La Russie déclare à l’ONU que la crise ukrainienne est « une guerre contre l’Occident pour la survie, l’avenir du pays, ses enfants, et son identité »

[Source : geopolitique-profonde.com]

[Illustration : Représentant permanent de la Fédération de Russie auprès de l’ONU Vasily Nebenzya, via AP]

Cette semaine [publié le 24 février] , lors de deux jours de sessions spéciales des Nations unies consacrées à l’Ukraine et au sabotage du gazoduc Nord Stream, la Russie a présenté une défense solide, affirmant qu’elle considère que son action militaire en cours en Ukraine est une question de « survie ».

Le représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vasily Nebenzya, a exprimé cette perspective sévère mercredi, en présentant la guerre comme une guerre contre l’Occident collectif.

« Quant à notre pays, nous voyons tout cela comme une guerre contre l’Occident pour la survie, pour l’avenir de notre pays, pour nos enfants, pour notre identité », a-t-il déclaré.

Il a déclaré que « l’Ukraine n’est rien d’autre qu’une monnaie d’échange dans ce complot » – qui fait partie d’un plan plus large dont la mise en œuvre a été longue, remontant à 2014.

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN.

Les propos du diplomate russe font suite à un aveu surprise du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui, lors d’une conférence de presse tenue le 14 février à Bruxelles, a décrit que « la guerre n’a pas commencé en février de l’année dernière. La guerre a commencé en 2014 ».

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a effectivement admis que l’Occident a porté les faucons russes au pouvoir à Kiev et les a soutenus dans la guerre qu’ils mènent contre Moscou. Il a avoué qu’ils avaient placé des russophobes et des néo-nazis au pouvoir [en Ukraine]. – Sergey Lavrov

La veille des remarques de Nebenzya, le Conseil de sécurité de l’ONU s’était réuni à l’instigation de la Russie, membre permanent, pour examiner les nouvelles allégations entourant le sabotage du Nord Stream. Au cours de cette session, Nebenzia a appelé à la mise en place d’une enquête indépendante.

Il a spécifiquement invoqué le rapport explosif du journaliste Seymour Hershlauréat du prix Pulitzer, selon lequel les pipelines ont été bombardés dans le cadre d’une opération secrète élaborée de la CIA impliquant la marine américaine et l’aide des Norvégiens :

« Ce journaliste dit la vérité », a déclaré M. Nebenzia lors de la réunion.

C’est un principe de base de la justice ; tout est entre vos mains, et nous pouvons résoudre ce problème aujourd’hui. »

Fait crucial, la Chine a immédiatement soutenu l’appel :

« En tant qu’organisation internationale la plus autorisée et la plus représentative, l’ONU peut jouer un rôle actif dans la conduite d’une enquête internationale et la garantie de la sécurité des infrastructures transfrontalières », a déclaré l’ambassadeur chinois au Conseil de sécurité.

Mais l’ambassadeur américain John Kelley a dénoncé ce qu’il a appelé les tentatives de Moscou de brouiller les pistes et de détourner la responsabilité de son agression en Ukraine, en déclarant que « la réunion d’aujourd’hui est une tentative flagrante de détourner l’attention » de la prochaine réunion d’urgence de l’Assemblée générale.

Lors de cette réunion, les États-Unis devraient se mobiliser en faveur d’une condamnation cinglante de Moscou par l’ONU pour marquer le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par Moscou le 24 février.

« C’est sur cela que nous devons nous concentrer », a déclaré M. Kelly. « La Russie veut désespérément changer de sujet ».

L’économiste américain Jeffrey Sachs et l’ancien analyste de la CIA et auteur Ray McGovern ont également pris la parole devant le conseil en tant qu’experts extérieurs.

Ils ont présenté des arguments convaincants au cours de leurs exposés, affirmant que le rapport Hersh est exact, notamment en raison des récentes déclarations de responsables américains. Ces présentations devant le corps de l’ONU peuvent être visionnées ci-dessous :

Source: Zero Hedge




Katya Kopylova, diplomate russe : « Nous ne bâclerons pas le travail une nouvelle fois ! »

[Source : Livre Noir]

Katya Kopylova, diplomate russe et juriste francophone, a accordé [près de] 1 h 20 d’entretien avec Livre Noir depuis Moscou. L’occasion de revenir sur le sabotage de Nord Stream 2, les accusations de crimes de guerre, la lutte d’influence entre Français et Russes en Afrique, la puissance montante du groupe WAGNER, les résultats concrets (échecs et succès) de l’armée russe en Ukraine, ou encore la qualité de co-béligérant de la France dans la guerre en Ukraine.

(Cet entretien a été réalisé début février à Moscou)

SOMMAIRE

0:00 – Partenariat
0:59 – Introduction
02:40 – Bilan global de l’année 2022
07:20 – Un échec militaire russe ?
07:50 – La dénazification et la démilitarisation
10:14 – L’état de l’armée russe
12:16 – Un échec diplomatique
12:34 – L’opinion russe
13:28 – Les Russes qui ont fui le pays
16:10 – Vers un changement de régime ?
17:50 – La milice Wagner
21:57 – Des criminels parmi Wagner ?
23:09 – L’armée régulière
25:03 – La résolution du conflit
35:40 – Le droit international
37:50 – L’organisation des échanges (?)
38:38 – Les accords de Minsk
41:18 – Les affinités
42:56 – Le projet de tribunal spécial pour l’Ukraine
45:22 – Les actions des responsables français dans le conflit
47:44 – RT France
50:13 – la France et la Russie, une communauté de destin ?
52:57 – Les relations France/Russie
57:40 – Pierre De Gaulle
1:00:09 – Les intérêts convergents entre la France et la Russie
1:06:29 – L’attitude que la Russie aurait voulu que la France adopte
1:07:49 – Les échanges culturels entre la Russie et la France
1:11:06 – Les relations de la Russie avec l’Europe
1:13:40 – Remerciements
1:14:07 – Un retour en France ?
1:16:00 – Fin




Quand la « sauce » ne prend pas !
Vers une dictature « parfaite » ?
Quelle alternative à une révolution pacifique ?

Par Alain Tortosa

Pourquoi la dictature semble si forte, si peu ébranlée par nos années de lutte ?

Le système est parfaitement verrouillé.

  • Point d’espoir côté syndicats
    Ils sont corrompus jusqu’à la moelle et sont financés par le pouvoir. Ceux-ci n’ont pas bougé le petit doigt depuis le début de la dictature sanitaire.
    Rappelons qu’ils étaient totalement absents lors du mouvement des gilets jaunes.
    Nous les voyons faire du cirque contre la réforme des retraites afin de nous faire croire qu’ils existent et sont là pour les travailleurs.
    Défiler dans la rue, mais ne surtout pas prôner de grève générale de plus de 24 heures !
  • Point d’espoir côté politiciens en place
    Ils se reproduisent uniquement entre eux et ne veulent surtout pas voir la moindre réforme aboutir.
    La soupe est trop bonne, il faudrait être fou pour ouvrir sa gueule et prendre des risques.
    Nous en avons eu la preuve pour les politiques sanitaires votées par quasi tous les parlementaires à quelques exceptions près.
    Nous constatons la prétendue opposition actuelle avec une Nupes (officiellement de gauche) qui a permis à Macron de gagner les élections et qui refuse de voter les motions de censure du RN pour ne pas « se salir les mains ».
    Le meilleur moyen pour que rien ne change ! Des mots oui, mais surtout pas des actes.
    Nous avons bien vu quel sort était réservé à celles et ceux qui sont libres comme Martine Wonner, dénigrement, menaces, interdiction d’exercer, mise au placard médiatique et destruction de « carrière ».
    Sans le soutien d’un parti, aucune chance de dépasser le stade de maire d’une petite commune.
  • Point d’espoir côté élections
    Même en l’absence de fraude, seul un candidat adoubé par le système a une chance de remporter des élections nationales.
    Il faudrait qu’un résistant infiltre le monde du pouvoir, fasse semblant d’adhérer à leurs « valeurs » pendant des années puis, une fois élu, dévoile son vrai visage et procède à de vraies réformes.
    Dans les faits c’est généralement l’inverse qui se produit. Un candidat fait semblant d’être de notre côté et se dévoile une fois élu comme collabo.
    La 5e république est ainsi faite, donner les pleins pouvoirs à un seul homme élu au mieux avec 20 % des voix.
    Les élections et le parlement sont uniquement là pour décorer et donner l’illusion d’un peuple pouvant décider de l’avenir du pays.
    Si tel était le cas, les institutions seraient réformées et on nous demanderait notre avis comme, par exemple, la participation active de la France au conflit de l’OTAN contre la Russie.
  • Point d’espoir côté institutions comme le Conseil d’État ou le Conseil constitutionnel
    Ils sont censés être les gardiens de la démocratie, mais comme ceux-ci ne sont pas élus, mais nommés, ce n’est qu’un jeu de chaises musicales.
    De l’entre-soi qui se protège, se congratule et se récompense.
    Le système est désormais à ce point pourri que plus vous avez de casseroles (et donc de moyens de pression sur vous) et plus vous pourrez grimper les marches du pouvoir.
    Ce n’est plus un gouvernement et des députés, c’est Sodome et Gomorrhe.
  • Point d’espoir côté médias
    Ils ont été de tout temps pieds et poings liés, mais j’ai le sentiment que nous vivons un âge d’or.
    La totalité des médias mainstream appartiennent à trois ou quatre milliardaires qui arrosent les candidats lors des élections. L’oligarchie est au pouvoir et certainement pas les politiques.
    Politiques qui arrosent à leur tour les médias avec l’argent public, ceci afin de les museler au cas où folie leur prendrait de dire la vérité. Musellement d’autant plus efficace que les lecteurs ont disparu depuis bien longtemps et qu’ils ne vivent que grâce aux subventions ou à la générosité de gentils mécènes comme la fondation Bill Gates qui « n’attend rien » en retour comme de bien entendu.
    Ajouté à cela que la sélection des journalistes se fait plus par la plastique que par l’éthique.
    Ils sont formés, pardon, formatés comme il se doit et on leur met dans le crâne qu’ils sont des demi-dieux et le 4e pouvoir !
    Ceci afin qu’ils soient totalement inconscients d’être de vulgaires passeurs de plats relayant uniquement des dépêches AFP.
    Tout vrai journaliste terminant au chômage après une campagne de dénigrement.
    Après 3 ans de dictature sanitaire, un an de propagande sur la guerre des USA contre la Russie et des années de propagandes sur le « réchauffement climatique », le discours est EXACTEMENT le même !
  • Point d’espoir côté AFP
    D’une part parce que le Chef d’État choisit (plus ou moins directement) qui sera à la tête de l’Agence France Presse.
    Et d’autre part parce que l’État est le plus grand contributeur à son fonctionnement.
    L’AFP n’est donc que la voix de son maître et les médias reprennent uniquement les dépêches de cette même AFP sans enquêter.
    Elle est aujourd’hui la Pravda d’hier.
  • Point d’espoir côté réseaux sociaux
    Le système est merveilleusement verrouillé par les algorithmes qui grâce à notre historique de navigation, nos « j’aime » et nos commentaires, arrivent à cerner parfaitement notre profil.
    La censure que nous subissons n’est qu’un jeu pour nous distraire, nous renforcer dans notre indignation et nous détourner de la vraie censure que sont les algorithmes.
    Nos messages, nos vidéos ne sont vus QUE par nos partisans et JAMAIS par des personnes qui lisent Le Monde ou Libé.
    Elle est d’autant plus folklorique qu’elle ne nous empêche en rien d’accéder à l’information.
    Pour celles et ceux qui ont un compte Netflix avec plusieurs utilisateurs, naviguez sur un autre utilisateur et vous verrez que les propositions, les tendances, les « plus vus », n’ont strictement rien à voir avec votre profil.
    Les YouTube, Facebook, Twitter et autres nous présentent NOTRE monde et certainement pas LE monde.
    Et sur Telegram ou Whatsapp, c’est encore pire, car il faut être volontairement inscrit sur un groupe pour pouvoir accéder à l’information. Bien entendu Google participe activement au travail de désinformation en n’indexant que les pages politiquement correctes.
    Enfin des « croyants en mission pour la Sainte Ampoule » ou des trolls sont payés pour nous énerver et nous occuper afin de nous donner l’illusion que nous avons un public hétéroclite.
    Les réseaux sociaux sont donc uniquement un entre-soi qui ne pourra JAMAIS contaminer les bien pensants pour lesquels ils ne relayent que des informations mainstream.
    Ce texte aura une petite visibilité chez les complotistes et strictement aucune chez les autres.
  • Point d’espoir grâce aux vérificateurs de l’information
    Nous avons pu voir qu’un fidèle lecteur de la presse média ou des chaînes mainstream ne croisera jamais une information contraire à la doxa aussi bien en les regardant qu’en allant sur les réseaux sociaux.
    Pour autant le pouvoir en place fait tout pour les protéger de la « désinformation ».
    Il fait volontairement fuiter certains sujets afin de bien formater le lecteur et le dissuader de s’informer ailleurs.
    C’est un travail relativement délicat, car plus on parle d’un sujet et plus il devient médiatique.
    Tout questionnement devient de fait une parole « complotiste » et généralement antisémite et d’extrême droite. L’auteur jadis scientifique respecté sera devenu sénile ou disjoncté et ses pairs ne manqueront pas d’insister sur sa nouvelle « folie ».
    « Toute » la communauté scientifique le mettra aux bans et le lecteur sera dédouané du devoir de s’informer, risquant d’être contaminé par la mauvaise foi et la perversion machiavélique du déviant.
    Ainsi le risque de bascule est fort limité.
    Leur rôle est aussi de nous énerver afin de nous occuper.
  • Point d’espoir côté manifestations dans la rue
    Je mettrais un bémol, mais les manifestations anti-passe sanitaire n’ont pas permis d’aboutir à son retrait, ni même à son amendement.
    Le fidèle lecteur ou spectateur des mainstreams pouvait croire qu’il n’y avait aucune manifestation en France ou qu’il n’y avait pas foule.
    Pourtant des millions de Français, dont moi-même, se sont retrouvés dans la rue chaque samedi pendant des semaines.
    Personnellement je pense que le gouvernement nous a comptés et qu’il n’a pas rendu la vaccination obligatoire pour tout le monde en voyant que ce groupe serait difficilement contraint. Nous ne saurons jamais si c’est une demi-victoire ou un délire de ma part.
    Il faut quand même avoir l’honnêteté de reconnaître que la dictature sanitaire a continué son petit bonhomme de chemin sans opposition factuelle.

Pour résumer, force est de constater que :

  • Ni les politiques.
  • Ni l’AFP.
  • Ni les médias
  • Ni les scientifiques.
  • Ni les preuves, les études.
  • Ni les institutions.
  • Ni les syndicats.
  • Ni les élections.
  • Ni les réseaux sociaux.
  • Ni les médias alternatifs.
  • Ni les ouvrages papier, écrits, vidéos, interview.
  • Ni les manifestations dans la rue.
  • Ni les quelques rares moments de vérité dans les médias mainstream.
  • Etc.

N’ont été et ne sont de nature à faire reculer la dictature !

La dictature ne faiblit pas, bien au contraire

Il serait naïf (et dangereux) de croire que la suppression du passe vaccinal et autres interdictions seraient le fruit de nos « victoires ». Tout n’est que stratégie.

Les 3 sujets principaux de dictature sont actuellement le Covid, la guerre en Ukraine et le « réchauffement climatique ».

Covid

  • Concernant le Covid, avez-vous entendu les autorités nous dire que :
  • Le Covid n’était pas bien méchant.
  • Les masques et les confinements étaient inutiles.
  • Il existait des traitements efficaces peu onéreux.
  • Il n’y a pas eu de surmortalité chez les moins de 65 ans et que la surmortalité des autres est essentiellement le fruit des mesures interdisant les soins.
  • Les tests PCR sont une arnaque pour fabriquer une fausse pandémie.
  • La décision de suspendre les soignants et ne pas les réintégrer est purement politique et non sanitaire.
  • Les prétendus vaccins sont à la fois inefficaces et dangereux.
  • Le ministère de la Santé, l’ANSM, les ARS, l’ordre des médecins et j’en passe ont et mentent encore.

Rien de tout ceci. Bien au contraire des millions de doses sont encore commandées. On parle d’intégrer le « vaccin » Covid dans le « vaccin » contre la grippe, voir même dans les 11 « vaccins » obligatoires.

Et le VRP des labos a annoncé une campagne massive d’injection de Gardasil, vaccin prétendument prévu pour lutter contre les cancers du col de l’utérus par un prétendu papillomavirus alors qu’il est de notoriété publique que celui-ci est inefficace, dangereux et que le taux d’indice des cancers a augmenté parallèlement à son utilisation. Sans parler du traité sur les pandémies de l’OMS qui instaurerait un État mondial, policier et médical. Ce n’est pas ce que j’appellerais un recul de la dictature.

Ukraine

  • Concernant la guerre en Ukraine, avez-vous entendu les autorités nous dire que :
  • Les accords de Minsk étaient une ruse pour tromper la Russie et permettre à l’Ukraine, pardon à l’OTAN, de s’armer.
  • Des membres du gouvernement et du parlement ukrainien sont des nazis.
  • Zelensky est un pantin toxicomane mis en place par un coup d’État de la CIA.
  • Les milliards de dollars d’aide ne vont pas à l’Ukraine, mais aux marchands d’armes.
  • Les USA ont saboté Nord Stream 1 et 2.
  • Les prétendues sanctions contre la Russie ont pour unique objet de détruire l’économie européenne.
  • Etc.

Ici encore pas la moindre trace de changement de la doxa. La propagande et le mensonge sont la règle.

« Réchauffement climatique »

Concernant le réchauffement climatique, avez-vous entendu les autorités nous dire que :

  • Le changement climatique est naturel comme en l’an mille.
  • S’il y a réchauffement, c’est une bonne nouvelle pour la vie sur Terre.
  • Le CO2 est gentil et en faire un bouc émissaire permet de ne pas se pencher sur les vrais pollueurs et l’industrie chimique.
  • La transition écologique est une vaste arnaque, une chimère qui déplace la pollution, détruit notre économie et nous rend encore plus dépendants de l’étranger.
  • La fin de la voiture thermique en 2035 serait une catastrophe économique et qu’elle n’est absolument pas viable d’un point de vue technique et infrastructures.
  • Etc.

Toute parole « déviante » est immédiatement mise au ban de la société. La propagande et le mensonge ne font que croître au fil des mois. Le passe vaccinal sera bien vite remplacé par le passe carbone avec l’approbation du peuple soucieux de « sauver la planète ».

Bref même s’il existe quelques victoires individuelles (réelles) ici ou là, le fait est que les libertés ne font que diminuer, faisant passer la France de la 33e place, pas reluisante en 2019, à la 42e place en 2022.

La dictature avance tranquillement inexorablement
et notre action est donc pour l’instant un échec.

Il n’existe plus de justice française, plus de justice européenne et plus de justice internationale. La mensonge et la tricherie sont au pouvoir.

Le nombre d’éveillés ?

Vous pourriez justement me rétorquer que le nombre de personnes qui ouvrent les yeux ne fait que croître, notamment grâce aux effets secondaires des injections expérimentales.

Oui, mais ici aussi, permettez-moi de mettre un bémol. Si selon Santé Publique France, 80 % des Français auraient reçu au moins une dose (nous savons que c’est faux, mais là n’est pas l’objet de mon propos). Ils annoncent 8,5 % pour le rappel Omicron.

Soyons raisonnables, il n’est pas possible d’affirmer que plus de 70 % des Français auraient ouvert les yeux. Je vous rappelle qu’en mars 2021, lorsque les médias ont commencé à parler de passe sanitaire, le taux de vaccination était de 10 % de la population. Rien ne dit, j’aurais plutôt tendance à écrire, tout dit que si un passe sanitaire était à nouveau obligatoire pour lutter contre « le lumbago de la grenouille », les Français retourneraient en masse au piquatorium pour pouvoir continuer à aller au restaurant.

Soit ; Il y a quand même de plus en plus d’éveillés, mais ceux-ci font partie de la masse, la masse qui accepte, la masse qui obéit, la masse qui met un masque, la masse qui jette sa voiture pour en acheter une neuve, car l’ancienne n’a plus le droit de circuler.

Cette masse de suiveurs n’a jamais fait et ne fera jamais de révolutions.

Elle se contente d’être dans la norme. Et comme le pouvoir décisionnel n’est pas dans cette population, leur réveil ne pourra avoir un effet qu’à la marge !

Ne vous méprenez pas !

Même si j’affirme que nos actions n’ont pas été de nature à faire reculer la dictature de façon significative, ni même la faire reculer tout court. Nous pouvons même dire qu’elle avance à grands pas dans différents domaines.

Je n’affirme pourtant en rien que nos luttes n’ont servi à rien. Je peux même affirmer que sans elles, nous nous serions probablement effondrés par le poids de l’horreur.

Nos luttes ont permis de :

  • Ne pas nous sentir seuls à penser ainsi.
  • Découvrir des personnes formidables.
  • Accroître nos connaissances comme jamais.
  • Apporter la preuve que nous sommes le contraire de complotistes ou de fous.
  • Nous permettre d’élaborer des stratégies pour être impactés au minimum par la dictature.
  • Préparer l’avenir si le totalitarisme se mettait à vaciller.

Oui, mais alors que faire pour déstabiliser et contrecarrer la dictature ?

J’espère que la lumière viendra des USA pays qui est à l’origine de tant d’horreurs, mais où les juges ont une indépendance et un pouvoir. Le fait est que les vérités (pas toutes) finissent par sortir aux USA à la différence de la France.

Elle peut aussi venir de la Russie avec un Poutine qui dit défendre nos valeurs et qui ne sera pas lâché par les chinois qui veulent tout sauf une victoire des US. Je me reconnais largement plus dans son discours que dans celui des démocrates inclusifs qui me font penser à Sodome et Gomorrhe. Mais compter là-dessus pour sauver notre peau serait probablement fort déraisonnable.

Quelle solution ou quelles solutions ?

Le nombre de résistants, oui, mais pas uniquement. Les révolutions ne sont pas faites par la masse. Il n’en existe pas qui débutent avec le concours de 50 % du peuple.

Si l’on se réfère à Mai 68 (mon objet n’est pas de discuter du pourquoi ou de celles et ceux qui tiraient les ficelles), on constate que le mouvement a démarré avec environ 10 % des salariés en grève. Nous résistants sommes largement suffisamment nombreux.

L’unité !

Et c’est bien pour cela que le gouvernement ne cesse de nous diviser pour mieux régner. À vrai dire nous n’avons pas besoin d’eux pour nous déchirer, nous le faisons déjà très bien.
Les députés dits d’opposition nous montrent l’exemple de ce que nous ne devons pas faire.

Nous sommes français, il est donc logique que nous ne soyons pas d’accord.

Pour autant nous pourrions enfin nous accorder sur le fait
que la première des choses est de nous débarrasser
de ce gouvernement et de ce Président larbin autoritaire.

Lorsque nous en serons débarrassés pacifiquement, lorsque nous aurons changé de République, lorsque nous aurons introduit de la démocratie dans nos institutions par exemple par le RIC1. Mais surtout lorsque nous aurons rendu leur indépendance aux médias ET éduqué le peuple à la démocratie…

Nous aurons alors toute liberté de nous déchirer, mais dans un cadre réellement démocratique. Mais en attendant :

C’est soit l’union, soit la victoire des forces du mal.

Paralysie ?

Le blocage du pays est de nature à faire bouger les choses. Ici encore, même si cela a mal fini, le mouvement des gilets jaunes a vraiment fait peur à l’État profond de même que le Convoi de la Liberté au Canada.

Je n’imagine d’autres voies pacifiques pour provoquer le changement que de bloquer la machine.

Au risque de me répéter, toutes nos actions passées nous ont permis de nous protéger plus ou moins, mais ne dérangent en rien la dictature qui avance inéluctablement.

Merci
Alain Tortosa2 2 mars 2023
https://7milliards.fr/tortosa20230302-dictature-parfaite-revolutio




L’Amérique est le terroriste mondial

[Source : Ma France]




Comment le corona a tué Pasteur

[Source : neosante.eu via santeglobale.world]

Par Yves RASIR

[NDLR Les liens vers des articles sur Nouveau Monde sont ajoutés]

Il y a trois ans, le 29 janvier 2020 exactement, je publiais ma première infolettre sur ce qui ne s’appelait pas encore le covid-19. Dans ce billet, je déplorais déjà la psychose délirante qui allait entraîner, sous prétexte sanitaire, un déferlement totalitaire hallucinant. Dès ce premier édito consacré au Corona Circus (*), j’exprimais cependant ma conviction qu’à toute chose malheur est bon. Le monde allait enfin réaliser que la médecine pasteurienne fait fausse route, que sa théorie du germe ne tient pas debout et que les virus sont innocents des méfaits qu’on leur impute. Trente-six mois plus tard, force est de reconnaître que mon optimisme était quelque peu béat. Même chez les résistants à la mascarade coronavirale et au traquenard vaccinal, il y a une grande majorité de gens qui continuent de penser que les microbes sont la cause des maladies infectieuses et que celles-ci sont incontestablement contagieuses. Ce double mythe introduit par Louis Pasteur au 19e siècle n’en finit plus d’empoisonner les esprits. Ce ne sont pourtant pas les preuves de son inanité qui manquent ! Durant ces trois années, nous avons collecté quantité d’indices indiquant que le virus couronné n’était pour rien dans cette pseudo-pandémie. Le vrai coupable reste à identifier, mais il y a toute une série d’éléments permettant de disculper l’hypothétique sars-cov-2 dans la survenue de grippes légèrement atypiques et de leurs complications pneumopathiques. (…) Pour nous, le corona n’a jamais tué personne, si ce n’est le saint patron de la virophobie et sa fausse théorie.

1) L’introuvable patient zéro

Dès l’entame de l’opération plandémique, les médias aux ordres nous l’ont répété à l’envi : les autorités sanitaires de chaque pays étaient sur pied de guerre pour retrouver les « patients zéro », c’est-à-dire leurs premiers contaminés nationaux. Le but de cette traque était bien sûr de remonter la chaîne de transmission du virus afin de stopper sa progression. Les épidémiologistes se sont donc mis en chasse pour retracer les contacts des malades et coincer le gibier, à savoir les tout premiers covidés arrivés ou infectés sur le sol national. Le hic, c’est que les chasseurs sont toujours rentrés bredouilles. En Chine, ils ne sont pas arrivés à dénicher le patient zéro malgré une longue enquête concentrée autour du marché aux animaux de Wuhan, pourtant épicentre de l’épidémie. En Italie, la piste d’un migrant chinois ou d’un touriste italien débarquant de Chine a été évoquée, mais le « coupable » n’a pas été identifié. Idem en Belgique, idem en France, idem en fait partout dans le monde. Les enquêteurs n’ont jamais réussi à remonter les filières jusqu’au cas initial, car il manquait toujours des maillons dans les chaînes de transmission. Les premiers malades ne se connaissaient pas et il n’y avait pas eu de possibilité de contact entre eux. Ça la fout un peu mal pour la théorie du virus made in China se disséminant facilement avant les masques, gestes barrières et autres confinements. Une chauve-souris ou un pangolin aurait donc pris l’avion et débarqué incognito ? Les gardiens du dogme pasteurien s’en tirent en expliquant qu’une personne sans symptômes a très bien pu refiler le virus tueur à un autre porteur qui a lui-même essaimé pendant la période d’incubation. C’est pratique, l’asymptomatologie, pour voler au secours de la virologie. Mais c’est aussi se tirer une balle dans le pied comme nous allons le voir au point suivant.

2) La prolifération des asymptomatiques

Des microbes sans malade et des malades sans microbe, ce n’est pas nouveau. Pour chaque maladie dite infectieuse, il est notoire que la présence du germe n’est pas forcément pathogène et que son absence n’empêche pas toujours le stade pathologique. Par exemple, une majorité d’entre nous héberge la bactérie Helicobacter Pylori, mais une toute petite minorité va déclencher un ulcère ou un cancer de l’estomac, tandis que l’agent bactérien n’est pas toujours retrouvé chez les ulcéreux et les cancéreux gastriques. C’est déjà une fameuse faille du narratif pasteurien faisant du micro-organisme le principal fautif. Le sida est arrivé à point nommé, car on nous a alors expliqué que les assaillants pouvaient rester cachés ou s’endormir avant d’attaquer. Avec le corona, cette pirouette n’est cependant pas valable puisque l’intrus est censé entrer par le nez, progresser vers les poumons s’il surmonte l’immunité locale et déclencher presque à coup sûr une infection respiratoire, comme le virus de la grippe. Or il s’est avéré que la proportion de covid asymptomatiques était très importante. Les estimations ont varié entre 15 et 70 % au fil du temps, mais la plus sérieuse étude sur la question a évalué le pourcentage à 40,5 %. Il y a donc plus de quatre cas sur dix qui ne sont précisément que des cas, c’est-à-dire des tests PCR positifs ne reflétant même pas un nez qui coule ou une petite toux. C’est logique puisque cette technique de dépistage génère une myriade de faux positifs et qu’elle n’a pas été inventée pour poser un diagnostic. Cet instrument a cependant été employé pour accuser le virus et c’est même le seul « témoin » de l’accusation, laquelle n’a jamais dénoncé la trop grande sensibilité du test. Grâce à la PCR et à la pullulation de contaminés non malades, on a eu l’éclatante démonstration que les fondations du paradigme pasteurien sont pour le moins branlantes. La corrélation entre virus et maladie, qui n’est déjà pas un lien de causalité, est loin d’être évidente !

3) Les soignants pas plus touchés

La théorie virale est d’autant plus bancale que le personnel soignant n’a pas été décimé par le supposé fléau infectieux. Les autorités sanitaires ont prétendu le contraire, nous ont fait applaudir les héroïques médecins et infirmières « en première ligne sur le front », mais n’ont jamais apporté la preuve que leurs troupes étaient davantage concernées par l’épidémie. En Belgique comme en France, les chiffres de décès par métier ont toujours été cachés et ce n’est que par la presse ou via des mutuelles que des cas ont sporadiquement été rapportés. Rien de statistiquement anormal. Côté belge, je n’ai pour ma part identifié qu’une dizaine de soignants dont la mort a été attribuée au covid. Et j’ai fait remarquer à l’époque que quatre d’entre eux étaient d’origine africaine, ce qui n’est pas anodin puisque les Noirs et métis vivant en Occident sont à risque de carence en vitamine D au sortir de l’hiver, les peaux foncées synthétisant moins bien cette précieuse alliée de l’immunité. À défaut de « payer un lourd tribut », les héros ont-ils davantage été exposés au virus ? Même pas ! Certaines études ont bien conclu que les professionnels du soin étaient proportionnellement plus nombreux parmi les contaminés, mais ce sont des trompe-l’œil puisque les pros se sont évidemment testés plus souvent et que la méthode PCR génère plein de faux positifs. Bien plus intéressant de ce point de vue, le test sérologique n’a montré aucune différence entre les soignants et la population générale selon une étude menée en Belgique par l’Institut Sciensano. Avec ou sans blouse blanche, les Belges ont rencontré le virus dans des proportions équivalentes. L’Institut en a déduit que les toubibs et le personnel infirmier s’étaient bien protégés, mais l’on se souviendra que ces deux corporations se plaignaient du manque d’équipements avant et durant la première vague. Pour intégrer que le récit pasteurien est mensonger, il suffit de se rappeler les temps précovidiens et les épidémies de grippe annuelle. Bien que non masqués et serrant les mains de leurs patients sans arroser les leurs de gel hydroalcoolique, les médecins de terrain n’ont jamais massivement succombé à l’influenza censée se transmettre, lui aussi, par les contacts cutanés ou les microgouttelettes en suspension dans l’air. On n’a jamais vu les rangs des généralistes être décimés par la pourtant réputée contagieuse grippe saisonnière, et ce n’est pas le corona qui a changé la donne. Allô Pasteur ?

4) Les omniprésentes comorbidités

Le microbe n’est rien, le terrain est tout. Jamais cette phrase attribuée à Antoine Béchamp ou Claude Bernard et qu’aurait admise Louis Pasteur sur son lit de mort n’a été plus conforme à la réalité. Pour autant qu’il existe, le sars-cov2 a très bien révélé que son rôle était nul ou infime en regard du terrain, c’est-à-dire de la santé et de la vitalité du patient en amont de l’épisode infectieux. À Wuhan déjà et en Italie surtout, il est très vite apparu que cette grippe à corona — famille de particules impliquée, je vous le rappelle, dans 13 à 18 % des syndromes grippaux hivernaux habituels — épargnait totalement les enfants et accablait très préférentiellement les aînés porteurs de comorbidités. Selon les données italiennes observées partout ailleurs, pas moins de 94 % des « covidécédés » souffraient préalablement d’obésité, de diabète et/ou d’hypertension. Chez les 6 % restants, on pouvait encore soupçonner un cancer sous-jacent ou une autre maladie chronique non diagnostiquée. Bref, « il y avait toujours quelque chose quand on cherchait un peu », comme l’a déclaré le Dr Louis Fouché lors de sa toute première vidéo enregistrée à l’IHU de Marseille. Certes, l’anesthésiste-réanimateur s’est lui aussi farci le covid par la suite, à l’automne 2021, et « ce n’était pas rien » comme il l’a confié après sa convalescence. Comme lui, des centaines de milliers de gens pas vieux et en apparente bonne santé ont également été frappés et secoués par cette grippe à l’impact extrêmement variable : rhinite légère chez les uns et pneumonie sévère chez les autres, avec toute la palette de gravité entre ces deux pôles. Est-ce pour autant la revanche de la théorie du germe ? Pas du tout selon nous. Dans la vision qui est la nôtre, l’agent infectieux est soit endogène et produit par l’individu (théorie des microzymas), soit exogène et « téléchargé » par les patients dont l’immunité laisse à désirer. Au début, il était logique que les plus fragiles tombent les premiers. Ensuite, il n’était pas moins logique que l’infection survienne sur d’autres terrains. Comme nous l’avons maintes fois souligné, l’infectiologie classique a comme axiome que les agents infectieux les plus virulents sont aussi les moins contagieux et qu’inversement, les plus transmissibles sont aussi les plus inoffensifs. Cela s’est encore vérifié spectaculairement puisque les chiffres de mortalité se sont tassés à mesure que le covid gagnait en popularité. Autrement dit, les gens en bonne santé ont « fait » la maladie quand elle ne présentait plus guère de danger. Pourquoi l’affection en a-t-elle néanmoins affecté beaucoup ? C’est ici qu’il faut prendre en compte la médecine du Dr Hamer et bien comprendre le rôle auxiliaire des agents infectieux qui viennent participer au processus de guérison. En d’autres termes, le virus couronné s’est probablement invité chez tous ceux qui, à des degrés très divers, avaient déjà une faiblesse réclamant correction. Le surpoids, même modéré, est l’un de ces handicaps répertoriés. Les subcarences en vitamines et minéraux en sont un autre, de même que la sédentarité. Il est archiprouvé que le manque d’activité physique et le déficit micronutritionnel (en zinc et vitamine D essentiellement) sont des facteurs favorisants prépondérants de la grippe classique comme de la grippe covid. De notre point de vue, les conflits relationnels et la perte d’équilibre émotionnelle ne sont évidemment pas à négliger et ils constituent même une « comorbidité » décisive. Même s’il incarne la sérénité, Louis Fouché a quand même somatisé après avoir perdu son poste hospitalier. Bref, la théorie du terrain sort à nos yeux consolidée par ces trois années plutôt mortelles pour le modèle pasteurien.

5) Les clusters aux abonnés absents

Le grand méchant loup n’effrayant pas assez, il fallait agiter le spectre de meutes entières attaquant férocement les humains sans défense. Et comme le mot « foyer » ne permet pas de jargonner en faisant le malin à la télé, les politiciens et leurs conseillers ont sorti l’anglicisme « cluster » de leur trousse MacKinsey. Signifiant « groupe » ou « grappe », ce terme désigne les foyers épidémiques apparaissant lorsque le cruel virus se propage et contamine des individus réunis dans un même endroit. Selon le récit covidiste, tout rassemblement aurait été un terrain de jeu pour l’agent infectieux et il fallait à tout prix éviter la multiplication des clusters. Cette autre forme de modélisation mathématique s’est cependant avérée aussi foireuse que les prévisions de mortalité et les foyers de contagion n’ont pas du tout répondu aux pronostics. Certes, l’étude française Épi-Phare a mis en évidence que le lieu de travail et le foyer familial étaient le point de départ de petites flambées épidémiques. C’est facilement explicable du fait que ces deux milieux de vie sont propices aux conflits relationnels et que les personnes en présence subissent les mêmes influences environnementales. Les bars et restaurants ? Comme l’a exposé le mathématicien Vincent Pavan, le seul travail scientifique qui a servi à justifier leur fermeture était en réalité un piètre sondage truffé de manquements méthodologiques. Rien ne prouve que les bistrots et les restos soient des clusters en puissance parce qu’on y ouvre la bouche. Le plus ennuyeux pour la théorie pasteurienne, c’est que les contaminations ont complètement déserté les transports en commun. Même agglutinés dans des wagons bondés, les usagers du train ou du métro n’y auraient pas « chopé » le covid parce qu’ils étaient masqués. La bonne blague, alors que ces lieux clos sont de véritables bouillons de culture paradisiaques pour les germes de toute nature ! La preuve la plus flagrante que la hantise des clusters ne repose sur rien, c’est que les grands rassemblements de 2020, comme le salon du bâtiment en Belgique ou les fêtes de la musique en France, n’ont donné lieu à aucune vague d’infections parmi les participants. Idem en 2021 pour les raves-parties sauvages et les « boums » des jeunes Bruxellois au Bois de la Cambre. Les médias et les médecins de plateau avaient prédit le pire, mais le virus a boudé les joyeux fêtards. Cherchez l’erreur !

6) Une symptomatologie non spécifique

Un microbe pour chaque maladie, une maladie pour chaque microbe : c’est le rêve et le « business model » des plandémistes catastrophistes. Selon leur credo, chaque virus émergent va donner lieu à une pathologie particulière se distinguant par des symptômes particuliers. Avec le sars-cov2, on allait voir que le covid était du jamais vu, du parfaitement inédit ! Hélas pour les faux prophètes, les signes cliniques de la grippe classique et de la grippe covid sont tellement ressemblants qu’aujourd’hui encore, les quatre principaux (toux, fièvre, fatigue, courbatures) ne permettent pas de faire la différence. Même Bill Gates vient de reconnaître que son fléau chéri avait tout l’air d’une grippe pas bien méchante. La détresse respiratoire aiguë ? Ça peut arriver après tout refroidissement assorti de complications. La perte provisoire du goût et de l’odorat ? Elles ont sans doute été plus fréquentes, mais ce n’est pas une exclusivité covidienne. C’était aussi la première fois que des milliards de gens acceptaient de se faire farfouiller le nez avec un long coton-tige porteur de nanoparticules toxiques. Les pneumopathies atypiques ? Comme nous l’avons signalé, cette catégorie existait déjà dans la nomenclature pour désigner certaines bronchopneumonies bactériennes. Le covid a été une grande coque-vide dans laquelle on a mis toutes les autres maladies respiratoires (3 millions d’hospitalisations chaque année en France) soudainement disparues ou en nette régression. Même les non infectieuses comme l’emphysème ou le cancer du poumon ont mystérieusement reflué ! Les troubles de la coagulation et les hypoxies silencieuses ? Ils ne sont pas non plus l’apanage du covid et peuvent être imputables à diverses intoxications, notamment au cyanure ou au mercure. Bref, on ne voit toujours pas ce qui permet d’incriminer un « nouveau corona » plus dangereux que ses cousins et que l’influenza. Comme d’habitude, ce sont les surinfections bactériennes qui ont tué et non un virus plus virulent qu’un autre. La symptomatologie du covid est d’ailleurs si peu spécifique qu’il a fallu le test PCR pour décréter qu’une nouvelle maladie avait débarqué. Trois ans plus tard, les tableaux cliniques de la grippe normale et de sa rivale coronavirale demeurent tellement similaires qu’un nouveau test de dépistage vient d’être commercialisé pour les différencier. Et le fabricant promet déjà un test trivalent permettant de faire le tri entre grippe, covid et bronchiolite. Il n’y a pas aveu plus clair que les médecins pasteuriens y perdent leur latin et que les génomes viraux ne peuvent être reliés à des symptômes spéciaux. 

7) La propagation démentie par les statistiques

C’est la grenade dernièrement dégoupillée par le statisticien Pierre Chaillot : les courbes épidémiques ne confirment absolument pas la thèse d’un virus arrivant quelque part et se propageant progressivement. Et ceci est vrai pour toutes les épidémies grippales ! Pour examiner cet argument de poids, je vous renvoie au livre récemment publié par le jeune scientifique français et à l’interview qu’il a accordée au mensuel Néosanté dans son numéro de janvier. Je l’ai déjà partagé dans ma lettre du 14 décembre, mais voici un extrait particulièrement percutant de cet entretien démystifiant : « Mes rencontres avec d’autres chercheurs ont contribué à modifier mes croyances sur la genèse des épidémies. Denis Rancourt, chercheur canadien, a contribué à m’ouvrir les yeux : aucune mortalité hivernale ne s’est jamais propagée. Tous les pays de l’hémisphère nord ont des pics de mortalité simultanés. Il n’y a pas de « propagation » épidémique expliquant la mortalité, il y a une apparition, partout en même temps, de malades, suivie d’une hausse des décès. S’il y avait propagation, on observerait nécessairement sur les courbes de mortalité des décalages de plusieurs semaines à plusieurs mois entre les pics de décès de deux pays. Or les décès sont parfaitement synchronisés tous les ans, tous les hivers pour tous les pays. Différents échanges stimulants avec d’autres scientifiques, comme Eusèbe Rioché et Jacques Colin de Verdière, qui ont contribué à la rédaction du livre, m’ont conduit à abandonner des présupposés que je croyais « scientifiques ». Pierre Chaillot ne nie pas catégoriquement que des particules virales puissent se propager dans la population. Ce n’est pas son domaine de compétence et il ne prend pas parti dans ce débat. En revanche, son analyse statistique infirme totalement que « ce quelque chose » qui se propagerait a un impact sur la mortalité ou les hospitalisations. Or si la maladie et la mort ne sont pas corrélées à la circulation du virus accusé, que reste-t-il de sa culpabilité ? Et au-delà, que reste-t-il du paradigme pasteurien inculpant les microbes et oubliant le terrain ? J’ai beau chercher, je ne vois rien.

8) La saisonnalité de l’infection

Pour autant qu’il existe et qu’il soit réellement émergent, le sars-cov2 fait incontestablement partie des virus dits hivernaux. Ça ne veut pas dire que ces particules roupillent en été et se réveillent aux premiers frimas, ça signifie que leur activité et leur supposée nocivité sont fonction du climat. Souvenez-vous de la première vague : elle a déferlé en mars 2020 et refluait déjà mi-avril. La seconde vague, elle, a débuté à la rentrée et a culminé en fin de saison automnale. Il est très vite apparu que le covid était une maladie saisonnière et qu’à l’instar de la grippe annuelle, elle sévissait plus ou moins sévèrement selon qu’il faisait chaud ou froid. C’est ce que des épidémiologistes compétents comme Jean-François Toussaint ou Laurent Toubiana ont rapidement expliqué en s’attirant pourtant les foudres des télétoubibs et des modélisateurs fous comme Martin Blachier. C’est aussi ce que le statisticien Pierre Chaillot démontre imparablement dans son bouquin : les courbes épidémiques de la virose corona ont épousé très étroitement celles des températures. Comme je l’ai relaté dans ma lettre « Coup de froid pour la doxa », ce constat est accablant pour la religion covidiste et pour la doctrine pasteurienne faisant du germe le facteur pathogène principal. Attention : l’analyse de Chaillot ne montre pas que le froid mérite à son tour d’être pointé du doigt. Elle montre uniquement que l’élément causal est à chercher dans les conditions de vie, et notamment dans celles liées aux saisons. Et le jeune statisticien de mentionner une piste, celle de l’assèchement de l’air qui peut favoriser la pénétration de particules fines au fond des bronches. Ces particules ne sont pas forcément virales et peuvent aussi provenir d’une pollution de l’air ambiant, comme c’était le cas à Wuhan en 2019. En début d’été 2021, la saisonnalité du covid ne semblait plus aussi évidente, car beaucoup ont contracté la maladie en juillet. On se souviendra toutefois que le printemps avait été pourri et que l’entame des vacances n’était pas non plus des plus chaleureuses. De plus, c’est en mai-juin que la première vague d’injections expérimentales s’était abattue sur les moins de 60 ans ne voulant plus manquer leurs transhumances estivales. Simple coïncidence ? Plusieurs études scientifiques, dont celle de la microbiologiste Hélène Banoun, ont suggéré que les fraîchement vaccinés étaient contagieux en excrétant soit l’ARN messager, soit leurs protéines spike, soit encore leurs anticorps facilitateurs d’infection. Cette hypothèse du « vaccine shedding » ne fait pas consensus, mais elle apporterait une explication à ce pic de juillet 2021 qui fait figure d’exception confirmant la règle, celle-ci étant que les syndromes grippaux, covid compris, frappent très préférentiellement en automne et en hiver. Si les virus détalent dès que le mercure remonte, doit-on encore en avoir peur et les juger responsables de nos maux ? Il me semble que la question induit la réponse.

9) Notre suspect l’est plus que jamais

C’est dans notre infolettre du 25 mars 2020 que nous avons lancé ce pavé dans la mare : nous tenions un suspect ! Grâce aux recherches du « journaliste citoyen » Dominique Guillet, nous avons en effet révélé la raison très probable pour laquelle l’Italie du Nord, et la Lombardie en particulier, était sévèrement frappée par la « première vague » de covid. C’est en effet dans cette région que deux mois auparavant, les autorités avaient procédé à une grande campagne de vaccination contre la méningite. Suite à une mini-épidémie ayant fait deux morts, elles avaient décidé de vacciner gratuitement toute la population vulnérable, c’est-à-dire les personnes âgées. Voilà sans doute pourquoi les séniors de Bergame ou de Brescia tombaient comme des mouches tandis que leurs homologues de Bologne ou de Turin étaient peu frappés par le fléau prétendument importé de Chine. En Lombardie, c’est parfois d’un village à l’autre que la situation sanitaire et le taux de remplissage du cimetière variaient fortement, ce qui est incompatible avec la thèse d’un virus qui se propage, mais qui se comprend aisément si le vaccin anti-méningocoque est en cause. Pour vérifier la corrélation, il suffisait de superposer la carte des décès avec celle de la couverture vaccinale, ce qui n’a pas été fait par les épidémiologistes italiens trop occupés à traquer l’introuvable patient zéro chinois. Notre suspect était d’autant plus à soupçonner qu’à Madrid, épicentre espagnol de la flambée de covid, on avait également vacciné contre la méningite à l’automne 2019. Mais n’oublions pas non plus le vaccin antigrippal ! Dans ses numéros 100 (mai 2020), 103 (septembre 2020) et 107 (janvier 2021), la revue Néosanté a pointé les effets délétères de ces injections en exposant, nombreuses sources scientifiques à l’appui, qu’elles avaient certainement fait le lit des pneumopathies atypiques attribuées au coronavirus. Certes, aucun « grand » média ni aucun gouvernement n’ont exploré cette piste. Mais ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas sérieuse. Je pense même que c’est l’inverse et que le suspect n’a pas été inquiété en raison de son évidente culpabilité. Pour notre part, nous restons en tout cas convaincus que les campagnes vaccinales contre la méningite et contre la grippe sont liées aux ravages de l’hypothétique virus couronné. En juillet dernier, des chercheurs allemands ont encore publié une étude qui confirme nos soupçons. Elle montre clairement qu’au printemps 2020, la vaccination antigrippale était le facteur de risque numéro un face à la « pandémie ». Un risque encore plus important que la carence en vitamine D !

10) L’échec des mesures sanitaires

L’innocence de la particule baptisée sars-cov2 dans l’éclosion de la pseudo-épidémie de covid est d’autant plus patente qu’aucune mesure destinée à l’endiguer n’a été efficace. Faut-il vous égrener tous les articles et travaux scientifiques que nous avons mentionnés dans nos billets durant trois ans parce qu’ils montraient l’inefficacité de la distanciation sociale, des confinements ou du port du masque ? Concernant la muselière, il y avait à un moment donné plus de 130 études attestant de sa parfaite incapacité à museler le virus, mais nous avons arrêté de les compter. Inutile de continuer à canarder l’ambulance des croyances pasteuriennes puisqu’elle est complètement hors d’usage. Histoire de l’envoyer définitivement à la casse, citons toutefois cette récente méta-analyse de la prestigieuse Collaboration Cochrane. Selon ce réseau de chercheurs indépendants, qui a analysé 78 études de qualité, il n’y a absolument aucune preuve que les bâillons buccaux permettent et ont jamais permis d’enrayer les épidémies d’infections respiratoires. Qu’ils soient chirurgicaux ou industriels, les masques ne marchent tout simplement pas. La seule règle d’hygiène qui semble avoir un modeste effet protecteur, c’est le lavage des mains. Aucune autre « barrière » physique érigée contre les présumés assaillants viraux n’a satisfait aux essais rigoureusement contrôlés. Mais a-t-on encore besoin de tester les « stratégies non pharmaceutiques » quand nous avons eu l’éclatante démonstration de leur inutilité ? Énorme caillou dans la chaussure covido-pasteurienne, la Suède a sauvegardé la vérité en ne cédant pas à la terreur. Sans fermer ses écoles, magasins ou restaurants, et sans imposer le port du masque, ce pays a pourtant échappé aux scénarios apocalyptiques qu’on lui avait prédits. Et il s’en est plutôt bien sorti en termes de mortalité par habitant. A contrario, les pays européens et les états américains qui ont été le plus loin dans le délire liberticide ont à rougir de leurs statistiques pandémiques. La Chine ? Tout en la soupçonnant de dissimuler ses morts, les experts occidentaux nous ont expliqué que ce pays devait l’endiguement du fléau infectieux à sa stricte politique « zéro covid ». Or l’année 2022 a fait crouler ce mythe puisque les confinements impitoyables n’ont pas empêché l’envol des contaminations. L’abandon de cette politique début décembre allait-il conduire à la catastrophe ? Caramba, encore raté pour les modélisateurs : les hôpitaux et cimetières chinois ont bien été débordés de mi-décembre à mi-janvier, mais pas plus qu’ailleurs. En France ou en Angleterre, les morgues et les funérariums étaient même davantage saturés, comme l’ont rapporté plusieurs médias invoquant le grand retour de la grippe influenza. Bref, on chercherait en vain un quelconque lien entre l’action d’un coronavirus létal et les décisions adoptées pour éloigner le péril viral. Leur échec magistral signe à nos yeux la cuisante déroute du paradigme pasteurien.

11) Le plantage des vaccins

Faut-il tirer sur cette autre ambulance ? Quand ils nous ont vendu le vaccin, les labos pharmafieux et leurs délégués commerciaux politiciens avaient fait miroiter que le virus allait s’arrêter de circuler. Or il est désormais allègrement prouvé que les injections géniques n’ont pas empêché leurs bénéficiaires d’être « contaminés » par l’ennemi public ni de le « transmettre » à autrui. Vaccinés ou pas à l’ARN messager, des millions d’Occidentaux ont « fait le covid » en 2021 et 2022. En évitant les formes graves ? Si cette foutaise était vraie, on aurait dû voir un « effet vaccin » dans les chiffres de mortalité. Or comme le souligne le général Delawarde dans son dernier rapport, on ne voit aucune trace d’un « miracle vaccinal » s’étant produit dans le monde depuis l’arrivée du messie en seringue. En 2021, le nombre officiel de décès covid (3,62 millions) a même été supérieur à celui de 2020 (1,83 million). Selon Dominique Delawarde, il est manifeste que les vaccins Pfizer et Moderna ont une efficacité négative puisque sur la seule année 2022, les 30 pays de l’OTAN, très vaccinés, ont eu un taux de mortalité covid 7,4 fois supérieur à celui du reste du monde pour la même période. Tous les pays de l’OTAN, sans aucune exception, ont un taux de mortalité par millier d’habitants supérieur à la moyenne du monde non otanien. D’où vient ? C’est à tout le moins la preuve chiffrée que les vaccins expérimentaux occidentaux ont échoué à combattre la maladie ciblée. Les vaccins classiques ont-ils fait mieux ? On peut en douter puisque 90 % des Chinois ont reçu le vaccin développé en Chine et que cette couverture optimale n’a pas permis d’éviter de nouvelles flambées épidémiques. Il faudrait voir ce qu’il en est en Russie et à Cuba, deux autres pays « inventeurs » de vaccins anticovid, mais il serait de toute façon difficile de distinguer le ralentissement naturel de l’épidémie d’un éventuel impact des valences locales. En revanche, il y a un continent entier qui fait office de groupe témoin : vu que l’Afrique est très peu vaccinée et qu’elle reste très peu concernée par le covid, on peut rationnellement postuler qu’aucun vaccin n’était nécessaire pour affronter le cataclysme. En continuant à bien se porter sans se faire piquer, les Africains torpillent le dogme pasteurien selon lequel un nouveau virus couronné aurait pris la planète d’assaut en 2020.

12) L’immunité collective, on l’attend toujours

La vision pasteurienne des maladies infectieuses est d’autant plus révolue qu’un autre mythe fondateur venant de Pasteur s’est fracassé à l’occasion de la « crise sanitaire » : celui de l’immunité collective. Quand ils ont vu que cette protection de troupeau faisait défaut, les prélats de l’église vaccinaliste se sont vite rabattus sur le taux d’infections naturelles. Celui-ci grimpant en flèche « grâce » aux nouveaux variants, la collectivité serait bientôt immunisée par l’effet cumulé des campagnes vaccinales et de la propagation virale. Las, la réalité est encore venue démentir les modèles et le Graal de l’immunité grégaire n’a jamais été atteint. Tout le monde connaît quelqu’un qui, vaxxé ou pas, a contracté plusieurs fois la maladie. Et c’est bien normal puisque la notion de bouclier collectif est une fumisterie totale. Elle a été inventée en son temps pour expliquer la décélération progressive des épidémies et leur disparition, mais cette mythologie n’a jamais été scientifiquement validée. Les maladies infectieuses ont toujours disparu bien avant que le seuil théorique de contamination ou de vaccination pour les faire cesser ne soit atteint. Certes, le covid se singularise puisque ce stade est allègrement dépassé (selon les estimations, près de 90 % de la population auraient déjà rencontré le virus d’une manière ou d’une autre) et que des « vagues » continuent à déferler. Mais c’est justement une preuve supplémentaire que cette fable de l’immunité collective ne repose sur rien. Comme nous l’avons étayé dans un dossier de Néosanté (N° 126 d’octobre 2022), l’immunité est par nature individuelle, car elle dépend du terrain de chacun (physique, psychologique, génétique…) et non de celui du voisin. Les micro-organismes sont innocents des pathologies dont on les accuse, car le système immunitaire lui-même n’a rien à voir avec un dispositif militaire chargé de mener une guerre. Ça, c’est ce que Néosanté avait expliqué en octobre 202 dans un dossier sur « La symbiose ignorée » rédigé par le Dr Éric Ancelet. Depuis lors, le parapluie commun promis en vain se fait toujours attendre…

13) Les anticorps ne veulent rien dire

Dans la mythologie pasteurienne, le système immunitaire est un champ de bataille opposant perpétuellement des microbes hostiles à de vaillants défenseurs qui ne font que riposter à l’agression. Un peu comme une guerre d’Ukraine permanente avec les vils Russes dans le rôle des virus et les cellules de l’immunité dans le rôle des braves Occidentaux qui n’ont rien fait de mal et cherchent simplement à protéger leur camp de l’ennemi féroce. Lorsque ce dernier utilise de nouvelles armes, le corps humain s’adapte et mobilise des troupes appelées anticorps ou immunoglobulines. Selon la Sainte Église de Vaccinologie, il suffit de stimuler la production de ces protéines défensives en mimant une attaque pour que l’organisme soit dorénavant immunisé contre l’agresseur. Certes, depuis deux ans, le clergé pasteurien a appris à nuancer sa doctrine. Devant l’échec des vaccins rédempteurs et l’absence d’immunisation par infection, les prélats de cette religion sont bien obligés de reconnaître que le système immunitaire est plus compliqué que ça, que l’immunité humorale n’est qu’une fraction de la réponse et que les agents de l’immunité innée (macrophages, cellules NK…) ne font pas de la figuration. Il n’empêche que pour les gardiens de la Foi, le dogme des anticorps demeure coulé dans le bronze : s’ils sont présents dans le sang, c’est qu’ils ont rencontré l’assaillant et sont aptes à l’éliminer. Une importante minorité de patients infectés par le coronavirus (8 % selon certaines études) développe zéro anticorps ? On ferme les yeux. Plus de 99 % des vaccinés ont développé des anticorps, mais la plupart d’entre eux ont quand même fait la maladie ? Circulez, y’a rien à voir. Des tests sérologiques reviennent positifs alors que les testés n’ont jamais été malades ? Faisons semblant de rien. Les anticorps ne sont pas spécifiques au sars-cov2 et leur dosage n’est donc pas plus fiable qu’un dépistage PCR ? Chut, ne l’ébruitez surtout pas ! Avec le sida, ce secret est resté bien gardé. Très peu de gens savent que le test HIV peut réagir à 70 situations pathologiques autres que l’immunodéficience acquise, par exemple au palu, à la tuberculose ou.. à l’état de grossesse. Grâce au covid, on sait désormais que la séropositivité peut aussi découler d’une ancienne grippe ou d’un bête nez qui coule. La présence d’anticorps est d’autant moins significative que le procédé de détection, explique le biologiste Stefano Scoglio dans le Néosanté de février, consiste à faire réagir l’individu à une « protéine recombinante », autrement dit à un antigène trafiqué en laboratoire et qui n’existe pas dans la nature. En vérité, toute cette patascience des anticorps ne mérite qu’un sort : la poubelle.

14) La grippe n’existe pas

C’est un argument que j’ai soulevé dès ma deuxième lettre consacrée à la « pandémie » débutante : la grippe de Wuhan ne serait probablement pas plus réelle que la grippe habituelle qui, elle non plus, n’existe pas. On peut bien sûr souffrir de syndromes grippaux, c’est-à-dire d’un ensemble de symptômes classables dans un tableau clinique appelé « grippe ». Mais il est faux de croire que ce tableau signale la présence problématique de telle ou telle particule virale. Dans un article retentissant paru dans le British Medical Journal en 2013, le Dr Peter Doshi a révélé qu’aux États-Unis, 84 % des diagnostics de grippe étaient erronés puisque le virus Influenza n’était retrouvé que dans 16 % des échantillons. Pour leur étude publiée en 2017, des chercheurs néerlandais ont voulu évaluer la contribution du virus influenza et des autres pathogènes respiratoires dans les syndromes grippaux. Pour ce faire, ils ont suivi une cohorte d’adultes de plus de 60 ans pendant deux saisons hivernales. Ils ont trouvé que le virus de la grippe était responsable de seulement 18 à 34 % des épisodes fébriles accompagnés des autres symptômes caractéristiques de la maladie (céphalées, courbatures, maux de gorge, rhinite, toux et douleurs thoraciques). Certes, les scientifiques se sont empressés de pointer d’autres coupables du doigt : ils ont détecté d’autres micro-organismes réputés pathogènes (bactéries, rhinovirus, coronavirus, pneumovirus et autres « para-influenzae ») dans 60 % des cas au cours de la première saison et dans 44 % des cas la saison suivante. Mais ça ne suffit pas à dissimuler sous le tapis que la grande majorité des grippes surviennent en l’absence de leur virus attitré et qu’au moins 20 % des épisodes grippaux se déroulent SANS présence virale détectée. Au passage, vous aurez noté que le vaccin est une belle arnaque puisqu’il ne contient que le seul Influenza et que ce dernier est de toute façon très minoritaire chez les personnes grippées. A fortiori, l’immunisation artificielle NE PEUT PAS marcher quand ces dernières n’hébergent aucun agent infectieux. On comprend dès lors mieux que la réalité des « maladies virales sans virus » soit entourée d’une telle discrétion : ça fout par terre le mythe vaccinal et la légende pasteurienne du germe causal. Avec le covid, on a eu la démonstration supplémentaire que seuls les tests de dépistage rendent possible un tri entre syndromes grippaux. Dans la vie réelle, le médecin est bien incapable de distinguer une grippe d’une autre…

15) La guerre biologique, c’est de la science-fiction

Dans son discours-fleuve à la nation, Vladimir Poutine l’a encore répété hier : les laboratoires de recherche ukrainiens financés par les Américains avaient pour mission de fabriquer des armes biologiques dirigées contre la Russie. Selon les documents trouvés par l’armée russe, le projet était de rendre des virus hautement pathogènes et de les disséminer vers l’Est, par exemple via des oiseaux migrateurs. Personnellement, je pense que cette accusation est plausible et crédible. Quand il peut mettre au point un arsenal illégal, mais très létal, l’Oncle Sam ne se gêne jamais. On l’a vu notamment en Serbie et en Irak avec l’usage de bombes à uranium appauvri qui ont fait et continuent de faire des ravages dans la population civile. Il y a donc certainement des chercheurs qui cherchent obstinément à détourner la vie microcosmique pour semer la mort. Mais a-t-on la moindre preuve qu’ils aient trouvé et qu’ils soient parvenus à leurs fins ? Pas à ma connaissance. Jusqu’à démonstration du contraire, la guerre biologique est un oxymore et une fiction qui n’existe qu’au cinéma. Certes, il est possible d’empoisonner de l’eau ou de la nourriture avec des bactéries et de contaminer quelques personnes mises en contact tactile ou aérien avec des bacilles dangereux. Mais à part dans les films hollywoodiens, qui a jamais vu un microbe manipulé avec succès pour en faire une arme de destruction massive ? Dans une interview récente, le très pasteurien Christian Perronne affirme que les Japonais y sont arrivés au siècle dernier et que leurs armes bactériologiques ont fait des « millions de morts » en Chine. Ah bon ? Le professeur prend ses fantasmes biophobiques pour la réalité, car cet article très documenté raconte tout autre chose. Le Japon a bien fait des expériences cruelles sur des prisonniers chinois et tenté de provoquer des épidémies de peste ou de choléra, mais avec des résultats très limités et décevants de leur point de vue. Les virus ? N’en déplaise au général russe Igor Kirillov, convaincu que celui du covid vient des labos ukrainiens, il n’y a pas non plus d’élément probant démontrant qu’ils ont déjà servi militairement. Ni civilement, d’ailleurs. Depuis trois ans, la thèse selon laquelle le corona aurait été manufacturé dans un laboratoire de haute sécurité puis relâché accidentellement ou intentionnellement dans la nature a fait beaucoup d’adeptes. Ceux-ci croient mordicus qu’un virus inoffensif a été tripatouillé à Wuhan ou ailleurs et que les « gains de fonction » obtenus sont à l’origine de la tragédie covidienne. L’inconvénient de ce scénario, c’est que l’hypothétique virus mutant a fait chou blanc et que la tragique pandémie virale n’a jamais eu lieu. Comme il l’a raconté la semaine dernière à Luxembourg, l’épidémiologiste Laurent Toubiana a obtenu les chiffres 2020 de mortalité par cancer et maladies cardiovasculaires : ils ont également et très étrangement chuté cette année-là ! Cela confirme clairement que la coque vide-19 a été fabriquée à partir de rien, ou plutôt à partir de toutes les autres pathologies rebaptisées pour les besoins de la psychose. Perso, je ne pige pas pourquoi beaucoup de résistants s’accrochent à ce récit improuvé du virus échappé d’un labo. Ni pourquoi nombre d’entre eux souscrivent si facilement à la fiction de la « guerre biologique ». Si de telles armes étaient disponibles, m’est avis que l’empire étasunien les aurait déjà larguées sans état d’âme…

16) Le virus est seulement… informatique

Et si les virus eux-mêmes n’existaient pas ? Si vous lisez régulièrement Néosanté, vous savez que cette question insolente est posée par des scientifiques sérieux et que plusieurs d’entre eux y répondent par la négative. Le « nouveau » coronavirus a relancé la controverse et ces mêmes trublions virosceptiques (Andrew Kaufman, Stefan Lanka, Thomas Cowan, Stefano Scoglio, Sam Bailey…) proclament que l’agent infectieux n’a jamais été inculpé dans les règles de l’art, c’est-à-dire prélevé chez un malade, isolé et cultivé sans artifices puis réintroduit dans un organisme sain en réussissant à le rendre malade. Je ne suis pas qualifié pour prendre part à ce débat, mais ça ne m’empêche pas de le suivre attentivement. Or récemment, une pièce saisissante a émergé dans le dossier sous forme d’un article de The Exposé. Il s’agit en fait d’un échange de mails entre la blogueuse britannique Frances Leader et la MHRA (Medicine and Healthcare products Regulatory Agency), l’agence qui contrôle les médicaments au Royaume-Uni. Dans ces courriels datant de fin 2020, les responsables de l’agence confessent que la séquence génomique qui a servi à la mise au point du vaccin Pfizer ne provient pas d’un prélèvement chez une personne infectée, mais qu’elle a été générée par ordinateur. Autrement dit, le virus utilisé n’a pas de réalité matérielle prouvée, il émane d’un modèle informatique lui-même alimenté par une banque de gènes viraux séquencés de main d’homme. Et le vaccin non plus n’a pas été conçu sur base de particules virales trouvées chez un patient, mais obtenu par « combinaison de synthèse génique et de technologie recombinant l’ADN ». Lorsqu’elle a divulgué ces échanges, Frances Leader a été immédiatement censurée par Twitter, mais leur contenu est toujours lisible sur son blog personnel. On comprend que les censeurs ont vite réagi, car c’est de la dynamite, ces aveux de la MHRA. Au-delà de la grande coronarnaque, ils pourraient faire s’écrouler tout le château de cartes pasteurien déjà copieusement lézardé…




Le conflit ukrainien en regard de la responsabilité des gouvernants

[Source : voltairenet.org]

Par Thierry Meyssan

L’Alliance atlantique magnifie l’Ukraine à l’occasion du premier anniversaire de l’intervention militaire russe sur son territoire. Sous nos yeux, nous la voyons recourir à la plus trompeuse des propagandes, maniant avec habileté l’omission et parfois le mensonge. Contrairement à ce qu’elle prétend, jamais cette guerre n’a été illégale, même si aujourd’hui elle ne semble plus nécessaire et devrait être interrompue. Cependant, les causes de la guerre demeurent et le Kremlin anticipe une seconde manche, non pas pour annexer l’Ukraine ou la Moldavie, mais pour sauver la Transnistrie.

[Photo : Avant de venir à Kiev, le président Joe Biden a demandé à la Russie l’assurance qu’elle ne bombarderait pas son train spécial.]

Le premier anniversaire de l’affrontement militaire Est-Ouest en Ukraine a été l’occasion pour les Occidentaux de convaincre leur population qu’ils étaient « du bon côté de l’Histoire » et que leur victoire était « inévitable ».

Rien de cela n’est surprenant. Il est normal que les gouvernements communiquent sur leurs activités. Sauf qu’ici les informations sont des mensonges par omission et les commentaires sont de la propagande. On assiste à un tel renversement de la réalité que l’on peut se demander si, en définitive, les vaincus de la Seconde Guerre mondiale ne sont pas parvenus aujourd’hui au pouvoir à Kiev.

« LA GUERRE ILLÉGALE, INJUSTIFIABLE ET NON-PROVOQUÉE DE LA RUSSIE »

Toutes les interventions occidentales assènent que nous condamnons la « guerre illégale, injustifiable et non provoquée de la Russie »(([1] Voir par exemple : “Statement by G7 leaders on the first anniversary of the invasion of Ukraine”, Voltaire Network, 24 February 2023.)). C’est factuellement faux.

Laissons de côté la qualification d’« injustifiable ». Elle renvoie à un positionnement moral indécent. Aucune guerre n’est juste. Toute guerre est le constat, non pas d’une faute, mais d’un échec. Examinons le qualificatif de « non provoquée ».

Selon la diplomatie russe, le problème a commencé avec l’opération états-uno-canadienne de 2014 et le renversement du président ukrainien démocratiquement élu, Viktor Ianoukovytch, en violation de la souveraineté ukrainienne et donc de la Charte des Nations unies. Il n’est pas possible de nier que Washington a joué un rôle déterminant dans cette prétendue « révolution de la dignité » : la secrétaire d’État adjointe pour l’Europe et l’Eurasie de l’époque, Victoria Nuland, s’est affichée à la tête des putschistes.
Selon la diplomatie chinoise, qui vient de publier deux documents à ce sujet, il ne faut pas s’arrêter à cette opération, mais remonter à la « révolution orange » de 2004, également organisée par les États-Unis, pour constater la première violation de la souveraineté ukrainienne et de la Charte des Nations unies. À l’évidence, si la Russie ne la mentionne pas, c’est qu’elle y a aussi joué un rôle, ce qu’elle n’a pas fait en 2014.

Le public occidental est tellement choqué de l’aisance avec laquelle les États-Unis manipulent des foules et renversent des gouvernements qu’il n’a plus conscience de la gravité de ces faits. Depuis le renversement de Mohammad Mossadegh, en Iran en 1953, à celui de Serge Sarkissian, en Arménie en 2018, il s’est habitué aux changements forcés de régime. Que les dirigeants déchus aient été bons ou mauvais ne doit pas entrer en ligne de compte. Ce qui est insupportable et inadmissible, c’est qu’un État étranger ait organisé leur renversement en maquillant son action derrière quelques opposants nationaux. Ce sont des actes de guerre, sans intervention militaire.

Les faits sont têtus. La guerre en Ukraine a été provoquée par les violations de la souveraineté ukrainienne de 2004 et de 2014. Ces violations ont été suivies d’une guerre civile de huit ans.

La guerre n’est pas non plus illégale en Droit international. La Charte des Nations unies n’interdit pas le recours à la guerre. Le Conseil de Sécurité a même la possibilité d’en déclarer (articles 39 à 51). Cette fois la particularité est qu’elle oppose des membres permanents du Conseil.

La Russie a cosigné les Accords de Minsk pour mettre fin à la guerre civile. Cependant n’étant pas née de la dernière pluie, elle a compris dès le départ que les Occidentaux ne voulaient pas la paix, mais la guerre. Aussi a-t-elle fait avaliser les Accords de Minsk par la résolution 2202 du Conseil de Sécurité, cinq jours après leur conclusion, puis a contraint l’oligarque russe Konstantin Malofeïev à retirer ses hommes du Donbass ukrainien. Elle a fait joindre en annexe à la résolution, une déclaration des présidents de la France, de l’Ukraine et de la Russie, ainsi que de la chancelière allemande se portant garants de l’application de ces textes. Ces quatre signataires engageaient leur pays.

  • • Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré dans les jours suivants qu’il n’était pas question de céder quoi que ce soit, mais au contraire de punir les habitants du Donbass.
  • • L’ancienne chancelière Angela Merkel a déclaré à Die Zeit(([2] « Hatten Sie gedacht, ich komme mit Pferdeschwanz ? », Tina Hildebrandt und Giovanni di Lorenzo, Die Zeit, 7. Dezember 2022.)) qu’elle voulait uniquement gagner du temps afin que l’OTAN puisse armer les autorités de Kiev. Elle a précisé son propos à son insu dans une discussion avec un provocateur qu’elle croyait être l’ancien président Porochenko.
  • • L’ancien président François Hollande a confirmé à Kyiv Independent les propos de Madame Merkel(([3] « Hollande : ‘There will only be a way out of the conflict when Russia fails on the ground’ », Theo Prouvost, Kyiv Independent, December 28, 2022.)).
  • • Restait la Russie qui a mis en œuvre une opération militaire spéciale, le 24 février 2022, en vertu de sa « responsabilité de protéger ». Dire que son intervention est illégale, c’est dire par exemple que celle de la France durant le génocide au Rwanda était aussi illégale et que l’on aurait dû laisser le massacre continuer.

Les e-mails du conseiller spécial du président russe Vladimir Poutine, Vladislav Sourkov, qui viennent d’être révélés par la partie ukrainienne, ne font que confirmer ce processus. Durant les années qui ont suivi, la Russie a aidé les Républiques ukrainiennes du Donbass à se préparer intellectuellement à l’indépendance. Cette ingérence était illégale. Elle répondait à l’ingérence, également illégale, des États-Unis qui armaient non pas l’Ukraine, mais les « nationalistes intégraux » ukrainiens. La guerre avait déjà commencé, mais conduite par des Ukrainiens exclusivement. Elle fit 20 000 morts en 8 ans. Les Occidentaux et la Russie n’intervenaient qu’indirectement.

Il faut bien comprendre qu’en feignant de négocier la paix, Angela Merkel et François Hollande ont commis le pire des crimes. En effet, selon le Tribunal de Nuremberg, les « crimes contre la paix » sont plus graves encore que ceux « contre l’Humanité ». Ils ne sont pas la cause de tel ou tel massacre, mais de la guerre elle-même. C’est pourquoi le président de la Douma, Viatcheslav Volodine, a demandé la convocation d’un nouveau tribunal de Nuremberg afin de juger Angela Merkel et François Hollande(([4] « Володин призвал рассмотреть на трибунале признания Меркель, Олланда и руководства Украины », Tass, 18 января 2023.)). Cet appel, qui nous montre le gouffre qui sépare les deux perceptions du conflit, n’a pas été relayé par la presse occidentale.

L’ordonnance de la Cour internationale de Justice du 16 mars 2022 a posé, à titre conservatoire, que « La Fédération de Russie doit suspendre immédiatement les opérations militaires qu’elle a commencées le 24 février 2022 sur le territoire de l’Ukraine » (réf : A/77/4, paragraphes 189 à 197). Moscou n’a pas obéi, considérant que la Cour avait été questionnée sur l’exigence d’un génocide perpétré par Kiev contre sa propre population et non pas sur l’opération militaire visant à protéger la population ukrainienne.
De son côté, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté plusieurs résolutions, dont la dernière est la A/ES-11/L.7, du 23 février 2023. Le texte « Exige de nouveau que la Fédération de Russie retire immédiatement, complètement et sans condition toutes ses forces militaires du territoire ukrainien à l’intérieur des frontières internationalement reconnues du pays, et appelle à une cessation des hostilités ».
Aucun de ces deux textes ne déclare l’intervention russe « illégale ». Ils ordonnent ou exigent que l’armée russe se retire. 141 États sur 193 considèrent que la Russie doit cesser son intervention. Certains d’entre eux pensent qu’elle est illégale, mais la plupart qu’elle « n’est plus nécessaire » et fait souffrir inutilement. Ce n’est pas du tout pareil.

Les États ont un point de vue différent de celui des juristes. Le Droit international ne peut que sanctionner ce qui existe. Les États doivent protéger leurs ressortissants des conflits en préparation, avant qu’il ne soit trop tard pour y répondre. C’est pourquoi le Kremlin n’a pas obtempéré à l’Assemblée générale des Nations unies. Il ne s’est pas retiré du champ de bataille. En effet, il a observé durant huit ans l’OTAN armer l’Ukraine et préparer cette guerre. Il sait donc que le Pentagone prépare une seconde manche en Transnistrie(([5] « La défaite de l’Ukraine ne signifie pas la fin de la guerre », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 février 2023.)) et doit protéger sa population de cette seconde opération. De même qu’il a choisi la date de son intervention en Ukraine à partir d’informations indiquant une attaque imminente de Kiev au Donbass, qui n’ont été confirmées qu’ultérieurement(([6] Plan ukrainien d’attaque du Donbass, document saisi par l’armée russe. Notez bien qu’il a été publié avant que la Cour internationale de Justice ne rende son ordonnance. Elle ne l’a pas examiné parce que la Russie, sûre de son bon droit, a pratiqué la chaise vide.)), de même il décide aujourd’hui de libérer toute la Novorossia, Odessa incluse. C’est juridiquement inacceptable tant que la preuve des manigances occidentales ne sera pas apportée, mais c’est déjà nécessaire d’un point de vue de sa responsabilité.

Manifestement, ces deux manières de penser n’ont pas échappé aux observateurs. Le fait de juger que l’intervention russe n’est plus nécessaire doit être distingué de celui de soutenir l’Occident. C’est pourquoi, ils ne sont que 39 États sur 191 à participer aux sanctions occidentales et à envoyer des armes en Ukraine.

L’UKRAINE EST UNE « DÉMOCRATIE »

Le second message des dirigeants occidentaux, c’est que l’Ukraine serait une « démocratie ». Outre que ce mot n’a plus aucun sens à un moment où les classes moyennes disparaissent et où les écarts de revenus sont devenus plus importants qu’à aucun autre moment de l’Histoire humaine, s’éloignant de l’idéal égalitaire, l’Ukraine est tout sauf une « démocratie ».

Sa constitution est la seule raciste au monde. Elle pose, en son article 16 que « Préserver le patrimoine génétique du peuple ukrainien relève de la responsabilité de l’État » ; un passage rédigé par Slava Stetsko, la veuve du Premier ministre nazi ukrainien.

C’est là le sujet qui fâche. Au moins depuis 1994, les « nationalistes intégraux » (à ne pas confondre avec les « nationalistes » tout court), c’est-à-dire les personnes se réclamant de l’idéologie de Dmytro Dontsov et de l’action de Stepan Bandera, exercent de hautes fonctions dans l’État ukrainien(([7] « Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 novembre 2022.)). De fait, cette idéologie s’est radicalisée avec le temps. Elle n’avait pas le même sens durant la Première Guerre mondiale et durant la Seconde. Il n’en reste pas moins que Dmytro Dontsov fut, à partir de 1942, un des concepteurs de « la solution finale des questions juives et tsiganes ». Il fut administrateur de l’organe du III° Reich chargé d’assassiner des millions de personnes en raison de leur origine ethnique, l’Institut Reinhard Heydrich de Prague. Stepan Bandera, quant à lui, fut le chef militaire des nazis ukrainiens. Il commanda de nombreux pogroms et massacres de masse. Contrairement à ce que prétendent ses successeurs actuels, il ne fut jamais interné dans un camp de « concentration », mais assigné à résidence dans la banlieue de Berlin, au siège de l’administration concentrationnaire. Il termina d’ailleurs la guerre en dirigeant les troupes ukrainiennes sous les ordres directs du führer Adolf Hitler.

Un an après le début de l’intervention militaire russe, des symboles nationalistes intégraux ou nazis sont visibles partout en Ukraine. Le journaliste de Forward, Lev Golinkin, qui a débuté un inventaire de tous les monuments en mémoire des criminels nazis, partout dans le monde, a dressé une liste stupéfiante des monuments de ce type en Ukraine(([8] « Nazi collaborator monuments in Ukraine », Lev Golinkin, Foward, January 27, 2021. Version française : « Monuments aux collaborateurs nazis en Ukraine », Lev Golinkin, Tribune juive, 23 février 2023.)). Selon lui, ils sont presque tous postérieurs au coup d’État de 2014. Il faut donc admettre que les autorités issues de ce coup d’État se réclament bien du « nationalisme intégral », pas du « nationalisme » tout court. Et pour ceux qui doutent que le président juif Zelensky célèbre les nazis, il y a deux semaines, il a décerné le « titre d’honneur Edelweiss » à la 10° brigade d’assaut de montagne séparée en référence à la 1° division de montagne nazie qui « libéra » (sic) Kiev, Stalino, les passages du Dniepr et Kharkov(([9] « Le neuvième anniversaire de la guerre en Ukraine », par Manlio Dinucci, Traduction M.-A., Réseau Voltaire, 27 février 2023.)).

Rares sont les personnalités occidentales qui ont acquiescé aux propos à ce sujet du président Vladimir Poutine et à ceux de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov(([10] « Lavrov récuse la définition communautaire de l’antisémitisme », Réseau Voltaire, 3 mai 2022.)). Cependant le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, et son ministre de la Défense, le général Benny Gantz, ont plusieurs fois déclaré que l’Ukraine devait se soumettre aux injonctions de Moscou au moins sur ce point : Kiev doit détruire tous les symboles nazis qu’il exhibe. C’est parce que Kiev s’y refuse qu’Israël ne lui livre pas d’armes : aucune arme israélienne ne sera remise aux successeurs des massacreurs de juifs. Cette position peut évidemment évoluer avec le gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu ; lui-même héritier des « sionistes révisionnistes » de Vladimir Jabotinsky qui firent alliance avec les « nationalistes intégraux » contre les Soviétiques.

La politique actuelle du gouvernement de Volodymyr Zelensky est incompréhensible. D’un côté, les institutions démocratiques fonctionnent, de l’autre non seulement partout on célèbre les nationalistes intégraux, mais on a interdit les partis politiques d’opposition et l’Église orthodoxe relevant du Patriarcat de Moscou ; on a détruit des millions de livres parce qu’ils avaient été écrits ou imprimés en Russie ; on a déclaré 6 millions d’Ukrainiens « collaborateurs de l’envahisseur russe » et l’on y assassine les personnalités qui les soutiennent.


[Voir les autres articles de Thierry Meyssan sur l’Ukraine publiés sur le site]





Le décor est planté pour une troisième guerre mondiale hybride

[Source : reseauinternational.net]

Par Pepe Escobar

Un sentiment puissant rythme votre peau et tambourine votre âme alors que vous êtes plongé dans une longue marche sous des rafales de neige persistantes, ponctuée d’arrêts choisis et de conversations éclairantes, cristallisant des vecteurs disparates un an après le début de la phase accélérée de la guerre par procuration entre les États-Unis/OTAN et la Russie.

C’est ainsi que Moscou vous accueille : la capitale incontestée du monde multipolaire du XXIe siècle.

Une longue méditation marchante nous imprègne de la façon dont le discours du président Poutine – plutôt un discours de civilisation – la semaine dernière a changé la donne en ce qui concerne la démarcation des lignes rouges de civilisation auxquelles nous sommes tous confrontés. Il a agi comme une puissante foreuse perforant la mémoire à court terme, voire à zéro terme, de l’Occident collectif. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait eu un effet dégrisant, contrastant avec la russophobie non-stop de l’espace OTAN.

[Voir :
Vladimir Poutine – La Russie suspend sa participation au traité START]

Alexey Dobrinin, directeur du département de planification de la politique étrangère du ministère russe des affaires étrangères, a décrit à juste titre le discours de Poutine comme « une base méthodologique pour comprendre, décrire et construire la multipolarité ».

Depuis des années, certains d’entre nous ont montré comment le monde multipolaire émergent se définit – mais va bien au-delà – de l’interconnectivité à grande vitesse, physique et géoéconomique. Aujourd’hui, alors que nous atteignons la prochaine étape, c’est comme si Poutine et Xi Jinping, chacun à leur manière, conceptualisaient les deux vecteurs civilisationnels clés de la multipolarité. C’est le sens profond du partenariat stratégique global Russie-Chine, invisible à l’œil nu.

Métaphoriquement, cela signifie également que le pivot de la Russie vers l’Est, vers le soleil levant, désormais irréversible, était la seule voie logique à suivre car, pour citer Dylan, l’obscurité se lève à l’aube de midi en Occident.

En l’état actuel des choses, alors que l’Hégémon vacillant et en lambeaux est perdu dans son propre étourdissement préfabriqué, les vrais responsables du spectacle se nourrissant de chair brûlée pour des « élites » politiques irrémédiablement médiocres, la Chine a peut-être un peu plus de latitude que la Russie, car l’Empire du Milieu ne subit pas – encore – la même pression existentielle que la Russie.

Quoi qu’il arrive ensuite sur le plan géopolitique, la Russie n’est au fond qu’un obstacle – géant – sur la voie belliciste de l’hégémon : la cible ultime est la Chine, la « menace » suprême.

La capacité de Poutine à évaluer notre moment géopolitique extrêmement délicat – par le biais d’une dose de réalisme très concentré et non dilué – est quelque chose à voir. Le ministre des Affaires étrangères, Lavrov, a ensuite ajouté la cerise sur le gâteau en appelant l’infortuné ambassadeur des États-Unis pour lui passer un savon : oui, c’est la guerre, hybride ou non, et vos mercenaires de l’OTAN ainsi que votre matériel de pacotille sont des cibles légitimes.

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité, qui savoure plus que jamais son statut de « débranché », a été très clair : « La Russie risque d’être déchirée si elle arrête une opération militaire spéciale (OMS) avant que la victoire ne soit acquise ».

Et le message est d’autant plus aigu qu’il représente l’indice – public – que les dirigeants chinois présents au Zhongnahhai doivent comprendre : quoi qu’il arrive ensuite, telle est la position officielle inamovible du Kremlin.

Les Chinois restaurent le Mandat du Ciel

Tous ces vecteurs évoluent au fur et à mesure que les ramifications de l’explosion de Nord Stream, la seule attaque militaire – et terrorisme industriel – jamais perpétrée contre l’UE, laissent l’Occident collectif paralysé, hébété et confus.

Parfaitement en phase avec le discours de Poutine, le ministère chinois des Affaires étrangères a choisi le moment géopolitique/existentiel pour enfin prendre les gants, avec éclat : voici l’essai et le rapport sur l’hégémonie des États-Unis et ses périls, qui sont devenus un énorme succès instantané dans les médias chinois, examinés avec délectation dans toute l’Asie de l’Est.

[Voir :
L’hégémonie américaine et ses périls]

Cette énumération cinglante de toutes les folies meurtrières de l’hégémon, depuis des décennies, constitue un point de non-retour pour la diplomatie chinoise de marque, jusqu’ici caractérisée par la passivité, l’ambivalence, la retenue réelle et la politesse extrême. Ce retournement de situation est donc une nouvelle « réussite » de la sinophobie pure et simple et de l’hostilité mensongère dont font preuve les néocons et les néolibéraux-cons américains.

L’universitaire Quan Le note que ce document peut être considéré comme la forme traditionnelle – mais désormais remplie de formulations contemporaines – que les souverains chinois utilisaient dans leur passé millénaire avant de partir en guerre.

Il s’agit en fait d’une proclamation axio-épistémo-politique justifiant une guerre sérieuse, ce qui dans l’univers chinois signifie une guerre ordonnée par une Puissance Supérieure capable de restaurer la Justice et l’Harmonie dans un Univers troublé.

Après la proclamation, les guerriers sont équipés pour frapper sans pitié l’entité jugée troublante pour l’harmonie de l’Univers : dans notre cas, les néocons et néolibéraux straussiens psychopathes commandés comme des chiens enragés par les véritables élites américaines.

Bien sûr, dans l’univers chinois, il n’y a pas de place pour « Dieu » – et encore moins pour une version chrétienne ; « Dieu » pour les Chinois signifie la trinité Beauté-Bonté-Vérité, les principes universels célestes intemporels. Le concept le plus proche qu’un non-chinois puisse comprendre est le Dao : la Voie. Ainsi, la voie de la trinité Beauté-Bonté-Vérité représente symboliquement la Beauté-Bonté-Vérité.

Ainsi, ce que Pékin a fait – et l’Occident collectif est complètement désemparé à ce sujet – a été de publier une proclamation axio-épistémo-politique expliquant la légitimité de leur quête pour restaurer les principes universels célestes intemporels. Ils accompliront le Mandat du Ciel – rien de moins. L’Occident ne saura pas ce qui l’a frappé jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Il était prévisible que, tôt ou tard, les héritiers de la civilisation chinoise en auraient assez – et identifieraient officiellement, à l’image de l’analyse de Poutine, le nouvel hégémon comme la première source de chaos, d’inégalité et de guerre sur la planète. L’empire du chaos, du mensonge et du pillage, en un mot.

Pour le dire crûment, dans un langage de rue, au diable ces conneries américaines d’hégémonie justifiée par la « destinée manifeste ».

Alors nous y voilà. Vous voulez une guerre hybride ? Nous vous rendrons la pareille.

[Voir aussi :
Pour une 5e colonne pro-russe active en Europe]

Retour à la doctrine Wolfowitz

Un ancien conseiller de la CIA a publié un rapport qui donne à réfléchir sur un caillou qui se trouve sur un chemin rocailleux : une fin de partie possible en Ukraine, maintenant que même certains perroquets dirigés par l’élite envisagent une « sortie » avec une perte minimale de la face.

Il n’est jamais inutile de rappeler qu’en 2000, l’année où Vladimir Poutine a été élu président pour la première fois, dans le monde d’avant le 11 septembre, le néocon enragé Paul Wolfowitz était aux côtés de Zbig « Grand échiquier » Brzezinski dans un énorme symposium Ukraine-États-Unis à Washington, où il s’est extasié sans retenue sur le fait de provoquer la Russie pour qu’elle entre en guerre contre l’Ukraine, et s’est engagé à financer la destruction de la Russie.

Tout le monde se souvient de la doctrine Wolfowitz, qui n’était qu’une pâle copie de Brzezinski : pour maintenir l’hégémonie permanente des États-Unis, il était primordial de prévenir l’émergence de tout concurrent potentiel.

Aujourd’hui, nous avons deux concurrents pairs, dotés de l’énergie nucléaire et férus de technologie, unis par un partenariat stratégique global.

Alors que je terminais ma longue marche en rendant le respect dû par le Kremlin aux héros de 1941-1945, le sentiment était inéluctable que, autant la Russie est un maître des énigmes et la Chine un maître du paradoxe, autant leurs stratèges travaillent désormais à plein temps sur la manière de retourner tous les volets de la guerre hybride contre l’hégémon. Une chose est sûre : contrairement aux Américains fanfarons, ils n’esquisseront aucune percée avant qu’elle ne soit déjà effective.

Pepe Escobar

source : The Saker
traduction Réseau International




OMS : le nouvel ordre mondial par la santé

[Source : sentadepuydt.substack.com]

Traité pandémie et règlement sanitaire international, négociations cruciales en cours

2e partie de l’article complémentaire à la conférence donnée sur le même sujet les 11 et 12 février 2023, à Luxembourg. Video et powerpoint sur Dépêches Citoyennes.

[Suite de Le Nouvel Ordre Mondial, une opportunité offerte par la crise sanitaire]

Le règlement sanitaire international et le « traité des futures pandémies »

Basés sur le narratif de l’échec de la réponse à l’urgence sanitaire et de la nécessité qui en découlerait de développer une politique unique de santé globale, deux instruments juridiques de portée internationale visent à renforcer le rôle de l’OMS par des accords contraignants qui lui donneraient un pouvoir absolu sur les états souverains.

La tentative d’instaurer un organe de gouvernance supranational par la santé est menée avec la révision du règlement sanitaire international de 2005 (RSI) et la création d’un « traité pandémies » (WHOCA+), et les deux projets avancent à grands pas.

Une première semaine de discussion vient de s’achever autour des 305 amendements proposés dans le cadre de la révision du RSI. Les quatre sessions publiques (doublées en français) et l’ensemble des documents peuvent être consultés sur le site de groupe de travail.

À présent, c’est une semaine de négociations préparatoires au traité de réponse aux pandémies (WHOCA+) qui démarre le 27 février autour d’un premier document appelé le zéro draft [premier brouillon].

Selon l’agenda décidé début février 2023, les deux initiatives devraient être soumises au vote lors de la 77e Assemblée générale de la santé, qui doit avoir lieu en mai 2024. Il faut toutefois se méfier des agendas officiels, car l’on n’est pas à l’abri d’un nouveau prétexte (une attaque « bioterroriste » de Poutine par exemple ?) qui forcerait une adoption en urgence d’un, voire même des deux textes, ou de certains points précis dans un accord provisoire, lors de la 76e assemblée fin mai 2023. C’est pourquoi il faudra être particulièrement attentif aux prochaines sessions de travail qui se dérouleront du 3 au 6 avril pour le traité, et du 17 au 21 avril pour le RSI.

La révision du Règlement sanitaire international (RSI)

D’un côté, il y a donc le Règlement sanitaire international, un instrument qui existe depuis 2005, mais dont les dispositions se bornaient à émettre des recommandations aux différents états signataires. Initiée en 2018, la révision du RSI a évidemment connu un coup d’accélérateur avec l’urgence sanitaire, au point d’être soumise à un vote anticipé, lors de la dernière assemblée mondiale de la santé en mai 2022. Mais, malgré un nouveau contexte d’urgence créé par le directeur de l’OMS avec sa déclaration d’alerte sanitaire pour la variole du singe, les modifications proposées changeaient la portée du texte de manière si radicale, que certains pays ont refusé de l’approuver.

Dans les propositions soumises au vote, les États Parties y reconnaissaient l’OMS comme l’autorité d’encadrement et de coordination lors d’une urgence sanitaire et s’engageaient à suivre les recommandations de l’OMS, en lui donnant la possibilité d’imposer : des quarantaines, des passes sanitaires, la limitation et le contrôle des déplacements ou la vaccination forcée. En outre, le texte prévoyait un renforcement accru du rôle de l’OMS et de son directeur, lui conférant par exemple le droit de décider de l’allocation des ressources aux différents états, de décréter des mesures temporaires ou d’ordonner leur prolongation après la fin de la pandémie, voire même de les prendre sur base d’une alerte « potentielle ». De manière assez choquante, l’on prévoyait aussi de supprimer le texte qui consacre la nécessité de respecter la dignité humaine et les libertés fondamentales.

Heureusement, l’opposition à ces plans de politiques était venue d’un nombre de pays africains, ainsi que du Brésil, de la Russie et de l’Iran, pays qui avaient pris la mesure des implications de « l’agenda global de la santé ». Au lendemain des négociations, un article de la presse congolaise avait clairement souligné le caractère impérialiste du règlement proposé :

Les délégués africains dans l’ensemble se sont opposés à la réforme du RSI, proposée par les États-Unis. Ils considèrent que le texte américain constituerait une atteinte à la souveraineté des États membres…

… En effet, la réforme du RSI donne des pouvoirs étendus à l’OMS. Elle autorise le déploiement d’équipes d’experts sur les sites de contamination et la création d’un nouveau comité de contrôle pour surveiller l’application des règles ou imposer un protocole sanitaire à adopter.

Selon le RSI, le refus d’obtempérer des États membres provoque des sanctions variant de la suspension du droit de vote à l’Assemblée mondiale de la santé jusqu’à la suspension du même droit à l’Assemblée générale des Nations unies. Plusieurs pays ont qualifié cette réforme du RSI de « liberticide ». Les pays africains ont soulevé une objection, plaidant pour l’adoption de l’ensemble des réformes visant à améliorer le fonctionnement de l’OMS dans le cadre d’un « paquet holistique » à un stade ultérieur. Outre les pays africains, l’Iran, la Malaisie, la Russie et le Brésil ont également exprimé des réserves sur la réforme du RSI.

Au sortir de la 75e assemblée la présidente de l’International Negotiating Body, le comité qui travaille en parallèle sur le traité pandémies, avait fait un commentaire confirmant les arguments de ce rejet.

Les représentants des gouvernements ont souligné que tout accord futur sur la pandémie devrait tenir compte de l’équité, renforcer la préparation, assurer la solidarité, promouvoir une approche de l’ensemble de la société et de l’ensemble du gouvernement, et respecter la souveraineté des pays.

Mais si l’on peut se réjouir de l’échec de cette tentative en mai 2022, cela n’a pas pour autant mis fin au projet de réforme du Règlement. Un nouveau groupe de travail a immédiatement été chargé de revoir la copie en tenant compte des remarques émises par les réfractaires. Suite à la première réunion, le sommaire présenté au 14 décembre 2022 par le groupe de travail reprenait toujours les mêmes propositions liberticides.

Toutefois, suite à un lobby assez soutenu mené par de nombreux militants, politiques et groupes d’opposition issus de plusieurs états (ea. l’Australie et les États-Unis), la dernière mouture du document, publiée le 6 février 2023, a surpris, en opérant un revirement complet face aux versions précédentes.

Revirement inattendu

Le rapport final du groupe de travail, préalable à la semaine de négociations qui s’est déroulée fin février semble avoir pris en compte les arguments avancés par les parties réticentes. Notamment il se préoccupe du fait que les propositions pourraient empiéter indûment sur la souveraineté des États parties » et rendre les recommandations « contraignantes » au lieu d’être volontaires. Dans son introduction le comité mentionne clairement :

les valeurs clés partagées qui sous-tendent les modifications proposées au Règlement 
(1) équité, solidarité et coopération internationale ;
(2) confiance et transparence ;
et (3) souveraineté.

Et un bon nombre de leurs avis abondent dans ce sens.

Concernant la révision de l’article 3 qui entendait supprimer la référence à la dignité, aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, le comité a rappelé l’importance du respect des principes fondamentaux :

Le Comité recommande vivement le maintien du texte sur « le plein respect de la dignité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes » comme principe primordial dans le premier paragraphe, et note que les concepts de droits de l’homme, de dignité et de libertés fondamentales sont clairement définis dans le cadre des traités auxquels ont adhéré de nombreux États parties au Règlement. L’inclusion des droits de l’homme dans l’article 3 de l’actuel Règlement sanitaire international (2005) a constitué une amélioration majeure par rapport au précédent Règlement de 1969. 1 La référence au « respect de la dignité, des droits de l’homme et des libertés des personnes » fonctionne non seulement comme un principe primordial dans l’article 3, mais aussi comme un point de référence concret dans la mise en œuvre de tous les articles concernant l’intervention de santé publique, les mesures d’intervention, les mesures sanitaires supplémentaires et les recommandations.

Par ailleurs, il recule aussi devant l’idée de déclaration d’urgence sanitaire face à une menace « potentielle », à la concentration des pouvoirs dans la personne du directeur et à la mise en œuvre d’un certificat sanitaire universel.

Toutefois, le diable pourrait bien être dans les détails, car dans la lettre d’introduction, le comité appelle tout de même de manière répétée au « renforcement » du RSI et à des prises de décision « audacieuses ». (le terme « bold », qui suggère l’audace, la témérité, la force est répété 4 fois dans le préambule).

Peut-on parler d’une victoire ?

Évidemment, l’on ne peut que se réjouir de voir ce texte revenir aux valeurs fondamentales. Toutefois, il faut se rappeler qu’il ne s’agit que de l’avis du comité de travail et qu’au fil des négociations tout peut très bien prendre une autre direction. Ensuite, le diable peut facilement se glisser dans le détail des nouvelles formulations. L’on note déjà que le principe de souveraineté qui est repris comme une valeur fondamentale dans le préambule est vite « mis en balance » avec les impératifs de la coopération internationale dans les pages suivantes.

La souveraineté des États parties demeure un élément fondamental du Règlement. À l’instar des révisions effectuées il y a près de 20 ans, qui ont abouti au Règlement sanitaire international (2005), les modifications proposées à ce dernier nécessiteront un équilibre minutieux entre, d’une part, le droit souverain d’un État partie de prendre les mesures nécessaires pour protéger sa population contre un risque pour la santé publique, tout en reconnaissant leurs vulnérabilités et responsabilités mutuelles, et, d’autre part, l’impératif de coopération et de solidarité internationales, qui sont des facteurs clés de l’efficacité du Règlement.

Par ailleurs, bien que le nouveau texte ne semble pas plaider en faveur d’une mesure aussi directe que l’introduction d’un passe sanitaire numérique universel, elle en pose quand même les prémisses. Ainsi :

Le Comité est d’accord avec la nécessité de faire passer le Règlement de l’ère analogique à l’ère numérique, comme le mentionne le rapport du Groupe indépendant sur la préparation et la réponse aux pandémies cité précédemment, et avec le fait que la numérisation devrait être utilisée partout où cela est possible.

En somme, bien que ce revirement doive être accueilli comme une bonne nouvelle et qu’il prouve qu’un mouvement de résistance est à l’œuvre, il ne doit pas donner à penser que la partie est gagnée en ce qui concerne la révision de cet instrument international.

Le traité « pandémies »

Le 3 décembre 2020, lors d’une réunion virtuelle internationale de l’ONU, le président du Conseil européen Charles Michel, avait lancé un appel international aux noms des états de l’Union Européenne, afin d’élaborer un traité de préparation et de réponse aux futures pandémies. Cet instrument censé conférer des pouvoirs de contrôle étendus à l’OMS serait en principe aussi imposable aux 194 états participants en cas de déclaration d’urgence sanitaire.

Charles Michel, président du Conseil européen, et ancien bourgmestre de la ville de Wavre
qui abrite la plus grande usine de production de vaccins au monde (GSK),
a toujours été un fervent promoteur du secteur pharmaceutique.

L’idée a ensuite été répétée lors de réunions successives, jusqu’à la 75e assemblée de l’OMS, au mois de mai 2022, où les pays du monde se sont donc mis d’accord pour charger un International Negotiating Body, de rédiger un document préparatoire aux négociations nommé « conceptual zero draft ». Ce comité qui a mis les bouchées doubles a déjà présenté ses travaux à l’Assemblée extraordinaire qui s’est tenue à l’OMS du 5 au 7 décembre. À l’issue de cette réunion, les états membres ont bien confirmé leur volonté de démarrer les négociations lors du meeting qui se tiendra déjà le 27 février 2023.

L’instrument dont on ne sait pas encore quelle forme il prendra (traité, convention, accord international) compte en tous cas introduire plusieurs nouveautés, parmi lesquelles :

  • la création d’une administration/bureaucratie de gouvernance de l’OMS, avec un bureau central et des directions régionales, ainsi que le développement d’antennes nationales.
  • Le développement d’une architecture globale de la santé et d’un pôle d’infrastructures sanitaires
  • Le financement accru des moyens des programmes de préparation lutte contre les pandémies, par la mise en place de mécanismes structurels, en accord avec le G20 et la banque mondiale.
  • La gestion du pôle pharmaceutique de la lutte contre la pandémie, de la conception à la production et distribution des vaccins et médicaments, ce compris un droit d’allocation des ressources.
  • Le contrôle de la recherche et de la détection des « tous les agents pathogènes ayant un potentiel pandémique » en s’assurant notamment que les « normes réglementaires ne créent pas d’obstacles administratifs inutiles à la recherche » (vive les gains de fonction !).
  • La redéfinition des libertés individuelles en « obligations sociales » :
    « toute restriction est non discriminatoire, nécessaire pour atteindre l’objectif de santé publique et la moins restrictive possible pour protéger la santé des personnes ;
    (ii) toutes les protections des droits, y compris, mais sans s’y limiter, la fourniture de services de santé et de programmes de protection sociale, sont non discriminatoires et tiennent compte des besoins des personnes à haut risque et des personnes en situation vulnérable ;
    et (iii) les personnes vivant sous le coup de restrictions à la liberté de mouvement, telles que les quarantaines et les isolements, ont un accès suffisant aux médicaments, aux services de santé et aux autres besoins et droits ».
    En somme, la dictature est autorisée tant qu’elle assure un confort de vie minimum et qu’elle tant qu’on l’impose à tous, sans discrimination.

Une différence notoire entre le traité et le RSI est que les parties prenantes invitées aux négociations comptent plusieurs centaines d’acteurs non étatiques. On y trouve par exemple : le secteur Pharma, les réseaux de laboratoires, les fondations « philanthropiques » (Soros, Gates, Clinton, Aga Kan), le monde académique, bancaire, le Vatican, l’ordre des chevaliers de Malte et le domaine des transports. Seuls les parlementaires, représentants des peuples, semblent être absents.

Par ailleurs, la portée du traité semble beaucoup plus large dans son objet, puisqu’il s’agit d’y inclure le concept de « la santé globale ». Ce concept fourre-tout que nous avons déjà évoqué dans un article du 8 décembre est mis en avant par le Forum économique mondial et sa clique mondialiste afin de faire entrer n’importe quel domaine de l’existence dans le domaine de la santé. Urgence climatique, immigration, enseignement, politique des genres, démocratie, transition numérique, élevage, droit de la propriété, tout est susceptible d’entrer dans les politiques de l’urgence sanitaire et de « la santé globale ».

Une architecture globale pour la réponse aux urgences sanitaire

À la lecture des documents préparatoires aux diverses négociations en cours, l’on s’aperçoit malheureusement que tout ceci n’est qu’une partie des réformes envisagées dans l’agenda global de la santé. De vastes efforts sont déployés pour créer une synergie avec d’autres instruments, institutions et processus qui font eux aussi partie du paysage de la préparation et de la réponse aux urgences sanitaires. Il s’agit par exemple de :

Il sera intéressant de voir ce qui va filtrer des négociations menées autour du zéro draft cette semaine, mais il est désormais clair que la lutte contre cette attaque à la souveraineté des nations et aux droits des personnes exigera une vigilance constante et des efforts de longue haleine sur de nombreux fronts.

Rendez-vous prochainement dans un 3e article pour un premier bilan et des pistes d’action à mener…

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Options stratégiques pour la Russie

[Source : regischamagne.fr]

Par Régis Chamagne

Alors que « l’Occident collectif » n’a pas de stratégie, qu’il essaie piteusement de réagir « le nez dans le guidon » à l’évolution de la situation tactique en Ukraine imposée par la Russie, celle-là même, qui possède de bonnes cartes en mains, a le choix entre au moins deux options stratégiques.

Je l’ai déjà expliqué dans un précédent article, un stratège résonne en termes de priorités (relativement à l’objectif qu’il s’est fixé) et de ressources. Il s’agit pour lui d’affecter les ressources aux priorités. Une option stratégique consiste donc à choisir le domaine d’action prioritaire et la voie qui vont le mener à l’objectif, les autres domaines d’action étant en quelques sortes en appui de cette « poussée principale ».

Quel est l’objectif de la Russie ?

Il suffit d’avoir écouté les discours successifs du président Vladimir Poutine, et du président chinois Xi Jinping, pour savoir que l’objectif stratégique actuel de la Russie, soutenue par le reste du monde hors Occident, est de mettre fin à l’hégémonie américaine sur le monde afin de construire un nouveau cadre pour les relations internationales : un monde multipolaire. Cet objectif existait depuis longtemps, au moins depuis 2008, parmi les pays des BRICS, de l’OCS ou de l’ASEAN, et était mis en œuvre progressivement à travers le développement pas à pas des échanges économiques entre ces pays et les pays du « grand sud », en dehors du dollar et du système d’échanges interbancaires SWIFT. En revanche, il n’était pas l’objectif initial de l’opération militaire spéciale. Il l’est devenu à cause de la bêtise des réactions occidentales. Pour cela, il faut revenir en arrière.

La surdité des « élites » américaines

Reprenons succinctement le fil des événements, d’après ce que je pense savoir :

  • En novembre 2013, l’Ukraine, qui est déjà liée à la Russie par des accords économiques, se tourne vers l’UE afin de diversifier ses relations, et s’entend répondre : « si vous voulez un accord avec nous, cassez complètement celui que vous avez avec la Russie. » Sous la pression de Vladimir Poutine, Viktor Ianoukovitch choisit son camp et maintient l’Ukraine dans la sphère d’influence russe.
  • En février 2014, les États-Unis, avec Victoria Nuland aux commandes, organisent un coup d’État à Kiev qui porte au pouvoir, entre autres, des partis néonazis. Les républiques du Donbass, Donetsk et Lougansk, font sécession. Un conflit armé s’installe dans le Donbass.
  • Après un an de combats, en février 2015, les parties signent les accords de Minsk, en présence de Vladimir Poutine, Angela Merkel et François Hollande. Ces accords, dont l’application doit être réalisée sous la surveillance de l’OSCE, prévoient l’autonomie des républiques de Donetsk et Lougansk.
  • Ils ne seront jamais respectés. Pire ! Récemment Angela Merkel et François Hollande on avoué qu’ils avaient été conçus pour gagner du temps et permettre d’armer l’Ukraine. C’est du reste ce qui s’est produit : armement de l’Ukraine, mise aux standards de l’OTAN, intégration des centres de commandement ukrainiens au réseau de l’OTAN. En parallèle, les lois promulguées par Kiev à l’encontre des russophones nous rappellent que l’esprit du nazisme n’a pas disparu.
  • Après presque huit ans de bombardements du Donbass par l’artillerie du régime de Kiev (on estime à 14 000 le nombre de victimes civiles) l’armée de Kiev amasse des troupes le long de la ligne de contact et l’intensification des tirs d’artillerie indique les prémisses d’une offensive. Quelques mois plus tôt, Vladimir Poutine avait tendu une dernière fois la main à l’OTAN afin de régler les questions de sécurité aux frontières de la Russie par la négociation. Peine perdue.
  • Le 24 février 2022, la Russie déclenche son opération militaire spéciale, après avoir reconnu officiellement les républiques du Donbass. L’objectif affiché est de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine. Les moyens engagés ne sont pas énormes. L’offensive en infériorité numérique (du jamais vu dans l’histoire militaire) est rapide et suffisamment efficace pour que s’engagent des négociations. Les récentes déclarations de l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett, médiateur entre la Russie et l’Ukraine à l’époque, apportent un éclairage nouveau sur ces événements. Alors que les deux camps ont fait les concessions nécessaires pour parvenir à un accord, les anglo-américains, avec Boris Johnson dans le rôle du petit télégraphiste, bloquent le processus. Ils veulent que la guerre dure pour, pensent-ils, épuiser la Russie par un soutien militaire à l’Ukraine. C’est le contraire qui s’est passé.
  • Dès lors, les objectifs stratégiques de la Russie changent ; l’Ukraine n’est plus seulement un objectif mais le terrain sur lequel se cristallise le changement de paradigme géopolitique. L’issue de cette guerre décidera du nouveau monde. Tous les pays en dehors de l’Occident collectif l’ont compris, ainsi que le montre leur soutien, explicite ou implicite, à la Russie d’une part, et l’accélération des relations économiques entre les pays hors Occident et la dédollarisation de l’économie mondiale qui l’accompagne d’autre part.

Depuis quelques temps, les « élites » américaines réalisent que les États-Unis sont engagés dans une lutte existentielle, mais il n’est pas certain qu’ils en aient compris la finalité ni les mécanismes intimes. Pour illustrer mon propos, je voudrais commenter un exemple récent : le cas du sabotage des gazoducs Nord Stream. Des théoriciens tels que Halford John Mackinder ou Zbigniew Brzezinski avaient identifié que la relation entre l’Allemagne et la Russie constituait un danger, ou au moins un frein, pour la maîtrise de l’Heartland (le plateau continental de l’Ukraine, de la Biélorussie et de la Russie) par les puissances de la mer. Mais voilà, y’a comme un truc voyez-vous.

La géopolitique, c’est de la thermodynamique ! L’objectif américain d’empêcher un rapprochement entre l’Allemagne et la Russie, aujourd’hui, en sabotant les gazoducs Nord Stream se situe à un niveau d’enthalpie (variable physique reliée à l’énergie d’un système thermodynamique) bien inférieur à celui qui est d’empêcher un changement de paradigme géopolitique, car ce dernier concerne la planète entière. En d’autres termes, ce n’était pas le moment de faire cela ; l’objectif du moment n’est pas pour eux les relations entre l’Allemagne et la Russie. Cet acte est donc clairement une imbécilité totale de la part des psychopathes aux manettes aux États-Unis ; ils ont bêtement dépensé de l’énergie pour mener une opération de guerre contre leur vassal tandis qu’une toute autre partie, bien plus fondamentale pour eux, se joue à l’échelle du monde. Et en plus, ils montrent qu’ils sont contents d’eux. Le diable en rit encore.

Résumons-nous. La guerre actuelle, régionale sur le plan géographique mais mondiale pour ce qui est des enjeux, cristallise l’objectif stratégique de changement de paradigme géopolitique et en accélère notoirement le processus. Alors, revenons à notre question initiale.

Quelles options stratégiques envisageables ?

Pour ma part, j’en vois deux. Il y en a probablement d’autres. Une option dans laquelle le vecteur principal serait d’ordre militaire et une option dans lequel il serait de nature économique. Envisageons donc ces deux options.

1. L’option militaire

il s’agirait de mener une offensive décisive pour conquérir rapidement la Novorussia (terre historiquement russe) et la réintégrer à la Russie. Du point de vue de l’art opératif, les Russes, là encore, ont presque toutes les cartes en mains. Ils peuvent attaquer au nord, au centre ou au sud, simultanément ou séquentiellement, créer des diversions pour « balader » les troupes otano-ukrainiennes le long du front et finir de les épuiser. Si cette option était choisie, elle serait très probablement précédée d’une manœuvre intense de guerre électronique et informatique, incluant le brouillage des satellites américains, et pourquoi pas avec l’aide de la Chine en la matière. Cette action de guerre électronique préparerait une campagne aérienne courte, vigoureuse et ciblée sur les arrières de l’armée otano-ukrainienne. Ensuite, s’agissant des manœuvres au sol, il n’y aurait que l’embarras du choix. Le général Gerasimov est, parait-il, un maître dans l’art de la déception [NDLR Anglicisme, le terme deception en anglais signifiant tromperie, supercherie, leurre, stratagème, subterfuge].

Cette option aurait la vertu de mettre rapidement un terme aux opérations militaires et de redessiner les frontières sans ambiguïté. Elle aurait le défaut de probablement augmenter le taux de pertes russes au combat. Elle comporterait le risque d’un engrenage vers une montée aux extrêmes avec les États-Unis. Il faut se méfier de la réaction des psychopathes de Washington.

2. L’option économique

Elle consisterait, sur le plan militaire, à continuer ce qui se fait actuellement ; un grignotage méthodique du front visant à l’épuisement progressif des hommes et du matériel otano-ukrainien. La prolongation des opérations militaires amènerait à ce que les pays de l’Occident collectif continuent à s’enfoncer dans la crise économique par étranglement. En parallèle, une accélération sensible des échanges avec les pays du « grand sud » accélérerait la dédollarisation de l’économie mondiale, ce qui atteindrait le centre de gravité de la puissance américaine. La pyramide de Ponzi sur laquelle repose l’économique américaine s’effondrerait. De toutes façons cela se fera un jour et les États-Unis devront « passer à la caisse » ; les conséquences seront terribles pour le peuple américain à tel point qu’il n’est pas improbable que les États-Unis implosent. On observe aujourd’hui un basculement rapide et profond du continent africain vers la Russie et la Chine. L’Amérique latine, naturellement plus prudente en raison de la doctrine Monroe et de l’application qui en a été faite au cours du XXe siècle, emboîtera le pas un peu plus tard, progressivement.

Cette option aurait la vertu de limiter les contours de la guerre. Elle aurait le défaut de prolonger le temps de la guerre. Elle comporterait le risque de multiplier les provocations ou autres opérations sous faux drapeau que les anglo-américains pourraient mener afin de pousser la Russie à la faute. Néanmoins dans ce cas, une montée aux extrêmes est moins probable car, finalement, les lignes rouges sont suffisamment floues pour permettre à Vladimir Poutine de piloter le curseur de la violence, ainsi qu’il l’a déjà montré.

On pourrait me reprocher de ne pas avoir envisagé une issue à cette situation par la négociation. Honnêtement, je ne vois pas comment cela pourrait être possible dans l’état actuel des choses. Les déclarations de Merkel, Hollande et Bennett ont clairement montré que l’Occident n’a pas de parole. Négocieriez-vous avec un menteur, avec un tricheur patenté ? NON ! À moins de changements de régimes dans les pays occidentaux, je pense que cette guerre ira à son terme, qu’il y aura un camp vainqueur et un camp vaincu, que nous assisterons à l’effondrement de l’Occident collectif et à l’émergence d’un monde multipolaire.

Régis Chamagne




Pour une 5e colonne pro-russe active en Europe

[Source : rusreinfo.ru]

Par Boris Guenadevitch Karpov

Alors que l’OTAN est maintenant clairement engagée en Ukraine contre la Russie et qu’il s’avère évident que le but des Occidentaux dépasse largement la situation de l’Ukraine, certains en Russie envisagent d’opérer en Europe d’une manière non conventionnelle.

On constate que dans plusieurs pays européens une très forte mobilisation de fait contre les gouvernements, ceux qui justement fournissent des armes à l’Ukraine. En particulier l’Allemagne et l’Italie, dans une moindre mesure la France et l’Espagne. Bien que ces opposants soient très largement minoritaires (la majorité restant passive, entièrement soumise aux gouvernements concernés), ils représentent une force que la Russie ne peut pas négliger selon le principe qu’une minorité agissante peut contrarier les plans de la majorité passive.

Mais leur action si elle reste dans le plan conventionnel (manifestations) n’a aucune chance d’influer sur la politique des gouvernements concernés, ceux-ci ayant depuis longtemps l’habitude de ne pas écouter leurs citoyens.

Certains en Russie proposent donc d’influer sur ces opposants européens en les faisant choisir un autre type d’action. On se souvient qu’en 2014 de simples manifestants manipulés par les pays occidentaux sont arrivés, avec des moyens non conventionnels, à faire chuter le gouvernement avec les suites que l’on connaît.

Il est donc envisagé d’influencer les manifestants européens avec les mêmes moyens non conventionnels pour, sinon faire chuter leurs gouvernements, du moins créer une situation telle que la politique d’aide à l’Ukraine de leurs gouvernements soit considérablement modifiée. Le gouvernement d’un pays en situation de chaos interne « oubliera » en effet l’Ukraine pour tenter de régler ses propres problèmes.

Des contacts discrets pris avec plusieurs mouvements européens qui soutiennent la Russie montrent qu’une aide dans ce but sera très favorablement accueillie. Il restera donc, si la décision politique est prise, à apporter à ces groupes européens l’aide matérielle et opérationnelle nécessaire, ce qui ne pose pas grand problèmes logistiques.

Il est clair qu’une « 5e colonne » pro-Russe au sein des pays européens, consciente de la nécessité vitale de faire capoter les plans des mondialistes et décidée à employer des moyens non conventionnels sera un atout considérable dans ce combat mondial. Après tout, pourquoi la subversion interne et l’organisation de la chute des gouvernements seraient-elles l’exclusivité des Occidentaux ?

Si ces opérations sont menées à bien, elles pourraient empêcher le monde de sombrer dans le conflit nucléaire mondial qui semble inévitable si les pays occidentaux poursuivent leur politique actuelle.

Boris Guenadevitch Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru




L’hégémonie américaine et ses périls

[Source : english.news.cn]

[Illustration : le Capitole et un panneau stop sont vus à Washington D.C., aux États-Unis, le 13 février 2020. (Xinhua/Liu Jie)]

BEIJING, 20 février (Xinhua) — L’hégémonie américaine et ses périls

Sommaire

  • Introduction
  • I. L’hégémonie politique : un poids à ne pas négliger
  • II. L’hégémonie militaire — L’usage inconsidéré de la force
  • III. Hégémonie économique — Pillage et exploitation
  • IV. Hégémonie technologique — Monopole et répression
  • V. Hégémonie culturelle — Diffusion de faux récits
  • Conclusion

Introduction

Depuis qu’ils sont devenus le pays le plus puissant du monde après les deux guerres mondiales et la guerre froide, les États-Unis ont agi avec plus d’audace pour s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays, poursuivre, maintenir et abuser de leur hégémonie, favoriser la subversion et l’infiltration, et mener délibérément des guerres, portant ainsi préjudice à la communauté internationale.

Les États-Unis ont élaboré un manuel de jeu hégémonique pour mettre en scène des « révolutions de couleur », provoquer des conflits régionaux et même lancer directement des guerres sous couvert de promouvoir la démocratie, la liberté et les droits de l’homme. S’accrochant à la mentalité de la guerre froide, les États-Unis ont intensifié la politique des blocs et alimenté les conflits et les confrontations. Ils ont poussé à l’extrême le concept de sécurité nationale, abusé des contrôles à l’exportation et imposé des sanctions unilatérales aux autres. Ils ont adopté une approche sélective du droit et des règles internationales, les utilisant ou les rejetant comme bon leur semble, et ont cherché à imposer des règles qui servent leurs propres intérêts au nom du maintien d’un « ordre international fondé sur des règles ».

Ce rapport, en présentant les faits pertinents, cherche à exposer l’abus d’hégémonie des États-Unis dans les domaines politique, militaire, économique, financier, technologique et culturel, et à attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur les périls des pratiques américaines pour la paix et la stabilité mondiales et le bien-être de tous les peuples.

Un garçon se tient dans les ruines causées par les frappes aériennes américaines
dans le district de Sangin de la province de Helmand, en Afghanistan, le 23 août 2022.
(Photo de Saifurahman Safi/Xinhua)

I. L’hégémonie politique — Jeter son poids par-dessus bord

Les États-Unis tentent depuis longtemps de modeler les autres pays et l’ordre mondial avec leurs propres valeurs et leur propre système politique au nom de la promotion de la démocratie et des droits de l’homme.

◆ Les exemples d’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures des autres pays abondent. Au nom de la « promotion de la démocratie », les États-Unis ont pratiqué une « doctrine néo-Monroe » en Amérique latine, ont fomenté des « révolutions de couleur » en Eurasie et ont orchestré le « printemps arabe » en Asie occidentale et en Afrique du Nord, apportant le chaos et le désastre à de nombreux pays.

En 1823, les États-Unis ont annoncé la Doctrine Monroe. Tout en vantant une « Amérique pour les Américains », ils voulaient en réalité une « Amérique pour les États-Unis ».

Depuis lors, les politiques des gouvernements américains successifs à l’égard de l’Amérique latine et de la région des Caraïbes ont été marquées par l’ingérence politique, l’intervention militaire et la subversion des régimes. Depuis 61 ans d’hostilité et de blocus à l’égard de Cuba jusqu’au renversement du gouvernement Allende au Chili, la politique américaine à l’égard de cette région repose sur une maxime : ceux qui se soumettent prospèrent, ceux qui résistent périssent.

L’année 2003 a marqué le début d’une succession de « révolutions de couleur » — la « révolution des roses » en Géorgie, la « révolution orange » en Ukraine et la « révolution des tulipes » au Kirghizstan. Le Département d’État américain a ouvertement admis avoir joué un « rôle central » dans ces « changements de régime ». Les États-Unis se sont également immiscés dans les affaires intérieures des Philippines, en chassant le président Ferdinand Marcos Sr en 1986 et le président Joseph Estrada en 2001 par le biais des « révolutions du pouvoir populaire ».

En janvier 2023, l’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo a publié son nouveau livre Never Give an Inch : Fighting for the America I Love. Il y révèle que les États-Unis ont comploté pour intervenir au Venezuela. Le plan consistait à forcer le gouvernement Maduro à conclure un accord avec l’opposition, à priver le Venezuela de sa capacité à vendre du pétrole et de l’or pour obtenir des devises étrangères, à exercer une forte pression sur son économie et à influencer l’élection présidentielle de 2018.

◆ Les États-Unis font deux poids deux mesures en matière de règles internationales. Plaçant leur intérêt personnel au premier plan, les États-Unis se sont éloignés des traités et organisations internationaux, et ont placé leur droit national au-dessus du droit international. En avril 2017, l’administration Trump a annoncé qu’elle couperait tout financement américain au Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) au prétexte que l’organisation « soutient ou participe à la gestion d’un programme d’avortement coercitif ou de stérilisation involontaire. » Les États-Unis ont quitté l’UNESCO à deux reprises, en 1984 et en 2017. En 2017, ils ont annoncé quitter l’accord de Paris sur le changement climatique. En 2018, ils ont annoncé leur sortie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, invoquant le « parti pris » de l’organisation contre Israël et son incapacité à protéger efficacement les droits de l’homme. En 2019, les États-Unis ont annoncé leur retrait du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire afin de chercher à développer sans entrave des armes avancées. En 2020, ils ont annoncé leur retrait du traité « Ciel ouvert ».

Les États-Unis ont également été une pierre d’achoppement pour le contrôle des armes biologiques en s’opposant aux négociations sur un protocole de vérification pour la Convention sur les armes biologiques (CIAB) et en empêchant la vérification internationale des activités des pays en matière d’armes biologiques. Seul pays en possession d’un stock d’armes chimiques, les États-Unis ont à plusieurs reprises retardé la destruction de ces armes et sont restés réticents à remplir leurs obligations. Ils sont devenus le principal obstacle à la réalisation d’un « monde sans armes chimiques ».

◆ Les États-Unis assemblent de petits blocs grâce à leur système d’alliances. Ils ont imposé une « stratégie indo-pacifique » à la région Asie-Pacifique, en créant des clubs exclusifs comme les Five Eyes, la Quad et l’AUKUS, et en forçant les pays de la région à prendre parti. Ces pratiques visent essentiellement à créer une division dans la région, à attiser la confrontation et à saper la paix.

◆ Les États-Unis portent un jugement arbitraire sur la démocratie dans d’autres pays et fabriquent un faux récit de « démocratie contre autoritarisme » pour inciter à l’éloignement, la division, la rivalité et la confrontation. En décembre 2021, les États-Unis ont organisé le premier « Sommet de la démocratie » qui a suscité les critiques et l’opposition de nombreux pays pour avoir tourné en dérision l’esprit de la démocratie et divisé le monde. En mars 2023, les États-Unis accueilleront un autre « Sommet pour la démocratie », qui restera mal accueilli et ne trouvera à nouveau aucun soutien.

Un véhicule militaire américain passe devant la zone de Tal Tamr
dans la campagne de la province de Hasakah, dans le nord-est de la Syrie,
le 14 novembre 2019. (Str/Xinhua)

II. L’hégémonie militaire — le recours injustifié à la force

L’histoire des États-Unis est caractérisée par la violence et l’expansion. Depuis leur indépendance en 1776, les États-Unis ont constamment cherché à s’étendre par la force : ils ont massacré des Indiens, envahi le Canada, mené une guerre contre le Mexique, déclenché la guerre américano-espagnole et annexé Hawaï. Après la Seconde Guerre mondiale, les guerres provoquées ou lancées par les États-Unis ont inclus la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, la guerre du Golfe, la guerre du Kosovo, la guerre d’Afghanistan, la guerre d’Irak, la guerre de Libye et la guerre de Syrie, abusant de leur hégémonie militaire pour ouvrir la voie à des objectifs expansionnistes. Ces dernières années, le budget militaire annuel moyen des États-Unis a dépassé 700 milliards de dollars américains, soit 40 % du total mondial, plus que les 15 pays derrière eux réunis. Les États-Unis ont environ 800 bases militaires à l’étranger, avec 173 000 soldats déployés dans 159 pays.

Selon le livre America Invades : How We’ve Invaded or been Militarily Involved with almost Every Country on Earth, les États-Unis ont combattu ou ont été militairement impliqués dans presque tous les 190 pays reconnus par les Nations unies, à trois exceptions près. Ces trois pays ont été « épargnés » parce que les États-Unis ne les ont pas trouvés sur la carte.

◆ Comme l’a dit l’ancien président américain Jimmy Carter, les États-Unis sont sans aucun doute la nation la plus belliqueuse de l’histoire du monde. Selon un rapport de l’université Tufts, « Introducing the Military Intervention Project: A new Dataset on U.S. Military Interventions, 1776-2019 », les États-Unis ont entrepris près de 400 interventions militaires dans le monde entre ces années, dont 34 % en Amérique latine et dans les Caraïbes, 23 % en Asie de l’Est et dans le Pacifique, 14 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et 13 % en Europe. Actuellement, ses interventions militaires au Moyen-Orient et en Afrique du Nord ainsi qu’en Afrique subsaharienne sont en augmentation.

Alex Lo, un chroniqueur du South China Morning Post, a souligné que les États-Unis ont rarement fait la distinction entre la diplomatie et la guerre depuis leur fondation. Au XXe siècle, ils ont renversé les gouvernements démocratiquement élus de nombreux pays en développement et les ont immédiatement remplacés par des régimes fantoches pro-américains. Aujourd’hui, en Ukraine, en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, au Pakistan et au Yémen, les États-Unis répètent leurs vieilles tactiques en menant des guerres par procuration, de basse intensité et par drones.

◆ L’hégémonie militaire américaine a provoqué des tragédies humanitaires. Depuis 2001, les guerres et opérations militaires lancées par les États-Unis au nom de la lutte contre le terrorisme ont fait plus de 900 000 morts, dont environ 335 000 civils, des millions de blessés et des dizaines de millions de déplacés. La guerre d’Irak de 2003 a provoqué la mort de quelque 200 000 à 250 000 civils, dont plus de 16 000 directement tués par l’armée américaine, et a laissé plus d’un million de personnes sans-abri.

Les États-Unis ont créé 37 millions de réfugiés dans le monde. Depuis 2012, le nombre de réfugiés syriens a été multiplié par dix à lui seul. Entre 2016 et 2019, 33 584 décès de civils ont été documentés dans les combats syriens, dont 3 833 tués par les bombardements de la coalition dirigée par les États-Unis, la moitié étant des femmes et des enfants. Le 9 novembre 2018, le Public Broadcasting Service (PBS) a rapporté que les frappes aériennes lancées par les forces américaines sur Raqqa ont tué à elles seules 1 600 civils syriens.

La guerre qui a duré deux décennies en Afghanistan a dévasté le pays. Au total, 47 000 civils afghans et 66 000 à 69 000 soldats et policiers afghans sans lien avec les attentats du 11 septembre ont été tués dans des opérations militaires américaines, et plus de 10 millions de personnes ont été déplacées. La guerre en Afghanistan a détruit les bases du développement économique de ce pays et a plongé le peuple afghan dans la misère. Après la « débâcle de Kaboul » en 2021, les États-Unis ont annoncé qu’ils allaient geler quelque 9,5 milliards de dollars d’actifs appartenant à la banque centrale afghane, une mesure considérée comme un « pur pillage ».

En septembre 2022, le ministre turc de l’Intérieur Suleyman Soylu a déclaré lors d’un rassemblement que les États-Unis ont mené une guerre par procuration en Syrie, transformé l’Afghanistan en champ d’opium et en usine d’héroïne, plongé le Pakistan dans la tourmente et laissé la Libye dans des troubles civils incessants. Les États-Unis font tout ce qu’il faut pour voler et asservir le peuple de tout pays disposant de ressources souterraines.

Les États-Unis ont également adopté des méthodes effroyables en temps de guerre. Au cours de la guerre de Corée, de la guerre du Viêt Nam, de la guerre du Golfe, de la guerre du Kosovo, de la guerre d’Afghanistan et de la guerre d’Irak, les États-Unis ont utilisé des quantités massives d’armes chimiques et biologiques ainsi que des bombes à fragmentation, des bombes à air comprimé, des bombes au graphite et des bombes à l’uranium appauvri, causant d’énormes dommages aux installations civiles, d’innombrables victimes civiles et une pollution durable de l’environnement.

Ne vous attendez pas à faire des affaires avec les gars que je n’aime pas, où que vous soyez !
(Juridiction au bras long)

III. Hégémonie économique — Pillage et exploitation

Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont dirigé les efforts visant à mettre en place le système de Bretton Woods, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, qui, avec le plan Marshall, ont formé le système monétaire international centré sur le dollar américain. En outre, les États-Unis ont également établi une hégémonie institutionnelle dans le secteur économique et financier international en manipulant les systèmes de vote pondérés, les règles et les arrangements des organisations internationales, notamment l’« approbation à la majorité de 85 % », ainsi que leurs lois et réglementations commerciales nationales. En profitant du statut du dollar en tant que principale monnaie de réserve internationale, les États-Unis collectent essentiellement le « seigneuriage » du monde entier ; et en utilisant leur contrôle sur les organisations internationales, ils contraignent les autres pays à servir la stratégie politique et économique de l’Amérique.

◆ Les États-Unis exploitent les richesses du monde à l’aide du « seigneuriage ». La production d’un billet de 100 dollars ne coûte qu’environ 17 cents, mais les autres pays doivent débourser 100 dollars de biens réels pour en obtenir un. Il a été souligné, il y a plus d’un demi-siècle, que les États-Unis jouissaient d’un privilège exorbitant et d’un déficit sans larmes créé par leur dollar, et qu’ils utilisaient ce billet de papier sans valeur pour piller les ressources et les usines des autres nations.

◆ L’hégémonie du dollar américain est la principale source d’instabilité et d’incertitude dans l’économie mondiale. Pendant la pandémie de COVID-19, les États-Unis ont abusé de leur hégémonie financière mondiale et ont injecté des milliers de milliards de dollars sur le marché mondial, laissant les autres pays, notamment les économies émergentes, en payer le prix. En 2022, la Fed a mis fin à sa politique monétaire ultra-facile et s’est tournée vers une hausse agressive des taux d’intérêt, provoquant des turbulences sur le marché financier international et une dépréciation substantielle d’autres devises telles que l’euro, dont beaucoup sont tombées à leur plus bas niveau depuis 20 ans. En conséquence, un grand nombre de pays en développement ont été confrontés à une forte inflation, à une dépréciation de leur monnaie et à des sorties de capitaux. C’est exactement ce que le secrétaire au Trésor de Nixon, John Connally, a fait remarquer un jour, avec une autosatisfaction, mais une précision acérée, que « le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème. »

◆ Grâce à leur contrôle sur les organisations économiques et financières internationales, les États-Unis imposent des conditions supplémentaires à leur aide aux autres pays. Afin de réduire les obstacles à l’afflux de capitaux américains et à la spéculation, les pays bénéficiaires sont tenus de faire progresser la libéralisation financière et d’ouvrir les marchés financiers afin que leurs politiques économiques s’alignent sur la stratégie américaine. Selon la Review of International Political Economy, parallèlement aux 1 550 programmes d’allégement de la dette accordés par le FMI à ses 131 pays membres entre 1985 et 2014, pas moins de 55 465 conditions politiques supplémentaires avaient été attachées.

◆ Les États-Unis suppriment volontairement leurs opposants par la coercition économique. Dans les années 1980, pour éliminer la menace économique que représentait le Japon, et pour contrôler et utiliser ce dernier au service de l’objectif stratégique américain consistant à affronter l’Union soviétique et à dominer le monde, les États-Unis ont utilisé leur puissance financière hégémonique contre le Japon, et ont conclu l’accord du Plaza. En conséquence, le yen a été poussé à la hausse, et le Japon a été pressé d’ouvrir son marché financier et de réformer son système financier. L’Accord du Plaza a porté un coup dur à la dynamique de croissance de l’économie japonaise, laissant le Japon avec ce qui a été appelé plus tard « trois décennies perdues. »

◆ L’hégémonie économique et financière de l’Amérique est devenue une arme géopolitique. Doublant les sanctions unilatérales et la « juridiction du bras long », les États-Unis ont promulgué des lois nationales telles que la loi sur les pouvoirs économiques en cas d’urgence internationale, la loi globale Magnitsky sur la responsabilité en matière de droits de l’homme et la loi Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act, et ont introduit une série de décrets pour sanctionner des pays, des organisations ou des individus spécifiques. Les statistiques montrent que les sanctions américaines contre les entités étrangères ont augmenté de 933 % entre 2000 et 2021. À elle seule, l’administration Trump a imposé plus de 3 900 sanctions, soit trois sanctions par jour. Jusqu’à présent, les États-Unis avaient ou ont imposé des sanctions économiques à près de 40 pays à travers le monde, dont Cuba, la Chine, la Russie, la RPDC, l’Iran et le Venezuela, affectant près de la moitié de la population mondiale. Les « États-Unis d’Amérique » se sont transformés en « États-Unis des sanctions ». Et la « juridiction de longue portée [ou au bras long] » a été réduite à rien d’autre qu’un outil permettant aux États-Unis d’utiliser les moyens de leur puissance étatique pour supprimer les concurrents économiques et interférer dans le commerce international normal. Il s’agit là d’une grave entorse aux principes de l’économie de marché libérale dont les États-Unis se sont longtemps targués.

Ne pousse pas sur MON TERRAIN DE JEU. Ce n’est pas de NIVEAU !

IV. Hégémonie technologique — Monopole et suppression

Les États-Unis cherchent à décourager le développement scientifique, technologique et économique des autres pays en exerçant un pouvoir de monopole, des mesures de suppression et des restrictions technologiques dans les domaines de haute technologie.

◆ Les États-Unis monopolisent la propriété intellectuelle au nom de la protection. Profitant de la position de faiblesse des autres pays, notamment des pays en développement, en matière de droits de propriété intellectuelle et de la vacuité institutionnelle dans les domaines concernés, les États-Unis engrangent des bénéfices excessifs grâce au monopole. En 1994, les États-Unis ont fait avancer l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC), imposant un processus et des normes américanisés en matière de protection de la propriété intellectuelle, dans le but de consolider leur monopole sur la technologie.

Dans les années 1980, pour contenir le développement de l’industrie japonaise des semi-conducteurs, les États-Unis ont lancé l’enquête « 301 », ont renforcé leur pouvoir de négociation dans les négociations bilatérales par le biais d’accords multilatéraux, ont menacé d’accuser le Japon de pratiquer un commerce déloyal et ont imposé des droits de rétorsion, obligeant le Japon à signer l’accord américano-japonais sur les semi-conducteurs. En conséquence, les entreprises japonaises de semi-conducteurs ont été presque totalement exclues de la concurrence mondiale, et leur part de marché a chuté de 50 % à 10 %. Pendant ce temps, avec le soutien du gouvernement américain, un grand nombre d’entreprises américaines de semi-conducteurs ont saisi l’occasion et se sont emparées de parts de marché plus importantes.

◆ Les États-Unis politisent, militarisent les questions technologiques et les utilisent comme outils idéologiques. Dépassant le concept de sécurité nationale, les États-Unis ont mobilisé le pouvoir de l’État pour supprimer et sanctionner l’entreprise chinoise Huawei, ont restreint l’entrée des produits Huawei sur le marché américain, ont coupé son approvisionnement en puces et en systèmes d’exploitation, et ont contraint d’autres pays à interdire à Huawei d’entreprendre la construction de réseaux 5G locaux. Ils ont même convaincu le Canada de détenir sans raison la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, pendant près de trois ans.

Les États-Unis ont inventé un grand nombre d’excuses pour réprimer les entreprises chinoises de haute technologie compétitives au niveau mondial et ont inscrit plus de 1 000 entreprises chinoises sur des listes de sanctions. En outre, les États-Unis ont également imposé des contrôles sur la biotechnologie, l’intelligence artificielle et d’autres technologies de pointe, renforcé les restrictions à l’exportation, resserré le filtrage des investissements, supprimé les applications de médias sociaux chinoises telles que TikTok et WeChat, et fait pression sur les Pays-Bas et le Japon pour qu’ils limitent les exportations de puces et d’équipements ou de technologies connexes vers la Chine.

Les États-Unis ont également pratiqué la politique du deux poids deux mesures à l’égard des professionnels de la technologie liés à la Chine. Pour mettre sur la touche et supprimer les chercheurs chinois, depuis juin 2018, la validité des visas a été raccourcie pour les étudiants chinois se spécialisant dans certaines disciplines liées aux hautes technologies, des cas répétés se sont produits où des universitaires et des étudiants chinois se rendant aux États-Unis pour des programmes d’échange et des études ont été refusés de manière injustifiée et harcelés, et une enquête à grande échelle sur les universitaires chinois travaillant aux États-Unis a été menée.

◆ Les États-Unis solidifient leur monopole technologique au nom de la protection de la démocratie. En construisant de petits blocs sur la technologie, tels que l’« alliance des puces » et le « réseau propre », les États-Unis ont apposé les étiquettes « démocratie » et « droits de l’homme » sur la haute technologie, et ont transformé les questions technologiques en questions politiques et idéologiques, de manière à fabriquer des excuses pour leur blocus technologique contre d’autres pays. En mai 2019, les États-Unis ont enrôlé 32 pays à la Conférence de Prague sur la sécurité de la 5G en République tchèque et ont publié la Proposition de Prague dans le but d’exclure les produits 5G de la Chine. En avril 2020, le secrétaire d’État américain de l’époque, Mike Pompeo, a annoncé le « 5G clean path », un plan conçu pour construire une alliance technologique dans le domaine de la 5G avec des partenaires liés par leur idéologie commune sur la démocratie et la nécessité de protéger la « cybersécurité ». Ces mesures, en substance, sont les tentatives des États-Unis de maintenir leur hégémonie technologique par le biais d’alliances technologiques.

◆ Les États-Unis abusent de leur hégémonie technologique en menant des cyberattaques et des écoutes. Les États-Unis ont depuis longtemps la réputation d’être un « empire de pirates informatiques », blâmé pour ses actes de cybervol effrénés dans le monde entier. Ils disposent de toutes sortes de moyens pour mettre en œuvre des cyberattaques et une surveillance omniprésentes, notamment en utilisant les signaux de stations de base analogiques pour accéder aux téléphones portables afin de voler des données, en manipulant des applications mobiles, en infiltrant des serveurs en nuage [comme le sont iCloud et OneDrive] et en volant par le biais de câbles sous-marins. La liste est longue.

La surveillance américaine ne fait pas exception. Tout le monde peut être la cible de sa surveillance, qu’il s’agisse de rivaux ou d’alliés, voire de dirigeants de pays alliés comme l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel et plusieurs présidents français. La cybersurveillance et les attaques lancées par les États-Unis telles que « Prism », « Dirtbox », « Irritant Horn » et « Telescreen Operation » sont autant de preuves que les États-Unis surveillent de près leurs alliés et partenaires. Ces écoutes des alliés et des partenaires ont déjà suscité une indignation mondiale. Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, un site web qui a révélé les programmes de surveillance américains, a déclaré qu’il ne fallait pas « s’attendre à ce qu’une superpuissance mondiale de surveillance agisse avec honneur ou respect. Il n’y a qu’une seule règle : il n’y a pas de règles ».

Tout le monde aime les États-Unis !
Et ce n’est définitivement PAS ma marionnette qui parle.

V. L’hégémonie culturelle — La diffusion de faux récits

L’expansion mondiale de la culture américaine est un élément important de sa stratégie extérieure. Les États-Unis ont souvent utilisé des outils culturels pour renforcer et maintenir leur hégémonie dans le monde.

◆ Les États-Unis incorporent les valeurs américaines dans leurs produits tels que les films. Les valeurs et le mode de vie américains sont un produit lié à ses films et émissions de télévision, ses publications, son contenu médiatique et les programmes des institutions culturelles à but non lucratif financées par le gouvernement. Il façonne ainsi un espace culturel et d’opinion publique dans lequel la culture américaine règne et maintient son hégémonie culturelle. Dans son article The Americanization of the World, John Yemma, un universitaire américain, a exposé les véritables armes de l’expansion culturelle américaine : Hollywood, les usines de conception d’images sur Madison Avenue et les chaînes de production de Mattel Company et Coca-Cola.

Il existe différents véhicules que les États-Unis utilisent pour conserver leur hégémonie culturelle. Les films américains sont les plus utilisés ; ils occupent désormais plus de 70 % des parts de marché mondiales. Les États-Unis exploitent habilement leur diversité culturelle pour séduire les différentes ethnies. Lorsque les films hollywoodiens s’abattent sur le monde, ils crient les valeurs américaines qui leur sont liées.

◆ L’hégémonie culturelle américaine ne se manifeste pas seulement par une « intervention directe », mais aussi par une « infiltration médiatique » et comme « une trompette pour le monde. » Les médias occidentaux dominés par les États-Unis jouent un rôle particulièrement important dans la formation de l’opinion publique mondiale en faveur de l’ingérence des États-Unis dans les affaires intérieures des autres pays.

Le gouvernement américain censure strictement toutes les entreprises de médias sociaux et exige leur obéissance. Elon Musk, PDG de Twitter, a admis le 27 décembre 2022 que toutes les plateformes de médias sociaux collaborent avec le gouvernement américain pour censurer les contenus, a rapporté Fox Business Network. L’opinion publique aux États-Unis est soumise à l’intervention du gouvernement pour restreindre toutes les remarques défavorables. Google fait souvent disparaître des pages.

Le ministère américain de la Défense manipule les médias sociaux. En décembre 2022, The Intercept, un site d’investigation américain indépendant, a révélé qu’en juillet 2017, Nathaniel Kahler, un responsable du commandement central américain, a demandé à l’équipe de politique publique de Twitter d’augmenter la présence de 52 comptes en langue arabe sur une liste qu’il a envoyée, dont six devaient être prioritaires. L’un des six comptes était consacré à la justification des attaques de drones américaines au Yémen, notamment en affirmant que les attaques étaient précises et ne tuaient que des terroristes, et non des civils. Suite à la directive de Kahler, Twitter a placé ces comptes en langue arabe sur une « liste blanche » pour amplifier certains messages.

◆Les États-Unis pratiquent deux poids deux mesures en matière de liberté de la presse. Ils suppriment brutalement et réduisent au silence les médias d’autres pays par divers moyens. Les États-Unis et l’Europe interdisent l’accès de leurs pays aux principaux médias russes, tels que Russia Today et Sputnik. Des plateformes telles que Twitter, Facebook et YouTube restreignent ouvertement les comptes officiels de la Russie. Netflix, Apple et Google ont supprimé les chaînes et les applications russes de leurs services et de leurs magasins d’applications. Une censure draconienne sans précédent est imposée aux contenus liés à la Russie.

◆Les États-Unis abusent de leur hégémonie culturelle pour instiguer une « évolution pacifique » dans les pays socialistes. Ils mettent en place des médias d’information et des tenues culturelles ciblant les pays socialistes. Ils déversent des quantités stupéfiantes de fonds publics dans les réseaux de radio et de télévision pour soutenir leur infiltration idéologique, et ces porte-parole bombardent les pays socialistes dans des dizaines de langues avec une propagande incendiaire jour et nuit.

Les États-Unis utilisent la désinformation comme un fer de lance pour attaquer d’autres pays et ont construit une chaîne industrielle autour d’elle : des groupes et des individus inventent des histoires et les colportent dans le monde entier pour tromper l’opinion publique avec le soutien de ressources financières presque illimitées.

Conclusion

Alors qu’une cause juste gagne à son champion un large soutien, une cause injuste condamne son poursuivant à être un paria. Les pratiques d’hégémonie, de domination et d’intimidation consistant à utiliser la force pour intimider les faibles, à prendre aux autres par la force et les subterfuges, et à jouer à somme nulle, causent un grave préjudice. Les tendances historiques de paix, de développement, de coopération et d’avantages mutuels sont inéluctables. Les États-Unis ont écrasé la vérité par leur puissance et piétiné la justice pour servir leurs intérêts personnels. Ces pratiques hégémoniques unilatérales, égoïstes et régressives ont suscité des critiques et une opposition croissantes et intenses de la part de la communauté internationale.

Les pays doivent se respecter mutuellement et se traiter sur un pied d’égalité. Les grands pays doivent se comporter d’une manière digne de leur statut et prendre l’initiative de poursuivre un nouveau modèle de relations d’État à État, fondé sur le dialogue et le partenariat, et non sur la confrontation ou l’alliance. La Chine s’oppose à toute forme d’hégémonisme et de politique de puissance, et rejette toute ingérence dans les affaires intérieures des autres pays. Les États-Unis doivent faire un sérieux examen de conscience. Ils doivent examiner d’un œil critique ce qu’ils ont fait, abandonner leur arrogance et leurs préjugés, et renoncer à leurs pratiques hégémoniques, dominatrices et d’intimidation.




Ces ondes qui tuent, ces ondes qui soignent

[Source : electrosensible.solutions]

Conférence de Jean-Pierre Lentin au XVIIe Festival Science frontières, du 22 au 26 janvier 2002.

Livre : Ces ondes qui tuent, ces ondes qui soignent.

« Téléphones portables, radios-réveils, fours… les appareils émettant des ondes électromagnétiques sont désormais omniprésents dans notre vie quotidienne. Le “syndrome de la guerre du Golfe” résulte-t-il de la “soupe de micro-ondes” dans laquelle baignèrent les combattants ? Et pourquoi l’ambassade des États-Unis à Moscou a-t-elle les taux de cancer les plus élevés du monde après avoir été irradiée des années durant ? Si l’effet des ondes sur le vivant est établi, les normes admissibles sont âprement discutées. En même temps, des recherches montrent comment l’électromagnétisme peut soigner, pallier la douleur, estomper la dépression, réduire les tumeurs… Ce livre impartial dévoile avec objectivité un domaine miné par les controverses. La science du bio-électromagnétisme est en train de naître sous nos yeux. »

[Voir aussi :
dossier 5G et ondes pulsées]




Les fondations de milliardaires : un défi pour la démocratie

[Source : elucid.media]

Par Myret Zaki

L’impact planétaire des actions poursuivies par de richissimes fondations, comme Gates ou Soros, nécessite un contrôle démocratique. Sans quoi, des intérêts spécifiques pourraient phagocyter l’intérêt général. Aux États de jouer leur rôle d’ultime gardien des démocraties.

Aujourd’hui, les grandes fondations philanthropiques, créées par des milliardaires, financent de nombreux aspects de la vie des citoyens, se substituant aux fonds publics. Cette puissance exercée par des entités privées soulève d’importantes questions de responsabilité sociale, qui sont loin de recevoir l’attention nécessaire. En effet, bien que ces structures pèsent de plus en plus lourd sur le devenir de l’économie, de la santé, de la culture, de la recherche scientifique et académique, ou de l’information, elles ne rendent pas de comptes au public et ne sont pas élues démocratiquement pour assumer une telle responsabilité. Il n’existe en effet pas d’audits indépendants de leurs activités, en dehors d’instances comme la Cour des comptes en France.

Quels impacts sociaux et/ou économiques ont-elles eus à travers leurs financements ? Quelles améliorations concrètes ont-elles apportées à la société ? Quels ont été les effets indésirables pour le bien commun ou pour la démocratie ? On en sait très peu à ce sujet. Pourtant, des fondations comme celles de Bill Gates, de George Soros, ou de Louis Vuitton affectent en partie — sans partir dans des délires conspirationnistes — les informations que nous lisons, la culture que nous consommons, les médicaments que nous prenons, la recherche académique que nous étudions, ou les décisions d’instances comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Or, ces fondations philanthropiques, qu’elles soient américaines ou européennes, ne sont pas responsables devant les citoyens et contribuent selon leur bon vouloir, contrairement aux élus qui allouent des fonds publics à différents domaines d’intérêt général. Bref, les responsabilités des fondations ne sont pas à la hauteur de l’impact qu’elles exercent.

Secteur de la santé publique

Si l’on prend l’exemple de la Fondation philanthropique Bill & Melinda Gates, créée il y a 23 ans par le fondateur de Microsoft et son épouse, elle est dotée de plus de 50 milliards de dollars et représente aujourd’hui le premier donateur privé de l’OMS, avec 10 % du budget, ce qui lui confère un pouvoir démesuré sur cette agence de l’ONU. Cette dépendance excessive envers des fonds privés n’est pas sans problèmes. Elle risque d’obliger l’OMS à faire siennes les priorités de son donateur.

[Voir aussi :
Le « traité pandémique » de l’OMS mettra fin à la liberté telle que nous la connaissons et remettra les « clés du pouvoir » à son plus grand bailleur de fonds privé, M. Bill Gates
Une lanceuse d’alerte de l’OMS : « Nous vivons une pandémie de mensonges – Bill Gates est aux commandes »
Vaccins, puçage, réseau d’influence, OMS : Bill Gates est-il le roi du monde ?
L’OMS, Bill Gates et les vaccins
Les responsables de la santé admettent que Bill Gates dirige le monde
Le projet maléfique de Gates s’appuie sur la corruption. 319 millions déversés dans les médias]

L’essentiel du financement fourni par la Fondation Gates est lié aux agendas spécifiques de la fondation, comme l’explique à Swissinfo un professeur à l’Université de Georgetown, également directeur à l’OMS. Cela signifie, d’après lui, que l’OMS ne peut pas vraiment décider des priorités en matière de santé globale, et qu’elle est tributaire des priorités d’un acteur privé qui ne rend compte qu’à lui-même. Comme la Fondation Gates l’explique elle-même, il lui faut opérer des choix quant à ce qu’elle finance ; par exemple, elle se concentre sur l’éradication de la poliomyélite ou sur les questions d’immunité.

La préférence des philanthropes privés tend à aller vers des objectifs mesurables et réalisables à court terme, car cela leur permet d’afficher des résultats concrets et d’assurer une bonne réputation pour la philanthropie privée. C’est du moins l’idée exposée par Linsey McGoey, professeure de sociologie à l’Université d’Essex et auteure du livre « Il n’y a pas de cadeau gratuit : la Fondation Gates et le prix de la philanthropie » (No Such Thing as a Free Gift: The Gates Foundation and the Price of Philanthropy). En revanche, renforcer les systèmes de santé dans les pays en développement est un objectif moins aisément mesurable, plus désintéressé, au long cours, et qui se retrouve dès lors délaissé et sous-financé.

Fondation Bill et Melinda Gates, Seattle, Washington, 8 décembre 2014 — lembi — @Shutterstock

D’autres critiques ont souligné le refus de la Fondation Gates de soutenir une levée momentanée des brevets sur les vaccins anti-Covid, qui aurait permis aux pays en développement de produire des vaccins pour leur population. La Fondation favorisait ainsi la défense des intérêts du secteur pharmaceutique aux dépens de ceux du plus grand nombre, contrairement à sa vocation proclamée. Mais au final, peu de critiques se sont élevées au sein de l’OMS. Fin 2020, le New York Times a appelé cette autocensure « The Bill Chill ». On arrive au cœur du problème de gouvernance : livrer des causes publiques aux mains d’acteurs privés ne permet pas de les questionner démocratiquement, et peut difficilement garantir une protection des intérêts du plus grand nombre.

Le secteur de l’information

Dans le monde de l’information aussi, les fondations philanthropiques ont acquis un poids important. Nombre de médias ont dû se tourner vers ces institutions, faute de recettes suffisantes des lecteurs et des annonceurs. Cela soulève des risques évidents pour l’indépendance de l’information. Un journal soutenu par une fondation ne publiera pas d’enquêtes négatives sur cette dernière et sur les milliardaires qu’elle représente. Les dons ou mécénats de fondations milliardaires peuvent influencer la ligne éditoriale des médias bénéficiaires. Ce risque pour la liberté d’information n’est pas suffisamment pris en compte.

Les mêmes problèmes de gouvernance précités se posent, avec cette fois, une acuité particulière. Car l’indépendance de l’information est le pilier central des démocraties. Une saine distance doit être maintenue entre les organes d’information et les classes les plus aisées de la société, qui ont l’impact le plus important sur le monde politique, scientifique, culturel, économique et environnemental. Ce problème relève de la gouvernance des fondations. L’autonomie qui leur est laissée n’est plus adaptée à leur importance.

En France, le quotidien Libération appartient désormais à un « Fonds de dotation pour une presse indépendante », mis en place par le milliardaire Patrick Drahi. La rédaction est-elle indépendante pour autant ? La question du contrôle s’avère primordiale ici, comme l’explique Julia Cagé, économiste des médias. L’auteure a expliqué dans son ouvrage (L’information est un bien public) que ce n’est pas un fonds de dotation qui garantit, en soi, l’indépendance d’un journal, mais la gouvernance démocratique du fonds, qui doit inclure les salariés et les journalistes.

Or, dans le cas de Libération, ces derniers ne sont pas impliqués dans les prises de décision. Le fonds de dotation n’offre donc pas une garantie d’indépendance aux journalistes, pas plus que s’ils travaillaient au Washington Post, détenu en direct par le milliardaire Jeff Bezos, fondateur d’Amazon. De même, si Jeff Bezos avait créé une « fondation Bezos pour les médias », mais qu’il avait nommé lui-même tous les membres du conseil d’administration, il n’y aurait pas plus de gain en termes d’indépendance.

Le fondateur du groupe français de télécoms et de médias Altice, Patrick Drahi (G),
et le patron d’Altice France, Alain Weill (D), assistent à l’inauguration du Campus Altice à Paris,
le 9 octobre 2018 — Eric Piermont — @AFP

D’autres fondations ne rachètent pas directement des journaux, mais agissent comme des mécènes réguliers pour nombre d’entre eux. Là aussi, un positionnement de mécène permanent pour le secteur des médias ne facilite pas une couverture médiatique critique des activités de ce mécène. Citons l’exemple de l’Open Society Foundation, la fondation philanthropique du milliardaire George Soros, le spéculateur qui s’est enrichi dans les années 90 en pariant contre la Banque d’Angleterre. Sa Fondation, dotée de 20 milliards de dollars, aide de très nombreux titres à travers le monde, parfois à coup de centaines de milliers de dollars par an, en poussant, à l’intérieur des États-Unis comme partout dans le monde, une idéologie atlantiste, pro-américaine et pro-démocrate.

Parmi ses bénéficiaires, le Consortium international de journalistes d’investigation, qui a obtenu 3,2 millions de dollars de dons entre 2017 et 2021, d’après le site de l’Open Society. Un montant conséquent. Imaginons maintenant qu’une fuite des paradis fiscaux couverte par le Consortium concerne des comptes non déclarés par George Soros. Que se passera-t-il ? On voit ici la difficulté d’enquêter sans complaisance sur une entité qui fournit 3,2 millions de dollars d’aides. Entre 2016 et 2018, George Soros n’a payé aucun impôt fédéral aux États-Unis. Le site ProPublica, qui a reçu 1,45 million de dollars de dons de la Fondation Open Society entre 2017 et 2019, a certes dévoilé l’information, mais son article excusait le milliardaire en citant ses représentants, qui justifiaient le non-paiement d’impôts par des pertes financières.

Il en allait autrement de la couverture du Wall Street Journal. Peut-être parce qu’il est indépendant de Soros, le WSJ a révélé en 2017 que le milliardaire a transféré pas moins de 18 milliards de sa fortune dans ses fondations, dirigées par son fils Alexander, ce qui lui a permis de défiscaliser cet énorme montant, et de déduire 20 % de cette valeur de son revenu personnel. Moins complaisant, le journal s’étonne que personne, dans la classe politique, n’ait levé un sourcil à ce sujet. Peut-être parce que George Soros finance aussi massivement les campagnes politiques ?

Sur le site de l’Open Society, on peut constater que les donations en faveur des médias sont massives. Elles se concentrent largement sur les médias d’Europe de l’Est et jusqu’aux frontières de la Russie. Quel est l’impact de ces financements sur les contenus ? Ces financements sont-ils conditionnels à certains contenus ? Quels types de messages sont délivrés par les médias financés ? Ont-ils une ligne idéologique proche de celle de leur donateur ? Exercent-ils un impact politique sur l’opinion publique de ces pays ? Des informations transparentes à ce sujet seraient d’un intérêt public évident, car les lecteurs qui lisent ces publications n’ont pas toujours conscience des bailleurs de fonds qui sont derrière. Les fondations qui financent les médias dans de telles proportions ne peuvent se dédouaner de leur responsabilité sociale dans la formation des opinions à l’échelle planétaire, tout comme Twitter et Facebook sont aujourd’hui lourdement responsabilisés par les États.

Page d’accueil du site de l’Open Society de George Soros – Casimiro PT — @Shutterstock

Comme l’Open Society, la Fondation Bill & Melinda Gates soutient certains titres, comme le journal britannique The Guardian. En 2010, ce quotidien a lancé une rubrique « développement global » sponsorisée par la fondation. Le contenu, axé sur l’Afrique, est-il complet et indépendant ? On a pu constater en 2021 que les informations critiques liées aux activités de Bill Gates en Afrique sont absentes du journal. Fin mars 2021, le média Reporterre publie une enquête fouillée. Elle montrait comment la Fondation Gates avait mené un lobbying intensif à Bruxelles, versant 1,3 million d’euros pour exercer des pressions sur la Commission européenne, afin de déréguler les « nouveaux OGM ». Objectif : inciter l’Afrique à suivre la voie de l’UE et accepter cette nouvelle variété d’OGM, dans laquelle Bill Gates a beaucoup investi en Afrique. Sans grande surprise, l’information n’a pas été reprise par le Guardian.

En 2014, l’ONG Graina révélé que sur 3 milliards de dollars consacrés par la Fondation Gates au développement agricole en Afrique entre 2003 et 2014, seuls 4 % étaient allés directement au continent africain, dont la moitié à des organisations internationales. La part du lion, elle, aurait financé des laboratoires américains. Selon le rapport de Grain, « pas un centime de la Fondation n’est allé à des programmes de développement conduits par des agriculteurs africains, même si ces derniers fournissent toujours 90 % des semences du continent ». Certes, cette information a été reprise par le Guardian, mais c’est l’exception qui confirme la règle. Une liste des points de vue critiques sur le travail de la Fondation Gates en Afrique est fournie ici par l’ONG « U.S. right to know », et un coup d’œil rapide permet de voir que ce sont à 99 % des ONG et des médias indépendants qui font le travail critique.

Dans d’autres cas, ce sont les conflits d’intérêts qui peuvent être hautement problématiques. Ainsi, la Fondation Gates a été couverte, pendant des années, par deux chroniqueurs du New York Times, David Bornstein et Tina Rosenberg, qui avaient un conflit d’intérêts majeur : ils travaillaient en même temps pour un groupe lourdement financé par la Fondation : Solutions Journalism Network. C’est ainsi que des années durant, le NYT, un des journaux qui influencent le plus l’opinion mondiale, a publié des articles complaisants et orientés à propos des projets de la Fondation Gates.

L’idée d’un journal qui est la « voix de son maître » n’est donc pas une caricature. Dans l’absolu démocratique, le maître doit être le citoyen. Pour ce faire, la forme juridique adéquate de la propriété d’un média doit garantir son indépendance, et le capital propre du média doit être irrévocable et inaliénable, contrôlé par la rédaction. Avec les exemples de mécénat précités, les conditions d’une véritable indépendance dans le secteur de l’information ne sont pas remplies.

Le secteur de la culture

Dans le secteur de la culture, le mécénat d’entreprise s’avère souvent imbriqué avec des objectifs de marketing et d’image, mais aussi d’optimisation fiscale, qui sont devenus communs aux grandes fondations philanthropiques. Prenons l’exemple de la Fondation Louis Vuitton. L’institution parisienne a bénéficié des profits records engrangés ces dernières années par le groupe LVMH, qui ont fait de Bernard Arnault et sa famille la première fortune mondiale, devant Elon Musk. Le géant du luxe, qui détient notamment les marques Louis Vuitton, Dior, Tiffany, Moët & Chandon et Givenchy, a créé cette fondation en 2005, comme réponse à la création de la Fondation Pinault, qui possède le groupe rival Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga…).

Le PDG de LVMH Bernard Arnaud au salon VivaTech, Paris,
5 juin 2018 — Frederic Legrand — COMEO — @Shutterstock

Le musée de la Fondation Vuitton, inauguré en 2014, a coûté près de 800 millions d’euros, a révélé Marianne en 2017, soit huit fois le coût initialement estimé. Mais surtout, «grâce aux avantages fiscaux et divers tours de passe-passe, LVMH a réussi à faire payer par l’État 80 % de ce montant, soit plus de 610 millions d’euros ». Des faits confirmés en 2018 par la Cour des comptes. Bernard Arnault, qui avait proclamé sa volonté de «faire un cadeau à la France » avec ce bâtiment, l’a donc fait payer à 80 % par les Français. LVMH avait mis à profit la loi Aillagon de 2003 sur le mécénat fiscal, qui permet aux entreprises de déduire 60 % des donations de leur impôt sur les sociétés. Cela signifie que pour une somme de 10 000 € dédiée au mécénat, une entreprise ne paiera, après déduction fiscale, que 4 000 €. À cette déduction se sont ajoutées quelques astuces annexes pour réduire encore la facture fiscale de LVMH.

Relativement récent en France, l’essor du mécénat des entreprises, «bénéficie de conditions fiscales particulièrement avantageuses, au risque de soulever de légitimes interrogations quand ces opérations servent de support à de gigantesques actions de communication », écrivait Jean-Michel Tobelem, spécialiste du mécénat et professeur associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dans les colonnes du Monde en 2014. Tout en bénéficiant d’arrangements fiscaux depuis sa création, la Fondation Louis Vuitton a rendu payantes les visites de son musée, malgré son caractère culturel relevant de l’intérêt général. Sur le site de la Fondation, l’entrée est à 16 euros le plein tarif (en hausse par rapport aux 14 euros de 2014). Un choix qui tranche même avec les grands mécènes américains, dont l’entrée aux musées est gratuite. Jean-Michel Tobelem note que la fondation Vuitton est une sorte d’émanation marketing de l’entreprise LVMH :

« C’est là le sens de la création de la fondation : forger une alliance imaginaire entre une multinationale gourmande de profits et des “actifs” capables d’apporter une précieuse valeur ajoutée à ses produits : Paris, le patrimoine, la culture et l’art de vivre à la française. »

Le groupe LVMH, qui « dispose de relais politiques et médiatiques sans équivalent en raison de l’énormité de ses dépenses publicitaires, tenait déjà à distance les discours critiques ». Avec la Fondation, un pas supplémentaire était franchi. Selon le professeur Tobelem, Bernard Arnault devenait alors « par la magie du mécénat, un protecteur admiré et désintéressé des arts et de la culture ». Or, constatait-il, « l’entreprise se situe dans une perspective d’optimisation fiscale et fait payer par l’ensemble des Français plus de la moitié du coût de la fondation ».

De même, la Fondation Cartier, admirée pour son soutien aux artistes, a reçu peu de critiques. Mais pour Tobelem, là aussi, la démarche relève d’abord d’un désir de marketing raffiné des produits du célèbre joaillier :

« L’instrumentalisation des artistes — les mêmes que l’on trouve dans tous les musées et centres d’art du monde — vise à lutter contre la banalisation de produits qui n’ont souvent d’artisanal que leur réputation. »

Quand le mécénat devient sponsoring

Les fondations françaises ont engagé 12 milliards d’euros en 2020. Elles détiennent 32 milliards d’euros d’actifs, d’après le think tank Terra Nova. Les cas précités nous permettent d’identifier deux problèmes. Premièrement, celui de la responsabilité sociale engagée lors du financement de domaines d’activité qui relèvent de l’intérêt général, comme la santé publique ou l’information. Deuxièmement, celui de la confusion entre les intérêts spécifiques de l’entreprise (marketing, optimisation fiscale) et le véritable engagement pour le bien commun. À l’occasion du rapport sur LVMH, puis dans un rapport de 2021, la Cour des comptes a souligné que la frontière devenait « de plus en plus floue entre mécénat et sponsoring ». Elle a mis en garde contre les risques de confusion entre intérêt général et intérêts privés. Les frontières sont en effet devenues ténues entre responsabilité sociale de l’entreprise (qui ne justifie pas de déduction fiscale), mécénat (qui justifie une déduction fiscale) et dépenses en vue du développement commercial.

Par ailleurs, on trouve les mêmes dirigeants aux manettes de la fondation et de l’entreprise fondatrice. Ce ne sont pas toujours des bénévoles. « Cette situation va à l’encontre du critère de la gestion désintéressée », note le rapport. À cet égard, l’une des faiblesses identifiées par Terra Nova est la tentation des fondations de se « construire une image moralement avantageuse du philanthrope ou de l’entreprise mécène, construction qui peut être jugée comme du social washing, de l’ethical washing ou du greenwashing ». Le think tank recommande principalement de favoriser une « gouvernance plurielle » des fondations, en intégrant plus systématiquement les bénéficiaires (directs, ou porteurs de projets financés par les fondations distributrices) dans les processus de sélection des projets, dans l’accompagnement, la mise en œuvre et l’évaluation.

Rendre des comptes : une impérieuse nécessité

Toutefois, une gouvernance plus inclusive ne suffit pas. La notion d’accountability (responsabilité, reddition de comptes) est encore plus centrale. Lorsque des institutions atteignent un poids et un impact comparables à celui de collectivités publiques, elles doivent être régulées comme telles. Washington et Bruxelles ont par exemple considéré que les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram), bien qu’ils soient des entreprises commerciales privées, avaient pris une telle importance dans la formation de l’opinion et du débat public, qu’ils devaient être régulés comme tels et coopérer avec les autorités dans la lutte contre la désinformation. Dans chaque pays, les autorités leur ont demandé de rendre des comptes pour les contenus qu’ils hébergent et les supervisent bien au-delà de ce que prévoit la loi pour des entités de droit privé.

Selon le même modèle, et de manière encore plus justifiée, il s’agit d’établir le constat que les fondations philanthropiques, bien que ce soient des entités privées, ont un impact social majeur qui ne permet plus d’ignorer leur activité ou la laisser évoluer dans l’opacité, et qui incite à les considérer comme des entités politiquement responsables. Reconnaître cette qualité revient à mettre en place la gouvernance adéquate. Les grandes fondations philanthropiques devraient rendre des comptes, audités de manière indépendante, dans les pays où elles opèrent le plus intensément, en divulguant des rapports transparents sur les bénéficiaires de leurs aides, sur les choix opérés, sur la nature des actions menées, sur la pertinence des buts et des missions poursuivis, sous l’angle de l’intérêt général, et sur leurs impacts, tant positifs que négatifs, sur l’ensemble des bénéficiaires et des parties prenantes concernées.

C’est à cette condition que les fondations de milliardaires seront adéquatement contrôlées par des contre-pouvoirs démocratiques, qui éviteront qu’une accumulation d’intérêts spécifiques ne phagocyte l’intérêt général, par démission de l’État. Les caisses des États sont peut-être vides, mais il leur reste un dernier pouvoir, celui de réguler. Sans se faire acheter.




Commentaire de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, sur la position de la Chine concernant le règlement politique de la crise ukrainienne

[Source : mid.ru/ru/foreign_policy]

Un document intitulé « Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne » a été publié sur le site officiel du ministère des Affaires étrangères de la République populaire de Chine le 24 février.

Nous apprécions hautement l’aspiration de nos amis chinois à contribuer à un règlement du conflit en Ukraine par des moyens pacifiques.

Nous partageons le point de vue de la Chine. Nous sommes déterminés à respecter les principes de la Charte des Nations unies et les dispositions du droit international, notamment le droit humanitaire et l’indivisibilité de la sécurité, qui stipule que la sécurité d’un pays ne peut être accrue au détriment de la sécurité d’un autre pays, ce qui s’applique également à la sécurité de groupes distincts de pays. Comme nos collègues chinois, nous trouvons illégitimes toutes les mesures restrictives qui ne sont pas autorisées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Il s’agit d’un outil grossier de concurrence déloyale et de guerre économique.

Nos propositions, présentées fin 2021, dans le traité entre la Fédération de Russie et les États-Unis d’Amérique sur les garanties de sécurité et l’accord sur les mesures visant à assurer la sécurité de la Fédération de Russie et des États membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, ont été dictées par ces vues. Nous regrettons que nos propositions constructives aient été rejetées par les pays de l’Ouest.

En ce qui concerne la crise ukrainienne, la Russie est ouverte à la réalisation des objectifs de l’opération militaire spéciale par des moyens politiques et diplomatiques. Cela implique la cessation de la fourniture d’armes et de mercenaires occidentaux à l’Ukraine, un cessez-le-feu, le retour de l’Ukraine à son statut de pays neutre et sans bloc, la reconnaissance des nouvelles réalités territoriales établies après la réalisation des droits des peuples à l’autodétermination, et la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, y compris l’élimination de toutes les menaces qui en émanent.

Tous les droits intégraux, y compris le droit de parler et d’étudier dans sa langue maternelle, doivent être garantis aux citoyens ukrainiens, y compris à la population russophone et à celle des autres minorités nationales. Toutes les mesures restrictives illégales doivent être levées, et toutes les actions en justice politisées déposées auprès des tribunaux internationaux doivent être retirées.

Nous sommes convaincus que des progrès sur cette voie conduiront à une paix universelle, juste et stable.

Le principal obstacle à un règlement pacifique est aujourd’hui l’« impossibilité » de négocier avec le président de la Russie Vladimir Poutine, formalisée dans la législation par un décret de Vladimir Zelensky le 30 septembre 2022, et les autres initiatives du dirigeant ukrainien qui témoignent de l’écart complet de Kiev avec les réalités d’aujourd’hui, notamment l’exigence de retirer les forces russes de nos nouvelles régions — le Donbass, la Crimée et les régions de Zaporozhye et de Kherson. Nous tenons également à rappeler que c’est l’Ukraine qui a suspendu les pourparlers de paix avec la Russie initiés par la première en avril 2022.




Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne

[Source : www.fmprc.gov.cn via translate.google]

2023-02-24 09:00

1. Respecter la souveraineté de tous les pays. Le droit international universellement reconnu, y compris les buts et principes de la Charte des Nations Unies, doit être strictement respecté. La souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement défendues. Tous les pays, grands ou petits, forts ou faibles, riches ou pauvres, sont des membres égaux de la communauté internationale. Toutes les parties doivent respecter conjointement les normes fondamentales régissant les relations internationales et défendre l’équité et la justice internationales. L’application égale et uniforme du droit international doit être encouragée, tandis que les doubles standards doivent être rejetés. 

2. Abandonner la mentalité de guerre froide. La sécurité d’un pays ne doit pas être recherchée aux dépens des autres. La sécurité d’une région ne doit pas être obtenue en renforçant ou en élargissant des blocs militaires. Les intérêts et préoccupations légitimes en matière de sécurité de tous les pays doivent être pris au sérieux et traités correctement. Il n’y a pas de solution simple à un problème complexe. Toutes les parties devraient, conformément à la vision d’une sécurité commune, globale, coopérative et durable et en gardant à l’esprit la paix et la stabilité à long terme du monde, contribuer à forger une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable. Toutes les parties doivent s’opposer à la poursuite de leur propre sécurité au détriment de la sécurité des autres, empêcher la confrontation des blocs et travailler ensemble pour la paix et la stabilité sur le continent eurasien.

3. Cesser les hostilités. Les conflits et la guerre ne profitent à personne. Toutes les parties doivent rester rationnelles et faire preuve de retenue, éviter d’attiser les flammes et d’aggraver les tensions, et empêcher que la crise ne s’aggrave davantage, voire ne devienne incontrôlable. Toutes les parties doivent aider la Russie et l’Ukraine à travailler dans la même direction et à reprendre le dialogue direct le plus rapidement possible, afin de désamorcer progressivement la situation et de parvenir finalement à un cessez-le-feu global. 

4. Reprise des pourparlers de paix. Le dialogue et la négociation sont la seule solution viable à la crise ukrainienne. Tous les efforts favorables au règlement pacifique de la crise doivent être encouragés et soutenus. La communauté internationale doit rester attachée à la bonne approche consistant à promouvoir les pourparlers de paix, aider les parties au conflit à ouvrir la porte à un règlement politique dès que possible et créer les conditions et les plates-formes pour la reprise des négociations. La Chine continuera de jouer un rôle constructif à cet égard. 

5. Résoudre la crise humanitaire. Toutes les mesures propres à atténuer la crise humanitaire doivent être encouragées et soutenues. Les opérations humanitaires doivent suivre les principes de neutralité et d’impartialité, et les questions humanitaires ne doivent pas être politisées. La sécurité des civils doit être efficacement protégée et des couloirs humanitaires doivent être mis en place pour l’évacuation des civils des zones de conflit. Des efforts sont nécessaires pour accroître l’aide humanitaire dans les zones concernées, améliorer les conditions humanitaires et fournir un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave, en vue de prévenir une crise humanitaire à plus grande échelle. L’ONU devrait être soutenue pour jouer un rôle de coordination dans l’acheminement de l’aide humanitaire vers les zones de conflit.

6. Protéger les civils et les prisonniers de guerre (PG). Les parties au conflit doivent respecter strictement le droit international humanitaire, éviter d’attaquer des civils ou des installations civiles, protéger les femmes, les enfants et les autres victimes du conflit et respecter les droits fondamentaux des prisonniers de guerre. La Chine soutient l’échange de prisonniers de guerre entre la Russie et l’Ukraine et appelle toutes les parties à créer des conditions plus favorables à cette fin.

7. Assurer la sécurité des centrales nucléaires. La Chine s’oppose aux attaques armées contre des centrales nucléaires ou d’autres installations nucléaires pacifiques et appelle toutes les parties à respecter le droit international, y compris la Convention sur la sûreté nucléaire (CNS), et à éviter résolument les accidents nucléaires d’origine humaine. La Chine soutient l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans son rôle constructif dans la promotion de la sûreté et de la sécurité des installations nucléaires pacifiques.

8. Réduire les risques stratégiques. Les armes nucléaires ne doivent pas être utilisées et les guerres nucléaires ne doivent pas être menées. La menace ou l’utilisation d’armes nucléaires doit être combattue. La prolifération nucléaire doit être empêchée et la crise nucléaire évitée. La Chine s’oppose à la recherche, au développement et à l’utilisation d’armes chimiques et biologiques par tout pays, quelles que soient les circonstances.

9. Faciliter les exportations de céréales. Toutes les parties doivent mettre en œuvre l’Initiative pour les céréales de la mer Noire signée par la Russie, la Turquie, l’Ukraine et l’ONU de manière complète et efficace de manière équilibrée, et aider l’ONU à jouer un rôle important à cet égard. L’initiative de coopération sur la sécurité alimentaire mondiale proposée par la Chine offre une solution réalisable à la crise alimentaire mondiale.

10. Arrêt des sanctions unilatérales. Les sanctions unilatérales et la pression maximale ne peuvent résoudre le problème ; ils ne font que créer de nouveaux problèmes. La Chine s’oppose aux sanctions unilatérales non autorisées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Les pays concernés devraient cesser d’abuser des sanctions unilatérales et de la « juridiction au bras long » contre d’autres pays, afin de faire leur part dans la désescalade de la crise ukrainienne et de créer les conditions permettant aux pays en développement de développer leur économie et d’améliorer la vie de leur population.

11. Maintenir la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement. Toutes les parties doivent sincèrement maintenir le système économique mondial existant et s’opposer à l’utilisation de l’économie mondiale comme outil ou arme à des fins politiques. Des efforts conjoints sont nécessaires pour atténuer les retombées de la crise et l’empêcher de perturber la coopération internationale dans les domaines de l’énergie, de la finance, du commerce alimentaire et des transports et de saper la reprise économique mondiale.

12. Promouvoir la reconstruction post-conflit. La communauté internationale doit prendre des mesures pour soutenir la reconstruction post-conflit dans les zones de conflit. La Chine est prête à fournir une assistance et à jouer un rôle constructif dans cette entreprise.




La religion d’État. Quelques observations sur le culte mondialiste, par Mgr Carlo Maria Viganò

[Source : medias-presse.info]

I – L’entretien de Mgr Viganò retranscrit à partir de la vidéo que vous trouverez en fin de texte

[Par Mgr Viganò]

Dans une intéressante intervention sur la chaîne américaine Fox News intitulée The Church of Environmentalism (ici), le journaliste Tucker Carlson a souligné une contradiction qui a peut-être échappé à beaucoup, mais que je trouve extrêmement révélatrice.

Carlson rappelle que la Constitution américaine interdit la religion d’État, mais depuis un certain temps les gouvernements démocrates ont imposé au peuple américain le culte mondialiste, avec son agenda green, ses dogmes woke, ses condamnations avec la cancel culture, ses prêtres de l’OMS, les prophètes du World Economic Forum. Une religion à tous égards, totalitaire non seulement pour la vie des individus qui la pratiquent, mais aussi dans la vie de la Nation qui la confesse publiquement, en adopte les lois et les sentences, s’en inspire dans l’éducation et dans toute action gouvernementale.

Au nom de la religion mondialiste, ses adeptes exigent que tous les citoyens se comportent conformément à la morale du Nouvel Ordre Mondial, acceptant sans critique et avec une attitude de soumission pieuse à l’autorité religieuse, la doctrine définie ex cathedra par le Sanhédrin de Davos.

Aux citoyens, il n’est pas demandé de partager les motivations qui justifient les politiques sanitaires, économiques ou sociales imposées par les gouvernements, mais un assentiment aveugle et irrationnel, qui va bien au-delà de la foi. Pour cette raison, il n’est pas permis de contester la psychopandémie, de critiquer la gestion de la campagne de vaccination, d’argumenter l’absence de fondement des alarmes climatiques, d’opposer l’évidence de la provocation de l’OTAN envers la Fédération de Russie avec la crise ukrainienne, de demander des enquêtes sur l’ordinateur portable de Hunter Biden ou sur la fraude électorale qui a empêché le Président Trump de rester à la Maison Blanche, ou de refuser de voir des enfants corrompus par des obscénités LGBTQ.

Après trois ans de folies incompréhensibles pour un esprit rationnel mais amplement justifiables dans une perspective de fidéisme aveugle, la proposition formulée par une clinique américaine de demander aux patients de renoncer à une partie de l’anesthésie pour réduire leur trace de dioxyde de carbone et « sauver la planète » (ici) ne doit donc pas être lue comme un prétexte grotesque pour réduire les dépenses hospitalières au détriment des patients, mais comme un acte religieux, comme une pénitence à accepter volontairement, comme un acte éthiquement méritoire. Le caractère pénitentiel est indispensable dans cette opération de conversion forcée des masses, car elle contrebalance l’absurdité de l’action par la récompense d’un bien promis : en portant le masque (qui ne sert à rien) le fidèle-citoyen a fait son propre geste de soumission, s’est « offert » à la divinité (l’État ? la collectivité ?) ; une soumission confirmée par l’acte tout aussi public de la vaccination, qui a représenté une sorte de « baptême » dans la foi mondialiste, l’initiation au culte.

Les grands-prêtres de cette religion en viennent à théoriser le sacrifice humain avec l’avortement et l’euthanasie : un sacrifice requis par le bien commun, pour ne pas surpeupler la planète, ne pas alourdir la santé publique, ne pas être un fardeau pour la sécurité sociale. Même les mutilations auxquelles sont soumis ceux qui professent la doctrine du Genre et la privation des facultés de reproduction induite par l’homosexualisme ne sont rien de plus que des formes de sacrifice et d’immolation de soi, de son corps, de sa santé, jusqu’à la vie elle-même (en assumant, par exemple, une thérapie génique expérimentale manifestement dangereuse et souvent mortelle).

L’adhésion au mondialisme n’est pas facultative : le mondialisme est la religion d’État, et l’État « tolère » les non-pratiquants dans la mesure où leur présence n’empêche pas la société d’exercer ce culte. Bien davantage, dans sa présomption d’être légitimé par des principes « éthiques » pour imposer aux citoyens ce qui représente un « bien » supérieur et incontestable, l’État oblige également les dissidents à accomplir les actes fondamentaux de la « morale mondialiste », en les punissant s’ils ne se conforment pas à ses préceptes.

Manger des insectes et non de la viande ; s’injecter des drogues au lieu de mener une vie saine ; utiliser l’électricité au lieu de l’essence ; renoncer à la propriété privée, à la liberté de circulation ; subir contrôles et limitations des droits fondamentaux ; accepter les pires déviations morales et sexuelles au nom de la liberté ; renoncer à la famille pour vivre isolé, sans rien hériter du passé et sans rien transmettre à la postérité ; effacer son identité au nom du politiquement correct ; renier la Foi chrétienne pour embrasser la superstition woke ; conditionner son travail et sa subsistance au respect de règles absurdes : ce sont autant d’éléments destinés à faire partie de la vie quotidienne de l’individu, une vie basée sur un modèle idéologique que, à y regarder de plus près, personne ne veut et que personne n’a demandé et qui ne justifie son existence qu’avec l’épouvantail d’une apocalypse écologique non prouvée et indémontrable. Cela viole non seulement la tant vantée liberté de religion sur laquelle cette société est fondée, mais veut nous conduire pas à pas, inexorablement, à rendre ce culte comme exclusif, comme le seul admis.

« L’église de l’environnementalisme » se définit comme inclusive mais ne tolère pas la dissidence et n’accepte pas d’affronter dialectiquement ceux qui remettent en question ses diktats. Ceux qui n’acceptent pas l’anti-évangile de Davos sont ipso facto hérétiques et doivent donc être punis, excommuniés, séparés du corps social, considérés comme ennemis publics ; il faut les rééduquer par la force, à la fois par un martèlement incessant des médias et par l’imposition d’une stigmatisation sociale et de formes réelles d’extorsion du consentement, en commençant par celui « informé » pour se soumettre contre son gré à l’obligation vaccinale et en continuant avec la folie des soi-disant « villes de 15 minutes », d’ailleurs anticipées en détail dans les points programmatiques de l’Agenda 2030 (qui sont finalement des canons dogmatiques, au contraire).

Le problème avec ce phénomène inquiétant de superstition de masse est que cette religion d’État n’a pas été imposée de facto seulement aux États-Unis d’Amérique, mais s’est répandue à toutes les nations du monde occidental, dont les dirigeants ont été convertis au verbe mondialiste par le grand apôtre de la Grande Réinitialisation, Klaus Schwab, autoproclamé « pape » et donc investi d’une autorité infaillible et incontestable. Et comme dans l’Annuario Pontificio nous pouvons lire la liste des cardinaux, évêques et prélats de la Curie Romaine et des diocèses répartis dans le monde entier, de même sur le site du Forum Économique Mondial, nous trouvons la liste des « prélats » du mondialisme, de Justin Trudeau à Emmanuel Macron, découvrant que non seulement les présidents et les Premiers Ministres de nombreux États appartiennent à cette « Église » mais aussi de nombreux fonctionnaires, des chefs d’organismes internationaux et de grandes multinationales, des médias. À ceux-ci, il faut ajouter les « prédicateurs » et les « missionnaires » qui œuvrent pour la diffusion de la foi mondialiste : acteurs, chanteurs, influencers, sportifs, intellectuels, médecins, enseignants. Un réseau très puissant, très organisé, répandu non seulement au sommet des institutions, mais aussi dans les universités et les tribunaux, dans les entreprises et les hôpitaux, dans les organismes périphériques et les municipalités locales, dans les associations culturelles et sportives, de sorte qu’il est impossible d’échapper à l’endoctrinement même dans une école primaire provinciale ou dans une petite communauté rurale.

Il est déconcertant – vous le reconnaîtrez – que dans le nombre de convertis à la religion universelle, nous puissions également compter des représentants des religions du monde, et parmi eux même Jorge Mario Bergoglio – que les Catholiques considèrent comme le chef de l’Église de Rome – avec tout le train des ecclésiastiques qui lui sont fidèles. L’apostasie de la Hiérarchie Catholique en est venue à vénérer l’idole de la Pachamama, la « Mère Terre », personnification démoniaque du mondialisme « amazonien », œcuménique, inclusif et durable. Mais n’est-ce pas John Podesta lui-même qui a préconisé l’avènement d’un « printemps de l’Église » qui remplacerait la doctrine par un vague sentimentalisme écologiste, trouvant promptement l’exécution de ses espoirs dans l’action coordonnée qui a conduit à la démission de Benoît XVI et à l’élection de Bergoglio ?

Ce à quoi nous assistons n’est rien d’autre que l’application à l’inverse du processus qui a conduit à la propagation du Christianisme dans l’Empire Romain puis dans le monde entier, une sorte de vengeance de la barbarie et du paganisme sur la Foi du Christ. Ce que Julien l’Apostat a essayé de faire au IVe siècle, c’est-à-dire restaurer le culte des dieux païens, est aujourd’hui poursuivi avec zèle par de nouveaux apostats, tous unis par une « fureur sacrée » qui les rend aussi dangereux qu’ils sont convaincus de pouvoir réussir dans leurs intentions en raison des moyens inouïs dont ils disposent.

En réalité, cette religion n’est rien d’autre qu’une déclinaison moderne du culte de Lucifer : la récente performance satanique aux Grammy Awards sponsorisée par Pfizer n’est que la dernière confirmation d’une adhésion à un monde infernal qui jusqu’à présent avait été gardé sous silence parce qu’il était encore considéré comme inavouable. Ce n’est pas un mystère que les idéologues de la pensée mondialiste sont tous indistinctement antichrétiens et anticléricaux, significativement hostiles à la morale chrétienne, ostensiblement opposés à la civilisation et à la culture que l’Évangile a façonnées en deux mille ans d’Histoire. Non seulement : la haine inextinguible envers la vie et envers tout ce qui est l’œuvre du Créateur – de l’homme à la nature – révèle la tentative (presque réussie, bien que délirante) de modifier l’ordre de la Création, de modifier les plantes et les animaux, de changer même l’ADN humain par des interventions de bio-ingénierie, de priver l’homme de son individualité et de son libre arbitre, le rendant contrôlable et même manœuvrable par le transhumanisme. Au fond de tout cela, il y a la haine de Dieu et l’envie pour le sort surnaturel qu’Il a réservé aux hommes qu’Il a racheté du péché par le Sacrifice de la Croix de Son Fils.

Cette haine satanique s’exprime dans la détermination de rendre impossible aux Chrétiens la pratique de leur religion, de voir leur principes respectés, de pouvoir apporter leur contribution à la société et, finalement, dans la volonté de les amener à faire le mal, ou du moins de faire en sorte qu’ils ne puissent pas faire le bien, encore moins le répandre ; et s’ils le font, de déformer leurs motivations originelles (amour de Dieu et du prochain) en les pervertissant à des fins philanthropiques ou écologistes pitoyables.

Tous les préceptes de la religion mondialiste sont une version contrefaite des Dix Commandements, leur inversion grotesque, un renversement obscène. En pratique, ils utilisent les mêmes moyens que l’Église a utilisés pour l’évangélisation, mais dans le but de damner les âmes et de les soumettre non pas à la Loi de Dieu, mais à la tyrannie du diable, sous le contrôle inquisitoire de l’anti-église de Satan. Dans cette perspective, s’insère également la signalisation des groupes de fidèles catholiques traditionnels de la part des services secrets américains, confirmant que l’inimitié entre la lignée de la Femme et celle du Serpent (Gn 3, 15) est une réalité théologique en laquelle les ennemis de Dieu croient avant tout, et que l’un des signes de la fin des temps est précisément l’abolition du Saint Sacrifice et la présence de l’abomination de la désolation dans le temple (Dn 9, 27). Les tentatives de supprimer ou de limiter la Messe traditionnelle unissent l’église profonde et l’état profond, révélant la matrice essentiellement luciférienne des deux : parce que les deux savent très bien quelles sont les Grâces infinies qui se déversent sur l’Église et sur le monde avec cette Messe, et ils veulent les empêcher afin qu’elles n’entravent pas leurs plans. Ils nous le montrent eux-mêmes : notre combat n’est pas seulement contre les créatures de chair et de sang (Ep 6, 12).

Les remarques de Tucker Carlson mettent en évidence la tromperie à laquelle nous sommes quotidiennement soumis par nos dirigeants. L’imposition théorique de la laïcité de l’État a servi à éliminer la présence du vrai Dieu des institutions, tandis que l’imposition pratique de la religion mondialiste sert à introduire Satan dans les institutions, dans le but d’établir ce Nouvel Ordre Mondial dystopique dans lequel l’Antichrist prétendra être adoré comme un dieu, dans son délire fou de remplacer Notre Seigneur.

Les avertissements du Livre de l’Apocalypse sont de plus en plus concrets, d’autant plus que le plan de soumettre tous les hommes à un contrôle qui empêche toute possibilité de désobéissance et de résistance se poursuit : ce n’est que maintenant que nous comprenons ce que signifie ne pas pouvoir acheter ou vendre sans le laissez-passer vert, qui n’est rien d’autre que la version technologique de la marque avec le chiffre de la Bête (Ap 13, 17).

Mais si tout le monde n’est pas encore prêt à reconnaître l’erreur d’avoir abandonné le Christ au nom d’une liberté corrompue et trompeuse qui cachait des intentions inavouables, je crois qu’aujourd’hui beaucoup sont prêts – psychologiquement avant même que rationnellement – à prendre acte du coup d’État par lequel un lobby de dangereux fanatiques parvient à prendre le pouvoir aux États-Unis et dans le monde, déterminé à faire n’importe quel geste, même le plus téméraire, afin de le maintenir.

Comme par un jeu de la Providence, la laïcité de l’État – qui en soi offense Dieu parce qu’elle Lui refuse le culte public auquel Il a un droit souverain – pourrait être l’argument pour mettre fin au projet subversif de la Grande Réinitialisation. Si les Américains – et avec eux les peuples du monde entier – savent se rebeller contre cette conversion forcée, exigeant que les représentants des citoyens rendent des comptes aux détenteurs de la souveraineté nationale et non aux dirigeants du Sanhédrin mondialiste, il sera peut-être possible de mettre un terme à cette course vers l’abîme. Mais pour ce faire, il faut prendre conscience qu’il ne s’agira que d’une première phase dans le processus de libération de ce lobby infernal, qui doit être suivie de la réappropriation des principes moraux propres au Christianisme qui constituent les fondements de la Civilisation occidentale et la défense la plus efficace contre la barbarie du néopaganisme.

Pendant trop longtemps, les citoyens et les fidèles ont subi passivement les décisions de leurs dirigeants politiques et religieux, face à l’évidence de leur trahison. Le respect de l’autorité est fondé sur la reconnaissance d’un fait « théologique », c’est-à-dire de la Seigneurie de Jésus-Christ sur les personnes, les nations et l’Église. Si ceux qui détiennent l’autorité dans l’État et l’Église agissent contre les citoyens et contre les fidèles, leur pouvoir est usurpé et leur autorité nulle et non avenue. N’oublions pas que les dirigeants ne sont pas les propriétaires de l’État et les maîtres des citoyens, tout comme le Pape et les évêques ne sont pas les propriétaires de l’Église et les maîtres des fidèles. S’ils ne veulent pas être comme des pères pour nous ; s’ils ne veulent pas notre bien et au contraire ils font tout pour nous corrompre dans le corps et l’esprit, il est temps de les chasser de leurs positions et de les appeler à rendre des comptes pour leur trahison, leurs crimes, leurs mensonges scandaleux.

Carlo Maria Viganò, Archevêque
16 février 2023

© Traduction [NDLR Transcription, ici, car la vidéo est déjà en français ?] de F. de Villasmundo pour MPI relue et corrigée par Mgr Viganò

[Voir aussi :
Selon Mgr Viganò, Le Great Reset (ou Réinitialisation) est une religion
Monseigneur Viganò : « La franc-maçonnerie utilise l’OMS et l’église bergoglienne pour faire avancer son coup d’État mondial »
Entretien de Mgr Viganò avec l’Avocat Reiner Fuellmich du « COMITÉ D’ENQUÊTE CORONA ». Seconde partie
Interview de Mgr Viganò par l’équipe de Reiner Fuellmich
Selon Mgr Viganò, la gouvernance mondiale de la Santé représente l’un des éléments fondamentaux du Nouvel Ordre Mondial
Mgr Carlo Maria Viganò : « Le moment est venu de dénoncer les corrompus et les traîtres, d’expulser ceux qui ne servent pas le peuple mais l’État profond et le Nouvel Ordre Mondial »
Monseigneur Viganò commente la guerre en Ukraine et l’Apocalypse mondialiste
Mgr Viganò soutient les camionneurs canadiens : « Il faut prendre position, se battre pour la liberté ! »
L’archevêque Viganò lance une mise en garde contre le programme du nouvel ordre mondial « clairement anti-humain »
L’archevêque Carlo Maria Vigano appelle à une alliance anti-mondialiste internationale
DELIVREZ-NOUS DU MAL – Considérations sur le Great Reset et sur le Nouvel Ordre Mondial, par Mgr Viganò
L’archevêque Carlo Maria Viganò envoie une lettre ouverte au Président des Etats-Unis Donald Trump concernant le « Great reset »
Conférence de l’archevêque Carlo Maria Viganò : « Comment la Révolution de Vatican II sert le Nouvel Ordre Mondial »
Pour Mgr. Viganò, ce sont les mêmes acteurs derrière le confinement et les manifestations actuelles
Mgr Vigano écrit à Trump : la lutte contre l’État profond est de nature biblique et les émeutes au nom de George Floyd sont provoquées par les enfants des Ténèbres
La vérité contre la peur
Deep State et Deep Church: le programme commun]

II – La vidéo de Mgr Carlo Maria Viganò en français pour MPI :




Le prochain gâchis d’argent en France sera dans le militaire !

Par Jean-François Geneste

Le conflit ukrainien bat son plein et a démontré la faiblesse occidentale dans un affrontement classique et avant tout terrestre. Nous manquons de tous types de matériels ! Pour autant, est-ce grave ? Comme déjà dit dans d’autres articles, nous pouvons avoir une vue stylisée du continent eurasiatique comme suit : une Russie centrale avec 146 millions d’habitants flanquée à l’est de 1,5 milliard de Chinois et à l’ouest de 500 millions d’Européens. Les lois de la thermodynamique s’appliquant, de manière générale, au genre humain, et le vide ne remplissant jamais le plein, la seule zone à risque dans un tel cas est le centre qui, bien qu’étant un empire, n’est pas celui du milieu.

Or, l’OTAN est en train d’entrer dans une lourde stratégie de production de matériels militaires, la plupart technologiquement obsolètes, en jouant à se faire peur en fantasmant une invasion russe qui ne surviendra jamais. Nous allons donc dilapider potentiellement des sommes considérables alors que notre économie est déjà exsangue et pour quel résultat ? Stocker des équipements qui ne serviront jamais ?

Or, qu’est notre armée aujourd’hui ? Écartons la dissuasion nucléaire qui, bien évidemment, a un caractère particulier. Pour le reste, la France possède une force néocoloniale qui vise à se projeter sur des théâtres impliquant des États faibles et sous dépendance, essentiellement en Afrique. Est-ce là ce que nous voulons et dont nous avons besoin ? Nous avons vu récemment une érosion, c’est un euphémisme, de notre influence sur ce continent. Peut-être serait-il temps de changer de stratégie, non ? Et peut-être une démarche intelligente ne passerait-elle pas nécessairement ou pas exclusivement par la rubrique militaire ? Allez savoir !

Nous venons de prouver, en quelques lignes, bien plus claires que de longs et inutiles livres blancs sur la défense, que nous n’avons pas d’ennemis réellement identifiables à ce jour. Nous avons des rivaux économiques, mais ce n’est pas la même chose.

Il y a néanmoins une composante importante de notre sécurité qui n’est pas assurée de façon satisfaisante. Notre pays a la deuxième surface maritime mondiale et ses eaux ne sont pas correctement protégées. En réalité, elles sont pillées par des États tiers. Il serait donc urgent de se doter des moyens ad hoc pour maîtriser ces vastes espaces qui font de notre nation l’une des plus riches au monde. À condition toutefois d’avoir conscience de cela, ce qui nous interroge au regard des décisions des gouvernements successifs. Ainsi, un plan bien pensé, avec des équipements en rupture et préparant une authentique vision de l’avenir pourrait et même devrait être une opportunité largement justifiée d’investir massivement.

La politique menée ces dernières décennies, par la France, a été désastreuse en matière industrielle. Il suffit, pour s’en convaincre, de constater la part du secteur secondaire dans le PIB ; une vraie descente aux enfers qui a des conséquences sur le niveau intellectuel de la population, laquelle n’a plus de culture de ce type, ce qui est un grave handicap dont la plupart des acteurs n’ont de plus pas idée. Un gouvernement responsable devrait avoir comme priorité de nous réindustrialiser. Or les lois de l’OMC et de l’Europe n’ont eu pour autre but que de nous précipiter dans l’abîme de l’indigence, de la dette et de la vacuité jusque dans l’enseignement. Des crédits militaires seraient les bienvenus, car échappant aux Fourches caudines des accords signés par les traîtres successifs qui nous ont amenés ici, en nous permettant des développements vertueux et de renouer avec notre histoire puisque nous sommes l’un des rares peuples qui a construit la société d’aujourd’hui lors de la période de la Renaissance notamment. Cela impliquerait une prise de risque, la recherche de ruptures, la vision de ce que nous voulons que le monde de demain soit et que la France se pense, à nouveau, comme une grande puissance. Parce que ce statut qui, actuellement, semble être réservé aux vastes contrées physiques que sont la Russie, les États-Unis, la Chine et l’Inde devrait pouvoir trouver son pendant dans la capacité d’une civilisation qui, par sa culture seule, serait apte à tenir le haut du pavé. Encore faut-il concevoir que cela est possible et en avoir la volonté. C’est ce qui se passa pour nos ancêtres. Pourquoi ne pas renouer avec notre destin ? Nous avons une des meilleures langues et, issus de nos rangs, nous avons eu parmi les plus talentueux savants. [NDLR Sans compter les nombreux artistes et surtout les nombreux saints.]

Ainsi, utiliser les budgets militaires pour reconstituer notre positionnement stratégique mondial devrait être la priorité. J’avais déjà écrit cela en 2007. Et j’avais même montré que ce n’est pas incompatible de la préparation d’un conflit de haute intensité de manière efficace s’il devait y en avoir un, ce qui, encore une fois, est très peu crédible aujourd’hui sauf à soutenir les jusqu’au-boutistes de Washington qui sont de grands malades.

En attendant, en lieu et place, nous tournons la gigantesque manivelle, bien trop lourde pour nous de la production de masse de matériels trop sophistiqués, inutiles et obsolètes qui va nous ruiner un peu plus et de façon tout à fait superflue. Cela n’est pas sans nous rappeler cet excellent roman de Dino Buzzati intitulé le désert des tartares dans lequel le « héros », nommé à la sortie de l’école à un poste-frontière, espère toute sa vie l’attaque de l’ennemi qui n’éclate pas pendant que ses camarades de promotion font, eux, carrière, et viennent le remplacer pour chercher la gloire quand la guerre est enfin déclarée alors que lui doit être rapatrié sanitaire, car il a mal vieilli en rongeant son frein.




Le camp du « bien »

[Source : jeune-nation.com]

[Illustration d’entête :
Le ministère de l’Intérieur en feu après les bombardements de l’Otan sur Belgrade. Y. Kontos/Sygma/Getty Images]

Par le Général Dominique Delawarde

1ere partie : Son leadership, 3 décennies d’accomplissement, la loi du plus fort

Dans tous les conflits qui ont agité l’histoire, il y a toujours eu un camp du bien et un camp du mal absolu. C’est du moins ce qu’il ressort des grandes déclarations politiques et de la marteau-thérapie médiatique que l’on peut observer dans les camps qui s’opposent. En fin de conflit, l’histoire est écrite par le vainqueur. Celui-ci traduit souvent ses adversaires devant un tribunal en charge de condamner et de faire exécuter les chefs du camp des perdants. Les camps du bien et du mal sont alors parfaitement identifiés au regard de l’histoire.

La guerre en Ukraine n’échappe pas à cette règle universelle. Si l’on en croit les politiques et les médias occidentaux s’exprimant en parfaite connivence, le camp du bien serait le nôtre : USA-UE-OTAN-G7, le camp du mal serait le camp qui s’oppose au nôtre, quel qu’il puisse être.

En ce qui me concerne, le gavage politico-médiatique s’appuyant sur des narratifs douteux est loin de me suffire pour me faire une opinion sur le camp qui serait celui du bien. Je préfère me référer aux accomplissements de ce camp sur quelques décennies et vérifier que ce camp est dirigé par des gens recommandables avant de me prononcer.

C’est cette analyse menée depuis l’effondrement de l’Union soviétique, que je vous propose de partager avec moi, ci-après.

Le présumé camp du bien est aujourd’hui dirigé par une élite aux pratiques politiques et morales pour le moins douteuses

Aucun de mes lecteurs ne contestera que le présumé « camp du bien » est aujourd’hui dirigé par les États-Unis d’Amérique. La gouvernance du « camp du bien » est donc aujourd’hui assurée par une petite élite états-unienne qu’il nous appartient d’évaluer.

En trois vidéos très courtes, faisons donc connaissance avec des spécimens très caractéristiques du leadership du « camp du bien » : le nôtre.

1 – Lors d’une conférence à San Francisco en 2007, donc bien avant Maïdan et la crise qui s’en est suivie, le général US Wesley Clark, ancien commandant en Chef de l’OTAN, nous présente en cinq minutes les « gentils néoconservateurs » états-uniens et leur « Projet pour un Nouveau Siècle d’hégémonie américaine ». Ce projet est un projet très agressif qui annonce des changements de régime, des guerres, du chaos dans plusieurs pays, pour les placer dans l’orbite états-unienne. Le côté russophobe du projet ne peut échapper à un auditeur de bonne foi, alors même que la Russie n’était pas en état de poser le moindre problème à l’époque. (vidéo de 5 mn)

https://www.youtube.com/embed/vE4DgsCqP8U

C’est ça le leadership du camp du bien ?

2 – En 22 secondes, Madeleine Albright, une gentille néoconservatrice US, Secrétaire d’État états-unienne à l’époque, assume la mort de 500 000 enfants irakiens sur une télévision américaine en disant : « c’était un choix difficile, mais ça en valait la peine ». S’apercevant avec le recul qu’elle venait de dire une énormité, elle s’en est excusé quelques heures plus tard, mais sa véritable nature s’était exprimée sans honte et sans complexe devant la caméra …. (Vidéo 22 sec)

https://www.youtube.com/embed/CYrPvRk0j-8

Il faut rappeler aux non initiés que, lors de la première guerre du Golfe en 1991, guerre conduite avec l’aval de l’ONU, mais déjà sous prétexte mensonger, avéré aujourd’hui, (l’affaire des couveuses du Koweït), les forces américano-britanniques avait largué de l’uranium appauvri sur l’Irak, entraînant la mort de dizaine de milliers d’irakiens soumis à l’embargo sur les médicaments.(([1] https://www.courrierinternational.com/article/2003/03/06/les-enfants-meurent-par-milliers))

C’est ça le leadership du camp du bien ?

Certes, Madeleine Albright est allé rejoindre en enfer son maître Lucifer et n’est donc plus en mesure de nuire à l’humanité, mais sa fille spirituelle, la gentille néoconservatrice Victoria Nulland, rendue célèbre par son cri du cœur « Fuck the EU », et par son magnifique coup d’état de Maïdan de 2014 en Ukraine, pour seulement 5 milliards de dollars, est montée en grade pour la remplacer aux Affaires étrangères US.

https://www.youtube.com/embed/YYpze1WDVAA

C’est ça le leadership du camp du bien ?

3 – Le 15 avril 2019, le Secrétaire d’État US Mike Pompéo fait une déclaration surprenante devant les étudiants de l’université H&M :

« J’ai été directeur de la CIA et nous avons menti, triché, volé. C’était comme si nous avions eu des stages entiers de formation pour apprendre à le faire. Ceci nous rappelle la gloire de l’expérience américaine ».(([2] https://www.france-irak-actualite.com/2020/04/mike-pompeo-et-l-arme-du-mensonge.html))

C’est ça le leadership du camp du bien ? Très à l’aise et décomplexé , en tout cas…

On pourrait multiplier les exemples tant la perversité politique et morale de la petite élite néoconservatrice états-unienne qui détient la réalité du pouvoir aux USA et qui, par conséquent, dirige le camp du bien « US-UE-OTAN-G7 », n’a aucune limite.

Mais jetons maintenant un coup d’œil rapide aux principales réalisations du «camp du bien» sur les trois dernières décennies.

Depuis l’effondrement de l’ex-Union Soviétique, les principales réalisations du présumé « Camp du Bien » ont été calamiteuses et sanglantes pour la planète

Nous nous limiterons à cinq épisodes dont le lecteur devrait se souvenir.

1 – En avril 1989, l’affaire du faux charnier de Timisoara sert de catalyseur à la révolution roumaine. Un narratif mensonger, relayé pendant 6 semaines par la meute médiatique occidentale, parvient à faire tomber le dernier régime communiste en Europe de l’Est. Les médias s’excusent ensuite de « leur erreur », mais le coup est gagnant. Ce type de narratif mensonger visant à emporter la décision va devenir la règle dans l’espace médiatique occidental.

L’action concertée et « en meute » de ces médias mainstream va être facilitée, désormais, par une concentration toujours plus grande aux mains de quelques milliardaires d’obédience néoconservatrice et mondialiste. Ceux qui contrôlent l’opinion par la manipulation et l’émotion finissent donc par contrôler le monde. (vidéo 2 mn)(([3] https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/s872352_001/affaire-du-faux-charnier-de-timisoara- un-fiasco-mediatique))

Bien sûr, cette révolution n’a pas été terrible pour ce qui est des pertes en vies humaines ( seulement 1 100 morts et 3 300 blessés) mais ce qui est calamiteux, c’est cette évolution de l’espace médiatique occidental vers toujours plus de mensonges, de manipulations, de concentration au main d’un petit nombre, dans le but de prendre et garder le contrôle des populations en leur faisant gober n’importe quoi.

C’est une triste évolution qui a plus que jamais le vent en poupe dans le camp du bien à la grande satisfaction des hommes politiques au pouvoir.

2 – La première guerre d’Irak de 1990-1991, sous le prétexte mensonger des « couveuses du Koweït », conçu et mis en œuvre par la CIA, et sous le prétexte réel de l’invasion du Koweït.

Le 25 juillet 1990, Saddam Hussein rencontre l’ambassadrice américaine à Bagdad, April Glaspie. Duplicité ou non, celle-ci, bien au fait de ce qui se prépare (« nous constatons que vous avez amassé des troupes nombreuses à la frontière »), lui laisse entendre que les USA n’interviendraient pas dans un conflit opposant deux pays arabes. Saddam Hussein interprète les propos de l’ambassadrice US comme un feu vert. S’est-il fait rouler dans la farine par son allié américain qui l’avait instrumentalisé pour faire la guerre à l’Iran de 1980 à 1988 ? En tout cas, c’est bien la CIA qui a concocté le faux prétexte des couveuses…

Comme pour Timisoara, les médias occidentaux ont relayé le faux prétexte et menti en meute pour obtenir le déclenchement de cette guerre.

La vérité a fini par se savoir, après que ces mensonges aient atteint leurs buts, à savoir le vote d’une résolution à l’ONU et l’entrée en guerre du « camp du bien » qui avait trompé l’opinion.(([4] https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=Les+couveuses+du+Koweit))

Si l’on ajoute les morts survenues lors des opérations militaires, un peu plus de 100 000, et les morts indirects, liés aux suites de la guerre et aux conséquences de l’utilisation de l’uranium appauvri et des embargos sur les médicaments, le bilan oscille entre 500 000 et 1 million de morts, selon les sources.(([5] https://www.courrierinternational.com/article/2003/03/06/les-enfants-meurent-par-milliers))

Cet uranium appauvri, arme « sale » utilisée sans modération et sans véritable nécessité par les anglo-saxons sur les populations irakiennes ont eu des conséquences de long terme sur ces populations, mais aussi un effet boomerang sur les soldats non avertis de la coalition du camp du bien.

Outre l’uranium appauvri, les sanctions économiques et les embargos, y compris sur les médicaments, sont devenues des armes de guerre privilégiées du camp du bien, parce qu’ils tuent beaucoup plus que n’importe quel bombardement, et dans la discrétion, car les pertes sont étalées dans la durée, bien après les opérations militaires.

Encore une belle réalisation à l’actif du camp du bien, fondée sur la duplicité et le mensonge.

3 – Le démembrement de l’Ex Yougoslavie

Les tenants et les aboutissants de cette affaire qui va durer 9 ans, sont très mal connus de ceux qui se prétendent experts du sujet et qui réécrivent l’histoire à la gloire du « camp du bien ».

Le 5 novembre 1990, alors que les pays de l’est sont en situation de quasi faillite, le Congrès US adopte une loi sur l’octroi de moyens financiers à l’étranger (Foreign Operations Appropriations Law 101-513) décidant que tout soutien financier à la Yougoslavie serait suspendu dans les 6 mois, sans possibilité d’emprunt ou de crédit.

Cette procédure délibérée était évidemment dangereuse au point que, déjà le 27 novembre 1990, le New York Time citait un rapport de la CIA prédisant, avec justesse, qu’une guerre civile sanglante éclaterait en Yougoslavie.

C’est cette loi et la pression économique et financière US qui ont constitué la source de la division en ex- Yougoslavie, de la guerre civile et du démembrement du pays qui s’en sont suivis et qui se sont conclus par le bombardement de Belgrade par l’OTAN, sans accord de l’ONU, au printemps 1999.

Le véritable bilan humain de ce démembrement de l’ex Yougoslavie, magistralement planifié et réalisé par le chef de meute US du «camp du bien», varie, selon les sources et ce que l’on compte. Il est de 200 000 à 250 000 morts.

Avant 1990 : une république fédérale non alignée sous contrôle du « camp du bien » :

250 000 morts plus tard :

Après 1999 : une mosaïque de petits états de 23,5 millions d’habitants

Enseignements à tirer de ce magnifique cas d’école :

  • L’Arme économique et financière a été la première utilisée en 1990 et s’est avérée décisive dans l’exécution du plan de démembrement. « Nous avons provoqué l’effondrement de l’économie… »
  • Le plan n’a pu être mené à son terme qu’en obtenant la soumission de la Serbie récalcitrante par 78 jours de bombardement au printemps 1999, selon la stratégie des cinq cercles, en insistant sur les infrastructures Ces bombardements ont été justifiés par un prétexte mensonger : le faux massacre de Racak. Ils n’avaient pas l’aval de l’ONU, mais l’OTAN cherchait déjà à se substituer à l’ONU en se comportant en shérif de la planète. L’écrasante supériorité aérienne otanienne et sa crainte d’engager le combat au sol, sur le théâtre kosovar, doivent être notées dans cette affaire.(([6] https://www.monde-diplomatique.fr/2019/04/HALIMI/59723))
  • Le choix du bon moment par le camp du bien pour appliquer ce plan de démembrement, c’est à dire le moment où la Russie et la Chine, trop faibles, ne pouvaient réagir (décennie 1990-1999).

Cette opération de démembrement a provoqué une prise de conscience par la Russie et la Chine, humiliées par le bombardement de Belgrade, de ce qui pouvait leur arriver un jour. Ils ont donc tissé des alliances : OCS (2001) et BRICS (2008) qui s’avèrent très efficaces aujourd’hui en soutien de la Russie.

Par ailleurs, Poutine qui a suivi ces affaires au plus haut niveau depuis 1999 a très vite compris que ce qui était arrivé à l’ex-Yougoslavie, serait appliqué un jour à la Russie. Pendant plus de vingt ans, il a préparé son pays à une confrontation qu’il savait inéluctable alors même que le « camp du bien » autoproclamé, arrogant, dominateur et trop sûr de lui même, désarmait à tout va et que son chef de meute US étendait son contrôle vers l’Est, avançant ses fusées et ses bases militaires vers les frontières russes.

Plan de démembrement de la Russie par le « CAMP DU BIEN »

Avant démembrement : une Fédération riche en ressources de toute nature mais difficile à contrôler par le « camp du bien » et surtout empêchant de dominer le monde.

Quelques centaines de milliers ou de millions de morts plus tard (dans les deux camps)

Après démembrement : nouvelle configuration projetée des territoires russes, une mosaïque d’États plus petits, moins peuplés et plus faciles à contrôler, à exploiter et à soumettre par le camp du bien

4 – La 2e guerre d’Irak (mars 2003- décembre 2011)

Nous ne nous étendrons pas sur la 2ème guerre d’Irak fondée, elle aussi, sur un prétexte mensonger: les armes de destruction massive de Saddam Hussein qui n’existaient pas.

Chacun se souvient de la comédie jouée par Colin Powell devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, mentant éhontément à la face du monde entier avec sa poudre de Perlin Pimpin.

De 2003 à 2011, de 150 000 à 1 millions de victimes directes ou indirectes de cette 2ème guerre d’Irak ont été décomptées, selon les sources, dont 75% à 80% de civils.(([7] https://www.lepoint.fr/monde/les-500-000-morts-de-la-guerre-en-irak-18-10-2013-1745327_24.php))

Le chef de meute US du camp du bien a mis en œuvre les nouvelles méthodes plus discrète pour tuer, indirectement bien sûr, la population civile de l’adversaire afin de contraindre le chef du camp opposé à se soumettre.

Exemples ?

– Les bombardements en application de la théorie des cinq cercles qui visent, entre autres, les infrastructures nécessaires à la survie des populations. C’est une théorie inventée aux USA, moralement discutable, et dont les états-uniens admettent mal qu’elle puisse être appliquée par d’autres qu’eux mêmes sur les théâtres de conflit. Cette stratégie avait déjà été utilisée dans les bombardements contre la Serbie.(([8] https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_cinq_cercles))

– Les sanctions économiques et les embargos, y compris sur les médicaments, qui deviennent des armes de guerre parce qu’ils tuent beaucoup plus que n’importe quel bombardement, et dans la discrétion, puisque les pertes sont étalées dans la durée, bien après les opérations militaires.

C’est encore là une réalisation du « camp du bien », sans aval de l’ONU, sur la base d’un mensonge, à laquelle pour une fois, la France, l’Allemagne et le Canada avaient refusé de s’associer, ce qui étaient tout à leur honneur. A l’époque, certains pays de l’OTAN avaient encore un peu d’honneur et de souveraineté.

5 – La guerre syrienne (2011-2023 ….)

Déclenchée en mars 2011 selon des techniques désormais éprouvées, cette xième révolution colorée, elle aussi concoctée par les néoconservateurs états-uniens, selon les propos même de l’ancien commandant en chef de l’OTAN, le général US Westley Clark (vidéo présentée en début d’analyse), a été conduite, comme les deux guerres d’Irak, au profit d’Israël dont des soutiens très influents dirigent les politiques étrangères états-unienne et européenne. Bilan provisoire : 500 000 morts à ce jour.

On pourrait ajouter aux exemples qui précèdent l’Afghanistan, le Yémen, la Libye, autant d’états souverains agressés par le camp du bien et/ou ses alliés au seul prétexte que leurs dirigeants et leur politique ne servaient pas les intérêts du camp du bien.

On pourrait ajouter aussi, au cours des trois dernières décennies, les innombrables ingérences US dans les affaires intérieures de dizaines de pays (tentatives de révolutions colorées, ingérences électorales, pressions économiques, visant à contraindre tel ou tel État à se soumettre aux volontés d’un État devenu voyou, car dirigé par un État profond de type mafieux qui fait la pluie et le beau temps dans les élections états-uniennes, mais aussi européennes.

Au delà de ces diverses réalisations souvent sanglantes du camp du bien, il faut bien se pencher sur les méthodes utilisées par ce camp du bien US-OTAN-UE-G7 et par les moyens dont il dispose.

Pour le camp du bien, la fin justifie les moyens. La légalité internationale importe peu. C’est la loi du plus fort et « les règles » qu’il fixe unilatéralement qui doivent s’appliquer

Pour imposer leurs « règles » au monde entier, les USA, chef du « camp du bien » se servent d’abord de deux armes redoutablement efficaces : le dollar et l’extraterritorialité autoproclamée de leur droit qui lui est attaché. Ils n’hésitent pas à sanctionner leurs adversaires mais aussi leurs alliés qui n’appliqueraient pas strictement les «règles» qu’ils sont seuls à pouvoir fixer. Certaines banques françaises, par exemple, ont dû payer des amendes de plusieurs milliards de dollars au Trésor US pour avoir osé contourner des sanctions économiques US contre l’Iran et plusieurs autres pays placés sous embargo.(([9] http://www.francetvinfo.fr/economie/entreprises/amende-de-la-bnp/))

Les USA et leurs alliés du camp du bien n’hésitent pas non plus à faire main basse sur les avoirs de leurs adversaires lorsque ceux ci (Iran, Afghanistan, Russie..) ont eu la malencontreuse idée d’en déposer dans les banques US ou dans celles des États membres de l’OTAN. « Nous avons menti, triché, volé »

Les USA n’hésitent pas non plus à s’emparer des fleurons industriels de leurs alliés les plus serviles en allant jusqu’à emprisonner en quartier de haute sécurité, sous des prétextes fallacieux, des cadres de ces entreprises pour faire chanter la direction ( Affaire Alsthom, Frédéric Pierucci). Ils vont jusqu’à corrompre les hommes politiques et les chefs d’entreprises (MaKron) pour arriver à leurs fins.

Ils vont même jusqu’à torpiller les contrats commerciaux internationaux de leurs alliés les plus fidèles pour les reprendre à leur compte et les attribuer à leurs entreprises. (Contrat de 35 milliards de $ pour les avions ravitailleurs de l’US Air Force, gagné par Airbus en 2008 et réattribué à Boeing ; contrat de 56 milliards de dollars pour les sous marins australiens annulé en Septembre 2021 pour être réattribué aux entreprises US).

Ils entretiennent un système d’écoutes téléphoniques de la NSA, révélé par Snowden pour espionner les dirigeants des grands pays alliés, découvrir leurs faiblesses, voire leurs turpitudes, établir des dossiers sur eux et les faire chanter autant que de besoin pour mieux les soumettre, et cela, sans même que les intéressés ne s’en offusquent. C’est même le contraire. Plus les dirigeants de l’UE se font tromper, cocufier, sodomiser par ceux des USA, plus ils semblent se satisfaire de la situation.

C’est tout cela qui fait l’excellence de la relation partenariale et de la cohésion au sein du « camp du bien ».

Hyperpuissance confite dans son égocentrisme, les États-Unis, chef de meute du camp du bien, usent et abusent de leur force et de leurs monopoles. En français, on appelle cela « abus de position dominante ». Pour un Américain moyen, peu habitué aux termes juridiques même les plus simples, cela se traduit par : « Pourquoi se gêner ?»

C’est ainsi qu’ils restent l’un des rares pays au monde à ne pas avoir signé et surtout ratifié la convention d’Ottawa de 1997 sur l’interdiction des mines antipersonnel.

Ils violent encore aujourd’hui la Convention de Genève de 1992 sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction qu’ils ont pourtant signé et ratifié en 1997, en autorisant l’allié ukrainien, signataire de la convention, d’utiliser ce type d’armes sur le front du Donbass.

Ils violent la Convention sur l’interdiction des armes biologiques qu’ils ont signé en 1975. Et, pour le faire plus discrètement, ils délocalisent leurs laboratoires dans des pays alliés peu regardant sur la question (Ukraine)(([10] https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/03/09/des-laboratoires-biologiques- finances-par-les-etats-unis-existent-bel-et-bien-en-ukraine/ )), tout en conservant quelques laboratoire de recherche ultra-secrets sur leur territoire : (Fort Detricks).(([11] http://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=Fort+Detrik+laboratoire#fpstate=ive&vld=cid:f9fd8aff,vid:DiQ6u1wlDhI))

Pour couronner le tout, les USA, chef incontesté du camp du bien, sont le seul pays au monde à ne pas avoir ratifié la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.(([12] https://fr.wikipedia.org/wiki/Non-ratification_de_la_Convention_relative_aux_droits_de_l%27enfant_par_les_%C3%89tats-Unis))

C’est sans doute cela la beauté et la grandeur du modèle néoconservateur et mondialiste, auquel la gouvernance de l’UE adhère désormais sans réserve, voire avec enthousiasme.

C’est ça le chef de meute US auxquels nos gouvernants ont librement (?) choisi de se rallier et qu’il nous faudrait suivre dans sa croisade russophobe en Ukraine, pour garder au camp du bien l’hégémonie mondiale .

Mais on est encore loin d’être au bout de l’analyse de ce camp du bien qui sait aller beaucoup plus loin dans l’horreur tout en donnant des leçons de morale et de bonne gouvernance au reste de la planète.

Il y a bien sûr les actions inacceptables de tortures, d’assassinat et d’humiliation sur les prisonniers de guerre irakiens incarcérés à Abu Graib ou à Guantanamo, le tout perpétré par de gentils GI’s états-uniens qui, sans honte et sans complexe ont diffusé les images de leurs forfaits sur face book et sur le net à l’attention du monde entier. Le net ayant été « nettoyé » de la plupart des vidéos les plus sordides pouvant porter atteinte à l’honneur du « camp du bien », il n’en reste plus que quelques unes, moins horribles.(([13] https://www.nouvelobs.com/photo/20160825.OBS6879/torture-humiliations-les-photos-qui-ont-revele-l-horreur-d-abou-ghraib.html))

On aurait pu imaginer qu’il s’agissait là de bavures qui seraient sévèrement sanctionnées par le Camp du bien? Eh bien non! Une des principales tortionnaires US Lynndie England, un patronyme évocateur et fièrement porté, sera condamnée à 3 ans de prison, mais n’en fera qu’un seul. Elle a pourtant exécuté elle même quelques prisonniers et s’est faite photographiée devant les cadavres. Pas cher payés les crimes de guerre perpétrés par l’US Army… Il est vrai que dans l’article paru dans The Gray Zone, le journaliste d’investigation US Seymour M. Hersh, prix Pulitzer, a révélé l’existence de « Copper Green », un programme de torture utilisé en Afghanistan, puis en Irak et approuvé par le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld lui-même. (un gentil néoconservateur mondialiste, cité par le général Clarck dans la première vidéo).

C’est ça le camp du bien qui donne des leçons de morale et de gouvernance au monde entier et qui hurle souvent au crime de guerre, dans des inversions accusatoires de plus en plus délirantes ?

Assez tordu pour institutionnaliser la torture, assez stupide pour se vanter sur internet et se faire prendre les doigts dans la confiture. C’est ça aussi le camp du bien.

Il est vrai que jusque là, les autorités militaires états-uniennes faisaient plutôt dans la discrétion en délocalisant la torture (comme leurs laboratoires biologiques) dans des pays peu regardants, parmi lesquels des pays de l’OTAN (Pologne, Roumanie, Lituanie) et en envoyant leurs bourreaux « opérer » sur place.(([14] https://www.liberation.fr/planete/2014/12/10/comment-la-cia-a-delocalise-ses-centres-de-torture_1160917/))

Nous avons déjà évoqué les sanctions économiques et les embargos qui peuvent être, sur la durée, beaucoup plus meurtriers que les bombardements pour les populations civiles les plus fragiles et notamment les enfants et les vieillards. C’est le cas notamment de l’embargo US sur les médicaments toujours en vigueur pour la Syrie, alors même que cette population civile vient de connaître un tremblement de terre ayant occasionné des pertes importantes et de nombreux blessés. Chacun peut voir dans ce jusqu’au boutisme enragé, stupide et contre-productif du « camp du bien », le niveau de ses qualités humaines et morales, et comprendre pourquoi ce camp du bien suscite le dégoût, le rejet et la haine sur la majeure partie de la planète.

Depuis 1990, l’appel du chef de meute US du camp du bien à des Sociétés Militaires Privées (SMP) a explosé sur tous les théâtres d’opération. Ce système n’a rien à voir avec le mercenariat dans lequel les individus sont recrutés directement par les États. Dans les SMP, ils signent des contrats avec des sociétés ayant un statut juridique et celles ci traitent avec les États.(([15] https://www.dw.com/fr/wagner-blackwater-societes-militaires-privees-smp-mode-d-emploi/a-60704920))

La simple observation des faits montre, par exemple, que les USA ont signé quelques 3 000 contrats avec des SMP entre 1994 et 2004. La plus tristement célèbre de ces nombreuses Sociétés Militaires Privées opérant pour le camp du bien est la Société US Black Water, fondée en 1997, et connue pour ses innombrables exactions et massacres commis en Afghanistan et en Irak. Mais bien sûr, l’impunité est totale, comme pour les militaires des Armées du « camp du bien ».(([16] https://www.liberation.fr/planete/2007/10/08/en-irak-blackwater-accuse-de-massacre-delibere_12437/))

Ce système des SMP est particulièrement efficace et limite les risques politiques de l’État qui l’utilise. Bien sûr le camp du bien voudrait en garder l’exclusivité et a tendance à considérer comme une « organisation terroriste » toute SMP qui ferait concurrence à celles du Camp du bien.

On notera avec intérêt que Wagner, la première SMP russe, n’a été fondée que le 1er mai 2014, peut être en réaction au coup d’État de Maïdan, mené par le « camp du bien », dans lequel certaines SMP états-uniennes avaient joué, dans l’ombre, les premiers rôles. Fondée 17 ans après les Black Waters, Wagner a donc 17 ans de retard sur Black Waters pour ce qui pourrait être présenté comme des exactions, par les narratifs toujours présumés « honnêtes » des médias du camp du bien, hélas trop souvent pris les doigts dans la confiture du mensonge.

Ce que chacun doit comprendre, c’est que les USA et leurs alliés du camp du bien ne supportent pas que Wagner, une jeune société militaire privée russe, de moins de neuf ans d’existence, puisse se distinguer par une efficacité et une éthique militaires bien supérieures à n’importe quelle SMP du camp du bien, y compris Black Water, de 17 ans son aînée. C’est la raison pour laquelle ils dénoncent cette concurrence qu’ils jugent déloyale.

Il est donc hilarant de voir les USA classer Wagner en organisation terroriste, alors que la SMP US Black Water est vraiment une organisation terroriste depuis 26 ans, tout en bénéficiant de l’immunité liée à son travail au profit du camp du bien. On est dans le traditionnel deux poids-deux mesures. Rien de bien surprenant de la part du camp du bien.

La première partie de cette « apologie » du camp du bien, que certains n’hésiteront pas à qualifier de réquisitoire, étant déjà lourde à porter et très longue, il est bon d’y mettre un terme par l’intéressante question des exécutions extrajudiciaires.

En 2014, peu après le coup d’état de Maïdan et l’annexion de la Crimée par la Russie qui s’en est suivie, un conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien (Anton Guerachenko) sous influence des grands services de renseignements du camp du bien (CIA, Mossad, MI6) crée une plate forme collaborative en ligne pour établir la liste des personnes à éliminer physiquement parce qu’elles s’opposent aux intérêts de l’Ukraine, mais surtout au projet néoconservateur et mondialiste qui passe par le démembrement de la Russie.

En fait ce projet est 100 % états-uniens et liste quelques 289 000 personnes dans le monde entier. C’est ce qui ressort de l’article très documenté de Bellincioni Berti du 4 Septembre 2022.(([17] https://www.profession-gendarme.com/wp-content/uploads/2022/09/Lorsque-les-services-ame%CC%81ricains-ciblent-leurs-propres-ressortissants.pdf))

L’originalité de ce projet de nature terroriste, puisqu’il a pour objet de répandre la terreur chez tous ceux qui s’opposeraient aux narratifs du camp du bien sur l’Ukraine, c’est qu’il est ouvertement soutenu par les USA, mais aussi par un silence, évidemment complice, des dirigeants actuels de l’UE qui laissent faire. Ainsi, des universitaires, des journalistes, des anciens militaires ou diplomates, des élus, sont menacés de mort parce qu’ils refusent ouvertement de se soumettre aux diktats des néocons mondialistes. Peu importe qu’ils soient eux même citoyens du camp du bien.

Certaines exécutions ont été déjà effectuées pour l’exemple, dont celle de Daria Douguine, assassinée le 20 août 2022 en Russie.

Cela montre, s’il en était encore besoin, la véritable nature des pays membres du camp du bien, dont le discours des politiques n’est plus en adéquation avec leurs actes depuis l’effondrement de l’Union Soviétique en 1990 et l’émergence dans les hautes sphères du pouvoir états-uniens d’une engeance néoconservatrice et mondialiste qui a largement essaimé dans les gouvernances des grands pays européens.

Inutile d’évoquer, pour alourdir le bilan, l’instrumentalisation du terrorisme de Daesh et d’Al Quaida, par le camp du bien, dans le seul but de faire tomber Bachar el Assad, chef d’État laïque et reconnu aux Nations Unies qui a pour seul défaut de déplaire à Israël, l’un des champions influents du camp du bien.(([18] https://mondafrique.com/fafa-nest-quune-une-girouette-face-aux-djihadistes-dal-nosra/))

Inutile d’évoquer non plus l’exécution illégale et provocatrice du général iranien Soleimani par les États-Unis qui ne reculent devant rien pour semer le chaos et la mort sur la planète.(([19] https://www.rts.ch/info/monde/11455273-lexecution-du-general-soleimani-etait-illegale-selon- une-experte-de-lonu.html))

Quels cris d’orfraie n’aurions nous pas entendus dans les médias du «camp du bien» si l’un de nos généraux avait été exécuté de la sorte par un drone iranien ?

Et oui, c’est tout cela le camp du bien…

Arrivé à ce stade de l’analyse, il est bon de faire une pose pour digérer cette première avalanche de rappels d’informations et de faits indéniables qui sera suivie d’une 2e vague, puis de l’analyse du « camp du mal » : celui qui s’oppose au nôtre.

En conclusion provisoire, je peux simplement constater que je ne me reconnais pas dans ce camp du bien, tel qu’il apparaît jusqu’à présent. Je ne comprends pas par quelle perversion éthique, morale et intellectuelle certains de mes frères d’armes ont pu offrir leur allégeance inconditionnelle à un camp du bien dont les dirigeants ont autant menti, triché, volé, tué, torturé, violé les lois internationales, nuit aux intérêts de notre pays, pour les seuls intérêts de leur chef de meute US, un chef de meute qui n’a que faire de la légalité internationale et pour lequel les règles qu’il a lui même fixées doivent s’imposer à tous.

(…) 

Tout est là : « Chacun devra, à un moment ou à un autre, choisir son camp dans cette guerre à mort ». Ce camp ne sera pas nécessairement le camp que des gouvernants de rencontre mal élus, appuyés par les médias, ont choisi pour nous.

(À suivre)

Dominique Delawarde,
le 13 février 2023.


Notes




Le plan pour détruire les États-Unis

[Source : RI]

Par Mike Whitney

Aux États-Unis, nous avons un problème d’oligarques, et il est bien plus important que celui auquel Poutine a été confronté lorsqu’il est devenu président en 2000. L’Occident tout entier est désormais aux prises avec des élites milliardaires qui ont la mainmise sur les médias, l’establishment politique et toutes nos institutions importantes. Ces dernières années, nous avons vu ces oligarques étendre leur influence des marchés, de la finance et du commerce à la politique, aux questions sociales et même à la santé publique. L’impact de ce groupe sur ces autres domaines d’intérêt a été tout simplement stupéfiant. Les élites de l’establishment et leurs médias ont non seulement soutenu sans réserve le Russiagate, la destitution de Trump, les émeutes de BLM et le fiasco du 6 janvier, mais ils ont également contribué à l’hystérie du Covid et à la multitude de mesures répressives imposées au nom de la santé publique. Ce que nous aimerions savoir, c’est dans quelle mesure ce groupe participe activement à l’élaboration d’autres événements visant à transformer la République américaine en un système plus autoritaire ?

En d’autres termes, les injections obligatoires, les confinements forcés, la censure agressive mise en place par le gouvernement, les élections présidentielles douteuses, les incendies d’usines de transformation alimentaire, les déraillements de trains, les attaques sur le réseau électrique, les émeutes BLM-Antifa, les spectacles de drag-queens pour les écoliers, l’attention maniaque portée aux questions de genre et les procès publics à grand spectacle ne sont que des incidents aléatoires survenant spontanément au cours d’une période de grands changements sociaux ou sont-ils, en fait, la preuve d’une opération furtivement orchestrée par des agents de l’État agissant pour le compte de leurs bienfaiteurs de l’élite ? Nous savons déjà que le FBI, le DOJ [Département de la Justice] et les agences de renseignement étaient directement impliqués dans le Russiagate – qui était une attaque secrète contre le président en exercice des États-Unis. La question n’est donc pas de savoir « si » ces agences sont activement impliquées dans d’autres actes de trahison, mais plutôt dans quelle mesure ces actes ont un impact sur la vie des Américains ordinaires, sur notre politique et sur le pays. Mais avant de répondre à cette question, jetez un coup d’œil à cette citation tirée d’une récente interview du colonel Douglas MacGregor :

« J’ai lu un document rédigé par George Soros il y a plus de dix ans, dans lequel il parle spécifiquement de cette guerre totale qui serait finalement menée contre la Russie parce qu’il a dit que c’était « le dernier État nationaliste qui repose sur une base de culture chrétienne orthodoxe avec l’identité russe en son centre. Il faut l’éliminer ». Je pense donc que les responsables occidentaux et les responsables de Washington pensent qu’ils ont réussi à détruire l’identité des peuples européens et américains, que nous n’avons aucun sens de nous-mêmes, que nos frontières ne sont pas défendues, que nous n’opposons aucune résistance aux migrants du monde en développement qui nous écrasent comme si nous leur devions une vie et que nos lois ne comptent pas. Jusqu’à présent, je dirais que c’est une évaluation précise de ce que nous avons fait. Et je pense que c’est une grande victoire pour George Soros et les mondialistes, les anti-nationalistes ; ceux qui veulent des frontières ouvertes qu’ils appellent une « société ouverte » parce que vous vous retrouvez avec rien, une masse amorphe de gens qui luttent pour survivre et qui sont réduits aux plus bas niveaux de subsistance … (Soros) va même jusqu’à dire combien il serait utile que ce soit les Européens de l’Est qui perdent la vie dans ce processus et non les Européens de l’Ouest qui ne veulent tout simplement pas accepter les pertes. Ce n’est pas une question mineure. C’est le genre de pensée qui est si destructeur et si maléfique, à mon avis, que c’est ce à quoi nous avons réellement affaire dans nos propres pays et je pense que Poutine le reconnaît ».(([1] Douglas Macgregor, « Une énorme offensive », YouTube, 11:20 minute.))

La variole du mouton est toujours ignorée

La raison pour laquelle j’ai transcrit ce commentaire de MacGregor est qu’il résume les perceptions d’un grand nombre de personnes qui voient les choses de la même manière. Il exprime la haine que les milliardaires mondialistes éprouvent envers les chrétiens et les patriotes, qu’ils considèrent tous deux comme des obstacles à leur objectif d’un gouvernement mondial unique sans frontières. MacGregor aborde ce phénomène en relation avec la Russie, que Soros considère comme « le dernier État nationaliste qui repose sur un socle de culture chrétienne orthodoxe avec l’identité russe en son centre ». Mais la même règle pourrait être appliquée aux manifestants du 6 janvier, n’est-ce pas ? N’est-ce pas la véritable raison pour laquelle les manifestants ont été raflés et jetés dans le goulag de Washington. Après tout, tout le monde sait qu’il n’y a pas eu d’« insurrection » ni de « suprémacistes blancs ». Les manifestants ont été enfermés parce qu’ils sont des nationalistes (patriotes) qui sont l’ennemi naturel des mondialistes. La citation de MacGregor l’expose noir sur blanc. Les élites ne croient pas que les nationalistes puissent être persuadés par la propagande. Ils doivent être éradiqués par l’incarcération ou pire. N’est-ce pas le message sous-jacent du 6 janvier ?

L’autre message sous-jacent du 6 janvier est que les gens ordinaires ne sont plus autorisés à contester l’autorité des personnes au pouvoir. Encore une fois, la légitimité politique aux États-Unis a toujours été déterminée par les élections. Ce que le 6 janvier indique, c’est que la légitimité ne compte plus. Ce qui compte, c’est le pouvoir, et la personne qui peut vous faire arrêter pour avoir remis en question son autorité a tout le pouvoir dont elle a besoin. Regardez cet extrait d’un post sur Substack par l’analyste politique Kurt Nimmo :

« Klaus Schwab, élève du criminel de guerre Henry Kissinger, est un mentor pour les sociopathes avides de pouvoir et narcissiques. La « Grande Réinitialisation » du WEF est conçue pour transformer le monde en un camp de concentration social appauvri, où les serfs démunis « ne possèdent rien », ce qui, dans la plus pure tradition orwellienne, les libérera…

Je défie les gens d’enquêter sur l’initiative de redéfinition mondiale du WEF. Selon le Transnational Institute des Pays-Bas, cette « initiative » propose :

« une transition de la prise de décision intergouvernementale vers un système de gouvernance multi-acteurs. En d’autres termes, ils marginalisent furtivement un modèle reconnu où nous votons pour des gouvernements qui négocient ensuite des traités qui sont ensuite ratifiés par nos représentants élus avec un modèle où un groupe auto-sélectionné de « parties prenantes » prend des décisions en notre nom.

En d’autres termes, les « parties prenantes » des grandes entreprises transnationales décideront où vous vivez, ce que vous mangez (insectes et mauvaises herbes), comment vous vous reproduisez (ou pas ; les enfants produisent des émissions de carbone), et ce que vous pouvez leur « louer », ou ne pas être autorisé à louer si vous vous plaignez d’un cartel « économique » mondialiste non élu qui conduit l’humanité au servage, à la pauvreté mondiale et à la dépopulation ».(([2] « Le WEF appelle à la destruction de la classe moyenne des États-Unis », Kurt Nimmo sur Geopolitics.))

Ce que Nimmo veut dire, c’est que ces élites milliardaires sont maintenant si puissantes qu’elles peuvent ouvertement dire qu’elles vont « s’éloigner de la prise de décision intergouvernementale » (c’est-à-dire du gouvernement représentatif) pour adopter un système de « gouvernance multipartite ». Si je ne me trompe pas, il s’agit là d’une déclaration sans ambiguïté d’une nouvelle forme de gouvernement supranational, dans lequel seules les parties prenantes milliardaires ont un droit de vote sur les politiques mises en œuvre. Mais n’est-ce pas déjà ainsi que les choses fonctionnent ? Sur un grand nombre de sujets, qu’il s’agisse de l’ESG, des monnaies numériques, des passeports vaccinaux, de l’IA, de la recherche sur les gains de fonction, des villes de 15 minutes, du transhumanisme ou de la guerre avec la Russie, les décisions sont toutes prises par une poignée de personnes dont nous savons peu de choses et qui n’ont jamais été élues.

Et cela nous ramène à notre question initiale : Combien de ces événements bizarres (de ces dernières années) ont été imaginés et mis en œuvre par des agents de l’État profond pour faire avancer l’agenda élitiste ?

Cela semble être une question impossible, car il est difficile de trouver un lien entre ces événements très différents. Par exemple, quel est le lien entre une heure pour enfants animée par une drag queen et, disons, l’explosion d’une bombe incendiaire dans une usine de transformation alimentaire en Oklahoma ? Ou l’exploitation politique incessante des questions de genre et les procès publics du 6 janvier ? S’il y avait un lien, nous le verrions, non ?

Pas nécessairement, car le lien n’a peut-être rien à voir avec l’incident lui-même, mais plutôt avec son impact sur les personnes qui le vivent. En d’autres termes, tous ces événements pourraient avoir pour but de générer la peur, l’incertitude, l’anxiété, l’aliénation et même la terreur. Les agences de renseignement ont-elles déjà lancé de telles opérations de déstabilisation ?

En fait, elles l’ont fait à de nombreuses reprises. Voici un extrait d’un article qui vous aidera à comprendre où je veux en venir. Il s’agit d’un article de The Saker intitulé « Opération Gladio : la guerre secrète de l’OTAN pour le fascisme international ». Voyez si vous remarquez des similitudes avec la façon dont les choses se déroulent aux États-Unis depuis quelques années :

« Yves Guerin-Serac : le grand maître des Black Ops à l’origine de l’opération Gladio… a rédigé les manuels d’entraînement de base et de propagande que l’on peut à juste titre décrire comme l’ordre de bataille de Gladio. (…)

Guerin-Serac était un héros de guerre, un agent provocateur, un assassin, un poseur de bombes, un agent de renseignement, un catholique messianique et le grand maître intellectuel de la « stratégie de la tension », essentielle au succès de l’opération Gladio. Guerin-Serac a publié via Aginter Press le manuel Gladio, y compris Notre activité politique dans ce qui peut être décrit à juste titre comme le premier commandement de Gladio :

« Notre conviction est que la première phase de l’activité politique doit être de créer les conditions favorisant l’installation du chaos dans toutes les structures du régime… À notre avis, le premier geste que nous devons faire est de détruire la structure de l’État démocratique sous le couvert d’activités communistes et pro-soviétiques… D’ailleurs, nous avons des gens qui ont infiltré ces groupes ».

Guerin-Serac poursuit :

« Deux formes de terrorisme peuvent provoquer une telle situation [effondrement de l’État] : le terrorisme aveugle (commettre des massacres sans discernement qui font un grand nombre de victimes), et le terrorisme sélectif (éliminer des personnes choisies) (…)

Cette destruction de l’État doit se faire sous le couvert d’« activités communistes ». Ensuite, il faut intervenir au sein de l’armée, du pouvoir juridique et de l’Église, afin d’influencer l’opinion publique, de proposer une solution et de démontrer clairement la faiblesse de l’appareil juridique actuel. L’opinion populaire doit être polarisée de telle sorte que nous soyons présentés comme le seul instrument capable de sauver la nation ».

La violence anarchique et aléatoire devait être la solution pour provoquer un tel état d’instabilité et permettre ainsi la mise en place d’un système entièrement nouveau, un ordre autoritaire mondial. Yves Guérin-Sérac, qui était un fasciste ouvert, ne serait pas le premier à utiliser des tactiques de faux drapeau qui ont été imputées aux communistes et utilisées pour justifier un contrôle policier et militaire plus strict de la part de l’État ».(([3] « Operation Gladio : La guerre secrète de l’OTAN pour le fascisme international », The Saker.))

Je répète : la première phase de l’activité politique doit consister à créer les conditions favorisant l’installation du chaos dans toutes les structures du régime… Cette destruction de l’État doit se faire sous le couvert d’activités (communistes)… L’opinion populaire doit être polarisée de telle sorte que nous soyons présentés comme le seul instrument capable de sauver la nation.

En d’autres termes, l’objectif de l’opération est de perturber complètement toutes les relations et interactions sociales, de cultiver des sentiments d’incertitude, de polarisation et de terreur, de trouver un groupe qui puisse servir de bouc émissaire pour le vaste effondrement de la société et, ensuite, de se présenter (les élites) comme le meilleur choix pour rétablir l’ordre.

Des fermetures liées au changement climatique déguisées en Villes de 15 minutes dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies
Votre gouvernement poursuit son projet d’implanter des villes de 15 minutes près de chez vous. Ces villes, créées dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies, sont en fait des lieux de confinement liés au changement climatique.
En combinant une carte d’identité numérique, un crédit carbone et un jeton programmable de monnaie numérique de la banque centrale (CBDC), vous obtenez la recette parfaite pour créer une prison numérique à ciel ouvert.
« L’ère du libre arbitre est terminée »

Est-ce là ce qui se passe ?

C’est très possible. Tout cela pourrait faire partie d’une grande stratégie visant à « effacer l’ardoise » afin de « passer d’un système de décision intergouvernemental » à un système de « gouvernance multipartite ».

Cela pourrait expliquer pourquoi il y a eu une telle attaque vicieuse et soutenue contre notre histoire, notre culture, nos traditions, nos croyances religieuses, nos monuments, nos héros et nos fondateurs. Ils veulent remplacer notre idéalisme par des sentiments de honte, d’humiliation et de culpabilité. Ils veulent effacer notre passé, nos valeurs collectives, notre héritage, notre engagement envers la liberté personnelle et l’idée même des États-Unis [NDLR D’où l’intérêt de la « Cancel Culture », la culture de l’effacement]. Ils veulent tout raser et tout recommencer [NDLR par le « Great Reset » ou Grande Réinitialisation]. C’est leur plan de jeu fondamental.

La destruction de l’État est menée sous le couvert d’événements apparemment aléatoires qui répandent le chaos, exacerbent les divisions politiques, augmentent les incidents de désordre public et ouvrent la voie à une restructuration violente du gouvernement.

Ils ne peuvent pas construire un nouvel ordre mondial tant que l’ancien n’est pas détruit.

source : The Unz Review

traduction Réseau International





« Une gratitude sans limites » : le Français secouru par la Flotte russe dans l’Atlantique raconte

[Source : fr.sputniknews.africa]

Secouru fin janvier par les marins russes de la Flotte du Nord sur son yacht en détresse dans l’Atlantique, le Français Lucas Monteu a fait part de son histoire dans une vidéo publiée par la Défense russe. On y voit également l’opération de son sauvetage.

La Défense russe a rendu publique la séquence montrant le sauvetage d’un naufragé français dans l’Atlantique en janvier par la Flotte russe du Nord. Dans cette vidéo, il raconte ce à quoi il a fait face.

Le passage entre le Cap vert et la Guyane française n’a pas été facile pour Lucas Monteu, seul à bord, en janvier. S’il espérait tenir deux ou trois semaines de plus, la tempête a complètement perturbé ses projets. L’eau a commencé à s’infiltrer, la situation empirait.

Sauvetage miraculeux

« Je n’ai rien vu sur l’écran radar, mais une fois avant d’aller me coucher, j’ai vu dessus [le pétrolier] « Kama ». J’ai envoyé un appel de détresse sur le canal d’urgence, l’équipage du navire m’a immédiatement demandé où j’étais. Je savais que je n’étais pas visible sur le radar, alors j’ai lancé une fusée éclairante et, deux minutes plus tard, j’ai vu le Kama changer de cap pour venir me sauver », se souvient Lucas.

Le pétrolier faisait partie de la flotte dirigée par la frégate Amiral Gorchkov. Il a dévié de sa route pour gagner la zone de l’accident.



« Une gratitude sans limite »

L’équipage russe a aidé le Français et son chien à monter à son bord, Lucas a reçu les premiers soins. Par la suite, cela leur a pris plus d’une semaine pour se rendre au Cap, en Afrique du Sud, où le groupe du pétrolier devait faire escale.

« Chaque membre de l’équipage a été plus qu’amical avec moi et mon chien, et nous avons été accueillis comme des ambassadeurs », a confié M.Monteu. Les parents de l’aventurier ont envoyé une lettre à l’ambassadeur de Russie en France, Alexeï Mechkov, pour remercier les marins russes d’avoir sauvé leur fils et son chien.

« Je ressens une gratitude sans limite pour le capitaine et son charmant équipage… J’aimerais rester et travailler avec eux jusqu’à la fin de leur voyage, mais si je ne peux pas, je les attendrai à Mourmansk. Ils ont ma parole », résume le navigateur tricolore.




    Vladimir Poutine – La Russie suspend sa participation au traité START

    [Source : donbass-insider.com]

    Lors de son discours devant l’assemblée fédérale russe, le Président Vladimir Poutine a fait de nombreuses annonces concernant l’opération militaire spéciale en Ukraine, la situation économique, le développement des nouvelles régions de la fédération de Russie, et a annoncé que Moscou suspend sa participation au traité START, entre autre à cause de la participation de l’OTAN aux attaques ukrainiennes contre les bases aériennes stratégiques russes. Voici la traduction complète en français de son discours. Les mises en gras sont de moi, pour souligner les passages qui me semblent les plus importants.

    Christelle Néant


    Chers députés de l’Assemblée fédérale – sénateurs, députés de la Douma d’État !

    Chers citoyens de la Russie !

    Je prononce ce discours à un moment difficile pour notre pays – nous le savons tous très bien – un moment de changements cardinaux et irréversibles dans le monde et d’événements historiques majeurs qui détermineront l’avenir de notre pays et de notre peuple, à un moment où chacun d’entre nous a une énorme responsabilité.

    Il y a un an, la décision a été prise de lancer une opération militaire spéciale pour protéger les habitants de nos terres historiques, pour assurer la sécurité de notre pays et pour éliminer la menace que représente le régime néo-nazi qui a émergé en Ukraine après le coup d’État de 2014. Et étape par étape, avec prudence et constance, nous allons relever les défis auxquels nous sommes confrontés.

    Depuis 2014, le Donbass s’est battu, a défendu son droit de vivre sur sa propre terre, de parler sa langue maternelle, s’est battu et ne s’est pas rendu dans des conditions de blocus et de bombardements constants, de haine non dissimulée de la part du régime de Kiev, a cru et attendu que la Russie vienne à la rescousse.

    Pendant ce temps – et vous le savez bien – nous avons fait tout ce qui était possible, vraiment tout ce qui était possible, pour résoudre ce problème de manière pacifique, nous avons patiemment négocié une issue pacifique à ce conflit très difficile.

    Mais un scénario complètement différent se préparait dans notre dos. Les promesses des dirigeants occidentaux, leurs assurances quant à la recherche de la paix dans le Donbass, se sont avérées, comme nous pouvons le constater aujourd’hui, être un faux, un mensonge cruel. Ils n’ont fait que gagner du temps, se livrant à de nombreuses tergiversations, fermant les yeux sur les meurtres politiques, la répression des personnes indésirables par le régime de Kiev, l’intimidation des croyants, et encourageant de plus en plus les néo-nazis ukrainiens à commettre des actes terroristes dans le Donbass. Les officiers des bataillons nationalistes ont été formés dans des académies et écoles occidentales et approvisionnés en armes.

    Et je voudrais souligner que même avant le début de l’opération militaire spéciale, Kiev négociait avec l’Occident des livraisons de systèmes de défense anti-aérienne, d’avions de combat et d’autres équipements lourds à l’Ukraine. Nous nous souvenons également des efforts du régime de Kiev pour acquérir des armes nucléaires, et nous en avons parlé publiquement.

    Les États-Unis et l’OTAN déployaient rapidement des bases militaires et des laboratoires biologiques secrets près des frontières de notre pays ; en manœuvre, ils se familiarisaient avec le théâtre des futures hostilités et préparaient le régime de Kiev, l’Ukraine asservie, à une guerre majeure.

    Et aujourd’hui, ils l’admettent – ils l’admettent publiquement, ouvertement, sans honte. C’est comme s’ils étaient fiers, se délectant de leur perfidie, qualifiant les accords de Minsk et le format Normandie de spectacle diplomatique, de bluff. Il s’avère que pendant tout le temps où le Donbass brûlait, où le sang était versé, où la Russie cherchait sincèrement – je tiens à le souligner – une solution pacifique, ils jouaient avec la vie des gens, jouant, en fait, comme on dit dans les hautes sphères, avec des cartes pipées.

    Cette méthode dégoûtante de tromperie a été essayée de nombreuses fois auparavant. C’est la même manière éhontée et fourbe avec laquelle ils se sont comportés lorsqu’ils ont détruit la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, la Syrie. Ils ne pourront jamais se laver de cette honte. Les concepts d’honneur, de confiance, de décence ne sont pas pour eux.

    Au fil des siècles de colonialisme, de diktat et d’hégémonie, ils ont pris l’habitude de tout se permettre, l’habitude de ne pas se soucier du reste du monde. Il s’avère qu’ils traitent les peuples de leurs propres pays avec le même dédain et la même attitude hautaine, se prenant pour Dieu – après tout, ils les ont aussi cyniquement trompés ou dupés avec des fables sur la recherche de la paix, sur l’adhésion aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Donbass. En effet, les élites occidentales sont devenues le symbole du mensonge total et sans scrupules.

    Nous défendons fermement non seulement nos intérêts, mais aussi notre position selon laquelle, dans le monde d’aujourd’hui, il ne devrait pas y avoir de division entre les pays dits civilisés et tous les autres, qu’il faut un partenariat honnête qui rejette en principe toute exclusion, à plus forte raison une exclusion agressive.

    Nous étions ouverts et sincèrement prêts à un dialogue constructif avec l’Occident, nous avons dit et insisté sur le fait que l’Europe et le monde entier avaient besoin d’un système de sécurité indivisible et égal pour tous les États, et pendant de nombreuses années, nous avons proposé à nos partenaires de discuter ensemble de cette idée et de travailler à sa mise en œuvre. Mais la réponse que nous avons reçue a été soit incohérente, soit hypocrite. Voilà pour ce qui est des mots. Mais il y a aussi eu des actions concrètes : l’expansion de l’OTAN jusqu’à nos frontières, l’installation de nouveaux sites de défense antimissile en Europe et en Asie – un parapluie qu’ils ont décidé de mettre en place pour se protéger de nous – le déploiement de contingents militaires, et pas seulement près des frontières de la Russie.

    Je tiens à souligner – en fait, tout le monde le sait très bien – qu’aucun pays au monde ne possède autant de bases militaires à l’étranger que les États-Unis d’Amérique. Il y a des centaines – je tiens à le souligner – des centaines de bases dans le monde entier, sur toute la planète, il suffit de regarder une carte.

    Le monde entier les a vus se retirer d’accords fondamentaux sur les armements, notamment le traité sur les missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, déchirant unilatéralement des accords fondamentaux qui maintiennent la paix dans le monde. Ils l’ont fait pour une raison – ils ne font rien pour rien, comme vous le savez.

    Enfin, en décembre 2021, nous avons officiellement envoyé des projets de traités sur les garanties de sécurité aux États-Unis et à l’OTAN. Mais sur toutes les positions de principe essentielles pour nous, nous avons reçu, en fait, un refus direct. À ce moment-là, il est finalement devenu clair que le feu vert pour la mise en œuvre de plans agressifs avait été donné et qu’ils n’allaient pas s’arrêter.

    La menace grandissait de jour en jour. Les informations qui nous parvenaient ne laissaient aucun doute sur le fait qu’en février 2022, tout était prêt pour une nouvelle action punitive sanglante dans le Donbass, contre laquelle, je le rappelle, le régime de Kiev avait lancé de l’artillerie, des chars et des avions en 2014.

    Nous nous souvenons tous très bien des images des frappes aériennes sur Donetsk, des frappes aériennes non seulement sur cette ville mais aussi sur d’autres villes. En 2015, ils ont à nouveau tenté une attaque directe sur le Donbass, tout en poursuivant le blocus, les bombardements et la terreur contre les civils. Tout cela, je vous le rappelle, était totalement contraire aux documents et résolutions adoptés par le Conseil de sécurité de l’ONU, totalement – tout le monde a fait semblant qu’il ne se passait rien.

    Je veux le répéter : ce sont eux qui ont commencé la guerre, et nous avons utilisé la force et utiliserons la force pour y mettre fin.

    Ceux qui planifiaient une nouvelle attaque sur Donetsk, sur le Donbass, sur Lougansk, ont clairement compris que la prochaine cible était de frapper la Crimée et Sébastopol, et nous le savions et le comprenions. Et maintenant, des plans d’une telle portée sont également évoqués ouvertement à Kiev – révélés, dévoilés, ce que nous savions déjà très bien.

    Nous protégeons la vie des gens, notre propre maison. Et l’objectif de l’Occident est le pouvoir illimité. Il a déjà dépensé plus de 150 milliards de dollars pour soutenir et armer le régime de Kiev. À titre de comparaison, selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques, les pays du G7 ont alloué environ 60 milliards de dollars pour l’aide aux pays les plus pauvres du monde en 2020-2021. C’est clair, n’est-ce pas ? Pour la guerre, 150, mais 60 pour les pays les plus pauvres, qui sont censés être toujours pris en charge, sous certaines exigences d’obéissance de la part des pays qui reçoivent l’argent. Et où sont passés tous les discours sur la réduction de la pauvreté, le développement durable, l’environnement ? Où est passé tout cela ? Où est parti tout cela ? Dans le même temps, le flux d’argent pour la guerre ne diminue pas. Aucun argent n’est épargné pour encourager les troubles et les coups d’État dans d’autres pays, encore une fois, partout dans le monde.

    Lors d’une récente conférence à Munich, des accusations sans fin ont été portées contre la Russie. L’impression était que cela n’était fait que pour faire oublier ce que le dénommé Occident a fait au cours des dernières décennies. Mais ce sont eux qui ont « fait sortir le génie de la bouteille », qui ont plongé des régions entières dans le chaos.

    Les experts américains eux-mêmes estiment qu’à la suite des guerres – je tiens à attirer l’attention sur ce point : ce n’est pas nous qui avons avancé ces chiffres, ce sont les Américains eux-mêmes qui les donnent – les guerres que les États-Unis ont déclenchées après 2001 ont tué près de 900 000 personnes, plus de 38 millions sont devenues des réfugiés. Ils veulent juste effacer tout cela de la mémoire de l’humanité et faire comme si cela n’était jamais arrivé. Mais personne dans le monde n’a oublié, ni n’oubliera.

    Aucun d’entre eux ne compte les pertes humaines et les tragédies, car ce qui est en jeu, bien sûr, ce sont des billions, des billions de dollars ; la possibilité de continuer à voler tout le monde ; sous couvert de paroles sur la démocratie et les libertés, d’imposer des valeurs néolibérales et totalitaires par nature ; étiqueter des pays et des peuples entiers, insulter publiquement leurs dirigeants ; réprimer la dissidence dans leur propre pays ; créer une image d’ennemi pour détourner l’attention des gens des scandales de corruption – nous voyons tout cela à la télévision – des problèmes et contradictions économiques, sociaux, interethniques intérieurs croissants.

    Permettez-moi de vous rappeler que dans les années 1930, l’Occident a en fait ouvert la voie à l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne. Et aujourd’hui, ils ont commencé à faire de l’Ukraine une « anti-Russie ». Ce projet n’est pas vraiment nouveau. Les personnes qui connaissent un tant soit peu l’histoire savent très bien que ce projet a été lancé au XIXe siècle et qu’il a été développé dans l’Empire austro-hongrois, en Pologne et dans d’autres pays dans un seul but : arracher à notre pays ces territoires historiques, que l’on appelle aujourd’hui l’Ukraine. Tel est cet objectif. Il n’y a rien de nouveau, aucune nouveauté, tout se répète.

    L’Occident a poussé la mise en œuvre de ce projet aujourd’hui en soutenant le coup d’État de 2014. Après tout, le coup d’État était sanglant, anti-étatique, anti-constitutionnel – mais ils ont fait comme si rien ne s’était passé, comme si cela devait être fait, ils ont même indiqué combien d’argent avait été dépensé pour cela. La russophobie et un nationalisme extrêmement agressif ont été placés dans le socle idéologique.

    Récemment, l’une des brigades des forces armées ukrainiennes – ce qui est honteux pour nous, mais pas pour eux – a reçu le nom d’Edelweiss, comme la division hitlérienne, qui a participé à la déportation de Juifs, à l’exécution de prisonniers de guerre, à des opérations punitives contre des partisans en Yougoslavie, en Italie, en Tchécoslovaquie et en GrèceLes forces armées et la garde nationale ukrainiennes apprécient particulièrement les chevrons des divisions SS Das Reich, Totenkopf, SS Galicie et d’autres unités SS, qui ont également du sang sur les mains. Les véhicules blindés ukrainiens portent l’insigne de la Wehrmacht de l’Allemagne nazie.

    Les néo-nazis [ukrainiens] ne cachent pas de qui ils pensent être les héritiers. Il est surprenant que personne au pouvoir en Occident ne le remarque. Pourquoi ? Parce qu’ils s’en moquent, si vous me pardonnez cette expression de mauvais goût. Ils ne se soucient pas de savoir sur qui parier dans la lutte contre nous, contre la Russie. L’essentiel est de se battre contre nous, contre notre pays et donc tout le monde peut être utilisé. Et nous l’avons vu – des terroristes, des néo-nazis, même le diable peuvent être utilisés, Dieu nous en garde, tant qu’ils font ce qu’ils veulent et servent d’armes contre la Russie.

    Le projet « anti-Russie » fait essentiellement partie d’une politique revancharde à l’égard de notre pays, visant à créer des foyers d’instabilité et de conflit tout près de nos frontières. Que ce soit à l’époque, dans les années 1930, ou aujourd’hui, l’idée est la même : diriger l’agression vers l’Est, déclencher une guerre en Europe et éliminer les concurrents grâce à des tiers.

    Nous ne sommes pas en guerre contre le peuple ukrainien, je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises. Le peuple ukrainien lui-même est devenu l’otage du régime de Kiev et de ses maîtres occidentaux, qui ont en fait occupé ce pays politiquement, militairement et économiquement, détruit l’industrie ukrainienne pendant des décennies et pillé ses ressources naturelles. Le résultat logique a été la dégradation sociale, une énorme augmentation de la pauvreté et des inégalités. Et dans de telles conditions, il est bien sûr facile de trouver de la main-d’œuvre pour des opérations militaires. Personne n’a pensé aux gens, ils ont été préparés pour le massacre, et au final, ils ont été transformés en matériel consommable. C’est triste, c’est effrayant d’en parler, mais c’est un fait.

    La responsabilité de la genèse du conflit ukrainien, de son escalade et du nombre croissant de victimes incombe entièrement aux élites occidentales et, bien sûr, au régime actuel de Kiev, auquel le peuple ukrainien est essentiellement étranger. Le régime ukrainien actuel ne sert pas ses intérêts nationaux, mais les intérêts de pays tiers.

    L’Occident utilise l’Ukraine à la fois comme un bélier contre la Russie et comme un terrain d’entraînement. Je ne m’attarderai pas sur les tentatives de l’Occident de renverser le cours des hostilités, sur ses plans d’augmentation des fournitures militaires – tout le monde le sait bien. Mais une chose devrait être claire pour tous : plus les systèmes occidentaux à longue portée arriveront en Ukraine, plus nous serons contraints de repousser la menace loin de nos frontières. C’est tout à fait naturel.

    Les élites occidentales ne font pas mystère de leur objectif : infliger – comme elles le disent, c’est un discours direct – « une défaite stratégique à la Russie ». Qu’est-ce que cela signifie ? Pour nous, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie en finir une fois pour toutes avec nous, c’est-à-dire qu’ils ont l’intention de transformer un conflit local en une phase de confrontation globale. C’est ainsi que nous comprenons tout et nous réagirons en conséquence, car dans ce cas, il s’agit en fait de l’existence même de notre pays.

    Mais ils ne peuvent pas non plus ne pas se rendre compte qu’il est impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille, aussi lancent-ils des attaques informationnelles de plus en plus agressives contre nous. Ils visent, bien sûr, les jeunes, les jeunes générations. Et là encore, ils mentent constamment, déforment les faits historiques et ne cessent d’attaquer notre culture, l’Église orthodoxe russe et les autres organisations religieuses traditionnelles de notre pays.

    Regardez ce qu’ils font à leurs propres peuples : la destruction de la famille, de l’identité culturelle et nationale, la perversion, l’abus des enfants, jusqu’à la pédophilie, sont érigés en norme, en norme de vie, et les ecclésiastiques, les prêtres sont forcés de bénir les mariages homosexuels. Peut importe, qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Qu’est-ce que je veux dire ici ? Les adultes ont le droit de vivre comme ils le souhaitent, c’est ainsi que nous l’avons fait en Russie et que nous le ferons toujours : personne ne s’immisce dans leur vie privée et nous ne le ferons pas.

    Mais je voudrais leur dire : mais regardez, excusez-moi, les écritures, les livres principaux de toutes les autres religions du monde. Elles disent tout, y compris que la famille est l’union d’un homme et d’une femme, mais même ces textes sacrés sont aujourd’hui remis en question. On a appris que l’Église anglicane, par exemple, envisage – pour l’instant seulement – d’étudier l’idée d’un dieu non genré. Que dire ? Dieu pardonne leur, « ils ne savent pas ce qu’ils font ».

    Des millions de personnes en Occident réalisent qu’elles sont conduites vers une véritable catastrophe spirituelle. Les élites, pour parler franchement, sont tout simplement en train de devenir folles, et il ne semble pas y avoir de remède. Mais c’est leur problème, comme je l’ai dit, et nous avons l’obligation de protéger nos enfants et nous le ferons : protéger nos enfants de la dégradation et de la dégénérescence.

    Il est évident que l’Occident tentera de saper et de diviser notre société, de parier sur des traîtres nationaux qui, en permanence – je tiens à le souligner – portent le même poison, à savoir le mépris de leur propre patrie et le désir de gagner de l’argent en vendant ce poison à ceux qui sont prêts à le payer. Cela a toujours été le cas.

    Ceux qui ont pris la voie de la trahison directe en commettant des actes terroristes et d’autres crimes contre la sécurité de notre société et l’intégrité territoriale du pays seront tenus légalement responsables. Mais nous ne serons jamais comme le régime de Kiev et les élites occidentales, qui sont et ont été engagés dans des « chasses aux sorcières », nous ne réglerons pas nos comptes avec ceux qui ont quitté la Mère Patrie. Que cela reste sur leur conscience, qu’ils vivent avec – ils doivent vivre avec. L’essentiel est que le peuple, les citoyens de Russie, aient porté sur eux un jugement moral.

    Je suis fier – je pense que nous sommes tous fiers – que notre peuple multiethnique, la majorité absolue des citoyens, ait adopté une position de principe sur l’opération militaire spéciale, qu’il ait compris le sens des actions que nous entreprenions, qu’il ait soutenu nos actions pour protéger le Donbass. Par-dessus tout, ce soutien a démontré un réel patriotisme, un sentiment qui est historiquement inhérent à notre peuple. Il est bouleversant dans sa dignité, dans la conscience profonde du destin inséparable de chacun – j’insiste – de chaque personne avec le destin de la Patrie.

    Chers amis, je voudrais remercier tout le monde, tout le peuple de Russie pour son courage et sa détermination, dire merci à nos héros, soldats et officiers de l’armée et de la marine, de la Garde Nationale Russe, des services secrets et de toutes les agences de sécurité, les combattants des troupes de Donetsk et de Lougansk, les volontaires, les patriotes qui combattent dans les rangs de la réserve de l’armée de combat BARS.

    Je tiens à m’excuser : je suis désolé de ne pas pouvoir nommer tout le monde pendant le discours d’aujourd’hui. Vous savez, lorsque je préparais ce discours, j’ai écrit une longue, longue liste de ces unités héroïques, puis je l’ai retirée du discours d’aujourd’hui parce que, comme je l’ai dit, il est impossible de nommer tout le monde, et j’avais juste peur d’offenser ceux que je ne nommerais pas.

    Un grand merci aux parents, aux épouses et aux familles de nos défenseurs, aux médecins et aux auxiliaires médicaux, aux infirmières qui sauvent les blessés, aux cheminots et aux chauffeurs qui approvisionnent le front, aux maçons qui construisent les fortifications et restaurent les maisons, les routes et les installations civiles, aux ouvriers et aux ingénieurs des usines de défense qui travaillent désormais pratiquement 24 heures sur 24, en plusieurs équipes, aux ouvriers agricoles qui assurent de manière fiable la sécurité alimentaire du pays.

    Je remercie les enseignants qui s’occupent véritablement des jeunes générations russes, en particulier ceux qui travaillent dans les conditions les plus difficiles, essentiellement sur le front ; les personnalités culturelles qui se rendent dans la zone de guerre, dans les hôpitaux pour soutenir les soldats et les officiers ; les volontaires qui aident la ligne de front et les civils ; les journalistes, surtout, bien sûr, les correspondants de guerre qui prennent des risques sur le front pour dire la vérité au monde entier ; les pasteurs des religions traditionnelles russes, les prêtres militaires dont les sages paroles soutiennent et inspirent ; les fonctionnaires et entrepreneurs-tous ceux qui accomplissent leur devoir professionnel, civil et simplement humain.

    Un mot spécial pour les habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des oblasts de Zaporojié et de Kherson. Vous-mêmes, chers amis, vous avez déterminé votre avenir lors de référendums, vous avez fait un choix ferme malgré les menaces et la terreur des néo-nazis, dans des conditions où les hostilités étaient très proches mais où rien n’était et n’est plus fort que votre détermination à être avec la Russie, avec votre Patrie.

    (Applaudissements)

    Je tiens à souligner qu’il s’agit de la réaction de l’auditoire aux habitants des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, de Zaporojié et de Kherson. Encore une fois, un grand merci à eux tous.

    Nous avons déjà commencé et nous continuerons à mettre en place un programme à grande échelle pour la restauration et le développement socio-économique de ces nouvelles entités constitutives. Cela inclut la relance des entreprises et des emplois, les ports de la mer d’Azov, qui est redevenue une mer intérieure de la Russie, et la construction de nouvelles routes modernes, comme nous l’avons fait en Crimée, qui dispose désormais d’une liaison terrestre fiable avec l’ensemble de la Russie. Nous allons assurément mettre en œuvre tous ces plans grâce à nos efforts conjoints.

    Aujourd’hui, les régions du pays apportent un soutien direct aux villes, districts et communes des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, et des régions de Zaporojié et de Kherson, et le font sincèrement, comme de véritables frères et sœurs. Maintenant que nous sommes de nouveau ensemble, nous sommes devenus encore plus forts et nous ferons tout pour ramener la paix tant attendue sur notre terre, pour assurer la sécurité de notre peuple. C’est pour cela, pour nos ancêtres, pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants, pour la restauration de la justice historique, pour la réunification de notre peuple, que nos héros se battent aujourd’hui.

    Chers amis, je vous demande d’honorer la mémoire de nos compagnons d’armes qui ont donné leur vie pour la Russie, les civils, les personnes âgées, les femmes et les enfants qui sont morts sous le feu des néo-nazis et des unités de répression.

    (Minute de silence)

    Merci.

    Nous comprenons tous, et je comprends combien c’est insupportable pour les épouses, les fils et les filles des soldats tombés au combat et leurs parents, qui ont élevé de dignes défenseurs de la patrie – comme la Jeune Garde de Krasnodon, comme les garçons et les filles qui, pendant la Grande Guerre patriotique, ont combattu le nazisme et défendu le Donbass. Toute la Russie se souvient encore aujourd’hui de leur courage, de leur ténacité, de leur grande force d’âme et de leur sacrifice.

    Notre devoir est de soutenir les familles qui ont perdu des parents, des êtres chers, de les aider à élever leurs enfants et à leur donner une éducation et une profession. La famille de chaque participant à l’opération militaire spéciale doit bénéficier d’une attention, de soins et d’un respect constants. Leurs besoins doivent être pris en compte immédiatement, sans aucune formalité administrative.

    Je propose la création d’un fonds d’État spécial. Il aura pour mission de fournir une assistance ciblée et personnelle aux familles des soldats tombés au combat et aux vétérans de l’opération militaire spéciale. Il coordonnera la fourniture d’un soutien social, médical et psychologique, résoudra les problèmes de traitement en sanatorium et de rééducation, et apportera une aide en matière d’éducation, de sport, d’emploi, de création d’entreprise, de développement professionnel et d’acquisition d’une nouvelle profession. Une autre tâche importante de ce fonds consiste à organiser des soins de longue durée à domicile et à fournir des prothèses de haute technologie à tous ceux qui en ont besoin.

    Je demande au gouvernement, ainsi qu’à la Commission du Conseil d’État sur la politique sociale et aux régions, de résoudre tous les problèmes d’organisation dans les meilleurs délais.

    Le travail du fonds d’État doit être transparent et la procédure d’assistance doit être simple, basée sur le principe du « guichet unique », sans bureaucratie ni paperasserie. Chaque famille, j’insiste, chaque famille d’une personne décédée, chaque ancien combattant devrait se voir attribuer un travailleur social personnel, un coordinateur, qui s’occupera des questions qui se posent en temps réel lors de la correspondance personnelle. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que cette année, les structures du fonds devraient être déployées dans toutes les régions de la Fédération de Russie.

    Nous avons déjà mis en place des mesures pour soutenir les anciens combattants de la Grande Guerre patriotique, les vétérans des opérations de combat et les participants aux conflits locaux. Je pense qu’à l’avenir, le fonds d’État que j’ai mentionné pourrait également s’occuper de ces questions importantes. Nous devons travailler sur ce point, et je demande au gouvernement de le faire.

    Permettez-moi d’insister : la création d’un fonds spécial n’exonère pas les autres structures et niveaux de gouvernement de leur responsabilité. J’attends de tous les départements fédéraux, régions et municipalités qu’ils continuent à accorder la plus grande attention aux anciens combattants, aux militaires et à leurs familles. À cet égard, je tiens à remercier les responsables des entités constitutives de la fédération, les maires des villes et les responsables régionaux qui rencontrent régulièrement les gens, y compris en se rendant sur la ligne de contact, et soutiennent leurs compatriotes.

    Qu’est-ce que je veux souligner en particulier ? Aujourd’hui, les militaires de carrière, les mobilisés et les volontaires supportent ensemble les difficultés du front – il s’agit d’approvisionnement et d’équipement, d’allocations pécuniaires et d’indemnités d’assurance liées aux blessures, de soins médicaux. Cependant, les recours que les gouverneurs et moi-même recevons – ils me rendent également compte – auprès du parquet militaire et du médiateur des droits de l’homme montrent que toutes ces questions n’ont pas été résolues. Il est nécessaire de traiter chaque cas individuellement.

    Et encore une chose : le service dans la zone de l’opération militaire spéciale – tout le monde le comprend très bien – est associé à un énorme stress physique et psychologique, à des risques quotidiens pour la santé et la vie. C’est pourquoi je crois qu’il est nécessaire d’établir un congé régulier d’au moins 14 jours et au moins une fois tous les six mois pour les soldats mobilisés et pour tout le personnel militaire, pour tous les participants à l’opération militaire spéciale, y compris les volontaires, sans tenir compte du temps de voyage, afin que chaque soldat ait la possibilité de rendre visite à sa famille, d’être près de ses parents et de ses proches.

    Chers collègues !

    Comme vous le savez, le plan de construction et de développement des forces de défense pour 2021-2025 a été approuvé par décret présidentiel. Les travaux sont en cours pour le mettre en œuvre, et nous procédons aux ajustements nécessaires. Et je tiens à souligner que nos nouvelles mesures pour renforcer l’armée de terre et la marine, ainsi que le développement continu et futur des forces armées devraient certainement être fondées sur l’expérience de combat réelle acquise au cours de l’opération militaire spéciale. C’est extrêmement important pour nous, et même absolument indispensable.

    Aujourd’hui, par exemple, le niveau d’équipement des forces de dissuasion nucléaire de la Russie avec les systèmes les plus récents est supérieur à 91 %, 91,3 %. Et maintenant, je le répète, en tenant compte de l’expérience acquise, nous devons atteindre le même niveau de qualité élevé dans toutes les composantes des forces armées.

    Les officiers et sergents qui ont prouvé qu’ils étaient des commandants compétents, modernes et déterminés – ils sont très nombreux – seront promus à des postes plus élevés, envoyés dans des universités et académies militaires et serviront de réserve de personnel puissante pour les forces armées. Et bien sûr, ils doivent être sollicités à tous les niveaux du gouvernement. Je veux simplement attirer l’attention de mes collègues sur ce point. C’est très important. Les gens doivent comprendre que leur contribution à la défense de la Patrie est appréciée par la Patrie.

    Nous introduirons activement les technologies les plus avancées qui amélioreront le potentiel qualitatif de l’armée et de la marine. Nous disposons de tels développements et échantillons d’armes et d’équipements dans tous les domaines. Beaucoup d’entre eux sont considérablement supérieurs à leurs analogues étrangers. Notre tâche consiste maintenant à lancer leur production en série. Ce travail est en cours, et son rythme augmente constamment sur notre propre – je tiens à le souligner – base scientifique et industrielle russe, grâce à la participation active des petites et moyennes entreprises de haute technologie à l’exécution des commandes de défense de l’État.

    Aujourd’hui, nos usines, nos bureaux d’études et nos équipes de recherche emploient à la fois des spécialistes expérimentés et un nombre croissant de jeunes gens, talentueux, qualifiés et déterminés à faire une percée, fidèles à la tradition des armuriers russes – tout faire pour la victoire.

    Nous allons certainement renforcer les garanties pour la main-d’œuvre. Cela vaut également pour les salaires et la sécurité sociale. Je propose de lancer un programme spécial de logements locatifs préférentiels pour les employés du complexe militaro-industriel. Le prix des loyers sera nettement inférieur à celui du marché, car une partie importante des frais de logement sera prise en charge par l’État.

    Nous avons bien sûr discuté de cette question avec le gouvernement. Je vous charge de mettre au point tous les détails de ce programme et de commencer sans tarder à construire ces logements locatifs, en premier lieu, bien sûr, dans les villes – nos importants centres de défense, d’industrie et de recherche.

    Chers collègues !

    Comme je l’ai déjà dit, l’Occident a déployé contre nous un front non seulement militaire, informationnel, mais aussi économique. Mais cela n’a rien donné et ne donnera rien nulle part. De plus, les initiateurs des sanctions se punissent eux-mêmes : ils ont provoqué des hausses de prix, des pertes d’emplois, des fermetures d’entreprises et une crise énergétique dans leur propre pays, et ils disent à leurs citoyens – nous les entendons – que les Russes sont responsables de tout.

    Quels moyens ont été utilisés contre nous dans cette attaque de sanctions ? Ils ont tenté de rompre les liens économiques avec les entreprises russes, de couper le système financier des canaux de communication afin d’écraser notre économie, de nous priver de l’accès aux marchés d’exportation afin de frapper nos revenus. Cela inclut le vol – il n’y a pas d’autre façon de le dire – de nos réserves de devises étrangères, les tentatives d’effondrement du rouble et la provocation d’une inflation dévastatrice.

    Encore une fois, les sanctions anti-russes ne sont qu’un moyen pour atteindre un but. Et le but, comme le déclarent les dirigeants occidentaux eux-mêmes – citation directe – est de « faire souffrir nos citoyens ». « Les faire souffrir » – quels humanistes. Ils veulent faire souffrir le peuple et ainsi déstabiliser notre société de l’intérieur.

    Mais leurs prévisions ne se sont pas concrétisées – l’économie et le système de gouvernance russes se sont révélés bien plus solides que ne le pensait l’Occident. Grâce au travail conjoint du gouvernement, du Parlement, de la Banque de Russie, des entités constitutives de la Fédération et, bien sûr, des milieux d’affaires et des syndicats, nous avons assuré la pérennité de la situation économique, protégé les citoyens, sauvé des emplois, évité les pénuries sur le marché, y compris pour les biens essentiels, soutenu le système financier et les entrepreneurs qui investissent dans le développement de leurs entreprises, et donc dans le développement du pays.

    Ainsi, dès le mois de mars dernier, un ensemble de mesures a été lancé pour soutenir les entreprises et l’économie pour un montant total d’environ un billion de roubles. Je tiens à le préciser : il ne s’agit pas d’une politique d’émission de monnaie, non, non, tout dans notre pays se fait sur une base solide de marché.

    En 2022, le produit intérieur brut a baissé. Mikhaïl Vladimirovitch a appelé et a dit : « Je voudrais que vous nous en parliez ». Hier, je pense que cette information a été publiée, et correctement, à temps, comme il se doit, tout est conforme au plan.

    On nous avait prédit, rappelez-vous, un ralentissement économique de 20 à 25 %, 10 %. Tout récemment, nous avons dit 2,9 % – j’ai dit 2,9 %. Un peu plus tard, 2,5 %. Le produit intérieur brut en 2022 a baissé de 2,1 % – ce sont les données les plus récentes. Dans le même temps, permettez-moi de vous rappeler qu’en février et mars de l’année dernière, comme je l’ai dit, ils prédisaient l’effondrement de notre économie.

    Les entreprises russes ont reconstruit la logistique et renforcé les liens avec des partenaires responsables et prévisibles – et ils sont nombreux, la majorité dans le monde.

    Je tiens à souligner que la part du rouble russe dans nos règlements internationaux a doublé par rapport à décembre 2021, atteignant un tiers, et avec les monnaies des pays amis, elle est déjà supérieure à la moitié.

    Nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour former un système stable et sûr de règlements internationaux, indépendant du dollar et des autres monnaies de réserve occidentales, qui perdront inévitablement leur caractère universel sous ces politiques des élites occidentales, des gouvernants occidentaux. Ils font tout cela de leurs propres mains.

    Vous savez qu’il existe une expression courante : des armes au lieu du beurre. La défense du pays est bien sûr la priorité la plus importante, mais en résolvant les tâches stratégiques dans ce domaine, nous ne devons pas répéter les erreurs du passé, nous ne devons pas détruire notre propre économie. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour assurer la sécurité et créer les conditions d’un développement régulier du pays. C’est dans cette logique que nous agissons et que nous continuerons à le faire.

    Par exemple, de nombreux secteurs fondamentaux, je tiens à le souligner, civils de l’économie nationale, non seulement n’ont pas réduit leur production l’année dernière, mais l’ont même sensiblement augmentée. Pour la première fois dans l’histoire moderne de notre pays, le volume des logements mis en service a dépassé les 100 millions de mètres carrés.

    Quant à notre production agricole, elle a affiché l’an dernier des taux de croissance à deux chiffres. Merci beaucoup, révérence aux producteurs agricoles. Les agriculteurs russes ont fait une récolte record : plus de 150 millions de tonnes de céréales, dont plus de 100 millions de tonnes de blé. D’ici la fin de l’année agricole, c’est-à-dire d’ici le 30 juin 2023, nous serons en mesure de porter le volume total des exportations de céréales à 55-60 millions de tonnes.

    Même il y a 10-15 ans, cela semblait être un conte de fées, un plan absolument irréaliste. Si vous vous souvenez – et certains ici s’en souviennent sûrement, l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’agriculture ici présent – il n’y a pas si longtemps, nous récoltions 60 millions au total – d’une année sur l’autre, et aujourd’hui, 55 à 60 seront un potentiel d’exportation uniquement. Je suis convaincu que nous avons toutes les chances de réaliser une percée similaire dans d’autres domaines.

    Le marché du travail n’a pas connu d’effondrement ; au contraire, nous avons obtenu une réduction du chômage dans le contexte actuel. Aujourd’hui – dans une situation aussi difficile de tous côtés – notre marché du travail est plus favorable qu’il ne l’était auparavant. Rappelez-vous, avant la pandémie, notre taux de chômage était de 4,7 %, mais maintenant il est de 3,7 %, je crois. Mikhaïl Vladmirovitch, combien ? 3,7 % ? 3,7 % est un niveau historiquement bas.

    Encore une fois, l’économie russe a surmonté les risques – elle les a surmontés. Oui, nombre de ces risques étaient impossibles à prévoir à l’avance, nous avons dû réagir littéralement à la volée, au fur et à mesure que les problèmes surgissaient. Tant au niveau du gouvernement que des entreprises, les décisions ont été prises aussi rapidement que possible. Je note que l’initiative privée et les petites et moyennes entreprises ont joué un rôle énorme à cet égard. Nous avons évité une réglementation administrative excessive et une économie déséquilibrée en faveur de l’État.

    Qu’est-ce qui est encore important ? Le ralentissement économique de l’année dernière n’a été enregistré qu’au deuxième trimestre – déjà aux troisième et quatrième trimestres, il y a eu une croissance, une reprise. En fait, nous sommes entrés dans un nouveau cycle de croissance économique. Selon les experts, son modèle et sa structure deviennent qualitativement différents. De nouveaux marchés mondiaux prometteurs, dont la région Asie-Pacifique, notre propre marché intérieur, notre base de ressources scientifiques, technologiques et humaines sont mis en avant : il ne s’agit pas de fournir des matières premières à l’étranger, mais de produire des biens à haute valeur ajoutée. Cela nous permet de libérer l’énorme potentiel de la Russie dans toutes les sphères et tous les domaines.

    Une forte augmentation de la demande intérieure est prévue dès cette année. Je suis convaincu que nos entreprises profiteront de cette occasion pour augmenter leur production, fabriquer les produits les plus populaires et occuper les créneaux devenus vacants ou en voie de l’être après le départ des entreprises occidentales.

    Aujourd’hui, nous avons une vue d’ensemble, nous comprenons les problèmes structurels que nous devons résoudre en matière de logistique, de technologie, de finances et de ressources humaines. Nous avons beaucoup parlé, constamment, de la nécessité de changer la structure de notre économie ces dernières années, et maintenant ces changements sont une nécessité vitale, et cela change la situation, et dans ce cas pour le mieux. Nous savons ce qu’il faut faire pour assurer le développement progressif et régulier de la Russie, un développement souverain et indépendant, malgré toutes les pressions et menaces extérieures, avec une garantie fiable de la sécurité et des intérêts de l’État.

    Je tiens à souligner que le but de notre travail n’est pas de nous adapter aux conditions actuelles. L’objectif stratégique est d’amener notre économie vers de nouvelles frontières. Tout change aujourd’hui, et très, très vite. C’est une période de défis, mais aussi d’opportunités – c’est vraiment le cas aujourd’hui, et notre avenir dépend de la manière dont nous les mettons en œuvre. Nous devons supprimer – je tiens à le souligner – toutes les contradictions interservices, les formalités, les rancunes, les malentendus et autres absurdités. Tout est pour la cause, tout est pour le résultat – c’est à cela que tout doit tendre.

    Le démarrage réussi d’entreprises russes, de petites entreprises familiales, est déjà une victoire. L’ouverture d’usines modernes et de kilomètres de nouvelles routes est une victoire. Une nouvelle école ou un nouveau jardin d’enfants, c’est une victoire. Les découvertes scientifiques et la technologie – cela, bien sûr, c’est aussi une victoire. Ce qui compte, c’est la contribution de chacun au succès global.

    Sur quels domaines le travail de partenariat entre l’État, les régions et les entreprises nationales devrait-il se concentrer ?

    Premièrement. Nous allons développer des relations économiques extérieures prometteuses et construire de nouveaux corridors logistiques. Nous avons déjà décidé de prolonger l’autoroute Moscou-Kazan jusqu’à Ekaterinbourg, Tcheliabinsk et Tioumen, et à l’avenir jusqu’à Irkoutsk et Vladivostok, avec un accès au Kazakhstan, à la Mongolie et à la Chine, ce qui élargira également de manière significative nos relations économiques avec les marchés d’Asie du Sud-Est.

    Nous développerons les ports de la mer Noire et de la mer d’Azov. Nous accorderons une attention particulière au corridor international nord-sud. Dès cette année, les navires ayant un tirant d’eau d’au moins 4,5 mètres pourront emprunter le canal Volga-Caspienne. Cela ouvrira de nouvelles voies pour la coopération commerciale avec l’Inde, l’Iran, le Pakistan et les pays du Moyen-Orient. Nous continuerons à développer ce corridor.

    Nos plans prévoient la modernisation accélérée de la direction orientale des chemins de fer, du Transsibérien et de la ligne principale Baïkal-Amour, ainsi que l’augmentation de la capacité de la route maritime du Nord. Il s’agit non seulement d’un trafic de marchandises supplémentaire, mais aussi de la base pour résoudre les tâches nationales de développement de la Sibérie, de l’Arctique et de l’Extrême-Orient.

    Les infrastructures régionales, le développement des infrastructures, notamment les communications, les télécommunications et le réseau routier, recevront une forte impulsion. D’ici l’année prochaine, en 2024, au moins 85 % des routes des plus grandes agglomérations du pays, ainsi que plus de la moitié des routes régionales et intercommunales, seront mises aux normes. Je suis convaincu que nous y parviendrons.

    Nous allons également poursuivre le programme de gazéification gratuite. Il a déjà été décidé de l’étendre aux équipements sociaux : jardins d’enfants et écoles, cliniques, hôpitaux, postes médicaux et obstétriques. Et pour les citoyens, ce programme fonctionnera désormais de manière permanente : ils pourront toujours demander à être raccordés au réseau de distribution de gaz.

    Dès cette année, un vaste programme de construction et de réparation de logements et de systèmes de services publics sera lancé. Il est prévu d’investir au moins 4,5 billions de roubles dans ce domaine sur dix ans. Nous savons combien cela est important pour les citoyens et combien ce domaine est négligé – nous devons travailler, et nous le ferons. Il est important que le programme démarre tout de suite sur les chapeaux de roue, c’est pourquoi je demande au gouvernement de lui assurer un financement stable.

    Deuxièmement. Nous devons développer considérablement les capacités technologiques de l’économie russe et assurer la croissance de l’industrie nationale.

    Un outil d’hypothèque industrielle a été lancé. Désormais, un prêt à taux réduit peut être contracté non seulement pour acheter des installations de production, mais aussi pour les construire ou les moderniser. Le montant d’un tel prêt a été discuté à de nombreuses reprises et on a voulu l’augmenter, un montant décent comme première étape est très bien : le montant d’un tel prêt est jusqu’à 500 millions de roubles. Il est accordé à un taux de trois ou cinq pour cent pour une durée maximale de sept ans. Je pense que c’est un très bon programme et qu’il faut en profiter.

    Depuis cette année, un nouveau régime pour les pôles industriels est également en place, avec une charge fiscale et administrative réduite pour les entreprises résidentes, et la demande pour leurs produits innovants qui arrivent tout juste sur le marché est soutenue par des commandes à long terme et des subventions de l’État.

    Selon les estimations, ces mesures devraient permettre de réaliser des projets très demandés d’une valeur de plus de dix mille milliards de roubles d’ici à 2030, avec des investissements prévus d’environ deux mille milliards de roubles dès cette année. Veuillez noter qu’il ne s’agit pas de simples prévisions, mais de jalons clairement établis.

    C’est pourquoi je demande au gouvernement d’accélérer autant que possible le lancement de ces projets, de donner un coup de pouce aux entreprises, d’offrir des mesures de soutien systémiques, y compris des incitations fiscales. Je sais que le bloc financier n’aime pas accorder des avantages, et je partage partiellement cette position : le système fiscal doit être holistique, sans niches, sans exemptions – mais une approche créative est nécessaire dans ce cas.

    Par exemple, à partir de cette année, les entreprises russes peuvent réduire leurs paiements d’impôts sur les bénéfices si elles achètent des solutions informatiques nationales avancées et des produits utilisant l’intelligence artificielle. De plus, ces coûts sont pris en compte avec un coefficient plus élevé, une fois et demie les coûts réels. En d’autres termes, pour chaque rouble investi par l’entreprise dans l’achat de produits tels que ceux que je viens de mentionner, il y a une déduction fiscale d’un rouble et demi.

    Je propose d’étendre cette exonération fiscale à l’achat d’équipements russes de haute technologie en général. Je demande au gouvernement de faire des propositions sur la liste de ces équipements par industrie dans laquelle ils sont utilisés et sur la procédure d’octroi de l’exonération. C’est une bonne solution qui permettra de revitaliser l’économie.

    Troisièmement. La question la plus importante du programme de croissance économique est celle des nouvelles sources de financement des investissements, nous en parlons aussi beaucoup.

    Grâce à une balance des paiements solide, la Russie n’a pas besoin d’emprunter à l’étranger, de faire des courbettes, de mendier de l’argent et d’avoir ensuite un long dialogue sur ce qu’il faut rendre, combien et à quelles conditions. Les banques nationales travaillent de manière régulière et durable et disposent d’une solide marge de sécurité.

    En 2022, le volume des prêts bancaires au secteur des entreprises a augmenté, vous comprenez, augmenté. Il y avait beaucoup de craintes à ce sujet, mais la croissance a été enregistrée et elle a augmenté de 14 %, ce qui est plus qu’en 2021, sans aucune opération militaire. En 2021, elle était de 11,7 %, et maintenant elle est de 14 %. Le portefeuille hypothécaire a également augmenté de 20,4 %. La croissance est en marche.

    Le secteur bancaire dans son ensemble a fait des bénéfices l’année dernière. Certes, ce n’était pas aussi important que les années précédentes, mais c’était correct : un bénéfice de 203 milliards de roubles. C’est également un indicateur de la durabilité du secteur financier russe.

    Selon les estimations, dès le deuxième trimestre de cette année, l’inflation en Russie sera proche du niveau cible de 4 %. Permettez-moi de vous rappeler que dans certains pays de l’UE, l’inflation est déjà de 12, 17, 20 %, dans notre pays elle est de 4, voire 5 % – la Banque centrale et le ministère des Finances sont en train de faire le tri entre eux, mais elle sera proche du niveau cible. Compte tenu de la dynamique positive de ce paramètre et d’autres paramètres macroéconomiques, des conditions objectives se forment pour réduire les taux de prêt à long terme dans l’économie, ce qui signifie que le crédit pour le secteur réel devrait devenir plus accessible.

    Partout dans le monde, l’épargne à long terme des citoyens constitue une source importante de ressources d’investissement, et nous devons également stimuler son afflux dans la sphère des investissements. Je demande au gouvernement d’accélérer la présentation des projets de loi à la Douma d’État afin de lancer un programme d’État pertinent dès le mois d’avril de cette année.

    Il est important de créer des conditions supplémentaires pour que les citoyens puissent investir de l’argent et gagner de l’argent chez eux, dans le pays. En même temps, il est nécessaire de garantir la sécurité des investissements des citoyens dans l’épargne retraite volontaire. Il devrait y avoir le même mécanisme que dans le système d’assurance des dépôts bancaires. Je vous rappelle que ces dépôts jusqu’à 1,4 million de roubles sont assurés par l’État et leur rendement est garanti. Je suggère de doubler ce montant pour l’épargne-retraite volontaire – jusqu’à 2,8 millions de roubles. Nous devons également protéger les investissements des citoyens dans d’autres instruments de placement à long terme, notamment contre la faillite éventuelle des intermédiaires financiers.

    Des solutions distinctes sont nécessaires pour attirer les capitaux vers les entreprises à forte croissance et de haute technologie. Pour celles-ci, il y aura un soutien aux offres sur le marché boursier national, y compris des incitations fiscales pour les entreprises et les acheteurs de ces actions.

    L’élément le plus important de la souveraineté économique est la liberté d’entreprise. Je le répète : ce sont les entreprises privées qui, face aux tentatives extérieures de contenir la Russie, ont prouvé qu’elles savaient s’adapter à une conjoncture en mutation rapide et assurer la croissance économique dans un environnement difficile. Par conséquent, toute initiative commerciale visant à bénéficier au pays doit être soutenue.

    À cet égard, je pense qu’il est bon de réexaminer la question de la révision d’un certain nombre de normes de droit pénal en rapport avec les infractions dites économiques. Bien sûr, l’État doit contrôler ce qui se passe dans cette sphère, nous ne pouvons pas permettre la permissivité ici, mais il ne faut pas aller trop loin. Il est nécessaire d’avancer plus activement vers la décriminalisation que j’ai mentionnée. Je suis convaincu que le gouvernement, en collaboration avec le Parlement, les forces de l’ordre et les associations d’entreprises, mèneront ce travail de manière cohérente et approfondie.

    Dans le même temps, je demande au gouvernement, en contact étroit avec le Parlement, de proposer des mesures supplémentaires pour accélérer le processus de déoffshorisation de l’économie. Les entreprises, principalement dans les secteurs et industries clés, doivent opérer dans la juridiction russe – c’est le principe de base.

    Et à ce propos, chers collègues, une petite digression philosophique. Que souhaiterai-je dire séparément ?

    Nous nous souvenons des problèmes et des déséquilibres auxquels la défunte économie soviétique a été confrontée. Ainsi, après l’effondrement de l’Union soviétique, de son système planifié, dans le chaos des années 90, le pays a commencé à créer une économie basée sur les relations de marché, la propriété privée – en général, tout cela était juste. Dans une large mesure, les pays occidentaux ont servi d’exemple ici – comme vous le savez, ils avaient une dizaine de conseillers – et il semblait suffisant de copier leurs modèles. Il est vrai qu’ils se disputaient encore entre eux, je m’en souviens : les Européens se disputaient avec les Américains sur la manière de développer l’économie russe.

    Que s’est-il passé en conséquence ? Notre économie nationale s’est largement orientée vers l’Occident, principalement comme source de matières premières. Il y a eu différentes nuances, bien sûr, mais dans l’ensemble, comme source de matières premières. Les raisons en sont également claires : le nouveau business russe émergent était, naturellement, comme toutes les entreprises de tous les autres pays, principalement axé sur la réalisation de profits, et il était rapide et facile de le faire. Et qu’est-ce que cela a apporté ? La vente de ces ressources : pétrole, gaz, métaux, bois.

    Peu de gens y pensaient, ou alors il n’y avait pas cette possibilité d’investir à long terme, donc d’autres secteurs plus sophistiqués de l’économie étaient sous-développés. Et pour briser cette tendance négative – tout le monde l’a parfaitement vu, dans tous les gouvernements – il nous a fallu des années, un ajustement du système fiscal et des investissements publics à grande échelle.

    Nous avons obtenu des changements réels et visibles ici. Oui, il y a un résultat, mais encore une fois, nous devons tenir compte de la situation dans laquelle nos affaires, en particulier les grandes entreprises, se sont développées. Les technologies sont à l’Ouest, les sources financières moins chères et les marchés rentables sont à l’Ouest, et naturellement, les capitaux ont commencé à y affluer également. Malheureusement, au lieu de développer la production, d’acheter des équipements et des technologies, et de créer de nouveaux emplois ici en Russie, l’argent a été dépensé dans des propriétés, des yachts et des biens immobiliers de luxe à l’étranger.

    Oui, puis ils ont commencé à investir, bien sûr, dans le développement également, mais au début, tout allait là dans un large flux, dans une large mesure à ces fins – pour la consommation. Et là où il y a de la richesse, il y a, bien sûr, des enfants, leur éducation, leur vie, leur avenir. Et il était très difficile, presque impossible pour l’État de surveiller, d’empêcher ce développement – nous vivions dans un paradigme de marché libre.

    Les événements récents ont démontré de manière convaincante que l’image de l’Occident en tant que havre de paix et refuge pour les capitaux s’est révélée être un mythe, un faux. Et ceux qui ne l’ont pas compris à temps, qui ne considéraient la Russie que comme une source de revenus et prévoyaient de vivre principalement à l’étranger, ont beaucoup perdu : ils y ont tout simplement été dévalisés, même leurs fonds légitimement gagnés leur ont été retirés.

    Un jour, pour plaisanter – beaucoup d’entre vous s’en souviennent peut-être – en m’adressant à des hommes d’affaires russes, j’ai dit : vous en aurez assez d’avaler la poussière, de courir les tribunaux et les bureaux des fonctionnaires occidentaux pour sauver votre argent. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

    Vous savez, j’ajouterai maintenant une chose très importante – simple, mais très importante : aucun des citoyens ordinaires du pays, croyez-moi, n’a eu pitié de ceux qui ont perdu leur argent dans des banques étrangères, n’a eu pitié de ceux qui ont perdu leurs yachts, leurs palais à l’étranger, etc. et dans leurs conversations de cuisine, les gens se sont probablement souvenus des privatisations des années 90, lorsque les entreprises créées par le pays tout entier ont été vendues pour une bouchée de pain, et du luxe spectaculaire et démonstratif des soi-disant nouvelles élites.

    Quoi d’autre est fondamentalement important ? Au cours de toutes les années qui ont suivi l’effondrement de l’Union soviétique, l’Occident n’a pas renoncé à ses tentatives de détruire les États post-soviétiques et, surtout, d’en finir avec la Russie en tant que plus grande partie survivante de notre espace étatique historique. Ils ont encouragé et lâché sur nous des terroristes internationaux, provoqué des conflits régionaux le long de nos frontières, ignoré nos intérêts et utilisé la dissuasion et la répression économiques.

    Et le grand patronat russe – pour lequel je dis tout cela – est responsable du fonctionnement d’entreprises stratégiques, de milliers de sociétés, et détermine la situation sociale et économique de nombreuses régions, ce qui signifie que la situation où les dirigeants et les propriétaires de ces entreprises se retrouvent dépendants de gouvernements qui mènent des politiques inamicales envers la Russie, est une grande menace pour nous, un danger – un danger pour notre pays. Une telle situation ne peut être tolérée.

    Oui, chacun a le choix : certains voudront finir leurs jours dans un manoir saisi avec des comptes bloqués, tenteront de trouver une place, semble-t-il, dans une capitale occidentale attrayante ou dans une station balnéaire, dans un autre endroit chaud à l’étranger – c’est le droit de toute personne, nous n’empiétons même pas là-dessus. Mais il est temps de comprendre que pour l’Occident, ces personnes ont été et resteront des étrangers de seconde zone avec lesquels on peut faire n’importe quoi, et que l’argent, les relations et les titres achetés de comtes, de pairs et de maires ne les aideront pas du tout. Ils doivent comprendre qu’ils sont des gens de deuxième catégorie là-bas.

    Mais il existe un autre choix : être avec sa patrie, travailler pour ses compatriotes, non seulement pour ouvrir de nouvelles entreprises, mais aussi pour changer la vie autour de soi – dans ses villes, dans ses villages, dans son pays. Et nous avons beaucoup de ces entrepreneurs, de ces véritables combattants des affaires – ce sont eux qui conduiront l’avenir des affaires nationales. Chacun doit comprendre que les sources de la prospérité et de l’avenir ne doivent se trouver qu’ici, dans son pays natal, en Russie.

    Et alors nous créerons vraiment une économie forte, autosuffisante, qui ne se ferme pas au monde, mais utilise tous ses avantages compétitifs. Le capital russe, l’argent qui est généré ici, doit travailler pour le pays, pour son développement national. Aujourd’hui, nous avons d’énormes perspectives dans le développement des infrastructures, de l’industrie manufacturière, du tourisme intérieur et de nombreux autres secteurs.

    Je veux que ceux qui ont été confrontés aux habitudes de loup de l’Occident m’entendent : essayer de courir partout la main tendue, de ramper, de mendier votre argent, est inutile et, surtout, ne sert à rien, surtout maintenant que vous savez parfaitement à qui vous avez affaire. Maintenant, il ne sert à rien de s’accrocher au passé, en essayant de faire un procès pour de l’argent. Vous devez reconstruire votre vie et votre travail, d’autant plus que vous êtes des personnes fortes – je m’adresse aux représentants de nos entreprises, je connais beaucoup d’entre eux personnellement et depuis de nombreuses années – qui ont traversé une étape difficile de leur vie.

    Lancez de nouveaux projets, gagnez de l’argent, investissez en Russie, investissez dans les entreprises et les emplois, aidez les écoles et les universités, la science et les soins de santé, la culture et les sports. C’est ainsi que vous multiplierez votre capital, que vous gagnerez la reconnaissance et la gratitude des gens pour une génération à venir, et que l’État et la société vous soutiendront assurément.

    Considérons que c’est notre conseil aux entreprises pour travailler dans la bonne direction.

    Chers collègues !

    La Russie est un pays ouvert et en même temps une civilisation unique. Il n’y a aucune prétention à l’exclusivité et à la suprématie dans cette affirmation, mais cette civilisation est la nôtre – c’est l’essentiel. Elle nous a été transmise par nos ancêtres et nous devons la préserver pour nos descendants et la transmettre.

    Nous développerons la coopération avec nos amis, avec tous ceux qui sont prêts à travailler ensemble, nous nous appuierons sur les meilleurs d’entre eux, mais surtout nous compterons sur notre propre potentiel, sur l’énergie créatrice de la société russe, sur nos propres traditions et valeurs.

    Et je voudrais ici parler du caractère de notre peuple : il s’est toujours distingué par sa générosité, sa grandeur d’âme, sa miséricorde et sa compassion, et la Russie en tant que pays reflète pleinement ces traits en elle-même. Nous savons être amis, tenir parole, ne jamais laisser tomber personne et toujours soutenir quiconque se trouve dans une situation difficile, et n’hésitons jamais à venir en aide à ceux qui sont en difficulté.

    Tout le monde se souvient comment, pendant la pandémie, nous avons été les premiers, en fait, à fournir un soutien à certains pays européens, dont l’Italie et d’autres pays, pendant les semaines les plus difficiles de l’épidémie de COVID. N’oublions pas non plus comment nous sommes venus en aide aux victimes du tremblement de terre en Syrie, en Turquie.

    C’est le peuple de Russie qui est le fondement de la souveraineté du pays et la source du pouvoir. Les droits et les libertés de nos citoyens sont inviolables, ils sont garantis par la Constitution, et malgré les défis et les menaces extérieures, nous ne reculerons pas devant eux.

    À cet égard, je tiens à souligner que les élections locales et régionales de septembre prochain et l’élection présidentielle de 2024 se dérouleront dans le strict respect de la loi et de toutes les procédures démocratiques et constitutionnelles.

    Les élections sont toujours des méthodes différentes pour résoudre les problèmes sociaux et économiques. Dans le même temps, les principales forces politiques sont consolidées et unies sur la chose la plus importante et fondamentale pour nous tous, à savoir la sécurité et le bien-être du peuple, la souveraineté et les intérêts nationaux.

    Je voudrais vous remercier pour cette position responsable et ferme et vous rappeler les paroles du patriote et homme d’État Piotr Arkadiévitch Stolypine – elles ont été prononcées à la Douma d’État il y a plus de cent ans, mais elles sont parfaitement en phase avec notre époque. Il a dit : « Pour défendre la Russie, nous devons tous nous unir, coordonner nos efforts, nos devoirs et nos droits afin de défendre un droit historique suprême – le droit de la Russie à être forte. »

    Parmi les volontaires qui se trouvent actuellement en première ligne, on trouve des membres de la Douma d’État et des parlements régionaux, des représentants des autorités exécutives à différents niveaux, des municipalités, des villes, des districts et des localités rurales. Tous les partis parlementaires et les principales associations publiques participent à la collecte de matériel humanitaire et aident la ligne de front.

    Merci encore une fois – merci pour une telle attitude patriotique.

    Les collectivités locales, qui constituent le niveau d’autorité publique le plus proche de la population, jouent un rôle énorme dans le renforcement de la société civile et la résolution des problèmes quotidiens. La confiance dans l’État dans son ensemble, le bien-être social des citoyens et leur confiance dans le développement réussi du pays tout entier dépendent largement de leur travail.

    Je demande à l’Administration présidentielle, en collaboration avec le Gouvernement, de présenter des propositions sur la création d’instruments de soutien direct aux meilleures équipes de gestion, aux pratiques des grandes, moyennes et petites municipalités.

    Le libre développement de la société passe par la volonté d’assumer des responsabilités pour soi-même, ses proches et son pays. Ces qualités commencent dès l’enfance, au sein de la famille. Et bien sûr, le système éducatif et la culture nationale sont essentiels pour renforcer nos valeurs communes et notre identité nationale.

    En utilisant les ressources du Fonds de subventions présidentielles, du Fonds d’initiatives culturelles, de l’Institut de développement de l’Internet et d’autres outils, l’État soutiendra toutes les formes de recherche créative – art contemporain et traditionnel, réalisme et avant-garde, classiques et innovation. Il ne s’agit pas de genres et de tendances. La culture est appelée à servir le bien, la beauté et l’harmonie, à réfléchir aux questions parfois très compliquées et contradictoires de la vie et, surtout, à ne pas détruire la société mais à éveiller les meilleures qualités humaines.

    Le développement du secteur culturel sera une priorité pour la relance de la vie pacifique dans le Donbass et la Novorussie. Des centaines d’institutions culturelles devront être restaurées, réparées et équipées ici, y compris les collections et les bâtiments des musées, des choses qui donnent aux gens la possibilité de sentir l’interconnexion du passé et du présent, de faire le lien avec l’avenir, de sentir qu’ils appartiennent à l’unique espace culturel, historique et éducatif de la grande Russie séculaire.

    Avec la participation d’enseignants, de scientifiques et d’experts, nous devons sérieusement améliorer la qualité des cours scolaires et universitaires en sciences humaines – histoire, sciences sociales, littérature et géographie, avant tout – afin que les jeunes puissent apprendre le plus possible sur la Russie, son grand passé, notre culture et nos traditions.

    Nous avons une jeune génération très brillante et talentueuse qui est prête à travailler pour le bien du pays dans les domaines de la science, de la culture, de la sphère sociale, des affaires et de l’administration publique. C’est pour ces personnes que le concours « Leaders de la Russie », ainsi que le concours « Leaders de la Renaissance » qui se déroule actuellement dans les nouvelles entités constitutives de la Fédération, ouvrent de nouveaux horizons de développement professionnel.

    Je tiens à souligner qu’un certain nombre de lauréats et de finalistes de ces projets se sont portés volontaires dans des unités de combat ; beaucoup travaillent aujourd’hui dans les territoires libérés, contribuant à rétablir une vie économique et sociale, tout en agissant de manière professionnelle, avec détermination et courage.

    En général, rien ne peut remplacer l’école des opérations de combat. Les gens en sortent différents et sont prêts à donner leur vie pour la patrie, quel que soit l’endroit où ils travaillent.

    Je voudrais souligner que ceux qui sont nés et ont grandi dans le Donbass et la Novorussie, qui se sont battus pour ces régions, seront le principal soutien, devraient être le principal pilier dans le travail global de développement de ces régions. Je veux me tourner vers eux et leur dire : la Russie compte sur vous.

    Compte tenu des tâches de grande envergure auxquelles le pays est confronté, nous devons sérieusement actualiser notre approche du système de formation du personnel et notre politique scientifique et technologique.

    Lors du récent Conseil « Science et éducation », nous avons parlé de la nécessité de fixer des priorités claires, de concentrer les ressources sur l’obtention de résultats scientifiques spécifiques et fondamentalement importants, principalement dans les domaines où nous disposons de bonnes bases et qui sont essentiels pour la vie du pays, notamment les transports, l’énergie, les services publics, la médecine, l’agriculture et l’industrie.

    Les nouvelles technologies sont presque toujours basées sur la recherche fondamentale, la recherche fondamentale une fois faite, et dans ce domaine, ainsi que dans la culture – je tiens à le souligner – nous devons donner aux scientifiques, aux chercheurs, plus de liberté pour la créativité. Nous ne pouvons pas tous les forcer à entrer dans le « lit de Procuste » [tentative de réduire les gens à un seul modèle, une seule façon de penser ou d’agir – ndlr] des résultats de demain. La science fondamentale vit selon ses propres lois.

    Et j’ajouterais que le fait de fixer et de résoudre des tâches ambitieuses est une puissante incitation pour les jeunes à se lancer dans la science, une occasion de prouver que vous êtes un leader, que vous êtes les meilleurs au monde. Et nos équipes scientifiques ont de quoi être fières.

    En décembre dernier, j’ai rencontré de jeunes chercheurs. L’une des questions qu’ils ont posées concernait le logement. C’est une question banale, mais importante. Nous disposons déjà de programmes de logement pour les jeunes scientifiques. L’année dernière, un milliard de roubles supplémentaires ont été alloués à cette fin. Je charge le gouvernement de trouver des réserves pour étendre ce programme.

    Ces dernières années, le prestige et la réputation de l’enseignement professionnel secondaire ont considérablement augmenté. La demande de diplômés des écoles et collèges techniques est énorme, colossale. Voyez-vous, si notre taux de chômage est tombé à un niveau historiquement bas de 3,7 %, cela signifie que les gens travaillent et que nous avons besoin de nouveau personnel.

    Je pense que nous devrions développer de manière significative le projet de professionnalisation, dans lequel des pôles d’éducation et de production sont créés, la base de formation est mise à jour et les entreprises et les employeurs, en contact étroit avec les collèges et les écoles techniques, élaborent des programmes éducatifs basés sur les besoins de l’économie. Et, bien sûr, il est très important d’avoir des mentors ayant l’expérience d’une production réelle et complexe.

    La tâche est concrète : au cours des cinq prochaines années, former environ un million de travailleurs qualifiés pour les secteurs de l’électronique, de la robotique, de la construction de machines, de la métallurgie, de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture et du complexe militaro-industriel, de la construction, des transports, du nucléaire et d’autres secteurs clés pour la sécurité, la souveraineté et la compétitivité de la Russie.

    Enfin, une question très importante concerne notre système d’enseignement supérieur. Là aussi, des changements significatifs sont nécessaires, compte tenu des nouveaux besoins en spécialistes dans l’économie, les secteurs sociaux et toutes les sphères de notre vie. Nous avons besoin d’une synthèse du meilleur du système éducatif soviétique et de l’expérience des dernières décennies.

    Il est donc proposé ce qui suit.

    Premièrement, il s’agit de revenir à la formation de base traditionnelle des spécialistes de l’enseignement supérieur dans notre pays. La durée des études pourrait aller de quatre à six ans. Même au sein d’une même spécialité et d’une même université, des programmes avec des durées de formation différentes peuvent être proposés, en fonction de la profession spécifique, de l’industrie et de la demande du marché du travail.

    Deuxièmement, si la profession exige une formation supplémentaire, une spécialisation poussée, le jeune pourra poursuivre sa formation dans un programme de maîtrise ou de stage.

    Troisièmement, les études de troisième cycle deviendront un niveau distinct de l’enseignement professionnel, dans le but de former du personnel pour des activités scientifiques et d’enseignement.

    Je tiens à souligner que la transition vers le nouveau système doit se faire en douceur. Le gouvernement, en collaboration avec les parlementaires, devra apporter de nombreuses modifications à la législation sur l’éducation, le marché du travail, etc. Tout doit être pensé et élaboré dans les moindres détails. Les jeunes, nos citoyens doivent avoir de nouvelles opportunités pour une éducation de qualité, un emploi et une croissance professionnelle. Je le répète : des opportunités, pas des problèmes.

    Et je tiens à souligner que les étudiants qui étudient actuellement pourront poursuivre leur formation dans les programmes actuels. Et le niveau de formation et les diplômes d’enseignement supérieur des citoyens qui ont déjà terminé les programmes actuels de licence, de spécialisation ou de maîtrise ne sont pas soumis à révision. Ils ne doivent pas perdre leurs droits. Je demande au Front populaire panrusse de prendre sous son contrôle spécial toutes les questions relatives aux changements dans l’enseignement supérieur.

    Cette année a été déclarée Année de l’enseignant et du mentor en Russie. Les enseignants sont directement impliqués dans la construction de l’avenir du pays, et il est important de rehausser le prestige de l’enseignement auprès du public, afin que les parents parlent davantage à leurs enfants de leur appréciation des enseignants, et que les enseignants parlent davantage de leur respect et de leur amour pour les parents. N’oublions jamais cela.

    Je me concentrerai séparément sur le soutien aux enfants et aux familles russes.

    J’aimerais souligner que ce que l’on appelle le budget des enfants, ou le montant des dépenses budgétaires destinées à soutenir les familles, a connu une croissance fulgurante en Russie ces dernières années. Il s’agit de la section du principal document financier du pays, le budget, la loi budgétaire, qui connaît la croissance la plus rapide. Je tiens à remercier les parlementaires et le gouvernement pour cette compréhension unifiée et consolidée de nos priorités nationales.

    À partir du 1er février, le capital maternité en Russie a de nouveau été indexé, comme nous l’avons dit, sur le taux d’inflation réel de l’année précédente, c’est-à-dire de 11,9 %. Les citoyens russes qui résident dans les nouvelles entités constitutives de la fédération ont désormais également droit à cette mesure de soutien. Je propose de fournir le capital maternité dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk et dans les régions de Zaporojié et de Kherson aux familles qui ont eu des enfants depuis 2007, c’est-à-dire depuis que le programme a été introduit dans toute la Russie. Je vous rappelle que nous avons pris la même décision en temps voulu pour les habitants de Crimée et de Sébastopol.

    Nous continuerons à mettre en œuvre des programmes de grande envergure visant à améliorer le bien-être des familles russes.

    Je tiens à souligner que le gouvernement et les entités constitutives de la Fédération se sont donné pour mission spécifique d’assurer une croissance tangible et mesurable des salaires réels en Russie.

    Un indicateur important, un point de référence ici, est le salaire minimum, comme nous le savons bien. L’année dernière, il a été augmenté deux fois, de près de 20 % au total.

    Nous continuerons à augmenter le salaire minimum à un rythme plus rapide que l’inflation et la croissance des salaires. Depuis le début de cette année, le salaire minimum a été indexé de 6,3 %.

    Le 1er janvier prochain, en plus de l’augmentation prévue, je propose une autre augmentation de 10 % supplémentaires. Ainsi, le salaire minimum augmentera de 18,5 % pour atteindre 19 242 roubles.

    Passons maintenant à l’ajustement du système fiscal dans l’intérêt des familles russes : depuis l’année dernière, les familles ayant deux enfants ou plus sont exemptées du paiement de l’impôt sur la vente de logements si elles décident d’acheter un nouvel appartement ou une nouvelle maison plus grande.

    Nous devons utiliser plus activement ces outils – qui ont fait leurs preuves – afin que les familles disposent de plus d’argent dans leur budget et qu’elles puissent résoudre leurs problèmes les plus importants et les plus urgents.

    Je propose d’augmenter la déduction fiscale sociale pour l’éducation des enfants de 50 000 roubles actuellement à 110 000 roubles par an, et pour leur auto-éducation, leur traitement et l’achat de médicaments – de 120 000 à 150 000 roubles. L’État remboursera aux citoyens 13 % de ces montants accrus à partir de l’impôt sur le revenu qu’ils ont payé.

    Et, bien sûr, il est nécessaire non seulement d’augmenter le montant de la déduction, mais aussi d’en augmenter la demande, afin que la déduction puisse être assurée de manière proactive, rapide et à distance, sans être contraignante pour les citoyens.

    En outre : le bien-être et la qualité de vie des familles russes, et donc la situation démographique, dépendent directement de l’état des choses dans la sphère sociale.

    Je sais que de nombreuses entités constitutives de la Fédération sont prêtes à accélérer sensiblement la rénovation des infrastructures sociales, des équipements culturels et sportifs, la réinstallation des logements d’urgence et le développement global des zones rurales. Cette attitude sera assurément soutenue.

    Nous utilisons ici le mécanisme suivant : les régions pourront recevoir et utiliser les fonds pour les projets nationaux qui sont réservés dans le budget fédéral pour 2024 par le biais de prêts du Trésor sans intérêt dès maintenant – ils seront automatiquement remboursés en avril de l’année prochaine. C’est un bon outil.

    Nous garderons cette question sous un contrôle opérationnel constant et je demande à la Commission de l’économie et des finances du Conseil d’État de s’impliquer dans ce travail.

    Dans le même temps, nous ne devons pas nous précipiter pour courir après les volumes, surtout au détriment de la qualité des installations construites. Les ressources financières supplémentaires doivent être utilisées avec une grande efficience et efficacité.

    C’est particulièrement important pour la modernisation des soins de santé primaires, un programme à grande échelle que nous avons lancé en 2021. Je demande au gouvernement et aux dirigeants régionaux de ne pas oublier que le critère principal – je l’ai dit à plusieurs reprises – n’est pas les chiffres dans les rapports, mais les changements concrets, visibles, tangibles dans la disponibilité et la qualité des soins médicaux.

    Je charge également le gouvernement d’adapter le cadre réglementaire pour l’acquisition d’ambulances dotées d’un ensemble d’équipements de diagnostic. Elles permettent d’effectuer des contrôles médicaux et des examens préventifs directement dans les entreprises, les écoles, les institutions et dans les communautés éloignées.

    Nous avons lancé un grand programme de rénovation des écoles. D’ici la fin de l’année, près de 3 500 bâtiments scolaires au total auront été rénovés. Je tiens à souligner que la plupart d’entre eux se trouvent dans des zones rurales et que nous l’avons fait exprès. Cette année, ces travaux sont également menés dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que dans les régions de Kherson et de Zaporojié. C’est significatif et visible, les gens voient vraiment ce qui se passe. C’est une très bonne chose.

    À partir de 2025, les fonds fédéraux destinés à la rénovation des maternelles, des écoles, des collèges techniques et des lycées seront alloués aux régions de manière régulière et systématique afin d’éviter les situations où les bâtiments sont totalement négligés.

    Ensuite : nous nous sommes fixé un objectif significatif : construire plus de 1 300 nouvelles écoles entre 2019 et 2024. 850 d’entre elles ont déjà été ouvertes. 400 autres devraient être mis en service cette année. Je demande aux régions de s’en tenir à ces plans. Le montant du financement fédéral pour ce programme, de 2019 à 2024, est de près de 490 milliards de roubles. Nous ne réduisons pas ces dépenses, nous les maintiendrons toutes.

    Cette année, nous avons augmenté le volume des prêts budgétaires pour les infrastructures. Nous allouons 250 milliards de roubles supplémentaires – je tiens à le souligner : pas comme nous l’avions prévu auparavant, mais 250 milliards de roubles supplémentaires pour le développement des transports, des services publics et d’autres infrastructures dans les régions.

    J’ordonne au gouvernement d’allouer 50 milliards de roubles supplémentaires en plus de ces fonds – ils seront utilisés cette année pour renouveler les transports publics dans les entités constitutives de la Fédération, en utilisant des technologies modernes. Je demande qu’une attention particulière soit accordée aux petites villes et aux zones rurales.

    Nous avons déjà décidé de prolonger jusqu’en 2030 le projet « Air pur », qui vise à améliorer la situation environnementale dans les grands centres industriels. J’aimerais attirer l’attention des entreprises industrielles ainsi que des autorités régionales et locales sur le fait que la tâche de réduire de manière significative les émissions nocives est toujours à l’ordre du jour.

    Je dois ajouter que nous avons bien avancé dans la réforme du secteur de la gestion des déchets. Nous renforçons nos capacités de recyclage et de tri afin d’évoluer vers une économie à cycle fermé. La priorité est de poursuivre l’élimination des anciennes décharges et des sites dangereux où s’accumulent les déchets. Je demande au gouvernement, en collaboration avec les régions, de préparer dès maintenant une liste des déchets dangereux accumulés qui seront éliminés après l’achèvement du programme actuel.

    Nous poursuivrons également la réhabilitation de masses d’eau uniques, notamment le Baïkal et la Volga, et à moyen terme, nous étendrons ces travaux à des rivières telles que le Don, la Kama, l’Irtych, l’Oural, le Terek, le Volkhov et la Neva, ainsi que le lac Ilmen. Nous ne devons pas oublier nos petites et moyennes rivières. J’attire l’attention de tous les niveaux de gouvernement sur ce point.

    Un projet de loi sur le développement du tourisme dans les zones naturelles spécialement protégées a également été préparé selon les instructions données précédemment. Nous en avons récemment discuté avec nos collègues du gouvernement. Il devrait définir clairement ce qui peut et ne peut pas être construit et, en général, les principes de l’industrie de l’écotourisme. C’est une question très importante pour notre pays. Je demande à la Douma d’État d’accélérer l’examen de ce projet de loi.

    Maintenant, quelques mots encore sur ce qui se passe autour de nous.

    Chers collègues, je voudrais aborder un autre sujet.

    Au début du mois de février de cette année, l’OTAN a fait une déclaration dans laquelle elle demandait de facto à la Russie de se conformer à nouveau au traité sur la réduction des armes stratégiques, notamment en autorisant les inspections de nos installations de défense nucléaire. Mais je ne sais même pas comment appeler cela. C’est un théâtre de l’absurde.

    Nous savons que l’Occident a été directement impliqué dans les tentatives du régime de Kiev de frapper nos bases aériennes stratégiques. Les drones utilisés à cette fin ont été équipés et mis à niveau avec l’aide de spécialistes de l’OTAN. Et maintenant, ils veulent aussi inspecter nos installations de défense ? Dans les conditions actuelles de la confrontation, cela ressemble à une absurdité pure et simple.

    Toutefois, et je tiens à le souligner, cet accord ne nous permet pas d’effectuer de véritables inspections. Nos demandes répétées d’inspection de certains sites restent sans réponse ou sont rejetées pour des raisons formelles, et nous ne sommes pas en mesure de vérifier quoi que ce soit de l’autre côté.

    Je tiens à le souligner : les États-Unis et l’OTAN disent explicitement que leur objectif est d’infliger une défaite stratégique à la RussieEt après cela, ils vont faire le tour de nos installations de défense, y compris les plus récentes, comme si de rien n’était ? Il y a une semaine, j’ai signé, par exemple, un décret sur la mise en service des nouveaux complexes stratégiques terrestres. Vont-ils aussi mettre leur nez là-dedans ? Et ils pensent que nous allons simplement les laisser entrer ?

    En publiant sa déclaration collective, l’OTAN a effectivement fait une offre pour devenir partie au traité de réduction des armes stratégiques. Nous sommes d’accord avec cela. En outre, nous pensons que cela aurait dû être fait depuis longtemps, parce que l’OTAN, permettez-moi de vous le rappeler, compte plus d’une puissance nucléaire, les États-Unis, mais aussi la Grande-Bretagne et la France ont également des arsenaux nucléaires, ils s’améliorent et se développent et ils sont également dirigés contre nous, ils sont également dirigés contre la Russie. Les dernières déclarations de leurs dirigeants ne font que le confirmer – écoutez.

    Nous ne pouvons et ne devons tout simplement pas l’ignorer, surtout aujourd’hui, pas plus que nous ne pouvons ignorer le fait que le premier traité de réduction des armes stratégiques a été initialement conclu par l’Union soviétique et les États-Unis en 1991 dans une situation fondamentalement différente : une situation dans laquelle il y avait moins de tension et plus de confiance mutuelle. Par la suite, nos relations ont atteint un niveau tel que la Russie et les États-Unis ont déclaré qu’ils ne se considéraient plus comme des adversaires. Fait remarquable, les choses allaient très bien.

    Le traité de 2010 en vigueur contient des dispositions cruciales sur l’indivisibilité de la sécurité, sur le lien direct entre les armes stratégiques offensives et défensives. Tout cela est oublié depuis longtemps, les États-Unis se sont retirés du traité ABM, comme nous le savons, et tout cela appartient au passé. Nos relations, très importantes, se sont détériorées, et c’est tout à mettre au crédit des États-Unis.

    Ce sont eux qui, après l’effondrement de l’Union soviétique, ont entrepris de réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale, de construire un monde à l’américaine où il n’y a qu’un seul maître, un seul seigneur. Pour ce faire, ils ont commencé à détruire de manière flagrante tous les fondements de l’ordre mondial de l’après-guerre afin de nier l’héritage de Yalta et de Potsdam. Étape par étape, ils ont commencé à réviser l’ordre mondial établi, démantelé les systèmes de sécurité et de contrôle des armements et planifié et mis en œuvre une série de guerres dans le monde entier.

    Et tous, je le répète, dans un seul but : briser l’architecture des relations internationales créée après la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas une figure de style – c’est ainsi que les choses fonctionnent dans la pratique, dans la vie : après l’effondrement de l’URSS, ils veulent fixer leur domination mondiale pour toujours, sans tenir compte des intérêts de la Russie moderne ni de ceux des autres pays.

    Bien sûr, la situation dans le monde après 1945 a changé. De nouveaux centres de développement et d’influence se sont formés et se développent rapidement. Il s’agit d’un processus naturel et objectif qui ne peut être ignoré. Cependant, il est inacceptable que les États-Unis aient commencé à remodeler l’ordre mondial à leur convenance, exclusivement dans leur propre intérêt égoïste.

    Aujourd’hui, ils envoient des signaux par l’intermédiaire des représentants de l’OTAN, ils nous posent en fait un ultimatum : vous, la Russie, faites tout ce que vous avez accepté, y compris le traité START, sans condition, et nous nous comporterons comme bon nous sembleIls affirment qu’il n’y a aucun lien entre la question du traité START et, disons, le conflit en Ukraine et d’autres actions hostiles de l’Occident contre notre pays, et il n’y a aucune déclaration retentissante selon laquelle ils veulent nous infliger une défaite stratégique. C’est soit le comble de l’hypocrisie et du cynisme, soit le comble de la stupidité, mais on ne peut pas les traiter d’idiots – ce ne sont pas des gens stupides après tout. Ils veulent nous vaincre stratégiquement et ils veulent pénétrer dans nos installations nucléaires.

    À cet égard, je suis obligé d’annoncer aujourd’hui que la Russie suspend sa participation au traité de réduction des armes stratégiques (START). Je le répète, elle ne se retire pas du Traité, non, elle suspend sa participation. Mais avant de reprendre la discussion sur cette question, nous devons comprendre par nous-mêmes ce que revendiquent des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord comme la France et le Royaume-Uni et comment nous tiendrons compte de leurs arsenaux stratégiques, c’est-à-dire de la capacité de frappe globale de l’alliance.

    Ils ont maintenant, par leur déclaration, essentiellement fait une offre de participation à ce processus. Dieu merci, allons, cela ne nous dérange pas. Il n’est pas nécessaire d’essayer de mentir à nouveau à tout le monde, de jouer le rôle de défenseurs de la paix et de la détente. Nous connaissons toutes les bases : nous savons que la garantie expire pour certains types d’ogives nucléaires américaines. Nous savons pertinemment qu’à cet égard, certaines personnes à Washington pensent à d’éventuels essais de leurs armes nucléaires, en tenant compte du fait que les États-Unis développent de nouveaux types d’ogives nucléaires. De telles informations existent.

    Dans cette situation, le ministère russe de la Défense et Rosatom doivent s’assurer qu’ils sont prêts à tester les armes nucléaires russes. Bien sûr, nous ne serons pas les premiers à le faire, mais si les États-Unis effectuent un test, nous le ferons aussi. Personne ne devrait avoir d’illusions dangereuses quant à la possibilité de détruire la parité stratégique mondiale.

    Chers collègues ! Chers citoyens de Russie !

    Aujourd’hui, nous voyageons ensemble sur un chemin difficile et plein de défis, et nous surmonterons toutes les difficultés ensemble. Il ne pourrait en être autrement, car nous avons été élevés à l’exemple de nos illustres ancêtres et nous avons le devoir d’être dignes de leur héritage, qui a été transmis de génération en génération. Nous n’allons de l’avant que grâce à notre dévouement à la patrie, à notre volonté et à notre unité.

    Cette unité s’est littéralement manifestée dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale : des centaines de volontaires, représentants de tous les peuples de notre pays, se sont présentés aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires et ont décidé de se tenir aux côtés des défenseurs du Donbass et de lutter pour leur terre natale, pour la patrie, pour la vérité et la justice. Des soldats de toutes les régions de notre patrie multiethnique se battent côte à côte sur la ligne de front. Leurs prières sont dans différentes langues, mais elles sont toutes pour la victoire, pour leurs compagnons d’armes, pour la Patrie.

    (Applaudissements)

    Leur dur labeur en temps de guerre, leurs exploits résonnent fortement dans toute la Russie. Les gens soutiennent nos combattants, ils ne veulent pas, ne peuvent pas rester à l’écart. Le front passe maintenant par le cœur de millions de nos concitoyens, ils envoient des médicaments, du matériel de communication, des moyens de transport, des vêtements chauds, des filets de camouflage, etc. aux lignes de front – tout ce qui contribue à maintenir nos hommes en vie.

    Je sais combien les lettres des enfants et des écoliers réchauffent les soldats. Ils les emportent avec eux au combat comme leurs biens les plus chers, car la sincérité et la pureté des souhaits des enfants les touchent jusqu’aux larmes, et les soldats deviennent plus conscients de ce pour quoi ils se battent et de qui ils protègent.

    L’attention avec laquelle les volontaires entourent les soldats et leurs familles, ainsi que les civils, est également très importante pour eux. Depuis le début de l’opération spéciale, ils ont agi avec courage et détermination : sous le feu et les bombardements, ils ont sorti des enfants, des personnes âgées et tous ceux qui étaient dans le besoin des caves, ils ont livré de la nourriture, de l’eau et des vêtements aux points chauds et le font encore aujourd’hui ; ils ont mis en place des centres d’aide humanitaire pour les réfugiés, aidé dans les hôpitaux de campagne et sur la ligne de contact, risquant eux-mêmes leur vie pour sauver et continuer de sauver les autres.

    L’initiative du Front populaire « Tout pour la victoire ! » a permis à elle seule de récolter plus de cinq milliards de roubles. Ce flux de dons se poursuit en permanence. La contribution de chacun est tout aussi importante : les grandes entreprises comme les entrepreneurs – mais il est particulièrement émouvant et inspirant de voir des personnes aux revenus modestes faire don d’une partie de leurs économies, de leurs salaires et de leurs retraites. Une telle unité pour aider nos soldats, les civils dans la zone de guerre et les réfugiés en vaut la peine.

    Merci pour ce soutien sincère, cette unité et cette entraide. Ils ne peuvent être surestimés.

    La Russie relèvera tous les défis, car nous sommes tous un seul pays, un grand peuple uni. Nous sommes sûrs de nous, nous sommes sûrs de nos forces. La vérité est de notre côté.

    (Applaudissements)

    Merci.

    Vladimir Poutine

    Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider




    Sanctions contre la Russie : Poutine met l’UE à genoux

    [Source : Chaîne officielle TVL]

    L’échec des sanctions contre la Russie était-il programmé ? Pour l’économiste Jacques Sapir, le ministère de l’Économie a clairement sous-estimé la puissance russe, par son amateurisme et son arrogance. Le système de sanctions, le plus complet contre un pays, a mené les économies de l’Union européenne dans le mur alors que Moscou remonte la pente. Depuis 2014, le gouvernement du Kremlin a en effet su diversifier ses ressources d’approvisionnements, voire en à créer d’autres, notamment avec l’Asie, à tel point qu’il sera bientôt totalement indépendant de l’Occident. Quant au système financier et monétaire russe, les banques russes et le taux de change du rouble se portent au mieux. Pour Jacques Sapir, l’économie russe n’a jamais été menacée d’effondrement : début 2023, elle est déjà en voie de récupération. L’économiste fait également le point sur la balance commerciale russe, l’inflation… Il évoque enfin les scénarios possibles des relations commerciales de l’UE à l’issue du conflit et les conséquences de la réorientation de l’économie russe vers les marchés asiatiques. Une émission pour prendre de la hauteur sur le flou ambiant en matière économique.




    Les vraies raisons de la guerre mondiale

    [Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]




    Quelles sont les structures de pouvoir qui gouvernent le monde ?

    [Source : kla.tv]

    Interview avec David ICKE, janvier 2023

    Les faillites, la guerre en Ukraine, les nouvelles lois contre la désinformation et la nouvelle loi sur le partage des charges en Allemagne, tout cela fait-il partie d’un tout ? Dans cette interview, David Icke, connu pour avoir fait de nombreuses prédictions sur la politique mondiale qui se sont réalisées, relie certains points pour nous et montre l’issue des événements mondiaux actuels. Attachez votre ceinture et profitez de cette interview intéressante !

    [Voir aussi :
    L’asservissement des peuples par le contrôle des ressources]

    Transcription

    David Icke ! Nous sommes très honorés aujourd’hui de discuter avec David Icke ! David, merci beaucoup d’avoir accepté cette interview !

    Icke : C’est un plaisir, Daniel !

    Interviewer : Eh bien, je suppose que la plupart de nos téléspectateurs vous connaissent ! Pour ceux qui ne vous connaissent pas, nous pouvons faire une très courte biographie. Peut-être devrions-nous aller directement sur la page de Wikipédia. Que dit Wikipédia ?

    Icke : C’est assez long, n’est-ce pas ? Et beaucoup d’informations sont inexactes!

    Intervieweur : Oh, absolument ! J’allais quand même lire la première phrase.

    Icke : Eh bien, allez-y alors !

    Interviewer : Il est dit que David Vaughan Icke est un théoricien du complot anglais et un ancien footballeur et animateur de radio sportif. Souhaitez-vous ajouter quelque chose à cela ?

    Icke : Eh bien, je ne suis pas un théoricien du complot ! Je suis un chercheur indépendant conspirationniste. Et qu’est-ce qu’un conspirationniste ? C’est quelqu’un qui se demande si l’autorité vous dit la vérité ou non. C’est aussi simple que ça ! Et bien sûr, le terme « théoricien du complot » vient de la CIA pour ce qui est de son utilisation généralisée dans les années 1960, lorsqu’ils essayaient de discréditer les gens qui ne croyaient pas qu’une balle utilisée pour l’assassinat de Kennedy faisait demi-tour. Et donc, il est maintenant utilisé et répété comme une métaphore, laquelle ne dit pas la vérité – propagande, désinformation. Et je vais vous en donner un exemple personnel, car le 6 novembre, je devais parler à Amsterdam lors d’un rassemblement pour la paix. Et quand l’annonce a été faite que j’allais parler là-bas, cela a fait tout un tollé cousu de fil blanc, bien sûr, qu’on ne devait pas me permettre d’y aller parce que j’étais un antisémite, j’étais un négationniste de l’holocauste etc. Et cela a en quelque sorte créé la fureur parmi les classes « vertueuses ». Tout cela est absurde, mais…

    Interviewer : Puis-je intervenir ? Qu’est-ce que le sémitisme ou l’antisémitisme ont à voir avec un discours anti-guerre ? Ou bien est-ce qu’ils sont juste en train de sortir quelque chose de votre passé ?

    Icke : Oh, ils ne le sortent pas de mon passé. Ils le sortent tout court. Parce que si vous avez quelqu’un qui dit quelque chose que vous ne voulez pas que les gens entendent et que c’est raisonnable et justifiable dans les faits, alors vous ne le prenez pas pour ce qu’il dit, vous inventez ce qu’il ne dit pas. Là où je veux en venir en termes de théoricien du complot… finalement c’était 24 heures, pas 48 heures avant que je sois censé parler – en fait, j’étais déjà sur la côte Est de l’Angleterre en attendant de traverser le tunnel sous la Manche jusqu’à Amsterdam – le gouvernement Néerlandais a annoncé que, parce que je constituais une menace pour la société, j’allais être banni non seulement des Pays-Bas, mais aussi de 25 autres pays européens. Cela signifie de nombreux autres pays en plus, car les Pays-Bas font partie de ce qu’ils appellent le groupe Schengen de pays qui partagent une politique frontalière commune. Donc quand vous êtes banni, vous êtes également banni par eux. Mais d’autres pays, y compris l’Amérique, utilisent les critères de Schengen pour – eh bien, ils le font quand ça les arrange – pour empêcher d’autres personnes d’entrer dans leur pays et c’est la même chose avec d’autres pays du monde. Donc, alors que je suis assis ici, je suis banni des grandes voies du monde. Mais là où je veux en venir en termes de théoricien du complot, c’est que des gens merveilleux aux Pays-Bas, des avocats, pensaient que ce qui se passait était inacceptable et ils ont donc défié le gouvernement devant les tribunaux et ce qui s’est passé – j’étais au procès – ils ne voulaient même pas me laisser entrer aux Pays-Bas pour comparaître devant le tribunal, je représentais un tel danger ! Et l’avocat du gouvernement a abandonné l’accusation d’antisémitisme en entier et de négation de l’holocauste et tout ça parce qu’il ne pouvait pas la maintenir. Donc, ce qu’ils ont fait, c’est de dire que j’étais anti-gouvernemental et en étant anti-gouvernemental, c’est-à-dire que je disais que le gouvernement ment, ce que le gouvernement néerlandais, comme tous les gouvernements, mais surtout le gouvernement néerlandais, fait à bien des égards par réflexe, que j’étais une menace pour la démocratie. Et puis, c’est là le problème, quand le juge – bien évidemment que ça allait arriver – a rendu son jugement, il a dit que le gouvernement avait raison de m’interdire parce qu’il était clair que j’étais un théoricien du complot. Et donc nous avons maintenant une situation où, si vous défiez le gouvernement de dire la vérité, vous êtes qualifié de théoricien du complot et si vous êtes un théoricien du complot, vous pouvez être banni de 26 pays européens.

    C’est donc la voie qui est suivie et c’est la raison pour laquelle toute cette histoire du théoricien du complot et de la théorie du complot est si importante parce qu’elle devient centrale pour justifier de faire taire la dissidence. Donc, même à ce niveau, ces premières lignes de la page Wikipédia n’ont aucun sens en termes de réalité, mais encore une fois, la plupart de ce qui se trouve sur Wikipédia n’en a pas.

    Interviewer : Oui, je pense qu’il est temps d’enterrer ce terme si nous le pouvons. Parce que, je veux dire, pourquoi avons-nous même le mot « conspirer » en anglais ? Vous savez, s’il existe une telle chose que la conspiration, si les gens conspirent, le ciel nous interdit de théoriser à ce sujet, n’est-ce pas ?

    Icke : Oui, et la plupart de ce que les gens avaient décrit comme une théorie du complot, s’est avéré vrai avec le temps.

    Intervieweur : Exactement !

    Icke : Bien sûr, il y avait des théories du complot, où vous dites : Eh bien, en regardant les preuves, il semble que ça pourrait être ça, c’est justement ça, d’accord. Mais une grande partie est en réalité prouvable à partir des preuves et au cours des décennies- comme je le dis -, à tel point que c’était une théorie du complot qui s’avère être de plus en plus vraie, et c’est la raison pour laquelle ils veulent la discréditer bien sûr, si ce n’était pas vrai, ils n’auraient pas de problème avec ça. Ce qui leur pose problème, c’est le fait qu’elle est vraie. Ce que nous voyons, et c’est la société en général, c’est la façon dont elle est structurée : tout est inversé, tout est à l’envers. Et il n’y a pas de plus grand exemple de cela que les termes de propagande et désinformation sont des termes injurieux pour des personnes qui produisent des preuves crédibles. Des termes utilisés par des personnes qui mentent 24 heures sur 24, et même dans leur sommeil probablement. Nous ne devons donc pas nous soucier des étiquettes et nous énerver à cause des étiquettes. Nous devons juste continuer à marteler ce que nous disons parce que, vous savez, en fin de compte, ce qui pousse les gens à envisager d’autres possibilités, plus que toute autre chose, c’est leur propre expérience. Et depuis le tournant de l’ère Covid, ce que les gens ont expérimenté, c’est la suppression de la liberté à un rythme de plus en plus rapide. Et c’est ce qui les terrifie. Ce que j’ai dit il y a des décennies, c’est que le plan était – et c’est pourquoi ils ont introduit les nombreuses manières, les nombreuses raisons d’avoir Internet – parce qu’ils voulaient finalement une situation où personne ne verrait ou n’entendrait jamais quoi que ce soit qui n’ait pas été approuvé par le gouvernement, je veux dire carrément « 1984 » [1984 = Un roman dystopique écrit par George Orwell décrivant la vie d’un non-conformiste dans un État totalitaire]. Et c’est là où nous allons, je veux dire que nous avons une législation en cours d’examen au parlement britannique, appelée « projet de loi sur la sécurité en ligne » qui est conçue pour supprimer davantage le fondement-même de la liberté d’expression, et des lois similaires sont en cours dans le monde entier. La raison pour laquelle cela se produit – nous revenons au fondement de tout cela – c’est que l’autorité nous ment, elle nous ment à une échelle d’une telle ampleur peut-être jamais vue auparavant. Et parce qu’elle ment, elle ne supporte pas les interrogations. Donc, toute l’idée de la censure est d’arrêter cette analyse.

    Interviewer : Oui, je ne comprends pas pourquoi ceci n’est pas plus évident pour tout le monde. Théoricien du complot signifie maintenant quand vous allez devant un tribunal, quand vous avez un procès en Hollande et qu’ils disent qu’on vous accuse d’être anti-gouvernemental. Quelle constitution dans le monde occidental, ou probablement même dans le monde, a écrit que vous ne pouvez pas être anti-gouvernemental ? C’est scandaleux !

    Icke : Oui, et l’histoire, vous savez, c’est que nous sommes allés au tribunal avec ça et nous allons continuer, mais nous sommes allés au tribunal avec ça sans penser que nous allions gagner tout en sachant que nous n’allions probablement pas gagner, parce que c’était évident, c’est la façon dont le système est ficelé maintenant : ce sont les mécanismes de contrôle de l’autorité gouvernementale, ce ne sont que des illusions. Et donc on savait bien que ce juge de district aux Pays-Bas n’oserait pas aller à l’encontre du gouvernement. Et donc il a pris une décision et un jugement ridicule que parce que j’étais un « théoricien du complot », c’était justifié que je sois banni de 26 pays européens. Et il était d’autant plus d’accord avec les gens intelligents qui voient cela comme un outrage qu’il ne l’aurait été d’aller à l’encontre du gouvernement qui l’emploie et qu’il aurait bousculé à ses risques et périls. C’est ainsi que cela fonctionne, tout le système est ficelé. Et je ne dis pas que tous les juges sont corrompus, même si beaucoup d’entre eux le sont, corrompus pas nécessairement dans le sens de prendre de l’argent, mais corrompus en termes de corruption morale en ce sens qu’ils prendraient des décisions en fonction de ce qui est bon pour eux plutôt que de ce qui est bon pour la justice. Et c’est, à mon avis, ce qui s’est manifestement passé dans ce cas.
    C’est la même chose partout dans le monde, c’est la même chose que ce que vous voyez en Amérique. Vous savez, j’ai été stupéfait quand j’ai entendu pour la première fois l’expression « le juge est un démocrate » [démocrate = membre du parti démocrate aux États-Unis], « le juge est un républicain » [républicain = membre du parti du parti républicain aux États-Unis]. C’est quoi, ça ? Qu’importe le parti des politiciens, et pourquoi devons-nous le savoir de toute façon ? Quelle en est la pertinence ? Si vous êtes un juge au sens propre du terme, vous prenez des décisions sur la preuve, pas sur votre conviction politique et une fois que vous avez une affaire comme c’est si souvent le cas en Amérique, si c’est un juge démocrate, on connaît le verdict. Ou s’il y a une scission démocrate-républicain à la Cour suprême, vous saurez quelle sera la scission. Et bien la justice a disparu, c’est terminé, c’est fini, c’est une illusion. Et ce que nous avons vu, décennie après décennie, ce sont de plus en plus de sources d’information, les sources de la justice étant occupées par ce que j’appelle cette « secte mondiale » [Secte = groupe ayant une idéologie exclusive généralement avec des pratiques rituelles, le symbolisme et une forte dévotion à une cause, un programme ou à un être] qui est finalement derrière les événements mondiaux et non les politiciens absents aujourd’hui, disparus demain que nous sommes censés croire qui sont derrière les événements mondiaux, ce sont les hommes de main ; c’est tout ce qu’ils sont.

    Interviewer : Oui, je pense que leur prochaine étape sera probablement, puisque le truc de l’antisémitisme n’a pas fonctionné, d’attaquer le gouvernement. J’espère que cela échouera, mais je pense que la prochaine chose qu’ils serviront sera la vieille rengaine selon laquelle plus nous avançons dans cette guerre, plus nous apportons aide et réconfort à l’ennemi : Ils ne veulent pas qu’on s’exprime contre la guerre.

    Icke : Non. Et l’histoire, c’est qu’ils introduisaient en fait la loi antiterroriste dans cette équation. Et je vais vous dire autre chose aussi – ce qui m’a même surpris. Vous savez, j’ai dit qu’en fin de compte, il y a une force non humaine « dans l’ombre ». Je le dis depuis très longtemps. Et alors que l’agenda du monde devient de plus en plus manifestement anti-humain, de plus en plus de gens commencent à dire : « Eh bien, attendez, il n’est peut-être pas si fou ! » Mais ce qui m’a stupéfié, c’est que, dans le jugement du département de l’immigration des Pays-Bas selon lequel je ne devrais pas être autorisé à entrer, le jugement original que j’ai reçu deux jours avant l’événement, incluait le fait que parce que j’ai dit ‘une force non-humaine est derrière les événements humains’ – c’était une raison supplémentaire pour être banni parce que j’ai déshumanisé le putain de gouvernement.

    Et comme je l’ai dit, pourquoi déshumaniserais-je le gouvernement alors qu’il le fait lui-même avec brio sans aucune aide de ma part, en déshumanisant la population ! N’oublions pas que c’est le gouvernement néerlandais dirigé par cet homme de main du Forum économique mondial Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas, qui cherche à s’emparer des terres de trois mille agriculteurs néerlandais à cause – je cite – de la politique en matière de changement climatique. Et étant donné que les Pays-Bas représentent en valeur le deuxième plus grand exportateur de nourriture au monde, comment cela va-t-il se passer pour l’humanité ? Parce que – ce réseau passant par ces politiciens déshumanise l’humanité et dit maintenant que nous allons interdire ce type parce qu’il nous déshumanise, ils le font eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de moi.

    Intervieweur : C’est vrai. J’aimerais, si possible, passer à la plandemie qui, apparemment, n’est pas encore terminée. Ça continue, Elle fait toujours rage. Avons-nous suffisamment de preuves médico-légales pour traduire en justice les auteurs de l’arnaque au Covid ? Quelles sont certaines des pièces les plus accablantes que nous ayons, quelles sont certaines des choses que nous pourrions faire ressortir qu’ils ne pourraient pas réfuter ?

    Icke : Eh bien, nous en avons… nous en avons déjà en ce qui concerne le faux vaccin. Vous savez, il y a des choses qui vous font ouvrir les yeux quand vous êtes à la recherche de la vérité. Vous êtes donc prêt à aller là où se trouvent les preuves, là où les informations vous mènent. Et c’est ce que font essentiellement ce que nous appelons les médias alternatifs, ils recherchent la vérité, et je ne suis pas toujours d’accord avec eux – je suis d’accord avec le fait qu’ils l’ont trouvée – mais je suis d’accord avec la plupart d’entre eux. Mais c’est une prise de conscience qui donne à réfléchir lorsque vous sortez de cette arène et que vous parlez avec des gens qui n’obtiennent leur point de vue qu’à travers les médias grand public, comment un nombre faramineux de personnes sont mortes après avoir reçu l’injection et ont eu leur santé détruite, combien peu les gens réalisent réellement qu’il en est ainsi– en raison du contrôle de l’information grand public – J’ai parlé à des gens : ils disent : « J’ai été injecté. » – « Eh bien, étiez-vous au courant de ceci, étiez-vous au courant de cela ? » – « Non ! Je n’ai jamais su cela ! » – Quoi ? Donc, il y a ce clivage massif entre les gens qui vont chercher des informations, qui scannent les rapports du VAERS [VAERS = Vaccine Adverse Event Reporting System of the US-Government], le système de la « carte jaune », qui est la même chose en Grande-Bretagne, et regardez tous les jeunes qui s’effondrent après avoir été injectés, un nombre qui n’a jamais existé auparavant. Vous constatez maintenant les décès excessifs dans le monde entier qui ont été provoqués depuis le déploiement (des vaccins) en 2021, particulièrement en 2021. Et pourtant, un nombre important de personnes n’en n’ont pas conscience. Si cette information était présentée à un tribunal public, signalée de façon adéquate, alors un nombre gigantesque de personnes du système seraient en prison. Et, vous savez, à ce stade, quand vous parlez d’une poursuite judiciaire : il y a une stupidité irréfléchie, une stupidité aveugle où des gens comme les médecins et les infirmières, les politiciens et tout ça qui devraient mieux savoir, leur travail est d’être informés, mais au lieu de cela, en fin de compte et si vous creusez un peu plus, ils croient simplement une poignée de fonctionnaires, et ils croient que ce que les gens leur disent est la réalité – c’est-à-dire que cette injection arrêtera la transmission (du virus)… et ainsi de suite. Il y a ce niveau de stupidité où vous croyez simplement ce qu’on vous dit et vous le faites sans poser de questions.

    Interviewer : Je ne sais pas si j’appellerais cela de la stupidité ou de l’ignorance volontaire. Mais le résultat est le même, non ?

    Icke : Oui, eh bien stupidité ou ignorance volontaire, fondamentalement, si vous acceptez ce que l’autorité vous dit sans poser de questions, vous choisissez d’être ignorant. C’est un choix. Donc, vous êtes à ce niveau, mais c’est le « mais » maintenant. Il y a une multitude de preuves qui sont sorties – notamment grâce à l’expérience personnelle des gens. Eh bien, il y a eu un sondage récemment dans lequel, vous savez, un énorme pourcentage d’Américains croient qu’ils connaissaient quelqu’un dont la santé avait été endommagée par l’injection ou qui avait été tué par l’injection. C’était une expérience personnelle de ce qu’ils ont vu et de leurs interactions quotidiennes, et ce qu’on leur dit est complètement différent. C’est là que je veux en venir. La preuve est maintenant là. Ils connaissent le carnage et les morts que cela a causés et pourtant ils continuent à dire aux gens de se faire injecter. Vous voyez par les baisses spectaculaires du nombre de personnes qui font cela à quel point l’expérience personnelle et peut-être l’examen d’autres preuves en dehors du courant dominant commencent de plus en plus à avoir un impact sur leurs actions plutôt que de simplement croire le gouvernement sans contester. Mais si vous savez et qu’ils le savent, cette ignorance n’est plus une défense. Si vous savez ce qui s’est passé et que vous insistez toujours, ce n’est pas de l’ignorance, c’est de la psychopathie. Et vous savez, l’une des choses les plus difficiles que j’ai fait circuler au cours de ces presque 30, 33 dernières années, c’est l’ampleur du mal auquel nous avons affaire. Le mal pour moi, ma définition du mal est l’absence d’amour. Et si vous regardez ce qu’on appelle le test Hare du nom du gars qui l’a développé, le test Hare de la psychopathie, si vous avez suffisamment de traits du test Hare, vous devenez officiellement un psychopathe. Les deux principaux traits sont le manque d’empathie et le manque de compassion, ce sont des manifestations d’un manque d’amour, et ils se manifestent en ce que nous appelons le mal.
    Et si vous avez un manque d’empathie, de cette capacité de vous mettre dans les sensations et l’expérience de ce que vous faites ressentir et vivre aux autres, vous ne pouvez pas vous mettre à leur place et donc comprendre l’impact que vous avez sur eux, alors vous n’avez pas de limites. Il n’y a plus de limites. Parce que vous n’avez aucune conséquence émotionnelle, alors vous savez : l’empathie, pour moi en tout cas, c’est le mécanisme de sécurité du comportement humain. Si vous avez de l’empathie qui limite vos actions parce que vous avez un résultat émotionnel suivant ce que vous faites aux gens, je dirais juste à tous ceux qui disent encore qu’ils ne feraient jamais ça : Imaginez si vous n’avez pas cette capacité empathique sécurisée et qu’il n’y ait aucune conséquence émotionnelle pour vous, peu importe ce que vous avez fait, c’est-à-dire, des niveaux extrêmes de psychopathie, cela signifierait non seulement qu’ils ne feraient jamais cela mais ils se tireraient d’affaire en faisant ça. C’est ce qui se passe avec ces gens. Donc, cette difficulté qu’ont les gens à imaginer l’ampleur du mal auquel nous avons affaire fait que lorsqu’on le pointe du doigt, on entend : Oh non, ils ne feraient jamais ça. Personne ne ferait ça. Non, tu ne ferais pas ça !
    Ils le feraient. Ils le font!

    Intervieweur : Exact ! Oui. Nous n’arrivons pas à nous mettre dans leur esprit psychotique.

    Icke : Oui.

    Interviewer : En parlant d’empathie, je me souviens quand j’étais petit, qu’il y avait cette émission de radio en Amérique appelée « CBS Mystery Theatre » et il y avait une émission qui était vraiment bonne, elle s’appelait « Le bouton chinois ». En avez-vous déjà entendu parler ?

    Icke : Non, je n’en ai jamais entendu parler. De quoi s’agissait-il ?

    Interviewer : C’était un peu… je ne sais pas comment c’est arrivé. Dans cette histoire, un Américain ou un Britannique appuyait sur un bouton et vous deveniez millionnaire. Mais un Chinois mourrait quelque part. C’était donc un test de votre empathie. Je pense que nos dirigeants aujourd’hui sont constamment le « bouton chinois ». Ils n’ont aucune empathie.

    Icke : Il y a un ajout intéressant à cela. Vous l’avez probablement vu lorsqu’ils ont fait cette expérience pour voir si les gens feraient ce qu’on leur disait de faire simplement parce que quelqu’un de l’autorité le leur avait dit.

    Interviewer : Oui, les expériences de Milgram.

    Icke : Oui. Vous savez, quand vous appuyez sur ce bouton et que vous entendez quelqu’un crier. Quelqu’un en blouse blanche leur dit de le faire et ils le font, vous savez ?

    Interviewer : Ils utilisent le choc électrique jusqu’à la mort, c’est fou !

    Icke : Oui, mais il est intéressant que nous nous soyons lancés là-dedans, car si vous mettez ces deux mentalités ensemble, vous avez la raison pour laquelle quelques-uns contrôlent le monde. Vous avez quelques personnes – ils ne sont pas si peu nombreux que les gens le pensent – j’ai lu que le nombre de psychopathes dans le monde est d’environ 4 %. Je pense que cela ne peut être qu’une blague ; il doit y en avoir beaucoup plus. Mais bien sûr, c’est loin d’être la majorité. Vous avez donc la mentalité psychopathe qui n’a aucune empathie et qui fait juste ce qu’elle veut sans conséquences émotionnelles, et vous avez ceux qui appuient sur le « bouton chinois ».

    intervieweur : Oui.

    Icke : – et puis vous avez les autres, la grande majorité, ils sont moins nombreux maintenant qu’ils ne l’étaient, mais ils sont toujours la majorité, qui feront ce que l’autorité leur dit, simplement parce que l’autorité le leur dit et vous mettez ces deux mentalités ensemble et c’est comme ça que tout au long de l’histoire humaine, quelques-uns ont toujours contrôlé le plus grand nombre.

    Intervieweur : Oui. David, vous avez mentionné comment les gens qui recherchent des informations et veulent découvrir des choses ont un état d’esprit, puis les autres qui ne veulent rien savoir à ce sujet, en ont un autre et des gens comme vous et moi sommes surpris de voir à quel point les gens ne savent pas. Mais ensuite, vous avez mentionné les athlètes qui s’effondrent… et il y a beaucoup de mecs dans les pubs qui regardent les matchs de football et je suis sûr que vous connaissez le cas de Damar Hamlin, le quart-arrière de la NFL qui est tombé l’autre jour. Quand les gens voient ça – je veux dire que vous parlez (d’environ) des dizaines de millions de personnes qui regardent ça en direct, il se fait frapper, se lève, ajuste son casque, et tombe en arrière, c’est comme les footballeurs, comme les basketteurs. Connaissez-vous le concept stop au crime – le concept orwellien d’arrêt au crime où vous entraînez votre esprit à ne pas avoir de mauvaises pensées. Je me demande si cela se passe dans l’esprit des gens dans le stade et à la maison. Quand ils voient ça, ils se disent : « Ok, il se passe quelque chose ici mais je sais ce que je ne suis pas censé penser – je vais être un théoricien du complot fou si je pense qu’il y a un lien avec le vaccin ”… Je pense que les gens s’engagent vraiment dans cet stop au crime.

    Icke : Oui, et je pense que vous avez raison – et je pense qu’il y a une autre motivation qui est due au nombre incroyable de personnes qui ont pris le faux vaccin – ce n’est pas vraiment un vaccin, selon les critères précédents. C’est donc une autre façon d’évacuer le sujet – en gros, c’est une version de « change de sujet – je ne veux pas en parler, je ne veux pas y faire face ». Vous savez, vous avez soulevé un sujet important, car comme je l’ai dit plus tôt, c’est extraordinaire de rencontrer des gens qui, après tout ce temps et toutes ces preuves, n’ont aucune idée de l’existence de ces certitudes ou de ce qui se passe. Mais parce que les médias grand public n’en parlent pas, parce que les médias grand public sont contrôlés par cette secte, tout comme la Silicon Valley. Mais les sportifs professionnels sont le talon d’Achille parce qu’ils tombent souvent en direct devant les yeux du public, et vous ne pouvez pas le cacher parce que quand un footballeur ou un joueur de hockey ou un basketteur tombe et s’effondre, c’est relaté, ça doit être signalé. Ils cacheront pourquoi c’est arrivé, mais ils le relateront. Et les chiffres viennent de grimper en flèche depuis le déploiement du faux vaccin. Et c’est un domaine qu’ils n’ont pas été en mesure de dissimuler – ils peuvent dissimuler la cause, mais pas l’événement réel – et cela a réveillé beaucoup de gens. Et, vous savez ce à quoi les gens qui ne connaissent pas du tout ce sujet pourraient réfléchir ? C’est : Se pourrait-il que seuls les sportifs professionnels subissent ces conséquences ? Non, bien sûr que non ! Oh, vous savez que nous avons ce vaccin et il ne tue et ne mutile que les sportifs professionnels. Non bien sûr que non. Mais c’est juste un domaine qu’ils ne peuvent pas cacher. Alors, qu’est-ce qui se passe d’autre au sein de la population. Et la réponse est : « la même chose » ! Mais, vous savez, je comprends tout à fait cela, vraiment. Mais si vous avez eu deux, trois, quatre faux vaccins et que vous commencez à voir ce qui arrive aux personnes qui en ont eu, cela ne se produisait pas auparavant dans les mêmes quantités, alors bien sûr vous contournez le sujet pour ne plus en parler. Parce que nous parlons d’une autre question – la différence entre ce qui se fait dans les médias alternatifs et ce qui se fait dans les médias grand public et l’autorité – c’est une question très très importante. Et, j’ai vécu cela tellement de fois, que de dire aux gens ce qu’ils veulent entendre est la chose la plus facile au monde. La chose la plus facile au monde parce que leur porte s’ouvre déjà. Ils veulent penser que ce que vous leur dites est vrai. Vous parlez à des vendeurs professionnels. Vous savez, ils sont formés pour glaner dans les conversations avec leurs clients potentiels ce que le client pense et comment ils voient la vie parce qu’ils commencent alors à être d’accord avec eux ou à dire des choses comme « Oh, nous sommes comme vous, je suis d’accord avec vous » – et c’est comme ça que vous obtenez ce lien avec eux. Cela aide simplement à vendre votre produit. Donc, dire aux gens ce qu’ils veulent entendre est la chose la plus facile au monde. Dire aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre est la réelle difficulté car ils ont fermé et verrouillé leur entendement. Ils ne veulent pas croire que c’est vrai, et c’est là le défi. Et donc, quand l’autorité arrive et dit, « Oh non, avez-vous entendu les excuses qu’ils mettent en avant pour tous ces jeunes souffrant de malformations cardiaques ? Oh mon Dieu, l’absurdité dans leur désespoir est incroyable ».

    Intervieweur : C’est le Commotio cordis. [Commotio Cordis = une perturbation rare du rythme cardiaque qui se produit à la suite d’un coup dans la zone directement au-dessus du cœur]

    Icke : Oui, si vous prêtez l’oreille, vous ne le voulez pas vraiment parce que vous avez eu les vaccins, vous ne voulez vraiment pas faire face aux possibilités, alors vous croirez aux absurdités parce que c’est ce que vous voulez entendre. Et, vous savez, vous obtenez cela aussi de façon intéressante dans les médias alternatifs, dans certains domaines, où certaines personnes ont une idée de ce qui est et veulent croire que c’est vrai. Et puis, quand vous contestez que ce n’est peut-être pas vrai, vous savez, vous êtes aussi attaqué par des gens de l’arène alternative. Et vous savez, c’est ce que je vis en ce moment, et j’en ai déjà fait l’expérience. Parce que je n’ai pas mordu au battage médiatique de Trump et je ne mords absolument pas au battage médiatique d’Elon Musk. Et le fait est, bien sûr, que les gens aimeraient croire que ce type – c’est-à-dire Trump – se met là, devant, et qu’il dit toutes les bonnes choses et qu’il veut défier la tyrannie et c’est formidable de croire que ce type Musk se met là, qu’il est vraiment un intransigeant de la liberté d’expression et qu’il n’a pas un autre programme en arrière-plan. Mais si nous voulons remettre en question la société dominante, nous devons tout remettre en question et voir si cela résiste à un examen minutieux. Et encore une fois, parce que vous ne voulez pas croire que ce n’est pas ce qui semble être, on vous rejette. Mais, vous savez, si vous allez vraiment sur le long terme, et si vous êtes vraiment à fond dans la recherche de la vérité, quelle qu’elle soit, alors vous faites ce que vous pensez être nécessaire et juste et non ce que vous pensez que vous amener plein d’amis. C’est la dernière chose que vous devrez faire si vous voulez la vérité.

    Intervieweur : Oui, tout à fait. J’aimerais parler brièvement d’Elon Musk un peu plus tard. Je veux en finir avec les trucs de la plandémie Covid. Vous savez, quand vous dites que les gens ont ces raisons pour ne pas vouloir voir ce qui se passe – c’est assez drôle, ils doivent souffrir un peu de dissonance cognitive parce que comme vous l’avez dit, la demande pour les rappels, le premier, le deuxième et un autre troisième rappel est très faible. Et donc leurs actions parlent plus fort que leur réticence à en parler. Comme s’ils ne voulaient pas en parler parce qu’ils ne veulent pas le reconnaître. Mais dans leurs actions, ils vous montrent, peut-être inconsciemment, – oui, vous avez peut-être raison, je vais faire attention.

    Icke : Oui, et c’est une bonne chose, comme je dis… si vous essayez de comprendre pourquoi les gens font des choses, vous devez vous mettre à leur place. Et je comprends parfaitement pourquoi les personnes injectées ne veulent pas savoir ce qui arrive aux autres personnes vaccinées. Je comprends tout à fait cela. Oui tu as absolument raison. Bien qu’ils n’y croient peut-être pas ouvertement, ils n’y croient peut-être même pas personnellement, ils n’en auront plus. Et donc, vous savez à bien des égards, mis à part ceux que vous ne persuaderez jamais que l’autorité leur ment, à part eux, nous avons à peu près gagné l’argumentation en ce qui concerne l’injection, en termes de leur action, sinon leur adhésion sincère qu’ils ont été arnaqués.

    Intervieweur : Oui, c’est vrai. J’imagine qu’à partir de maintenant, il n’y aura plus trop de joueurs de la NFL qui recevront d’autres rappels. Et une anecdote intéressante de ce match où Damar Hamlin est tombé. La première histoire de l’actualité était, « Eh bien, les officiels ont jugé sage, prudent d’arrêter le jeu. » Ils n’ont jamais fait ça dans l’histoire du football NFL. Vous avez entendu parler des matchs de football américain, il y a toujours une ambulance au bord de la route… parce qu’il y a des commotions cérébrales, toutes sortes de choses se passent tout le temps. Et puis le jeu continue. Et c’est donc ce qu’ils ont dit qui s’est passé. Mais j’ai lu quelque chose, d’accord, c’était dans les commentaires, donc je ne peux pas corroborer, je ne sais donc pas si c’est vrai, mais j’ai lu quelque chose qui disait : Les joueurs ont refusé de revenir sur le terrain et de jouer. Et cela me parait logique. Parce que le joueur vedette des Buffalo Bills, un gars nommé Josh – je ne connais pas son nom de famille – lui et un joueur vedette étaient les deux seuls à ne pas avoir reçu l’injection. Je veux dire que le joueur quart-arrière est le capitaine de l’équipe. Je me demande donc s’ils se sont réunis et ont dit nous ne reviendrons pas sur ce terrain.

    Icke : Oui, eh bien, vous savez, tout ce truc à propos de prendre l’injection et de ne pas avoir l’injection était une vraie séparation des chemins, si vous voulez, entre des gens qui pensent vraiment par eux-mêmes et qui s’en tiennent à ce qu’ils croient – et ceux qui seront influencés soit en ne remettant pas en question sans réfléchir tout ce que l’autorité leur dit ou tant d’autres, tant d’autres, peut-être même la majorité en fait, qui ont eu l’injection parce qu’ils ne voulaient pas les conséquences de ne pas avoir l’injection. Et ceux qui sont restés convaincus que non, je suis très sceptique à ce sujet, je ne l’ai pas reçue, ce sont eux maintenant qui bénéficient du fait qu’ils ne l’ont pas eue. Et il y a eu presque une sorte de revirement parce que ceux qui ne l’avaient pas, bien sûr, c’était moi compris, vous compris, j’en suis sûr, ils ont été attaqués, fustigés, diabolisés, accusés de tuer des gens et tout ça. Et l’un des grands moments charnières, je pense de toute façon, certainement en Europe, j’en suis sûr, qui a également imprégné l’Amérique quand, au Parlement européen avant Noël, un membre néerlandais du Parlement européen a interrogé la responsable de Pfizer sur leurs essais pour voir si le faux vaccin arrêtait la transmission, et il s’est avéré qu’elle a admis que ces essais n’avaient jamais été effectués. Ils ne savaient pas si cela arrêtait la transmission. Donc, ce qu’ils faisaient, c’était nous mentir et l’imposer aux gens avec des conséquences sur les emplois etc. Et cela inclut bien sûr les sportifs sur la base du « cela arrêtera la transmission sinon vous mettriez d’autres personnes en danger », alors que Pfizer n’avait jamais fait d’essais pour voir si c’était le cas. Parce que l’injection n’a rien à voir avec la santé. Cela a à voir en fait avec des agendas beaucoup plus profonds, des agendas beaucoup plus sinistres, sombres et démoniaques. Et cela a mis beaucoup de gens très en colère, certainement en Europe. Quand ils ont pensé que la raison-même pour laquelle ils avaient pris l’injection, – on m’a leur avait dit que c’était la raison,- s’avère non seulement fausse, mais beaucoup l’ont même testé pour savoir que ce n’était pas vrai bien qu’ils nous aient dit que c’était vrai.

    Et, vous savez, si les gens réfléchissent, il y a deux choses : ils vous ont dit de vous faire injecter, et vous donnent disent les conséquences si vous ne le faites pas – sur la base de quelque chose qu’ils savaient ne pas être vrai. Et ils ont vu les conséquences des gens qui ont été injectés sur la base de quelque chose qui n’était pas vrai, et pourtant ils vous disent toujours de le faire. Maintenant, pensez-y et réfléchissez à l’ampleur de la psychopathie – et du mal pur qu’il faut pour faire ces deux choses ensemble parce que c’est ce que l’autorité a fait. Et vous savez, les prisons n’existent pas vraiment pour contenir le nombre de personnes qui devraient y rester pour le reste de leur vie, ces gens comme Bill Gates qui ont sciemment menti à l’échelle mondiale pour un programme profondément sombre et sinistre. Et cet homme devrait non seulement être en prison, mais il devrait être forcé de se réincarner sans fin pour terminer sa sentence sanglante.

    Interviewer : En quoi devrait-il être forcé de se réincarner ?

    Icke : Eh bien, comme quelqu’un l’a dit un jour dans une émission comique, connaissant ma chance dans la vie, si la réincarnation existe, je reviendrai en tant que moi-même. Je pense donc que la pire réincarnation possible pour Bill Gates serait de revenir encore et encore en tant que Bill Gates. Se réveiller tous les matins et se rendre compte que vous êtes toujours Bill Gates, cela doit sûrement être le pire cauchemar.

    Intervieweur : Exact ! Eh bien, pour en finir avec la partie Covid, nous avons donc la preuve, nous avons les preuves médico-légales. C’est très clair. S’il était présenté devant un tribunal, ce serait une victoire. Maintenant, on ne va pas nous remettre les clés des portes de La Haye [La Haye = la Cour internationale de justice siégeant à La Haye, Pays-Bas], la Cour suprême ne va pas accepter cette preuve. Les autorités ne veulent pas l’entendre. Quel genre de lieu public, comment devrions-nous nous y prendre si nous ne pouvons pas entrer par les moyens légaux, je veux dire devrions-nous aller avec les moyens semi-légaux ? Devrions-nous aller à l’union des étudiants d’Oxford et avoir un débat ? Où apporteriez-vous cette évidence au public, pas juste sur Bitchute et sur Odysee, et je ne mentionnerai même pas Youtube, car ce ne sera pas là.

    Icke : Non, ce ne sera pas là, non. Mais ce qu’il faut faire, tout d’abord, …la censure n’est pas une expression de pouvoir. C’est une expression de vulnérabilité.

    Interviewer : Oui !

    Icke : Parce que je ne veux censurer personne. Je suis heureux que ce que je dis soit débattu ouvertement et que d’autres personnes aient une opinion différente parce que je suis convaincu que je peux soutenir ce que je dis. Ceux qui ne peuvent pas soutenir ce qu’ils disent, et ce culte et toutes ses expressions mondiales savent qu’ils ne le peuvent pas. Ils doivent censurer les points de vue, les opinions et les preuves alternatifs, car ils savent que cela détruirait les leurs. Donc, tout d’abord, ils n’en viennent pas à la censure en situation de force, mais de faiblesse. Et le fait qu’ils élèvent constamment le niveau de censure signifie qu’ils sont de plus en plus préoccupés par le nombre de personnes qui commencent à s’éveiller à ce qui se passe réellement. Peut-être pas la vue d’ensemble, mais certains niveaux de celle-ci. Assez pour que la panique tombe chez les gens quand ils comprennent que les forces qui contrôlent le monde ne sont pas celles qu’ils voient et qu’on leur dit de croire. Mais en termes de politique en ce qui concerne cette voie, tout est cousu de fil blanc. Je vous donne un exemple de ce pays, la Grande-Bretagne. Nous avons un gouvernement conservateur, l’équivalent de vos républicains, qui a supervisé la catastrophe de la débâcle du Covid. Cela a conduit au faux vaccin. Les partis d’opposition, appelés le Parti travailliste – votre équivalent des démocrates ont dit non pas que la politique du Parti conservateur était fasciste, mais qu’elle n’était pas assez fasciste. Donc, quand ce gouvernement conservateur, maintenant avec ce type Rishi Sunak, un autre homme de main du Forum économique mondial, sera démis de ses fonctions à un moment donné, il devra être remplacé par le Parti travailliste. Et le parti travailliste fera à la Grande-Bretagne tout ce que les démocrates font à l’Amérique. Mêmes politiques, tout pareil. Donc, en termes de choix politique, il n’y en a pas. Et tout s’écroule quand on se rend compte que la politique n’est pas là pour le changer. La politique est là pour perpétuer ce qui devrait être changé. Et donc si vous regardez les jours où la royauté régnait sur tout, et il y a une raison pour laquelle c’était aussi le cas, vous aviez un roi ou une reine imposant sa volonté à la population via les hommes de main dans les armées, etc. Et puis quand l’humanité a rejeté cela, parce que c’était vraiment trop voyant, évidemment les quelques-uns contrôlant les masses…

    Interviewer : Oui, les gens savaient qui blâmer.

    Icke : Ils pouvaient voir qu’ils étaient sous le contrôle d’un monarque. Donc, finalement, vous avez eu ce mouvement de la monarchie vers la politique, eh bien, nous l’avons toujours eu dans ce pays de manière stupéfiante, et donc, ce culte qui remonte à très loin a dû trouver, sans se cacher, un moyen de remplacer le contrôle de la monarchie par une forme de contrôle qui semblait donner le pouvoir au peuple mais qui ne l’a pas fait. Et donc ils ont créé cette structure de partis politiques. Et c’est comme ça que ça fonctionne. Il y a normalement deux partis politiques qui ont une chance de former un gouvernement, parfois trois, mais normalement deux dans l’exemple classique de l’Amérique . Et ce sont des hiérarchies, ce sont des pyramides. Et quand vous entrez dans la pyramide, si vous progressez dans la pyramide, alors vous devez être aligné avec ce que la hiérarchie de la pyramide, le parti, veut que vous soyez. Donc, si vous y allez, disons que vous voulez vous présenter comme député au Parlement britannique, vous allez du côté du parti de la circonscription locale et vous devez vous vendre à eux. Et vous vous vendez en répétant ce que le parti de la hiérarchie veut que vous croyiez et que vous soyez. Et puis au fur et à mesure que vous entrez, si vous voulez être rebelle et aller à l’encontre de la ligne du parti, eh bien ça va tant que vous survivez, mais vous n’allez pas entrer au gouvernement, vous n’allez pas entrer dans la hiérarchie du parti. Si vous voulez entrer dans la hiérarchie du parti, alors ce que vous devez faire est de rester en ligne avec ce que la hiérarchie du parti veut que vous soyez – et la hiérarchie du parti est composée de très peu de personnes. Et cela se produit aussi bien avec le parti au pouvoir qu’avec le parti d’opposition. Et la clé pour comprendre la politique, c’est que quand vous arrivez au sommet de ces deux pyramides où ces partis sont apparemment en opposition, alors la prochaine étape … vous emmène dans l’ombre, ils répondent tous les deux aux mêmes maîtres. Et donc, si vous regardez l’exemple américain, vous avez ce type qui s’appelle Mitch McConnell ? [Mitch McConnell = Chef de la minorité au Sénat américain, membre du Parti républicain] Le soi-disant républicain qui est absolument aligné avec les politiques démocrates parce que les hiérarchies répondent au même maître. Au sein du parti républicain en Amérique, vous aurez des rebelles – mais des rebelles dans le classement de Capital Hill, si vous voulez, vous n’aurez pas de rebelles au sommet de la hiérarchie. Et ce sont les non-rebelles qui accèdent généralement à ces positions de pouvoir. Nous venons d’en avoir un autre avec McCarthy [Kevin McCarthy = actuel président de la Chambre des représentants des États-Unis, membre du Parti républicain] dans la Chambre qui, encore une fois, est vraiment un républicain.

    Interviewer : … oh, ils l’ont forcé à faire toutes sortes de concessions.

    Icke : Oh, c’est super que quelqu’un ou quelques personnes aient eu le courage ainsi que la lucidité de penser que nous avons ici une chance de tirer quelque chose de la situation et pas seulement d’approuver la ligne du parti. C’est une métaphore fantastique pour l’ensemble du système et la population en général en termes de ce que nous pouvons faire et où nous pouvons aller. Cela dépend à quel point vous le voulez. Maintenant, vous savez, ces gens qui se sont levés et ont dit que nous n’allions pas voter sans concessions pour McCarthy comme président de la Chambre, ils savaient qu’ils seraient en quelque sorte diabolisés – et ils l’ont été, par des idiots et ils savaient qu’ils allaient être très impopulaires mais ils l’ont quand même fait. Et c’est ce qu’on doit faire ! Si on ne le fait pas, si on baisse simplement les bras et qu’on se dit « Je ne suis pas d’accord avec ça, mais quelles seront les conséquences pour moi si je dis ou si je fais quelque chose à ce sujet ? » … alors tout ce que vous faites est de permettre aux psychopathes de l’emporter, c’est comme ça que ça se passe. Donc, si vous regardez la politique de la manière que j’ai décrite, c’est fondamentalement une forme de monarchie, mais c’est une forme cachée de monarchie. Là où ce n’est pas si évident, c’est quand ils vous disent que vous avez le pouvoir de décider pour qui voter tous les quatre ou cinq ans ou peu importe. Mais en fait, vous votez pour des masques sur le même visage. C’est ce pour quoi vous votez, avec des exceptions honorables. Et ce que nous voyons en ce moment, et j’ai été stupéfait, je dois dire, quand je suis arrivé pour la première fois en Amérique et que le vote électronique arrivait, je pensais  » Pardon ? le vote électronique ?! » Comment peut-on savoir au juste ? Et donc, c’est très… Je veux dire, vous n’êtes pas censé remettre en question la dernière élection où Biden a été élu. Je veux dire, quelle a été l’élection la plus manifestement biaisée que j’aie jamais vue ? Et donc ce qu’ils font maintenant, c’est qu’ils passent au niveau supérieur où ils manipulent non seulement qui ils veulent au pouvoir en manipulant la perception du public. En fait, ils sabotent les élections. Donc, les gens qui étaient en Arizona – des gens comme Kari Lake [Kari Lake = candidat républicain au poste de gouverneur de l’Arizona, États-Unis aux élections de 2022] par exemple et d’autres qui défendaient ce qu’ils croyaient être juste et qui repoussaient ce culte – c’est-à-dire l’agenda – ils n’étaient pas seulement ciblés par les démocrates, ils étaient ciblés par leur propre parti, des gens comme Mitch McConnell en termes de financement etc. Parce que c’est un État à parti unique partout dans le monde, mais nous devons penser que c’est un État à deux partis, sinon nous réaliserions que c’est juste une autre tyrannie qui a remplacé la tyrannie de la monarchie. Et donc la question se pose : si nous voulons faire quelque chose à propos de ce qui se passe, au lieu de nous tourner vers la politique, nous devons regarder la calculatrice. Nous avons besoin de voir huit milliards de personnes se voir imposer la direction de leur monde et de leurs vies dictées par littéralement, une poignée de personnes – par rapport aux huit milliards. C’est ainsi que c’est possible – c’est pourquoi ça a été possible tout au long de l’histoire humaine. Pourquoi est-ce possible ? En raison du consentement de milliards de personnes à côté de quelques-uns. Et tout au long de l’histoire de l’humanité, les quelques-uns ont contrôlé les masses ; parce que les masses ont consenti aux quelques-uns et obéi aux quelques-uns, ils ont fait ce que les quelques-uns leur ont dit, ou parce qu’ils ne voulaient pas le faire mais craignaient les conséquences de ne pas le faire, alors ils le font quand même. C’est ainsi que tout a fonctionné. Le complot s’effondrerait si les gens arrêtaient de ne pas remettre en question l’autorité et insistaient pour que tout ce que l’autorité leur dit soit remis en question et justifié par les preuves… S’ils étaient déterminés et disaient : « Quand je vois que ce n’est pas bien, je ne vais pas le faire », et ils rejoindraient alors le troisième groupe qui a mis fin à toutes les tyrannies de l’histoire, et ce sont les vrais opposants qui voient qu’on leur ment et qui refusent de coopérer avec l’autorité qui leur ment.

    Interviewer : Oui, je pensais que nous pourrions passer à un nouveau sujet. Kla.TV est une organisation suisse-allemande et la majorité de nos auditeurs seront germanophones et je pense qu’ils seront vraiment intéressés par votre opinion sur un nouveau sujet à venir en parlant de la question de la restructuration de la dette en Allemagne, une nouvelle loi est en préparation appelée la « loi sur le partage des charges ». Elle entre en vigueur le 1er janvier 2024 et l’idée est que les déficits qu’ils ont accumulés sont si élevés… pendant l’ère Covid… toutes les dépenses qui ont eu lieu pendant l’ère Covid – ils vont devoir payer la note et donc dans cette loi sur la restructuration de la dette, ils vont l’imposer directement aux gens et cela va devenir une taxe massive. Et je veux dire qu’elle menace de mettre en faillite toutes sortes de personnes. Je suppose qu’aux États-Unis, on procède d’une manière un peu différente, on dévalorise simplement l’argent qu’on dépense sans fin. Mais en Allemagne, apparemment, ce ne sera qu’un impôt direct pour toutes les dettes qu’ils ont contractées. Et mon équipe m’a envoyé une note et m’a dit : en bref, nous nous dirigeons vers une dépossession totale analogue au Great Reset de Klaus Schwab « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux ». J’aimerais entendre votre commentaire là-dessus.

    Icke : Eh bien, j’ai une expression que j’utilise depuis des décennies : Voyez le résultat et vous verrez le chemin. Si vous ne connaissez pas le résultat prévu, les événements quotidiens, y compris des choses comme celle-ci, semblent être aléatoires et sans lien avec tout le reste – alors qu’en réalité ils ne sont pas aléatoires et qu’ils sont connectés à tout le reste. Voyons donc le résultat : je décris depuis des décennies la structure sociétale qui est prévue pour nous si nous continuons comme nous le faisons, et je l’ai appelée « la société des jeux de famine ». Je l’appelais autrement avant, mais quand les films Hunger Games sont sortis, ils symbolisaient tellement cette société qu’ils lui ont donné le nom. Donc, si vous regardez la structure de la société Hunger Games, vous avez des gens dans ce qu’ils appellent le Capitole, dans le luxe absolu high tech et le reste de la société n’était pas seulement dans la pauvreté et la servitude, servant les intérêts de quelques-uns, ils étaient divisés en secteurs et les différents secteurs n’étaient pas autorisés à interagir avec les autres secteurs. Compartimentation de cette population. Et alors, comment créez-vous cette situation ? Eh bien, soit les quelques-uns sont en situation de dépendance, soit les masses sont en situation de dépendance vis-à-vis des quelques-uns, donc contrôlées. Dépendance veut dire contrôle. Ensuite, il faut détruire les moyens de subsistance et l’accès à un revenu indépendant de la population. Et la structure de cette société Hunger Games, (peut-être vous la reconnaissez) ressemble à ceci : au sommet, vous avez les moins de 1 % qui contrôlent la richesse, les ressources et l’accès aux ressources. Ils contrôlent l’accès à la nourriture, ils contrôlent l’accès à toutes les bases de la survie humaine. Au bas de cette pyramide des « jeux de famine », se trouve essentiellement le reste de la population en servitude, qui dépendent, pour les bases de la survie, des quelques personnes au sommet. Et entre les deux, il est prévu qu’il y ait éventuellement une fusion de la police et de l’armée dans un État policier et militaire pour imposer la volonté des quelques-uns sur le plus grand nombre et empêcher le plus grand nombre de se rebeller contre le petit nombre. Examinons donc l’histoire récente sur cette base et sur ce que vous venez de décrire en Allemagne. Les fermetures ont été faites pour cibler les petites et moyennes entreprises, et même les plus grandes entreprises qui n’appartiennent pas à la secte. Les formidables sociétés appartenant à la secte comme Amazon et Facebook et toutes les autres se sont très bien comportées bien sûr pendant la période de confinement. Mais beaucoup d’entreprises ont cessé leurs activités et bien d’autres depuis. Vous avez donc créé une situation de dépendance parce que vous détruisez la petite entreprise et vous détruisez l’accès à l’emploi dans la petite entreprise. Vous créez la dépendance. Ce que vous faites alors, c’est suivre un canular extraordinaire appelé changement climatique causé par l’homme. Et vous dites que vous allez remplacer les combustibles fossiles par des énergies dites renouvelables comme l’éolien, le solaire. Vous savez que vous ne pouvez pas faire ça.

    Interviewer : N’oubliez pas d’inclure les voitures électriques qui roulent… avec des combustibles fossiles.

    Icke : Oui exactement ! J’ai parlé avec quelqu’un l’autre jour, il s’agissait de voitures électriques, et j’ai demandé : Selon vous, qu’est-ce qui produit l’électricité que vous mettez dans votre voiture ? Mais c’est l’échelle de la manipulation mentale que les gens n’associent pas à l’électricité – ils associent l’électricité de leur maison aux combustibles fossiles, « vous devez réduire votre consommation d’électricité pour sauver le monde du changement climatique ». Mais ils ne feront pas le lien avec l’électricité utilisée par leur voiture. Je veux dire que c’est l’échelle de la manipulation mentale. C’est finalement ça : la manipulation mentale est à la base de tout, vous gonflez artificiellement le coût de l’énergie à travers vos politiques de lutte contre le changement climatique. Ensuite, comme l’a fait Biden, vous fermez les pipelines et vous ciblez les combustibles fossiles afin qu’une fois de plus, vous augmentiez le coût de l’énergie en affectant l’approvisionnement.

    Interviewer : Excusez-moi, non seulement on a fermé des pipelines, mais on les a aussi fait exploser.

    Icke : Oh oui, j’y viens, oui, exactement, ce qu’on fait, c’est qu’on déclenche une guerre en Ukraine alors que l’Europe peut obtenir du gaz naturel de la Russie via un oléoduc. On ne veut pas que l’Europe reçoive du gaz naturel, on veut mettre en place la société du jeu de famine, on veut que le prix de l’énergie soit disproportionné, soit plus important, parce que lorsqu’on augmente le prix de l’énergie, on augmente le prix de tout parce que tout à un moment donné a besoin d’énergie pour être produit et transporté. En même temps, on utilise le confinement pour démanteler la chaîne mondiale de production alimentaire. Parce que lorsqu’on contrôle la nourriture, on contrôle les gens. Lorsqu’on contrôle l’accès à la nourriture, on contrôle les gens. Nous avons donc maintenant Bill Gates, le revoici ! en tant que plus grand propriétaire de terres agricoles en Amérique et vous avez le forum économique mondial contrôlé par Mark Rutte aux Pays-Bas, ciblant 3 000 agriculteurs néerlandais pour détruire leurs moyens de production faisant partie du deuxième plus grand exportateur de nourriture dans le monde. Donc tout cela est lié et c’est lié à la création d’une dépendance. Et ce qu’ils veulent faire, c’est créer une situation où les gens n’ont pas la capacité de subvenir à leurs besoins parce qu’ils démantèlent cette capacité systématiquement. Et puis ils veulent se manifester, c’est déjà en train de se produire. Et ils disent : La seule façon de régler cela est d’avoir un revenu garanti, où nous vous donnerons une certaine somme d’argent – ce sera une somme dérisoire – chaque mois, pour les nécessités de la vie. Mais si vous voulez défier le gouvernement et que vous voulez avoir une vision différente de ce qui se passe, eh bien, vous n’aurez pas votre revenu garanti. Et alors, qui vous le donnera ? Parce que nous avons démantelé votre capacité à gagner votre vie. Ajoutez à cela que l’intelligence artificielle prend de plus en plus d’emplois normalement occupés par des personnes. Et on a cette situation où les gens ne pourront pas gagner leur vie et qu’est-ce qu’ils vont devenir ? 100 % dépendant de toute autorité qui exigera une conformité totale. Donc, si vous ne ciblez pas seulement les pauvres et ce que nous appelons en Grande-Bretagne les classes ouvrières, vous allez cibler chaque personne de la société qui n’est pas liée à votre secte, qui forme la grande majorité, la majorité écrasante, vous ne devrez pas seulement les empêcher de gagner leur vie, ceux qui ont déjà accumulé des richesses, vous devrez également vous en débarrasser. Et donc ce qui s’est passé en Allemagne, ce qui s’est passé partout dans le monde, et encore une fois, une fois que les gens comprennent « Voyez le résultat et vous verrez le chemin » – toutes ces choses se relient de manière assez évidente. La raison pour laquelle, si vous vouliez de l’argent avant le Covid, le canular du Covid, pour des choses qui le méritaient, c’était « Ah non, non, ben vous savez, on aimerait bien le faire mais il n’y a pas d’argent. » Toujours de l’argent pour les guerres bien sûr mais non, il n’y avait pas d’argent pour ceci, pas d’argent pour les sans-abris, pas d’argent pour ceci, pas d’argent pour cela. Mais une fois que le canular du Covid a été enclenché, l’argent n’était plus un problème dans la réponse au Covid. Partout dans le monde, tout le monde y jetait de l’argent. Des sommes d’argent incroyables. Pourquoi ? Parce qu’une autre façon de détruire l’économie et l’accès indépendant des gens à un moyen de subsistance est que l’inflation monte en flêche. Quiconque a de l’argent à la banque, dont la valeur diminue tout le temps à cause de l’inflation et toute personne ayant un revenu fixe comme un retraité ou autre, la même chose leur arrive. Vous écrasez la population avec ces moyens. Alors, qu’est-ce qu’ils font maintenant – et nous avons un Premier ministre en Grande-Bretagne, appelé Rishi Sunak, qui était chancelier de l’Échiquier en charge des finances du pays et qui a distribué tous ces chèques monstrueux à l’époque du Covid comme l’ont fait d’autres pays. Et il est maintenant le premier ministre qui dit « oh non, nous allons avoir des difficultés économiques pour la population à cause de l’impact de ce que j’ai fait ». En réalité, il n’a pas dit cela bien sûr, et c’est partout comme ça. Et ce que vous avez décrit en Allemagne est un exemple classique de ce qui se passe partout. Donc, vous créez le problème et ensuite vous proposez la solution qui consiste à dévaster économiquement la population pour faire avancer votre programme vers la société des « jeux de famine ». Donc toutes ces choses sont liées et ce qu’ils veulent – et ils en parlent tous, et quand ils en parlent tous comme une chorale partout dans le monde, ces soi-disant dirigeants mondiaux, vous savez que c’est l’agenda qui est décrit. Ils veulent se débarrasser de l’argent. J’ai écrit un livre en 1992 intitulé « La rébellion des robots » et j’y ai dit que le plan est de se débarrasser de l’argent liquide et de n’abriter qu’une monnaie électronique qui serait mondiale. Et ce qu’ils cherchent à faire maintenant, c’est d’avoir cette monnaie numérique qui leur permet de tout contrôler. Vous n’avez pas votre propre argent, vous ne pouvez pas avoir une économie monétaire parce que cela a disparu, vous ne pouvez plus utiliser d’argent liquide. Et encore une fois, le Covid est l’arnaque qui continue toujours, si vous vous souvenez : pratiquement immédiatement, lorsque le canular du Covid a commencé, Tedros [Tedros Ghebreyesus = directeur général de l’Organisation mondiale de la santé] à l’Organisation mondiale de la santé, qui n’est qu’un homme de main pour Gates qui est un homme de main pour les Rockefeller qui sont des hommes de main pour le culte – il a dit que vous pouviez attraper le Covid en…

    Interviewer : … touchant de l’argent liquide.

    Icke : De l’argent liquide, oui. Maintenant, cela n’avait bien sûr rien à voir avec la santé, c’était une arnaque pour se débarrasser de l’argent liquide. Et vous savez, il y avait des gares avec de petits kiosques en bois pour boire un café, où vous leur remettiez juste de l’argent liquide, ils ne voulaient vraiment rien d’autre que du liquide. Et après, très peu de temps après, ils disaient qu’ils ne prenaient que les cartes pour une tasse de café ! À cause de la peur d’avoir le Covid à cause de l’argent liquide ! Bien sûr, c’était un non-sens, c’était un mensonge, ce ne sont que des mensonges. Maintenant, ils veulent se débarrasser de l’argent liquide, c’est pourquoi c’est la mode des guichets automatiques, c’est la raison pour laquelle les agences bancaires ferment, afin que tout soit en ligne, que tout soit numérique. Parce qu’alors ils ont le contrôle total de votre argent. Et le plan, cela se produit déjà dans des endroits comme la Chine, c’est que si vous faites des infractions par exemple, l’une de ces caméras peut vous identifier, c’est le plan de l’IA, alors l’amende sera simplement ponctionnée sur votre compte. C’est ce qu’ils concoctent. Ils peuvent essentiellement effacer votre accès à l’argent – si vous êtes un dissident du système et si vous contestez le système, ils peuvent simplement fermer votre compte. Et si les gens disent … « Non, c’est tiré par les cheveux » – Allôoo ! Justin Trudeau, Camionneurs, Canada. [Regardez notre interview de Hugh Hunter, un habitant d’Ottawa, expliquant la situation des camionneurs : www.kla.tv/21785] Vous savez ce qui s’est passé. Et ce n’était qu’un avant-goût de ce qui est prévu partout. Donc, cette situation en Allemagne correspond parfaitement à ce programme que je viens de décrire, car il vise la capacité de la population à survivre et à payer ses factures.

    Parce que l’idée est que cela n’est pas censé se produire. Vous n’êtes pas censé pouvoir vivre votre vie et payer vos factures, mais plutôt être complètement dépendant du gouvernement pour votre survie. C’est le plan. Et si nous continuons simplement à observer cela, alors cela arrivera mais pas forcément. Huit milliards ne peuvent être contrôlés par une poignée de gens que si les huit milliards y consentent. C’est tout.

    Interviewer : C’est vrai, David, et vous terminez souvent vos vidéos par « Okay, levons-nous et faisons quelque chose à ce sujet ! » Un de mes blogs Substack préférés [Substack = une plate-forme Internet où les écrivains peuvent publier directement à leur public. Il n’a pas encore censuré les voix dissidentes] est un gars qui termine chaque message avec « Ne vous conformez pas. Parlons donc des solutions ». Je veux savoir ce que cela signifie concrètement dans votre esprit « Ne pas se conformer » ?

    Icke : Eh bien, si quelque chose est clairement fait pour vous asservir de quelques manières que ce soit, alors vous ne le faites pas. Vous savez, ils se sont imposés dans ce pays au printemps 2020 et ils ont dit : « Vous devez garder vos distances sociales, ne sortez qu’une heure par jour, et vous devez porter, au fur et à mesure que l’été se déroule, vous devez porter une couche sur le visage, une couche faciale partout où vous allez à un moment donné. Et vous ne pouvez pas voyager ». Moi, je n’ai rien fait de tout cela. Je n’ai pas fait de distance sociale. Si quelqu’un voulait me fuir dans la rue, c’était son choix. Mais je n’avais pas peur d’eux donc je n’allais pas faire ça. Je sortais quand je voulais. J’ai voyagé, je suis allé à de gigantesques rassemblements à Londres et je n’ai jamais porté de couche faciale et je ne le ferai jamais, je préférerais mourir. Alors imaginez… – il y a quelques 60 millions de personnes dans les îles britanniques – imaginez si même un quart d’entre eux faisaient la même chose et refusaient de faire l’une de ces choses parce qu’elles étaient manifestement absurdes et qu’elles étaient évidemment une arnaque, alors ces ordres n’auraient pas été applicables.

    Intervieweur : C’est vrai… même pas un quart des gens, j’ai entendu dire qu’il faudrait à peu près entre 13 et 20 %.

    Icke : Oui. Voici un excellent exemple. Lorsque le gouvernement britannique a introduit le confinement la première fois, une poignée de personnes sont sorties pour protester. Et parce qu’il y en avait une poignée, la police s’est déplacée et les a arrêtées. En août 2020, il y avait 35 à 40 000 personnes à Trafalgar Square, j’y ai moi-même parlé. Il y avait tant de monde qu’ils ne pouvaient pas empêcher que cela se produise. Ensuite, 40 ou 45 000 autres personnes se sont présentées à la manifestation suivante. Et au printemps 2021, il y avait tellement de monde dans ces manifestations à travers Londres, je veux dire des centaines de milliers, que la police qui venait juste d’arriver et d’arrêter les premiers manifestants, se tenait juste debout sur le côté de la rue à nous regarder passer. Parce qu’il y avait tellement de gens qui disaient « Nous ne nous conformons pas », les autorités ne pouvaient rien y faire. Et c’est une telle métaphore de ce dont je parle. Et pour arrêter cela, ils doivent diviser et gouverner la population et obtenir de grandes divisions de la population pour attaquer, diaboliser et condamner ceux qui cherchent à protéger la liberté de la population. C’est pourquoi l’accent a été mis sur ces prétendus anti-vax, les négationnistes du Covid etc., parce que si nous nous réunissons en nombre quelconque – et vous avez raison, on est loin d’être la majorité, je veux dire, si nous attendons la majorité, franchement nous pourrions attendre longtemps. Mais cela n’a rien à voir avec la majorité, c’est juste qu’on a besoin d’un grand nombre de personnes dans chaque pays qui disent simplement : « Non, on va arrêter de faire ça, nous ne sommes pas d’accord de nous faire asservir de la sorte ». Si quelqu’un sort de la Maison Blanche ou de Downing Street [Downing Street = résidence officielle et bureaux du Premier ministre britannique et d’autres représentants du gouvernement] et dit « nous avons eu une discussion et c’est ce qui va se passer ». Si suffisamment de personnes disent : « nous ne le ferons pas », Ils n’auront aucun pouvoir ! Ils n’ont pas de pouvoir ! Le pouvoir qu’ils ont est le pouvoir que la population leur donne sous la forme A) d’un consentement incontesté, et B) d’une acceptation qui ne veut pas consentir, mais qui a trop peur de ne pas se conformer. Ces deux mentalités sont la seule chose qui ait jamais permis à quelques-uns de contrôler le plus grand nombre et c’est toujours l’équation. Et si on veut… et c’est encore ce que les gens disent, on ne peut rien faire. Mais bien sûr qu’on peut faire quelque chose ! Huit milliards de personnes ne peuvent pas être contrôlées par une poignée de gens, c’est impossible sans le respect des huit milliards. La réponse est devant nous, mais les gens doivent s’informer pour qu’ils réalisent qu’on leur ment, avoir une paire de ….. pour ne pas consentir par peur, et rejoindre les groupes d’opposants, les vrais opposants, et ce nombre augmente tout le temps, qui disent « Non, nous ne participons pas à nos propre asservissement ». Et si les gens faisaient juste cela, ils réaliseraient non seulement où se trouve le pouvoir, mais que c’était le cas depuis le début. Je vais vous donner un exemple rapide. Margaret Thatcher, le Premier ministre britannique, était considérée comme la Dame de fer et invincible. Et puis elle a sorti quelque chose qui s’appelle la poll tax vers la fin de son mandat de premier ministre, et c’était vers la fin du mandat de premier ministre à cause de ce qui s’est passé, cette dame de fer invincible, (qui pensait) « J’ai le pouvoir. » Et ce que la poll tax a fait, c’est qu’elle a non seulement affecté la classe ouvrière, les pauvres, mais aussi la classe moyenne, qui est différente de votre classe moyenne. Notre classe moyenne a un peu plus d’argent que votre classe moyenne, vous voyez ce que je veux dire. C’est juste une description différente. Mais ce que (cette taxe) a fait, c’est qu’elle a uni deux groupes qui ne se seraient normalement pas mis ensemble. Donc c’était comme, « oh, ça affecte la classe ouvrière, je suis de la classe moyenne, ça ne m’affecte pas. » « Oh, c’est la classe moyenne, ça ne m’affecte pas, je suis de la classe ouvrière », ça a affecté les deux. En conséquence, de mémoire, un très, très grand nombre de personnes a dit : « Nous ne paierons pas. Nous refusons de la payer ». Et j’ai en fait été impliqué dans le premier procès, qui a eu lieu en bas de la rue où ils ont essayé d’engager des poursuites contre les gens qui ne voulaient pas payer, et cela s’est terminé en queue de poisson, c’est une longue histoire, mais leur poursuite a été un véritable fiasco à la première audience.

    Intervieweur : Je ne connais pas cette expression « en queue de poisson ».

    Icke : Ca a mal tourné.

    Interviewer : C’est devenu compliqué.

    Icke : Ça a mal tourné pour le gouvernement, ils n’ont rien eu. C’est ce qui s’est passé. Mais ce que je dis, c’est que le refus de ces deux groupes normalement divisés mais désormais unis sur ce point signifiait non seulement que la taxe en question a été supprimée, mais elle a tellement blessé l’image de la « Dame de fer » de Margaret Thatcher qu’elle a démissionné très rapidement après. Et cela montre juste que vous êtes le vrai pouvoir. Le pouvoir de la Dame de Fer était là avec le consentement de la population et de la peur de ne pas se conformer. Une fois que ce groupe uni a dit « nous ne coopérons pas », c’était fini. Et vous savez, quand les gens me disent : « on ne peut rien faire, qu’est-ce qu’on peut faire ? » Et je dis juste : « Oh mon Dieu, procurez-vous une calculatrice. » Mettez huit milliards, enlevez les gens qui savent très bien ce qu’ils font, enlevez les hommes de main du gouvernement qui imposent et administrent ce que quelques-uns veulent faire, enlevez la police, enlevez les forces de l’ordre, enlevez l’armée, déduisez cela maintenant des huit milliards. Il reste la meilleure partie des huit milliards. La réponse est donc là. Mais il faut avoir le choix de faire en sorte que la réponse se produise en disant simplement « je ne le fais pas ». « Non » est le mot le plus puissant dans n’importe quelle langue, à partir du moment où nous défendons notre point de vue « Non, on ne va rien m’imposer et ma liberté ne sera pas supprimée si je ne me plie pas à ce que vous me dites de faire ».

    Intervieweur : Excellent, eh bien, soulignons ce point important, et terminons cette interview.




    Turquie, Syrie : un séisme qui rebat les cartes au Moyen Orient ?

    [Source : geopragma.fr]

    Par Patricia Lalonde

    Indécence… 44 000 morts. À peine quelque jours après le désastreux tremblement de terre qui a frappé la Turquie et la Syrie, elle-même déjà en proie à douze années de guerre, certains journalistes, sans doute mus par leurs belles âmes « droit de l’hommistes » occidentales osent souffler sur les braises d’une polémique choquante contre les régimes turc et syrien.

    Alors que les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Jordanie, la Russie, l’Iran, l’Irak, l’Algérie, Oman, la Chine et plus récemment l’Arabie Saoudite ont rapidement envoyé des secours sur place sans prendre en considération la situation politique de la région, les Nations-Unies n’ont pas pu réunir le Conseil de Sécurité suffisamment tôt pour envoyer Martin Griffith, le représentant spécial sur place, alors que l’espoir de retrouver des survivants sous les décombres s’amenuisait… Certains pays européens ont traîné des pieds, pris de panique à l’idée d’être obligés de négocier avec Bachar el Assad, l’ennemi, traité au même titre que Daesh… l’Italie osera enfreindre le blocus et acheminer un cargo au port de Beyrouth afin de livrer le plus vite possible l’aide nécessaire aux besoins urgents des sauveteurs sur place.

    La France apportera sa pierre, plus tard, en faisant parvenir un hôpital de campagne en Turquie…

     Qu’y a-t-il de choquant à ce que le président Assad demande de pouvoir coordonner l’aide internationale ? On imagine aisément qu’il ne fasse pas une confiance aveugle aux « Casques blancs », organisation humanitaire qui travaille dans la province d’Idleb, afin d’aider les « rebelles », c’est-à-dire les milices d’Hayat Tarhir el Sham, du Front al Nusra et autres groupes djihadistes, proches d’el Qaida et de Daesh qui furent l’arme des occidentaux pour essayer d’en finir avec le régime de Damas, et qui par ailleurs, tentent actuellement d’empêcher les camions des Nations-Unies d’acheminer l’aide de Damas dans la région…

    Et alors que 65 civils et 7 militaires syriens viennent d’être assassinés par ces membres de Daesh, ajoutant ainsi du malheur au malheur… Il est vrai que 10 d’entre eux avaient miraculeusement réussi à s’échapper de leur prison.

    Selon le journaliste Simon Hersh, accusé de complotisme par tous ceux que cette version dérange, ces « Casques blancs » ont sans doute été à l’origine de l’opération sous faux drapeau sur armes chimiques à la Goutha, pour en accuser le régime syrien.

    Et comme si ce malheur ne suffisait pas, Israël a tenu à envoyer quelques missiles sur Damas, faisant encore plus de victimes…

    Après une telle catastrophe, un peu d’humanité, de réalisme politique, aurait suggéré que Paris tente de reprendre contact avec Damas ; selon les propos du journaliste Georges Malbrunot, un rapprochement aurait été envisagé par le président Macron, puis démenti, alors qu’il avait pourtant reconnu en 2017 « qu’on ne lui avait pas encore présenté de successeur à Bachar el Assad »…

    Et que dire de cette polémique autour des images du président syrien et de sa femme, Asma, dans les hôpitaux d’Alep, accusés de faire de la récupération politique ?

    Alors que l’on aurait pu penser que la levée des sanctions imposées à la Syrie sous la loi « Cesar Act » semblait évidente, certains préfèrent encore expliquer que celles-ci n’affectent pas le travail humanitaire, n’hésitant pas à jouer sur les mots… La Chine en a évidemment profité pour appeler à leur levée immédiate… Quant à la solidarité des pays arabes, elle a été exemplaire et pourrait combler les effets dévastateurs de leur implication dans la guerre.

    R.T Erdogan, dont le pays vit l’apocalypse, n’a pas échappé non plus aux critiques des médias occidentaux sur la mauvaise construction des bâtiments effondrés…

    Ce drame aurait pu pousser l’Occident à un peu d’humilité, de décence ; il aurait pu être l’occasion de faire un « mea culpa » concernant notre politique au Moyen-Orient où nous n’avons semé que désespoir, misère, et attisé les conflits ethniques.

    Que nenni !

    Le camp du mal s’est ainsi mué en celui du bien…

    Le rapprochement d’Erdogan et d’Assad, déjà initié par les services des deux pays, va sans doute s’accélérer, au grand dam des États-Unis et de l’OTAN qui chercheront à tout faire pour l’en l’empêcher.

    Le président turc, confronté au problème des réfugiés et des Kurdes du PKK, après une décennie qui a ensanglanté la Syrie pour pas grand-chose, pourrait ainsi essayer de faire également en sorte que d’un « mal » sorte un « bien »…

     Dans sa volonté de demeurer le « pivot » entre l’Ouest et l’Est, et de garder un pied dans l’OTAN, il aura réussi à rester neutre dans le conflit ukrainien, en maintenant de bonnes relations avec les deux parties, après avoir tenté une médiation pour y mettre fin… Il pourrait chercher à mettre d’accord tous les protagonistes de la région, à condition bien sûr qu’il remporte les élections, vraisemblablement repoussées à l’automne prochain.

    L’Europe, et tout particulièrement la France, dans leurs persistances à nier leurs erreurs, déjà engluées dans leurs contradictions dans la guerre en Ukraine, par peur de prendre le risque de fâcher Washington, prend ainsi le risque d’être marginalisée et de le payer cher.




    Que va-t-il se passer ensuite dans la guerre par procuration en Ukraine ?

    [Source : aubedigitale.com]

    Par Brandon Smith

    Depuis le tout début du conflit ukrainien, j’ai suivi l’évolution de la situation des deux côtés. Ma préoccupation a toujours été les implications plus larges en géopolitique et en économie. Le mondialisme ayant poussé la plupart des nations à l’interdépendance, une guerre en cours en Ukraine pourrait très bien déclencher une chaîne de dominos qui mettrait à l’épreuve le système financier et la chaîne d’approvisionnement déjà instables de l’Amérique.

    Je dois préciser que je ne me soucie pas vraiment du gouvernement ukrainien ou du gouvernement russe et que je n’ai aucun intérêt à savoir quel camp « gagne ». Comme beaucoup de gens, je pense que l’Ukraine n’a rien à voir avec le public américain et qu’il s’agit purement d’une guerre par procuration menée par l’OTAN. Je suis convaincu que certains intérêts internationaux (mondialistes) souhaitent vivement que le conflit se poursuive quoi qu’il arrive, car ils cherchent à l’exploiter comme une crise d’opportunité.

    Toutes mes principales prédictions concernant la guerre en Ukraine se sont avérées exactes :

    Premièrement, comme je l’ai noté dans mon article « L’agenda mondialiste de réinitialisation a échoué – l’Ukraine est-elle le plan B ? », publié en janvier 2022, une guerre régionale (ou guerre par procuration) avec la Russie en Ukraine était le scénario le plus probable, suivi par des appels internationaux à l’escalade contre la Russie.

    Deuxièmement, dans mon article « L’Ukraine apprend la valeur d’une citoyenneté armée, mais bien trop tard », publié en mars, j’ai noté que :

    « Les méthodes que les forces ukrainiennes utilisent pour tendre des embuscades aux colonnes de blindés russes sont plutôt avancées et familières. Je soupçonne la possibilité qu’il y ait des « conseillers » militaires extérieurs (peut-être des conseillers américains) sur le terrain en ce moment même en Ukraine. Les tactiques d’embuscade avancées de type guérilla et les résultats obtenus ressemblent à la formation souvent dispensée aux bérets verts ou aux SAS. Le Royaume-Uni a envoyé des armes antichars ainsi qu’un petit groupe de « formateurs » en Ukraine en janvier. »

    Le général Mark Carleton-Smith, récemment retraité de l’armée britannique, admet désormais ouvertement que les forces spéciales britanniques (SAS) sont sur le terrain en Ukraine à la tête des troupes ukrainiennes. Cette révélation ouvre potentiellement la porte à une guerre beaucoup plus large entre l’OTAN et la Russie.

    Troisièmement, dans mon article « Escalade : Les événements récents suggèrent un danger économique croissant », publié en septembre dernier, j’ai prédit que :

    « Avec la quantité de propagande provenant des services de renseignement ukrainiens et de l’OTAN, il est difficile de dire ce qui se passe réellement, mais je soupçonne la Russie de changer de stratégie et de se repositionner pour déployer des bombardements de missiles et d’artillerie sur les infrastructures, notamment les réseaux électriques et l’eau. »

    « C’est une tactique que la Russie a évitée pendant des mois, ce qui est surprenant car l’une des premières mesures généralement prises par les États-Unis lors d’une invasion est d’éliminer la plupart des infrastructures clés (comme nous l’avons fait en Irak). »

    Peu de temps après que j’ai écrit ces lignes, la Russie est effectivement passée à une stratégie de ciblage des infrastructures. En décembre, on estimait que le réseau électrique ukrainien était détruit à 60 ou 80 % et que 70 % des habitants de Kiev étaient privés d’eau courante. Les opérateurs du réseau ukrainien admettent que les dégâts sont « colossaux ». Dans les régions les moins endommagées, le réseau électrique accuse encore un déficit de 30 %.

    De gros générateurs expédiés par les pays de l’OTAN ont permis de réduire la tension et de faire fonctionner les principales installations, comme les hôpitaux et les postes militaires, et le temps clément a contribué à éviter un exode complet de la population. Les réparations sont en cours, mais les estimations des dommages les plus faibles tournent autour de 9 milliards de dollars (plus du double dans les estimations moyennes), et les coupures de courant se sont poursuivies jusqu’à la fin du mois de janvier, avec une limite de 10 heures d’électricité par jour pour les citoyens dont le réseau fonctionne encore.

    Je mentionne ces informations parce qu’il est important de replacer ces événements dans un contexte plus large. Les médias grand public et une majorité de personnes pro-Ukraine ont affirmé que ces scénarios n’allaient pas se produire. Ils ont eu tort. Ils continueront à faire des prédictions erronées car ils fondent leurs conclusions sur la propagande plutôt que sur des preuves et la logique.

    Les frappes de missiles et de drones russes sur les infrastructures en particulier ont été largement écartées comme une possibilité dans les semaines qui ont précédé le retrait russe. La « guerre était terminée », affirmaient-ils, et l’Ukraine allait bientôt reprendre le Donbass et même la Crimée. Pourtant, des mois plus tard, la guerre se poursuit.

    Comme je l’ai noté depuis que la Russie a changé de stratégie pour l’hiver, tout ce que Poutine avait à faire était d’attendre que les armements et l’argent de l’OTAN commencent à s’estomper et que les problèmes de réseau électrique de l’Ukraine épuisent la population. En ce qui concerne les armes américaines, les livraisons diminuent à mesure que les stocks d’armes clés se réduisent. Poutine a joué le jeu à long terme.

    La stratégie de ciblage du réseau a du sens pour un certain nombre de raisons, mais elle suggère surtout un effort de la Russie pour pousser les populations civiles à quitter les grandes villes ou le pays tout entier. Pourquoi cela est-il important pour Poutine ? Parce que moins de civils signifie moins de risques de dommages collatéraux importants lors d’une nouvelle offensive, qui, selon moi, aura lieu au printemps.

    Il est important de comprendre que, pour l’instant, la dynamique de la guerre a changé. L’ère de l’information a rendu très difficile la dissimulation des opérations et des mouvements militaires, et lorsque les pertes civiles augmentent, tout le monde est au courant. Si la technologie des médias et du téléphone avait été aussi disponible en Irak en 2003 qu’elle ne l’est aujourd’hui, je pense que les États-Unis auraient mené la guerre avec beaucoup plus de prudence et auraient évité le taux élevé de mortalité civile. À l’heure actuelle, l’image publique compte et l’Ukraine est autant une guerre de l’information qu’une guerre des armes.

    Poutine essaie probablement de nettoyer le terrain d’autant de civils qu’il le peut avant une nouvelle poussée en avant. Au moins 20 % de la population ukrainienne a fui définitivement vers l’Europe sous le statut de réfugié, tandis qu’environ 2,9 millions d’Ukrainiens sont partis rejoindre la Russie.

    La Russie dispose désormais d’une fenêtre d’action offensive qui se rapproche, et la nécessité d’une telle action est évidente. Les pays de l’OTAN fournissent à l’Ukraine moins d’armements qu’auparavant, mais ils augmentent le niveau technologique des armes qu’ils livrent. Ce n’est qu’une question de temps avant que des missiles à longue portée ne soient remis à Zelensky, ce qui lui donnerait la capacité de frapper des cibles au cœur de la Russie.

    Poutine devra accroître le tampon existant et étendre son emprise au-delà du Donbas, tout en protégeant la Crimée des représailles. Cela signifie, très probablement, diviser le pays en deux à partir du nord et y attirer une majorité d’éléments de l’Ukraine/OTAN. Le printemps serait le moment le plus opportun, car les conditions pour les mouvements de troupes s’améliorent. L’attaque requiert de la rapidité.

    Des rapports font état d’importants mouvements de troupes et d’entraînements conjoints en Biélorussie, un allié russe situé à proximité de Kiev. La constitution de troupes en Biélorussie est aggravée par une récente déclaration du président Alexandre Loukachenko, qui a averti que le moindre soldat ennemi franchissant la frontière de la Biélorussie entraînerait l’implication totale du pays en Ukraine. En d’autres termes, la Biélorussie est sur le point de se joindre à une offensive russe avec ses 60 000 soldats et ses 300 000 réservistes. L’encerclement de Kiev par le nord serait un jeu d’enfant.

    La Russie est engagée dans des contre-opérations à l’est depuis un mois, mais je soupçonne qu’il s’agit d’une distraction de la véritable attaque qui viendra de Biélorussie. La Russie a réduit ses attaques d’artillerie de 75 %, ce qui suggère un stockage de munitions en vue d’une attaque offensive. Les bombardements de missiles de la Russie ont également été très limités et, bien que les propagandistes du courant dominant affirment qu’ils doivent être « à bout de souffle », la majorité de leur technologie de missiles a été utilisée avec parcimonie, y compris leur technologie de missiles hypersoniques qui n’a été utilisée que trois fois pour des cibles clés selon les rapports.

    La Russie n’a pas déployé la majorité de ses forces aériennes et de ses plus gros drones en Ukraine. Une étude superficielle des capacités militaires russes devrait indiquer à quiconque que Poutine se retient, une fois encore, probablement pour éviter des pertes civiles massives. Les paris sont ouverts ce printemps si et quand la Biélorussie rejoint le théâtre des opérations.

    Les principaux analystes militaires continuent d’affirmer que la Biélorussie n’est « qu’une feinte ». Ils affirment que le déploiement des forces russes est limité, que la Russie ne dispose pas des ressources nécessaires à une nouvelle offensive et que la Biélorussie ne se joindra pas à la guerre. Le fait que ces analystes se soient constamment trompés au cours de l’année écoulée me fait penser que TOUS ces éléments vont se produire.

    La question est de savoir ce qui se passera ensuite. Que se passera-t-il lorsque la Russie aura gagné un terrain considérable en Ukraine malgré les centaines de milliards de dollars d’aide de l’OTAN, les armements de pointe, les renseignements fournis par le ministère de la défense et les « conseillers » des forces spéciales sur le terrain ? Eh bien, les responsables de l’OTAN ont déclaré qu’une défaite en Ukraine n’était pas acceptable, ce qui signifie qu’il y aura une escalade.

    Il est encore difficile de dire ce que cela impliquerait – la Russie a déjà résisté à toutes les sanctions et tactiques économiques déployées par l’Occident avec l’aide de partenaires commerciaux comme la Chine et l’Inde. Elle a même survécu à son retrait du réseau SWIFT. L’escalade devrait impliquer un contact direct.

    Je pense que l’événement ukrainien n’est qu’une partie d’une réaction en chaîne plus importante.

    L’OTAN étant affaiblie après avoir injecté des milliards de dollars en Ukraine et fourni de nombreuses armes, il me semble évident que c’est le moment idéal pour déclencher un autre conflit ailleurs, auquel l’OTAN sera mal équipée pour répondre. La Chine est en parfaite position pour envahir Taïwan, par exemple.

    L’Ukraine est une poudrière utile, mais pas la seule.

    Traduction d’Alt Market par Aube Digitale




    Michel Collon sur l’Ukraine : « Le conflit était voulu et annoncé par les USA »

    [Source : Investig’Action]

    https://boutique.investigaction.net/fr/home/151-bon.html

    Guerre en Ukraine : réalités et propagandes – Michel Collon et Anne Morelli (conférence-débat)




    Les attaques contre le Droit continental s’intensifient

    [Source : valeriebugault.fr via RI]

    Par Valérie Bugault

    En marche vers l’esclavagisme et l’abandon de notre civilisation

    Contextualisation du débat

    Je dénonce depuis des années l’infiltration de notre modèle de droit européen, fondé sur un droit civil commun, par des instances et autres organisations, y compris académiques, dévouées à la cause « commercialiste » chère au droit anglo-saxon.
    Il faut encore préciser que, par « droit anglo-saxon », je parle précisément du droit britannique en tant qu’arme absolue au service exclusif des puissances financières dominantes. Cette bifurcation malheureuse du droit anglo-saxon résulte de deux évènements historiques majeurs, à savoir :

    • la disparition de sa concurrence par le droit canon à la suite de l’éviction de l’Église catholique du territoire britannique par Henri VIII en 1531, suivi de :
    • l’avènement d’Olivier Cromwell qui a positionné la haute finance comme tête de proue du développement de l’empire britannique.

    À l’opposé de ce contre-modèle juridique « moderne » d’origine britannique, se trouvait notre Droit continental – assez généralement commun aux pays européens – fondé sur la prééminence d’un droit civil commun, au service de la justice, de la vérité et de la protection de la personne humaine.
    Il faut comprendre que ce modèle de Droit prit, après la Révolution française, la forme d’un droit civil commun, issu de la fusion du pouvoir règlementaire temporel, Roi et seigneurs inclus, avec le pouvoir normatif spirituel développé autour des principes de droit naturel développés tout au long du Moyen-Âge par les grands docteurs de l’Église, souvent issus du clergé régulier. Nous parlons ici du fameux Code civil de 1804.

    Si les attaques systémiques contre ce modèle de Droit, appelé Droit continental, se manifestent ouvertement en France depuis 2004, elles arrivent aujourd’hui à leur terme : notre Droit civil commun, en soin intensifs et sous assistance respiratoire depuis une bonne quinzaine d’années, fait désormais l’objet d’un opération coordonnée tendant à son élimination par « mort assistée ».

    On constate que le modèle de Droit axé autour de la défense de la dignité, du libre-arbitre et de l’intégrité de la personne humaine suit, logiquement, le sort réservé par les « puissants de ce monde » aux individus ordinaires, vaguement consentants… En d’autres termes, il en va, logiquement, du modèle de Droit comme de la personne humaine… leur obsolescence est programmée par les principaux argentiers d’un monde à la dérive.

    Les faits

    Les attaques, débutées en 2004 à l’occasion du bicentenaires du Code civil, par la mise en accusation générale des « maux du droit », se sont au fil du temps précisées, notamment, par :

    • La mise en avant par les milieux académiques d’une prétendue « propriété économique », laquelle s’oppose directement au droit de propriété traditionnel et confère la disposition des biens et des choses aux principaux détenteurs de capitaux. Le modèle utilisé pour la théorie de la « propriété économique », est celui du contrôle juridique de la monnaie (seul bien dont la fongibilité juridique est absolue) par les banques ;
    • La lente et insidieuse marche vers l’assimilation du droit réel avec le droit personnel, aidé en cela par les fondamentaux de la « comptabilité en partie double », laquelle ne fait aucune distinction entre une « créance », non susceptible d’appropriation (sauf à considérer l’esclavage comme une « valeur sociale »), et un « bien matériel » susceptible d’appropriation ;
    • L’assimilation des conditions de la cession de créance civile avec celles de la cession de créance commerciale, dans laquelle le débiteur cédé n’a plus son mot à dire ;
    • La falsification de notre modèle de droit économique au moyen, notamment, de :

      • L’avènement en droit français de la « fiducie » – qui s’en passait très bien jusqu’alors – qui eut pour objectif de rendre compatible notre Droit continental avec le « trust », dont usent et abusent les paradis fiscaux sous juridictions anglo-saxonne, accélérant dès lors la financiarisation de notre économie ;
      • L’avènement d’une pseudo « Société à mission », frauduleusement présentée comme un modèle de « participation » Gaulliste, mais qui n’a strictement rien à voir avec un quelconque alignement du statut des apporteurs de travail avec les apporteurs de capitaux. Tout au contraire de la véritable « participation », l’objectif de la « Société à mission » est, rien de moins, que la disparition de la liberté d’entreprendre par la soumission de l’entreprenariat aux banques globales via l’objectif mondialement revendiqué de décarbonisation. La mise en œuvre de la décarbonisation revient à faire passer les victimes (PME et citoyens) de la pollution généralisée de l’environnement pour les coupables dans le mêmes temps que les multinationales réellement coupables s’offrent une blancheur paradisiaque sur le dos de leurs victimes !

    • Enfin, et dernièrement par la mise en cause de notre modèle d’état civil comme relevant d’une prétendue fiducie ayant pour objet, et pour effet, de mettre la personne humaine sous le joug commercialiste d’un État lui-même prétendument entité commerciale(([1] Voir par exemple : https://www.change.org/p/procureur-de-la-r%C3%A9publique-fran%C3%A7aise-la-fraude-du-nom-legal))  !

    L’analyse juridique de l’état civil au regard des principes du Droit continental, à l’origine, rappelons-le, de la civilisation européenne

    Il est parfaitement incroyable de devoir rappeler des choses aussi évidentes que le fait qu’en Europe continentale, l’état civil, successeur laïc des registres paroissiaux du Moyen-Âge, n’a jamais été une « fiducie(([2] La Fiducie n’existait pas en droit français jusqu’à ce que le sénateur Philippe Marini estime nécessaire de l’y faire entrer en 2007 (année de l’arrivée du scélérat Traité de Lisbonne).)) »  chargée d’une quelconque mission patrimoniale(([3] Rappelons que la fiducie, avant l’avènement de la loi Marini de 2007, était « un acte juridique par lequel une personne, nommée « fiduciant » transfère la propriété d’un bien corporel ou incorporel à une autre personne nommée « fiduciaire », soit à titre de garantie d’une créance (fiducie à fins de sûretés) sous l’obligation de rétrocéder le bien au constituant de la sûreté lorsque celle-ci n’a plus lieu de jouer (sauf si le bien acquis, par exemple une créance, a permis de désintéresser le créancier), soit en vue de réaliser une libéralité (fiducie à fins de libéralités) sous l’obligation de retransférer le bien à un tiers bénéficiaire après l’avoir géré dans l’intérêt de celui-ci ou d’une autre personne pendant un certain temps, soit afin de gérer le bien dans l’intérêt du fiduciant sous l’obligation de le rétrocéder à ce dernier à une certaine date (fiducie à fins de gestion). » Vocabulaire juridique, association Capitant, de Gérard Cornu.)).
    L’état civil est tout au contraire le fondement indispensable de la Nation formant un groupe politique en ce qu’il a pour mission de donner à chaque individu une reconnaissance sociale et, par là-même, de lui donner une juste place dans le groupe.
    En effet, des droits et obligations résultent de la reconnaissance des personnes par leur inscription à l’état civil. Dit autrement, les droits et obligations sont des attributs de la personnalité juridique. Ce qui ne signifie évidemment pas qu’un enregistrement à l’état civil mettrait les individus sous le joug d’une entité commerciale. Rappelons à cet égard, puisqu’il le faut, que les articles 16 et suivants du Code civil assurent et garantissent la protection et l’inviolabilité de la personne humaine. Notamment l’article 16 dispose que « la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ». L’article 16-5 ajoutant que « Les conventions ayant pour effet de conférer une valeur patrimoniale au corps humain, à ses éléments ou à ses produits sont nulles ».

    Il faut en l’espèce se garder de confondre « reconnaissance sociale » et « appropriation économique ».
    L’état civil garantit à l’individu sa place, de droit, au sein de la société humaine et politique à laquelle il appartient ; ainsi compris l’état civil est la première pierre de la Nation permettant d’organiser politiquement la vie collective. L’état civil en droit continental n’a absolument pas pour effet de le rendre les personnes esclaves d’une entité juridique qui serait de nature commerciale ; il répond exactement à l’objectif inverse de libérer l’individu en lui reconnaissant une juste place dans le groupe humain auquel il appartient.

    En effet l’État est, en droit continental, une personne morale de droit public et non, en aucun cas, une entreprise commerciale ! Quelques soient par ailleurs les attaques consistant à inscrire des personnes morales de droit public sur des registres commerciaux, il existe une différence fondamentale, existentielle, entre une « entreprise », personne morale de droit privé régie par le droit commercial et par le Code de sociétés, et une « personne morale de droit public » qui n’est soumise ni aux lois sur les Sociétés commerciales, ni aux règles générales du droit commercial.
    Il n’en va évidemment pas de même en droit anglo-saxon, dérivé du droit issu de l’empire maritime britannique, pour lequel toute entité autre que la personne physique relève, grosso modo, du droit commercial(([4] Lire à cet égard, par exemple : https://cours-de-droit.net/droit-public-anglais-a126577482/))…

    Il faut noter que ces tentatives pour faire disparaître le Droit continental, s’incluent dans un mouvement géopolitique plus vaste dénoncé par des États étrangers, notamment la Russie, consistant à changer le droit international pour le transformer en vagues « règles », mouvantes en fonction des intérêts supérieurs bien compris de l’empire commercialo-maritime anglo-saxon.

    En conclusion : nous assistons à la mise en œuvre d’une propagande massive en vue de faire disparaître le Droit continental, dernier bastion de défense de l’intégrité et de la dignité de la personne humaine

    La « fraude du nom légal » est une analyse valide dans les pays soumis au droit anglo-saxon – qui ne connait pas le concept de personne morale de droit public – dans lesquels la personne humaine peut effectivement être mise sous emprise de fiducies appartenant à des entités commerciales.
    En revanche, prétendre imposer cette analyse dans les pays de Droit continental relève d’une imposture doublée d’une opération psychologique. Cette dernière opération, évidemment non dénuée d’intention chaotique, tend à insinuer dans l’esprit d’un public non averti le fait que toute personne qui n’est pas une personne physique relève du principe commercialiste.
    Désormais, les promoteurs de la prétendue « fraude au nom légal » sur les territoires relevant du droit continental, se réfèrent au code civil(([5] Cf. le récent fil Télégram intitulé « Le Bureau Juridique » avec, notons-le, les majuscules de rigueur en anglais pour les noms communs… utilise le Code civil comme illustration.))  pour prétendre faussement que l’état civil serait compatible avec la fiducie. Si l’état civil existe en Europe depuis toujours, au moins depuis le Haut Moyen-Âge après la chute de l’empire romain, la fiducie n’existait pas en droit civil français jusqu’à l’intervention de la loi de 2007.

    Cette tactique, qui s’intègre parfaitement dans la stratégie d’ensemble tendant à rendre le droit civil perméable au droit commercial, a pour objectif, à terme, de remplacer les principes protecteurs du droit civil par le droit commercial esclavagiste. Il s’agit, pour les grands détenteurs de capitaux, de mettre en œuvre le principe de la servitude volontaire sur des populations rendues passives par la désinformation de masse.

    Au fur et à mesure des « modernisations » successives dont il a fait l’objet, notre légendaire « Code civil » se transforme inexorablement en coquille juridique vide destinée à amorcer le virage du tout commercial, c’est-à-dire à valider la dictature commercialiste des grands argentiers de ce monde global.

    Finalement, le Droit, censé garantir la protection des personnes et la sécurité juridique se transforme, sous les incessants coups de boutoirs de l’empire financier apatride anglo-saxon agonisant, en un magma informe qui organise, au double niveau national et international, l’insécurité juridique et le chaos.





    Entrevue intégrale de Mila Aleckovic (docteur en psychopathologies) pour comprendre ces psychopathes qui nous gouvernent

    [Source : MediainfociteTV]

    Les sujets abordés au cours de cette entrevue avec Dr Mila Aleckovic :

    • les techniques de manipulation des populations ;
    • la guerre psychologique — la « psychiatrie noire » ;
    • la crise sanitaire est un programme préparatoire à la 3e guerre mondiale ;
    • les caractéristiques du profil psychopathe ;
    • est-ce que certaines maladies mentales peuvent être le résultat « d’influences démoniaques » ;
    • quels sont les types de personnes qui ont la capacité de résister et quels sont les attributs pour pouvoir mener le combat auquel nous faisons face ?

    [Voir aussi :
    Chroniques du totalitarisme – Psychopathologie du totalitarisme,
    Covid-19 : dérive totalitaire et psychopathologie collective,
    Comment fonctionne le contrôle mental réel,
    Des armes gouvernementales silencieuses pour mener une guerre secrète contre vous,
    L’art de la guerre,
    Dépopulation
    et liens inclus]






    Quand le brouillard de la guerre commence à se dissiper…

    [Source : Cf2R.org via profession-gendarme.com]

    Éditorial d’Éric Denécé N° 62/février 2023

    Fin juillet 2022, lors d’une intervention consacrée à la manipulation de l’information en temps de guerre(([1] https://dialoguefrancorusse.com/medias/guerre-en-ukraine-information-et-realite-avec-eric-denece-et-pierre-conesa/)), je déclarais qu’il était difficile d’analyser aussi finement que l’on pouvait le souhaiter le conflit en cours en Ukraine, les causes réelles de son déclenchement et d’identifier formellement les auteurs de crimes de guerre, car je sais d’expérience, en tant qu’ancien analyste du renseignement, que les faits rapportés par les médias et la plupart des observateurs en temps réel sont toujours partiels, approximatifs ou biaisés, que les différents belligérants rivalisent de désinformation et que les véritables explications n’apparaissent que plus tard, à l’issue du conflit… voire parfois jamais !

    Nous en avons aujourd’hui l’illustration, car des faits nouveaux — c’est-à-dire des événements qui étaient « invisibles » en temps réel par les analystes, si ce n’est par une partie des belligérants — sont peu à peu portés à notre connaissance, un an après le début de ce déplorable conflit. Évidemment, il convient d’être prudent même si les sources sont crédibles et qu’elles sont déjà en partie recoupées. Toutefois, ces révélations nous paraissent suffisamment fondées pour que nous les prenions en considération. À partir de celles-ci, il est dès lors possible d’avoir une nouvelle lecture des événements et de donner du sens à des faits et des décisions dont on ne saisissait pas jusqu’alors la logique.

    Les deux récentes révélations qui modifient la donne sont :

    – les déclarations concordantes de l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett, de l’économiste américain Jeffrey Sachs(([2] Consultant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres ; il a figuré à plusieurs reprises dans le classement des personnalités les plus influentes du monde de Time Magazine.)) et des médiateurs turcs(([3] https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/ukraine-turquie-israel-russie-guerre-efforts-diplomatie-mediation-negociations)), selon lesquelles le gouvernement ukrainien a été à très proche, fin mars 2022, de signer un accord avec la Russie pour mettre un terme au conflit ;

    – l’article de Seymour Hersh décrivant la manière dont les États-Unis ont procédé pour conduire l’opération de sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 et les conclusions d’un procureur allemand chargé de l’enquête.

    [Voir aussi :
    Comment les États-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream
    et
    Attaque terroriste du Nord Stream : Le complot s’épaissit]

    La rupture des négociations

    Des négociations se sont ouvertes, en mars 2022, quelques jours après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, à l’initiative d’Israël. Dans une longue interview accordée à la chaîne Channel 12, le 4 février 2023(([4] https://www.i24news.tv/fr/actu/conflit-en-ukraine/1675587804-je-ne-tuerai-pas-zelenski-avait-promis-vladimir-poutine-a-naftali-bennett
    https://fr.timesofisrael.com/bennett-assure-que-poutine-lui-a-promis-de-ne-pas-tuer-zelensky/
    https://youtube.com/watch?v=qK9tLDeWBzs%3Ffeature%3Doembed)), l’ancien Premier ministre de l’État hébreu, Naftali Bennett(([5] Comme plusieurs de ses prédécesseurs à ce poste, Naftali Bennett est un ancien officier des forces spéciales, ayant servi successivement au sein des sayerot Matkal et Maglan.)), a révélé de nombreux détails sur les coulisses de cette médiation.

    Il a expliqué que Moscou et Kiev étaient alors disposés à faire d’importantes concessions et qu’une trêve semblait possible : « Je prétends qu’il y avait de bonnes chances de parvenir à un cessez-le-feu » a-t-il affirmé, ajoutant que Poutine acceptait de renoncer aux exigences de « dénazification » et de désarmement de l’Ukraine, tandis que Zelensky consentait à ne plus demander l’adhésion de son pays à l’OTAN. De plus, à l’occasion de sa rencontre avec Vladimir Poutine, Bennett lui a demandé « Comptez-vous assassiner Zelensky ? ». Le chef d’État russe lui a alors promis qu’il n’éliminerait pas son homologue ukrainien.

    « Tout ce que j’ai fait était coordonné avec les États-Unis, l’Allemagne et la France », a expliqué l’ancien chef du gouvernement israélien. Avant d’entreprendre cette démarche, il avait en effet contacté Joe Biden, son secrétaire d’État Antony Blinken, son conseiller à la Sécurité nationale Jake Sullivan, ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz pour leur proposer d’être un « canal de communication » entre Poutine et Zelensky. Bennett ajoute que la médiation d’Israël « a été coordonnée dans les moindres détails avec les États-Unis, la France et l’Allemagne », qui ont finalement pris les décisions finales. Il affirme en effet que les négociations ont été rompues par les pays occidentaux qui « ont bloqué » le processus, alors même que Bennett avait « l’impression qu’ils voulaient tous les deux [Zelensky et Poutine]un cessez-le-feu ».

    Ces révélations sont particulièrement importantes et permettent de comprendre que Zelensky ne décidait de rien, qu’il a accepté de se voir dicter ses décisions par les Occidentaux, et que ce sont ces derniers qui ont refusé la signature d’un cessez-le-feu. Seul bémol, Bennett semble donner à la France et à l’Allemagne une importance que nous ne sommes pas sûrs qu’elles aient eue dans ce conflit(([6] En effet, depuis les déclarations d’Angela Merkel (décembre 2022) corroborées par François Hollande, nous savons que les Européens, à la demande de Washington, n’ont jamais souhaité voir appliquer les accords de Minsk qu’ils avaient signé en juin 2014.)), dont l’impulsion et la direction reviennent aux Américains.

    Les Britanniques sont bien sûr également intervenus dans cette décision. Selon l’ex-Premier ministre d’Israël, « Boris Johnson a préconisé des mesures plus radicales. Macron et Scholz sont plus pragmatiques. Et Biden a soutenu les deux approches(([7] https://www.youtube.com/watch?v=qK9tLDeWBzs)) ». Au final, il observe qu’ils ont fait le choix de la position la plus radicale, c’est-à-dire celle des Britanniques.

    Ainsi, aucune issue n’a pu être trouvée en raison de la « décision de l’Occident de continuer à frapper Poutine », de ne pas négocier et de faire passer un message aux autres États « voyous dans le monde », notamment à la Chine en raison de ses intentions vis-à-vis Taïwan a affirmé Bennett.

    Israël n’a pas été le seul État ayant tenté une médiation entre les deux parties, la Turquie s’est également investie afin que le dialogue soit maintenu entre Moscou et Kiev. Et après des débuts de négociations difficiles(([8] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1867918/guerre-ukraine-rencontre-diplomatique-turquie-negociations.)), il semble là aussi que les pourparlers n’ont pas été loin d’aboutir.

    Le 20 mars, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, assure que la Russie et l’Ukraine sont « proches d’un accord » et Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence turque, déclare dans un entretien au quotidien Hurriyetque les deux parties négocient sur six points : la neutralité de l’Ukraine, le désarmement et les garanties de sécurité, la « dénazification », le retrait des obstacles à l’utilisation de la langue russe en Ukraine, le statut de la région séparatiste du Donbass et le statut de la Crimée(([9] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/pourparlers-la-turquie-assure-que-la-russie-et-l-ukraine-sont-proches-d-un-accord-20220320)).

    Le 29 mars, les délégations russe et ukrainienne se retrouvent à Istanbul pour un nouveau round de négociations(([10] https://www.lavoixdunord.fr/1159206/article/2022-03-29/direct-ukraine-nouveau-round-de-negociations-istanbul-entre-moscou-et-kiev
    https://www.leparisien.fr/international/negociations-entre-lukraine-et-la-russie-un-premier-pas-diplomatique-mais-29-03-2022-LPQFQOSECJEXHK4M6SLU25AJ2I.php
    https://www.leprogres.fr/defense-guerre-conflit/2022/03/29/guerre-en-ukraine-la-nouvelle-session-de-pourparlers-devrait-debuter-a-istanbul)). Le Kremlin qualifie alors les pourparlers de « significatifs » entre les deux pays(([11] https://information.tv5monde.com/info/negociations-entre-l-ukraine-et-la-russie-moscou-souffle-le-chaud-et-le-froid-450818)). Ce même jour, le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, annonce officiellement le retrait, à compter du 1er avril, des forces russes de la région de Kiev et du nord de l’Ukraine. Moscou présente ce repli comme un gage de bonne volonté dans le cadre des pourparlers avec Kiev. Le 29 mars toujours, Zelensky reconnaît voir des signaux « positifs » dans les négociations russo-ukrainiennes en Turquie, mais déclare que son pays n’a pas pour autant l’intention de relâcher ses efforts militaires(([12] AFP29 mars 2022.)).

    Le 30 mars, malgré les réserves du camp occidental, le négociateur en chef ukrainien estime que les conditions sont désormais « suffisantes » pour une rencontre au sommet entre Poutine et Zelensky(([13] https://www.lorientlejour.com/article/1295195/negociations-substantielles-entre-moscou-et-kiev-en-turquie.html)). L’Ukraine se dit prête à adopter un statut neutre en échange de garanties sur sa sécurité, une proposition apparemment bien accueillie par Moscou qui confirme réduire son activité militaire autour de Kiev. Mais dans la soirée, tout bascule : le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, estime que les négociations n’ont donné lieu à « aucune avancée »(([14] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/30/guerre-en-ukraine-dans-les-negociations-comme-sur-le-terrain-kiev-tente-de-reprendre-la-main_6119733_3210.html)), sans que l’on sache lequel des deux camps est à l’origine de cette impasse.

    Jeffrey Sachs(([15] https://www.youtube.com/watch?v=ySNyAaw4VE)) a révélé récemment le rôle essentiel de Biden et de la petite cellule de néoconservateurs qui l’entoure — Victoria Nulland (sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques), Jake Sullivan (conseiller à la Sécurité nationale) et Anthony Blinken (secrétaire d’État), principalement — dans cette décision lourde de conséquences pour le peuple ukrainien. Il affirme que Russes et Ukrainiens en étaient alors à la septième ou huitième version d’un document final que devaient signer les deux parties lorsque les négociations ont été subitement interrompues par un revirement de Zelensky.

    Selon Sachs, c’est la visite de Biden en Europe à partir du 23 mars — afin de participer à trois sommets internationaux à l’OTAN, au G7 et à l’Union européenne —, puis en Pologne, le 26(([16] https://www.rfi.fr/fr/amériques/20220323-le-président-américain-joe-biden-en-europe-pour-une-série-de-sommets-internationaux.)), qui sonne le glas des négociations et explique le changement de position de Zelensky. Depuis Varsovie, le président américain s’est montré particulièrement intransigeant à l’égard de Moscou et s’est livré à de violentes attaques verbales contre Poutine(([17] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/26/guerre-en-ukraine-joe-biden-reaffirme-en-pologne-que-l-accord-de-defense-collective-de-l-otan-est-un-devoir-sacre_6119294_3210.html)), le qualifiant de « boucher », déclarant « il ne peut pas rester au pouvoir » et réitérant son soutien indéfectible à l’Ukraine(([18] https://www.midilibre.fr/2022/03/26/en-visite-en-pologne-joe-biden-qualifie-poutine-de-boucher-et-reitere-son-soutien-indefectible-a-lukraine-10196320.php)).

    Les Russes auraient alors compris que les Occidentaux ne voulaient pas leur permettre de profiter d’une victoire presque acquise et qu’ils allaient devoir faire face à une guerre longue, ce qui n’était probablement pas dans leurs plans initiaux. Est-ce pour cette raison qu’ils ont pris la décision de retirer leurs forces du nord de l’Ukraine pour les redéployer dans le Donbass ou s’agissait-il vraiment d’un geste de bonne volonté l’égard de Kiev dans le cadre des négociations ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’après que les négociations sous les auspices israéliens et turcs aient été bloquées par les Occidentaux, tout dialogue va être définitivement interrompu lorsque Kiev va accuser Moscou — à tort ou à raison — des atrocités de Boutcha(([19] En dépit d’affirmation péremptoires de nombreux médias, les résultats des enquêtes internationales — auxquelles ont participé les gendarmes de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) — sur l’identification des auteurs de ces horribles crimes de guerre n’ont pas encore été rendues publiques.)).

    Le sabotage des gazoducs

    Seymour Hersch est une référence incontestée du journalisme d’investigation américain. Lauréat du prix Pulitzer en 1970, les nombreuses affaires qu’il a révélées durant sa carrière — du massacre de My Lai en 1968 à la véritable façon dont s’est déroulée l’élimination de Ben Laden et aux vraies raisons de la guerre en Syrie(([20] The Killing of Osama Bin Laden, Verso, 2016.)) — font de lui un homme immensément respecté dans les milieux médiatique et politique d’outre-Atlantique. Sa force est de disposer de sources d’une grande qualité — acteurs engagés au cœur du conflit ou proches des centres de décision — et ses articles sont toujours fondés et très sérieux. Ce journaliste chevronné ne se livre jamais à des conjectures gratuites. L’article qu’il a récemment publié mérite donc toute notre attention(([21] https://seymourhersh.substack.com/p/how-america-took-out-the-nord-stream)).

    Hersh y décrit précisément l’opération conçue et conduite par la CIA, avec l’aide de la Norvège(([22] Rappelons que l’actuel secrétaire général de l’OTAN est Jens Stoltenberg, un ancien Premier ministre norvégien et qu’Oslo est le premier concurrent de la Russie sur le marché du gaz en Europe…)) pour saboter les gazoducs Nord Stream 1 et 2. En juin 2022, à l’occasion d’un exercice naval de l’OTAN en mer Baltique, des plongeurs norvégiens ont installé des explosifs sur les gazoducs et les ont dotés d’un dispositif de mise à feu à distance. C’est un avion de patrouille maritime norvégien qui déclenchera l’explosion, trois mois plus tard, le 26 septembre, en larguant une bouée acoustique. Seymour Hersh déclare que la décision de saboter les gazoducs, véritable acte de guerre, a été prise en secret par le président américain Joe Biden et son entourage sans en référer au Congrès, afin d’empêcher Moscou de gagner des milliards de dollars grâce aux ventes de gaz naturel à l’Europe.

    Évidemment, les autorités américaines ont dénoncé l’article de Seymour Hersh. La porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson, l’a qualifié de « fiction complète » et celui de la CIA « de complètement et totalement faux ». Pour sa part, le ministère norvégien des Affaires étrangères a déclaré : « Ces affirmations sont fausses ». En toute logiquela réaction des autorités américaines et norvégiennes ne pouvait être qu’un démenti(([23] Sans surprise, Hersh s’est vu aussitôt qualifié de de « théoricien du complot » sur sa page Wikipedia !)). Mais il ne convainc guère, car les informations fournies par le journaliste dans son article sont particulièrement précises et plausibles, et l’on on voit mal qui d’autre que Washington avait intérêt à ce sabotage, d’autant qu’un procureur allemand vient de confirmer qu’il n’y avait aucune preuve contre la Russie dans ce dossier(([24] https://www.francesoir.fr/politique-monde/aucune-preuve-ne-lie-la-russie-au-sabotage-des-gazoducs-nord-stream-selon-le)).

    Un nouvel éclairage sur les événements

    Si comme nous le croyons ces informations sont avérées, cela conduit à éclairer d’un jour nouveau les événements passés et les responsabilités respectives des acteurs impliqués dans ce conflit. Nous formulons donc les hypothèses suivantes qu’il conviendra de confirmer ou d’infirmer.

    – L’« opération spéciale » russe a initialement atteint son but : faire plier le régime de Kiev. En dépit de revers militaires localisés et de pertes non négligeables, il devient possible de considérer qu’elle a été une réussite au cours des cinq premières semaines du conflit, car elle a contraint les Ukrainiens à des négociations immédiates qui ont été proches d’aboutir. Cela remet en cause les analyses de nombreux experts et des médias occidentaux qui l’ont hâtivement qualifié d’échec, ou ceux qui ont cherché faire croire — comme la Pologne — qu’il s’agissait d’une invasion de l’Ukraine… prélude à celle de l’Europe !

    Tout s’inverse lors du voyage de Biden en Europe, fin mars 2022. Les Occidentaux — c’est-à-dire les Américains et les Britanniques — poussent Zelensky à poursuivre la guerre qui aurait alors pu s’arrêter rapidement, certes aux conditions russes, lesquelles se limitaient alors à la neutralité de l’Ukraine, au Donbass et à la Crimée (il n’était alors pas question de Kharkov, Kherson ou Zaporija ; ces nouvelles revendications de Moscou ont été formulées suite au revirement ukrainien).

    – Cela démontre de manière indiscutable que les États-Unis sont les vrais responsables de la poursuite de la guerre avec la complicité du gouvernement Zelensky, qui n’est qu’un pion dans leur stratégie. Le « héros » de Kiev, soutenu par la frange ultranationaliste du régime, n’a pas hésité à sacrifier son propre peuple et l’avenir de son pays pour plaire à ses mentors occidentaux.

    Ainsi, depuis avril 2022, nous assistons donc bien à une guerre américano-russe par Ukrainiens interposés qui été relancée par Washington pour essayer d’affaiblir — sans succès — la Russie, et dans laquelle les États européens se sont laissés entraîner par russophobie, suivisme ou stupidité confondante.

    – C’est là une nouvelle illustration de l’insignifiance des Européens et de leur soumission totale à Washington au détriment de leurs propres intérêts. Si la France se voit reléguée à un rôle de figurant dans cette crise, en dépit des pathétiques gesticulations de son président, c’est surtout l’Allemagne qui paie le prix fort dans ce conflit. En effet, elle a été victime d’un véritable acte de guerre de la part de son allié et protecteur américain avec les sabotages de gazoducs. Mais en dépit du fait que cette opération ait des conséquences désastreuses pour l’économie d’outre-Rhin, ni le gouvernement de Berlin, ni les parlementaires, les médias ou la population n’ont bronché, se couchant littéralement devant Washington qui a ainsi atteint l’un de ses objectifs : couper définitivement l’Allemagne de la Russie en provoquant une rupture irréconciliable entre les deux États ; et réduire l’influence croissante de Berlin en Europe et son poids économique au sein du camp occidental.

    Voilà qui change bien des choses quant à notre perception de ce conflit et aux responsabilités des acteurs. Ainsi est mise en lumière la double dimension du piège machiavélique tendu par les néoconservateurs Américains :

    – rendre la pression sur le Donbass insupportable pour la Russie afin de la pousser à intervenir militairement en Ukraine(([25] Éric Denécé, « Ukraine : la guerre des Spin Doctors américains », Éditorial n° 58, février 2022, (https://cf2r.org/editorial/ukraine-la-guerre-des-spin-doctors-americains/).)), de la décrédibiliser sur le plan international et de la couper de l’Europe de l’Ouest ;

    – ne pas lui permettre de parvenir à une victoire après ses succès initiaux et l’entraîner dans une guerre longue pour l’affaiblir durablement.

    En refusant une sortie négociée du conflit à l’avantage de Moscou en mars 2022, les Américains ont prolongé et aggravé le conflit. Toutefois celui-ci a évolué dans un sens qu’ils n’avaient pas prévu, car ils avaient parié sur un écroulement économique de la Russie. Mais cela ne s’est pas produit, pas davantage que la défaite de l’armée russe sur le terrain ou la mise au ban unanime de Moscou par la communauté internationale. Pire, un nouveau système économique et financier est en train de se mettre en place, qui menace l’hégémonie politique et monétaire de Washington.

    Une nouvelle fois, les Américains se révèlent être de piètres stratèges et de vrais apprentis sorciers. Leur stratégie d’affaiblissement de la Russie s’est transformée en une guerre existentielle pour le maintien de leur domination sur le monde. Le piège qu’ils ont tendu pourrait bien se refermer sur eux.





    Le crime absolu contre l’humanité

    [Source : maurizioblondet.it]

    Par Maurizio Blondet

    Un site web très respecté a diffusé cette information :

    Liste des pays qui ont retiré leurs ambassadeurs de Turquie 24 heures avant le tremblement de terre

    • Canada
    • États-Unis
    • Grande Bretagne
    • Allemagne
    • Belgique
    • Italie
    • Hollande
    • France

    Étrange, hein…

    Nous aimerions savoir : POUR QUELLES RAISONS ???

    Mes déductions, assez évidentes :

    Nos gouvernements européens savaient ce qui était sur le point d’être perpétré contre le peuple turc. Ils avaient été avertis, et par qui sinon par le Grand Allié ? Celui qui avait le pouvoir de provoquer le tremblement de terre ?

    Ils se sont rendus complices du crime contre l’humanité le plus monstrueux qui se soit jamais produit ou qui puisse se produire dans l’histoire, parce qu’il a été commis contre une population civile sans défense et sans méfiance, exterminée par dizaines de milliers, faisant en un instant 2 à 3 millions de sans-abri, détruisant avec fracas des millions d’infrastructures civiles, maisons civiles par excellence, hôpitaux, routes, pour parfaire le crime contre l’humanité. Ajoutez à cela le fait qu’il a été commis contre un pays — la Turquie — formellement allié et contre lequel la guerre n’avait pas été déclarée.

    [Voir aussi :
    Selon la sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă au Parlement roumain,
    la Turquie a été victime d’une arme sismique]

    L’atrocité du crime modifie également le concept même de « complicité » : lorsque le gouvernement italien ou allemand sait que le Grand Allié vous fera la même chose, si vous imitez Erdogan dans la désobéissance, en tuant des dizaines de milliers de vos propres citoyens et détruisant des millions de leurs maisons et infrastructures civiles, avec un tremblement de terre provoqué à volonté, mais dont le caractère artificiel peut être non seulement nié de manière plausible, mais moqué et même puni comme une théorie du complot délirante inspirée par la volonté de trahison pro-Poutine, votre adhésion au crime du Grand Allié se fait par pure terreur.

    Même l’intensification de la course aux armements décidée à l’improviste lors de la dernière réunion de l’OTAN à Bruxelles, où le ministre allemand Pistorius, ayant mis de côté toutes les hésitations et objections antérieures, a demandé – voire supplié – les industries d’armement allemandes d’augmenter leur production, doit probablement être lue dans [la perspective de] l’adhésion terrifiée que le Grand Allié a reçue avec son crime absolu contre l’humanité perpétré contre les Turcs.

    Même la nouvelle d’une source norvégienne selon laquelle la Russie a commencé à déployer des navires tactiques armés de l’arme nucléaire dans la mer Baltique, pour la première fois en 30 ans, est une réaction terrifiée face à l’immensité du carnage que les États-Unis ont pu faire subir à la Turquie, une réaction qui est même pathétique, car les armes nucléaires « tactiques » sont de petit calibre et ne sont pas assez dissuasives par rapport à la menace de l’utilisation guerrière des tremblements de terre que les responsables américains savent produire.

    [NDLR Ces navires « tactiques » peuvent très bien être dotés d’armes nucléaires stratégiques sur missiles hypersoniques quasiment imparables.]

    Il va sans dire que ce crime absolu de massacre a été commis dans le cadre du monde « inexorablement et irréversiblement non chrétien » établi par Eux, et où a disparu chez les auteurs toute once de crainte de Dieu, s’il y en a jamais eu, toute notion de Jugement post-mortem. Ils sont convaincus « irréversiblement » qu’il n’y a pas de Dieu, et qu’ils peuvent donc faire à l’homme tout ce qui le dégrade.

    Mais une réponse étrange vient des décombres turcs eux-mêmes :

    Après 112 heures passées sous les décombres, l’enfant de 5 ans répond en souriant au journaliste turc de « A Haber » lorsqu’on lui demande : « Tu n’as pas ressenti la faim pendant toute la pression de ces ruines ? ».
    La réponse de l’enfant survivant était mot pour mot : Quelqu’un habillé en blanc venait de temps en temps me donner à boire et me nourrir !!!



    De la continuité historique en devenir

    Par Lucien SA Oulahbib

    Il est dommage de constater que face à la globalisation de la Secte SHAA qui brise et broie nations, peuples, cultures et sexes tout en préservant la devanture Potemkine de la belle vitrine onusienne d’amour et de solidarité entre les peuples, il n’y a du moins en position bastion encore résilient que des nostalgiques du relativisme historique prônant une sorte de fermeture ethnique censée protéger alors qu’elle assèche parce qu’elle empêche la vie tout simplement qui certes doit être filtrée, mais non étouffée, du moins à partir du moment où l’ethnie en question est forte dans sa capacité à rester consistante tout en s’affinant.

    Cela veut dire que rien ne prouve par exemple que la Russie actuelle veuille se conserver uniquement en reconstituant l’URSS. Or c’est bien cette vision que propagent les protagonistes à gauche comme à droite qui ne raisonnent qu’en termes de duplication des mêmes schémas historiques. Cette analyse est dangereuse, car elle revient dans ce cas à théoriser la même politique étrangère impériale du glacis ou du pivot, en l’occurrence se servir ici de l’Ukraine comme zone tampon et tremplin en vue de grignoter attiser les tensions au sein de la Fédération de Russie afin de la contenir pour les plus colombes, pour la démanteler pour les plus faucons dans le but de pouvoir récupérer ses immenses réserves de matières premières, et prendre aussi la Chine de revers, tout en détruisant également une culture ressourcée dans son histoire prébolchevique qui prétend conserver une vision vivante de la famille tout en l’affinant avec une place plus importante donnée à la femme, ce qui va à l’encontre de l’idéologie queer insectivore qui domine la Secte SHAA commandant ce qui reste d’« Occident collectif »…

    Car rien ne dit que la Russie avait intérêt à jouer à nouveau des muscles façon léninisme canal historique alors qu’en l’an 2000 Poutine proposait d’intégrer l’OTAN voyant bien que la Russie était exsangue prise en quinconce par les mafias communistes et affairistes issues du marché noir qui tenait la société russe à bout de bras, les bolcheviks investissant uniquement dans le complexe militaro-industriel comme on le voit d’ailleurs aujourd’hui alors que d’aucuns parlaient de vétusté et de réserves minimums en matière de munitions.

    Il était donc préférable pour elle de poursuivre ainsi une sorte d’alliance économique avec l’Ukraine qui avait été amorcée au niveau énergétique et industriel, mais qui allait à l’encontre des intérêts américains installant nombre de laboratoires et de firmes de sous-traitance en tous genres dont les usines de GPA. 

    Cet exemple montre bien que plaquer les considérations d’antan revient à nier les évolutions stratégiques et civilisationnelles qui en effet semblent avoir été également et contradictoirement balayées par les mêmes qui prônent sans cesse une meilleure gouvernance mondiale.

    Mais faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ?…

    S’il s’avère en effet que certaines forces affairistes aient décidé de mettre à mal des décennies de détente internationale au-delà des soubresauts d’un tiers-mondisme moribond qui a été balayé par l’effondrement de la guerre froide et de l’URSS au profit de mafias militaires et de fondamentalismes (dont le djihadisme issu du socialisme arabe et du khomeynisme en sont les miroirs grossissants), cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille revenir à une politique d’empire physiquement centralisateur (façon Athènes, Rome, aujourd’hui Washington) au lieu de viser autre chose comme une réelle alliance des civilisations, du moins si celles-ci acceptent de s’influencer réciproquement comme le montrent l’esprit de la technique et aussi celui de l’entraide.

    En fait, il existe tout un ensemble de structures internationales qui prétendent aller dans ce sens et pourtant participent au projet de la Secte SHAA au lieu de renforcer ce qu’il y a de meilleur chez tous les peuples tout en leur proposant de progresser, mais sans contraintes dans diverses mœurs ou habitudes. Ce qui évite à la fois le repli sur soi et des évolutions non voulues.

    Prenons comme autre et dernier exemple le conflit israélo-arabe. D’aucuns, les mêmes que ci-dessus à vrai dire, iront reprocher aux israéliens de choisir la continuité historique en soulignant le caractère juif de leur État au lieu de le rendre ethniquement indifférent comme dans les autres nations occidentales alors dans les autres nations limitrophes à Israël le caractère ethnique, par exemple arabe, est toujours souligné.

    C’est là une véritable question, mais dont les réponses restent hypocrites d’un certain côté puisque ce qui est demandé à Israël ne l’est pas aux membres de la Ligue Arabe. Ensuite il s’avère que chaque nation détient sa singularité et que l’on ne peut pas reprocher à Israël de refuser de vivre le devenir des Normands ou de Bretons en France, car Israël est issu de la Loi créant un peuple hinc et nunc alors que la France provient de l’adhésion des Francs, vainqueurs en Gaule romaine, au christianisme, ce qui fait du destin de ce pays comme celui de la Russie une finalité christique ouverte ethniquement se matérialisant donc en son message d’universalité non contrainte, à la différence de ce que pensaient les mentors de 89 et de la 3e République à la rationalité par trop scientiste, ce qui n’a guère changé à voir les réactions sur le manque d’injections supposées antiCovid-19 alors que cela a sauvé l’Afrique, l’Inde, le Vietnam comme le raconte Perronne…

    Ce qui fait que dans ces conditions mystiques originales, toujours singulières, de la création des Nations, au sens eschatologique fort, il se trouve que la téléologie adoptée, celle des moyens adaptés aux buts, doit y être compatible, ce qui implique que le travail ecclésiastique de l’État doit déboucher sur une entéléchie, une forme spécifique, qui ne souffre d’aucune contrainte qui l’empêcherait de progresser, à l’instar d’ailleurs du souhait de chaque nation qui veut rester souveraine : soit donc par exemple une irréductibilité singulière, autant de la France d’Israël et de la Russie qui doit être acceptée telle quelle tant que sa présence en progrès ne va cependant pas à l’encontre de celle des autres.

    On peut certes rétorquer qu’autant Israël que la Russie ou autrefois et même maintenant la France empiètent justement sur le limes d’autrui. Sauf que les situations ne sont pas les mêmes, car la majorité de la population arabe en Israël a été importée par sa colonisation du 7e siècle et onze siècles plus tard par le développement instauré par les kibboutz de la fin du 19e siècle ; de même la Russie bolchevique avait ressuscité une région ukrainienne autrefois sous la coupe lituano-polonaise et russe ; et la France n’a pas su comprendre que les populations autochtones auraient préféré rester dans l’empire, mais autonomes comme le souhaitait Soustelle, du moins si les extrêmes des deux bords n’avaient pas poussé de Gaulle à choisir le pire. Tout cela pour dire que la revendication de la continuité historique en progression peut être recevable si elle est légitime et surtout portée par des forces suffisamment importantes pour imposer une solution, alors que par exemple et a contrario, les Kurdes, et encore moins les Berbères, n’arrivent à atteindre parce qu’ils restent soumis à des conceptions étrangères à leur singularité, les premiers par l’idéologie bolchevique les seconds par l’araboislamisme qui les broie.

    En définitive, on ne peut tirer des généralités sur les exigences de continuité historique sans garder en perspective que cela doit se faire, autant se faire se peut, dans les règles de l’art atteintes par l’expérience humaine ayant appris à se préserver des arrogances nationales. Sinon c’est la guerre. Telle celle ayant heurté Athènes et Sparte. Pouvons-nous, voulons-nous l’éviter ? Telle est de plus en plus la question. Ou du moins l’une d’entre-elles…




    La défaite de l’Ukraine se précise

    Par Thierry Meyssan

    C’est un secret de polichinelle : le gouvernement de Kiev est en train de perdre militairement face à l’armée russe. Celle-ci avance sans se presser et construit la défense des régions qui ont rejoint Moscou par référendum. Mais cette réalité inexorable en cache d’autres. Par exemple, le fait que la Turquie, toujours membre de l’OTAN, soutient la Russie et lui fournit des pièces détachées pour son armée. Non seulement l’Alliance atlantique perd, mais elle se fissure.

    L’avenir de l’Ukraine se précise. Les combats opposent d’un côté le gouvernement de Kiev qui refuse d’honorer sa signature des Accords de Minsk et de l’autre, la Russie qui entend faire respecter la résolution 2202 du Conseil de sécurité, entérinant lesdits Accords. D’un côté, un État qui refuse le Droit international et est soutenu par les Occidentaux, de l’autre un autre État qui refuse les règles occidentales et est soutenu par la Chine et la Turquie.

    Comment le président Volodymyr Zelensky, élu pour appliquer les Accords de Minsk, a-t-il pu se transformer en « nationaliste intégral »(([1] « Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 novembre 2022.)), prendre le parti de fanatiques, héritiers des pires criminels du XX° siècle ? C’est un mystère. L’hypothèse la plus probable est financière, M. Zelensky étant connu depuis la publication des Paradise Papers pour ses comptes off-shore et ses propriétés en Angleterre et en Italie. Au demeurant, Volodymyr Zelensky n’a pas grand rapport avec ses « nationalistes intégraux ». C’est un couard. Au début de la guerre, il est resté plusieurs semaines, planqué dans un bunker, probablement hors de Kiev. Il n’est sorti qu’après que le Premier ministre israélien, Nafatali Bennett l’ait assuré que le président Vladimir Poutine lui avait promis qu’il ne tuerait pas le président ukrainien(([2] « Bennett : Putin assured me at Moscow meeting he wouldn’t kill Zelensky », The Times of Israël, February 5, 2023.)). Depuis, il fait le matamore par vidéo dans tous les sommets politiques et festivals artistiques occidentaux.

    Comment la Turquie, alliée des Occidentaux au sein de l’OTAN, s’est-elle impliquée du côté russe ? C’est plus facile à comprendre pour ceux qui ont suivi les tentatives d’assassinat du président Recep Tayyip Erdoğan par la CIA. Au départ Erdoğan était un voyou de rue. Puis, il s’est investi dans une milice islamique qui l’a conduit à se rapprocher aussi bien des insurgés afghans que des jihadistes russes d’Itchkérie, ce n’est qu’après ce parcours qu’il est entré en politique, au sens classique du terme. Durant sa période de soutien aux groupes musulmans anti-russes, il était un agent de la CIA. Comme beaucoup, lorsqu’il est parvenu au pouvoir, il a considéré les choses différemment. Il s’est progressivement détaché de Langley et a voulu servir son peuple. Cependant son évolution personnelle s’est déroulée alors que son propre pays changeait plusieurs fois de stratégie. La Turquie n’a toujours pas digéré la chute de l’Empire ottoman. Elle s’est essayée à plusieurs stratégies successivement. Depuis 1987, elle est candidate à l’Union européenne. En 2009, avec Ahmet Davutoğlu, elle a pensé rétablir son influence ottomane. De fil en aiguille, elle a imaginé réunir cet objectif national et le parcours personnel de son président pour devenir la patrie des Frères musulmans et rétablir le Califat, abrogé par Mustafa Kemal Atatürk en 1924. Mais la chute de l’Émirat islamique l’oblige à abandonner ce projet. La Turquie se tourne alors vers les peuples turcophones, elle hésite à englober les Ouïghours et finalement choisit les peuples ethniquement turcs. Quoi qu’il en soit, dans cette quête, elle n’a plus besoin ni des Européens, ni des États-Unis, mais de la Russie et de la Chine. Après sa victoire contre l’Arménie, elle crée l’« Organisation des États turcs » (le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Turquie et l’Ouzbékistan. En outre, la Hongrie et le Turkménistan y ont le statut d’observateur).

    Aujourd’hui, selon le Wall Street Journal, 15 sociétés turques exportent chaque mois pour 18,5 millions de dollars de matériels achetés aux États-Unis vers une dizaine de sociétés russes faisant l’objet de mesures coercitives unilatérales illégales US (présentées comme des « sanctions » par la propagande atlantiste)(([3] « Russia’s Ukraine War Effort Fueled by Turkish Exports », Jared Malsin, Wall Street Journal, February 3, 2023.)). Le sous-secrétaire US au Trésor chargé du Terrorisme et du Renseignement financier, Brian Nelson, s’est rendu en vain à Ankara pour contraindre la Turquie de respecter les règles occidentales. Ankara continue à soutenir secrètement l’armée russe.

    Lorsque l’émissaire états-unien a fait remarquer que la Turquie était sur la mauvaise pente en se plaçant du côté du vaincu russe, ses interlocuteurs lui ont présenté les vrais chiffres de la guerre en Ukraine, établis par le Mossad et publiés par Hürseda Haber(([4] « İddia : MOSSAD’a göre Ukrayna ve Rusya kayıpları », 25 Ocak 2023.)). Sur le terrain, le rapport de forces est de 1 à 8 au bénéfice de la Russie. Il y a 18 480 morts côté russe, contre 157 000 côté ukrainien. Comme dans le conte d’Andersen, le roi était nu.

    La Turquie bloque aujourd’hui l’adhésion de la Suède à l’OTAN. Ce faisant, elle bloque aussi celle de la Finlande qui avait été présentée dans le même dossier. Si l’on admet les informations du Wall Street Journal, il ne s’agit pas d’un hasard. Certes Ankara avait obtenu l’engagement de ces deux pays à extrader les chefs du PKK et du mouvement de Fethullah Gülen ; engagement qu’ils n’ont pas tenu. Mais il ne pouvait pas en être autrement dans la mesure où, depuis l’emprisonnement de son chef, Abdullah Öcallan, le PKK est devenu un outil de la CIA et qu’il se bat aujourd’hui sous les ordres de l’OTAN, lui qui jadis était allié des Soviétiques(([5] « Général Başbuğ : les USA dirigent le PKK depuis l’emprisonnement d’Öcallan », Réseau Voltaire, 13 mars 2018.)). Quant à Fethullah Gülen, il vit aux États-Unis sous la protection de la CIA. Il a joué un rôle central dans la tentative d’assassinat du président turc, le 15 juillet 2016, et dans celle de coup d’État qui suivit.

    La Turquie soutient donc aujourd’hui la Russie au même titre que la Chine : elle lui fournit des pièces détachées pour son industrie de Défense et n’hésite pas à lui réexpédier du matériel de fabrication états-unienne. Mais alors que la Croatie et la Hongrie, autres membres de l’OTAN, n’hésitent pas à dire publiquement que le soutien de l’Alliance à l’Ukraine est une stupidité, sans pour autant la quitter, Ankara feint d’être pleinement atlantiste.

    Le tremblement de terre qui vient de secouer la Turquie et la Syrie n’a pas les caractéristiques des tremblements observés jusqu’ici, partout dans le monde. Le fait qu’une dizaine d’ambassadeurs occidentaux aient quitté Ankara dans les cinq jours précédant le séisme et que, dans la même période, leurs pays aient émis des conseils de ne pas se rendre en Turquie semble indiquer que les Occidentaux savaient à l’avance ce qui allait avoir lieu. Les États-Unis disposent de moyens techniques pour provoquer des tremblements de terre. Ils s’étaient engagés, en 1976, à ne jamais y recourir. La sénatrice roumaine Diana Ivanovici Șoșoacă affirme qu’ils ont violé leur signature de la « Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles » et ont provoqué ce séisme(([6] « Selon la sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă, les USA ont provoqué le séisme en Turquie et en Syrie », Réseau Voltaire, 13 février 2023.)). Le président Recep Tayyip Erdoğan a demandé à ses services de Renseignement (MİT) d’étudier ce qui n’est aujourd’hui qu’une hypothèse. Dans le cas d’une réponse positive, il faudrait admettre que Washington, conscient qu’il n’est plus ni la première puissance économique mondiale ni la première puissance militaire mondiale, détruit ses alliés avant de mourir.

    [Voir :
    Selon la sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă au Parlement roumain,
    la Turquie a été victime d’une arme sismique]

    Contrairement aux messages dont l’Occident est abreuvé, non seulement sur le terrain, l’Ukraine perd, mais l’OTAN est remise en cause de l’intérieur par au moins trois de ses membres.

    Dans ces conditions, comment expliquer que les États-Unis continuent à envoyer des armes sur le champ de bataille et à exiger de leurs alliés qu’ils en envoient en masse ? Force est de constater qu’une majorité de ces armes ne sont pas modernes, mais datent de la Guerre Froide et sont généralement soviétiques. Inutile de gâcher des armements des années 2000 sachant qu’ils seront détruits parce que la Russie dispose d’armes plus modernes que celles de l’Occident. Par ailleurs, il peut être intéressant pour diverses armées de tester des armes de dernière génération dans un combat de haute intensité. Dans ce cas, les Occidentaux n’envoient que quelques spécimens de ces armes et surtout pas plus.

    En outre, si les unités « nationalistes intégrales » ukrainiennes reçoivent des armes occidentales, les conscrits n’en ont pas. Le différentiel, probablement les deux tiers, est conservé en Albanie et au Kosovo ou envoyé au Sahel. Il y a trois mois, le président nigérian, Muhammadu Buhari, au sommet de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) a dénoncé l’arrivée de ces armes dans les mains de l’État islamique(([7] « Muhammadu Buhari met en garde contre le flux d’armes de la guerre russo-ukrainienne en Afrique », Actu Niger, 30 novembre 2022.)). Devant les exclamations de surprise et d’indignation des parlementaires US, le Pentagone a créé une commission chargée d’effectuer un suivi des livraisons. Elle n’a, à aucun moment, rendu compte de ses activités et des détournements qu’elle aurait constatés.

    Il y a deux semaines, l’inspecteur général du Pentagone s’est rendu en Ukraine, officiellement pour faire toute la lumière sur ces détournements. Dans un article précédent, j’ai montré qu’il était surtout venu là-bas pour effacer avec succès les traces des affaires de Hunter Biden(([8] « L’affaire Hunter Biden / Ihor Kolomoïsky », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 7 février 2023.)). Le ministre de la Défense ukrainien, Oleksiy Reznikov, avait annoncé qu’il allait démissionner instamment avec plusieurs membres de son administration. Il n’en est toujours rien.

    Autre question : pourquoi l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, copropriétaires des gazoducs Nord Stream ne protestent pas après le sabotage dont ils ont été victimes, le 26 septembre 2022 ? Et pourquoi ils ne réagissent pas aux révélations de Seymour Hersch sur la responsabilité états-uno-norvégienne ? (([9] « Comment l’Amérique a détruit Nord Stream », par Seymour M. Hersh, Réseau Voltaire, 11 février 2023.))?

    [Voir :
    Comment les États-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream]

    Certes, le porte-parole des nationalistes d’Alternative pour l’Allemagne a demandé la création d’une commission d’enquête au Bundestag sur ce sabotage, mais la grande majorité des responsables politiques de ces trois pays se font discrets : leur pire ennemi est leur allié !

    Au contraire, ils se sont flattés de recevoir le président Volodymyr Zelensky à Bruxelles. Mais celui-ci s’était préalablement rendu à Washington et à Londres, les deux capitales qui comptent, avant de venir s’adresser à celles qui paient.





    Attaque terroriste du Nord Stream : Le complot s’épaissit

    [Source : RI]

    Par Pepe Escobar

    Ce qu’il nous reste à tous, c’est de nager dans un marécage rempli de pigeons délaissés, d’histoires de couverture douteuses et de fragments de renseignements.

    Le rapport explosif de Seymour Hersh sur la façon dont le gouvernement des États-Unis a fait sauter les pipelines Nord Stream 1 et 2 dans la mer Baltique en septembre dernier continue de provoquer des vagues géopolitiques dans tous les domaines.

    Sauf, bien sûr, dans la bulle parallèle des grands médias américains, qui l’ont totalement ignoré ou, dans quelques cas bien choisis, ont décidé de tirer sur le messager, qualifiant Hersh de journaliste « discrédité », de « blogueur » et de « théoricien de la conspiration ».

    J’ai proposé une première approche, en me concentrant sur les nombreux mérites d’un rapport apparemment approfondi, mais en notant également certaines incohérences graves.

    Le correspondant étranger de la vieille école basé à Moscou, John Helmer, est allé encore plus loin, et ce qu’il a découvert pourrait être aussi incandescent que le récit de Sy Hersh lui-même.

    [Voir Comment les États-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream]

    Le cœur du problème dans le rapport de Hersh concerne l’attribution de la responsabilité d’une attaque terroriste industrielle de facto. Étonnamment, pas de CIA ; cette responsabilité incombe directement au trio de planification toxique composé de Sullivan, Blinken et Nuland – des néolibéraux-conservateurs faisant partie du combo « Biden ». Le feu vert final est donné par le décideur ultime : le président sénile et lecteur de téléprompteur lui-même. Les Norvégiens jouent le rôle d’assistants mineurs.

    Cela pose le premier problème sérieux : à aucun moment dans son récit, Hersh ne fait référence au MI6, aux Polonais (gouvernement, marine), aux Danois et même au gouvernement allemand.

    Il mentionne que le 20 janvier 2022, « après quelques hésitations », le chancelier Scholz « était maintenant fermement dans l’équipe américaine ». Eh bien, à ce moment-là, le plan était en discussion, selon la source de Hersh, depuis au moins quelques mois. Cela signifie également que Scholz est resté « dans l’équipe américaine » jusqu’à l’attaque terroriste, le 20 septembre 2022.

    Quant aux Britanniques, aux Polonais et à tous les jeux de l’OTAN qui se déroulaient au large de l’île de Bornhom plus d’un an avant l’attentat, les médias russes – de Kommersant à RIA Novosti – en ont largement parlé.

    L’opération militaire spéciale (OMS) a été lancée le 24 février, il y a presque un an. L’explosion de Nord Stream 1 et 2 a eu lieu le 26 septembre. Hersh assure qu’il y a eu « plus de neuf mois de débats très secrets au sein de la communauté de sécurité nationale de Washington sur la façon de “saboter les pipelines” ».

    Cela confirme donc que la planification de l’attaque terroriste a précédé de plusieurs mois non seulement l’OMS, mais aussi, et surtout, les lettres envoyées par Moscou à Washington le 20 décembre 2022, demandant une discussion sérieuse sur « l’indivisibilité de la sécurité » impliquant l’OTAN, la Russie et l’espace post-soviétique. Cette demande s’est heurtée à une réponse non-réponse américaine dédaigneuse.

    Bien qu’il ait écrit l’histoire d’une réponse terroriste à un problème géopolitique grave, le fait qu’un professionnel de premier ordre comme Hersh ne prenne même pas la peine d’examiner le contexte géopolitique complexe fait sourciller.

    En un mot : l’anathème Mackinderien ultime pour les classes dirigeantes américaines – et c’est bipartisan – est une alliance Allemagne-Russie, étendue à la Chine : cela signifierait l’expulsion des États-Unis d’Eurasie, et cela conditionne tout ce que tout gouvernement américain pense et fait en termes d’OTAN et de Russie.

    Hersh aurait également dû remarquer que le moment choisi pour préparer le « sabotage des pipelines » bat en brèche le récit officiel du gouvernement américain, selon lequel il s’agit d’un effort collectif de l’Occident pour aider l’Ukraine contre une « agression russe non provoquée ».

    Cette source insaisissable

    Le récit ne laisse aucun doute sur le fait que la source de Hersh – si ce n’est le journaliste lui-même – soutient ce qui est considéré comme une politique américaine légale : combattre la « menace de la Russie pour la domination occidentale [en Europe] ».

    Ainsi, ce qui semble être une opération secrète de la marine américaine, selon le récit, pourrait avoir été malavisé non pas en raison de raisons géopolitiques sérieuses ; mais parce que la planification de l’attaque a intentionnellement échappé à la loi américaine « exigeant que le Congrès soit informé ». C’est une interprétation extrêmement étroite des relations internationales. Ou, pour être franc : c’est une apologie de l’exceptionnalisme.

    Et cela nous amène à ce qui pourrait être le Rosebud dans cette saga digne d’Orson Welles. Hersh fait référence à une « pièce sécurisée au dernier étage de l’ancien Executive Office Building … qui était également le siège du Conseil consultatif des renseignements étrangers du Président (PIAB) ».

    C’est là que l’on aurait discuté de la planification de l’attaque terroriste.

    Bienvenue au PIAB : le President Intelligence Advisory Board. Tous les membres sont nommés par le POTUS actuel, en l’occurrence Joe Biden. Si nous examinons la liste des membres actuels du PIAB, nous devrions, en théorie, trouver la source de Hersh (voir, par exemple, « Le président Biden annonce des nominations au President’s Intelligence Advisory Board et au National Science Board » ; et « Le président Biden annonce des nominations clés aux conseils et commissions »).

    Voici les membres du PIAB nommés par Biden : Sandy Winnefeld ; Gilman Louie ; Janet Napolitano ; Richard Verma ; Evan Bayh ; Anne Finucane ; Mark Angelson ; Margaret Hamburg ; Kim Cobb ; et Kneeland Youngblood.

    La source de Hersh, selon son récit, affirme, sans l’ombre d’un doute, que « les troupes russes se sont régulièrement et sinistrement renforcées aux frontières de l’Ukraine » et que « l’inquiétude grandissait à Washington ». Il est incroyable que ces personnes censées être bien informées n’aient pas été au courant du rassemblement des troupes ukrainiennes dirigées par l’OTAN de l’autre côté de la ligne de contact, prêtes à lancer une attaque éclair contre le Donbass.

    Ce que tout le monde savait déjà à l’époque – comme le montre l’enregistrement même sur YouTube – c’est que le combo derrière « Biden » était bien décidé à mettre fin aux Nord Streams par tous les moyens nécessaires. Après le début de l’OMS, il ne manquait plus qu’à trouver un mécanisme de déni plausible.

    Malgré tous les reportages méticuleux, le sentiment inéluctable demeure que ce que le récit de Hersh met en évidence est le gambit terroriste du combo Biden, et jamais le plan global des États-Unis visant à provoquer la Russie dans une guerre par procuration avec l’OTAN en utilisant l’Ukraine comme chair à canon.

    De plus, la source de Hersh est peut-être éminemment imparfaite. Elle a dit, selon Hersh, que la Russie « n’a pas répondu » à l’attaque terroriste de l’oléoduc parce que « peut-être qu’ils veulent avoir la capacité de faire les mêmes choses que les États-Unis ».

    En soi, cela peut prouver que la source n’était même pas membre du PIAB, et n’a pas reçu le rapport classifié du PIAB évaluant le discours crucial de Poutine du 30 septembre, qui identifie la partie « responsable ». Si c’est le cas, la source est simplement liée (c’est moi qui souligne) à un membre du PIAB, n’a pas été invitée à la planification de la salle de crise qui a duré des mois, et n’est certainement pas au courant des détails les plus fins de la guerre de cette administration en Ukraine.

    Compte tenu des antécédents exceptionnels de Sy Hersh en matière de journalisme d’investigation, il serait assez rafraîchissant pour lui d’élucider ces incohérences. Cela permettrait de dissiper le brouillard des rumeurs décrivant le rapport comme une simple accroche limitée.

    Si l’on considère qu’il existe plusieurs « silos » d’informations au sein de l’oligarchie américaine, avec leurs appareils correspondants, et que Hersh a cultivé ses contacts parmi la quasi-totalité d’entre eux pendant des décennies, il ne fait aucun doute que les informations prétendument privilégiées sur la saga Nord Stream proviennent d’une adresse très précise – avec un agenda très précis.

    Nous devrions donc voir qui l’histoire met réellement en accusation : certainement le combo néo-con/néolibéral-con straussien derrière « Biden », et le président chancelant lui-même. Comme je l’ai souligné dans mon analyse initiale, la CIA s’en sort indemne.

    Et n’oublions pas que le Grand Récit change rapidement : le rapport RAND, l’humiliation imminente de l’OTAN en Ukraine, l’hystérie du ballon, les opérations psychologiques sur les ovnis. La véritable « menace » est – qui d’autre – la Chine. Ce qu’il nous reste à tous, c’est de nager dans un marécage rempli de pigeons délaissés, d’histoires de couverture douteuses et de fragments de renseignements. Sachant que ceux qui dirigent vraiment le spectacle ne montrent jamais leur main.