Plus Jamais, Épisode 4. « Cette fois, nous sommes tous Juifs » !

[Sources : sentadepuydt.substack.com et @Plusjamais]

[Pour voir les trois épisodes précédents :
« Plus jamais Ça ! » — épisodes 1 à 3]

Mike Yeadon explique pourquoi les vaccins sont une arme de génocide et les Afro-Américains voient le retour de l’esclavage, de la ségrégation et de l’eugénisme.

Par SENTA DEPUYDT

Un plan mondial d’extermination et d’esclavage.

« Cette fois nous sommes tous Juifs », le Dr Zelenko revient en détail sur le plan eugéniste des Rockefeller. Il montre comment ils étaient le principal financier des recherches sur l’eugénisme dans l’Allemagne nazie, jusqu’à financer le fameux docteur Mengele et l’usine d’IG Farben qui a fabriqué le fameux Zyklon B. Il explique aussi comment ils ont ensuite complètement éliminé les médecines et la pharmacopée traditionnelles par l’infiltration et la corruption des universités américaines et l’imposition de médicaments chimiques à base de pétrole. Enfin, il montre comment ils étaient à nouveau à la manœuvre dans le Covid, par exemple en bloquant les traitements à l’hydroxychloroquine.

[Voir aussi :
Comment Rockefeller a créé Big Pharma
Toxicologie contre Virologie : L’Institut Rockefeller et la fraude criminelle de la polio
Comment la Médecine Naturelle a été détruite en 1910]

Si vous remarquez bien, toutes les initiatives de cette famille ont pour thème l’anéantissement des êtres humains. La raison pour laquelle je m’en prends à cette famille, c’est que la Fondation Rockefeller est encore partout avec ses recherches insensées. Prenons l’exemple d’un des complices de ce génocide, le Dr Rick Bright, qui a saboté l’ordre du président Trump de rendre l’hydroxychloroquine disponible pour chaque Américain par le biais du stock national de médicaments. Il les a littéralement sabotés et a été renvoyé pour insubordination. Eh bien, il travaille maintenant en tant que directeur à la Fondation Rockefeller.

La liste de revenu de base universel est la future liste d’extermination des « bouches inutiles ».

Dr Zelenko met aussi en garde contre les effets « collatéraux » du Grand Reset :

Il y a un thème récurrent : beaucoup de ces grandes familles comme les Rockefeller sont au mieux démoniaques. Elon Musk a présenté ses robots humanoïdes et Yuval Harari a déclaré textuellement que ces robots remplaceraient 90 % de la main-d’œuvre humaine. Par conséquent, nous avons besoin d’un revenu de base universel. Laissez-moi vous dire ce qu’est cette liste de revenus de base universels. Vous pensez que les dégénérés qui ne valorisent pas la vie, qui nous considèrent comme de la vermine, veulent donner de l’argent gratuit à des mangeurs inutiles ?

Note : Elon Musk vient d’obtenir l’autorisation pour tester les implants cérébraux Neuralink sur les êtres humains.

La monnaie numérique des banques centrales (Central Bank Digital Currency) et l’identité numérique sont les deux instruments de la dictature et de l’esclavage

Vera Sharav attire l’attention sur les dangers des « camps de concentration numériques ».

En ce moment, ils poussent la monnaie unique, la monnaie numérique centralisée pour remplacer l’argent liquide. C’est un extrême — cela et la carte d’identité numérique sont les deux méthodes pour pousser tout le monde vers la dictature et l’esclavage, l’esclavage personnel. Si nous optons pour ces deux solutions, c’est perdu d’avance. Ce n’est pas pour rien que, par exemple, l’Union européenne n’a pas fonctionné. Tout le monde pensait que cela permettrait d’éviter les guerres. Mais il s’agissait de petites guerres comparées à celle-ci. Lorsque vous donnez le contrôle mondial à un groupe, il peut détruire la majeure partie du monde, pour un simple caprice, parce qu’il n’a aucun compte à rendre.

C’est une arme fabriquée par l’homme pour changer totalement la société. Et ils ont un nom pour cela : la Grande Réinitialisation, le Nouvel Ordre Mondial. Personne ne nous a demandé si nous voulions changer notre monde et quand d’autres le font à notre place, c’est souvent catastrophique.

C’est également ce que craint Mike Yeadon, sous couvert de passeport vaccinal, d’identité numérique et de monnaie numérique, c’est en réalité un système de contrôle total qui se profile.

S’il n’y a pas d’argent liquide et que tout est numérique, je peux vous assurer que le grand ordinateur dans le ciel sait exactement ce que vous êtes sur le point d’acheter, à qui et où, et s’il ne le veut pas, l’algorithme vous le refusera. Ce ne sera pas personnel. Ils n’auront pas besoin de vous contrôler individuellement. Mais si l’algorithme vous dit : « Vous n’avez pas le droit d’être à plus de huit kilomètres de chez vous », et que vous êtes à huit kilomètres et demi de chez vous et que vous essayez d’acheter une pizza, l’algorithme vous dira : « Désolé, vous ne pouvez pas faire cet achat ».

C’est aussi la fin de la politique. Actuellement en Chine. Ils transforment le passeport vaccinal des gens en rouge sur un simple clic. Ces gens ne peuvent littéralement plus quitter leur immeuble. Ou ils ne peuvent plus monter dans un train parce qu’ils doivent utiliser leur carte d’identité numérique obligatoire pour se déplacer ou que leur compte le leur interdit.

Voilà ce que sont les passeports vaccinaux. Il s’agit d’une répétition de la carte d’identité numérique obligatoire. Vous devrez porter une pièce d’identité numérique à tout moment pour que la machine, peu importe, Skynet sache où vous êtes à chaque instant. Vous n’avez aucune liberté. Vous ne pouvez plus jamais décider de votre propre droit d’être où que ce soit ou de faire quoi que ce soit. Le pire, c’est qu’une fois en place, vous ne pouvez pas vous y opposer. Vous ne pouvez pas voter contre. Vous ne pouvez pas faire campagne sur ce thème. On ne pourra pas l’arrêter. Ne laissez pas cela se produire. Je pense que tout cela est proche, très proche maintenant.

Note : L’Union européenne avance bon train sur son programme d’identité numérique européenne.

Mike Yeadon est parmi les personnes plus qualifiées pour comprendre ce qui se passe réellement :

Je suis diplômé en biochimie et en toxicologie. J’ai un doctorat en pharmacologie respiratoire, c’est-à-dire l’étude des médicaments sur la respiration des mammifères. Ensuite, j’ai travaillé pendant 32 ans pour la Recherche et le Développement en biopharmaceutique. Je suis un chercheur, et jusqu’en 2011, j’étais responsable de la recherche mondiale pour le groupe Allergie et Pneumologie de Pfizer. Mon travail s’étendait de l’idée du développement d’un médicament jusqu’à la preuve de concept chez les patients.

Au début de l’interview il explique comment chaque mesure de réponse la pandémie a été un mauvais choix intentionnel, basé sur des fraudes scientifiques.

Toutes les mesures imposées, y compris les confinements et les masques, n’ont rien faire d’utile. Les personnes qui n’ont pas de symptômes, par exemple, ne peuvent pas infecter une autre personne. Cette idée de séparer les gens les uns des autres est totalement absurde. Même les médecins de plateau doivent savoir que ce que je viens de dire est vrai. Si vous vous portez parfaitement bien et que vous n’avez pas de symptômes, vous ne pouvez pas transmettre une maladie que vous n’avez pas à quelqu’un d’autre. Tout de même, il faut reste sérieux !

Non, vous n’avez pas besoin de vous éloigner de quelqu’un d’autre. On n’a jamais eu besoin de le faire. C’était un mensonge pour séparer les gens. Pourquoi ? Pour les empêcher de parler entre eux. Sinon : « Ils auraient discuté et ils auraient compris ». Ils savaient que s’ils ne séparaient pas les gens au cours des premières semaines, ça n’aurait pas marché.

Quant aux masques, ils répètent qu’ils ne servent à rien et que leur usage prolongé représente plutôt un danger pour la santé.

Ils ne filtrent rien dans les voies respiratoires. Ce sont tout au plus des protections contre les éclaboussures. Les personnes qui portent des masques en tissu toute la journée, jour après jour après jour, ça arrive, portent l’équivalent d’un sous-vêtement sale. Le masque devient littéralement une boîte de Petri où se développent des bactéries, des champignons. Et devinez quoi ? Vous les respirez dans vos voies respiratoires et si vous n’avez pas de chance, elles s’incrustent.

Mais surtout il démontre de manière édifiante comment et pourquoi les vaccins à base de la protéine Spike sont dangereux.

Mike Yeadon soulève alors une question extrêmement lourde de conséquences :

Pourquoi tous les fabricants de vaccins Covid, ont-ils choisi d’utiliser la protéine Spike pour leur vaccin, la protéine qui est l’agent toxique dans la maladie, alors que d’autres protéines de Coronavirus (inoffensives) auraient pu être utilisées ?

On peut décomposer le virus en six ou sept petits éléments. Si vous les aviez devant vous sur la table, ces morceaux de l’agent pathogène, et que vous vous demandiez : « Quels sont les critères de choix pour en sélectionner un pour le vaccin ? », vous seriez probablement d’accord avec ce raisonnement : « Le virus est un agent pathogène, ne prenons pas l’élément qui est toxique en soi ».

Le seul élément qui produit des effets indésirables importants, dans toutes les espèces testées, est la protéine Spike. Elle est vraiment mauvaise. Elle a des conséquences neurologiques néfastes. Elle peut déclencher l’activation des plaquettes, ce qui peut conduire à la formation de caillots sanguins et à de nombreuses autres choses.

Devinez lequel ils ont choisi ? La protéine Spike !

Les quatre entreprises ont choisi la protéine Spike. Si vous et moi dirigions des séances de brainstorming concurrentes dans différentes parties de l’entreprise, sur la manière de concevoir ce vaccin, vous et moi — je ne peux pas croire que l’un d’entre nous quitterait ces salles de réunion en choisissant la protéine Spike comme réponse. Je suis sûr que vous diriez : « Ne choisissez pas quelque chose qui, une fois exprimé dans le corps humain, pourrait être toxique. »

Quatre entreprises, à mon avis, ont choisi la mauvaise réponse, la réponse contraire à la sécurité, à chaque fois ! Et je crains, mesdames et messieurs, que ce ne soit pas de la chance. Vous n’êtes pas stupides. C’est délibéré. Je pense que c’est coordonné et qu’il s’agit d’une malversation. Vous devez savoir que ce que vous avez fait est mal. Vous devez savoir.

À ses yeux, il n’y a aucun doute qu’il s’agit d’un agissement criminel, et que ces injections sont une arme biologique.

Il adresse une mise en garde publique à trois de ses anciens collègues, directeurs scientifiques des laboratoires ayant fabriqué des vaccins Covid :

Il vous faut démissionner, passer aux aveux, me débattre ou de me poursuivre en justice. Vous êtes responsable d’une activité criminelle. Faites au moins l’une des quatre choses que je viens de citer, ou vous êtes un lâche !

Chez AstraZeneca, Sir Menelas Pangalos

Bonjour Mene, nous avons travaillé ensemble chez Pfizer il y a quelque temps et vous sembliez être un homme raisonnable. Que faites-vous à présent ? Votre entreprise fabrique, une fois de plus, une expérience humaine mal testée, épouvantablement conçue et inappropriée, qui enfreint le code de Nuremberg comme les autres.

Note : comme la plupart des serviteurs du génocide de l’élite globale, Menelas Pangalos a reçu les honneurs publics, en l’occurrence, il a été anobli par le prince William du Royaume-Uni.

Mathai Mammen, Johnson & Johnson

Bonjour Mathai, il est temps que tu avoues, que tu démissionnes ou que tu débattes avec moi. Parce que vous ne pouvez pas vous cacher derrière l’idée que les choses dont je viens de parler avec Vera ne sont pas correctes et que vous êtes responsable de ce vaccin qui nuit aux gens. Il tue des gens

Note : Mathai Mammen a démissionné peu après, le 8 août 2022.

James Merson, Pfizer

Au sein de mon ancien employeur Pfizer que j’ai quitté en très bons termes, j’ai adoré travailler chez Pfizer, je salue donc le Dr James Merson. Il a occupé le bureau voisin du mien pendant des années. Il était vice-président senior et responsable de la recherche sur les vaccins.

Alors James, il est temps de démissionner, d’avouer, de débattre avec moi ou de me poursuivre en justice. Tu dois faire l’une de ces quatre choses, car tous les auditeurs savent que ce que je dis est vrai.

Vous savez quoi ? Un mensonge déteste être remis en question. La vérité, elle, ne craint pas d’être confrontée. Si vous étiez assez nombreux à démissionner d’un seul coup, vous y mettriez fin. Je pense que vous pourriez sauver le monde si dix cadres supérieurs de la R&D, de n’importe laquelle de ces entreprises, rédigeaient une lettre ouverte de trois paragraphes et démissionnaient. Vous y mettriez fin.

Andrew Barr est historien et il a démarré l’association « Jews For Justice » pour parler des violations actuelles du code de Nuremberg et des similitudes avec le passé, en particulier avec le traitement réservé aux personnes non vaccinées et le traitement des Juifs dans l’Allemagne nazie. En tant que descendant de victimes de l’Holocauste, il lui semble nécessaire d’avoir un débat entre Juifs.

Les seules personnes qui peuvent nous dire de nous taire sont d’autres Juifs, et nous aurons alors un débat.

Ici, en Grande-Bretagne, le COVID a été annoncé le 23 février, lorsque le Premier ministre a soudainement levé toutes les restrictions. La guerre en Ukraine a commencé le 24 février, une coïncidence étonnante. Mon point de vue sur la politique COVID tend à être qu’il s’agissait d’un test d’obéissance massif…

L’objectif est de conditionner la population pour qu’elle laisse le gouvernement lui imposer des choses qu’elle n’aurait jamais acceptées autrement. Après les avoir poussés si loin, les gouvernements peuvent faire marche arrière, mais ils peuvent recommencer. Ils ont établi le principe. C’est ce qui est effrayant. Non pas que cela se produira nécessairement pour une autre maladie, mais le principe de forcer les gens à faire ce que l’on veut qu’ils fassent est établi.

Beaucoup de gens ont complètement perdu confiance dans le corps médical, ainsi que, évidemment, dans les médias. Israël a une longue histoire de vente de ses citoyens aux sociétés pharmaceutiques des États-Unis et au complexe pharmaceutique américain pour qu’ils fassent l’objet d’expériences. Il y a le scandale de la teigne, qui impliquait l’exposition de Juifs séfarades à des doses massives de radiations, soi-disant pour traiter la teigne, mais en fait c’était une expérience pour voir quel niveau de radiations ils pourraient tolérer. Dans les années 1950, à une époque où Israël était un pays incroyablement pauvre, les États-Unis leur ont donné plusieurs fois leur budget annuel pour soumettre les Juifs séfarades à cette horrible expérience.

Je ne sais pas si vous avez eu les mêmes informations aux États-Unis, mais les médias grand public britanniques ont fait état de ce nouveau phénomène du « syndrome de la mort subite de l’adulte », un phénomène inexplicable d’adultes qui tombent soudainement raides morts. Quelle pourrait en être la cause ? Ils n’en ont aucune idée. Il faut enquêter sur ce phénomène. Mais je parie qu’il y a une cause qui ne sera pas étudiée. Comme le fait que lorsqu’ils étaient censés fermer tout le pays au printemps 2020 pour protéger toutes les personnes âgées, en réalité ils assassinaient toutes les personnes âgées en leur donnant du midazolam (ndlr : proche du Rivotril) et de la morphine.

Kevin Jenkins est co-président de la Fondation du Dr Zelenko. Il se bat contre les oligarques parce qu’il estime que c’est LA bataille de l’humanité.

Ce combat est le nôtre. Il est temps pour nous de sortir et de nous battre pour nos enfants, parce que je pense que c’est la chose la plus importante. Leur laisser un endroit où ils peuvent être libres et comprendre que la souveraineté de leur corps et leur droit de choisir est « Mon corps, mon choix ».

Nous devons maintenant arrêter cette industrie maléfique et ses partenaires, le système monétaire et les grandes entreprises technologiques.

Nous avons du pain sur la planche. On nous a menti. Nous ne nous laisserons pas transformer en marchandise. Nous nous battrons contre cet esclavage mondial. Nous continuerons à éduquer les gens. Nous allons nous battre pour nos enfants, pour cette terre et pour ce pays.

C’est facile pour moi de le dire parce que je suis un Noir américain et que je comprends l’esclavage. Une meilleure compréhension de l’histoire m’a permis de voir les choses plus rapidement.

Pour moi le pass, je l’ai appelé le passeport de l’esclavage depuis le début. Il y a 60 ans, je ne pouvais pas rentrer dans un magasin parce que « je n’étais pas propre »…

Pensez à la communauté juive, à la communauté noire, aux personnes qui ont vécu dans la Russie communiste, aux personnes qui ont vécu dans le monde entier. Pensez à la façon dont ils ont vraiment oublié les horreurs que leurs ancêtres ont vécues, que leurs ancêtres ont vécues en abandonnant leur corps et en renonçant à leur liberté simplement pour dire : « Regardez-moi, je suis propre. Je suis propre. » C’est déchirant.

Dr Aaron Lewis est un évêque protestant, afro-américain et juif. Il a été éduqué dans la religion protestante tout en étant très proche de la religion et de la communauté juive hassidique de Brooklyn, dont ses grands-parents faisaient partie.

Il rappelle qu’une des leçons les plus importantes à retenir de l’Holocauste, c’est de ne pas assister à l’horreur en silence :

Lorsque je pense à l’Holocauste et à ses leçons — l’une d’entre elles étant que le silence était dangereux, traître — cela m’a toujours poussé à dire quelque chose, à faire une déclaration, à prendre les mesures nécessaires pour ne pas dire, à un moment donné de ma vie : « J’aurais aimé avoir fait ceci. J’aurais aimé dire ceci. J’aurais pu sauver cette vie, mais je n’ai rien fait ». Je ne veux pas que ce soit l’épitaphe sur ma pierre tombale. Je veux que ce soit : « Il a agi. À défaut d’autre chose, il a agi. » Aujourd’hui, tout mon temps est consacré à sauver des vies.

Il insiste aussi sur l’importance de faire comprendre ce qui se déroule en ce moment :

L’une de mes abolitionnistes préférées de l’histoire est Harriet Tubman. Je l’adore. Elle a dit : « J’ai libéré des milliers d’esclaves. » Et elle a ajouté : « J’aurais pu en libérer des milliers d’autres si seulement ils avaient su qu’ils étaient des esclaves. »

C’est une déclaration puissante parce que je crois que c’est là où nous en sommes aujourd’hui. Nous sommes à un moment où les gens ne savent même pas ce qui se passe. Ils sont dans le déni le plus total. Ils ne relient même pas les points entre eux. Ils ignorent complètement les signes flagrants de ce qui se passe dans la société. Même avec la propagande, la personne moyenne d’aujourd’hui ne comprendrait pas à quel point ce que nous vivons aujourd’hui est un parallèle direct avec ce que nous vivions dans les années trente et quarante. Et c’est effrayant, car si nous faisions attention à ce qui s’est passé, nous pourrions éviter ce qui se passe aujourd’hui.

C’est le même film que l’on rejoue aujourd’hui…






Histoire juive, religion juive : le poids de trois millénaires, par Israël Shahak

[Source : lecridespeuples.fr via arretsurinfo.ch]

Histoire juive, religion juive: le poids de trois millénaires”, du Professeur Israël Shahak, est un ouvrage majeur consacré au judaïsme et plus particulièrement aux lois talmudiques. Il apporte un éclairage saisissant sur le dogme religieux et l’histoire des communautés juives, ou encore le traitement des non-juifs par les juifs, dont seuls les lecteurs de l’hébreu sont familiers.

Publié en anglais en 1994, il reste une lecture incontournable pour comprendre les fondements idéologiques de la politique israélienne et l’action des lobbys pro-israéliens dans le monde, en particulier aux Etats-Unis et en France : comme le montre l’auteur, « ni le sionisme, y compris sa partie apparemment laïque, ni la politique israélienne depuis la création de l’État d’Israël, ni en particulier la politique des partisans juifs d’Israël dans la diaspora, ne peuvent être compris sans prendre en compte l’influence plus profonde de ces lois talmudiques, et la vision du monde qu’elles créent et expriment…

Si les politiques israéliennes restent incompréhensibles pour les observateurs étrangers, c’est précisément parce qu’ils ne daignent pas s’intéresser au judaïsme tel qu’il est pratiqué et à ‘l’idéologie juive’, dont ils ne connaissent souvent rien d’autre que de grossières apologies. » 

Avec l’adoption de la loi fondamentale faisant d’Israël l’Etat-nation du peuple juif en 2018, l’avènement de l’ultra-droite nationaliste et religieuse au pouvoir en Israël début 2019, la censure et la répression de plus en plus sévère de toute action de dénonciation et de boycott d’Israël au nom de la prétendue lutte contre l’antisémitisme et la judéophobie, et le projet d’Accord du Siècle qui doit définitivement liquider la cause palestinienne, tant de développements qui confirment les craintes et prédictions d’Israël Shahak, ce livre est même plus indispensable que jamais.

Israël Shahak espérait que son ouvrage, destiné au public occidental, serait un précurseur à des écrits authentiques sur l’histoire et les réalités du judaïsme talmudique contemporain (surtout celui qu’incarnent Israël et ses partisans de la diaspora), dépourvus de mensonges par omission et de falsifications. Malheureusement, mais de manière prévisible, ce livre a été soumis à une véritable omerta médiatique. Aujourd’hui encore, on continue à rattacher spontanément l’Etat d’Israël à l’Ancien Testament alors que c’est le Talmud qui en compose le cœur.

Comme le souligne Israël Shahak, « Israël en tant qu’État juif constitue un danger non seulement pour lui-même et ses habitants, mais pour tous les Juifs et pour tous les autres peuples et États du Moyen-Orient et au-delà. Je considère également que d’autres États ou entités du Moyen-Orient qui se définissent comme ‘arabes’ ou ‘musulmans’, tout comme Israël se définit en tant que ‘juif’, constituent également un danger. Cependant, bien que le danger d’origine arabo-musulmane soit largement discuté, le danger inhérent au caractère juif de l’État d’Israël ne l’est pas. »

Cette traduction vise à remédier à ce manque, en rendant aisément accessible au public français cette analyse objective et documentée du talmudisme, et de son rôle dans le fondement et la politique d’Israël, tout à fait assimilables au wahhabisme et à l’Arabie Saoudite.

Sayed Hasan

HISTOIRE JUIVE, RELIGION JUIVE : LE POIDS DE TROIS MILLÉNAIRES

Par ISRAËL SHAHAK

Traduction : lecridespeuples.fr

Israël Shahak, né en 1933 à Varsovie, et mort à Jérusalem en 2001, était un Professeur de chimie à l’Université hébraïque de Jérusalem. Il fut le Président de la Ligue israélienne pour les droits humains et civils de 1970 à 1990. Rescapé des camps de concentration nazis, il fut un ardent militant pour la paix, extrêmement critique des gouvernements israéliens et de la société israélienne.

Chapitre I

Une utopie close ?

Je rapporte ici ce que j’estime être vrai, car les histoires des Grecs sont nombreuses et à mon avis ridicules. (Hécatée de Milet, cité par Hérodote)

Amicus Plato sed magis amica veritas – Platon est mon ami, mais la vérité l’est davantage. (Paraphrase traditionnelle d’un passage de l’Ethique d’Aristote)

Dans un État libre, tout homme peut penser ce qu’il veut et dire ce qu’il pense. (Spinoza)

Ce livre, bien que rédigé en anglais et destiné à des personnes vivant en dehors de l’État d’Israël, est en quelque sorte une continuation de mes activités politiques en tant que Juif israélien. Ces activités ont commencé en 1965-66 par une manifestation qui avait provoqué un scandale considérable à l’époque. J’avais personnellement été témoin de la scène suivante : un Juif ultra-religieux a refusé d’autoriser l’utilisation de son téléphone le jour du Sabbat afin d’appeler une ambulance pour un non-juif qui s’était effondré dans son quartier de Jérusalem, victime d’une crise cardiaque. Au lieu de me contenter de publier l’incident dans la presse, j’ai demandé à rencontrer les membres du tribunal rabbinique de Jérusalem, composé de rabbins nommés par l’État d’Israël. Je leur ai demandé si un tel comportement était conforme à leur interprétation de la religion juive. Ils ont répondu que le Juif en question s’était comporté correctement, voire pieusement, et ont appuyé leur déclaration en me renvoyant à un passage d’un recueil de lois talmudiques faisant autorité, et rédigé au cours de ce siècle. J’ai rapporté l’incident au principal quotidien hébreu, Ha’aretz, dont la publication provoqua un scandale médiatique.

Les résultats du scandale ont été plutôt négatifs à mes yeux. Ni les autorités rabbiniques israéliennes, ni celles de la diaspora ne sont jamais revenues sur ce verdict selon lequel un Juif ne devait pas violer le Sabbat afin de sauver la vie d’un gentil (non-juif/goy). Elles y ont adjoint tout un chapelet d’âneries moralisatrices byzantines selon lesquelles si la conséquence d’un tel acte met les Juifs en danger, la violation du Sabbat est permise, pour leur bien. En m’appuyant sur les connaissances acquises dans ma jeunesse, j’ai commencé à étudier les lois talmudiques régissant les relations entre Juifs et non-juifs, et il est devenu clair à mes yeux que ni le sionisme, y compris sa partie apparemment laïque, ni la politique israélienne depuis la création de l’État d’Israël, ni en particulier la politique des partisans juifs d’Israël dans la diaspora, ne peuvent être compris sans prendre en compte l’influence plus profonde de ces lois talmudiques, et la vision du monde qu’elles créent et expriment. Les politiques suivies par Israël après la guerre des Six Jours, et en particulier le caractère d’Apartheid du régime israélien dans les territoires occupés et l’attitude de la majorité des Juifs à l’égard de la question des droits des Palestiniens, même dans l’abstrait, n’ont fait que renforcer cette conviction.

En faisant cette déclaration, je n’essaie pas d’écarter les considérations politiques ou stratégiques qui ont également pu influencer les dirigeants d’Israël. Je dis simplement que la politique réellement appliquée est une interaction entre des considérations réalistes (qu’elles soient à mes yeux valables ou erronées, morales ou immorales) et des influences idéologiques. Ces dernières ont tendance à être d’autant plus influentes lorsqu’elles sont moins discutées et « traînées à la lumière du jour ». Toute forme de racisme, de discrimination et de xénophobie devient plus puissante et plus influente sur le plan politique si elle est considérée comme allant de soi par la société qui s’y adonne. Cela est particulièrement vrai s’il est interdit d’en discuter, que cet interdit soit formel ou tacite. Lorsque le racisme, la discrimination et la xénophobie sont répandus parmi les Juifs et dirigés contre des non-juifs, alimentés par des motivations religieuses, cela ressemble à son cas opposé, celui de l’antisémitisme et de ses motivations religieuses. Aujourd’hui, cependant, alors que l’antisémitisme est largement discuté, l’existence même du racisme juif contre les goym est généralement ignorée, plus en dehors d’Israël qu’à l’intérieur de l’État juif.

Définir l’État juif

Sans une discussion sur le comportement quotidien des Juifs vis-à-vis des non-juifs, même le concept d’Israël comme « État juif », tel qu’Israël se définit formellement, ne peut être compris. L’idée fausse, mais couramment répandue, selon laquelle Israël, même sans tenir compte de son régime dans les territoires occupés, est une véritable démocratie, découle du refus de se confronter à la signification du terme « État juif » pour les non-juifs. À mon avis, Israël en tant qu’État juif constitue un danger non seulement pour lui-même et ses habitants, mais pour tous les Juifs et pour tous les autres peuples et États du Moyen-Orient et au-delà. Je considère également que d’autres États ou entités du Moyen-Orient qui se définissent comme « arabes » ou « musulmans », tout comme Israël se définit en tant que « juif », constituent également un danger. Cependant, bien que le danger d’origine arabo-musulmane soit largement discuté, le danger inhérent au caractère juif de l’État d’Israël ne l’est pas.

Le principe d’Israël en tant qu’« État juif » a revêtu une importance primordiale pour les politiciens israéliens dès la création de l’État, et fut inculqué à la population juive de toutes les manières imaginables. Lorsque, au début des années 1980, une infime minorité de Juifs israéliens s’opposant à ce concept est apparue, une loi constitutionnelle (c’est-à-dire une loi prévalant sur les dispositions des autres lois, et qui ne peut être révoquée, sinon par le biais d’une procédure spéciale) a été adoptée en 1985 par une énorme majorité de la Knesset. En vertu de cette loi, aucun parti dont le programme s’oppose ouvertement au principe d’« État juif », ou proposant de le modifier par des moyens démocratiques, n’est autorisé à participer aux élections à la Knesset. Je suis moi-même fermement opposé à ce principe constitutionnel. La conséquence juridique pour moi est que je ne peux pas appartenir, dans l’État dont je suis citoyen, à un parti ayant des principes avec lesquels je serais d’accord et qui serait autorisé à participer aux élections à la Knesset. Cet exemple même montre que l’État d’Israël n’est pas une démocratie, en raison de l’application d’une idéologie juive dirigée contre tous les non-juifs, et contre les Juifs qui s’opposent à cette idéologie. Mais le danger que représente cette idéologie dominante ne se limite pas aux affaires intérieures. Ce suprématisme influence également la politique étrangère israélienne. Ce danger continuera de croître tant que deux développements actuellement en cours continueront à être renforcés, à savoir l’insistance sur le caractère juif d’Israël, et l’augmentation de sa puissance, en particulier de sa puissance nucléaire. Un autre facteur inquiétant est que l’influence israélienne au sein de l’establishment politique américain augmente également. Par conséquent, des informations précises sur le judaïsme, et en particulier sur le traitement réservé aux non-juifs par Israël, sont désormais non seulement importantes, mais également vitales sur le plan politique.

Permettez-moi de commencer par la définition officielle israélienne du terme « Juif », illustrant la différence cruciale entre Israël en tant qu’« État juif » et la majorité des autres États. Selon cette définition officielle, Israël « appartient » aux personnes que les autorités israéliennes définissent comme « juives », quel que soit leur lieu de résidence, et à elles seules. D’un autre côté, Israël n’appartient officiellement pas à ses citoyens non juifs, dont le statut est considéré même officiellement comme inférieur. Cela signifie en pratique que si les membres d’une tribu péruvienne se convertissent au judaïsme et sont donc considérés comme Juifs, ils ont immédiatement le droit de devenir citoyens israéliens et de bénéficier des quelque 70 % des terres de la Cisjordanie (et des 92 % d’Israël proprement dit), officiellement décrétés comme étant au bénéfice exclusif des Juifs. Il est interdit à tous les non-juifs (et pas seulement aux Palestiniens) de tirer profit de ces terres. (L’interdiction s’applique même aux Arabes israéliens qui ont servi dans l’armée israélienne et y ont atteint un grade élevé.) L’affaire impliquant des convertis péruviens au judaïsme s’est effectivement produite il y a quelques années. Les Juifs nouvellement créés ont été installés en Cisjordanie, près de Naplouse, sur des terres dont les non-juifs sont officiellement exclus. Tous les gouvernements israéliens prennent d’énormes risques politiques, y compris le risque de guerre, pour faire en sorte que de telles colonies, composées exclusivement de personnes définies comme « juives » (et non « israéliennes » comme le prétendent fallacieusement la plupart des médias) ne soient soumises qu’à une autorité « juive ».

Je soupçonne fortement que les Juifs des États-Unis ou de Grande-Bretagne considéreraient comme antisémite que des chrétiens proposent que les États-Unis ou le Royaume-Uni deviennent un « État chrétien », n’appartenant qu’à des citoyens officiellement qualifiés de « chrétiens ». La conséquence d’une telle doctrine est que les Juifs qui se convertissent au christianisme deviendraient des citoyens à part entière à cause de leur conversion. Il convient de rappeler que les avantages des conversions sont bien connus des Juifs par leur propre histoire. Quand les États chrétiens et l’islamiques pratiquaient la discrimination à l’encontre de toutes les personnes n’appartenant pas à la religion de l’État, y compris les Juifs, la discrimination à l’égard des Juifs était immédiatement supprimée par leur conversion. De même, un non-juif discriminé par l’État d’Israël cessera d’être traité ainsi dès qu’il se convertira au judaïsme — si sa conversion est acceptée par les autorités rabbiniques. Cela montre simplement que le même genre d’exclusivisme que la majorité des Juifs de la diaspora considèrent comme antisémite lorsque les Juifs en sont victimes est considéré par la majorité des Juifs comme proprement juif et donc tout à fait normal lorsque ce sont seulement les non-juifs qui en sont victimes. Mais s’opposer à la fois à l’antisémitisme et au chauvinisme juif est considéré par la majorité des Juifs comme de la « haine de soi », un concept que je considère absurde.

La signification du terme « Juif » et de ses mots apparentés, y compris « judaïsme », devient donc aussi importante, dans le contexte de la politique israélienne, que la signification du terme « islamique » utilisé officiellement par l’Iran, ou du terme « communiste » lorsqu’il était officiellement utilisé par l’URSS. Cependant, le sens du terme « Juif » tel qu’il est couramment utilisé n’est pas clair, que ce soit en hébreu ou lorsqu’il est traduit dans d’autres langues, si bien que ce terme a dû être défini officiellement.

Selon la loi israélienne, une personne est considérée comme « juive » 1/si sa mère, sa grand-mère, son arrière-grand-mère et son arrière-arrière-grand-mère étaient juives de religion ; ou 2/si la personne a été convertie au judaïsme d’une manière satisfaisante pour les autorités israéliennes, et 3/à condition qu’elle ne se soit pas convertie du judaïsme à une autre religion, auquel cas Israël cesse de les considérer comme « Juifs ». Parmi les trois conditions, la première représente la définition talmudique de « Qui est juif », définition suivie par l’orthodoxie juive. Le Talmud et la loi rabbinique post-talmudique reconnaissent également la conversion d’un non-juif au judaïsme (ainsi que l’achat d’un esclave non-juif par un Juif suivi d’un type de conversion différent) comme une méthode pour devenir juifs, à condition que la conversion soit effectuée de manière appropriée par des rabbins autorisés. Cette « manière convenable » implique, pour les femmes, leur inspection par trois rabbins dans un « bain de purification » où elles doivent être totalement nues, rituel qui, bien que notoire pour tous les lecteurs de la presse hébraïque, n’est pas souvent mentionné par les médias anglophones [ni par les médias francophones, si soucieux de défendre la « dignité de la femme » lorsqu’il s’agit de pourfendre l’Islam] malgré son intérêt incontestable pour certains lecteurs. J’espère que ce livre marquera le début d’un processus visant à rectifier cette contradiction [le moins qu’on puisse dire, est que ces espoirs ont été déçus].

Mais un autre motif impérieux nécessite une définition officielle de qui est et qui n’est pas « Juif ». L’État d’Israël discrimine officiellement en faveur des Juifs et contre les non-juifs dans de nombreux domaines de la vie, dont je considère trois comme étant les plus importants : le droit de résidence, le droit au travail et le droit à l’égalité devant la loi. La discrimination en matière de résidence est fondée sur le fait qu’environ 92 % des terres israéliennes sont la propriété de l’État et sont administrées par l’Autorité foncière israélienne conformément aux règles édictées par le Fonds national juif (FNJ), affilié à l’Organisation sioniste mondiale. Dans ses règlements, le FNJ refuse le droit de résider, d’ouvrir une entreprise et souvent aussi de travailler à quiconque n’est pas juif, uniquement parce qu’il n’est pas juif. Dans le même temps, il n’y a aucun endroit d’Israël où il soit interdit aux Juifs de s’installer ou d’ouvrir des entreprises. Si elle était appliquée dans un autre État contre les Juifs, une telle pratique discriminatoire serait immédiatement qualifiée d’antisémitisme et susciterait sans aucun doute des manifestations populaires massives. Mais lorsque de telles lois sont appliquées par Israël dans le cadre de son « idéologie juive », elles sont en général pieusement ignorées ou, dans les rares cas où elles sont mentionnées, excusées.

Le déni du droit au travail signifie qu’il est officiellement interdit aux non-juifs de travailler sur des terres administrées par l’Autorité foncière israélienne, conformément à la réglementation du FNJ. Nul doute que ces réglementations ne sont pas toujours appliquées, voire même sont souvent contournées, mais elles existent. De temps à autre, Israël tente de lancer des campagnes d’application de la loi via les autorités de l’État, comme par exemple lorsque le ministère de l’Agriculture s’attaque à « la peste qui consiste à laisser les vergers fruitiers appartenant à des Juifs et situés sur des terres nationales [c’est-à-dire des terres appartenant à l’État d’Israël] être récoltés par des ouvriers arabes », même si les ouvriers en question sont des citoyens d’Israël. En outre, Israël interdit formellement aux Juifs installés sur un « territoire national » de sous-louer ne serait-ce qu’une partie de leur territoire à des Arabes, même pour une courte période ; et ceux qui le font sont punis, généralement par de lourdes amendes. Mais il n’est pas interdit aux non-juifs de louer leurs terres à des Juifs. Cela signifie, dans mon cas, qu’en tant que juif, j’ai le droit de louer un verger à un autre Juif pour récolter son produit, mais un non-juif, citoyen israélien ou étranger résidant, n’a pas ce droit.

Les citoyens non juifs d’Israël n’ont pas droit à l’égalité devant la loi. Cette discrimination est exprimée dans de nombreuses lois israéliennes dans lesquelles, sans doute pour éviter tout embarras, les termes « Juif » et « non-Juif » ne sont généralement pas explicitement énoncés, alors qu’ils le sont dans la loi fondamentale du retour. Selon celle-ci, seules les personnes officiellement reconnues comme « juives » ont automatiquement le droit d’entrer en Israël et de s’y établir. Ils reçoivent automatiquement un « certificat d’immigration » qui leur fournit à leur arrivée « la citoyenneté en vertu de leur retour dans la patrie juive », ainsi que le droit à de nombreux avantages financiers, qui varient quelque peu en fonction du pays d’où ils ont émigré. Les Juifs qui émigrent des États de l’ex-URSS reçoivent « une allocation d’absorption » de plus de 20 000 dollars par famille. Tous les Juifs qui immigrent en Israël au titre de cette loi acquièrent immédiatement le droit de voter aux élections et d’être élus à la Knesset, même s’ils ne parlent pas un mot d’hébreu.

D’autres lois israéliennes substituent aux mots « Juif » et « non-Juif » les expressions plus obtuses « quiconque peut immigrer conformément à la loi du retour » et « quiconque n’est pas autorisé à immigrer conformément à la loi du retour ». Selon la loi considérée, les avantages sont ensuite accordés à la première catégorie et systématiquement refusés à la seconde. Le moyen habituel de faire respecter la discrimination au quotidien est la carte d’identité, que tout le monde est obligé de porter à tout moment. Les cartes d’identité indiquent la « nationalité » officielle d’une personne, qui peut être « juive », « arabe », « druze », etc., mais jamais « israélienne ». Toutes les tentatives visant à forcer le ministère de l’Intérieur à autoriser les Israéliens à se faire qualifier officiellement d’« Israéliens », voire même de « Juifs israéliens » sur leurs cartes d’identité ont échoué. Ceux qui ont tenté de le faire ont reçu une lettre du ministère de l’Intérieur indiquant qu’« il avait été décidé de ne pas reconnaître une nationalité israélienne ». La lettre ne précise pas qui a pris cette décision ni quand.

Il y a tellement de lois et de règlements en Israël qui discriminent en faveur des personnes définies comme « ceux qui peuvent immigrer conformément à la loi du retour » que le sujet exigerait un livre à part. Nous pouvons considérer un exemple, apparemment trivial par rapport aux restrictions de résidence, mais néanmoins importantes, car il révèle les véritables intentions du législateur israélien. Les citoyens israéliens qui ont quitté le pays pour un certain temps, mais qui sont définis comme ceux qui « peuvent immigrer conformément à la loi du retour » sont éligibles, à leur retour, à des avantages douaniers généreux, à recevoir une subvention pour les études secondaires de leurs enfants, et à recevoir une subvention ou un prêt à des conditions très avantageuses pour l’achat d’un appartement, ainsi que d’autres avantages. Les citoyens qui ne peuvent pas être ainsi définis, en d’autres termes, les citoyens non juifs d’Israël, ne bénéficient d’aucun de ces avantages. L’intention évidente de telles mesures discriminatoires est de réduire le nombre de citoyens israéliens non-juifs, afin de faire d’Israël un État plus « juif ».

L’idéologie de la « Rédemption » des Terres

Israël propage également parmi ses citoyens juifs l’idéologie exclusiviste de la Rédemption des Terres. Son objectif officiel de minimiser le nombre de non-juifs peut clairement être perçu dans cette idéologie inculquée aux écoliers juifs en Israël. On leur enseigne que cet « irrédentisme » israélien s’applique à l’ensemble de l’État d’Israël, ou, après 1967, à ce qu’on appelle la Terre d’Israël. Selon cette idéologie, la terre « rachetée » (ou terre « sauvée ») est celle qui est passée des mains de non-juifs aux mains des Juifs. La propriété peut être soit privée, soit appartenir au FNJ ou à l’État juif. Les terres appartenant à des non-juifs sont au contraire considérées comme « non rachetées » (en quelque sorte « occupées », « souillées »). Ainsi, si un Juif qui a commis les crimes les plus noirs que l’on puisse imaginer achète un morceau de terre à un non-juif vertueux, la terre « non rachetée » devient « rachetée » par une telle transaction. Cependant, si un homme vertueux non-juif achète une terre au pire des Juifs, la terre qui était pure et « rachetée » redevient « non rachetée ». La conclusion logique d’une telle idéologie est l’expulsion, appelée « transfert », de tous les non-juifs de la Terre qui doit être « rachetée ». Par conséquent, l’utopie de « l’idéologie juive » adoptée par l’État d’Israël est celle d’une Terre qui aurait été entièrement « rachetée », où aucun lopin ne serait possédé ou exploité par des non-juifs. Les dirigeants du mouvement travailliste sioniste ont exprimé cette idée abjecte avec la plus grande clarté. Walter Laquer, un sioniste dévoué, raconte dans son Histoire du sionisme1 comment l’un de ces pères spirituels, A.D. Gordon, décédé en 1919, « s’est par principe opposé à la violence et n’a justifié la légitime défense que dans des circonstances extrêmes. Mais lui et ses amis souhaitaient que chaque arbre et chaque buisson de la patrie juive ne soient plantés par personne d’autre que par des pionniers juifs. » Cela signifie qu’ils voulaient que tous les autres habitants de la terre de Palestine s’en aillent et laissent la terre être « rachetée » par des Juifs. Les successeurs de Gordon ont déployé plus de violence que prévu, mais le principe de « rédemption » et ses conséquences sont restés.

De la même façon, le kibboutz, largement salué comme une tentative de créer une utopie, était et reste une utopie exclusiviste ; même s’il est composé d’athées, il n’accepte pas les membres arabes par principe et exige que les membres potentiels d’autres nationalités soient d’abord convertis au judaïsme. Il n’est pas étonnant que les hommes du kibboutz puissent être considérés comme le segment le plus militariste de la société juive israélienne.

C’est cette idéologie exclusiviste, plutôt que tous les « besoins de sécurité » allégués par la propagande israélienne, qui détermine l’accaparement de territoires par Israël dans les années 1950, puis au milieu des années 1960 et dans les territoires occupés après 1967. Cette idéologie dicta également des plans israéliens officiels pour la « judaïsation de la Galilée ». Ce terme curieux signifie l’encouragement des Juifs à s’installer en Galilée en leur apportant des avantages financiers. (Je me demande quelle serait la réaction des Juifs américains si un projet de « christianisation de New York », ou même de Brooklyn, était proposé dans leur pays.) Mais la rédemption de la Terre suppose plus qu’une « judaïsation » régionale. Dans toute la région d’Israël, le FNJ, vigoureusement soutenu par les agences de l’État israélien (en particulier par la police secrète), dépense de grosses sommes d’argent public pour « racheter » toutes les terres que les non-juifs sont disposés à vendre, et pour préempter toute tentative d’un Juif de vendre sa terre à un non-juif (en l’achetant à un prix plus élevé).

Expansionnisme israélien

Le principal danger qu’Israël, en tant qu’« État juif », fait courir à son propre peuple, aux autres Juifs et à ses voisins, réside dans sa quête idéologique d’expansion territoriale et dans la série inévitable des guerres résultant de cet objectif. Plus Israël devient juif, ou, comme on le dit en hébreu, plus Israël « retourne au judaïsme » (un processus en cours au moins depuis 1967), plus sa politique réelle est guidée par des considérations idéologiques juives, et de moins en moins par des considérations rationnelles. Mon utilisation du terme « rationnel » ne fait pas référence à une évaluation morale de la politique israélienne, ni aux prétendus besoins de défense ou de sécurité d’Israël — et encore moins aux supposés besoins de la « survie d’Israël ». Je parle ici de la politique impériale israélienne fondée sur ses intérêts présumés. Si immoral et politiquement grossier que soit cet impérialisme, j’estime que l’adoption de politiques fondées sur « l’idéologie juive », dans toutes ses versions, est encore pire. Les défenses idéologiques de la politique israélienne reposent généralement sur les croyances religieuses juives ou, dans le cas des Juifs laïques, sur les « droits historiques » des Juifs, qui découlent de ces croyances et conservent le caractère dogmatique de la foi religieuse.

Ma propre conversion politique précoce du statut d’admirateur de Ben Gourion à celui de son adversaire acharné a justement commencé avec un tel problème. En 1956, j’ai avalé avec enthousiasme toutes les raisons politiques et militaires avancées par Ben Gourion pour justifier le déclenchement de la guerre de Suez par Israël, jusqu’à ce que celui-ci (bien qu’athée et affichant fièrement son mépris à l’égard des commandements de la religion juive) affirme à la Knesset, le troisième jour de cette guerre, que le véritable objectif de celle-ci était « la restauration du royaume de David et de Salomon » sur ses frontières bibliques. À ce moment de son discours, presque tous les membres de la Knesset se sont spontanément levés et ont chanté l’hymne national israélien. À ma connaissance, aucun politicien sioniste n’a jamais répudié l’idée de Ben Gourion selon laquelle les politiques israéliennes doivent être fondées (dans les limites des considérations pragmatiques) sur la restauration des frontières bibliques en tant que frontières de l’État juif. En effet, une analyse minutieuse des grandes stratégies israéliennes et des principes réels de la politique étrangère, tels qu’ils sont exprimés en hébreu, montre clairement que c’est « l’idéologie juive », plus que tout autre facteur, qui détermine la politique réelle d’Israël. Si les politiques israéliennes restent incompréhensibles pour les observateurs étrangers, c’est précisément parce qu’ils dédaignent de s’intéresser au judaïsme tel qu’il est pratiqué et à « l’idéologie juive », dont ils ne connaissent souvent rien d’autre que de grossières apologies.

Laissez-moi vous donner une illustration plus récente de la différence essentielle qui existe entre les projets impériaux les plus ambitieux d’Israël (mais d’inspiration laïque), et les principes de « l’idéologie juive ». L’idéologie juive stipule que toute terre qui était soit dirigée par un dirigeant juif dans les temps anciens, soit qui fut promise par Dieu aux Juifs, que ce soit dans la Bible, ou, ce qui est en réalité plus important politiquement, selon une interprétation rabbinique de la Bible et du Talmud, doit nécessairement appartenir à Israël, puisqu’il s’agit d’un État juif. Nul doute que beaucoup de « colombes » parmi les dirigeants juifs sont d’avis qu’une telle conquête devrait être reportée à un moment où Israël sera plus fort qu’aujourd’hui, ou qu’il y aura, espèrent-ils, « une conquête pacifique », c’est-à-dire que les dirigeants ou les peuples arabes seraient « persuadés » de céder les terres en question en échange d’avantages que l’État juif leur conférerait ensuite.

Plusieurs versions divergentes des frontières bibliques de la Terre d’Israël, que les autorités rabbiniques considèrent comme appartenant idéalement à l’État juif, sont en circulation. Les plus étendues d’entre elles incluent les zones suivantes à l’intérieur de ses frontières : au sud, tout le Sinaï et une partie du nord de l’Égypte jusqu’aux environs du Caire ; à l’est, toute la Jordanie et une grande partie de l’Arabie saoudite, tout le Koweït et une partie de l’Irak au sud de l’Euphrate ; au nord, tout le Liban et toute la Syrie ainsi qu’une grande partie de la Turquie (jusqu’au lac de Van) ; et à l’ouest, Chypre. Un énorme corpus de recherches et de discussions savantes basées sur ces frontières, matérialisées dans des atlas, des livres, des articles et des formes de propagande plus populaires, est publié en Israël, souvent avec des subventions de l’État ou d’autres formes de soutien. Certes, le défunt Kahane et ses partisans, ainsi que des organismes influents tels que Goush Emounim [mouvement politique et messianique israélien prônant la colonisation de tous les territoires bibliques d’Israël], souhaitent non seulement la conquête de ces territoires par Israël, mais la considèrent comme un acte ordonné par Dieu, et sûr de réussir, car il jouira d’un secours divin. En fait, d’importantes personnalités religieuses juives considèrent le refus d’Israël d’entreprendre une telle guerre sainte, voire pire, la restitution du Sinaï à l’Égypte, comme un grand péché national que Dieu a châtié à juste titre. L’un des rabbins les plus influents de Goush Emunim, Dov Lior, rabbin des colonies juives de Kiryat Arba et de Hébron, a répété à plusieurs reprises que l’échec israélien dans la conquête du Liban en 1982-1952 était une punition divine bien méritée pour le péché d’avoir « donné une partie du pays d’Israël », à savoir le Sinaï, à l’Égypte.

Bien que j’aie choisi un exemple extrême des frontières bibliques de la Terre d’Israël qui « appartiennent » à « l’État juif », ces frontières sont très populaires dans les cercles religieux et nationalistes. Il existe des versions moins extrêmes des frontières bibliques, parfois également appelées « frontières historiques ». Il convient toutefois de souligner qu’au sein d’Israël et de la communauté de ses partisans juifs de la diaspora, la validité du concept de frontières bibliques ou de frontières historiques comme délimitant les frontières d’une terre qui appartient de droit aux Juifs n’est pas rejetée pour des raisons de principe, sauf par la minuscule minorité qui s’oppose au concept d’État juif. Autrement, les objections à la réalisation de telles frontières par une guerre sont purement pragmatiques. On peut dire qu’Israël est actuellement trop faible pour conquérir toute la terre qui « appartient » aux Juifs, ou que la perte de vies juives (mais pas de vies arabes !) qu’entraînerait une guerre de conquête d’une telle ampleur serait plus importante que la conquête de la terre, mais dans le judaïsme normatif, on ne peut pas soutenir que « la Terre d’Israël », quelles que soient ses frontières, n’appartient pas à tous les Juifs. En mai 1993, Ariel Sharon a formellement proposé à la Convention du Likoud qu’Israël adopte le concept de « frontières bibliques » comme sa politique officielle. Il y eut assez peu d’objections à cette proposition, que ce soit au sein du Likoud ou en dehors de celui-ci, et toutes étaient fondées sur des considérations pragmatiques. Personne n’a pris la peine de demander à Sharon où se trouvaient exactement les frontières bibliques qu’il exhortait instamment Israël â atteindre. Rappelons que parmi ceux qui se désignaient comme léninistes, il ne faisait aucun doute que l’histoire suivait les principes énoncés par Marx et Lénine. Ce n’est pas seulement la croyance elle-même, si dogmatique qu’elle soit, mais bien le refus de la mettre en doute à quelque moment que ce soit, en empêchant toute discussion ouverte, qui crée un état d’esprit totalitaire. On peut donc dire que la société juive israélienne et les Juifs de la diaspora qui mènent une « vie juive » et sont organisés en organisations exclusivement juives ont une forte tendance au totalitarisme.

Cependant, une grande stratégie israélienne, non basée sur les principes de « l’idéologie juive », mais sur des considérations purement stratégiques ou impériales, s’est également développée dès la création de l’État d’Israël. Une description lucide et faisant autorité des principes qui régissent une telle stratégie a été donnée par le général réserviste Shiomo Gazit, un ancien commandant du renseignement militaire2. Selon Gazit,

La tâche principale d’Israël n’a pas du tout changé [depuis l’effondrement de l’URSS] et elle revêt toujours une importance cruciale. La situation géographique d’Israël au centre du Moyen-Orient arabo-musulman prédestinait Israël à être un gardien dévoué de la stabilité dans tous les pays qui l’entourent. Son rôle est de protéger les régimes existants : d’empêcher ou d’arrêter les processus de radicalisation, et de bloquer l’expansion du fanatisme fondamentaliste.

À cette fin, tout changement qui se produirait hors de nos frontières, mais qui serait jugé intolérable pour Israël sera empêché à tout prix, au point de se sentir obligés d’utiliser toute notre puissance militaire pour prévenir ou éliminer ces phénomènes.

En d’autres termes, Israël vise à imposer son hégémonie à tous les autres États du Moyen-Orient. Inutile de dire que selon Gazit, Israël a une préoccupation bienveillante pour la stabilité des régimes arabes. De l’avis de Gazit, en protégeant les régimes du Moyen-Orient, Israël rend un service vital aux « États industriellement avancés, qui sont tous soucieux de garantir la stabilité au Moyen-Orient ». Il fait valoir que sans Israël, les régimes existants de la région se seraient effondrés il y a longtemps, et qu’ils ne subsisteraient que grâce aux menaces israéliennes. Bien que ce point de vue puisse être hypocrite, il convient de rappeler, dans de tels contextes, la maxime de La Rochefoucauld selon laquelle « L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu ». La Rédemption de la Terre est une tentative d’éviter de s’acquitter d’un tel tribut.

Il va sans dire que je suis également totalement opposé aux politiques non idéologiques israéliennes telles qu’elles sont expliquées de manière si lucide et adéquate par Gazit. En même temps, je reconnais que les dangers de la politique de Ben Gourion ou de Sharon, motivée par « l’idéologie juive », sont bien pires que de simples politiques impériales, si criminelles que soient ces dernières. Les résultats des politiques d’autres régimes motivés par des considérations idéologiques vont dans le même sens. L’existence d’une composante importante de la politique israélienne, qui repose sur « l’idéologie juive », rend son analyse politiquement impérative. Cette idéologie est, quant à elle, basée sur les attitudes du judaïsme historique à l’égard des non-juifs, l’un des thèmes principaux de ce livre. Ces attitudes influencent nécessairement beaucoup de Juifs, consciemment ou inconsciemment. La tâche que nous nous fixons dans cet ouvrage est de discuter du judaïsme historique en termes réels

L’influence de « l’idéologie juive » sur de nombreux Juifs sera d’autant plus forte qu’elle sera plus écartée du débat public. Nous espérons qu’un tel débat amènera le public à adopter la même attitude envers le chauvinisme juif et le mépris manifesté par tant de Juifs envers les non-juifs (qui sera documenté plus bas) que celle qui est communément adoptée contre l’antisémitisme et toutes les autres formes de xénophobie, de chauvinisme et de racisme. On suppose à juste titre que seul un exposé complet, non seulement de l’antisémitisme, mais également de ses racines historiques, qui doit être révélé au grand public, peut constituer la base de la lutte contre la haine des Juifs. De même, je considère que seul le fait de mettre au grand jour le chauvinisme juif et le fanatisme religieux en Israël peut constituer la base de la lutte contre ces phénomènes. Cela est particulièrement vrai aujourd’hui où, contrairement à la situation qui prévalait il y a cinquante ou soixante ans, l’influence politique du chauvinisme juif et du fanatisme religieux est beaucoup plus grande que celle de l’antisémitisme. Mais il y a aussi une autre considération importante. Je crois fermement que l’antisémitisme et le suprématisme juif ne peuvent être combattus que simultanément.

Une utopie close ?

Tant que de telles attitudes ne seront pas largement adoptées, le danger réel des politiques israéliennes fondées sur « l’idéologie juive » restera plus grand que le danger des politiques fondées sur des considérations purement stratégiques. Hugh Trevor-Roper a bien exprimé la différence entre les deux types de politiques dans son essai Sir Thomas More et l’Utopie3, dans lequel il les a appelées platonicienne et machiavélique :

Machiavel s’est du moins excusé des méthodes qu’il jugeait nécessaires en politique. Il a déploré la nécessité du recours à la force et à la supercherie, et ne les a pas appelées autrement. Mais Platon et More les ont sanctifiées, à condition qu’elles soient utilisées pour soutenir leurs propres Républiques utopiques.

De la même manière, les vrais croyants dans cette utopie appelée « État juif », qui s’efforceront d’atteindre les « frontières bibliques », sont plus dangereux que les grands stratèges à la Gazit, car leurs politiques sont sanctifiées soit par l’usage de la religion, soit, pire encore, par le recours à des principes religieux sécularisés qui conservent une validité absolue. Alors que Gazit estime au moins nécessaire de soutenir que le diktat israélien profite aux régimes arabes, Ben Gourion n’a pas prétendu que le rétablissement du royaume de David et de Salomon profiterait à quiconque, si ce n’est à l’État juif.

Utiliser les concepts du platonisme pour analyser les politiques israéliennes fondées sur « l’idéologie juive » ne devrait pas sembler étrange. Plusieurs érudits, dont le plus important était Moïse Hadas, y ont recouru, affirmant que les fondements du « judaïsme classique », c’est-à-dire du judaïsme tel qu’il avait été établi par les sages talmudiques, reposent sur des influences platoniques, et en particulier sur l’image de Sparte telle qu’elle apparaît dans Platon4. Selon Hadas, une caractéristique essentielle du système politique platonicien, adoptée par le judaïsme dès la période maccabéenne (163-142 av. J.-C.), était que « tous les aspects du comportement humain doivent être soumis à des sanctions religieuses qui doivent en réalité être manipulées par les dirigeants ». Il n’existe pas de meilleure définition du « judaïsme classique » et de la façon dont les rabbins l’ont manipulé que cette définition platonicienne. Hadas affirme que le judaïsme a adopté ce que « Platon a lui-même résumé [comme] les objectifs de son programme », dans le fameux passage suivant :

L’essentiel est que personne, homme ou femme, ne doit jamais être sans un officier placé au-dessus de lui et chargé de sa direction, et que personne ne doit prendre l’habitude mentale de prendre quelque initiative, que ce soit sincèrement ou en plaisantant, sous sa responsabilité individuelle. En temps de paix comme en temps de guerre, chaque individu doit toujours avoir les yeux rivés sur son officier supérieur. En un mot, nous devons façonner les esprits de sorte qu’ils n’envisagent même pas d’agir en tant qu’individus, ni ne sachent le faire. (Lois, 942 ab)

Si on remplace le mot « officier » par « rabbin », nous aurons une image parfaite du judaïsme classique. Celui-ci influence encore profondément la société juive israélienne et détermine dans une large mesure la politique israélienne.

C’est le passage cité ci-dessus qui a été choisi par Karl Popper dans La société ouverte et ses ennemis pour décrire l’essence d’une « société close ». Le judaïsme historique et ses deux successeurs, l’orthodoxie juive et le sionisme, sont tous deux des ennemis jurés du concept de société ouverte appliqué à Israël. Un État juif, qu’il soit fondé sur son idéologie juive actuelle ou, si son caractère juif devient encore plus prononcé qu’il ne l’est aujourd’hui, sur les principes de l’orthodoxie juive, ne pourra jamais être une société ouverte. La société israélo-juive fait face à deux choix. Elle peut devenir un ghetto totalement fermé et belliqueux, une Sparte juive, soutenue par le travail des Hilotes arabes, dont l’existence est maintenue par son influence sur l’establishment politique américain et par les menaces d’utiliser son énergie nucléaire, ou bien elle peut tenter de devenir une société ouverte. Le second choix dépend d’un examen honnête de son passé juif, de l’admission de l’existence du chauvinisme et de l’exclusivisme juifs et d’un examen honnête des attitudes du judaïsme à l’égard des non-juifs.

Chapitre II — Préjugés et supercherie

La première difficulté qui se présente lorsqu’on veut parler du judaïsme est que le terme « Juif » a été utilisé au cours des 150 dernières années avec deux significations assez différentes. Pour comprendre cela, imaginons-nous en 1780. À l’époque, le sens universellement accepté du terme « Juif » coïncidait essentiellement avec ce que les Juifs eux-mêmes comprenaient comme constituant leur propre identité. Cette identité était avant tout religieuse, mais les préceptes de la religion régissaient tous les détails de la vie quotidienne dans tous ses aspects, à la fois sociaux et privés, chez les Juifs eux-mêmes ainsi que dans leurs relations avec les non-juifs. Il était alors littéralement vrai qu’un Juif ne pouvait même pas boire un verre d’eau chez un non-juif. Et les mêmes lois fondamentales de comportement envers les non-juifs étaient également valables du Yémen à New York. Quel que soit le terme utilisé pour décrire les Juifs de 1780 — et je ne souhaite pas entrer dans une querelle métaphysique concernant des termes tels que « nation » et « peuple5 » —, il est clair que toutes les communautés juives de cette époque étaient séparées des sociétés non juives au sein desquelles elles vivaient.

Cependant, tout cela a été modifié par deux processus parallèles qui ont commencé en Hollande et en Angleterre, se sont poursuivis dans la France révolutionnaire et dans des pays qui ont suivi l’exemple de la Révolution française, puis dans les monarchies modernes du XIXe siècle : les Juifs ont acquis un niveau significatif de droits individuels (dans certains cas, une pleine égalité juridique) et le pouvoir juridique de la communauté juive sur ses membres a été détruit. Il convient de noter que les deux développements ont été simultanés et que le dernier est encore plus important, bien que moins connu, que le premier.

Depuis la fin de l’Empire romain, les communautés juives disposaient de pouvoirs juridiques considérables sur leurs membres. Non seulement des pouvoirs résultant de la mobilisation volontaire de pressions sociales (par exemple, le refus de traiter de quelque manière que ce soit avec un Juif excommunié ou même d’enterrer son corps), mais également un pouvoir de coercition absolu : flageller, emprisonner, expulser — tout cela pouvait être infligé à n’importe quel Juif en toute légalité par les tribunaux rabbiniques pour des infractions de toutes sortes. Dans de nombreux pays — l’Espagne et la Pologne en sont des exemples notables —, même la peine capitale pouvait être et était infligée, en utilisant parfois des méthodes particulièrement cruelles telles que la flagellation à mort. Tout cela était non seulement autorisé, mais clairement encouragé par les autorités des pays tant chrétiens que musulmans, qui, outre leur intérêt général à préserver « la loi et l’ordre public », avaient aussi parfois un intérêt financier plus direct. Par exemple, dans les archives espagnoles datant des XIIIe et XIVe siècles, de nombreux ordres détaillés émanant des très fervents Rois Catholiques de Castille et d’Aragon recommandaient à leurs responsables non moins dévoués de coopérer avec les rabbins pour faire respecter le sabbat par les Juifs. Pourquoi ? Parce que chaque fois qu’un Juif se voyait infliger une amende par un tribunal rabbinique pour avoir violé le sabbat, les rabbins devaient en remettre les neuf dixièmes au roi — un arrangement très rentable et très efficace. De même, on peut citer les responsa rédigées peu avant 1832 par le célèbre rabbin Moshe Sofer de Pressburg (aujourd’hui Bratislava), dans l’ancien royaume hongrois autonome de l’Empire autrichien, et adressées à Vienne, en Autriche même, où les Juifs s’étaient déjà vus accorder des droits individuels considérables6. Celui-ci y déplore le fait que depuis que la congrégation juive de Vienne a perdu son pouvoir de punir les coupables, les Juifs y sont devenus laxistes en matière d’observance religieuse, et il ajoute : « Ici, à Pressburg, lorsqu’on me dit qu’un commerçant juif a osé ouvrir son magasin pendant les fêtes religieuses mineures, j’envoie immédiatement un policier pour l’emprisonner. »

C’était le fait social le plus important de l’existence juive avant l’avènement de l’État moderne : l’observance des lois religieuses du judaïsme, ainsi que leur inculcation par l’éducation, étaient imposées aux Juifs par la contrainte physique, à laquelle ils ne pouvaient échapper que par la conversion à la religion de la majorité, ce qui équivalait alors à une rupture sociale totale avec toute leur communauté — et même leur famille —, et pour cette raison était très peu faisable en pratique, sauf en cas de crise religieuse. Tout cela est généralement omis dans l’historiographie juive traditionnelle, afin de propager le mythe selon lequel les Juifs ont préservé leur religion par miracle ou grâce à une force mystique particulière.

Cependant, une fois que l’État moderne a été créé, la communauté juive a perdu le pouvoir de punir ou d’intimider les individus juifs. Les liens de l’une des « sociétés closes » les plus fermées, de l’une des sociétés les plus totalitaires de l’histoire de l’humanité, ont été rompus. Cet acte de libération est venu principalement de l’extérieur ; bien que certains Juifs l’aient aidé de l’intérieur, ils étaient au début très peu nombreux. Cette forme de libération a eu des conséquences très graves pour l’avenir. Tout comme pour le cas de l’Allemagne (d’après l’analyse magistrale d’A. J. P. Taylor), il était facile d’allier la cause de la réaction au patriotisme, car dans les faits, les droits individuels et l’égalité devant la loi avaient été introduits en Allemagne par les armées de la Révolution et de Napoléon, et on pouvait donc qualifier la liberté de « non-germanique » ou « anti-germanique », car imposée par la force de l’envahisseur. Il était donc très facile pour les Juifs, en particulier en Israël, de lancer une attaque très efficace contre toutes les notions et idéaux de l’humanisme et de l’état de droit (pour ne pas dire de la démocratie) comme quelque chose de « non-juif » ou « anti-juif » — comme ils le sont effectivement au sens historique des termes —, et en tant que principes pouvant certes être instrumentalisés dans « l’intérêt des Juifs » (tel que déterminé par les rabbins), mais qui n’ont aucune validité contre « l’intérêt des Juifs », par exemple lorsque les Arabes invoquent ces mêmes principes. Cela a également conduit — encore une fois, tout comme en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe centrale — à une historiographie juive trompeuse, sentimentale et ultra-romantique, de laquelle tous les faits gênants ont été expurgés.

C’est pourquoi on ne trouvera pas, dans les écrits volumineux d’Hannah Arendt, que ce soit au sujet du totalitarisme ou des Juifs, ou des deux à la fois7, le moindre indice de ce à quoi ressemblait réellement la société juive allemande au XVIIIe siècle : autodafés de livres « hérétiques », persécution d’écrivains, querelles sur les pouvoirs magiques des amulettes, interdiction de l’éducation « non juive » la plus élémentaire, telle que l’enseignement de l’allemand correct ou même de l’allemand écrit en alphabet latin8. On ne trouve pas non plus dans les nombreuses « Histoires du judaïsme » en langue anglaise les faits élémentaires concernant l’attitude du mysticisme juif (tellement en vogue actuellement dans certains milieux) envers les non-juifs, à savoir qu’ils sont considérés, littéralement, comme des membres du corps de Satan, et que les quelques individus non sataniques parmi eux (c’est-à-dire ceux qui se convertissent au judaïsme) sont en réalité des « âmes juives » qui se sont perdues lorsque Satan a violé la Sainte Dame (Shekhinah ou Matronit, l’une des composantes féminines de la déité, sœur et épouse du jeune Dieu mâle selon la cabale) dans sa demeure céleste. Les grandes autorités juives, telles que Gershom Scholem, ont prêté leur autorité à un système de supercherie et de falsifications dans tous les domaines « sensibles », les plus populaires étant les plus emplis de malhonnêteté et de falsifications, ce afin que les non-juifs ne sachent rien de la manière infamante dont ils sont considérés par les Juifs.

Mais la conséquence sociale de ce processus de libéralisation fut que, pour la première fois depuis les alentours de l’an 200 de notre ère9, un Juif pouvait être libre de faire ce qu’il souhaitait, dans les limites du Code civil de son pays, sans avoir à payer pour cette liberté en se convertissant à une autre religion. La liberté d’apprendre et de lire des livres dans les langues modernes, la liberté de lire et d’écrire des livres en hébreu non approuvés par les rabbins (tout livre en hébreu ou en yiddish devait auparavant obtenir un tel accord), la liberté de manger des aliments non casher, la liberté d’ignorer les nombreux tabous absurdes qui régissent la vie sexuelle, même la liberté de penser — car les « pensées interdites » font partie des péchés les plus graves —, tous ces droits ont été accordés aux Juifs d’Europe (et par la suite à ceux d’autres pays) par des régimes européens modernes, voire absolutistes, bien que ces derniers soient à la fois antisémites et oppresseurs. Nicolas Ier de Russie était un antisémite notoire et avait promulgué de nombreuses lois contre les Juifs de son État. Mais il a également renforcé les forces de maintien de l’ordre en Russie — non seulement la police secrète, mais également la police régulière et la gendarmerie — avec pour conséquence qu’il devenait difficile d’assassiner des Juifs sur l’ordre de leurs rabbins, alors que dans la Pologne d’avant 1795, cela était assez facile. L’histoire juive « officielle » le condamne donc pour ces deux chefs d’accusation. Par exemple, à la fin des années 1830, le « rabbin saint » (Tzadik) d’une petite ville juive d’Ukraine avait ordonné qu’un hérétique soit assassiné en étant jeté dans l’eau bouillante des bains de la ville, mais les sources juives contemporaines notaient avec étonnement et horreur que la corruption n’était « plus efficace », et que non seulement les auteurs du meurtre, mais également le Saint-Homme, furent sévèrement châtiés. Le régime de Metternich de l’Autriche d’avant 1848 était notoirement réactionnaire et assez hostile aux Juifs, mais il ne permettait pas que quiconque, même des rabbins juifs libéraux, soit empoisonné. En 1848, lorsque le pouvoir du régime fut temporairement affaibli, la première chose que firent les dirigeants de la communauté juive de la ville galicienne de Lemberg (aujourd’hui Lvov) avec leur liberté retrouvée fut d’empoisonner le rabbin libéral de la ville, que le minuscule groupe juif local non-orthodoxe avait importé d’Allemagne. L’une de ses plus grandes hérésies avait d’ailleurs été de défendre et de célébrer la cérémonie de la Bar Mitzvah, qui venait d’être récemment inventée — et qui est aujourd’hui centrale dans le judaïsme.

Libération depuis l’extérieur

Au cours des 150 dernières années, le terme « Juif » a donc pris un double sens, à la grande confusion de certaines personnes bien intentionnées, notamment dans les pays anglophones, qui s’imaginent que les Juifs qu’elles rencontrent socialement sont « représentatifs » des Juifs « en général ». Dans les pays d’Europe de l’Est ainsi que dans le monde arabe, les Juifs ont été libérés de la tyrannie de leur propre religion et de leurs propres communautés par des forces extérieures, trop tard et dans des conditions trop défavorables pour permettre un véritable changement social intériorisé. Dans la plupart des cas, et en particulier en Israël, l’ancien concept de société, la même idéologie — en particulier vis-à-vis des non-juifs — et la même conception totalement fausse de l’histoire ont été préservés. Cela s’applique même à certains Juifs qui ont rejoint les mouvements « progressistes » ou de gauche. Un examen des partis radicaux, socialistes et communistes peut fournir de nombreux exemples de chauvinistes et de racistes juifs déguisés, qui ont adhéré à ces partis simplement pour des raisons « d’intérêt juif », et qui sont, en Israël, de fervents partisans d’une discrimination « anti-Goys ». Il suffit de vérifier combien de « socialistes » juifs ont réussi à publier des milliers de pages sur le kibboutz sans se soucier de mentionner qu’il s’agit d’une institution raciste dont les citoyens non-juifs d’Israël sont rigoureusement exclus, pour voir que le phénomène auquel nous faisons allusion n’est pas du tout rare10.

En évitant les étiquettes basées sur l’ignorance ou l’hypocrisie, nous voyons donc que le mot « Juif » et les mots apparentés désignent deux groupes sociaux différents et même opposés, et du fait de la politique israélienne actuelle, leur contiguïté est en train de disparaître rapidement. D’une part, il y a la signification totalitaire traditionnelle évoquée ci-dessus ; d’autre part, il y a des Juifs par descendance qui ont intériorisé le complexe d’idées que Karl Popper a appelé « la société ouverte ». (Il y a également certains Juifs, en particulier aux États-Unis, qui n’ont pas intégré ces idées, mais s’efforcent de les afficher ostensiblement.)

Il est important de noter que toutes les prétendues « caractéristiques juives » — par lesquelles j’entends les traits que les pseudo- intellectuels en Occident attribuent aux « Juifs » — sont des caractéristiques modernes, inconnues durant la plus grande partie de l’histoire des Juifs, et sont apparues seulement lorsque la communauté juive totalitaire a commencé à perdre son pouvoir. Prenez, par exemple, le fameux sens de l’humour juif. Non seulement l’humour est-il très rare dans la littérature hébraïque avant le XIXème siècle (et ne se trouve que pendant quelques périodes, dans les pays où la classe supérieure juive était relativement libre du joug rabbinique, comme l’Italie entre le XIVe et le XVIIe siècle ou l’Espagne musulmane), mais l’humour et les plaisanteries sont strictement interdits par la religion juive – sauf, de manière significative, les railleries contre les autres religions. La satire contre les rabbins et les dirigeants de la communauté n’a jamais été intériorisée par le judaïsme, pas même dans une faible mesure, contrairement à ce qu’on peut observer pour le christianisme latin. Il n’y avait pas de comédies juives, tout comme il n’y avait pas de comédies à Sparte, et ce pour une raison similaire11. Ou prenez l’amour du savoir et de l’apprentissage. À l’exception d’un savoir purement religieux, qui était lui-même dans un état dégradé et dégénéré, les Juifs d’Europe (et dans une moindre mesure également ceux des pays arabes) étaient dominés, avant 1780 environ, par un mépris et une haine absolus pour toute connaissance ou apprentissage (à l’exclusion du Talmud et du mysticisme juif). De grandes parties de l’Ancien Testament, toute la poésie hébraïque non liturgique, et la plupart des ouvrages sur la philosophie juive n’étaient pas lus, et leurs noms mêmes ont souvent fait l’objet d’anathèmes. L’étude de toutes les langues était strictement interdite, de même que l’étude des mathématiques et des sciences. La géographie12 et l’histoire — même l’histoire juive — étaient complètement inconnues. Le sens critique, qui est censé être si caractéristique des Juifs, était totalement absent, et rien n’était plus interdit, craint et donc persécuté que l’innovation la plus modeste ou la critique la plus innocente.

C’était un monde plongé dans les superstitions les plus abjectes, le fanatisme et l’ignorance, un monde dans lequel la préface du premier ouvrage de géographie en hébreu (publié en 1803 en Russie) pouvait se plaindre du fait que de nombreux rabbins de tout premier plan niaient l’existence du continent américain en disant que c’était « impossible ». Entre ce monde et ce que l’on prend souvent en Occident pour « caractériser » les Juifs, il n’y a rien de commun, à part un malentendu sur la dénomination.

Cependant, un grand nombre de Juifs d’aujourd’hui sont nostalgiques de ce monde, de leur paradis perdu, de la société fermée et confortable dont ils n’ont pas tant été libérés qu’expulsés. Une grande partie du mouvement sioniste a toujours voulu le restaurer — et cette partie a pris le dessus. La plupart des motivations de la politique israélienne, qui, en Occident, déconcertent tant les malheureux et confus « amis d’Israël », s’expliquent parfaitement dès lors qu’elles sont considérées simplement comme une réaction, une réaction au sens politique que ce mot a depuis deux cents ans : un retour forcé, et à bien des égards novateur, et donc illusoire, à la société close du passé juif.

Obstacles à la compréhension

Historiquement, il est possible de démontrer qu’une société close n’est pas intéressée par une description d’elle-même, sans doute parce que toute description est en partie une forme d’analyse critique et peut donc encourager des « pensées interdites » critiques. Plus une société devient ouverte, plus elle est intéressée à réfléchir, d’abord de manière descriptive, puis de manière critique, sur elle-même, sur son fonctionnement présent et sur son passé. Mais que se passe-t-il lorsqu’une faction d’intellectuels désire ramener une société, qui s’est déjà considérablement ouverte sur l’extérieur, à son ancienne condition totalitaire et close ? Alors, les moyens mêmes du progrès et des avancées effectuées — la philosophie, les sciences, l’histoire et surtout la sociologie — deviennent les instruments les plus efficaces de la « trahison des clercs ». Ils sont pervertis afin de servir de dispositifs de mystification, et ils dégénèrent dans ce processus.

Le judaïsme classique13 avait peu d’intérêt à se décrire ou à s’expliquer lui-même auprès des membres de sa propre communauté, qu’ils soient instruits (aux études talmudiques) ou pas14. Il est significatif que l’écriture de l’histoire juive, même dans le style annalistique le plus sec, a complètement cessé depuis l’époque de Flavius ​​ Josèphe (fin du Ier siècle) et jusqu’à la Renaissance, où elle a été relancée pour une courte période en Italie et dans d’autres pays où les Juifs étaient soumis à une forte influence italienne15. De manière caractéristique, les rabbins craignaient l’histoire juive encore plus que l’histoire générale, et le premier livre d’histoire moderne publié en hébreu (au XVIe siècle) était intitulé Histoire des rois de France et des rois ottomans. Il a été suivi de quelques recueils d’histoire traitant uniquement des persécutions subies par les Juifs. Le premier livre sur l’histoire juive proprement dite16 (traitant des temps anciens) fut promptement interdit et réprimé par les plus hautes autorités rabbiniques, et ne reparut pas avant le XIXème siècle. En outre, les autorités rabbiniques de l’Europe de l’Est décrétèrent que toutes les études non talmudiques devaient être interdites, même quand on ne trouvait rien de particulier en elles qui méritât un anathème, car elles empiétaient sur le temps qu’il faudrait consacrer à l’étude du Talmud ou à gagner de l’argent… qui devrait être employé à subventionner les autorités talmudiques. La seule exception à la règle concernait le temps que même un Juif pieux doit obligatoirement passer dans les lieux d’aisance — WC. Dans cet endroit impur, les études sacrées sont interdites, et il était donc permis d’y lire des livres d’histoire, à condition qu’ils soient rédigés en hébreu et parfaitement séculiers, ce qui signifiait dans les faits qu’ils devaient être exclusivement consacrés à des sujets non-juifs. (On peut imaginer que les quelques Juifs de cette époque qui — sans doute tentés par Satan — ont développé un intérêt pour l’histoire des rois de France se plaignaient constamment à leurs voisins de la constipation dont ils souffraient…). En conséquence, il y a deux cents ans, la grande majorité des Juifs était dans l’ignorance la plus noire non seulement quant à l’existence de l’Amérique, mais également quant à l’histoire juive et à l’état contemporain de la communauté juive ; et ils étaient pleinement satisfaits de leur condition.

Une histoire totalitaire

Il y avait cependant un domaine dans lequel ils n’étaient pas autorisés à rester dans l’autosatisfaction : le domaine des attaques chrétiennes contre ces passages du Talmud et de la littérature talmudique qui sont spécifiquement antichrétiens ou plus généralement anti-Goys. Il est important de noter que ce défi est apparu relativement tard dans l’histoire des relations entre chrétiens et Juifs, à partir du XIIIe siècle. (Avant cette époque, les autorités chrétiennes attaquaient le judaïsme en utilisant soit des arguments bibliques, soit des arguments généraux, mais semblaient absolument ignorants du contenu du Talmud.) La campagne chrétienne contre le Talmud a apparemment été provoquée par la conversion au christianisme de Juifs qui étaient bien versés dans le Talmud, et qui furent souvent attirés par le développement de la philosophie chrétienne, avec son fort caractère aristotélicien (et donc universel)17.

Il faut admettre d’emblée que le Talmud et la littérature talmudique — indépendamment de la tendance générale anti-goym qui les traverse, et qui sera examinée plus en détail au chapitre 5 de cet ouvrage — contiennent des déclarations et des préceptes très choquants visant spécifiquement le christianisme. Par exemple, en plus d’une série d’allégations sexuelles calomnieuses et infâmes contre Jésus, le Talmud déclare que sa punition en enfer sera d’être plongé dans des excréments bouillants — une déclaration qui n’est pas exactement de nature à attacher les chrétiens dévots au Talmud. On peut aussi citer le précepte selon lequel les Juifs ont le devoir de brûler, si possible publiquement, toute copie du Nouveau Testament qui tombe entre leurs mains. (Non seulement ce précepte est-il toujours en vigueur, mais il est encore pratiqué aujourd’hui. Ainsi, le 23 mars 1980, des centaines d’exemplaires du Nouveau Testament ont été brûlés publiquement et cérémonieusement à Jérusalem sous les auspices de Yad Le’akhim, une organisation religieuse juive subventionnée par le ministère israélien des cultes.)

Quoi qu’il en soit, une attaque puissante, et pertinente sur de nombreux points, contre le judaïsme talmudique s’est développée en Europe à partir du XIIIe siècle. Nous ne nous référons pas ici à des calomnies ignorantes, telles que les accusations de meurtres rituels contre les Juifs, propagées par des moines incultes dans des petites villes de province, mais à des discussions et débats contradictoires publics tenus devant les meilleures universités européennes de l’époque et menées dans l’ensemble de la manière la plus équitable qui puisse être en contexte médiéval18.

Quelle fut la réponse juive — ou plutôt rabbinique ? La plus simple était l’ancienne arme de la corruption et des manigances de toutes sortes. Dans la plupart des pays européens, à toutes les époques ou presque, il n’y avait pas de problème qui ne pût être résolu par un pot-de-vin. Nulle part cette maxime n’a été aussi vraie que dans la Rome des Papes de la Renaissance. L’édition originale de la version intégrale du Code de loi talmudique, le Mishneh Torah de Maïmonide, regorge non seulement des préceptes les plus offensants contre tous les non-juifs, mais également d’attaques explicites contre le christianisme et Jésus (chaque fois que l’auteur cite ce nom, il ajoute pieusement : « périsse le nom de l’infâme ») —, a été publié dans une version non expurgée à Rome en 1480 sous Sixte IV, un pape très actif politiquement qui avait un besoin constant et urgent d’argent. (Quelques années auparavant, l’unique édition ancienne de L’âne d’or d’Apulée, d’où l’attaque violente contre le christianisme n’avait pas été expurgée, avait également été publiée à Rome.) Alexandre VI Borgia était également très libéral à cet égard.

Même au cours de cette période, comme avant celle-ci, il y avait toujours des pays dans lesquels une vague de persécutions anti-Talmud déferlait çà et là. Mais un assaut général et bien plus conséquent contre le Talmud prit forme avec la Réforme et la Contre-Réforme, qui amenèrent les lettrés chrétiens à des critères d’honnêteté intellectuelle plus rigoureux, et à une meilleure connaissance de l’hébreu. À partir du XVIe siècle, toute la littérature talmudique, y compris le Talmud lui-même, fut soumise à la censure chrétienne dans divers pays. En Russie, cela a duré jusqu’en 1917. Certains censeurs, comme en Hollande, étaient plus laxistes, d’autres plus sévères ; et les passages offensants étaient supprimés ou modifiés.

Toutes les études modernes sur le judaïsme, en particulier celles effectuées par des Juifs, ont évolué à partir de ce conflit et portent à ce jour les marques indiscutables de leur origine : la tromperie, la polémique apologétique ou hostile, l’indifférence ou même l’hostilité active pour la recherche de la vérité. Presque toutes les soi-disant Études juives sur le judaïsme, depuis cette époque jusqu’à nos jours, sont une polémique contre un ennemi extérieur plutôt qu’un débat interne.

Il est important de noter que c’était initialement le caractère de l’historiographie dans toutes les sociétés connues (à l’exception de la Grèce antique, dont les premiers historiens libéraux ont été attaqués par des sophistes ultérieurs pour leur manque de patriotisme !). C’était le cas des premiers historiens catholiques et protestants, qui ont polémiqué les uns contre les autres. De même, les premières histoires nationales européennes sont imprégnées du nationalisme le plus grossier et d’un véritable mépris pour tous les autres pays ou nations voisins. Mais tôt ou tard, il y a un moment où l’on tente de comprendre son adversaire national ou religieux et en même temps de critiquer certains aspects profonds et importants de l’histoire de son propre groupe ; et ces deux développements vont de pair. Ce n’est que lorsque l’historiographie devient — comme l’a si bien dit Pieter Geyl — un « débat sans fin » plutôt que la continuation de la guerre par des moyens historiographiques, qu’une historiographie humaine, qui vise à la fois l’exactitude et l’équité, devient possible ; et elle se transforme alors en l’un des instruments les plus puissants de l’humanisme et de l’autoéducation.

C’est pour cette raison que les régimes totalitaires modernes réécrivent l’histoire ou punissent les historiens. Les exemples staliniens et chinois sont suffisamment connus. Cependant, en ce qui concerne le totalitarisme nazi, il convient de mentionner que la persécution d’historiens allemands honnêtes a commencé très tôt19. La situation en Israël est analogue : les pires attaques contre moi ont été provoquées non pas par les termes violents que j’emploie dans mes condamnations du sionisme et de l’oppression des Palestiniens, mais par un de mes articles précoces sur le rôle des Juifs dans le commerce des esclaves, dans lequel la dernière affaire citée datait de 1870. Cet article a été publié avant la guerre de 1967 ; aujourd’hui, sa publication serait impossible. Quand une société entière tente de revenir au totalitarisme, une histoire totalitaire s’écrit, non pas sous l’effet d’une coercition venue d’en haut, mais sous une pression venue d’en bas, ce qui est beaucoup plus efficace. C’est ce qui s’est passé dans l’histoire juive, et c’est le premier obstacle qu’il nous faut surmonter.

Mécanismes de défense

Quels étaient précisément les mécanismes (autres que la corruption) employés par les communautés juives, en coopération avec des forces extérieures, afin de parer aux attaques contre le Talmud et contre le reste de la littérature religieuse juive ? Plusieurs méthodes peuvent être distinguées, toutes ayant des conséquences politiques importantes reflétées dans les politiques israéliennes actuelles. Il serait fastidieux de fournir dans chaque cas le parallèle chez Menahem Begin ou chez le Parti Travailliste sioniste, mais je suis sûr que les lecteurs qui connaissent un peu les détails de la politique au Moyen-Orient pourront eux-mêmes remarquer la ressemblance.

Le premier mécanisme que je vais aborder est celui de la défiance sournoise, combinée à une conformité extérieure. Comme expliqué ci-dessus, les passages talmudiques dirigés contre le christianisme ou contre les non-juifs20 devaient être modifiés ou supprimés — la pression était trop forte. C’est ce qui a été fait : quelques-uns des passages les plus choquants ont été physiquement supprimés de toutes les éditions imprimées en Europe après le milieu du XVIe siècle. Dans tous les autres passages, les expressions « Gentil » (goy), « non-Juif » (einoyehudi) ou « étranger » (nokhri) — qui apparaissent dans tous les plus anciens manuscrits et imprimés ainsi que dans toutes les éditions publiées dans les pays islamiques — ont été remplacées par des termes tels qu’« idolâtre », « païen » ou même « cananéen » ou « samaritain », termes pouvant être justifiés aux yeux des profanes, mais qu’un lecteur juif reconnaissait aisément comme des euphémismes pour les anciennes expressions.

Au fur et à mesure que l’attaque montait, la défense devenait plus élaborée, avec parfois des résultats tragiques et durables. Pendant certaines périodes, la censure tsariste russe devenait plus stricte, et ayant percé à jour les euphémismes susmentionnés, elle les interdisait également. Les autorités rabbiniques leur ont alors substitué les termes « arabe » ou « musulman » (en hébreu, Yishma’éli – qui a les deux sens) ou occasionnellement « égyptien », en calculant à juste titre que les autorités tsaristes ne s’opposeraient pas à ce genre d’abus. Dans le même temps, des listes d’Omissions talmudiques ont été distribuées sous forme de manuscrit, expliquant tous les nouveaux termes et signalant toutes les omissions et tous les passages supprimés. Parfois, un démenti général était imprimé devant la page de titre de chaque volume de littérature talmudique, déclarant solennellement, parfois sous serment, que toutes les expressions hostiles de ce volume ne visaient que les idolâtres de l’Antiquité, voire les Cananéens disparus de longue date, plutôt que « les peuples sur les terres desquels nous vivons ». Après la conquête de l’Inde par les Britanniques, certains rabbins ont recouru au subterfuge de prétendre que toute expression particulièrement désobligeante ou outrageante qu’ils utilisaient était uniquement destinée aux Indiens. De temps en temps, les aborigènes d’Australie ont également été ajoutés à la liste des boucs émissaires.

Inutile de dire que tout ceci était un mensonge calculé du début à la fin ; et après la création de l’État d’Israël, une fois que les rabbins se sont sentis en sécurité, tous les passages et expressions offensants ont été restaurés sans hésitation dans toutes les nouvelles éditions. (En raison du coût énorme qu’implique une nouvelle édition, une grande partie de la littérature talmudique, y compris le Talmud lui-même, est encore réimprimé à partir d’anciennes éditions. C’est pour cette raison que les omissions talmudiques susmentionnées ont maintenant été publiées en Israël dans une édition imprimée bon marché, sous le titre Hesronot Shas.) Ainsi, maintenant, on peut lire assez librement — et on l’enseigne effectivement aux enfants juifs — des passages comme celui qui21 commande à chaque Juif, lorsqu’il passe près d’un cimetière, de prononcer une bénédiction si le cimetière est juif, mais de maudire les mères des morts22 s’il n’est pas juif. Dans les anciennes éditions, la malédiction était omise, ou l’un des euphémismes était substitué à « non-Juif ». Mais dans la nouvelle édition israélienne du rabbin Adin Steinsalz (pourvue de notes explicatives et de la traduction interlinéaire en hébreu des passages araméens de l’original, afin que les écoliers n’aient aucun doute sur ce qu’ils sont censés dire), les mots sans équivoque « non-Juifs » et « étrangers » ont été restaurés.

Sous des pressions extérieures, les rabbins ont éliminé ou modifié de manière trompeuse certains passages — mais pas les pratiques réelles qui y sont prescrites. Il faut savoir, et en particulier les Juifs eux-mêmes doivent savoir que depuis des siècles, notre société juive totalitaire utilise des coutumes barbares et inhumaines pour empoisonner l’esprit de ses membres, et qu’elle le fait toujours. Ces coutumes inhumaines ne peuvent pas être expliquées comme une simple réaction à l’antisémitisme ou à la persécution des Juifs ; elles constituent une barbarie gratuite dirigée contre chaque être humain. Un Juif pieux arrivant pour la première fois en Australie, par exemple, et pouvant passer près d’un cimetière aborigène, doit — comme acte d’adoration de « Dieu » — maudire les mères des morts qui y sont enterrées. Sans affronter ce fait social réel, nous devenons tous partie prenante de la tromperie, et complices du processus d’empoisonnement des générations présentes et futures, avec toutes les conséquences que cela entraîne.

La supercherie continue

Les savants modernes du judaïsme ont non seulement poursuivi la supercherie, mais ils ont encore amélioré les anciennes méthodes rabbiniques, à la fois dans l’impudence et dans le mensonge. Je laisse ici de côté les diverses histoires de l’antisémitisme, indignes de considération sérieuse, et ne donnerai que trois exemples particuliers et un exemple général des tromperies « savantes » plus modernes.

En 1962, une partie du Code de Maïmonide susmentionné, le « Livre de la connaissance », qui contient les règles les plus élémentaires de la foi et de la pratique juives, a été publiée à Jérusalem dans une édition bilingue, la traduction anglaise faisant face au texte hébreu23. La version en hébreu a été restaurée dans sa pureté d’origine, et le commandement d’exterminer les Juifs infidèles y figure dans son intégralité : « C’est un devoir de les exterminer de ses propres mains. » Dans la traduction anglaise, ce propos est adouci comme suit : « C’est un devoir que de prendre des mesures actives pour les détruire. » Mais ensuite, le texte hébreu précise les principaux exemples d’« infidèles » qui doivent être exterminés : « Comme Jésus de Nazareth et ses disciples, Tzadoq et Baitos24 et leurs disciples, périsse le nom des infâmes. » Pas un mot de cela n’apparaît dans le texte anglais de la page en regard (78a). Et, ce qui est encore plus significatif, en dépit de la large diffusion de ce livre parmi les érudits des pays anglophones, aucun d’entre eux n’a, à ma connaissance, protesté contre cette supercherie flagrante.

Le deuxième exemple vient des États-Unis, encore d’une traduction anglaise d’un livre de Maimonide. En plus de son travail sur la codification du Talmud, il était également philosophe, et son Guide des égarés est considéré à juste titre comme la plus grande œuvre de la philosophie religieuse juive, et est largement lu et utilisé même de nos jours. Malheureusement, en plus de son attitude envers les non-juifs en général et les chrétiens en particulier, Maïmonide était également un raciste anti-noir. Vers la fin du Guide, dans un chapitre crucial (livre III, chapitre 51), il explique comment diverses parties de l’humanité peuvent atteindre la valeur religieuse suprême, le véritable culte de Dieu. Parmi celles qui sont incapables de s’en approcher, on trouve :

Certains Turcs [c.-à-d. la race mongole] et les nomades du Nord, les Noirs et les nomades du Sud, ainsi que ceux qui leur ressemblent dans nos climats. Et leur nature est semblable à la nature des animaux muets et, à mon avis, ils ne sont pas au niveau des êtres humains ; leur niveau parmi les choses existantes est inférieur à celui de l’homme et supérieur à celui du singe, car ils ont davantage l’image et la ressemblance de l’homme que le singe.

Maintenant, que fait-on avec un tel passage dans un ouvrage du judaïsme extrêmement important et incontournable ? Allons-nous faire face à la vérité et à ses conséquences ? À Dieu ne plaise ! Allons-nous admettre (comme l’ont fait tant de savants chrétiens, par exemple, dans des circonstances similaires) qu’une autorité juive très importante avait également des vues anti-Noirs farouches, et par cet aveu, s’efforcer de s’éduquer à une véritable humanité ? Qu’une telle pensée périsse ! Je peux presque imaginer les autorités juives aux États-Unis se consulter à ce sujet : « Que faire ? » Car ce livre devait absolument être traduit en raison du déclin de la connaissance de l’hébreu chez les Juifs américains. Que ce soit par consultation ou par inspiration individuelle, une « solution » heureuse a été trouvée : dans la traduction américaine populaire du Guide écrite par un certain Friedlander, publiée pour la première fois en 1925 et reproduite depuis dans de nombreuses éditions, dont plusieurs en format de poche, le mot hébreu Koushim, qui signifie « Noirs », a simplement été transcrit par « Koushites », un mot qui n’avait aucun sens pour ceux qui ne connaissaient pas l’hébreu, ou à qui un rabbin obligeant ne donnerait aucune explication orale25. Pendant toutes ces années, pas un mot n’a dénoncé la supercherie initiale ou les faits sociaux sous-jacents à sa perpétuation — et cela tout au long de la période exaltée des campagnes de Martin Luther King, qui ont été soutenues par tant de rabbins, sans parler d’autres personnalités juives, dont certaines devaient bien avoir conscience de l’attitude raciste anti-Noirs qui fait partie de leur héritage juif.

On peut supposer que bon nombre des partisans rabbiniques de Martin Luther King étaient soit des racistes anti-Noirs qui le soutenaient pour des raisons tactiques d’« intérêt juif » (visant à obtenir le soutien des Noirs pour le judaïsme américain et la politique d’Israël), soit des hypocrites accomplis, jusqu’à la schizophrénie, capables de passer très rapidement des jouissances secrètes d’un racisme forcené à un attachement proclamé à une lutte antiraciste — et vice-versa.

Entre parenthèses, un fait supplémentaire peut être mentionné à cet égard. Il était parfaitement possible, et apparemment respectable, pour un spécialiste juif de l’Islam, Bernard Lewis (qui enseignait autrefois à Londres et enseigne maintenant aux Etats-Unis) de publier un article dans Encounter, où il souligne de nombreux passages de la littérature islamique qui sont anti-Noirs à ses yeux, mais dont aucun n’est ne serait-ce que lointainement comparable en gravité au passage cité ci-dessus. Il serait tout à fait impossible pour quiconque, maintenant ou dans les trente dernières années, de discuter dans toute publication américaine réputée ce passage ouvertement raciste du Talmud ou les nombreux autres passages talmudiques anti-Noirs. Mais sans la critique de toutes les parties, l’attaque contre l’Islam seul se réduit à de la simple diffamation.

Le troisième exemple provient d’un travail qui n’a pas de si hautes prétentions — mais qui en est d’autant plus populaire : Les joies du yiddish de Leo Rosten. Cet ouvrage léger — publié pour la première fois aux États-Unis en 1968 et reproduit dans de nombreuses éditions, y compris à plusieurs reprises sous forme de livre de poche de la collection Penguin — est une sorte de glossaire de mots yiddish souvent utilisés par les Juifs ou même les non-juifs dans les pays anglophones. Pour chaque entrée, outre une définition détaillée et des anecdotes plus ou moins amusantes illustrant son utilisation, il existe également une étymologie énonçant (de manière assez exacte dans l’ensemble) la langue d’origine de ce mot, avant son entrée dans le yiddish, et sa signification dans cette langue. L’entrée Shaygets — dont la signification principale est « un enfant ou jeune homme Goy » — fait exception : l’étymologie y énonce de manière cryptique « origine hébraïque », sans donner la forme ou la signification du mot hébreu original. Cependant, sous l’entrée Shiksa — la forme féminine de Shaygets —, l’auteur donne le mot hébreu original, sheqetz (ou, dans sa translittération, sheques) et définit sa signification en hébreu comme « souillure, imperfection ». C’est un mensonge éhonté, comme le sait quiconque parle l’hébreu. Le Megiddo Modern Hebrew-English Dictionary, publié en Israël, traduit correctement sheqetz comme suit : « Animal impur. Créature répugnante, abomination. Fam. (prononcé shaygets) : misérable, jeune indiscipliné. Jeune goy. »

Mon dernier exemple, plus général, est, si possible, encore plus choquant que les autres. Il concerne l’attitude du mouvement hassidique envers les non-juifs. Le hassidisme — une continuation (et un avilissement !) du mysticisme juif — est toujours un mouvement vivant, avec des centaines de milliers d’adhérents actifs qui sont fanatiquement dévoués à leurs « rabbins sacrés », dont certains ont acquis une influence politique tout à fait considérable en Israël, parmi les dirigeants de la plupart des partis et plus encore dans les échelons supérieurs de l’armée.

Quelles sont donc les vues de ce mouvement au sujet des non-juifs ? À titre d’exemple, prenons le célèbre Hatanya, livre fondamental du mouvement Habbad, l’une des branches les plus importantes de l’Hassidisme. D’après ce livre, tous les non-juifs sont des créatures totalement sataniques « dans lesquelles il n’y a absolument rien de bon ». Même un embryon non-juif est qualitativement différent d’un embryon juif. L’existence même d’un non-juif est « non essentielle », alors que toute la Création a été créée uniquement dans l’intérêt des Juifs.

Ce livre est diffusé dans d’innombrables éditions et ses idées sont également propagées dans les nombreux « discours » du Führer héréditaire actuel de Habbad, le soi-disant rabbin Loubavitch, M. M. Schneurssohn, qui dirige cette puissante organisation mondiale depuis son siège à New York. En Israël, ces idées sont largement diffusées auprès du grand public, dans les écoles et au sein de l’armée. (Selon le témoignage de Shulamit Aloni, membre de la Knesset, cette propagande d’Habbad a été particulièrement renforcée avant l’invasion du Liban par Israël en mars 1978, afin d’inciter les médecins et les infirmiers militaires à refuser l’aide médicale aux « non-juifs blessés ». Ce conseil digne des nazis ne se référait pas spécifiquement aux Arabes ou aux Palestiniens, mais simplement aux « non-Juifs », les Goyim.) Un ancien Président israélien, Shazar, était un ardent adepte de Habbad, et de nombreux hauts responsables politiques israéliens et américains — dirigés par le Premier ministre Begin — l’ont publiquement courtisé et soutenu. Et tout cela malgré l’impopularité considérable du rabbin Loubavitch — il est largement critiqué en Israël parce qu’il refuse de venir en Terre Sainte même pour une simple visite, et se maintient à New York pour des raisons messianiques obscures, alors qu’à New York, son attitude anti-Noirs est notoire.

Le fait que, malgré ces difficultés pragmatiques, Habbad puisse être publiquement soutenu par tant de personnalités politiques de premier plan, doit beaucoup au traitement totalement mensonger et trompeur de presque tous les érudits qui ont écrit sur le mouvement hassidique et sa branche Habbad. Ceci s’applique particulièrement à tous ceux qui ont écrit ou écrivent à ce sujet en anglais. Ils suppriment les preuves flagrantes des anciens textes hassidiques ainsi que leurs implications politiques d’aujourd’hui, qui crèvent les yeux de n’importe quel lecteur occasionnel de la presse israélienne hébraïque, où le rabbin Loubavitch et d’autres dirigeants hassidiques publient constamment les déclarations et exhortations sanguinaires les plus enragées contre tous les Arabes.

À ce propos, Martin Buber fut l’un des plus grands artisans du mensonge, et un bon exemple de la puissance de la supercherie. Ses nombreuses œuvres faisant l’éloge de l’ensemble du mouvement hassidique (y compris Habbad) ne font à aucun moment ne serait-ce qu’une allusion aux véritables doctrines du hassidisme concernant les non-juifs. Sa supercherie est d’autant plus criminelle que les ouvrages de Buber faisant l’apologie de l’Hassidisme ont été publiés pour la première fois en allemand au cours de la période de la montée du nationalisme allemand et de l’accession du nazisme au pouvoir. Mais tout en s’opposant ostensiblement au nazisme, Buber glorifia un mouvement qui enseignait et professait des doctrines sur les non-juifs similaires aux doctrines nazies sur les Juifs. On pourrait évidemment soutenir que les Juifs hassidiques d’il y a soixante-dix ou cinquante ans étaient les victimes et qu’un « pieux mensonge » en faveur d’une victime est excusable. Mais les conséquences de cette supercherie sont incalculables. Les œuvres de Buber ont été traduites en hébreu, sont devenues un élément puissant de l’éducation hébraïque en Israël, ont considérablement augmenté le pouvoir des leaders hassidiques assoiffés de sang, et ont ainsi été un facteur important dans la montée du chauvinisme israélien et la haine de tous les non-juifs. Si nous pensons aux nombreux êtres humains morts de leurs blessures parce que les infirmiers de l’armée israélienne, incités par la propagande hassidique, ont refusé de les soigner, une lourde part de responsabilité en incombe à Martin Buber.

Je dois préciser ici que, dans son adulation du hassidisme, Buber dépassait de loin les autres érudits juifs, en particulier ceux qui écrivaient en hébreu (ou, autrefois, en yiddish) ou même dans les langues européennes, mais exclusivement pour un public juif. Dans les questions internes d’intérêt juif, il y avait eu jadis beaucoup de critiques justifiées contre le mouvement hassidique. Leur misogynie (bien plus extrême que celle commune à tous les orthodoxes juifs), le fait qu’ils s’adonnent à l’alcool, leur culte fanatique de leurs « rabbins sacrés » héréditaires qui leur extorquaient de l’argent, les nombreuses superstitions qui leur sont propres — ces spécificités et bien d’autres traits négatifs ont été commentés de façon critique. Mais le romantisme sentimental et trompeur de Buber a triomphé, en particulier aux États-Unis et en Israël, car il était en accord avec l’admiration totalitaire de tout ce qui était « véritablement juif », et parce que certains cercles « de gauche » dans lesquels Buber avait une influence particulièrement grande ont adopté cette position.

Buber n’était pas seul dans son attitude, bien qu’à mon avis il soit de loin le pire dans le mal qu’il a propagé et l’influence qu’il a laissée derrière lui. Il y avait le très influent sociologue et érudit de la Bible, Yehezkiel Kaufman, qui préconisait un génocide sur le modèle du Livre de Josué, le philosophe idéaliste Hugo Shmuel Bergman, qui, dès les années 1914-15, prônait déjà l’expulsion de tous les Palestiniens vers l’Irak, et bien d’autres encore. Tous étaient extérieurement des « colombes », mais utilisaient des formules qui pouvaient être interprétées dans le sens anti-arabe le plus extrême, ils avaient tous tendance à ce mysticisme religieux qui encourage la propagation de supercheries, et ils semblaient tous être des personnes douces qui, même lorsqu’elles préconisaient l’expulsion, le racisme et le génocide, semblaient incapables de faire du mal à une mouche — et justement pour cette raison, l’effet de leurs manipulations était d’autant plus grand.

C’est contre la glorification de l’inhumanité, proclamée non seulement par les rabbins, mais par ceux qui sont supposés être les plus grandes et certainement les plus influentes autorités du judaïsme, que nous devons lutter ; et c’est contre ces successeurs modernes des faux prophètes et des prêtres malhonnêtes que nous devons répéter — même face à une opinion presque unanime en Israël et au sein de la majorité des Juifs de pays comme les États-Unis — la mise en garde de Lucrèce contre le désir de soumettre son jugement aux déclamations des chefs religieux : Tantum religio potuit suadere malorum — « La religion peut mener les hommes à commettre les plus grandes atrocités. » La religion n’est pas toujours (comme l’a dit Marx) l’opium du peuple, mais elle peut souvent l’être, et quand elle est utilisée dans ce sens en tergiversant et en représentant de manière erronée sa vraie nature, les autorités et les intellectuels qui accomplissent cette tâche deviennent effectivement assimilables à des trafiquants d’opium.

Mais nous pouvons déduire de cette analyse une autre conclusion, plus générale, au sujet des moyens les plus efficaces et les plus horribles pour contraindre à faire le mal, à tricher et à tromper, et, tout en gardant soi-même les mains propres, à corrompre des peuples entiers et à les entraîner à l’oppression et au meurtre. (Car il ne peut plus y avoir le moindre doute sur le fait que les actes d’oppression les plus horribles qui sont commis en Cisjordanie soient motivés par le fanatisme religieux juif.) La plupart des gens semblent supposer que le pire totalitarisme emploie la contrainte physique, et feraient référence à l’imagerie de 1984 d’Orwell pour un modèle illustrant un tel régime. Mais il me semble que cette vue, quoique répandue, est grandement erronée, et que l’intuition d’Isaac Asimov, dont les ouvrages de science-fiction présentent toujours la pire oppression de manière intériorisée, est plus fidèle aux dangers inhérents à la nature humaine. Contrairement aux intellectuels dociles de Staline, les rabbins — et plus encore les érudits que j’attaque ici, et avec eux toute la basse-cour également silencieuse des écrivains, des journalistes et des personnalités publiques qui mentent et trompent encore plus qu’elles — ne font pas face au danger de mort ou d’internement en camp de concentration, mais seulement à une pression sociale ; ils mentent par patriotisme parce qu’ils croient que c’est leur devoir de mentir pour ce qu’ils conçoivent être l’intérêt juif. Ce sont des menteurs patriotiques, et c’est le même patriotisme qui les réduit au silence face à la discrimination et à l’oppression infligées aux Palestiniens.

Dans le cas présent, nous sommes également confrontés à une autre loyauté de groupe, mais qui vient de l’extérieur du groupe et qui est parfois même plus malfaisante. Un grand nombre de non-juifs (parmi lesquels des chrétiens, qu’il s’agisse du clergé ou de simples pratiquants, ainsi que certains marxistes de toutes appartenances) adoptent l’opinion curieuse qu’une manière de « racheter » la persécution des Juifs, c’est de ne pas dénoncer le mal perpétré par les Juifs, mais de participer aux « pieux mensonges » à leur sujet. L’accusation grossière d’antisémitisme (ou, dans le cas de Juifs, de « haine de soi ») contre quiconque proteste contre la discrimination des Palestiniens ou qui souligne tout fait sur la religion juive ou le passé juif qui est en conflit avec la « version approuvée » s’accompagne d’une hostilité et d’une force plus grandes de la part des non-juifs « amis des Juifs » que des Juifs eux-mêmes. C’est l’existence et la grande influence de ce groupe dans tous les pays occidentaux, et en particulier aux Etats-Unis [et en France] (ainsi que dans les autres pays anglophones) qui a permis aux rabbins et aux autorités du judaïsme de propager leurs mensonges non seulement sans opposition, mais avec une aide considérable.

En fait, beaucoup d’« antistaliniens » autoproclamés ont simplement substitué une autre idole à leur culte, et ont tendance à soutenir le racisme et le fanatisme juifs avec une ardeur et une malhonnêteté encore plus grandes que celles des staliniens les plus dévoués du passé. Bien que ce phénomène de soutien aveugle et stalinien à tout mal, tant que celui-ci est « juif », soit particulièrement marqué à partir de 1945, lorsque la vérité sur l’extermination de la communauté juive européenne est devenue connue, c’est une erreur de supposer que cela a commencé seulement à ce moment-là. Au contraire, cela remonte très loin, en particulier dans les milieux sociaux-démocrates. L’un des premiers amis de Marx, Moses Hess, largement reconnu et respecté comme l’un des premiers socialistes en Allemagne, s’est révélé par la suite comme un raciste et extrémiste juif, dont les idées sur la « race juive pure » publiées en 1858 ne sont pas sans comparaison avec les billevesées sur la « race aryenne pure ». Mais les socialistes allemands, qui ont lutté contre le racisme allemand, sont restés silencieux sur leur racisme juif.

En 1944, au cœur de la lutte contre Hitler, le parti travailliste britannique approuva un plan d’expulsion des Palestiniens de Palestine, similaire aux premiers projets d’Hitler (jusqu’à environ 1941) concernant les Juifs. Ce plan a été approuvé sous la pression exercée par des membres juifs de la direction du parti, dont beaucoup ont ouvertement adopté, envers toutes les politiques israéliennes, le principe de solidarité clanique, et cela dans une plus grande mesure que leurs homologues conservateurs partisans de Ian Smith l’ont jamais fait. Mais les tabous staliniens à gauche sont plus forts en Grande-Bretagne qu’à droite, et il n’y a pratiquement pas de discussion sur le soutien des travaillistes à Israël, même lorsqu’il s’agit de soutenir le gouvernement de Begin.

Aux États-Unis, une situation similaire prévaut et, encore une fois, les libéraux américains sont les pires. [On peut dire la même chose pour les socialistes français, bien que la soumission à Israël soit solidement ancrée de l’extrême droite à la pseudo-extrême gauche].

Ce n’est pas le lieu d’explorer toutes les conséquences politiques de cette situation, mais nous devons faire face à la réalité : dans notre lutte contre le racisme et le fanatisme de la religion juive, nos plus grands ennemis ne seront pas seulement les racistes juifs (et les thuriféraires du racisme), mais aussi les non-juifs qui, dans d’autres domaines, sont réputés — à tort selon moi — comme des « progressistes ».

Chapitre III — Orthodoxie et interprétation

Ce chapitre est consacré à une description plus détaillée de la structure théologico-juridique du judaïsme classique26. Cependant, avant de s’engager dans cette description, il est nécessaire de dissiper au moins certaines des idées fausses répandues dans presque tous les ouvrages en langue étrangère (c’est-à-dire autre que l’hébreu) consacrés au judaïsme, en particulier ceux qui propagent des expressions aussi à la mode que « Tradition judéo-chrétienne » ou « les valeurs communes des religions monothéistes ».

Pour ne pas être trop long, je ne traiterai en détail que de la plus importante de ces illusions populaires, à savoir que la religion juive est et a toujours été monothéiste. En réalité, comme le savent de nombreux érudits bibliques, et comme le révèle aisément une lecture attentive de l’Ancien Testament, ce point de vue anhistorique est totalement faux. Dans beaucoup, sinon la plupart des livres de l’Ancien Testament, l’existence et le pouvoir d’« autres Dieux » sont clairement reconnus, mais Yahweh (Jéhovah), qui est le Dieu le plus puissant27, est également très jaloux de ses rivaux et interdit à son peuple de les vénérer28. Ce n’est que très tard dans la Bible, chez certains des derniers prophètes, que l’existence de tous les dieux autres que Yahweh est niée29.

Ce qui nous concerne, cependant, n’est pas le judaïsme biblique, mais classique ; et il est tout à fait clair, bien que beaucoup moins largement compris, que durant les derniers siècles ce dernier était, pour la plus grande partie, très loin du monothéisme pur. On peut en dire autant des véritables doctrines dominantes dans le judaïsme orthodoxe actuel, qui est une continuation directe du judaïsme classique. Le déclin du monothéisme est dû à la propagation du mysticisme juif (la kabbale) qui s’est développé aux XIIe et XIIIe siècles et qui, à la fin du XVIe siècle, avait remporté une victoire presque complète dans presque tous les centres du judaïsme. Les Lumières juives, issues de la crise du judaïsme classique, ont dû lutter avant tout contre ce mysticisme et son influence, mais dans l’orthodoxie juive moderne, en particulier chez les rabbins, l’influence de la kabbale est restée prédominante30. Par exemple, le mouvement Gush Emunim est largement inspiré par des idées kabbalistiques.

La connaissance et la compréhension de ces idées sont donc importantes pour deux raisons. Premièrement, sans cela, on ne peut pas comprendre les vraies croyances du judaïsme à la fin de sa période classique. Deuxièmement, ces idées jouent un rôle politique contemporain important dans la mesure où elles font partie du système de croyances explicite de nombreux mouvements politiques religieux, y compris la plupart des dirigeants de Gush Emunim, et exercent une influence indirecte sur de nombreux dirigeants sionistes de tous les partis, y compris les partis de la gauche sioniste.

Selon la Kabbale, l’univers n’est pas gouverné par un Dieu, mais par plusieurs divinités, de personnalités et d’influences variés, émanant d’une Cause Première ténue et lointaine. En omettant plusieurs détails, on peut résumer le système comme suit. De la Première Cause, ont émané ou sont nés un Dieu masculin appelé Sagesse ou Père puis une Déesse féminine appelée Connaissance ou Mère. Du mariage de ces deux-là, une paire de Dieux plus jeunes sont nés : Fils, également appelé par de nombreux autres noms tels que « Petit Visage » ou « Le Saint Béni » ; et Fille, également appelée « Dame » (ou « Matronit », un mot dérivé du latin), « Shekhinah », « Reine », etc. Ces deux Dieux plus jeunes devraient s’unir, mais leur union est empêchée par les machinations de Satan, qui dans ce système est un personnage très important et indépendant. La Création a été entreprise par la Première Cause pour leur permettre de s’unir, mais à cause de la Chute, ils sont devenus plus désunis que jamais. Et de fait, Satan a réussi à se rapprocher de la Fille divine et même à la violer (en apparence ou en réalité, les opinions diffèrent à ce sujet). La création du peuple juif a été entreprise afin de réparer la rupture causée par Adam et Ève, ce qui a été réalisé momentanément sous le mont Sinaï : le dieu mâle Fils, incarné par Moïse, a été uni à la déesse Shekhinah. Malheureusement, le péché du veau d’or a de nouveau causé la désunion de la divinité ; mais le repentir du peuple juif y a quelque peu remédié. De même, selon la croyance, chaque incident de l’histoire biblique juive est associé à l’union ou à la désunion du couple divin. La conquête juive de la Palestine face aux Cananéens et la construction du Premier et du Deuxième Temples sont particulièrement propices à leur union, tandis que la destruction des Temples et l’exil des Juifs de la Terre Sainte ne sont que des signes extérieurs non seulement de la désunion divine, mais également d’une véritable « prostitution après des dieux étrangers » : Fille tombe étroitement sous l’emprise de Satan, tandis que Fils copule avec divers personnages sataniques féminins qu’il prend dans son lit à la place de sa propre femme.

Le devoir des Juifs pieux est de restaurer, par leurs prières et leurs actes religieux, l’unité divine parfaite, sous forme d’union sexuelle entre les divinités masculine et féminine31. Ainsi, avant la plupart des actes rituels que tout Juif dévot doit accomplir plusieurs fois par jour, la formule kabbalistique suivante est récitée : « Pour l’union32 [sexuelle] du Saint Béni et de sa Shekhinah… » Les prières matinales juives sont également organisées afin de promouvoir cette union sexuelle, ne serait-ce que temporairement. Les parties successives de la prière correspondent mystiquement aux étapes successives de l’union : à un moment donné, la Déesse s’approche avec ses servantes, à un autre moment, le Dieu lui passe le bras autour du cou et lui caresse la poitrine, puis l’acte sexuel est censé avoir lieu.

D’autres prières ou actes religieux, tels qu’interprétés par les kabbalistes, sont conçus pour tromper divers anges (imaginés comme des divinités mineures avec un certain degré d’indépendance) ou pour concilier Satan. À un certain moment de la prière du matin, certains versets sont prononcés en araméen33 (plutôt qu’en hébreu plus courant). Ceci est censé être un moyen de tromper les anges qui opèrent les portes par lesquelles les prières entrent au ciel, et qui ont le pouvoir de bloquer les prières des pieux. Les anges ne comprennent que l’hébreu et sont déconcertés par les versets araméens ; étant un peu simples d’esprit (ils sont présumés beaucoup moins intelligents que les kabbalistes), ils ouvrent les portes, et à ce moment, toutes les prières, y compris celles en hébreu, passent. Ou prenons un autre exemple : à la fois avant et après un repas, un Juif dévot se lave rituellement les mains, prononçant une bénédiction spéciale. À l’une de ces deux occasions, il adore Dieu, en promouvant l’union divine du Fils et de la Fille ; mais à l’autre occasion, il vénère Satan, qui aime tellement les prières et les rituels juifs que, quand on lui en offre quelques-uns, cela le tient occupé pendant un moment et il oublie de harceler la divine Fille. En effet, les kabbalistes pensent que certains des sacrifices brûlés dans le Temple étaient destinés à Satan. Par exemple, les soixante-dix bœufs sacrifiés pendant les sept jours de la fête des Tabernacles34 auraient été offerts à Satan en sa qualité de dirigeant de tous les Gentils35 (non-juifs), afin de le tenir trop occupé pour intervenir le huitième jour, lorsque le sacrifice est fait à Dieu. De nombreux autres exemples du même type peuvent être donnés.

Plusieurs points doivent être soulevés concernant ce système et son importance pour une bonne compréhension du judaïsme, à la fois dans sa période classique et dans son implication politique actuelle dans la pratique sioniste.

Premièrement, quoi que l’on puisse dire de ce système kabbalistique, il ne peut être considéré comme monothéiste, à moins d’être également disposé à considérer l’hindouisme, la religion gréco-romaine tardive ou même la religion de l’Égypte ancienne comme « monothéiste ».

Deuxièmement, la nature réelle du judaïsme classique est illustrée par la facilité avec laquelle ce système a été adopté. La foi et les croyances (à l’exception des croyances nationalistes) jouent un rôle extrêmement mineur dans le judaïsme classique. Ce qui est d’une importance primordiale, c’est l’acte rituel et non la signification que cet acte est censé avoir ou la croyance qui y est attachée. C’est pourquoi, aux époques où une minorité de Juifs religieux refusait d’accepter la Kabbale (comme c’est le cas aujourd’hui), on pouvait voir quelques Juifs accomplir un rituel religieux donné en croyant qu’il s’agissait d’un acte d’adoration de Dieu, tandis que d’autres faisaient exactement la même chose avec l’intention de gagner les faveurs de Satan ; mais tant que l’acte est le même, ils priaient ensemble et restaient membres de la même congrégation, quelle que soit l’antipathie qu’ils puissent éprouver l’un pour l’autre. Mais si au lieu de l’intention attachée au lavage rituel des mains, quelqu’un osait introduire une innovation dans la manière de se laver36, un véritable schisme s’ensuivrait.

On peut en dire autant de toutes les formules sacrées du judaïsme. Si la forme est laissée intacte, la signification est au mieux une question secondaire. Par exemple, la formule juive la plus sacrée peut-être, « Écoute Israël, le Seigneur est notre Dieu, le Seigneur est un », récitée plusieurs fois par jour par chaque Juif dévot, peut aujourd’hui signifier deux choses opposées. Cela peut vouloir dire que le Seigneur est vraiment « un » ; mais cela peut aussi signifier qu’une certaine étape dans l’union des divinités masculine et féminine a été atteinte ou est encouragée par la récitation appropriée de cette formule. Cependant, lorsque les Juifs d’une congrégation réformée récitent cette formule dans une langue autre que l’hébreu, tous les rabbins orthodoxes, qu’ils croient en l’unité ou en l’union sexuelle divine, sont extrêmement fâchés.

Enfin, tout cela revêt une importance considérable en Israël (et dans d’autres centres juifs), même à l’heure actuelle. L’énorme signification attachée à de simples formules (telles que la « loi de Jérusalem ») ; les idées et les motivations de Gush Emunim ; l’insistance derrière la haine des non-juifs vivant actuellement en Palestine ; l’attitude fataliste à l’égard de toutes les tentatives de paix des États arabes — tout cela et bien d’autres traits de la politique sioniste, qui déconcertent tant de gens bien intentionnés qui ont une fausse conception du judaïsme classique, devient plus intelligible dans ce contexte religieux et mystique. Je dois toutefois mettre en garde contre le fait de tomber dans l’autre extrême et d’essayer d’expliquer toutes les politiques sionistes par rapport à ce contexte. De toute évidence, les influences de celui-ci varient en étendue. Ben Gourion était maitre dans l’art de les manipuler de manière contrôlée à des fins spécifiques. Sous [Menahem] Begin, le passé exerce une influence beaucoup plus grande sur le présent. Mais ce qu’il ne faut jamais faire, c’est ignorer le passé et ses influences, car ce n’est qu’en le connaissant qu’on peut transcender son pouvoir aveugle.

Interprétation de la Bible

Les exemples qui suivent montreront que ce que la plupart des personnes supposément bien informées pensent connaître du judaïsme peut être très trompeur, à moins qu’elles lisent l’hébreu. Tous les détails mentionnés ci-dessus peuvent être trouvés dans les textes originaux ou, dans certains cas, dans des livres modernes écrits en hébreu pour un lectorat plutôt spécialisé. En anglais on les chercherait vainement, même lorsque l’omission de faits aussi importants sur le plan social déforme l’ensemble du tableau.

Une autre idée fausse à propos du judaïsme est particulièrement répandue parmi les chrétiens ou les personnes fortement influencées par la tradition et la culture chrétiennes. C’est l’idée trompeuse que le judaïsme est une « religion biblique » ; que l’Ancien Testament a pour le judaïsme la même place centrale et la même autorité légale que la Bible pour le christianisme protestant ou même catholique.

Encore une fois, cela est lié à la question de l’interprétation. Nous avons vu qu’en matière de conviction, il y avait une grande latitude. C’est exactement le contraire qui se produit en ce qui concerne l’interprétation juridique des textes sacrés. Ici, l’interprétation est fixée de manière rigide — mais par le Talmud plutôt que par la Bible elle-même37. De nombreux, peut-être la plupart des versets bibliques prescrivant des actes et obligations religieux sont « compris » par le judaïsme classique et par l’orthodoxie actuelle dans un sens est tout à fait distinct de, ou même contraire à, leur sens littéral tel que l’entendent les lecteurs chrétiens ou autres de l’Ancien Testament, qui ne voient que le texte littéral. La même division existe actuellement en Israël entre ceux qui sont éduqués dans des écoles religieuses juives et ceux qui sont éduqués dans des écoles hébraïques « laïques », où, dans l’ensemble, le sens manifeste de l’Ancien Testament est enseigné.

Ce point important ne peut être compris que par des exemples. On notera que les changements de signification ne vont pas tous dans le même sens du point de vue de l’éthique telle qu’on la conçoit aujourd’hui. Les apologétiques du judaïsme prétendent que l’interprétation de la Bible, qui trouve son origine chez les Pharisiens et qui est fixée dans le Talmud, est toujours plus libérale que le sens littéral. Mais certains des exemples ci-dessous montrent que c’est loin d’être le cas.

1. Commençons par le Décalogue lui-même. Le huitième commandement, « Tu ne voleras pas » (Exode, 20:15), est interprété comme une interdiction de « voler » (c’est-à-dire de kidnapper) un Juif. La raison en est que, selon le Talmud, tous les actes interdits par le Décalogue sont des infractions capitales. Voler des biens n’est pas une infraction capitale (tandis que la loi talmudique autorise le kidnapping de Gentils par des Juifs), d’où son interprétation. Une phrase pratiquement identique — « Vous ne volerez pas » (Lévitique, 19:11) — est toutefois autorisée à avoir son sens littéral.

2. Le fameux verset « Œil pour œil, dent pour dent », etc. (Exode, 21:24) signifie « amende-œil pour œil », c’est-à-dire le paiement d’une amende compensatrice équivalente à la valeur attribuée à la perte d’un œil plutôt que la mutilation physique.

3. Voici un cas notoire de transformation du sens littéral en son exact opposé. Le texte biblique met clairement en garde contre le fait de suivre la foule dans une cause injuste : « Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal ; et tu ne déposeras point dans un procès en te mettant du côté du grand nombre, pour violer la justice. » (Exode, 23 : 2). Les derniers mots de cette phrase — « en te mettant du côté du grand nombre, pour violer la justice » — sont dissociés de leur contexte et interprétés comme une injonction de suivre la majorité et ainsi de violer la justice !

4. Le verset « Tu ne feras point cuire un chevreau dans le lait de sa mère. » (Exode, 23:19) est interprété comme une interdiction de mélanger tout type de viande avec du lait ou un produit laitier. Étant donné que le même verset est répété dans deux autres endroits du Pentateuque, la simple répétition est considérée comme une interdiction triple, interdisant à un Juif (1) de consommer une telle mixture, (2) de la cuire à des fins quelconques et (3) d’en bénéficier ou d’en tirer profit de quelque manière que ce soit.38

5. Dans de nombreux cas, les termes généraux tels que « ton semblable », « étranger » ou même « homme » ont une signification chauvine exclusiviste. Le judaïsme classique (et orthodoxe actuel) interprète le fameux verset « Tu aimeras ton prochain39 comme toi-même » (Lévitique, 19:18) comme une injonction à aimer son coreligionnaire juif, et non n’importe quel autre être humain. De même, le verset « Tu ne t’élèveras point contre le sang de ton prochain. » (ibid., 16) signifierait qu’il ne faut pas rester inactif quand la vie (le « sang ») d’un Juif est en danger ; mais, comme on le verra au chapitre 5, il est en général interdit aux Juifs de sauver la vie d’un non-juif, car « il n’est pas ton semblable ». L’injonction généreuse de laisser le glanage de son champ et de son vignoble « au pauvre et à l’étranger » (ibid., 9-10) est interprétée comme se référant exclusivement aux pauvres Juifs et aux convertis au judaïsme. Les lois taboues relatives aux cadavres commencent par le verset suivant : « Voici la loi. Lorsqu’un homme mourra dans une tente, quiconque entrera dans la tente, et quiconque se trouvera dans la tente, sera impur pendant sept jours. » (Nombres, 19:14). Mais le mot « homme » (adam) signifie « Juif », de sorte que seul un cadavre juif est tabou (c’est-à-dire à la fois « impur » et sacré). Sur la base de cette interprétation, les Juifs pieux ont un grand respect magique envers les cadavres et les cimetières juifs, mais n’ont aucun respect pour les cadavres et les cimetières non-juifs. Ainsi, des centaines de cimetières musulmans ont été complètement détruits en Israël (dans un cas, afin de faire de la place pour l’hôtel Hilton de Tel-Aviv), mais le fait que le cimetière juif du mont des Oliviers ait été endommagé sous l’autorité jordanienne (avant 1967) a suscité un tollé général. Les exemples de ce genre sont trop nombreux pour être cités. Certaines des conséquences inhumaines de ce type d’interprétation seront examinées au chapitre 5.

6. Enfin, considérons l’un des plus beaux passages prophétiques, la magnifique condamnation par Esaïe de l’hypocrisie et des rituels vides de sens, et l’exhortation à la décence commune. Un verset (Esaïe, 1:15) de ce passage est le suivant : « Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux. Quand vous multipliez les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang. » Étant donné que les prêtres juifs « étendent leurs mains » lorsqu’ils bénissent le peuple pendant leur office, ce verset est censé signifier qu’un prêtre qui commet un homicide accidentel ne peut plus « étendre ses mains » durant une bénédiction (même s’il s’est repenti) parce qu’elles sont « pleines de sang ».

Même à partir de ces seuls exemples, il apparait clairement que, lorsque les Juifs orthodoxes aujourd’hui (ou tous les Juifs avant 1780 environ) lisent la Bible, ils lisent un livre très différent, ayant un sens totalement différent de la Bible lue par des non-juifs ou des Juifs non orthodoxes. Cette distinction s’applique même en Israël, bien que les deux parties y lisent le texte en hébreu. L’expérience, particulièrement depuis 1967, l’a corroboré à plusieurs reprises. De nombreux Juifs en Israël (et ailleurs), qui ne sont pas orthodoxes et ont une connaissance limitée des arcanes de la religion juive, ont essayé de faire honte aux Israéliens orthodoxes (ou aux membres de la droite fortement influencés par la religion) par leur attitude inhumaine envers les Palestiniens, en leur citant des versets de la Bible dans leur sens le plus manifeste (humaniste et sans exclusivisme juif). Cependant, il a toujours été constaté que de tels arguments n’ont aucun effet sur ceux qui suivent le judaïsme classique : ils ne comprennent tout simplement pas ce qui leur est dit, car pour eux le texte biblique signifie quelque chose de très différent du sens commun.

Si un tel fossé de communication existe en Israël, où les gens lisent l’hébreu et peuvent facilement obtenir des informations correctes s’ils le souhaitent, on peut imaginer à quel point le malentendu à l’étranger est profond, par exemple chez les personnes éduquées dans la tradition chrétienne. En fait, plus une telle personne lit la Bible, moins elle en sait sur le judaïsme orthodoxe. Car celui-ci considère l’Ancien Testament comme un texte de formules sacrées immuables, dont la récitation est un acte de grand mérite, mais dont la signification est entièrement déterminée ailleurs. Et, comme Humpty Dumpty (le Gros Coco) l’a dit à Alice, derrière le problème de la détermination du sens des mots, se trouve la vraie question : « Qui sera le maître ? »

Structure du Talmud

Il faut donc clairement comprendre que c’est le Talmud, ou, plus précisément, le soi-disant Talmud de Babylone, qui est la source d’autorité de toutes les pratiques du judaïsme classique (et orthodoxe actuel), la base déterminante de sa structure juridique ; tandis que le reste de la littérature talmudique (y compris le soi-disant Talmud de Jérusalem ou Talmud palestinien) fait office d’autorité complémentaire.

Nous ne pouvons pas entrer ici dans une description détaillée du Talmud et de la littérature talmudique, mais nous nous limiterons à quelques points principaux nécessaires à notre argumentation. Fondamentalement, le Talmud se compose de deux parties. La première partie est la Mishna, un code juridique succinct composé de six volumes, chacun subdivisé en plusieurs traités écrits en hébreu, rédigés en Palestine autour de l’an 200 après J.-C. sur une base juridique beaucoup plus étendue (et en grande partie orale) composée au cours des deux siècles précédents. La deuxième partie, de loin prédominante, est la Gémara, un volumineux compte rendu de discussions sur et autour de la Mishna. Il existe deux ensembles de Gémara, à peu près parallèles : l’un composé en Mésopotamie (« Babylone ») entre 200 et 500 de notre ère environ, l’autre en Palestine entre environ 200 et une date inconnue bien antérieure à l’an 500. Le Talmud de Babylone (c’est-à-dire, la Mishna plus la Gémara mésopotamienne) est beaucoup plus long et mieux organisé que le Talmud Palestinien, et c’est le seul à être considéré comme définitif et faisant autorité. Le Talmud de Jérusalem (Palestinien) bénéficie d’un statut nettement inférieur en tant qu’autorité légale, de même que de nombreuses compilations connues collectivement comme la « littérature talmudique », contenant des documents que les éditeurs des deux Talmuds avaient omis.

Contrairement à la Mishna, le reste de la littérature talmudique est écrit en un mélange d’hébreu et d’araméen, cette dernière langue étant prédominante dans le Talmud Babylonien. En outre, il ne se limite pas aux questions juridiques. Sans ordre ni raison apparents, la discussion juridique peut être soudainement interrompue par ce que l’on appelle le « récit narratif » (Aggadah), un mélange de contes et d’anecdotes impliquant des rabbins ou des gens ordinaires, des personnages bibliques, des anges, des démons, de la sorcellerie et des miracles40. Ces passages narratifs, bien que de grande influence populaire dans le judaïsme à travers les âges, ont toujours été considérés (même par le Talmud) comme ayant une valeur secondaire. Ce sont les parties juridiques du texte qui revêtent une importance primordiale pour le judaïsme classique, en particulier la discussion des cas considérés comme problématiques. Le Talmud lui-même définit les différentes catégories de Juifs, par ordre croissant, comme suit : la plus basse catégorie est composée de ceux qui sont totalement ignorants ; puis viennent ceux qui ne connaissent que la Bible ; puis ceux qui connaissent la Mishna ou Aggadah ; et enfin la classe supérieure, composée de ceux qui ont étudié et qui sont capables de discuter de la partie légale du Gémara. Seuls ces derniers sont aptes à diriger leurs semblables Juifs en toutes choses.

Le système juridique du Talmud peut être décrit comme totalement exhaustif, rigoureusement autoritaire, et pourtant capable d’un développement infini, sans toutefois changer sa base dogmatique. Tous les aspects de la vie juive, tant individuels que sociaux, sont abordés et régis, généralement de manière très détaillée, avec des sanctions et des peines prévues pour tout péché ou infraction aux règles qui se puissent concevoir. Les règles de base pour chaque problème sont énoncées de manière dogmatique et ne peuvent être remises en question. Ce qui peut l’être et qui est discuté très longuement est l’élaboration et la définition pratique de ces règles. Permettez-moi de donner quelques exemples.

« Ne réaliser aucun travail » durant le sabbat. Le concept de travail est défini comme comprenant exactement 39 types de travaux, ni plus ni moins. Le critère d’inclusion dans cette liste n’a rien à voir avec la pénibilité d’une tâche donnée ; c’est simplement une question de définition dogmatique. Un type de « travail » interdit est l’écriture. La question se pose alors : combien de caractères faut-il écrire pour avoir commis le péché d’écrire durant le sabbat ? Réponse : deux caractères. Le péché est-il le même en fonction de la main qui est utilisée (droite ou gauche) ? Réponse : non. Cependant, afin d’éviter de tomber dans le péché, la principale interdiction d’écrire est renforcée par une interdiction secondaire de toucher à tout instrument d’écriture pendant le sabbat.

Un autre type de travail interdit durant le sabbat est de moudre le grain. On en déduit par analogie que tout type de meulage est interdit. Et cela est à son tour renforcé par une interdiction d’exercer la médecine le jour du sabbat (sauf en cas de danger pour une vie juive), afin d’éviter de tomber dans le péché de moudre un médicament. Il est vain de souligner que, dans les temps modernes, un tel danger n’existe pas (il n’existait d’ailleurs pas dans de nombreux cas, même à l’époque talmudique) ; car, en tant que mesure de précaution autour de la mesure de précaution, le Talmud interdit explicitement les médicaments liquides et les boissons réparatrices pendant le sabbat. Ce qui a été déterminé reste à jamais déterminé, aussi absurde que cela puisse être. Tertullien, l’un des premiers pères de l’Église, avait écrit : « Je crois parce que c’est absurde ». Cela peut servir de devise à la majorité des règles talmudiques, « Je crois » étant remplacé par « Je le pratique ».

L’exemple suivant illustre encore mieux le niveau d’absurdité atteint par ce système de croyance. Un des types de travail interdit durant le sabbat est la récolte. Par analogie, cela s’étend à l’interdiction de casser la branche d’un arbre. Par conséquent, il est interdit de monter à cheval (ou tout autre animal), en guise de mesure de sécurité contre la tentation de casser la branche d’un arbre pour fouetter la bête. Il est inutile d’argumenter que vous avez un fouet prêt à l’emploi, ou que vous avez l’intention de chevaucher dans un endroit dénué d’arbres. Ce qui est interdit reste interdit pour toujours. Cela peut cependant être étendu et rendu plus strict : à l’époque moderne, il est interdit de faire du vélo le jour du sabbat, car c’est comme faire du cheval.

Mon dernier exemple montre comment les mêmes méthodes sont également utilisées dans des cas purement théoriques, n’ayant aucune application concevable dans la réalité. Pendant l’existence du Temple, le Grand Prêtre n’était autorisé à épouser qu’une vierge. Bien que pendant la quasi-totalité de la période talmudique il n’y ait plus eu de Temple ou de Grand Prêtre, le Talmud consacre l’une de ses discussions les plus animées (et les plus bizarres) à la définition précise du terme « vierge » pouvant épouser un Grand Prêtre. Qu’en est-il d’une femme dont l’hymen a été rompu par accident ? Est-ce que cela fait une différence que l’accident se soit produit avant ou après l’âge de trois ans ? Par l’impact du métal ou du bois ? Grimpait-elle à un arbre lorsque l’accident est arrivé ? Et si oui, est-ce qu’elle montait ou descendait ? Est-ce arrivé naturellement ou anormalement ? Tout cela et bien d’autres choses sont discutées en détail. Et tous les érudits du judaïsme classique devaient maîtriser sur le bout des doigts des centaines de problèmes de ce genre. Les grands érudits se distinguaient par leur capacité à développer davantage ces problèmes, car, comme le montrent les exemples, il est toujours possible de poursuivre le développement — même si c’est dans un seul sens, celui de davantage de sévérité —, et ce développement s’est effectivement poursuivi après la rédaction finale du Talmud.

Cependant, il existe deux grandes différences entre la période talmudique (se terminant vers 500 ap. J.-C.) et la période du judaïsme classique (à partir d’environ 800 ap. J.-C.). 1) Le Talmud est le produit d’une aire géographique limitée, et 2) La société juive qui y est décrite est une société « complète », fondée sur l’agriculture. (Ceci est vrai pour la Mésopotamie ainsi que pour la Palestine.) Bien qu’à cette époque, des Juifs vivaient dans tout l’empire romain et dans de nombreuses régions de l’empire sassanide, il ressort clairement du texte talmudique que sa composition — durant plus d’un demi-millénaire — était une affaire strictement locale. Aucun érudit de contrées autres que la Mésopotamie et la Palestine n’y a pris part, et le texte ne reflète pas non plus les conditions sociales extérieures à ces deux régions.

On sait très peu de choses sur les conditions sociales et religieuses des Juifs au cours des trois siècles qui se sont écoulés entre les deux périodes (de l’an 500 à l’an 800). Mais à partir de l’an 800 de notre ère, lorsque des informations historiques plus détaillées sont à nouveau disponibles, nous constatons que les deux caractéristiques mentionnées ci-dessus ont été inversées. Le Talmud babylonien (et dans une bien moindre mesure le reste de la littérature talmudique) est reconnu comme faisant autorité, étudié et développé dans toutes les communautés juives. Dans le même temps, la société juive avait subi un profond changement : peu importe où elle se trouve et ce qu’elle est, elle ne comprend plus de paysans.

Le système social résultant de ce changement sera discuté au chapitre 4. Nous allons décrire ici comment le Talmud a été adapté aux conditions — géographiquement beaucoup plus larges et socialement beaucoup plus étroites, et de toute façon radicalement différentes — du judaïsme classique.

Nous allons nous concentrer sur ce qui est à mon avis la méthode d’adaptation la plus importante, à savoir les dispenses ou exemptions.

Les dispenses

Comme indiqué ci-dessus, le système talmudique est très dogmatique et ne permet aucun assouplissement de ses règles, même si celles-ci sont réduites à l’absurde par un changement de circonstances. Et dans le cas du Talmud — contrairement à celui de la Bible —, le sens littéral du texte est contraignant et il n’est pas permis de l’interpréter pour actualiser ou rationaliser son sens. Mais à l’époque du judaïsme classique, diverses lois talmudiques devinrent intenables pour les classes dirigeantes juives — les rabbins et les riches. Dans l’intérêt de ces classes dirigeantes, une méthode de tromperie systématique a été mise au point pour respecter la lettre de la loi, tout en violant son esprit et son intention. C’est ce système hypocrite de « dispenses » (heterim, signifiant exemption ou dérogation) qui, à mon sens, a été la cause la plus importante de la dégradation du judaïsme à son époque classique. (La deuxième cause est le mysticisme juif, qui a cependant opéré pendant une période beaucoup plus courte.) Encore une fois, quelques exemples sont nécessaires pour illustrer le fonctionnement du système.

1. Le prêt à intérêt. Le Talmud interdit formellement à un Juif, sous peine d’un châtiment sévère, de percevoir des intérêts sur un prêt consenti à un autre Juif. (Selon la majorité des autorités talmudiques, c’est un devoir religieux que de fixer le taux d’intérêt le plus élevé possible à un emprunt consenti à un non-juif.) Des règles très détaillées interdisent même les formes les plus tirées par les cheveux par lesquelles un créditeur juif pourrait tirer profit d’un débiteur juif. Tous les complices juifs d’une telle transaction illicite, y compris le scribe et les témoins, sont qualifiés d’infâmes par le Talmud, et interdits de témoigner devant un tribunal, car en participant à un tel acte, un Juif déclare pour ainsi dire « qu’il n’a aucune part dans le Dieu d’Israël ». Il est évident que cette loi est bien adaptée aux besoins des paysans et artisans juifs, ou des petites communautés juives qui utilisent leur argent pour prêter à des non-juifs. Mais la situation était très différente en Europe de l’Est (principalement en Pologne) au XVIe siècle. Il y avait une communauté juive relativement importante, qui constituait la majorité dans de nombreuses villes. Les paysans, soumis à un servage strict proche de l’esclavage, n’étaient guère en mesure d’emprunter, tandis que prêter à la noblesse était l’affaire de quelques très riches Juifs. Beaucoup de Juifs faisaient des affaires les uns avec les autres.

Dans ces circonstances, le dispositif suivant (appelé heter’isqa — « dispense commerciale ») a été conçu pour un emprunt portant intérêt entre Juifs, ce qui ne constitue pas une violation de la lettre de la loi, car il ne s’agit pas formellement d’un emprunt. Le prêteur « investit » son argent dans les affaires de l’emprunteur, stipulant deux conditions. Premièrement, l’emprunteur versera au prêteur à une date ultérieure convenue une somme d’argent indiquée (en réalité, l’intérêt du prêt) à titre de « part (du prêteur) sur les bénéfices » (allégués) du débiteur. Deuxièmement, l’emprunteur sera présumé avoir réalisé un bénéfice suffisant pour donner sa part au prêteur, à moins que l’affirmation contraire ne soit corroborée par le témoignage du rabbin ou du juge rabbinique de la ville — qui, par arrangement, refusaient de témoigner dans ces cas. En pratique, tout ce qui est requis est de prendre un texte de cette dispense, rédigé en araméen et tout à fait incompréhensible pour la grande majorité, et de le placer sur un mur de la pièce où la transaction est effectuée (une copie de ce texte est aujourd’hui affichée dans toutes les succursales des banques israéliennes) ou même de le garder dans un coffre — et le prêt portant intérêt entre Juifs devient parfaitement légal et irréprochable.

2. L’année sabbatique. Selon la loi talmudique (basée sur Lévitique, 25), les terres détenues par des Juifs en Palestine41 « doivent être laissées en jachère tous les sept ans » (année sabbatique), lorsque tout travail agricole (y compris la récolte) y est interdit. Il est clairement établi que cette loi a été rigoureusement observée pendant environ mille ans, à partir du Ve siècle avant notre ère jusqu’à la disparition de l’agriculture juive en Palestine. Puis, lorsqu’il n’y eut aucune occasion d’appliquer la loi dans la pratique, elle fut maintenue théoriquement intacte. Cependant, dans les années 1880, avec l’établissement des premières colonies juives agricoles en Palestine, la question devint une préoccupation pratique. Des rabbins, qui soutenaient les colons élaborèrent avec bienveillance une dispense, qui fut ensuite perfectionnée par leurs successeurs au sein des partis religieux sionistes, et qui est devenue une pratique israélienne bien établie.

Voilà comment cela fonctionne. Peu de temps avant une année sabbatique, le ministre israélien des Affaires Intérieures remet au Grand Rabbin un document le rendant propriétaire légal de toutes les terres israéliennes, privées et publiques. Armé de ce papier, le Grand Rabbin se rend chez un non-juif et lui vend toute la terre d’Israël (et, depuis 1967, les territoires occupés) pour une somme symbolique. Un document séparé stipule que « l’acquéreur » « revendra » le terrain au Rabbin une fois l’année écoulée. Et cette transaction se répète tous les sept ans, généralement avec le même « acquéreur ».

Les rabbins non-sionistes ne reconnaissent pas la validité de cette dispense42, affirmant à juste titre que, puisque la loi religieuse interdit aux Juifs de vendre des terres de Palestine à des non-juifs, l’ensemble de la transaction est basée sur un péché et donc nulle et non avenue. Les rabbins sionistes répondent cependant que ce qui est interdit est une vente réelle et non fictive !

3. Traire les vaches durant le sabbat. Cela a été interdit à l’époque post-talmudique, par le processus de sévérité religieuse croissante mentionné ci-dessus. L’interdiction pouvait facilement être maintenue dans la diaspora, car les Juifs qui possédaient des vaches étaient généralement assez riches pour avoir des serviteurs non-juifs, à qui on pouvait demander (en utilisant l’un des subterfuges décrits ci-dessous) d’effectuer la traite. Les premiers colons juifs en Palestine employaient des Arabes pour cela et d’autres choses, mais l’imposition forcée de la politique sioniste de travail exclusif des Juifs nécessitait une dispense. (Cela était particulièrement important avant l’introduction de la traite mécanisée à la fin des années 1950.) Là aussi, il y avait une différence entre les rabbins sionistes et les rabbins non-sionistes.

Selon les rabbins sionistes, la traite interdite devient autorisée à condition que le lait ne soit pas blanc, mais coloré en bleu. Ce lait bleu du samedi est donc utilisé exclusivement pour la fabrication du fromage, et le colorant est ensuite éliminé par lavage dans le lactosérum. Les rabbins non-sionistes ont mis au point un système beaucoup plus subtil (dont j’ai personnellement été témoin dans un kibboutz religieux en 1952). Ils ont découvert une vieille disposition qui permet de vider les mamelles d’une vache durant le sabbat, uniquement pour soulager les souffrances causées à l’animal par des mamelles gonflées, et à la stricte condition que le lait soit déversé au sol pour ne pas être consommé. Voilà ce qui se passe réellement : samedi matin, un pieux kibboutznik se rend à l’étable et place des seaux sous les vaches. (Un tel travail n’est pas interdit dans l’ensemble de la littérature talmudique.) Il se rend ensuite à la synagogue pour prier. Vient ensuite son collègue, qui a pour « intention sincère » de soulager la douleur des animaux et de laisser leur lait couler au sol. Mais si, par hasard, un seau se trouvait sous leurs mamelles, est-il obligé de l’enlever ? Bien sûr que non. Il « ignore » simplement les seaux, remplit sa mission de miséricorde et se rend à la synagogue. Finalement, un troisième collègue pieux entre dans l’étable et découvre, à sa grande surprise, les seaux pleins de lait. Alors il les met dans une chambre froide et suit ses camarades à la synagogue. Maintenant, tout va bien, et il n’y a pas besoin de gaspiller de l’argent en colorant bleu.

4. Cultures mixtes. Des dispenses similaires ont été émises par les rabbins sionistes en ce qui concerne l’interdiction (basée sur Lévitique, 19:19) de semer deux espèces de cultures différentes dans le même champ. L’agronomie moderne a cependant montré que dans certains cas (notamment dans la culture du fourrage), les semis en mélange sont les plus rentables. Les rabbins ont inventé une dispense selon laquelle un homme sème le champ dans le sens de la longueur avec une sorte de graine et, plus tard dans la journée, son camarade, qui « ne sait pas » ce qu’a fait l’autre, sème un autre type de graine de manière transversale. Cependant, cette méthode était perçue comme un gaspillage de main-d’œuvre, et une meilleure fut conçue : un homme entasse un type de graines dans un lieu public et le recouvre soigneusement d’un sac ou d’une planche. Le second type de graines est ensuite placé par-dessus. Plus tard, un autre homme arrive et s’exclame devant des témoins : « J’ai besoin de ce sac (ou de cette planche) » et l’enlève, pour que les graines se mélangent « naturellement » et fortuitement. Enfin, un troisième homme arrive et on lui dit : « Prends ces graines et sème le champ », ce qu’il fait ensuite43.

5. Le pain au levain (et autres produits de fermentation) ne doivent pas être consommés ni même gardés en possession d’un Juif pendant les sept (ou, en dehors de la Palestine, huit) jours de Pâque. Le concept de « substances levée » a été continuellement élargi et l’aversion de les voir pendant la fête a approché l’hystérie. Ils comprennent toutes sortes de farines et même de grains non moulus. Dans la société talmudique d’origine, cela était supportable, car le pain (levé ou non) était généralement cuit une fois par semaine ; une famille paysanne utiliserait le dernier grain de l’année précédente pour cuire du pain sans levain à l’occasion de la fête, qui inaugurerait la nouvelle saison des récoltes. Cependant, dans les conditions du judaïsme européen post-talmudique, l’observance de cet interdit était très difficile pour une famille juive de la classe moyenne et encore plus pour un marchand de maïs. Une dispense a donc été conçue, par laquelle toutes ces substances sont vendues fictivement à un non-juif avant Pâque et rachetées automatiquement après. Ce qu’il faut faire, c’est enfermer les substances taboues pendant toute la durée de la fête. En Israël, cette vente fictive a été rendue plus efficace. Les Juifs religieux « vendent » leurs substances levées à leurs rabbins locaux, qui les « vendent » à leur tour aux Grands Rabbins ; ces derniers les vendent à un non-juif, et, par dérogation spéciale, cette vente est présumée inclure également les substances au levain de Juifs non pratiquants.

6. Le goy du Sabbat. Les dispenses les plus élaborées concernent probablement le « Goy (gentil/non-juif) du sabbat ». Comme mentionné ci-dessus, l’éventail des tâches interdites durant le sabbat s’est élargi continuellement ; mais l’éventail des tâches qui doivent être effectuées ou supervisées pour satisfaire les besoins ou augmenter le confort ne cesse de s’élargir lui aussi. Ceci est particulièrement vrai à l’époque moderne, mais l’effet du changement technologique a commencé à se faire sentir il y a longtemps. L’interdiction de moudre du grain pendant le sabbat était une affaire relativement légère pour un paysan ou un artisan juif, par exemple en Palestine au IIe siècle, qui utilisait un moulin à main à des fins domestiques. Il en va tout autrement pour le locataire d’un moulin à eau ou d’un moulin à vent — l’une des occupations juives les plus courantes en Europe orientale. Mais même un « problème » humain aussi simple que le désir de prendre une tasse de thé chaud le samedi après-midi devient bien plus grand avec le samovar tentant présent dans la salle, utilisé régulièrement en semaine, mais interdit le samedi. Ce ne sont que deux exemples parmi un très grand nombre de problèmes dits de « respect du sabbat ». Et on peut affirmer avec certitude que, pour une communauté composée exclusivement de Juifs orthodoxes, ces problèmes étaient parfaitement insolubles, du moins au cours des huit ou dix derniers siècles, sans « l’aide » de non-juifs. C’est encore plus vrai aujourd’hui dans « l’État juif », car de nombreux services publics, tels que l’eau, le gaz et l’électricité, entrent dans cette catégorie. Le judaïsme classique ne pourrait pas exister durant une semaine sans faire appel à des non-juifs.

Mais sans dispenses spéciales, il est très difficile d’employer des non-juifs pour ces travaux du samedi ; car les règlements talmudiques interdisent aux Juifs de demander à un non-juif de faire durant le sabbat tout travail qui leur est interdit44. Je décrirai deux des nombreux types de dispenses utilisées à cette fin.

Premièrement, il y a la méthode de « l’allusion », qui dépend de la logique casuistique selon laquelle une demande pécheresse devient irréprochable si elle est exprimée de manière déviée. En règle générale, l’indication doit être « obscure », mais dans les cas d’extrême nécessité, une indication « claire » est autorisée. Par exemple, dans une brochure récente sur l’observance religieuse à l’usage des soldats israéliens, ces derniers apprennent à parler aux travailleurs arabes employés par l’armée en tant que « Goys de sabbat ». Dans des cas urgents, par exemple lorsqu’il fait très froid et qu’un feu doit être allumé, ou lorsque la lumière est nécessaire pour un service religieux, un soldat juif pieux peut utiliser une allusion « claire » et dire à l’arabe : « Il fait froid (ou sombre) ici. » Mais normalement une allusion « obscure » doit suffire, par exemple : « Ce serait plus agréable s’il faisait plus chaud ici45. » Cette méthode d’« allusion » est d’autant plus répugnante et dégradante qu’elle est normalement utilisée sur des non-juifs qui, en raison de leur pauvreté ou de leur position sociale subordonnée, sont entièrement au pouvoir de leur employeur juif. Un serviteur non-juif (ou employé de l’armée israélienne) qui ne s’entraîne pas à interpréter les « allusions obscures » comme des ordres sera impitoyablement renvoyé.

La deuxième méthode est utilisée dans les cas où ce que le non-juif est tenu de faire le samedi n’est pas une tâche occasionnelle ou un service personnel, qui peut être « suggéré » au besoin par une « allusion », mais un travail routinier ou régulier sans supervision juive constante. Selon cette méthode — appelée « inclusion implicite » (havla’ah) du sabbat entre les jours de semaine —, les Gentils sont embauchés « pour toute la semaine (ou l’année) », sans que le sabbat ne soit ne serait-ce que mentionné dans le contrat. Mais en réalité, le travail n’est accompli quedurant le sabbat. Cette méthode a été utilisée dans le passé pour embaucher des non-juifs pour éteindre les bougies dans la synagogue après la prière de la veille du sabbat (plutôt que de les laisser se consumer, ce qui serait du gaspillage). Les exemples israéliens modernes sont la régulation de l’approvisionnement en eau ou la surveillance des réservoirs d’eau le samedi46.

Une idée similaire est également utilisée dans le cas des Juifs, mais dans un but différent. Il est interdit aux Juifs de recevoir un paiement pour le travail accompli durant le sabbat, même si ce travail lui-même est autorisé. Le principal exemple concerne les professions sacrées : le rabbin ou savant talmudique qui prêchent ou enseignent le jour du sabbat, le chantre qui chante uniquement le samedi et les autres jours saints (pendant lesquels des interdictions similaires s’appliquent), le sacristain et d’autres offices analogues. À l’époque talmudique, et dans certains pays, même plusieurs siècles après, ces emplois étaient non rémunérés. Mais plus tard, lorsque ces professions sont devenues salariées, la dispense de « l’inclusion implicite » a été utilisée et ils ont été embauchés sur une base « mensuelle » ou « annuelle ». Dans le cas des rabbins et des talmudistes, le problème est particulièrement compliqué, car le Talmud leur interdit de recevoir tout paiement pour prêcher, enseigner ou étudier le Talmud, même en semaine47. Pour eux, une dérogation supplémentaire stipule que leur salaire n’est pas du tout un salaire réel, mais une « allocation de chômage » (dmey batalah). En tant que résultat combiné de ces deux fictions, ce qui est en réalité un paiement pour un travail effectué principalement, voire exclusivement, le jour du sabbat, est transformé en un paiement pour chômage pendant les autres jours de la semaine.

Aspects sociaux des dispensations

Deux caractéristiques sociales de ces pratiques et de nombreuses autres pratiques similaires méritent une mention spéciale.

Premièrement, une caractéristique dominante de ce système de dispensations, et du judaïsme classique dans la mesure où il s’appuie sur elles, est la tromperie, en premier lieu la tromperie de Dieu, si ce mot peut être utilisé pour un être imaginaire si facilement trompé par les rabbins, qui se considèrent plus intelligents que lui. On ne peut concevoir un plus grand contraste que celui qui existe entre le Dieu de la Bible (en particulier celui des plus grands prophètes) et le Dieu du judaïsme classique. Ce dernier ressemble plus au Jupiter romain primitif, qui était lui aussi facilement berné par ses adorateurs, ou aux dieux décrits dans Le Rameau d’or de Frazer (ouvrage consacré à la mythologie antique).

Du point de vue éthique, le judaïsme classique représente un processus de dégénérescence qui se poursuit encore ; et cette dégénérescence en une collection tribale de rituels vides et de superstitions magiques a des conséquences sociales et politiques très importantes. Car il faut se rappeler que ce sont précisément les superstitions du judaïsme classique qui ont la plus grande emprise sur les masses juives, plutôt que ces parties de la Bible ou même du Talmud qui ont une réelle valeur religieuse et éthique. (On peut observer la même chose dans d’autres religions qui connaissent actuellement un renouveau.) Qu’est-ce qui est généralement considéré comme l’occasion la plus « sainte » et la plus solennelle de l’année liturgique juive, à laquelle même de très nombreux Juifs par ailleurs loin de la religion participent ? C’est la prière de Kol Nidré à la veille de Yom Kippour — la psalmodie d’une dispense particulièrement absurde et trompeuse, par laquelle tous les vœux privés faits à Dieu l’année suivante sont déclarés par avance nuls et non avenus48 (« Tous les vœux que nous pourrions faire depuis ce jour de Kippour jusqu’à celui de l’année prochaine — qu’il nous soit propice —, toute interdiction ou sentence d’anathème que nous prononcerions contre nous-mêmes, toute privation ou renonciation que, par simple parole, par vœu ou par serment nous pourrions nous imposer, nous les rétractons d’avance ; qu’ils soient tous déclarés non valides, annulés, dissous, nuls et non avenus ; qu’ils n’aient ni force ni valeur ; que nos vœux ne soient pas regardés comme vœux, ni nos serments comme serments. »). Ou, dans le domaine de la religion personnelle, la prière Kaddish, récitée durant les jours de deuil des Fils pour leurs parents défunts afin d’élever leurs âmes disparues au paradis — une récitation d’un texte araméen, incompréhensible pour la grande majorité. De toute évidence, le respect accordé par les masses juives à ces éléments, les plus superstitieux de la religion juive, n’est pas accordé aux éléments plus valorisants et plus dignes.

La tromperie de Dieu va de pair avec la tromperie des autres Juifs, principalement dans l’intérêt de la classe dirigeante juive. Il est caractéristique qu’aucune dérogation n’ait été autorisée dans l’intérêt spécifique des Juifs pauvres. Par exemple, les rabbins (qui n’avaient pas souvent faim eux-mêmes) ne permettaient jamais aux Juifs accablés par la famine, mais qui n’étaient pas sur le point de mourir, de manger la moindre nourriture interdite, bien que la nourriture casher soit généralement plus chère.

La deuxième caractéristique dominante des dispenses est qu’elles sont en grande partie manifestement motivées par l’esprit de lucre. Et c’est cette combinaison d’hypocrisie et de quête du profit qui a dominé de plus en plus le judaïsme classique. En Israël, où le processus se poursuit, l’opinion publique le perçoit faiblement, malgré tout le lavage de cerveau officiel prôné par le système éducatif et les médias. Les institutions religieuses — les rabbins et les partis religieux — et, par association, dans une certaine mesure, la communauté orthodoxe dans son ensemble, sont assez impopulaires en Israël. Une des raisons les plus importantes en est précisément leur réputation de duplicité et de vénalité. Bien entendu, l’opinion populaire (qui peut souvent avoir des préjugés) n’est pas la même chose que l’analyse sociale ; mais dans ce cas particulier, il est vrai que les autorités religieuses juives ont une forte tendance à la chicane et à la corruption, en raison de l’influence corruptrice de la religion juive orthodoxe. Parce que dans la vie sociale en général, la religion n’est que l’une des influences sociales, son impact sur la masse des croyants n’est pas aussi important que son impact sur les rabbins et les chefs des partis religieux. Les Juifs religieux en Israël qui sont honnêtes, comme le sont sans doute la majorité d’entre eux, ne le sont pas à cause de l’influence de leur religion et des rabbins, mais malgré elle. D’un autre côté, dans les quelques domaines de la vie publique en Israël qui sont entièrement dominés par les cercles religieux, le niveau de chicane, de vénalité et de corruption est notoire, dépassant de loin le niveau « moyen » toléré par la société israélienne généralement non-religieuse.

Au chapitre 4, nous verrons comment la prédominance de la recherche du profit dans le judaïsme classique est liée à la structure de la société juive et à son articulation avec la société générale au milieu de laquelle les Juifs vivaient à l’époque « classique ». Ici, je veux simplement faire remarquer que le motif du profit n’est pas caractéristique du judaïsme à toutes les périodes de son histoire. Seule la confusion platonicienne qui cherche « l’essence » métaphysique intemporelle du judaïsme, au lieu d’observer les changements historiques de la société juive, a obscurci ce fait. (Et cette confusion a été grandement encouragée par le sionisme, qui s’appuie sur des « droits historiques » tirés de la Bible au mépris de l’Histoire.) Ainsi, les apologistes du judaïsme prétendent, à juste titre, que la Bible est hostile à la quête du profit, tandis que le Talmud y est indifférent. Mais cela était dû aux conditions sociales très différentes dans lesquelles ces écrits furent composés. Comme indiqué ci-dessus, le Talmud a été composé dans deux régions bien définies, à une époque où les Juifs qui y vivaient constituaient une société basée sur l’agriculture et composée principalement de paysans, ce qui est très différent de la société du judaïsme classique.

Dans le chapitre 5, nous traiterons en détail des attitudes hostiles et des tromperies pratiquées par le judaïsme classique contre les non-juifs. Mais la tromperie à but lucratif pratiquée par les Juifs riches contre leurs compatriotes juifs pauvres est plus importante en tant que caractéristique sociale (comme la dispense concernant les intérêts sur les emprunts). Je dois dire ici, malgré mon opposition au marxisme tant en tant que philosophie que comme théorie sociale, que Marx avait tout à fait raison lorsque, dans ses deux articles sur le judaïsme, il le décrivait comme étant dominé par la recherche du profit — à condition que ce propos soit limité au judaïsme tel qu’il le connaissait, c’est-à-dire au judaïsme classique qui, dans sa jeunesse, était déjà entré dans sa période de dissolution. Certes, il a déclaré cela de manière arbitraire, anhistorique et sans preuve. Évidemment, il en arriva à sa conclusion par intuition ; mais son intuition dans ce cas — et dans les limites historiques appropriées — était juste.

À venir :

Chapitre IV – Le poids de l’histoire

Chapitre V – Les lois contre les non-juifs

Chapitre VI — Conséquences politiques

NOTES

1 Walter Laquer, Histoire du sionisme, Schocken Publishers, Tel-Aviv, 1974, en hébreu.

2 Voir Yedioth Ahronot, 27 avril 1992.

3 In Hugh Trevor-Roper, Essais sur la Renaissance, Fontana Press, Londres, 1985.

4 Voir Moses Hadas, Culture hellénique, fusion et diffusion, Columbia University Press, New York, 1959, en particulier les chapitres VII et XX.

5 Les Juifs eux-mêmes se sont universellement décrits comme une communauté religieuse ou, pour être plus précis, une nation religieuse. « Notre peuple n’est un peuple qu’à cause de la Torah (loi religieuse) ». Ce dicton de l’une des plus hautes autorités juives, le rabbin Sa’adia Hagga’on, qui vivait au Xème siècle, est devenu proverbial.

6 Par l’Empereur Joseph II en 1782.

7 Par exemple dans ses Origines du totalitarisme, dont une partie considérable est consacrée aux Juifs.

8 Avant la fin du XVIIIème siècle, les Juifs allemands n’étaient autorisés par leurs rabbins à écrire en allemand qu’en lettres hébraïques, sous peine d’être excommuniés, flagellés, etc.

9 Quand par un accord entre l’Empire romain et les dirigeants juifs (la dynastie des Nesi’im) tous les Juifs de l’Empire ont été soumis à l’autorité fiscale et disciplinaire de ces dirigeants et de leurs tribunaux rabbiniques, qui de leur côté s’engagèrent à faire régner l’ordre chez les Juifs..

10 Je ne suis pas socialiste. Mais j’honore et respecte les personnes qui ont des principes avec lesquels je suis en désaccord, si elles font un effort honnête pour être fidèle à leurs principes. En revanche, il n’y a rien de plus abject que l’utilisation malhonnête de principes universels, vrais ou faux, pour les fins égoïstes d’un individu ou, pire encore, d’un groupe.

11 En fait, de nombreux aspects du judaïsme orthodoxe ont apparemment été dérivés de Sparte, à travers l’influence politique funeste de Platon. Sur ce sujet, voir les excellents commentaires de Moses Hadas, Hellenistic Culture, Fusion and Diffusion, Columbia University Press, New York, 1959.

12 Y compris la géographie de la Palestine et son emplacement même. C’est ce que montre l’orientation de toutes les synagogues dans des pays tels que la Pologne et la Russie : les Juifs sont censés prier face à Jérusalem, et les Juifs européens, qui n’avaient qu’une vague idée de l’endroit où se trouvait Jérusalem, ont toujours supposé qu’elle était plein Est, alors que pour eux, elle était plutôt au Sud.

13 Tout au long de ce chapitre, j’utilise la formule « judaïsme classique » pour désigner le judaïsme rabbinique tel qu’il est apparu après environ l’an 800 et a duré jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. J’évite de parler de « judaïsme normatif », formule que beaucoup d’auteurs utilisent avec à peu près le même sens, car à mon avis, elle a des connotations injustifiées.

14 Les œuvres de juifs hellénistiques, comme Philon d’Alexandrie, constituent une exception. Ils ont été écrits avant que le judaïsme classique ait atteint une position d’hégémonie exclusive. En effet, ils ont été subséquemment réprimés et censurés chez les Juifs, et ont survécu uniquement parce que les moines chrétiens les ont trouvés plaisants.

15 Pendant toute la période allant de l’an 100 à 1500, les lettrés juifs n’ont produit que deux ouvrages (de ce type) : un livre de voyage et une histoire des études talmudiques — un livre court, inexact et aride, composé en outre par un philosophe méprisé (Abraham ben-David, Espagne, 1170).

16 Me’or « Eynayim par » Azarya de Rossi de Ferrare, Italie, 1574.

17 Les cas de conversion les plus connus eurent lieu en Espagne ; par exemple (pour utiliser les noms chrétiens qu’ils ont adopté) Maître Alfonso de Valladolid, converti en 1320, et Paul de Santa Maria, converti en 1390 et nommé évêque de Burgos en 1415. Mais de nombreux autres cas peuvent être cités partout en Europe occidentale.

18 Le ton de ces disputes, et leurs conséquences, étaient assurément largement préférables à ce qui se passait dans le cas des chrétiens accusés d’hérésie ; voir, par exemple, les controverses qui aboutirent à la condamnation d’Abélard ou des franciscains de stricte observance.

19 En 1874, H. Ewald, un professeur à Göttingen, a été emprisonné pour avoir exprimé des vues « incorrectes » sur les conquêtes de Frédéric II cent ans plus tôt.

20 En fin de compte, quelques autres passages ont également dû être supprimés, tels que ceux qui semblaient théologiquement absurdes (par exemple, où Dieu est décrit comme s’adressant des prières à lui-même, ou pratiquant physiquement certaines des pratiques requises du Juif individuel) ou ceux qui ont célébré trop librement les frasques sexuelles d’anciens rabbins.

21 Tractate Berakhot, p. 58 b.

22 « Ta mère sera couverte de confusion, Celle qui vous a enfantés rougira de honte… », Jérémie, 50:12.

23 Publié par Boys Town, Jérusalem et édité par Moses Hyamson, l’un des savants les plus réputés du judaïsme en Grande-Bretagne.

24 Les supposés fondateurs de la secte sadducéenne.

25 Je suis heureux d’annoncer que, dans une traduction récente (Chicago University Press), le mot « Noirs » apparaît, mais ce volume très lourd et très coûteux risque peu, pour l’instant, de tomber en de « mauvaises » mains. De même, en Angleterre au début du XIXe siècle, les livres radicaux (tels que ceux de l’anarchiste William Godwin) étaient autorisés à paraître, à condition qu’ils soient publiés dans des éditions très onéreuses.

26 Comme au chapitre 2, j’utilise l’expression « judaïsme classique » pour désigner le judaïsme rabbinique de la période allant de l’an 800 environ jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Cette période coïncide généralement avec le Moyen Âge juif, car pour la plupart des communautés juives, les conditions médiévales persistèrent beaucoup plus longtemps que pour les nations de l’Europe occidentale, notamment jusqu’à la période de la Révolution française. Ainsi, ce que j’appelle le « judaïsme classique » peut être considéré comme le judaïsme médiéval.

27 Exode, 15:11.

28 Ibid., 20:3-6.

29 Jérémie, 10 ; le même thème est repris plus tard par la deuxième Esaïe, voir Esaïe, 44.

30 La Kabbale est bien sûr une doctrine ésotérique, et son étude détaillée était réservée aux érudits. En Europe, surtout après 1750 environ, des mesures extrêmes ont été prises pour la garder secrète et interdire son étude, sauf pour des savants juifs expérimentés et sous un contrôle strict. Les masses juives non éduquées d’Europe orientale n’avaient aucune connaissance réelle de la doctrine kabbalistique ; mais la Kabbale les a percolés sous forme de superstition et de pratiques magiques.

31 De nombreux mystiques juifs contemporains pensent que le même but peut être atteint plus rapidement par la guerre contre les Arabes, par l’expulsion des Palestiniens ou même par l’établissement de nombreuses colonies de peuplement juives en Cisjordanie. Le mouvement croissant pour la construction du Troisième Temple est également basé sur de telles idées.

32 Le terme hébreu utilisé ici – yihud, signifiant littéralement « union dans l’isolement » — est le même que celui employé dans les textes juridiques (concernant le mariage, etc.) pour désigner les rapports sexuels

33 La soi-disant Qedushah Shlishit (Troisième Sainteté), insérée dans la prière Uva Letzion vers la fin du service matinal.

34 Nombres, 29.

35 Le pouvoir de Satan, et ses relations avec les non-juifs sont illustrés par une coutume répandue, établie sous l’influence kabbalistique dans de nombreuses communautés juives à partir du 17ème siècle. Une femme juive revenant de son bain de purification rituel mensuel (après lequel des rapports sexuels avec son mari sont obligatoires) doit se garder de rencontrer l’une des quatre créatures sataniques : le non-juif, le cochon, le chien ou l’âne. Si elle rencontre l’un d’entre eux, elle doit prendre un autre bain. Shevet Musar, l’un des ouvrages les plus populaires parmi les Juifs d’Europe orientale et des pays islamiques jusqu’au début du siècle, a prôné cette coutume (entre autres) en 1712. Il est encore largement lu dans certains milieux orthodoxes.

36 Cela est prescrit dans les moindres détails. Par exemple, le lavage rituel des mains ne doit pas se faire sous un robinet ; chaque main doit être lavée séparément dans l’eau d’une tasse (de la taille minimale prescrite) tenue dans l’autre main. Si nos mains sont vraiment sales, il est tout à fait impossible de les nettoyer de cette façon, mais de telles considérations pragmatiques sont évidemment hors de propos. Le judaïsme classique prescrit un grand nombre de tels rituels détaillés, auxquels la Kabbale attache une signification profonde. Il existe, par exemple, de nombreuses règles précises concernant le comportement dans les toilettes. Un Juif qui fait ses besoins naturels dans un espace ouvert ne doit pas le faire dans une direction nord-sud, car le nord est associé à Satan.

37 « Interprétation » est ma propre expression. Le point de vue classique (et orthodoxe actuel) est que le sens talmudique, même opposé au sens littéral, était toujours celui qui était appliqué.

38 Selon une histoire apocryphe, un célèbre hérétique juif du XIXe siècle aurait observé à cet égard que le verset « Tu ne commettras pas d’adultère » ne se répète que deux fois. « Il est donc vraisemblablement interdit de manger l’adultère ou de le cuisiner, mais en tirer jouissance est tout à fait acceptable. »

39 Le mot hébreu re’akha est traduit de façon assez imprécise par la version King James de la Bible (et la plupart des autres traductions anglaises) en tant que « ton voisin » (ou « ton prochain » en français). Voir cependant Samuel, II, 16:17, où exactement le même mot est rendu par la version King James, plus exactement par « ton ami ».

40 La Mishna est remarquablement libre de tout cela, et en particulier la croyance aux démons et à la sorcellerie y est relativement rare. Le Talmud Babylonien, en revanche, regorge de superstitions grossières.

41 Ou, pour être précis, dans de nombreuses régions de la Palestine. Apparemment, les domaines d’application de la loi sont ceux où la prédominance démographique juive était prédominante autour des années 150-200 de notre ère.

42 C’est pourquoi les Juifs orthodoxes non sionistes en Israël prévoient des magasins spéciaux pendant les années sabbatiques, qui vendent des fruits et des légumes cultivés par des Arabes sur des terres arabes.

43 À l’hiver 1945-1961, moi-même, alors un garçon de moins de 13 ans, participai à de telles procédures. La personne en charge du travail agricole de l’école d’agriculture religieuse que je fréquentais à l’époque était un Juif particulièrement dévot et estimait qu’il serait prudent que l’acte crucial, qui consiste à retirer la planche, soit exécuté par un orphelin de moins de 13 ans, incapable d’être, ou de rendre quelqu’un d’autre coupable d’un péché. (Un garçon de moins de 13 ans ne peut pas être coupable d’un péché ; son père, s’il en a un, est considéré comme responsable.) Tout m’a soigneusement été expliqué à l’avance, y compris le devoir de dire : « J’ai besoin de cette planche », alors qu’en fait personne n’en avait aucun besoin.

44 Par exemple, le Talmud interdit à un Juif de profiter de la lumière d’une bougie allumée par un non-juif durant le sabbat, à moins que ce dernier ne l’ait allumée pour son propre compte avant que le Juif n’entre dans la pièce.

45 Un de mes oncles qui vivant à Varsovie avant 1939 utilisait une méthode plus subtile. Il employait une femme de chambre non-juive appelée Marysia et sa coutume était, en se levant de sa sieste du samedi, de dire, d’abord à voix basse : « Ce serait bien que… » Et puis, élevant la voix jusqu’à crier, « … Marysia nous apporte une tasse de thé ! » Il était tenu pour très pieux et craignant Dieu, et ne rêverait jamais de boire une goutte de lait avant d’avoir laissé écouler six heures complètes après avoir mangé de la viande. Dans sa cuisine, il avait deux lavabos, un pour la vaisselle utilisée pour manger de la viande, l’autre pour les plats contenant du lait.

46 Des erreurs parfois regrettables sont commises, car certains de ces emplois sont assez confortables, laissant à l’employé six jours de congé par semaine. La ville de Bney Braq (près de Tel-Aviv), habitée presque exclusivement

par les Juifs orthodoxes, a été secoué dans les années 1960 par un horrible scandale. À la mort du « sabbat-Goy » qu’ils avaient employé plus de vingt ans pour veiller à leur approvisionnement en eau le samedi, il fut découvert qu’il n’était pas vraiment chrétien, mais juif ! Donc quand son successeur, un Druze, a été embauché, la ville a exigé et obtenu du gouvernement un document certifiant que le nouvel employé était un gentil de pure ascendance Gentille. Selon des rumeurs fiables, la police secrète a été invitée à faire des recherches à ce sujet.

47 En revanche, l’enseignement élémentaire des Écritures peut être effectué moyennant un paiement. Cela a toujours été considéré comme un travail peu qualifié et mal payé.

48 Un autre rituel « extrêmement important » est de souffler dans une corne de bélier à Roch Hachana, afin de déconcerter Satan.




La France recrute en toute illégalité des mercenaires étrangers pour faire la guerre en Ukraine

[Source : @Reaction19WebTV]

[À partir de 2:15]




Révélations explosives sur le FBI : Non seulement le FBI a inventé une fausse « collusion » entre Trump et la Russie, mais il a étouffé 4 enquêtes criminelles sur les Clinton. Silence total des médias français qui n’ont cessés de salir Trump !

[Source : europe-israel.org]

[Voir aussi :
Le rapport Durham sur la supposée collusion Trump-Russie a été publié]

Le rapport très attendu du conseiller spécial John Durham sur les origines de l’enquête du FBI sur la campagne Trump en 2016 a révélé que les hauts dirigeants du Bureau ont mis fin à quatre enquêtes criminelles sur Hillary et Bill Clinton.

En 2014, le FBI a enquêté sur les affirmations d’une source confidentielle « bien placée » selon lesquelles un gouvernement étranger non nommé avait l’intention de « contribuer à la campagne présidentielle anticipée d’Hillary Clinton, afin de gagner de l’influence auprès d’elle si elle remportait la présidence », indique le rapport.

Le bureau local chargé d’enquêter sur ces allégations a « presque immédiatement » demandé un mandat en vertu de la loi sur la surveillance du renseignement étranger (FISA), mais ce mandat est resté « dans les limbes » pendant environ quatre mois, principalement en raison de la campagne présidentielle de Mme Clinton, qui était alors attendue.

Comme indiqué dans le rapport de Durham :

Selon un autre agent, la demande s’est attardée parce que « tout le monde était ‘super plus prudent’ » et « effrayé par le grand nom [Clinton] » impliqué. « [L]es gens étaient assez « tippy-toeing » autour de HRC parce qu’il y avait une chance qu’elle soit le prochain président. »

Le rapport de Durham a également révélé que trois bureaux locaux distincts du FBI à Washington, DC, Little Rock, Arkansas, et New York City, New York, ont ouvert des enquêtes sur « une activité criminelle possible impliquant la Fondation Clinton » moins d’un an avant l’élection présidentielle de novembre 2016.

L’une de ces enquêtes a été déclenchée par le livre de Peter Schweizer, collaborateur de Breitbart News, Clinton Cash, qui a révélé le réseau mondial de trafic d’influence de la Fondation Clinton.

Comme l’indique le rapport de Durham :

À partir de janvier 2016, trois bureaux locaux du FBI, le New York Field Office ( » NYFO* « ), le Washington Field Office ( » WFO* « ) et le Little Rock Field Office ( » LRFO** « ), ont ouvert des enquêtes sur d’éventuelles activités criminelles impliquant la Fondation Clinton. La communication d’ouverture de l’IRFO faisait référence à un produit de renseignement et à un rapport financier corroborant qu’une « industrie commerciale particulière a probablement engagé un fonctionnaire fédéral dans un système de flux d’avantages, à savoir que d’importantes contributions monétaires ont été versées à une organisation à but non lucratif, sous le contrôle direct et indirect du fonctionnaire fédéral, en échange d’une action et/ou d’une influence favorable du gouvernement ». L’enquête de la WFO a été ouverte en tant qu’enquête préliminaire, car l’agent chargé du dossier souhaitait déterminer s’il pouvait obtenir des informations supplémentaires pour corroborer les allégations d’un livre récemment publié, Clinton Cash, de Peter Schweizer, avant de chercher à convertir l’affaire en enquête complète. En outre, les enquêtes du LRFO et du NYFO comprenaient des prédictions basées sur des rapports de sources qui identifiaient les gouvernements étrangers qui avaient fait, ou proposé de faire, des contributions à la Fondation en échange d’un traitement favorable ou préférentiel de la part de Clinton.

S’adressant au DailyMail, M. Schweizer a déclaré avoir reçu « un appel de quelqu’un du bureau du FBI de New York après la sortie du livre ».

« Il y a eu un article du New York Times sur Uranium One. Il confirmait en quelque sorte ce que nous avions dans le livre. Je pense que c’est ce qui a déclenché l’intérêt », a déclaré M. Schweizer. « Dans le cas de la Fondation Clinton, il y a eu transfert d’importantes sommes d’argent, des positions politiques ont été affectées et des preuves certifiables ont été apportées.

« Je ne suis pas juriste, je ne peux donc pas dire ce qui était illégal. Mais il y avait bel et bien quelque chose, avec tous les discours, les dons et les effets politiques, et personne ne l’a jamais vraiment contesté », a-t-il ajouté.

En fin de compte, la direction du FBI a organisé une réunion conjointe avec les trois bureaux locaux, le siège du FBI et les bureaux des procureurs des États-Unis concernés. La première réunion conjointe a eu lieu le 1er février 2016. Cependant, le chef de la section de l’intégrité publique du ministère de la Justice, Ray Hulser, a déclaré que le briefing du FBI lors de cette réunion était « mal présenté » et qu’il n’y avait « pas assez de prédictions pour au moins l’une des enquêtes ».

Une deuxième réunion conjointe a eu lieu le 22 février 2016, présidée par l’ancien directeur adjoint du FBI Andrew McCabe.

M. McCabe « a d’abord ordonné aux bureaux locaux de clore leurs dossiers », mais il a ensuite accepté de « reconsidérer la décision finale concernant ces dossiers », indique le rapport de M. Durham.

Paul Abbate, qui était à l’époque directeur adjoint du bureau local du FBI à Washington, a décrit le comportement de M. McCabe lors de la réunion conjointe comme étant « négatif », « agacé » et « en colère ».

Comme le précise le rapport :

Selon Abbate, McCabe a déclaré « ils [le département] disent qu’il n’y a rien ici » et « pourquoi faisons-nous cela ? ». À la fin de la réunion, Campbell a indiqué que l’approbation du directeur adjoint serait requise pour toute mesure d’enquête manifeste.

Le rapport de Durham révèle également que l’ancien directeur du FBI, James Comey, a exigé, par le biais d’un intermédiaire, que le bureau local de New York « cesse et abandonne » son enquête sur la Fondation Clinton.

En début de semaine, M. McCabe a affirmé que le rapport Durham n’avait « jamais fait l’objet d’une enquête légitime ».

« Nous savions depuis le début exactement ce que John Durham allait conclure, et c’est ce que nous avons vu aujourd’hui. Nous savions depuis le début qu’il ne s’agissait pas d’une enquête légitime », a déclaré M. McCabe. « Il s’agissait d’une opération politique visant à infliger une sorte de châtiment aux ennemis présumés de Donald Trump et au FBI.

Le rapport de Durham a mis en évidence les différentes approches du FBI concernant leurs enquêtes sur Clinton et l’ancien président Donald Trump.

« L’utilisation de briefings défensifs en 2015 contraste avec le fait que le FBI n’a pas fourni de briefing défensif à la campagne Trump environ un an plus tard, lorsque l’Australie a partagé les informations de Papadopoulos », indique le rapport.

Le représentant républicain de Floride Matt Gaetz, qui siège à la sous-commission « Armement du gouvernement fédéral » de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, a déclaré au DailyMail que le rapport de M. Durham méritait « une exposition et un examen supplémentaires ».

« Les Clinton avaient une équipe de personnes au FBI qui s’interposaient pour eux afin d’éviter toute culpabilité criminelle », a déclaré M. Gaetz à l’hebdomadaire. « Ces questions méritent absolument d’être exposées et examinées de manière plus approfondie.

L’ancien député Jason Chaffetz (R-UT) a déclaré que les enquêtes du FBI sur les Clinton « ont été stoppées par les hauts responsables qui avaient un désir politique évident de voir Donald Trump perdre et Hillary Clinton gagner. »

« C’est vraiment dégoûtant. Ces enquêtes doivent absolument être réexaminées », a-t-il déclaré au DailyMail. « Il n’y a aucune raison pour que le Congrès n’organise pas une série d’auditions avec les agents de terrain qui poursuivaient la Fondation Clinton, ainsi que des entretiens publics avec eux.

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info. Traduit et adapté depuis un article de Breitbart


Le rapport Durham dit que la CIA a informé le vice-président Biden, en 2016, que la collusion de Trump avec la Russie était bidon

Le rapport final du conseiller spécial John Durham aura peut-être des conséquences au-delà des défaillances du FBI qu’il a exposées dans le cadre de la fausse accusation de collusion de Trump avec la Russie, aujourd’hui discréditée.

Voici des extraits de l’article paru sur Just the News.

Le président Joe Biden, qui doit faire face à une campagne de réélection ; le Congrès, qui doit décider s’il faut mettre fin à l’espionnage sans mandat ; et des alliés des États-Unis, souvent sollicités pour aider les services de renseignement américains, sont tous confrontés à des questions qui « donnent à réfléchir » à la suite des révélations fracassantes du rapport.

Les conclusions principales de Durham ne seront guère une surprise pour les lecteurs de Dreuz qui ont suivi cette scandaleuse saga, d’où tous les protagonistes sont sortis sans une égratignure, parce qu’ils sont Démocrates, dont protégés par le Deep State, et que les Républicains sont trop mous pour passer à l’offensive.

  1. Le FBI ne disposait d’aucune preuve ni d’aucun renseignement justifiant l’ouverture d’une enquête sur Donald Trump en tant que candidat du GOP à la présidence en 2016,
  2. Le FBI a piétiné ses propres règles faites pour protéger les libertés civiles.
  3. Il a fermé les yeux lorsque des lumières rouges clignotantes indiquaient que les allégations de collusion avec la Russie n’étaient rien d’autre qu’un sale coup politique d’Hillary Clinton et de ses partisans.

Mais la question de savoir ce qu’il faut faire de ces faits et comment imposer des conséquences aux mauvais comportements mis en évidence dans le rapport de 306 pages est loin d’être réglée : preuve est faite que la gauche possède aujourd’hui un passe-droit quasi total.

Le président de la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Jim Jordan, a entamé le processus de correction de ces questions en convoquant Durham pour témoigner devant sa commission la semaine prochaine. Il a suggéré que son collègue pourrait utiliser le pouvoir de la bourse pour punir les acteurs qui ont permis à l’enquête sur la collusion avec la Russie de perdurer pendant trois ans en l’absence de toute justification ou de toute preuve. On peut supposer sans prendre de gros risques qu’il n’en fera rien : les Républicains menacent beaucoup, mais ne passent pas souvent à l’acte.

Plusieurs acteurs clés seraient également confrontés à de nouvelles questions concernant leur propre comportement s’ils n’étaient pas Démocrates.

1Le président actuel – déjà confronté à une affaire louche, à savoir que ses alliés de la communauté du renseignement ont fabriqué un faux narratif pour l’élection de 2020 en présentant faussement l’ordinateur portable de Hunter Biden comme une désinformation russe – faux narratif que Biden a utilisé lors d’un débat présidentiel – est mentionné dans le rapport Durham comme ayant été informé à l’été 2016 d’un plan de la campagne Clinton visant à fabriquer le scandale de la Russie contre Trump.

Biden était présent lors d’une réunion d’information organisée le 3 août 2016 au cours de laquelle le directeur de la CIA de l’époque, John Brennan, a rencontré des représentants de l’administration Obama pour les informer que des efforts étaient déployés pour faire croire que la Russie s’ingérait dans les élections, Brennan savait que l’histoire était bidon.

Plus précisément, les notes manuscrites déclassifiées du directeur Brennan indiquent qu’il a informé les participants à la réunion de « l’approbation par Hillary Clinton, le 26 juillet, d’une proposition de l’un de ses conseillers [de campagne] visant à vilipender Donald Trump en créant le scandale d’une ingérence des services de sécurité russes », a écrit M. Durham dans le rapport.

2Les alliés – qui considèrent généralement les États-Unis comme le chef de file en matière d’enquêtes honnêtes et de renseignements précis – prendront certainement une pause en lisant que les Etats-Unis du président Obama se sont comportés comme une République bananière. La réaction de la Grande-Bretagne, qui s’est exprimée à grand renfort de jurons, lorsqu’elle s’est rendu compte qu’elle avait été entraînée dans une enquête de contre-espionnage sans aucun fondement est un douloureux exemple.

Le rapport décrit les interactions entre l’attaché juridique du FBI à Londres et les responsables des services de renseignement au sujet du mauvais accueil réservé à l’enquête par les services de renseignement britanniques. L’attaché de Londres a exprimé son incrédulité face à la « minceur » des preuves à l’appui de l’affaire, et a déclaré aux fonctionnaires que le personnel britannique était « ouvertement sceptique ». Il a averti que les plans du FBI pour une opération « n’avaient pas de sens ».

Après que des responsables du renseignement américain ont montré à des agents britanniques l’enregistrement d’un conseiller de Trump, l’attaché a décrit la réaction britannique comme n’étant « pas positive en raison de l’absence de toute preuve ». Lors d’une interaction ultérieure, l’attaché a déclaré que les Britanniques en avaient « assez ».

3L’ancien enquêteur de la Chambre des représentants, Kash Patel, a indiqué, lors d’une apparition lundi dans l’émission de télévision « Just the News, Noise Noise », que les révélations sur les protestations et moqueries de l’étranger à l’égard de l’enquête allaient saper les États-Unis en tant que modèle sur lequel fonder un système de justice impartial.

« Cette révélation », a-t-il déclaré, « continue d’éroder notre système judiciaire et de créer un système de justice à deux vitesses. Les gens ne peuvent plus regarder l’Amérique et se demander comment mettre en place un système de justice unique et uniforme ».

4Le Congrès doit également décider si le FBI – qui a violé ses propres règles et permis la poursuite d’une enquête en l’absence de toute preuve d’actes répréhensibles – doit se voir confier pour plusieurs années encore les formidables outils de renseignement dont il a abusé dans le cadre de la fausse collusion avec la Russie, notamment la demande, qu’ils ont obtenue, de surveillance sans mandat au titre des mandats FISA (cour secrète qui autorise la mise sous écoute et sous surveillance d’Américains dans le cas de menace intérieure), qui doivent être renouvelés cette année.

Un homme de longue date du FBI, Kevin Brock, directeur adjoint du renseignement à la retraite, a déclaré lundi soir à l’émission de télévision « Just the News, No Noise » que la confiance du bureau était certainement diminuée.

« Le FBI a été essentiellement détourné par une poignée de cadres supérieurs qui avaient un but, qui n’aimaient pas Donald Trump, et qui ont utilisé les pouvoirs impressionnants du FBI pour lancer une enquête au mépris de toutes les directives et restrictions légales qui empêcheraient l’utilisation abusive du FBI », a noté M. Brock.

« Ils ont ouvert un dossier sans précaution adéquate, les précautions qui sont vitales pour protéger chaque Américain d’un FBI qui mènerait une enquête parce qu’il n’aime pas la couleur de vos chaussures », a-t-il ajouté.

Le rapport Durham est sans équivoque quant aux fautes commises par le FBI

Ni les forces de l’ordre américaines ni la communauté du renseignement ne disposaient de preuves réelles de collusion, et ce depuis le début de l’enquête baptisée « ouragan Crossfire », écrit Durham dans son rapport de 300 pages envoyé au Congrès, et pourtant, ils ont continué leur « enquête » pendant trois ans.

Ceci est en phase avec tous les articles publiés sur Dreuz sur le sujet entre 2016 et 2019. Tous les médias français ont diffusé des thèses conspirationnistes, tandis que Dreuz rapportait des faits réels. Et c’est Dreuz qu’on accuse d’être complotiste.

  • Durham a reproché au ministère et au FBI de ne pas avoir respecté leurs propres normes.
  • Il les accuse d’avoir permis la poursuite d’une enquête, y compris la surveillance d’un citoyen américain, sans le moindre fondement, et ce en vertu de la loi sur la surveillance du renseignement étranger (Foreign Intelligence Surveillance Act ou FISA).

« Sur la base de l’examen de Crossfire Hurricane et des activités de renseignement connexes, nous avons conclu que le ministère et le FBI n’ont pas respecté leur importante mission de stricte fidélité à la loi dans le cadre de certains événements et activités décrits dans le présent rapport », écrit Durham.

« Le personnel du FBI a également ignoré à plusieurs reprises des règles importantes lorsqu’il a continué à demander le renouvellement de cette surveillance FISA tout en reconnaissant – à l’époque et a posteriori – qu’il ne croyait pas sincèrement qu’il y avait des raisons de penser que la cible [Donald Trump] était sciemment engagée dans des activités de renseignement clandestines pour le compte d’une puissance étrangère ».

Le FBI a reconnu les manquements du passé, affirmant que les conclusions de Durham justifiaient les changements apportés par l’actuel directeur Christopher Wray après avoir succédé au directeur James Comey, qui a été limogé. Sauf que la reconnaissance de manquements et la promesse d’y remédier est le nom de code pour s’en tirer à bon compte et continuer comme si de rien n’était.

« La conduite en 2016 et 2017 que le conseiller spécial Durham a examinée était la raison pour laquelle la direction actuelle du FBI a déjà mis en œuvre des dizaines de mesures correctives, qui sont maintenant en place depuis un certain temps. Si ces réformes avaient été mises en place en 2016, les faux pas identifiés dans le rapport auraient pu être évités », a déclaré le FBI.

« Ce rapport renforce l’importance de veiller à ce que le FBI continue à faire son travail avec la rigueur, l’objectivité et le professionnalisme que le peuple américain mérite et attend à juste titre ».

J’espère que vous ne croyez pas un mot de ce communiqué. Le FBI a continué jusqu’à présent à politiser sa puissante capacité policière.

M. Durham a notamment reproché au FBI de s’être appuyé sur des preuves issues de la campagne de la candidate Démocrate à l’élection présidentielle de 2016, Hillary Clinton, y compris le dossier Steele, aujourd’hui discrédité, estimant que les dirigeants n’avaient pas la méfiance nécessaire à l’égard d’allégations motivées par des considérations politiques. Là, Durham se trompe totalement : les dirigeants savaient exactement ce qu’ils faisaient.

« Notre enquête a également révélé que les cadres supérieurs du FBI ont fait preuve d’un sérieux manque de rigueur analytique à l’égard des informations qu’ils recevaient, en particulier celles provenant de personnes et d’entités affiliées à des partis politiques », a-t-il écrit. « Ces informations ont en partie déclenché et soutenu Crossfire Hurricane et ont contribué à l’enquête du conseiller spécial Mueller.

 »En particulier, ils se sont beaucoup appuyés sur des pistes d’enquête fournies ou financées (directement ou indirectement) par les opposants politiques de Trump. Le ministère n’a pas examiné ou remis en question de manière adéquate ces documents et les motivations de ceux qui les ont fournis, même lorsque, à peu près au même moment, le directeur du FBI et d’autres personnes ont appris l’existence de renseignements importants et potentiellement contraires. »

Justice à deux vitesses : aucune enquête contre Clinton

Le procureur spécial a souligné ce qu’il a décrit comme un double système de justice, notant que le FBI n’a jamais ouvert d’enquête de contre-espionnage sur la campagne de Mme Clinton, bien qu’il ait reçu des informations selon lesquelles elle avait autorisé un sale coup visant à dépeindre M. Trump comme un laquais du président russe Vladimir Poutine afin d’influencer le résultat de l’élection.

« Les actions du FBI concernant d’autres renseignements hautement significatifs qu’il a reçus d’une source étrangère fiable indiquaient un plan de campagne de Clinton visant à vilipender Trump en le liant à Vladimir Poutine, afin de détourner l’attention de ses propres problèmes liés à son utilisation d’un serveur de messagerie privé », a conclu le rapport.

« Contrairement à l’ouverture par le FBI d’une enquête complète sur des membres inconnus de la campagne Trump, sur la base d’informations non corroborées, le FBI n’a jamais ouvert d’enquête, émis des ordres, employé du personnel d’analyse, ou fourni des analyses en rapport avec les informations sur l’affaire distincte concernant le plan de la campagne Clinton.

Cette absence d’action s’est produite en dépit du fait que l’importance des renseignements sur les plans de Clinton était telle qu’elle a incité le directeur de la CIA à informer le Président, le vice-président, le procureur général, le directeur du FBI et d’autres hauts responsables du gouvernement de leur contenu dans les jours qui ont suivi leur réception », a également écrit Durham.

« Les renseignements étaient suffisamment important pour que la CIA envoie un mémorandum écrit officiel au directeur Comey [du FBI] et au directeur adjoint de la division du contre-espionnage du FBI, Peter Strzok [qui a participé à la fausse enquête contre Trump, que la publication de ses SMS a montré qu’il avait une haine extrême pour Trump], pour qu’ils l’examinent et agissent en conséquence.

Fausse enquête anti-Trump du FBI sous le nez du chef du contre-espionnage

M. Durham a présenté des preuves significatives selon lesquelles M. Strzok, qui a dirigé l’équipe Crossfire Hurricane, mais a été renvoyé du FBI, a travaillé avec l’avocate du FBI Lisa Page, avec laquelle il avait une liaison, pour contourner le chef du contre-espionnage du FBI, Bill Priestap, son patron, afin de poursuivre l’enquête en obtenant l’approbation du directeur adjoint du FBI de l’époque, Andrew McCabe, qui a lui aussi été renvoyé par la suite. Renvoyés, mais jamais sanctionnés, précisons-le.

Le rapport cite Priestap qui a identifié « des cas où Strzok a partagé des informations directement avec McCabe avant que Priestap ne puisse fournir les informations à McCabe lui-même ». Priestap a déclaré que ces actions le rendaient « fou ». Il a également déclaré au Bureau que Strzok était le pire délinquant à cet égard et que ces événements se produisaient principalement lorsqu’il (Priestap) voulait aller dans une direction et qu’ils (Page et Strzok) n’étaient pas d’accord et le contournaient donc ».

Le rapport a également révélé que l’agent qui a été contacté pour la première fois le 5 juillet 2016 par l’ex-agent du MI6 Christopher Steele, l’auteur du tristement célèbre dossier financé par la campagne d’Hillary Clinton, savait que la campagne de Clinton était liée à son travail, y compris la mention « HC » dans ses notes. Cet agent a déclaré que sa première réaction aux allégations de Steele concernant la collusion entre Trump et la Russie était « incrédule » et que Steele était « politiquement motivé », mais qu’il avait tout de même transmis les allégations au FBI.

« Nonobstant son scepticisme à l’égard du rapport, l’agent a estimé que les allégations étaient quelque chose qu’il ne pouvait pas ignorer arbitrairement », indique le rapport.

Conclusions

  • Première conclusion : Dreuz a été dans le mille tout au long de ce scandale. Tous les articles que Dreuz a publié sont confirmés et corroborés par ce dossier Durham.
  • A contrario, les médias français, tous les médias français, ont diffusé les thèses conspirationnistes de la collusion de Trump avec la Russie, sans vérification, sans recul, sans enquête, sans analyse, ils se sont contentés de reprendre les propos complotistes du Washington Post et du New York Times. Et si vous consultez les organes de fact checking, c’est Dreuz qui est accusé.
  • L’autre conclusion est que cette affaire étant plus grave que le Watergate – puisque le FBI et l’administration Obama sont impliqués, contrairement au scandale qui impliquait Nixon – il est maintenant établi qu’un scandale de cette envergure n’existe que si les médias décident que c’est un scandale. S’ils veulent l’étouffer, le minimiser ou l’occulter, ils en ont le pouvoir. Un terrible pouvoir.

© Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.


Ce que vaut réellement le rapport Durham

Bravo au Washington Times pour son article du 16 mai suggérant l’annulation des prix Pulitzer décernés au New York Times et au Washington Post pour avoir publié des reportages concernant la prétendue collusion de Donald Trump avec la Russie. Voici la description des reportages nationaux qui ont reçu des prix Pulitzer en 2018, par les responsables de Pulitzer :

Aux équipes du New York Times et du Washington Post

Pour une couverture profondément sourcée, rapportée sans relâche dans l’intérêt public qui a considérablement fait progresser la compréhension de la nation de l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016 et de ses liens avec la campagne Trump, l’équipe de transition du président élu et son éventuelle administration. (L’article du New York Times, soumis dans cette catégorie, a été retenu par le conseil d’administration et s’est vu décerner le prix conjointement).

« Une couverture sourcée et implacable dans l’intérêt du public » ?

C’est du délire.

Comparez cette fabrication de Pulitzer à un bref extrait du Rapport Durham, cité par The Hill :

« Les faits objectifs montrent que la gestion par le FBI d’aspects importants de l’affaire Crossfire Hurricane a été gravement déficiente », écrit M. Durham, qui affirme que le bureau s’est appuyé sur des « renseignements bruts, non analysés et non corroborés.

L’avocat spécial, John Durham a conclu que le FBI « s’est appuyé sur des renseignements bruts, non analysés et non corroborés ». Le Washington Post et le New York Times osent-ils prétendre qu’ils sont allés au-delà de l’empressement du FBI à discréditer la campagne présidentielle de Trump en 2016 pour des raisons politiques ?

Il est intéressant de noter que le compte rendu du Rapport Durham publié dans le Times du 16 mai omet le terme « non corroboré », lancé par l’avocat spécial comme une lance dans le cœur du FBI – et de ceux qui ont avalé avec empressement le mensonge désormais connu sous le nom de « canular russe ».

Compte tenu de la définition de « non corroboré », je ne doute pas que le Times a évité ces termes comme un vampire évite la lumière du soleil : « non confirmé ou étayé par d’autres preuves ou informations ». C’est le verdict du Rapport Durham concernant l’aide apportée par le FBI à la campagne d’Hillary Clinton. Vraisemblablement, ce verdict s’applique aux prix Pulitzer bidons remis au Times et au Washington Post pour leur service dans la tentative de démolir la présidence de Donald Trump.

N’oublions pas que le FBI aurait offert un million de dollars à Christopher Steele s’il pouvait corroborer son dossier sur M. Trump, dossier financé par Hillary Clinton. M. Steele n’a pas saisi sa chance d’obtenir un million de dollars.

À la mi-octobre 2016, le FBI aurait dû savoir que l’opération Crossfire Hurricane – l’opération visant à écraser Trump – était une opération de désinformation démocrate. Mais ils n’ont pas voulu laisser passer la chance d’aider Hillary à devenir présidente.

La vérité c’est que l’opération Crossfire Hurricane était un exemple de projection politique au énième degré – les méchants n’étant pas les Russes, mais les zélateurs gauchistes du renseignement américain.

Le Times affirme que John Durham n’a pas réussi à faire des « révélations fracassantes ».

Mais comment les auteurs du « canular russe » peuvent-ils répondre de manière convaincante à des questions fondées sur les conclusions du Rapport ?

Comment, pour donner un exemple, le déshonoré Adam Schiff peut-il défendre son affirmation sur la collusion russe telle qu’elle a été rapportée par Politico il y a quatre ans, à savoir que les preuves étaient « visibles pour tous » ?

Autre exemple, comment Nicholas Kristof peut-il aujourd’hui corroborer sa chronique de décembre 2016 dans laquelle il ridiculise le Président élu Donald Trump, le surnommant « le caniche des Russes » ?

Il ne le peut pas, bien sûr, sauf à continuer à porter un faux témoignage.

Mais c’est là le véritable enjeu du Rapport Durham, en l’absence de « révélations fracassantes ». Le Rapport Durham est un livre blanc destiné au peuple américain, qui présente les preuves que la cabale visant à saper et à détruire Donald J. Trump est formée par une bande de menteurs déterminés à transformer le pays à leur propre image.

Il appartient maintenant aux Républicains de la Chambre des représentants d’utiliser le rapport du conseiller spécial John Durham comme guide de travail pour chasser ces coquins de ce qu’ils prétendent être leur habitat naturel : Washington, D.C.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.

Source : American Thinker




Projet totalitaire et psychose collective

[Source : Anthropo-logiques]






La Pulsion Génocidaire

[Source : AVATAR Media]

Le Coup de Gueule de Nicolas Bonnal.




La Grande-Bretagne et la Grande Réinitialisation du roi Charles

[Source : marie-claire-tellier via RI]

Traduction Marie-Claire Tellier

Par Matthew Ehret

Cette semaine, le monde a été exposé à un aspect troublant, archaïque et bizarre de la pagination, que l’on n’avait pas vu depuis plus de 70 ans, avec le couronnement du roi Charles III en tant que chef du Commonwealth britannique mondial, chef de l’Église anglicane et porte-parole d’un programme appelé Global Britain qui a été mis en ligne en tant que mandat officiel du parti conservateur en 2021.

Après avoir géré un empire mondial d’asservissement économique et avoir envahi presque toutes les nations de la Terre à un moment ou à un autre1, la Grande-Bretagne continue d’exercer un vaste contrôle sur les concessions minières d’Afrique avec plus de 1 000 milliards de dollars d’intérêts miniers directs contrôlés par des sociétés britanniques et/ou basées dans le Commonwealth britannique. Selon le rapport 2016 produit par War on Want 2 :

« 101 sociétés cotées à la Bourse de Londres (LSE) — dont la plupart sont britanniques — ont des activités minières dans 37 pays d’Afrique subsaharienne. Elles contrôlent collectivement les ressources les plus précieuses de l’Afrique pour une valeur de plus de 1 000 milliards de dollars. Le gouvernement britannique a usé de son pouvoir et de son influence pour s’assurer que les sociétés minières britanniques aient accès aux matières premières de l’Afrique. C’était le cas pendant la période coloniale et c’est encore le cas aujourd’hui ».

La City

Comme je le souligne dans mon nouveau livre The Anglo Venetian Roots of the Deep State, le « mile carré » appelé la City de Londres (une entité juridique distincte de Londres elle-même) est le centre névralgique de la finance mondiale, la Banque d’Angleterre et les paradis fiscaux offshore du Commonwealth dirigeant des milliers de milliards de dollars de blanchiment d’argent de la drogue, de financement du terrorisme et d’autres pratiques corrompues à l’échelle mondiale. La souveraineté de la City, qui échappe à toute juridiction nationale, a été consacrée par la « Magna Carta » oligarchique de 1214, qui a fait de la place financière une société supranationale capable de gérer ses propres forces de police et son propre système judiciaire… qu’elle continue d’entretenir 800 ans plus tard.

Au cours des 183 années qui se sont écoulées entre 1763 et 1946, période pendant laquelle la suprématie britannique unipolaire a exercé la plus grande influence directe sur le monde, les nations appauvries du monde se sont retrouvées encore plus appauvries, moins capables d’acquérir des moyens de production industrielle et plus en guerre avec elles-mêmes et avec leurs voisins par le biais de la tactique « diviser pour régner ». Comme cet empire a pris la forme de la « relation spéciale » anglo-américaine après 1945, cette tendance n’en a été qu’exacerbée.

Le rôle déterminant des services de renseignement britanniques

Du point de vue des opérations de renseignement au niveau mondial, la Grande-Bretagne est le créateur et la structure de commandement centrale de l’appareil de renseignement des Cinq Yeux. Elle a également été surnommée le « Londonistan » pour avoir fourni des refuges aux groupes terroristes internationaux qui ont trouvé refuge dans l’idéologie libérale de surface de la Grande-Bretagne tolérante3.

Les services de renseignement britanniques ont également contribué à la création et/ou ont continué à soutenir des groupes terroristes à l’échelle internationale, comme le souligne Michael Billington, chercheur à l’EIR, dans le rapport British Creation and Control of Islamic Terror (2020) : Background to China’s Defeat of Terror in Xinjiang4.

Tout en nourrissant le terrorisme mondial et l’islam radical, les services secrets britanniques n’ont pas perdu de temps pour cultiver les variantes les plus enragées du sionisme politique, et ont créé l’État d’Israël lui-même à partir du programme de la Table ronde/Société Fabienne, que l’on a fini par appeler « les accords Balfour ». L’histoire de la création par la Grande-Bretagne du sionisme politique et du christianisme croyant en l’Enlèvement de l’Église est décrite dans un épisode de 2021 du Grand Jeu :

The Strategic Hour: Wuhan Labs, Zionism, Rapture and the Creation of Synthetic Cults

Dans cet épisode de l’Heure Stratégique sur Rogue News, Matt Ehret démonte les mensonges et les fausses pistes qui conduisent les Occidentaux à croire que la main du mal qui façonne la Grande Réinitialisation et la fabrication du Covid-19 comme arme destinée à renverser l’ordre mondial est la Chine. Nous examinons les preuves de cette fraude et explorons le modus operandi des techniques anglo-américaines d’utilisation de la terreur biologique sur les populations à l’étranger et à l’intérieur du pays depuis plus d’un siècle, ainsi que la création par les francs-maçons britanniques de cultes qui ont armé des groupes de juifs et de chrétiens à la fin du 19e siècle pour conduire un mouvement géopolitique de « fin des temps » qui s’exprime aujourd’hui dans la montée des néocons, le Projet pour un nouveau siècle américain et la nouvelle ère de la guerre des armes biologiques après le 11 septembre 2001. Nous explorons comment les techniques de mauvaise orientation et de tromperie ont été utilisées pour créer la guerre froide à l’aide d’un canular connu sous le nom d’« affaire Gouzenko », qui utilisait des preuves falsifiées élaborées par les services secrets britanniques pour persuader les imbéciles occidentaux que leur ancien allié, la Russie, devait être détesté et craint plutôt que respecté, ce qui a donné naissance à un ordre mondial dystopique. Nous explorerons également comment la même formule utilisée dans le canular de Gouzenko a été réutilisée dans le cas du 11 septembre pour justifier une nouvelle ère de terreur à l’étranger et la montée d’un État de surveillance à l’intérieur du pays. La pièce de Shakespeare Othello, que Matt et V explorent comme le meilleur antidote aux opérations psychologiques impériales, reste la clé principale pour percer le secret des arts obscurs du contre-espionnage utilisés par les empires depuis l’époque de Babylone jusqu’à aujourd’hui.

Alors que la Chine a accordé des prêts à grande échelle pour des corridors de transport, de nouvelles zones industrielles et des investissements dans le charbon, le pétrole, le gaz naturel, l’hydroélectricité et l’énergie nucléaire à des pays qui ont désespérément besoin d’un véritable développement, la Grande-Bretagne et ses cohortes américaines/européennes ont passé des décennies à n’accorder que des prêts assortis de conditions et de technologies vertes « appropriées » qui empêcheront à jamais l’Afrique ou d’autres nations pauvres de se tenir debout sur leurs deux pieds.

L’idée de Global Britain a toujours eu en son cœur le concept d’un Commonwealth britannique intégré avec les Five Eyes à la tête du renseignement, la City de Londres à la tête de la finance et les structures héréditaires du pouvoir centrées autour de la Couronne en tant que source titulaire de tous les honneurs par lesquels toutes les branches de l’État profond international dérivent leurs pouvoirs.

Les agents de la Couronne

Depuis 1833, la Grande-Bretagne est gérée par un système pseudo-privé d’agents de la Couronne, aujourd’hui appelés agents de la Couronne pour le gouvernement et l’administration d’outre-mer. Ce vaste organisme existe en tant que statut semi-officiel et se décrit comme « une émanation de la Couronne ». Il est extrêmement actif en Europe centrale et orientale et se concentre principalement sur le système économique, énergétique et de gestion de la santé de l’Ukraine. L’agence est partenaire de la Banque mondiale, des Nations unies et de la Fondation Bill et Melinda Gates et agit comme une gigantesque société de portefeuille dont l’un des actionnaires est la Fondation des agents de la Couronne, basée à Southwark, à Londres.

Créé dans les années 1930 pour donner un nouveau visage à l’Empire britannique, le Commonwealth britannique occupe aujourd’hui un territoire de 12,2 millions de kilomètres carrés, compte 2,4 milliards d’habitants et représente 21 % de la superficie mondiale. Pour ceux qui croient encore au mythe de la disparition de l’Empire britannique après la Seconde Guerre mondiale, il est intéressant de comparer les cartes du Commonwealth et de l’Empire.

Le fait est que l’Empire britannique continue d’exercer une vaste influence sur les affaires du monde. Bien qu’il ait théoriquement disparu après la Seconde Guerre mondiale, cédant la place à un « Empire américain », Global Britain est simplement une tentative d’expliciter ce qui a toujours été vrai. Aujourd’hui, les stratèges qui gèrent la « fête de sortie » de l’agenda Global Britain tentent désespérément de positionner le Commonwealth comme le centre d’une nouvelle ère post-résolution.

En tant qu’institution entièrement organisée autour d’institutions héréditaires, la pièce maîtresse de la continuité de cette réforme repose sur une famille régnante occupant la position de Prima inter pares officielle autour de laquelle l’ensemble de la structure de contrôle peut exercer son influence.

A l’époque actuelle, ce rôle est dévolu à une certaine créature consanguine du nom de Charles.

La reine est morte, vive le roi

« London Bridge is Down », tels sont les mots de code prononcés par le secrétaire privé de la reine, Edward Young, à l’intention des hauts fonctionnaires lors du décès de la reine Élisabeth II.

Ce code a été choisi dans le cadre d’un protocole plus large appelé étrangement « opération Licorne » pour des raisons qui dépassent l’imagination la plus folle de cet auteur et qui déclenche une série d’actions culminant avec l’onction du Prince Charles comme nouveau Roi de Grande-Bretagne et du Commonwealth.

Les Canadiens qui pensaient ne plus être contraints de regarder leur Premier ministre déclarer servilement ses serments de fidélité (et ses serments de secret) à un monarque consanguin siégeant de l’autre côté de l’océan, comme cela s’était produit en 2017, seront très déçus.

Justin Trudeau prête serment Justin Trudeau a officiellement prêté serment en tant que 23e Premier ministre du Canada. Trudeau a prêté serment à Rideau Hall, à Ottawa, mercredi. (4 novembre) LA PRESSE CANADIENNE
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Avons-nous bien compris ?

La loi canadienne sur les serments parlementaires de 1866 exige que les deux chambres du Parlement prêtent serment d’allégeance après la mort de tous les monarques en exercice. C’est exact, chaque membre du gouvernement soi-disant « élu et démocratique » du Canada doit prêter serment de fidélité non pas au peuple ou à une constitution inexistante, mais à une lignée familiale consanguine à l’autre bout du monde.

Des serments similaires ont été lus par les élus de tous les autres États membres du Commonwealth Five Eyes.

Il convient donc de se demander si l’institution des pouvoirs héréditaires dont Charles a hérité n’est qu’une cérémonie sans substance ni influence réelles.

Bien que la majorité des citoyens, y compris les sujets britanniques, pensent que c’est le cas, les faits indiquent une réalité très différente.

Le prince Charles : le plus grand propriétaire foncier du monde

Cela vous surprendra peut-être, mais la Couronne britannique est le plus grand propriétaire foncier du monde, avec des possessions s’élevant à 6,6 milliards d’acres en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Irlande du Nord, au Canada, en Grande-Bretagne et dans les îles Malouines5.

[NDRL Selon d’autres sources (bien évidemment « complotistes »), la « Couronne » désignerait en réalité le syndicat ou groupe privé propriétaire de la City de Londres. Voir par exemple, en anglais :
https://www.bibliotecapleyades.net/sociopolitica/sociopol_globalelite177.htm
https://wakeup-world.com/2013/11/05/the-crown-empire-and-the-city-of-london-corporation/
https://steemit.com/sovereign/@sadcorp/the-crown-city-of-london-8ad6750f28f07
En français :
https://reseauinternational.net/trois-corporations-dirigent-le-monde-la-ville-de-londres-washington-dc-et-le-vatican/
https://www.divulgation.fr/actu-politique/trois-societes-dirigent-le-monde-la-city-de-londres-washington-dc-et-le-vatican/]

Outre les « Crown Lands » et les « Crown Corporations » qui appartiennent légalement au monarque britannique, une organisation appelée « The Crown Estate » est l’un des plus grands groupes immobiliers au monde. Die Welt Business décrit ainsi cette institution qui verse chaque année 25 % de ses revenus directement dans la bourse du monarque6 :

« Le Crown Estate possède des biens immobiliers dans tout le Royaume-Uni, des châteaux et des cottages aux terres agricoles et aux forêts, en passant par les parcs commerciaux et les centres commerciaux. Il possède plus de la moitié du littoral britannique, ce qui lui confère des droits de vente aux enchères extrêmement précieux pour les activités commerciales en mer, telles que les parcs éoliens ».

La Couronne contrôle la quasi-totalité des fonds marins (et la moitié du littoral) du Royaume-Uni. Toute entreprise souhaitant construire des éoliennes en mer dans le cadre du « Green New Deal » est obligée de louer ses fonds marins à la Couronne. Byline Times note que la Couronne deviendra « le plus grand bénéficiaire de l’agenda vert du Royaume-Uni », qui a récemment dévoilé un plan en 10 points pour une « révolution verte » et une décarbonisation complète d’ici à 2050. Pour ceux qui ne comprennent pas l’explosion des prix des sources d’énergie inefficaces dans toute l’Angleterre, ils ne pourraient pas aller bien loin sans apprécier le gâchis des fermes éoliennes, subventionnées par le contribuable.

Le prince Charles lui-même a démontré qu’il ne considérait certainement pas la Couronne comme une entité symbolique et a été accusé de « lobbying incontinent » en 2013 lorsque des dizaines de lettres personnelles (surnommées les « Black Spider Memos ») adressées à des députés et au Premier ministre ont été rendues publiques après une intense bataille juridique pour les garder secrètes. Le biographe officiel de Charles, Jonathan Dimbleby, a même écrit en 2013 qu’après la succession de Charles à la Couronne, les choses deviendraient beaucoup plus concrètes et « qu’une révolution constitutionnelle tranquille se préparait »7.

Les pouvoirs de prérogative sont réels

Bien que de nombreux efforts soient déployés pour présenter les pouvoirs de prérogative de la Couronne comme purement symboliques, ils couvrent presque toutes les branches de la gouvernance et ont parfois été utilisés… bien que les sphères d’influence britanniques où ils s’appliquent le plus soient généralement tellement autorégulées qu’elles ne nécessitent que très peu d’intervention de la part d’une influence extérieure pour les maintenir dans le droit chemin.

Ces pouvoirs ont été révélés publiquement pour la première fois en 2003 et dans un article intitulé « Mystery Lifted on the Prerogative Powers »8, le London Guardian a noté que ces pouvoirs comprennent (mais ne sont pas limités à) :

« Les affaires intérieures, la nomination et la révocation des ministres, la convocation, la prorogation et la dissolution du Parlement, la sanction royale des projets de loi, la nomination et la réglementation de la fonction publique, l’engagement d’officiers dans les forces armées, la direction de la disposition des forces armées au Royaume-Uni (et dans d’autres nations du Commonwealth), la nomination du Queen’s Counsel, la délivrance et le retrait des passeports, la prérogative de la miséricorde. (S’appliquait dans les cas de peine capitale. Encore utilisée, par exemple pour remédier à des erreurs dans le calcul de la peine), l’octroi de distinctions honorifiques, la création de sociétés par charte, les affaires étrangères, la conclusion de traités, la déclaration de guerre, le déploiement de forces armées à l’étranger, la reconnaissance d’États étrangers, ainsi que l’accréditation et l’accueil de diplomates ».

Lorsqu’un projet de loi a été présenté au Parlement en 2009 proposant de limiter ces pouvoirs, un examen du ministère de la Justice mené par le Conseil privé a conclu que de telles limitations « affaibliraient dangereusement » la capacité de l’État à répondre à une crise, et le projet de loi a été rapidement rejeté9.

Au niveau provincial, nous trouvons des lieutenants-gouverneurs qui (au Canada) sont membres des Chevaliers franc-maçons de Saint-Jean de Jérusalem.

Le roi Charles et la Grande Réinitialisation

Le 3 juin 2020, Charles a démontré cette approche plus pratique de la gouvernance en devenant le patron officiel de la Grande Réinitialisation du Forum économique mondial et en lançant officiellement le projet en tweetant #TheGreatReset (La Grande Réinitialisation).

Sur son site officiel, le Prince a lancé le projet en déclarant :

« Aujourd’hui, par l’intermédiaire de l’initiative de HRH pour des marchés durables et du Forum économique mondial, le Prince de Galles a lancé une nouvelle initiative mondiale, la Grande Réinitialisation ».

Un éco-guerrier, roi d’une nouvelle croisade

Charles a fait preuve d’un enthousiasme pour la décarbonisation du monde que l’on ne trouve généralement que chez un fanatique religieux qui s’érige en éco-guerrier des monarques, en roi croisé d’une nouvelle religion, sauf qu’au lieu des musulmans de Terre sainte, nos nouveaux croisés écolos connectés à Davos ont ciblé le dioxyde de carbone et la civilisation industrielle, l’agriculture et les mangeurs inutiles qui en sont la cause, comme étant la menace empoisonnée qui doit être détruite. Charles semble se voir marcher sur les traces de son père fondateur du WWF en tant que nouveau porte-parole principal d’une transformation totale de la société sous l’égide d’un sacerdoce de la gouvernance verte du WEF.

L’édition de juillet 2022 du Spectator australien a bien caractérisé l’activisme misanthropique de Charles dans les termes suivants :

« L’environnementalisme dont le prince a décidé de s’occuper en attendant de monter sur le trône n’est pas une sorte d’activité apolitique et inoffensive de plantation d’arbres ou de sauvegarde de la forêt tropicale. Il ne fait pas de câlins aux pandas et ne finance pas de refuges pour les animaux sauvages. Au contraire, il s’est engagé dans une entreprise hybride et un soulèvement politique qui menacent la survie du système politique qu’il est censé superviser. En plus d’être une trahison du citoyen ordinaire, ses actions représentent un manquement à son seul devoir en tant que futur roi : protéger la monarchie constitutionnelle de la montée du fascisme climatique et du mondialisme ».

Racines nazies de la Maison de Saxe-Cobourg-Gotha

Le rôle de la Couronne dans le renouveau des pratiques du totalitarisme mondial, du contrôle de la population et du fascisme n’est pas sans précédent. Le documentaire Edward VIII : Britain’s traitor King, diffusé sur la chaîne britannique Channel 4, a récemment révélé un fait gênant : le cœur fasciste de la Couronne était bien vivant pendant les années les plus sombres avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.

[Voir aussi :
Les origines allemandes de la famille royale britannique
Les secrets de la reine : tout savoir sur l’élite mondialiste avec Pierre Hillard
Racines nazies de la famille royale britannique ?]

Ce film, basé sur un livre à paraître prochainement de l’historien Andrew Lownie, utilise des rapports récemment déclassifiés des archives royales pour raconter l’histoire du roi nazi britannique Édouard VIII, qui non seulement souhaitait une victoire nazie lors de la Seconde Guerre mondiale, mais a activement œuvré à la réalisation de cet objectif depuis le moment où il a été contraint d’abdiquer le trône en 1936 (prétendument pour épouser une divorcée américaine, Wallis Simpson) jusqu’aux jours les plus sombres de la guerre proprement dite.

Comme le prouve ce documentaire, apprendre à sa jeune nièce Elizabeth II comment faire un « sieg heil » en bonne et due forme n’a pas été sa seule danse avec le nazisme.

Alors qu’il était en exil au Portugal, où le hobby royal fricotait avec l’élite allemande, le documentaire cite des câbles diplomatiques envoyés par Edward à des responsables allemands exigeant que les nazis bombardent sans relâche l’Angleterre pour la soumettre en 1940, encourageant ainsi la mort de millions de civils innocents. Le film cite également un discours peu connu dans lequel Edward a appelé à la capitulation de la Grande-Bretagne face aux nazis en 1939 et que la BBC a refusé de diffuser. Même après avoir été envoyé aux Bahamas par des fonctionnaires impériaux qui avaient décidé qu’il était plus opportun d’abattre leur monstre de Frankenstein que de poursuivre leurs plans antérieurs pour un nouvel ordre mondial fasciste, le futur roi nazi avait câblé aux fonctionnaires d’Hitler pour leur faire part de sa volonté de revenir en Europe en cas de besoin et de reprendre sa place légitime sur le trône en tant que roi aryen.

Au-delà du film : D’autres racines nazies des Windsor

Au-delà du cas d’Édouard VIII, il existe de nombreuses autres connexions nazies embarrassantes avec la maison Windsor (anciennement Saxe-Cobourg-Gotha) que le film n’a pas mentionnées, dont certaines impliquent directement le défunt prince consort Philip Mountbatten (alias le duc d’Édimbourg).

Les trois sœurs du duc d’Édimbourg ont toutes été mariées à des princes nazis, et le mari de l’une d’entre elles (Sophie) est devenu officier de la Waffen SS avec le grade d’Oberführer (chef supérieur).

Le mari de Sophie, la sœur de Philippe, le prince Christophe de Hesse-Cassel, était chef du Forschungsamt (Direction de la recherche scientifique), une opération spéciale de renseignement dirigée par Hermann Göring, et il était également Standartenführer (colonel) de la SS au sein de l’état-major personnel de Heinrich Himmler. Les quatre beaux-frères de Philip, avec lesquels il vivait, sont tous devenus de hauts responsables du parti nazi.

Philip lui-même a perpétué la tradition familiale, ayant d’abord été éduqué dans le cadre d’un programme nazi axé sur l’eugénisme dans les années 1930, avant de fonder en 1961 le Fonds mondial pour la nature (WWF) avec un autre ancien membre du parti nazi, le prince Bernhard des Pays-Bas, eugéniste de longue date et fondateur du groupe Bilderberg. Philip et Bernhard ont été rejoints par Sir Julian Huxley (alors président de la Société eugénique de Grande-Bretagne) en tant que cofondateur du WWF.

Dans une interview accordée en août 1988 à la Deutsche Press Agentur, le Prince Philip a proclamé son désir de revenir dans une prochaine vie sous la forme d’un virus mortel pour aider à « résoudre le problème de la surpopulation ».

Tout au long de sa vie, le prince Philip a fait preuve d’une misanthropie froide en contemplant le zoo humain et en affirmant :

« On ne peut pas garder un troupeau de moutons plus important que ce que l’on est capable de nourrir. En d’autres termes, la conservation peut impliquer l’abattage afin de maintenir un équilibre entre les nombres relatifs de chaque espèce dans un habitat particulier. Je me rends compte qu’il s’agit d’un sujet très délicat, mais il n’en reste pas moins que l’humanité fait partie du monde vivant. Chaque nouvel hectare mis en culture signifie un nouvel hectare refusé aux espèces sauvages ».

Il convient de noter que le roi Charles a poursuivi l’héritage de son père en tant que président de la World Wildlife Foundation britannique, qu’il dirige depuis plus de 30 ans.

Le pedigree nazi de la famille royale et de ses fidèles gestionnaires soulève une question : Pourquoi la poursuite de la doctrine eugénique nazie sous la forme des mouvements d’euthanasie et de croissance zéro n’est-elle pas plus largement connue ? Dans quel monde vivons-nous pour que des faits aussi surprenants ne soient pas connus de tous ?

Le véritable Empire a toujours été une oligarchie financière utilisée par un vaste réseau de structures de pouvoir pour promouvoir les intérêts de l’aristocratie européenne ; l’épicentre actuel du pouvoir est constitué par les monarchies anglo-néerlandaises.

C’est ce pouvoir qui contrôle le groupe Bilderberg et son appendice junior, le Forum économique mondial, et qui oriente la politique américaine par l’intermédiaire du Council on Foreign Relations, basé à New York (la version américaine de Chatham House).

C’est à Lord Lothian, membre éminent de Chatham House, qu’Hitler a exposé en 1937 son concept de nouvel ordre mondial anglo-allemand :

« L’Allemagne, l’Angleterre, la France, l’Italie, l’Amérique et la Scandinavie devraient parvenir à un accord par lequel ils empêcheraient leurs ressortissants d’aider à l’industrialisation de pays tels que la Chine et l’Inde. Il est suicidaire de promouvoir l’établissement d’industries manufacturières dans les pays agricoles d’Asie ».

N’importe quel technocrate prônant le programme « Build Back Better for the World » ou le « Global Green New Deal » aurait pu dire la même chose.

Aujourd’hui, l’Institut canadien des affaires internationales a été rebaptisé Conseil international du Canada (CIC). Le CIC est présidé par Ben Rowswell, spécialiste du changement de régime formé à Oxford, qui a travaillé en étroite collaboration avec la conseillère privée Chrystia Freeland pour tenter de renverser le gouvernement de Maduro en faveur de Juan Guaido, marionnette du FEM, ce qui se poursuit encore aujourd’hui.

L’un des principaux piliers du contrôle des colonies sous influence anglo-néerlandaise reste le système du Conseil privé, qui est centré sur la Grande-Bretagne, mais qui possède des branches secondaires dans certains pays du Commonwealth. C’est sous l’influence du Conseil privé que sont institués des agents de niveau inférieur, sous la forme de sous-ministres, du Conseil du Trésor, de comités restreints et d’autres fonctionnaires nommés dans la fonction publique. D’autres nœuds clés des secteurs public et privé gèrent les intérêts de la Couronne. Tous les membres du cabinet du gouvernement sont nommés conseillers privés et tous les conseillers privés prêtent serment de secret et d’allégeance à la Reine, y compris de garder le secret sur les sujets abordés lors des réunions du conseil privé.

La couronne, clé de la continuité de l’empire

Bien entendu, il serait stupide de croire que Charles (ou tout autre monarque ayant régné précédemment) est une personne à part entière, tout en ignorant l’armada d’assistants, de courtisans et de grands stratèges byzantins qui gravitent autour de la Couronne en tant qu’institution parfois surnommée « la source de tous les honneurs ». La source de tous les honneurs est un terme officiel qui désigne l’idée juridique selon laquelle toute l’autorité pour les affaires publiques et privées émane de la source unique de la Couronne et de sa lignée ininterrompue.

La continuité est essentielle pour un empire, et l’importance de maintenir des institutions qui transcendent les vies individuelles a toujours été une préoccupation majeure.

Dans un monde post-1776 qui commençait à goûter à l’autonomie, à la liberté et à la démocratie en tant que nouveau mode d’auto-organisation, la « stabilité » des institutions héréditaires était gravement menacée.

Les dimensions internationales de 1776 et la manière dont un âge de raison a été subverti

MATTHEW EHRET

4 JUILLET 2021

En ce 4 juillet, une ombre plus grande que d’habitude est projetée sur l’Amérique, qui se trouve confrontée à de sérieux problèmes historiques. Si l’existence d’une oligarchie et d’un « État profond » international ne doit pas être ignorée en tant que force politique de l’histoire — organisant des guerres, des assassinats et promouvant l’asservissement économique des peuples et des nations à travers le monde — il n’en demeure pas moins que l’oligarchie et l’« État profond » ne sont pas des forces politiques.

Lire l’article complet

Il n’est pas exagéré de dire que les 250 dernières années ont été marquées par le choc de ces deux paradigmes opposés d’organisation de la société. Alors qu’un paradigme considère comme évidente l’existence de droits inaliénables pour tous les individus, l’autre système suppose que les seuls droits inaliénables sont ceux détenus par une classe de maîtres oligarchiques qui souhaitent régner sur des sujets (alias : mangeurs inutiles) dont les niveaux de population doivent être périodiquement abattus pour faciliter la gestion.

La supposition que les droits ne peuvent être accordés ou refusés par une lignée supérieure est véritablement anathème pour tout système d’oligarchie, même s’il se dissimule derrière le costume d’une espèce de démocratie conçue pour apaiser la plèbe, mais sans lui donner, à elle ou à ses représentants, les moyens d’influencer quoi que ce soit de vraiment significatif sur leur réalité.

Source

Notes




Charles III — La fête est finie

Par Gérard Le Maître

Le dossier Roi Charles III : Fini de pleurer dans les chaumières ; la fête est finie ; têtes d’enterrement des couronnés ; foule pas si nombreuse… ; début de la fin du rêve…

LA FÊTE EST FINIE : Le dossier Roi Charles III — Regard derrière les murs du palais

Je sais je vais encore m’attirer des foudres des béats devant ce déploiement de fastes coûteux, ce sont les con-tribuables british qui paient alors on s’en fout un peu, mais quand on découvre l’envers du décor ce n’est pas aussi reluisant…

MENSONGE, TROMPERIE, HYPOCRISIE DE FAUX CULS CHEZ CES GENS-là

D’abord ils ne sont pas anglais, mais allemands teutons à 100 % :

Les Windsor : comment la famille royale a renié ses origines allemandes(([1] https://www.geo.fr/histoire/les-windsor-comment-la-famille-royale-a-renie-ses-origines-allemandes-203924))

Elle s’appelait Saxe-Cobourg-Gotha. Depuis le XVIIIe siècle, par le biais de mariages d’intérêt, la monarchie britannique avait du sang allemand dans les veines. Cette alliance anglo-saxonne vola en éclats lors de la grande guerre. En 1917, le roi George V prit la décision de renoncer au nom germanique de sa famille pour le remplacer par celui de Windsor. Ce fut l’acte fondateur de cette nouvelle dynastie.

Leur changement de nom trop lourd à porter ne date que de 1917 — famille de Saxe-Cobourg-Gotha :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_Windsor

https://www.tf1info.fr/culture/visite-de-charles-iii-en-allemagne-comme-les-saxe-cobourg-ghota-sont-devenus-les-windsor-2252349.html

Philip était un BATTENBERG anglicisé en MOUNTBATTEN :

https://www.courrier-picard.fr/id186361/article/2021-04-24/la-genealogie-du-prince-philippe :

Alors cette image de la famille royale multiséculaire ne soyons pas si naïfs !

« Nous allions assister à un faste d’une rare beauté, disait-on. Ce qui n’arrive pas tous les jours »

Ça, c’était avant…

Le jour du couronnement du vieux schnock arriva et ce fut un jour bien terne.
Un jour bien triste à Londres. Ce fut un désastre.
Mines crispées, traits tirés, le roi et la reine semblaient n’avoir qu’une seule envie, se réfugier aux toilettes. Pour dégueuler ou pour d’autres besoins.
Ils ressemblent à des bouteilles d’eau de javel bonnes à décapsuler pour désinfecter les toilettes.
On dira ce qu’on veut, mais ce couronnement fut un désastre.
Un régime pourri est pourri à jamais.
Les Windsor ne s’en relèveront pas.
Cette cérémonie aura quand même coûté pas moins de 115 millions d’euros au contribuable.

Le rejeton des Windsor, couronné officiellement monarque, pourra se réjouir : c’est le peuple qui paie.

Mais voyons plutôt l’envers du décor, c’est là que ça se gâte :

Le dossier Roi Charles III présente une image totalement différente de celle des médias de masse.

Ceux-ci transmettent à des millions de téléspectateurs du monde entier l’image trompeuse d’un monde royal d’illusion à travers une mise en scène pompeuse du couronnement et occultent la réalité qui existe derrière les murs des somptueux palais.

C’est un très bon business pour les médias…

Comment est-il possible qu’un sympathisant de la pédophilie, tueur à gages potentiel, soit couronné roi et qu’il n’y ait pas de tollé ?

https://www.kla.tv/Dossier/25977



John Pilger sur la guerre à venir : « Refusez la guerre qu’on veut vous imposer »

[Source : La Gazette du Citoyen via RI]

Par John Pilger pour Counterpunch, le 2 mai 2023

En 1935, le Congrès des écrivains américains a eu lieu à New York, suivi d’un autre deux ans plus tard. Ils ont appelé « les centaines de poètes, romanciers, dramaturges, critiques, auteurs de nouvelles et journalistes » pour discuter de « l’effondrement rapide du capitalisme » et de l’annonce d’une autre guerre. Il s’agissait d’événements palpitants qui, selon un récit, ont réuni 3 500 membres du public et essuyé plus d’un millier de refus.

Arthur Miller, Myra Page, Lillian Hellman, Dashiell Hammett ont averti que le fascisme montait, souvent déguisé, et qu’il incombait aux écrivains et aux journalistes de s’exprimer. Des télégrammes de soutien de Thomas Mann, John Steinbeck, Ernest Hemingway, C Day Lewis, Upton Sinclair et Albert Einstein ont été lus.

La journaliste et romancière Martha Gellhorn a pris la défense des sans-abri et des chômeurs, et « nous tous sous l’ombre d’une grande puissance violente ».

Martha, devenue depuis une amie proche, m’a confié plus tard devant son habituel verre de Famous Grouse et de soda : « La responsabilité que je ressentais en tant que journaliste était immense. J’avais été témoin des injustices et des souffrances causées par la dépression, et je savais, nous le savions tous, ce qui allait arriver si les silences n’étaient pas brisés. »

Martha Gellhorn

Ses paroles résonnent à travers les silences d’aujourd’hui : ce sont des silences remplis d’un consensus de propagande qui contamine presque tout ce que nous lisons, voyons et entendons. Laissez-moi vous donner un exemple :

Le 7 mars, les deux plus anciens journaux d’Australie, le Sydney Morning Herald et The Age, ont publié plusieurs pages sur « la menace imminente » de la Chine. Ils ont coloré l’océan Pacifique en rouge. Les yeux des Chinois étaient martiaux, en marche et menaçants. Le Péril jaune était sur le point de s’effondrer comme sous le poids de la gravité.

Aucune raison logique n’a été donnée pour une attaque contre l’Australie par la Chine. Un « groupe d’experts » n’a présenté aucune preuve crédible : l’un d’eux est un ancien directeur de l’Australian Strategic Policy Institute, une façade du ministère de la Défense à Canberra, du Pentagone à Washington, des gouvernements britannique, japonais et taïwanais et de l’industrie de guerre de l’Occident.

« Pékin pourrait frapper d’ici trois ans », ont-ils prévenu. « Nous ne sommes pas prêts. » Des milliards de dollars doivent être dépensés pour les sous-marins nucléaires américains, mais cela, semble-t-il, ne suffit pas. « Les vacances de l’Australie loin de l’histoire sont terminées », ont-ils conclu quoi que cela puisse signifier.

Il n’y a aucune menace pour l’Australie, aucune. Le lointain pays « chanceux » n’a pas d’ennemis, encore moins la Chine, son plus grand partenaire commercial. Pourtant, le dénigrement de la Chine qui s’inspire de la longue histoire de racisme de l’Australie envers l’Asie est devenu une sorte de sport pour les « experts » autoproclamés. Qu’en pensent les sino-australiens ? Beaucoup sont confus et craintifs.

Les auteurs de cette pièce grotesque de hurlements de chien et d’obséquiosité envers le pouvoir américain sont Peter Hartcher et Matthew Knott, des « journalistes de la sécurité nationale » je pense qu’ils se nomment eux-mêmes. Je me souviens de Hartcher lors de ses escapades payées par le gouvernement israélien. L’autre, Knott, est le porte-parole des costumés de Canberra. Ni l’un ni l’autre n’ont jamais vu une zone de guerre et ses extrêmes de dégradation et de souffrance humaine.  

« Comment en est-on arrivé là ? » dirait Martha Gellhorn si elle était encore là. « Où diable sont les voix qui disent non ? Où est la camaraderie ?

Ces voix sont entendues dans le samizdat de ce site Web et d’autres. En littérature, les goûts de John Steinbeck, Carson McCullers, George Orwell sont obsolètes. Le post-modernisme est désormais aux commandes. Le libéralisme a remonté l’échelle politique. L’Australie, une social-démocratie autrefois somnolente, a promulgué un réseau de nouvelles lois protégeant le pouvoir secret et autoritaire et empêchant le droit de savoir. Les dénonciateurs sont des hors-la-loi, devant être jugés en secret. Une loi particulièrement sinistre interdit « l’ingérence étrangère » par ceux qui travaillent pour des entreprises étrangères. Qu’est-ce que cela signifie ?

La démocratie est conceptuelle maintenant ; il y a l’élite toute-puissante de la corporation fusionnée avec l’État et les exigences « identitaires ». Les amiraux américains sont payés des milliers de dollars par jour par le contribuable australien pour des « conseils ». Partout en Occident, notre imagination politique a été pacifiée par les relations publiques et distraite par les intrigues de politiciens corrompus et à loyer modique : un Johnson ou un Trump ou un Sleepy Joe (Biden) ou un Zelensky.

Aucun congrès d’écrivains en 2023 ne s’inquiète du « capitalisme en ruine » et des provocations meurtrières de « nos » dirigeants. Le plus tristement célèbre d’entre eux, Blair, un criminel prima facie selon la norme de Nuremberg, est libre et riche. Julian Assange, qui a osé prouver aux journalistes que leurs lecteurs avaient le droit de savoir, en est à sa deuxième décennie d’incarcération.

La montée du fascisme en Europe est incontestable. Ou « néonazisme » ou « nationalisme extrême », comme vous préférez. L’Ukraine en tant que ruche fasciste de l’Europe moderne a vu la réémergence du culte de Stepan Bandera, l’antisémite passionné et meurtrier de masse qui a loué la « politique juive » d’Hitler et qui a fait massacrer 1,5 million de Juifs ukrainiens. « Nous poserons vos têtes aux pieds d’Hitler », proclamait un pamphlet banderiste aux Juifs ukrainiens.

Aujourd’hui, Bandera est vénéré en héros dans l’ouest de l’Ukraine et des dizaines de statues de lui et de ses compagnons fascistes ont été payées par l’UE et les États-Unis, remplaçant celles des géants culturels russes et d’autres qui ont libéré l’Ukraine des premiers nazis.

Manifestation de nazis ukrainiens brandissant un portrait de Bandera

En 2014, les néonazis ont joué un rôle clé dans un coup d’État financé par les États-Unis contre le président élu, Viktor Ianoukovitch, accusé d’être « pro-Moscou ». Le régime du coup d’État comprenait d’éminents « nationalistes extrêmes » — des nazis en tout sauf le nom.

Au début, cela a été longuement rapporté par la BBC et les médias européens et américains. En 2019, le magazine Time présentait les « milices suprématistes blanches » actives en Ukraine. NBC News rapportait que « le problème nazi de l’Ukraine est réel ». L’immolation de syndicalistes à Odessa a été filmée et documentée.

Dirigée par le régiment d’Azov, dont l’insigne, le « Wolfsangel », a été rendu tristement célèbre par les SS allemands, l’armée ukrainienne a envahi la région orientale du Donbass russophone. Selon les Nations Unies, 14 000 personnes dans l’est ont été tuées. Sept ans plus tard, avec les conférences de paix de Minsk sabotées par l’Occident, comme Angela Merkel l’a avoué, l’Armée russe est intervenue.

Cette version des événements n’a pas été rapportée en Occident. Si on ne fait que la suggérer, on est immédiatement et abusivement accusé d’être un « apologiste de Poutine », même si l’écrivain (comme moi je l’ai fait) a ou non condamné l’invasion russe. Comprendre l’explication par Moscou que l’extrême provocation qu’une frontière armée par l’OTAN, l’Ukraine, soit la même frontière par laquelle Hitler a envahi la Russie, est un anathème.

Les journalistes qui se sont rendus dans le Donbass ont été réduits au silence, voire traqués dans leur propre pays. Le journaliste allemand Patrik Baab a perdu son emploi et une jeune journaliste indépendante allemande, Alina Lipp, a vu son compte bancaire sous séquestre.

Le problème n’est pas Trump. C’est nous.

En Grande-Bretagne, le silence de l’intelligentsia libérale est le silence de l’intimidation. Les problèmes parrainés par l’État comme l’Ukraine et Israël sont à éviter si vous souhaitez conserver un emploi sur le campus ou un poste d’enseignant. Ce qui est arrivé à Jeremy Corbyn en 2019 se répète sur les campus où les opposants à l’apartheid israélien sont accusés avec désinvolture d’être des antisémites.

Le professeur David Miller, ironiquement la principale autorité du pays en matière de propagande moderne, a été limogé par l’Université de Bristol pour avoir suggéré publiquement que les « atouts » d’Israël en Grande-Bretagne et son lobbying politique exerçaient une influence disproportionnée dans le monde entier — un fait pour lequel les preuves sont volumineuses.

L’université a embauché un QC de premier plan pour enquêter sur l’affaire de manière indépendante. Son rapport a exonéré Miller de la « question importante de la liberté d’expression universitaire » et a conclu que « les commentaires du professeur Miller ne constituaient pas un discours illégal ». Pourtant, Bristol l’a limogé. Le message est clair : quel que soit l’outrage qu’il commet, Israël bénéficie de l’immunité et ses détracteurs doivent être punis.

Il y a quelques années, Terry Eagleton, alors professeur de littérature anglaise à l’Université de Manchester, estimait que « pour la première fois en deux siècles, il n’y a pas d’éminent poète, dramaturge ou romancier britannique prêt à remettre en question les fondements du mode de vie occidental ».

Aucun Shelley n’a parlé pour les pauvres, aucun Blake pour les rêves utopiques, aucun Byron n’a maudit la corruption de la classe dirigeante, aucun Thomas Carlyle et John Ruskin n’ont révélé le désastre moral du capitalisme. William Morris, Oscar Wilde, HG Wells, George Bernard Shaw n’ont pas d’équivalent aujourd’hui. Harold Pinter était alors vivant, « le dernier à élever la voix », écrit Eagleton.

D’où vient le post-modernisme — le rejet de la politique réelle et de la dissidence authentique — ? La publication en 1970 du livre à succès de Charles Reich, The Greening of America, offre un indice. L’Amérique était alors en plein bouleversement. Nixon était à la Maison-Blanche. Une résistance civile, connue sous le nom de « mouvement », avait éclaté des marges de la société au milieu d’une guerre qui touchait presque tout le monde. En alliance avec le mouvement des droits civiques, il a présenté le défi le plus sérieux au pouvoir de Washington depuis un siècle.

Sur la couverture du livre de Reich figuraient ces mots : « Il y a une révolution qui approche. Ce ne sera pas comme les révolutions du passé. Cela viendra de l’individu. »

Le livre de Charles Reich,
The Greening of America

À l’époque, j’étais correspondant aux États-Unis et je me souviens de l’élévation du jour au lendemain au statut de gourou de Reich, un jeune universitaire de Yale. Le New Yorker avait superbement sérialisé son livre, dont le message était que « l’action politique et la vérité » des années 1960 avaient échoué et que seules « la culture et l’introspection » changeraient le monde. C’était comme si l’hippydom (la mode et le comportement hippie, ou la condition d’être hippie) réclamait les classes de consommation. Et dans un sens ça l’était.

En quelques années, le culte du « moi-isme » avait presque submergé le sens de l’action collective, de la justice sociale et de l’internationalisme de beaucoup de gens. La classe, le sexe et la race étaient séparés. Le personnel était le politique et les médias étaient le message. Gagner de l’argent, disait ce dernier.

Quant au « mouvement », son espoir et ses chants, les années de Ronald Reagan et de Bill Clinton ont mis fin à tout cela. La police était maintenant en guerre ouverte avec les Noirs. Les fameux projets de loi sur l’aide sociale de Clinton ont vu des records mondiaux du nombre de Noirs envoyés en prison.

Lorsque le 11 septembre s’est produit, la fabrication de nouvelles « menaces » sur la « frontière de l’Amérique » (comme le Projet pour un nouveau siècle américain a appelé le monde) a achevé la désorientation politique de ceux qui, 20 ans plus tôt, auraient formé une opposition véhémente.

Dans les années qui ont suivi, l’Amérique est entrée en guerre avec le monde.

Selon un rapport largement ignoré des Physicians for Social Responsibility, Physicians for Global Survival et International Physicians for the Prevention of Nuclear War, lauréat du prix Nobel, le bilan dans la « guerre contre le terrorisme » des États-Unis était « d’au moins » 1,3 million de morts en Afghanistan, Irak et Pakistan.

Ce chiffre n’inclut pas les morts des guerres menées et alimentées par les États-Unis au Yémen, en Libye, en Syrie, en Somalie et au-delà. Le vrai chiffre, selon le rapport, “pourrait bien dépasser 2 millions [ou] environ 10 fois plus que celui dont le public, les experts et les décideurs ont connaissance et [est] propagé par les médias et les principales ONG”.

« Au moins » un million de personnes ont été tuées en Irak, disent les médecins, soit 5 % de la population.

L’énormité de cette violence et de cette souffrance semble n’avoir aucune place dans la conscience occidentale. « Personne ne sait combien » est le refrain des médias. Blair et George W. Bush — et Straw et Cheney et Powell et Rumsfeld et les autres responsables — n’ont jamais été en danger de poursuites. Le maestro de la propagande de Blair, Alistair Campbell, est célébré comme une « personnalité médiatique ».

En 2003, j’ai interviewé Charles Lewis, le célèbre journaliste d’investigation, à Washington. Nous avons discuté de l’invasion de l’Irak quelques mois plus tôt. Je lui ai demandé : « Et si les médias constitutionnellement les plus libres du monde avaient sérieusement défié George W. Bush et Donald Rumsfeld et enquêté sur leurs revendications, au lieu de répandre ce qui s’est avéré être une propagande grossière ? »

Il a répondu : « Si nous, les journalistes, avions fait notre travail, il y a de très, très bonnes chances que nous ne serions pas entrés en guerre en Irak. »

J’ai posé la même question à Dan Rather, le célèbre présentateur de CBS, qui m’a donné la même réponse. David Rose de l’Observer, qui avait promu la « menace » qu’aurait représenté Saddam Hussein, et Rageh Omaar, alors correspondant de la BBC en Irak, m’ont donné la même réponse. L’admirable contrition de Rose d’avoir été « dupée » parlait pour de nombreux journalistes privés de leur courage de le dire.

Leur propos vaut la peine d’être répété. Si les journalistes avaient fait leur travail, s’ils avaient interrogé et enquêté sur la propagande au lieu de l’amplifier, un million d’hommes, de femmes et d’enfants irakiens seraient peut-être en vie aujourd’hui ; des millions d’autres n’auraient peut-être pas fui leur foyer ; la guerre sectaire entre sunnites et chiites n’aurait peut-être pas éclaté et l’État islamique (Daesh) n’aurait peut-être pas existé.

Jetez cette vérité à travers les guerres rapaces déclenchées depuis 1945 par les États-Unis et leurs « alliés » et la conclusion est à couper le souffle. Est-ce que cela a déjà été évoqué dans les écoles de journalisme ?

Aujourd’hui, la guerre des médias est une tâche clé du journalisme dit mainstream, rappelant celle décrite par un procureur de Nuremberg en 1945 : « Avant chaque agression majeure, à quelques exceptions près fondées sur l’opportunité, ils ont lancé une campagne de presse destinée à affaiblir leurs victimes et à préparer psychologiquement le peuple allemand. Dans le système de propagande, c’était la presse quotidienne et la radio qui étaient les armes les plus importantes. »

L’un des courants persistants de la vie politique américaine est un extrémisme sectaire qui se rapproche du fascisme. Bien que Trump en ait été crédité, c’est pendant les deux mandats d’Obama que la politique étrangère américaine a sérieusement flirté avec le fascisme. Cela n’a presque jamais été signalé.

« Je crois en l’exceptionnalisme américain avec chaque fibre de mon être », a déclaré Obama, qui a développé un passe-temps présidentiel préféré, les attentats à la bombe et les escadrons de la mort appelés « opérations spéciales », comme aucun autre président ne l’avait fait depuis la première guerre froide.

Selon une enquête du Council on Foreign Relations, en 2016, Obama a largué 26,171 bombes. C’est l’équivalent de 72 bombes par jour. Il a bombardé les personnes les plus pauvres et les personnes de couleur : en Afghanistan, en Libye, au Yémen, en Somalie, en Syrie, en Irak, au Pakistan.

Chaque mardi — a rapporté le New York Times —, il sélectionnait personnellement ceux qui seraient assassinés par des missiles infernaux tirés par des drones. Des mariages, des funérailles, des bergers ont été attaqués, ainsi que ceux qui tentaient de récupérer les parties du corps ornant la « cible terroriste ».

Un sénateur républicain de premier plan, Lindsey Graham, a estimé, avec approbation, que les drones d’Obama avaient tué 4 700 personnes. « Parfois, vous frappez des innocents et je déteste ça », a-t-il dit, mais nous avons éliminé des membres très importants d’Al-Qaïda.

En 2011, Obama a déclaré aux médias que le président libyen Mouammar Kadhafi prévoyait un « génocide » contre son propre peuple.

« Nous savions… », a-t-il affirmé, « que si nous attendions un jour de plus, Benghazi, une ville de la taille de Charlotte [Caroline du Nord], pourrait subir un massacre qui se serait répercuté sur toute la région et aurait souillé la conscience du monde. »

C’était un mensonge. La seule « menace » était la prochaine défaite des islamistes fanatiques par les forces gouvernementales libyennes. Avec ses projets de renaissance du panafricanisme indépendant, une banque africaine et une monnaie africaine, le tout financé par le pétrole libyen, Kadhafi a été présenté comme un ennemi du colonialisme occidental sur un continent dans lequel la Libye était le deuxième État le plus moderne.

L’objectif était de détruire la « menace » de Kadhafi et son État moderne. Soutenue par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, l’OTAN a lancé 9 700 attaques aériennes contre la Libye. Un tiers visait des infrastructures et des cibles civiles, a rapporté l’ONU. Des ogives en uranium ont été utilisées ; les villes de Misurata et de Syrte ont été bombardées en tapis. La Croix-Rouge a identifié des fosses communes et l’Unicef ​​a signalé que « la plupart [des enfants tués] avaient moins de dix ans ».

Quand Hillary Clinton, la secrétaire d’État d’Obama, a appris que Kadhafi avait été capturé par les insurgés et sodomisé avec un couteau, elle a ri et a dit à la caméra : « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! »

Hillary Clinton :

« Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ! »

https://youtu.be/mlz3-OzcExI

Le 14 septembre 2016, la commission des affaires étrangères de la Chambre des communes à Londres a rendu compte de la conclusion d’une étude d’un an sur l’attaque de l’OTAN contre la Libye, qu’elle a décrite comme un « ensemble de mensonges » — y compris l’histoire du massacre de Benghazi.

Les bombardements de l’OTAN ont plongé la Libye dans une catastrophe humanitaire, tuant des milliers de personnes et déplaçant des centaines de milliers d’autres, transformant la Libye du pays africain au niveau de vie le plus élevé en un État en faillite déchiré par la guerre.

Sous Obama, les États-Unis ont étendu les opérations secrètes des « forces spéciales » à 138 pays, soit 70 % de la population mondiale. Le premier président afro-américain a lancé ce qui équivalait à une invasion à grande échelle de l’Afrique.

Rappelant la ruée vers l’Afrique au XIXe siècle, le Commandement américain pour l’Afrique (Africom) a depuis construit un réseau de suppliants parmi les régimes africains collaboratifs avides de pots-de-vin et d’armements américains. La doctrine « soldat à soldat » d’Africom intègre des officiers américains à tous les niveaux de commandement, du général à l’adjudant. Seuls les casques coloniaux manquent.

C’est comme si la fière histoire de libération de l’Afrique, de Patrice Lumumba à Nelson Mandela, avait été reléguée aux oubliettes par l’élite coloniale noire d’un nouveau maître blanc. La « mission historique » de cette élite, avertit le savant Frantz Fanon, est la promotion d’un « capitalisme rampant, quoique camouflé ».

L’année où l’OTAN a envahi la Libye, en 2011, Obama a annoncé ce qui est devenu connu sous le nom de « pivot vers l’Asie ». Près des deux tiers des forces navales américaines seraient transférées en Asie-Pacifique pour « faire face à la menace chinoise », selon les mots de son secrétaire à la Défense.

Il n’y avait aucune menace de la Chine ; il y avait une menace contre la Chine de la part des États-Unis ; quelque 400 bases militaires américaines formaient un arc le long du bord du cœur industriel de la Chine, qu’un responsable du Pentagone a décrit avec approbation comme un « nœud coulant ».

Dans le même temps, Obama a placé des missiles en Europe de l’Est visant la Russie. C’est le récipiendaire béatifié du prix Nobel de la paix qui a augmenté les dépenses consacrées aux ogives nucléaires à un niveau supérieur à celui de toute administration américaine depuis la guerre froide — après avoir promis, dans un discours émouvant au centre de Prague en 2009, d’« aider à débarrasser le monde des armes nucléaires ».

Obama et son administration savaient très bien que le coup d’État que sa secrétaire d’État adjointe, Victoria Nuland, avait été envoyée pour superviser contre le gouvernement ukrainien en 2014 provoquerait une réponse russe et conduirait probablement à la guerre. Et c’est ainsi.

J’écris ceci le 30 avril, jour anniversaire du dernier jour de la plus longue guerre du XXe siècle, au Vietnam, dont j’ai fait état. J’étais très jeune quand je suis arrivé à Saigon et j’ai beaucoup appris. J’ai appris à reconnaître le bourdonnement distinctif des moteurs des géants B-52, qui larguaient leur carnage du haut des nuages ​​et n’épargnaient rien ni personne. J’ai appris à ne pas me détourner devant un arbre calciné recouvert de morceaux de corps humains ; J’ai appris à valoriser la gentillesse comme jamais auparavant. J’ai appris que Joseph Heller avait raison dans son magistral Catch-22 : que la guerre ne convenait pas aux gens sains d’esprit. Et j’ai appris ce qu’était « notre » propagande.

Tout au long de cette guerre, la propagande disait qu’un Vietnam victorieux propagerait sa maladie communiste dans le reste de l’Asie, permettant au Grand Péril jaune du nord de s’abattre. Les pays tomberaient comme des « dominos ».

Le Vietnam de Hô Chi Minh a été victorieux, et rien de ce qui a été annoncé ne s’est produit. Au lieu de cela, la civilisation vietnamienne s’est épanouie, remarquablement, malgré le prix qu’elle a payé : trois millions de morts, des mutilés, des difformes, des toxicomanes, des empoisonnés, des perdus.

Si les propagandistes actuels obtiennent leur guerre avec la Chine, ce ne sera qu’une fraction de ce qui est à venir. Refusez la guerre qu’on veut vous imposer !

John Pilger est un journaliste et cinéaste australo-britannique basé à Londres. Le site Web de Pilger est : www.johnpilger.com. En 2017, la British Library a annoncé une archive John Pilger de tout son travail écrit et filmé. Le British Film Institute inclut son film de 1979, « Year Zero: the Silent Death of Cambodia », parmi les 10 documentaires les plus importants du XXe siècle.

Lien de l’article en anglais :

https://www.counterpunch.org/2023/05/02/the-coming-war-speak-up-now/




L’inclusion à l’honneur lors du Couronnement de Charles III

Par Gérard Le Maître

NB : Je ne vais pas me faire que des amis avec cette critique. La Royauté british fait beaucoup rêver, et même en France certains l’envient, imaginant que ce pourrait être l’une des solutions pour notre pays… Pourtant n’avons-nous pas un monarque… selon certaines mauvaises langues…?

L’inclusion à l’honneur lors du Couronnement de Charles III le Charlot-écolo-mondialiste

Couronnement : le roi Charles III souhaite mettre en avant le multiculturalisme

Le Grand Remplacement en marche au Royaume-Uni

Le Grand Remplacement prend tout son sens au Royaume-Uni. Un Premier ministre à Londres d’origine hindoue, un Premier ministre en Écosse d’origine pakistanaise et musulmane, et un maire de Londres tout aussi pakistanais et musulman, témoignent amplement de l’inclusion sous toutes ses formes, chère aux élites britanniques et du Grand Remplacement religieux, ethnique, sociétal, en cours dans l’île des Grands-Bretons.(([1] https://www.medias-presse.info/coran-couronnement-de-charles-iii/174103/))

Après la cérémonie de couronnement, une salutation conjointe des autres religions sera lue.

Selon le programme, des représentants du judaïsme, de l’islam, de l’hindouisme, du bouddhisme et des sikhs salueront Charles III en « voisins dans la foi ».

Ce virage œcuménique est encouragé par l’archevêque de Canterbury, Justin Welby. Par sa fonction, il diffuse ses idées très progressistes : il est favorable à la bénédiction des couples de même sexe, de plus, il aimerait que l’ordination des femmes évêques soit autorisée. C’est en vertu de ses convictions qu’il accepte que la religion anglicane ne soit pas la seule à être représentée lors de la cérémonie.(([2] https://www.bvoltaire.fr/couronnement-le-roi-charles-iii-souhaite-mettre-en-avant-le-multiculturalisme/))

Écologiste, il se dit, le Charlot ? Oui peut-être, il fallait bien qu’il occupe son oisiveté princière richissime et qu’on parle de lui de temps en temps autrement que de ses déboires de cœur et de famille…

Le faste et la débauche de centaines de millions de Sterling vont être claqués, sont-ils bien compatibles avec le bien de la planète ?

Des centaines d’avions et de jets des Grands du Monde vont affluer pour combien de milliers de tonnes de CO2 ? Tout cela est-il bien compatible pour sauver la planète qu’ils disent tellement en danger ??

Mais il est surtout devenu un agent et l’idiot (très) utile du mondialisme du FORUM de DAVOS du sinistre Klaus SCHWAB fils de dignitaire nazi.

Initiative « The Great Reset » : le Forum de Davos, le Prince Charles et autres mondialistes veulent une réinitialisation de l’économie « post-COVID »

Présentant le Great Reset Initiative dont il est l’un des principaux promoteurs, le Prince Charles a même semblé assez satisfait de la situation : « Nous avons une occasion en or de tirer quelque chose de bon de cette crise. Ses ondes de choc sans précédent pourraient bien rendre les gens plus réceptifs aux grandes visions du changement », a-t-il déclaré.

« Le choc et la grande peur mondiale sont en effet de puissants moteurs », disait-il…

Justement cette peur qui a été sublimée par les politiques, les médias, pour faire avaler toutes les restrictions, privations de libertés, obligation des injections de poison, a parfaitement fonctionné

Parmi les citations clefs de la réunion virtuelle en ligne au cours de laquelle le président du Forum économique mondial, le professeur Klaus Schwab, le prince Charles et plusieurs autres personnes ont présenté l’initiative Great Reset, on trouve de nombreuses remarques de ce type.

Affirmant que le « changement climatique » était un danger bien plus grand que la pandémie de coronavirus, le Prince Charles a appelé de ses vœux une « reprise verte » : « C’est une occasion que nous n’avons jamais eue auparavant et que nous n’aurons peut-être plus jamais », a-t-il déclaré. Recourant à des pronoms féminins pour évoquer « la Planète », ce qui revient, en anglais, à lui attribuer une personnalité, Charles a ajouté : « Nos activités ont endommagé son système immunitaire. »(([3] https://tanikomadagascar.wordpress.com/2020/12/08/initiative-the-great-reset-le-forum-de-davos-le-prince-charles-et-autres-mondialistes-veulent-une-reinitialisation-de-leconomie-post-covid/))

« Nous n’avons pas d’alternative, car sinon, à moins que nous ne prenions les mesures nécessaires et que nous reconstruisions d’une manière plus verte, plus durable et plus inclusive, nous finirons par avoir [plus] de pandémies et [plus] de catastrophes accélérant le réchauffement de la planète et le changement climatique », avait déclaré le prince Charles, reprenant le refrain du FEM selon lequel des interventions mondiales majeures dans les pratiques commerciales et les habitudes de consommation sont nécessaires pour éviter une « catastrophe imminente ».(([4] https://www.cqv.qc.ca/tags/prince_charles))

Les mêmes qui étaient les « invités » à Davos (dont Le Prince Charles) seront présents à ce grand raout…

Et pour finir une histoire bien triste.
La vie est dure parfois !
(pour certains plus que pour d’autres !!)

Quand j’étais gamin, mon père trompait ma mère et n’aimait pas ma famille.
Plus tard, mes parents ont divorcé.
Par la suite, ma mère est morte dans un accident de voiture.
Du coup, mon frère et moi vivions dans la grande maison de ma grand-mère.
La sœur de ma grand-mère était alcoolique.
Toute la famille vivait aux crochets de ma grand-mère, ce, grâce à ses économies.
Mon oncle a échappé à la prison grâce à un arrangement entre ma grand-mère et la justice.
Grand-mère est décédée récemment.
Mon petit frère a quitté la famille pour aller vivre à l’étranger et ne nous adresse plus la parole.
Papa, maintenant âgé de 73 ans, doit commencer à travailler pour subvenir aux besoins de la famille.
Et il va certainement me demander d’en faire autant…

Sincères salutations,
Prince William
Futur Roi d’Angleterre




Pourquoi cet étalage de blancs-becs en Occident ?

[Source : EPR]

Les individus à la tête des principaux pays occidentaux ont tous en commun d’être totalement dépourvus d’expérience. Cette aberration n’est pas le fruit du hasard, elle résulte de la volonté d’oligarques qui placent leurs pions aux endroits stratégiques. En faisant élire, par des stratégies de manipulation d’opinion, des jeunes gens sans expérience, ils s’assurent la docilité d’obligés qui conduiront des politiques favorables à leurs intérêts.

François Asselineau analyse cette situation et dénonce les motivations des responsables de ce jeu de dupes dans lequel les peuples sont les grands perdants.






Guy Mettan : « La guerre OTAN-Russie avait déjà commencé en 2007 »

[Source : ledialogue.fr via arretsurinfo.ch]

Par Alexandre Del Valle

Guy Mettan est un journaliste, un essayiste et une personnalité politique suisse, actuellement député et ancien président du Club Suisse de la Presse. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de géopolitiques, dont le remarqué « Russie-Occident, une guerre de mille ans »*.

Alexandre Del Valle : On vous présente souvent en Suisse comme trop proche de la Russie dont vous avez la nationalité, mais vous revenez juste des États-Unis, où vous semblez aussi compter des amis. Ceux-ci sont-ils parmi les démocrates ou les républicains ; comprennent-ils vos positions en faveur d’une paix Russie Occident ? Y a-t-il plus d’Américains que l’on croit qui sont critiques avec la politique guerrière des États-Unis et de l’OTAN ?

Guy Mettan : Je ne choisis pas mes amis en fonction de leurs idées politiques et, comme démocrate, j’estime qu’ils ont le droit d’avoir d’autres opinions que les miennes. Je précise également que j’ai obtenu la nationalité russe suite à l’adoption de ma fille Oxana et grâce à un oukase du président Yeltsine, à une époque où l’on ne savait même pas qui était Poutine.

Cela dit, je n’étais pas retourné aux États-Unis depuis 12 ans et au Canada depuis 25 ans et j’ai eu la satisfaction de constater que, dès qu’on sort des cercles de l’establishment new-yorkais, washingtonien ou californien, la diversité de pensée et la liberté d’expression y sont plus vigoureuses qu’en Europe, où il est désormais interdit d’exprimer une critique du bellicisme atlantiste sans se faire taxer de fasciste, de populiste ou de suppôt de Poutine. Aux États-Unis, cette vigueur critique se retrouve aussi bien dans la gauche radicale et chez certains sites de journalistes d’investigation tels que Consortium News, Grayzone, Common Dreams, Counterpunch ou chez des journalistes indépendants comme Glenn Greenwald, Matt Taibi et Aaron Mate, que dans la droite républicaine et sur Fox News, avec Tucker Carlson en particulier.

J’ai aussi eu le plaisir de faire les neuf heures de trajet entre Boston et Montréal avec mon ami Richard Sakwa, professeur honoraire à l’Université de Kent, qui est l’un des meilleurs spécialistes vivants du conflit Russie-Occident depuis la disparition de Stephen J. Cohen, ancien professeur à Columbia, que je connaissais bien. Nous avons eu tout le temps de refaire le monde en traversant les forêts enneigées du Vermont à bord de notre bus Greyhound.

Vous dénoncez la Russophobie de l’Occident, mais en même temps comment ne pas dénoncer l’agression russe de l’Ukraine souveraine ? Cette russophobie est-elle antérieure à la crise ukrainienne ? Avant même la révolution orange de 2005 ?

Vaste question. J’ai effectivement publié une vaste généalogie de la russophobie occidentale (Russie-Occident, une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne), dont l’édition remise à jour vient de paraître à TheBooksEdition.com. Ce livre permet de comprendre les racines profondes de la guerre d’Ukraine et montre comment l’Occident moderne, avec Louis XV et Napoléon d’abord, puis avec la Grande-Bretagne impériale, l’Allemagne wilhelminienne puis nazie, et enfin avec les États-Unis depuis 1945, ont érigé la Russie en ennemi viscéral chaque fois que celle-ci s’opposait à leurs rêves de domination mondiale. Le conflit actuel n’est qu’un nouvel avatar de cette lutte séculaire, qui fait écho aux invasions polonaise (en 1610), napoléonienne (en 1812), franco-britannique (en 1853), allemande, alliée et hitlérienne (1914, 1919 et 1941) et enfin américaine (avec la déstabilisation de la Géorgie et de l’Ukraine par le biais de révolutions orange financées de l’extérieur en 2004, 2005 et 2014).

Il ne s’agit pas ici d’exonérer la Russie de quoi que ce soit. Celle-ci devra assumer sa responsabilité devant l’opinion publique mondiale et devant l’histoire. Mais il n’est plus possible d’ignorer que l’OTAN, guidée par le trio Etats-Unis-Royaume-Uni-Pologne, a tout fait pour que ce conflit éclate en élargissant l’Alliance à l’Est au mépris des promesses faites à Gorbatchev en 1991, en bafouant les accords de Minsk dont l’application aurait permis d’éviter cette guerre et en méprisant les propositions russes faites à Genève lors du sommet Biden-Poutine de juin 2021 et en décembre de la même année par le Kremlin.

Vous intervenez souvent en conférence et dans des médias, que pensez-vous du degré de désinformation qui règne non seulement en Russie, ce qui est d’ailleurs systématiquement relevé, mais aussi en Occident ? Les choses se sont-elles aggravées depuis des années, selon vous qui êtes journaliste et ancien président du Club suisse de la presse ?

On sait qu’en temps de guerre il n’y a que les cimetières, les fabricants d’armes et la propagande qui s’épanouissent, de part et d’autre de la ligne de front. Les Russes n’échappent pas à cette loi. Mais nous devrions balayer devant notre porte avant de juger les autres. Comment peut-on prétendre respecter la liberté de la presse quand on interdit les médias russes dans l’Union européenne, en transgressant toutes les règles ? De quoi a-t-on peur ? Que leurs mensonges supposés sonnent plus vrais que les nôtres ?

À mes yeux, l’unilatéralisme de nos médias, leur absence absolue d’esprit critique et leur capitulation sans condition devant le bellicisme otanien signent l’arrêt de mort du journalisme libre et indépendant. Quand j’ai commencé dans le métier, je révérais la BBC, le New York Times et le Washington Post, où j’avais des amis, le Spiegel, le Monde dont l’ancien rédacteur en chef André Laurens m’avait prêté sa machine à écrire… Aujourd’hui, ces médias se sont honteusement alignés sur la machine de guerre atlantiste. Les chaînes radio et TV tant publiques que privées font encore pire.

Pendant quelques années, on avait pu espérer que les réseaux sociaux sauveraient la liberté de pensée et d’expression. Mais leur remise à l’ordre avec le triste épisode du Russiagate, totalement inventé pour nuire à Trump avant d’être mis en pièce par la Columbia Review of Journalism, a conduit au rétablissement effectif de la censure sur les grands réseaux. Ces dernières années, ceux-ci ont engagé des centaines d’anciens collaborateurs des services de renseignement pour faire la police. Les liens entre les plateformes privées et les organes de sécurité de l’État sont donc très étroits et assurent l’efficacité de la propagande en Occident. Il ne reste plus que des plateformes alternatives comme Rumble ou Substack pour assurer la liberté d’expression.

Face à la grossière propagande russe qui rappelle celle du stalinisme sur l’antifascisme et qui consiste à dénoncer constamment la « nazification » de l’armée et même du pouvoir ukrainien alors même que Zelenski (orthodoxe chrétien) est fils de juifs, maintenez-vous que des groupes nazis sont toujours présents au sein de l’armée et que Stepan Bandera et Roman Shukhevych, massacreurs de Juifs alliés des nazis durant la Seconde Guerre mondiale, sont toujours des héros officiels de Pravi Sektor, Azov et qu’ils sont honorés par des rues et des monuments officiels en Ukraine ?

Précisons que Zelenski est d’ascendance juive, mais n’est pas juif au sens strict du terme puisque sa mère n’est pas juive. Cette judaïté retrouvée a été mise en avant pour tenter d’obtenir le soutien de la puissante communauté juive américaine et de l’opinion israélienne. Mais celles-ci ne sont pas dupes, ce qui explique le flop de Zelenski lors de son discours à la Knesset et le flop de la visite de militants Azov à Massada l’an dernier.

Rappelons aussi que chaque année, jusqu’en janvier 2022, l’ambassade israélienne à Kiev et la presse israélienne s’indignaient que des bataillons Azov et des milliers de militants de Pravy Sektor défilent dans les rues des villes ukrainiennes en arborant des saluts et des insignes nazis. De même, le fait qu’une avenue Stepan Bandera, bourreau de dizaines de milliers de juifs ukrainiens entre 1941 et 1944, débouche sur le monument de Babi Yar, où 50 000 juifs ont été massacrés par les SS assistés de nationalistes ukrainiens, n’indiffère que les ignorants.

En insistant sur la « dénazification » de l’Ukraine, les Russes instrumentalisent certainement la Shoah et l’antifascisme en leur faveur, mais ils ont mis le doigt sur une réalité que ni la presse ni les dirigeants occidentaux ne veulent reconnaître. Même s’il est vrai que les extrémistes ukrainiens à tendance néonazie ne représentent qu’une minorité, il s’agit hélas d’une minorité très active et très puissante au sein de l’appareil d’État et de l’armée, même si elle est beaucoup moins visible aujourd’hui.

A-t-on des noms de dirigeants et autres membres du gouvernement Zelenski ou gouverneurs, maires ou généraux ukrainiens devenus « respectables » pour rassurer les Occidentaux et Israël, mais issus des partis politiques nazis qui maintenant, contrairement à 2014-15, n’ont plus d’élus officiels au Parlement ? Les néonazis les plus puissants se sont-ils « relookés » ou « recyclés » ?

Au début de la guerre, les réseaux sociaux ont montré d’innombrables photos d’unités et de groupes de gens arborant des insignes ou faisant des saluts nazis. On a aussi pu voir nombre d’exactions et de crimes commis par ces unités, tels que des massacres de prisonniers russes ou des flagellations de gens suspectés de russophilie. Par peur du scandale et de donner raison à Poutine, toutes ces images et ces vidéos ont été purgées, si bien qu’elles ont quasiment disparu des écrans. De même, les porte-parole les plus visibles de cette mouvance — pensons notamment à l’unité Safari, repérée à Butcha entre le départ des Russes et la révélation des atrocités, aux Andryi Biletski, ancien député d’extrême droite, Dmytro Yarosh, nommé conseiller spécial du chef de l’armée ukrainienne peu avant la guerre, Oleksander Poklad surnommé l’étrangleur, au commandant Dmytro Kotuybaylo ou encore à Maksym Marchenko, commandant du bataillon ultranationaliste Aïdar, celui-là même auprès duquel Bernard-Henri Lévy s’est fait une gloire de défiler — se sont faits très discrets ou ont été mis à l’écart afin de ne pas nuire à la crédibilité de la propagande occidentale et à l’effort de guerre otanien. Enfin le déroulement de la guerre a aussi éclairci les rangs nationalistes lors des batailles de Kharkiv et de Marioupol.

Les médias occidentaux relaient souvent la propagande ukrainienne de guerre (certes compréhensible pour susciter l’aide de la communauté internationale). Celle-ci est-elle finalement contre-productive ou nuisible à la paix ou au contraire efficace pour encourager les Ukrainiens moralement et faire adhérer les Occidentaux à aider militairement les Ukrainiens et consentir aux sacrifices économiques ?

Il est certain que l’attitude va-t-en-guerre des médias occidentaux, qui fustigent tout appel à la négociation comme une trahison de la « démocratie » ukrainienne et des « valeurs occidentales » n’aide en rien à un retour à la paix, ou à une simple trêve. Depuis le début de la guerre, et encore davantage depuis les événements de Butcha, tout a été fait pour diaboliser la Russie et transformer les Russes en monstres assoiffés de sang et en criminels de guerre pathologiques, de façon à rendre impossible tout recours à la diplomatie et au dialogue, sous le prétexte « qu’on ne peut pas parler avec des criminels ».

Le mandat d’arrêt lancé par la CPI contre Poutine est l’aboutissement de cette logique, qui vise à instrumentaliser la justice pour imposer la poursuite de la guerre par tous les moyens, quel que soit le nombre de victimes provoqué par ce jusqu’au-boutisme juridique. Or que signifie la justice quand elle est menée dans le but de prolonger délibérément la guerre ? Quand on sait que la CPI est présidée par un Polonais et que le procureur est un Britannique, soit deux représentants des nations les plus antirusses qui soient, et que les millions qui ont servi à financer l’instruction contre Poutine proviennent de pays de l’OTAN (voir les articles de Janet H. Anderson sur Justiceinfo.net et de Max Blumenthal sur Grayzone), on peut sérieusement se poser la question de l’indépendance de cette Cour. Surtout quand on constate qu’elle a été incapable d’instruire l’affaire des crimes de guerre commis par ces mêmes Alliés en Irak, en Afghanistan ou dans les territoires palestiniens.

Il ne faut pas s’étonner si, dans ces conditions, les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine restent sceptiques tandis que les opinions publiques occidentales sont chauffées à blanc par la propagande active des experts, universitaires, journalistes et autres formateurs d’opinion tout en étant désamorcées d’un autre côté par une censure qui élimine systématiquement les faits gênants pour le narratif dominant.

Confirmez-vous les récentes analyses du FMI jugeant la Russie économiquement bien plus résiliente que prévu ?

J’observe l’économie russe depuis trente ans. J’ai assisté à son effondrement dans les années 1990 et à sa lente reconstruction dans les années 2000. J’ai eu l’occasion de visiter d’innombrables usines et entreprises à la tête de délégations économiques et j’ai pu constater la vigueur de cette reprise, constamment sous-estimée par l’Occident, qui n’a cessé de proclamer que l’économie russe valait moins que rien, qu’elle n’était même pas au niveau de l’Espagne, etc. Les observateurs avisés, comme Jacques Sapir ou Emmanuel Todd, savent pourtant qu’elle est beaucoup plus résiliente que prévu. Le FMI a récemment revu la croissance pour 2023 à la hausse, l’estimant à 0,7 % au lieu de 0,3 %. Ce qui est une performance dans le climat de sanctions actuel. Après 2014, on avait pu constater que les sanctions, loin d’affaiblir l’économie russe, la renforçaient, comme ce fut le cas pour l’agriculture, qui a connu un boom spectaculaire, notamment pour la production de blé et de lait.

Trop longtemps, la Russie s’est reposée sur l’exportation de pétrole, de gaz et de produits miniers, qui enrichissait une classe d’oligarques qui pratiquaient l’évasion de capitaux pour s’acheter des yachts et des résidences de luxe en France, à Londres ou en Suisse. Grâce à Bruno Lemaire et à ses amis, qui ont confisqué les avoirs de ces gens et les réserves de la banque centrale de Russie, cette époque est terminée.

Dans les années qui viennent, il faut s’attendre à ce que l’industrie russe rebondisse, et pas seulement dans le secteur militaire. La guerre a brutalement rappelé à l’Occident qu’on ne produit pas de la richesse avec des avocats, des spécialistes du marketing et autres manipulateurs de symboles chers à Robert Reich, mais avec de l’économie réelle. Les ordinateurs de la Silicon Valley ont besoin d’énergie, les usines de matières premières et les hommes de nourriture. La Russie possède tout cela en abondance, avec les ingénieurs et la formation scolaire en plus.

Craignez-vous une guerre OTAN-Russie déjà en place non officiellement, mais plus frontale et une montée en intensité ?

La guerre OTAN-Russie avait déjà commencé en 2007, lorsqu’à la Conférence de Munich Vladimir Poutine avait demandé à l’OTAN de ne pas franchir la ligne rouge avec l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine à l’Alliance et que celle-ci avait répondu en ouvrant ses portes à ces deux pays au printemps 2008 et en autorisant le président géorgien Saakhashvili à attaquer l’Ossétie du Sud le 8 août 2008. En 2014, les émeutes de Maidan, soutenues par l’Occident, John Mc Cain et Victoria Nuland en particulier, et la prise du pouvoir par des nationalistes ukrainiens qui ont aussitôt harcelé les populations russophones du pays en proscrivant leur langue, ont provoqué la sécession du Donbass et l’annexion de la Crimée par la Russie. On connaît la suite de l’histoire.

L’intervention militaire actuelle, comme on commence d’ailleurs à le reconnaître, s’inscrit donc dans la logique de 2014 et du bombardement continu des populations du Donbass par l’armée ukrainienne au prix des 14 000 morts reconnus par l’ONU. Pendant ces huit années, ainsi que l’ont avoué Angela Merkel et François Hollande, l’OTAN en a profité pour armer, former et entraîner l’armée ukrainienne de façon qu’elle puisse récupérer les territoires perdus par la force, ainsi que l’a décrété Zelenski dans un ukase publié en mars 2021, deux mois après l’arrivée au pouvoir de Joe Biden.

Vue du côté russe, l’intervention de l’OTAN dans les zones frontières de la Russie existe depuis 2008 et n’est donc en rien une surprise. La surprise est plutôt du côté occidental, dans la mesure où les opinions publiques euro-américaines ont été tenues, et continuent à être tenues, dans l’ignorance de ces ingérences avec des formules aussi alambiquées que trompeuses, telles que co-belligérance, assistance à démocratie en danger, livraisons d’armes « pour sauver des vies », etc. Pour le moment, les risques d’escalade sont maîtrisés, les Russes ne faisant que riposter à la montée en puissance de l’aide occidentale. On dénonce leur « chantage » nucléaire, mais on oublie de mentionner que les allusions de Poutine à ce sujet sont toujours des réactions à des actions occidentales (changement de doctrine d’usage de la force nucléaire américaine, déclarations de Le Drian en février 2022 ou des Britanniques en mars 2023 sur l’usage d’uranium appauvri, etc.)

Les Américains vont-ils subitement lâcher les Ukrainiens comme ils ont fait avec la Résistance afghane ou les Kurdes de Syrie dès que le vent des sondages tournera ou les élections approcheront ou sont-ils condamnés à aller jusqu’au bout pour empêcher le camp pro-russe multipolariste et « révisionniste » (au sens des RI) de défier l’ordre international occidentalo-centré, l’un des enjeux globaux de cette guerre ?

Avec les États-Unis, tout est toujours possible, le meilleur comme le pire. Comme au Vietnam ou en Afghanistan, ils pourraient tout à fait abandonner le terrain si l’intervention ne correspond plus à leurs intérêts immédiats. Mais il faut savoir que la doctrine américaine inspirée par Paul Wolfowitz en 1992, le Grand Échiquier de Brzezinski en 1997 et le rapport de la Rand Corporation en 2019 (Overextending and Unbalancing Russia), a toujours considéré la Russie comme un adversaire à abattre et l’Ukraine comme un territoire à conquérir. Ils ne vont donc pas la lâcher facilement. Les Américains, qu’ils soient démocrates (restaurer le leadership américain) ou républicains (rendre sa grandeur à l’Amérique), partagent le même but, à savoir le maintien de l’hégémonie états-unienne via le dollar et la force militaire. Ils diffèrent seulement sur l’ordre des priorités, les Républicains considérant qu’il faut d’abord s’attaquer à la menace chinoise quitte à s’allier avec Moscou tandis que les Démocrates estiment qu’il faut d’abord détruire la Russie avant de s’attaquer à la Chine.

Quelles seraient selon vous les pistes les plus réalistes de sortie de crise, de déconfliction ou simplement de désescalade afin d’arrêter le carnage en cours ?

L’Occident, en criminalisant Poutine, a gelé de facto tout recours à la diplomatie. De leur côté, les Russes, qui ont l’avantage du nombre, du temps, de l’espace et de la proximité, ne voient pas d’urgence à négocier.

À ce stade, je ne vois donc pas d’autre sortie de crise que la poursuite des opérations militaires jusqu’à épuisement des belligérants, sur le modèle d’un scénario à la coréenne. Tantôt un camp avance, tantôt il recule, sans progression décisive, jusqu’à ce qu’on décide d’arrêter les frais et de geler le conflit à la ligne de front. Quoiqu’il en soit, l’Europe restera divisée pour longtemps tandis que le basculement du monde en faveur de l’Asie et du Sud global va s’accélérer et s’intensifier.



*« Russie-Occident, une guerre de mille ans : La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne », Genève, 2015.




Franc-maçonnerie et révolution

[Source : medias-presse.info]

Franc-maçonnerie et révolution : les liens rappelés par Alain Pascal

[La conférence elle-même démarre à partir de 7 min 30]






Une petite leçon d’histoire sur les véritables fondations des États-Unis ou la genèse des miroirs déformants

[Source : legrandsoir.info]

Par Oleg Nesterenko

L’histoire émouvante et touchante de la fondation des États-Unis d’Amérique qui a nourri des générations de patriotes et s’est exportée dans le monde entier en tant qu’exemple à suivre, n’est rien d’autre que la déformation la plus grossière et hypocrite des réalités, beaucoup moins colorées et, encore moins, adaptées pour servir d’inspiration.

Il y a tant à dire sur l’histoire des origines de ce formidable pays, mais je me limiterai ici à commenter le début du deuxième paragraphe de la déclaration d’indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776, écrite par Thomas Jefferson, l’inspirateur de la démocratie aux EU, le personnage d’une profonde humanité, l’une des figures les plus illustres et attachantes de la révolution étasunienne, l’homme de lumière et de progrès :

We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness

— « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont nés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »

Le petit bémol c’est que « l’histoire » des EU oublie d’ajouter le fait que Thomas Jefferson, personnage d’une profonde humanité, figure des lumières et du progrès, n’était personne d’autre qu’un esclavagiste sanguinaire.

L’air de rien, l’auteur des lignes de la déclaration de 1776 « tous les hommes sont nés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur », huit ans après les avoir écrites — non pas huit jours ou semaines, mais huit ans après — avait toujours en sa possession… 200 esclaves.

Par conséquent, Thomas Jefferson devait être tout à fait certain que le meilleur endroit et la meilleure qualité pour les Noirs sur le chemin de la liberté et de la recherche du bonheur étaient sa plantation en Virginie et la qualité d’esclave.

Mais, les deux cents unités de sa propriété — de vrais ingrats — considéraient obstinément les magnifiques conditions de leur séjour dans les possessions de ce merveilleux personnage d’une profonde humanité si terrible qu’elles ne faisaient que s’enfuir. Un dixième de ses esclaves a pu s’échapper définitivement de l’enfer sur terre de Thomas Jefferson sans être attrapé et torturé avant de retourner à la « recherche du bonheur ». Les autres n’ont pas eu cette chance.

Je vous laisse l’appréciation du degré de la dégénérescence morale de cet individu qui milite farouchement au Congrès des États-Unis d’Amérique en faveur de l’abolition de l’esclavage et, en même temps, « oublie » qu’il est lui-même un grand esclavagiste.

La réalité prosaïque est dans le fait qu’au moment de l’indépendance de la Grande-Bretagne, il y avait environ 9 millions de personnes vivant aux États-Unis, dont les Blancs n’étaient qu’une petite minorité par rapport à la population amérindienne et aux esclaves noirs.

La déclaration d’indépendance non seulement ne concernait nullement les Amérindiens ou les esclaves — ils n’étaient pas considérés comme appartenant à la race humaine — mais ne concernait pas non plus ni les femmes, ni même les hommes blancs d’origine sociale modeste.

Les véritables bénéficiaires ou, plus exactement, profiteurs de l’indépendance des colonies d’Amérique du Nord vis-à-vis de la couronne britannique n’ont été qu’environ 50 000 blancs riches de sexe masculin. Soit, moins de 1 % de la population et qui a inventé toute cette histoire d’indépendance avec un objectif précis : faire croître leur enrichissement personnel.

C’est à cette période qu’il faut attribuer les origines de ce qu’on appelle communément « l’État profond ».

Pour revenir à Thomas Jefferson, il faut, néanmoins, lui rendre son dû : c’était un homme de grand progrès, puisqu’il ne considérait plus les esclaves noirs comme des singes, mais juste comme des sous-hommes.

Il reconnaissait que les Noirs étaient quand même dotés d’une âme et qu’ils appartenaient au genre humain. C’est juste que leurs capacités dans les domaines scientifiques, leurs capacités cognitives à l’expression des sentiments et de la foi religieuse étaient primitives et ne pouvait être comparées à celle des hommes blancs. À ce sujet, Jefferson a laissé ses écrits au profit de la postérité pour nous éclairer.

C’est bien ce merveilleux personnage qui est l’un des principaux héros du peuple des EU, dont chaque représentant porte fièrement le portrait de ce dernier dans son portefeuille.

Et, pour évoquer des larmes émouvantes de fierté chez la postérité reconnaissante, la maison dans laquelle Jefferson est né est dessinée au verso du billet de deux dollars : la maison de sa plantation esclavagiste de Monticello.

Post-scriptum :

Ici, j’ai juste commenté le début du deuxième paragraphe de la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, sans me permettre le luxe de demander aux représentants de la nation américaine de lire le début du tout premier paragraphe de la déclaration du point de vue des habitants de la Crimée et du Donbass qui ne souhaitent plus faire partie de l’Ukraine :

« When in the Course of human events, it becomes necessary for one people to dissolve the political bonds which have connected them with another, and to assume among the powers of the earth, the separate and equal station to which the Laws of Nature and of Nature’s God entitle them… »

— « Lorsque, dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit… ».

L’arbre pourrit par ses racines. L’histoire, si elle est oubliée et déformée, conduit inévitablement à la suprématie du royaume des miroirs déformants.

Oleg Nesterenko
Président du Centre de Commerce & d’Industrie Européen www.c-cie.eu
Ancien directeur de l’Institut International de la Reconstruction Anthropologique,
Ancien directeur de l’MBA, professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris.






Les origines allemandes de la famille royale britannique

[Source : GEO]

Les Windsor : comment la famille royale a renié ses origines allemandes

Elle s’appelait Saxe-Cobourg-Gotha. Depuis le XVIIIe siècle, par le biais de mariages d’intérêt, la monarchie britannique avait du sang allemand dans les veines. Cette alliance anglo-saxonne vola en éclats lors de la grande guerre. En 1917, le roi George V prit la décision de renoncer au nom germanique de sa famille pour le remplacer par celui de Windsor. Ce fut l’acte fondateur de cette nouvelle dynastie.

Par VOLKER SAUX

C’est la panique à Londres. Le 13 juin 1917, l’est de la capitale anglaise est victime d’une attaque venue du ciel. Une escadrille de bombardiers allemands largue en plein jour ses bombes sur des quartiers de civils, éventrant des immeubles, faisant plus de 160 morts, dont 18 enfants dans une école. Certes, ce n’est pas encore le Blitz, cette campagne de bombardements menée par le IIIe Reich sur la capitale anglaise, de septembre 1940 à mai 1941, et qui fit 50 000 victimes. Et les pertes humaines sont infimes comparées aux nombres de soldats tués sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Mais ce raid choque l’opinion. Par son côté inédit, d’abord : l’aviation militaire n’en est qu’à ses débuts, et c’est la première fois que les Allemands utilisent des biplans pour une offensive d’ampleur contre une grande ville. Ils utilisaient auparavant des dirigeables, des Zeppelin, qui n’opéraient que de nuit et étaient peu efficaces. Mais la population est surtout abasourdie à cause du nom de ces avions mortifères : les Gotha IV, nommés ainsi car fabriqués par une entreprise de construction métallique implantée à Gotha, dans le centre de l’Empire germanique. Or, pour les Britanniques, à cette époque, le nom de Gotha n’évoque pas qu’une ville d’outre-Rhin : c’est aussi celui du roi qui trône à Buckingham…

Le roi Georges V, le petit-fils de la reine Victoria, est issu de la maison Saxe-Cobourg-Gotha

Shocking, non ? George V (1865-1936), cet homme pondéré au teint cireux, qui règne depuis 1910 sur le Royaume-Uni et censé incarner l’unité du pays dans l’épreuve de la guerre, est d’origine allemande ! Le souverain est issu de la maison Saxe-Cobourg-Gotha, une dynastie née au XIXe siècle en Haute Franconie, au nord de la Bavière. De petite noblesse à l’origine, elle sut étendre ses branches à force d’habiles mariages jusqu’à régner sur le Portugal, la Bulgarie et la Belgique. Et l’Angleterre. En 1840, l’un de ses membres, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (1819-1861), a épousé la jeune reine Victoria (1819-1901), propulsant sa lignée sur le trône britannique. Le roi George V est leur petit-fils. A priori, l’homme, qui servit longtemps dans la Royal Navy avant d’accéder au trône, est on ne peut plus british. Mais en pleine guerre contre l’Allemagne, ses racines germaniques deviennent embarrassantes, et l’affaire des bombardiers Gotha ne fait qu’amplifier le trouble. Jusqu’à pousser le roi à un choix radical en cette année 1917 : jeter son nom aux oubliettes, et renommer sa famille en « l’anglicisant ». Un acte fondateur qui donna naissance à une nouvelle dynastie : les Windsor.

Deux siècles de souverains issus de la maison de Hanovre

Le geste n’est pas anodin, et vient clore un chapitre de plus de deux siècles dans l’histoire de la monarchie britannique. En réalité, le pedigree allemand de la famille royale remonte plus loin que les épousailles d’Albert et de Victoria… En 1714, à la mort sans héritier d’Anne de Grande-Bretagne (1665-1714), la dernière de la maison Stuart, sa succession incombe à son plus proche parent protestant, en vertu de l’Acte d’établissement de 1701, censé empêcher l’avènement d’un souverain catholique.

Ce parent est en réalité très éloigné : il s’agit de George Ier (1660-1727), prince-électeur de Hanovre, dont le lien avec Anne remonte à trois générations ! Problème, le nouveau roi est certes protestant, mais il n’est pas né en terre britannique, et ne parle même pas l’anglais. Pendant son règne, il s’absente autant que possible des îles britanniques. Tous ses successeurs sont issus de cette même maison de Hanovre : George II (1683-1760), George III (1738-1820)… jusqu’à la reine Victoria, qui règne pendant soixante-quatre ans au XIXe siècle. « Victoria et son fils aîné, le futur roi Edouard VII, sont au moins aussi allemands que britanniques », écrit l’historien David Cannadine dans sa biographie George V : the unexpected king (éd. Penguin, 2014, non traduit). La mère et son héritier sont à l’aise dans les cours et capitales d’Europe. Les deux parlent couramment le français et l’allemand mais aussi l’anglais… avec un accent guttural très prononcé. Des purs produits de ce monde cosmopolite des têtes couronnées d’Europe au XIXe siècle, où l’on s’unit allègrement par-delà les frontières, où les liens tissés entre grandes maisons servent aussi à réguler les relations internationales. Sauf que l’heure, désormais, est au nationalisme…

Au XIXe siècle, les armoiries de la famille royale étaient ornées de la devise allemande « Treu und fest » (« Fidèle et fort »). Elle fut remplacée en 1917 par « Dieu et mon droit » (en français dans le texte) qui avait cours sous les Plantagenets (XIIe-XVe siècle).
© Wikimedia commons

Bien sûr, au fil du temps, l’intérêt de ces souverains « allemands » pour les affaires britanniques, de même que leur « âme anglaise », s’est largement affirmé. Dès George III, couronné en 1760, tous sont nés à Londres. Et qui plus que la reine Victoria incarne la stabilité et le prestige de la Couronne ? Il n’empêche : au moment où éclate la Première Guerre mondiale, George V, monté sur le trône en 1910, reste dans l’esprit de bon nombre de ses sujets associé à ses origines teutonnes. Et ses liens familiaux n’aident pas. Le roi du Royaume-Uni est non seulement le cousin du tsar de Russie Nicolas II (1868-1918) – leurs mères étant sœurs –, mais aussi de Guillaume II (1859-1941), le Kaiser allemand, lui aussi petit-fils de la reine Victoria !

En 1911, George V recevait en grandes pompes son cousin, l’empereur allemand Guillaume II,
afin de se recueillir sur la tombe de leur aïeule, la reine Victoria.
© akg-images / Interfoto

Les trois souverains se retrouvent d’ailleurs à Berlin, en 1913, pour le mariage de la fille de Guillaume. Un an plus tard, alors qu’éclate le premier conflit mondial, l’heure n’est plus à la « cousinade ». Et dans l’opinion, la parentèle du roi alimente les soupçons : est-il un patriote ? Peut-on lui faire confiance pour mener le pays dans la guerre ? Et s’il était secrètement pro-allemand ?

Une vague anti-germanique grandit au sein de la population britannique

Plus les bruits de bottes augmentent, en ce début du XXe siècle, plus le militarisme allemand inquiète, créant une vague anti-germanique au sein de la population britannique. Elle franchit un cap au début de la guerre, attisée par la presse et la propagande, et exacerbée par des événements comme le torpillage du paquebot Lusitania par un sous-marin allemand en 1915. La haine du « Hun » débouche même sur des émeutes et des attaques contre des commerces germaniques. A cette époque, la capitale abrite une communauté de 68 000 Allemands, tous parfaitement intégrés. Devant la pression populaire, des noms de rues rappelant l’outre-Rhin, comme Berlin Road à Londres, sont débaptisés.

Ce climat de germanophobie gagne aussi les hautes sphères. Le cas le plus marquant est celui de l’amiral Louis de Battenberg (1854-1921), commandant de la Royal Navy. Ce natif de Graz, en Autriche, naturalisé anglais et s’exprimant avec un fort accent germanique, est poussé à la démission en octobre 1914. Le roi George V, lui, vit mal les allusions à ses racines. Quand le romancier H. G. Wells dénonce, en la famille royale, une « cour étrangère et médiocre », il réplique : « Je suis peut-être médiocre, mais que je sois damné si je suis étranger ! » Il n’empêche, la présence à Buckingham d’un prince de Saxe-Cobourg-Gotha devient « une anomalie de plus en plus indécente, alors que des centaines de milliers de morts et de blessés, défigurés, gazés, mutilés sont victimes de l’Empire allemand », écrit Jean des Cars dans La Saga des Windsor. De l’Empire britannique au Commonwealth (éd. Perrin, 2011). Et d’ajouter : « Des millions de Britanniques, militaires et civils, en sont plus qu’embarrassés, jugeant cette situation malsaine. »

En 1917, Georges V se rend sur le front franco-britannique à Abbeville (Somme).
© Universal Images Group via Getty

Naissance d’une nouvelle dynastie : les Windsor

Pour y mettre fin, George V ne peut certes pas changer de famille. Il peut, par contre, en modifier le nom, et se débarrasser de ses titres encombrants. Le 17 juillet 1917, un mois après le bombardement de Londres, qui sert de déclencheur, le souverain annonce une décision très forte devant le Private Council, un organe chargé de le conseiller. Le Court Circular, le journal officiel de la cour, la rapporte ainsi : « Pour nous-mêmes et pour nos descendants, l’usage des grades, titres, dignités et honneurs de ducs et duchesses de Saxe, de princes et de princesses de Saxe-Cobourg-Gotha et autres dénominations allemandes ne nous appartiennent plus. » D’un royal claquement de doigts, des générations d’ancêtres sont effacées de l’arbre généalogique. Et immédiatement, le nouveau nom de la dynastie est proclamé : Windsor. C’est Lord Stamfordham, le secrétaire privé du roi, qui en aurait eu l’idée, en référence à l’immense château de l’ouest de Londres, bastion de la monarchie, où ont régné presque tous les rois et reines depuis Guillaume le Conquérant (1027-1087). Le nom fait sensation. Et par sa seule magie, cette famille royale, aux origines suspectes, devient tout à coup inscrite dans une continuité millénaire.

Le grand ménage ne s’arrête pas là

En 1917, tous les proches de la famille royale aux patronymes un peu trop germaniques sont « anglicisés ». Louis de Battenberg devient Louis Mountbatten, marquis de Milford Haven. Les ducs et princes de Teck, issus de la maison allemande de Wurtemberg et frères de la « Queen Mary » (1867-1953), l’épouse de George V, sont rebaptisés Cambridge. Le roi décide aussi que les membres de la royal family n’ont plus l’obligation de s’unir à des têtes couronnées européennes, mais peuvent épouser de « simples » nobles britanniques. Et pour afficher ses distances avec ses attaches familiales continentales, il refuse l’asile à son cousin le tsar Nicolas II, renversé par la Révolution russe en 1917 puis exécuté dans une cave en Sibérie, un an plus tard. « Le résultat est un repositionnement fondamental de la monarchie britannique, s’éloignant du cousinage royal transnational traditionnel, et des amitiés personnelles qui vont avec, pour se tourner vers la nation et l’Empire britannique », écrit David Cannadine.

Sur cette illustration du journal britannique Punch, en 1917,
George V fait le ménage au sein de la Couronne britannique
en donnant un coup de balai sur ses titres de noblesse germaniques.
© akg-images / UIG / Universal History Archive

Comment fut accueilli ce reniement familial en Allemagne ? Avec ironie. Le Kaiser Guillaume II parla des « joyeuses commères de Saxe-Cobourg-Gotha », en faisant allusion à la célèbre pièce de théâtre de William ShakespeareLes Joyeuses Commères de Windsor (1602). Après la victoire de la Triple Entente sur l’Allemagne, en 1918, George V, nouveau roi Windsor, deviendra populaire et respecté. « Il incarne l’Etat viscéralement britannique », conclut Jean des Cars. Son génie est d’être intervenu au bon moment, à une époque où le patriotisme interdisait le moindre doute et où l’Allemagne semblait aussi se diriger vers la défaite… Avec ce changement de patronyme, le souverain sauva probablement la Couronne d’Angleterre et fit preuve d’un esprit moderne. Un journaliste du Times écrivit à ce propos : « Cette époque est propice à l’innovation ». Un mot qui sera le leitmotiv des Windsor.


L’Aigle et le Léopard

Quelques mots pour découvrir mon dernier ouvrage sur les liaisons dangereuses entre l’Angleterre et Hitler : L’Aigle et le Léopard, paru aux éditions Perrin.

Eric Branca

[Voir aussi :
Racines nazies de la famille royale britannique ?]

Éditions PERRIN






La gauche « nouvelle normalité »

[Source : off-guardian.org]

Par CJ Hopkins

Je suis donc allé à Londres pour parler à la gauche… non, pas « la gauche » à laquelle vous pensez probablement. Pas la gauche masquée et arborant un drapeau ukrainien. Pas la gauche ségrégationniste qui utilise des pronoms [comme « iel »]. Pas la gauche du WEF, de l’OMS, du FBI, de la CIA, du DHS et du MI6. Pas la gauche de la nouvelle normalité capitaliste mondiale. L’autre gauche. La gauche de la vieille école. La gauche « qui nie le Covid, qui théorise la conspiration, qui aime Poutine et qui est d’extrême droite ».

Nous étions environ 150 et nous nous sommes réunis dans une « église homophobe » à Islington. Oui, Islington, qui est plus ou moins le siège britannique de la gauche « Nouvelle Normalité ». Nous nous en moquions. « Qu’ils viennent nous chercher », disions-nous. Ils ne sont pas venus. C’était un samedi. Ils étaient probablement en train de faire du shopping ou de traquer des antisémites imaginaires. Nous sommes donc allés de l’avant et avons fait ce que nous avions à faire.

Notre « truc » était une conférence vaguement basée sur l’opposition de gauche au FEM [Forum Économique Mondial] et à ses diverses visions dystopiques de notre avenir… vous savez, manger les insectes, ne rien posséder, être heureux, ce genre de choses. J’ai été invité par le groupe Real Left [la gauche réelle, ou la vraie gauche] à participer à une table ronde avec Fabio Vighi, professeur de théorie critique à l’université de Cardiff. Nous n’avons pas beaucoup parlé du FEM. Nous avons surtout parlé du capitalisme mondial, du totalitarisme et de la « nouvelle gauche normale ».

Voici les grandes lignes de ce que j’ai dit à la conférence.

*

Pour comprendre ce qui est arrivé à la gauche (c’est-à-dire comment elle est devenue la nouvelle gauche normale), il faut comprendre l’histoire du capitalisme mondial au cours des 30 dernières années environ.

En fait, il faut remonter un peu plus loin, au début du 20e siècle, lorsque le grand jeu idéologique était encore en cours. À l’époque, le capitalisme, qui avait renversé les aristocraties, était en marche, transformant le monde en un grand marché. Il était contesté par deux idéologies opposées, le fascisme et le communisme. Elles se sont affrontées. Pour faire court, le capitalisme a gagné.

Le capitalisme mondial (« GloboCap ») est né. Aujourd’hui, le monde n’est plus qu’un grand monde capitaliste mondial. C’est le cas depuis le début des années 1990. GloboCap n’a pas d’adversaires extérieurs, il n’a donc rien d’autre à faire que Clear and Hold [Liquider et Tenir], c’est-à-dire éliminer les poches de résistance interne et mettre en œuvre l’uniformité idéologique. C’est ce qu’elle fait depuis 30 ans, d’abord dans l’ancien bloc soviétique, puis dans le cadre de la « guerre mondiale contre la terreur », et enfin dans nos soi-disant « démocraties occidentales », comme nous venons d’en faire l’expérience personnelle pendant la phase de choc et d’effroi du déploiement de la nouvelle normalité, et comme nous continuons à en faire l’expérience, bien que de manière un peu moins dramatique.

En d’autres termes, GloboCap devient totalitaire. Voilà ce qu’est la nouvelle normalité. Ce n’est pas le totalitarisme de votre grand-père. Il s’agit d’une nouvelle forme de totalitarisme capitaliste mondial. Elle présente un certain nombre de caractéristiques familières : suspension des droits constitutionnels, propagande officielle, escouades de tueurs à gages, censure, symboles omniprésents de conformité idéologique, restrictions gratuites de la liberté de mouvement et d’autres aspects de la vie quotidienne, haine et persécution des « Untermenschen » [Sous-hommes] officiels, ségrégation, criminalisation de la dissidence, violence collective, autodafé de livres, simulacre de procès, etc. Ce n’est pas ce genre de totalitarisme.

Pour le comprendre (ce qu’il serait bon de faire), il faut comprendre l’idéologie du capitalisme mondial, ce qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Le capitalisme mondial n’a pas d’idéologie… ou plutôt, son idéologie est la « réalité ». Lorsque vous n’avez pas d’adversaires idéologiques, vous n’avez pas besoin d’idéologie. Vous êtes fondamentalement Dieu.

La « réalité » est ce que vous dites qu’elle est, et quiconque n’est pas d’accord est un « négateur de la science », ou un « théoricien du complot », ou un « désinformateur », ou un autre type d’« extrémiste » délirant. Vous n’avez pas besoin de débattre d’idéologie avec qui que ce soit, car vous n’avez pas d’adversaires idéologiques. La société est divisée en deux groupes fondamentaux : (a) les « gens normaux », qui acceptent la « réalité », et (b) les « déviants » et les « extrémistes », qui ne l’acceptent pas.

Vos opposants politiques et idéologiques sont pathologisés et délégitimés de manière préventive. Après tout, qui s’opposerait à la « réalité », si ce n’est les menteurs et les cliniquement fous ?

Oui, bien sûr, il existe des conflits politiques et idéologiques intra-muros dans les limites de la soi-disant « normalité », tout comme il existe une concurrence intra-muros entre les entreprises mondiales, mais il est impossible de remettre en question le système idéologique lui-même, parce qu’il n’y a pas de terrain à l’extérieur duquel monter une attaque. C’est probablement la chose la plus difficile à accepter pour la plupart d’entre nous. Il n’y a pas de territoire idéologique en dehors du capitalisme mondial, il n’y a pas de « dehors ». Il n’y a pas d’« extérieur ». Il n’y a pas d’adversaires extérieurs. Il n’y a que des insurrections et des opérations de contre-insurrection.

Le reste est une compétition intra-muros.

Il y a une autre chose que nous devons comprendre à propos de l’idéologie capitaliste mondiale, et cela ne va pas faire plaisir à mes lecteurs conservateurs, libertaires ou gauchistes, mais c’est essentiel pour comprendre le nouveau capitalisme mondial. Mais c’est essentiel pour comprendre la nouvelle gauche normale et la forme du paysage idéologique actuel. Je vais essayer de rester aussi simple que possible et de ne pas me perdre dans un tas de charabia post-structuraliste.

Vous êtes prêts ? D’accord, c’est parti.

Le capitalisme est une machine à décoder les valeurs. Il décode la société des valeurs despotiques (c’est-à-dire les valeurs religieuses, les valeurs racistes, les valeurs socialistes, les valeurs traditionnelles, toutes les valeurs qui interfèrent avec les flux de capitaux sans entrave… le capitalisme ne fait pas de distinction). C’est ainsi que le capitalisme (ou la démocratie si vous êtes choqués) nous a libérés d’une « réalité » despotique dans laquelle les valeurs émanaient des aristocraties, des rois, des prêtres, de l’Église, etc. En fait, il a transféré l’émanation et l’application des valeurs des structures despotiques au marché, où tout est essentiellement une marchandise.

Alors, hourra… le capitalisme nous a libérés du despotisme ! J’en suis reconnaissant. Je ne suis pas un grand fan du despotisme. Le problème, c’est que ce n’est qu’une machine. Et elle n’a pas d’interrupteur. Et maintenant, elle domine la planète entière sans opposition ni restriction d’aucune sorte. Elle fait donc ce pour quoi elle a été conçue : dépouiller les sociétés de leurs valeurs despotiques, faire de tout et de chacun une marchandise, établir et imposer l’uniformité idéologique, neutraliser les poches de résistance interne.

La grande majorité de ces résistances sont réactionnaires. Je ne dis pas cela au sens péjoratif. La majeure partie de l’opposition à la nouvelle normalité provient de la droite politique traditionnelle, de personnes qui tentent de préserver leurs valeurs, c’est-à-dire de les empêcher d’être décodées par la machine à décoder les valeurs de GloboCap. Beaucoup de ces gens ne voient pas les choses de cette façon, parce qu’ils ne veulent pas admettre que ce à quoi ils résistent, c’est le capitalisme mondial, alors ils lui donnent d’autres noms comme « capitalisme de connivence », « corporatisme » ou « marxisme culturel ». Je ne me soucie pas vraiment du nom qu’ils lui donnent, sauf lorsqu’ils l’appellent « communisme », ce qui leur donne l’air extrêmement stupide.

Le fait est que ces personnes constituent une force réactionnaire qui s’oppose à la progression du capitalisme mondial et de son idéologie, qu’elles sachent ou non à quoi elles résistent. La Russie est une autre force réactionnaire de ce type, du moins dans la mesure où elle tente de défendre ce qui reste de sa souveraineté nationale. La Syrie et l’Iran sont deux autres exemples. Toutes ces forces réactionnaires sont intégrées dans le système GloboCap et résistent en même temps à son absorption. La dynamique est complexe. Il ne s’agit pas d’un dessin animé ou d’un film hollywoodien avec des « bons » et des « méchants ».

Quoi qu’il en soit, le champ de bataille se présente comme suit : GloboCap mène son opération « Clear-and-Hold », tandis que les réactionnaires (« populistes ») s’y opposent. Et c’est tout. Ce sont les seules forces significatives sur le champ de bataille, à l’heure actuelle.

Ce qui nous amène à l’état lamentable de la gauche.

La gauche — et j’entends « la gauche » au sens large, c’est-à-dire les libéraux, les gauchistes sérieux et les gauchistes de Brooklyn — se trouve dans une double contrainte idéologique. Soit elle s’aligne sur une GloboCap de plus en plus totalitaire, soit elle s’aligne sur le contrecoup réactionnaire.

Ils ne peuvent pas s’aligner sur les réactionnaires, parce que beaucoup d’entre eux sont… eh bien, vous savez, quelque peu bigots, ou ils croient en Dieu, ou ils s’opposent à ce que les drag-queens se frottent sur les enfants. Beaucoup d’entre eux possèdent plusieurs armes à feu (c’est-à-dire les réactionnaires, pas les drag queens) et font flotter des drapeaux américains géants devant leur maison (ou n’importe quel drapeau qu’ils arborent en Grande-Bretagne). Beaucoup d’entre eux ont voté pour Donald Trump, ou pour le Brexit, ou pour l’AfD ici en Allemagne, ou pour le Rassemblement national en France, ou pour Les Frères d’Italie. Il ne s’agit pas de personnes qui écoutent la BBC/NPR. Ce ne sont pas des gens qui utilisent des pronoms. Ce sont des gens de la classe ouvrière qui font peur.

La gauche s’est donc alignée sur GloboCap qui, après tout, continue à décoder toutes ces valeurs despotiques désagréables (c’est-à-dire le racisme et d’autres formes de bigoterie), à s’opposer aux dictateurs et aux fanatiques religieux, et à répandre la « démocratie » sur toute la planète. Vous pourriez penser que je suis facétieux. Ce n’est pas le cas. Le capitalisme mondial continue de le faire. Ce que je soutiens, comme tous les libéraux et les gauchistes.

Le problème, c’est qu’à mesure que le capitalisme mondial continue à faire cela, et qu’il en fait grand cas, il devient également totalitaire. Il ne décode pas ces valeurs despotiques par pure bonté d’âme. Ce qu’il fait, c’est établir une uniformité idéologique. Le problème, c’est qu’elle n’a pas d’idéologie. Tout ce qu’elle sait faire, c’est décoder les valeurs, transformer les sociétés en marchés et tout ce qu’elles contiennent en marchandises sans valeur. Ce qu’elle fait de manière totalitaire. Les nazis appelaient ce processus « Gleichschaltung » [Mise au pas, égalisation, égalité des chances], la synchronisation de tous les éléments de la société selon l’idéologie officielle. C’est ce qui se passe actuellement au niveau mondial.

GloboCap a entamé la transition d’une « réalité » d’idéologies concurrentes, d’États-nations souverains, de cultures et de valeurs vers une nouvelle « réalité » supranationale, post-idéologique, éventuellement transhumaine et mondialisée, et le message est le suivant : « vous êtes avec nous ou contre nous ».

La nouvelle gauche normale est évidemment avec GloboCap. Les gauchistes de la nouvelle normalité le nieront furieusement, alors qu’ils réclament une censure accrue de la dissidence et qu’ils acclament de véritables nazis au pied du mur.

Tout comme la droite « populiste » ne peut accepter le fait que ce à quoi elle s’oppose est une forme de capitalisme, la gauche néo-normande ne peut accepter le fait qu’elle s’aligne sur une nouvelle forme de totalitarisme. C’est littéralement inconcevable pour eux. Vous pouvez leur montrer des captures d’écran de leurs posts et Tweets dans lesquels ils appelaient à enfermer les « non vaccinés » dans des camps, et des photos de l’époque où ils formaient des foules fanatisées et menaçaient les gens qui ne chantaient pas leurs slogans, et ils vous regarderont comme si vous aviez perdu la tête.

*

Nous sommes donc un peu dans l’embarras. C’est en gros ce que j’ai dit à la conférence de Londres. J’aimerais avoir un plan d’action brillant à proposer. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Il est probable que personne n’en ait à ce stade. Après tout, la nouvelle normalité ne fait que commencer.

Cela dit, s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que si vous ne voulez pas finir par manger les insectes, ne rien posséder et être heureux dans votre ville surveillée par l’IA pendant 15 minutes en attendant que votre application de crédit social mette à jour votre carnet de vaccination afin que vous puissiez accéder à votre compte CBDC et effectuer un nouveau paiement minimum sur votre dette de carte de crédit qui ne cesse de s’alourdir, ce serait probablement une bonne idée d’essayer de comprendre ce qui est en train de se passer.

Ou peut-être pas. Qu’est-ce que j’en sais ? Je ne suis qu’un vieux « gauchiste d’extrême droite ».






La Chine publie un rapport sur les innombrables violations des droits de l’homme aux États-Unis

[Source : lagazetteducitoyen via SOTT]

Note de La Gazette du Citoyen : Ce que dit le rapport de la Chine sur les violations des droits de l’homme aux États-Unis est très pertinent et s’appuie sur des rapports de nombreux médias et organismes non gouvernementaux américains.

[NDLR Il y aurait des rapprochements à faire avec la situation en France et même avec celle au Canada avec notamment le mouvement pour la Liberté durement réprimé par Trudeau.]

Par Xinhua le 28 mars 2023

La Chine a publié mardi le « Rapport sur les violations des droits de l’homme aux États-Unis en 2022 ».

Voici le texte intégral du rapport :

Bureau d’information du Conseil d’État de la République populaire de Chine

Mars 2023

Contenu

Avant-propos
I. Système de protection des droits civils dysfonctionnel
II. Démocratie électorale à l’américaine évidée
III. Croissance de la discrimination et des inégalités raciales
IV. Aggravation de la crise de subsistance parmi les sous-classes américaines
V. Régression historique des droits des femmes et des enfants
VI. Violation des droits de l’homme d’autres pays et piétinement de la justice

Avant-propos

L’année 2022 a été marquée par un revers historique pour les droits de l’homme aux États-Unis. Aux États-Unis, un pays se qualifiant de

« défenseur des droits de l’homme », les « maladies chroniques » telles que la politique monétaire, la discrimination raciale, la violence armée et policière et la polarisation des richesses sévissent. La législation et la justice en matière de droits de l’homme ont connu une régression extrême, sapant davantage les droits et libertés fondamentaux du peuple américain.

Le gouvernement américain a considérablement assoupli le contrôle des armes à feu, ce qui a entraîné un nombre élevé de morts dues à la violence armée. La décision de la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Bruen en 2022 est devenue une régression historique dans le domaine du contrôle des armes à feu aux États-Unis. Près de la moitié des États américains ont assoupli les restrictions sur les armes à feu. Les États-Unis sont en tête du monde en matière de possession d’armes à feu, d’homicides par armes à feu et de fusillades de masse, avec plus de 80 000 personnes tuées ou blessées par la violence armée en 2022. C’est la troisième année consécutive ou les États-Unis connaissent plus de 600 fusillades de masse. La violence armée est devenue une « maladie américaine ».

Dernièrement, les élections de mi-mandat sont devenues les plus chères aux États-Unis et la démocratie à l’américaine a perdu son soutien populaire. Le coût des élections aux États-Unis a de nouveau grimpé en flèche, les dépenses cumulées des élections de mi-mandat de 2022 dépassant plus de 16,7 milliards de dollars américains. Les dons politiques des milliardaires représentaient 15 % du total fédéral, contre 11 % lors du cycle électoral de 2020. Les dons « d’argent noir » manipulent furtivement les élections américaines, et la polarisation politique ainsi que la fragmentation sociale empêchent le pays de parvenir à un consensus démocratique. Aujourd’hui, 69 % des Américains estimant que leur démocratie est « menacée d’effondrement » et 86 % des électeurs américains affirmant qu’elle fait face à des « menaces très sérieuses ».

Le racisme est en hausse et les minorités ethniques souffrent d’une discrimination généralisée. Les crimes haineux fondés sur des préjugés raciaux aux États-Unis ont considérablement augmenté entre 2020 et 2022. Le massacre raciste dans un supermarché de Buffalo, avec la mort de 10 Afro-Américains, a choqué le monde. Au total, 81 % des Américains d’origine asiatique déclarent que la violence contre les communautés asiatiques est en augmentation. Les Afro-Américains sont 2,78 fois plus susceptibles d’être tués par la police que les Blancs. Les souffrances causées par le génocide et l’assimilation culturelle pris par le gouvernement américain contre les Indiens et autres aborigènes dans l’histoire persistent encore aujourd’hui.

L’espérance de vie a chuté et les décès dus à la toxicomanie continuent d’augmenter. Selon un rapport publié en août 2022 par le National Center for Health Statistics des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, l’espérance de vie moyenne aux États-Unis a chuté de 2,7 ans de 2019 à 2021 et est passée à 76,1 ans, le plus bas depuis 1996. Des groupes et des politiciens échangent le pouvoir contre de l’argent, ce qui permet à l’abus de drogues et de substances dangereuses de prospérer. Le nombre d’Américains qui meurent d’abus de drogues et de substances dangereuses a considérablement augmenté ces dernières années, pour atteindre plus de 100 000 par an. La toxicomanie est devenue l’une des crises de santé publique les plus dévastatrices aux États-Unis.

Les femmes ont perdu les protections constitutionnelles contre l’avortement et le cadre de vie des enfants est préoccupant. La décision de la Cour suprême des États-Unis annulant Roe v. Wade (NDT L’arrêt historique rendu par la Cour suprême des États-Unis en 1973 qui protégeait le droit des femmes à avorter) a mis fin au droit des femmes à l’avortement protégé par la Constitution américaine depuis près de 50 ans, ce qui porte un coup dur aux droits humains des femmes et à l’égalité des sexes. En 2022, plus de 5800 enfants de moins de 18 ans ont été blessés ou tués par balle aux États-Unis, et le nombre de fusillades dans les écoles s’est élevé à 302, le plus élevé depuis 1970. Le taux de pauvreté des enfants aux États-Unis est passé de 12,1 % en décembre 2021 à 16,6 % en mai 2022, avec 3,3 millions d’enfants supplémentaires vivant dans la pauvreté. Les États-Unis ont connu une augmentation de près de 70 % des violations du travail des enfants depuis 2018,

L’abus de la force et les sanctions unilatérales des États-Unis ont créé des catastrophes humanitaires. Depuis le début du XXIe siècle, les États-Unis ont mené des opérations militaires dans 85 pays au nom de « l’antiterrorisme », qui ont directement coûté la vie à au moins 929 000 civils et déplacé 38 millions de personnes. Les États-Unis ont imposé plus de sanctions unilatérales que tout autre pays au monde, et ils ont toujours des sanctions en place contre plus de 20 pays, ce qui empêche les pays ciblés de fournir des aliments et des médicaments de base à leur population. La question de l’immigration est devenue un outil de lutte partisane, et des mystifications sur l’immigration ont été mises en scène à grande échelle, favorisant une xénophobie extrême et un traitement cruel vis-à-vis des immigrés. Il y a eu un record de près de 2,4 millions d’arrestations de migrants à la frontière du pays en 2022.

Les États-Unis, fondés sur le colonialisme, l’esclavage raciste et l’inégalité dans le travail, la possession et la distribution, se sont encore enfoncé plus bas dans un bourbier d’échec du système, de déficits de gouvernance, de fracture raciale et de troubles sociaux ces dernières années sous l’interaction de son modèle de distribution économique polarisé, les conflits raciaux dominaient le modèle social et les groupes d’intérêts du capital contrôlaient le modèle politique.

Les politiciens américains, servant les intérêts des oligarques, ont progressivement perdu leur volonté subjective et leur capacité objective à répondre aux demandes fondamentales des gens ordinaires et à défendre les droits fondamentaux des citoyens ordinaires, et n’ont pas réussi à résoudre leurs propres problèmes structurels des droits de l’homme. Au lieu de cela, ils utilisent unilatéralement les droits de l’homme comme une arme pour attaquer d’autres pays, créant la confrontation, la division et le chaos au sein de la communauté internationale, et sont ainsi devenus un obstacle au développement mondial des droits de l’homme.

I. Système de protection des droits civils dysfonctionnel

Les États-Unis sont un pays caractérisé par une violence extrême, où les gens sont menacés à la fois par des crimes violents et des forces de l’ordre violentes, et la sécurité des citoyens est loin d’être garantie. Les prisons sont surpeuplées et sont devenues un établissement d’esclavage moderne où le travail forcé et l’exploitation sexuelle sont monnaie courante. Les libertés et droits civils autoproclamés de l’Amérique sont devenus un vain discours.

La collusion entre politiciens et entreprises paralyse le programme de contrôle des armes à feu.

Les groupes d’intérêt américains pour les armes à feu ont monté un puissant lobbying politique pour leurs propres intérêts. Au mépris de l’opinion publique, le gouvernement a considérablement assoupli le contrôle des armes à feu, permettant le port d’armes dans des lieux publics bondés tels que les hôpitaux, les écoles, les bars et les stades. Le 3 juillet 2022, Bloomberg News a rapporté que la décision de la Cour suprême des États-Unis dans « l’affaire Bruen » du 23 juin avait annulé la législation d’un demi-siècle sur le contrôle des armes à feu à New York et dans six autres États. Les résidents de ces États ont été autorisés à porter des armes à feu à condition qu’elles soient dissimulées, un pas en arrière historique dans le domaine du contrôle des armes à feu aux États-Unis. Le New York Times a rapporté le 28 octobre, 2022 qu’un tribunal fédéral du Texas a statué qu’une loi d’État interdisant aux adultes de moins de 21 ans de porter des armes de poing était inconstitutionnelle. Près de la moitié des États américains ont désormais assoupli les restrictions sur les armes à feu. « Le pays a évolué dans son ensemble, au cours des deux ou trois dernières décennies, très clairement et de manière spectaculaire vers un assouplissement des lois sur le port d’armes », a déclaré Ali Rowhani-Rahbar, professeur à l’Université de Washington. Le livre de la chercheuse américaine Pamela Haag « The Gunning of America: Business and the Making of American Gun Culture » souligne que les armes à feu aux États-Unis sont une chaîne industrielle qui « commence par la chaîne de production et se termine par la mort des victimes ». « La tragédie de la violence armée en Amérique a ses racines dans le commerce séculier des armes à feu ».

La violence armée augmente parallèlement à la possession d’armes.

Une étude publiée dans le British Medical Journal suggère que l’assouplissement du contrôle des armes à feu aux États-Unis a conduit à une augmentation simultanée de la possession d’armes à feu et des fusillades de masse. Avec moins de 5 % de la population mondiale, les États-Unis possèdent 46 % des armes civiles du monde. Les États-Unis sont en tête du monde en matière de possession d’armes à feu, d’homicides par armes à feu et de fusillades de masse. Selon le site Web Gun Violence Archive, le nombre de fusillades de masse aux États-Unis a considérablement augmenté ces dernières années. En 2022, la violence armée a tué 43 341 personnes et en a blessé 37 763 autres, et 636 fusillades de masse ont eu lieu aux États-Unis, soit une moyenne de deux par jour. Le taux d’homicides par arme à feu aux États-Unis est huit fois supérieur à celui du Canada, 13 fois supérieur à celui de la France, et 23 fois supérieur à celui de l’Australie. Dans un article d’opinion publié le 25 juin 2022, The Australian a déclaré que les États-Unis « sont un pays presque défini par l’ultra-violence, dans ses médias et dans ses rues ». La violence armée est devenue une « maladie américaine ».

Les crimes majeurs tels que les meurtres et les vols qualifiés continuent d’augmenter.

Le journal USA Today a rapporté le 11 septembre 2022 qu’au premier semestre 2022, les homicides dans les villes membres de la Major Cities Chiefs Association (MCCA) ont augmenté de 50 % et les voies de fait graves d’environ 36 % par rapport à la même période en 2019. Le Wall Street Journal a rapporté le 6 septembre 2022 qu’en septembre 2022, le taux d’homicides à La Nouvelle-Orléans avait augmenté de 141 %, les fusillades de 100 %, les détournements de voiture de 210 % et les vols à main armée de 25 %, par rapport aux mêmes périodes en 2019. Selon un rapport du Council On Criminal Justice du 28 juillet 2022, au premier semestre 2022, les vols ont augmenté de 20 % dans les grandes villes américaines. Fox News a rapporté le 7 juillet 2022 que depuis juin 2021, la criminalité globale à New York a augmenté de 31 %, les vols qualifiés de 41 %, les cambriolages de près de 34 % et les victimes d’agressions criminelles ont augmenté d’environ 1000 par trimestre. Selon un rapport de CNN du 8 juin 2022, 72 % des Américains n’étaient pas satisfaits des politiques du pays en matière de réduction ou de contrôle de la criminalité, et plus d’Américains ont déclaré qu’ils s’inquiétaient beaucoup ou assez de la criminalité et de la violence.

La violence policière s’aggrave.

En 2022, un record de 1239 personnes sont décédées des suites de violences policières aux États-Unis, selon le site Mapping Police Violence. Au cours de l’année, il n’y a eu que 10 jours où aucun meurtre policier n’a eu lieu. La plupart des meurtres commis par la police se produisent lors de l’application de la loi de routine, comme les contrôles d’arrêt ou lors de crimes non violents. La police est rarement accusée d’avoir fait un usage excessif de la force. Dans les meurtres commis par la police entre 2013 et 2022, 98,1 % des policiers impliqués n’ont pas été inculpés d’un crime. Le 27 juin 2022, la police d’Akron, dans l’Ohio, a abattu de plus de 90 balles Jayland Walker, un Afro-Américain non armé de 25 ans. Selon un rapport médical préliminaire, Walker avait plus de 60 blessures sur son corps. Il s’agissait de la troisième fusillade policière à Akron entre décembre 2021 et juin 2022.

La vie et la santé des prisonniers sont menacées.

Les États-Unis ont le taux d’incarcération le plus élevé au monde et les conditions de détention sont terribles. Selon un rapport du Guardian du

1er octobre 2022, près de 500 personnes sur 100 000 étaient incarcérées aux États-Unis, soit environ cinq fois plus qu’en Grande-Bretagne, six fois plus qu’au Canada et neuf fois plus qu’en Allemagne. Selon un article publié par l’organisation The Fair Justice Initiative le 25 avril 2022, les détenus des prisons du Mississippi étaient détenus dans des cellules sombres sans lumière ni eau potable, et la température ambiante était souvent extrêmement chaude. Le Chicago Sun-Times a rapporté le 19 février 2022 que les cellules de la prison de Joliet dans l’Illinois étaient infestées de rats, et que de la nourriture pourrie et des eaux usées brutes débordaient dans les espaces communs. La vie des prisonniers n’est pas garantie. Selon une étude publiée en octobre 2022 dans Prison Legal News, une publication sur les droits des détenus, une pénurie de gardiens et des infrastructures inadéquates dans le système pénitentiaire de l’Alabama ont entraîné des taux élevés de violence et de décès parmi les détenus. Il y a eu 39 décès au cours des huit premiers mois de 2022, dont 30 non naturels.

Les prisons sont devenues des lieux d’esclavage moderne.

Selon un rapport publié conjointement par la faculté de droit de l’Université de Chicago et l’American Civil Liberties Union le 16 juin 2022, les États-Unis incarcèrent plus de 1,2 million de personnes dans des prisons d’État et fédérales. Parmi elles, environ 800 000 ont été engagées dans le travail forcé, ce qui représente 65 % du nombre total de prisonniers. Plus de 76 % des prisonniers interrogés ont déclaré qu’ils seraient punis d’isolement cellulaire, sans atténuation et sans droit de visite de la famille s’ils refusaient de travailler. Les travailleurs incarcérés ont été contraints de fournir des services de restauration, de blanchisserie et d’autres opérations, mais ils ont peu de droits et de protections, selon un rapport de la Prison Policy Initiative du 14 mars 2022. En outre, les travailleurs incarcérés gagnent généralement peu ou pas de salaire du tout,

L’intolérance religieuse s’intensifie.

Selon les statistiques sur les crimes de haine pour 2021 publiées par le Federal Bureau of Investigation le 15 décembre 2022, un total de 1005 crimes de haine religieux ont été signalés aux États-Unis en 2021, dont 31,9 % étaient des incidents antisémites, 21,3 % étaient des incidents anti-sikhs, 9,5 % étaient des incidents anti-islamiques, 6,1 % étaient des incidents anti-catholiques et 6,5 % étaient des incidents anti-orthodoxes. L’intolérance à l’Islam aux États-Unis s’est intensifiée et les musulmans sont sévèrement discriminés, selon un rapport publié par le Conseil des relations américano-islamiques en 2022. En 2021, le Conseil des relations américano-islamiques a reçu 6720 plaintes, une augmentation de 28 % par rapport à 2020 ; 679 plaintes concernant les forces de l’ordre et le gouvernement, soit une augmentation de 35 % par rapport à 2020 ; 1298 incidents de discrimination sur les lieux de travail et dans les lieux publics, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2020. Le Middle East Eye a rapporté le 23 août 2022 qu’une étude a montré que les musulmans sont cinq fois plus susceptibles d’être victimes de harcèlement policier en raison de leur religion par rapport à ceux d’autres confessions.

II. Démocratie électorale à l’américaine évidée

Les dons politiques ont fait des élections américaines un jeu pour les riches, l’aliénation de la politique bipartite s’est transformée en politique polarisée et la démocratie américaine perd son fondement dans le soutien public. L’ancien président américain Jimmy Carter a déclaré un jour que la corruption politique avait entaché le système politique américain. « C’est juste une oligarchie avec des pots-de-vin politiques illimités pour obtenir les nominations à la présidence ou pour élire le président », a déclaré Carter.

L’argent des élections a établi un nouveau record.

Les élections américaines sont au cœur de sa démocratie, alimentées par l’argent. Les coûts électoraux ont grimpé en flèche depuis la levée des limites de dons en 2010 et à nouveau en 2014. Selon une analyse publiée par OpenSecrets, le coût total des élections fédérales et étatiques de mi-mandat de 2022 était de près de 17 milliards de dollars, l’élection la plus chère de l’histoire. Les candidats fédéraux et les comités politiques ont dépensé 8,9 milliards de dollars, tandis que les candidats des États, les comités de parti et les comités de mesure du scrutin ont dépensé 7,8 milliards de dollars, ce qui a établi des records de tous les temps. CNN a rapporté le 8 décembre 2022 que les cinq courses au Sénat les plus chères de 2022 ont vu près de 1,3 milliard de dollars de dépenses lors des élections primaires et générales. En tête est la course au Sénat de Pennsylvanie.

Les dons politiques créent une oligarchie.

La politique américaine a été prise en otage par le capital et il existe une relation « argent-rendement » stable. « Du peuple, par le peuple, pour le peuple » est devenu « du 1 %, par le 1 % et pour le 1 % », comme le dit le slogan du mouvement Occupy Wall Street : « Nous sommes les 99 %, mais contrôlé par le 1 pour cent ». Helene Landemore, théoricienne politique à l’université de Yale, a écrit dans un article publié par le magazine Foreign Policy en décembre 2021 que la démocratie américaine manque de « pouvoir du peuple » et que seuls les très riches, une très petite partie de la population, peuvent utiliser leur statut économique très élevé pour faire pression en faveur d’un ensemble de priorités politiques qui se servent elles-mêmes.

« Les milliardaires américains ont dépensé 880 millions de dollars pour les élections à la fin octobre, le total final approchant probablement le chiffre astronomique d’un milliard de dollars. C’est une somme d’argent qui change la donne et qui a sans aucun doute influencé les résultats électoraux que nous voyons maintenant ». Le magazine Fortune a écrit le 9 décembre 2022 dans un rapport intitulé « Les milliardaires avaient 1000 milliards de dollars supplémentaires pour influencer les élections de mi-mandat. Sauvez la démocratie américaine en taxant l’extrême richesse ».

La richesse des milliardaires a, comme l’a dit le directeur exécutif d’Americans for Tax Fairness, Frank Clemente, « noyé notre démocratie », d’après le magazine. Les milliardaires représentaient 15 % de tous les dons politiques fédéraux détaillés du 1er janvier 2021 au 30 septembre 2022, contre 11 % lors du cycle électoral de 2020, a rapporté Reuters le 9 novembre 2022, ajoutant que le financier George Soros était le principal donateur individuel, dépensant plus de 128 millions de dollars pour soutenir les campagnes démocrates. Avec des ploutocrates utilisant leur argent pour contrôler le résultat des élections, les élections américaines sont de plus en plus en décalage avec la nature de la démocratie.

Les dons d’argent noir manipulent secrètement la direction des élections. L’argent noir a influencé de manière invisible les élections américaines. Le Brennan Center for Justice a rapporté le 16 novembre 2022 que quatre groupes d’argent noir alignés sur les partis ont injecté près de 300 millions de dollars dans ce cycle électoral en donnant à des super comités d’action politique (PAC) frères ou en achetant des publicités intelligemment formulées. Il y a des centaines d’autres groupes politiquement actifs qui versent de l’argent secret dans les élections.

Un milliardaire a secrètement transféré 1,6 milliard de dollars à un groupe politique républicain, le plus grand don de plaidoyer politique connu de l’histoire américaine, selon un rapport intitulé « Des milliards en argent noir influencent la politique américaine » par le Guardian le 29 août 2022. Rien qu’en 2020, plus d’un milliard de dollars d’argent noir ont afflué autour de règles de divulgation faibles et dans les élections américaines. À l’approche des élections de 2022, la situation s’est aggravée. Les principaux Super PAC du Sénat et de la Chambre des deux partis sont tous financés par des groupes anonymes d’argent noir qui ne sont pas tenus de divulguer leurs donateurs. L’argent noir a secrètement capturé les partis politiques et le gouvernement américains, et la majorité des électeurs sont devenus les outils des jeux politiques.

Tactiques multiples et manipulation des résultats des élections.

De nombreux Américains ont complètement abandonné l’idée d’égalité, et ce sont souvent ces personnes qui rejettent l’idée d’égalité qui établissent les règles que les autres doivent suivre, a déclaré JR Pole dans son livre intitulé « The Pursuit of Equality in American History ». Des lois restreignant l’éligibilité des électeurs au vote sont fréquemment introduites. Selon l’étude publiée par le Brennan Center for Justice le 26 mai 2022, 18 États ont adopté 34 lois restrictives en 2021. Pour la session législative de 2022, les législateurs de 39 États ont examiné au moins 393 projets de loi restrictifs, qui ont touché de manière disproportionnée les électeurs de couleur en mettant en place une série d’obstacles au vote. Jusqu’à 200 000 électeurs pourraient risquer de voir leur inscription annulée après que l’Arizona ait promulgué une loi réglementant la fourniture d’une preuve documentaire de citoyenneté pour l’inscription des électeurs. Le 4 août 2022, l’Organisation mondiale contre la haine et l’extrémisme a publié un rapport intitulé « Les craintes des Américains supprimant la participation à la démocratie », selon lequel 40 % des Noirs et 37 % des Hispaniques craignaient de se voir refuser la possibilité de participer à un scrutin. Des lois strictes sur l’éligibilité au vote ont empêché près de 16 % de la population noire en âge de voter du Mississippi de le faire. Le Mississippi a l’une des plus fortes concentrations de Noirs du pays, mais n’a pas élu de Noir à un poste dans tout l’État depuis plus d’un siècle, a rapporté The Guardian sur son site Web.

Les élections américaines s’accompagnent de violence et d’intimidation. L’histoire politique des États-Unis n’a pas été exempte de violence et de terreur. Historiquement, des groupes tels que le célèbre Ku Klux Klan ont empêché les Afro-Américains de voter par des violences telles que des passages à tabac, des lynchages et des assassinats, créant un sentiment de peur qui perdure encore aujourd’hui.

Les électeurs pourraient être intimidés face aux urnes et au-delà par des acteurs justiciers, a déclaré le Brennan Center for Justice dans un rapport publié le 28 octobre 2022, ajoutant qu’en Arizona, des groupes d’extrême droite ont recruté des volontaires pour surveiller les urnes, certains d’entre eux se présentant souvent armés et en tenue camouflage.

Le Projet mondial contre la haine et l’extrémisme a déclaré dans un rapport du 4 août 2022 qu’il y avait un sentiment croissant de peur parmi les Américains, les minorités étant particulièrement préoccupées par la sécurité lors de leur accès aux urnes et les électeurs généralement préoccupés par la sécurité dans les bureaux de vote. Dans l’ensemble, 63 % des personnes interrogées se sont dites « très inquiètes » de la violence, du harcèlement et de l’intimidation qui se produisent dans leur bureau de vote. L’ombre psychologique du lynchage et l’atmosphère de peur sont devenues un grand obstacle pour les électeurs dans l’exercice de leur droit de vote.

La politique bipartite est devenue polarisée.

La polarisation politique, en particulier la polarisation de la politique bipartite, a été l’une des caractéristiques les plus frappantes de la politique américaine au cours des trois dernières décennies. L’élargissement du fossé idéologique et de l’opposition entre le Parti démocrate et le Parti républicain a augmenté la déchirure de la société américaine et conduit à l’immobilisme de la politique américaine.

Environ 28 % des Américains ont cité « l’extrémisme politique ou la polarisation » comme l’un des problèmes les plus importants auxquels le pays est confronté, selon une enquête du tracker de sondage américain FiveThirtyEight faite le 14 juin 2022, ajoutant que 64 % ont déclaré qu’ils estimaient que la polarisation politique était principalement portée par les élites politiques et sociales.

Selon un rapport de NBC NEWS du 23 octobre 2022, 81 % des démocrates ont déclaré qu’ils pensaient que l’agenda du Parti républicain constituait une menace qui, s’il n’était pas arrêté, détruirait l’Amérique, tandis que 79 % des républicains pensent la même chose de l’agenda du Parti démocrate. Soixante et onze pour cent des électeurs ont déclaré que le pays se dirigeait dans la mauvaise direction. « Il semble que les électeurs ne recherchent plus un contrat avec l’Amérique. Ils veulent divorcer », a déclaré le sondeur démocrate Jeff Horwitt de Hart Research Associates.

La polarisation politique et les divisions sociales ont rendu difficile l’obtention d’un consensus démocratique, et la farce électorale ainsi que le chaos post-électoral sont devenus des caractéristiques importantes de la politique américaine. La polarisation des conflits entre les partis et la rivalité vicieuse a conduit à l’effondrement de la confiance politique et a provoqué une grave crise de gouvernance aux États-Unis, ont écrit Marc J. Hetherington, professeur de sciences politiques à l’Université Vanderbilt, et Thomas J. Rudolph, professeur de sciences politiques à l’Université de l’Illinois, dans leur livre intitulé « Why Washington Won’t Work: Polarization, Political Trust, and the Governor Crisis ».

Les fonctionnaires du gouvernement profitent de leur poste pour leur profit personnel. Les politiciens de haut niveau peuvent avoir accès à l’avance à de nombreuses informations sensibles qui pourraient leur permettre de réaliser des profits. Les actifs nets déclarés de l’ancienne présidente de la Chambre Nancy Pelosi, ainsi que de son mari Paul Pelosi, valent plus de 114 millions de dollars américains, et la majorité de leur richesse provient d’investissements tels que des actions et des options, a déclaré The Hill dans un article le 24 juillet 2022. En mars 2021, Paul a acheté 25 000 actions Microsoft d’une valeur de plus de 5 millions de dollars. Moins de deux semaines plus tard, l’armée américaine a révélé un accord de 21,9 milliards de dollars avec Microsoft. Les actions de la société ont fortement augmenté après l’annonce de l’accord. En juin 2022, Paul a acheté pour 5 millions de dollars d’actions à Nvidia, l’une des principales sociétés de semi-conducteurs. L’achat est intervenu alors que le Congrès était sur le point de voter une législation qui entraînerait 52 milliards de dollars de subventions allouées pour élever l’industrie de la production de puces. Pendant le mandat de Nancy Pelosi en tant que présidente de la Chambre, les Pelosis ont gagné environ 30 millions de dollars grâce à des transactions impliquant de grandes entreprises technologiques que l’ancien président de la Chambre est chargé de réglementer. Sur les 435 membres de la Chambre, 183 ont échangé des actions par eux-mêmes ou par des membres de leur famille immédiate de 2019 à 2021, a déclaré le Daily Mail dans un article daté du 13 septembre 2022. Il a ajouté qu’au moins 97 parlementaires ont acheté ou vendu des actions, des obligations ou d’autres actifs financiers par eux-mêmes ou leurs conjoints qui ont directement recoupé leur travail au Congrès. Une enquête du Wall Street Journal du 11 octobre 2022 a révélé que plus de 2600 responsables d’agences allant du département du commerce au département du Trésor ont divulgué des investissements en actions dans des entreprises alors que ces mêmes entreprises faisaient pression sur leurs agences pour obtenir des politiques favorables. Dans ce qui est devenu connu sous le nom de scandale des enfants contre de l’argent, les anciens juges de Pennsylvanie Mark Ciavarella et Michael Conahan ont fermé un centre de détention pour mineurs géré par le comté et ont accepté 2,8 millions de dollars de paiements illégaux de deux prisons à but lucratif, The Associated Press (AP) a rapporté le 18 août 2022. Ciavarella a poussé une politique de tolérance zéro qui garantissait qu’un grand nombre d’enfants seraient envoyés dans les établissements, a ajouté le rapport. De nombreux politiciens américains de premier plan faisaient des promesses vides aux électeurs tout en profitant financièrement de leurs positions.

La confiance du public dans la démocratie américaine continue de décliner.

Les universitaires américains Thomas R. Dye, Harmon Zeigler et Louis Schubert ont souligné dans leur livre « The Irony of Democracy: An Uncommon Introduction to American Politics » que peu d’Américains croient encore aujourd’hui que le gouvernement est dirigé pour le bénéfice du peuple. La plupart voient le système politique comme dirigé par quelques grands intérêts pour leur propre bénéfice, laissant de côté les citoyens ordinaires, ajoute le livre. 67 % des Américains pensent que la démocratie du pays est en danger d’effondrement, selon un sondage réalisé par The Quinnipiac University Poll le 31 août 2022. AP a déclaré dans un rapport du 19 octobre 2022 qu’il y avait un désespoir général à propos de démocratie en Amérique qui survient après des décennies de polarisation croissante à l’échelle nationale. Seulement 9 % des adultes américains pensent que la démocratie fonctionne « très bien », tandis que 52 % disent qu’elle ne fonctionne pas bien, a-t-il ajouté. PR Newswire a rapporté le 4 novembre 2022 qu’un sondage non partisan de More Perfect avant les élections de mi-mandat a montré que 86 % des électeurs ont déclaré que la démocratie américaine faisait face à de très graves menaces. 72 % des électeurs américains ont qualifié la santé de la démocratie américaine de mauvaise ; 64 % ont dit qu’il y a trop d’argent en politique ; 61 % pensent que la politique américaine est corrompue ; et 58 % pensaient qu’il y avait trop d’informations biaisées et de désinformation dans la démocratie américaine. Selon un sondage réalisé par NBC News le 9 novembre 2022, 72 % des électeurs démocrates, 68 % des électeurs républicains et 70 % des électeurs indépendants ont convenu que la démocratie était menacée.

III. Croissance de la discrimination et des inégalités raciales

Le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale a déclaré dans les observations finales sur les dixième à douzième rapports combinés des États-Unis d’Amérique publiés le 21 septembre 2022 que les héritages persistants du colonialisme et de l’esclavage continuent d’alimenter le racisme et la discrimination raciale dans le pays.

Ces dernières années, les crimes haineux et les discours haineux aux États-Unis ont considérablement augmenté, le nombre de blessures et de décès par arme à feu liés à la race sont en augmentation constante, et les personnes de couleur ainsi que les minorités ethniques continuent de faire l’objet d’une discrimination systématique dans les soins médicaux, l’éducation, le logement et d’autres domaines, a indiqué l’agence.

La discrimination raciale est répandue.

Les complexes raciaux d’infériorité et de supériorité sont profondément ancrés dans les systèmes américains et sont devenus « inextricables ». Des entretiens avec plus de 3000 Afro-Américains ont montré que 82 % d’entre eux considéraient le racisme comme un problème majeur pour les descendants d’Africains aux États-Unis, tandis que 79 % ont déclaré avoir été victimes de discrimination en raison de leur race ou de leur origine ethnique, et 68 % ont déclaré que la discrimination raciale était la principale raison pour laquelle de nombreux Noirs ne peuvent pas aller de l’avant, a rapporté CNN le 30 août 2022. Selon une enquête publiée par le groupe Ipsos le 29 mars 2022, 65 % des Latino-Américains interrogés ont déclaré avoir subi des commentaires racistes au cours de l’année écoulée.

Les crimes de haine raciale restent élevés.

Quinze grandes villes américaines ont connu une croissance à deux chiffres des crimes de haine entre 2020 et 2021, et une augmentation d’environ 5 % des incidents motivés par des préjugés jusqu’en août 2022, selon une étude du Center for the Study of Hate and Extremism in California de l’Université d’État de San Bernardino. Dans un article intitulé « Hate Crime Reports Surge » publié le 21 octobre 2022, le Chicago Sun-Times a rapporté qu’au 18 octobre de cette année-là, le service de police de Chicago avait reçu des rapports sur 120 crimes de haine. Le 14 mai 2022, Payton Gendron, un tueur blanc de 19 ans, a tué 10 Afro-Américains et blessé trois autres lors d’un massacre raciste dans un supermarché de Buffalo, New York. Le tueur a également filmé l’attaque pour une diffusion en direct. Selon un rapport publié en février 2023 par l’Anti-Defamation League basée aux États-Unis, le nombre de massacres aux États-Unis a grimpé en flèche au cours de la dernière décennie, et tous les meurtres d’extrémistes identifiés en 2022 étaient liés à l’extrémisme de droite, avec un nombre élevé lié à la suprématie blanche. Le rapport ajoute : « Il n’est pas exagéré de dire que nous vivons à une époque de massacres extrémistes ».

Crimes de haine endémiques contre les Américains d’origine asiatique.

Un bulletin publié par l’organisation à but non lucratif Stop AAPI Hate montre qu’elle a reçu des rapports sur près de 11 500 incidents haineux entre le 19 mars 2020 et le 31 mars 2022. Un sondage en ligne de la société de recherche AAPI Data a révélé qu’un Américain d’origine asiatique sur six dans tout le pays a connu des violences raciales en 2021, a rapporté le Los Angeles Times le 22 mars 2022. Le New York Times a rapporté le 14 mars 2022 qu’un homme de 28 ans avait été accusé de crimes haineux dans le cadre d’un vague d’attaques contre sept femmes d’origine asiatique à Manhattan, et quatre New-Yorkais asiatiques sont morts ces derniers mois après avoir été attaqués. CNN a rapporté le 30 novembre 2022 qu’à Yonkers, un homme a frappé une femme asiatique âgée plus de 100 fois, lui a lancé des injures racistes, a piétiné son corps à plusieurs reprises et lui a craché dessus. Le Houston Public Media a rapporté le 22 août 2022 plusieurs attaques contre des personnes d’origine asiatique à San Francisco. L’une des victimes, Amy Li, a déclaré qu’elle voyait toujours l’agresseur dans son quartier presque tous les jours. « J’ai signalé ce cas à la police et je n’ai eu aucune nouvelle depuis… Chaque jour, mon fils et moi vivons dans la peur ».

57 % des Américains d’origine asiatique ont déclaré qu’ils se sentaient souvent ou parfois en danger dans les lieux publics en raison de leur race ou de leur origine ethnique, 81 % des membres de ce groupe ont convenu que la violence contre la communauté américaine d’origine asiatique était en augmentation et 73 % ont déclaré que la violence posait davantage de problèmes maintenant qu’avant la pandémie, selon un rapport publié sur le magazine médical Health Affairs le 12 avril 2022. Selon le témoignage d’Erika Lee, professeure d’histoire et d’études asiatiques américaines à l’Université du Minnesota sur la discrimination et les violences contre les Américains d’origine asiatique devant une audience du Congrès américain, « Aussi choquants que soient ces incidents, il est essentiel de comprendre qu’il ne s’agit pas d’actes aléatoires perpétrés par des individus dérangés. Ils sont l’expression de notre pays et de sa longue histoire de racisme systémique et de violence raciale ciblant les Américains d’origine asiatique et les insulaires du Pacifique ».

Discrimination raciale enracinée dans l’application des lois et la justice.

Un rapport final de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale a révélé qu’il est encore largement courant aux États-Unis que les responsables de l’application des lois utilisent une violence excessive contre les personnes de couleur et les groupes minoritaires et obtiennent l’impunité. Les statistiques du site Web Mapping Police Violence montrent que dans les meurtres commis par la police entre 2013 et 2022, les Noirs américains étaient 2,78 fois plus susceptibles d’être tués par la police que les Blancs. À Boston, Minneapolis et Chicago, les Noirs sont 20 fois plus susceptibles que les Blancs d’être tués par la police. Citant un rapport du registre national des exonérations, la radio publique nationale (NPR) a rapporté le 27 septembre, 2022 que les Noirs représentent moins de 14 % de la population américaine, mais ils représentent 53 % de ceux qui ont été faussement condamnés pour un crime grave puis libérés après avoir purgé au moins une partie de leur peine. Les Noirs américains sont environ sept fois plus susceptibles que les Blancs d’être condamnés à tort pour trois crimes majeurs, et les Noirs étaient 19 fois plus susceptibles d’être condamnés à tort pour des crimes liés à la drogue, a-t-il ajouté. Le système de justice pénale imprégné de racisme « sert de plus en plus de passerelle majeure vers un système beaucoup plus large de stigmatisation et de marginalisation à long terme », note le livre publié par la National Academies Press, « The growth of incarceration in the United States » : Exploring causes et conséquences ».

Élargissement de l’écart de richesse raciale.

Les travailleurs de couleur sont depuis longtemps contraints de faire littéralement du « linge sale » en raison des barrières racistes auxquelles ils sont confrontés dans l’emploi. CNN a rapporté le 30 août 2022 que les deux tiers des Noirs américains ont déclaré que la récente concentration accrue sur la race et les inégalités raciales aux États-Unis n’avait pas conduit à des changements qui améliorent la vie des Noirs. Une récente étude à long terme, co-publiée par des chercheurs de l’Université de Princeton et de l’Université de Bonn, a révélé que l’écart de richesse raciale est la plus grande des disparités économiques entre les Américains noirs et blancs, avec un ratio de richesse par habitant entre Blancs et Noirs de 6 contre 1. La convergence de la richesse raciale entre les Noirs et les Blancs après l’abolition de l’esclavage a suivi un chemin encore plus lent, puis s’est arrêtée dans les années 1950. Depuis les années 1980, l’écart de richesse s’est à nouveau creusé, les gains en capital ayant principalement profité aux ménages blancs. En 2021, 19,5 % des Noirs vivant aux États-Unis vivaient en dessous du seuil de pauvreté, contre 8,2 % des Blancs, a déclaré le département de recherche de Statista dans un rapport du 30 septembre 2022. Plus de la moitié des ménages noirs et latinos et plus des deux tiers des Amérindiens ont déclaré que les récentes augmentations de prix entraînées par l’inflation leur avaient causé de graves problèmes financiers, selon un sondage national publié conjointement par NPR, la Fondation Robert Wood Johnson et la Harvard TH Chan School of Public Health en août L’impact de l’inflation sur les Noirs américains est « extrêmement dévastateur », a déclaré le professeur William Darity Jr. de l’Université Duke.

Discrimination dans les politiques du logement.

Le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale a déclaré dans ses observations finales qu’il existe un degré élevé de ségrégation raciale résidentielle, une politique persistante et une discrimination légale dans l’accès au logement fondée sur la race, la couleur et l’origine nationale ou ethnique. Selon un rapport de la BBC du 10 juillet 2022, l’écart entre les taux d’accession à la propriété des Blancs et des Noirs aux États-Unis est le plus élevé depuis 120 ans. Quelque 19,4 % des candidats noirs se sont vu refuser un prêt hypothécaire en 2021, contre 10,8 % des Blancs demandeurs, selon la société immobilière Zillow. Pour de nombreux propriétaires noirs, les taux d’intérêt sont déjà souvent plus élevés que ceux de leurs homologues blancs, quel que soit leur revenu, The Hill a cité une étude de l’Université Harvard de 2021 le 28 août 2022.

Grave inégalité raciale dans les services de santé.

Le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale a déclaré dans ses observations finales que les minorités raciales et ethniques sont touchées de manière disproportionnée par des taux plus élevés de mortalité et de morbidité maternelles. Les disparités ethniques et raciales dans le taux de mortalité maternelle ont considérablement augmenté. Le taux a nettement augmenté pour les femmes noires non hispaniques en 2020, 2,9 fois plus que pour les femmes blanches non hispaniques, selon un rapport publié par le National Center for Health Statistics le 23 février 2022. Une étude a montré que les disparités raciales et ethniques persistent chez les patients ambulatoires traitées pour le Covid-19 parmi les patients noirs, hispaniques et amérindiens, selon le rapport des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis publié le 28 octobre 2022. La pandémie de Covid-19 a eu un impact disproportionné sur les groupes de minorités raciales et ethniques, affirme le rapport. Des services de santé inéquitables affectent le droit à la vie des patients appartenant à des minorités. Les populations hispaniques de Californie ont perdu 5,7 ans d’espérance de vie entre 2019 et 2021. Les populations noires ont perdu 3,8 ans, et les populations asiatiques ont perdu 3 ans, tandis que les populations blanches ont perdu 1,9 an, selon une étude de la Princeton School of Public and International Affairs publiée le 7 juillet 2022.

Les Indiens d’Amérique n’ont pas vu leur misère allégée. « La racine fondatrice de l’Amérique a été le génocide colonial de ses peuples autochtones. Cette racine reste un pilier fondamental de la société américaine et imprègne la culture américaine ». Le département américain de l’Intérieur a publié la première partie de l’Initiative fédérale des pensionnats indiens le 11 mai 2022. Il admet les efforts passés du gouvernement fédéral pour assimiler les enfants amérindiens à la société blanche américaine en les séparant de leurs familles et en les dépouillant de leurs langues et cultures.

L’examen note que de 1819 à 1969, il y avait 408 écoles fédérales dans 37 États. Les enfants et les adolescents de ces écoles ont été soumis à des méthodologies systématiques de militarisation et d’altération de l’identité par le gouvernement fédéral, notamment l’obtention de noms anglais, des coupes de cheveux et l’interdiction d’utiliser leur langue maternelle et d’exercer leur religion. L’enquête initiale a révélé que 19 internats étaient responsables de la mort de plus de 500 enfants amérindiens, autochtones de l’Alaska et hawaïens. Le nombre de décès enregistrés devrait atteindre des dizaines de milliers au fur et à mesure que l’enquête est en cours.

C’était un génocide, a déclaré Marsha Small, une chercheuse du nord de Cheyenne.

Donald Neconie, un ancien d’une tribu amérindienne qui était autrefois étudiant dans un pensionnat indien soutenu par le gouvernement, a témoigné des épreuves qu’il a endurées, notamment des passages à tabac, des coups de fouet, des agressions sexuelles, des coupes de cheveux forcées et des surnoms douloureux. Neconie se souvient avoir été battu s’il parlait sa langue natale Kiowa, « Chaque fois que j’essayais de parler Kiowa, ils mettaient de la lessive dans ma bouche ». « C’était 12 ans d’enfer », a-t-il déclaré. « Je ne pardonnerai jamais, jamais à cette école pour ce qu’ils m’ont fait ».

La misère que les Indiens d’Amérique ont endurée historiquement persiste jusqu’à aujourd’hui. Les ménages minoritaires ont déclaré que les hausses de prix entraînées par l’inflation leur avaient causé de « graves problèmes financiers ». Il est encore plus élevé chez les Amérindiens, ce nombre atteignant plus des deux tiers des personnes interrogées, selon un rapport NPR du 8 août 2022.

Selon l’analyse d’un rapport publié par USA Today le 19 septembre 2022. Plus de 90 % des décès de mères autochtones auraient pu être évités. « Chez les Afro-Américains et les Amérindiens, nous constatons cette disparité historique et malheureuse ainsi que constante dans les résultats », a déclaré le Dr Andrea Jackson, chef de division d’obstétrique et de gynécologie à l’Université de Californie à San Francisco.

IV. Aggravation de la crise de subsistance parmi les sous-classes américaines

Le pays voit l’écart de richesse s’élargir, la détérioration des conditions de vie des groupes à faible revenu, l’augmentation du nombre de sans-abri, la toxicomanie potentiellement mortelle et la baisse de l’espérance de vie moyenne. La sous-classe américaine est confrontée à une grave crise de survie.

L’écart de richesse s’est encore creusé. Les États-Unis sont une société pauvre avec de nombreux super-riches. À travers une analyse approfondie de la société américaine, la New Class Society : Goodbye American Dream, démontre le large éventail d’inégalités fondées sur la classe, le sexe et la race aux États-Unis. Co-écrit par Earl Wysong, professeur de sociologie à l’Université d’Indiana Kokomo, Robert Perrucci, professeur de sociologie à l’Université Purdue, et David Wright, professeur de sociologie à l’Université d’État de Wichita, la quatrième édition de ce livre montre qu’une nouvelle double polarité des structures sociales a émergé, avec une classe privilégiée, composée des 20 % les plus riches de la population, et une nouvelle classe ouvrière, composée de 80 % de la population qui vit au bas de la société et devient de plus en plus pauvre et instable. Selon les données publiées par Statista Research Department, le 30 septembre 2022, le coefficient de Gini aux États-Unis a atteint un niveau record de 0,49 en 2021, alors que le taux de pauvreté a augmenté pour la deuxième année consécutive avec 37,9 millions de personnes vivant dans la pauvreté. Les statistiques de la Réserve fédérale américaine montrent que la richesse totale des 1 % les plus riches de la population américaine a atteint un record de 45,9 billions de dollars américains à la fin du quatrième trimestre 2021 et que leur fortune a augmenté de plus de 12 billions de dollars, soit plus d’un tiers, pendant la pandémie de COVID-19. Sur les quelque 1,7 billion de dollars d’épargne excédentaire détenus par les familles américaines à la mi-2022, environ 1,35 billion de dollars étaient détenus par la moitié supérieure des revenus, tandis que seulement 350 milliards de dollars par la moitié inférieure. L’inflation continue de nuire aux ménages à faible revenu. Alors que l’épargne des résidents américains a diminué, les nécessités comme la réparation automobile, la nourriture et le logement deviennent nettement plus chères, a rapporté le New York Times le 25 novembre 2022. Dans le même temps, les prix ont grimpé de 7,7 % au cours de l’année jusqu’en octobre, ayant l’impact négatif le plus grave sur les groupes à faible revenu. Lael Brainard, gouverneur de la Réserve fédérale, a déclaré que les ménages à faible revenu consacraient 77 % de leur revenu aux produits de première nécessité, contre seulement 31 % pour les ménages à revenu plus élevé. Une analyse publiée par la National Energy Assistance Directors Association le 12 avril 2022 a montré que pour les familles à revenu faible ou moyen, qui constituent les 40 % des ménages les plus pauvres de la société américaine.

Le nombre des sans-abri a considérablement augmenté.

Selon le rapport annuel d’évaluation du sans-abrisme de 2022 publié par le département américain du logement et du développement urbain, plus de 580 000 Américains ont été sans abri en 2022, 40 % d’entre eux vivant dans des endroits non abrités comme dans la rue, dans des bâtiments abandonnés, ou dans d’autres endroits impropres à l’habitation humaine. Au cours des trois dernières années, le nombre de personnes sans domicile fixe a augmenté d’au moins 22 500 pour atteindre 173 800 en Californie. Cependant, l’État ne fournit qu’environ 5000 lits aux sans-abri, contre un maximum de plus de 16 000 chambres en août 2020, selon le Département des Services sociaux de l’État.

Selon une étude publiée dans la California Law Review par Sara K. Rankin, professeur à la faculté de droit de l’université de Seattle et fondatrice et directrice du Homeless Rights Advocacy Project, les sans-abri aux États-Unis sont généralement les « groupes marginalisés, tels que les réfugiés, les personnes de couleur et les pauvres » qui sont victimes de persécution, de détention, d’incarcération ou de ségrégation qui les empêchent de s’intégrer dans leurs communautés. Cela expose la discrimination systémique qui existe aux États-Unis.

L’espérance de vie moyenne a considérablement diminué. Un rapport publié par le National Center for Health Statistics des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis en août 2022 a montré que l’espérance de vie aux États-Unis avait chuté de 2,7 ans au total entre 2019 et 2021 pour atteindre 76,1 ans, le plus bas taux depuis 1996. Les Amérindiens hispaniques et les Amérindiens de l’Alaska ont connu la plus forte baisse – 6,6 ans. Les baisses spectaculaires de l’espérance de vie sont rares en temps de paix. Les données publiées par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis montrent qu’au 29 décembre 2022, les États-Unis ont signalé plus de 1,08 million de décès dus au Covid-19, dont plus de 260 000 en 2022. Alors que les politiciens américains sont discrets sur l’espérance de vie moyenne du pays, c’est probablement la mesure la plus importante pour évaluer à quel point il fait bon vivre dans un pays et même, dans une certaine mesure, à quel point un pays est grand, a rapporté le journal allemand Die Welt le 15 janvier 2023. En plus de la pandémie de Covid-19, les causes de la baisse spectaculaire de l’espérance de vie aux États-Unis comprennent la toxicomanie, la violence armée, etc. Selon une étude conjointe publiée dans le British Medical Journal par des universitaires de la Virginia Commonwealth University, de l’Université du Colorado à Boulder et de l’Urban Institute, « La détérioration de la situation sanitaire, les taux de mortalité élevés et l’injustice persistante contre les minorités aux États-Unis sont en grande partie le produit de choix politiques à long terme et d’un racisme systémique. La mortalité massive du Covid-19 reflète non seulement des choix politiques américains inappropriés en réponse à la pandémie ».

Les drogues et l’abus de substances mettent en danger la vie et la santé.

Selon une enquête publiée par la US Substance Abuse and Mental Health Services Administration, 59,3 millions d’Américains de plus de 12 ans ont abusé de drogues en 2020. Selon une étude publiée par le Manhattan Institute for Policy Studies le 4 août 2022, le nombre d’Américains qui meurent à cause de l’usage de drogues et de toxicomanie a considérablement augmenté ces dernières années, plus de 100 000 par an. Plus de 107 000 cas impliquant des décès par surdose de drogue se sont produits au cours de la période de 12 mois se terminant en août 2022, selon les données du CDC américain. Marta Sokolowska, directrice adjointe du centre pour la consommation de substances et la santé comportementale au Center for Drug Evaluation and Research de la FDA, a souligné que la toxicomanie est devenue l’une des crises de santé publique les plus dévastatrices aux États-Unis.

L’absence de gouvernance met en danger les droits environnementaux.

L’American Broadcasting Company a rapporté le 21 juin 2022 qu’en Louisiane, une grande quantité de déchets industriels a conduit à de nombreuses « allées du cancer » le long du fleuve Mississippi, qui présente un risque de cancer 95 % fois plus élevé en raison de la pollution de l’air que le reste du pays. Le Chicago Tribune a rapporté le 13 juillet 2022 qu’au moins une substance per- et poly-fluoroalkyle, connue sous le nom de produits chimiques pour toujours, qui peut être nocive pour la santé, a été détectée dans l’eau potable de plus de 8 millions d’habitants de l’Illinois, ce qui représente environ 60 % de la population locale. Dans le contexte de la détérioration de la situation environnementale, la Cour suprême des États-Unis a statué en juin 2022 que l’Environmental Protection Agency n’avait pas le droit de réglementer les émissions de carbone sans l’autorisation du Congrès, ni d’exiger que les centrales électriques passent des combustibles fossiles aux énergies renouvelables. Stéphane Dujarric, porte-parole des Nations unies, a souligné que la décision de la Cour suprême des États-Unis était « un revers dans notre lutte contre le changement climatique ».

V. Régression historique des droits des femmes et des enfants

En 2022, un revers majeur s’est produit dans la protection des droits des femmes et des enfants aux États-Unis. Le droit des femmes à l’avortement a perdu sa protection constitutionnelle. Les agressions sexuelles dans les écoles, l’armée et les prisons sont restées élevées. La vie et les droits juridiques des enfants étaient gravement menacés.

Interdire l’avortement viole les droits des femmes. En 2022, la Cour suprême des États-Unis a annulé Roe v. Wade et Planned Parenthood v. Casey qui garantissaient le droit à l’avortement des femmes. Elle a mis fin à près de 50 ans de droits à l’avortement protégés par la Constitution et cela a conduit à une interdiction de l’avortement dans environ la moitié des États. Reuters a rapporté le 1er décembre 2022 que le procureur général de l’Indiana avait demandé au conseil médical de l’État de sanctionner un médecin de l’Indiana qui avait pratiqué un avortement sur une victime de viol de 10 ans de l’Ohio alors que l’Ohio interdisait l’avortement après six semaines de grossesse. La BBC a rapporté le 29 juin 2022 que le secrétaire américain à la Santé, Xavier Becerra, a déclaré : « Il est difficile de croire que l’Amérique recule, recule, alors que le reste du monde s’efforce de donner aux femmes le type de droits qu’elles devraient avoir depuis longtemps ». Michelle Bachelet, alors haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a souligné le 24 juin 2022 que la décision de la Cour suprême des États-Unis sur l’avortement est « un coup dur pour les droits humains des femmes et l’égalité des sexes ». La décision « représente un revers majeur après cinq décennies de protection de la santé et des droits sexuels et reproductifs aux États-Unis via Roe v Wade ».

Les agressions sexuelles des femmes sont choquantes.

Une étudiante sur cinq aux États-Unis a déclaré avoir été agressée sexuellement à l’université, et le traumatisme a affecté toute son expérience éducative. CNN a rapporté le 1er septembre 2022 que les signalements d’agressions sexuelles dans l’armée américaine ont augmenté de 13 % en 2021, près d’un quart des femmes soldats déclarant avoir été agressées sexuellement dans l’armée et plus de la moitié affirmant avoir été sexuellement harcelées. Le Sénat américain a publié un rapport d’enquête le 13 décembre 2022, indiquant qu’au cours de la dernière décennie, des cas d’agressions sexuelles sur des détenues par des administrateurs de prison se sont produits dans plus des deux tiers des prisons fédérales, avec 5415 cas déposés par les autorités des prisons américaines. L’Associated Press a rapporté le 6 février, 2022 qu’en 2020, il y avait eu 422 plaintes contre des administrateurs de prison pour agression sexuelle sur des détenus. Une prison fédérale pour femmes à Dublin, en Californie, a été surnommée un « club de viol », où les détenues disent avoir été victimes d’agressions sexuelles endémiques de la part d’agents correctionnels et même du directeur.

La violence armée rampante menace la vie des enfants.

La Kaiser Family Foundation a publié un rapport le 14 octobre 2022, indiquant que de 2011 à 2021, près de 18 500 enfants âgés de 17 ans et moins ont été tués par la violence armée aux États-Unis. En 2021, sept enfants en moyenne par jour ont été tués par balles. Le Washington Post a rapporté le 11 décembre 2022 qu’en 2022, plus de 5800 enfants de moins de 18 ans ont été blessés ou tués par des tirs aux États-Unis. Au 1er décembre 2022, les fusillades mortelles impliquant des enfants avaient plus que doublé par rapport à 2021, et les fusillades non mortelles impliquant des enfants avaient également augmenté de 80 %. En juin 2022, le président américain Joe Biden a admis publiquement que « les armes à feu sont le tueur numéro un d’enfants aux États-Unis d’Amérique ». Plus que les accidents de voiture et plus que le cancer.

Les fusillades dans les écoles continuent d’augmenter. Les États-Unis sont le pays où les fusillades dans les écoles sont les plus fréquentes au monde. Selon la « K-12 School Shooting Database », le nombre de fusillades dans les écoles aux États-Unis en 2022 était de 302, le taux le plus élevé depuis 1970 ; Le nombre de victimes a atteint 332, le plus élevé des cinq dernières années. Le 24 mai 2022, une grave fusillade de masse a eu lieu à la Robb Elementary School à Uvalde, au Texas. Un lycéen de 18 ans est entré sur le campus avec un fusil de type AR-15 acheté dans un magasin d’articles de sport et a tué 19 étudiants et deux enseignants. La fusillade est considérée comme la plus meurtrière après la fusillade de l’école élémentaire Sandy Hook en 2012. Dans ses remarques sur l’incident, le président américain Joe Biden a admis que depuis la fusillade de l’école élémentaire Sandy Hook il y a dix ans, il y avait eu plus de 900 fusillades signalées dans les écoles. « Ce qui m’a frappé, c’est que ce genre de fusillades de masse se produit rarement ailleurs dans le monde », a-t-il déclaré. Le Washington Post a rapporté le 28 mai 2022 que la « K-12 School Shooting Database » avait enregistré plus de 2500 cas de menaces de fusillades dans les écoles depuis 2018. Selon un rapport de la BBC du 25 mai 2022, Cheryl Lero Jonson, un expert américain des fusillades dans les écoles, a souligné que les jeunes Américains d’aujourd’hui sont devenus la « génération des tirs de masse ».

Les taux de pauvreté des enfants sont disproportionnellement élevés.

Selon les données publiées par le US Census Bureau le 13 septembre 2022, le taux de pauvreté national aux États-Unis en 2021 était de 12,8 % et le taux de pauvreté des enfants était de 16,9 %. Dans les États du Mississippi et de la Louisiane, ainsi qu’à Washington, DC, les taux de pauvreté des enfants atteignaient respectivement 27,7 %, 26,9 % et 23,9 %. Des recherches menées par le Center on Poverty and Social Policy de l’Université de Columbia ont souligné que le taux de pauvreté des enfants aux États-Unis est passé de 12,1 % en décembre 2021 à 16,6 % en mai 2022, ce qui représente 3,3 millions d’enfants supplémentaires dans la pauvreté. Le livre « Invisible Americans: The tragique cost of child Poverty » écrit par le chroniqueur américain Jeff Madrick souligne que les États-Unis sont un pays avec des attitudes historiquement biaisées envers la pauvreté, qui ne peuvent même pas s’entendre sur le nombre d’Américains pauvres là-bas, sans parler de la réduction du nombre de pauvres et d’enfants pauvres. Si on le mesure selon une norme plus juste et plus récente, le nombre réel de pauvres aux États-Unis est d’environ 60 millions, et celui des enfants pauvres peut dépasser 20 millions. « La pauvreté des enfants aux États-Unis est une honte ».

L’utilisation illégale du travail des enfants persiste malgré des interdictions répétées.

Selon les chiffres estimés par le National Center for Farmworker Health, une organisation américaine à but non lucratif, entre 300 000 et 800 000 mineurs étaient employés dans des fermes aux États-Unis. Le magazine Slate a souligné que les employeurs de la restauration rapide ont commis une série de violations du travail des enfants, obligeant les adolescents à travailler des heures excessives qui violent les limites protégeant la santé et l’éducation des enfants. L’interdiction constante du travail des enfants se solde par un échec, la cause profonde se trouvant dans les failles du système juridique américain. Touchés par la pandémie de Covid-19 et la crise de la chaîne d’approvisionnement, les États-Unis souffrent de pénuries de main-d’œuvre. De nombreux États ont adopté de nouveaux projets de loi pour prolonger les heures de travail des mineurs. Selon le Département américain du Travail, des millions d’adolescents américains étaient employés dans l’agriculture, la restauration, la vente au détail, le divertissement et la construction en 2022. Selon le rapport de Reuters publié le 28 février 2023, le problème de l’emploi illégal de mineurs est devenu de plus en plus grave avec une 70 % d’augmentation des violations du travail des enfants depuis 2018. Selon les statistiques du Département américain du Travail, au cours du dernier exercice, 835 entreprises ont violé les lois sur le travail des enfants en employant 3800 mineurs, et il y a eu une augmentation de 26 % l’emploi de mineurs dans des travaux dangereux. Le journal USA Today a rapporté le 13 novembre 2022 qu’une entreprise de nettoyage industriel du Wisconsin est accusée d’employer illégalement plus de 30 enfants, âgés de 13 à 17 ans, comme nettoyeurs dans des usines de conditionnement de viande et des fermes. Plusieurs employés mineurs ont été blessés au travail, dont un adolescent de 13 ans brûlé par des produits chimiques de nettoyage caustiques. Reuters a rapporté le 16 décembre 2022 qu’au moins quatre grands fournisseurs de constructeurs automobiles ont employé des enfants dans des usines de l’Alabama, et des agences de recrutement ont fourni des mineurs immigrés pour travailler dans des usines. Aujourd’hui, les États-Unis sont toujours le seul pays parmi les 193 États membres des Nations unies qui n’a pas apposé sa signature sur la Convention relative aux droits de l’enfant. Les perspectives de résoudre son problème de travail des enfants restent faibles.

Les conditions des centres de détention pour mineurs sont dures. Le Houston Chronicle a rapporté le 23 août 2022 que les conditions sont mauvaises dans le centre de détention pour mineurs situé à Gatesville, au Texas. Des adolescents purgeant des peines pour des crimes graves sont enfermés seuls dans des cellules exiguës pendant 23 heures par jour. Au lieu de faire des pauses toilettes, on leur donne des bouteilles d’eau vides pour se soulager. Les programmes sportifs et autres activités visant à réhabiliter et réorienter les jeunes en difficulté ont été supprimés. Au lieu d’assister aux cours, ils obtiennent des dossiers de travail à remplir dans leurs cellules, ce qui les empêche d’avoir accès à des conseils et à une thérapie. Le Los Angeles Times a rapporté le 29 novembre 2022 que le système de détention pour mineurs du comté de Los Angeles était dans le chaos. La pénurie de personnel dans les centres de détention pour mineurs a conduit à de fréquents incidents de conflits entre jeunes détenus et à des corrections violentes par les gardiens de prison. L’isolement accru, le manque de structure de soutien et la violence ont des effets néfastes sur la santé mentale des jeunes incarcérés. Un mineur incarcéré a déclaré qu’il ne se sentait pas « traité comme un être humain ».

VI. Violation des droits de l’homme d’autres pays et piétinement de la justice

Le savant américain John Mearsheimer souligne que dans le cadre de la politique « d’hégémonie libérale », les États-Unis ont tendance à provoquer constamment des guerres, ce qui accroît les conflits dans le système international et crée de l’instabilité. « Ces conflits armés finissent généralement par échouer, parfois de manière désastreuse, et principalement aux dépens de l’État prétendument sauvé par le goliath libéral ». Les États-Unis mènent une politique de puissance au sein de la communauté internationale, recourent fréquemment à la force, provoquent des « guerres par procuration », imposent sans discernement des sanctions unilatérales, violent gravement les droits des immigrés et refusent de fermer le camp de détention de Guantanamo Bay, devenant ainsi un saboteur de la paix et du développement dans le monde et une pierre d’achoppement au progrès des droits de l’homme.

Les opérations militaires à l’étranger ont causé des catastrophes humanitaires. Le 20 décembre 2022, le média américain à but non lucratif Common Dreams a souligné dans un article intitulé « Warren, Jacobs Accuse Pentagon of Vastly Undercounting Civilians Killed by US Military » que, selon les données du groupe de surveillance basé au Royaume-Uni Airwars, les frappes aériennes américaines ont tué à elles seules jusqu’à 48 000 civils dans près de 100 000 bombardements en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Pakistan, en Somalie, en Syrie et au Yémen depuis 2001. Selon les données publiées par le projet Costs of War de l’Université Brown, depuis le XXIe siècle, le gouvernement américain a entrepris ce qu’il a qualifié d’activités de « contre-terrorisme » dans 85 pays, tuant directement au moins 929 000 personnes et déplaçant 38 millions de personnes. Et les opérations militaires des États-Unis à travers le monde ont violé la liberté et les droits humains des personnes aux États-Unis et dans d’autres pays. Une femme et deux enfants ont été tués lors de frappes de drones américains dans la région d’Al-Hadba à Al-Wadi, au Yémen, le 30 novembre 2022. « C’est la violence qui caractérise les États-Unis modernes chez eux et dans leur conduite à l’étranger — de la prévalence des décès liés aux armes à feu aux controverses sur les actions militaires préventives et les frappes de drones ».

Les États-Unis provoquent des « guerres par procuration » dans les coulisses.

Afin de poursuivre leurs propres intérêts, les États-Unis sont ceux qui, dans les coulisses, provoquaient des guerres dans d’autres pays et régions. Colm Quinn, rédacteur à Foreign Policy, a publié un article le 14 juillet 2022, affirmant que les opérations américaines ne se limitent plus au Moyen-Orient, mais ont élargi, de manière plus secrète, leur portée géographique. Katherine Yon Ebright, avocate au programme de liberté et de sécurité nationale du Brennan Center for Justice, l’a décrit comme une « guerre à empreinte légère ». Dans le cadre d’un programme connu sous le nom de 127e, les forces d’opérations spéciales américaines sont autorisées à former des forces par procuration pour mener à bien des missions américaines à l’étranger. Les militants étrangers ont accès à l’armement, à la formation et au soutien du renseignement des États-Unis et sont envoyés dans des missions dirigées par les États-Unis contre des objectifs de soi-disant « ennemis des États-Unis ». De 2017 à 2020, le Pentagone a lancé 23 « guerres par procuration » au Moyen-Orient et dans la région Asie-Pacifique. Au moins une douzaine de pays ont participé aux opérations visant la Syrie, le Yémen, l’Irak, la Tunisie, le Cameroun, la Libye et d’autres.

Imposition arbitraire à long terme de sanctions unilatérales.

Ces dernières années, les sanctions unilatérales imposées par les États-Unis à d’autres pays ont augmenté de façon exponentielle, ce qui a considérablement affaibli la capacité et le niveau de protection des droits humains des pays sanctionnés. Le journal bangladais The Daily Star a rapporté le 28 décembre 2022 que les États-Unis, l’exécuteur le plus prolifique des sanctions unilatérales au monde, ont actuellement mis en place des sanctions contre plus de 20 pays, dont Cuba depuis 1962, l’Iran depuis 1979, la Syrie depuis 2011 et l’Afghanistan ces dernières années. Beaucoup d’entre ces pays sont incapables de fournir des aliments et des médicaments essentiels à leurs populations. Le Washington Post a rapporté le 13 juin 2022 que près de la moitié de tous les Afghans n’ont pas assez à manger et que la malnutrition infantile est en augmentation. Le 20 décembre 2022, plusieurs experts indépendants du Conseil des droits de l’homme des Nations unies ont publié une déclaration commune selon laquelle les sanctions américaines contre l’Iran contribuent à nuire à l’environnement en Iran, empêchent tous les Iraniens de jouir pleinement de leurs droits à la santé et à la vie et violent les droits du peuple iranien à un environnement sain. Le 10 novembre 2022, Alena Douhan, Rapporteuse spéciale des Nations unies sur l’impact négatif des mesures coercitives unilatérales sur la jouissance des droits de l’homme, a déclaré que les sanctions unilatérales ont exacerbé les souffrances du peuple syrien et constituent une grave violation des droits de l’homme. L’imposition gratuite de sanctions par les États-Unis a déclenché des crises des droits de l’homme dans d’autres pays, ce qui a été fermement condamné par la communauté internationale. Le 3 novembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies a voté, pour la 30e fois consécutive, pour condamner les sanctions américaines.

Atteinte répétée et délibérée à la gouvernance climatique mondiale.

Les États-Unis sont le plus grand émetteur au monde avec le plus d’émissions de gaz à effet de serre en termes cumulés, leurs émissions de carbone par habitant restant élevées. L’Amérique refuse de ratifier le Protocole de Kyoto, s’est retirée arbitrairement de l’Accord de Paris et a retardé le respect de ses engagements dans le cadre du Fonds vert pour le climat. Même après être revenus à l’Accord de Paris, les États-Unis n’ont pas encore transformé leurs engagements en actes. Au lieu de cela, ils ont utilisé la question du changement climatique comme un outil partisan de manipulation politique. Selon les estimations publiées par la société de recherche économique américaine Rhodium Group le 10 janvier 2023, les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis ont augmenté de 1,3 % en 2022. Le pays manque de sincérité et d’efficacité dans le respect des obligations découlant de l’Accord de Paris. Le projet Costs of War publié par l’Université Brown révèle que le Département américain de la Défense est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre au monde. Les actions militaires américaines après le 11 septembre dans le monde entier ont « contribué de manière significative » au changement climatique.

Les politiques d’immigration exclusive créent des tragédies.

Les États-Unis arrêtent à grande échelle des migrants dans leur zone frontalière sud, créant une grave crise humanitaire. Près de 2,4 millions de migrants ont été arrêtés à la frontière américaine en 2022, soit une augmentation de 37 % par rapport à 2021 et le nombre le plus élevé jamais enregistré. Le droit à la vie des migrants est gravement menacé. Fox News a rapporté le 22 octobre 2022 que 856 migrants sont morts à la frontière sud des États-Unis en 2022, le nombre le plus élevé jamais enregistré. Le Mexico News Daily a rapporté le 16 novembre 2022 que le gouverneur du Texas, Greg Abbott, avait déclaré une « invasion » de migrants à la frontière américano-mexicaine, affirmant qu’il prendrait des mesures telles que l’envoi de la Garde nationale pour expulser les immigrants illégaux et le déploiement de canonnières pour sécuriser la frontière. CNN a rapporté le 16 décembre 2022 qu’aux États-Unis les politiques d’immigration mettent les migrants et les demandeurs d’asile en danger, des milliers d’entre eux étant enlevés, agressés sexuellement ou violemment attaqués. La politique d’immigration a été sévèrement déchirée en raison de la polarisation politique. Les migrants ont été réduits à un outil de division partisane, confrontés à une xénophobie extrême et à des traitements cruels. La farce du « dumping » des migrants a été mise en scène à grande échelle. CNN a rapporté le 26 décembre 2022 que plus de 100 migrants, y compris des enfants, ont été transportés à Washington DC et abandonnés sur le bord de la route la veille de Noël en 2022. La température était en dessous de zéro et certains migrants ne portaient que des T-shirts pour face au froid.

Les États-Unis refusent de fermer le camp de détention de Guantanamo Bay.

Le camp de détention de Guantanamo Bay, créé en 2002, abritait autrefois environ 780 personnes, dont la plupart étaient détenues sans procès et soumises à des traitements cruels et inhumains. Le camp est « un horrible chapitre des violations incessantes des droits de l’homme » par les États-Unis. Fionnuala Ní Aoláin, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte contre le terrorisme, et d’autres experts indépendants ont publié une déclaration conjointe en janvier 2022, soulignant que le tristement célèbre centre de détention de Guantanamo est « une tache sur les États-Unis et l’engagement du gouvernement américain en faveur de l’état de droit ». Ils ont exigé que le gouvernement américain le ferme et fournisse un recours et une réparation aux personnes gravement torturées et détenues arbitrairement.



Source : CCTV




Les États-Unis se préparent à des conflits prolongés

[Source : geopolitika.ru]

LA DOCTRINE DE LA CONCURRENCE STRATÉGIQUE

Par Leonid Savin

Le Pentagone se prépare à des conflits prolongés

Le 10 février 2023, le Joint Concept for the U.S. Armed Forces Competition a été rendu public. Ce document a été élaboré sous les auspices de l’état-major interarmées et signé par son président, le général Mark Milley. Il appartient au domaine de la doctrine et est non classifié, c’est-à-dire que le niveau de commandement du Pentagone l’a déjà lu et qu’il est maintenant rendu public.

L’idée de base de ce concept est que :

« Les forces combinées ont élargi leur pensée et leurs approches compétitives. Une force interarmées dotée d’un état d’esprit compétitif considérera la concurrence stratégique comme un ensemble complexe d’interactions dans lequel la force interarmées contribue à l’effort plus large du gouvernement américain pour acquérir une influence, un avantage et un effet de levier sur d’autres acteurs et, en fin de compte, pour obtenir des résultats stratégiques favorables. Avec ses partenaires interagences, la force conjointe peut créer des opportunités concurrentielles en utilisant les capacités militaires pour sonder de manière proactive les systèmes adverses afin d’identifier les vulnérabilités ; établir des comportements que la force conjointe peut utiliser en cas de crise pour dissimuler les intentions des États-Unis jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour réagir efficacement ; déplacer la concurrence vers des domaines où les États-Unis peuvent utiliser leurs avantages, leur effet de levier et leur initiative ; et tenter d’obtenir des résultats stratégiques favorables en utilisant les capacités militaires. »

Une décision assez raisonnable si l’on considère qu’en cas de conflit ouvert, les États-Unis ne seront probablement pas en mesure de soutenir une guerre sur deux fronts (avec la Russie et la Chine), comme l’ont prévenu un certain nombre de stratèges américains. Ils auront donc recours à une stratégie de tromperie et tenteront de sonder les faiblesses de leurs adversaires, à savoir la Russie et la Chine.

Pour ce faire, un certain nombre de tâches doivent être accomplies :

« Développer une pensée compétitive. La pensée compétitive commence par la reconnaissance du fait que nos adversaires ont un concept de guerre très différent ; ils ont l’intention de vaincre les États-Unis sur le plan stratégique sans recourir à un conflit armé pour nous vaincre sur le plan militaire.

La pensée compétitive implique également de percevoir la concurrence stratégique comme un défi permanent et durable en matière de sécurité nationale, d’accepter la contribution importante, mais complémentaire des forces américaines à la concurrence stratégique et, le cas échéant, et si nécessaire, de développer, concevoir et déployer les forces et les capacités nécessaires pour soutenir les efforts compétitifs d’autres ministères et agences du gouvernement américain.

Façonner l’espace concurrentiel. L’espace concurrentiel est vaste, amorphe et indéfinissable. En le divisant en sous-domaines gérables et plus compréhensibles pour l’analyse et la planification, la force conjointe pourra élaborer des stratégies concurrentielles globales ciblant les sous-domaines les plus susceptibles d’aboutir à un succès stratégique. Sous la direction du président ou du secrétaire à la défense, la force interarmées façonnera l’espace concurrentiel afin d’optimiser son influence, ses avantages et son influence sur les adversaires et, en fin de compte, d’obtenir des résultats stratégiques favorables.

Lorsque les intérêts des États-Unis et de l’adversaire se recoupent, la force interarmées s’engage de manière sélective auprès de l’adversaire et recherche les possibilités de coopérer avec lui pour un bénéfice mutuel dans la poursuite d’intérêts stratégiques communs ou complémentaires (par exemple, la lutte contre le terrorisme, la piraterie).

Promouvoir une campagne intégrée. Une campagne intégrée repose sur l’idée que la force conjointe ne peut et ne doit pas agir seule dans la compétition stratégique. Même lorsqu’elle dispose de ressources prépondérantes, la force interarmées mène généralement une campagne en soutien à d’autres départements et agences du gouvernement américain. La force interarmées identifiera les approches qui lui permettront d’appliquer ses capacités militaires de manière proactive, et dans certains cas différemment, afin d’acquérir une influence, un avantage et un effet de levier sur les adversaires pour créer les conditions nécessaires à l’obtention de résultats stratégiques ».

Le concept de campagne intégrée interarmées et la doctrine émergente de l’intégration globale (le premier concept de ce type a été publié en mars 2018) et des opérations intégrées au niveau mondial exigent l’intégration des actions des forces interarmées et leur alignement sur celles des partenaires interagences et alliés au niveau opérationnel. Il est noté que les forces interarmées doivent rechercher les possibilités d’intégrer leurs opérations dans le temps, l’espace et l’objectif avec celles des partenaires interagences, des mandataires et des substituts.

Ces dispositions montrent que les États-Unis appliquent deux poids, deux mesures, puisqu’ils sont prêts à collaborer avec leurs adversaires sous n’importe quel prétexte lorsque c’est nécessaire. En outre, la mention des mandataires et des substituts suggère que le système américain s’efforce constamment de développer ses agents à l’étranger, qui peuvent être utilisés à ses propres fins si nécessaire.

Étant donné que la concurrence stratégique est évoquée depuis longtemps et qu’un certain nombre de groupes de réflexion américains, tels que la RAND et le CSIS, ont déjà publié des études et des rapports sur le sujet, on peut supposer que ce phénomène a été adopté comme un impératif de la politique étrangère des États-Unis, y compris l’utilisation de la force militaire.

Le document définit la concurrence stratégique comme :

« Une lutte persistante et à long terme entre deux ou plusieurs adversaires cherchant à poursuivre des intérêts incompatibles sans nécessairement s’engager dans un conflit armé. La concurrence normale et pacifique entre alliés, partenaires stratégiques et autres acteurs internationaux qui ne sont pas potentiellement hostiles va au-delà de ce concept ».

Elle confirme également les intérêts de Washington et sa volonté de jouer le tout pour le tout face à ses adversaires désignés, qui sont officiellement la Chine, la Russie, l’Iran et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Lisons la suite.

« Dans la compétition stratégique, le succès signifie conserver la latitude de poursuivre les intérêts nationaux à un risque et à un coût acceptables et éviter un conflit armé avec les adversaires.

L’avantage concurrentiel peut être obtenu en déplaçant la concurrence vers des domaines où les États-Unis disposent d’un avantage relatif durable sur leurs adversaires, de sorte que nos actions maintiennent nos adversaires sur la défensive stratégique ou les obligent à réagir d’une manière relativement coûteuse ou contre-productive pour eux à la lumière de leurs objectifs stratégiques. Par exemple, l’une des forces relatives à long terme des États-Unis est leur capacité à constituer et à diriger de vastes coalitions d’alliés et de partenaires. Ces domaines peuvent être considérés comme des positions ou des conditions d’asymétrie concurrentielle, d’effet de levier concurrentiel ou d’initiative concurrentielle. L’asymétrie concurrentielle entre les acteurs existe partout où il y a des différences — notamment en matière d’intérêts, de volonté politique, de stratégies, de positions, de capacités, d’interactions et de relations — et ces différences donnent lieu à des avantages et des désavantages distincts en fonction du contexte ».

En effet, historiquement, les États-Unis ont créé des alliances politico-militaires qu’ils ont gérées dans leur propre intérêt. De l’OTAN à l’ANZUS, en passant par les relativement nouvelles QUAD et AUKUS, Washington a toujours pris la tête de ces alliances.

Parmi les exemples de concurrence stratégique, on peut citer la lutte entre Athènes et Sparte, l’ère des royaumes combattants en Chine, le Grand Jeu entre la Grande-Bretagne et l’Empire russe de 1830 à 1907, la lutte entre l’Allemagne et la France pour la domination de l’Europe, qui a débuté en 1870, et la guerre froide entre l’URSS et les États-Unis, y compris les guerres locales dans diverses régions.

Le document est rédigé dans un esprit de réalisme politique, puisqu’il fait constamment référence aux intérêts nationaux et à l’équilibre des forces.

Il précise que :

« Par définition, la concurrence stratégique implique la poursuite d’intérêts nationaux. Lorsque ces intérêts sont jugés critiques ou fondamentaux, les nations paieront un prix élevé, en termes de sang et de biens de valeur, pour défendre ou promouvoir ces intérêts, jusqu’au conflit armé. Toutefois, le pouvoir destructeur des conflits armés contemporains est tel que, dans le contexte de la nature durable de la concurrence stratégique, leur utilisation peut s’avérer, au mieux, trop coûteuse et, au pire, totalement contre-productive. Pour éviter cela, les acteurs doivent être convaincus qu’ils peuvent progresser vers leurs objectifs stratégiques sans mettre en péril de manière inacceptable leurs intérêts nationaux.

Pour maintenir un tel équilibre et éviter l’escalade, il faut un rapport de force mutuellement acceptable dans lequel toutes les parties estiment que les avantages concurrentiels de leurs adversaires ne représentent pas un risque inacceptable pour leurs propres intérêts ».

Il y a cependant une insertion qui se rapporte à la théorie du libéralisme dans les relations internationales.

Il est dit que :

« Bien qu’il n’y ait pas d’organe souverain ou de “juge” pour la concurrence stratégique, il existe toujours des lois, des accords et des normes internationaux généralement acceptés (ci-après “règles”) qui déterminent la manière dont les acteurs internationaux doivent se faire concurrence. Ces règles ont un impact significatif sur la manière dont se déroulent les interactions dans le cadre de la concurrence stratégique. Les États ont tendance à interpréter les règles à leur avantage, mais un système international stable et ouvert atténue et limite le comportement international dans un effort généralement fructueux pour limiter les conflits internationaux. En conséquence, les pays rivalisent pour accroître leur capacité à influencer le système international et les règles régissant les interactions internationales. Le CCM part du principe que le maintien de la position dominante des États-Unis dans un système international stable et ouvert restera un objectif prioritaire de sécurité nationale. En s’engageant dans l’environnement de l’information et dans d’autres activités concurrentielles, la force interarmées peut continuer à jouer un rôle de soutien dans l’élaboration des normes internationales et dans l’établissement de principes de comportement responsable sur la scène internationale ».

Ici encore, nous voyons ces « règles » dont Washington parle constamment, tout en ne cachant pas qu’elles sont nécessaires parce qu’elles aident à maintenir le leadership des États-Unis.

Il poursuit en disant que :

« L’espace concurrentiel est différent des entités ou des activités concurrentes. Il s’agit d’un “terrain de jeu” sur lequel les acteurs internationaux sont en concurrence. L’ensemble de l’espace concurrentiel est trop vaste et trop complexe pour être traité directement dans le cadre d’une approche stratégique unique. L’espace concurrentiel doit être divisé en sous-espaces gérables qui se prêtent mieux à l’analyse et à la planification et qui permettent de se concentrer sur les domaines de la concurrence stratégique qui correspondent aux priorités des États-Unis.

La sélection de sous-zones sur la base d’une évaluation de l’impact de l’environnement concurrentiel sur les intérêts nationaux des États-Unis permettra d’éliminer les conflits et de synchroniser et d’intégrer les opérations, les activités et les investissements conjoints au sein des sous-zones et entre elles ».

À la p. 13 du texte exposant la doctrine, on trouve un diagramme intéressant montrant ces sous-domaines et leurs interrelations. Quatre domaines principaux se chevauchent : cognitif, géographique, zonal et thématique. Le domaine cognitif comprend l’idéologie, l’éducation, l’information et l’innovation. Le géographique représente les régions de la planète — les États-Unis eux-mêmes, l’Amérique latine, l’Europe, l’Afrique, l’Asie du Sud avec l’océan Indien, l’Arctique, l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Asie de l’Est avec l’océan Pacifique. Les composantes zonales sont celles liées aux types de forces armées, c’est-à-dire la terre, la mer, le cyberespace, l’air et l’espace. Le volet thématique comprend l’ordre international, les marchés mondiaux, le climat, la sécurité, la médecine, la technologie et l’extrémisme violent. Tous ces sujets sont traités par l’armée américaine. Les religions, les médias, la sociologie et l’ethnographie sont donc au centre des intérêts du Pentagone, comme beaucoup d’autres.

L’exemple de la Chine montre comment la concurrence stratégique fonctionne dans la pratique. L’accent est mis sur l’intérêt de la Chine pour la région arctique et sur les efforts déployés par Pékin pour entrer dans l’Arctique et y acquérir un statut pertinent (la Chine se définit comme une puissance proche de l’Arctique).

Les instruments de la puissance nationale qui peuvent être utilisés sont notamment les suivants :

  • – diplomatique ;
  • – informationnels ;
  • – militaire ;
  • – économiques ;
  • – financiers ;
  • – le renseignement ;
  • – juridique ;
  • – socioculturel ;
  • – technologique ;
  • – commercial-industriel ;
  • – géophysique (environnement) ;
  • – idéologique-théologique ;
  • – la santé publique.

Il s’agit là encore d’une catégorie assez large. L’armée américaine se prépare à travailler intensivement dans ce système complexe de relations.

Si le domaine des conflits de forces militaires parle de dissuasion traditionnelle, il évoque ensuite les limites de ces outils de dissuasion, pour lesquels il faut développer la concurrence stratégique.

La conclusion est apparemment banale :

« Plus les États-Unis seront compétitifs en termes d’accès, de bases et de vols, de développement d’une base industrielle de défense, de renforcement des alliances et des partenariats, et de promotion du développement technologique, mieux ils seront positionnés pour combattre et gagner un conflit armé ».

En fin de compte, tout tourne autour de la guerre et de la volonté de la gagner.

Il est intéressant de noter que le Tao te King du philosophe chinois Lao Tzu est cité à la page 34, et que la bibliographie fait référence à Sun Tzu, ainsi qu’à des concepts chinois plus modernes de la guerre (la théorie de la guerre sans restriction). Cependant, les citations de l’axe géographique de l’histoire de Halford Mackinder, les travaux de Henry Kissinger, Joseph Nye Jr. et d’autres indiquent que l’armée américaine est tout aussi fermement attachée aux préceptes de ses points de référence idéologiques et géopolitiques.

L’annexe fournit des conseils sur la manière d’identifier les menaces et les risques, les acteurs qui peuvent être des concurrents ou des amis des États-Unis, afin d’obtenir un avantage stratégique. Elle souligne également l’importance d’identifier les instruments de pouvoir et les sous-domaines qui relèvent du domaine de la concurrence, y compris les stratégies alternatives. Et enfin, d’élaborer une théorie intégrée de la réussite.

Au minimum, le document devrait indiquer clairement que les États-Unis sont déterminés à utiliser une gamme complète de capacités pour étouffer la concurrence. Bien que la Chine soit principalement mentionnée, il ne faut pas s’imaginer que la Russie, que Washington veut écraser sans s’engager dans un conflit direct, est également impliquée. Ce n’est pas une coïncidence si les proxys et les substituts sont mentionnés, l’un d’entre eux étant les FAU en Ukraine et l’autre les terroristes en Syrie.

Cette doctrine mérite une attention sérieuse et l’élaboration de mesures visant à contrecarrer sa mise en œuvre par les États-Unis.

Il est clair que certaines des actions décrites sont déjà utilisées contre la Russie, tandis que d’autres le seront à la première occasion. Il convient également de garder à l’esprit l’affirmation selon laquelle il faut « cacher les intentions des États-Unis jusqu’à ce qu’il soit trop tard » en intensifiant les activités de renseignement et en ne faisant pas confiance à un seul mot de l’establishment américain.

Traduction par Robert Steuckers






Qui attaque la France ?

[Source : Union Populaire Républicaine]

« Les Américains veulent un pouvoir sans partage sur le monde »

François Mitterrand

Le discours-choc d’Asselineau à l’occasion des 16 ans de l’UPR






Ah ces Anglais ! Ils nous ont encore bien eus : Macron a accepté de prolonger la jungle de Calais !

Par Gérard Le Maître

Comment le Royaume-Uni va confier ses migrants à la France pour 200 millions d’euros !

CHARLES III n’a pas voulu venir visiter La France où c’est le chaos, ce n’est pas Macronescu qui lui a déconseillé contrairement à ce qu’il a dit, mais bien Les Britishs qui ont pris la décision d’annuler la visite pour des raisons de sécurité… Et c’est tant mieux !

De toute façon nous n’avons rien à attendre de ce personnage qui se dit écolo, mais qui est surtout un porte-parole des mondialistes, fidèle du World Economic Forum de Davos du sinistre Klaus Schwab et de tous les acolytes — Gates, Soros, Obama, OMS, et toute la clique de la finance…

Il fait partie du système. Il en est l’idiot utile… 

Comment le Royaume-Uni va confier ses migrants à la France pour 200 millions d’euros !

Londres donne 543 millions d’euros en 3 ans à Paris pour lutter contre l’immigration !

Perfide Albion toujours…

Rishi Sunak, Le nouveau Premier Ministre britannique, a annoncé, lors du sommet franco-britannique vendredi 10 mars, que son pays verserait à La France 500 millions de livres pour créer un centre de détention et 500 postes d’agents de patrouille sur les plages françaises. C’est plus que prévu, note la presse britannique, mais c’est pour trois ans et c’est La France qui va garder et entretenir sur son territoire ces milliers de migrants qui veulent rejoindre Le Royaume-Uni… qui s’obstine à ne pas les laisser entrer, rien n’a faire elle n’en veut pas, alors bonne poire, La France les prend en charge !! 

La Grande-Bretagne a divorcé de L’Union Européenne et c’est La France qui va garder les enfants !! 

Décidément ces Anglais ne s’avoueront jamais vaincus envers La France, l’ennemi héréditaire depuis plus de dix siècles…(([1] https://www.courrierinternational.com/article/vu-du-royaume-uni-londres-donne-543-millions-d-euros-a-paris-pour-lutter-contre-l-immigration))

L’accord ne le dit pas, mais La France reçoit déjà de l’aide du Royaume, la première main-d’œuvre est au boulot :

Pourtant Jeanne d’Arc avait bien bouté les Anglais hors de France !(([2] https://www.ledevoir.com/opinion/idees/31735/le-fin-mot-de-l-histoire-bouter-les-anglais-hors-de-france-jeanne-d-arc))

Accords du Touquet : retour sur un « cadeau » fait aux Britanniques en 2003 par Chirac

En 2003, l’ancien président Jacques Chirac signait les accords du Touquet avec le Premier ministre britannique, Tony Blair. Le texte prévoit que la France et le Royaume-Uni puissent effectuer des contrôles sur le territoire de l’autre, afin d’accepter ou non les candidats à l’asile. Depuis, les flux migratoires se sont accentués, faisant peser sur la France les décisions britanniques en matière d’accueil.

La situation dure depuis bientôt vingt ans. En 2003, la France et le Royaume-Uni signent les accords du Touquet. Le texte prévoit que chaque pays puisse effectuer des contrôles sur le territoire de l’autre afin de juger des demandes d’asile. Depuis, la majorité des migrants passent par la France pour partir au Royaume-Uni.

Cette situation fait peser sur l’Hexagone la charge de ces exilés, que les Britanniques refusent obstinément.
En deux décennies, la France a lancé plusieurs initiatives pour inverser la tendance.
Sans succès jusqu’ici.

Pourtant, selon un rapport de la Cour des comptes de février 2014, une collaboration pour construire deux porte-avions pour la marine britannique, et un pour la France, devait découler de ce traité.
Ha bon ? Jamais entendu parler !! 

À l’issue du sommet du Touquet, Jacques Chirac vantait en effet un accord « qui permettra de réaliser ces porte-avions ». Mais ce porte-avions français ne sera jamais fabriqué.
On s’était encore fait rouler dans la farine par ces sacrés British !!
On ne leur en veut même pas d’avoir brûlé Notre Jeanne d’Arc !(([3] https://www.marianne.net/monde/europe/accords-du-touquet-retour-sur-un-cadeau-fait-aux-britanniques-en-2003))

Regardez bien qui est tout en haut de la pyramide ! 

COMMENT ILS VEULENT LE MONDE À VENIR




Les horreurs du vaccin HPV : Meurtre et invalidité dus au Gardasil, POURSUITE EN COURS, et lettre d’éminents rabbins disant « Ne vous faites pas vacciner ! »

[Source : truth613.substack.com]

[Traduction Jean Bitterlin]

Par Brucha Weisberger

J’ai été choquée lorsque j’ai découvert ce qui se passait.

Mise à jour le 1er mars à 15h00 avec de nouvelles preuves de l’inefficacité du vaccin contre le papillomavirus dans son objectif déclaré de prévention du cancer du col de l’utérus – voir la fin de l’article.

Après avoir entendu de terribles histoires sur de multiples tragédies en cours résultant directement du vaccin Gardasil dans la ville de Lakewood, dans le New Jersey, où j’ai de nombreux amis, j’ai le sentiment que je dois sensibiliser tout particulièrement aux graves dangers de ce vaccin.

Des adolescents de la communauté de Lakewood, qu’un de mes amis connaît personnellement, sont actuellement couchés dans leur lit, paralysés et complètement handicapés, à cause de ce vaccin anti-HPV empoisonné qui leur a été administré par leur médecin.

D’autres jeunes femmes sont ménopausées et n’ont même plus de follicules à cause du Gardasil. (Voir le procès ci-dessous.)

Que Dieu ait pitié ! Pourquoi ?

Dans quel but a-t-on donné du poison à ces enfants ?

L’objectif déclaré du Gardasil est de prévenir une MST (Maladie Sexuellement Transmissible) qui pourrait éventuellement entraîner un cancer du col de l’utérus lorsque les enfants seront beaucoup plus âgés.

Mais il n’existe aucune preuve que le vaccin soit réellement efficace pour prévenir le cancer. Il s’agit d’une imposture qui ne fait que provoquer la mort et la misère.

Un procès est en cours contre le fabricant du vaccin, Merck. Le cabinet d’avocats est Miller et Zois. Il déclare qu’il examine les actions en justice relatives au vaccin Gardasil dans les 50 États.

(Tout cela pour un vaccin dont le CDC mensonger prétend qu’il y a eu si peu de rapports d’effets indésirables vérifiables qu’il n’a pas pu établir de corrélation !).

Le procès Gardasil accuse Merck d’avoir dissimulé frauduleusement des preuves concernant les risques pour la santé du Gardasil tout en le présentant faussement comme un vaccin pouvant prévenir le cancer du col de l’utérus.

[Voir aussi :
Gardasil Episode 7 : Entre mensonges et corruptions
Le Gardasil ne diminue pas la fréquence des cancers du col de l’utérus, ni de l’anus
Gardasil, un vaccin de moins en moins polémique et de moins en moins dangereux au fil du temps ?
Gardasil épisode 3 : Dévastateur et pourtant 17 ans sans procès, pourquoi ?
Les erreurs et/ou mensonges du Parisien sur le Gardasil l’exposeront-ils à des poursuites judiciaires ?
Gardasil : 10 mensonges dans un seul article de l’AFP Factuel
Premier procès pour décès injustifié lié au Gardasil, alléguant que le vaccin contre le VPH a causé la mort d’un adolescent de 13 ans
Ne vaccinons pas non plus les garçons par le Gardasil
Avalanche de « Fake news » pour promouvoir le Gardasil chez les garçons
Merck pousse le vaccin mortel Gardasil sur les enfants de 9 ans pour augmenter les ventes — Vaccin connu pour causer l’infertilité]


Le procès Gardasil

[Source : millerandzois.com]

Nos avocats examinent les actions en justice relatives au vaccin Gardasil dans les 50 États pour les victimes qui ont souffert des effets secondaires du vaccin Gardasil contre le papillomavirus. Des décès et des blessures ont été liés à ce vaccin. Notre cabinet d’avocats étudie différents types de procès concernant le vaccin Gardasil, en se concentrant sur les plaintes relatives à l’insuffisance ovarienne prématurée et à la ménopause prématurée.

Cette page a pour but de vous aider à mieux comprendre si vous souhaitez intenter une action en justice concernant Gardasil et si vous pouvez prétendre à un règlement ou à un paiement par un jury. Il s’agit d’un nouveau litige et nos avocats mettent régulièrement cette page à jour (dernière mise à jour : 9 février 2023) pour vous apporter les dernières nouvelles et mises à jour concernant le procès Gardasil HPV.

Mises à jour sur le recours collectif contre le vaccin HPV Gardasil

Mise à jour mars 2023

  • 1er mars 2023 : Outre les affaires Gardasil en cours dans le MDL devant les tribunaux fédéraux, un grand nombre de procès concernant le vaccin Gardasil sont en cours devant les tribunaux de l’État de Californie. Bon nombre de ces procès ont été intentés en premier et un certain nombre d’entre eux devaient être jugés à partir du mois de septembre de cette année. Malheureusement, toutes ces dates de procès ont été reportées à septembre 2024. Ce report a été effectué afin de coordonner l’avancement du procès Gardasil en Californie avec le calendrier du MDL NdT : Le Multidistrict litigation (MDL) – litigation pour litige ou contentieux – est une procédure utilisée par les tribunaux fédéraux dans laquelle des affaires civiles impliquant des problèmes similaires et provenant de tout le pays sont consolidées et déplacées vers un seul tribunal.

Mise à jour février 2023

  • 9 février 2023 : Mardi, Merck a déposé une requête demandant au juge du MDL de rejeter toutes les plaintes déposées à son encontre sur la base de théories délictuelles fondées sur un « défaut de conception ». Le National Childhood Vaccine Injury Act exclut expressément les plaintes pour défaut de conception à l’encontre des fabricants de vaccins et oblige les demandeurs à passer par une procédure administrative connue sous le nom de « tribunal des vaccins ». La requête de Merck soutient que la plupart des plaintes en responsabilité du fait des produits déposées par les plaignants du MDL sont de facto des plaintes pour défaut de conception, même s’ils évitent d’utiliser cette expression. Si cette requête est acceptée, elle réduira considérablement le champ d’application du litige Gardasil.
  • 1er février 2023 : La semaine dernière, Merck a déposé un démenti et une liste de défenses affirmatives (denial and list of affirmative defenses, ), qui offre un aperçu détaillé de sa stratégie apparente pour défendre les actions en justice concernant le Gardasil. Merck soutiendra que les plaintes contre Gardasil fondées sur le défaut de mise en garde sont irrecevables en vertu de la loi nationale sur les vaccins pour enfants de 1986 (42 U.S.C. § 300aa-22). Merck a également l’intention de contester les allégations selon lesquelles Gardasil était « défectueux » dans sa conception et d’invoquer la défense de l’intermédiaire averti, qui fait peser sur les médecins l’obligation de mettre en garde contre les risques de Gardasil. Les avocats de Gardasil sont optimistes quant à la possibilité de faire échec à ces moyens de défense.

Mise à jour janvier 2023

  • 18 janvier 2023 : Il y a maintenant 60 procès Gardasil en cours dans le cadre de l’action collective Gardasil MDL dans le district occidental de Caroline du Nord. Le recours collectif MDL a été créé en septembre avec un peu plus de 20 cas, ce qui signifie qu’il a déjà triplé. Il est probable qu’un afflux important de nouvelles affaires se produira prochainement, à mesure que les plaintes déjà déposées pour Gardasil seront traitées par le tribunal des vaccins.
  • 12 janvier 2023 : En novembre, les plaignants du recours collectif Gardasil MDL ont déposé une requête visant à contraindre le défendeur, Merck & Co, à produire des documents supplémentaires et à compléter leurs réponses aux interrogatoires. Après avoir obtenu un délai supplémentaire pour répondre à cette requête, Merck et ses avocats ont maintenant jusqu’à la fin de cette semaine (5 janvier 2023) pour déposer une réponse à la requête (ou fournir des réponses supplémentaires à l’interrogatoire).

Mise à jour décembre 2022

La route vers le premier procès Gardasil est longue. Mais les avocats des victimes se rapprochent à mesure que l’on approche de 2023. L’obtention d’une date de procès est importante car un accord sur le Gardasil sera impossible sans une réelle pression sur les accusés. Les procès exercent une pression qui conduit à des accords.

Une proposition commune de programme bellwether (NdT : les procès Bellwether ont lieu lorsque de nombreux plaignants intentent des procès contre la même partie ou le même groupe de parties) a été soumise la semaine dernière par les avocats des deux parties au recours collectif Gardasil. Cette proposition conjointe prévoit la constitution d’un groupe de 16 dossiers, candidats à un procès au cours de l’année prochaine. Dans le cadre du plan de préparation au procès, six de ces affaires seraient sélectionnées pour le procès bellwether initial, et ces sélections seraient faites en août 2024. Le juge du MDL, Robert Conrad, approuvera et adoptera probablement le plan lors de la prochaine conférence mensuelle sur l’état d’avancement des travaux.

Mise à jour octobre 2022

La première conférence sur le statut du nouveau MDL Gardasil est prévue pour le 11 octobre devant le juge Robert Conrad, dans le district ouest de Caroline du Nord. L’un des principaux points à l’ordre du jour du juge Conrad sera la sélection des avocats qui feront partie du comité de direction des plaignants et la désignation de l’avocat principal. Le comité de direction est le groupe d’avocats qui prendra les décisions stratégiques pour tous les plaignants dans le cadre du litige.

Mise à jour août 2022

Le Panel MDL entendra les arguments visant à déterminer si les actions en justice relatives au vaccin Gardasil doivent être regroupées dans un recours collectif MDL. Les plaignants cherchent à obtenir une consolidation devant les tribunaux fédéraux de l’Arizona ou du Wisconsin, et Merck s’oppose à une action collective parce qu’elle estime que ces affaires devraient être portées devant un tribunal spécialisé dans les vaccins. L’audience du Panel MDL est prévue pour le 28 juillet 2022.

Mise à jour juin 2022

Le mois dernier, le JPML a accepté une requête visant à consolider tous les procès relatifs au vaccin Gardasil contre le papillomavirus dans un nouveau recours collectif. La nouvelle action collective – désignée sous le nom de In re : Gardasil Prod. Liab. Lit., MDL No. 3036 – a été confiée au juge Robert Conrad Jr. dans le district occidental de Caroline du Nord.

En acceptant la requête et en formant le nouveau MDL, le JPML a rejeté les arguments du défendeur Merck selon lesquels la consolidation du MDL serait en conflit avec le Vaccine Act et conduirait à l’hésitation face aux vaccins. Une conférence devant le juge aura lieu à Charlotte, en Caroline du Nord, en octobre 2022. La première conférence initiale dans le cadre de la nouvelle class action MDL Gardasil se concentrera sur la sélection des avocats qui feront partie du comité de direction ou de pilotage des plaignants.

Ce comité est composé d’avocats représentant les plaignants dans le MDL Gardasil. Les avocats des plaignants ont initialement montré peu d’intérêt pour le procès Gardasil, mais la certification de l’action collective contribuera à sensibiliser certains avocats à la viabilité de ces procès. Il sera donc intéressant de voir quels avocats poseront leur candidature au comité de pilotage.

Le comité est chargé de prendre des décisions pour tous les autres plaignants du Gardasil. La conférence abordera également d’autres questions administratives, telles que la création de formulaires de plaidoirie et d’un plan de communication de pièces – en d’autres termes, comment donner le coup d’envoi à ce litige.

Qu’est-ce que le HPV ?

Le papillomavirus humain (HPV pour Human Papillomavirus)) est une infection virale qui se transmet par contact cutané, en particulier par contact sexuel. Il existe plus de 200 souches d’HPV, dont plus de 40 peuvent être transmises par voie sexuelle.

Le papillomavirus est la maladie sexuellement transmissible la plus courante et on estime que la majorité des personnes sexuellement actives le contracteront un jour ou l’autre. Toutefois, plus de 90 % des infections à HPV ne provoquent aucun symptôme clinique et sont éliminées naturellement par le système immunitaire de l’organisme. Seul un nombre limité de souches de HPV, environ 12 à 18, est lié au cancer du col de l’utérus.

Les infections persistantes par ces souches peuvent provoquer des lésions précancéreuses, qui peuvent être détectées par frottis et éliminées. Le tabagisme et d’autres facteurs peuvent également augmenter le risque de cancer du col de l’utérus.

Le test Pap (NdT : test Papanicolaou, test à partir d’un frotti) est la réponse de santé publique de première ligne la plus efficace contre la maladie et a permis de réduire les taux de cancer du col de l’utérus dans les pays développés jusqu’à 80 %. Le cancer du col de l’utérus est dans une large mesure traitable, avec un taux de survie à cinq ans de plus de 90 % lorsqu’il est détecté à un stade précoce. Merck a cherché à accélérer la mise sur le marché d’un vaccin destiné à prévenir l’infection par quatre types d’HPV, mais seules deux de ces souches sont associées au cancer.

Poursuites judiciaires concernant le vaccin HPV Gardasil

Gardasil® est un vaccin mis au point par Merck & Co. pour prévenir le HPV (papillomavirus humain). Merck a obtenu l’approbation du Gardasil en 2006 grâce à des essais de recherche trompeurs, qui ont exagéré les avantages et largement sous-estimé les risques et les effets secondaires du vaccin. Merck a commercialisé le Gardasil de manière agressive en utilisant des tactiques de peur, de la publicité mensongère et des lobbyistes politiques pour inciter des millions de parents à vacciner leurs adolescentes avec le Gardasil.

Aujourd’hui, des milliers de jeunes filles ayant reçu le vaccin Gardasil subissent de graves conséquences sur leur santé, et des centaines d’entre elles sont décédées à la suite de complications liées au vaccin. Notre cabinet est actuellement à la recherche de nouveaux cas de Gardasil. Si vous avez reçu le vaccin Gardasil contre le papillomavirus et que vous avez par la suite subi des effets secondaires, des complications ou d’autres événements indésirables pouvant être liés au vaccin, appelez-nous dès aujourd’hui au 800-553-8082 pour une consultation gratuite afin de discuter de ce qu’un procès Gardasil pourrait faire pour vous.

Approbation du vaccin Gardasil

Gardasil est un vaccin censé protéger contre le HPV. Le HPV est une infection virale très répandue qui se transmet par contact cutané. Le HPV est la maladie sexuellement transmissible la plus courante, et la majorité des personnes contracteront le HPV à un moment ou à un autre de leur vie. La plupart des cas de HPV sont bénins, mais s’ils ne sont pas traités, un très faible pourcentage de cas de HPV chez les femmes peut évoluer vers un cancer du col de l’utérus.

Merck a obtenu une autorisation accélérée de la FDA pour Gardasil en juin 2006. À l’époque, Merck était encore sous le choc des pertes d’un milliard de dollars encourues après avoir été contraint de retirer son médicament Vioxx du marché. Au sein de Merck, Gardasil était décrit comme le « Saint Graal » qui aiderait l’entreprise à remplacer les revenus perdus à cause du Vioxx. Les cadres de Merck disaient souvent que « HPV » signifiait « Help Pay for Vioxx » (aide à payer pour le Vioxx).

Au cours de la procédure d’approbation accélérée, Merck a dissimulé des faits importants concernant l’efficacité (ou l’absence d’efficacité) et la sécurité de Gardasil. Merck n’a pas effectué d’investigations et d’études médicales complètes et appropriées au cours des phases de préapprobation ou de post-approbation.

Les essais cliniques entrepris par Merck n’ont même pas examiné le potentiel de Gardasil à prévenir le cancer, mais ont seulement analysé si Gardasil pouvait prévenir des conditions précurseurs potentielles. Merck a ensuite présenté des données trompeuses suggérant que ces « conditions précurseurs » aboutissent inexorablement à un cancer.

La campagne de marketing mensongère de Merck pour promouvoir le Gardasil

Avant et après l’approbation du Gardasil, Merck s’est livrée à des tactiques de marketing peu scrupuleuses visant à exagérer les risques associés au HPV et la prétendue efficacité du Gardasil afin d’effrayer le public et de l’amener à accepter des vaccinations massives avec le vaccin Gardasil.

Avant Gardasil, il n’y avait pas d’urgence de santé publique liée au HPV aux États-Unis et peu de femmes avaient entendu parler du HPV, de sorte que la demande de vaccin contre le HPV était faible, voire inexistante. Pour garantir le succès financier de son nouveau « Saint-Graal », Merck a précédé le lancement du Gardasil par des années de marketing coûteux de « sensibilisation à la maladie » du papillomavirus.

Une fois que Gardasil a été autorisé pour les préadolescentes, Merck a lancé une campagne de propagande agressive visant à effrayer et à culpabiliser les parents qui n’avaient pas vacciné leurs filles avec Gardasil. La campagne de Merck impliquait que les « bons parents » vaccinent leurs enfants avec Gardasil.

Au cours de ces efforts de marketing agressifs, Merck a frauduleusement dissimulé les risques et les dangers connus du vaccin anti-HPV tout en exagérant son efficacité. Merck a commercialisé le Gardasil avec la campagne la plus agressive jamais organisée pour promouvoir un vaccin, en dépensant plus pour la publicité du Gardasil que pour toute autre campagne publicitaire antérieure sur les vaccins.

Implications dans la vie réelle de la soif de profits de Merck

Le lobbying politique de Merck pour rendre le Gardasil obligatoire

Outre sa campagne publicitaire agressive, Merck a également eu recours à des lobbyistes politiques et à des incitations financières pour amener les assemblées législatives des États à rendre le vaccin Gardasil obligatoire pour tous les enfants scolarisés. À partir de 2004, Merck a injecté des millions dans des organisations de lobbying politique telles que ‘Les Femmes dans le Gouvernement’ ( Women in Government ) et NACCHO. Ces organisations ont alors commencé à faire pression de manière agressive sur les législateurs du pays ( pushing legislators ) pour qu’ils rendent obligatoires les vaccins Gardasil pour toutes les filles de 6ème (NdT : 11 à 12 ans).

Merck a complété ces lobbyistes rémunérés par des contributions à des campagnes politiques et des millions de dollars de financement direct aux départements de santé des États. Entre 2012 et 2018, Merck a versé directement 92 millions de dollars au ministère de la santé du Maryland pour la promotion des vaccins Gardasil dans les écoles publiques. Ce financement a essentiellement permis de payer les responsables des écoles pour qu’ils trompent les élèves et les parents en leur faisant croire (deceive students and parents ) que la vaccination par Gardasil était obligatoire.

Merck a présenté de manière erronée l’efficacité de Gardasil

Pour convaincre les organismes de réglementation et les responsables de la santé publique d’accepter le Gardasil, les poursuites judiciaires relatives au Gardasil allèguent que Merck a présenté de manière erronée l’efficacité du vaccin en annonçant faussement que le Gardasil prévient le cancer du col de l’utérus. Aucune étude crédible ne démontre que Gardasil prévient le cancer du col de l’utérus.

Merck n’a pas voulu investir le temps et l’argent nécessaires pour effectuer des tests qui prouveraient que son vaccin prévient le cancer du col de l’utérus. Au lieu de cela, Merck a persuadé les autorités réglementaires de l’autoriser à utiliser des « critères de substitution » pour étayer sa théorie selon laquelle les vaccins anti-HPV seraient efficaces pour prévenir le cancer du col de l’utérus. L’utilisation de ces critères de substitution a permis à Merck de raccourcir les essais cliniques à quelques années et d’obtenir l’approbation réglementaire des vaccins sans aucune preuve que les vaccins préviendraient le cancer à long terme.

En janvier 2020, une étude britannique a soulevé des doutes importants quant à la prévention du cancer du col de l’utérus par le vaccin Gardasil, comme le prétendait Merck. L’étude souligne le fait qu’il n’a jamais été prouvé que le Gardasil prévenait le cancer du col de l’utérus (ou tout autre type de cancer).

Gardasil pourrait AUGMENTER le risque de cancer du col de l’utérus

Contrairement aux affirmations de Merck, le Gardasil pourrait augmenter le risque de cancer du col de l’utérus et d’autres cancers, et non les prévenir. Plusieurs études (dont une du CDC qui, jusqu’à présent, a toujours soutenu le vaccin) ont montré qu’en supprimant certaines souches de HPV, les vaccins Gardasil peuvent favoriser des changements mutagènes dans le virus qui peuvent conduire au cancer.

Les données de santé publique semblent étayer la conclusion selon laquelle le Gardasil pourrait augmenter le taux de cancer du col de l’utérus. Après l’introduction du vaccin contre le HPV en Grande-Bretagne, les taux de cancer du col de l’utérus chez les jeunes femmes âgées de 25 à 29 ans ont augmenté de 54 %.

En Australie, 13 ans après la mise sur le marché du Gardasil et sa diffusion auprès des adolescents, il y a eu une augmentation de 16 % chez les femmes de 25 à 29 ans et de 30 % chez les femmes de 30 à 34 ans. Parallèlement, les taux diminuent chez les femmes plus âgées (qui n’ont pas été vaccinées).

En d’autres termes, le Gardasil peut augmenter le risque de cancer. C’est ce qui constituera l’essentiel de la demande pour certaines victimes qui intentent un procès contre le vaccin Gardasil. Mais il reste encore des recherches à faire sur cette question.

Pour la plupart des femmes qui intentent un procès contre le Gardasil pour effets secondaires à long terme ou troubles auto-immuns, l’accent ne sera pas mis de savoir si le Gardasil aide à prévenir le cancer du col de l’utérus. L’accent sera mis sur l’autre effet secondaire que le Gardasil peut provoquer et auquel les gens, principalement les filles, ne s’attendaient pas lorsqu’elles ont reçu le vaccin contre le HPV.

Les effets secondaires à long terme et troubles auto-immuns du Gardasil HPV

Des recherches scientifiques récentes ont montré que le Gardasil induit et augmente le risque de nombreux effets secondaires à long terme liés à des troubles auto-immuns. Plus précisément, le Gardasil a été associé aux maladies auto-immunes suivantes :

  • syndrome de Guillain-Barré
  • syndrome de tachycardie orthostatique posturale
  • polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique
  • sclérose en plaques

Le Gardasil a également été associé à une myriade d’effets secondaires à long terme liés à des maladies auto-immunes induites, y compris des dangers tels que la fibromyalgie, la dysautonomie, l’insuffisance ovarienne prématurée, le syndrome de fatigue chronique et le syndrome de douleur régionale chronique, des migraines, des maux de tête sévères, des malaises gastro-intestinaux persistants, des douleurs généralisées à caractère neuropathique, le syndrome d’encéphalite, des dysfonctionnements autonomes, des douleurs articulaires et un brouillard cérébral.

Divers articles publiés dans des revues médicales ont discuté de l’association entre le Gardasil et une myriade de lésions graves et ont fait état de patientes développant un POTS (NdT : Postural Orthostatic Tachycardia – syndrome de tachycardie orthostatique posturale, trouble de la circulation sanguine), une IO (NdT : Osteogenesis imperfecta,- Ostéogénèse Imparfaite, fragilité des os) une fibromyalgie et d’autres symptômes de déficience autonome des années plus tard après avoir été vaccinées par le Gardasil. Notre cabinet se concentre sur les demandes d’indemnisation pour insuffisance ovarienne prématurée.

Le Gardasil lié à une insuffisance ovarienne prématurée

L’insuffisance ovarienne prématurée est l’un des effets secondaires les plus graves pouvant être provoqués par le vaccin Gardasil contre le papillomavirus. L’insuffisance ovarienne prématurée (également appelée insuffisance ovarienne primaire) survient lorsque les ovaires cessent de fonctionner et de produire des ovules avant l’âge de 40 ans et avant la ménopause.

L’insuffisance ovarienne prématurée est associée à une production anormale d’œstrogènes dans les ovaires. L’insuffisance ovarienne prématurée est une affection grave car elle peut entraîner la stérilité. De nombreux facteurs peuvent entraîner une insuffisance ovarienne prématurée, tels qu’une défaillance auto-immune, des anomalies du chromosome X, des causes idiopathiques, des toxines et, bien sûr, l’ablation des ovaires.

Plusieurs études médicales récentes ont révélé que l’insuffisance ovarienne prématurée peut être déclenchée par une réaction auto-immune au vaccin Gardasil HPV. Cette réaction se produit lorsque le système immunitaire de l’organisme produit des anticorps qui attaquent le tissu des ovaires qui contient les ovules.

La première étude importante établissant un lien entre l’insuffisance ovarienne prématurée et le vaccin Gardasil a été publiée en 2020 et a identifié un nombre disproportionné de rapports d’événements indésirables liés au vaccin impliquant une insuffisance ovarienne prématurée et une ménopause prématurée. Une étude de suivi a été publiée (published ) en mars 2022 dans la revue Drugs Real World Outcomes (NdT : c’est le NIH – National Institute of Health, l’Institut National de la Santé qui a publié dans la National Library of Health, Bibliothèque Nationale de la Santé). Cette étude a également conclu à l’existence d’un lien potentiel entre l’insuffisance ovarienne prématurée et le vaccin contre le papillomavirus.

  • Étude de (Case study ) cas sur le lien entre l’insuffisance ovarienne prématurée et le vaccin contre le HPV.

Poursuites judiciaires Gardasil

L’émergence de preuves récentes établissant un lien entre le Gardasil et divers troubles auto-immuns et autres problèmes de santé a donné lieu à des poursuites en responsabilité du fait des produits Gardasil à l’encontre de Merck. Ces procès sont intentés par des femmes qui ont développé une maladie auto-immune et d’autres problèmes de santé graves tels que le syndrome de tachycardie orthostatique (POTS).

Les actions en justice contre Gardasil accusent Merck d’avoir dissimulé frauduleusement des preuves concernant les risques pour la santé du Gardasil tout en le présentant faussement comme un vaccin capable de prévenir le cancer du col de l’utérus. Les plaintes contre Merck dans le cadre d’un procès Gardasil comprennent les plaintes traditionnelles en responsabilité civile du fait des produits, telles que le défaut de mise en garde, le défaut de fabrication et la négligence.

Le recours collectif contre Gardasil comprend également des plaintes pour fraude. Ces dernières sont moins courantes dans les procès en responsabilité du fait des produits, soulignant à quel point les avocats de Gardasil se sentent à propos de la conduite de Merck.

Peu d’avocats spécialisés dans le Gardasil demandent un rappel du Gardasil. Il est important de comprendre cela pour apprécier ce qu’un procès Gardasil cherche à obtenir. Ce n’est pas que le Gardasil soit déraisonnable pour tout le monde, et c’est pourquoi il n’y a pas de vague de fond en faveur d’un rappel. Le problème est que les patients, les médecins et les parents auraient dû recevoir des informations précises sur les avantages et les effets secondaires du Gardasil.

Notre cabinet recherche actuellement de nouveaux cas Gardasil pour toute personne ayant reçu le vaccin Gardasil et ayant été diagnostiquée par la suite avec des troubles auto-immuns tels que des maladies auto-immunes et d’autres problèmes de santé graves tels que le le syndrome de tachycardie orthostatique (POTS) ou l’un des problèmes de santé connexes suivants :

Syndrome de Guillain–Barré Intolérance orthostatique
Neuropathie à petites fibres Polyneuropathie inflammatoire démyélinisante chronique
Lupus érythémateux disséminé Sclérose en plaques
Pancréatite auto-immune Hépatite auto-immune
Fibromyalgie Insuffisance ovarienne précoce
Syndrome douloureux régional chronique

Le procès Gardasil et la loi sur les vaccins

En mars 2022, un juge fédéral du Nevada a rejeté une action en justice concernant le Gardasil au motif qu’elle était « partiellement » exclue du champ d’application de la loi sur les vaccins (Vaccine Act). La loi sur les vaccins est une loi fédérale qui interdit les plaintes pour défaut de conception et certaines plaintes pour défaut de mise en garde à l’encontre des fabricants de vaccins, mais qui autorise les plaintes pour négligence.

Dans l’affaire Flores v. Merck & Co, la plaignante allègue qu’après avoir reçu le vaccin Gardasil contre le papillomavirus, son corps s’est effondré. Elle a souffert de vertiges, de fatigue et de nausées, et ces symptômes se sont progressivement aggravés au fil du temps.

Merck a déposé une requête en irrecevabilité fondée sur la loi nationale sur les blessures causées par les vaccins aux enfants (National Childhood Vaccine Injury Act – NCVIA). Qu’est-ce que la loi sur les vaccins ? La loi sur les vaccins est une loi adoptée en 1986 qui a créé un programme d’indemnisation sans égard à la faute pour les lésions causées par les vaccins chez les enfants.

Le tribunal a convenu avec Merck que la plainte pour négligence du plaignant était une plainte pour défaut de conception « mal déguisée » et, par conséquent, interdite par la loi sur les vaccins. Le tribunal a également estimé que l’action pour défaut de mise en garde, telle qu’elle était formulée dans le procès Gardasil du demandeur, semblait être exclue par la loi sur les vaccins et devait être rejetée.

Bien que le juge ait finalement rejeté toutes les demandes de la plaignante, la plupart des rejets étaient « sans préjudice », ce qui signifie que la plaignante a la possibilité de « réessayer » en réécrivant ses demandes et en déposant une plainte modifiée.

Le procès Gardasil n’est donc pas mort. Mais une plainte modifiée doit préciser que la plainte pour négligence n’est pas une plainte pour défaut de conception. En ce qui concerne la plainte pour défaut de mise en garde, la plainte modifiée doit simplement clarifier les allégations selon lesquelles Merck n’a pas mis en garde les prestataires médicaux du plaignant contre les risques spécifiques associés au vaccin Gardasil. Une plainte modifiée a été déposée. Et, oui, Merck a déposé une nouvelle requête en irrecevabilité.

Mais la loi sur les vaccins constitue un problème pour ceux qui souhaitent intenter un procès contre Gardasil. Chaque avocat de Gardasil doit trouver un moyen de contourner la loi. Dans le cas contraire, l’action en justice relative à Gardasil sera jugée irrecevable, ce qui obligera la victime à demander une indemnisation au titre du programme national d’indemnisation des victimes de vaccins (National Vaccine Injury Compensation Program). Ces indemnités seront bien inférieures à celles que les jurés accorderaient dans le cadre d’un procès civil s’ils croyaient en la plainte de la victime.

Contactez-nous au sujet d’un procès concernant le vaccin HPV Gardasil

Si vous pensez avoir développé une maladie auto-immune ou un autre problème de santé à cause d’un vaccin HPV Gardasil, vous devriez envisager de porter plainte dans un recours contre Gardasil afin d’obtenir un verdict ou un règlement équitable pour les dommages que vous avez subis. Appelez un avocat spécialiste Gardasil dès aujourd’hui pour une consultation gratuite au 800-553-8082 ou obtenez une consultation gratuite en ligne free online consultation.


Observation à long terme des effets indésirables possibles chez les adolescentes japonaises après la vaccination contre le papillomavirus humain

[Source de l’étude : ncbi.nlm.nih.gov]

Par Akiyo Hineno1,2 and Shu-Ichi Ikeda1,3,* – Gloria Calagna, Academic Editor

Résumé

Au Japon, un nombre important d’adolescentes ont présenté des symptômes inhabituels après avoir été vaccinées contre le virus du papillome humain (HPV). La grande majorité d’entre elles ont d’abord été diagnostiquées comme souffrant de maladies psychiatriques en raison de l’absence d’images radiologiques pathologiques et d’anomalies spécifiques dans les résultats des tests de laboratoire. Par la suite, ces symptômes ont été considérés comme des effets indésirables de la vaccination contre le papillomavirus. Cependant, un lien de causalité entre la vaccination contre le HPV et l’apparition de ces symptômes n’a pas été démontré. Entre juin 2013 et mars 2021, nous avons examiné 200 patients ayant présenté divers symptômes après la vaccination contre le HPV. Au total, 87 d’entre eux ont été diagnostiqués comme présentant des symptômes liés à la vaccination contre le HPV sur la base des critères diagnostiques que nous avons proposés. Les antécédents cliniques de ces 87 patients ont été analysés. L’âge au moment de la première vaccination allait de 11 à 19 ans (moyenne ± écart-type : 13,5 ± 1,5 ans), et l’âge au moment de la première apparition des symptômes allait de 12 à 20 ans (moyenne ± écart-type : 14,3 ± 1,6 ans). Les patients ont reçu une première injection de vaccin anti-HPV entre mai 2010 et mai 2013, mais le premier patient affecté a développé des symptômes en octobre 2010, et le dernier a développé des symptômes en octobre 2015. Un groupe de patients atteints d’un trouble post-vaccination contre le HPV n’est pas apparu au Japon au cours des cinq dernières années. Notre étude montre qu’au Japon, la période de vaccination contre le HPV a considérablement chevauché celle du développement d’un trouble post-vaccination contre le HPV unique en son genre. Ce trouble apparaît comme une combinaison d’intolérance orthostatique, de syndrome douloureux régional chronique et de dysfonctionnement cognitif, mais sa pathogénie exacte reste incertaine.

1. Introduction

L’infection par le papillomavirus humain (HPV) joue un rôle crucial dans le développement des cancers du col de l’utérus (1). C’est pourquoi, en mai 2010, les vaccins contre le HPV, Cervarix® (GlaxoSmithKline, Brentford, UK), un vaccin bivalent recombinant contre le papillomavirus, et Gardasil® (Merck & Co, Inc., Kenilworth, NJ, USA), un vaccin quadrivalent recombinant contre le papillomavirus, ont été largement introduits chez les adolescentes japonaises (2,3). Depuis avril 2013, les adolescentes âgées de 13 à 16 ans sont légalement tenues de se faire vacciner. Peu de temps après le début de ce programme de vaccination, un nombre important de jeunes filles vaccinées se sont plaintes d’un trouble unique composé de mouvements involontaires violents et tremblants, de douleurs chroniques et de faiblesses dans les membres. Les médias japonais ont largement rapporté qu’une combinaison de ces symptômes n’avait jamais été observée auparavant, suggérant que ce trouble était une réaction indésirable possible à la vaccination contre le papillomavirus. Les présentations répétées à la télévision de femmes vaccinées souffrantes ont eu un fort impact sur la société japonaise, forçant le ministère japonais de la santé publique, du travail et de la protection sociale à retirer la recommandation de vaccination contre le HPV à la fin du mois de juin 2013 (4). Simultanément, un comité spécial a été mis en place pour enquêter sur les femmes japonaises affectées, et notre institution a été l’un des centres d’enquête au cours des huit dernières années.

Dans nos deux rapports précédents (5,6), nous avons décrit les caractéristiques cliniques et les critères de diagnostic des femmes japonaises concernées par le trouble post-vaccination contre le papillomavirus. Ce trouble semble inclure une dysrégulation orthostatique, un syndrome douloureux régional chronique (SDRC) et un dysfonctionnement cognitif (5,6,7). Les réactions auto-immunes anormales post-vaccinales sont supposées être responsables de ce trouble (8,9 ), mais aucun lien de cause à effet n’a été établi entre la vaccination contre le HPV et l’apparition de ces symptômes. C’est pourquoi, dans cette étude, nous avons tenté de clarifier la relation temporelle entre la vaccination contre le HPV et le développement de cette maladie particulière, en nous basant sur l’observation à long terme des femmes japonaises touchées, effectuée par notre centre unique.

2. Matériels et méthodes

Entre juin 2013 et mars 2021, nous avons examiné les symptômes et les résultats objectifs de 200 patientes vaccinées contre le HPV. Conformément aux critères diagnostiques que nous avons proposés (6 ), nous avons recueilli les informations nécessaires sur les patientes, en accordant une attention particulière à la durée écoulée entre la vaccination et l’apparition des premiers symptômes soupçonnés d’être liés au vaccin. Les patientes ont subi des examens physiques et neurologiques ainsi que des tests de laboratoire de routine. La température de la peau et un pléthysmogramme numérique ont été enregistrés et, si nécessaire, le test de Schellong a été effectué. En outre, des tests neuropsychologiques et une imagerie cérébrale fonctionnelle ont été réalisés chez les patientes présentant un dysfonctionnement cognitif. Les détails de ces méthodes sont décrits dans nos rapports précédents (5,6). Le protocole de l’étude a été approuvé par l’Institutional Review Board – Comité d’Examen Institutionnel (approbation n° 4128 et 4150) de la Shinshu University School of Medicine, Matsumoto, Japon.

3. Résultats

Au cours des huit dernières années, 200 patientes ont consulté notre hôpital en raison d’une suspicion d’effets indésirables liés au vaccin contre le HPV (33 patientes en 2013, 43 en 2014, 38 en 2015, 49 en 2016, 25 en 2017, 8 en 2018, 4 en 2019, 0 en 2020, 0 en 2021). Parmi elles, nous avons exclu 19 patientes qui présentaient des symptômes avant la vaccination et 5 qui ont reçu le vaccin anti-HPV après l’âge de 30 ans. Nous avons également exclu 28 autres patientes dont les symptômes ou les troubles s’expliquaient par des maladies connues ou qui présentaient des données de laboratoire anormales, à savoir huit patientes atteints d’épilepsie, six patientes souffrant de troubles psychiatriques ou anxieux, trois patients atteints de lupus érythémateux disséminé, une patiente souffrant d’arthrite juvénile idiopathique, une patiente souffrant de polymyosite avec anticorps anti-SGPS et neuf patientes souffrant d’autres maladies. Pour les 148 patientes restantes, les manifestations cliniques et les résultats objectifs ont été analysés. Les résultats ont montré que 32 patientes ont été diagnostiquées avec des symptômes certains liés au vaccin, et 55 avec des symptômes probables liés au vaccin. Les symptômes et signes des 87 patientes diagnostiquées sont résumés dans le tableau 1 (Table 1). Le symptôme le plus fréquent était une fatigue générale prolongée, qui entraînait une incapacité à se réveiller et à aller à l’école le matin. Des céphalées sévères, des douleurs étendues aux membres et au tronc et des symptômes dysautonomiques, notamment des évanouissements orthostatiques et des dysfonctionnements intestinaux, étaient également à l’origine d’une diminution marquée de l’activité quotidienne des patientes. En outre, la douleur généralisée se manifestait typiquement par une douleur articulaire migratoire sans aucun signe d’inflammation, et une douleur névralgique intermittente dans la poitrine ou la paroi abdominale était fréquente. Le dysfonctionnement moteur présentait des schémas variables, mais la faiblesse dominante distale des membres, qui imitait celle de la polyneuropathie, était prédominante. Les sensations anormales étaient principalement observées au niveau des cuisses ou de la partie inférieure des jambes, où la dysesthésie ou l’allodynie étaient fréquentes. Par rapport à ces symptômes, les troubles de l’apprentissage et du sommeil sont apparus plus tardivement. Les patientes se sont plaintes d’un manque de clarté mentale. Les résultats objectifs fréquemment observés étaient une dysrégulation orthostatique, y compris le syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS), des enregistrements anormaux du pléthysmogramme numérique et des anomalies sur les images SPECT du cerveau. Les détails de ces observations ont été décrits dans un rapport précédent (6).

Tableau 1

Fréquence des symptômes et des signes chez les 87 patientes étudiées.

Symptômes Nombre de cas Fréquence (%)
Fatigue générale 73 83.9
Maux de tête intenses 72 82.8
Douleur généralisée 71 81.6
Symptômes dysautonomiques 71 81.6
Dysfonctionnement de la motricité 56 64.4
Sensations anormales 52 59.8
Troubles de l’apprentissage 52 59.8
Troubles du sommeil 44 50.6
Anomalies de la menstruation 44 50.6
Tremblement des membres 41 47.1

La distribution temporelle de la période de vaccination initiale et de l’apparition du premier symptôme chez les 87 patients diagnostiqués est présentée dans la Figure 1. La période de vaccination initiale s’étend de mai 2010 à mai 2013, et l’âge au moment de la vaccination initiale varie de 11 à 19 ans (moyenne ± écart-type : 13,5 ± 1,5 ans). Par ailleurs, le premier symptôme est apparu entre octobre 2010 et octobre 2015, et l’âge d’apparition des premiers symptômes était compris entre 12 et 20 ans (moyenne ± écart-type : 14,3 ± 1,6 ans). Ainsi, le délai entre la première dose de vaccin et l’apparition des symptômes était compris entre 0 et 1532 jours (médiane : 199 jours). L’intervalle entre l’apparition des symptômes et notre premier examen allait de 0 à 85 mois (médiane : 31 mois), indiquant la durée de la maladie chez les patients avant qu’ils ne se rendent dans notre centre.

Figure 1 (ci-dessous)

Relation temporelle entre la vaccination contre le HPV et l’apparition de symptômes chez les patients diagnostiqués comme présentant des symptômes liés au vaccin contre le HPV. La période présentée ici s’étend de mai 2010 à mars 2021. (a) Nombre de patients ayant reçu la première injection du vaccin anti-HPV chaque mois. La flèche indique la date à laquelle le ministère japonais de la santé publique, du travail et des affaires sociales a cessé de recommander la vaccination contre le papillomavirus. (b) Nombre de patients ayant développé des symptômes chaque mois. (c) Nombre de patients qui ont consulté notre établissement et ont été diagnostiqués comme souffrant d’un trouble post-vaccination contre le HPV chaque mois.

La relation temporelle entre la vaccination contre le HPV et l’apparition des symptômes était la suivante : la première injection du vaccin contre le HPV a eu lieu en mai 2010 et la dernière en mai 2013 (Figure 1a). La première femme vaccinée affectée a développé des symptômes en octobre 2010, et la dernière apparition des symptômes a eu lieu chez deux patientes en octobre 2015 ; la période de pointe de la première injection du vaccin anti-HPV semble se situer entre juillet 2011 et septembre 2012, et celle du développement de symptômes post-vaccinaux uniques est apparue entre septembre 2011 et août 2013 (Figure 1a,b). Au cours des cinq années précédentes, nous n’avons examiné aucune patiente nouvellement affectée par ces symptômes uniques (Figure 1b).

4. Discussion

L’innocuité du vaccin anti-HPV a été rapportée dans les pays où la vaccination anti-HPV est prédominante (10,11,12 )En Australie notamment, bien qu’une syncope se produise parfois après la vaccination HPV, la fréquence d’autres effets indésirables graves, notamment le syndrome post-traumatique, le syndrome de fatigue chronique, l’insuffisance ovarienne primaire, le syndrome de Guillain-Barré, les maladies auto-immunes et la thrombose veineuse, est très faible, ce qui suggère qu’il n’y a pas de lien de cause à effet (13 ). Cependant, le risque potentiel de vaccination contre le HPV et de dysautonomie, de CRPS ( Complex regional pain syndrome – syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est un terme général décrivant une douleur et une inflammation excessives et prolongées) et de syndrome de fatigue chronique a été identifié sur la base d’une série de rapports de cas provenant de différents pays (14,15,16,17,18,19). Les questions de sécurité concernant les vaccins contre le papillomavirus restent donc controversées (20).

Selon les rapports d’un comité spécial japonais(21,22), 3,39 millions de Japonaises ont été vaccinées contre le papillomavirus entre mai 2010 et novembre 2016, et 2024 personnes ont été signalées comme ayant des effets indésirables, dont 673 ont présenté des symptômes graves. Cependant, l’incidence des effets indésirables au cours de cette période de vaccination a été jugée faible et non significative, même si des symptômes similaires n’ont pas été observés à la suite d’autres vaccins.

Les manifestations cliniques variables des troubles post-vaccination contre le HPV peuvent s’expliquer par une combinaison de dysrégulation orthostatique, se manifestant principalement sous la forme d’un syndrome de stress post-traumatique (POTS), de syndrome douloureux régional complexe (NdT : voir ci-dessus CRPS) et/ou d’un dysfonctionnement cognitif (5,6,23). Des recherches récentes ont montré que parmi le POTS, le SDRC et l’encéphalomyélite myalgique/fatigue chronique (EM/SFC), certaines conditions se chevauchent (24,25,26) ; en particulier pour le dysfonctionnement cognitif, la lenteur de la pensée, la difficulté à se concentrer, le manque de concentration, l’oubli et la confusion sont couramment observés dans les trois troubles et correspondent à un flou dans le processus de pensée, que l’on appelle actuellement « brouillard cérébral » (27). Ainsi, le dysfonctionnement cognitif observé chez les patients souffrant de troubles post-vaccination contre le HPV pourrait être un état pathologique induit secondairement par le POTS et/ou le CRPS de longue durée. En outre, le SOPT, le CRPS et l’EM/SFC semblent présenter des anomalies auto-immunes similaires (28) , et quelques études préliminaires (29,30,31,32,33 ) et rapports de cas (34,35,36,37) ont montré que la présence d’auto-anticorps sériques contre les récepteurs des nerfs autonomes pourrait être un facteur déterminant dans la pathogenèse de ces trois troubles. En relation avec cette hypothèse, nous avons étudié les auto-anticorps dirigés contre les récepteurs des nerfs autonomes dans le sérum des patients atteints et avons révélé que les taux sériques d’auto-anticorps dirigés contre les récepteurs adrénergiques et les récepteurs muscariniques de l’acétylcholine étaient significativement plus élevés chez les patients vaccinés contre le papillomavirus que chez les témoins (38). Cependant, il n’y avait pas d’association statistiquement significative entre les symptômes cliniques et les taux sériques élevés de ces auto-anticorps. D’autres études sont donc nécessaires pour envisager la possibilité de réactions auto-immunes anormales liées à la vaccination contre le HPV.

Dans notre rapport précédent (6), nous avons décrit une relation temporelle étroite entre l’administration du vaccin HPV et l’apparition d’éventuels symptômes indésirables chez 72 patients japonais, sur la base d’une observation de quatre ans. Dans la présente étude, nous avons étendu cette période d’observation à près de huit ans et le nombre de patients diagnostiqués est passé à 87, réaffirmant que la période de vaccination contre le papillomavirus s’est considérablement chevauchée avec celle du développement d’un trouble post-vaccinal unique dans notre pays. Au Japon, la couverture vaccinale contre le papillomavirus des jeunes filles âgées de 12 à 16 ans est tombée à moins de 1 % après l’abandon de la recommandation gouvernementale (39), et au cours des trois dernières années, peu de jeunes filles sont venues nous voir pour des évaluations concernant un trouble post-vaccinal présumé lié au papillomavirus. Ces observations indiquent que les injections intensives de vaccins anti-HPV entre mai 2010 et mai 2013 ont induit un groupe de patientes japonaises présentant un trouble post-vaccination anti-HPV unique. Le Japon n’est pas le seul pays exceptionnel où le taux de vaccination contre le HPV a été extrêmement bas au cours des dernières années ; des pays d’Amérique latine, comme la Colombie, ont suivi un schéma similaire (40 ). Les réactions indésirables aux vaccins HPV semblent être influencées par différents contextes génétiques, culturels et/ou religieux. Ces affections, qui ne s’accompagnent pas d’images radiologiques ou de données de laboratoire anormales, sont souvent difficiles à diagnostiquer, ce qui conduit facilement au piège du diagnostic de maladie psychiatrique.

Néanmoins, s’il est possible que des effets indésirables surviennent après la vaccination contre le HPV, ces résultats ne signifient pas nécessairement que l’utilité de ce vaccin pour la prévention du cancer du col de l’utérus est remise en question (41). Si les informations rapportées dans cette étude sont fournies et largement disponibles lors de l’introduction des vaccins HPV, il est probable qu’il n’y aura pas de désapprobation sociale pour la vaccination anti-papillomavirus (All Japan Coordinating Association of HPV Sufferers – Association japonaise de coordination des malades du papillomavirus) au Japon. Les vaccins contre le papillomavirus sont prophylactiques et non thérapeutiques, et les effets indésirables graves ne sont donc pas acceptables, même si leur incidence est faible. Une surveillance étendue et une discussion ouverte sont recommandées pour garantir la sécurité de l’annonce des vaccins HPV (42).

Contributions des auteurs

Conceptualisation, A.H. et S.-I.I. ; conception de cette étude, A.H. et S.-I.I. ; analyse des données, A.H. ; rédaction du manuscrit, A.H. et S.-I.I. Les deux auteurs ont lu et approuvé la version publiée du manuscrit.

Financement (NdT : Financement de l’étude)

Ce travail a bénéficié d’une subvention du Ministère Japonais de la Santé Publique, du Travail et des Affaires Sociales pour la recherche sur les maladies infectieuses émergentes et ré-émergentes (Mise en place d’un système de diagnostic et de traitement des symptômes après la vaccination contre le papillomavirus, n° de subvention 19HA1006) accordée à S.-I.I.

Déclaration du comité d’examen institutionnel

L’étude a été menée conformément aux directives de la Déclaration d’Helsinki et approuvée par le comité d’examen institutionnel (approbation n° 4128 et 4150) de l’Ecole de Médecine de l’Université Shinshu, à Matsumoto, au Japon.

Déclaration de consentement éclairé

Le consentement éclairé de tous les sujets participant à l’étude a été obtenu

Conflits d’intérêts

Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt directement lié au contenu de cette étude.

Notes de bas de page

Note de l’éditeur : le MDPI reste neutre en ce qui concerne les revendications juridictionnelles dans les cartes publiées et les affiliations institutionnelles.

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Voici un témoignage bouleversant (légèrement raccourci) de 2019 :

Mon histoire de lésions causées par le vaccin HPV Gardasil

[Source : cga.ct.gov]

Par Brianne Neal

En ce qui concerne mes blessures dues à cette vaccination, l’histoire est très claire, noire et blanche : j’étais en bonne santé et me sentais bien depuis toujours, jusqu’à l’âge de 26 ans et la fin de mon diplôme d’infirmière BSN (NdT : BSN pour Bachelor of Science in Nursing – Baccalauréat en sciences infirmières) lorsque j’ai reçu la première des 3 injections Gardasil-7, et ensuite je ne l’étais plus.

J’ai consenti au vaccin Gardasil en tant que fiancée d’un militaire, il s’agissait d’un vaccin recommandé par l’armée à toutes les épouses et à tous les proches, et je voulais faire tout ce qui était « bien » et appartenir à l’armée, et être la parfaite « femme de l’armée ». Je n’avais pas réalisé que la plupart des épouses avaient refusé cette vaccination.

Je n’ai reçu aucune information sur les excipients ou les ingrédients de ce vaccin, ni sur les risques et les effets indésirables potentiels lorsque je me suis rendue chez mon médecin pour le recevoir. J’ai demandé précisément à quoi il servait – on m’a dit qu’il s’agissait de prévenir le cancer du col de l’utérus – et si j’avais des raisons de m’inquiéter ou de renoncer à la piqûre, et on m’a bien sûr répondu : « Absolument pas, nous en administrons tout le temps à des filles beaucoup plus jeunes ».

Mes symptômes de fatigue extrême et de maux de tête violents et fréquents ont été pratiquement immédiats. J’ai déménagé du Texas dans l’État de Washington avec mon mari peu de temps après la première injection de Gardasil et, dans un premier temps, j’ai mis mes symptômes sur le compte du déménagement, du changement et même du climat de l’État de Washington. Mais ils ont empiré. J’ai commencé à avoir des frissons tous les soirs sans raison, j’avais souvent des vertiges et je devais rester assise le plus possible pour éviter les étourdissements. Je n’avais guère d’appétit et je devais me forcer à manger, mais j’avais commencé à prendre du poids. Je me sentais « fatiguée » et « pas bien », et j’ai dû abandonner mon programme de transfert pour terminer mon diplôme.

Les mois appropriés s’étaient écoulés et il était temps de recevoir la deuxième dose de Gardasil-7. Je n’oublierai jamais cette belle journée de Washington et les événements fatidiques qui se sont produits. Je me suis rendue au Planning Familial pour mon deuxième vaccin de la série, car j’étais entre deux assurances maladie pendant une courte période et le vaccin était proposé à un prix raisonnable. Je me souviens que l’assistante sociale de la clinique a sorti le flacon de sa boîte et qu’elle y a apposé un grand autocollant entouré d’une épaisse ligne rouge. « Qu’est-ce que c’est que ça ? » lui ai-je demandé. Elle m’a répondu qu’elle devait m’informer que cette injection était connue pour être douloureuse et qu’il était recommandé de l’administrer à des patientes assises plutôt que debout. Je me souviens de mon hésitation et de mon malaise à ce sujet, mais encore une fois, voulant répondre aux attentes à mon égard, ayant déjà reçu la première injection et ayant appris que je devais recevoir les trois vaccins de la série pour être efficace, je me suis soumise et j’ai reçu le coup dévastateur qu’a été la deuxième injection Gardasil-7.

Le bras dans lequel j’ai reçu la piqûre a immédiatement ressenti une douleur atroce, tout le long du bras et jusqu’au bout des doigts. En silence, des larmes ont coulé de mes yeux. J’étais assis là, effrayée, et je me disais : « Ce n’est pas normal ». C’était comme si Mohamed Ali, au sommet de sa carrière, venait de frapper mon biceps d’un coup de poing, et j’étais complètement abasourdie.

La maladie qui a suivi cette deuxième piqûre a été féroce et immédiate. Ma fatigue est devenue presque narcoleptique, et mes articulations et mes muscles m’ont fait souffrir de manière insupportable, en permanence. Mes maux de tête sont devenus atroces et encore plus fréquents. J’ai rapidement développé un syndrome de tachycardie orthostatique posturale (POTS) et je m’évanouissais souvent en me levant. J’ai commencé à avoir des crises d’épilepsie, régulièrement. Mon cerveau est devenu brumeux et dispersé, et non seulement je confondais des mots que j’avais connus toute ma vie, et je me perdais à deux pâtés de maisons de chez moi, mais j’avais littéralement mal à la tête en essayant de penser. J’ai perdu 30 kilogrammes, j’ai fait un arrêt cardiaque et mon cœur a développé une arythmie sévère. Mes mains tremblaient de manière incontrôlée.

Avec l’augmentation de la fréquence de mes crises, je suis devenue une habituée de l’hôpital général local, qui ne savait plus quelle était la cause de mes maux. Mon mari m’a dit, il y a quelques années, que les ambulanciers qui venaient à la maison lorsque j’étais inconsciente après des crises étaient souvent les mêmes personnes, et qu’ils lui avaient raconté qu’à cette époque, il y avait deux autres filles dans la même zone de couverture ambulancière qui, comme moi, souffraient de ces symptômes graves, mais idiopathiques. Mes symptômes neurologiques sont devenus encore plus graves. Mon élocution a été radicalement affectée, et ce que je pouvais dire donnait l’impression que j’avais un accent étranger ou, à d’autres moments, comme si j’étais sourde. Je présentais plus d’une aphasie. J’ai perdu toute fonction motrice fine dans mes mains et je ne pouvais pas saisir des couverts ou de la nourriture pour me nourrir ou tenir un instrument d’écriture. Mon mari a enroulé à maintes reprises des serviettes autour des fourchettes et des cuillères avec plusieurs couches de ruban adhésif pour que je puisse essayer de me nourrir, et ma nourriture devait être coupée en très petits morceaux. Je trébuchais sur mes propres pieds lorsque j’étais suffisamment stable pour me tenir debout avec de l’aide, ce qui n’arrivait pas souvent. J’ai même connu des périodes où je ne contrôlais pas ma continence. Comme si toutes les choses effrayantes qui m’arrivaient n’étaient pas suffisantes, je devais maintenant être dépouillée de la dernière partie de ma dignité, sachant que je ne pouvais pas garantir que je n’urinerais pas ou pire sur moi-même, ce qui m’anéantissait. Ma disposition était si mauvaise et mes crises si constantes que je n’ai même pas remarqué que j’avais eu un AIT (accident ischémique transitoire), également connu sous le nom de « mini-AVC » pendant cette période. L’IRM de mon cerveau l’a révélé quelques mois plus tard. Ma mère a dû quitter mon père sur la côte est et venir vivre avec mon mari et moi pendant un an, car j’étais très handicapée à l’époque.

Au moment où l’IRM a été demandée, tout mon système digestif était en panne ; je ne pouvais ni manger ni boire de l’eau – mon corps en expulsait violemment le contenu. Mon mari était alors affecté au premier groupe de forces spéciales à Washington, et l’un des médecins de combat de son équipe lui a proposé d’apprendre à accrocher des poches de perfusion chez nous pour moi, et à s’administrer les perfusions lui-même. Ne pas pouvoir digérer l’eau est un état extrêmement grave et nous étions rapidement à court d’options et de ressources. J’étais à l’hôpital tous les jours à cette époque, mais les médecins n’avaient pas de réponse et se détournaient de moi.

Une autre épouse de militaire, qui était au courant de la gravité de ma maladie, nous a orientés vers une infirmière praticienne qui avait exercé la médecine allopathique pendant 45 ans et qui facilitait désormais les remèdes holistiques parallèlement aux traitements allopathiques. Elle m’a orientée vers un médecin naturopathe et, entre-temps, a amélioré mes problèmes digestifs en effectuant des tests qui ont permis de déterminer que mon corps ne produisait pas d’acide gastrique du tout et que c’était la raison pour laquelle mon corps vidait immédiatement mon estomac, parce qu’il savait que je ne pouvais pas digérer le contenu de mon estomac. Il est étonnant de constater à quel point les comprimés de chlorhydrate de bétaïne et de pepsine ont fait une énorme différence dans ma digestion, tout comme le vinaigre de cidre de pomme. J’ai pu absorber un peu de nourriture et un peu de liquide, mais j’avais encore toute une montagne à gravir pour me remettre de mes graves difficultés neurologiques. Les naturopathes avaient vu la même présentation à de nombreuses reprises, de plus en plus fréquemment au cours des dernières années. Ils ont effectué toute une série de tests sur les substances toxiques et les métaux lourds, et mes chiffres étaient hors normes. J’avais pour l’essentiel été empoisonnée, et beaucoup de ces poisons avaient atteint mon cerveau et mes tissus neuronaux.

Lorsque tout a été dit et terminé, mes nombreux diagnostics comprenaient : la thyroïdite de Hashimoto, la maladie d’Addison avec trois crises d’Addison distinctes, la fibromyalgie, le prolapsus de la valve mitrale, la polyarthrite rhumatoïde – avec une concentration dans mon bras gauche et le côté gauche de ma colonne cervicale ; le même biceps où j’ai reçu la deuxième injection de la série Gardasil 7, le syndrome de l’intestin irritable, la discopathie dégénérative, les polypes cervicaux et les ovaires kystiques – pour n’en nommer que quelques-uns. Aujourd’hui encore, la douleur intramusculaire et nerveuse dans mon bras gauche, à l’endroit où j’ai reçu la deuxième injection de Gardasil, persiste. Elle n’a jamais disparu. Mes nombreux spécialistes n’ont jamais pu mettre un nom sur mes déficits neurologiques.

Au cours des années qui ont suivi, j’ai rencontré de nombreuses femmes dont les sagas médicales étaient extrêmement similaires, des femmes d’âges différents, venant d’endroits différents, d’ethnies différentes et de milieux socio-économiques différents – la SEULE chose que nous avions toutes en commun était d’avoir reçu le vaccin Gardasil.

Grâce à de nombreuses années de désintoxication médicalement assistée, de chélation, d’alimentation biologique, de sauna, de séances de caisson hyperbare, de thérapie physique, d’ergothérapie, de thérapie psychologique, d’innombrables suppléments de haute qualité recommandés par les médecins et de médicaments allopathiques appropriés, j’ai pu retrouver ce qui étaient mes déficits neurologiques. Mes céphalées en grappe sont désormais contrôlables, mais d’autres diagnostics subsistent, chacun à des degrés divers qui varient en fonction du stress. Je suis incapable d’occuper un emploi conventionnel. Je fonctionne très bien pour mes diagnostics et j’ai de nombreuses journées décentes et productives, mais il y a encore des jours où je dois prendre du répit dans les limites sûres de ma propre maison.

J’en suis arrivée à un point où les médecins allopathes et holistiques ont dit que j’étais suffisamment en bonne santé avec les médicaments et que j’avais été bien dépistée lors des examens pré conceptionnels, et que j’avais également de bonnes réserves de vitamines, et j’ai reçu le feu vert pour commencer à essayer de concevoir un enfant. C’était il y a plus de trois ans. J’ai 34 ans et la réserve ovarienne d’une jeune femme de 19 ans, mais j’ai fait plusieurs fausses couches, y compris une fausse couche manquée au deuxième trimestre. Bien qu’il ne soit pas totalement inaccessible, il semble que mon parcours vers la maternité sera compliqué et nécessitera des thérapies et de l’aide.

J’AVAIS 26 ANS LORSQUE J’AI ÉTÉ VACCINÉE. JE N’AI JAMAIS REÇU LA TROISIÈME ET DERNIÈRE INJECTION DE LA SÉRIE GARDISIL 7. JE NE PEUX MÊME PAS IMAGINER CE QUE CELA AURAIT FAIT À MON CORPS D’ADOLESCENTE QUI N’ÉTAIT PAS ENCORE COMPLÈTEMENT DÉVELOPPÉ !!!

LE JAPON A INTERDIT CE VACCIN CAR DES DIZAINES DE JEUNES FILLES ONT ÉTÉ BLESSÉES ET PARALYSÉES LORS DE SON INTRODUCTION DANS LE PAYS.

LES MÉDECINS ALLOPATHES NE SONT PAS FORMÉS AUX EFFETS INDÉSIRABLES GRAVES ATTRIBUÉS À CETTE VACCINATION. LES SPÉCIALISTES M’ONT DIT À PLUSIEURS REPRISES QU’ILS NE SAVAIENT PAS COMMENT M’AIDER.

SI C’ÉTAIT À REFAIRE, JE NE ME SOUMETTRAIS JAMAIS, JAMAIS, À CETTE VACCINATION.

JE SUIS CHRÉTIENNE ET, AU LYCÉE, J’AI SUIVI UN COURS D’ÉDUCATION SEXUELLE APPROFONDI PORTANT SUR LES MÉTHODES DE PRÉVENTION DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES. CES CONVICTIONS ET CES MÉTHODES ONT FONCTIONNÉ POUR MOI.

J’AI TOUJOURS EU UN COL DE L’UTÉRUS ET DES FROTTIS SAINS ET MAINTENANT JE DOIS RÉGULIÈREMENT ME FAIRE ENLEVER DES POLYPES DU COL DE L’UTÉRUS.

CE VACCIN N’A JAMAIS ÉTÉ TESTÉ POUR SES EFFETS MUTAGÈNES, CANCÉRIGÈNES OU DE DIMINUTION DE LA FERTILITÉ – OFFICIELLEMENT. CEPENDANT, LES PREUVES ANECDOTIQUES SONT ACCABLANTES ET MONTRENT QUE CE VACCIN PROVOQUE TOUS CES EFFETS NÉGATIFS.

S’IL VOUS PLAÎT, S’IL VOUS PLAÎT, ÉCOUTEZ MES APPELS DÉSESPÉRÉS !!! S’IL VOUS PLAÎT, NE SOUMETTEZ PAS VOS PRÉCIEUX ENFANTS À CE VACCIN INUTILE !!!

MON CORPS ÉTAIT DÉVELOPPÉ, FORT ET SAIN, ET MAINTENANT JE NE SERAI PLUS JAMAIS LA MÊME. JE SOUFFRIRAI DE DOULEURS CHRONIQUES SÉVÈRES JUSQU’À LA FIN DE MA VIE.

Pour les anglophones voici la notice qui accompagne le vaccin Gardasil 9 :

https://www.merck.com/product/usa/pi_circulars/g/gardasil_9/gardasil_9_pi.pdf

J’ai une question : pour quelle raison cette injection visiblement donnée pour prévenir le cancer du col de l’utérus est-elle administrée à des GARCONS ?


Les principaux rabbins de Lakewood mettent en garde contre l’utilisation du vaccin HPV Gardasil

[Source : https://www.emes.news]

L’article commence par une lettre signée au printemps 2021 par de grands rabbins de Lakewood (New Jersey), exhortant les gens à s’abstenir de recevoir le vaccin Gardasil.

La lettre de Lakewood… indique que « le vaccin a tragiquement infligé à de nombreux enfants de notre communauté des blessures graves qui ont changé leur vie ».

Cela correspond à ce que des milliers de femmes et de filles (ainsi que des garçons –  boys – NdT : les images de la vidéo sont bouleversantes) du monde entier ont déclaré à propos de ce vaccin. Plusieurs documentaires ont été produits (voir iciiciici et ici) qui décrivent ces expériences horribles et douloureuses ainsi que la négligence et le ridicule que ces victimes de dommages causés par les vaccins (y compris la paralysie, la ménopause chez les adolescentes et la mort) ont enduré dans leurs efforts pour obtenir une reconnaissance et une indemnisation.

(Il est difficile de trouver des informations précises à ce sujet en utilisant Google, probablement parce qu’Alphabet Inc., la société mère de Google, possède des entreprises partenaires avec des sociétés pharmaceutiques, notamment GlaxoSmithKlineNovartis, Sanofi, and Pfizer et others) (NdT : GSK pour GlaxoSmithKline, others signifie « autres »)

Il convient de noter que lors des essais cliniques du Gardasil, Merck a fait vacciner les jeunes filles du groupe de contrôle (c’est-à-dire celles qui n’ont pas reçu le vaccin) peu de temps après la fin de l’essai.

Cela a empêché la science de constater d’éventuels effets à long terme en comparant les résultats à long terme du groupe ayant reçu le vaccin à ceux du groupe n’ayant pas reçu le vaccin. Pourquoi Merck essaierait-il de détruire ce type de preuves scientifiques ? La science ne cherche-t-elle pas toujours à obtenir des résultats à long terme ?

Un schéma identique de sabotage scientifique a lieu aujourd’hui, les personnes qui faisaient partie du groupe de contrôle pour la piqûre de COVID-19 se sont ensuite vu injecter la piqûre elle-même, ce qui nous empêche de découvrir les effets indésirables à long terme de cette injection covid.

(Merck s’est également associé à Johnson & Johnson (partnered with Johnson & Johnson)pour l’injection de COVID. Johnson & Johnson a également un long passé de fraude et d’autres condamnations à son encontre). (long history of fraud and other convictions)

Il convient également de noter que Merck, le fabricant du vaccin Gardasil, est la même société qui a créé le Vioxx. Selon drugwatch , « le Vioxx était autrefois un médicament populaire pour traiter l’arthrite. Mais le fabricant Merck & Co. l’a retiré du marché en 2004 pour des raisons de sécurité. Des recherches ont établi un lien entre le médicament et des milliers de crises cardiaques mortelles ».

Même avant le retrait du Vioxx en 2004, des médecins du monde entier ont exprimé leur vive inquiétude face aux effets secondaires graves et aux décès qu’ils observaient chez leurs patients qui utilisaient le Vioxx.

Au lieu d’enquêter sur ces préoccupations et de retirer le produit du marché, Merck a décidé de passer à l’offensive. Selon The Australian, d’après des courriels internes de l’entreprise divulgués à l’époque devant les tribunaux australiens, Merck avait déclaré qu’elle attaquerait tout médecin qui remettrait en question la sécurité du Vioxx, et que « nous pourrions avoir besoin de les rechercher et de les détruire là où ils vivent », créant ainsi une liste de médecins dissidents à abattre.

Le courrier électronique, qui a été révélé au tribunal fédéral de Melbourne dans le cadre d’une action collective contre le laboratoire pharmaceutique, contenait les mots « neutraliser », « neutralisé » ou « discréditer » en regard des noms de certains médecins.

Merck est également le fabricant du vaccin ROR, utilisé pour prévenir les oreillons, la rougeole et la rubéole, et détient les droits de licence exclusifs lui permettant de vendre ce vaccin aux États-Unis.

En 2010, plusieurs scientifiques de Merck ont dénoncé le fait que la société avait délibérément menti sur l’efficacité de la partie du vaccin ROR contre les oreillons en falsifiant des données. En fait, ils ont affirmé que le vaccin contre les oreillons ne fonctionnait pas vraiment, sur la base de données véridiques.

À la suite de cette découverte, le gouvernement des États-Unis a lui-même porté plainte contre Merck. Ce procès est connu sous le nom de United States versus Merck. Ce procès dure depuis plus de dix ans. Il y a environ un an, les dossiers de l’affaire ont été mis sous scellés.

L’auteur se demande pourquoi il serait nécessaire de dissimuler les dossiers dans le cas où Merck serait réellement innocent de ces allégations. Ne souhaiteraient-ils pas que les dossiers ne soient pas scellés, afin que leur dossier puisse être justifié devant le tribunal de l’opinion publique ?

Nous avons pu obtenir des copies de la plainte originale déposée par le gouvernement : Download as PDF (NdT : voilà un document qui mériterait d’être traduit)

Tout ce qui précède a permis de documenter les dommages causés par le vaccin contre le papillomavirus, mais ce dernier est-il au moins efficace dans son objectif déclaré de prévention du cancer du col de l’utérus ?

Il semble évident que le vaccin HPV est une vaste escroquerie, comme tant d’autres, et que les souffrances humaines qu’il provoque ne servent à rien d’autre qu’à remplir les poches de ceux qui le fabriquent et le distribuent.

J’ai demandé à mes lecteurs de m’aider à trouver des informations à ce sujet.

Un abonné, docteur en médecine, m’a envoyé deux courriels que je reproduis ici sous forme abrégée. Toute documentation supplémentaire que d’autres lecteurs pourraient m’envoyer à l’adresse truth613@substack.com, ou dans les commentaires, serait très appréciée.

Gardasil était une fraude dès le premier jour. Comme mon camarade de classe du programme de doctorat en médecine de l’université de New York a passé six ans à étudier le papillome (virus de la verrue), je n’ai pas pu m’empêcher d’apprendre tout ce qu’il y avait à savoir à ce sujet. Ce virus est bien connu et intensément étudié depuis un siècle maintenant. Certains l’ont toujours soupçonné de provoquer le cancer, mais après cent ans, il n’y a toujours pas la moindre preuve crédible qu’il provoque autre chose que des verrues.

Lorsque le Gardasil a été mis sur le marché, il était censé « réduire le cancer du col de l’utérus de 75 % » (chiffre approximatif, mais ENORME). J’ai tout de suite senti le pot aux roses, mais comment pouvais-je dire à mes patientes de refuser un « vaccin » qui entraînait une réduction aussi spectaculaire du nombre de cancers ? Je n’ai donc rien dit.

Mais le battage médiatique s’est poursuivi, et il est devenu évident qu’ils allaient administrer ce vaccin à des petites écolières.

Finalement, la puanteur de la fraude est devenue trop accablante et j’ai pris le temps de faire des recherches. La première chose que j’ai lue était la notice, qui indiquait avec précision que le « vaccin » était destiné à lutter contre le papillomavirus, et non contre le « cancer du col de l’utérus ». La notice ne prétendait pas être un remède contre le cancer, mais indiquait que le vaccin était conçu pour prévenir les verrues, qui « pourraient » subir une transformation maligne. Vraiment ? Comment se fait-il alors que cent ans de recherche n’aient pas permis de mettre en évidence une telle transformation maligne ? Que manque-t-il à cette image ?

J’ai ensuite recherché l’histoire de ce soi-disant « vaccin ». Les deux femmes qui ont mis au point le vaccin de Merck (je n’arrive pas à me souvenir de leurs noms maintenant), lorsqu’elles ont pris conscience des mensonges que Merck employait pour faire croire aux gens qu’il s’agissait d’un « vaccin contre le cancer », ont dénoncé publiquement la campagne de marketing de Merck. Ils sont donc en bonne compagnie avec Kary Mullis, le lauréat du prix Nobel inventeur de la PCR, et Robert Malone, l’inventeur du vaccin à ARNm.

(N’oublions pas non plus l’aide apportée par Merck dans la mise au point du gaz toxique pour les chambres à gaz d’Hitler).

Le 2ème courriel du médecin :

J’ai fait quelques recherches pour savoir ce que l’on prétend aujourd’hui à propos du HPV. À ma grande horreur, ils ont conclu que le HPV est à l’origine de « la plupart des cas » de cancer du col de l’utérus.

Est-ce que j’y crois ? Je n’y crois pas du tout. Si, après un siècle de recherche, aucun lien clair n’a pu être établi entre le HPV et le cancer, qu’est-ce qui a changé ?

Au cours des 10 à 20 dernières années, un certain nombre d’« études » ont été publiées, proclamant que la majorité des carcinomes du col de l’utérus « ont de l’ADN de papillomavirus dans leurs cellules ». Cela ne prouve pas nécessairement quelque chose, mais la première question à se poser est : « Comment cela a-t-il été déterminé ? »

La plupart des articles que j’ai essayé de consulter sont payants, et je ne paierai pas (il y a très peu de cas où j’ai appris quelque chose de valable à partir d’un article dont la lecture exigeait un paiement). Les études visibles ne font que renvoyer à des études antérieures qui posent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses. Tout d’abord, la plupart des statistiques proviennent de pays étrangers, où la « recherche scientifique » » se traduit souvent par « « acceptation d’un pot-de-vin du gouvernement » (ou d’une entreprise pharmaceutique). Deuxièmement, qu’appelle-t-on exactement « cancer » ? Cette question est loin d’être anodine.

Tout d’abord, la théorie selon laquelle le célèbre « frottis » permet d’identifier les « lésions précancéreuses du col de l’utérus » n’a jamais été testée. J’ai demandé un jour à un pathologiste de me donner la référence d’une étude prospective randomisée comparant le taux de mortalité par cancer chez les femmes qui subissent l’inutile frottis de Papanicolaou et chez celles qui le refusent. Il m’a répondu : « Ce n’est pas possible, ce n’est pas éthique« .

« Pas éthique » ? Si l’efficacité du frottis en matière de prévention du cancer n’a jamais été testée, parce qu’un tel test ne serait pas « éthique », comment le frottis a-t-il pu atteindre le statut quasi obligatoire qui est le sien (je pense que vous connaissez la réponse à cette question : le marketing de masse et les profits des médecins et des pharmaciens).

Question suivante : Quelles sont ces lésions que l’on appelle « cancer » du col de l’utérus ? Existe-t-il des preuves qu’elles sont réellement malignes ? Ou s’agit-il simplement d’une nouvelle escroquerie au « carcinome basocellulaire » ? (Le carcinome basocellulaire, véritable vache à lait pour les dermatologues, n’est absolument pas malin, mais s’ils disaient la vérité et cessaient de l’appeler « carcinome », l’industrie dermatologique perdrait des tonnes d’argent).

En voici d’autres – merci au lecteur pour sa contribution !


La vaccination contre le HPV permet-elle de prévenir le cancer du col de l’utérus ?

[Source : journals.sagepub.com]

Claire P Rees https://orcid.org/0000-0001-5649-7835, Petra Brhlikova, et Allyson M Pollock allyson.pollock@ncl.ac.uk View all authors and affiliations (Voir tous les auteurs et leurs affiliations). Volume 113, 2ème édition – 1ère publication le 21 janvier 2020

Résumé

Nous avons procédé à une évaluation critique des essais d’efficacité de phase 2 et 3 publiés dans le cadre de la prévention du cancer du col de l’utérus chez les femmes. Notre analyse montre que les essais eux-mêmes ont généré des incertitudes significatives qui sapent les affirmations d’efficacité de ces données. Douze essais contrôlés randomisés (ECR) ont été menés sur Cervarix et Gardasil. Les populations des essais ne reflétaient pas les groupes cibles de la vaccination en raison des différences d’âge et des critères d’inclusion restrictifs des essais. L’utilisation de résultats composites et de résultats de substitution éloignés ne permet pas de déterminer les effets sur les résultats cliniquement significatifs. On ne sait toujours pas si la vaccination contre le virus du papillome humain (HPV) prévient le cancer du col de l’utérus, car les essais n’ont pas été conçus pour détecter ce résultat, qui met des dizaines d’années à se développer. Bien qu’il existe des preuves que la vaccination prévient la néoplasie intraépithéliale cervicale de grade 1 (CIN1), il ne s’agit pas d’un résultat cliniquement important (aucun traitement n’est administré). Les essais ont utilisé des résultats de substitution composites incluant la CIN1. Une efficacité élevée contre les CIN1+ (CIN1, 2, 3 et adénocarcinome in situ (AIS)) ne signifie pas nécessairement une efficacité élevée contre les CIN3+ (CIN3 et AIS), qui surviennent beaucoup moins fréquemment. Les données sont trop peu nombreuses pour que l’on puisse conclure clairement que le vaccin anti-HPV prévient les CIN3+. Il est probable que les CIN en général aient été surdiagnostiquées dans les essais, car la cytologie cervicale a été effectuée à des intervalles de 6 à 12 mois plutôt qu’à l’intervalle normal de dépistage de 36 mois. Cela signifie que les essais peuvent avoir surestimé l’efficacité du vaccin, car certaines lésions auraient régressé spontanément. De nombreux essais ont diagnostiqué une infection persistante sur la base de tests fréquents à intervalles courts, c’est-à-dire moins de six mois. Il n’est pas certain que les infections détectées disparaissent ou persistent et entraînent des modifications du col de l’utérus.

Le programme de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) vise à prévenir le cancer du col de l’utérus. Dans le monde, le cancer du col de l’utérus est diagnostiqué chaque année chez environ 13,1/100 000 femmes2. En règle générale, la vaccination est proposée aux jeunes filles âgées de 9 à 13 ans avant leur entrée dans la vie sexuelle et n’ayant jamais été infectées par le VPH.

Octroi des licences

– Les vaccins Gardasil, Gardasil-9 et Cervarix ont été approuvés pour la commercialisation et utilisés chez les femmes et les hommes à partir de l’âge de 9 ans dans le monde entier pour prévenir le cancer du col de l’utérus.

– L’Agence européenne des médicaments (EMA) et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis ont autorisé la mise sur le marché de Gardasil en 2006, et de Cervarix en 2007 et 2009, respectivement.

– Le Gardasil-9 a été approuvé en 2014 par la FDA et en 2015 par l’EMA, mais il n’est pas encore utilisé au Royaume-Uni.

– L’EMA a homologué les trois vaccins pour les femmes et les hommes, sans limite d’âge. La FDA (NdT : Food and Drug Administration – organisme fédéral américain qui délivre les autorisations de mise sur le marché pour les médicaments et les denrées alimentaires) a autorisé Gardasil jusqu’à 26 ans et Gardasil-9 jusqu’à 45 ans pour les femmes et les hommes, et Cervarix jusqu’à 25 ans pour les femmes uniquement.

Lignes directrices

– Les centres américains de contrôle et de prévention des maladies recommandent une vaccination systématique à l’âge de 11 ou 12 ans. (La vaccination peut commencer à l’âge de 9 ans.) L’Advisory Committee on Immunization Practices (Comité Consultatif sur les Pratiques de Vaccination) recommande également la vaccination pour les femmes âgées de 13 à 26 ans qui n’ont pas été suffisamment vaccinées auparavant3.

– Le Royaume-Uni utilise le Gardasil. Public Health England (NdT : Santé Publique Angleterre) conseille aux jeunes filles de se faire vacciner entre 12 et 18 ans. Immunisation Scotland propose le vaccin aux filles âgées de 11 à 13 ans. Il est prévu d’étendre le vaccin aux garçons âgés de 12 à 13 ans en Angleterre et en Écosse.

Directives

– Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies recommandent « une vaccination systématique à l’âge de 11 ou 12 ans (la vaccination peut commencer à l’âge de 9 ans). L’Advisory Committee on Immunization Practices recommande également la vaccination pour les femmes âgées de 13 à 26 ans qui n’ont pas été suffisamment vaccinées auparavant » 3.

– Le Royaume-Uni utilise le Gardasil. Public Health England conseille aux jeunes filles de se faire vacciner entre 12 et 18 ans. Immunisation Scotland propose le vaccin aux filles âgées de 11 à 13 ans. Il est prévu d’étendre le vaccin aux garçons âgés de 12 à 13 ans en Angleterre et en Écosse.

Les agences de santé publique défendent la position selon laquelle il a été démontré que le vaccin prévient le cancer du col de l’utérus (voir supplément 1). Toutes ne soulignent pas systématiquement les limites des preuves ou les incertitudes dont nous allons parler.

Contexte

La complexité de l’épidémiologie des sous-types de HPV et des lésions utilisées comme critères de substitution pour le cancer du col de l’utérus constitue un problème majeur pour la conception des essais et des études d’efficacité, chacun ayant sa propre histoire naturelle, sa prévalence, son incidence et la force de son association avec le cancer. Ces mesures, en particulier lorsqu’elles sont combinées en tant que critères de substitution composites dans les essais, génèrent de nouvelles incertitudes.

I Infection par le HPV

Il existe plus de 100 types de HPV : 12 d’entre eux sont cancérigènes pour l’homme, selon l’Association internationale de recherche sur le cancer (IARC)4. Les types varient en prévalence, tout comme leur association avec le cancer du col de l’utérus. Les vaccins anti-HPV sont homologués contre les types oncogènes 16 et 18 et maintenant 31, 33, 45, 52 et 58 dans le Gardasil-9. Gardasil et Gardasil-9 sont également homologués contre les types 6 et 11 non oncogènes associés aux verrues génitales.

Le risque d’infection à HPV au cours de la vie est de 79 %5 ; la majorité des infections à HPV sont transitoires et 67 % disparaissent en l’espace d’un an 6. Environ 10 % des femmes sans CIN sont infectées par HPV à un moment donné 7.7 Le mécanisme de progression de l’infection à HPV vers le cancer du col de l’utérus et ses précurseurs n’est pas bien compris 4,811.

II Cancer du col de l’utérus et lésions précancéreuses comme critères de substitution

Les taux estimés de régression et de progression pour les CIN1, 2 et 3 sont présentés dans la Figure 1.12 Toutefois, des incertitudes subsistent en raison de problèmes méthodologiques dans les études épidémiologiques à l’origine de ces résultats12.

Figure 1 : Histoire naturelle des CNI (Données Ostör, 1993)

Infection persistante

Taux de régression vers un col normal Taux d’évolution vers le cancer du col de l’utérus

L’IARC a reconnu que les critères d’évaluation composites dans les études d’intervention portant sur la CIN2 sont sous-optimaux13 car la CIN2 est souvent mal classée en raison de la faible reproductibilité et validité de son diagnostic14 . Les femmes présentant une CIN2 se voient actuellement proposer un traitement, ce qui complique la recherche sur l’évolution vers la CIN3.

Les femmes atteintes d’une CIN2 se voient actuellement proposer un traitement, ce qui complique les recherches sur l’évolution vers une CIN3. Une CIN3 peut se développer suite à l’évolution d’une CIN1 et d’une CIN2 ou directement suite à une infection par le HPV. Le taux de progression d’une CIN3 vers un cancer invasif est probablement plus élevé que l’estimation d’Ostör, qui est de >12 %12 . Le risque à vie peut atteindre 40 % en l’absence de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus15.

Objectif

Décrire les incertitudes générées par la conception des essais d’efficacité de phase 2 et 3 pour la prévention du cancer du col de l’utérus et de ses précurseurs et la façon dont elles affectent l’interprétation des données d’efficacité.

Méthodes et analyses

Nous avons recherché dans Embase et Medline des articles relatifs à des essais contrôlés en aveugle de la vaccination contre le HPV chez les femmes, en considérant l’efficacité contre le cancer du col de l’utérus et ses précurseurs. La stratégie de recherche est décrite dans le supplément 2. Aucun essai n’a testé les vaccins Gardasil et Cervarix face à face en utilisant des résultats cliniques (plutôt que des résultats immunologiques). Nous avons examiné 35 articles publiés portant sur 12 essais de phase 2 et 3, randomisés et en aveugle, contrôlés par des vaccins non-HPV, de Gardasil et Cervarix menés entre 2001 et 2016 et évaluant l’efficacité contre le cancer du col de l’utérus et ses précurseurs (Table 1 et Figure 2) (tableau 1 et figure 2). Tout au long de cet article, nous nous référons aux essais par le nom de leur protocole, tel qu’il apparaît en gras dans la Table 1. Cependant, pour les essais 104798 et 107638, nous utilisons le nom de leurs premiers auteurs, Konno et Zhu, respectivement.

Ci-dessous : Trials (Essais)

The study was sponsored and funded by NCI but it was done under an FDA investigational new drug application (IND) for which the manufacturer has to function as sponsor (Cette étude a été parrainée et financée par le NCI, mais elle a été réalisée dans le cadre d’une demande de nouveau médicament expérimental (IND) de la FDA pour laquelle le fabricant doit faire office de promoteur doit agir en tant que sponsor.)

Figure 2. Essais contrôlés randomisés de phase 2 et 3 sur l’efficacité de la vaccination HPV.

Tableau 1. Tous les essais de phase 2 et 3 par vaccin et contrôle, promoteur, pays, dates de début et de fin, nombre et âge des participants et durée du suivi. (NdT : Voir le tableau en cliquant sur le lien https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0141076819899308 ).

Messages clés :

– Nous ne savons pas dans quelle mesure la vaccination contre le papillomavirus protège contre le cancer du col de l’utérus. Les essais ne se sont pas concentrés sur l’issue du cancer du col de l’utérus parce qu’ils comptaient trop peu de participantes et ne les ont pas suivies suffisamment longtemps : le cancer du col de l’utérus peut mettre des décennies à se développer.

– Les chiffres publiés à partir d’essais contrôlés randomisés peuvent surestimer l’efficacité pour les raisons suivantes : (a) les tests ont été trop fréquents dans les essais alors que, dans le monde réel, les lésions peuvent régresser spontanément ; (b) les essais ont utilisé des résultats de substitution composites, dont certains, tels que l’infection par le HPV et la CIN1, surviennent plus fréquemment que d’autres et sont très peu susceptibles d’évoluer vers un cancer ; et (c) les sous-groupes ont été analysés de manière trop approfondie.

– Les populations des essais ont une pertinence et une validité limitées pour le monde réel : par exemple, les femmes participant aux essais étaient plus âgées que la population cible ; nous ne disposons pas de suffisamment de données sur les avantages pour les femmes qui peuvent avoir été exposées au HPV avant d’être vaccinées et qui ne connaissent pas leur statut en matière de HPV.

– Nous ne disposons pas de suffisamment de données sur l’impact du vaccin sur les CIN3, qui sont plus susceptibles que les CIN1 et 2 d’évoluer vers un cancer du col de l’utérus. Nous disposons également de moins de données sur l’impact des maladies du col de l’utérus dues à n’importe quel type de HPV, plutôt que sur les seules lésions dues aux HPV 16 et 18.

– Les femmes doivent continuer à se soumettre à un dépistage régulier du cancer du col de l’utérus, car l’efficacité de la prévention des précurseurs du cancer du col de l’utérus est inférieure à 100 % et il existe davantage de types oncogènes que ceux couverts par les vaccins. Il est prouvé que le dépistage du cancer du col de l’utérus réduit de manière significative le risque de cancer du col de l’utérus chez les femmes, qu’elles aient été vaccinées ou non. Le nombre de nouveaux cancers et de décès a nettement diminué, de sorte que le cancer du col de l’utérus ne représente plus que 1 % des décès par cancer chez les femmes au Royaume-Uni (854 décès en 2016) 1.

– Les informations tirées des essais peuvent nous renseigner sur ce qui se passe entre cinq et neuf ans après la vaccination, mais nous ne savons pas si la protection diminue après cette période.

– Une étude d’observation récente fournit des preuves de l’efficacité de la vaccination contre les CIN3+ chez les filles vaccinées avant leur entrée dans la vie sexuelle. Les études d’observation en cours peuvent nous renseigner sur l’effet à long terme sur les taux de cancer du col de l’utérus, mais il faudra de nombreuses années avant que nous disposions de ces données.

Nous avons exclu les essais portant sur le vaccin monovalent contre le HPV 16 (car il n’était pas homologué et les données suggèrent que sa pharmacodynamique est différente de celle du Gardasil et du Cervarix 16 ) et l’unique essai d’efficacité du Gardasil-9 (car le contrôle était le Gardasil, et non un placebo) 17 ; ce qui, en soi, a suscité des inquiétudes 11. Nous avons choisi de nous concentrer sur les essais contrôlés randomisés, car ils offrent le niveau de preuve le plus élevé, et ce sont eux qui sont utilisés pour les décisions des organismes de réglementation et les décisions relatives au lancement des programmes de vaccination.

Nous avons également trouvé 39 méta-analyses et revues systématiques sur l’efficacité des vaccins anti-HPV, dont beaucoup se limitent à des analyses a posteriori de sous-groupes et combinent de manière inappropriée des essais dans la même analyse, par exemple pour des vaccins différents (voir complément 3). La revue Cochrane de 2018 18 a été critiquée pour ne pas avoir inclus tous les essais pertinents, pour avoir ignoré les preuves des effets néfastes et pour avoir utilisé des critères d’évaluation composites avec des histoires naturelles différentes 19.

Nous avons comparé les critères d’éligibilité, les méthodes de dépistage du HPV et des lésions cervicales, les mesures des résultats, la durée du suivi, le groupe cible et les définitions des sous-groupes utilisés dans les différents essais. Nous nous sommes concentrés sur les preuves d’efficacité pour les CIN3+ et l’infection persistante à 12 mois, qui sont considérées comme les mesures de résultats les plus strictes.

Le vaccin contre le papillomavirus prévient-il le cancer du col de l’utérus ?

Aucun des essais n’a été conçu pour déterminer l’efficacité contre le cancer du col de l’utérus. Aucun essai n’a fait état de cas de cancer du col de l’utérus ; un cas de carcinome vulvaire a été signalé dans le groupe vacciné de l’essai FUTURE I 48.

Le délai entre la première exposition au HPV et l’apparition du pic de CIN3 est de 7 à 10 ans 13 . D’après les études d’histoire naturelle, il faut encore une dizaine d’années pour que le cancer du col de l’utérus se développe 13. Tous les essais ont eu une durée moyenne de suivi de six ans ou moins, à l’exception de l’extension HPV-023 qui a eu une durée moyenne de suivi de 8,9 ans.

Le vaccin contre le HPV prévient-il les lésions précancéreuses ?

Les essais ont utilisé huit critères d’évaluation de la maladie du col de l’utérus, qui étaient tous des critères de substitution ou des critères de substitution composites (Table 2). Les résultats de substitution sont des biomarqueurs utilisés comme substituts des résultats cliniques et utilisés pour prédire les bénéfices d’une intervention. Les principaux essais préalables à la mise sur le marché ont évalué l’effet des vaccins anti-HPV sur les lésions précancéreuses, critères acceptés par les autorités comme substituts du cancer du col de l’utérus. Les résultats de substitution présentent des limites en général 54 , ainsi que pour le HPV et le cancer du col de l’utérus. L’utilisation de résultats de substitution composites (combinant deux ou plusieurs résultats de substitution) est problématique en raison des différences dans l’épidémiologie, l’histoire naturelle et la prise en charge – voir la section « Contexte » et la Figure 1 . Cinq des 12 essais (VIVIANE, V01-007, FUTURE III, V501-027, V501-041) avaient la puissance nécessaire pour obtenir des résultats composites combinant la maladie cervicale et l’infection persistante par le VPH 43,47,5153. Quatre essais ont combiné la maladie cervicale et les verrues génitales dans le même résultat primaire (FUTURE III, V501-007 et V501-027, V501-041), ce qui a gonflé les mesures d’efficacité 47,5153.

Tableau 2. Critères d’évaluation validés pour l’ensemble des essais.
Critère d’évaluation alimenté Nombre d’essais utilisant le critère d’évaluation Vaccin utilisant le critère d’évaluation

CIN 1+

Les résultats de l’essai comprenaient les critères de substitution CIN1 et CIN2, qui sont plus fréquents que les CIN3/AIS et le cancer du col de l’utérus, mais qui régressent souvent et ne posent qu’un problème clinique limité (voir la section « Contexte » et la Figure 1 ). Par exemple, l’intervention n’est pas recommandée pour les CIN1. Sept essais (FUTURE I, VIVIANE, V01-007, FUTURE III, V501-027, Zhu, V501-041) ont inclu la CIN1 avec la CIN2, la CIN3 et l’AIS dans le même résultat primaire (ce qui constitue un résultat composite), ce qui risque de gonfler l’efficacité du vaccin car il y a beaucoup plus de cas de CIN1 que de CIN2+ 43,45,47,48,5153 .

CIN 2+

L’incidence (taux de détection) des CIN2, CIN3 et AIS dans les essais était faible, de sorte que même si de nombreux essais ont montré une grande efficacité du vaccin, c’était dans le contexte d’un très petit nombre de cas de CIN2+. Par exemple, l’essai HPV-023 a montré une grande efficacité du vaccin (100 % contre les CIN2 et CIN3 sur un suivi de neuf ans) avec une très faible incidence (seulement trois cas, tous dans le groupe témoin, sur 212 participantes)25. Les essais étaient alimentés par le nombre minimum d’événements nécessaires pour obtenir un résultat statistiquement significatif, et de nombreux essais ont été conçus pour s’arrêter une fois ce nombre atteint. Les essais étaient alimentés par le nombre minimum d’événements nécessaires pour obtenir un résultat statistiquement significatif, et de nombreux essais étaient conçus pour s’arrêter une fois ce nombre atteint. Au lieu de mener plusieurs essais de courte durée, il aurait été possible de surmonter ce problème de puissance en menant un grand essai de plus longue durée dans chaque pays.

CIN 3+

Il est généralement admis que la CIN3 est le meilleur marqueur du risque de cancer du col de l’utérus, avec des taux de progression d’au moins 12 %12. De nouvelles données suggèrent qu’il est préférable de réserver l’intervention clinique après la détection lors du dépistage aux femmes présentant une CIN355. Seuls trois des 12 essais (FUTURE I, FUTURE II, PATRICIA) ont fait état de CIN3+ ou d’AIS dans des sous-groupes représentatifs de la population cible de femmes naïves vis-à-vis du HPV (voir supplément 4)30,49,56. L’incidence des AIS dans les essais est très faible et seuls trois essais (FUTURE I, FUTURE II, PATRICIA) ont publié des résultats pour les AIS uniquement30,49,56.

Dans ces trois essais, l’efficacité du vaccin contre les CIN3 et les AIS dus aux HPV 16/18 était de 100 % (voir Supplément 4), mais les chiffres étaient faibles et les intervalles de confiance larges, parfois non significatifs (lorsque l’intervalle de confiance passe par zéro)49,56. L’efficacité du vaccin contre les CIN3 et les AIS dus à n’importe quel type de HPV variait considérablement d’un vaccin à l’autre30,56.

Quelles sont les preuves que la vaccination prévient les infections à HPV cliniquement significatives ?

Il est possible de diagnostiquer les nouvelles infections à HPV (incidentes) et les infections en cours (persistantes). Des études ont montré que la durée médiane de l’infection par le HPV 16 était de 8,5 à 19,4 mois et celle de l’infection par le HPV 18 de 7,8 à 12 mois 13.

L’essai HPV001/007/023 a utilisé l’infection incidente à HPV 16/18 comme résultat primaire20,22,25. Les résultats ne sont pas pertinents pour la prise de décision politique car le consensus actuel rapporté par l’OMS est que l’infection incidente à HPV n’est pas un résultat de substitution adéquat car elle évolue rarement vers une maladie du col de l’utérus57.

Il n’y a pas d’accord sur la période qui définit une infection persistante13 et les essais peuvent avoir surestimé l’efficacité du vaccin en choisissant des périodes plus courtes que la durée de la plupart des infections autolimitées, par exemple six mois. Dans certains essais, l’intervalle de test pour diagnostiquer une infection persistante à six mois était de quatre mois 36,47,52 ou de cinq mois44,51,53.

Un seul essai Gardasil, V501-041, a utilisé l’infection persistante à 12 mois comme critère de jugement ; cependant, les auteurs de l’étude n’ont présenté des données que pour les HPV combinés 6/11/16/18, et non pour 16/18 ou tout autre type oncogène 53 . Dans les essais sur Cervarix, l’efficacité du vaccin contre l’infection persistante à 12 mois causée par le VPH 16/18 variait de 85,3 à 100 % (voir le supplément 5) 25,27,29,33,45. L’efficacité du vaccin contre l’infection persistante à 12 mois causée par tout type de VPH oncogène variait de 10,4 % à 50,1 % dans tous les essais, avec de larges intervalles de confiance pour la plupart des essais25,27,29,33,45. Les résultats n’étaient pas statistiquement significatifs pour l’essai HPV-023 et Zhu (voir le supplément 5) 25,45.

Tous les essais n’ont pas analysé séparément les types 16 et 18 du HPV. L’incidence de l’infection par le VPH varie selon le type de VPH30. Le VPH 18 était beaucoup moins courant que le VPH 16. En combinant leurs résultats, l’efficacité contre le VPH 18 semble plus solide. Dans certains essais, les résultats concernant le HPV 18 n’étaient pas statistiquement significatifs en soi et ne l’étaient que lorsqu’ils étaient combinés aux résultats concernant le HPV 16. Par exemple, dans le sous-groupe de population per-protocole de l’essai V501-027, l’efficacité du vaccin contre l’infection persistante ou la maladie génitale à six mois (le résultat principal de l’essai) était de 100 % (59,7,100) pour le HPV 16, de 86,0 % (-8,9, 99,7) pour le HPV 18 et de 94,5 % (65,2, 99.9) pour le HPV 16/1852. Dans le sous-groupe de la cohorte conforme au protocole pour l’efficacité (ATP-E) de l’essai PATRICIA, l’efficacité du vaccin contre les CIN3+ était de 90,2 % (59,7, 98,9) pour le VPH 16, de 100 % (-8,2, 100) pour le VPH 18 et de 91,7 % (66,6, 99,1) pour le VPH 16/18, respectivement30 . Cela signifie que le vaccin pourrait ne pas protéger aussi bien contre le cancer du col de l’utérus lié au HPV 18. La proportion de cancers du col de l’utérus liés au HPV 18 varie de 13% en Amérique du Sud/Centrale à 22% en Amérique du Nord58.

Quelles sont les informations disponibles sur les résultats à long terme et sur la durée de la protection ?

Tous les essais ont duré six ans ou moins, à l’exception de l’étude de prolongation HPV-023 avec un suivi moyen de 8,9 ans (qui a maintenu l’insu et conservé un groupe témoin), qui n’a inclus que 437 des 1113 participantes initiales à HPV-00125. L’étude la plus longue sur Gardasil a été V501-041, qui a été prolongée de 30 à 78 mois avec 2601 participantes sur les 3006 initiales53.

Les caractéristiques des essais peuvent fausser les résultats en surestimant l’efficacité à long terme. Par exemple, les CIN3 liées au HPV 16/18 se présentent plus tôt que les CIN3 de type non-vaccinal, de sorte que les essais d’efficacité plus courts seront biaisés en faveur de la découverte de CIN3 liées au HPV 16/1859.

Bien que l’incidence et la progression de la maladie diffèrent dans le temps et selon l’âge, l’essai V501-007 a combiné les résultats des participantes de l’essai initial avec ceux des participantes qui ont complété une extension supplémentaire de deux ans47. Dans les essais HPV-007 et HPV-023, les résultats des participantes des essais précédents ont été pris en compte ensemble22,25.

Dans quelle mesure les femmes participant aux essais étaient-elles semblables aux groupes cibles de la vaccination ?

Les femmes participant aux essais sont généralement plus âgées que celles qui participent aux programmes de vaccination en situation réelle, et il n’est pas certain que les résultats soient similaires. Nous ne connaissons pas les taux d’efficacité chez les filles âgées de 9 à 13 ans.

Les participantes les plus jeunes aux essais étaient âgées de 15 ans et les essais n’ont pas limité le recrutement aux filles avant leur entrée dans la vie sexuelle. Il est donc probable que certaines filles aient déjà été exposées au VPH. Des sous-groupes per-protocole comptant beaucoup moins de participantes ont été utilisés pour analyser celles dont l’exposition antérieure au HPV n’était pas prouvée, mais comme indiqué précédemment, la plupart des essais n’ont pas présenté de données sur les résultats concernant les CIN3+ dans ces sous-groupes.

L’efficacité chez les filles âgées de 9 à 13 ans a été estimée à l’aide d’essais de pontage immunitaire (où les niveaux de réponse immunitaire sont mesurés) (NdT : Les études de pontage immunitaire sont des essais contrôlés, utilisant des placebos ou d’autres contrôles et des corrélats de protection tels que les paramètres immunitaires humoraux et/ou cellulaires pour établir si une intervention est efficace) plutôt qu’à l’aide de résultats cliniques60. Nous ne savons pas quel niveau de titres d’anticorps définit un niveau de substitution de protection contre le cancer du col de l’utérus ou ses précurseurs et combien de temps la protection durera (les titres anti-HPV 18 de Gardasil ne sont pas différents de l’infection naturelle dès 24 mois après la vaccination) 60. Par conséquent, il est possible que la protection s’estompe au moment du pic d’exposition lorsque la vaccination est effectuée à un âge plus précoce.

Trois essais ont recruté des femmes plus âgées (FUTURE III (24-45 ans), VIVIANE (26+) et V501-041 (20-45 ans) 42,50,53. Dans l’essai VIVIANE, un sous-ensemble allant jusqu’à 15 % de femmes ayant des antécédents d’infection ou de maladie associée au VPH a été inclus (défini par au moins deux frottis anormaux consécutifs, une colposcopie anormale ou une biopsie ou un traitement du col de l’utérus après un frottis ou une colposcopie anormaux), mais cela signifie que la cohorte totale du vaccin ne reflète peut-être pas la proportion de femmes ayant des antécédents de maladie associée au VPH dans l’ensemble de la population 42. Des restrictions fondées sur l’ADN du VPH et le statut sérologique ont ensuite été imposées pour l’inclusion dans la cohorte conforme au protocole pour l’efficacité et dans la cohorte vaccinale totale pour les sous-groupes d’efficacité. Dans FUTURE III, les femmes ayant des antécédents de verrues génitales ou de maladie du col de l’utérus, passés ou présents, ont été exclues ; les principaux tests d’efficacité ont été effectués dans le cadre des analyses d’efficacité per-protocole (EPP) spécifiques au type de VPH, qui exigeaient que les femmes soient séronégatives pour le type concerné au jour 1 et que la PCR soit négative pour ce type dans les écouvillons du col de l’utérus ou les échantillons de biopsie, ou les deux, du jour 1 jusqu’au mois 7 50. L’étude V501-041 excluait les femmes ayant eu plus de quatre partenaires sexuels et celles ayant des antécédents de verrues génitales ou de « maladie cervicale significative » – les auteurs de l’étude n’ont pas précisé ce que cela signifiait 53.

Sept essais ont exclu les femmes ayant eu plus de quatre à six partenaires sexuels auparavant 20,28,46,48,52,53,61. Cinq essais ont exclu les femmes ayant eu des frottis cervicaux anormaux 20,46,48,52,61 et trois autres ont exclu les femmes ayant eu des antécédents de colposcopie 26,28,44. L’essai CVT était le seul à ne pas comporter de restrictions fondées sur les verrues génitales ou les antécédents cervicaux ou sexuels 36. Ces restrictions peuvent faire en sorte que le vaccin semble plus efficace dans la population en intention de traiter (ITT) que dans la population générale de femmes du même âge. Dans l’étude CVT, l’efficacité dans le groupe ITT pour l’infection persistante à 12 mois par tout type de VPH oncogène était de 11 % (IC à 95 % : 2,2, 19,5) ; l’efficacité contre les CIN3+ n’a pas été démontrée dans le groupe ITT 36.

L’épidémiologie du VPH varie également d’un pays à l’autre, ce qui signifie que les résultats des essais peuvent être difficilement généralisables à certains contextes, y compris l’Afrique ; il est donc important de savoir si les résultats diffèrent selon la région étudiée. Aucun des essais portant sur les résultats d’efficacité n’a été mené en Afrique (nous n’avons connaissance que d’un essai d’innocuité et d’immunogénicité en Afrique 62), bien qu’il s’agisse de la région du monde où l’incidence du cancer du col de l’utérus est de loin la plus élevée 2. L’étude Cochrane reconnaît que « des différences dans la prévalence du HPV dans les sites d’essai, ou des différences dans les protocoles d’étude et les tests utilisés, peuvent expliquer le contraste d’efficacité » entre le Cervarix et le Gardasil 18

Quel est le risque de substitution oncogène du type de HPV ?

Les vaccins peuvent protéger contre des types de HPV qui ne sont pas inclus dans le vaccin. Il existe des preuves de protection croisée contre trois types de HPV à haut risque (31, 33 et 45) pour Cervarix (voir supplément 6) 31,36,43,45 . Il existe une protection croisée contre un type de HPV non inclus dans le vaccin par Gardasil 31 (voir supplément 6)63. Mais il existe des preuves d’un risque accru statistiquement significatif des types de HPV 51 et 58 dans les essais de Cervarix, par rapport au vaccin de contrôle 31,36. On ne sait pas si le ciblage du vaccin conduira à une substitution par d’autres types oncogènes, comme c’est le cas avec la vaccination antipneumococcique 64.

Facteurs méthodologiques des essais susceptibles d’affecter l’interprétation des résultats

Analyses multiples insuffisantes

Tous les essais ont procédé à de multiples analyses de sous-groupes, ce qui augmente la probabilité de résultats statistiques positifs en l’absence d’effet réel. Les définitions des sous-groupes varient d’un essai à l’autre, de sorte que les résultats ne peuvent être comparés d’un essai à l’autre. Les résultats n’ont pas été donnés pour tous les sous-groupes et n’ont pas été ventilés par pays, par site d’étude ou pour chaque résultat. Ce point est important étant donné les différences d’épidémiologie du HPV dans les différentes régions du monde. Il est possible que les données aient été rapportées de cette manière parce que l’incidence était faible. Nous avons inclus un tableau présentant les différentes définitions des sous-groupes dans le supplément 7.

Problèmes liés à la présentation des résultats des essais

Les essais rapportent l’efficacité du vaccin comme résultat primaire, ce qui montre la réduction relative du risque. Cela peut donner trop d’importance à l’efficacité par rapport à la réduction du risque absolu, comme le nombre de personnes à vacciner, qui est plus utile pour les cliniciens, les patients et les décideurs politiques. Aucun des essais n’a indiqué le nombre de vaccins nécessaires. L’essai CVT est le seul à avoir présenté des résultats en termes de réduction du risque absolu .36,38,39. La réduction du risque absolu de l’essai PATRICIA pour les CIN3+ dues à tout type de HPV oncogène (voir Supplément 4) (notre calcul) est de 0,75 %, ce qui donne un nombre nécessaire de 133 personnes à vacciner.

Fréquence du dépistage du cancer du col de l’utérus

Tous les essais ont effectué une cytologie de Pap à des intervalles de 6 à 12 mois. Le dépistage du cancer du col de l’utérus est recommandé en Angleterre tous les trois ans, entre 25 et 49 ans 65. L’augmentation de la fréquence du dépistage peut entraîner un surdiagnostic et un surtraitement des anomalies cytologiques qui devraient normalement se résorber et ne pas être détectées 66. L’augmentation de la fréquence des tests permet d’achever rapidement les essais, mais peut surestimer l’efficacité du vaccin.

Méthodes de dépistage du HPV

Les tests de positivité de l’ADN pour un type particulier de VPH (indiquant une infection en cours) et de séropositivité (indiquant une infection antérieure) ont une spécificité et une sensibilité limitées 67. C’est une autre raison pour laquelle l’infection par le VPH a des limites en tant que substitut du cancer du col de l’utérus. Seuls 50 à 70 % des infections à HPV donnent lieu à des réponses anti-HPV détectables 51, et la séropositivité initiale peut devenir négative 68. Des sous-groupes de femmes considérées comme naïves à l’égard du HPV peuvent donc avoir été exposées antérieurement. Par ailleurs, une infection latente peut être indétectable par les tests actuels. Le CIRC a noté qu' »on ne sait pas à quelle fréquence cette [infection latente] se produit chez les individus immunocompétents, combien de temps elle dure, ce qui provoque la réémergence dans un état détectable ou quelle fraction des cancers survient après une période de latence » 13 . Cela soulève également la question de savoir si les sous-groupes naïfs au VPH peuvent représenter de manière fiable les filles avant le début de leur vie sexuelle, et si l’infection par le VPH est un résultat de substitution valable.

Méta-analyse d’une valeur limitée en raison de l’hétérogénéité des essais

Les différences entre les critères d’évaluation des essais et les sous-groupes limitent la possibilité de comparer et d’agréger les données des essais. Cette situation est aggravée par le manque de normalisation entre les études pour toute une série de mesures : tests d’exposition antérieure au HPV, tests sérologiques pour détecter l’infection par le HPV et méthodes d’échantillonnage, y compris la fréquence des tests 67.

Il n’existe pas de critères convenus pour définir le type de VPH responsable des lésions cliniques, et les essais ont utilisé des critères différents (voir supplément 8). Il n’existe pas d’approche standard pour évaluer l’efficacité contre la maladie et l’infection dues à des types de HPV non présents dans le vaccin, par exemple pour savoir s’ils prenaient en compte les types oncogènes non vaccinaux ou tous les types de HPV non vaccinaux (voir le complément 9). Étant donné que Merck et GSK ont participé à tous les essais, on ne sait pas très bien pourquoi il n’y a pas eu de cohérence dans les méthodes et les tests d’un essai à l’autre.

Les recherches en cours sont-elles susceptibles de lever les incertitudes ?

Le présent document se concentre sur les essais contrôlés randomisés, mais nous avons également examiné si les études d’observation pouvaient répondre à certaines des incertitudes, en reconnaissant qu’il s’agit d’un niveau de preuve inférieur, mais pratiquement la source la plus probable d’informations futures en l’absence d’essais contrôlés randomisés à long terme. Nous avons identifié 19 études de suivi de phase 4, observationnelles et sans insu (y compris une méta-analyse d’études écologiques) qui sont potentiellement pertinentes pour les incertitudes discutées dans ce document (voir supplément 10). Aucune de ces études n’est idéale. Nombre d’entre elles sont de petite taille, de courte durée ou ne portent pas sur les CIN3+. Une étude d’observation (#5) a montré une réduction du risque relatif de CIN3 de 0,45 chez les personnes vaccinées 69 . Le suivi de l’essai PATRICIA (n° 3), le seul essai prévu 20 ans après la vaccination, et l’essai mexicain FASTER (n° 18) sont susceptibles de fournir davantage de données d’efficacité à long terme sur les critères d’efficacité les plus pertinents d’un point de vue clinique.

L’étude observationnelle récemment publiée, menée en Écosse par Palmer et al. 70 , apporte de nouvelles preuves de la réduction des CIN3+, quel que soit le type de HPV. Les auteurs notent les limites suivantes qui peuvent avoir gonflé les mesures d’efficacité : l’étude n’a recueilli des données que sur le premier cycle de dépistage du cancer du col de l’utérus à l’âge de 20 ans (maintenant modifié à l’âge de 25 ans en accord avec l’Angleterre) avec une sous-représentation du groupe non vacciné (23% de participation au dépistage contre 51% dans le groupe vacciné à l’âge de 20 ou 21 ans) ; et le temps de suivi plus court pour les femmes nées en 1995 et 1996 affecte nécessairement la robustesse de l’estimation de l’efficacité du vaccin pour les femmes plus jeunes. En outre, la base de l’affirmation de la protection de groupe n’est pas bien expliquée pour les femmes non vaccinées de la cohorte 1995-1996, par rapport aux femmes non vaccinées de 1988-1990. Les auteurs n’examinent pas non plus comment les changements dans l’activité sexuelle ont pu contribuer à la diminution observée de la prévalence de la CIN indépendamment du vaccin : entre 2002 et 2014 (la dernière période pour laquelle il existe des données), la proportion de jeunes écossais de 15 ans ayant déjà eu des rapports sexuels a diminué, bien que des inégalités socio-économiques persistent en ce qui concerne l’initiation sexuelle et l’utilisation de préservatifs 71. Le recours au dépistage varie également en fonction du statut socio-économique 72.

Que devons-nous faire face à l’incertitude ?

Sur le plan politique

Nous demandons aux décideurs politiques de :

1. Établir des données épidémiologiques nationales de référence sur l’incidence du cancer, la mortalité et la prévalence des sous-types de HPV afin de soutenir les décisions fondées sur des données probantes quant à la question de savoir si les vaccins actuellement disponibles sont susceptibles d’être rentables et s’ils devraient constituer une priorité.

2. Veiller à ce que la surveillance du cancer et les registres soient en place avant la mise en œuvre de tout programme de vaccination, afin de pouvoir étudier l’évolution de l’incidence du cancer du col de l’utérus et de ses précurseurs.

3. Lancer des études nationales à long terme sur l’efficacité et l’efficience qui ne soient pas financées par l’industrie, qui se concentrent sur des résultats cliniquement significatifs, et qui recrutent et analysent les populations cibles des vaccins.

La recherche

Au Royaume-Uni, on estime que le dépistage du cancer du col de l’utérus prévient plus de 80 % des cancers du col de l’utérus 15. Une analyse coût-efficacité réalisée en Australie suggère que la vaccination n’est pas rentable dans les contextes où le dépistage du cancer du col de l’utérus est établi 73 . Nous ne savons toujours pas combien de cas de maladies du col de l’utérus évités par la vaccination auraient été détectés par le dépistage du cancer du col de l’utérus. Nous ne savons toujours pas combien de cas de maladie cervicale évités par la vaccination auraient été détectés par le dépistage du col de l’utérus. L’encadré 2 (Box 2) présente nos recommandations pour la poursuite de la recherche afin de lever les incertitudes. Nous demandons également que la recherche sur le papillomavirus ne soit pas financée par l’industrie.

Encadré 2. Recommandations pour de futurs essais afin de lever les incertitudes.

– Vacciner avant le début de l’activité sexuelle et commencer l’évaluation des critères d’évaluation à l’âge du dépistage cervical habituel une fois que l’on est sexuellement actif.

– Rendre publics tous les rapports d’études cliniques, y compris les données individuelles anonymes des patientes.

– Séparer les essais pour évaluer les bénéfices chez les femmes déjà exposées au HPV, sans restrictions basées sur les facteurs de risque.

– Analyser les données par pays et par site d’étude.

– Veiller à ce que l’intervalle entre les tests soit conforme aux protocoles habituels de dépistage du cancer du col de l’utérus.

– Poursuivre le suivi pendant au moins 20 ans à partir de l’entrée dans la vie sexuelle.

– Établir la puissance des essais pour le résultat composite principal CIN3/AIS/cancer du col de l’utérus dû à des types de HPV oncogènes.

– Définir le résultat secondaire de l’infection persistante par le HPV 16/18 après au moins 12 mois.

– Utiliser des méthodes de test standardisées pour la détection du HPV.

– Entreprendre un essai d’efficacité du Gardasil-9 contrôlé par placebo avec une solution saline chez des participantes non vaccinées auparavant, car il est difficile de tirer des conclusions sur l’efficacité et le risque d’effets nocifs sur la base de l’essai comparant le Gardasil-9 au Gardasil.

Conclusion

Cet examen a révélé de nombreux problèmes méthodologiques dans les essais d’efficacité de phase 2 et 3 de la vaccination anti-HPV, ce qui entraîne des incertitudes quant à la compréhension de son efficacité.

1. Cancer du col de l’utérus – Il n’est pas certain que la vaccination contre le HPV prévienne le cancer du col de l’utérus. Les essais n’ont pas été conçus pour détecter ce résultat, qui prend des décennies à se développer. Pour la plupart des résultats, les données de suivi n’existent en moyenne que pour quatre ou cinq ans.

2. CIN – Il existe des preuves que la vaccination prévient la CIN1 ; toutefois, il ne s’agit pas d’un résultat cliniquement important (aucun traitement n’est administré). Les essais ont utilisé des résultats de substitution composites incluant la CIN1, mais une efficacité élevée contre la CIN1+ (CIN1, 2, 3 et AIS) ne signifie pas nécessairement une efficacité élevée contre la CIN3+ (CIN3 et AIS), qui survient beaucoup moins fréquemment. Les données sont trop peu nombreuses pour que l’on puisse conclure clairement que le vaccin anti-HPV prévient les CIN3+. Il est probable que les CIN en général aient été surdiagnostiquées dans les essais, car la plupart d’entre eux ont effectué une cytologie cervicale à des intervalles de 6 à 12 mois plutôt qu’à l’intervalle normal de dépistage de 36 mois. Cela signifie que les essais ont peut-être surestimé l’efficacité du vaccin, car certaines lésions auraient régressé spontanément.

3. Infection persistante par le HPV – Les résultats de l’infection par le HPV sont difficiles à interpréter. De nombreux essais ont diagnostiqué une infection persistante sur la base de tests fréquents à intervalles courts, c’est-à-dire moins de six mois. Cela ne permet pas de savoir si les infections détectées disparaissent ou persistent et entraînent des modifications du col de l’utérus. Dans le programme actuel de dépistage du cancer du col de l’utérus de Public Health England, les patientes qui sont positives au HPV mais dont la cytologie est négative ne sont pas testées à nouveau avant 12 mois 74.

4. Différences entre les essais et les populations réelles – La plupart des participants aux essais étaient plus âgés que les enfants de 9 à 13 ans à qui l’on propose généralement la vaccination. L’efficacité chez les filles âgées de 9 à 13 ans a été estimée à l’aide d’essais de pontage immunitaire (où les niveaux de réponse immunitaire sont mesurés) plutôt qu’à l’aide de résultats d’efficacité clinique 60. Nous ne savons pas quel niveau de titres d’anticorps protège contre le cancer du col de l’utérus et ses précurseurs, ni combien de temps la protection durera60 . De même, les données sur les résultats obtenus chez les femmes de plus de 24 ans sont limitées et tous les essais, à l’exception du Costa Rica Vaccine Trial (CVT), comportaient des exclusions liées aux antécédents sexuels ou aux antécédents de verrues génitales ou de maladies du col de l’utérus, ce qui limite la généralisation aux populations vaccinées en rattrapage 36. L’épidémiologie du VPH varie d’un pays à l’autre. Aucune étude d’efficacité n’a été réalisée en Afrique.

5. Protection croisée et substitution de types de HPV – Il n’est pas certain que le vaccin assure une protection croisée contre les types de HPV oncogènes non ciblés par les vaccins. Il existe également un risque de substitution, lorsqu’un type de HPV oncogène non ciblé par le vaccin comble le vide laissé par la réduction d’un type de HPV ciblé par les vaccins.

6. Considérations méthodologiques – De nombreux essais comportaient de multiples analyses de sous-groupes manquant de puissance, ce qui augmente le risque de résultats faussement positifs. Tous les essais, à l’exception du CVT, ont rapporté des effets relatifs plutôt qu’absolus, ce qui tend à surestimer l’efficacité, et aucun n’a fourni le nombre de personnes à vacciner.

Remerciements

Nous remercions Peter Roderick pour ses commentaires sur les versions préliminaires et son aide à la rédaction, ainsi que les réviseurs et l’équipe éditoriale du BMJ (NdT : British Medical Journal, une des revues les plus prestigieuses au Monde dans le domaine médical). Nous souhaitons également remercier l’équipe PPI de l’université de Newcastle pour ses commentaires utiles.

Conflits d’intérêt

Aucun conflit d’intérêt déclaré

Financement

Aucun financement déclaré

Déclarations

Approbation éthique

Sans objet.

Garant

AMP.

Contribution

L’AMP a eu l’idée de l’article ; le CPR a effectué l’analyse de la littérature et rédigé les premières versions de l’article ; le CPR, l’AMP et PB ont contribué à l’analyse et à la reformulation de l’article.

Provenance

Pas de commande ; révision éditoriale des commentaires d’une autre revue et révision ultérieure.

Matériel supplémentaire

Le matériel supplémentaire pour cet article est disponible en ligne.

Références

Les références sont dans l’article original :

https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0141076819899308

S’il vous plaît, diffusez largement la dénonciation de la fraude du vaccin HPV !

Si Dieu le veut, nous contribuerons, avec un peu de chance, à sauver quelques enfants de cette tragédie.

Traduction Jean Bitterlin 24 mars 2023


Par Jamila Buret




L’anglo-sionisme et la confédération européenne

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Batiushka

Introduction : Les origines de l’anglo-sionisme

Lorsque j’ai découvert le Saker en 2014, j’ai tout de suite découvert son terme de génie « anglo-sionisme ». Après tout, c’est exactement ce dont il s’agit. C’est l’anglo-sionisme qui empoisonne le puits européen depuis plus de 300 ans. Les banquiers qui ont quitté Venise pour Amsterdam, puis se sont installés à Londres, après avoir financé leur agent, le sanguinaire anglo Cromwell, et ont ainsi placé la monarchie anglaise sous le contrôle des banquiers-commerçants (« parlementaires »), en fondant la Banque d’Angleterre en 1694 et en soudoyant les Écossais pour qu’ils s’unissent en 1707, étaient sionistes.

C’est ainsi qu’est né l’anglo-sionisme. Les Anglos étaient les commerçants de l’impérialisme britannique et les sionistes étaient les banquiers de l’impérialisme britannique, quelle que soit leur nationalité. Bien sûr, il y a eu des mélanges, certains anglos devenant banquiers et certains sionistes devenant commerçants, allant par exemple jusqu’à se rendre aux Caraïbes pour le commerce des esclaves, dont la famille de l’ancien Premier ministre britannique Cameron a tiré des millions. Et l’arrière-arrière-grand-père de M. Cameron était un banquier juif allemand qui est devenu citoyen britannique en 1871. Le monde est petit.

L’Anglo-Sionisme en Europe

De tout cela est né le système politique anglo-sioniste. En général, le parti de droite (les Tories) était composé d’Anglos, le parti de gauche (aujourd’hui appelé Labour) était composé de Sionistes, bien qu’il y ait eu des exceptions ; par exemple, le Premier ministre juif Disraeli, était dans le parti de droite. Ce système a perduré au Royaume-Uni jusqu’à aujourd’hui, où, sans surprise, on parle de la civilisation « judéo-chrétienne ». Ainsi, les ministres du régime Blair, prétendument travaillistes, étaient presque tous écossais, homosexuels et juifs.

Lorsque l’ultra-tory Blair, « fils de Thatcher », a été renvoyé après avoir fait son devoir, un homme appelé Jeremy Corbyn a fini par devenir le chef du parti travailliste. Contrairement à Blair, il était en fait de gauche, un socialiste convaincu. Par conséquent, il était naturellement pro-palestinien et a été immédiatement qualifié d’« antisémite » par la presse britannique anglo-sioniste. Ils se sont débarrassés de lui par le biais d’intrigues, notamment en l’incitant à être anti-Brexit (deux tiers de ses partisans, sa colonne vertébrale de la classe ouvrière, étaient pro-Brexit et ont donc, contre toute attente, mais sans autre choix, voté Tory pro-Brexit). Corbyn a été remplacé par un millionnaire de l’establishment appelé Starmer, qui ressemble à une découpe en carton d’un Tory. Comment a-t-il obtenu ce poste ? Tout simplement parce qu’il est marié à une juive et que ses enfants sont donc juifs.

Cependant, le même système a été exporté dans toute l’Europe. En Union soviétique, l’idéologue de la Troisième Internationale était Bronstein (Trotsky) qui voulait une révolution mondiale. En Roumanie, l’homme qui a remplacé Ceausescu en 1989 était un Juif. L’actuel dirigeant roumain est un Allemand. La situation en Ukraine est bien connue, du milliardaire marchand d’armes Porochenko (de son vrai nom Walzman) à l’acteur millionnaire Zelensky (son nom est probablement une traduction de Gruen). En France, le lobby sioniste est fort depuis le 19e siècle. Bien que l’actuel président français Macron soit français, il est un banquier de Rothschild. Le franco-sionisme. Il existe des dizaines d’autres exemples à travers l’Europe au cours des 300 dernières années, en particulier depuis Napoléon.

L’anglo-sionisme aux États-Unis

Cependant, le principal bastion de l’anglo-sionisme est sans aucun doute les États-Unis, que les banquiers de Londres ont sérieusement colonisés pendant la Première Guerre mondiale, notamment lors du tournant de 1916, lorsqu’il est devenu évident pour l’organisation de la Table ronde qu’il n’y aurait qu’un seul vainqueur, ni l’Allemagne, ni la Grande-Bretagne, mais les États-Unis. Dès que la Russie a été retirée de l’équation par les banquiers américains via leurs agents britanniques et les traîtres russes à Petrograd au début de 1917, les premières troupes américaines sont apparues en France moins d’un mois plus tard. Tout avait été planifié à l’avance.

Aujourd’hui, aux États-Unis, le parti républicain représente les anglos et le parti démocrate les sionistes. Le milliardaire Trump, comme Bush, est un WASP nationaliste anglophone typique : L’Amérique d’abord. En revanche, Biden est un sioniste typique, tout comme Obama et Clinton avant lui, mais tout à fait différent de Kennedy. Un accident électoral, il devait bien sûr être éliminé. Et il l’a été.

Pendant 250 ans, les anglos et les sionistes ont travaillé ensemble aux États-Unis, ils avaient les mêmes intérêts personnels — l’argent et le pouvoir. Cependant, il y a maintenant des discussions entre eux concernant l’Ukraine. Déjà la moitié des républicains anglophones veulent quitter l’Ukraine. C’est trop coûteux et ils veulent sauver les États-Unis (et leur propre fortune) de ses multiples blessures auto-infligées, juste au cas où ils sombreraient. Mais les sionistes pensent de la même manière de leur point de vue. Il n’y a qu’une seule solution.

L’Ukraine

Les Anglos voulaient l’Ukraine afin de vaincre leur rival traditionnel, la Russie. Cependant, pour les sionistes, l’Ukraine avait un autre objectif, celui de détruire l’Europe blanche, le même objectif qu’ils avaient en fomentant la Première et la Deuxième Guerre mondiale, afin d’assurer la domination sioniste du monde — le « globalisme ». Tous les néoconservateurs ne sont pas des Wolfowitz, des Kagans et des Nulands. Beaucoup sont des anglos. Aujourd’hui, nous constatons déjà que les Républicains commencent de plus en plus à soutenir Zaluzhny, le commandant militaire de Kiev, tandis que les Démocrates soutiennent toujours le juif Zelensky, mais hésitent maintenant.

À l’origine, les Républicains voulaient affaiblir la Russie. Les Républicains sont nationalistes, les Russes aussi. Ils commencent à comprendre que la Russie ne veut pas recréer l’empire soviétique ou un autre type d’empire, qu’elle veut seulement protéger les Russes, pas envahir d’autres pays. En tout cas, ils ne vont pas affaiblir davantage la Russie par le biais de l’Ukraine. Tout ce qu’ils ont fait jusqu’à présent, c’est de renforcer la Russie. L’Ukraine n’a pas rempli son rôle. Quant aux sionistes, ils sont heureux de tuer le plus grand nombre possible d’Européens blancs, en particulier les Russes et les Ukrainiens, mais ils veulent avant tout le pouvoir mondial.

Les intérêts des anglos et des sionistes coïncident. Car si les Russes ne veulent finalement pas de la puissance mondiale, alors le vrai rival est la Chine, qui a une vraie puissance mercantile. Par conséquent, le pivot vers la Chine, où il y a de l’argent réel. Une fois que les États-Unis auront perdu en Ukraine, et Kadyrov prédit avec confiance que ce sera fini d’ici la fin de 2023, les États-Unis tourneront leur attention vers la Chine. Mais c’est déjà le cas. C’est d’ailleurs le but du spectacle de ballons. La Chine est une option beaucoup plus intéressante pour les profiteurs, qu’ils soient anglos ou sionistes. Mais où cela laisse-t-il l’Europe ignorante ?

Les démons de l’Europe

Un spectre hante depuis longtemps l’Europe, ou plutôt deux spectres, ou plutôt deux légions de démons : Les démons unionistes et les démons nationalistes, les forces centripètes et centrifuges, qui ont tous deux reçu l’ordre strict de ne jamais permettre l’unité dans la diversité.

Les unionistes sont représentés par toutes les grandes institutions supranationales, qui n’ont aucun compte à rendre et qui sont si violentes, corrompues et tyranniques, dont les mains trempées de sang ont tourmenté l’Europe depuis plus de 2000 ans : l’Empire romain païen, le « Saint Empire romain » barbare franc, la papauté centraliste « réformée » avec ses « croisades » et son « unité » médiévale tyrannique, Napoléon, Hitler et l’UE. Ces tourments sortent tous exactement du même chaudron unioniste, bouillant d’amour du pouvoir, de cupidité et de haine pour l’État-nation et les petites gens. Les démons dansent autour du chaudron, jubilant de manière infernale devant les immenses souffrances et le bain de sang qu’ils ont causés aux innocents depuis deux millénaires.

Toujours les mêmes victimes.

Les nationalistes sont représentés par les guerres et les massacres entre les Allemands et les Wends, les Anglais, les Gallois et les Écossais, les cités-États de l’Italie médiévale, les principautés de la Rus médiévale, par la guerre de Cent Ans anglo-française, les guerres de « religion » d’Europe centrale, les Normands et les Anglais, les Turcs et les Grecs, les Anglais et les Irlandais, les Russes, avant et après 1917, les Polonais, les Finlandais, les Lettons, les Géorgiens et les Ukrainiens, les Suédois et les Finlandais, les Allemands et les Français, les Français et les Bretons et Corses, les Danois et les Norvégiens, les Grecs et les Bulgares et Macédoniens, les Autrichiens et les Serbes, les Serbes et les Bulgares et Croates, les Espagnols et les Basques et Catalans, les Tchèques et Slovaques, les Hongrois et les Roumains, les Ukrainiens et les Carpates, l’UE et le Brexit, le Grexit, le Nexit, le Frexit, etc., et par tous ces autres interminables conflits d’intimidation entre grands voisins et petits voisins, entre capitales et provinces. Un de ces conflits se déroule en ce moment même en Ukraine, avec déjà des centaines de milliers de morts. Ces tourments aussi sortent tous exactement du même chaudron nationaliste, bouillant d’amour du sang et de haine de l’Unité. Les démons dansent autour du chaudron, jubilant de façon infernale devant l’immense souffrance et le bain de sang qu’ils ont causés aux innocents depuis deux millénaires.

Toujours les mêmes victimes.

Vaincre les démons

Le plus dangereux dans l’histoire de l’Europe n’est pas la stupidité suicidaire des Européens, mais lorsque des étrangers aggravent la situation en s’immisçant. Par exemple, dans une certaine mesure, dont l’étendue exacte fait encore l’objet de débats, l’élite britannique dans son île était responsable de l’ingérence en Europe continentale et donc de la création de la Première et de la Deuxième Guerre mondiale. Cependant, l’Europe moderne est une invention des États-Unis. Cette Union, construite sur le sang de plus de 600 000 de ses citoyens, a voulu créer une Union similaire en Europe. Le résultat est l’UE et son anneau d’étoiles captives :

Un anneau pour les gouverner tous, un anneau pour les trouver. Un anneau pour les rassembler tous et les lier dans l’obscurité, au pays du Mordor, là où se trouvent les ombres.

Plus clairement, le dernier conflit en Ukraine est le résultat de l’ingérence du tyran mondial, qui se présente comme le« gendarme du monde », les États-Unis. Comme les États-Unis sont en train de perdre dans ce conflit, et de perdre très gravement, que se passera-t-il lorsque le tyran mondial américain aura disparu de la scène, non seulement de l’Ukraine, mais de l’Europe en général ? Après tout, le départ des États-Unis d’Europe semble inévitable dans la génération à venir, peut-être pour le centenaire de l’occupation américaine de l’Europe en 2045, si ce n’est bien avant.

Les actuels États-Unis d’Europe conçus par les Unionistes, l’UE, qui est sur le point de s’effondrer avec ses démons de l’Unionisme, retomberont-ils dans les nationalismes mesquins et les massacres intertribaux comme avant ? Les Européens devront-ils à nouveau obéir aux démons du nationalisme ? Les Européens ne pourraient-ils pas enfin apprendre à vivre en paix après deux mille ans d’ingérence dans la vie des autres Européens et, pire encore, après mille ans d’ingérence dans la vie des non-Européens ? Qu’est-ce qui pourrait remplacer l’unionisme et le nationalisme ?

Conclusion

Il ne peut y avoir de paix en Europe, tant que l’Est et l’Ouest de l’Europe ne s’accepteront pas mutuellement sur un pied d’égalité. Et le seul axe qui peut unir l’Europe est l’axe Moscou-Berlin-Paris, celui qui a été perturbé avant 1914. Cet axe est le seul qui puisse aussi faire entrer Budapest, Bucarest, Belgrade, Athènes, Varsovie, Stockholm, Rome, Madrid et même Londres, même si cette dernière doit d’abord renverser par la violence son Establishment brutal, même quand les USA l’auront lâchée. Et nous y incluons Vilnius, Riga et Tallinn. Les Baltes n’aiment peut-être pas les Russes à cause de l’occupation soviétique, mais c’était il y a longtemps et les Baltes, contrairement à leurs élites fantoches, n’aiment pas l’occupation américaine qui l’a remplacée et le fait d’être obligés de s’exiler à l’étranger simplement pour vivre.

Pour garantir la paix en Europe et éviter l’unionisme et le nationalisme, il faut une Confédération européenne, de Moscou à Berlin, de Paris à Londres. Les autres se rassembleront autour d’eux. Si une telle Confédération peut être conçue avec soin, elle pourrait atteindre cet équilibre tant recherché d’unité dans la diversité dont l’Europe a besoin. Pendant trop longtemps, l’Europe a été du mauvais côté de l’histoire, par ses impulsions suicidaires consistant à inviter ses ennemis à entrer. Il est temps d’arrêter de s’asseoir sur la barrière américaine et de l’escalader. C’est par la coopération avec Moscou, plutôt que par le conflit, que l’on ouvrira la porte aux ressources et à toute l’Eurasie et que l’on cessera cet isolationnisme insensé qui, depuis mille ans, a fait de l’Europe le siège de l’orgueil ethnocentrique et de la violence agressive.

Batiushka

Recteur orthodoxe russe d’une très grande paroisse en Europe, il a servi dans de nombreux pays d’Europe occidentale et j’ai vécu en Russie et en Ukraine. Il a également travaillé comme conférencier en histoire et en politique russes et européennes.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




L’heure de la revanche

[Source : investigaction.net]

Par Jean-Pierre Page

La France connaît une crise sociale et politique sans précédent. Elle fait penser à la fameuse anecdote du 14 juillet 1789. À son réveil Louis XVI, anxieux, interpella le duc de la Rochefoucaud-Liancourt en lui demandant si la prise de la Bastille par le peuple de Paris était « Une révolte ». « Non, sire, lui répondit-il. Pas une révolte, mais une révolution ! »(([1] « C’est une révolte ? Non, sire, c’est une révolution ! » Historia, janvier 2013.)). Nous n’en sommes pas là ! Toutefois sans être identiques ces évènements historiques ne sont pas sans rappeler ceux que nous vivons aujourd’hui tant l’aiguisement de la contradiction entre le capital et le travail atteint son paroxysme.

« Oui, mais ! ça branle dans le manche les mauvais jours finiront
Et gare à la revanche
Quand tous les pauvres s’y mettront !
Quand tous les pauvres s’y mettront ! »

(La semaine sanglante – 1871.
Jean-Baptiste Clément)

« Tout est à nous, rien n’est à eux ! »

Chanson de manifestation

Jour après jour le mouvement de contestation social prend une ampleur sans précédent par son caractère de masse, sa diversité, un fourmillement d’initiatives de toutes sortes. On attend plus les mots d’ordre d’en haut, on s’assume, on s’organise, on se prend en charge, là ou finalement c’est essentiel : c’est-à-dire depuis l’entreprise. On le fait en grand en s’en donnant les moyens.

Selon les sondages 82 % des Français sont en colère dont 51 % très en colère(([2] Selon un sondage CNews du 10 mars 2023.)). Plus de 90 % des travailleurs rejettent la nouvelle réforme des retraites. Depuis l’abandon de la retraite à 60 ans et les 37,5 années de cotisations, « le sujet est au cœur de la conflictualité sociale depuis plusieurs décennies »(([3] « Prenons le pouvoir sur nos retraites » B.Friot, La dispute, Paris 2023.)). C’est dire l’enjeu de ce défi qui fait l’objet des exigences imposées par Bruxelles, mais aussi par Washington. Car dorénavant, il faut aussi assumer le prix de la guerre en Ukraine. Le surarmement coûte cher tout comme les cadeaux aux entreprises et au système bancaire dorénavant dans le rouge. Le peuple doit payer pour les armes, pour les sanctions vis-à-vis de la Russie, il doit payer la récession, le déficit public, le surendettement, l’inflation, l’augmentation vertigineuse des denrées alimentaires et de la santé. Pour épargner les superprofits et les cadeaux aux actionnaires, la note à payer est présentée aux travailleurs, aux chômeurs, aux jeunes et retraités sous la forme d’une régression sociale et environnementale en forme de recul de civilisation !

[Voir aussi :
Mettre fin à la dictature des ultra-riches grâce à la révolution non-violente]

Macron et le verrou des retraites

Cela n’est pas nouveau, mais cette fois cela prend des proportions qui semblent sans limites. Notre système de retraites est dans le viseur, car ses principes constituent une sorte d’épine dorsale de toute notre protection sociale et de sa finalité qui est sa relation au travail ! Le banquier Macron veut ouvrir celle-ci à la loi de la jungle et à la rapacité des fonds d’investissement. Au premier rang, Blackrock et son PDG Larry Fink. Il a multiplié les rencontres avec Emmanuel Macron et souhaite saisir les opportunités que représente la réforme des retraites. En bon lobbyiste il a donc influencé la réforme. Son représentant en France Jean-François Cirelli a été décoré de la Légion d’honneur(([4] « Le patron de Blackrock regrette une polémique infondée », La Tribune 3 janvier 2020.)) par Emmanuel Macron lui-même sans doute pour avoir contribué au pillage de notre système de retraite par répartition. On comprend mieux pourquoi, quand l’on sait que Blackrock est le plus grand fonds d’investissement au monde. Il pèse 6000 milliards de dollars US, dont les deux tiers concernent l’épargne retraite. Par conséquent, « ce n’est pas d’abord le montant des pensions qui motive l’acharnement de la classe dirigeante, c’est d’abord leur nature. Nous savons tous que la pension relève du droit du travail : elle n’est ni patrimoine relevant du droit de propriété, ni une allocation relevant du droit de l’aide sociale. Quoi qu’il fasse le retraité est payé, sa pension ne peut être supprimée ou réduite »(([5] B. Friot, idem.)). Macron veut faire sauter ce verrou !

Cette situation est insupportable au capital parce qu’à ses yeux elle menace sa survie. Voilà pourquoi, renoncer à cette énième réforme comme le sous-entend Olivier Véran, ministre de l’information serait « la fin du monde » alors qu’en fait c’est plutôt de « la fin du capitalisme » dont il s’agit. Là sont les causes profondes de cette obstination féroce dont fait preuve le gouvernement et ses parrains bruxellois ou d’outre atlantique. Il doit défendre la survie d’un système condamné, tout en faisant face au « trop c’est trop » cause d’une explosion sociale qui se cristallise autour de mécontentements accumulés et d’exaspérations trop longtemps contenues.

Face à cette contestation en forme d’insoumission, Macron et son gouvernement s’obstinent dans une surdité, un aveuglement sectaire et dangereux. Ils refusent d’entendre, ils mentent, ils manipulent, ils menacent ! Aux prises avec cette fébrilité qui fait craindre le pire, ils s’agitent, multiplient les incohérences et les erreurs de jugement. Ce comportement désordonné n’est pas sans susciter des interrogations d’autant que la crédibilité de la France est partout en recul.

L’esprit rebelle peut-être contagieux

Devant ces événements, la classe des riches au pouvoir, la bourgeoisie des beaux quartiers fait preuve de nervosité et d’anxiété. Ce qui se passe n’est pas sans lui rappeler les angoisses qu’elle a connues récemment pendant la lutte des gilets jaunes. Sauf que cette fois c’est pire et les choses sont d’une tout autre dimension. Ce sont des millions de travailleurs qui sont mobilisés et qui s’expriment. On sait d’expérience que cela peut donner lieu à des développements inattendus. L’état d’esprit rebelle peut devenir contagieux, il peut même l’être au-delà de nos frontières, c’est déjà le cas en Grande-Bretagne, en Grèce, au Portugal, en Allemagne et même aux États-Unis.

En fait, la France va mal et même très mal et l’Europe dont elle est dépendante sombre quant à elle dans la faillite, son euro en berne percuté par le crash de plusieurs banques américaines, dont la Silicon Valley Bank(([6] « Comment la Silicon Valley Bank s’est effondrée » Les Échos 10 mars 2023.

En une semaine seulement, Silvergate, Silicon Valley Bank et maintenant Signature Bank s’effondrent…
https://www.theverge.com/2023/3/12/23636780/crypto-collapse-fdic-treasury-shut-down-signature-bank.)). Fidèle à ses habitudes B. Le Maire de manière parfaitement irresponsable fait le choix de sous-estimer les conséquences. Pourtant depuis des mois l’annonce d’un tsunami financier(([7] « Nous entrons dans la grande stagflation » Nouriel Roubini, Le Monde, 13 janvier 2023.)) est envisagée par les économistes, ils le décrivent comme bien plus dévastateur que celui de 2008/2009(([8] « SVB, pas d’alerte spécifique pour les banques françaises », Les Échos, 13 mars 2023.)). Ainsi, la crise économique, financière et sociale s’accompagne également d’une crise politique d’autant plus importante que la légitimité d’Emmanuel Macron est en question. L’arrogance, l’autoritarisme et le mépris sont devenus des méthodes de gouvernement qui donnent lieu à un rejet massif de sa politique autant que de sa personne. Un parallèle pourrait être dressé avec la crise britannique et la violence sociale que l’oligarchie cherche à imposer face aux résistances populaires.(([9] Depuis des mois des luttes de masses et d’une grande combativité se poursuivent dans les télécommunications, la santé, les postes, chez les manutentionnaires d’Amazon, les dockers, les éboueurs et surtout les cheminots dont le syndicat RMT affilié à la FSM est à la pointe du combat.)) Tout comme en Grande-Bretagne ou le Premier ministre Richi Sunak veut interdire le droit de grève, Macron et le patronat veulent limiter au maximum son exercice au point de vouloir généraliser la pratique des réquisitions ou encore en organisant comme précédemment les provocations violentes de la police dans les manifestations.

Tout est à nous, rien à eux

Jusqu’où ira ce mouvement exemplaire dont l’ampleur est indiscutable et qui dure depuis presque deux mois sans s’essouffler ? En fait, il est sans précédent depuis plusieurs dizaines d’années et fait preuve d’une détermination remarquable ? Cela est illustré quotidiennement et dans les faits par une multiplication d’actions dans de petites et grandes entreprises, dans le public comme dans le privé, des grèves de toutes sortes de courtes ou de longues durées, de rassemblements, de manifestations de masse, de retraites aux flambeaux, de blocage des ronds–points et des péages d’autoroutes, de fermetures de raffineries, d’installations portuaires et de trains à l’arrêt, de gares désertes, de non-ramassage des ordures, de délestage électrique mis en valeur par les actions « Robin des bois » dont la popularité est incontestable. Ces initiatives de « sobriété énergétique » pour les uns, mais de solidarité pour les autres à qui on rétablit l’électricité sont légitimes et illustrent parfaitement le contrôle par les travailleurs eux-mêmes de leur outil de travail. Ils sont les seuls producteurs de richesses et ils préfigurent ce qui doit être leur rôle dans toute la société. Ils font collectivement la démonstration des capacités de la classe ouvrière à se prendre en charge sans le secours de quiconque. Comme le dit cette chanson de manifestation : « tout est à nous, rien à eux ! ». D’autres catégories se mobilisent, des artisans, des paysans qui contribuent aux réseaux de solidarité qui se mettent en place par l’envoi de denrées de fruits et légumes aux travailleurs en grève.(([10] Par exemple remarquable initiative de solidarité de paysan du Gers (La Ferme au Carreau) avec les cheminots de Versailles en grève reconductible.))

C’est tout un peuple qui est debout et qui relève la tête ! Il s’est mis en mouvement qu’il soit en grève, qu’il manifeste dans la rue ou qu’il s’exprime sous d’autres formes. Par conséquent, on ne saurait réduire ces actions aux seules décisions de l’intersyndicale, c’est de tout autre chose dont il s’agit. Cette situation n’est pas née de rien, elle est la conséquence d’un lent travail de maturation et d’une prise de conscience dont la grève des travailleurs des raffineries avait donné le ton avant-coureur. On peut donc sortir de la logique délétère et décourageante des journées d’actions saute — mouton et sans lendemains. Tout est affaire de volonté ! La preuve est faite que les forces existent ! Elles représentent l’alternative à la crise du syndicalisme. La lutte concrète a toujours des vertus pédagogiques. Par conséquent, on ne part pas de rien ! L’objectif est celui de la réappropriation de la conduite de l’action par les travailleurs eux-mêmes tout comme celle de leur organisation syndicale, et ce à tous les niveaux. Cela ne peut se faire qu’avec le souci prioritaire de l’implication du grand nombre, de l’unité de la CGT et du rassemblement de toutes ses forces. La démonstration est faite que c’est possible ! « La preuve du pudding c’est qu’on le mange ».(([11] F. Engels (1820-1895) in Socialisme scientifique et Socialisme utopique (1880).))

Mettre l’économie à genoux

Depuis la journée de grèves et de manifestations du 31 janvier 2023, l’appel de cinq fédérations de la CGT parmi les plus représentatives et combatives(([12] Les fédérations CGT des cheminots, Mines-Energie, Ports et Docks, Industries chimiques et verre et céramique.)) en assumant ensemble et collectivement leurs responsabilités a permis d’élever le contenu et la forme de la riposte engagée. Il fallait mettre la barre de l’action au juste niveau de l’affrontement, elles l’ont fait jouant un rôle déterminant dans la compréhension de ce que doit être la mobilisation. En contribuant concrètement au besoin de coordination, de rassemblement et d’unité, en fait en confédérant l’action par leur propre décision. Cette impulsion a été décisive. Elle est devenue un puissant accélérateur pour donner à la lutte l’ampleur nécessaire en faisant le choix de mots d’ordre justes pour gagner. Sans attendre les décisions de l’intersyndicale, la grève est ainsi devenue reconductible dans plusieurs branches conduisant progressivement à la paralysie et au blocage de l’économie en d’autres termes « en la mettant progressivement à genoux ».(([13] Selon la formule d’Emmanuel Lépine secrétaire général de la fédération CGT des industries chimiques.))

Cette démarche légitime est en effet la seule efficace. Or c’est d’efficacité et d’utilité dont il s’agit ! De tout temps, les travailleurs sur tous les continents, à travers leur propre histoire, frappent le capital là où ça fait mal, c’est-à-dire au portefeuille des capitalistes en faisant en sorte que ça leur coûte le plus cher possible. S’en étonner comme certains dirigeants syndicaux le font c’est faire le choix de l’impuissance et de l’échec. C’est afficher hypocritement « des pudeurs de gazelle » quand il faut apporter un soutien sans concessions à ceux des militants qui sont en première ligne. Certains ont la mémoire courte et ont oublié ce qui n’est rien d’autre que la conséquence qu’entraîne une occupation d’usine comme ce fût le cas en 1936, en 1968 et depuis dans de nombreux cas. Ainsi dénoncer « les durs de la CGT » qui ne respectent pas les règles du jeu et veulent mettre « l’économie de la France à genoux » est devenu le leitmotiv de tous les commentaires des médias, des ministres et même de la Première ministre. Face à de telles accusations haineuses comment peut-on se taire ? Il faut d’autant plus les dénoncer qu’elles visent toute la CGT et son unité. Ne pas le faire c’est s’en rendre complice !

Chasse aux durs de la CGT

Ainsi, les médias qui d’habitude se fichent et contrefichent de la question syndicale, interprètent, accusent, prennent fait et cause, entendent détourner l’attention et faire diversion sur le fond et sur ce qui est essentiel ! On encense certains syndicalistes raisonnables et responsables, on récuse les autres présentés tour à tour d’irresponsables, de pro-Poutine et de stalinien.(([14] On ne compte plus par exemple les mises en causes caricaturales par Pascal Praud de Cnews ou Maxime Switek sur BFMTV contre Emmanuel Lepine de la FNIC-CGT, Olivier Mateu de l’UD CGT13 ou encore Sébastien Menesplier dirigeant de la fédération CGT mines-énergie.)) L’obsession du pouvoir c’est de tout faire pour isoler et marginaliser ces empêcheurs d’exploiter en rond. Visiblement sans grande originalité BFMTV ou CNews tirent leur inspiration de ce qui se fait en Grande-Bretagne. Pour le Times, le Sun, le Daily Mail de l’oligarque Rupert Murdoch, les grèves sont « la création d’agents russes » menée par un syndicat extrémiste qui « soutient les aventures meurtrières de Poutine en Ukraine. Ainsi la centrale syndicale des transports RMT(([15] Les cheminots du syndicat des transports RMT (The National Union of Rail of Transport Workers) sont à l’origine des grèves britanniques. Cette fédération combative qui syndicalise toutes les branches des transports y compris bus, métro, est forte de 83 000 adhérents. Elle est affiliée internationalement à la Fédération Syndicale Mondiale (FSM).)) est décrite comme dirigée « par des larbins de Poutine » appartenant à « une cabale d’extrême gauche ». Dans le domaine de l’information sociale, c’est là sans doute un des résultats de « l’entente cordiale » qui prévaut de nouveau grâce à la complicité de l’homme de chez Rothschild avec l’homme de « Goldman Sachs ».(([16] Rishi Sunak, ancien ministre de Boris Johnson, ultra libéral est le nouveau premier ministre britannique, milliardaire, époux d’Ashkata Murti, 5e fortune indienne. Il a été analyste de la banque d’investissement US Goldman Sachs puis pour le hedg fund TCI Fund Managment.)) Comme quoi, si les insultes ne varient pas d’un pays à un autre, l’adversaire de classe est bien le même partout.

L’objectif de cette campagne organisée de discrédit est de tenter de diviser les travailleurs en stigmatisant des syndicalistes courageux et clairvoyants. On veut les présenter comme des irresponsables, des quasi-terroristes, dans le but de faire diversion. Même si elle a trouvé un écho chez certains syndicalistes pour justifier leur immobilisme cette tentative n’a pas entraîné les résultats escomptés et loin s’en faut. Ces mots d’ordre combatifs ont contribué à donner et redonner confiance dans l’utilité de l’action par le tous ensemble. « Une idée devient une force lorsqu’elle s’empare des masses ! ».(([17] K. Marx (1818-1883).))

Une idylle syndicale

Par ailleurs, on cherche à expliquer la réussite des manifestations et des grèves par l’existence d’une intersyndicale regroupant toutes les confédérations. Dans ce concert de louanges, seul Emmanuel Macron est constant, il ne recevra pas les syndicats. L’accent est ainsi mis sur la relation personnelle voir complice entre les secrétaires généraux de la CGT et de la CFDT. Elle aurait rendu possible aujourd’hui ce qu’hier était présenté comme l’impossible. On ne cesse de se congratuler devant cette évolution inédite du syndicalisme français en forme de lune de miel. Il est d’ailleurs assez remarquable de constater que ce seul fait fait l’objet d’un large consensus des représentants du gouvernement, aux politiciens de tous bords et bien sûr aux médias débordés d’admiration pour la relation entre Laurent Berger et Philippe Martinez. Aussi, vidéo et photos énamourées à l’appui on ergote à longueur d’antenne sur celui des deux qui a le plus changé ou sur la longueur que va durer l’idylle.

Loin de finasser sur « ce qui ressemble s’assemble » ou de sous-estimer les décisions d’une intersyndicale qui est perçue positivement par de nombreux travailleurs il convient d’être lucide quant à la signification de cette « évolution » afin de ne pas être surpris par les développements ultérieurs qui interviendront. Il ne suffit pas de faire le constat que l’on est d’accord pour le retrait du projet de réforme pour en déduire qu’il en irait de même pour le reste. Ce conte de fées n’est évidemment pas innocent et la ficelle à la grosseur d’un câble ! Il consiste à rallier les positions des uns avec les autres à partir d’un moins-disant permettant au moment opportun de tirer le rideau de la fin sur une bataille qui aurait été vaine, mais où l’unité de l’intersyndicale aura été défendue et préservée. Du moins, c’est ce que certains espèrent tant la recomposition du syndicalisme français est devenue une obsession ! Il a également pour but de taire en le masquant le formidable travail militant qui se développe en bas. On veut en fait ignorer la réalité en cherchant à déposséder les véritables acteurs de cette lutte du rôle décisif qui est le leur. Il est pourtant le fruit, de leur engagement quotidien militant, de leur haut niveau de conscience et de leur dévouement. Sans relâche, ils organisent, expliquent, donnent confiance. Ils sont les héros véritables de cette lutte.

Ainsi contrairement à ce que l’on nous susurre l’essentiel est ailleurs. Il est dans la construction depuis les réalités concrètes du terrain d’un vaste mouvement pour que le plus grand nombre de travailleurs passent de la conscience aiguë qu’ils ont de la nocivité de cette réforme à l’action, donc à la grève sous toutes les formes possibles. Mais on ne saurait s’arrêter en chemin si l’on veut s’en prendre aux causes véritables. Il s’agit d’inscrire toute cette démarche dans une vision plus vaste, un objectif de rupture avec l’ordre des choses. La réforme des retraites est l’expression de la guerre de classes que mène la bourgeoisie. Ce combat exige donc l’éradication du capitalisme lui-même et donc la lutte pour le socialisme. Il est heureux que dans un tel contexte de constater à travers de très nombreux témoignages de travailleurs en lutte la relation qu’ils établissent dorénavant entre la nocivité de cette prétendue réforme et un système capitaliste aux abois qui cherche à s’imposer toujours plus brutalement. Aux yeux d’un plus grand nombre, celui-ci est devenu un obstacle au progrès de l’humanité, à la justice sociale, à la paix. En vitesse accélérée chacun prend conscience qu’il s’agit donc bien d’un affrontement majeur entre deux choix de société.

Adhésions à la CGT

Par conséquent, rien ne peut remplacer ce travail de masse indispensable pour gagner. C’est cela la priorité et ce n’est donc pas l’attente angoissée des mots d’ordre d’en haut ! C’est cette démarche qui contribue à donner cette ampleur au mouvement et aux progrès des consciences de millions de travailleurs quant au niveau et au contenu de la riposte qui doivent être les leurs. Il est donc significatif, dans cette période inédite de prendre en compte la signification de milliers d’adhésions à la CGT.(([18] Depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites, 12 000 adhésions à la CGT ont été enregistrées.)) Beaucoup de travailleurs trouvent ou retrouvent la CGT dont ils ont besoin pour lutter. Ils écoutent de sa part le discours qu’ils attendaient et celui-ci est un appel à s’organiser, débattre, décider faire grève, ensemble. Il est donc naturel qu’ils se tournent vers une CGT fidèle à ses principes de classe, une CGT, présente, active, entreprenante, rassembleuse à l’offensive. À la question « la CGT pour quoi faire ? », la réponse est claire. C’est d’une CGT de lutte de classes dont on a besoin, pas d’une CGT favorable au dialogue social, au partenariat euro-compatible, ou aux préoccupations sociétales dans l’air du temps !(([19] « Quelle CGT pour quoi faire » sur YouTube avec Michel Gruselle, Cédric Liechti, Stéphane Sirot et Jean-Pierre Page. Séminaire Marx au 21e siècle, années2022.2023. Équipe de recherche Phare Université Paris 1 — Panthéon Sorbonne.)) Là est la légitimité et la modernité du syndicalisme de classe.

À cette nouvelle étape de la lutte, c’est à travers une multitude d’initiatives de haut niveau qui se coordonnent, s’épaulent entre elles dans une grande diversité que s’exprime cette opinion partagée par toutes les générations : « cette fois, c’est assez, on ira jusqu’au bout, jusqu’au retrait de cette réforme injuste et inacceptable ! ». Il faut prendre la juste mesure de cet état d’esprit. Pour cette raison, il ne saurait y avoir de jugement de valeur sur les décisions d’actions. Toutes sont utiles, il n’y a pas de petits combats ! Il s’agit de se saisir de toutes les opportunités en sachant anticiper, être disponible. Tout le monde est au pied du mur et en devoir de choisir. On ne choisit pas la période dans laquelle on vit, il faut se hisser à la hauteur de ce qu’elle exige !

Cette phase de la lutte est donc aussi celle de la clarification. L’adversaire ne la sous-estime pas. C’est pourquoi face à cette mobilisation de la France profonde le pouvoir cherche à rassurer et à se rassurer.

Aussi, malgré la pensée unique, les campagnes effrénées médiatiques et politiques qui se taisent sur la réalité et qui nient les évidences à la manière du Dr Coué ont fait le choix de pérorer sur l’essoufflement du mouvement comme sur les contraintes des règles qu’impose le calendrier parlementaire. Les experts s’emploient à faire diversion. On bavarde, on disserte sur la fermeté du gouvernement et du Président qui ne céderont pas à la rue. Rien n’y fait, mais il faut tout faire pour empêcher ce qui serait l’irréparable. Il y a d’ailleurs quelque chose de dérisoire dans le traitement d’une information qui met sur un pied d’égalité quelques poubelles que font brûler des provocateurs et ce que représentent des millions de manifestants.

Le seul agenda est celui de la lutte

Quels que soient les votes au Parlement, le mouvement doit se poursuivre et se poursuivra ! Pourquoi d’ailleurs devrait-il être dépendant des échéances parlementaires, du calendrier du gouvernement ? Pourquoi faudrait-il suivre les agendas concoctés par les politiciens de tous bords ? Tout au contraire les travailleurs ne doivent compter que sur eux-mêmes, s’en tenir aux décisions qu’ils prennent et à nulles autres !

Une chose est évidente, l’action doit monter en puissance. Elle doit le faire sans tarder, a fortiori si le gouvernement fait le choix d’utiliser le 49.3. Ce sont ses règles, les siennes. Elles ne sont pas celles des travailleurs. Et pour eux il n’y a aucune raison à se mettre en conformité avec les obligations de qui que ce soit. Pour gagner, ils doivent anticiper. Comme l’a souligné Olivier Mateu en faisant référence à l’arsenal antidémocratique du gouvernement « non seulement cette provocation ne sonnerait pas le glas du mouvement, mais cela conduirait à impliquer plus encore nos organisations dans la grève ».(([20] « Dans les Bouches-du-Rhône, la CGT annonce une montée en puissance de l’action » Libération, 13 mars 2023.

Sénèque (entre l’an 4 et 1 avant J.C) philosophe romain de l’école stoïcienne.)) C’est déjà le sens donné par les dockers avec leur décision d’arrêter le travail 72 h par leur opération « ports morts », ceux des raffineries pour lesquelles les chaînes d’expédition des carburants seront bloquées, pour ceux de l’énergie, pour qui il n’y aura plus aucune limite à l’action, y compris en mettant la France dans le noir, par les cheminots. Tous ensemble, il faut se préparer à frapper plus fort encore ! Il faut oser ! « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles, que nous n’osons pas ! C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ».

L’enjeu est simple, il s’agit de gagner non pas un aménagement, mais un retrait définitif de cette prétendue réforme des retraites, qui est un véritable Cheval de Troie de destruction de nos conquêtes sociales. Il faut remettre au centre de cette bataille, l’exigence de retraite à 60 ans avec 37,5 années de cotisations. Là est le défi ! Retraites, mais en même temps pouvoir d’achat, travailler autrement, en finir avec l’ubérisation et la souffrance au travail, imposer l’égalité des droits entre hommes et femmes, libertés et démocratie, dérèglement climatique qui sont des exigences exprimées depuis bien longtemps. Le moment est venu de régler les comptes, c’est le moment de la revanche. C’est donc bien de choix de société dont il s’agit. Comme le dit justement Monique Pinçon-Charlot : « Quand les êtres humains sont privés de leur avenir, de la possibilité de se projeter dans le futur, de construire une famille, on se dit “on n’a plus rien à perdre”. Cette réforme des retraites risque de constituer la goutte qui va faire déborder le vase ».(([21] « Regards croisés sur le mouvement social » Monique Pinçon-Charlot entretien avec Olivier Mateu. La Marseillaise, l’événement, 6 mars 2023.))

Donnons-lui raison !

Notes




Les « lockdown files » — Le nouveau scandale britannique révèle la gestion calamiteuse et « non-scientifique » de la pandémie covid

[Source : medias-presse.info]

Par Francesca de Villasmundo

La divulgation de plus de 100 000 messages WhatsApp de l’ancien secrétaire à la Santé britannique Matt Hancock dans les colonnes du Telegraph jette une lumière crue sur la gestion de la pandémie covid par le gouvernement de Boris Johnson. Confinements, fermetures des écoles, tests, l’argument scientifique n’a été qu’un argument fallacieux en faveur d’enjeux politiques.

La divulgation des messages était « dans l’intérêt public », explique la lanceuse d’alerte, la journaliste Isabel Oakeshott

Le Telegraph a obtenu plus de 100 000 messages WhatsApp entre Matt Hancock, le ministre de la Santé britannique et d’autres ministres et fonctionnaires au plus fort de la pandémie de Covid-19. Les messages ont été remis au quotidien britannique par la journaliste Isabel Oakeshott, qui les a reçus de M. Hancock lui-même alors qu’ils travaillaient sur son livre Pandemic Diaries. M. Hancock a qualifié la fuite de ses messages par Mme Oakeshott de « trahison massive » utilisée pour produire « un compte rendu partiel et biaisé adapté à un programme anti-verrouillage ».

Mais Isabel Oakeshott a insisté hier sur le fait que la divulgation des messages était « dans l’intérêt public ». « Je ne pense pas qu’il devrait y avoir une répétition des catastrophes induites par les verrouillages », explique-t-elle en qualifiant les textes de « document historique vital à un moment où nous avons besoin de réponses urgentes ».

Les communications couvrent les années de la pandémie et révèlent des discussions entre le secrétaire à la Santé de l’époque et ceux qui sont au cœur du processus décisionnel, y compris le Premier ministre de l’époque, Boris Johnson. Ils font apparaître l’inhumanité et la folie des confinements et des mesures restrictives imposés aux Britanniques. Ils révèlent également l’approche souvent désinvolte que les ministres ont adoptée pour prendre des décisions importantes, notamment l’appel à la fermeture de salles de classe, l’introduction de masques faciaux dans les écoles et la fourniture de tests dans les maisons de soins.

Absence de justification solide, mesures inhumaines et inefficaces, pression sur la police, données erronées n’ont pas empêché les confinements et les mesures liberticides à répétition

Par exemple Matt Hancock a rejeté l’avis d’un des conseillers du ministère de la Santé qui lui faisait remarquer que les restrictions imposées aux visiteurs des maisons de soins étaient « inhumaines ». Ainsi les résidents sont restés isolés plusieurs mois.

Les masques faciaux ont été introduits dans les couloirs et les zones communes des écoles après que le Premier ministre a été informé que cela éviterait une « dispute » avec le Premier ministre écossais, Nicola Sturgeon.

Alors que l’ancien secrétaire à l’éducation, Sir Gavin Williamson, avait persuadé le Premier ministre de garder ouvertes les écoles en janvier 2021, Matt Hancock a décidé de les fermer tout de même.

De même le gouvernement Johnson savait qu’il n’y avait « aucune justification solide » pour imposer la « règle de six » aux enfants, mais l’a quand même fait.

Le secrétaire à la Santé a également déclaré que le gouvernement devrait « s’acharner sur la police » pour l’aider à réprimer les contrevenants aux règles des confinements.

Les plus hauts conseillers scientifiques du gouvernement ont déclaré au Premier ministre que la mise en place des mesures de confinement n’était pas « très efficace ». Boris Johnson lui-même a évoqué la perspective de donner aux plus de 65 ans « le choix » entre se protéger du virus ou prendre ce qu’il espérait être un « risque de plus en plus décroissant » de vivre une vie plus normale. Il a comparé le risque des plus de 65 ans de mourir de Covid à celui de « tomber dans les escaliers », ajoutant :

« Et nous n’empêchons pas les personnes âgées d’utiliser les escaliers ».

Par ailleurs Boris Johnson avait été averti que les modélisations sombres prévoyant 4000 décès par jour étaient fausses. Mais, malgré ces réserves, le gouvernement a quand même réintroduit le confinement à l’échelle nationale. Sachant que les données « étaient erronées » selon ses propres mots, Johnson était donc impatient d’assouplir les restrictions sur la vente au détail, l’hospitalité et les rassemblements en juin 2020, mais on lui a dit qu’il était « trop en avance sur l’opinion publique ».

Le gouvernement britannique a imposé des politiques dont il savait qu’elles causeraient des souffrances généralisées, sans vraiment savoir si elles sauveraient des vies

Les messages WhatsApp donnent l’impression que presque tout ce que le gouvernement Johnson a fait pour essayer d’atténuer l’impact de covid-19 — distanciation sociale, verrouillage, masquage, fermeture d’écoles, restriction de l’accès aux maisons de soins — n’était qu’un non-sens qu’il a inventé au fur et à mesure, dans le but d’être vu en train de faire quelque chose. Ainsi le gouvernement britannique a imposé des politiques dont il savait qu’elles causeraient des souffrances généralisées, sans vraiment savoir si elles sauveraient des vies.

Les Lockdown Files montrent à quel point les préoccupations politiques ont façonné les mesures covid, la « science » étant trop souvent utilisée comme habillage verbal.

La même politique ayant été imposée en France, on peut gager que la « science » — qui ne se rappelle pas les injonctions « Restez chez vous, sauvez des vies, vaccinez-vous » ? —, n’a été qu’un habillage verbal pour les Macron, Veran & Co destiné à imposer les mêmes restrictions folles. À quand une enquête sérieuse sur la gestion covid comme en Grande-Bretagne ?







Le Gardasil ne diminue pas la fréquence des cancers du col de l’utérus, ni de l’anus

Par Dr Gérard Delépine, chirurgien cancérologue

INFECTION N’EST PAS CANCER

Faits avérés concernant cette vaccination

Depuis plusieurs semaines, les lobbys des entreprises pharmaceutiques ont mobilisé les médias, notre ministre de la Santé et notre président pour faire la promotion de la vaccination anti-HPV (papillomavirus). Après avoir déploré qu’« un tiers des jeunes filles » et moins de 10 % des garçons se font vacciner », il s’être déclaré « ouvert à une vaccination obligatoire »1, et vient de déclarer des contre-vérités flagrantes dans un collège de Charente. Comment ses conseillers peuvent-ils le tromper à ce point et lui cacher les résultats inquiétants de cette vaccination dans le monde réel ? 

Pourtant la Commission de la transparence dans son avis du 13 septembre 20172 avait alerté :

« Les données disponibles ne permettent pas de répondre aux interrogations concernant… l’efficacité en termes de prévention des cancers ».

La consultation des registres des cancers des pays pionniers de cette vaccination anti-HPV montre que nulle part la vaccination n’a fait régresser les cancers invasifs et que, parfois, paradoxalement, la vaccination anti-HPV est suivie d’une augmentation du risque de cancer invasif du col de l’utérus !3

Le lien de causalité exclusive entre infection à HPV et cancer n’est pas démontré

Un ami gendarme m’a rappelé que « sur les lieux d’un crime, on trouve aussi les témoins ».

Avant la mise sur le marché de ce vaccin, tous les articles recherchant les causes du cancer du col utérin démontraient que ce dernier est statistiquement lié à de très nombreux facteurs4 5, eux-mêmes liés entre eux dont : l’activité sexuelle précoce, importante et variée (source de microtraumatismes répétés et d’inflammations chroniques qui constituent des causes classiques de cancérisation), le tabagisme, l’usage prolongé des contraceptifs oraux, le nombre élevé d’enfants (plus de cinq), le Sida et les autres déficits immunitaires et les infections génitales dont l’herpès, la chlamydia et une vingtaine de souches de HPV, les dépressions6. Depuis la mise sur le marché des vaccins anti-HPV, les articles détaillant les facteurs favorisants des cancers se focalisent uniquement sur ces derniers virus et prétendent qu’ils en seraient les seuls responsables.

De plus un certain nombre de cancéreuses se révèlent d’ailleurs HPV négatives7 8, ce qui contredit le discours habituel repris par l’agence officielle Santé publique France faisant de cette infection une condition indispensable au cancer.

Le papillomavirus qui ne donne aucun signe clinique est habituellement commensal comme le staphylocoque blanc sur la peau, le colibacille dans l’intestin ou le bacille de Doderlein dans le vagin. Plus de 150 souches de papillomavirus peuvent infecter l’homme. La contamination se fait par simple contact cutané (plus de 50 % des vierges sont ou ont été infectées9) ou lors d’un acte sexuel. Près de 80 % des personnes sexuellement actives seront infectées sans le savoir un jour ou l’autre, souvent à plusieurs reprises, et se débarrasseront naturellement du HPV dans 90 % des cas en quelques mois, sans séquelles avec acquisition d’une immunité solide contre la souche concernée.

Une réinfection est possible avec une autre des 150 souches existantes. La multiplicité des partenaires et des contacts sexuels fréquents favorise la persistance d’une infection à HPV. Une vingtaine de souches connues peuvent précéder un cancer. Il existe, certes, une corrélation statistique entre persistance d’infection à HPV et cancer, mais aucune preuve de causalité directe n’a jamais été établie. L’absence de lien de causalité exclusive10 démontré entre infection à HPV et cancer rend très hypothétique l’efficacité des vaccins anti-HPV contre les cancers associés au virus11, qu’il s’agisse du cancer du col de l’utérus, du cancer anal ou ORL et explique certainement l’échec de la prévention contre le cancer dans les pays adeptes de cette vaccination d’autant que le faux sentiment de sécurité créé par la propagande Gardasil peut inciter certaines jeunes filles à commencer plus tôt leurs expériences sexuelles et d’autres à négliger le dépistage cytologique.

En Australie, la vaccination n’a pas fait reculer l’incidence des cancers invasifs

L’Australie a été le premier pays à instaurer la vaccination scolaire des filles dès 2006. Des journalistes ignorants (ou corrompus ?) proclament régulièrement que le pays va « éradiquer le cancer du col grâce à la vaccination »12 13, mais les chiffres officiels montrent que depuis la généralisation de la vaccination, l’incidence standardisée14 des cancers invasifs ne diminue plus alors qu’elle avait diminué de plus de 50 % entre 1987 et 2006, grâce aux dépistages par frottis cytologiques.

La capture d’écran qui suit illustre cette vérité officielle que chacun peut vérifier à l’adresse Internet qui y figure. On peut regretter que ce graphique publié en décembre 2022 par l’agence sanitaire australienne (AIHW) ne donne des chiffres observés que jusqu’en 2019 (les services statistiques officiels australiens ne sont pas très réactifs), mais les prévisions officielles des années suivantes ne font que confirmer la tendance avec une incidence 2022 estimée à 7,1/100 000 contre moins de 6/100000 en France peu vaccinée).

 De plus, le nombre annuel de nouveaux cancers invasifs, loin de diminuer, augmente :

Les articles qui claironnent la victoire de la vaccination sur le cancer du col en Australie ne reposent donc sur aucun fait réel, mais seulement sur la croyance que la diminution des infections à HPV entraînera une diminution des cancers invasifs, à l’aide de simulations aux hypothèses incertaines, alors que les faits constatés dans le monde réel démontrent le contraire. Prétendre comme tant de journalistes que l’Australie serait en train d’éradiquer le cancer du col grâce à la vaccination n’est donc qu’un énorme mensonge auquel le président a cru et qu’il a répété !

En Grande-Bretagne non plus, la vaccination n’a pas fait régresser les cancers invasifs

La Grande-Bretagne a été le second pays à généraliser la vaccination des jeunes filles à l’école. En 2008, la Grande-Bretagne a mis en place une campagne de vaccination systématique contre les papillomavirus humains dès 2008 pour les jeunes filles de 12 – 13 ans et en rattrapage entre 2008 et 2010 pour les 14 – 18 ans. Entre 2008 – 2009 et 2011 – 2012, la couverture annuelle (pour une dose du vaccin) en Angleterre se situait entre 85,9 % et 90,6 %.

Un article mensonger récent15 mélangeant allègrement vrais cancers invasifs et dysplasies bénignes, largement diffusé par les médias, proclame fièrement : « Vaccin anti-HPV : quasi-élimination du cancer du col utérin en Angleterre ». Mais, curieusement, l’agence officielle Cancer research UK (CRUK) publie sur son site la dernière incidence standardisée de cancer invasif à 9,6/100 000 (soit supérieure de 50 % au taux français actuel).

Depuis les campagnes de vaccination, l’évolution globale d’incidence des cancers invasifs au Royaume-Uni se caractérise par l’absence de diminution, ainsi que le constate Cancer Research UK :

« Au cours de la dernière décennie, au Royaume uni (entre 2006-2008 et 2016-2018 les taux d’incidence du cancer de l’utérus chez les femmes sont restés stables »

De 1993 à 2006, grâce au dépistage cytologique, l’incidence standardisée avait régressé de 13/100 000 à 9/100 000, mais depuis le début de la vaccination, elle est passée de 9/100 000 en 2006 – 2008 à 10/100 000 en 2016 – 2018, dernière période publiée.

Et cette estimation globale dissimule l’augmentation d’incidence dans les groupes les plus vaccinés. L’analyse par groupes d’âge objective en effet une diminution franche d’incidence chez les femmes âgées, non vaccinées.

À l’opposé, le groupe des 20-24 ans, le plus vacciné, souffre d’une augmentation d’incidence de 19 % des cancers invasifs passée de 16/100 000 en 2007 à 19/100 000 en 2016 – 2018, dernière période publiée en mars 2023.

En Grande-Bretagne aussi la vaccination est donc très loin d’amorcer l’éradication du cancer que promettent les avocats du vaccin avec une augmentation d’incidence dans le groupe le plus vacciné !

En Suède, l’incidence des cancers invasifs a franchement augmenté depuis la vaccination

En Suède, grâce au dépistage cytologique une diminution de 66 % de l’incidence standardisée des cancers invasifs avait été observée entre 1965 et 2007 (de 24/100 000 à 8/100 000).16

La généralisation de la vaccination à l’école en 2010 a été suivie, au contraire, d’une augmentation de l’incidence des cancers invasifs17 de 7/100 000 en 2006 – 2009 à 11.5/100 000 en 2014–2015 (p <0.03) et même 13/100 000 en 2021, augmentation que reconnaissent les avocats de cette vaccination qui tentent seulement de nier le lien de causalité avec la vaccination18 19. L’analyse en break point (recherche du point de rupture) faite par l’agence sanitaire suédoise date l’apparition de cette augmentation en 2011, un an après la généralisation de la vaccination et plaide t pour sa responsabilité.

En Norvège, l’incidence des cancers invasifs a augmenté depuis la vaccination

La vaccination HPV a été commencée en automne 2009 pour les Norvégiennes. Contrairement aux articles écrits par des auteurs trop liés aux labos, qui claironnent les bénéfices supposés de la vaccination anti HPV, la consultation du registre norvégien du cancer20 montre que l’incidence de ce cancer a augmenté depuis la vaccination passant de 12,1/100 000 en 2007-2011 à 13,5 en 2017-

2021 (2 fois plus élevée qu’en France !)

RÉSULTATS GLOBAUX DES VACCINATIONS ANTI-HPV DANS LE MONDE : EFFICACE SUR LE VIRUS, INEFFICACE SUR LA PRÉVENTION DU CANCER

Globalement, dans tous les pays qui l’ont instauré, la vaccination anti-HPV s’est révélée efficace sur les souches de virus visées, les verrues et les dysplasies cytologiques, mais s’est jusqu’ici révélée inefficace (avec 16 ans de recul) sur la fréquence des cancers invasifs.

En 2016, nous avions fait part de nos inquiétudes au président de l’Institut national du cancer (INCa) par courrier privé, et le député Gérard Bapt21 avait interrogé oralement la ministre de la Santé de l’époque, ne s’attirant comme réponse qu’un « il est trop tôt pour juger ». Et pourtant ce vaccin existait déjà depuis 10 ans à l’époque. De nombreux cris d’alarme avaient été émis depuis de longues années sans effet, par exemple par le Dr de Chazournes22.

Six ans plus tard, la situation est toujours aussi préoccupante, alors que la publicité mensongère s’intensifie en France et s’accompagne de déclarations gouvernementales ahurissantes, sans jamais évoquer les problèmes que soulève cette vaccination (inefficacité contre le cancer et effets secondaires possibles).

En France, faible taux de vaccination et faible incidence du cancer invasif du col utérin

En France, la prudence envers cette vaccination explique un taux de vaccination relativement bas par rapport aux pays voisins, qui va de pair avec une incidence standardisée de cancers moindre que chez les champions de la vaccination, tendance qui s’est amorcée dès la généralisation de la vaccination selon les données de l’agence internationale de recherche sur le cancer illustrée par le graphique suivant :

En France, en 2018, l’incidence standardisée monde était de 6,1/100 000 et est depuis passée en dessous de 6/100 000 (seuil définissant les maladies rares, selon l’OMS) alors qu’elle atteint des taux supérieurs dans tous les pays apôtres de la vaccination : 7,1 en Australie, 9 en Grande-Bretagne, 13 en Suède et 13,5 en Norvège.

Pourquoi le Président fustige-t-il le faible taux de vaccinées en France au lieu de regretter les taux de cancers invasifs élevés dans les pays adeptes des vaccinations scolaires ? Ses conseillers sont-ils incompétents ou trop liés aux laboratoires pharmaceutiques ? L’ont-ils informé sur les dégâts éventuels de cette injection ? Pourquoi le trompent-ils ?

Des accidents post vaccination graves ont été constatés dans de nombreux pays

En France, le calvaire de Marie-Océane23 24 a mis en évidence les risques neurologiques de ces vaccins liés possiblement à l’aluminium utilisé comme adjuvant et à une prédisposition génétique. Le lien de causalité a été reconnu par les experts et une indemnisation accordée par les juges, retoquée en appel. L’affaire est en cassation.

Les complications post Gardasil ont été rapportées dans de nombreux autres pays (Danemark, Bolivie, Japon, Irlande) où elles ont motivé des manifestations de parents que personne ne peut pourtant qualifier d’antivax, puisqu’ils ont fait vacciner leurs enfants en étant persuadés de bien faire et qu’ils le regrettent après la survenue des complications et des procès aux USA25 26 27.

En août 2022, une commission judiciaire américaine a rendu une ordonnance validant plus de 31 actions en justice intentées contre Merck pour des complications graves survenues après injection de son vaccin Gardasil28 29 et les premières audiences devraient se tenir en avril 2023.

Les poursuites montrent que le géant pharmaceutique a accéléré le processus d’approbation de Gardasil par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et a mené des essais cliniques trompeurs pour masquer les effets secondaires graves et pour exagérer l’efficacité du vaccin. 

L’argument de Merck selon lequel la tenue des procès augmenterait l’hésitation à se faire vacciner et provoquerait un afflux de plaintes « infondées » pour complications dues aux vaccins, n’a pas convaincu la commission.

« La consolidation de tous les cas de blessures liées au Gardasil aux États-Unis dans une seule salle d’audience signifie que chaque enfant et chaque adulte victime du vaccin Gardasil peuvent maintenant plaider leur cause devant un seul juge fédéral ».

Ne vaccinons surtout pas les garçons par le Gardasil !

Le risque de cancer anal possiblement lié aux HPV a été le prétexte de la proposition du CDC américain (qui reçoit des royalties sur les ventes de vaccin) et de la Haute Autorité de santé française (dont beaucoup d’experts ont des liens d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique) de vacciner les garçons. Mais ce cancer, exceptionnel (800 cas/an en France), ne menace qu’un groupe très restreint de la population mâle : les homosexuels adeptes de rapports anaux passifs30 avec de multiples partenaires (74 % des cas), et séropositifs au sida (77 % des cas)31 32 et les personnes souffrant de déficit immunitaires, ce qui ne justifie donc pas une vaccination généralisée des garçons d’autant plus que là aussi l’efficacité contre le cancer anal n’est pas du tout démontrée.

Il existe certes une corrélation statistique entre la présence de HPV et le cancer anal, mais une fois de plus le lien causal n’est pas démontré contrairement au fait d’être homosexuel passif et porteur du virus du sida. Lorsqu’on n’est pas homosexuel passif ni malade du Sida, le risque de cancer anal est infime, même si on est porteur de HPV.

De plus, les exemples de l’Australie, de la Grande-Bretagne et des USA suggèrent l’inefficacité des vaccins anti-HPV contre le cancer anal, car depuis 15 ans, malgré le très fort taux de vaccination chez les filles, leur risque de cancer anal a augmenté 3 à 4 fois plus vite que celle des garçons très peu vaccinés.

Aux USA, la vaccination par Gardasil a été popularisée dès 2008, mais depuis l’incidence des cancers anaux a augmenté plus que dans les précédentes décennies comme le précise le Surveillance and End Results Program (SEER) du National Cancer Institute33:

« Les taux ajustés selon l’âge pour les nouveaux cas de cancer anal ont augmenté en moyenne de 2,2 % chaque année de 2010 à 2019. Les taux de mortalité ajustés en fonction de l’âge ont augmenté en moyenne de 3,9 % par an entre 2011 et 2020. »

En Grande-Bretagne, Cancer Research UK précise ainsi34:

« Au cours de la dernière décennie, les taux d’incidence du cancer anal chez les femmes ont augmenté de plus de la moitié (53 %) et les taux chez les hommes ont augmenté d’environ un septième (13 %). »

On peut donc craindre que ce vaccin anti-HPV favorise paradoxalement l’éclosion d’un cancer anal comme il favorise l’apparition plus précoce et fréquente d’un cancer du col utérin !

Les arguments avancés par la Haute Autorité de Santé pour généraliser ce vaccin chez les garçons sont d’ailleurs révélateurs de l’absence de bénéfice médical démontré pour les garçons et de la volonté de faciliter le passage à l’homosexualité.

Initialement les recommandations visaient seulement les homosexuels mâles et les immunodéprimés35 :

« La vaccination par GARDASIL 9® (9HPV) est recommandée chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) jusqu’à l’âge de 26 ans et chez les adolescents immunodéprimés »

Mais le 16 décembre 2019, à la suite d’une saisine de la direction générale de la santé et de la Ministre chargée de la santé, la Haute Autorité de santé (HAS) a élargi ses recommandations36 à l’ensemble des mâles « pour ne pas stigmatiserdes adolescents ou des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes à un âge où la préférence sexuelle n’est pas connue ou pas affirmée. »

La HAS recommande un vaccin potentiellement dangereux et totalement inutile chez les hétérosexuels pour calmer les angoisses de potentiels homosexuels mâles passifs ou garçons indécis !

En l’état actuel de la science, la prévention pratique du cancer anal repose sur l’utilisation systématique du préservatif (pour éviter la contamination par le virus du sida), la limitation de la fréquence des rapports anaux passifs et peut-être le traitement des lésions précancéreuses par radiofréquence37. La vaccination anti HPV, qui confère un faux sentiment de sécurité, risque de favoriser la survenue de la maladie, comme on l’a constaté lors des essais de vaccins contre le Sida.

Un vaccin jugé peu efficace et trop cher par 400 praticiens38

Rappelons que la vaccination anti-HPV ne permet pas de se dispenser du dépistage et peut-être justifierait même une fréquence accrue, comme le suggèrent les Suédois39. La vaccination ne diminue donc pas le coût de la prévention du cancer, mais l’augmente.

Le coût financier de la généralisation de cette vaccination serait exorbitant, car, avec près de 500 euros le coût de chaque vaccination complète (trois doses plus quatre consultations), il faudrait dépenser environ 400 millions d’euros chaque année sans même pouvoir espérer le moindre résultat avant 15 ans ! En prenant les hypothèses d’efficacité les plus invraisemblables (100 % d’efficacité sur 100 % des cancers concernés) le coût/efficacité financière atteindrait 200 000 euros par année de vie gagnée ajustée sur la qualité de vie (QALY)40, alors que la Grande-Bretagne fixe le seuil d’acceptabilité à 30 000 euros par qaly. Un bénéfice très incertain (et potentiellement négatif) pour un coût colossal, totalement disproportionné de plus en cette période de déficit budgétaire.

Comme le souligne Bijan Esfandiari, avocat spécialisé dans les litiges en matière de responsabilité du fait des produits pharmaceutiques et associé principal chez Wisner Baum à Los Angeles41 :

« le moyen le plus efficace et sans effets secondaires pour prévenir le cancer du col de l’utérus est le test de Papanicolaou42

Des études montrent que les jeunes femmes qui ont reçu du Gardasil ont un faux sentiment de sécurité et renoncent aux frottis vaginaux de routine. Les données ont également montré que, dans les pays où l’utilisation du Gardasil est élevée, les taux de cancer augmentent chez les jeunes femmes, pour un cancer qui apparaît généralement lorsque les femmes atteignent la cinquantaine et la soixantaine. Il y a quelque chose qui ne va pas ici et nos enfants ne devraient pas être soumis à une obligation de l’État qui les transforme en cobayes et les expose à un risque accru de contracter la maladie même si on leur dit que ce vaccin la prévient. »

On peut conseiller à Monsieur le Président de ne plus croire des conseillers incompétents ou corrompus qui le décrédibilisent, et de vérifier personnellement les données officielles des pays qui ont généralisé le Gardasil. Il constatera qu’il ne faut pas promouvoir cette vaccination efficace sur l’infection et les verrues, mais inefficace contre les cancers, hors de prix et dont les dangers conduisent actuellement à de nombreux procès aux USA.

Dans l’état actuel de la science,
il ne faut vacciner ni filles ni garçons avec le Gardasil !





OMS et Nouvel Ordre Mondial

[Source : anthropo-logiques.org via RI]

Je suis profondément heureux de re-publier ici, avec son aimable autorisation, une nouvelle analyse magistrale de ma consœur Françoise Bloch au sujet de ce qui se trame à l’OMS et du rôle que d’aucuns aimeraient voir jouer à cette organisation profondément corrompue au sein du Nouvel Ordre Mondial…

Avec cet argument a priori imparable : si c’est pour la santé des populations, de quel droit oserait-on s’opposer aux décisions de cet organisme ?

Les manœuvres pour soumettre les pays aux décisions contraignantes (diktats) de l’OMS se déroulent déjà au grand jour depuis quelques années. Si les Occidentaux apparaissent soumis à cet agenda totalitaire mondial, la bonne surprise est venue à plusieurs reprises du reste du monde, à qui évidemment on ne la fait pas quand il s’agit d’imposer de nouvelles formes d’impérialisme.

Ceci advient à un moment où l’organisation n’en finit pas de se discréditer. En dépit de la quasi-absence de nouveaux cas, par exemple, l’OMS vient de reconduire la « variole du singe » comme urgence sanitaire internationale… Une urgence sanitaire sans cas est une innovation intéressante de plus dans le registre du théâtre de l’absurde… mais certainement pas de la santé publique !

Quant au très douteux scientifique Jeremy Farrar (directeur du Wellcome Trust), il vient, à peine élevé à la dignité de Chief Scientist de l’OMS, de proposer qu’on renonce aux investigations quant à l’origine du Sars-CoV-2 — question en effet sans importance ! Il s’en est ensuite défendu, sachant à quel point le sujet est chaud : pas moins de dix chimères de coronavirus de chauve-souris ont été produites dans le laboratoire de Wuhan après que Barack Obama ait interdit les recherches sur les gains de fonction sur les virus — le Sars-CoV-2 apparaissant désormais bien, comme l’avait dit très vite le Pr Luc Montagnier, un produit d’ingénierie du vivant…

Au-delà de ces vilaines péripéties se déploie un réel problème de fond : la volonté de subordonner de manière contraignante la souveraineté sanitaire des pays à une organisation internationale connue aujourd’hui comme étant LA plus corrompue au monde.

Françoise Bloch, en observatrice avertie, nous livre un article de haute tenue décrivant les risques et les enjeux de cette pièce maîtresse du dispositif de gouvernance mondiale en voie d’imposition par des pouvoirs étatiques mafieux. Engagés dans de véritables « crimes d’état contre la démocratie » selon le terme consacré par le professeur de sciences politiques américain Lance de Haven Smith…

Jean-Dominique Michel

[Mise à jour.
Voir aussi :
« Le Traité sur les pandémies de l’OMS instaurera un État mondial, policier, médical et scientifique », selon Francis Boyle, professeur de droit
https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/le-traite-sur-les-pandemies-e-l-oms-instaureront-un-etat-mondial-policier
et
Un avocat révèle les projets de pouvoir de l’OMS]

La clef de voûte du Nouvel Ordre Mondial passe-t-elle par de nouvelles prérogatives attribuées à l’OMS ?

Par Françoise Bloch[1]

« Qui écoute un témoin le devient à son tour…
Cela reste important de délivrer un message, pas seulement pour le peuple juif, mais pour la noblesse de l’être humain »

Elie Wiesel[2]

« Aujourd’hui plus que jamais, la conception de l’être vivant comme machine est indissolublement liée au fait que nous vivons dans une société capitaliste et industrielle : elle reflète ce que les instances qui dominent la société voudraient que le vivant soit, afin de pouvoir en faire ce que bon leur semble. »

Bertrand Louart[3]

Préambule

Selon Hannah Arendt[4]:

« Ce n’est que dans la mesure où il pense, et cela veut dire dans la mesure où il est sans âge — un “il” ou un “je” et non un “quelqu’un” comme le nomme si justement Kafka — que l’homme dans la pleine réalité de son être concret vit dans cette brèche entre le passé et le futur. Cette brèche n’est pas un phénomène moderne, peut-être même pas une donnée historique, mais va de pair avec l’existence de l’homme sur la terre. Il se peut bien qu’elle soit ce chemin frayé par la pensée, ce petit tracé de non-temps que l’activité de la pensée inscrit à l’intérieur de l’espace-temps des mortels (…). Ce petit non-espace-temps au cœur même du temps (…) peut seulement être indiqué, mais ne peut être ni transmis ou hérité du passé ; chaque génération nouvelle et même tout être humain nouveau en tant qu’il s’insère lui-même entre un passé infini et un futur infini, doit le découvrir et le frayer laborieusement à nouveau ».

J’ai donc essayé, durant ma vie y compris depuis ces trois ans de délire covidien, de me frayer ce chemin entre un passé et un avenir encore inconnu, mais que d’aucuns semblent vouloir écrire pour nous… en prolongeant un passé qu’ils se sont employés à reprendre à leur compte… pour leurs propres intérêts, n’ayant jamais su s’en détacher et voir que l’humain n’est pas qu’une « mécanique à réparer » ou à « perfectionner ». Les deux idéologies du 20e siècle, nées des conceptions scientistes du 18e et dont le capitalisme a finalement triomphé, n’ont su voir dans la vie et l’humain que la matérialité au point de désormais vouloir en faire un robot. Les hommes ne sont pas des machines que l’on peut télécommander par l’intelligence artificielle et autres béquilles technologiques même si celles-ci les fascinent. Il leur arrive même d’avoir une conscience et de penser dans cet espace-temps qui échappe aux soi-disant « élites mondialistes » dont les projets fous nous conduisent à un totalitarisme sanitaire et militaire si nous n’y prenons garde… et dont une partie est déjà en place, mais qu’ils accélèrent.

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D’abord il nous faut faire un constat

De ces trois ans de « covidisme délirant », totalement déconnecté de la réalité de la situation et d’ailleurs de toutes les pratiques judicieuses et scientifiquement éprouvées en cas d’épidémie virale respiratoire voire de pandémie, mais fut simplement une « expérimentation d’ingénierie sociale », conçue et préparée de longue date[5].

Depuis l’arrivée du SRAS-CoV-2, nous pouvons énumérer les méthodes de manipulation de l’information qui ont été utilisées : essais cliniques falsifiés et données inaccessibles ; études truquées et en conflits d’intérêts ; dissimulation des effets secondaires à court terme des « injections géniques » nommées à tort « vaccins » et méconnaissance totale des effets à long terme de leur injection ; composition douteuse des « produits injectés » ; méthodes de test inadéquates ; gouvernements et organisations internationales corrompus ; médecins soudoyés ou menacés, voire interdits d’exercer leur métier ; dénigrement de scientifiques de renom ; interdiction de tout traitement alternatif efficace ; méthodes sociales liberticides et création de boucs émissaires — les non-vaccinés — pour diviser la population, monter les citoyens les uns contre les autres, et créer la discorde au sein des familles au point de pousser des enfants et adolescents au suicide ; utilisation par les gouvernements de techniques de modification du comportement et d’ingénierie sociale pour imposer l’enfermement, les masques et l’acceptation des injections ; censure des médias indépendants et discours planétaires uniformes, véhiculés par les médias les plus puissants du monde (trois agences de presse — AP, Reuters, AFP — toutes rachetées par des financiers et subventionnées, fournissant de quoi alimenter leurs articles)… et amplification du numérique à des fins de contrôle de la population.

Et pour conclure :

« En soutenant et en sélectionnant uniquement un côté de l’information scientifique tout en supprimant les points de vue alternatifs, et avec des conflits d’intérêts évidents, les gouvernements et les médias grand public ont constamment désinformé le public. Par conséquent, les lois de vaccination validées de manière non scientifique, issues de la science médicale contrôlée par l’industrie, ont conduit à l’adoption de mesures sociales pour la protection supposée de la santé publique, mais qui sont devenues de graves menaces tout à la fois pour la santé, les droits et les libertés des populations touchées »[6].

Après ce constat d’évidence

Fait par de nombreux chercheurs indépendants[7] et de citoyens et citoyennes éclairés, nous avons, de facto, vécu une expérimentation sociale, une forme particulière d’ingénierie sociale, longuement mûrie et préparée, que les « nouveaux maîtres du monde », à savoir les « élites mondialistes » auto-programmées et l’OMS, leur façade, considèrent finalement comme « réussie » puisque la grande majorité des citoyens — principalement occidentaux — ont consenti aux mesures préconisées y compris les plus coercitives. Car d’autres pays comme une bonne partie de l’Amérique latine, l’Égypte, plusieurs pays africains, la plupart des États indiens et y compris la Chine ont eu recours à des remèdes dits ancestraux — l’Artémisia annua par ex. — ou qui avaient fait leurs preuves scientifiquement. On peut donc constater que cette « expérimentation » n’a pas encore complètement atteint l’objectif visé par l’OMS et ses financeurs[8]. Elle a juste préparé ceux qui, sidérés et manipulés, n’ont pas pu ni su y résister : il s’agit désormais de contraindre tous ceux qui n’ont pas appliqué le « dispositif » ou qui ne l’ont pas atteint afin qu’ils se conforment au déroulement des prochains épisodes, c’est-à-dire l’objectif visé par ces élites mondialistes… et leurs complices : un contrôle totalitaire sur leurs vies au prétexte de prendre soin de leur santé… et de leur sécurité… par équité bien sûr ! En cela, malheureusement, l’OMS et ses complices trouvent chez certains ONG et partis politiques — essentiellement de gauche, « écologistes » et tiers-mondistes — des alliés objectifs au prétexte d’aide au développement et d’aide internationale aux pays les plus démunis financièrement. On reste stupéfait devant un tel aveuglement technophile, purement idéologique.

*****

Voyons maintenant les « préparatifs » de l’OMS en vue d’atteindre cet objectif — qui se veut mondial, question « d’équité », paraît-il — lors de l’Assemblée mondiale de la santé en mai 2023 : va-t-on vers un totalitarisme sanitaire et militaire ?

Pendant nos interrogations bien sûr légitimes sur ce que nous avons vécu parfois comme sidération et souvent comme maltraitance et le soin que nous apportons à en traiter les effets, de préférence avec bienveillance, l’OMS poursuit son agenda mondialiste, sous l’influence de ses financeurs à savoir les soi-disant « élites mondialistes » (dont bien sûr la Fondation Gates et la GAVI) réunies annuellement au Forum Économique Mondial (WEF) à Davos[9] par une intense activité de groupes de travail ; ceci d’autant plus que lors de l’Assemblée mondiale de la santé de 2022, plusieurs États membres, dont plusieurs africains, se sont opposés aux modifications du Règlement sanitaire international (RSI). Rappelons que, déjà en 2021, Urmie Ray dénonçait les dangers d’une mainmise accrue de l’OMS sur la santé mondiale[10]. Plusieurs groupes de travail — dont les membres sont cooptés — se sont déjà réunis plusieurs fois, en vue de :

  • – élaborer un nouveau traité, accord ou convention sur la prévention, la préparation et l’intervention en cas de pandémie[11],
  • – modifier le Règlement sanitaire international (RSI)
  • – amplifier les outils technologiques afin de poursuivre « une stratégie mondiale pour la santé numérique » (sic) censée façonner l’avenir de la santé mondiale[12].

Les nouvelles prérogatives que l’OMS cherche à se voir attribuer nous annoncent-elles la mise en place d’un Nouvel Ordre Mondial de type totalitaire ? De nombreuses voix, essentiellement américaines, mais, quoique de façon moins audible, aussi européennes, s’élèvent pour dénoncer ce « coup d’État » qui militariserait la santé comme elle l’est déjà, depuis des décennies aux USA. Raison pour laquelle les Américains sont peut-être plus avertis des risques encourus puisqu’ils vivent déjà, sur leur territoire, leur accélération depuis la présidence de G. W. H. Bush durant laquelle la « guerre bioterroriste » a été conçue et lancée à travers diverses opérations : Dark Winter, Eco Global Health Security Initiative, Atlantic Storm et Event 201, que Monika Karkowska a déjà fort bien analysées[13].

Ainsi, le journaliste et chercheur indépendant James Roguski[14] dévoile, en s’appuyant sur un document interne de l’OMS[15], les effets qu’auraient les amendements proposés par l’OMS, dont ceux :

  • – de modifier la nature générale de l’Organisation mondiale de la santé, qui passerait d’une organisation consultative se contentant de formuler des recommandations à un organe directeur dont les proclamations seraient juridiquement contraignantes. (Article 1)
  • – d’étendre considérablement le champ d’application du RSI pour inclure des scénarios qui ont simplement un « potentiel d’impact sur la santé publique »
  • – de chercher à supprimer « le respect de la dignité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales des personnes. » (Article 3)
  • – de donner au directeur général de l’OMS le contrôle des moyens de production par le biais d’un « plan d’allocation de produits de santé » afin d’obliger les États-parties à fournir des produits de réponse à la « pandémie » dont la définition serait modifiée, selon ses instructions. (Article 13A)
  • – de donner à l’OMS le pouvoir d’exiger des examens médicaux, des preuves de prophylaxie, des preuves de vaccination et de mettre en œuvre la recherche des contacts, la quarantaine et bien sûr le traitement. (Article 18)
  • – d’instituer un système de certificats sanitaires mondiaux sous forme numérique ou papier, comprenant des certificats de test, des certificats de vaccin, des certificats de prophylaxie, des certificats de guérison, des formulaires de localisation des passagers et une déclaration sanitaire du voyageur. (Articles 18, 23, 24, 27, 28, 31,35, 36 et 44 et annexes 6, 7 et 8)
  • – de rediriger des milliards de dollars non spécifiés vers le complexe industriel d’urgence des hôpitaux pharmaceutiques sans aucune responsabilité. (Article 44A)
  • – de permettre la divulgation de données personnelles sur la santé. (Article 45)
  • – d’augmenter considérablement la capacité de l’OMS à censurer ce qu’elle considère comme de la désinformation et de la mésinformation. (Annexe1, page 36)
  • – de créer une obligation de construire, de fournir et de maintenir une infrastructure RSI aux points d’entrée. (Annexe 10)

Quelque peu réconforté par la 4e séance[16] de ce groupe de travail, puisque ses critiques auraient été entendues (!), J. Roguski en oublie que les modifications apportées au RSI ne sont qu’une partie du processus engagé.

Francis Boyle[17] élargit le propos

Expert en armes biologiques et professeur de droit international à l’Université de l’Illinois, il avait déjà été, en 1989, le rédacteur d’un rapport dénommé « Biological Weapons Anti-terrorism Act », présenté devant le Congrès US sous la présidence de G.H.W. Bush[18]. Récemment interviewé par « The Defender » au sujet des dernières propositions faites par l’OMS lors de négociations internes qui ont eu lieu à Genève du 6 au 13 février[19], il va nettement plus loin et soupçonne ces nouvelles prérogatives que veut s’attribuer l’OMS de revêtir toutes les composantes d’un « état totalitaire mondial de police médicale et scientifique » : celles-ci « pourraient violer le droit international et enlever toute souveraineté aux États en matière de politique de santé tout en s’assurant d’un contrôle sur la population mondiale par la mise en place de technologies numériques » ; tout ceci en vue d’atteindre « la stratégie mondiale de santé numérique » (sic), avec en vedette les GAFAM, l’IA, le contrôle accru des gouvernements et des citoyens qu’un autre groupe de travail étudie[20] en collaboration étroite avec le GHSI (Global Health Security Initiative)[21]. Très récemment, le Dr Mercola[22] annonce la nomination (fin décembre 2022) par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à la tête du GHSI, de son directeur — « un scientifique fou » — : le Dr Ferrar. On apprend que le Dr Ferrar était directeur, de 2013 à février 2023, du Wellcome Trust, complice de la dissimulation de l’origine du SRAS-CoV-2. Et que le Wellcome Trust et son directeur font partie du réseau technocratique mondialiste et du mouvement eugéniste moderne. Lorsque le SRAS-CoV-2 est apparu, M. Farrar a fondé Wellcome Leap, qui est en fait le DARPA de la santé mondiale (Defense Advanced Research Projects Agency, c. à d. une agence du département de la défense US). Cet organisme se concentre entièrement sur la recherche transhumaniste afin d’ouvrir la voie à la quatrième révolution industrielle. M. Farrar et le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, font par ailleurs partie d’un petit réseau mondial très soudé qui travaille en coulisse pour influencer la santé, la finance et la gouvernance mondiales… En coulisse donc.

Pour Francis Boyle, tous ces « préparatifs » qui brouillent les cartes entre « transparence relative et opacité » donnent toutefois une « cohérence » à l’ensemble des « préparatifs » que l’OMS compte faire voter par les États membres en mai 2023, mais ne doivent pas être analysés séparément même si tout est fait « pour noyer le poisson » et les faire apparaître comme séparés. Pris ensemble, ils vont dans le sens d’un pouvoir accru que l’OMS s’attribuerait y compris celui de contrôler l’application par les États de ses directives (mais aussi bien sûr le contrôle des citoyens du monde entier, ramenés au niveau d’enfants obéissants dans le meilleur des cas). De son rôle consultatif, la direction de l’OMS aurait désormais un rôle impératif dès lors que les 2/3 des États membres lui auraient donné un blanc-seing.

Et de préciser : le cadre du RSI de 2005 « permettait déjà au directeur de l’OMS de déclarer une urgence de santé publique dans n’importe quel pays, sans le consentement du gouvernement de ce pays, bien que le cadre exige que les deux parties tentent d’abord de parvenir à un accord ». « Selon le même document de l’OMS, les recommandations du comité d’examen du RSI et du groupe de travail des États membres sur les amendements au RSI de 2005 seront communiquées au directeur général de l’OMS, Tedros Adhanson Ghebreyesus, d’ici mi-janvier ». Cependant M. Boyle remet en question la légalité des documents susmentionnés, citant par exemple que le traité proposé par l’OMS viole la Convention de Vienne sur le droit des traités qui a été ratifiée en 1969 et que M. Boyle a décrite comme « le droit international des traités pour tous les États du monde »[23].

Il explique en outre la différence entre le dernier traité sur les pandémies et les propositions de modification du RSI : « Le traité sur les pandémies de l’OMS créerait une organisation internationale distincte, alors que les modifications proposées au RSI fonctionneraient dans le contexte de l’OMS telle qu’elle existe aujourd’hui ». Cependant, a-t-il déclaré « après avoir lu les deux documents, il s’agit d’une distinction sans différence. L’un ou l’autre, ou les deux, mettront en place un État policier médical et scientifique totalitaire mondial sous le contrôle de Tedros et de l’OMS, organisation de façade pour les CDC, que dirigeait Tony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, l’industrie de la guerre biologique et le gouvernement communiste chinois qui paie une partie de leurs factures… Soit ils obtiennent les règlements, soit ils obtiennent le traité, mais les deux sont existentiellement dangereux. Ce sont des documents vraiment dangereux… et insidieux ». Le Pr Boyle précise « n’avoir jamais lu de traités et de projets d’organisations internationales aussi complètement totalitaires que le règlement du RSI et le traité de l’OMS, car l’un et l’autre mettent en place un État policier médical et scientifique totalitaire qui échappera au contrôle des autorités nationales étatiques et locales » (et a fortiori aux citoyens) ; « … pour autant que je puisse en juger par leur lecture, ils sont, l’un et l’autre, conçus spécifiquement pour contourner les autorités nationales, étatiques et locales en matière de pandémies, de traitement de pandémies et de vaccins ».

Enfin, venons-en à Katherine WATT[24]

Dans un document qui retrace, année après année, une bonne partie des débats autour de la santé et de ses liens avec le DOD (département de la défense US) depuis le début du 20e siècle, elle montre que dès le début du siècle dernier, les élites américaines avaient, à plusieurs reprises, eu le projet de mettre en place un Nouvel Ordre mondial, velléités auxquelles seul Roosevelt, en 1933, avait — provisoirement — mis un terme. En outre, les élites US dès les années 20-30 avaient des projets de dépeuplement qui furent de nouveau approuvés en 1975 sous la présidence de G. Ford, dans le droit fil des théories eugénistes de la fin du 19e siècle que nous aborderons sommairement ultérieurement. Elle constate qu’aux USA, dès la fin des années 70 « la santé publique a été militarisée »[25] et que le personnel militaire a été utilisé comme « sujets » de recherches (ou plus exactement comme « cobayes ») pour les armes biologiques et chimiques, et que dans le prolongement de cette décision, « tout micro-organisme vivant, fabriqué par l’homme, a été considéré comme un objet brevetable (loi votée sous la présidence de Reagan en 1980) — ce que David Martin a très bien démontré[26] et contre quoi il nous mettait en garde — et qu’en 1986, sous la même présidence Reagan, « fut accordée aux fabricants de vaccins une immunité juridique pour les blessures et les décès causés par leurs produits » ; enfin que le HHS (le département de la santé et des services sociaux), dirigé par le Dr Fauci avait des liens structurels non seulement avec les multinationales pharmaceutiques, mais avec le Département de la Défense (DOD) en vue d’une guerre biologique et bioterroriste, toutes choses analysées par Monika Karbowska[27]. Lors d’une conférence de presse sur le déploiement en cours d’armes biologiques[28], K. Watt précise que de fait, depuis des années, « est utilisé un langage portant sur la santé publique afin de mener à bien une campagne militaire » dont nous avons d’ailleurs vu l’usage qu’en a fait, en France, le Président Macron, durant la crise dite du Covid, en s’entourant d’un Conseil de guerre constitué de militaires dont les propos furent tenus secrets. Je la cite :

“Ce que le Département de la défense et l’OMS ont l’intention de faire — ils sont allés assez loin pour cela sans pour autant atteindre leurs objectifs —, c’est de faire du monde entier leur terrain géographique : ils ciblent toute la population du monde, la durée de leur campagne et les armes qu’ils utilisent sont d’abord informationnelles, c’est-à-dire la propagande et la censure, les deuxièmes sont psychologiquesterreur et terrorisme — qui consistent à dire aux gens qu’ils doivent avoir peur en permanence et qu’ils doivent écouter le gouvernement, et enfin le 3e volet, les armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires qui sont appelées dans leurs campagnes « vaccins pharmaceutiques », mais qui sont en fait des toxines et des agents pathogènes”.

Ensuite, K. Watt soulève les éléments juridiques et les aspects économiques et financiers qui permettent de mettre en place tout cet arsenal de mesures. Elle en conclut que ce projet dure depuis fort longtemps et que sont à la manœuvre des banquiers mondialistes et de nombreuses organisations apparentées qui cherchent à prendre le contrôle total des êtres humains par le biais de programmes bancaires et militaires. Tout ceci remonte au mieux aux années d’avant la 1re guerre mondiale, puis fut repris après la seconde, le nazisme ayant en partie échoué à éliminer une grande partie de la population mondiale (à l’exception tout de même des 60 millions de morts dont 26 à 28 millions de Soviétiques qui repoussèrent l’armée allemande, contribuant à lui faire perdre la guerre, et la quasi-totalité des juifs d’Europe !). « Les produits pharmaceutiques, grâce à l’immunité juridique qui les frappe, permettent le déni des intentions visées : ils peuvent atteindre l’objectif de tuer beaucoup de gens sans que leurs empreintes digitales soient partout »… à l’aide d’outils technologiques[29]… dont la 5 G !

[Voir aussi :
Cuisson lente, thermostat 5G — Conférence sur les effets des champs électromagnétiques artificiels sur le vivant
et
Très important — Émissions de rayonnements à énergie dirigée de cinquième génération (5G) dans le contexte des vaccins Covid-19 à nanométaux contaminés avec des antennes en oxyde de graphène ferreux]

« Les contraintes financières passent par la Banque des Règlements internationaux (BRI) qui contrôle toutes les banques centrales et les institutions financières puis, tout du long, par les États, les gouvernements nationaux, locaux, municipaux, les écoles et les hôpitaux. Si vous vous conformez à ce qu’ils vous disent de faire, vous obtiendrez les moyens financiers pour ce dont vous avez besoin, pour gérer votre entreprise ou avoir un emploi et si vous ne consentez pas, ils peuvent vous couper tout ceci et c’est par là que tout a été réalisé. » En gros, précise, K. Watt : « C’est ce que nous avons déjà pu constater et vivre durant l’année 2021 et ladite « crise du Covid ».

Puis elle analyse tous les aspects juridiques qu’elle a repérés pour détourner les lois interdisant les armes chimiques et biologiques. Tous ces produits le sont à des fins “prophylactiques, protectrices ou défensives, cette dénomination étant fausse puisque tous ces produits biologiques sont agressifs, toxiques et mortels”, en sus d’être grandement inefficaces, comme nous l’avons constaté durant la crise du SRAS-CoV-2 et son cortège d’effets indésirables, pour la plupart censurés.

[Voir aussi :
Vaccin anti-Covid ou arme biotechnologique ?
Nanotechnologie et « vaccins »
À quel point les virus sont-ils morts ?
C’est l’heure du conte « Gain de Fiction »* avec RFK Jr. et ses amis !]

Elle considère que l’OMS est la pierre angulaire de tous ces dispositifs et, selon elle, elle “n’est pas une organisation de santé, mais une organisation militaire, le bras militaire du gouvernement mondial unique que les élites essaient de mettre en place”. “Les amendements qu’ils veulent apporter au RSI visent à l’aggraver en exigeant des gouvernements nationaux la mise en place de mesures plus contraignantes et coercitives en cas d’épidémie de maladies transmissibles et le prétexte utilisé, formulé par les banquiers, est de protéger les entreprises des désagréments provoqués par les épidémies. Mais la vraie raison est le transfert des prérogatives des États Nations à l’OMS et à la BRI”.

Tous ces chercheurs américains en appellent à stopper le traité sur les pandémies et les modifications apportées au RSI, voire incitent leur pays à sortir de l’OMS. Peu de chance qu’ils soient entendus puisque les USA sont à la manœuvre depuis des années… sauf lorsque Trump voulut suspendre le financement US de l’OMS… mais certainement pas pour les mêmes raisons !

Ces éclaircissements, sous forme de révélations, nous éclairent désormais sur qui sont “les nouveaux maîtres du monde” à savoir les soi-disant élites mondialistes, essentiellement américaines, comme la plupart des multinationales pharmaceutiques et les banques à l’exception de la Banque des Règlements internationaux, la BRI, créée à Bâle en 1930, laquelle chapeaute toutes les banques centrales. On comprend aisément que la Suisse soit partie prenante de tous ces préparatifs et explique certainement la raison pour laquelle Genève accueille la plupart des Organisations internationales[30] dont l’immunité fut votée en 1945 par le Congrès US sous la présidence de Harry S. Truman ! La dernière en date, adoubée en 2015 par le Conseil fédéral Suisse comme Organisation internationale avec l’immunité juridique et les avantages y afférents, fut le WEF (Forum économique mondial) de Klaus Schwab[31] dont les modalités furent revisitées en 2020.

En conséquence et conclusion… toujours provisoire :

Si ces préparatifs de l’OMS aboutissaient, il en serait fini de la souveraineté des États comme des traités internationaux dont deux d’entre eux me semblent particulièrement importants : le Code de Nuremberg et les Protocoles d’Oviedo puisqu’il s’agit bien, dans tous ces “préparatifs”, de crimes contre l’humanité comme l’a démontré le Grand Jury sous la direction de Reiner Fuellmich et Viviane Fischer, et d’eugénisme dont je rappelle quelques éléments historiques.

[Voir aussi :
Grand Jury / Tribunal de l’Opinion Publique — Conclusions finales]

L’eugénisme, théorie qui a prévalu à partir du milieu du 19e siècle en Occident, visait un programme de sélection artificielle pour produire une race humaine supérieure en s’appuyant sur la théorie de l’hérédité de W. Galton et sur celle de Darwin, appliquées aux êtres humains. Furent ainsi pratiquées, entre autres sous le nazisme, des expériences médicales sur l’humain, menées sur des détenus dans les camps de concentration (mais aussi sur les malades mentaux et les enfants). La plupart de ceux qui les pratiquèrent étaient médecins et, pour certains, professeurs d’Université, parfois même chercheurs réputés des expérimentations sur l’humain. Une toute petite partie d’entre eux (23 dont 20 médecins et une femme qui “officiait” comme médecin au camp de Ravensbrück[32]) furent traduits, en 1947, devant l’un des douze Tribunaux de Nuremberg, dont l’un, spécifique, concerna les seuls médecins[33].

[Voir aussi :
Enjeu stratégique COVID-19: La gouvernance mondiale, la « tyrannie digitale » et le projet de dépopulation
L’eugénisme, l’inavouable projet « scientiste » des philanthropes de la finance
« Vaccins : un plan mondial » écrit en mars 2019]

De ces procès de Nuremberg est né le Code de Nuremberg qui établit une liste de dix critères contenue dans le jugement du procès des médecins de Nuremberg (décembre 1946 — août 1947), lesquels précisent les conditions auxquelles doivent satisfaire les expérimentations pratiquées sur l’être humain pour être considérées comme “acceptables”. De là furent édictées des lois éthiques encadrant la pratique biomédicale[34].

Ces principes éthiques furent constamment remis en cause par les USA. L’OMS et les autorités politiques et sanitaires, notamment dans les pays occidentaux, s’en sont exonérées pendant ladite crise du SRAS-Cov2et ne fut pas plus tenu compte de la Convention et des Protocoles d’Oviedo[35] (avril1997), le seul instrument juridique international contraignant. Cette Convention-cadre et ses protocoles visent à protéger la dignité et l’identité de tous les êtres humains et à garantir à toute personne, sans discrimination, le respect de son intégrité et de ses autres droits et libertés fondamentales à l’égard des applications de la biologie et de la médecine. Refuser de se faire injecter des produits toxiques ne relève donc pas d’un “égoïsme” qui fut prêté aux “non-vaccinés”, mais bien d’une question éthique qui concerne toute l’humanité.

[Voir aussi :
Qu’est-ce que l’éthique en médecine ?]

Hannah Arendt dont l’œuvre gigantesque sur le totalitarisme fait référence[36] — que reprend à son compte Ariane Bilheran[37] — lors d’un dernier entretien réalisé par “les Crises” en 1973[38], jette un regard rétrospectif sur le nazisme, la banalité du mal, la raison d’État dont la sécurité nationale est issue et qui justifie les pires crimes, l’arrogance des puissants, et sur la peur que l’on ne s’avoue que rarement avoir, mais qui n’est que la peur de l’imprévu et de l’imprévisible fait de contingences, mais est surtout la peur de la liberté, celle en particulier de penser. Aurions-nous si peur d’être libres de penser par nous-mêmes de manière critique ? Et répondant à la question : qu’est-ce que la liberté de penser ? elle ajoute :

« Elle ne repose que sur la conviction que chaque être humain, en tant qu’être pensant, peut réfléchir aussi bien que moi, et peut former son propre jugement s’il le veut. (…) La seule chose qui peut vraiment nous aider, c’est vraiment de réfléchir. Réfléchir, cela signifie de toujours penser de manière critique. Et penser de manière critique, cela signifie que chaque pensée sape ce qu’il y a en fait de règles rigides et de convictions générales. Tout ce qui se passe lorsqu’on pense est soumis à un examen critique. C’est-à-dire qu’il n’existe pas de pensée dangereuse, pour la simple raison que le fait de penser est en lui même une entreprise très dangereuse. Mais ne pas penser est encore plus dangereux. Je ne nie pas le fait que réfléchir est dangereux, mais ne pas réfléchir, c’est plus dangereux, encore. »

[Voir aussi :
Ariane Bilheran : « La crise sanitaire est un prétexte pour exercer une domination sur l’humanité »]

Il en est de la grande Histoire comme des histoires singulières, les mythes et les fables qui nous sont contés cachent souvent des secrets inavouables et n’ont pas grand-chose à voir avec la réalité toujours plus complexe. Ces “fables” se transmettent ainsi de génération en génération… qui les reprennent à leur compte. Ainsi Enzo Traverso dans son ouvrage sur « la violence nazie, une généalogie européenne »[39] fait-il remonter cette violence et l’extermination industrielle des juifs… et des Tziganes — les oubliés de l’Histoire comme le furent les colonisés — … à 250 ans, c’est-à-dire à l’épisode de la Terreur de 1793 lors de la Révolution française qui inventa la guillotine, aux guerres coloniales et aux abattoirs de Chicago créés au milieu du 19èmesiècle[40]. Jacques Pauwels, historien hétérodoxe, fait aussi tomber quelques fables qui nous furent contées — tout au moins pour ceux qui voulaient bien les croire —… et plus précisément celle que l’Europe aurait été sauvée par les Américains, “le pays de la Démocratie et de la Liberté[41].

De fait, les grands industriels américains (Ford, ITT, IBM, General Motors, Petroleum Oil, etc.), loin d’être antinazis, étaient racistes et eugénistes. Pour maximiser leurs profits que la grande dépression des années 20-30 avait fait chuter et lutter contre « les Rouges »c’est-à-dire les ouvriers — auxquels la Révolution bolchévique avait fait germer l’espoir d’un monde plus juste et égalitaire, ils collaborèrent avec Hitler puis changèrent d’alliance en mars 1941, après avoir voté un « prêt-bail » à la Grande-Bretagne… et à l’URSS, à charge pour eux d’un remboursement ultérieur : « une victoire hitlérienne aurait alors asséché l’abondante source de bénéfices que générait le “prêt-bail” (…) et celle sur l’URSS aurait été désastreuse pour leurs profits ». Ces élites US arborèrent alors la casquette de l’antifascisme, mais elles restèrent anticommunistes dans leur cœur » et racistes. De surcroît, l’arrestation de tous les opposants syndicaux, socialistes, et communistes allemands, dès la première heure de l’arrivée d’Hitler au pouvoir, et conduits en camps de concentration, firent plier les ouvriers qui, travaillant à l’économie de guerre dans les usines allemandes, se soumirent à des salaires de misère quand ils furent payés. Double objectif atteint pour ces « élites » qui s’enrichirent à tout va sous le nazisme : « l’incessante quête de profit amena les hommes d’affaires, et en tout premier lieu les chefs des grandes et puissantes entreprises à créer et à manipuler le régime nazi et à lui faire déclencher une guerre mondiale, afin de concrétiser ses objectifs »jusqu’à ce que ce régime ne leur convienne plus. Triste constat qui s’est prolongé durant le 20èmesiècle et se perpétue d’ailleurs actuellement avec les multiples guerres menées sous drapeau occidental : les alliances que les « élites » économiques et financières nouent servent toujours leurs profits. Évidemment à lire, ces ouvrages décoiffent quelque peu nos croyances qui sont transmises de génération en génération. Il semble qu’elles aient la vie dure. Qui n’a pas travaillé son histoire est condamné à la revivre… Il en est des histoires singulières comme de la Grande Histoire ! Si l’Histoire ne repasse jamais les plats, dit-on, il arrive qu’elle les resserve sous d’autres apparats !

Toutefois et heureusement, chaque jour nous apporte son lot de révélations ! dont celle du PDG de Moderna, pris « les doigts dans la confiture »[42] quand il a avoué, d’abord en aparté, puis au dernier Forum économique mondial à Davos, que les « vaccins » étaient prêts, en 2019, bien avant le déclenchement de l’épidémie de Sras-Cov2. La vérité finit toujours par être découverte : ces révélations font prendre conscience à certains États que leur souveraineté est en jeu et qu’il serait bon qu’ils s’opposent aux manœuvres de l’OMS et de ses complices, telle récemment l’Australie[43].

Espérons qu’ils seront suivis par d’autres États, mais surtout que les citoyens, les premiers concernés par le « Nouvel ordre mondial » que nous promeuvent l’OMS et les soi-disant élites mondiales rassemblées au Forum économique mondial (WEF), en y mettant tous les atours pour les séduire, comprendront que leur avenir est en jeu comme celui de leurs enfants. La seule « résilience » individuelle ne pourra pas panser leurs plaies quand, de facto, tout totalitarisme a toujours visé un effondrement sociétal tel que les élites l’ont prévu cette fois encore. Étrange rapprochement entre la résilience requise des habitants, contraints de vivre dans des zones contaminées après un accident nucléaire et celle qu’on leur suggère d’avoir pour « s’adapter » voire « consentir » à un totalitarisme sanitaire et militaire tel que prévu par l’OMS ! N’oublions pas que l’OMS collabore aussi étroitement avec l’AIEA et le Conseil de Sécurité et que la « radiophobie » fut évoquée concernant la peur ressentie par les habitants vivant en zones contaminées par les retombées de l’accident de Tchernobyl et que l’idéologie de la résilience peut être, en elle-même, au service de l’acceptabilité sociale de ce qui produit les nuisances[44]. Thierry Ribault rappelle, de façon symptomatique, qu’en France, la loi portant sur la question environnementale de 2021 a été nommée « loi climat et résilience », tandis que le déploiement de moyens militaires lors de la crise sanitaire de laCovid-19 a été dénommé « Opération résilience ». L’idéologie de la résilience est en fait considérée par Thierry Ribault « comme une sorte de nouvelle religion d’État, dans laquelle toutes les situations qui suscitent de la vulnérabilité sont considérées comme des opportunités de rebond et d’adaptation. Il s’agit ainsi d’une forme de justification de l’ordre des choses, puisqu’elle promeut un “faire avec” tout en individualisant la responsabilité de la catastrophe. »

Maisil serait souhaitable que les citoyens n’oublient pas que leur vie dépend de leur capacité à transcender la peur — même si celle-ci est parfois salutaire et a des raisons d’être ressentie quand de telles folies technophiles sont mises en œuvre — on peut aussi en avoir face à un avenir qui ne saurait se déduire du passé, mais qui reste à inventer. D’autres manières d’être ensemble — de se loger, de se nourrir, de s’aimer, de s’entraider, de donner, etc. — sont déjà expérimentées, rien n’empêche de s’y inscrire afin d’inventer, pour le bien commun de l’humanité, d’autres manières de vivre ensemble y compris de prendre soin de notre santé et de celle des autres. Là réside l’espoir d’un autre monde possible que celui que ces « élites » nous ont préparé de longue date et qui de toute manière s’effondrera… les crises, dont la crise écologique, le traversant, étant multiples.

La société n’est qu’une construction imaginaire[45] : rien ne nous empêche d’en imaginer une autre ! Certains s’y emploient et devraient être encouragés et rejoints au lieu d’être stigmatisés. L’important est le chemin, la voie[46] et pas uniquement l’objectif. Il est vrai que pour résister, il faut de la force d’âme, une des quatre vertus cardinales sur lesquelles repose la vie morale[47]. Il faut aussi du courage pour s’y engager ainsi qu’une intelligence du cœur, toutes vertus que les « soi-disant « élitesmondialistes » ignorent. Cette intelligence du cœur vient de notre conscience, celle de notre profonde interdépendance à l’égard des autres dans toute la diversité qui les constitue… et de la compassion que l’on est capable de ressentir face aux souffrances qu’ils endurent.

S’agissant du respect dû à chaque humain, Marcel Hénaff[48] montre que seul le don affronte cette question, car il implique la reconnaissance de l’autre et sa considération[49], c’est-à-dire ce en quoi autrui nous oblige inconditionnellement ; mais que l’argent a le pouvoir de détruire cette exigence et le lien qui unit les hommes entre eux. Il peut infiniment corrompre. Quant à la justice, je laisse le mot de la fin à Camus : « Il n’y a ni justice ni liberté possible tant que l’argent est roi ». Vaste sujet qui serait trop long à traiter dans cet article, mais qui le fut ailleurs[50].


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Vladimir Poutine – La Russie suspend sa participation au traité START

[Source : donbass-insider.com]

Lors de son discours devant l’assemblée fédérale russe, le Président Vladimir Poutine a fait de nombreuses annonces concernant l’opération militaire spéciale en Ukraine, la situation économique, le développement des nouvelles régions de la fédération de Russie, et a annoncé que Moscou suspend sa participation au traité START, entre autre à cause de la participation de l’OTAN aux attaques ukrainiennes contre les bases aériennes stratégiques russes. Voici la traduction complète en français de son discours. Les mises en gras sont de moi, pour souligner les passages qui me semblent les plus importants.

Christelle Néant


Chers députés de l’Assemblée fédérale – sénateurs, députés de la Douma d’État !

Chers citoyens de la Russie !

Je prononce ce discours à un moment difficile pour notre pays – nous le savons tous très bien – un moment de changements cardinaux et irréversibles dans le monde et d’événements historiques majeurs qui détermineront l’avenir de notre pays et de notre peuple, à un moment où chacun d’entre nous a une énorme responsabilité.

Il y a un an, la décision a été prise de lancer une opération militaire spéciale pour protéger les habitants de nos terres historiques, pour assurer la sécurité de notre pays et pour éliminer la menace que représente le régime néo-nazi qui a émergé en Ukraine après le coup d’État de 2014. Et étape par étape, avec prudence et constance, nous allons relever les défis auxquels nous sommes confrontés.

Depuis 2014, le Donbass s’est battu, a défendu son droit de vivre sur sa propre terre, de parler sa langue maternelle, s’est battu et ne s’est pas rendu dans des conditions de blocus et de bombardements constants, de haine non dissimulée de la part du régime de Kiev, a cru et attendu que la Russie vienne à la rescousse.

Pendant ce temps – et vous le savez bien – nous avons fait tout ce qui était possible, vraiment tout ce qui était possible, pour résoudre ce problème de manière pacifique, nous avons patiemment négocié une issue pacifique à ce conflit très difficile.

Mais un scénario complètement différent se préparait dans notre dos. Les promesses des dirigeants occidentaux, leurs assurances quant à la recherche de la paix dans le Donbass, se sont avérées, comme nous pouvons le constater aujourd’hui, être un faux, un mensonge cruel. Ils n’ont fait que gagner du temps, se livrant à de nombreuses tergiversations, fermant les yeux sur les meurtres politiques, la répression des personnes indésirables par le régime de Kiev, l’intimidation des croyants, et encourageant de plus en plus les néo-nazis ukrainiens à commettre des actes terroristes dans le Donbass. Les officiers des bataillons nationalistes ont été formés dans des académies et écoles occidentales et approvisionnés en armes.

Et je voudrais souligner que même avant le début de l’opération militaire spéciale, Kiev négociait avec l’Occident des livraisons de systèmes de défense anti-aérienne, d’avions de combat et d’autres équipements lourds à l’Ukraine. Nous nous souvenons également des efforts du régime de Kiev pour acquérir des armes nucléaires, et nous en avons parlé publiquement.

Les États-Unis et l’OTAN déployaient rapidement des bases militaires et des laboratoires biologiques secrets près des frontières de notre pays ; en manœuvre, ils se familiarisaient avec le théâtre des futures hostilités et préparaient le régime de Kiev, l’Ukraine asservie, à une guerre majeure.

Et aujourd’hui, ils l’admettent – ils l’admettent publiquement, ouvertement, sans honte. C’est comme s’ils étaient fiers, se délectant de leur perfidie, qualifiant les accords de Minsk et le format Normandie de spectacle diplomatique, de bluff. Il s’avère que pendant tout le temps où le Donbass brûlait, où le sang était versé, où la Russie cherchait sincèrement – je tiens à le souligner – une solution pacifique, ils jouaient avec la vie des gens, jouant, en fait, comme on dit dans les hautes sphères, avec des cartes pipées.

Cette méthode dégoûtante de tromperie a été essayée de nombreuses fois auparavant. C’est la même manière éhontée et fourbe avec laquelle ils se sont comportés lorsqu’ils ont détruit la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, la Syrie. Ils ne pourront jamais se laver de cette honte. Les concepts d’honneur, de confiance, de décence ne sont pas pour eux.

Au fil des siècles de colonialisme, de diktat et d’hégémonie, ils ont pris l’habitude de tout se permettre, l’habitude de ne pas se soucier du reste du monde. Il s’avère qu’ils traitent les peuples de leurs propres pays avec le même dédain et la même attitude hautaine, se prenant pour Dieu – après tout, ils les ont aussi cyniquement trompés ou dupés avec des fables sur la recherche de la paix, sur l’adhésion aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Donbass. En effet, les élites occidentales sont devenues le symbole du mensonge total et sans scrupules.

Nous défendons fermement non seulement nos intérêts, mais aussi notre position selon laquelle, dans le monde d’aujourd’hui, il ne devrait pas y avoir de division entre les pays dits civilisés et tous les autres, qu’il faut un partenariat honnête qui rejette en principe toute exclusion, à plus forte raison une exclusion agressive.

Nous étions ouverts et sincèrement prêts à un dialogue constructif avec l’Occident, nous avons dit et insisté sur le fait que l’Europe et le monde entier avaient besoin d’un système de sécurité indivisible et égal pour tous les États, et pendant de nombreuses années, nous avons proposé à nos partenaires de discuter ensemble de cette idée et de travailler à sa mise en œuvre. Mais la réponse que nous avons reçue a été soit incohérente, soit hypocrite. Voilà pour ce qui est des mots. Mais il y a aussi eu des actions concrètes : l’expansion de l’OTAN jusqu’à nos frontières, l’installation de nouveaux sites de défense antimissile en Europe et en Asie – un parapluie qu’ils ont décidé de mettre en place pour se protéger de nous – le déploiement de contingents militaires, et pas seulement près des frontières de la Russie.

Je tiens à souligner – en fait, tout le monde le sait très bien – qu’aucun pays au monde ne possède autant de bases militaires à l’étranger que les États-Unis d’Amérique. Il y a des centaines – je tiens à le souligner – des centaines de bases dans le monde entier, sur toute la planète, il suffit de regarder une carte.

Le monde entier les a vus se retirer d’accords fondamentaux sur les armements, notamment le traité sur les missiles à portée intermédiaire et à plus courte portée, déchirant unilatéralement des accords fondamentaux qui maintiennent la paix dans le monde. Ils l’ont fait pour une raison – ils ne font rien pour rien, comme vous le savez.

Enfin, en décembre 2021, nous avons officiellement envoyé des projets de traités sur les garanties de sécurité aux États-Unis et à l’OTAN. Mais sur toutes les positions de principe essentielles pour nous, nous avons reçu, en fait, un refus direct. À ce moment-là, il est finalement devenu clair que le feu vert pour la mise en œuvre de plans agressifs avait été donné et qu’ils n’allaient pas s’arrêter.

La menace grandissait de jour en jour. Les informations qui nous parvenaient ne laissaient aucun doute sur le fait qu’en février 2022, tout était prêt pour une nouvelle action punitive sanglante dans le Donbass, contre laquelle, je le rappelle, le régime de Kiev avait lancé de l’artillerie, des chars et des avions en 2014.

Nous nous souvenons tous très bien des images des frappes aériennes sur Donetsk, des frappes aériennes non seulement sur cette ville mais aussi sur d’autres villes. En 2015, ils ont à nouveau tenté une attaque directe sur le Donbass, tout en poursuivant le blocus, les bombardements et la terreur contre les civils. Tout cela, je vous le rappelle, était totalement contraire aux documents et résolutions adoptés par le Conseil de sécurité de l’ONU, totalement – tout le monde a fait semblant qu’il ne se passait rien.

Je veux le répéter : ce sont eux qui ont commencé la guerre, et nous avons utilisé la force et utiliserons la force pour y mettre fin.

Ceux qui planifiaient une nouvelle attaque sur Donetsk, sur le Donbass, sur Lougansk, ont clairement compris que la prochaine cible était de frapper la Crimée et Sébastopol, et nous le savions et le comprenions. Et maintenant, des plans d’une telle portée sont également évoqués ouvertement à Kiev – révélés, dévoilés, ce que nous savions déjà très bien.

Nous protégeons la vie des gens, notre propre maison. Et l’objectif de l’Occident est le pouvoir illimité. Il a déjà dépensé plus de 150 milliards de dollars pour soutenir et armer le régime de Kiev. À titre de comparaison, selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques, les pays du G7 ont alloué environ 60 milliards de dollars pour l’aide aux pays les plus pauvres du monde en 2020-2021. C’est clair, n’est-ce pas ? Pour la guerre, 150, mais 60 pour les pays les plus pauvres, qui sont censés être toujours pris en charge, sous certaines exigences d’obéissance de la part des pays qui reçoivent l’argent. Et où sont passés tous les discours sur la réduction de la pauvreté, le développement durable, l’environnement ? Où est passé tout cela ? Où est parti tout cela ? Dans le même temps, le flux d’argent pour la guerre ne diminue pas. Aucun argent n’est épargné pour encourager les troubles et les coups d’État dans d’autres pays, encore une fois, partout dans le monde.

Lors d’une récente conférence à Munich, des accusations sans fin ont été portées contre la Russie. L’impression était que cela n’était fait que pour faire oublier ce que le dénommé Occident a fait au cours des dernières décennies. Mais ce sont eux qui ont « fait sortir le génie de la bouteille », qui ont plongé des régions entières dans le chaos.

Les experts américains eux-mêmes estiment qu’à la suite des guerres – je tiens à attirer l’attention sur ce point : ce n’est pas nous qui avons avancé ces chiffres, ce sont les Américains eux-mêmes qui les donnent – les guerres que les États-Unis ont déclenchées après 2001 ont tué près de 900 000 personnes, plus de 38 millions sont devenues des réfugiés. Ils veulent juste effacer tout cela de la mémoire de l’humanité et faire comme si cela n’était jamais arrivé. Mais personne dans le monde n’a oublié, ni n’oubliera.

Aucun d’entre eux ne compte les pertes humaines et les tragédies, car ce qui est en jeu, bien sûr, ce sont des billions, des billions de dollars ; la possibilité de continuer à voler tout le monde ; sous couvert de paroles sur la démocratie et les libertés, d’imposer des valeurs néolibérales et totalitaires par nature ; étiqueter des pays et des peuples entiers, insulter publiquement leurs dirigeants ; réprimer la dissidence dans leur propre pays ; créer une image d’ennemi pour détourner l’attention des gens des scandales de corruption – nous voyons tout cela à la télévision – des problèmes et contradictions économiques, sociaux, interethniques intérieurs croissants.

Permettez-moi de vous rappeler que dans les années 1930, l’Occident a en fait ouvert la voie à l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne. Et aujourd’hui, ils ont commencé à faire de l’Ukraine une « anti-Russie ». Ce projet n’est pas vraiment nouveau. Les personnes qui connaissent un tant soit peu l’histoire savent très bien que ce projet a été lancé au XIXe siècle et qu’il a été développé dans l’Empire austro-hongrois, en Pologne et dans d’autres pays dans un seul but : arracher à notre pays ces territoires historiques, que l’on appelle aujourd’hui l’Ukraine. Tel est cet objectif. Il n’y a rien de nouveau, aucune nouveauté, tout se répète.

L’Occident a poussé la mise en œuvre de ce projet aujourd’hui en soutenant le coup d’État de 2014. Après tout, le coup d’État était sanglant, anti-étatique, anti-constitutionnel – mais ils ont fait comme si rien ne s’était passé, comme si cela devait être fait, ils ont même indiqué combien d’argent avait été dépensé pour cela. La russophobie et un nationalisme extrêmement agressif ont été placés dans le socle idéologique.

Récemment, l’une des brigades des forces armées ukrainiennes – ce qui est honteux pour nous, mais pas pour eux – a reçu le nom d’Edelweiss, comme la division hitlérienne, qui a participé à la déportation de Juifs, à l’exécution de prisonniers de guerre, à des opérations punitives contre des partisans en Yougoslavie, en Italie, en Tchécoslovaquie et en GrèceLes forces armées et la garde nationale ukrainiennes apprécient particulièrement les chevrons des divisions SS Das Reich, Totenkopf, SS Galicie et d’autres unités SS, qui ont également du sang sur les mains. Les véhicules blindés ukrainiens portent l’insigne de la Wehrmacht de l’Allemagne nazie.

Les néo-nazis [ukrainiens] ne cachent pas de qui ils pensent être les héritiers. Il est surprenant que personne au pouvoir en Occident ne le remarque. Pourquoi ? Parce qu’ils s’en moquent, si vous me pardonnez cette expression de mauvais goût. Ils ne se soucient pas de savoir sur qui parier dans la lutte contre nous, contre la Russie. L’essentiel est de se battre contre nous, contre notre pays et donc tout le monde peut être utilisé. Et nous l’avons vu – des terroristes, des néo-nazis, même le diable peuvent être utilisés, Dieu nous en garde, tant qu’ils font ce qu’ils veulent et servent d’armes contre la Russie.

Le projet « anti-Russie » fait essentiellement partie d’une politique revancharde à l’égard de notre pays, visant à créer des foyers d’instabilité et de conflit tout près de nos frontières. Que ce soit à l’époque, dans les années 1930, ou aujourd’hui, l’idée est la même : diriger l’agression vers l’Est, déclencher une guerre en Europe et éliminer les concurrents grâce à des tiers.

Nous ne sommes pas en guerre contre le peuple ukrainien, je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises. Le peuple ukrainien lui-même est devenu l’otage du régime de Kiev et de ses maîtres occidentaux, qui ont en fait occupé ce pays politiquement, militairement et économiquement, détruit l’industrie ukrainienne pendant des décennies et pillé ses ressources naturelles. Le résultat logique a été la dégradation sociale, une énorme augmentation de la pauvreté et des inégalités. Et dans de telles conditions, il est bien sûr facile de trouver de la main-d’œuvre pour des opérations militaires. Personne n’a pensé aux gens, ils ont été préparés pour le massacre, et au final, ils ont été transformés en matériel consommable. C’est triste, c’est effrayant d’en parler, mais c’est un fait.

La responsabilité de la genèse du conflit ukrainien, de son escalade et du nombre croissant de victimes incombe entièrement aux élites occidentales et, bien sûr, au régime actuel de Kiev, auquel le peuple ukrainien est essentiellement étranger. Le régime ukrainien actuel ne sert pas ses intérêts nationaux, mais les intérêts de pays tiers.

L’Occident utilise l’Ukraine à la fois comme un bélier contre la Russie et comme un terrain d’entraînement. Je ne m’attarderai pas sur les tentatives de l’Occident de renverser le cours des hostilités, sur ses plans d’augmentation des fournitures militaires – tout le monde le sait bien. Mais une chose devrait être claire pour tous : plus les systèmes occidentaux à longue portée arriveront en Ukraine, plus nous serons contraints de repousser la menace loin de nos frontières. C’est tout à fait naturel.

Les élites occidentales ne font pas mystère de leur objectif : infliger – comme elles le disent, c’est un discours direct – « une défaite stratégique à la Russie ». Qu’est-ce que cela signifie ? Pour nous, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie en finir une fois pour toutes avec nous, c’est-à-dire qu’ils ont l’intention de transformer un conflit local en une phase de confrontation globale. C’est ainsi que nous comprenons tout et nous réagirons en conséquence, car dans ce cas, il s’agit en fait de l’existence même de notre pays.

Mais ils ne peuvent pas non plus ne pas se rendre compte qu’il est impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille, aussi lancent-ils des attaques informationnelles de plus en plus agressives contre nous. Ils visent, bien sûr, les jeunes, les jeunes générations. Et là encore, ils mentent constamment, déforment les faits historiques et ne cessent d’attaquer notre culture, l’Église orthodoxe russe et les autres organisations religieuses traditionnelles de notre pays.

Regardez ce qu’ils font à leurs propres peuples : la destruction de la famille, de l’identité culturelle et nationale, la perversion, l’abus des enfants, jusqu’à la pédophilie, sont érigés en norme, en norme de vie, et les ecclésiastiques, les prêtres sont forcés de bénir les mariages homosexuels. Peut importe, qu’ils fassent ce qu’ils veulent. Qu’est-ce que je veux dire ici ? Les adultes ont le droit de vivre comme ils le souhaitent, c’est ainsi que nous l’avons fait en Russie et que nous le ferons toujours : personne ne s’immisce dans leur vie privée et nous ne le ferons pas.

Mais je voudrais leur dire : mais regardez, excusez-moi, les écritures, les livres principaux de toutes les autres religions du monde. Elles disent tout, y compris que la famille est l’union d’un homme et d’une femme, mais même ces textes sacrés sont aujourd’hui remis en question. On a appris que l’Église anglicane, par exemple, envisage – pour l’instant seulement – d’étudier l’idée d’un dieu non genré. Que dire ? Dieu pardonne leur, « ils ne savent pas ce qu’ils font ».

Des millions de personnes en Occident réalisent qu’elles sont conduites vers une véritable catastrophe spirituelle. Les élites, pour parler franchement, sont tout simplement en train de devenir folles, et il ne semble pas y avoir de remède. Mais c’est leur problème, comme je l’ai dit, et nous avons l’obligation de protéger nos enfants et nous le ferons : protéger nos enfants de la dégradation et de la dégénérescence.

Il est évident que l’Occident tentera de saper et de diviser notre société, de parier sur des traîtres nationaux qui, en permanence – je tiens à le souligner – portent le même poison, à savoir le mépris de leur propre patrie et le désir de gagner de l’argent en vendant ce poison à ceux qui sont prêts à le payer. Cela a toujours été le cas.

Ceux qui ont pris la voie de la trahison directe en commettant des actes terroristes et d’autres crimes contre la sécurité de notre société et l’intégrité territoriale du pays seront tenus légalement responsables. Mais nous ne serons jamais comme le régime de Kiev et les élites occidentales, qui sont et ont été engagés dans des « chasses aux sorcières », nous ne réglerons pas nos comptes avec ceux qui ont quitté la Mère Patrie. Que cela reste sur leur conscience, qu’ils vivent avec – ils doivent vivre avec. L’essentiel est que le peuple, les citoyens de Russie, aient porté sur eux un jugement moral.

Je suis fier – je pense que nous sommes tous fiers – que notre peuple multiethnique, la majorité absolue des citoyens, ait adopté une position de principe sur l’opération militaire spéciale, qu’il ait compris le sens des actions que nous entreprenions, qu’il ait soutenu nos actions pour protéger le Donbass. Par-dessus tout, ce soutien a démontré un réel patriotisme, un sentiment qui est historiquement inhérent à notre peuple. Il est bouleversant dans sa dignité, dans la conscience profonde du destin inséparable de chacun – j’insiste – de chaque personne avec le destin de la Patrie.

Chers amis, je voudrais remercier tout le monde, tout le peuple de Russie pour son courage et sa détermination, dire merci à nos héros, soldats et officiers de l’armée et de la marine, de la Garde Nationale Russe, des services secrets et de toutes les agences de sécurité, les combattants des troupes de Donetsk et de Lougansk, les volontaires, les patriotes qui combattent dans les rangs de la réserve de l’armée de combat BARS.

Je tiens à m’excuser : je suis désolé de ne pas pouvoir nommer tout le monde pendant le discours d’aujourd’hui. Vous savez, lorsque je préparais ce discours, j’ai écrit une longue, longue liste de ces unités héroïques, puis je l’ai retirée du discours d’aujourd’hui parce que, comme je l’ai dit, il est impossible de nommer tout le monde, et j’avais juste peur d’offenser ceux que je ne nommerais pas.

Un grand merci aux parents, aux épouses et aux familles de nos défenseurs, aux médecins et aux auxiliaires médicaux, aux infirmières qui sauvent les blessés, aux cheminots et aux chauffeurs qui approvisionnent le front, aux maçons qui construisent les fortifications et restaurent les maisons, les routes et les installations civiles, aux ouvriers et aux ingénieurs des usines de défense qui travaillent désormais pratiquement 24 heures sur 24, en plusieurs équipes, aux ouvriers agricoles qui assurent de manière fiable la sécurité alimentaire du pays.

Je remercie les enseignants qui s’occupent véritablement des jeunes générations russes, en particulier ceux qui travaillent dans les conditions les plus difficiles, essentiellement sur le front ; les personnalités culturelles qui se rendent dans la zone de guerre, dans les hôpitaux pour soutenir les soldats et les officiers ; les volontaires qui aident la ligne de front et les civils ; les journalistes, surtout, bien sûr, les correspondants de guerre qui prennent des risques sur le front pour dire la vérité au monde entier ; les pasteurs des religions traditionnelles russes, les prêtres militaires dont les sages paroles soutiennent et inspirent ; les fonctionnaires et entrepreneurs-tous ceux qui accomplissent leur devoir professionnel, civil et simplement humain.

Un mot spécial pour les habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des oblasts de Zaporojié et de Kherson. Vous-mêmes, chers amis, vous avez déterminé votre avenir lors de référendums, vous avez fait un choix ferme malgré les menaces et la terreur des néo-nazis, dans des conditions où les hostilités étaient très proches mais où rien n’était et n’est plus fort que votre détermination à être avec la Russie, avec votre Patrie.

(Applaudissements)

Je tiens à souligner qu’il s’agit de la réaction de l’auditoire aux habitants des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, de Zaporojié et de Kherson. Encore une fois, un grand merci à eux tous.

Nous avons déjà commencé et nous continuerons à mettre en place un programme à grande échelle pour la restauration et le développement socio-économique de ces nouvelles entités constitutives. Cela inclut la relance des entreprises et des emplois, les ports de la mer d’Azov, qui est redevenue une mer intérieure de la Russie, et la construction de nouvelles routes modernes, comme nous l’avons fait en Crimée, qui dispose désormais d’une liaison terrestre fiable avec l’ensemble de la Russie. Nous allons assurément mettre en œuvre tous ces plans grâce à nos efforts conjoints.

Aujourd’hui, les régions du pays apportent un soutien direct aux villes, districts et communes des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, et des régions de Zaporojié et de Kherson, et le font sincèrement, comme de véritables frères et sœurs. Maintenant que nous sommes de nouveau ensemble, nous sommes devenus encore plus forts et nous ferons tout pour ramener la paix tant attendue sur notre terre, pour assurer la sécurité de notre peuple. C’est pour cela, pour nos ancêtres, pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants, pour la restauration de la justice historique, pour la réunification de notre peuple, que nos héros se battent aujourd’hui.

Chers amis, je vous demande d’honorer la mémoire de nos compagnons d’armes qui ont donné leur vie pour la Russie, les civils, les personnes âgées, les femmes et les enfants qui sont morts sous le feu des néo-nazis et des unités de répression.

(Minute de silence)

Merci.

Nous comprenons tous, et je comprends combien c’est insupportable pour les épouses, les fils et les filles des soldats tombés au combat et leurs parents, qui ont élevé de dignes défenseurs de la patrie – comme la Jeune Garde de Krasnodon, comme les garçons et les filles qui, pendant la Grande Guerre patriotique, ont combattu le nazisme et défendu le Donbass. Toute la Russie se souvient encore aujourd’hui de leur courage, de leur ténacité, de leur grande force d’âme et de leur sacrifice.

Notre devoir est de soutenir les familles qui ont perdu des parents, des êtres chers, de les aider à élever leurs enfants et à leur donner une éducation et une profession. La famille de chaque participant à l’opération militaire spéciale doit bénéficier d’une attention, de soins et d’un respect constants. Leurs besoins doivent être pris en compte immédiatement, sans aucune formalité administrative.

Je propose la création d’un fonds d’État spécial. Il aura pour mission de fournir une assistance ciblée et personnelle aux familles des soldats tombés au combat et aux vétérans de l’opération militaire spéciale. Il coordonnera la fourniture d’un soutien social, médical et psychologique, résoudra les problèmes de traitement en sanatorium et de rééducation, et apportera une aide en matière d’éducation, de sport, d’emploi, de création d’entreprise, de développement professionnel et d’acquisition d’une nouvelle profession. Une autre tâche importante de ce fonds consiste à organiser des soins de longue durée à domicile et à fournir des prothèses de haute technologie à tous ceux qui en ont besoin.

Je demande au gouvernement, ainsi qu’à la Commission du Conseil d’État sur la politique sociale et aux régions, de résoudre tous les problèmes d’organisation dans les meilleurs délais.

Le travail du fonds d’État doit être transparent et la procédure d’assistance doit être simple, basée sur le principe du « guichet unique », sans bureaucratie ni paperasserie. Chaque famille, j’insiste, chaque famille d’une personne décédée, chaque ancien combattant devrait se voir attribuer un travailleur social personnel, un coordinateur, qui s’occupera des questions qui se posent en temps réel lors de la correspondance personnelle. Je voudrais attirer votre attention sur le fait que cette année, les structures du fonds devraient être déployées dans toutes les régions de la Fédération de Russie.

Nous avons déjà mis en place des mesures pour soutenir les anciens combattants de la Grande Guerre patriotique, les vétérans des opérations de combat et les participants aux conflits locaux. Je pense qu’à l’avenir, le fonds d’État que j’ai mentionné pourrait également s’occuper de ces questions importantes. Nous devons travailler sur ce point, et je demande au gouvernement de le faire.

Permettez-moi d’insister : la création d’un fonds spécial n’exonère pas les autres structures et niveaux de gouvernement de leur responsabilité. J’attends de tous les départements fédéraux, régions et municipalités qu’ils continuent à accorder la plus grande attention aux anciens combattants, aux militaires et à leurs familles. À cet égard, je tiens à remercier les responsables des entités constitutives de la fédération, les maires des villes et les responsables régionaux qui rencontrent régulièrement les gens, y compris en se rendant sur la ligne de contact, et soutiennent leurs compatriotes.

Qu’est-ce que je veux souligner en particulier ? Aujourd’hui, les militaires de carrière, les mobilisés et les volontaires supportent ensemble les difficultés du front – il s’agit d’approvisionnement et d’équipement, d’allocations pécuniaires et d’indemnités d’assurance liées aux blessures, de soins médicaux. Cependant, les recours que les gouverneurs et moi-même recevons – ils me rendent également compte – auprès du parquet militaire et du médiateur des droits de l’homme montrent que toutes ces questions n’ont pas été résolues. Il est nécessaire de traiter chaque cas individuellement.

Et encore une chose : le service dans la zone de l’opération militaire spéciale – tout le monde le comprend très bien – est associé à un énorme stress physique et psychologique, à des risques quotidiens pour la santé et la vie. C’est pourquoi je crois qu’il est nécessaire d’établir un congé régulier d’au moins 14 jours et au moins une fois tous les six mois pour les soldats mobilisés et pour tout le personnel militaire, pour tous les participants à l’opération militaire spéciale, y compris les volontaires, sans tenir compte du temps de voyage, afin que chaque soldat ait la possibilité de rendre visite à sa famille, d’être près de ses parents et de ses proches.

Chers collègues !

Comme vous le savez, le plan de construction et de développement des forces de défense pour 2021-2025 a été approuvé par décret présidentiel. Les travaux sont en cours pour le mettre en œuvre, et nous procédons aux ajustements nécessaires. Et je tiens à souligner que nos nouvelles mesures pour renforcer l’armée de terre et la marine, ainsi que le développement continu et futur des forces armées devraient certainement être fondées sur l’expérience de combat réelle acquise au cours de l’opération militaire spéciale. C’est extrêmement important pour nous, et même absolument indispensable.

Aujourd’hui, par exemple, le niveau d’équipement des forces de dissuasion nucléaire de la Russie avec les systèmes les plus récents est supérieur à 91 %, 91,3 %. Et maintenant, je le répète, en tenant compte de l’expérience acquise, nous devons atteindre le même niveau de qualité élevé dans toutes les composantes des forces armées.

Les officiers et sergents qui ont prouvé qu’ils étaient des commandants compétents, modernes et déterminés – ils sont très nombreux – seront promus à des postes plus élevés, envoyés dans des universités et académies militaires et serviront de réserve de personnel puissante pour les forces armées. Et bien sûr, ils doivent être sollicités à tous les niveaux du gouvernement. Je veux simplement attirer l’attention de mes collègues sur ce point. C’est très important. Les gens doivent comprendre que leur contribution à la défense de la Patrie est appréciée par la Patrie.

Nous introduirons activement les technologies les plus avancées qui amélioreront le potentiel qualitatif de l’armée et de la marine. Nous disposons de tels développements et échantillons d’armes et d’équipements dans tous les domaines. Beaucoup d’entre eux sont considérablement supérieurs à leurs analogues étrangers. Notre tâche consiste maintenant à lancer leur production en série. Ce travail est en cours, et son rythme augmente constamment sur notre propre – je tiens à le souligner – base scientifique et industrielle russe, grâce à la participation active des petites et moyennes entreprises de haute technologie à l’exécution des commandes de défense de l’État.

Aujourd’hui, nos usines, nos bureaux d’études et nos équipes de recherche emploient à la fois des spécialistes expérimentés et un nombre croissant de jeunes gens, talentueux, qualifiés et déterminés à faire une percée, fidèles à la tradition des armuriers russes – tout faire pour la victoire.

Nous allons certainement renforcer les garanties pour la main-d’œuvre. Cela vaut également pour les salaires et la sécurité sociale. Je propose de lancer un programme spécial de logements locatifs préférentiels pour les employés du complexe militaro-industriel. Le prix des loyers sera nettement inférieur à celui du marché, car une partie importante des frais de logement sera prise en charge par l’État.

Nous avons bien sûr discuté de cette question avec le gouvernement. Je vous charge de mettre au point tous les détails de ce programme et de commencer sans tarder à construire ces logements locatifs, en premier lieu, bien sûr, dans les villes – nos importants centres de défense, d’industrie et de recherche.

Chers collègues !

Comme je l’ai déjà dit, l’Occident a déployé contre nous un front non seulement militaire, informationnel, mais aussi économique. Mais cela n’a rien donné et ne donnera rien nulle part. De plus, les initiateurs des sanctions se punissent eux-mêmes : ils ont provoqué des hausses de prix, des pertes d’emplois, des fermetures d’entreprises et une crise énergétique dans leur propre pays, et ils disent à leurs citoyens – nous les entendons – que les Russes sont responsables de tout.

Quels moyens ont été utilisés contre nous dans cette attaque de sanctions ? Ils ont tenté de rompre les liens économiques avec les entreprises russes, de couper le système financier des canaux de communication afin d’écraser notre économie, de nous priver de l’accès aux marchés d’exportation afin de frapper nos revenus. Cela inclut le vol – il n’y a pas d’autre façon de le dire – de nos réserves de devises étrangères, les tentatives d’effondrement du rouble et la provocation d’une inflation dévastatrice.

Encore une fois, les sanctions anti-russes ne sont qu’un moyen pour atteindre un but. Et le but, comme le déclarent les dirigeants occidentaux eux-mêmes – citation directe – est de « faire souffrir nos citoyens ». « Les faire souffrir » – quels humanistes. Ils veulent faire souffrir le peuple et ainsi déstabiliser notre société de l’intérieur.

Mais leurs prévisions ne se sont pas concrétisées – l’économie et le système de gouvernance russes se sont révélés bien plus solides que ne le pensait l’Occident. Grâce au travail conjoint du gouvernement, du Parlement, de la Banque de Russie, des entités constitutives de la Fédération et, bien sûr, des milieux d’affaires et des syndicats, nous avons assuré la pérennité de la situation économique, protégé les citoyens, sauvé des emplois, évité les pénuries sur le marché, y compris pour les biens essentiels, soutenu le système financier et les entrepreneurs qui investissent dans le développement de leurs entreprises, et donc dans le développement du pays.

Ainsi, dès le mois de mars dernier, un ensemble de mesures a été lancé pour soutenir les entreprises et l’économie pour un montant total d’environ un billion de roubles. Je tiens à le préciser : il ne s’agit pas d’une politique d’émission de monnaie, non, non, tout dans notre pays se fait sur une base solide de marché.

En 2022, le produit intérieur brut a baissé. Mikhaïl Vladimirovitch a appelé et a dit : « Je voudrais que vous nous en parliez ». Hier, je pense que cette information a été publiée, et correctement, à temps, comme il se doit, tout est conforme au plan.

On nous avait prédit, rappelez-vous, un ralentissement économique de 20 à 25 %, 10 %. Tout récemment, nous avons dit 2,9 % – j’ai dit 2,9 %. Un peu plus tard, 2,5 %. Le produit intérieur brut en 2022 a baissé de 2,1 % – ce sont les données les plus récentes. Dans le même temps, permettez-moi de vous rappeler qu’en février et mars de l’année dernière, comme je l’ai dit, ils prédisaient l’effondrement de notre économie.

Les entreprises russes ont reconstruit la logistique et renforcé les liens avec des partenaires responsables et prévisibles – et ils sont nombreux, la majorité dans le monde.

Je tiens à souligner que la part du rouble russe dans nos règlements internationaux a doublé par rapport à décembre 2021, atteignant un tiers, et avec les monnaies des pays amis, elle est déjà supérieure à la moitié.

Nous continuerons à travailler avec nos partenaires pour former un système stable et sûr de règlements internationaux, indépendant du dollar et des autres monnaies de réserve occidentales, qui perdront inévitablement leur caractère universel sous ces politiques des élites occidentales, des gouvernants occidentaux. Ils font tout cela de leurs propres mains.

Vous savez qu’il existe une expression courante : des armes au lieu du beurre. La défense du pays est bien sûr la priorité la plus importante, mais en résolvant les tâches stratégiques dans ce domaine, nous ne devons pas répéter les erreurs du passé, nous ne devons pas détruire notre propre économie. Nous avons tout ce dont nous avons besoin pour assurer la sécurité et créer les conditions d’un développement régulier du pays. C’est dans cette logique que nous agissons et que nous continuerons à le faire.

Par exemple, de nombreux secteurs fondamentaux, je tiens à le souligner, civils de l’économie nationale, non seulement n’ont pas réduit leur production l’année dernière, mais l’ont même sensiblement augmentée. Pour la première fois dans l’histoire moderne de notre pays, le volume des logements mis en service a dépassé les 100 millions de mètres carrés.

Quant à notre production agricole, elle a affiché l’an dernier des taux de croissance à deux chiffres. Merci beaucoup, révérence aux producteurs agricoles. Les agriculteurs russes ont fait une récolte record : plus de 150 millions de tonnes de céréales, dont plus de 100 millions de tonnes de blé. D’ici la fin de l’année agricole, c’est-à-dire d’ici le 30 juin 2023, nous serons en mesure de porter le volume total des exportations de céréales à 55-60 millions de tonnes.

Même il y a 10-15 ans, cela semblait être un conte de fées, un plan absolument irréaliste. Si vous vous souvenez – et certains ici s’en souviennent sûrement, l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’agriculture ici présent – il n’y a pas si longtemps, nous récoltions 60 millions au total – d’une année sur l’autre, et aujourd’hui, 55 à 60 seront un potentiel d’exportation uniquement. Je suis convaincu que nous avons toutes les chances de réaliser une percée similaire dans d’autres domaines.

Le marché du travail n’a pas connu d’effondrement ; au contraire, nous avons obtenu une réduction du chômage dans le contexte actuel. Aujourd’hui – dans une situation aussi difficile de tous côtés – notre marché du travail est plus favorable qu’il ne l’était auparavant. Rappelez-vous, avant la pandémie, notre taux de chômage était de 4,7 %, mais maintenant il est de 3,7 %, je crois. Mikhaïl Vladmirovitch, combien ? 3,7 % ? 3,7 % est un niveau historiquement bas.

Encore une fois, l’économie russe a surmonté les risques – elle les a surmontés. Oui, nombre de ces risques étaient impossibles à prévoir à l’avance, nous avons dû réagir littéralement à la volée, au fur et à mesure que les problèmes surgissaient. Tant au niveau du gouvernement que des entreprises, les décisions ont été prises aussi rapidement que possible. Je note que l’initiative privée et les petites et moyennes entreprises ont joué un rôle énorme à cet égard. Nous avons évité une réglementation administrative excessive et une économie déséquilibrée en faveur de l’État.

Qu’est-ce qui est encore important ? Le ralentissement économique de l’année dernière n’a été enregistré qu’au deuxième trimestre – déjà aux troisième et quatrième trimestres, il y a eu une croissance, une reprise. En fait, nous sommes entrés dans un nouveau cycle de croissance économique. Selon les experts, son modèle et sa structure deviennent qualitativement différents. De nouveaux marchés mondiaux prometteurs, dont la région Asie-Pacifique, notre propre marché intérieur, notre base de ressources scientifiques, technologiques et humaines sont mis en avant : il ne s’agit pas de fournir des matières premières à l’étranger, mais de produire des biens à haute valeur ajoutée. Cela nous permet de libérer l’énorme potentiel de la Russie dans toutes les sphères et tous les domaines.

Une forte augmentation de la demande intérieure est prévue dès cette année. Je suis convaincu que nos entreprises profiteront de cette occasion pour augmenter leur production, fabriquer les produits les plus populaires et occuper les créneaux devenus vacants ou en voie de l’être après le départ des entreprises occidentales.

Aujourd’hui, nous avons une vue d’ensemble, nous comprenons les problèmes structurels que nous devons résoudre en matière de logistique, de technologie, de finances et de ressources humaines. Nous avons beaucoup parlé, constamment, de la nécessité de changer la structure de notre économie ces dernières années, et maintenant ces changements sont une nécessité vitale, et cela change la situation, et dans ce cas pour le mieux. Nous savons ce qu’il faut faire pour assurer le développement progressif et régulier de la Russie, un développement souverain et indépendant, malgré toutes les pressions et menaces extérieures, avec une garantie fiable de la sécurité et des intérêts de l’État.

Je tiens à souligner que le but de notre travail n’est pas de nous adapter aux conditions actuelles. L’objectif stratégique est d’amener notre économie vers de nouvelles frontières. Tout change aujourd’hui, et très, très vite. C’est une période de défis, mais aussi d’opportunités – c’est vraiment le cas aujourd’hui, et notre avenir dépend de la manière dont nous les mettons en œuvre. Nous devons supprimer – je tiens à le souligner – toutes les contradictions interservices, les formalités, les rancunes, les malentendus et autres absurdités. Tout est pour la cause, tout est pour le résultat – c’est à cela que tout doit tendre.

Le démarrage réussi d’entreprises russes, de petites entreprises familiales, est déjà une victoire. L’ouverture d’usines modernes et de kilomètres de nouvelles routes est une victoire. Une nouvelle école ou un nouveau jardin d’enfants, c’est une victoire. Les découvertes scientifiques et la technologie – cela, bien sûr, c’est aussi une victoire. Ce qui compte, c’est la contribution de chacun au succès global.

Sur quels domaines le travail de partenariat entre l’État, les régions et les entreprises nationales devrait-il se concentrer ?

Premièrement. Nous allons développer des relations économiques extérieures prometteuses et construire de nouveaux corridors logistiques. Nous avons déjà décidé de prolonger l’autoroute Moscou-Kazan jusqu’à Ekaterinbourg, Tcheliabinsk et Tioumen, et à l’avenir jusqu’à Irkoutsk et Vladivostok, avec un accès au Kazakhstan, à la Mongolie et à la Chine, ce qui élargira également de manière significative nos relations économiques avec les marchés d’Asie du Sud-Est.

Nous développerons les ports de la mer Noire et de la mer d’Azov. Nous accorderons une attention particulière au corridor international nord-sud. Dès cette année, les navires ayant un tirant d’eau d’au moins 4,5 mètres pourront emprunter le canal Volga-Caspienne. Cela ouvrira de nouvelles voies pour la coopération commerciale avec l’Inde, l’Iran, le Pakistan et les pays du Moyen-Orient. Nous continuerons à développer ce corridor.

Nos plans prévoient la modernisation accélérée de la direction orientale des chemins de fer, du Transsibérien et de la ligne principale Baïkal-Amour, ainsi que l’augmentation de la capacité de la route maritime du Nord. Il s’agit non seulement d’un trafic de marchandises supplémentaire, mais aussi de la base pour résoudre les tâches nationales de développement de la Sibérie, de l’Arctique et de l’Extrême-Orient.

Les infrastructures régionales, le développement des infrastructures, notamment les communications, les télécommunications et le réseau routier, recevront une forte impulsion. D’ici l’année prochaine, en 2024, au moins 85 % des routes des plus grandes agglomérations du pays, ainsi que plus de la moitié des routes régionales et intercommunales, seront mises aux normes. Je suis convaincu que nous y parviendrons.

Nous allons également poursuivre le programme de gazéification gratuite. Il a déjà été décidé de l’étendre aux équipements sociaux : jardins d’enfants et écoles, cliniques, hôpitaux, postes médicaux et obstétriques. Et pour les citoyens, ce programme fonctionnera désormais de manière permanente : ils pourront toujours demander à être raccordés au réseau de distribution de gaz.

Dès cette année, un vaste programme de construction et de réparation de logements et de systèmes de services publics sera lancé. Il est prévu d’investir au moins 4,5 billions de roubles dans ce domaine sur dix ans. Nous savons combien cela est important pour les citoyens et combien ce domaine est négligé – nous devons travailler, et nous le ferons. Il est important que le programme démarre tout de suite sur les chapeaux de roue, c’est pourquoi je demande au gouvernement de lui assurer un financement stable.

Deuxièmement. Nous devons développer considérablement les capacités technologiques de l’économie russe et assurer la croissance de l’industrie nationale.

Un outil d’hypothèque industrielle a été lancé. Désormais, un prêt à taux réduit peut être contracté non seulement pour acheter des installations de production, mais aussi pour les construire ou les moderniser. Le montant d’un tel prêt a été discuté à de nombreuses reprises et on a voulu l’augmenter, un montant décent comme première étape est très bien : le montant d’un tel prêt est jusqu’à 500 millions de roubles. Il est accordé à un taux de trois ou cinq pour cent pour une durée maximale de sept ans. Je pense que c’est un très bon programme et qu’il faut en profiter.

Depuis cette année, un nouveau régime pour les pôles industriels est également en place, avec une charge fiscale et administrative réduite pour les entreprises résidentes, et la demande pour leurs produits innovants qui arrivent tout juste sur le marché est soutenue par des commandes à long terme et des subventions de l’État.

Selon les estimations, ces mesures devraient permettre de réaliser des projets très demandés d’une valeur de plus de dix mille milliards de roubles d’ici à 2030, avec des investissements prévus d’environ deux mille milliards de roubles dès cette année. Veuillez noter qu’il ne s’agit pas de simples prévisions, mais de jalons clairement établis.

C’est pourquoi je demande au gouvernement d’accélérer autant que possible le lancement de ces projets, de donner un coup de pouce aux entreprises, d’offrir des mesures de soutien systémiques, y compris des incitations fiscales. Je sais que le bloc financier n’aime pas accorder des avantages, et je partage partiellement cette position : le système fiscal doit être holistique, sans niches, sans exemptions – mais une approche créative est nécessaire dans ce cas.

Par exemple, à partir de cette année, les entreprises russes peuvent réduire leurs paiements d’impôts sur les bénéfices si elles achètent des solutions informatiques nationales avancées et des produits utilisant l’intelligence artificielle. De plus, ces coûts sont pris en compte avec un coefficient plus élevé, une fois et demie les coûts réels. En d’autres termes, pour chaque rouble investi par l’entreprise dans l’achat de produits tels que ceux que je viens de mentionner, il y a une déduction fiscale d’un rouble et demi.

Je propose d’étendre cette exonération fiscale à l’achat d’équipements russes de haute technologie en général. Je demande au gouvernement de faire des propositions sur la liste de ces équipements par industrie dans laquelle ils sont utilisés et sur la procédure d’octroi de l’exonération. C’est une bonne solution qui permettra de revitaliser l’économie.

Troisièmement. La question la plus importante du programme de croissance économique est celle des nouvelles sources de financement des investissements, nous en parlons aussi beaucoup.

Grâce à une balance des paiements solide, la Russie n’a pas besoin d’emprunter à l’étranger, de faire des courbettes, de mendier de l’argent et d’avoir ensuite un long dialogue sur ce qu’il faut rendre, combien et à quelles conditions. Les banques nationales travaillent de manière régulière et durable et disposent d’une solide marge de sécurité.

En 2022, le volume des prêts bancaires au secteur des entreprises a augmenté, vous comprenez, augmenté. Il y avait beaucoup de craintes à ce sujet, mais la croissance a été enregistrée et elle a augmenté de 14 %, ce qui est plus qu’en 2021, sans aucune opération militaire. En 2021, elle était de 11,7 %, et maintenant elle est de 14 %. Le portefeuille hypothécaire a également augmenté de 20,4 %. La croissance est en marche.

Le secteur bancaire dans son ensemble a fait des bénéfices l’année dernière. Certes, ce n’était pas aussi important que les années précédentes, mais c’était correct : un bénéfice de 203 milliards de roubles. C’est également un indicateur de la durabilité du secteur financier russe.

Selon les estimations, dès le deuxième trimestre de cette année, l’inflation en Russie sera proche du niveau cible de 4 %. Permettez-moi de vous rappeler que dans certains pays de l’UE, l’inflation est déjà de 12, 17, 20 %, dans notre pays elle est de 4, voire 5 % – la Banque centrale et le ministère des Finances sont en train de faire le tri entre eux, mais elle sera proche du niveau cible. Compte tenu de la dynamique positive de ce paramètre et d’autres paramètres macroéconomiques, des conditions objectives se forment pour réduire les taux de prêt à long terme dans l’économie, ce qui signifie que le crédit pour le secteur réel devrait devenir plus accessible.

Partout dans le monde, l’épargne à long terme des citoyens constitue une source importante de ressources d’investissement, et nous devons également stimuler son afflux dans la sphère des investissements. Je demande au gouvernement d’accélérer la présentation des projets de loi à la Douma d’État afin de lancer un programme d’État pertinent dès le mois d’avril de cette année.

Il est important de créer des conditions supplémentaires pour que les citoyens puissent investir de l’argent et gagner de l’argent chez eux, dans le pays. En même temps, il est nécessaire de garantir la sécurité des investissements des citoyens dans l’épargne retraite volontaire. Il devrait y avoir le même mécanisme que dans le système d’assurance des dépôts bancaires. Je vous rappelle que ces dépôts jusqu’à 1,4 million de roubles sont assurés par l’État et leur rendement est garanti. Je suggère de doubler ce montant pour l’épargne-retraite volontaire – jusqu’à 2,8 millions de roubles. Nous devons également protéger les investissements des citoyens dans d’autres instruments de placement à long terme, notamment contre la faillite éventuelle des intermédiaires financiers.

Des solutions distinctes sont nécessaires pour attirer les capitaux vers les entreprises à forte croissance et de haute technologie. Pour celles-ci, il y aura un soutien aux offres sur le marché boursier national, y compris des incitations fiscales pour les entreprises et les acheteurs de ces actions.

L’élément le plus important de la souveraineté économique est la liberté d’entreprise. Je le répète : ce sont les entreprises privées qui, face aux tentatives extérieures de contenir la Russie, ont prouvé qu’elles savaient s’adapter à une conjoncture en mutation rapide et assurer la croissance économique dans un environnement difficile. Par conséquent, toute initiative commerciale visant à bénéficier au pays doit être soutenue.

À cet égard, je pense qu’il est bon de réexaminer la question de la révision d’un certain nombre de normes de droit pénal en rapport avec les infractions dites économiques. Bien sûr, l’État doit contrôler ce qui se passe dans cette sphère, nous ne pouvons pas permettre la permissivité ici, mais il ne faut pas aller trop loin. Il est nécessaire d’avancer plus activement vers la décriminalisation que j’ai mentionnée. Je suis convaincu que le gouvernement, en collaboration avec le Parlement, les forces de l’ordre et les associations d’entreprises, mèneront ce travail de manière cohérente et approfondie.

Dans le même temps, je demande au gouvernement, en contact étroit avec le Parlement, de proposer des mesures supplémentaires pour accélérer le processus de déoffshorisation de l’économie. Les entreprises, principalement dans les secteurs et industries clés, doivent opérer dans la juridiction russe – c’est le principe de base.

Et à ce propos, chers collègues, une petite digression philosophique. Que souhaiterai-je dire séparément ?

Nous nous souvenons des problèmes et des déséquilibres auxquels la défunte économie soviétique a été confrontée. Ainsi, après l’effondrement de l’Union soviétique, de son système planifié, dans le chaos des années 90, le pays a commencé à créer une économie basée sur les relations de marché, la propriété privée – en général, tout cela était juste. Dans une large mesure, les pays occidentaux ont servi d’exemple ici – comme vous le savez, ils avaient une dizaine de conseillers – et il semblait suffisant de copier leurs modèles. Il est vrai qu’ils se disputaient encore entre eux, je m’en souviens : les Européens se disputaient avec les Américains sur la manière de développer l’économie russe.

Que s’est-il passé en conséquence ? Notre économie nationale s’est largement orientée vers l’Occident, principalement comme source de matières premières. Il y a eu différentes nuances, bien sûr, mais dans l’ensemble, comme source de matières premières. Les raisons en sont également claires : le nouveau business russe émergent était, naturellement, comme toutes les entreprises de tous les autres pays, principalement axé sur la réalisation de profits, et il était rapide et facile de le faire. Et qu’est-ce que cela a apporté ? La vente de ces ressources : pétrole, gaz, métaux, bois.

Peu de gens y pensaient, ou alors il n’y avait pas cette possibilité d’investir à long terme, donc d’autres secteurs plus sophistiqués de l’économie étaient sous-développés. Et pour briser cette tendance négative – tout le monde l’a parfaitement vu, dans tous les gouvernements – il nous a fallu des années, un ajustement du système fiscal et des investissements publics à grande échelle.

Nous avons obtenu des changements réels et visibles ici. Oui, il y a un résultat, mais encore une fois, nous devons tenir compte de la situation dans laquelle nos affaires, en particulier les grandes entreprises, se sont développées. Les technologies sont à l’Ouest, les sources financières moins chères et les marchés rentables sont à l’Ouest, et naturellement, les capitaux ont commencé à y affluer également. Malheureusement, au lieu de développer la production, d’acheter des équipements et des technologies, et de créer de nouveaux emplois ici en Russie, l’argent a été dépensé dans des propriétés, des yachts et des biens immobiliers de luxe à l’étranger.

Oui, puis ils ont commencé à investir, bien sûr, dans le développement également, mais au début, tout allait là dans un large flux, dans une large mesure à ces fins – pour la consommation. Et là où il y a de la richesse, il y a, bien sûr, des enfants, leur éducation, leur vie, leur avenir. Et il était très difficile, presque impossible pour l’État de surveiller, d’empêcher ce développement – nous vivions dans un paradigme de marché libre.

Les événements récents ont démontré de manière convaincante que l’image de l’Occident en tant que havre de paix et refuge pour les capitaux s’est révélée être un mythe, un faux. Et ceux qui ne l’ont pas compris à temps, qui ne considéraient la Russie que comme une source de revenus et prévoyaient de vivre principalement à l’étranger, ont beaucoup perdu : ils y ont tout simplement été dévalisés, même leurs fonds légitimement gagnés leur ont été retirés.

Un jour, pour plaisanter – beaucoup d’entre vous s’en souviennent peut-être – en m’adressant à des hommes d’affaires russes, j’ai dit : vous en aurez assez d’avaler la poussière, de courir les tribunaux et les bureaux des fonctionnaires occidentaux pour sauver votre argent. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

Vous savez, j’ajouterai maintenant une chose très importante – simple, mais très importante : aucun des citoyens ordinaires du pays, croyez-moi, n’a eu pitié de ceux qui ont perdu leur argent dans des banques étrangères, n’a eu pitié de ceux qui ont perdu leurs yachts, leurs palais à l’étranger, etc. et dans leurs conversations de cuisine, les gens se sont probablement souvenus des privatisations des années 90, lorsque les entreprises créées par le pays tout entier ont été vendues pour une bouchée de pain, et du luxe spectaculaire et démonstratif des soi-disant nouvelles élites.

Quoi d’autre est fondamentalement important ? Au cours de toutes les années qui ont suivi l’effondrement de l’Union soviétique, l’Occident n’a pas renoncé à ses tentatives de détruire les États post-soviétiques et, surtout, d’en finir avec la Russie en tant que plus grande partie survivante de notre espace étatique historique. Ils ont encouragé et lâché sur nous des terroristes internationaux, provoqué des conflits régionaux le long de nos frontières, ignoré nos intérêts et utilisé la dissuasion et la répression économiques.

Et le grand patronat russe – pour lequel je dis tout cela – est responsable du fonctionnement d’entreprises stratégiques, de milliers de sociétés, et détermine la situation sociale et économique de nombreuses régions, ce qui signifie que la situation où les dirigeants et les propriétaires de ces entreprises se retrouvent dépendants de gouvernements qui mènent des politiques inamicales envers la Russie, est une grande menace pour nous, un danger – un danger pour notre pays. Une telle situation ne peut être tolérée.

Oui, chacun a le choix : certains voudront finir leurs jours dans un manoir saisi avec des comptes bloqués, tenteront de trouver une place, semble-t-il, dans une capitale occidentale attrayante ou dans une station balnéaire, dans un autre endroit chaud à l’étranger – c’est le droit de toute personne, nous n’empiétons même pas là-dessus. Mais il est temps de comprendre que pour l’Occident, ces personnes ont été et resteront des étrangers de seconde zone avec lesquels on peut faire n’importe quoi, et que l’argent, les relations et les titres achetés de comtes, de pairs et de maires ne les aideront pas du tout. Ils doivent comprendre qu’ils sont des gens de deuxième catégorie là-bas.

Mais il existe un autre choix : être avec sa patrie, travailler pour ses compatriotes, non seulement pour ouvrir de nouvelles entreprises, mais aussi pour changer la vie autour de soi – dans ses villes, dans ses villages, dans son pays. Et nous avons beaucoup de ces entrepreneurs, de ces véritables combattants des affaires – ce sont eux qui conduiront l’avenir des affaires nationales. Chacun doit comprendre que les sources de la prospérité et de l’avenir ne doivent se trouver qu’ici, dans son pays natal, en Russie.

Et alors nous créerons vraiment une économie forte, autosuffisante, qui ne se ferme pas au monde, mais utilise tous ses avantages compétitifs. Le capital russe, l’argent qui est généré ici, doit travailler pour le pays, pour son développement national. Aujourd’hui, nous avons d’énormes perspectives dans le développement des infrastructures, de l’industrie manufacturière, du tourisme intérieur et de nombreux autres secteurs.

Je veux que ceux qui ont été confrontés aux habitudes de loup de l’Occident m’entendent : essayer de courir partout la main tendue, de ramper, de mendier votre argent, est inutile et, surtout, ne sert à rien, surtout maintenant que vous savez parfaitement à qui vous avez affaire. Maintenant, il ne sert à rien de s’accrocher au passé, en essayant de faire un procès pour de l’argent. Vous devez reconstruire votre vie et votre travail, d’autant plus que vous êtes des personnes fortes – je m’adresse aux représentants de nos entreprises, je connais beaucoup d’entre eux personnellement et depuis de nombreuses années – qui ont traversé une étape difficile de leur vie.

Lancez de nouveaux projets, gagnez de l’argent, investissez en Russie, investissez dans les entreprises et les emplois, aidez les écoles et les universités, la science et les soins de santé, la culture et les sports. C’est ainsi que vous multiplierez votre capital, que vous gagnerez la reconnaissance et la gratitude des gens pour une génération à venir, et que l’État et la société vous soutiendront assurément.

Considérons que c’est notre conseil aux entreprises pour travailler dans la bonne direction.

Chers collègues !

La Russie est un pays ouvert et en même temps une civilisation unique. Il n’y a aucune prétention à l’exclusivité et à la suprématie dans cette affirmation, mais cette civilisation est la nôtre – c’est l’essentiel. Elle nous a été transmise par nos ancêtres et nous devons la préserver pour nos descendants et la transmettre.

Nous développerons la coopération avec nos amis, avec tous ceux qui sont prêts à travailler ensemble, nous nous appuierons sur les meilleurs d’entre eux, mais surtout nous compterons sur notre propre potentiel, sur l’énergie créatrice de la société russe, sur nos propres traditions et valeurs.

Et je voudrais ici parler du caractère de notre peuple : il s’est toujours distingué par sa générosité, sa grandeur d’âme, sa miséricorde et sa compassion, et la Russie en tant que pays reflète pleinement ces traits en elle-même. Nous savons être amis, tenir parole, ne jamais laisser tomber personne et toujours soutenir quiconque se trouve dans une situation difficile, et n’hésitons jamais à venir en aide à ceux qui sont en difficulté.

Tout le monde se souvient comment, pendant la pandémie, nous avons été les premiers, en fait, à fournir un soutien à certains pays européens, dont l’Italie et d’autres pays, pendant les semaines les plus difficiles de l’épidémie de COVID. N’oublions pas non plus comment nous sommes venus en aide aux victimes du tremblement de terre en Syrie, en Turquie.

C’est le peuple de Russie qui est le fondement de la souveraineté du pays et la source du pouvoir. Les droits et les libertés de nos citoyens sont inviolables, ils sont garantis par la Constitution, et malgré les défis et les menaces extérieures, nous ne reculerons pas devant eux.

À cet égard, je tiens à souligner que les élections locales et régionales de septembre prochain et l’élection présidentielle de 2024 se dérouleront dans le strict respect de la loi et de toutes les procédures démocratiques et constitutionnelles.

Les élections sont toujours des méthodes différentes pour résoudre les problèmes sociaux et économiques. Dans le même temps, les principales forces politiques sont consolidées et unies sur la chose la plus importante et fondamentale pour nous tous, à savoir la sécurité et le bien-être du peuple, la souveraineté et les intérêts nationaux.

Je voudrais vous remercier pour cette position responsable et ferme et vous rappeler les paroles du patriote et homme d’État Piotr Arkadiévitch Stolypine – elles ont été prononcées à la Douma d’État il y a plus de cent ans, mais elles sont parfaitement en phase avec notre époque. Il a dit : « Pour défendre la Russie, nous devons tous nous unir, coordonner nos efforts, nos devoirs et nos droits afin de défendre un droit historique suprême – le droit de la Russie à être forte. »

Parmi les volontaires qui se trouvent actuellement en première ligne, on trouve des membres de la Douma d’État et des parlements régionaux, des représentants des autorités exécutives à différents niveaux, des municipalités, des villes, des districts et des localités rurales. Tous les partis parlementaires et les principales associations publiques participent à la collecte de matériel humanitaire et aident la ligne de front.

Merci encore une fois – merci pour une telle attitude patriotique.

Les collectivités locales, qui constituent le niveau d’autorité publique le plus proche de la population, jouent un rôle énorme dans le renforcement de la société civile et la résolution des problèmes quotidiens. La confiance dans l’État dans son ensemble, le bien-être social des citoyens et leur confiance dans le développement réussi du pays tout entier dépendent largement de leur travail.

Je demande à l’Administration présidentielle, en collaboration avec le Gouvernement, de présenter des propositions sur la création d’instruments de soutien direct aux meilleures équipes de gestion, aux pratiques des grandes, moyennes et petites municipalités.

Le libre développement de la société passe par la volonté d’assumer des responsabilités pour soi-même, ses proches et son pays. Ces qualités commencent dès l’enfance, au sein de la famille. Et bien sûr, le système éducatif et la culture nationale sont essentiels pour renforcer nos valeurs communes et notre identité nationale.

En utilisant les ressources du Fonds de subventions présidentielles, du Fonds d’initiatives culturelles, de l’Institut de développement de l’Internet et d’autres outils, l’État soutiendra toutes les formes de recherche créative – art contemporain et traditionnel, réalisme et avant-garde, classiques et innovation. Il ne s’agit pas de genres et de tendances. La culture est appelée à servir le bien, la beauté et l’harmonie, à réfléchir aux questions parfois très compliquées et contradictoires de la vie et, surtout, à ne pas détruire la société mais à éveiller les meilleures qualités humaines.

Le développement du secteur culturel sera une priorité pour la relance de la vie pacifique dans le Donbass et la Novorussie. Des centaines d’institutions culturelles devront être restaurées, réparées et équipées ici, y compris les collections et les bâtiments des musées, des choses qui donnent aux gens la possibilité de sentir l’interconnexion du passé et du présent, de faire le lien avec l’avenir, de sentir qu’ils appartiennent à l’unique espace culturel, historique et éducatif de la grande Russie séculaire.

Avec la participation d’enseignants, de scientifiques et d’experts, nous devons sérieusement améliorer la qualité des cours scolaires et universitaires en sciences humaines – histoire, sciences sociales, littérature et géographie, avant tout – afin que les jeunes puissent apprendre le plus possible sur la Russie, son grand passé, notre culture et nos traditions.

Nous avons une jeune génération très brillante et talentueuse qui est prête à travailler pour le bien du pays dans les domaines de la science, de la culture, de la sphère sociale, des affaires et de l’administration publique. C’est pour ces personnes que le concours « Leaders de la Russie », ainsi que le concours « Leaders de la Renaissance » qui se déroule actuellement dans les nouvelles entités constitutives de la Fédération, ouvrent de nouveaux horizons de développement professionnel.

Je tiens à souligner qu’un certain nombre de lauréats et de finalistes de ces projets se sont portés volontaires dans des unités de combat ; beaucoup travaillent aujourd’hui dans les territoires libérés, contribuant à rétablir une vie économique et sociale, tout en agissant de manière professionnelle, avec détermination et courage.

En général, rien ne peut remplacer l’école des opérations de combat. Les gens en sortent différents et sont prêts à donner leur vie pour la patrie, quel que soit l’endroit où ils travaillent.

Je voudrais souligner que ceux qui sont nés et ont grandi dans le Donbass et la Novorussie, qui se sont battus pour ces régions, seront le principal soutien, devraient être le principal pilier dans le travail global de développement de ces régions. Je veux me tourner vers eux et leur dire : la Russie compte sur vous.

Compte tenu des tâches de grande envergure auxquelles le pays est confronté, nous devons sérieusement actualiser notre approche du système de formation du personnel et notre politique scientifique et technologique.

Lors du récent Conseil « Science et éducation », nous avons parlé de la nécessité de fixer des priorités claires, de concentrer les ressources sur l’obtention de résultats scientifiques spécifiques et fondamentalement importants, principalement dans les domaines où nous disposons de bonnes bases et qui sont essentiels pour la vie du pays, notamment les transports, l’énergie, les services publics, la médecine, l’agriculture et l’industrie.

Les nouvelles technologies sont presque toujours basées sur la recherche fondamentale, la recherche fondamentale une fois faite, et dans ce domaine, ainsi que dans la culture – je tiens à le souligner – nous devons donner aux scientifiques, aux chercheurs, plus de liberté pour la créativité. Nous ne pouvons pas tous les forcer à entrer dans le « lit de Procuste » [tentative de réduire les gens à un seul modèle, une seule façon de penser ou d’agir – ndlr] des résultats de demain. La science fondamentale vit selon ses propres lois.

Et j’ajouterais que le fait de fixer et de résoudre des tâches ambitieuses est une puissante incitation pour les jeunes à se lancer dans la science, une occasion de prouver que vous êtes un leader, que vous êtes les meilleurs au monde. Et nos équipes scientifiques ont de quoi être fières.

En décembre dernier, j’ai rencontré de jeunes chercheurs. L’une des questions qu’ils ont posées concernait le logement. C’est une question banale, mais importante. Nous disposons déjà de programmes de logement pour les jeunes scientifiques. L’année dernière, un milliard de roubles supplémentaires ont été alloués à cette fin. Je charge le gouvernement de trouver des réserves pour étendre ce programme.

Ces dernières années, le prestige et la réputation de l’enseignement professionnel secondaire ont considérablement augmenté. La demande de diplômés des écoles et collèges techniques est énorme, colossale. Voyez-vous, si notre taux de chômage est tombé à un niveau historiquement bas de 3,7 %, cela signifie que les gens travaillent et que nous avons besoin de nouveau personnel.

Je pense que nous devrions développer de manière significative le projet de professionnalisation, dans lequel des pôles d’éducation et de production sont créés, la base de formation est mise à jour et les entreprises et les employeurs, en contact étroit avec les collèges et les écoles techniques, élaborent des programmes éducatifs basés sur les besoins de l’économie. Et, bien sûr, il est très important d’avoir des mentors ayant l’expérience d’une production réelle et complexe.

La tâche est concrète : au cours des cinq prochaines années, former environ un million de travailleurs qualifiés pour les secteurs de l’électronique, de la robotique, de la construction de machines, de la métallurgie, de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture et du complexe militaro-industriel, de la construction, des transports, du nucléaire et d’autres secteurs clés pour la sécurité, la souveraineté et la compétitivité de la Russie.

Enfin, une question très importante concerne notre système d’enseignement supérieur. Là aussi, des changements significatifs sont nécessaires, compte tenu des nouveaux besoins en spécialistes dans l’économie, les secteurs sociaux et toutes les sphères de notre vie. Nous avons besoin d’une synthèse du meilleur du système éducatif soviétique et de l’expérience des dernières décennies.

Il est donc proposé ce qui suit.

Premièrement, il s’agit de revenir à la formation de base traditionnelle des spécialistes de l’enseignement supérieur dans notre pays. La durée des études pourrait aller de quatre à six ans. Même au sein d’une même spécialité et d’une même université, des programmes avec des durées de formation différentes peuvent être proposés, en fonction de la profession spécifique, de l’industrie et de la demande du marché du travail.

Deuxièmement, si la profession exige une formation supplémentaire, une spécialisation poussée, le jeune pourra poursuivre sa formation dans un programme de maîtrise ou de stage.

Troisièmement, les études de troisième cycle deviendront un niveau distinct de l’enseignement professionnel, dans le but de former du personnel pour des activités scientifiques et d’enseignement.

Je tiens à souligner que la transition vers le nouveau système doit se faire en douceur. Le gouvernement, en collaboration avec les parlementaires, devra apporter de nombreuses modifications à la législation sur l’éducation, le marché du travail, etc. Tout doit être pensé et élaboré dans les moindres détails. Les jeunes, nos citoyens doivent avoir de nouvelles opportunités pour une éducation de qualité, un emploi et une croissance professionnelle. Je le répète : des opportunités, pas des problèmes.

Et je tiens à souligner que les étudiants qui étudient actuellement pourront poursuivre leur formation dans les programmes actuels. Et le niveau de formation et les diplômes d’enseignement supérieur des citoyens qui ont déjà terminé les programmes actuels de licence, de spécialisation ou de maîtrise ne sont pas soumis à révision. Ils ne doivent pas perdre leurs droits. Je demande au Front populaire panrusse de prendre sous son contrôle spécial toutes les questions relatives aux changements dans l’enseignement supérieur.

Cette année a été déclarée Année de l’enseignant et du mentor en Russie. Les enseignants sont directement impliqués dans la construction de l’avenir du pays, et il est important de rehausser le prestige de l’enseignement auprès du public, afin que les parents parlent davantage à leurs enfants de leur appréciation des enseignants, et que les enseignants parlent davantage de leur respect et de leur amour pour les parents. N’oublions jamais cela.

Je me concentrerai séparément sur le soutien aux enfants et aux familles russes.

J’aimerais souligner que ce que l’on appelle le budget des enfants, ou le montant des dépenses budgétaires destinées à soutenir les familles, a connu une croissance fulgurante en Russie ces dernières années. Il s’agit de la section du principal document financier du pays, le budget, la loi budgétaire, qui connaît la croissance la plus rapide. Je tiens à remercier les parlementaires et le gouvernement pour cette compréhension unifiée et consolidée de nos priorités nationales.

À partir du 1er février, le capital maternité en Russie a de nouveau été indexé, comme nous l’avons dit, sur le taux d’inflation réel de l’année précédente, c’est-à-dire de 11,9 %. Les citoyens russes qui résident dans les nouvelles entités constitutives de la fédération ont désormais également droit à cette mesure de soutien. Je propose de fournir le capital maternité dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk et dans les régions de Zaporojié et de Kherson aux familles qui ont eu des enfants depuis 2007, c’est-à-dire depuis que le programme a été introduit dans toute la Russie. Je vous rappelle que nous avons pris la même décision en temps voulu pour les habitants de Crimée et de Sébastopol.

Nous continuerons à mettre en œuvre des programmes de grande envergure visant à améliorer le bien-être des familles russes.

Je tiens à souligner que le gouvernement et les entités constitutives de la Fédération se sont donné pour mission spécifique d’assurer une croissance tangible et mesurable des salaires réels en Russie.

Un indicateur important, un point de référence ici, est le salaire minimum, comme nous le savons bien. L’année dernière, il a été augmenté deux fois, de près de 20 % au total.

Nous continuerons à augmenter le salaire minimum à un rythme plus rapide que l’inflation et la croissance des salaires. Depuis le début de cette année, le salaire minimum a été indexé de 6,3 %.

Le 1er janvier prochain, en plus de l’augmentation prévue, je propose une autre augmentation de 10 % supplémentaires. Ainsi, le salaire minimum augmentera de 18,5 % pour atteindre 19 242 roubles.

Passons maintenant à l’ajustement du système fiscal dans l’intérêt des familles russes : depuis l’année dernière, les familles ayant deux enfants ou plus sont exemptées du paiement de l’impôt sur la vente de logements si elles décident d’acheter un nouvel appartement ou une nouvelle maison plus grande.

Nous devons utiliser plus activement ces outils – qui ont fait leurs preuves – afin que les familles disposent de plus d’argent dans leur budget et qu’elles puissent résoudre leurs problèmes les plus importants et les plus urgents.

Je propose d’augmenter la déduction fiscale sociale pour l’éducation des enfants de 50 000 roubles actuellement à 110 000 roubles par an, et pour leur auto-éducation, leur traitement et l’achat de médicaments – de 120 000 à 150 000 roubles. L’État remboursera aux citoyens 13 % de ces montants accrus à partir de l’impôt sur le revenu qu’ils ont payé.

Et, bien sûr, il est nécessaire non seulement d’augmenter le montant de la déduction, mais aussi d’en augmenter la demande, afin que la déduction puisse être assurée de manière proactive, rapide et à distance, sans être contraignante pour les citoyens.

En outre : le bien-être et la qualité de vie des familles russes, et donc la situation démographique, dépendent directement de l’état des choses dans la sphère sociale.

Je sais que de nombreuses entités constitutives de la Fédération sont prêtes à accélérer sensiblement la rénovation des infrastructures sociales, des équipements culturels et sportifs, la réinstallation des logements d’urgence et le développement global des zones rurales. Cette attitude sera assurément soutenue.

Nous utilisons ici le mécanisme suivant : les régions pourront recevoir et utiliser les fonds pour les projets nationaux qui sont réservés dans le budget fédéral pour 2024 par le biais de prêts du Trésor sans intérêt dès maintenant – ils seront automatiquement remboursés en avril de l’année prochaine. C’est un bon outil.

Nous garderons cette question sous un contrôle opérationnel constant et je demande à la Commission de l’économie et des finances du Conseil d’État de s’impliquer dans ce travail.

Dans le même temps, nous ne devons pas nous précipiter pour courir après les volumes, surtout au détriment de la qualité des installations construites. Les ressources financières supplémentaires doivent être utilisées avec une grande efficience et efficacité.

C’est particulièrement important pour la modernisation des soins de santé primaires, un programme à grande échelle que nous avons lancé en 2021. Je demande au gouvernement et aux dirigeants régionaux de ne pas oublier que le critère principal – je l’ai dit à plusieurs reprises – n’est pas les chiffres dans les rapports, mais les changements concrets, visibles, tangibles dans la disponibilité et la qualité des soins médicaux.

Je charge également le gouvernement d’adapter le cadre réglementaire pour l’acquisition d’ambulances dotées d’un ensemble d’équipements de diagnostic. Elles permettent d’effectuer des contrôles médicaux et des examens préventifs directement dans les entreprises, les écoles, les institutions et dans les communautés éloignées.

Nous avons lancé un grand programme de rénovation des écoles. D’ici la fin de l’année, près de 3 500 bâtiments scolaires au total auront été rénovés. Je tiens à souligner que la plupart d’entre eux se trouvent dans des zones rurales et que nous l’avons fait exprès. Cette année, ces travaux sont également menés dans les Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que dans les régions de Kherson et de Zaporojié. C’est significatif et visible, les gens voient vraiment ce qui se passe. C’est une très bonne chose.

À partir de 2025, les fonds fédéraux destinés à la rénovation des maternelles, des écoles, des collèges techniques et des lycées seront alloués aux régions de manière régulière et systématique afin d’éviter les situations où les bâtiments sont totalement négligés.

Ensuite : nous nous sommes fixé un objectif significatif : construire plus de 1 300 nouvelles écoles entre 2019 et 2024. 850 d’entre elles ont déjà été ouvertes. 400 autres devraient être mis en service cette année. Je demande aux régions de s’en tenir à ces plans. Le montant du financement fédéral pour ce programme, de 2019 à 2024, est de près de 490 milliards de roubles. Nous ne réduisons pas ces dépenses, nous les maintiendrons toutes.

Cette année, nous avons augmenté le volume des prêts budgétaires pour les infrastructures. Nous allouons 250 milliards de roubles supplémentaires – je tiens à le souligner : pas comme nous l’avions prévu auparavant, mais 250 milliards de roubles supplémentaires pour le développement des transports, des services publics et d’autres infrastructures dans les régions.

J’ordonne au gouvernement d’allouer 50 milliards de roubles supplémentaires en plus de ces fonds – ils seront utilisés cette année pour renouveler les transports publics dans les entités constitutives de la Fédération, en utilisant des technologies modernes. Je demande qu’une attention particulière soit accordée aux petites villes et aux zones rurales.

Nous avons déjà décidé de prolonger jusqu’en 2030 le projet « Air pur », qui vise à améliorer la situation environnementale dans les grands centres industriels. J’aimerais attirer l’attention des entreprises industrielles ainsi que des autorités régionales et locales sur le fait que la tâche de réduire de manière significative les émissions nocives est toujours à l’ordre du jour.

Je dois ajouter que nous avons bien avancé dans la réforme du secteur de la gestion des déchets. Nous renforçons nos capacités de recyclage et de tri afin d’évoluer vers une économie à cycle fermé. La priorité est de poursuivre l’élimination des anciennes décharges et des sites dangereux où s’accumulent les déchets. Je demande au gouvernement, en collaboration avec les régions, de préparer dès maintenant une liste des déchets dangereux accumulés qui seront éliminés après l’achèvement du programme actuel.

Nous poursuivrons également la réhabilitation de masses d’eau uniques, notamment le Baïkal et la Volga, et à moyen terme, nous étendrons ces travaux à des rivières telles que le Don, la Kama, l’Irtych, l’Oural, le Terek, le Volkhov et la Neva, ainsi que le lac Ilmen. Nous ne devons pas oublier nos petites et moyennes rivières. J’attire l’attention de tous les niveaux de gouvernement sur ce point.

Un projet de loi sur le développement du tourisme dans les zones naturelles spécialement protégées a également été préparé selon les instructions données précédemment. Nous en avons récemment discuté avec nos collègues du gouvernement. Il devrait définir clairement ce qui peut et ne peut pas être construit et, en général, les principes de l’industrie de l’écotourisme. C’est une question très importante pour notre pays. Je demande à la Douma d’État d’accélérer l’examen de ce projet de loi.

Maintenant, quelques mots encore sur ce qui se passe autour de nous.

Chers collègues, je voudrais aborder un autre sujet.

Au début du mois de février de cette année, l’OTAN a fait une déclaration dans laquelle elle demandait de facto à la Russie de se conformer à nouveau au traité sur la réduction des armes stratégiques, notamment en autorisant les inspections de nos installations de défense nucléaire. Mais je ne sais même pas comment appeler cela. C’est un théâtre de l’absurde.

Nous savons que l’Occident a été directement impliqué dans les tentatives du régime de Kiev de frapper nos bases aériennes stratégiques. Les drones utilisés à cette fin ont été équipés et mis à niveau avec l’aide de spécialistes de l’OTAN. Et maintenant, ils veulent aussi inspecter nos installations de défense ? Dans les conditions actuelles de la confrontation, cela ressemble à une absurdité pure et simple.

Toutefois, et je tiens à le souligner, cet accord ne nous permet pas d’effectuer de véritables inspections. Nos demandes répétées d’inspection de certains sites restent sans réponse ou sont rejetées pour des raisons formelles, et nous ne sommes pas en mesure de vérifier quoi que ce soit de l’autre côté.

Je tiens à le souligner : les États-Unis et l’OTAN disent explicitement que leur objectif est d’infliger une défaite stratégique à la RussieEt après cela, ils vont faire le tour de nos installations de défense, y compris les plus récentes, comme si de rien n’était ? Il y a une semaine, j’ai signé, par exemple, un décret sur la mise en service des nouveaux complexes stratégiques terrestres. Vont-ils aussi mettre leur nez là-dedans ? Et ils pensent que nous allons simplement les laisser entrer ?

En publiant sa déclaration collective, l’OTAN a effectivement fait une offre pour devenir partie au traité de réduction des armes stratégiques. Nous sommes d’accord avec cela. En outre, nous pensons que cela aurait dû être fait depuis longtemps, parce que l’OTAN, permettez-moi de vous le rappeler, compte plus d’une puissance nucléaire, les États-Unis, mais aussi la Grande-Bretagne et la France ont également des arsenaux nucléaires, ils s’améliorent et se développent et ils sont également dirigés contre nous, ils sont également dirigés contre la Russie. Les dernières déclarations de leurs dirigeants ne font que le confirmer – écoutez.

Nous ne pouvons et ne devons tout simplement pas l’ignorer, surtout aujourd’hui, pas plus que nous ne pouvons ignorer le fait que le premier traité de réduction des armes stratégiques a été initialement conclu par l’Union soviétique et les États-Unis en 1991 dans une situation fondamentalement différente : une situation dans laquelle il y avait moins de tension et plus de confiance mutuelle. Par la suite, nos relations ont atteint un niveau tel que la Russie et les États-Unis ont déclaré qu’ils ne se considéraient plus comme des adversaires. Fait remarquable, les choses allaient très bien.

Le traité de 2010 en vigueur contient des dispositions cruciales sur l’indivisibilité de la sécurité, sur le lien direct entre les armes stratégiques offensives et défensives. Tout cela est oublié depuis longtemps, les États-Unis se sont retirés du traité ABM, comme nous le savons, et tout cela appartient au passé. Nos relations, très importantes, se sont détériorées, et c’est tout à mettre au crédit des États-Unis.

Ce sont eux qui, après l’effondrement de l’Union soviétique, ont entrepris de réviser les résultats de la Seconde Guerre mondiale, de construire un monde à l’américaine où il n’y a qu’un seul maître, un seul seigneur. Pour ce faire, ils ont commencé à détruire de manière flagrante tous les fondements de l’ordre mondial de l’après-guerre afin de nier l’héritage de Yalta et de Potsdam. Étape par étape, ils ont commencé à réviser l’ordre mondial établi, démantelé les systèmes de sécurité et de contrôle des armements et planifié et mis en œuvre une série de guerres dans le monde entier.

Et tous, je le répète, dans un seul but : briser l’architecture des relations internationales créée après la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas une figure de style – c’est ainsi que les choses fonctionnent dans la pratique, dans la vie : après l’effondrement de l’URSS, ils veulent fixer leur domination mondiale pour toujours, sans tenir compte des intérêts de la Russie moderne ni de ceux des autres pays.

Bien sûr, la situation dans le monde après 1945 a changé. De nouveaux centres de développement et d’influence se sont formés et se développent rapidement. Il s’agit d’un processus naturel et objectif qui ne peut être ignoré. Cependant, il est inacceptable que les États-Unis aient commencé à remodeler l’ordre mondial à leur convenance, exclusivement dans leur propre intérêt égoïste.

Aujourd’hui, ils envoient des signaux par l’intermédiaire des représentants de l’OTAN, ils nous posent en fait un ultimatum : vous, la Russie, faites tout ce que vous avez accepté, y compris le traité START, sans condition, et nous nous comporterons comme bon nous sembleIls affirment qu’il n’y a aucun lien entre la question du traité START et, disons, le conflit en Ukraine et d’autres actions hostiles de l’Occident contre notre pays, et il n’y a aucune déclaration retentissante selon laquelle ils veulent nous infliger une défaite stratégique. C’est soit le comble de l’hypocrisie et du cynisme, soit le comble de la stupidité, mais on ne peut pas les traiter d’idiots – ce ne sont pas des gens stupides après tout. Ils veulent nous vaincre stratégiquement et ils veulent pénétrer dans nos installations nucléaires.

À cet égard, je suis obligé d’annoncer aujourd’hui que la Russie suspend sa participation au traité de réduction des armes stratégiques (START). Je le répète, elle ne se retire pas du Traité, non, elle suspend sa participation. Mais avant de reprendre la discussion sur cette question, nous devons comprendre par nous-mêmes ce que revendiquent des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord comme la France et le Royaume-Uni et comment nous tiendrons compte de leurs arsenaux stratégiques, c’est-à-dire de la capacité de frappe globale de l’alliance.

Ils ont maintenant, par leur déclaration, essentiellement fait une offre de participation à ce processus. Dieu merci, allons, cela ne nous dérange pas. Il n’est pas nécessaire d’essayer de mentir à nouveau à tout le monde, de jouer le rôle de défenseurs de la paix et de la détente. Nous connaissons toutes les bases : nous savons que la garantie expire pour certains types d’ogives nucléaires américaines. Nous savons pertinemment qu’à cet égard, certaines personnes à Washington pensent à d’éventuels essais de leurs armes nucléaires, en tenant compte du fait que les États-Unis développent de nouveaux types d’ogives nucléaires. De telles informations existent.

Dans cette situation, le ministère russe de la Défense et Rosatom doivent s’assurer qu’ils sont prêts à tester les armes nucléaires russes. Bien sûr, nous ne serons pas les premiers à le faire, mais si les États-Unis effectuent un test, nous le ferons aussi. Personne ne devrait avoir d’illusions dangereuses quant à la possibilité de détruire la parité stratégique mondiale.

Chers collègues ! Chers citoyens de Russie !

Aujourd’hui, nous voyageons ensemble sur un chemin difficile et plein de défis, et nous surmonterons toutes les difficultés ensemble. Il ne pourrait en être autrement, car nous avons été élevés à l’exemple de nos illustres ancêtres et nous avons le devoir d’être dignes de leur héritage, qui a été transmis de génération en génération. Nous n’allons de l’avant que grâce à notre dévouement à la patrie, à notre volonté et à notre unité.

Cette unité s’est littéralement manifestée dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale : des centaines de volontaires, représentants de tous les peuples de notre pays, se sont présentés aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires et ont décidé de se tenir aux côtés des défenseurs du Donbass et de lutter pour leur terre natale, pour la patrie, pour la vérité et la justice. Des soldats de toutes les régions de notre patrie multiethnique se battent côte à côte sur la ligne de front. Leurs prières sont dans différentes langues, mais elles sont toutes pour la victoire, pour leurs compagnons d’armes, pour la Patrie.

(Applaudissements)

Leur dur labeur en temps de guerre, leurs exploits résonnent fortement dans toute la Russie. Les gens soutiennent nos combattants, ils ne veulent pas, ne peuvent pas rester à l’écart. Le front passe maintenant par le cœur de millions de nos concitoyens, ils envoient des médicaments, du matériel de communication, des moyens de transport, des vêtements chauds, des filets de camouflage, etc. aux lignes de front – tout ce qui contribue à maintenir nos hommes en vie.

Je sais combien les lettres des enfants et des écoliers réchauffent les soldats. Ils les emportent avec eux au combat comme leurs biens les plus chers, car la sincérité et la pureté des souhaits des enfants les touchent jusqu’aux larmes, et les soldats deviennent plus conscients de ce pour quoi ils se battent et de qui ils protègent.

L’attention avec laquelle les volontaires entourent les soldats et leurs familles, ainsi que les civils, est également très importante pour eux. Depuis le début de l’opération spéciale, ils ont agi avec courage et détermination : sous le feu et les bombardements, ils ont sorti des enfants, des personnes âgées et tous ceux qui étaient dans le besoin des caves, ils ont livré de la nourriture, de l’eau et des vêtements aux points chauds et le font encore aujourd’hui ; ils ont mis en place des centres d’aide humanitaire pour les réfugiés, aidé dans les hôpitaux de campagne et sur la ligne de contact, risquant eux-mêmes leur vie pour sauver et continuer de sauver les autres.

L’initiative du Front populaire « Tout pour la victoire ! » a permis à elle seule de récolter plus de cinq milliards de roubles. Ce flux de dons se poursuit en permanence. La contribution de chacun est tout aussi importante : les grandes entreprises comme les entrepreneurs – mais il est particulièrement émouvant et inspirant de voir des personnes aux revenus modestes faire don d’une partie de leurs économies, de leurs salaires et de leurs retraites. Une telle unité pour aider nos soldats, les civils dans la zone de guerre et les réfugiés en vaut la peine.

Merci pour ce soutien sincère, cette unité et cette entraide. Ils ne peuvent être surestimés.

La Russie relèvera tous les défis, car nous sommes tous un seul pays, un grand peuple uni. Nous sommes sûrs de nous, nous sommes sûrs de nos forces. La vérité est de notre côté.

(Applaudissements)

Merci.

Vladimir Poutine

Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider




Quelles sont les structures de pouvoir qui gouvernent le monde ?

[Source : kla.tv]

Interview avec David ICKE, janvier 2023

Les faillites, la guerre en Ukraine, les nouvelles lois contre la désinformation et la nouvelle loi sur le partage des charges en Allemagne, tout cela fait-il partie d’un tout ? Dans cette interview, David Icke, connu pour avoir fait de nombreuses prédictions sur la politique mondiale qui se sont réalisées, relie certains points pour nous et montre l’issue des événements mondiaux actuels. Attachez votre ceinture et profitez de cette interview intéressante !

[Voir aussi :
L’asservissement des peuples par le contrôle des ressources]

Transcription

David Icke ! Nous sommes très honorés aujourd’hui de discuter avec David Icke ! David, merci beaucoup d’avoir accepté cette interview !

Icke : C’est un plaisir, Daniel !

Interviewer : Eh bien, je suppose que la plupart de nos téléspectateurs vous connaissent ! Pour ceux qui ne vous connaissent pas, nous pouvons faire une très courte biographie. Peut-être devrions-nous aller directement sur la page de Wikipédia. Que dit Wikipédia ?

Icke : C’est assez long, n’est-ce pas ? Et beaucoup d’informations sont inexactes!

Intervieweur : Oh, absolument ! J’allais quand même lire la première phrase.

Icke : Eh bien, allez-y alors !

Interviewer : Il est dit que David Vaughan Icke est un théoricien du complot anglais et un ancien footballeur et animateur de radio sportif. Souhaitez-vous ajouter quelque chose à cela ?

Icke : Eh bien, je ne suis pas un théoricien du complot ! Je suis un chercheur indépendant conspirationniste. Et qu’est-ce qu’un conspirationniste ? C’est quelqu’un qui se demande si l’autorité vous dit la vérité ou non. C’est aussi simple que ça ! Et bien sûr, le terme « théoricien du complot » vient de la CIA pour ce qui est de son utilisation généralisée dans les années 1960, lorsqu’ils essayaient de discréditer les gens qui ne croyaient pas qu’une balle utilisée pour l’assassinat de Kennedy faisait demi-tour. Et donc, il est maintenant utilisé et répété comme une métaphore, laquelle ne dit pas la vérité – propagande, désinformation. Et je vais vous en donner un exemple personnel, car le 6 novembre, je devais parler à Amsterdam lors d’un rassemblement pour la paix. Et quand l’annonce a été faite que j’allais parler là-bas, cela a fait tout un tollé cousu de fil blanc, bien sûr, qu’on ne devait pas me permettre d’y aller parce que j’étais un antisémite, j’étais un négationniste de l’holocauste etc. Et cela a en quelque sorte créé la fureur parmi les classes « vertueuses ». Tout cela est absurde, mais…

Interviewer : Puis-je intervenir ? Qu’est-ce que le sémitisme ou l’antisémitisme ont à voir avec un discours anti-guerre ? Ou bien est-ce qu’ils sont juste en train de sortir quelque chose de votre passé ?

Icke : Oh, ils ne le sortent pas de mon passé. Ils le sortent tout court. Parce que si vous avez quelqu’un qui dit quelque chose que vous ne voulez pas que les gens entendent et que c’est raisonnable et justifiable dans les faits, alors vous ne le prenez pas pour ce qu’il dit, vous inventez ce qu’il ne dit pas. Là où je veux en venir en termes de théoricien du complot… finalement c’était 24 heures, pas 48 heures avant que je sois censé parler – en fait, j’étais déjà sur la côte Est de l’Angleterre en attendant de traverser le tunnel sous la Manche jusqu’à Amsterdam – le gouvernement Néerlandais a annoncé que, parce que je constituais une menace pour la société, j’allais être banni non seulement des Pays-Bas, mais aussi de 25 autres pays européens. Cela signifie de nombreux autres pays en plus, car les Pays-Bas font partie de ce qu’ils appellent le groupe Schengen de pays qui partagent une politique frontalière commune. Donc quand vous êtes banni, vous êtes également banni par eux. Mais d’autres pays, y compris l’Amérique, utilisent les critères de Schengen pour – eh bien, ils le font quand ça les arrange – pour empêcher d’autres personnes d’entrer dans leur pays et c’est la même chose avec d’autres pays du monde. Donc, alors que je suis assis ici, je suis banni des grandes voies du monde. Mais là où je veux en venir en termes de théoricien du complot, c’est que des gens merveilleux aux Pays-Bas, des avocats, pensaient que ce qui se passait était inacceptable et ils ont donc défié le gouvernement devant les tribunaux et ce qui s’est passé – j’étais au procès – ils ne voulaient même pas me laisser entrer aux Pays-Bas pour comparaître devant le tribunal, je représentais un tel danger ! Et l’avocat du gouvernement a abandonné l’accusation d’antisémitisme en entier et de négation de l’holocauste et tout ça parce qu’il ne pouvait pas la maintenir. Donc, ce qu’ils ont fait, c’est de dire que j’étais anti-gouvernemental et en étant anti-gouvernemental, c’est-à-dire que je disais que le gouvernement ment, ce que le gouvernement néerlandais, comme tous les gouvernements, mais surtout le gouvernement néerlandais, fait à bien des égards par réflexe, que j’étais une menace pour la démocratie. Et puis, c’est là le problème, quand le juge – bien évidemment que ça allait arriver – a rendu son jugement, il a dit que le gouvernement avait raison de m’interdire parce qu’il était clair que j’étais un théoricien du complot. Et donc nous avons maintenant une situation où, si vous défiez le gouvernement de dire la vérité, vous êtes qualifié de théoricien du complot et si vous êtes un théoricien du complot, vous pouvez être banni de 26 pays européens.

C’est donc la voie qui est suivie et c’est la raison pour laquelle toute cette histoire du théoricien du complot et de la théorie du complot est si importante parce qu’elle devient centrale pour justifier de faire taire la dissidence. Donc, même à ce niveau, ces premières lignes de la page Wikipédia n’ont aucun sens en termes de réalité, mais encore une fois, la plupart de ce qui se trouve sur Wikipédia n’en a pas.

Interviewer : Oui, je pense qu’il est temps d’enterrer ce terme si nous le pouvons. Parce que, je veux dire, pourquoi avons-nous même le mot « conspirer » en anglais ? Vous savez, s’il existe une telle chose que la conspiration, si les gens conspirent, le ciel nous interdit de théoriser à ce sujet, n’est-ce pas ?

Icke : Oui, et la plupart de ce que les gens avaient décrit comme une théorie du complot, s’est avéré vrai avec le temps.

Intervieweur : Exactement !

Icke : Bien sûr, il y avait des théories du complot, où vous dites : Eh bien, en regardant les preuves, il semble que ça pourrait être ça, c’est justement ça, d’accord. Mais une grande partie est en réalité prouvable à partir des preuves et au cours des décennies- comme je le dis -, à tel point que c’était une théorie du complot qui s’avère être de plus en plus vraie, et c’est la raison pour laquelle ils veulent la discréditer bien sûr, si ce n’était pas vrai, ils n’auraient pas de problème avec ça. Ce qui leur pose problème, c’est le fait qu’elle est vraie. Ce que nous voyons, et c’est la société en général, c’est la façon dont elle est structurée : tout est inversé, tout est à l’envers. Et il n’y a pas de plus grand exemple de cela que les termes de propagande et désinformation sont des termes injurieux pour des personnes qui produisent des preuves crédibles. Des termes utilisés par des personnes qui mentent 24 heures sur 24, et même dans leur sommeil probablement. Nous ne devons donc pas nous soucier des étiquettes et nous énerver à cause des étiquettes. Nous devons juste continuer à marteler ce que nous disons parce que, vous savez, en fin de compte, ce qui pousse les gens à envisager d’autres possibilités, plus que toute autre chose, c’est leur propre expérience. Et depuis le tournant de l’ère Covid, ce que les gens ont expérimenté, c’est la suppression de la liberté à un rythme de plus en plus rapide. Et c’est ce qui les terrifie. Ce que j’ai dit il y a des décennies, c’est que le plan était – et c’est pourquoi ils ont introduit les nombreuses manières, les nombreuses raisons d’avoir Internet – parce qu’ils voulaient finalement une situation où personne ne verrait ou n’entendrait jamais quoi que ce soit qui n’ait pas été approuvé par le gouvernement, je veux dire carrément « 1984 » [1984 = Un roman dystopique écrit par George Orwell décrivant la vie d’un non-conformiste dans un État totalitaire]. Et c’est là où nous allons, je veux dire que nous avons une législation en cours d’examen au parlement britannique, appelée « projet de loi sur la sécurité en ligne » qui est conçue pour supprimer davantage le fondement-même de la liberté d’expression, et des lois similaires sont en cours dans le monde entier. La raison pour laquelle cela se produit – nous revenons au fondement de tout cela – c’est que l’autorité nous ment, elle nous ment à une échelle d’une telle ampleur peut-être jamais vue auparavant. Et parce qu’elle ment, elle ne supporte pas les interrogations. Donc, toute l’idée de la censure est d’arrêter cette analyse.

Interviewer : Oui, je ne comprends pas pourquoi ceci n’est pas plus évident pour tout le monde. Théoricien du complot signifie maintenant quand vous allez devant un tribunal, quand vous avez un procès en Hollande et qu’ils disent qu’on vous accuse d’être anti-gouvernemental. Quelle constitution dans le monde occidental, ou probablement même dans le monde, a écrit que vous ne pouvez pas être anti-gouvernemental ? C’est scandaleux !

Icke : Oui, et l’histoire, vous savez, c’est que nous sommes allés au tribunal avec ça et nous allons continuer, mais nous sommes allés au tribunal avec ça sans penser que nous allions gagner tout en sachant que nous n’allions probablement pas gagner, parce que c’était évident, c’est la façon dont le système est ficelé maintenant : ce sont les mécanismes de contrôle de l’autorité gouvernementale, ce ne sont que des illusions. Et donc on savait bien que ce juge de district aux Pays-Bas n’oserait pas aller à l’encontre du gouvernement. Et donc il a pris une décision et un jugement ridicule que parce que j’étais un « théoricien du complot », c’était justifié que je sois banni de 26 pays européens. Et il était d’autant plus d’accord avec les gens intelligents qui voient cela comme un outrage qu’il ne l’aurait été d’aller à l’encontre du gouvernement qui l’emploie et qu’il aurait bousculé à ses risques et périls. C’est ainsi que cela fonctionne, tout le système est ficelé. Et je ne dis pas que tous les juges sont corrompus, même si beaucoup d’entre eux le sont, corrompus pas nécessairement dans le sens de prendre de l’argent, mais corrompus en termes de corruption morale en ce sens qu’ils prendraient des décisions en fonction de ce qui est bon pour eux plutôt que de ce qui est bon pour la justice. Et c’est, à mon avis, ce qui s’est manifestement passé dans ce cas.
C’est la même chose partout dans le monde, c’est la même chose que ce que vous voyez en Amérique. Vous savez, j’ai été stupéfait quand j’ai entendu pour la première fois l’expression « le juge est un démocrate » [démocrate = membre du parti démocrate aux États-Unis], « le juge est un républicain » [républicain = membre du parti du parti républicain aux États-Unis]. C’est quoi, ça ? Qu’importe le parti des politiciens, et pourquoi devons-nous le savoir de toute façon ? Quelle en est la pertinence ? Si vous êtes un juge au sens propre du terme, vous prenez des décisions sur la preuve, pas sur votre conviction politique et une fois que vous avez une affaire comme c’est si souvent le cas en Amérique, si c’est un juge démocrate, on connaît le verdict. Ou s’il y a une scission démocrate-républicain à la Cour suprême, vous saurez quelle sera la scission. Et bien la justice a disparu, c’est terminé, c’est fini, c’est une illusion. Et ce que nous avons vu, décennie après décennie, ce sont de plus en plus de sources d’information, les sources de la justice étant occupées par ce que j’appelle cette « secte mondiale » [Secte = groupe ayant une idéologie exclusive généralement avec des pratiques rituelles, le symbolisme et une forte dévotion à une cause, un programme ou à un être] qui est finalement derrière les événements mondiaux et non les politiciens absents aujourd’hui, disparus demain que nous sommes censés croire qui sont derrière les événements mondiaux, ce sont les hommes de main ; c’est tout ce qu’ils sont.

Interviewer : Oui, je pense que leur prochaine étape sera probablement, puisque le truc de l’antisémitisme n’a pas fonctionné, d’attaquer le gouvernement. J’espère que cela échouera, mais je pense que la prochaine chose qu’ils serviront sera la vieille rengaine selon laquelle plus nous avançons dans cette guerre, plus nous apportons aide et réconfort à l’ennemi : Ils ne veulent pas qu’on s’exprime contre la guerre.

Icke : Non. Et l’histoire, c’est qu’ils introduisaient en fait la loi antiterroriste dans cette équation. Et je vais vous dire autre chose aussi – ce qui m’a même surpris. Vous savez, j’ai dit qu’en fin de compte, il y a une force non humaine « dans l’ombre ». Je le dis depuis très longtemps. Et alors que l’agenda du monde devient de plus en plus manifestement anti-humain, de plus en plus de gens commencent à dire : « Eh bien, attendez, il n’est peut-être pas si fou ! » Mais ce qui m’a stupéfié, c’est que, dans le jugement du département de l’immigration des Pays-Bas selon lequel je ne devrais pas être autorisé à entrer, le jugement original que j’ai reçu deux jours avant l’événement, incluait le fait que parce que j’ai dit ‘une force non-humaine est derrière les événements humains’ – c’était une raison supplémentaire pour être banni parce que j’ai déshumanisé le putain de gouvernement.

Et comme je l’ai dit, pourquoi déshumaniserais-je le gouvernement alors qu’il le fait lui-même avec brio sans aucune aide de ma part, en déshumanisant la population ! N’oublions pas que c’est le gouvernement néerlandais dirigé par cet homme de main du Forum économique mondial Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas, qui cherche à s’emparer des terres de trois mille agriculteurs néerlandais à cause – je cite – de la politique en matière de changement climatique. Et étant donné que les Pays-Bas représentent en valeur le deuxième plus grand exportateur de nourriture au monde, comment cela va-t-il se passer pour l’humanité ? Parce que – ce réseau passant par ces politiciens déshumanise l’humanité et dit maintenant que nous allons interdire ce type parce qu’il nous déshumanise, ils le font eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de moi.

Intervieweur : C’est vrai. J’aimerais, si possible, passer à la plandemie qui, apparemment, n’est pas encore terminée. Ça continue, Elle fait toujours rage. Avons-nous suffisamment de preuves médico-légales pour traduire en justice les auteurs de l’arnaque au Covid ? Quelles sont certaines des pièces les plus accablantes que nous ayons, quelles sont certaines des choses que nous pourrions faire ressortir qu’ils ne pourraient pas réfuter ?

Icke : Eh bien, nous en avons… nous en avons déjà en ce qui concerne le faux vaccin. Vous savez, il y a des choses qui vous font ouvrir les yeux quand vous êtes à la recherche de la vérité. Vous êtes donc prêt à aller là où se trouvent les preuves, là où les informations vous mènent. Et c’est ce que font essentiellement ce que nous appelons les médias alternatifs, ils recherchent la vérité, et je ne suis pas toujours d’accord avec eux – je suis d’accord avec le fait qu’ils l’ont trouvée – mais je suis d’accord avec la plupart d’entre eux. Mais c’est une prise de conscience qui donne à réfléchir lorsque vous sortez de cette arène et que vous parlez avec des gens qui n’obtiennent leur point de vue qu’à travers les médias grand public, comment un nombre faramineux de personnes sont mortes après avoir reçu l’injection et ont eu leur santé détruite, combien peu les gens réalisent réellement qu’il en est ainsi– en raison du contrôle de l’information grand public – J’ai parlé à des gens : ils disent : « J’ai été injecté. » – « Eh bien, étiez-vous au courant de ceci, étiez-vous au courant de cela ? » – « Non ! Je n’ai jamais su cela ! » – Quoi ? Donc, il y a ce clivage massif entre les gens qui vont chercher des informations, qui scannent les rapports du VAERS [VAERS = Vaccine Adverse Event Reporting System of the US-Government], le système de la « carte jaune », qui est la même chose en Grande-Bretagne, et regardez tous les jeunes qui s’effondrent après avoir été injectés, un nombre qui n’a jamais existé auparavant. Vous constatez maintenant les décès excessifs dans le monde entier qui ont été provoqués depuis le déploiement (des vaccins) en 2021, particulièrement en 2021. Et pourtant, un nombre important de personnes n’en n’ont pas conscience. Si cette information était présentée à un tribunal public, signalée de façon adéquate, alors un nombre gigantesque de personnes du système seraient en prison. Et, vous savez, à ce stade, quand vous parlez d’une poursuite judiciaire : il y a une stupidité irréfléchie, une stupidité aveugle où des gens comme les médecins et les infirmières, les politiciens et tout ça qui devraient mieux savoir, leur travail est d’être informés, mais au lieu de cela, en fin de compte et si vous creusez un peu plus, ils croient simplement une poignée de fonctionnaires, et ils croient que ce que les gens leur disent est la réalité – c’est-à-dire que cette injection arrêtera la transmission (du virus)… et ainsi de suite. Il y a ce niveau de stupidité où vous croyez simplement ce qu’on vous dit et vous le faites sans poser de questions.

Interviewer : Je ne sais pas si j’appellerais cela de la stupidité ou de l’ignorance volontaire. Mais le résultat est le même, non ?

Icke : Oui, eh bien stupidité ou ignorance volontaire, fondamentalement, si vous acceptez ce que l’autorité vous dit sans poser de questions, vous choisissez d’être ignorant. C’est un choix. Donc, vous êtes à ce niveau, mais c’est le « mais » maintenant. Il y a une multitude de preuves qui sont sorties – notamment grâce à l’expérience personnelle des gens. Eh bien, il y a eu un sondage récemment dans lequel, vous savez, un énorme pourcentage d’Américains croient qu’ils connaissaient quelqu’un dont la santé avait été endommagée par l’injection ou qui avait été tué par l’injection. C’était une expérience personnelle de ce qu’ils ont vu et de leurs interactions quotidiennes, et ce qu’on leur dit est complètement différent. C’est là que je veux en venir. La preuve est maintenant là. Ils connaissent le carnage et les morts que cela a causés et pourtant ils continuent à dire aux gens de se faire injecter. Vous voyez par les baisses spectaculaires du nombre de personnes qui font cela à quel point l’expérience personnelle et peut-être l’examen d’autres preuves en dehors du courant dominant commencent de plus en plus à avoir un impact sur leurs actions plutôt que de simplement croire le gouvernement sans contester. Mais si vous savez et qu’ils le savent, cette ignorance n’est plus une défense. Si vous savez ce qui s’est passé et que vous insistez toujours, ce n’est pas de l’ignorance, c’est de la psychopathie. Et vous savez, l’une des choses les plus difficiles que j’ai fait circuler au cours de ces presque 30, 33 dernières années, c’est l’ampleur du mal auquel nous avons affaire. Le mal pour moi, ma définition du mal est l’absence d’amour. Et si vous regardez ce qu’on appelle le test Hare du nom du gars qui l’a développé, le test Hare de la psychopathie, si vous avez suffisamment de traits du test Hare, vous devenez officiellement un psychopathe. Les deux principaux traits sont le manque d’empathie et le manque de compassion, ce sont des manifestations d’un manque d’amour, et ils se manifestent en ce que nous appelons le mal.
Et si vous avez un manque d’empathie, de cette capacité de vous mettre dans les sensations et l’expérience de ce que vous faites ressentir et vivre aux autres, vous ne pouvez pas vous mettre à leur place et donc comprendre l’impact que vous avez sur eux, alors vous n’avez pas de limites. Il n’y a plus de limites. Parce que vous n’avez aucune conséquence émotionnelle, alors vous savez : l’empathie, pour moi en tout cas, c’est le mécanisme de sécurité du comportement humain. Si vous avez de l’empathie qui limite vos actions parce que vous avez un résultat émotionnel suivant ce que vous faites aux gens, je dirais juste à tous ceux qui disent encore qu’ils ne feraient jamais ça : Imaginez si vous n’avez pas cette capacité empathique sécurisée et qu’il n’y ait aucune conséquence émotionnelle pour vous, peu importe ce que vous avez fait, c’est-à-dire, des niveaux extrêmes de psychopathie, cela signifierait non seulement qu’ils ne feraient jamais cela mais ils se tireraient d’affaire en faisant ça. C’est ce qui se passe avec ces gens. Donc, cette difficulté qu’ont les gens à imaginer l’ampleur du mal auquel nous avons affaire fait que lorsqu’on le pointe du doigt, on entend : Oh non, ils ne feraient jamais ça. Personne ne ferait ça. Non, tu ne ferais pas ça !
Ils le feraient. Ils le font!

Intervieweur : Exact ! Oui. Nous n’arrivons pas à nous mettre dans leur esprit psychotique.

Icke : Oui.

Interviewer : En parlant d’empathie, je me souviens quand j’étais petit, qu’il y avait cette émission de radio en Amérique appelée « CBS Mystery Theatre » et il y avait une émission qui était vraiment bonne, elle s’appelait « Le bouton chinois ». En avez-vous déjà entendu parler ?

Icke : Non, je n’en ai jamais entendu parler. De quoi s’agissait-il ?

Interviewer : C’était un peu… je ne sais pas comment c’est arrivé. Dans cette histoire, un Américain ou un Britannique appuyait sur un bouton et vous deveniez millionnaire. Mais un Chinois mourrait quelque part. C’était donc un test de votre empathie. Je pense que nos dirigeants aujourd’hui sont constamment le « bouton chinois ». Ils n’ont aucune empathie.

Icke : Il y a un ajout intéressant à cela. Vous l’avez probablement vu lorsqu’ils ont fait cette expérience pour voir si les gens feraient ce qu’on leur disait de faire simplement parce que quelqu’un de l’autorité le leur avait dit.

Interviewer : Oui, les expériences de Milgram.

Icke : Oui. Vous savez, quand vous appuyez sur ce bouton et que vous entendez quelqu’un crier. Quelqu’un en blouse blanche leur dit de le faire et ils le font, vous savez ?

Interviewer : Ils utilisent le choc électrique jusqu’à la mort, c’est fou !

Icke : Oui, mais il est intéressant que nous nous soyons lancés là-dedans, car si vous mettez ces deux mentalités ensemble, vous avez la raison pour laquelle quelques-uns contrôlent le monde. Vous avez quelques personnes – ils ne sont pas si peu nombreux que les gens le pensent – j’ai lu que le nombre de psychopathes dans le monde est d’environ 4 %. Je pense que cela ne peut être qu’une blague ; il doit y en avoir beaucoup plus. Mais bien sûr, c’est loin d’être la majorité. Vous avez donc la mentalité psychopathe qui n’a aucune empathie et qui fait juste ce qu’elle veut sans conséquences émotionnelles, et vous avez ceux qui appuient sur le « bouton chinois ».

intervieweur : Oui.

Icke : – et puis vous avez les autres, la grande majorité, ils sont moins nombreux maintenant qu’ils ne l’étaient, mais ils sont toujours la majorité, qui feront ce que l’autorité leur dit, simplement parce que l’autorité le leur dit et vous mettez ces deux mentalités ensemble et c’est comme ça que tout au long de l’histoire humaine, quelques-uns ont toujours contrôlé le plus grand nombre.

Intervieweur : Oui. David, vous avez mentionné comment les gens qui recherchent des informations et veulent découvrir des choses ont un état d’esprit, puis les autres qui ne veulent rien savoir à ce sujet, en ont un autre et des gens comme vous et moi sommes surpris de voir à quel point les gens ne savent pas. Mais ensuite, vous avez mentionné les athlètes qui s’effondrent… et il y a beaucoup de mecs dans les pubs qui regardent les matchs de football et je suis sûr que vous connaissez le cas de Damar Hamlin, le quart-arrière de la NFL qui est tombé l’autre jour. Quand les gens voient ça – je veux dire que vous parlez (d’environ) des dizaines de millions de personnes qui regardent ça en direct, il se fait frapper, se lève, ajuste son casque, et tombe en arrière, c’est comme les footballeurs, comme les basketteurs. Connaissez-vous le concept stop au crime – le concept orwellien d’arrêt au crime où vous entraînez votre esprit à ne pas avoir de mauvaises pensées. Je me demande si cela se passe dans l’esprit des gens dans le stade et à la maison. Quand ils voient ça, ils se disent : « Ok, il se passe quelque chose ici mais je sais ce que je ne suis pas censé penser – je vais être un théoricien du complot fou si je pense qu’il y a un lien avec le vaccin ”… Je pense que les gens s’engagent vraiment dans cet stop au crime.

Icke : Oui, et je pense que vous avez raison – et je pense qu’il y a une autre motivation qui est due au nombre incroyable de personnes qui ont pris le faux vaccin – ce n’est pas vraiment un vaccin, selon les critères précédents. C’est donc une autre façon d’évacuer le sujet – en gros, c’est une version de « change de sujet – je ne veux pas en parler, je ne veux pas y faire face ». Vous savez, vous avez soulevé un sujet important, car comme je l’ai dit plus tôt, c’est extraordinaire de rencontrer des gens qui, après tout ce temps et toutes ces preuves, n’ont aucune idée de l’existence de ces certitudes ou de ce qui se passe. Mais parce que les médias grand public n’en parlent pas, parce que les médias grand public sont contrôlés par cette secte, tout comme la Silicon Valley. Mais les sportifs professionnels sont le talon d’Achille parce qu’ils tombent souvent en direct devant les yeux du public, et vous ne pouvez pas le cacher parce que quand un footballeur ou un joueur de hockey ou un basketteur tombe et s’effondre, c’est relaté, ça doit être signalé. Ils cacheront pourquoi c’est arrivé, mais ils le relateront. Et les chiffres viennent de grimper en flèche depuis le déploiement du faux vaccin. Et c’est un domaine qu’ils n’ont pas été en mesure de dissimuler – ils peuvent dissimuler la cause, mais pas l’événement réel – et cela a réveillé beaucoup de gens. Et, vous savez ce à quoi les gens qui ne connaissent pas du tout ce sujet pourraient réfléchir ? C’est : Se pourrait-il que seuls les sportifs professionnels subissent ces conséquences ? Non, bien sûr que non ! Oh, vous savez que nous avons ce vaccin et il ne tue et ne mutile que les sportifs professionnels. Non bien sûr que non. Mais c’est juste un domaine qu’ils ne peuvent pas cacher. Alors, qu’est-ce qui se passe d’autre au sein de la population. Et la réponse est : « la même chose » ! Mais, vous savez, je comprends tout à fait cela, vraiment. Mais si vous avez eu deux, trois, quatre faux vaccins et que vous commencez à voir ce qui arrive aux personnes qui en ont eu, cela ne se produisait pas auparavant dans les mêmes quantités, alors bien sûr vous contournez le sujet pour ne plus en parler. Parce que nous parlons d’une autre question – la différence entre ce qui se fait dans les médias alternatifs et ce qui se fait dans les médias grand public et l’autorité – c’est une question très très importante. Et, j’ai vécu cela tellement de fois, que de dire aux gens ce qu’ils veulent entendre est la chose la plus facile au monde. La chose la plus facile au monde parce que leur porte s’ouvre déjà. Ils veulent penser que ce que vous leur dites est vrai. Vous parlez à des vendeurs professionnels. Vous savez, ils sont formés pour glaner dans les conversations avec leurs clients potentiels ce que le client pense et comment ils voient la vie parce qu’ils commencent alors à être d’accord avec eux ou à dire des choses comme « Oh, nous sommes comme vous, je suis d’accord avec vous » – et c’est comme ça que vous obtenez ce lien avec eux. Cela aide simplement à vendre votre produit. Donc, dire aux gens ce qu’ils veulent entendre est la chose la plus facile au monde. Dire aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre est la réelle difficulté car ils ont fermé et verrouillé leur entendement. Ils ne veulent pas croire que c’est vrai, et c’est là le défi. Et donc, quand l’autorité arrive et dit, « Oh non, avez-vous entendu les excuses qu’ils mettent en avant pour tous ces jeunes souffrant de malformations cardiaques ? Oh mon Dieu, l’absurdité dans leur désespoir est incroyable ».

Intervieweur : C’est le Commotio cordis. [Commotio Cordis = une perturbation rare du rythme cardiaque qui se produit à la suite d’un coup dans la zone directement au-dessus du cœur]

Icke : Oui, si vous prêtez l’oreille, vous ne le voulez pas vraiment parce que vous avez eu les vaccins, vous ne voulez vraiment pas faire face aux possibilités, alors vous croirez aux absurdités parce que c’est ce que vous voulez entendre. Et, vous savez, vous obtenez cela aussi de façon intéressante dans les médias alternatifs, dans certains domaines, où certaines personnes ont une idée de ce qui est et veulent croire que c’est vrai. Et puis, quand vous contestez que ce n’est peut-être pas vrai, vous savez, vous êtes aussi attaqué par des gens de l’arène alternative. Et vous savez, c’est ce que je vis en ce moment, et j’en ai déjà fait l’expérience. Parce que je n’ai pas mordu au battage médiatique de Trump et je ne mords absolument pas au battage médiatique d’Elon Musk. Et le fait est, bien sûr, que les gens aimeraient croire que ce type – c’est-à-dire Trump – se met là, devant, et qu’il dit toutes les bonnes choses et qu’il veut défier la tyrannie et c’est formidable de croire que ce type Musk se met là, qu’il est vraiment un intransigeant de la liberté d’expression et qu’il n’a pas un autre programme en arrière-plan. Mais si nous voulons remettre en question la société dominante, nous devons tout remettre en question et voir si cela résiste à un examen minutieux. Et encore une fois, parce que vous ne voulez pas croire que ce n’est pas ce qui semble être, on vous rejette. Mais, vous savez, si vous allez vraiment sur le long terme, et si vous êtes vraiment à fond dans la recherche de la vérité, quelle qu’elle soit, alors vous faites ce que vous pensez être nécessaire et juste et non ce que vous pensez que vous amener plein d’amis. C’est la dernière chose que vous devrez faire si vous voulez la vérité.

Intervieweur : Oui, tout à fait. J’aimerais parler brièvement d’Elon Musk un peu plus tard. Je veux en finir avec les trucs de la plandémie Covid. Vous savez, quand vous dites que les gens ont ces raisons pour ne pas vouloir voir ce qui se passe – c’est assez drôle, ils doivent souffrir un peu de dissonance cognitive parce que comme vous l’avez dit, la demande pour les rappels, le premier, le deuxième et un autre troisième rappel est très faible. Et donc leurs actions parlent plus fort que leur réticence à en parler. Comme s’ils ne voulaient pas en parler parce qu’ils ne veulent pas le reconnaître. Mais dans leurs actions, ils vous montrent, peut-être inconsciemment, – oui, vous avez peut-être raison, je vais faire attention.

Icke : Oui, et c’est une bonne chose, comme je dis… si vous essayez de comprendre pourquoi les gens font des choses, vous devez vous mettre à leur place. Et je comprends parfaitement pourquoi les personnes injectées ne veulent pas savoir ce qui arrive aux autres personnes vaccinées. Je comprends tout à fait cela. Oui tu as absolument raison. Bien qu’ils n’y croient peut-être pas ouvertement, ils n’y croient peut-être même pas personnellement, ils n’en auront plus. Et donc, vous savez à bien des égards, mis à part ceux que vous ne persuaderez jamais que l’autorité leur ment, à part eux, nous avons à peu près gagné l’argumentation en ce qui concerne l’injection, en termes de leur action, sinon leur adhésion sincère qu’ils ont été arnaqués.

Intervieweur : Oui, c’est vrai. J’imagine qu’à partir de maintenant, il n’y aura plus trop de joueurs de la NFL qui recevront d’autres rappels. Et une anecdote intéressante de ce match où Damar Hamlin est tombé. La première histoire de l’actualité était, « Eh bien, les officiels ont jugé sage, prudent d’arrêter le jeu. » Ils n’ont jamais fait ça dans l’histoire du football NFL. Vous avez entendu parler des matchs de football américain, il y a toujours une ambulance au bord de la route… parce qu’il y a des commotions cérébrales, toutes sortes de choses se passent tout le temps. Et puis le jeu continue. Et c’est donc ce qu’ils ont dit qui s’est passé. Mais j’ai lu quelque chose, d’accord, c’était dans les commentaires, donc je ne peux pas corroborer, je ne sais donc pas si c’est vrai, mais j’ai lu quelque chose qui disait : Les joueurs ont refusé de revenir sur le terrain et de jouer. Et cela me parait logique. Parce que le joueur vedette des Buffalo Bills, un gars nommé Josh – je ne connais pas son nom de famille – lui et un joueur vedette étaient les deux seuls à ne pas avoir reçu l’injection. Je veux dire que le joueur quart-arrière est le capitaine de l’équipe. Je me demande donc s’ils se sont réunis et ont dit nous ne reviendrons pas sur ce terrain.

Icke : Oui, eh bien, vous savez, tout ce truc à propos de prendre l’injection et de ne pas avoir l’injection était une vraie séparation des chemins, si vous voulez, entre des gens qui pensent vraiment par eux-mêmes et qui s’en tiennent à ce qu’ils croient – et ceux qui seront influencés soit en ne remettant pas en question sans réfléchir tout ce que l’autorité leur dit ou tant d’autres, tant d’autres, peut-être même la majorité en fait, qui ont eu l’injection parce qu’ils ne voulaient pas les conséquences de ne pas avoir l’injection. Et ceux qui sont restés convaincus que non, je suis très sceptique à ce sujet, je ne l’ai pas reçue, ce sont eux maintenant qui bénéficient du fait qu’ils ne l’ont pas eue. Et il y a eu presque une sorte de revirement parce que ceux qui ne l’avaient pas, bien sûr, c’était moi compris, vous compris, j’en suis sûr, ils ont été attaqués, fustigés, diabolisés, accusés de tuer des gens et tout ça. Et l’un des grands moments charnières, je pense de toute façon, certainement en Europe, j’en suis sûr, qui a également imprégné l’Amérique quand, au Parlement européen avant Noël, un membre néerlandais du Parlement européen a interrogé la responsable de Pfizer sur leurs essais pour voir si le faux vaccin arrêtait la transmission, et il s’est avéré qu’elle a admis que ces essais n’avaient jamais été effectués. Ils ne savaient pas si cela arrêtait la transmission. Donc, ce qu’ils faisaient, c’était nous mentir et l’imposer aux gens avec des conséquences sur les emplois etc. Et cela inclut bien sûr les sportifs sur la base du « cela arrêtera la transmission sinon vous mettriez d’autres personnes en danger », alors que Pfizer n’avait jamais fait d’essais pour voir si c’était le cas. Parce que l’injection n’a rien à voir avec la santé. Cela a à voir en fait avec des agendas beaucoup plus profonds, des agendas beaucoup plus sinistres, sombres et démoniaques. Et cela a mis beaucoup de gens très en colère, certainement en Europe. Quand ils ont pensé que la raison-même pour laquelle ils avaient pris l’injection, – on m’a leur avait dit que c’était la raison,- s’avère non seulement fausse, mais beaucoup l’ont même testé pour savoir que ce n’était pas vrai bien qu’ils nous aient dit que c’était vrai.

Et, vous savez, si les gens réfléchissent, il y a deux choses : ils vous ont dit de vous faire injecter, et vous donnent disent les conséquences si vous ne le faites pas – sur la base de quelque chose qu’ils savaient ne pas être vrai. Et ils ont vu les conséquences des gens qui ont été injectés sur la base de quelque chose qui n’était pas vrai, et pourtant ils vous disent toujours de le faire. Maintenant, pensez-y et réfléchissez à l’ampleur de la psychopathie – et du mal pur qu’il faut pour faire ces deux choses ensemble parce que c’est ce que l’autorité a fait. Et vous savez, les prisons n’existent pas vraiment pour contenir le nombre de personnes qui devraient y rester pour le reste de leur vie, ces gens comme Bill Gates qui ont sciemment menti à l’échelle mondiale pour un programme profondément sombre et sinistre. Et cet homme devrait non seulement être en prison, mais il devrait être forcé de se réincarner sans fin pour terminer sa sentence sanglante.

Interviewer : En quoi devrait-il être forcé de se réincarner ?

Icke : Eh bien, comme quelqu’un l’a dit un jour dans une émission comique, connaissant ma chance dans la vie, si la réincarnation existe, je reviendrai en tant que moi-même. Je pense donc que la pire réincarnation possible pour Bill Gates serait de revenir encore et encore en tant que Bill Gates. Se réveiller tous les matins et se rendre compte que vous êtes toujours Bill Gates, cela doit sûrement être le pire cauchemar.

Intervieweur : Exact ! Eh bien, pour en finir avec la partie Covid, nous avons donc la preuve, nous avons les preuves médico-légales. C’est très clair. S’il était présenté devant un tribunal, ce serait une victoire. Maintenant, on ne va pas nous remettre les clés des portes de La Haye [La Haye = la Cour internationale de justice siégeant à La Haye, Pays-Bas], la Cour suprême ne va pas accepter cette preuve. Les autorités ne veulent pas l’entendre. Quel genre de lieu public, comment devrions-nous nous y prendre si nous ne pouvons pas entrer par les moyens légaux, je veux dire devrions-nous aller avec les moyens semi-légaux ? Devrions-nous aller à l’union des étudiants d’Oxford et avoir un débat ? Où apporteriez-vous cette évidence au public, pas juste sur Bitchute et sur Odysee, et je ne mentionnerai même pas Youtube, car ce ne sera pas là.

Icke : Non, ce ne sera pas là, non. Mais ce qu’il faut faire, tout d’abord, …la censure n’est pas une expression de pouvoir. C’est une expression de vulnérabilité.

Interviewer : Oui !

Icke : Parce que je ne veux censurer personne. Je suis heureux que ce que je dis soit débattu ouvertement et que d’autres personnes aient une opinion différente parce que je suis convaincu que je peux soutenir ce que je dis. Ceux qui ne peuvent pas soutenir ce qu’ils disent, et ce culte et toutes ses expressions mondiales savent qu’ils ne le peuvent pas. Ils doivent censurer les points de vue, les opinions et les preuves alternatifs, car ils savent que cela détruirait les leurs. Donc, tout d’abord, ils n’en viennent pas à la censure en situation de force, mais de faiblesse. Et le fait qu’ils élèvent constamment le niveau de censure signifie qu’ils sont de plus en plus préoccupés par le nombre de personnes qui commencent à s’éveiller à ce qui se passe réellement. Peut-être pas la vue d’ensemble, mais certains niveaux de celle-ci. Assez pour que la panique tombe chez les gens quand ils comprennent que les forces qui contrôlent le monde ne sont pas celles qu’ils voient et qu’on leur dit de croire. Mais en termes de politique en ce qui concerne cette voie, tout est cousu de fil blanc. Je vous donne un exemple de ce pays, la Grande-Bretagne. Nous avons un gouvernement conservateur, l’équivalent de vos républicains, qui a supervisé la catastrophe de la débâcle du Covid. Cela a conduit au faux vaccin. Les partis d’opposition, appelés le Parti travailliste – votre équivalent des démocrates ont dit non pas que la politique du Parti conservateur était fasciste, mais qu’elle n’était pas assez fasciste. Donc, quand ce gouvernement conservateur, maintenant avec ce type Rishi Sunak, un autre homme de main du Forum économique mondial, sera démis de ses fonctions à un moment donné, il devra être remplacé par le Parti travailliste. Et le parti travailliste fera à la Grande-Bretagne tout ce que les démocrates font à l’Amérique. Mêmes politiques, tout pareil. Donc, en termes de choix politique, il n’y en a pas. Et tout s’écroule quand on se rend compte que la politique n’est pas là pour le changer. La politique est là pour perpétuer ce qui devrait être changé. Et donc si vous regardez les jours où la royauté régnait sur tout, et il y a une raison pour laquelle c’était aussi le cas, vous aviez un roi ou une reine imposant sa volonté à la population via les hommes de main dans les armées, etc. Et puis quand l’humanité a rejeté cela, parce que c’était vraiment trop voyant, évidemment les quelques-uns contrôlant les masses…

Interviewer : Oui, les gens savaient qui blâmer.

Icke : Ils pouvaient voir qu’ils étaient sous le contrôle d’un monarque. Donc, finalement, vous avez eu ce mouvement de la monarchie vers la politique, eh bien, nous l’avons toujours eu dans ce pays de manière stupéfiante, et donc, ce culte qui remonte à très loin a dû trouver, sans se cacher, un moyen de remplacer le contrôle de la monarchie par une forme de contrôle qui semblait donner le pouvoir au peuple mais qui ne l’a pas fait. Et donc ils ont créé cette structure de partis politiques. Et c’est comme ça que ça fonctionne. Il y a normalement deux partis politiques qui ont une chance de former un gouvernement, parfois trois, mais normalement deux dans l’exemple classique de l’Amérique . Et ce sont des hiérarchies, ce sont des pyramides. Et quand vous entrez dans la pyramide, si vous progressez dans la pyramide, alors vous devez être aligné avec ce que la hiérarchie de la pyramide, le parti, veut que vous soyez. Donc, si vous y allez, disons que vous voulez vous présenter comme député au Parlement britannique, vous allez du côté du parti de la circonscription locale et vous devez vous vendre à eux. Et vous vous vendez en répétant ce que le parti de la hiérarchie veut que vous croyiez et que vous soyez. Et puis au fur et à mesure que vous entrez, si vous voulez être rebelle et aller à l’encontre de la ligne du parti, eh bien ça va tant que vous survivez, mais vous n’allez pas entrer au gouvernement, vous n’allez pas entrer dans la hiérarchie du parti. Si vous voulez entrer dans la hiérarchie du parti, alors ce que vous devez faire est de rester en ligne avec ce que la hiérarchie du parti veut que vous soyez – et la hiérarchie du parti est composée de très peu de personnes. Et cela se produit aussi bien avec le parti au pouvoir qu’avec le parti d’opposition. Et la clé pour comprendre la politique, c’est que quand vous arrivez au sommet de ces deux pyramides où ces partis sont apparemment en opposition, alors la prochaine étape … vous emmène dans l’ombre, ils répondent tous les deux aux mêmes maîtres. Et donc, si vous regardez l’exemple américain, vous avez ce type qui s’appelle Mitch McConnell ? [Mitch McConnell = Chef de la minorité au Sénat américain, membre du Parti républicain] Le soi-disant républicain qui est absolument aligné avec les politiques démocrates parce que les hiérarchies répondent au même maître. Au sein du parti républicain en Amérique, vous aurez des rebelles – mais des rebelles dans le classement de Capital Hill, si vous voulez, vous n’aurez pas de rebelles au sommet de la hiérarchie. Et ce sont les non-rebelles qui accèdent généralement à ces positions de pouvoir. Nous venons d’en avoir un autre avec McCarthy [Kevin McCarthy = actuel président de la Chambre des représentants des États-Unis, membre du Parti républicain] dans la Chambre qui, encore une fois, est vraiment un républicain.

Interviewer : … oh, ils l’ont forcé à faire toutes sortes de concessions.

Icke : Oh, c’est super que quelqu’un ou quelques personnes aient eu le courage ainsi que la lucidité de penser que nous avons ici une chance de tirer quelque chose de la situation et pas seulement d’approuver la ligne du parti. C’est une métaphore fantastique pour l’ensemble du système et la population en général en termes de ce que nous pouvons faire et où nous pouvons aller. Cela dépend à quel point vous le voulez. Maintenant, vous savez, ces gens qui se sont levés et ont dit que nous n’allions pas voter sans concessions pour McCarthy comme président de la Chambre, ils savaient qu’ils seraient en quelque sorte diabolisés – et ils l’ont été, par des idiots et ils savaient qu’ils allaient être très impopulaires mais ils l’ont quand même fait. Et c’est ce qu’on doit faire ! Si on ne le fait pas, si on baisse simplement les bras et qu’on se dit « Je ne suis pas d’accord avec ça, mais quelles seront les conséquences pour moi si je dis ou si je fais quelque chose à ce sujet ? » … alors tout ce que vous faites est de permettre aux psychopathes de l’emporter, c’est comme ça que ça se passe. Donc, si vous regardez la politique de la manière que j’ai décrite, c’est fondamentalement une forme de monarchie, mais c’est une forme cachée de monarchie. Là où ce n’est pas si évident, c’est quand ils vous disent que vous avez le pouvoir de décider pour qui voter tous les quatre ou cinq ans ou peu importe. Mais en fait, vous votez pour des masques sur le même visage. C’est ce pour quoi vous votez, avec des exceptions honorables. Et ce que nous voyons en ce moment, et j’ai été stupéfait, je dois dire, quand je suis arrivé pour la première fois en Amérique et que le vote électronique arrivait, je pensais  » Pardon ? le vote électronique ?! » Comment peut-on savoir au juste ? Et donc, c’est très… Je veux dire, vous n’êtes pas censé remettre en question la dernière élection où Biden a été élu. Je veux dire, quelle a été l’élection la plus manifestement biaisée que j’aie jamais vue ? Et donc ce qu’ils font maintenant, c’est qu’ils passent au niveau supérieur où ils manipulent non seulement qui ils veulent au pouvoir en manipulant la perception du public. En fait, ils sabotent les élections. Donc, les gens qui étaient en Arizona – des gens comme Kari Lake [Kari Lake = candidat républicain au poste de gouverneur de l’Arizona, États-Unis aux élections de 2022] par exemple et d’autres qui défendaient ce qu’ils croyaient être juste et qui repoussaient ce culte – c’est-à-dire l’agenda – ils n’étaient pas seulement ciblés par les démocrates, ils étaient ciblés par leur propre parti, des gens comme Mitch McConnell en termes de financement etc. Parce que c’est un État à parti unique partout dans le monde, mais nous devons penser que c’est un État à deux partis, sinon nous réaliserions que c’est juste une autre tyrannie qui a remplacé la tyrannie de la monarchie. Et donc la question se pose : si nous voulons faire quelque chose à propos de ce qui se passe, au lieu de nous tourner vers la politique, nous devons regarder la calculatrice. Nous avons besoin de voir huit milliards de personnes se voir imposer la direction de leur monde et de leurs vies dictées par littéralement, une poignée de personnes – par rapport aux huit milliards. C’est ainsi que c’est possible – c’est pourquoi ça a été possible tout au long de l’histoire humaine. Pourquoi est-ce possible ? En raison du consentement de milliards de personnes à côté de quelques-uns. Et tout au long de l’histoire de l’humanité, les quelques-uns ont contrôlé les masses ; parce que les masses ont consenti aux quelques-uns et obéi aux quelques-uns, ils ont fait ce que les quelques-uns leur ont dit, ou parce qu’ils ne voulaient pas le faire mais craignaient les conséquences de ne pas le faire, alors ils le font quand même. C’est ainsi que tout a fonctionné. Le complot s’effondrerait si les gens arrêtaient de ne pas remettre en question l’autorité et insistaient pour que tout ce que l’autorité leur dit soit remis en question et justifié par les preuves… S’ils étaient déterminés et disaient : « Quand je vois que ce n’est pas bien, je ne vais pas le faire », et ils rejoindraient alors le troisième groupe qui a mis fin à toutes les tyrannies de l’histoire, et ce sont les vrais opposants qui voient qu’on leur ment et qui refusent de coopérer avec l’autorité qui leur ment.

Interviewer : Oui, je pensais que nous pourrions passer à un nouveau sujet. Kla.TV est une organisation suisse-allemande et la majorité de nos auditeurs seront germanophones et je pense qu’ils seront vraiment intéressés par votre opinion sur un nouveau sujet à venir en parlant de la question de la restructuration de la dette en Allemagne, une nouvelle loi est en préparation appelée la « loi sur le partage des charges ». Elle entre en vigueur le 1er janvier 2024 et l’idée est que les déficits qu’ils ont accumulés sont si élevés… pendant l’ère Covid… toutes les dépenses qui ont eu lieu pendant l’ère Covid – ils vont devoir payer la note et donc dans cette loi sur la restructuration de la dette, ils vont l’imposer directement aux gens et cela va devenir une taxe massive. Et je veux dire qu’elle menace de mettre en faillite toutes sortes de personnes. Je suppose qu’aux États-Unis, on procède d’une manière un peu différente, on dévalorise simplement l’argent qu’on dépense sans fin. Mais en Allemagne, apparemment, ce ne sera qu’un impôt direct pour toutes les dettes qu’ils ont contractées. Et mon équipe m’a envoyé une note et m’a dit : en bref, nous nous dirigeons vers une dépossession totale analogue au Great Reset de Klaus Schwab « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux ». J’aimerais entendre votre commentaire là-dessus.

Icke : Eh bien, j’ai une expression que j’utilise depuis des décennies : Voyez le résultat et vous verrez le chemin. Si vous ne connaissez pas le résultat prévu, les événements quotidiens, y compris des choses comme celle-ci, semblent être aléatoires et sans lien avec tout le reste – alors qu’en réalité ils ne sont pas aléatoires et qu’ils sont connectés à tout le reste. Voyons donc le résultat : je décris depuis des décennies la structure sociétale qui est prévue pour nous si nous continuons comme nous le faisons, et je l’ai appelée « la société des jeux de famine ». Je l’appelais autrement avant, mais quand les films Hunger Games sont sortis, ils symbolisaient tellement cette société qu’ils lui ont donné le nom. Donc, si vous regardez la structure de la société Hunger Games, vous avez des gens dans ce qu’ils appellent le Capitole, dans le luxe absolu high tech et le reste de la société n’était pas seulement dans la pauvreté et la servitude, servant les intérêts de quelques-uns, ils étaient divisés en secteurs et les différents secteurs n’étaient pas autorisés à interagir avec les autres secteurs. Compartimentation de cette population. Et alors, comment créez-vous cette situation ? Eh bien, soit les quelques-uns sont en situation de dépendance, soit les masses sont en situation de dépendance vis-à-vis des quelques-uns, donc contrôlées. Dépendance veut dire contrôle. Ensuite, il faut détruire les moyens de subsistance et l’accès à un revenu indépendant de la population. Et la structure de cette société Hunger Games, (peut-être vous la reconnaissez) ressemble à ceci : au sommet, vous avez les moins de 1 % qui contrôlent la richesse, les ressources et l’accès aux ressources. Ils contrôlent l’accès à la nourriture, ils contrôlent l’accès à toutes les bases de la survie humaine. Au bas de cette pyramide des « jeux de famine », se trouve essentiellement le reste de la population en servitude, qui dépendent, pour les bases de la survie, des quelques personnes au sommet. Et entre les deux, il est prévu qu’il y ait éventuellement une fusion de la police et de l’armée dans un État policier et militaire pour imposer la volonté des quelques-uns sur le plus grand nombre et empêcher le plus grand nombre de se rebeller contre le petit nombre. Examinons donc l’histoire récente sur cette base et sur ce que vous venez de décrire en Allemagne. Les fermetures ont été faites pour cibler les petites et moyennes entreprises, et même les plus grandes entreprises qui n’appartiennent pas à la secte. Les formidables sociétés appartenant à la secte comme Amazon et Facebook et toutes les autres se sont très bien comportées bien sûr pendant la période de confinement. Mais beaucoup d’entreprises ont cessé leurs activités et bien d’autres depuis. Vous avez donc créé une situation de dépendance parce que vous détruisez la petite entreprise et vous détruisez l’accès à l’emploi dans la petite entreprise. Vous créez la dépendance. Ce que vous faites alors, c’est suivre un canular extraordinaire appelé changement climatique causé par l’homme. Et vous dites que vous allez remplacer les combustibles fossiles par des énergies dites renouvelables comme l’éolien, le solaire. Vous savez que vous ne pouvez pas faire ça.

Interviewer : N’oubliez pas d’inclure les voitures électriques qui roulent… avec des combustibles fossiles.

Icke : Oui exactement ! J’ai parlé avec quelqu’un l’autre jour, il s’agissait de voitures électriques, et j’ai demandé : Selon vous, qu’est-ce qui produit l’électricité que vous mettez dans votre voiture ? Mais c’est l’échelle de la manipulation mentale que les gens n’associent pas à l’électricité – ils associent l’électricité de leur maison aux combustibles fossiles, « vous devez réduire votre consommation d’électricité pour sauver le monde du changement climatique ». Mais ils ne feront pas le lien avec l’électricité utilisée par leur voiture. Je veux dire que c’est l’échelle de la manipulation mentale. C’est finalement ça : la manipulation mentale est à la base de tout, vous gonflez artificiellement le coût de l’énergie à travers vos politiques de lutte contre le changement climatique. Ensuite, comme l’a fait Biden, vous fermez les pipelines et vous ciblez les combustibles fossiles afin qu’une fois de plus, vous augmentiez le coût de l’énergie en affectant l’approvisionnement.

Interviewer : Excusez-moi, non seulement on a fermé des pipelines, mais on les a aussi fait exploser.

Icke : Oh oui, j’y viens, oui, exactement, ce qu’on fait, c’est qu’on déclenche une guerre en Ukraine alors que l’Europe peut obtenir du gaz naturel de la Russie via un oléoduc. On ne veut pas que l’Europe reçoive du gaz naturel, on veut mettre en place la société du jeu de famine, on veut que le prix de l’énergie soit disproportionné, soit plus important, parce que lorsqu’on augmente le prix de l’énergie, on augmente le prix de tout parce que tout à un moment donné a besoin d’énergie pour être produit et transporté. En même temps, on utilise le confinement pour démanteler la chaîne mondiale de production alimentaire. Parce que lorsqu’on contrôle la nourriture, on contrôle les gens. Lorsqu’on contrôle l’accès à la nourriture, on contrôle les gens. Nous avons donc maintenant Bill Gates, le revoici ! en tant que plus grand propriétaire de terres agricoles en Amérique et vous avez le forum économique mondial contrôlé par Mark Rutte aux Pays-Bas, ciblant 3 000 agriculteurs néerlandais pour détruire leurs moyens de production faisant partie du deuxième plus grand exportateur de nourriture dans le monde. Donc tout cela est lié et c’est lié à la création d’une dépendance. Et ce qu’ils veulent faire, c’est créer une situation où les gens n’ont pas la capacité de subvenir à leurs besoins parce qu’ils démantèlent cette capacité systématiquement. Et puis ils veulent se manifester, c’est déjà en train de se produire. Et ils disent : La seule façon de régler cela est d’avoir un revenu garanti, où nous vous donnerons une certaine somme d’argent – ce sera une somme dérisoire – chaque mois, pour les nécessités de la vie. Mais si vous voulez défier le gouvernement et que vous voulez avoir une vision différente de ce qui se passe, eh bien, vous n’aurez pas votre revenu garanti. Et alors, qui vous le donnera ? Parce que nous avons démantelé votre capacité à gagner votre vie. Ajoutez à cela que l’intelligence artificielle prend de plus en plus d’emplois normalement occupés par des personnes. Et on a cette situation où les gens ne pourront pas gagner leur vie et qu’est-ce qu’ils vont devenir ? 100 % dépendant de toute autorité qui exigera une conformité totale. Donc, si vous ne ciblez pas seulement les pauvres et ce que nous appelons en Grande-Bretagne les classes ouvrières, vous allez cibler chaque personne de la société qui n’est pas liée à votre secte, qui forme la grande majorité, la majorité écrasante, vous ne devrez pas seulement les empêcher de gagner leur vie, ceux qui ont déjà accumulé des richesses, vous devrez également vous en débarrasser. Et donc ce qui s’est passé en Allemagne, ce qui s’est passé partout dans le monde, et encore une fois, une fois que les gens comprennent « Voyez le résultat et vous verrez le chemin » – toutes ces choses se relient de manière assez évidente. La raison pour laquelle, si vous vouliez de l’argent avant le Covid, le canular du Covid, pour des choses qui le méritaient, c’était « Ah non, non, ben vous savez, on aimerait bien le faire mais il n’y a pas d’argent. » Toujours de l’argent pour les guerres bien sûr mais non, il n’y avait pas d’argent pour ceci, pas d’argent pour les sans-abris, pas d’argent pour ceci, pas d’argent pour cela. Mais une fois que le canular du Covid a été enclenché, l’argent n’était plus un problème dans la réponse au Covid. Partout dans le monde, tout le monde y jetait de l’argent. Des sommes d’argent incroyables. Pourquoi ? Parce qu’une autre façon de détruire l’économie et l’accès indépendant des gens à un moyen de subsistance est que l’inflation monte en flêche. Quiconque a de l’argent à la banque, dont la valeur diminue tout le temps à cause de l’inflation et toute personne ayant un revenu fixe comme un retraité ou autre, la même chose leur arrive. Vous écrasez la population avec ces moyens. Alors, qu’est-ce qu’ils font maintenant – et nous avons un Premier ministre en Grande-Bretagne, appelé Rishi Sunak, qui était chancelier de l’Échiquier en charge des finances du pays et qui a distribué tous ces chèques monstrueux à l’époque du Covid comme l’ont fait d’autres pays. Et il est maintenant le premier ministre qui dit « oh non, nous allons avoir des difficultés économiques pour la population à cause de l’impact de ce que j’ai fait ». En réalité, il n’a pas dit cela bien sûr, et c’est partout comme ça. Et ce que vous avez décrit en Allemagne est un exemple classique de ce qui se passe partout. Donc, vous créez le problème et ensuite vous proposez la solution qui consiste à dévaster économiquement la population pour faire avancer votre programme vers la société des « jeux de famine ». Donc toutes ces choses sont liées et ce qu’ils veulent – et ils en parlent tous, et quand ils en parlent tous comme une chorale partout dans le monde, ces soi-disant dirigeants mondiaux, vous savez que c’est l’agenda qui est décrit. Ils veulent se débarrasser de l’argent. J’ai écrit un livre en 1992 intitulé « La rébellion des robots » et j’y ai dit que le plan est de se débarrasser de l’argent liquide et de n’abriter qu’une monnaie électronique qui serait mondiale. Et ce qu’ils cherchent à faire maintenant, c’est d’avoir cette monnaie numérique qui leur permet de tout contrôler. Vous n’avez pas votre propre argent, vous ne pouvez pas avoir une économie monétaire parce que cela a disparu, vous ne pouvez plus utiliser d’argent liquide. Et encore une fois, le Covid est l’arnaque qui continue toujours, si vous vous souvenez : pratiquement immédiatement, lorsque le canular du Covid a commencé, Tedros [Tedros Ghebreyesus = directeur général de l’Organisation mondiale de la santé] à l’Organisation mondiale de la santé, qui n’est qu’un homme de main pour Gates qui est un homme de main pour les Rockefeller qui sont des hommes de main pour le culte – il a dit que vous pouviez attraper le Covid en…

Interviewer : … touchant de l’argent liquide.

Icke : De l’argent liquide, oui. Maintenant, cela n’avait bien sûr rien à voir avec la santé, c’était une arnaque pour se débarrasser de l’argent liquide. Et vous savez, il y avait des gares avec de petits kiosques en bois pour boire un café, où vous leur remettiez juste de l’argent liquide, ils ne voulaient vraiment rien d’autre que du liquide. Et après, très peu de temps après, ils disaient qu’ils ne prenaient que les cartes pour une tasse de café ! À cause de la peur d’avoir le Covid à cause de l’argent liquide ! Bien sûr, c’était un non-sens, c’était un mensonge, ce ne sont que des mensonges. Maintenant, ils veulent se débarrasser de l’argent liquide, c’est pourquoi c’est la mode des guichets automatiques, c’est la raison pour laquelle les agences bancaires ferment, afin que tout soit en ligne, que tout soit numérique. Parce qu’alors ils ont le contrôle total de votre argent. Et le plan, cela se produit déjà dans des endroits comme la Chine, c’est que si vous faites des infractions par exemple, l’une de ces caméras peut vous identifier, c’est le plan de l’IA, alors l’amende sera simplement ponctionnée sur votre compte. C’est ce qu’ils concoctent. Ils peuvent essentiellement effacer votre accès à l’argent – si vous êtes un dissident du système et si vous contestez le système, ils peuvent simplement fermer votre compte. Et si les gens disent … « Non, c’est tiré par les cheveux » – Allôoo ! Justin Trudeau, Camionneurs, Canada. [Regardez notre interview de Hugh Hunter, un habitant d’Ottawa, expliquant la situation des camionneurs : www.kla.tv/21785] Vous savez ce qui s’est passé. Et ce n’était qu’un avant-goût de ce qui est prévu partout. Donc, cette situation en Allemagne correspond parfaitement à ce programme que je viens de décrire, car il vise la capacité de la population à survivre et à payer ses factures.

Parce que l’idée est que cela n’est pas censé se produire. Vous n’êtes pas censé pouvoir vivre votre vie et payer vos factures, mais plutôt être complètement dépendant du gouvernement pour votre survie. C’est le plan. Et si nous continuons simplement à observer cela, alors cela arrivera mais pas forcément. Huit milliards ne peuvent être contrôlés par une poignée de gens que si les huit milliards y consentent. C’est tout.

Interviewer : C’est vrai, David, et vous terminez souvent vos vidéos par « Okay, levons-nous et faisons quelque chose à ce sujet ! » Un de mes blogs Substack préférés [Substack = une plate-forme Internet où les écrivains peuvent publier directement à leur public. Il n’a pas encore censuré les voix dissidentes] est un gars qui termine chaque message avec « Ne vous conformez pas. Parlons donc des solutions ». Je veux savoir ce que cela signifie concrètement dans votre esprit « Ne pas se conformer » ?

Icke : Eh bien, si quelque chose est clairement fait pour vous asservir de quelques manières que ce soit, alors vous ne le faites pas. Vous savez, ils se sont imposés dans ce pays au printemps 2020 et ils ont dit : « Vous devez garder vos distances sociales, ne sortez qu’une heure par jour, et vous devez porter, au fur et à mesure que l’été se déroule, vous devez porter une couche sur le visage, une couche faciale partout où vous allez à un moment donné. Et vous ne pouvez pas voyager ». Moi, je n’ai rien fait de tout cela. Je n’ai pas fait de distance sociale. Si quelqu’un voulait me fuir dans la rue, c’était son choix. Mais je n’avais pas peur d’eux donc je n’allais pas faire ça. Je sortais quand je voulais. J’ai voyagé, je suis allé à de gigantesques rassemblements à Londres et je n’ai jamais porté de couche faciale et je ne le ferai jamais, je préférerais mourir. Alors imaginez… – il y a quelques 60 millions de personnes dans les îles britanniques – imaginez si même un quart d’entre eux faisaient la même chose et refusaient de faire l’une de ces choses parce qu’elles étaient manifestement absurdes et qu’elles étaient évidemment une arnaque, alors ces ordres n’auraient pas été applicables.

Intervieweur : C’est vrai… même pas un quart des gens, j’ai entendu dire qu’il faudrait à peu près entre 13 et 20 %.

Icke : Oui. Voici un excellent exemple. Lorsque le gouvernement britannique a introduit le confinement la première fois, une poignée de personnes sont sorties pour protester. Et parce qu’il y en avait une poignée, la police s’est déplacée et les a arrêtées. En août 2020, il y avait 35 à 40 000 personnes à Trafalgar Square, j’y ai moi-même parlé. Il y avait tant de monde qu’ils ne pouvaient pas empêcher que cela se produise. Ensuite, 40 ou 45 000 autres personnes se sont présentées à la manifestation suivante. Et au printemps 2021, il y avait tellement de monde dans ces manifestations à travers Londres, je veux dire des centaines de milliers, que la police qui venait juste d’arriver et d’arrêter les premiers manifestants, se tenait juste debout sur le côté de la rue à nous regarder passer. Parce qu’il y avait tellement de gens qui disaient « Nous ne nous conformons pas », les autorités ne pouvaient rien y faire. Et c’est une telle métaphore de ce dont je parle. Et pour arrêter cela, ils doivent diviser et gouverner la population et obtenir de grandes divisions de la population pour attaquer, diaboliser et condamner ceux qui cherchent à protéger la liberté de la population. C’est pourquoi l’accent a été mis sur ces prétendus anti-vax, les négationnistes du Covid etc., parce que si nous nous réunissons en nombre quelconque – et vous avez raison, on est loin d’être la majorité, je veux dire, si nous attendons la majorité, franchement nous pourrions attendre longtemps. Mais cela n’a rien à voir avec la majorité, c’est juste qu’on a besoin d’un grand nombre de personnes dans chaque pays qui disent simplement : « Non, on va arrêter de faire ça, nous ne sommes pas d’accord de nous faire asservir de la sorte ». Si quelqu’un sort de la Maison Blanche ou de Downing Street [Downing Street = résidence officielle et bureaux du Premier ministre britannique et d’autres représentants du gouvernement] et dit « nous avons eu une discussion et c’est ce qui va se passer ». Si suffisamment de personnes disent : « nous ne le ferons pas », Ils n’auront aucun pouvoir ! Ils n’ont pas de pouvoir ! Le pouvoir qu’ils ont est le pouvoir que la population leur donne sous la forme A) d’un consentement incontesté, et B) d’une acceptation qui ne veut pas consentir, mais qui a trop peur de ne pas se conformer. Ces deux mentalités sont la seule chose qui ait jamais permis à quelques-uns de contrôler le plus grand nombre et c’est toujours l’équation. Et si on veut… et c’est encore ce que les gens disent, on ne peut rien faire. Mais bien sûr qu’on peut faire quelque chose ! Huit milliards de personnes ne peuvent pas être contrôlées par une poignée de gens, c’est impossible sans le respect des huit milliards. La réponse est devant nous, mais les gens doivent s’informer pour qu’ils réalisent qu’on leur ment, avoir une paire de ….. pour ne pas consentir par peur, et rejoindre les groupes d’opposants, les vrais opposants, et ce nombre augmente tout le temps, qui disent « Non, nous ne participons pas à nos propre asservissement ». Et si les gens faisaient juste cela, ils réaliseraient non seulement où se trouve le pouvoir, mais que c’était le cas depuis le début. Je vais vous donner un exemple rapide. Margaret Thatcher, le Premier ministre britannique, était considérée comme la Dame de fer et invincible. Et puis elle a sorti quelque chose qui s’appelle la poll tax vers la fin de son mandat de premier ministre, et c’était vers la fin du mandat de premier ministre à cause de ce qui s’est passé, cette dame de fer invincible, (qui pensait) « J’ai le pouvoir. » Et ce que la poll tax a fait, c’est qu’elle a non seulement affecté la classe ouvrière, les pauvres, mais aussi la classe moyenne, qui est différente de votre classe moyenne. Notre classe moyenne a un peu plus d’argent que votre classe moyenne, vous voyez ce que je veux dire. C’est juste une description différente. Mais ce que (cette taxe) a fait, c’est qu’elle a uni deux groupes qui ne se seraient normalement pas mis ensemble. Donc c’était comme, « oh, ça affecte la classe ouvrière, je suis de la classe moyenne, ça ne m’affecte pas. » « Oh, c’est la classe moyenne, ça ne m’affecte pas, je suis de la classe ouvrière », ça a affecté les deux. En conséquence, de mémoire, un très, très grand nombre de personnes a dit : « Nous ne paierons pas. Nous refusons de la payer ». Et j’ai en fait été impliqué dans le premier procès, qui a eu lieu en bas de la rue où ils ont essayé d’engager des poursuites contre les gens qui ne voulaient pas payer, et cela s’est terminé en queue de poisson, c’est une longue histoire, mais leur poursuite a été un véritable fiasco à la première audience.

Intervieweur : Je ne connais pas cette expression « en queue de poisson ».

Icke : Ca a mal tourné.

Interviewer : C’est devenu compliqué.

Icke : Ça a mal tourné pour le gouvernement, ils n’ont rien eu. C’est ce qui s’est passé. Mais ce que je dis, c’est que le refus de ces deux groupes normalement divisés mais désormais unis sur ce point signifiait non seulement que la taxe en question a été supprimée, mais elle a tellement blessé l’image de la « Dame de fer » de Margaret Thatcher qu’elle a démissionné très rapidement après. Et cela montre juste que vous êtes le vrai pouvoir. Le pouvoir de la Dame de Fer était là avec le consentement de la population et de la peur de ne pas se conformer. Une fois que ce groupe uni a dit « nous ne coopérons pas », c’était fini. Et vous savez, quand les gens me disent : « on ne peut rien faire, qu’est-ce qu’on peut faire ? » Et je dis juste : « Oh mon Dieu, procurez-vous une calculatrice. » Mettez huit milliards, enlevez les gens qui savent très bien ce qu’ils font, enlevez les hommes de main du gouvernement qui imposent et administrent ce que quelques-uns veulent faire, enlevez la police, enlevez les forces de l’ordre, enlevez l’armée, déduisez cela maintenant des huit milliards. Il reste la meilleure partie des huit milliards. La réponse est donc là. Mais il faut avoir le choix de faire en sorte que la réponse se produise en disant simplement « je ne le fais pas ». « Non » est le mot le plus puissant dans n’importe quelle langue, à partir du moment où nous défendons notre point de vue « Non, on ne va rien m’imposer et ma liberté ne sera pas supprimée si je ne me plie pas à ce que vous me dites de faire ».

Intervieweur : Excellent, eh bien, soulignons ce point important, et terminons cette interview.




Transition de genre et chirurgie : un bien triste bilan

Par Nicole Delepine, pédiatre cancérologue, et Gérard Delépine, chirurgien cancérologue

Définitions1

  • Femme trans : personne née de sexe masculin, mais qui s’identifie comme femme.
  • Homme trans : personne née de sexe féminin, mais qui s’identifie comme homme.
  • Transvesti(e)/crossdresser: personne qui adopte, la plupart du temps ou épisodiquement, un code vestimentaire et un rôle socio-sexuel qui diffèrent de son sexe de naissance. Une grande partie des personnes travesties vit au quotidien dans le genre qui correspond à leur sexe biologique.

CEUX QUI SOUHAITENT CHANGER DE GENRE PHYSIQUEMENT SUBISSENT UNE TRANSITION MÉDICOCHIRURGICALE

Les étapes de la transition de genre (assistée par des traitements hormonaux et gestes chirurgicaux) comprennent d’abord la préparation psychologique qui vise à éliminer les psychoses, les dépressions, et à tenter d’expliquer aux candidats trans les conséquences des interventions médicochirurgicales. Cette phase durait en général de deux ans, mais elle semble se raccourcir (business du genre ?).

Lorsque le psychiatre juge le patient prêt et qu’il n’y a pas de contre-indications (risque d’accident cardiovasculaire, obésité, diabète sévère, hypertension, etc.), l’hormonothérapie peut débuter, complétée plus ou moins rapidement par des interventions chirurgicales.

Les femmes qui veulent devenir des hommes trans peuvent demander l’ablation des seins (mastectomie) dès le début de la prise d’hormones mâles.

Chez les hommes désirant devenir femmes trans, l’augmentation mammaire chirurgicale doit attendre que la taille des seins se soit bien stabilisée par l’imprégnation hormonale. Certains se satisfont de ces changements ou de l’hormonothérapie, mais d’autres vont recourir à la chirurgie reconstructrice. En France, les transitions dans le sens homme vers femme sont aujourd’hui environ deux fois plus fréquentes que l’inverse.

RÉASSIGNATION GÉNITALE. LE LONG ET PÉNIBLE PARCOURS DU CHANGEMENT DE SEXE2

EXEMPLES DE PROCÉDURES DE CHIRURGIE GÉNITALE3

Homme vers femme

Construire un vagin : la vaginoplastie4 est une chirurgie complexe qui dure entre 2 et 4 heures et nécessite souvent une hospitalisation de 2 semaines. Aux USA, l’opération coûte au moins 20 000 dollars et en France, entre 7000 et 15 000 euros5 pris en charge à 100 %, dans la limite du tarif de remboursement de la Sécurité sociale, à condition que la personne soit reconnue comme bénéficiaire de l’ALD (affection de longue durée) par la sécurité sociale (alors que la dystrophie de genre n’est pas considérée comme une maladie).

Elle commence par l’ablation des testicules et de la verge dont la peau sert à tapisser les parois du néo vagin (il est parfois nécessaire d’avoir recours à une greffe complémentaire) positionné dans le périnée entre la prostate et le rectum. Durant ces manipulations la peau qui sert à former la paroi du vagin perd son innervation. Le clitoris est reconstruit à partir des tissus du gland, mais la taille du gland est largement rétrécie diminuant d’autant son innervation et sa sensibilité.

Le néo vagin ne dispose pas de mécanisme automatique de nettoyage ou de lubrification. Il habituellement nécessaire de prolonger les soins après l’opération avec l’utilisation d’un dilatateur vaginal dont le but est de stabiliser ou d’élargir la cavité.

Après la vaginoplastie, si la patiente suit les indications postopératoires (notamment des exercices ou rapports sexuels réguliers pour maintenir l’espace créé pour accueillir le vagin), un partenaire sexuel peut ne pas s’apercevoir de la transformation subie. Il est cependant conseillé de l’en informer.

Il faut savoir que la prostate reste en place pour éviter toute incontinence urinaire et que parfois, après la première opération, une seconde intervention à visée esthétique peut être envisagée.

La chirurgie pelvienne peut être complétée par la mise en place d’implants mammaires et d’une féminisation faciale et de l’ablation de la pomme d’Adam.

Femme vers Homme

L’ablation de l’utérus (hystérectomie) et des ovaires (ovariectomie) était obligatoire en France pour bénéficier d’un changement d’état-civil, jusqu’au 18 novembre 2016. Cette ablation pourrait éviter un risque de cancer sous hormonothérapie à long terme.

Pour construire un phallus, deux interventions sont possibles : la métoïdioplastie et la phalloplastie.

La métoidioplastie consiste à allonger et à renforcer le clitoris, qui s’est hypertrophié grâce à l’hormonothérapie, pour créer un phallus. Cette intervention qui dure en moyenne 3 heures donne une apparence masculine des organes génitaux, rend possible une miction en position debout et une excitation sexuelle, mais sans possibilité de rapport avec pénétration, car le néophallus, de petite taille, ne permet pas d’érection6.

La phalloplastie7 consiste à construire un pénis en utilisant de la peau et des tissus provenant des lèvres ou d’autres sources (autogreffes libres d’avant-bras, cuisse, ou abdomen),

habituellement complétée par la construction d’un scrotum à l’aide de la peau et des tissus des lèvres. Il s’agit d’une intervention longue (4 à 10 heures souvent à deux équipes) et complexe dont le coût peut s’élever à 35 000 euros8.

Pour assurer une certaine rigidité, une prothèse pénienne est incluse, avec une pompe pour permettre l’érection. Le modèle — le mécanisme et la longueur de l’implant pénien — sera choisi en fonction de l’anatomie. L’implant pénien obtient sa rigidité par l’activation de la pompe normalement localisée dans le scrotum. La rigidité obtenue rend possibles les relations sexuelles avec pénétration. Cette intervention peut être effectuée 6 mois après la construction de l’urètre. Les deux poches scrotales fabriquées avec la peau des lèvres sont garnies de prothèses testiculaires.

Parmi les complications qui peuvent survenir à la suite d’une opération aussi lourde que la phalloplastie, on note des infections, un rejet de la greffe de peau entraînant la perte de la prothèse, nécrose, sténose, ainsi que des caillots de sang. Il faudra dans certains cas une nouvelle intervention9.

RÉSULTATS ESTIMÉS 10

Selon les sites internet favorables à cette chirurgie, on peut avoir une estimation des résultats très variable, d’autant qu’il semble bien que les opérés non satisfaits n’en informent leur premier chirurgien que dans 30 % des cas lorsqu’ils décident d’une détransition.

Le taux de réussite de la chirurgie génitale transgenre varie et peut dépendre de plusieurs facteurs, notamment l’état de santé général de l’individu, l’expérience et le niveau de compétence du chirurgien, ainsi que les techniques spécifiques utilisées au cours de la procédure.

La vie sexuelle d’un homme trans est difficile. Il ne peut éjaculer et doit, pour avoir une érection, actionner une prothèse pénienne avec la pompe, dissimulée dans l’un des testicules reconstruits. L’apparence finale reste différente de celle d’un phallus naturel.

Les hommes et femmes trans peuvent l’un et l’autre ressentir un plaisir sexuel, mais n’ont définitivement plus la possibilité de procréer.

Ici des taux estimés :

Taux de réussite des chirurgies génitales transgenres MTF

Procédure Taux de réussite
Vaginoplastie 80 % — 90 %

Taux de réussite des chirurgies génitales transgenres FTM

Procédure Taux de réussite
Phalloplastie 65 % — 85 %
Métoidioplastie 86 % — 91 %
Hystérectomie et ovariectomie Environ 95 %

Les rechutes après l’opération des organes génitaux transgenres ne sont pas exceptionnelles et doivent être prévenues au moins en partie par des soins postopératoires bien surveillés (hygiène, propreté, hydratation, repos, etc..).

Chaque individu est différent et la récupération peut varier pour chaque individu.

En France, où en est la chirurgie de réassignation sexuelle ?

Une opération chirurgicale réussie est une opération donnant une apparence anatomique et une fonctionnalité similaires au sexe opposé choisi. En France, la majorité des chirurgies de réattribution sexuelle sont réalisées à l’institut hospitalo-universitaire de Lyon considérée comme un « centre de référence et d’excellence » en la matière.

L’opération n’est pas sans danger, les diabètes, l’obésité, certains problèmes de circulation sanguine peuvent augmenter les risques de complications lors de l’anesthésie et les complications postopératoires. Un traitement hormonal doit également être poursuivi après l’opération.11

LES COMPLICATIONS POSTOPÉRATOIRES 12

Après aidoiopoëse, aussi appelée vaginoplastie, elles sont fréquentes. Ces complications peuvent être fonctionnelles ou esthétiques et concerner toutes les parties anatomiques constituant la néovulve : vagin, urètre, clitoris, petites et grandes lèvres.

COMPLICATIONS IMMÉDIATES

Rectales La plaie rectale survenant immédiatement en peropératoire lors de la création du néovagin, entre le rectum en arrière et les voies urinaires en avant, rare (2 %)

Hémorragiques Les suites opératoires sont très fréquemment suivies d’hémorragies du site opératoire, imputables aux saignements itératifs des reliquats de corps spongieux derrière la muqueuse urétrale et autour du méat urinaire, malgré l’hémostase peropératoire.

Infectieuses Une fièvre associée à un écoulement vaginal purulent dans les suites opératoires traduit une infection vaginale (10 %), qui doit être traitée par antibiothérapie adaptée aux résultats des cultures. Une fièvre associée à des urines troubles traduit une infection urinaire type prostatite (1,6 %), qui doit être traitée par antibiothérapie adaptée.

Urinaires Un échec de retrait de la sonde urinaire peut survenir dans la semaine qui suit l’intervention : se traduisant par l’absence de reprise mictionnelle avec rétention urinaire vésicale, dépistée après retrait de la sonde (4 % des cas), le plus souvent imputable à l’œdème et l’inflammation urétrale postopératoire dans la région de résection du bulbe, et nécessite une repose de la sonde pour 15 jours supplémentaires.

Cicatrisation La peau tapissant le vagin peut s’extérioriser « en doigt de gant » lors du premier pansement et du retrait du conformateur souple.

COMPLICATIONS À MOYEN ET LONG TERME

Cavité vaginale

La majorité des problèmes de cicatrisation postopératoire concerne la néo-cavité vaginale :

« la pérennisation de ce nouvel orifice est directement liée à l’observance de la patiente concernant ses dilatations. Il est fondamental que la patiente respecte les consignes postopératoires, qui peuvent varier en fonction de chaque patiente et également en fonction des habitudes de l’opérateur : que ce soit le port du conformateur souple diurne et nocturne au début (au minimum 2 mois en postopératoire, et en règle plutôt 4 mois, afin que la majorité de la peau tapissant le vagin ait cicatrisé), ou encore le rythme des dilatations pluriquotidiennes en début de période postopératoire, il est fondamental d’expliquer à chaque patiente ses consignes postopératoires et de la revoir fréquemment surtout au début afin de contrôler avec elle que tout se déroule bien.

Ceci constitue une véritable éducation thérapeutique, débutée pendant les jours d’hospitalisation postopératoires immédiats. La patiente est ainsi revue en consultation jusqu’à obtention d’une cicatrisation totale vaginale, mais également jusqu’à l’obtention de résultats esthétiques, fonctionnels et anatomiques satisfaisants pour la patiente. Diverses complications peuvent survenir : perte de profondeur du vagin, ou diminution du diamètre de la cavité vaginale (17,8 %) ».

Le fait d’avoir un vagin tapissé de peau et pas de muqueuse ne protège en rien contre la contraction d’infections sexuellement transmissibles : mycoses, condylomes (HPV), chlamydia, syphilis, herpès, HIV .

Les femmes Trans opérées au niveau génital doivent être sensibilisées à la nécessité de l’utilisation des préservatifs, seul moyen d’éviter la transmission des maladies sexuellement transmissibles.

La survenue d’une fistule urétro-vaginale (1,5 % des cas) traduite par l’émission d’urine par le vagin lors des mictions ou d’une fistule vaginorectale (1,5 % des cas) révélée par l’émission de selles par le vagin lors de la défécation imposent une réintervention.

Complications clitoridiennes Les problèmes les plus fréquents sont les douleurs clitoridiennes neurogènes, spontanées ou à la pression, à type de décharges ou de brûlures (90 %).

La chirurgie de transformation génitale homme vers femme est presque toujours suivie de complications, qu’elles soient de nature hémorragique, esthétique ou fonctionnelle. Les patientes doivent en être soigneusement informées en préopératoire. Une éducation thérapeutique ainsi qu’un suivi rapproché durant toute la durée de la cicatrisation sont fondamentaux pour accompagner les patientes, dépister et traiter ces complications si nécessaire.13

L’épidémie de transgenrisme arrive en France

Comme dans de nombreux pays, les chiffres des patients déclarés trans augmentent14. La propagande réitérée dans la presse officielle, les émissions télévisées, les visites scolaires d’associations militantes proLGBTQ+, la littérature enfantine y compris à l’école, etc.15, et les questionnements soumis aux enfants dès leurs plus jeunes années, le lobby déployé sur les réseaux sociaux fréquentés par les jeunes accroissent le phénomène. Tout adolescent qui exprime une souffrance, un mal être si fréquent à cet âge est rapidement orienté vers la solution « genre ».

La normalisation du concept trans conduit les enfants qui considèrent qu’il existe biologiquement uniquement femme et homme à se sentir eux — mêmes anormaux. Des gouvernements militants imposent ce choix par la force comme au Canada où un jeune homme de 16 ans s’est fait arrêter dans son lycée pour avoir affirmé qu’il n’existe que deux sexes. Cette propagande woke est un autre sujet16. Nous y reviendrons.

Les demandes d’accès à la chirurgie

Les interventions d’ablation des seins ou des parties génitales ont été multipliées par quatre entre 2012 et 2020 en France. Il faut rester très prudent et demander aux parents beaucoup de vigilance face aux questions de leurs enfants sur la transidentité ou leur mal-être. Les parents et tous les adultes proches des candidats à des interventions mutilantes devraient entourer leurs enfants et leurs jeunes adultes de très près, pour faire la balance avec les réseaux sociaux militants qui font croire aux petits qu’ils sont indépendants, forts et responsables et que leur mal être disparaîtra après leur « affirmation trans ».

Trop souvent les familles ne sont pas au courant, d’autant que certains gestes comme l’ablation des seins autorisée après 16 ans peuvent être banalisés vis-à-vis d’eux et interdiront tout allaitement en cas de détransition secondaire.

Notons que ces chirurgies mutilantes restent en nombre relativement faible malgré leur augmentation en pourcentage et que la surreprésentation de ces personnes trans dans les médias et les élites risque de faire prendre un phénomène très marginal pour un problème de santé publique. Le récapitulatif de la Sécurité sociale donne des chiffres objectifs17 :

Le caractère addictif de l’usage excessif des réseaux sociaux

est néfaste au développement psychologique et intellectuel des jeunes et responsable d’une part très importante de la croissance du sentiment d’incongruence de genre, mode fort lucrative pour certains. Soulignons que la maturation cérébrale ne serait acquise qu’à 25 ans. Combien de décisions irréversibles avant cet âge autorisées par la « médecine » qui a oublié que l’essentiel est de ne pas nuire ?

Certains rappellent que l’âge en deçà duquel le mineur ne peut prendre la responsabilité pour ses propres actes apparaît se modifier arbitrairement selon le thème abordé : avortements, traitements pour maladies sexuellement transmissibles, etc. Les débats autour du traitement hormonal des mineurs transgenres et des chirurgies doivent donc tenir compte de ces considérations éthiques afin de pouvoir mieux les aider.18

MAIS LE VOYAGE VERS L’AUTRE SEXE EST irrémédiable, SURTOUT APRÈS CHIRURGIE

Et certains s’en mordent les doigts et l’attestent. Ils parlent d’autoroute de la transition à sens unique dans laquelle on les a embarqués à toute vitesse au nom du choix privilégié « affirmatif » respectant le désir « immédiat » de l’enfant ou du jeune sans tenir compte de l’avis de la famille, ni même d’un psychologue ou d’un médecin.

Certains voudraient revenir en arrière, mais c’est quasiment impossible. Ils essaient :

on les appelle alors « les détransitionneurs ». Ils n’ont pas trouvé la solution à leur mal être, se sont trompés et souvent disent avoir été trompés.

Les regrets sont divers.

« Beaucoup d’hommes trans parlent du fait qu’on ne peut pas pleurer avec une forte dose de testostérone dans le corps, et cela m’a aussi affectée ».

Dans le Parisien (3/5/2022) : « Anna, adolescente, mal dans sa peau, découvre sur Internet la transidentité et s’y retrouve. Ses parents la soutiennent. Après quelques rendez-vous médicaux qu’elle qualifie elle-même « d’expéditifs », elle commence la testostérone à 14 ans, devient Sacha, et subit une mastectomie (ablation des seins) à 16 ans. À 19 ans, sa descente aux enfers commence. Elle n’apprivoise pas « ce nouveau sexe ». Elle regrette et réalise qu’elle est bien une femme, mais au torse plat et à la voix grave. Elle arrête les hormones. Ses règles sont revenues, elle espère alors que sa fertilité ne sera pas définitivement altérée. Le plus intéressant dans son témoignage, qu’elle déplore : « à aucun moment les raisons profondes qui me poussaient à changer de sexe n’ont été abordées. On m’a mis sur des rails ». Elle réalise que « la puberté, ce n’est pas la période idéale pour faire de tels choix ».

L’ENFANT ROI, UN ENFANT FINALEMENT ABANDONNÉ…

Ce bon sens devrait être expliqué à tous les acteurs de la prise en charge de ces patients et avant tout aux parents qui au nom de l’enfant-roi ont oublié leur rôle protecteur (y compris de jeunes adultes). Ils devraient montrer les limites, en général, et dans ce cas du questionnement de genre de l’enfant. L’enfant-roi est de fait devenu un enfant abandonné…

Il faut rappeler l’affaire Keira Bell… La dysphorie de genre, symptôme de souffrance et non cause

Au Royaume-Uni, l’affaire Keira Bell a défrayé la chronique et mis ce douloureux sujet sur le devant de la scène. Cette jeune femme, devenue homme trans, a porté plainte contre la clinique qui l’avait prise en charge. Elle soutient qu’elle n’avait pas la capacité de consentir, même si c’est elle qui avait réclamé d’accéder à cette transition médicale.

« Plus ma transition avançait, plus je réalisais que je n’étais pas un homme et que je ne le serais jamais. En mûrissant, j’ai compris que la dysphorie de genre était un symptôme de ma misère générale, et non sa cause ».

Elle a perdu son procès, mais en première instance, la Haute Cour de Londres avait donné un coup d’arrêt aux prescriptions de bloqueurs de puberté chez les enfants, estimant qu’avant 13 ans « il est hautement improbable qu’un enfant soit compétent pour consentir à l’administration d’inhibiteurs de puberté », et qu’avant 16 ans, ils ne peuvent prendre ce traitement que s’ils en comprennent les conséquences immédiates et à long terme.

S’adressant aux parents, elle leur recommande la vigilance face aux questions de leurs enfants sur la transidentité ou leur mal-être (…)

Évidemment, la difficulté ne réside pas tant dans la qualité de l’information donnée et reçue, mais dans la capacité des enfants à comprendre et évaluer ces informations, à concevoir la portée de telles décisions qui feront d’eux des patients à vie.

Comment, par exemple, mesurer la conséquence de la perte de fertilité alors même qu’on est encore loin de tout désir d’enfant ?

Keira Bell partage son histoire sans fard. « Cinq ans après avoir entamé ma transition médicale pour devenir un homme, j’ai commencé le processus de détransition. Beaucoup d’hommes trans parlent du fait qu’on ne peut pas pleurer avec une forte dose de testostérone dans le corps, et cela m’a aussi affectée : je ne pouvais pas libérer mes émotions. L’un des premiers signes que je redevenais Keira a été que — heureusement, enfin — j’étais capable de pleurer. Et j’avais beaucoup de raisons de pleurer. »

DES ASSOCIATIONS DE DÉTRANSITIONNEURS

Sont nées aux États-Unis, au Canada, en Belgique, Angleterre, Suède… En France, une tribune de l’Express a lancé un CRI D’ALERTE de plusieurs associations de professionnels de l’enfance ainsi que cinquante personnalités — médecins, intellectuels, psys, magistrats, sociologues, militantes féministes — d’horizons de pensées très différents, comme Élisabeth Badinter, Jean-Pierre Winter, Chantal Delsol, René Frydman ou encore Xavier Emmanuelli :

« Il est urgent d’informer le plus grand nombre de citoyens, de tous métiers, de tous bords, de tous âges, sur ce qui pourrait bien apparaître demain comme un des plus grands scandales sanitaire et éthique, que nous aurions regardé arriver sans mot dire : la marchandisation du corps des enfants. » (ibid 2)19 20

EN RÉSUMÉ BEAUCOUP DE DÉCEPTIONS

Certaines approches considèrent que ces interventions chirurgicales améliorent sensiblement la qualité de vie des personnes transgenres si elles sont bien faites et non obligatoires.

Une étude réalisée par des militants suédois trans sur 2 679 personnes pétend qu’une transition médicale a effectivement un effet positif sur la qualité de vie et la santé mentale des personnes transgenres.

Mais l’examen de plus de 100 études médicales internationales de personnes transgenre opérées par l’université de Birmingham (Arif) a conclu qu’il n’était pas possible de se prononcer sur l’efficacité des chirurgies sur la santé mentale des personnes transgenres, une partie d’entre elles restant dépressives et même suicidaires après l’opération.

Globalement les résultats ne sont habituellement pas à la hauteur des espoirs initiaux des trans et font parfois l’objet de plainte en justice21 et de déception qui peuvent même aggraver le risque de suicide22. Les témoignages de personnes regrettant leur changement de sexe effectué à un âge précoce se multiplient dans les pays où ces procédures ont été autorisées.

Les nombreuses interventions chirurgicales entraînent des mutilations irréversibles pour des résultats esthétiques la plupart du temps discutables et une fonction souvent peu satisfaisante. L’homme trans ne peut avoir d’érection qu’avec un implant pénien et un système de pompe et subit le manque de sensation tactile du néophallus. La peau du néo vagin de la femme trans est insensible et le risque de rétrécissement progressif impose habituellement l’utilisation de dilatateurs vaginaux, pour le reste de la vie.

Les articles rapportant des séries monocentriques écrits par des chirurgiens qui vivent de cette activité sont constamment élogieux et plaident pour la supériorité de leur technique personnelle, mais le nombre même de ces techniques (phalloplastie à partir d’un lambeau d’avant-bras, de grand dorsal ou des grandes lèvres..) et l’absence de consensus prouve que ces problèmes ne sont pas résolus. Jeffrey B. Friedrich et ses collègues analysant les résultats de cinquante études23 relatives à la phalloplastie estiment à près de 40 % le risque de complications urétrales.

CONTRAIREMENT AUX LUNETTES ET PROTHÈSES AUDITIVES, AUX FAUTEUILS ROULANTS DE QUALITÉ, ETC. TOUTES CES INTERVENTIONS MUTILANTES SONT REMBOURSÉES À 100 %

Une opération de changement de sexe est remboursée à 100 % par la Sécurité Sociale. Elle est irréversible, et entraîne une prise de traitement à vie. Mais pour les patients et le commun des mortels si c’est remboursé à 100 %, ce ne peut pas être mal24 ! (comme c’est le cas pour les injections géniques anticovid aux innombrables victimes).

Et on trouve des noms de chirurgiens dans les grands centres qui donc inspirent aussi confiance. Et ces personnes s’autorisent la mutilation de mineurs : le nom de chirurgiens (parfois même indiqués par nos grands centres de référence) pratiquant des mastectomies — mutilations sexuelles souvent voilées par des euphémismes tels que torsoplastie ou encore « chirurgie du haut » (les médecins reprenant à leur compte le vocabulaire trans) — opérations autorisées en France avant dix-huit ans avec l’accord des parents et réalisées dans des cliniques privées, à Paris et en province25 26

Dans une grande majorité des cas, le changement de sexe au niveau de l’État Civil se fait rapidement (une demi-année à une année).

EST-CE BIEN RAISONNABLE ?

Mutiler des personnes fragiles, perturbées et donc facilement manipulables, particulièrement enfants et adolescents, jeunes adultes, est-ce éthique ? Au nom des bons sentiments, n’est-ce pas de la maltraitance institutionnelle instrumentalisée par les marchands d’espoir aux forts bénéfices financiers ?

Il faut aider ces personnes en souffrance, mais leur éviter d’être victimes d’une soi-disant bienveillance de charlatans profitant de leur détresse et les conduisant dans un tunnel d’interventions réparatrices sans fin jusqu’à leur mort (parfois accélérée par le suicide)27.

Il serait indispensable que les proches des candidats à la chirurgie les accompagnent de très près, sans se laisser influencer par la mode actuelle de la prépondérance de « l’affirmatif ». Les spécialistes trans sont essentiellement des militants souvent doublés de marchands de fait, et malheureusement l’idéologie régnante en Occident muselle les familles qui risquent de se voir calomnier (pour transphobie), voire poursuivre en justice. D’où l’existence nécessaire de regroupements de familles qui, sans interdire à leurs proches ces transitions, les informent correctement et fassent la part de la publicité idéologique et financière. Malheureusement l’habitude est d’envoyer directement au « spécialiste » qui est finalement quasiment toujours un idéologue et non à un psychologue lambda neutre qui pourra secondairement si nécessaire l’adresser à une équipe adaptée.

Il est capital que la législation ne permette pas les blocages hormonaux des mineurs28 qui risquent de les rendre infertiles à vie en démarrant un traitement non anodin à un âge où se projeter dans l’avenir d’adulte est impossible. Comme l’aventure d’Artoise qui se fait ligaturer les trompes à 23 ans fait réagir sur le fait qu’elle aurait peut-être aimé avoir un enfant quand elle approchera de la quarantaine. 29

L’académie de médecine a attiré l’attention en 2022 à propos de la médicalisation de la dysphorie de genre chez les mineurs :

« Si, en France, l’usage de bloqueurs d’hormones ou d’hormones du sexe opposé est possible avec autorisation parentale sans conditions d’âge, la plus grande réserve s’impose dans cet usage, compte tenu des effets secondaires tels que l’impact sur la croissance, la fragilisation osseuse, le risque de stérilité, les conséquences émotionnelles et intellectuelles et, pour les filles, des symptômes rappelant la ménopause. »

« Quant aux traitements chirurgicaux, notamment la mastectomie autorisée en France dès l’âge de 14 ans, et ceux portant sur l’appareil génital externe (vulve, pénis) il faut souligner leur caractère irréversible. »

Concluons avec l’interrogation de ce désormais homme dont les seins ont été enlevés :

(extrait) « L’été avant la terminale, il se fait retirer les seins sous anesthésie générale. “J’étais obsédé par l’idée de pouvoir passer l’épreuve de sport au bac en respirant” (c’est-à-dire sans bandage compressif de la poitrine). Après l’opération, le lycéen a désormais 16 ans, un corset postopératoire, des comprimés antidouleur à gogo et, soudain, des questions l’assaillent. »

« Il y avait comme une voix bizarre en moi. Un truc qui me demandait : Est-ce que tu détruis ta vie ? Est-ce que tu détruis ton corps ? »30

[Voir aussi :
Devenir « trans » mène trop souvent au suicide : informez familles et candidats pour leur sécurité]





Devenir « trans » mène trop souvent au suicide : informez familles et candidats pour leur sécurité

Par Gérard Delépine chirurgien oncologue

On subit actuellement une propagande intense et permanente niant l’existence des sexes, et faisant la promotion du « genre »1 et de la transition de genre, même chez les très jeunes. Même le Conseil de l’Europe y participe en éditant une brochure2 où les activistes trans parlent de « torture horrible et quotidienne des enfants trans à l’école ». Des activistes trans accusent l’état français de discrimination3, car il nierait la capacité des transgenres « à procréer4 ». Comme si l’imaginaire et le ressenti individuel pouvaient remplacer les réalités biologiques du monde réel ? Ont-ils oublié que la reproduction de l’espèce humaine, comme celle de tous les animaux supérieurs, est sexuée, car ce mode favorise l’adaptation des espèces au monde par la loterie chromosomique lors de la fécondation ? Ceci est un article non partisan, sans idéologie, de médecins ayant prêté le serment d’Hippocrate dont le premier devoir est « primum non nocere » et tristes de la désinformation sur ce sujet qui se développe dans les revues médicales ou les médias de la doxa et par les marchands de médecine-business.

Les trans se suicident énormément

En Grande-Bretagne l’étude de Biley5 portant sur 889 trans révèle une prévalence à vie de 84 % d’idées suicidaires et de 48 % de tentatives de suicide.

En Ontario6, au cours de la seule année précédant l’étude, 35,1 % des trans ont sérieusement envisagé de se suicider et 11,2 % sont passés à l’acte.

Par rapport aux autres minorités sexuelles (homosexuels, lesbiennes et bisexuels), les transsexuels souffrent d’une tendance suicidaire beaucoup plus élevée (4 à 6 fois) qui constitue un vrai problème.

En Thaïlande7 sur 411 LGBT, 39 % des participants à l’enquête ont déclaré avoir eu des idées suicidaires au cours de leur vie, 19,0 % des idées suicidaires au cours des 12 derniers mois et 13,1 % des tentatives de suicide au cours de leur vie.

L’étude nord-américaine d’Austin8 indique que 82 % des personnes transgenres ont ressenti des envies de suicide et 40 % ont tenté de se suicider, la tendance suicidaire étant la plus élevée chez les jeunes.

Le projet Trevor9 étudiant le vécu de près 35 000 LGBTQ américains âgés de 13 à 24 ans confirme ces taux exorbitants de suicide et tente de déterminer ce qui pourrait les diminuer.

Possibles causes de ces suicides chez les trans

Dans une tentative de victimisation classique des minorités, les activismes trans prétendent que ces suicides ne seraient liés ni à l’orientation sexuelle, ni à leur identité de genre, mais seulement à la maltraitance dont ils seraient l’objet. Cela leur permet de réclamer des droits particuliers comme la possibilité de faire de la propagande trans à l’école et de bénéficier d’une surreprésentation dans les médias afin de banaliser leur état. Mais la maltraitance dont ils souffrent n’est guère différente de celle qui frappe toutes les minorités qu’elles soient raciales, religieuses, politiques, sexuelles ou autres qui ne sont pourtant pas exposées à un risque comparable de suicide.

Le suicide des trans traduit d’abord leur mal-être intrinsèque, ainsi que l’atteste le « diagnostic » plus fréquent de la dystrophie de genre chez ceux qui souffrent également de déficit de l’attention, de troubles de l’alimentation ou d’autisme, troubles qu’ils ont ressentis dès leur jeunesse et attribués, souvent à tort, à leur identité sexuelle via l’environnement médical et social très orienté en cette période. L’adolescence et ses transformations suscitent des interrogations, des inquiétudes, voire des angoisses chez beaucoup d’enfants tout particulièrement à propos du sexe. À cet âge, on se laisse facilement convaincre et, s’ils sont au contact de prosélytes trans ou commerciaux, ceux-ci peuvent les persuader que ce serait leur identité sexuelle qui les perturbe et qu’ils devraient en changer, les exposant alors à subir des traitements hormonaux à vie et des interventions chirurgicales mutilantes quasi irréversibles. Les influenceurs10 des réseaux sociaux et groupes de personnes en souffrance semblent jouer un grand rôle dans « l’épidémie actuelle » de jeunes qui se trouvent trans d’un jour à l’autre et à trois ou quatre brutalement dans une même classe11.

Le suicide des trans est lié aussi à leur situation très minoritaire et à l’impossibilité de se fondre dans le groupe majoritaire. Le nombre d’adultes qui se déclarent transgenres est resté stable dans les dernières décennies. Aux USA, pays où ils sont les plus nombreux, ils représentent 0,6 % des personnes âgées de 13 ans et plus, dont 38,5 % se déclarent femmes transgenres, 35,9 % hommes transgenres et 25,6 % genre non conforme12. Leur pourcentage diminue rapidement avec l’âge, passant de 1,43 % chez les 13-17 ans à 0,45 % chez les 25-45 ans et 0,32 % chez les 65 ans et plus. L’expérience de la vie amène donc près des trois quarts des adolescents qui se croyaient trans à réaliser à l’âge adulte qu’ils ne l’étaient pas et à se déclarer, majoritairement homo ou bisexuels.

Le mal-être des trans est fortement lié à leur isolement autoentretenu. Se sentir, et encore plus se revendiquer trans, rend les contacts avec les autres moins souhaités, plus difficiles et plus rares. Or nous sommes des êtres d’émotions13 plus que des êtres rationnels ou réfléchis. Le contact avec les autres améliore notre humeur, nous apaise, diminue le stress, relâche des tensions, et conforte le sentiment d’être compris et accepté. Se sentir différent dissuade souvent le trans d’aller vers les autres, de bénéficier de ces contacts et le conduit ainsi à ruminer sa condition aggravant la dépression et le risque de suicide.

Un sondage sur la satisfaction de vivre réalisée par BMC Public Health montre que seulement 7,4 % des Transgenres binaires s’estiment satisfaits contre 17,9 % des Transgenres non-binaires, contre 38 % des femmes et 40,6 % des hommes, confirmant le mal vivre considérable des trans.

Le mal vivre des trans est aggravé par les complications des médicaments et de la chirurgie

Dans un premier temps, l’affirmation de son genre trans peut procurer à l’individu un soulagement, car il intègre alors une communauté qui le comprend. Mais la transformation physique trans sexuelle longue, compliquée et chère14 constitue un véritable chemin de croix. Elle nécessite des traitements hormonaux à vie exposant, comme tout traitement, à des complications. Bloquer la testostérone peut induire une ostéoporose (et ses risques de fractures), des problèmes cardiovasculaires, et aggraver la dépression augmentant, chez certains patients, le risque suicidaire. Inversement, les hormones virilisantes peuvent, quant à elles, favoriser un état d’excitation pathologique ou un épisode psychotique15.

Globalement les résultats ne sont habituellement pas à la hauteur des espoirs initiaux des trans et font parfois l’objet de plainte en justice16 et de déception qui peuvent même aggraver le risque de suicide. Les témoignages de personnes regrettant leur changement de sexe effectué à un âge précoce se multiplient dans les pays où ces procédures ont été autorisées. Les nombreuses interventions chirurgicales entraînent des mutilations irréversibles pour des résultats esthétiques parfois discutables et une fonction souvent peu satisfaisante. L’homme trans ne peut avoir d’érection qu’avec un implant pénien et un système de pompe, et subit le manque de sensation tactile du néophallus. La peau du néo vagin de la femme trans est insensible et le risque de rétrécissement progressif impose habituellement l’utilisation de dilatateurs vaginaux pour le reste de la vie.

Les articles rapportant des séries monocentriques écrits par des chirurgiens qui vivent de cette activité sont constamment élogieux et plaident pour la supériorité de leur technique personnelle, mais le nombre même de ces techniques (phalloplastie à partir d’un lambeau d’avant-bras, de grand dorsal ou des grandes lèvres..) et l’absence de consensus prouvent que ces problèmes ne sont pas résolus. Jeffrey B. Friedrich, et ses collègues analysant les résultats de cinquante études17 relatives à la phalloplastie estiment à près de 40 % le risque de complications urétrales.

L’examen de plus de 100 études médicales internationales de personnes transgenres opérées par l’université de Birmingham a conclu qu’il n’était pas possible de se prononcer sur l’efficacité des chirurgies sur la santé mentale des personnes transgenres, une partie d’entre elles restant dépressives et même suicidaires après l’opération.

Des professionnels de l’enfance dénoncent une « fascination » d’une partie du corps médical pour « ces discours autour de la transidentité » et les difficultés pour aborder objectivement le problème. Par exemple, devant la crainte de « débordements incontrôlables », le comité organisateur de la Conférence sur la santé des trans de Philadelphie de 2017 a dû annuler deux tables rondes sur la détransition (le retour au genre d’origine).

Selon les associations d’activistes trans, le phénomène serait extrêmement rare, mais il n’est en réalité tout simplement pas mesuré. Au Royaume-Uni, aucune clinique du genre » ne collecte de données. Lorsqu’en 2017, le psychothérapeute britannique James Caspian a voulu étudier la question, sa proposition a été rejetée par son université en raison du risque de recevoir des critiques sur les réseaux sociaux, et donc de nuire à l’image de l’université.

Charlie Evans, jeune journaliste scientifique britannique de 28 ans, a créé en 2019 le « Detransition Advocacy Network ». En l’espace de trois mois, elle a reçu plus de 300 messages de jeunes femmes qui regrettent leur transition. Souvent, elles sont lesbiennes, autistes, et regrettent de ne pas avoir été aiguillées vers un traitement contre leur dépression et/ou leurs troubles alimentaires. Le fait de ne pas correspondre aux attentes sociales qui pèsent sur les jeunes filles les a amenées à s’identifier au genre masculin, avant de se rendre compte que la transition était une fuite et non pas une solution.

La Suède qui a été le premier pays au monde à autoriser la transition légale entre les sexes, et la Finlande qui l’avait suivi, ont récemment décidé de mettre un frein aux prescriptions hormonales chez les mineurs18.

Au Royaume-Uni, une enquête commandée par le National Health Service (NHS) menée par le Dr Hilary Cass, pédiatre à la retraite, a révélé que la clinique du genre n’était « pas une option sûre ou viable à long terme » pour les jeunes et les enfants, car le personnel de la clinique se contentait souvent de précipiter les enfants dans la transition19.

Aux USA plusieurs états (Utah, Arizona, Tennessee) ont interdit ces traitements chez les mineurs et plusieurs cliniques qui pratiquaient ces traitements ont été fermées.

La France a appelé à « la plus grande réserve » sur les traitements hormonaux pour les jeunes.

Comment aider les jeunes souffrant (éventuellement) de dystrophie de genre ?

Il faut d’abord les rassurer en leur expliquant que leurs inquiétudes sur les questions sexuelles sont fréquentes chez les mineurs et singulièrement chez les adolescents, et qu’elles disparaissent le plus souvent à l’âge adulte, que les parents, ou autres membres de la famille, fratries, grands-parents, les aiment et qu’ils sont là pour les aider lorsqu’ils ont des problèmes. Si les angoisses persistent, les adresser à un psychologue neutre (ni anti, ni pro transsexuel, et osant ne pas se soumettre à la doxa). Les services vers lesquels sont orientés automatiquement les enfants susceptibles d’être atteints de dysphorie de genre sont malheureusement tenus par des idéologues de la théorie du genre et enclins au diagnostic par l’affirmatif, donc acceptation du diagnostic de dysphorie sans examen médical ou psychiatrique et organiser en urgence les prises en charge spécialisées (traitement hormonal, etc.). Il faut absolument chercher des intervenants « non spécialisés ».

Et en cas de persistance de l’idée de transformation éventuelle, il faut les informer objectivement des modalités et de la durée des traitements médicaux et de la lourdeur et du caractère peu ou pas réversible de la chirurgie. Savoir que l’on sera de fait transformé en malade à vie puisque nécessitant un suivi permanent jusqu’à la fin de la vie.

L’information complète sans tabou constitue la meilleure prévention des angoisses des adolescents et des délires de la propagande trans sexuelle.





Les erreurs et/ou mensonges du Parisien sur le Gardasil l’exposeront-ils à des poursuites judiciaires ?

Par le Dr Gérard Delépine, chirurgien cancérologue

Dans un article récent1 le Docteur Martine Perez prétend dans le journal quotidien le Parisien que « le vaccin contre le papillomavirus est une prévention efficace contre le cancer du col de l’utérus » et rajoute « … ce cancer que d’autres pays ont réussi à éradiquer ». On a connu cette collègue plus vigilante…

Ce titre et son sous-titre, totalement mensongers exposent ce médecin et son journal à d’éventuelles plaintes de parents pour informations mensongères susceptibles de mettre en danger autrui. En effet comment des parents, abusés par cet article qui les aurait convaincus de vacciner leur enfant souffrant depuis l’injection de Gardasil de complications, ne pourraient-ils pas en vouloir à ceux qui les ont désinformés ?

Rappelons les faits établis et publiés par les agences officielles des pays pro vaccins antiHPV.

Contrairement à ce que prétend le Parisien, l’effet anti-cancer du vaccin n’a pas été démontré.

Les essais phase 3 de ces vaccins n’ont pas recherché l’efficacité anticancer, mais seulement l’efficacité antivirale qui est réelle et bien établie contre les souches contenues dans le vaccin. La surveillance des vaccinées montre que les vaccins protègent contre les verrues et certaines anomalies cytologiques bénignes, mais, malgré un recul de plus de 15 ans, aucune étude randomisée en vie réelle n’a démontré une réduction des cancers invasifs.

C’est d’ailleurs ce que la Haute Autorité de Santé rappelle dans son avis du 9 février 20202 qui ne mentionne aucune efficacité contre le cancer invasif, mais signale « l’efficacité de GARDASIL 9 dans la prévention des lésions précancéreuses et des verrues génitales (condylomes acuminés) du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus dus aux types d’HPV contenus dans le vaccin ».

Comme ce cancer est multifactoriel, on peut craindre que la diminution d’un seul des facteurs étiologiques évoqués parmi une dizaine d’autres (âge jeune lors des premiers rapports, nombre de partenaires sexuels, fréquence des infections génitales à bactéries, champignons ou virus, nombre d’enfants mis au monde, tabagisme, utilisation prolongée des contraceptifs, déficit immunitaire qu’il soit congénital ou secondaire à un traitement médial ou au sida…)3 4 5 ne soit pas efficace contre le cancer invasif, d’autant qu’il existe au moins 20 souches de HPV statistiquement liées au cancer et que les derniers vaccins n’en ciblent que 9.

Le Parisien se trompe-t-il ou ment-il volontairement ? Aucun des pays vaccinés n’a éradiqué le cancer du col

Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les agences sanitaires officielles des pays qui ont le plus vite et le plus complètement vacciné leurs jeunes filles (Australie, Grande-Bretagne, Suède, Norvège).

L’Australie a été le premier pays à organiser des campagnes de vaccination scolaire contre les HPV. La consultation du site gouvernemental https://www.canceraustralia.gov.au/cancer-types/cervical-cancer/statistics montre que, globalement le nombre de nouveaux cancers invasifs dépistés chaque année en Australie augmente.

Est-ce là l’éradication dont parle le Parisien ?

Depuis la vaccination (2006), l’incidence (nombre de nouveaux cas annuels pour 100 000 femmes) des cancers invasifs du col ne diminue plus, comme l’objectivent les figures qui suivent, comparant la période du dépistage par frottis marquée par une chute de près de 50 % de l’incidence des cancers invasifs à celle de la vaccination généralisée des jeunes chez lesquelles l’incidence ne diminue plus :

Lorsqu’on considère le groupe le plus vacciné, celui des jeunes filles de13 à 23 ans en 2006 qui ont atteint l’âge de 24 à 34 ans en 2017, on ne constate qu’une diminution non significative de leur incidence de cancer invasif (8,6 en 2006 versus 8,2 en 2017, diminution dix fois moindre que dans la décennie précédente).

Les articles qui claironnent constamment que l’Australie est en train d’éradiquer le cancer du col grâce à la vaccination ne sont donc pas basés sur l’examen des faits constatés par les agences sanitaires officielles, mais sur des simulations publicitaires biaisées par des hypothèses fausses faites par des auteurs liés aux marchands de vaccins ou aux organismes de vaccination.

Il est incompréhensible qu’un médecin puisse diffuser un pareil mensonge et qu’un journal comme le Parisien accepte de publier des assertions aussi contraires aux faits avérés, alors qu’ils sont facilement vérifiables.

La Grande-Bretagne a été le second apôtre de la vaccination scolaire contre le HPV. La consultation du site officiel cancer research UK à https://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/cervical-cancer/incidence#heading-Two montre que de 1993 à 2006, l’incidence avait régressé d’un tiers (de 13/100 000 à 9/100 000) sous l’effet du dépistage cytologique.

Mais, depuis le début de la vaccination, l’incidence standardisée est passée de 9/100 000 en 2006-2008 à 10/100 000 en 2016 – 2018, dernière période publiée. Dans ce pays comme en Australie, les campagnes de vaccination ont été incapables de diminuer l’incidence globale des cancers invasifs. Cancer Research UK constate ainsi :

« Au cours de la dernière décennie au Royaume-uni (entre 2006-2008 et 2016-2018) les taux d’incidence du cancer de l’utérus chez les femmes sont restés stables »

Et facteur plus inquiétant les jeunes filles les plus vaccinées (celles qui avaient entre 13 et 18 ans en 2007 et qui atteignent 23 à 28 ans en 2018) voient leur incidence de cancer invasif augmenter.

Les faits avérés montrent donc aussi que la Grande-Bretagne est très loin d’éradiquer le cancer de l’utérus !

Comment cette médecin journaliste a-t-elle pu ignorer des données officielles facilement consultables, y compris en français ?

La Suède a été le troisième pays à instaurer la vaccination scolaire contre le HPV.

En Suède, grâce au dépistage cytologique une diminution des 2/3 de l’incidence standardisée des cancers invasifs a été observée entre 1965 (24/100 000) et 2006 (7/100 000).

La généralisation de la vaccination à l’école, au contraire, a été suivie d’une augmentation de l’incidence des cancers invasifs de 7/100 000 en 2006 – 2009 à 11,5/100 000 en 2014–2015 (p <0.03) et même 13/100 000 en 20206.

Un article de 2020 7 prétend que la vaccination aurait diminué le risque de cancer invasif. Mais elle prend en compte les 10 – 30 ans (alors que les cancers du col sont rarissimes avant 25 ans), et il ne s’agit pas d’une étude prospective randomisée, mais d’une étude rétrospective faite en croisant les données de différents registres dont nous avons vu les incertitudes et les graves erreurs dans les études réalisées par Epiphare sur la vaccination covid en France. Surtout les conclusions de cette étude sont contredites par tous les autres articles suédois parus sur le sujet depuis 10 ans8 9 et sont incompatibles avec les données officielles du registre national du cancer suédois10. En 2020 l’incidence standardisée selon l’âge dépasserait 10/100000, soit supérieure de 66 % à l’incidence française à la même date.

Cette augmentation d’incidence est même reconnue par les plus chauds partisans de cette vaccination qui tentent seulement d’en disculper la vaccination en ces termes11. « The increase in Swedish cervical cancer incidence is not likely to be caused by HPV vaccination » (l’augmentation de l’incidence des cancers du col en Suède a peu de chances d’être due à la vaccination HPV).

Comment le docteur Martine Perez peut-elle parler d’éradication de ce cancer en Suède alors que l’incidence et le nombre annuel de nouveaux cancers augmentent dans ce pays ?

Nous avions déjà en 2020 et 2022 publié à nouveau ces résultats (ici actualisés) dans deux articles publiés par France soir12 et confirmant le détail des analyses publié dans un livre en 2018 en français13 et en anglais14 et répondu en ce début janvier 23 aux dix mensonges d’AFP Factuel qui prétendait contredire notre article de décembre et les faits avérés dont témoigne les chiffres officiels des agences15.

Le Docteur Martine Perez a-t-elle respecté les devoirs du médecin et l’éthique des journalistes ?

Le conseil de l’ordre des médecins stipule dans l’Article 13 (article R.4127-13 du code de la santé publique) les devoirs du médecin16 qui informe le public :

« Lorsque le médecin participe à une action d’information du public à caractère éducatif, scientifique ou sanitaire, quel qu’en soit le moyen de diffusion, il ne fait état que de données confirmées, fait preuve de prudence et a le souci des répercussions de ses propos auprès du public. ».

Cet article du code de déontologie a motivé des poursuites de l’ordre contre le Professeur Raoult parce qu’il avait dit que la chloroquine était efficace contre le Covid, en l’occurrence affirmation confirmée depuis lors par de très nombreux pays comme l’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’inde, Madagascar, le Niger, le Nigéria et bien d’autres.

Le conseil de l’ordre blâmera-t-il le Docteur Martine Perez pour avoir fait imprudemment état de données non confirmées ?

Madame Martine Perez a-t-elle respecté l’éthique des journalistes ?

L’éthique journalistique17 est encadrée en Europe par deux textes, dont la Charte de Munich édictée par les syndicats de journalistes des 6 pays membres de la CEE plus ceux de la Suisse et de l’Autriche en 1971, et la Charte d’éthique professionnelle des journalistes rédigée en 1918 par le Syndicat National des Journalistes et modifié en 1938 et 2011. Ces écrits qui reposent sur des textes fondateurs du droit international, comme la déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen en reprend le Préambule et l’article 16. Ils ont été rappelés par la Charte mondiale d’éthique des journalistes de Tunis du 12 juin 201918.

Celle-ci rappelle en particulier :

« Respecter les faits et le droit que le public a de les connaître constitue le devoir primordial d’une journaliste… la journaliste ne rapportera que des faits dont elle connaît l’origine… elle sera prudente dans l’utilisation des propos et documents publiés. ».

Les affirmations de Madame Martine Perez contraire aux faits établis publiés par des agences sanitaires officielles ne paraissent vraiment pas respecter l’éthique journalistique.

L’erreur est humaine. Madame Martine Perez a peut-être été trompée par des textes trompeurs de l’industrie des vaccins. Aussi la charte mondiale des journalistes précise : « la journaliste s’efforcera par tous les moyens de rectifier de manière rapide, explicite, complète et visible toute erreur ou information publiée qui s’avère inexacte. ».

Nous verrons dans les semaines qui suivent si Madame Martine Perez, dûment informée par nos soins, respectera la charte mondiale des journalistes. Elle se protégerait ainsi également d’éventuelles poursuites en justice.





« Primum non nocere » : que nenni ! Un coup d’État politico-financier sous prétexte sanitaire ?

Par Catherine Teilhet, retraitée des services informatiques de la Ville de Paris.

2020-2021

2022




Nous devons continuer à diffuser la vérité

[Source : mondialisation.ca]

Par Dr Pascal Sacré

« Il ne suffit pas d’inscrire des droits dans une Constitution, 
Il faut que le Peuple éduqué puisse les lire, 
Les comprendre et les défendre. »

« En face », ils nous disent quoi penser, quoi dire.  « Eux », ils savent. 
« Eux », ils ont compris et nous expliquent ce qu’il faut penser et faire, et c‘est ainsi. Pas autrement.

Ils emploient les grands moyens, émissions télévisées remplies d’experts bardés de titres, articles dans la presse écrite « sérieuse », synthèses par des instituts officiels aux noms et acronymes très professionnels. Les experts en question sont souvent bien habillés, ils ont des qualifications indiscutables sur le papier, ils parlent bien et les journalistes ou animateurs sont très gentils avec eux, boivent leurs paroles, et l’ensemble dégage une connivence, une évidence qui rend le message comme allant de soi.

  1. La vaccination ne se discute pas(([1] « La vaccination, cela ne se discute pas » estime Touraine | egora.fr)), elle a sauvé l’humanité(([2] Les vaccins ont-ils vraiment sauvé l’Humanité ? (collectif-federateur.org) )), c’est la seule vraie solution face aux épidémies.
  2. Le climat, c’est un réchauffement et il est dû principalement au CO2 humain.
  3. L’Ukraine, c’est à cause d’un méchant dictateur sadique et fou qui défie le monde ou exploite son peuple (toujours la même excuse, de Cuba, du Venezuela, d’Irak, à l’Afghanistan, en passant par la Lybie, le Mali, le Yémen, la Syrie… c’est à chaque fois cette même histoire, un méchant dictateur sanguinaire fou qui veut détruire son peuple ou l’humanité, Castro, Chavez, Hussein, les talibans, Kadhafi, el-Assad…)

Ce sont les trois derniers dogmes en date.

Si nous émettons un avis contraire, ou nuancé(([3] Nous avons été fact checkés ! | Science, climat et énergie (science-climat-energie.be) )), alors ils font semblant de ne pas l’entendre. Si nous insistons, surtout si nous sommes légitimes, alors ils nous traitent de tous ces termes peu flatteurs, disqualifiant :  complotiste, négationniste, sceptique, rassuriste, stupide, fou, incompétent, charlatan, antivax, antisémite, raciste…

« Ne pensez pas, nous pensons pour vous », voilà ce qu’ils prônent en face et ma foi, ils sont convaincants, ils ont les moyens médiatiques et institutionnels avec eux. Premièrement, cela démontre ce que nous savions déjà : l’être humain, depuis qu’il est tout petit, depuis la nuit des temps, adore les histoires. Si celles-ci sont simples, avec un gentil et un méchant, un gentil très gentil et un méchant très laid et très méchant, c’est encore mieux. Si elles ont des solutions toutes faites qui dépendent des autres, alors là, beaucoup d’êtres humains sont aux anges. Ils peuvent vaquer à leurs occupations quotidiennes en se disant que d’autres s’occupent de tout et surtout, que ces « experts » ont une solution toute faite et indiscutable.

Pratique, un dogme, il faut bien l’avouer. Pas besoin d’agir ni même de réfléchir. Malheureusement, un dogme n’a rien à voir avec la vérité, il n’a même rien à voir avec la réalité. Je sais que d’aucuns arrivent à vous dire que la réalité n’existe pas.(([4] La réalité n’existe pas | larecherche.fr)) Ça, c’est fort et pourtant, c’est ainsi, des personnes tentent de vous en convaincre et beaucoup de gens s’y laissent prendre. Pourtant, si je vous brûle le bras, je vous assure que la douleur et la blessure vous convaincront que la réalité (la chaleur dans ce cas) existe.

Ne pas confondre « perception de la réalité », et « la réalité elle-même ».
Idem pour la vérité.  Ou pour le bien et le mal.  Il y a le bien, qui ne veut pas dire perfection, et le mal.  Souvent, on discerne le bien du mal non pas au niveau cérébral, mais au niveau des tripes, du cœur et de sa peau. Le mal c’est par exemple torturer les animaux, maltraiter tout être vivant. Là où cela devient plus subtil, plus insidieux, c’est quand on a compris que le mal, c’est aussi laisser faire, laisser d’autres gens torturer les animaux, ou maltraiter un être vivant, sans rien dire, rien faire contre cela.

[Note de Joseph : la vérité peut se définir comme la traduction, l’interprétation ou la (re)présentation la plus fidèle possible de la réalité. Le problème est que cette transcription par un être humain dépend de la perception qu’il a de la réalité, perception qui dépend notamment de sens limités.
Voir aussi :
Pensée multiple
La fabrication des perceptions
Prise de conscience et autisme
Note sur le mental et l’astral
La vue, la vision et la vie
Note sur la vision
Note sur la lecture des événements]

En sachant combien la plupart des animaux sont maltraités et c’est un euphémisme, continuer à en consommer fait de nous de facto des complices de cette maltraitance mondiale. À ce moment très inconfortable sur les plans intellectuel et émotionnel, l’être humain va user d’artifices pour se trouver des circonstances atténuantes, détourner le propos, noyer le poisson, c’est le cas de le dire. Alors commencent les petits arrangements avec le mal, ces concessions qui laissent à penser que le mal, c’est relatif.
Non. Le mal est le mal. Le bien est le bien. Pour ma part, je ne tente pas de devenir végétarien que pour l’environnement ou la santé. Je le tente pour la seule raison qui se suffit à elle-même, sans avoir besoin d’aucune autre, pour cesser d’être complice d’un plus grand mal. 

Revenons à la vérité, dont le dogme est le pire ennemi. Autrement dit, la vérité est la pire ennemie du dogme. C’est la raison principale pour laquelle les dissidents actuels sont autant diabolisés, discrédités, censurés, chassés par un système qui a un besoin vital de dogmes pour se perpétuer. Plus les dogmes sont rigides, intraitables, plus la violence envers toute dissidence est forte et brutale. C’est la raison pour laquelle nous, les véritables lanceurs d’alerte, ceux qui bravent toutes les censures, nous devons continuer à éduquer de manière pédagogique et à diffuser la vérité.

Je parle de la vérité, à ne pas confondre avec la connaissance qui évolue sans cesse, beaucoup font cette confusion. Il n’y a d’ailleurs pas de vérité scientifique, c’est une impossibilité. Il n’y a pas de vérité économique, géopolitique, etc. Il y a des connaissances dans tous ces domaines, et celles-ci changent, évoluent en fonction du temps, des découvertes, du contexte, des actions et réactions des uns et des autres. Un exemple parmi les plus connus est d’avoir cru un moment que la Terre était le centre de l’Univers. Aujourd’hui, on sait que la Terre est une planète parmi d’autres et qu’elle tourne autour du soleil. Cette connaissance a évolué pour se conformer à la réalité.

La vérité, par contre, c’est la vérité. Soit vous avez trompé votre femme, soit vous ne l’avez pas trompée. Soit vous étiez à cet endroit à cette heure-là, soit vous n’y étiez pas. Vous ne pouvez pas être « à moitié » quelque part, vous ne pouvez pas avoir trompé votre femme « au quart ». Et cette vérité-là ne changera pas, ni deux jours après, ni mille ans après.

C’est là que les problèmes commencent : quand on confond, sans le vouloir ou intentionnellement, vérité et connaissance. La vérité est une et permanente. La connaissance est évolutive et plurielle. Dire que les vaccins ont sauvé l’humanité, ou qu’ils sont la meilleure arme contre les épidémies, c’est une connaissance qui évoluera en se confrontant aux faits. Elle doit être constamment vérifiée, comme toute autre connaissance scientifique du moment.

Dans le cas précis de la vaccination contre le covid, tout est parti d’une supposition puisque on a commencé cette vaccination mondiale alors que toutes les études n’étaient pas encore terminées. Le problème majeur est d’avoir présenté au public profane cette connaissance-hypothèse comme une vérité à ne plus discuter.

C’est ce que tentent toujours de faire pas mal d’experts assermentés, adoubés par le Système, comme ce docteur Nicolas Dauby(([5] BAM! News – Un expert indépendant ?)), un prototype de ce que j’entends par expert bardé de titres et coiffé d’une aura indiscutable, incontournable. Je vous encourage vraiment à lire toute la référence 5, un symbole de tout ce qui ne va pas dans ce monde opaque de l’expertise dépendante des lobbys.

Il y a des dizaines et des dizaines de « Nicolas Dauby » dans le monde entier. Un peu comme Anthony Fauci aux États-Unis ou Neil Ferguson en Grande-Bretagne. Peu importe que les prédictions et décisions de ces personnes se soient révélées fausses, mauvaises, influencées, ils conservent leur aura d’expert indiscutable, incontestable. Cela ne peut se faire qu’avec le concours des médias principaux, ceux qui ont accès au plus large public profane.

Ces médias sont l’équivalent moderne des prêtres et docteurs de la loi d’antan, l’intermédiaire indispensable entre le public profane et les pouvoirs, avec leurs « débats » convenus d’avance et leurs fact-checkeurs (« vérificateurs » de faits) anonymes et partisans. Experts adoubés et médias complices sont les outils indispensables d’un Pouvoir bâti sur des dogmes. Je ne sous-entends pas que tous ces « experts » adoubés seraient incompétents ou forcément malhonnêtes. Pour la plupart, j’ignorais jusqu’à leur existence, avant cette crise.

Je parle du processus tacitement admis qui consiste à désigner un « expert » plus ou moins légitime sur le papier puis de ne plus écouter que cet « expert » en faisant abstraction de tous ses conflits d’intérêts, conflits d’intérêts qui vont forcément influencer ses convictions, ses propositions, ses décisions et ses actions.
Je parle de ce processus universel et tacite, principe à l’œuvre partout, dans toutes les démocraties, qui consiste à supprimer les débats contradictoires en enfermant les opinions et les messages dans un vase clos bâti sur des préceptes qu’on ne discute plus, ânonnés par quelques-uns.

Cela se retrouve dans les débats sur le climat qualifié de réchauffement alors que d’autres scientifiques également légitimes parlent de refroidissement, réchauffement dont la cause est le CO2 dû à l’activité humaine alors que d’autres scientifiques, d’autres experts sérieux parlent de multiples autres causes. 

Cela se retrouve dans les débats sur la guerre en Ukraine pour laquelle a été posé d’emblée en Occident le postulat inviolable selon lequel le dictateur Poutine est le seul responsable, sans plus pouvoir à un seul moment discuter, nuancer ce dogme (forcément, ce ne serait plus un dogme, sinon), comme l’a amèrement expérimenté Ségolène Royal.(([6] Ségolène Royal met en doute les crimes de guerre commis en Ukraine, malgré les preuves (lemonde.fr) ))

Et cela s’était déjà produit lors des guerres au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Syrie…
Pourquoi ?
Quel paradoxe !  

Tous ces scientifiques, tous ces journalistes, tous ces « experts » deviennent comme des équilibristes, autoproclamés spécialistes, factuels, dignes de foi alors que tous leurs discours sont finalement bâtis sur des dogmes. Cela se passe avec le concours zélé des médias principaux écoutés comme les prêtres d’antan par une partie de la population profane.

Un dogme n’est pas la vérité.
Un dogme est le socle pour raconter une histoire qui se travestit en vérité, s’habille en réalité seulement parce que chaque auditeur, chaque spectateur accepte d’y croire. C’est ce qui fait la force d’une fiction réussie. On sait que c’est faux mais on a choisi tacitement, implicitement d’y croire, ce qui fait que le spectateur frissonne, sursaute, pleure, a peur, vibre avec son acteur fétiche.

Il est vrai que nous, les êtres humains, nous sommes ainsi faits. Nous adorons les belles histoires, surtout les histoires simples, avec un gentil et un méchant bien identifiés, avec des solutions toutes faites, élaborées par d’autres à l’apparence crédible. L’apparence suffit.

Les lanceurs d’alerte, les diseurs de vérité viennent casser l’ambiance, mettre les points sur les i, les virgules à la bonne place, car si l’humanité préfère l’histoire à la vérité, à ce point de décalage, celle-ci sera très amère et brutale, alors qu’elle pourrait être mille fois plus formidable que la plus belle des fictions. À condition de regarder la vérité bien en face et de la considérer telle quelle, sans travestissement.

Je vous dis l’inverse de ce qu’ils vous disent : pensez par vous-même. Soyez vous-même. Reprenez les rênes de votre esprit. Je sais. Cela demande beaucoup d’efforts. C’est inconfortable. Au début. Par contre, cela ne nécessite pas de l’intelligence, ni d’avoir fait de longues et savantes études. Ces derniers points peuvent même être des obstacles, des pièges.

La personne de bon sens, qui a les pieds bien en contact avec le sol, qui n’a jamais fréquenté les universités ou les grandes écoles, est souvent la mieux à même de discerner le vrai du faux, le réel de l’illusoire, le bien du mal.

Pensez par vous-même. Ou alors, soumettez-vous.

« Si nous ne sommes pas en mesure de poser des questions de manière sceptique, d’interroger ceux qui nous disent que quelque chose est vrai, d’être critique à l’égard de ceux qui détiennent l’autorité, alors nous sommes à la merci du premier charlatan, homme politique ou religieux, venu. »

Carl Sagan, scientifique et astronome américain, 1996

Quelle que soit l’option choisie, ensuite, assumez-la. Il n’a jamais été aussi vital, pour chaque être humain comme pour toute notre espèce, de penser par lui-même et d’arrêter d’être complice de l’illusion, du faux et du mal.

En attendant, nous les lanceurs d’alerte, ceux qui bravent toutes les censures, nous devons continuer à diffuser la vérité.

Dr Pascal Sacré

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Dr Pascal Sacré, Mondialisation.ca, 2023

Notes :




« Asservissement » gratuit

[Source : LHK]

Par Liliane Held-Khawam

Le cadeau du Nouvel An : Asservissement en téléchargement gratuit !

Ses justifications « scientifiques » de la pédophilie (viol compris)
n’auront pas empêché le « père de la sexologie » Alfred Kinsey
de faire la Une du Time en août 1953
Avec cela vous comprenez mieux les décisions choquantes de modifications de certaines lois qui réduisent drastiquement les protections de nos mineurs.

Chères lectrices, chers lecteurs,

Je voudrais tout d’abord vous souhaiter une excellente année 2023!

J’espère que malgré tous les clignotants qui passent au rouge, vous trouverez bonheur, santé et paix intérieure.

A titre personnel, j’aime particulièrement le passage de Jean 14 qui dit: « Que votre coeur ne se trouble point. » C’est à mon avis LE conseil le plus utile en ces moments troubles.

Cela ne signifie nullement de faire l’autruche et de pratiquer ce que d’aucuns appellent le déni actif. Ignorer la réalité afin de veiller sur son coeur est pour le moins inutile.

La clé serait à mon sens de s’informer pour se faire une image, présente et future, du modèle organisationnel global. Puis, malgré les dangers potentiels réels qui guettent, empêcher son coeur de se troubler.

Dans le but d’informer au-delà de toutes relations commerciales, l’éditeur et Vincent Held ont décidé de mettre à disposition le PDF de Asservissement. Ainsi, personne ne pourra dire qu’il ne connaissait pas les concepts pathologiques, pour ne pas dire plus, de ce que certains ont prévu pour la société.

asservissement

Ces individus qui bénéficient de moyens historiques foulent au pied l’humanité, la vie qu’elle porte, et toutes formes de respect et de libertés.

De fait, quelques individus, légitimés par des pseudo-scientifiques financiarisés, se considèrent comme des dieux qui ont le droit de disposer des populations pour satisfaire leurs besoins personnels largement pathologiques et pervers.

Prendre en otage l’humanité entière pour pratiquer des expérimentations dangereuses n’a certainement pas à ce jour de qualificatifs dans le dictionnaire. Il faut bien se souvenir, qu’avant les expérimentations covidiennes, d’autres ont eu lieu. Exemple.

Au départ, il y a un professeur de psychologie, Helmut Kentler. Il travaille à Berlin dans un centre de recherche sur l’éducation et se spécialise sur la sexualité infantile. Dans les années 1970, c’est un chercheur respecté qui prône l’émancipation sexuelle dans ses livres et sur les plateaux de télévision allemands. À la même époque, c’est avec l’assentiment des autorités locales qu’il décide de mener à bien une expérience « scientifique » pour laquelle il décide de placer des enfants berlinois sans domicile fixe auprès de pédophiles. Certains « parents d’accueil » ont déjà un casier judiciaire, mais les autorités, là aussi, ferment les yeux. Helmut Kentler justifie son expérimentation par sa conviction que les enfants sont placés dans des familles aimantes et que les rapports sexuels entre enfants et adultes ne sont, selon lui, pas malsains. https://www.ladepeche.fr/2020/06/30/le-scandale-des-enfants-places-chez-des-pedophiles,8956682.php

De fait, nous vivons une situation historique que certains biblistes pourraient identifier en tant que « temps de la fin ». Car à tous les problèmes posés par le Nouveau Monde dont l’ordre se heurte de manière frontale à l’ordre divin, s’ajoutent des menaces tangibles provenant du Système solaire et de ses décharges considérables d’énergie…

https://video.wordpress.com/embed/2eXQ5ltG?cover=1&preloadContent=metadata&useAverageColor=1&hd=1Les ondes de choc solaires peuvent anéantir le monde moderne Suspicious0bservers

Et malgré tout ce qui précède et malgré certaines informations , difficiles à digérer, de Asservissement, je vous souhaite de continuer de bénéficier de votre Paix intérieure.

Avec mes cordiaux messages.

LHK