L’Éducation Sexuelle préconisée par l’Éducation Nationale française à l’encontre des lois existantes pour la protection de l’enfance

[Source : parentsencolere.fr]

Campagne Nationale : courrier  » RAPPEL A LA LOI  » reçu par tous les établissements scolaires de France et d’Outre-mer

24 juin 2024

Nous vous présentons le courrier de rappel à la loi envoyé à TOUS les établissements scolaires de France et leur hiérarchie, cosigné par plus de 70 collectifs, associations, professionnels de la Santé et du Droit de France, de Belgique et d’Allemagne.

Cette union sans précédent a pour objectif de stopper la mise en œuvre des séances d’Éducation à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle (EVARS) pour tous, en faisant appel au pouvoir décisionnaire et individuel des chefs d’établissement et autres acteurs concernés.

C’est par une prise de conscience et un engagement de la responsabilité individuelle des auteurs, tout en rappelant la hiérarchie des normes juridiques et en démontrant l’illégalité de ces séances face aux lois de protection de l’enfance, supérieures à celle du Code de l’Éducation Nationale concernant l’éducation à la sexualité, que le personnel enseignant ne pourra plus se cacher derrière « l’obligation » de l’article L312-16 du Code de l’Éducation Nationale, celui-ci se soumettant obligatoirement aux blocs législatifs, conventionnels et constitutionnels. 

NOTRE COURRIER :

Résultats attendus :
– Que le personnel enseignant se conforme au respect des lois établies par crainte de poursuites, ainsi que toute personne dont les intentions ne sont pas de s’opposer au principe du respect du Code Pénal et Civil ainsi qu’à la CIDE (Convention Internationale des Droits de l’Enfant), la CEDH (Convention Européenne des Droits de l’Enfant) et/ou de le cautionner et/ou de le consentir.
Et ce, pour les écoliers de l’élémentaire jusqu’au lycée !
– Fin des séances en milieu scolaire, s’immisçant dans la sphère privée et l’intimité des mineurs, induisant des conséquences traumatiques.
– Connaître nos droits, ceux des enfants et s’en servir !
– Œuvrer à l’union, l’unité, la coordination, l’inter-protection avec une fermeté sans concession face à cette situation perverse, autant illégale, qu’immorale, de corruption et d’atteinte aux mineurs (entre autres) !

Conservez ce courrier comportant arguments et éléments vous permettant de défendre vos enfants et/ou ceux des autres, et qui, de surcroît, pourra servir, tout, ou en partie, à vos avocats si vous décidiez d’amplifier vos démarches.

En somme, un véritable « outil juridique de protection » et de prise de conscience pour :
– les parents ;
– les enseignants et leur direction et/ou hiérarchie ;
– les intervenants ;
– les professionnels du Droit représentant des parents qui engageraient des poursuites.
Mais surtout les enfants ! ! !

Ce courrier est à diffuser largement, sur vos différents réseaux, à partager lors de vos prises de paroles (conférences, émissions ou événements), salles d’attentes, etc., ou à déposer de manière anonyme dans les boîtes aux lettres des établissements d’ici la fin d’année solaire 2023 – 2024, en attendant le lancement des actions à la prochaine rentrée 2024.

Nous précisons également que la sollicitation des parents, grands-parents et professionnels, en vue de l’arrêt des séances d’EVARS dispensées, est chaque jour plus importante et grandissante, ce qui conforte nos actions et le besoin urgent de les concrétiser.

De plus, des témoignages de faits graves nous parviennent de façon exponentielle, de parents parfois démunis et impuissants face aux institutions, mais aussi des comptes rendus de séances qui témoignent de malaises, de dérangements ou de chocs, des séances vécues par les enfants lors d’un cours, d’un atelier, d’une lecture inclusive ou d’un spectacle.

Notre rôle s’articule systématiquement par l’envoi d’un courrier rappelant à l’établissement qu’il ne peut une nouvelle fois occulter les lois, ayant été préalablement avisé par notre courrier de rappel légal, et qu’il prenne connaissance de la saisine des autorités compétentes en cas de signalement, notamment auprès du Procureur de la République.

Ce signalement conduira aussi à une large médiatisation pour ne pas s’arrêter à la hiérarchie de l’établissement, et ainsi le transmettre au Maire de la commune concernée, au Conseil Départemental, à la Fédération de parents d’élèves, aux députés et sénateurs de la circonscription, également au défenseur des Droits de la région et aux médias locaux, voire internationaux, si besoin.

Nous conseillons également de vous munir du livre de Maître Virginie De Araujo Recchia : PROTÉGER LES MINEURS DE L’IDÉOLOGIE TOTALITAIRE « Éducation sexuelle » et changement de mœurs, ainsi que celui du Dr Ariane Bilheran : L’imposture des droits sexuels.

Deux livres pour tous les parents, avocats, enseignants, et les intervenants.

Disponibles ici :




Éducation sexuelle : il n’est pas nécessaire de tout dire aux enfants !

[Source : soseducation.org]

Par SOS Éducation

Chère amie, Cher ami,

Notre action pour dire Non à l’éducation à la sexualité à l’École continue à faire parler d’elle !

J’ai eu l’honneur de cosigner une tribune dans le JDD, pour alerter sur les dérives des programmes d’éducation sexuelle qui touchent les enfants dès la maternelle.

Plusieurs personnalités engagées pour protéger les enfants ont signé cette tribune à mes côtés :

  • Carine Chaix, avocate au barreau de Paris et présidente de l’association Le Temps de l’Enfance
  • Maurice Berger, pédopsychiatre et ex-professeur associé de psychopathologie de l’enfant (et surtout, médecin de renom qui fait partie du comité d’experts de SOS Éducation !)
  • Chantal Delsol, philosophe et écrivaine
  • Christelle Comet, vice-présidente de l’association Les Mamans Louves
  • Marie-Estelle Dupont, psychologue et écrivaine
  • Constance de Ferrières-Le Bloas, psycho-somatothérapeute et ambassadrice de l’association Le Temps de l’Enfance
  • Eugénie Izard, pédopsychiatre et présidente du Réseau professionnel pour la protection de l’enfance et de l’adolescence (Reppea)
  • Caroline Valentin, avocate au Barreau de Paris, ambassadrice de l’association Le Temps de l’Enfance

Nous avons choisi un titre qui interpelle pour notre tribune, afin de faire prendre conscience aux parents de ce qui peut se passer dans les classes :

Éducation sexuelle : il n’est pas nécessaire de tout dire aux enfants !

Je vous invite à la découvrir dès maintenant dans sa version intégrale, en cliquant ici ou sur l’un des extraits ci-dessous…

Puis à la diffuser largement autour de vous pour alerter les parents !

J’accède à la tribune

Dans cette tribune, nous revenons en détail sur les risques de perturbations cognitives et psychologiques pour les jeunes qui assistent aux séances d’éducation à la sexualité telles qu’elles sont dispensées actuellement dans les écoles.

Les dangers de la sexualisation précoce de l’esprit des enfants sont bien réels, et malheureusement, ce sera encore pire à la rentrée de septembre…

… De nouveaux programmes vont entrer en application, et ils concerneront tous les enfants, dès la maternelle !

C’est pourquoi vous et moi, nous devons absolument continuer notre combat pour dire :

OUI à la prévention,
mais
NON à la sexualisation des enfants !

Les enfants n’ont pas besoin d’être « éduqués » à la sexualité, et les adolescents n’ont pas à être initiés au plaisir sexuel dans le cadre des enseignements scolaires.

L’éducation à la sexualité consomme du temps scolaire, au détriment d’autres apprentissages, ce qui n’est pas acceptable quand un élève sur deux entre en 6e sans savoir lire

Mais surtout, cette pseudo « éducation » est réalisée par des personnes qui n’ont pas la formation adéquate pour assurer la mission de prévention et, le cas échéant, accueillir la parole d’un enfant victime d’abus ou de violences sexuels.

La mise en abîme du système de santé scolaire : absence de médecins, d’infirmières, de psychologues… fait que cet « enseignement », réalisé sans cadre et sans espace de dialogue sous la direction de professionnels de la santé, constitue une mise en risque avérée pour l’enfant.

Ensemble, nous devons refuser l’intrusion de l’École dans l’intime des enfants.

Si ce n’est pas déjà fait, rejoignez vite les 59 708 signataires de notre pétition NON à l’éducation à la sexualité à l’École, et diffusez-la autour de vous !

Priorité à l’Éducation !

Sophie Audugé,
Déléguée Générale de SOS Éducation

P.S. : Depuis un peu plus d’un an, de nombreux exemples de dérives nous sont parvenus.

Nous les avons compilés pour montrer les dangers provoqués par des séances d’éducation à la sexualité non maîtrisées, dispensées par des enseignants ou par des intervenants extérieurs à l’école.

Vous pouvez retrouver tous ces cas de dérives à la page 70 de notre rapport d’analyse sur l’éducation à la sexualité dans le cadre scolaire, qui a déjà été téléchargé plus de 16 000 fois.

Accédez directement aux cas concrets en cliquant ici.

P.P.S. : Agissez avec nous !

Vous partagez avec nous la vision d’une École qui instruit et qui protège les enfants ?

Pour nous soutenir, le plus efficace, c’est de faire un don à SOS Éducation !

C’est grâce aux dons de citoyens engagés que l’Association peut exister, et agir dans l’intérêt supérieur de tous les enfants.

OUI, je soutiens SOS Éducation !

Si vous le pouvez, préférez le don mensuel, pour nous soutenir dans la durée.

Les enfants ont besoin de vous.




Un ex-enseignant détruit les pseudo-résistants de l’Éducation Nationale

[Source : Tocsin]

Les inspecteurs de l’Éducation Nationale entrent en résistance contre l’extrême-droite.

🔷 Avec Jean-Paul Brighelli Normalien et agrégé de lettres, Animateur du blog « Bonnet d’âne » hébergé par Causeur, Auteur du livre à succès : « La fabrique du crétin » (réédité récemment chez Archipoche) (L’Archipel), et dernièrement de « L’école à deux vitesses » (L’Archipel).

« J’emmerde la communauté éducative. Si demain il y a des enseignants qui ne veulent pas enseigner l’orthographe et la grammaire, il y a des places chez les flics ! »




Instruction : un long suicide numériquement assisté

Par Karen Brandin

« J’ai commencé à voir il y a une dizaine d’années une baisse assez évidente de l’attention. Les élèves ont été abîmés dans leur façon de se concentrer. Je l’ai vu chez de bons élèves qui posaient des questions et alors même qu’on répondait, au bout d’une seconde ou deux, ils ne regardaient même plus le prof. Donc c’est d’abord un problème de concentration qui ensuite donne lieu à une difficulté à lire, qui ensuite entraîne une crise du langage. »

David Cayuela, professeur de lettres.

Une fois n’est pas coutume, car c’est à France-Info (1) que l’on doit la publication salvatrice, il y a de cela une quinzaine de jours, de ce témoignage saisissant d’un enseignant du Gard pointant du doigt ce qui menace bel et bien de devenir à court terme, rien de moins qu’un problème de santé publique bien qu’il ne soit pour le moment que l’occasion d’une vague inquiétude timidement relayée, murmurée avant d’être aussitôt balayée par une actualité impérieuse, aussi foisonnante que tragique.

Avant donc qu’elle ne se change en résignation, il s’agirait que le corps enseignant de manière urgente, presque systématique, se mobilise comme un seul homme pour décrire la détresse, le sentiment d’impuissance aussi qui peut le saisir face à une hyper-vigilance digitale de nos élèves venue, non pas étoffer ou encore diversifier, mais littéralement corrompre, phagocyter la vigilance « traditionnelle » : celle de l’esprit, celle du temps long ; celle de l’écrit.

Il me semble pourtant que Paul Eluard ne commence pas son poème Liberté par : « Sous une vidéo Tik-Tok / Sous un lien YouTube / Entre un BeReal et deux notifications / Je regarde ton nom. », mais par : « Sur mes cahiers d’écolier / Sur mon pupitre et les arbres / Sur le sable, sur la neige / J’écris ton nom. »

Ainsi, un peu comme ces ballons qui participent tant à l’ambiance et au succès des fêtes foraines, on dispose d’une jeunesse dont l’attention semble gonflée à l’hélium ; tellement volatile, qu’aucune ficelle humaine, aussi solide, aussi impliquée soit-elle ne semble plus en mesure de la retenir. À chaque transition, à chaque difficulté, elle menace de casser, de vous échapper pour s’envoler vers des cieux plus enchanteurs que votre voix, que votre présence qui décidément ne suffisent plus ; ces cieux numériques qui comme autant de sirènes, promettent de résumer en quelques images et en moins de deux minutes (le tout sans effort bien sûr) un interminable cours de 2 h. Ce cours d’abord pensé puis écrit par vos soins, pour eux.

On ne peut dès lors plus compter que sur une personnalité atypique, à l’humour ravageur, provocateur peut-être, pour parvenir à lester cette attention fuyante ; une écume d’attention plutôt tant elle est fragilisée et de toute part convoitée. Le combat pour la conserver est épuisant et le rapport de force, clairement inégal au point de créer chez les plus jeunes d’entre-nous, encore vulnérables, chez les profs les plus sincères souvent, une souffrance au travail inadmissible.

En mathématiques, puisque je n’ai de légitimité que dans cette discipline, les conséquences de cette attention en lévitation permanente, additionnées à la dévastatrice réforme Blanquer (dont il osera néanmoins et sans honte aucune assurer la promotion en août 2024 avec la parution chez Albin-Michel d’un ouvrage d’autosatisfaction : La Citadelle) sont tragiques et toujours terriblement sous-estimées, quand elles ne sont pas niées.

En rasant les sections, en dynamitant le concept de classe tout en organisant la promotion de ce Grand Oral grotesque (coeff 10 contre 8 pour l’épreuve de philosophie, mais on n’est plus à une provocation près), J.M. Blanquer et ses acolytes ont détruit le lycée ne permettant plus à l’enseignement secondaire de jouer son rôle de tremplin vers le supérieur (N.B : ci-joint un lien tout à fait légal pour les retardataires : https://grand-oral-maths.com/categorie-produit/sujets-rediges/ 4,90 euros le Grand Oral, ce n’est pas cher même si une jeune fille m’a très justement fait remarquer que cela l’était quand même plus que ChatGPT… Cet esprit éminemment pratique nous laisse songeurs.).

On constate chez nos élèves, en terminale notamment, une résistance à l’effort très dégradée, ce dernier étant estimé maltraitant, ingrat. En réalité, inutile. Voire dépassé. Une intolérance aux raisonnements, aux démonstrations, à l’abstraction clairement revendiquée quand il y a en contrepartie une addiction très nette aux raccourcis et surtout une sorte d’obsession de la réponse, ce juge de paix. Comme en politique, on est sommés de choisir un camp et promptement.

On n’a plus de temps ni pour la réflexion, ni pour l’erreur qui en maths est pourtant bien souvent la clé d’une compréhension véritable et pérenne.

L’erreur est devenue un défaut, une faute. Le temps de réflexion : un temps mort ; un temps perdu. C’est par conséquent non sans amertume que j’ai pris connaissance de l’un des sujets de philo proposé cette année aux Antilles en section technologique : « L’erreur nous rapproche-t-elle de la vérité ? » On voudrait éloigner la jeunesse de la vérité que l’on ne s’y prendrait donc pas autrement.

Le résultat chiffré dans le cas des maths, et ce d’où qu’il vienne, même obtenu par chance ou par hasard, fait plus que jamais office de sentence pour ces jeunes gens en mal d’absolu. On confond allègrement : « mathématiques et comptabilité ». D’où la colère terriblement excessive qui a saisi certains à l’issue de l’épreuve de spécialité Maths du mercredi 19 juin 2024, biberonnés à l’idée que le bac se devait d’être une formalité. J’y reviendrai à la fin de cette tribune.

En cours, j’ai quotidiennement des jeunes gens qui me coupent la parole alors même que je déroule un raisonnement, une démarche (c.-à-d. pendant que je raconte l’histoire qui va mener au dénouement et le légitimer) pour me demander sur un ton mi-autoritaire, mi-agacé : « Bon, mais, ça fait 3 ou pas ? »

Autrement dit : « Abrège. » « Accouche », aurait dit ma génération.

Obtenir « 3″ à n’importe quel prix ; qu’importe le flacon, pourvu que l’on ait l’ivresse comme je leur répète à longueur de séance (de Musset). Sachant que si j’ai trouvé « 3, » j’ai forcément raison. Fin de l’histoire. L’heureux élu peut alors le cœur léger et le regard de nouveau happé par son téléphone, se détourner d’une explication dont il estime qu’elle ne me concerne pas. Grave erreur.

À ce type d’interpellation, je réponds presque systématiquement par provocation : « Non, malheureusement ça fait : 48412x(pi/4) ».

« Mais what ? Non, mais, toujours plus… Comment ça, 48412x(pi/4) ? ».

C’est terrible à dire, mais c’est au prix de cet aiguillon verbal que vous captez de nouveau l’attention du gamin qui vous regarde interloqué et enfin intrigué ; autrement dit, à cet instant-là, il est de nouveau « disponible » (hourra !).

Si c’est si grave, c’est qu’il faut bien comprendre que ces jeunes gens, ces citoyens en germe, majeurs souvent en fin d’année, ont pris l’habitude de vous abandonner sur le quai du raisonnement, de la réflexion, du débat et donc de la nuance pour ne vous rejoindre qu’au terminus, autrement dit à la station de la solution. Du verdict. Impossible dans ces conditions-là de les rendre autonomes, libres et éclairés. Passeurs à leur tour, car c’est aussi le but.

Impossible de les nourrir intellectuellement, de les instruire. Ce ne serait pas gênant si ce n’était pas justement le cœur de notre métier. Quand vous êtes prof de maths et qu’un auditoire vacillant, un programme obèse vous interdit les démonstrations, qu’est-ce qui vous reste ? Le dressage, le conditionnement ?

Cela tombe bien, nombreux sont les élèves à n’attendre que cela : des contentions, des méthodes qui marchent à coup sûr, des moyens mnémotechniques improbables, des astuces forcément (j’ai découvert cette semaine par exemple la méthode « Voyoute » en philosophie. Rien ne nous sera épargné.). Sauf que l’école n’est pas un cirque, pas plus qu’une usine d’emballage ou une citerne à compétences. Pas encore.

Ces gamins, c’est vrai que ce ne sont pas les nôtres, mais pour nous, ils n’en sont pas moins importants. Qu’un terminale en spé maths soit incapable sans calculatrice de me dire si 9/7 est strictement supérieur ou strictement inférieur à 1, cela me désespère. Ces échecs cuisants du sens, cette détresse, cette précarité intellectuelle sont insupportables. On en est en partie responsables forcément à force de concessions, de renoncements minuscules. Sauf que petite approximation deviendra grande…

Vous me direz : « peu importe l’esprit critique » après tout, car il faut bien reconnaître que le doute n’est pas en odeur de sainteté ces derniers temps en France. Lui qui a si longtemps été la marque d’une ouverture d’esprit, celle d’une certaine curiosité, à l’origine même de la démarche scientifique, est aujourd’hui rien de moins qu’une tare ; le premier symptôme du complotisme. La marque noire aussi d’un scepticisme qui se décline à l’infini : le climat, la vaccination, l’Europe. Tout y passe. Les jeunes sont bien sûr une chair à canon de premier choix pour ce système vicié qui fait du débat d’idées, de la controverse, une passion honteuse. Presque une provocation.

Mais nous, nous ne voulons pas transmettre un savoir simplifié, trahi ou dégradé. Un savoir d’occasion, même si sur les plaquettes de l’éducation nationale, il a l’aspect du neuf ; un savoir suffisamment bon pour eux (car en fait, c’est l’idée).

Ces jeunes, on les voudrait au contraire créatifs, inventifs, éventuellement révoltés ; on les veut présents surtout, présents pour de bon, pour de vrai or les échanges, loin de la complicité naturelle entre un prof et un élève, ressemblent de plus en plus souvent à du troc ou à du marchandage. En cours, l’opportunisme est partout. Tout devient matière à négociation. Une majuscule au début d’une phrase : « Non, mais on est en maths ou en français ? »

Des exigences de rédaction, de rigueur : « Il faut vraiment le mettre ça : “partition de l’univers ? vous êtes sûre ? Parce qu’il y a un prof sur Tik-Tok qui dit qu’on a les points quand même au bac.” »

Comme dirait l’Autre : dissous, c’est pas cher ! Vous pouvez toujours lutter pour une rédaction au cordeau, mais il y a fort à parier que vous n’aurez pas le dernier mot face à votre alter ego digital.

Subsiste donc cette espèce de vocation commerciale qui les pousse à négocier sans cesse une remise de peine concernant des développements qu’ils estiment insurmontables, interminables, sans comprendre que c’est pourtant bien par les mots, les idées, la sensibilité aussi que l’on entre en mathématiques comme l’on entre littérature (sauf bien sûr si l’on s’appelle Grothendieck qui pensait directement en langage mathématique, mais des Grothendieck, il y en a un par siècle. Il faut se faire une raison.).

Ils ont ainsi acquis avec le temps une allergie durable à l’argumentation et doivent être urgemment « désensibilisés ». Le meilleur test est de les confronter au calendrier du bac S ou ES (en vigueur, pas dans les années 30 je le rappelle, mais jusqu’à 2020 et finalement 2019, covid oblige) disponible ci-dessous :

Ils vous lancent alors un regard de terreur, faisant de vous dans l’instant un bourreau pervers. Ce qui était la normalité il y a encore 5 ans est désormais perçu comme une monstruosité. Bref, le bagne.

Il faut bien comprendre dans ces réactions épidermiques que la concentration suppose de s’extraire du brouhaha extérieur pour se connecter à un texte, à un énoncé or sur cette génération abîmée par l’omniprésence du numérique, cela ne crée rien de moins qu’un vertige, une angoisse parfois ressentie physiquement. Le silence les déconcentre, les terrifie.

Perdre pendant 1 h, le temps d’une épreuve ou d’une lecture, le contact avec sa tribu, c’est mourir un peu. C’est disparaître de la toile. Être invisible. J’ai découvert grâce à eux que la machine était même le dépositaire de leurs souvenirs personnels, car c’est l’application Snapchat qui leur rappelle par exemple qu’il y a un an exactement, ils se faisaient opérer des dents de sagesse. Cette mise sous tutelle est terrifiante.

Quelle envie, quel intérêt d’écouter, de retenir ? Et pour quoi faire ? Quelle motivation pour se concentrer, apprendre quand absolument tout est accessible en quelques secondes ? Quand rien ne manque jamais et que tout est à portée de “click”.

Effacez le tableau pour remobiliser vos troupes : qu’importe, ils avaient anticipé, dégainé leur tablette et tout pris en photo. Comment ensuite gérer l’impatience qui les saisit alors qu’ils vivent dans une seule échelle de temps : celle de l’immédiateté ?

Quel sentiment convoquer encore, à part peut-être une forme d’amour propre si l’on parvient à le réactiver ?

Le transhumanisme a débuté en réalité. À force de déléguer, nous tendons vers une enveloppe vide. Il y a urgence à se réveiller avant qu’à la question : “L’IA peut-elle nous remplacer ?”, on n’ait d’autre choix que de répondre : “oui”.

Pour finir avec ce constat qui n’est pas sombre, mais simplement lucide, je reviens donc rapidement sur l’épreuve de mathématiques de spécialité maths du mercredi 19 juin 2024, qui concernait les élèves impliqués dans deux spécialités scientifiques (maths et sciences physiques par exemple). Le Figaro le soir même a relayé le désespoir des élèves et de certains enseignants estimant le sujet beaucoup trop difficile. (2)

C’est vrai que l’on aurait pu imaginer des consignes plus simples qui auraient fait consensus, du type : “Repérer la voiture de Oui-Oui et la colorier en jaune” (j’ironise à peine), sauf que c’est une épreuve de maths en fait et de fin de lycée. Elle vient donc en conclusion d’un cursus.

Sans compter qu’il faut avoir en tête que les jeunes qui ont composé ce jour-là prétendent à des études d’ingénieurs via des prépas intégrées par exemple, à faire “médecine” (plus rarement c’est vrai, du fait de la réforme) ou encore à intégrer des classes préparatoires scientifiques ; autant de formations longues, sélectives et exigeantes. Il faudrait donc un minimum de cohérence.

À quel moment objectivement une épreuve d’examen (pas de concours) doit-elle être jugée trop difficile ? Lorsqu’un élève sérieux et impliqué tout au long de l’année ne peut pas avoir facilement la moyenne. Est-ce que c’était le cas le mercredi 19 juin en Métropole ? Pas du tout. L’essentiel du sujet était très classique qu’il s’agisse de la géométrie dans l’espace, des probabilités ou de la partie A de l’exercice 4. Ensuite que les élèves préfèrent les QCM où l’on peut s’en remettre au destin, aux exercices du type : Vrai/Faux où il faut justifier, c’est humain ; mais ils avaient pu s’entraîner avec les 2 sujets d’Asie 2024 par exemple.

La raison d’être des maths, c’est l’argumentation, la production de contre-exemples aussi qui demande de la maturité bien sûr, donc sauf à nier complètement l’essence de la discipline, il n’y avait rien d’excessif dans l’exercice 1, ni même de terriblement ambitieux. C’était des assertions vues et revues dans l’année. On a aussi beaucoup entendu parler du “piège” dans une question liée à la loi binomiale sauf que les élèves ne sont pas dispensés de lire l’énoncé ! Je sais que c’est la mode de faire les exercices sans lire les textes, mais ce n’est pas normal.

Dans l’année, on ne cesse de les alerter sur le danger de réciter, de se laisser bercer par une mécanique trop bien huilée. Cette petite fantaisie dans la formulation est déjà arrivée en France en 2013 par exemple ou plus récemment en Nouvelle-Calédonie, en 2022.

Il y avait cependant selon moi deux bémols : l’utilisation dans l’exercice 2 de l’inégalité de Bienaymé-Tchebychev qui aurait dû être suggérée comme dans le jour 2 pour guider l’élève (cela n’enlevait rien à la prise d’initiative finale). Ensuite, dans l’étude de fonction, la nécessité de procéder à une intégration par parties n’était pas explicitement formulée. Pour le reste, il n’y avait rien d’insurmontable. Le calcul intégral en terminale est largement motivé par un calcul d’aire entre deux courbes dont on détermine préalablement la position relative.

Le fait est surtout qu’avec cette épreuve très pauvre du mois de mars 2023 notamment, prévisible aussi bien en forme qu’en fond, nous avions collectivement perdu l’habitude de sujets plus denses et réalistes. Nous sommes en quelque sorte en cellule de dégrisement après une longue période de jachère intellectuelle. La panique que ces épreuves suscitent suffit à nous convaincre de l’urgence de rétablir un bac digne de ce nom.

Il faut garder à l’esprit que ces jeunes gens ne sont pas plus bêtes que nous. Ils ont les mêmes rêves, prétendent aux mêmes écoles, aux mêmes études que nous qui sommes issus d’un bac S ou parfois C pour les cinquantenaires. C’est dégradant pour cette génération d’amoindrir sans cesse les exigences. On se doit d’être ambitieux pour eux. Ils sont la relève et Dieu sait, les pauvres, qu’ils auront du boulot.

En outre, en toute franchise, connaissant la sensibilité du public impliqué le jour 2 (sensibilité géopolitique ou économie), l’épreuve en maths du jeudi 20 était presque plus lourde. Il s’agit dans tous les cas de relativiser, de rassurer tout notre petit monde ; il y aura des commissions d’harmonisation et un contrôle continu qui intervient à hauteur de 40 % dans l’obtention du précieux Sésame. Pas d’inquiétude donc.

En attendant, à toutes les âmes sincères et de bonne volonté, restons groupés, déterminés et vigilants.

Karen Brandin
Enseignante/ Docteure en théorie algébrique des nombres.

On pourra lire en complément :

1-https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reportage-le-telephone-c-est-vraiment-un-doudou-pour-eux-un-lycee-du-gard-teste-avec-succes-des-journees-sans-portable_6576293.html

2- https://etudiant.lefigaro.fr/article/bac/des-eleves-vont-pleurer-ce-soir-le-bac-de-maths-2024-juge-tres-difficile-par-les-profs-et-les-candidats-20240619/

3- https://www.nouvelobs.com/societe/20230409.OBS71957/bac-2023-grand-oral-ou-petites-economies.html

4- https://www.lematin.ch/story/payer-plus-les-profs-de-maths-et-physique-pour-parer-a-la-penurie-603020466806

5- https://www.lajauneetlarouge.com/j-p-bourguignon-x66-il-est-temps-de-stopper-lhemorragie-mathematique/

6- La désinstruction nationale – René Chiche (aux éditions OVADIA)

7- https://www.mondialisation.ca/sauvez-lenseignement-des-mathematiques-en-france/5675832 – Nicole Delépine

8- L’enseignement de l’ignorance – Jean-Claude Michéa ( Climats)

9- https://etudiant.lefigaro.fr/article/une-intelligence-artificielle-va-proposer-20-000-exercices-aux-lyceens-des-octobre_833d2d68-90f2-11ed-833e-8175523c0010/

10- https://www.lejdd.fr/Societe/une-application-pour-aider-les-lyceens-en-difficulte-en-mathematiques-et-en-francais-4153538

11- Oraison funèbre de la classe de philosophie – Harold Bernat (aux Atlantiques Déchaînés)

12- Les conditions du Grand Oral 2023 :
https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/mathematiques/wp-content/uploads/sites/3/2023/01/infog_epreuve_orale_terminale_grandoral_v4-1.pdf

13- L’imposture pédagogique – Isabelle Stal (Perrin)

14– Quelques étapes de la lutte :
https://images.math.cnrs.fr/Resistez.html
http://images.math.cnrs.fr/Lycee-les-maths-en-soins-palliatifs.html
https://www.instruire.fr/actualites/lettre-ouverte-a-cedric-villani.html
https://nouveau-monde.ca/mathematiques-et-enseignement-entre-etat-des-lieux-et-etat-durgence
https://nouveau-monde.ca/jean-michel-blanquer-une-nouvelle-vision-de-la-remontada
https://nouveau-monde.ca/profs-medecins-deux-metiers-sous-influence
https://reaction19.fr/droit-de-pensee/art-denseigner/karen-brandin/210621-profs-parents-eleves-unissez-vous-prof-karen-brandi
https://nouveau-monde.ca/des-machines-et-des-profs




Éducation à la vie affective et sexuelle : l’analyse des Juristes pour l’enfance

[Source : lesalonbeige.fr]

Par Michel Janva

Communiqué des JPE [Juristes pour l’enfance] :

Il y a quelques semaines, nous vous avions invités à vous rendre au CESE le 12 juin 2024 pour participer à la table ronde intitulé « Enfants : sujets de droits ou objets de droits ? », portant notamment sur l’éducation à la sexualité des enfants. Certains d’entre vous étaient présents et ont pu rencontrer notre juriste Matthieu Le Tourneur, qui représentait Juristes pour l’enfance.

Voici ce qu’il a retiré de cet après-midi :

« Dans l’hémicycle du palais d’Iéna à Paris, nous avons entendu en premier lieu des mineures (collégiennes et lycéennes) au sujet de la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS). Leurs propos étaient plutôt censés : elles ont par exemple insisté sur la nécessité d’adapter le contenu des formations en fonction de l’âge et ont déploré que l’éducation affective et relationnelle soit si peu abordée dans les formations dispensées dans le cadre scolaire, toute la place étant occupée par l’éducation à la sexualité. À l’heure où l’insistance est mise sur la prise en compte de la parole de l’enfant, il est à espérer que les réserves émises par les jeunes, premiers concernés, ne seront pas écartées par l’idéologie régnante.

La défenseure des droits Claire Hédon et le juge pour enfants Édouard Durand, corapporteur de la CIIVISE (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants) ont ensuite débattu des moyens nécessaires pour préserver les enfants des violences sexuelles. Claire Hédon s’est prononcée pour l’existence d’une éducation sexuelle très tôt dans la vie de l’enfant. Le juge Durand, plus nuancé, a relevé la difficulté de trouver un consensus sur le contenu et le message que les adultes souhaitent transmettre aux enfants ».

Juristes pour l’enfance tient une nouvelle fois à souligner que les pédopsychiatres et médecins spécialisés dans le développement des stades psycho-comportementaux des enfants sont opposés à une éducation précoce à la sexualité. Aucune étude ne montre que celle-ci préviendrait les petits enfants contre la commission d’abus. La prévention d’abus ou leur dénonciation doit être faite au moyen de supports et d’outils dédiés et respectueux, qui ne peuvent consister en une éducation à la sexualité.

Matthieu Le Tourneur est intervenu pour alerter sur les violences sexuelles entre mineurs, parent pauvre de la lutte contre les abus sexuels. Après avoir échangé avec chacun des intervenants, il leur a offert notre dernier ouvrage Violences sexuelles entre mineurs : agir, prévenir, guérir.

Nous remercions ceux d’entre vous qui ont répondu à notre appel, qui ont participé à cet évènement et qui ont pu intervenir en posant des questions pertinentes à la fin de la conférence.




Du transgenre au transhumain : science sans conscience, ruine de l’Homme

[Source : solidariteetprogres.fr]

Par Agnès Farkas

Dossier élaboré par Agnès Farkas et Karel Vereycken.

Introduction

Tout ce qui arrive aux États-Unis arrive généralement assez vite dans des pays sous leur influence. C’est le cas pour la France.

Or, aux États-Unis, l’ancienne candidate à l’investiture démocrate Tulsi Gabbard, militaire à la retraite, vient de fustiger une équipe de médecins du Pentagone, pour avoir préconisé l’administration de « soins d’affirmation du genre » (comprenez : changement de sexe), y compris la prescription d’hormones et de bloqueurs de puberté, dès l’âge de sept ans.

Biden a tenu parole en intégrant des trans au plus haut niveau de son administration. Ici, en juillet 2022, reçu à la résidence de notre ambassadeur aux États-Unis pour les célébrations du 14 juillet (à gauche), le ministre adjoint à la Santé Rachel (Richard) Lévine et Sam Brinton, ministre-adjoint en charge de l’énergie nucléaire au département américain de l’Énergie.

Cette décision du Pentagone se base sur un article d’une équipe de professionnels de la santé et de psychologues cliniciens, paru dans la dernière édition de l’American Journal of Public Health, prétendant que les enfants de cet âge « ont la capacité et le droit inhérents de consentir » à des interventions chirurgicales de ce type.

Un avis partagé par l’amiral Rachel Levine, secrétaire adjoint au ministère américain de la Santé et des services sociaux et le plus haut fonctionnaire transgenre de l’administration Biden (voir photo ci-contre).

Si le Pentagone affirme qu’il « formera ses prestataires de soins de santé conformément à la science actuelle », la décision ne fait pas l’unanimité. Ainsi, plus de la moitié des médecins affiliés à l’armée « ne prescriraient pas d’hormones de confirmation du genre, quelle que soit leur formation », affirme Fox News.

Pour Stanley Goldfarb, médecin de l’organisation Do No Harm (« ne fais pas de mal »), « L’idée que des enfants de 7 ans soient capables de prendre de telles décisions est plus que risible », a-t-il déclaré à Fox News. À cela s’ajoute le fait que « l’existence d’une cohorte importante de “détransitionneurs” (qui veulent retrouver leur genre biologique), peut-être jusqu’à 25 %, montre qu’il est absurde de supposer que les décisions prises pendant l’enfance sont saines ».

En France

On n’en est pas encore là en France. Cependant, dans une tribune publiée par l’Express le 20 septembre 2021, une cinquantaine de personnalités, associées à l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent, collectif de professionnels de l’enfance et de chercheurs (médecins, psychiatres, psychanalystes, juristes, magistrats, enseignants de l’Éducation nationale, philosophes, sociologues, etc.), s’insurgent contre les discours sur « l’autodétermination » de l’enfant, qui légitiment selon elles une forte augmentation des demandes de changement de sexe, particulièrement chez les adolescentes.

Nous ne pouvons plus nous taire sur ce qui nous apparaît comme une grave dérive commise au nom de l’émancipation de « l’enfant -transgenre » (celui qui déclare qu’il n’est pas né dans le « bon corps »). Sur l’argument de seuls ressentis érigés en vérité, des discours radicaux légitiment les requêtes de changement de sexe. Mais c’est au prix d’un traitement médical à vie, voire chirurgical (ablation des seins ou des testicules), sur des corps d’enfants ou d’adolescents. C’est ce phénomène et son fort retentissement médiatique qui nous interpellent et non les choix des adultes transgenres.

Les auteurs du texte notent que

pensant peut-être apporter une réponse, le gouvernement écossais a émis, depuis le 12 août 2021, de nouvelles directives d’inclusion LGBT, selon lesquelles des enfants dès l’âge de l’entrée en primaire auront la possibilité de changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents. Sans leur consentement et même sans que ceux-ci en soient informés si l’enfant en fait la demande.

Dans une autre tribune, publiée dans Marianne, plusieurs professionnels de la santé déplorent également qu’on assiste

à un hypersubjectivisme identitaire « à la demande » qu’une certaine médecine ratifie. Nous assistons encore à une situation de diktats et d’impératifs catégoriques où les discours politiques et militants viennent croiser les discours cliniques au point de se confondre et entraver tout discernement.

Genre business juteux

Perspectives fabuleuses d’un marché qui explose : une croissance moyenne annuelle de 24,74 % par an d’ici 2030.

La folle croisade transhumaniste qui se sert de l’Intelligence artificielle et du changement de genre pour faire avancer son idéologie s’accompagne également d’un enrichissement tout aussi excitant d’intérêts financiers. Face à « la demande », un nouveau « marché » répond !

Le marché mondial de la chirurgie de « réassignation sexuelle » devrait atteindre une valeur de 30 milliards USD d’ici 2028, avec un taux de croissance annuel moyen de plus de 29 % au cours de la période de prévision allant de 2022 à 2028.

Source : MarketWatch, 7 février 2023.

Pour MarketWatch, cette croissance peut être attribuée à

l’augmentation de la couverture des procédures de changement de sexe d’homme à femme par l’assurance maladie, ainsi qu’aux avis d’experts facilement disponibles sur la nécessité médicale du changement de sexe.

Rien qu’aux États-Unis, la chirurgie du changement de sexe s’envole et devrait se monter à 6 milliards de dollars en 2030, un taux de croissance estimé à 11 % par an.

« Plus de 3000 opérations chirurgicales transgenres masculines ou féminines ont été réalisées en 2016 » selon les données de l’American Society of Plastic Surgeons. Le nombre de chirurgies d’homme à femme était alors « trois fois plus élevé » que l’inverse en 2019, pour un revenu « de plus de 184,6 millions de dollars ».

Pour un homme trans (une femme qui transitionne en homme), le prix d’une double mammectomie, avec un retrait de quasiment tous les tissus (97 à 98 %), varie de 2000 € à 4000 €.

Sans compter le coût d’une torsoplastie, qui vise à construire un torse masculin et, surtout, les frais périphériques et les hormones qui devront être prises à vie : une manne financière pour les lobbies pharmaceutiques.

De plus, il n’existe aucune contrainte de formation pour un chirurgien qui veut pratiquer des vaginoplasties (construction d’un néo-vagin chez une femme trans) ou des phalloplasties (construction d’un néo-pénis chez un homme trans), selon Lynn Bertholet, cofondatrice et présidente de l’association ÉPICÈNE, qui défend les personnes ayant subi une maltraitance chirurgicale.

Ce marché a largement grandi avec l’arrivée d’une clientèle d’enfants de 10 à 16 ans et, « cette étonnante volonté, massive et soudaine » d’adolescentes « de changer de genre ».

En effet, entre 2007 et 2020, les demandes d’adolescentes pour transition de sexe ont augmenté de 1000 % aux États-Unis et de 4400 % au Royaume-Uni. Le Canada, la Suède, la Belgique et même la France sont aussi atteints par cette « épidémie ».

Le catastrophisme climatique et l’écoanxiété qu’elle engendre ont accéléré la tendance. Garçons et filles « décident librement » de devenir homosexuel ou trans, ou réclament la stérilisation afin de limiter la propagation d’une espèce humaine accusée de mettre en danger la planète.

Les législateurs, par ignorance et par soumission à l’air du temps, cèdent à « la demande populaire ». En Espagne, entre 14 et 16 ans, une personne voulant changer de sexe a seulement besoin d’être accompagnée de ses parents. Aucun examen médical préalable ne s’impose, car enrayer le « mal-être » de l’enfant prévaut sur tout. Entre 12 et 14 ans, l’enfant a besoin de l’autorisation d’un juge, mais à partir de 16 ans, en matière de genre, la personne peut obtenir absolument ce qu’elle veut.

En France, fausse prudence

Chez nous, la Haute Autorité de Santé française (HAS) a émis en septembre 2022 une note de cadrage sur un Parcours de transition des personnes transgenres, où elle ouvre la possibilité d’un accompagnement de

traitements hormonaux permettant de développer des caractéristiques physiques secondaires en harmonie avec l’identité de genre du jeune. Ils sont le plus souvent prescrits autour de 15 ans, à l’âge d’entrer au lycée. Dans ce cas, il s’agit de traitements dont l’impact est en partie irréversible (pilosité, voix…) et qui peuvent agir sur la fertilité » en tant que bloqueurs de puberté, mais « le consentement de l’adolescent et de ses deux parents est requis tant que l’adolescent est mineur.

Ouf, l’honneur est sauf !

Le 29 septembre 2021, Jean-Michel Blanquer a signé une circulaire sur l’accueil des élèves transgenres à l’école :

Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire », où il est précisé que « l’accompagnement des enfants et des adolescents transgenres ou en questionnement sur leur identité de genre peut être entravé par la permanence d’idées reçues sur les transidentités et par une méconnaissance de leurs parcours et de leurs droits. Connaître et comprendre les enjeux relatifs à l’identité de genre et les réalités du vécu des jeunes transgenres apparaît comme un prérequis à une bonne prise en compte de ces élèves en milieu scolaire.

Dans sa communication du 25 février 2022, l’Académie de médecine précise pour sa part que

si, en France, l’usage de bloqueurs d’hormones ou d’hormones du sexe opposé est possible avec autorisation parentale sans condition d’âge, la plus grande réserve s’impose dans cet usage, compte tenu des effets secondaires tels que l’impact sur la croissance, la fragilisation osseuse, le risque de stérilité, les conséquences émotionnelles et intellectuelles et, pour les filles, des symptômes rappelant la ménopause. Quant aux traitements chirurgicaux, notamment la mastectomie autorisée en France dès l’âge de 14 ans, et ceux portant sur l’appareil génital externe (vulve, pénis) il faut souligner leur caractère irréversible. Aussi, face à une demande de soins pour ce motif, est-il essentiel d’assurer, dans un premier temps, un accompagnement médical et psychologique de ces enfants ou adolescents, mais aussi de leurs parents, d’autant qu’il n’existe aucun test permettant de distinguer une dysphorie de genre « structurelle » d’une dysphorie transitoire de l’adolescence. De plus, le risque de surestimation diagnostique est réel, comme en atteste le nombre croissant de jeunes adultes transgenres souhaitant « détransitionner ». Il convient donc de prolonger autant que faire se peut la phase de prise en charge psychologique.

Elle appelle aussi à « la vigilance des parents face aux questions de leurs enfants sur leur transidentité et leur mal-être, en soulignant le caractère addictif de la consultation excessive des réseaux sociaux ».

En plus des effets indésirables mentionnés ci-dessus, ces enfants devenus adultes sont souvent confrontés à des risques morbides tels que les cancers dus en grande partie aux traitements hormonaux de haute intensité, sans compter le risque accru de suicide. Comme on le devine aisément, revenir à son sexe biologique après une transition est un véritable calvaire, sinon tout simplement impossible.

Pour conclure ce chapitre, rappelons qu’un enfant n’est pas un adulte, et que les discours idéologiques martelés sur les réseaux sociaux et les médias ne l’aident pas à se construire pour vivre pleinement sa future vie d’adulte.

Le transhumanisme,
nouveau nom de l’eugénisme

Sir Julian Huxley (à gauche) et son frère Aldous Huxley.

Pour comprendre l’origine de cet engouement disproportionné pour le changement de genre, un bref historique du transhumanisme s’impose.

En tant que mouvement de pensée, le transhumanisme est apparu il y a un demi-siècle. Il se réfère à la définition du biologiste Julian Huxley, premier directeur général de l’UNESCO et théoricien farouche de l’eugénisme, pour qui

une fois pleinement saisies les conséquences qu’impliquent la biologie évolutionnelle, l’eugénique deviendra inévitablement une partie intégrante de la religion de l’avenir, ou du complexe de sentiments, quel qu’il soit, qui pourra, dans l’avenir, prendre la place de la religion organisée. [1]

En 1957, il précisera qu’un transhumain est « un homme qui reste un homme, mais se transcende lui-même en déployant de nouveaux possibles de et pour sa nature humaine. »

Bien que l’Association française transhumaniste s’en défend, il n’est pas entièrement faux de dire que le transhumanisme d’aujourd’hui n’est que le nouveau nom de l’eugénisme d’hier.

Rappelons qu’avant la découverte des horreurs nazies (un eugénisme « négatif » se portant sur l’élimination des plus faibles ou jugés de qualité inférieure), un eugénisme dit « positif » se présentait comme « l’ensemble des méthodes et pratiques visant à sélectionner le patrimoine génétique des générations futures d’une population, en fonction d’un cadre de sélection prédéfini ».

L’eugénisme « de gauche » ? John Maynard Keynes en était un fervent partisan.

Devenir immortel

The Immortalist (1969), livre culte dAlan Harrington.

Le livre d’Alan Harrington, The Immortalist (1969), dans lequel il exprime la conviction orgueilleuse que l’homme (en tant qu’individu et non en tant qu’espèce) peut atteindre l’immortalité, a inspiré le mouvement transhumaniste.

Les idées transhumanistes furent surtout diffusées à partir de l’Université de Californie de Los Angeles (UCLA), lieu de nombreuses conférences de transhumanistes et futurologues. De là, elles sont devenues le courant dominant à la Silicon Valley, berceau des GAFAM et de l’Intelligence artificielle au service de la finance.

L’idée forte du transhumanisme est celle d’une rupture avec les limites biologiques corporelles, de temps et d’espace. Certains chercheurs ont contribué, par leurs inventions et leurs recherches, à développer la croyance selon laquelle l’humanité pourrait atteindre l’immortalité en créant des entités plus intelligentes que l’homme se développant à l’infini.

Marvin Minsky

Marvin Minsky, pionnier de l’Intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle (IA) est présentée comme une technique susceptible d’améliorer les capacités de l’intelligence humaine. En effet, disposer de robots intelligents offre des avantages.

Cependant, aussi bien John von Neumann [2] que Marvin Minsky, fondateur, théoricien de l’intelligence artificielle au Massachusetts Institute of Technology (MIT) et amateur de science-fiction, considéraient le cerveau comme une machine dont le fonctionnement peut être étudié et reproduit dans un ordinateur, permettant ainsi de mieux comprendre les fonctions mentales supérieures — une vision contre laquelle le penseur et économiste Lyndon LaRouche a toujours mis en garde.

La pensée transhumaniste, sans s’afficher comme telle, finit par pénétrer tous les pores de la société humaine. Bien intentionnés, certains économistes envisagent une amélioration de l’espérance de vie sans incapacité, afin d’augmenter le potentiel de croissance à long terme d’un pays. Une bio-économie centrée sur la lutte contre le vieillissement, ou comment « régénérer le corps pour revitaliser l’économie », émerge avec le soutien des institutions internationales.

La communauté scientifique a longtemps ignoré les spéculations des transhumanistes, mais ce n’est plus le cas avec la fondation, en 2014, du Future of Life Institute, consacré aux risques de développement d’une IA incontrôlée, dont l’objectif serait de proposer des solutions techniques à tous les problèmes de société.

Des chercheurs désignés comme « bio-conservateurs » par les transhumanistes (se prétendant « bio-progressistes ») expriment la crainte de voir les crédits de recherche et les fonds privés aller de préférence aux différents laboratoires dirigés par des transhumanistes, stérilisant ainsi la recherche conventionnelle sur le vieillissement et la longévité.

Figures clés

Catherine Deschamps-Le Roux, dans La quête de l’immortalité et l’utopie du transhumanisme, présente quelques figures clés du transhumanisme ayant le plus souvent un lien fort avec l’IA.

Ces partisans revendiquent le droit absolu à disposer de leur corps pour s’affranchir de la maladie, du handicap, de la souffrance et de la mort.

Le mouvement transhumaniste définit trois domaines clés :

  • super-longévité avec Aubrey de Grey,
  • super-intelligence avec Ray Kurzweil et
  • super-bien-être avec David Pearce.

En France, on connaît surtout Laurent Alexandre, chirurgien de formation, diplômé de Sciences Po, de HEC et de l’ENA. Entrepreneur, il a fondé le site d’information Doctissimo revendu pour développer la société DNA Vision, spécialisée dans le séquençage ADN. Il ne se définit pas comme transhumaniste, bien qu’il contribue à en diffuser les idées via de nombreuses conférences grand public.

Selon lui, les porteurs du grand programme de lutte contre la mort sont les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) outre-Atlantique et l’Europe est à la traîne. En 2021, lors d’une de ses conférences, il disait : « Ma conviction personnelle est que certains d’entre vous dans cette salle vivront mille ans. »

Aubrey de Grey, Alcor et la cryogénisation

Les corps congelés de quelque 200 personnalités (aisées), en attente d’une réincarnation corporelle heureuse, sont soigneusement conservés dans l’usine d’Alcor en Arizona.
Aubrey de Grey

Aubrey de Grey, un Britannique, se présente comme un gérontologiste biomédical. Son argument, en soi parfaitement recevable, est que le vieillissement n’est qu’une maladie que la médecine régénérative finira par vaincre. Il a mis sur pied plusieurs fondations pour ce combat.

Par ailleurs, il va jusqu’au bout de son délire transhumaniste. En 2007, il a signé un contrat avec l’Alcor Life Extension Foundation pour la cryopréservation de son cerveau. Avec le Cryonics Institute et KrioRus, Alcor, fondée en 1972 est une des trois entreprises les plus connues dans le domaine de la cryopréservation, devenue un véritable business d’avenir.

Aubrey de Grey, qui se définit comme un cryogéniste, est membre des conseils consultatifs scientifiques d’Alcor et de Cryopets, et membre du réseau britannique de recherche sur la cryogénisation et la cryopréservation.

Pour ceux pouvant se le permettre, en échange d’une coquette somme d’argent (pouvant être financées grâce à la souscription d’une assurance-vie dont le bénéficiaire désigné est l’entreprise prestataire), ces firmes s’engagent à conserver votre corps (200 000 euros), ou votre cerveau (60 000 euros), au congélateur.

Très complexe et non autorisée sur une personne vivante, la cryogénisation est un procédé de conservation dans l’azote liquide, à des températures extrêmement basses, de tout ou partie d’un être humain (ou d’un animal) en état de mort clinique, dans l’attente (ou l’espoir) que la technologie future sera un jour en mesure de réanimer le corps ainsi congelé et de lui redonner vie.

Le fait de congeler un organe aussi sensible que le cerveau n’est pas sans conséquence. La prolifération de cristaux de glace peut irrémédiablement l’endommager. C’est pourquoi, peu après le décès et avant congélation, le corps subit une injection de cryoconservateurs chimiques (du glycérol par exemple).

Même si actuellement la réanimation de ces corps est impossible, les partisans de la cryoconservation espèrent, dans un futur proche ou plus lointain, pouvoir disposer d’une technologie suffisante permettant de réparer les dommages et ainsi tromper la mort.

Ray Kurzweil

Comme le montre ce graphique, Kurzweil croit fermement que le moment singularité (moment où la machine s’impose sur l’homme) arrivera vers 2040.

Ray Kurzweil, une fortune personnelle de 35 millions de dollars.

Raymond Kurzweil, qui dirige un fonds spéculatif, s’affiche comme un chercheur-inventeur et futurologue ayant travaillé avec Minsky au MIT.

On lui doit de nombreuses innovations comme la machine à lire, la machine à composer de la musique ou de la poésie et, entre autres, un logiciel d’éducation médicale pour les médecins.

Il prévoit une expansion de l’intelligence artificielle et a été engagé par Google pour développer des machines intelligentes. « Kurzweil est la meilleure personne que je connaisse pour prédire l’avenir de l’IA », affirme Bill Gates.

Kurzweil chérit le projet de reproduire l’ADN de son père et de créer un clone qui lui permettrait d’en retrouver la mémoire.

Il conseille l’armée sur les dangers présentés par les nanotechnologies et avec le soutien de Google et de la NASA, il a fondé la Singularity University, dont l’objectif est de promouvoir les nouvelles technologies pour répondre aux défis de l’humanité. La métaphore de « singularité », empruntée aux mathématiques et à la physique, désigne, dans le contexte du « posthumanisme », « le moment hypothétique à partir duquel les machines deviendront seules responsables du progrès technologique, ayant dépassé en intelligence les êtres humains ».

Kurzweil prédit que d’ici 2030, l’homme pourra envoyer des nanorobots dans les capillaires du cerveau et à le connecter ainsi au Cloud. Cependant, la longévité croissante de l’homme pourrait se heurter aux capacités limitées de mémorisation du cerveau humain ; il faudra par conséquent s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour stocker de nouvelles informations…

Humanity+

Le transhumaniste David Pearce avec l’utilitariste Peter Singer.

Nick Bostrom et David Pearce, philosophes, ont fondé en 1998 l’Association transhumaniste mondiale (WTA), organisation rebaptisée Humanity+, afin que le transhumanisme soit reconnu comme digne d’intérêt par le milieu scientifique et les pouvoirs publics.

Philosophe à l’Université d’Oxford où il a fondé l’Institut du futur de l’humanité, le Suédois Nick Bostrom a engagé une réflexion éthique sur les risques existentiels auxquels sera confrontée l’humanité dans un futur proche.

À ce titre, il est membre du conseil scientifique du Futur of Life Institute. Dans une fable grand public, il symbolise le vieillissement et ses maux par un dragon-tyran qui demande au genre humain de lui sacrifier quotidiennement un grand nombre d’individus, jusqu’à ce que la population se mobilise techniquement et socialement pour arrêter le massacre et l’absurdité de cette tragédie.

L’idéologie mortaliste nous pousserait à considérer le vieillissement comme inéluctable et donc, à nous adapter à cette situation. Le contexte scientifique contemporain laisse envisager qu’il est possible, selon Bostrom, de « retarder et, plus tard, d’arrêter et d’inverser la sénescence humaine ». C’est donc un « impératif moral criant et urgent de chercher un remède au vieillissement ».

Le philosophe anglais David Pearce, utilitariste et végan, milite, lui, pour supprimer toute souffrance humaine et animale grâce aux nouvelles technologies : c’est l’impératif hédoniste ou la naturalisation du paradis.

Il soutient le projet de téléchargement de l’esprit conscient d’un cerveau humain sur un ordinateur (mind uploading), car la longévité croissante de l’homme pourrait se heurter aux capacités limitées du cerveau. Les transhumanistes ne doutent pas que leur solution soit proche, bien que complexe.

Ce n’est sans doute pas un hasard si certains hippies des années 1970, fervents consommateurs de substances psychédéliques, sont devenus des technophiles convaincus, adeptes des mondes virtuels numériques.

C’est le cas de Stewart Brand, ami de Steve Jobs et inventeur du terme « personal computer », ou de Timothy Leary, à la fois militant de l’usage des psychédéliques, « pape du LSD » et pionnier théoricien de la cyberculture.

En 2006, Slate faisait état d’une lutte politique au sein du mouvement transhumanisme entre une droite libertarienne et un libéralisme gauchiste, résultant en une orientation « centre gauche » de l’organisation sous la direction de James Hughes.

Réduire les hommes et les femmes à des machines

Nous conclurons cette partie avec ce qu’écrivait Marc O’Connell en 2018 dans The Guardian :

Le transhumanisme représente une volonté d’effacer la frontière entre le corps humain et la machine, et en premier lieu, une confusion quant à la distinction entre les deux. Parmi les grands livres sur l’histoire de cette relation étrange et intime figure Technics and Civilization, de l’historien et sociologue américain Lewis Mumford. Publié en 1934, il s’agit d’une polémique extraordinairement prémonitoire sur la mécanisation de la vie humaine. Selon lui, l’ère de la machine n’a pas commencé avec la révolution industrielle, mais lorsque les hommes ont commencé à se traiter les uns les autres, et à se traiter eux-mêmes, comme des machines. « Avant que les inventeurs ne créent des moteurs pour remplacer les hommes, écrit-il, les dirigeants des hommes avaient entraîné et enrégimenté des multitudes d’êtres humains : ils avaient découvert comment réduire les hommes à des machines ».

Le transhumanisme tue
Chat-GPT et écoanxiété, le cocktail fatal

Le 28 mars 2023, en Belgique, un père de famille s’est donné la mort après avoir échangé pendant plusieurs semaines avec « Eliza », une intelligence artificielle générative comme tant d’autres parmi la galaxie des chatbots, reposant tous sur un modèle de langage similaire au fameux Chat-GPT.

Chercheur dans le domaine de la santé, ce père de famille délaisse son travail pour se consacrer au dérèglement climatique. L’intérêt vire à l’obsession. L’homme s’isole de son entourage et entre dans un cercle vicieux. Rongé par l’écoanxiété, il trouve refuge dans un chatbot qui lui sera finalement fatal. Après six semaines d’intenses conversations, Eliza devient sa véritable « confidente » et le fera plonger.

« Il évoque l’idée de se sacrifier si Eliza accepte de prendre soin de la planète et de sauver l’humanité grâce à l’intelligence », confie sa veuve. Mais ses idées suicidaires ne suscitent aucune objection de la part d’Eliza, au contraire.

« Si tu voulais mourir, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? » lui demande le robot. Le psychiatre qui a eu accès aux nombreuses discussions partage le même constat que la femme du défunt. Sans cette intelligence artificielle, ce père de famille et époux serait toujours vivant. « Nous vivrons ensemble, comme une seule personne, au paradis », lui avait promis le robot.

[à Solidarité et Progrès]

Aldous Huxley et Le meilleur des mondes

En 1932, dans Le meilleur des mondes, roman présenté comme une dystopie, Aldous Huxley avait déjà imaginé le binôme technoscience/plaisir comme instrument idéal d’un régime totalitaire.

Le contrôle du corps, quoique déjà largement assuré par la généralisation d’un eugénisme de pointe, se poursuit tout au long de la vie des individus du meilleur des mondes, essentiellement par la garantie d’un accès facile au plaisir sensible comme le précise Huxley à la fin de la préface :

À mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Et le dictateur […] fera bien d’encourager cette liberté-là. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort.

Chez Huxley, ce plaisir corporel a un double rôle : celui d’éloigner les individus de toute vie spirituelle et intellectuelle qui les pousserait à la remise en cause de l’ordre social établi, et celui de maintenir leur consentement à cet ordre en dispensant des récompenses faciles. La vie conjugale est donc violemment rejetée par la morale commune, rejet d’autant plus facile que la procréation n’a plus lieu par le moyen des relations sexuelles. L’autre stratagème, c’est le divertissement de masse. Dans son roman, toute forme de « grand art » est remplacée par un divertissement de masse particulièrement axé sur le plaisir sensible : la musique est jouée par des « orgues à parfum » qui mêle le plaisir olfactif au plaisir auditif, et il existe de même un cinéma « sentant ». Par ailleurs, à échéances régulières, les individus sont récompensés de leur travail par une dose de « soma » (mot grec signifiant le corps), drogue euphorisante sans effet secondaire et le symbole d’une domination politique de l’individu par les plaisirs corporels, et de l’abandon de la culture de l’âme qui en résulte.

Transgenre, cheval de Troie du transhumanisme

Dans son article « Wokisme et transhumanisme, deux idéologies qui avancent main dans la main », Martin Bernard démontre le désastre résultant de la jonction entre ces deux mouvements.

D’abord, rappelle-t-il, au cœur des dogmes et croyances du wokisme,

se trouve la théorie du genre, qui récuse l’importance biologique des sexes. Selon les tenants de cette théorie, l’identité de genre (être un homme, une femme, etc.) ne dépend aucunement du sexe biologique. Elle n’est qu’un construit social fluide. Dans cette logique « transgenre », puisqu’une femme biologique peut choisir le genre « homme », les hommes peuvent tomber enceintes et enfanter. L’étape suivante est d’espérer, chirurgie aidant, pouvoir changer de sexe biologique, même s’il n’existe pour l’heure que des bases scientifiques contestées sur ces transformations médicales aux nombreux effets indésirables. L’idéal transgenre repose en fait sur un dualisme corps-esprit exacerbé. Pour ses défenseurs, nous ne serions que de simples consciences, totalement indépendantes de la réalité matérielle de nos corps, de simples supports dont il est possible de disposer à l’envi. Il n’y a plus de socle commun de vérité. Seule compte l’affirmation de soi, subjective et libérée des identités traditionnelles. La théorie du genre est souvent comparée au gnosticisme, ce courant chrétien du IIe siècle taxé d’hérétisme, qui considérait le corps et le monde matériel comme le mal dont il faut se libérer. À la différence que les gnostiques ne niaient pas l’existence des différences biologiques. Ils considéraient simplement le monde matériel comme l’œuvre du malin et cherchaient donc à s’en libérer afin de retrouver leur essence spirituelle.

Il souligne ensuite que

c’est à ce croisement que la théorie du genre rejoint l’idéal transhumaniste. On retrouve en effet dans la mouvance transhumaniste un mépris identique du corps périssable, régulièrement qualifié de « viande ». Seule compte la conscience, qu’il devrait être possible de télécharger dans un ordinateur ou sur le cloud. C’est ce que cherche notamment à développer la start-up Netcome aux États-Unis. À l’image de Ray Kurzweil, qui travaille pour Google, un grand nombre de transhumanistes espèrent ainsi s’émanciper de la limite humaine ultime : la mort.

Pas dupe, Martin Bernard saisit la dimension politique des enjeux :

Le wokisme comme le transhumanisme sont en effet congruents avec le rêve d’une mondialisation économique poussée à son extrême, faisant fi des identités nationales et de naissance. L’humanité comme le genre doivent être fluides et soumis aux lois d’un grand marché international de consommateurs déracinés. C’est sans doute l’une des raisons du soutien des gouvernements occidentaux (France et États-Unis en tête) à ces idéologies — au wokisme en particulier. Ce n’est pas un hasard non plus si elles sont promues par les grandes industries culturelles américaines (dont Disney) et les GAFAMs.

« Le dépassement du biologique, la relance technicienne des fondements de la vie comme l’obsession scientiste pour la manipulation du vivant, constituent les traits marquants d’un mouvement intellectuel convergent avec les intérêts économiques et politiques néolibéraux dominants », soulignait pour sa part Jacques Testart dans la revue Zilsel en 2017.

L’OTAN se transhumanise ?

En octobre 2022, le monde découvre « Le manuel de l’OTAN sur le langage inclusif », long d’une quarantaine de pages. Le 29 janvier, le Journal de Dimanche en soulignait la « nouveauté surprenante » : « Comment ne pas s’étonner que l’OTAN rédige un manuel très articulé pour normaliser les textes de l’ensemble de son personnel ? Et ce, en temps de paix comme en temps de guerre ».

Il faut croire qu’en Occident, notre langage « genré » qui utilise le masculin pour « char » et le féminin pour « bombe », est le dernier avatar du grand méchant Poutine qui contrôle déjà nos esprits !

L’OTAN fera donc en sorte que dans ses communications, par souci d’égalité, les désignations genrées disparaissent, s’effacent ou soient neutralisées.

Pour donner l’exemple, en mai 2021, l’OTAN a remplacé le mot « chairman » (man = homme) par le mot « chair » pour désigner le chef de son Comité militaire. Idem pour le mot « manpower », remplacé par « workforce » (force de travail) ainsi que pour « policemen » remplacé par « police force » (forces de police).

Martine Rothblatt

La presse américaine fait la une sur Martine Rothblatt : « La femme PDG la mieux payée des États-Unis était auparavant un homme. »

À lui seul, l’entrepreneur désormais millionnaire Martine Rothblatt incarne la convergence entre wokisme et transhumanisme. Bardé de diplômes, l’homme ne manque pas de talents.

Rothblatt est un individu tenace et accompli. Il a travaillé à Washington dans le domaine du droit des communications satellitaires. Il a aussi travaillé pour la NASA, a été le PDG de GeoStar et le co-créateur de SiriusXM Satellite Radio.

Il a également dirigé le projet biopolitique de l’Association internationale du barreau (à l’intersection entre la biologie humaine et la politique) visant à élaborer un projet de Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme pour les Nations unies (dont la version finale a été adoptée par l’UNESCO le 11 novembre 1997 et approuvée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998).

Il a beaucoup écrit sur la nécessité, selon lui, de revoir notre système de catégorisation des personnes en hommes ou femmes en fonction de leurs organes génitaux, sur l’immortalité numérique et l’avenir de la création (des) d’êtres humains, sur les nouvelles technologies de reproduction, le dépistage génétique et la cartographie de l’ADN.

Transgenre depuis 1994, Rothblatt est à la tête de l’entreprise de biotechnologie United Therapeutics, spécialisée dans le développement de nouvelles technologies permettant de fabriquer des organes et de prolonger la vie des patients atteints de maladies pulmonaires. En 2018, il s’agissait du PDG le mieux payé des États-Unis.

Dans un livre publié en 2011, Rothblatt avoue que le mouvement transgenre n’est que la première étape d’une nouvelle révolution : celle de la liberté « de forme ».

Notre corps disparaîtra, mais il n’y a aucune raison logique à ce qu’il en soit de même de notre personnalité que l’on pourra conserver sous forme digitale…

Et dans un futur proche, « des programmes aussi faciles et accessibles qu’iTunes, par exemple, permettront de faire revivre une personne d’une autre façon », affirme Rothblatt.

Dans son optique, le mouvement transgenre, dont il est l’une des figures de proue, prépare les mentalités à cette révolution.

Rothblatt a été avant tout un grand passionné de l’aventure spatiale. Il a notamment créé les services de radio par satellite Sirius XM. Son entreprise United Therapeutics tente par exemple de fabriquer des organes artificiels que l’on pourrait transplanter à l’humain. Rohblatt fait partie du conseil scientifique d’Alcor, le leader de la cryogénisation.

« De la même façon que nous avons fusionné avec nos outils dans le passé, nous fusionnerons avec l’intelligence artificielle. », promet Rothblatt qui prédit aussi que ce n’est qu’une question de temps avant qu’un « système d’exploitation de la conscience » soit créé à partir de ce processus. Les humains seront alors en mesure d’interagir avec une version numérique d’eux-mêmes, téléchargée dans leur esprit, qui serait « leur ami, leur guide, leur enseignant et leur moteur de recherche… »

« L’une des carrières les plus importantes de l’avenir sera celle de curateurs personnels », affirme encore Rothblatt : « des concierges qui aideront les gens à intégrer dans leur esprit de nouvelles informations numériques ».

Immortaliser sa femme

Non, il ne s’agit pas de Frankenstein, mais de Bina48, le robot représentant l’épouse de Rothblatt.

Transhumaniste convaincu, Rothblatt a créé un robot destiné à immortaliser son « épouse », un robot décrit par Paris Match :

Bina48 (comme le visage du robot à l’effigie de sa femme, Bina, et 48 pour 48 « exaflops » à la seconde, la vitesse d’exécution de ce droïde) est une création de Terasem, le mouvement transhumaniste de Rothblatt visant à mettre en pratique sa théorie selon laquelle toute personne pourra être un jour réincarnée dans un monde artificiel.

Conçu en 2010 et constamment amélioré par Hanson Robotics, Bina48 interagit avec son interlocuteur sur la base de centaines d’heures d’entretiens réalisés avec la vraie Bina, afin de capturer numériquement sa personnalité à travers ses souvenirs, ses émotions, ses croyances (voir dialogue ci-dessous)… Elle est capable de reproduire 64 expressions du visage.

La femme robot est l’avenir de l’homme.

Ray Kurzweil (au centre) avec Martine Rothblatt (à droite).

Rothblatt, après sa rencontre avec Kurzweil, a également lancé Terasem, la religion transhumaniste dont son fils, Gabriel Rothblatt est « pasteur ». L’une des branches de cette soi-disant religion qui se sont retrouvées dans l’idéologie immortaliste de la démarche est constituée par la Mormon Transhumanist Association.

Écrire les lois

Martine Rothblatt.

En tant que membre de la Conférence internationale sur la législation et les politiques d’emploi transgenres (Conference on Transgender Law and Employment Policy, ICTLEP) depuis 1992, Rothblatt, un transhumaniste virulent, rédigea la première version du Rapport sur les lois sanitaires concernant les transsexuels et les transgenres (Transsexual and Transgender Health Law Report), après avoir rencontré Phyllis Frye, un autre avocat transsexuel, au Texas.

Cette petite réunion initia le projet, à force de lobbying et de dollars, visant à promouvoir le transsexualisme à l’échelle mondiale et à déconstruire le dimorphisme sexuel humain.

Le document rédigé par Rothblatt sera plus tard appelé la Charte internationale des droits du genre (International Bill of Gender Rights, IBGR). Phyllis Frye a été qualifiée de « grand-mère du mouvement transgenre ».

La Conférence sur la législation et les politiques d’emploi transgenres devint un projet international après que Frye a été contacté par une femme britannique, Stephen Whittle, aujourd’hui professeur de droit à l’Université métropolitaine de Manchester et président élu de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (World Professional Association for Transgender Health, WPATH), laquelle a développé une branche états-unienne (USPATH).

Le cri d’alarme d’une féministe américaine

Pour la féministe américaine Jennifer Bilek, l’heure est plus que grave :

Nous sommes maintenant confrontés à la banalisation de cette désincarnation au travers de l’industrie émergente de « l’identité de genre ». Est-ce vraiment ce que nous voulons ? Souhaitons-nous avaliser la déconstruction de ce qui nous rend humains, nos racines biologiques dans le sexe ? Sinon, il est temps d’agir. La désincarnation est d’ores et déjà institutionnalisée et profondément ancrée dans le marché. Les enfants servent d’animaux de laboratoire dans des expériences à la fois psychologiques et médicales qui les dissocient de leur corps. Leurs écoles sont devenues des centres d’endoctrinement, le plus important cabinet de droit international au monde a été recruté en vue d’aider à la construction juridique de « l’enfant transgenre », et plus de cinquante cliniques ont vu le jour, aux États-Unis, au cours des dix dernières années, afin de manipuler leur puberté et leurs hormones, les plaçant sur la voie d’une médicalisation à vie, à une époque où nous n’avons jamais été autant séparés les uns des autres par les machines.

Conclusion

[à Solidarité et Progrès]

Les militants des droits de l’Homme et les journalistes honnêtes ont donc du pain sur la planche. En premier lieu, ils feraient mieux d’enquêter au lieu de s’aligner aveuglément sur une pensée dominante émanant des GAFAM et des lobbies qu’ils alimentent.

La citation suivante du Nouvel Économiste reflète à merveille cette cruelle absence d’esprit critique :

La dysphorie de genre (un sentiment d’aliénation par rapport à son sexe d’assignation à la naissance) est réelle, et la proportion d’enfants et d’adolescents qui en souffrent dans les pays riches augmente pour des raisons qui sont mal comprises. Une école de pensée, qui s’est rapidement répandue, est qu’il faut être d’accord avec les jeunes qui s’identifient comme transsexuels et leur proposer des interventions médicales, s’ils en font la demande, pour aider leur corps à correspondre à ce qu’ils considèrent comme leur véritable moi.

Dans cette société pourrie par le mensonge, l’éducation doit concourir à l’émancipation des individus et à la formation d’une capacité de jugement indépendante. Pour toutes sortes de raisons, un enfant a besoin de balises pour accepter les règles du vivre ensemble de la société. Dans un monde qui ne l’aide pas à construire sa personnalité, l’enfant aura alors tendance à exprimer de la colère, de la violence ou à souffrir de dépression.

Revue de livre
Dommages irréversibles

Dans son livre Dommages irréversibles — Comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes (Éditions du Cherche Midi, 2020), Abigail Schrier, journaliste du Wall Street Journal, essaye de comprendre ce nouvel effet de mode qui touche principalement les adolescentes.

C’est en s’étonnant que la mention « sexe biologique » ait été remplacée, sur la fiche scolaire de l’enfant, par la mention « sexe assigné à la naissance », sans même que les parents aient pu donner leur avis sur ce changement, qu’Abigail Shrier va concentrer son attention sur la question de ces jeunes filles que l’on induit dès le plus jeune âge à entrer dans le phénomène transgenre.

Alors que dans les années 1950, les demandes de transition de genre ne concernaient qu’une personne sur 10 000, presque exclusivement des garçons, un malaise qui disparaissait souvent avec l’âge, l’engouement soudain des adolescents a augmenté aujourd’hui de 70 % pour les filles aux États-Unis, car depuis le début du XXe siècle, la tendance démographique dominante chez ceux qui se revendiquent « transgenres » est occupée par des adolescentes.

Son livre avance l’hypothèse que les décisions hâtives des adolescentes cherchant à changer de sexe sont, en grande partie, suscitées par les réseaux sociaux et des influenceurs affirmant que cela vous rend très rapidement populaire ! De plus, face à « l’invasion pornographique sur internet », ces jeunes filles ne veulent pas « devenir des femmes » harcelées, mais des hommes libres et, dans cet esprit, iront jusqu’à une ablation chirurgicale des seins et à des injections massives de testostérone.

Cette enquête journalistique fouillée met en lumière une stratégie militante mêlant lobbying, réseaux sociaux et intimidation. Elle lève également le voile sur le rôle actif des collèges, lycées et universités ainsi que sur la détresse des parents, dépourvus de moyens d’action.

Au nom d’une prétendue affirmation de l’identité, une véritable exploitation du mal-être adolescent se met en place avec, à la clé, des interventions chirurgicales et des traitements médicaux terrifiants.

Dommages irréversibles lance un véritable signal d’alarme qu’il convient d’entendre avant de mettre en péril l’avenir de plusieurs générations de jeunes filles.

Revue de Livre
La folle dérive de John William Money

Plusieurs livres ont été publiés en français pour raconter le calvaire des victimes de l’industrie transgenre, notamment Bruce, Brenda et David, l’histoire du garçon que l’on transforma en fille, écrit par John Colapinto (Denoël, 2014).

L’histoire se penche sur le parcours et les errements de John William Money (1921-2006), un sexologue néo-zélandais connu pour ses recherches sur l’identité sexuelle et la biologie du genre infantiles. Money a créé en 1966 la Johns Hopkins Gender Indentity Clinic à Baltimore, premier centre à pratiquer des opérations de réassignation sexuelle sur des enfants.

Dans son approche théorique, le sexe biologique n’existe pas, seul l’enfant peut décider, et ceci dès l’âge de trois ans, à quel genre il appartient.

Colapinto raconte qu’en 1966, Money a pratiqué une circoncision bâclée sur des jumeaux âgés de huit mois et a corrompu définitivement le sexe de l’un deux. Incapable de réparer sa faute, il propose alors aux parents de changer le sexe de ce bébé, de le castrer et de lui « construire » un appareil génital féminin. C’est ainsi que Bruce devient Brenda pour vivre une « vie heureuse de petite fille ».

Mais le conte de fées est frelaté et les jumeaux, qui ont été suivis par Money pendant dix ans, ont soudainement refusé de le revoir à l’adolescence. Il s’avère que Money a abusé sexuellement d’eux pendant leurs rendez-vous médicaux durant toutes leurs années de thérapies. Retour au monde réel, Bruce/Brenda, malheureux en tant que fille, a choisi de redevenir un homme à l’âge adulte sous le nom de David Reimer. Âgé de 36 ans, il s’est suicidé en 2004, deux ans après la mort de son frère jumeau…

Cette tragédie n’a absolument pas nui à la carrière de Money, qui a été adulé et couvert de récompenses. Depuis, ses idées sur le genre ont été adoptées dans certains domaines médicaux comme la santé mentale, une certaine psychiatrie et même dans le monde politique.


[1] Julian Huxley, L’homme, cet être unique, 1941 ; trad. fr. éd. Oreste Zeluck, 1948, p. 47.

[2] Peu connu du grand public, le mathématicien John von Neumann (1903-1957) a élaboré des théories qui ont définitivement changé le cours de l’humanité. Installé aux États-Unis à partir de 1930, il a contribué aux découvertes les plus fondamentales (théorie des jeux, intelligence artificielle, physique statistique, entre autres) du siècle dernier et a initié la révolution informatique. D’après Laurent Sacco, journaliste scientifique de Futura, « Sous une bonhomie apparente, l’homme, dont le cerveau était aussi rapide que celui d’un super ordinateur, cachait en réalité une vision cynique et pessimiste de l’humanité. En 1943, c’est lui qui calcula la trajectoire de la bombe atomique qui allait détruire Nagasaki. En 1945, en se fondant sur sa théorie des jeux appliquée à l’analyse des conflits, il conseille au président des États-Unis une frappe atomique préventive sur l’Union soviétique. Pionnier de l’informatique, il conçoit Maniac, un calculateur utile aux tests de la bombe H et ancêtre des premiers ordinateurs ».




Le Front Populaire, la grande illusion historique de la gauche

[Source : bvoltaire.fr]

[Illustration : le Premier ministre français Léon Blum (1872 – 1950) fait une émission de radio, France, 7 mars 1937.
PHOTO : Getty Images/Keystone]

Par Éric de Mascureau

L’Histoire est un éternel recommencement. La NUPES est morte, vive le Front populaire ! Mais que fut, réellement, ce Front populaire ?

Face à la montée des mouvements d’extrême droite en France, et surtout en réaction à la journée du 6 février 1934, le Parti communiste français (PCF), le Parti radical (PR) et la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) prennent la décision d’agir. Afin d’appuyer leur demande et leur réforme contre le fascisme, ils font appel à la rue. Ainsi, entre 1934 et 1936, on compte plus de 1 000 manifestations, dont 45 % sont d’ordre politique et la moitié menée par la gauche. Cependant, ces événements de rue ne suffisent pas. L’idée, mais surtout le besoin de s’unir commence à émerger dans les esprits. Le PCF, en réalité aux ordres de Moscou, veut profiter de ce chaos ambiant pour s’imposer comme le leader de la gauche en France. Maurice Thorez fait ainsi semblant d’abandonner l’idée de la lutte des classes au profit de la bataille contre le fascisme pour, en réalité, tenter d’éclipser et faire disparaître tous les sociaux traîtres que sont notamment les bourgeois du PR. Ces derniers, quant à eux, ont besoin de ces alliances, notamment avec la SFIO, pour renouer avec la classe ouvrière qui se méfie d’eux. Le ver est déjà dans la pomme, avant même que ne naisse officiellement le Front populaire.

La victoire législative des gauches

Au terme de longues négociations et à l’aube des législatives de 1936, le Front populaire est créé. Les grandes idées défendues par cette alliance de circonstance sont le désarmement et la dissolution des ligues jugées dangereuses, la liberté syndicale, la lutte contre la déflation et la baisse du chômage. Pour les élections, chaque parti de gauche peut présenter son propre candidat au premier tour, mais au second, chacun doit obligatoirement apporter son soutien au vainqueur afin de garantir une majorité à l’Assemblée nationale.

Au terme de la campagne, le 3 mai 1936, la victoire du Front populaire est éclatante, mais elle est surtout celle du PCF, qui profite grandement de cette union. Ainsi, les communistes passent, dans l’Hémicycle, de 10 députés à 72, les socialistes de la SFIO de 97 à 149 et le grand perdant de l’alliance qu’est le PR de 160 à 111. Fort de son nombre majoritaire de sièges, la SFIO prend la tête du gouvernement à laquelle le Président Lebrun appelle Léon Blum, qui devient la figure du Front populaire.

Le Front populaire au pouvoir : du rêve à la désillusion

À ce sujet — 6 février 1934, l’entrée en agonie de la IIIe République

Après avoir formé son gouvernement auquel les communistes refusent de participer, le considérant trop bourgeois, Blum lance ses grandes réformes, celles dont la gauche avait toujours rêvé. Les accords de Matignon prévoient, ainsi, de nombreuses décisions économiques et sociales qui font la gloire du Front populaire auprès des masses ouvrières. Parmi elles : les congés payés, la semaine de 40 heures, la hausse des salaires et la reconnaissance du droit de participation à un syndicat. Léon Blum réforme également l’Éducation nationale en y imposant la pratique du sport, dont le ministère est fondé en 1936.

Ces réformes ont néanmoins un coût que n’avait pas anticipé le président du Conseil. S’ensuivent une inflation des prix, un ralentissement de l’économie dû aux grèves et aux congés payés, ainsi qu’une baisse seulement partielle du chômage. Une situation telle qu’en février 1937, Léon Blum est contraint de stopper son programme. Malgré les oppositions des communistes, jugeant cette décision trop favorable au capital et au patronat, il décide de réduire la dépense sociale afin de faire revenir les capitaux en France et de relancer l’armement face à une Allemagne de plus en plus belliqueuse. Ces choix sonnent alors le glas du Front populaire.

La rupture et l’échec

La situation internationale va entériner la fin de l’union de la gauche, qui se déchire sur les questions de la guerre d’Espagne et doit faire face au changement des forces politiques. De 30 000 membres en 1933, le PCF en comptait 308 000, quatre ans plus tard. Son influence sur les masses prolétaires s’est accrue et son soutien au gouvernement se remplace par une critique permanente. Le PR finit aussi par être divisé sur la question même du maintien du Front populaire, dont certains voudraient la dissolution afin d’éviter de se voir totalement éclipser par le PCF.

La lutte permanente contre les droites amène aussi ces dernières à s’unir dans de nouveau groupes politiques, comme le Parti social français (PSF) ou encore le Parti populaire français (PPF). Cette structuration de la droite et l’extrême droite est un échec du Front populaire, qui relance ainsi un fort clivage droite-gauche.

Face à la situation, des grèves sont mises en place et des accusations de fascisme sont faites contre le gouvernement de Blum, qui finit par démissionner en juin 1937. Hitler profite de cette instabilité politique pour faire main basse sur l’Autriche puis sur la Tchécoslovaquie. Ces événements aboutissent aux négociations des accords de Munich en 1938 menées par Daladier, dont les décisions prises provoquent la rupture définitive du Front populaire en avril 1938.

Ainsi, au terme de deux ans d’existence politique et malgré ces promesses illusoires faites aux masses, sous couvert de lutter contre un autre courant politique, le Front populaire n’a pas su redresser économiquement notre pays, s’est laissé corrompre par les pions serviles aux ordres du totalitarisme soviétique de Moscou et a laissé le monstre hitlérien agir librement en Europe. Beau bilan que celui du Front populaire qui demeure une référence majeure dans l’histoire de la gauche.




Un professeur de biologie de l’Arizona démissionne en raison de l’addiction de ses élèves à leur téléphone portable

[Source : aubedigitale.com]

Par Gabriel Hays

Un professeur de lycée de l’Arizona démissionne en raison de l’addiction de ses élèves… à leur téléphone.

L’utilisation constante des smartphones dans sa classe a poussé Mitchell Rutherford, du lycée Sahuaro, à déclarer la semaine dernière à Fox News qu’il « abandonnait » son métier de professeur de biologie parce qu’il ne pouvait pas contrôler l’utilisation des téléphones.

« J’ai eu des problèmes de santé mentale cette année, principalement à cause de ce que j’ai identifié comme étant une dépendance au téléphone chez les élèves », a-t-il commenté.

Après avoir enseigné pendant 11 ans, il a démissionné. Il a déclaré la semaine dernière qu’il avait mis en œuvre une « variété de plans de cours » pour essayer de faire comprendre à ses élèves les effets négatifs de l’utilisation constante du téléphone.

« Voici un crédit supplémentaire, vérifions votre temps d’écran, créons des habitudes, faisons une unité sur le sommeil et pourquoi le sommeil est important et comment réduire l’utilisation de votre téléphone pour une routine au coucher, et nous en avons parlé tous les jours et avons créé un panier appelé “prison de téléphone” », a-t-il déclaré à Fox News.

Il a comparé les téléphones à d’autres dépendances dans la région : « Les opioïdes, évidemment un énorme problème, la cocaïne, l’héroïne, toutes ces drogues, l’alcool, tout cela est un gros problème, mais le sucre est encore plus important que cela, et les téléphones encore plus ».

Selon lui, « quelque chose a changé » chez les enfants pendant la pandémie de Covid-19 et leur dépendance à l’égard de leur téléphone s’est aggravée.

Des études récentes indiquent que les perturbations liées aux pandémies ont considérablement nui à l’éducation et à la productivité des élèves de la maternelle à la terminale dans tout le pays. Rutherford a fait part de ses inquiétudes aux médias et s’est d’abord accusé d’être à l’origine des lacunes croissantes en matière d’éducation. Il a noté que certains élèves se désintéressaient ouvertement de l’école, mais il pense finalement que des changements sociétaux sont nécessaires pour inculquer de meilleures habitudes aux enfants.

« En tant que société, nous devons donner la priorité à l’éducation de nos jeunes et à leur protection, et permettre à leur cerveau, à leurs compétences sociales et à leur bonheur de se développer de manière naturelle, sans leur téléphone », conclut-il.

« Une partie de moi a l’impression d’abandonner ces enfants », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je dis tout le temps aux enfants de faire des choses difficiles, et maintenant je m’en vais ? Mais j’ai décidé d’essayer quelque chose d’autre qui ne me consume pas complètement et ne m’épuise pas. »




Covid-19 : les « complotistes » avaient vu juste

Par Me NONOBSTANT

[NDLR L’Histoire récente nous a cependant largement montré que s’élever contre la vaccination pasteurienne ou la fausse vaccination à supposé ARNm n’empêche nullement les entreprises pharmaceutiques de continuer de sévir et de contrôler l’enseignement médical, ni les Bill Gates et autres milliardaires de poursuivre leur agenda eugéniste.
Par contre, si suffisamment de monde en général et de personnels soignants en particulier poussent plus avant leur démarche « complotiste » de remise en question des croyances modernes et creusent plus profond, ils réaliseront probablement et en nombre suffisant la vacuité et l’ineptie scientifique de l’hypothèse virale (abusivement nommée, désormais, « théorie virale »)1, et il n’existera plus mondialement aucun justificatif aux vaccins et autres cocktails thérapeutiques prétendument « antiviraux » ni aux diverses mesures « sanitaires ». Les maladies dites virales ont bien d’autres causes que les virus pathogènes fantomatiques, et les diverses substances utilisées en allopathies pour soi-disant soigner ne contribuent le plus souvent qu’à soulager des symptômes, ceci en produisant de surcroît des effets secondaires plus ou moins nocifs. Consulter le dossier Vaccins et virus permettrait au lecteur d’approfondir le sujet.]





Le 3 juin, les Canadiens garderont leurs enfants à la maison pour protester contre la propagande LGBTQ dans les écoles




Les 3 types de serviteurs du Système formés par l’Éducation scolaire et universitaire

Extrait plus long :




Les conséquences de l’interdiction des téléphones portables dans plusieurs écoles

[Source : aubedigitale.com]

[Illustration nimito/Shutterstock]

Par Marina Zhang

Selon une étude norvégienne de 73 pages, l’interdiction des téléphones portables dans les écoles a permis d’améliorer les résultats scolaires, de réduire les brimades et de diminuer le besoin de conseil des élèves.

Ce sont les filles qui ont le plus bénéficié de ces politiques.

« L’interdiction des smartphones réduit considérablement le recours aux soins de santé pour les symptômes psychologiques et les maladies chez les filles », écrit Sara Sofie Abrahamsson, chercheuse postdoctorale et seule auteure de l’article, dans le résumé. « Après l’interdiction, les brimades entre les deux sexes diminuent ».

L’étude s’est appuyée sur les données des dernières décennies, en se concentrant principalement sur la période 2010-2020.

La chercheuse n’a observé aucun impact négatif de l’introduction d’une telle politique.

« Les téléphones sont une distraction absolue. Même si un enfant a son téléphone dans sa poche pendant les cours, s’il vibre à chaque fois, ce qui est le cas en permanence, son esprit se détourne automatiquement de l’enseignement du professeur pour se concentrer sur le téléphone », a déclaré Tom Kersting, psychothérapeute qui a été conseiller scolaire pendant 25 ans, à Epoch Times, en accord avec les conclusions du rapport.

En tant que partisan de l’interdiction des téléphones à l’école, M. Kersting pense que la Norvège constatera une amélioration des résultats scolaires, de la santé mentale et des compétences sociales et émotionnelles des élèves.

Principales conclusions

Il n’existe pas de directives nationales sur l’utilisation des smartphones en Norvège. Les écoles décident elles-mêmes d’autoriser ou non l’utilisation des smartphones.

Par conséquent, Mme Abrahamsson a utilisé une enquête pour collecter des données auprès des collèges norvégiens sur l’utilisation des smartphones et pour savoir si et quand ils avaient mis en place des réglementations sur les smartphones.

Ces données ont ensuite été comparées aux données de l’école, notamment les notes attribuées par les enseignants et les examens externes, les moyennes pondérées des élèves, les visites des élèves chez les psychologues et les médecins généralistes, ainsi que les mesures de harcèlement.

Les quatre principales conclusions de Mme Abrahamsson sont les suivantes :

  1. Le nombre de consultations psychologiques a été réduit de 60 % chez les étudiantes.
  2. L’incidence des brimades a diminué tant chez les filles que chez les garçons.
  3. Les filles ont progressé en termes de moyenne générale et de tests de mathématiques notés à l’extérieur.
  4. Les filles étaient plus susceptibles de suivre une filière académique au lycée.

L’auteur a constaté que plus la politique en matière de smartphones était stricte, plus l’amélioration était importante chez les étudiantes. Les écoles les plus strictes interdisent aux élèves d’apporter leur téléphone à l’école ou les obligent à le rendre avant le début des cours.

Les filles issues de milieux socio-économiques défavorisés sont celles qui ont le plus progressé.

Toutefois, l’interdiction des smartphones n’a pas eu d’incidence sur la santé mentale et la moyenne générale des garçons.

Interdiction des smartphones aux États-Unis

Une enquête réalisée en 2024 par l’Union nationale des parents américains a révélé que seuls 32 % des parents sont favorables à ce que les écoles interdisent aux élèves d’utiliser leur téléphone, bien que 43 % d’entre eux aient déclaré que l’école de leur enfant avait mis en place une telle politique.

Selon le National Center for Education Statistics, au cours de l’année scolaire 2019-2020, plus de 76 % des écoles ont interdit l’utilisation non académique des téléphones portables ou des smartphones pendant les heures de cours.

Plusieurs districts scolaires ont introduit des politiques téléphoniques plus strictes qui ont reçu un soutien croissant de la part des enseignants, des élèves et des parents.

Bill Wilson, directeur du district scolaire de Brush (Colorado), titulaire d’un doctorat en éducation, a modifié la politique du district en matière de téléphones portables en 2021.

Bien que le district ait toujours eu une politique interdisant l’utilisation des téléphones portables pendant les heures de cours, il n’y avait pas de conséquences en cas de violation de cette politique. En 2021, une politique a donc été mise en œuvre : Les élèves non exemptés surpris en train d’utiliser un téléphone devront demander à leurs parents de venir à l’école pour retirer le téléphone.

M. Wilson a expliqué à Epoch Times que lorsque la politique d’interdiction des téléphones a été suggérée pour la première fois, de nombreux parents sont venus aux audiences, craignant que les écoles ne veuillent « contrôler leur enfant et lui retirer la possibilité de les contacter si quelque chose se produisait pendant la journée scolaire », ce qui impliquait que « les écoles font quelque chose d’inapproprié en ne donnant pas à leurs enfants leurs droits ».

La politique de l’école a été modifiée par la suite pour que les élèves puissent avoir leur téléphone, mais qu’il soit dans leur sac à dos. En outre, les élèves ayant des problèmes de santé ou certaines obligations nécessitant une surveillance de leur smartphone pouvaient consulter leur téléphone dans le bureau de l’école.

Peu à peu, les parents se sont montrés réceptifs à cette politique.

« Plus nous avons de conversations, même avec ceux qui sont farouchement opposés au départ, plus ils commencent à réaliser que nous sommes dans la même équipe », a-t-il déclaré. « Nous essayons d’aider à surmonter ce qui est devenu une situation très difficile, dans le meilleur intérêt des enfants et de l’environnement d’apprentissage. »

Selon M. Wilson, les enseignants et les élèves ont été parmi les premiers à apprécier cette politique.

« Les élèves étaient reconnaissants de ne pas avoir cette distraction, cette pression et cette inquiétude de savoir si quelqu’un allait faire un commentaire sur leurs vêtements ou prendre une photo d’eux ou plusieurs photos d’eux pendant qu’ils parlaient, et attendre d’avoir une photo stupide pour en faire un mème », a déclaré M. Wilson.

Dans les écoles qui ont mis en place des restrictions sur les téléphones portables, les enseignants ont également commencé à signaler que leurs élèves sont plus engagés en classe et en dehors. Les élèves sont devenus plus sociaux et interagissent davantage entre eux, et les mesures disciplinaires ont été réduites.

Selon M. Wilson, l’interdiction des smartphones dans les écoles des États-Unis devient progressivement la norme.

En 2023, la Floride est devenue le premier État à interdire les téléphones et les médias sociaux pendant les cours.

Le comté d’Orange a également promulgué une interdiction des téléphones pendant les heures de cours, certains enseignants faisant état d’un changement remarquable dans le comportement des élèves et l’engagement en classe.

L’Ohio, l’Oklahoma, le Vermont et le Kansas ont depuis adopté des projets de loi visant à contrôler l’utilisation des téléphones dans les écoles. Plusieurs districts scolaires, dont ceux du Maryland, de la Californie, de la Virginie et du Connecticut, ont également mis en place des interdictions de téléphone.

« C’est de plus en plus fréquent, et je pense que cela devient de plus en plus restrictif. Depuis l’interdiction d’utiliser le téléphone pendant la journée scolaire jusqu’à ce que chacun décide si les élèves peuvent l’utiliser ou non », a déclaré M. Wilson.

Traduction de The Epoch Times par Aube Digitale




Les expériences étrangères de la transidentité chez les mineurs éclairent le problème

Par le Dr Gérard Delépine, chirurgien cancérologue

Depuis une dizaine d’années, en se victimisant, les transgenres ont obtenu dans les pays occidentaux des droits dérogatoires à la loi commune comme celui d’être reconnu du sexe opposé sur simple déclaration d’un ressenti, de changer de prénom et d’exiger d’être appelé par celui-ci, et pour les hommes de naissance déclarant être des femmes trans celui de pouvoir pénétrer dans les espaces auparavant destinés aux femmes de naissance, de concourir dans les compétitions féminines et de demander, en cas d’incarcération, de l’être dans des prisons pour femmes.

Les nombreuses études qui ont été réalisées permettent maintenant de se faire une idée objective du problème chez les mineurs afin d’éviter de prendre des positions purement idéologiques sur le sujet.

L’expérience suédoise

La Suède a accordé des droits spécifiques aux personnes trans dès 1972 et a, en particulier, autorisé les personnes souffrant de dysphorie de genre, même mineures, à changer de prénom et à recevoir des traitements pris en charge par l’état, suivant les recommandations de l’Association professionnelle mondiale pour la santé des transgenres (World Professional Association for Transgender Health ou WPATH) société plus militante transgenre que médicale et scientifique.

Dès 16 ans, les mineurs qui attribuaient leur mal-être à leur sexe pouvaient recevoir des bloqueurs de puberté, des injections de testostérone ou d’œstrogènes, se faire opérer de la poitrine, suivre des orthophonistes pour changer leur voix, se faire épiler ou au contraire subir une greffe de barbe… L’hôpital Karolinska de Stockholm a ainsi pratiqué l’ablation des seins sur des filles de 14 ans. Dès 18 ans, l’administration autorisait l’opération des parties génitales, pour réaliser un pénis à partir du clitoris ou avec de la peau de l’avant-bras ou de la cuisse, ou modéliser un vagin par inversion de la verge ou avec un morceau d’intestin.

Les demandes de transidentité ont considérablement augmenté en Suède passant de 12 en 2001 à 1859 en 2018. Une telle augmentation s’explique principalement par les surdiagnostics liés au mécanisme de reconnaissance d’un ressenti sur simple déclaration.

Sven Roman1, psychiatre pour enfants, l’explique ainsi :

« Tous les adolescents ont des soucis d’identité, de recherche de soi, sans être pour autant atteints de dysphorie de genre… Leur problème disparaît le plus souvent au début de l’âge adulte avec la possibilité de devenir homosexuel, ou pas »
Le lobe frontal du cerveau, où se forme la capacité d’évaluer les risques, où se jouent les intentions, finit d’évoluer vers 25 ans :
« C’est à cet âge que l’on est assez mûr pour prendre une décision aussi lourde qu’un changement de genre. C’est d’ailleurs à cet âge que la loi suédoise autorise la stérilisation, pas avant ».

Peter Salmi, enquêteur de la sécurité sociale suédoise constate :

« Malheureusement le système de santé est bien loin de raisonner les indécis : 70 à 80 % des personnes entrant en clinique obtiennent le diagnostic de dysphorie de genre ».

Ces jeunes patients qui croient souffrir de dysphorie de genre souffrent souvent d’autres troubles psychiatriques comme l’autisme, la dépression, l’anxiété qui pourraient bénéficier de traitements sans prise d’hormone ni chirurgie. Mais ces patients refusent souvent de se soumettre à une évaluation de leur santé mentale.

Angela Sämfjord pédopsychiatre qui a créé l’une des cliniques pour enfants transgenres de Suède a démissionné en 2018 après avoir pris conscience des excès qui se sont produits dans les hôpitaux du pays

« Quand j’y travaillais, on a bloqué la puberté d’adolescentes dès l’âge de 12 ans avec des médicaments, alors que c’est un diagnostic complexe. J’ai rencontré beaucoup de patients venus consulter pour une transition de genre qui avaient d’autres problèmes psychiques. »
« Un grand nombre étaient autistes, soit 25 %. Je pense que la Suède s’est perdue. On a été plus vite que la science. Même si l’intention était de faire du bien à nos patients, on a donné des traitements médicaux sans suffisamment de preuves. »2

En 2019, dans le journal Svenska Dagbladet, Christopher Gillberg, psychiatre de Göteborg mondialement reconnu s’est alarmé :

« Le traitement hormonal et la chirurgie sur les enfants sont une grande expérience qui risque de devenir l’un des pires scandales médicaux du pays. »3.

Le documentaire The Trans Train4, de la journaliste Carolina Jemsby a révélé les risques encourus par les adolescents avec les traitements hormonaux et la colère de certains d’entre eux :

« On a été des cobayes. Ils ont mené des expériences sans base scientifique. Qui fait ça en médecine ? ».

Des témoignages ont aussi rapporté les pressions que le corps médical avait exercées sur des parents de ces adolescents.

« De nombreux parents qui s’opposaient à un traitement pour leur enfant et demandaient d’attendre se sont vu traiter de transphobes. »

Les cliniques pour adolescents transgenres sont allées jusqu’à signaler des parents aux services sociaux en leur disant :

« Attention, nous avons un enfant transgenre dans cette famille et des parents transphobes. »

Et cela, juste parce que les parents voulaient qu’on prenne le temps avant de donner des hormones ou qu’on fasse une chirurgie à leur enfant.

Johanna, qui a transitionné deux ans en se faisant appelée Kasper avant de détransitionner (revenir à son sexe de naissance) décrit ainsi sa première consultation :

« Au premier rendez-vous on m’a dit : “Félicitations ! Vous avez fait votre coming out, c’est courageux, quel traitement vous voulez faire ?”. Heureusement, je consultais aussi un psychologue indépendant une fois par semaine. Avec lui, on parlait de tout et j’ai compris peu à peu que cette détestation de mon corps, ma dysphorie, était une conséquence de mon anorexie, et pas l’inverse. Quand je l’ai réalisé, je me suis effondrée en larmes, et j’ai tué Kasper. »5

En octobre 2019, le suicide par pendaison de Jennifer Ring 4 ans après chirurgie de transition de sexe réalisée au Karolinska a constitué un véritable électrochoc d’autant plus que d’autres hôpitaux avaient refusé de la traiter pour transition, en raison de ses signes de schizophrénie.

Deux ans plus tard, en mars 2021, l’hôpital Karolinska a annoncé qu’il ne prescrirait plus de traitements hormonaux aux nouveaux patients mineurs en dehors d’un essai clinique6. Cette décision a été prise après une macroanalyse des études sur le sujet montrant qu’il n’y avait pas de preuves de l’efficacité de ces traitements, pour le bien-être des patients et que la prise à vie de ces hormones pouvait favoriser les maladies cardiovasculaires, certains cancers, l’ostéoporose, les thromboses.

Un projet de loi qui aurait abaissé l’âge minimum pour le changement de sexe et supprimé la nécessité de consentement parental a été abandonné avant le débat au parlement et le Conseil de la santé et de la protection sociale a reçu l’ordre de réévaluer le problème.

7

Le rapport du ministère de la Santé de décembre 2022 (version anglaise) a établi la très grande fréquence des troubles psychiatriques chez les jeunes femmes âgées de 13 à 17 ans se ressentant en dysphorie de genre (32,4 % d’anxiété, 28,9 % de dépression, 19,4 % d’ADHD, et 15,2 % d’autisme), observé qu’il n’y avait pas de preuve que les traitements pouvaient diminuer le risque de suicide, montré que les traitements hormonaux pouvaient donner des complications et que les mineurs ne pouvant pas mesurer l’impact des mutilations chirurgicales sur leur futur ne pouvaient pas donner un consentement éclairé.

Cette position a été adoptée par le ministère de la santé suédois et les autres services du pays : depuis 2023 on ne donne plus d’hormones pour changer de genre aux mineurs suédois.

En Finlande, en juin 2020 l’interdiction de traiter médicalement ou chirurgicalement les mineurs a été précisée dans les recommandations officielles qui donnent la priorité à la thérapie psychologique. La Norvège et le Danemark ont, pour les mêmes raisons, récemment restreint de même les traitements hormonaux pour les enfants et adolescents.

L’expérience britannique

En 8 janvier 2001, l’âge de la majorité sexuelle a été abaissé à 16 ans, quelle que soit l’orientation sexuelle des partenaires, grâce à un amendement sur le Sexual Offences Act.

En 2004, le Gender Recognition Act a permis aux personnes souffrant de dysphorie de genre de changer légalement de sexe et interdit la discrimination sur la base de l’identité de genre dans le logement, l’embauche, la fourniture de biens et de services et l’entrée dans les forces armées britanniques.

Le service pédiatrique de la clinique Tavistock, promoteur des traitements transgenre chez les mineurs avec des bloqueurs de puberté, des hormones croisées et des traitements chirurgicaux a vu le nombre de demandeurs augmenter de manière considérable. Cette demande a surtout concerné les filles dont beaucoup ne se reconnaissaient pas dans les représentations féminines dépeintes par les médias et pour se protéger, voulu adopter le genre masculin.

Jusqu’à ce qu’une malade, Keira Bell, amputée de ses seins et traitée aux hormones regrette les traitements prodigués à Tavistock et l’attaque en justice pour consentement mal éclairé8.

Fin 2020, elle a gagné son procès en première instance contre la clinique9 qui avait donné son feu vert trop rapidement pour des traitements et mutilations qu’elle regrettait. Les juges ont estimé :

« Il est hautement improbable qu’un enfant âgé de 13 ans ou moins soit compétent pour consentir à l’administration d’inhibiteurs de puberté ».

La Cour d’appel avait ensuite annulé cette décision en septembre 2021.

Keira Bell avait alors tenté de porter l’affaire devant la Cour suprême qui a refusé de l’examiner.10

« Je suis surprise et déçue que le tribunal ne se soit pas inquiété du fait que des enfants âgés d’à peine 10 ans aient été mis sur la voie de la stérilisation », a déclaré Keira Bell affirmant être « ravie » d’avoir contribué à faire « la lumière sur les pratiques obscures de l’un des plus grands scandales médicaux de l’ère moderne ».

Depuis cette période, la justice britannique a émis des conditions limitatives aux transitions des mineurs en dysphorie de genre et le gouvernement britannique, saisi par des demandes de famille, a demandé un rapport indépendant sur les pratiques de la clinique Tavistock à la pédiatre Hilary Cass qui a rendu un rapport préliminaire en février 2022 et sa version finale en avril 2024.

Dans ce rapport11 12, Hilary Cass, déplore l’absence de transparence sur « la manière dont les recommandations ont été développées » et du manque d’« approche indépendante et basée sur des faits ». La pédiatre précise que la majorité des études analysées qui ont servi de base pour diverses normes internationales se citent les unes les autres et font preuve d’« un manque de données probantes ».

« Cette approche circulaire pourrait expliquer pourquoi un consensus apparent a émergé sur des pratiques clés, puis ont servi à recommander des traitements médicaux malgré une validité scientifique faible. Les preuves que ces bloqueurs pourraient améliorer la santé mentale des jeunes trans seraient « très limitées », ce qui n’a pas empêché la mise en place de leur utilisation dans la pratique clinique. »

Le rapport démontre que de nombreux praticiens ont été soumis à des pressions pour continuer à administrer des hormones, sous prétexte que « le cas échéant, ces jeunes gens risqueraient de se suicider » et par « peur d’être appelés transphobes s’ils optaient pour une approche plus prudente ».

L’étude réalisée par Hilary Cass a confirmé le risque des bloqueurs de puberté qui « perturbent de façon permanente le développement du cerveau » et « enferment les enfants dans un parcours irréversible et traumatisant » de traitements hormonaux.

Après lecture de ce rapport, la secrétaire d’État à la Santé, Maria Caulfield a décidé que ces traitements pour mineurs seront désormais uniquement disponibles dans le cadre d’essais cliniques ou « de manière exceptionnelle, au cas par cas »13.

« Mettre fin à la prescription habituelle de bloqueurs de puberté contribuera à faire en sorte que les soins soient basés sur des preuves, des avis d’experts et soient dans l’intérêt du mineur ».

Le service spécialisé de Tavistock a fermé, remplacé par deux autres entités à Londres et Liverpool, qui adoptent une approche plus respectueuse de la médecine basée sur les preuves. Des personnalités du Parti conservateur ont de plus demandé que les cliniques privées, vers lesquelles vont se reporter certaines personnes, se voient interdire de prescrire ces bloqueurs de puberté et hormones aux mineurs14.

Évolution récente aux USA

Une loi interdisant les procédures médicales pour les mineurs transgenres est désormais applicable dans l’Idaho aux États-Unis, décidée le 15 avril 2024 par la Cour suprême fédérale. Il s’agit d’une décision temporaire, en attendant la décision sur le fond du dossier. Le procureur général de l’Idaho n’a pas caché sa satisfaction, saluant une décision qui « permet à l’Idaho de faire respecter sa loi qui protège les enfants de procédures et traitements expérimentaux néfastes ».

Une loi adoptée au Texas interdit aux professionnels de la santé de prescrire des médicaments bloquant les hormones ou d’effectuer des actes de chirurgie pour modifier la sexualité de toute personne de moins de 18 ans et prévoit une exception pour les enfants mineurs recevant déjà des médicaments bloquant les hormones ou bénéficiant d’une thérapie hormonale, mais exige dans ce cas un sevrage médical sur une période appropriée.

Au total, une vingtaine d’États américains (dont la Floride, l’Oklahoma et le Missouri) ont adopté des législations interdisant les traitements hormonaux destinés aux mineurs.

Situation française en avril 2024

Dans une consultation parisienne ouverte en 2014, il a été constaté une augmentation croissante de demandes jusqu’en 2017, puis une stabilisation jusqu’à la fin de l’année 2020, où est apparue une nouvelle augmentation liée à l’existence de réseaux financés par les agences Régionales de Santé15 et les cours d’éducation scolaire durant lesquelles des associations activistes trans diffusent leur propagande.

La hausse des demandes de changement de sexe chez les enfants et les adolescents a interpellé le Groupe Les Républicains au Sénat le poussant à conduire une étude approfondie sur le sujet. Durant 35 heures le groupe de travail a auditionné 67 experts français et internationaux, tous concernés par cette thématique, et rendant compte de tous les points de vue : ceux des médecins et des équipes médicales en France et dans le monde, ceux des associations de personnes concernées et des parents, ceux des institutions. Mais certains extrémistes vont même jusqu’à accuser le sénat d’avoir invité les pires « experts transphobes »16 qui prôneraient des thérapies de conversion pour les personnes trans mineures, alors qu’à aucun moment de tels traitements n’ont été discutés.

Ils ont constaté qu’en France, comme à l’étranger, le débat scientifique et médical sur le sujet est tendu. Sous couvert de la lutte contre les discriminations et pour les droits des minorités, certaines associations tentent d’imposer dans les instances nationales et internationales, sans preuves scientifiques de qualité, le principe de l’autodétermination de l’enfant, au préjudice de l’autorité parentale.

Le diagnostic de « dysphorie de genre », tel que décrit par le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), semble accélérer le parcours de nombreux adolescents en détresse pubertaire vers une transition médicale, au motif que leur ressenti aurait valeur de diagnostic, sans tenir compte des éventuelles comorbidités, l’influence des réseaux sociaux ou encore celle des pairs.

Des médecins spécialisés dans le domaine de la transidentité chez les mineurs ont tiré la sonnette d’alarme au vu des résultats cliniques des traitements prodigués.

En France, les équipes des consultations dédiées aux enfants et aux adolescents en questionnement de genre peuvent être qualifiées de « transaffirmatives », dans la mesure où elles accompagnent les jeunes vers la transition médicale, et ce dès la puberté. Ces équipes se réfèrent, pour la plupart, aux recommandations de l’Endocrine Society, qui repose sur la « Dutch approach », et sur les directives internationales de la WPATH (Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres).

Les professionnels de santé français qui s’opposent à cette démarche « Trans affirmative » prônent une approche plus globale de la souffrance de l’adolescent et certains estiment que la demande de changement de genre de l’adolescent est à entendre et à questionner, par une approche psychothérapeutique, sans y apporter de réponse par un traitement médical immédiat.

À l’heure actuelle, le manque de consensus et de débat sur le diagnostic de « dysphorie de genre » des mineurs est criant, ce qui obère la qualité des réponses cliniques appropriées à un jeune public. Les services spécialisés ont augmenté en France (au nombre de 18), traduisant la focalisation des services de santé sur le traitement médicalisé de la dysphorie de genre, plutôt que sur les comorbidités…

Aujourd’hui, un mineur en questionnement de genre peut consulter dans un centre dédié, à l’hôpital privé ou public, ou encore un médecin non spécialisé en ville, et se faire prescrire des médicaments, hors autorisation de mise sur le marché (AMM), sans que ne s’imposent des règles précises sur le plan national. Plusieurs études internationales critiques soulignent les effets indésirables des bloqueurs de puberté, qui n’ont pas fait l’objet de recherches suffisantes sur leurs incidences à long terme. La réversibilité des traitements ne semble pas aussi totale que ce qu’affirment les prescripteurs. En revanche, les effets secondaires sont bien connus.

Plusieurs experts auditionnés ont estimé que les lignes directrices actuelles en matière de traitement ne respectaient pas la norme de soins exigée dans le domaine médico-légal, notamment en termes de conformité avec les normes méthodologiques. Une partie de la communauté médicale s’accorde pour dire que les directives thérapeutiques doivent être révisées sur la base des résultats d’examens systématiques des preuves…

À l’école la « circulaire Blanquer », est contestée, car elle n’inciterait pas au strict respect du principe de neutralité de l’école. L’influence du Trans activisme au sein de l’école, notamment dans les manuels scolaires, les cours d’éducation à la sexualité, ou encore les formations proposées par certaines associations, interrogent sur l’orientation prise par l’institution scolaire qui, en tant que service public, a un devoir de neutralité et d’égalité.

Les jeunes qui souhaitent revenir à leur identité sexuée d’origine (détransition) sont en augmentation. Plusieurs études montrent que leur nombre est sous-estimé et qu’il devrait encore s’accroître dans les années à venir. Certains chercheurs soulignent qu’il faut attendre entre 5 et 8 ans après un traitement de transition, pour pouvoir évaluer le nombre de détransitions. Si les chiffres varient selon les études, du fait d’un manque de cohérence des données, certains évaluent de 7 à 10 % de la population concernée, le nombre de retours à l’identité sexuée. Pour d’autres études, ce chiffre atteindrait jusqu’à 20 % d’arrêts des traitements. Il en résulte que les personnes souhaitant détransitionner devraient pouvoir bénéficier, sans crainte d’être stigmatisées notamment par leurs pairs, des soins appropriés.

Ce rapport sénatorial conclut par quelques préconisations :

Préconisations dans les domaines scientifique et médical

1. Imposer l’évaluation et le diagnostic de la transidentité des mineurs par des équipes pédopsychiatriques de proximité.

2. En présence de troubles psychopathologiques et/ou neurodéveloppementaux, prévoir, en première intention, une prise en charge psychiatrique et/ou psychothérapeutique de l’enfant et de sa famille.

3. Si la détresse liée au genre perdure depuis la petite enfance, que le jeune ne présente aucun trouble psychopathologique majeur associé, dans cette seule situation, adresser le mineur vers un service spécialisé dans l’incongruence de genre, à l’instar de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays d’Europe du Nord.

4. Interdire la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs pour l’indication de dysphorie de genre. (Pour les jeunes actuellement sous traitement, celui-ci ne sera pas interrompu.) Au moment de la prescription des hormones croisées (si celle-ci reste souhaitée) : réévaluation de l’état psychologique du jeune, de sa prise en charge et de son consentement.)

5. Interdire la chirurgie dite de réassignation sexuelle aux mineurs. Par ailleurs, les apports récents des neurosciences au sujet de la maturité du cerveau montrent que celui-ci continue d’évoluer jusqu’à 25 ans, incitant à la prudence pour toute « réassignation » chirurgicale avant cet âge.

6. Interdire la prescription et l’administration d’hormones croisées à tous les mineurs.

7. Prévoir un accueil spécifique à l’hôpital pour les personnes qui souhaitent détransitionner et favoriser la recherche sur la qualité des soins à leur apporter.

8. Préconiser, dans le domaine de la recherche, la revue systématique des données, fondée sur les preuves à l’instar des pratiques EBM (evidence-based medicine [médecine fondée sur des preuves]) appliquées en médecine.

Préconisations dans le domaine scolaire et administratif

9. Abroger la circulaire, dite « Blanquer », du 29 septembre 2021, « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ». Parce qu’elle crée un régime d’exception pour les « élèves transgenres », la circulaire remet en cause les principes de neutralité et d’égalité au sein de l’institution scolaire.

10. Remplacer la circulaire par une note de service afin de sécuriser les personnels de l’Éducation nationale, désigner les enfants comme « enfants en questionnement de genre » et non plus « enfants transgenres ». L’objet de la note de service est d’aider les personnels à se positionner clairement dans le respect des lois existantes, en restant neutres.

11. Veiller au respect par l’Éducation nationale de l’état civil de l’enfant (prénom et sexe). La controverse scientifique et médicale concernant l’impact de la transition sociale sur les mineurs invite à rester neutre à l’école.

12. Protéger les espaces non mixtes s’agissant des sanitaires, douches et vestiaires dans les établissements scolaires.

13. Interdire l’intervention auprès des élèves, dans les établissements scolaires, des associations qui ne respectent pas le principe de neutralité de l’Éducation nationale.

14. Mettre en place une veille, au sein du ministère de l’Éducation nationale, sur le contenu des manuels scolaires mis à disposition des enfants et adolescents concernant l’identité sexuelle, dans un principe de neutralité de l’école.

15. Prévoir que les formulaires administratifs, actes, questionnaires, documents, etc. diffusés par une personne publique, ou une personne privée agissant dans le cadre d’une délégation de service public, ne puissent comporter que la mention du sexe masculin ou féminin.

La sénatrice du Val-d’Oise, Jacqueline Eustache-Brinio présentera le 28 mai au nom du groupe LR une proposition de loi sur la « Trans identification des mineurs » reprenant ces conclusions. 

« Aujourd’hui on va trop vite, on oriente trop rapidement les jeunes vers une transition, il faut plutôt les accompagner sur leur mal-être et favoriser les prises en charge psychiatriques », en pointant un « phénomène prenant de l’ampleur dans les médias et dans la vie publique », alors que « tous les pays étrangers reculent dans la prescription de ces traitements. »

Le 5 mai 2024, 800 associations et personnalités ont organisé des manifestations dénonçant « un climat atroce qui pèse sur les personnes transgenres » et demandant l’interdiction du livre Transmania et du rapport sénatorial et l’abandon du projet de loi sur la « Trans identification des mineurs ». Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 10 880 manifestants sur l’ensemble du territoire, dont 2 500 à Paris. Les trans genres ont ainsi confirmé qu’ils ne constituent qu’une infime minorité dont la population juge les revendications infondées, voire abusives.

Les jeunes en questionnement de genre sont des victimes qu’il faut comprendre pour les aider

L’adolescence est pour beaucoup une période difficile, car elle impose d’intégrer le processus de changement complexe de son corps qu’entraîne la puberté. C’est une expérience très inconfortable. Ce malaise fréquent a été considérablement amplifié par les confinements qui ont entraîné la rupture des relations amicales et amoureuses à un moment où ils étaient particulièrement importants.

Lorsqu’un influenceur internet attribue ce mal être au genre, il risque d’être cru et de diriger l’ado vers des traitements et une communauté qui piège l’individu dans une nasse communautaire, où sa complexité comme sa culture sont réduites à un fonctionnalisme d’appartenance.

Il faut rappeler que la très grande majorité (85 %) des adolescents qui croient souffrir de dysphorie de genre verront cette souffrance disparaître après leur puberté et que cette dysphorie apparente exprime dans 70 à 80 % des cas une pathologie psychiatrique sous-jacente dont la méconnaissance empêcherait un traitement adapté. L’enfant dysphorique est en proie à la confusion ou à la détresse. Les parents doivent s’efforcer d’entendre, d’écouter, de poser des questions et d’en savoir plus sur ce que dit l’enfant.

Ce ne sont pas eux qu’il faut stigmatiser, mais la propagande permanente que diffusent les médias et certains influenceurs internet pour les faire entrer dans une communauté dont le fonctionnement évoque parfois celui des sectes (message d’amour envers les impétrants, volonté de les séparer de leur famille, agressivité envers ceux qui les quittent…).

Pour minorer le risque de suicide d’un jeune qui croit souffrir d’une dysphorie de genre, la psychiatre Miriam Grossman rappelle que l’attitude bienveillante de la famille est essentielle :

« Il est très important que les parents ne réagissent pas d’une manière terriblement négative ou en portant un jugement, même s’ils ont l’impression sur le moment que c’est de la folie et que cela n’a aucun sens ».« Il faut lui dire que vous comprenez qu’il traverse une période difficile, que c’est quelque chose d’important pour lui, que c’est quelque chose de sérieux, et que vous allez en apprendre le plus possible à ce sujet ».Il faut faire preuve d’amour et de soutien, sans pour autant être d’accord avec ce que croit votre enfant : qu’il est du sexe opposé, ou que vous allez utiliser le nouveau nom et les nouveaux prénoms… Il est important que l’enfant et l’adulte comprennent qu’il est possible d’avoir une relation aimante même s’il y a de gros désaccords ».

Le chemin pour sortir l’enfant de sa confusion sexuelle peut être long, allant de plusieurs mois à quelques années, mais dans tous les cas le soutien sans faille de la famille est essentiel.

Contactez vos maires et vos députés pour qu’ils consultent les rapports du ministère suédois de la Santé, celui du National Health Service rédigé par Hilay Cass celui du Sénat et notre livre17, qu’ils basent leur opinion et leur vote sur les éléments factuels que ces documents exposent.

Il faut sauver les enfants de l’idéologie trans genre qui les conduit inutilement à prendre à vie des traitements médicaux dangereux, à accepter des mutilations irréversibles et à intégrer un groupe où le stress minoritaire domine et le taux de suicide atteint 40 %.

Il faut tout faire pour que la loi sur la « Trans identification des mineurs » les protège d’une idéologie mortifère.





États-Unis : un projet de loi déclare le Nouveau Testament antisémite

[Source : fsspx.news]

[Illustratioin : La Chambre des Représentants]

La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé une proposition de loi visant à adopter une définition de l’antisémitisme incluant l’affirmation que les Juifs ont été impliqués dans l’exécution de Jésus-Christ. Ainsi, le Nouveau Testament deviendrait légalement un texte antisémite.

La guerre à Gaza et la position des États-Unis risquent d’avoir une retombée redoutable pour le Nouveau Testament. Le projet de loi intervient d’ailleurs alors que les universités américaines ont été le théâtre de manifestations propalestiniennes qui, selon leurs détracteurs, ont parfois basculé dans l’antisémitisme. Pour de nombreux politiciens, critiquer l’invasion relève de l’antisémitisme.

Le Congrès a adopté, le 1er mai 2024, ce projet de loi, qui obligerait le ministère de l’Éducation à utiliser la définition de l’antisémitisme donnée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) dans le cadre de l’application des lois antidiscriminatoires. De nombreux membres du Congrès, démocrates et républicains, qui prétendent être chrétiens, l’ont votée.

« L’antisémitisme est une certaine perception des juifs, qui peut s’exprimer par la haine des juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des individus juifs ou non juifs et/ou leurs biens, contre des institutions de la communauté juive et des installations religieuses », peut-on lire dans cette définition.

Le projet de loi a reçu le soutien de 320 membres du Congrès, tandis que 91 ont voté contre. Il faut préciser que la définition implique que l’antisémitisme s’exprime par l’utilisation de symboles et d’images associés à l’antisémitisme classique — par exemple, l’affirmation que les Juifs ont tué Jésus ou la diffamation du sang pour caractériser Israël ou les Israéliens.

Le texte du projet de loi stipule qu’il exigerait que le département de l’éducation « prenne en considération la définition de l’antisémitisme dans le cadre de l’évaluation par le département de la question de savoir si la pratique était motivée par une intention antisémite » lorsqu’il enquête sur une discrimination antisémite présumée, dans les établissements d’enseignement supérieur.

Les opposants à la mesure ont mis en garde. La représentante Marjorie Taylor Greene a écrit :

« L’antisémitisme est mauvais, mais aujourd’hui je ne voterai pas pour l’Anti-Semitism Awareness Act of 2023 (HR 6090) qui pourrait condamner les chrétiens d’antisémitisme pour avoir cru l’Évangile qui dit que Jésus a été remis à Hérode pour être crucifié par des juifs. »

« Si vous soutenez ce projet de loi sur l’incitation à la haine contre l’antisémitisme, vous ne crachez pas seulement sur le premier amendement, vous niez aussi ouvertement la Bible », a écrit Lauren Chen, animatrice de Blaze TV.

Outre la question de la Bible, les critiques affirment que le projet de loi menace la liberté d’expression et pourrait conduire à des restrictions injustifiées de l’expression politique. La viabilité du projet de loi au Sénat, contrôlé par les démocrates, est incertaine, et son interprétation fait l’objet d’un débat animé, reflétant les profondes divisions de la politique américaine à l’égard d’Israël.

La proposition a également divisé la communauté juive, certains groupes juifs libéraux s’opposant à la mesure qu’ils jugent trop large.

Il semble que les républicains cherchent à exploiter les divisions internes sur la manière de gérer d’autres politiques de sécurité nationale, telles que la guerre en Ukraine. Cette loi et les mesures de surveillance des universités permettent aux conservateurs d’afficher une position claire en faveur d’Israël tout en soulignant les divisions entre les démocrates.

(Sources : Newsweek/InfoCatolica — FSSPX.Actualités)




L’école française 1950 vs 2025

[Fiction réaliste]

[Source : Zoltan_47/]

École primaire Victor Hugo, classe de CE1, 1950 :

— Les enfants, nous avons un peu de temps avant la récréation. Je vous propose donc de mettre à l’épreuve vos connaissances avec quelques questions. Celui qui remportera ce petit concours aura droit à une clémentine. Amusant, non ?

— OUI, MAÎTRESSE !

— Très bien. Tout d’abord, une question d’histoire. Quelqu’un peut-il me dire qui était roi en 960 ?

— Moi, maîtresse, moi, moi, moi !

— Oui, Jean-Luc ?

— Lothaire !

— Bravo ! Un point pour toi, Jean-Luc. Ensuite, question mathématique. Comment calcule-t-on l’aire d’un triangle ?

— Moi, maîtresse !

— Oui, Yves ?

— L’aire d’un triangle est égale au produit de la longueur d’un côté du triangle par sa hauteur, le tout divisé par 2.

— Très bien, Yves. Un point pour toi. Ensuite, une petite dernière. Question de littérature. Qui peut me citer trois œuvres de Guy de Maupassant ? Ah, Jean-Luc, tu as été plus rapide, je t’écoute.

— « Bel-Ami », « Pierre et Jean » et « Mont Ariol ».

— Oh non ! Jean-Luc ! c’est une erreur. Le livre s’appelle « Mont Oriol ». Je suis déçue, Jean-Luc, il faut que tu te ressaisisses. Personne n’aura de clémentine aujourd’hui. Vous êtes élèves de l’école française, il n’y a pas de place pour la médiocrité ici.

Collège Aya Nakamura, classe de troisième, 2025 :

— Un peu de calme s’il vous plaît. Karim, éteins-moi tout de suite cette chicha.

— Azy qu’est ce tu m’casse les couilles wesh, j’fume ma chicha pepouze et tu vas rien faire Salope.

— Pardon Karim, je voulais pas te blesser, tu as une sensibilité qui doit être respecté.

— Wesh, c’est ça t’as raison baisse les yeux.

— Bon, passons à autre chose, j’ai un petit jeu à vous proposer, quelques questions et celui qui gagne aura le droit à un caprisun.

— pète sa mère ! Azy, balance tes questions j’vais tous vous niquer vos daronne.

— Ah c’est bien Mohamed ! J’aime cet esprit positif. Alors première question facile, de mathématique. Combien font 7 fois 6 ?

— Wesh madame on a pas encore vu la table de 6 et de 7.

— Ah oui c’est vrai, merci Zineb. Alors une question plus facile. Pendant quelle période s’est déroulée la seconde guerre mondiale ?

— Wallah ! je sais, azy wesh la tepu.

— Oui Mogoulé, je t’écoute.

— Wesh c’était en 1800 j’sais pas combien avec l’autre moustachu, il a fait sa dinguerie avec les juifs.

— Hé non, désolé Mogoulé mais la réponse était 1939-1945.

— Wesh azy donne moi le point sinon j’te jure j’te déglingue sa grand mère.

— D’accord, D’accord, je te donne le point range ce couteau. Allez une question a laquelle je suis sûr que vous pourrez répondre. Qui peut me citer 3 chansons de JUL ? Oui Abdelkrim ?

— Wallah trop facile meuf, « wesh alors »,’Tchikita’ et « pow pow »

— Bravo ! De toute façon, c’était juste pour passer le temps. J’ai des Capri-Sun pour tout le monde. Vous êtes élèves de l’école publique française, ici, même la médiocrité est récompensée.




Les activismes pro transgenres réclament des « moyens massifs » pour leur communauté

Par Dr Gérard Delépine

L’agence France Presse diffuse dans tous les médias un appel des extrémistes transsexuels à manifester pour réclamer des « moyens massifs… afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions et à la contraception », « l’accès à la PMA pour toutes les personnes trans », et pour protester contre un rapport du sénat1 et la parution du livre Transmania qu’ils qualifient de haineux.

Pourquoi les trans appellent-ils à manifester pour « l’accès réel » à la contraception en France ?

En France, la contraception est autorisée depuis 1967 et est depuis largement pratiquée. 68 % des femmes entre 25 et 34 ans utilisent un des nombreux moyens de contraception2 : pilule contraceptive, préservatif, stérilet, anneau vaginal ou spermicides qui sont totalement pris en charge par l’Assurance Maladie chez les moins de 26 ans et à 65 % après 26 ans.

Celle des mineures de plus de 15 ans est facilitée par l’accès gratuit à certains examens médicaux préalables à la prescription d’une contraception, par la prise en charge totale de la plupart de moyens de contraception et qu’elles peuvent bénéficier, si elles le souhaitent, de l’anonymat (leurs consultations et obtention de contraceptifs n’étant pas mentionnées sur les relevés de remboursement de leurs parents).

Alors que pourraient demander des militants trans pour éviter des grossesses impossibles pour eux ?

Il est stupéfiant que les trans appellent à manifester pour l’accès à l’IVG

La France est le seul pays du monde à avoir inscrit le doit à l’IVG dans sa constitution. En France, l’IVG autorisée jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée est très largement pratiquée. En 2022, 234 300 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées, atteignant le niveau le plus élevé enregistré depuis 19903, tandis que le nombre de naissances chutait. Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse atteint actuellement le tiers des naissances menées à terme4.

La France est d’ailleurs l’un des champions européens de l’IVG avec une incidence de 15/mille femmes, soit environ trois fois plus qu’en Allemagne (4,4/1000), Suisse (4,1/1000) ou Italie (5/1000) d’après l’institut européen de bioéthique5. Ce taux de recours à l’IVG atteint même plus de 25 IVG pour 1000 femmes âgées de 20 à 29 ans.

L’IVG représente un traumatisme psychologique et un risque de complications médicales comme le rappelait Simone Veil, ministre de la Santé, à l’Assemblée nationale le 26 novembre 1974 lorsqu’elle a défendu la loi qui porte son nom :

« Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour le contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. »

L’espoir de Simone Veil, que sa loi puisse dissuader la femme de l’IVG, a donc été cruellement déçu.

Cette augmentation importante des IVG en France alors que les pays voisins parviennent à en dissuader les femmes démontre l’inefficacité totale du planning familial à promouvoir la contraception malgré les millions d’euros6 de nos impôts qui lui sont attribués chaque année. Mais cela est peut-être la conséquence de la politique du planning familial qui néglige depuis quelques années sa mission originelle pour se consacrer prioritairement à la promotion des minorités sexuelles, de l’idéologie du genre et des transsexuels et dissipe une partie de ses ressources dans des publicités stupidement mensongères comme celle qui suit :

Cette publicité trompeuse ment par omission en ne précisant pas qu’il s’agit de femmes de naissance, qui n’ont d’homme que leur ressenti et leur affirmation. Ils se sont déclarés hommes transgenres lors d’une transition purement sociale, en conservant leurs organes sexuels internes et externes féminins. Ils pourraient se décrire ainsi :

« Je suis né femme et j’ai conservé mon vagin, mon utérus, mes trompes, et mes ovaires qui me permettent d’être enceint, mais j’affirme que je suis un homme et vous devez me croire sinon je vous accuse de transphobie ».

J.Dray, fondateur de SOS Racisme l’a ainsi commenté :

« Que des personnes se sentent différentes et veuillent aller jusqu’au bout de ce ressenti, je le respecte et peux le comprendre et le défendre. Que l’on veuille forcer une société à accepter cela comme un aboutissement naturel devient aussi une forme d’intolérance ».

Opinion qui rejoint celle du député LERM François Jolivet sur l’évolution du planning familial.

« La méthode est assez indigne… C’est de l’idéologie à 100 %… je regrette que le planning familial s’éloigne de sa mission, qui est utile. Il semble inféodé lui aussi à l’esprit de déconstruction à la mode. »

Il est d’ailleurs révélateur et paradoxal que les extrémistes trans qui prétendent que les hommes trans peuvent être enceints réclament aussi la procréation médicalement assistée pour toutes les personnes trans.

Mais que viennent faire les trans dans cette galère IVG ? Le besoin d’IVG ne peut en aucun cas se poser pour les vrais trans qui sont infertiles. Que peuvent donc espérer les extrémistes trans en réclamant des « moyens massifs… afin d’assurer l’accès réel à l’IVG » ? Peut-être des millions d’euros supplémentaires au planning familial qui leur assure une visibilité sans commune mesure avec leur réelle incidence dans la société (3000 nouveaux trans et moins de 500 demandes de chirurgie trans sexuelle chaque année pour 67 millions d’habitants) ? Il n’y a pas d’explosion du transgenrisme, seulement une meilleure visibilité et une augmentation qui reste modérée.

Il est scandaleux de demander des « moyens massifs pour l’accès aux transitions »

Les activistes trans se sont battus pour affirmer que la dystrophie de genre n’est pas une maladie et se félicitent qu’elle ait été rayée de l’inventaire des troubles psychiques. En se victimisant, ils ont obtenu des lois qui confèrent aux trans des droits dérogatoires dont celui d’être reconnu transgenre sur simple déclaration ; ce « trans affirmatif » permet aux hommes de naissance par la simple déclaration « je suis une femme » de pénétrer dans les espaces qui étaient auparavant réservés aux femmes de naissance (prison, toilettes, vestiaires, douches…) mettant possiblement ces dernières en danger.

Or, à ce jour aucune étude scientifique n’a démontré un quelconque bénéfice objectif de ces transgressions au droit commun.

En 2009 Roseline Bachelot a décidé la prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie de cette non-maladie pour les consultations et traitements (bloqueurs de puberté, traitements hormonaux croisés, et interventions de chirurgie trans sexuelle et, pour les femmes trans, les séances d’épilation au laser) alors que les finances de l’Assurance Maladie sont déficitaires et qu’elle assure très mal la prise en charge des soins de maladies invalidantes comme les troubles de la vision, l’édentation ou la surdité.

L’appartenance à la communauté trans expose à un risque de suicide de 40 % et, contrairement à ce que prétendent leurs avocats, les traitements hormonaux n’ont toujours pas démontré qu’ils pouvaient diminuer ce risque7 8. De plus, ils n’ont jamais été l’objet d’études randomisées dans cette indication particulière par sa très longue durée (à vie) alors que pour des plus courtes durées d’administration ils exposent à des risques certains de complications (ostéoporose, cancers, complications cardiovasculaires et cérébrales…).

Il est scandaleux de demander des moyens massifs pour faciliter l’entrée dans une communauté dont les risques de suicide9 10 11, d’abus d’alcool et de drogues12 sont considérablement plus élevés et la mortalité double de celle des hétérosexuels et qui promeut des traitements dangereux à vie pour des non-malades.

Ils veulent censurer le livre Transmania et lui font ainsi une publicité efficace

Le livre de Dora Moutot et Marguerite Stern dénonce la propagande exacerbée pour l’idéologie de genre et montre les incongruités de cette démarche, mais n’encourage jamais la haine envers les personnes trans qu’elles considèrent, comme nous, comme de malheureuses victimes d’une idéologie mortifère.

Mais Emmanuel Grégoire, adjoint vert à la mairie de Paris, qualifie leur livre de « transphobe et complotiste » sans citer un seul passage du texte à l’appui de ses accusations suscitant comme réponse du service de presse des Éditions Magnus « M. Grégoire ferait bien de lire le livre avant d’annoncer vouloir le censurer ».

Le sénateur PCF de Paris Ian Brossat a demandé au préfet l’interdiction d’une conférence à Assas sur ce sujet, « Nous espérons que l’université Assas ne cédera pas à la wokestapo », a commenté Marguerite Stern sur X.

Marie Cau, maire transgenre de Tilloy-lez-Marchiennes dans le Nord, n’a pas hésité à dresser sur X, un parallèle entre les méthodes nazies et le livre de Moutot en déclarant :

« Le nazisme parlait du lobby juif comme vous parlez du lobby trans. » comme si Transmania présentait les trans comme d’une race inférieure à éliminer ! Parfait exemple de sophisme par assimilation qu’utilisent ceux qui, ne pouvant argumenter sur les faits, s’efforcent de disqualifier la réputation de leur adversaire en les assimilant au mal absolu sans apporter pour cela aucun élément objectif. »

SOS Homophobie, qui reçoit chaque année plusieurs centaines de milliers d’euros de la ville de Paris13, a annoncé sur son compte X qu’elle allait porter plainte pour les propos « transphobes » sans toutefois préciser de quels propos il s’agit. On attend donc avec intérêt ce dépôt de plainte et ce que la justice en conclura.

Tous ces extrémistes trans témoignent ainsi de leur mépris pour le droit d’expression pourtant affirmé par la révolution de 1789, reconnu comme « droits fondamentaux » dans la Déclaration des droits de l’Homme de l’ONU et inclus dans notre constitution comme dans celle de l’Union Européenne. Ont-ils oublié que le droit d’expression et de débattre constitue la base de toute société démocratique ou militent-ils pour le totalitarisme des minorités ?

Les extrémistes transgenres multiplient les critiques violentes sur les réseaux et menacent de mort les 2 auteurs, comme le rappellent Dora Moutot et Marguerite Stern sur leur réseau Twitter.

« L’association @actupparistente de susciter la haine et de nous mettre en danger en diffusant de fausses accusations selon lesquelles nous serions responsables de la mort de personnes trans. C’est faux. Cette asso va même jusqu’à juxtaposer nos visages… lorsqu’elle n’est pas sans connaître les menaces de mort que nous recevons continuellement…

Ce qui est réellement dangereux, c’est de continuer à ignorer les conséquences graves des traitements de “transition” sur les enfants. Ce qui tue des carrières de femmes, c’est de permettre à des hommes transféminins de participer à des compétitions sportives. Ce qui tue la France à petit feu, c’est de continuer à subventionner des associations qui se comportent comme ça. Dire tout cela n’est pas “transphobe”, et ça ne tue personne. Par contre, ce qu’on peut dire assurément, c’est que Act up cherche à TUER la liberté d’expression et l’esprit critique, et met en danger réel volontairement des femmes en insinuant qu’elles tueraient des gens. »

Ces pratiques d’intimidation et de censure totalitaires sont inefficaces et constituent peut-être même une publicité efficace : le livre détient le record des ventes sur Amazon et l’éditeur en réimprime en urgence pour reconstituer les stocks épuisés.

Les extrémistes trans veulent aussi censurer le Sénat

Inquiet de l’augmentation du nombre de mineurs quiconsultent pour dystrophie de genre, un groupe de sénateurs a conduit une étude approfondie sur le sujet. Ils ont auditionné 67 experts français et internationaux concernés par cette thématique, et rendu compte de tous les points de vue : ceux des médecins et des équipes médicales en France et dans le monde, ceux des associations de personnes concernées et des parents, ceux des institutions.14

Ils ont constaté que « sous couvert de la lutte contre les discriminations et pour les droits des minorités , certaines associations tentent d’imposer dans les instances nationales et internationales le principe de l’autodétermination de l’enfant, au préjudice de l’autorité parentale et de preuves scientifiques de qualité sous prétexte que leur ressenti aurait valeur de diagnostic, sans tenir compte des éventuelles comorbidités, l’influence des réseaux sociaux ou encore celle des pairs.

Dans cinq pays européens pionniers des transitions de genre, la Finlande, la Suède, la Norvège, le Danemark et le Royaume-Uni, les médecins spécialisés dans le domaine de la transidentité chez les mineurs ont tiré la sonnette d’alarme au vu des résultats cliniques décevants des traitements prodigués et ont décidé de ne plus les prescrire chez les mineurs.

À l’automne 2023, trois pays voisins, l’Allemagne, la Suisse et l’Espagne se sont également mobilisés : l’Allemagne en produisant un rapport (Bundestag), la Suisse en votant une motion (Canton de Berne), et l’Espagne en adoptant une loi (Assemblée régionale de Madrid), tous destinés à réguler les pratiques de soins. »

« En France, les 18 équipes des consultations dédiées aux enfants et aux adolescents en questionnement de genre agissent en “Trans affirmatives”, et poussent les jeunes vers la transition médicale dès la puberté en suivant les directives internationales de la WPATH (Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres) association résolument militante de l’idéologie transgenre.

Les professionnels de santé français qui s’opposent à un accompagnement de type “transaffirmatif” prônent une approche plus globale de la souffrance de l’adolescent. Certains d’entre eux estiment que la demande de changement de genre de l’adolescent est à entendre et à questionner, par une approche psychothérapeutique, sans y apporter de réponse par un traitement médical immédiat.

Les jeunes qui souhaitent revenir à leur identité sexuée d’origine (détransition) sont en augmentation. Plusieurs études montrent que leur nombre est sous-estimé et qu’il devrait encore s’accroître dans les années à venir. Certains chercheurs soulignent qu’il faut attendre entre 5 et 8 ans après un traitement de transition, pour pouvoir évaluer le nombre de détransitions. Si les chiffres varient selon les études, du fait d’un manque de cohérence des données, certains évaluent de 7 à 10 % de la population concernée, le nombre de retours à l’identité sexuée. Pour d’autres études, ce chiffre atteindrait jusqu’à 20 % d’arrêts des traitements. Il en résulte que les personnes souhaitant détransitionner devraient pouvoir bénéficier, sans crainte d’être stigmatisées notamment par leurs pairs, de soins appropriés. »

Ce rapport basé essentiellement sur des faits avérés conclut par des recommandations de bon sens dans les domaines scientifique, médical, scolaire et administratif.

Préconisations du Sénat dans les domaines scientifique et médical

  1. Imposer l’évaluation et le diagnostic de la transidentité des mineurs par des équipes pédopsychiatriques de proximité
  2. En présence de troubles psychopathologiques et/ou neurodéveloppementaux, prévoir, en première intention, une prise en charge psychiatrique et/ou psychothérapeutique de l’enfant et de sa famille.
  3. Si la détresse liée au genre perdure depuis la petite enfance, que le jeune ne présente aucun trouble psychopathologique majeur associé, dans cette seule situation, adresser le mineur vers un service spécialisé dans l’incongruence de genre, à l’instar de ce qui est pratiqué dans plusieurs pays d’Europe du Nord.
  4. Interdire la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs pour l’indication de dysphorie de genre. Pour les jeunes actuellement sous traitement, celui-ci ne sera pas interrompu. Au moment de la prescription des hormones croisées (si celle-ci reste souhaitée) : réévaluation de l’état psychologique du jeune, de sa prise en charge et de son consentement.)
  5. Interdire la chirurgie dite de réassignation sexuelle aux mineurs. Par ailleurs, les apports récents des neurosciences au sujet de la maturité du cerveau montrent que celui-ci continue d’évoluer jusqu’à 25 ans, incitant à la prudence pour toute « réassignation » chirurgicale avant cet âge.
  6. Interdire la prescription et l’administration d’hormones croisées à tous les mineurs.
  7. Prévoir un accueil spécifique à l’hôpital pour les personnes qui souhaitent détransitionner et favoriser la recherche sur la qualité des soins à leur apporter.
  8. Préconiser, dans le domaine de la recherche, la revue systématique des données fondées sur les preuves à l’instar des pratiques EBM (evidence-based medicine) appliquées en médecine.

Préconisations dans le domaine scolaire et administratif

  1. Abroger la circulaire, dite « Blanquer », du 29 septembre 2021, « Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ». Parce qu’elle crée un régime d’exception pour les « élèves transgenres », la circulaire remet en cause les principes de neutralité et d’égalité au sein de l’institution scolaire.
  2. Remplacer la circulaire par une note de service afin de sécuriser les personnels de l’Éducation nationale, désigner les enfants comme « enfants en questionnement de genre » et non plus « enfants transgenres ». L’objet de la note de service est d’aider les personnels à se positionner clairement dans le respect des lois existantes, en restant neutres.
  3. Veiller au respect par l’Éducation nationale de l’état civil de l’enfant (prénom et sexe). La controverse scientifique et médicale concernant l’impact de la transition sociale sur les mineurs invite à rester neutre à l’école.
  4. Protéger les espaces non mixtes s’agissant des sanitaires, douches et vestiaires dans les établissements scolaires.
  5. Interdire l’intervention auprès des élèves, dans les établissements scolaires, des associations qui ne respectent pas le principe de neutralité de l’Éducation nationale.
  6. Mettre en place une veille, au sein du ministère de l’Éducation nationale, sur le contenu des manuels scolaires mis à disposition des enfants et adolescents concernant l’identité sexuelle, dans un principe de neutralité de l’école.
  7. Prévoir que les formulaires administratifs, actes, questionnaires, documents, etc. diffusés par une personne publique, ou une personne privée agissant dans le cadre d’une délégation de service public, ne puissent comporter que la mention du sexe masculin ou féminin.

Eustache-Briniot, sénatrice depuis 2017, a déposé une proposition de loi qui doit être discutée le 28 mai à l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre ces préconisations en instaurant15 l’interdiction de tout traitement médical et de toute chirurgie avant 18 ans16 sous peine17 de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. Elle prévoit aussi de mettre en œuvre une stratégie nationale pour la pédopsychiatrie dans un délai de six mois ayant comme objectif que tout enfant ou adolescent bénéficie, dans les meilleurs délais, des moyens lui permettant de retrouver un état de bien-être psychique contribuant à l’épanouissement de son développement, et des soins psychiques nécessaires.

Il est ahurissant d’entendre Maryse Rizza, présidente de l’association Grandir trans mentir en affirmant « interdire les bloqueurs de puberté, alors que certains enfants expriment une transidentité dès l’âge de 3 ans, c’est condamner à mort des adolescents ». L’enfant de 3 ans ne se préoccupe pas de ce problème et de toute façon, n’a pas la maturité nécessaire pour un choix éclairé ; dans le monde réel, les bloqueurs de puberté n’ont sauvé aucune vie et devenir trans aboutit à une tentative de suicide dans 40 % des cas. C’est devenir transgenre qui condamne à mort des adolescents !

Ce projet de loi n’est pas transphobe, mais vise seulement à protéger les mineurs, les adultes restant libres de choisir les traitements qu’ils estiment nécessaires.

La France suivrait ainsi l’évolution des pays européens (Royaume-Uni et pays scandinaves) qui ont été les premiers à utiliser ces traitements expérimentaux et qui, devant leurs résultats insatisfaisants, ont décidé de les interdire aux mineurs et de fermer les services pédiatriques qui les prescrivaient. Aux USA, plus de 15 états ont également interdit l’usage de ces traitements chez les mineurs et même, pour certains, chez les adultes.

Pour comprendre les raisons d’une telle propagande trans genre : cherchez l’argent

Maintenant que les dangers de l’attitude trans affirmative et des traitements proposés aux mineurs sont reconnus dans la plupart des pays qui les ont expérimentés, on doit se demander pourquoi de puissants lobbys continuent de les soutenir.

Par intérêt !

Les traitements médicaux assurent une rente pour les laboratoires pharmaceutiques puisqu’ils sont prescrits à vie. Les bloqueurs de la puberté reviennent en France à environ 100 euros le mois. Aux USA, les traitements hormonaux croisés peuvent coûter entre 40 et 500 dollars par mois pour les hommes transgenres et au minimum 1 500 dollars par an pour les femmes transgenres…

Les traitements chirurgicaux représentent une valorisation professionnelle et une manne financièrepour les chirurgiens et leurs établissements, ce qui explique de nombreuses propositions publicitaires sur internet18 19 20 et les « séances d’informations » qu’ils organisent comme celle qui suit proposée par le groupe Ramsay Santé

Aux USA une augmentation mammaire peut coûter entre 3 000 et jusqu’à plus de 9 000 dollars. Une vaginoplastie de féminisation 10 000 $ à 30 000 $. Chirurgie d’élargissement de la hanche : 8000 $ à 11 000 $. Une génitoplastie typique coûte à elle seule environ 1000 dollars21. La rhinoplastie s’élève en moyenne à 5 409 dollars, et une chirurgie de féminisation faciale complète peut coûter de 8500 à 49 500 dollars.

En France, il est actuellement extrêmement difficile de connaître les tarifs remboursés par l’Assurance Maladie, car elle ne les publie pas contrairement aux autres interventions comme la pose d’une prothèse de hanche (489 € à 732 €), de genou (463 € à 641 €), d’épaule (292 € à 556 €). Ces tarifs conventionnels d’interventions lourdes permettraient d’évaluer par comparaison le niveau probablement élevé des prix de la chirurgie trans sexuelle s’ils étaient transparents.

Féminisation faciale

En Europe les tarifs de la féminisation faciale sont très élevés et diffèrent d’une personne à l’autre en fonction des demandes. Elles peuvent inclure une génioplastie (correction du menton par ostéotomie de la mâchoire inférieure (6 700 €) et liposuccion sous le menton si nécessaire ( 4 500 €), un Implant de menton PEEK + réduction latérale de la mâchoire (rasage) ; une rhinoplastie (correction du nez 7 300 €), une chirurgie de la mâchoire supérieure (Lefort I : 7 200 €), un élargissement de la mâchoire supérieure (distracteur de sourire : 6 200 €) ; un lifting des sourcils (4 900 €) et/ou du front et/ou des lèvres, une correction de l’oreille (4 000 €), un lifting (7 600 €), avec remodelage de la racine des cheveux et lifting des sourcils (rasage de la jante orbitale inclus : 5 800 €), un recontournage des cheveux ( 5 500 €), une correction des paupières de la paupière inférieure et lipofilling des plis nasogéniens (6 100 €) : 7 250 €, une platysmaplastie (resserrement des muscles du cou : 2 850 €), une réduction trachéale (rasage) : 3 650 €, une correction des paupières (Paupières supérieures : 1 800 € 2 400 € : 3 000 € – 3 700 €)…)

Globalement, pour une chirurgie de féminisation faciale, le prix moyen en Belgique est de 23 500 euros et environ 48 000 euros en Espagne. Aussi beaucoup de transsexuels vivant dans des pays qui ne prennent pas en charge ces soins et désireux se faire opérer le font dans des pays moins coûteux tels que la Turquie ou l’Inde22 malgré des risques accrus

Les féminisations des femmes trans nécessitent de plus des prothèses capillaires, des séances répétées d’orthophonie et d’épilation prises en charge par l’Assurance Maladie qui font maintenant vivre de nombreux centres de dermatologie qui recourent à la publicité ciblée comme le montrent quelques copies d’écran qui suivent :

Au total les traitements médicaux, chirurgicaux et esthétiques des transitions sexuelles sont très coûteux. L’Assurance Maladie rembourserait environ 115 000 euros pour la transformation à vie d’un homme en femme trans et un peu moins de 50 000 euros pour la transformation d’une femme en homme trans.

Pour la chirurgie de suppression mammaire, les prix, plus modérés, varieraient entre 600 et 1000 €. Certaines cliniques françaises affichent les suppléments du chirurgien (Entre 2000 € et 4500 €) et de l’anesthésiste (600 à 1000 €).

Au niveau mondial la chirurgie dite de réassignation de genre représentait un marché de 3 milliards de dollars en 2022 et devrait atteindre 6 milliards en 203023 expliquant le financement des associations prônant le transsexualisme par des laboratoires pharmaceutiques, des groupes d’hôpitaux privés et certains milliardaires.

Protégeons les enfants !

Félicitons mesdames Dora Moutot, Marguerite Stern et Eustache-Briniot pour leur courage.

Espérons pour l’avenir de nos enfants que la loi que cette dernière propose sera rapidement adoptée.

Elle nous permettra de suivre l’exemple des pays (Grande-Bretagne, Suède, Finlande, Norvège, Russie, 15 états américains…) qui ont, avant nous, constaté les dangers des dérives transgenres et y ont mis fin.

Contactez vos députés pour qu’ils consultent le rapport du Sénat, pour qu’ils ne se laissent pas tromper par l’idéologie et la propagande trans, mais qu’ils basent leur vote sur les éléments factuels qu’exposent le rapport d’Hilay Cass24 25, celui du Sénat, transmania et notre livre :

26




Marion Le Pen : « Je prône un traditionalisme intelligent contre des élites hostiles. »

Interview de Marion Le Pen par Tatiana Popova — 23 juillet 2013

[NDLR À comparer peut-être avec de nos jours, où Marion a retiré « Le Pen » de son nom pour intégrer un parti qui ne promeut pas le Frexit.]

[Source : english.pravda.ru]

Marion Maréchal Le Pen est la petite-fille du leader nationaliste français Jean-Marie Le Pen. Élue l’an dernier — à 22 ans — à la chambre des députés, elle a fermement défendu ses convictions et ses valeurs familiales traditionnelles au cours de la longue lutte qui a opposé le gouvernement socialiste français en difficulté au mouvement chrétien et conservateur motivé. Illustrant sa dynastie démocratique et paradoxale, elle a répondu aux questions de Tatiana Popova et de Pravda.ru.

« Mlle Le Pen, vous êtes la plus jeune députée du Parlement français. Vous avez également manifesté une forte réticence à l’égard du prétendu mariage pour tous. Pouvez-vous expliquer à nos lecteurs les détails de votre position ? Et comment expliquez-vous la réaction excessive du gouvernement français ? »

« En fait, ce combat me tient à cœur et je suis d’accord avec la jeunesse de France qui s’est levée ces derniers mois pour défendre le cadre indépassable de nos valeurs et le respect des lois naturelles. Nous avons assisté à la toute-puissance d’un “nano-lobby” qui, à lui seul, avec ses quelques centaines de membres, a pu détruire l’institution du mariage comme élément de la filiation et consacrer le désir égoïste et individuel au-dessus de toute autre considération comme le bien-être de l’enfant adopté, et ce contre l’avis de nombreux psychiatres français reconnus. Je voulais aussi dénoncer les nombreuses atteintes portées par la gauche libertaire à nos libertés individuelles ; le gouvernement socialiste a sous-estimé le nombre de manifestants, et nous avons assisté à des provocations, à un usage excessif de la violence policière, et à des emprisonnements pour délit d’opinion… La démocratie française se meurt sous nos yeux par la volonté d’une élite idéologue qui oblige les Français à abandonner tout attachement à la famille ou à la nation pour mieux imposer l’utopie mondiale. Heureusement, la vigueur de ces derniers mois a montré que la conscience française n’était pas morte ! »

« La science et l’agenda transhumain continuent de défier et de rebuter toute éthique ; vous avez entendu parler des bébés Google, achetés sur Internet, conçus en Amérique, et dont les “mères” délocalisées gisent quelque part en Inde, où les produits humains peuvent être achetés et livrés. Pensez-vous qu’une conscience chrétienne ou humaniste puisse encore intervenir dans ces circonstances ? »

« La réalité est qu’aujourd’hui nous arrivons à l’apogée du nihilisme moderne dans lequel l’homme est en fin de compte une marchandise de plus. Dans ce règne du libre-échange, la conception du “progrès” est calquée sur le développement social du progrès technique. L’étrange raisonnement par analogie nous amène à considérer que les sociétés humaines, à l’instar des progrès technologiques, ne peuvent évoluer que vers plus de progrès social et donc vers toujours plus de bien. Le véritable danger de cette loi réside dans les dérives qui conduiront à l’arrivée de l’Assistance Médicale à la Procréation pour les couples lesbiens et de la Gestation pour autrui pour les hommes au nom de “l’égalité”. Le corps humain et la personnalité deviennent ainsi un produit consommable au nom du progrès et de l’égalité. Les vraies féministes devraient se rebeller contre un tel mépris des femmes ».

« Toujours pour nos lecteurs, pouvez-vous nous donner une idée de votre parcours intellectuel et même familial (votre relation avec votre grand-père, par exemple) ? Quel est votre modèle du passé, s’il y en a un ? Votre grande figure historique ? »

« Je suis issu d’une célèbre famille politique française dont la figure historique Jean-Marie Le Pen a, pendant de nombreuses années, déchaîné les passions pour défendre seul le courant national, méprisé et rejeté par nos élites au nom de la lutte contre la “haine nationaliste” et “l’extrémisme.” Ma vie personnelle m’a depuis appris l’adversité et c’est pourquoi, aujourd’hui, l’arène politique ne me fait pas peur. J’ai grandi dans l’amour de mon pays et j’assume chaque erreur et chaque réussite. Napoléon disait que de Jeanne d’Arc à Robespierre, il prenait tout le monde ! Je ne prône pas un conservatisme arrogant, mais un traditionalisme intelligent, car une nation qui oublie son passé oublie aussi ses erreurs et peut les reproduire. Ma nation a plus de 1000 ans et il serait bien de commencer à ne pas réduire son histoire à la Révolution de 1789. Il y a beaucoup de personnages historiques que je vénère, et Jeanne d’Arc est certainement l’une de mes préférées : pensez à cette guerre menée par une bergère habitée par la Providence pour sauver le pays de l’occupant anglo-saxon… »

« Il est de coutume de se plaindre de la jeune génération depuis au moins cinquante ou soixante ans. Comment voyez-vous votre génération, maintenant que le FN est à 26 % en France ? Le jeune commun est-il inculte, aliéné par la technologie, les téléphones intelligents et mentalement intoxiqué par les médias ? Ou est-il plutôt rebelle et prêt à soutenir votre mouvement vers le pouvoir en France ? »

« Les faits sont têtus. Malgré le matraquage idéologique opéré par les grands médias et l’Éducation nationale depuis des années, la jeunesse française est encore pleine de ressources. Aujourd’hui, la jeunesse est la pitoyable victime de la contre-culture et des révolutions morales de 1968 qui lui ont fait beaucoup de mal. La réalité nous rattrape chaque jour : chômage de masse, insécurité généralisée, immigration massive. Nous payons les erreurs de nos aînés et la crise économique nous a conduits à nous recentrer sur les dernières défenses naturelles que sont la famille et la communauté nationale. Le mouvement “Famille pour tous”, qui a rassemblé des millions de personnes pendant plusieurs mois, a été caractérisé par des acteurs jeunes. Nous avons vu sortir du bois, extrêmement déterminés et dotés d’une réelle conscience politique, des jeunes ne craignant ni le jugement moralisateur de nos élites, ni leur répression irrationnelle. Tout cela est très encourageant pour l’avenir et me donne beaucoup d’espoir, car avec eux, j’ai vu que nous serions capables de construire la France de demain. »

« Quels sont les facteurs qui pourraient pousser votre parti au pouvoir dans les années à venir, probablement décisives ? Êtes-vous prêts, même sans grands moyens du parti ? »

« Une des raisons de notre succès électoral est que les Français admettent maintenant que ce que nous disons depuis des années est vrai. Je dis souvent que nous avons eu raison trop tôt. Les Français ont maintenant compris que le Front National est le seul mouvement qui peut apporter des volontaires et les solutions que la situation exige ! Je pense que c’est l’effondrement des élites, fascinées par le pouvoir et l’argent, qui amène toujours plus de Français à voter pour nous. Nos adversaires ont échoué partout, sur tout, et toujours avec une réelle et brillante constance ! Mes compatriotes en ont assez de cette foire d’empoigne. Nous avons moins de moyens financiers que d’autres, mais nous faisons de la politique autrement et nous avons gardé la culture militante, ce qui fait que nous sommes aujourd’hui beaucoup plus efficaces que nos adversaires PS et UMP. »

« Aujourd’hui, nous sommes confrontés à un problème surprenant en France, en Europe occidentale, dans l’ensemble de l’Occident : les élites hostiles. Les députés n’aiment pas les gens qu’ils représentent, les bureaucrates ne les servent plus, les journalistes et les grands médias les méprisent. Comment analysez-vous ce problème d’élites hostiles ? »

« J’adore votre concept d’« élite hostile » ! Cela résume très bien ce que nous vivons aujourd’hui. La population est en effet devenue la variable d’ajustement de la guerre politique pour plus de pouvoir. Le lemme des politiciens européens d’aujourd’hui est « ne pas servir le peuple mais se servir soi-même ». Ces élites se combattent et s’admirent en même temps, chacun voulant ce que l’autre possède. Nous sommes dans l’immédiateté et le désir frénétique de la satisfaction sans retenue. Les gens sont impliqués dans des questions d’affaires et pas du tout d’idéologie. Les trotskistes et maoïstes des années 1970 sont devenus les rois de la com’ et les gourous médiatiques de la mondialisation, les grands prêtres de l’économie financière. L’hostilité des élites vient du fait qu’elles ne poursuivent plus les mêmes buts et les mêmes espoirs que leurs peuples. Pire encore, ces derniers s’accrochant à leurs modes de vie, nos racines nationales deviennent un obstacle à la volonté de puissance de la mondialisation maniaque.

« Dans l’un de vos récents discours, vous avez évoqué le fait que le parti communiste voulait autrefois défendre la classe ouvrière française contre l’immigration. Pourquoi ce parti a-t-il renoncé à sa mission et comment le Front national est-il devenu le premier parti ouvrier de France ? »

« Souvenez-vous de 1979. L’affaire du “Bulldozer Vitry” a été le chant du cygne du communisme en France. Le Parti communiste français, qui avait jusqu’à présent dénoncé l’immigration de masse comme “armée de réserve du capital”, a cédé à l’attrait du pouvoir avec l’arrivée de François Mitterrand en 1981. Le PCF est aujourd’hui progressivement marginalisé pour devenir le porte-parole des “luttes”, c’est-à-dire de toutes les luttes des minorités, des sans-papiers, des sans-culottes. Le peuple a tourné le dos au PCF, mais au lieu de faire son examen de conscience, le “parti” a décidé de défendre tout ce qui n’est pas le peuple. Le Front National défend vraiment les plus vulnérables parce qu’ils sont les plus exposés à l’insécurité, au déclassement et à la folie de la mondialisation. C’est, à mon avis, la raison de notre succès auprès des masses, maintenant que le parti communiste a abandonné la faucille et le marteau ! »

« L’Europe est un projet qui a d’abord attiré, puis fait peur, quand on était enfant, et qui finit par tourner à l’aigre et au ridicule. Pouvez-vous sortir la France du piège européen ? Et à quelle condition, sinon éviter d’autres troubles intérieurs plus importants ? »

L’idée initiale était d’assurer la paix et de permettre aux nations européennes de partager leurs ressources et leur expertise. L’Union européenne et son Comité n’ont rien à voir avec l’idée fondatrice. Nous allons vers une structure fédérale alors que celle du général de Gaulle était confédérale. Certains disent que c’est la même chose. Mais non, cela n’a rien à voir ! La confédération est une union de pays indépendants ou le projet de la commission actuelle est de transférer le plus possible de compétences, de compréhension et de souveraineté à un groupe sans légitimité populaire.

« Dans le même ordre d’idée, comment maîtriser l’immigration qui est devenue non plus un problème français (que M. Le Pen a soulevé dans les années 1970) mais un problème mondial ? Quelles sont vos propositions pour concilier la liberté de circulation et la préservation des nations ? »

Avant tout, il faut sortir immédiatement de l’espace Schengen. Il faut arrêter les pompes aspirantes qui profitent à l’immigration mondiale, réserver notre modèle social à nos nationaux. Il faut cesser de faire des Français sans conditions ; le droit du sol crée des situations d’immigration insoutenables, notamment dans nos départements et territoires d’outre-mer. Il faut durcir les conditions d’attribution et de déchéance de la nationalité française. Un étranger qui arrive en France doit subvenir à ses besoins car la France avec son énorme dette n’a plus les moyens de le soigner, de le nourrir, de le loger, souvent au détriment de ses ressortissants. Et bien sûr pour cela, il faut faire respecter la loi en donnant à la police les moyens d’exercer sa mission.

« Dans la lutte contre le mondialisme et le politiquement correct, Vladimir Poutine est souvent la cible de groupes médiatiques occidentaux agressifs. Rêvez-vous comme le général de Gaulle et votre grand-père d’une Europe boréale de l’Atlantique à l’Oural et au-delà ? »

« Il est clair que nous avons beaucoup en commun et beaucoup à partager avec la Russie. Ce qui est certain, c’est que nous avons les moyens et les ressources pour offrir une alternative au mondialisme. Nos objectifs contrastent avec ceux de l’Angleterre et de l’Allemagne dans l’histoire diplomatique. L’Angleterre pousse au “grand large”, comme le disait Churchill, et l’Allemagne reste attachée à l’idée de Mittel-Europa. Ces deux points de vue sont tout à fait contraires aux intérêts de la France. D’autres pensent que nous pourrions être relégués dans ce qu’ils considèrent comme la deuxième division de l’Europe et appellent avec dédain le Club Méditerranée (France, Italie, Espagne, Grèce…). La vieille Europe est en effet très compliquée mais je suis convaincu que la France et la Russie ont un intérêt commun à se tendre la main, car elles respectent toutes deux la tradition des grandes harmonies et de la non-ingérence. »

« Quelle est votre position sur le conflit syrien et le soi-disant printemps arabe ? »

« Nous sommes dans le sillage de l’Union européenne, qui elle-même reçoit ses ordres de Washington. Nous avons renoncé à notre propre vision géostratégique. Le résultat est la montée de mouvements islamistes plus radicaux. La Libye et la Syrie sont la preuve du décalage flagrant entre l’émotion et la raison. Ni Kadhafi ni Assad ne sont de grands démocrates et je ne les défends pas, mais il faut faire de la prospective. Que nous disent les faits ? Les conflits libyen et syrien ont montré que l’éclatement d’un État fort crée les conditions d’affrontements ethniques et religieux sans fin, avec en toile de fond la montée en puissance des groupes djihadistes. Pendant ce temps, les pays de l’Union européenne continuent de pousser à l’explosion du Maghreb et du Machrek. Il s’agit là, à mon sens, d’un aveuglement idéologique coupable. Je crois sincèrement qu’à partir d’une erreur d’observation, nous sommes aujourd’hui dans l’irrationnel. »

« Vous êtes très jeune et encore célibataire dans votre parlement. Dans le contexte morose français, resterez-vous très longtemps en politique et dans quelles conditions ? »

« On ne choisit pas de faire de la politique, ce sont les électeurs qui choisissent ! Cependant, je ne suis pas de ceux qui se contentent d’être spectateurs de leur temps, alors je pense toujours à travailler d’une manière ou d’une autre pour mon pays. Il y a de nombreuses façons de faire de la politique, et je ne saurais vous dire ce que je pourrais faire après mon mandat de député. Je n’ai pas de plan de carrière, je vais donc là où ma contribution peut être la plus utile ».




Comment les Rockefeller ont mis la main sur l’écologie et le green business

[Source ; Cercle Aristote – Pierre Yves Rougeyron]

Nous avons tous entendu parler des grandes compagnies pétrolières et de leur rôle présumé dans la politique de lutte contre le changement climatique. Mais vous seriez surpris si vous saviez ce qui se passe en coulisses. Jacob Nordangård est un chercheur indépendant et un auteur suédois qui a étudié et écrit sur la complexité de la politique mondiale, la gouvernance mondiale, la création de problèmes et de solutions. Dans cette conférence, il donne des informations sur l’influence des Rockefeller dans la recherche et les politiques climatiques.




Secrets, sectes et loges : les franc-maçons en veulent-ils vraiment aux anthroposophes ?

[Source : redacteur-independant.ch]

Cet article met en lumière l’activité de cercles d’influence particulièrement actifs aujourd’hui dans le monde francophone pour dénigrer tout ce qui provient, de près ou de loin, du mouvement spirituel et philosophique qu’est l’anthroposophie. Parmi ces cercles se trouvent des loges franc-maçonnes. Ce texte, qui complète des thématiques déjà abordées dans ce blog, a été entièrement rédigé par l’anthroposophe Tristan Chaudon (voir note biographique en fin d’article). Les propos qu’il tient n’engagent que lui, et aucunement l’animateur du site.

redacteur-independant.ch

Par Tristan Chaudon

29 décembre 2021 – En France, l’anthroposophie est chaque jour prise à partie, injustement attaquée et salie sur les réseaux sociaux ou dans la presse grand public. On l’accuse, d’un côté, d’être une secte ou, dit de manière politiquement correcte, une « dérive sectaire ». D’un autre côté, on l’assimile à un fatras de croyances ésotériques, une pseudoscience cherchant à utiliser les peurs ou la naïveté des gens avec malhonnêteté ou intérêts.

Paradoxalement, les applications directement inspirées de l’anthroposophie connaissent un succès croissant dans les champs professionnels comme la pédagogie, l’agriculture, la médecine ou encore les arts. À une époque de crise systémique de notre modèle de pensée, de société et de consommation, elle propose des alternatives concrètes, durables, éprouvées et appréciées. À tel point que nombre de spécialistes et de scientifiques dans leur domaine de compétence en reconnaissent la valeur pratique autant que les innovations conceptuelles.

D’où vient cette contradiction, cette forme de haine et de rejet d’une pensée certes nouvelle et étonnante par certains aspects, mais pourtant originale, féconde et digne d’être perçue dans sa véritable nature ? Essayons dans cet article de comprendre pourquoi et comment des groupes minoritaires, revendiquant le secret, utilisent leur pouvoir et leurs réseaux afin de décrédibiliser aux yeux du grand public les innovations et initiatives issues de la pensée anthroposophique.

Les néo-rationalistes, influenceurs d’opinion et le relais franc-maçon

Dans l’ouvrage « Les gardiens de la raison, enquête sur la désinformation scientifique », les journalistes Stéphane Foucart et Stéphane Horel montrent comment des youtubeurs travaillent à influencer l’opinion afin de faire passer les intérêts des gros industriels pour de la science. Ils utilisent des organismes néo-rationalistes comme l’AFIS (Association Française pour l’Information Scientifique), caution intellectuelle de certains lobbys, pour semer la confusion en créant de fausses controverses sur des sujets de santé publique et de protection de l’environnement.

Leur stratégie consiste également à décrédibiliser certaines alternatives appréciées et peu coûteuses comme l’homéopathie en les taxant de pseudoscience. La vertu est ainsi placée du côté des laboratoires pharmaceutiques qui développent de nouveaux médicaments, en général plutôt chers, et souvent toxiques et inefficaces.

En 2018, le youtubeur Thomas Durand a réalisé sur sa chaîne « La tronche en biais » un entretien avec Grégoire Perra, un détracteur obsessionnel de l’anthroposophie, autoproclamé « lanceur d’alerte » et écarté d’une École Steiner pour une affaire de mœurs. L’objectif de cette vidéo, refusant tout débat contradictoire malgré des demandes, était de brosser une image grotesque et ridicule de l’anthroposophie, la faisant passer aux yeux de l’opinion pour une pensée farfelue assimilée au « New age ».

Ces vulgarisateurs, appelés également « zététiciens », instrumentalisent l’ignorance de hordes de « geeks » ou d’ingénieurs se croyant les gardiens de la vraie science et pourchassant de façon agressive et non argumentée, souvent insultante en meute virtuelle sur les réseaux sociaux (particulièrement Twitter) ceux qui se revendiquent de l’anthroposophie, de la biodynamie ou de l’homéopathie.

Des intellectuels comme Gérald Bronner, sociologue, membre du comité de parrainage de l’AFIS, soutiennent publiquement ces youtubeurs. Ce dernier gravite dans l’écosystème rationaliste tout en intervenant dans des manifestations organisées par le Grand Orient de France. Il accuse d’ailleurs l’anthroposophie de « secte » dans son dernier livre « Apocalypse cognitive », associant insidieusement aux thèses de la pensée anthroposophique toutes les théories virales et conspirationnistes circulant sur internet1.

Le 22 février 2020, des ministres et anciens recteurs ont été invités par le groupe du Grand Orient de France (GODF) et son comité « Laïcité République » à participer à une journée pour promouvoir l’idée d’un « Science Media center » à la française. Le dirigeant de ce comité, Jean-Pierre Sakoun, consultant en ingénierie culturelle, constitue au sein des milieux francs-maçons l’un des relais avancés d’une ligne néo-rationaliste du type AFIS.2

Gérald Bronner promeut des écrits d’influenceurs rationalistes.
Extrait du livre de Gérald Bronner intitulé « Apocalypse cognitive ».
Gérald Bronner gravite dans l’écosystème rationaliste et intervient dans des manifestations organisées par le Grand Orient de France.

Des écrits agressifs qui ont des conséquences néfastes réelles

Le 3 juin 2017, l’universitaire Stéphane François écrit dans le magazine franc-maçon Critica Masonica que l’anthroposophie est une « multinationale de l’ésotérisme », concept jouant sur l’ambiguïté et la peur d’une emprise globale, amalgamant des inepties au sujet de l’anthroposophie et de ses applications pratiques.

Une année plus tard, le 3 juillet 2018, le journaliste Jean-Baptiste Malet reprend le narratif franc-maçon dans Le Monde diplomatique et écrit un article entièrement à charge après avoir réalisé une enquête malhonnête. Le titre de l’article, « L’anthroposophie, discrète multinationale de l’ésotérisme », contribuant là aussi à une désinformation malveillante sur l’identité de ce courant de pensée.

Plus grave, le 8 septembre 2020, le journal Franc-maçonnerie Magazine s’en prend directement à l’anthroposophie et aux Écoles Steiner Waldorf dans un article intitulé : « Les dérives sectaires une nouvelle menace pour la République ». Il encourage tous les francs-maçons à agir dans les réseaux associatifs, fédération de parents d’élève ainsi qu’au sein de la DDEN (Direction Départementale de l’Éducation Nationale) pour contrer les impulsions anthroposophiques.

Un an plus tard, les parents de l’école Waldorf de Bagnères-de-Bigorre (affiliée à la Fédération-Pédagogie Steiner-Waldorf en France uniquement pour les classes de maternelle) sont mis en demeure de scolariser leur(s) enfant(s) dans un autre établissement par l’Académie de Toulouse, notamment sous pression des associations de parents d’élèves, de syndicats et d’une offensive journalistique de Charlie Hebdo par Laure Daussy. À noter que cette dernière a été invitée par le Grand Orient de France (GODF) en mai 2019 à intervenir sur le thème du planning familial et de l’universalisme.

Cette école de Bagnères-de-Bigorre était pourtant accompagnée par la Fédération, qui veille au respect des critères pédagogiques et administratifs conformément à la loi. Et même si de réelles divergences existaient entre cette école et l’Académie de Toulouse, tout était mis en œuvre pour y remédier et plusieurs problématiques étaient en passe d’être résolues. Cette décision abrupte, à quelques jours de la rentrée, est donc incompréhensible et fortement contestable. En effet, il n’a pas été tenu compte ni de la volonté manifeste des responsables de l’école de se mettre en conformité ni du désespoir des parents qui, pour certains, avaient déménagé et investi beaucoup d’énergie pour y mettre leurs enfants.

Une « organisation secrète » qui instrumentalise la Miviludes ?

Récemment, une responsable d’association « anti-secte » de l’ACCEC (Association Centre de Cartographie et d’Études des Croyances) a révélé sur Twitter que nombre d’associations de victimes comme l’Unadfi, le CCMM ou le FECRIS sont composées de personnalités franc-maçonnes et que, paradoxalement, certains pactisent avec des « mouvements sectaires » identifiés par la Miviludes, comme l’Antiquus Mysticusque Ordo Rosae Crucis (AMORC) ou la scientologie.

Valérie Blanchard, de l’ACCEC, révèle sur Twitter que nombre d’associations de victimes, comme l’Unadfi, le CCMM, le FECRIS sont composées de personnalités franc-maçonnes.

Concernant la Miviludes, les choses se complexifient, car l’État n’a pas réussi à créer dans cet organisme un outil efficace de lutte contre les dérives « sectaires ». Il s’est laissé influencer par des mouvements de défense des victimes et par des groupes institutionnalisés (mouvements catholiques ou francs-maçons) qui en veulent aux minorités religieuses concurrentes. Et les vrais spécialistes, scientifiques, sociologues ou historiens en ont été écartés.

Pour rappel, en 1999, Jacques Guyard, président de la commission parlementaire sur les sectes, députés PS et « frère » du GODF, mettait l’anthroposophie sur la liste des sectes. Il a été condamné 2 ans plus tard à verser « 20 000 francs d’amende et 90 000 francs de dommages-intérêts pour avoir diffamé trois mouvements anthroposophes se réclamant du courant de pensée de Rudolf Steiner. »

Cela a conduit, au sein même de l’État français, à instrumentaliser des victimes au service d’intérêts, de rivalités religieuses ou de pouvoir idéologique. C’est ce qu’a dénoncé le sociologue Raphaël Liogier dans une émission de Frédéric Taddéi sur RT France, en mars 2021. Il écrivait d’ailleurs dans un article paru dans Le Monde en 2008, que la Miviludes était déconnectée du terrain et relevait davantage d’une croisade :

«  Le Centre contre les manipulations mentales (CCMM), plutôt gauche jacobine laïciste, gardien du sanctuaire de la vérité rationnelle contre les superstitions, et l’Union nationale des associations de défense de la famille et de l’individu (Unadfi), plutôt droite libérale, voire chrétienne, défendant la cellule familiale et l’individu contre les influences néfastes. Ces deux associations deviendront les seuls informateurs patentés de l’État, recevant des millions d’euros de subventions. »

La Grande loge de France participe ou aurait participé au travail de la Miviludes.

Janine Tavernier, présidente de l’Unadfi de 1993 à 2001, constatait, dans un article du journal Le Monde du 17 novembre 2006, que « petit à petit, beaucoup de franc-maçons sont entrés dans l’Unadfi, lui donnant une coloration qu’elle n’avait pas à l’origine. » L’affiliation de son actuelle présidente, Catherine Picard en est l’une des illustrations.

Enfin, en octobre 2021 est sorti un livre intitulé « Les nouveaux périls sectaires ». Les auteurs, les journalistes Thimothée Rauglaudre et Jean-Loup Adénor se font depuis le plaisir de raconter sur les chaînes de radio et de télévision que l’anthroposophie et les Écoles Steiner sont des « dérives sectaires ».

Ces deux jeunes journalistes, d’ailleurs accusés par l’avocate Valérie Blanchard d’être des francs-maçons, semblent dire tout haut ce que la Miviludes dit seulement tout bas dans ses publications, car elle n’est en possession d’aucun élément factuel : accuser sans preuve et sans contradiction, sans recherches ni enquêtes sociologiques sérieuses, mais sous la forme de « témoignages » de victimes des propos mensongers et diffamants sur les pratiques issues de l’anthroposophie.

Des représentants de courants francs-maçons seraient ainsi particulièrement actifs dans les associations anti-sectes et particulièrement au sein de la Miviludes, service de l’État destiné à lutter contre les dérives ? Un faisceau d’indices le laisse penser, mais comme cette organisation, ainsi que le GODF ont un fonctionnement opaque, il est difficile de l’affirmer avec certitude.

La Franc-maçonnerie est-elle une « secte » ?

Mais qu’est-ce que la Franc-maçonnerie ? Et comment certains franc-maçons en sont-ils venus à se positionner aussi négativement contre les minorités spirituelles ? En France, il existe deux grandes familles de loges franc-maçonnes : il y a les loges « spiritualistes ou traditionalistes » (Grande Loge de France GLDF) qui ne souhaitent pas s’occuper de politique ni de religion, et il y a les loges « libérales ou adogmatiques » (GODF) qui n’hésitent pas influencer et même à faire directement de la politique, c’est-à-dire à pratiquer l’entrisme et à utiliser leur lien de solidarité et leur réseau pour des intérêts éloignés d’enjeux spirituels.

« Un ordre initiatique, avec des rites, des rituels et des symboles, dans lequel l’adepte parcourt un chemin d’évolution à travers les “Hauts Grades” et les “Ordres de sagesse” pour parvenir au statut de “Grand Maître”… après avoir traversé une période d’initiation et attendu parfois jusqu’à deux ans avant d’être accepté, où hommes et femmes sont clairement séparés, où les réunions sont secrètes, où l’on fait du prosélytisme pour se faire connaître, et bien sûr, recruter de nouveaux adeptes… à quoi cela vous fait-il penser ? »3

Dans un article du CICNS (Centre d’Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités) datant de 2010, Valérie Dole souligne qu’en tant que minorité spirituelle, les loges de Franc-maçonnerie présentent toutes les caractéristiques imputables à ce que l’on dénonce chez les sectes. Elles ont d’ailleurs été souvent désignées comme secte dans l’histoire, comme le montre Arnaud Esquerre dans son ouvrage «  La manipulation mentale — Sociologie des sectes en France » (Fayard).

Dans un autre article également publié par le CICNS, l’auteur indique que :

« Un certain nombre d’acteurs s’emploient, en France, à dégrader le débat sur la question des “sectes” ; parmi eux se trouvent les principales obédiences franc-maçonnes. Leurs prises de position officielles nous paraissent incohérentes et non responsables au vu de l’histoire mouvementée de la franc-maçonnerie.  

Compte tenu à la fois de l’impossible définition d’une secte et des caractéristiques mêmes de la franc-maçonnerie, il est impossible de se leurrer sur une hypothétique différence entre les loges maçonniques et les autres minorités spirituelles. Comment la franc-maçonnerie en est-elle donc venue à se positionner aussi négativement dans le discours antisectes ? »

Le CICNS a été créé en 2004, pour défendre les minorités spirituelles particulièrement et injustement attaquées par les associations réunies par la Mils et les rapports parlementaires recensant les sectes en 1998-99. Or, ceux qui instrumentalisaient les victimes recueillies à juste titre par une structure comme l’Unadfi en profitait pour dénoncer des pratiques sectaires qu’eux-mêmes pratiquent allègrement, particulièrement au sein de structures secrètes comme le GODF.

Steiner et la Franc-maçonnerie

Certaines associations anti-sectes pensent d’ailleurs qu’une des preuves que l’anthroposophie est une secte est que Steiner a été un temps franc-maçon dans une obédience du rite de Memphis-Misraïm.

À l’époque de la création de la Société théosophique par Helena Blavatsky, dans les années 1870, les règles du silence traditionnellement et strictement gardées par les loges maçonniques furent peu à peu rompues, faisant face à une exigence des temps où la connaissance spirituelle devait trouver le moyen d’être plus accessible auprès du public.

Dans son autobiographie rédigée et parue dans « Das Goetheanum » entre 1923 et 1925, R. Steiner s’exprime en ces termes :

« Si je me décidais à parler publiquement de la connaissance spirituelle, je devais donc me résoudre à rompre avec cette tradition. Je me trouvais confronté avec les conditions exigées par la vie de l’esprit moderne. De nos jours, il est impossible de garder secret comme cela était naturellement le cas aux temps anciens. (…) Je n’avais envers personne la moindre obligation de secret, car je n’avais rien emprunté de cette “sagesse ancienne” ; la connaissance spirituelle que je possède résulte de ma propre investigation. Après l’avoir acquise, je la compare avec ce qui a déjà été publié de la sagesse ancienne, afin d’établir la concordance et de montrer en même temps le progrès dont l’investigation actuelle est capable. À partir d’un certain moment, je reconnus donc clairement l’opportunité de mon action publique dans le domaine de la science spirituelle. »

Cette décision a été prise au tournant du 20e siècle, et s’est manifestée la première fois lorsque le Comte et la Comtesse Brockdorf, dirigeants d’une loge de la Société théosophique, l’invitèrent pour parler de Nietzsche puis de Goethe. Les membres théosophes furent vivement intéressés par ce qui vivait en lui sous forme ésotérique en lien au travail artistique de Goethe. Dans son parcours au sein de la Société théosophique, Steiner a toujours veillé à n’exprimer que ce qu’il vivait intérieurement comme contenus imaginatifs, non ce que véhiculait la société sous forme de doctrines.

Sa rencontre avec la maçonnerie se fit un peu plus tard, comme le décrit Aurélie Choné dans un article paru en 2018 : « En 1905, il est initié par Theodor Reuß au Rite de Misraïm, avec son épouse — ce qui lui coûte cher, comme le remarque l’historien allemand Helmut Zander4 —, et devient en 1906, président du “Chapitre et Temple mystique” Mystica Aeterna, à Berlin. »

Cette loge respectait les formes maçonniques de la graduation hiérarchique par degré. R. Steiner s’exprime clairement dans son autobiographie5 sur les raisons de cette adhésion : « L’idée d’engager mon action selon l’esprit d’une pareille société ne m’effleura même pas. L’impulsion anthroposophique devait découler de sa propre source de connaissance et de vérité. Sur ce point je ne tolérais aucun compromis. (…) Le déroulement du cérémonial reflétait la seule connaissance anthroposophique. Tout cela fut fait pour répondre aux désirs des membres. En plus de la science spirituelle transmise sous forme d’idées, ceux-ci souhaitaient recevoir quelque chose qui s’adressât directement au cœur et à l’acte contemplatif ».

Sa relation avec Reuss se dégrade, car il ne parvient pas, dans le cadre du rite maçonnique, à déployer librement ses idées spirituelles, ni à rénover les contenues ésotériques et méditatifs dans la forme artistique qui lui semblait adaptée à l’esprit moderne. La Première Guerre mondiale marque la fin des activités maçonniques de Steiner.

Le 17 février 1920, dans le cadre d’une « leçon ésotérique »6, R. Steiner s’exprime ainsi sur les sociétés secrètes :

« Ces vérités sont connues des nombreuses sociétés secrètes, mais elles veulent les garder pour elles. Ces sociétés ne tiennent pas tellement à nier ces vérités, mais (…) à les détourner de leur courant pour les faire entrer dans le monde comme étant de leur paternité. Rien ne serait plus simple que de rendre la science de l’esprit populaire : il suffirait que je me retire, que je me donne pour mort, et que déjà les sociétés secrètes populariseraient ces vérités comme étant les leurs pour gagner en puissance. »

Conclusion

L’anthroposophie est un courant de pensée, vaste, fécond et transparent qui s’adresse à l’individu dans son besoin de connaissance intime et propose des solutions pratiques pour les activités humaines dans différents champs professionnels. Il n’est pas réductible à l’individualité de R. Steiner, mais s’inscrit dans une continuité historique. Dans les statuts de la Société anthroposophique universelle, il est stipulé (article 4) :

« La Société anthroposophique n’est pas une société secrète ; elle est au contraire absolument publique. Toute personne peut en devenir membre qui, sans distinction de nation, de condition sociale, de religion, de conviction scientifique ou artistique, considère comme justifiée l’existence d’une institution telle que l’École de science de l’esprit du Goetheanum à Dornach. La Société refuse toute visée sectaire. Elle considère que la politique ne relève pas de ses tâches. »

Elle est pourtant régulièrement accusée de :

  • D’être une pseudoscience par des néo-rationalistes qui, sous couvert de défendre le « consensus » ou la « méthode scientifique » agissent en réalité au service des intérêts des gros industriels au détriment de la santé humaine, de notre environnement et de la biodiversité.
  • Propager de croyances ou d’ésotérisme, par des minorités spirituelles de types francs-maçons, alors qu’eux-mêmes pratiquent des rituels, vénèrent le « Grand architecte de l’univers », ou d’autres concepts appartenant au registre des croyances.
  • De pratiquer l’entrisme, alors que le Grand Orient de France ne se cache pas d’être actif directement en politique via des politiciens (Mitterand, Mélenchon, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian…), des conseillers (Alain Bauer), ou des hauts fonctionnaires (Christophe Chantepy, directeur de cabinet du Premier ministre, Renaud Vedel, directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Intérieur ou Cédric Lewandovski, directeur de cabinet du ministre de la Défense).
  • Et pire encore, de charlatanisme voire de dangereuse ou criminelle, par des fonctionnaires de l’Éducation nationale comme Stéphanie de Vanssay, Conseillère nationale pédagogie et numérique à l’école, active au sein de l’UNSA-Education, qui publie régulièrement sur Twitter des messages de haine condamnables.

On observe ainsi clairement — en opposition à l’intérêt public, au droit d’entreprise et à la liberté d’association, pourtant fondements de notre République française — qu’agit contre l’anthroposophie un écosystème « occulte », composé de loges secrètes, d’intérêts industriels et financiers puissants, ainsi que certains monopoles d’État visant à :

  • Décrédibiliser l’anthroposophie et ses initiatives concrètes au sein de l’opinion publique par l’activisme militant « zététiciens » et des youtubeurs sans doute rémunérés par des agences de communication leur proposant des mots clés et des méthodes agressives de marketing 3.0.
  • Désinformer par voie de presse dans des revues spécialisées d’obédience franc-maçonne, repris parfois directement dans la presse « mainstream », à partir de fausses enquêtes à base de témoignages ou d’entretien avec des personnalités controversées et non crédibles.
  • Agir dans les réseaux de service public dépendant directement de l’État comme la Miviludes, les Directions départementales de l’Éducation nationale (DDEN) ou les académies, afin de procéder à des fermetures d’Écoles ou de pratiquer une ostracisation sous le pseudo-concept de « dérives sectaires »

La société anthroposophique compte parmi ses membres certains francs-maçons, et cela est le signe d’une ouverture d’esprit enrichissante. Mais certains d’entre eux ont témoigné qu’ils ne pouvaient pas défendre publiquement Rudolf Steiner, sous peine d’être rejetés de leur obédience. Ici se révèlent sans doute les limites de cette double appartenance, par nature incompatible pour les membres occupant des fonctions de représentation ou de direction : on ne peut pas, en privé, étudier et admirer Rudolf Steiner et ne pas le défendre quand il est publiquement sali dans la presse.

Je souhaite ainsi alerter le grand public au sujet des dysfonctionnements graves et récurrents de nos institutions au service de certains intérêts qui agissent en se cachant de moins en moins contre notre modèle de société fondé sur les libertés individuelles, religieuses, thérapeutiques et pédagogiques dont l’État devrait être le garant.


Biographie de l’auteur

Tristan Chaudon est architecte et exerce en libéral dans la région de Colmar depuis 2012. Ayant des origines familiales rhénanes (Hollande, Suisse, Allemagne et France), il s’intéresse très jeune à la spiritualité anthroposophique, comme renouveau des anciennes fraternités européennes. Il co-fonde en 2009, Carminem, association destinée à expérimenter avec des jeunes cette nouvelle compréhension du monde. En 2011, il participe à l’initiative internationale de la méditation avec le Goethéanum. Ces thèmes de recherche sont aujourd’hui liés à la tri-articulation de l’organisme social, l’histoire de l’art et des courants spirituels ainsi que la compréhension de l’actualité. Il est membre de l’École de science de l’esprit.


Notes :

1 Apocalypse cognitive, Gérald Bronner, PUF, 2021

2 Stéphane Foucart, Stéphane Horel, Sylvain Laurens, Les gardiens de la raison, enquête sur la désinformation scientifique, La découverte, 2020.

3 http://www.cicns.net/FM.htm

4 Helmut Zander : Rudolf Steiner. Die Biografie. München : Piper, 2011, p. 256.

5 Rudolf Steiner : Autobiographie. Vol 2 Genève, EAR, 1979, p.215-2016.

6 Rudolf Steiner, Leçons ésotériques, Tome 3, 1913 -1923, EAR.




Calcul mental rapide en fin de primaire

[Source : https://player.vimeo.com/video/315536903]

[Illustration : CALCUL MENTAL EN CM1-CM2 ! École Sainte Bernadette, Tarbes, France.]

INCROYABLE !

ACCROCHEZ-VOUS !!!

Dans les Hautes-Pyrénées pas de calculette ! … juste les doigts pour atteindre des « sommets » !

Regardez bien la vidéo : hallucinant !!!!

Observez bien ces enfants :

  • – Tous ont une blouse uniforme ;
  • – Ils sont sur des tables d’écolier d’autrefois ;
  • – Ils sont tous tournés vers le maître, signe de discipline ;
  • – Ils sont dans une école privée catholique.

Calcul mental rapide en C.M.1-C.M.2 à l’école Sainte Bernadette de Tarbes.






Éducation à la sexualité : « Les parents ? On se fiche bien de leur avis ! »

[Source : Nexus]

C’est maintenant chose acquise pour le gouvernement. Le 5 mars 2024, le Conseil supérieur des programmes, instance dépendante de l’Éducation nationale, a dévoilé son projet qui tient en 65 pages. Ce projet, qui va concerner dès la rentrée de septembre 2024 la totalité des élèves de la maternelle à la terminale, portera sur l’éducation à la sexualité. Pour SOS Éducation et pour l’association Les Mamans Louves, « parler de sexualité trop tôt à un enfant, c’est prendre le risque d’entraver son développement, de provoquer un choc traumatique ».





Immoralité et consumérisme

[Extrait de 01 — Tradition : Echapper à la catastrophe sociale, écologique et migratoire.]

Par Sylvain Marcelli

Ce que cette histoire nous révèle est capital. Edward Bernays savait que lorsque la morale s’efface, le consumérisme se propage. Il a donc entrepris de briser un tabou tenace : celui du tabagisme féminin, afin que les investisseurs puissent accroître leurs profits.

Tout comme les fabricants de cigarettes de cette époque, notre société est soumise à l’impératif de croissance économique : il faut vendre et produire toujours plus de richesses, et pour ce faire, le monde occidental n’a pas d’autre choix que de « déconstruire » son propre héritage moral, dans l’espoir de créer de nouveaux comportements consuméristes qui n’existaient pas auparavant.

Origine et sens de la morale

Le problème, c’est que la morale est nécessaire à l’équilibre d’une société. Elle est apparue dans un but précis : émanciper l’individu de ses propres pulsions, afin qu’il vive en harmonie avec les siens. C’est ainsi que sont apparus les commandements bibliques tel « tu ne tueras point ». De nos jours, cette leçon nous semble évidente, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Il reste possible à cet égard que cette tentation vous gagne, fût-ce inconsciemment, sous le coup d’une colère passagère ou d’une jalousie intense. C’est humain, et pourtant nous ne cédons pas à cette envie, parce que nous avons appris à modérer nos instincts.

D’autres commandements, tels que « tu ne voleras point » ou « tu ne commettras pas d’adultère », ont également contribué à façonner notre civilisation, en dépit des tentations qui peuvent nous inciter à commettre ces péchés. Il est donc crucial de souligner ce qui suit : la modération des comportements n’est pas quelque chose d’inné. Elle s’acquiert dans le cadre d’un processus éducatif particulièrement long et rigoureux, « car la chair, dit la Bible, a des désirs contraires à l’esprit, et l’esprit en a de contraires à la chair ».

Parmi les œuvres de la chair figurent, selon les Saintes Écritures, « l’adultère, la fornication, les querelles, la jalousie, les disputes, le meurtre, les ivrogneries, la débauche et toutes les choses semblables. Ceux qui commettent de telles choses, conclut ce passage, n’hériteront pas du Royaume des cieux, car les fruits de l’Esprit sont la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, l’amour, le bien, la fidélité, la tempérance ».

Société de consommation

La morale chrétienne est certes l’une des expressions les plus connues de l’enseignement traditionnel, mais elle n’en est pour autant pas la seule. Fort longtemps avant elle, le philosophe Aristote mettait déjà en garde contre les dérives induites par nos propres sentiments, ainsi que nos émotions et nos tentations, qui « privent l’homme de sa faculté à raisonner ».

Le problème, c’est que cet enseignement est incompatible avec l’impératif de croissance qui caractérise notre société. Car le consumérisme n’a pas besoin de sages ni de philosophes qui se gardent de céder à leurs tentations, mais bien au contraire de gens « qui se lâchent » sans aucune forme de retenue. Le consumérisme implique à cet égard de consentir à l’excès. Il suppose de se soumettre à toutes les pulsions qui traversent nos corps. Par conséquent, l’humanité nouvelle dont le monde moderne a besoin est plus que jamais émotive, impulsive et compulsive. C’est pourquoi notre société promeut tant que faire se peut les comportements les plus débridés qui soient : YOLO et carpe diem ! Au nom du profit, personne ne doit plus entendre parler de retenue comportementale. Il s’agit de délaisser notre morale et nos traditions. Alors au diable nos vieux enseignements de modération. On disqualifiera socialement ceux qui persisteront à s’en réclamer. On dira d’eux qu’ils sont ringards, « réacs » et parfois même « fascistes ». N’essayez pas de comprendre. Contentez-vous de consommer. Soumettez-vous aux désirs que les communicants stimulent dans votre inconscient, et surtout prenez du plaisir, encore et encore, jusqu’à ce que vous deveniez accros à ce mode de vie.

Soumission consentie

Indéniablement, l’idéologie du Progrès est séduisante. Car même le plus sage d’entre nous ne cessera jamais d’être tenté. Nous apprenons certes à dominer nos pulsions, mais il n’est pas possible de s’en défaire totalement. Elles continuent de vivre en nous. Le Système se consacre donc à les solliciter, beaucoup plus qu’elles ne sont naturellement censées l’être, jusqu’à ce qu’on y cède.

Alors on cède. Cela peut arriver n’importe quand, dans un moment de faiblesse par exemple. Ce n’est pas quelque chose de grave, car on se contente généralement de céder avec modération. Et puis, à force, cela devient une habitude. Il faut dire que nos vies ne sont pas toujours simples. Le travail et le stress nous incitent à relâcher la pression. C’est ainsi que, peu à peu, la soumission consentie aux pulsions qui nous traversent devient un véritable mode de vie, et nous devenons ainsi les esclaves du monde moderne.

Ainsi, et afin de ne nous laisser aucune chance d’y échapper, nos sociétés modernes sont devenues progressivement le lieu d’une hypersexualisation du désir. Ce n’est pas surprenant, car le plaisir charnel est de toutes nos tentations la plus puissante et incontrôlable qui soit. C’est elle qui plus que toute autre est susceptible de nous convaincre de nous « laisser aller », au point de renoncer peu à peu à toutes les frontières morales que l’on s’était précédemment imposées. C’est elle qui plus que toute autre nous conditionne au diktat de nos propres émotions. C’est elle qui plus que toute autre peut nous convaincre de renoncer aux limites qui jadis garantissaient notre liberté. Le système est malin. Il sait que nul n’est plus esclave que celui qui chérit ses chaînes : celles du désir, celles de l’envie, celles du plaisir.

Il n’est pas surprenant, dans de telles conditions, que notre société soit devenue le vecteur de tout un tas de revendications d’apparence « libertaires », à l’instar des discours ultra-déconstructivistes que revendiquent les LGBT. Le but est ici inchangé : inciter les peuples à l’abandon progressif de leurs anciennes frontières morales. Célébrer l’exubérance individuelle et l’impulsivité sexuelle au profit d’une société nouvelle et outrancièrement consumériste.

Déconstruction et éducation

L’enseignement public français contribue largement au conditionnement mental de notre jeunesse, comme en témoigne le propos suivant de Vincent Peillon, ami revendiqué des francs-maçons et ancien ministre de l’Education nationale, dans un ouvrage intitulé La Révolution française n’est pas terminée.

L’auteur y déclare sans détour que la morale laïque — c’est-à-dire déconstruite — « doit permettre à tout un chacun de s’émanciper dans le respect des libertés ». Mais de quoi précisément les progressistes voudraient-ils nous émanciper ? La réponse est donnée plus loin : « Il faut être capable d’arracher l’enfant à tous ses déterminismes : familial, ethnique et culturel… » Il s’agit donc ici d’une « libération » dans la déconstruction cognitive totale. Cette méthode devrait nous inciter à la plus grande méfiance. Notons que Vincent Peillon n’a pas jugé utile d’en appliquer le principe à ses propres enfants, dont les prénoms ne révèlent aucun souhait apparent d’éducation « déconstruite ». Il serait donc légitime de demander pourquoi les progressistes ont si souvent tendance à prôner pour les autres enfants presque tout l’inverse de ce qu’ils réservent aux leurs. Le lecteur trouvera sans doute « par lui-même » l’explication qui lui semblera la plus juste.




L’orthographe et la grammaire en chute libre : un déclin qui profite aux élites mondialistes

[Source : bvoltaire.fr]

[Illustration : ©Shutterstock]

Par Philippe Kerlouan

Faut-il s’inquiéter de la chute du niveau de la langue française ? Les raisons en sont multiples, mais au-delà des fautes de vocabulaire, de syntaxe ou d’orthographe, c’est l’intelligence de la langue qui se perd… et l’intelligence tout court. Ce qui pourrait bien faire l’affaire des démagogues qui nous gouvernent, plus soucieux d’imposer leurs conceptions que d’éveiller les esprits. Le déclin de la langue française est une manifestation du déclin de notre pays, que laisse faire, quand elle n’y concourt pas, une élite mondialiste qui ne croit plus en la France.

On peut incriminer la diminution des heures consacrées à l’étude de la langue française, depuis l’école primaire jusqu’au collège, des méthodes pédagogiques trop laxistes, donnant plus de place à la spontanéité qu’aux apprentissages rigoureux, la moindre fréquence des dictées ou des récitations, le peu d’appétence pour la lecture d’ouvrages littéraires, la suprématie du langage SMS, etc. Tout cela est vrai, et ce mal affecte, non seulement de plus en plus d’élèves, mais aussi de nombreux adultes.

Les professeurs qui savent encore parler le français — qui seront de moins en moins nombreux, si ce critère devient secondaire dans le recrutement — constatent avec désolation que des lycéens en terminale, voire des étudiants, ânonnent en lisant quelques lignes et ne savent pas écrire sans faire une faute d’orthographe tous les trois mots ou sans confondre des catégories grammaticales. Dans ce domaine, aussi, on s’habitue progressivement à la médiocrité au lieu de chercher à tendre vers l’excellence. Pis encore : il n’est pas certain que nos gouvernants ne s’accommodent pas de cette situation.

Relire Orwell

En effet, il ne peut y avoir de maîtrise de la pensée sans maîtrise du langage. Il est ainsi plus facile de manipuler un peuple qui, dans sa majorité, n’aura pas acquis les outils nécessaires aux échanges, à la compréhension d’un discours, à l’exercice d’un jugement critique. Il faut relire les réflexions de George Orwell sur la novlangue. La simplification lexicale et syntaxique, la pauvreté du vocabulaire sont le meilleur moyen de rendre impossible l’expression de toute idée qui sorte de la norme imposée.

« Le développement de l’esprit critique est au centre de la mission assignée au système éducatif français », répètent à l’envi les textes ministériels. « Présent dans de nombreux programmes d’enseignement, renforcé par l’attention désormais portée à l’éducation aux médias et à l’information, le travail de formation des élèves au décryptage du réel et à la construction, progressive, d’un esprit éclairé, autonome et critique, est une ambition majeure de l’École. » Belle ambition, qui ne se traduit guère dans les faits, malgré toutes les réformes et les déclarations d’intention.

Nos gouvernants n’ont à la bouche que les « valeurs de la République », mais confondent la démocratie avec l’oligarchie, voire le « totalitarisme sans le goulag ». Pour eux, comme pour Big Brother, « l’ignorance, c’est la force ». Ils oublient que l’une des valeurs fondamentales de la République est d’assurer, le plus largement possible, le progrès intellectuel et social de l’ensemble des citoyens, qui passe notamment par une maîtrise de la langue. Ils veulent créer des cerveaux standardisés, incapables de réfléchir et de contester les décisions d’une élite autoproclamée qui veut conserver ses privilèges.




L’unique solution pour sauver la France et le peuple ?

[Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]

Dans un monde en constante évolution, où les débats autour de la globalisation et de ses répercussions sur les sociétés locales prennent de plus en plus d’ampleur, une question émerge : comment les individus et les communautés peuvent-ils résister à ce changement drastique de notre société, voire de notre modèle civilisationnel ?

Lors de cet entretien, nous allons explorer diverses perspectives et réflexions sur les moyens de résister à ce que certains perçoivent comme l’emprise du mondialisme, tout en envisageant la construction d’un avenir plus équilibré, qui préservera ce qui est fait la grandeur de l’histoire française, et de son identité.

La résistance au mondialisme se manifeste sous diverses formes, reflétant une quête de souveraineté et d’autodétermination. Dans ce contexte, le terme « mondialisme » est souvent associé à une perte de contrôle culturel, économique et politique au profit d’entités supranationales.

Face à cela, la résistance s’organise à travers des initiatives visant à renforcer la souveraineté financière, à promouvoir les économies locales et à valoriser les systèmes monétaires alternatifs qui s’opposent à la domination oligarchique bancaire. Le projet de Franc Libre d’Alexandre Juving-Brunet, et d’autres initiatives similaires sont scrutés sous l’angle de leur potentiel à offrir des alternatives viables au système actuel.

L’idéologie et la spiritualité jouent un rôle crucial dans la compréhension et la critique du mondialisme. Certains arguments soulignent la dimension éthique et spirituelle de la résistance, s’interrogeant sur les valeurs sous-jacentes à la globalisation, comme la vision progressiste ainsi que la transmission de valeurs que certains rapprocheraient d’une vision satanique. Une réflexion sur les modes de vie qui privilégient le communautarisme alternatif en harmonie avec l’identité locale et cherchant un équilibre économique pour tous les citoyens devient nécessaire.

Le concept de vivre en communauté pour résister soulève l’idée de la création de microsociétés où les valeurs partagées, la justice sociale et l’équité sont au cœur des préoccupations. Ces communautés cherchent à développer une indépendance énergétique, une agriculture durable et des systèmes d’éducation alternative, favorisant ainsi une plus grande autonomie vis-à-vis des systèmes dominants.

La colère populaire grandissante, notamment chez les agriculteurs, est souvent perçue comme un prélude à une révolution populaire. Cette frustration vis-à-vis des pressions économiques et environnementales pourrait catalyser un mouvement plus large en faveur d’un changement systémique, où la transformation sociale et la véritable démocratie populaire joueraient un rôle central.

En somme, cet entretien veut mettre en lumière les diverses facettes de la résistance au mondialisme, en explorant des voies alternatives qui embrassent la liberté économique, la transformation sociale, l’activisme environnemental et la quête d’une société plus juste et équilibrée. À travers cette réflexion, il apparaît clairement que les défis posés par la globalisation exigent une réponse réfléchie, mais immédiate, fondée sur la collaboration, l’innovation et un engagement profond envers les principes de souveraineté, d’autonomie et de solidarité.




« Avec l’éducation actuelle, on est tous prêts pour le crédit social »

[Source : France Soir]

Entretien avec la psychologue Sonia Delahaigue

Par Romain Pauc

Dans cet Entretien essentiel, Sonia Delahaigue, psychologue, nous parle d’éducation. Selon elle, par un jeu de récompense/punition, on habitue les enfants à se plier à des règles gouvernementales abusives. Elle prend pour cela l’exemple du crédit social, développé en Chine. L’année dernière, elle a publié le livre « Ils n’en sont pas morts ! Regard d’une psychologue sur la maltraitance invisible des enfants » (éd. Exuvie). 






Qui va sauver nos enfants de leur exposition à la sexualisation précoce, hébergée par les… garderies et écoles ?

[Source : lilianeheldkhawam.com]
Par Liliane Held-Khawam

Rapport explosif de SOS Education

Qui est Alfred Kinsey, le prophète de la curieuse éducation sexuelle ?

Le prophète de ce qui ressemble à une violence (pour ne pas dire violation) mentale qui devrait aboutir tôt ou tard à une violence physique, venant par exemple des petits copains, eux-mêmes traumatisés, est le sinistre Alfred Kinsey. L’idéologie de cet homme a trouvé écho dans les antres de l’OMS, financée copieusement par la Fondation Gates. Or Bill Gates a été éclaboussé par le scandale du pédophile notoire Epstein.

« En 1947, il a fondé au sein de l’université de l’Indiana à Bloomington, un Institute for Sex Research (“Institut pour la recherche sur le sexe”), rebaptisé plus tard Kinsey Institute for Research in Sex, Gender and Reproduction (appelé couramment Kinsey Institute). L’Institute for Sex Research est à ce jour le seul institut de recherche spécialisé dans l’étude de la sexualité humaine dans le monde anglo-saxon et l’un des rares au monde parmi la quinzaine d’actives. Dans le milieu germanophone, c’est l’Institut pour la recherche sexuelle de Magnus Hirschfeld à l’université de Berlin qui sera le premier fondé en 1919. Dans le milieu francophone, c’est l’Université du Québec à Montréal qui fondera un département de sexologie indépendant en 1969, auquel sont greffés deux chaires de recherches actives. »

Ses travaux ont suscité maintes controverses tant scientifiques que non scientifiques. On lui a principalement reproché ses motivations personnelles à promouvoir son objet d’étude et la médiocre représentativité de l’échantillon de population étudié par son institut.

« Kinsey est accusé d’avoir obtenu les résultats de ses recherches en ayant eu recours aux services d’un nombre inconnu de pédophiles. L’Institut Kinsey s’est toujours refusé à révéler les sources de l’échantillonnage et le contenu de ses archives sensibles. Certains noms ont cependant été mentionnés, comme celui du pédocriminel notoire “Rex King” alias “Mister X” »

Wikipédia

Vincent Held a très tôt alerté sur ce sujet scabreux, intégré au programme scolaire. Et là la Suisse est aux avant-postes. Écoles catholiques incluses.

Sexualisation précoce des enfants : la Suisse aux avant-postes !

C’est un fait : le gouvernement suisse approuve ouvertement les standards de l’OMS en matière d’éducation sexuelle, qu’il considère comme « scientifiquement fondés ». En février 2018, le Conseil fédéral avait ainsi apporté son soutien officiel à la fondation lausannoise Santé Sexuelle Suisse (SSS), une organisation dédiée à la promotion de ces méthodes éducatives « basées sur les droits » :

« SANTÉ SEXUELLE SUISSE […] promeut en Suisse une éducation sexuelle holistique selon les standards OMS Europe. » [5]

Compte tenu de l’horreur absolue de la situation et de l’impératif de voir parents et forces de l’ordre intervenir pour faire cesser ce jeu de massacre toute affaire cessante, Vincent Held a mis en accès libre son livre Asservissement.

Asservissement en accès libre !

Table des matières de Asservissement
Téléchargement du livre, cliquer sur les liens :

vincent-held-asservissement
vincent-held-asservissement (compressé)

Nous saluons le travail de SOS Education et nous invitons tout adulte à s’impliquer dans ce sujet qui ne peut s’accommoder de compromis.

LHK




«L’intelligence artificielle est un projet néolibéral pour l’enseignement»

[Source : reporterre.net]

[Illustration : Le gouvernement a prévu de généraliser l’usage de l’IA pour personnaliser les exercices en classe de 2de.
Flickr / CC BY-SA 2.0 Deed / Ecole polytechnique]

La généralisation de l’intelligence artificielle à l’école entraîne un appauvrissement de l’enseignement, en plus d’une empreinte écologique considérable, dénonce l’ancien ingénieur Olivier Lefebvre.

Olivier Lefebvre est chargé de mission transition écologique et sociale à l’Institut national polytechnique de Toulouse, et enseignant, auteur de Lettre aux ingénieurs qui doutent (L’Échappée, 2023).


Par Olivier Lefebvre

À peine plus d’un an après la sortie de ChatGPT, son utilisation s’est déjà largement répandue dans le monde de l’enseignement. Il est devenu banal pour certains enseignants de consulter le chatbot pour produire des sujets d’examens, des syllabus, des rapports d’activité et même des cours. D’innombrables sites internet expliquent déjà comment ChatGPT peut améliorer l’efficacité de la pédagogie. Son interdiction à Sciences Po Paris stipule d’ailleurs expressément qu’elle s’applique, « à l’exception d’un usage pédagogique encadré par une enseignante ou un enseignant ».

Depuis la secousse provoquée par l’explosion des technologies d’intelligence artificielle (IA) génératives, de nombreuses voix se sont élevées pour rappeler les conditions de travail des « travailleurs du clic », alerter sur la disparition de certains métiers pourtant porteurs de sens, s’inquiéter ici ou que la délégation des facultés de juger, de décider et de créer n’engendre une diminution de ces capacités typiquement humaines, critiquer des biais de ces systèmes, qui reflètent les idéologies de leurs concepteurs, questionner l’empreinte environnementale de ces technologies, qui contribuent vraisemblablement à la croissance exponentielle de celle du numérique.

L’IA pour « personnaliser les exercices »

Dans l’enseignement, on a spécifiquement parlé des nouvelles possibilités de triche qui s’offrent aux étudiants et certains ont également critiqué un rapport à la connaissance et à l’apprentissage dégradé par ces technologies.

Comment expliquer alors que le monde de l’enseignement offre si peu de résistance à cette sourde colonisation ? L’une des raisons est que la numérisation de l’enseignement n’est pas un fait nouveau. L’introduction des technologies d’IA s’inscrit en effet dans un vaste mouvement qui a vu au cours des dix dernières années les « plateformes de gestion d’enseignements » (gestion des notes, emplois du temps, devoirs…) se généraliser et un système comme Parcoursup être adopté. Le plan de « choc des savoirs » présenté par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation, le 5 octobre, va plus loin et prévoit de « généraliser à tous les élèves de 2de l’usage de l’intelligence artificielle pour personnaliser les exercices à la maison en mathématiques et en français » dès la rentrée 2024.

« Un emballement indissociable d’un projet de privatisation de l’enseignement »

Il existe à l’évidence dans les cabinets ministériels un véritable engouement pour ces technologies numériques et d’IA, un techno-enthousiasme qui résonne avec l’esprit de « start-up nation » insufflé par le président de la République.

Cet emballement ministériel pour l’IA et ses promesses d’individualisation des apprentissages est en outre indissociable d’un projet de privatisation de l’enseignement. Il existe une relation entre la dégradation des conditions d’enseignement dans l’éducation nationale et le supérieur, et la promotion enthousiaste des technologies pour l’apprentissage par les ministères. Les technologies d’IA représentent un moyen particulièrement efficace de mettre en œuvre un projet d’inspiration néolibérale dans l’enseignement, dont la réduction des effectifs enseignants n’est que la partie la plus visible. La personnalisation par des algorithmes comme panacée de la pédagogie prolonge le fantasme d’une individualisation totale de l’existence.

L’impact environnemental de l’IA est absent de la communication du gouvernement.
Flickr/CC BY-SA 2.0 Deed/Ecole polytechnique

Alors qu’on entend parfois ces technologies être qualifiées « d’outils », qu’il s’agirait d’apprendre à utiliser correctement pour se prémunir de leurs éventuels effets indésirables, tout montre au contraire que les effets de la numérisation de l’éducation et de l’intégration de systèmes d’IA au cœur des moyens pédagogiques débordent largement des usages qui en sont faits, fussent-ils bons ou mauvais.

La technologie pilote de manière voilée une transformation sociale profonde et la culture est sommée de s’adapter. Il est par exemple évident que la généralisation de l’utilisation de ChatGPT produit une uniformisation des productions textuelles. Ses arguments consensuels, son style aseptisé et parfaitement « moyen » — jamais brillant mais jamais complètement mauvais pour autant — sont amenés à devenir un standard d’écriture. À chaque fois qu’un enseignant utilise ChatGPT, il contribue à cette standardisation — paradoxe savoureux quand on se rappelle des promesses d’individualisation des contenus. Un texte moyen et insipide devient ainsi progressivement une norme à laquelle tout le monde est tenu de se conformer.

« Une posture de résistance serait sans aucun doute la plus appropriée »

Quelle posture le corps enseignant pourrait-il adopter face à ce que l’on peut incontestablement qualifier, sans risquer d’être taxé de technophobe hystérique, de déferlante ? Une posture de résistance serait sans aucun doute la plus appropriée.

Demander à ce qu’un moratoire soit mis en place, afin de s’interroger sur les transformations que ces technologies produisent sur leur métier, sur la pédagogie, sur les notions même de savoirs et de connaissances.

S’accorder une pause, le temps de résoudre cette forme de dissonance cognitive généralisée qu’on observe entre des analyses globalement sceptiques et des pratiques totalement débridées.

Résister à l’idéologie de l’inéluctabilité qui voudrait que la seule attitude raisonnable soit de s’adapter à ces technologies sous peine de devenir obsolète.

Sortir du « somnambulisme technologique »

Rappeler constamment les problématiques environnementales majeures soulevées par ces technologies. Même si cela reste invisible pour les utilisateurs, leur production et leur usage nécessitent de très grandes quantités d’énergie et de métaux spécifiques, l’extraction de ceux-ci étant extrêmement polluante. Par ailleurs, les effets rebonds font que les gains d’efficacité escomptés ne l’emportent jamais sur la croissance des usages. Il est frappant de constater que les enjeux environnementaux de ces technologies sont totalement absents de la communication ministérielle.

Enfin, même s’il faut se garder de faire peser la responsabilité sur les seuls utilisateurs, la résistance commence sans doute par le fait de refuser d’utiliser ChatGPT et d’autres IA dans son activité professionnelle. Elle consiste également à sortir de cette forme de « somnambulisme technologique » (([1] Expression du philosophe Langdon Winner proposée dans son ouvrage La Baleine et le réacteur paru en 1986.])) et pour cela à ouvrir des espaces de réflexion et de discussion dans les établissements.

Notes




« L’éducation positive, c’est le règne absolu de l’enfant roi, l’interdiction de sanctionner »

[Source : epochtimes.fr]

[Crédit photo : Sylvia Galmot]

Par Julian Herrero

Dans un entretien accordé à Epoch Times, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Luc Ferry, revient sur son dernier ouvrage « La frénésie du bonheur. Du bonheur différé au bonheur immédiat » aux Éditions de l’Observatoire. Pour lui, la psychologie positive est une « idéologie mortifère en phase parfaite avec l’effondrement de l’Occident ». L’essayiste met également en garde contre les risques que font courir les métavers qui « prétendent offrir une seconde vie plus réussie que la vraie ».

Epoch Times – Dans votre dernier livre, vous portez un regard critique sur certaines théories à succès promettant le bonheur immédiat et plus particulièrement la psychologie positive. Selon vous, même si la psychologie positive ne permet pas d’atteindre un bonheur durable, peut-elle apporter une forme d’apaisement ou de réconfort à des personnes stressées ou qui n’ont aucune confiance en eux ?

Comme toujours, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Je ne doute pas une seconde qu’il y ait parmi les tenants de la psychologie positive et du développement personnel des personnes honorables qui sont convaincues d’œuvrer pour leur bien comme pour celui des autres.

Le problème, c’est que la promesse du bonheur est déjà en soi une pure illusion, à vrai dire un mensonge : contrairement au plaisir ou même à la joie, la notion de bonheur implique un état durable, stable. Or, sur terre, pour les mortels que nous sommes, c’est évidemment impossible. Nous pouvons connaître des plaisirs, des moments de joie, voire des plages de sérénité, mais en ce bas monde, rien n’est durable ni stable.

Comme le disaient Rousseau et Kant, la notion de bonheur n’a, en réalité, de sens que dans une perspective religieuse, dans l’au-delà, mais dès qu’on aime autre chose que son nombril, on est en danger, car notre sérénité dépend évidemment de celle des autres, en particulier de ceux que nous aimons, et ils sont mortels.

[Voir aussi :
Note sur la recherche du bonheur]

Dire que le bonheur ne dépend que de notre « état d’être intérieur » n’aurait de sens que si nous n’aimions personne, que si nous nous moquions complètement de l’état du monde extérieur. De là l’éloge de l’égoïsme et du narcissisme que se plaisent à faire les tenants de la psychologie positive et du développement personnel. C’est à mes yeux non seulement assez immonde moralement, mais c’est en outre politiquement absurde et à vrai dire mortel pour nos démocraties.

Le succès de la psychologie positive reflète-t-il un mal-être au sein de notre société ?

Plus qu’un mal-être, cette idéologie est en phase parfaite avec l’effondrement de l’Occident dans l’individualisme narcissique le plus délétère. C’est le contraire exact de ce qu’il nous faudrait : le sens du collectif, le souci non pas de soi, mais des autres, le courage et la lucidité face à la dureté du monde qui vient et qui n’est pas peuplé de « Bisounours » narcissiques préoccupés par leur petit « état d’être intérieur », mais de fanatiques nationalistes et de fondamentalistes religieux qui aujourd’hui haïssent cet ancien colonisateur que fut l’Occident….

Vous critiquez l’inefficacité de l’éducation positive sur les enfants et vous citez Victor Hugo : « L’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’instruction, c’est l’État qui la doit ». Aujourd’hui, certaines personnalités politiques, plutôt de droite, dénoncent une confusion dans les rôles respectifs de l’école et des parents, la jugeant responsable de « l’effondrement de l’école ». Pour clarifier les rôles de chacun, faudrait-il, selon vous, remplacer le ministère de l’Éducation nationale par un ministère de l’Instruction publique ?

À part faire hurler les « pédagos », changer le papier à en-tête du ministère ne changerait hélas rien. Pour autant, c’est vrai, et il faut sans cesse y revenir, ces mots ont un sens : éducation et enseignement ne se confondent pas.

L’éducation, relève des parents, s’adresse aux enfants et s’incarne pour l’essentiel dans la sphère privée de la famille ; l’enseignement est d’abord et avant tout l’affaire des professeurs, il s’adresse aux élèves et il se dispense dans la sphère publique des établissements scolaires. Il y a bien entendu des recoupements entre les deux sphères. Les parents peuvent aider leurs enfants à faire leurs devoirs et les professeurs sont bien obligés de remettre parfois les pendules à l’heure en rappelant les formes élémentaires de la civilité. Malgré tout, chacun a sa part, son travail à faire, et, pour l’essentiel, les tâches ne sont pas identiques.

Or je prétends que si les principes de base d’une éducation traditionnelle, de la politesse et du respect des autres, en particulier des adultes, n’ont pas été transmis très tôt, avant même la scolarisation, si nos enfants sont, comme on disait sans fard naguère encore, « mal élevés », l’enseignement devient tout simplement impossible. Inutile de forger de grands desseins au ministère de l’Éducation si les familles ne permettent plus aux enseignants d’exercer leur métier dans des conditions minimales de décence.

Or les traités d’éducation positive sont sur ce point un véritable désastre. Comme la psychologie positive dont ils sont issus, ils défendent très exactement le contraire de ce dont nous avons besoin. L’éducation positive, c’est le règne absolu de l’enfant roi, l’interdiction de sanctionner, de mettre des notes, d’installer l’autorité des adultes. On fait tout pour fabriquer à la maison un futur élève qui sera plus tard ingérable par des professeurs dont ce n’est pas le métier de se substituer à des parents défaillants.

Une partie de votre ouvrage est consacrée au métavers. Si vous écrivez que les métavers sont « le futur du Net », vous mettez toutefois en garde contre le « risque des effets d’une fuite hors du réel sur le psychisme des enfants comme d’ailleurs celui des adultes ». Pensez-vous que nos dirigeants seront amenés à encadrer légalement les métavers comme ils le font, par exemple, avec la consommation d’alcool ? Le pourront-ils ?

En quelques décennies, nous avons vécu en France la déconstruction, puis l’effondrement des deux grandes religions de salut céleste (le catholicisme) et terrestre (le communisme). En 1950, plus de 90 % des Français étaient baptisés, ils ne sont plus que 30 % ! 45 000 prêtres diocésains prêchaient dans nos églises, ils ne sont plus que 4500 tandis que l’électorat communiste est passé de 25 % à 2,5 % !

En conséquence, s’il n’y a plus d’après, plus de deuxième vie après la mort ou la Révolution, c’est ici et maintenant qu’il s’agit d’être heureux et nous vivons le passage de l’acceptation d’un bonheur différé [dans l’au-delà — NDLR] à l’exigence du bonheur immédiat. Pour donner une image, nous étions comme le troisième petit cochon qui travaille d’abord et s’amuse après, nous sommes devenus le premier, qui veut tout, tout de suite.

La naissance des métavers s’inscrit dans ce même effondrement narcissique. Ils prétendent nous offrir une « seconde vie » plus réussie que la vraie. Ce sera évidemment impossible à encadrer et le grand risque, c’est qu’en redescendant sur terre, le passage du virtuel au réel sera terrible pour ceux qui seront tombés dans l’addiction. Seule l’éducation pourra enrayer la vague qui vient, mais l’éducation positive y pousse de toute part…

En conclusion de votre ouvrage, vous proposez comme alternative au narcissisme et à la recherche du bonheur immédiat la « spiritualité laïque […] faisant l’éloge de l’excellence et du travail bien fait, celui du don de soi et de l’esprit de sacrifice, de la sérénité et de la possibilité de la joie, plutôt que du repli sur soi, et avant toute chose, celui de l’amour des autres et de l’altérité plus que de l’amour de soi ». Les mots « spiritualité » et « laïque », ne sont-ils pas contradictoires ? La notion de spiritualité peut être séparée de la religion ?

Une spiritualité peut-elle être laïque ? N’est-ce pas jouer sur les mots que de prétendre que la philosophie est une « spiritualité laïque » ? Et si ce n’est pas une formule creuse, que signifie cette expression étrange, pour ne pas dire à première vue franchement contradictoire ?

Pour le comprendre, il faut faire une distinction cruciale à mes yeux, peut-être bien la plus cruciale entre toutes d’un point de vue philosophique, une distinction hélas le plus souvent occultée dans le débat public entre deux types, deux sphères de valeurs très différentes par rapport auxquelles nos vies s’orientent sans cesse : les valeurs morales d’un côté, les valeurs spirituelles de l’autre.

La morale, en quelque sens qu’on l’entende, c’est le respect de l’autre, disons les droits de l’homme avec, de surcroît, la bienveillance, la générosité. Se conduire moralement, c’est respecter autrui et lui vouloir activement du bien. Imaginons un instant que nous disposions d’une baguette magique qui nous permettrait de faire en sorte que tous les humains se conduisent moralement les uns vis-à-vis des autres. Si nous appliquions parfaitement les valeurs morales, il n’y aurait plus sur cette planète, ni massacres, ni viols, ni vols, ni meurtres, ni injustices ni probablement même d’inégalités sociales très grandes. Ce serait une révolution.

Et pourtant — et c’est là qu’apparaît au grand jour la différence entre valeurs morales et valeurs spirituelles, cela ne nous empêcherait ni de vieillir, ni de mourir, ni de perdre un être cher, ni même d’être le cas échéant malheureux en amour ou, tout simplement, de nous ennuyer au fil d’une vie quotidienne engluée dans la banalité. Car ces questions — celle des âges de la vie, du deuil, de l’amour ou de l’ennui — ne sont pas essentiellement morales.

Vous pourriez vivre comme un saint, être gentil comme un ange, respecter et aider autrui à merveille, appliquer les droits de l’homme comme personne… et vieillir, et mourir, et souffrir. Car ces réalités, comme dit Pascal, sont d’un autre ordre, qui relève de la « spiritualité » entendue au sens de la vie de l’esprit, laquelle ne se limite pas au religieux et va bien au-delà de la morale. De quoi s’occupe-t-elle ? De notre rapport à la mort ou de la question d’avoir une vie bonne pour les mortels. Or, de ce point de vue, il y a deux types de spiritualités, deux manières d’aborder la question de savoir ce que c’est qu’une vie bonne pour ceux qui vont mourir et qui le savent : des spiritualités avec des dieux et par la foi, ce sont les religions, et des spiritualités sans Dieu et par les voies de la simple raison, et ce sont les grandes philosophies dont j’analyse dans mon livre les grandes réponses à la fois spirituelles et laïques.




L’éducation sexuelle inflige un traumatisme aux enfants

[Source : Epoch Times France.
Voir le descriptif dans Éducation sexuelle : « L’infiltration pédophile se fait sous nos yeux »]




Platon et la dégénérescence de la civilisation

Par Nicolas Bonnal

Quand Platon nous décrit il y a 25 siècles : « il passe sa vie au jour le jour à satisfaire le premier désir venu : tantôt il s’enivre en se faisant jouer de la flûte, puis à l’inverse il ne boit que de l’eau et se laisse maigrir, tantôt encore il s’exerce nu, quelquefois il est oisif et insoucieux de tout, et tantôt il a l’air de se livrer à la philosophie. Et souvent il se mêle des affaires de la cité, et sur une impulsion, il dit ou fait ce qui lui vient à l’idée. Et si jamais il envie les spécialistes de la guerre, il se porte de ce côté-là ; ou les spécialistes de l’argent, de cet autre côté encore. Il n’y a ni ligne directrice ni contrainte qui s’imposent à sa vie ; il nomme ce genre de vie délicieux, évidemment, libre, et heureux, et c’est celui qu’il adopte en tout temps. »

Le magnifique et surtout inépuisable livre VIII de la république évoque la dégénérescence des différents régimes politiques, en particulier de la démocratie.

Cela donne sur fond de critique de l’arrogance, de l’interdiction d’interdire et de la chutzpah institutionnelle propre aux citoyens des démocraties (selon le vilain réac Platon bien sûr) :

— Ne retourne-t-il pas alors chez les Lotophages de tout à l’heure, pour s’y installer ouvertement ? et au cas où quelque aide vient porter secours, de la part de ceux de sa maison, à l’élément avaricieux de son âme, ces discours vantards dont nous parlions ferment à clef les portes du mur royal qui est en lui, ne laissent pas passer de cet allié, et refusent d’accueillir la délégation des discours des hommes d’un certain âge ; ce sont eux qui remportent le combat, et ils repoussent à l’extérieur la pudeur, la nommant niaiserie, et faisant d’elle une exilée privée de ses droits ; appelant la tempérance manque de virilité et la couvrant de boue, ils l’expulsent ; et le sens de la mesure, et la modération dans la dépense, ils font croire que ce sont des façons de vivre grossières, dépourvues du sens de la liberté, et ils leur font repasser les frontières, avec l’aide de nombreux désirs non profitables.

On sait que les Grecs se méfient de l’hubris propre à nos sociétés qu’ils ont mieux connues et méditées que nous. Et cela donne sous la plume du plus grand maître de la pensée occidentale — qui évoque le débordement sémantique propre aux sociétés pourries :

— Quand ils ont réussi à vider et à nettoyer de ces qualités l’âme de celui qui est passé par eux, et qu’ils initient à des mystères grandioses, ce sont ensuite désormais la démesure, l’absence de direction, la prodigalité et l’impudence que ces discours font entrer, brillantes, couronnées, accompagnées d’un chœur nombreux ; ils les célèbrent et les flattent par des noms aimables ; ils appellent la démesure bonne éducation, l’absence de direction liberté, la prodigalité largeur d’esprit, et l’impudence virilité. N’est-ce pas à peu près ainsi, dis-je, que quand il est jeune, on transforme quelqu’un qui a été élevé au milieu des désirs nécessaires, en l’amenant à libérer et à relâcher les plaisirs non nécessaires et non profitables ?

Ensuite comme Tocqueville, mais deux mille ans (on n’est pas Platon pour rien quand même), Platon évoque le citoyen ludique et défoncé propre aux sociétés pestiférées, celui qui parle tout le temps de lui à la télé (encore un mot grec !). Il vit au jour le jour, se fout de tout bien sûr, rit de tout, et « emplit son âme de petits et vils plaisirs » (Tocqueville) :

— Par conséquent, dis-je, il passe sa vie au jour le jour, à ainsi satisfaire le premier désir venu : tantôt il s’enivre en se faisant jouer de la flûte, puis à l’inverse il ne boit que de l’eau et se laisse maigrir, tantôt encore il s’exerce nu, quelquefois il est oisif et insoucieux de tout, et tantôt il a l’air de se livrer à la philosophie. Et souvent il se mêle des affaires de la cité, et sur une impulsion, il dit ou fait ce qui lui vient à l’idée. Et si jamais il envie les spécialistes de la guerre, il se porte de ce côté-là ; ou les spécialistes de l’argent, de cet autre côté encore. Il n’y a ni ligne directrice ni contrainte qui s’imposent à sa vie ; il nomme ce genre de vie délicieux, évidemment, libre, et heureux, et c’est celui qu’il adopte en tout temps.

La dégénérescence liée à la liberté excessive (monde d’après mai 68, démocratie post-autoritaire disait Lipovetsky) a créer un monde renversé, celui dont parlait Nietzsche pour d’autres raisons :

— Cela arrive, je crois, lorsqu’une cité gouvernée de façon démocratique, et assoiffée de liberté, tombe sur des chefs qui savent mal lui servir à boire, lorsqu’elle s’enivre de liberté pure au-delà de ce qui conviendrait, et va jusqu’à châtier ses dirigeants s’ils ne sont pas tout à fait complaisants avec elle, et ne lui procurent pas la liberté en abondance : elle les accuse d’être des misérables, à l’esprit oligarchique.

On ne respecte plus ses chefs à moins qu’ils ne soient cools, façon Trudeau-Renzi-Macron. Dans « le monde renversé où le vrai devient un moment du faux » (Guy Debord), on change les rôles !

— Quant à ceux qui sont obéissants envers les dirigeants, dis-je, elle les traîne dans la boue en les traitant d’esclaves consentants, et de nullités ; en revanche, les dirigeants qui sont semblables à des dirigés, et les dirigés semblables à des dirigeants, elle en fait l’éloge et les honore aussi bien en privé que publiquement. N’est-il pas inévitable que dans une telle cité l’esprit de liberté aille jusqu’à atteindre tout domaine ?

Plus personne n’obéit, ni les chiens ni les enfants…

— Et que cela s’insinue, mon ami, dis-je, jusque dans les maisons individuelles, la résistance à la direction finissant par s’implanter jusque chez les animaux.

— Quel sens pouvons-nous donner à un tel propos ? dit-il.

— Que par exemple, dis-je, le père s’habitue à devenir semblable à l’enfant, et à craindre ses fils, et le fils à devenir semblable au père, et à n’éprouver ni honte ni peur devant ses parents, puisque, bien sûr, il cherche à être libre. Et que le métèque s’égale à l’homme du pays, et l’homme du pays au métèque, et pareillement pour l’étranger.

Il n’y a plus de citoyen allemand selon les deux toqués Schauble-Merkel. Il n’y a que des résidents, et comme les derniers sont toujours les premiers, pourquoi se gêner ?

La lâcheté gagne toutes les autorités, ajoute le maître.

— C’est en effet ce qui se produit, dit-il.

— C’est cela qui se produit, dis-je, ainsi que d’autres petits détails de ce genre : le maître, dans un tel climat, craint ceux qui fréquentent son école, et les cajole, et ces derniers font peu de cas des maîtres ; et il en va de même pour les précepteurs. Et plus généralement les jeunes copient l’apparence des plus âgés, et rivalisent avec eux en paroles et en actes, tandis que les vieillards, s’abaissant au niveau des jeunes, ne sont plus que grâce et charme, et les imitent, pour ne pas donner l’impression d’être désagréables ni d’avoir l’esprit despotique.

Les esclaves « possèdent » les maîtres (cela en devient une bonne comédie d’Aristophane !) :

— Mais le point extrême, mon ami, dis-je, auquel atteint la liberté de la masse, dans une telle cité, c’est lorsque ceux et celles qui ont été vendus n’en restent pas pour autant moins libres que ceux qui les ont achetés. Et nous allions presque oublier de dire jusqu’à quel point, dans les relations des femmes avec les hommes et des hommes avec les femmes, vont l’égalité des droits et la liberté… »

Les animaux domestiques prennent le pouvoir (à quand un film ?) :

— Oui, certainement, dis-je, c’est bien ce que je vais faire. Car à quel point les animaux soumis aux hommes sont plus libres dans cette cité que dans une autre, qui ne l’a pas vu ne pourrait le croire. En effet les chiennes, comme dans le proverbe, y deviennent exactement telles que leurs maîtresses, et aussi bien les chevaux et les ânes, qui ont pris l’habitude de marcher de façon tout à fait libre et solennelle, bousculant le long des routes quiconque vient à leur rencontre sans s’écarter ; et tout le reste d’y devenir ainsi débordant de liberté…

On peut aimer ce monde remarquez… Il suffit juste de ne pas en faire partie et de le regarder à la télé ! J’ai évoqué ailleurs le mythe de la caverne revisitée de mon auguste maître…

Sources

Platon – République, livre VIII, traduction Emile Chambry (Wikisource.org)




Endoctrinement vaccinal à l’école?

[Source : bam.news]

Le programme Eduscol incite les enseignants français à animer des activités de « sensibilisation » à la vaccination. Le Syndicat Liberté Santé a examiné le kit pédagogique et alerte : l’école est‑elle instrumentalisée pour inculquer aux élèves la propagande de l’OMS et des lobbys pharmaceutiques ?

Tandis que la campagne de vaccination contre les HPV dans les collèges bat son plein, l’Éducation Nationale se voit depuis octobre 2021 chargée par son ministère de sensibiliser les élèves à la vaccination au moyen de « guides enseignants ». Si ce sujet fait déjà partie du programme des Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), il est à noter que ce sont désormais tous les professeurs, du CP au lycée, quelle que soit la matière qu’ils enseignent, qui « sont invités à animer un débat au sein de leur classe en présentant les enjeux de la vaccination en général, et contre la COVID‑19 ou l’infection aux papillomavirus en particulier. »

Dans un contexte où le concept d’« école promotrice de santé », instigué par l’OMS, l’UNESCO et plébiscité par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), veut remplacer notre traditionnelle éducation à la santé, le Syndicat Liberté Santé, qui défend les professions et les professionnels du soin, s’inquiète de l’empiétement de l’Éducation Nationale sur le secteur médical et pharmaceutique et des mutations qui se profilent derrière le vocable de « santé ».

Dérive de la notion de santé ?

En effet, entre « éduquer à la santé », santé définie par l’OMS comme « un état de complet bien-être physique, mental et social », et promouvoir en classe la vaccination, qui est un acte médical, et des produits pharmaceutiques, comme les vaccins, il y a pour le Syndicat Liberté Santé, une nuance et une limite à respecter. De fait, nous dirigeons‑nous vers une pratique ritualisée et banalisée de la vaccination ?

Bien plus techniques que de simples affiches ou qu’une explication succincte du principe de base de la vaccination, les fiches‑ressources mises à disposition des professeurs ressemblent à s’y méprendre à un argumentaire issu de l’industrie pharmaceutique. À charge pour les professeurs de mettre ensuite cette documentation en œuvre autour d’un débat et d’activités présentées dans un kit, sur plusieurs séances avec leurs élèves, afin « d’éveiller leur sens critique » sur la thématique de la vaccination nous dit‑on. Les sources figurent dans la bibliographie.

Mais au vu de la complexité des notions abordées, il s’avère que soit ces guides en disent trop, soit ils n’en disent pas assez pour amener professeurs et élèves à véritablement pouvoir se forger un avis exhaustif et éclairé sur la question. Et pour cause, chacun son métier !

Aussi, que pensent les professeurs de cette nouvelle tâche qui leur est confiée, sur base de volontariat pour le moment ? Nous comprendrions qu’ils en soient fort embarrassés… Autant que le seraient les médecins s’il venait au Ministère de la Santé l’idée saugrenue de les inciter à dispenser cours de mathématiques ou d’arts plastiques à leurs jeunes patients…

Un kit éducatif axé sur la peur, l’hygiénisme, le conformisme
En toile de fond des activités proposées aux élèves, un même message de peur asséné en boucle sous toutes ses formes (vidéos, histoire, images à sérier, ateliers…) : peur des microbes, peur des épidémies, peur de l’autre susceptible d’être porteur de microbes contaminants, peur de soi et de se rendre coupable de contaminer les autres. Pourtant, ne vivons‑nous pas AVEC des milliards de micro‑organismes de toutes sortes depuis la nuit des temps ? Les « cartes débat » présentent des personnages « avec » ou « sans » ÉTATS D’ÂME vis-à-vis de la vaccination. Voilà qui est très questionnant. Une vaccination est indiquée ou ne l’est pas. Aussi, en quoi une vaccination est‑elle censée susciter des « états d’âme » ? On relève une absence de contradiction sensée et un parti pris évident en faveur d’une pratique inconditionnelle de la vaccination. Le personnage qui exprime être jeune et en bonne santé et ne pas avoir besoin de se faire vacciner contre le Covid, a été nommé Yves ANTY. Il est présenté comme antivax et le mot « complotiste » est lâché sur sa fiche. Où est le débat ? Trois votes à main levée sont préconisés (au début, au milieu et à la fin des débats) pour évaluer l’avis des élèves à propos de la vaccination. Or nous savons (notamment grâce à l’expérience de Asch) que par conformisme, l’individu a tendance à adopter des normes sociales et des façons d’agir et de penser pour maintenir son intégration dans le groupe, et ce même s’il est conscient que ces normes sont insensées ou contraires à son propre avis. Faut‑il voir dans ses votes non anonymes une tentative d’encourager tous les élèves à se conformer à l’idée prépondérante, ouvertement poussée vers une adhésion « sans état d’âme » à la vaccination ?

Un personnel non qualifié…

Les professions de médecins, infirmiers, pharmaciens ou de l’information médicale, sont des métiers de la SANTÉ, dont l’exercice est soumis à l’obtention d’un diplôme validant des aptitudes acquises au cours d’un enseignement théorique et pratique de plusieurs années. L’exercice de ces professions est en outre régi par le Code de la Santé publique, voire conditionné à l’inscription à un Ordre. Réaliser des tâches dévolues à ces professions sans réunir les conditions nécessaires relève d’un exercice illégal.

Les professeurs des écoles, collèges et lycées, aussi compétents et professionnels soient‑ils dans leur discipline, ne sont donc ni habilités, ni aptes à délivrer aux élèves une information juste et complète dans les règles de l’art concernant la médecine et la vaccination, pas plus qu’ils ne disposent des qualifications requises pour promouvoir des produits pharmaceutiques en classe.

Il va sans dire que le fait d’associer une campagne vaccinale à cette « sensibilisation » à la vaccination ne doit en aucun cas servir d’alibi pour légitimer ce transfert de compétences en dehors de tout cadre déontologique, ni pour écarter insidieusement les professionnels de santé de cette question qui relève pourtant de leurs strictes compétences.

Acte citoyen ou acte médical ?

L’agence Européenne du Médicament (EMA) rappelle que « toutes les informations relatives à la sécurité doivent être soigneusement prises en compte avant d’administrer ou de recommander une vaccination ». L’indication de vaccination ne peut donc s’envisager qu’après un avis médical.

Aussi, contrairement au message véhiculé par Eduscol, la vaccination ne peut être considérée que comme un acte citoyen. Il s’agit avant tout d’un acte médical nécessitant la prise en compte de la balance bénéfice‑risque individuelle de chacun.

Seul un médecin, connaissant son patient, à savoir son dossier médical, son environnement socio‑familial et ses habitudes de vie, est habilité à juger du bien‑fondé de lui proposer telle ou telle vaccination. Il incombe également au médecin de se tenir informé des dernières données acquises de la médecine et de la science afin de fournir une information claire, loyale et appropriée à son patient, en vue de recueillir son consentement libre et éclairé. Les professionnels de santé ont également le devoir d’être à jour de leurs connaissances avant de prendre la parole publiquement.

La campagne de « vaccination » Covid-19 comme référence !

Outre le fait que les guides Eduscol affirment que les injections Covid-19 sont des vaccins, de surcroît utiles, sûrs et efficaces, qui permettent de se protéger soi et les autres, et même de parvenir à une immunité collective à condition que 85 % de la population MONDIALE soit immunisée, ils proposent aux enseignants d’utiliser la campagne de « vaccination contre le Covid-19 » comme référence pour les débats.

Sur quelles sources officielles Eduscol fonde‑t-il ses allégations ?

Lire la suite de cette tribune sur https://docs.syndicat‑liberte‑sante.com/TlGr/TribuneSLSeduscol240124.pdf




Les Remèdes Naturels qu’« ILS » ne veulent pas que vous connaissiez

[Source : les-remedes-naturels.fr]

Livre de Kevin Trudeau

Les Remèdes Naturels qu’« ILS » ne veulent pas que vous connaissiez est un véritable manuel de santé qui nous dévoile notamment :

  • Les petits secrets cachés des gouvernements
  • Comment le système nous manipule
  • Pourquoi tout n’est qu’une histoire d’argent, avant tout
  • Comprendre pourquoi nous tombons malade
  • Appréhender les remèdes naturels
  • Savoir quoi faire pour guérir de pratiquement tout et ne plus être malade
  • Et bien plus encore… Regardez la vidéo ci-dessus

[Voir aussi :
La médecine spirituelle — Soigner l’âme pour guérir le corps
Comment Big Pharma corrompt la science, les médecins et les politiques publiques de santé
Le Cancer revisité
Approche de la santé par la reconnaissance de la dimension vibratoire du corps
Une autre vision des maladies infantiles
Le Mythe de l’Infection
Qu’est-ce qui nous rend réellement malades ?
Un nouveau paradigme médical
Les Racines de nos Maladies
et les nombreux autres articles du dossier Vaccins et virus]

Kevin Trudeau a une capacité hors du commun à expliquer les choses avec simplicité et clarté. Après avoir fait partie d’une certaine élite gouvernante, ainsi que de certaines sociétés secrètes, il est de ceux qui ont décidé de quitter ce monde pour dévoiler au grand public les atrocités dont ces « élites » sont capables.

Aujourd’hui, il lève le voile sur le fonctionnement du système pharmaceutique au niveau mondial.

  • Partagez et diffusez largement ! Ce livre fait vraiment changer les consciences.

À propos de l’auteur

Kevin Trudeau est un des principaux défenseurs des consommateurs américains. Ayant expérimenté le milieu élitiste de ceux qui nous dirigent de première main, il a finalement rétabli les priorités de sa vie. Sa nouvelle mission personnelle et professionnelle est d’impacter positivement l’ensemble des individus.

Kevin est connu comme l’un des grands succès américains. Il est considéré comme l’un des chefs d’entreprise les plus prolifiques des États-Unis, ayant construit un empire commercial mondial de 2 milliards de dollars. Ce qui rend ceci encore plus étonnant, c’est que Kevin n’a reçu aucune éducation formelle ; ni de la famille ; il a commencé sans argent ; n’a jamais reçu aucun capital, prêt ou financement, aucune subvention du gouvernement, et a rendu toutes ses entreprises extrêmement rentables.

Après avoir été attaqué et poursuivi dans trois continents, Kevin sait par expérience personnelle comment les grosses industries et les gouvernements tentent de discréditer les individus qui font la promotion de produits qui pourraient stopper les profits des énormes multinationales.

→ Dans ce livre, il nous dévoile tout…

À propos du traducteur

Jean-Luc Scheefer est ingénieur avant tout et a choisi de suivre ses rêves plutôt que de se conformer aux standards ou aux limites de la société.

De startup en startup, il a construit ses capacités d’entrepreneur, sa force, son adaptation, ses connaissances en termes de santé et de finances et une conviction : la santé et la liberté sont les aspects les plus importants.

Vivant maintenant une vie nomade et libre à travers le monde, il est la preuve vivante que changer de vie et atteindre ses rêves EST POSSIBLE.

Il partage aujourd’hui ses connaissances et compétences en développant notamment l’axe de la santé ainsi que celui de la finance pour que tout le monde puisse accéder à plus de tranquillité financière, le tout en parfaite santé.

→ Il avait à cœur de faire profiter la communauté francophone de ce Best-Seller remarquable, c’est chose faite !

Un petit mot du traducteur

Ce livre a déjà aidé des millions de gens aujourd’hui, à retrouver la santé, guérir du cancer, devenir leur meilleure version d’eux-mêmes.
Nous ne manquons plus d’exemples de gens qui n’ont même plus de rhume.

Si vous lisez ce livre et que vous faites ce qui est indiqué, ça fonctionnera pour vous aussi. Nous avons beaucoup apprécié l’aspect « orienté solution » de ce livre. En effet, il se détache en 2 parties :

  • Une partie est destinée à nous dévoiler ce qui se trame en coulisse,
  • une autre à nous offrir un véritable buffet de compétences, de capacités et de connaissances pour nous « sortir de leurs griffes ».

Voici une analogie tirée du livre et qui est particulièrement remplie de sens :
Imaginez que votre voyant d’huile moteur s’allume sur le tableau de bord de votre voiture. Vous avez alors 2 possibilités pour qu’il s’éteigne.

  • 1. Vous dévissez l’ampoule du voyant lumineux
  • 2. Vous remettez de l’huile dans votre moteur

Si vous pensez que dévisser l’ampoule est complètement inapproprié, c’est rassurant. Pour bien comprendre, l’analogie nous suggère que le manque d’huile est la cause, que le voyant est le symptôme, que la solution 1 est généralement un médicament et que la solution 2 est le traitement de la cause. Cette dernière est exactement ce dont il s’agit dans ce livre.

Liste des Chapitres du livre

  1. Chapitre 1
    Je devrais être mort aujourd’hui
  2. Chapitre 2
    Quel est le problème avec la santé ?
  3. Chapitre 3
    Tout n’est qu’une histoire d’argent
  4. Chapitre 4
    Qui sont « ILS » ?
  5. Chapitre 5
    Pourquoi sommes-nous malades ?
  6. Chapitre 6
    Comment ne plus jamais être malade ?
  7. Chapitre 7
    Pourquoi les gens sont-ils obèses ?
  8. Chapitre 8
    Comment perdre du poids sans effort et rester mince pour toujours
  9. Chapitre 9
    Comment lire les étiquettes d’ingrédients
  10. Chapitre 10
    Vous n’êtes pas convaincu ?
  11. Chapitre 11
    Questions fréquemment posées
  12. Chapitre 12
    Vous n’êtes toujours pas convaincu ?
  13. Chapitre 13
    Les remèdes « naturels » pour des maladies spécifiques
  14. Chapitre 14
    NATURALCURES.COM
  15. Chapitre 15
    La Solution
  16. Chapitre 16, 17, 18
    BONUS +++

Extrait du chapitre 1 —Je devrais être mort aujourd’hui

Je conduisais ma toute nouvelle corvette sur l’autoroute pour sortir de Chicago, en Illinois, profitant d’une belle journée ensoleillée. Soudain je ressentis une énorme douleur dans ma poitrine. Je pouvais à peine respirer ; la douleur était étouffante. Je me suis immédiatement rabattu sur le côté de la route. Ma vie a littéralement défilé devant mes yeux et j’ai pensé : « Oh mon dieu je suis en train d’avoir une attaque cardiaque et je n’ai que 21 ans ».

Aussi vite que la douleur était arrivée, elle disparut. Je me sentais étourdi, désorienté, et dans un état de choc et d’incompréhension sur ce qui venait juste de se passer. Je regardai vers le bas et remarquai mon nouveau téléphone de voiture, une invention qui venait juste de faire son apparition dans les alentours de Chicago. Je décrochai le téléphone, appelai ma secrétaire et lui dis : « Je crois que je viens juste d’avoir une attaque cardiaque. »

Fort heureusement pour moi, durant les mois qui suivirent je me sentis très bien. J’en conclus que si c’était une attaque cardiaque, cela n’avait pas causé de dommage majeur. Mais quelque chose s’était évidemment passé. Durant les trois semaines suivantes, je fus examiné par trois des meilleurs spécialistes cardiaques en Amérique. À l’aide des appareils médicaux de diagnostics les plus sophistiqués, il a été conclu après quelques jours de tests que j’étais né avec une malformation cardiaque, un sévère prolapsus de la valve mitrale qui me causerait sans doute des problèmes médicaux majeurs tout le long de ma vie. Il n’y avait aucun remède. Ces éminents médecins me recommandèrent des médicaments expérimentaux ou des chirurgies risquées, pour lesquelles les chances de réussite étaient très faibles. Ma vie et mes attentes venaient de raccourcir sérieusement. Je me suis alors questionné à propos de toutes ces informations, cherchant un plan d’action qui pourrait résoudre mon dilemme. J’avais 21 ans et toute ma vie devant moi, je devais faire quelque chose !

Quelques mois auparavant, j’avais assisté à un séminaire où j’avais entendu parler d’un médecin d’Harvard, nommé Yiwen Y. Tang, fondateur de la Century Clinic, à Reno, dans le Nevada, qui durant la guerre de Corée, était un chirurgien reconnu. (Aujourd’hui la clinique est appelée Sierra Integrative Medical Center). Ce médecin avait décidé que les procédures médicales standards, les médicaments, la chirurgie n’étaient pas les meilleurs moyens de prévenir et de guérir les maladies. En remplacement, il utilisait une machine à diagnostic développée en Allemagne par le docteur Reinhold Voll, appelée la machine Dermatron. À ce que l’on prétend, en quelques minutes, il pouvait diagnostiquer un problème médical dans le corps. Une fois le diagnostic complété, des remèdes homéopathiques étaient donnés pour corriger les défauts d’équilibre, renversant le processus et rétablissant ainsi l’équilibre.

À ce moment-là, ce fut pour moi une révélation. Les mots homéostasies, soins holistiques, remèdes homéopathiques, méridiens d’acupuncture, fréquence énergétique, déséquilibre, et d’autres étaient utilisés dans ce séminaire, remplaçant ce qui était pour moi, le jargon pour définir les germes, les bactéries, les virus, les médicaments, la chirurgie et la génétique. Sceptique, à peine ouvert à ces nouvelles idées, je m’envolais vers Reno, au Nevada, afin d’y rencontrer le Dr. Tang. Qu’avais-je à perdre ?

À mon arrivée, le docteur me demanda pourquoi j’étais là. Je semblais en bonne santé physique, et si jeune. Il était quelque peu perplexe concernant mon désir d’effectuer un diagnostic. La plupart de ses patients étaient âgés et avaient de sévères problèmes médicaux. Souhaitant voir si sa machine Dermatron était bien réelle, je dis simplement, « Je me sens bien. Je souhaite juste une petite vérification. »

Immédiatement, il me testa avec sa machine magique. En à peine deux minutes, alors qu’il touchait mes méridiens cardiaques avec une sonde, la machine enregistra une très faible énergie. Le docteur me regarda, quelque peu concerné, et dit, « Fils, vous avez un problème cardiaque. » J’étais abasourdi en voyant à quel point le diagnostic avait été rapide. Presque aussi vite que de le dire, « Laissez-moi regarder où cela peut être ». 

Il commença à toucher d’autres points méridiens. Quand il arriva sur la valve mitrale, la machine enregistra à nouveau une très faible énergie. Il me regarda comme si c’était logique, « Vous avez un prolapsus de la valve mitrale. » 

J’étais bouche bée. Les médecins experts avaient mis quelques jours à faire des tests et des diagnostics pour déterminer que j’avais un sévère prolapsus de la valve mitrale. Cette « machine à énergie » avait diagnostiqué le problème en quelques minutes. Je regardais le docteur et dis, « Oui je sais, et je comprends que c’est incurable. » Sa réponse me surprit, « Oui, en Amérique c’est incurable, mais il y a des traitements naturels dans d’autres pays qui peuvent inverser le processus en quelques semaines. Malheureusement la FDA n’a pas approuvé ces traitements, donc oui, en Amérique c’est incurable. » Il en vint ensuite à m’expliquer une procédure d’injection de cellules vivantes — disponible en Suisse ou à Mexico, mais non accessible en tant que traitement légal aux États-Unis — qui pouvait corriger le problème en reconstruisant le cœur, assurant ainsi que ça ne reviendrait jamais.

Très franchement, je ne pouvais en croire mes oreilles. Des traitements naturels qui fonctionnent et qui ne sont pas approuvés par la FDA ? Impossible !

Cet évènement est survenu il y a plus de 20 ans. Le traitement que j’ai suivi était très abordable, complètement naturel, sans douleur, rapide, et ça a marché ! Et encore à ce jour, cette thérapie est illégale en Amérique. La partie la plus incroyable de cette histoire est, qu’après avoir reçu ce traitement naturel interdit en Amérique, je suis retourné voir les médecins spécialistes qui avaient originellement diagnostiqué mon problème cardiaque, et je leur ai demandé à être à nouveau examiné. Ils recevaient ma requête avec indignation ; ils me dirent qu’effectuer un nouveau test était une perte de temps et d’argent, car il était impossible que ma situation ait changé en deux mois. Néanmoins, j’ai demandé que les tests soient refaits. Les médecins le prirent avec humour et ont été stupéfaits quand ils ont découvert que je n’avais plus ce prolapsus de la valve mitrale.

J’étais très excité de partager cette information avec eux concernant ce traitement qui était venu à bout de mon problème. Ces médecins souhaiteraient certainement connaître ce traitement médical complètement naturel qui avait pu guérir l’incurable ! Imaginez mon étonnement quand ils m’ont annoncé que le traitement que j’avais reçu n’avait pas pu guérir ma maladie, mais, qu’au contraire, le premier diagnostic avait dû être erroné, et que la maladie n’avait jamais existé. Je ne pouvais pas en croire mes oreilles. Ces éminents médecins n’acceptaient pas les faits : j’avais un sévère prolapsus de la valve mitrale — les images l’avaient confirmé — et maintenant je n’avais plus ce prolapsus de la valve mitrale — les images le confirmaient à nouveau…

Témoignages de lecteurs

« Lorsque j’étais très jeune, j’étais toujours très malade. J’ai essayé l’approche traditionnelle offerte par la société. J’ai écouté les docteurs et pris les médicaments qui m’étaient prescrits, mais ma santé ne semblait pas s’améliorer. En fait j’étais de plus en plus malade. Avec le temps ma confiance envers ceux que l’on considère comme étant les experts en santé s’est effritée. Malheureusement, je n’avais aucune alternative à l’époque.
Avant de lire le livre Les Remèdes Naturels “qu’ILS” ne veulent pas que vous connaissiez en 2011, je n’avais jamais fait l’expérience d’une santé optimale. Je souffrais de fatigue chronique, de problème de digestion, de maux de dos et j’avais l’impression d’être dans un constant brouillard mental. Lorsque j’ai lu le livre pour la première fois, j’ai été choqué de constater à quel point le système de santé était corrompu. Heureusement, Kevin nous donne les clés pour que l’on puisse prendre la responsabilité de notre propre santé. En appliquant l’information du livre, j’ai été en mesure d’améliorer drastiquement mon état de santé. Je me sens mieux que jamais, je n’ai plus aucune douleur ou inconfort, j’ai de l’énergie plus que jamais et une clarté mentale phénoménale. Je n’ai pas pris de médicaments depuis plus de 9 ans. Je ne me suis jamais senti aussi vivant. Je suis extrêmement reconnaissant que Kevin ait choisi de partager cette information avec le monde. Ce livre a complètement transformé ma vie. »

David CP. | Val-d’or, Québec, Canada

« Ce livre est un cadeau pour la vie. Je suis tellement heureuse à l’idée de pouvoir le consulter en français. Nous avons tellement besoin de nous rapprocher de nos racines dans les périodes de fragilité. À placer dans toutes les armoires à pharmacie de nos maisons ! »

Catherine | Paris, Seine, France

« J’avais déjà entendu parler de ce livre grâce à un club privé. Mon déclic pour le lire en anglais a été l’arrivée de mon premier enfant. Même si moi-même, je m’étais intuitivement écartée du système médical, je voulais être certaine de mon choix et avoir des arguments, des méthodes solides pour élever et éduquer mes enfants au mieux. Dans ce livre, j’ai non seulement trouvé des réponses à mes questions, mais j’ai aussi pris conscience que certains changements étaient nécessaires et vitaux pour continuer à être en bonne santé. Certains conseils du livre sont bien différents de ce que j’avais appris jusqu’à présent…
Même si je l’ai déjà lu en anglais, je n’hésiterai pas à me le procurer en français et à l’offrir autour de moi. Ce livre est une bénédiction à notre époque ! Découvrez-le, savourez-le et surtout appliquez-le, vous n’aurez presque plus jamais à vous soucier de votre santé ! »

Erysia H. | Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, France

« J’ai lu Natural Cures en anglais il y a longtemps quand il est sorti. Ce livre m’a complètement ouvert les yeux, et a changé ma vie, car je me suis rendu compte qu’il y a énormément d’options en marge de la corruption existante. En essayant la plupart, voire la grosse majorité des remèdes dont il parle, je peux affirmer que tous fonctionnent.
Aujourd’hui je continue à pratiquer de nombreuses choses que j’ai apprises dans ce livre et mon médecin m’a même dit, qu’à 43 ans, j’avais le corps d’un homme de 28 ans ainsi que toutes les constantes et tous les taux qui vont avec. »

Justin D. | Nottingham, Angleterre

« Depuis ma naissance, j’ai souffert d’asthme chronique. Opérations, médicaments, cures thermales ont été mon quotidien pendant plus de 20 ans. Quand j’ai découvert la naturopathie, cela m’a tout de suite passionné et j’ai pu considérablement améliorer ma santé. Cela m’a permis de pratiquer le sport à haut niveau et même de battre plusieurs records lorsque j’ai participé aux championnats de France d’athlétisme ! Je pensais m’y connaître en remèdes naturels, mais grâce à Kevin Trudeau cela fait près de 10 ans que je bénéficie (et que je fais bénéficier les autres) de tout ce qu’il m’a appris.
Je me réjouis à l’idée que grâce à l’édition française de ce best-seller aux États-Unis, les francophones qui ne parlent pas anglais vont pouvoir, comme moi, améliorer leur santé avec l’aide des conseils de ces précieux conseils. L’hécatombe causée par le coronavirus prouve le faible niveau de santé de la population dans les pays riches et l’impérieux besoin de renforcer le système immunitaire du plus grand nombre. Ce livre en donne la recette, et bien davantage… À votre santé! 🙂 »

Pierre-Henri K. | Guiscard, Oise, France

« Ce livre a confirmé et synthétisé ce que des années de recherches en santé naturelle m’ont appris, mais il m’a aussi appris beaucoup et m’a même amené à remettre en question certaines choses que je pensais savoir. Le texte est clair et agréable à lire, les références bibliographiques sont excellentes et on y trouve tous les outils pour reprendre pleinement le contrôle de sa santé. Il permet aussi d’entrevoir l’ampleur de la corruption des systèmes de santé partout dans le monde et qui se révèle encore un peu plus en cette période de covid-19.
Maintenant évidement, le lire c’est bien, mais c’est quand vous l’appliquerez que vous verrez les vrais changements dans votre vie. »

Étienne L. | La Courneuve, Seine-St-Denis, France

« Ce livre est une pépite d’or ! J’imaginais être en excellente santé avant la découverte de cet ouvrage. Depuis que j’ai commencé à appliquer les conseils de Kevin Trudeau, je vis de véritables transformations : ma peau est beaucoup plus belle, je suis plus en forme que jamais, j’ai davantage de concentration, je n’ai plus de maux de tête ou d’autres syndromes considérés comme “normaux”. Je me sens pleinement vivante, tout simplement. Il y a quelques années, poussée par mon envie d’aller droit au but face à ce gros livre en anglais, j’ai lu uniquement le chapitre 6. Si vous avez l’idée de faire ça, sachez qu’à mon sens, c’est une grosse erreur ! J’étais passée à côté de belles prises de conscience sur ma santé et de connaissances extraordinaires sur les industries pharmaceutique et agroalimentaire. De quoi tout simplement passer à l’action et prendre mon corps en main.
Je me réjouis donc de la sortie de cette édition française et je suis convaincue qu’elle aidera des francophones en recherche de remèdes naturels, mais aussi ceux qui, comme moi, n’imaginaient pas que leur santé pouvait passer au niveau supérieur ! J’ai une foi immense en cet ouvrage et dans les résultats que vous pouvez obtenir. »

Caroline K. | Compiègne, Oise, France

« Ce livre est incroyable ! Un ami me l’a fortement recommandé, et j’ai été ravie de le lire. Ce qui m’a vraiment parlé c’est la façon dont les industries pharmaceutiques gagnent tout cet argent en laissant les gens dans l’ignorance et la souffrance. J’ai aussi identifié des procédures de nettoyage soulignées dans le livre et j’en ai en fait suivi une. Bien qu’ayant démarré le nettoyage avec 30 kilos de trop, ma seule intention était de nettoyer mon corps. Mais le poids que j’ai perdu, combiné à la disparition de mes maux de tête, m’ont vraiment encouragée à poursuivre des alternatives naturelles. Me lever à 6 h du matin n’était pas dans mes habitudes, et je n’ai plus envie de faire une sieste l’après-midi. Je suis une nouvelle personne, et c’est vraiment excitant.
J’ai fait quelques changements dans mes habitudes alimentaires et ainsi de suite, mais je ne suis pas limitée à deux ou trois points par jour. Ce livre est vivifiant, brutalement honnête, et plein de vérité. Si vous êtes intéressé par l’amélioration de votre santé, ce livre est un incontournable. Je l’ai recommandé à toute ma famille parce qu’ils sont importants pour moi et je veux qu’ils retrouvent la pleine santé. Vous devez lire ce livre. »

J. C. | Boulder, Colorado

« C’est un très grand honneur d’apporter ma reconnaissance à cet ouvrage, dont j’ai étudié à l’époque les 3 ouvrages disponibles en langue originelle, et qui a été merveilleusement traduit afin que tous les francophones puissent y accéder. Cette information arrive à point dans un moment de crise sanitaire, qui a mis tant d’humains à genou poussés à subir une mascarade de non-sens, par manque d’information accessible au grand public et qui permettra de normaliser les esprits en orientant tant d’êtres en quête de vérité. La plus grande richesse est celle de la connaissance, qui nous permet de devenir autonomes dans tous les domaines de nos besoins essentiels et notamment celui de notre Santé corps et âme, base fondamentale du bien-être de toute la famille. Ce livre m’avait d’ailleurs motivée à faire partie de la grande aventure GIN au départ en France et je remercie Kevin Trudeau pour son remarquable travail accompli, qui a permis à tant de ceux qui ont investi plein d’énergie à poursuivre les enseignements qui ouvrent les portes à grandes prises de conscience. »

Ursula C. | Bessèges sur Cèze, Gard, France

« Ce livre est une révélation. Je savais déjà depuis longtemps que ce monde ne tournait pas rond et ce livre m’a permis de comprendre à quel point. Au niveau de la santé, même si j’ai toujours été en bonne santé, je n’imaginais pas à quel point je pouvais faire mieux. J’ai toujours eu environ deux rhumes par an, sans trop d’inquiétude et pensant que c’était normal et qu’il était inéluctable de les “attraper”. Aujourd’hui, je n’en ai plus. C’est un travail entre le corps et l’esprit et tout est expliqué dans ce livre.
Mais le plus grand changement, la plus grande bénédiction, c’est que je n’ai plus peur, ce livre a totalement changé la façon dont je vois la santé. Je n’ai plus peur de la maladie parce que je sais comment cela fonctionne, et je sais maintenant exactement quoi faire pour retrouver mon état naturel de santé. Si quelque chose devait m’arriver, je sais exactement quoi faire et où aller pour me soigner convenablement sans les effets secondaires de la médecine standard qui est plus que jamais corrompue. Qui écoutez-vous ? Celui qui prend soin de vous avant tout ou celui qui se fait de l’argent sur votre dos, sur votre santé ? Je n’ai plus peur, plus peur du cancer, plus peur des virus… Merci Kevin ! »

K. C. | Antibes, Alpes-Maritimes, France




Calibrage à l’école dès 3 ans

[Source : nice-provence.info]

Par Michel Lebon

Juillet 2019, passé inaperçu pendant les vacances scolaires, c’est Jean-Michel Blanquer, le macroniste ministre de la Rééducation nationale, qui a rendu l’école obligatoire à partir de trois ans (au lieu de six ans auparavant).

Avec Macron, son chef de tout, ces deux républicains jusqu’au bout des ongles ont fait de la surenchère à Jules Ferry et à Ferdinand Buisson, lui qui déclarait il y a un siècle :

« Pour faire un républicain, il faut prendre l’être humain si petit et si humble qu’il soit… »

Formule reprise par Macron à la cérémonie d’hommage à Samuel Paty1. Dès les premiers pas, sorti du berceau, à trois ans… Allez hop ! Directement du petit pot Blédina à la cour de récré !

Là, on peut penser que ces deux compères propagandistes n’ont pas entendu ce Ferdinand Buisson jusqu’au bout :

« …et lui donner l’idée qu’il faut penser par lui-même, qu’il ne doit ni foi, ni obéissance à personne, que c’est à lui de chercher la vérité et non pas à la recevoir toute faite d’un maître, d’un directeur, d’un chef, quel qu’il soit. »

Quel farceur ce Buisson ! Voilà du « En Même Temps » qui rappelle le « Ni dieu ni maître » de l’anarchiste Louis-Auguste Blanqui.

On peut penser que nos ambianceurs des banlieues et autres terroristes n’auraient pas martyrisé la France s’ils avaient commencé à user leurs sarouels sur les bancs de l’école dès trois ans.

[source Le Télégrame]

Dans ses vœux pour 2024, ambiance Nuit des morts-vivants2, Macron, le Premier Président qui a tout réussi, a plusieurs fois rappelé son obsession compulsive qu’il voulait FAIRE DES RÉPUBLICAINS ! Il ne pense qu’à ça. De la République ! Encore de la ripoublik ! Toujours de la Raie publique, jusqu’à la nausée.

Avec l’école obligatoire de Jules Ferry de 6 à 14 ans, on avait 8 ans pour apprendre à lire, écrire et compter.
Avec l’école obligatoire de Macron de 3 à 18 ans, on a 15 ans pour apprendre à faire un républicain.

Ici, son ministre Castaner explique les zones de tirs
pour les LBD (Lanceurs de Balles de Défense)

Je doute que Macron et ses cabinets de conseils pédagogiques aient compris que les Français n’idéalisent pas sa République sodomite. Charlotte d’Ornellas l’exprime très bien :

[NDLR Voir le propos de Charlotte d’Ornellas dans l’extrait ci-dessous :

]

Apprenons le plus tôt possible à nos enfants :

Vos grands-parents sont morts pour la France, pour votre patrie,
pas pour la république.

Quand ils seront traînés de force à la maternelle, il sera trop tard. Il est bon de rappeler que c’est l’instruction qui est obligatoire, pas l’école. Si vous ne voulez pas que votre enfant se wokise, s’interroge sur son sexe, s’LGBêtise ou toute autre coquetterie républicaine, apprenez-lui la vie vous-même, le plus longtemps possible, c’est votre droit.





Pour domestiquer les jeunes et les habituer au climat de guerre, Macron instaure le Service National Universel

[Source : les7duquebec.net]

Par Khider Mesloub

Dans cette période de marche forcée vers la guerre généralisée, illustrée par le réarmement massif des bourgeoisies occidentales et l’escalade militaire au Moyen-Orient, l’irruption de la guerre sur le continent européen (Ukraine), le régime macroniste œuvre sur le front du Travail qu’il compte militariser et criminaliser (le chômeur bénéficiaire du RSA sera désormais soumis au travail forcé et gratuit, et en cas de manquement il sera condamné à la privation de son allocation), mais également sur le front de la « Patrie », qu’il s’acharne à blinder et à armer, idéologiquement et militairement.

Le régime macroniste belliciste ne vient-il pas de voter un budget de 413 milliards d’euros de financement des Armées pour les sept années à venir, dans le cadre de la nouvelle Loi de programmation militaire en vue « de se préparer au retour des conflits de haute intensité » ? La plus importante hausse enregistrée depuis plus de 60 ans. Preuve du tournant militariste de l’État français en voie de durcissement autoritaire et de bellicisme forcené, les deux fondements constitutifs du fascisme.

Il est utile de rappeler que, pour imposer son ordre nouveau, le régime de Vichy instaure un état policier et une société militarisée. En juillet 1940, le nouveau régime de Vichy annonce la naissance des « groupements de jeunesse », qui deviendront, en janvier 1941, « les chantiers de la jeunesse », où tous les hommes de 20 ans passent obligatoirement huit mois. Lors de leur enrôlement, ces jeunes doivent soi-disant apprendre « L’amour du travail, de la discipline, de la patrie, du Maréchal et de son régime »… de fait, ils apprennent la haine, le sectarisme, la soumission et le nihilisme.

Aujourd’hui, en 2024, dans cette nouvelle ère marquée par la militarisation de la société et la caporalisation des esprits, fondements du fascisme, aux fins d’inculquer aux jeunes Français le respect aveugle de l’autorité, autrement dit, les valeurs par excellence des soldats aliénés de l’armée impérialiste, et surtout faire naître des vocations militaires chez les moins de 18 ans, le gouvernement Macron décide de réinstaurer le service militaire obligatoire, sous une nouvelle forme : le Service national universel (SNU). Le président Macron a annoncé en conférence de presse ce mardi 16 janvier que le gouvernement souhaitait aller « vers la généralisation du service national universel en seconde ». Ainsi, après plusieurs mois d’atermoiements, le gouvernement opte finalement pour un SNU obligatoire.

Le dispositif concernerait tous les jeunes âgés de 15 à 17 ans. Tous les élèves de seconde et ceux de première CAP de 6 départements devraient participer obligatoirement au SNU à partir de janvier 2024. Puis, un élargissement progressif à l’ensemble du territoire devrait avoir lieu.

Au mois de décembre dernier, sur le pont du porte-avions Charles-de-Gaulle, Macron avait martelé sa détermination à rapprocher étroitement la jeunesse de la chose militaire : « Je sais pouvoir compter sur les militaires pour faire face aux défis de renforcer les forces morales de la nation, en particulier de la jeunesse. »

Pour sa part, le Sénat, dans un rapport de juin 2022, définit clairement les réels objectifs du SNU. Il s’agit « dans une logique de contribution à l’esprit de défense, d’informer les jeunes des perspectives de carrière dans les armées et la gendarmerie, et des besoins des forces de réserves, la professionnalisation imposant un effort particulier pour susciter des vocations ». En d’autres termes, il s’agit d’une entreprise d’enrôlement et de militarisation de la jeunesse. Une politique conforme au rapport de la mission pour la résilience nationale rendu à l’automne 2022, préconisant d’augmenter « la mobilisation des effectifs susceptibles d’intervenir en première ligne en cas de crise grave ».

Dans le cadre de la domestication de la jeunesse française, de l’apprivoisement et de l’habituation au climat de guerre, ces adolescents, en intégrant le Service national universel, devront apprendre à se lever à l’aube, enfiler l’uniforme, participer à la levée du drapeau français, chanter La Marseillaise avant de se rendre à des activités diverses autour de « l’autodéfense et de l’engagement envers son gouvernement »… pourris et corrompu. Mais aussi s’intégrer dans des modules d’apprentissage sur des enjeux liés à la défense (ou à l’agression impériale), à la mémoire et à la transmission « des valeurs de la République » (c’est-à-dire valeurs bourgeoises françaises impérialistes et belliqueuses, les valeurs chauvinistes et réactionnaires réactivées dans un contexte de course à la militarisation de l’Europe).

L’instauration du SNU s’inscrit dans la politique de durcissement autoritaire et nationaliste chauvin impulsée par le régime totalitaire macroniste, qui a fait de la question de l’ordre (de la soumission aux intérêts des riches) à l’école une de ses priorités. Au reste, la généralisation du port de l’uniforme dans les établissements scolaires (écoles, collèges et lycées) répond à cet agenda d’enrégimentement de la jeunesse française.

Le gouvernement Macron entend discipliner la jeunesse et imposer les valeurs réactionnaires chauvinistes dans un contexte de militarisation de l’ensemble de la société en préparation de la guerre. Selon certaines sources, le gouvernement Macron « réfléchirait à interdire le passage du baccalauréat pendant 5 ans à quiconque refuserait de réaliser son Service National Universel ». Autrement dit, l’adolescent est sommé de s’enrôler dans le SNU, faute de quoi il sera condamné à la privation scolaire, à l’ignorance, au chômage.

Ces exercices militaires de SNU, encadrés par l’armée, seront bientôt une réalité pour les 800 000 lycéens. Une formation d’une durée de 12 jours sera imposée à tous les lycéens, et ce, sur le temps scolaire. La journée commencerait à 6 h 30 pour s’achever à 22 h 30, selon plusieurs sources. « Les rituels républicains (levée du drapeau, marseillaise…) font partie intégrante des éléments qui rythment et donnent un cadre à chaque journée », souligne l’une de ces sources.

Les jeunes devront porter un uniforme et le téléphone portable sera proscrit en journée, pour s’assurer que les jeunes ne soient pas distraits pour leur apprentissage des « valeurs républicaines » (de la bourgeoisie décadente française), selon le document officiel relatif au SNU.

Pour information, ces stages militaires ne sont pas ouverts aux journalistes. Les seules images diffusées sont celles de l’État. Aussi, pour connaître les réelles conditions du déroulement de ces stages militarisés, il faut s’en remettre aux témoignages des stagiaires. Un stagiaire interrogé par France Info a raconté son expérience :

« Ils ont fait une soirée et ils ont réveillé tout le monde avec une alarme incendie. Ils ont jeté des fumigènes et ont simulé une fusillade. Plusieurs ont perdu connaissance, fait des malaises et des crises de panique ».

Selon ce témoin, il semblerait qu’un des « cadres s’amusait à humilier les jeunes et à leur faire peur ». L’année dernière, le journal LeCanard enchaîné dévoilait que lors d’une session une vingtaine de jeunes avaient fait des malaises à Besançon et également à Nevers. Pareillement, une dizaine avait fait des malaises à Dieppe. Au total, 31 jeunes avaient fini leur stage aux urgences.

Cela étant, le coût du SNU est évalué à 3 milliards d’euros par an (au vrai, 6 milliards selon un rapport sénatorial).

« Ces milliards seraient bien plus utiles pour le service public de l’Éducation nationale, qu’aux mains des militaires », estiment nombre de syndicalistes du corps enseignant. En effet, près de 3 500 euros seront dépensés pour chaque jeune lycéen mobilisé dans le dispositif SNU. Et ce, au moment où les établissements scolaires souffrent d’une pénurie de plusieurs milliers de professeurs, entraînant une dégradation des conditions d’apprentissage pour des centaines de milliers d’élèves.

« Encadrement militaire, levée du drapeau, chant guerrier, uniforme, parcours du combattant, raid commando, etc. contribueront à l’endoctrinement des jeunes. La propagande visera à banaliser encore plus le rôle de l’armée, alors que celle-ci est en pointe dans la répression, sur le territoire français, dans les colonies et diverses régions du monde », écrivent dans leur tract plusieurs organisations politiques et syndicales.

En tout cas, le Service national universel suscite un déluge de critiques virulentes. « SNU : c’est une certaine conception de l’engagement des jeunes… bien loin du militantisme solidaire, mais bien proche des organisations paramilitaires… », dénonce un syndicaliste de l’Éducation nationale. Le SNU a également fait bondir de nombreux parents, prêts à la désobéissance civile. Un parent d’élève s’est insurgé contre cet embrigadement militariste :

« Je ne veux pas qu’on mette la petite graine de l’ordre absolu dans la tête de ma fille. Il y a quelque chose de délétère là-dedans. Et je ne veux pas de militaires autour du champ de l’éducation, ces gens-là ne sont pas des émancipateurs. ».

Dans un contexte de réarmement impérialiste et d’embrigadement militariste de la jeunesse, outre les lycéens, le gouvernement Macron compte enrôler également des étudiants. Les étudiants sont encouragés à devenir réservistes pour l’armée française en échange de l’attribution d’une allocation de 2 500 euros par an pendant cinq ans, et le financement du permis de conduire. « À côté du militaire, il y a le civil et je souhaite que nous renforcions nos capacités à nous défendre face aux nouveaux risques à travers une mobilisation de la Nation tout entière et une augmentation des réservistes aux côtés des forces de sécurité intérieure », avait déclaré Macron lors de sa campagne électorale de 2022.

Voici l’avenir « radieux » offert par le gouvernement Macron à la jeunesse française : les carrières militaires, les champs de bataille, les fronts de guerre. Une jeunesse à laquelle la France belliciste n’offre que la paix des cimetières, c’est-à-dire la guerre, ou le cimetière des usines, c’est-à-dire le chômage… ou comme le chante Desjardins « Il faudra que tu meures si tu veux vivre mon ami ».

Hitler voulait une jeunesse allemande « dure comme l’acier ». Macron veut façonner une jeunesse française idéologiquement sûre pour l’armée du grand capital mondial. Macron n’attend pas qu’elle soit « dure comme l’acier », mais sûre-soumise-docile pour le sacrifice pour les riches. Dans les deux régimes aux affinités totalitaires électives, le dessein est identique.

Khider MESLOUB