« Je vous l’ai dit : c’est un échec programmé »

[Source : mileswmathis.com]

Par Miles Mathis — 30 juin 2030

Depuis la mise en scène du débat présidentiel, il y a eu une montagne de commentaires, mais tous sont inutiles et font diversion, puisque personne n’ouvre les yeux.

Oui, Biden souffre de démence, mais nous le savons depuis des années. Et Trump a également été horrible, dément d’une manière différente. Mais rien de tout cela n’était naturel ou accidentel. Comme je le dis depuis des années, le bureau du président est mis en scène depuis des décennies, depuis l’époque de Gérald Ford. Après le Watergate, la CIA a pris le contrôle total de l’exécutif, ne l’utilisant que comme façade. En 1980, ils ont installé un acteur hollywoodien. Vous auriez donc dû vous en rendre compte à ce moment-là, mais presque personne ne l’a fait.

Voilà ce qu’était le Watergate : un coup d’État réussi de la CIA. Il est difficile de croire que la plupart des gens ne le savent pas, 50 ans plus tard. Ils l’ignorent parce que la CIA contrôle désormais les médias, les universités, les écoles publiques, la Cour suprême et le Congrès. Vous obtenez toutes vos « informations » de la CIA, alors sans fournir beaucoup d’efforts, vous n’allez pas voir clair dans tout cela. Vous ne réaliserez pas que vous vivez dans la Matrice jusqu’à ce que, par accident ou par chance, vous réussissiez à en sortir un instant, comme Néo.

C’est ce que j’ai fait, et c’est moi qui rédige les rapports. Je n’y suis pas parvenu par chance ou par accident, mais par un énorme effort de volonté et beaucoup de temps de cogitation. J’admets que le fait que la CIA ait commis tant de bévues évidentes depuis le 11 septembre m’a également aidé. Elle a permis la création du DHS1, qui a depuis mal géré tant d’événements que l’outil de la CIA est définitivement endommagé. Le vieux Wurlitzer ne jouera plus les vieux airs, il ne fera que hurler, blessant les oreilles de tout le monde.

Dans le récent vaudeville, ce que nous avons vu, c’est la CIA poursuivre le vieux plan — qui remonte à Reagan — de faire pencher le pays à droite par une grande tromperie. Tous les présidents depuis lors l’ont fait, y compris Clinton et Obama. L’idée de base était de faire croire aux classes moyennes et inférieures qu’elles étaient conservatrices, en qualifiant les valeurs familiales de conservatrices, puis en confiant ce scénario aux Républicains. Les Républicains ont toujours été les moins soucieux des classes inférieures, comme devrait le savoir toute personne ayant lu l’histoire, mais le travail de la CIA consistait à vous faire oublier cela. Des républicains comme Reagan faisaient semblant de se soucier de l’Amérique moyenne : les fermes, les familles et l’église, et des commentateurs comme Rush Limbaugh s’en accommodaient pendant des décennies en multipliant les platitudes et les poses fabriquées de toutes pièces. Alex Jones a repris le flambeau là où Rush l’avait laissé, en se cachant derrière le drapeau et le clocher. [Sachez que The Babylon Bee2, bien qu’amusant, le fait aussi]. Mais en réalité, les Républicains n’en ont rien à faire de tout cela : s’ils s’en préoccupaient, les choses ne seraient pas ce qu’elles sont aujourd’hui. Les classes moyennes et inférieures ont été violées pendant chaque décennie depuis 1970, et la situation s’est aggravée chaque décennie sous les deux partis, la disparité des revenus étant en forte hausse. Les riches ont continué à s’enrichir sous Bush, Obama, Trump et Biden, et les pauvres se sont appauvris.

La classe moyenne est vouée à l’extinction, car après la Seconde Guerre mondiale, elle est devenue beaucoup trop prospère. Les riches ont vu toute cette richesse et l’ont voulue pour eux-mêmes. Ils en possèdent aujourd’hui la plus grande partie et veulent tout avoir.

C’est pourquoi ils doivent vous distraire avec de fausses guerres, des crises constantes, du sport, des stars de cinéma, une météo exagérée, de faux meurtriers et un million de chaînes de télévision de mensonges et d’ordures. Si vous cessiez de boire une demi-seconde, vous commenceriez à voir clair dans leur jeu.

Alors pourquoi ont-ils voulu vous faire basculer à droite ? Parce qu’ils sont à droite. Les riches prétendent être des deux côtés, soutenant à la fois les démocrates et les républicains, mais en fin de compte, les riches sont de droite. Ils sont conservateurs parce qu’ils préservent leur richesse, leur hégémonie et leur pouvoir. C’est ce que les termes signifiaient à l’origine, avant qu’ils ne s’occupent de les remuer et de les retourner. Vous voyez donc à quel point il serait avantageux pour eux que vous soyez également de droite. Si vous pensez être du même côté que les riches, il vous sera difficile d’être un révolutionnaire. C’est un excellent moyen d’anéantir toute possibilité de révolution : faire croire à tous les membres des classes moyennes et inférieures qu’ils sont conservateurs.

La CIA est tellement douée pour cela qu’elle peut encore vous faire voter pour son candidat républicain milliardaire et vous faire croire que vous êtes révolutionnaire en le faisant ! Même après le 11 septembre, Sandy Hook et tous leurs autres échecs, à une époque où de nombreuses personnes posent enfin de vraies questions et où la confiance dans le gouvernement est proche de zéro, la CIA peut encore vous faire croire que vous êtes conservateur et que vous devez voter républicain pour sauver le pays.

Comment la CIA a-t-elle réussi cet exploit ? Elle l’a fait en détruisant la gauche à dessein. Bien qu’Obama ait été leur marionnette et qu’il n’ait pratiquement rien fait pour l’homme de la rue, noir ou blanc, le fait même qu’il ait été considéré comme « de gauche » était un problème pour la CIA. Après huit ans d’Obama et de nombreux faux événements ratés par le DHS, le pays était en train de dériver vers la gauche. Bien qu’Obama n’ait pas tenu toutes ses promesses envers la classe moyenne, les promesses avaient été faites et les gens avaient des exigences. Trump a donc été introduit pour vous faire croire que le pays revenait vers la droite, dans l’espoir que vous suivriez votre voisin. Mais cela n’a pas vraiment fonctionné, car une fois de plus, Trump n’a rien fait pour les classes moyennes ou inférieures. C’était encore une fois la rapine par les riches.

Dans le même temps, les choses continuaient à empirer pour la CIA, puisque pendant cette période, elle et le DHS ont continué à bâcler de plus en plus de faux événements. Elle perdait le contrôle de la société dans son ensemble, en raison d’Internet et de la montée de l’opposition dans tous les domaines. Les gens se réveillaient et voyaient clair derrière toute cette façade. Quelqu’un a donc eu l’idée géniale de détruire volontairement le parti démocrate. Cela ferait sûrement avancer le pays, n’est-ce pas ? L’idée était de forcer les gens à passer au parti républicain en rendant les démocrates si peu attrayants qu’aucune personne saine d’esprit ne les soutiendrait. Je n’ai pas besoin de vous expliquer comment ils ont procédé, car vous avez vécu ces quatre dernières années. Vous savez comment ils ont procédé, avec une série de leaders et d’élus démocrates répugnants que personne n’aurait cru il y a quelques années.

Nous n’avons pas vu une telle brochette d’orcs et de trolls depuis la bataille des Champs du Pelennor dans le Seigneur des Anneaux.

Et il n’y a pas que ces visages, il y a aussi les échecs programmés à la frontière, en Afghanistan, l’échec du Fentanyl, la montée des émeutes et des pillages, les guerres raciales, la destruction de villes entières comme San Francisco et Portland, les logements inabordables, la tyrannie de la Covid, et mille autres choses.

À ce propos, les sites alternatifs republient Bill Maher assez régulièrement maintenant, car il se moque souvent de la gauche (ce qui prouve une fois de plus mon point de vue). Mais après la débâcle du débat, il a dit que les choses ne vont pas si mal aux États-Unis et que « les gens ne meurent pas dans les rues ». Oui, il a vraiment dit cela et n’a pas été précipité sur la scène par la foule et déchiré membre par membre. On peut se demander où vit Maher pour que selon lui les gens ne meurent pas dans la rue. Parce que dans tous les lieux auxquels je peux penser, c’est le cas ! Principalement à cause du Fentanyl, mais aussi de la pauvreté, des sans-abri, des dégâts des vaccins et des maladies mentales causées par le fait de vivre dans ce pays où les classes supérieures se livrent à un pillage sauvage et à la manipulation. Nous devons envoyer Maher (en bus) à San Francisco, pour une petite visite des rues du centre-ville. Ou pourquoi pas à Baltimore ou à Détroit. La seule chose que je peux imaginer, c’est que Maher doit diffuser son émission depuis l’île privée de Bezos, Lanai, à Hawaï.

Pour vous remonter le moral, je vous recommande cette récente mise à l’index de Maher par Bill Burr. Vous y verrez à quel point Maher est un poseur visqueux. Je vous rappelle que c’est également lui qui a déclaré qu’Israël avait la haute main sur la morale au Moyen-Orient. C’est vrai. Un peu comme Custer avait la haute main sur la morale à Washita3.

Mais revenons à la mise en scène du débat. Comme vous le voyez, cela s’est déroulé exactement comme la CIA le souhaitait. Dans un monde rationnel, elle n’aurait jamais laissé Biden débattre avec qui que ce soit, puisqu’il était certain que ce serait un désastre. Au lieu de cela, ce vieil homme mourant a été suspendu à dessein pour sécher [sur le fil à linge] pour que vous le détestiez et que vous vous en moquiez. Certes, Biden a toujours été un sale type, une autre façade des Familles, et il mérite probablement cela et bien pire, mais tout de même. Cela montre comment ces gens prennent soin des leurs. Je suppose que la CIA a promis aux Biden qu’ils seraient réhabilités plus tard. Ces films de débat seront finalement perdus, tout comme les cassettes de l’alunissage et les négatifs de Kitty Hawk, et l’histoire présentera Biden comme un grand dirigeant et homme d’État, qui a combattu avec courage et abnégation la Faucheuse4 sur la scène mondiale pour le plus grand bien de l’Humanité, bla-bla-bla.

Biden tombe sur la tête depuis quatre ans, alors pourquoi ne l’ont-ils pas remplacé comme candidat il y a un an, avant les primaires ? Parce que c’est un échec programmé. Tout se déroule exactement comme prévu. C’est la même raison pour laquelle ils ont choisi Kamala Harris comme vice-présidente : pour vous effrayer au maximum. Vous feriez n’importe quoi pour éviter qu’elle soit présidente. Vous voteriez pour un sac de navets pourris pour ne pas avoir à la voir pendant quatre années supplémentaires. Vous êtes inexorablement poussés dans les bras du Parti républicain, qui vous réserve une nouvelle série de mensonges et d’indignités en 2025. Et que pouvez-vous dire contre cela ? Vous êtes un conservateur, n’est-ce pas ? Votre chapeau MAGA ne peut jamais se ternir, n’est-ce pas ?





Que se passe-t-il exactement avec cette élection américaine ?

[Source : unz.com]

Par Andrew Anglin — 29 juin 2024

Qui sont ces 33 % ?

Lorsque j’ai regardé le débat, j’ai vu exactement ce que je m’attendais à voir. À peu près point par point, il n’y avait rien qui semblait étrange ou surprenant à ce sujet. La seule surprise agréable est qu’il n’y a pas eu un énorme va-et-vient sur la question de savoir qui était le meilleur pour les Juifs. Mais sinon, c’était exactement ce à quoi je m’attendais.

Ce qui me choque, c’est de voir à quel point les autres sont choqués. Personne n’a prêté attention à tous ces clips montrant Biden complètement sénile ? Ce que j’ai compris, c’est que les grands médias n’ont pas montré ces clips. Je suis dans une bulle où je vois ce genre de choses, mais la majorité du public n’était apparemment pas au courant de l’état de ce type.

Maintenant, tout le monde panique.

Il suffit de regarder les gros titres. Ils n’en finissent plus. Personne ne défend Biden. La plupart d’entre eux réclament son remplacement.

[Voir aussi :
Un débat arrangé pour écarter Biden]

Vous savez, je suis sceptique à l’égard des théories du complot. Je suis au moins aussi sceptique à l’égard des théories de la conspiration que je le suis à l’égard de la narration des médias grand public.

Le lecteur sait que je suis sceptique.

Le fait est qu’il y a généralement quelque chose d’évident à trouver entre le récit dominant et le récit conspirationniste. D’après mon expérience, il existe une explication évidente, qui peut contenir des éléments conspirationnistes, mais qui ne nécessite pas un acte de foi ou une série complexe de « et si ».

Je ne suis pas tout à fait sûr de ce qui se passe ici.

Essayons simplement d’énumérer quelques faits concernant la situation :
— Ce débat a eu lieu avant la convention officielle de l’un ou l’autre parti. Il s’agit probablement du débat le plus précoce jamais organisé.
— Quiconque connaissait l’état cognitif actuel de Joe Biden aurait su comment les choses allaient tourner. Joe Biden était voué à l’échec. (Peut-être que des médecins lui ont dit qu’ils pouvaient lui administrer des médicaments qui le rendraient suffisamment fort pour qu’il puisse se produire, mais il semble qu’ils auraient fait un essai pour voir si cela fonctionnait).
— Le candidat peut être remplacé lors de la convention démocrate. C’est possible.
— Donald Trump n’est pas le candidat qu’il était en 2016 ou même en 2020. Nous l’aimons tous encore (car comment ne pas l’aimer ?), mais il ne met pas en avant un programme révolutionnaire comme il le faisait en 2016.
— L’establishment juif a déjà vu à quoi ressemble une présidence de Donald Trump et n’a donc aucune raison de le craindre. (Il aurait pu se lancer dans un nationalisme « Hilux »1 et commencer à ordonner à l’armée et à ses partisans de faire des choses qui l’établiraient comme un dictateur, mais il ne l’a pas fait. Il n’a même pas construit de mur ni utilisé les pouvoirs de l’ordre exécutif pour faire quoi que ce soit de significatif ou de durable).
— Trump a continué à tenir un double discours sur de nombreux sujets, y compris l’Ukraine, mais il a approuvé le projet de loi de Mike Johnson sur l’Ukraine, et ses suggestions pour le choix des ministres sont à peu près les plus ZOG2 que l’on puisse imaginer.
— Israël préfère Donald Trump et, comme nous l’avons vu après le 7 octobre, Israël a pratiquement le contrôle total du gouvernement américain.
— L’élection n’est pas déterminée par le nombre de voix obtenues par un candidat, mais étant donné l’état de Biden, faire l’élection et prétendre qu’il a gagné serait tellement ridicule que cela pourrait entraîner de graves violences politiques. Les partisans du MAGA pourraient conclure une sorte de trêve avec les Palestiniens, et le pays tout entier pourrait s’embraser, car les États-Unis tentent de mener une guerre mondiale sur trois fronts.

Il nous reste donc deux options fondamentales pour comprendre ce qui se passe ici :

— Les démocrates ont fait exprès de faire échouer Joe pour pouvoir le remplacer par quelqu’un d’autre.
— Les juifs qui agissent au-delà du parti démocrate veulent que Donald Trump soit élu.

En outre, les deux choses pourraient être en train de se produire.

Les démocrates ont eu l’idée d’organiser le débat avant les conventions, ce qui suggère que la première chose est en train de se produire : les démocrates veulent se débarrasser de Joe Biden et veulent le remplacer par Gavin Newsom ou Michelle Obama. Le fait que la quasi-totalité des médias (voir ci-dessus) réclame le remplacement de Biden en est une preuve supplémentaire. Il s’agit d’un récit médiatique organisé. Si les médias étaient les seuls à faire de la sollicitation, la plupart d’entre eux prétendraient que la mauvaise performance de Biden lors du débat est une théorie du complot.

Il est évident que les médias s’organisent pour remplacer Biden.

(J’ai assisté à la critique écœurante du débat par le Daily Wire, qui utilisait l’argument suivant : « Biden n’est pas prêt à se retirer ». C’est du niveau enfantin. Dans la vraie vie, si le parti démocrate demandait à Biden de se retirer et qu’il disait « non », soit il tomberait sous la douche, soit il aurait une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, soit il serait soudainement accusé d’un tas de délits. Ce que veulent Biden et sa femme n’est pas un facteur [déterminant] ici, et quiconque vous dit cela est très stupide ou fait exprès de vous embrouiller).

Ma conclusion, dans l’état actuel des choses, est que les deux sont probablement en train de se produire : je pense qu’il y a une véritable lutte de pouvoir entre les juifs israéliens et les juifs démocrates ; et je pense que les juifs démocrates comprennent que Biden n’est pas viable, alors ils l’ont saboté avec le débat et maintenant ils le jettent sous le bus.

Les juifs démocrates ont vraisemblablement plus de pouvoir que les juifs israéliens en termes d’ingérence dans les élections, et comme nous l’avons vu, les juifs démocrates ne se mettront pas en travers du chemin des juifs israéliens (même s’ils diront qu’ils veulent arrêter le génocide). Les juifs israéliens pourraient donc ne pas soutenir Trump à fond. Il y a une rumeur selon laquelle la veuve d’Adelson offre 100 millions de dollars à la campagne de Trump s’il accepte de déclarer publiquement que toute la Palestine appartient aux Juifs et que même les Palestiniens de Cisjordanie doivent être « relocalisés ». Je ne suis pas sûr de croire cette rumeur. Mais nous savons que les Juifs d’Israël préféreraient Trump. Nous ne savons simplement pas à quel point ils seraient prêts à déployer toutes leurs tactiques du Mossad pour le faire élire.

En attendant, la victoire de Gavin ou de Michelle serait au moins envisageable. Les gens y croiraient. Évidemment, dans un vrai vote, Trump gagne quoi qu’il arrive, mais ce ne sera pas un vrai vote. Tous les bulletins de vote par correspondance sont encore en place dans les États clés, ce qui signifie qu’un vrai vote n’est pas possible.

Quiconque parle d’une véritable élection devrait être totalement rejeté et tourné en dérision. Les élections de 2020 étaient bidon, celles de 2022 étaient bidon, et il n’y a jamais eu de conséquences. Prétendre qu’il s’agit d’une véritable élection est stupide. Il est également stupide de prétendre que la victoire de Trump ou de Biden a vraiment de l’importance au regard de la situation générale du pays et du monde.

Trump ne va pas arrêter les guerres. Il dira qu’il va le faire, puis il ne le fera pas. Même s’il essayait de le faire, nous savons déjà, depuis la dernière fois, que les militaires désobéiront à ses ordres. Peut-être fera-t-il quelque chose pour ralentir le flux frontalier, mais honnêtement, cela n’a aucune importance. Je veux dire, est-ce important que l’Amérique soit blanche à 36 % ou à 38 % ? Sérieusement, réfléchissez-y. La situation démographique ne peut être résolue que par des méthodes extrêmement brutales de rafles massives et d’expulsion de dizaines de millions de personnes, ce que seuls 10 à 15 % de la population américaine sont prêts à soutenir. En outre, Trump a déjà déclaré qu’il soutenait une infinité d’Indiens H1-B, mais qu’il ne voulait pas que des pauvres fous et criminels affluent. Il ne s’agit donc peut-être même pas d’une question de 36 % contre 38 %, mais plutôt de 37 %. Quoi qu’il en soit, dans 25 ans, les Blancs ne représenteront plus qu’une fraction de la population américaine. L’immigration est une question sans issue jusqu’à ce que la population soit prête à ce qu’un psychopathe du type Mad Max déploie l’armée et mette tous ces gens dans des camps de concentration pour une durée indéterminée ou jusqu’à ce que nous puissions trouver un endroit où les envoyer.

Par ailleurs : RFK ne sera pas installé. Oubliez cette idée. Il n’y a également aucune chance que Trump le choisisse comme vice-président. C’est impossible. RFK est trop légitime. Ce n’est pas un génie, mais c’est une personne sincèrement bonne qui veut faire ce qu’il faut, et cela signifie qu’il ne sera pas autorisé à s’approcher du pouvoir dans ce système électoral contrôlé post-2016.

Conclusion

Rien de tout cela n’a vraiment d’importance, si ce n’est qu’il s’agit d’un spectacle de merde intéressant à la fin d’un empire.

Votre vote ne compte pas. Aucun des candidats (quels qu’ils soient) ne changera quoi que ce soit de significatif. Voter est une perte de temps et lorsque vous remplissez ce bulletin de vote et le signez, vous consentez à faire partie de ce système.

Je pense que personne ne devrait voter.
J’approuve officiellement le fait de ne pas voter.

Je recommande de quitter les villes et d’acheter un Hilux (Turbo Diesel).

Le pouvoir ne vient pas du vote. Le pouvoir vient de la banquette d’une Toyota Hilux.

(Reproduit de The Daily Stormer avec l’autorisation de l’auteur ou de son représentant)


1Un pick-up Toyota supposément doté d’une robustesse légendaire — NdT.

2 Zionist Occupation Government (Gouvernement d’occupation sioniste) — NdT.




Les financiers mondialistes ont déjà décidé de remplacer Marine Le Pen

[Source : jovanovic.com]

Rappel : Silvio Berlusconi, qui défendait les Italiens, a été littéralement saboté par la Banque Centrale Européenne et Bruxelles en lui faisant payer des dizaines de milliards d’euros de plus chaque semaine en intérêts sur la dette italienne.

Silvio a fini par démissionner pour éviter à son pays une banqueroute « à la grecque »…

Il n’y a pas longtemps, vous avez vu dans cette Revue de Presse comment la PM anglaise Liz Truss a été littéralement sabrée par Goldman Sachs qui l’a remplacée par son… propre banquier, Rishi Sunak, AVEC LA MÊME MÉTHODE !

Je pourrai donner d’autres exemples, mais il importe de rappeler (suite aux résultats des législatives de ce dimanche 30 juin) que désormais l’avenir du RN — en tant qu’éventuel futur gouvernement — se trouve entre les mains des marchés et des banquiers, en particulier la BCE.

Et justement, j’avais bien retenu à l’époque cette déclaration au Financial Times de Christine Lagarde :

« Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International, a déclaré qu’une victoire de Le Pen causerait “un désordre et une désorganisation majeurs” ».

Lire ici le FT de… 2017 !

Les financiers ont donc maintenant un boulevard devant eux : détruire la dette française, et par là forcer une élection présidentielle anticipée afin d’imposer un candidat qui rassurera tout le monde, un peu comme avec Liz Truss.

Et le meilleur candidat pour cette situation, selon eux, n’est ni plus moins que Christine Lagarde.

Si Challenges a choisi de mettre cela à la « Une », ne vous y trompez pas, elle a été choisie avec une garantie de 80 % dans le cadre d’une crise financière massive en France qui se transformerait dès lors en Grèce. (Lire ici Challenges de 2023).

Comme par un pur hasard, Le Point a titré le 28 juin 2024 (donc quelques jours seulement avant le vote) : « La France bientôt sous la tutelle du FMI ? » :

« Une victoire des partis extrémistes NFP et RN aux élections législatives nous plongerait dans une crise de dette et placerait la France sous la menace d’une mise sous tutelle de la troïka. C’est au printemps 2010 qu’avait été mise en place, lors de la crise grecque, une “troïka” réunissant des experts de la Commission Européenne, de la BCE et du FMI afin d’auditer la situation économique et financière du pays et de mettre en place des mesures de redressement. Elle était intervenue dans la foulée en Irlande, au Portugal et à Chypre, confrontés eux aussi, en raison de l’envolée de leurs taux d’intérêt, à de graves difficultés de financement.

Les “hommes en noirs” de la troïka ont vite acquis une réputation de personnages détestables, travaillant de façon antidémocratique dans l’opacité et le secret, sans cœur, indifférents au malheur de peuples auxquels ils imposaient des remèdes d’une grande brutalité sociale ».

Lire ici Le Point pour apprécier cette menace on ne peut plus claire !

La France vivra ce qu’ont vécu Chypre (spoliation de tous les comptes bancaires. Voir mon reportage sur place) et la Grèce, amenant la destruction des retraités et l’interdiction de retirer son argent des banques pendant des semaines (y compris l’accès aux coffres)… (pour le principe, je rappelle que seuls les Grecs qui avaient de l’or ont pu traverser leur mega-crise, mais ils s’y étaient préparés avant).

Et donc la situation montrera aux Français (comme on l’a vu à Athènes) que seul un financier international pourra sauver leur situation. DSK étant disqualifié, Mme Lagarde est dès lors « LE » phare dans la nuit.

Donc derrière le cirque de la campagne électorale se trouvent tapis dans l’ombre les spécialistes mondiaux des Bons du Trésor qui s’en donneront à cœur joie dès qu’ils en recevront l’ordre de Bruxelles et/ou Washington si le RN ne se soumet pas à leurs désirs. C’est hélas là que se trouve le futur de la France.

Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.quotidien.com 2008-2024




L’article 68 contre le 16 pour sauver la France de la folie macronienne ?

Les cadres légaux de la DOCTRINE MILITAIRE DE STRATÉGIE NATIONALE (Code de la défense) et de la DESTITUTION prévue par l’article 68 de la Constitution constituent-ils un « garde-fou » contre une éventuelle utilisation malhonnête et/ou perverse de l’article 16 par un Président de la République ?




Briser l’omerta autour de l’anorexie des jeunes athlètes

[Source : mondialisation.ca]

Par Clara Lesoille

Le livre « Regarder Devant »  paru  en avril 2024 aborde différentes difficultés de santé mentale que l’on peut rencontrer en tant que sportive, mais aussi en tant qu’étudiante, notamment les troubles du comportement alimentaire.  

J’ai écrit ce livre au cours de l’été 2023, à la suite d’une énième blessure qui fut un élément déclencheur pour moi. Cela faisait plus d’un an que mon entourage me taquinait et tentait de me remonter le moral en me disant « au moins, tu pourras écrire un livre sur ton parcours et comment tu as surmonté tout ça ». En effet, j’ai traversé des périodes difficiles, notamment lorsque je me suis rompue les ligaments croisés des deux genoux en même temps en 2022, pour ensuite me fracturer le bassin à ma reprise de la course à pied. 

Comme beaucoup de sportifs, je suis passée par beaucoup de remises en question, de doutes, de peur, de désespoir et de sentiment de solitude. Aujourd’hui, l’omerta autour des problèmes de santé mentale dans le sport de haut-niveau commence à être brisée ; la parole se libère autour de ces sujets. En me lançant dans l’écriture de « Regarder Devant », j’ai souhaité apporter mon infime contribution à cette émancipation.

Selon moi, le sport est une pratique merveilleuse qui rassemble, unit, favorise les rencontres et le partage. Il permet aussi de se surpasser, d’apprendre à connaître son corps, de se sentir vivant. Néanmoins, cette sensation de vie et de liberté qu’il procure peut aussi devenir addictive, voire malsaine. En cherchant à faire toujours plus, toujours mieux, nous mettons en place, sans même nous en rendre compte, une exigence de plus en plus sévère envers nous-même, au point d’en oublier l’essence première de notre pratique : le plaisir. Malheureusement, chez les jeunes filles notamment, cette recherche de perfection se traduit souvent dans notre rapport à notre corps. S’affiner de plus en plus et perdre chaque jour davantage de poids, dans un but à la fois de performance sportive et d’esthétique pour avoir l’impression de correspondre aux normes sociales attendues, peut très vite devenir dangereux. 

C’est comme une cage qui se referme progressivement sur nous même : avant d’avoir le temps de nous en rendre compte, nous sommes déjà prisonnières.

Pourtant, les troubles du comportement alimentaire restent encore un domaine tabou dans le monde de l’athlétisme, et bien d’autres sports où le poids à un impact significatif sur la performance (danse, gymnastique, escalade, judo, natation synchronisée…). 

Les athlètes sont amenés à beaucoup se comparer, souvent à des physiques qui ne sont en réalité pas sains. Il est difficile de faire la distinction entre un corps « affuté », en forme et en bonne santé, d’un corps qui est le résultat de privations alimentaires. Pour se rapprocher de notre perception du « corps parfait », nous sommes capables de nous mettre tellement de pression et de restrictions, sur le plan alimentaire, mais également de l’entraînement sportif et des études, que tout cela ne laisse plus aucune place pour les amis, le plaisir, les distractions. Tout peut très vite dégénérer et prendre des proportions que nous étions loin d’imaginer, parfois jusqu’à des dépressions sévères. L’entourage se sent alors complètement démuni et ne sait comment intervenir. En écrivant mon livre, je me disais que s’il pouvait aider ne serait-ce qu’une jeune fille qui traversait des moments de désespoir similaires aux miens, alors il serait-utile. J’espère qu’il pourra aussi être un soutien pour des familles prises au dépourvu face à ces troubles encore mal connus et difficilement compris.

En outre ces problématiques, bien que récurrentes, ne font l’objet que de très peu de prévention. Au cours de mon cursus sportif, j’ai eu très peu de discussion et de mise en garde autour de l’importance de la santé mentale, de l’équilibre de vie, des dangers des restrictions alimentaires et leur lien avec l’aménorrhée et la perte de densité osseuse. Aujourd’hui, avec du recul, je ne regrette rien dans mon parcours car j’estime qu’il m’a permis d’apprendre beaucoup sur moi-même et m’a fait grandir. 

Toutefois, je pense qu’il serait intéressant d’introduire davantage de dialogue au sein des fédérations sportives afin d’avertir les jeunes athlètes de tous les risques qu’elles prennent en cherchant à perdre du poids. Il me tenait un cœur de véhiculer ce message, pas seulement dans mon groupe d’amis ou mon groupe d’athlétisme. J’espère que mon livre participera à inciter les fédérations à introduire plus d’échange à propos de l’alimentation, de la santé mentale, et de la nécessité de laisser évoluer son corps lors de la puberté sans vouloir contrer ce processus naturel. J’ai aussi espoir qu’il puisse aider certains entraineurs à prendre conscience de l’importance de leurs mots et des remarques qu’ils peuvent avoir sur le physique de leurs athlètes. 

En effet la puberté est une étape très difficile en tant que sportive et qui peut beaucoup influer sur les performances, c’est pourquoi il est tentant de chercher à l’éviter et de garder un corps de petite fille. En s’empêchant de devenir une femme, nous avons tout d’abord un sentiment de contrôle et sur nous même, sur la vie. 

L’anorexie est une maladie mentale qui fait des ravages car cette emprise euphorique nous place un masque opaque sur la réalité : nous nous tuons nous-mêmes à petit feu. Le déni est une phase qui peut durer des années entières, où nous sommes persuadées que tout va bien, et avons un sentiment de supériorité stimulant. Les conséquences physiques, comme les fractures de fatigue à répétition, mais aussi mentales comme l’absence de motivation pour toute activité due au manque d’énergie et à l’obsession alimentaire, arrivent généralement quelques années plus tard. 

J’ai été beaucoup touchée personnellement par cette conviction que la perte de poids permettait de courir plus vite. J’étais incapable de prendre du recul et réaliser que je me mettais de plus en plus en danger en m’entrainant autant, alors que je m’alimentais si peu. Mon entourage a essayé de me faire ouvrir les yeux sur la situation mais je restais entêtée. Finalement, quand j’ai reconnu que je ne maîtrisais plus rien et que je me sentais complètement perdue, je n’ai pas su faire marche arrière. Reprendre du poids était inenvisageable pour moi, consulter un psychologue une perte de temps et d’argent. J’essayais de remettre en place des régimes, ce qui renforçait le cycle privations – compensations. Alors que je réalisais mes meilleures performances sportives, que mes résultats scolaires étaient très satisfaisants, je sombrais de plus en plus. Les crises de boulimie se multipliaient, me vidaient de mon énergie et de mon estime de moi-même. Je culpabilisais beaucoup et avais extrêmement honte de ne pas parvenir à me contrôler, ce qui me poussait à me replier de plus en plus sur moi-même par peur de ne pas être assez bien pour les autres. Je craignais les rencontres sociales car elles impliquaient généralement des repas en groupe, ce qui était une torture mentale. Chaque bouchée augmentait ma culpabilité de manger, ma peur de grossir, mon anxiété de rapidement trouver des toilettes dès la fin du repas et de réussir à tout vomir. Je me sentais si seule dans ces troubles, si anormale. 

Pourtant, en me renseignant, j’ai réalisé que j’étais bien loin d’être la seule impactée par l’anorexie-boulimie. Une très grande majorité de femme a déjà expérimenté une forme de trouble alimentaire : orthorexie (contrôle excessif de toutes les calories et obsession pour la nourriture saine), hyperphagie (ingestion d’une très grande quantité de nourriture dans un laps de temps très court), ou autre, car ils sont très reliés à la gestion des émotions et au vécu. En racontant mon parcours de manière sincère et légèrement auto-dérisoire, je souhaite montrer qu’il n’y a pas à en avoir honte. Ce sont des maladies mentales que nous pouvons assumer comme des maladies physiques. 

Nous avons le droit d’en parler, nous sommes légitimes d’être accompagnées pour nous en sortir. En échangeant avec des amies de l’athlétisme ou de l’INSA mon école d’ingénieurs, j’ai réalisé à quel point nous demeurons pudiques à ces sujets. Lorsque j’ai commencé à être sincère à propos de mes troubles du comportement alimentaires, beaucoup d’entre elles m’ont témoigné être également impactées d’une façon ou d’une autre. Mais nous continuons à chercher à les cacher, alors que c’est la parole qui, petit pas par petit pas, permet de les dédramatiser et les mettre de côté.  C’est pourquoi, en écrivant ce livre je souhaitais également attirer l’attention sur l’importance de prendre en considération les premiers signes de troubles du comportement alimentaire. Quand les prémices d’hyper-contrôle apparaissent, nous avons généralement davantage d’emprise pour revenir en arrière. En postface ma petite sœur témoigne à ce sujet : elle fut aussi touchée par une forme d’anorexie, mais voyant à quoi cela avait abouti chez moi, a su faire volte-face à temps.

De plus j’espère également aider certaines jeunes filles à ouvrir les yeux sur l’importance d’agir rapidement et de ne pas attendre des années comme je l’ai fait. En repoussant les problèmes à plus tard, on laisse juste sa santé mentale et physique se dégrader de plus en plus. J’ai toujours voulu me persuader que je pourrais m’en sortir sans accompagnement extérieur. Cela a juste abouti à faire souffrir ma famille, et me torturer psychologiquement de ne pas parvenir à changer pour cesser de leur faire du mal. J’ai attendu d’atteindre un stade où je ne souhaitais plus du tout me réveiller le matin, où je n’imaginais plus aucune perspective, pour accepter de consulter un psychologue. Au début, les séances me décourageaient car je n’avais pas du tout l’impression d’avancer, au contraire. Après chaque séance, je pensais à l’argent et au temps investi alors que j’avais la sensation de n’avoir rien appris et que parler à une inconnue ne changeait en rien la situation. 

Il n’existe malheureusement pas de solution miracle pour résoudre les crises de boulimie en une journée. Retrouver une relation saine avec la nourriture et le plaisir associée demande beaucoup de patience et de persévérance. Selon moi, le travail sur soi nécessaire pour expliquer les causes des troubles du comportement alimentaires, apprendre à les appréhender et à se connaître, à souligner ses qualités et ses forces plutôt que ses faiblesses, est extrêmement difficile à réaliser seule. La thérapie impose un cadre extrêmement dur à accepter au début. J’ai arrêté avec la première psychologue que j’ai vue, car je me sentais trop mal à l’aise vis à vis de ces douces paroles sur la bienveillance. 

En recherchant un nouveau psychologue spécialisé dans les troubles du comportement alimentaires de ma propre initiative (et non celle de mes parents), je pense avoir réellement commencé à me battre plutôt que de subir. L’anorexie est sournoise car elle s’assimile à une voix dans notre tête, à une partie de nous-même. Pourtant, la maladie doit être dissociée du patient. Même si nous avons l’impression de lutter contre nous-même, en vain, ce combat en vaut la peine. Je trouve très effrayant de débuter une thérapie sans savoir le temps nécessaire pour aller mieux, de plonger dans l’inconnu. Pourtant aujourd’hui je souhaite encourager toute personne qui sent que sa santé mentale est fragile à faire ce premier pas. Au bout de plusieurs mois, j’ai commencé à voir des progrès. Un an après, j’étais déjà très fière de mon évolution, et même étonnée de constater à quel point ma vision des choses avait changé. J’accordais beaucoup plus de bienveillance à mon corps, j’acceptais progressivement la nécessité de ma prise de poids, les crises diminuaient de plus en plus. Si les premières séances avec mon nouveau psychologue étaient laborieuses, ma motivation à continuer était ce symbole de me battre pour aller mieux. Et j’espère qu’en expliquant mon parcours et mes expériences, j’incite d’autres personnes à ne pas craindre la thérapie. D’essayer avec un psychologue, de changer si besoin, de persévérer. La fameuse “lumière au bout du tunnel » n’est pas qu’un mythe, il faut s’accrocher et regarder devant.

Par ailleurs j’ai aussi tenté de me persuader qu’en étant capable d’échanger avec ma famille et mes amis proches je faisais un grand pas vers la guérison et que les choses allaient s’arranger de cette manière. Je ne voyais pas en quoi un psychologue pourrait être plus compétent que ces personnes qui me connaissent bien et auraient des conseils plus adaptés à mon cas particulier de sportive de haut niveau.

 Mais j’ai réalisé plus tard que ce n’était ni leur rôle ni dans leurs compétences : je les entraînais peu à peu dans ma chute sans le vouloir. Je sentais juste que mes comportements étaient au-delà de mon contrôle, que je ne savais les expliquer même avec tous les efforts du monde. Mais si j’étais dans l’incapacité de comprendre mes propres émotions, mes proches pas davantage ! Aujourd’hui je pense que la décision de démarrer une thérapie a été une des meilleures de ma vie : c’est ce qui m’a permis de dissocier l’amour de mes proches et leur réconfort de mon processus de guérison. C’est ce qui m’a permis de mieux me connaître, de comprendre et d’accepter mes troubles pour les vaincre progressivement, et finalement de partager à nouveau des moments de joie et de bonheur avec ma famille et mes amis.

 A travers mon livre je souhaitais les remercier profondément de m’avoir soutenu durant ces périodes difficiles, d’avoir toujours été là pour moi même quand ils ne savaient pas quoi faire. Je m’en suis beaucoup voulu de les avoir fait souffrir et j’espère que cette prise de recul sur les vingt premières années de ma vie permet aussi d’y voir plus clair dans tout ce qu’il peut se passer dans le cerveau d’une jeune fille. J’avais besoin d’expliquer ma perception des choses à l’instant t, les raisons de mon égoïsme, inévitablement engendré par l’obsession alimentaire. J’ai eu la chance d’être extrêmement bien entourée, autant par mes proches que par des professionnels de santé comme mon kiné, et je pense qu’il est important de dire merci et d’exprimer sa reconnaissance. 

S’il y a un message que je souhaite communiquer aux parents d’adolescents touchés par les TCA, c’est qu’il n’existe pas de conduite parfaite à adopter. Le plus important c’est d’être présent, d’écouter, et faire savoir qu’on est là si besoin. Comme je l’ai expliqué, le chemin vers la guérison est grandement facilité par la thérapie selon mon expérience, mais chacun demeure différent. S’il est pour moi important d’encourager à commencer une thérapie, on ne peut pas soigner quelqu’un qui ne veut pas être soigné, et il faudra peut-être laisser du temps à la personne touchée avant qu’elle soit prête à se battre.

Après la parution du livre, j’ai eu l’occasion de passer dans l’émission des Maternelles sur France TV afin de témoigner pour les jeunes parents à propos des troubles du comportement alimentaire. Mon cas était décrit presque comme anodin : je n’ai jamais été hospitalisée et bien que je sois descendue à un IMC de 16, mon corps n’a pas atteint certains cas d’anorexie très sévère où on ne voit plus que des os. Même si mon état de santé a conduit à des blessures conséquentes j’ai eu la chance de “bien m’en sortir”. C’était pour moi une expérience très enrichissante d’échanger sur ce plateau TV à propos de l’anorexie/boulimie, du perfectionnisme, de l’estime de soi et l’impression de toujours devoir faire mieux pour être accepté en société. 

Par la suite une jeune fille m’a contactée pour me dire que ses parents lui avaient acheté mon livre après m’avoir vu dans les maternelles. Elle m’a confié le garder sur sa table de nuit car il lui donnait de l’espoir. Je ne saurais dire comme ces mots m’ont touchée et m’ont procuré une des plus grandes joies possibles : celle d’avoir l’impression d’être utile et d’aider. C’était pour moi un objet un des objectifs principaux : “briser l’omerta autour de l’anorexie des jeunes athlètes”.

En conclusion, la publication de « Regarder devant » symbolise pour moi un pas de plus dans mon chemin vers la guérison, et un moyen d’ouvrir le dialogue sur de nombreuses problématiques de santé mentale dans le milieu de l’athlétisme notamment. J’ai longtemps pensé conserver mon anonymat et utiliser un pseudonyme, mais en échangeant avec diverses personnes, j’ai réalisé que j’assumais mon histoire, et que je souhaitais que mes futures lectrices et lecteurs puissent mettre un visage sur mon récit. Je voulais qu’ils puissent se sentir compris et accompagnés s’ils se trouvaient dans une situation similaire à la mienne.


Pour aller plus loin :

https://www.mondialisation.ca/sportive-a-ladolescence-je-suis-devenue-anorexique/5689788?doing_wp_cron=1719326644.9523110389709472656250

 https://youtu.be/LnAq7iveiTs?feature=shared  émission les MATERNELLES   10 avril 2024 

 Couverture et présentation amazon.fr

https://www.michalon.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=79494

Ce livre est disponible dans plusieurs librairies et Amazon.fr, Amazon.ca….

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Clara Lesoille, Mondialisation.ca, 2024




Le célèbre patriote roumain Iurie Roșca risque d’être emprisonné !

Par le docteur Calistrat M. Atudorei

Les laquais moldaves du mondialisme se précipitent intensément ces jours-ci pour faire taire Iurie Roșca, qui a créé pendant des décennies un fort courant d’opinion qui a systématiquement exposé l’agenda criminel de la ploutocratie transnationale.

Pendant près de 30 ans, après avoir quitté la première phase de la politique de la République de Moldavie, Iurie Roșca a révélé, avec une remarquable capacité de compréhension, une force d’expression et une facilité enthousiaste, presque tous les mouvements et stratégies par lesquels la pieuvre mondialiste cherche à asservir le monde. Ses articles, ses livres et surtout ses transmissions vidéo ont éveillé à la réalité des centaines de milliers de personnes de Roumanie/Moldavie, ainsi que de nombreux autres pays. Des ressorts cachés de la politique intérieure et internationale, au génocide de la « pandémie » Covid ou à l’agenda transhumaniste, rien d’essentiel n’a échappé à la fine analyse de l’ex-politicien de Chisinau. Toutes ces analyses, portées à un niveau de compétence exceptionnel, s’appuient sur un énorme volume d’études portant sur les travaux des auteurs les plus pertinents dans chaque domaine abordé. Ces études et recherches s’ajoutent à sa longue expérience (près de 20 ans) en tant qu’homme politique : président du Parti chrétien-démocrate populaire, vice-président du Parlement et vice-premier ministre de la République de Moldavie.

De quoi Iurie Roșca est-il exactement accusé ?

Les accusations lancées par les gouverneurs ont été particulièrement nombreuses au fil du temps. Plusieurs dossiers criminels ont été montés contre lui, il a été interdit d’entrée en Roumanie (seul cas de ce type), des tentatives d’assassinat ont eu lieu contre lui, de nombreux sites où il publie ses articles ont été fermés. Mais le procès qui semble avoir été préparé avec une grande détermination dans le but précis de le faire tomber est qualifié de « dossier de trafic d’influence ». Une accusation absurde, portée sans aucune preuve en 2017 par une simple dénonciation. Le dénonciateur, un ancien administrateur d’une société commerciale, a affirmé qu’en 2009 Roșca lui avait demandé un million d’euros (!!) pour le sauver (l’administrateur qui est devenu plus tard l’accusateur) d’un litige économique. L’administrateur en question affirme aujourd’hui qu’après avoir été reconnu coupable par un tribunal, il aurait donné une partie de l’argent à Roșca, mais que la situation n’ayant pas été « résolue »…, il a demandé à récupérer son argent par le biais d’une action en justice.

Le fait que le dossier soit une très mauvaise contrefaçon est évident même à partir de la simple observation du processus judiciaire. Iurie Roșca n’a été notifié de l’accusation qu’en 2018, un an après la constitution du dossier, sans qu’aucune enquête pénale n’ait été diligentée contre lui dans l’intervalle. Comment le dénonciateur a-t-il pu attendre tant d’années sans déposer une éventuelle plainte ?! Pourtant, en 2018, le dossier avance, à une vitesse telle que les procureurs ont esquivé les étapes de la procédure d’enquête pénale et ont transmis en urgence le dossier au tribunal. Cette précipitation les a amenés à sauter l’audition des témoins de la défense, à refuser tout délai pour la présentation des preuves, et également à refuser de procéder à l’expertise complémentaire prévue par la loi. Il est intéressant de noter qu’après l’ouverture du procès, afin d’instiller des confusions bureaucratiques, l’affaire est passée entre les mains de trois juges. Dans tout ce processus, la seule « preuve » invoquée par les procureurs était la déclaration de ce dénonciateur. Sur les deux témoins de la défense, les tribunaux n’en ont admis qu’un seul, mais comme il n’était pas dans le pays, il a été demandé à Iurie Roșca (illégalement) de faire des déclarations judiciaires devant le témoin qui ne pouvait pas venir. Puisque Roșca a invoqué la nécessité de se conformer à la procédure, le tribunal l’a privé de manière hallucinante du droit de faire des déclarations dans sa propre affaire pénale, ce qui, selon son avocat, représente une « absurdité législative ».

Un autre élément qui montre la hâte et la fureur aveugle du Système intervient dans le contexte du fait qu’à la date judiciaire du 18 juin 2024, Iurie Roșca n’a pas pu se présenter au tribunal parce qu’il était hospitalisé en raison d’une dépression nerveuse et d’autres problèmes de santé. Cependant, le juge a ordonné qu’il soit amené de force au tribunal, malgré le fait que la défense ait présenté le certificat médical concernant l’hospitalisation.

Le prochain délai a été fixé au 26 juin 2024, mais la date et l’heure ont été choisies exactement au moment où l’avocat de Roșca devait assister un client dans une autre affaire pénale. La procédure établie par le juge dans la présente affaire n’a pas respecté les normes juridiques relatives à la satisfaction des conditions de participation, ce qui était manifestement délibéré.

Le célèbre dissident de Chisinau

Je pense que les informations présentées sur la manière dont le procès d’Iurie Roșca est instrumentalisé ne laissent pas de place à trop de doutes. Le constat qui se dégage est que nous avons affaire à un procès de type stalinien dans lequel le verdict est fixé à l’avance et les autres étapes législatives ne sont que des formalités insignifiantes. Voici qu’en République de Moldavie, sur ordre de quelques éminences grises, de tels processus sont encore possibles.

La raison de cette répression brutale, qui est en cours (!), est que, compte tenu de l’accélération dramatique actuelle des événements internationaux, le Système estime que la voix et les actions d’Iurie Roșca ne peuvent plus être tolérées.

Dans ce contexte, il est nécessaire de noter une initiative particulièrement impactante que le journaliste, écrivain et analyste politique Iurie Roșca mène avec beaucoup de succès depuis 2018, c’est-à-dire l’année exacte où le procès actuel a été mis sur la table. L’initiative, extrêmement dérangeante, consiste à organiser une série de conférences sous l’égide du « Forum de Chisinau », qui bénéficie d’une large participation internationale. Les présentations sont à chaque fois retransmises en direct et en différé sur de multiples canaux médiatiques à travers le monde. La session de mai de cette année, par exemple, avait pour thème « Unrestricted War—A Holistic Approach to the Great Reset » (La guerre sans restriction — une approche holistique de la grande réinitialisation) et a réuni des personnalités de près de 20 pays. Pour n’en citer que quelques-uns, je mentionnerai Daniel Estulin, Meryl Nass, James Roguski, Ana-Maria Mihalcea, Todd Callender, Olle Johansson, Fred Nazar ou Alex Newman. Les présentations ont apporté des éclaircissements déterminants sur les crises majeures auxquelles l’Humanité est actuellement confrontée. Les échos des informations diffusées à cette occasion continuent de résonner dans les médias alternatifs aujourd’hui.

[Voir notamment :
Quelques éléments sur les stratégies de contrôle mental des masses
Forum de Chisinau 2023 — Une urgence humaine
Forum de Chisinau 2023 — Remarques introductives
Le sens de l’Histoire et son évolution vers le totalitarisme technocratique avant la libération de l’Humanité
LA GUERRE SANS RESTRICTION : Une approche holistique de la Grande Réinitialisation
« Connaître son ennemi » — la règle d’or de l’art de la guerre à l’ère technocratique
La grande réinitialisation et l’ordre mondial multipolaire
César, Mammon et Dieu, quel choix ferons-nous ?
Une métapolitique contre l’Antéchrist
L’Antéchrist : l’accomplissement de la mondialisation]

Afin de mieux cerner l’activité d’Iurie Roșca, je mentionnerai également quelques-uns des ouvrages qu’il a écrits et publiés ces dernières années : « De la chute de l’URSS à l’UE », « Orthodoxie et nationalisme économique », « La conspiration des démons rouges », « L’intérêt national comme modus vivendi », « Notes d’un optimiste chrétien », « Exercices de lucidité », « Sortir des ténèbres », « Les dinosaures du régime soviétique, les Tartares de la corruption moldave », « L’humanité 2.0 — dépeuplée et augmentée ».

*

Ces lignes se veulent un signal d’alarme concernant la situation actuelle très difficile d’une personnalité qui représente un repère important de la culture et de la dignité de la nation roumaine. Iurie Roșca est réellement en danger d’être lynché par les serviteurs de la Mafia internationale, cette clique démoniaque qu’il a démasquée avec un courage presque insensé. Il serait souhaitable que ceux qui ont encore un peu de respect pour les valeurs authentiques du peuple roumain (peuple dans lequel j’inclus également les frères d’au-delà de la rivière Prut) créent une sorte de pression publique par laquelle les soi-disant « autorités » de Chisinau montreraient ne serait-ce qu’un minimum de décence. Il s’agit d’un homme qui a façonné la vie et la conception de milliers de ses semblables et qui, pendant des décennies, n’a rien fait d’autre que de dire tout haut des vérités que d’autres n’osaient même pas chuchoter.

Personnellement, j’exprime mon respect et ma gratitude envers Iurie Roșca, que je considère comme un frère, un mentor et un modèle d’attitude face aux défis eschatologiques que nous vivons à l’heure actuelle.

Bucarest,

le 28 juin 2024


Chaîne Telegram EASTERN APPROACHES — ALEX THOMSON

Iurie Roșca, que j’ai interviewé (https://www.ukcolumn.org/video/iurie-rosca-the-christian-optimist-part-1) l’année dernière, risque d’être emprisonné par le régime moldave. Son opposition persistante et raisonnée à l’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne est bien connue et a été exprimée dans une série de livres, ainsi que lors de campagnes et de discours publics.

Il y a tout juste deux semaines, la présidente Maia Sandu a donné son accord à une loi sur la trahison qui muselle les critiques (https://www.euractiv.com/section/enlargement/news/moldovan-president-signs-treason-law-denounced-by-opposition-amnesty-international/) de la politique du gouvernement moldave à l’égard de l’UE et de l’OTAN, et au début de cette semaine, l’Union européenne a officiellement ouvert les négociations (https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2024/06/25/eu-opens-accession-negotiations-with-moldova/) sur l’adhésion de la Moldavie.

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi Iurie Roșca a reçu des convocations au tribunal au cours des deux dernières semaines, malgré un certificat médical de mauvaise santé. Il n’y a aucune urgence apparente dans cette affaire ; les accusations pénales portent sur une allégation datant de 2009 et ont été déposées il y a sept ans ! (Toutefois, il n’en a pas été informé la première année).

Calistrat Atudorei a souligné le caractère grotesque (https://geopolitika.ro/articles/the-well-known-romanian-patriot-iurie-rosca-is-in-danger-of-being-imprisoned) de l’accusation pénale de « trafic d’influence » portée contre lui.

Je demande instamment à ceux qui lisent ces lignes de faire connaître cette persécution d’un dissident chrétien par un pays candidat à l’adhésion à l’UE. L’emprisonnement en Moldavie peut être une condamnation à mort de plusieurs manières désagréables. Il serait très utile qu’un grand nombre de personnes contactent l’ambassade de Moldavie dans leur pays ou tout organe judiciaire ou étatique moldave dont elles ont connaissance, pour signaler que ce qui est fait à Iurie Roșca est surveillé de près.

https://t.me/EastApp

Alex Thomson


LUIS CARNEIRO, PORTUGAL

En tant que citoyen portugais et européen, je suis profondément préoccupé par les poursuites injustes dont fait l’objet Iurie Roșca, un auteur et journaliste indépendant de Moldavie qui risque d’aller en prison pour son engagement sans crainte à dire la vérité au pouvoir.

Iurie Roșca est un patriote et un homme d’intégrité morale, dont les convictions chrétiennes guident ses positions de principe. Il n’a pas peur de critiquer l’Union européenne et la Fédération de Russie. Son dévouement à sa nation et à sa foi devrait être célébré, et non criminalisé.

Un référendum national sera organisé en Moldavie le 20 octobre 2024 pour décider si la Constitution doit être modifiée afin de refléter le souhait des citoyens d’adhérer à l’Union européenne. Pourtant, aujourd’hui, les voix critiques à l’égard de l’Union européenne sont non seulement tolérées, mais aussi activement intégrées dans l’espace du dialogue européen et de l’action commune. La présence de l’euroscepticisme au sein même des institutions européennes en est un exemple clair.

Il est contradictoire avec l’état actuel du dialogue européen d’étouffer les critiques à l’égard de l’Union européenne, en particulier lorsque de multiples perspectives, y compris celles qui critiquent l’UE elle-même, bénéficient d’une tribune au sein de ses propres institutions.

Dans une Europe d’États-nations souverains et autodéterminés, nous apprécions les voix divergeantes et dissidentes. C’est un signe de force et de dynamisme lorsque les acteurs politiques sont autorisés à exprimer des points de vue critiques et sont jugés publiquement sur la base du bien-fondé de leurs idées, au lieu d’être réduits au silence par la persécution.

Envoyons un message clair aux autorités de Moldavie et de toute l’Europe : nous ne resterons pas les bras croisés alors qu’un auteur et un journaliste honnête, indépendant et respectueux des principes est injustement poursuivi.

Je suis aux côtés d’Iurie Roșca, pour la justice et la liberté.

Luís Carneiro, chercheur universitaire et ancien professeur adjoint en études politiques à l’université de Porto, au Portugal.




Serge Halimi et la catastrophe de la presse française

[Publication initiale : dedefensa.org]

Par Nicolas Bonnal

La presse française est une catastrophe. Elle pousse à la guerre (pardon, à la fermeté) nucléaire contre la Russie, au Reset, à l’aberration écologique, à la censure et à la fin des libertés, comme elle poussait au si oublié virus, au si oublié vaccin et à la chasse aux vaccinés. Serge Halimi, dont je vais reparler, a dénoncé récemment le rôle honteux et toxique de cette usine à torchons subventionnée dans les massacres de Gaza, rôle qui va déboucher sur la venue au pouvoir de Le Pen dont on verra si elle est aussi bien tenue en laisse que Meloni en Italie (l’extrême-droite aura fait tous les trottoirs depuis vingt ans).

Mais on aurait tort de croire que cela vient du seul Macron et des milliardaires possesseurs de journaux. Son mal vient de plus loin à cette presse, dirait Jean Racine — auquel on adjoindra Augustin Cochin qui parle de « Terreur sèche » intellectuelle au siècle des Lumières. 

Car la France est depuis toujours un pays conditionné. On le voit bien en relisant sans les œillères scolaires Molière ou La Bruyère. Le bourgeois, le dévot, le malade imaginaire, la femme savante, le sot savant, l’escroc médecin, le pédant-expert, l’hypocrite, la précieuse, sont des mines pour qui sait voir ; et la crise du Covid marquée par la dictature et la tartuferie sanitaire revêt un caractère très français. Taine ou Tocqueville avaient tout dit. Centralisation, pouvoir royal, révolution, empire, radical-socialisme ont pavé la voie de la soumission jacobine de la masse (voyez mes textes sur le sujet) et l’esprit libre souvent ne comprend pas sa solitude.

La presse française, qui appartient à quelques oligarques (dont Bernard LVMH, qui pèse aujourd’hui MILLE milliards… de francs) et est subventionnée à hauteur de 500 millions d’euros tant elle dégoûte les Français, aura été crasse et ignoble depuis le début de l’histoire vaccinale : affolement, confinements, masques, vaccins, meurtres de masse, passes sanitaires, chantage et menaces, elle nous aura tout imposé.

Malheureusement il n’y a rien de nouveau sous le sommeil : depuis les années Mitterrand (voir le livre de mon éditeur — chez Albin Michel — Thierry Pfister) et le passage du col Mao au Rotary (Guy Hocquenghem) nous sommes dans un présent permanent d’omerta (Sophie Coignard), d’abjection et de désinformation sous contrôle de la mafia d’État (Vincent Jauvert). Ils sont là pour enrichir les riches et pour empoisonner les Français. Les cent Français les plus riches tiennent 40 % du PNB aujourd’hui. 

La presse et la télé sont vilipendées parfois pour leur rôle. Mais elles sont toujours comme ça. Rappelons donc la belle étude de Serge Halimi sur les nouveaux chiens de garde qui est un livre méritant de traverser les siècles ou tout au moins les décennies.

C’est que les gens dont nous parlons sont des chiens de garde. Et quels dobermans ! Et quels rottweilers ! Relisons ce maître-livre de Serge Halimi, trublion du Monde diplomatique, qui rappelait dans son documenté pamphlet que le journaliste est avant tout un enthousiaste qu’on n’a besoin ni d’acheter ni de programmer :

« La censure est cependant plus efficace quand elle n’a pas besoin de se dire, quand les intérêts du patron miraculeusement coïncident avec ceux de “l’information”. Le journaliste est alors prodigieusement libre. Et il est heureux. On lui octroie en prime le droit de se croire puissant. Fêtard sur la brèche d’un mur de Berlin qui s’ouvre à la liberté et au marché, petit soldat ébloui par l’armada de l’OTAN héliportant au Kosovo la guerre “chirurgicale” et les croisés de l’Occident, avocat quotidien de l’Europe libérale au moment du référendum constitutionnel : reporters et commentateurs eurent alors carte blanche pour exprimer leur enthousiasme. Le monde avait basculé dans la “société de l’information”, avec ses hiérarchies “en réseau”, ses blogs et ses nouveaux seigneurs. »

La presse rappelait Halimi était chargée d’encenser Davos :

« Le capitalisme a ses charités, ses philanthropes dont la mission est d’enjoliver un système peu amène envers ceux qu’il ne comble pas de ses bienfaits. La presse trône au premier plan de ces campagnes de blanchiment. Ainsi, Davos, autrefois conclave des “global leaders” soucieux de “créer de la valeur” pour leurs actionnaires, serait presque devenu un lieu de virée pour patrons copains et citoyens. »

Depuis, le conclave ploutocrate veut comme on sait éliminer le mangeur inutile. 

Halimi tacle au passage l’effarant Joffrin (qui ne nous fait pas regretter July, le totalitarisme soixante-huitard ne cessant de muter et s’empirer comme un… virus) :

« N’accablons pas Laurent Joffrin. Lui qui, pendant les années Reagan, célébra les États-Unis et le libéralisme (l’émission “Vive la crise !” fut en partie son œuvre) n’a fait que traduire à sa modeste échelle ce que, sous la double pression de la concentration capitaliste et d’une concurrence commerciale favorisant le conformisme et la bêtise, le journalisme est devenu presque partout : creux et révérencieux. »

La géographie, ça sert d’abord à faire la guerre, disait le grand géographe marxiste Yves Lacoste. La presse encore plus, surtout dans une puissance belligène et coloniale :

« Pendant les guerres, la presse se soucie moins de consensus, de pédagogie, de complexité, et davantage de réchauffer l’ardeur des combattants. Presque tout a été dit sur l’effondrement de l’esprit critique lors de la guerre du Golfe où, mis à part L’Humanité et La Croix (par intermittence), chacun des directeurs de quotidien se plaça au service de nos soldats. Quasiment unanimes, les hebdos, radios et télévisions firent chorus, se transformant en classe de recyclage pour officier au rancart vaincu en Algérie trente ans plus tôt et soucieux de prendre, dans les médias, sa revanche sur les Arabes. »

Halimi souligne cette haine pathologique du peuple. On la sentit venir en 1992 au moment de Maastricht. Juste là confinée au nationaliste pauvre (raciste, fasciste, nazi, antisémite, etc.), cette haine se communiqua à tout le peuple de gauche, du centre ou d’ailleurs :

« En 1992, la campagne du référendum sur le traité de Maastricht répéta les “dérives” observées pendant la guerre du Golfe. Là encore, beaucoup de choses se conjuguèrent : la volonté d’encourager l’élite éclairée qui construit l’avenir (“l’Europe”) alors que le peuple ne sait qu’exhaler ses nostalgies, sa “xénophobie” et ses “peurs” ; la préférence instinctive pour les options du centre, surtout lorsqu’elles s’opposent aux extrêmes “populiste” et “nationaliste” ; enfin la place accordée aux avis des experts et des intellectuels, eux aussi particulièrement sensibles aux ressorts précédents. Intelligence contre irrationalité, ouverture contre repli, avenir contre passé, ordre contre meute : tous ces fragments d’un discours méprisant de caste et de classe resurgirent au moment du référendum de mai 2005 sur le traité constitutionnel européen. »

Et comme on continue de chercher la petite bête immonde ici et ailleurs, Halimi rappelle :

« Il a fallu attendre la fin du second septennat de François Mitterrand pour découvrir que l’ancien président de la République avait, sciemment et longtemps après la guerre, continué à fréquenter un haut dignitaire de Vichy impliqué dans les basses œuvres de ce régime, qu’il avait envoyé à la guillotine des militants de l’indépendance algérienne… Tant d’enquêteurs et tant de journaux se prétendant concurrents pour arriver à ce résultat-là ! »

La guerre contre la Russie, le massacre à Gaza, la liquidation des classes populaires, l’Europe techno-tyrannique, elle en raffole cette presse, aussi folle que l’élite qu’elle sert. Mais comme le remarquent Tolstoï ou Dostoïevski, le bourgeois croit toujours ce que dit sa presse…

Sources

https://www.monde-diplomatique.fr/2024/02/HALIMI/66560

https://lejourdapres.parlement-ouvert.fr/uploads/decidim/attachment/file/200/Halimi-Les-nouveaux-chiens-de-garde.pdf

https://www.dedefensa.org/article/leon-tolstoi-et-les-joyeux-debuts-du-bobo




France : vers une crise grecque puissance dix ?

[Source : Marc Touati]

Malheureusement, plus les jours passent, plus la France est fragilisée et menacée par le chaos. Le Président Macron vient même de déclarer que la France pouvait entrer en guerre civile. À l’évidence, un Président ne devrait pas dire ça ! Surtout lorsque c’est lui qui a mis le feu aux poudres… Toujours est-il que la France risque bien de connaître une crise grecque, mais puissance dix. Et ce, en particulier si les impôts et taxes augmentent encore après le 8 juillet. Une spirale dramatique s’engagerait alors, plongeant la France dans une crise économique, financière, sociale et sociétale sans précédent. Quelles seront alors les conséquences pour les citoyens, pour les entreprises, pour l’activité économique et l’emploi ? Mais aussi pour les comptes publics, les taux d’intérêt, sans oublier notre épargne ? Réponses dans cette vidéo, graphiques et tableaux explicites, pédagogiques et réalisés sans trucage à l’appui…




Guerre interne dans la franc-maçonnerie française

[Source : Tocsin]




Washington s’expose à une défaite dans la querelle de la mer Rouge

[Source : unz.com]

[Illustration : https://x.com/saqii52/status/1744688743338917956]

Par Mike Whitney

Les Houthis ont accepté de mettre fin à leurs attaques contre le trafic commercial en mer Rouge si Israël autorise l’acheminement de l’aide humanitaire aux Palestiniens. Il ne s’agit pas seulement d’une proposition raisonnable, mais d’une politique soutenue par la grande majorité des gens dans le monde.

En juin, la Defense Intelligence Agency (DIA) a publié un rapport soulignant l’impact des attaques des Houthis sur la navigation commerciale en mer Rouge. Ce rapport dresse un bilan dévastateur de l’incapacité de Washington à protéger les couloirs de transit essentiels dans l’une des voies navigables les plus importantes au monde. La coalition navale improvisée de l’administration Biden, baptisée « Operation Prosperity Guardian » (Opération Gardien de la prospérité), n’a pas seulement été incapable de garantir un passage sûr aux transporteurs commerciaux en mer Rouge, elle a même aggravé la situation. Les Houthis ont affiné leurs opérations militaires tout en ajoutant des armes plus meurtrières à leur arsenal. En bref, les Houthis ont montré qu’un groupe disparate de militants peut imposer des sanctions coûteuses à ses ennemis en mettant en œuvre des stratégies asymétriques qui sapent « l’ordre fondé sur des règles ». Voici un extrait du rapport de la DIA :

À la mi-février, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge avait diminué d’environ 90 % depuis décembre 2023 ; le transport maritime par la mer Rouge représente généralement environ 10 à 15 % du commerce maritime international. (…)

Les routes maritimes alternatives autour de l’Afrique ajoutent environ 11 000 milles nautiques, 1 à 2 semaines de temps de transit et environ 1 million de dollars de frais de carburant pour chaque voyage. Pour de nombreuses compagnies maritimes, les coûts combinés des primes d’équipage, de l’assurance contre les risques de guerre (environ 1000 % de plus que les coûts d’avant-guerre)…

Depuis la mi-février, les primes d’assurance pour les transits en mer Rouge représentent 0,7 à 1 % de la valeur totale d’un navire, contre moins de 0,1 % avant décembre 2023.

Les attaques des Houthis exercent une pression sur le commerce international, DIA

Ce rapport est choquant. Selon la propre analyse du gouvernement, la politique de M. Biden concernant la mer Rouge a été un échec lamentable. Le transport maritime de conteneurs a diminué de 90 %, tandis que les primes d’assurance, les frais de carburant et les « miles supplémentaires parcourus » ont grimpé en flèche. Il n’y a pas la moindre trace d’optimisme dans l’ensemble du rapport. Les Houthis ont pratiquement atteint tous leurs objectifs stratégiques, tandis que l’ingérence de Washington n’a rien accompli.

Étonnamment, les journalistes de Business Insider ont tiré la même conclusion que la DIA, à savoir que les Houthis ont déjoué les plans de l’Oncle Sam à chaque fois. Voici un extrait d’un article récent de BI :

Les Houthis se sont révélés être un ennemi redoutable et rusé. Cinq mois après des séries de frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis visant à « perturber et dégrader » leurs capacités, les militants continuent de faire des ravages. Ils obligent régulièrement la force opérationnelle dirigée par les États-Unis à intercepter leurs missiles, leurs bateaux bombardiers et leurs drones volants qui ont transformé les voies maritimes de la mer Rouge et du golfe d’Aden en un couloir dangereux — et mortel.

Les Houthis ont frappé de nombreux navires au cours de la semaine dernière, et les responsables américains affirment qu’il est peu probable que ces attaques cessent de sitôt, ce qui fait craindre que les États-Unis ne se retrouvent coincés dans une impasse coûteuse et insoutenable.

Les Houthis ont réussi à entraîner Washington dans un conflit prolongé, coûteux et épuisant les ressources, et à faire grimper les coûts de transport. Bien qu’aucun navire de guerre américain n’ait été touché, les États-Unis doivent supporter les coûts financiers croissants et l’usure de leurs navires de guerre.

Les navires de guerre de la marine américaine sont coincés dans une bataille en mer Rouge qu’ils ne pourront pas mener éternellement, Business Insider

Les Houthis ont essentiellement fermé la navigation commerciale à travers l’un des plus importants points de passage du monde et les États-Unis sont incapables de faire quoi que ce soit à ce sujet. N’aurait-on pas pu anticiper ce scénario avant que M. Biden ne déploie impulsivement une flottille navale en mer Rouge ?

De nombreux sceptiques savaient que la stratégie de Biden n’avait aucune chance de réussir, mais leurs voix ont été étouffées par les guerriers de salon qui définissent toujours la politique. Il s’agit des hauts responsables de la politique étrangère qui, invariablement, ignorent les faits et vont de l’avant avec leur philosophie « tirer d’abord et poser les questions ensuite ». Dans le cas présent, ces rapaces Uber tenaces ne pouvaient tout simplement pas accepter qu’une batterie de militants vêtus de sandales puisse porter un coup aux intérêts américains en lançant des attaques de missiles et de drones sur des navires marchands protégés par des destroyers américains. Mais c’est précisément ce qui s’est passé et — comme nous l’avons dit précédemment — Biden avait été averti qu’un tel résultat était probable. Ceci est tiré d’un article paru sur le site Responsible Statecraft :

(…) un certain nombre de voix réalistes décrient la folie de tomber une fois de plus dans une spirale de violence de représailles qui conduira probablement à une véritable crise militaire, voire à la mort de membres des forces armées américaines, avant qu’elle ne soit terminée.

« Elles (les frappes) ne fonctionneront pas. Elles ne dégraderont pas suffisamment les capacités des Houthis et ne mettront pas fin à leurs attaques contre les navires », déclare Ben Friedman, membre du conseil d’administration de Defense Priorities. « Pourquoi faire quelque chose d’aussi manifestement imprudent ? La retenue nous rappelle qu’aucune loi ne nous oblige à mener des frappes aériennes qui ne fonctionneront pas. Nous avons toujours la possibilité de ne pas recourir à une violence inutile ».

Les États-Unis frappent à nouveau le Yémen, mais les attaques des Houthis se poursuivent, Responsible Statecraft

La « retenue » ? L’auteur pense que les responsables de la politique étrangère américaine sont capables de retenue ?

Malheureusement, tous les réalistes compétents et lucides qui jouaient autrefois un rôle dans l’élaboration de la politique étrangère des États-Unis ont depuis longtemps été remplacés par des guerriers de salon qui réagissent par réflexe à chaque crise en recourant à la même application contre-productive de la force militaire. Nous ne doutons pas que ces mêmes faucons de guerre vont à nouveau se livrer à une escalade au Yémen, comme ils l’ont fait en Ukraine, entraînant le pays plus profondément dans un conflit qu’il n’a aucune chance de gagner. Découvrez cet extrait révélateur de la stratégie de sécurité nationale 2022 de Joe Biden :

(…) les États-Unis ne permettront pas à des puissances étrangères ou régionales de compromettre la liberté de navigation dans les voies navigables du Moyen-Orient, y compris le détroit d’Ormuz et le Bab al-Mandab, et ne toléreront pas les efforts d’un pays pour dominer un autre pays ou la région par le biais de renforcements militaires, d’incursions ou de menaces.

Voilà qui est dit : Les Houthis représentent un danger clair et présent pour la sécurité nationale des États-Unis en affirmant simplement leur contrôle sur leurs propres eaux territoriales. Cela signifie-t-il que l’escalade est inévitable ?

C’est le cas. L’extrait ci-dessus équivaut à une déclaration de guerre. Il faut s’attendre à ce que Joe Biden agisse en conséquence en intensifiant les bombardements des villes et des infrastructures yéménites, en renforçant le blocus économique et, enfin, en déployant des troupes de combat pour mener une offensive terrestre sur la péninsule arabique. À en juger par l’expérience passée, les décisions sur ces questions ont probablement déjà été prises.

D’ailleurs, l’opération navale de M. Biden — Opération Prosperity Guardian — n’a jamais été approuvée par le Conseil de sécurité de l’ONU, le Congrès américain ou le peuple américain. Il s’agit d’une nouvelle intervention unilatérale, sans lendemain, qui exclut toute solution diplomatique et garantit aux États-Unis une nouvelle défaite humiliante face à leurs ennemis. Pour en savoir plus, Jim Krane, chargé d’études sur l’énergie, explique l’impact mondial des attaques des Houthis :

Les attaques des Houthis contre les navires de la mer Rouge constituent un nouveau phénomène dans les conflits géoéconomiques : un acteur non étatique utilise la guerre asymétrique non seulement pour combattre les forces armées conventionnelles, mais aussi pour imposer des sanctions économiques ciblées en attaquant de manière sélective le transport maritime international. Les Houthis ont franchi ce pas en combinant deux facteurs : un armement peu coûteux et de haute technologie capable de menacer — voire de couler — les navires de haute mer et le contrôle d’un territoire côtier stratégique donnant sur l’un des points d’étranglement maritimes les plus fréquentés au monde : le détroit de Bab al-Mandab. (…)

Le siège des navires de la mer Rouge a réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière inégale. Les compagnies maritimes basées dans les pays dont les gouvernements se sont prononcés contre l’offensive israélienne à Gaza ont été exemptées des attaques des Houthis, ce qui leur a permis de bénéficier d’avantages en termes de coûts et d’augmenter leurs bénéfices. À l’inverse, les chargeurs basés dans des pays soutenant Israël, ainsi que ceux transportant des cargaisons à destination de l’Europe ou des États-Unis, ont perdu l’accès au raccourci de la mer Rouge entre l’Asie et l’Europe. En conséquence, les coûts et la durée des voyages ont augmenté en même temps que la demande de navires, ce qui a contribué à faire grimper les frais de transport, y compris sur les itinéraires qui ne passent pas par la mer Rouge.

La perturbation du transport maritime mondial suggère que les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël… Les dirigeants houthis auraient cimenté les avantages concurrentiels pour les expéditeurs chinois et russes. (…) La stratégie sélective employée par les Houthis consiste à imposer des pénalités économiques ressemblant à des sanctions économiques qui affectent de manière disproportionnée les entreprises basées dans l’UE… En effet, les coûts supplémentaires de la chaîne d’approvisionnement pèsent lourdement sur les prévisions économiques déjà pessimistes de l’Union européenne et de l’Égypte. Plus les attaques se poursuivent, plus l’impact résiduel est important, ce qui réduit les perspectives de croissance.

La campagne des Houthis dans le golfe d’Aden et la mer Rouge a engendré une nouvelle forme de perturbation économique mondiale fondée sur des griefs à l’égard d’Israël, et s’avère difficile à dissuader ou à contrer. (…) La campagne des Houthis a également mis en évidence l’inefficacité des contre-mesures prises par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN…

Les attaques américaines et britanniques contre des sites houthis au Yémen ont créé de nouveaux griefs et une justification pour une extension potentielle des attaques de la mer Rouge au-delà d’un cessez-le-feu à Gaza. (…) Les attaques des Houthis contre les navires se sont en fait intensifiées après le début des frappes de représailles américaines et britanniques (…).

Le groupe militant, enhardi, a annoncé le 14 mars qu’il étendrait ses attaques au-delà de la zone immédiate de Bab al-Mandab à l’ensemble de la mer d’Oman et de l’océan Indien afin de cibler le transport maritime lié à Israël et à ses alliés et détourné par le cap de Bonne-Espérance. (…)

Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont des répercussions économiques mondiales, Arab Center

D’accord, résumons : Les attaques des Houthis sur la mer Rouge ont…

  1. Créé de nouvelles possibilités pour les acteurs non étatiques de mener une guerre asymétrique contre les forces armées conventionnelles.
  2. Imposé des sanctions économiques ciblées aux partisans du génocide israélien.
  3. Réorienté le commerce entre l’Asie et l’Europe de manière à offrir des avantages concurrentiels aux chargeurs chinois et russes.
  4. Les Houthis ont réussi à atteindre leur objectif d’imposer des coûts aux partisans d’Israël.
  5. L’augmentation des coûts de la chaîne d’approvisionnement a eu un impact négatif sur les prévisions économiques déjà pessimistes pour l’Union européenne et l’Égypte… réduisant ainsi les perspectives de croissance.
  6. Préparé le terrain pour l’expansion des opérations des Houthis au-delà de la mer Rouge, vers la mer d’Oman et l’océan Indien.

Lesquels de ces résultats font progresser les intérêts des États-Unis ou renforcent leur sécurité nationale ?

Aucun, c’est pourquoi nous poserons une deuxième question :

Les personnes qui prennent ces décisions à courte vue s’interrogent-elles sur l’impact de leurs choix sur le pays ou sur le peuple américain ?

Probablement pas.

Et, s’il vous plaît, ne blâmons pas les Houthis pour un conflit dont l’administration Biden est responsable à 100 %. Personne n’a mis un pistolet sur la tempe de Joe Biden1 et ne l’a forcé à déployer la marine américaine en mer Rouge pour s’engager dans des combats inutiles afin de défendre le droit d’Israël à assassiner des femmes et des enfants à Gaza. Cette décision a été prise unilatéralement par Joe Biden, au mépris de la vague de condamnations internationales, des décisions cinglantes de la CPI et de la CIJ et de pratiquement toutes les organisations de défense des droits de l’Homme de la planète Terre. M. Biden a choisi d’ignorer le jugement moral du monde entier pour promouvoir l’agenda sordide de l’État juif. C’est de sa faute ! En revanche, les Houthis ne font que leur part pour mettre fin au génocide israélien. Ils n’ont pas envie d’une guerre avec les États-Unis. Ce n’est pas du tout cela. Ils essaient simplement d’obtenir des Israéliens qu’ils lèvent leur blocus, afin que davantage de personnes ne meurent pas de faim. Est-ce trop demander ? Voici comment le chef des Houthis, Mohammed Al-Bukhaiti, résume la situation :

Agir pour soutenir les opprimés… est un véritable test de moralité… et quiconque n’agit pas pour mettre fin au crime de génocide… a perdu son humanité.

Les valeurs morales ne changent pas en fonction de la race et de la religion de la personne. Si un autre groupe d’êtres humains subissait l’injustice dont sont victimes les Palestiniens, nous prendrions des mesures pour les soutenir, quelles que soient leur religion et leur race.

(…) le peuple yéménite (s’engage)… à parvenir à une paix juste qui garantisse la dignité, la sûreté et la sécurité de tous les pays et de tous les peuples

Mohammed Al-Bukhaiti @M_N_Albukhaiti

La déclaration d’Al-Bukhaiti peut sembler étrange aux Occidentaux, qui ont du mal à croire qu’un dirigeant puisse faire passer ses convictions morales avant son propre intérêt ou l’accumulation de pouvoir. C’est pourtant ce qui dynamise le mouvement houthi : sa détermination à mettre en pratique ses convictions religieuses. Les Houthis n’ont rien à gagner en combattant les États-Unis. Ils le font parce qu’ils s’opposent à la brutalité sadique et à la violence meurtrière des FDI. C’est pourquoi ils s’exposent à des blessures graves ou à la mort. C’est parce qu’ils croient que c’est la « bonne chose à faire », parce que la justice vaut la peine de mourir, et parce que, comme le dit Al-Bukhaiti, « agir pour soutenir les opprimés est le véritable test de la moralité ».

Ironiquement, les opinions du peuple américain sont plus proches de celles des Houthis que de celles de leur propre gouvernement. La majorité des Américains est favorable à la justice pour les Palestiniens, à la création d’un État palestinien souverain, à un cessez-le-feu permanent et à la fin de la violence et de l’effusion de sang. Seuls notre gouvernement (et Israël) souhaitent que le bain de sang se poursuive.


1 Ça reste à voir (il est plutôt connu des « complotistes » pour être une simple marionnette de l’État profond) — NdT




L’art de la guérison spirituelle

Par MB. Synthèse de livres de Joel S. Goldsmith

Si la médecine remédiait à toute maladie, il resterait toujours une agitation intérieure, car personne ne trouve l’harmonie dans le foot, un téléviseur, ou dans la danse. L’harmonie n’existe que lorsqu’on trouve Dieu, la guérison réelle.

L’Esprit du Seigneur élève à une conscience que Jésus commentait par « mon Royaume n’est pas de ce monde ». La guérison spirituelle est si différente du mode de pensée habituel que sa transmission en est difficile. Nul ne peut en accepter les principes s’il ne ressent pas que le monde spirituel existe. Faire l’expérience de Dieu (Esprit, Christ), scelle un sceau : « ce n’est plus moi qui vit, mais Christ qui vit en moi » ou encore : « De moi-même, je ne peux rien faire… le Père qui demeure en moi, c’est Lui qui fait les œuvres ». Vous ne savez pas à quelle minute votre vie va être changée. Chacun de nous est un maillon de la chaîne, un faisceau d’une même lumière. Personne ne peut être plus que cela.

Le secret de la guérison ? 1) Dieu est 2) la nature de Dieu est bonne 3) Sa volonté est d’inclure toute l’Humanité dans son étreinte.

L’œuvre de Dieu était achevée dès le commencement (musique, art, littérature, science, lois…) et tout ce qui est connu, comme tout ce qui sera connu, composé ou écrit dans l’avenir existe déjà, depuis le début. Dieu infini, bon, vie, amour, revient à dire « Dieu est ». C’est la limite de notre connaissance de Dieu.

Chacun de nous a un concept différent d’un père, et adulte on imagine Dieu selon nos concepts d’enfance : un serviteur, un être dont les faveurs peuvent être assurées si la bonne combinaison de mots peut être trouvée. Un tel Dieu n’existe pas, car les faveurs de Dieu, vous les avez déjà. Il n’est aucun lieu où Dieu n’est pas. Dieu sait avant vous ce dont vous avez besoin. C’est Son plaisir de nous donner le royaume. Soyez prêts à vous laisser utiliser, à être un instrument par lequel la Vérité peut Se révéler. Il est accessible au saint et au pécheur. Il considère chacun avec impartialité, sans considération d’ethnie, de croyances, de religion ou d’absence de religion.

Prier Dieu pour ceci ou cela, revient à le considérer comme un serviteur afin qu’Il obéisse à nos désirs. Ne voyez pas Dieu comme un instrument conçu pour votre bon plaisir ! C’est l’inverse ! Vous avez été faits pour Son bon plaisir. Vous avez à être enseigné par Dieu ! Ne dites rien à Dieu, mais reconnaissez Dieu ! Je peux seulement dire : « Si Dieu est, je suis ». Je ne recherche rien, car tout ce que Dieu a, j’ai ; tout ce que Dieu est, je suis. Il n’y a que Dieu étant Dieu, en tout temps, et qui s’occupe de tout. Une fois que le doigt du Seigneur est sur vous, votre vie, votre mouvement et votre être sont placés, non pas sous la loi, mais sous la grâce de Dieu.

LA MALADIE est une création humaine et c’est par le développement de la conscience spirituelle qu’elle pourra être éradiquée. La maladie est extérieure au principe de Dieu qui est de créer, soutenir et maintenir tout ce qui est. La maladie est sans cause, sans fondement, sans loi, sans substance, sans action.

Il n’y a pas de pouvoir dans le péché, la maladie, le manque, les limitations, la mort, le climat, la météo, les infections, la contagion, la haine, la jalousie, l’animosité. La nature de Dieu élimine les lois de la maladie, du péché et des faux appétits. Toutes les prétendues forces et puissances du monde ne sont pas des pouvoirs, car dans la nature infinie de la bonté divine, la maladie, le péché et la peur n’existent PAS en tant que pouvoir. Si vous vous tournez vers Dieu pour qu’il « vainque », vous serez toujours perdant. Dieu n’a pas à triompher de quoi que ce soit sur Terre ou au Ciel, et dès l’instant où vous succombez à la tentation de combattre, de résoudre votre « problème » au moyen de ce que vous considérez être un pouvoir personnel, la possibilité demeure que votre opposant détienne une croyance plus forte en un pouvoir personnel. Une condition après l’autre se présentera dans votre expérience, aussi longtemps que vous lutterez et résisterez. Alors, asseyez-vous et prenez conscience de Dieu : « Il n’y a RIEN que tu puisses craindre. Tu es mon enfant bien-aimé. »

Voici la sagesse : Il n’y a qu’un Dieu — un seul, que ce soit en Orient ou en Occident, parmi les Grecs ou les Juifs, les esclaves ou les affranchis, et le Je au milieu de moi est ce Dieu infini, omniprésent, omnipotent, omniscient, le seul pouvoir.

Le mysticisme, comme n’importe quel autre champ d’études, possède sa terminologie.

1 — Le premier terme est : « en tant que ». Dieu se manifeste en tant qu’être individuel. Il n’y a pas Dieu ET vous. Il n’y a que Dieu qui manifeste Sa nature en tant que votre être : « Je et mon Père sommes UN » (et non pas deux !). En vertu de cette unité, tout ce que Dieu est, vous l’êtes aussi. « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ». Ce « vous » n’est pas un reflet ou une idée séparée de Dieu, ou quelque chose de moins que Dieu, mais Dieu Lui-même en manifestation — Dieu, le Père, apparaissant sur Terre en tant qu’Être individuel. L’Unité est le secret ! Tout homme, femme, enfant, animal, végétal, minéral dans le monde n’est pas ce que cela semble être, c’est Dieu apparaissant « en tant que ».

2— Après le terme « en tant que », vient le mot « est », tout aussi important. Ne fixez pas votre esprit sur le passé ou le futur, mais vivez dans la conscience du Est. Même si vous voyez une personne malade, ivre, mourante, vous passez outre les apparences et proclamez le « Est ». À cause du « en tant que », le « est »se doit d’être. Vous pouvez donc voir les apparences, sans vous laisser troubler par elles. Vos yeux peuvent être témoins de la maladie, de la pauvreté ou du péché de quelqu’un, mais l’Esprit vous dit : « Ceci est l’incarnation même de Dieu ; par conséquent, l’harmonie est là malgré ce que mes yeux voient et ce que mes oreilles entendent. »

Bien évidemment, ces mots sont vides de sens sans une conviction intérieure atteinte seulement par la pratique et la réalisation, autrement dit, par la grâce divine qui se manifeste à nous, en notre Soi profond. Donc comprenons bien : seul un développement de la conscience soutenu par une pratique constante permet d’entendre la Voix au-dedans de nous. Il est très difficile d’établir en soi cette conviction avant d’avoir été « éclairé ».

LA FONCTION DU MENTAL

Dans les premiers temps de la guérison métaphysique, on enseignait que le physique était soumis à l’esprit. C’était une idée novatrice, mais encore faut-il ne pas oublier que derrière la pensée, il y a un penseur (en fait Dieu, l’Âme de l’Homme). La plupart hélas, n’en prennent pas conscience. Ceux qui s’exercent dans les sciences du mental découvrent que l’esprit ne peut être contrôlé et ils se retrouvent à bout de nerfs, épuisés. L’intellect, le mental est l’instrument de quelque chose de plus grand que lui. Ce quelque chose est votre véritable identité ; et quand Cela gouverne votre mental, alors seulement vous vous trouvez en paix — une paix parfaite qui dépasse l’entendement.

C’est toute la différence entre utiliser le mental comme une faculté créatrice et utiliser le mental comme un instrument de prise de conscience et de compréhension. On peut affirmer encore (et encore…) : « Ton corps est en bonne santé, ton corps fonctionne normalement », etc., cela n’est qu’une étape bien que ce soit un palier plus élevé que d’imaginer le corps comme siège de tous les enjeux. Proclamer la vérité est un processus mental qui permet d’avancer vers le discernement spirituel, mais il n’a pas de force de guérison, ni le pouvoir d’amener l’harmonie intérieure.

La démarche spirituelle est différente. Elle élève la conscience jusqu’à la « réalisation ». Si quelqu’un demande de l’aide, ne vous préoccupez pas de ce qu’il devrait manger, boire, etc.. Restez réceptif à la voix de Dieu qui se fera entendre, et voilà : le problème disparaît. Ici, ce n’est pas vous qui assumez le travail (ce que vous avez appris dans votre vie), mais Celui qui vous a crée au commencement, qui connaît la destinée de chacun et ses vrais besoins. C’est lui qui agit, car son plaisir est de nous donner le Royaume. Plutôt que de vous cogner la tête contre des problèmes insolubles, de vous inquiéter de la décision à prendre, ou des choses à faire demain, prenez l’habitude de laisser faire Dieu. Il fera le travail. Référez-vous à la natation : plus on s’agite, plus on s’épuise, alors que se laisser porter permet de rester à flot sans fatigue. Le « travail » spirituel est tout aussi naturel que respirer ou flotter sur l’eau.

Nous ne sommes pas de ceux qui veulent jeter le corps par-dessus bord. Ses organes et ses fonctions manifestent la gloire de Dieu. L’utilisation juste du corps est de laisser Dieu en disposer, de laisser Dieu le gouverner et le contrôler. Cela conduit à cet état de détente dans lequel la gouvernance est entre Ses mains. Le mental lui, n’est qu’un véhicule par lequel vous devenez conscient de la Vérité. La Vérité vous donnera tout ce dont vous avez besoin. Le Centre en vous contient tout votre héritage. Ce Centre est votre conscience et cette conscience n’est pas dans votre corps. Votre corps EST EN votre conscience. Après une pratique suffisante, vous pourrez vous trouver partout où vous souhaitez être.

La science a révélé que la matière est indestructible. Réduite à des molécules ou à des atomes, ce qui en reste est Énergie, mais la matière n’a pas été détruite, elle a seulement changé de forme. Nous ne pouvons détruire la matière, car la substance de la matière est l’esprit. La matière est l’esprit rendu visible « en tant que » matière. Plus on progresse sur la voie spirituelle et plus on entretient un sens spirituel du corps, mais ce n’est pas pour cela que l’on dispose d’un corps « plus spirituel » que celui que l’on avait déjà au départ !

Si nous parlons de l’irréalité du péché et de la maladie, nous ne voulons pas dire qu’ils sont inexistants, mais qu’en fait, ils n’ont pas besoin d’exister. En s’élevant à la dimension de vie où Dieu seul est survient la guérison, même au niveau du corps. Tout péché, toute maladie, tout manque, toute limitation sont réels pour le commun des mortels, et irréels EN DIEU puisqu’ils ne participent pas de la (SA) réalité. Toute forme de mal n’a pas le pouvoir de subsister face au royaume de Dieu intact de tout péché, maladie, mort, manque ou limitation.

La maladie n’est qu’apparence ou encore, suggestion. Tant qu’un « problème » reste dans votre conscience, vous ne pouvez rien faire. Mais si vous réalisez que la parole de Dieu, l’univers de Dieu et l’Homme de Dieu sont réels, il devient complètement fantaisiste de croire que la maladie puisse exister. Jésus ne voyait qu’un carré tracé à la craie autour des paralytiques qui s’imaginaient « paralysés », mais Jésus, dans sa conviction de l’absence de toute entrave réelle, leur disait de se lever et de marcher et alors, les paralytiques se levaient et marchaient. À Lazare, il dit : « Lazare, sors de là » et Lazare sortit du tombeau. Qu’est-ce qui l’en empêchait ? Les règles du jeu de la vie humaine ! Les « lois » du péché, de la maladie et du manque ne sont que des marques de craie sur le sol.

Les gens, lorsqu’il s’agit d’une maladie « incurable », s’enferment dans leur prison. La libération ne tient qu’à un saut. Toutes les lignes de craies ont vocation à disparaître. Quand Pierre était en prison, tous les barreaux de fer et les verrous étaient « réels » et selon toute apparence, impossibles à franchir. Pourtant quand l’ange du Seigneur apparut, Pierre se retrouva hors de prison… et pourtant, les barreaux de fer et les verrous étaient encore là !

Rassemblez en paquet les erreurs (péché, dépendance, maladie, pauvreté ; chômage, malheur, infection, contagion, mort, manque, limitation, météo, conditions climatiques) et voyez — les comme de simples forces « humaines » qui ne valent pas la peine d’être combattues. Alors vous vous rapprochez du Royaume de Dieu et quand Dieu devient pour vous TOUT EN TOUT, vous révoquez les problèmes, les voyant dans leur néant, parce que vous avez compris Dieu : Infinitude, Omniprésence, Omniscience, Sagesse infinie, Amour.

Votre véritable identité ? VOUS ÊTES UN ENFANT DE DIEU et l’erreur que vous combattez, vous la perpétuez par votre combat. Nul besoin de lutter.

L’harmonie divine est la destinée de chaque individu.

Tout individu vient au monde en état d’hypnose par le fait même de sa condition humaine. C’est une hypnose généralisée et tout le monde en est victime. Un rêve ne peut créer des maisons, des enfants ou des accidents. Le rêve ne peut que créer des images. Ainsi en est-il de l’hypnose.

Elle conduit à ce que chacun accepte la maladie, la mort, le manque, les limitations, le chômage, la dépression, les guerres ou les accidents comme étant la réalité. Cette croyance « hypnotique » (utiliser « tentation » à la place) incite à croire en un SOI séparé de Dieu pour résoudre les « problèmes ».

La barrière à franchir est donc la croyance en deux pouvoirs, esprit charnel (croyance en un moi humain) et esprit spirituel, mais si l’esprit charnel devient pour vous un néant, il n’y a PLUS deux pouvoirs. Toutes les tentations (influences) qui incitent à croire en un soi séparé de Dieu doivent disparaître. L’esprit charnel n’est pas « l’opposé de l’esprit divin ». Ne vous attendez pas à ce que l’esprit divin fasse quoi que ce soit à l’esprit charnel qui n’est pas un pouvoir. Dieu est une expérience, et nul ne connaît Dieu avant d’en avoir fait l’expérience.

En tous les cas, on ne peut se corriger en essayant d’être meilleur, ou en se disant « Je vais arrêter d’être… jaloux, malhonnête », etc.. Le premier pas consiste à cesser de se condamner, de se blâmer pour ses péchés, lacunes, ou erreurs. Cela ne mène nulle part de se blâmer ou de blâmer le voisin. La nature de votre être est Dieu, la nature de votre Âme est Dieu, la nature de votre esprit est Dieu, et le corps est le temple de Dieu. Même si on commet les mêmes fautes soixante-dix fois sept fois, on doit se pardonner (et libérer l’autre) soixante-dix fois sept fois. Cessez de condamner, cessez de critiquer, cesser de juger selon les apparences. Élevez-vous hors de l’hypnose, qui se complaît dans la condamnation. Vous vous dégagez, tout en dégageant les autres du poids des erreurs. Ainsi dégagés, vous serez libres de recevoir la grâce de Dieu.

Le Maître est venu pour que les pécheurs puissent être purgés de leurs péchés, bien plus que pour améliorer les bonnes personnes. Aucun pécheur n’est au dehors de la vérité pour l’éternité, aucun pécheur n’est pour toujours sans délivrance. Une des plus grandes fonctions du Christ est de nous libérer de la peine liée à la condition mortelle, de rétablir l’état originel et de régénérer ce qui semblait avoir été perdu.

Depuis des générations, nous sommes des « fils prodigues », vivant à partir de nos ressources « personnelles », sans puiser à la Substance du Père, mais dépendant les uns des autres à un point tel que nous avons perdu la conscience de notre véritable identité. À l’intérieur de nous, ce Christ, cet enfant ou émanation de Dieu, gît latent, recouvert de couches et de couches de croyances humaines accumulées à travers les siècles. Les êtres humains ont vécu si longtemps loin de la demeure du Père qu’ils ont oublié leur parenté qui les lie indissolublement à Dieu.

Le « monde » n’est qu’une extériorisation en images de notre conscience. Quand cette conscience est imprégnée de vérité, notre univers exprime l’harmonie, l’ordre, la prospérité, la joie, la paix, la force et la domination. Lorsqu’il y a absence de vérité en notre conscience alors notre monde prend l’aspect du changement, des succès et échecs attribués aux croyances du monde (« chance », « hasard », croyances médicales ou astrologiques, etc.). Toutes les conditions de vie d’un individu, votre univers, reflètent l’état de votre conscience, et même si l’obscurité n’a pas par elle-même force de loi, puisque l’obscurité peut être dissipée par la lumière, cependant, en l’absence de lumière, l’obscurité prétendra être présente ; ainsi en est-il de même si la vérité est absente de votre conscience. L’ignorance, les mensonges, les apparences, les discordes et dysharmonies prétendent alors être présents.

Supposons que vous vous trouviez dans une situation où vous êtes devant une pièce remplie de gens avec lesquels vous devez collaborer d’une façon ou d’une autre. Ils se présentent à vos yeux sous une variété d’apparences : bonnes et mauvaises personnes, malades et bien portants, riches et pauvres.

Pour en arriver à éprouver un sentiment d’union avec tous, seul votre contact avec l’Esprit, le Père, vous permettra de devenir UN avec chaque individu. C’est là pour vous une opportunité de mettre en application les principes de la Voie Infinie. Regarder par-dessus ou à travers chaque personne jusqu’à Dieu qui anime chacun, puisque Dieu s’exprime en tant que personne. Vous avez affaire à Dieu seul, non à des croyances, des personnes ou des conditions.

Il est facile de dire : ceci est bien, cela est mal, ceci vient de Dieu et cela vient du diable, mais c’est là que vous devez vous tenir fermement en cette réalisation : Mon être est en Christ. En d’autres mots, quand vous voyez des personnes ou circonstances qui prétendent détenir un pouvoir de bien ou de mal sur vous, vous devez reconnaître que votre être est en Christ, et que seul ce qui est inspiré du Christ peut exercer une influence sur vos affaires.

Témoignage de l’auteur

Dans une période de détresse, il m’est bien venu à l’esprit que je devais aimer ceux qui me détestent, que face à l’ingratitude, je devais offrir de l’amour, mais en me tournant vers le père, je ne pus que dire :

« Père, je ne peux y arriver. Je ne sais pas comment faire. Je peux être hypocrite et dire que j’aime ces gens qui me haïssent, me condamnent, me jugent et me combattent, mais sincèrement, je ne sais comment les aimer. Il est vrai que je n’ai pas d’antagonisme à leur égard, parce que je sais ce qui les motive et je ne les en blâme pas. Si je n’avais ce peu de compréhension de Ton amour infini, je ferais sans doute comme eux si j’étais à leur place, ainsi je n’ai aucun esprit de jugement, de critique ou de condamnation à leur égard. Je peux même dire : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font — mais de les aimer ! Non, honnêtement, je ne peux pas dire que je les aime. Je ne peux tout simplement pas. S’il doit y avoir de l’amour, je suis parfaitement disposé à être la voie par laquelle Toi, Dieu, tu les aimerais à travers moi. Si cela est possible, qu’il en soit donc ainsi ; mais ne me demande pas de les aimer, car c’est au-delà de mes capacités ! ».

Moins d’une minute plus tard, je me suis trouvé dans un bel état de paix, je suis allé me coucher et me suis réveillé complètement guéri. Il est impossible d’aimer l’ingratitude, l’injustice, la calomnie et le mensonge, mais nous devons être prêt à laisser Dieu prendre le relais.
« Dieu, Toi qui a pu aimer le voleur sur la croix et la femme adultère, Tu aimes aussi ces gens. »

Lorsque vous dites que vous aimez vos ennemis, cela est une fausse vertu. Nous devons apprendre à laisser Dieu se charger d’aimer et à faire de nous l’instrument par lequel l’amour de Dieu s’écoule vers nos amis et vers nos ennemis, que ce soit au niveau social, professionnel ou familial. Tôt ou tard, tous les genoux vont fléchir. Un jour ou l’autre, tous les Hommes seront enseignés de Dieu. DIEU EST NOTRE DESTIN.

Dans le processus d’éveil, on meurt à son humanité pour renaître de l’Esprit. La vérité est que le royaume de Dieu est à l’intérieur de nous. On n’a pas à le chercher, à l’atteindre, il est déjà en nous. Dieu est la SEULE loi. Il ne peut y avoir de loi de dysharmonie, de maladie, de séparation, de contagion, etc. Finalement, en dehors de Dieu il n’y a RIEN D’AUTRE, et le principe est que Dieu et l’Homme sont UN.
Dieu, le Père
Dieu, le Fils
Dieu, le Saint-Esprit.
Dieu est Père, mais Il est aussi Fils. Ne sommes-nous pas tous fils du seul Père ? Aucun fils de Dieu ne peut connaître de problèmes ou de difficultés, dès lors qu’il reconnaît sa filiation. Et le Saint-Esprit ? C’est notre conscience ou compréhension de cette unité entre Dieu et l’Homme. L’inspiration du moment vous sera donnée chaque fois, selon la volonté du Père céleste qui connaît déjà ce dont vous avez besoin. Un traitement rencontre les besoins d’une personne donnée, en un jour particulier, à un instant donné de son état de conscience.

Le praticien spirituel ne s’abaisse jamais au niveau des querelles, en tentant de raccommoder des ménages ou de favoriser une séparation. Dans le travail spirituel, il ne s’agit pas de rafistoler la scène humaine, mais de comprendre que ce qui nous apparaît comme un problème n’est en fait que la croyance en un moi séparé de Dieu. Avec cette prise de conscience vient la réalisation de Dieu. Le traitement spirituel n’a affaire qu’à Dieu et se situe toujours au niveau de Dieu, non pas au niveau de l’Homme mortel.

Dès l’instant où vous tentez de diriger l’action de Dieu afin qu’il vous amène de la compagnie, une maison, un emploi, un talent, vous faites de Dieu un moyen pour servir une fin. C’est choquant, voire blasphématoire cette idée d’utiliser Dieu, et pourtant c’est le concept de prière et de traitement le plus couramment accepté, croire que Dieu par vos paroles sera influencé dans la « bonne direction » !.
La seule prière valable est l’atteinte de la réalisation de Dieu, et c’est la conscience de Dieu qui accomplit toute guérison.

Jésus avait sa vie, son mouvement et son être continuellement ancrés dans la réalisation du Père intérieur. Pour cette raison, il pouvait déclarer : « Celui qui me voit, voit aussi celui qui m’a envoyé ». Si vous êtes aux prises avec un problème et avez l’opportunité de choisir un praticien, vous pouvez vous tourner vers Jésus dans l’assurance complète de recevoir une guérison. Jean, Pierre ou Paul, ont aussi démontré par leur travail de guérison, l’immense profondeur de leur conscience spirituelle.

Finalement, l’élément guérisseur est toujours la conscience de tout individu qui a atteint un certain degré de conscience-Christ. L’aptitude à guérir ne dépend pas de quelque don spécial attribué à quelques-uns comme s’il s’agissait de l’apanage exclusif de quelques élus. En revanche, aucun progrès spirituel ne peut être fait sans la grâce de Dieu, et vous-même en tant que « vous seul », ne pouvez réussir.

La voie la plus sage est de vivre sa vie en Dieu, en se tenant à « l’écart du monde », ce qui ne veut pas dire s’isoler de l’erreur, mais bien plutôt la reléguer à sa juste place, en la voyant comme néant : Rien qui ne soit à craindre, rien qui ne soit à haïr, rien qui ne soit à aimer.

N’oubliez pas de prendre en considération les trois parties de l’être de votre patient : L’Esprit ou Âme, l’intellect, et le corps. Dieu est :

  • L’Âme, l’Esprit et la vie de tout être.
  • La faculté mentale (intellect) de tout individu (un instrument à travers lequel Dieu agit),
  • Le corps, le temple du Dieu vivant.

Esprit, intellect et corps ne font qu’un. Tout est Dieu. Il n’y a pas une conscience-patient et une conscience-Dieu. En vous faisant du corps une conception matérielle, vous ouvrez la porte à toutes les maladies et péchés auxquels ce corps peut être sujet. Si vous laissez tomber ce concept et réalisez qu’il n’y a seulement qu’un corps sujet aux seules lois de Dieu, vous amenez alors ce corps sous la grâce divine.

Après la Crucifixion, Jésus portait encore la trace des clous, et son flanc celle de l’épée, révélant que, même à ce stade avancé de déploiement spirituel, il entretenait encore, dans une certaine mesure, un sens matériel du corps. Ce fut seulement au moment de l’Ascension qu’il s’est élevé, non pas au-dessus du corps physique, mais au-dessus d’un sens matériel du corps. Devenu pure essence il devint, dans son Ascension, invisible aux yeux humains.

Même si vous entretenez un sens matériel du corps, la compréhension que vous n’êtes pas un corps matériel fera que graduellement, le sens matériel du corps va se dissoudre. En fait, il n’y a pas de pouvoir dans les organes, pas de pouvoir dans les germes, pas de pouvoir dans la nourriture, car « tout pouvoir M’est donné ». La loi qui est Dieu n’a pas à tenir compte d’autres lois que la sienne. À côté d’elle il n’y a pas de lois qu’elles soient matérielles, morales, mentales ou physiques. Dans les cas qui viendront à vous, il y a toujours une loi qui a été établie humainement, et cela doit être reconnu comme étant de la substance de l’hypnose.

Ne niez pas pour autant les apparences de discorde ou de mal, mais reconnaissez Dieu en tant que substance de toute forme. Cette forme se présente sous l’aspect d’un rosier ou d’un plant vénéneux, ou encore d’une tumeur. Quand vous pouvez voir à travers les apparences, jusqu’à Dieu en tant que substance de la forme, vous ne serez pas effrayé par la vue d’un arbuste vénéneux ou d’une tumeur, parce que vous comprendrez que ce ne sont que des interprétations erronées de cette substance indestructible, indemne de péché, maladie, peur, inquiétude, haine, envie, jalousie ou malveillance.

Quand la grippe fait rage, il s’agit d’une suggestion quant à l’existence d’un soi personnel séparé de Dieu. Si vous croisez quelqu’un en état d’ébriété, voilà une suggestion qui vient heurter votre conscience et c’est donc en votre conscience que vous devez la traiter. Si vous voyez un handicapé ou un mendiant, ne l’ignorez pas. Physiquement vous pouvez passer à côté, mais spirituellement, relevez-le dans la vérité de l’être. S’ils sont réceptifs, ils vont le sentir. C’est ainsi que vous aimez, que vous bénissez votre prochain comme vous-même et que vous priez pour votre ennemi qui n’est jamais une personne, mais toujours une apparence.

Celui qui croit à la guérison spirituelle doit accorder à autrui la même liberté qu’il souhaite pour lui-même. Pour quiconque veut recourir à la médecine, à la chirurgie ou toute autre forme d’aide matérielle, il convient de lui reconnaître cette liberté sans interférer dans sa volonté. Par contre, plusieurs de ceux que vous bénissez silencieusement vont recevoir des guérisons parce que vous aurez ouvert en eux le centre spirituel qui n’avait pas encore été jusque-là ouvert : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la Terre, j’attirerai TOUS les Hommes à moi. »

La substance indestructible possède un pouvoir d’autocréation et d’autoconservation.

Mon corps n’a ni qualités, ni quantités de bien ou de mal. Mon corps est le temple de Dieu, la substance-Dieu en tant que forme, incarnant et incluant en qualité et en quantité, tout ce dont Dieu est constitué, le Je Suis, l’Âme. Mon corps n’est ni jeune, ni vieux : il est aussi ancien que Dieu et aussi neuf que chaque jour nouveau. Mon corps n’est gouverné par aucune loi matérielle ou mentale, mais par la grâce de Dieu, car « c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire ».

NI NAISSANCE, NI MORT HUMAINE

En Dieu, il y avait la lumière avant le soleil et une moisson avant une seule semence plantée en terre.

En d’autres mots, dans la création divine il n’y a pas de processus matériels (tout est déjà là), et c’est d’ailleurs le secret de Melchisédech qui n’avait ni père ni mère, aucun processus physique n’ayant été impliqué dans sa venue à l’être.

Dans notre véritable identité, nous sommes exactement comme Melchisédech. Nous n’avons ni père, ni mère. « N’appelez personne sur la Terre votre père, car vous n’en avez qu’un seul, le Père céleste. » Et si dans le rêve d’Adam, une incarnation en suit une autre, dans notre véritable identité, il n’y a pas de naissance et de mort ; il y a toujours le Je qui se tient à l’arrière de « moi » et qui sait tout ce qui arrive à cette personne appelée « moi », comme à cette chose appelée « mon corps ». Le véritable « Moi » ne peut s’identifier au petit « moi », puisque j’étais avant même que je sois conçu dans le ventre de ma mère, et je serai toujours, même si je dois passer par l’expérience de la mort. Ce sera une expérience qui surviendra à mon corps, mais pas à « Je ».

Le fait de concevoir et celui de porter un enfant ne sont que des concepts issus de croyances humaines. En réalité, ce qu’on appelle conception et naissance d’un enfant n’est autre chose que Dieu Se déployant, Se divulguant, Se révélant Lui-même. La vérité, c’est qu’il n’y a dans ce monde, rien qui soit un enfant.
Dieu est toujours au stade de l’absolue maturité, dans un stade de perfection achevée, la moisson étant déjà complète avant même que la graine ne soit mise en terre.
Ainsi en est — il de l’enfant, et en voyant une personne se développer — passer de l’enfance à la maturité et de la maturité à la vieillesse, nous sommes seulement témoins du déploiement de notre concept de la naissance humaine, de la croissance et de la maturité. On peut faire un parallèle avec une bande filmée se déroulant sur l’écran, alors que le film est déjà complet sur la bobine. Nous le voyons se dérouler dans le temps et l’espace, du début à la fin, mais pourtant, le film est une œuvre achevée avant de passer sur l’écran.

Dieu n’est soumis ni à la conception, ni à la naissance : ni Sa vie, ni Son esprit, ni Son Âme ne peuvent naître ou être conçus. Le père et la mère terrestres sont simplement des voies ou instruments par lesquels un « enfant » vient à la manifestation. Tout Homme a le même parent, et ce parent est le Père qui est dans les cieux. Chacun de nous est fils de Dieu. Certains ont plus d’éducation, d’instruction et de culture, mais cela n’est dû qu’aux circonstances environnantes. Il n’y a qu’un Père et vous êtes les héritiers de tous les trésors du Ciel. Par vous-même, vous n’êtes rien, mais par votre filiation, vous êtes tout ce que Dieu est, vous avez tout ce que Dieu a, car il est dit : « Mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce j’ai est à toi. »

Chacun fait l’expérience du manque dû à l’hérédité, au hasard de la famille dans laquelle on naît : manque d’intelligence, d’opportunités, d’éducation, de sécurité financière, insuffisance physique limitant les moyens d’expression. Les cinq sens peuvent témoigner de la limitation… Pourtant, j’accepte seulement la vérité selon laquelle moi et mon Père sommes un et tout ce que le Père a est à moi. Méditez cette vérité, gardez-la devant les yeux de votre esprit. Il se peut que les limitations persistent des jours, des semaines ou des mois sans relâche, mais ce sera là votre temps d’épreuve. Allez-vous croire et accepter l’apparence ? Le divin enfant de Dieu n’a jamais connu, ne connaît jamais, ni ne pourra connaître de limitation sous quelque forme que ce soit.

Dans cette vie qui est Dieu, il n’y a pas d’années. Je n’ai donc pas à traiter avec l’infirmité ou l’âge, car je n’ai pas la vie de l’Homme à « améliorer » ou à « prolonger », mais seulement la vie de Dieu à contempler. Le sens humain de la vie n’est pas votre vie RÉELLE. Votre « corps » ne fait pas force de loi sur votre « vie ». Le passage de la « mort » n’est pas une expérience tragique, parce qu’il n’est pas dans le plan divin que l’on demeure pour toujours dans la forme charnelle. Commencez à considérer ce passage, non pas comme une horreur ou comme si c’était la fin, car ce n’est qu’une fin d’étape et le commencement d’une autre. Si la vie sur Terre était censée durer, Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Élie, Élisée, Jésus, Jean, Paul, Krishna, Bouddha et Lao-Tseu seraient encore là, mais chacun est passé, à son heure de l’expérience humaine, à un champ d’activité plus vaste. Et il en sera ainsi de tout être humain.

L’œuvre de guérison n’a donc pas pour but de garder le monde sur Terre de façon permanente. Ce n’est pas le but. En effet, il n’est pas dans le plan divin que l’Homme reste sur Terre pour toujours en tant qu’enfant ou en tant que trentenaire par exemple. Bien évidemment, j’imagine que si vous et moi étions Dieu, nous ferions en sorte que tout le monde reste dans l’éclat et la beauté de ses trente, trente — cinq ans. Ce serait notre idée d’un monde idéal, MAIS… si cela était vrai, Dieu l’aurait planifié ainsi. Ne croyez donc pas un seul instant que les êtres nommés précédemment sont morts. Ils sont tous vivants et ils continuent d’œuvrer spirituellement en ce moment même pour ancrer la vérité dans la conscience humaine. Comme le Maître l’a dit : « Mes paroles ne passeront pas. »

Toute promesse des Écritures qui se rapporte à « Je » est votre assurance d’immortalité, car « Je » suis avec vous avant qu’Abraham fût. Jésus a dit « Je » suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps. S’il avait dit « moi Jésus serai avec vous jusqu’à la fin des temps », il n’y aurait pas pu y avoir une religion chrétienne. Du moment que vous avez identifié Dieu en tant que le Je de votre être, votre identité permanente, vous n’avez plus rien à craindre. Si vous faites votre lit en enfer, Je suis là, si vous marchez à travers la vallée de l’ombre de la mort, Je suis là. Si vous êtes perdu dans le désert, ce Je dressera pour vous une table au milieu de la désolation ; ce Je vous préservera jusqu’à ce que vous trouviez une oasis et Il vous y conduira.

Dans le royaume spirituel, il n’y a pas de futur ni de temps. Il n’y a qu’un éternel maintenant. Au niveau des sens humains, cela peut sembler être un lit de mort, ou encore être perdu dans le désert, ou dériver sur l’océan, ou suffoquer dans un bâtiment en proie aux flammes. Face à ce témoignage des apparences, la réponse est « Je suis ». La solution à tous les problèmes se trouve dans Je suis maintenant. Ceux qui vivent dans la peur n’ont pas de Dieu. La peur est athéisme, la conviction qu’il n’y a pas de Dieu. Dès l’instant où vous avez Dieu, vous ne pouvez avoir peur.

Quand nous vivons dans le temps — le passé ou le futur — nous nous retirons du royaume des cieux. Il n’y a pas de royaume des cieux hier et il n’y a pas de royaume des cieux demain. Le royaume des cieux est un état de grâce qui ne peut qu’être expérimenté maintenant. Revenir une heure en arrière dans notre mémoire ou de se préoccuper au sujet de demain, c’est délibérément se soustraire du royaume des cieux. Mais de vivre dans la réalisation qu’en cette seconde même, Dieu S’exprime, Dieu accomplit Sa propre destinée, c’est cela vivre dans le royaume des cieux ici sur Terre.

Le chemin est étroit et droit, car il n’existe que dans le maintenant, dans le « EST » ! La grâce de Dieu est. La Voie est de laisser tomber toute préoccupation à propos d’hier ou de demain ; la Voie est de faire face sans peur à cet instant — faire face à nous-mêmes en cet instant et réaliser que c’est en cet instant que tout ce que Dieu est, Je suis.

Dans quel état d’être se retrouve l’Homme qui a quitté ce monde ? Une chose est sûre, ceux qui, de leur vivant, ne sont pas entrés sur le chemin spirituel, ne seront pas placés sur ce chemin du seul fait de leur mort. On peut présumer, sans grand risque de se tromper, qu’ils seront à leur réveil, dans le même état de conscience que lorsqu’ils ont quitté ce monde, mais pour ceux qui se trouvent sur la voie spirituelle, je sais d’expérience qu’en dépit des minces progrès qu’ils pourraient avoir faits, ils sont élevés dans une atmosphère plus élevée que celle expérimentée sur Terre. En d’autres mots, le fait même de quitter la Terre les libère d’une bonne partie du sens matériel de l’existence, et ils entrent instantanément dans une conscience plus élevée.

Ultimement, chacun de nous finira par atteindre la complète réalisation de la conscience Christ. Combien de jours, mois, années ou éons seront nécessaires ? Personne ne le sait. Une chose est sûre : vous n’avez pas choisi d’entrer sur la voie spirituelle. Vous n’aviez pas humainement un tel pouvoir.

Enfin, ceux qui croient pouvoir accroître leur santé ou leur richesse par des voies spirituelles devront constater qu’ils ne peuvent pas y arriver par ce moyen SAUF s’ils abandonnent cet objectif en tant que but pour n’accepter comme seul et unique but la réalisation de Dieu. Il est vrai que le reste vient par surcroît, mais ce n’est pas le but.

Tant qu’une personne cherche à atteindre un objectif prédéterminé (se lancer dans une entreprise ; désir de passer d’un poste à un autre ; désirer une chose ou une personne), elle se tient prisonnière de la roue de l’existence humaine plutôt que de s’ouvrir à la vie vécue par la grâce divine. Lorsque vous cherchez la manifestation de quelque chose d’autre que la présence de Dieu, c’est manifester la limitation. Par contre, L’Esprit est toujours en opération. Il y a une activité invisible qui nous conduit vers l’emploi juste, le mariage qui nous convient, la ville de résidence convenable… Mais Dieu révèle rarement et longtemps par avance Son dessein pour nous.

Nous sommes les instruments dans les mains de Dieu, des véhicules, des outils utilisés par le Père pour rendre visible son œuvre et Sa gloire. N’allez pas à Dieu dans l’attente d’une guérison, d’un emploi, de la sûreté ou la sécurité, car ici, vous divisez le vêtement de Dieu, or Dieu ne peut être divisé contre lui-même. Allez à Dieu dans l’attente de Dieu, c’est à dire dans l’attente de recevoir la réalisation consciente de Sa présence. Alors il apparaît dans votre expérience quotidienne et ce, jusque dans les choses simples !! (trouver une place de stationnement, un siège d’avion, une chambre d’hôtel alors que c’est complet…) et bien évidemment dans des expériences plus profondes. Cherchez le vêtement complet : vérité, lumière, révélation, illumination, et laissez le se révéler à vous en tant que subsistance, en tant que maison, en tant que relation joyeuse, en tant qu’activité juste.

UNE NOUVELLE CONCEPTION DES RESSOURCES

Grosse différence entre la vérité spirituelle à propos des ressources et son sens humain ! Car du point de vue spirituel, les ressources ne sont pas la rentrée, mais la sortie de biens. Au sens humain, c’est l’inverse qui est vrai !

Donner ne doit pas nécessairement débuter par le don d’un bien « matériel ». Tout commence par l’abandon, le renoncement au ressentiment, à la jalousie, à la haine, au désir d’obtenir reconnaissance, récompense, rémunération, gratitude, coopération. Simultanément, avec cet abandon viendra le don de patience, de coopération, d’amour, de pardon.

Vous êtes fermement attaché à l’argent ? Si c’est le cas, vous allez devoir apprendre à le relâcher ! et en le relâchant, le flux vous revient inévitablement. Il ne s’agit pas de se mettre à jeter négligemment l’argent ou les biens par les fenêtres ! Ce qui est demandé, c’est un changement dans l’attitude. Dans les Écritures la dîme consiste à donner dix pour cent de ses revenus à Dieu, de façon plus subtile, « les premiers fruits » à Dieu et, de plus en secret quand c’est possible, de sorte que seul le donateur sait d’où ce don provient.

Laissez-moi revenir sur cet aspect important du principe de l’approvisionnement. Vous ne devez pas tenter d’obtenir, d’avoir, d’attirer à vous, mais apprendre comment laisser le flot d’Infinité s’écouler de vous. Le retour du pain donné se produit un peu comme lancer une balle de caoutchouc sur un mur : vous la lancez, mais elle rebondit.

Un second aspect du principe de l’approvisionnement est son caractère invisible. L’approvisionnement n’existe pas sur le plan visible. Les ressources sont de l’Esprit, ou de la Vie, complètement invisibles et infinis par nature. En conséquence, il n’y a aujourd’hui pas moins de ressources que du temps de Jésus, de Moïse, d’Élisée ou d’Élie, mais jusqu’à ce que pour vous, Dieu constitue l’être individuel, vous serez toujours en train de chercher votre approvisionnement et votre sécurité à l’extérieur de vous dans les billets de banque et les biens… et puis… viendront une dévaluation ou une crise économique mondiale, les milliards disparaîtront, et vous penserez que le monde s’effondre !

Moïse a pu être témoin de la manne qui tombe du ciel, quand il en a eu besoin. Élie en plein désert, a pu être nourri par les corbeaux ou se lever un matin et trouver des gâteaux cuits directement sur les pierres en face de lui. Ayant Dieu, Moïse et Élie avaient tout et tout le monde devra en venir à la réalisation qu’avoir Dieu, c’est avoir tout ; et ne pas avoir Dieu, indépendamment de tout ce que l’on peut sembler posséder, c’est en fait ne rien avoir du tout.

Quand Dieu dans Son infinité est plus près de vous que votre propre souffle, vous pouvez revendiquer pour vous-même une abondance infinie. En vous réclamant de cette abondance, vous ne ferez pas insulte à votre intelligence, parce que ce que vous déclarez maintenant, c’est la présence de Dieu en vous, la présence de l’infinité, l’omniprésence de Dieu.

Il n’est pas facile de mettre en pratique l’enseignement du Maître : « ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez ou boirez, ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. » Il n’en reste pas moins qu’une des étapes les plus importantes dans le développement de la conscience, est de laisser tomber ces préoccupations, car les biens de ce monde ne sont que « les choses données par surcroît ». Rappelez — vous : « Mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce que j’ai est à toi ». Alors les symboles prennent une forme différente d’une journée à l’autre (argent un jour, titre de transport, chambre d’hôtel, nourriture, vêtements ou tout autre bien le jour d’après). Quel que soit le bien, il apparaît au moment opportun, car il n’est qu’un symbole, l’expression extérieure de l’approvisionnement intérieur, l’Esprit, la présence divine avec vous ; la Force de Vie qui œuvre à travers vous.

La véritable lumière spirituelle donne à partir d’un cœur débordant d’offrandes qui s’écoulent naturellement, sans chercher de retour. Qu’y a-t-il à chercher en retour ? Dieu seul. Comprendre cela, c’est comprendre l’un des principes majeurs de la Voie Infinie. Si vous cherchez votre approvisionnement à travers un praticien, alors votre approvisionnement dépend du développement de la conscience spirituelle de votre praticien. Mais ce ne sera pas une démonstration permanente d’approvisionnement.

Si je parle de moi-même, de mon pouvoir et de mon approvisionnement, je porte un faux témoignage. Certains chercheurs spirituels entretiennent l’idée que Dieu leur est plus favorable que le reste du monde. Quel Dieu horrible ce serait ! Dieu n’accorde pas Ses bontés plus généreusement à certains qu’à d’autres. La seule différence est que certains sont plus conscients de la présence de Dieu. Que nul n’ose croire qu’une nation, une ethnie ou une religion ait plus accès à Dieu qu’une autre ou qu’une personne puisse bénéficier d’un statut spécial auprès de Dieu.

En renonçant à l’usage du pouvoir mental, en cessant de lutter pour essayer d’accomplir quelque chose ou pour faire de l’esprit humain un centre de puissance, vous saurez ce que signifie vraiment harmonie et infinité. Ainsi les cieux proclament la gloire de Dieu. La Terre révèle Ses œuvres et Sa gloire en une infinité de formes, de variétés, de couleurs, de parfums, de quantités. La mesure de Dieu est l’infinité. La quintessence se trouve dans le psaume 91 :

« Celui qui habite au secret du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. »

Habitons-nous au secret du Très-Haut ? Avons-nous notre vie, notre mouvement et notre être dans la conscience Dieu ? dans une complète et totale confiance en la présence et la puissance de Dieu ? Vivons-nous dans la reconnaissance que l’endroit où nous nous tenons est terre sainte ? qu’ici et maintenant même, la présence et la puissance de Dieu nous enveloppe ? Vivons — nous du matin au soir dans la conviction que Dieu dirige notre chemin ? Sommes-nous dans l’attitude d’écoute à la guidance de Dieu et à sa protection ? Si oui, nous faisons partie de la maisonnée de Dieu.

Sommes-nous partagés entre foi en Dieu et foi en quelque dirigeant, potentat ou pouvoir humain ? Avons-nous la compréhension que tout pouvoir humain « terrifiant » (armée ennemie, cancer) est sans pouvoir dans notre expérience ? Reconnaissons-nous que seul le pouvoir de Dieu a pu nous donner le sommeil et nous éveiller à un nouveau jour ? De fait, sur la scène humaine, nous faisons TOUS face à des situations impossibles à surmonter et même Jésus a fait cette expérience dans le jardin de Gethsémani, sur la route du Golgotha et sur la Croix ! Il y a donc des moments (périodes de stress), où tout cela est inévitable. Le Maître l’a fait quand il a demandé aux onze disciples de rester éveillés avec lui, avant sa crucifixion. Évidemment, il est légitime qu’en situation de détresse, nous puissions nous tourner les uns vers les autres, occasionnellement. Mais c’est aussi pourquoi, spirituellement, nous sommes des frères et sœurs les uns pour les autres, spirituellement UN et… de la même maisonnée.

Aujourd’hui, chacun doit en venir à la réalisation que le pouvoir spirituel nous est donné dans la mesure où nous nous y consacrons avec dévotion. La parole de Dieu est vivante, incisive et puissante « Si tu demeures en moi » (si tu Me laisses demeurer en toi !). Dans ce cas, nous n’avons pas besoin de prendre part aux peurs du monde. Nous faut-il en plus de Dieu, du béton armé ?

Attention ! Encore une fois, nous ne pouvons utiliser Dieu pour… nous protéger d’un accident ou de quoi que ce soit d’autre de fâcheux, mais seulement réaliser consciemment que Dieu est notre être et que dans cet être, aucun accident d’aucune sorte n’est possible, ni même envisageable.

Inversement un chercheur spirituel sincère décida un jour d’emmener sa famille en vacances. Un vendredi matin, debout à cinq heures, il consacra une heure à prier pour la protection de sa famille, après quoi ils prirent la route. Le mardi suivant, il se réveillait à l’hôpital avec tous les membres de sa famille. Non seulement sa voiture était complètement démolie, mais il fallut en plus, des mois avant que tous les membres de la famille soient rétablis.

Une question hantait son esprit : « Pourquoi ? » et il chercha l’aide de quelqu’un qui était plus avancé que lui sur la voie spirituelle, et celui-ci n’eut qu’une réponse : « Tu as inventé un accident — tu l’as créé. Si tu avais compris la nature de la prière, le voyage se serait déroulé sans problème, mais de quoi voulais-tu te protéger au juste ? »

  • « des mauvais conducteurs sur la route, des accidents, de ceux qui conduisent en état d’ébriété. »
  • « Voilà. Tu étais à essayer de te protéger d’un pouvoir et d’une présence en dehors de Dieu, en tentant de vous envelopper, ta famille et toi, dans une jolie boule de coton, là où aucune de ces menaces ne pourrait vous atteindre. Mais, qu’as-tu fait en réalité ? Tu as créé une image mentale de tout ce que tu voulais éviter : mauvais conducteurs, accidents, alcool au volant. Comment croire, après cela, que ces menaces n’allaient pas vous toucher ? »

Réaliser qu’il n’y a qu’UN SEUL Pouvoir, Dieu, SEULE activité dans notre conscience, voilà la vraie protection contre la CROYANCE que toute chose puisse avoir une identité propre, séparée de Dieu. Il ne suffit pas de dire : « je suis avec Christ en Dieu » ou « Dieu est mon intelligence » ou « Dieu est ma vie ». Pas du tout, parce que nous excluons ainsi le reste du monde avec lequel nous sommes susceptible d’entrer en contact à un moment ou à un autre.

La loi fut donnée par Moïse — la loi du karma, la loi de cause à effet — mais la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ.

La loi est faite pour ceux qui vivent humainement, mais du moment où nous sommes prêts à abandonner la loi de l’autopréservation, la loi du jugement personnel, la loi de l’autocondamnation, la loi de la condamnation des autres, pour demeurer dans le sentiment que Dieu est le père, et qu’en tant qu’enfants de Dieu nous nous aimons les uns les autres ; c’est alors que nous verrons une transition prendre place dans nos vies.

Plus jamais nous ne convoiterons ce qui se trouve dans le monde des effets. Nous serons satisfaits de voir venir à nous notre bien, à partir de l’Infini Invisible. Ainsi est-il un péché de désirer quoi que ce soit. Demandons seulement que Dieu Se donne Lui-même à nous, car lorsque nous réduisons notre désir — notre action de demander, frapper et rechercher — à quelque forme de bien matériel, nous tombons sous le coup de la loi matérielle.

Quand le Maître eut faim et qu’il fut tenté de démontrer de la nourriture, sa réponse fut : « Va-t’en Satan ! Je ne ferai aucune démonstration personnelle. » Trois fois il a été tenté de faire usage de pouvoirs personnels ; trois fois il a refusé. C’est la fonction de Dieu d’exercer la domination, pas la « mienne ». En résistant à la tentation de démontrer des choses, Jésus a prouvé qu’il était au-dessus des lois mentales et matérielles, fidèle au royaume de Dieu dans lequel il plaît au Père de nous donner son Royaume », non pas de nous donner une « méthode » pour atteindre ce Royaume, mais bel et bien de nous « donner » le Royaume.

Quel que soit le degré de souffrance présent dans ce monde, il est dû au fait de se placer sous un sens matériel de loi. Lorsque nous faisons face à quelque loi physique ou mentale, nous devrions nous retourner vers le principe et balayer cette loi, à partir de la compréhension qu’elle ne peut avoir de pouvoir, parce que Dieu est le seul pouvoir.

En fait, pour être précis, Dieu ne « donne » pas son pouvoir (ni à vous, ni à moi !), mais simplement Dieu s’écoule à travers vous ou moi. Quand un Homme considère ses dons comme venant de lui-même, au bout de quelques années il se retrouve « à sec » parce qu’il a réclamé ces dons comme étant les siens, sa possession exclusive ; en croyant que Dieu lui a octroyé (donné) une faveur spéciale en le dotant de ces talents. Dieu ne donne jamais Son talent à qui que ce soit. Dieu maintient Son talent en Lui-même et l’exprime librement et joyeusement à travers nous, mais ces talents demeurent Ses talents.

Ce sens d’une création double a sa racine dans le moi humain. Dans le jardin d’Éden, Adam commence à croire qu’Ève et lui étaient des créateurs. En définitive, l’Homme n’est pas un créateur, mais seulement un instrument à travers lequel le Principe créateur fonctionne. Lorsque quelqu’un se prend pour un créateur, sur le plan mental ou sur le plan physique, c’est le moi humain qui parle, un moi distinct de Dieu.

Dieu est le seul pouvoir et si nous pouvons nous en tenir à ce principe, notre voie se fera harmonieuse. Cela ne veut pas dire que nous réussirons à nous y maintenir 100 % du temps, parce que les pressions du monde sont telles (journaux, radios, télévision, potins et rumeurs) que nous sommes hypnotisés et acceptons facilement l’existence d’un pouvoir distinct de Dieu. Toutefois, le fait que nous puissions tomber de temps en temps ne doit pas nous inquiéter ou nous rendre honteux.

Toute personne connaît ces moments où les tentations du monde s’insinuent en la convaincant d’un pouvoir existant à l’extérieur de son être. Dites — moi qui a jamais été complètement libre de toutes les tentations ? Jésus a été tenté ! Les tentations sont venues à tous les grands maîtres et à leurs disciples ! Les tentations d’accepter un monde en dehors du monde de Dieu, un pouvoir en dehors du pouvoir de Dieu, des plaisirs en dehors des plaisirs de Dieu, des prophètes en dehors des prophètes de Dieu, viennent à tout le monde !

Si cela nous arrive sous une forme ou une autre, sachons reconnaître qu’il s’agit d’une tentation, reprenons-nous, et recommençons à nous affermir à nouveau dans cette vérité de Dieu en tant que seul et unique pouvoir. Alors maintenons cette vacuité du moi personnel. Avoir peur, c’est affirmer que Dieu n’a pas de plan pour nous. En fait, si nous avions compris que la vie est la démonstration de Dieu et non la nôtre, il nous importerait peu d’avoir froid ou chaud, d’être affamé ou rassasié. Dieu parle le langage universel de l’Esprit, soit comme une voix, une lumière, une forme ; un ressenti intérieur de libération (chaleur ou élévation de la conscience). Il y aura de toute façon un signe, mais rien de programmé à l’avance. C’est pourquoi la prière, dans son sens le plus élevé, est une prière de contact, de communion, dans laquelle ni paroles, ni pensées n’auront vraiment de place, sinon une conscience.

Notre prière est un « paix, sois tranquille », même avec la tempête en mer. Le Maître n’a jamais prié pour que la tempête se dissipe : sa seule prière a été « sois tranquille ». S’adressait-il à l’eau ? Non, il s’adressait à sa conscience et à la conscience de ses disciples. Nous n’avons besoin que d’une chose — la communion consciente avec Dieu.

C’est dans la tranquillité et le silence qu’est notre force. Les idées divines s’expriment et se manifestent en nous, sans mots, dans le silence. Un doigt sur les lèvres, nous nous taisons et nous recevons l’assurance que Dieu est sur le terrain, que le combat n’est pas le nôtre, mais celui de Dieu — qu’en fait, il n’y a pas de combat. Après des mois et des années d’une telle dévotion, le jour viendra où nous n’aurons (quasiment) plus à nous tourner vers quelqu’un d’autre pour de l’aide.

Toute personne qui lit ce livre devrait être prête à accepter la responsabilité de guérir dès maintenant. La Vérité agit aussi dans la conscience de notre entourage. Rappelons encore cette phrase : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la Terre, j’attirerai tous les Hommes à moi. » (tous ceux en résonance avec nous).

Le Dieu dont la grâce nous a donné cette lumière s’attend à ce que nous la répandions — non pas en faisant du prosélytisme, en recrutant des gens, mais en nous maintenant dans une conscience spirituelle élevée, même si personne dans notre entourage n’a connaissance de ce que nous faisons.

Nous connaissons déjà le secret : le Père est en moi et Je suis en Lui. Désormais, sans mots, sans pensées, deux fois par jour, trois fois par jour, quatre fois par jour et l’année prochaine, vingt fois par jour, nous irons à l’intérieur, ne fût-ce qu’une demi-minute, pour reconnaître la Présence, et vivre de telle sorte que tout Homme se trouvant dans le champ de notre conscience sente l’effusion de Dieu sur lui.

Nous sommes les instruments de Dieu, nous sommes les serviteurs de Dieu. Le Fils de Dieu est toujours le serviteur de son prochain, toujours au service de ceux qui appellent. Les rois de la Terre se font servir, mais les rois de l’Esprit sont des serviteurs. Personne n’a à se vanter, ni se glorifier de sa filiation divine, car la filiation divine confère une humilité qui reconnaît que :

SEULE LA LUMIÈRE DE DIEU EST ACTIVE.




Jouer à Dieu : une enquête sur le démocide médical au Royaume-Uni

[Source : articles.mercola.com]

Analyse du Dr Joseph Mercola

L’HISTOIRE EN UN COUP D’ŒIL

  • « Playing God: An Investigation into Medical Democide in the UK » (Jouer à Dieu : une enquête sur le démocide médical au Royaume-Uni) est un film documentaire qui enquête sur les allégations de pratiques et de politiques médicales néfastes dans le système de soins de santé du Royaume-Uni.
  • Le film examine de manière critique l’utilisation contraire à l’éthique et potentiellement mortelle de protocoles médicaux et de médicaments au sein du National Health Service1 (NHS), suggérant qu’ils ont entraîné des dommages et des décès de patients sous le couvert de politiques gouvernementales.
  • Le documentaire présente des témoignages de familles touchées par ces pratiques dangereuses, ainsi que des analyses de professionnels de la santé et de juristes.
  • Le « démocide médical », c’est-à-dire la mort ou les dommages causés par les politiques gouvernementales ou les pratiques en matière de soins de santé, semble très répandu au sein du NHS.
  • Le film suggère que des problèmes systémiques profondément ancrés dans les protocoles du NHS entravent la fourniture de soins humains, de la naissance à la fin de la vie.

« Playing God: An Investigation into Medical Democide in the UK » est un film documentaire qui explore les allégations de pratiques et de politiques médicales néfastes dans le système de soins de santé du Royaume-Uni.

Réalisé par Ash Mahmood et Naeem Mahmood, et coproduit par Phil Graham et la journaliste d’investigation Jacqui Deevoy, le film examine de manière critique l’utilisation contraire à l’éthique et potentiellement mortelle de protocoles médicaux et de médicaments au sein du National Health Service (NHS), suggérant qu’ils ont entraîné des préjudices et des décès de patients sous le couvert de politiques gouvernementales.

[NDLR Étant donné la tendance à la mondialisation technocratique dans tous les secteurs de la vie humaine, il y a fort à parier que la plupart des autres pays connaissent le même genre de problèmes dans le domaine de la Santé.]

Le documentaire présente des témoignages de familles touchées par ces pratiques dangereuses, ainsi que des analyses de professionnels de la santé et d’experts juridiques, dans le but de faire la lumière sur le « démocide médical », c’est-à-dire les décès ou les dommages causés par les politiques gouvernementales ou les pratiques de soins de santé. Le film suggère que des problèmes systémiques profondément ancrés dans le NHS entravent la prestation de soins humains, de la naissance à la fin de la vie.

Le NHS est devenu une « machine à tuer »

« Au cours des 30 dernières années », déclare Kevin Corbett, docteur en médecine, dans le film, « il est évident que le Service national de santé est devenu une machine à tuer ». [1] Il explique : [2]

« Vers la fin des années 1980, dans la pratique médicale, infirmière et des soins de santé, le développement de la médecine fondée sur des preuves a été considéré comme très positif. La médecine fondée sur des données probantes semblait très bonne, car l’idée était que les médecins, les infirmières et les professionnels de la santé ne fondaient pas leur pratique clinique sur beaucoup de données probantes, sur les meilleures données probantes ou sur n’importe quelle donnée probante.

Alors, faisons des preuves, examinons ce qui fonctionne vraiment et appliquons-le. Cela semble si crédible et si bénin.

Dans les années 1990, la pratique des médecins, des infirmières et de tous les professionnels de la santé a été orientée par des protocoles et façonnée par des protocoles. Une fois ces protocoles institués, il est devenu très difficile pour les médecins, les infirmières et les autres professionnels de la santé d’utiliser leur propre sens clinique avec les patients.

Ils devaient suivre des protocoles, et dans ces protocoles, vous avez vu l’administration de médicaments comme le midazolam à des doses potentiellement mortelles ».

L’infirmière Elena Vlaica raconte comment son mari, Stuart, a été « euthanasié à l’hôpital en novembre 2021 » après s’être présenté pour un essoufflement et une possible infection thoracique. Elle pense qu’il a été puni pour ne pas avoir reçu une injection de COVID-19 et qu’il a été placé dans un parcours de soins de fin de vie qui l’a conduit à la mort, au lieu de recevoir des soins médicaux appropriés.

En plus de se voir retirer ses médicaments pour la tension artérielle et ses antidépresseurs, Stuart a été privé de nourriture et d’eau pendant 11 jours. [3] Vlaica a déclaré à Magzter : [4]

« J’ai découvert plus tard qu’il avait fait l’objet d’un ordre de non-réanimation. La raison invoquée dans ses notes, que j’ai réussi à obtenir avec l’aide d’un avocat, était qu’il avait peut-être le COVID et qu’il n’était pas vacciné. Il avait également été mis sous midazolam et morphine sans notre consentement.

Je ne l’ai découvert que plus tard, lorsque j’ai consulté ses notes, et j’ai également découvert qu’il avait été placé en “soins de fin de vie accélérés”, une mesure introduite au début de la pandémie et qui permettait à un consultant de décider si un patient vivait ou mourait ».

En raison des restrictions imposées par le COVID-19, Vlaica n’a pas été autorisée à lui rendre visite et n’a pas su que Stuart avait été placé dans le parcours de soins de fin de vie. Elle a appris par la suite qu’il avait tenté de s’échapper de l’hôpital à quatre reprises, mais les médecins l’ont plaqué au sol et lui ont administré un sédatif à base de midazolam, un sédatif souvent utilisé aux États-Unis pour les exécutions par injection létale. [5] Parce qu’il ne soulage pas la douleur, un opioïde tel que la morphine est généralement ajouté. Deevoy a écrit : [6]

« Le jour de la mort de Stuart est digne des films d’horreur. Le 6 novembre 2021 à 13 heures, Elena a reçu un appel de l’hôpital l’informant que son Stuart était mourant. Lorsqu’elle est arrivée, Elena a pu constater qu’il était sous sédatifs. Il avait l’air d’être dans le coma. Je sais maintenant qu’il était dans un coma au midazolam. Je l’embrassais et je voyais son niveau de saturation s’améliorer.

Il savait que j’étais là et qu’il luttait pour sa vie. Lorsque la jeune médecin a vu que je regardais le moniteur, elle l’a éteint. À ce moment-là, une infirmière est apparue avec cinq seringues de 10 ml sur un plateau bleu. Elle en a introduit deux dans la canule de Stuart, qui a pris trois respirations avant de mourir dans mes bras. J’ai crié : “Elle l’a tué !”, puis je me suis effondrée. Je ne me souviens pas d’être rentrée chez moi ce soir-là ».

L’homme qui est mort d’une injection COVID-19 s’est vu dire qu’il souffrait d’une migraine

Une autre histoire tragique tirée du documentaire est racontée par Vikki Spit, dont le compagnon Zion est décédé d’une hémorragie cérébrale causée par la piqûre COVID-19 d’AstraZeneca. Ses symptômes — un mal de tête atroce — ont commencé huit jours seulement après qu’il ait reçu la piqûre. Après avoir appelé les secours, qui lui ont dit qu’il souffrait d’une migraine, son état s’est aggravé.

Spit a de nouveau appelé les secours deux jours plus tard lorsque Zion n’a pas pu se lever du lit et a commencé à avoir des difficultés d’élocution. Il a fait une crise d’épilepsie et, à l’hôpital, on a découvert qu’il souffrait d’une lésion cérébrale causée par une hémorragie due à la piqûre COVID-19.

« Le neurochirurgien m’a appelé pour me dire qu’ils avaient dû retirer un énorme morceau de crâne parce que la pression sur son cerveau était énorme », raconte Spit. « Ils ont dit qu’ils n’avaient jamais rien vu de tel — ils ne s’attendaient pas à ce qu’il se réveille, et si c’était le cas, il serait dans un état végétatif. Et ils ont dit qu’ils pensaient que c’était dû au vaccin d’AstraZeneca… S’ils avaient reconnu ce que c’était quand je les ai appelés la première fois, il serait encore en vie. » [7]

Des erreurs médicales et des dissimulations ont entraîné des décès évitables

D’autres témoignages, notamment ceux d’Anne et de Graeme Dixon, relatent de graves erreurs médicales et des dissimulations de la part du personnel du NHS, y compris la mort d’Elizabeth Dixon à l’âge de 11 mois seulement. En plus d’avoir mal diagnostiqué et géré l’hypertension artérielle d’Elizabeth, ce qui a entraîné des lésions cérébrales permanentes, elle est morte d’asphyxie après que son tube de trachéotomie n’a pas été dégagé correctement. [8] S’adressant à The Independent, Anne Dixon a déclaré : [9]

« Au cours des 19 années qu’a duré notre quête de la vérité, toutes les agences possibles nous ont fait faux bond. Nous avons dû passer de nombreuses années à travailler sans relâche pour rassembler les preuves de ce qui est arrivé à Lizzie et de la dissimulation qui s’en est suivie pendant 19 ans. Il est inconcevable pour nous qu’aucune de ces agences n’ait su ou soupçonné la vérité. Les preuves étaient là. Nous avons été traités de manière épouvantable ».

Une autre mère, Joan Bye, dont la fille Helenor est morte après avoir été traitée pour une épilepsie mal diagnostiquée, a déclaré : « Elle a beaucoup souffert, elle est morte inutilement, elle aurait pu être sauvée, mais elle a été assassinée par l’État ». [10]

Le parcours de soins de Liverpool est une « voie vers l’euthanasie »

Anna De Buisseret, une avocate britannique qui a travaillé pour Pfizer en tant que consultante externe en gestion a déclaré : « Dès qu’ils entrent à l’hôpital, ils sont soumis à ces protocoles hospitaliers, qui dictent les médicaments et les traitements qu’ils vont recevoir. Il s’agit d’une politique globale et uniforme. » [11]

Pour beaucoup, c’est aussi une voie vers l’euthanasie. Deevoy avait déjà dénoncé le scandale dans un autre documentaire, « A Good Death? The Midazolam Murders ». Elle s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas lorsque son père a fait l’objet d’une DNR2 alors qu’il se trouvait dans une maison de soins.

« J’ai donc parlé à un médecin dénonciateur », explique Mme Deevoy. « Elle m’a dit que ces médicaments étaient administrés à des personnes de plus de 60 ans, considérées comme des personnes âgées. Elle m’a dit qu’ils étaient appliqués à des personnes souffrant de problèmes de santé mentale, de handicaps physiques, et même à des enfants autistes. » [12]

Poursuivant un protocole de décès mis en place par le Liverpool Care Pathway, les familles des victimes affirment que le NHS est responsable de l’euthanasie involontaire de 457 personnes par jour, sans le consentement des patients ou de leurs soignants — des décès souvent attribués à la pneumonie COVID. [13]

Le Liverpool Care Pathway for the Dying Patient (LCP) est un protocole gouvernemental utilisé en Angleterre et au Pays de Galles pour « améliorer les soins de fin de vie ». [14] Élaboré dans les années 1990, le protocole était censé fournir des lignes directrices sur les meilleures pratiques pendant les derniers jours d’un patient, et comprenait des conseils sur le contrôle des symptômes, l’arrêt des traitements et les soins psychologiques, sociaux et spirituels. [15]

Il s’agissait plutôt d’une « voie vers l’euthanasie », au cours de laquelle les patients étaient drogués et privés de nourriture, d’eau et de traitements médicaux, même dans les cas où une guérison aurait été possible. Le LCP a été aboli en 2014, à la suite d’un tollé général et d’une étude commandée par le gouvernement, qui a critiqué ses pratiques. [16]

Le parcours de fin de vie doit cesser

Cependant, même après l’abolition de la LCP, des familles ont continué à signaler que leurs proches avaient été placés sur le parcours et qu’ils en étaient morts. [17] Le père Patrick Pullicino, neurologue à la retraite et prêtre catholique, déclare dans « Playing God » : « Nous avons besoin que les patients soient capables d’affronter la mort de manière naturelle et non pas de manière artificielle ». En ce qui concerne le parcours de fin de vie, Pullicino déclare : [18]

Cela sape l’éthique médicale, car des médecins qui souscrivent au serment d’Hippocrate et qui ne tueraient jamais volontairement quelqu’un autorisent l’utilisation de ces parcours sur leurs patients parce qu’ils sont « en fin de vie ». Ils avaient l’habitude d’auditer très soigneusement le parcours, et ils ont découvert que le délai moyen entre le début du parcours et le décès de la personne était d’environ 39 heures. Il faut vraiment que cela cesse ».

Le film donne la parole aux victimes et à leurs familles, dit Mme Deevoy, mais, en fin de compte, elle espère qu’il servira de signal d’alarme pour inciter au changement : [19]

« “Playing God” est un signal d’alarme qui exhorte la société à s’opposer au démocide médical. Il vise à sensibiliser, à encourager le dialogue et à demander des comptes aux responsables… le film s’efforce de créer un impact durable et d’initier un changement positif au sein du système de santé britannique ».

Sources et Références

[1], [2], [11] Children’s Health Defense, Playing God Movie April 17, 2024, 24:17

[3], [4] Magzter July 2023

[5] The New York Times March 8, 2022

[6] Jacqui Deevoy, July 24, 2023

[7] Chronicle Live June 26, 2021

[8] BBC November 26, 2020

[9] Independent November 26, 2020

[10] The Solari Report April 20, 2024

[12] Rumble, A Good Death? The Midazolam Murders, 1:11

[13] Rumble, A Good Death? The Midazolam Murders, 14:06

[14] Version 2. Wellcome Open Res. 2018; 3:15., Abstract

[15] Br J Gen Pract. 2013 Oct; 63(615): 509–510

[16] The Guardian July 15, 2013

[17] Daily Mail December 16, 2015

[18] Children’s Health Defense, Playing God Movie April 17, 2024, 55:00

[19] Children’s Health Defense April 22, 2024





Instruction : un long suicide numériquement assisté

Par Karen Brandin

« J’ai commencé à voir il y a une dizaine d’années une baisse assez évidente de l’attention. Les élèves ont été abîmés dans leur façon de se concentrer. Je l’ai vu chez de bons élèves qui posaient des questions et alors même qu’on répondait, au bout d’une seconde ou deux, ils ne regardaient même plus le prof. Donc c’est d’abord un problème de concentration qui ensuite donne lieu à une difficulté à lire, qui ensuite entraîne une crise du langage. »

David Cayuela, professeur de lettres.

Une fois n’est pas coutume, car c’est à France-Info (1) que l’on doit la publication salvatrice, il y a de cela une quinzaine de jours, de ce témoignage saisissant d’un enseignant du Gard pointant du doigt ce qui menace bel et bien de devenir à court terme, rien de moins qu’un problème de santé publique bien qu’il ne soit pour le moment que l’occasion d’une vague inquiétude timidement relayée, murmurée avant d’être aussitôt balayée par une actualité impérieuse, aussi foisonnante que tragique.

Avant donc qu’elle ne se change en résignation, il s’agirait que le corps enseignant de manière urgente, presque systématique, se mobilise comme un seul homme pour décrire la détresse, le sentiment d’impuissance aussi qui peut le saisir face à une hyper-vigilance digitale de nos élèves venue, non pas étoffer ou encore diversifier, mais littéralement corrompre, phagocyter la vigilance « traditionnelle » : celle de l’esprit, celle du temps long ; celle de l’écrit.

Il me semble pourtant que Paul Eluard ne commence pas son poème Liberté par : « Sous une vidéo Tik-Tok / Sous un lien YouTube / Entre un BeReal et deux notifications / Je regarde ton nom. », mais par : « Sur mes cahiers d’écolier / Sur mon pupitre et les arbres / Sur le sable, sur la neige / J’écris ton nom. »

Ainsi, un peu comme ces ballons qui participent tant à l’ambiance et au succès des fêtes foraines, on dispose d’une jeunesse dont l’attention semble gonflée à l’hélium ; tellement volatile, qu’aucune ficelle humaine, aussi solide, aussi impliquée soit-elle ne semble plus en mesure de la retenir. À chaque transition, à chaque difficulté, elle menace de casser, de vous échapper pour s’envoler vers des cieux plus enchanteurs que votre voix, que votre présence qui décidément ne suffisent plus ; ces cieux numériques qui comme autant de sirènes, promettent de résumer en quelques images et en moins de deux minutes (le tout sans effort bien sûr) un interminable cours de 2 h. Ce cours d’abord pensé puis écrit par vos soins, pour eux.

On ne peut dès lors plus compter que sur une personnalité atypique, à l’humour ravageur, provocateur peut-être, pour parvenir à lester cette attention fuyante ; une écume d’attention plutôt tant elle est fragilisée et de toute part convoitée. Le combat pour la conserver est épuisant et le rapport de force, clairement inégal au point de créer chez les plus jeunes d’entre-nous, encore vulnérables, chez les profs les plus sincères souvent, une souffrance au travail inadmissible.

En mathématiques, puisque je n’ai de légitimité que dans cette discipline, les conséquences de cette attention en lévitation permanente, additionnées à la dévastatrice réforme Blanquer (dont il osera néanmoins et sans honte aucune assurer la promotion en août 2024 avec la parution chez Albin-Michel d’un ouvrage d’autosatisfaction : La Citadelle) sont tragiques et toujours terriblement sous-estimées, quand elles ne sont pas niées.

En rasant les sections, en dynamitant le concept de classe tout en organisant la promotion de ce Grand Oral grotesque (coeff 10 contre 8 pour l’épreuve de philosophie, mais on n’est plus à une provocation près), J.M. Blanquer et ses acolytes ont détruit le lycée ne permettant plus à l’enseignement secondaire de jouer son rôle de tremplin vers le supérieur (N.B : ci-joint un lien tout à fait légal pour les retardataires : https://grand-oral-maths.com/categorie-produit/sujets-rediges/ 4,90 euros le Grand Oral, ce n’est pas cher même si une jeune fille m’a très justement fait remarquer que cela l’était quand même plus que ChatGPT… Cet esprit éminemment pratique nous laisse songeurs.).

On constate chez nos élèves, en terminale notamment, une résistance à l’effort très dégradée, ce dernier étant estimé maltraitant, ingrat. En réalité, inutile. Voire dépassé. Une intolérance aux raisonnements, aux démonstrations, à l’abstraction clairement revendiquée quand il y a en contrepartie une addiction très nette aux raccourcis et surtout une sorte d’obsession de la réponse, ce juge de paix. Comme en politique, on est sommés de choisir un camp et promptement.

On n’a plus de temps ni pour la réflexion, ni pour l’erreur qui en maths est pourtant bien souvent la clé d’une compréhension véritable et pérenne.

L’erreur est devenue un défaut, une faute. Le temps de réflexion : un temps mort ; un temps perdu. C’est par conséquent non sans amertume que j’ai pris connaissance de l’un des sujets de philo proposé cette année aux Antilles en section technologique : « L’erreur nous rapproche-t-elle de la vérité ? » On voudrait éloigner la jeunesse de la vérité que l’on ne s’y prendrait donc pas autrement.

Le résultat chiffré dans le cas des maths, et ce d’où qu’il vienne, même obtenu par chance ou par hasard, fait plus que jamais office de sentence pour ces jeunes gens en mal d’absolu. On confond allègrement : « mathématiques et comptabilité ». D’où la colère terriblement excessive qui a saisi certains à l’issue de l’épreuve de spécialité Maths du mercredi 19 juin 2024, biberonnés à l’idée que le bac se devait d’être une formalité. J’y reviendrai à la fin de cette tribune.

En cours, j’ai quotidiennement des jeunes gens qui me coupent la parole alors même que je déroule un raisonnement, une démarche (c.-à-d. pendant que je raconte l’histoire qui va mener au dénouement et le légitimer) pour me demander sur un ton mi-autoritaire, mi-agacé : « Bon, mais, ça fait 3 ou pas ? »

Autrement dit : « Abrège. » « Accouche », aurait dit ma génération.

Obtenir « 3″ à n’importe quel prix ; qu’importe le flacon, pourvu que l’on ait l’ivresse comme je leur répète à longueur de séance (de Musset). Sachant que si j’ai trouvé « 3, » j’ai forcément raison. Fin de l’histoire. L’heureux élu peut alors le cœur léger et le regard de nouveau happé par son téléphone, se détourner d’une explication dont il estime qu’elle ne me concerne pas. Grave erreur.

À ce type d’interpellation, je réponds presque systématiquement par provocation : « Non, malheureusement ça fait : 48412x(pi/4) ».

« Mais what ? Non, mais, toujours plus… Comment ça, 48412x(pi/4) ? ».

C’est terrible à dire, mais c’est au prix de cet aiguillon verbal que vous captez de nouveau l’attention du gamin qui vous regarde interloqué et enfin intrigué ; autrement dit, à cet instant-là, il est de nouveau « disponible » (hourra !).

Si c’est si grave, c’est qu’il faut bien comprendre que ces jeunes gens, ces citoyens en germe, majeurs souvent en fin d’année, ont pris l’habitude de vous abandonner sur le quai du raisonnement, de la réflexion, du débat et donc de la nuance pour ne vous rejoindre qu’au terminus, autrement dit à la station de la solution. Du verdict. Impossible dans ces conditions-là de les rendre autonomes, libres et éclairés. Passeurs à leur tour, car c’est aussi le but.

Impossible de les nourrir intellectuellement, de les instruire. Ce ne serait pas gênant si ce n’était pas justement le cœur de notre métier. Quand vous êtes prof de maths et qu’un auditoire vacillant, un programme obèse vous interdit les démonstrations, qu’est-ce qui vous reste ? Le dressage, le conditionnement ?

Cela tombe bien, nombreux sont les élèves à n’attendre que cela : des contentions, des méthodes qui marchent à coup sûr, des moyens mnémotechniques improbables, des astuces forcément (j’ai découvert cette semaine par exemple la méthode « Voyoute » en philosophie. Rien ne nous sera épargné.). Sauf que l’école n’est pas un cirque, pas plus qu’une usine d’emballage ou une citerne à compétences. Pas encore.

Ces gamins, c’est vrai que ce ne sont pas les nôtres, mais pour nous, ils n’en sont pas moins importants. Qu’un terminale en spé maths soit incapable sans calculatrice de me dire si 9/7 est strictement supérieur ou strictement inférieur à 1, cela me désespère. Ces échecs cuisants du sens, cette détresse, cette précarité intellectuelle sont insupportables. On en est en partie responsables forcément à force de concessions, de renoncements minuscules. Sauf que petite approximation deviendra grande…

Vous me direz : « peu importe l’esprit critique » après tout, car il faut bien reconnaître que le doute n’est pas en odeur de sainteté ces derniers temps en France. Lui qui a si longtemps été la marque d’une ouverture d’esprit, celle d’une certaine curiosité, à l’origine même de la démarche scientifique, est aujourd’hui rien de moins qu’une tare ; le premier symptôme du complotisme. La marque noire aussi d’un scepticisme qui se décline à l’infini : le climat, la vaccination, l’Europe. Tout y passe. Les jeunes sont bien sûr une chair à canon de premier choix pour ce système vicié qui fait du débat d’idées, de la controverse, une passion honteuse. Presque une provocation.

Mais nous, nous ne voulons pas transmettre un savoir simplifié, trahi ou dégradé. Un savoir d’occasion, même si sur les plaquettes de l’éducation nationale, il a l’aspect du neuf ; un savoir suffisamment bon pour eux (car en fait, c’est l’idée).

Ces jeunes, on les voudrait au contraire créatifs, inventifs, éventuellement révoltés ; on les veut présents surtout, présents pour de bon, pour de vrai or les échanges, loin de la complicité naturelle entre un prof et un élève, ressemblent de plus en plus souvent à du troc ou à du marchandage. En cours, l’opportunisme est partout. Tout devient matière à négociation. Une majuscule au début d’une phrase : « Non, mais on est en maths ou en français ? »

Des exigences de rédaction, de rigueur : « Il faut vraiment le mettre ça : “partition de l’univers ? vous êtes sûre ? Parce qu’il y a un prof sur Tik-Tok qui dit qu’on a les points quand même au bac.” »

Comme dirait l’Autre : dissous, c’est pas cher ! Vous pouvez toujours lutter pour une rédaction au cordeau, mais il y a fort à parier que vous n’aurez pas le dernier mot face à votre alter ego digital.

Subsiste donc cette espèce de vocation commerciale qui les pousse à négocier sans cesse une remise de peine concernant des développements qu’ils estiment insurmontables, interminables, sans comprendre que c’est pourtant bien par les mots, les idées, la sensibilité aussi que l’on entre en mathématiques comme l’on entre littérature (sauf bien sûr si l’on s’appelle Grothendieck qui pensait directement en langage mathématique, mais des Grothendieck, il y en a un par siècle. Il faut se faire une raison.).

Ils ont ainsi acquis avec le temps une allergie durable à l’argumentation et doivent être urgemment « désensibilisés ». Le meilleur test est de les confronter au calendrier du bac S ou ES (en vigueur, pas dans les années 30 je le rappelle, mais jusqu’à 2020 et finalement 2019, covid oblige) disponible ci-dessous :

Ils vous lancent alors un regard de terreur, faisant de vous dans l’instant un bourreau pervers. Ce qui était la normalité il y a encore 5 ans est désormais perçu comme une monstruosité. Bref, le bagne.

Il faut bien comprendre dans ces réactions épidermiques que la concentration suppose de s’extraire du brouhaha extérieur pour se connecter à un texte, à un énoncé or sur cette génération abîmée par l’omniprésence du numérique, cela ne crée rien de moins qu’un vertige, une angoisse parfois ressentie physiquement. Le silence les déconcentre, les terrifie.

Perdre pendant 1 h, le temps d’une épreuve ou d’une lecture, le contact avec sa tribu, c’est mourir un peu. C’est disparaître de la toile. Être invisible. J’ai découvert grâce à eux que la machine était même le dépositaire de leurs souvenirs personnels, car c’est l’application Snapchat qui leur rappelle par exemple qu’il y a un an exactement, ils se faisaient opérer des dents de sagesse. Cette mise sous tutelle est terrifiante.

Quelle envie, quel intérêt d’écouter, de retenir ? Et pour quoi faire ? Quelle motivation pour se concentrer, apprendre quand absolument tout est accessible en quelques secondes ? Quand rien ne manque jamais et que tout est à portée de “click”.

Effacez le tableau pour remobiliser vos troupes : qu’importe, ils avaient anticipé, dégainé leur tablette et tout pris en photo. Comment ensuite gérer l’impatience qui les saisit alors qu’ils vivent dans une seule échelle de temps : celle de l’immédiateté ?

Quel sentiment convoquer encore, à part peut-être une forme d’amour propre si l’on parvient à le réactiver ?

Le transhumanisme a débuté en réalité. À force de déléguer, nous tendons vers une enveloppe vide. Il y a urgence à se réveiller avant qu’à la question : “L’IA peut-elle nous remplacer ?”, on n’ait d’autre choix que de répondre : “oui”.

Pour finir avec ce constat qui n’est pas sombre, mais simplement lucide, je reviens donc rapidement sur l’épreuve de mathématiques de spécialité maths du mercredi 19 juin 2024, qui concernait les élèves impliqués dans deux spécialités scientifiques (maths et sciences physiques par exemple). Le Figaro le soir même a relayé le désespoir des élèves et de certains enseignants estimant le sujet beaucoup trop difficile. (2)

C’est vrai que l’on aurait pu imaginer des consignes plus simples qui auraient fait consensus, du type : “Repérer la voiture de Oui-Oui et la colorier en jaune” (j’ironise à peine), sauf que c’est une épreuve de maths en fait et de fin de lycée. Elle vient donc en conclusion d’un cursus.

Sans compter qu’il faut avoir en tête que les jeunes qui ont composé ce jour-là prétendent à des études d’ingénieurs via des prépas intégrées par exemple, à faire “médecine” (plus rarement c’est vrai, du fait de la réforme) ou encore à intégrer des classes préparatoires scientifiques ; autant de formations longues, sélectives et exigeantes. Il faudrait donc un minimum de cohérence.

À quel moment objectivement une épreuve d’examen (pas de concours) doit-elle être jugée trop difficile ? Lorsqu’un élève sérieux et impliqué tout au long de l’année ne peut pas avoir facilement la moyenne. Est-ce que c’était le cas le mercredi 19 juin en Métropole ? Pas du tout. L’essentiel du sujet était très classique qu’il s’agisse de la géométrie dans l’espace, des probabilités ou de la partie A de l’exercice 4. Ensuite que les élèves préfèrent les QCM où l’on peut s’en remettre au destin, aux exercices du type : Vrai/Faux où il faut justifier, c’est humain ; mais ils avaient pu s’entraîner avec les 2 sujets d’Asie 2024 par exemple.

La raison d’être des maths, c’est l’argumentation, la production de contre-exemples aussi qui demande de la maturité bien sûr, donc sauf à nier complètement l’essence de la discipline, il n’y avait rien d’excessif dans l’exercice 1, ni même de terriblement ambitieux. C’était des assertions vues et revues dans l’année. On a aussi beaucoup entendu parler du “piège” dans une question liée à la loi binomiale sauf que les élèves ne sont pas dispensés de lire l’énoncé ! Je sais que c’est la mode de faire les exercices sans lire les textes, mais ce n’est pas normal.

Dans l’année, on ne cesse de les alerter sur le danger de réciter, de se laisser bercer par une mécanique trop bien huilée. Cette petite fantaisie dans la formulation est déjà arrivée en France en 2013 par exemple ou plus récemment en Nouvelle-Calédonie, en 2022.

Il y avait cependant selon moi deux bémols : l’utilisation dans l’exercice 2 de l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev qui aurait dû être suggérée comme dans le jour 2 pour guider l’élève (cela n’enlevait rien à la prise d’initiative finale). Ensuite, dans l’étude de fonction, la nécessité de procéder à une intégration par parties n’était pas explicitement formulée. Pour le reste, il n’y avait rien d’insurmontable. Le calcul intégral en terminale est largement motivé par un calcul d’aire entre deux courbes dont on détermine préalablement la position relative.

Le fait est surtout qu’avec cette épreuve très pauvre du mois de mars 2023 notamment, prévisible aussi bien en forme qu’en fond, nous avions collectivement perdu l’habitude de sujets plus denses et réalistes. Nous sommes en quelque sorte en cellule de dégrisement après une longue période de jachère intellectuelle. La panique que ces épreuves suscitent suffit à nous convaincre de l’urgence de rétablir un bac digne de ce nom.

Il faut garder à l’esprit que ces jeunes gens ne sont pas plus bêtes que nous. Ils ont les mêmes rêves, prétendent aux mêmes écoles, aux mêmes études que nous qui sommes issus d’un bac S ou parfois C pour les cinquantenaires. C’est dégradant pour cette génération d’amoindrir sans cesse les exigences. On se doit d’être ambitieux pour eux. Ils sont la relève et Dieu sait, les pauvres, qu’ils auront du boulot.

En outre, en toute franchise, connaissant la sensibilité du public impliqué le jour 2 (sensibilité géopolitique ou économie), l’épreuve en maths du jeudi 20 était presque plus lourde. Il s’agit dans tous les cas de relativiser, de rassurer tout notre petit monde ; il y aura des commissions d’harmonisation et un contrôle continu qui intervient à hauteur de 40 % dans l’obtention du précieux Sésame. Pas d’inquiétude donc.

En attendant, à toutes les âmes sincères et de bonne volonté, restons groupés, déterminés et vigilants.

Karen Brandin
Enseignante/ Docteure en théorie algébrique des nombres.

On pourra lire en complément :

1-https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reportage-le-telephone-c-est-vraiment-un-doudou-pour-eux-un-lycee-du-gard-teste-avec-succes-des-journees-sans-portable_6576293.html

2- https://etudiant.lefigaro.fr/article/bac/des-eleves-vont-pleurer-ce-soir-le-bac-de-maths-2024-juge-tres-difficile-par-les-profs-et-les-candidats-20240619/

3- https://www.nouvelobs.com/societe/20230409.OBS71957/bac-2023-grand-oral-ou-petites-economies.html

4- https://www.lematin.ch/story/payer-plus-les-profs-de-maths-et-physique-pour-parer-a-la-penurie-603020466806

5- https://www.lajauneetlarouge.com/j-p-bourguignon-x66-il-est-temps-de-stopper-lhemorragie-mathematique/

6- La désinstruction nationale – René Chiche (aux éditions OVADIA)

7- https://www.mondialisation.ca/sauvez-lenseignement-des-mathematiques-en-france/5675832 – Nicole Delépine

8- L’enseignement de l’ignorance – Jean-Claude Michéa ( Climats)

9- https://etudiant.lefigaro.fr/article/une-intelligence-artificielle-va-proposer-20-000-exercices-aux-lyceens-des-octobre_833d2d68-90f2-11ed-833e-8175523c0010/

10- https://www.lejdd.fr/Societe/une-application-pour-aider-les-lyceens-en-difficulte-en-mathematiques-et-en-francais-4153538

11- Oraison funèbre de la classe de philosophie – Harold Bernat (aux Atlantiques Déchaînés)

12- Les conditions du Grand Oral 2023 :
https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/mathematiques/wp-content/uploads/sites/3/2023/01/infog_epreuve_orale_terminale_grandoral_v4-1.pdf

13- L’imposture pédagogique – Isabelle Stal (Perrin)

14– Quelques étapes de la lutte :
https://images.math.cnrs.fr/Resistez.html
http://images.math.cnrs.fr/Lycee-les-maths-en-soins-palliatifs.html
https://www.instruire.fr/actualites/lettre-ouverte-a-cedric-villani.html
https://nouveau-monde.ca/mathematiques-et-enseignement-entre-etat-des-lieux-et-etat-durgence
https://nouveau-monde.ca/jean-michel-blanquer-une-nouvelle-vision-de-la-remontada
https://nouveau-monde.ca/profs-medecins-deux-metiers-sous-influence
https://reaction19.fr/droit-de-pensee/art-denseigner/karen-brandin/210621-profs-parents-eleves-unissez-vous-prof-karen-brandi
https://nouveau-monde.ca/des-machines-et-des-profs




La faillite imminente de l’empire américain

Nous devons prendre conscience de ce qui nous attend. Si nous nous laissons envoûter, nous sombrerons dans un cauchemar où les outils de répression paveront la voie à de terrifiants États totalitaires.

[Source : SPIRIT’S FREESPEECH]

[Illustration : Donald Trump et Joe Biden lors d’un débat présidentiel américain le 22 octobre 2020 à Nashville, Tennessee. (Photo : Kevin Dietsch via Alamy)]

Par Chris Hedges, le 18 juin 2024

Le monde tel que nous le connaissons est gouverné par une classe exclusive de racketteurs américains qui opèrent avec un armement et des fonds virtuellement illimités, comme le révèle le livre de Matt Kennard.


La perception publique de l’empire américain, du moins pour ceux qui, aux États-Unis, n’ont jamais observé l’empire dominer et exploiter les « damnés de la terre », est radicalement éloignée de la réalité.

Ces illusions fabriquées, sur lesquelles Joseph Conrad a écrit avec tant de clairvoyance, partent du principe que l’empire est une force pour le bien. L’empire, nous dit-on, favorise la démocratie et la liberté. Il répand les bienfaits de la « civilisation occidentale ».

Ce n’est là qu’une supercherie répétée ad nauseam par des médias complaisants et colportée par les politiciens, les universitaires et les puissants. Mais ce ne sont que des mensonges, comme le savent tous ceux d’entre nous qui ont consacré des années aux reportages à l’étranger.

Dans son livre « The Racket », Matt Kennard, qui a réalisé des reportages en Haïti, en Bolivie, en Turquie, en Palestine, en Égypte, en Tunisie, au Mexique, en Colombie et dans bien d’autres pays, soulève le voile. Il expose les mécanismes occultes de l’empire. Il en détaille la brutalité, le mensonge, la cruauté et les illusions dangereuses qui les animent.

Au stade ultime du règne de l’empire, l’image vendue à un public crédule gagne les mandarins de l’empire. Ils prennent des décisions basées non pas sur la réalité, mais sur leur vision déformée du réel, teintée selon leur propre mode de propagande.

Matt nomme cela « le racket ». Aveuglés par l’orgueil et le pouvoir, ils en viennent à croire à leurs propres tromperies, propulsant l’empire vers un suicide collectif. Ils se réfugient dans un imaginaire où les faits bruts et dérangeants n’entrent plus en ligne de compte.

Ils substituent à la diplomatie, au multilatéralisme et à la politique des menaces unilatérales et le recours brutal à la guerre. Ils deviennent les architectes aveugles de leur propre destruction.

« Au stade ultime de l’empire, l’image vendue à un public crédule commence à en gagner les mandarins ».

Matt écrit que

« Quelques années après mon arrivée au Financial Times, certaines choses ont commencé à se clarifier. J’ai pris conscience de l’écart entre ma vision des choses et celle de tous ceux qui travaillaient dans ce milieu — les collaborateurs de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), les économistes du Fonds monétaire international (FMI), etc. ».

Il explique qu’« Alors que je commençais à mieux cerner le fonctionnement réel du racket, je ne les voyais plus que comme des dupes consentants. Il ne fait aucun doute qu’ils semblaient croire en la vertu de la mission : ils s’imprégnaient de toutes les théories destinées à maquiller l’exploitation mondiale dans une rhétorique du “développement” et du “progrès”. Je l’ai constaté avec les ambassadeurs américains en Bolivie et en Haïti, et les innombrables autres responsables que j’ai interrogés ».

« Ils croient sincèrement à ces mythes », conclut-il, « et sont bien sûr grassement payés pour le faire. Pour aider ces agents du racket à se lever le matin, il existe également, dans tout l’Occident, un contingent bien garni d’intellectuels dont le seul but est de faire accepter le crime et la brutalité à l’ensemble de la population des États-Unis et de leurs alliés racketteurs ».

« En envahissant l’Afghanistan et l’Irak, les États-Unis ont commis l’une des plus grandes bévues stratégiques de leur histoire, qui a sonné le glas de l’empire. »

Les États-Unis ont commis l’une des plus grandes bévues stratégiques de leur histoire, qui a sonné le glas de l’empire, en envahissant et en occupant pendant deux décennies l’Afghanistan et l’Irak.

Les artisans de cette guerre dans la Maison-Blanche de George W. Bush, et l’ensemble des idiots utiles de la presse et du monde universitaire qui l’ont encouragée, ne connaissaient pas grand-chose des pays à envahir. Ils croyaient à l’incivilité de leur supériorité technologique.

Ils ont été pris au dépourvu par la féroce riposte et la résistance armée qui les ont vaincus. C’est ce qu’avaient prédit ceux d’entre nous qui connaissaient le Moyen-Orient — j’étais chef du bureau du Moyen-Orient pour le New York Times, je parlais arabe et j’ai fait des reportages dans la région pendant sept ans.

Mais ceux qui ont voulu faire la guerre lui ont préféré un fantasme réconfortant. Ils ont affirmé, et probablement cru, que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive, alors qu’ils ne disposaient d’aucune preuve tangible à l’appui de cette affirmation.

Ils ont prétendu que la démocratie s’implanterait à Bagdad et se répandrait dans tout le Moyen-Orient. Ils ont assuré au public que les troupes américaines seraient accueillies comme des libérateurs par des Irakiens et des Afghans reconnaissants. Ils ont promis que la reconstruction serait financée par les bénéfices tirés de l’exploitation du pétrole.

Ils ont aussi fait valoir que cette frappe militaire audacieuse et rapide — « choc et stupeur » — rétablirait l’hégémonie américaine dans la région et sa domination dans le monde. C’est l’inverse qui s’est produit. Comme l’a exprimé Zbigniew Brzeziński :

« Cette guerre unilatérale voulue contre l’Irak a précipité le processus de délégitimation généralisée de la politique étrangère américaine ».

État de guerre

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique est devenue une stratocratie, c’est-à-dire un gouvernement dominé par le pouvoir militaire. Les préparatifs de guerre sont permanents. Les budgets colossaux de la machine de guerre sont sacro-saints. Les milliards de dollars de gaspillage et de fraude sont ignorés.

Les fiascos militaires en Asie du Sud-Est, en Asie centrale et au Moyen-Orient sont évacués dans le vaste trou noir de l’amnésie historique. Cette amnésie, dédouanant toute responsabilité, permet à la machine de guerre de passer d’une débâcle militaire à une autre tout en éviscérant le pays sur le plan économique.

Les militaristes gagnent toutes les élections. Ils ne peuvent pas perdre. Il est impossible de voter contre eux. L’État de guerre est un « Götterdämmerung » [un Crépuscule des dieux »], comme l’écrit Dwight Macdonald, « mais sans les dieux ».

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement fédéral a investi plus de la moitié de ses recettes fiscales dans des opérations militaires passées, présentes et futures. C’est la principale activité du gouvernement.

Les systèmes militaires sont vendus avant même leur production, avec la garantie que les énormes dépassements de budget seront couverts.

« Le public américain finance la recherche, le développement et la construction de systèmes d’armes, puis achète ces mêmes systèmes d’armes pour le compte de gouvernements étrangers. »

L’aide étrangère est subordonnée à l’achat d’armes américaines. L’Égypte, qui perçoit quelque 1,3 milliard de dollars de financement militaire étranger, est tenue de les consacrer à l’achat et à l’entretien de systèmes d’armes américains.

Israël, quant à lui, a déjà reçu 158 milliards de dollars d’aide bilatérale de la part des États-Unis depuis 1949, dont la quasi-totalité depuis 1971 sous forme d’aide militaire, dont la majeure partie a été consacrée à l’achat d’armes auprès de fabricants d’armes américains.

Les pouvoirs publics américains financent la recherche, le développement et la construction de systèmes de défense, puis achètent ces mêmes systèmes pour le compte de gouvernements étrangers, en un système circulaire de soutien aux entreprises.

Au cours de l’année précédant septembre 2022, les États-Unis ont dépensé 877 milliards de dollars pour l’armée, soit plus que les dix pays suivants réunis — dont la Chine, la Russie, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Ces colossales dépenses militaires, ainsi que les coûts en augmentation d’un système de santé à but lucratif, ont porté la dette nationale américaine à plus de 31 000 milliards de dollars, soit près de 5 000 milliards de dollars de plus que l’ensemble du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis.

Ce déséquilibre n’est pas viable, surtout quand le dollar ne sera plus la monnaie de réserve mondiale. En janvier 2023, les États-Unis ont dépensé le montant record de 213 milliards de dollars en intérêts sur leur dette nationale.

L’empire « à la maison »

La machine militaire, en détournant des fonds et des ressources vers des guerres sans fin, éviscère et appauvrit sa nation, comme l’illustrent les reportages de Matt à Washington, Baltimore et New York.

La facture publique — sur le plan social, économique, politique et culturel — est catastrophique. Les travailleurs vivent en dessous du seuil de pauvreté et sont la proie des entreprises qui ont privatisé tous les aspects de la société, des soins de santé à l’éducation en passant par le complexe carcéro-industriel.

Les militaristes détournent les fonds des programmes sociaux et d’infrastructure. Ils investissent dans la recherche et le développement de systèmes de défense et négligent les technologies liées aux énergies renouvelables. Ponts, routes, réseaux électriques et digues s’effondrent. L’état des écoles se dégrade. L’industrie manufacturière nationale est en déclin. Notre système de transport public est en lambeaux.

La police militarisée tire sur des gens de couleur, pauvres et pour la plupart non armés, et alimente un système pénitentiaire et carcéral qui compte 25 % des prisonniers dans le monde, alors que les Américains ne représentent que 5 % de la population mondiale.

Les villes, désindustrialisées, tombent en ruine. L’addiction aux opioïdes, le suicide, les fusillades de masse, la dépression et l’obésité morbide sont autant de fléaux affectant une population en proie à un profond désespoir.

Les sociétés militarisées constituent le terreau fertile des démagogues. Les militaristes, comme les démagogues, perçoivent les autres nations et cultures à leur propre image, menaçante et agressive. Ils ne recherchent que la domination. Ils colportent l’illusion d’un grand retour à l’âge d’or mythique de la domination totale et de la prospérité illimitée.

La profonde désillusion et la colère qui ont permis l’élection de Donald Trump — une réaction au coup d’État des entreprises et à la misère qui frappe au moins la moitié du pays — ont détruit le mythe d’une démocratie fonctionnelle.

« La machine militaire, en détournant les fonds et les ressources vers des guerres sans fin, éviscère et paupérise la nation sur son sol. »

Comme le note Matt, « L’élite américaine qui s’est engraissée du pillage à l’étranger mène également une guerre à domicile. Depuis les années 1970, les mêmes mafieux en col blanc ont gagné une guerre contre le peuple des États-Unis, sous la forme d’une escroquerie massive et souterraine. Ils ont lentement mais sûrement réussi à vendre une grande partie de ce que le peuple américain possédait sous le couvert de diverses idéologies frauduleuses telles que le “libre échange”. C’est l’“American way”, une gigantesque escroquerie, une énorme arnaque ».

Il poursuit : « En ce sens, les victimes du racket ne se trouvent pas seulement à Port-au-Prince et à Bagdad, mais aussi à Chicago et à New York. Ceux-là mêmes qui élaborent les mythes sur nos agissements à l’étranger ont également mis en place un système idéologique analogue qui légitime le vol chez nous, le pillage des plus pauvres par les plus riches. Les pauvres et les travailleurs de Harlem ont plus en commun avec les pauvres et les travailleurs d’Haïti qu’avec leurs élites, mais pour que le racket opère, il faut l’occulter ».

« En fait, de nombreuses mesures prises par le gouvernement américain nuisent généralement aux plus pauvres et aux plus démunis de ses citoyens », conclut-il.

« L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en est un bon exemple. Il est entré en vigueur en janvier 1994 et constitue une opportunité fantastique pour les intérêts commerciaux américains, car les marchés se sont ouverts à une manne d’investissements et d’exportations. En parallèle, des milliers de travailleurs américains ont perdu leur emploi au profit de travailleurs mexicains, dont les salaires ont été cassés pour payer de plus pauvres encore. »

Auto-immolation

Le public, bombardé de propagande de guerre, applaudit à son auto-immolation. Il se délecte des prouesses militaires américaines, d’une ignoble beauté. Il s’exprime au moyen des clichés destructeurs de pensée déversés par la culture et les médias de masse. Elle s’imprègne de l’illusion de la toute-puissance et se complaît dans l’autoadulation.

Le mantra de l’État militarisé est la Sûreté nationale. Si le débat porte a priori sur la Sûreté nationale, la réponse inclura toujours la force ou la menace de la force. Le souci des menaces internes et extérieures divise le monde en amis et en ennemis, en bons et en méchants.

Ceux qui, comme Julian Assange, exposent les crimes et la folie suicidaire de l’empire sont impitoyablement persécutés. La vérité, celle que Matt met au jour, est amère et rude.

« Ceux qui, comme Julian Assange, dénoncent les crimes et la folie suicidaire de l’empire sont impitoyablement persécutés. »

« Alors que les empires naissants se montrent souvent avisés, voire rationnels, dans l’utilisation des armes pour conquérir et contrôler leurs territoires d’outre-mer, les empires sur le déclin ont tendance à faire étalage de leur puissance de manière inconsidérée, rêvant de coups d’éclat militaires audacieux qui leur permettraient de restaurer le prestige et la puissance perdus »,

écrit l’historien Alfred McCoy.

« Souvent irrationnelles, même du point de vue de l’empire, ces micro-opérations militaires peuvent se traduire par des hémorragies budgétaires ou des défaites humiliantes et accélérer ainsi le processus déjà engagé. »

Nous devons à tout prix prendre conscience de ce qui nous attend. Si nous nous laissons envoûter par les images des murs de la caverne de Platon, ces images qui nous bombardent sur nos écrans jour et nuit, si nous ne parvenons pas à comprendre le fonctionnement de l’empire et son caractère autodestructeur, nous sombrerons tous, notamment avec l’imminence de la crise climatique, dans un cauchemar hobbesien où les instruments de répression, si familiers aux confins de l’empire, paveront la voie à de terrifiants États corporatistes totalitaires.

* Chris Hedges a travaillé pendant près de vingt ans comme correspondant étranger pour le New York Times, la National Public Radio et d’autres organismes d’information en Amérique latine, au Moyen-Orient et dans les Balkans.

The racket: A Rogue Reporter vs The American Empire est disponible auprès de Bloomsbury.




Macron s’arrogera-t-il les pleins pouvoirs comme sauveur face au RN ?

[Source : ripostelaique.com]

Macron sauveur utilisera l’article 16 des pleins pouvoirs le 7 juillet

Par Pierre-Antoine Pontoizeau

Le silence du Conseil constitutionnel concernant les recours en annulation des dates prévues pour les élections législatives est troublant. Que se joue-t-il ? Laisser faire ? C’est alors assumer une élection express et insincère dans une précipitation qui a fait voler en éclat des alliances et obligé à d’autres, inédites, qui ne résisteront pas au temps. C’est susciter un vote de défiance qui sera sans doute très favorable au RN. Première étape du plan.

Mais, la guerre psychologique de Macron contre l’avis des Français est ouverte. La dissolution a été un coup d’État psychique comme l’explique un jeune chercheur dans Le Monde ces derniers jours qui met la France entière en émoi. Mais que va-t-il ressortir de cette élection ? Le plus probable est une majorité absolue, voire relative du RN. Elle sera vécue par certains comme un immense espoir et par d’autres comme un cataclysme.

Et là, Macron n’est pas à un détournement prêt de la Constitution. Il est prêt à aller au bout de son isolement dans la pureté de la vérité du tyran éclairé qui a raison contre tous : lui le sauveur de la nation. C’est la raison pour laquelle j’ai l’intime conviction qu’il n’hésitera pas une seconde à activer l’article 16 de notre Constitution pour s’accorder les pleins pouvoirs, avec le soutien d’un Conseil constitutionnel qui pointera l’irrecevabilité du programme du RN. Derrière la sidération, derrière l’isolement, il y a un homme sûr de son bon droit, tyran de l’extrême centre, considérant qu’il est le détenteur de la vérité et que tous doivent lui obéir. Il l’a déjà prouvé en maintes occasions.

Mais relisons bien cet article 16 dans son intégralité pour comprendre qu’il peut parfaitement l’activer :

« Lorsque le Président de la République décide de recourir à l’article 16 (I), ses pouvoirs sont particulièrement étendus (II). Toutefois, l’application de cet article ne saurait être maintenue indéfiniment : elle doit être une réponse temporaire à des situations de crise précisément identifiées (III). En outre, un double contrôle de ces pouvoirs exceptionnels peut être exercé (IV).

I — Le recours aux pouvoirs exceptionnels

Le recours à l’article 16 est de la compétence exclusive du chef de l’État puisqu’il l’exerce sans contreseing, c’est-à-dire sans la signature du Premier ministre et des ministres. Il reste qu’un tel recours est exceptionnel en raison des conditions de fond et de forme prévues par cet article 16.

Les conditions de fond posées par l’article 16 de la Constitution sont :

d’une part, une menace grave et immédiate des institutions de la République, de l’indépendance de la Nation, de l’intégrité de son territoire ou de l’exécution de ses engagements internationaux,

et, d’autre part, l’interruption du fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels.

Les conditions de forme posées par le même article de la Constitution sont :

des obligations de consultation : le Président de la République doit consulter officiellement le Premier ministre, les présidents des assemblées (soit le président de l’Assemblée nationale et le président du Sénat) ainsi que le Conseil constitutionnel.

L’information de la Nation : le Président de la République doit informer la Nation par un message de la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels.

II — L’étendue des pouvoirs exceptionnels du Président de la République

Le Président de la République prend toutes les mesures exigées par les circonstances, le cas échéant, au mépris du principe de la séparation des pouvoirs. Il peut ainsi prendre des mesures qui relèvent normalement de la compétence du Parlement ou exercer le pouvoir réglementaire sans solliciter le contreseing du Premier ministre et des ministres. »

Rien ne lui interdira de considérer qu’il y a « une menace grave et immédiate », ce terme étant d’un flou absolu. L’arrivée au pouvoir d’un parti jugé antirépublicain n’est-elle pas une menace comme l’affirment déjà de nombreux journalistes et commentateurs, sans parler des partis politiques de gauche ? De plus, les premiers troubles à l’ordre public sont à envisager dès l’annonce des résultats, le 7 juillet au soir. S’organise déjà le désordre qui justifiera plus encore l’arrêt net de l’accession au pouvoir du RN. Macron retrouvera soudainement toute sa légitimité, aux yeux de certains, pour libérer la France de l’extrême-droite menaçante et haineuse, etc. Des pays et l’UE le soutiendront même.

Dans un tel cas de figure, le coup d’État psychique sera suivi d’un coup d’État réel avec la complicité du Conseil constitutionnel, puisqu’on ne voit pas ce dernier entraver le courageux Macron sauvant la République de ces dangereux extrémistes. Je suis d’autant plus convaincu de cette hypothèse que de très nombreuses institutions soutiendront ce coup d’éclat protecteur contre le populisme. Comme à l’époque du Covid, où nous fûmes enfermés contre notre gré, sans broncher ; Macron nous ordonnera le silence et commencera son œuvre de nettoyage idéologique et ethnique au service du génocide français. Et il le fera parce qu’il sait pouvoir compter sur les médias pour continuer à culpabiliser et utiliser la moindre révolte en criant à la violence des extrémistes ; alors qu’il sera le tyran par excellence.

J’espère finalement avoir fait un mauvais rêve, mais cette intuition me taraude et je crois que nous devons nous préparer à un mois de juillet inédit ; celui d’une nouvelle révolution française où nous serons tous, bientôt, des Vendéens à tuer et à poursuivre ; car la République n’a pas de peuple, elle invente le citoyen universel et abstrait, au nom duquel elle s’arroge le droit de détruire toutes les cultures, toutes les traditions et toutes les résistances populaires. Rendez-vous le 7 juillet.





La grenade dégoupillée par Macron explosera-t-elle ?

Les analyses et sentiments d’Alexandre Juving-Brunet en rapport avec la drôle de polarisation politique orchestrée pour contraindre et soumettre les Français à une impasse politique contre leurs intérêts : poursuite de la dissolution avec LFI, poursuite du dépeçage avec Renaissance, risque de guerre civile avec le RN.

[Pour ce qui est de Jésus évoqué dans la vidéo (sur le plan ethnique) vers 38:00, voir :
Jésus le Gaulois ?]




Chine et Russie : les nouveaux chevaux du char mondialiste

[Source : The Predators versus The People]

Par Mees Baaijen

Première partie : La Russie, de l’empire souverain à l’État mandataire mondialiste

Articles à venir :

Deuxième partie : La Chine : Du Tao à Mao, puis au faux Tao

Troisième partie : Les autres pays oligarchiques des BRICS et le piège multipolaire

Quatrième partie : Le changement de paradigme Ouest-Est assombrit l’avenir d’Israël.

Résumé

Au nom du syndicat du crime Glafia, vieux de 500 ans, qui cherche à dominer le monde, la Russie et la Chine sont depuis longtemps prêtes à prendre le relais des États-Unis en tant que leaders hégémoniques de la prochaine version d’un ordre mondial unipolaire.

Ce dernier — et quatrième — changement de cycle dans le projet mondial de la Glafia est promu sous la marque brillante mais fausse d’un ordre mondial multipolaire bienveillant qui respecte la souveraineté des pays — qui sont cependant tous gouvernés par les mandataires de la Glafia.

Cet effort de propagande comprend également la fausse fin du projet mondialiste, en raison des actions bientôt attendues des courageux nouveaux héros « traditionalistes » sur la scène mondiale : la Chine « taoïste » et la Russie « orthodoxe ».

[Voir aussi, du même auteur et également sur la Glafia :
Le tableau d’ensemble de l’Histoire : des leçons pour aujourd’hui]

Introduction

Cette série d’articles fait suite à mon livre The Predators versus The People (Les prédateurs contre le peuple)et à mon récent article The United States of America : from fake dream to real nightmare (Les États-Unis d’Amérique : du faux rêve au vrai cauchemar). Vous y découvrirez comment les États-Unis ont été capturés, et probablement créés, pour devenir la quatrième puissance hégémonique contrôlant les États-nations du monde au nom du projet secret de domination mondiale de 500 ans mené par les Prédateurs, ou Glafia.

Il s’agit d’un syndicat du crime composé de quelques centaines de familles dynastiques, extrêmement riches (jusqu’à des milliers de milliards de dollars) et étroitement liées, sans lien avec un pays, une religion ou une ethnie. Les premiers cycles hégémoniques ont été menés par l’Espagne (15e/16e siècle), la Hollande (17e siècle) et l’Angleterre (18e/19e siècle).

Avec les mandataires britanniques et sionistes de la Glafia, les États-Unis ont préparé et instigué le grand massacre de l’Eurasie au XXe siècle, qui a fait plus de 200 millions de morts : les guerres mondiales, y compris le nazisme et Hitler, les révolutions communistes en Russie, en Chine et ailleurs, la guerre froide, ainsi que leurs guerres culturelles, éducatives, scientifiques, financières et spirituelles secrètes contre l’Humanité.

Les États-Unis ont également installé des régimes fantoches dans toutes les anciennes colonies européennes « nouvellement indépendantes » d’Afrique et d’Asie, créées après la Seconde Guerre mondiale par le faux programme de décolonisation planifié par la Glafia. Les pays d’Amérique latine, colonisés bien plus tôt par l’Espagne et le Portugal, avaient déjà été « libérés » au début du XIXe siècle, pour devenir des États vassaux permanents de l’hégémon britannique, puis américain, de la Glafia.

Outre le contrôle de TOUTES LES TERRES, une tâche importante des États-Unis était d’être les pionniers du développement d’une technologie avancée pour la surveillance permanente de TOUS LES GENS, comme l’a annoncé Zbigniew Brezinski en 1970, dans son livre Entre les deux âges : ce projet est maintenant souvent appelé la Prison numérique mondiale (avec les CBDC, le revenu de base universel, la 5G, les crédits de carbone, etc.). Ce projet est actuellement mis en œuvre à l’échelle mondiale, sur le modèle de ce qui a été mis en place en Chine communiste.

Avec l’accomplissement de ces tâches, l’État mandataire américain n’est plus nécessaire en tant que leader hégémonique de la Glafia, et il est en train de devenir un bouc émissaire et d’être démoli, en même temps que le reste de l’Occident. Pendant ce temps, la Chine, assistée de la Russie — dont la population et le potentiel économique et industriel sont bien plus importants que ceux des États-Unis — prend le relais.

Préparation de la Russie par la Glafia

Après la défaite de Napoléon, pion de la Glafia, en 1815, la Russie était la nation la plus puissante du continent européen. La Russie était parfaitement consciente du plan des Rothschild visant à placer l’Europe sous le contrôle de la Glafia — sous le couvert du Concert des nations — par l’installation de banques centrales usuraires et de fausses démocraties, dirigées secrètement par des « élites » nationales subordonnées, soudoyées et corrompues. Elle a tenté de contrer cette première tentative de contrôle du monde par la Sainte-Alliance qu’elle a conclue avec les monarchies d’Autriche et de Prusse et qui a été renouvelée sous Bismarck en 1871.

Pourtant, les Rothschild ont réussi à devenir les principaux bailleurs de fonds de cette alliance. Ils se sont également fortement impliqués dans les chemins de fer et l’industrie pétrolière russes. Niall Ferguson écrit : « De toutes les grandes puissances, c’est la Russie qui a eu le plus recours aux prêts étrangers dans la période précédant 1914 ». La Russie se modernise rapidement et améliore les conditions de vie de sa population, et la possibilité d’une révolution populaire s’éloigne de plus en plus.

La confiance du tsar Nicolas II dans les Rothschild était telle qu’il a déposé une grande partie de son énorme fortune dans leurs banques. Après le meurtre rituel de toute la famille Romanov en 1917, aucun héritier n’a survécu pour la réclamer. Ce crime a été perpétré sous le couvert de la révolution bolchevique. Tout comme la Révolution française, il ne s’agissait pas d’un mouvement populaire, mais de l’instrument secret et richement financé de la Glafia pour prendre le contrôle total de la Russie (Antony C. Sutton ; Docherty et MacGregor), au cours duquel des dizaines de millions de personnes allaient trouver une mort atroce.

L’horrible et sanglante expérience communiste qui a suivi — l’Union soviétique — construite grâce à la technologie militaire et civile américaine (Antony C. Sutton) a bien servi le plan de la Glafia pour la conquête de l’Eurasie au 20e siècle :

  • La Russie était une puissance importante pour aider à la destruction planifiée de l’Allemagne. Pourtant, depuis le traité russo-allemand de Rapallo de 1922 jusqu’à la veille de l’opération Barbarossa menée par Hitler contre l’URSS en 1941, l’Union soviétique — comme les États-Unis — a contribué à la construction de son futur ennemi (G. Preparata). Dommage que Poutine ait oublié de le dire à Tucker Carlson !
  • Ce fut également un précurseur, avec de nombreuses leçons apprises, de la prise de pouvoir communiste sous Mao en Chine, rendue possible par l’hégémonie américaine de la Glafia — et maintenant du monde entier, comme le promeut le FEM (« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux »).
  • L’Union soviétique était la source parfaite pour une stratégie de la peur dans les rackets de protection de la Glafia : Le communisme comme épouvantail dans la guerre froide, dans le faux processus de décolonisation et dans la construction de l’Union européenne (basée sur le modèle soviétique, V. Bukovsky1).
  • Avec la Russie dans le « frigo communiste », et plus tard la Chine également, ces deux pays ont été neutralisés en tant que concurrents économiques, ouvrant ainsi la voie à la carrière mondiale fulgurante de l’hégémon américain de la Glafia, les États-Unis « libres et démocratiques ».
  • Le communisme, le système de contrôle de la population préféré de la Glafia, a également été utilisé comme force subversive pour saper l’Occident (Y. Bezmenov2).

Cependant, leur projet initial de fusion entre l’Union soviétique et les États-Unis (Norman Dodd, Comité Rice) a échoué. Pourtant, en 1959, le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev a frappé de sa chaussure le pupitre des Nations unies et s’est écrié :

« Les enfants de vos enfants vivront sous le communisme. Vous, les Américains, êtes si crédules. Nous n’aurons pas à vous combattre ; nous affaiblirons votre économie, jusqu’à ce que vous tombiez entre nos mains comme un fruit trop mûr. »

L’Occident, aujourd’hui affaibli et victime d’un lavage de cerveau, semble accepter la toute nouvelle proposition des « parties prenantes communistes », la Grande Réinitialisation du FEM, où vous ne posséderez rien, n’aurez aucune liberté et aucun avenir humain (Schwab & Harari3).

L’échec apparent du plan de fusion communiste/capitaliste, la décision de la Glafia d’aller à l’Est pour son cinquième cycle et la naissance du plan de prison numérique mondiale ont rendu l’expérience soviétique obsolète : la Glafia a vu son pion Gorbatsjev l’achever en 1991.

Peu après, Fidel Castro, l’agent de la CIA de la Glafia, a déclaré :

« La prochaine guerre en Europe sera entre la Russie et le fascisme, sauf que le fascisme s’appellera Démocratie ».

Pas de prophétie, juste des informations d’initiés, sur une guerre sans but (pour l’Humanité, pas pour les profiteurs de guerre) qui est aujourd’hui une bien triste réalité en Ukraine.

Après 1991, la Russie a d’abord été ouverte au capitalisme par une thérapie de choc, qui s’est soldée par un désastre et un pillage planifiés — par l’« équipe Harvard » en tant que destructrice, avec en vedette le gauchiste Jeffrey Sachs, qui s’efforce aujourd’hui de restaurer sa réputation ternie. Cette opération a été planifiée des années avant la chute du mur de Berlin : les banques occidentales et israéliennes de la Glafia ont accordé d’importants crédits à de futurs oligarques sélectionnés (M. Wolski : 75 % d’entre eux sont juifs et liés à Chabad, un mandataire de confiance de la Glafia), afin que les propriétaires des banques internationales — les familles les plus riches du monde — puissent acheter à bas prix l’énorme richesse de la nation russe, tout en laissant sa population dans la ruine. Environ 30 000 Russes ont été assassinés au cours de cette opération par la mafia russe (un autre mandataire de la Glafia), et l’espérance de vie des hommes à la naissance a chuté de six ans.

Au plus profond de la crise russe, l’ancien agent du KGB Vladimir Poutine — qui avait été sélectionné et encadré très tôt par Henry Kissinger, agent de la Glafia, et avait ensuite été formé comme Young Global Leader par le FEM (par la bouche de Klaus Schwab, voir références) — est devenu l’homme de paille des oligarques russes et des banquiers mondialistes subordonnés à la Glafia. Avec son maître à penser Chabad, le rabbin Berel Lazar (en Russie depuis 1990), il a ensuite « sauvé la Russie ». Cela et sa réaction aux attentats à la bombe sous faux drapeau ont rendu le gangster Poutine très populaire auprès des Russes (Putin’s False Flag, Iain Davis).

Le mentor Kissinger a certainement dit à Poutine, il y a longtemps, qu’une Russie forte était nécessaire pour le changement Ouest-Est de la Glafia, et que la guerre prédite par Castro serait le prix à payer pour sa carrière fulgurante et celle de la Russie. Tout comme Bleichröder, un banquier associé à Rothschild, avait dit à Bismarck que la guerre serait le prix à payer par l’Allemagne pour son projet d’unification financé par la Glafia au 19e siècle (Nicolai Starikov).

Lorsque le Covid a été lancé en 2020, la Russie « autonome » de Poutine a obéi au scénario mondialiste de l’OMS et a vacciné une grande partie de sa population avec les vaccins toxiques d’AstraZeneca, aujourd’hui retirés. Idem, sa banque centrale est entièrement alignée sur la banque BRI de la Glafia à Bâle (y compris le projet CBDC4), tandis que les politiques de la Russie sont également totalement de mèche avec l’alliance traîtresse ONU/FEM et leur agenda 2030 de « durabilité », l’escroquerie climatique, la nourriture à base d’insectes, la Grande Réinitialisation et la Quatrième Révolution Industrielle.

La guerre en Ukraine

Hannah Arendt, profondément impressionnée par les nombreuses révélations (y compris les atrocités sionistes) lors du procès Eichmann (1961) à Jérusalem, a parlé de la banalité du mal. La guerre actuelle en Ukraine en est un exemple. Vous me traiterez peut-être de cynique, mais c’est ce que j’ai conclu il y a deux ans, et je pense que c’est toujours valable :

« Les “élites” occidentales savent que l’Est va irrémédiablement prendre le relais (voir les propos de Macron en 2019 sur la fin de l’hégémonie occidentale). Mais avant cela, les deux parties (les deux proxys de la Glafia !) se sont mises d’accord sur une guerre de théâtre sanglante pour se débarrasser de leur vieux matériel, tester leurs nouvelles armes, entraîner leurs armées (Russie) et remplir leurs poches et leurs coffres-forts à ras bord ».

La récente génération de missiles hypersoniques russes joue un rôle clé dans ce conflit : selon Scott Ritter, les États-Unis — qui auraient maintenant des années de retard en matière de technologie militaire, une situation très étrange — sont déjà en échec et mat, de même qu’Israël : L’Occident ne peut tout simplement pas se défendre contre les missiles hypersoniques de l’Est. Et alors que la Russie partage apparemment cette technologie avec la Chine et l’Iran, les États-Unis semblent incapables de combler le fossé.

L’Église orthodoxe russe corrompue collabore pleinement avec les oligarques russes de la Glafia et leur homme de paille, Poutine. Depuis la guerre en Ukraine, elle mène un « djihad orthodoxe » (terme de Derk Sauer) au cours duquel ses prêtres bénissent les soldats qui partent au front en Ukraine. Au lieu de réclamer une solution pacifique, l’Église soutient la guerre et trahit ces pauvres garçons, leur promettant un passage au ciel lorsqu’ils mourront pour les « nobles objectifs de la patrie ».

Un autre rôle important dans le récit officiel du Kremlin est joué par le « cerveau » de Poutine, le « philosophe traditionaliste » Alexandre Douguine, un admirateur de Lénine et de Staline qui, en 2014, a appelé les Russes à « tuer, tuer, tuer » les Ukrainiens. Sa réaction face au Covid a été révélatrice : il s’est tu et a commencé à porter un masque (Iurie Rosca). Il a été démasqué dans le récent article de Paul Cudenec, qui conclut qu’il est un pion mondialiste.

Le fort soutien populaire à Poutine repose exactement sur la même tromperie généralisée des médias officiels qu’en Occident : dans les deux cas, la majorité salue encore les hommes politiques responsables des politiques désastreuses de Covid. Comme l’écrivait Oswald Spengler il y a un siècle : « Les médias sont le moyen par lequel l’argent opère la démocratie ».

L’étrange position de nombreux altermondialistes à l’égard de Poutine et de la Russie

Comme la plupart des pays (y compris tous les États occidentaux), la Russie d’aujourd’hui n’est qu’une démocratie nominale : le véritable pouvoir derrière la façade officielle est secrètement et fermement entre les mains de la Glafia, par l’intermédiaire de ses mandataires russes et juifs. Toute opposition mettant en danger leurs intérêts est impitoyablement traitée en réduisant au silence, en interdisant, en emprisonnant ou en tuant les dissidents (Iurie Rosca).

En Russie, la fusion entre l’État et le capital, le vieux modèle de la Glafia décrit il y a des décennies par le célèbre historien français Fernand Braudel (qui a également été le premier à utiliser le terme « prédateurs »), est aujourd’hui évidente, comme elle l’était à l’époque du communisme. « Le monde entier est une scène », comme l’a écrit Shakespeare. Et depuis plus d’un siècle, la Russie est l’un des nombreux États-nations sur l’échiquier de Lord Curzon, « où se joue le grand jeu pour la domination du monde », par le seul joueur qui en est à l’origine : la Glafia.

Il est surprenant de constater que la plupart des dirigeants antimondialistes occidentaux, tout en perçant à jour et en critiquant la propagande de leurs propres gouvernements, prennent la propagande incessante de Poutine et du Kremlin entièrement au pied de la lettre. Les raisons de cet étrange phénomène pourraient être les suivantes :

  • Des vœux pieux ou un faux espoir (« la Russie, dernier rempart contre les mondialistes »).
  • Influencer et corrompre les services secrets russes (très fréquent à l’époque soviétique et certainement encore aujourd’hui).
  • Il s’agit d’une tentative honnête de corriger le noircissage bruyant de la Russie par les politiciens occidentaux et la presse grand public (qui fait bien sûr partie du banal et génocidaire « accord de lutte professionnelle » en Ukraine conclu par les gangsters occidentaux et russes).

Enfin, la cause première est l’ignorance généralisée de l’histoire réelle de la Russie, qui, espérons-le, sera atténuée par le présent article.

Références




L’OTAN accélère son agenda de guerre totale




31 octobre 2023 — Avec ce livre vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas

[Source : amazon.fr via PG]

Par Patrick Jaulent et Nacima Mdhafar-Bouzeroura

Lorsque nous avons trouvé, par le plus grand des « hasards »… ce que vous allez lire dans ce livre, nous n’en croyions pas nos yeux.

Comment des êtres humains pouvaient-ils harceler électromagnétiquement d’autres humains (« Voice to Skull avec pour acronyme V2k) ?

Mais en ouvrant d’autres tiroirs, nous avons découvert qu’il y avait encore plus grave pour l’humanité tout entière, avec la publication le 31 octobre 2023, d’un document qui nous ramenait aux heures les plus sombres de notre histoire contemporaine.

Nous ne voulions pas y croire !

C’était impossible !

Après de multiples recherches croisées, nous nous sommes rendus à l’évidence, ce document validé par une entité gouvernementale était bien réel.

Depuis ce jour, notre vie a changé.

Nous avons décidé, quoi qu’il en coûte, de publier ce livre pour dénoncer l’inimaginable et défendre nos libertés.

Patrick Jaulent, docteur en électronique et expert en cybersécurité.
Nacima Mdhafar-Bouzeroura, médecin à Marseille, angiologue, échographiste vasculaire, diplômée en lasers médicaux et formée à la magnétothérapie et oligothérapie.

Extraits :

Note de Joseph Stroberg

Cela fait plusieurs années que sur le site Nouveau Monde nous avertissons au travers de quelques dossiers de plusieurs grands problèmes auxquels l’Humanité est confrontée :

5G et ondes pulsées présente les dangers des ondes électromagnétiques artificielles et des champs électriques pour la santé des êtres humains, des animaux (et même des plantes).

Implants numériques et contrôle mental ajoute des informations relatives aux techniques existantes qui permettent le contrôle mental à distance des êtres humains et leur harcèlement diffus ou ciblé.

Climat propose un échantillon d’informations diverses, dont certaines très pointues, contre l’hypothèse du réchauffement climatique qui serait essentiellement dû aux êtres humains par leur production de gaz dits abusivement à « effet de serre » (dont le CO2). La mise en avant de l’hypothèse anthropique permet aux mondialistes de renforcer leur contrôle sur l’Humanité par la peur engendrée et par les mesures coercitives imposées au nom de la « décarbonation ».

Vaccins et virus dont plusieurs articles (certains pour spécialistes) réfutent scientifiquement et logiquement les hypothèses des germes (bactéries, etc.) et des « virus » pathogènes comme cause de la plupart des maladies.

Ces dossiers se trouvent liés dans les faits, comme les lecteurs attentifs pourront s’en rendre compte.

Nous avons évoqué que la grippe et la supposée « Covid » (essentiellement la grippe rebaptisée pour l’occasion) étaient principalement dues, pour les personnes présentant réellement des symptômes (pas pour celles victimes simplement de l’illusion des tests PCR et autres), aux champs électriques et aux ondes électromagnétiques artificielles telles que le Wi-Fi, le Bluetooth, la 4 G et la 5 G, chaque nouvelle technologie aggravant le potentiel néfaste des ondes participant déjà à l’« électro-smog » engendré en permanence presque partout sur la planète, au moins dans les zones habitées. Pour la 5G, voir notamment l’article Rappel — La Chine, la 5 G et le coronavirus de Wuhan : le nouveau virus de l’empereur. Certains ont préféré tenter de ridiculiser l’hypothèse et rétorquer que la grippe existait avant l’apparition de l’électricité et des ondes radio. C’est oublier qu’elle était alors bien plus rare et survenait lors de phases d’activité solaire plus forte que de coutume ou lors du passage de comètes ou de météores par l’activité électrique inhabituelle engendrée et les particules plus ou moins nocives dispersées alors dans l’atmosphère terrestre (voir par exemple Nouvelle lumière sur la Peste Noire : la connexion cosmique).

Nous avons mentionné en plusieurs occasions l’inversion très probable de la causalité entre maladies et germes, à savoir que ces derniers ne sont pas la cause première des maladies, mais que celles-ci peuvent produire ou s’accompagner de la présence de germes, notamment dans leur activité de nettoyage du corps. Nous avons également proposé des articles qui tendent à démontrer qu’il n’existe pas de phénomène de contagion virale ou bactérienne, contrairement aux croyances largement entretenues par l’industrie pharmaceutique depuis plus d’un siècle en raison de son contrôle notamment sur la formation des personnels soignants et des chercheurs en médecine.

Nous avons suggéré de chercher la cause des apparentes « contagions » ailleurs que dans de supposés « virus pathogènes » (qui se révéleront n’être que des déchets cellulaires ou génétiques produits par des cellules plus ou moins gravement assaillies par des ondes électromagnétiques ou des toxines chimiques). Dans la plupart des cas, il s’agit de l’exposition commune et pratiquement simultanée à une cause environnementale telle qu’un nouveau phénomène électromagnétique (comme la 5G), électrique (comme l’installation d’un transformateur dans un quartier ou d’une ligne électrique), chimique (nuage de pollution atmosphérique, chemtrails, fuite de toxines chimiques d’une usine, incendies produisant des substances toxiques, notamment lorsqu’il y a combustion de matières plastiques…) ou nucléaire… L’eau et la nourriture peuvent également être contaminées chimiquement de multiples façons.

Dans de rares cas, comme pour les maladies infantiles telles que la rougeole, la cause est très probablement aussi à rechercher ailleurs que dans des virus pathogènes jamais scientifiquement isolés. En raison notamment de la nature électrique des êtres humains et de leur propension également à se laisser envahir par les émotions diverses en provenance des uns et des autres, des phénomènes de résonance ou de mise au diapason peuvent intervenir entre plusieurs d’entre eux. Les symptômes se propagent alors par effet psychosomatique ou par simple compatibilité psychique momentanée, les individus receveurs vibrant émotionnellement ou psychiquement à peu près à la même fréquence que l’émetteur malade. Et dans un tel cas, il n’est pas du tout nécessaire qu’il y ait contact ou rapprochement physique des individus. La simple télépathie vibratoire peut suffire. Voir aussi la réalité des biophotons qui peuvent participer à de telles transmissions ou même en être le support matériel.

Lors de l’exposition d’êtres vivants à une nouvelle technologie électrique ou électromagnétique, on ajoute une nouvelle couche d’effets nocifs à ceux déjà existants et les mondialistes peuvent en profiter pour faire passer la multiplication des symptômes, parfois nouveaux (lors d’un saut technologique radical), pour une nouvelle pandémie virale. La grippe aviaire est ainsi par exemple essentiellement le produit de l’expansion de la 4G, puis de la plus récente 5G et ne fera que s’aggraver, mais on fera croire que le « virus » a muté pour imposer ensuite de nouveaux vaccins et de nouvelles mesures sanitaires.

Les vaccins au graphène (ou à prétendu ARNm) comportent leur lot de nouvelles nanotechnologies électriques à effets électromagnétiques et peuvent alors bien évidemment aggraver les symptômes des personnes déjà électro-hypersensibles ou rendre telles celles qui ne l’étaient pas encore. Ils tendent à multiplier les effets néfastes des ondes telles que la 5G et ainsi aller plus facilement jusqu’à la production de crises cardiaques et autres fatalités.

Le livre 31 octobre 2023 apportera son lot de preuves à l’appui de certaines des assertions évoquées ici.




Chronique d’une France en perdition

[Source : Nicolas Bonnal]

Par Amal

Cher Nicolas,

C’était il y a un an. Ma lettre que je vous avais envoyée. Un an maintenant que j’écris, et déjà un an de correspondances avec vous. Le 14 juin sera une date que je n’oublierai jamais et en plus ce n’est pas la loin de my birthday [mon anniversaire].

Quant au contenu de la lettre, je me rappelle que je vous parlais de ma commune et des froncés. Eh bien, ils sont toujours pareils, ou presque, ils sont encore plus pauvres. Ils volent de plus en plus. Mon kiné mercredi me disait qu’il était choqué de voir qu’on lui avait volé un flacon de savon pour les mains. Il a repéré le patient qui avait fait ça et il en était retourné. Le facteur me confiait que les personnes qui viennent aux guichets sont de plus en plus dépouillées. Je les vois voler partout. L’autre jour, au marché, une vieille qui avait piqué des légumes et des fruits. Je vous ai déjà parlé des mendiants en nombre dans la ville de Châlons-en-Champagne. Eh bien, il y en a encore plus.
J’ai croisé un quinqua ivre de beau matin, vers huit heures, avec une canette de 8,6, une bière pas chère et très forte. Il vient de tomber dans la misère, j’ai reconnu chez lui les signes de la chute sociale. Il est dans la phase du déni. Ça va être long pour lui.

Hier, à la supérette, les caissières parlaient d’une cliente que l’on a retrouvée morte chez elle. Elles étaient abasourdies : ce qui veut dire qu’elles ne s’attendaient pas à sa disparition ? Est-ce encore le « jab » ? Il n’y a toujours pas de rubrique nécrologique dans le journal communal, pourtant le défilé des cercueils continue. 

La nouveauté, depuis un an, est la voiture électrique. De plus en plus de froncés ont acheté des Tesla et autres. Il y a beaucoup de biens à vendre. Des biens vendus inhabités. Des appartements vides de locataires. Les retraités se plaignent d’avoir trimé toute une vie pour une retraite qui ne leur suffit pas. Ils ont du mal avec les factures EDF et celles de gaz. Les enfants ont pris du poids, leurs parents aussi et même leurs grands-parents. La société française ressemble de plus en plus à la société américaine. Obèse. Elle a perdu son identité et s’est créée une toute nouvelle et pas belle.

France service a de plus en plus de personnes à prendre en charge. Les services ont recruté une personne en plus. 
Les personnes handicapées : Je vous jure, je réside dans ce département depuis vingt ans et je connais la population d’ici. Je n’ai jamais vu autant de personnes handicapées. Le corps des personnes est complètement déformé. La cane est devenue indispensable pour marcher. Ils ont du mal à parler, on sent que c’est la maladie de Charcot ou encore le syndrome de Guillain-Barré. J’ai vu à la place de la République des groupes d’adolescents handicapés déambuler. La rue Léon Bourgeois est devenue une gare routière où, vers quatre heures, un bus y dépose de jeunes handicapés que les parents viennent chercher à l’arrêt. Le paysage a changé, les visages sont fatigués et les cheveux gris. Je suis toujours surprise de rencontrer des jeunes de vingt-cinq ans avec des tignasses grises.

Lors de quelques échanges avec quelques connaissances fonctionnaires, il m’a été rapporté que nous allons vers l’inconnu concernant la mise en place des nouvelles réformes chômage et RSA. La seule chose dont ils sont sûrs est qu’il n’y aura plus de référent spécifique pour suivre les personnes, mais ce sera l’assistante sociale qui dispatchera les personnes vers les divers services. Je parlerai un jour avec plus de précision sur les démarches administratives, les dispositifs ridicules et inadaptés et comment ça marche les services sociaux. Le département de la Marne ne lâche pas un penny comme ça. C’est d’une rigueur inégalée, les demandeurs de RSA sont soumis à des contrôles dignes d’un bagnard.

Je finis par le cirque auquel nous assistons depuis dimanche dernier. À part le facteur, je n’ai entendu personne se plaindre, ou encore être indigné, ou encore inquiet. Les gens vivent leur vie misérable et ne s’occupent plus des charlatans au pouvoir.




La sécession populaire

Par Michel Maffesoli

On n’analyse jamais assez la différence existant, en démocratie, entre la légalité et la légitimité. On peut être un élu, président, député, lorsqu’on représente environ 11 % des électeurs. Mais, dès lors, est-on légitime dans le cadre de l’idéal démocratique ? Il devient de plus en plus évident que ce n’est plus le cas. Dès lors, ce qui prévaut est, tout simplement, une mise en scène du pouvoir politique.

Platon a montré à diverses reprises, dans La République ou dans Les Lois, que lorsque la démocratie réelle, c’est-à-dire la représentation des citoyens, s’étiolait, c’est la « théâtrocratie » qui prenait la première place. Le pouvoir se mettait en scène. L’art oratoire tendait à prévaloir sur l’effective gestion de la cité. La langue de bois prend alors la place d’une authentique parole publique.

Plus près de nous, Guy Debord avait, d’une manière prémonitoire, rendu attentif à La Société du spectacle en gestation. Dans laquelle le vrai cède la place au faux. Et ce permettant de rendre les hommes totalement soumis aux injonctions techno-bureaucratiques. Le spectacle devenant dès lors le mauvais rêve de la société moderne.

Dans le même ordre d’idées, Jean Baudrillard a rappelé, à de multiples reprises, la prévalence du « simulacre ». Et le danger que celui-ci ne manquait pas d’avoir pour la vie sociale. Très précisément en ce qu’il constituait l’émergence d’une foule solitaire. J’ai pour ma part qualifié cela de « grégaire solitude ». En bref, la qualité de la vie quotidienne se perd quand le langage spectaculaire tend à dominer tous et toutes choses.

Entre les auteurs que je viens de signaler, souvenons-nous également de Pascal et de sa critique du « divertissement ». Recherche désespérée d’une consolation quand la vie sociale ne permet pas d’être soi. C’est-à-dire d’être authentique. Ce qui prédomine dès lors étant un simple vécu « apparent ». On n’est plus soi-même, mais l’on se contente de tricher.

On pourrait multiplier les exemples en ce sens. Il suffit de rappeler que la « théâtrocratie » est diffuse à tous les moments de l’histoire humaine. Parfois elle devient concentrée. C’est le cas actuellement. Dès lors, ce qui prévaut c’est la non-participation à la chose politique, le désengagement syndical, la baisse de l’associationnisme, la versatilité des masses, l’abstention galopante et la non-inscription sur les listes électorales. Toutes choses soulignant le désaccord entre le Pouvoir institué, celui de la caste politique, et la Puissance instituante, celle, tout simplement, du peuple.

Dans une formule judicieuse, St Thomas d’Aquin déclarait = « Omnis potestas a Deo per populum ». (Tout pouvoir vient de Dieu par l’intermédiaire du peuple.) Et précisait-il, lorsque cela n’est plus reconnu, l’insurrection est nécessaire. Insurrections, révoltes, soulèvements, voilà ce qui est à l’ordre du jour. En France on vient d’en prendre conscience, mais également un peu partout en Europe.

Insurrection n’étant pas forcément violente, mais s’exprimant là où les élites ne l’attendaient pas. En la matière, ce qu’il est aisé de nommer « l’extrême droite ». C’est cela la version officielle, celle du « Tsunami ». De fait cette extrême droite dans ses partis institués, ceux qui ont obtenu le pourcentage de voix nécessaire à continuer le jeu, est également partie prenante de cette théâtrocratie. Elle a été chargée de mimer la dissidence, la résistance au pouvoir établi, alors que sur tous les sujets clivants des dernières années, gestion de la crise sanitaire, intervention en Ukraine, vassalité à l’égard des USA, abandon de la position gaullienne d’équilibre au Moyen Orient, elle est un « coupé-collé » du pouvoir en place. Ils font de fait tous partie de la même caste.

Ces élites, tout simplement ceux qui ont le pouvoir de dire et de faire : politiques, journalistes, experts de tous ordres se déclarent démocrates, mais sont très peu démophiles. Peut-être ont-ils peur du peuple et préfèrent parler de « populisme ». Attitude pour reprendre une analyse de Vilfredo Pareto, qui ne peut qu’appeler à une « circulation des élites ». Celles-ci n’étant plus en phase avec la réalité sociale.

Et ce, tout simplement, parce qu’ayant accentué, à tous crins, la théâtralisation du politique, elles risquent de subir le sort d’une pièce de théâtre dont on n’est pas satisfait. On la siffle, on conspue des acteurs jouant mal leur rôle. Le cardinal de Retz l’a rappelé : « le peuple est las, quelque temps devant que de s’apercevoir qu’il est ». Mais il est des moments où cette lassitude s’exprime sans coup férir. C’est bien ce qui est en train de se passer : la sécession souterraine s’exprime alors ouvertement.

C’est cela la secessio plebis. Pour reprendre une sentence fort actuelle de Machiavel, c’est quand « la pensée du Palais » n’est plus en phase avec la pensée de la « Place publique ! » C’est-à-dire quand le lointain, l’institué, le macroscopique, tout ce sur quoi on ne peut agir devient indifférent.

Dès lors l’énergie populaire se focalise au plus proche. Le sens de la vie n’est plus recherché dans la rationalisation proposée par le pouvoir surplombant. Ce que récitent jusqu’à plus soif, les acteurs de la théâtrocratie. Seul importe le sens trouvé ici et maintenant. Ce qui éveille les diverses potentialités de la puissance populaire.

Souvenons-nous de Péguy : « Tout commence en mystique et finit en politique ». C’est alors que la mystique revient. À l’encontre de la simple « réalité » (pouvoir d’achat, inflation, etc.) purement économique, matérialiste, la mystique c’est le retour du Réel, gros de l’irréel dont il est question. C’est-à-dire cet ensemble complexe de mythes, de symboles, de concepts spirituels. Et, à l’encontre de la bien-pensance officielle, gauche et droite confondues, c’est la « nostalgie du sacré » qui est la marque essentielle de la sécession populaire contemporaine. Qui saura l’entendre ?

Michel Maffesoli
Professeur Émérite en Sorbonne.




Libertés sous surveillance

[Source : editionsmarcopietteur.com]

À l’heure du « Traité pandémies » et de la révision du Règlement sanitaire international, l’agenda de contrôle de la population par la santé continue de se déployer tous azimuts sous l’égide de l’OMS et de ses partenaires — organisations onusiennes et entreprises pharmaco-philanthropiques — utilisant la vaccination comme un pilier de cette nouvelle tyrannie, avec le soutien actif de l’industrie.

Né à l’occasion du 70e anniversaire de la Ligue Nationale Pour la Liberté des Vaccinations (LNPLV), l’ouvrage « Libertés sous surveillance » illustre le rôle essentiel des associations citoyennes et l’importance de leur vigilance active, plus pertinente que jamais.

Ce recueil d’éditoriaux, couvrant la période critique de 2019 à 2022, révèle au grand public l’anticipation remarquable de la Ligue, fruit d’une longue expérience et d’une connaissance approfondie des politiques vaccinales.

Au-delà du témoignage historique, « Libertés sous surveillance » nous avertit de l’inquiétante transformation de la santé en instrument de contrôle global, orchestrée à travers des partenariats public-privé qui promeuvent la biosurveillance, transformant les crises sanitaires en outils de gouvernance mondiale.

Qu’il s’agisse d’accords internationaux formels ou de politiques nationales menées dans le cadre des objectifs 2030, le combat pour défendre nos libertés civiques est loin d’être terminé. Des victoires récentes, comme celle obtenue par les citoyens allemands qui ont accédé aux données de l’Institut Albert Koch, montrent que la résistance peut porter ses fruits.

La Ligue reste une partenaire précieuse et incontournable pour soutenir les initiatives à venir. Puissent ces écrits inspirer l’action citoyenne et nourrir une réflexion profonde sur des enjeux qui nous concernent tous !




Braquage monétaire mondial

[Source : France Liberté via PG]

Ludovic Malot, franco-suisse, est économiste et entrepreneur. Il est un expert sur les fondamentaux d’une monnaie saine et détaille dans son livre le système monétaire actuel frauduleux avec ses nombreuses implications notamment politiques, économiques, financières, sociales et environnementales. Présent sur le sol américain lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York, il a alors initié des recherches et découvert que les métaux précieux (or et argent métal) sont au cœur d’une guerre planétaire avec une cabale et mafia financière très puissante qui cherche à maintenir son système monétaire frauduleux basé sur la dette fiduciaire, l’asservissement, la ruine et à terme la privation. Cette mafia en col blanc à l’origine de la création des banques centrales déploie ses tentacules dans toutes les organisations supranationales qu’elle a créées pour dérouler un agenda bien précis.

Il révèle aujourd’hui une incroyable opération intelligente, par le biais d’un subterfuge juridique un « Droit de garantie » inventé et scellé en 2006 dans la Convention de la Haye sur l’incertitude juridique des titres transfrontaliers. Véritable hold up planétaire mis à découvert en mai 2023 par le lanceur d’alerte et initié de la finance, David Rogers Webb, auteur du livre « The Great Taking » (La Grande prise), qui a commencé il y a plus de 20 ans et dont l’objectif est la saisie de tous les actifs financiers négociables considérés comme des titres (actions, obligations, tous les dépôts, biens financés par la dette, sous-jacents des entreprises publiques, etc. et ce dans toutes les juridictions du monde). Saisie qui sera effectuée immédiatement après l’effondrement programmé du système de dettes qu’ils ont mis eux-mêmes en place. Trois personnes clés au service de la cabale financière : William Bill Dentzer Jr, agent de la CIA qui a piloté le projet de dématérialisation des titres, Egon Guttman, expert mondial en titres décédé en 2021 et James Steven Rogers, professeur émérite de droit.

« La Grande prise » en libre accès : https://thegreattaking.com/french

[Voir aussi :
Agenda 2030 : vous n’aurez rien et vous serez heureux
Les 10 plans les plus diaboliques du Forum Économique Mondial pour l’Humanité]




« J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché »

[Source : miscellanees.me]

L’Union européenne : la nouvelle Union soviétique

Il est étonnant qu’après avoir enterré un monstre, l’URSS, on en construise un tout autre semblable, l’Union Européenne. Qu’est-ce, au juste, que l’Union Européenne ? Nous le saurons peut-être en examinant sa version soviétique.

L’URSS était gouvernée par quinze personnes non élues qui se cooptaient mutuellement et n’avaient à répondre à personne. L’Union Européenne est gouvernée par deux douzaines de gens cooptés qui se réunissent à huis clos, ne répondent à personne et ne sont pas limogeables. On pourrait dire que l’UE a un parlement élu.

L’URSS aussi avait une espèce de parlement, le Soviet Suprême. Nous avalisions sans discussion les décisions du Politburo, tout comme le Parlement Européen, où le temps de parole de chaque groupe est rationné et souvent se limite à une minute par intervention. À l’UE, il y a des centaines de milliers d’eurocrates, avec leurs émoluments énormes, leur personnel, leurs larbins, leurs bonus, leurs privilèges, leur immunité judiciaire à vie, simplement transférés d’un poste à un autre, quoi qu’ils fassent, bien ou mal. N’est-ce pas l’URSS tout craché ?

L’URSS fut créée par la contrainte, très souvent avec occupation armée. On est en train de créer l’UE, pas par la force armée, non, mais par la contrainte et la terreur économique. Pour continuer d’exister, l’URSS s’est étendue toujours plus loin. Dès qu’elle a cessé de s’étendre, elle a commencé à s’écrouler. Je soupçonne qu’il en sera de même pour l’UE.

On nous avait dit que le but de l’URSS était de créer une nouvelle entité historique, le Peuple soviétique. Il fallait oublier nos nationalités, nos traditions et nos coutumes. Même chose avec l’UE, semble-t-il. Ils ne veulent pas que vous soyez anglais ou français, ils veulent faire de vous tous une nouvelle entité, des Européens, réprimer vos sentiments nationaux, vous forcer à vivre en communauté multinationale. 73 ans de ce système en URSS se sont soldés par plus de conflits ethniques que nulle part ailleurs au monde.

Un des buts grandioses de l’URSS était de détruire les États-nations. C’est exactement ce que nous voyons en Europe aujourd’hui. Bruxelles a l’intention de phagocyter les États-nations pour qu’ils cessent d’exister.

Le système soviétique était corrompu du haut jusqu’en bas. C’est la même chose pour l’UE. Les activités antidémocratiques que nous voyions en URSS fleurissent en Union Européenne. Ceux qui s’y opposent ou les dénoncent sont bâillonnés ou punis.

Rien n’a changé.

En URSS nous avions le goulag. Je crois qu’on l’a aussi dans l’UE. Un goulag intellectuel, nommé « politiquement correct ». Essayez de dire ce que vous pensez sur des questions de race ou de sexualité, et si vos opinions ne sont pas bonnes, vous serez ostracisés. C’est le commencement du goulag. C’est le commencement de la perte de votre liberté.

En URSS, on pensait que seul un état fédéral éviterait la guerre. On vous raconte exactement la même chose dans l’UE.

Bref, c’est la même idéologie dans les deux systèmes. L’UE est le vieux modèle soviétique habillé à l’occidentale. Mais, comme l’URSS, l’Union Européenne porte en elle les germes de sa propre perte. Hélas, quand elle s’écroulera, car elle s’écroulera, elle laissera derrière elle une immense destruction et de gigantesques problèmes économiques et ethniques. l’ancien système soviétique était irréformable. De même, l’Union Européenne.

Mais il y a une alternative à être gouvernés par deux douzaines de ronds-de-cuir à Bruxelles. L’indépendance. Vous n’êtes pas forcés d’accepter ce qu’ils vous réservent. On ne vous a jamais demandé si vous vouliez vous joindre à eux.

J’ai vécu dans votre futur, et ça n’a pas marché.

Vladimir Konstantinovitch Bukovski

Vladimir Konstantinovitch Bukovski ou Bukovsky, né le 30 décembre 1942, est un ancien dissident soviétique, qui a passé 12 ans de sa vie emprisonné (camp Perm-36, prison, hôpital psychiatrique). Il est d’ailleurs le premier à dénoncer l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique contre les prisonniers politiques en Union Soviétique. En 1976, il est échangé contre le dirigeant communiste chilien Luis Corvalán


Un ancien dissident soviétique met en garde contre une dictature de l’Union Européenne (L’observatoire de l’Europe)

Vladimir Bukovsky, l’ancien dissident soviétique âgé de 63 ans, craint que l’Union Européenne ne soit en train de devenir une autre Union Soviétique. Dans un discours prononcé à Bruxelles en février, M. Bukovsky a qualifié l’UE de « monstre » qui doit être détruit le plus tôt possible, avant qu’il ne se transforme en un État totalitaire en pleine puissance.

M. Bukovsky a rendu visite au Parlement Européen il ya quelques mois sur l’invitation du FIDESZ, le Forum civique hongrois. Le FIDESZ, membre du groupe chrétien-démocrate européen, avait invité l’ancien dissident soviétique, vivant en Angleterre, à l’occasion du 50e anniversaire de la révolte hongroise de 1956. Après sa rencontre du matin avec les Hongrois, M. Bukovsky a fait un discours l’après-midi dans un restaurant polonais de la Trier Straat, en face du Parlement Européen, où il a parlé sur l’invitation du Parti de l’Indépendance du Royaume-Uni (UKIP), dont il est le parrain.

Vladimir Bukovsky annonce une imminente « UERSS »

Dans son discours, M. Bukovsky fit référence à des documents confidentiels venant des dossiers soviétiques qu’il fut autorisé à lire en 1992. Ces documents confirment l’existence d’une « conspiration » pour transformer l’Union Européenne en une organisation socialiste. J’ai assisté à la rencontre et tapé le discours. Une transcription, ainsi que le fragment audio (environ 15 minutes), peut être trouvé plus bas. J’ai eu aussi une brève interview avec M. Bukovsky (4 minutes), dont une transcription et un fragment audio peuvent aussi être trouvés ci-dessous. L’interview sur l’Union Européenne a dû être abrégée parce que M. Bukovsky avait d’autres engagements, mais elle m’a rappelé quelques souvenirs, quand j’avais interviewé Vladimir Bukovsky vingt ans auparavant, en 1986, alors que l’Union Soviétique, le premier monstre qu’il avait si vaillamment combattu, était encore vivant et florissant.

M. Bukovsky fut l’un des héros du XXe siècle. Encore jeune homme, il dénonça l’utilisation de l’emprisonnement psychiatrique contre les prisonniers politiques dans l’ancienne URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques, 1917-1991) et passa au total douze ans (1964-1976), depuis l’âge de 22 ans jusqu’à 34 ans, dans les prisons, les camps de travail et les institutions psychiatriques soviétiques. En 1976, les Soviétiques l’expulsèrent en Occident. En 1992, il fut invité par le gouvernement russe pour servir d’expert témoignant au procès conduit pour déterminer si le Parti Communiste Soviétique avait été une institution criminelle. Pour préparer son témoignage, M. Bukovsky obtint l’accès à un grand nombre de documents des archives secrètes soviétiques. Il est l’une des rares personnes à avoir vu ces documents, puisqu’ils sont encore classifiés. En utilisant un petit scanner portable et un ordinateur portable, cependant, il réussit à copier beaucoup de documents (certains avec une mention de haute sécurité), y compris des rapports du KGB au gouvernement soviétique.


Une interview avec Vladimir Bukovsky (écouter)

Paul Belien : Vous avez été un célèbre dissident soviétique, et maintenant vous tracez un parallèle entre l’Union Européenne et l’Union Soviétique. Pouvez-vous expliquer cela ?

Vladimir Bukovsky : Je fais référence aux structures, à certaines idéologies qui sont inculquées, aux plans, à la direction, à l’inévitable expansion, à l’effacement des nations, ce qui était le but de l’Union Soviétique. La plupart des gens ne comprennent pas cela. Ils ne le savent pas, mais nous le savons parce que nous avons été élevés en Union Soviétique où nous devions étudier l’idéologie soviétique à l’école et à l’université. Le but ultime de l’Union Soviétique était de créer une nouvelle entité historique, le peuple soviétique, sur tout le globe. La même chose est vraie dans l’UE aujourd’hui. Ils tentent de créer un nouveau peuple. Ils appellent ce peuple les « Européens », quoi que cela signifie.

D’après la doctrine communiste ainsi que de nombreuses formes de pensée socialiste, l’État, l’État national, est supposé disparaître. En Russie, cependant, c’est le contraire qui arriva. Au lieu de disparaître, l’État soviétique devint un État très puissant, mais les nationalités furent effacées. Mais quand vint le temps de l’effondrement soviétique, ces sentiments réprimés d’identité nationale revinrent en force et ils détruisirent presque le pays. C’était si effrayant.

PB : Pensez-vous que la même chose puisse arriver quand l’Union Européenne s’effondrera ?

VB : Absolument, vous pouvez presser un ressort seulement jusqu’à un certain point, et la psyché humaine est très résistante, vous savez. Vous pouvez la presser, vous pouvez la presser, mais n’oubliez pas qu’elle accumule toujours de la force pour rebondir. Elle est comme un ressort et elle revient toujours en force.

PB : Mais tous ces pays qui ont rejoint l’UE l’ont fait volontairement.

VB : Non, ils ne l’ont pas fait. Regardez le Danemark qui a voté contre le traité de Maastricht deux fois. Regardez l’Irlande [qui a voté contre le traité de Nice]. Regardez beaucoup d’autres pays, ils sont sous une énorme pression. C’est presque du chantage. La Suisse a été forcée de voter cinq fois dans un référendum. Les cinq fois ils l’ont rejeté, mais qui sait ce qui arrivera la sixième fois, la septième fois. C’est toujours la même chose. C’est un truc pour les idiots. Les gens doivent voter dans des référendums jusqu’à ce que les gens votent de la manière souhaitée. Ensuite ils doivent s’arrêter de voter. Pourquoi s’arrêter ? Continuons à voter. L’UE est ce que les Américains appelleraient un mariage forcé.

PB : Que pensez-vous que les jeunes devraient faire concernant l’UE ? Sur quoi doivent-ils insister, démocratiser l’institution ou simplement l’abolir ?

VB : Je pense que l’UE, comme l’Union Soviétique, ne peut pas être démocratisée. Gorbatchev a tenté de la démocratiser et elle a éclaté. Ce genre de structure ne peut jamais être démocratisé.

PB : Mais nous avons un Parlement Européen qui est choisi par le peuple.

VB : Le Parlement Européen est élu sur la base de la représentation proportionnelle, ce qui n’est pas une vraie représentation. Et sur quoi vote-t-on ? Le pourcentage de graisse dans les yoghourts, ce genre de chose. C’est ridicule. On lui donne la tâche du Soviet Suprême. Le parlementaire moyen peut parler six minutes par an à la Chambre. Ce n’est pas un vrai parlement.


Transcription du discours de M. Bukovsky à Bruxelles (écouter)

En 1992, j’ai eu un accès sans précédent aux documents secrets du Politburo et du Comité Central qui avaient été classifiés, et qui le sont encore maintenant, pour 30 ans. Ces documents montrent très clairement que toute l’idée de transformer le marché commun européen en État fédéral fut acceptée par les partis de gauche européens et par Moscou comme un projet conjoint que Gorbatchev appela en 1988-89 notre « maison commune européenne ».

L’idée était très simple. Elle apparut pour la première fois en 1985-86, quand les communistes italiens rendirent visite à Gorbatchev, suivis par les sociaux-démocrates allemands. Ils se plaignaient tous que les changements dans le monde, particulièrement après que Mme Thatcher ait introduit la privatisation et la libéralisation économique, menaçaient de balayer toutes les réalisations (comme ils les appelaient) de générations de socialistes et de sociaux-démocrates — menaçant de les inverser complètement. Par conséquent la seule manière de résister à cette agression du capitalisme sauvage (comme ils l’appelaient) était de tenter d’introduire les mêmes buts socialistes dans tous les pays immédiatement.

Avant cela, les partis de gauche et l’Union Soviétique s’étaient opposés à l’intégration européenne surtout parce qu’ils la percevaient comme un moyen de bloquer leurs buts socialistes.

À partir de 1985, ils changèrent complètement de vision. Les Soviétiques parvinrent à la conclusion et à un accord avec les partis de gauche, que s’ils travaillaient ensemble ils pouvaient détourner tout le projet européen et l’inverser complètement. Au lieu d’un marché ouvert, ils le transformeraient en un État fédéral.

D’après les documents [soviétiques], 1985-86 est le moment clé. J’ai publié la plupart de ces documents. Vous pouvez même les trouver sur internet. Mais les conversations qu’ils ont eues sont vraiment révélatrices. Pour la première fois vous comprenez qu’il y a eu une conspiration — très compréhensible pour eux, puisqu’ils tentaient de sauver leurs peaux politiques. À l’Est, les Soviétiques avaient besoin d’un changement de relations avec l’Europe parce qu’ils entraient dans une crise structurelle prolongée et très profonde ; à l’Ouest, les partis de gauche craignaient d’être balayés et de perdre leur influence et leur prestige. Donc c’était une conspiration, faite par eux, négociée et élaborée tout à fait ouvertement.

En janvier 1989, par exemple, une délégation de la Commission Trilatérale vint voir Gorbatchev. Elle comprenait Nakasone, Giscard d’Estaing [David] Rockefeller et Kissinger. Ils eurent une très jolie conversation où ils tentèrent d’expliquer à Gorbatchev que la Russie Soviétique devait s’intégrer dans les institutions financières du monde, comme le GATT, le FMI et la Banque Mondiale.

Au milieu de la conversation, Giscard d’Estaing entre soudain en piste et dit : « M. le Président, je ne peux pas vous dire exactement quand cela arrivera — probablement dans 15 ans — mais l’Europe va devenir un État fédéral et vous devez vous y préparer. Vous devez élaborer avec nous, et avec les dirigeants européens, la manière dont vous réagiriez à cela, comment vous permettriez aux autres pays d’Europe de l’Est d’interagir avec lui ou comment en faire partie, vous devez être prêt ».

C’était en janvier 1989, à un moment où le traité de Maastricht [1992] n’avait même pas été esquissé. Comment diable Giscard d’Estaing savait-il ce qui allait se passer dans 15 ans ? Et surprise, surprise, comment devint-il l’auteur de la constitution européenne [en 2002-03] ? Très bonne question. Ça sent la conspiration, n’est-ce pas ?

Heureusement pour nous, la partie soviétique de cette conspiration s’effondra avant et elle n’atteignit pas le point où Moscou aurait pu influencer le cours des événements. Mais l’idée originelle était d’avoir ce qu’ils appelaient une convergence, par laquelle l’Union Soviétique s’adoucirait quelque peu et deviendrait plus sociale-démocrate, pendant que l’Europe occidentale deviendrait sociale-démocrate et socialiste. Ensuite il y aurait eu une convergence. Les structures devaient s’adapter l’une à l’autre. C’est pourquoi les structures de l’Union Européenne furent initialement bâties dans le but de s’adapter à la structure soviétique. C’est pourquoi elles sont aussi similaires dans leur fonctionnement et dans leur structure.

Ce n’est pas un hasard si le Parlement Européen, par exemple, me rappelle le Soviet Suprême. Il ressemble au Soviet Suprême parce qu’il a été conçu comme lui. De même, quand vous regardez la Commission Européenne, elle ressemble au Politburo. Je veux dire qu’elle lui ressemble exactement, sauf pour le fait que la Commission a maintenant 25 membres et que le Politburo avait habituellement 13 ou 15 membres. À part ça, ils sont exactement les mêmes, ne rendant de compte à personne, sans être directement élus par personne.

Quand vous regardez toute cette activité bizarre de l’UE avec ses 80 000 pages de règlements, ça ressemble au Gosplan. Nous avions une organisation qui planifiait tout dans l’économie, dans les moindres détails, cinq ans à l’avance. C’est exactement la même chose qui se passe dans l’UE. Quand vous regardez le type de corruption de l’UE, c’est exactement le type soviétique de corruption, allant de haut en bas, plutôt que de bas en haut.

Si vous parcourez toutes les structures et tous les traits de ce monstre européen émergeant, vous remarquerez qu’il ressemble de plus en plus à l’Union Soviétique. Bien sûr, c’est une version plus douce de l’Union Soviétique. S’il vous plaît, ne vous méprenez pas. Je ne dis pas qu’il a un Goulag. Il n’a pas de KGB — pas encore — mais je surveille très attentivement des structures comme l’Europol par exemple. Cela m’effraye réellement parce que cette organisation aura probablement des pouvoirs plus grands que ceux du KGB. Ils auront l’immunité diplomatique. Pouvez-vous imaginer un KGB avec l’immunité diplomatique ? Ils devront nous contrôler pour 32 sortes de crimes — dont deux sont particulièrement effrayants, l’un est appelé racisme, l’autre xénophobie. Aucune cour criminelle sur terre ne définit une telle chose comme un crime [ce n’est pas entièrement vrai, puisque la Belgique le fait déjà — PB].

Donc c’est un nouveau crime, et nous avons déjà été avertis. Un membre du gouvernement britannique nous a dit que ceux qui s’opposent à l’immigration incontrôlée du tiers-monde seront considérés comme racistes et que ceux qui s’opposent à la poursuite de l’intégration européenne seront considérés comme xénophobes. Je crois que Patricia Hewitt a dit cela publiquement.

Donc, nous avons maintenant été avertis. Pendant ce temps, ils introduisent de plus en plus d’idéologie. L’Union Soviétique était un État dirigé par l’idéologie. L’idéologie d’aujourd’hui de l’Union Européenne est sociale-démocrate, étatiste, et en grande partie politiquement correcte. Je surveille très attentivement la manière dont le politiquement correct se répand et devient une idéologie oppressive, sans parler du fait qu’ils interdisent de fumer presque partout maintenant. Regardez la persécution de gens comme le pasteur suédois qui a été persécuté pendant plusieurs mois parce qu’il a estimé que la Bible n’approuve pas l’homosexualité. La France a voté la même loi de crime d’injures [hate crime] concernant les gays.

La Grande-Bretagne est en train de voter des lois de crime d’injures concernant les relations raciales et maintenant le discours religieux, et ainsi de suite. Ce que vous observez, mis en perspective, est une introduction systématique d’idéologie qui pourrait être renforcée plus tard par des mesures oppressives. Apparemment c’est tout le but de l’Europol. Autrement pourquoi en aurions-nous besoin ? L’Europol me paraît très suspect. Je surveille très attentivement qui est persécuté, pour quelle raison, et ce qui se passe, parce que c’est un domaine dans lequel je suis un expert. Je sais de quelle manière le Goulag apparaît.

C’est comme si nous vivions dans une période de démantèlement rapide, systématique et très cohérent de la démocratie. Regardez ce projet de réforme législatif et de réglementation. Il transforme les ministres en législateurs qui peuvent introduire de nouvelles lois sans en parler au Parlement ni à quiconque. Ma réaction immédiate est : pourquoi avons-nous besoin de ça ? La Grande-Bretagne a survécu à deux guerres mondiales, à la guerre contre Napoléon, à l’Armada espagnole, sans parler de la guerre froide durant laquelle on nous disait à tout moment que nous pouvions avoir une guerre mondiale nucléaire, sans aucun besoin d’introduire ce genre de législation, sans avoir besoin de suspendre nos libertés civiles et d’introduire des pouvoirs spéciaux. Pourquoi en avons-nous besoin maintenant ? Ceci peut transformer votre pays en dictature en un rien de temps.

La situation d’aujourd’hui est vraiment sinistre. Les principaux partis politiques se sont fait complètement avoir par le nouveau projet de l’UE. Aucun d’entre eux ne s’y oppose vraiment. Ils sont devenus très corrompus. Qui va défendre nos libertés ? C’est comme si nous allions vers une sorte d’effondrement, une sorte de crise. Le résultat le plus probable est qu’il y aura un effondrement économique en Europe, ce qui arrivera forcément avec cette croissance des dépenses et des taxes. L’incapacité à créer un environnement compétitif, la sur-réglementation de l’économie, la bureaucratisation, cela va conduire à un effondrement économique. L’introduction de l’euro était une idée particulièrement folle. La monnaie n’est pas supposée être politique.

Je n’ai aucun doute là-dessus. Il va y avoir un effondrement de l’Union Européenne tout comme l’Union Soviétique s’est effondrée. Mais n’oubliez pas que quand ces choses s’effondrent, elles laissent une telle dévastation qu’il faut une génération pour s’en remettre. Pensez seulement à ce qui se passera s’il arrive une crise économique. Les récriminations entre nations seront immenses. Ça pourrait mener à une explosion.

Regardez l’immense nombre d’immigrants du tiers-monde vivant maintenant en Europe. Cela a été encouragé par l’Union Européenne. Que se passera-t-il avec eux s’il y a un effondrement économique ? Nous aurons probablement, comme en Union Soviétique à la fin, tellement d’affrontements ethniques que cela donne le vertige. Dans aucun autre pays il n’y a eu autant de tensions ethniques que dans l’Union Soviétique, sauf probablement en Yougoslavie. Donc c’est exactement ce qui arrivera ici aussi. Nous devons nous préparer à cela.

Cet immense édifice de bureaucratie va s’effondrer sur nos têtes. C’est pourquoi, et je suis très franc là-dessus, plus tôt nous en finirons avec l’UE, mieux cela vaudra. Plus tôt elle s’effondrera, moins il y aura de dégâts pour nous et pour les autres pays. Mais nous devons faire vite parce que les eurocrates agissent très rapidement. Il sera difficile de les vaincre. Aujourd’hui, c’est encore simple. Si un million de gens marchent sur Bruxelles aujourd’hui, ces types s’enfuiront jusqu’aux Bahamas. Si demain la moitié de la population britannique refuse de payer ses impôts, rien ne se passera et personne n’ira en prison. Aujourd’hui vous pouvez encore faire ça. Mais je ne sais pas quelle sera la situation demain avec un Europol en pleine puissance bourré d’anciens officiers de la Stasi [est-allemande] ou de la Securitate [roumaine]. Tout peut arriver.

Nous perdons du temps. Nous devons les vaincre. Nous devons nous asseoir et réfléchir, élaborer une stratégie le plus rapidement possible pour obtenir un effet maximum. Autrement il sera trop tard. Donc que dirais-je ? Ma conclusion n’est pas optimiste. Jusqu’ici, en dépit du fait que nous avons des forces anti-UE dans presque chaque pays, ce n’est pas assez. Nous perdons et nous gaspillons du temps.

Du bureau de Paul Belien, le 27 février 2006 — Publié sur www.brusselsjournal.com/node/865




« L’Union européenne détruit la France »




Le transhumanisme comme aboutissement du libéralisme ultime

[Publication initiale : revue-elements.com]

Par Pierre Le Vigan

Le transhumanisme est devenu un sujet central de notre époque. Que représente-t-il ? Que compte-t-il faire de nos vies si on le valide ? Pour comprendre la nouveauté du transhumanisme, il ne faut évidemment pas l’opposer à un prétendu immobilisme de l’homme des temps anciens. L’homme a toujours cherché à améliorer ses conditions de vie. Il a toujours cherché à acquérir plus de puissance, à multiplier son énergie, à inventer des outils pour habiter le monde à sa façon. Nous ne nous contentons jamais du monde tel que nous en avons hérité. Le simple fait de construire un pont est déjà une transformation du monde. Si le transhumanisme n’était que cela — l’intervention sur le monde en fonction de nos objectifs, la création d’outils pour que l’homme soit plus efficace dans ses entreprises, de la selle de cheval à l’automobile et à l’avion en passant par le gouvernail d’étambot — le transhumanisme ne serait pas une nouveauté.

Le problème commence quand nous voulons, non pas seulement améliorer la condition de vie de l’homme, et donner plus d’ampleur à nos projets, mais changer la nature même de l’homme. Natacha Polony remarque que la recherche de création d’un homme nouveau caractérise les totalitarismes.

« Les totalitarismes, par delà leurs innombrables différences, se caractérisent par une dimension eschatologique et la volonté de forger un homme nouveau. C’est exactement ce qui se passe avec le transhumanisme. Cette idéologie repose sur l’idée que l’homme est imparfait, et que le croisement des technologies numériques, génétiques, informatiques et cognitives va permettre de faire advenir une humanité débarrassée de ses scories. »

(entretien, Usbek et Rica, 5 octobre 2018).

Si les totalitarismes du XXe siècle ne disposaient pas (ou peu) de moyens permettant de changer réellement la nature humaine, un fait nouveau est intervenu. C’est l’intelligence artificielle et notamment la culture de l’algorithme. C’est ce qui est né avec l’informatique et dont la puissance a été multipliée par internet. C’est l’interconnectivité de tous les réseaux techniques. Le développement de la numérisation des hommes et du monde a coïncidé avec le triomphe planétaire du libéralisme décomplexé, postérieur au compromis fordiste (un partage des revenus entre salaire et profit relativement favorable au monde du travail, et un État protecteur dit État providence). Or, le libéralisme, c’est la libération des énergies individuelles, de la puissance privée au détriment du commun. Le Hollandais Bernard Mandeville en résumait la vision :

« Le travail des pauvres est la mine des riches. »

(La fable des abeilles ou les fripons devenus honnêtes gens, 1714)

Plus généralement, les vices privés font les vertus publiques. « Qui pourrait détailler toutes les fraudes qui se commettaient dans cette ruche ? Celui qui achetait des immondices pour engraisser son pré, les trouvait falsifiés d’un quart de pierres et de mortier inutiles et encore, quoique dupe, il n’aurait pas eu bonne grâce d’en murmurer, puisqu’à son tour il mêlait parmi son beurre une moitié de sel. » (…) Ainsi, « Chaque ordre était ainsi rempli de vices, mais la Nation même jouissait d’une heureuse prospérité. » Et l’État ? « Les fourberies de l’État conservaient le tout ». L’État doit donc être le garant des crapuleries privées. Conclusion de Mandeville : « Le vice est aussi nécessaire dans un État florissant que la faim est nécessaire pour nous obliger à manger. » Ce n’est pas très différent de la théorie des « premiers de cordée » dont Macron fait son crédo, quand ceux-ci, loin de prendre des risques, se font garantir leurs profits par l’État ou par les institutions publiques. « Les béquilles du capital », avait dit Anicet Le Pors. Ce qui est à l’œuvre est ainsi la logique de Candide selon Voltaire. « Les malheurs particuliers font le bien général ; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers et plus tout est bien. » On lit là, bien sûr, une critique acerbe (et qui force le trait !) de Leibniz et de sa théorie du monde existant comme « le meilleur des mondes possibles ».

L’enterrement du fordisme

Le « fordisme » a été enterré, au tournant des années 70, avec la désindustrialisation et l’ouverture des frontières aux produits et aux hommes venus de partout. C’est la France comme un hôtel, et trop souvent un hôtel de passe. « Tout pays doit se penser comme un hôtel » (J. Attali, Les crises, 30 octobre 2017). Après le fordisme, le Capital a gagné dans le rapport de force face au travail et dans le partage du revenu national. L’argent va à l’argent, et est de plus en plus déconnecté de la richesse réellement produite. Pour autant, le pays s’appauvrit, car il n’y a de vraie richesse que produite par le travail productif, et non par la recherche d’opportunités financières. Mais l’exploitation se présente de moins en moins dans sa brutalité foncière. Elle se protège d’un voile de bonnes intentions, et de la « moraline » dont parlait déjà Nietzsche. Elle adopte généralement la forme du contrat, celui-ci fut-il totalement inégalitaire.

C’est pourquoi on ne peut donner raison à Michel Foucault quand il écrit : « Le marché et le contrat fonctionnent exactement à l’inverse l’un de l’autre » (Naissance de la biopolitique. Cours au Collège de France 1978-1979). Au contraire de ce que dit Michel Foucault, le marché et le contrat se complètent. Le marché prend la forme juridique du contrat. Il est « lavé » de sa dimension de rapport de force par la pseudo-« neutralité » juridique du contrat.

La fin d’un monde commun

Loin d’être contraire à la logique de l’économie libérale, l’extension du domaine du contrat (c’est un contrat écrit car plus grand-chose ne repose sur la parole donnée, qui renvoie à l’honneur) l’a complété. Tout ce qui est devient l’objet d’un contrat. Et cela ouvre la voie à la contractualisation des rapports avec soi-même. Une transition de genre, c’est décider, pendant un temps déterminé, et de manière réversible, et payée par la collectivité, de devenir ce que je ne suis pas, et d’obliger les autres à me considérer comme ce que je veux être. Que cela soit ou non une escroquerie anthropologique n’est pas le problème, l’État — l’État néo-totalitaire qui est le nôtre — est le garant de la réalité juridique qui m’oblige à la reconnaissance de cette réalité transitoire auto-décidée par le sujet concerné mais qui s’impose à moi, et à toute la société. Il n’y a, à l’horizon de cette auto-définition de soi, plus de monde commun.

Le transhumanisme est ce qui surgit au bout de la logique contractualiste du libéralisme. Transhumanisme comme libéralisme reposent sur une religion de la science et de la technique. Ce ne sont plus les institutions qui doivent donner du sens à la société (comme chez Hegel pour qui les institutions sont des médiations que l’homme se donne à lui-même pour se réaliser, pour être plus lui-même, et plus hautement lui-même), c’est un mouvement permanent d’amplification des droits de l’homme. Tout ce qui est alerte sur les limites, attention portée à la nécessaire mesure, refus de l’hubris (démesure) est marginalisé, dénoncé, ringardisé. Les avertissements de Bertrand de Jouvenel, Jacques Ellul, de Nicholas Georgescu-Roegen sont ignorés.

Face au rapport Meadows de 1972 (Dennis Meadows a alors 30 ans) Les limites de la croissance, l’économiste et philosophe libéral Friedrich Hayek refuse que l’optimisme technologique soit critiqué.

« L’immense publicité donnée récemment par les médias à un rapport qui se prononçait, au nom de la science, sur les limites de la croissance, et le silence de ces mêmes médias sur la critique dévastatrice que ce rapport a reçue de la part des experts compétents, doivent forcément inspirer une certaine appréhension quant à l’exploitation dont le prestige de la science peut être l’objet. »

(« La falsification de la science », The pretence of knowledge, 1974)

Bien entendu, le droit d’inventaire sur un rapport d’étude est mille fois légitime. Mais ce qui est au cœur de la réaction des libéraux, c’est la démonie du culte du progrès scientifique. C’est la religion de la mondialisation heureuse, forcément heureuse. Car plus le monde est unifié, mieux il est censé se porter. Telle est la religion des ennemis de la différence. « Un siècle de barbarie commence, et les sciences seront à son service. », avait dit Nietzsche (La volonté de puissance, 154).

De même que l’on dira plus tard qu’il n’y a « pas de choix démocratique contre les traités européens » (Jean-Claude Juncker), il n’y a pas pour Hayek de science qui puisse préconiser des limites à l’extension infinie du champ du libéralisme, de la croissance et du marché. La technologie, fille de la science, est mise au service de la « course au progrès », ce dernier conçu comme l’emprise de plus en plus grande de l’économie sur nos vies. Inutile d’insister sur la fait qu’il ne s’agit pas d’un progrès de la méditation, de la connaissance de nos racines, ou de notre goût pour le beau. Avec la construction d’un grand marché national puis mondial avec l’aide de l’État et non pas spontanément, une société de contrôle — une société de surveillance généralisée (Guillaume Travers) — est mise en place par l’État, appuyé sur de grands groupes monopolistiques. Objectif : que nul n’échappe au filet de la normalisation et à son impératif de transparence.

Un totalitarisme rampant

Herbert Marcuse notait : « L’originalité de notre société réside dans l’utilisation de la technologie, plutôt que de la terreur, pour obtenir une cohésion des forces sociales dans un mouvement double, un fonctionnalisme écrasant et une amélioration croissante du standard de vie (…) Devant les aspects totalitaires de cette société, il n’est plus possible de parler de “neutralité” de la technologie. Il n’est plus possible d’isoler la technologie de l’usage auquel elle est destinée ; la société technologique est un système de domination qui fonctionne au niveau même des conceptions et des constructions des techniques. » (éd. américaine 1964, L’homme unidimensionnel, Minuit, 1968). Sauf que l’on ne constate plus du tout « l’amélioration constante du standard de vie ». À l’exception des gérants des multinationales et des « cabinets de conseils » qui constituent un démembrement de l’État et permettent une externalisation apparente des décisions. Avec ses « conseils », chèrement payés, de sociétés extérieures au service public, c’est un système de management par agences qui s’est mis en place, système dont la paternité revient essentiellement au professeur et technocrate national-socialiste Reinhard Höhn, un système qui est à peu près le contraire de la conception de l’État qui était celle de Carl Schmitt.

C’est une mise en réseau de l’insertion obligatoire dans le système qui se produit : « Par le truchement de la technologie, la culture, la politique et l’économie s’amalgament dans un système omniprésent qui dévore ou qui repousse toutes les alternatives. », dit encore Marcuse. C’est justement le caractère global de ce filet, de ce réseau d’entraves (appelons cela Le Grand Empêchement, tel que je l’ai évoqué dans le livre éponyme–éd. Perspectives Libres/Cercle Aristote, ou encore la « grande camisole de force du mondialisme ») qui caractérise ce nouveau totalitarisme.

« Le totalitarisme, poursuit Herbert Marcuse, n’est pas seulement une uniformisation politique terroriste, c’est aussi une uniformisation économico-technique non terroriste qui fonctionne en manipulant les besoins au nom d’un faux intérêt général. Une opposition efficace au système ne peut pas se produire dans ces conditions. Le totalitarisme n’est pas seulement le fait d’une forme spécifique de gouvernement ou de parti, il découle plutôt d’un système spécifique de production et de distribution. » (op. cit.). Dans cette logique d’extension du domaine de l’économie marchande (qui prend la place de toute une économie de réciprocité, informelle), les États jouent un rôle premier : de même qu’ils ont imposé le marché national, ils imposent le grand marché mondial, ils poussent au mélange des peuples et à leur leur indifférenciation, à la déterritorialisation, à la transparence de vies de plus en plus pauvres en âme. Ils poussent encore à l’individualisme croissant, à la précarisation des liens, et au transhumanisme et aux identités à options qui ne sont qu’une forme de la marchandisation. Pierre Bergé disait à ce sujet : « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA (gestation pour autrui, NDLR) ou l’adoption. Moi, je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant. » (17 décembre 2012).

Le transhumanisme pour une société toujours plus liquide et plus contrôlable, tel est le projet de l’oligarchie mondialiste au pouvoir en Occident. Dans le même temps que les États sont de plus en plus intrusifs à l’intérieur des sociétés, ils sont, en Occident, de plus en plus concurrencés par d’autres structures au plan international. Ils cessent d’être les seuls acteurs du droit international, marquant ainsi la fin de l’ordre westphalien, né en 1648, à l’issue de la guerre de Trente Ans. Un double drame est le nôtre : nous assistons à la fin des États dignes de ce nom (toujours en Occident), et à la fin des possibilités de se parler et de négocier. En effet, si les traités de Westphalie mettaient fin aux guerres de religion, il nous faut savoir que nous sommes revenus aux guerres de religion, qui sont maintenant des guerres idéologiques, comme en témoigne l’actuelle hystérie anti-russe, partagée par la majorité de la « classe politique », c’est-à-dire des mercenaires du système.

États vidés de ce qui devrait leur appartenir en propre, la souveraineté et l’identité, États faillis mis en coupe réglée par les oligarchies parasitaires antinationales et anti-européennes, telle la superstructure dite Union européenne qui est de plus en plus la même chose que l’OTAN, c’est-à-dire une organisation de destruction de l’Europe réelle qui nous fait agir systématiquement à l’encontre de nos intérêts, tel est le tableau de l’Europe. Un indice éclatant du démembrement de nos États est que pèsent souvent plus lourds que les États un certain nombre d’institutions : les ONG, les institutions internationales, qu’elles soient directement financières (FMI, Banque mondiale, BERD…) ou ne le soient qu’indirectement (GIEC, OMC, OMS…), les organismes mondialistes et immigrationnistes, multinationales, fonds de pension internationaux, collecteurs de fonds tels Blackrock, etc. Contrairement à nos États, toutes ces structures ne sont aucunement en faillite.

L’erreur de Michel Foucault

Loin d’être supprimé par le marché, comme le supposait Michel Foucault, le droit devient bel et bien un enjeu du marché. C’est un levier dans des rapports de force, et les EUA y jouent à merveille, comme de nombreuses entreprises françaises ont pu le constater à leurs dépens. Mais le droit exprime un rapport de force acceptable car officiellement « neutre » : telle est l’imposture.

Intrusifs à l’intérieur, persécuteurs des patriotes mais gangrenés par la culture de l’excuse face aux gredins, les États sont de moins en forts au plan du régalien (sécurité, monnaie, défense, etc.). Ils se sont même volontairement dessaisis de leurs outils. La raison en est simple : nos dirigeants ne sont que les fondés de pouvoir des sections locales de l’internationale du Capital. Le cas de la monnaie est particulièrement significatif. La fin de la convertibilité du dollar en or (1971), c’est-à-dire l’effondrement des accords de Bretton Woods de 1944 a fragilisé l’ensemble des pays tandis que les EUA entrent dans une ère de complète irresponsabilité monétaire et économique, c’est-à-dire le dollar comme liberté inconditionnée pour eux, comme contrainte exogène pour le reste du monde. Quant à l’euro fort, comme il le fut longtemps, il a, pour la France, favorisé les exportations de capitaux, les importations de marchandises et la désindustrialisation de notre pays. Quant à l’immigration, elle a ralenti la robotisation. Beau bilan.

Il y a désormais dans l’économie mondiale les manipulateurs et les manipulés, et ce à une échelle bien supérieure à ce qui existait auparavant. Les banques vont prendre le pouvoir monétaire réel à la place des États (qui les renfloueront avec l’argent des contribuables en 2008). En France, la loi du 3 janvier 1973 (détaillée dans le livre de P-Y Rougeyron) est un tournant, et plus exactement un moment dans un tournant libéral mondialiste. L’État français ne peut plus se financer à court terme auprès de la Banque de France. Au moment où ses besoins de financement explosent. Comment va-t-il se financer ? Par l’accès aux marchés financiers internationaux. C’est un changement de logique. Un changement que les libéraux du Parti « socialiste » alors au pouvoir vont accélérer à partir de 1983-84.

Avec le libéralisme, un État faible et dépendant des marchés financiers

Conséquence : une augmentation du poids de la dette, tandis qu’auparavant, les Bons du Trésor, c’est-à-dire des obligations d’État, étaient accessibles aux particuliers et à taux fixes, et permettaient à la fois de proposer des placements sûrs aux particuliers et de financer les besoins à long terme de l’économie. Si cette loi du 3 janvier 1973 n’est pas à l’origine de la dette — celle-ci venant avant tout de la chute de notre dynamisme industriel, du développement de l’assistanat du à l’immigration familiale de masse, des autres coûts de cette immigration — elle marque néanmoins une inflexion nette vers la financiarisation, et le triomphe des théories monétaristes de Milton Friedman (Vincent Duchoussay, « L’État livré aux financiers ? », La vie des idées, 1er juillet 2014). Au final, l’État et sa banque centrale cessent d’avoir le monopole de la création monétaire. (ceci ouvre du reste vers une question que l’on ne peut ici que signaler : faut-il « rendre le monopole de la création monétaire aux banques centrales ? » Cf. l’article éponyme, Revue Banque, 12 septembre 2012).

En 1973, cette même année charnière (le premier choc pétrolier se produit, et pas du fait d’un simple mécanisme économique mais dans le cadre de grandes manœuvres géopolitiques), le libéral Hayek prône la fin des monnaies nationales au profit de monnaies privées. Mais ce n’est pas le seul dégât que l’on constate. Le libéralisme induit un système économique de sélection naturelle qui favorise le mépris des conséquences environnementales des actions économiques et implique donc un court-termisme à la place de la prise en compte du long terme.

Il s’opère ainsi une forme de sélection, mais une sélection des pires. Theodore John Kaczynski avait bien vu ce processus :

« Cela s’explique par la théorie des systèmes autopropagateurs : les organisations (ou autres systèmes autopropagateurs) qui permettent le moins au respect de l’environnement d’interférer avec leur quête de pouvoir immédiat tendent à acquérir plus de pouvoir que celles qui limitent leur quête de pouvoir par souci des conséquences environnementales sur le long terme — 10 ans ou 50 ans, par exemple. Ainsi, à travers un processus de sélection naturelle, le monde subit la domination d’organisations qui utilisent au maximum les ressources disponibles afin d’augmenter leur propre pouvoir, sans se soucier des conséquences sur le long terme ».

(Révolution anti-technologie : pourquoi et comment ? 2016, éditions Libre, 2021)

Le libéralisme contre la solidarité nationale et la justice sociale

En outre, en tant que le libéralisme est une forme du capitalisme, il prend comme critère l’intérêt des actionnaires et non l’intérêt de la nation. Il prend encore moins en compte ce qui pourrait être une préférence de civilisation, dont il faut affirmer la nécessité dans la mesure même où la mondialisation met en cause la diversité. Dans la logique du libéralisme, l’intérêt individuel prime toujours sur les intérêts collectifs, et sur les objectifs de justice sociale et de solidarité nationale. Ultras du libéralisme, « les libertariens défendent le libre marché et exigent la limitation de l’intervention de l’État en matière de politique sociale. C’est pourquoi ils s’opposent au recours à une fiscalité redistributive comme moyen de mettre en pratique les théories libérales de l’égalité. […] La fiscalité redistributive est intrinsèquement injuste et […] constitue une violation du droit des gens. », résume Will Kymlicka à propos des positions libertariennes (in Les théories de la justice. Une introduction, La Découverte, 2003). C’est aussi la thèse que défend Ayn Rand, célèbre libertarienne américaine. Dans cette perspective, au-delà de toute notion d’équité et de solidarité nationale, les libéraux ne cachent pas qu’il faut selon eux tourner la page des aspirations démocratiques. Peter Thiel affirme en 2009 : « Je ne crois plus que la liberté et la démocratie soient compatibles. […] Je reste attaché, depuis mon adolescence, à l’idée que la liberté humaine authentique est une condition sine qua non du bien absolu. Je suis opposé aux taxes confiscatoires, aux collectifs totalitaires et à l’idéologie de l’inévitabilité de la mort » (« L’éducation d’un libertarien », 2009, cité in Le Monde, 1er juin 2015). Cela a le mérite d’être clair, tout comme il est clair que, depuis qu’a triomphé le libéralisme libertaire, les atteintes aux libertés n’ont jamais été si violentes : identité numérique, interdiction d’hommages, de colloques, de manifestations pacifiques, etc.

Avec ce libéralisme-libertaire, à la fois rigoriste pour ses adversaires et permissif pour tous les délires sociétalistes, on se retrouve dans le droit fil du libéralisme poussé dans sa logique, qui est le refus des limites de la condition humaine. Comme l’extension du domaine de la marchandisation n’est pas naturelle, l’État du monde libéral met en place, avec les GAFAM et avec les multinationales, des outils de contrôle visant à tracer tous les mouvements des hommes, les pratiques humaines, jusqu’à laisser une trace, par le scan des articles, de toutes les calories ingurgitées chaque jour par chacun. Le tout au nom d’une soi-disant bienveillante « écologie de l’alimentation ». Big Brother se veut aussi big mother. Les « démons du bien » veillent, pour mieux régenter nos vies.

Le libéralisme trahit les libertés

Walter Lippmann, dans La cité libre (1937), ouvrage qui précéda le colloque Lippmann de 1938 (grand colloque libéral), plaidait pour les grandes organisations et la fin de « la vie de village ». C’était déjà l’apologie de la mégamachine. Nous y sommes en plein. Par la monnaie numérique et la suppression programmée de l’argent en espèces « sonnantes et trébuchantes », la société de contrôle vise à rendre transparents tous les échanges interhumains. Le libéralisme est ainsi à la fois l’antichambre du transhumanisme et le contraire des libertés individuelles, mais aussi collectives ou encore communautaires.

Jean Vioulac remarque : « Le néolibéralisme est ainsi coupable d’avoir aliéné et asservi le concept même de liberté, en promouvant en son nom une doctrine de la soumission volontaire ». Ce néolibéralisme — ou libéralisme décomplexé et pleinement lui-même — est la forme actuelle du règne du Capital. Il ne conçoit la liberté que dans le registre de l’ordre marchand et sur un plan individuel. « Le libéralisme n’est pas l’idéologie de la liberté, mais l’idéologie qui met la liberté au service du seul individu. », note Alain de Benoist (Philitt, 28 mars 2019). Si le libéralisme est centré sur l’individu, il lui refuse en même temps le droit de s’ancrer dans des collectifs, et de s’assurer de continuités culturelles. Le libéralisme est bien l’idéologie et la pratique du déracinement. Il est temps de recourir à autre chose. On pense à l’enracinement dynamique tel qu’il a pu être pensé par Élisée Reclus. L’enracinement et la projection créatrice vers un futur. Il est tout simplement temps de cultiver l’art d’habiter la terre.

PLV

L’auteur vient de publier Nietzsche, un Européen face au nihilisme (ISBN 978-2-491020-06-4) 14,99 € ainsi que, tout récemment, Les Démons de la déconstruction. Derrida, Lévinas, Sartre. Suivi de « Se sauver de la déconstruction avec Heidegger » (ISBN 978-2-491020-09-5)19,99 . Éd. La Barque d’Or, disponible sur amazon.fr. Ces deux ouvrages sont actuellement en promotion.




Anthony Fauci avoue qu’il a « inventé » des règles pour les « covidés »

[Source : lelibrepenseur.org]

[Illustration : Le Dr Anthony Fauci, ancien directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a déclaré que la règle des six pieds de distance sociale était « apparue comme ça » et qu’il avait « peut-être » examiné des études sur les enfants masqués, mais que « ce n’était pas encore décidé ».]

Anthony Fauci avoue qu’il a « inventé » des règles pour les « covidés », y compris une distance sociale de 2 mètres et le masquage des enfants.

A. Fauci a déclaré qu’il ne savait pas d’où venait la règle des 2 mètres de distance sociale. Il a également déclaré ne pas avoir connaissance d’études recommandant l’utilisation de masques pour les enfants.

Par Aguellid — 6 juin 2024

Ce type anglo-saxon nous démontre à quel point la presse française est dans les choux ; en réalité elle n’existe pas. Personne ne fait d’enquête de terrain, et encore moins lorsqu’il s’agit de contredire la Doxa, la version officielle de n’importe quel sujet important que ce soit la santé, l’économie…

Alors que le responsable en chef américain de la gestion de la crise sanitaire Covid-19, Anthony Fauci, est en train d’être cuisiné au niveau de la chambre des représentants US, alors que des déclarations explosives sont faites quasiment chaque jour, aucun média parisien n’estime utile d’en parler. Ils sont tous rivés sur l’actualité locale, les faits divers, les JO… Pourtant, les révélations sont assez spectaculaires comme vous allez vous en rendre compte.

Le DailyMail nous apprend, dans l’article ci-dessous, qu’Anthony Fauci ne sait absolument pas d’où sort cette règle de distanciation sociale de 2 m et encore moins si le masquage des enfants est utile. Une chose est certaine, lui-même n’y croyait pas beaucoup puisque tout le monde l’a vu dans les tribunes d’un stade de base-ball entre 2 amis sans respecter la distanciation tout en ayant retiré son masque. Pendant ce temps, l’Amérique entière était confinée, terrorisée par le [supposé1] virus. Cette seule image est la démonstration du complot, de l’arnaque.

Ensuite, nous apprenons que cette même crapule restée à la tête du NIH près d’un demi-siècle, ce qui est en soi une anomalie, avoue que le virus peut très probablement venir du laboratoire P4 de Wuhan2 ! Pourtant c’est ce qu’il avait combattu dès le début en publiant un article dans Nature affirmant l’inverse et accusant toute personne osant le dire d’infâme « complotiste » !

Le témoignage retentissant du Dr Anthony Fauci révèle qu’il a inventé la règle de l’éloignement social d’un mètre cinquante et d’autres mesures visant à « protéger » les Américains contre le virus du SIDA.

Les républicains ont publié la transcription intégrale de l’entretien qu’ils ont eu avec M. Fauci en janvier, quelques jours seulement avant sa déposition publique très attendue de lundi.

Ils ont l’intention de l’interroger sur les restrictions qu’il a mises en place pour lutter contre le virus, dont il a admis qu’elles n’avaient pas beaucoup contribué à « ralentir la propagation » du virus.

La perte d’apprentissage et les difficultés sociales des enfants ont été bien documentées. Une étude du National Institute of Health (NIH) a qualifié de « très négatif » l’impact de l’utilisation de masques sur l’alphabétisation et l’apprentissage des élèves.

Selon une autre étude du NIH, les effets de la distanciation sociale entraînent « dépression, anxiété généralisée, stress aigu et pensées intrusives ».

S’adressant aux avocats au nom de la sous-commission de la Chambre des représentants sur la pandémie de coronavirus au début de l’année, M. Fauci a déclaré aux républicains que la règle de la distance sociale de six pieds était « apparue comme ça » et qu’il ne se souvenait pas de la manière dont elle avait été élaborée.

« Vous savez, je ne m’en souviens pas. Elle est en quelque sorte apparue comme ça », a-t-il déclaré selon les transcriptions de la commission lorsqu’on lui a demandé comment cette règle avait vu le jour.

Il a ajouté qu’il « n’était pas au courant des études » qui soutenaient la distanciation sociale, concédant que de telles études « seraient très difficiles » à réaliser.

Outre le fait qu’il ne se souvient d’aucune preuve à l’appui de la distanciation sociale, M. Fauci a également déclaré à l’avocat de la commission qu’il ne se souvenait pas d’avoir lu quoi que ce soit prouvant que le fait de masquer les enfants permettrait de prévenir l’infection à COVID.

Il lui a été demandé : « Vous souvenez-vous d’avoir passé en revue des études ou des données en faveur du masquage des enfants ? »

« Je l’ai peut-être fait », a-t-il répondu avant d’ajouter « mais je ne me souviens pas de l’avoir fait ».

Le patriarche de la pandémie a également déclaré qu’il n’avait suivi aucune étude a posteriori concernant l’impact du port forcé de masques sur les enfants, comme il y en a eu de nombreuses.

Et sa réponse a pris la forme d’un jeu de mots ironique à la COVID : « Je pense toujours que la question n’est pas tranchée », a déclaré M. Fauci à propos de la question de savoir si le fait de masquer les enfants était un moyen efficace de prévenir la transmission du virus.

En outre, l’ancien directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID) a déclaré à l’avocat qu’il pensait que la théorie de la fuite du laboratoire — l’idée que le COVID a commencé à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV) — était une véritable « possibilité ».

« Je pense que les gens en ont tiré des aspects conspirationnistes », a-t-il déclaré, ajoutant qu’« il pourrait s’agir d’une fuite de laboratoire ».

« Je pense donc que cela n’est pas en soi une théorie du complot, mais certaines personnes en tirent des conclusions un peu folles ».

Son aveu que le COVID pourrait avoir débuté à la WIV intervient quatre ans après qu’il a soutenu la publication d’un article qui a jeté un froid sur la théorie de la fuite de laboratoire, l’article « Origine proximale »

La commission sur le coronavirus a consacré des mois à la découverte des origines du virus qui a bouleversé tant de vies et entraîné la mort de 6 millions de personnes dans le monde.

Récemment, elle a découvert que l’ancien principal collaborateur de Fauci, le Dr David Morens, travaillait régulièrement sur son compte de messagerie électronique personnel et supprimait des fichiers pour éviter les lois sur la transparence du gouvernement en vertu de la loi sur la liberté de l’information (FOIA).

Son mépris pour les demandes de FOIA était si flagrant qu’il s’est vanté dans des courriels adressés à ses collègues d’avoir appris à faire « disparaître » la correspondance officielle et de supprimer des éléments qu’il ne voulait pas « voir dans le New York Times ».

Les courriels de Morens découverts par la commission révèlent en outre qu’il s’est vanté de disposer d’un « canal secret » vers Fauci lui permettant de communiquer clandestinement avec l’ancien directeur du NIAID.

Cette révélation a tellement choqué le président de la commission, Brad Wenstrup, R-Ohio, qu’il a exigé de Fauci qu’il remette à l’organisme d’enquête ses courriers électroniques et ses relevés téléphoniques personnels.

Il est également choquant que M. Fauci ait admis devant la commission en janvier qu’il ne regardait « jamais » les subventions qu’il avait approuvées, dont certaines se chiffrent en millions de dollars du contribuable.

« Vous savez, techniquement, je signe chaque conseil, mais je ne vois pas les subventions et ce qu’elles sont. Je ne regarde jamais quelles sont ces subventions », a-t-il déclaré à l’avocat de la commission.

En outre, il a déclaré qu’il n’était « pas certain » que les laboratoires étrangers qui reçoivent des subventions américaines, comme le WIV — qui étudiait les coronavirus avec l’argent du contribuable américain au moment où la pandémie a commencé — fonctionnent selon les mêmes normes que les laboratoires américains.

M. Fauci a également déclaré que l’argent qu’il a distribué dans le cadre du processus d’octroi de subventions du NIAID n’a fait l’objet d’aucun examen au titre de la sécurité nationale.

En outre, l’ancien directeur a déclaré qu’il n’était au courant d’aucun conflit d’intérêts au sein de son personnel, qui comprenait son conseiller principal, le Dr Morens.

Cependant, M. Morens a déclaré devant la commission le 22 mai qu’il avait aidé son « meilleur ami », le Dr Peter Daszak, président de l’Alliance EcoHealth, dans le cadre des activités de son organisation à but non lucratif.

M. Morens a déclaré qu’il avait participé à la rédaction des communiqués de presse d’EcoHealth et qu’il s’était efforcé de rétablir les subventions accordées à l’association après l’arrêt de son financement à la suite de l’épidémie de fièvre catarrhale ovine en 2020.

Les NIH, qui emploient M. Morens, ont financé EcoHealth de M. Daszak à hauteur de plusieurs millions de dollars.

Pourtant, M. Fauci a déclaré qu’il n’était pas au courant des conflits d’intérêts de M. Morens.

La commission cherchera certainement à clarifier le « canal secret » de communication entre Fauci et Morens lors de l’audition du 3 juin.

JON MICHAEL RAASCH, POLITICAL REPORTER IN WASHINGTON, D.C., FOR DAILYMAIL.COM
Titre de l’article original en anglais : REVEALED: Dr. Anthony Fauci confesses he “made up” covid rules including 6 feet social distancing and masking kids
Traduction : lelibrepenseur.org avec DeepL Translator





Covid-19 : bilan d’une surveillance massive

[Source : lejournal.cnrs.fr]

La France fait partie des pays qui ont adopté en mars 2020 les règles de confinement les plus strictes pour lutter contre la pandémie1 de Covid-19. Historien et sociologue, Nicolas Mariot s’est interrogé sur cette expérience d’obéissance de masse.

Nicolas Mariot2, vous avez coécrit avec Théo Boulakia3 un ouvrage sous forme d’enquête, L’Attestation (Anamosa, 2023), qui dresse un bilan de ce versant coercitif de l’enfermement national. Face à une même menace sanitaire, les pays n’ont pas du tout adopté les mêmes mesures de lutte contre le [supposé4] virus ?

Nicolas Mariot. Effectivement, au printemps 2020, tous les gouvernements se sont retrouvés au même moment dans la même situation : il fallait prendre 100 % des décisions avec 50 % d’informations, comme l’a dit alors le Premier ministre néerlandais. Or, les États ont adopté des politiques radicalement différentes. Pour s’en tenir à l’Europe, cinq pays du Sud — la France, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Chypre — ont adopté les mesures parmi les plus strictes, avec attestation, soumettant toute circulation de leur population à des règles sévères, contrôlées par les forces de l’ordre. Dans le même temps, les pays nordiques comme la Suède, la Finlande, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, mais aussi la Suisse ou la Bulgarie ont adopté comme partout des mesures sanitaires (port du masque, interdiction des rassemblements, recommandation de lavage des mains, etc.), mais ont laissé les sorties totalement libres. Résultat, en France, la fréquentation des espaces verts au printemps 2020 a diminué de moitié par rapport à l’hiver, tandis qu’au Danemark, à la même période, elle a été multipliée par deux.

Des soldats patrouillent rue de Rivoli, à Paris, le 20 mars 2020. Sortir sans attestation est passible d’une amende de 135 euros.
Dmitry Kostyukov/The New York Times-REDUX-RÉA

Dans la façon de s’adresser aux populations également, le ton fut différent. Alors que le président Emmanuel Macron répète à quatre reprises, le 16 mars, dans son allocution aux Français le fameux « Nous sommes en guerre5 », contre « un ennemi sanitaire certes », mais « insaisissable et qui progresse », de son côté, le président de la République fédérale d’Allemagne Frank-Walter Steinmeier déclare que « non cette pandémie n’est pas une guerre ». Les autorités néerlandaises publient, elles, un manuel de communication sur le virus proscrivant tout langage guerrier pour préférer des messages insistant sur la dimension collective de la lutte contre le Covid.

En France, les autorités locales ont même durci les mesures nationales ?

N. M. Effectivement, par un décret du 23 mars, les préfets et les maires ont été encouragés à « utiliser la totalité de leurs pouvoirs de police » et à « adopter des mesures plus restrictives — que celles prises au niveau national — lorsque les circonstances légales l’exigent ». Et ils n’ont pas hésité à user de ce pouvoir ! Dix-sept préfectures ont instauré des couvre-feux pour les personnes, trente pour les commerces, neuf départements ayant opté pour les deux ; plus de deux cents municipalités ont également instauré leurs propres couvre-feux qui se superposaient — ou pas — à ceux des préfectures. La limitation des sorties a aussi été durcie : quatre-vingt-trois départements ont énoncé des restrictions d’accès aux lieux de nature et de détente, avec parfois une justification incongrue, comme « Le confinement, ce n’est pas les vacances ! ». Ou avec des mentions saugrenues, comme « l’interdiction d’acheter une baguette ou un seul journal à la fois », ou encore « l’interdiction de s’asseoir sur les bancs publics ». Ces différentes mesures complémentaires ont souvent conduit à rompre avec l’un des principes fondamentaux de légitimation du confinement : l’égalité de tous face aux interdits.

« Le confinement, ce n’est pas les vacances ! », ont argué certaines autorités politiques pour justifier la fermeture des espaces verts.
Alain Pitton/NurPhoto via AFP

Comment expliquer que la France ait choisi d’adopter une politique si coercitive ?

N. M. Si l’Italie a été le premier pays européen exposé au virus à prendre des mesures drastiques, les pays qui ont ensuite adopté les règles les plus strictes n’étaient pas plus à risque, du point de vue sanitaire, que les autres. La différence de réaction est clairement liée aux habitudes coercitives des gouvernements : nous montrons que plus les États européens comptent de policiers par habitant, ou plus ils ont l’habitude de s’affranchir des libertés publiques, plus ils ont enfermé leur population. À l’occasion de cette pandémie, on a donc vu ressurgir de vieilles habitudes de gestion punitive des populations. Pour la France, cette politique a sans doute aussi témoigné du manque de confiance des autorités dans la capacité des habitants à suivre la politique recommandée. Le pays sortait de la crise des « gilets jaunes » et des manifestations contre la réforme des retraites, nos gouvernants ont probablement craint une réaction hostile.

Les contrôles de police ont-ils été beaucoup plus fréquents en France qu’ailleurs ?

N. M. Nous sommes un des rares pays à avoir introduit la fameuse « attestation de sortie », présentée comme un dispositif de responsabilisation, mais vite devenue un outil de contrôle massif. Transformer chacun en gendarme de soi-même : c’est ce dispositif (emprunté aux Italiens) qui a permis de vider l’espace public. Selon l’enquête « La vie en confinement » (Vico6), que nous avons lancée dès avril 2020 et à laquelle ont participé 16 000 personnes, 28 % des gens déclarent avoir été contrôlés au moins une fois du 17 mars au 11 mai 2020, donc en 55 jours seulement !

En deux mois, 21 millions de personnes ont été contrôlées en France. Dans certains départements, il y a eu autant de contrôles que d’habitants adultes !

Le ministère de l’Intérieur a avancé pour la même période le chiffre de 21 millions de contrôles sur la France entière (pour 67 millions d’habitants), incluant des personnes qui peuvent avoir été contrôlées plusieurs fois. Dans des départements comme la Sarthe ou le Lot, police et gendarmerie ont réalisé autant de contrôles qu’il y avait d’habitants adultes. Et pour le Lot, on relève même plus de contrôles (153 000) que d’habitants âgés de 15 ans et plus (149 000) ! Mais l’important, c’est d’appréhender ce que nous avons appelé le « choc moral » du contrôle. Alors que de nombreuses enquêtes montrent qu’en temps « normal » ce sont très majoritairement les hommes, jeunes et d’aspect « étranger » dont on vérifie l’identité. Cette fois ce sont les femmes, les cadres, les personnes âgées de 30 ans et plus, quasiment jamais concernés, qui ont été très largement contrôlés.

Certains départements ont beaucoup contrôlé et peu verbalisé (le Lot), d’autres ont peu contrôlé mais beaucoup verbalisé (la-Seine Saint-Denis).
Aurélie Boissière/Éditions Anamosa

Ces contrôles ont-ils donné lieu à des verbalisations ?

N. M. Cela dépend. Dans le Lot, pour poursuivre sur cet exemple, les policiers ont quadrillé en permanence, mais peu verbalisé. En Seine-Saint-Denis, les contrôles étaient plus rares, mais 17 % ont donné lieu à des verbalisations, un des taux les plus élevés de France. De plus, les verbalisations se sont concentrées sur quatre zones : la façade méditerranéenne, le Nord et l’Île-de-France, l’Est et les départements d’outre-mer, instaurant encore une fois une inégalité de fait entre les citoyens. Au niveau européen, nous avons pu récupérer le nombre d’amendes dans quelques pays. L’Espagne est en haut du podium, avec 2 157 amendes pour 100 000 habitants, suivie de près par la France (1 630), puis l’Italie (709), les Pays-Bas arrivant en queue, avec 77 amendes pour 100 000 habitants. Tout le monde n’a donc pas vécu le même confinement, loin s’en faut.

Comment expliquer que la population ait largement obéi à ces règles très contraignantes ?
N. M.
Nous avions deux hypothèses pour expliquer que 80 % de la population ait accepté de rester enfermée à domicile : la peur du virus et la peur du gendarme. L’enquête Vico nous a montré que durant toute cette période, il n’y a jamais eu plus de 50 % des gens qui respectaient les recommandations sanitaires (mettre un masque, se laver les mains, etc.). Donc la crainte du virus ne suffit pas, à elle seule, à expliquer l’obéissance massive aux règles.

Une famille profite des espaces verts à Copenhague, au Danemark, le 3 mai 2020. Dix personnes peuvent se retrouver dans une limite de 40 m² tracée au sol.
Ida Guldbaek Arentsen/EPA/Newscom/MaxPPP

Par ailleurs, il faut mettre en avant une dimension plus horizontale de l’obéissance, celle qui a trait à la comparaison avec autrui. Le fait est que beaucoup de gens se sont préoccupés de donner l’exemple et/ou de s’assurer que leurs voisins ne disposaient pas d’un privilège, si menu soit-il. L’explosion des dénonciations durant la période (adressées aux maires, aux commissariats ou aux radios locales) est le signe de cette préoccupation fondamentale : les règles ne sont pas mises en cause dès lors que leur application semble ne pas laisser place à l’arbitraire. Enfin, il faut insister sur l’expulsion de toute présence humaine de l’espace public : bars et parcs sont fermés, plages et forêts sont interdites, l’éclairage nocturne est souvent supprimé. Toutes ces mesures ont abouti à ce que nous avons appelé un « inquiètement du dehors ». Pour les femmes notamment, il est devenu angoissant de s’aventurer dans un espace déserté, par peur d’un dehors devenu trop étrange.

Au niveau international, d’autres pays ont-ils adopté des mesures plus draconiennes ?

N. M. Nous avons tous vu des images terrifiantes de Chinois enfermés, ou violemment expulsés de leur logement. Mais il faut noter une différence notable entre la Chine et la France : dans le premier pays, c’est toujours un motif sanitaire qui préside à l’édiction de nouvelles règles. Le confinement est appliqué dans différentes provinces successivement en fonction de la propagation de l’épidémie, et différemment selon le statut « négatif », « cas contact » ou « infecté » des personnes. Il ne touche jamais tous les citoyens en même temps et de la même façon, contrairement à ce qui se passe en France.

Grâce aux données de géolocalisation de Google, rendues anonymes, les chercheurs ont pu comparer la fréquentation des espaces verts lors du confinement, entre mars et juin, par rapport à janvier 2020. L’Europe est alors clairement divisée en deux : les pays où l’on peut sortir et ceux où les habitants sont enfermés.
Aurélie Boissière/Éditions Anamosa

Finalement, si c’était à refaire, dans quel pays serait-il préférable de résider ?

N. M. Dans les pays qui ont connu un déficit de mortalité durant la période (oui, il y en a), sans imposer d’assignation à domicile. Par exemple le Japon, Taïwan, le Danemark. Inversement, nous n’irions pas au Koweït, en Équateur ni au Pérou. Mais la France n’est pas tellement plus attrayante. Et l’Espagne a été le pays qui a connu la plus grave surmortalité, 40 %, alors qu’elle est aussi le pays qui a le plus confiné ses habitants… pour déclarer finalement ce confinement inconstitutionnel, et proposer un remboursement des amendes à ses citoyens.

Qu’est-ce qui vous a surpris dans cette enquête ?

N. M. J’ai été très étonné de voir qu’aucun grand média, mais également qu’aucune équipe de recherche, en France et même, sauf erreur, en Europe, ne se soit intéressé à dresser un bilan de cette période du point de vue non pas sanitaire, mais réglementaire. Il y a pourtant beaucoup de leçons à tirer de cette expérience, car nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle pandémie7. Par ailleurs, avec le recul, on constate que ce confinement, qui était accepté, car il concernait tout le monde quels que soient sa classe sociale, son âge, son niveau de revenu, son lieu de résidence, fut en fait relativement inégalitaire dans ses modalités d’application, du fait de la grande liberté laissée aux autorités locales et aux forces de l’ordre. Enfin, en tant qu’historien spécialiste de la guerre de 14-18, j’ai déjà étudié une telle expérience d’obéissance à grande échelle. Et j’ai été surpris qu’une nouvelle forme d’union sacrée justifiant suspension des libertés et gouvernement sans contrôle ait pu se répéter presque un siècle après à l’identique. ♦

À lire
L’Attestation. Une expérience d’obéissance de masse, printemps 2020, Théo Boulakia et Nicolas Mariot, Éditions Anamosa, septembre 2023, 400 p., 25 euros.

Pour aller plus loin
Retrouvez l’enquête « La vie en confinement » (Vico), ses sources, ses méthodes, mais aussi des analyses statistiques ou encore des vidéos sur https://l-attestation.github.io/

Notes




Le tableau d’ensemble de l’Histoire : des leçons pour aujourd’hui

[Source : arcaluinoe.info]

[Illustration : Image : AP]

Par Mees Baaijen

Cette présentation est basée sur mon livre Les Prédateurs contre Le Peuple, qui est disponible en sept langues sur substack.

L’arbre de la connaissance du bien et du mal

L’arbre et le serpent faisaient partie du Paradis ! Par dessein divin, les êtres humains créatifs et curieux n’ont pas pu y résister : pour nous mettre tous à l’épreuve ?

Un développement sans précédent du potentiel humain a pris son essor, tant pour le Bien (agriculture, science, art, écriture, artisanat, certaines technologies) que pour le Mal (esclavage, usure, abus, guerres, certaines technologies).

Les sociétés hiérarchisées (souvent fondées sur l’esclavage) et les technologies améliorées qui en ont résulté ont conduit à la mondialisation il y a déjà 5000 ans : le commerce mondial est devenu le commerce des « riches » (lingots, esclaves multicolores, épices, produits de luxe).

Le capital

La richesse du commerce a permis d’énormes accumulations de capitaux, un peu partout, en Asie, en Afrique et en Europe. L’usure s’envole, les oligarchies se développent. Mais seule l’Europe est devenue le « monstrueux façonneur de l’histoire du monde » (Braudel) : pourquoi ?

Vers 1500, un nouveau plan de domination mondiale est né en Méditerranée, par les Vénitiens, les Génois et les ex-Juifs ibériques : il s’agit de la Glafia. Il s’agit d’une classe de prédateurs composée de familles dynastiques de banquiers et de marchands, qui ne sont liées à aucune nation, religion, race ou ethnie, et pour qui la finalité satanique — faire de la terre leur ferme privée avec nous, les humains, leur bétail — justifie tous les moyens.

Ils savaient que leur domination sur le monde ne pouvait être établie que par l’intermédiaire de mandataires (secrets). Par coïncidence, les États-nations étaient en plein essor en Europe.

Les États-nations, premiers mandataires nationaux de la Glafia

Les banquiers génois avaient découvert comment ils pouvaient « contrôler à distance » l’empire espagnol grâce à des capitaux mobiles. La Glafia a ensuite utilisé ce modèle de manière systématique. Elle a infiltré et capturé les futurs États-nations européens, qu’elle a contrôlés par le biais de banques centrales usuraires (protégées par des lois), de capitaux (corruption et investissement) et de fausses démocraties (tromperie). Cette fusion unique entre l’État et le capital a été la clé de leur succès (F. Braudel, G. Arrighi). Les anarchistes avaient raison sur le rôle perfide de l’État-nation !

En dominant le système monétaire (banques centrales) et en injectant des capitaux dans les États-nations capturés (mais officiellement « autonomes »), des projets normalement impossibles — découvertes à grande échelle, colonisation, révolutions, guerres, science, technologie et « développement » — sont devenus possibles, mettant fin à la phase de croissance organique.

Les cycles hégémoniques

L’Espagne catholique, qui était alors le plus grand empire du monde, a été mise à l’écart en tant qu’hégémon, parce qu’elle n’était pas favorable à l’usure et aux juifs. À partir du début des années 1500, la Hollande et l’Angleterre ont été progressivement préparées à devenir les hégémons suivants, désormais protestants.

La Réforme, l’indépendance des Pays-Bas vis-à-vis de l’Espagne, la révolution de Cromwell et la Glorieuse Révolution en Angleterre, les banques centrales et les « démocraties » en Hollande (1609) et en Angleterre (1694), et la Compagnie des Indes orientales dans les deux cas, ont toutes été pilotées et financées par la Glafia. Chaque cycle hégémonique se divise en trois phases : une phase marchande ou d’accumulation (souvent financée par l’hégémon précédent), une phase d’expansion industrielle et enfin une période de financiarisation, dominée par le secteur bancaire (les premiers marchands sont devenus des banquiers). Dès les années 1830, les États-Unis étaient préparés (l’argent de Rothschild a mis en place les barons voleurs, la guerre civile, etc.) La phase de financiarisation — et finale — a commencé dès 1971 (même Imagine des Beatles en faisait partie !).

Au cours des cent dernières années, la Chine et la Russie ont été préparées à devenir les nouveaux chevaux oligarchiques du char de la Glafia, dans le cadre de la même fusion du capital et de l’État. Cette opération hégémonique se présente sous la marque brillante de l’ordre mondial multipolaire, mais elle est dirigée par les mêmes prédateurs. Pendant ce temps, l’Occident encore endormi subit une démolition contrôlée.

Lors des précédents changements hégémoniques, les guerres ont toujours été au menu. Il en va de même aujourd’hui, avec un changement inédit de l’Ouest vers l’Est. Les « élites » occidentales savent que l’Est prendra irrévocablement le relais (Macron, 2019), mais avant cela, les deux parties (les deux mandataires de la Glafia !) se sont entendues sur une guerre de théâtre sanglante en Ukraine, pour se débarrasser de leur ancien matériel, tester leurs nouvelles armes, entraîner leurs armées (Russie) et se remplir les poches et les coffres-forts à ras bord.

Gaza répond à un objectif similaire. Selon le nouveau paradigme, les Israéliens déshumanisés (par la volonté de la Glafia, ils ont été dupés pour entrer dans la cage dans laquelle ils ont été constamment aiguillonnés) sont un obstacle qui doit être éliminé. Si l’on en croit Scott Ritter, Israël est déjà en échec et mat.

La méthodologie pour coloniser le globe

On peut distinguer trois phases :

  1. La découverte et la conquête du tiers-monde, le fruit le plus facile à cueillir (commencée au XVe siècle, achevée en 1914), pour ensuite transformer toutes les colonies en États-nations « autonomes », sous l’autorité d’élites subordonnées.
  2. La conquête de l’Eurasie avec ses 13 grands Empires, le fruit de l’effort (préparé de longue date, avec la Première Guerre mondiale en 1914 comme ouverture) : le Grand massacre de l’Eurasie au 20siècle, mis en scène par les mandataires anglo -américano-sionistes de la Glafia, qui sont sortis en héros, encore serinés chaque année, alors qu’ils ont mis en place tous les croquemitaines, y compris Hitler !
  3. Une fois TOUTES LES TERRES colonisées, la phase suivante consiste à mettre TOUS LES PEUPLES sous contrôle, cette fois par le biais de la technologie : la prison numérique mondiale, en préparation depuis au moins 60 ans (Brzeziński1). C’est la fin du jeu, pour laquelle le 11 septembre était l’ouverture, la Covid un test, etc.

Les Juifs : Les plus anciens mandataires internationaux de la Glafia

À partir de 1200 avant J.-C., la Phénicie (Canaan), idéalement placée pour le « riche » commerce, à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie, a été le premier empire « moderne », le pionnier et le précurseur de la mondialisation, du capitalisme et des multinationales. Les Phéniciens ont également créé l’aristocratie (noire) de l’Europe (la pierre angulaire de Charles !).

Les Juifs et les Phéniciens étaient presque indiscernables jusqu’en 270 avant J.-C., lorsque la Bible hébraïque a été rédigée par une équipe d’experts à Alexandrie, qui ont suivi le conseil de Platon de créer un État-nation. Les juifs ordinaires ont été dupés, afin d’en faire des armes au service d’une petite élite (phénicienne, juive ou les deux ?). Ils ont très probablement été dupés lors de leur expulsion d’Espagne, qui a été très similaire à ce qui s’est passé au 20siècle. Et récemment, en tant que rats de laboratoire de Pfizer, et maintenant le piège de Gaza, conduisant à la disparition d’Israël (annoncée par Kissinger, Ehud Barak).

La tromperie est partout : « Le monde entier est une scène » (W. Shakespeare)

  • Médias (magie noire, symbolisme occulte), éducation ;
  • Des rackets de protection sans fin, y compris le communisme, Hitler, le 11 septembre, la Covid, le CO2, et même la Nature (qui décide avec quel sexe vous naissez), etc. ;
  • le scientisme (le Siècle des Lumières était un Siècle de l’Oscurcissement), le matérialisme, le wokisme, le transgendérisme et le transhumanisme (technologie vs Nature) ;
  • L’imposture de la supériorité du capitalisme et du libéralisme américains ;
  • Les États-nations faussement « autonomes » ;
  • Les fausses démocraties, un jeu de confiance qui dure depuis des siècles et qui s’achève ;
  • Guerres et révolutions, aujourd’hui en Ukraine, à Gaza.

Aperçu du livre

Après la Covid, des millions de personnes comprennent une chose : elles ont été dupées. Pourtant, elles se demandent toujours POURQUOI toutes ces choses étranges ont pu se produire. Beaucoup ont déjà compris qu’il est très difficile de trouver la réponse sur Internet ou dans les livres. En effet, seule une analyse large et approfondie de l’Histoire mondiale peut nous donner une vue d’ensemble du passé, en tant que cadre nécessaire à une bonne compréhension de ce que nous vivons aujourd’hui et de ce que nous pouvons attendre de l’avenir.

Les Prédateurs contre Le Peuple, un livre clair et captivant qui propose une analyse approfondie et indépendante de l’Histoire et qui explique pourquoi tant de choses étranges se produisent aujourd’hui. Il s’agit d’un récit honnête, logique et sans fioritures de l’Histoire mondiale, qui va à l’encontre de la fausse version officielle qui nous a été servie presque tous les jours de notre vie. Actuellement, le livre est divisé en deux parties : Globalisme : La véritable histoire (partie A), complétée par Globalisme : 46 faits saillants (partie B), un ouvrage de référence comprenant 46 brefs essais sur des sujets cruciaux. Des améliorations et des ajouts seront apportés prochainement.

La véritable Histoire commence par un aperçu des débuts de l’Histoire mondiale, y compris les fondements scientifiques falsifiés des origines de l’univers, de la vie et de l’homme. Elle se concentre ensuite sur la énième tentative de domination du monde, cette fois par une Mafia mondiale, ou Glafia. Ce groupe de familles bancaires dynastiques, qui ne sont liées à aucune nation, religion, race ou ethnie, est appelé ici Les Prédateurs. Leur complot a pris forme vers 1522 et a été le premier à reposer sur le pouvoir du CAPITAL et de la TROMPERIE. Aujourd’hui, cinq siècles plus tard, il est sur le point de s’achever avec la Grande Réinitialisation du FEM.

S’appuyant sur un grand nombre d’éléments convergents, dont une bonne partie émanant d’historiens très respectés, cet ouvrage apporte la preuve que les principaux événements mondiaux des cinq derniers siècles ont été provoqués par ces prédateurs. Dès le départ, la Glafia a mené cet énorme projet par personnes interposées. Elle a fait des futurs États-nations « souverains » d’Europe ses premiers mandataires, qu’elle contrôlait par l’intermédiaire de banques centrales usuraires et de pots-de-vin (capital), et de fausses démocraties (tromperie). Ces États européens mandataires ont ensuite été chargés de coloniser les « fruits les plus faciles à cueillir », les terres et les populations du tiers-monde, et financés à cette fin. Des siècles plus tard, la Glafia a organisé leur fausse décolonisation.

Les empires d’Eurasie, les « fruits mûrs », étaient les noix les plus difficiles à casser. Une vaste opération de guerres, de crises et de révolutions a été préparée longtemps à l’avance. C’est devenu le grand massacre de l’Eurasie au XXsiècle, avec plus de 200 millions de morts. Tous les croque-mitaines de ses nombreux réseaux de protection — y compris le communisme et Hitler — ont été mis en place par les mandataires britanniques, américains et sionistes de la Glafia. Pourtant, grâce à la tromperie des universités et des médias traîtres, les Britanniques et les Américains de la Glafia qui ont incité au grand massacre sont encore fêtés comme les plus grands libérateurs de tous les temps, tandis que leurs mandataires sionistes se présentent encore comme les plus grandes victimes de tous les temps. L’Occident a également servi d’incubateur pour les sciences et les technologies de pointe.

Au cours d’un jeu de confiance qui a duré des siècles, la Glafia a corrompu et capturé tous nos 193 faux gouvernements souverains et faux gouvernements démocratiques, qui agissent maintenant comme des « traîtres à l’intérieur des portes », avec la Covid comme preuve du pouding totalitaire. Avec TOUTES LES TERRES sous le contrôle de la Glafia, leur objectif pour le 21e siècle est de contrôler TOUS LES PEUPLES individuellement, via la Grande Réinitialisation/IVe Révolution Industrielle, le jeu final pour installer leur Prison Numérique Globale (avec CBDC, Revenu de base universel, budgets carbone, etc.).

Après les premiers cycles de ce projet de domination avec l’Espagne, les Pays-Bas, l’Angleterre et les États-Unis en tant qu’hégémon occidental, les nouveaux États leaders mondiaux de la Glafia, la Chine et la Russie, tous deux préparés depuis des décennies, prennent maintenant le relais pour le cinquième cycle. Le changement actuel, le premier de l’Ouest vers l’Est, s’effectue sous le couvert de guerres militaires et bactériologiques et d’un nouvel « ordre mondial multipolaire bienveillant », tandis que l’Ouest, toujours trompé et en sommeil, est en train d’être démoli.

Les révélations explosives sur les centaines de millions de victimes des impitoyables projets Prédateurs visant à coloniser le globe, et sur les nombreuses guerres, révolutions, crises et autres atrocités horribles qu’ils ont mises en scène et qu’ils continuent de commettre, sont choquantes. Mais ce n’est pas tout : leur guerre spirituelle cachée contre « NOUS, le Peuple », un Obscurcissement masqué sous le nom de Lumières, a éloigné l’Humanité de la Nature et de l’Univers, en particulier en Occident. C’est pourquoi la redécouverte de l’essence de la vie est la révolution dont NOUS avons besoin.

Épargnez-vous l’énorme et déroutant souci de tout comprendre par vous-même ! Avec la tranquillité d’esprit que ce livre vous apporte, vous pourrez vous consacrer à la recherche de moyens pour retrouver notre planète, notre liberté et notre avenir volés.

Les premières civilisations

La civilisation a été caractérisée par les villes, l’argent et l’écriture.

Mees Baaijen

Mees a grandi dans une campagne hollandaise à la vie simple. Il a travaillé dans 7 pays sur 4 continents. Athée depuis l’âge de 12 ans, il pense aujourd’hui que le Siècle des Lumières était un Siècle de la Fin, destiné à nous éloigner de l’Univers (Tao, Dieu), d’où provient notre pouvoir.





Tianenmen. De la crise sociale au putsch avorté

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Puisque tous les 4 juin les médias occidentaux en profitent pour ressortir l’intox du « massacre de Tiennanmen », afin de dénigrer la Chine, les analystes alternatifs en profitent aussi pour tenter de rétablir les faits. Bruno Guigue nous explique ce qu’il s’est réellement passé à Pékin à cette époque.

Par Bruno Guigue − Le 4 juin 2024

Dans les années 1980, le rythme des réformes économiques s’accélère. Le retour à l’exploitation agricole familiale et la restructuration de l’industrie sont menés de front afin de transformer l’économie en profondeur. Tout en modernisant méthodiquement l’appareil productif, l’équipe dirigeante débat aussi d’une éventuelle réforme politique. Conduits par Hu Yaobang, secrétaire général du parti, les réformateurs souhaitent une déconcentration du pouvoir, une meilleure répartition des rôles entre le parti et l’État, la mise en place d’une fonction publique professionnalisée. Dans l’esprit de ses promoteurs, cette démarche réformatrice ne remet nullement en cause le système socialiste : elle vise plutôt à le moderniser pour le rendre plus efficace et consolider son assise populaire. Certains intellectuels, toutefois, vont beaucoup plus loin. Ils introduisent dans le débat les notions de « démocratie » au sens occidental et de « pluralisme » au sens de compétition pour le pouvoir. Dans les universités, les plus audacieux mettent en cause la légitimité de la « dictature » exercée par le parti. À la fin de l’année 1986, l’équipe dirigeante semble divisée en deux camps. D’un côté les « réformateurs » entendent poursuivre résolument la modernisation économique tout en assouplissant progressivement le système politique. D’un autre côté les « conservateurs » sont partisans du maintien d’une économie planifiée et d’un puissant secteur public. Ces anciens compagnons de Mao craignent que l’affaiblissement des prérogatives du parti, sous prétexte de « réforme démocratique », n’ouvre la voie à une crise du système et ne finisse par compromettre les principaux acquis du socialisme.

La lutte entre les deux groupes s’intensifie en décembre 1986 lorsque des manifestations étudiantes en faveur de la « liberté » et de la « démocratie » se déroulent dans les grandes villes. Cette contestation fait écho au mouvement lancé dès 1978 par des intellectuels comme Wei Jingshen qui réclamaient une « cinquième Modernisation », c’est-à-dire un régime démocratique, en référence aux « quatre Modernisations » prônées par Zhou Enlai. Véhiculées par des « journaux souterrains », leurs idées rencontrent un écho limité, mais elles vont ensemencer le mouvement qui se transformera en lame de fond dans les milieux intellectuels durant la crise de 1989. Lors des manifestations de 1986, les conservateurs du parti se saisissent de l’occasion pour critiquer l’action de Hu Yaobang. Les réformes qu’il a engagées de 1980 à 1987 sont contestées par une fraction importante de l’appareil dirigeant. Même s’ils comprennent la nécessité de transformer l’économie, ces responsables craignent la déstabilisation de l’ensemble de la société. Afin de résoudre cette contradiction au sommet, Deng Xiaoping fait mettre Hu Yaobang en minorité en janvier 1987 au profit de Zhao Ziyang, qui le remplace comme secrétaire général du parti après avoir été Premier ministre. Au XIIIe Congrès, le nouveau dirigeant fait adopter une série de mesures en faveur d’une large décentralisation des pouvoirs, de façon à clarifier les relations entre le centre administratif du pays et les échelons régionaux ou locaux.

Cette timide tentative de réforme politique, toutefois, va se heurter à l’aggravation de la crise sociale. Avec « la réforme et l’ouverture », la mutation de l’économie a bâti le socle industriel d’une croissance sans précédent. Mais ce changement de paradigme soumet les Chinois à rude épreuve. La transition d’une économie collectivisée à une économie mixte secoue les fondements de la société. La mise en œuvre des réformes génère de nouvelles contradictions. Dans le monde rural, l’introduction des mécanismes de marché souligne la surabondance de la main-d’œuvre agricole. La Chine compte au moins 200 millions de paysans sans emploi permanent ou dont la productivité demeure très faible. La libéralisation des prix provoque également des poussées inflationnistes, la population ayant tendance à consommer davantage en réaction à l’austérité de la période antérieure. Les réformes économiques creusent les inégalités sociales et provoquent une dégradation du rapport à la loi, entraînant l’explosion de la corruption, de la délinquance et de la criminalité. De surcroît, ce malaise social est aggravé par la conjoncture internationale : la crise du système soviétique suscite des interrogations sur la pérennité du système chinois. Au printemps 1989, pour juguler l’inflation, le gouvernement doit annoncer une politique d’austérité.

En cette année cruciale, la situation est paradoxale. Alors que le pays est en pleine croissance et que la consommation s’envole, les contradictions s’accumulent : la transition vers l’économie de marché déstabilise la société, elle provoque une frénésie de consommation tout en générant de nouvelles frustrations. Dans les villes, la perspective des réformes liées à l’économie de marché inquiète les ouvriers des entreprises publiques, attachés au « bol de riz en fer » que le système maoïste leur a accordé. Deng Xiaoping, à l’été 1987, identifie la cause du malaise :

« Les erreurs commises ces dernières années l’ont été en raison d’espoirs trop grands et d’une rapidité excessive, ne tenant pas compte de la réalité du pays ».

La Chine populaire était-elle prête à une mutation aussi vive de ses valeurs ? Elle méprisait le profit et condamnait l’individualisme. Or les dirigeants les désignent désormais comme les moteurs du progrès. Sans avoir vraiment adopté le capitalisme, le pays doit en subir les inconvénients. Aggravant cette atmosphère de crise, l’inflation provoque un mécontentement général tout en permettant à une poignée de spéculateurs de s’enrichir. Les salaires ne suivent pas, et le niveau de vie des travailleurs en pâtit.

Tandis que les intellectuels qui ont effectué sept ou huit ans d’études sont les laissés-pour-compte des réformes, les marchands autrefois méprisés occupent les positions les plus enviables. Ces nouveaux riches apparaissent comme les véritables gagnants de la nouvelle donne économique. En réaction, les étudiants contestataires dénoncent le pouvoir exorbitant de l’argent. Ils chantent : « Le fils de Mao est mort au combat, le fils de Lin Biao a tenté un coup d’État, le fils de Deng Xiaoping rafle les collectes de charité, le fils de Zhao Ziyang trafique des télés ». Ce refrain se colporte dans une Chine en désarroi, où les valeurs dont se réclame la libéralisation économique percutent les valeurs socialistes héritées de la période antérieure. Dans les milieux étudiants, l’effervescence s’accroît à l’occasion des changements politiques au sein de l’appareil dirigeant du parti. Le mécontentement étudiant s’explique aussi par les difficultés matérielles et les frustrations sociales qui en résultent. Depuis le rétablissement du fonctionnement normal de l’enseignement supérieur, des centaines de milliers d’étudiants ont afflué dans les grandes villes. Mais leurs conditions de vie sont difficiles.

« Les étudiants entassés à huit dans une chambre mal chauffée, les intellectuels dont le salaire n’arrive jamais à rattraper la hausse des prix, ne sont pas sans rappeler les lettrés sans emploi de l’ancienne Chine : misère et suspicion », explique Alain Peyrefitte dans La Tragédie chinoise. « Seuls 5 % de la masse des élèves sortant du secondaire, soit environ 2 % d’une classe d’âge, sont admis dans l’enseignement supérieur. Ils appartiennent pour la plupart aux milieux dirigeants. Et pourtant, rien ne semble moins urgent aux dirigeants que de donner à la jeunesse de bonnes conditions de travail. L’État, pauvre, assure ne pouvoir consacrer plus de 4 % de son budget à l’éducation. La vie des campus frise l’indigence. Partout, la saleté. L’électricité est coupée fréquemment, autant par pénurie que pour décourager les veillées où les conciliabules s’échauffent ». Mais ce n’est pas tout. La frustration des étudiants s’aiguise lorsqu’ils comparent leur situation à celle des étudiants occidentaux. « Si l’on ajoute que les disciplines restent empreintes d’idéologie ennuyeuse, que les perspectives d’avenir pour l’étudiant qui réussit sont limitées aux murs pisseux des administrations de l’État ou des provinces, on conçoit que la jeunesse universitaire chinoise rêve des campus américains ».1

Cette jeunesse subit aussi la rancune d’un parti dominé par des paysans, ouvriers et soldats qui continuent à lui faire payer sa « mauvaise origine de classe ». La moitié des cadres du parti ont été recrutés sous la Révolution culturelle, et ils en partagent les valeurs égalitaires. Or le rétablissement de la sélection sur des critères académiques pour entrer à l’Université a évincé les candidats d’origine ouvrière ou paysanne, nourrissant le ressentiment des membres du parti à l’égard des étudiants.

Attirée par les images venant du monde développé, une partie de la jeunesse étudiante va réclamer des réformes démocratiques. C’est du moins ce que retiendront les médias occidentaux, faisant fi de la complexité du mouvement. Le point de départ de la contestation est l’hommage que veulent rendre les étudiants à l’ancien dirigeant Hu Yaobang, écarté du secrétariat général du parti en 1987 et décédé d’une crise cardiaque le 15 avril 1989. Parce qu’il a été limogé sous la pression des conservateurs, les étudiants lui attribuent à titre posthume l’intention d’avoir tenté de mener des réformes démocratiques et manifestent lors de ses funérailles le 22 avril. Les autorités réagissent de façon confuse. La police a pour consigne de ne pas intervenir, ce qui donne aux contestataires l’impression qu’ils ont carte blanche pour accentuer la pression sur les autorités. Pourtant, le 26 avril, Deng Xiaoping approuve un éditorial du Quotidien du Peuple qui accuse les manifestants de participer à une « conspiration bien planifiée pour semer la confusion dans le peuple et plonger le pays dans les troubles ». En révélant l’intransigeance du pouvoir, cette intervention accélère le mûrissement de la crise. Zhao Ziyang, de son côté, cherche à ramener le calme en discutant avec les porte-parole du mouvement, et le 3 mai il qualifie leur mouvement de « patriotique ». Mais il ne parvient pas à convaincre ses collègues de retirer l’éditorial du 26 avril et il y perd sa crédibilité.

Le 4 mai, 300 000 personnes défilent à Pékin et dans d’autres villes, et le mouvement s’amplifie. Au sommet du pouvoir, la tension monte entre Zhao Ziyang, secrétaire général du parti, et le Premier ministre Li Peng, beaucoup moins enthousiaste à l’idée de négocier avec les manifestants. Place Tian’anmen, les étudiants sont calmes et la police applique les consignes : présence passive et aucune répression. Durant cette première phase, les manifestants ne demandent nullement qu’on change le système. Tout en dénonçant l’affairisme et la corruption, ils chantent L’Internationale. Comment le pouvoir réprimerait-il un mouvement qui se donne les objectifs souhaités par le peuple ? Pourtant les tensions s’accroissent. Le 15 mai, Mikhail Gorbatchev arrive à Pékin pour une visite officielle d’une importance historique, puisqu’elle scelle la réconciliation sino-soviétique. C’est le moment que choisit la coordination étudiante pour lancer une grève de la faim. La presse occidentale s’en mêle et fait un portrait élogieux de leurs porte-parole. La principale revendication des grévistes de la faim est le retrait de l’éditorial du Quotidien du peuple, mais le pouvoir refuse de céder à la pression de la rue. Le Premier ministre Li Peng tente une dernière fois de dialoguer avec les manifestants devant les caméras de télévision et leur demande de ne pas perturber la visite du numéro un soviétique. Nouvel échec. Inquiet pour la suite des événements, le bureau politique décide alors de mettre fin à un mouvement qui met en péril l’autorité du parti.

Au terme d’un débat houleux, la décision de proclamer la loi martiale et de faire appel à l’armée est prise par le comité permanent du bureau politique, le 17 mai, par deux voix pour, deux voix contre et une abstention. Mais les huit « Anciens », c’est-à-dire la vieille garde du parti animée par Deng Xiaoping, sont majoritairement pour : ils emportent la décision. La loi martiale est officiellement proclamée le 21 mai, malgré l’opposition de deux maréchaux et huit généraux de l’Armée populaire de libération qui expriment à Deng Xiaoping leur désaccord.2 Les instances dirigeantes sont divisées, aussi bien sur la nature du mouvement que sur le moyen de rétablir l’ordre, même si tous veulent éviter l’effusion de sang. Prenant l’initiative, Zhao Ziyang va à la rencontre des grévistes de la faim. Cette discussion n’aboutit à rien et le dirigeant fond en larmes devant les caméras. Devant son incapacité à raisonner les protestataires, ses pairs vont le désavouer. À l’instigation de Deng Xiaoping et des « Anciens », Zhao Ziyang est mis en minorité au comité permanent du bureau politique et remplacé par Jiang Zemin à partir du 31 mai. Le pouvoir est déterminé à éteindre le mouvement sans perdre la face, et si possible sans violence. À la demande du gouvernement, les troupes interviennent dans la capitale avec l’ordre formel de ne pas ouvrir le feu. D’abord bloquées dans les faubourgs par une foule qui veut s’interposer, elles parviennent difficilement, après de longues négociations, jusqu’à la place Tian’anmen. Les violences éclateront seulement dans la nuit du 2 au 3 juin 1989 et dureront deux jours.

Sur le déroulement de cette tragédie, le moins qu’on puisse dire est que la narration occidentale s’affranchit de la réalité. La première distorsion concerne la composition du mouvement protestataire. Il est décrit comme un mouvement exhortant le parti communiste à démissionner et appelant à l’instauration d’une « démocratie libérale ». Or c’est inexact. Le mouvement n’inclut pas seulement les étudiants, le groupe le plus bruyant, mais aussi des ouvriers d’usine, des travailleurs ruraux de la région de Pékin qui ont pris part à l’action. Chacun de ces groupes a une orientation politique différente. Certains manifestants sont marxistes-léninistes, d’autres maoïstes purs et durs, d’autres libéraux. D’un côté on scande des slogans en anglais, de l’autre on brandit des portraits de Mao. « Quand les protestations ont commencé en Chine en avril 1989, les manifestants ne demandaient pas la démocratie mais un socialisme plus pur, libéré de la corruption et des inégalités qui étaient endémiques à l’époque. Les étudiants portaient des portraits de Mao et chantaient fréquemment l’hymne national chinois », rappelle le journaliste sri-lankais Nury Vittachi au terme d’une enquête approfondie.

La deuxième distorsion concerne la participation des services secrets occidentaux à la préparation et au service après-vente de l’émeute.

« En 1988, une organisation relativement nouvelle, avec un nom innocent — National Endowment for Democracy — a installé un bureau en Chine. À l’époque, nous, journalistes, n’avions aucune idée que c’était une organisation dérivée de la CIA destinée à construire des relations avec des militants antigouvernementaux à l’étranger, dans l’objectif de répandre de la désinformation et de déstabiliser le pouvoir d’une manière favorable aux intérêts des États-Unis. Un acteur majeur a été le colonel Robert Helvey, vétéran des opérations de déstabilisation en Asie depuis trente ans. Il a formé, à Hong Kong, des leaders étudiants de Pékin aux techniques de manifestation de masse qui ont été utilisées plus tard dans l’incident de la Place Tian’anmen de juin 1989 ».3

C’est ainsi qu’une opération conjointe MI6-CIA appelée Opération Yellowbird visait à former des factions « pro-démocratie » dans les universités chinoises. Sur le terrain, des « Triades » mafieuses ont été envoyées de Hong Kong pour former les futurs émeutiers à la guérilla, leur apprenant les tactiques insurrectionnelles. Officiellement, l’objectif était d’exfiltrer les individus de grande valeur : après le drame des 3 et 4 juin, la presse occidentale vantera les mérites de « l’Opération Yellowbird qui a sauvé 400 héros de Tian’anmen ». Elle omettra seulement de préciser que cette opération, en amont des affrontements, visait à déstabiliser le régime communiste.

Les déclarations des porte-parole du mouvement étudiant sont également éclairantes. Comme le retrace le documentaire The Gate of Heavenly Peace, l’une des principales porte-parole des étudiants contestataires, Chai Ling, est interviewée par le journaliste Peter Cunningham le 28 mai 1989 :

« Tout le temps, je l’ai gardé pour moi parce qu’étant Chinoise, je pensais que je ne devais pas dire du mal des Chinois. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser parfois — et je pourrais aussi bien le dire — vous, les Chinois, vous ne valez pas mon combat, vous ne valez pas mon sacrifice ! Ce que nous espérons réellement, c’est une effusion de sang, le moment où le gouvernement sera prêt à massacrer effrontément le peuple. Ce n’est que lorsque la place sera inondée de sang que le peuple chinois ouvrira les yeux. Ce n’est qu’alors qu’il sera vraiment uni. Mais comment peut-on expliquer tout ça à mes camarades ? ».

L’invitation pressante au sacrifice n’excluait pas la prudence pour soi-même : après avoir voué son peuple au martyre, l’icône féminine de Tian’anmen optera pour l’exfiltration vers les États-Unis. « De toute évidence, le leadership fabriqué par les services occidentaux pour cette protestation avait un objectif clair : créer les conditions d’un massacre sur la place Tian’anmen. La manifestation avait commencé comme une démonstration de force pacifique destinée à soutenir Hu Yaobang, mais elle a été cooptée par des agents étrangers », relate Mango Press dans une enquête publiée en juin 2021.4

S’agissant du déroulement du drame, il y a bien deux versions des faits radicalement opposées.

« Comme tout le monde le sait maintenant, il y a toujours eu deux contes dramatiquement différents sur ce qui s’est passé à Beijing en 1989 », explique Nury Vittachi. « L’un est le terrible conte du massacre de la Place Tian’anmen, qui raconte que de violents soldats sont entrés dans l’espace public et ont tiré sur dix mille étudiants pacifiques qui manifestaient pour une démocratie à l’occidentale. Ils ont écrasé les corps en roulant dessus avec des tanks avant de les empiler et de les brûler avec des lance-flammes. Ce fut une horreur indicible. L’autre version dit que personne n’est mort sur la place Tian’anmen, bien qu’il y ait eu des violences ailleurs, causant la mort d’environ 300 personnes, la plupart n’étant pas des étudiants mais des soldats — ou, pour le dire autrement, le même nombre de morts violentes qu’au cours de n’importe quel week-end aux États-Unis. J’ai religieusement cru le premier conte pendant des décennies. Je suis allé au Park Victoria avec ma bougie presque toutes les années au mois de juin pendant trente ans. Jusqu’à ce que je fasse des recherches et que je réalise que presque toutes les sources sérieuses, occidentales et chinoises, soutiennent désormais la deuxième version ».5

Quels sont précisément le déroulement des faits et le rôle des acteurs du drame ? Le rétablissement de l’ordre à partir de la proclamation de la loi martiale le 21 mai est l’un des points essentiels. À l’évidence, les forces de sécurité ont fait preuve d’une grande retenue jusqu’au déclenchement de l’émeute. Du 16 avril au 2 juin, les manifestations se poursuivent sans violence de part et d’autre. Le 21 mai, la loi martiale est proclamée par les autorités et les manifestants reçoivent l’ordre, via les journaux télévisés et les haut-parleurs, de rentrer chez eux. Lorsqu’elles entrent dans la capitale, les troupes de l’Armée populaire de Libération envoyées sur place sont majoritairement désarmées et elles ont reçu l’ordre formel de ne pas ouvrir le feu. Il s’agit de faire pression sur les manifestants en envoyant au contact de jeunes militaires sans armes qui ont pour mission de persuader les manifestants d’évacuer les lieux. Le sort des centaines de grévistes de la faim préoccupe également le pouvoir qui craint de se voir reprocher son indifférence à leurs souffrances.

Afin de disperser les manifestants par la persuasion, certaines unités militaires reçoivent alors l’ordre d’entrer sur la place Tian’anmen, mais elles sont refoulées dans les zones d’entrée par les manifestants. Le 2 juin, l’armée opère malgré tout sa première tentative d’évacuation de la place Tian’anmen, sans user de violence et en discutant avec les manifestants. C’est à ce moment qu’en remontant vers l’ouest par l’avenue Chang’an, les troupes sont attaquées par la foule. Certains soldats sont désarmés, d’autres molestés par les émeutiers. Les militaires finissent tout de même par se frayer un chemin jusqu’à la place Tian’anmen, où des soldats non armés persuadent les étudiants de quitter les lieux. C’est dans la nuit du 2 au 3 juin, en revanche, que tout dérape. Les violences éclatent dans les ruelles avoisinantes et le long de l’avenue Chang’an : les émeutiers qui ont confisqué leurs armes aux soldats passent à l’attaque. Des dizaines de véhicules blindés sont incendiés avec des cocktails Molotov, et de nombreux militaires désarmés sont capturés. Selon Nury Vittachi :

« La violence a finalement commencé quand un groupe mystérieux de voyous a démarré une altercation à Muxidi, cinq kilomètres plus loin, en attaquant des bus de l’armée avec des cocktails Molotov, en y mettant le feu, provoquant la mort des occupants ».

« C’était inattendu parce que le pétrole était rationné et difficile à obtenir pour les gens ordinaires. Les soldats qui ont réussi à s’enfuir des bus enflammés ont été battus à mort. Le mot massacre pourrait être utilisé pour cette atrocité — bien qu’elle ne rentre pas dans le narratif occidental, puisque ce sont des soldats qui sont morts. D’autres militaires sont arrivés à Muxidi et, outragés par la vue de leurs collègues massacrés, ils ont tiré sur les manifestants : il y eut davantage de morts, cette fois parmi les civils ».6

Les affrontements se multiplient aussitôt. Selon le Washington Post du 5 juin 1989, « les combattants antigouvernementaux sont organisés en formations de 100 à 150 personnes. Ils sont armés de cocktails Molotov et de matraques en fer, pour affronter l’APL qui n’était toujours pas armée les jours précédant le 4 juin ». Les soldats capturés dans les transports de troupes sont lynchés ou brûlés vifs. Le 3 juin, le bilan s’élève déjà à quinze militaires et quatre manifestants tués. Plusieurs dizaines de véhicules militaires sont à nouveau incendiés par les émeutiers. C’est le chaos. Le gouvernement ordonne alors à l’armée de reprendre le contrôle des ruelles. Dans la nuit du 3 au 4 juin, les militaires entrent massivement dans la ville et répriment l’émeute. Mais il n’y a aucun combat sur la place Tian’anmen, et aucun char n’écrase de manifestant. Après les événements du 4 juin, le gouvernement estime le nombre de victimes à 300 personnes, soldats et émeutiers confondus. Un bilan que le monde occidental qualifie aussitôt de mensonger, et ses médias parlent de 1 000 à 3 000, puis finalement de « 10 000 victimes ».

Tous ceux qui dénonceront avec indignation le « massacre de la place Tian’anmen » ont un point commun : ils n’y étaient pas. Auteur d’un ouvrage pour lequel il a réalisé sur place deux cents entretiens avec les auteurs du drame, Alain Peyrefitte confie ses interrogations :

« J’arrivai à Pékin, au mois d’août, persuadé, d’après les récits de la presse occidentale et d’après ce que j’avais vu de mes yeux parmi les images des télévisions, que les chars chinois, débouchant sur Tian’anmen, avaient massacré la foule des étudiants pris au piège : à coups de canons et de mitrailleuses lourdes, ou sous les chenilles des blindés, l’armée y avait fait un affreux carnage. Or, à ma grande surprise, les observateurs occidentaux demeurés à Pékin — diplomates ou journalistes — ainsi qu’Amnesty International ne démentaient pas la version officielle : l’armée n’aurait pas tiré sur la place, si ce n’est en l’air ; le quadrilatère occupé depuis sept semaines aurait été évacué pacifiquement. Certains disaient qu’ils ne pouvaient rien affirmer, les témoignages qu’ils avaient recueillis étant trop divergents. Depuis lors, j’ai retrouvé la trace de précieux témoins qui se trouvaient sur Tian’anmen pendant la nuit. Plusieurs s’estimaient obligés de confirmer la version officielle des autorités chinoises ».7

En fait, il n’y a eu aucune violence sur la place. « Il y a bien eu quelques coups de feu, mais qui avaient pour cible les haut-parleurs juchés sur les pylônes. Qui a parlé de morts à Tian’anmen ? Ceux qui n’y étaient pas ». La nature de l’effusion de sang a été faussée par la narration occidentale : « Sur la place Tian’anmen, des centaines de chars tirent au canon sur la foule des manifestants aux mains nues ou les broient sous chenilles ». C’est ce récit totalement fantaisiste que la presse occidentale va colporter inlassablement, accréditant cette fiction pour occulter la réalité d’une émeute antigouvernementale.

« On n’a pas rectifié cette première information pour préciser qu’à l’aide de barricades, dressées sur les seize kilomètres de l’avenue Chang’an, depuis les faubourgs de l’est et de l’ouest jusqu’à Tian’anmen, des insurgés ont essayé d’empêcher la progression des colonnes ; que des combats de guérilla urbaine ont eu lieu toute la nuit ; que des véhicules militaires ont été enflammés à coups de projectiles incendiaires et au moins quelques-uns de leurs occupants brûlés vifs ; que l’armée a dû passer en force ; qu’aucun combat n’a eu lieu sur Tian’anmen ; que les étudiants qui y étaient encore restés ont pu évacuer la place, leurs drapeaux en tête ». Ces précisions ne sont pas anodines. « Une chose eût été d’assassiner des étudiants paisibles et sans armes, manifestant pour réclamer davantage de liberté et moins de corruption — et enfermés dans le périmètre sacré comme dans une nasse. Autre chose, d’ouvrir le feu sur des manifestants qui dressent des barricades, résistent par la force à l’autorité légale, essaient avec acharnement d’interdire à l’armée, qui en a reçu publiquement mission, de dégager le centre de la capitale », conclut Alain Peyrefitte.

Mais peu importe la réalité : elle passera sous les radars des médias occidentaux. En revanche, la photo de l’homme qui arrête la colonne de chars sur la place Tian’anmen va faire le tour du monde. Elle est censée illustrer la bravoure d’un homme seul, se dressant héroïquement devant des blindés qui symbolisent la brutalité de la répression. Mais sur la vidéo complète, on voit la colonne s’arrêter pour ne pas lui passer sur le corps. L’homme grimpe alors sur le premier char. Ses sacs de courses à la main, il s’entretient avec l’équipage pendant quelques secondes. Puis il redescend tranquillement du blindé et il est emmené par ses amis. Les chars continuent ensuite vers Chang’an, retournant à leur base. C’est tout. Le génie propagandiste a fabriqué un symbole planétaire avec un non-événement.

« Si nous devons croire qu’une colonne de chars s’arrête pour un seul homme après en avoir assassiné 10 000, alors quels mensonges encore plus ridicules l’Occident va-t-il écrire sur la Chine ? Sur la place Tian’anmen, le 4 juin 1989, il n’y a eu aucun massacre. Il y a eu de violents combats dans les rues latérales entre les éléments armés contre-révolutionnaires, la police et l’armée. Le nombre de morts pour l’ensemble de l’événement fut de 241 au total, soldats, policiers et émeutiers confondus. À la suite des violences, il n’y a pas eu d’exécutions. Wang Dan, leader de la protestation et incitateur à la violence, qui n’a pas réussi à fuir vers l’Ouest, a été arrêté. Il a été condamné à quatre ans de prison, plus deux ans de détention dans l’attente de son procès pour incitation à la violence contre-révolutionnaire. L’homme n’a écopé que de six ans de prison. Il vit désormais librement dans le monde merveilleux de l’Occident capitaliste », conclut l’enquête de Mango Press.8

Au terme de ce récit, on peut toujours se demander si les choses pouvaient tourner autrement. C’est peu probable. La détermination du parti communiste condamnait d’autant plus à l’échec ce mouvement protestataire qu’il a dégénéré en tentative de subversion. Immolé sur l’autel d’une démocratie imaginaire, il n’avait aucun avenir. Les étudiants ne pouvaient guère entraîner les masses paysannes et ouvrières. Ils représentaient 2 % d’une tranche d’âge et passaient pour des privilégiés aux yeux des classes populaires. Pour obtenir gain de cause, il eût fallu rallier une fraction conséquente de l’opinion. Mais il est impossible de sortir vainqueur d’un rapport de forces lorsqu’on est tragiquement minoritaire. Le hiatus entre la protestation étudiante et la masse du peuple était d’abord de nature sociologique. Tout aussi décisive, la deuxième faiblesse du mouvement est précisément ce qui lui a valu sa popularité à l’Ouest. En donnant l’impression de vouloir importer le modèle occidental, il s’est coupé de ses racines chinoises. Son langage et ses symboles trahissaient un désir d’imitation qui comblait d’extase la presse occidentale tout en exaspérant les patriotes chinois :

« Ces étudiants ont emprunté leur gestuelle à l’Occident : comme si c’était le principal bienfait retiré de leur séjour dans les universités d’outre-mer. Sit-in, happening, grève de la faim, calicots sont des bizarreries importées ; les slogans sont rédigés en anglais. Le geste illustre de Churchill, deux doigts levés en forme de V, n’a aucun sens en Chine et ne correspond même pas à un caractère chinois. Le soir venu, les jeunes allument simultanément un briquet, symbole de lumière : geste imité des fans dans les concerts pop d’Occident. Autant de circonstances aggravantes : elles offensent l’orgueil national dont le pouvoir est dépositaire ».9

Bruno Guigne

Notes

1 Alain Peyrefitte, La Tragédie Chinoise, in De la Chine, Omnibus, 1997, p. 1073.

2 Gilles Guiheux, La République populaire de Chine, Belles Lettres, 2018, p. 118.

3 Nury Vittachi, «How psy-ops warriors fooled me about Tiananmen Square : a warning», Friday, 4 juin 2022.

4 «The Tian’amen Square Massacre, The West most persuasive, most pervasive Lie», Mango Press, 4 juin 2021.

5 Nury Vittachi, op. cit.

6 Ibidem.

7 Alain Peyrefitte, op. cit., p. 1104.

8 «The Tian’amen Square Massacre, The West most persuasive, most pervasive Lie», Mango Press, 4 juin 2021.

9 Alain Peyrefitte, op. cit., p. 1088.




« Le monde est divisé en deux : d’un côté les Anglo-saxons et de l’autre les êtres humains ! »

[Illustration : Massacre de Sand Creek, 1864. Deagostini/Getty Images.]

Par Claude Janvier

Ainsi s’exprimait mon ami Adnan Azzam, écrivain syrien, à Damas l’année dernière, alors que nous cheminions ensemble dans l’entrelacs des ruelles de la vieille ville, jouxtant la magnifique mosquée des Omeyyades. Nous évoquions la situation catastrophique que subit le peuple syrien depuis, hélas, plus de 12 ans.

Nous faisions le point sur le génocide orchestré sur le monde entier par les Anglo-saxons depuis la création de leur empire à l’idéologie mortifère, ayant pour seul but, le pillage de toutes les richesses de la planète au détriment des peuples. Au sommet, la famille royale britannique, la City de Londres, Wall Street, le complexe militaro-industriel des États-Unis et de leurs alliés, la haute finance internationale et les services secrets tels que la CIA, le MI 6, etc.

L’épouvantable curriculum vitae des Anglo-saxons prouve la folie meurtrière de leurs dirigeants depuis bien trop longtemps.

Voici une liste non exhaustive de leurs génocides :

  • 1492 à nos jours. Le génocide des Amérindiens est estimé entre 80 et 100 millions de victimes. Certes, ce massacre n’est pas imputable qu’aux Anglo-saxons, mais ils y ont largement participé. La création des États-Unis s’est faite dans un bain de sang.1 2

  • 1747-1947. Le colonialisme britannique a causé au moins 100 millions de morts en Inde en une quarantaine d’années, selon une étude universitaire. Et pendant près de 200 ans de colonialisme, l’Empire britannique a volé au moins 45 000 milliards de dollars de richesses à l’Inde.3 4

  • 1839-1842. Les guerres de l’opium. L’introduction forcée de l’opium dans l’Empire chinois par les Anglais, outre la corruption, le banditisme et la prostitution, a tué entre 120 et 150 millions de personnes. Sans compter les ravages de l’opium ensuite à travers le monde occidental.5 6

  • 1840-1891. Nouvelle-Zélande. 40 % de la population maorie fut tuée. Entre ces années-là, la population maorie passera de 80 000 à 42 000 personnes. La population néo-zélandaise comprend aujourd’hui quatre-vingt-dix pour cent d’habitants d’origine européenne, anglo-saxonne pour environ dix pour cent de Maoris. Le pourcentage de Maoris décroît sans cesse, en partie du fait du manque de moyens, d’une santé déficiente, de la misère et du chômage des populations.
  • 1945. Japon. Deux bombes atomiques inutiles. Les livres d’histoires ne vous l’enseignent pas. En effet, au moment où le président Truman prévoit d’utiliser la bombe atomique contre le Japon, celui-ci pense à arrêter le combat. En effet, l’armée américaine réussit à déchiffrer le 31 juillet un télégramme codé du ministère des Affaires étrangères japonais du 26 juillet qui assurait que « Tokyo étudie l’ultimatum allié », à savoir que le Japon était prêt à déposer les armes. Mais les Américains avaient décidé de déclencher le feu nucléaire. Résultats : les estimations d’après-guerre sur les pertes japonaises vont de 66 000 à 80 000 morts et de 69 000 à 151 000 blessés. Des dizaines de milliers d’autres moururent des suites des radiations et de leurs blessures. On estime que 140 000 personnes sont mortes du fait de la bombe atomique à la fin de l’année 1945. Les estimations les plus élevées avancent le nombre de 230 000 morts. Sur les survivants, 171 000 devinrent des sans-abri.7

  • 1945-1975. Guerres auVietnam. Du côté américain, on dénombre près de 60 000 morts et 350 000 blessés et mutilés. Du côté sud-vietnamien, près de 700 000 morts, dont 430 000 civils, ajoutés aux 1,8 million de blessés et mutilés. Du côté nord-vietnamien, près de 1 million de soldats sont tués, avec plus de 900 000 blessés et mutilés. Entre Indochine et Vietnam inclus, ce sont près de 4 millions de civils qui ont perdu la vie, sans compter les guérillas qui ont suivi.8

  • 1950-1953. Guerre de Corée. Ce conflit sera très meurtrier. Entre deux à trois millions de victimes avec la menace d’un bombardement nucléaire.9

  • 11 septembre 2001. Depuis cette date, les guerres continuelles « made in US » ont tué 4,5 millions de personnes civiles. Toujours pour la « bonne cause ». De l’Afghanistan en passant par l’Irak, la Libye, la Somalie, la Syrie et des parties du Pakistan touchées par les retombées de la guerre en Afghanistan, la boucherie s’est accélérée. De plus, les décès de soldats et d’entrepreneurs américains, notamment les décès ultérieurs dus à des cancers, des suicides et d’autres conséquences des guerres, ne sont pas pris en compte.10

  • 5 mai 2022. Ukraine. D’après « Ukrainska Pravda » :
    « La possibilité de pourparlers entre Zelensky et Poutine s’est arrêtée après la visite de Johnson, selon des sources de l’UP » — jeudi 5 mai 2022, 13 h 32 « (…) La position de Johnson était que l’Occident collectif, qui avait suggéré en février à Zelensky de se rendre et de fuir, estimait désormais que Poutine n’était pas vraiment aussi puissant qu’il l’avait imaginé auparavant, et qu’il y avait là une opportunité de “faire pression sur lui (…)”. »

En additionnant, et en laissant de la marge, le total des victimes se situe entre 350 et 400 millions de personnes. Vertigineuse boucherie !

L’impérialisme anglo-américain est la force la plus violente et la plus sanglante de la planète, et le danger est que, si la guerre par procuration contre la Russie devient un conflit plus généralisé, impliquant des armes nucléaires, le nombre de morts risquerait de dépasser ce bilan horrible.

Le complexe politico-médiatique des pays de l’UE est devenu un grand spécialiste de l’indignation à géométrie variable. Les débats n’existent plus. Seuls les militants de la guerre et de la propagande s’expriment. C’est fade, agressif, inconsistant, sans raisonnement et trop souvent, d’une indigence intellectuelle rare. Mais cela tourne en boucle dans les médias à la manière d’un rouleau compresseur perpétuel. C’est de cette façon qu’ils ont réussi à nous propulser à la tête de l’État, et pour notre plus grand malheur, le fossoyeur de la République et le chef de guerre de l’Europe : Emmanuel Macron.

À vous de décider si vous devez continuer à soutenir l’insoutenable. À vous de décider si vous souhaitez que notre société s’élève ou s’abîme dans les tréfonds de l’enfer. Le temps presse.

Claude Janvier. Écrivain, essayiste. Co-auteur et auteur de quelques ouvrages, dont la sortie récente, co-écrit avec François Lagarde de : « L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ? » KA Éditions
https://kaeditions.com/product/letat-profond-francais-qui-comment-pourquoi/

Notes :




Pourquoi l’approche américaine habituelle ne passe pas en Ukraine

[Source : francais.rt.com]

[Illustration : AFP]

Dans un pays dominé par Wall Street, la stratégie de lutte contre les crises financières s’est étendue à d’autres domaines de la politique, selon Henry Johnston.

Par Henry Johnston

La récente avancée stupéfiante des forces russes dans le nord-est de l’Ukraine a quelque peu refroidi l’enthousiasme du camp pro-Kiev après l’adoption en avril, par le Congrès américain, du projet de loi d’aide supplémentaire. L’insistance fébrile avec laquelle les sympathisants plaidaient pour l’aide à l’Ukraine et l’importance exagérée qu’ils lui accordaient, semblent maintenant un lointain souvenir.

Il est maintenant plus clair que jamais que l’effort militaire de l’Ukraine, en plein effondrement, ne peut pas être réparé par une simple réactivation du robinet de l’aide occidentale. Pourquoi alors l’establishment de Washington a-t-il perçu le chiffre de 60 milliards de dollars comme une espèce de sortilège capable d’empêcher la crise imminente ?

Après tout, une grande partie de l’argent ne sera même pas allouée à l’Ukraine, mais plutôt dépensée pour réapprovisionner l’arsenal national épuisé. C’était en fait l’un des principaux arguments de vente du projet de loi : la croissance économique dans le pays. Mais graisser les rouages de la lourde industrie de défense des États-Unis dans un proche avenir n’apportera rien à l’armée ukrainienne en difficulté.

Les États-Unis produisent dix fois moins d’obus de 155 mm que la Russie

Même après un effort herculéen pour augmenter la production, les États-Unis produisent actuellement 28 000 obus d’artillerie de 155 mm par mois, qui ne peuvent même pas tous être envoyés en Ukraine. La Russie en produit environ 250 000 par mois et en tire en moyenne 10 000 par jour.

Cela ne résout même pas le problème de la pénurie catastrophique de main-d’œuvre et de la corruption endémique de Kiev, qui ont toutes deux été mises à nu grâce aux récents succès de la Russie. Kiev est contraint de mener un jeu de cache-cache de plus en plus désespéré, déployant ses forces en lambeaux et étirées pour maintenir le front, tandis que l’absence de fortifications autour de Kharkov, est associée, même dans les médias ukrainiens, à un problème de corruption de longue date.

Nous revenons donc à la question de savoir pourquoi quelqu’un a cru que 60 milliards de dollars pourraient faire avancer la cause de Kiev. Mais il est toujours difficile de répondre à cette question, car l’élaboration de la politique à Washington est enveloppée d’un épais brouillard constitué de deux composantes dominantes : la pensée magique et les impératifs politiques. Pour ceux qui croyaient sincèrement que 60 milliards de dollars inverseraient le cours de la guerre, c’est plutôt la première ; pour ceux qui s’adaptent aux tendances politiques et prétendent soutenir l’Ukraine, tout comme un mime prétend être enfermé dans une cabine téléphonique, c’est la seconde. Dans de nombreux cas, ce sont les deux, et il est difficile de dire où l’une commence et l’autre finit.

Washington n’est pas encore conscient que sa puissance est en déclin

La pensée magique est un symptôme reconnaissable de ce moment particulier dans le temps où une grande puissance d’autrefois est en déclin, mais où les événements ne l’ont pas encore rendue pleinement consciente de ce déclin. C’est aussi une période de réduction de sa marge d’action. Dans le passé, Washington aurait peut-être résolu une crise semblable à celle de l’Ukraine avec l’aide d’une diplomatie astucieuse, ou aurait orchestré une guerre par procuration impressionnante en utilisant sa puissance industrielle et son expertise militaire.

Mais à l’heure actuelle, les États-Unis semblent incapables d’une diplomatie sophistiquée et leur base industrielle s’est gravement atrophiée au cours de décennies de délocalisation et de financiarisation. Après avoir principalement combattu des rébellions ces derniers temps, ils n’ont maintenant aucune idée de la manière de mener une guerre d’égal à égal. Tout ce qu’ils peuvent rassembler, ce sont des factures d’aide avec de gros chiffres en dollars. Le vieil adage dit que si vous n’avez qu’un marteau, chaque problème ressemble à un clou. Si vous n’avez qu’une machine à imprimer des dollars, alors chaque problème doit être résolu par une injection d’argent, même si vous ne savez pas très bien ce que vous pouvez acheter avec cet argent.

Mais ici, nous sommes tombés sur quelque chose d’intéressant : une croyance en la toute-puissance de l’argent. Peut-être n’est-ce pas une croyance sincère ; y a-t-il des croyances sincères à Washington ? Considérons plutôt cela comme une façon bien ancrée de penser pour affronter un large éventail de problèmes. En ce sens, un tel système ressemble étrangement à l’approche utilisée pour faire face aux crises financières. Il n’est pas si difficile d’imaginer que toute la discussion sur l’aide à l’Ukraine est formatée comme quelque chose qui est devenu très familier au cours des dernières années : un sauvetage financier.

Trop grand pour faire faillite, une organisation financière appelée Ukraine est au bord de la faillite et un plan de sauvetage est nécessaire. Bien que la banque soit loin du cœur de Wall Street, il y a des craintes de contagion : si cette banque fait faillite, d’autres la suivront et aucune banque ne sera bientôt en sécurité. Les propriétaires de la banque peuvent être des escrocs, mais cela ne préoccupe pas les responsables politiques. Ils sont nerveux à cause d’un écart dans le cours qui a soudainement changé en défaveur de la banque : elle était censée s’échanger à 1:1, mais le cours est passé à 1:10 (le rapport des tirs d’artillerie des forces ukrainiennes et russes). Fournir à la banque une aide financière de 60 milliards de dollars devrait au moins éteindre l’incendie et calmer les marchés.

Zoltan Poszar, le légendaire ancien stratège en chef du Crédit Suisse qui n’a pas besoin d’être présenté dans les milieux financiers, a fait une observation fascinante sur le thème de la réaction réflexive liée à l’utilisation de l’argent pour résoudre un problème. Poszar parlait dans un sens étroit de la façon dont un certain groupe de personnes abordait un certain problème, et ne traitait pas de politique, encore moins de l’Ukraine, mais sa conclusion trace les contours de quelque chose de plus profond.

Injecter de l’argent, l’essence de la pensée dominante

Lorsque le spectre de l’inflation est réapparu en 2021, Poszar a fait le tour des gestionnaires de portefeuilles et, après leur avoir parlé, est parvenu à une conclusion intéressante : personne ne savait quoi penser de l’inflation. Presque tout le monde à Wall Street est trop jeune pour se souvenir de la dernière forte hausse de l’inflation qui s’est produite dans les années 1980. Ainsi, selon Poszar, ils ont tous pensé à la flambée des graphiques d’inflation simplement comme un nouvel écart entre l’offre et la demande apparu sur leurs écrans Bloomberg, et qui pourrait être résolu en y jetant un bilan comptable : une « crise de base », comme il l’appelle. Poszar explique que les expériences qui ont façonné les résidents de Wall Street d’aujourd’hui sont la crise financière asiatique de 1998, la grande crise financière de 2008, certains bouleversements du ratio offre/demande survenus depuis 2015 et la pandémie. Dans tous ces cas, de l’argent a été injecté et les problèmes ont finalement disparu.

En termes simples, les clients de Poszar n’ont pas été confrontés à un problème qui ne pouvait être résolu, ou du moins balayé sous le tapis, par un simple ajout d’argent, sous quelque forme que ce soit, qu’il s’agisse d’un prêt d’urgence ou d’un assouplissement quantitatif. Cela, bien sûr, simplifie quelque peu la situation, mais reflète en quelque sorte l’essence de la pensée dominante.

Toutefois, selon la remarque de Zoltan Poszar, l’inflation de 2021 était un monstre qui ne pouvait pas être maîtrisé en lui injectant simplement de l’argent — ou même en augmentant simplement les taux d’intérêt (ce qui ne fait que précéder l’injection de liquidités). Il s’agit donc d’un type de problème tout à fait inhabituel pour la génération actuelle de gestionnaires de fonds et de traders, conclut-il. En réalité, ce qui rend le problème de l’inflation enracinée si inquiétant, c’est précisément le fait qu’elle est imperméable au seul outil disponible : les injections de liquidités. C’est déjà important en soi, mais c’est un sujet pour un autre jour. Pour le bien de cette analyse, retenons l’idée que l’approche qui consiste à résoudre les problèmes en y injectant de l’argent s’est profondément implantée dans les esprits.

La même idée de jeter de l’argent sur le problème de l’instabilité financière, mais dans un sens différent, a été développée par Timothy Geithner, ancien président de la Réserve fédérale de New York puis secrétaire au Trésor américain dans les années 2009-2013, qui a suggéré de traiter les crises financières en « apportant beaucoup d’argent » et, par une analogie militaire, en déployant une « force écrasante » pour que les marchés croient à la crédibilité de l’engagement. C’est la leçon tirée de la crise de 2008, et cette stratégie est devenue depuis lors orthodoxe dans la gestion des crises ultérieures. Le bouleversement subi par le marché obligataire en mars 2020 et les faillites des banques First Republic, Silicon Valley et Signature en 2023 ont suscité une réponse « écrasante » de la part du régulateur pour stabiliser la situation.

Le récit est pour eux tout aussi important que la réalité

Cette approche repose sur la reconnaissance du fait que les marchés peuvent être guidés par le sentiment, et que le récit peut être tout aussi important que la réalité. Si les marchés estiment que l’engagement est crédible, qu’il s’agisse de soutenir une banque, le marché obligataire ou le marché des Repo, il est moins probable que la situation devienne hors de contrôle. Autrement dit, l’art de résoudre une crise financière ne consiste pas uniquement à injecter de l’argent pour réduire la base, mais aussi à façonner le sentiment. John Maynard Keynes a parlé d’« esprits animaux », c’est-à-dire des aspects intuitifs, émotionnels et irrationnels que les acteurs économiques apportent à leurs actions. Ainsi, si les investisseurs commencent à douter de la solvabilité d’un marché ou d’une institution, la voie à suivre pour s’en sortir est en partie financière et en partie communicationnelle. Timothy Geithner a tout simplement compris les véritables implications de tout cela dans la lutte contre le phénomène de plus en plus fréquent des crises financières.

En regardant comment les États-Unis ont géré la guerre par procuration en Ukraine en envoyant une série incessante de « messages forts » et en faisant des gestes symboliques, tout en poussant les Ukrainiens dans des actions à buts plutôt communicationnels que militaires, on ne peut s’empêcher de penser qu’une partie de l’approche de Geithner s’est infiltrée dans l’élaboration des politiques aux États-Unis, même si c’est de manière inconsciente. En fin de compte, le paquet d’aide de 60 milliards de dollars a été présenté en grande partie comme un moyen de « rassurer le marché ».

Des messages forts ne suffiront jamais

Bien sûr, le battement de tambour incessant des « messages forts » émanant de Washington peut être vu sous un autre jour : comme une tentative convulsive de maintenir la dissuasion américaine. Une fois établie, la dissuasion n’est pas coûteuse à maintenir, mais elle est très difficile et coûteuse à restaurer lorsqu’elle est perdue. D’une certaine manière, ces deux idées, dissuader et tenir à distance les esprits animaux, peuvent être considérées comme les deux faces d’une même médaille. Dans les deux cas, il s’agit d’une tentative de réduire l’écart entre la réalité et la perception.

Ce qui est peut-être le groupe de réflexion le plus influent dans la sphère de défense de Washington, le Center for Strategic and International Studies, a publié un article rédigé par l’analyste Max Bergmann quelques jours avant le vote du Congrès sur le paquet d’aide, qui reflète avec une clarté exceptionnelle l’accent mis sur le sentiment, appelé dans ce cas le « moral ».

« L’adoption d’un paquet d’aide supplémentaire est susceptible de saper le moral de la Russie et de renforcer celui de l’Ukraine », écrit Bergmann. Et bien qu’il n’ose pas prédire des manifestations de masse et le renversement du président Vladimir Poutine, il pense que cela ébranlera les fondements du système politique et sèmera les graines du doute dans la société russe. L’opinion selon laquelle « cette guerre n’a pas de sens et a été une erreur pourrait se propager comme un virus et s’avérer destructrice pour le système russe », conclut-il.

On ne sait pas où Bergmann se situe sur l’échelle entre la « pensée magique » et les « impératifs politiques », mais il semble avoir intériorisé le principe établi par Geithner de « l’engagement crédible » teinté de communication, et il pense que c’est cela qui fera la différence.

Telle est la pensée qui imprègne le processus décisionnel de Washington en Ukraine. Si la finance pour l’Amérique d’aujourd’hui joue le même rôle que la construction navale pour les Pays-Bas au 17e siècle — une industrie dominante dont les habitudes et la façon de penser ont pris de profondes racines dans la conscience nationale — il n’est pas surprenant que les principes de résolution des problèmes de Wall Street se soient étendus à d’autres domaines de la politique. L’establishment de la politique étrangère, le Congrès et Wall Street ne sont pas exactement la même chose, mais ils semblent tous guidés par la même carte mentale.

Shelley a écrit que les poètes sont « les législateurs non reconnus du monde ». Peut-être que les législateurs non reconnus de notre époque sont les banquiers et leurs amis à Washington qui les renflouent. L’Ukraine apprend à ses dépens que gagner une guerre nécessite plus que jeter beaucoup d’argent par les fenêtres et mener une campagne de relations publiques pour tenir à distance les vendeurs à découvert.

Henry Johnston, journaliste de RT basé à Moscou avec plus d’une décennie d’expérience dans le domaine financier.




Une guerre mondiale de l’énergie a commencé

[Source : portail-ie.fr]

Propos recueillis par Mathéo Quenault

La guerre de l’énergie est une notion qui s’est répandue dans le paysage audiovisuel. Pour Fabien Bouglé, l’énergie sera l’élément au centre de la troisième guerre mondiale.

Portail de l’IE (PIE) : Vous avez écrit deux ouvrages consacrés à la thématique énergétique, le premier sur les éoliennes et le second sur le nucléaire. Quels éléments marquants vous ont poussé à vous intéresser au secteur énergétique puis à critiquer vivement l’énergie éolienne ?

Fabien Bouglé (FB) : Il y a 15 ans, alors que je procédais à la restauration d’une maison en Normandie j’ai découvert par hasard l’existence d’un projet de 13 éoliennes dont les plus proches étaient à 800 m. Cet évènement m’a profondément interrogé et m’a conduit à enquêter plus en détail sur la filière éolienne et par extension sur l’ensemble de la filière énergétique. Dans le cadre de ce projet, j’ai pu constater que les éoliennes étaient entachées de prises illégales d’intérêt. Juriste et ancien officier de réserve de gendarmerie, j’ai constaté que cette situation était systématique : les élus installaient les éoliennes sur leurs parcelles ou celles de leur famille tout en participant aux délibérations municipales sur le sujet. Alors que j’étais en relation avec le SCPC (Service central de prévention de la corruption du Ministère de la Justice), celui-ci a émis en 2014 dans son rapport d’activité une alerte sur la multiplication des atteintes à la probité dans le domaine de l’éolien.

Plus tard, dans le cadre du projet d’installation de 66 éoliennes entre les îles d’Yeu et Noirmoutier, j’ai dévoilé les tarifs de rachat de l’électricité provenant des éoliennes en mer qui avaient un niveau de subvention à 220 € le MWh alors que prix spot du marché était à l’époque à 45 €. La différence entre ces deux niveaux de prix se chiffrait au total à 40 milliards d’euros de subvention. Ces révélations ont contraint le gouvernement à renégocier les tarifs de rachat et le Président Emmanuel Macron avait annoncé en juin 2018 une baisse du tarif de rachat de 220 € à 180 € le MWh raccordement compris.

En 2019, le député Julien Aubert [député LR du Vaucluse de 2012 à 2022, NDLR] — que j’avais alerté sur le sujet — a obtenu du groupe LR l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur les éoliennes et les énergies intermittentes. La publication de ses travaux était une occasion parfaitement adaptée pour sortir un livre reprenant l’ensemble des informations occultées sur les éoliennes. Nous avons donc convenu avec les Éditions du Rocher de sortir mon premier manuscrit Éolienne : la face noire de la transition écologique en octobre 2019. L’objectif de cet ouvrage était de faire le tour d’horizon de la question des éoliennes tant du point de vue de l’écologie que celui des finances ou encore de la Mafia. Mais lors de conférences que je donnais en France, j’avais très souvent des questions sur le nucléaire. Je me suis alors aperçu qu’il y avait un vrai problème de biais cognitifs et d’informations biaisées sur le nucléaire. Pendant la crise sanitaire, j’ai profité du temps disponible pour rédiger mon second ouvrage intitulé Nucléaire : les vérités cachées qui vise à mettre en lumière les vertus de cette source d’électricité sans occulter la question des déchets radioactifs. C’est la suite de mon premier livre, car on ne peut pas parler du sujet du mix électrique basé sur des éoliennes censées remplacer le nucléaire si l’on ne comprenait pas en même temps la question du nucléaire.

PIE : Vous opposez l’énergie éolienne et l’énergie nucléaire, pourquoi ? Qu’est-ce qui les rend incompatibles selon vous ?

FB : Il y a plusieurs raisons à cela. Ces raisons sont d’ordre technique, économique et géopolitique.

Pour ce qui est de la raison technique, la France, avec le Plan Messmer en 1974, a choisi d’investir massivement dans le nucléaire afin de diminuer notre dépendance aux énergies fossiles. On construit dès lors un mix électrique basé sur les centrales nucléaires qui vont offrir une électricité massive, abondante et lors des pics de consommation on se sert des centrales hydrauliques et en dernier recours des centrales fossiles. Avec ce mix électrique, la production est très stable. Alors que les éoliennes, étant intermittentes, sont source de deux problèmes importants. Premièrement, les unités de production sont de 2 Mégawatts (contre 900 à 1650 Mégawatts pour une centrale nucléaire), qui vont être disséminées sur tout le territoire. Ceci oblige le réseau électrique à se répartir sur le territoire avec une multitude de lignes à haute tension. Ainsi, les éoliennes nécessitent de modifier en profondeur le réseau électrique.

D’après Xavier Piechaczyk, le président de RTE, le développement du renouvelable coûtera 100 milliards d’euros rien que pour l’adaptation du réseau électrique. Ce coût est notamment dû à l’enfouissement de certaines lignes à haute tension ainsi qu’à la création de nouvelles lignes. C’est justement afin de financer ces infrastructures que les Français voient encore augmenter leur facture de 10 %. Outre l’augmentation du prix de marché de l’électricité, cette hausse est due également à l’augmentation du TURPE [Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité] qui est prélevé au consommateur sur leurs factures pour financer ces raccordements. Il est important de se souvenir que c’est Xavier Piechaczyk qui avait été l’un des artisans de la loi sur la baisse de la part du nucléaire à 50 %. Il avait pour directeur de cabinet adjoint Pauline Le Bertre, ancienne déléguée générale de France Énergie Éolienne, la structure qui sert de lobby aux exploitants éoliens.

D’autre part, il est obligatoire d’avoir des systèmes d’équilibrage, car la production des éoliennes dépend du vent dont la puissance est très variable. En plus de la problématique de réseau, s’ajoute celle de l’intermittence qui nécessite des centrales fossiles au gaz ou au charbon pour venir compléter la production des éoliennes lorsqu’elles ne tournent pas en raison d’une absence de vent.

Du point de vue économique, la France est l’un des leaders mondiaux du nucléaire qui est sa troisième filière industrielle. On parle ici de 220 000 emplois directs et indirects et de 400 000 emplois en incluant les emplois induits. Le nucléaire permet à la France de bénéficier d’une électricité à bas coût ce qui facilite la compétitivité de nos entreprises et de nos industries tout en assurant aux Français une facture électrique peu élevée.

L’installation de l’éolien dans notre mix électrique ne bénéficie pas à l’économie française. Aucune des éoliennes n’est fabriquée en France : 65 % des éoliennes installées en France sont allemandes et 30 % sont danoises. En outre, 45 % des sociétés d’exploitation électrique de ces éoliennes sont allemandes. Alors que le nucléaire est pour l’essentiel français, le remplacement du nucléaire français par une filière éolienne allemande creuse le déficit commercial de la France et modifie la gouvernance de notre système énergétique. Nous avons donc une situation où l’on détruit une filière économique dans laquelle la France se classe parmi les leaders au profit d’une filière dans laquelle on ne dispose d’aucun acteur.

Du point de vue géopolitique, la volonté de développer l’éolien cache l’objectif des Allemands de s’approprier la souveraineté énergétique en Europe en imposant son modèle d’énergies intermittentes au travers de l’Energiewende. Au début des années 2000, Gerhard Schröder promulgue la loi EEG de déploiement des énergies intermittentes (éoliennes et solaire). Pour pallier l’intermittence des éoliennes, l’Allemagne cherche alors à faciliter son approvisionnement en gaz russe pour minimiser sa consommation de charbon. C’est pourquoi elle tenait si fermement à la construction des gazoducs Nord Stream 1 et 2 afin de devenir le hub de distribution du gaz russe en Europe. L’objectif allemand était de contrôler le marché des éoliennes en Europe tout en s’assurant la maîtrise européenne du gaz russe. Pour ce faire et imposer son modèle économique, Berlin va d’une part propager son idéologie avec une infiltration des institutions européennes dans le domaine énergétique et s’assurer d’autre part de la destruction économique, géopolitique et intellectuelle du nucléaire français au travers d’opérations de guerre informationnelle déployées en France depuis 25 ans.

PIE : D’après vous, quelles sont les conséquences de cette incompatibilité sur la stratégie énergétique française ?

FB : Au vu des points évoqués précédemment, il n’est pas possible de faire du en même temps entre le nucléaire et l’énergie éolienne. Il est important de se rendre compte que l’éolien est un outil de guerre contre le nucléaire français. Nous sommes dans une situation de guerre économique entre deux modèles concurrents et incompatibles, l’Energiewende allemand et le nucléaire français.

Ces modèles étant incompatibles, nous sommes obligés d’en choisir un et d’en écarter un autre. Ce choix nécessite une lucidité de nos politiques sur les points évoqués précédemment ainsi que sur la situation actuelle qui ne peut être envisagée que comme une guerre énergétique. Cette incompatibilité se traduit par une hostilité de pays européens comme l’Allemagne ou l’Autriche. Récemment notre ministre de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher, a été exclue des discussions sur les énergies renouvelables lors de la première rencontre du « club des renouvelables ». En effet, aux yeux des pays hostiles au nucléaire, la demande de la France d’intégrer le nucléaire dans la loi sur les énergies renouvelables est une action anti-renouvelable de la part de l’Hexagone.

Malheureusement, le concept de « couple franco-allemand », encore dans l’esprit de nos dirigeants, entraîne un manque de lucidité face à la situation que nous traversons aujourd’hui. Il est difficile pour ces derniers d’admettre et de reconnaître l’attitude belliqueuse, voire prédatrice, de l’Allemagne envers la France.

PIE : Le prix de l’énergie n’a jamais été aussi haut. Les entreprises énergétiques dans le monde enregistrent, telles que TotalEnergies, des niveaux de rentabilité exceptionnels et pourtant EDF dévoile de son côté un bilan calamiteux. Comment expliquez-vous cela ?

FB : Cela est dû au fait de l’explosion du prix des énergies fossiles depuis 2021, surtout celui du gaz qui s’explique par plusieurs raisons. En premier lieu, l’augmentation importante de la demande par la Chine. La deuxième raison est qu’il y a eu cette année-là une baisse historique de la vitesse des vents en Europe depuis 43 ans. Selon l’Institut Copernicus de la Commission Européenne, cette baisse a causé une réduction de la production de l’électricité par les éoliennes en Europe occidentale. Cette baisse a logiquement dû être compensée par une plus grande importation d’énergie fossile (charbon pétrole et gaz) ce qui a contribué à l’augmentation de la demande et donc in fine du prix du gaz. L’augmentation du prix du gaz a ensuite été accentuée par la guerre en Ukraine, les sanctions énergétiques de la Russie et le sabotage de Nord Stream qui a rendu l’accès au gaz plus difficile (et donc plus coûteux) aux pays européens. Tous ces éléments font que les gaziers comme Engie ou TotalEnergies ont engrangé des revenus considérables. La guerre économique de l’Europe contre la Russie a eu pour conséquence une augmentation de la facture de gaz de l’Europe qui est passée de 120 milliards de dollars en 2021 à 400 milliards de dollars en 2022.

De son côté, EDF est une entreprise d’électricité et la conjoncture n’était pas du tout la même. En effet, en 2022, le tarif spot moyen de l’électricité a augmenté du fait de l’augmentation du prix du gaz, car au sein de l’UE, le prix de l’électricité est indexé sur l’unité de production la plus chère. Cela aurait pu être plus profitable pour EDF, mais l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), a estimé que les corrosions observées pourraient poser des problèmes de sécurité dans l’hypothèse où les réacteurs seraient arrêtés. Cela a conduit à l’arrêt d’un nombre très important de réacteurs nucléaires causant la perte de près de 80 TWh de production électrique. Cette baisse de production a ainsi entraîné un manque à gagner considérable alors que le prix spot était très élevé en 2022 (275 euros le MWh).

Ajouté à cela, l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH) oblige EDF à vendre une partie importante de son électricité (120 TWh, soit ¼ de la production) à un prix cassé (à 42 € le MWh) à des concurrents ce qui crée aussi un manque à gagner. En revanche, lorsque c’est EDF qui achète de l’électricité d’origine éolienne, il lui est interdit de la revendre au prix spot du marché. Elle doit seulement se contenter d’une petite marge.

L’ensemble de ces mécanismes : l’ARENH, la non-disponibilité de certains réacteurs nucléaires et l’impossibilité de revendre sur le marché la production d’éolienne subventionnée font qu’EDF a perdu énormément d’argent et l’a conduit à avoir un déficit de 17,9 milliards en 2022 et une dette historique de 65 milliards d’euros. Cette fragilisation d’EDF faisait partie du plan de l’Allemagne, comme l’a dit Henri Proglio, l’ancien PDG d’EDF lors de la commission d’enquête parlementaire : « L’obsession des Allemands depuis 30 ans, c’est la désintégration d’EDF. Ils ont réussi ! »

PIE : À quelles autres stratégies était lié le dénigrement du nucléaire ?

FB : Il est important de signaler que le dénigrement du nucléaire s’est accompagné de la valorisation de l’éolien. Il y avait l’intention de discréditer le nucléaire afin de créer un appel d’air pour l’éolien en prenant bien soin de ne pas mentionner que l’installation d’éoliennes s’accompagne de l’utilisation d’énergies fossiles telles que le gaz ou le charbon. Cet oubli volontaire avait pour objectif de masquer l’absurdité écologique de l’énergie éolienne.

PIE : Quelles formes cette guerre de l’information a-t-elle prises ?

FB : Cette guerre de l’information s’est traduite par une utilisation massive des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Et ce, bien que les centrales françaises soient très différentes et beaucoup plus avancées et sécurisées que les centrales soviétiques de l’époque et aussi localisées à des emplacements bien éloignés de failles sismiques comparables à celles que l’on peut trouver au Japon. Dans un esprit de malhonnêteté et de tromperie, certains acteurs voulaient que la population associe l’eau sortant des tours aéroréfrigérantes à une pollution alors qu’il s’agit simplement du système de refroidissement du condenseur qui ne diffuse aucune sorte de pollution.

Ces attaques informationnelles sont couplées à des opérations de terrain comme Greenpeace qui lançait des drones sur des centrales nucléaires ou encore des opérations d’intrusion. L’ensemble de ces actions ont contribué à créer un climat anxiogène autour du nucléaire. Corrélativement, ces acteurs proposent des alternatives avec l’éolien. On ne peut pas comprendre les opérations de ces 20 dernières années de dénigrement du nucléaire sans comprendre que ces actions sont la double face d’une même opération. Politiquement, cela a commencé avec le gouvernement de la gauche plurielle, lorsque Lionel Jospin doit s’allier aux Verts, antinucléaires, qui viennent d’émerger politiquement. Il ne pouvait pas avoir de majorité s’il n’avait pas leur appui. C’est à ce moment-là qu’intervient la double opération : on ferme Superphénix qui permettait de produire de l’électricité avec les déchets des autres centrales, on dénigre politiquement le nucléaire, on renonce à construire de nouveaux réacteurs et enfin on assiste en 2001 au subventionnement d’éoliennes en France avec l’arrêt Cochet. Il y a un phénomène de double détente avec la destruction du nucléaire politiquement et médiatiquement couplé à la valorisation de l’éolien, présenté par Greenpeace comme idyllique. Sur le site de l’officine antinucléaire, les éoliennes sont présentées comme « un bouquet de fleurs pour la transition énergétique ».

PIE : Dans cette guerre, quels ont été les relais ? Qui sont les alliés et les ennemis du nucléaire français sous les angles sociétaux, politiques et économiques ?

FB : Dans les années 90 et 2000, il y a un essor important d’associations et d’ONG environnementales comme WWF et Greenpeace qui ont une grande notoriété. Ils sont le ressort des ONG antinucléaires qui jouissent d’une bonne cote de popularité. Ce sont elles qui ont été les principaux relais de l’idéologie antinucléaire, et ce, en étant financées par des organisations mondiales pro-éoliennes. C’est-à-dire qu’elle s’attaque au nucléaire tout en recevant de l’argent d’organisations mondiales ainsi que de fabricants d’éoliennes comme l’entreprise danoise Vestas premier fabricant mondial.

Ici, les ennemis du nucléaire français sous l’angle sociétal sont principalement les ONG comme WWF, Greenpeace et les Amis de la Terre qui d’ailleurs sont toutes financées par la fondation Rockefeller créée par les géants du pétrolier Esso puis Exxon.

Sous l’angle politique, il s’agit des partis tels que EELV en France, les Grünen en Allemagne, très liés aux ONG mentionnées plus haut. S’y ajoutent les fondations allemandes comme Henrich Boll ou Rosa Luxembourg qui viennent financer d’autres structures que les ONG comme Sortir du Nucléaire ou Réseaux Action Climat nébuleuse regroupant WWF et Greenpeace. L’organisation antinucléaire et pro éolienne Négawatt en France est financée par les gaziers et les promoteurs éoliens. On peut aussi citer l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) qui est devenue le lieu d’infiltration des mouvements antinucléaires et pro-éoliens au sein de nos institutions.

Un autre opérateur de cette guerre énergétique est l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE) qui est un lobby allemand dont le siège est à Berlin, au siège du ministère fédéral de l’Économie allemande et qui dispose d’un bureau au ministère français de l’Écologie à la Direction Générale de l’Énergie et du Climat, c’est-à-dire la direction chargée de la politique énergétique de la France. Greenpeace et WWF sont membres de cet organisme installé dans nos ministères. Il y a clairement une infiltration toujours en cours de nos institutions par la filière éolienne et le mouvement antinucléaire. Pour finir avec l’angle politique on peut citer des personnalités françaises, deux anciennes ministres de l’écologie : Corinne Lepage qui a tout fait pour faire fermer Superphénix et Dominique Voynet, qui de son propre aveu a menti et manipulé son gouvernement pour faire en sorte que le nucléaire ne soit pas retenu au titre des énergies d’avenir de l’Union européenne, l’ancêtre de l’actuelle taxonomie.

Sous l’angle économique, les principaux adversaires du nucléaire français sont clairement les fabricants d’éoliennes ainsi que les gaziers et pétroliers.

PIE : Vous publiez en septembre un ouvrage sur la guerre de l’énergie. Quelle valeur ajoutée apportez-vous au traitement de cette thématique, que ne traitent pas déjà les ouvrages existants ?

FB : Je dirai que jamais dans l’histoire de l’humanité l’énergie n’avait été autant au cœur d’une guerre mondiale. Selon moi, l’énergie est aujourd’hui l’enjeu, la cause et l’arme de cette guerre. Ma position est que la troisième guerre mondiale est une guerre de l’énergie, car on l’utilise pour mener la guerre, mais on fait cette guerre aussi pour s’assurer le contrôle des systèmes énergétiques. La Première Guerre mondiale était une guerre territoriale, la seconde une guerre idéologique, la troisième est une guerre énergétique.

Aujourd’hui la guerre est hybride, asymétrique, militaire, informatique, biologique, alimentaire… En somme, elle est multiface. Selon moi, la guerre en Ukraine représente la partie militaire d’une guerre beaucoup plus importante qui est la guerre mondiale de l’énergie. Car le contrôle de l’énergie domine tout. Le pays qui contrôle l’énergie contrôle politiquement et économiquement les pays qui en ont besoin. Nous assistons donc à la première guerre mondiale de l’énergie. Par le passé, il y a déjà eu des batailles de l’énergie (guerre en Irak…), mais ce n’étaient pas des guerres au retentissement international. Nous assistons véritablement à un conflit mondial d’une nouvelle intensité.

Avec ce livre, je souhaite apporter un nouvel éclairage qui place la guerre de l’énergie au cœur du nouveau conflit mondial, mais aussi alerter les pouvoirs publics qui semblent dépassés par le sujet. Comme les autres, il a pour objectif d’apporter des clés de lecture et des aides à la compréhension des évènements à destination des citoyens comme des gouvernants ; c’est bien là sa spécificité. Plusieurs livres s’intéressent à la guerre de l’énergie au Moyen-Orient ou dans d’autres régions du monde, mais je souhaite aborder la guerre de l’énergie comme un phénomène désormais global qui donne lieu à ce nouveau conflit mondial. C’est pour cela que je parle de troisième guerre mondiale de l’énergie qui selon moi a éclaté au grand jour avec le sabotage de Nord Stream le 26 septembre 2022. C’est l’élément déclencheur qui est symboliquement très puissant. On pourrait comparer cet évènement à l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à l’aube de la Première Guerre mondiale. Ce n’est pas une déclaration de guerre à proprement parler, mais une officialisation de la guerre. Ainsi le 26 septembre prochain marquera le premier anniversaire de l’officialisation de la guerre mondiale de l’énergie. C’est donc ce moment précis que j’ai choisi pour la sortie de ce nouveau livre.

PIE : Comment cette guerre se caractérise-t-elle en France et en Europe ?

FB : Elle se caractérisera de plusieurs façons. Elle sera à la fois intraeuropéenne et extraeuropéenne. Nous avons d’abord une confrontation énergétique violente entre un Empire américain et un Empire russe et dont la guerre en Ukraine est la face émergée de l’iceberg. Cette guerre place l’Europe en situation de faiblesse dans la mesure où elle est très dépendante de ces fournisseurs d’énergies. Cette vassalisation énergétique de l’Europe conduit à une autre confrontation avec un affrontement entre l’énergie nucléaire, soutenue par la France et ses alliés, et le couple gaz/charbon-éolien, soutenu par l’Allemagne et ses alliés.

PIE : Dans ce contexte, quelles sont les suites pour la France et l’Europe ?

FB : Pour comprendre les problématiques énergétiques de notre pays, il faut revenir aux fondamentaux historiques qui ont construit notre histoire depuis 70 ans. Les apprentissages de l’Histoire doivent guider notre réflexion et en particulier la place qu’a occupée l’atome dans la création de la Communauté Européenne en 1957. L’industrie nucléaire a été au cœur de la création de l’Union européenne avec la signature du traité Euratom signé le même jour que le traité de Rome créant la CEE. Remettre en cause la place de l’énergie atomique en Europe, c’est remettre en cause la construction européenne mise en place pour assurer la paix. Le développement du nucléaire constitue donc une nécessité vitale pour la paix en Europe et dans le Monde. C’est dans ce sens que dans le prochain ouvrage, sont proposées certaines pistes pour une réforme du système énergétique européen.

Pour aller plus loin :


Les États-Unis et la Russie cherchent à éliminer le nucléaire français

EDF est le bras armé de l’économie française




Le Pen, Meloni et l’atlantisation des droites européennes

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

La droite européenne est fragmentée. Marine Le Pen et Giorgia Meloni veulent changer cela et fusionner de fait leurs deux groupes politiques au Parlement européen en un nouveau, plus ample. Celui-ci doit être de droite conservatrice et orienter vers l’atlantisme. L’AfD n’y a pas sa place. Mais que reste-t-il quand on sacrifie son âme patriotique à la mangeoire du pouvoir ?

Un commentaire de Heinz Steiner

Source : https://report24.news/le-pen-meloni-und-die-transatlantisierung-der-europaeischen-rechten/

En fait, la droite européenne devrait s’intéresser à une politique autonome et souveraine pour l’Europe. Il s’agirait alors d’une attitude politique servant les intérêts des États-nations européens et qui créerait un espace européen commun, dans lequel la souveraineté nationale est respectée, tout comme le désir de traiter ensemble les questions qui peuvent être mieux résolues au niveau européen. Mais ces derniers temps, un lent changement de paradigme s’est opéré au sein des partis de droite européens.

Afin d’éviter l’exclusion permanente et de faire partie de l’appareil de pouvoir existant, on assiste à des ajustements successifs. On pourrait également parler de « déradicalisation », bien qu’il s’agisse plutôt d’un « assouplissement ». Pour entrer en ligne de compte comme partenaire de coalition, il faut renoncer à certains objectifs ou les atténuer suffisamment pour permettre un consensus. Le rapatriement des étrangers en situation irrégulière et des criminels devient alors, par exemple, « une limitation de l’immigration avec des règles plus strictes ».

Mais ce n’est pas tout. Il est de notoriété publique que les conservateurs et les centristes européens (au sens large, des partis comme la CDU/CSU, l’ÖVP, le PP & Co) sont fortement liés aux réseaux atlantistes. Une politique européocentriste indépendante est donc contre-productive si l’on veut construire des coalitions de centre-droit au niveau de l’UE. Giorgia Meloni, du parti italien Fratelli d’Italia, est déjà sur la bonne voie, et le Rassemblement national français de Marine Le Pen s’est déjà adapté de manière parfaitement opportuniste. D’autres partis de droite, comme le PVV de Geert Wilders, les Démocrates suédois, les Vrais Finlandais, etc. font également partie du bloc atlantiste depuis longtemps. Seul l’AfD (et le FPÖ) semble encore faire exception.

Le résultat se traduit par l’exclusion de l’AfD du groupe ID au Parlement européen. En effet, Le Pen veut absolument collaborer avec Meloni et construire un nouveau bloc de droite conservatrice qui soit également capable de former une coalition pour le groupe conservateur-centriste du PPE. Dans l’adversité, le diable mange les mouches — et pour accéder à la mangeoire du pouvoir, ces femmes politiques de premier plan seraient probablement prêtes à reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission. Les voix en faveur d’une normalisation des relations avec la Russie n’ont pas leur place dans ces plans. Au lieu de cela, ils comptent sur le fait que l’Europe continue à être reléguée au rang de laquais des États-Unis.

Face aux défis économiques mondiaux, notamment avec la montée en puissance de la Chine, il serait en fait judicieux de se concentrer sur la viabilité de nos propres économies. Le « tournant énergétique », y compris les sanctions contre la Russie dans le secteur de l’énergie, a certes permis de réduire considérablement la dépendance vis-à-vis du gaz russe — mais dans le même temps, le continent a été contraint de dépendre des livraisons de gaz américain et des panneaux solaires et des éoliennes chinoises (en particulier pour les terres rares et d’autres matières premières essentielles). Mais l’électricité, essentielle à l’économie, n’en est pas devenue moins chère, pire, elle est devenue plus chère et moins fiable.

En tant que continent pauvre en énergie et en matières premières, l’Europe a besoin d’approvisionnements extérieurs. Mais celles-ci doivent également être aussi bon marché que possible et suivre le principe de la sécurité d’approvisionnement. Une soumission stricte à la volonté de Washington n’est pas idéale pour cela, comme le montre la crise énergétique européenne. D’autres pays (par exemple l’Inde et probablement les deux tiers des pays du monde) n’ont pas adhéré aux sanctions contre la Russie, car leurs intérêts nationaux sont plus importants que des mesures punitives idéologiquement motivées.

Meloni est peut-être un sous-marin Rockefeller de toute façon, mais la réorientation de la stratégie de Madame Le Pen, qui a elle-même eu autrefois de bonnes relations avec Moscou, montre d’où vient le vent. Au lieu d’orienter le système dans la direction souhaitée (mais il n’est pas nécessaire pour cela d’avoir une opposition fondamentale), elle adopte une stratégie d’accommodement dont les chances de succès sont bien incertaines. Tout cela dans l’espoir que les partis conservateurs/centristes impliqués dans les gouvernements de centre-droit utilisent leur influence au sein du PPE pour ne plus s’allier avec les sociaux-démocrates.

L’Alternative für Deutschland n’a pas vraiment sa place dans ce contexte. Même si les publications de droite ou de droite conservatrice/libérale les plus récentes en Allemagne tentent d’orienter l’opinion publique en conséquence avec leur ligne strictement atlantiste et d’augmenter ainsi la pression sur l’AfD. Il serait pourtant dans l’intérêt de l’Allemagne et de l’Europe de s’établir comme une force politique indépendante dans un monde de plus en plus multipolaire, et non comme un simple appendice des États-Unis.

Les Européens ne sont déjà pas vraiment pris au sérieux à Moscou ou à Pékin en tant que partenaires de négociation. Pourquoi le feraient-ils ? En fin de compte, ils ne font que se plier à la volonté de Washington. Comment peut-on défendre et faire valoir ses propres intérêts si, au final, ils sont subordonnés à ceux des Américains ? Il n’y a rien de mal à entretenir de bonnes relations avec Washington, mais la subordination est contraire à l’esprit de la souveraineté nationale (et européenne). On peut même se demander pourquoi les partis patriotiques européens misent sur l’atlantisme pour obtenir des positions de pouvoir inutiles, car ils ne peuvent plus guère mener une politique étrangère et économique indépendante.

L’atlantisation des droites européennes peut certes ouvrir la voie aux mangeoires du pouvoir et permettre de nouvelles coalitions, mais si l’on vend son âme patriotique pour cela, comment peut-on encore prétendre agir réellement dans l’intérêt de son propre peuple ?