, se sont taries pour la plupart des Américains. Ils sont l’expression d’un désespoir et d’une morbidité aigus. En substance, lorsque le rêve américain s’est évanoui, il a été remplacé par un cauchemar américain. Le fait que les hommes blancs soient les premières victimes de ces maladies du désespoir est une conséquence ironique de notre système injuste. Comme l’explique Hedges :

« Les hommes blancs, plus facilement séduits par le mythe du rêve américain que les personnes de couleur qui comprennent à quel point le système capitaliste leur est défavorable, souffrent souvent d’un sentiment d’échec et de trahison, dans de nombreux cas lorsqu’ils sont dans la force de l’âge. Ils s’attendent, en raison des notions de suprématie blanche et des platitudes capitalistes sur le travail acharné menant à l’avancement, à être en pleine ascension. Ils croient au succès ».

En ce sens, il est important de replacer la crise de la dépendance aux opioïdes dans le contexte plus large du déclin américain, où les opportunités de réussite et de bonheur sont plus rares et plus éloignées que jamais, plutôt que de l’attribuer à des individus. Comme l’écrit le Lancet :

« Les approches punitives et stigmatisantes doivent cesser. La dépendance n’est pas une faute morale. Il s’agit d’un état pathologique qui constitue une menace constante pour la santé ».

Un problème exclusivement américain

Près de 10 millions d’Américains font un usage abusif d’opioïdes sur ordonnance chaque année, à un rythme bien supérieur à celui des pays développés comparables. Les décès par surdose d’opioïdes aux États-Unis sont dix fois plus fréquents par habitant qu’en Allemagne et plus de vingt fois plus fréquents qu’en Italie, par exemple.

Cela est dû en grande partie au système de santé à but lucratif des États-Unis. Les compagnies d’assurance privées américaines sont beaucoup plus enclines à prescrire des médicaments et des pilules que des thérapies plus coûteuses qui s’attaquent à la racine du problème à l’origine de l’addiction. C’est pourquoi la crise des opioïdes est communément qualifiée de « problème exclusivement américain ».

Si les médecins américains sont beaucoup plus enclins à administrer des analgésiques exceptionnellement puissants que leurs homologues européens, c’est en partie parce qu’ils ont fait l’objet d’une campagne de marketing hyperagressive de la part de Purdue Pharma, fabricant du puissant opioïde OxyContin. Purdue a lancé l’OxyContin en 1996 et ses agents ont envahi les cabinets médicaux pour promouvoir le nouveau « médicament miracle ».

Environ 1 million de faux comprimés contenant du fentanyl saisis le 5 juillet 2022 dans une maison d’Inglewood, en Californie. Photo : DEA via AP.

Pourtant, procès après procès, l’entreprise a été accusée de mentir sur l’efficacité et la dépendance de l’OxyContin, un médicament qui a rendu d’innombrables Américains dépendants des opioïdes. Et lorsque les opioïdes sur ordonnance, légaux, mais incroyablement addictifs, se sont taris, les Américains se sont tournés vers des substances illicites comme l’héroïne et le fentanyl pour les remplacer.

Les propriétaires de Purdue Pharma, la famille Sackler, ont régulièrement été décrits comme la famille la plus diabolique d’Amérique, beaucoup leur imputant la responsabilité des centaines de milliers de décès par overdose. En 2019, sous le poids de milliers de poursuites judiciaires, Purdue Pharma a déposé son bilan. Un an plus tard, elle a plaidé coupable à des accusations criminelles concernant la mauvaise commercialisation de l’OxyContin.

Néanmoins, les Sackler se sont enrichis comme des bandits grâce à leurs actions. Même après avoir été contraints l’année dernière de verser près de 6 milliards de dollars en espèces aux victimes de la crise des opioïdes, ils restent l’une des familles les plus riches du monde et ont refusé de s’excuser pour leur rôle dans la construction d’un empire de la douleur qui a causé des centaines de milliers de morts.

Au lieu de cela, la famille a tenté de blanchir son image par la philanthropie, en parrainant un grand nombre d’institutions artistiques et culturelles parmi les plus prestigieuses du monde. Il s’agit notamment du musée Guggenheim et du Metropolitan Museum of Art à New York, de l’université de Yale, du British Museum et de la Royal Academy à Londres.

Les anciens combattants constituent l’un des groupes les plus touchés par les opioïdes tels que l’OxyContin, l’héroïne et le fentanyl. Selon les National Institutes of Health, les anciens combattants sont deux fois plus susceptibles de mourir d’une overdose que le reste de la population. La bureaucratie est l’une des raisons de ce phénomène. « Au cours des dernières décennies, l’administration des vétérans a fait du très mauvais travail en matière de gestion de la douleur, en particulier en ce qui concerne le recours aux opioïdes », a déclaré M. Hoh, un ancien marine, à MintPress, précisant que l’administration des vétérans prescrivait des opioïdes dangereux à un taux plus élevé que les autres organismes de santé.

Les anciens soldats doivent souvent faire face à des douleurs chroniques et à des lésions cérébrales. M. Hoh note qu’environ un quart de millions de vétérans d’Afghanistan et d’Irak souffrent de lésions cérébrales traumatiques. À cela s’ajoutent les profondes lésions morales dont beaucoup ont souffert — des lésions qui ne sont généralement pas visibles. Comme l’a fait remarquer Hoh :

« Les vétérans se tournent vers [des opioïdes comme le fentanyl] pour faire face aux conséquences mentales, émotionnelles et spirituelles de la guerre. Ils les utilisent pour apaiser leur détresse, essayer de trouver un certain soulagement, échapper à la dépression et faire face aux démons qui reviennent chez les vétérans qui ont participé à ces guerres ».

Ainsi, si le programme d’éradication de l’opium des talibans se poursuit, il pourrait déclencher une crise du fentanyl qui pourrait tuer plus d’Américains que ne l’a fait l’occupation qui a duré 20 ans.

Société brisée

Si les maladies du désespoir sont courantes aux États-Unis, elles sévissent en Afghanistan même. Un rapport mondial publié en mars a révélé que les Afghans sont de loin les personnes les plus malheureuses de la planète. Les Afghans évaluent leur vie à 1,8 sur 10, ce qui les place en avant-dernière position, loin derrière les Finlandais (7,8 sur 10).

La dépendance à l’opium en Afghanistan est hors de contrôle, avec environ 9 % de la population adulte (et un nombre important d’enfants) dépendants. Entre 2005 et 2015, le nombre de toxicomanes adultes est passé de 900 000 à 2,4 millions, selon les Nations unies qui estiment que près d’un foyer sur trois est directement touché par la toxicomanie. L’opium étant fréquemment injecté, les maladies transmises par le sang, comme le VIH, sont également courantes.

Le problème des opioïdes s’est également étendu aux pays voisins, tels que l’Iran et le Pakistan. Un rapport des Nations unies de 2013 estimait que près de 2,5 millions de Pakistanais consommaient des opioïdes, dont 11 % dans la province du Khyber Pakhtunkhwa, au nord-ouest du pays. Environ 700 personnes meurent chaque jour d’overdoses.

L’empire de la drogue

Compte tenu de leur histoire, il est peut-être compréhensible que les pays asiatiques aient généralement pris des mesures beaucoup plus autoritaires pour lutter contre les problèmes de toxicomanie. Pendant des siècles, l’utilisation du commerce illégal de la drogue pour promouvoir des objectifs impériaux a été une tactique occidentale courante. Dans les années 1940 et 1950, les Français ont utilisé les cultures d’opium dans la région du « Triangle d’or » en Asie du Sud-Est afin de contrer le mouvement d’indépendance vietnamien en plein essor.

Un siècle auparavant, les Britanniques avaient utilisé l’opium pour écraser et conquérir une grande partie de la Chine. La soif insatiable de la Grande-Bretagne pour le thé chinois commençait à mettre le pays en faillite, car la Chine n’acceptait que de l’or ou de l’argent en échange. Les Britanniques ont donc utilisé la puissance de leur marine pour forcer la Chine à leur céder Hong Kong. De là, ils ont inondé la Chine continentale d’opium cultivé en Asie du Sud (y compris en Afghanistan).

Les effets de la guerre de l’opium ont été stupéfiants. En 1880, les Britanniques inondaient la Chine de plus de 6 500 tonnes d’opium par an, soit l’équivalent de plusieurs milliards de doses. La société chinoise s’est effondrée, incapable de faire face aux bouleversements sociaux et économiques que des millions d’opiomanes ont entraînés à l’échelle de l’empire. Aujourd’hui, les Chinois continuent d’appeler cette période le « siècle de l’humiliation ».

Pendant ce temps, en Asie du Sud, les Britanniques forcent les agriculteurs à planter des champs de pavot au lieu de cultures comestibles, provoquant des vagues de famines gigantesques, jamais vues auparavant ni depuis.

Dans les années 1980, en Amérique centrale, les États-Unis ont vendu des armes à l’Iran afin de financer les escadrons de la mort d’extrême droite des Contras. Les Contras étaient profondément impliqués dans le commerce de la cocaïne, alimentant leur sale guerre par la vente de crack aux États-Unis — une pratique que, selon le journaliste Gary Webb, la Central Intelligence Agency a facilitée.

L’impérialisme et les drogues illicites vont donc souvent de pair. Cependant, avec l’effort d’éradication de l’opium par les talibans, couplé au phénomène spécifiquement américain de la dépendance aux opioïdes, il est possible que les États-Unis subissent un contrecoup important dans les années à venir. L’épidémie mortelle de fentanyl ne fera probablement qu’empirer, emportant inutilement des centaines de milliers de vies américaines supplémentaires. Ainsi, alors même que l’Afghanistan tente de se débarrasser de son problème mortel de toxicomanie, ses actions pourraient précipiter une épidémie qui promet de tuer plus d’Américains que toutes les entreprises impériales de Washington à ce jour.

Source : The Alt Word




Inversion des valeurs et corruption juridique au cours de la crise Covid

[Source : anthropo-logiques.org]

Depuis le début de cette crise « sanitaire » qui aura vu les méthodes totalitaires chinoises être substituées aux bonnes réponses en santé publique (comme le Dr Fauci vient de l’admettre dans une déposition sous serment aux États-Unis !), l’avocate de Araujo-Recchia se bat pour faire connaître l’absolue gravité des transgressions en cours, lesquelles menacent littéralement la sécurité de l’état de droit.

Dans cette présentation, elle passe implacablement en revue les principales facettes de cette réalité que la plupart des gens (et des juristes !) préfèrent ne pas voir. Quelle absence en effet des professeurs de droit constitutionnel par exemple, mais aussi des juristes au service des gouvernements et même des cours de justice face à la redoutable gravité de cette inversion de la norme des hiérarchies juridiques !


Corruption juridique au cours de la crise Covid

Par Me Virginie de Araujo-Recchia, avocate

Partie prenante à la procédure du Grand Jury du Dr Reiner Füllmich., Virginie de Araujo-Recchia a déposé de nombreuses plaintes dont une plainte pour « dérives sectaires », impliquant des faits « d’abus frauduleux de l’état d’ignorance et de la situation de faiblesse », ainsi que de « complicité d’empoisonnement et de génocide ».

Liste de ses actions : https://dar-avocats.com/actualites/

[Voir aussi :
La liberté d’expression des médecins, enseignants et chercheurs est-elle protégée en temps de crise sanitaire ? Me de Araujo-Recchia répond
Me Virginie de Araujo-Recchia communique suite à sa mise en garde à vue par la DGSI
Lettre d’informations sur les actions juridiques menées contre les mesures sanitaires par Me Virginie De Araujo-Recchia, avocate au barreau de Paris
Pass sanitaire et injection obligatoire : les conseils de « guerre » de Me de Araujo-Recchia et Me di Vizio
Grand Jury / Tribunal de l’Opinion Publique — Conclusions finales]

Résumé de la conférence par Mme Tatiana Tislenkoff.

https://www.youtube.com/embed/JoPdWCMTpW4

Autant nous assistons à l’inversement des valeurs au sein de nos sociétés occidentales, autant nous assistons à l’inversement de la hiérarchie des normes juridiques.

En effet, force est de constater que les grands principes juridiques applicables, en toutes circonstances, au sein/au cœur de toute société civilisée, sont désormais foulés au pied au détriment de l’intérêt des peuples et corrélativement au seul profit de la finance internationale mondialiste détenant notamment les groupes pharmaceutiques impliqués.

La fraude est commise sous l’égide de fondations, d’agences et de groupes de réflexion internationaux et au travers de la corruption des médias grand public et des plateformes numériques complices du cloisonnement de l’information et par conséquent d’un obscurantisme décomplexé.

Ainsi, une réglementation technocratique pullulante, incohérente et déracinée se substitue aux normes supérieures avec les conséquences désastreuses que nous connaissons.

Règne désormais un mépris total du droit à la vie, du principe de la dignité humaine, de la sacralité de l’esprit et du corps jusqu’à atteindre l’environnement du fœtus et le génome de l’être humain.

Ces questions nous mènent à la croisée du droit et de la philosophie.

I. Négation des lois non-écrites de la nature humaine et inversion de la hiérarchie des normes juridiques

I.1  Négation des lois non écrites

LE PRINCIPE DU RESPECT DE LA DIGNITÉ HUMAINE

Le principe de dignité exige de sauvegarder la personne humaine « contre toute forme d’asservissement ou de dégradation ».

La dignité implique que la personne reste maître de son corps et d’elle-même, ce qui suppose qu’elle ne se trouve pas aliénée ou asservie à des fins étrangères à elle-même.

Les textes de lois ont essayé de définir cette vie digne : une vie indépendante qui permet l’autonomie de choix et la participation à la vie sociale et culturelle.

D’ailleurs, la définition de la santé en tient compte : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.»(([1] Extrait de la Constitution de l’Organisation mondiale de la santé, adoptée en 1946 à New-York et entrée en vigueur en 1948.))

Kant distingue ce qui a un prix et ce qui a une dignité : « Dans les règne des fins tout à un prix ou une dignité. Ce qui a un prix peut-être aussi bien remplacé par quelque chose d’autre, d’équivalent ; au contraire, ce qui est supérieur à tout prix, ce qui par suite n’admet pas d’équivalent, c’est ce qui a une dignité.»(([2] Dans les Fondements de la Métaphysique des Mœurs de Kant.))

Par conséquent, toute violence, toute discrimination à l’encontre des personnes qui refusent de se faire injecter une substance expérimentale, surtout lorsque le produit pharmaceutique en question est inefficace et nocif, voire mortel, viole tous les principes rattachés au respect de la dignité humaine.

LE PRINCIPE DU RESPECT DE LA DIGNITE HUMAINE A SON COROLLAIRE : LA RESISTANCE A L’OPPRESSION EN CAS D’ATTEINTE À CE MÊME PRINCIPE

Le principe de résistance à l’oppression appartient aux lois non-écrites de la nature humaine et préexiste logiquement à l’État et à sa norme fondamentale suprême.

En effet, lorsque les institutions d’un État, dont la vocation première est d’assurer la protection de l’ordre public, la sauvegarde des principes fondamentaux, de la liberté et des droits du peuple, ne font plus obstacle à la dérive des régimes totalitaires, il est du devoir de chaque individu de résister à l’oppression.

« Le moteur de la résistance ce n’est ni la foule, ni la tribune, c’est l’individu qui a le goût politique et qui juge ; c’est le citoyen qui ne se laisse pas fasciner par « l’hypnose exercée par le pouvoir » ; celui qui refuse d’être dupe ». Parce qu’il faut qu’il y ait « au début du mouvement populaire, une réaction des consciences individuelles », sinon « ce sera une émeute ou une révolte, ce ne sera pas, dans le plein sens du mot, ce refus d’accepter plus longtemps l’arbitraire des gouvernants qui caractérise la résistance à l’oppression. »

« La résistance à l’oppression n’est pas révolutionnaire. Au contraire, elle est de nature conservatrice, sa mission étant de défendre l’ordre constitutionnel établi et de contribuer au retour du statu quo ante ».

I.2. Inversion de la hiérarchie des normes juridiques

Les mesures prises par le pouvoir exécutif français ont été à l’origine d’atteintes aux droits fondamentaux et libertés publiques sans précédent.

Des lois, décrets et arrêtés préfectoraux ont prévalu sur les normes du bloc constitutionnel sans que ces textes ne soient jamais remis en cause ou invalidés tant par le Conseil constitutionnel, que par les juridictions judiciaires et administratives, alors que lesdites mesures étaient clairement disproportionnées et contraires à bon nombre de textes conventionnels et européens ainsi qu’aux normes suprême du corpus constitutionnel.

L’ÉTAT DE DROIT A CÉDÉ LA PLACE A L’ARBITRAIRE

J’ai pu relever les atteintes majeures suivantes :

  • Atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation.
  • Violation du droit à la vie et atteinte à l’intégrité des personnes.
  • Violation de la liberté individuelle au mépris de l’Habeas Corpus qui prévoie le contrôle du juge judiciaire à bref délai lorsque les mesures privatives de liberté sont appliquées.(([3] Confinements forcés de l’ensemble de la population.))
  • Violation du principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine contre toute forme d’asservissement et de dégradation.
  • Violation de la liberté de circuler/liberté d’aller et venir.
  • Violation du principe général du droit de mener une vie familiale normale par l’interdiction de visiter des proches à l’hôpital, d’assister à des funérailles, de se réunir en famille.
  • Violation du droit de manifester et de se rassembler.
  • Violation du droit à l’éducation.
  • Violation de la liberté de culte.

Nous assistons à :

  • Une manipulation de l’opinion afin de faire régner la terreur et troubler l’ordre public.
  • Une gestion de crise disproportionnée et non conforme aux pratiques habituelles en la matière.
  • Une « épidémie » de tests RT-PCR qui ne permettent pas de déterminer si le patient est malade.
  • Une interdiction de traitements disponibles contre la Covid-19 en violation des droits du patient et de la liberté de prescrire.
  • Un homicide par administration de Rivotril dans les EHPAD.
  • Des crimes contre l’humanité.
  • Des actes de maltraitance et torture à l’égard des enfants.

Or, les magistrats de l’ordre administratif et les membres du Conseil constitutionnel ont utilisé le principe constitutionnel de protection de la santé pour entériner les mesures les plus iniques et les plus nocives pour la santé des français.

Pour le moment, il est devenu quasiment impossible d’échanger de manière objective devant les Cours et tribunaux français concernant les dommages causés par les mesures telles que les confinements forcés, les masques, les tests et la dangerosité des injections expérimentales.

Le principe constitutionnel de protection de la santé a été érigé en principe suprême, afin d’avaliser toutes les mesures prises par le pouvoir exécutif depuis mars 2020.

AFFAIRES DEVANT LES INSTANCES ADMINISTRATIVES, JUDICIAIRES, EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES

À compter du mois de décembre 2020, des associations m’ont accompagné dans le cadre d’une action civile collective. Malgré la production de nombreuses études scientifiques dont la crédibilité ne peut être remise en cause, le tribunal judiciaire a refusé la discussion.

Il s’avère aujourd’hui que d’autres études scientifiques sont venues depuis confirmer la nocivité de la mesure de confinement forcé et le président du Conseil scientifique l’a reconnu publiquement.

Nous avons engagé d’autres actions devant les juridictions pénales, la Cour de Justice de la République, la Cour Européenne des Droite de l’Homme, à l’encontre des membres du gouvernement, de certains parlementaires, des médias grand public, des plateformes de réseaux sociaux ainsi que des intervenants propagandistes de plateau radio et télévision, notamment sur la base des chefs d’accusation suivants :

  • Abus frauduleux de l’état d’ignorance et de la situation de faiblesse des français en état de sujétion psychologique résultant de techniques propres à altérer leur jugement.
  • Complicité d’extorsion et de tentative d’extorsion de consentement.
  • Tromperie aggravée et tentative de tromperie aggravée commise en bande organisée.
  • Escroquerie et tentative d’escroquerie.
  • Complicité d’empoisonnement et de tentative d’empoisonnement.
  • Participation à une association de malfaiteurs.
  • Crime contre l’humanité – génocide et complicité de génocide.

J’ai également réclamé l’expertise des solutions injectables expérimentales contre la Covid-19, étant donné de fortes suspicions relatives à la présence de nanotechnologies, d’oxyde de graphène et autres substances toxiques, ce qui n’a pas encore été traité par les magistrats en charge de ces dossiers.

En parallèle, j’ai rejoint un groupe d’avocats et juges internationaux travaillant avec mon confrère Reiner Fuellmich. Nous avons créé la Cour internationale de l’opinion publique, afin de présenter publiquement les témoignages d’experts essentiels ainsi que l’ensemble des éléments que nous présentons régulièrement devant les tribunaux nationaux et qui ne sont pas pris en compte actuellement.

II. Le cartel « Finance/Pharma/Médias »

II.1 L’Oligopole

Le rapport intitulé Génocide économique des Nations de Juliette Marin détaille la mainmise des fonds d’investissement américains sur les sociétés françaises du CAC40. Ces mêmes fonds détiennent ainsi directement et indirectement les médias dominants ainsi que les laboratoires pharmaceutiques.

Je cite :

« Selon nos informations, les dix plus grands investisseurs institutionnels contrôlent à eux seuls environ 22’000 milliards de dollars et sont également présents en Europe.

Parmi ces investisseurs, beaucoup sont à la fois grands et diversifiés, comme BlackRock ou Vanguard.(…)

Même s’ils se retrouvent rarement actionnaires majoritaires d’une seule et même société, les effets de cette situation sur la concurrence sont semblables à ceux d’une situation d’oligopole.

(…)

L’étude de l’architecture du réseau de propriétés internationales et nationales, ainsi que le calcul du contrôle exercé par chaque acteur mondial dans son ensemble nous révèle un monopole de fait sur l’économie des nations du monde entier avec un accent sur l’analyse des sociétés françaises cotées en Bourse (CAC40). Nous constatons que les sociétés transnationales formant une structure géante de nœuds papillons et qu’une grande partie du contrôle se dirige vers un petit noyau d’institutions financières très unies.

Ce noyau peut être considéré comme une « super-entité » économique qui soulève de nouveaux problèmes importants pour les chercheurs et les décideurs. »

Le rapport relève les dirigeants impliqués dans le secteur des médias et également dans le secteur des biotechnologies.

II.2. L’Organisation Mondiale de la Santé

Le rapport n°12283 intitulé « La gestion de la pandémie H1N1 : nécessité de plus de transparence » de M. Paul Flynn en date du 7 juin 2010 est édifiant :

Je cite :

« De graves lacunes ont été identifiées en ce qui concerne la transparence du processus de décision liés à la pandémie, ce qui soulève des préoccupations sur l’éventuelle influence que l’industrie pharmaceutique aurait pu exercer eu égard aux principales décisions relatives à la pandémie. Il est à craindre que ce manque de transparence et de responsabilité ne fasse chuter la confiance accordée aux conseils émis par les grands organismes de santé publique. (…)

L’Assemblée a noté que les activités de lobbying non réglementées ou occultes peuvent constituer un danger et miner les principes démocratiques et la bonne gouvernance. (…) »

Les liens capitalistiques entre les médias grand public, les géants du numérique, les géants américains de la finance et l’OMS démontrent une réelle situation de collusion.

II.3 Le World Economic Forum (WEF)/Young Global Leaders a infiltré les pouvoirs publics

Depuis plus de cinquante ans, les principaux responsables économiques et politiques de la planète se retrouvent fin janvier à Davos pour la réunion annuelle du WEF.

Pour Kees van der Pijl, le WEF succéderait à d’autres organisations qui l’ont précédé, comme la franc-maçonnerie, le réseau gravitant autour de la Round Table à l’apogée de l’Empire britannique ou les conférences Bilderberg tout au long de la guerre froide et au-delà. Mais selon lui, à la fin des années 90, le WEF constituait bel et bien « le groupe de planification transnational le plus accompli, […] une véritable Internationale du capital ».(([4] Kees van der Pijl, Transnational Classes op. cit., p. 133.))

Son fondateur Klaus Schwab est un partisan de l’eugénisme et du transhumanisme. Il défend et promeut l’avènement de l’intelligence artificielle pour nos vies dans son ouvrage « La quatrième révolution industrielle » paru en 2017 et publie l’ouvrage intitulé « Le Great Reset » en 2019.

Je cite :

« Le Great Reset, c’est l’appel officiel à utiliser la pandémie et les confinements pour changer les comportements sociaux et sociétaux, une occasion historique d’accélérer la quatrième révolution industrielle, celle de la digitalisation. C’est aussi un éloge de l’intervention de l’État pour imposer la transition écologique et l’économie circulaire. C’est encore une justification à la surveillance de tous les individus grâce à Internet et à la reconnaissance faciale ».(([5] Eric Verhaeghe, ancien élève de l’ENA, haut fonctionnaire, auteur du livre « Le Great Reset : Mythes et réalités », 2021.))

Or dans le cadre d’un article en date du 28 octobre 2021, Éric Verhaeghe fait le constat suivant :

« Entre Emmanuel Macron et Mario Draghi, nul ne sait quel est le meilleur agent du Great Reset, et il n’est pas impossible que l’un et l’autre se tirent la bourre aujourd’hui pour en être les héros. Pour tous ceux qui se demandent encore si Emmanuel Macron est de gauche ou de droite, il n’est en tout cas pas inutile de comparer son œuvre politique déployée depuis un an avec le projet du Great Reset de Klaus Schwab. Les ressemblances sont si frappantes qu’on se demande même si la France n’est pas le champ d’expérimentation d’une doctrine que nous avons commentée en son temps dans notre ouvrage consacré au sujet.

Macron met en œuvre le Great Reset depuis un an. »(([6] https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/10/28/comment-macron-a-mis-en-place-le-great-reset-en-france/))

En effet, Klaus Schwab décrit comment son mouvement subversif a infiltré avec succès les cabinets de plusieurs gouvernements mondiaux.

« Quand je mentionne des noms comme Angela Merkel et même Vladimir Poutine, et ainsi de suite, ils ont tous été des Young Global leaders du Forum économique mondial. Mais ce dont nous sommes très fiers aujourd’hui, c’est la jeune génération comme le premier ministre Justin Trudeau, le président de l’Argentine, etc. Nous pénétrons les cabinets gouvernementaux. ».

Il ajoute que « ceci est aussi vrai en France, le président était un Young Global Leader ».(([7] https://humansbefree.com/2022/01/Klaus-schwab-brags-about-controlling-western-governments.htmlhttps://banned.video/watch?id=61f0562d17dfec17f412cd00))

II.4. Infiltration des pouvoirs publics par les consultants privés reliés au cartel

La commission d’enquête sénatoriale a publié en 2022 un rapport sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques.(([8] Rapport n°578 de la Commission d’enquête sénatoriale présidée par M. Arnaud Bazin, publié le 17 mars 2022 intitulé Un phénomène tentaculaire : l’influence croissante des cabinets de conseil sur les politiques publiques.))

Dans ce rapport, on peut lire les propos de M. Frédéric Pierru, sociologue chargé de recherche au CNRS et spécialiste du secteur de la santé dont voici un extrait(([9] Op. cit. p. 32.)):

« Ce qui m’a étonné, c’est de voir un cabinet comme McKinsey, qui ne connaît rien à la vaccination, assister un ministre, alors que des spécialistes de la question sont disponibles à l’intérieur de l’État. L’administration de santé publique est capable d’élaborer logistiquement une campagne de vaccination, et on va chercher un consultant de McKinsey. »

McKinsey couramment appelé « La Firme » est non seulement tentaculaire mais elle est également reliée aux laboratoires pharmaceutiques ainsi qu’à certaines Fondations « lucratives », ce qui expliquerait pourquoi différents États occidentaux ont adopté les mêmes mesures liberticides et criminelles lors de la crise Covid-19.

McKinsey et Boston Consulting Group semblent avoir un impact démesuré sur le secteur mondial de la santé(([11] Comment McKinsey s’est infiltré dans le monde de la santé publique mondiale, article paru dans Vox le 13 décembre 2019. https://www-vox-com.translate.goog/science-and-health/2019/12/13/21004456/bill-gates-mckinsey-global-public-health-bcg?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp)). En effet, les deux entreprises ont toujours figuré parmi les cinq principaux prestataires de services professionnels de la Fondation Gates, selon les déclarations de revenus de la fondation, même après que l’organisation se soit engagée à réduire les dépenses de consultants à partir de 2015.

Comme l’a déclaré Devi Sridhar, titulaire de la chaire de santé publique mondiale à l’Université d’Edimbourg :

« Le défi est d’essayer de suivre l’argent et de comprendre les relations entre les bailleurs de fonds comme Gates, les sociétés de conseil et l’OMS. 

Comme Gates a commencé à payer régulièrement des consultants pour le compte d’institutions comme l’OMS, cela a créé une « dépendance » vis-à-vis des entreprises. Ensuite, il est devenu plus courant de faire appel à ces mêmes consultants pour la stratégie » (…)

Au total, la Fondation Gates a dépensé plus de 300 millions de dollars pour McKinsey et BCG entre 2006 et 2017 (…). C’est plus que le budget national de la santé pour tout un pays à faible revenu, comme Haïti.(…)

L’agence UNITAID a également été financée par la Fondation Gates, qui, dès le premier jour, a payé le travail de conseil de McKinsey, selon les procès-verbaux du conseil d’administration d’UNITAID de 2006 accessibles au public. (…)

Considérez le rôle de McKinsey dans l’épidémie d’opioïdes, qui a coûté la vie à près d’un million d’Américains depuis 1999. Les documents judiciaires qui ont fait surface dans le cadre d’un litige comprenait des allégations selon lesquelles McKinsey aurait conseillé deux sociétés sur la manière d’augmenter les ventes d’opioïdes sur ordonnance, du début des années 2000 jusqu’en 2014 au moins – lorsque l’épidémie de surdose était déjà bien connue. Une plainte alléguait que McKinsey avait conseillé à Johnson & Johnson de « faire prendre aux patients des doses plus élevées d’opioïdes » et d’étudier des techniques « pour garder les patients sous opioïdes plus longtemps », a rapporté le New York Times (…) »

Comme nous pouvons le constater, McKinsey et BCG travaillent étroitement avec Bill Gates, lequel affiche publiquement ses objectifs eugénistes et transhumanistes, qu’il partage avec Klaus Schwab, Henri Kissinger, Warren Buffet, tout comme les fondations Rockefeller, Rotschild, Open Society de Soros etc.

Toute cette oligarchie mondialiste considère que l’«hyper-class » doit inventer des technologies destinées à asservir les classes subalternes, réduire la population et faire scission avec cette majorité de sous-humains.(([12] Jacques Attali, Les clefs du XXIème siècle, édition avril 2000, p. 497s.))

À ce titre, un rapport(([13] https://twoplustwoequalsfournews-wordpress-com.translate.goog/2022/02/19/update-rockefeller-foundation-1968-annual-report-we-need-vaccines-to-reduce-fertility-and-address-the-population-problem/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp)) de la Fondation Rockefeller datant de 1968 décrit parfaitement la peur des oligarques concernant l’accroissement de la population et les solutions envisagées, notamment par la vaccination.

Un autre rapport(([14] https://archive.org/details/scenarios-for-the-future-of-technology-and-international-development-rockefeller-foundation)) de la Fondation Rockefeller datant de mai 2010, proposait entre autres, l’utilisation des confinements forcés.

Un article(([15] https://www-rockefellerfoundation-org.translate.goog/news/mercury-project-to-boost-covid-19-vaccination-rates-and-counter-public-health-mis-and-disinformation-in-17-countries-worldwide/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc)) du 23 août 2022, publié sur le site de la Fondation Rockefeller nous apprend que :

 « Le Social Science Research Council fournit 7,2 millions de dollars à 12 équipes qui font progresser des sciences sociales et comportementales ambitieuses et appliquées pour lutter contre la menace mondiale croissante posée par les faibles taux de vaccination contre le Covid-19 ainsi que la mésinformation et la désinformation en matière de santé publique. »

Pour aller plus loin, un article résume bien l’action de la Fondation Rockefeller contre la médecine naturelle, à partir de 1910, avec le rapport Flechner(([16] https://fr.sott.net/article/40467-Toxicologie-contre-Virologie-L-Institut-Rockefeller-et-la-fraude-criminelle-de-la-polio)) et le financement des écoles de médecine occidentales. On notera que l’École de médecine de Lyon fut créée à la demande du Dr Alexis Carrel, prix Nobel de son Institut new-yorkais, eugéniste.

III. Censure des véritables experts et des lanceurs d’alerte

III.1. La dépendance des médias grand public vis-à-vis des géants financiers américains entraine une disqualification des informations qui pourraient aller à l’encontre du plan mondialiste

Voici les propos très éclairants tenus par le journaliste enquêteur Laurent Mauduit, dans un article(([17] https://www.mediapart.fr/journal/economie/130218/les-milliardaires-de-la-presse-gaves-d-aides-publiques-et-privees?onglet=full)) datant du 13 février 2018, concernant les partenariats entre les médias grand public et les plateformes numériques dans le but de censurer l’information indépendante.

À propos du fact-checking :

« Ce type de nouvelle servitude acceptée par la presse française pose deux problèmes majeurs. Le premier est le lien de dépendance renforcé au plan financier vis-à-vis des géants américains de l’Internet dans lequel la presse française se place. Car accepter que Google et Facebook jouent ainsi un rôle majeur dans les circuits de l’information ne sera naturellement pas sans conséquence dans l’avenir :

Terrible situation de la presse française, sur laquelle une dizaine de milliardaires ont fait main basse et qui, comme cela ne suffisait pas, se jette dans les bras des oligopoles américains. (…)

En parallèle, une autre plateforme dont Google est partie prenante, et soutenue par Facebook, a également annoncé son lancement prochain : CrossCheck, au sein du projet First Draft. CrossCheck permettra au public de soumettre des questions et rassemblera les informations fournies par les seize médias français partenaires, dont à nouveau l’AFP, Le Monde, Libération, France Télévisions et France Médias Monde. (…)

Dans le cas du partenariat avec Facebook noué par ces journaux, un autre danger majeur plane : la transformation de la presse en auxiliaire ou en force supplétive des géants américains de l’Internet ; voire la constitution d’une sorte de police éditoriale, ayant un étrange pouvoir d’agrément ou de disqualification de certaines informations sensibles. ».

III.2. Le soutien des médias grand public au pouvoir politique

Les principaux détenteurs des médias grand public soutiennent le pouvoir politique pour des raisons économiques et financières.

Les médias grand public reçoivent les informations de Reuters ou de l’AFP. Cette dernière semble avoir reçu des fonds à hauteur de 45 millions de dollars de la part de la Fondation Bill & Melinda Gates, laquelle est au capital des sociétés pharmaceutiques Pfizer, BioNTech et Moderna.

Les géants du numérique tels que par exemple Google, Youtube, Facebook et Twitter, vérifient les faits et censurent les propos qui ne vont pas dans le sens des intérêts de leurs actionnaires, des géants financiers tels que Black Rock, Vanguard, la Fondation Bill & Melinda Gates, lesquels sont également au capital des laboratoires pharmaceutiques Pfizer et BioNTech.

La Fondation Bill & Melinda Gates, qui est au capital des laboratoires Pfizer et BioNTech est désormais le plus grand contributeur de l’OMS, laquelle force les populations à participer aux essais cliniques des laboratoires pharmaceutiques cités plus haut.(([18] https://youtu.be/BrHVeHGgg2Y))

Le professeur Mark qui a enseigné les médias, culture et communication à l’Université de New York pendant des années. Au cours de son témoignage devant le Grand Jury (session n°7, ce professeur a pu confirmer ces mécanismes de censure et a détaillé les modalités de financementles mécanismes de la propagande des médias et leur responsabilité dans le cadre de cette crise.(([19] https://odysee.com/@JeanneTraduction:a/Mark-Crispin-Miller:d))

L’intervention de Mark Sharman, ancien directeur information Sky News, le 1er avril 2022, dans le cadre de l’émission « The Lockdown Inquiry » de la chaîne britannique GBN, corrobore les affirmations du Professeur Mark Crispin Miller.(([20] https://odysee.com/@QuadrillageTraduction:1/trim.0DE51587-9F25-44BB-9432-2C78AB0EA2C4:b))

Nous pouvons en déduire que les médias dominants et les plateformes de réseaux sociaux sont responsables :

  • de l’absence délibérée de pluralité des sources d’information et de la non application du principe du contradictoire afin de traiter de l’opportunité des mesures prises par le pouvoir exécutif et les instances internationales ;
  • de la censure, la stigmatisation, la discrimination et la disqualification soigneusement organisée à l’encontre des voix discordantes, dont les réels experts, les lanceurs d’alerte et les victimes.

Conclusion

Cet oligopole tentaculaire détient un pouvoir extraordinairement démesuré et abusif sur les nations et donc une emprise ô combien dangereuse et nocive pour les peuples.

En suivant cette idéologie mortifère, le pouvoir exécutif de chacun des États impliqués porte actuellement atteinte aux intérêts fondamentaux de leur Nation et mène le peuple au suicide collectif, ce qui nous a d’ailleurs amené à déposer une plainte contre ces dérives sectaires en France.





Inversion accusatoire de Trudeau envers le mouvement de la liberté – Appel unifié avec les Premières Nations pour rétablir l’ordre constitutionnel canadien

Par Joseph Stroberg

Trudeau a accusé les parcipants au mouvement pour la liberté d’être des racistes

En réalité, nous pouvons observer en particulier que les Premières Nations [les autochtones amérindiens] y participent :



Voir aussi :

et

Du côté de Trudeau

Justin Trudeau photographié en blackface lors d’un événement en 2001.
(Académie West Point Grey)

Trudeau a accusé les participants d’être de soutenir les nazis

En réalité :

Du côté de Trudeau

Le vice-président du Parlement ukrainien, Andriy Parubiy, s’est rendu à Ottawa en février 2016 et a rencontré le premier ministre. Lors de cette réunion (de gauche à droite), l’ambassadeur d’Ukraine au Canada Andriy Shevchenko, le vice-président de la Verkhovna Rada Andriy Parubiy, le Premier ministre Justin Trudeau et le député Borys Wrzesnewskyj.
Andriy Parubiy cofondateur du parti social-national néo-nazi d’Ukraine (rebaptisé par la suite Svoboda) a été invité par Trudeau à Ottawa en 2016. Parubiy est un partisan du leader nazi de la Seconde Guerre mondiale, Stepan Bandera. (Voir mondialisation.ca)

Du côté du mouvement de la liberté

Les médias mainstream prétendent avoir vu un symbole nazi brandi par un manifestant. Dans l’hypothèse où un individu aurait été vu avec un symbole nazi parmi la foule des manifestants à Ottawa, il se pose les questions suivantes :

Quel est le contexte du symbole ? Sur certaines affiches ou images, l’usage d’un tel symbole peut notamment servir à dénoncer le nazisme ou une tendance similaire. Exemple :

Pour dénoncer la dérive totalitaire de l’Union Européenne

Est-ce qu’une poignée d’individus qui brandiraient des symboles nazis au milieu ou en marge d’une foule de manifestants peuvent prétendre pour autant représenter celle-ci ? Ou bien s’y sont-ils glissés, éventuellement à la demande d’agents gouvernementaux ou médiatiques, pour tenter d’apporter un discrédit sur la manifestation ?




« Nous sommes en guerre » ou L’inversion de toutes les valeurs

Par Alain Nicolaï, auteur du  Livre des Sept Sceaux (Le Retour à l’Évidence)

.

« Nous sommes en guerre. »

Macron le 16 mars 2020

.

Aux naïfs qui ne se sont pas encore rendu compte que la politique de Macron et de son gouvernement(([1] Gouvernement dont il faut se demander si une partie n’est pas manipulée par Macron, de même que la plupart des députés LREM. Remarque : ce qui ne les excuse en aucun cas, puisque, en théorie, ils devraient avoir un cerveau.)), loin d’être incohérente, est en fait simplement l’exécution d’un plan machiavélique préparé de longue date par la finance (le banco-centralisme), certains milliardaires et les partisans du nouvel ordre mondial, il va être présenté dans cet article une suite d’informations cachées au grand public qui le prouvent abondamment. Il est très facile de le démontrer, puisqu’une grande partie des textes et des vidéos ci-dessous proviennent de leurs propres sources. 

Au cours de l’histoire de France on n’a jamais vu un gouvernement provoquer une dépression économique. Cette pandémie de Corona a commencé en janvier 2020, pourquoi ?  

Extrait de la conférence faite le 20/11/2020 à Berlin par Paul Schreyer, journaliste d’investigations :

On peut bien sûr se dire : il y a un virus qui apparaît, et voilà. Si nous restons dans l’explication officielle, et après, ça a suivi son cours. C’est arrivé comme le destin l’a voulu. Si nous supposons maintenant que cela ne s’est pas produit de manière aussi fatale, mais que cela a été dirigé par certains cercles, une sorte de gymnastique mentale, alors il n’est peut-être pas inintéressant d’éclaircir ce qui s’est passé en septembre 2019.

Parce que c’est à ce moment-là qu’un très gros tremblement de terre s’est produit sur les marchés boursiers. Je n’avais presque rien remarqué. A l’époque, j’y ai vaguement fait attention, c’était juste un petit événement, mais je n’avais pas suivi et ce n’est que maintenant, lors de la préparation de ma conférence, que je l’ai examiné de plus près.

Comme je l’ai déjà dit au début, je n’ai pas encore abordé ce sujet dans mon livre. Pour vous donner une idée de ce qui s’est réellement passé, je vais simplement vous montrer un court article de presse qui résume assez bien la situation. C’est un article de la « Zeit » (un journal allemand). Il a été publié en octobre 2019, et on y lit:

« Court-circuit dans le système financier. La Réserve fédérale américaine veut empêcher une défaillance totale du marché monétaire en injectant des milliards de dollars. À quel point la situation est-elle critique? »

Je vais vous lire les informations clés de l’article pour que vous compreniez ce qui se passait : « La crise est survenue du jour au lendemain. Les banques étaient à court d’argent. Les banques centrales ont injecté des centaines de milliards de dollars sur le marché monétaire, juste pour éviter le pire. Tout cela ressemble à l’apogée de la crise financière mondiale il y a onze ans — mais en fait, il s’agit de l’avant-dernier lundi. » Donc septembre 2019. « C’est à ce moment-là qu’une partie essentielle du système financier mondial était au bord de l’effondrement, et le public n’a quasiment rien remarqué. »

« Dans la nuit du 17 septembre, un certain taux d’intérêt (…) a grimpé sans prévenir : le taux qui s’applique aux banques qui veulent emprunter à court terme. Normalement, les banques sont approvisionnées en argent liquide pour un intérêt d’environ deux pour cent (…) Mais soudain, l’argent liquide y coûtait dix pour cent. (…) La dernière fois que les banquiers centraux ont dû intervenir sur marché Repo (le marché des pension) — c’est le nom de cette place financière —, c’était après la disparition de la banque d’investissement Lehman Brothers en 2008. À l’époque, la détresse de cette banque d’investissement avait déclenché un état d’urgence dans cette partie du système financier, ce qui avait presque conduit à l’effondrement de l’économie mondiale. »

J’ai trouvé cela très intéressant et je le trouve toujours très intéressant. J’ai donc essayé de vérifier ça, de jeter un coup d’œil sur les chiffres. Je suis allé sur le site de la Réserve fédérale, la Réserve fédérale américaine. Et là, j’ai trouvé le graphique suivant. (Min. 53.32 * graphique)

Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec la finance et les chiffres, ne vous inquiétez pas, ce graphique n’est pas magique. Pas aussi compliqué qu’il n’y paraît à première vue. Je vais essayer de l’expliquer brièvement : Le graphique montre le « bilan », c’est-à-dire le total des actifs de la banque centrale.

On pourrait le traduire ainsi : Le graphique montre la quantité d’argent que la Réserve fédérale apporte à l’économie américaine. Alors, combien d’obligations d’État achète-t-elle, et combien d’obligations de sociétés achète-t-elle.

Cela signifie que la Réserve fédérale crée de l’argent et le met sur le marché pour compenser le fait que les banques ne se prêtent plus d’argent parce qu’elles ont perdu confiance. C’est ce qui se passe. On pourrait nommer cela également, de manière un peu simplifiée, la courbe de température de l’économie américaine. En fait, c’est excatement ça. (*Min. 54.21).

Commençons par la gauche. En 2008, avant la crise financière, la Réserve fédérale avait des actifs totaux d’environ un trillion, 1’000 milliards de dollars. Ça a doublé en quelques semaines, à l’automne 2008. Oui, pourquoi ça a doublé ? Parce que les banques ont arrêté de se prêter de l’argent entre elles. La confiance a disparu. Et c’est à ce moment-là que la banque centrale doit intervenir, sinon le système s’effondre. C’est ce qui s’est passé.

Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’a pas été réduit, le niveau est resté le même au cours des années suivantes. En 2010, 2011, il a été augmenté. 12,13,14, il a encore été augmenté. Ensuite, il y a eu une phase de plateau de 2015 à fin 2017. Avec une phase de plateau très élevée, quatre mille milliards, donc quatre fois le niveau d’avant la crise. Si vous regardez cela avec le recul d’aujourd’hui, vous pouvez voir que cette bulle était gigantesque. Il est clair pour nous qu’une bulle aussi importante ne peut être maintenue éternellement. À un moment donné, il faut la dégonfler ou elle va éclater. Et c’est exactement ce que la Réserve fédérale a essayé de faire à la fin de 2017. Elle a décidé de dégonfler lentement et délibérément cette bulle de manière continue. Vendre des actifs et ainsi dégonfler l’argent du système à nouveau. Et ça a bien marché pendant deux ans. De fin 2017 à fin 2019 — et là, nous allons zoomer — vous pouvez le voir à nouveau. Comment, continuellement, donc mois après mois, la banque centrale essaie de dégonfler la bulle. Et les marchés ont joué le jeu. Les investisseurs l’ont accepté.

Et en septembre 2019, quelque chose s’est produit. Je ne sais pas quoi, je ne peux pas vous le dire. Mais le fait est que la confiance dans ce marché financier, dans ce « marché repo » s’est effondrée en septembre 2019. Et cela a conduit la banque centrale à devoir changer totalement de cap. Ce qu’elle avait fait pendant deux ans, elle a dû l’inverser complètement. Il fallait recommencer à acheter. Cela a donc été un choc pour cette banque. Et vous pouvez voir, ce pic ici, n’a rien à voir du tout avec la Corona. Nous sommes en janvier 2020, et puis en mars, c’est la montée dans l’ombre de la Corona. Mais ce qui se passe ici, en octobre, novembre et décembre 2019, n’a rien à voir avec la crise de la Corona. Mais c’est le même mouvement qui s’est intensifié par la suite.

Si vous regardez ça maintenant… Oh non … D’abord, je voudrais vous montrer un rapport de janvier 2020, un rapport du 16 janvier, c’est-à-dire avant même que la Corona ne devienne le grand sujet médiatique. Le journaliste du Handelsblatt Norbert Häring a écrit un article sur cette augmentation. Et il y écrit :

« La FED a justifié son intervention — de manière peu convaincante — par une erreur de calcul temporaire de sa part (…). Il ne faut en aucun cas en conclure que les banques ne se font plus confiance. La prétendue erreur de calcul est apparemment assez persistante. Quatre mois plus tard, les prêts d’urgence (…) sont toujours disponibles en quantités illimitées, et il n’y a pas de fin en vue. 

La FED garde secrets les noms des bénéficiaires des prêts afin de ne pas les marquer d’une réputation d’indigence. (…) 

Peut-être que le boom des marchés financiers alimenté par les banques centrales est dans sa phase finale avant l’effondrement. »

Norbert Häring

Permettez-moi de replacer cela dans un contexte temporel plus large. J’ai choisi un graphique des actifs totaux de la Réserve fédérale remontant non pas à 10 ans, mais à 100 ans. C’est le nombre d’années d’existence de cette banque. (Min. 57.45 graphique) Voilà, c’est cette courbe.

C’est fait là où vous voyez dans quelle mesure la Réserve fédérale est impliquée dans l’économie américaine. Et nous voyons — nous sommes ici en 2008 — la crise financière. La dernière fois qu’une crise de cette ampleur s’est produite, c’était lors de la Grande Dépression de 1930. Les valeurs jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale ont été lentement réduites après la guerre mondiale. C’est le niveau, c’est la gravité que nous avons atteinte avec la crise financière de 2008 et aussi avec la crise qui a éclaté à nouveau en septembre 2019. C’est la dimension dans laquelle nous nous trouvons, sur le plan fiscal.

L’Event 201, l’ultime simulation basée sur les Relations Publiques

En octobre 2019, l’exercice suivant était  » l’événement 201 « . Voici l’endroit, l’hôtel où cet exercice a eu lieu. Nous voyons un hôtel chic de Manhattan, sur la 5e avenue. Et là-bas, c’est Central Park. Oui, et si vous descendez un peu la rue, à quelques rues d’ici, vous trouverez la tour Trump. C’est donc la rue la plus chère de Manhattan ici. Et cet hôtel a ouvert en 1930, en pleine crise économique, avec l’argent des grandes banques de Wall Street.

Et l’architecture de cet attique s’est inspirée de la chapelle de Versailles, la splendeur baroque de Louis XIV. C’est dans cette splendeur que les banquiers de Wall Street qui l’ont financé voulaient vivre. Ils se voyaient un peu à ce même niveau. Oui, l’hôtel est toujours là aujourd’hui. Et c’est là, à New York, qu’a eu lieu l’exercice « Event 201 », au cours duquel une pandémie de coronavirus a été répétée.

Laissez-moi vous dire qui est assis à cette table, afin que vous puissiez vous faire une idée des personnes qui répétaient : voici le modérateur du Center for Health Security (min 59:32), à côté de lui se trouve Christopher Elias. Nous l’avons vu tout à l’heure, il fait partie de la Fondation Bill Gates et a été conseiller du gouvernement fédéral, comme nous l’avons appris tout à l’heure. À sa droite, le directeur du Centre de contrôle des maladies. Ici, c’est le chef de l’agence chinoise de contrôle des maladies. Ils ont également participé à cet exercice. Et puis le vice-président de Johnson & Johnson, la plus grande société pharmaceutique du monde en termes de valeur marchande. Et elle, c’est l’ancienne vice-présidente de la CIA, elle était aussi dans ce panel. Et le monsieur en face est le président de l’agence de relations publiques Edelmann, la plus grande agence des relations publiques au monde.

Lors de cette conférence, lors de cet exercice, comme je l’ai dit, une pandémie de coronavirus a été jouée, également en termes de relations publiques.

Il est dit dans les documents relatifs à cet exercice que « les gouvernements devront travailler avec les sociétés des médias pour rechercher et développer des approches plus sophistiquées pour contrer la désinformation. Il va donc falloir développer la capacité d’inonder les médias d’informations rapides, précises et cohérentes. (…) Pour leur part, la presse devrait s’engager à faire en sorte que les messages officiels soient prioritaires et que les faux messages soient supprimés, y compris par le biais de la technologie. » Et c’est exactement ce qui se passe en ce moment même.

Voici une autre photo de cette conférence ; nous voyons l’organisatrice ici, il s’agit de la directrice du Centre pour la sécurité sanitaire, Anita Cicero. Elle est avocate. Elle a œuvré, avant de travailler pour cet institut, pour un grand cabinet d’avocats en tant que lobbyiste pharmaceutique. Elle avait trois cents avocats sous ses ordres et ses interlocuteurs comprenaient des membres de la Commission européenne, des hommes politiques du Sénat américain, auxquels elle a fait valoir les intérêts de l’industrie pharmaceutique avant de devenir ensuite vice-directrice de ce centre et d’aider à organiser des exercices comme celui-ci.

Ce que je trouve très intéressant, c’est la présentation en haut à gauche de l’image, où l’on voit comment cette crise, qui a été fictivement mise en scène, est illustrée. Vous pouvez donc voir ici un graphique, les numéros de cas, comment ils se développent. Vous pouvez voir quels pays sont touchés dans quelle mesure, vous pouvez voir comment les cours boursiers évoluent au même moment, combien de décès il y a, projeté sur les mois suivants.

M Schreyer montre l’infographie présentée lors de l’Event 201 et sa ressemblance avec celles qui nous accompagnent depuis plus d’une année.

Voir la transcription intégrale de la conférence sur le site de Liliane Held Khawam.(([2] https://lilianeheldkhawam.com/2021/04/18/une-serie-de-simulations-de-pandemie-a-precede-la-crise-du-covid-19-partie-1-paul-schreyer/)) (([3] https://lilianeheldkhawam.com/2021/04/21/une-pandemie-qui-survient-au-lendemain-du-crash-du-marche-des-repo-suite-et-fin-de-la-traduction-de-la-conference-de-paul-schreyer/))

À notre connaissance le premier à avoir dénoncé la crise sanitaire comme étant une manœuvre de la haute finance est un trader italien Andreas Cecchi.(([4] Version italienne et française de l’article original en partie flouté par la censure, repris par Nouveau Monde https://nouveau-monde.ca/le-bon-virus-au-bon-moment/))

Voici un court extrait de son article publié dès le 12 mai 2020 qui résume bien la situation :

« Le virus est vraiment arrivé au bon moment. S’il n’était pas arrivé, les taux d’intérêt auraient grimpé en flèche et le marché de la dette et le marché des produits dérivés (2,5 milliards de milliards — estimation BRI) auraient explosé en une supernova aux proportions bien pires que ce qui s’est passé (en 2008). Une crise pour laquelle il n’y a pas d’outil pour la gérer.

Arrêter l’économie et donc la demande de prêts et inonder les banques de liquidités nouvelles semblait être la solution la moins dommageable. Au moins pour eux. Le slogan “tout ira bien” qu’ils ont mis dans la bouche des zombies sans tête, a servi à réitérer que tout ira bien pour eux, pas pour nous, et que pour l’instant, l’effondrement monétaire n’aura pas lieu, car ils ont arrêté l’économie en jetant tout le monde. Nous restons immobiles, immobiles dans un coin, comme dans une prison planétaire. En sauvant les REPO, les Hedge Funds et donc les fonds de pension ont également été sauvés. Pour l’instant, les retraités peuvent se reposer tranquillement. Leur pension est assurée. »


À ces manœuvres, s’ajoutent de multiples projets préparés de longue date, comme on le comprend facilement en lisant :
l’Agenda 2030 de l’ONU,(([5] Voir sur https://www.lilianeheldkhawam.com))
la déclaration de la Banque Européenne(([6] https://finance.orange.fr/actualite-eco/article/covid-19-une-annulation-de-la-dette-est-inenvisageable-affirme-christine-lagarde-CNT000001wZxp0.html))
ou celle de Klaus Schwab, Président fondateur du Forum Économique Mondial(([7] https://nouveau-monde.ca/dici-2030-nous-naurons-rien-et-nous-en-serons-heureux/ Ce qui se résume ainsi : pour le remboursement des dettes créer par votre gouvernement nous saisirons tous vos biens.)) 
qui convergent tous vers la prise de pouvoir qu’ils voudraient planétaire par la caste des fascistes.

La France est bloquée et privée de liberté depuis plus d’un an alors que Plus de 90 % des décès du Covid-19 surviennent chez les plus de 65 ans (lefigaro.fr)Il n’y a vraiment que les naïfs pour croire que derrière tout ceci il n’y a pas d’intentions cachées.

L’instrumentalisation de l’épidémie de Covid 19 rappelle les heures les plus sombres de l’histoire, avec la propagande nazie qui a fait d’une nation cultivée la victime d’un des plus grands criminels de l’histoire. Mais avec ce qui se passe actuellement en France et dans de nombreux pays, à l’exception notoire de la Fédération de Russie et de la République Populaire de Chine,(([8] La Chine et la Russie lancent une « économie mondiale de la résistance ». — Nouveau Monde  États qui ne sont plus confinés et qui ont repris leur marche en avant.)) nous avons franchi un pas de plus dans l’abjection :
l’Union Européenne, les gouvernements et les chefs d’État qui trahissent leur propre population.

Pour couronner  le tout, la dernière de Macron, l’entrepreneur de démolition :

« Nous devons déconstruire notre propre histoire. »

(([9] https://www.nice-provence.info/2021/04/22/chronique-decomposition-francaise-le-retour-des-barbares/))


La devise de la République française est Liberté — Égalité  Fraternité,
pour être parfaite elle devrait être, Équité Liberté Objectivité,
car cela donne :

Équité + Liberté + Objectivité = Fraternité.

Le peuple souverain transmet son pouvoir à son Président pour le guider.

Certes Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient des partisans du nouvel ordre mondial comme l’indiquent certaines de leurs déclarations… , mais dans les faits, le seul président qui a osé — dans le pays qui a proclamé le premier les Droits de l’homme — ouvertement briser le Pacte Républicain, est le dénommé Macron. Aussi il ne faudra pas qu’il s’étonne le jour où il en paiera le prix cash !!!!!


Notes




Mondialisme: l’inversion des valeurs

Radio-Québec

Alexis : « Dans ce Webjournal j’explique d’où vient l’inversion des valeurs et la subversion des institutions en Occident. Attachez vos tuques avec de la broche, c’est du lourd. »

https://youtu.be/dQVBfiKjukI



Inversion

[Source : jbl1960blog ]
Auteur : Zénon

Inversion

Ou la nécessité de relire 1984, le Prince et l’Art de la guerre

« Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois, ou perdus. », déclarait notre Jupiter fraîchement élu le 27 juillet 2017. Le téléspectateur ou lecteur normalement constitué pouvait interpréter ces propos comme une promesse d’offrir un toit aux plus démunis. C’est du moins ce que nous suggère en la circonstance notre bon vieux sens commun. Ce dernier, malheureusement, se trouve le plus souvent inapte à saisir l’intention profonde sous la permanente ambiguïté verbale d’un psychopathe. Car cet engagement pouvait tout aussi bien annoncer, sans ambages, la déportation pure et simple des sans-abris, sans que le bon peuple y voie malice… Vous trouverez peut-être ce contrepied délirant ou paranoïaque. Il illustre néanmoins à merveille la double-pensée si caractéristique du discours présidentiel.

Dire une chose et son contraire à chaque phrase permet auprès de l’interlocuteur d’à la longue jusqu’à annihiler le fait dont il est question. Tels sont à peu près la seule politique et le seul équilibre possibles au monarque pour se maintenir en poste. Au pinacle d’un paradigme Orwellien où nous nous sommes lentement mais sûrement enfoncés, et dans lequel on casse des gueules et mutile au nom de la paix civile, on déclare des guerres en celui des droits de l’Homme, on censure au prétexte d’assainir la démocratie, on rackette les peuples sous couvert d’une dette illégitime et l’on garantit l’impunité aux plus hauts-gradés des gangsters d’État.

De façon générale, nous avons affaire à un système si corrompu qu’il favorise, tous corps de métiers confondus, les plus voraces dans cette course effrénée au profit. Garante en théorie d’une égalité républicaine devant la loi, la magistrature se fait à présent la simple courroie de transmission d’un exécutif lui-même aux ordres du Kapital. Nous observons un système dans lequel – depuis tant de générations que cela semble naturel – les plus salopards s’en sortent le mieux tandis que les humbles subissent perpétuellement leur joug.

Rien de nouveau sous le soleil, certes. Si ce n’est que depuis un peu plus d’une décennie, le niveau de corruptibilité requis pour compter parmi les classes dirigeantes s’est vu graduellement grimper. L’accès à l’emploi se raréfiant parallèlement pour ceux d’en bas, le seuil minimal d’individualisme et d’esprit de compétition nécessaire à simplement s’intégrer au système s’est également relevé. Seuls les plus rentables – c’est-à-dire les plus obéissants à cette logique – demeurent en place. Les autres sont abandonnés à leur sort.

En somme, il s’agit ni plus ni moins d’une sélection naturelle par le bas d’un point de vue spirituel. Un exemple frappant à cet égard est celui des policiers et gendarmes devant les consignes aberrantes qui leur sont données. Les plus zélés d’entre eux sont récompensés de titres honorifiques ou de quelque prime au rabais, tandis que ceux refusant d’obéir à des ordres iniques se trouvent l’un après l’autre acculés au suicide… Dans le royaume d’inversion où nous vivons, les meilleurs quittent la table de jeu et les pires prospèrent. Nous nous demandons, parfois depuis l’enfance, la raison de cet état de fait. Eh bien, elle réside principalement dans ce que les individus bons et candides ne présagent que trop rarement des desseins de ceux rompus à l’exercice de truander.

Nous sommes fin 2014. Le sérieux et influent Peterson Institute de Washington publie un rapport préconisant, pour une meilleure administration du pillage spéculatif de la zone « France », des modifications constitutionnelles en vue de limiter les pouvoirs du président de la république, voire à supprimer complètement la fonction élyséenne. La proposition, incongrue auprès d’un peuple majoritairement attaché à la constitution de 1958, passe à l’époque relativement inaperçue. Mais certains exécutants du programme néoconservateur pour l’Europe ont quant à eux bien reçu le message. Ils disposent alors de deux ans et demi pour façonner le candidat mandchou idéal.

Le jeune et fringuant ministre de l’économie d’à l’époque se distingue par l’audace avec laquelle il s’attache à démanteler le code du travail tout en bradant outre-Atlantique les fleurons de notre industrie. Nanti du soutien de milliardaires et magnats de la presse à l’instar de Xavier Niel ou Patrick Drahi, des banques Rothschild et Morgan Stanley, de la French American Foundation et des réseaux Obama-Clinton, le poulain de la finance et ses commanditaires réussissent le hold-up du siècle. En faisant opportunément écarter d’autres candidats potentiels, ils réitèrent le coup de 2002 du front républicain contre l’extrémisme, et parviennent ainsi à placer à l’Élysée la personnalité la plus ouvertement hostile aux Français.

Volontiers arrogant, cynique, injurieux envers le pays et ses habitants, Macron incarne à la perfection tout le mépris de classe, toute la déconnexion des « élites » cosmopolites avec la réalité vécue des couches populaires. Les saillies toujours plus irrévérencieuses, les images parfois plus sordides encore s’accumulent au rythme effréné des voyages de notre présipède autour du monde. Celui-ci semble même goûter un certain plaisir à ces petites provocations à distance.

Survient d’abord durant l’été 2018 l’affaire Benalla, lors de laquelle la classe médiatique, auparavant acquise à sa cause, se retourne soudainement contre le petit monarque pour dénoncer une dérive autoritaire de l’exécutif. Tout en s’obstinant à ne rien répondre aux faits qui lui sont reprochés, le chef de l’État invite alors « tous ceux qui chercheraient un responsable », comme on s’en souvient, à « venir le chercher ».

Nous connaissons la suite : au bout d’un an et demi de règne, à force d’attaques en tous genres à l’égard d’un peuple déjà exsangue, la coupe de colère déborde et la rue, depuis maintenant douze semaines, réclame à juste titre sa démission.

Dès le démarrage de la « crise » des gilets jaunes, expression légitime d’une population aspirant à la dignité, l’auteur du livre-programme prophétiquement intitulé en 2016 « Révolution » aurait pu jouer la carte de l’apaisement. Mais a au contraire obstinément préféré attiser la colère et la division du pays. Non seulement il n’a jusqu’ici rien cédé aux revendications de centaines de milliers de manifestants mobilisés chaque semaine, mais a choisi d’y répondre à grands renforts de gaz, grenades, flashballs, canons à eau et autres blindés paramilitaires.

Une démonstration de force si absurdement disproportionnée ne pouvait avoir pour but que de radicaliser des citoyens jusque-là pacifiques. Il ne faut ici pas être dupe quant à la supposée incompétence des décideurs qui nous gouvernent. C’est en toute connaissance de cause qu’ils alimentent une révolte participant, in fine, à la réalisation de leur plan.

Nous devons ici ouvrir une parenthèse au sujet du contexte économique mondial. Les plus hautes places financières de la planète savent inéluctable la disparition du dollar. Ils se préparent à en amortir au maximum les effets en l’échelonnant dans la durée. Car les économies, y compris celles des BRICS, sont trop inter-reliées pour ne pas souffrir d’une correction brutale du billet vert sur les marchés. En cette situation de pré-explosion de la « bulle de tout », les gouvernements se préparent soit, s’ils le peuvent, à se prémunir au maximum des dommages collatéraux, soit à siphonner ce qui leur est à portée avant d’abandonner le navire. Rappelons que la banque Rothschild, toujours aux premières loges des mauvais coups, a revendu tous ses actifs au mois de novembre dernier…

L’objectif des puissances financières semble donc ici de temporiser. De faire le « maître des horloges » jouer la montre, et liquider ce qui reste de rentable en France jusqu’à ce que les effets de la future crise se fassent sentir. Lorsque ce moment sera venu et que le courroux populaire atteindra son comble, le marquis poudré aura, bien avant l’échéance de son mandat, parfaitement rempli son cahier des charges. Il ne lui restera plus qu’à se laisser symboliquement guillotiner lors du dernier acte, et à poursuivre son carriérisme européen tandis que le peuple français, enorgueilli d’avoir recouvré sa souveraineté par le biais d’un vote ou autre, devra se dépatouiller des conséquences du prochain krach.

Pour pessimiste que paraisse ce scénario, il ne présente qu’une des façons dont les gros bonnets peuvent envisager de tirer leurs marrons du feu. Cela ne signifie nullement que tout soit écrit, ni qu’une sortie de cette situation par le bas soit inéluctable. Les plus grandes forces des gilets jaunes ont été jusqu’à présent l’horizontalité du mouvement et son incroyable capacité à innover. Son devenir devra, pour se voir couronné de succès, imaginer et prendre en compte les pires stratagèmes possibles de la part des puissances financières afin de les devancer.

La surenchère délibérée de violence et de répression gouvernementale nous donne un indice de la direction voulue par l’exécutif. Attiser toujours davantage les tensions dans la rue leur permet de légitimer, du moins médiatiquement, le déploiement d’un arsenal juridico-policier de plus en plus large – que les « régimes autoritaires » du monde entier regardent en se gaussant. Les politiciens valsent, mais les lois restent. Il n’est d’aucune utilité au mouvement d’offrir au prochain héritier (ou héritière) du trône, sous quelque forme que celui-ci prendra, un attirail répressif digne des régimes les plus totalitaires de l’Histoire.

Nous voici rendus à un point où il est nécessaire d’inverser le rapport de force. D’agir et de frapper au cœur du système, où aucune compagnie de CRS ne saurait intervenir… La solidarité née dans les manifs et sur les ronds-points ne s’éteindra pas dans le cœur de ceux qui l’ont vécue. Ces collectifs d’entraide demeureront bien après que les actuelles structures aient fini de voler en éclats. L’initiative d’une grève générale illimitée est une excellente évolution à soutenir. Pour ceux dans l’impossibilité de supporter cet effort, la grève du zèle ou la désobéissance civile, sous quelque occasion que celle-ci se présente, sont des initiatives pertinentes. Afin d’être la plus efficace possible, cette grève devrait s’accompagner d’un arrêt à durée indéterminée de toute consommation superflue. Mais la meilleure alliée du mouvement dans le temps sera sans doute sa capacité d’entraide, et son ouverture à l’autre, condition de sa permanente inventivité.

Pour que cette lutte soit véritablement victorieuse, il ne faudra pas se contenter de quelques concessions pécuniaires qui nous seront reprises demain. Ni de l’obtention du référendum d’initiative citoyenne s’il venait à nous être accordé… Il ne faudra pas non plus s’écrier « victoire ! » le jour où le bouc-émissaire des Rothschild sera sacrifié, sauf à nous trouver alors véritablement libérés de l’emprise financière globale, ce qui exigerait davantage qu’un simple jeu de chaises musicales.

Jusqu’il y a peu, les élites devaient leur pouvoir à un haut niveau d’instruction ainsi qu’à l’exclusivité de certaines connaissances du passé. Elles le doivent à présent au labourage médiatique, au bourrage d’urnes et au big-data. Rien qui devrait représenter un horizon indépassable à notre imagination. Jacques Attali l’a lui-même reconnu : internet a remis en cause la traditionnelle verticalité de l’accession au savoir, et par là-même, menace les fondements de l’ordre établi. Nous devons en conséquence utiliser l’instrument de sorte à dégager les marionnettistes et non seulement leur pantin actuel.

Les monnaies locales et circuits de trocs sont d’excellentes alternatives au système économique mortifère que nous alimentons malgré nous. Affaiblir l’ennemi par où il engraisse est une tactique n’offrant prise à aucune répression. S’apprendre les uns les autres à jouer aux échecs ou à pratiquer l’aïkido peut sembler loufoque, mais ne peut être que bénéfique à l’état d’esprit nécessaire pour mener à bien cette lutte en cours. La connaissance plus largement répandue d’ouvrages de stratégie des 16ème et 18ème siècles encore étudiés de nos jours par la CIA, l’apprentissage des enseignements hermétiques, ou de la programmation neurolinguistique, seraient dans la durée de précieux outils en vue d’anticiper les actions ennemies.

Quelle que soit l’issue de ce mouvement, celui-ci amènera chacun à se déterminer face à un pouvoir en train de dévoiler son vrai visage. L’éveil des consciences auquel nous assistons ne connaîtra pas de retour en arrière. Cette bataille décisive nous place devant la nécessité d’appréhender le mal pour être capables en toute conscience de faire le bien. Il faut nous munir de toutes les ressources morales, physiques et spirituelles, de toutes nos capacités de résilience et d’adaptation afin de renverser contre nos élites criminelles ce piège infernal qui nous est tendu.

Zénon (5 février 2019)




31 octobre 2023 — Avec ce livre vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas

[Source : amazon.fr via PG]

Par Patrick Jaulent et Nacima Mdhafar-Bouzeroura

Lorsque nous avons trouvé, par le plus grand des « hasards »… ce que vous allez lire dans ce livre, nous n’en croyions pas nos yeux.

Comment des êtres humains pouvaient-ils harceler électromagnétiquement d’autres humains (« Voice to Skull avec pour acronyme V2k) ?

Mais en ouvrant d’autres tiroirs, nous avons découvert qu’il y avait encore plus grave pour l’humanité tout entière, avec la publication le 31 octobre 2023, d’un document qui nous ramenait aux heures les plus sombres de notre histoire contemporaine.

Nous ne voulions pas y croire !

C’était impossible !

Après de multiples recherches croisées, nous nous sommes rendus à l’évidence, ce document validé par une entité gouvernementale était bien réel.

Depuis ce jour, notre vie a changé.

Nous avons décidé, quoi qu’il en coûte, de publier ce livre pour dénoncer l’inimaginable et défendre nos libertés.

Patrick Jaulent, docteur en électronique et expert en cybersécurité.
Nacima Mdhafar-Bouzeroura, médecin à Marseille, angiologue, échographiste vasculaire, diplômée en lasers médicaux et formée à la magnétothérapie et oligothérapie.

Extraits :

Note de Joseph Stroberg

Cela fait plusieurs années que sur le site Nouveau Monde nous avertissons au travers de quelques dossiers de plusieurs grands problèmes auxquels l’Humanité est confrontée :

5G et ondes pulsées présente les dangers des ondes électromagnétiques artificielles et des champs électriques pour la santé des êtres humains, des animaux (et même des plantes).

Implants numériques et contrôle mental ajoute des informations relatives aux techniques existantes qui permettent le contrôle mental à distance des êtres humains et leur harcèlement diffus ou ciblé.

Climat propose un échantillon d’informations diverses, dont certaines très pointues, contre l’hypothèse du réchauffement climatique qui serait essentiellement dû aux êtres humains par leur production de gaz dits abusivement à « effet de serre » (dont le CO2). La mise en avant de l’hypothèse anthropique permet aux mondialistes de renforcer leur contrôle sur l’Humanité par la peur engendrée et par les mesures coercitives imposées au nom de la « décarbonation ».

Vaccins et virus dont plusieurs articles (certains pour spécialistes) réfutent scientifiquement et logiquement les hypothèses des germes (bactéries, etc.) et des « virus » pathogènes comme cause de la plupart des maladies.

Ces dossiers se trouvent liés dans les faits, comme les lecteurs attentifs pourront s’en rendre compte.

Nous avons évoqué que la grippe et la supposée « Covid » (essentiellement la grippe rebaptisée pour l’occasion) étaient principalement dues, pour les personnes présentant réellement des symptômes (pas pour celles victimes simplement de l’illusion des tests PCR et autres), aux champs électriques et aux ondes électromagnétiques artificielles telles que le Wi-Fi, le Bluetooth, la 4 G et la 5 G, chaque nouvelle technologie aggravant le potentiel néfaste des ondes participant déjà à l’« électro-smog » engendré en permanence presque partout sur la planète, au moins dans les zones habitées. Pour la 5G, voir notamment l’article Rappel — La Chine, la 5 G et le coronavirus de Wuhan : le nouveau virus de l’empereur. Certains ont préféré tenter de ridiculiser l’hypothèse et rétorquer que la grippe existait avant l’apparition de l’électricité et des ondes radio. C’est oublier qu’elle était alors bien plus rare et survenait lors de phases d’activité solaire plus forte que de coutume ou lors du passage de comètes ou de météores par l’activité électrique inhabituelle engendrée et les particules plus ou moins nocives dispersées alors dans l’atmosphère terrestre (voir par exemple Nouvelle lumière sur la Peste Noire : la connexion cosmique).

Nous avons mentionné en plusieurs occasions l’inversion très probable de la causalité entre maladies et germes, à savoir que ces derniers ne sont pas la cause première des maladies, mais que celles-ci peuvent produire ou s’accompagner de la présence de germes, notamment dans leur activité de nettoyage du corps. Nous avons également proposé des articles qui tendent à démontrer qu’il n’existe pas de phénomène de contagion virale ou bactérienne, contrairement aux croyances largement entretenues par l’industrie pharmaceutique depuis plus d’un siècle en raison de son contrôle notamment sur la formation des personnels soignants et des chercheurs en médecine.

Nous avons suggéré de chercher la cause des apparentes « contagions » ailleurs que dans de supposés « virus pathogènes » (qui se révéleront n’être que des déchets cellulaires ou génétiques produits par des cellules plus ou moins gravement assaillies par des ondes électromagnétiques ou des toxines chimiques). Dans la plupart des cas, il s’agit de l’exposition commune et pratiquement simultanée à une cause environnementale telle qu’un nouveau phénomène électromagnétique (comme la 5G), électrique (comme l’installation d’un transformateur dans un quartier ou d’une ligne électrique), chimique (nuage de pollution atmosphérique, chemtrails, fuite de toxines chimiques d’une usine, incendies produisant des substances toxiques, notamment lorsqu’il y a combustion de matières plastiques…) ou nucléaire… L’eau et la nourriture peuvent également être contaminées chimiquement de multiples façons.

Dans de rares cas, comme pour les maladies infantiles telles que la rougeole, la cause est très probablement aussi à rechercher ailleurs que dans des virus pathogènes jamais scientifiquement isolés. En raison notamment de la nature électrique des êtres humains et de leur propension également à se laisser envahir par les émotions diverses en provenance des uns et des autres, des phénomènes de résonance ou de mise au diapason peuvent intervenir entre plusieurs d’entre eux. Les symptômes se propagent alors par effet psychosomatique ou par simple compatibilité psychique momentanée, les individus receveurs vibrant émotionnellement ou psychiquement à peu près à la même fréquence que l’émetteur malade. Et dans un tel cas, il n’est pas du tout nécessaire qu’il y ait contact ou rapprochement physique des individus. La simple télépathie vibratoire peut suffire. Voir aussi la réalité des biophotons qui peuvent participer à de telles transmissions ou même en être le support matériel.

Lors de l’exposition d’êtres vivants à une nouvelle technologie électrique ou électromagnétique, on ajoute une nouvelle couche d’effets nocifs à ceux déjà existants et les mondialistes peuvent en profiter pour faire passer la multiplication des symptômes, parfois nouveaux (lors d’un saut technologique radical), pour une nouvelle pandémie virale. La grippe aviaire est ainsi par exemple essentiellement le produit de l’expansion de la 4G, puis de la plus récente 5G et ne fera que s’aggraver, mais on fera croire que le « virus » a muté pour imposer ensuite de nouveaux vaccins et de nouvelles mesures sanitaires.

Les vaccins au graphène (ou à prétendu ARNm) comportent leur lot de nouvelles nanotechnologies électriques à effets électromagnétiques et peuvent alors bien évidemment aggraver les symptômes des personnes déjà électro-hypersensibles ou rendre telles celles qui ne l’étaient pas encore. Ils tendent à multiplier les effets néfastes des ondes telles que la 5G et ainsi aller plus facilement jusqu’à la production de crises cardiaques et autres fatalités.

Le livre 31 octobre 2023 apportera son lot de preuves à l’appui de certaines des assertions évoquées ici.




Production d’infrasons, perception et effets sur la santé associés aux éoliennes

[Source : stopthesethings.com — document PDF repris ci-dessous]

Le Sénat australien
Comité restreint sur les éoliennes

Soumission : Dr M. A. Swinbanks

Production d’infrasons, perception et effets sur la santé associés aux éoliennes

20 mars 2015

SOMMAIRE

Résumé

Ce mémoire présente la production, la perception et les conséquences pour la santé des sons de basse fréquence et des infrasons émanant des installations éoliennes, suivi d’une description de l’expérience directe de ces effets par l’auteur. Il est divisé en quatre sections principales, qui traitent chacune de ces aspects spécifiques. Les sections sont conçues pour être largement autonomes, de sorte qu’elles peuvent être lues séparément et indépendamment les unes des autres.

Des aperçus succincts des quatre sections sont présentés en premier lieu. Des comptes rendus plus longs et plus détaillés, avec les références appropriées, sont présentés par la suite dans des annexes séparées, pour ceux qui souhaitent examiner les questions de manière plus approfondie.

1. La production d’infrasons par les éoliennes modernes à rotor ascendant

Les premières recherches sur les caractéristiques des grandes éoliennes à rotor ascendant de 2,5 MW et de 90 m de diamètre ont été entreprises par la NASA et Boeing en 1979. Trois éoliennes bipales MOD-2 formant un réseau triangulaire ont été mises en service en 1981, afin d’étudier les caractéristiques de la production d’énergie, de la production de bruit et des interactions avec le sillage. Les résultats ont validé les études théoriques et numériques antérieures, confirmant les mécanismes fondamentaux par lesquels ces turbines à vent génèrent des bruits de basse fréquence et des infrasons. Dans les années qui ont suivi, l’amélioration des profils de pales associée à la construction de pales en matériaux composites et à un contrôle plus précis du pas a permis d’obtenir des caractéristiques sonores plus silencieuses à des fréquences plus élevées. Les mécanismes primaires définissant la production d’infrasons, à savoir les forces de portance sous-jacentes qui sont la condition nécessaire pour générer du couple et de la puissance, ne peuvent pas être réduits de la même manière, de sorte que les infrasons correspondants associés aux turbines modernes sont toujours inévitablement présents.

Lorsque les parcs éoliens deviennent de plus en plus grands, avec parfois 140 éoliennes ou plus, un certain nombre de facteurs peuvent entraîner une augmentation des niveaux d’infrasons. En particulier, les sillages des éoliennes situées en amont qui se répercutent sur les éoliennes situées en aval entraînent des forces de portance instables supplémentaires et donc une production accrue d’infrasons, en particulier si les éoliennes sont trop rapprochées les unes des autres.

Les caractéristiques de propagation du son dans des conditions d’inversion stable de la température atmosphérique peuvent entraîner la propagation des infrasons sur des distances beaucoup plus grandes, tandis que l’acoustique de base des grands réseaux signifie que les problèmes rencontrés d’abord à courte distance des petits parcs éoliens peuvent se manifester à des distances beaucoup plus grandes à partir de la périphérie des grandes installations. Il devient donc de plus en plus important d’identifier correctement l’influence des infrasons et des sons de basse fréquence sur les communautés voisines.

2. La perception des sons de basse fréquence et des infrasons

La méthode conventionnelle pour évaluer si les basses fréquences et les infrasons sont perceptibles consiste généralement à comparer visuellement les niveaux spectraux de puissance ou les niveaux du tiers d’octave1 avec le seuil d’audition. Ce processus approximatif a cependant peu de chances d’être précis dans le contexte des éoliennes à basse fréquence, car il n’évalue que le niveau moyen du son et ne tient pas compte du caractère du son ou de la relation entre les bandes de fréquences adjacentes. Lorsque le son est impulsif, les niveaux de crête peuvent dépasser les niveaux moyens de manière significative, et cette information n’est pas présente dans le spectre de puissance conventionnel ou dans la mesure du tiers d’octave. En outre, la littérature fait état d’un certain nombre de cas où les basses fréquences et les infrasons sont clairement perçus à des niveaux nettement inférieurs à ceux qui seraient évalués par des comparaisons de base avec le seuil d’audition.

L’auteur a poursuivi des recherches spécifiques dans ce contexte et a identifié des mécanismes par lesquels ceux de perception conventionnels connus peuvent être plus sensibles que ce qui est actuellement reconnu. En outre, d’autres chercheurs ont proposé deux autres processus susceptibles d’expliquer la sensibilité accrue aux infrasons de très basse fréquence. La perception auditive conventionnelle est considérée comme se produisant via la réponse des cellules ciliées internes de la cochlée (la structure sensorielle de l’oreille interne), mais il a été démontré que les cellules ciliées externes de la cochlée réagissent avec une plus grande sensibilité aux très basses fréquences et induisent des signaux neurologiques supplémentaires. Jusqu’à présent, on considérait que ces cellules ciliées externes ne faisaient que contrôler la sensibilité globale du processus auditif, mais il est possible qu’elles contribuent aussi directement à la perception des très basses fréquences.

Un autre mécanisme a été proposé, selon lequel les pressions sonores agissant par l’intermédiaire du liquide lymphatique directement sur les otolithes des organes vestibulaires (équilibre) exercent des forces comparables à celles induites par le mouvement et l’accélération. Toute non-uniformité dans la compliance des structures supportant ces capteurs otolithiques peut alors entraîner une réponse qui simule celle d’un mouvement physique. En effet, il a été avancé que la corrélation entre les personnes qui souffrent du mal des transports et celles qui signalent des effets néfastes des éoliennes est suffisante pour être plus que le résultat d’un simple hasard.

En résumé, plusieurs processus peuvent être à l’origine de la perception des infrasons à très basses fréquences, de sorte que l’adoption d’un seul critère global pour définir s’il y a ou non perception n’est pas du tout appropriée.

3. Effets sur la santé des infrasons produits par les éoliennes

3.1 Rapport AWEA/CANWEA sur le bruit et la santé des éoliennes, décembre 2009

Ce rapport AWEA/CANWEA a été la première étude à réunir des experts de la communauté acoustique et du corps médical pour examiner la nature des effets néfastes sur la santé associés aux éoliennes. En tant que tel, il a été largement cité et a défini une perspective qui continue à prévaloir dans des études similaires ultérieures.

De l’avis de l’auteur, il ne tient absolument pas compte de deux des aspects les plus importants de la perception des basses fréquences et des infrasons. En particulier, il n’est pas fait mention du fait que le seuil d’audition s’adapte automatiquement au niveau sonore ambiant, de sorte que les infrasons dans les villes et les banlieues sont bien en dessous du seuil et totalement imperceptibles, alors que dans les zones rurales calmes, le seuil d’audition beaucoup plus bas permet de percevoir les effets néfastes des éoliennes. Par conséquent, les arguments dédaigneux qui assimilent directement les niveaux d’infrasons dans ces deux environnements très différents, sans tenir compte de ces différences significatives de perception, sont fondamentalement erronés.

Deuxièmement, le rapport ne mentionne pas non plus qu’une exposition continue aux bruits de basse fréquence et aux infrasons peut entraîner une sensibilité physique de plus en plus aiguë aux sensations et aux effets.

Le présent auteur s’est familiarisé avec ces deux aspects lorsqu’il travaillait sur le contrôle actif du son des compresseurs de turbines à gaz industrielles au début des années 1980, dans un environnement rural. Il est donc d’autant plus frappant que certains rapports d’experts ne mentionnent même pas ces deux effets importants.

3.2 Les niveaux sonores élevés autorisés pour les éoliennes aux États-Unis

L’une des raisons de la confusion qui règne dans les rapports sur les effets néfastes des éoliennes sur la santé réside dans le fait que les niveaux sonores autorisés pour les éoliennes aux États-Unis sont généralement beaucoup plus élevés que dans d’autres pays. Alors que de nombreux pays exigent aujourd’hui des reculs de 2 km, il n’est pas rare aux États-Unis que les reculs soient de 300 à 400 m, ce qui correspond à des niveaux sonores autorisés de 45-50 dBA ou plus. Par conséquent, les plaintes des résidents concernés sont beaucoup plus nombreuses que dans d’autres pays où les normes sont plus prudentes. La discussion et l’évaluation de ces problèmes à l’échelle mondiale n’établissent souvent pas clairement cette distinction, de sorte qu’il peut y avoir une grande confusion quant aux problèmes qui découlent de ces reculs très rapprochés et à ceux qui peuvent encore survenir à des reculs plus importants.

3.3 Effets nocebo, agacement, personnalité et activistes

Il est devenu courant de rejeter la responsabilité des réactions négatives aux éoliennes sur les riverains, plutôt que de reconnaître l’intrusion importante que ces installations peuvent représenter. L’argument selon lequel les effets néfastes sur la santé sont le résultat d’effets nocebo, c’est-à-dire d’une réaction négative directement anticipée, ne tient absolument pas compte des nombreux cas où les communautés ont initialement accueilli favorablement l’introduction d’éoliennes, pensant qu’elles représentaient une forme propre et bénigne de production d’énergie à faible coût. Ce n’est qu’après la mise en service des éoliennes que les habitants commencent à ressentir directement la nature négative des problèmes de santé qu’elles peuvent induire.

De même, on affirme souvent que de nombreux problèmes surviennent parce que les résidents sont « gênés » par le bruit, au lieu d’affirmer plus précisément que les résidents « souffrent d’une gêne ». Il est très important de faire la distinction entre un effet imposé de l’extérieur et un effet auto-induit. En outre, la suggestion que la responsabilité incombe à des types spécifiques de personnalité implique que les personnes qui ont cherché un mode de vie rural parce qu’elles préfèrent le calme et la tranquillité à un environnement urbain sont fautives. Il est peu probable qu’un grand nombre de personnes vivant dans des zones rurales aient des personnalités présélectionnées leur permettant d’être tolérantes à l’égard d’une intrusion extérieure indésirable.

Récemment, on a avancé l’argument selon lequel les problèmes sont créés par des activistes qui sonnent l’alarme avant l’autorisation et l’installation d’un parc éolien, et que le nombre ultérieur de plaintes peut être directement corrélé à la présence préalable de ces activistes. Cet argument est dénué de sens s’il ne tient pas compte des niveaux sonores réels, des reculs et de la géographie des parcs éoliens individuels, ou du fait qu’il y aurait beaucoup plus de plaintes aux États-Unis qu’en Europe, étant donné que les niveaux sonores autorisés aux États-Unis sont nettement plus élevés qu’ailleurs.

4 Une expérience de première main des graves effets néfastes des infrasons

Le présent auteur a vécu à temps partiel dans le comté de Huron, dans le Michigan, où, fin 2009, a été annoncée l’intention d’installer jusqu’à 2 800 éoliennes sur une superficie de 800 miles carrés. Il avait été estimé que la région, à savoir le Pouce du Michigan, était la plus appropriée du Michigan pour le développement de l’énergie éolienne. À l’époque, deux parcs éoliens préliminaires avaient été construits, à Elkton (32 turbines V80 Vestas de 2 MW) et à Ubly (46 turbines GE 1,5 SLE). À ce jour, plus de 320 éoliennes ont été érigées et le comté envisage des ordonnances appropriées pour les installations futures, étant donné qu’une ligne de transmission de 5 GW a été installée, ce qui permet d’ériger un nombre beaucoup plus important d’éoliennes.

Le parc éolien d’Ubly a été construit par le même promoteur éolien que celui auquel le Dr Nina Pierpont s’était opposée ailleurs en 2005, lorsqu’elle avait affirmé que les éoliennes pouvaient avoir des effets néfastes sur la santé. L’installation d’Ubly a également été spécifiée en 2005, avec des reculs de 305 mètres, et a manifesté tous les effets négatifs signalés à l’origine par le Dr Pierpont. Un certain nombre de résidents ont par la suite intenté une action en justice contre les promoteurs éoliens, qui a finalement été réglée à l’amiable, bien que la nature exacte du règlement reste confidentielle.

Plus récemment, on a demandé à cet auteur d’aider à effectuer des mesures des infrasons présents dans le sous-sol d’une résidence d’Ubly, à 460 m de l’éolienne la plus proche, mais au cours de l’opération, il a ressenti de graves effets directement désagréables de lassitude et de nausée. Ces effets étaient totalement inattendus, étant donné qu’il s’agissait d’une soirée très calme et tranquille, avec un vent négligeable à basse altitude et un coucher de soleil impressionnant, alors qu’il y avait manifestement du vent à plus haute altitude puisque toutes les éoliennes fonctionnaient et produisaient de l’électricité.

Après cinq heures passées à effectuer des mesures et des analyses, l’auteur s’est senti extrêmement mal et n’a été que trop soulagé de quitter les lieux. Il a ensuite constaté qu’en essayant de rentrer chez lui en voiture, sa coordination et son jugement étaient complètement compromis, et c’est donc avec un énorme soulagement qu’il a finalement terminé le voyage.

Cet incident a suffi à faire comprendre à l’auteur à quel point les effets néfastes des éoliennes sur la santé peuvent être graves. En effet, les niveaux d’infrasons mesurés correspondent étroitement à ceux qui ont été mesurés par la suite à des distances beaucoup plus grandes dans un certain nombre de parcs éoliens en Australie, et qui ont apparemment causé des troubles chez les résidents.

Par conséquent, l’auteur ne sous-estime pas l’ampleur de l’impact des éoliennes sur une communauté rurale.

Annexes

A1. La production d’infrasons par les éoliennes modernes à rotor ascendant

Dans cette section, la discussion se concentre d’abord sur les premières études des éoliennes menées par la NASA et Boeing sur une période de 15 ans, jusqu’en 1989. La raison en est que de nombreux éléments fondamentaux des caractéristiques des infrasons des éoliennes ont été correctement identifiés à cette époque, mais semblent avoir été par la suite négligés ou ignorés par les promoteurs de parcs éoliens plus récents.

Lors des premiers développements de très grandes éoliennes de plusieurs MW à la fin des années 1970, la configuration initialement choisie était celle d’une éolienne à rotor descendant, le rotor étant placé derrière la tour de soutien. Cette configuration permettait d’aligner naturellement le rotor sur la direction du vent, mais présentait l’inconvénient, lorsque les pales tournaient, de traverser le sillage généré par la structure de la tour. Cela entraînait de fortes variations impulsives de la portance du rotor et la production de niveaux très importants d’infrasons et de sons audibles à basse fréquence. La NASA, qui a dirigé ces recherches, a rapidement compris (1979-80) que le montage et le contrôle de l’alignement du rotor du côté du vent éviteraient cet effet et permettraient un fonctionnement beaucoup plus silencieux. En 1981, la NASA et Boeing ont mis en service un trio de 3 turbines « MOD-2 » de 2,5 MW à rotor ascendant, sur un site de l’État de Washington, aux États-Unis [1]. [Ces turbines étaient bipales et non tripales, comme c’est le cas dans les configurations plus modernes. Néanmoins, cette installation est devenue le premier exemple d’un parc éolien de plusieurs MW et a essentiellement confirmé les prévisions numériques [2] de la réduction attendue de la production de basses fréquences et d’infrasons associée à la conception à rotor ascendant, ce qui s’est avéré être une amélioration significative par rapport aux configurations antérieures à rotor descendant.

En 1989, cependant, la NASA [3] a constaté que certaines turbines à rotor ascendant de conception plus récente, notamment les Westinghouse WWG-0600 installées à Hawaï, généraient des niveaux inattendus d’infrasons impulsifs, presque comparables aux configurations antérieures à rotor descendant. La NASA a déclaré : « La présence d’harmoniques de bruit de rotation relativement fortes dans toutes les conditions d’essai et sur tous les sites de mesure est un résultat inattendu pour une configuration au vent d’une machine à axe horizontal ». Ces éoliennes étaient montées le long de lignes de crête perpendiculaires au vent dominant, avec un sol ondulé et incliné devant les éoliennes. L’analyse des gradients de vent résultant de ces contours a indiqué la cause probable de l’augmentation des niveaux d’harmoniques de rotation et a permis la simulation numérique des caractéristiques sonores observées. L’effet du passage des pales de l’éolienne à travers les vitesses de vent réduites vers le bas de leur plan de rotation a entraîné des changements transitoires de la force de portance, ce qui a entraîné des niveaux accrus d’infrasons impulsifs, qui ne sont pas sans rapport avec les effets de croisement de sillage des éoliennes d’origine situées sous le vent.

Ces premières études de la NASA, bien que réalisées il y a plus de 25 à 35 ans, ont permis d’identifier les deux principales caractéristiques de la production d’infrasons par les éoliennes à rotor ascendant, qui s’appliquent toujours aux conceptions modernes. Il s’agit du fait que, dans des conditions de vent presque uniforme, la production d’infrasons se limite aux harmoniques les plus faibles de la vitesse de rotation des pales, mais que, dans des conditions défavorables, les infrasons peuvent devenir plus impulsifs. Cela réfute les arguments que l’auteur a pu constater de visu de la part des concepteurs d’éoliennes et de leurs collègues, à savoir que les premières recherches de la NASA ne portaient que sur des conceptions démodées de rotors descendants.

En effet, dans un article de 2006 « revu par les pairs » [4], le Dr H.G.Leventhall a cherché à discréditer le Dr Nina Pierpont (auteur ultérieur de [5]) pour avoir suggéré que les turbines modernes pouvaient générer des infrasons impulsifs, en soutenant qu’elle avait mal présenté la première publication de Van den Berg de 2004 [6]. Mais il a choisi d’ignorer que la deuxième publication de Van den Berg en 2004 impliquait directement la génération d’harmoniques infrasonores impulsives [7].

De plus, dans un témoignage écrit ultérieur de Kent Breeze [8], Leventhall a également rejeté les analyses préliminaires du présent auteur concernant la perception des infrasons impulsifs, arguant qu’il (c’est-à-dire cet auteur) avait mal compris et que ces caractéristiques ne concernaient que les éoliennes à l’ancienne. Il est donc clair que la communauté des éoliennes a été réticente à reconnaître ces caractéristiques des éoliennes modernes à rotor ascendant.

A1.2 Mécanismes générateurs d’infrasons

Les mécanismes généraux par lesquels les moteurs à réaction, les structures aérodynamiques et les éoliennes produisent du bruit ont été placés pour la première fois sur une base mathématique rigoureuse par M. J. Lighthill en 1952 [9]. Son analyse a résisté à l’épreuve du temps et a d’ailleurs directement permis de réduire considérablement le bruit des moteurs à réaction depuis le début des années 1960. Il a identifié trois types distincts de sources de bruit aérodynamique, à savoir les sources monopolaires d’écoulement volumique, les sources dipolaires associées aux forces aérodynamiques et les sources quadripolaires associées aux écoulements d’air turbulents.

On considère parfois à tort que la production de sons à très basse fréquence associée aux éoliennes résulte du processus de « séparation de l’air » par la pale et de l’augmentation transitoire du volume déplacé (source monopolaire). Mais si une éolienne est découplée de son générateur de sorte qu’elle ne génère pas d’énergie, tout en continuant à tourner librement, il y a relativement peu de bruit malgré le fait que cette « séparation de l’air » se produise toujours.

Le principal processus qui génère des infrasons à très basse fréquence est l’effet de la force de portance aérodynamique de la pale agissant sur l’air — c’est-à-dire le deuxième des trois mécanismes générateurs de sources de Lighthill. Même si une force de portance constante et immuable tourne en cercle, les changements périodiques de sa position donnent lieu à la production de sons. Pour une pale d’éolienne idéale produisant de l’énergie dans un flux d’air complètement uniforme et constant, le son résultant consiste principalement en l’harmonique de vitesse de pale la plus basse, plus, dans une moindre mesure, les deuxième et troisième harmoniques immédiates.

Ce processus de production d’infrasons est inévitable. Pour qu’une éolienne puisse fournir de l’énergie utile, elle doit répondre à deux exigences. D’une part, elle doit ralentir le vent afin d’en extraire l’énergie. Deuxièmement, elle doit convertir cette énergie en un couple de rotation pour entraîner son générateur. Les pales de l’éolienne doivent donc exercer une force vers l’avant sur le vent pour le ralentir, tout en exerçant des forces tangentielles supplémentaires dans la direction circonférentielle pour obtenir le couple nécessaire. Ces objectifs simultanés sont atteints par la torsion et l’alignement des pales par rapport au vent, de sorte que les deux composantes de la force peuvent être générées par la « portance » aérodynamique des pales.

Pour toute éolienne qui produit de l’énergie, ces deux composantes de la force de rotation doivent être présentes. En retour, une certaine quantité d’infrasons est inévitablement générée, quelles que soient la précision et l’exactitude avec lesquelles les pales sont profilées, polies et aérodynamiques.

Ces effets sous-jacents fondamentaux ont été modélisés avec précision par la NASA dans le cadre de son étude sur les turbines à rotor en amont. Cependant, les circonstances réelles introduisent des effets supplémentaires. L’existence de la tour de support en aval des pales exige toujours que le flux d’air se sépare autour de la tour, ce qui donne lieu à un certain degré de modification en amont du flux directement devant la tour. La NASA a d’abord modélisé ces effets en partant de l’hypothèse d’une modification relativement douce de l’écoulement, mais dans la pratique, les tourbillons de traîne provenant de l’extrémité des pales de l’éolienne peuvent également avoir un impact sur la tour et entraîner une augmentation de la production de bruits infrasonores. En même temps, comme nous l’avons déjà mentionné, l’air se déplaçant plus lentement et plus près du sol au bas de la rotation des pales peut donner lieu à des variations transitoires récurrentes supplémentaires de la force de portance sur les pales de l’éolienne. Cet effet est d’autant plus important que le diamètre des rotors des éoliennes augmente, car les pales tournent alors sur une distance verticale beaucoup plus grande et la variation de la vitesse du vent entre le haut et le bas de l’arc de rotation peut alors être beaucoup plus importante. Enfin, toute turbulence à grande échelle présente dans le flux d’air incident entraîne des forces de portance fluctuantes supplémentaires qui peuvent également interagir avec les infrasons générés et les modifier.

Ce dernier aspect est particulièrement vrai pour les éoliennes qui sont placées trop près les unes des autres dans un parc éolien. Les sillages des éoliennes situées en amont sont convectés par le vent vers l’aval et peuvent compromettre les forces de portance générées par les éoliennes situées plus en aval, ce qui a des conséquences négatives à la fois sur la durée de vie des pales et sur la production d’infrasons excessifs. En outre, le « déficit de sillage » provoqué par l’extraction d’énergie en amont réduit également la quantité d’énergie que l’éolienne située en aval peut générer pour une force de vent donnée. Cet effet a été étudié pour la première fois lors de la conception du réseau MOD-2 de 1981, composé de 3 turbines à rotor ascendant. [10]. Les trois turbines ont été placées dans un réseau triangulaire non uniforme, chaque côté de ce triangle ayant une longueur différente, représentant des séparations de turbines de 5 diamètres, 7 diamètres et 10 diamètres respectivement. Selon la direction du vent, l’une des branches de ce triangle inégal était orientée le plus près du vent, et les deux turbines situées à chaque extrémité étaient alors séparées par l’une des distances de 5, 7 ou 10 diamètres par rapport au vent. La NASA a par la suite indiqué que les effets négatifs éventuels se situaient dans des limites acceptables pour des espacements de 7 et 10 diamètres, bien que même à 10 diamètres, il y ait eu quelques cas de réduction de la puissance de sortie (15 à 25 %) de l’éolienne située en aval [11].

Pourtant, malgré ces premières recherches, des exemples plus récents de parcs éoliens ont été construits avec des séparations dans la direction du vent aussi faibles que trois diamètres de pale d’éolienne, ce qui, sans surprise, a donné lieu à des plaintes de la part des résidents voisins pour bruit excessif et infrasons. Le réseau triangulaire à côtés égaux de trois éoliennes modernes de type

Les turbines GE1.5sle de 1,5 MW installées à Vinalhaven, dans le Maine, à cette distance rapprochée, semblent être un exemple susceptible de produire des effets négatifs dans presque toutes les directions du vent. En outre, le parc éolien de MacArthur en Australie, composé de turbines Vestas V112 de 3 MW, dont certaines ont des séparations minimales de 3 diamètres de pales, devrait également entraîner une augmentation des bruits de basse fréquence et des infrasons, ainsi qu’une perte correspondante de l’efficacité globale de la production d’énergie.

Les conclusions générales de cette section peuvent être résumées en deux figures, à savoir la figure (1) et la figure (2). La figure (1) montre un spectre d’infrasons presque typique pour une éolienne fonctionnant dans un flux d’air relativement doux et propre, tandis que la figure (2) montre le changement de caractère associé à des infrasons beaucoup plus impulsifs mesurés sous le vent d’un réseau d’éoliennes, résultant en de multiples effets transitoires périodiques. La différence est immédiatement apparente et facilement reconnaissable dans la pratique.

Figure 1
Figure 2

A1.3 Propagation à longue distance des infrasons

Un effet supplémentaire doit être pris en compte lorsque l’on examine comment les basses fréquences et les infrasons, une fois générés par les éoliennes, peuvent se propager par la suite. Dans des conditions atmosphériques normales, la température de l’air diminue progressivement à mesure que l’altitude augmente, et dans ces circonstances, la propagation des sons audibles et des infrasons s’étend et s’atténue à un taux similaire de -6 dB par doublement de la distance. L’atténuation des fréquences audibles les plus élevées est également de plus en plus importante, en raison de l’absorption du son dans l’atmosphère.

Dans certaines conditions atmosphériques, il peut toutefois y avoir une « inversion » de température. Ce phénomène peut se produire en particulier la nuit ou tôt le matin, lorsque le sol et l’air situé juste au-dessus perdent de la chaleur plus rapidement que l’air situé à plus haute altitude. Par conséquent, sur plusieurs centaines de pieds ou plus, l’air peut en fait se réchauffer avec l’augmentation de l’altitude, avant de revenir en altitude à son profil de refroidissement plus habituel.

Une situation similaire peut se produire lorsque le vent passe d’un vent froid soufflant sur un sol froid à un vent plus chaud provenant d’une autre direction et soufflant sur le même sol initialement plus froid.

Une conséquence bien connue de ce profil de température d’inversion est que les sons de basse fréquence peuvent être piégés et réfléchis par la couche d’inversion, de sorte qu’ils se propagent plus lentement. Son taux d’atténuation se réduit alors plus généralement à -3 dB par doublement de la distance, de sorte qu’à grande distance, bien que les hautes fréquences puissent être imperceptibles, les basses fréquences et les infrasons peuvent encore être clairement détectés. L’auteur et sa femme ont parfois été empêchés de dormir par le bruit de basse fréquence facilement perceptible et le « bruit silencieux » infrasonique d’un parc éolien à une distance de 3 miles.

A1.4 Effet de l’augmentation de la taille des parcs éoliens et du nombre de turbines

Un autre effet, qui ne semble pas être largement reconnu, est qu’à mesure que la taille des parcs éoliens augmente, la distance au-delà de la limite du parc éolien que le son audible peut propager avant de s’atténuer de manière significative a également tendance à augmenter. Ainsi, par exemple, pour un petit parc de 8 à 10 éoliennes, il peut suffire de ne pas dépasser 1 km pour que le son diminue jusqu’à un niveau acceptable. Lorsque la taille du parc éolien passe à (disons) 40 turbines, la distance nécessaire pour réduire le bruit à un niveau similaire peut être portée à 1,5 -2 km. Pour un parc éolien encore plus grand de 160 éoliennes, cette exigence ne peut être satisfaite qu’à une distance de 3 à 4 km.

En revanche, le son à l’intérieur du parc éolien tend à être dominé par l’éolienne la plus proche, ce qui fait qu’à mesure que la taille globale du parc éolien augmente, l’effet de tout changement de taille est beaucoup moins perceptible. Cela peut amener les promoteurs à penser que si un petit parc éolien s’est avéré satisfaisant, le fait de le rendre plus grand, mais avec une configuration similaire sera également satisfaisant. Si cela peut être vrai à l’intérieur ou à l’extérieur des limites du parc éolien, l’effet pour les résidents éloignés peut devenir de plus en plus perceptible au fur et à mesure que la taille augmente, de sorte que les marges de recul appropriées par rapport aux limites extérieures doivent être augmentées.

Cette double structure des effets sur le niveau sonore associés aux grands parcs d’éoliennes n’est certainement pas largement reconnue. À l’intérieur du parc éolien et à proximité des limites immédiates du parc, le niveau sonore est très largement dominé par les éoliennes les plus proches, et le nombre total est relativement peu important. Pour les résidences plus éloignées, en particulier en ce qui concerne les basses fréquences et les infrasons, le nombre total de turbines composant le parc éolien devient de plus en plus le facteur dominant, de sorte que la taille globale du parc éolien est alors directement pertinente.

A1.5 Remarques finales

Comme indiqué dans l’introduction, les premières recherches de la NASA ont permis d’identifier un certain nombre de caractéristiques associées aux turbines à rotor en amont. Plus précisément, ces caractéristiques sont les suivantes :

  • (i) les émissions d’infrasons aux fréquences les plus basses résultant de la rotation des pales et des forces de levage constantes nécessaires à la production d’énergie,
  • (ii) l’effet des gradients de vent et de l’ondulation des contours du sol au vent, qui entraînent des émissions répétitives d’infrasons impulsifs,
  • (iii) les effets de cisaillement du vent accrus qui peuvent résulter de l’installation d’éoliennes sur des crêtes,
  • et (iv) les problèmes d’interaction de sillage associés à une séparation trop étroite entre les éoliennes.

La conception aérodynamique seule ne peut pas facilement surmonter ces caractéristiques de base, mais doit être intégrée à un contrôle plus précis des conditions de fonctionnement des pales. Des techniques telles que le contrôle automatique du pas de chaque pale peuvent atténuer la charge dynamique afin de réduire les effets périodiques impulsifs, mais le besoin sous-jacent de produire de l’énergie nécessitera toujours la présence de forces de portance régulières et rotatives, qui donnent lieu à une composante inévitable d’infrasons.

La raison pour laquelle nous nous sommes référés à la recherche originale de la NASA des années 1980 peut maintenant devenir plus claire. Les toutes premières conceptions d’éoliennes à rotor descendant étaient sans aucun doute extrêmement bruyantes, produisant un large spectre d’infrasons impulsifs et de sons à basse fréquence. Les marges de recul associées à ces éoliennes étaient nécessairement importantes, et la nécessité de ces marges de recul était évidente. Les améliorations apportées par le passage à des configurations à rotor ascendant, puis par l’utilisation de pales en matériaux composites pour obtenir des surfaces aérodynamiques plus précisément définies, ont entraîné des réductions immédiates de la composante audible globale du bruit. Cette réduction, associée à l’amélioration de la technologie de contrôle, a permis d’obtenir des caractéristiques de bruit audible des éoliennes apparemment beaucoup plus acceptables. En conséquence, les promoteurs éoliens ont commencé à implanter les éoliennes beaucoup plus près des habitations, de sorte que les distances de recul, qui se mesuraient à l’origine en kilomètres, ont été ramenées à des distances de 300 à 400 mètres.

La physique de base associée à la production et à la propagation de très basses fréquences infrasonores à la vitesse des pales n’a toutefois pas changé, de sorte que les résidents peuvent ressentir des niveaux d’infrasons comparables ou supérieurs à ceux associés aux turbines plus éloignées et d’ancienne génération. À cet égard, la situation peut être trompeuse, car la nécessité d’un recul important n’est plus aussi évidente. La question se résume à savoir si l’existence inévitable de ces infrasons de basse fréquence représente ou non un réel problème pour la santé et le bien-être. Cet aspect est abordé dans les sections suivantes.

A2. La perception des sons de basse fréquence et des infrasons

Après avoir décrit les principaux mécanismes par lesquels les éoliennes peuvent générer des sons de très basse fréquence et des infrasons, l’auteur examinera dans cette section les moyens par lesquels ces effets peuvent être perçus.

Dans une série de documents de conférence [12], [13], il a décrit une séquence de recherches, avec l’objectif que celles-ci représentent une progression cohérente concernant des aspects du processus d’audition et de perception.

La motivation de cette démarche résulte de la lecture d’interminables évaluations acoustiques de spectres de niveaux de pression acoustique (SPL) d’éoliennes, dans lesquelles le commentateur comparait le niveau de fréquences discrètes spectrales individuelles avec une courbe représentant le seuil d’audition, et déclarait que le son était bien en dessous du seuil d’audibilité et sans conséquence. Cette approche ne tient absolument pas compte de la relation probable entre les différentes composantes de fréquence et du fait que leur effet cumulatif peut entraîner des niveaux de pression acoustique considérablement plus élevés que les niveaux évalués en les considérant séparément et indépendamment.

Dans un premier temps, il a montré comment ces composantes distinctes, indépendamment de la résolution en fréquence, pouvaient être normalisées et combinées en amplitude moyenne cumulée, ce qui a permis d’obtenir une première évaluation de l’audibilité correspondant à une « règle empirique » existante. Selon cette règle, la comparaison des niveaux moyens de la troisième octave avec le seuil d’audition indique le passage d’un son inaudible à un son audible. Mais l’auteur estime que ce critère moyen ne tient pas suffisamment compte du « facteur de crête » du son, c’est-à-dire de la mesure dans laquelle le son est fortement accentué par rapport à son amplitude moyenne quadratique en raison de la relation cohérente entre les différentes composantes. Plus précisément, les premières recherches de la NASA ont montré que le bruit impulsif des premières éoliennes pouvait être détecté lorsque les fréquences individuelles étaient jusqu’à 20 dB en dessous du seuil d’audition, et que les niveaux moyens carrés correspondants étaient inférieurs de 13 dB [14]. La comparaison des composantes spectrales individuelles avec le seuil d’audition était donc manifestement erronée dans ce contexte.

En effet, l’une des caractéristiques des recherches menées dans les années 1980 par la NASA et les organismes de recherche associés est qu’ils ont effectué des évaluations rigoureuses en laboratoire pour déterminer les seuils de perception du bruit à basse fréquence des éoliennes. Outre les travaux décrits dans [14], Kelley [15] a entrepris d’établir des critères d’audibilité, en considérant à la fois l’éolienne MOD-1 à rotor descendant et l’éolienne MOD-2 à rotor ascendant. Son commentaire décrivait très précisément les sensations que de nombreux habitants rapportent aujourd’hui régulièrement dans le contexte des grands parcs éoliens composés de turbines modernes à rotor ascendant. Pourtant, trente ans plus tard, son approche rigoureuse contraste avec les évaluations plus récentes de l’audibilité et de la perception basées simplement sur la comparaison visuelle des mesures du spectre de puissance avec le seuil d’audition, ce dernier ayant été défini en testant uniquement des composantes sinusoïdales pures et idéales à un seul ton.

Une réserve importante concernant les tests effectués dans les années 1980 est que l’exposition au bruit des sujets testés n’était que d’une durée relativement limitée. Cela ne tient pas suffisamment compte d’une situation où les résidents peuvent être exposés aux basses fréquences et aux infrasons des éoliennes pendant des heures ou des jours, ce qui a un impact particulier sur leur capacité à se détendre et à dormir la nuit.

Notant que l’article largement cité [16] de Moller et Pedersen affirme que lorsque la fréquence diminue, c’est l’évolution temporelle de la forme d’onde qui définit en fin de compte l’audibilité, l’auteur a alors entrepris de simuler numériquement le processus auditif, en procédant à une analyse dans le domaine temporel plutôt que dans le domaine fréquentiel conventionnel. La simulation du son impulsif du rotor descendant de la NASA a immédiatement montré comment une meilleure perception pouvait se produire, et a également montré que des exemples de « grondement » basse fréquence de compresseurs de turbines à gaz (avec lesquels l’auteur avait travaillé dans les années 1980) pouvaient également être audibles même lorsque le critère de la troisième octave moyenne les plaçait en dessous du seuil nominal d’audition.

Enfin, l’auteur a entrepris d’examiner les effets de l’interaction induite par le seuil entre un bruit de fréquence supérieure légèrement audible dans la première bande critique (c’est-à-dire moins de 100 Hz) et des infrasons simultanés de très basse fréquence [17]. À cet égard, l’auteur s’est inspiré d’un effet qui avait été clairement identifié au milieu des années 1970, lorsque les premiers analyseurs numériques de sons de fréquence sont apparus sur le marché. Ces analyseurs utilisaient généralement un convertisseur analogique-numérique à gamme finie de 12 bits, qui permettait en principe d’analyser le son sur une gamme dynamique de 72 dB. Si l’amplitude maximale crête à crête d’un signal sonore était inférieure à -72 dB par rapport à la plage maximale du convertisseur 12 bits, elle ne déclenchait pas le seuil de transition numérique et n’enregistrait donc aucune réponse. Mais si un tel signal était mélangé à un bruit de fond aléatoire d’un niveau suffisant pour que la combinaison globale franchisse facilement le seuil, il s’avérait que le signal de faible niveau, jusqu’alors inobservable, était « transporté au-delà du seuil » et pouvait alors être détecté. C’est ainsi qu’il est devenu courant de détecter et d’analyser avec précision des tonalités sinusoïdales jusqu’à -20 dB en dessous du seuil de réponse du convertisseur A-D, à condition qu’il y ait un niveau approprié de bruit de fond.

Un principe similaire est couramment exploité dans les récepteurs GPS modernes. Le signal GPS présent à la surface de la Terre est d’un niveau extrêmement bas, bien inférieur au bruit de fond électromagnétique, l’objectif spécifique étant d’éviter les interférences avec d’autres systèmes de communication. Les récepteurs GPS mettent alors en œuvre une détection de seuil, par laquelle la présence d’un bruit de fond aléatoire « soulève » et permet la détection de ce signal de très faible niveau, remplissant la même fonction que le bruit de fond acoustique dans le processus décrit ci-dessus.

Compte tenu de la robustesse avérée de ces techniques, l’auteur a décidé d’étudier si des effets similaires pouvaient permettre la perception d’infrasons de très faible intensité qui, à première vue, se situaient clairement en dessous du seuil d’audition. (i) Une réponse en fréquence correspondant au seuil d’audition dépendant de la fréquence, s’étendant au régime des infrasons. (ii) Un seuil d’amplitude bien défini en dessous duquel aucun signal ne serait transmis (iii). Des signaux sonores simulés limités à la bande critique la plus basse de l’audition (c’est-à-dire moins de 100 Hz).

En simulant le mélange d’un signal infrasonore de très faible niveau avec un autre son légèrement audible, il a été démontré que le signal infrasonore de faible niveau pouvait effectivement être détecté avec un niveau de précision significatif. En outre, en prenant un exemple réel d’infrasons d’éoliennes enregistrés qui étaient théoriquement imperceptibles, l’auteur a montré qu’en principe, de tels infrasons pouvaient être détectés à des niveaux et des fréquences beaucoup plus faibles que ce qui était considéré comme possible auparavant.

Ce processus s’est également avéré tout à fait cohérent avec des essais en laboratoire jusqu’ici inexpliqués et examinés par des pairs [18], [19] où des infrasons inférieurs au seuil d’audition théorique avaient néanmoins induit une réponse sensorielle. Une évaluation antérieure de la NASA avait également fait état de la perception d’effets infrasonores à des niveaux qui n’auraient pas été généralement considérés comme perceptibles [14].

Il convient de souligner que toutes les analyses de l’auteur se sont concentrées sur l’examen des effets dynamiques que l’on peut attendre d’un système possédant les caractéristiques macro-économiques bien définies de l’audition. Ces caractéristiques ont été établies à plusieurs reprises par des tests audiologiques conventionnels et ont fait l’objet de rapports réguliers pendant de nombreuses années.

Plus récemment, cependant, des recherches importantes ont été menées pour examiner le comportement à micro-échelle des cellules ciliées de l’oreille interne (cochlée) et leurs caractéristiques de réponse neurologique associées [20]. Ces recherches explorent et étudient des aspects qui dépassent largement l’expérience et les capacités quotidiennes de nombreux acousticiens. Néanmoins, il y a un aspect important dans lequel les résultats se recoupent immédiatement avec l’expérience connue. Cet aspect sera décrit à la fin de la section suivante.

A2.2 Existence de plusieurs mécanismes de perception des infrasons

Comme indiqué, les analyses qui ont été décrites jusqu’à présent concernent les caractéristiques conventionnellement acceptées de l’audition. Celles-ci correspondent à la transmission mécanique connue qui résulte de la vibration aérienne du tympan, via l’étrier de l’oreille moyenne jusqu’à l’entrée de la cochlée, et à la réponse subséquente des fluides lymphatiques de l’oreille interne conduisant au déplacement de la membrane basilaire et à l’excitation des cellules ciliées internes (CCI).

La réduction bien établie de -12 dB par octave de la réponse auditive dans les basses fréquences à mesure que la fréquence du son diminue est une conséquence directe des propriétés hydromécaniques de base de ce système. Dans le régime des infrasons, ce phénomène peut être caractérisé par l’échelle dBG de pondération G définie au niveau international, qui représente à bien des égards une extension de la caractéristique de pondération A à ces fréquences extrêmement basses. Mais contrairement à l’échelle de pondération A qui est normalisée à 0 dB à 1 kHz, l’échelle de pondération G est normalisée à 0 dB à 10 Hz, de sorte qu’il n’y a pas d’équivalence directe entre les valeurs sonores pondérées G et les valeurs sonores pondérées A. En effet, si l’on applique le processus de pondération G au seuil d’audition médian nominal, on constate que le seuil d’audition dBG varie en niveau entre 98dBG aux fréquences infrasonores moyennes, tombant à 89dBG autour de 20 Hz.

La gamme de fréquences de la pondération G des infrasons est délibérément restreinte par un filtrage passe-bande de manière à rejeter les fréquences supérieures à 20 Hz et inférieures à 1 Hz, de sorte qu’elle cesse d’être un critère pertinent en dehors de cette gamme de fréquences. Dans la gamme de fréquences prévue de 1 Hz à 20 Hz, l’échelle dBG peut toutefois fournir une première mesure utile de la perception des infrasons, en reflétant la réponse probable des cellules ciliées internes (CCI) de la cochlée par le biais du processus de transmission défini décrit dans le paragraphe précédent.

Récemment, cependant, Alec Salt [20] a signalé que les cellules ciliées externes de la cochlée se comportent très différemment des cellules ciliées internes. Contrairement aux cellules ciliées internes qui peuvent fléchir librement comme des roseaux en réponse à la vitesse du liquide endolymphatique, les cellules ciliées externes sont attachées à leurs extrémités à la membrane tectoriale. Elles réagissent donc principalement au déplacement direct des structures environnantes, plutôt qu’à la vitesse du fluide associé. La relation cinématique entre la vitesse et le déplacement est telle que pour toute valeur donnée de la vitesse, le déplacement correspondant devient proportionnellement plus important lorsque la fréquence diminue. Par conséquent, la réponse des cellules ciliées externes devient plus importante et plus dominante que celle des cellules ciliées internes à de très basses fréquences. Par conséquent, l’échelle de pondération G n’est plus appropriée pour décrire la réponse de ces éléments particuliers, qui peuvent néanmoins donner lieu à un stimulus neurologique.

En outre, dans une analyse très récente, P. Schomer a émis l’hypothèse [21] qu’à des fréquences extrêmement basses, c’est-à-dire inférieures à 1 Hz, les structures de soutien des organes vestibulaires (de l’équilibre), en particulier le saccule, peuvent être déformées par des variations de pression infrasoniques transmises par les mêmes fluides lymphatiques que ceux qui sont présents dans la cochlée. Cette théorie est basée sur la comparaison de l’ampleur relative des forces d’inertie et de pression sur les éléments otolithiques, ainsi que sur l’identification récente de la nature en porte-à-faux de leurs structures de soutien qui semblent posséder une compliance mécanique non isotrope. Auparavant, A. Salt avait soutenu que les organes vestibulaires, qui ont évolué pour détecter l’accélération physique, devraient être comparativement insensibles aux variations de pression infrasonique. L’argument de Salt était sans aucun doute correct si l’on suppose des caractéristiques structurelles régulières et isotropes. Mais si les éléments en porte-à-faux ne sont pas uniformes, l’effet des variations de pression sub-1Hz peut conduire à une distorsion correspondante et à une réponse neurologique induite par la suite. En outre, Schomer a montré que pour plusieurs résidents connus pour souffrir du mal des transports et qui ont simultanément signalé des effets indésirables dus aux infrasons des éoliennes, la corrélation dépasse de loin la probabilité qui serait normalement associée au simple hasard.

Si ces composants sont effectivement sensibles à la pression, cela indique un autre mécanisme qui pourrait devenir comparable à la réponse des cellules ciliées externes à des fréquences inférieures à 1 Hz. L’effet serait de compromettre le sens de l’équilibre d’un individu, donnant ainsi l’impression erronée qu’il est soumis à un mouvement et à une accélération.

Ainsi, au lieu d’un processus simple caractérisé par la réponse de pondération G, il pourrait y avoir jusqu’à trois processus supplémentaires liés à la perception des infrasons lorsque la fréquence est réduite, résumés comme suit. Premièrement, le processus d’amélioration de la détection du seuil conventionnel étudié par le présent auteur. Deuxièmement, la réponse de plus en plus sensible des cellules ciliées externes aux déplacements de la membrane. Troisièmement, l’hypothèse d’une distorsion du porte-à-faux à l’intérieur du saccule, conduisant à une détection de type mouvement à des fréquences inférieures à 1 Hz.

Il existe cependant une caractéristique très importante qui a déjà été démontrée et confirmée par A.Salt. Les cellules ciliées externes sont traditionnellement considérées comme contrôlant la sensibilité globale du processus auditif, un peu comme le contrôle automatique du gain dans les récepteurs radio. Il a montré qu’en excitant ces cellules ciliées externes avec un son de fréquence moyenne à 500 Hz, la réponse aux infrasons des cellules ciliées internes est supprimée de manière très significative. Cela explique l’observation établie selon laquelle le seuil d’audition est automatiquement relevé en présence d’un bruit de fond ambiant plus important. Ainsi, un individu devient progressivement moins sensible à la présence de bruits de basse fréquence et d’infrasons dans des bruits de fond ambiants de 55 dBA et plus. En revanche, dans un environnement rural très calme, ce processus de suppression n’a pas lieu et la sensibilité aux infrasons des éoliennes s’en trouve accrue. La perception des infrasons dans les environnements ruraux calmes ne doit donc jamais être assimilée à l’insensibilité comparative aux infrasons qui caractérise les niveaux ambiants plus élevés des environnements urbains ou suburbains.

A3. Effets sur la santé associés aux sons de basse fréquence et aux infrasons émis par les éoliennes

A3.1 Rapport AWEA/CANWEA sur le bruit et la santé des éoliennes, décembre 2009

Ce rapport de 2009 [22] continue d’être fréquemment cité et a sans aucun doute influencé de nombreuses études ultérieures sur la santé des éoliennes, bien qu’il n’ait jamais fait l’objet d’un examen par les pairs. Bien qu’il soit présenté comme fournissant des conseils aux décideurs, il offre une perspective globale très trompeuse.

Plus précisément, elle cite les lignes directrices de l’EPA de 1974 [23] pour le bruit ambiant, mais ne mentionne qu’un critère spécifique — un niveau de 45 dBA Ldn (c’est-à-dire 45 dBA Leq le jour, 35 dBA Leq la nuit) à l’intérieur d’une habitation pour éviter de perturber le sommeil. Pourtant, le contexte complet des lignes directrices de l’EPA de 1974 (annexe D) [24] propose un niveau sonore normalisé jour-nuit à l’extérieur de 55 dBA Ldn. Le « niveau normalisé » implique une correction supplémentaire de 10 dBA pour les environnements ruraux. La formule de Ldn normalisé qui en résulte donne un niveau sonore extérieur de 45 dBA Leq le jour/35 dBA Leq la nuit, soit un niveau sonore extérieur continu jour-nuit de 38,6 dBA Leq. En outre, elle recommande une correction supplémentaire de 5 dBA dans les cas où le son introduit est inhabituel pour le voisinage. Ces niveaux ruraux nocturnes extérieurs, définis avec compétence il y a plus de 40 ans, seraient aujourd’hui considérés comme largement compatibles avec l’expérience et les recommandations récentes en matière d’éoliennes. Pourtant, le rapport de l’AWEA ne transmet aucune de ces informations plus détaillées, rejetant en fait ces aspects comme n’ayant été conçus qu’à titre indicatif. Il donne l’impression que les lignes directrices de l’EPA sont trop prudentes parce qu’elles cherchent à fournir une « marge de sécurité adéquate ». L’auteur n’a jamais vu auparavant un commentaire, en particulier concernant des questions de santé potentielles, où il est approprié de se passer avec autant de désinvolture d’une « marge de sécurité adéquate ».

Il convient en outre de noter que cette recommandation de l’EPA d’un Ldn normalisé = 55 dBA a été largement utilisée à mauvais escient, avec des résultats préjudiciables pour certaines communautés. Un document résumant les directives d’utilisation des terres du Michigan (2007) [25], citant les directives de l’EPA comme source principale, recommandait un Ldn non modifié de 55 dBA comme acceptable pour les installations d’éoliennes. Aucune des modifications associées aux corrections jour-nuit ou rurales n’a été incorporée. Ce chiffre brut de 55 dBA a par la suite été intégré dans certaines ordonnances du Michigan relatives aux éoliennes, mais le rapport AWEA/CANWEA n’a jamais reconnu ces exemples évidents d’utilisation abusive.

En décembre 2009, quelques jours avant l’annonce de ce rapport de l’AWEA, l’auteur avait soumis un document de 5 pages à la Commission des services publics du Michigan [26]. Son rapport a été rédigé en quelques jours afin de respecter un délai prescrit, et s’appuie très largement sur une expérience directe de plusieurs années. Il a notamment souligné l’importance de l’élévation et de l’abaissement automatiques du seuil d’audition en fonction de l’environnement ambiant. En outre (toujours sur la base d’une expérience directe), une exposition fréquente et prolongée à des bruits de basse fréquence peut entraîner une perception beaucoup plus prononcée de ces bruits, avec pour conséquence qu’ils peuvent être perçus de plus en plus facilement.

L’auteur considère que ces deux caractéristiques spécifiques sont parmi les plus importantes dans toute évaluation de la perception du bruit des éoliennes à basse fréquence, mais le rapport de l’AWEA/CANWEA ne mentionne aucune de ces deux caractéristiques. En fait, c’est l’inverse qui est décrit. Il est affirmé que le bruit des éoliennes ne peut pas être nocif, car les gens vivent sans difficulté dans des environnements urbains de 55 dBA, et de nombreuses personnes s’acclimatent à des bruits persistants de faible intensité.

« Si les niveaux sonores des éoliennes étaient nocifs, il serait impossible de vivre en ville, compte tenu des niveaux sonores normalement présents dans les environnements urbains. »

« D’autre part, de nombreuses personnes s’habituent à une exposition régulière au bruit ou à d’autres facteurs de stress potentiels et ne sont plus gênées. »

La première affirmation est totalement trompeuse. C’est l’élévation automatique du seuil d’audition avec l’augmentation du bruit ambiant qui rend la vie en ville facilement tolérable. Dans les zones rurales calmes, où le niveau sonore ambiant est faible la nuit, l’oreille est « grande ouverte », de sorte que le bruit des éoliennes devient très gênant. Ce seuil d’audition variable, qui protège les processus de détection de la cochlée, fonctionne de la même manière que l’iris variable de l’œil qui réagit à la lumière ambiante et protège la rétine.

Le résultat est directement analogue au fait qu’une voiture s’approchant avec ses pleins phares en plein jour est inoffensive, mais éblouit complètement la nuit, lorsque l’iris de l’œil est « grand ouvert ». Personne ne s’en sortirait avec l’affirmation erronée « Les phares ne peuvent pas éblouir la nuit, sinon il serait impossible de s’aventurer dehors en plein jour ! »

A3.2 Les niveaux sonores élevés autorisés pour les éoliennes aux États-Unis

Au début de l’année 2010, le comté de Huron, dans le Michigan, envisageait de modifier ses ordonnances en passant d’un niveau de 50 dBA L10 pour tous les propriétaires fonciers à un niveau réduit de 45 dBA L10 uniquement pour les propriétaires fonciers non participants. L’auteur a assisté à de nombreuses réunions publiques au cours desquelles il a plaidé en faveur de niveaux sonores encore plus bas et de marges de recul plus importantes, mais le rapport de l’AWEA/CANWEA et sa longue liste d’auteurs ont été cités contre lui, justifiant apparemment le point de vue du comté.

Cette situation est d’autant plus exaspérante que l’un de ses auteurs, le Dr Leventhall, a fait une présentation à l’université de South Bank, à Londres, en novembre 2009, un mois avant la publication du document de l’AWEA/CANWEA. Il a été rapporté [27] qu’il avait déclaré lors de cette présentation

« Je pense que les législateurs américains reconnaissent que, dans de nombreux cas, les éoliennes sont trop proches des habitations, mais ils nient publiquement l’existence d’un problème », a déclaré le professeur Leventhall. « Il n’y a pas de problème de santé, mais le bruit renforce l’opposition à l’énergie éolienne.

Pourtant, rien dans le document de l’AWEA/CANWEA n’indique que les marges de recul autorisées pour les USA et les niveaux sonores des éoliennes pourraient être insatisfaisants.

Par la suite, lors d’une communication téléphonique avec le Sénat du Vermont en avril 2013 [28], le Dr Leventhall a souligné le fait qu’il y a beaucoup plus de plaintes concernant les éoliennes en Amérique du Nord qu’en Europe. Il a attribué cela à une » réaction hystérique », mais a complètement omis d’indiquer l’explication selon laquelle les niveaux autorisés d’éoliennes pourraient être significativement plus élevés en Amérique du Nord qu’en Europe.

Cette différence dans les niveaux autorisés est confirmée par la déclaration suivante dans une publication plus récente de novembre 2014, financée par CANWEA et évaluée par des pairs, toujours concernant les éoliennes et la santé, dont trois auteurs sont les mêmes que dans le document original de l’AWEA/CANWEA [29].

« En ce qui concerne les normes de bruit, Hessler et Hessler13 ont trouvé une moyenne arithmétique de 45 dBA le jour et de 40 dBA la nuit pour les gouvernements en dehors des États-Unis, et une moyenne de 47,7 dBA la nuit pour la réglementation sur le bruit et les normes d’implantation de l’État américain. »

Cela indique que les niveaux nocturnes sont en moyenne supérieurs de 7,7 dBA aux États-Unis. Il a été précisé que l’utilisation de différentes mesures (par exemple L90, L50, Leq, etc.) modifie la valeur implicite de ces niveaux. (voir *)

Ce récent document financé par CANWEA conclut également à un moment donné :

« Des plaintes telles que les troubles du sommeil ont été associées à des pressions sonores pondérées A des éoliennes supérieures à 40 ou 45 dB, mais à aucune autre mesure de la santé ou du bien-être. »

On pourrait donc conclure immédiatement qu’étant donné les niveaux moyens autorisés de

47,7 dBA aux États-Unis, il y aurait très probablement un plus grand nombre de plaintes pour troubles du sommeil. Là encore, il ne s’agit pas d’une conclusion explicite. Le fait de ne pas souligner une lacune aussi évidente aux États-Unis, dans des documents qui sont censés fournir des orientations générales, contribue sans aucun doute à « brouiller les pistes » lorsqu’il s’agit d’identifier les raisons pour lesquelles les plaintes des propriétaires prolifèrent.

Enfin, même dans ce rapport très récent, il n’est toujours pas fait mention de la conséquence fondamentale de l’ajustement automatique du seuil d’audition au niveau de fond ambiant, ni du fait qu’une exposition continue à des bruits de basse fréquence peut donner lieu à une sensibilité accrue. Comme indiqué précédemment, l’auteur considère, sur la base de son expérience directe, qu’il s’agit là de deux aspects très importants de la perception des bruits de basse fréquence, mais ils ne semblent toujours pas avoir été largement reconnus par les experts en matière de santé.

*Les différentes mesures représentent en effet des différences dans les niveaux autorisés réels, bien que l’on considère généralement que pour les mesures de dBA à réponse lente (c’est-à-dire 1 seconde) et les temps d’observation longs, les différences appliquées au bruit dominant des éoliennes ne représentent généralement pas plus de 4-5 dBA entre la mesure la plus basse (L90) et le niveau le plus élevé (L10), et ne représentent pas une différence aussi importante que 7,7 dBA. La société américaine Epsilon, qui a réalisé des évaluations sur le terrain de la conformité aux ordonnances dans le comté de Huron (MI), a explicitement appliqué le critère « L10-L90 inférieur à 3,5 dBA » pour l’identification du bruit dominant des éoliennes.)

A3.3 Effets nocebo, agacement, personnalité et activistes

Les affirmations selon lesquelles les infrasons des éoliennes ne peuvent pas représenter un danger pour la santé cherchent de plus en plus à attribuer la responsabilité du nombre croissant de plaintes à quatre processus, à savoir les effets nocebo, la gêne, la personnalité individuelle et l’alarme déclenchée par les activistes.

L’argument selon lequel les effets nocebo, c’est-à-dire la peur d’un résultat spécifique, peuvent donner lieu à des symptômes liés à ce résultat, n’explique pas le fait que certaines communautés ont accueilli favorablement l’introduction d’éoliennes, pour découvrir par la suite des effets négatifs inattendus une fois que les éoliennes ont été mises en service. L’auteur connaît personnellement deux familles, l’une en Angleterre et l’autre dans le Michigan, qui avaient initialement une attitude neutre ou favorable à l’égard des éoliennes, mais qui ont ensuite découvert par elles-mêmes que la réalité pouvait être tout à fait intolérable. Aucune des deux familles n’avait entendu parler de l’autre, mais leur situation, à 4000 miles l’une de l’autre, est devenue presque identique et les a amenées à prendre exactement les mêmes décisions, à savoir louer d’autres logements et, finalement, engager de longues procédures judiciaires contre les promoteurs d’éoliennes. Dans les deux cas, les litiges ont été réglés à l’amiable, sous réserve de confidentialité. À l’époque où ces problèmes ont commencé à se poser, les militants étaient peu nombreux, de sorte que la séquence d’apprentissage de première main de ces deux familles était d’autant plus remarquable qu’elle se déroulait en miroir.

Il convient de noter que de nombreux effets néfastes des infrasons des éoliennes sont étroitement liés aux symptômes du mal de mer, ce qui suggère qu’il peut y avoir une interaction avec les organes vestibulaires (de l’équilibre). L’auteur de ces lignes a beaucoup navigué au large des côtes dans les années 1970. À l’époque, certains participants affirmaient que le mal de mer était purement psychologique et qu’ils n’étaient pas affectés s’ils étaient suffisamment forts d’esprit. Les autres membres de l’équipage éprouvaient souvent un sentiment de satisfaction lorsque ces experts autoproclamés étaient confrontés à la réalité physique et succombaient à la maladie. À cet égard, ils se révèlent souvent moins efficaces que ceux qui ont une vision plus réaliste des choses. En outre, si les effets du mal de mer peuvent parfois se manifester rapidement, il n’est pas rare que leur apparition soit retardée jusqu’à 10 ou 12 heures après l’exposition.

Une étude néo-zélandaise récente [30] a cherché à renforcer l’argument nocebo concernant les infrasons émis par les éoliennes. Un groupe de participants a été divisé en deux groupes distincts et des vidéos décrivant les effets des infrasons des éoliennes ont été projetées à chaque groupe. Pour un groupe, ces vidéos montraient des personnes décrivant les effets néfastes sur la santé qu’elles avaient subis à cause des infrasons des éoliennes, tandis que pour l’autre groupe, on montrait des scientifiques et des experts assurant qu’il ne pouvait y avoir d’effets réels.

Les deux groupes de participants ont ensuite été exposés pendant 10 minutes à des tests en aveugle portant soit sur des infrasons simulés d’éoliennes, soit sur aucun infrason (c’est-à-dire « fictif »), à un niveau extrêmement bas de 40 dB à 5 Hz. On a ensuite constaté une augmentation mineure, mais identifiable, des réponses liées à l’anxiété dans le groupe qui avait été préconditionné par les rapports négatifs, qu’il ait été exposé à des infrasons simulés ou à des infrasons « fictifs ».

Il suffit cependant de considérer l’analogie avec le mal de mer pour comprendre cette expérience. Elle est directement comparable au fait de prendre deux groupes de personnes qui n’ont pas l’habitude d’être à flot, d’informer ces groupes distincts avec des perspectives opposées sur les causes et les effets du mal de mer, puis d’envoyer les participants dans deux bateaux distincts sur un lac intérieur dans des conditions de calme presque plat pendant 10 minutes. Toute conclusion résultant d’une légère anxiété initiale d’un groupe au cours de ce processus n’aurait guère de rapport avec la réalité d’une exposition réelle à des conditions de mer réelles pendant des périodes prolongées !

En ce qui concerne les arguments selon lesquels la gêne et la personnalité jouent un rôle majeur dans la réponse au bruit des éoliennes et aux infrasons, il convient de noter que de nombreuses personnes qui choisissent d’adopter un mode de vie rural le font spécifiquement pour profiter d’un environnement plus tranquille et moins stressant que la vie en banlieue ou en ville. Il est donc fort probable qu’elles aient une personnalité qui valorise ces caractéristiques rurales. Pour ces personnes, cette personnalité peut très bien être celle qui réagit fortement à une intrusion négative imposée de l’extérieur dans leur mode de vie. Les installations d’éoliennes ne doivent pas être telles que « l’absence d’une personnalité appropriée » compromette la composition de la communauté.

L’utilisation du terme « agacement » a deux interprétations communes distinctes. On dit souvent « C’est de sa faute s’il s’est énervé ! », ce qui implique immédiatement une condition imposée par l’intéressé lui-même. Dans le contexte des éoliennes, cependant, il est plus exact d’affirmer que « les éoliennes peuvent gêner les gens ». Cela introduit une perspective complètement différente — il est clair que la situation défavorable a été imposée à l’individu et que toute réaction est une conséquence directe de cette imposition. Cet auteur considère que l’utilisation de la terminologie « souffre de désagréments » est une description beaucoup plus appropriée et nettement moins trompeuse, qui place correctement la responsabilité directement sur la cause, plutôt que sur la réaction de l’individu.

Enfin, un article récent très médiatisé (S.Chapman [31]) a soutenu que la corrélation la plus convaincante concernant les plaintes relatives aux éoliennes découle de la présence d’« activistes » s’opposant à la construction d’un parc éolien. Pourtant, cette étude n’a pas tenté de prendre en compte des questions telles que les reculs immédiats, le bruit, la géographie locale et la configuration du parc éolien, ainsi que l’espacement et la densité des éoliennes. Tous ces facteurs ont une incidence directe sur les conditions de vie à proximité des éoliennes. Une fois de plus, en se référant à l’expérience de l’auteur, dans le comté de Huron, au Michigan, deux parcs éoliens ont été construits à des moments similaires, dans des secteurs similaires de la communauté. L’un d’entre eux a immédiatement donné lieu à un nombre important de plaintes, tandis que l’autre n’a pratiquement pas fait l’objet de plaintes. Sur le papier, ce dernier parc éolien semblait être le plus concentré, de sorte que l’absence de plaintes était d’autant plus surprenante. Mais il suffit de visiter les deux parcs éoliens à quelques reprises pour se rendre compte immédiatement qu’il y a une différence très importante dans les niveaux de bruit entre les deux, et il n’est pas surprenant que le parc éolien qui génère le plus de bruit soit celui qui fait l’objet du plus grand nombre de plaintes.

Dans ce cas, il y avait donc une corrélation évidente entre le bruit et la nature négative de l’environnement du parc éolien et le nombre de plaintes. Cette situation a ensuite donné lieu à une plus grande prise de conscience de la part de l’ensemble de la communauté et à une plus grande opposition exprimée aux parcs éoliens. Ainsi, le processus de cause à effet était complètement inverse à celui proposé dans [31].

A4. Expérience de première main des graves effets néfastes des infrasons

Il y a environ 18 mois, une famille vivant à proximité des éoliennes d’Ubly a demandé à l’auteur de l’aider à installer des instruments et à évaluer les conditions acoustiques dans leur sous-sol, qui est partiellement souterrain, où ils espéraient trouver des conditions de sommeil plus tolérables. En début de soirée, l’auteur est arrivé sur le site, à 460 m sous le vent de l’éolienne la plus proche. C’était une belle soirée, avec très peu de vent au niveau du sol, mais les éoliennes fonctionnaient. Cependant, à l’intérieur de la maison, il était impossible d’entendre le bruit des éoliennes et il a fallu sortir de temps en temps pour s’assurer qu’elles fonctionnaient bien.

L’auteur ne s’attendait pas à obtenir des mesures significatives dans ces conditions, mais il a néanmoins aidé à mettre en place l’instrumentation sous la forme d’un microphone infrasonique B&K 4193-L-004 et de plusieurs microbaromètres Infiltek. L’étalonnage des microbaromètres avait été confirmé précédemment en effectuant des mesures d’infrasons de fond directement côte à côte avec le microphone de précision B&K. L’objectif était de définir les emplacements de mesure, d’établir des gains d’instrumentation avec une marge de manœuvre appropriée, et de convenir et d’appliquer des procédures pratiques afin que les occupants puissent effectuer eux-mêmes d’autres mesures.

Après une période d’environ une heure, pendant laquelle il a installé des instruments dans le sous-sol et utilisé un ordinateur portable dans la cuisine, l’auteur a commencé à ressentir un important sentiment de léthargie. Au fil du temps, ce sentiment s’est transformé en difficultés de concentration accompagnées de nausées, si bien qu’au bout de trois heures environ, il s’est senti très mal. Pendant ce temps, le soleil se couchait, laissant une magnifique lueur rose orange dans le ciel, tandis que la vitesse du vent au sol restait pratiquement nulle et que les conditions de la soirée n’auraient pas pu être plus tranquilles et agréables.

Ce n’est qu’au bout de trois heures et demie environ que l’auteur s’est soudain rendu compte que ces symptômes étaient provoqués par les éoliennes. Comme il n’y avait pas de bruit audible et que les infrasons semblaient suffisamment faibles pour que l’auteur les considère comme peu importants, il n’avait pas envisagé cette possibilité jusqu’à présent.

Plus le temps passait, plus les effets s’aggravaient, si bien qu’au bout de cinq heures, il se sentait extrêmement malade. Il était assez étrange d’essayer de se concentrer sur un ordinateur dans une cuisine très solide, complètement immobile, entourée d’armoires en chêne massif, avec des plans de travail en granit et un évier en fonte, tout en ressentant presque exactement les mêmes symptômes que le mal de mer dans une mer agitée.

Finalement, au bout de 5 heures, il a été considéré que suffisamment d’essais avaient été effectués et analysés pour qu’un long essai de nuit puisse être mis en place, laissant l’instrumentation sous le contrôle des propriétaires de la maison. L’auteur a été immensément soulagé de quitter les lieux et de pouvoir rentrer chez lui sans être gêné par les éoliennes.

Mais ce n’était pas fini. En montant dans la voiture et en quittant le portail, l’auteur a constaté que son équilibre et sa coordination étaient complètement compromis, de sorte qu’il était constamment en survirage et que l’avant de la voiture semblait osciller comme un bateau en mer. Il est devenu très difficile d’évaluer la vitesse et la distance, de sorte qu’il a fallu conduire extrêmement lentement et avec beaucoup de prudence.

En arrivant à la maison 40 minutes plus tard, sa femme a immédiatement remarqué qu’il n’était pas bien — apparemment, son visage était complètement cendré. Il a fallu attendre 5 heures après avoir quitté le site pour que les symptômes disparaissent.

Il est souvent avancé que ces effets associés aux éoliennes sont dus au stress ou à la gêne provoquée par le bruit incessant, mais à cette occasion, il n’y avait aucun bruit audible à l’intérieur de la maison. De plus, il s’agissait d’une soirée remarquablement tranquille avec un coucher de soleil très impressionnant, de sorte que toute idée de problèmes liés aux éoliennes était totalement absente. Ce n’est que lorsque les symptômes sont devenus de plus en plus graves que l’auteur a finalement fait le lien, après avoir envisagé et exclu toutes les autres possibilités. Les explications relatives à l’« effet nocebo » ne semblent donc guère appropriées lorsque la prise de conscience n’a eu lieu que bien après l’événement.

Figure 3 Spectre de puissance moyen des infrasons dans le sous-sol

Les deux figures suivantes montrent les niveaux d’infrasons typiques mesurés dans le sous-sol à l’aide d’un des microbaromètres Infiltek. La figure (3) montre le spectre de puissance, mesuré avec une largeur de bande FFT nominale de 0,1 Hz. Comme on peut le voir, le pic de la composante fondamentale du taux de pales, à 55 dB, ne serait normalement pas considéré comme représentant un niveau particulièrement gênant d’infrasons. Plusieurs harmoniques supérieures d’amplitude progressivement décroissante sont visibles, mais cette caractéristique correspond tout à fait à ce que l’on pourrait attendre d’une turbine à rotor ascendant fonctionnant dans un flux d’air relativement régulier.

Le tracé temporel correspondant est illustré à la figure (4). On constate qu’il n’y a qu’une seule impulsion relativement bien définie par passage de pale, de sorte qu’il semblerait que seule l’éolienne la plus proche contribue de manière significative.

Figure 4 Historique des infrasons dans le sous-sol

Néanmoins, il convient de noter que si l’harmonique fondamentale du passage des pales n’est que de 55 dB, l’effet cumulatif des harmoniques supérieures peut parfois porter le niveau de crête de la forme d’onde à 0,06-0,08 Pascals, ce qui représente 69-72 dB. La plupart des travaux antérieurs de l’auteur se sont concentrés sur l’analyse de l’évolution temporelle de la forme d’onde, conformément à l’observation faite en 2004 par Moller & Pedersen [16] selon laquelle, aux fréquences les plus basses, c’est l’évolution temporelle des infrasons qui est la plus pertinente pour la perception. Le simple fait d’observer des niveaux spectraux distincts à des fréquences discrètes et de les considérer comme des composantes indépendantes peut conduire à une sous-estimation considérable des niveaux réels des infrasons répétitifs.

Le fait que l’équilibre et la coordination aient été compromis pendant le trajet de nuit vers le domicile suggère une interférence avec les organes vestibulaires, comme l’ont proposé Pierpont [5] et, par la suite, Schomer [20]. Une autre observation importante, cependant, est que les effets ont persisté pendant les 5 heures qui ont suivi, alors que l’excitation immédiate n’était plus présente. En revanche, dans le cas du mal de mer, les effets tendent à se dissiper rapidement dès que les conditions de mer s’apaisent. Il est intéressant de noter qu’une étude réalisée en 1984 [32], au cours de laquelle des sujets ont été exposés pendant 30 minutes à une excitation de 8 Hz à des niveaux beaucoup plus élevés de 130 dB, a montré que certains effets néfastes pouvaient persister plusieurs heures après l’exposition.

À ce stade, il convient de se demander si une suggestion du Dr A. Salt peut être pertinente [20]. Il a décrit un processus connu sous le nom de « Hydrops endolymphatique temporaire », une anomalie de l’oreille interne par laquelle l’ouverture de décharge de pression à l’apex de la cochlée (l’hélicotrème) peut être temporairement obstruée par un déplacement membranaire local. Cette obstruction augmente considérablement le déséquilibre de pression à travers la membrane basilaire et, par conséquent, une très forte augmentation de la sensibilité aux infrasons.

Si l’exposition à des infrasons répétitifs d’éoliennes peut parfois induire un tel effet, il faudrait alors un certain temps après l’exposition pour que l’état disparaisse. La suppression de la source d’excitation n’entraînerait donc pas un retour immédiat à une perception normale, mais pourrait entraîner la persistance des symptômes pendant un certain temps.

Une autre observation est que les niveaux d’infrasons montrés dans la figure (3) sont directement comparables à ceux qui ont été rapportés indépendamment par le professeur Hansen et ses collègues de l’université d’Adélaïde [33], et L. Huson [34], à des distances significatives des parcs éoliens australiens de Waterloo et de MacArthur respectivement. Cela semble fournir une corroboration convaincante et indépendante étant donné les rapports d’effets néfastes associés à ces dernières installations. De plus, S. Cooper [35], dans son étude sur le parc éolien de Cape Bridgewater, a montré une corrélation directe entre les sensations documentées des résidents et les caractéristiques de fonctionnement infrasoniques spécifiques des éoliennes.

Par conséquent, l’expérience de l’auteur est tout à fait cohérente avec ce rapport plus récent en Australie, relatif à des travaux effectués par des acousticiens expérimentés. Il ne fait aucun doute que les preuves s’accumulent progressivement pour étayer l’argument selon lequel les infrasons émis par les éoliennes peuvent avoir des effets néfastes sur la santé dans les environnements ruraux.

A5. Références

  1. R.A.Axell & H.B.Woody. Test Status and Experience with the 7.5 Megawatt MOD-2 Wind Turbine Cluster. Proceedings, Large Horizontal Axis Wind Turbine Conference 1981 NASA CP 2230, DOE CONF-8 10752 pp.637-652
  2. R.H.Spencer Noise Generation of Upwind Rotor Wind Turbine Generators The Boeing Vertol Company, Philadelphia PA 19142 (non daté).
  3. K.P.Shepherd, H.H.Hubbard, Noise Radiation Characteristics of the Westinghouse WWG-0600 (600kW) Wind Turbine Generator NASA TM101576, juillet 1989.
  4. H.G.Leventhall, Infrasound from Wind Turbines-fact, fiction or deception. Canadian Acoustics 34 (2006) 29-36
  5. N.Pierpont. WindTurbine Syndrome: A Report on a Natural Experiment. (2009). Livres sélectionnés par K.
  6. G.P.van den Berg. Effects of the Wind Profile at Night on Wind Turbine Sound Journal of Sound & Vibration 277 (2004) 955-970
  7. G.P.van den Berg. Do Wind Turbines Produce Significant Low Frequency Sound Levels? 11th Intl Mtg on Low Frequency Noise & Vibration Control, Maastricht, 2004
  8. H.G.Leventhall. Déclaration de témoin, 22 décembre 2010. Tribunal d’examen environnemental de Chatham Kent.
  9. M.J.Lighthill. On Sound Generated Aerodynamically. I. General Theory Proc. Roy. Soc. Vol 211, No 1107, March 1952
  10. MOD-2 Wind Turbine Field Operations Experience DOE/NASA/20320-69 NASA TM-87233 NASA Lewis Research Center, décembre 1985
  11. A.H.Miller, H.L.Wegley, J.W.Buck. Large HAWT Wake Measurement and Analysis. N95-2793 Pacific Northwest Laboratory, Richland, Washington Collected Papers on Wind Turbine Technology, mai 1995 NASA-CR-195432
  12. M.A.Swinbanks Wind Turbines: Low-Frequency Noise & Infrasound Revisited. Atelier d’un jour sur la protection de l’environnement 9 th septembre 2010, Birmingham, ROYAUME-UNI
  13. M.A.Swinbanks The Audibility of Low Frequency Wind Turbine Noise. Quatrième Réunion internationale sur le bruit des éoliennes. Rome, Italie 12-14 avril 2011
  14. D.G.Stevens, K.P.Shepherd, H.H.Hubbard, F.W.Grosveld, « Guide to the Evaluation of Human Exposure to Noise from Large Wind Turbines », NASA TM83288, mars 1982.
  15. N.D.Kelley. A Proposed Metric for Assessing the Potential of Community Annoyance from Wind Turbine Low-Frequency Noise Emissions SERI/TP-217-3261, novembre 1987.
  16. H.Moller & C.S.Pedersen. Hearing at Low & Infrasonic Frequencies, Noise & Health, Volume 6, Issue 23, April-June 2004.
  17. M.A.Swinbanks Numerical Simulation of Infrasound Perception, with Reference to Prior Reported Laboratory Effects (Simulation numérique de la perception des infrasons, avec référence aux effets rapportés en laboratoire). Inter-Noise, 19-22 août 2012
  18. Yasunao Matsumoto, Yukio Takahshi, Setsuo Maeda, Hiroki Yamaguchi, Kazuhiro Yamada, & Jishnu Subedi, « An Investigation of the Perception Thresholds of Band-Limited Low Frequency Noises: Influence of Bandwidth », Journal of Low Frequency Noise Vibration and Active Control, 2003.
  19. Chen Yuan, Huang Quibai, Hanmin Shi, “An Investigation on the Physiological and Psychological Effects of Infrasound on Persons”, Journal of Low Frequency Noise Vibration and Active Control, 2004.
  20. A.N.Salt, T.E.Hullar. Responses of the ear to low frequency sounds, infrasound and wind turbines. Hearing Research 2010, 268 12-21
  21. Schomer P, Edreich J, Boyle J, Pamidighantam P (2013) A proposed theory to explain some adverse physiological effects of the infrasonic emissions at some wind farm sites. 5Conférence internationale sur le bruit des éoliennes 28-30, août 2013
  22. W.D.Colby, R.Dobie, G.Leventhall, M.Liscomb, R.J.McCunney, M.T.Seilo, B.Sondergaard, Wind Turbine Sound and Health Effects. An Expert Panel Review AWEA/CANWEA, décembre 2009
  23. U.S.Environmental Protection Agency Information on Levels of Environmental Noise Requisite to Protect Public Health and Welfare with an Adequate Margin of Safety (Informations sur les niveaux de bruit ambiant nécessaires à la protection de la santé et du bien-être publics avec une marge de sécurité adéquate). EPA 550/9-74-004 mars 1974
  24. Annexe D. Informations sur les niveaux de bruit ambiant nécessaires pour protéger la santé et le bien-être du public avec une marge de sécurité adéquate. EPA 550/9-74-004 Mars 1974
  25. M.Klepinger, Michigan Land Use Guidelines for Siting Wind Energy Systems. Michigan State University Land Policy Institute, Extension Bulletin WO-1053 octobre 2007.
  26. M.A.Swinbanks Submission to Michigan Public Services Commission, Case No U-15899, December 8th , 2009
  27. H.G.Leventhall Wind Turbine Noise is not a Health Hazard (Le bruit des éoliennes n’est pas un danger pour la santé). M&E Sustainability Report of Lecture at London South Bank University 11th Novembre 2009
  28. www.vce.org/GeoffLeventhall_VT_SHW_042413.mp3 (13.55)
  29. R.J.McCunney,K.A.Mundt,W.D.Colby,R.Dobie,K.Kaliski,M.Blais. Éoliennes et la santé. Une revue critique de la littérature scientifique. Journal of Environmental Medicine Vol.56 No 11 Novembre 2014
  30. F.Crichton,G.Dodd,G.Schmid,G.Gamble,K.J.Petrie. Can Expectations Produce Symptoms from Infrasound Associated with Wind Turbines ? Université d’Auckland. Health Psychology, American Psychological Association, mars 2013.
  31. S.Chapman, A. St George, K. Waller, V. Cakic Différences spatio-temporelles dans l’historique des plaintes relatives à la santé et au bruit des parcs éoliens australiens : preuves de l’hypothèse psychogène de la « maladie communiquée ». 15 mars 2013
  32. D.S.Nussbaum, S.Reinis (1985) Some Individual Differences in Human Response to Infrasound UTIAS Report No 282, CN ISSN 0082-5255, janvier 1985
  33. K.Hansen,B.Zajamsek,C.Hansen. Comparaison des niveaux de bruit mesurés à proximité d’un parc éolien dans des conditions d’arrêt et d’exploitation. Inter-noise14, 16-19 novembre 2014
  34. W.L.Huson. Stationary Wind Turbine Infrasound Emissions and Propagation Loss Measurements (Émissions infrasonores d’éoliennes stationnaires et mesures de la perte de propagation). 6th International Conference on Wind Turbine Noise, Glasgow 20-23 avril 2015
  35. S.Cooper. Étude acoustique du parc éolien de Cape Bridgewater. Sensation as an Impact from Wind Turbines (La sensation en tant qu’impact des éoliennes). The Acoustic Group Pty, Ltd, Sydney, NSW 2040 (2015).

1 Voir https://www.cirrusresearch.fr/blog/2013/06/que-representent-les-filtres-par-bandes-doctave-et-tiers-doctave-sur-un-sonometre/ – NdT


Annexe B1 : Biographie de l’auteur

Malcolm Swinbanks a passé son doctorat sous la direction de Sir James Lighthill, professeur de mathématiques à l’université de Cambridge. Deux des réalisations de Lighthill — l’aéroacoustique, les procédures mathématiques pour la réduction du bruit des moteurs à réaction, et l’étude de la dynamique de la cochlée (oreille interne) — sont aujourd’hui directement liées à la compréhension et à la perception récentes du bruit des éoliennes.

Bien qu’il ait obtenu une bourse du titre A du Trinity College pour poursuivre ses recherches en mathématiques, Swinbanks a choisi d’y surseoir pour acquérir de l’expérience dans des applications plus pratiques, en travaillant d’abord avec le département de recherche du chantier naval Yarrows à Glasgow, dans le domaine du bruit et des vibrations dans les navires et les sous-marins. Il a poursuivi avec succès le contrôle actif des bruits de basse fréquence, se familiarisant ainsi avec les questions relatives à la perception des bruits de basse fréquence et des infrasons par la population. Il a acquis une expérience supplémentaire en travaillant avec plusieurs divisions de Rolls-Royce sur la dynamique des moteurs aéronautiques et le bruit des turbines à gaz industrielles.

En 1994, le Congrès américain lui a demandé de transférer aux États-Unis ses recherches sur les vibrations et les sons sous-marins à basse fréquence, en devenant scientifique principal d’une société américaine sous contrat avec l’Office américain de la recherche navale. Les domaines de recherche comprenaient l’isolation des vibrations de très haute précision et l’atténuation des chocs. Plus récemment, il a été contacté par des personnes qui rencontrent des problèmes très réels liés au bruit des éoliennes et qui, dans certains cas, ont été chassées de chez elles. Il a passé beaucoup de temps dans plusieurs parcs éoliens où le bruit est un problème important, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience de première main et des données pratiques concernant les conditions extrêmement défavorables auxquelles certaines personnes sont maintenant soumises.




6 juin 1944 – 6 juin 2024 : la fabrique du mensonge

Qu’il nous soit permis de rappeler que le Général de Gaulle, acteur de premier plan de la Seconde Guerre mondiale, n’a jamais voulu participer à l’une quelconque des commémorations du débarquement de Normandie par les Anglo-Saxons du 6 juin 1944, que ce fût son 5e, son 10e, son 15e ou son 20e anniversaire.

En 1964, en préparation du 20e anniversaire, de Gaulle est président de la République et bénéficie d’une inconstestable renommée mondiale. Son Premier ministre, Georges Pompidou1, l’homme de Rothschild de l’époque, manœuvre pour que de Gaulle change d’avis. En vain. Il dira à Alain Peyrefitte :

« Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi. Vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi. » De Gaulle dira aussi : « Vous croyez que les Américains et les Anglais ont débarqué en Normandie pour nous faire plaisir ? »

Il est vrai que les Américains ont copieusement bombardé la France, appliquant une stratégie de destruction. Pourquoi ?
Les historiens dénombrent environ 60 000 morts sous les bombes américaines.

Un carnage inutile et oublié, selon l’historien Stephen A. Bourque, auteur d’Au-delà des plages : La guerre des Alliés contre la France et professeur émérite à la School of Advanced Military Studies de Fort Leavenworth, au Kansas.

Les historiens rapportent également des viols de milliers de Françaises par les GI’s américains. Dégâts collatéraux, probablement.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce narratif est asséné :

« Les gentils Américains se sont sacrifiés pour libérer la France du joug nazi ».

À ce titre nous devons leur vouer une éternelle reconnaissance. C’est bien sûr ce que fait Macron, l’homme de paille des Américains. Mais lui ajoute aujourd’hui 6 juin 2024, pour ce 20e anniversaire du débarquement de Normandie, sa touche particulière : il invite ses amis d’Ukraine, sympathisants nazis.

Ceci nous interpelle doublement :
• à quel titre les Ukrainiens sont-ils invités à cette cérémonie, alors que les Russes, principaux artisans de la défaite des troupes nazies, n’y sont pas même invités ?
et En Même Temps,
• les descendants des nazis ukrainiens se trouvent à présent, avec Macron, du côté des « vainqueurs des nazis » autoproclamés !

Nous sommes là face à une manipulation grotesque, dont notre pays se fait l’acteur central.

Il est vrai que l’Armée française entraîne sur notre territoire des soldats ukrainiens qui affichent ostensiblement leur sympathie nauséabonde2. Le ministre de la Défense ne s’en offusque même pas, alléguant que ce n’est pas lui qui choisit les soldats ukrainiens qui viennent en formation en France.

Plus le mensonge est gros, mieux il passe, enseignait Joseph Goebbels.

Nos dirigeants actuels sont à bonne école.

P.S. N’oublions pas non plus l’ovation unanime du parlement canadien au nazi notoire Jaroslav Hunka, ancien SS ukrainien survivant de la Division Galicie, chargée des massacres de juifs et de Polonais en Ukraine, lors de la visite de Volodymyr Zelensky3.

Accueil triomphal pour Jaroslav Hunka au parlement d’Ottawa le 22 septembre 2023

Macron a‑t-il prévu un accueil identique pour le président ukrainien à l’Assemblée Nationale afin de faire bonne figure ? Qui va-t-il nous sortir de derrière les fagots ?





Ultraviolence : « La valeur masculine a été détruite, les jeunes n’ont plus de modèle pour canaliser leurs pulsions »

[Source : epochtimes.fr]

Par Julian Herrero

Entretien – L’écrivain politique et auteur de « Français, ouvrez les yeux ! » Driss Ghali analyse pour Epoch Times les manifestations d’étudiants pro-palestiniens à Sciences Po et dans les campus internationaux. Il revient également sur l’ultra-violence chez les jeunes et donne sa conception de l’identité française.

(Avec l’aimable autorisation de Driss Ghali)
Epoch Times — Driss Ghali, les manifestations pro-palestiniennes se poursuivent à Sciences Po Paris et dans les IEP. Des locaux de la prestigieuse école ont été bloqués. Le mouvement s’est même étendu dans les lycées. Comment voyez-vous la situation évoluer ?

Driss Ghali – Ces manifestations sont d’abord le reflet de deux phénomènes importants. D’abord, un phénomène de laisser-aller dans la rue et dans l’espace public, que l’on peut nommer le laxisme pénal. Il y a un problème d’exercice de l’autorité dans ce pays. Si on relâche des voyous, des délinquants et des assassins au mépris de la Constitution — j’allais dire de l’esprit des lois, il est logique qu’un lycéen ou qu’un étudiant de Sciences Po se sente en droit d’occuper les locaux de son établissement. Après tout, les crimes les plus graves comme l’homicide ne sont plus réellement punis. Donc, ils se disent que ce n’est pas si grave sur l’échelle des offenses et des infractions d’occuper une école.

Ensuite, il y a un fort sentiment anti-occidental qui touche notamment les Français d’origine française, dirons-nous. Ils ont tellement l’habitude de voir l’Occident s’agenouiller, déconstruit, faible — et même « bisounours » comme j’aime souvent le dire, qu’ils ne comprennent pas qu’un pays comme Israël puisse se défendre et qui donc exerce l’agressivité. L’État hébreu leur est insupportable puisqu’ils voient en lui un Occident plus fort, ambitieux et agressif, c’est-à-dire un Occident qu’ils auraient dû être. C’est une image d’eux-mêmes qu’ils auraient pu être ou devenir. Par conséquent, ils sont en colère.

À mon avis, la cause palestinienne, le sort des Palestiniens — qui est très triste, il faut bien le souligner, est secondaire. Il faut bien comprendre, encore une fois, que le sujet de tous ces étudiants, que ce soit aux États-Unis ou en France, n’est pas la Palestine, mais eux-mêmes. Je pense que ces mouvements vont se dissiper le jour où l’État les condamnera moralement et pénalement, mais ce n’est pas encore le cas.

On a vu ces dernières semaines se multiplier les actes d’une extrême violence impliquant de très jeunes individus. Pour vous, d’où vient cette ultra-violence ?

Le facteur principal, c’est l’État français. Il refuse de punir les individus ultra-violents. L’État donne systématiquement un avantage, un privilège à ceux qui enfreignent la loi. Quand ces jeunes individus agressent physiquement d’autres jeunes, les juges, donc l’État, ne font preuve d’aucune fermeté. Ils leur donnent seulement des rappels à la loi ou une deuxième chance. Autrement dit, une incitation à recommencer.

L’État ne protège pas la société contre les dealers, les rodéos urbains, les personnes violentes, et en même temps, il exerce une pression incroyable sur les mouvements dits « de droite » ou dits « d’ultra-droite » ou même sur les citoyens. Par exemple, pendant la crise sanitaire, l’État a montré qu’il était capable d’être extrêmement sévère avec quelqu’un qui ne porte pas le masque.

En plus de l’État, l’immigration de masse joue évidemment un rôle dans les événements que nous connaissons puisqu’elle crée de la violence. Aujourd’hui, il y a une concurrence territoriale entre des peuples différents sur le sol français. Il y a comme une sorte de colonisation de la France silencieuse dans laquelle le voyou joue un rôle parce qu’il permet de nettoyer le territoire et de le purifier en faisant partir les gens les plus pacifistes, ceux qui comptent précisément sur l’État, ceux qui appellent la police. Mais ces derniers sont expulsés de leur HLM et quittent ces endroits devenus violents.

Enfin, il y a un troisième facteur qui est très important, mais sur lequel on ne va pas agir tout de suite, c’est la destruction de la valeur masculine. Les autorités publiques ayant décrété qu’il ne fallait plus faire d’hommes et que la masculinité était toxique, nous ne savons plus gérer la violence. La masculinité correspond à la gestion de la violence, sa codification. Avant, les hommes dans la cité, au sens antique du terme, canalisaient la violence des jeunes adolescents. Aujourd’hui, il n’y a plus d’hommes et les pulsions n’ont pas disparu. Les jeunes hommes, notamment qui ont entre 15 et 25 ans, sont capables de grande cruauté puisqu’ils n’ont plus de modèles. Il n’y a plus de Marcel Cerdan, de policiers qu’on puisse admirer, plus de modèles de virilité. In fine, nous obtenons l’ultra-violence.

Vous avez beaucoup écrit sur le thème de l’identité française. Selon vous, de quoi est-elle faite ?

L’identité française est faite de plusieurs siècles de réflexes face à la peur, la violence, la mort, la faim ou même la joie. Et ces réflexes se sont accumulés dans les gènes du peuple de souche.

Elle a donc une dimension ethnique. L’identité française coïncide avec le peuple de souche et donc elle est très difficile à partager avec des peuples qui viennent d’arriver. Ce n’est pas impossible, mais cela prendra plusieurs siècles. Nous ne sommes pas des Américains ou des Brésiliens. En une génération, on peut fabriquer des Américains ou des Brésiliens.

L’identité française est aussi très féminine. Je crois que d’une certaine manière, la France est une femme, peut-être forte d’ailleurs, mais en même temps assez douce. Alors que l’identité américaine est très virile. Elle fait référence au garçon, à l’adolescent violent, au cow-boy — idem pour l’identité brésilienne. Je crois que l’identité féminine de la France, qui habite le peuple et qui correspond à ses valeurs d’accueil, de gentillesse est peut-être devenue naïve.

Enfin, cette identité est aujourd’hui concurrencée par d’autres identités, notamment nord-africaine et subsaharienne et elle est sidérée par ce qui lui arrive parce qu’on la remet en cause à chaque coin de rue. Nos dirigeants ne font rien pour changer cela parce que nous ne sommes pour eux que des êtres économiques.

La France connaît donc actuellement une crise identitaire ?

Je pense que le XXIe siècle sera identitaire. Qu’est-ce que c’est que le mouvement LGBT, sinon la révélation d’une identité LGBT. Même chose pour le mouvement antiraciste. SOS racisme est un mouvement basé sur une revendication identitaire. Le mouvement antiraciste, c’est l’affirmation qu’une identité africaine existe et qui, malgré 500 ans de métissage aux États-Unis ou au Brésil, continue à exister.

Il y a donc un réveil identitaire chez tout le monde, notamment chez les Français de souche. Mais ce réveil identitaire a été nazifié et interdit, alors qu’il correspond à un malaise identitaire silencieux.

Comment peut-on fabriquer des Français à nouveau ?

C’est tout l’objet d’un cours que je viens de publier. Je crois qu’il faut réassimiler les Français de souche à leur culture. Les réassimiler par exemple, par le biais de la cuisine, des paysages, de la littérature, de l’histoire, de la langue, mais aussi, de l’ascenseur social. La France est l’un des rares pays au monde où l’on prône l’égalité et où un enfant pauvre, s’il fait Polytechnique ou l’ENA, peut devenir président de la République. Tout ceci n’est pas qu’un mythe. L’identité française a vraiment existé.

Concernant les Français issus de l’immigration, il faut leur montrer ce qu’est la France et établir un parcours d’assimilation. Mais il y a tout un travail de dénazification de l’identité française à entamer puisque l’establishment, comme je l’ai dit précédemment, a nazifié l’identité française.

Il a fait une inversion des rôles alors que nous avons été victimes du nazisme. Nous avons été occupés par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale et les Français ont payé un lourd tribut avec les prisonniers de guerre en Allemagne, les morts.

Soutenez Epoch Times à partir de 1 €




Les expériences étrangères de la transidentité chez les mineurs éclairent le problème

Par le Dr Gérard Delépine, chirurgien cancérologue

Depuis une dizaine d’années, en se victimisant, les transgenres ont obtenu dans les pays occidentaux des droits dérogatoires à la loi commune comme celui d’être reconnu du sexe opposé sur simple déclaration d’un ressenti, de changer de prénom et d’exiger d’être appelé par celui-ci, et pour les hommes de naissance déclarant être des femmes trans celui de pouvoir pénétrer dans les espaces auparavant destinés aux femmes de naissance, de concourir dans les compétitions féminines et de demander, en cas d’incarcération, de l’être dans des prisons pour femmes.

Les nombreuses études qui ont été réalisées permettent maintenant de se faire une idée objective du problème chez les mineurs afin d’éviter de prendre des positions purement idéologiques sur le sujet.

L’expérience suédoise

La Suède a accordé des droits spécifiques aux personnes trans dès 1972 et a, en particulier, autorisé les personnes souffrant de dysphorie de genre, même mineures, à changer de prénom et à recevoir des traitements pris en charge par l’état, suivant les recommandations de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (World Professional Association for Transgender Health ou WPATH) société plus militante transgenre que médicale et scientifique.

Dès 16 ans, les mineurs qui attribuaient leur mal-être à leur sexe pouvaient recevoir des bloqueurs de puberté, des injections de testostérone ou d’œstrogènes, se faire opérer de la poitrine, suivre des orthophonistes pour changer leur voix, se faire épiler ou au contraire subir une greffe de barbe… L’hôpital Karolinska de Stockholm a ainsi pratiqué l’ablation des seins sur des filles de 14 ans. Dès 18 ans, l’administration autorisait l’opération des parties génitales, pour réaliser un pénis à partir du clitoris ou avec de la peau de l’avant-bras ou de la cuisse, ou modéliser un vagin par inversion de la verge ou avec un morceau d’intestin.

Les demandes de transidentité ont considérablement augmenté en Suède passant de 12 en 2001 à 1859 en 2018. Une telle augmentation s’explique principalement par les surdiagnostics liés au mécanisme de reconnaissance d’un ressenti sur simple déclaration.

Sven Roman1, psychiatre pour enfants, l’explique ainsi :

« Tous les adolescents ont des soucis d’identité, de recherche de soi, sans être pour autant atteints de dysphorie de genre… Leur problème disparaît le plus souvent au début de l’âge adulte avec la possibilité de devenir homosexuel, ou pas »
Le lobe frontal du cerveau, où se forme la capacité d’évaluer les risques, où se jouent les intentions, finit d’évoluer vers 25 ans :
« C’est à cet âge que l’on est assez mûr pour prendre une décision aussi lourde qu’un changement de genre. C’est d’ailleurs à cet âge que la loi suédoise autorise la stérilisation, pas avant ».

Peter Salmi, enquêteur de la sécurité sociale suédoise constate :

« Malheureusement le système de santé est bien loin de raisonner les indécis : 70 à 80 % des personnes entrant en clinique obtiennent le diagnostic de dysphorie de genre ».

Ces jeunes patients qui croient souffrir de dysphorie de genre souffrent souvent d’autres troubles psychiatriques comme l’autisme, la dépression, l’anxiété qui pourraient bénéficier de traitements sans prise d’hormone ni chirurgie. Mais ces patients refusent souvent de se soumettre à une évaluation de leur santé mentale.

Angela Sämfjord pédopsychiatre qui a créé l’une des cliniques pour enfants transgenres de Suède a démissionné en 2018 après avoir pris conscience des excès qui se sont produits dans les hôpitaux du pays

« Quand j’y travaillais, on a bloqué la puberté d’adolescentes dès l’âge de 12 ans avec des médicaments, alors que c’est un diagnostic complexe. J’ai rencontré beaucoup de patients venus consulter pour une transition de genre qui avaient d’autres problèmes psychiques. »
« Un grand nombre étaient autistes, soit 25 %. Je pense que la Suède s’est perdue. On a été plus vite que la science. Même si l’intention était de faire du bien à nos patients, on a donné des traitements médicaux sans suffisamment de preuves. »2

En 2019, dans le journal Svenska Dagbladet, Christopher Gillberg, psychiatre de Göteborg mondialement reconnu s’est alarmé :

« Le traitement hormonal et la chirurgie sur les enfants sont une grande expérience qui risque de devenir l’un des pires scandales médicaux du pays. »3.

Le documentaire The Trans Train4, de la journaliste Carolina Jemsby a révélé les risques encourus par les adolescents avec les traitements hormonaux et la colère de certains d’entre eux :

« On a été des cobayes. Ils ont mené des expériences sans base scientifique. Qui fait ça en médecine ? ».

Des témoignages ont aussi rapporté les pressions que le corps médical avait exercées sur des parents de ces adolescents.

« De nombreux parents qui s’opposaient à un traitement pour leur enfant et demandaient d’attendre se sont vu traiter de transphobes. »

Les cliniques pour adolescents transgenres sont allées jusqu’à signaler des parents aux services sociaux en leur disant :

« Attention, nous avons un enfant transgenre dans cette famille et des parents transphobes. »

Et cela, juste parce que les parents voulaient qu’on prenne le temps avant de donner des hormones ou qu’on fasse une chirurgie à leur enfant.

Johanna, qui a transitionné deux ans en se faisant appelée Kasper avant de détransitionner (revenir à son sexe de naissance) décrit ainsi sa première consultation :

« Au premier rendez-vous on m’a dit : “Félicitations ! Vous avez fait votre coming out, c’est courageux, quel traitement vous voulez faire ?”. Heureusement, je consultais aussi un psychologue indépendant une fois par semaine. Avec lui, on parlait de tout et j’ai compris peu à peu que cette détestation de mon corps, ma dysphorie, était une conséquence de mon anorexie, et pas l’inverse. Quand je l’ai réalisé, je me suis effondrée en larmes, et j’ai tué Kasper. »5

En octobre 2019, le suicide par pendaison de Jennifer Ring 4 ans après chirurgie de transition de sexe réalisée au Karolinska a constitué un véritable électrochoc d’autant plus que d’autres hôpitaux avaient refusé de la traiter pour transition, en raison de ses signes de schizophrénie.

Deux ans plus tard, en mars 2021, l’hôpital Karolinska a annoncé qu’il ne prescrirait plus de traitements hormonaux aux nouveaux patients mineurs en dehors d’un essai clinique6. Cette décision a été prise après une macroanalyse des études sur le sujet montrant qu’il n’y avait pas de preuves de l’efficacité de ces traitements, pour le bien-être des patients et que la prise à vie de ces hormones pouvait favoriser les maladies cardiovasculaires, certains cancers, l’ostéoporose, les thromboses.

Un projet de loi qui aurait abaissé l’âge minimum pour le changement de sexe et supprimé la nécessité de consentement parental a été abandonné avant le débat au parlement et le Conseil de la santé et de la protection sociale a reçu l’ordre de réévaluer le problème.

7

Le rapport du ministère de la Santé de décembre 2022 (version anglaise) a établi la très grande fréquence des troubles psychiatriques chez les jeunes femmes âgées de 13 à 17 ans se ressentant en dysphorie de genre (32,4 % d’anxiété, 28,9 % de dépression, 19,4 % d’ADHD, et 15,2 % d’autisme), observé qu’il n’y avait pas de preuve que les traitements pouvaient diminuer le risque de suicide, montré que les traitements hormonaux pouvaient donner des complications et que les mineurs ne pouvant pas mesurer l’impact des mutilations chirurgicales sur leur futur ne pouvaient pas donner un consentement éclairé.

Cette position a été adoptée par le ministère de la santé suédois et les autres services du pays : depuis 2023 on ne donne plus d’hormones pour changer de genre aux mineurs suédois.

En Finlande, en juin 2020 l’interdiction de traiter médicalement ou chirurgicalement les mineurs a été précisée dans les recommandations officielles qui donnent la priorité à la thérapie psychologique. La Norvège et le Danemark ont, pour les mêmes raisons, récemment restreint de même les traitements hormonaux pour les enfants et adolescents.

L’expérience britannique

En 8 janvier 2001, l’âge de la majorité sexuelle a été abaissé à 16 ans, quelle que soit l’orientation sexuelle des partenaires, grâce à un amendement sur le Sexual Offences Act.

En 2004, le Gender Recognition Act a permis aux personnes souffrant de dysphorie de genre de changer légalement de sexe et interdit la discrimination sur la base de l’identité de genre dans le logement, l’embauche, la fourniture de biens et de services et l’entrée dans les forces armées britanniques.

Le service pédiatrique de la clinique Tavistock, promoteur des traitements transgenre chez les mineurs avec des bloqueurs de puberté, des hormones croisées et des traitements chirurgicaux a vu le nombre de demandeurs augmenter de manière considérable. Cette demande a surtout concerné les filles dont beaucoup ne se reconnaissaient pas dans les représentations féminines dépeintes par les médias et pour se protéger, voulu adopter le genre masculin.

Jusqu’à ce qu’une malade, Keira Bell, amputée de ses seins et traitée aux hormones regrette les traitements prodigués à Tavistock et l’attaque en justice pour consentement mal éclairé8.

Fin 2020, elle a gagné son procès en première instance contre la clinique9 qui avait donné son feu vert trop rapidement pour des traitements et mutilations qu’elle regrettait. Les juges ont estimé :

« Il est hautement improbable qu’un enfant âgé de 13 ans ou moins soit compétent pour consentir à l’administration d’inhibiteurs de puberté ».

La Cour d’appel avait ensuite annulé cette décision en septembre 2021.

Keira Bell avait alors tenté de porter l’affaire devant la Cour suprême qui a refusé de l’examiner.10

« Je suis surprise et déçue que le tribunal ne se soit pas inquiété du fait que des enfants âgés d’à peine 10 ans aient été mis sur la voie de la stérilisation », a déclaré Keira Bell affirmant être « ravie » d’avoir contribué à faire « la lumière sur les pratiques obscures de l’un des plus grands scandales médicaux de l’ère moderne ».

Depuis cette période, la justice britannique a émis des conditions limitatives aux transitions des mineurs en dysphorie de genre et le gouvernement britannique, saisi par des demandes de famille, a demandé un rapport indépendant sur les pratiques de la clinique Tavistock à la pédiatre Hilary Cass qui a rendu un rapport préliminaire en février 2022 et sa version finale en avril 2024.

Dans ce rapport11 12, Hilary Cass, déplore l’absence de transparence sur « la manière dont les recommandations ont été développées » et du manque d’« approche indépendante et basée sur des faits ». La pédiatre précise que la majorité des études analysées qui ont servi de base pour diverses normes internationales se citent les unes les autres et font preuve d’« un manque de données probantes ».

« Cette approche circulaire pourrait expliquer pourquoi un consensus apparent a émergé sur des pratiques clés, puis ont servi à recommander des traitements médicaux malgré une validité scientifique faible. Les preuves que ces bloqueurs pourraient améliorer la santé mentale des jeunes trans seraient « très limitées », ce qui n’a pas empêché la mise en place de leur utilisation dans la pratique clinique. »

Le rapport démontre que de nombreux praticiens ont été soumis à des pressions pour continuer à administrer des hormones, sous prétexte que « le cas échéant, ces jeunes gens risqueraient de se suicider » et par « peur d’être appelés transphobes s’ils optaient pour une approche plus prudente ».

L’étude réalisée par Hilary Cass a confirmé le risque des bloqueurs de puberté qui « perturbent de façon permanente le développement du cerveau » et « enferment les enfants dans un parcours irréversible et traumatisant » de traitements hormonaux.

Après lecture de ce rapport, la secrétaire d’État à la Santé, Maria Caulfield a décidé que ces traitements pour mineurs seront désormais uniquement disponibles dans le cadre d’essais cliniques ou « de manière exceptionnelle, au cas par cas »13.

« Mettre fin à la prescription habituelle de bloqueurs de puberté contribuera à faire en sorte que les soins soient basés sur des preuves, des avis d’experts et soient dans l’intérêt du mineur ».

Le service spécialisé de Tavistock a fermé, remplacé par deux autres entités à Londres et Liverpool, qui adoptent une approche plus respectueuse de la médecine basée sur les preuves. Des personnalités du Parti conservateur ont de plus demandé que les cliniques privées, vers lesquelles vont se reporter certaines personnes, se voient interdire de prescrire ces bloqueurs de puberté et hormones aux mineurs14.

Évolution récente aux USA

Une loi interdisant les procédures médicales pour les mineurs transgenres est désormais applicable dans l’Idaho aux États-Unis, décidée le 15 avril 2024 par la Cour suprême fédérale. Il s’agit d’une décision temporaire, en attendant la décision sur le fond du dossier. Le procureur général de l’Idaho n’a pas caché sa satisfaction, saluant une décision qui « permet à l’Idaho de faire respecter sa loi qui protège les enfants de procédures et traitements expérimentaux néfastes ».

Une loi adoptée au Texas interdit aux professionnels de la santé de prescrire des médicaments bloquant les hormones ou d’effectuer des actes de chirurgie pour modifier la sexualité de toute personne de moins de 18 ans et prévoit une exception pour les enfants mineurs recevant déjà des médicaments bloquant les hormones ou bénéficiant d’une thérapie hormonale, mais exige dans ce cas un sevrage médical sur une période appropriée.

Au total, une vingtaine d’États américains (dont la Floride, l’Oklahoma et le Missouri) ont adopté des législations interdisant les traitements hormonaux destinés aux mineurs.

Situation française en avril 2024

Dans une consultation parisienne ouverte en 2014, il a été constaté une augmentation croissante de demandes jusqu’en 2017, puis une stabilisation jusqu’à la fin de l’année 2020, où est apparue une nouvelle augmentation liée à l’existence de réseaux financés par les agences Régionales de Santé15 et les cours d’éducation scolaire durant lesquelles des associations activistes trans diffusent leur propagande.

La hausse des demandes de changement de sexe chez les enfants et les adolescents a interpellé le Groupe Les Républicains au Sénat le poussant à conduire une étude approfondie sur le sujet. Durant 35 heures le groupe de travail a auditionné 67 experts français et internationaux, tous concernés par cette thématique, et rendant compte de tous les points de vue : ceux des médecins et des équipes médicales en France et dans le monde, ceux des associations de personnes concernées et des parents, ceux des institutions. Mais certains extrémistes vont même jusqu’à accuser le sénat d’avoir invité les pires « experts transphobes »16 qui prôneraient des thérapies de conversion pour les personnes trans mineures, alors qu’à aucun moment de tels traitements n’ont été discutés.

Ils ont constaté qu’en France, comme à l’étranger, le débat scientifique et médical sur le sujet est tendu. Sous couvert de la lutte contre les discriminations et pour les droits des minorités, certaines associations tentent d’imposer dans les instances nationales et internationales, sans preuves scientifiques de qualité, le principe de l’autodétermination de l’enfant, au préjudice de l’autorité parentale.

Le diagnostic de « dysphorie de genre », tel que décrit par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), semble accélérer le parcours de nombreux adolescents en détresse pubertaire vers une transition médicale, au motif que leur ressenti aurait valeur de diagnostic, sans tenir compte des éventuelles comorbidités, l’influence des réseaux sociaux ou encore celle des pairs.

Des médecins spécialisés dans le domaine de la transidentité chez les mineurs ont tiré la sonnette d’alarme au vu des résultats cliniques des traitements prodigués.

En France, les équipes des consultations dédiées aux enfants et aux adolescents en questionnement de genre peuvent être qualifiées de « transaffirmatives », dans la mesure où elles accompagnent les jeunes vers la transition médicale, et ce dès la puberté. Ces équipes se réfèrent, pour la plupart, aux recommandations de l’Endocrine Society, qui repose sur la « Dutch approach », et sur les directives internationales de la WPATH (Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres).

Les professionnels de santé français qui s’opposent à cette démarche « Trans affirmative » prônent une approche plus globale de la souffrance de l’adolescent et certains estiment que la demande de changement de genre de l’adolescent est à entendre et à questionner, par une approche psychothérapeutique, sans y apporter de réponse par un traitement médical immédiat.

À l’heure actuelle, le manque de consensus et de débat sur le diagnostic de « dysphorie de genre » des mineurs est criant, ce qui obère la qualité des réponses cliniques appropriées à un jeune public. Les services spécialisés ont augmenté en France (au nombre de 18), traduisant la focalisation des services de santé sur le traitement médicalisé de la dysphorie de genre, plutôt que sur les comorbidités…

Aujourd’hui, un mineur en questionnement de genre peut consulter dans un centre dédié, à l’hôpital privé ou public, ou encore un médecin non spécialisé en ville, et se faire prescrire des médicaments, hors autorisation de mise sur le marché (AMM), sans que ne s’imposent des règles précises sur le plan national. Plusieurs études internationales critiques soulignent les effets indésirables des bloqueurs de puberté, qui n’ont pas fait l’objet de recherches suffisantes sur leurs incidences à long terme. La réversibilité des traitements ne semble pas aussi totale que ce qu’affirment les prescripteurs. En revanche, les effets secondaires sont bien connus.

Plusieurs experts auditionnés ont estimé que les lignes directrices actuelles en matière de traitement ne respectaient pas la norme de soins exigée dans le domaine médico-légal, notamment en termes de conformité avec les normes méthodologiques. Une partie de la communauté médicale s’accorde pour dire que les directives thérapeutiques doivent être révisées sur la base des résultats d’examens systématiques des preuves…

À l’école la « circulaire Blanquer », est contestée, car elle n’inciterait pas au strict respect du principe de neutralité de l’école. L’influence du Trans activisme au sein de l’école, notamment dans les manuels scolaires, les cours d’éducation à la sexualité, ou encore les formations proposées par certaines associations, interrogent sur l’orientation prise par l’institution scolaire qui, en tant que service public, a un devoir de neutralité et d’égalité.

Les jeunes qui souhaitent revenir à leur identité sexuée d’origine (détransition) sont en augmentation. Plusieurs études montrent que leur nombre est sous-estimé et qu’il devrait encore s’accroître dans les années à venir. Certains chercheurs soulignent qu’il faut attendre entre 5 et 8 ans après un traitement de transition, pour pouvoir évaluer le nombre de détransitions. Si les chiffres varient selon les études, du fait d’un manque de cohérence des données, certains évaluent de 7 à 10 % de la population concernée, le nombre de retours à l’identité sexuée. Pour d’autres études, ce chiffre atteindrait jusqu’à 20 % d’arrêts des traitements. Il en résulte que les personnes souhaitant détransitionner devraient pouvoir bénéficier, sans crainte d’être stigmatisées notamment par leurs pairs, des soins appropriés.

Ce rapport sénatorial conclut par quelques préconisations :

Préconisations dans les domaines scientifique et médical

1. Imposer l’évaluation et le diagnostic de la transidentité des mineurs par des équipes pédopsychiatriques de proximité.

2. En présence de troubles psychopathologiques et/ou neurodéveloppementaux, prévoir, en première intention, une prise en charge psychiatrique et/ou psychothérapeutique de l’enfant et de sa famille.

3. Si la détresse liée au genre perdure depuis la petite enfance, que le jeune ne présente aucun trouble psychopathologique majeur associé, dans cette seule situation, adresser le mineur vers un service spécialisé dans l’incongruence de genre, à l’instar de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays d’Europe du Nord.

4. Interdire la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs pour l’indication de dysphorie de genre. (Pour les jeunes actuellement sous traitement, celui-ci ne sera pas interrompu.) Au moment de la prescription des hormones croisées (si celle-ci reste souhaitée) : réévaluation de l’état psychologique du jeune, de sa prise en charge et de son consentement.)

5. Interdire la chirurgie dite de réassignation sexuelle aux mineurs. Par ailleurs, les apports récents des neurosciences au sujet de la maturité du cerveau montrent que celui-ci continue d’évoluer jusqu’à 25 ans, incitant à la prudence pour toute « réassignation » chirurgicale avant cet âge.

6. Interdire la prescription et l’administration d’hormones croisées à tous les mineurs.

7. Prévoir un accueil spécifique à l’hôpital pour les personnes qui souhaitent détransitionner et favoriser la recherche sur la qualité des soins à leur apporter.

8. Préconiser, dans le domaine de la recherche, la revue systématique des données, fondée sur les preuves à l’instar des pratiques EBM (evidence-based medicine [médecine fondée sur des preuves]) appliquées en médecine.

Préconisations dans le domaine scolaire et administratif

9. Abroger la circulaire, dite « Blanquer », du 29 septembre 2021, « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ». Parce qu’elle crée un régime d’exception pour les « élèves transgenres », la circulaire remet en cause les principes de neutralité et d’égalité au sein de l’institution scolaire.

10. Remplacer la circulaire par une note de service afin de sécuriser les personnels de l’Éducation nationale, désigner les enfants comme « enfants en questionnement de genre » et non plus « enfants transgenres ». L’objet de la note de service est d’aider les personnels à se positionner clairement dans le respect des lois existantes, en restant neutres.

11. Veiller au respect par l’Éducation nationale de l’état civil de l’enfant (prénom et sexe). La controverse scientifique et médicale concernant l’impact de la transition sociale sur les mineurs invite à rester neutre à l’école.

12. Protéger les espaces non mixtes s’agissant des sanitaires, douches et vestiaires dans les établissements scolaires.

13. Interdire l’intervention auprès des élèves, dans les établissements scolaires, des associations qui ne respectent pas le principe de neutralité de l’Éducation nationale.

14. Mettre en place une veille, au sein du ministère de l’Éducation nationale, sur le contenu des manuels scolaires mis à disposition des enfants et adolescents concernant l’identité sexuelle, dans un principe de neutralité de l’école.

15. Prévoir que les formulaires administratifs, actes, questionnaires, documents, etc. diffusés par une personne publique, ou une personne privée agissant dans le cadre d’une délégation de service public, ne puissent comporter que la mention du sexe masculin ou féminin.

La sénatrice du Val-d’Oise, Jacqueline Eustache-Brinio présentera le 28 mai au nom du groupe LR une proposition de loi sur la « Trans identification des mineurs » reprenant ces conclusions. 

« Aujourd’hui on va trop vite, on oriente trop rapidement les jeunes vers une transition, il faut plutôt les accompagner sur leur mal-être et favoriser les prises en charge psychiatriques », en pointant un « phénomène prenant de l’ampleur dans les médias et dans la vie publique », alors que « tous les pays étrangers reculent dans la prescription de ces traitements. »

Le 5 mai 2024, 800 associations et personnalités ont organisé des manifestations dénonçant « un climat atroce qui pèse sur les personnes transgenres » et demandant l’interdiction du livre Transmania et du rapport sénatorial et l’abandon du projet de loi sur la « Trans identification des mineurs ». Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 10 880 manifestants sur l’ensemble du territoire, dont 2 500 à Paris. Les trans genres ont ainsi confirmé qu’ils ne constituent qu’une infime minorité dont la population juge les revendications infondées, voire abusives.

Les jeunes en questionnement de genre sont des victimes qu’il faut comprendre pour les aider

L’adolescence est pour beaucoup une période difficile, car elle impose d’intégrer le processus de changement complexe de son corps qu’entraîne la puberté. C’est une expérience très inconfortable. Ce malaise fréquent a été considérablement amplifié par les confinements qui ont entraîné la rupture des relations amicales et amoureuses à un moment où ils étaient particulièrement importants.

Lorsqu’un influenceur internet attribue ce mal être au genre, il risque d’être cru et de diriger l’ado vers des traitements et une communauté qui piège l’individu dans une nasse communautaire, où sa complexité comme sa culture sont réduites à un fonctionnalisme d’appartenance.

Il faut rappeler que la très grande majorité (85 %) des adolescents qui croient souffrir de dysphorie de genre verront cette souffrance disparaître après leur puberté et que cette dysphorie apparente exprime dans 70 à 80 % des cas une pathologie psychiatrique sous-jacente dont la méconnaissance empêcherait un traitement adapté. L’enfant dysphorique est en proie à la confusion ou à la détresse. Les parents doivent s’efforcer d’entendre, d’écouter, de poser des questions et d’en savoir plus sur ce que dit l’enfant.

Ce ne sont pas eux qu’il faut stigmatiser, mais la propagande permanente que diffusent les médias et certains influenceurs internet pour les faire entrer dans une communauté dont le fonctionnement évoque parfois celui des sectes (message d’amour envers les impétrants, volonté de les séparer de leur famille, agressivité envers ceux qui les quittent…).

Pour minorer le risque de suicide d’un jeune qui croit souffrir d’une dysphorie de genre, la psychiatre Miriam Grossman rappelle que l’attitude bienveillante de la famille est essentielle :

« Il est très important que les parents ne réagissent pas d’une manière terriblement négative ou en portant un jugement, même s’ils ont l’impression sur le moment que c’est de la folie et que cela n’a aucun sens ».« Il faut lui dire que vous comprenez qu’il traverse une période difficile, que c’est quelque chose d’important pour lui, que c’est quelque chose de sérieux, et que vous allez en apprendre le plus possible à ce sujet ».Il faut faire preuve d’amour et de soutien, sans pour autant être d’accord avec ce que croit votre enfant : qu’il est du sexe opposé, ou que vous allez utiliser le nouveau nom et les nouveaux prénoms… Il est important que l’enfant et l’adulte comprennent qu’il est possible d’avoir une relation aimante même s’il y a de gros désaccords ».

Le chemin pour sortir l’enfant de sa confusion sexuelle peut être long, allant de plusieurs mois à quelques années, mais dans tous les cas le soutien sans faille de la famille est essentiel.

Contactez vos maires et vos députés pour qu’ils consultent les rapports du ministère suédois de la Santé, celui du National Health Service rédigé par Hilay Cass celui du Sénat et notre livre17, qu’ils basent leur opinion et leur vote sur les éléments factuels que ces documents exposent.

Il faut sauver les enfants de l’idéologie trans genre qui les conduit inutilement à prendre à vie des traitements médicaux dangereux, à accepter des mutilations irréversibles et à intégrer un groupe où le stress minoritaire domine et le taux de suicide atteint 40 %.

Il faut tout faire pour que la loi sur la « Trans identification des mineurs » les protège d’une idéologie mortifère.





Pyramides vs Croix/Roue

Par Joseph Stroberg

Plutôt qu’un État centralisateur, laisser chaque région, département, commune, village… vivre sa propre destinée selon sa volonté collective ou commune. L’Homme mature peut fort bien se passer de gouvernements. Il n’a plus besoin d’un père qui lui dise quoi faire ou ne pas faire ni d’une mère qui le biberonne. Alors que le Nouvel Ordre Mondial déresponsabilise et ment à l’Humanité pour mieux la contrôler, un réel Nouveau Monde gagne au contraire à rechercher un modèle civilisationnel radicalement différent si les êtres humains souhaitent y vivre libres.

En fonctionnant par projets et non plus par structures rigides étatiques, régionales, départementales, communales (le plus souvent accompagnées de textes figés dans le marbre)…, si à un moment donné une partie de la population d’un pays ou d’une région juge utile de mener à bien un projet particulier, même d’envergure, comme la création d’une autoroute, alors elle se réunit momentanément à cette fin en faisant appel aux compétences de tous ceux qui voudront bien participer à la réalisation du projet et qui y trouveront chacun une place :

  • des pilotes ou navigateurs1 du projet qui le guideront jusqu’au terme ;
  • des organisateurs2 qui sauront planifier et organiser pour suivre la voie proposée par les navigateurs ;
  • des motivateurs3 et penseurs divers qui fourniront des idées de moyens d’adaptation, ou des raisons et des solutions conceptuelles, et/ou motiveront les participants ;
  • des conciliateurs4 qui harmoniseront les éléments du projet et/ou les participants ou encore sauront l’intégrer à l’existant ;
  • des découvreurs5 qui trouveront des solutions concrètes aux différents défis qui se présenteront lors de la réalisation ;
  • des veilleurs6 qui veilleront au grain, au respect des échéances, du plan, des éventuelles règles de vie commune…, ou encore qui surveilleront la santé (notamment physique, mentale…) des participants ;
  • et les divers constructeurs7 qui concrétiseront le projet. Dans le cas d’une autoroute, ils seront probablement nettement plus nombreux que les autres participants.

Pour chaque projet les groupes se constituent en fonction des besoins, puis s’organisent non pas hiérarchiquement, le navigateur n’étant plus un chef au-dessus du reste du groupe, mais horizontalement en cercle, avec Dieu ou un sage conseiller ou arbitre au centre comme axe vertical autour duquel les groupes tournent pour faire avancer la roue sur la voie du projet. L’axe vertical et le plan horizontal sont aussi symbolisés par la Croix.

La véritable intelligence est adaptable, fluide, aérienne, traitant les événements de la vie au cas par cas. Elle ne supporte d’ailleurs pas trop ou pas du tout les structures ou les règles mentales et sociales rigides, figées dans le temps et l’espace. Une Pyramide structurée ne bouge pas. Une Roue peut tourner librement autour de son axe (à condition de ne pas la bloquer dans un étau, comme celui des freins).8

Jusqu’à maintenant, les sociétés humaines ont été le plus souvent organisées en structures hiérarchiques pyramidales. Il serait temps d’adopter le modèle de la Croix ou de la Roue exposé ici (croix lorsqu’on regarde depuis le côté, et roue lorsqu’on regarde depuis le haut ou le bas). Avec les pyramides, chaque fois qu’un nouvel ensemble de structures sociales ou organisationnelles devait apparaître, il y avait destruction plus ou moins violente des anciennes structures, éventuellement sous forme de révolutions sanglantes. Avec la roue/croix, il n’y a plus de structures rigides et donc plus de révolutions violentes, mais seulement la révolution douce, fluide et continue (au besoin volontairement ralentie ou au contraire accélérée) de la roue autour de son axe pour la faire avancer sur le chemin de la vie.

Alors :

D’un côté, les pyramides des anciens mondes et du Nouvel Ordre Mondial ;
De l’autre, la Croix/Roue d’un possible Nouveau Monde ?

D’un côté le contrôle et la perte d’Humanité basés sur l’inversion de la Création et le mensonge.
De l’autre la liberté basée sur la vérité, la responsabilité et le respect de la Création.

Que vaut-il mieux pour l’Humanité ?
Que préférez-vous ?





La justice dévoyée : le gouvernement des juges

[Source : francephi.com]

Par FrancePhi Diffusion

Entretien avec Richard Dessens, auteur de La justice dévoyée (Le gouvernement des juges)
aux éditions Dualpha

Richard Dessens

Enseignant depuis plusieurs années, Docteur en droit, DEA de philosophie et licencié en histoire, Richard Dessens est l’auteur d’ouvrages d’histoire des idées politiques, de relations internationales, d’essais politiques et d’une biographie du grand journaliste du XIXe siècle Henri Rochefort. Il collabore au site de la réinformation européenne EuroLibertés.

« C’est tout le mérite de Richard Dessens de faire découvrir aux lecteurs les méandres d’une justice qu’il considère désormais dévoyée, comme il le démontre avec autant de précision que d’érudition, rappelant pour cela ce que fut “la loi naturelle”, s’interrogeant sur ce “qu’est le droit”, sur “l’équité” et le “dévoiement moderne des droits naturels”… On le suit avec intérêt sur les réponses qu’il tente d’apporter à la question “Qu’est-ce que la Justice ?”, ce “vaste programme”. Le lecteur verra qu’il s’interroge également sur le rôle du juge “de l’exécutant au créateur de droit (et sur) les faits”… »

Philippe Randa

Le sujet de la justice est de plus en plus mis en lumière depuis quelques années et parfois la justice est contestée sur plusieurs aspects. Mais votre approche semble d’une autre nature.

En effet, j’ai choisi de partir sur les fondements incontestables du droit, de la loi et de la justice tels qu’ils ont été façonnés depuis les philosophes grecs et les grands juristes romains qui sont les références et la légitimité de notre système juridique. Premièrement, ce sont eux qui ont posé les bases de toute la réflexion sur la justice à travers trois concepts : la nature, dont l’homme fait partie et le respect de ses règles comme guides des relations entre les hommes ; deuxièmement, la loi, le droit et la justice sont consubstantiels à un peuple, à une Cité — on dirait un État aujourd’hui ; troisièmement, l’idée que l’équité est le socle de la justice, équité dont il faut se garder des multiples interprétations qui en ont été faites par la suite par la modernité. Il suffit d’observer l’idéologie de la justice actuelle pour s’apercevoir que ces trois grands principes ont été écartés. J’ajoute que si le droit originaire se distinguait de la morale, le droit actuel est de plus en plus une juridicisation d’une morale nouvelle fondée sur les « droits de l’homme » qui ne sont pas des droits, mais une morale idéologisée. Nous sommes entrés dans une ère de non-droit au profit d’une moralisation orientée et politisée par nos élites mondialistes.

La première partie de votre livre est en effet une étude du droit et de la justice dans ses origines gréco-latines pour permettre au lecteur d’en comprendre les mécanismes et donc les travestissements que la postmodernité leur a apportés.

Tout à fait. La critique que je présente de la justice doit être, de mon point de vue, étayée sérieusement en rappelant ce qu’a été l’idée de justice et du droit pendant deux mille ans, avec ses évolutions qui ont souvent été en réalité des régressions au détriment du Bien commun et des intérêts des peuples, au nom des nouvelles idéologies qui se sont enchaînées : humanisme, individualisme, mondialisme, mixité, droits de l’homme. La rupture philosophique entre l’homme et la nature a favorisé cette évolution vers un droit et une justice qui ne sont plus que des artefacts.

Vous effectuez dans vos deux autres parties une analyse du « dévoiement » de la justice et du droit, sur un plan factuel et pratique, documents à l’appui, en dénonçant l’européanisation et même la tentation mondialiste d’une justice et d’un droit universels, supranationaux, dépouillant le peuple de sa souveraineté originelle.

Il faut d’abord rappeler que la souveraineté appartient au peuple qui la transfère provisoirement à un État en échange d’une protection fondée sur la justice et l’équité avec comme finalité le Bien commun. C’est ainsi que s’est toujours définie la souveraineté. Or, la justice n’est plus l’expression de la souveraineté d’un peuple, mais celle de juges européens notamment qui n’ont aucune légitimité pour l’exercer. La justice française s’est soumise peu à peu, à travers un certain nombre de décisions, dans une servitude volontaire idéologique, à l’idée européenne. D’ailleurs, j’ai été surpris — agréablement — d’entendre Arnaud Montebourg dénoncer dans exactement les mêmes termes et sur les mêmes justifications que les miens, la thèse que je défends dans mon livre. Il a rendu public un dossier de seize pages, adressé au Conseil d’État qui l’avait auditionné sur le sujet de la souveraineté de la justice française : ses conclusions rejoignent les miennes. Notre droit est devenu une morale et notre justice un organe d’exécution de l’idéologie européenne supranationale. C’est ce dévoiement de la justice qui est arrivé à imposer un gouvernement des juges européens par-dessus la souveraineté politique dégradée.

Vous évoquez et traitez de deux types de justice différents…

Il y a la justice du quotidien, celle qui est censée régler les conflits dans les relations d’altérité entre les hommes : justice civile et justice pénale. Cette justice est imprégnée des nouveaux principes droits-de-l’hommistes qui mènent à une inversion des valeurs du Bien commun. Par exemple, le délinquant est devenu une victime pour une justice qui psychiatrise les comportements criminels pour mieux les excuser. Les prétendus droits sacrés de l’individu, notamment délinquant, sont supérieurs au Bien commun. Et puis il y a les grands principes supérieurs de la justice qui sont incarnés par nos trois grandes institutions suprêmes : Conseil constitutionnel, Conseil d’État et Cour de Cassation, chacune dans leur domaine. Gardiennes en principe du droit et de la justice, elles se sont arrogé, par soumission aux deux grandes Cours européennes, la Cour de Justice européenne et Cour européenne des droits de l’homme, le pouvoir de façonner une justice nouvelle fondée sur les droits de l’homme, balayant les fondements du droit et de la justice inhérents et consubstantiels à chaque peuple.

C’est pourquoi je lance cet appel à un retour aux fondamentaux de la souveraineté des peuples et du pouvoir politique choisi par eux, en rétablissant une justice dont le Bien commun devrait être le seul objectif : c’est ce que j’appelle « remettre les temples au centre de la Cité ».

La justice dévoyée (Le gouvernement des juges), Richard Dessens, Éditions Dualpha, collection « Patrimoine des héritages », préface de Philippe Randa, 214 pages, 27 €

Pour obtenir « La justice dévoyée. Le gouvernement des juges », cliquez ici

Les autres livres toujours disponibles de Richard Dessens chez le même éditeur :

(Cliquez sur le titre désiré pour l’obtenir)

Tous nos livres sont sur www.francephi.com




Paul Watzlawick et les pathologies occidentales

Par Nicolas Bonnal

La guerre contre la Russie devait être la solution : elle est devenue le problème. L’Europe technocratique supranationale devait être la solution : elle est le problème. Le vaccin devait être la solution : il est devenu le problème. On continue ?

On va voir plusieurs aspects du problème (vous savez, « la solution c’est le problème »). Le légendaire Paul Watzlawick avait souligné le caractère gothique de nos monstrueux systèmes de « santé » : la multiplication par trente des dépenses médicales a créé les conditions d’un effondrement humain : faible, endetté, complexé, le citoyen serait bon pour les abattoirs de la postmodernité et pour soixante vaccins par an. Tournant le dos aux enseignements de Jünger (dans les années cinquante — voyez mes textes) ou de Rudolf Steiner (dans les années vingt), le petit blanc occidental se donne aux monstres et aux charlatans des hôpitaux (Debord, Commentaires) pour un oui ou pour un non.

Deux caractères m’enchantent chez Watzlawick, sa culture littéraire qui est la mienne — et son humour. Pour Watzlawick la solution est souvent le problème : et la presse britannique découvre l’écrasante défaite aujourd’hui de l’Ukraine et de l’OTAN face à l’ours d’argile russe… Toutes les solutions de nos technocrates et politiciens froncés n’ont fait que créer de nouveaux problèmes sans jamais rien solutionner. Ce Watzlawick est un sage taoïste ironisant face au triomphe apocalyptique-millénaire des bureaucrates.

Mais laissons-lui la parole.

Faites vous-même votre malheur, début du livre :

« Ce que les directeurs de zoo pratiquent dans leur modeste domaine, les gouvernements modernes tentent de l’accomplir à l’échelle nationale : confits dans la sécurité, il faut que les citoyens mènent une existence dégoulinante de bonheur du berceau jusqu’à la tombe. Pour atteindre ce noble objectif, il faut, entre autres choses, entreprendre et mener sans relâche l’éducation du public pour lui permettre d’accéder à des niveaux toujours plus élevés d’incompétence sociale. Il ne faut donc pas s’étonner de voir l’accroissement vertigineux des sommes consacrées dans le monde à la santé publique et aux diverses entreprises à caractère social. »

L’ironie dénonce cette attitude protectrice (cf. Tocqueville) qui débouche sur ses conséquences tragi-comiques et catastrophiques :

« Donnons quelques exemples : le total des dépenses de santé des États-Unis s’est élevé de 12,7 milliards de dollars en 1950 à 247,2 milliards en 1980. Les seules dépenses de médicaments et d’articles médicaux sont passées de 3,7 milliards à 19,2 milliards pendant la même période. Et les dépenses de Sécurité sociale ont connu une évolution aussi faramineuse, passant de 23,5 milliards en 1950 à 428,4 milliards en 1979 (24). Pour prendre un seul exemple européen, les statistiques actuelles font apparaître en Allemagne de l’Ouest une dépense quotidienne de 450 millions de DM pour le système de santé, c’est-à-dire trente fois plus qu’en 1950. Elles montrent aussi que l’on compte à tout moment une moyenne de 10 millions de personnes malades en République fédérale et que le citoyen moyen d’Allemagne de l’Ouest engloutit trente mille comprimés dans le cours de sa vie. »

On répète parce que c’est drôle : « le citoyen moyen d’Allemagne de l’Ouest engloutit trente mille comprimés dans le cours de sa vie. »

Et vous ? Et moi ?
Certes un système aussi tragicomique ne peut être interrompu. Il doit aller au bout comme le Titanic de la « civilisation » moderne dont a parlé Jünger dans son Rebelle :

« Que l’on imagine ce qui nous arriverait en cas de ralentissement, voire ce qu’à Dieu ne plaise ! — d’inversion de cette tendance. Des ministères entiers et toutes sortes d’autres institutions monstrueuses s’effondreraient, des pans entiers de l’industrie feraient faillite et des millions d’hommes et de femmes se retrouveraient au chômage. Pour participer à la lutte contre l’éventualité d’un tel désastre, j’ai conscience du rôle modeste mais réel que peut jouer ce petit livre. »

La clé c’est ça. L’État moderne rend le citoyen nul et incapable, dépendant jusqu’au suicide — Tocqueville toujours et cette puissance publique, ce souverain qui nous enlèvera le trouble de penser et la peine de vivre, qui nous débarrassera, dit Pearson vers 1990 du fardeau de la personnalité :

« L’État moderne a si grand besoin de l’impuissance et du malheur toujours croissant de ses citoyens qu’on ne peut laisser la satisfaction d’un tel besoin à la seule initiative individuelle, quelles qu’en soient les bonnes intentions. Comme dans tous les autres domaines de la vie humaine, le chemin de la réussite passe ici par la planification et le dirigisme de l’État. Être malheureux est certes à la portée du premier venu. »

Après l’art de se rendre malheureux devient une occupation à plein temps, via la pharmacie ou les livres de « développement personnel » (défense de rire) :

« Mais se rendre malheureux, faire soi-même son propre mal heur sont des techniques qu’il faut apprendre : à cet apprentissage-là, quelques coups du destin ne suffisent pas. Or, même dans les écrits des professionnels (c’est-à-dire des psychiatres et des psychologues), les renseignements utiles sont rares et le plus souvent fournis au hasard, en dehors de toute intention de l’auteur… »

Mais venons-en à l’oncle Sam.

Dans son guide non conformiste pour l’usage de l’Amérique, Watzlawick règle ses comptes avec la matrice de Palo Alto qui fit sa fortune et sa célébrité. Le bouquin est en effet un règlement de comptes digne de figurer dans le répugnant brûlot de Philippe Roger sur les antiaméricains de tout poil, qui comme on sait ont perdu la partie en France et en Europe — car plus l’Amérique sombre et devient folle (militairement, démographiquement, politiquement, culturellement et économiquement), plus elle fascine et domine les esprits européens réduits à l’état de zombis et de suicidaires bellicistes-écologistes. Il reste aux politiciens européens à liquider la population locale sur ordre des labos, des GAFAM et des fonds de pension US (merci aux dibbouks de Kunstler et à cette volonté du Tikkoun olam qui devait réparer le monde — sont-ils stupides ou vraiment mal intentionnés ?). Le problème est qu’en réduisant la population de leurs ouailles ici comme au Japon (-800 000/an depuis le vaccin) les « élites » américaines détruisent aussi leur capacité de nuire à l’échelle planétaire. Mais quand on dispose d’indices boursiers éternellement stratosphériques (quarante fois la valeur de 1980 quand l’or entre-temps n’a que triplé, et cinq fois celle de 2009), on peut tout se permettre, pas vrai ?

On sait que fille de l’Europe l’Amérique l’a toujours voulue détruire (le vieux continent est devenu une vieille incontinente), ce qui est devenu possible à partir de la Première Guerre Mondiale. Ruinée et dépeuplée par cette guerre, l’Europe devient une colonie US, achève de se ruiner avec la Deuxième Guerre Mondiale qui se fait sur ordre américain (voir Frédéric Sanford, Barnes, Preparata, etc.) et ensuite peu à peu dépose les âmes et les armes. Elle n’est qu’un ombre et la construction européenne apparaît pour ce qu’elle est : une déconstruction sur ordre « anglo-saxon », qui aujourd’hui revêt un caractère haineux et carrément exterminateur.

Je reviendrai sur la lucidité des grands écrivains américains quant à la faculté de nuisance US qui est apparue dès la première moitié du dix-neuvième siècle : de Poe à Lovecraft en passant par Twain ou Hawthorne, il n’est pas un grand esprit US qui n’ait vu la catastrophe matérialiste et illuministe arriver : même Walt Whitman (voyez mon texte) en avait très bien parlé, une fois raccrochés ses crampons de moderniste. Après la guerre de quatorze poursuivie pour les banquiers et la possession de la terre feinte, écrivains et dernières élites de souche anglo-saxonne culturelles décampent et vont sur l’Italie ou Paris ; et pendant que Stefan Zweig dénonce l’américanisation-uniformisation du monde (il dit bien que c’est la même chose), uniformisation qui repose sur le matérialisme, l’abrutissement et l’industrie culturelle (quelle alliance de mots tout de même), le banquier américain commence sa conquête de l’Europe, celle qui ravit nos leaders.

Donc dans son livre sur l’Amérique Watzlawick insiste sur la haine du père. Pays de grand remplacement et d’immigration, l’Amérique désavantage le père à partir des années 1870-1880.

« Les relations avec le père géniteur sont toutes différentes. Au début de son traité The American People, devenu un classique, l’anthropologue britannique Geoffrey Gorer analyse le phénomène typiquement américain du rejet du père, et l’attribue à la nécessité, qui s’imposait pratiquement à chacun des trente millions d’Européens qui émigrèrent aux États-Unis entre 1860 et 1930, de s’adapter aussi vite que possible à la situation économique américaine. Mais, en s’efforçant de faire de ses enfants (généralement nés aux États-Unis) de “vrais” Américains, il devint, pour ces derniers, un objet de rejet et de dérision. Ses traditions, ses connaissances insuffisantes de la langue et surtout ses valeurs constituaient une source de gêne sociale pour la jeune génération qui fut, à son tour, victime de la réprobation de ses enfants. »

Oui l’homme immigré est toujours désavantagé et ne peut plus éduquer ses enfants, car il ne maîtrise pas assez la nouvelle langue et sa nouvelle sous-culture de sport, de consommation ou de télévision. Lipovetsky en avait bien parlé pour les Maghrébins en France. Dans la démocratie cool et nihiliste qu’il décrit, les parents n’ont plus droit de cité (sic). Comme dit ailleurs Guy Debord, on ressemble à son temps plus qu’à son père. Le grand livre de Booth Tarkington, la Splendeur des Amberson, mal adapté sur ce point essentiel par l’agent communiste et New Deal Orson Welles, en parle de ce grand remplacement. La technologie actuelle accélère l’inadaptation paternelle.

Mais le maître enfonce encore le clou :

« Ce rejet du père comme symbole du passé va de pair avec la surestimation des valeurs nouvelles et donc de la jeunesse. Le trentième anniversaire est cette date fatidique qui vous met au rebut du jour au lendemain, et mieux vaut ne pas parler du quarantième. Il en va de même avec l’engouement pour tout ce qui est nouveau, et tire sa qualité de cette nouveauté, même s’il s’agit d’une vieillerie sortie tout droit du magasin de friperie. »

La société de consommation s’impose et impose la rapide consommation sexuelle ou autre des femmes (Ô James Bond et le Tavistock Institute !) et des hommes (aujourd’hui confondus dans le sac unisexe) :

« Les slogans proclament imprimés sur les emballages des produits du supermarché même si l’on peut supposer, à juste titre, que farine ou aspirine, il s’agit toujours du même produit. Et le modèle de l’année d’un type d’automobile doit se distinguer du précédent, au moins par une enjolivure, même si ce qui importe, la technique de construction, n’a pas changé depuis des années. »

L’idéal totalitaire va s’imposer : on oublie la famille et on impose un groupe manipulé par un conditionnement ou un danger extérieur (pensez à ces films des années 70 qui bâtis sur l’implosion terminale de la famille imposent la naissance d’un groupe tenu par la peur et l’obéissance à un prêcheur ou un chef-clone issu du Deep State) ; Watzlawick encore :

« A cette foi utopique en l’avenir et au rejet du passé s’ajoute un autre élément, déjà évoqué : l’égalité et la stéréotypie, une éducation fondée sur l’intégration à la communauté. Cette félicité à venir devra être partagée à parts égales, il ne saurait être question de privilèges individuels. Depuis le jardin d’enfants, on inculque aux Américains qu’ils font partie d’un groupe, et que les valeurs, le comportement et le bien-être de ce groupe sont prépondérants. Toute pensée individuelle est répréhensible, sans parler d’une attitude non conforme. Les enseignants s’adressent à leurs élèves comme à un collectif, en se servant du mot class : Class, you will now write a composition about…, et cette entité amorphe qu’est la classe commence sa rédaction. Alors qu’un Européen ne supporte pas d’être pris pour Monsieur Tout-le-Monde, le souci majeur d’un Américain est de ne pas dévier des normes du groupe. »

Ce groupe totalitaire et festif, abruti et bien soumis a donné en Europe les fous de Bruxelles et cette communauté européenne qui nous promet guerre, misère, Reset et totalitarisme informatique.

Mais venons-en au dernier point, le plus tragi-comique : « Il suffit d’insister ».

On sait que l’occident ne veut plus s’arrêter quel que soit le sujet : sanctions, guerres, guerre mondiale, sanctions, dette, propagande, vaccin, sanctions, Reset, mondialisme, féminisme, antiracisme, immigration sauvage, sanctions toujours (treize doses pour rien), Europe, etc. Et s’il y a des problèmes, c’est qu’il n’y a pas assez de tout cela. C’est qu’on n’a pas assez insisté, comme dit notre psychologue et humoriste, qui semble avoir été doté d’une double personnalité.

On l’écoute (extrait de son extraordinaire « Faites vous-même votre malheur ») :

« Cette formule apparemment toute bête : “il suffit d’insister”, est l’une des recettes les plus assurément désastreuses mises au point sur notre planète sur des centaines de millions d’années. Elle a conduit des espèces entières à l’extinction. C’est une forme de jeu avec le passé que nos ancêtres les animaux connaissaient déjà avant le sixième jour de la création… »

La solution souvent n’est plus adaptée ; mais au lieu de le reconnaître, on INSISTE. Watzlawick :

« L’Homme, comme les animaux, a tendance à considérer ces solutions comme définitives, valides à tout jamais. Cette naïveté sert seulement à nous aveugler sur le fait que ces solutions sont au contraire destinées à devenir de plus en plus anachroniques. Elle nous empêche de nous rendre compte qu’il existe — et qu’il a sans doute toujours existé — un certain nombre d’autres solutions possibles, envisageables, voire carrément préférables. Ce double aveuglement produit un double effet. D’abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

On répète, car on boit du « petit laid » : « D’abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

Le maître autrichien poursuit :

« Ensuite, l’inconfort croissant qui en résulte, joint à la certitude inébranlable qu’il n’existe nulle autre solution, ne peut conduire qu’à une conclusion et une seule : il faut insister. Ce faisant, on ne peut que s’enfoncer dans le malheur. »

Watzlawick redéfinit ce phénomène :

« Ce mécanisme, depuis Freud, assure l’existence confortable de générations de spécialistes qui ont toutefois préféré à notre “il suffit d’insister” un terme de consonance plus scientifique : névrose. »

Ensuite il reformule cette aberration du comportement qui est l’essence du comportement apragmatique contemporain :

« Mais qu’importe le terme, pourvu qu’on ait l’effet. Et l’effet est garanti aussi longtemps que l’étudiant s’en tient à deux règles simples. Premièrement, une seule solution est possible, raisonnable, autorisée, logique ; si elle n’a pas encore produit l’effet désiré, c’est qu’il faut redoubler d’effort et de détermination dans son application. Deuxièmement, il ne faut en aucun cas remettre en question l’idée qu’il n’existe qu’une solution et une seule. C’est sa mise en pratique qui doit laisser à désirer et peut être encore améliorée. »

Nous allons à la catastrophe. Mais ce n’est pas grave. Ils trouveront bien quelque chose…




Comment survivre en pathocratie

[Sourcce : neosante.eu]

Par Éric Le Gal

On observe depuis des années que ceux qui nous dirigent semblent frappés de traits psychologiques particuliers et pathologiques. La multiplication des comportements de type perversion narcissique, psychopathie, absence totale d’empathie et bien d’autres sont la marque de nombreux dirigeants politiques et privés.
Le problème est que quand ces personnes se retrouvent au pouvoir, elles en viennent à créer un climat de doute sur la santé mentale propre des citoyens en générant des comportements sociaux eux aussi devenus pathologiques.
Comment s’en prémunir ? Comment garder sa santé mentale quand toute la société semble proche de disjoncter ? Comment survivre en « pathocratie » ?

Depuis des années, et pas seulement depuis le « traitement » politique de la crise du coronavirus, les sociétés contemporaines sont confrontées aux aberrations des décisions de leurs dirigeants. Depuis quatre ans, la tendance semble s’être alourdie. On se souvient tous des injonctions contradictoires, des revirements brutaux et violents, de l’absurdité flagrante de certaines mesures. On se souvient aussi du traitement particulièrement violent et discriminatoire des oppositions comme les gilets jaunes ou les opposants au pass sanitaire. La plupart des citoyens confrontés à ces mauvaises décisions et comportements néfastes attribuent ces maux à l’incompétence, à l’ignorance, à la bêtise et à la corruption des politiciens. Mais le mal est probablement bien plus profond et ne pas savoir le reconnaître est notre faiblesse, nous rendant incapables de le combattre et de nous en prémunir.

Voyage en ponérologie

Une discipline malheureusement peu connue en France, la ponérologie1, développée par un collectif de psychiatres polonais durant l’occupation soviétique de leur pays, étudie les causes scientifiques des périodes d’injustice sociale et morale. C’est littéralement l’étude biologique et psychopathologique du mal.

L’idée essentielle de cette discipline est de comprendre pourquoi, alors que dans n’importe quel groupe humain à peine 0,6 % à 1 % d’individus sont marqués par des troubles graves de la personnalité, notamment la psychopathie au sens clinique du terme, il est possible que certaines sociétés et groupes humains soient dirigés par une minorité d’individus montrant des signes évidents de ces troubles. La psychopathie et les caractéropathies associées sont caractérisées par l’absence totale d’empathie, l’incapacité à éprouver du remords et plus généralement un mode de fonctionnement émotionnel complètement déviant et anormal. Un psychopathe est incapable de comprendre le mal qu’il peut faire aux autres, de distinguer ce qui est sain de ce qui est malsain et de maîtriser ses accès d’émotions perturbatrices. Au mieux, il sera capable de comprendre que socialement ses comportements sont source de problèmes, mais au lieu de chercher à se transformer, il va enfouir et cacher ses penchants derrière un masque de « normalité » appelé « masque de santé mentale » (mask of sanity).

On entre en pathocratie quand ces psychopathes, au lieu de dépenser leur énergie à faire profil bas pour se faire oublier socialement, s’engouffrent dans une brèche, comme une crise grave, et s’ouvrent une fenêtre d’opportunité leur permettant d’émerger, de laisser libre cours à leurs penchants et in fine de prendre le contrôle de toute la société afin d’exercer une influence de plus en plus grande sur celle-ci. Pour ce faire, ces 1 % de la population vont attirer à eux une catégorie d’individus (6 à 10 % de la population) qui ne sont pas à proprement parler des psychopathes, mais qui souffrent d’autres troubles de la personnalité et qui se sentent libérés du carcan du masque de santé mentale en se laissant guider par ces psychopathes. Les idéologies révolutionnaires sont particulièrement propices à ce genre de phénomènes, car l’idée révolutionnaire vise à détruire un ordre établi pour en établir un autre. Les psychopathes vont utiliser cette idéologie pour détruire la société saine afin d’établir un ordre qui correspond à leurs pathologies. L’influence de cette communauté va alors grandir jusqu’à agréger à elle des gens normaux séduits par l’idéologie prise pour prétexte par les psychopathes.

Une fois achevé le processus de prise de contrôle de la société par la minorité de psychopathes, la société s’est transformée en ce que la ponérologie nomme la pathocratie, c’est-à-dire une société où la norme devient la pathologie et où l’ensemble du corps social finit par douter de sa propre santé ce qui peut menacer à terme jusqu’à sa survie. Les individus restés sains vont alors commencer à se rendre compte qu’il y a « quelque chose qui ne va pas », « quelque chose qui ne tourne pas rond », mais sont rendus incapables de comprendre la raison profonde de ce sentiment, la déviance pathologique ayant progressivement remplacé la « normalité ». Le système est d’autant plus pervers que la minorité psychopathique a besoin des « normaux » pour continuer à faire fonctionner la société, ce dont ils sont incapables par eux-mêmes. Ces psychopathes vont alors utiliser tout un panel de subterfuges pervers dont ils ont le secret.

Perversité du système pathocratique

Le problème est que les pathocrates ne se limitent pas à un rôle de parasite social élitaire ; ils insinuent des idées et des comportements déviants qui absorbés par la société vont profondément affecter chaque individu. Les personnes saines finissent par douter d’elles-mêmes jusqu’à finir par adopter ces comportements déviants, tout en ressentant un conflit intérieur, car elles ne sont pas devenues des psychopathes pour autant. Ce conflit intérieur va les miner et contribuer à développer des névroses importantes au sein de toute la population. Les pathocrates vont ensuite s’assurer de la neutralisation des gens sains d’esprit qui pourraient mettre à jour le mensonge de la société. Ils sont montrés du doigt et désignés à la masse des névrosés comme déviants dans une inversion accusatoire dont ils ont particulièrement le secret. Dans un système pathocratique, plus un individu est talentueux et sain, plus il se retrouve marginalisé, rendant même, à l’extrême, sa survie matérielle impossible dans ce système.

En toute fin, quand la société est devenue une pathocratie achevée, elle va être confrontée à l’incapacité des psychopathes au pouvoir à gérer les équilibres et l’ordre sociaux, les conduisant à renforcer le contrôle social, jusqu’à rendre le carcan invivable, y compris pour eux-mêmes et en parallèle générer un réveil des « gens normaux » qui vont prendre progressivement conscience du mensonge et du caractère parasitaire des élites pathocratiques. Pour autant, il serait faux de croire qu’il suffirait de laisser le système pathocratique s’effondrer victime de ses contradictions intrinsèques. La nature déviante des psychopathes et leur incapacité à survivre dans une société saine vont les amener à une politique de la terre brûlée, car la conservation du pouvoir est devenue, pour eux, une question de vie ou de mort. Ils sont capables d’emmener la société avec eux dans la tombe comme dans le mythe de Samson.

La première erreur que nous commettons est que nous ne condamnons cette tendance lourde de nos élites que sur un plan moral, faute de comprendre les tenants et les aboutissants du caractère profondément pathologique de la période que nous vivons. En effet, les psychopathes sont hermétiques à la morale, n’ayant ni empathie, ni conception du sain et du malsain. La ponérologie politique nous aide à mieux appréhender, mieux comprendre et mieux nous prémunir du phénomène. Quand nous commençons à reconnaître ces modes de fonctionnement dans un groupe, nous comprenons la tendance dans laquelle nous sommes ou nous risquons d’être enfermés à terme. La meilleure défense contre les psychopathes est de les reconnaître pour ce qu’ils sont et de les mettre à distance en comprenant les mécanismes mensongers de leurs discours et déviants de leurs comportements. Il ne sert à rien de négocier ou de chercher à raisonner ou modérer un psychopathe, car il en est incapable. Au contraire, il vous instrumentalisera et vous retournera au point de vous faire douter de votre propre santé mentale. Ces mécanismes de perversion narcissique typiques sont maintenant bien connus et reconnaissables à qui s’y intéresse.

Le psychopathe se croit sain, ses victimes doutent

Ensuite il faut s’en prémunir directement. D’abord, en reprenant confiance en notre propre santé mentale. Le simple fait que vous vous posiez la question de votre santé mentale est un signe de santé mentale, selon le principe du paradoxe Catch-222. Un psychopathe se croit sain et est incapable de se poser ce genre de question. Vous êtes peut-être simplement affecté d’une névrose induite par la pathocratie ambiante et par le climat de peur qu’elle génère. Et la névrose cesse quand la cause de cette névrose est identifiée et retirée. Dans bien des cas, les burnout au travail sont la résultante d’une névrose qui a été causée par un style de management pathocratique au dernier degré. En effet, de nombreuses entreprises ont développé des organisations de type pathocratique qui promeuvent essentiellement des managers et dirigeants aux traits psychopathologiques marqués. En 2016, une étude d’une université australienne confirmait que près de 21 % des dirigeants de grandes entreprises des États-Unis faisaient preuve de tendances psychopathiques plus ou moins lourdes. Dans ce contexte, c’est toute la perversité du dirigeant psychopathe qui amène l’employé malmené à prendre sa névrose pour une psychose et à sombrer dans un épuisement nerveux total. Or, dans ce cas, il convient de reconnaître cet état de fait et le seul moyen de s’en sortir est de demander de l’aide extérieure pour pouvoir s’extraire de ce cloaque.

Méthode des 4 piliers

Le « spectacle covidesque » des quatre dernières années nous a montré aussi que les milieux de l’éducation et de la médecine ont été « infectés » par des personnes aux comportements maltraitants dignes d’une pathocratie. Il faut bien comprendre dans ces cas que ces comportements psychopathologiques peuvent finir par « infecter » des individus sains, notamment les plus fragiles et les plus jeunes. La seule solution, ici, sera de fuir et de se tourner vers des organisations et des groupes encore sains.

Ensuite, il s’agira de se construire ou de se reconstruire par la réaffirmation de notre santé mentale. Pour cela, en 2018, dans ma thèse de Master à l’INSEAD, j’ai développé une méthode, inspirée de l’enseignement du Bouddha, permettant de retrouver bonheur et liberté quand tout va au plus mal. Cette méthode recourt à quatre piliers à développer :

  • La santé fondamentale,
  • La pleine présence,
  • La sagesse des émotions et
  • L’incarnation.

La santé fondamentale consiste à reconnaître que nous sommes sains avant d’être malsains, c’est-à-dire que les voiles de la maladie et de l’ignorance qui en est la cause ne sont qu’adventices. Le ciel ennuagé n’est pas le contraire du ciel ensoleillé. Le soleil et l’espace du ciel sans entrave sont toujours là, simplement recouverts par les nuages. Même pris dans la névrose ambiante de la société moderne malade et en perdition, nous possédons en notre for intérieur la santé fondamentale. Le chemin de la maladie à la santé n’est donc qu’un retour à notre état fondamental profond. Nous possédons en nous une intelligence première fondamentale que nul ne peut nous enlever et qu’aucune circonstance ne peut nous faire perdre. Si nous n’y avons plus accès au quotidien, c’est que cette intelligence et cette santé fondamentales sont voilées par l’ignorance de notre nature et de la nature réelle du monde. Il ne tient qu’à nous d’y revenir et de nous y replonger et des moyens existent pour cela.

Le premier de ces moyens est le deuxième pilier : la pleine présence. C’est un état fondamental dans lequel l’instant présent se vit dans sa fraîcheur et sa simplicité première. La source de tous nos problèmes vient de notre hyper-complexité mentale. Nous avons perdu l’habitude de ne rien surimposer à l’expérience. Nous nous sommes perdus dans une bulle mentale qui nomme, juge, qualifie et brouille tout. Tout comme l’eau non troublée est limpide, l’esprit non obstrué est heureux. Cet état est naturel et donc universel. Nul besoin d’adhérer à quoi que ce soit, de pratiquer quoi que ce soit, de fabriquer quoi que ce soit. On peut apprendre à redécouvrir puis cultiver cet état par des pratiques contemplatives faciles à intégrer et à pratiquer.

Le deuxième de ces moyens est le troisième pilier : la sagesse des émotions. Les émotions comme les pensées font partie de notre mode d’être, elles modulent notre vie en nous émouvant et nous mouvant. Il n’est donc ici question ni de nous en débarrasser, ni de les refouler, ni de les laisser nous emporter, mais de les vivre dans la pleine présence. Si certaines émotions sont problématiques et conflictuelles, ce n’est pas en raison de leur nature, mais en raison de notre saisie cognitive de celles-ci. En apprenant progressivement à les dessaisir, nous allons nous apercevoir qu’elles sont la porte vers une sagesse dont nous n’avons même pas idée. Dans la dessaisie, nous allons les transmuter de névrose en sagesse. L’ignorance devenant sagesse, la colère va devenir acuité, la vanité va devenir générosité, la séduction va se transmuter en compassion et l’envie en activité bienfaisante, etc. C’est le miracle de la dessaisie des émotions. Par cette ouverture nous allons découvrir une relation différente à l’autre et nous allons développer empathie, compassion, compréhension et équanimité. L’autre n’est plus cause de nos émotions conflictuelles, mais devient support du développement de nos qualités et de notre sagesse, y compris dans le conflit, y compris dans le crépuscule de nos temps troublés. Nous développons alors une vision sacrée du monde. Comme disait Jacques Lusseyran : « La paix n’est pas dans le monde, mais dans le regard de paix que l’on porte sur le monde. »

Enfin, le troisième de ces moyens est l’incarnation. Elle vient de la compréhension profonde que corps et esprit ne sont pas séparés, qu’il y a une inscription corporelle de l’esprit. Il ne s’agit donc pas de développer une vision désincarnée de la réalité, mais de revenir au corps, aux sensations, aux perceptions. Les psychoses sont toujours liées à un exil de l’esprit qui n’ayant pas accès au corps, à l’incorporation de l’expérience, n’a pas accès à l’empathie et à la compassion. Sans chair de l’expérience, pas d’empathie, pas de compassion et donc pas de sagesse. Il nous faut revenir aux sens, car c’est là que se fait l’expérience du réel. On voit bien la tendance actuelle de vouloir nous exiler encore plus de la chair de l’expérience par des paradis artificiels, de la réalité virtuelle, des mondes oniriques et des univers numériques. Cette bulle de faux confort, en nous exilant encore plus, nous asservit à l’hypertrophie de notre mental sous hypnose et sous influence des propriétaires des algorithmes qui nous enferment dans la névrose d’un monde qui n’est plus le nôtre. Revenir au corps, c’est reprendre le contrôle de nos vies, de nos perceptions, de nos sensations et de nos intuitions. C’est nous libérer. Le corps souvent perçu en Occident comme la prison de l’esprit devient le véhicule de notre éveil. Quittons les rivages des rêves technologiques et retournons sur la rive du réel incarné.

La guerre des consciences

Une fois que nous nous serons ainsi recentrés, il s’agira de reprendre la parole, et de dire le réel, de dénoncer le mensonge de la pathocratie. Nos langues sont devenues mortes. Une langue morte n’est pas une langue qui n’est plus parlée, c’est bien plus une langue dont les mots n’ont plus de conséquences en actes. Une langue morte est une langue qui n’engendre plus de réaction. Quand on dit que les 1 % les plus riches se sont enrichis comme jamais depuis deux ans, quand des millions de personnes, à l’opposé, sont tombées dans la pauvreté, quand sont révélées les pratiques de corruption au plus haut niveau de l’État3 et que cela n’engendre aucune réaction, c’est que la langue est morte. Quand nos contemporains passent d’une information à l’autre, « surfent » et « swipent » l’actualité dans un état de lobotomisation évident, c’est que la langue est morte. Un logos qui n’engendre plus de praxis est un logos mort4.

« Avoir l’esprit clair : la plus haute vertu.
Et l’art de vivre : dire vrai et agir d’après la nature, en connaisseur. »

nous enjoignait Héraclite. 

Confiants dans notre santé fondamentale, ancrés dans la pleine présence, ayant développé la sagesse de nos émotions, et pleinement dans la chair du réel, nous devons reprendre la parole, dire le réel d’une manière qui dévoile le mensonge de la pathocratie et les illusions et hypnoses que subissent les névrosés du système. Dire encore et encore que les comportements psychopathiques ne peuvent être la norme d’une société équilibrée et saine. Agir selon la nature en connaisseur signifie incarner ce que voulons voir advenir pour le monde.

C’est là que vient le temps de l’action. Ce ne sera ni une action visant à contrer le monde pathocratique, ni une action visant à le réformer. En effet, un bouddhiste vous dira toujours qu’on ne réforme pas le samsara, on le quitte ! Il faut ici s’appliquer à un non-agir dans ce monde, c’est-à-dire ne donner aucune énergie aux pathocrates, que ce soit une énergie de collaboration ou une énergie de lutte. Le système pathologique ne doit plus passer par soi. La pathocratie soviétique s’est bien plus effondrée du fait du « cause toujours, tu m’intéresses » des citoyens qui ont fini par faire dérailler le système, que d’une résistance organisée.

Pendant ce temps-là, comme ces végétaux que l’on nomme « mauvaises herbes », mais qui sont en fait les plantes les plus vivaces et les plus résilientes qui soient, nous devons chercher les interstices du système, les failles où nous pouvons nous installer et agir, où nous pouvons créer des îlots de santé mentale et de liberté. Les mauvaises herbes font le malheur du jardinier trop scrupuleux, car il n’y met jamais fin ; elles reviennent toujours même après un coup de désherbant toxique. Rechercher ces failles, ces anfractuosités où nous pouvons nous installer et appliquer toute notre énergie à y recréer la vraie vie.

Certains m’ont reproché récemment d’avoir employé le mot « guerre », mais je revendique ce mot au sens d’une guerre spirituelle que nous devons mener contre la guerre cognitive qui nous est faite depuis des décennies. À l’image de Guésar de Ling, roi mythique de l’Himalaya qui affronte des démons pour établir un royaume d’Éveil, nous devons affronter les démons de l’époque par un combat intérieur immense. Ce n’est pas une guerre d’affrontement direct, ni même une guerre visant au renversement de l’ennemi, mais une guerre de l’intelligence et des consciences. Renverser son ennemi n’est pas une victoire souhaitable, car il pourra toujours se relever. L’exemple flagrant est celui du nazisme : on a cru naïvement l’avoir terrassé en 1945 dans un bunker à Berlin, et le voilà qui revient sous une forme transmutée et encore plus dangereuse, car disposant de moyens hors du commun. La victoire souhaitable est celle de l’annulation totale de l’idéologie qui mène l’ennemi par la démonstration de son impossibilité ontologique. En démontrant que le contrôle total des humains et le transhumanisme sont impossibles à réaliser pour des raisons multiples trop longues à expliquer ici, nous ruinerons alors la pathocratie et en y survivant, nous nous y serons sublimés.

[Voir aussi :

Pathocratie ou Ucratie?

Comment empêcher les psychopathes et les narcissiques d’accéder aux postes de pouvoir ?

https://medium.com/lean-design/pathocratie-ou-ucratie-887480bc9400

« Dans le monde actuel, il n’est pas rare de voir des personnes qui présentent des traits de personnalité toxiques, tels que la psychopathie, le narcissisme ou le machiavélisme, occuper des positions de pouvoir et d’influence. Ces personnes sont souvent attirées par le pouvoir et cherchent à le conserver à tout prix, quitte à manipuler, mentir, trahir ou nuire aux autres.

Ce phénomène, appelé pathocratie, est l’un des principaux obstacles à la mise en place d’une gouvernance démocratique, éthique et humaniste. »

]

Notes

1 Composé du grec ancien πονηρός, ponērós (« mauvais, méchant ») et du suffixe — logie. Lire à ce sujet : La ponérologie politique : Étude de la genèse du mal, appliqué à des fins politiques d’Andrew M. Lobaczewski

2 Le paradoxe Catch-22 est lié à une question posée aux pilotes de l’armée de l’air américaine dans la Seconde Guerre mondiale. Quand un pilote réclamait le retrait des combats en affirmant qu’il souffrait de désordres mentaux, on le renvoyait au combat sous le prétexte qu’une personne réellement folle ne peut pas se rendre compte de sa propre folie…

3 De nombreuses autres informations que les règles des plateformes m’empêchent de nommer ici au risque d’être censuré, sont peut-être encore plus graves et n’engendrent pourtant aucune réaction de masse…

4 Lire à ce sujet La fin du courage de Cynthia Fleury




Néolibéralisme. Comment le libéralisme est devenu un anticonservatisme

Par Pierre Le Vigan

Depuis les années 1970, on parle volontiers de néolibéralisme. On désigne généralement par là un nouvel âge du libéralisme qui apparaît avec les gouvernements Thatcher en Grande-Bretagne, et la présidence Reagan aux EUA [États-Unis d’Amérique]. Ce néolibéralisme prend une dimension particulière en Europe, et singulièrement en France. Il s’agit de réduire la part du secteur public et de diminuer la place des services publics, d’introduire partout la concurrence du privé, de dénationaliser (surtout en France), et de « responsabiliser » (sic) les citoyens en mettant fin à l’État-providence (en fait un État protecteur). Il s’agit aussi, dans notre pays de France, de sortir de la planification, pourtant indicative, de l’époque gaulliste et pompidolienne, et d’en finir avec toute politique forte de l’État comme l’aménagement du territoire. La philosophie de ce néolibéralisme se résume fort bien par la formule de Thatcher : « La société n’existe pas ». Il n’y a donc que des individus. Et de ce fait, il n’y a qu’une politique possible, celle qui prend seulement en compte les intérêts des individus. « There is no alternative » (TINA).

Les analystes sont désorientés par rapport à ce néolibéralisme. S’agit-il d’un durcissement du libéralisme ? De la conséquence de sa mondialisation ? Ou d’un dévoiement du libéralisme ? En ce sens, le libéralisme serait globalement bon, mais c’est l’ultralibéralisme qui serait critiquable. Reste que le constat quant aux mesures de recul des services publics et de désengagement de l’État est exact. Reste aussi que le néolibéralisme s’est senti pousser des ailes à partir du moment où le bloc soviétique s’est effondré en 1989-90. Donc, à partir du moment où le monde est devenu unipolaire, ce qui est de moins en moins vrai depuis les années 2010 et plus encore depuis que Russie et Chine ont été poussées à se rapprocher face à la stratégie agressive des EUA et de leurs satellites (dont, très regrettablement, notre pays).

Pour autant, les explications sur la nature de ce néolibéralisme ne sont pas pleinement satisfaisantes. L’hypothèse que nous formulons est que le libéralisme n’a pas changé de paradigme, mais affronte la réalité de manière différente. En ce sens, il nous paraît pertinent de parler, plutôt que de néolibéralisme, de passage d’un libéralisme de type I à un libéralisme de type II. Le libéralisme de type I postulait, avec Adam Smith, que l’individu recherche naturellement son intérêt et que cette recherche aboutit au bien commun sans que l’individu ait à chercher ce dernier. « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du brasseur ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais plutôt du soin qu’ils apportent à la recherche de leur propre intérêt. Nous ne nous en remettons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme. » (Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776). Certes. Mais les libéraux ont constaté que les hommes ne se contentent pas de rechercher leur intérêt individuel. Ils aiment à se regrouper, à défendre ensemble non seulement leurs intérêts, mais leur façon de voir la vie, leur conception du travail bien fait, leurs idéaux, leur façon de vivre, etc. Les gouvernements ont dû reconnaître cette aspiration, sans quoi ils se coupaient des forces vives du pays. Napoléon III reconnaît le droit de grève en 1864, la IIIe République reconnaît le droit de créer des syndicats en 1884. Une partie du patronat s’occupe du logement ouvrier, notamment avec le 1 % patronal devenu le 1 % logement (réduit à 0,45 % de la masse salariale depuis la vague du néolibéralisme).

Surtout, un compromis social se développe dès les années trente et pendant les trente glorieuses. C’est ce que l’on a appelé le « fordisme ». Il s’agit, sans remettre en cause le capitalisme, à savoir la propriété privée des moyens de production, d’aller vers un partage du produit national plus favorable aux salariés, et d’introduire des protections sociales. Aussi bien le Front populaire que, en partie, le régime de Pétain (dans des circonstances évidemment peu favorables au progrès social et non sans contradictions, car ce régime était au fonds très hétérogène), et ensuite le Conseil National de la Résistance s’inscrivent dans cette perspective (retraite des vieux travailleurs, sécurité sociale, congés payés, accords collectifs par branche économique, etc.). Ce fordisme (dont le principe était que les employés de Ford puissent s’acheter une voiture Ford pour développer le marché) s’accompagne d’une politique économique dite keynésienne (ou néo-keynésienne) que l’on peut résumer par l’existence de forts investissements publics et un État stratège. Industrie forte, développement du marché intérieur, situation proche du plein emploi (donc favorable aux hausses de salaire) caractérisent ce fordisme.

Or, depuis le tournant des années 1970-80, cette tendance s’est inversée. Les dépenses publiques pour la collectivité décroissent, se concentrant sur des aides aux entreprises pour compenser la baisse de leur taux de profit, aux nationalisations succèdent les privatisations, les salaires sont désindexés par rapport à l’inflation, à l’aide à la pierre (à la construction de logement) succède l’aide personnalisée (individualisée) au logement (APL), dont la conséquence est que le logement social devient le logement des très pauvres et non plus celui de l’ensemble des classes populaires et moyennes, etc. La monnaie nationale a disparu. Privé de politique monétaire, l’État est aussi interdit de tout protectionnisme par l’Union européenne. Le « dumping » social et environnemental s’accroît. Chômage de masse et désindustrialisation se développent jusqu’à ce que l’industrie passe du quart de notre PIB il y a 40 ans à moins de 10 %. Sans être la seule cause de l’échec de l’intégration, cette désindustrialisation y contribue fortement. Aux ateliers, aux usines ont succédé les « barber shop » et autres « nails » (ongleries).

L’immigration est de plus en plus massive, et largement extra-européenne, et son imaginaire est colonisé par la sous-culture américaine, celle-ci prenant aussi, au final, possession du cerveau des autochtones. Cette immigration pèse sur les salaires à la baisse tout en favorisant par les aides sociales une consommation de produits bas de gamme importés. Si la part des prélèvements publics dans le produit intérieur brut atteint des niveaux record, cela est constitué en bonne part de prélèvements et redistribution faits par un État obèse plus que stratège. Un signe ne trompe pas : le partage des revenus entre le capital et le travail se déplace de quelque 10 % du PIB en faveur du capital. C’est l’inversion du modèle fordiste. C’est le triomphe du Capital ayant mis l’État à sa botte.

Dans le même temps, depuis Hollande et Macron (qui était un des proches collaborateurs du précédent), les lois liberticides et les mesures arbitraires du même ordre se sont multipliées à un degré étonnant. Criminalisation de spectacles humoristiques (Dieudonné), lois antiterroristes au nom desquelles de multiples attentes aux libertés sont possibles, interdiction non seulement de meeting, mais de colloques ou d’hommages, suppression d’aides à la presse pour des journaux qui ne plaisent pas au pouvoir, interdiction d’événements en fonction des propos qui « pourraient être tenus », toutes mesures extravagantes au regard des principes généraux du droit, mais qui passent dans l’opinion, amorphe (le coma français) dans la mesure où l’éducation a parcellisé les savoirs et rendu rares la culture historique et toute vision d’ensemble au profit de la « cancel culture » et du « wokisme ».

La dernière en date de ces mesures liberticides est la criminalisation de propos privés (cf. Éric Delcroix, « Une nouvelle loi liberticide contre l’identité française », Polémia, 12 mars 2024). Nombre de ces mesures ont été expérimentées grandeur nature à l’occasion de la crise si bienvenue du Covid (couvre-feu, confinement, assignation à résidence, obligation de pass vaccinal pour la plupart des activités, flicage généralisé de la santé). Le prétexte climatique, la guerre « à nos portes » servent de prétexte pour amplifier toujours plus ces privations des libertés essentielles, notamment d’expression. On peut parler d’une véritable éducation à la privation des libertés. Un seul droit tend à subsister : la liberté de consommer. Le lien entre ces mesures et le libéralisme n’est, pour beaucoup, pas évident. Dérapages de Macron ? Acharnement liberticide passager ? C’est pourtant bien dans la logique du libéralisme qu’elles s’inscrivent. Explications.

*

Le libéralisme a été bousculé dans les années trente. Apparition de nouvelles valeurs autres que le progrès matériel, telles le patriotisme social et la solidarité nationale, néocorporatisme, réflexions sur la nécessité d’une économie dirigée, propositions et tentatives planistes, plafonnement des dividendes et financement de l’industrie par des obligations plutôt qu’en passant par le marché des changes dans l’Allemagne nationale-socialiste, création de l’Institut pour la Reconstruction Industrielle en Italie fasciste (1933), New Deal américain (mais il échoue en grande part, et les EUA ne sortiront de leur grave crise économique que par la guerre de 1941), de nombreuses politiques sont menées, partout dans le monde, qui rompent avec l’orthodoxie libérale (quoi qu’il en soit de leur contexte, de leur nature opportuniste ou de la nature suprématiste de tel ou tel régime).

Les théoriciens de libéralisme réagissent très mal à cette tendance. Ils analysent les mises en place de l’économie dirigée, organisée (sinon organique, avec de nouvelles corporations) comme quelque chose de proche du socialisme, qui constitue pour eux l’abomination absolue. En 1938, à Paris, salle du Musée social se tient le colloque Lippmann. Des économistes tels l’Américain Walter Lippmann (1889-1974), l’Autrichien Ludwig von Mises ((1881-1973), le Français Louis Rougier, épistémologue et historien, critiquent radicalement l’intervention de l’État dans l’économie. Fascisme, national-socialisme et socialisme bolchévique dont pour eux des formes du totalitarisme. Seule la plus complète liberté économique garantit contre ce totalitarisme. L’Américain Milton Friedman (1912-2006), Friedrich von Hayek (1899-1992) font partie de ce courant d’idées, Wilhelm Röpke (1899-1966), père de l’ordo-libéralisme, est quelque peu en marge de ce courant, mais il partage son hostilité au nationalisme économique.

Von Mises est en pointe. Auteur d’un livre sur Le socialisme (1919), et de nombreux livres après la guerre, sur Le chaos du planisme (1947), sur La mentalité anticapitaliste (1956), il critique le nationalisme économique, les socialismes et l’école historique allemande (l’ancienne, inspirée de Friedrich List, et la jeune école historique allemande, dont le plus éminent représentant est Werner Sombart, auteur de nombreux ouvrages majeurs, dont Le socialisme allemand, 1934). Après la défaite des régimes de troisième voie (quelles qu’aient pu être leurs failles), c’est encore autour de Ludwig von Mises que se créera la Société du Mont Pèlerin en 1947. Les thèses de ces libéraux vont aller très loin. Ils partent d’une critique du totalitarisme. Leur analyse va toutefois mener à un autre totalitarisme que celui des années trente. Le néolibéralisme débouche sur un néototalitarisme. Nous allons voir comment.

Walter Lippmann fait le constat que nous nous sommes d’abord situés dans un cosmos, avec les Grecs. Ensuite, nous nous sommes perçus comme habitants d’un monde créé par Dieu, dans un état de dépendance par rapport à une loi qui nous dépasse. Puis, et c’est l’époque actuelle, nous nous voyons comme créateurs de nous-mêmes. Or, notre espèce n’est pas adaptée à l’environnement que nous avons-nous-mêmes créé, le monde de la concurrence de tous avec tous, le monde de la compétition mondiale. Dans ce monde, il faut viser l’efficacité maximum. Problème : Walter Lippmann pense que cela n’est possible que par un gouvernement des experts. Tout le contraire de la démocratie. C’est ici que se trouve la genèse du libéralisme de type II.

Socialisme, économie dirigée, existence des syndicats, avancées sociales collectives, tous ces phénomènes enjambent la Deuxième Guerre mondiale et s’amplifient après 1945. S’ajoute l’impact de l’existence de pays « socialistes » à l’est de l’Europe (même si leur capacité de séduction s’avère vite limitée, voire devient un repoussoir — Berlin 1953, Budapest 1956, Prague 1968). Dans tous les cas, cela montre que les peuples ne sont pas mûrs pour une société saine, vraiment libérale, sans béquilles sociales, sélectionnant les meilleurs sans état d’âme quant aux sorts des moins performants. Les peuples veulent une société plus solidaire. Il va falloir que cela change.

Ainsi, le libéralisme de type I a cru qu’il suffisait de faire comme si l’homme était mû par ses intérêts pour que la société évolue dans le bon sens. Mais des réflexes collectifs resurgissent. L’homme est incorrigible. La notion même de peuple, du reste, est antilibérale. Le libéral dit : il n’y a pas de peuple, il y a des gens qui contractent librement entre eux. Il faut donc changer l’homme. Il faut que l’homme devienne strictement un individu, et cesse d’être une personne encastrée dans un monde commun. Il faut libérer l’économie de la société, et faire le contraire de ce que préconise Karl Polanyi. La « société » doit devenir un marché. Ce qui se déploie est alors, au nom du libéralisme, un projet de transformation anthropologique. L’homme doit devenir « entrepreneur de lui-même ». C’est ce qu’a bien vu Michel Foucault en 1979 [cours « Naissance de la biopolitique »]. Ce projet va au-delà de la marchandisation du monde, note Michel Foucault d’une manière d’autant plus convaincante qu’il n’est pas un critique acharné de cette évolution qui lui paraît, à certains égards et sous certaines conditions, émancipatrice. Il s’agit de faire fructifier son « capital humain », comme l’explique Gary Becker (1930-2014). Les compétences de chacun sont vues comme un capital, de même que le capital relationnel de chacun (Bourdieu ne dira pas le contraire). Optimisation requise de notre capital humain, de notre temps (plus le temps de flâner et de méditer), de nos relations. Il faut s’adapter (Barbara Stiegler) « dans un monde qui bouge ». Il faut « avancer » (vers l’arrière ?) et ne pas rester accroché à de « vieux schémas ». Il faut être compétitif « à l’international ».

Cette évolution, qui fait que nous devons nous mettre en valeur et nous vendre nous-mêmes sur le marché, y compris le marché des désirs (Michel Clouscard), Michel Foucault l’appelle nouvelle « gouvernementalité ». C’est le gouvernement par l’individualisation de tous les enjeux. C’est ce qui explique que tout se traduit dans le langage des droits. L’avortement, qui est une question morale, mais aussi démographique, car il en va de la natalité de la nation, est considéré sous le seul angle d’un droit individuel, et d’un droit de la femme, comme si l’homme n’était jamais concerné (quid de l’avortement dans un couple marié ?). De même, la société de surveillance, l’installation de caméras et la reconnaissance faciale sont présentées non comme des mesures totalitaires, mais comme un « droit à la sécurité ». Habile processus d’inversion.

*

Le libéralisme classique, de type I, consistait à exploiter ce que le travailleur a, ce qu’il possède, sa force de travail avec un certain niveau de qualification et d’énergie, le libéralisme de type II consiste à exploiter et à transformer ce que le travailleur est. Nous sommes passés de la domination du Capital sur l’avoir à la domination sur l’être. Le libéralisme classique est donc devenu un libéralisme de transformation anthropologique. L’aliénation par la marchandise est le vecteur de cette transformation dont le but est de transformer l’homme en entrepreneur de lui-même se vendant comme marchandise. « Avec le néolibéralisme, il s’agit de transformer ce que nous sommes », note Barbara Stiegler. Autoentrepreneur cherche preneur.

Transformer ce que nous sommes, c’est nous rendre toujours plus liquides et toujours plus interchangeables. Il s’agit de transformer le rapport que l’individu entretient avec lui-même, indique Pierre Dardot (P. Dardot et Christian Laval, La nouvelle raison du monde, 2009 et Ce cauchemar qui n’en finit pas. Comment le néolibéralisme défait la démocratie, 2016). Mais ce « néo-libéralisme » n’est que le libéralisme reprenant son projet, voyant les résistances de l’homme à l’individualisation totale et rehaussant ses ambitions jusqu’à vouloir changer l’homme lui-même pour le rendre conforme à la théorie. C’est ainsi qu’il faut voir le projet wokiste de suppression de toutes les essences (essence ou eccéité = ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est et pas autre chose) de genre, d’ethnie, de métier, etc. C’est pourquoi le wokisme, avec la cancel culture est un marqueur du libéralisme de type II. Rendre liquide l’homme, le fluidifier, c’est expliquer que l’homme auvergnat peut devenir une femme birmane, voire quelque chose de plus flou puisqu’il n’y a pas de frontière d’espèce entre l’homme et les animaux.

Dans cette perspective, la notion d’origine, de racines, d’identité n’a plus aucun sens, et il devient évidemment inimaginable de trouver un seul argument contre l’immigration de masse et plus généralement l’uniformisation du monde, comme l’homogénéisation de toutes les marchandises ou l’anglicisation de tout notre paysage urbain. Un déracinement ? Mais puisqu’on vous dit que l’homme est ce qui n’a pas de racine et pas de substance (ce que les Grecs appellent ousia). Le néolibéralisme isole et autonomise en même temps. C’est pourquoi il amène non pas à l’adhésion à une communauté nationale, à un partage du sens, à un horizon de projet, mais aux communautarismes repliés sur eux-mêmes.

Tel est donc le néolibéralisme ou bien plutôt le libéralisme de type II. On peut aussi parler de libéralisme ultime. C’est le libéralisme du « dernier homme » (Nietzsche). Ce n’est pas seulement une doctrine économique visant à supprimer les services publics et le secteur public. Ce n’est pas seulement une doctrine visant à diminuer les interventions de l’État dans l’économie. Du reste, l’État ne cesse d’intervenir dans l’économie pour soutenir les très grandes entreprises et les banques. Ce qui a disparu, c’est l’État stratège au service d’objectifs nationaux et plus généralement d’une certaine idée du bien commun. La seule stratégie de l’État consiste à sauver un capitalisme de plus en plus financier (fusion du capital bancaire et du capital industriel, le dernier étant sous la domination du premier), et à faire remonter son taux de profit. C’est une opération vitale, car le capitalisme est de moins en moins lié à des activités productives, et dépend de plus en plus d’activités parasitaires [production de vaccins inutiles et même dangereux, viande artificielle, création d’un virus pour ouvrir un marché de prétendue « lutte » contre ce même virus avec socialisation du financement et privatisation des bénéfices, etc.]. C’est un phénomène qu’a bien vu Fabio Vighi (Critique de l’économie politique du virus et La prophétie autoréalisatrice).

En ce sens, le capitalisme est devenu une entrave à une autre orientation, à un autre développement possible des forces productives — contradiction qu’avait vue Marx dans ses grandes lignes. C’est pour sortir de cette contradiction d’un système qui est devenu de plus en plus parasitaire [d’où le déclin de l’industrie dans la « richesse » nationale, « richesse » de plus en plus factice] que le libéralisme ultime, de type II a entrepris, jusqu’ici avec succès, une révolution anthropologique parfaitement diagnostiquée par Jean-Claude Michéa, et déplorée, dans un registre plus sensible et esthétique, par Pier Paolo Pasolini (Écrits corsaires) dés la fin des années 1960, alors que pourtant, l’opération néolibérale de mutation de l’homme n’en était qu’à ses débuts.

L’État fort quant à ses fonctions régaliennes disparaît donc, et c’est moins une impuissance subie qu’une stratégie. Car, dans le cadre de sa volonté de révolution anthropologique, l’État n’a jamais été aussi présent et, pour être précis, aussi inquisiteur. Comme l’avait fort bien vu Carl Schmitt (Légalité et légitimité, 1932), seul un État fort peut éviter un État total. C’est l’État faible qui s’étend à tous les domaines de la vie, supprime la distinction vie privée/vie publique et devient un État total. Cet État total peut aussi être dit État totalitaire. Les lois récentes de l’État français et les discours officiels de tétanisation des oppositions — discours qui, malheureusement, ne fonctionnent pas si mal – le montrent : il s’agit d’instaurer un régime de la peur couplé à un régime de délation de tous par tous (vis-à-vis des supposés pro-Poutine, des non vaccinés et non vaccinolâtres, de ceux qui, tout en refusant le racisme, ne le poussent pas jusqu’à la haine de soi, ce qui est un auto-racisme, etc.).

L’État du libéralisme est donc plus interventionniste que jamais (Dossier « Macronisme autoritaire : la dictature en marche », Eléments 206, février-mars 2024). S’il n’est pas stratège au bon sens du terme, au sens où plaident Henri Guaino ou Jacques Sapir dans le domaine économique, l’État du libéralisme ultime a bel et bien une métastratégie. C’est la transformation de l’homme en individu liquide, dans une société elle-même liquide (Zygmunt Bauman), totalement manipulable par le Capital. Un individu soumis en outre à de perpétuelles accélérations sociétales. L’individu ainsi façonné est l’opposé de la personne humaine considérée dans ses appartenances et ses héritages culturels. L’un des moyens de cette révolution anthropologique libérale est la colonisation des imaginaires (Naomi Klein, Serge Latouche). Aussi, cette révolution libérale est-elle un anticonservatisme radical. Imposé de manière totalitaire. L’insécurité culturelle est la méthode du libéralisme pour prendre l’homme dans ses phares aveuglants, tel un lapin au bord d’une route. Il faut opposer à l’entreprise néolibérale non pas un impossible « libéralisme conservateur », mais une révolution conservatrice. Celle-ci, pour être efficace, ne peut être seulement antilibérale. Elle doit être anticapitaliste et donc viser à la socialisation des grands moyens de production et d’échange. On aura remarqué que la logique de la société actuelle est de rendre impossible toute propriété privée (de son logement, de sa voiture, d’un terrain, etc.). En dehors des biens mobiliers de l’oligarchie, l’objectif du libéralisme ultime est de ne garder que la propriété privée des moyens de production et d’échange. C’est bien entendu le moyen d’empêcher les classes populaires d’accéder à la classe moyenne et de détruire cette même classe moyenne.

Il faut faire tout le contraire. Permettre l’accession à la propriété de ce qui permet une transmission culturelle (maisons, logements, livres papier et non tablettes numériques…) et socialiser les grands moyens de production et d’échange. Si le pouvoir appartient pour l’heure à l’État du libéralisme liquidateur, il faut tout faire pour que le peuple comprenne que la puissance lui appartient. La source durable de tout pouvoir, c’est la puissance populaire. Si l’État est légal, seule la puissance populaire est légitime. Comme aime à le rappeler Michel Maffesoli, le pouvoir est institué, mais c’est la puissance (le peuple) qui est instituante. Mais une révolution économique, sociale et politique, aussi nécessaire soit-elle, prend toute sa force en fonction d’une vue du monde. C’est aussi le sens du beau qui doit nous guider. La beauté peut avoir plusieurs visages, mais certainement pas n’importe lesquels. On en revient aux fondamentaux : le beau, c’est le bien.

PLV

Pierre Le Vigan est urbaniste et essayiste. Il est l’auteur de nombreux essais. Derniers en date : Le coma français (éditions Perspectives libres), Clausewitz, père de la théorie de la guerre moderne (même éditeur) ? Avez-vous compris les philosophes. Introduction à la pensée de 42 philosophes (La Barque d’Or). Il prépare un essai que la philosophie de la déconstruction.

On peut le contacter par un de ses éditeurs : labarquedor@gmail.com

https://cerclearistote.fr/produit/le-coma-francais-par-pierre-le-vigan/

https://cerclearistote.fr/produit/clausewitz-pere-de-la-theorie-de-la-guerre-moderne-par-pierre-le-vigan/




Fin de vie : une « loi de rassemblement » qui suscite la colère

[Source : genethique.org]

[Voir aussi :
Dans le monde inversé macronien, que signifie « Renaissance » ?]

Après l’entretien du président de la République annonçant le prochain examen du projet de loi sur la fin de vie (cf. « Une forme de nihilisme désormais présent au sein même de l’État » : après l’IVG, Emmanuel Macron reprend le dossier de la fin de vie), le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué que le premier examen du texte par les députés en séance plénière aurait lieu le 27 mai. Les sénateurs devraient, eux, être saisis du texte « après l’été », a précisé la ministre des Relations avec le Parlement, Marie Lebec. Les soignants réunis au sein du collectif sur la fin de vie1 dénoncent « un calendrier indécent », alors que « ceux qui devront appliquer cette loi n’ont jamais été associés à sa rédaction et n’ont pas été consultés sur un texte à l’évidence déjà rédigé » (cf. Projet de loi fin de vie : les soignants ont l’impression de se « faire marcher dessus »).

« Le gouvernement a fait le choix de la brutalité »

« Supprimer les malades pour supprimer le problème à moindre coût, voilà ce qu’en somme propose cette annonce », dénoncent-ils dans un communiqué, témoignant de leur « consternation, colère et tristesse ».

Pour le collectif, cette annonce atteste d’un « aveuglement sur les conditions de l’élaboration du texte ». « Le gouvernement a fait le choix de la brutalité en ignorant la parole des soignants, qui n’ont pas été consultés depuis septembre dernier », dénoncent-ils (cf. Projet de loi sur la fin de vie : « le mépris affiché à l’égard de soignants désormais qualifiés de “secouristes à l’envers” »).

Les professionnels s’insurgent également contre « un mépris du travail des soignants ». En effet :

« Le président annonce “une vraie révolution d’humanité et de fraternité en action”, et prend comme exemple de l’obligation d’aller à l’étranger des patients atteints de cancer en phase terminale, sans reconnaître l’engagement quotidien auprès de ceux qui vont mourir ».

« L’aide à mourir, c’est ce que nous faisons. Dire que par ce texte nous allons découvrir la fraternité, c’est méprisant pour le travail que nous effectuons », insiste Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP).

Un bouleversement qui n’est pas assumé

Le collectif pointe en outre « une confusion lexicale regrettable » quand le président retient le terme d’« aide à mourir », « en n’assumant pas que les options retenues relèvent de l’euthanasie et du suicide assisté ». Ainsi :

« Ce projet de loi va bouleverser la notion du soin sans que ce soit assumé, puisque le président de la République évoque pour en parler les termes de fraternité et de solidarité », dénonce Claire Fourcade. « Il ne dit d’ailleurs pas un mot des réticences exprimées par une immense majorité de soignants ».

(cf. 800 000 soignants s’opposent à l’euthanasie)

Or :

« Nous soignants ne voulons pas avoir à décider de qui doit vivre et de qui peut mourir. Nous ne voulons pas de ce pouvoir de décision. »

« Ce n’est pas un projet de loi sur “l’aide à mourir” mais plutôt sur le “faire mourir” », analyse la présidente de la SFAP. « Je ne sais pas pourquoi on a tant de mal à mettre des mots, s’interroge-t-elle. Si ces mots paraissent difficiles à écrire dans une loi, c’est bien que le geste est difficile. Peut-être trop difficile pour pouvoir être nommé et assumé politiquement. »

(cf. Euthanasie : « ce n’est pas le mot qui est violent, c’est bien l’acte qu’il désigne »)

Le projet de loi dénoncé sur le fond et sur la forme

Le collectif de soignants dénonce « un modèle ultra-permissif » qui « emprunte à toutes les dérives constatées à travers le monde », y ajoutant « l’administration da la substance létale par un proche ». Ce qui n’est fait nulle part.

L’annonce manifeste également « une méconnaissance de l’ambivalence du désir de mort » pointe le collectif, faisant référence aux délais envisagés.

« Le président a précisé que les patients qui demanderaient une aide à mourir auraient 48 heures de délai avant de voir un médecin, rappelle Claire Fourcade. Le rendez-vous pourrait être pris plus rapidement que pour la plupart des gens qui ont besoin d’être soignés, s’indigne-t-elle. La décision collégiale devrait ensuite être prise en 15 jours. Soit un temps équivalent à celui d’un délai de rétraction pour un prêt à la consommation… »

Le paravent des soins palliatifs

Les soignants sont également révoltés par les « annonces dérisoires sur l’accompagnement de la fin de vie ». « Le président de la République évoque un milliard d’euros de plus en dix ans, ce qui représente 6 % d’augmentation par rapport au budget actuel, soit à peine plus que l’inflation !, s’insurge la présidente de la SFAP. On nous promettait une révolution, je crains que ce soit à peine une évolution. » (cf.)Soins palliatifs : la promesse d’« une petite révolution », mais pas de moyens, et ce, « alors même que 50 % des patients n’ont pas accès à un accompagnement adapté, soit 500 personnes par jour » (cf. « On ne peut pas développer tout un discours sur les soins palliatifs et fermer une unité »).

En outre :

« Lier dans un même texte un volet sur la mort provoquée et un autre sur les soins palliatifs est une restriction à la liberté parlementaire, juge Claire Fourcade. Comment en effet ne pas voter un texte qui propose de développer les soins palliatifs, ce qui met tout le monde d’accord ? »

(cf. Projet de loi sur la fin de vie : « une manipulation sémantique, juridique et politique »)

« Avec ce projet de loi, il semble évident qu’il sera plus facile d’accéder à l’euthanasie qu’aux soins palliatifs pour un grand nombre de patients », dénonce-t-elle. Finalement, « il y [aura] une grande loi pour l’euthanasie et le suicide assisté, avec quelques dispositions mineures de soutien aux soins palliatifs », analyse également Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF). « Cette inversion de ce qu’il nous avait annoncé est à la fois triste et préoccupante. »

L’indignation de l’Église

Emmanuel Macron « a reçu beaucoup de personnes, y compris les responsables de culte, c’est indéniable (cf. Diner à l’Élysée sur la fin de vie : “un sujet intimidant” ?). Mais il est habile aussi, estime le président de la CEF, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims. Il parvient à reprendre et à approprier au texte annoncé notre grand point d’insistance qui est la fraternité ». Or « appeler “loi de fraternité” un texte qui ouvre à la fois le suicide assisté et l’euthanasie est une tromperie ».

« Je crois au caractère normatif de la loi, indique l’archevêque. Elle infléchit forcément les usages, les comportements, les manières de penser : au cœur de notre système de santé, il y aurait désormais ce possible, tellement plus facile et moins coûteux que tout le reste. »

Comme le collectif de soignants, l’Église se préoccupe des plus vulnérables. «On a l’impression que dans la start-up nation, les personnes non productives n’ont plus le droit de cité », s’indigne Mgr Rougé. Le président de la CEF abonde :

« Je suis stupéfait que les EHPAD soient mentionnés parmi les lieux possibles. Comment réagiront les autres résidents ? À quel double jeu veut-on contraindre les personnels soignants ? »

Un choix de société

« Il n’y a pas besoin d’être chrétien pour penser qu’une société se grandit en refusant de donner la mort et en mobilisant ses forces pour accompagner chacun jusqu’au bout de sa vie, souligne le représentant des évêques. Il n’y a pas besoin d’être chrétien ni même de croire en Dieu pour comprendre le danger qu’il y a à ce qu’une société participe à mettre fin à une vie humaine. »

Claire Fourcade interroge elle aussi :

« À ceux qui veulent mourir, l’État a-t-il le droit ou le pouvoir de dire “parce que vous voulez mourir, je vais vous tuer” ? Voulons-nous d’une société ou d’une collectivité qui envoie ce message ? » « Robert Badinter, interrogé sur l’euthanasie, a répondu de manière limpide à cette question, rappelle-t-elle : “Nul ne peut ôter la vie à autrui dans une démocratie” ».

Le collectif de soignants indique vouloir se réunir prochainement pour « déterminer les modalités de mobilisation face à ce projet qui va à l’encontre des valeurs du soin et du non-abandon qui fondent notre modèle français d’accompagnement de la fin de vie ». Car ils se disent inquiets pour leur pratique.

« D’autant que ce texte est juste un point de départ. Certains regrettent déjà des conditions trop restrictives à l’aide à mourir. »

Note

1 Signataires :

  • AFSOS : Association Française des Soins Oncologiques de support
  • ANFIPA : Association Nationale Française des Infirmier.e.s en pratiques avancées
  • Claromed : Association pour la clarification du rôle du médecin dans les contextes de fin de vie
  • SMCG – CSMF : Syndicat des Médecins Coordonnateurs, EHPAD et autres structures, généralistes ou gériatres — Confédération des Syndicats Médicaux Français
  • Conseil National Professionnel de Gériatrie
  • FFAMCO-EHPAD : Fédération Française des Associations de Médecins Coordonnateurs en EHPAD
  • FNEHAD : Fédération Nationale des Établissements d’Hospitalisation à Domicile
  • M3P : Association des Psychologues Cliniciens et des Psychologues Psychothérapeutes.
  • MCOOR : Association Nationale des Médecins Coordonnateurs et du Secteur Médico-social
  • SFAP : Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs
  • SFGG : Société française de Gériatrie et Gérontologie
  • SMP : Société Médico-Psychologique
  • SNGC : Syndicat National de Gérontologie Clinique
  • SNPI : Syndicat National des Professionnels Infirmiers
  • 2SPP : Société française de Soins Palliatifs Pédiatriques

Sources : AFP (11/03/2024) ; CP Collectif de soignants (10/03/2024) ; France Info (11/03/2024) ; La Croix, Emmanuelle Réju (11/03/2024) ; Le Figaro, Agnès Leclair (11/03/2024) ; La Croix, Christophe Henning (11/03/2024) — Photo : iStock




Macron accélère l’avènement du mal absolu … et on laisse faire collectivement ?

[Source : Bertrand SCHOLLER]

Par Bertrand Scholler

JFK aurait été tué pat un fou isolé, sans lien avec La CIA, qui a déjoué tout et son contraire, mais a été tue sans avoir pu parler.

La Lune en 1969, c’était facile, y compris avec une jeep pour aller y faire des drifts en direct… mais depuis on y pose à peine des boîtes de conserve, et on ne sait pas la faire revenir.

Le 11/09 c’est un mec dans des grottes en Afghanistan sous dialyse qui a piloté l’attaque terroriste la plus incroyable du monde, défiant toutes les lois de la physique, de la chimie et de la logique… mais il faut y croire.

Ne pas oublier les armes de destructions massives en Irak et les couveuses au Koweït, on cherche encore les deux, mais plus d’un million de civils irakiens sont morts, mais le pétrole n’est pas perdu pour tout le Monde.

Les Casques Blancs en Syrie étaient les meilleurs amis de Fabius, le nouveau pote de Macron, ils étaient toujours les premiers sur les sites d’attaques chimiques… dont on attend toujours les preuves.

S’ils étaient plongeurs, eux auraient peut-être trouvé les coupables de Nord Stream, contrairement aux Danois et Suédois, qui se sont déclarés bredouilles. Les Allemands en récession ont arrêté l’enquête faute de budget.

Maidan… c’était évidemment un moment populaire, une histoire de petits pains et de madeleines Allbright…

Biden a été le Président le mieux élu de l’histoire des USA, mais il ne s’en souvient plus, son fils non plus ; il pense justement être le votre président de quelqu’un, mais on ignore de qui. Il n’est pas le seul à être diminué là-bas, par l’âge, et chez nous en Europe par l’incompétence, la bêtise et la fatuité.

Le Covid, vous savez ce truc qui a provoqué l’arrêt de la planète, c’est un pangolin, le vaccin devait sauver, car c’était un acte d’amour… et le PCR, ce truc si intrusif, c’était pour chercher à la base du cerveau, un virus ou sa trace, alors qu’une seule goutte (dans la salive) pourrait tuer un cluster entier (oups le mot anglais que tout le Monde a appris… mieux que Love) comme, par exemple, les passagers de tout un paquebot… au large du Japon.

La Russie est désignée pour avoir commencé une guerre en févr. 2022, car tout le Monde a oublié les accords de Minsk, car des civils russophones au Donbass y étaient sous les bombes depuis 2014.

Que dire de Butcha… c’était évidement les Russes et leur esprit illogique à se tirer une balle dans la paix qu’ils recherchaient depuis si longtemps et croyaient avoir trouvé enfin, eux si content et naïf, d’avoir signer un accord avec annexes, avec les Ukrainiens… c’était compter sans Macron qui voulait cette guerre longue et que les Russes passent pour des bouchers.

Et aussi… le 7/10 ce sont des centaines de mecs en sandales et parapentes qui ont déjoué la sécurité du pays le mieux protégé du monde, en sortant armes de canifs et de Kalashnikov (de collection) de leur ghetto sous blocus et surveillé par des drones, des espions et des informateurs… pour aller couper des bébés et les cuire dans des fours, mais aussi je ne sais pas quoi encore//évidement ça rappelle le 11/09 et tout le monde l’a dit et répète… le 7/10 c’est le nouveau 11/09 (les Égyptiens n’ont qu’à bien se tenir… Netanyahu fera l’enquête après avoir fini ce que la CIJ rappelle un génocide).

Puis dans le complot… on a monté d’un cran avec Navalny… qui cette fois a vraiment été tiré, mais comme la mort a eu lieu ça ne peut pas être les Russes ; ils ratent à chaque fois avec les poisons… Si c’était… une grande compagnie pharma, la CIA et une future veuve éplorée à Munich qui devient l’alliée numéro 1 de l’Ukraine de Zelensky et d’Israël de Netanyahu (l’un, car on repense à lui… et l’autre, car on l’oublie) ?

Que penser de ce qu’a démontré #AaronBushnell, qui en s’immolant a prouvé que tout est mensonges et manipulations, doubles langages et doubles standards… Que n’était-il pas un LGBT+ iranien réfugié en France et qui s’immole devant l’embrassade d’Iran ou un trans ukrainien qui fait de même devant l’ambassade russe à Paris ?

AARON BUSHNELL a montré que ce ne sont que faux semblants et inversions accusatoires.
LES MORTS NE SE VALENT PAS.
LES MARTYRS NON PLUS.
Mais à Gaza ils l’ont compris dans leur chair.

Et la liste est plus longue… car ces gens qui dirigent l’empire du mensonge et du $ sont fous.
Et Macron est leur antéchrist.

Et tout commence avec les sorciers de Babylone.
Les Khazars puis… bientôt dans une capsule.




Leçons du passif de la secte injectologique — Les CoronaX-Files

[Source : @FREEDOMUFOS via santeglobale.world]

Par Marc Gray

Je vous propose un historique du passif eugéniste et corrompu de la secte vaccinologique (Jenner, Pasteur, Salk, etc.) et de ses dérives depuis le début de son existence, de son contrôle pseudo sanitaire du troupeau humain, par la peur et l’empoisonnement tous azimuts (DDT, pesticides, médicaments, nourriture, eau, air, chemtrails, ondes, pollution, manque d’hygiène, etc.), saupoudré de propagande via les pots de vin et la pression totalitaire auprès des institutions médicales, la politique et les médias.

J’aborde la fraude et les exactions de Louis Pasteur en matière d’immunisation, le coup d’état de la santé publique et privée par la dynastie Rockefeller à l’origine de Big Pharma, des protestations contre la vaccination obligatoire d’Alfred Russell jusqu’à l’ingérence actuelle dans la souveraineté des états de la part de l’OMS et du WEF, le détournement et l’inversion des valeurs pour pucer, hybrider, génocider et implanter l’humanité entière.

La fausse science payée par les milliardaires eugénistes du Nouvel Ordre Mondial, avec le traité Pandémie en attente d’application, l’article 4 chargé de censurer toute contestation et critique du totalitarisme, et la maladie X (le Spars 2025) promise par le WEF et l’OMS, sont autant d’ingrédients à l’œuvre pour nous pourrir la vie, en parfait accord avec l’histoire de cette secte injectologique sans aucune logique scientifique !

Voici la page consacrée à cette vidéo sur mon site :
https://freedomufos.com/documents-complementaires/lecons-du-passif-de-la-secte-injectologique/

Vous pourrez retrouver les CoronaX-Files ici :
https://freedomufos.com/documents-complementaires/coronax-files-limposture-planetaire/

Ma page des projets en cours :
https://freedomufos.com/projets-en-cours/

On peut aussi y accéder via ma page des Documents complémentaires :
https://freedomufos.com/documents-complementaires/

[Voir aussi
Hervé Juvin, député UE, au sujet de l’oxyde de graphène, de la nourriture à base d’insectes et de la 5G,
+ les dossiers
Vaccins et virus,
5G et ondes pulsées
et
Implants numériques et contrôle mental]






L’OTAN et les rouages de l’État profond

[Source : Brochu TV]

Marc Legrand, Écrivain et historien (Histoire militaire, Défense, Sécurité, Renseignement). Auteur de « Histoire des SERVICES SECRETS » (2019) & « L’État invisible » (2022).

[Voir aussi, évoquée en début de vidéo, l’interview de Benz par Carlson :
L’État de sécurité nationale et l’inversion de la démocratie aux USA]

[NDLR La vidéo a une coupure de près de 3 minutes à partir de 24:53. Reprise à partir de 27:46]




À la vie à la mort !

Par Henri ROURE

Je n’avais pas pour Badinter cette admiration que les journalistes de la presse grand public supposent unanime. Je suis cependant reconnaissant à sa mémoire, évoquée dans toute la presse, de me permettre de dire ma pensée sur l’abolition de la peine de mort et de faire quelques digressions sur des sujets voisins.

Une fois encore le pseudo-humanisme ambiant se complaît dans les plus étranges contradictions. Je le qualifie « d’humanoïsme », tant la recherche d’un sens à la vie s’est égarée dans une déformation du respect de l’être humain et dans des outrances stupéfiantes. Le personnage qui vient de disparaître en a été un des propagateurs en portant son attention sélective sur l’individu plutôt que sur le peuple et quand il s’est intéressé à la mémoire des peuples il a été très discriminant sur l’origine des personnes. Il a argumenté, par exemple, sur les massacres du XXe siècle, en faisant une distinction malsaine entre le génocide des Juifs par les Allemands et celui des Arméniens par les Turcs. Il n’y a plus, en vérité, aucune cohérence dans la considération que tout État doit porter à ses enfants dans le collectif national. Il est vrai que depuis des décennies la nation est malmenée par la tentative de brassage européiste privilégiant, en toute logique supranationale, l’individu, à la famille et cela va sans dire, aux patries.

Le personnage qui vient de s’éteindre portait — paraît-il — une quasi-vénération à l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. « Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit… ». Reprise par les préambules des constitutions de 1946 et de 1958, il présente, c’est vrai, une puissante intensité. Encore faut-il que cette affirmation, à laquelle personnellement j’adhère pleinement, soit respectée dans tout ce qu’elle signifie. Elle sous-entend que la société organisée, en substance l’État, protège cette égalité des individus dans le collectif de la Nation. L’homme, si je comprends bien l’esprit de ce que les rédacteurs ont écrit, est l’alpha et l’oméga de toute politique. Sa dignité est un absolu. Certes, mais il est aussi indispensable que l’homme se montre conforme à cet absolu et ne trahisse pas le devoir de respect du pacte social qui en est l’obligatoire conséquence. Vous conviendrez avec moi que des personnes attentant à la vie d’autres personnes, est la pire des offenses faites à cette règle primordiale. Alors que dire des terroristes, des violeurs, des assassins de braves gens ? La Déclaration universelle poursuit dans son article 4 « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. » Une question se pose ainsi : est-ce que Mohammed Mehra, les islamistes du Bataclan, de Charlie Hebdo, les tueurs du colonel Beltram, du père Hamel, des professeurs Paty et Bertrand, de bien d’autres… ou encore du jeune Thomas à Crepol, ayant transgressé ce Droit fondamental et les principes humains, ne méritent-ils pas, ou n’auraient-ils pas mérité, une sanction à la hauteur de leurs crimes ? Une punition légale égale à celle qu’ils ont appliquée à des innocents au nom d’une idéologie religieuse totalitaire ? Ajoutons à cette liste d’horribles personnages ceux qui font couler le sang, sans remords, ou abusent de la faiblesse d’enfants, de vieillards ou de femmes. Ils nient cette égalité de tous, pour la satisfaction de leurs pulsions, sans remords et par mépris de la vie humaine.

La Nation doit primer l’individu et l’État se doit de protéger la Nation. C’est d’ailleurs ce qu’exprime cet article 4.

En conséquence faut-il simplement condamner ces monstres à la prison à temps ? Nous savons par expérience qu’il n’y a pas, dans les faits, de peines incompressibles. Il arrive toujours un moment où de bonnes âmes pétries d’humanoïsme, demanderont la libération des assassins pour « bonne conduite ». Ils jouiront à nouveau de toutes les libertés publiques comme vous et moi. Pendant la durée de leur peine que je considèrerais toujours mineure en face de l’innommable flétrissure faite à l’humain, ils seront nourris et abrités aux frais de la nation, qui ainsi subira une sanction financière, s’ajoutant à la meurtrissure reçue. Il s’agit d’une inversion des valeurs. Les droits à réparation de la victime sont dévoyés au profit du coupable. Certaines de ces bonnes âmes me diront que ces assassins sont eux aussi des humains et qu’à ce titre la nation, ne peut appliquer ce qu’elle interdit aux individus. Le Décalogue dont nos constitutions se sont inspirées, dit bien « tu ne tueras point ». D’ailleurs, confirmant l’adhésion à cette Loi reçue par Moïse, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen se place « en présence et sous les auspices de l’Être suprême ».

Je pourrais donc dire que la faute commise étant tellement hors de toute compréhension, la justice humaine ne peut faire autrement que renvoyer le coupable devant le tribunal de Dieu… Mais en disant les choses plus prosaïquement, les obligations de l’État ne sont pas celles du citoyen. L’État est l’arbitre, l’organisateur, le protecteur. Il est l’organisation qui par des moyens ou des actes que lui seul peut mettre en œuvre, au nom de tous, maintient l’égalité entre les citoyens et assure la sécurité de la Nation. Il peut déclencher une guerre et réagir par la force à une attaque étrangère de nature militaire, ce qui l’amène à tuer, parfois massivement. Il n’y a donc aucune raison véritable qu’il n’applique pas aux individus qui agressent des citoyens avec des armes, les sanctions qu’il engage contre d’autres États ou collectivités humaines qui font de même à une échelle supérieure. Il s’agit d’homothétie, simple rapport de transformation par diminution…

Mais les contradictions que monsieur Badinter a promues s’ajoutent à bien d’autres. Ainsi il est question d’inscrire dans la constitution le droit à l’avortement qui est un meurtre légal. Il s’agit de donner une dimension supérieure à la Loi existant sur le sujet. Madame Simone Veil a été panthéonisée pour avoir promu cette loi sur le contrôle des naissances et « l’interruption volontaire de grossesse ». L’avortement peut être réalisé désormais jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles. Ce qui signifie qu’un fœtus humain formé, de trois mois et demi, peut être éliminé.

Si je fais la relation entre la loi Badinter et la loi Veil, j’en conclus que l’on garde en vie les pires sanguinaires et que l’on tue des innocents ! Dans les deux cas, la Constitution affirme de manière solennelle cette étrange contradiction.

Ajoutons encore quelques points qui finissent par m’interpeller sur le respect des fondements de notre civilisation. Il est envisagé de légiférer sur la fin de vie et de permettre le suicide assisté, avec tous les risques de dérives que la loi ne pourra pas prévoir. Là aussi l’État va contribuer à la mise à mort de personnes innocentes au lieu d’apporter une aide construite à la recherche médicale et de légiférer sur l’amélioration des soins.

Enfin ce même État a reconnu le mariage pour tous et donc accepté la formation de couples stériles. M. Badinter n’est pas étranger à cette blessure faite au Droit de la famille et à sa structure normale et millénaire…

Pour couronner ces incohérences, le gouvernement actuel vient de constater avec désarroi que les générations ne se renouvelaient pas et que la France risquait de lentement s’éteindre.

Revenir en arrière n’est pas être nostalgique de temps passés. Il s’agit après avoir admis ses erreurs, de les corriger, pour se tourner vers l’avenir avec un esprit lavé de tous les dérèglements. C’est ainsi que procèdent les peuples civilisés. Il faut oublier au plus vite monsieur Badinter.

Henri ROURE




Lorsque Winston Churchill citait le fondateur de l’Ordre des Illuminati et nous mettait en garde contre les dangers du communisme en 1920

[Source : guyboulianne.info]

Par Guy Boulianne

Très loin de la sphère complotiste, Winston S. Churchill parlait implicitement de l’Ordre des Illuminati dans un article très peu ordinaire, publié le 8 février 1920 par l’hebdomadaire britannique Illustrated Sunday Herald, intitulé « Zionism versus Bolshevism: A Struggle for the Soul of the Jewish People » (Le sionisme contre le bolchevisme : Une lutte pour l’âme du peuple juif). Alors qu’il était secrétaire d’État à la Guerre et à l’Air, Churchill commençait son article de cette façon :

« Certaines personnes aiment les Juifs et d’autres non ; mais aucun homme réfléchi ne peut douter du fait qu’ils sont sans aucun doute la race la plus redoutable et la plus remarquable qui ait jamais paru au monde. »

Il poursuit plus loin en citant Johann Adam (Spartacus) Weishaupt, c’est-à-dire le fondateur de l’Ordre des Illuminati au XVIIIe siècle, ainsi que les conspirateurs les plus connus Marx, Trotsky, Bela Kun, Rosa Luxemburg et Emma Goldman comme faisant partie de la conspiration visant à abattre la civilisation : 

« Depuis l’époque de Spartacus-Weishaupt jusqu’à celle de Karl Marx, en passant par Trotsky (Russie), Bela Kun (Hongrie), Rosa Luxembourg (Allemagne) et Emma Goldman (États-Unis), cette conspiration mondiale pour le renversement de la civilisation et pour la reconstitution de la société sur la base d’un développement arrêté, d’une malveillance envieuse et d’une égalité impossible, n’a cessé de croître. Elle a joué, comme l’a si bien montré une écrivaine moderne, Mme Webster, un rôle nettement reconnaissable dans la tragédie de la Révolution française. Elle a été le moteur de tous les mouvements subversifs au cours du XIXe siècle ; Et maintenant, cette bande de personnalités extraordinaires venues de la pègre des grandes villes d’Europe et d’Amérique a enfin saisi le peuple russe par les cheveux et est devenue pratiquement le maître incontesté de cet immense empire. »

Une illustration du légendaire Will Eisner,
tirée de son roman historique graphique
« The Plot: The Secret Story of the Protocols of the Elders of Zion » (2005),
incluant l’article « Le sionisme contre le bolchevisme ».

Dans son article, Churchill décrit trois types de Juifs. Les « Juifs nationaux » sont dévoués à leur pays et les « Sionistes » soutiennent un foyer national, voire un pays, pour les Juifs en Palestine. Selon Churchill, ces deux catégories constituent la grande majorité des Juifs. Le troisième type — une petite minorité — est décrit de manière interchangeable par Churchill comme étant des Juifs « internationaux », « terroristes » et « bolcheviques » : 

« Il n’est pas nécessaire d’exagérer le rôle joué dans la création du bolchevisme et dans la réalisation réelle de la révolution russe par ces Juifs internationaux et pour la plupart athées. C’est certainement un très grand projet ; il l’emporte probablement sur tous les autres. »

Qu’est-ce qui a poussé Churchill à écrire « Sionisme contre bolchevisme » en février 1920 ? Il était à l’époque ministre de la Guerre et de l’Air. Son prédécesseur avait envoyé des troupes britanniques en Russie pour empêcher les Allemands d’approvisionner les Alliés après que la Russie eut demandé la paix. La profonde aversion de Churchill pour le bolchevisme russe était bien connue. S’exprimant à Sunderland en janvier 1920, il expliqua pourquoi la Grande-Bretagne aidait les armées russes blanches de Deniken et de Koltchak. Le ton de son discours, « The Agony of Russia » (L’agonie de la Russie), peut être illustré par cet extrait :

« Il existe une autre classe avec laquelle, à mon avis, il ne sert à rien d’essayer de se concilier. Je veux dire ces bolchevistes, fanatiques qui sont les ennemis avoués de la civilisation actuelle du monde et qui, s’ils obtenaient ce qu’ils voulaient, détruiraient les parlements démocratiques dont dépendent les libertés des peuples libres… »

Plus tard dans son discours, Churchill a développé ce point et a inclus une phrase qui mènerait à l’article « Le sionisme contre le bolchevisme ». « Les bolcheviks », a-t-il déclaré, « cherchent à détruire le capital. Nous cherchons à contrôler les monopoles… Nous défendons la liberté de conscience et l’égalité religieuse. Ils cherchent à exterminer toute forme de croyance religieuse… Ils croient au soviet international des Juifs russes et polonais. Nous continuons de faire confiance à l’Empire britannique. »

Dans une lettre adressée au Secrétaire d’État à l’Éducation, Herbert Fisher, il écrit le 21 janvier 1920 : 

« Je n’ai pas parlé sans réfléchir et étudier très attentivement le mouvement bolchevique… Je ne trouve pas d’échappatoire à la conclusion claire et évidente selon laquelle les Juifs jouent sans aucun doute un rôle prédominant dans le mouvement bolchevique et que la majorité des dirigeants sont juifs. »

À mon humble avis, Winston S. Churchill — sans les nommer — nous parle ici de ceux qui descendent des Khazars, c’est-à-dire les gens formant la secte turque des Sabbatéens (ou Dönme) ainsi que de celle des Frankistes, dont Eve Franck fut la première et la seule femme à avoir été déclarée messie juive au XVIIIe siècle. Les Sabbatéens étaient adeptes de la Kabbale et du Zohar, lesquels affirment l’existence d’une loi, ou d’une interprétation de la loi, cachée et secrète. Les communautés d’Europe centrale et orientale deviendront les Frankistes, mouvement fondé par Jacob Frank. Ceux-ci ont feint d’intégrer le catholicisme par une fausse conversion afin de poursuivre leurs visées messianiques. Les Frankistes finirent par s’intégrer de cette manière dans la noblesse polonaise catholique, dont ils forment la branche « d’ascendance juive ». On peut trouver des traces de descendants de Frankistes jusqu’à nos jours. Les pratiques et croyances frankistes sont les plus extrêmes de toutes, et l’historien et philosophe juif Gershom Scholem a montré qu’ils enseignaient en secret l’inversion totale de toutes les valeurs morales (mensonge, vol, meurtre, inceste…). C’est le concept de la Rédemption par le péché.

[Voir la suite, dont vidéo, sur https://www.guyboulianne.info]




Macron parle de la Déclaration des droits de l’homme. Ce n’est pas la Corée du Nord mais…

[Source : insolentiae.com]

Par Charles Sannat

Plus on vous parle de quelque chose, et moins cette chose existe.

C’est une forme d’inversion qui devient systématique, une inversion où les mots perdent leur sens.

Les plans de sauvegarde de l’emploi détruisent votre boulot.

France Travail s’occupe de ceux qui sont sans travail.

Alors, quand Macron parle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en s’étant assis dessus au sens premier et littéral du terme lors de sa funeste décision concernant le passe sanitaire il y a de quoi rire.

https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1733982348348182657

Rire jaune.

Quand on entend le mamamouchi en chef, des trémolos dans la voix, reprendre son souffle comme un acteur mauvais de série B surjouant un rôle mal appris, il y a de quoi se pincer.

Alors, rappelons à tous la Déclaration des droits de l’homme. Consultable ici sur le site du Conseil Constitutionnel.

Lisez attentivement les articles 4 et 5.

Article 4
La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.

Article 5
La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.

Les choses sont très simples.

L’État et les citoyens auraient pu penser que ne pas se vacciner allait nuire à autrui et rendre obligatoire la vaccination. Dans ce cas, alors, la loi pouvait contraindre.

Le problème constitutionnel majeur qui s’est posé est facile à comprendre.

La vaccination n’ayant jamais été obligatoire, alors le passe sanitaire a contraint à faire des choses que la loi n’ordonnait pas.

Nous sommes dans un cas d’école d’anticonstitutionnalité.

Le président est responsable de l’avoir pensé et mis en place.

Le Conseil Constitutionnel coupable de l’avoir validé.

Alors nous ne sommes pas encore en Corée du Nord, et plus on vous parle de la Corée du Nord plus cela devrait vous inquiéter, car se comparer à la Corée du Nord pour se rassurer n’est quand même pas très rassurant justement !

Plus grave.

Les textes ont été écrits et les institutions ont été pensées justement pour nous éviter de devenir la Corée du Nord.

Cette sortie présidentielle est d’une indécence dont seul ce président a le secret.

Charles SANNAT

« Ceci est un article “presslib”, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »




États unis — Vente et trafic d’organes de fœtus et nouveau-nés, le nouveau scandale de l’avortement

[Source : MPI]

Par Francesca de Villasmundo

La crise du covid-19 a révélé au commun des mortels que Big Pharma se sert de cellules de fœtus volontairement avortés pour le développement de ses vaccins ou injections géniques anti-coronavirus. Des scientifiques comme l’Américaine Pamela Hacker soutiennent que le trafic d’organes et de cellules de fœtus avortés fait partie intégrante de la recherche actuelle dans certains grands laboratoires et que ces cellules sont prélevées sur des fœtus vivants. Des documents publiés récemment par la fondation américaine Judicial Watch épaulée par le Center for Medical Progress viennent confirmer ces trafics sur des fœtus encore vivants.

Quelques années auparavant, c’était la machine à avorter Planned Parenthood qui se retrouvait au centre d’un scandale de vente et trafic d’organes de bébés avortés.

[Voir aussi :
Entretien de Robert F. Kennedy Jr avec le Dr Theresa Deisher sur l’utilisation de l’ADN fœtal avorté dans les vaccins]

Aujourd’hui, c’est l’université de Pittsburgh et le département pour la santé humaine des États-Unis qui est sur le banc des accusés grâce au travail d’investigation et de recueil de données mené par l’association américaine Judicial Watch et le Center for Medical Progress, peut-on lire sur le site Blondet and Friends.

Début août, ces deux organismes ont annoncé avoir reçu 252 pages de nouveaux documents du département américain de la Santé et des Services humains révélant que près de 3 millions de dollars de financement fédéral ont été dépensés pour la recherche de l’Université de Pittsburgh pour devenir un « pôle tissulaire » pour les tissus fœtaux humains allant de 6 à 32 semaines de gestation.

Le Center for Medical Progress a publié un communiqué intitulé La racialiste université de Pittsburgh met en avant dans sa demande de subvention au NIH que les enfants avortés ont encore le sang qui circule avec le sous-titre suivant :

« Les dossiers publics FOIA récemment publiés obtenus par le Center for Medical Progress indiquent que le prélèvement d’organes se fait sur des nourrissons avortés livrés vivants, et ciblés par race ».

Ces documents ont été obtenus dans le cadre du procès Freedom of Information Act (FOIA) dans lequel Judicial Watch a poursuivi le Département la Santé et des Services humains (HHS — Department of Health and Human Services) après que ce dernier a omis de répondre à une demande FOIA du 28 avril 2020 qui recherchait, entre autres, les demandes de subvention pour « un centre de tissus et lieu de collecte » de l’Université de Pittsburgh. (Center for Medical Progress / US Department of Health and Human Services [No. 1 : 21-cv-00642]).

Les documents révèlent ce qui suit :

Les objectifs du projet énumérés dans la proposition originale de 2015 étaient de « développer un pipeline pour l’acquisition, le contrôle de la qualité et la distribution d’échantillons génito-urinaires humains [organes et fonctions urinaires et génitaux] obtenus au cours du développement (6-42 semaines de gestation). … [Et] de générer une ressource continue pour distribuer de nouveaux échantillons génito-urinaires humains en développement à divers stades (6-42 semaines) aux projets Atlas GUDMAP [Molecular Anatomy of Genitourinary Development Project] ».

Dans la proposition, Pittsburgh note qu’« elle collecte des tissus fœtaux depuis plus de 10 ans… comprenant le foie, le cœur, les gonades, les jambes, le cerveau, les tissus génito-urinaires, y compris les reins, les uretères et les vessies ».

Pittsburgh a noté en 2015 : « Nous avons distribué plus de 300 échantillons frais prélevés sur 77 cas. Les collections ont peut-être considérablement augmenté, car le matériel aurait pu s’accumuler à partir de 725 cas l’année dernière ».

La Banque de tissus des sciences de la santé de Pittsburgh est « intégrée au département de pathologie… offrant ainsi un accès rapide à des tissus et des échantillons biologiques de très haute qualité ».

L’Université se vante d’avoir un certain nombre de relations internes ainsi qu’une « solide relation de travail avec l’UPMC [University of Pittsburgh Medical Center] et le département de pathologie » et avec trois « laboratoires dans les hôpitaux phares de l’UPMC ». Cela comprend un laboratoire doté d’une « scie à ruban ButcherBoy pour la dissection des os » et d’une « salle de section congelée avec flux vidéo numérique vers et depuis les salles d’opération ». Cela permet également des discussions instantanées avec les chirurgiens et [comme] un « show and tell » immédiat pour eux. Elle se vante également d’avoir des ateliers au « Children’s Hospital of Pittsburgh ».

Pittsburgh prétend enregistrer « le temps d’ischémie chaude sur nos échantillons et prendre des mesures pour le réduire au minimum afin de garantir des échantillons biologiques de la plus haute qualité ». [Le « temps d’ischémie chaude » fait référence à la durée pendant laquelle un organe reste à la température du corps après que l’approvisionnement en sang a été interrompu. Le temps ischémique chaud diffère du temps ischémique froid qui fait référence à la durée pendant laquelle l’organe est refroidi. La déclaration de Pittsburgh suggère que le temps entre l’avortement et le prélèvement est minime.]

Les scientifiques de Pittsburgh notent que « tous les tissus fœtaux sont collectés grâce à un processus collaboratif qui inclut la planification familiale, l’obstétrique et la pathologie ». Et que « le nombre de consentements et de collectes est en constante augmentation… et nous sommes en excellente position pour étendre nos services afin d’inclure les besoins des projets GUDMAP Atlas ».

L’Université prévoyait « d’être en mesure de collecter et de distribuer des tissus et des cellules de qualité… [et] ne prévoyait aucun problème majeur lié à l’acquisition et à la distribution de tissus ».

L’objectif, est-il écrit dans la demande de subvention de l’Université de Pittsburgh, « est d’avoir un minimum de 5 cas (tissus et, si possible, d’autres produits biologiques) disponibles par semaine d’âge gestationnel pour les âges 6-42 semaines » [pour rappel, « toute grossesse dont la durée est comprise entre 37 et 42 semaines est considérée comme une grossesse à terme. Une grossesse qui dure plus longtemps que 40 semaines est appelée une grossesse à terme prolongée ou dépassée », NDLR].

La proposition de Pittsburgh incluait également une cible raciale pour la collecte de parties fœtales humaines. Concernant ses « sujets » d’avortement planifié, Pittsburgh voulait que 50 % soient des fœtus issus d’une minorité ethnique. La proposition suggère que les « sujets » soient différents parce que Pittsburgh est différent, le US Census Bureau montre que la ville de Pittsburgh est presque à 70 % blanche.

La proposition de Pittsburgh nécessitait plus de 3,2 millions de dollars sur une période de cinq ans. Des documents montrent que le NIH a financé jusqu’à présent au moins 2,7 millions de dollars pour la collecte et le pôle de tissus fœtaux humains de Pittsburgh.

En mars 2021, un tribunal fédéral a ordonné au HHS de publier plus d’informations sur ses achats d’organes prélevés sur des fœtus humains avortés. Le tribunal a également conclu qu’« il y a des raisons de douter » que les transactions ne violent pas la loi fédérale interdisant la vente d’organes fœtaux.

En mai 2021, Judicial Watch a annoncé avoir découvert des documents de la FDA (Food and Drug Administration) montrant que l’agence avait dépensé des dizaines de milliers de dollars des contribuables pour acheter du tissu fœtal humain à Advanced Bioscience Resources (ABR), basé en Californie. Le tissu a été utilisé dans la création de « souris humanisées » pour tester des « produits pharmaceutiques biologiques ». Les dossiers montrent que les envois commandés par l’agence sont « frais ; expédié sur glace mouillée ».

En juin 2020, Judicial Watch a publié des dossiers montrant que la FDA entre 2012 et 2018 a conclu huit contrats d’une valeur de 96,37 000 $ avec Advanced Bioscience Resources (ABR) pour acquérir des tissus « frais et jamais congelés » de fœtus à partir des 1er et 2e trimestres de grossesse pour les utiliser dans la création de souris humanisées pour la recherche en cours. En février 2020, Judicial Watch a publié d’autres rapports de « souris humanisées ».

« Ces documents montrent que l’argent des contribuables est utilisé pour transformer l’Université de Pittsburgh en un magasin de tissus fœtaux humains à guichet unique — de l’obtention de tissus à partir d’avortements électifs, du “fractionnement” des restes humains, à la distribution et à l’expédition des tissus collectés », a déclaré le président de la surveillance judiciaire Tom Fitton.

Ces documents montrent quel degré de monstruosité a atteint la culture de mort, et à quel point le concept « sauver des vies » brandi actuellement par la bien-pensance, les médecins de plateaux et les laboratoires pharmaceutiques pour inciter les gens à se faire vacciner contre le covid avec des injections produites ou développées sur des cellules de fœtus avortés est vide de sens, hypocrite et criminel : car, en résumé, pour sauver des vies d’adultes, on vivisecte des fœtus humains !

Les contradictions de la civilisation nihiliste post-moderne éclatent dans toute leur horreur, l’inversion des valeurs qui caractérise notre temps décadent, antinaturel et déconstructiviste en est le signe le plus sinistre.




La Ligue de renseignement du cyberespace (CTIL) contre la liberté d’expression

[Source : adnm.live]



Le plus grand scandale lié à la liberté d’expression vient d’éclater en Occident. Un lanceur d’alerte vient de publier des documents qui nous permettent de constater l’existence d’un groupe opérant dans l’ombre, à l’origine de la censure dans tout l’Occident.

Ce groupe s’appelle « Cyber-Thread Intelligence League », signifiant « Ligue de renseignement du cyberespace ». Ce groupe trouve ses origines dans le gouvernement américain qui a collaboré avec le gouvernement britannique pour contourner l’utilisation du renseignement lié à la menace cybernétique, affirmant qu’un cerveau humain est piratable de la même façon, donc les mêmes principes qui sont utilisés pour protéger les ordinateurs des piratages doivent être appliqués pour protéger les humains du piratage intellectuel.

C’est là qu’a commencé à émerger l’idée de la sécurité cognitive.

Ces dossiers expliquent comment le gouvernement américain a contourné la loi en utilisant le secteur privé pour censurer et attaquer, en diffamant les personnes divergeant de la rhétorique. Ces dossiers révèlent aussi les méthodes utilisées par ce groupe obscur qui utilisait de faux comptes ou carrément des visages créés par l’intelligence artificielle afin de contrôler le discours et d’attaquer toute forme d’opposition.

On apprend aussi que des formations pour créer des influenceurs ont eu lieu, et ces influenceurs ont été utilisés comme armes pour défendre le discours. On apprend aussi l’existence d’individus qui servaient à infiltrer des groupes d’opposition dans le but de les détourner ou de collecter de l’information de l’intérieur.

Les dossiers rendus publics par ce lanceur d’alerte ont pu être authentifiés et sont actuellement entre les mains du congrès dans le cadre d’une enquête concernant l’utilisation des réseaux sociaux et du secteur privé comme arme politique. Ce scandale dépasse celui de Twitter-Files et de Facebook-Files, car il en est à l’origine.

Ces dossiers expliquent parfaitement l’existence d’une industrie de la censure qui utilise des groupes d’individus qui sont là pour attaquer l’opposition sur les réseaux sociaux, des influenceurs formés pour « influencer » l’opinion publique dans la mauvaise direction (Thomas Durant, William Audureau), des fact-checkeurs tels que Julien Pain, mais aussi des entités plus centrales comme Tristan Mendès France, Rudy Reichstadt et aussi des institutions comme la Mivilude. Évidemment, l’implication des réseaux sociaux, des médias traditionnels et du secteur privé y est également mentionnée.

On apprend par ailleurs qu’Emmanuel Macron a été un fervent utilisateur de ce protocole de censure pour contrôler le discours en France, aidé par les médias traditionnels et toutes les entités mentionnées ci-dessus.

Beaucoup de choses deviennent claires grâce à ces dossiers apportés par ce lanceur d’alerte qui nous permettent de comprendre ce qui s’est passé au cours des quatre dernières années concernant la COVID, mais pas seulement.

Il est de notre devoir en tant qu’êtres humains de rendre ces informations publiques et de les mettre sous les yeux de tous afin que le public comprenne ce qui se joue en arrière-plan de tout ce cirque politiquo-médiatique.


Avant de commencer, il est important de se rappeler certaines choses à propos de la relation entre la liberté d’expression et l’industrie de la censure en France, car ce qui suit dans cet article/vidéo, est en lien direct avec la corruption des institutions, et le concept polarisant de la pensée unique, que certains défendent à tout prix. Voici 2 articles à lire absolument pour bien comprendre pourquoi, nous sommes là devant le plus grand scandale lié à la liberté d’expression depuis carrément l’Allemagne nazie (et je pèse bien mes mots).

Blanchiment d’informations, l’entreprise des factcheckeurs exposée

Les factcheckeurs ne sont rien d’autre que des « tueurs » (d’image publique) à gages, payés par des commanditaires malsains. Nous faisons un récapitulatif et nous vous demandons de partager au maximum.

Big Tech et Fact-checkeurs, même combat ! (Collusions et collaborations) (VIDÉO)

Connaissez-vous les Twitter Files. Il s’agit de révélations concernant une collusion entre le Parti démocrate américain, le FBI et Twitter, pour censurer toute forme d’opposition politique ou autre.

La semaine dernière, je vous ai proposé de regarder ce film (que j’insiste, qu’il faut le regarder, et surtout, le conseiller à tous ceux qui croient encore que les gouvernements sont au service du peuple) :

Katharine Gun, employée des renseignements britanniques, reçoit une note de la NSA : les États-Unis sollicitent l’aide de la Grande-Bretagne pour rassembler des informations compromettantes sur certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU et les obliger à voter en faveur de l’invasion. Gun prend alors la décision de divulguer le mémo à la presse afin d’empêcher la guerre.

Source : Allociné

Ce film devient pertinent à nouveau, car il semblerait que les États-Unis et l’Angleterre ont remis une nouvelle couche à la manipulation des masses pour des raisons criminelles. Accrochez-vous, ça va secouer pas mal. Voici l’origine des Twitter Files, Facebook Files, YouTube Files, et tous les « files » qui parlent de censure forcée par les gouvernements, à travers un plan machiavélique. Les documents qui exposent cette vérité absurde, mais vérité quand même, sont des documents officiels et authentiques, rendus publics par un lanceur d’alerte.

THE CTIL FILES

Thread original datant du 28/11/23 par Michael Shellenberger

LES DOSSIERS CTIL (« CTIL-FILES ») # 1

NDLR : Cyber Threat Intelligence : Service des Renseignements sur les Cyber-menaces

Un lanceur d’alerte vient de présenter une nouvelle série de documents explosifs, dont l’ampleur et l’importance ne sont pas encore pleinement compréhensibles. L’article ci-dessous que j’ai adapté pour la France parle de tous les contournements intellectuels et légaux qui ont été utilisés, pour mettre en place une machine industrielle de censure agressive, qui a été utilisée par l’ensemble de l’occident. On en parle parce que ce scandale implique aussi la France, qui semble avoir utilisé ce protocole complexe de censure (médias, factcheckeurs, secteur privé…) au bénéfice d’Emmanuel Macron aussi. Le nom du président français est mentionné dans le dossier, en tant qu’un des plus gros utilisateurs de « la machine » industrielle de censure.

Il est important de noter que les éléments ci-dessous ont été apportés au Congrès américain, lors d’une audience qui a eu lieu le jeudi 30 novembre 2023, donc le sujet est à prendre très au sérieux :

WASHINGTON, D.C. — La sous-commission spéciale qui enquête sur l’utilisation du gouvernement fédéral comme arme politique tiendra une audition le jeudi 30 novembre 2023, à 10 heures (heure de l’Est). L’audition, qui aura lieu un an après le premier rapport Twitter Files, examinera l’implication du gouvernement fédéral dans la censure des médias sociaux, ainsi que les récentes attaques contre le journalisme indépendant et la liberté d’expression.
TÉMOINS :

Matt Taibbi, journaliste et auteur des Twitter Files — Michael Shellenberger, journaliste, auteur et écologiste — Rupa Subramanya, journaliste basé au Canada pour The Free Press et d’autres médias.

Dossiers CTIL #1 : Les entrepreneurs militaires américains et britanniques ont créé un vaste plan de censure mondiale en 2018, selon de nouveaux documents

Un lanceur d’alerte met à la disposition du public et du racket une foule de nouveaux documents montrant la naissance du complexe industriel de la censure en réaction au Brexit et à l’élection de Trump en 2016

L’entrepreneur militaire américain Pablo Breuer (à gauche), la chercheuse en défense britannique Sara-Jayne « SJ » Terp (au centre), et Chris Krebs ℹ️, ancien directeur de l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures du ministère américain de la Sécurité intérieure des États-Unis (DHSCISA).

CTIL Files #1 : De nouveaux documents montrent que les entrepreneurs militaires américains et britanniques ont créé un vaste plan de censure mondiale en 2018

Par @shellenberger @galexybrane @mtaibbi :

Un lanceur d’alerte s’est présenté avec une nouvelle série de documents explosifs, rivalisant ou dépassant les Twitter Files 🔗 et les Facebook Files 🔗 en termes d’ampleur et d’importance. Ils décrivent les activités d’un groupe « anti-désinformation » appelé Cyber Threat Intelligence League (CTIL 🔗) (Ligue du renseignement sur les cybermenaces), qui a officiellement débuté en tant que projet bénévole de scientifiques des données et de vétérans de la défense et du renseignement, mais dont les tactiques semblent avoir été absorbées au fil du temps par de multiples projets officiels, y compris ceux du ministère de la sécurité intérieure (DHS ℹ️).

Les documents de la CTI League offrent les réponses du chaînon manquant aux questions clés qui n’ont pas été abordées dans les Twitter Files et les Facebook Files. Ensemble, ils offrent une image complète de la naissance du secteur de la « lutte contre la désinformation », ou de ce que nous avons appelé le complexe industriel de la censure.

Code of Conduct | CTI League

This Code of Conduct explains expectations for anyone participating in these discussion groups and activities, and defines the consequences of unacceptable…

Les documents du lanceur d’alerte décrivent tout, de la genèse des programmes modernes de censure numérique au rôle de l’armée et des agences de renseignement, en passant par les partenariats avec les organisations de la société civile et les médias commerciaux, et l’utilisation de multi-compte (sock puppet ℹ️) et d’autres techniques offensives.

Un document explique que si de telles activités à l’étranger sont « généralement » menées par « la CIA ℹ️, la NSA ℹ️ et le ministère de la Défense », les efforts de censure « contre les Américains » doivent être menés par des partenaires privés parce que le gouvernement n’en a pas « l’autorité légale ».

Le lanceur d’alerte allègue qu’un dirigeant de CTI League 🔗, un « ancien » analyste du renseignement britannique, était « dans la pièce » à la Maison-Blanche d’Obama en 2017 lorsqu’elle a reçu les instructions pour créer un projet de contre-désinformation afin d’empêcher une « répétition de 2016. »

Au cours de l’année écoulée, les enquêteurs du Congrès et d’autres ont documenté la montée du complexe industriel de la censure, un réseau de plus de 100 agences gouvernementales et organisations non gouvernementales qui travaillent ensemble pour inciter les plateformes de réseaux sociaux à la censure et diffuser de la propagande sur des personnes, des sujets et des récits entiers défavorisés.

L’Agence pour la cybersécurité et la sécurité de l’information (CISA) du ministère américain de la Sécurité intérieure a été le centre de gravité d’une grande partie de la censure, la fondation nationale pour la science finançant le développement d’outils de censure et de désinformation et d’autres agences du gouvernement fédéral jouant un rôle de soutien.

Les courriels des ONG et réseaux sociaux partenaires de la CISA montrent que celle-ci a créé l’Election Integrity Partnership (EIP) (Partenariat pour l’intégrité des élections) en 2020, qui impliquait le Stanford Internet Observatory (SIO) (lObservatoire de l’Internet de Stanford) et d’autres sous-traitants du gouvernement américain. L’EIP et son successeur, le Virality Project (VP), ont exhorté Twitter, Facebook et d’autres plateformes à censurer les publications sur les réseaux sociaux des citoyens ordinaires comme des élus.

Renee DiResta 🔗 ℹ️

Malgré les preuves accablantes de la censure parrainée par le gouvernement, l’origine de l’idée d’une telle censure de masse n’a pas encore été déterminée. En 2018, Renee DiResta 🔗 ℹ️, fonctionnaire de l’AIR et ancienne collaboratrice de la CIA, a fait la une des journaux nationaux avant et après avoir témoigné devant le Sénat américain de l’ingérence du gouvernement russe dans l’élection de 2016.

Mais que s’est-il passé entre 2018 et le printemps 2020 ? L’année 2019 a été un trou noir dans les recherches du complexe industriel de la censure jusqu’à présent. Lorsque l’un d’entre nous, Michael, a témoigné devant la Chambre des représentants des États-Unis au sujet du complexe industriel de la censure en mars de cette année, l’année entière était absente de sa chronologie.

Une date de début précoce pour le complexe industriel de la censure

Sara-Jayne « SJ » Terp

Aujourd’hui, un grand nombre de nouveaux documents, notamment des documents stratégiques, des vidéos de formation, des présentations et des messages internes, révèlent qu’en 2019, des sous-traitants des services militaires et de renseignement des États-Unis et du Royaume-Uni, dirigés par une ancienne chercheuse de la défense britannique, Sara-Jayne « SJ » Terp 🔗, ont mis au point le cadre général de la censure. Ces sous-traitants ont codirigé le CTIL, qui s’est associé à la CISA ℹ️ au printemps 2020.

En vérité, la construction du complexe industriel de la censure a commencé encore plus tôt — en 2018.

Des messages Slack ℹ️ internes de CTIL montrent que Terp, ses collègues et des fonctionnaires du DHS et de Facebook travaillent tous en étroite collaboration dans le processus de censure.

Le cadre du CTIL et le modèle public-privé sont les germes de ce que les États-Unis et le Royaume-Uni allaient mettre en place en 2020 et 2021, notamment le masquage de la censure au sein des institutions de cybersécurité et des programmes de contre-désinformation ; une forte concentration sur l’arrêt des récits défavorisés, et pas seulement des faits erronés ; et la pression exercée sur les plateformes de médias sociaux pour qu’elles retirent des informations ou prennent d’autres mesures afin d’empêcher le contenu de devenir viral.

Au printemps 2020, le CTIL a commencé à suivre et à signaler les contenus désavoués sur les réseaux sociaux, tels que les récits anti-confinement comme « tous les emplois sont essentiels », « nous ne resterons pas à la maison » et « ouvrez l’Amérique maintenant. » Dans le cadre de ces efforts, le CTIL a créé un canal destiné aux forces de l’ordre pour signaler les contenus. L’organisation a également fait des recherches sur les individus qui postent des hashtags anti-confinement comme #freeCA et a tenu une feuille de calcul avec des détails de leurs bios Twitter. Le groupe a également discuté de la demande de « takedowns » (Suppression) et du signalement de nom de domaines ℹ️ de sites web aux bureaux d’enregistrement.

L’approche du CTIL en matière de désinformation allait bien au-delà de la censure. Les documents montrent que le groupe s’est engagé dans des opérations offensives pour influencer l’opinion publique, en discutant des moyens de promouvoir des « contre-messages », de coopter des hashtags ℹ️, de diluer des messages défavorables, de créer des comptes de marionnettes fictives et d’infiltrer des groupes privés sur invitation uniquement.

Dans une liste de questions suggérées pour l’enquête, CTIL propose de demander aux membres ou aux membres potentiels :

« Avez-vous déjà travaillé sur des opérations d’influence (par exemple, désinformation, discours haineux, autres préjudices numériques, etc.). » L’enquête demandait ensuite si ces opérations d’influence comprenaient des « mesures actives » et des « opérations psychologiques ».

Ces documents nous sont parvenus par l’intermédiaire d’un lanceur d’alerte très crédible. Nous avons pu en vérifier la légitimité de manière indépendante en recoupant les informations avec des sources accessibles au public. Le lanceur d’alerte a déclaré avoir été recruté pour participer à la CTIL lors de réunions mensuelles sur la cybersécurité organisées par le DHS.

Le FBI s’est refusé à tout commentaire. La CISA n’a pas répondu à notre demande de commentaire. Terp et les autres principaux dirigeants du CTIL n’ont pas non plus répondu à nos demandes de commentaires.

Mais une personne impliquée, Bonnie Smalley 🔗, a répondu sur Linked In ℹ️, en disant :

« Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai rejoint la ligue CTI, qui n’est affiliée à aucune organisation gouvernementale, parce que je voulais lutter contre “les injections d’eau de Javel” en ligne pendant la Covid… Je peux vous assurer que nous n’avons rien à voir avec le gouvernement ».

Pourtant, les documents suggèrent que des employés du gouvernement étaient des membres engagés du CTIL. Justin Frappier, qui travaillait pour le DHS, était extrêmement actif au sein du CTIL, participant à des réunions régulières et dirigeant des formations.

Le but ultime duCTIL, a déclaré le lanceur d’alerte, « était de faire partie du gouvernement fédéral. Lors de nos réunions hebdomadaires, ils nous expliquaient clairement qu’ils construisaient ces organisations au sein du gouvernement fédéral, et que si vous construisiez la première itération, nous pourrions vous trouver un emploi ».

Le plan de Terp, dont elle a fait part lors de présentations à des groupes de sécurité de l’information et de cybersécurité en 2019, consistait à créer des « communautés Misinfosec (Mésinformation ℹ️) » qui incluraient le gouvernement.

Les archives publiques et les documents du lanceur d’alerte suggèrent qu’elle y est parvenue. En avril 2020, Chris Krebs, alors directeur de la CISA, a annoncé sur Twitter et dans de multiples articles, que la CISA s’associait à CTIL. « Il s’agit en réalité d’un échange d’informations », a déclaré Chris Krebs.

Les documents montrent également que Terp et ses collègues, par l’intermédiaire d’un groupe appelé MisinfoSec Working Group (Groupe de travail de Mésinformation), dont faisait partie DiResta, ont créé une stratégie de censure, d’influence et de lutte contre la désinformation appelée Adversarial Misinformation and Influence Tactics and Techniques (AMITT) (Tactiques et Techniques de Désinformation et d’Influence Adverses). Ils ont rédigé AMITT en adaptant un cadre de cybersécurité développé par MITRE 🔗, une importante entreprise de défense et de renseignement qui dispose d’un budget annuel de 1 à 2 milliards de dollars financé par le gouvernement.

MITRE ℹ️ est une organisation à but non lucratif américaine dont l’objectif est de travailler pour l’intérêt public. Ses domaines d’intervention sont l’ingénierie des systèmes, la technologie de l’information, les concepts opérationnels, et la modernisation des entreprises.

Terp a ensuite utilisé AMITT pour développer le cadre DISARM, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS ℹ️) a ensuite utilisé pour « contrer les campagnes anti-vaccination à travers l’Europe ».

Un élément clé du travail de Terp à travers CTIL, MisinfoSec et AMITT a été d’insérer le concept de « sécurité cognitive » (en gros, si notre cerveau peut-être piraté, il a besoin d’une « sécurité ») dans les domaines de la cybersécurité et de la sécurité de l’information.

L’ensemble des documents donne une image claire d’un effort hautement coordonné et sophistiqué des gouvernements américain et britannique pour mettre en place un effort de censure national et des opérations d’influence similaires à celles qu’ils ont utilisées dans des pays étrangers. À un moment donné, Terp a ouvertement fait référence à son travail « en arrière-plan » sur les questions de réseaux sociaux liées au Printemps arabe ℹ️. Une autre fois, selon le lanceur d’alerte, elle a exprimé sa propre surprise apparente à l’idée d’utiliser de telles tactiques, élaborées pour des ressortissants étrangers, contre des citoyens américains.

Selon le lanceur d’alerte, environ 12 à 20 personnes actives impliquées dans le CTIL travaillaient au FBI ou à la CISA. « Pendant un certain temps, ils avaient le sceau de leur agence — FBI, CISA, peu importe — à côté de leur nom », sur le service de messagerie Slack, a déclaré le lanceur d’alerte. Terp « avait un badge CISA qui a disparu à un moment donné », a précisé le lanceur d’alerte.

Les ambitions des pionniers du complexe industriel de la censure en 2020 allaient bien au-delà du simple fait d’exhorter Twitter à apposer une étiquette d’avertissement sur les tweets ou à inscrire des personnes sur des listes noires.

Le cadre d’AMITT appelle à discréditer les individus comme condition préalable à la demande de censure à leur encontre. Il préconise la formation d’influenceurs pour diffuser des messages (pour la France, pensez à l’arrivée des William Audureau (Les Décodeurs du Monde), La Tronche en Biais, Antoine Daoust, et toute la fachosphère qui prétend posséder la vérité unique…). La chronologie du travail de CISA avec CTIL, qui a précédé son travail avec EIP et VP, suggère fortement que le modèle des opérations de censure public-privé peut avoir été créé à partir d’un cadre créé à l’origine par des entrepreneurs militaires. De plus, les techniques et le matériel décrits par le CTIL ressemblent beaucoup au matériel créé plus tard par la Countering Foreign Intelligence Task Force et l’équipe Mis-, Dis-, and Maliformation (Mésinformation/Désinformation/Malinformation 🔗)de la CISA.

Fausses informations
Désinformation La désinformation est une information qui est fausse, et la personne qui la diffuse sait qu’elle est fausse. « C’est un mensonge délibéré et intentionnel, qui montre que les gens sont activement désinformés par des acteurs malveillants ».
Mésinformation La mésinformation est une information qui est fausse, mais la personne qui la diffuse pense qu’elle est vraie.
Malinformation La malinformation est une information qui se fonde sur la réalité, mais qui est utilisée pour porter préjudice à une personne, une organisation ou un pays.
Source

À présent, nous devons examiner de plus près ce qui s’est passé en 2018 et 2019, menant à la création de CTIL, ainsi que le rôle clé de ce groupe dans la formation et la croissance du complexe industriel de la censure.

Créer des communautés Misinfosec

Traduction ci-dessous 👇🏻

COVID-19 CTI League

Mesures actives
L’histoire secrète de la désinformation et de la guerre politique

par Thomas Rid

SJ Terp (CTI League Admin Disinformation) (BodaceaLI, CogSecCollab)
@Ici — groupe de lecture dans un peu plus d’une heure… BigBook indique que nous sommes sur le livre de Thomas Rid ℹ️ « Active Measures », Chapitres 1 & 2″ aujourd’hui…

US Macmillan
Mesures actives | Thomas Rid | Macmillan
« Cette histoire révélatrice et dramatique de la désinformation retrace la montée en puissance des opérations secrètes de tromperie organisées depuis l’entre-deux-guerres jusqu’à nos jours. de la période de l’entre-deux-guerres jusqu’à l’époque contemporaine. contemporaine… »

Bonnie L Smalley
OH J’ai parlé à mon médecin de l’AAPS et elle a été horrifiée.

SJ Terp (CTI League Admin Disinformation) (BodaceaLI, CogSecCollab)
Ah oui. Tant de travail à faire.

Bonnie L Smalley
Je connais beaucoup de gens du milieu médical grâce à mon travail contre Dupont ℹ️, donc le fait d’exposer au grand jour les objectifs de cette organisation de merde leur ouvre les yeux, et maintenant je commence à découvrir que certains des professionnels de la médecine qui ont dit que cette substance et cette chose chez Dupont étaient tout à fait acceptables, sont ou étaient associés à l’AAPS. Ce groupe m’aide donc dans mon autre croisade.

SJ Terp (CTI League Admin Disinformation) (BodaceaLI, CogSecCollab)
Bien.

Justin Frappier — Disinformation Team — Incident Management Team Lead a été ajouté à disinformation-triage par SJ Terp (CTI League Admin Disinformation) (BodaceaLI, CogSecCollab).

SJ Terp (CTI League Admin Disinformation) (BodaceaLl, CogSecColab)
Oui, oui. Je sais. C’est bien ficelé, j’ai vérifié.

Justin Frappier — Disinformation Team — Incident Management Team Lead
MDR, bonjour depuis l’autre coté.

« Bénévoles » et « anciens » agents du gouvernement

Bloomberg ℹ️, le Washington Post ℹ️ et d’autres ont publié des articles crédules au printemps 2020, affirmant que la CTI League était simplement un groupe d’experts bénévoles en cybersécurité. Ses fondateurs étaient : un « ancien » agent du renseignement israélien, Ohad Zaidenberg 🔗 ; un « responsable de la sécurité » de Microsoft ℹ️, Nate Warfield 🔗 ; et le chef des opérations de sécurité de DEF CON ℹ️, une convention de pirates informatiques, Marc Rogers 🔗. Les articles affirment que ces professionnels de la cybercriminalité hautement qualifiés ont décidé d’aider des hôpitaux d’une valeur d’un milliard de dollars, sur leur temps libre et sans rémunération, pour des raisons strictement altruistes.

En un mois seulement, de la mi-mars à la mi-avril, le CTIL, censé être entièrement bénévole, comptait « 1 400 membres approuvés dans 76 pays et dans 45 secteurs différents », avait « aidé à démanteler légalement 2 833 actifs cybercriminels sur Internet, dont 17 conçus pour usurper l’identité d’organisations gouvernementales, des Nations unies ℹ️ et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS ℹ️) » et avait « identifié plus de 2 000 vulnérabilités dans des établissements de soins de santé de plus de 80 pays ».

À chaque occasion, les hommes (travaillant pour CTIL) ont souligné qu’ils étaient simplement des bénévoles motivés par l’altruisme.

« Je savais que je devais faire quelque chose pour aider », a déclaré M. Zaidenberg. « Il y a un appétit très fort pour faire le bien dans la communauté », a déclaréRogerslors d’un séminaire en ligne de l’Institut Aspenℹ️.

Pourtant, l’un des objectifs clairs des dirigeants du CTIL était de renforcer le soutien à la censure au sein des institutions chargées de la sécurité nationale et de la cybersécurité. À cette fin, ils ont cherché à promouvoir l’idée de « sécurité cognitive » pour justifier l’implication du gouvernement dans les activités de censure. « La sécurité cognitive est la chose que vous voulez avoir », a déclaré M. Terp lors d’un podcast en 2019. « Vous voulez protéger cette couche cognitive. Fondamentalement, il s’agit de pollution. La désinformation est une forme de pollution sur Internet. »

Terp et Pablo Breuer, un autre dirigeant du CTIL, comme Zaidenberg, avaient des antécédents militaires et étaient d’anciens entrepreneurs militaires. Tous deux ont travaillé pour SOFWERX 🔗, « un projet de collaboration entre le commandement des forces spéciales américaines et l’Institut Doolittle ». Ce dernier transfère au secteur privé la technologie de l’armée de l’air, par l’intermédiaire du laboratoire de ressources de l’armée de l’air.

Selon la biographie de Mme Terp sur le site web d’une société de conseil qu’elle a créée avec M. Breuer, « elle a enseigné la science des données à l’université de Columbia ℹ️, a été directrice technique de l’équipe “big data” des Nations unies, a conçu des algorithmes d’apprentissage automatique et des systèmes de véhicules sans pilote pour le ministère britannique de la Défense ».

Pablo Breuer

Pablo Breuer ℹ️ est un ancien commandant de la marine américaine. Selon sa biographie, il a été « directeur militaire du groupe Donovan 🔗 du Commandement des opérations spéciales des États-Unis, conseiller militaire principal et responsable de l’innovation auprès de SOFWERX 🔗, de l’Agence nationale de sécurité et du Commandement cybernétique des États-Unis, ainsi que directeur du C4 au Commandement central des forces navales des États-Unis ». Sur sa page LinkedIn 🔗, Breuer est indiqué comme ayant été dans la marine lors de la création de CTIL.

En juin 2018, Terp a assisté à un exercice militaire de dix jours organisé par le US Special Operations Command ℹ️, où elle dit avoir rencontré Breuer pour la première fois et discuté des campagnes de désinformation modernes sur les réseaux sociaux. Wired a résumé les conclusions qu’ils ont tirées de leur réunion : « Ils ont réalisé que la désinformation pouvait être traitée de la même manière : comme un problème de cybersécurité. C’est ainsi qu’ils ont créé CogSec 🔗 avec David Perlman 🔗 et un autre collègue, Thaddeus Grugq 🔗, à leur tête. En 2019, Terp a coprésidé le groupe de travail Misinfosec au sein de CogSec. »

Breuer a admis dans un podcast que son objectif était d’amener les tactiques militaires à être utilisées sur les réseaux sociaux aux États-Unis. « Je porte deux chapeaux », a-t-il expliqué. « Je suis le directeur militaire du Donovan Group et l’un des deux responsables de l’innovation chez Sofwerx 🔗, une organisation à but non lucratif 501c3 ℹ️ non classifiée, financée par le commandement des opérations spéciales des États-Unis. »

M. Breuer a ensuite décrit la manière dont ils pensaient contourner le premier amendement. Son travail avec Terp, a-t-il expliqué, était un moyen de réunir des « partenaires non traditionnels dans une même pièce », y compris « peut-être quelqu’un de l’une des sociétés de réseaux sociaux, peut-être quelques opérateurs des forces spéciales, et quelques personnes du département de la sécurité intérieure… pour parler dans un environnement ouvert, sans attribution, de manière non classifiée, afin que nous puissions collaborer mieux, plus librement et vraiment commencer à changer la façon dont nous abordons certaines de ces questions. »

Le rapport Misinfosec préconise une censure gouvernementale radicale et une contre-mésinformation. Au cours des six premiers mois de 2019, les auteurs disent avoir analysé des « incidents », développé un système de signalement et partagé leur vision de la censure avec « de nombreux États, traités et ONG ℹ️ ».

Dans chaque incident mentionné, les victimes de la désinformation appartenaient à la gauche politique, et il s’agissait notamment de Barack Obama ℹ️, John Podesta ℹ️, Hillary Clinton ℹ️ et Emmanuel Macron ℹ️.

Le rapport n’a pas caché que les deux tremblements de terre politiques de 2016 l’ont motivé à lutter contre la désinformation : Le Brexit ℹ️ et l’élection de Trump.

« Une étude des antécédents de ces événements nous a amenés à réaliser qu’il y a quelque chose de déréglé dans notre paysage de l’information », ont écrit Terp et ses coauteurs. « Les idiots utiles et les cinquièmes colonnes habituels — auxquels s’ajoutent désormais des robots automatisés, des cyborgs et des trolls humains — s’emploient à manipuler l’opinion publique, à attiser l’indignation, à semer le doute et à ébranler la confiance dans nos institutions. Et maintenant, ce sont nos cerveaux qui sont piratés ».

Là, vous avez un cas typique d’inversion accusatoire, où Terp et ses coauteurs mettent sur le dos des innocents, les crimes contre la liberté qu’ils commettent eux-mêmes.

Le rapport Misinfosec se concentre sur les informations qui « modifient les croyances » par le biais de « récits » et recommande de contrer la désinformation en s’attaquant à des maillons spécifiques d’une « chaîne de mise à mort » ou d’une chaîne d’influence à partir de l’ »incident » de désinformation avant qu’il ne devienne un récit à part entier.

Le rapport déplore que les gouvernements et les grands médias n’aient plus le contrôle total de l’information. « Pendant longtemps, la capacité d’atteindre un public de masse appartenait à l’État-nation (par exemple, aux États-Unis, par le biais des licences de diffusion accordées à ABC ℹ️, CBS ℹ️ et NBC ℹ️). »

Un rappel important et pertinent :

« Aujourd’hui, cependant, le contrôle des instruments d’information a été dévolu aux grandes entreprises technologiques qui se sont montrées complaisantes et complices, en facilitant l’accès au public pour les opérateurs d’information à une fraction de ce que cela leur aurait coûté par d’autres moyens », dit Terp. En gros, elle regrette le fait que nous pouvons utiliser les réseaux sociaux pour échanger de l’information.

Les auteurs préconisent l’implication de la police, de l’armée et des services de renseignement dans la censure, dans tous les pays de la zone des cinq yeux, et suggèrent même l’implication d’Interpol ℹ️.

Five Eyes (littéralement « Cinq yeux », traduit comme Groupe des cinq par la Défense canadienne), abrégé FVEY pour la classification, désigne l’alliance des services de renseignement de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Source

Le rapport propose un plan pour AMITT et pour la collaboration en matière de sécurité, de renseignement et d’application de la loi, et plaide pour une mise en œuvre immédiate. « Nous n’avons pas besoin, et nous ne pouvons pas nous permettre, d’attendre 27 ans pour que le cadre AMITT (Adversarial Misinformation and Influence Tactics and Techniques — Tactiques et techniques de désinformation et d’influence adverses) soit mis en œuvre. »

Les auteurs préconisent de placer les efforts de censure dans le cadre de la « cybersécurité », tout en reconnaissant que la « sécurité de la désinformation » est totalement différente de la cybersécurité. Ils ont écrit que le troisième pilier de « l’environnement informationnel », après la sécurité physique et la cybersécurité, devrait être « la dimension cognitive ».

Le rapport souligne la nécessité d’une sorte de pré-bunking pour « vacciner préventivement une population vulnérable contre les messages ». Le rapport souligne également la possibilité d’utiliser les Centres de Partage et d’Analyse de l’Information (ISAC) financés par le ministère de la Sécurité intérieure pour orchestrer la censure publique-privée, et affirme que ces ISAC devraient être utilisés pour promouvoir la confiance dans le gouvernement.

C’est ici que nous voyons l’idée de l’EIP et du VP : « Bien que les réseaux sociaux ne soient pas identifiés comme un secteur critique et ne remplissent donc pas les conditions requises pour un ISAC, un ISAC de désinformation pourrait et devrait alimenter les ISAC en indications et en avertissements. »

Le point de vue de M. Terp sur la « désinformation » est ouvertement politique.

« La plupart des informations erronées sont en fait vraies », a noté M. Terp dans le podcast de 2019, mais elles sont placées dans le mauvais contexte. Terp explique avec éloquence la stratégie consistant à utiliser les efforts de « lutte contre la désinformation » pour mener des opérations d’influence.

« La plupart du temps, vous n’essayez pas de faire croire à des mensonges. La plupart du temps, vous essayez de modifier leurs croyances. Et en fait, plus profondément, vous essayez de changer, de modifier leurs récits internes… l’ensemble des récits qui constituent la base de votre culture. Cela pourrait donc être la base de votre culture en tant qu’Américain ».

À l’automne, Terp et d’autres ont cherché à promouvoir leur rapport. Le podcast que Terp a réalisé avec Breuer en 2019 est un exemple de cet effort. Ensemble, Terp et Breuer ont décrit le modèle « public-privé » de blanchiment de la censure que le DHS, l’EIP et le VP allaient adopter.

Breuer a parlé librement, déclarant ouvertement que le contrôle de l’information et de la narration qu’il avait à l’esprit était comparable à celui mis en œuvre par le gouvernement chinois, mais qu’il était plus acceptable pour les Américains (et occidentaux en général). « Si vous parlez au citoyen chinois moyen, il est absolument convaincu que la Grande Muraille de Chine ℹ️ n’est pas là pour censurer. Ils pensent qu’elle est là parce que le Parti Communiste Chinois ℹ️ veut protéger les citoyens et ils sont absolument convaincus que c’est une bonne chose. Si le gouvernement américain essayait de faire passer ce message, nous perdrions la tête et nous dirions :

« Non, non, il s’agit d’une violation de nos droits au titre du premier amendement ».

Les messages du groupe intérieur et ceux du groupe extérieur doivent donc être souvent différents.

Traduction ci-dessous 👇🏻

L’ENVIRONNEMENT DE L’INFORMATION

Dimension physique – Où l’environnement de l’information et le monde physique se chevauchent
– Systèmes d’information et réseaux
– Caractéristiques principales : ordinateurs et systèmes de communication, et infrastructures de soutien
Dimension informationnelle – Lieu de collecte, de traitement, de stockage, de diffusion, d’affichage et de protection de l’information.
– Double nature — l’information elle-même et le support
– Liens entre les dimensions physiques et cognitives
– Caractéristiques clés : contenu et flux de l’information, qualité de l’information flux, qualité de l’information
– Lieu de la prise de décision automatisée
Dimension cognitive – Lieu de la prise de décision automatisée
– Dimension des éléments intangibles tels que la morale, la cohésion de l’unité, l’opinion publique, la connaissance de la situation.
– Caractéristiques clés : perceptions, émotions, sensibilisation et compréhension

MITT Blue : Cadre de contre-mesures
(Illisible)

Campagnes — Incidents – Récits
Artéfacts

⬇ Attaquant — ⬆ Défenseurs

« L’école de Poudlard de la désinformation »

« SJ nous appelait l’“école Poudlard ℹ️ de la désinformation et des fausses informations” », raconte le lanceur d’alerte. « Ils étaient les super-héros de leur propre histoire. Et à cet effet, vous pouvez toujours trouver des bandes dessinées sur le site de la CISA ».

La CTIL, selon le lanceur d’alerte, « avait besoin de programmeurs pour décortiquer les informations provenant de Twitter, Facebook et YouTube. Pour Twitter, ils ont créé un code Python ℹ️ afin de récupérer les informations. »

Les dossiers du CTIL fournis par le lanceur d’alerte illustrent exactement la façon dont le CTIL fonctionnait et suivait les « incidents », ainsi que ce qu’il considérait comme de la « désinformation ». Ils ont repéré les affiches appelant à des manifestations contre le confinement comme des artefacts de désinformation.

« Nous aurions dû le voir venir », ont-ils écrit à propos des manifestations. « En fin de compte, pouvons-nous arrêter la propagation, avons-nous suffisamment de preuves pour arrêter les super propagateurs et y a-t-il d’autres choses que nous pouvons faire (y a-t-il des contre-messagers que nous pouvons envoyer par ping, etc. »

Le CTIL a également réfléchi à des contre-messages pour encourager les gens à porter des masques, par exemple, et a discuté de la création d’un réseau d’amplification. « La répétition est la vérité », a déclaré un membre du CTIL lors d’une formation.

Le CTIL a travaillé avec d’autres personnalités et groupes du complexe industriel de la censure. Les notes de réunion indiquent que l’équipe de Graphika 🔗 a envisagé d’adopter AMITT et que le CTIL souhaitait consulter DiResta pour obtenir des plateformes qu’elles suppriment des contenus plus rapidement.

Lorsqu’on lui a demandé si Terp ou d’autres dirigeants de CTIL avaient discuté de leur violation potentielle du premier amendement, le lanceur d’alerte a déclaré :

Exemple de visage généré par Intelligence Artificielle depuis le site :
this-person-does-not-exist.com

« Ils ne l’ont pas fait… L’éthique était que si nous nous en tirons, c’est légal, et qu’il n’y a pas de problèmes liés au premier amendement parce que nous avons un “partenariat public-privé” — c’est le mot qu’ils ont utilisé pour dissimuler ces problèmes. Les personnes privées peuvent faire des choses que les fonctionnaires ne peuvent pas faire, et les fonctionnaires peuvent assurer la direction et la coordination ».

Malgré leur confiance dans la légalité de leurs activités, certains membres du CTIL ont pu prendre des mesures extrêmes pour garder leur identité secrète. Le manuel du groupe recommande d’utiliser des téléphones jetables, de créer des identités pseudonymes et de générer de faux visages d’IA à l’aide du site Web « this-person-does-not-exist » (« Cette personne n’existe pas »).

En juin 2020, indique le lanceur d’alerte, le groupe secret a pris des mesures pour dissimuler encore plus leurs activités (juste avant la campagne de vaccination donc).

Un mois plus tard, en juillet 2020, le directeur du SIO, Alex Stamos ℹ️, a envoyé un courriel à Kate Starbird 🔗 du Center for an Informed Public 🔗de l’université de Washington ℹ️, dans lequel il écrit :

Kate Starbird

« Nous travaillons sur certaines idées de surveillance des élections avec laCISAet j’aimerais avoir vos commentaires informels avant que nous n’allions trop loin dans cette voie […]. [Ce qui aurait dû être assemblé il y a un an est en train de se mettre en place rapidement cette semaine ».

Cet été-là, la CISA a également créé la Countering Foreign Influence Task Force, dont les mesures reflètent les méthodes du CTIL/AMITT et comprennent un « vrai faux » roman graphique qui, selon le lanceur d’alerte, a d’abord été présenté au sein du CTIL.

Le cadre « DISARM », inspiré par AMITT, a été officiellement adopté par l’Union européenne et les États-Unis dans le cadre d’une « norme commune pour l’échange d’informations structurées sur les menaces de manipulation et d’interférence de l’information étrangère ».

Jusqu’à présent, les détails des activités du CTIL n’ont guère retenu l’attention, même si le groupe a fait l’objet d’une publicité en 2020. En septembre 2020, Wired ℹ️ 🔗a publié un article sur le CTIL qui se lit comme un communiqué de presse d’entreprise. L’article, comme les articles de Bloomberg ℹ️ et du Washington Post ℹ️ au printemps, accepte sans discussion que le CTIL soit réellement un réseau « bénévole » d’« anciens » fonctionnaires des services de renseignement du monde entier.

Mais contrairement aux articles de Bloomberg et du Washington Post, Wired décrit également le travail de « lutte contre la désinformation » du CTIL. Le journaliste de Wired ne cite aucun détracteur des activités du CTIL, mais suggère que certains pourraient y voir un problème. « Je l’interroge [Marc Rogers, cofondateur du CTIL] sur l’idée de considérer la désinformation comme une cybermenace.

« Tous ces mauvais acteurs essaient de faire la même chose », répond M. Rogers. Selon lui, le lien entre la prévention de la cybercriminalité et la « lutte contre la désinformation » est fondamentalement le même, car il s’agit dans les deux cas de lutter contre ce que le DHS et la CTI League appellent les « acteurs malveillants », synonymes de « méchants ».

« Comme Terp, Rogers adopte une approche holistique de la cybersécurité », explique l’article de Wired. « Il y a d’abord la sécurité physique, comme le vol de données d’un ordinateur sur une clé USB. Ensuite, il y a ce que nous appelons généralement la cybersécurité, c’est-à-dire la protection des réseaux et des appareils contre les intrusions indésirables. Enfin, il y a ce que Rogers et Terp appellent la sécurité cognitive, qui consiste essentiellement à pirater des personnes en utilisant des informations ou, plus souvent, des informations erronées. »

Le CTIL semble avoir fait parler de lui au printemps et à l’automne 2020 pour la même raison que l’EIP : prétendre plus tard que son travail avait été fait au grand jour et que quiconque suggérait qu’il était secret s’engageait dans une théorie du complot.

Global Volunteer Cyberthreat Community-CERT | CTI League

The CTI League is the first Global Volunteer Community-CERT, defending and neutralizing cybersecurity threats and vulnerabilities to the life-saving sectors related to the current COVID-19 pandemic.

« Le Partenariat pour l’intégrité des élections a toujours fonctionné de manière ouverte et transparente », a affirmé l’EIP en octobre 2022. « Nous avons publié de nombreux articles de blog publics pendant la période précédant l’élection de 2020, organisé des webinaires quotidiens immédiatement avant et après l’élection, et publié nos résultats dans un rapport final de 290 pages et dans plusieurs revues académiques évaluées par des pairs. Toute insinuation selon laquelle les informations sur nos opérations ou nos résultats étaient secrètes jusqu’à présent est réfutée par les deux années de contenu public et gratuit que nous avons créées ».

Mais comme les messages internes l’ont révélé, une grande partie de ce que l’EIP a fait était secrète, ainsi que partisane, et exigeant la censure des plateformes de réseaux sociaux, contrairement à ses affirmations contraires.

L’EIP et le VP ont ostensiblement pris fin, mais le CTIL est apparemment toujours actif aujourd’hui. Plusieurs de ses membres mentionnent le CTIL comme une organisation toujours active sur leurs pages LinkedIn 🔗.

Traduction ci-dessous 👇🏻

Poster « A »

Si les commandes pour rester à la maison sont prolongées au-delà du 30 avril, notre économie ne se relèvera pas, notre économie ne se redressera pas. Il n’y a pas assez de pour soutenir les chômeurs américains. Rejoignez-moi et d’autres Américains pour rouvrir notre économie. Les décès des répercussions de l’économie dépasseront de manière exorbitante les décès dus au virus lui-même. #NousNeResteronsPasÀLaMaison

Fin des confinements
Marche mondiale pour la liberté

Samedi 2 mai 2020 de 14 h à 17 h

Dans tous les hôtels de ville, les parcs publics et les centres-villes dans tous les pays : organisez votre famille et vos amis et venez tout simplement ! Filmez et marchez dans vos rues. Sortez et montrez-leur que nous ne vivrons pas dans la peur. Vivre dans la peur. Téléchargez vos histoires, car nous sommes plus nombreux qu’eux !

Si vous renoncez à vos libertés vous risquez de ne pas les retrouver

Poster « B »

Fin des confinements
Marche mondiale pour la liberté

Dimanche 12 avril, de 14 h à 17 h

Dans chaque mairie, piazza de village ou mairie dans tous les pays : organisez des amis et montrez-vous, filmez, défilez dans vos rues & téléchargez vos histoires parce que nous sommes plus nombreux qu’eux !!!*

Si vous renoncez à vos libertés vous risquez de ne pas les retrouver

Passer des alertes aux actions

Processus d’incident de désinformation

Alerte

  • Humains (groupes, flux)
  • Slack (Incident go/nogo)

Organisation et analyse

  • HIVE (analyse des tâches liées aux incidents)
  • Enrichissement (FrankCode)

Collecte

  • DKAN (données d’incident, données de base)
  • GITHUB ℹ️ (données d’incident)
  • MISP (objets de l’incident)

Action

  • Slack (Rapports, Contre-mesures)

Calendrier du WT

  • Décembre 2018 — Janvier 2019
    Création du GT et énoncé de mission
  • Février 20119
    Rédaction du document WWW
  • Mars 2019
    Création d’une liste d’incidents
  • Avril 2019
    Création d’une liste de techniques
  • Mai 2019
    Atelier de l’équipe rouge
  • Juin 2019
    AMITT affiné
  • Juillet 2019
    Mise en ligne du repo d’AMITT
  • Août 2019
    Présentation BlackHat ℹ️
  • Septembre 2019
    STIX SEP entre en vigueur
  • Octobre 2019
    Remplissage de la liste des compteurs
  • Novembre 2019
    Atelier de l’équipe bleue
  • Décembre 2019
    Affiner les compteurs

J’ai hâte de témoigner devant le Congrès, ce jeudi, sur la menace claire et actuelle que représente le complexe industriel de la censure pour les États-Unis d’Amérique et les autres démocraties libérales occidentales, et sur la manière dont nous pouvons y mettre un terme.

🚨

AVIS D’AUDITION : @mtaibbi, @shellenberger, @rupasubramanya.

Jeudi. 4 h (UTC).

Michael Shellenberger ℹ️ 🔗
Auteur du Thread



Une métapolitique contre l’Antéchrist

La métapolitique katechontique1 dans la théologie politique chrétienne orthodoxe

[Source : arcaluinoe.info]

[Illustration : La figure du « Katechon » chez Schmitt]

Par Justino Carneiro

Principes conspirologiques

Je voudrais commencer par dire que dans mon travail normal de chercheur académique en philosophie politique et, plus spécifiquement, en théologie politique, je suis un ensemble de règles concernant l’indication des sources, les références bibliographiques, la justification des thèses et des arguments sur la base de la documentation et la référence à d’autres auteurs et débats académiques reconnus. Je crois que cela peut être utile à un certain niveau, notamment pour que le lecteur puisse vérifier les sources, reconstruire l’argumentation et poursuivre lui-même l’investigation par d’autres voies.

Mais ici, entre amis, je ne suivrai pas strictement ces règles. Mais surtout parce que, dans le domaine de ce que je pense pouvoir appeler à juste titre la CONSPIROLOGIE, les manœuvres étatiques profondes enveloppées de secret sont la norme — les informations classifiées ne sont évidemment pas documentées ou accessibles à ceux qui n’ont pas d’habilitation de sécurité. Lorsque ces informations sont divulguées, elles sont souvent militarisées par le biais de rencontres limitées et d’opérations psychologiques, de contrôles et de récits contrôlés. D’après ce que nous pouvons savoir, il est difficile de parvenir à une perception unifiée de l’ensemble, notamment en raison de la compartimentation délibérée et du déni plausible qui caractérisent l’art de l’État profond. C’est pourquoi nous nous retrouvons le plus souvent avec une pluralité d’hypothèses fragmentaires. Ceci est particulièrement évident dans le cas de la tromperie COVID. La guerre psychologique peut même atteindre le point de ce que quelqu’un comme Michael Hoffman a appelé la « révélation de la méthode », lorsque la révélation et l’exposition de la vérité sont elles-mêmes utilisées comme un moyen de dissimuler la vérité, de dissuader toute résistance et de rendre ceux qui participent à cette révélation complices de l’opération même qu’ils cherchent à révéler. Dans une certaine mesure, je pense que nous devrions considérer comme acquis que l’infosphère est ce qui se rapproche le plus du monde du mauvais démon de Descartes, où même la vérité est un mensonge.

En raison de tous ces facteurs, l’intuition en tant que méthode est inéluctable. En tant que chrétien orthodoxe, c’est pour moi un témoignage de la supériorité de ce que nous appelons le noétique sur le rationnel. Dans ce sens, j’essaierai d’exprimer le plus clairement et le plus directement possible ma propre position sur les questions qui nous réunissent tous ici aujourd’hui, tout en essayant de rester au niveau des principes. Comme l’a dit Jean Parvulesco :

« Pour nous (pour les nôtres), le vrai pouvoir, les vrais pouvoirs aussi, ne viennent que d’en haut. Le pouvoir géopolitique est un pouvoir doctrinal, un pouvoir visionnaire : le pouvoir géopolitique est le pouvoir de la doctrine géopolitique en action et il est accordé par cette doctrine comme un pouvoir de fait. »

Le vrai pouvoir réside dans le principium2. Mais je compléterais cela par la phrase de Saint Paul « car la puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12:9).

L’antimondialisme entre libertarisme et multipolarité

Avant la pars construens3 de mon argumentation, je voudrais aborder une question qui me préoccupe depuis un certain temps. À mon avis, les meilleures recherches, les meilleures critiques et les meilleurs diagnostics systématiques de notre situation actuelle ne proviennent pas, de nos jours, de philosophes politiques ou de scientifiques, ni d’analystes politiques de tendance multipolaire, mais, précisément, de soi-disant théoriciens de la conspiration et même, je dirais, pour la plupart, d’auteurs et de chercheurs nord-américains dans ce domaine. Mais ce qui me pose problème chez beaucoup de ces auteurs, ce sont leurs présupposés libertariens vaguement définis dans les domaines de la politique, de l’économie et du droit. En général, je trouve que, bien que leurs recherches historiques et leur journalisme d’investigation soient absolument brillants et ciblés, il manque une réflexion rigoureuse et minutieuse sur les présupposés et les principes politiques et juridiques. Je crois que c’est important dans le contexte de la discussion sur la résistance, sur la faisabilité de la multipolarité et sur le rôle de l’État ou des grands blocs de pouvoir aujourd’hui.

Le camp antimondialiste et le camp multipolariste sont tous deux d’accord sur les maux du mondialisme, mais partageons-nous la même définition du mondialisme ? Je ne pense pas, par exemple, que le mondialisme puisse être réduit à l’« unipolarité ». Dans ce débat, je me considère comme un antimondialiste, mais pas comme un multipolariste strict — surtout pas dans la manière dont cette position est aujourd’hui formulée en liaison avec l’alliance des BRICS. Sur ce point, je partage entièrement la position d’Iurie Roșca dans sa récente série d’articles critiquant le multipolarisme. Néanmoins, tout en me considérant comme un altermondialiste, je ne partage pas les présupposés libertaires ou même anarchistes qui sont communs à beaucoup dans le camp altermondialiste. Je crois qu’en la matière, des aspects essentiels de notre résistance aux puissances obscures hégémoniques — à la conspiration du non-être, comme l’appelait Jean Parvulesco — sont en jeu.

Libéralisme, sécurité et souveraineté

Réfléchissons un instant à l’appel commun à l’idée de « droits naturels donnés par Dieu et inscrits dans la Constitution ». Tout d’abord, cela brouille la distinction entre le droit naturel et le droit constitutionnel, qui est toujours historique. Mais surtout, la question de savoir qui décide — qui interprète, qui exécute et applique ce droit — est totalement absente. C’était la question centrale de Carl Schmitt : qui décide ? Quis iudicabit ?4 C’est-à-dire qui ou quoi possède le pouvoir de décision en dernier ressort. Qui détient le pouvoir souverain ? La loi en elle-même est impuissante, c’est seulement le pouvoir de décision qui exécute la loi qui lui donne sa réalité et son efficacité.

Ce à quoi il est généralement fait allusion dans cet amalgame entre droits naturels et droits constitutionnels, c’est bien sûr l’idée de droits individuels. Cette idée est d’origine libérale et empiriste. Dans l’un de ses premiers ouvrages, La valeur de l’État et l’importance de l’individu, Carl Schmitt oppose sa propre conception du droit et de la loi (Recht) à la notion libérale empiriste du droit. Dans la pensée libérale, le droit est défini comme le moyen de garantir la poursuite de la liberté, des intérêts et du bonheur de l’individu. Il n’y a pas d’autre fondement au droit que l’intérêt individuel. Mais le droit est aussi la réponse au problème du conflit des intérêts individuels. Tout préjudice ou toute atteinte aux intérêts individuels doit être réglementé par le droit, et en dernier ressort par le droit pénal. Étant donné que le conflit entre différents intérêts individuels nécessite une instance neutre, la décision est déléguée à la communauté qui arbitre entre les parties et décide qui a raison ou tort. Selon Schmitt, le droit, conformément à ces présupposés, est subordonné à la sécurité, il devient un moyen de garantir la poursuite des activités individuelles, à l’abri du danger. La sécurité est donc l’objectif, et le droit le moyen de le réaliser. L’État, dans la perspective libérale, incarne tous les moyens exécutifs de garantir cette sécurité par l’application du droit. Pour Schmitt, cela revient à réduire le droit à une simple légalité, privée de légitimité.

À cet égard, il établit également une distinction entre l’ordre et la sécurité. L’ordre est un élément de ce qu’il appellera plus tard le Nomos, qu’il considère comme un terme grec intraduisible, généralement traduit à tort par « droit ». Alors que l’ordre est nomique, la sécurité est anomique — non pas en pratique, mais en principe. La pensée sécuritaire, parce qu’elle réduit le droit à une simple légalité, prive le droit de sa propre légitimité, de sa valeur et de sa validité autonomes, indépendantes de tout motif empirique. Elle prive l’État d’un fondement légal et le rend vulnérable aux manipulations illégales. Un État de sécurité est un État de désordre.

Le droit doit être juste en lui-même, et non parce qu’il garantit la sécurité des individus. Pour Schmitt, dériver une norme juridique d’un intérêt qui fait appel à cette norme lorsqu’il est lésé reviendrait à ce que le baron de Munchausen se tire d’un marécage par ses propres cheveux. En outre, chaque fois que l’on postule un tiers qui représente l’intérêt commun, on présuppose également une hiérarchie de valeurs — qui ne peut être expliquée par de simples facteurs empiriques —, selon laquelle le commun est plus élevé que le particulier.

Compte tenu de tous ces éléments, selon Schmitt, l’ordre de pensée correct n’est pas que le droit et l’État sont des moyens de réaliser la sécurité, mais que l’État, par le pouvoir qu’il exerce, est lui-même le moyen de réaliser le droit et l’ordre dans la réalité empirique. La sécurité, au sens du gouvernement et de la gestion des intérêts individuels, est non seulement intrinsèquement privée de justice et de légitimité, mais elle dissimule également le pouvoir souverain qui décide, interprète et dirige ce gouvernement, qui juge ce qui est le mieux pour les individus et ce qui est en fait leur intérêt commun. Si l’État ne sert que des objectifs sécuritaires, il est déjà en passe de devenir inévitablement un État policier et un État totalitaire, dirigé par un pouvoir souverain occulte — que Schmitt appelle également potestas indirecta, pouvoir indirect —, qui utilise l’art de l’État comme arcana imperii, secrets d’État, visant à gouverner et à contrôler la population, et comme arcana dominationis, secrets de domination, visant à protéger et à préserver ceux qui sont déjà au pouvoir, potentiellement menacés par des séditions et des soulèvements.

Les libertariens partagent cette même conception libérale de l’État, à la différence près que les libéraux souhaitent un État minimal, réduit à ses simples fonctions de sécurité, tandis que les libertariens considèrent l’État comme intrinsèquement injuste et inique. Dans l’idéal, il n’y aurait pas d’État et toutes les relations entre les individus seraient volontaires, consensuelles et transactionnelles. Mais dans les deux cas, la conception de l’État est la même. D’un point de vue économique, les libertariens considèrent également que l’État est le principal obstacle à l’existence d’un marché véritablement libre. L’État est utilisé par les entreprises monopolistiques comme un outil pour préserver leur propre position de pouvoir et pour réduire la possibilité d’un marché libre. Curieusement, cette idée est similaire à celle du marxisme, à la différence que, dans le marxisme, il n’y a jamais de marché purement libre et que l’appareil d’État peut potentiellement être repris par le prolétariat par des moyens révolutionnaires et utilisé pour atteindre l’objectif utopique du socialisme, où l’État s’effacerait.

Le fait est que ces intérêts corporatifs multinationaux et mondiaux sont l’un des principaux moyens, en conjonction avec la guerre psychologique et les tactiques contre-insurrectionnelles manifestes et clandestines, entre autres méthodes, que l’État profond mondial utilise pour contrôler l’État et l’employer à ses propres fins. Mais en ce sens, l’État n’est pas vraiment souverain, au contraire, il est occupé par les puissances indirectes qui l’utilisent aujourd’hui. On peut dire que cela s’applique aujourd’hui non seulement aux États atlantistes, mais aussi aux BRICS et à l’alternative multipolaire. Le gouvernement mondial n’exige pas nécessairement un État mondial, mais lorsque les États deviennent progressivement des outils de la technocratie mondiale, sous le couvert de l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable, alors la souveraineté réelle de l’État n’existe plus dans aucun sens substantiel.

Métapolitique katechontique

Pour Schmitt, toutes les théories politiques réelles ont une affinité avec le dogme théologique du péché originel et partagent une anthropologie pessimiste, tandis que les théories non politiques, telles que le libertarianisme, l’anarchisme et le socialisme, présupposent que l’homme est bon par nature et que l’autorité et l’ordre politiques sont superflus. En tant que chrétien orthodoxe, je crois que l’homme, même s’il a été créé bon par nature, se trouve dans un état déchu. Cet état de déchéance est principalement l’état de mortalité et de corruptibilité. Le péché du premier homme a engendré la mort et la peur de la mort et de la corruption, brandie par le diable et organiquement ancrée en nous, l’évitement de la douleur et le désir de plaisir ont engendré tous les péchés et toutes les passions, qui sont la source de l’iniquité dans le monde.

L’État sécuritaire utilise le pouvoir de la mort et la peur de la mort à des fins de contrôle de la population. En ce sens également, il est profondément anormal. L’une des premières choses que nous devons assumer, à mon avis, c’est le martyre comme point zéro de la politique aujourd’hui. Il serait inutile et franchement dépourvu de dignité de se plaindre de la violation de « mes droits naturels » tout en étant traîné vers un quelconque goulag.

Ceux qui connaissent mieux Carl Schmitt savent peut-être que la notion chrétienne de katechon était l’un de ses thèmes favoris et récurrents. Le katechon est le mot utilisé par Saint Paul, dans sa 2e lettre aux Thessaloniciens, pour désigner la puissance qui retient ce qu’il appelle aussi le mystère de l’anarchie (to mystērion tēs anomias) et l’homme de l’anarchie, c’est-à-dire l’Antéchrist. Ce que beaucoup ignorent, c’est que sa notion de Nomos est précisément le contraire de cette iniquité ou de cette anarchie — anomia. Pour Schmitt, le katechon n’est pas identique à l’État souverain, mais l’État souverain incarnait une fonction katechontique. Après la Première Guerre mondiale, cette fonction katechontique a cessé, le globalisme et le nouvel ordre mondial ont progressivement progressé et nous vivons maintenant dans un état d’anarchie et d’apostasie. Dans cette chaîne d’événements, la PsyOp COVID a été un événement profond qui a accéléré l’avènement de la technocratie mondiale, c’est-à-dire le système même de l’Antéchrist prophétisé dans les Saintes Écritures et dans la tradition chrétienne.

[Voir aussi :
Qui est l’Antéchrist ?
et La religion de l’Antéchrist]

Pour Schmitt — et c’est la clé pour comprendre sa Théorie du partisan —, tout souverainiste est désormais dans la position d’un partisan ou d’un insurgé sous occupation. Mais alors que, pour Schmitt, l’une des conditions de la guérilla était le soutien d’une troisième puissance intéressée, cela ne s’applique plus à notre situation, précisément parce qu’il n’y a plus d’États souverains, tous sont occupés.

Contre-conspiration métastratégique de l’être

Dans la perspective de Jean Parvulesco, auquel j’ai déjà fait allusion, nous vivons une guerre totale entre la conspiration du non-être et la contre-conspiration de l’être. En certains points de son œuvre, il appelle également la seconde la contre-conspiration métastratégique de l’être. Que signifient ces termes ? Je crois qu’ils sont exacts.

L’initiative vient des pouvoirs et des agents du non-être, ce sont les pouvoirs de l’anomie, de la négation active de la vie et de l’être. C’est la conspiration à laquelle nous sommes confrontés. L’être, quant à lui, est simplement, mais lorsqu’il est confronté à cette conspiration massive du non-être, il est forcé d’agir. Pendant les mandats du COVID, cela a été particulièrement évident, lorsque le simple acte humain de respirer est devenu un acte de résistance. D’une manière générale, cette guerre totale correspond à l’état d’inversion de toutes choses dans lequel nous vivons actuellement, où l’anormal est considéré comme normal et le non-droit comme légal.

Qu’en est-il de l’aspect métastratégique ? Je pense qu’il peut être utile de revenir à l’époque qui a précédé l’édit de Milan et la conversion de Constantin. C’était une époque où l’Empire était gouverné par des puissances anomiques. La spiritualité était florissante, mais il n’y avait pas de pouvoir temporel chrétien. Le martyre était la règle. Mais si nous pensons, par exemple, aux nombreux saints militaires qui existaient à cette époque, nous constatons qu’ils étaient capables de distinguer ce qui était légal et ordonné dans leur vie de ce qui était illégal et désordonné. Puisque Dieu lui-même était leur chef, ils pouvaient utiliser la création de Dieu en obéissant à Dieu, et non à l’empereur. Leur ligne rouge était l’idolâtrie et tout ce qui abaissait l’homme, créé à l’image de Dieu. Tout le reste pouvait être séparé.

Un certain degré d’utilisation des institutions actuelles est encore possible, dans tous les domaines où il est possible de les considérer comme normales, ordonnées et légales en tant que telles, même si elles sont intégrées dans des structures anomiques. En outre, toutes les autres formes stratégiques de résistance sont nécessaires, comme le développement de moyens de subsistance parallèles, de réseaux politiques et économiques, locaux, nationaux et internationaux, la guerre de l’information, le bouche-à-oreille local, les actions humanitaires, à travers la charité, la fourniture de biens sociaux et même d’infrastructures, sans parler de toutes les formes de protestation, légales ou non.

Mais le véritable principe métastratégique de toutes ces stratégies porte sur la question suivante : comment cette action contre-conspiratoire peut-elle rester libre, naturelle et simple ? Comment agir sans attache, sans les liens passionnels qui nous soumettent invisiblement à la stratégie des ténèbres ? C’est là que se joue la bataille décisive : dans l’arène spirituelle. Les armes sont l’ascèse, la vigilance et la prière. Dans la pratique ascétique traditionnelle chrétienne, nous sommes appelés à combattre les puissances obscures dans notre propre cœur. Ce n’est pas une métaphore. Comme le dit si bien Saint Paul :

Car ce n’est pas contre la chair et le sang que nous luttons, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les puissances de ce monde de ténèbres, contre les forces spirituelles du mal dans les lieux célestes.

(Éphésiens 6:12)

Par la vigilance et la prière, nous nous dépouillons et désactivons toutes les puissances créées qui agissent en nous, pour atteindre cet état que saint Grégoire Palamas appelait l’inactivité hyperactive, où c’est Dieu lui-même qui opère alors en nous par son énergie incréée. Tel est le mystère de la Croix, de cette mort vivifiante par laquelle la mort est vaincue. Et c’est exactement cette même croix qui a été l’objet de la vision de saint Constantin, lorsqu’il l’a vue dans le ciel pendant sa marche vers Rome, avant la bataille décisive, accompagnée des mots grecs en toutō nika — en cela, vaincre. C’est la bataille décisive, et si elle est gagnée, la guerre est déjà gagnée.



Justino Carneiro

Théologie politique, Portugal
Justino Carneiro est chercheur universitaire à l’Institut de philosophie de l’Université de Porto, au Portugal. Il était auparavant professeur assistant de biopolitique dans le cadre du master d’histoire, de relations internationales et de coopération de l’université de Porto et termine actuellement son doctorat sur la théologie politique en tant que système métaphysique.


1 Terme dérivé de katechon qui serait une forme de néguentropie s’opposant aux tendances vers l’entropie (le chaos, le désordre) d’un système. Dans le christianisme, le katechon, éventuellement sous la forme d’un Grand Monarque, entrave ou restreint la venue de l’Antéchrist.

2 Terme latin pouvant signifier commencement, début, origine, prélude ou principe, cause première, premier rang, prééminence, suprématie, supériorité, NDT]

3 Une expression latine commune désignant les différentes parties d’une argumentation, NDT

4 Qui juge ?




Pourquoi laissons-nous Israël et l’Ukraine avoir le dernier mot sur nos décisions ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par David C. Hendricksonmm — Le 8 novembre 2023 — Source Responsible Statecraft

Le système d’alliances des États-Unis est souvent qualifié d’empire, et pour cause. Mais il s’agit d’une forme particulière d’empire, dans lequel le centre métropolitain semble dirigé et gouverné par la périphérie. Dans l’idée classique de l’empire, la domination va du haut vers le bas. Ce n’est pas le cas ici.

Cette inversion n’est nulle part plus évidente que dans les relations entre les États-Unis et Israël. Biden a réagi aux attentats du 7 octobre en apportant un soutien total à Israël dans son objectif de destruction du Hamas. Le même schéma se retrouve dans la politique à l’égard de l’Ukraine. Pendant 18 mois, l’administration Biden n’a pas osé fixer de limites aux objectifs de guerre de l’Ukraine, sauf celui, absurde, d’une victoire totale sur la Russie, avec Vladimir Poutine sur le banc des accusés à la fin.

Ces certitudes ont toutefois commencé à s’ébranler. Au sein de l’administration, il semble que l’on ait pris conscience, ces dernières semaines, qu’aucun de ces deux objectifs n’était atteignable. L’essentiel des rapports récents est le suivant : les Ukrainiens sont en train de perdre la guerre et doivent reconnaître ce fait, mieux vaut maintenant que trop tard. Les Israéliens se comportent de manière barbare et doivent être maîtrisés, faute de quoi notre réputation dans le monde sera ruinée.

Sur le front de l’Ukraine, il y a eu deux bombes. La première fut le reportage de NBC brossant un tableau désastreux de la situation militaire et rapportant que des diplomates américains et européens essayaient d’expliquer à l’Ukraine la nécessité de restreindre ses objectifs. Il est trop tard pour espérer autre chose qu’une impasse, a déclaré un ancien fonctionnaire de l’administration : « il est temps de conclure un accord ».

D’autre part, un long essai paru dans le Time a dépeint Zelensky comme une figure messianique et fanatique, déconnectée des perspectives d’avenir de l’Ukraine qui se dégradent. La corruption est encore pire que ce que l’on prétend. L’Occident fait des pieds et des mains pour obtenir des équipements militaires essentiels. L’armée ukrainienne ne parvient pas à trouver de nouvelles recrues. Des crédits supplémentaires du Congrès, même les 61 milliards de dollars demandés par l’administration, ne peuvent résoudre aucun de ces problèmes.

Pendant 18 mois, l’administration Biden a insisté sur le fait que les objectifs de l’Ukraine lui appartenaient entièrement et que les États-Unis les soutiendraient quoi qu’il arrive. Avec l’échec presque total de l’offensive ukrainienne de l’été, l’administration semble se dégonfler. Tout cela est très secret, des discussions « discrètes » étant réputées se dérouler en coulisses. Il est probable, en effet, que les conseillers de Biden soient divisés. Bien que la politique officielle n’ait pas changé d’un iota, l’élan est clairement là.

Le problème d’Israël est encore plus aigu. Selon des informations largement répandues, Joe Biden et ses conseillers estiment qu’Israël s’est lancé dans un projet fou à Gaza. Ils considèrent que les États-Unis, qui ont donné à Israël un feu vert, un chèque en blanc et des tonnes de bombes, seront tenus directement responsables des terribles conséquences humanitaires. Ils ne pensent pas qu’Israël ait défini un objectif cohérent. Ils craignent de soutenir une énormité morale. Ils constatent que le soutien des autres s’effondre rapidement.

Au cours du mois dernier, Biden a mis en garde les Israéliens contre la colère et la vengeance en représailles du 7 octobre, leur a déconseillé une invasion terrestre de Gaza et a insisté pour qu’Israël cherche à éviter autant que possible la mort de civils. Les conseillers militaires de Biden recommandent d’utiliser des bombes plus petites. L’érosion du soutien, a déclaré son administration aux Israéliens, « aura des conséquences stratégiques désastreuses pour les opérations des Forces de défense israéliennes contre le Hamas ». Le week-end dernier, le secrétaire d’État Antony Blinken a présenté ces idées au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et lui a demandé une « pause humanitaire ». Réponse de Bibi : ça n’arrivera pas.

J’ai une idée. Les États-Unis pourraient menacer de suspendre les livraisons militaires à Israël s’il n’accepte pas un cessez-le-feu. Cela pourrait faire impression. Toutefois, depuis George H. W. Bush, aucun président n’a voulu défier Israël. L’approche des États-Unis au cours des 30 dernières années, comme aujourd’hui, a été celle d’un ami indéfectible : « C’est vraiment pour votre bien, mais nous n’oserions pas l’exiger de vous ».

Serrer les Israéliens dans ses bras et les rassurer sans cesse sur leur engagement indéfectible : voilà comment finir une discussion avec eux.

Certains dirigeants israéliens ont répondu à cette approche, mais Benjamin Netanyahu n’a jamais été l’un d’entre eux. Le commentaire de Bill Clinton après sa première rencontre avec Netanyahou en 1996 — « Qui est la putain de superpuissance ici ? » — reflète le jugement réfléchi de Bibi selon lequel il peut susciter une opposition intérieure aux États-Unis qui annulera toute menace de la part d’un président américain.

Aujourd’hui, 66 % des Américains souhaitent un cessez-le-feu, selon un sondage, mais moins de 5 % des membres de la Chambre des représentants sont de cet avis ; Bibi sait donc peut-être de quoi il parle. L’AIPAC est occupé à lancer des attaques contre les quelques membres courageux du Congrès qui ont critiqué Israël et appelé à un cessez-le-feu.

Mais Biden doit se préoccuper du rôle plus important de l’Amérique dans le monde et il est conscient que ce qui se prépare à Gaza va probablement ruiner la légitimité de l’Amérique. Qui, dans les pays non occidentaux, pourra supporter à nouveau une leçon de morale de la part des États-Unis sur leur engagement zélé en faveur des droits de l’homme ? Quel sera l’impact sur le dossier de l’Amérique contre la Russie ?

Si l’on s’en tient aux tendances actuelles — pas de sortie vers le Sinaï pour la masse de la population de Gaza, effondrement complet des systèmes de santé et d’assainissement, pression militaire et blocus économique israéliens incessants, 1,5 million de personnes déjà déplacées — il est difficile d’imaginer que le nombre total de victimes parmi les habitants de Gaza puisse être inférieur à plusieurs centaines de milliers. Il est probable que les maladies et les épidémies seront beaucoup plus nombreuses que les balles et les bombes. Comme l’a déclaré Netanyahu, cette expérience restera gravée dans les mémoires « pendant des décennies ». Et si elle s’inscrivait dans l’opinion publique mondiale comme un crime historique ?

Il est incroyable que les partisans de la guerre totale contre le Hamas invoquent Dresde, Hiroshima et d’autres atrocités pour justifier leur démarche, négligeant le fait que ni l’Allemagne ni le Japon n’avaient personne pour pleurer sur eux après la guerre, alors que les Palestiniens ont 1,8 milliard de musulmans pour pleurer sur eux aujourd’hui.

Il est évident qu’Israël ne peut pas poursuivre jusqu’au bout son objectif de destruction du Hamas sans provoquer des morts à une échelle biblique. Il n’y a aucune raison pour que les États-Unis adhèrent à ces objectifs.

Le choix de Biden est de soit se montrer ferme avec les Israéliens soit d’accepter ce qu’il craint d’être une gigantesque catastrophe.

Il existe des précédents de fermeté, mais ils sont certes lointains. Dwight Eisenhower l’a fait en 1956 à propos de l’aventure anglo-franco-israélienne de Suez. Bush I l’a fait en 1991 à propos des garanties de prêt accordées à Israël.

Mais l’exemple le plus marquant est celui de 1982, lorsque Ronald Reagan a demandé au Premier ministre israélien Menachem Begin de cesser les bombardements israéliens sur Beyrouth. « Menachem », a dit Reagan, « c’est un holocauste ». À la surprise de Reagan, sa menace d’une réévaluation angoissante a fonctionné. « Je ne savais pas que j’avais un tel pouvoir », a-t-il déclaré à son assistant Mike Deaver. Au moment de la menace de Reagan, le bilan de deux mois et demi de guerre avoisinait les 20 000 morts, dont près de la moitié étaient des civils.

Biden aura-t-il la volonté d’affronter Netanyahou ? Son administration forcera-t-elle l’Ukraine à s’asseoir à la table des négociations ?

Dans notre drôle d’empire, où ce sont les vassaux qui mènent la danse, des tendances profondément ancrées dictent une réponse négative à ces deux questions, alors qu’une politique avisée dicterait des réponses positives. Le moment est peut-être venu d’adopter une nouvelle politique dans laquelle l’Amérique favorise ses propres intérêts nationaux plutôt que les leurs.

David C. Hendrickson

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




La révolution woke a des conséquences dramatiques

[Source : ripostelaique.com]

Par Jean Saunier

Le mot woke signifie éveillé, c’est-à-dire lucide et alerté face à des gestes ségrégatifs visant des groupes minoritaires. Les personnes considérées comme woke se revendiquent du wokisme. Le mouvement woke germe sur les campus américains et devient un groupe de pression influent. Il traque les racistes, homophobes, sexistes, transphobes, grossophobes, spécistes, ou jugés tels. Il dénonce le passé des pays occidentaux, l’esclavagisme, le racisme, le colonialisme, le sexisme, l’homophobie. Il dévoile les iniquités, les abus qui toucheraient les minorités sexuelles ou raciales. Il appelle à déconstruire l’histoire et la civilisation occidentales, et à promouvoir la véritable égalité.

Les activistes woke insinuent que les Blancs écrasent les Noirs, que les hommes écrasent les femmes, que les hétérosexuels écrasent les homosexuels, que les chrétiens écrasent les musulmans, que les êtres humains écrasent les animaux. La lutte des classes marxiste est transposée à l’ensemble des relations humaines, avec pour finalité, le renversement de l’ordre social et l’anéantissement de la civilisation chrétienne.
L’hystérie idéologique recouvre plusieurs sujets : le transgenrisme, le racisme, le réchauffement climatique, l’homophobie, les inégalités hommes-femmes présumés.

Des faits démontrent les ravages du wokisme dans l’éducation, chez les enfants, dans la société, dans la France chrétienne. Les enfants subissent un lavage de cerveau.
L’Éducation nationale est la bannière du mouvement woke. Ainsi, certains établissements préconisent le changement de prénom et de pronom, des toilettes et des vestiaires non genrés. Des intervenants LGBT invités pratiquent un véritable bourrage de crâne. Pap Ndiaye, ministre en 2022-2023, suppôt de la discrimination positive, a des positions racialistes et indigénistes, souhaite que l’université bataille en ce sens. En mars 2021, la présidente de l’UNEF a organisé des réunions interdites aux hommes et aux Blancs. En septembre 2022, l’université Rennes 2 a proposé un atelier de musique réservé aux femmes. Les dirigeants luttent contre les stéréotypes et discriminations de genre, contre les LGBT-phobies, les violences sexuelles et sexistes, instituent l’éducation à la sexualité. 29 septembre 2021, la circulaire Blanquer validée par le Conseil d’État autorise tout élève transgenre à employer un prénom d’usage à l’école, et demande aux personnels d’accompagner les élèves trans pour les WC, douches, vestiaires, dortoirs. Pour Anne Coffinier, la théorie du genre à l’école, « sous prétexte de progressisme sociétal, est peut-être une dramatique régression qu’on plébiscite ».

Xavier-Laurent Salvador dénonce les dangers du langage woke dans la littérature, la linguistique, l’histoire, la géographie, les sciences dures. « La rhétorique qui vise à mimer le discours scientifique est évidemment dangereuse. C’est le principe même du sophisme. Sous prétexte de parole savante, il y a en réalité une parole politique qui mène droit sur une pente extrêmement glissante ». L’écriture inclusive est « un signal militant et politique qui instrumentalise l’orthographe parce que des gens ont décidé que la langue leur appartenait ».

Les ravages du wokisme chez les enfants résultent de cette éducation et de la publicité. Partout, des films et des affirmations louent la transition de genre chez les enfants. Pour Eugénie Bastié, « le discours de protection de l’enfance disparaît ». D’autant que la contestation décerne des injures et le bannissement. Les demandes de changement de sexe chez les enfants augmentent, dix requêtes par an en 2010, dix demandes par mois en 2020. Le sentiment d’incohérence entre le sexe de naissance et le ressenti a augmenté, selon les pays, de 1 à 4. Dans L’Express du 20 septembre 2022, des médecins et des intellectuels accusent l’influence de l’idéologie sous couvert d’émancipation. Les seuls ressentis peuvent transcender la réalité biologique. On fait croire aux enfants qu’ils ne sont pas nés dans le bon corps et qu’ils peuvent changer de genre. Cette grave dérive est « une mystification contemporaine » qui relève de « l’embrigadement idéologique ».

Pour Caroline Eliacheff et Céline Masson, « un dogmatisme prétend que l’anatomie n’est qu’un épiphénomène ». « Rester humains, c’est se soumettre aux interdits fondamentaux, accepter de renoncer à sa toute-puissance, intérioriser des limites ». Pour elles, les traitements hormonaux et chirurgicaux font d’un enfant sain un patient à vie.
Au sein de la compagnie Walt Disney, pour la communauté LGBT+ qui représenterait moins de 1 % de la population mondiale, on ne dit plus Mesdames et Messieurs, ni garçons et filles. On dit Bonjour tout le monde, ou Bonjour les amis, ou Rêveurs de tous âges. On ignore la réalité.

De plus en plus, dans certaines écoles, les fêtes des mères et des pères sont remplacées par une formulation inclusive, la « fête des gens qu’on aime ». De même, on a transformé les mentions père et mère par parent 1 et parent 2 sur les documents officiels.
Pour Pauline Guillon, le lobby trans découle « d’une petite minorité ultracapitaliste ». En effet,
l’idéologie transgenre et la conversion des corps par la chirurgie et les produits chimiques procurent des gains financiers considérables. Au-delà de la liberté absolue, le corps sans limites dépend « des machines et des industries qui lui vendent les hormones nécessaires au maintien de son apparence ».
eBay, plate-forme de vente en ligne, vend des T-shirts pour enfants sur lesquels sont inscrits des messages sataniques et incitant au meurtre, des t-shirts qui normalisent le sacrifice d’enfants et le meurtre satanique entre enfants.
11 décembre 2022, à Bordeaux, à Blonde-Vénus, on a organisé un cabaret baby party pour les 0 -3 ans. Parmi d’autres clowns était invité un drag-queen, un homme travesti en femme.

Le wokisme exerce ses ravages dans la société. Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, propose un budget genré : toutes les actions dépendront de l’égalité entre les hommes et les femmes. Par exemple, genrer les équipements sportifs de la ville. Choisir les artistes invités en fonction du genre. Orienter le nombre d’hommes et de femmes qui viennent voir les expositions.

16 novembre 2022, à Bègles, deux passages pour piétons, aux couleurs arc-en-ciel du lobby LGBT, positionnés en face de la mairie, sont inaugurés par le maire, Clément Rossignol-Puech. Durant quinze jours, la commune est éclairée aux couleurs LGBT.

Août 2022, la Première ministre, Élisabeth Borne, annonce la nomination d’un « ambassadeur aux droits LGBT+ dans le monde avant la fin de l’année », pour défendre « la dépénalisation universelle de l’homosexualité et de la transidentité ». Elle annonce également « la création d’un fonds de trois millions d’euros pour créer dix nouveaux centres LGBT+ », en sus des 35 déjà existants.
La Cour d’appel de Toulouse reconnaît un homme transgenre comme mère, donc la qualité de mère à un homme qui avait changé de sexe à l’état civil avant d’engendrer. Ainsi, deux filiations maternelles peuvent être établies avec la mention de l’époux devenu femme « en qualité de mère ».

6 juillet 2022, une note de service de l’administration fiscale, recommande aux agents de ne plus mentionner la civilité des contribuables, « compte tenu de la double motivation des usagers concernés (changement de genre ou refus de toute référence à un genre). Finis les Bonjour Monsieur, Bonjour Madame. On se contente de Bonjour.
Le Planning familial, association d’extrême gauche, promeut le « polyamour » auprès de la jeunesse, le droit d’avoir plusieurs amoureux. euses. Une affiche du même Planning familial soutient que « les hommes aussi peuvent être enceints ». À quand le droit d’entretenir une relation zoophile avec son animal de compagnie ? Les féministes proclament « Mon corps, mon choix » et rejettent toute considération sur la réalité objective.

L’épidémie du VIH, la victimisation du monde homosexuel, font de la débauche, de la multiplicité des partenaires, un tabou absolu. La puissance de la rhétorique et la complicité des médias font de la sodomie une source de fierté.
Le PACS, puis le mariage et le droit à adopter des enfants, tranches successives de l’évolution, achèvent la morale traditionnelle fondée sur l’ordre naturel.
Négation de la complémentarité des sexes, négation de l’altérité sexuelle, choix d’un compagnon ou d’une compagne de même sexe, définition de l’homme ou de la femme indépendamment de son sexe, c’est le triomphe du genre subjectif sur le sexe biologique.

Le transhumanisme qui déclare créer un nouvel homme pointe son nez. Il rejoint l’offre du Serpent de la Genèse : « Vous serez comme Dieu ».
Wikipédia compte moins de contributeurs femmes que hommes, et moins de pages dédiées à des femmes qu’à des hommes. L’association “Les sans pagEs veut « créer et améliorer des articles portant sur des femmes, sur les féminismes, ou d’autres sujets sous-représentés ». Mais cette association est financée par Wikipédia, donc avec l’argent des donateurs, 20 000 euros en 2020, 25 000 euros en 2021.
Les prochains Jeux olympiques sont à l’heure woke. Premier symbole : les mascottes de Paris 2024 sont des phryges, une paire de bonnets phrygiens, un duo non genré, caractéristique stipulée par le comité d’organisation.
Deuxième symbole : le clip promotionnel du slogan Paris 2024 montre un drapeau LGBT, donc une idéologie et un agenda politiques.

Pour Élisabeth Montfort, les deux mots de Noël et de famille, leur sens et leur réalité, sont devenus tabous, des notions à détruire. On remplace la famille par des entités plus inclusives, la famille monoparentale, la famille homoparentale, la famille pluri-parentale, la famille recomposée… Les lois agressives isolent davantage l’individu.

Les ravages du wokisme traversent en particulier la France chrétienne. La France est infectée par l’idéologie woke. Pap Ndiaye a participé à un débat où les Blancs étaient interdits de parole. Le maire de Bordeaux a supprimé le sapin de Noël. Le maire de Lyon veut créer des pistes cyclables non genrées. L’écriture inclusive se répand dans les documents administratifs.

Le musée de Cluny a organisé une conférence autour du livre de Clovis Maillet, Les Genres fluides, de Jeanne d’Arc aux saintes trans. Sami Biasoni dénonce cette dérive, une relecture de l’histoire au regard d’un genre fluide, c’est-à-dire changeant. Ces théories concluent, puis homologuent ces conclusions « par la métaphore, la provocation, l’emphase quand il le faut. Le réel leur sert d’abord à montrer ce qu’elles ne peuvent généralement démontrer ». Ainsi, l’histoire critique du genre s’appuie sur Jeanne d’Arc qui a dû renier sa condition de femme pour servir sa cause.

Aux Sables-d’Olonne, une statue de l’archange saint Michel est menacé de retrait. Étienne Madranges déplore cette décision. En France, sur 34 955 communes, près de 4 600 portent le nom d’un saint ou d’une sainte. Faudrait-il les débaptiser ? On arrache les calvaires et on déboulonne les statues de la Vierge.
En plus, le culte public rendu à Satan se manifeste, avec la célébration d’Halloween, le 31 octobre, culte dédié à des figures maléfiques, avec le triomphe de la Fête de l’Enfer, festival de musique à Nantes, où les chanteurs vomissent leur haine antichrétienne.

Le satanisme se répand dans le paysage urbain. À Nantes, la roue de l’Enfer est une gigantesque roue en forme d’œil, un triangle autour de la roue, à laquelle s’agitent et pendent vingt squelettes.
Chaque année, un millier d’actes antichrétiens est recensé, églises, librairies catholiques sont profanées. L’héritage chrétien est en train de disparaître, le patrimoine religieux est menacé. C’est le fruit de la déchristianisation.
L’offensive woke conduit à la déconstruction de la langue française. La langue et le vocabulaire sont des cibles de la dictature woke. Des nouveaux mots apparaissent, par exemple femmage pour hommage, matrimoine pour patrimoine, patron féminisé en patronne. À quand la matronne ?

Les affiliés woke ont pénétré les campus, les associations, les partis politiques, les conseils d’administration des grands groupes. Ainsi, Disney, Netflix, Facebook, qui intoxiquent la jeunesse.

12 octobre 2021 : Paul Preciado, anciennement Beatriz, demande que Notre-Dame de Paris soit transformée en un « centre d’accueil et de recherche féministe, queer, trans, et antiraciste et de lutte contre les violences sexuelles ». Il réclame qu’elle soit rebaptisée « Notre-Dame des survivants et survivantes de la pédocriminalité ».
Pour elle, la tradition chrétienne a engendré « une tradition de masculinisme, de racisme et d’abus sexuels sur les enfants et les femmes ».

Les islamistes exploitent le mouvement woke pour accélérer leur programme, éradiquer l’identité chrétienne et implanter la religion et la culture musulmanes. Les islamistes excitent les musulmans originaires d’Afrique en accusant la France et l’Angleterre de racisme et d’oppression envers leurs ancêtres. Et ils culpabilisent les élites occidentales qui doivent faire repentance.

Toute critique de l’Islam et toute poursuite contre un musulman coupable deviennent des signes de racisme. Le wokisme est le cheval de Troie des islamistes.
Les militants woke censurent un documentaire sur d’anciens djihadistes parce qu’il associe musulmans et terrorisme, et qu’il entretient l’hégémonie culturelle occidentale. La cinéaste américaine est taxée d’islamophobie et de racisme.

Mais des voix se lèvent contre le wokisme. Le cardinal Willem Eijk, archevêque d’Utrecht critique la théorie du genre, la propagande dans les écoles, les entreprises, les organisations gouvernementales, les établissements de santé, les effets secondaires liés aux hormones administrées, la vision de la personne humaine limitée à sa conscience, à l’esprit, la dégradation du sens des mots, père, mère, mariage, paternité, maternité.
La sémantique woke, véritable novlangue, change l’opinion et la mentalité des gens. L’acculturation aux mots genre, sexisme, diversité, homophobie, transfère les opinions vers la gauche.

Racisme dans la société occidentale, système vétuste et injuste. Le woke ou éveillé, personne désintéressée, bienveillante, progressiste, lutte contre ces discriminations. Mais le même woke ou éveillé accuse et condamne les non-éveillés, devient menaçant. L’exorcisme du terme woke jette la suspicion sur la mode d’être woke.
La gauche manipule la sémantique pour imposer son idéologie, égalitarisme, collectivisme, athéisme. La réponse se trouve dans l’utilisation d’un vocabulaire limpide, clair et net, dans la poursuite du bien, du vrai et du beau.

7 juillet 2022, dans Le Point, une centaine d’intellectuels et de médecins critiquent la théorie du genre et le changement de sexe chez les jeunes : « On ne choisit pas son sexe. On naît fille ou garçon. Le sexe est constaté à la naissance et inscrit à l’état civil. On peut changer l’apparence de son corps, mais jamais son inscription chromosomiale. Le vocabulaire créé de toutes pièces repose sur des croyances et met sur le même plan des vérités scientifiques et des opinions ».

Thibault Mercier dévoile la mutation du concept de loi : la Loi consiste désormais à convertir tout désir en droit individuel. Conséquence. Un enfant peut choisir le prénom de son choix dans l’enceinte scolaire, façonner sa propre réalité, l’imposer à son entourage, contraindre les adultes.
Paul Melun, dans Le Figaro, alerte : la théorie du genre invite à l’éclosion du transhumanisme, d’une humanité éthérée, et d’une civilisation chosifiée et abrutie. Pour lui, trois outils servent les idéologues : l’hypersensibilité, la judiciarisation des idées, des études truquées et une lecture anachronique de l’histoire.

Alexandre del Valle, dans Valeurs Actuelles, souligne la tyrannie grandissante des minorités : cours universitaires sur la théorie des genres, sur les études indigénistes, néo-gauchisme trotskiste internationaliste-libertaire à la place du communisme soviétique, victimisation sélective des homos — LGBT, et des blancs — beurs — muslims, assimilation présentée comme raciste, culpabilisation pathologique de l’Europe face aux pouvoirs des lobbies immigrationnistes, de genre, des écolo – radicaux – animalistes, et des oligarchies européistes.

14 novembre 2022, selon un rapport publié par le New York Times, les hormones et les bloqueurs de puberté feront des ravages chez les enfants : déficit de la masse osseuse, entrave du développement du cerveau.
Pour Jean-François Braunstein, le wokisme est une nouvelle religion, religion du genre et de la race, religion au caractère très intolérant, religion qui vise le monde universitaire, l’enseignement primaire et secondaire. « Les années d’école, de collège, de lycée, sont désormais des années d’endoctrinement continu par des enseignants eux-mêmes convertis à l’université. Il y a là une vraie dimension totalitaire ».

Le transgenre régit notre culture. Le rejet de la nature a des fondements diaboliques. Ce mouvement démoniaque cherche à renverser la vérité par un mensonge. Un homme qui se déclare femme est toujours un homme. Les adeptes transgenres le savent parfaitement. Le combat est d’ordre spirituel.
Bérénice Levet, dans Valeurs Actuelles, affirme que le wokisme est une idéologie, comme le marxisme, idéologie scindée en plusieurs faisceaux, féminisme, indigénisme, écologie… police de la pensée et de la parole. Le courant woke est fort de nos doutes, de nos faiblesses.

Jean Szlamowicz, dans Le Figaro, dénonce la féminisation des mots, un mot qui possède la racine homme ne constitue aucune injustice à corriger, et l’écriture inclusive qui propulse ses explications sur la grammaire. À chaque mot masculin devrait correspondre un mot féminin. Mais l’égalité n’est que statistique. L’égalité doit être juridique, professionnelle, politique, culturelle… Nous sommes en plein délire du post-modernisme : faire dire aux choses ce que l’on veut.

À Renfrew, dans l’Ontario, un jeune Canadien n’a pu se rendre en classe, car il a affirmé que seuls deux genres existent, le masculin et le féminin. Les sectateurs du wokisme essaient de supprimer l’humanité ancienne, d’éradiquer l’homme blanc, hétérosexuel, genré, chrétien et carnivore.
Une véritable entreprise de rééducation se produit. Ainsi, les écologistes réclament l’interdiction du Père Noël au nom du droit des végétaux, du Tour de France à cause de la pollution, des piscines privées qui gaspillent l’eau, du barbecue qui favorise le machisme.

D’autres idées dans la même veine totalitaire : un permis de voter réservé aux citoyens jugés les plus aptes, la limitation des naissances, l’inversion de la logique des allocations familiales.
Tous les wokistes veulent faire de la société un vaste camp de rééducation, interdire la viande, effacer les monuments, éliminer la littérature, détruire l’histoire. Dans leur esprit, une causalité unique explique les événements historiques : l’oppression des minorités par la majorité. L’idéologie l’emporte sur la réalité. L’idée de vérité devient obsolète. L’idée de réalité est périmée. Alors, tous les mensonges sont possibles.

Les dissidents sont exclus, effacés de la vie publique. Une seule pensée est tolérée. Une police de la pensée sévit sur les réseaux sociaux. Le débat public est impossible, car « la liberté d’expression n’est pas celle d’offenser ». Aucune guillotine. Aucune kalachnikov. Pas de Goulag en Sibérie. Pas une goutte de sang, du moins en apparence. Et des valeurs incontestables, mais hypocritement exaltées, la justice, la bienveillance, l’inclusion. Les adjectifs infamants et avilissants suffisent à la mort sociale, à la ruine d’une carrière, à l’éloignement des amis, à la destruction de la famille : raciste, sexiste, homophobe.

Jean Saunier

D’après le livre :




La société non genrée est une société narcissique, manipulée et fascisante

[Source : RL]

La société non genrée de Peillon est une société narcissique, manipulée et fascisante

Par Jean Saunier

Le narcissisme est la contemplation de soi, l’attention exclusive portée à soi, l’amour exclusif porté à l’image de soi, associant survalorisation de soi et dévalorisation de l’autre.
Le fascisme est un mouvement politique, une organisation qui s’appuie
sur un pouvoir imposé par la force au sein de la classe dominante, ici le règne des médias,
sur la persécution d’une classe ennemie, ici opposants blancs,
sur la répression arbitraire de l’opposition, ici arrestations, jugements, condamnations partiaux,
sur le recours à la violence, ici charges policières, emplois de gaz à l’encontre de manifestants,
sur le contrôle politique extensif de la société civile, ici les Français blancs de souche,
sur un parti unique, ici l’entente et la coopération gauche-centre-droite,
sur un chef nanti de tous les pouvoirs, ici un président qui a laminé tous les autres pouvoirs.
Une pensée unique politiquement correcte et une caste dirigeante acquise à cette pensée, tendent et orientent notre société vers le fascisme.

Par ses caractères, la théorie du genre est le symptôme d’une société narcissique, manipulée et fascisante.
Premier caractère. La théorie du genre assume une pulsion de mort et a des rapports avec la violence. Deux principes vont le montrer.
Premier principe : Le vivant et l’humain reposent sur la discrimination, entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux… sur la différence. La vie fonctionne ainsi, la pensée fonctionne ainsi.
Supprimer la distinction homme-femme revient à ne plus nommer la différence. Si on empêche de penser, c’est presque la mort de l’humanité. L’interdiction de penser, de nommer les choses est un aspect extrêmement mortifère et assumé. À partir de la non-définition, on débouche sur la non-pensée et sur quelque chose qui tue l’humanité. Et c’est revendiqué, c’est endossé et désiré.
Les théoriciens du genre assument ce qu’ils disent, sont du côté de la pulsion de mort. Non pas la mort physique, mais la mort intellectuelle, la mort sociale.

Deuxième principe : On peut glisser rapidement de l’amour du groupe à la haine des autres groupes. Le nazisme, c’est typiquement ça, l’amour des Allemands et la haine des Juifs, des
Tsiganes. Le communisme, c’est typiquement ça, l’amour des prolétaires, du moins en apparence, et la haine des bourgeois oppresseurs.
Dans notre société, il y a des oppresseurs, les blancs hétérosexuels de souche, et des opprimés, des victimes, les femmes, les homos, les immigrés. Alors, on célèbre les minorités, on divinise, on loue les minorités. Les oppresseurs méchants perdent leur statut d’humain. On peut les massacrer, intellectuellement, culturellement, psychiquement, socialement, moralement, physiquement. Les médias arrivent à nous faire détester les gens opprimés, c’est-à-dire nous-mêmes, et à nous faire aimer ceux qui nous oppriment, c’est-à-dire les minorités.

Deuxième caractère. La perversité du Genre se reconnaît à son analogie avec le communisme.
Le communisme a massacré des paysans, des bourgeois, des millions de personnes. Il était censé faire le bien et il a fait le mal. C’est pervers au sens étymologique du terme, car c’est retourner la logique naturelle.
Le Genre promet une société sans sexe, puisqu’il y aura une infinité de genres. Au départ, il soulève une ambition légitime : aider les gens qui ne tombent pas facilement dans une catégorie homme ou femme, homosexuels, hermaphrodites. Ensuite, il transcende ce désir, cette aspiration vers le bien. Pour que ces gens trouvent leur place, il faut détruire la structure psychique de tous les autres qui trouvent naturellement leur place en homme et femme et hétérosexuels. Cette attitude est perverse. Au nom de la libération d’une petite quantité de personnes, on opprime la majorité. On prétend faire le bien et on fait le mal. Nous sommes là dans une pathologie du narcissisme. Je libère les gens, mais je ne tolère pas qu’ils aient un avis différent du mien. Cela s’appelle du narcissisme. Je réorganise le monde, je libère le monde, mais uniquement dans le sens de mon idéal. Pas question que l’autre ait aussi son avis.

Troisième caractère. Le Genre incarne l’esprit narcissique de notre époque. Aucun obstacle à mes désirs n’est entendant, car « mon corps m’appartient », et je veux « jouir sans entraves », selon des slogans de Mai 68, et sans tenir compte d’autrui. Le Moi surpasse et élimine toutes les contraintes.
Ici, le déni du réel et de ses contraintes, général aux dérives narcissiques, s’applique à la différence des sexes. Cette attitude est typique du narcissisme. Nous avons affaire à des pervers narcissiques. Ils racontent des mensonges, ils sont incapables d’avouer leurs torts.

Par ses objectifs, le Genre est le symptôme d’une société narcissique, manipulée et fascisante.
Premier objectif. Le genre dénonce la domination masculine, vise la destruction de la personne, la destruction des stéréotypes.
L’éducation conditionne les garçons à être dominants, et les filles à être soumises. Donc il faut empêcher les garçons d’être différents des filles.
Dans l’idéologie du Genre, la personne, le sujet n’existe pas. Nous sommes juste un petit noyau de vie manipulé par des rapports de pouvoir qui nous font homme ou femme. Dire que la personne n’existe pas est digne d’un État totalitaire fascisant.
La croisade a aussi pour objectif de déconstruire l’hétérosexualité et respire la haine. Haine de la nature. Haine de la réalité avec la négation du sexe biologique. Haine de l’autre en tant qu’hétérosexuel.

Deuxième objectif. Le Genre a un ennemi privilégié, l’Église catholique, obstacle à la propagation du Genre [Il semble que ce ne soit plus le cas depuis Bergoglio, NDLR]. La foi catholique est très attachée à la notion de personne. La foi transcende les autres opinions et rend les gens inmanipulables. L’idée de Dieu, c’est-à-dire que je ne suis pas tout, pas tout puissant, constitue une limite minimale symbolique à la toute-puissance du narcissisme. Le lien avec la croyance en Dieu permet de lutter contre ces délires. L’Église catholique reste très fidèle à la famille, un père, une mère, des enfants, à la morale fondée sur les dix commandements, sur l’amour et le respect du prochain, à la distinction entre le spirituel et le temporel. Les concepts de Création et de Créateur constituent un frein à l’autoémancipation de l’homme. Le Genre refuse ce frein. Des notions chrétiennes permettent la régulation : la grandeur de Dieu, le péché originel qui signifie que le mal est présent en tout le monde. Le Genre refuse la régulation, le clivage entre bons et mauvais. Il investit les gentils d’un côté, et massacre les autres.
À cet effet, un véritable travail de sape est engagé : édifices religieux catholiques pillés, saccagés, profanés, catholiques ringardisés, moqués, discriminés. Les idéologues du Genre ne supportent pas cette conception chrétienne de l’homme, de la morale, de la famille. Ils interviennent dans le domaine politique au nom d’une laïcité pervertie, le laïcisme. Le laïcisme tente l’absorption du spirituel par le temporel, la liquidation du spirituel. Le laïcisme a pour but la création d’une religion séculière, la religion républicaine.

Troisième objectif. La théorie du genre, instrument politique et idéologique, défend des thèses féministes, homosexuelles et transgenres. On peut être de sexe masculin ou féminin et se vivre autrement que par son sexe biologique. Les progressistes opèrent une révolution des mentalités, une destruction des mœurs traditionnelles en rééduquant les enfants. Ils affirment la reconnaissance sociale et juridique de toutes les identités et de toutes les orientations sexuelles.
L’oppression liée à l’hétérosexualité est toujours dans le sens des hommes envers les femmes, des hétérosexuels envers les homosexuels, de la société envers les transgenres, jamais l’inverse.
Un militant dit : « Notre rôle est de combattre ceux qui croient à la biologie ». Ici, la croisade combat les scientifiques, il s’agit d’obscurantisme. Les beaux esprits prétendent détrôner les scientifiques.
Les pro-Genre considèrent que la société a été construite par les hommes, au seul bénéfice des hommes. Leur objectif est de déconstruire la société. Ils manipulent le corps social. Il s’agit bien d’un fascisme insidieux et durable.

Par sa démarche philosophique, la théorie du genre est le symptôme d’une société narcissique, manipulée et fascisante.
L’idéologie de la désexualisation procède d’une démarche purement philosophique apparentée à l’école de la déconstruction popularisée par Jacques Derrida et Michel Foucault : le réel social fluide est sujet à perpétuelle contestation.
La posture de négation de la réalité, de la différence des sexes, s’inscrit dans une vieille tradition philosophique occidentale : le nominalisme (on ne peut faire un accord avec la réalité), la table rase de Descartes, la réorganisation de Rousseau, la déconstruction du réel par le post-modernisme. Les approches du genre, essentiellement destructrices, infirment plutôt qu’elles n’affirment.

Le rêve de l’oligarchie gauchiste est de faire table rase du passé, d’établir un pouvoir absolu totalitaire assis sur une masse aseptisée et uniformisée. La gauche libertaire s’appuie sur un rationalisme fermé à toute transcendance. La liberté individuelle est conçue comme une liberté d’indifférence. Au nom de la dictature du relativisme, ou « Tout se vaut », on prétend légiférer pour toujours, imposer à la postérité des comportements sociétaux réputés apporter à l’humanité un progrès irréversible.
Avec la théorie du genre, l’obsession de la recherche de déconstruction se manifeste sans ambiguïté. Déconstruction des stéréotypes, déconstruction de la différence des sexes. Dans un tel contexte, l’homme peut devenir irrespectueux et barbare.
La théorie du genre se situe bien dans une optique postmoderniste : déni du réel, dérision, transgression, relativisme, inversion des valeurs, normalisation des pathologies, des déviances, pathologisation du normal, dictature des minorités, transhumanisme.

Par ses contradictions, la théorie du genre est le symptôme d’une société narcissique, manipulée et fascisante.
La théorie du genre affirme le primat de la culture sur la nature, la supériorité du culturel sur le naturel. Mais le culturel, chez l’humain, comprend les deux instances, d’une part le psychologique et le sociétal, d’autre part, le naturel, c’est-à-dire la physiologie. Les militants du Genre sont aussi militants écologistes. Or, le naturalisme écologique est en opposition formelle avec les affirmations antinaturalistes de la théorie du genre.
Les militants du Genre sont aussi partisans du principe de précaution, interdisant toute prise de risque, notamment toute expérimentation risquée. Or, l’introduction de la théorie du genre dans les législations, dans l’éducation publique des enfants, est une expérimentation risquée.
La plupart des adeptes de la théorie queer adorent les pratiques sexuelles comme la sodomie, le transsexualisme, la pédocriminalité, la zoophilie, le sadomasochisme, et le revendiquent. Pourtant, le puritanisme du genre se veut totalement antisexe et implique par exemple la suppression de la prostitution.
Les partisans de l’idéologie du genre se mobilisent pour assurer la fécondité des paires homosexuelles, et militent pour la contraception et l’avortement quand il s’agit de couples hétérosexuels.
Les militants du Genre stigmatisent l’Église catholique, accusée de discriminer et asservir les femmes. Pourtant, aucune religion n’a porté à un aussi haut degré la dignité des femmes dans leur spécificité. Les mêmes restent muets devant le traitement que l’islam inflige aux femmes, ainsi qu’aux homosexuels.

Le Genre est un mouvement politique mondial. Il veut la destruction de la personne humaine, de l’Humanité, de la Civilisation.




Génétique : Le génome en dissolution

[Source : telegra.ph 1]

Par Ulrich Bahnsen – 6 novembre 2008

Le génome était considéré comme le schéma directeur immuable de l’être humain, déterminé au début de notre vie. La science doit dire adieu à cette idée. En réalité, notre patrimoine génétique est en constante évolution.

Il y a deux ans [en 2006, donc — NDT], 25 généticiens se sont réunis à l’université de Californie à Berkeley pour répondre à cette question apparemment simple : qu’est-ce qu’un gène ? Mais la tentative de définir précisément le concept de base de leur discipline s’est avérée extrêmement difficile. La réunion d’experts a failli tourner au désastre, se souvient Karen Eilbeck, professeur de génétique humaine à Berkeley et hôte de la table ronde :

« Nous avons eu des réunions pendant des heures. Tout le monde criait sur tout le monde ».

La dispute à Berkeley n’a pas grand-chose à voir avec l’état de préparation de la recherche. C’était un premier symptôme que les sciences de la vie — encore inaperçues du public — sont à l’aube d’un tournant. Ce que les chercheurs mettent en évidence dans les brins chromosomiques des humains ou des animaux dépasse les schémas de pensée antérieurs de la génétique. Comme au début du XXe siècle, lorsqu’Einstein et ses compagnons d’armes ont élaboré une nouvelle vision du monde physique, l’ère de la génétique relativiste est peut-être en train de s’ouvrir.

La recherche médicale, en particulier, est confrontée à de nouveaux défis. Les premières esquisses montrent que le corps et l’âme, leur santé, leur maladie, leur développement et leur vieillissement sont soumis à une interaction génétique dont la complexité dépasse toutes les conceptions antérieures. Les généticiens doivent abandonner l’image d’un génome stable, dont les modifications sont des exceptions pathologiques. Le génome de chaque individu est en constante transformation. Par conséquent, chaque organisme, chaque être humain, voire chaque cellule du corps, est un univers génétique en soi.

La première analyse du génome humain était encore une affaire longue et coûteuse, le résultat — célébré en 2000 par le président américain Bill Clinton comme le « Livre de la vie » — étant une séquence de trois milliards de lettres. Depuis, les nouvelles techniques de laboratoire, qui permettent de générer et d’analyser d’énormes quantités de données, ont généré un flot de nouvelles découvertes sur la vie intérieure du génome humain en particulier. Ce faisant, le livre se dissout sous les yeux des lecteurs. Le génome n’est pas un texte stable. L’état des connaissances soulève également des questions philosophiques fondamentales, telles que l’identité génétique et donc biophysique de l’être humain, et exige éventuellement des réponses radicalement différentes. Les généticiens ont en vue un nouveau « projet humain » — devise : Tout sur l’ego.

« Nos hypothèses étaient si naïves que c’en est presque embarrassant », déclare Craig Venter

Les derniers résultats montrent plus que jamais que l’homme est le produit de processus génétiques. Mais aussi que ces processus sont dotés de nombreux degrés de liberté. Ils forment un système ouvert dans lequel tout n’est pas prédéterminé.

Après le premier codage du génome, seules quelques personnes s’en doutaient. Les experts pensaient avoir compris comment un gène se présente et fonctionne, quels principes fonctionnels le génome humain ou microbien suit. « Rétrospectivement, nos hypothèses sur le fonctionnement du génome à l’époque étaient si naïves qu’elles en sont presque embarrassantes », déclare Craig Venter, qui a participé au projet avec sa société Celera. Nous nous attendions à une collection de recettes compliquées, mais compréhensibles pour les processus de la vie. Aujourd’hui, les choses sont claires : le livre de la vie est rempli d’une prose énigmatique.

Ce n’est que le premier point culminant du bouleversement, lorsqu’il y a quelques mois, la conviction de l’uniformité génétique et donc de l’identité de l’humanité s’est effondrée. Jusqu’alors, on supposait que le matériel génétique de deux personnes ne différait que d’environ un pour mille de tous les éléments constitutifs de l’ADN. Mais les différences dans le patrimoine génétique des êtres humains sont en réalité si grandes que la science confirme aujourd’hui ce que le langage populaire sait depuis longtemps :

« Chaque homme est différent. Complètement différent ! »

Craig Venter lui-même a grandement contribué à cette découverte. Le charismatique gourou de la génétique, originaire de Rockville, dans l’État américain du Maryland, a vu son propre patrimoine génétique décrypté. Presque simultanément, des experts de la société 454 Life Sciences ont décodé le génome du prix Nobel James Watson, découvreur de la double hélice de l’ADN et ennemi intime de Venter. Il ne voulait pas espérer, disait Venter, que l’on découvre trop de similitudes entre lui et Watson.

Après le séquençage des divas de la recherche, des scientifiques de Shenzhen ont annoncé qu’ils avaient complètement décodé un Chinois Han anonyme. Il y a quelques jours, le généticien Gert-Jan van Ommen de l’université de Leiden a annoncé le premier décodage d’une femme. Il s’agit de la généticienne clinique Marjolein Kriek, membre de l’équipe de van Ommen. Les analyses détaillées des données génétiques révèlent maintenant que le génome humain est aussi diversifié que le corps et le psychisme.

Grâce au génome de Venter, il a été possible pour la première fois de cataloguer les différences. Le génome des cellules somatiques humaines est constitué pour moitié d’un ensemble de chromosomes hérités du père et pour moitié d’un ensemble de chromosomes hérités de la mère. Les chercheurs s’attendaient à ce que le patrimoine parental présente des différences ; on sait depuis longtemps qu’il existe de nombreux échanges de lettres individuelles dans le génome (appelés SNP — single nucleotide polymorphisms). Cependant, ils ont été surpris par l’ampleur réelle des différences : dans presque un gène sur deux du chercheur, ils ont trouvé des différences entre les copies du gène maternel et du gène paternel. Au cours de la comparaison, les experts ont également détecté un grand nombre d’indels2 : des millions de fois, des sections entières avaient été nouvellement incorporées dans les molécules génétiques (inversion) ou avaient simplement disparu (suppression). D’autres ont été détachées de leur environnement et réinsérées à l’envers.

La conviction antérieure selon laquelle chaque gène n’existe généralement que deux fois dans le génome (une fois dans le jeu de chromosomes hérité du père et une fois dans celui hérité de la mère) est également erronée. En réalité, une grande partie de l’information génétique est soumise à un processus de duplication et existe jusqu’à 16 copies dans le noyau cellulaire. Diverses équipes de recherche ont maintenant découvert de tels variants du nombre de copies (CNV) dans au moins 1500 gènes humains ; il y a probablement beaucoup plus de ces gènes Xerox, chaque personne ayant un profil CNV différent. L’explosion des découvertes est exacerbée par le fait que les profils CNV dans le génome ne sont en aucun cas stables, que le nombre de copies des gènes peut diminuer ou augmenter, et que même les cellules somatiques d’un individu humain diffèrent les unes des autres.

L’idée que le génome représente une constante naturelle, un code source fixe de l’être humain, s’effondre maintenant sous le poids des découvertes. Le généticien américain Matthew Hahn comparait déjà le génome à une porte tournante :

« Des gènes apparaissent constamment, d’autres disparaissent ».

Les fonctions cérébrales semblent particulièrement touchées : Les CNV sont la cause principale de diverses formes de retard mental, d’autisme, de schizophrénie et d’autres troubles cérébraux organiques. Toutefois, en interaction avec d’autres processus génétiques, elles régulent probablement aussi l’expression de caractéristiques mentales saines. « Il s’agit de l’un des nouveaux domaines les plus passionnants et les plus fructueux de la génétique humaine », déclare le généticien américain David Haussler, de l’université de Californie à Santa Cruz. La recherche de telles variations génétiques à l’échelle du génome a déjà donné des résultats étonnants. La médecine du futur, prédit le chercheur, sera caractérisée par les résultats du séquençage ultrarapide du génome et de la puissance de calcul massive :

« Nous devons garder un œil sur des centaines, voire des milliers de gènes simultanément pour comprendre les maladies. »

[NDLR Cette approche reste toujours prisonnière d’une vision matérialiste de la vie. Alors que lors de cette réunion de 2006, ces 25 généticiens ont pratiquement démoli les fondements de la génétique, les généticiens continuent plus de quinze ans plus tard à espérer trouver la cause de maladies dans des gènes dont ils ont pourtant reconnu la grande mutabilité, voire l’instabilité fondamentale. Et si les gênes n’étaient en réalité que des auxiliaires permettant la création de protéines spécifiques et l’ajustement de tissus biologiques au gré des besoins d’adaptation au monde extérieur, une sorte de logiciel élaboré, changeant et utilisé en définitive par l’âme ou par l’esprit de l’Homme (ou l’équivalent pour le cas des animaux et du monde végétal) ? Et si la maladie est en réalité le résultat de déséquilibres (par excès ou déficience) sur un ou plusieurs domaines de la vie (physique, hormonal, chimique en général, électrique, électromagnétique, émotionnel, mental, psychique… et même spirituel) alors la connaissance scientifique génétique ne sera pas d’un grand secours dans le rétablissement des équilibres rompus. Si l’âme ou l’esprit de l’Homme est le véritable maître, la santé provient de la capacité de l’individu ou de l’ego à se laisser guider par cette source intérieure, elle seule se montrant réellement apte à rétablir l’équilibre, l’harmonie, et à utiliser adéquatement le logiciel génétique.]

Des jumeaux identiques se développent génétiquement différemment dès l’état d’embryon

Le projet 1000 génomes a été lancé pour déterminer l’étendue réelle des travaux de construction du patrimoine génétique. Sur une période de trois ans, le consortium de centres de séquençage aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Chine séquencera les génomes de 1000 personnes du monde entier, enregistrant ainsi la variance des données génétiques de diverses populations dans le monde.

L’interaction du génome humain n’est pas seulement capable d’expliquer les particularités individuelles, elle produit également l’assortiment génétique à partir duquel l’évolution continue de façonner l’homme. Cela permet de comprendre une autre constatation troublante : l’espèce Homo sapiens est apparemment en train de subir une turboévolution. Des centaines de zones du génome ont changé beaucoup plus rapidement que chez les autres primates. De nouvelles recherches concluent même que la civilisation a dû accélérer l’évolution humaine d’un facteur 100 depuis le début de l’ère néolithique.

Le magazine Science a désigné la découverte de ces variations génétiques comme la percée de l’année 2007. Il y a à peine un an, la revue se réjouissait de la perspective de pouvoir bientôt distiller les facteurs qui marquent l’évolution de l’Homo sapiens grâce à la comparaison précise des génomes de l’homme et du chimpanzé. Mais avant même de répondre à la question de savoir ce qui, dans notre ADN, fait de nous des êtres humains, la question suivante se pose déjà :

« Qu’est-ce qui, dans mon ADN, fait de moi un être humain ? »

L’une des premières découvertes de la nouvelle génétique rend cette question presque obsolète. Tout indique une réponse surprenante : Je suis multiple.

Au moins physiquement, l’homme n’apparaît plus comme un individu, mais comme une association de colonies de cellules égoïstes. Dans près de dix pour cent de l’ensemble du matériel génétique — et peut-être beaucoup plus — la variante maternelle ou la variante paternelle est active. Ce modèle, appelé « expression monoallélique autosomique » dans le jargon technique, est déjà établi dans l’embryon. Et c’est là que chaque cellule prend sa propre décision. « Nous pensons que cela se produit lorsque l’embryon s’implante », explique le généticien Andrew Chess de l’université de Harvard. En conséquence, l’organisme adulte ressemble à un patchwork de groupes de cellules dont les réseaux génétiques sont tricotés différemment.

Le fait que l’information génétique individuelle dans ces cascades de gènes provienne du père ou de la mère a des conséquences radicales, contrairement à ce que l’on pensait jusqu’à présent. Leur contenu en informations peut présenter des différences subtiles, mais celles-ci ont des conséquences profondes sur les réseaux extrêmement complexes qui contrôlent les caractéristiques humaines. Une autre découverte fascinante provient du laboratoire d’Andrew Chess à Harvard : l’expression monoallélique est particulièrement fréquente dans les gènes qui ont connu une évolution accélérée au cours du développement humain et dans ceux qui ont des fonctions importantes dans le système nerveux central. Ce que cela signifie pour le fonctionnement du cerveau et la construction de la psyché ne peut même pas être estimé à l’heure actuelle.

Depuis lors, on croit que l’organisme sain représente au moins un système harmonieux qui fonctionne en harmonie avec lui-même. Au contraire, les résultats de la recherche donnent l’image d’un puzzle fragile composé d’unités biologiquement disparates. La santé serait donc un état instable dans lequel les égoïsmes des pièces de la mosaïque sont maintenus en échec. En tout état de cause, c’est même l’identité biologique de l’individu qui est en jeu. Ce qui semble effrayant pour beaucoup est une idée inspirante pour le généticien américain Steven Henikoff : « J’aime l’idée que nous sommes des mosaïques. »

Au fond, cela menace aussi le travail des scientifiques qui veulent mesurer l’influence de l’environnement sur le développement humain. Depuis des décennies, ils tentent de distinguer l’influence de l’environnement de celle des gènes en comparant des jumeaux monozygotes et dizygotes. Ils ont utilisé les différences entre les paires de jumeaux identiques pour mesurer l’influence de l’environnement sur les caractéristiques des êtres humains — après tout, ces jumeaux ont des gènes totalement identiques. Par conséquent, toutes les différences doivent être déterminées par la culture et non par la biologie.

Or, il s’avère aujourd’hui qu’il n’en est rien : c’est un fait que les vrais jumeaux ne sont pas génétiquement identiques, affirme M. Chess, « c’est un résultat vraiment passionnant ». Non seulement le schéma d’activité exclusivement maternelle ou paternelle de leurs gènes, mais aussi leur schéma CNV présentent des différences évidentes. « Nous nous sommes toujours demandé pourquoi il existe des différences entre les vrais jumeaux, par exemple en ce qui concerne leur susceptibilité à des maladies complexes », explique M. Chess, « notre découverte est une explication ». Des facteurs externes, sociaux et matériels, peuvent également façonner une personne en passant par la biologie, en modifiant les fonctions de ses gènes. Par le biais de processus dits épigénétiques, le stress ou la torture, le manque de nourriture ou l’absence d’amour peuvent apparemment avoir un effet jusque dans le noyau cellulaire.

Face à l’afflux de ces découvertes encore largement mystérieuses, les chercheurs en génétique sont confrontés à un sort similaire à celui des cosmologistes qui étudient depuis plusieurs années la mystérieuse « matière noire » de l’univers. Les bioscientifiques s’interrogent eux aussi sur la matière noire du génome.

Notre génome ne détermine pas le type de personne qui en est issu

Ils pourraient trouver le sombre secret dans la partie du matériel génétique qu’ils ont jusqu’à présent rejetée comme un déchet, comme de l’ » ADN poubelle ». Pour eux, seuls les quelques pour cent du génome qui, en tant que gènes selon la définition conventionnelle, contiennent les informations nécessaires à la construction des protéines dans les cellules étaient pertinents. Le reste était considéré comme de la camelote évolutive. Au mieux, cette partie du génome pouvait être considérée comme un élément stabilisateur, une sorte de ciment de liaison entre les informations génétiques réellement importantes.

Aujourd’hui, il est clair que c’est surtout la matière noire de l’ADN dans les chromosomes qui est à l’origine d’un grand nombre des processus nouvellement découverts. Apparemment, les « déchets » sont pleins de gènes inconnus, peuplés de modules de contrôle. En particulier, les microARN, une classe d’information génétique inconnue jusqu’à récemment, régulent une multitude de processus de développement et de maladies.

La conclusion de toutes ces nouvelles découvertes ne peut être que la suivante : bien que les caractéristiques d’un être humain soient enracinées dans son génome, dans le système ouvert du génome embryonnaire, il n’est nullement déterminé quel être humain en sortira un jour. Même si un embryon reproduit à l’identique jusqu’à la dernière molécule pouvait se développer dans l’utérus dans des conditions identiques, « un autre être humain en sortirait », assure le généticien berlinois Nikolaus Rajewsky. Et ce, même sans l’influence de l’éducation et de la culture.

Au vu de la complexité et de l’indétermination des processus génétiques, de nombreuses visions de l’homme au design optimisé, mais aussi de nombreuses mises en garde contre les dangers de la recherche génétique se révèlent aujourd’hui comme un vulgaire biologisme simplifié à l’extrême. Le bricolage du génome s’avère beaucoup plus compliqué que prévu. Et le fantasme selon lequel le clonage pourrait être utilisé pour ressusciter à l’identique des artistes doués, des chercheurs brillants ou simplement un être cher restera probablement à jamais un vœu pieux.





Allemagne : 25 ans d’État hippie

[Source : euro-synergies]

Par C. Jahn

Source : https://www.pi-news.net/2023/10/25-jahre-hippie-staat/

Haut les cœurs ! Il y a 25 ans aujourd’hui, le rouge et le vert prenaient le pouvoir en Allemagne. Les conséquences sont connues.

Le 27 octobre 1998, Gerhard Schröder a été élu chancelier. Avec Joschka Fischer comme vice-chancelier, c’était la première fois que les rouges et les verts prenaient le pouvoir ensemble en Allemagne. À bien des égards, Schröder et Fischer ont jeté les bases d’une transformation totale de l’État fédéral sur le plan social, politique, ethnique et, de plus en plus, économique. Angela Merkel, qui s’est complètement mise au vert au fil de sa carrière, n’a pas seulement poursuivi cette politique révolutionnaire sans interruption, elle a également mené cette transformation totale avec une radicalité que l’on n’aurait jamais crue possible auparavant. Notre gouvernement jaune-rouge-vert actuel continue à suivre cette ligne extrême qui date de l’époque Merkel. Depuis 25 ans, l’Allemagne poursuit donc sans interruption une politique idéologique radicale rouge-verte. Il n’est donc pas surprenant que les résultats de ce radicalisme politique soient de plus en plus évidents dans la vie quotidienne des gens.

Mais quels sont exactement les fondements idéologiques de cette politique ? Gerhard Schröder et Joschka Fischer, comme l’ensemble du mouvement rouge-vert depuis la fin des années 60, ont été influencés par les idées de la période hippie — l’univers mental des octogénaires d’aujourd’hui, donc, qui a curieusement perduré jusqu’à nos jours.

Comme on le sait, les fondements politiques du mouvement hippie se trouvent dans le maoïsme de la Révolution culturelle de la Chine rouge (1966-1969) : ce n’est que lorsque tout « l’ancien » aura été détruit que l’on pourra créer l’homme « nouveau » sur les décombres de l’« ancien » — telle était l’idée centrale de la Révolution culturelle. En Occident, cette idée originaire d’Asie de l’Est s’est reflétée dans un mouvement de jeunesse qui, tout comme en Asie de l’Est, a remis en question toutes les traditions existantes — bien que de manière moins violente — et a déclaré la guerre à tout ce qui était « vieux ». « Ne faites pas confiance aux plus de 30 ans » était un slogan politique occidental, que l’on vive dans l’Allemagne ex-nazie, dans la Suisse neutre ou dans la puissance alliée victorieuse, les États-Unis. Le lien souvent affirmé entre les hippies et une prétendue remise en question du national-socialisme en tant que prétendu déclencheur du mouvement de 68 n’est donc rien d’autre qu’une légende allemande.

Lutte contre l’ennemi de classe bourgeois

Comme dans le maoïsme d’Asie de l’Est, l’agressivité du mouvement était avant tout dirigée contre l’ennemi de classe bourgeois. L’exigence politique de détruire « l’ancien » se référait donc, en Occident également, à des traditions exclusivement bourgeoises — et non prolétariennes ou paysannes : on renonçait aux manières et à la politesse « bourgeoises », on remplaçait les vêtements « bourgeois » comme le costume et la cravate par toutes sortes de frivolités, on se laissait pousser les cheveux longs pour protester contre l’idéal « bourgeois » d’une apparence soignée et on se révoltait contre le sens de l’ordre « bourgeois » en célébrant le désordre, à commencer par sa propre chambre d’enfant. Et l’on pratiquait l’inversion de l’autorité selon les maximes maoïstes : les élèves insultaient leurs professeurs, les enfants leurs parents.

À cela s’ajoutait le grand thème des drogues : importées en contrebande en Allemagne et vendues illégalement, le plus souvent par des travailleurs immigrés turcs, le recours à la drogue était considéré dans les cercles hippies comme un autre rejet souhaitable des valeurs de caractère « bourgeoises » classiques, empreintes d’humanisme, selon lesquelles l’homme grandit grâce à ses défis, il doit les relever avec courage et le recours à des drogues et à des moyens de fuir le monde de toutes sortes est compris comme une lâcheté pathétique face aux réalités de l’existence humaine.

Toutes ces conceptions idéologiques de l’époque hippie ont été peu à peu intégrées dans la politique, à commencer par la chancellerie de Willy Brandt, puis celle d’Helmut Kohl, qui a manqué dès le début de fermeté pour imposer effectivement le « tournant spirituel et moral » qui s’imposait dès 1982. En 1998, Gerhard Schröder et Joschka Fischer, la génération qui avait grandi depuis 1968 avec la conscience d’incarner « l’homme nouveau », sont arrivés au pouvoir. Il n’est donc pas étonnant que cette génération ait entrepris, dès son arrivée au pouvoir, d’introduire l’« homme nouveau » dans toute l’Allemagne.

Une « incivilité » souhaitable

Le fait que des millions de travailleurs immigrés turcs aient été naturalisés un an seulement après l’arrivée au pouvoir des rouges et verts faisait partie de cette conception de la création d’un « homme nouveau » en Allemagne : les Turcs, qui apparaissaient déjà dans les années 60 comme nettement plus violents, moins éduqués et culturellement moins raffinés que les Allemands, étaient considérés dans les cercles politiques d’inspiration maoïste de l’époque hippie comme l’incarnation particulièrement évidente de cette « incivilité » si souhaitable. Le fait que notre État hippie importe aujourd’hui encore en Allemagne des personnes violentes, incultes, criminelles et globalement plutôt éloignées de la civilisation en provenance d’Afrique et du monde arabe n’est donc pas du tout irrationnel, mais peut être déduit très directement du monde des idées de 68.

De même, l’expansion massive du trafic de drogue en Allemagne depuis 1998 ne s’explique qu’au regard des conceptions de vie de la fin des années 60. Il en va de même pour la tendance croissante de notre État à l’arbitraire juridique, dans le droit d’asile de toute façon et, plus récemment, de manière particulièrement évidente avec l’exemple des protestataires climatiques qui se collent au bitume des carrefours : l’État hippie rejette idéalement les lois, car les lois représentent des « règles » et des « prescriptions » qui créent de l’ordre et servent donc le sens de l’ordre « bourgeois ». Dans la philosophie politique des hippies, ces « règles » fixes et obligatoires pour tous doivent plutôt être remplacées par des discussions et des accords volontaires. C’est donc précisément cet univers mental dans lequel notre État hippie est encore prisonnier aujourd’hui qui fait que les lois en vigueur ne sont pas appliquées, que les accords informels « volontaires », les prétendues « valeurs » et les droits ethniques parallèles gagnent en importance sur le plan juridique et que l’ancien État de droit, tel qu’il existait encore certainement en République fédérale jusque dans les années 1990, se dégrade de plus en plus visiblement en un État politique arbitraire.

Combien de temps l’État hippie va-t-il encore durer ?

Et bien sûr, l’État hippie se manifeste également dans le manque croissant d’entretien et le désordre de l’espace public dans l’Allemagne d’aujourd’hui, les graffitis sur chaque mur de maison, les parcs négligés — tous des idéaux de beauté de l’époque hippie.

La liste pourrait encore s’allonger : la formation scolaire de plus en plus mauvaise, l’aversion de l’État pour les valeurs « bourgeoises » telles que le travail, la performance, l’indépendance et, en revanche, les espaces de liberté criminels que notre État accorde aux chaos gauchistes, aux émeutiers islamiques, aux trafiquants de drogue, aux bandes de voleurs et autres incarnations de l’« incivilité » et de la « non-civilisation » — sans connaissance de l’univers mental des hippies, tous ces comportements étatiques très étranges seraient tout à fait incompréhensibles.

25 ans d’État hippie : si l’on compare l’Allemagne de 1998 à celle de 2023, le jugement de l’histoire sur cette étrange époque n’est pas difficile à porter. Mais combien de temps cela va-t-il encore durer ? En fin de compte, notre système étatique actuel met en œuvre les visions des personnes âgées de 80 ans aujourd’hui. La jeune génération, elle, est de plus en plus confrontée aux conséquences pratiques de ce monde d’idées particulièrement délirant. Tôt ou tard, la jeune génération se demandera donc si les rêves de société de grand-mère et de grand-père sont vraiment ses propres rêves.




Dossier : Peut-on guérir le monde du fléau du complotisme ?

La pire pandémie qu’ait connue l’Humanité et qui pourrait conduire à l’extinction.

Guide de survie à l’usage des citoyens normaux1.

2

Par Alain Tortosa

Mise en garde

De nombreuses thèses complotistes sont détaillées dans ce texte à la fois pour les combattre et les ridiculiser.
Si vous êtes comploti-sensible ou que certains membres de votre famille le sont, merci de ne pas prendre de risque en lisant ce qui suit.

Préambule

Les médias nous alertent à propos de guerres, de réchauffement climatique, de virus et d’autres fléaux qui nous menacent au quotidien.
Il est évident que ces sujets sont gravissimes et si ne nous prenons pas toutes les mesures de bon sens que les complotistes nomment « dangereuses, inefficaces et liberticides », cela pourrait sonner le glas de l’Humanité.

Les ruisseaux font les fleuves, c’est du même ordre de ne pas faire fuir les grandes fortunes en défiscalisant leurs bénéfices afin que nous puissions être un maximum à bénéficier du ruissellement. Alors, essayons tous de mettre une pierre à l’édifice.

Ces dangers, réels cités précédemment, ne sont rien à côté d’un mal sournois qui nous ronge de l’intérieur, le « complotisme ». Au risque de choquer, l’immonde Poutine, pardon l’immonde Hamas, n’est rien !

Il n’est que justice que l’on donne un prix Nobel à celles et ceux qui ont participé à la mise au point des vaccins ARNm aujourd’hui réputés pour leur efficacité et leur innocuité totalement inédite. Quel fou pourrait émettre une critique à ce sujet, tout à l’honneur et l’indépendance du comité Nobel.
C’est bien beau de récompenser une technique d’avenir qui permettra de sauver des milliards de vies en la généralisant à l’ensemble des vaccins classiques (formidables, mais dépassés par la course incessante des mutations virales).
Mais à quoi bon promouvoir de tels progrès si le monde bascule dans le complotisme et détruit la réputation de ces formidables injections.

« Si le complotisme gagne, plus personne n’acceptera de s’injecter des vaccins ou de se chauffer à 17 °C pour sauver la planète et se débarrasser de Poutine ! »

Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs et l’on doit s’attaquer en priorité au Mal Absolu, le complotisme !

Ce fléau est pire que la crise des opioïdes qui a provoqué plusieurs centaines de milliers de morts aux USA.
Un fléau qui nous touche tous !

Nous pouvons faire semblant, ignorer la chose, mais je ne connais pas une famille, pas une communauté, pas une entreprise, sans un membre infecté par cette gangrène.
Nous ne pouvons plus faire semblant, chaque minute qui passe apporte de nouveaux contaminés !

Qui sont ces sous-hommes ?

Des êtres abjects, des aigris analphabètes en quête de sens qui ont raté leur vie à la différence des fact-checker qui sont au service de la Vérité et de la communauté.

(Je profite de l’occasion pour les féliciter de la journée #NoTwitterDay3 pour lutter contre la désinformation et le Mal véhiculé par Elon Musk sur X.
Hélas ! les complotistes ont décidé d’occuper le terrain notamment en faisant la promotion de #RudyKissMyAss4 qui fait plus de 137 000 posts à l’écriture de ces lignes versus 35 000 pour le #NoTwitterDay.)

Même si nous savons que ces malades sont principalement des gueux sans éducation, hélas ! tous les milieux sont touchés.
C’est d’autant plus déstabilisant alors que les populations issues de milieux aisés sont plus intelligentes et éduquées que les classes populaires, type « gilets jaunes ».

Deux mots pourraient qualifier ces déviants en dehors de « folie » :

  • Paranoïa.
  • Narcissisme.

Pour le premier ils ne voient que manigances, tromperies, corruptions et même satanisme.
Tout n’est que mensonge et on ne peut rien croire qui viendrait de la bouche des autorités ou des médias officiels.

Quant au second, il est évident qu’ils ont une haute opinion d’eux-mêmes. « Les gens normaux (les “normies” comme ils les appellent) sont des cons, des moutons, des lâches, des décérébrés, des manipulés » alors que eux ont compris, eux savent et eux détiennent la vérité, une vérité de malades mentaux.

Raison pour laquelle ils sont si dangereux, car totalement inconscients de leur folie.

Ils demeurent les champions de l’inversion accusatoire en reprochant aux personnes saines ce qu’ils sont eux-mêmes.

C’est extrêmement déstabilisant pour un citoyen lambda, bon et naïf au bon sens du terme.
Bon citoyen qui est conscient de l’évidente dangerosité du Covid, de l’évidente efficacité des vaccins, de l’évidente innocuité des injections, de l’évident réchauffement climatique causé par les émissions de CO2 humaines, de l’évidente écologie des énergies renouvelables ou de l’évidente criminalité de Poutine ou du Hamas pour ne citer que ces exemples.

Les personnes normales, éduquées, honnêtes ont appris à réfléchir et ont bien compris certaines réalités scientifiques indiscutables :

  • Le masque ne protège pas soi-même, mais les autres.
  • La distanciation, les gestes barrières, le fait de ne pas fréquenter les rayons livres ou jouet, de manger assis, etc. limite les contaminations.
  • Un porteur asymptomatique dont les traces virales sont au fond de l’écouvillon peut excréter le virus sans tousser ni moucher et ainsi contaminer son voisin ou une famille entière.
  • Les sanctions contre la Russie vont étouffer son économie.
  • Il est indispensable de se vacciner pour protéger les autres quand bien même le vaccin n’empêcherait pas la contamination et que son efficacité ne dépasse pas les quelques semaines.
  • En jetant notre vieille voiture bien qu’elle fonctionne parfaitement et en achetant une voiture neuve, on participe au sauvetage de la planète.
  • Nous avons la chance de vivre en démocratie.

Je me vois désolé de rappeler ces banalités. Pour autant on trouve des gens éduqués qui basculent dans la folie criminelle et critiquent ces faits scientifiques qui font consensus auprès de tous les spécialistes qui ont gardé leur raison.

Personne n’est à l’abri, ne parlons pas de Cnews connu pour ses dérives multiples, mais LCI élève exemplaire, prononçait il y a encore quelques jours les mots « bande de gaza, prison à ciel ouvert, mettre les palestiniens au régime sans les faire mourir de faim, juste au-dessus du seuil de malnutrition ».
Preuve en est que la Mal Complotiste peut surgir de partout quand on l’attend le moins.

Les porteurs asymptomatiques

Les malades déclarés sont facilement repérables grâce à leurs déclarations délirantes et paranoïaques. Il est donc relativement facile de s’en protéger avec des gestes barrières.

Il existe, hélas, des complotistes qui s’ignorent, des porteurs asymptomatiques.

Ceux-ci sont les plus dangereux, car non seulement ils sont inconscients de leur contagiosité, mais ils peuvent nous contaminer à notre insu en profitant d’un instant de faiblesse et en abusant d’un capital sympathie.

« Un seul contact avec un malade peut suffire pour nous contaminer et décimer des familles entières. »

Ne riez pas, le sujet est dramatique !
J’ai assisté il y a quelques jours à la destruction d’une famille, abonnée à Libé et pratiquant tous les jours le journal de 20 h de BFM.
Une famille moderne constituée d’un père de couleur et d’un autre père avec des enfants issus de mariages antérieurs ou de GPA, bref une famille amenée à devenir on ne peut plus banale dans un monde de tolérance et d’inclusivité.

Rendez-vous compte qu’il a suffi que leur voisin trans (donc au-dessus de tout soupçon) leur dise, sur le pas du palier, « Quel été pourri ! » pour que le ver pénètre leur esprit.
Des gens normaux (appelés fidèles par les complotistes) qui ont toujours porté le masque, respecté les distanciations, vaccinés de la première heure, qui ont signalé tous les voisins qui écoutaient de la musique les fenêtres ouvertes après le couvre-feu… sont tombés comme des mouches !
Une famille décimée, porteuse d’avenir à la veille où le petit de 5 ans allait annoncer sa transition de genre lors d’une petite fête improvisée à l’école !

Reconnaissez que le phénomène est plus grave que rater les travaux pratiques sur la sexualité.

Je présente mes excuses à celles et ceux qui sont choqués par ma dernière phrase. Je ne mets nullement en doute la nécessité d’apprendre la sexualité dès 3 ans, je sais bien que c’est vital pour le développement et l’équilibre psychologique des plus petits. Ces siècles d’obscurantisme et de christianisme ont fait des dégâts inimaginables. Un enfant a des droits tout comme un adulte avec lequel il peut avoir des rapports sexuels du moment qu’il est consenti et que l’enfant ne subit aucune pression, autorité ou chantage. L’amour n’a rien à voir avec l’âge, le sexe ou les orientations sexuelles et ce n’est pas notre Président qui me contredirait.
« Quand il était avocat, Dupond-Moretti a pu plaider que l’inceste d’un homme avec l’une de ses filles était un exemple d’inceste heureux5. »

Je ne suis pas taré au point de nier ces réalités scientifiques sur le développement, néanmoins j’affirme que le complotisme est beaucoup plus grave, c’est tout. S’ils prennent le pouvoir, alors adieu tous ces idéaux !

Il est donc vital d’apprendre à reconnaître un porteur asymptomatique.
Celui est capable de dire :

  • Plaisanter sur Jean-Michel ou Michael6.
  • « Mais quel été pourri ! »
  • « Je ne comprends pas pourquoi quand Poutine tue une poignée de civils en Ukraine lors d’un bombardement c’est un crime contre l’Humanité et quand des milliers de civils, hommes femmes et enfants sont tués en Palestine aussi lors de bombardements, c’est de la légitime défense et un bien triste dommage collatéral ».
  • « J’ai déjà 5 doses, je vais bien, pourquoi ferais-je un nouveau rappel ? »
  • « Mon voisin a été malade comme un chien après sa deuxième dose et en plus il a attrapé ensuite le Covid. »
  • « Tu as vu, la femme de Zelensky7, ce héros qui nous protège de l’horreur, a acheté pour 1 million de dollars de bijoux chez Cartier lors du passage à l’ONU de son mari réclamant des fonds pour l’Ukraine (en octobre 2023). »
  • « Ah quel con ce Poutine, il fait péter son propre gazoduc et pense même pas à le couper ! »
  • « C’est bizarre toutes ces célébrités et tous ces hommes politiques qui achètent ou se font encore construire des villas de rêve au bord de l’eau alors qu’il y a le réchauffement climatique et une montée inexorable des mers à court terme.8 »
  • « Tu connais toi des personnes jeunes et en bonne santé qui sont mortes du Covid ? »
  • « Je me suis inscrit sur un groupe Telegram. »

Toutes ces phrases sont des portes dérobées qui peuvent mener au complotisme.

Nous devons détecter, signaler et isoler les porteurs asymptomatiques.

Toute personne positive au test qcm-c (c comme complotisme) devra être identifiée et devrait porter un signe distinctif afin de protéger les honnêtes gens.
Le test QCM-C comprendrait une vingtaine de questions dont voici un large extrait.

« Êtes-vous plus ou moins d’accord avec les phrases suivantes : »

« Le masque protège les autres, mais pas soi-même, c’est pour cela que tout le monde doit le porter. »
« Les non-vaccinés menacent les vaccinés même si le vaccin est efficace. »
« Alors que le CO2 représente 0,04 % de l’air, que la France représente 1 % des émissions mondiales de carbone, leur diminution de 50 % aiderait la planète. »
« Jeter une vieille voiture fonctionnelle et la remplacer par une voiture neuve électrique protège la planète. »
« Nous ne sommes pas encore en capacité de retourner sur la Lune parce que le savoir de 1960 a été perdu et que les ingénieurs sont à la retraite ou décédés. »
« Lorsqu’il fait trop chaud en été, c’est la preuve du réchauffement climatique alors que lorsqu’il fait froid c’est un phénomène météorologique qui n’a rien à voir avec le climat. »
« Le 11 septembre, deux avions ont percuté chacun un tour et trois tours sont tombées, car un projectile a frappé une troisième tour qui a pris feu et qui est donc tombée. »
« La Terre est plate. »
« Les radars automatiques sauvent des vies. »
« Les sanctions contre la Russie sont efficaces. »
« Tous les vaccins passés, présents et futurs sont sûrs et efficaces sinon ils ne seraient pas commercialisés. »
« Le sport, la sieste, la douche, le rhume, tondre sa pelouse, regarder la télé, prendre l’avion, manger une glace, avaler de l’Humex,… peut provoquer des myocardites. »
« En 1990, des soldats irakiens sont entrés avec leurs armes dans la maternité de l’hôpital de Koweït City. Ils ont arraché les bébés des couveuses, les ont emportés et les ont laissés mourir sur le sol froid9. »
« Poutine a saboté son propre gazoduc qui lui a coûté des milliards, oubliant qu’il pouvait fermer le robinet pour exercer un chantage, juste pour faire accuser les Américains. »
« Les vaccins ne peuvent PAS provoquer de myocardites, une malchance sur dix millions. »
« Poutine est le seul responsable de la guerre en Ukraine. »
« Les Palestiniens et les pays arabes sont les seuls responsables du conflit israélo-palestinien. »
« La monnaie numérique permettra la fin des fraudes et des crimes. »

En cas de positivité, il est indispensable d’isoler le malade, mais aussi son entourage à qui l’on fera passer le test.
Tout complotiste asymptomatique doit être placé à l’isolement puis refaire un 2e test 15 jours plus tard.

Notez qu’au-delà de deux erreurs, les enquêteurs du Ministère de la Santé (de la « Vérité » comme ils disent) seront dépêchés sur place afin de jauger des mesures à prendre comme la mise en quarantaine de l’immeuble ou du quartier.
Le gouvernement réfléchirait à un projet de loi qui permettrait l’affiche des noms, adresses et photos des complotistes sur des panneaux publicitaires 4 x 3 mètres, mais il est à craindre que les citoyens ne soient pas encore suffisamment mûrs ou conscients du fléau pour y adhérer (les Chinois ont franchi le pas, eux).

Le déni :

Le déni est quelque chose de terrible dans les maladies psychiatriques et le complotisme n’échappe pas à la règle.
Nous avons d’un côté ceux qui s’assument, qui sont joyeux, fiers, révolutionnaires et j’en passe…
Mais nous avons aussi les complotistes qui se mentent à eux-mêmes.
Je ne suis pas dans la tête de ces malades qui s’ignorent, mais j’imagine qu’il leur est indispensable, non pas de mentir aux autres, mais à eux-mêmes.

« Tout comme l’alcoolique ou le toxicomane qui se dit utiliser des drogues récréatives, le complotiste dans le déni refuse d’assumer l’horrible vérité. »

Eux seuls arrivent à se convaincre plus ou moins de leurs mensonges.
Ni les honnêtes gens ni les complotistes assumés ne se font d’illusion sur la réalité complotiste de ces personnes qui ne s’assument pas.

Ils ont presque un côté sympathique avec leurs :

« Bonjour, avant de prendre la parole je voudrais dire que je ne suis pas antivax. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas complotiste. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas pro Poutine. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas platiste. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas climatosceptique. »

ou

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne suis pas pro-palestinien. »

La suite de leur discours n’est pourtant que mensonges, blasphèmes et complotisme !

Je ne citerai aucun nom, mais en écrivant ceci je ne peux m’empêcher de penser à un certain avocat dont la notoriété ne suffisait plus et qui a cherché à illuminer sa triste vie en basculant du côté obscur.

« Bonjour, avant de prendre la parole, je voudrais dire que je ne fais que du droit et que je ne suis pas complotiste. »

Ce triste sire ne trompe que lui…

Il est fou d’imaginer tous ces complotistes fiers de ne pas avoir porté de masque ou aidé d’autres à ne pas le porter, contourné les confinements, les passe-sanitaires et j’en passe.
Quand j’y pense, je suis glacé d’effroi en pensant à toutes les pauvres victimes qui ne se sont pas injecté le vaccin (aussi nommé « Sainte Ampoule » par les complotistes) à cause de ces dangereux criminels qui se prennent pour des Don Quichotte.

Les complotistes dans le déni sont quand même plus faciles à repérer et donc à s’en protéger que les complotistes asymptomatiques, mais ils demeurent extrêmement difficiles à soigner.
Ils ne pourront pas entreprendre un travail sur eux-mêmes sans ouvrir les yeux.
Il est donc de notre devoir de citoyens bienveillants de les forcer à voir leur réalité.

Dépendance

« Le complotisme est une drogue dure pire que l’héroïne. »

Autant je connais des personnes qui ont pu sortir de la toxicomanie, autant je n’en connais aucune qui soit revenue de leur déviance.

Vous imaginez une réunion des complotistes anonymes ?

  • « Bonjour, je m’appelle Marcel, cela fait deux jours que je ne me suis pas connecté sur le compte de Silvano Trotta. »

« Bravo Marcel ! »

  • « Bonjour, moi c’est Henri, cela fait une semaine que je ne regarde que BFM. »

« Bravo Henri ! »

  • « Bonjour, moi c’est Julien, je regarde tous les jours Météo Climat. »

« Bravo Julien ! »

  • « Bonjour, moi c’est Charles-Henri, j’ai arrêté le caviar russe depuis 3 semaines. »

« Bravo Charles-Henri ! »

  • « Bonjour, moi c’est Alfred, hier j’ai regardé TV Liberté »

« Hou, c’est pas bien ! »

Non tout ceci relève de l’optimisme pour ne pas dire de l’utopie.
Non seulement les complotistes sont addictes, mais ils ne cherchent absolument pas à en sortir, bien au contraire.

Nous l’avons vu avec les asymptomatiques, il est possible de tomber dans la drogue sans s’en rendre compte.
Une seule fois suffit !

Cette addiction ne fait que croître, le complotiste va passer sans fin d’une théorie du complot à une autre au fur et à mesure de ses « recherches », de ses délires devrions-nous dire.
Aucun sujet ne sera épargné et il prendra toute nouvelle actualité diffusée dans les médias mainstream pour un nouveau complot.
Il n’en aura jamais assez et sera à l’affût de toute nouvelle information (vérifiée) qu’il pourra rejeter.

Symptômes

Il serait bon d’expliciter un peu plus les conséquences de cette terrible maladie extrêmement contagieuse.

« À l’instar de la toxicomanie, le sujet n’est pas conscient de sa dépendance croissante et de sa perte de contact avec la réalité.
Plus la maladie progresse et plus le malade se croit sain et en bonne santé.
Il pense que la masse des gens normaux est folle et manipulée par de prétendues puissances occultes. »

La paranoïa ne fait que croître. Il en vient à imaginer qu’une poignée d’élites contrôlerait le monde avec des visées sataniques.
Dans son univers, le meurtre, les réseaux pédophiles, la traite des humains, les rituels de sacrifices humains ne relèvent pas du folklore ou de la fiction hollywoodienne, mais d’une réalité « objective ». Non, non, je ne plaisante pas !
Il pense que toutes les sphères de la société sont gangrenées et que 100 % des journaux mainstream sont corrompus et financés par ces mêmes élites.
Pour lui, comme aurait dit Coluche, la seule chose qui est vraie dans le journal, c’est la date !

Pavlov. Au même titre qu’un boxeur se lève immédiatement dès qu’il entend la cloche de reprise, le complotiste branche immédiatement ses circuits neuronaux déviants dès la moindre information.

« Une attaque terroriste dans une école ? ».
« C’est sûrement une attaque sous faux drapeau menée par le gouvernement ou des officines mondialistes ! »

C’est une maladie neurodégénérative qui nourrit
des symptômes psychiatriques de plus en plus aigus.

Jusqu’à la folie

Il n’existe quasi aucun sujet pour lequel le malade demeure un tant soit peu les pieds sur terre.

Plus le temps passe et plus le complotiste défend des thèses de plus en plus délirantes.

En voici une liste non exhaustive.

Pour eux tout ceci relève du mensonge et du complot :
(Je mets en note quelques références utilisées par les complotistes pour nourrir leur délire.)

  • 11 septembre : 2 avions qui volent à des vitesses impossibles selon le constructeur et qui font effondrer 3 tours à la vitesse de la démolition contrôlée. Tour 710.
  • L’assassinat de JFK par un malade isolé11.
  • L’homme sur la lune avec une technologie perdue depuis12.
  • Poutine qui saborde son gazoduc réduisant à néant ses possibilités de chantage13.
  • Le Covid une maladie où il faut subir des tests ou porter des masques pour connaître son existence.
  • La fiole d’anthrax14 ou les bébés15 tués dans leur couveuse pour justifier la guerre en Irak.
  • Le réchauffement climatique qui touche toutes les planètes du système solaire16 tandis qu’il a fait 60 °C cet été en Espagne17.
  • Le vaccin Pfizer qui n’a aucun effet secondaire18, le Vidal19 se trompe en reconnaissant qu’il peut tuer tandis que Pfizer20 ne connaît pas les effets secondaires lors de sa commercialisation.
  • La température de la lune a augmenté du fait des missions lunaires21.
  • Le fait qu’il n’a jamais fait aussi chaud depuis 100 000 ans22 soit bien avant l’invention du thermomètre.
  • Un vaccin protecteur, fait dont Pfizer lui-même n’est pas informé23, qui n’empêche pas la transmission, mais qui néanmoins protège les autres tout en faisant des non-vaccinés des assassins potentiels.
  • « Des femmes, des enfants ont eu la tête coupée. La mort est partout » lors de l’attaque du Hamas24.
  • Le vaccin HPV25 qui a permis d’éradiquer le cancer du col de l’utérus en Australie alors que le nombre de cas de cancers ne fait que croître depuis la vaccination massive.
  • Nous vivons dans une dictature mondiale, la démocratie n’étant qu’une illusion.
  • Etc.

Rien n’y échappe pas même Israël où ces fous de complotistes s’étonnent que l’on accuse Poutine de crime de guerre26 lorsque 5 civils (Ukrainiens je précise) sont tués par un missile tandis que Netanyahou est dans la légitime défense27 lorsque des centaines d’enfants palestiniens périssent, simples dommages collatéraux.

Ils vont même jusqu’à s’étonner de l’absence de condamnation des USA pour crime contre l’Humanité ayant tué des centaines de milliers de civils irakiens28.
C’est vous dire la folie de ces complotistes.

Il va de soi que nos gouvernants pensent à la planète en cherchant à limiter le CO2 même si c’est uniquement dans les pays occidentaux, la production de CO2 ne faisant qu’augmenter dans le monde29 et en continuant à autoriser en parallèle l’usage du Glyphosate, car sa dangerosité n’est pas prouvée.

En quoi cette maladie est si dramatique, ne pourrions-nous pas les ignorer ?

J’imagine que vous rigolez là !
Le chaos provoqué par la contamination totale de la planète serait pire que les 7 plaies d’Égypte.

Si les complotistes gagnaient, le monde ne serait que pur chaos !

Je précise que je ne fais que relayer les délires complotistes.

Imaginez un monde :

  • Qui ferait des lois pour interdire et combattre l’optimisation ou évasion fiscale30 qui se monte à 1000 milliards d’euros en 2022. à titre de comparaison la fraude aux prestations sociales31 en France serait de 6 à 8 milliards.
  • Qui condamnerait l’industrie pharmaceutique pour ses mensonges, ses corruptions et pour ses morts.
  • Qui mettrait en œuvre le référendum d’initiative citoyenne.
  • Qui permettrait aux peuples et aux États de décider de leur destin.
  • Qui prônerait le droit à l’eau, à l’énergie, à la nourriture et une répartition honnête des richesses tout en permettant la réussite personnelle basée sur autre chose que l’esclavagisme d’autrui.
  • Qui ferait la promotion de la famille avec un papa une maman et des enfants sans pour autant condamner les exceptions. Et dans lequel l’hétérosexualité se voudrait la norme et l’homosexualité confinée à la sphère privée.
  • Qui lutterait contre la corruption et les lobbies.
  • Qui interdirait toute censure, toutes lois mémorielles et ouvrirait les débats sur les médias nationaux.
  • Qui ne chercherait pas à les réduire en esclavage au bénéfice d’une infime minorité.
  • Où l’on prônerait le couple, le mariage, la fidélité ou l’abstinence et non la débauche, les clubs échangistes (ouverts durant le confinement) ou la pornographie à tous les étages.
  • Qui mettrait fin à la faim dans le monde pour un coût ridicule de 30 milliards par an durant 10 ans, la famine étant la volonté des gouvernants.
  • Qui soutiendrait une politique nataliste et apporterait une aide psychologique et/ou économique, sociale, aux femmes qui désirent avorter tout en leur montrant la réalité de l’acte, les conséquences psychologiques et le développement du fœtus au fil des semaines.
  • Qui prônerait des valeurs simples, la relation à la nature, le partage, l’entraide et non uniquement la réussite individuelle.
  • Où l’euthanasie des vieux, des malades, des fous, des pauvres, des toxicomanes serait interdite et remplacée par une aide et une solidarité aux personnes en souffrance.
  • Où les libertés et les droits de l’homme seraient au centre.
  • Qui mettrait à mal les lobbies d’armement.
  • Qui interdirait les lobbies LGBT, la transition de genre pour les mineurs.
  • Qui mettrait en œuvre des processus démocratiques et de destituions d’élus qui ont trahi.
  • Où l’éducation sexuelle pour les enfants de moins de 15 ans serait bannie des programmes scolaires.
  • Qui ne donnerait pas une valeur différente à des enfants palestiniens, israéliens, ukrainiens, russes, et j’en passe…
  • Où l’on affirmerait qu’il n’existe que deux genres, les hommes et les femmes sans faire de l’exceptionnel une norme.
  • Qui ne gouvernerait pas les citoyens par la peur, le mensonge, le chantage et la manipulation.
  • Qui lutterait activement contre la sexualisation des enfants, la pédophilie, ses réseaux et le trafic d’êtres humains.
  • Qui ferait revenir une science honnête sur le climat, les médicaments et les virus.
  • Qui éradiquerait le satanisme et prônerait l’amour. Qui prônerait la diversité en termes d’information et rendrait les médias indépendants.
  • Qui offrirait une prime à celles et ceux qui gardent leurs objets, leurs véhicules plus de 10 ans et qui le répareraient dans un esprit de décroissance.
  • Qui condamnerait tout personnage politique dont le patrimoine aurait explosé durant son mandat.

etc.

J’espère que vous avez pu lire tout ceci sans être écœuré par autant de folie et d’obscurantisme.

En voulez-vous encore ou avez-vous compris que cette vision d’enfer pourrait devenir réalité si le complotisme gagnait la population générale ?
Tout ceci prouve qu’il est Vital pour l’avenir de l’Humanité d’anéantir cette déviance et poursuivre vers le chemin d’une gouvernance mondiale protégée par les grands de ce monde (« les puissances d’argent » diraient les complotistes).

Contagion, protection

On ne le redira jamais assez, les complotistes sont extrêmement dangereux et il faut s’en protéger.
Il faut les tenir à distance le plus possible et d’autant plus qu’il existe les porteurs asymptomatiques qui ravagent des familles entières.

Il vous faut mettre en œuvre des gestes barrières.

Il ne faut jamais discuter avec un déviant, mais le rejeter et en faire un paria.

Vous devez couper les ponts, les rayer de votre vie, de vos contacts,
de vos listes sur les réseaux sociaux, il n’y a pas d’autres solutions !

Oubliez qu’hier vous étiez amis, oubliez que vous pouviez discuter de tout, oubliez qu’il est de votre sang, soyez conscient que la personne que vous appréciez ou que même vous aimiez n’existe plus. Seul son corps subsiste, mais son cerveau a subi des dommages irréparables. Si vous en doutez encore remémorez-vous ses théories délirantes.

Lors des vagues les autorités sanitaires bienveillantes nous disaient avec raison et sagesse de faire deux tables au réveillon de Noël et faire manger papi et mamie dans la cuisine pour les protéger du Fléau.
C’était aussi humaniste et généreux que de ne pas rendre visite à nos anciens dans les EHPAD au risque de les tuer.
Ne regrettez rien, le personnel médical a été exemplaire en ne leur donnant aucun traitement qui se serait avéré plus dangereux et qui leur a permis de partir dans la paix et la sérénité.
Quand la fin approchait, l’amour d’un médecin ou d’une infirmière était présent leur injectant du Rivotril pour qu’ils partent sans souffrances.
Je ne nie pas que ces protocoles ont sauvé des millions de vie de par le monde au nom de l’amour, mais une fois de plus nous n’étions pas focalisés sur le principal ennemi.
C’est un peu comme le gouvernement qui cherche à limiter les vitesses sur autoroute alors que plus de 95 % des accidents mortels se produisent sur le réseau secondaire.

Point pour le moins intéressant et désarmant :

« Plus la maladie complotiste progresse et moins elle est contagieuse. »

Cela s’explique aisément, car plus le temps passe et plus le malade adhère à des théories de plus en plus délirantes. Si au début ils vous expliquent que le virus n’est pas bien dangereux ou que les masques ne servent à rien, les complots sont de plus en plus grandioses.

Il est donc plus facile de se faire contaminer sur des thèses qui ne semblent pas folles que lorsqu’ils vous expliquent qu’une élite pédophile vole des enfants pour ensuite les tuer et boire leur sang dans des rituels sataniques pour ensuite vendre leurs organes32.
Quelle personne un peu censée pour gober un truc aussi délirant ?
Non, aucune personne avec les pieds sur terre ne peut prêter foi à de telles allégations qui ne reposent sur rien, ce qui prouve que le risque de contamination est bien moindre chez ceux qui sont proches de la psychose.

À la porte de la folie, lorsqu’ils en sont à vous expliquer que la terre est plate et que les amphibiens ont pris le pouvoir, leur contagiosité disparaît totalement, ils demeurent alors plus pittoresques que dangereux.
À ce stade il est à nouveau possible de les fréquenter et les inviter à « un dîner de cons33 » dans lequel ils pourront déblatérer toutes ces théories pour la plus grande distraction du public.

Pour résumer, le complotiste demeure largement plus dangereux que le virus et d’autant plus durant les phases asymptomatiques.
C’est donc eux qu’il aurait fallu et qu’il faut parquer pour protéger les honnêtes gens !

Si au moins mon texte permettait de ne sauver qu’une seule personne de cette gangrène, je pourrais me dire « c’est au moins une vie de sauvée ».

Ce qu’il ne faut jamais faire

Le problème est que lorsque l’on dit la triste vérité, il n’est pas rare de ne pas être pris au sérieux.
Certains se croient plus malins que les autres et pensent qu’ils vont pouvoir raisonner le malade, lui faire entendre raison.

« Il est intelligent, il ne pourra pas résister à des arguments imparables de Vérité et sera bien obligé de revenir les pieds sur terre et reconnaître ses erreurs si je lui ouvre les yeux ! »

Gardez-vous de cet objectif quand bien même il est d’une grande noblesse, vous allez vous faire balayer par la mauvaise foi, la folie et le fanatisme du complotiste.

Et vous voilà parti avec votre bâton de pèlerin pour tenter de raisonner le forcené…

Vous aurez beau lui dire :

« Mais tu n’es pas un spécialiste, tu n’es pas médecin, biologiste, climatologue, économiste », etc. que rien n’y fera.

Avec son bon sens, toute personne censée (appelée « normie » ou « mouton » par les complotistes) aura adhéré à toutes ces Vérités scientifiques, car elle sait bien qu’elle n’a pas les compétences pour juger de la véracité des choses, mais aussi, et surtout que :

Les autorités politiques et scientifiques sont là pour notre bien à de rares exceptions.

Et c’est là que nous voyons à quel point les médias, les scientifiques de plateaux et les politiques sont indispensables pour nous expliquer la vérité.
Qui dans son coin aurait pu soupçonner que le Covid était une maladie extrêmement contagieuse et mortelle sans leur apport et leurs explications sur l’indispensable test PCR.

Et les complotistes de rajouter :

« Merci à vous tous sans qui nous n’aurions jamais su que cette maladie existait
et que nous aurions pris pour une simple grippe,
maladie dont nous ne connaissons aucune personne jeune
et en bonne santé qui en serait morte hormis celles étiquetées Covid
quand bien même elles sont mortes d’un cancer. »

Il est vain de tenter de leur assener des arguments de bon sens pourtant tellement plus crédibles que les délires complotistes :

  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que même si les mailles du masque sont 100 fois plus grandes qu’un virus, il les bloque en grande partie ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le masque est là pour protéger ceux qui sont autour, mais pas son porteur ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le confinement est efficace (et les complotistes de préciser que c’est comme attendre que le virus soit rentré dans le village puis enfermer tous les habitants, y compris ceux qui ne sont pas malades). »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que plus les effets secondaires du vaccin sont importants et plus il est efficace34. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le virus a ses heures, ses lieux, ses debout ou assis, ses plages, ses chemins en montagne, ses rayons livres dans les supermarchés et j’en passe. »
  • « Mais veux-tu entendre que la paranoïa suscitée par les punaises de lit est un coup des Russes35. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre qu’il n’existe pas de trafics d’enfants et de réseaux pédophiles au profit de personnes haut placées. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que les sanctions contre la Russie, l’embargo sur le pétrole qui fond exploser les cours du brut ne profite pas à l’économie russe. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que la vaccination et le passe sanitaire sont la seule solution et que les non-vaccinés mettent en danger les vaccinés protégés par leur vaccin efficace ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que la légitime récupération des terres palestiniennes par les israéliens, de la prison à ciel ouvert depuis des dizaines d’années, l’absence totale d’espoir, le financement du Hamas par Israël ne justifie en rien les attaques du Hamas. »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que le CO2 va nous tuer quand bien même il était 20 fois plus important du temps des dinosaures et ne représente que 0,04 % de la composition de l’atmosphère ! »
  • « Mais veux-tu entendre raison et comprendre que la guerre civile dans le Donbass depuis 2014 et les populations civiles bombardées n’explique et ne justifie en rien l’agression de Poutine ! »

Je pourrais multiplier par cent tous ces exemples, mais vous comprendrez que c’est peine perdue.
Vous savez quand un gars en est à mettre en doute sur le fait que :

  • « Deux avions peuvent faire tomber trois tours, la faute à pas de chance. » ou que :
  • « Les Russes ont saboté leur propre gazoduc en oubliant qu’ils pouvaient utiliser un robinet pour fermer le gaz, uniquement pour faire accuser les USA. »

On peut dire que c’est foutu, rien ne rentrera dans leur tête !

Non seulement vous perdez votre temps, mais vous prenez un risque énorme, celui de devenir à votre tour porteur asymptomatique.
Qu’est-ce qui vous dit que quelques heures, jours ou semaines plus tard vous n’allez pas glisser à votre voisin :

« C’est quand même bizarre que le gouvernement ait interdit aux médecins de soigner, conseillé aux malades de rester chez eux et de n’appeler les urgences qu’à l’article de la mort36. »

ou

« Tu savais que l’industrie pharmaceutique était la plus corrompue, corruptrice et condamnée, Pfizer, 2,3 milliards de dollars d’amendes37 en 2009 ? ».

Et voilà, c’est ainsi que l’on propage le complotisme avec des petites phrases qui sur le coup peuvent sembler innocentes.

Même les plus grands, les plus forts, les plus iconiques peuvent basculer dans la folie.
Greta Thunberg, l’idole de toute une génération, toujours présente pour sauver la planète, ne pas condamner Davos et ses centaines de déplacements aériens, a publié une tribune contre Israël et pour la Palestine38.
Les autorités scientifiques et politiques israéliennes veillent sur nous et viennent à juste titre et avec bienveillance de retirer Sainte Greta des manuels scolaires39 pour apologie du terrorisme avec son appel immonde à la protection des populations civiles en Palestine.
Alors, ne croyez pas que vous, misérable pion, soyez plus fort et plus à même de résister.

La seule action positive que vous puissiez faire après l’avoir rayée de votre vie est de la délation. Faire circuler au maximum l’information afin de protéger un maximum d’innocents qui pourraient être contaminés par ce monstre !

Traitements, pronostic et guérison ?

L’épidémie est inquiétante, car on ne voit pas comment s’en sortir.
N’espérez pas entendre un ancien complotiste vous dire :

« J’ai été vraiment stupide, j’aurais dû m’injecter ce vaccin contre le Covid
que j’appelais poison ou médicament expérimental,
si vous saviez à quel point je regrette aujourd’hui ! »

Ceci est d’autant plus « fou » que l’on croise régulièrement des personnes, pourtant saines d’esprit, des vaccinés plusieurs doses qui affirment regretter la vaccination ??!!

À l’heure où j’écris ces lignes, seules 2 % des personnes éligibles au rappel l’auraient fait (la « Sainte Ampoule » pour les complotistes).
Un monde dans lequel le Ministre de la Santé40 rappelait encore récemment des vérités triviales comme « On a un vaccin qui est plus efficace que celui de l’an dernier, il n’y a pas d’effets secondaires41 ».
Comment pourrait-on mettre en doute les paroles d’un ministre, qui plus est, ancien directeur de l’Agence Régionale de Santé d’île de France ?

Pourtant les faits sont là et la Science avance tous les jours vers le chemin de la vérité.
Le vaccin Covid nous a apporté d’immenses progrès dans tous les domaines de la médecine.
Alors que nous l’ignorions ou n’y prêtions pas suffisamment attention, nous avons découvert que tous les sports, toutes les activités humaines, tous les médicaments, toutes les pathologies même prétendues bénignes comme le rhume pouvaient provoquer des myocardites et des crises cardiaques.

Ceci n’aurait pas été rendu possible sans l’avènement de ces vaccins révolutionnaires à base d’ARNm efficaces et sans effet secondaire, comme l’a rappelé le Ministre.

Est-ce à dire que les complotistes auraient gagné ?

Rassurez-vous il n’en est rien. Le peuple, dans son infinie sagesse, a remplacé son soutien au vaccin Covid par son soutien à la cause climatique puis son soutien à l’Ukraine et aujourd’hui son soutien à Israël, et ce avant de rebasculer vers une nouvelle cause.
Oui, mais… Le phénomène de contagion demeure pour autant réel.

Alors existe-t-il des traitements pour guérir ?

C’est là le fond du problème. Un des principaux symptômes de la maladie est la paranoïa.
N’espérez donc pas leur faire suivre une thérapie ou prendre le moindre médicament qu’ils interpréteraient immédiatement pour une menace.

Tout ce qui pourrait être pris pour de la manipulation ou un danger ne ferait que nourrir leurs délires et théories conspirationnistes.

Les manipuler pour leur faire croire que la molécule pour les guérir serait une graine guatémaltèque marinée dans de la pisse de lama ?
Je n’y crois pas et d’autant moins qu’il n’existe pas de médicaments contre ce type de folie.

Les chemtrails ? Toute personne censée sait bien que cela n’existe pas et leur utilisation toucherait l’ensemble de la population saine d’esprit.

Il resterait les centres de rééducation, de reprogrammation comme savaient si bien le faire certains régimes totalitaires.
Mais il faudrait qu’ils acceptent de s’y rendre en masse et la contrainte risquerait de les rendre violents. Forcer quelques individus passe encore, mais des centaines de milliers c’est une autre paire de manches. Sans compter que si vous les mettez ensemble cela ne fera qu’accroître leur folie et leurs croyances dans les théories les plus folles.

Plus le temps passe, plus les symptômes s’aggravent. Si au début ils peuvent affirmer que « le Covid est une simple petite grippe », plus le temps passe et plus cela empire.
Ils passent facilement du « vaccin ARNm expérimental dangereux » à « tous les vaccins sont des poisons qui n’ont jamais été évalués et qui n’ont jamais sauvé la moindre personne ».

Ces individus n’étant pas traitables, une communication rationnelle étant impossible, le pronostic est sans appel, ils deviennent fous !

À ce stade tout n’est que mensonge dans leur monde et les plus atteints en sont à nous expliquer que la Terre est plate ou que l’élite mondiale est dirigée par des reptiles extra-terrestres.

Sans traitements, que faire ?

Dès lors qu’il est impossible de les raisonner ou de les soigner, que faire ?

Les fact-checker font un travail formidable, mais ils se révèlent contre-productifs.
Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu.
Et même s’ils font un travail extraordinaire de vérification des faits en interrogeant des spécialistes qui se contentent d’affirmer avec justesse que telle ou telle théorie complotiste est fausse, cela peut faire germer des idées délirantes chez des esprits faibles.

Nous faisons face à une question aussi vieille que le monde qui interroge tous les merveilleux journalistes de notre planète.
Il est évident qu’aucun ne cherche le scoop pour le scoop et prend du recul avant de transmettre une information.

Devons-nous parler des complotistes, devons-nous informer les braves gens
de leur existence ou pas, au risque de créer des vocations ?

  • Ne pas en parler c’est laisser les gens normaux (« normies ») sans défense qui peuvent se faire happer au détour d’une conversation, pardon d’une manipulation abjecte d’un complotiste.
  • En parler c’est leur faire de la publicité et faire germer des idées délirantes dans des cerveaux faibles, la majorité des complotistes étant plutôt des crétins analphabètes et influençables.

Reste alors la censure qui est une arme à double tranchant. Le problème est qu’elle nourrit le complotisme.
Les complotistes ont beau jeu de dire :

« Si vous avez la preuve que ce que vous dites est vrai, pourquoi refusez-vous le débat,
censurer est bien la preuve de votre absence d’argument et nous avons raison. »

Les réseaux sociaux

Des personnes très bien prônent le contrôle de la liberté d’expression et l’interdiction des réseaux sociaux.

L’idée d’interdire pour défendre les libertés et la démocratie est sans aucun doute positive.

Les esprits faibles qui croisent des théories délirantes peuvent être facilement embrigadés.
C’est bien pour cela que nous devons façonner (« formater » selon les complotistes) les cerveaux des plus jeunes le plus tôt possible afin qu’ils ne se risquent pas de se poser les mauvaises questions.
Nous ne le dirons jamais assez :

« Poser des questions sur les vérités triviales relève de la déviance et sont les signes d’une maladie. »

Quand allez-vous comprendre que dès lors que tous les médias mainstream, tous les scientifiques qui ont accès à ces médias, tous les politiques qui ont accès à ces médias, mais aussi l’OMS ou le GIEC disent TOUS la même chose c’est que c’est la Vérité et qu’il ne saurait exister de complot mondial hormis dans votre tête de malade ?

« Si tout le monde le dit, c’est que c’est vrai, et se poser la question relève de la psychiatrie. »

Mais alors, si ces médias sociaux, Facebook, YouTube, X sont si dangereux pourquoi ne pas délivrer d’autorisation à ceux qui sont pour la démocratie basée sur l’interdit et censurer les autres ?
Poser cette question relève de la méconnaissance de ces outils.
Ces médias vivent de la publicité et sont donc conçus pour vous apporter ce que vous désirez. Devant les milliards de publications, il n’est pas possible de tout vous afficher.

Les algorithmes sont là pour vous cerner, vous connaître, noter vos favoris, noter vos commentaires, ce qui leur permet de créer votre profil.

Alors même s’il existe des outils pour déréférencer certaines chaînes, ce n’est même pas utile42.

Ces réseaux sociaux montrent des publications complotistes aux complotistes
et des publications honnêtes aux honnêtes gens.
Le public est acquis !

En clair les complotistes se publient entre eux, c’est un entre-soi, leur pouvoir de nuisance est négligeable pour ne pas dire quasiment nul.
Plus ils seront à se faire plaisir entre eux sur les réseaux sociaux, plus ils y passeront de temps et moins ils répandront leur folie.

« Les réseaux sociaux sont ni plus ni moins qu’une prison à ciel ouvert,
un centre de détention pour idées complotistes.
Il est donc vital de les maintenir dans une illusion de liberté.
Les attaques médiatiques régulières ne servant qu’à les manipuler

et leur faire croire que c’est un espace de liberté qui menace les bonnes gens
et les illusionner dans une prétendue perversion ou dangerosité de leurs actions.
Les parquer dans ces réseaux sociaux permet de les contenir, les compter, les contrôler.

Bref, un piège à cons dans lequel ils se complaisent
et dont ils ne doivent sortir sur aucun prétexte. »

La loi au service de la lutte contre le complotisme

La censure a montré ses limites dans la lutte contre ce fléau.
L’arsenal juridique doit être mis à jour pour nous protéger du complotisme, il en va de la survie du monde libre et de la démocratie.
La loi doit être non pas au service de chaque individu, mais au service du « grand tout », du « plan » et de la lutte contre la désinformation.

La liberté d’expression doit être exclusivement réservée aux sujets autorisés
par les autorités bienveillantes, sujets qui ne relèvent pas de la Vérité.
Non, tout ne se discute pas !

« Nous devons interdire au nom de la liberté ! »

En France nous avons la chance et l’intelligence d’avoir une loi mémorielle qui protège de l’antisémitisme et empêche de questionner sur la Shoah !
Encore heureux, me direz-vous, et ce n’est certainement pas moi qui vous dirais le contraire.

Imaginez que l’on puisse mettre en doute, interroger, questionner sur cette pire horreur qu’ait connue l’histoire du monde ? Il évidemment sain, logique et moral que les antisémites soient condamnés et qu’ils ne puissent s’exprimer librement.

Il faudrait donc étendre cette loi à tous les sujets qui font consensus et relèvent de la Vérité.
Cela permettrait d’identifier les sujets non discutables qui ne peuvent se revendiquer de la liberté d’expression.

Nous pourrions pénaliser et condamner tous les sujets
qui sont de l’ordre du « Blasphème Scientifique » !

D’aucuns naïfs imaginent que ce type de loi pourrait être contre-productif et ne comprennent pas pourquoi certains sujets ne peuvent être discutés.
Ils nous rétorquent :

« Nous avons évidemment toutes les preuves nécessaires pour prouver l’existence de la Shoah. Les données, les faits, les chiffres, le nombre de morts, les rendements des chambres à gaz, le nombre de survivants ne mentent pas. Nous disposons de tous les éléments matériels objectifs pour démontrer la réalité des faits, alors pourquoi ne pas autoriser le débat contradictoire ? »

Quand bien même nous disposons de toutes les preuves pour faire s’effondrer toutes les théories complotistes, le débat est impossible avec ces menteurs paranoïaques.
Encore une fois je vous rappelle que leur donner une tribune ne peut que répandre leur folie.

Débattre c’est nourrir le complotisme, la Vérité ne se discute pas !

Alors quelles sont les idées qui devraient être pénalisées ? La réponse est simple : TOUTES les pensées déviantes et théories complotistes sans exception !

Il devrait être interdit de remettre en cause ou questionner :

  • L’efficacité et l’innocuité de tous les vaccins passés, présents et futurs.
  • La théorie virale.
  • L’homme sur la lune.
  • Le 11 septembre.
  • L’existence du SIDA.
  • L’avortement qui, rappelons-le, ne tue pas un être humain en formation.
  • Le nombre de genres et les théories pardon les réalités scientifiques LGBT.
  • Le réchauffement climatique.
  • L’assassinat de JFK.
  • Le massacre de Srebrenica.
  • Le sabotage de Nordstream.
  • L’efficacité et l’innocuité des masques.
  • L’existence de réseaux pédophiles et de trafic d’êtres humains.
  • L’immigration.
  • Le sexe de naissance de certaines personnalités françaises ou américaines.
  • Les capacités cognitives du Président Biden.
  • L’apprentissage de la sexualité dès 3 ans.
  • Les chemtrails.
  • L’unique culpabilité de Poutine indépendamment du coup d’État américain de la révolution orange43 en 2014.
  • Les campagnes massives de dépistage du cancer du sein comme octobre rose créée par la division pharmaceutique d’Imperial Chemical Industries44.
  • L’origine de l’incendie de Notre-Dame.
  • L’unique culpabilité du Hamas45 financé par Israël
  • La sortie de l’Europe.
  • L’efficacité du gouvernement.
  • Etc.

Pour se faire :

Un comité des sages indépendants et objectifs nommés par le gouvernement
avec l’approbation des députés se réunirait tous les mois
afin de mettre à jour la liste des Vérités scientifiques.

Aucun déviant ne serait admis à participer aux débats qui se tiendraient à huis clos et sans retranscription pour des raisons évidentes de sécurité.

Il est certain que nous serions amenés à construire de nombreuses prisons, mais cela créerait de l’emploi.
Les centaines de milliers de complotistes français réfléchiraient à deux fois avant de répandre de fausses informations et le monde serait tellement plus libre.

Les éliminer ?

Il faut être un idéaliste pour formuler une telle solution. Hélas ! notre monde est devenu trop laxiste et faible pour agir de la sorte.
C’est comme pour le terrorisme, c’est uniquement en faisant des lois liberticides qui supprimeraient les droits de l’homme pour notre bien que nous pourrions en venir à bout : « œil pour œil et dent pour dent ».
C’est pourtant bien séduisant, mais cela risquerait d’être impopulaire auprès d’un peuple bon et naïf.
Le danger serait aussi la création de martyres. Telle l’hydre, chaque tête coupée pourrait en faire repousser deux.

Il existe d’autres solutions mises en œuvre dont l’efficacité n’est pas discutable.

  • La campagne de dénigrement quand bien même vous seriez un spécialiste reconnu par le passé, voir prix Nobel, « il a pété les plombs ».
  • On pourrait aussi leur retirer leurs enfants afin de les protéger de la folie de leurs parents.
  • L’accusation d’antisémitisme, ce qu’ils sont tous, bien sûr.
  • L’accusation d’agression sexuelle ou de viol, même si cela ne débouche pas sur une information judiciaire. C’est toujours efficace pour détruire une réputation, ça marche toujours.
  • Les ridiculiser en les mettant au même niveau que les platistes ou les Reptiliens.
  • Les faire passer pour fous, ce qu’ils sont, leur faire passer des expertises psychiatriques, et si possible les interner et les mettre à l’isolement.
  • Tenter de les rendre encore plus fous, donc plus inoffensifs grâce aux trolls qui les convaincraient de théories encore plus délirantes que le bon peuple ne pourrait pas gober et qui permettraient de les disqualifier sans violence. C’est une option intéressante, car nous avons vu que plus ils s’approchent de la folie et moins ils sont contagieux. Dès lors qu’il est impossible de les guérir, accélérer leur maladie, les abreuver de théories les plus loufoques les unes que les autres peut les faire passer pour le fou du village et sauver des vies. Notons que cette immersion totale peut provoquer un électrochoc chez celles et ceux qui ont encore un semblant de neurones et ainsi les faire revenir les pieds sur terre. « Comment ai-je pu délirer autant, le gouvernement et l’industrie pharmaceutique œuvrent pour le bien du public, c’est un fait connu. »

Prévention ?

Inutile de rappeler à tout un chacun que :

Poser des questions ne relève pas de la curiosité scientifique ou intellectuelle, mais de l’abject.

Raison pour laquelle il est indispensable de formater d’éduquer dès le plus jeune âge.
Mettre l’accent sur les disciplines importantes comme l’obéissance ou l’éducation sexuelle.
Mais surtout les ouvrir sur la réalité des multiples dangers du monde (chômage, immigration, retraites, épidémies, terrorisme, changement climatique, guerres, fin du pétrole, danger du nucléaire, transition écologique, montée des eaux, OVNI et j’en passe…).
Plus ils seront informés et moins ils auront l’idée de remettre en doute les vérités officielles.
Des médias complémentaires, soit, mais qui énoncent tous les mêmes vérités afin de ne pas entraîner de confusion dans les esprits.
Un système électoral qui empêche les dissidents de pouvoir être élus et même de se présenter afin que le pire ne se produise pas.
Marteler que nous vivons en démocratie et que les dictatures c’est horrible, mais surtout ailleurs !
Marteler qu’il n’existe pas d’autres systèmes que l’ultralibéralisme qui autorise l’ascenseur social et permet aux classes moyennes d’exister grâce à la théorie du ruissellement.

Et surtout rabâcher cette Vérité.

« Les gouvernements occidentaux démocratiques sont bons et au service du peuple. »

Ces futurs adultes pourront plus facilement résister aux théories complotistes.

Souffrance des gens normaux

Cette maladie entraîne des souffrances et du malheur de part et d’autre.
Pour autant les gens normaux ne l’ont pas mérité. Oui il est vital de couper les ponts avec un proche complotiste, oui il est vital d’en faire un paria, un intouchable, un non-être !

Vous croyez que c’est facile dans une famille de répondre lorsqu’on lui demande des nouvelles d’un fils, d’une mère, d’une sœur ?! Imaginez la honte ressentie. Alors on botte en touche, on élude la question, on ment sur cette horrible réalité.

Et puis merde, pourquoi devrions-nous nous sentir coupables de leur exclusion du monde des gens normaux, on ne leur a rien imposé, c’est eux qui ont fait ce choix délirant, c’est leur décision, leur « liberté » de malades. C’est comme les habitants du Donbass ou les Palestiniens qui sont tués chaque jour, ils n’avaient qu’à se débarrasser de Poutine ou du Hamas en temps et en heure.
Il en est de même de toutes les guerres justes menées par les Américains depuis des décennies et les centaines de milliers de morts civils, ce n’est pas de notre faute si ces gens-là n’avaient pas les bons gouvernants. Ils veulent la paix, alors qu’ils chassent leurs dirigeants sinon ils en paieront le prix !

Alors le complotiste qui souffrirait ou se sentirait seul, qui ne pouvait plus aller au restaurant parce qu’il n’était pas vacciné, dont l’enfant ne pouvait plus faire du sport, qui ne peut plus prendre sa voiture en ville parce qu’il refuse de participer à la sauvegarde de la planète avec une voiture électrique ou qui a perdu son emploi, ce n’est pas mon problème, mais uniquement le sien !
Et si demain il est assigné à résidence et interdit de travail lors de la prochaine pandémie mortelle parce qu’il refuse de se faire injecter le vaccin (« Sainte Ampoule » pour les complotistes) sûr et efficace ou qu’il est assigné à résidence parce qu’il a dépassé son quota carbone avec sa vieille bagnole et son chauffage au fuel, c’est son problème, son choix, sa décision !
Je ne vois pas en quoi je serais responsable de son incarcération à domicile ou dans un camp si celui-ci ne respecte pas les règles du vivre ensemble et de la société démocratique.

Michel Onfray46 est sans doute un de ceux qui résument si bien la notion de droit.

« J’ai fait savoir effectivement que j’étais pour le pass sanitaire en disant, mais vous avez bien sûr le droit de contaminer les gens ; il y a aucun problème. Vous pouvez aussi quand vous avez le SIDA d’avoir des rapports sexuels avec des gens non protégés, c’est un droit, allez-y à estimer qu’effectivement c’est une jeune fille qui vous plaît, vous avez le droit de la violer, mais cette façon de concevoir que le droit de nuire est un droit me sidère. »

Je veux bien être un bon chrétien, mais le complotiste doit assumer ses choix délirants et arrête de débloquer avec ses « droits de l’homme ».

L’égoïsme du complotiste

Le complotiste n’est qu’égoïsme, il ne pense qu’à sa gueule. Il n’en a rien à faire de semer la mort sur son passage en refusant le masque, les gestes barrières ou la vaccination du salut.
Pire que ça, on peut l’entendre se vanter de n’avoir jamais porté ce masque qu’il nomme « muselière ».
Mais quel débile qui n’a toujours pas compris qu’il ne doit sa vie sauve qu’à tous les honnêtes gens qui justement ont porté le masque, respecté les gestes barrières, les confinements et se sont vaccinés cinq ou six fois avec cette injection sûre et efficace !

Et aujourd’hui ces mêmes crétins criminels parlent de paix en Ukraine ou en Israël. Ils voudraient que l’on cesse immédiatement les combats et que l’on négocie avec les terroristes.

Ah ! elle est belle leur morale qui consiste à faire gagner les monstres.
S’il faut raser le Donbass ou la Palestine, voire même la Russie ou l’ensemble des pays du Moyen-Orient pour obtenir une paix durable, alors faisons-le, parce que ce n’est que justice.
Le camp du bien gagnera et au diable les millions de corps de (jeunes) soldats, hommes, femmes ou enfants déchiquetés pour la victoire de la démocratie et de la paix !

Ils ne sont pas moins égoïstes avec le changement climatique. Ces fous nous mènent à la destruction, au chaos et à la mort. Ils ne pensent qu’à leur petit confort immédiat, leur petite voiture diesel, leur passoire thermique, leur pouvoir d’achat, à sauver leur emploi dans une industrie mortifère et à manger de la viande tous les 15 jours quand ils en ont encore les moyens !
Ces crétins nous agressent avec leurs théories délirantes de changement climatique « naturel » lié à l’activité solaire, ou de quantité infinitésimale de CO2 émis par la France, d’éoliennes qui polluent et de batteries électriques dont la production génère mort47, misère et pollution dans les pays pauvres.

Je ne vois pas comment nous pourrions avoir de l’empathie pour ces personnes dont les projets vont vers l’Armageddon.

La souffrance du complotiste

Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre.

  • Il pense à nous lui quand il nous fait honte ?
  • Il pense à nous quand des amis voient qu’il est dans notre liste Facebook ?
  • Il pense à nous en nous contaminant avec des virus mortels ?
  • Il pense à nous quand il nous met en danger, prône la paix avec des dictateurs ou refuse de sauver la planète du réchauffement climatique ?
  • Il pense à nous en gardant sa vieille bagnole et en mangeant du steak ?

Je me suis promis d’être le plus exhaustif possible et je vais donc tenter de me placer dans la tête de ces minables malades mentaux. Après tout, il est important de connaître son ennemi.

Nous pensions le complotiste comme une sorte de psychopathe dénué d’émotions,
des études semblent prouver le contraire.

Il était pourtant logique de penser qu’il n’en a pas, ce que les médias nous ont expliqué jour après jour depuis des mois. Comment penser le contraire quand on voit que ces fous provoquent drames et désolations avec leurs comportements au ban de la société ?

Pour faire simple, ils refusent systématiquement tout ce qui est bon pour le pays et les citoyens. Ils ont généralement plusieurs angles d’attaques délirants :

  • La mesure est « inefficace ».
  • La mesure est « contre-productive et dangereuse ».
  • Les effets secondaires sont « pires que l’inaction ».
  • La mesure est une « atteinte aux droits de l’homme et aux libertés individuelles ».

Toujours le même disque : Masques, confinements, passe sanitaire, vaccination, sanctions économiques contre la Russie, guerres, blocus de la Palestine, énergies renouvelables, voitures électriques, etc.. Tout y passe dans leur logique biaisée.

Alors oui ils souffrent à des degrés divers.

Rappelons que :

  • Ils croient dur comme fer détenir la vérité.
  • Ils croient que les honnêtes gens sont manipulés et victimes d’une gouvernance mondiale qui ne cherche pas leur bonheur, mais à les réduire en esclavage.
  • Ils croient que toutes les mesures qui font consensus sont mauvaises et dangereuses.
  • Ils croient que l’augmentation des myocardites, des décès chez les moins de 60 ans, des fausses couches et de la baisse de natalité (qui sont statistiquement réels selon les chiffres officiels) est due au vaccin. Pourtant vous et moi savons que la cause en est le changement climatique et le stress induit notamment par l’immonde Poutine.

Ces fous sont persuadés que les gens normaux (« normies ») sont manipulés
tels les membres d’une secte et qu’ils n’ont plus accès à la réalité et à la réflexion.

D’autant plus risible venant de personnes qui pensent que nous ne sommes jamais allés sur la lune ou que le 11 septembre est un coup monté, une attaque sous faux drapeau.

Leur souffrance vient :

  • De leur échec.
  • De leur incapacité à « ouvrir les yeux » des bons citoyens.
  • De leur privation du droit de discuter pour convaincre.
  • De leur impossibilité de pouvoir délivrer leurs messages délirants dans des médias de grande écoute.
  • De la « volonté » des masses de rien savoir.
  • Bref de leur sentiment de totale impuissance.

Souffrance d’autant plus profonde alors qu’eux « savent » que :

« L’impuissance du complotiste, son impossibilité de communiquer avec ses proches
qui refusent tout dialogue et s’injectent des “poisons” potentiellement mortels
est du domaine de l’infernal. »

Ces parias ont beau essayer de faire comme les gens normaux qui condamnent les complotistes et dire « ils l’ont bien cherché » ; ce n’est que maigre consolation.

Le plus atroce est cette privation du droit à expliquer, à communiquer.
Ils sentent bien à quel point ceux qu’ils nomment les « normies » refusent tout dialogue, « surtout, ne me dis rien ! »

Cette attitude qui protège les gens biens de la contamination complotiste ne fait que renforcer leurs croyances.

« Si tu refuses la communication, c’est bien que tu as peur de mes propos,
c’est bien que tu sens que tu pourrais être touché par mes arguments,
c’est bien la preuve que j’ai raison et que tu n’as aucun argument contre. »
« Une Vérité qui ne peut être discutée relève du mensonge ! » 

C’est donc cette impuissance au quotidien qui ronge le complotiste, qui lui fait penser « à quoi bon, ceci ne sert à rien » et qui se tord de douleur en cherchant un moyen de sortir du cauchemar de la « dictature mondiale ».

Quel avenir pour l’Humanité ?

Vaste débat, quid des forces du bien, donc des USA, des politiques, des banques, de l’industrie pharmaceutique, des industries militaires occidentales, des politiques, des lobbies, de l’OMS, des médecins affiliés, des médias mainstream, des philanthropes, des mouvements LGBT, des démocrates, des gauchistes anticléricaux, des Greta Thunberg, ah non, elle vient de basculer du côté obscur, vont gagner cette guerre contre le Mal ?

Vision positive avec la victoire du bon sens et de la Vérité indiscutable :

Une écrasante majorité du peuple accepte et demande des augmentations de sécurité, donc des diminutions de liberté.
Port du masque, confinement, passe sanitaire, vaccin obligatoire, guerre en Ukraine, sanctions contre la Russie, changement climatique, soutien inconditionnel à Israël, passe carbone et j’en passe.
Quand nous voyons son adhésion à toutes ces mesures, quand on voir son absence de critiques et de questionnement, quand on voit qu’il accepte de payer 2 euros le litre carburant (moins de 1 euro aux USA48), on ne peut que se réjouir et dire que le complotisme n’est pas près de gagner.

Vision négative et victoire du complotisme

Le nombre de personnes qui se sont fait injecter le rappel, qui disent « plus jamais de vaccin Covid », le nombre qui commencent à douter de l’honnêteté ou du charisme de Zelensky, qui pensent qu’on se fout de leur gueule sur le réchauffement climatique, qui refusent que les populations civiles palestiniennes soient éliminées, alors on ne peut que s’inquiéter et se dire que le complotisme gagne du terrain.
Sans compter, comme je l’ai maintes fois écrit, on ne verra jamais un complotiste regretter de ne pas s’être fait vacciner tandis que tous les jours de nouvelles personnes basculent.

Mathématiquement le nombre de complotistes ne fera que croître,
la question qui se pose c’est « à quel rythme ? »

Selon un sondage récent49, donc évidemment mis en doute par les complotistes, 60 % des Français ont du mal à savoir si l’information véhiculée par les médias est vraie ou fausse !
Médias moribonds qui ne survivent qu’à coup de milliards de subventions et quand on sait que c’est le payeur qui dirige l’information, nous pouvons imaginer que cela n’est pas près de s’arranger.
De fait et en toute logique, les citoyens seront de plus en plus enclins à chercher l’information sur des médias « alternatifs » et qui n’adhèrent pas à la Vérité consensuelle.

Alors les bons citoyens vont-ils majoritairement continuer à ne se poser aucune question, à accepter les diminutions de liberté et de pouvoir d’achat, à obéir, à voter pour les partis autorisés qui ne feront aucune réforme structurelle ?
Vaste question !

Merci

Alain Tortosa50

27 octobre 2023 https://7milliards.fr/tortosa20231027-en-finir-avec-le-complotisme.pdf





L’homme et la science moderne ont-ils évolué depuis le Moyen-Âge ?

La théorie virale relève-t-elle de la science ou de la Foi ?

« Née en Europe au XVIe siècle, la science moderne est l’héritière des traditions savantes de l’Ancien Monde. Son essor est étroitement lié aux grandes mutations de l’époque moderne : développement des échanges et découverte du Nouveau Monde, divisions confessionnelles, formation des États modernes, émergence de nouvelles techniques1… »

Du temps de l’inquisition, la « Vérité » avec son grand « V », donc incontestable, était uniquement basée sur la Foi et sur des dogmes.
Disons-le franchement, c’était quand même beaucoup plus pratique et bien moins source de controverses.

Le consensus était l’unique voie (ou voix), et quiconque s’en éloignait risquait de terminer brûlé comme hérétique.

Qu’est-ce que la « science » ?

Voici donc la définition du Larousse2 :

« Science :
Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales.
Chacune des branches de la connaissance, du savoir (souvent pluriel) : Les sciences mathématiques.
Sciences :
Disciplines ayant pour objet l’étude des faits, des relations vérifiables. »

Le décor est planté.

Certains mots ont leur importance comme « vérifiés par les méthodes expérimentales » ou « études des faits, des relations vérifiables ».

Science et vérité scientifique

Il ne saurait y avoir de « Vérité » avec un grand « V » en science. La vérité relevant uniquement du dogme ou de la foi, qu’elle soit religieuse ou pas.

Une vérité scientifique ne peut exister qu’à la condition qu’elle puisse être fausse [ou réfutée].

À l’inverse, une fausse « science » n’aura jamais tort et toutes les expériences prétendument « scientifiques » n’auront pour seul objet que de confirmer le dogme.
C’est notamment ce qui se vérifie depuis la crise du Covid ou le changement climatique.

Climat : Faisons-nous face à un événement extraordinaire ou gravissime causé par l’homme ?

  • Il fait « anormalement » chaud ? C’est la preuve du changement climatique.
  • Il fait « anormalement » sec ? C’est la preuve du changement climatique.
  • Il fait « anormalement » froid ? C’est la preuve du changement climatique.
  • Il fait « anormalement » pluvieux ? C’est la preuve du changement climatique.
  • Etc.

Et quand tout est « normal3 », c’est aussi une « preuve » de changement climatique, la « normale » nous cachant sournoisement le dérèglement, car calculé sur les 10 dernières années.
Si vous questionnez un « scientifique » du GIEC (mots antinomiques dans les faits) vous saurez que 100 % des événements présents ou futurs sont la preuve de…

NB :

Il est de coutume de dire que « GIEC » sont les initiales de « Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat ».
Ce serait la traduction de « IPCC » qui signifie « Intergovernmental panel on climate change ».
Cela devient plus qu’intéressant lorsque vous demandez la traduction à Google4 :
« Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques »
Tiens, tiens, depuis quand « panel » veut dire « groupe d’experts » ?

Faisons-lui traduire juste « Intergovernmental panel ». Étrangement la traduction devient « Groupe intergouvernemental », le mot « expert » a disparu « par miracle ».
Et si on rajoute « on chess », histoire de parfaire la démonstration, la traduction demeure « Panel intergouvernemental sur les échecs ».
Le rajout « expert » est ciblé et semble avoir pour but de manipuler le public.

Le « déréglementent climatique anthropique » est une fausse science, un dogme avec ses axiomes, car il ne peut être remis en cause.
Le plus grave est que cette escroquerie se revendique de la « science » et du « consensus » pour s’autolégitimer et faire taire les détracteurs illuminés.

Interdire le blasphème scientifique

Une proposition de loi entend interdire le climatoscepticisme5 et ce n’est pas une mauvaise blague.

« L’objectif de cette proposition de loi est d’interdire dans le débat public toute remise en question des dérèglements climatiques, tout comme de leur cause anthropique. Ce point de départ devrait “échapper au débat contradictoire”, cela au nom de la science, ou plus exactement, du “consensus scientifique”. »

Il est clairement affirmé et revendiqué qu’ils appellent « science climatique » un dogme, une religion. La contradiction relève du blasphème et doit donc être interdite et condamnée. Amen.

Nous pouvons dès lors légitimement remplacer le mot « science » par le mot « foi » dans les publications issues de la doxa.

Nous vivons en pleine inquisition et toutes les lois mémorielles qui interdisent le débat ou la contradiction ne font que nourrir la méfiance et le doute.
Pourquoi devrions-nous protéger la vérité et de quoi ?

Interdire de questionner revient à dire « tu es sur la bonne voie, poursuis tes investigations ! »

Détenteurs de la science, gardiens de la Vérité

Ces mots sont totalement antinomiques, car dès lors qu’une profession, une caste ou tout autre groupe s’affirme détenteur de la science, de la vérité scientifique, il devient de fait l’unique détenteur et gardien de la Foi.
Brandir son étendard d’appartenance à une caste et affirmer « je suis légitime, car encarté » revient à affirmer sa religion, son appartenance à un clergé.

Notre société, dite moderne dans les mots, mais totalement médiévale dans les faits, adoube ces gardiens et leurs prophètes.
Ce phénomène est redoutable en France, mais moins prégnant dans le monde anglo-saxon.

Qui ?

Dès qu’une personne veut prendre la parole pour questionner, proposer, critiquer et j’en passe, la première question qui viendra immanquablement sera :

« Tu es QUI pour interpeller la “science” et le “consensus”, quelle est ta légitimité ? »

Cela se vérifie dans toutes les professions que ce soit avocat, informaticien, médecin, biologiste ou même plombier.
La non-appartenance à la caste détentrice de la Vérité Vraie est de nature suffisante pour s’autoriser le discrédit de l’orateur.

Notons que chaque profession, chaque caste fabrique sa propre langue. Ceci permet de prouver sa compétence, son statut de « savant », mais pas uniquement.
Grâce à votre langue, vous pouvez parler entre vous sans que le gueux ne puisse vous comprendre, mais surtout sans risque que vous ne perdiez votre pouvoir et votre supériorité.

La profession championne du monde en la matière est sans doute la médecine, la caste des seigneurs, celle qui disait « il » devant le patient (il a bien dormi ?).
Il est bien entendu que certains nouveaux mots apportent une précision nécessaire, mais que dire d’anamnèse pour renseignements, d’hyperthermie pour fièvre, d’asthénie pour fatigue, d’érythème pour rougeurs, prurit pour démangeaisons ou difficulté mictionnelle lors de problèmes pour pisser et j’en passe ?

Aujourd’hui6 comme hier

En quoi notre présent est-il si différent du paysan au Moyen-Âge qui questionnait le mouvement du soleil par rapport à la Terre ?
Seul un statut de moine ou d’ecclésiastique lui aurait accordé en partie ce droit.

« Bonjour, je me demande si les masques ont la moindre efficacité. »
« Bonjour, je me demande si l’Homme a vraiment marché sur la Lune. »
« Bonjour, je me demande si Poutine est l’unique méchant. »
« Bonjour, je me demande si le 11 septembre est le fait de terroristes. »
« Bonjour, je me demande si la théorie virale a été démontrée. »
« Bonjour, je me demande si JFK a été tué par la CIA. »
« Bonjour, je me demande si le prétendu réchauffement climatique est causé par l’homme. »
« Bonjour, je me demande si la Terre est plate. »
« Bonjour, je me demande si les extraterrestres ont construit les pyramides. »

Toutes ces questions, et il y en a des milliers d’autres, sont illégitimes (et délirantes) pour les « non-spécialistes ».

Les « élus » ou du privilège d’être du bon côté de la barrière

A contrario, les mots qui sortent de la bouche d’une personne accréditée sont réputés à la fois vrais et « scientifiques ».
Ces personnes bénéficient d’une « wild-card » les dispensant de prouver leurs affirmations dès lors que leurs propos ne vont pas à l’encontre des « saintes écritures de leur science officielle ».

La crise climatique, covid, ou le conflit américano-soviétique n’ont rien à envier aux pires heures de l’inquisition.

Les facts-checkeurs ont basé leurs démonstrations sur les « tables de la loi » de la caste dirigeante.
Un gueux, un incroyant, un impie pose une question par essence illégitime et stupide interrogeant par exemple l’efficacité des masques.
Il est bien entendu que nous n’en avons que faire quand bien même l’incrédule se baserait sur l’état de la science précédant 2020 ou certaines études publiées depuis.

Que font alors les fact-checkeurs ?
Très simple, ils vont interroger un membre du clergé de la sainte église du coronavirus et sa réponse vaudra « Vérité » et ne sera donc pas questionnée.
Son seul statut de « grand prêtre » sera de nature à DÉMONTRER et à PROUVER que le gueux dit faux.

Si vous êtes du bon côté de l’enclume, il suffit d’affirmer pour prouver « au nom de la science ».

La science, la vraie, l’unique, celle qui doute, celle qui émet des hypothèses, celle qui expérimente, celle qui se trompe, celle qui arrive à des résultats non attendus n’aura pas sa place dans ce monde.

Il y a aussi les « élus » et des « légitimes » chez les résistants

Nous pourrions naïvement imaginer que ce type de comportements serait uniquement le fait des représentants de la Vérité officielle, par exemple les membres de l’Église du Coronavirus ou du GIEC.

Le plus drôle, même si le terme n’est pas adapté, est que le mode opératoire est identique, quel que soit le camp du « bien » ou du « mal », des « résistants » ou des « collabos ».
Nous assistons exactement, heureusement pas chez tous, aux mêmes mouvements sectaires chez les résistants ou les complotistes, appelez-les comme vous voulez.
Il serait illusoire de se revendiquer de la « science » dans un camp targuant que l’autre ne le serait pas.
Le fonctionnement est bien souvent identique, seules les « tables de la loi » diffèrent selon votre appartenance à telle ou telle église.

Si un dissident remet en cause une « vérité » alors il subira le même algorithme religieux excommunicatoire basé sur la foi et les tables de la loi de cette secte.

Science et théorie virale

Il n’est pas possible d’avoir une démarche scientifique uniquement quand cela nous arrange.

Prenons l’église des adorateurs de la dangerosité de l’ARNm et de la spike.
Pourquoi les appeler ainsi me direz-vous et non pas simplement tels qu’ils se décrivent, c’est-à-dire des « scientifiques rigoureux » ?
Pour la simple raison que seule une partie de leur savoir est mise à l’épreuve du doute.

Je m’aperçois du flou de mes propos.
Ce que je veux dire ;

  • J’imagine qu’il peut exister des scientifiques affirmant que la spike est dangereuse ET qui auraient étudié la théorie virale jusqu’à parvenir à une conclusion scientifique que les virus existent, qu’ils sont des agents pathogènes, transmissibles, etc.
    Si tel est le cas, il serait de leur devoir de se manifester et faire parvenir à tous les sceptiques des preuves corroborant leurs affirmations.
  • Et de l’autre ceux que nous devons nommer des demi-scientifiques qui croient sincèrement agir en tant que purs et durs, ayant la même affirmation sur la spike, mais dont le savoir ne serait que le fruit d’une transmission depuis Pasteur, sans la moindre recherche personnelle de preuves quant à la véracité ou plausibilité de leur savoir sur cette affirmation de spike dangereuse.

À ma connaissance, les postulats de Koch ou Rivers7 méthode logique permettant de prouver la théorie virale, n’ont jamais été vérifiés.
Face à cette incertitude, tout scientifique devrait à minima se dire qu’il y a un problème et à minima remplacer ses certitudes par des doutes.

Mais là pas du tout, ce qui fait dire à Wikipédia, l’encyclopédie de la doxa :

« Les premiers postulats de Koch sont devenus la référence classique, mais il s’agit en fait plus d’un idéal à approcher que de règles contraignantes. Dans de nombreux cas, la causalité est validée sans que les critères soient entièrement remplis ».

À la poubelle toute rigueur scientifique !

Des postulats dérangent, ils détruiraient la théorie des germes ? Qu’à cela ne tienne, affirmons que cette rigueur n’est pas indispensable et relève d’un « idéal ».

Dès lors affirmer l’existence du Sars-cov2 et de la spike sans interroger la théorie virale est pour le moins problématique.

« Avez-vous des preuves de leur existence ou avez-vous utilisé les outils habituellement admis par la communauté scientifique ? »

La science est-elle victime du mécanisme utilisé pour jauger la pertinence d’une étude scientifique ?
Plus l’article est repris et plus cet article est réputé pertinent et « vrai ».
En l’occurrence des dizaines d’années de contre-vérités scientifiques reprises à l’infini en feraient une vérité.

Graphène dans les injections covid ?

Prenons l’hypothèse de graphène dans les injections Covid.

Si l’on peut s’accorder pour dire que la quasi-intégralité des résistants affirment la dangerosité des « vaccins » Anti-Covid, des divergences majeures existent lorsque l’on aborde certains sujets comme le graphène. D’autant plus que sa présence relèverait bien plus de la malveillance que de la faute.

Je ne prétends pas ici qu’il y en a ou pas, d’autant plus que je ne dispose pas de suffisamment d’éléments scientifiques, d’un ensemble suffisant de preuves matérielles.

Cela ne m’empêche pas d’avoir un sentiment, mais aucune certitude.

Imaginons que vous questionniez un membre de cette branche des complotistes de bonne foi qui se croient 100 % scientifiques, sur le sujet du graphène.

  1. En premier lieu, il pourrait vous affirmer que « c’est des conneries » voire que c’est une invention des maîtres du monde pour discréditer et ridiculiser la résistance.
  2. Afin de persifler un peu plus l’hypothèse ainsi que l’auteur, il pourrait alors la placer à un niveau de complotisme identique à la théorie de la Terre plate.
  3. Il pourrait aussi vous rétorquer : « à quoi bon chercher ou imaginer un autre agent pathogène alors que nous avons la spike (et les nanoparticules lipidiques) ».
    Spike qu’il n’y a aucune raison de remettre en question, tout comme la théorie virale.
  4. Ensuite il pourrait vous demander QUI vous êtes pour OSER poser cette question blasphématoire, blasphématoire, car potentiellement incompatible avec les tables de la loi virale.
    Le fameux « tu es qui pour » qui se résume à « quel est ton diplôme ».

Ces questions seraient suffisantes pour nous indiquer que nous serions en présence d’une église et non d’une équipe scientifique.
Il est bien entendu que si vous n’appartenez pas à la bonne caste, ceci autorisera de plein droit la disqualification de vos propos.

Vous pourrez voir que le mode opératoire des anti-spike qui ne semblent pas questionner leur formation et leurs croyances est IDENTIQUE à ceux qu’ils combattent, les membres de la doxa, empoisonneurs à base d’injection Anti-Covid.

  1. Si d’aventure vous passiez l’épreuve de sélection du diplôme, ne croyez pas que vous pourriez vous en tirer si facilement.
    Vous l’avez obtenu où ? Quel est votre cursus ? Comment s’appelle votre conjoint ? Aimez-vous les huîtres ? Etc.
  2. Si vous semblez au-dessus de tout soupçon professionnel, que vous n’avez pas de cadavre dans le placard, que vous n’avez pas été photographié en 1962 avec le neveu du beau-frère de Soros, ne vous croyez pas pour autant sauvé.

Vous n’échapperez quand même pas à la condamnation du tribunal de l’inquisition complotiste.

Si votre hypothèse de graphène pouvait s’avérer incompatible avec leur véritéreposant sur la théorie des germes, vous tomberez probablement dans la case des « disjonctés ».

Combien de fois ai-je pu lire que tel ou tel scientifique de renom auparavant respectable qui avançait des théories incompatibles avec les tables de la loi de son groupe, avait tout simplement « pété les plombs ».

Je parle bien évidemment de ceux qui sont prisonniers de leurs dogmes alors qu’ils se disent ou se pensent de bonne foi, scientifiques, ignorant qu’ils n’en sont que les gardiens.
Leur démarche n’a plus rien de tel s’ils ne questionnent pas l’ensemble de leurs croyances.
Il se peut qu’ils deviennent alors extrêmement agressifs en entendant un blasphème.

Je le redis, leur comportement est comparable à ceux de la doxa qui rejettent les théories de scientifiques de renom en disant « qu’ils ont pété les plombs ».

Que dire de la censure, l’arme des croyants ébranlés par des thèses remettant en cause leur foi ?

Nul scientifique ne peut être bouleversé en faisant s’effondrer les murs de siècles de croyances ou d’une vie de labeur, bien au contraire même !

Nous pouvons utiliser l’échelle des émotions suscitées par une publication allant à l’encontre d’une doxa pour mesurer le coefficient de croyance du « scientifique ».
Plus il sera véhément, hargneux, colérique, voire hystérique, et plus nous aurons la preuve que sa foi prétendument dure comme du marbre, repose sur du sable.

La démarche scientifique n’est pas de donner une fin de non-recevoir ou de rejeter par principe et/ou par confort, elle consiste à étudier sérieusement le sujet.

J’entends qu’il est logique d’avoir une petite idée lorsque l’on se lance dans une expérience.
Celui qui a l’intuition qu’il n’y a aucun graphène partira avec cette idée qu’il n’en trouvera probablement pas.
Celui qui a l’intuition qu’il y en a s’attendra quant à lui à en trouver.
Mais quand bien même ces deux chercheurs sont de vrais scientifiques qui respectent la méthodologie, tous deux devraient arriver aux mêmes résultats en partant du même échantillon.

Qu’ils en trouvent ou n’en trouvent pas, leur conclusion ne pourra-être que « J’en ai trouvé (ou pas) dans CES échantillons ».
Il faudra que cette expérience soit reproduite par d’autres scientifiques, dans d’autres lieus, avec d’autres échantillons pour pouvoir généraliser les résultats.

Prendre le risque de remettre en question une vie de labeur au service d’une théorie ?

Le drame veut que de nombreux scientifiques ne soient plus que des gardiens au service de leur foi.
Celui qui ne croit pas au graphène fera son maximum pour parvenir aux résultats qui n’ébranlent pas sa foi.
Disant cela, je suis un indécrottable optimiste qui imagine que tous les scientifiques vont étudier le sujet afin de voir si l’ensemble de leurs croyances résistent ou pas à la démarche scientifique.
Combien sont-ils à prendre le temps et le risque d’avoir tort ?

  • Qui, pensant de bonne foi que le vaccin est « sûr et efficace », qui a vendu la vaccination a ses patients, va se pencher réellement sur le sujet pour répondre aux interrogations de ceux qui disent le contraire ?
  • Qui, pensant de bonne foi que le sars-cov2 existe et que la spike est dangereuse va se pencher réellement sur le sujet pour répondre aux interrogations de ceux qui pensent que les virus n’existent sans doute pas et qu’il y aurait peut-être en plus d’autres poisons dans l’injection ?

Il est plus simple de disqualifier le messager et de ne pas entreprendre une démarche réellement scientifique.

J’imagine qu’un fervent défenseur du Soleil qui tourne autour de la Terre va prendre un coup lorsqu’il aura les preuves sous les yeux l’obligeant à penser que la théorie la plus probable est que la Terre tourne autour du Soleil et non l’inverse.
Devons-nous le qualifier de coupable d’avoir vécu avec une croyance erronée ou de victime d’avoir été formaté avec cette théorie ?
Pour autant ce statut de victime évoluera inexorablement vers celui de coupable s’il n’enquête pas, refuse d’examiner les preuves et s’entête dans sa croyance.

La charge de la preuve

Concernant le 11 septembre, les virus ou l’homme sur la Lune, les tenants d’une doxa disent au « complotiste ».

« Vas-y, prouve-moi que les tours du 11 septembre ne sont pas le fait d’Al-Qaïda ? », « Vas-y, prouve-moi que les virus n’existent pas » ou « prouve-moi que nous ne sommes pas allés sur la Lune ».

Nous sommes là en pleine inversion accusatoire et absence totale de rigueur scientifique.
Ce n’est pas à celui qui doute de prouver, mais à celui qui ne doute pas de prouver.

« Prouvez-moi que 3 tours sont tombées grâce à 2 avions qui volaient à des vitesses impossibles. »
« Prouvez-moi que les virus existent, se transmettent et où ils passent leurs vacances en été. »
« Prouvez-moi que nous sommes allés sur la Lune avec une technologie aujourd’hui perdue selon la NASA. »
« Répondez à toutes nos interrogations et si tel est le cas alors nous nous inclinerons et réviserons nos croyances comme nous l’avons fait à de multiples reprises. »

Ah j’en ai bouleversé des croyances depuis quelques années et croyez-moi ce n’est pas si facile.

Je me suis même mis au défi de voir si la Terre serait plate8 alors même que j’avais la conviction qu’elle ne l’était pas, afin de la mettre à l’épreuve.
J’ai ce courage (ou cette bêtise ?), car il en faut, croyez-moi. Tout ceci isole de mettre à mal ses convictions.
Si j’ai étudié très longuement ces sujets, je n’en dirai pas autant de nombreux scientifiques de la doxa ou de certains résistants demeurant dans leur confort formaté et qui se contentent d’affirmer pour prouver.

Alors nous n’en avons que faire de qui, ou pourquoi, dès lors qu’il agit en scientifique.

Le vrai ne demandera pas « quelle est ta légitimité pour parler »,
Il n’affirmera jamais sans avoir vérifié « c’est totalement stupide » et fera encore moins une attaque sur la personne.

Re-ve-nez à vos fondamentaux !

Si vous vous dites scientifiques et que l’on vous dit :

  • « Voici les éléments de preuve en ma possession permettant d’affirmer que la Terre est plate. »
  • « Voici les éléments de preuve en ma possession permettant d’affirmer que la théorie virale n’a rien de scientifique. »
  • « Voici les éléments de preuve en ma possession permettant d’affirmer que les reptiliens ont conquis la Terre. »
  • « Voici les éléments de preuve en ma possession permettant d’affirmer qu’aucun vaccin n’a jamais permis d’éradiquer la moindre maladie. »

La seule option possible est d’étudier RÉELLEMENT le sujet, voir les arguments, puis éventuellement les contrer par des éléments objectifs.
Cette démarche prend beaucoup plus de temps qu’une simple affirmation journalistique.

C’est de la controverse que pourra émerger une vérité scientifique qui sera par la suite balayée par une autre.

Science et médecine

Bon, vous pourriez me dire que la médecine n’est pas une « science ».
Il serait difficile de ne pas vous suivre, mais le problème est qu’elle ne se positionne pas ou plus comme une forme de savoir-faire artisanal, mais impose ses vérités et sa dictature « au nom de la science ».

  • C’est la « science » qui nous dit qu’il existerait des virus.
  • C’est la « science » qui nous dit qu’il existerait des vaccins efficaces pour s’en protéger.
  • C’est la « science » qui conduit à 11 vaccins obligatoires pour les nouveau-nés.
  • C’est la « science » qui nous dit qu’il existerait un sars-cov2 qui pouvait décimer la planète.
  • C’est la « science » qui nous a prédit des millions de morts si nous ne mettions pas en œuvre des mesures liberticides et dictatoriales.
  • C’est la « science » qui nous a confinés, a imposé la distanciation et les masques.
  • C’est la « science » qui a « prouvé » qu’il n’existait aucun traitement.
  • C’est la « science » qui nous dit qu’elle peut fabriquer un ARNm qui ferait produire la spike d’un virus.

Et c’est la « science » qui nous a dit qu’il existerait un vaccin « sûr et efficace ».

Ici encore il n’est pas possible de s’en revendiquer quand cela vous arrange et du bonimenteur dans les autres cas.

Raisonnement pseudoscientifique du « scientifique antivax à ARNm »

Précisons qu’il éprouve généralement le besoin d’affirmer qu’il n’est pas antivax « vaccins classiques » avant de se lancer dans une diatribe contre les injections d’ARNm.
Ceci afin de bien montrer à ses pairs qu’il demeure membre de sa famille d’origine et qu’il ne la renie en rien.
S’il y a bien un qui ne se revendique pas « complotiste », c’est bien lui !

Axiomes, vérités non démontrées :

  1. Les virus existent, se reproduisent uniquement dans un hôte, peuvent survivre en dehors d’un hôte, se transmettent et peuvent être mortels (axiome partagé par la doxa et les complotistes anti spike).
  2. Le Sars-cov2 existe, il est très contagieux et provoque une nouvelle maladie appelée Covid19 (axiome partagé par la doxa et les complotistes anti spike). Ceci ne peut être vrai que si l’axiome 1 est scientifiquement prouvé.
  3. Le Sars-cov2 est « recouvert » d’une protéine spike identifiée et dont nous connaissons la structure chimique, elle permet au virus de pénétrer dans nos cellules (axiome partagé par la doxa et les complotistes anti spike).
    Ceci ne peut être vrai que si l’axiome 2 est scientifiquement prouvé.
  4. Nous savons coder un ARNm afin que nos cellules soient en capacité de fabriquer la protéine Spike (axiome partagé par la doxa et les complotistes anti spike).
    Ceci ne peut être vrai que si l’axiome 3 est scientifiquement prouvé.

Les scientifiques complotistes anti-spike constatent que :

  1. Le « vaccin » peut tuer.
  2. L’axiome 4 affirmant que l’ARNm vaccinal produit de la spike ne mettent pas en doute le fonctionnement du « vaccin » et déduisent en toute logique que la spike peut tuer. Et comme le fabricant précise que ses ARNm sont emballés dans des capsules lipidiques, elles sont peut-être aussi dangereuses.
  3. Si la spike est dangereuse alors ils déduisent qu’il est stupide ou criminel de la faire fabriquer dans notre corps par de l’ARNm injecté.
  4. La conclusion qui s’impose est que le « vaccin » à ARNm est dangereux, car il entraîne la production d’une protéine qui nous rend malade.
  5. Si la Spike ou l’ARNm qui la fabrique sont les « tueurs » alors sa présence dans n’importe quel organe ou sécrétion sera une preuve de toxicité.
  6. Il n’est pas nécessaire de chercher d’autres poisons comme du graphène ou des intentions malveillantes au-delà de l’appât de gain.

CQFD.

Le seul problème est que ce raisonnement logique implique que les axiomes quatre, trois, deux et un ne soient pas des axiomes, mais seraient construits à partir de preuves scientifiques mises à l’épreuve.

Preuves indirectes

Notons que dans cette « science » il est commun d’appeler « preuve » des résultats indirects.

Une étude qui a cherché la présence d’ARNm dans le lait maternel de mamans vaccinés9, a utilisé la méthode indirecte de détection de cet ARNm par RT-PCR.
Strictement personne n’a donc observé in vivo cet ARNm, c’est donc une preuve indirecte !

Comme le « vaccin » est censé produire de l’ARNm, c’est l’unique coupable potentiel. Il est inutile et ridicule de chercher des traces d’autres poisons ou substances dangereuses.

C’est comme affirmer que la présence d’anticorps serait la preuve d’une ancienne contamination ou de l’efficacité d’un vaccin. Anticorps = preuve indirecte.
Notons que le BCG10 ne produit pas d’anticorps et pourtant il est présumé « efficace ».

En science, un résultat contraire à ce qui est attendu questionnera sur l’hypothèse.
En pseudoscience, un résultat inattendu entraînera la fabrication de nouvelles théories ne remettant pas en question l’hypothèse de départ. Par exemple des virus lents.

Le BCG ne produit pas d’anticorps, qu’à cela ne tienne, il entraîne la production de lymphocytes T11 donc il est efficace. Lymphocytes T = preuve indirecte.
Notons au passage que ces lymphocytes sont présents pour lutter contre des infections, des « poisons ». Peut-on alors affirmer l’efficacité d’un vaccin ou l’efficacité d’un empoisonnement ?

Bien entendu la théorie virale ne repose QUE sur des preuves indirectes.

La médecine adore les preuves indirectes.

« Une preuve indirecte, c’est trouver un cadavre en décomposition dans une chambre avec des vers et déduire qu’ils sont la cause du décès. On pourra alors affirmer que nous avons la preuve que les vers tuent ! »

Les critiques ne manquent pas quant à la fiabilité du RT-PCR pour statuer de la contamination d’une personne asymptomatique qui serait donc porteuse du Sars-cov2.
Mais elles cesseraient d’exister dès lors qu’il s’agirait d’utiliser la méthode pour faire le génome du virus ou pour détecter de l’ARNm dans les organes des personnes « vaccinées ».
Bref une science à deux vitesses selon que cela arrange ou pas.

C’est cette même « science » avec une rigueur plus que discutable qui va nous imposer l’identité numérique, le crédit social et j’en passe, pour « sauver la planète ».

Moyen-Âge

L’unique différence avec le Moyen-Âge est que nous appelons « science » ce qui relève bien souvent des usages, de la naïveté, du mensonge, de la manipulation, de l’escroquerie ou de la foi.

La tromperie est de fait bien supérieure à l’inquisition, car la Vérité était écrite dans le marbre des saintes écritures. La foi ne se démontre pas.

L’escroquerie présente est largement plus malhonnête, car elle fait croire que les vérités énoncées sont scientifiques, donc répondant à une méthodologie honnête et rigoureuse, alors qu’il n’en est rien.

Il n’est pas plus anti-science pour un membre de la doxa d’affirmer que le « vaccin est sûr et efficace » que pour un résistant d’affirmer que le « Sars-cov2 a été identifié répondant aux postulats de Koch12 dont la spike est dangereuse ».

Ni l’un ni l’autre ne sont en capacité d’apporter de preuves rigoureuses et si preuves il y avait, elles sont plutôt du côté de ceux qui affirment le contraire.

Fou

La foi ne se démontre pas et c’est ce qui en fait sa magie, et pourtant ces faux « scientifiques » se servent de la « science » pour la démontrer.

Le « fou » est celui qui doute, qui interroge, qui questionne et critique.
Le « sage » est celui qui avale, qui gobe et prend comme fait et vérité la nourriture prémâchée qui lui est proposée jour après jour.

L’objet de ce texte n’était pas uniquement de (re)lancer le débat « virus ou pas virus » ou « changement climatique anthropique ou pas », il était de montrer que la « Science », celle avec un grand « S » est la grande sacrifiée de nos sociétés dites modernes.

Elle a été trahie, pervertie, piétinée, corrompue pas seulement par des pourritures, mais aussi par celles et ceux qui s’en revendiquent, qui sont naïfs, n’ont jamais eu ou ont perdu leur curiosité scientifique.
Ne nous étonnons pas que les filières scientifiques soient de plus en plus boudées au bénéfice du commerce et du marketing.
L’avenir est à la manipulation des masses et certainement pas à la vérité scientifique !

Si l’Histoire avec un grand « H » est écrite par les vainqueurs, la « science » avec un petit « s » est écrite par ceux qui la financent.

Merci

Alain Tortosa13.

24 septembre 2023
https://7milliards.fr/tortosa20230924-science-pseudo-science-theorie-virale.pdf