L’histoire commence à rimer…

[Source : aubedigitale.com]

Par James Rickards

La troisième guerre mondiale a-t-elle déjà commencé ?

Il ne s’agit pas d’une question facétieuse destinée à attirer l’attention. C’est une question légitime.

Il arrive souvent que des événements importants commencent par de petites choses et se développent de manière incontrôlée. Rétrospectivement, il semble évident que la guerre était inévitable. Mais sur le moment, ce n’est pas du tout évident. Les événements peuvent sembler déconnectés et il est loin d’être évident que la guerre est inévitable.

Le recul historique est de 20/20.

La Première Guerre mondiale ne s’appelait pas ainsi à l’époque. Elle s’appelait la Grande Guerre. Ce n’est qu’avec l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale que le nom de Première Guerre mondiale a été appliqué.

Et comment devrions-nous considérer le début de la Seconde Guerre mondiale ? La plupart des historiens la datent de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, le 1er septembre 1939. Cependant, de nombreux Américains datent la guerre du 7 décembre 1941, lorsque le Japon a bombardé Pearl Harbor et que les États-Unis ont déclaré la guerre au Japon.

Mais on peut pardonner aux Chinois de dire que les deux dates sont erronées. Les Chinois considèrent l’invasion de la Mandchourie par le Japon le 18 septembre 1931 comme le véritable début de la Seconde Guerre mondiale.

Une question de perspective

Le fait est que le début et la fin des guerres mondiales et d’autres conflits majeurs ne sont pas aussi tranchés que le voudraient les historiens. C’est souvent une question de culture et de perspective.

Cela nous amène à l’état actuel du monde. Quelqu’un a-t-il brandi une bannière ou déclaré que la troisième guerre mondiale avait commencé ? Non. Est-il fréquent que des guerres de broussailles et des guerres par procuration se déroulent dans plusieurs parties du monde sans qu’il y ait de danger évident qu’elles se transforment en une conflagration mondiale ?

La réponse est oui.

Les guerres qui se déroulent aujourd’hui ne sont pas toutes de petite envergure et certaines sont même très importantes. Plus important encore, elles impliquent directement ou indirectement de grandes puissances telles que les États-Unis, la Chine et la Russie, ainsi que d’importantes puissances secondaires, y compris des puissances nucléaires comme la France et le Pakistan.

En outre, les enjeux sont considérables, notamment l’avenir de l’OTAN, le contrôle de l’Europe de l’Est, le contrôle du pétrole du Moyen-Orient et l’approvisionnement mondial en uranium. Plus que l’état actuel de ces conflits, c’est la probabilité d’une escalade menant à une guerre nucléaire sans marche arrière qui est urgente.

Passons brièvement en revue ces conflits critiques. Ce faisant, n’oubliez pas que nous nous trouvons peut-être dans une période telle que les guerres des Balkans (1912-1913), qui ont précédé la Première Guerre mondiale, ou les guerres entre le Japon et la Chine (1931-1937), qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale.

Il se peut que le génie soit déjà sorti de la lampe.

L’Ukraine

L’Ukraine est le point de départ évident. La Russie est en train de gagner la guerre de manière décisive. La contre-offensive ukrainienne a été anéantie le 6 juin, puis à nouveau anéantie après un redémarrage de l’offensive à la fin du mois de juillet. L’Ukraine utilise désormais des tactiques d’infanterie légère, car ses blindés ont été détruits par les mines et l’artillerie russes et laissés en flammes sur le champ de bataille.

Les « armes miracles », notamment les batteries de missiles Patriot, l’artillerie HIMARS, les véhicules de combat Bradley, les chars Leopard, les chars Challenger et les missiles de croisière Storm Shadow ont tous été détruits par une combinaison de missiles hypersoniques russes, de défenses antiaériennes, d’artillerie ou de mines, ou ont été neutralisés par le brouillage des signaux GPS et d’autres formes de guerre électronique.

Les morts au combat ukrainiens sont estimés à plus de 200 000, et tout cela pour rien.

L’Ukraine n’a aucune chance de gagner la guerre, mais celle-ci pourrait tout de même s’intensifier. L’équipe de Biden ne veut pas admettre une défaite humiliante. Ils veulent que la guerre se poursuive jusqu’après les élections de 2024 afin d’aider les chances de réélection de Biden. Après cela, Biden (s’il gagne) abandonnera les Ukrainiens tout comme il a abandonné les Afghans en août 2021.

Maintenir la guerre signifie des actes plus agressifs en mer Noire (impliquant éventuellement des navires roumains ; la Roumanie est membre de l’OTAN), la fourniture d’armes à sous-munitions de 155 mm (qui tuent principalement des enfants lorsqu’elles n’explosent pas comme prévu) et le regroupement de troupes polonaises (un autre membre de l’OTAN) à la frontière de la Biélorussie, qui est dans une alliance conventionnelle avec la Russie. La Pologne a ses propres visées sur l’Ukraine occidentale, dans le cadre d’une renaissance de la fédération polono-lituanienne qui a duré de 1569 à 1795.

Si la Russie est poussée à couler un navire de guerre roumain ou si la Pologne pénètre en Ukraine occidentale, vous disposez d’un prétexte pour déclencher l’article 5 du traité de l’OTAN, ce qui conduirait plus ou moins directement à la Troisième Guerre mondiale, y compris à l’utilisation d’armes nucléaires tactiques. M. Biden se moque de tout cela et les bellicistes américains, comme la vice-secrétaire d’État Victoria Nuland, l’encouragent.

Parallèlement à la guerre cinétique en Ukraine, les États-Unis ont imposé des sanctions financières à la Russie. M. Biden a menacé de maintenir ces sanctions « aussi longtemps qu’il le faudra », ce qui pourrait signifier des années au vu de la tournure que prend le conflit.

Ces sanctions n’ont eu aucun impact sur le comportement ou l’économie de la Russie, mais elles ont gravement endommagé l’UE et le statut du dollar américain en tant que réserve de valeur fiable. Ces coûts économiques pour l’Occident augmenteront avec le temps.

La lutte pour l’uranium

Un autre conflit à potentiel d’escalade concerne l’État du Niger, situé dans le désert du Sahara. Un récent coup d’État militaire a renversé le gouvernement élu il y a plusieurs semaines (bien que les putschistes soutiennent que l’élection était frauduleuse). Certains sondages montrent que la junte militaire bénéficie d’un large soutien populaire.

Le Niger est le premier fournisseur d’uranium de la France, tandis que la France est l’un des plus grands constructeurs de centrales nucléaires au monde. La France a désespérément besoin de rétablir l’ordre au Niger, notamment en forçant la junte à se retirer et en rétablissant le gouvernement élu.

La France dispose de forces spéciales, dont la Légion étrangère française, prêtes à intervenir. Cependant, la France ne veut pas agir unilatéralement et tente de recruter des alliés africains pour se joindre à l’invasion.

Le groupement régional le plus important est la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui comprend à la fois des États francophones comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire et d’importants États anglophones comme le Nigeria. La France recrute la CEDEAO pour participer à son invasion du Niger.

Les membres de la CEDEAO sont divisés sur cette idée. En tout état de cause, l’action de la CEDEAO nécessiterait l’approbation de l’Union africaine et éventuellement des Nations unies, ainsi que des semaines de mobilisation. Aucune action militaire n’est donc envisageable avant plusieurs mois au plus tôt.

Rien ne prouve que la Russie ait été impliquée dans le coup d’État au Niger, mais elle en est certainement l’un des principaux bénéficiaires. La Russie est l’autre grand fabricant de centrales nucléaires, après la France.

La Russie se procure son uranium en Russie, au Kazakhstan et dans d’autres républiques d’Asie centrale. (La Russie possède également de grandes quantités de gisements d’uranium américains obtenus dans le cadre d’un accord autorisé par Hillary Clinton en échange de dons considérables à la Fondation Clinton).

Si la Russie peut couper l’accès de la France à l’uranium nigérien, elle renforcera son emprise sur l’approvisionnement mondial en uranium et consolidera sa position en tant que pays fournisseur de centrales nucléaires.

Des rumeurs (non confirmées) laissent entendre que la Russie pourrait apporter son soutien au coup d’État nigérien, notamment par le déploiement éventuel de l’armée mercenaire du groupe Wagner. Cela compliquerait grandement tout projet d’implication de la France ou de la CEDEAO.

Une fois de plus, nous aurions le spectre de la Russie (via Wagner) et de la France (membre de l’OTAN) s’affrontant dans une guerre pour l’uranium dans le désert du Sahara. Le potentiel d’escalade est évident.

À propos, la sanguinaire Victoria Nuland s’est récemment rendue au Niger et n’a pas été chaleureusement accueillie. Elle a quitté le pays les mains vides. Il ne fait aucun doute qu’elle a laissé derrière elle des menaces de soutien américain aux Français.

Un signe avant-coureur de la troisième guerre mondiale ?

Il existe de nombreuses autres zones chaudes dans le monde, notamment à Taïwan, en mer de Chine méridionale, en Syrie et en Corée du Nord. Le Pakistan est peut-être la zone la plus dangereuse en raison du conflit croissant entre le Premier ministre élu Imran Khan (aujourd’hui en prison et démis de ses fonctions) et ses partisans, d’une part, et l’armée, d’autre part.

Le chaos au Pakistan est intrinsèquement menaçant au niveau mondial, car il s’agit d’une puissance nucléaire en conflit permanent avec l’Inde, elle aussi dotée de l’arme nucléaire.

Peut-être ces conflits se résoudront-ils d’eux-mêmes avec le temps. Peut-être pas. Pour l’instant, ils sont individuellement menaçants (en raison de l’escalade) et ressemblent étrangement à la confluence des conflits qui ont précédé les deux plus grandes guerres de l’histoire.

L’histoire ne se répète peut-être pas, mais il semble qu’elle commence à rimer.

Traduction du Daily Reckoning par Aube Digitale

[Voir aussi par exemple :
« Un moment très dangereux » : Viktor Orban avertit Tucker Carlson qu’une « Troisième guerre mondiale frappe à la porte » (https://lesmoutonsenrages.fr/)
et
La troisième guerre mondiale approche (https://reseauinternational.net/).
Note de Joseph :
Cependant, la multiplication d’articles présentant la possibilité d’une troisième guerre mondiale peut traduire un processus de programmation des peuples, en les amenant par exemple à croire qu’elle est inéluctable et à en accepter l’éventualité de manière fataliste ou résignée.]




JRR Tolkien contre le monde moderne : une mise au point

Par Nicolas Bonnal

Ce texte est extrait d’un chapitre de notre deuxième livre sur Tolkien (Ed. Avatar). Le premier édité aux Belles Lettres fut traduit et publié en Russie en 2002.

But it is the aeroplane of war that is the real villain.
(Mais c’est l’avion de guerre qui est ici le vrai méchant.)

Tolkien

Nous sommes la civilisation de la destruction du monde.

Philippe Grasset

Tolkien refuse toute allégorie. Il envoie dinguer les interprètes, et il a raison, il y en a trop : faites-moi comme moi, écrivez de la fantasy, arrêtez de courir après Tolkien !1

Mais Tolkien déclare ensuite que Beren est son nom, Luthien celui de sa femme ; surtout, que le Mordor progresse à l’ouverture d’une station-service, ou l’Isengard. Puis il déclare être un hobbit, aimer fumer et qu’on le fiche en paix. Puis il se déclare même anarchiste à son fils, et pendant la guerre, tout en ajoutant que s’agenouiller devant un grand seigneur ne fait de mal à personne. Enfin il écrit qu’utiliser un bombardier reviendrait pour Frodon à chevaucher un nazgul pour libérer la comté !

Tolkien aime se contredire, suivant ses humeurs, suivant ses interlocuteurs ou lecteurs (certains l’énervent plus que d’autres), suivant les époques aussi. Par exemple il est selon nous beaucoup plus sincère contre son époque pendant la guerre qu’après. A-t-il perçu la montée terrifiante du politiquement correct à partir des années soixante ? Certainement. En outre son monde a été tellement déformé et recyclé par la sillification (mot qu’il utilise à propos d’une adaptation débile de son œuvre par… la BBC), la stupidification si l’on ose dire. Il été récupéré par la gauche anar et hippie avant de l’être par l’industrie médiatique et son goût prononcé pour les monstres de tout poil et les univers sombres et tordus. Ici Melkor, avec sa cohorte d’orques, de balrogs, de dragons, de loups-garous pouvait trouver un emploi à sa mesure, tant le satanisme de masse est devenu la culture contemporaine de la jeunesse.

Nous n’allons pas réécrire l’histoire de la critique du monde moderne. Faisons quelques rappels toutefois.

Elle émerge avec le romantisme en Angleterre et en France à l’époque de la Révolution française et de la révolution industrielle. C’est l’avènement de la vulgarité, de la masse, de la dictature, de l’industrie, de l’argent, de la pollution, de tout ce que nous adorons et déifions aujourd’hui. Balzac parle quelque part (dans Béatrix en fait) du remplacement de l’œuvre par le produit.

Car à l’époque on résiste encore un peu. Voyez Edmund Burke, gentleman britannique qui a plus fait pour la France que n’importe quel Français (pauvre Rivarol, sinistre de Maistre !) à cette tragique époque :

« … je n’aurais pas imaginé que j’aurais vécu pour voir de tels désastres s’abattre sur elle dans une nation d’hommes vaillants, dans une nation d’hommes d’honneur et de cavaliers. Je pensais que dix mille épées avaient dû sortir de leur fourreau pour venger ne serait-ce qu’un regard qui la menaçait d’insulte. Mais l’âge de la chevalerie a disparu.

Celui des sophistes, des économistes ; et les calculatrices ont réussi ; et la gloire de l’Europe s’éteint à jamais. »2

Attends Edmund, y’a Barroso ! Les économistes ont remplacé les hommes d’honneur. Nous sommes bien d’accord. Un Alexandre Dumas très inspiré, plus en tout cas que ses collègues du Panthéon, écrit lui :

— La cause la plus sacrée qu’il y ait au monde, dit Athos ; celle du malheur, de la royauté et de la religion. Un ami, une épouse, une fille, nous ont fait l’honneur de nous appeler à leur aide. Nous les avons servis selon nos faibles moyens, et Dieu nous tiendra compte de la volonté à défaut du pouvoir…

Et Athos ajoute dans ces phrases sublimes :

— … tous les gentilshommes sont frères, parce que vous êtes gentilhomme, parce que les rois de tous les pays sont les premiers entre les gentilshommes, parce que la plèbe aveugle, ingrate et bête prend toujours plaisir à abaisser ce qui lui est supérieur ; et c’est vous, vous, d’Artagnan, l’homme de la vieille seigneurie, l’homme au beau nom, l’homme à la bonne épée, qui avez contribué à livrer un roi à des marchands de bière, à des tailleurs, à des charretiers ! Ah ! d’Artagnan, comme soldat, peut-être avez-vous fait votre devoir, mais comme gentilhomme, vous êtes coupable, je vous le dis.3

Cette belle lancée est d’autant plus intéressante qu’elle concerne le roi d’Angleterre supplicié par les marchands et les agents du puritanisme qui préparent là une conquête mondiale.

Chateaubriand aussi (n’en déplaise au francophobe Tolkien !) chante et regrette sa vieille Angleterre (Old England! Voyez le King Arthur de Purcell) dans des lignes sublimes qui évoquent la Fin de l’Histoire selon Hegel, Kojève ou Fukuyama. L’Angleterre se banalise sous le règne de Rothschild et des Windsor…

« Il me semble que j’achève une course en Angleterre comme celle que je fis autrefois sur les débris d’Athènes, de Jérusalem, de Memphis et de Carthage. En appelant devant moi les siècles d’Albion, en passant de renommée en renommée, en les voyant s’abîmer tour à tour, j’éprouve une espèce de douloureux vertige. Que sont devenus ces jours éclatants et tumultueux où vécurent Shakespeare et Milton, Henri VIII et Elisabeth, Cromwell et Guillaume, Pitt et Burke ? Tout cela est fini ; supériorités et médiocrités, haines et amours, félicités et misères, oppresseurs et opprimés, bourreaux et victimes, rois et peuples, tout dort dans le même silence et la même poussière. »4

Encore n’est-on là que dans la métaphore et la nostalgie romantique. Mais Chateaubriand voit l’Angleterre déjà détruite, un siècle avant le Seigneur des anneaux. Et cela donne :

« Aujourd’hui ses vallées sont obscurcies par les fumées des forges et des usines, ses chemins changés en ornières de fer ; et sur ces chemins, au lieu de Milton et de Shakespeare, se meuvent des chaudières errantes. »

« Déjà les pépinières de la science, Oxford et Cambridge, prennent un air désert : leurs collèges et leurs chapelles gothiques, demi-abandonnés, affligent les regards ; dans leurs cloîtres auprès des pierres sépulcrales du moyen âge, reposent oubliées les annales de marbre des anciens peuples de la Grèce ; ruines qui gardent les ruines. »5

Après ces rappels, voyons un peu Tolkien, sa description de la destruction du monde, sa description du monde moderne donc : anéantissement de la nature et des paysages traditionnels, constructions hideuses et polluantes, pullulement de ruffians et de règlements (il me semble qu’on a tout résumé là). C’est dans le Seigneur des Anneaux, épisode proche de notre âge de fer rouillé (ou de laiton), qu’il a précisément donné ces descriptions. Alors on l’écoute :

« Il y avait là de nombreuses maisons, chambres, salles et passages creusés dans la face intérieure des murs, de sorte que le cercle découvert était surplombé d’innombrables fenêtres et portes sombres. Des milliers de personnes pouvaient habiter là, ouvriers, serviteurs, esclaves et guerriers avec de grands approvisionnements d’armes, des loups étaient nourris et logés en dessous dans de profondes tanières. La plaine aussi était forée et creusée. Des puits s’enfonçaient loin dans le sol, l’orifice en était recouvert de monticules bas et de dômes de pierre, de sorte qu’au clair de lune le Cercle d’Isengard avait l’air d’un cimetière de morts agités (a graveyard of unquiet dead). Car la terre tremblait. Les puits descendaient par de nombreuses pentes et escaliers en spirale vers des cavernes profondes, là, Saroumane avait des trésors, des magasins, des armureries, des forges et de grands fourneaux. Des roues d’acier y tournaient sans répit, et les marteaux y résonnaient sourdement. La nuit, des panaches de vapeur s’échappaient des trous d’aération, éclairés par en dessous de lueurs rouges, bleues ou d’un vert vénéneux (venomous green). »6

Un cimetière de morts agités… Le monde moderne est avant tout une « déformation dégoûtante », comme dit Lovecraft, de ce qui était original et ancien. C’est ainsi que Tolkien décrit cet endroit similaire à la tour de Barad-dûr, dont le nom vient du turc (bahadir, le héros) :

« L’Isengard était une étonnante place forte, et elle avait longtemps été belle, là avaient résidé de grands seigneurs, les gardiens du Gondor à l’Ouest, et des sages qui observaient les étoiles. Mais Saroumane l’avait lentement adaptée à ses desseins mouvants et, à son idée, bien qu’il s’abusât, améliorée, car tous ces artifices et dispositifs ingénieux, pour lesquels il abandonna sa sagesse antérieure et qu’il se plaisait à imaginer siens, ne venaient que du Mordor, de sorte que ce qu’il faisait n’était rien d’autre qu’une copie en petit modèle d’enfant ou flatterie d’esclave de ces vastes forteresse, armurerie, prison, fourneau à grande puissance, qu’était Barad-dûr, la Tour Sombre, qui ne souffrait pas de rivale et se riait de la flatterie, attendant son heure, invulnérable dans son orgueil et sa force incommensurable. »7

Sylvebarbe, lui, comprend enfin la menace, faite de rouages, de métaux et puissance :

« Je crois comprendre à présent ses desseins. Il complote pour devenir une Puissance. Il a un esprit de métal et de rouages, et il ne se soucie pas des choses qui poussent, sauf dans la mesure où elles lui servent sur le moment. Et il est clair maintenant que c’est un traître noir. Il s’est acoquiné avec des gens immondes, avec des Orques. Brm, houm ! Pis encore : il leur a fait quelque chose, quelque chose de dangereux. Car ces Isengardiens ressemblent davantage à de mauvais Hommes. C’est une marque des choses néfastes qui vinrent dans les Grandes Ténèbres parce qu’elles ne peuvent supporter le Soleil, mais les Orques de Saroumane le peuvent, même s’ils le détestent. Je me demande ce qu’il a fait. Sont-ce des Hommes qu’il a dégradés ou a-t-il métissé la race des Orques avec celle des Hommes ? Ce serait là un noir méfait ! »8

Et dans le fameux chapitre du nettoyage de la comté, Tolkien démonte tout le mécanisme du monde dit moderne : comment on veut gagner plus, comment on saccage tout, comment on contraint tout ; comment on réalise le socialisme dont les factions, dit-il quelque part, se disputent durant la « Deuxième Guerre Mondiale » (c’est ce que disent et constatent aussi les libertariens).

« Tout a commencé avec La Pustule, comme on l’appelle, dit le Père Chaumine, et ça a commencé aussitôt après votre départ, Monsieur Frodon. Il avait de drôles d’idées, ce La Pustule. II semble qu’il voulait tout posséder en personne, et puis faire marcher les autres. Il se révéla bientôt qu’il en avait déjà plus qu’il n’était bon pour lui, et il était tout le temps à en raccrocher davantage, et c’était un mystère d’où il tirait l’argent : des moulins et des malteries, des auberges, des fermes et des plantations d’herbe. Il avait déjà acheté le moulin de Rouquin avant de venir à Cul de Sac, apparemment… Mais à la fin de l’année dernière, il avait commencé à envoyer des tas de marchandises, pas seulement de l’herbe. Les choses commencèrent à se raréfier, et l’hiver venait, aussi. Les gens s’en irritèrent, mais il avait une réponse toute prête. Un grand nombre d’Hommes, pour la plupart des bandits, vinrent avec de grandes charrettes, les uns pour emporter les marchandises au loin dans le Sud, d’autres pour rester. Et il en vint davantage. Et avant qu’on sût où on en était, ils étaient plantés par-ci par-là dans toute la Comté, et ils abattaient des arbres, creusaient, se construisaient des baraquements et des maisons exactement selon leur bon plaisir. Au début, les marchandises et les dommages furent payés par La Pustule, mais ils ne tardèrent pas à tout régenter partout et à prendre ce qu’ils voulaient. »9

Les choses s’aggravent bien sûr :

« Et puis il y eut quelques troubles, mais pas suffisamment. Le vieux Will le Maire partit pour Cul de Sac afin de protester, mais il n’y arriva jamais. Des bandits mirent la main sur lui et l’enfermèrent dans un trou à Grand’Cave, où il est toujours. Après cela, c’était peu après le Nouvel An, il n’y eut plus de Maire et La Pustule s’appela Shiriffe en Chef, ou simplement Chef, et fit ce qui lui plaisait, et si quelqu’un se montrait “arrogant”, comme ils disaient, il prenait le même chemin que Will. »

Ce shériff fait penser à celui de Nottingham ! Ensuite comme chez Chesterton10, on s’en prend au tabac, à la boisson, à tout ce qui est bon :

« II ne restait plus rien à fumer, sinon pour les Hommes, et le Chef, qui n’en tenait pas pour la bière, sauf pour ses Hommes, ferma toutes les auberges, et tout, à part les Règles, devint de plus en plus rare, à moins qu’on ne pût cacher un peu de ce qui nous appartenait, quand les bandits faisaient leur tournée de ramassage pour “une juste distribution” : ce qui signifiait qu’ils l’avaient et pas nous, excepté les restes qu’on obtenait aux Maisons des Shiriffes, si on pouvait les avaler. Tout était très mauvais. Mais, depuis l’arrivée de Sharcoux, ç’a été la ruine pure. »11

Chesterton a écrit des passages de la même veine (je veux dire : vraiment de la même veine), en 1925 encore, dans The improbable success of Mr Owen Hood.

Après cette aggravation (communisme, économie de guerre…), on en arrive à la phase terminale :

« Sharcoux est le plus grand bandit de tout le tas, semble-t-il, répondit Chaumine. C’est vers la dernière moisson, à la fin de septembre peut-être, qu’on a entendu parler de lui pour la première fois. On ne l’a jamais vu, mais il est là-haut à Cul de Sac, et c’est lui le véritable Chef à présent, je pense. Tous les bandits font ce qu’il ordonne, et ce qu’il ordonne, c’est surtout : taillez, brûlez et ruinez, et maintenant, ça en vient à tuer. II n’y a plus même de mauvaises raisons. Ils coupent les arbres et les laissent là, ils brûlent les maisons et ne construisent plus. »12

Comme on boit du petit lait en liant ces lignes immortelles, on continue :

« Prenez le moulin de Rouquin, par exemple. La Pustule l’a abattu presque dès son arrivée à Cul de Sac. Puis il a amené un tas d’hommes malpropres pour en bâtir un plus grand et le remplir de roues et de machins étrangers. Seul cet idiot de Tom a été content, et il travaille à astiquer les roues pour les Hommes, là où son papa était le Meunier et son propre maître. L’idée de La Pustule était de moudre davantage et plus vite, ou c’est ce qu’il disait. Il a d’autres moulins semblables. Mais il faut avoir du blé pour moudre, et il n’y en avait pas plus pour le nouveau moulin que pour l’ancien. Mais depuis l’arrivée de Sharcoux on ne moud plus de grain du tout. Ils sont toujours à marteler et à émettre de la fumée et de la puanteur, et il n’y a plus de paix à Hobbitebourg, même la nuit. Et ils déversent des ordures exprès, ils ont pollué toute l’Eau inférieure, et ça descend jusque dans le Brandevin. S’ils veulent faire de la Comté un désert, ils prennent le chemin le plus court. Je ne crois pas que cet idiot de La Pustule soit derrière tout cela. C’est Sharcoux, m’est avis »13

ensuite les hobbits découvrent leur propre territoire dévasté et saccagé par les innovateurs et progressistes, les investisseurs et les planificateurs (c’est Byron qui dans Manfred conjure ainsi les démons : you agencies!) :

« Ce fut une des heures les plus tristes de leur vie. La grande cheminée s’éleva devant eux, et, comme ils approchaient du vieux village de l’autre côté de l’Eau, en passant entre des rangées de nouvelles et vilaines maisons, ils virent le nouveau moulin dans toute sa rébarbative et sale laideur : grand bâtiment de brique à cheval sur la rivière, qu’il polluait d’un débordement fumant et nauséabond. Tout au long de la Route de Lézeau, les arbres avaient été abattus. »14

Ce qui rassure c’est qu’il y a toujours des imbéciles pour apprécier cela (aujourd’hui pour ne plus le voir).

Voyons maintenant ce que dit Tolkien de tout cela dans sa correspondance.

Des Orques et des hommes sauvages tout d’abord :

« Dans le cas de ceux qui sortent aujourd’hui de prison “soumis à un lavage de cerveau”, brisés ou fous, faisant l’éloge de leurs tortionnaires, une telle délivrance immédiate n’est généralement pas visible. »15

Le terme de brainwashing est étonnant pour un auteur comme Tolkien. On n’est pas dans le Candidat mandchourien tout de même ! Ce serait là un orque : un être torturé et transformé pour les besoins de la guerre, un elfe brainwashé…

Il précise ailleurs sa pensée sur ce point :

« Car nous tentons de conquérir Sauron avec l’Anneau. Et nous réussirons (semble-t-il). Mais la pénalité est, comme vous le savez, d’engendrer de nouveaux Saurons et de transformer lentement les hommes et les elfes en orques. »16

Dans cette même lettre à son fils Christopher, Tolkien n’hésite pas à écrire cette phrase :

« Eh bien, vous voilà : un hobbit parmi les Urukhai. Gardez votre passe-temps dans votre cœur et pensez que toutes les histoires ressemblent à cela lorsque vous y êtes. Vous êtes dans une très belle histoire ! »17

Demeurer un hobbit au milieu des orques, tout un programme…

Sur l’esprit d’Isengard et la destruction d’Oxford, il ose aussi cette comparaison :

« Même si l’esprit de “Isengard”, sinon du Mordor, est bien sûr toujours présent. Le projet actuel de détruire Oxford pour y installer des automobiles est un cas exemplaire. »18

Tolkien et la menace américaine dans le monde dit moderne ? Voici ce qu’il écrit à son fils au moment de la terrifiante conférence de Téhéran :

« Ma chérie,
Le Ballyhoo de Téhéran… Je dois admettre que j’ai souri d’une sorte de sourire maladif… quand j’ai entendu parler de ce vieux meurtrier assoiffé de sang Joseph Staline invitant toutes les nations à rejoindre une heureuse famille de gens dévoués à l’abolition de la tyrannie et de l’intolérance ! »19

L’oncle Joe, le copain du socialiste Roosevelt, était invité à célébrer avec lui la conquête de l’Europe, les droits de l’homme et tout le reste : mais le pire était à venir après la guerre, à savoir l’homogénéisation et l’américanisation du monde. Lisez ces lignes extraordinaires et presque comiques (la séquelle de pays arriérés à conquérir pour le féminisme et la marchandise US) :

« Plus les choses deviennent grandes, plus le globe devient petit et plus terne ou plat. Cela devient une foutue petite banlieue de province. Lorsqu’ils ont introduit l’assainissement américain, le moral, le féminisme et la production de masse dans tout le Proche-Orient, le Moyen-Orient, l’Extrême-Orient, l’URSS, la Pampa, le Gran Chaco, le bassin danubien, l’Afrique équatoriale, Hither Further et Inner Mumboland, Gondhwanaland., Lhassa et les villages du plus sombre Berkshire, comme nous serons heureux. »20

Sur le féminisme américain et sa tendance profonde à transformer le monde en nursery et les citoyens en enfants, Chesterton avait aussi tout dit dans son opus américain. Debord dira lui que dans un monde unifié on ne saurait s’exiler. Tolkien aussi, dans cette même lettre spéciale adressée donc à Christopher le 9 décembre 1943 :

« En tout cas, cela devrait réduire les déplacements. Il n’y aura nulle part où aller. Les gens iront donc (à mon avis) d’autant plus vite. Le colonel Knox affirme que les ⅛ de la population mondiale parle “anglais”, et qu’il s’agit du groupe linguistique le plus important. Si c’est vrai, putain de honte — dis-je. Que la malédiction de Babel frappe toutes leurs langues jusqu’à ce qu’ils ne puissent que dire “baa baa”. Cela signifierait à peu près la même chose. »21

Et la cerise sur le gâteau sur la société américanisée et cosmopolite :

« Je pense que je vais devoir refuser de parler autre chose que le vieux mercien.

Mais sérieusement : je trouve cet américano-cosmopolitisme très terrifiant. »22

On comprend pourquoi il redoutait pour son roman la récupération et la pollution commerciale américaine et mondiale ! Parler en vieux mercien pour ne plus se faire comprendre… Et de rappeler qu’il aime l’Angleterre, mais certainement pas le Commonwealth (grrr… dit-il en énonçant cet infâme vocable). Chesterton avait aussi jadis remis Kipling à sa place, et considéré, dans ses Hérétiques, d’un œil les mondialistes post-impériaux comme l’inénarrable et médiocre H. G. Wells…

« Car j’aime l’Angleterre (pas la Grande-Bretagne et certainement pas le Commonwealth britannique (grr !))… »23

Théophile Gautier, de passage à Grenade (où nous résidons une partie de l’année) avait un jour écrit aussi ces belles et tristes lignes un siècle avant Tolkien ou presque :

« C’est un spectacle douloureux pour le poète, l’artiste et le philosophe, de voir les formes et les couleurs disparaître du monde, les lignes se troubler, les teintes se confondre et l’uniformité la plus désespérante envahir l’univers sous je ne sais quel prétexte de progrès.

Quand tout sera pareil, les voyages deviendront complètement inutiles, et c’est précisément alors, heureuse coïncidence, que les chemins de fer seront en pleine activité. À quoi bon aller voir bien loin, à raison de dix lieues à l’heure, des rues de la Paix éclairées au gaz et garnies de bourgeois confortables ? »24

Nous en revenons à notre citation initiale. La catastrophe de l’aviation moderne et des bombardements qui mettent fin à la guerre :

« Mais c’est l’avion de guerre qui est le véritable méchant. Et rien ne peut vraiment adoucir mon chagrin que vous, mon bien-aimé, ayez un quelconque lien avec cela. Mes sentiments sont plus ou moins ceux qu’aurait eus Frodon s’il avait découvert des Hobbits apprenant à monter des oiseaux Nazgûl, “pour la libération de la Comté”. »25

Oui, la libération fait bien rire quand elle est gagnée à ce prix.

Mais on comparera ces lignes de Bernanos à celles de Tolkien :

« Je me permettrai pourtant de revenir sur ce type si parfaitement représentatif, en un sens, de l’ordre et de la civilisation des machines, l’aviateur bombardier. Torchez-vous une dernière fois les yeux, et revenons si vous le voulez bien à l’aviateur bombardier. Je disais donc que le brave type qui vient de réduire en cendres une ville endormie se sent parfaitement le droit de présider le repas de famille, entre sa femme et ses enfants, comme un ouvrier tranquille sa journée faite. »26

Bernanos ajoutait dans son même beau pamphlet qu’avant la Grande Guerre nous vivions comme dans la Comté — ou presque.

« J’ai vécu à une époque où la formalité du passeport semblait abolie à jamais. N’importe quel honnête homme, pour se rendre d’Europe en Amérique, n’avait que la peine d’aller payer son passage à la Compagnie Transatlantique. Il pouvait faire le tour du monde avec une simple carte de visite dans son portefeuille. »27

Tolkien insiste : il déteste cette guerre et son monde, ses conséquences et ses vainqueurs. Il écrit encore :

« Mais dans ce cas, comme je ne connais rien de l’impérialisme britannique ou américain en Extrême-Orient qui ne me remplisse de regret et de dégoût, je crains de ne pas être soutenu même par une lueur de patriotisme dans cette guerre qui reste. Je n’y souscrirais pas un sou, encore moins un fils, si j’étais un homme libre. Cela ne peut profiter qu’à l’Amérique ou à la Russie. »28

Oui, avec le triomphe du communisme en Europe pour les cinquante années à suivre ; et avec ensuite la folie américaine de prolonger l’existence de l’OTAN pour achever de détruire l’Europe. Finalement le Brexit redonne ses lettres de noblesse à l’Angleterre et à son fidèle et champêtre allié gallois (ses archers détruisaient nos armées au quatorzième siècle)…

À propos de la destruction de l’Europe, Tolkien se met à parler de Berlin et de sa prochaine prise catastrophique par l’armée rouge :

« Je viens d’apprendre la nouvelle….. Des Russes à 60 milles de Berlin. Il semble que quelque chose de décisif pourrait bientôt se produire. La destruction et la misère effroyables de cette guerre augmentent d’heure en heure : destruction de ce qui devrait être (en fait est) la richesse commune de l’Europe et du monde, si l’humanité n’était pas si obsédée, richesse dont la perte nous affectera tous, vainqueurs ou non. . Pourtant, les gens se réjouissent d’entendre parler des files interminables, longues de 40 miles, de misérables réfugiés, de femmes et d’enfants affluant vers l’Ouest, mourant en chemin. Il ne semble plus y avoir de pitié ou de compassion, ni d’imagination, en cette heure sombre et diabolique. Je ne veux pas dire par là que tout ne peut pas, dans la situation actuelle, principalement (pas uniquement) créé par l’Allemagne, soit nécessaire et inévitable. Mais pourquoi se réjouir ! Nous étions censés avoir atteint un stade de civilisation dans lequel il était peut-être encore nécessaire d’exécuter un criminel, mais pas de se réjouir, ni de pendre sa femme et son enfant près de lui pendant que la foule des orques huait. La destruction de l’Allemagne, même si elle est 100 fois méritée, est l’une des catastrophes mondiales les plus épouvantables. »29

Massacre des femmes et des enfants d’abord, des prisonniers et des réfugiés allemands, destruction de la plus importante civilisation-société européenne, dimension diabolique de l’heure. Que demander de plus à nos gouvernements démocratiques ? Les millions de morts de famine de l’après-guerre !30

Tolkien reconnaît aussi que la guerre n’a pas été le fait des seuls allemands. Il n’est pas le seul et voyez — parmi beaucoup d’autres — le très bon livre de mon ami Guido Preparata à ce sujet.31

Et comme Bernanos Tolkien dénonce dans cette lettre fantastique et eschatologique la guerre des machines :

« Eh bien, eh bien — vous et moi ne pouvons rien y faire… Eh bien, la première Guerre des Machines semble tirer vers son dernier chapitre non concluant — laissant, hélas, tout le monde plus pauvre, beaucoup de personnes endeuillées ou mutilées et des millions de morts, et une seule chose triomphante : les Machines. À mesure que les serviteurs des Machines deviennent une classe privilégiée, les Machines vont devenir énormément plus puissantes. Quelle est leur prochaine action ?… »32

Il nous semble important d’ajouter qu’aujourd’hui les (jeunes) gens les plus riches du monde, les nouveaux « 300 » de Rathenau (et non de Léonidas) sont les maîtres des ordinateurs et des réseaux, qu’ils sont presque tous américains, de Gates à Zuckerberg en passant par Dell, Page et Bryn de Google. Et que le monde de Tolkien, ô comble de l’horreur été totalement recyclé et caricaturé, souillé et profané par ces agents. Même Gollum devient une entité numérique dans l’adaptation si frauduleuse du livre…

Mais la transformation du monde en dystopie a aussi été dénoncée par l’écrivain William Gibson père du cyberspace. Dans ces conditions…

Dans ces conditions, demeurons optimistes :

« … et c’est ainsi que, si l’on veut aller jusqu’à la réalité de l’ordre le plus profond, on peut dire en toute rigueur que la “fin d’un monde” n’est jamais et ne peut jamais être autre chose que la fin d’une illusion. »33

Nicolas Bonnal

Remarques

1 Voyez nos infortunées et imaginatives fictions : Les Maîtres carrés ; les Territoires protocolaires (Michel de Maule) ; les contes latinos (publiés par Michel de Maule) ; Nev le bureaucrate (en PDF, sur france-courtoise.info)

2 Burke, Réflexions sur la Révolution en France, p.63

3 Dumas, Vingt ans après, chapitre LXI

4 Mémoires d’Outre-tombe, 3 L27 Chapitre 11

5 ibid.

6 Les Deux Tours, chapitre 8

7 ibid., ch. 4

8 Le retour du roi, chapitre Le nettoyage de la comté

9 ibid.

10 Voyez l’Auberge volante, The Flying Inn

11 Le nettoyage de la comté, suite

12 ibid.

13 Le nettoyage de la comté, suite

14 ibid.

15 Lettres de Tolkien, Extrait d’une lettre à Miss J. Bum (ébauche) 26 juillet 1956

16 Lettres de Tolkien, Extrait d’une lettre à Christopher Tolkien du 6 mai 1944

17 ibid.

18 ibid., To Michael Straight [ébauches], février 1956

19 Lettres de Tolkien ; À Christopher Tolkien 20 Northmoor Road, Oxford, 9 décembre 1943

20 ibid.

21 ibid., à Christopher Tolkien 20 Northmoor Road, Oxford, 9 décembre 1943

22 ibid.

23 Toujours la même lettre !

24 Théophile Gautier, Voyage en Espagne.

25 Lettres de Tolkien, Extrait d’une lettre à Christopher Tolkien du 29 mai 1945

26 Bernanos, La France contre les robots, chapitre 8

27 ibid. chapitre I

28 Lettres de Tolkien, Extrait d’une lettre à Christopher Tolkien du 29 mai 1945

29 Lettres de Tolkien, à Christopher Tolkien 20 Northmoor Road, Oxford, 30 janvier 1945 (FS 78)

30 Voyez James Bacques, Other losses.

31 Guido Preparata, évoquant Hitler

32 Lettres de Tolkien, à Christopher Tolkien, Oxford, 30 janvier 1945 (FS 78)

33 René Guénon, Le règne de la quantité, chapitre LX, dernières lignes…




Les BRICS — un instrument clé pour l’établissement du nouvel ordre mondial

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca

Après avoir publié deux articles successifs sur le Sommet des BRICS à Johannesburg1, dans lesquels je montrais que ce conglomérat de pays ne représente pas une alternative à la mondialisation unipolaire, le document final2 de cette réunion confirme pleinement mon approche. Les BRICS représentent un élément clé de la stratégie mondialiste de mise en œuvre d’un coup d’État global et d’établissement du Nouvel Ordre Mondial.

Avant d’entrer dans l’examen de ce document, je ferai quelques remarques générales. Depuis l’émergence de cette organisation jusqu’à aujourd’hui, il existe un décalage frappant entre la propagande vantant les mérites des BRICS en tant qu’alternative au système international mondialiste et leurs documents officiels. Alors que la propagande présentait cette initiative comme une rupture majeure, issue de la volonté des économies émergentes de s’émanciper de la domination impériale de l’Occident collectif, les documents officiels, au contraire, montrent sans ambiguïté une obéissance totale à l’agenda fixé par les mondialistes pour la création d’un ordre mondial unipolaire sous un centre de commandement unique. Pour constater cette divergence, il suffit de parcourir attentivement les documents officiels de toutes les réunions de cette organisation.

Toute la philosophie politique qui émane de ces textes est imprégnée par l’esprit du néolibéralisme mondialiste, par le mythe du libre-échange comme élément clé, par l’exaltation des investissements étrangers dans les économies de tous les pays, par la primauté de l’économie et, plus largement, par le mythe du progressisme, du scientisme et de la technolâtrie.

Le premier constat serait donc que les « élites politiques » de ces pays ont été colonisées mentalement de manière irrémédiable. Le poison idéologique de l’Occident qui s’est répandu dans le monde entier a dévasté tout système de valeurs traditionnel, imposant son propre paradigme comme système de référence unique, indiscutable et axiomatique. Et les péroraisons de certains dirigeants officiels de ces pays sur la préservation des traditions nationales ne sont rien d’autre que des simulacres ou peut-être des illusions de quelques provinciaux incapables de saisir la vue d’ensemble des processus qui se déroulent à l’échelle mondiale.

La deuxième remarque fondamentale concerne l’affiliation totale de ces pays à tous les organismes internationaux par lesquels l’élite mondialiste établit le nouvel ordre mondial : ONU, FMI, OMS, OMC, Banque des règlements internationaux, etc. Comme nous l’avons déjà noté, s’engager fermement et servilement à mettre en œuvre les dispositions de l’Agenda de l’ONU pour le développement durable, à se conformer aveuglément à toutes les ordonnances de l’OMS relatives aux fausses pandémies, etc., à obéir au mythe du « réchauffement climatique », à mettre en œuvre la numérisation totale et le contrôle total des citoyens, etc. révèle une relation de subordination à un centre de commandement unique qui s’impose par le biais de ces institutions internationales.

Je rappelle ici une vérité bien connue. Avec le lancement du processus de déréglementation et l’imposition du libre-échange comme norme obligatoire pour tous les États du monde, les États en tant qu’acteurs des relations internationales se sont retrouvés subordonnés à des entités économiques, à savoir les sociétés transnationales, qui sont devenues les principaux acteurs à l’échelle mondiale qui façonnent le monde en fonction de leurs propres intérêts privés. Il suffit de citer ici le livre de David C. Korten « When Corporations Rule the World » [« Quand les entreprises dirigent le monde »] écrit il y a trois décennies. Et au cours des trente années qui ont suivi la publication de ce livre, les entreprises ont acquis un pouvoir infiniment plus grand, subordonnant totalement la politique, l’administration des pays et les organisations internationales. En ce sens, les pays BRICS ne sont pas une exception, mais figurent dans le registre commun des pays soumis à un profond processus de désouverainisation.

Je voudrais également préciser ici que toute la rhétorique du conglomérat des BRICS ne mentionne rien au sujet d’une éventuelle stratégie de développement alternative. Par exemple, pas un mot sur le rejet de la pensée unique en économie. Pas un mot sur le protectionnisme, le nationalisme économique, la défense des marchés nationaux contre l’invasion des capitaux et des biens étrangers, sur l’économie de proximité ou, pour citer un auteur célèbre, sur la splendeur d’une économie moléculaire. « Small Is Beautiful » [« Ce qui est petit est beau »], disait à juste titre E.F. Schumacher3. Et pour le plus grand bénéfice des gens, mais pas des requins du capitalisme mondialiste. Vous souvenez-vous de cette phrase brillante ? « C’est l’économie, idiot ! »4

Et parce que les braves dirigeants des pays BRICS ne sont pas stupides, ils rejettent toute hérésie qui mettrait en péril le système économique dominé et sa religion unique. La vision d’un Alexander Hamilton ou d’un Friedrich List est oubliée, de même que toute l’école de pensée basée sur le patriotisme économique, aussi appelé souveraineté économique.

La gigantomanie mondialiste, avec à sa base les quatre « valeurs fondamentales » — la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes — sous-tend les principes d’activité des pays BRICS, contribuant ainsi pleinement à la disparition définitive des États et des nations dans le melting-pot mondial.
Passons maintenant à l’examen de la déclaration finale du sommet des BRICS en Afrique du Sud. Nous reproduisons ici le nom complet de ce document : « Déclaration de Johannesburg II. Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif, Sandton, Gauteng, Afrique du Sud, 23 août 2023 »5. Nous citerons des extraits de ce long document sans faire trop de commentaires.

« 3. Nous réitérons notre engagement en faveur d’un multilatéralisme inclusif et du respect du droit international, y compris les objectifs et les principes inscrits dans la Charte des Nations unies (ONU), qui en est la pierre angulaire indispensable, ainsi que le rôle central de l’ONU dans un système international… ».

L’ONU est donc pour eux une autorité incontestable, alors que c’est à travers elle que s’exerce la gouvernance mondiale.

« 5… Nous appelons également à accroître le rôle et la part des femmes des EMDC à différents niveaux de responsabilité dans les organisations internationales ».

L’accent mis sur le rôle des femmes dans la politique, la société, les affaires, etc. fait partie de l’idéologie féministe en tant que stratégie visant à détruire la famille par la masculinisation des femmes.

« 6. À cet égard, nous soulignons qu’ils devraient être mis en œuvre au niveau de la gouvernance mondiale ainsi qu’au niveau national ».

Le terme de gouvernance mondiale implique l’exercice d’un pouvoir mondial à partir d’un centre unique.

« 7. Nous soutenons une réforme globale de l’ONU, y compris de son Conseil de sécurité, en vue de la rendre plus démocratique, plus représentative, plus efficace et plus efficiente, et d’accroître la représentation des pays en développement au sein du Conseil afin que celui-ci puisse répondre de manière adéquate aux défis mondiaux actuels et soutenir les aspirations légitimes des pays émergents et en développement d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, y compris le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, à jouer un rôle plus important dans les affaires internationales, en particulier au sein des Nations unies, y compris de son Conseil de sécurité ».

La « réforme de l’ONU » est l’appât fondamental pour les dirigeants de ces pays, qui pensent ainsi échapper à la domination de leurs anciens oppresseurs. Mais comme ce ne sont pas les États, mais les entités privées qui déterminent la politique au niveau international, ces changements ne seront probablement que décoratifs.

« 8. Nous réaffirmons notre soutien au système commercial multilatéral ouvert, transparent, juste, prévisible, inclusif, équitable, non discriminatoire et non fondé sur des règles, dont l’Organisation mondiale du commerce (OMC) est le cœur, avec un traitement spécial et différencié (TSD) pour les pays en développement, y compris les pays les moins avancés… ».

L’acceptation de l’OMC en tant qu’organe de régulation du commerce international est une autre preuve de la subordination de ces pays à la stratégie mondialiste. Toute revendication d’avantages et de privilèges au sein de cette organisation est la preuve d’une naïveté ou d’une hypocrisie flagrantes.

« 9. Nous appelons à la nécessité de progresser vers la mise en place d’un système de commerce agricole équitable et axé sur le marché… »

L’agriculture vue comme un agrobusiness pour conquérir de nouveaux marchés a déjà ses champions. Monsanto, Vanguard, Black Rock, Bill Gates, George Soros, etc. ils continueront à faire de toutes les terres du monde leur propriété privée. Et le régime de libre-échange et l’adhésion à l’OMC ne récompensent aucune mesure protectionniste au niveau national.

« 10. Nous sommes favorables à un solide filet de sécurité financier mondial, avec en son centre un Fonds monétaire international (FMI) fondé sur des quotes-parts et doté de ressources suffisantes… »

Reconnaître le FMI comme une institution qui aurait un rôle positif pour les pays du monde revient à ignorer complètement ses fonctions et les effets néfastes auxquels sont confrontés tous les pays du monde qui ont accepté de coopérer avec lui.

« 13. Nous reconnaissons l’importance d’une participation accrue des femmes aux processus de paix, y compris à la prévention et au règlement des conflits, au maintien de la paix, à la consolidation de la paix, à la reconstruction et au développement après les conflits, et au maintien de la paix… ».

Une fois de plus, « la participation accrue des femmes » implique une participation moindre des femmes à la vie familiale, c’est-à-dire l’inversion féministe des rôles sociaux des hommes et des femmes, qui sont complémentaires et non interchangeables.

« 22. Nous condamnons fermement le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels que soient le moment, le lieu et l’auteur. Nous reconnaissons la menace émanant du terrorisme, de l’extrémisme propice au terrorisme et de la radicalisation… »

L’adhésion au mythe de la lutte contre le terrorisme, imposée par les mondialistes après le 11 septembre, montre la subordination de ces pays à la stratégie de suppression des libertés au profit d’un État policier. Le sacrifice de la liberté au profit de la sécurité est la formule bien connue de cette manœuvre mondialiste.

« 25. Nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coopération internationale et notre collaboration contre la corruption et continuons à mettre en œuvre les accords internationaux pertinents à cet égard, en particulier la Convention des Nations Unies contre la corruption… »

La « lutte contre la corruption » est une vieille astuce mondialiste qui couvre le désir de contrôler totalement la vie privée, les transactions, l’argent et les mouvements de chaque personne au sein d’une prison numérique mondiale.

« Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée ».

Un slogan séduisant, mais qui ne profite qu’aux entreprises, pas aux États. Il ne présuppose que le libre-échange, qui est censé apporter la prospérité aux nations, alors qu’il ne profite qu’aux requins de l’économie transfrontalière.

« 30. Nous réaffirmons l’importance pour le G20 de continuer à jouer le rôle de premier forum multilatéral dans le domaine de la coopération économique et financière internationale, qui comprend à la fois des marchés développés et émergents et des pays en développement, où les grandes économies cherchent ensemble des solutions aux défis mondiaux… ».

Reconnaître le « rôle moteur du G20 », c’est condamner tous les pays du monde à un état éternel de vassalité, c’est promouvoir le colonialisme économique comme norme des relations internationales. Cette fois-ci, ce ne sont pas les États, mais des entités privées qui représentent les colonisateurs du monde.

« 31. Nous reconnaissons le rôle important que jouent les pays des BRICS en travaillant ensemble pour faire face aux risques et aux défis qui pèsent sur l’économie mondiale, afin de parvenir à une reprise mondiale et à un développement durable. Nous réaffirmons notre engagement à renforcer la coordination des politiques macroéconomiques, à approfondir la coopération économique et à œuvrer en faveur d’une reprise économique forte, durable, équilibrée et inclusive. Nous soulignons l’importance de la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie pour le partenariat économique des BRICS à l’horizon 2025 dans toutes les voies ministérielles et tous les groupes de travail concernés. Nous chercherons à identifier des solutions pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. »6

L’Agenda 2030 mérite d’être lu et relu avec un crayon à la main. Ceux qui s’y soumettent condamnent leurs propres peuples à la mort et à l’esclavage.

« 33. Nous reconnaissons le dynamisme de l’économie numérique qui favorise la croissance économique mondiale. Nous reconnaissons également le rôle positif que le commerce et l’investissement peuvent jouer dans la promotion du développement durable, de l’industrialisation nationale et régionale et de la transition vers des modes de consommation et de production durables. Nous reconnaissons les défis auxquels est confronté le développement du commerce et de l’investissement à l’ère numérique et reconnaissons que les membres des BRICS se trouvent à des niveaux différents de développement numérique, et reconnaissons donc la nécessité de relever les défis respectifs, y compris les diverses fractures numériques… ».

« L’économie numérique » signifie la mort de l’État et de l’économie productive basée sur l’industrie, le « capitalisme de surveillance », l’utilisation massive de l’IA, mais aussi une énorme masse de chômeurs. Les travailleurs deviennent inutiles dans les conditions de la révolution technologique. C’est pourquoi la masse des chômeurs, « mangeurs inutiles », doit être soumise à la dépopulation, et les survivants maintenus sous contrôle par le « tittytainment », selon la recette Zbigniew Brzezinski.

« 36. Nous nous engageons à renforcer la coopération intra-BRICS pour intensifier le Partenariat des BRICS sur la nouvelle révolution industrielle7 (PartNIR) et créer de nouvelles opportunités pour accélérer le développement industriel… Nous réitérons notre engagement à poursuivre les discussions sur la création du BCIC en coopération avec l’ONUDI pour soutenir conjointement le développement des compétences de l’industrie 4.08 parmi les pays des BRICS et pour promouvoir les partenariats et l’augmentation de la productivité dans la nouvelle révolution industrielle. Nous nous réjouissons de la coopération avec l’ONUDI et demandons au groupe consultatif PartNIR de se coordonner avec l’ONUDI ».

Cet article montre sans équivoque que les pays BRICS sont totalement assujettis au WEF et soumis à la même « révolution technologique mondialiste » prêchée par Klaus Schwas, Yuval Noah Harrari et d’autres représentants de l’élite mondiale. Cela signifie, selon leurs explications, que « l’expression “fusion des mondes numérique, biologique et physique” fait référence à l’intégration de la technologie, de la biologie et des objets physiques de manière transparente. Cette intégration est rendue possible par l’internet des objets (IoT), l’intelligence artificielle (IA) et d’autres technologies de pointe ». Par conséquent, bienvenue dans un avenir dystopique ! Les portes de l’enfer sont ouvertes ! Vous pouvez y entrer sous le signe triomphal des BRICS.

« 38. Nous réitérons l’engagement de promouvoir l’emploi pour le développement durable, y compris pour développer les compétences afin d’assurer une reprise résiliente, des politiques d’emploi et de protection sociale tenant compte de l’égalité des sexes, y compris les droits des travailleurs ».

Ainsi, tout est orienté vers la réalisation des projets du « parti unique des mondialistes » pour le développement durable, en incluant la théorie du genre dans cette stratégie. Nous vous rappelons que la théorie du genre remet en cause le fait que les personnes naissent avec une identité sexuelle native, masculine ou féminine. Elle prétend que nous naissons neutres, sans appartenance à l’un des deux « genres ». Dans l’acceptation de cette théorie, le genre est une construction sociale, qui est facultative et qui pourrait être sujette à des changements infinis au gré du libre arbitre de chaque individu. Bienvenue donc dans l’univers sataniste du transgendérisme9 ! Vous avez atteint cette destination par les portes des BRICS.

« 39. Nous reconnaissons le besoin urgent de redressement de l’industrie du tourisme et l’importance d’accroître les flux touristiques mutuels, et nous nous emploierons à renforcer davantage l’Alliance des BRICS pour le tourisme vert afin de promouvoir des mesures susceptibles de façonner un secteur du tourisme plus résilient, plus durable et plus inclusif ».

Même cette attraction aliénante du monde d’aujourd’hui, le tourisme, est encadrée par la formule procustienne de l’« économie verte », basée sur le mythe du « réchauffement climatique », prétexte à l’intégralité de la Grande Réinitialisation.

« 41. Nous convenons de continuer à approfondir la coopération en matière de concurrence entre les pays des BRICS et de créer un environnement de marché concurrentiel équitable pour la coopération économique et commerciale internationale ».

Voici un autre point qui témoigne de la religion du néolibéralisme mondialiste, sans frontières étatiques, sans barrières douanières, qui assure la domination totale et totalitaire des entreprises.

« 42. Nous convenons de renforcer le dialogue et la coopération en matière de droits de propriété intellectuelle par le biais du mécanisme de coopération des BRICS en matière de droits de propriété intellectuelle (IPRCM). Alors que nous célébrons une décennie de coopération entre les chefs des offices de propriété intellectuelle, nous nous félicitons de l’alignement de leur plan de travail sur les objectifs de développement durable. »

La subordination des pays des BRICS aux règles de la « propriété intellectuelle » les condamne à un sous-développement chronique et à une dépendance totale à l’égard des grands acteurs du capitalisme d’entreprise.

« 49. Nous continuons à soutenir les travaux du groupe de travail sur les partenariats public-privé (PPP) et les infrastructures en ce qui concerne le partage des connaissances, des bonnes pratiques et des enseignements tirés sur le développement et la fourniture efficaces d’infrastructures dans l’intérêt de tous les pays membres… »

Les partenariats public-privé représentent une forme d’asservissement des États par les entreprises.

[NDLR Il s’agit de la base du fascisme.]

« Partenariat pour le développement durable

52. Nous réaffirmons l’appel à la mise en œuvre du Programme 2030 pour le développement durable dans ses trois dimensions : économique, sociale et environnementale, de manière équilibrée et intégrée, en mobilisant les moyens nécessaires à la mise en œuvre du Programme 2030 ».

Une fois de plus, les États des BRICS comme coquilles vides de l’empire mondial extraterritorial au service des mondialistes.

« 53. Nous reconnaissons l’importance de mettre en œuvre les ODD de manière intégrée et holistique, notamment par l’éradication de la pauvreté et la lutte contre le changement climatique, tout en promouvant l’utilisation durable des terres et la gestion de l’eau, la conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable de ses éléments et de la biodiversité, ainsi que le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques, y compris par un accès approprié à ces ressources… »

Comme nous le savons, ODD signifie Objectifs de Développement Durable, au nombre de 17, qui sont une sorte de « commandements divins » de l’anti-religion mondialiste-satanique, assumés avec une obéissance totale par les marionnettes des pays BRICS.

« 56. Nous soulignons à nouveau l’importance de la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et des accords de Paris, ainsi que du principe des responsabilités communes, mais différenciées et des capacités respectives (CBDR-RC), en améliorant le transfert de technologies climatiques à faible coût, le renforcement des capacités ainsi que la mobilisation de nouvelles ressources financières additionnelles abordables, adéquates et fournies en temps voulu pour des projets durables sur le plan environnemental. Nous convenons qu’il est nécessaire de défendre, de promouvoir et de renforcer la réponse multilatérale au changement climatique et de travailler ensemble pour que la 28e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC COP28) soit couronnée de succès ».

Le mythe du changement climatique est pleinement assumé par les serviteurs mondialistes au sein des BRICS. La même histoire du changement climatique est exposée de manière très détaillée dans les articles 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63. Il ne fait aucun doute qu’ils font partie du jeu mondialiste. Et nous sommes les victimes de leur conspiration ouverte.

« 64. Nous nous engageons à intensifier nos efforts en vue d’améliorer notre capacité collective de prévention, de préparation et de réaction aux pandémies à l’échelle mondiale, et de renforcer notre aptitude à lutter collectivement contre de telles pandémies à l’avenir. À cet égard, nous estimons qu’il est important de continuer à soutenir le Centre virtuel de recherche et de développement de vaccins des BRICS. Nous attendons avec impatience la réunion de haut niveau sur la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies qui se tiendra le 20 septembre 2023 à l’Assemblée générale des Nations unies et nous appelons à un résultat qui mobilisera la volonté politique et un leadership continu sur cette question. »

Au cours des trois dernières années, nous avons acquis la conviction que le sinistre canular du Covid-19 est promu par des mesures tyranniques dans tous les pays des BRICS. Ils continuent de participer au dépeuplement, à la modification génétique et à la traque totale de tous les humains. Nihil novi [Rien de nouveau], il suffit d’ouvrir les yeux sur les réalités environnantes et de renoncer aux illusions et à l’auto-illusion. Dans l’article 65, on retrouve la même adoration de la religion du vaccinisme. Malgré toutes les preuves scientifiques frappantes de la nocivité mortelle des faux vaccins, la mesure de terrorisme d’État est imposée abusivement par les pays BRICS. La stratégie d’asservissement de l’humanité sous des prétextes médicaux, et en suivant les prescriptions de l’OMS, est également jouée par ces pays « rebelles ».

« 78. Nous reconnaissons le rôle essentiel des femmes dans le développement économique et saluons l’Alliance des femmes d’affaires des BRICS. Nous reconnaissons que l’entrepreneuriat inclusif et l’accès au financement pour les femmes faciliteraient leur participation aux entreprises, à l’innovation et à l’économie numérique. Nous saluons les initiatives qui amélioreront la productivité agricole et l’accès à la terre, à la technologie et aux marchés pour les agricultrices ».

Une fois de plus, l’héritage du clan Rockefeller qui a inventé et imposé l’idéologie du féminisme représente la valeur centrale de l’alliance des BRICS, géants démographiques et territoriaux, mais nains géopolitiques.

Nous pourrions rapporter encore plus de citations de ce long document officiel des BRICS 2023, mais je pense que les informations présentées ci-dessus sont suffisantes. La conclusion est la même. Les BRICS ne sont pas une alternative au mondialisme unipolaire, mais au contraire, ils font partie intégrante du processus de liquidation des États et d’établissement du Nouvel Ordre Mondial sous un gouvernement mondial unique dans un monde dystopique gouverné par des forces véritablement démoniaques.

À la question « Que faire ? », la première réponse est de se réveiller. Abandonnons toute illusion et tout espoir dans des conglomérats étatiques éphémères et vassalisés.

À mon avis, la solution est avant tout religieuse. Dépasser la laïcité matérialiste et revenir au Christ. Et si Dieu le permet, la révolte des nations est le seul moyen d’éviter une fin fatale et rapide pour toute l’humanité. Le monde de demain ne peut se construire que sur les ruines du monde d’aujourd’hui.

Iurie Rosca, le président de People’ s University, Moldavie

Pour me contacter : roscaiurieppcd@gmail.com

https://t.me/iurierosca





Le 666 Arrive

[Source : AVATAR Media]






« La nouvelle loi européenne sur le numérique est un jeu de dupes irréalisable »

[Source : limpertinentmedia.com]

Par Amèle Debey

Éric Filiol est un scientifique de formation. Après 22 ans dans l’armée de terre française, où il a toujours fait de la recherche et de l’opérationnel, il a travaillé dans le domaine des technologies de l’information et dans le monde du renseignement. Ses connaissances en cryptanalyse expliquent son expertise sur certaines histoires suisses liées au canton de Zoug et de Crypto AG. Cet ancien lieutenant-colonel est spécialisé en cryptologie et en virologie informatique, dans le domaine de la défense et de l’attaque. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en cryptologie (BESSSI), d’un doctorat en mathématiques appliquées et informatique de l’Ecole Polytechnique et d’une habilitation à diriger des recherches (HDR) en informatique, de l’Université de Rennes. Il possède également des qualifications OTAN dans le domaine du renseignement et de l’Info Ops. Et il est inquiet. Interview.

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Amèle Debey, pour L’Impertinent : Selon vous, nos décideurs ne sont plus formés à la technique, qu’entendez-vous par là ?

Éric Filiol : Ils ne l’ont jamais été. Si je prends le cas spécifique de la France, les politiques font des études littéraires, juridiques ou en sciences humaines — ce qu’on appelle un peu ironiquement les sciences molles en France. Dans le monde francophone, la connaissance est classée en sciences dures et sciences humaines. Les premières (les mathématiques, la physique, la chimie, etc.) ont pour objet tout ce qui concerne la nature et l’univers. Les connaissances et les certitudes que l’on peut démontrer, que ce soit par le raisonnement (les mathématiques) ou l’expérimentation reproductible. Les sciences humaines (droit, histoire, littérature…) sont tournées vers l’homme. Ce ne sont que des certitudes relatives et limitées dans le temps. Il n’y a aucun absolu possible : tout est à la fois vérité et mensonge. Les êtres humains ont toujours besoin de s’opposer les uns aux autres.

Pour revenir aux hommes politiques, il est rare de trouver des formations scientifiques. Je crois que la dernière en date était Madame Merkel, qui était chimiste. Peut-être que cela expliquait qu’elle soit un peu plus raisonnable que les autres. À la base, la formation des hommes politiques n’est absolument pas tournée vers la science. À dire vrai, cela tient peut-être au fait qu’en science, il est difficile de mentir. Quand les hommes politiques commencent à comprendre quelque chose, comme Thierry Breton par exemple, on le case à la Commission européenne pour être sûr qu’il ne gênera pas. On a un véritable problème de formation de nos élites. Et le problème n’est pas spécifique à la France. Autrefois, les hommes politiques savaient s’entourer de vrais spécialistes venant d’horizons différents, avec le service du bien commun et de l’État chevillé au corps. De nos jours, nous sommes dans l’information permanente, le buzz, la polémique, la recherche du lucre et autres. On n’interroge plus la légitimité des conseillers, leur expérience sur le terrain, mais d’autres considérations prennent le pas : la docilité, le copinage, l’effet de cour…

En science, une mauvaise décision peut être grave, mais elle l’est beaucoup plus dans les sciences humaines, en particulier dans le domaine des relations internationales et de la diplomatie. C’est une véritable catastrophe qui vaut de très nombreux déboires à la France actuellement. Dans le champ des relations internationales et du renseignement, les hommes politiques sont de plus en plus entourés de gens incompétents, beaucoup trop jeunes qui ne connaissent finalement rien alors qu’il existe des experts reconnus, sur le terrain depuis plus de vingt ans, qui parlent la langue et qui ne sont jamais consultés. Les jeunes conseillers se multiplient dans les ministères, qui donnent des avis absolument pas autorisés sur des affaires internationales ou sur des problématiques de zones — comment notamment en Afrique en ce moment — avec des impacts sur notre diplomatie et sur notre capacité à entretenir de bons rapports. Je suis convaincu que les hommes politiques sont désormais coupés de la réalité de manière préoccupante et qu’ils sont intoxiqués par des opinions et non plus des faits.

N’est-ce pas parce que la science implique le doute constant, quand la gouvernance demande des certitudes ?

Oui et non. La seule science pour laquelle on n’a pas de doute est les mathématiques. Et encore, tout dépend de l’ensemble des postulats de départ. C’est le mécanisme de la preuve. C’est la seule science exacte.

En sécurité informatique, beaucoup de choses reposent sur des suppositions qui n’ont jamais été démontrées (en sécurité par exemple, le célèbre problème P est différent de NP ?), mais on peut appliquer le principe de précaution. On peut quand même avoir des certitudes si ce principe de précaution est bien géré. En physique et en chimie ou autres sciences expérimentales, l’expérience est ce qui nous confronte au réel. En informatique, c’est la capacité de l’homme à résoudre un problème ou pas. Là où ça coince, c’est que dans les sciences expérimentales, on est toujours à la merci du mécanisme de validation scientifique qui veut qu’autrui rejoue l’expérience. Or, on assiste à un accroissement du nombre de fraudes scientifiques dues aux enjeux (humains, financiers, pouvoir) impliqués, au manque de temps et/ou d’experts consciencieux pour analyser, vérifier, retester.

En sécurité de l’information, le problème est qu’on ne publie pas tout ce qu’on sait faire. Si quelqu’un sait attaquer un système de chiffrement ou un système d’information, les gens qui ont les meilleurs moyens — je pense aux agences gouvernementales — ne vont pas publier une telle connaissance pour conserver un avantage sur l’adversaire. Le gros problème de la sécurité vient finalement du fait que c’est un jeu à variables cachées permanent. C’est toute la différence entre le monde de l’attaque et celui de la défense. Je connais quelques techniques de cryptanalyse — ce qu’on appelle l’attaque des systèmes de chiffrement — qui ne sont toujours pas publiques, mais qui représentent un avantage non négligeable pour celui qui les connaît et j’imagine sans peine qu’il y en a beaucoup d’autres. Cela, bien sûr, représente un inconvénient pour celui qui est chargé de développer un système de chiffrement ou plus généralement de sécurité puisqu’il ne peut travailler qu’avec les connaissances ouvertes. La sécurité n’est prouvable que par rapport à ce que l’attaquant a bien voulu rendre public.

(Re)lire notre enquête : Pass sanitaire mondial de l’OMS : l’inquiétude des spécialistes

Dans le monde de l’informatique et de la sécurité, les dés sont pipés dès le début. Comme la cybersécurité est un enjeu mondial, les États et les industriels qui travaillent pour eux ont toujours intérêt à ce qu’il y ait un delta de connaissances entre celui qui peut attaquer et celui qui peut défendre. De nos jours, le marché des zero-day est le plus bel exemple (ce n’est pas le seul, il faut aussi considérer le cas des portes dérobées ou backdoors). Les zero-day sont des failles connues d’un petit nombre de gens, qui se négocient très chères pour les plus critiques (quelques millions de dollars l’unité) qui ne sont volontairement pas corrigées pour permettre des attaques. L’affaire Pegasus l’a démontré, entre autres nombreux exemples plus ou moins publics. Il y a donc des gens qui savent qu’il y a des failles, qui n’avertissent pas la communauté pour qu’elles soient corrigées, mais qui les vendent sous le manteau. Et on connaît les sociétés (environ une bonne dizaine) dont c’est le principal business, dont les premiers clients sont les États.

Donc s’il n’y a pas de gens formés à cela dans l’entourage des politiques, si eux-mêmes n’ont pas le choix, ni la prudence de s’entourer des bons experts ou d’une variété d’experts suffisante, ils prennent des décisions avec une vision biaisée.

Vous parliez de Thierry Breton tout à l’heure. Il est au cœur de l’actualité en ce moment avec l’instauration de la nouvelle loi européenne sur le numérique qui se targue de « signer la fin d’une ère de non-droit ». Qu’en pensez-vous ? Est-ce réalisable sur le plan technique de surveiller tous ces géants du web et est-ce qu’on ne risque pas la censure sous couvert de lutte contre la désinformation ?

Ce n’est non seulement pas réalisable, mais c’est un jeu de dupes. Les lois européennes peuvent exister, à la fin si on veut les appliquer, on entre inévitablement dans un rapport de force avec les USA et de plus en plus avec la Chine. Les cas récents sont nombreux. L’Europe n’a pas de fondements politiques suffisant pour n’être rien de plus qu’une colonie numérique et économique de ces deux super puissances. Les GAFAM (les BATX, leurs équivalents chinois) sont trop puissants et surtout ils constituent une partie formidable de l’appareil de renseignement de ces États. La décision du 10 juillet 2023 montre toute la faiblesse de l’Europe et que, dans les faits, elle reste inféodée aux USA en se mentant à elle-même. La nomination par l’UE de Fiona Scott Morton (USA) pour surveiller les GAFAM est un autre bom exemple.

Les meilleurs hackers travaillent-ils pour des agences gouvernementales, selon vous ?

Il y en a. Cela dépend. Il y a un effet culturel. Les super puissances prennent les meilleurs là où ils sont. Elles regardent leur potentiel. La motivation peut être une véritable conscience nationale. Aux États-Unis, on va leur donner de gros salaires avec de fortes contraintes. S’ils sont un peu rétifs et anti-État, on passera à une méthode peut-être un peu plus musclée. En Chine et en Russie, par exemple, c’est plutôt le pistolet dans le dos. Encore qu’il y ait beaucoup de hackers patriotes. Il y a de nombreuses motivations différentes, l’argent étant la première et la plus forte.

« Le piratage est un carnage mondial dont nous ne pouvons pas encore mesurer les conséquences »

Le problème c’est qu’en Europe, où on s’autoflagelle à l’envi, on veut être plus vertueux que la vertu elle-même. Dans le cas de la France, si on n’a pas fait une grande école d’ingénieur, on n’a pas voix au chapitre. C’est dramatique, car nous avons toute une communauté de hackers assez reconnue dans le monde. On a un système éducatif particulier et encore plus un esprit unique (un mélange d’esprit gaulois et de Descartes qui nous fait exceller dans le domaine de la sécurité) et on se coupe d’un certain nombre de visions.

Souvent, ces hackers sont dans des sociétés privées, qui cherchent à faire leur business, mais qui ne sont pas valorisés comme ils le devraient humainement et techniquement, parce qu’on a encore une sorte d’élitisme de mauvais aloi qui fait que l’on regarde plutôt la naissance que le potentiel. Ce n’est pas un hasard si certaines communautés étrangères sont plus fortes que nous. Ce n’est pas forcément dû à la qualité, c’est simplement qu’ils sont beaucoup plus pragmatiques. En France, le pedigree de départ confronte très vite à l’effet « plafond de verre ».

C’est le cas dans le monde du travail en général, me semble-t-il…

Oui, c’est pour cela que je parlais de l’aspect culturel. Pourquoi la Suisse — qu’on identifie comme un monde de banquiers alors que la grande force de la Suisse c’est avant tout l’industrie. La Suisse c’est l’horlogerie, c’est la haute ingénierie. Nous Français sommes tellement ignares que l’on ne voit en la Suisse que les banques. Or, pourquoi la Suisse a réussi, comme l’Autriche et en partie l’Allemagne, c’est parce qu’elle sait encore fabriquer des ingénieurs maison. À travers l’alternance, mais pas celle à la française. Ils prennent les gens et en font de vrais ingénieurs tout au long de leur vie. C’est une approche culturelle différente. Ce n’est pas étonnant que ces pays-là soient en avance dans bien des domaines.

Il semblerait cependant que la Suisse soit un peu à la traîne sur le plan de la cybersécurité. Les sites de la Confédération ont récemment été victimes de sévères attaques par des hackers russes…

Que ceux qui n’ont pas été attaqués par les hackers russes lèvent la main ! Il n’y en a aucun. Les États-Unis et la France en sont victimes en permanence. Les autres n’en parlent pas. Il y a des attaques dont je ne peux pas parler parce qu’elles ne sont pas publiques, mais qui ont fait extrêmement de mal à des fleurons mondiaux de la sécurité, qu’ils soient européens ou américains. Les cas sont de plus en plus nombreux de vols de données très sensibles (données industrielles, mots de passe en clair de clients…). C’est un carnage mondial dont nous ne pouvons pas encore mesurer les conséquences totalement.

La Suisse n’est donc pas forcément en retard sur le plan de la cybersécurité ?

Non. Quand on regarde son système éducatif, entre l’ETH de Zurich, l’EPFL de Lausanne, la HEIG-VD d’Yverdon pour ne citer que ceux-là… il y a quand même de très beaux fleurons. Elle n’est pas en retard, elle fait moins parler d’elle. C’est différent. Mais, en termes d’attaque, elle n’est ni plus ni moins ciblée. J’aurais plutôt tendance à dire que son système fédéral fait qu’elle est un peu moins mal protégée.

« Le problème est la trop forte hégémonie d’un faible nombre d’acteurs technologiques »

Le vrai problème — et il s’agit d’une hypocrisie mondiale — est que tous les systèmes sont attaqués parce qu’ils utilisent les mêmes technologies. On utilise tous des technologies que plus personne ne maîtrise. Quand la Suisse se fait attaquer, c’est au niveau de systèmes dans lesquels il y a des failles. Ces failles ne sont pas suisses, mais américaines parce que la technologie est américaine. Il faut arrêter de voir la nationalité des victimes, mais plutôt celle de ceux qui fournissent les produits et les technologies. Les entreprises concernées, qui ne font rien de vraiment significatif sinon que de fournir des rustines sur les passoires qu’elles vendent, devraient être lourdement condamnées.

À tout concentrer dans les mains de quelques acteurs, le problème est que lorsque l’on trouve une faille dans un système que tout le monde utilise et qu’en plus on ne la documente pas trop, tous les clients en sont victimes. Le problème est la trop forte hégémonie d’un faible nombre d’acteurs technologiques, tellement puissants qu’ils ne veulent rien faire.

Pourquoi les Russes, les Ukrainiens, les Chinois, les Indiens ont ou sont en train de développer des technologies un peu plus souveraines et d’avoir leurs propres standards (en particulier en cryptologie) ? Parce qu’ils savent que d’une part ils ne peuvent pas faire confiance aux pays producteurs, mais surtout parce que dans l’informatique, la sécurité a été vers une uniformisation alors que l’on sait que, dans bien des domaines, la variété est un facteur de richesse et de sécurité. Le seul cas de la backdoor mise à la demande de la NSA dans un standard cryptologique (DUAL_ECC_RBG) résume à lui seul le propos.

Le simple concept de cybersécurité n’est-il pas une illusion ? Au bout du compte, doit-on accepter le fait que nous n’arriverons jamais à nous prémunir de ces attaques ?

C’est effectivement une illusion : on nous vend de la sécurité alors qu’elle n’est pas possible pour des tas de raisons : la concentration que je viens d’évoquer, le fait que les États n’ont pas intérêt à ce qu’il y ait une sécurité absolue.

Pourquoi la Commission européenne est en train de dire qu’il faut mettre des backdoors dans le chiffrement1 ? Pourquoi le marché très juteux des zero-day est toléré ? La plus grosse société, autrefois française, est maintenant aux USA et travaille activement avec la NSA. Imaginons que demain nous ayons un système réellement inexpugnable. Les premiers à l’interdire seront les États. Les pays veulent amoindrir leur sécurité, mais être les seuls à en profiter. Douce illusion puisque les hackers sont là aussi.

La Suisse vient d’achever la révision de sa loi sur la protection des données. Elle se veut plus efficace que le Règlement général sur la protection des données européen (RGPD). Qu’en pensez-vous ?

Le RGPD est une vaste plaisanterie depuis le 10 juillet dernier. Jusque-là, on avait ce qu’on appelle la directive Schrems II. Avant, les États-Unis « garantissaient » la protection des données transférées par l’Europe grâce au Privacy shield2, une garantie totalement illusoire pour ne pas dire un mensonge éhonté. Max Schrems (un activiste autrichien militant pour la protection des données, NDLR) a démontré que ce n’était pas vrai. Que les services de renseignement américains puisaient dans les données européennes. Ce qu’avait également démontré Snowden : les données européennes font l’objet d’un pillage systématique. Depuis l’arrêt Schrems II, il est interdit de faire ce que l’on appelle un transfert hors Union européenne. Que ce soit aux États-Unis ou en Chine, puisque maintenant on a des plateformes de cloud chinoises (qu’une partie de l’industrie automobile française utilise, pour info).

En mars 2022, quand le président Macron et le reste de l’UE ont toqué à la porte du président américain pour dire « on veut bien se couper du pétrole et du gaz russe, mais il faut nous aider en nous en vendant », Joe Biden a accepté à la condition de rétablir l’accès aux données. Ce qu’on appelle un chantage.

« La Suisse va suivre la même voie que l’UE et se faire berner de la même manière »

Le 10 juillet de cette année, Madame Von der Leyen, sans consulter le Parlement européen, a autorisé le transfert des données hors Union européenne. Et le plus beau, c’est qu’en cas de contestation, c’est une entité contentieuse américaine qui tranchera les cas litigieux !

Les données des Européens sont de bien meilleure qualité, car elles sont mieux collectées et traitées. Les données américaines sont des paillettes d’or dans beaucoup de boue, tandis que nous ce sont de grosses pépites. Elles représentent 5000 milliards de dollars par an. Les Américains ont donc gagné le 10 juillet 2023.

Mais le même problème va se poser aussi avec la Chine, car la deuxième plateforme mondiale de cloud est Ali Baba.

Malheureusement, il semble que si sur certaines choses la loi suisse va plus loin que le RGPD, elle comporte en revanche des points préoccupants (l’article 6 en est un). Concernant l’envoi des données vers les USA, le constat est que la Suisse va suivre la même voie que l’UE et se faire berner de la même manière. La notion de « sociétés américaines certifiées (dans le cas du DPF) » est une escroquerie intellectuelle destinée à masquer la faiblesse politique et économique des pays de l’espace européen. J’espère que Max Schrems repartira en guerre et que très vitre nous aurons un arrêt Schrems III pour y mettre fin.

En tant que citoyen, on a un peu le sentiment d’être démuni face à tout cela, que les révélations d’Edward Snowden n’ont rien changé…

Est-ce que le mot « citoyen » a encore un sens ? J’ai déjà reproché à des parlementaires d’avoir détruit le système éducatif, qui autrefois formait des citoyens critiques, pour en faire des consommateurs. Réponse d’un parlementaire dont je ne citerai pas le nom : oui, mais c’est quand même plus facile de gérer des consommateurs.

A-t-on vraiment un esprit citoyen ? Je ne dis pas qu’il a totalement disparu, mais on est noyé dans la masse. Quand on voit comment les gens s’abrutissent sur Tik Tok ou Instagram peut-on espérer vraiment les voir se poser les bonnes questions et s’interroger…

Cela ne va pas aller en s’arrangeant avec l’avènement de l’intelligence artificielle ?

On peut espérer que la bêtise naturelle soit plus forte que l’intelligence artificielle. Il n’est pas dit qu’Open AI fasse long feu : ils perdent 700 000 dollars par jour. Ils ont des serveurs monstrueux et ce n’est pas rentable. C’est une catastrophe écologique. Des data centers [Centres de données] monstrueux.

L’intelligence artificielle a prouvé son efficacité pour trouver des modèles quand il y en a beaucoup, mais lorsque ces modèles sont stables dans le temps : les lois de la nature. Dès lors que l’on applique l’intelligence artificielle à une activité humaine, cela ne fonctionne plus. Ce n’est pas modélisable, car les modèles sous-jacents ne sont plus stables.

C’est d’ailleurs toute la différence entre la sécurité et la sûreté. La seconde, c’est le code correcteur d’erreurs : je lutte contre une menace, mais qui n’est pas malveillante, c’est une loi statistique stable, donc on peut faire quelque chose (les codes correcteurs d’erreurs). L’attaquant, lui, il s’adapte. C’est le duel lance-cuirasse.

Nous, pays occidentaux, par fainéantise, sommes dans un confort coupable, la recherche du profit et du plaisir sans conscience aucune

« Nous, pays occidentaux, sommes dans un confort coupable, sans conscience aucune »

Ce qui coûte très cher, c’est de requalifier en permanence les jeux de données. De comprendre comment évolue le cerveau humain. Les algorithmes sont connus depuis longtemps. Donc l’intelligence artificielle est un perroquet qui lit beaucoup et qui répète. Et le plus grave, c’est qu’il invente des faits.

Aux États-Unis, trois avocats ont été condamnés pour avoir demandé à ChatGPT d’écrire leur réquisitoire. Celui-ci a inventé des jurisprudences qui n’existaient pas.

Ce que l’on ne sait pas, c’est que pour corriger les résultats, on a des armées de Kenyans et d’Ougandais qui souffrent et qui sont payés au lance-pierre afin de faire des corrections. L’intelligence artificielle est très efficace dans certains domaines, mais dans d’autres cas, on est en train de faire n’importe quoi et de perdre des savoir-faire.

Pas dans tous les pays : certains îlots ont le souci de maintenir la vraie connaissance. L’Afrique ne pourra pas se payer ChatGPT. Nous, pays occidentaux, par fainéantise, sommes dans un confort coupable, la recherche du profit et du plaisir sans conscience aucune. Tout cela n’est que la chronique d’une mort annoncée. Je vois notre niveau baisser globalement et on ferait mieux de s’intéresser à ce qui se passe ailleurs. La Chine a passé des lois pour préserver les enfants et les jeunes étudiants. D’autres pays maintiennent un système éducatif de qualité où les sciences ont une part encore importante.

La situation a-t-elle empiré depuis l’affaire Snowden ?

Considérablement. Il faudrait que je retrouve la phrase d’Obama, mais grosso modo, après cette affaire, il a dit maintenant que tout le monde le sait, on peut y aller.

Pour moi Obama a été le pire président pour les Européens. À chaque fois qu’il y a un président démocrate aux États-Unis, c’est une catastrophe pour l’Europe. Il a accru la surveillance globale comme aucun autre avant lui. C’était vraiment un vautour déguisé en agneau.

Pour info et dans l’indifférence générale, les archives Snowden ont été fermées (voir https://www.mintpressnews.com/intercept-snowden-archive/256772/) et leur exploitation arrêtée. Laure Poitras et Glenn Greenwald ont été marginalisés et écartés. Quel journaliste — après en avoir bien profité — a écrit un seul mot sur le sujet et s’en est ému ?

Vous m’avez l’air assez indulgent envers la Suisse, mais elle est en train de mettre en place le dossier médical électronique du patient que tous les professionnels de la santé seront tenus d’utiliser. Est-ce que ça ne pose pas un petit problème cette histoire ?

Si je suis bien disposé envers la Suisse, cela ne m’empêche pas d’être critique. Je n’oublie pas que la Suisse a trempé dans à peu près toutes les sales affaires depuis les nazis jusqu’aux Américains. Ils ont quand même signé un accord de renoncement à la neutralité pour suivre les Américains en 1951. Le cosignataire était le général Montgomery. Maintenant il faut distinguer un peuple de ses gouvernements.

Il faut savoir que la Suisse est beaucoup moins indépendante qu’elle ne le pense. Elle était l’un des derniers pays à indexer sa monnaie sur les réserves d’or. Le FMI a imposé l’abandon de cela à la Suisse (1er janvier 2000). Elle obéit aux ordres.

Ce dossier médical du patient sera hébergé où et par qui ? Je crains que si la Suisse oblige les patients à l’utiliser ce soit démocratiquement grave. Les données médicales sont extrêmement sensibles.

On a pu constater ces dernières années que l’importance de les protéger était toute relative…

En effet. Certaines ont été utilisées à des fins de surveillance policière. Orwell n’avait même pas pensé à ça.

Sommes-nous écoutés en permanence ? J’ai remarqué qu’il m’arrivait d’avoir des conversations orales sur certains sujets que je retrouvais ensuite sur mon écran, alors même que je n’avais rien recherché en ce sens.

Vu votre activité, je pense que cela doit allumer quelques lumières rouges dans certains pays et certaines agences. Je pense que vous faites partie des personnes ciblées. Mais ce que vous décrivez -là, c’est la fonction Siri d’assistant vocal. Ces assistants écoutent en permanence.

Il y a eu une inflexion très, très nette des cours de bourse d’Apple lorsqu’il a annoncé Siri. Pourquoi ? Avant les assistants vocaux, on ne pouvait capter les données des gens que lorsqu’ils téléphonaient ou étaient devant un ordinateur. C’est bête. Et si on inventait un système qui les écoutait en permanence ?

(Re) lire notre interview de Solange Ghernaouti : « La surveillance de masse est déjà en place »

En réalité c’est pire que ça : intéressez-vous à ce qu’on appelle les balises ultrason (voir https://hackaday.com/2017/05/04/ultrasonic-tracking-beacons/). Quand on regarde la télé et qu’il y a une pub. Ensuite on va sur sa tablette, qui était dans la même pièce, et celle-ci propose le même contenu que celui que l’on a vu à la télé. Il faut savoir que de plus en plus de pubs intègrent ces balises ultrason qui peuvent communiquer avec un appareil comme une tablette ou un téléphone, dont la distance est de 7 mètres, qui va recevoir l’information, pour qu’on lui propose le même contenu quand il va prendre un autre environnement.

Quel était l’endroit où on pouvait parler à peu près discrètement et faire éventuellement d’autres choses ?

Les toilettes ?

Il commence effectivement à y avoir des toilettes connectées. Mais je pensais à la voiture. Les voitures ont maintenant des systèmes d’assistant vocaux. Il a été révélé récemment que des employés de Tesla avaient accès à toutes les données collectées par les Tesla et notamment des activités plutôt intimes dans les voitures. Parce qu’elles sont bourrées de caméras et de micros (voir par exemple ICI).

Le but des GAFAM est que chaque segment de nos vies doit faire l’objet d’une captation de données : quand on dort (montres connectées) quand on est mobile et l’on fait autre chose (smartphone, voiture…)

Dans un but commercial ?

Au début oui. Mais elles fournissent ces données aux services de renseignement. Quand ceux-ci font une requête, les sociétés n’ont pas le droit d’avertir leurs clients, sous peine de condamnation.

Ces données permettent également d’influer sur le cours de l’histoire, comme on l’a vu avec le scandale Cambridge Analytica ?

Ou l’élection de Trump, effectivement. Ou les 90 députés d’extrême droite du Reichstag. À chaque fois, on sait qu’il y a eu de l’exploitation de données qui a servi à alimenter, de manière ciblée, des fake news et de faire de la manipulation d’information.

Cambridge Analytica n’a pas disparu, elle a juste changé de nom. Elle s’appelle Emerdata maintenant. Et depuis, d’autres sociétés se sont créées. L’influence politique des sociétés s’est développée et plus aucun processus électoral désormais ne sera pas souillé par ce genre de choses, à des degrés divers.

Ce sont donc les GAFAM qui dirigent le monde ?

Les grandes sociétés, qu’elles soient américaines ou chinoises, oui.

Désormais, beaucoup de gens décident de quitter WhatsApp pour Signal ou Telegram. D’utiliser Protonmail plutôt que Gmail et de fuir Zoom pour Framatalk, par exemple. Est-ce que cela change vraiment quelque chose ou pas ?

Il vaut mieux utiliser Signal que Telegram, déjà. Mais oui, ce n’est pas inutile. Pour deux raisons : les systèmes sont ouverts et sont très bien documentés. J’ai analysé et fait analyser Protonmail, par exemple, par mes étudiants et ils ont plongé le nez dans les algorithmes.

Deuxièmement, les gens ont besoin de sécurité. Les entreprises, ou une activité comme la vôtre, les avocats et les journalistes sont des professions à risques et pas qu’en Iran. Dans des pays bien démocratiques, un journaliste d’investigation qui veut vraiment faire son travail peut se mettre en danger. Il y a quand même des journalistes qui ont été tués à Malte. Il y a un vrai besoin de sécurité.

Ces technologies sont crédibles, car elles offrent des outils qui, quand on sait bien les utiliser, peuvent effectivement nous garantir que, même en cas de duplicité, on serait protégés. Cela implique toutefois que les gens soient éduqués et informés.

Qu’ils soient soucieux du problème aussi. J’entends beaucoup l’argument « Je n’ai rien à cacher » lorsque l’on évoque la surveillance de masse.

Est-ce que l’on a envie que notre banquier à qui on va demander un prêt soit au courant de notre début de cancer ? Snowden disait : « ne pas se protéger parce qu’on n’a rien à cacher revient à dire que la liberté d’expression n’a aucun sens parce qu’on n’a rien à dire ». C’est une phrase admirable qui vaut toutes les explications.

Il y a deux choses qui sont constitutives de la vraie liberté : la propriété — or, les GAFAM veulent remplacer la propriété par l’usage — et la vie privée, avec ses corollaires le droit à l’oubli, à l’erreur, etc.

Comment a-t-on progressé en tant qu’humain ? C’est par nos erreurs. Par nos échecs plus que par nos réussites. Dans une dictature de la transparence, on pourrait sortir à tout moment une photo vieille d’il y a 20 ans, sortie de son contexte, qui permettrait à n’importe qui de juger. La vie privée est constitutive de la liberté. Il y a des moments où on a besoin de se retrouver avec soi-même. C’est très, très important.

Pour terminer, parlez-nous un peu de Crypto AG, puisque vous en savez plus que nous.

Je ne peux pas tout dire, parce que j’ai travaillé dessus et j’ai eu accès aux backdoors et aux algorithmes. Mais allons-y : à la fin de la guerre, la Suisse a opté pour une neutralité et les pays anglo-saxons avaient compris que celui qui contrôle la crypto contrôlera tout. Il y avait très peu de sociétés qui vendaient des systèmes de cryptographie (les machines à chiffrer) : Crypto AG, Siemens, Ericsson, Transvertex, Racal… Entre 120 et 130 pays en ont acheté, pour leurs besoins gouvernementaux, diplomatiques, des machines à chiffrer suisses en pensant être super bien protégés.

Parmi les clients de Crypto AG, il y avait l’Iran. En 1995, Hans Bühler, l’un des top VRP de Crypto AG, se rend en Iran et il est retenu prisonnier pendant neuf mois. Durée suffisante pour le faire accoucher d’un certain nombre de choses.

Hans Bühler3 a révélé que toutes les machines vendues à ces 130 pays contenaient des backdoors, donc des portes dérobées qui permettaient le décryptement plus facile. Et que les Américains revendaient les informations. Quand l’Iran a découvert que les informations étaient données gratuitement aux Israéliens dans le cadre du conflit Iran/Irak, les Iraniens ont fait des bonds. Quand le Pérou a découvert que, lors des négociations commerciales sur les accords de libre-échange avec les États-Unis, ces derniers étaient au courant de tout à l’avance, cela a été une catastrophe pour le Pérou. Les cas sont très nombreux et tous ne sont pas encore publics.

« Les États ne tolèrent pas qu’il puisse y avoir des moyens de sécurisation réels »

Crypto AG, mais aussi d’autres sociétés européennes, a ouvertement collaboré avec les Américains pour affaiblir toute la crypto mondiale de la plupart des pays et je peux le confirmer, car j’ai travaillé dessus.

Ce qu’on a vu à l’époque avec Crypto AG, on le voit maintenant avec le mécanisme des zero-day. Ces failles connues et volontairement non corrigées. Les États ne tolèrent pas qu’il puisse y avoir des moyens de sécurisation réels. On fait donc des affaiblissements, on met des backdoors ou on tarde à corriger des failles. C’est ce que l’on appelle pudiquement le « control export » (désormais encadré par les accords de Wassenaar). Crypto AG s’est fait prendre, mais ce n’est pas la seule.

Il faut bien comprendre une chose : les États sont confrontés à un dilemme qui est d’un côté de protéger les citoyens et d’autre part que ceux-ci ne puissent pas se protéger de l’État. Il doit pouvoir attaquer et contrôler en permanence. C’est compréhensible quand il s’agit de lutter contre le banditisme et autre, mais on a bien vu que nous sommes dans une société de surveillance globale. Quand les valeurs démocratiques sont affaiblies, la tentation est alors forte de passer à une surveillance globale plus ou moins forte… même dans les pays européens.

Tout cela est très encourageant…

Soit on perd notre esprit citoyen et il n’y a plus d’espoir. Mais je pense qu’il faut rééduquer les gens et développer leur sens critique. Il faut se réapproprier une certaine hygiène de la sécurité et revenir à une certaine frugalité numérique.

Dans le monde virtuel, on a encore plus besoin de sécurité que dans le monde réel. Mais les gens semblent l’avoir oublié.





Explication de la maladie de la vache folle

Un article paru en 2002, passé sous les radars, mais qui reste d’actualité.

[Source : ourcivilisation.com]

Cet article a été publié dans Wise Traditions in Food, Farming and the Healing Arts, le magazine trimestriel de la Weston A. Price Foundation (printemps 2002).


Par Mark Purdey (25/12/1953-12/11/2006)

Depuis 1986, l’infâme syndrome neurodégénératif connu sous le nom d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) fait battre le cœur de l’agriculture britannique. La maladie a entraîné l’anéantissement de milliers de bovins, tandis que son analogue humain, la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeld-Jakob (vMCJ), a gâché la vie d’un nombre croissant de jeunes gens. En outre, l’épidémie de spongiformes a créé un champ de bataille féroce entre les nations, les intérêts particuliers, les partis politiques, les agriculteurs, les victimes et les consommateurs.

Mais malgré la gravité de l’héritage de l’ESB, peu de tentatives ont été faites pour percer l’énigme des causes de ces maladies, nous privant ainsi d’un aperçu des mesures qui permettraient de guérir, de contrôler et, mieux encore, de prévenir cette terrible affection.

Ce récit tente de jeter un peu de lumière sur toute cette débâcle. Il retrace mes propres escapades écodétectives et mes enquêtes originales sur le terrain, qui se sont déroulées en tandem avec les recherches en laboratoire du biochimiste de l’université de Cambridge, le Dr David Brown. Ces travaux ont largement contribué à mettre au jour la vérité qui sous-tend la cause originelle de ces maladies grotesques.

Des preuves tangibles ont été accumulées jusqu’à présent, qui indiquent que la vMCJ et l’ESB pourraient toutes deux résulter d’une exposition séparée des bovins et des humains au même ensemble de facteurs environnementaux toxiques — excès de manganèse et d’agents oxydants — et non de l’ingestion de viande de bœuf par les humains et de sous-produits animaux par les vaches. Si cette hypothèse continue à accumuler des preuves corroborantes, on peut s’attendre à un bouleversement radical de la mentalité du statu quo.

Bien que ma théorie ait été corroborée à la fois par des résultats obtenus sur le terrain et en laboratoire, les travaux publiés par le Dr Brown et les miens ont été largement rejetés, et toutes les propositions de financement ont été refusées de manière irrationnelle lors de l’examen par les pairs. Contrairement aux recommandations adressées au gouvernement britannique par le rapport d’enquête sur l’ESB de 1999, le rejet de nos propositions de subventions se poursuit jusqu’à aujourd’hui, y compris une proposition visant à mettre au point un remède réalisable contre la vMCJ !

Le voyageur solitaire

Mon histoire commence en 1984 avec l’arrêté du ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation (MAFF) relatif à la mouche de la vigne, qui prévoyait le traitement obligatoire du bétail britannique avec des insecticides organophosphorés toxiques. Je me suis battu contre cet arrêté pour mon propre troupeau de vaches jersiaises de race et j’ai gagné une décision précédente de la High Court Judicial Review contre le MAFF, interdisant le traitement insecticide obligatoire de mes vaches.

Les insecticides appliqués sur le dos des bovins britanniques s’appelaient Phosmet, un produit chimique à action systémique qui, parmi une myriade d’effets toxicologiques, perturbe l’équilibre crucial des métaux dans le cerveau. Je n’ai donc pas été surpris de voir l’ESB apparaître chez les bovins britanniques en 1986. À mon avis, il s’agissait d’un héritage direct du mandat du gouvernement britannique concernant la mouche de la javel, qui imposait exclusivement un taux de dosage annuel quatre fois supérieur aux taux d’application utilisés dans les quelques autres pays qui utilisaient ce type d’insecticide.

J’étais un éleveur de vaches laitières et j’avais une expérience directe de l’ESB qui s’était déclarée chez des bovins achetés dans mon exploitation biologique. Mais j’ai été frappé par le fait qu’aucun cas d’ESB n’était apparu chez des vaches élevées à domicile dans des exploitations biologiques entièrement converties, bien que ces bovins aient eu accès à des aliments contenant des farines de viande et d’os (FVO) dans le cadre de l’allocation de 20 % d’aliments conventionnels prévue par les normes biologiques.

Le gouvernement britannique a rapidement attribué les origines de l’ESB au mystérieux « agent de la tremblante », une protéine malformée ou « prion » que l’on trouve dans le cerveau de tous les moutons atteints de la maladie neurodégénérative séculaire qu’est la tremblante. Les « experts » ont affirmé que cet agent prétendument « infectieux » était passé des moutons aux vaches à la suite de l’alimentation de ces dernières avec de la viande et des os contaminés par des cerveaux de moutons atteints de tremblante. L’assouplissement des règles régissant la fabrication des farines animales au début des années 1980 est censé avoir déclenché l’épidémie d’ESB.

Les failles de l’hypothèse conventionnelle

Dès le départ, les failles de la théorie de l’Establishment étaient évidentes :

1. Des milliers de tonnes de farines de viande et d’os britanniques incriminées ont été exportées pour l’alimentation du bétail dans les années 1970, 1980 et 1990 vers des régions qui sont restées indemnes d’ESB à ce jour, telles que l’Afrique du Sud, la Suède, l’Europe de l’Est, le Moyen-Orient, l’Inde et d’autres pays du tiers-monde.

2. Les modifications de la température et des techniques de fabrication du processus d’équarrissage des farines animales au Royaume-Uni ont été accusées de permettre la survie de l’agent de la tremblante dans le cerveau des moutons morts, ce qui a permis à l’« agent » de passer dans le bétail, produisant ainsi l’ESB. Pourtant, dans d’autres pays où la tremblante est endémique, tels que les États-Unis et la Scandinavie, le même système d’équarrissage à flux continu a été adopté cinq ans avant le Royaume-Uni, et ces pays sont restés indemnes d’ESB.

3. Plusieurs essais américains n’ont pas permis d’invoquer l’ESB chez les bovins après les avoir nourris ou injectés avec des doses massives de tissu cérébral contaminé par la tremblante.

4. Plus de quarante mille vaches nées après l’interdiction britannique de 1988 d’inclure des FVO dans l’alimentation du bétail ont encore développé l’ESB. En outre, un petit nombre de vaches nées après l’interdiction supplémentaire de 1996 d’inclure des FVO dans les aliments destinés à tous les types de bétail ont déjà développé l’ESB.

5. Aucun cas d’ESB n’a été enregistré chez les autres ruminants, tels que les chèvres et les moutons, sensibles à l’encéphalopathie spongiforme transmissible, malgré l’inclusion habituelle d’une source de protéines de farines de viande et d’os dans leur alimentation.

6. Quatre des cinq antilopes koudous qui ont développé l’ESB au zoo de Londres n’avaient pas accès à des aliments contenant des farines de viande et d’os.

7. L’ancienne ferme expérimentale du gouvernement britannique à Liscombe, sur l’Exmoor, a été conçue pour élever des bovins allaitants dans le cadre d’un système purement herbager et silencieux, sans aucun recours à des aliments concentrés. Pourtant, quatre animaux de cette exploitation ont été victimes de l’ESB.

8. Les produits carnés transformés mécaniquement et les aliments pour bébés du Royaume-Uni, accusés de provoquer la vMCJ chez l’homme, ont été exportés dans le monde entier vers des pays où la vMCJ ne s’est pas déclarée. De même, la pratique de l’« éclatement du crâne » dans les petites boucheries rurales a été avancée pour expliquer le nombre croissant de cas de vMCJ dans les zones rurales. Or, les petits bouchers pratiquent cette pratique dans tout le Royaume-Uni depuis des siècles, sans qu’aucun cas de vMCJ ne se soit déclaré.

Malgré la myriade de failles épidémiologiques et les millions de dollars de recherche qui n’ont pas permis d’établir un lien quelconque entre l’origine de ces maladies et l’agent de la tremblante, le mythe de la propagande selon lequel l’ESB a été causée par la tremblante est devenu parole d’évangile pour le grand public et la mentalité professionnelle.

Il est facile de comprendre comment un tel état d’esprit réductionniste s’est installé : les médias ont adoré la théorie parce qu’ils pouvaient en faire un scoop viral d’holocauste et d’horreur. Le lobby végétarien s’est trouvé doté d’une puissante arme de propagande, tandis que les institutions scientifiques pouvaient continuer à financer généreusement leur chasse aux sorcières hyperinfectieuses sans avoir à rendre compte d’années d’aboiement dans le mauvais sens. Et le gouvernement pouvait commodément se décharger de la responsabilité sur les caprices d’un phénomène naturel dont aucun intérêt particulier ou directive officielle ne pourrait jamais être tenu pour responsable.

Origines des prions : La quête de la cause première

Il est bien démontré que la caractéristique pathologique centrale de tous les types de maladies spongiformes est la présence d’une protéine malformée — connue sous le nom de « prion » — dans le système nerveux des mammifères malades. Mais personne n’a encore expliqué comment et pourquoi ce « prion » se forme à l’origine dans le monde naturel.

J’ai commencé à m’intéresser à la possibilité que les insecticides systémiques OP contre la mouche du vinaigre — qui devaient être déversés le long de la ligne du dos de la vache à quelques millimètres seulement des cellules exprimant la protéine prion dans la moelle épinière — puissent déclencher cette malformation d’une manière ou d’une autre, et servir ainsi de cause première de la maladie.

Il est bien connu que les insecticides OP exercent leurs effets toxiques sur les mammifères en déformant la forme moléculaire de diverses protéines nerveuses au point qu’elles cessent de remplir leur fonction dans le cerveau. Mais personne n’avait jamais envisagé que les OP puissent déformer la protéine prion de cette manière.

Après de nombreuses tentatives avortées pour contraindre l’establishment à effectuer les tests de laboratoire appropriés, j’ai finalement réussi à collecter des fonds auprès de sympathisants et à obtenir des prêts personnels pour financer le Dr Stephen Whatley, de l’Institut de psychiatrie de Londres, afin de soumettre des cultures de cellules cérébrales au Phosmet, le véritable OP utilisé à des doses exceptionnellement élevées dans les fermes britanniques.

Étonnamment, ces essais ont démontré que l’OP modifiait le métabolisme cellulaire de la protéine prion de certaines manières observées dans les premiers stades de la maladie spongiforme, ce qui suggère que l’exposition au Phosmet pourrait rendre les mammifères plus sensibles à la maladie. Mais ces expériences n’ont pas produit la déformation clé de la protéine prion qui représente la caractéristique centrale du cerveau malade de l’encéphalopathie spongiforme transmissible (EST). Je suis revenu à la case départ, en supposant que les OP, combinés à un autre facteur X, pourraient fournir le dernier chaînon manquant.

Le démolisseur de clusters1

J’ai été épuisé par le tourbillon de la grande alliance politico-médico-multinationale qui avait réussi à détourner toute la recherche scientifique britannique sur les EST. Je me suis lancé dans un périple mondial rafraîchissant pour analyser les environnements uniques dans lesquels les EST traditionnelles avaient fait irruption sous forme de groupes à forte incidence pendant de nombreuses années. Après avoir parcouru les zones les plus clairement identifiées au monde en matière d’EST au Colorado, en Islande, en Slovaquie, en Calabre et en Sardaigne, où un assortiment d’animaux et d’humains avaient développé des EST à des taux exceptionnellement élevés, j’ai découvert un facteur commun : des niveaux anormalement élevés de manganèse et des niveaux très bas de cuivre, de sélénium et de zinc dans toutes ces chaînes alimentaires. Les niveaux de manganèse étaient normaux dans les régions voisines exemptes de maladies.

Les hommes du Manganèse

Une source environnementale spécifique de manganèse a pu être identifiée dans chaque zone testée, où chaque habitat occupé par l’espèce affectée par l’EST en question pouvait être directement relié aux retombées atmosphériques d’une source naturelle ou industrielle d’oxyde de manganèse brûlé, provenant des pluies volcaniques et acides, des usines d’acier, de verre, de céramique, de teinture et de munitions, des raffineries d’essence sans plomb, de l’espace aérien de décollage au-delà des aéroports, etc.

Mes observations m’ont permis d’élaborer une hypothèse holistique sur l’étiologie des EST, un travail qui m’a conduit à entrer en contact avec les études de laboratoire pionnières du Dr David Brown à Cambridge, un biochimiste aux publications abondantes qui a poursuivi sans relâche ses études révolutionnaires sur l’insaisissable protéine prion.

Le Dr Brown a démontré que dans un cerveau sain et normal, la protéine prion se lie au cuivre et que cette protéine de cuivre peut exercer une fonction antioxydante.

Les études de laboratoire de Brown ont complété mes études sur le terrain, fournissant ainsi l’autre moitié du travail de base nécessaire sur lequel j’ai conçu une hypothèse proposant que le manganèse puisse se substituer au site de cuivre vacant sur la protéine prion ; la substitution se produisant chez les mammifères sensibles qui étaient entièrement autosuffisants dans les chaînes alimentaires à haute teneur en manganèse et à faible teneur en cuivre.

J’ai estimé que cette substitution du manganèse pourrait produire la déformation essentielle de la protéine prion qui est considérée comme si cruciale pour le développement de l’EST. David Brown a donc réalisé les expériences de culture cellulaire nécessaires en introduisant du manganèse dans les cellules qui fabriquent la protéine prion. Remarquablement, cette expérience a produit la déformation clé de la protéine prion que les tests antérieurs utilisant des OP n’avaient pas réussi à créer.

Des essais de suivi menés par l’université Case Western de Cleveland et une équipe de scientifiques français ont apporté une confirmation supplémentaire. Les deux groupes ont procédé à des analyses post mortem de tissus cérébraux prélevés sur des personnes décédées de la MCJ classique. Ces tests ont révélé le même schéma de forte teneur en manganèse et de faible teneur en cuivre que celui identifié dans les chaînes alimentaires des EST, à savoir une multiplication par dix des niveaux de manganèse et une réduction de 50 % de la teneur en cuivre par rapport aux cerveaux de contrôle prélevés sur des personnes décédées de causes naturelles.

Chaque nuage d’orage a une lueur d’espoir

Quelques autres points chauds de l’EST ont montré la même connexion à faible teneur en cuivre, mais avec des niveaux élevés d’argent, un autre métal de transition, à la place du manganèse. Tout comme le manganèse, l’argent se substitue facilement aux ligands du cuivre sur les protéines prions. Ces environnements étaient centrés autour des stations de ski, des réservoirs, des trajectoires de vol des aéroports et des zones côtières où des pulvérisations aériennes massives de produits chimiques d’iodure d’argent « d’ensemencement des nuages » avaient été utilisées pour provoquer des précipitations, des chutes de neige et la dispersion des nuages ou du brouillard.

Un éclairage supplémentaire sur les EST

Autre observation : chaque fois que ma randonnée m’a conduit vers un nouveau point chaud de l’EST, je me suis retrouvé face au même type de terrain de haute altitude, couvert de neige et de pins. Si l’on met de côté le lien commun entre haute teneur en manganèse et faible teneur en cuivre, cette association géographique commune avec les régions à forte concentration d’EST continue de me déconcerter. Chaque fois que j’arrivais sur un nouveau site d’EST, je me souvenais toujours de ce premier aperçu de la campagne de dépérissement chronique des cerfs et des élans dans le Colorado — les montagnes Rocheuses enneigées qui découpaient l’horizon de juillet au-delà de la plaine desséchée de Denver.

C’est en arrivant dans un village de Calabre, à l’extrémité sud de l’Italie, que la pertinence de ce lien géographique avec l’EST s’est finalement imposée. Depuis 1995, 20 cas de MCJ avaient été recensés dans ce village. J’ai noté que le village avait été récemment construit avec d’affreuses sections de béton d’un blanc éclatant — ce qui est inhabituel dans cette région — et qu’il était situé dans un bassin de grès blanc nu, brûlé par le soleil, présentant toutes les conditions requises pour être un point chaud d’ultraviolets (UV) très intensifs. La douleur des UV dans mes yeux m’a immédiatement ramené à la nature à haute teneur en UV et en ozone des terrains de haute altitude, enneigés et couverts de conifères — le fil géographique commun reliant les écosystèmes des clusters d’Islande, du Colorado et de Slovaquie dans mon étude — des zones également touchées par les effets oxydants de l’ozone gazeux généré par l’interaction de la lumière UV avec la brume de terpine exsudée par les pins.

La condition préalable liée aux UV explique également d’autres chaînons manquants dans la science des EST traditionnelles, comme la manière dont les dommages pathologiques initiaux de l’EST se manifestent dans la rétine, la paupière ou la peau du mammifère affecté — des zones externes qui doivent renforcer l’exposition en première ligne à la lumière du soleil. En outre, la forme normale de la protéine prion, liée au cuivre, se trouve le long des voies circadiennes qui conduisent l’énergie électromagnétique générée par la lumière ultraviolette autour du cerveau, c’est-à-dire dans la rétine, la glande pinéale, le cortex visuel, l’hypothalamus, l’hypophyse et le tronc cérébral.

La protéine Prion est exprimée dans d’autres tissus du corps qui sont également interconnectés au réseau qui conduit l’énergie électromagnétique, par exemple dans la rate, le système lymphatique, les cellules gliales et les cellules souches médiées par le facteur de croissance nerveuse qui prolifèrent lors de la croissance et de la réparation des neurones.

À cet égard, la suggestion d’une fonction électro-conductrice de la protéine prion de cuivre pourrait s’avérer donner une substance scientifique supplémentaire à l’existence des méridiens électromagnétiques reconnus par la médecine chinoise, où le prion de cuivre sain joue un rôle régulateur dans le maintien de l’électro-homéostasie le long de ces méridiens.

L’hypothèse se mettait en place : les prions de cuivre comme conducteurs et les prions de manganèse comme bloqueurs du flux d’énergie électromagnétique.

Le fait que le cuivre soit utilisé dans les fils qui transportent les courants électriques, tandis que le manganèse est utilisé dans les piles et les filaments d’ampoules qui stockent l’énergie électrique, permet d’expliquer la cause sous-jacente des maladies à prions : les prions sains en cuivre conduisent l’électro-énergie vitale de la lumière solaire le long des voies circadiennes qui innervent les profondeurs du cerveau — afin de maintenir les cycles équilibrés du sommeil, du sexe et du comportement — tandis que les prions aberrants contaminés par le manganèse bloquent et stockent l’énergie UV entrante jusqu’à un point d’éclair explosif — à un niveau qui fait exploser les bombes à fragmentation neuropathogènes des réactions en chaîne des radicaux libres le long des voies circadiennes.

Avec une surabondance de prions de manganèse et une perte de prions de cuivre, l’impact oxydatif de l’énergie UV reçue par la rétine ne peut plus être atténué. Par conséquent, le flux d’énergie des UV s’accumule et se trouve détourné pour convertir le stock accumulé de manganèse 2+ inoffensif (antioxydant) en sa forme mortelle de manganèse 3+ ou 4+ (pro-oxydant). Ainsi, toute accumulation d’une protéine prion anormale de manganèse dans la rétine se trouve transformée d’une forme inoffensive en une forme mortelle.

À cet égard, les éco-oxydants tels que les UV servent à déclencher une sorte d’effet « Jekyll et Hyde » chez le mammifère contaminé au manganèse et appauvri en cuivre, ce qui, à son tour, déclenche toute une réaction en chaîne d’assaut des radicaux libres sur le système nerveux central — entraînant finalement un effondrement neurodégénératif qui aboutit à la maladie spongiforme.

Le cocktail d’oxydants et les nouvelles variantes d’EST

Cette théorie explique la genèse des souches traditionnelles d’EST. Mais qu’en est-il des causes des souches modernes d’EST beaucoup plus agressives (ESB et vMCJ) qui font surface chez les jeunes mammifères ? Ces nouvelles souches d’EST à « attaque rapide » pourraient peut-être résulter de notre exposition accrue aux effets oxydants les plus puissants d’un cocktail d’agents environnementaux créés par l’homme qui peuvent pénétrer dans le système nerveux central — des contaminants tels que les organophosphates systémiques (shampoings contre les poux, pesticides contre les mouches à viande), les radars, l’ozone, l’augmentation des UV (due à l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique), les téléphones mobiles à micro-ondes [2G, 3G, 4G…], les ondes supersoniques du Concorde, etc., servant ainsi de déclencheur oxydatif mortel qui produit une version plus virulente et accélérée de l’EST avec des symptômes complets apparaissant chez des mammifères beaucoup plus jeunes que la normale.

Les EST pourraient donc être considérées comme des maladies résultant d’une rupture de l’homéostasie oxydative au sein de l’organisme, lorsque des mammifères sensibles aux EST vivent dans des environnements qui sont simultanément confrontés à des intensités élevées de manganèse et d’agents oxydants, et à des niveaux faibles de métaux antioxydants (cuivre, sélénium et zinc) qui se combinent tous pour créer des circonstances où les nerfs centraux sont gravement hyper-oxydés, déclenchant ainsi des réactions en chaîne de radicaux libres qui sont libres de proliférer en l’absence de défenses antioxydantes.

Le schéma d’émergence des groupes de MCJ traditionnelles et nouvelles variantes dans les zones rurales et côtières, par opposition aux zones urbaines, corrobore bien cette idée d’origine oxydative. En outre, la prédominance de 80 % des cas de MCJ apparaissant dans les zones rurales et côtières contribue à dissiper le mythe selon lequel la vMCJ est due à l’ingestion de produits bovins contaminés par l’ESB, étant donné que les populations urbaines et rurales consomment autant de produits carnés.

Les zones rurales et côtières sont de plus en plus exposées à un cocktail toxique d’agents oxydants, tels que les rayons UV, l’ozone et les pulvérisations systémiques sur les cultures, alors que les environnements urbains ont été ironiquement épargnés. Cela est dû en grande partie au bouclier de smog qui enveloppe la majorité des espaces aériens urbains et qui sert à disperser et à absorber les rayons UV entrants, empêchant ainsi l’interaction UV/gaz d’échappement qui entraîne les conséquences mortelles de la formation de gaz d’ozone. Il n’est donc pas surprenant que l’environnement hyperoxydant de Staten Island et de Long Island, qui accueille un cocktail oxydant de décollages de Concorde, de radars, de micro-ondes, de rayons UV côtiers et d’ozone, présente le plus grand nombre de cas de MCJ aux États-Unis.

Le manganèse brise l’homme

Le lien entre la forte concentration de manganèse et l’épidémie de la nouvelle variante de l’EST est aussi convaincant que le lien avec les éco-oxydants. Au cours des deux dernières décennies, des quantités croissantes d’additifs à forte concentration d’« oxyde de manganèse » ont été introduites dans les chaînes alimentaires des bovins, des humains, des animaux de compagnie et des animaux de zoo en Europe sous forme de léchettes minérales, de comprimés, de pulvérisations d’engrais et de fongicides, de peintures et d’additifs pour l’essence. Un autre vecteur « à la mode » d’exposition au manganèse est la consommation accrue de soja, qui bioaccumule des niveaux excessifs de ce métal provenant du sol, tout en contenant de faibles niveaux de cuivre.

Plus inquiétant encore, le manganèse est ajouté aux poudres de substitut de lait artificiel destinées à la consommation des veaux et des enfants en bas âge, à des niveaux environ 1000 fois supérieurs à ceux que l’on trouve dans le lait maternel normal de vache et d’homme. L’excès de manganèse alimentaire présente un grand risque pour le mammifère immature, car les mécanismes de régulation homéostatique de la barrière hématoencéphalique sont sous-développés à ce stade précoce, ce qui permet une absorption excessive de manganèse et d’autres métaux dans le cerveau. La pratique douteuse qui consiste à ajouter du soja à ces poudres pour renforcer les protéines ne fait qu’exacerber le problème de la toxicité du manganèse !

Certains se demanderont comment la théorie du manganèse toxique et des oxydants à l’origine des EST peut expliquer les formes « iatrogènes » bien connues d’EST, où le traitement de l’homme par l’hormone de croissance (qui utilise le tissu hypophysaire comme inoculant) peut conduire à une forme de MCJ. La réponse réside dans le fait que les tissus, tels que l’hypophyse et la rétine, qui sont considérés comme transmettant le plus efficacement les EST en laboratoire, sont exactement les mêmes tissus dans lesquels le manganèse se concentre le plus intensément. Les niveaux élevés de manganèse contenus dans ces tissus pourraient-ils agir en tant que soi-disant agent infectieux, en particulier une fois que le métal a été oxydé sous sa forme pro-oxydante létale 3+ ?

Voies futures

Malgré l’apparente réticence des institutions à s’intéresser aux travaux de David Brown et de moi-même, nous avons tous deux été poussés indépendamment à mener cette théorie jusqu’à ses dernières étapes concluantes.

Mais le financement n’a pas été au rendez-vous, malgré les recommandations du rapport d’enquête britannique sur l’ESB, ainsi que l’invitation ultérieure du MAFF me demandant de soumettre à nouveau des propositions de recherche dans ce sens. Un tel rejet a entravé toute l’évolution saine de cette nouvelle perspective importante sur les EST. En outre, l’establishment récalcitrant a bloqué le développement d’un remède possible pour la nouvelle variante de la MCJ, une étude que David Brown a tenté de lancer l’année dernière.

À la lumière des récentes menaces de la France et d’autres pays européens de poursuivre le Royaume-Uni pour lui avoir prétendument transmis l’ESB et la vMCJ, il est déconcertant de constater la persistance de l’attitude dédaigneuse des autorités britanniques à l’égard de toute preuve de l’implication de l’environnement dans les EST ; incroyable, en fait, après avoir étudié les récents travaux du professeur Bounias, d’Avignon. Son étude met en évidence la même corrélation spatio-temporelle entre l’utilisation d’insecticides contre la mouche du vinaigre et l’émergence de l’ESB en France, que celle observée au Royaume-Uni.

Jusqu’au bout du monde

Entre-temps, j’ai continué à développer mes recherches sur le terrain en concevant un programme holistique de surveillance environnementale comprenant des analyses de métaux et d’oxydants de l’eau, du sol, de la végétation, de l’atmosphère, du sang et des tissus concernés, qui sera mis en œuvre dans les variantes de la MCJ et de l’ESB qui ont récemment éclaté au Royaume-Uni et en Europe, et maintenant au Japon.

La maladie des oiseaux

J’ai également été invitée à étudier un groupe de mystérieuses maladies neurodégénératives progressives et mortelles, connues sous le nom de maladie des oiseaux, qui se sont déclarées parmi les Aborigènes et les Caucasiens vivant à Groote Eylandt, un écosystème insulaire isolé au large de la côte nord de l’Australie. Le problème est apparu après qu’une société minière a commencé à extraire du manganèse à ciel ouvert sur l’île dans les années 1970. Une fine poussière noire de manganèse aurait recouvert toute l’île.

Fidèles à leur habitude, les autorités locales ont commodément fait de l’émergence de ce syndrome — qui se manifeste sous la forme d’une maladie du motoneurone ou d’une démence mystérieuse — un bouc émissaire qu’elles attribuent à la combinaison de la génétique aborigène et d’un virus rare introduit par un mineur portugais venu travailler sur l’île il y a trente ans.

Avec l’autorisation de la société aborigène locale, j’espère obtenir des coupes de cerveau de personnes décédées de la souche « démence » de cette maladie, semblable à l’EST, et voir s’il est possible de détecter les caractéristiques de la « pierre tombale » du virus de l’EST.

Traitement médicamenteux à l’EDTA

J’ai également réussi à persuader un médecin généraliste de Darwin de traiter certaines des victimes de la maladie des oiseaux à un stade précoce avec l’EDTA, un médicament chélateur du manganèse. Jusqu’à présent, les victimes de cette maladie grotesque ont été maintenues dans l’obscurité totale quant à l’existence d’un remède possible pour une maladie qui a toujours été considérée comme fatale.

À propos de l’auteur

Purdey est un agriculteur biologique anglais qui a attiré l’attention du public dans les années 1980, lorsqu’il a commencé à diffuser ses propres théories sur les causes de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB ou maladie de la vache folle).

Purdey s’est intéressé à la maladie lorsque quatre vaches qu’il avait achetées pour sa ferme ont développé la maladie, bien qu’aucun animal élevé dans sa ferme ne l’ait jamais contractée. Il a publié un certain nombre d’articles dans lesquels il exposait sa conviction qu’il ne s’agissait pas d’une maladie infectieuse, contrairement à l’opinion scientifique dominante, mais qu’elle avait une cause environnementale. Selon lui, cette cause pourrait être le Phosmet, un insecticide organophosphoré systémique répandu le long de la colonne vertébrale des vaches d’élevage intensif pour éradiquer la mouche du vinaigre. Purdey pensait que ces produits chimiques, dérivés de gaz neurotoxiques militaires, perturbaient l’équilibre des métaux dans le cerveau des animaux, donnant naissance à des protéines mal repliées appelées prions, qui sont considérées comme la cause de l’ESB. Par l’intermédiaire de la Haute Cour, il a contesté avec succès le programme obligatoire d’éradication de la mouche de la vigne mis en place par le gouvernement britannique, qui l’aurait contraint à traiter son propre bétail avec l’insecticide.

Dans ses derniers articles sur l’ESB, Purdey a suggéré que la combinaison d’une forte teneur en manganèse et d’une faible teneur en cuivre dans le sol, associée à une forte teneur en agents oxydants dans l’environnement, pourrait « déclencher un processus de maladie neurodégénérative autoentretenu par les radicaux libres (par exemple, une EST) chez les génotypes sensibles ». Il a également soutenu que les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST ou maladies à prions) sont liées aux maladies de Parkinson et d’Alzheimer. Ses travaux ont été publiés dans un certain nombre de revues mineures à comité de lecture. Il a donné des conférences dans le monde entier à des agriculteurs et à des universitaires et a été invité à présenter ses recherches à la commission d’enquête Phillips sur l’ESB du gouvernement britannique. Il se qualifie lui-même de « scientifique clandestin » et d’« écodétective ». Il a reçu un certain nombre de récompenses de la part d’organisations du Nouvel Âge et de l’agriculture biologique.


1 Le terme anglais « cluster » utilisé lors de la plandémie Covid signifie littéralement « grappe », « amas » ou « ensemble »


EST : Encéphalopathies spongiformes transmissibles

Les encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST) sont un groupe de maladies neurodégénératives progressives qui se présentent sous trois formes principales : les formes familiales héréditaires, les formes sporadiques traditionnelles de longue date et les nouvelles formes variantes.

Les formes familiales héréditaires sont fortement liées à une mutation du gène de la protéine prion, bien que des facteurs environnementaux soient impliqués dans le déclenchement de l’EST. Le profil de ces EST se caractérise par une lente dégénérescence du système nerveux central, qui se termine par une démence, des difficultés motrices et la mort. La maladie de Gerstmann-Straussler-Scheinker évolue lentement sur une période d’environ cinq ans ; l’insomnie familiale fatale commence par des troubles bizarres du sommeil et de la sexualité et évolue rapidement vers une insomnie chronique fatale qui ne dure que quelques mois.

Les formes traditionnelles d’EST apparaissent chez les mammifères âgés et portent des noms variés en fonction de l’espèce animale : la tremblante du mouton et de la chèvre, la maladie du dépérissement chronique du cerf et de l’élan, l’encéphalopathie transmissible du vison et la maladie sporadique de Creutzfeldt-Jakob (MCJ) chez l’homme. Ces formes sporadiques d’EST présentent une pathologie cérébrale caractérisée par une dégénérescence spongiforme et une perte de neurones dans de nombreuses régions du cerveau (comme le cortex), une gliose, un rétrécissement des ganglions de la base et des bâtonnets de prion (fibrilles de protéines agrégées, principalement composées de protéines prion mal repliées). Les symptômes comprennent des troubles comportementaux et cognitifs évoluant vers des troubles visuels, moteurs et sensoriels, puis vers l’ataxie, la fonte musculaire, des crises d’épilepsie, la folie et la mort.

Les nouvelles variantes modernes apparaissent sous la forme de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez les jeunes vaches, les chats et les antilopes et de la nouvelle variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (vMCJ) chez les jeunes humains. Ces nouvelles variantes impliquent une évolution accélérée et plus agressive de la maladie, avec une neuropathologie unique plus répandue, caractérisée par des plaques florides (plaques entourées de trous spongiformes) et des troubles psychiatriques plus prononcés.





La junte militaire du Niger est soutenue par le Pentagone. L’objectif inavoué de Washington : « Chasser la France de l’Afrique »

[Source : mondialisation.ca]

Introduction

Selon les rapports de presse, un « mouvement populaire anti-impérialiste » s’est développé spontanément dans toute l’Afrique de l’Ouest francophone en soutien au Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger qui est arrivé au pouvoir le 26 juillet 2023 lors d’un coup d’État militaire contre le gouvernement élu du président Mohamed Bazoum soutenu par le président français Emmanuel Macron. Bazoum était parmi les fondateurs en 1990 du « Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme ».

Les manifestations au Niger des partisans du gouvernement CNSP ont essentiellement ciblé la France pour réclamer le retrait des troupes françaises :

« Les manifestants ont tenté de prendre d’assaut l’ambassade de France pour exprimer leur indignation face aux décennies de domination coloniale et néocoloniale que leur pays à subies. » (Nouvelles de Libération)

Sous la pression de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) (dirigée par le président nigérian Bola Ahmed Tinubu) ainsi que de l’Union africaine et de l’ONU, la junte militaire nigérienne a « refusé de réinstaller le président renversé » (8 août 2017). 2023).

« Le président nigérian Bola Tinubu… qui préside aujourd’hui la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), composée de 15 membres, avait menacé quelques jours seulement après l’accession au pouvoir du CNSP de mener une intervention militaire pour réinstaller Bazoum.» (Black Agenda Report)

Récemment, des milliers de jeunes se sont rassemblés au stade de Niamey pour s’engager comme volontaires pour défendre leur pays.

Les menaces de la CEDEAO ont contribué à « créer une plus grande animosité contre la France et les États-Unis »

Le « mouvement anti-impérialiste » au Niger : est-ce un véritable mouvement ou un leurre ?

Alors que la CEDEAO est présentée comme une organisation qui sert (officieusement) les intérêts néocoloniaux de la France et des États-Unis à travers l’Afrique de l’Ouest, l’opinion publique a été induite en erreur quant au rôle du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger.

Le soi-disant « Mouvement populaire anti-impérialiste » (intégré par des militants [progressistes] antiguerre, syndicats, etc.) a été victime de la manipulation. La junte militaire du Niger n’a aucunement l’intention de combattre le néocolonialisme soutenu par les États-Unis en Afrique subsaharienne. Bien au contraire : le Commandement de la Junte militaire du CNSP est (indirectement) contrôlé par le Pentagone.

Au moins cinq hauts responsables de la junte militaire nigérienne ont reçu leur formation aux États-Unis

Le général Abdourahamane Tiani, qui a dirigé le coup d’État et qui est actuellement à la tête de la junte militaire du CNSP, a reçu sa formation militaire au College of International Security Affairs (CISA) de la National Defense University (NDU). La CISA est « le porte-drapeau du ministère américain de la Défense en matière d’éducation et de renforcement des capacités des partenaires dans la lutte contre le terrorisme, la guerre irrégulière et la dissuasion intégrée au niveau stratégique » (c’est nous qui soulignons)

Le général Barmou, qui représente actuellement la junte militaire, a suivi sa formation militaire aux États-Unis à Fort Moore, Columbus, Géorgie et à la National Defense University (ND).

Le général Bardou et son équipe sont considérés par le Wall Street Journal comme « les gentils » :

Selon Victoria Nuland « Au cœur du coup d’État au Niger se trouve l’un des généraux favoris des États-Unis… [le général Barmou] ». (7 août 2023) :

« … Le général Barmou, ex-colonel Barmou, est quelqu’un qui a travaillé en étroite collaboration avec les forces spéciales américaines pendant de très nombreuses années. »

Comme l’a reconnu de manière implicite la vice-secrétaire d’État américaine Nuland, le général A. Tiani et le général de brigade Barmou sont tous deux des « Amis de l’Amérique » en raison de leur profil militaire et de leurs antécédents.

Ces « good guys » — qui ont la « bénédiction néoconservatrice » de Victoria Nuland — dirigeront-ils un véritable mouvement populaire contre l’impérialisme américain ? La réponse semble évidente !

Comment ces « bons gars » [good guys] formés en Amérique peuvent-ils constituer la base d’un « mouvement anti-impérialiste contre l’Amérique », ce qui semble paradoxal : avec l’appui des États-Unis ?

Il faut bien comprendre que c’est Washington qui contrôle des deux côtés, c’est-à-dire Washington contrôle la CEDEAO ainsi que la junte militaire CNSP du Niger. Washington a une emprise également sur de nombreux gouvernements africains dans l’ensemble du continent.

Ce qui semble se dessiner, c’est un dangereux scénario de conflits (conçu par les États-Unis) qui a pour objectif de créer des divisions politiques en Afrique de l’Ouest et qui pourrait, dans l’avenir, conduire à une confrontation militaire.

Il y a visiblement un affrontement entre les États-Unis et la France, à peine reconnu par les médias.

La plupart des analystes n’ont pas reconnu que la junte militaire du CNSP entretient des relations étroites avec le Pentagone. L’administration Biden a refusé avec désinvolture de qualifier l’éviction du président M. Barmou de « coup d’État » ou de changement de régime.

Souvenez-vous du mouvement de protestation de 2013 en Égypte (qui fut l’objet d’une manipulation) :

« Les médias ont présenté les forces armées égyptiennes comme étant largement “favorables” au mouvement de protestation, sans aborder les relations étroites entre les dirigeants du coup d’État militaire et leurs homologues américains.

Ne nous faisons pas d’illusions. Bien qu’il existe d’importantes divisions au sein de l’armée, les hauts gradés égyptiens reçoivent en fin de compte leurs ordres du Pentagone.

Le ministre de la Défense, le général Abdul Fatah Al-Sisi, qui a fomenté le coup d’État dirigé contre le président Morsi, est diplômé du US War College de Carlisle, en Pennsylvanie.

Le général Al Sissi était en liaison téléphonique permanente avec le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel dès le début du mouvement de protestation. »

(Michel Chossudovsky, 4 juillet 2013)

L’objectif inavoué de Washington : « Chasser la France de l’Afrique »

Le président déchu Mohamed Bazoum bénéficie du soutien du président français Emmanuel Macron. Bazoum a été renversé par une junte militaire directement soutenue par le Pentagone.

L’objectif tacite de la mission de Victoria Nuland [7 août 2023] était à terme de « négocier », bien entendu officieusement, « “l’alignement” de Niamey avec Washington contre Paris ». Cet objectif a été en substance atteint.

Par ailleurs « l’USAFRICOM dispose d’une base militaire au Niger. L’armée américaine collabore régulièrement avec ses homologues nigériens qui opèrent désormais sous les auspices de la junte militaire du CNSP. »

En 2022, la République du Mali ouvre la voie. Coupe ses liens avec la France

Malgré sa rhétorique anticoloniale largement dirigée contre la France, le chef d’État (par intérim) du Mali, le colonel Assimi Goita, est également un fidèle instrument du Pentagone. Il a reçu sa formation militaire aux États-Unis, tout en collaborant activement avec les forces spéciales de l’armée américaine (« Bérets verts »). Confirmé par le WP, le colonel Assimi Goita a participé à un programme de formation de l’USAFRICOM connu sous le nom de Flintstock. Il a également étudié à la Joint Special Operations University de la base aérienne MacDill en Floride.

Il est à noter qu’en janvier 2022, la République du Mali dirigée par le colonel Assimi Goita — qui est à la fois un « ami de l’Amérique » et un instrument du Pentagone — avait déjà en 2022 préparé le terrain pour « Chasser la France de l’Afrique ».

Le colonel Assimi Goita (image ci-dessus : deuxième en partant de la gauche) a ordonné de « mettre fin aux relations diplomatiques, militaires et économiques avec la France ». Il a également confirmé la fin de l’adhésion du Mali à la CEDEAO.

Parallèlement, il a été annoncé que le français allait être aboli comme langue officielle du Mali. Cela me rappelle le Rwanda sous Paul Kagame qui, depuis la fin des années 1990, est devenu un « protectorat américain » anglophone en Afrique centrale. (Voir Annexe)

Solidarité avec les peuples d’Afrique

« La France n’a jamais cessé de piller l’Afrique… ».

Il s’agit cependant de comprendre les enjeux. Le processus de « décolonisation française » (c’est-à-dire « Paris hors de l’Afrique ») ne garantit pas l’instauration de formes démocratiques de gouvernement. Bien au contraire, elle tend à favoriser le développement hégémonique du néocolonialisme américain et la militarisation du continent africain, auxquels il faut s’opposer avec force.

Un modèle de militarisation américaine (associé à l’imposition de politiques macro-économiques néolibérales de « traitement de choc ») a été appliqué dans plusieurs pays francophones d’Afrique subsaharienne.

Michel Chossudovsky

Lien vers l’article original :
Is There a Genuine “Anti-Imperialist People’s Movement” in West Africa? Niger’s Military Government is Supported by the Pentagon, 23 août 2023
Traduit par Maya pour Mondialisation.ca

Annexe

Brève histoire des relations entre les États-Unis et la France

L’histoire des relations entre les États-Unis et la France remonte à l’achat de la Louisiane (1803), à la doctrine de Monroe (1823) et à la conférence de Berlin (1884-1885) organisée par le chancelier allemand Otto van Bismarck. Les États-Unis ont été poliment exclus de la compétition coloniale pour l’Afrique. (La plupart de ces anciennes puissances coloniales ont été progressivement évincées de l’Afrique, à partir des années 1970).

Les guerres contre l’Indochine et le Viêt Nam, le Cambodge, le Laos (1946-1975), Charles de Gaulle « débranche l’OTAN » (1966-67), le siège de l’OTAN déménage de Paris à Bruxelles (1967).

Depuis le début des années 1990, Washington a étendu sa sphère d’influence : l’ensemble du continent africain est actuellement sous l’emprise d’une dette libellée en dollars qui a entraîné une pauvreté massive, sans parler de l’imposition d’une « médecine économique forte » par le FMI et la Banque mondiale. Les États-Unis disposent de nombreuses bases militaires sur l’ensemble du continent.

Il y a bien d’autres dimensions. L’objectif actuel de Washington est d’éliminer les « pays francophones » et d’exclure la France du continent africain.

Le Rwanda en 1990 en est le modèle. Le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, meurt dans un accident d’avion. Une ancienne colonie belge située en grande partie dans la sphère d’influence politique de la France s’est transformée d’une année à l’autre en une colonie anglophone de facto dominée par les États-Unis, le français étant finalement supprimé en tant que langue officielle. Le général de division Kagame (qui est ensuite devenu vice-président puis président) a joué un rôle déterminant dans l’invasion militaire de l’Ouganda. Il ne parle pas un mot de français.

La guerre civile au Rwanda et les massacres ethniques faisaient partie intégrante de la politique étrangère américaine, soigneusement mise en scène en fonction d’objectifs stratégiques et économiques précis.

Le général de division Paul Kagame a été chef du renseignement militaire dans les forces armées ougandaises ; il a été formé au Collège de commandement et d’état-major de l’armée américaine (CGSC) à Leavenworth, au Kansas, qui se concentre sur la conduite de la guerre et la stratégie militaire. Kagame est revenu de Leavenworth pour diriger l’APR, peu après l’invasion de 1990.

Avant le déclenchement de la guerre civile rwandaise, l’APR faisait partie des forces armées ougandaises. Peu avant l’invasion du Rwanda en octobre 1990, les étiquettes militaires ont été changées.

(Michel Chossudovsky, La mondialisation de la pauvreté, chapitre 7)




Sommet des BRICS — le dernier clou dans le cercueil de la multipolarité

Par Iurie Rosca — 26 août 2023

Je dois revenir sur mon précédent article consacré au même événement1 — « Les BRICS menacent-ils l’agenda mondialiste ? » — car j’ai oublié un détail frappant qui représente en fait la clé de compréhension de ce conglomérat d’États perçu par certains comme la garantie d’un avenir radieux et non impérialiste, dans lequel les nations seront dans un état continu de jubilation, de coopération et de prospérité, matérielle, bien sûr, car ce paradigme est non seulement dominant, mais le seul valable à l’heure actuelle.

Il est connu que l’on cache mieux une chose en la plaçant à l’endroit le plus visible. C’est exactement ce qui s’est passé lors de cette rencontre internationale, du moins pour moi. Merci encore à mon ami Jesse Zurawell de TNT Radio, New York, de m’avoir mis en garde à ce sujet.

Pour comprendre l’essence de cette organisation plutôt amorphe et éclectique, il suffisait de noter le nom de l’événement organisé à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 22 au 24 août.

« Le thème de la session est “Les BRICS et l’Afrique : Partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif”. » [souligné par moi]

Comme nous le voyons, « l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable » est la mission centrale de ce groupe de pays.

Cette stratégie de réinitialisation du monde dans l’intérêt de l’élite mondialiste, qui s’est glissée à partir des productions du Club de Rome dans les documents officiels du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 19922, trouve son prolongement dans un autre événement de l’ONU qui s’est déroulé dans la même ville sud-africaine il y a deux décennies3. Je cite le site officiel de l’ONU :

« La mise en œuvre intégrale de l’Agenda 21, le programme de poursuite de la mise en œuvre de l’Agenda 21 et les engagements relatifs aux principes de Rio ont été fermement réaffirmés lors du Sommet mondial sur le développement durable (SMDD) qui s’est tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud, du 26 août au 4 septembre 2002. »

Enfin, il y a eu l’Assemblée générale de l’ONU en 2015 qui a rafraîchi la stratégie mondialiste consistant à imposer une direction unique à tous les pays du monde, connue familièrement sous le nom d’Agenda 2030 de l’ONU.

Toutes ces choses fastidieuses que j’ai évoquées ci-dessus sont bien connues d’un public averti. Mais je les mentionne ici uniquement pour montrer que les BRICS n’ont pas dévié d’un iota du plan général d’établissement du Nouvel Ordre Mondial prophétisé par les mondialistes, et suivant les objectifs de leur Gouvernement Mondial non déclaré, ces derniers ont pris le contrôle de l’ONU dans son intégralité.

Que reste-t-il donc de la prétention à une nouvelle architecture des relations internationales ? Quelle est la rupture géopolitique majeure réalisée par les BRICS ? Et que peuvent signifier des changements cosmétiques dans le système international si le jeu est mené par les mêmes entités privées mondialistes qui contrôlent l’ONU ? Les règles de l’arithmétique nous enseignent que changer la place des termes ne change pas le résultat. Et les mêmes prémisses conduisent aux mêmes résultats. Surtout lorsque la force motrice reste la même.

Rappelons que l’idée même de créer ce conglomérat d’États sous l’acronyme BRICS ne vient d’aucun d’entre eux, mais est l’œuvre de la mégacorporation transnationale Goldman Sachs, l’un des acteurs incontournables du monde des requins de la finance4. Je note également que Goldman Sachs est l’un des principaux propriétaires de la Fed, qui a compris à un moment donné que ce groupe de pays pouvait représenter une énorme opportunité pour de nouveaux investissements.

L’intention même de lancer une éventuelle nouvelle monnaie qui remplacerait le dollar dans les échanges entre les pays du BRICS, même si elle constituait un danger pour la domination américaine, ne mettrait pas nécessairement en péril la ploutocratie mondiale. Une telle monnaie pourrait avoir de la valeur si, contrairement au dollar, elle était convertible en or. Or, le premier contrôleur mondial de l’or reste le clan Rothschild. La cleptocratie mondiale est par essence apatride et, tout au long de l’histoire du capitalisme, elle a migré avec succès des villes italiennes vers les Pays-Bas, puis vers le Royaume-Uni et, après la Seconde Guerre mondiale, vers les États-Unis. Alors qu’est-ce qui nous ferait croire que ces entités extraterritoriales ne pourraient pas avec le même succès se tourner vers la Chine et les autres pays du BRICS ?

Nous n’insisterons pas sur les instigateurs des deux guerres mondiales et sur ceux qui en ont tiré profit. Nous ne nous rappellerons même pas qui fut à l’origine de la Société des Nations après la Première Guerre mondiale, et qui, après la Seconde Guerre mondiale, produisit les Nations Unies. Mais il est bon de ne pas oublier le rôle des éternels philanthropes du clan Rockefeller dans la création et le soutien de l’ONU :

« L’intérêt profond de JDR Jr. pour les relations internationales s’est traduit par ses nombreuses contributions à des causes internationales. La plus remarquable est sans doute le don de 8,5 millions de dollars qu’il a fait en décembre 1946 pour l’achat du terrain destiné à accueillir le siège permanent des Nations unies à Manhattan. Auparavant, JDR Jr. avait offert le bâtiment de la bibliothèque de Genève à la Société des Nations. »5

Et si nous connaissons ces vérités historiques qui ont remodelé le monde au XXe siècle, pourquoi ne pas envisager qu’au XXIe siècle, alors que la Troisième Guerre mondiale sous sa forme hybride est en cours, la même élite mondialiste puisse recourir à la même manœuvre en préparant la réforme de l’ONU ? Le secrétaire général de l’ONU, Guterres, a souligné dans son discours au sommet des BRICS il y a quelques jours cette idée comme un appât pour le public.

Concentrons-nous maintenant sur deux termes présents dans le nom du sommet des BRICS à Johannesburg, à savoir « Multilatéralisme inclusif ». Le terme « inclusif » a récemment été promu par les dirigeants du capitalisme d’entreprise (en anglais : corporate capitalism. voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Corporate_capitalism) avec des notions telles que « partenariat public-privé » comme une expression de la subordination définitive des États aux intérêts privés des « maîtres de l’argent » qui se préparent à être les maîtres du monde.

Le soi-disant Conseil du capitalisme inclusif a été créé le 8 décembre 20206. Il réunit tous les grands gangsters du Grand Capital, qui se sont lancés en utilisant le pape François comme une marque. Ce pape est un fidèle serviteur de l’élite mondialiste, soutenant à la fois l’agenda LGBT et le mythe du réchauffement climatique, ainsi que toute autre initiative du capitalisme d’entreprise. Les véritables dirigeants de cette mafia internationale qui a subordonné tous les États et toutes les organisations internationales ne se cachent même pas trop. Applaudissez le VIP no. 1 de cette fantastique initiative pour rendre l’humanité heureuse, madame Lynn Forester de Rothschild :

« Lynn Forester de Rothschild est fondatrice et associée directrice d’Inclusive Capital Partners, qui recherche des rendements positivement différenciés en déployant ses compétences en matière de gouvernance et sa discipline d’investissement de valeur pour améliorer les performances environnementales et sociétales des entreprises dans lesquelles elle investit. Elle est également la fondatrice de la Coalition pour un capitalisme inclusif et du Conseil pour un capitalisme inclusif. »7

Revenons au terme « multilatéralisme ». Je ne m’étendrai pas sur les différentes écoles dans le domaine des relations internationales, Kissinger l’a fait pour tous en son temps. Je vous renvoie simplement à la page Wikipédia8 sur ce sujet, en citant une seule phrase de cette source :

« Les organisations internationales, telles que l’Organisation des Nations Unies (ONU) et l’Organisation Mondiale du Commerce, sont multilatérales par nature. »

Cela sonne bien, mais fonctionne mal. Ceux qui sont capables de saisir la situation dans son ensemble savent que derrière des personnes comme Guterres se cachent les véritables acteurs. Et l’imposition perfide et en douceur d’un programme commun à tous les États par le biais de ces organisations est une technique éprouvée des mondialistes.

Par conséquent, compte tenu des circonstances évoquées ci-dessus, j’insiste à nouveau sur le fait que les BRICS ne sont pas une alternative à la gouvernance mondiale des mondialistes, mais qu’ils en font partie intégrante. Et l’existence de rivalités majeures et même de guerres entre les différents groupes d’États ne contredit en rien leur agenda commun établi d’en haut par l’intermédiaire de l’ONU ou de l’OMS. Au contraire, ces divisions et ces conflits servent d’excellent écran de fumée pour faire avancer la stratégie mondialiste.

Je laisse les adeptes de la géopolitique onirique ou, si l’on veut, du réalisme magique en relations internationales (terme emprunté à la littérature) s’exercer à théoriser l’émergence de pôles alternatifs au système mondialiste. Personnellement, je préfère la vérité, qui devient vraiment frappante.

En conclusion, je reviens à la thèse énoncée dans le titre de cet article. Le récent sommet des BRICS a planté le dernier clou dans le cercueil de la multipolarité. Le reste n’est qu’illusion, confusion entre le réel et le souhaitable ou parfois pure propagande.





BRICS 11 : Tour de force stratégique

[Source : RI]

Par Pepe Escobar

Le président chinois Xi Jinping a qualifié d’« historiques » toutes les décisions majeures prises lors du 15e sommet des BRICS en Afrique du Sud. On peut considérer qu’il s’agit là d’un euphémisme.

Il faudra du temps pour que le Sud mondial, ou la Majorité mondiale, ou le « Globe mondial » (copyright président Loukachenko), sans parler de l’Occident collectif stupéfait, saisisse pleinement l’énormité des nouveaux enjeux stratégiques.

Le président Poutine, pour sa part, a qualifié les négociations sur l’expansion des BRICS de très difficiles. On commence à avoir une idée relativement précise de ce qui s’est réellement passé sur la table à Johannesburg.

L’Inde voulait trois nouveaux membres. La Chine en voulait jusqu’à 10. Un compromis a finalement été trouvé, avec 6 membres : L’Égypte, l’Iran, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU), l’Argentine et l’Éthiopie.

Il s’agit donc désormais des BRICS 11. Et ce n’est qu’un début. À partir de la présidence tournante russe des BRICS, le 1er janvier 2024, d’autres partenaires seront progressivement inclus, et très certainement une nouvelle série de membres à part entière sera annoncée lors du sommet des BRICS 11 à Kazan en octobre de l’année prochaine.

Nous pourrions donc bientôt atteindre les BRICS 20 — en route vers les BRICS 40. Le G7, à toutes fins utiles, glisse vers l’oubli.



Sur la création d’un Nouvel Ordre Mondial par les BRICS :
Les diplomates des BRICS regardent parfois les défis qui les attendent et se disent :

« Pouvons-nous y arriver ? C’est tellement compliqué, tellement complexe… Si vous les faites interagir de plus en plus étroitement, alors ils pourront relever les défis, mais dans une atmosphère de coopération, de respect mutuel et de respect de la souveraineté de chacun, ce qui est le contraire absolu de l’ordre international fondé sur des règles », a déclaré à Sputnik Pepe Escobar, analyste géopolitique et écrivain.

Mais commençons par le commencement. À la table fatidique de Johannesburg, la Russie a soutenu l’Égypte. La Chine a tout misé sur la magie du golfe Persique : l’Iran, les Émirats arabes unis et les Saoudiens. Cela va de soi : L’Iran et la Chine sont déjà engagés dans un partenariat stratégique et Riyad accepte déjà de payer l’énergie en yuans.

Le Brésil et la Chine ont soutenu l’Argentine, le voisin en difficulté du Brésil, qui court le risque de voir son économie entièrement dollarisée, et qui est également un fournisseur clé de matières premières pour Pékin. L’Afrique du Sud a soutenu l’Éthiopie. L’Inde, pour une série de raisons très complexes, n’était pas vraiment à l’aise avec trois membres arabes/musulmans (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Égypte). La Russie a apaisé les craintes de New Delhi.

Tout ce qui précède respecte les principes géographiques et marque l’idée que les BRICS représentent le Sud mondial. Mais cela va bien plus loin, mêlant stratégie astucieuse et realpolitik sans état d’âme.

L’Inde a été rassurée parce que le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, présent à la table des négociations de Johannesburg au nom du président Poutine, et très respecté par New Delhi, a parfaitement compris qu’une nouvelle monnaie unique des BRICS est encore loin d’être une réalité. Ce qui compte vraiment, à court et à moyen terme, c’est l’expansion du commerce intra-BRICS dans leurs monnaies nationales.

C’est ce qu’a souligné la présidente de la Nouvelle Banque de développement (NDB), Dilma Rousseff, dans son rapport aux hôtes du sommet sud-africain, alors même que le président brésilien Lula soulignait une fois de plus l’importance de mettre en place un groupe de travail pour discuter d’une monnaie des BRICS.

Lavrov a compris que New Delhi était absolument terrifiée à l’idée de subir des sanctions secondaires de la part des États-Unis, au cas où son rôle au sein des BRICS deviendrait trop ambitieux. Le Premier ministre Modi fait essentiellement le lien entre les BRICS et l’obsession impériale totalement artificielle contenue dans la terminologie « Indo-Pacifique », qui masque un nouvel endiguement de la Chine. Les psychopathes néo-cons straussiens en charge de la politique étrangère américaine sont déjà furieux que l’Inde achète des tonnes de pétrole russe à prix réduit.

Le soutien de New Delhi à une nouvelle monnaie des BRICS serait interprété à Washington comme une guerre commerciale totale — et la démence des sanctions s’ensuivrait. En revanche, le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite n’en a cure : il est l’un des principaux producteurs d’énergie, et non un consommateur comme l’Inde, et l’une de ses priorités est de courtiser pleinement son principal client énergétique, Pékin, et d’ouvrir la voie au pétroyuan.

Un seul mouvement stratégique suffit

Passons maintenant aux enjeux stratégiques. À toutes fins utiles, en termes eurasiens, les BRICS 11 sont désormais en passe de régner sur la route maritime arctique, le corridor international de transport nord-sud (INSTC), les corridors est-ouest de la BRI, le golfe Persique, la mer Rouge et le canal de Suez.

Cela permet de combiner plusieurs corridors terrestres avec plusieurs nœuds des Routes de la soie maritimes. L’intégration est presque totale dans le Heartland et le Rimland. Tout cela en un seul mouvement stratégique sur l’échiquier géopolitique/géoéconomique.

Bien plus qu’une augmentation du PIB collectif des BRICS 11 à 36 % du total mondial (déjà plus important que celui du G7), le groupe englobant désormais 47 % de la population mondiale, la principale percée géopolitique et géoéconomique est la manière dont les BRICS 11 sont sur le point de littéralement casser la baraque sur les fronts des marchés de l’énergie et des matières premières.

En intégrant l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, les BRICS 11 s’imposent instantanément comme une puissance pétrolière et gazière. Selon InfoTEK, les BRICS 11 contrôlent actuellement 39 % des exportations mondiales de pétrole, 45,9 % des réserves prouvées et au moins 47,6 % de tout le pétrole produit dans le monde.

Avec les BRICS 11 qui pourraient notamment inclure le Venezuela, l’Algérie et le Kazakhstan comme nouveaux membres dès 2024, ils pourraient contrôler jusqu’à 90 % de l’ensemble du pétrole et du gaz échangés à l’échelle mondiale.

Corollaire inévitable : des opérations réglées en monnaies locales, sans passer par le dollar américain. Conclusion inévitable : le pétrodollar dans le coma. L’Empire du chaos et du pillage perdra son repas gratuit : le contrôle des prix mondiaux du pétrole et les moyens d’appliquer la « diplomatie » par le biais d’un tsunami de sanctions unilatérales.

Déjà à l’horizon, la symbiose directe BRICS 11-OPEC+ est inévitable. L’OPEC+ est effectivement dirigée par la Russie et l’Arabie saoudite.

Une réorientation géoéconomique bouleversante est à portée de main, impliquant tout, des routes empruntées par les chaînes d’approvisionnement mondiales et les nouvelles routes des BRICS à l’interconnexion progressive de la BRI, de la Vision 2030 saoudienne et de l’expansion portuaire massive aux Émirats arabes unis.

En choisissant l’Éthiopie, les BRICS étendent leur portée africaine sur l’exploitation minière, les minéraux et les métaux. L’Éthiopie est riche en or, platine, tantale, cuivre, niobium et offre un vaste potentiel dans l’exploration du pétrole et du gaz naturel. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont également impliqués dans l’exploitation minière.

Tout cela laisse présager une intégration rapide et progressive de l’Afrique du Nord et de l’Asie occidentale.

La diplomatie, un atout majeur

Le nouveau choc des BRICS, dans le domaine de l’énergie, est un contrepoint historique au choc pétrolier de 1973, après lequel Riyad a commencé à se vautrer dans les pétrodollars. Aujourd’hui, l’Arabie saoudite, sous la houlette de MbS, opère un changement tectonique et est en train de s’aligner stratégiquement sur la Russie, la Chine, l’Inde et l’Iran.

Un coup d’État diplomatique n’est même pas un début de description. Il s’agit de la deuxième étape du rapprochement entre Riyad et Téhéran, initié par la Russie et finalisé par la Chine, qui a récemment été scellé à Pékin. Le leadership stratégique Russie-Chine, qui travaille patiemment en synchronisation, n’a jamais perdu de vue la balle.

Comparez maintenant avec les « stratégies » collectives de l’Occident, telles que le plafonnement des prix du pétrole imposé par le G7. En fait, la « coalition des volontaires » du G7 a imposé elle-même un plafonnement des prix du brut russe importé par voie maritime. Le résultat est qu’ils ont dû commencer à acheter beaucoup plus de produits pétroliers aux pays du Sud mondial qui ont ignoré le plafonnement des prix et ont dûment augmenté leurs achats de brut russe.

Devinez qui sont les deux premiers : la Chine et l’Inde, membres des BRICS.

Après s’être vautré dans plusieurs phases de déni, l’Occident collectif pourrait — ou non — réaliser que c’est un rêve insensé que d’essayer de « découpler » la partie de l’économie mondiale dominée par l’Occident de la Chine, quoi qu’en dise Washington.

Les BRICS 11 montrent aujourd’hui, de manière graphique, comment le « Sud mondial/Majorité mondiale/Globe mondial » est plus non aligné sur l’Occident qu’il ne l’a jamais été dans l’histoire récente.

Soit dit en passant, le président du G77, le dirigeant cubain Diaz-Canel, était présent au sommet des BRICS en tant que représentant du nouveau mouvement des non-alignés de facto : le G77 comprend en fait pas moins de 134 pays. La plupart d’entre eux sont africains. À Johannesburg, Xi Jinping a rencontré en personne les dirigeants de la plupart d’entre eux.

L’Occident, pris de panique, les considère tous comme « dangereux ». Le dernier refuge est donc, comme on peut s’y attendre, rhétorique : « découplage », « dé-risquage » et autres idioties du même genre.

Mais cela peut aussi s’avérer dangereux d’un point de vue pratique. Comme lors du tout premier sommet trilatéral à Camp David le 18 août entre l’Empire et deux vassaux asiatiques, le Japon et la Corée du Sud. Cela peut être interprété comme le premier pas vers une OTAN asiatique militaro-politique encore plus toxique que le Quad ou l’AUKUS, obsédée par la volonté de contenir simultanément la Chine, la Russie et la RPDC.

Le dépassement collectif du Nord mondial

L’ONU répertorie 152 pays dans le monde comme « pays en développement ». C’est à eux que s’adresse le groupe BRICS 11, car ils dépassent les pays du Nord sur tous les plans, de la croissance démographique à la contribution globale à la croissance du PIB mondial mesurée en PPA.

Au cours des dix dernières années, depuis l’annonce de la BRI à Astana puis à Jakarta, les institutions financières chinoises ont prêté près de 1000 milliards de dollars pour des projets de connectivité des infrastructures dans tout le Sud mondial. Le prochain forum de la BRI à Pékin marquera un nouvel élan. C’est la symbiose BRI-BRICS.

Lors du G20 de l’année dernière, la Chine a été le premier pays à faire pression pour l’inclusion de l’Union africaine (UA), qui compte 55 membres. Cela pourrait se produire lors du sommet du G20 le mois prochain à New Delhi ; dans ce cas, la représentation du Sud mondial sera proche de la parité avec celle du Nord.

Les affirmations selon lesquelles Pékin organiserait une conspiration malveillante pour faire des BRICS une arme contre le G7 sont infantiles. La realpolitik et les indicateurs géoéconomiques dictent les termes, configurant le choc du nouveau : l’insignifiance irréversible du G7 avec la montée en puissance des BRICS 11.

[Voir aussi :
Les BRICS menacent-ils
l’agenda mondialiste ?
]

Pepe Escobar

source : Sputnik Globe

traduction Réseau International




Les BRICS menacent-ils l’agenda mondialiste ?

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca

Le Sommet BRICS en Afrique du Sud a produit aujourd’hui, 24 août, une nouvelle qui a déjà fait le tour du monde. Outre le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, les pays suivants ont également déclaré leur adhésion à cette organisation : l’Argentine, l’Égypte, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Éthiopie. À partir de 2024, ces six nouveaux pays seront affiliés aux BRICS, mais ce n’est qu’une formalité. La décision a été prise et il est fort probable que certains, voire de nombreux pays de l’ancien tiers-monde rejoindront cette organisation économique.

« En outre, d’ici la prochaine réunion en 2024, les institutions financières des pays membres rédigeront des propositions pour l’utilisation de monnaies nationales et d’instruments de paiement communs », mentionne l’agence de presse russe TASS.

Certains prophétisent déjà la fin imminente de l’empire américain, d’autres se réjouissent de la montée en puissance de la Chine en tant que leader incontesté du nouveau conglomérat d’États. Mais je voudrais offrir une douche froide aux enthousiastes qui se précipitent pour applaudir la reconfiguration géopolitique du monde, le triomphe de la multipolarité, de la souveraineté et pour annoncer l’imminence d’un âge d’or dans les relations internationales.

Primo. L’effondrement possible ou peut-être imminent de l’empire américain et la montée en puissance de la Chine comme leader mondial ne signifient pas nécessairement un avenir plus heureux pour les peuples du monde. N’oublions pas que le monde n’est pas gouverné par des États, mais par des entités non étatiques, des sociétés transnationales, des groupes d’influence et des organisations secrètes qui manipulent les États en faveur de leurs intérêts privés. À titre d’exemple, j’attire votre attention sur les deux visites d’Henry Kissinger en Chine, la première, secrète, le 9 juillet 1971, et la dernière, le 20 juillet 2023. La première a été suivie par la visite de Richard Nixon en février 1972, et la dernière a été précédée par la visite de Bill Gates le 16 juin 2023.

Nous nous souvenons bien comment la Chine est devenue un miracle économique et l’usine du monde, quels sont ceux qui devaient gagner et ceux qui devaient perdre à la suite de la déréglementation économique complotée par les banksters, qui a conduit à la désindustrialisation des pays occidentaux, à la fuite des entreprises et des capitaux de l’Occident vers la Chine au détriment de la classe ouvrière et de la classe moyenne, mais à l’avantage des milliardaires basés aux États-Unis et en Europe.

Même le miracle technologique de la Chine d’aujourd’hui n’est pas étranger à la complicité parfaitement fonctionnelle entre les petits malins de la Silicon Valley et le régime de Pékin. Toute l’histoire du capitalisme et de son expansion à l’échelle mondiale a montré que les relations entre un pays économiquement fort et une nation « en développement » conduisent logiquement à la domination économique du premier sur l’autre. En d’autres termes, il s’agit du colonialisme économique le plus direct. Dans le cas des pays BRICS, la situation n’est pas différente et ne peut pas l’être. Dès lors, pourquoi applaudirions-nous la libération des pays du joug américain/occidental et leur subordination aux intérêts économiques de la Chine ?

Maintenant, un autre aspect important. Les pays du BRICS n’ont jusqu’à présent pas fait preuve d’une solidarité politique particulière entre eux. Ainsi, par exemple, suite à l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté plusieurs résolutions condamnant cette intervention. Et la Russie n’a jamais obtenu de ses « partenaires » des BRICS autre chose que, dans le meilleur des cas, des abstentions. Il est donc prématuré de parler d’alliance politique, et encore moins militaire.

Revenons au 15e sommet des BRICS à Johannesburg. Vladimir Poutine ne s’est pas présenté à l’événement de peur d’être arrêté et envoyé directement à La Haye. L’amitié entre la Russie et l’Afrique du Sud est si forte que cette dernière ne peut garantir au président russe ne serait-ce que sa sécurité personnelle sur son territoire. Il est remplacé par son courageux ministre des affaires étrangères, Sergey Lavrov. Il semble que le président russe s’abstiendra en général de voyager à l’étranger. Ainsi, la visite annoncée en Turquie ne semble pas avoir lieu. La rumeur veut que ce soit Erdogan qui se déplace à Moscou.

Vous avez probablement remarqué la présence de l’invité d’honneur le plus important de l’événement en cours à Johannesburg, António Guterres, le secrétaire général de l’ONU. En d’autres termes, le conglomérat respectif de pays se réunit sous le même parapluie de l’ONU. Mais ce n’est pas tout. Toutes les déclarations officielles des réunions des BRICS soulignent toujours qu’elles restent fidèles au « rôle dirigeant de l’ONU » dans les affaires internationales. Et si nous savons qui contrôle l’ONU et quel type de politiques cette organisation impose à tous les pays, alors il est facile de déduire qu’il est prématuré d’exprimer de la jubilation à l’égard de cet événement.

À savoir que, par le biais de l’ONU, l’« Agenda 2030 pour le développement durable » est imposé à l’ensemble de l’Humanité. C’est de là qu’émane « l’agenda vert », ainsi que le mythe du réchauffement climatique, la théorie du genre, le transgendérisme, le féminisme, etc. L’idée même d’une gouvernance mondiale, c’est-à-dire d’un gouvernement mondial, émane précisément de cette organisation. Qu’importe alors que dans une tyrannie mondiale techno-scientifique, le chef du camp de concentration soit américain ou chinois ?

Nous n’avons pas du tout oublié le rôle néfaste de la Chine dans l’organisation et le déroulement de la fausse pandémie de Covid-19. Ni la terreur d’État particulièrement sauvage imposée par ce régime totalitaire à sa propre population, y compris la « vaccination » de masse obligatoire. N’oublions pas que le fonctionnaire de Pékin était également présent lors de l’exercice d’entraînement « Event 201 » aux opérations spéciales du Covid-19 en octobre 2019 à New York, ni les relations étroites entre Anthony Fauci et le laboratoire de Wuhan. Nous avons également pris note de la récente visite de Bill Gates à Pékin le 16 juin 2023.

Nous vous rappelons que l’ONU a signé un accord de partenariat stratégique avec le FEM en juin 2019 (https://www.weforum.org/press/2019/06/world-economic-forum-and-un-sign-strategic-partnership-framework/). Ce document souligne :

  • « Le partenariat ONU-Forum a été signé lors d’une réunion tenue au siège de l’ONU entre le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et le fondateur et président exécutif du Forum Économique Mondial, Klaus Schwab, afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable.
  • Le partenariat identifie six domaines d’intervention — le financement de l’Agenda 2030, le changement climatique, la santé, la coopération numérique, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, l’éducation et les compétences — afin de renforcer et d’élargir leur impact combiné en s’appuyant sur les collaborations existantes et nouvelles… »

Et l’invité numéro un et cher ami de Klaus Schwab aux réunions du FÉM n’est autre que le dirigeant chinois Xi Jinping.

Pour en revenir à l’événement fantastique qui s’est déroulé en Afrique du Sud et qui est censé remodeler ou plus précisément réinitialiser les destinées de l’Humanité, permettez-moi de citer la déclaration officielle du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, faite lors de cette réunion, citée sur le site officiel de l’ONU :

« Alors que la communauté mondiale évolue vers la multipolarité, nous avons désespérément besoin — et je l’ai vigoureusement défendu — d’une architecture multilatérale renforcée et réformée, fondée sur la Charte des Nations unies et le droit international. »

António Guterres, secrétaire général des Nations unies, s’exprimant lors du 15e sommet des BRICS à Johannesburg, en Afrique du Sud. (voir : https://media.un.org/en/asset/k11/k1188443xs)

Gutteres avertit les garçons des BRICS qu’ils doivent être obéissants :
« Big Brother vous regarde ! »

Le mot clé de cette phrase est « multipolarité ». Et comme le porte-parole des forces mondialistes qui s’empressent par tous les moyens d’instaurer un gouvernement mondial unique et dystopique, en fait une tyrannie technocratique à l’échelle du monde entier, on peut en tirer une conclusion. L’idée même de multipolarité fait partie du plan général de l’élite mondialiste ou du moins n’affecte en rien ses efforts pour établir une gouvernance mondiale unique.

En simplifiant, on peut réduire les BRICS à la prochaine galerie de photos des complices de l’établissement du Nouvel Ordre Mondial : Henry Kissinger, Klaus Schwab, Bill Gates, António Guterres, Anthony Fauci, Xi Jipping, Tedros Adhanom Gebreyesus (chef officiel de l’OMS). Bien sûr, ce portrait de groupe est incomplet, et pourtant il est tout à fait pertinent de montrer qu’il n’existe actuellement aucun État, aucun groupe d’États qui s’opposerait à la mondialisation et serait une alternative au Grand Reset, au totalitarisme techno-scientifique, à la dépopulation, c’est-à-dire à la technocratie et au transhumanisme. Entre le collectif occidental et les BRICS, même si les rivalités sont réelles, elles sont exclusivement liées à des intérêts économiques, à la redistribution des ressources et des marchés du monde entre différents groupes d’intérêts. Mais les deux camps belligérants servent le même maître, se subordonnant aveuglément à ses ordres.

Au-delà du rideau de fumée de la propagande, nous n’avons pas encore de raison de nous réjouir. La multipolarité s’avère n’être qu’un masque de l’unipolarité mondialiste. Ou, si l’on veut, comme je l’ai dit lors de la conférence internationale sur ce sujet le 29 avril dernier :

« Et comme il y a UN AGENDA COMMUN pour tous les pays du monde, la multipolarité ne reste pour l’instant qu’une perspective souhaitable ».

P.S. Après avoir publié et distribué cet article, j’ai reçu un message de M. Jesse Zurawell, journaliste à la radio TNT à New York. À la question posée dans le titre de cet article « Les BRICS menacent-ils l’agenda mondialiste ? », M. Zurawell répond brièvement : « Non ». Voici ce qu’il écrit :

La deuxième phrase du discours de Poutine en est un bon exemple [souligné par moi] :

« Je voudrais noter que la tenue régulière de tels forums d’affaires, ainsi que le travail systémique du Conseil d’affaires des BRICS, qui réunit des hommes d’affaires de haut niveau et des dirigeants de grandes entreprises des cinq pays, jouent un rôle pratique immense dans la promotion du commerce et des investissements mutuels, le renforcement des liens de coopération et l’élargissement du dialogue direct entre les communautés d’affaires — et contribuent ainsi efficacement à l’accélération de la croissance socio-économique de nos États et à la réalisation des Objectifs de développement durable. »

http://en.kremlin.ru/events/president/news/72085

On ne pouvait même pas imaginer une meilleure fin pour cet article. Je pense que l’on comprend maintenant pourquoi j’insiste depuis trois ans sur le fait que la géopolitique au sens classique du terme est morte et enterrée. L’unique centre de commandement mondialiste contrôle entièrement le jeu international.




L’illusion multimilliardaire du « VIH » révélée au grand jour

[Source : https://www.conservativewoman.co.uk/exposed-the-multi-billion-dollar-illusion-of-aids-and-hiv-part-one/]

Le journaliste anglais Neville Hodgkinson a été un témoin actif de la controverse du SIDA au début. Il nous rappelle les incohérences du narratif officiel et il est toujours bon de bien se les mettre en tête. Cet article a été regroupé en une seule pièce alors qu’au départ il a été publié en 7 parties.

Je suis persuadé que le SIDA est le talon d’Achille de la fausse pandémie du Covid. Il n’y a jamais eu d’épidémie, le « virus » n’a jamais été isolé (ni purifié) et il n’y a jamais eu de vaccin (et pour cause !). Et les décès attribués au SIDA sont pour l’essentiel dus à l’usage des drogues et aux médicaments toxiques prescrits bien souvent suite à un test séropositif qui n’avait aucune valeur. En dehors des fabricants des médicaments toxiques, des associations anti-SIDA (sponsorisées par les fabricants et par l’argent du contribuable), de l’establishment médical qui ne peut avouer s’être trompé, des médias qui ne peuvent avouer qu’ils ont participé au cirque et qui continuent à produire des programmes de « bienfaisance » (genre Sidaction), des « responsables » politiques complices… tout le monde se fiche éperdument du SIDA. Et le cirque Covid est en tous points identique au cirque SIDA ; abattre l’un entraînera nécessairement l’autre dans sa chute.

Alors que Neville Hodgkinson, qui est sans doute un excellent journaliste médical, a compris qu’il n’y a pas de VIH et que tout le narratif SIDA était (et est) faux, alors qu’il dénonce les mesures Covid et la dictature sanitaire qui est en train de se mettre en place voilà qu’il affirme dans son article que le virus SARS-CoV-2 a été fabriqué dans un laboratoire chinois. Il est tellement simple de comprendre que pour manipuler un « virus », ce que les salauds auxquels nous avons affaire (salauds aidés aussi par les idiots utiles) appellent « le gain de fonction », il faut tout d’abord isoler le « virus » ce que personne n’a jamais réussi à faire. Je ne comprends donc pas l’attitude de Neville Hodgkinson.

Cet article néanmoins très intéressant comporte donc des affirmations de l’auteur avec lesquelles je ne suis pas du tout d’accord et que j’ai coloriées en rouge [surlignés en jaune]. J’ai rajouté également ça et là quelques remarques personnelles.

Tant que l’hypothèse virale subsistera, l’Humanité sera toujours à la merci des « virologues » qui décriront les risques terribles qu’ils auront imaginés et ils dicteront aux responsables politiques les mesures exceptionnelles auxquelles l’Humanité devra se soumettre pour être « sauvée ». Je suis sûr que le camp d’en face ne s’attendait pas à un tel succès avec le Covid-19, mais surfant sur ce succès, il cherche à enfoncer le clou le plus vite possible. Les prochaines années (ou mois) seront sans doute décisifs.

À nous de nous mobiliser en attaquant cette hypothèse virale qui ne repose sur aucune science digne de ce nom (petit rappel : Christine Massey, une militante canadienne, a demandé à des centaines d’organismes de santé publique de lui fournir une étude montrant l’isolation — ou purification — du virus SARS-CoV-2 ou de tout autre virus — et tous ces organismes, dont le CDC américain, ont répondu qu’ils ne possédaient pas une telle étude). Et pour ce faire (nous mobiliser et convaincre autour de nous), il nous faut « travailler » le sujet en prenant le temps de lire l’article de la pièce jointe.

Jean Bitterlin

[Voir :
Commentaires sur le VIH de Montagnier
et Vous aviez raison, Président Thabo Mbeki]


Par Neville Hodgkinson 3 juillet 2023

Les lecteurs de TCW connaissent les reportages critiques de Neville Hodgkinson sur la « crise Covid » depuis décembre 2020, notamment ses alertes éclairées, fondées sur des données scientifiques, au sujet du déploiement massif des « vaccins », si absents de la couverture médiatique générale. Ce qu’ils savent peut-être moins, c’est la tempête internationale que cet ancien correspondant médical et scientifique du Sunday Times a provoquée dans les années 1990 en rapportant une contestation scientifique de la théorie « VIH » du SIDA, qui préfigure la réponse hostile aux critiques scientifiques de la Covid aujourd’hui. Dans cette série, écrite exclusivement pour TCW, il détaille les résultats qui constituent la substance de son livre récemment mis à jour et élargi sur la controverse, « How HIV/Aids Set the Stage for the Covid Crisis » (Comment le VIH/SIDA a ouvert la voie à la crise de la Covid). Ce livre est disponible ici.

Trois ans après le début de la crise du Covid, nombreux sont ceux qui ont pris conscience des conseils désastreux sur lesquels tant de gouvernements ont agi aveuglément. Fausses prédictions de propagation, propagande alarmiste, enfermements préjudiciables aux jeunes et aux personnes âgées, suppression de traitements bon marché au profit d’un vaccin expérimental dangereux… une grande partie de la « science » s’est révélée être de la fiction, extrêmement profitable pour quelques-uns, mais nuisible pour des milliards de personnes.

Ces échecs ont remis en lumière les affirmations selon lesquelles le syndrome connu sous le nom de VIH/SIDA était — et est toujours — malmené et exploité de la même manière par les mondes de la science médicale, de la santé publique et des grandes sociétés pharmaceutiques. Robert Kennedy Jr documente cela en détail dans son best-seller de 2021 The Real Anthony Fauci : Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health (Le véritable Anthony Fauci : Bill Gates, Big Pharma et la guerre mondiale contre la démocratie et la santé publique). [NDT Si Robert Kennedy Jr est également dans l’hypothèse virale, son livre mérite néanmoins d’être lu]

Ce que peu de gens savent en revanche, c’est que depuis près de 40 ans, un petit groupe de scientifiques a déconstruit presque tous les aspects de la théorie selon laquelle le SIDA est causé par un virus mortel, sexuellement transmissible, connu sous le nom de VIH. Leur critique va au-delà de la remise en cause du VIH comme cause du SIDA. Ils affirment que l’existence du « VIH » n’a jamais été prouvée. Et si vous n’avez probablement jamais entendu parler de leur travail, c’est parce que, comme les médecins et les scientifiques qui ont contesté les insanités du Covid, ils ont été à chaque fois réduits au silence.

Avec le Covid, la pression pour se conformer a été exercée par le gouvernement qui a fait appel à notre nature supérieure à travers des slogans tels que « Restez à la maison. Protégez le NHS (National Health System). Sauvez des vies » et « Chaque vaccination nous donne de l’espoir ». L’affirmation implicite était que quiconque pensait différemment était soit un idiot, soit un meurtrier.

Comme pour le SIDA, les partisans de la théorie du virus mortel ont cherché à faire passer ceux qui la remettaient en cause pour des personnes sans compassion, irresponsables ou stupides.

Je travaillais comme correspondant médical pour le Sunday Times de Londres dans les années 1980 lorsque le SIDA est soudainement devenu un sujet d’actualité après que des scientifiques du gouvernement américain eurent affirmé avoir identifié un virus précédemment inconnu comme étant la cause d’un mystérieux ensemble de symptômes liés à une immunité gravement affaiblie. Il s’agissait notamment du sarcome de Kaposi, un cancer affectant la peau et les organes internes, d’une candidose grave et d’une pneumonie causée par un champignon incontrôlable. Les symptômes se sont révélés résistants aux traitements et mortels dans bon nombre de cas.

Les premières victimes ont été des groupes d’homosexuels qui défiaient les attitudes homophobes de longue date de la société américaine en adoptant ce qu’on a appelé le mode de vie gay « accéléré ». Ce mode de vie impliquait de multiples partenaires sexuels et une forte consommation de drogues.

La fête était amusante, m’a-t-on dit plus tard, mais elle entraînait une accumulation de microbes pathogènes parmi les participants, de sorte que presque chaque rencontre comportait un risque d’infection. L’utilisation prophylactique d’antibiotiques a permis d’éviter certaines maladies, mais a contribué à une détérioration sous-jacente, et dans certains cas à un effondrement complet du système immunitaire.

La crise a d’abord été mal accueillie par l’administration de droite de Reagan. L’histoire commune des victimes a donné lieu à des descriptions dédaigneuses du SIDA, considéré comme un « fléau gay ». Cependant, à mesure que les chiffres augmentaient, l’indignation et la colère grandissaient. Les personnes concernées avaient souvent déjà beaucoup souffert d’attitudes et de comportements discriminatoires, et leurs efforts pour mettre fin à ce sectarisme par le biais du mouvement Gay Lib semblaient menacés.

C’est dans ce contexte que le chercheur biomédical américain Robert Gallo a obtenu une approbation immédiate lorsqu’il a affirmé, en 1984, avoir identifié un virus mortel, nouveau pour l’Humanité, comme étant la cause du SIDA. La théorie s’est répandue comme une traînée de poudre et, à la fin de l’année 1984, elle était acceptée par pratiquement tout le monde. Le microbe que Gallo disait avoir découvert a été connu sous le nom de virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH.

Elle a mis sur le devant de la scène des virologues, des sociétés pharmaceutiques et des experts en santé publique. L’argent des contribuables, qui a fini par atteindre des centaines de milliards, a été déversé dans la recherche et le traitement du SIDA par l’intermédiaire des instituts nationaux américains de la santé, en particulier l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (le NIAID pour National Institute of Allergy and Infectious Diseases), sous la direction du Dr Anthony Fauci. Des ONG et des groupes d’activistes bien financés ont vu le jour dans le but de contribuer à la lutte contre la maladie [NDT Financés par l’argent du contribuable, mais aussi par l’industrie pharmaceutique].

Les chefs religieux ont adhéré à la théorie parce qu’elle décourageait les gens d’aller coucher de ci-delà. Les hommes politiques l’ont appréciée parce qu’elle mettait en place un nouvel « ennemi intérieur » contre lequel ils pouvaient prétendre offrir une protection par le biais de campagnes publicitaires telles que la campagne britannique SIDA : Ne mourez pas par ignorance » — un précurseur de l’intense propagande qui nous a été infligée avec l’avènement du Covid-19.

Les médias — dont je faisais partie, j’ai honte de le dire — ont vigoureusement promulgué des avertissements selon lesquels le virus mettait en danger toute personne ayant des relations sexuelles. Ça faisait du bien de ne pas se contenter de vendre des journaux, mais de contribuer à donner l’alerte.

Les jeunes, eux, se laissaient moins facilement prendre au jeu. James Delingpole s’est souvenu que la campagne publicitaire avait freiné sa vie sexuelle, même si, après le choc initial, il lui est apparu de plus en plus clairement que le gouvernement avait exagéré la situation.

En fait, comme l’ont souligné le regretté chimiste Kary Mullis, lauréat du prix Nobel, et d’autres scientifiques, il n’y a jamais eu de preuves scientifiques démontrant la validité de l’idée d’un « nouveau virus mortel ». C’est toujours le cas aujourd’hui, bien que des centaines de milliers d’articles aient été publiés au fil des ans sur la base du système de croyances du VIH.

Henry Bauer, professeur d’études scientifiques à la retraite, qui s’est appuyé sur de nombreuses sources pour documenter « L’argumentaire contre le VIH », déclare :

« Toute personne disposée à examiner les données réelles (…) peut trouver une quantité énorme de preuves que le diagnostic du VIH comme cause du SIDA est tout simplement erroné. »

L’un des résultats durables de cette théorie est qu’en « démocratisant » le SIDA, avec le message que la maladie ne fait pas de discrimination et que tout le monde est donc exposé au risque, elle a empêché les revers redoutés pour le mouvement Gay Lib. Les droits des lesbiennes et des homosexuels ont été fermement établis dans la société américaine et dans d’autres parties du Monde.

À bien d’autres égards, cependant, l’hystérie mondiale à laquelle la théorie a donné lieu a eu des conséquences désastreuses, dont certaines se poursuivent encore aujourd’hui.

Un médicament qui avait échoué contre le cancer, appelé AZT, sorti des étagères par les chercheurs du gouvernement américain en raison d’un effet anti-VIH apparent, a tué et blessé des milliers de personnes. Il a été administré à fortes doses non seulement aux personnes atteintes du SIDA, mais aussi aux homosexuels, aux hémophiles et à d’autres personnes supposées infectées par le VIH, rapportant des centaines de millions de livres sterling à la société pharmaceutique américaine Burroughs Wellcome et à sa société mère britannique, la Wellcome Foundation (rachetée par la suite par Glaxo). Les institutions gouvernementales américaines et britanniques l’ont vigoureusement promu comme « l’étalon-or » du traitement du SIDA. Les médecins qui s’écartaient publiquement de la ligne de conduite étaient chassés de la profession.

Bien que les dernières générations de médicaments puissent réellement aider à soutenir un système immunitaire défaillant, 40 ans de recherche n’ont pas permis de mettre au point ni un vaccin ni un remède contre la prétendue infection par le VIH. Pris sur de longues périodes, les médicaments eux-mêmes peuvent être mortels, contribuant de manière significative aux quelques 800 décès annuels signalés chez les « personnes vivant avec le VIH » au Royaume-Uni.

Cependant, le mal le plus répandu et le plus durable a été causé à d’innombrables personnes dans le Monde, en particulier en Afrique et d’origine africaine, terrorisées par la fausse croyance qu’elles sont victimes d’un virus sexuellement transmissible que seule la médecine occidentale a les moyens de tenir en échec. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirme que plus de 80 millions de personnes ont été infectées et qu’environ 40 millions sont mortes du VIH. L’OMS estime que les trois cinquièmes des nouvelles infections par le VIH se produisent dans la région africaine. Les Afro-Américains sont huit fois plus susceptibles d’être diagnostiqués comme étant infectés par le VIH que la population blanche.

Les contribuables américains, en particulier, ont été accablés par les dépenses considérables liées au maintien d’une industrie qui s’est développée autour du VIH/SIDA. Le gouvernement américain dépense plus de 28 milliards de dollars par an pour la riposte nationale, et les dépenses mondiales entre 2000 et 2015 ont totalisé plus d’un demi-trillion de dollars (562,6 milliards de dollars), selon une étude de l’université de Washington. Pourtant, le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), dans un plaidoyer sans fin pour plus d’argent, affirme que la pandémie continue de prendre une vie chaque minute.

Dans cette série d’articles, je vais décrire le fruit d’années de travail minutieux de la part de scientifiques basés à Perth, en Australie occidentale, qui ont rassemblé des preuves remettant en cause presque tous les aspects de la théorie du « VIH ». L’essentiel de leur argumentation est qu’il n’y a pas d’épidémie de « VIH » et qu’il n’y aura jamais de vaccin ou de remède, parce qu’il n’y a pas de « VIH ».

Si vous avez du mal à le croire, je suis tout à fait d’accord avec vous dans la mesure où il m’a fallu des années pour accepter pleinement les erreurs que j’avais commises lors de mes premiers reportages sur le SIDA. J’ai documenté ce douloureux voyage de découverte dans mon livre « SIDA : La Faillite de la Science Contemporaine » (AIDS: The Failure of Contemporary Science), publié en 1996 par Fourth Estate.

Si vous vous demandez comment il est possible que, pendant 40 ans, les mondes scientifique et médical n’aient pas réussi à corriger la croyance en un virus mythologique, la réponse est plus sociologique que scientifique.

La solidarité avec la souffrance de la communauté homosexuelle a joué un rôle, bien que la bonté authentique, telle que Louise Hay l’a démontrée dans son travail de guérison précoce avec les personnes atteintes du SIDA, ait fortement et efficacement remis en question le point de vue médical selon lequel ces personnes étaient vouées à une mort certaine. Une volonté arrogante, mais mal informée, néocoloniale d’innombrables ONG de « faire le bien » dans les régions les plus pauvres du monde y a également contribué. Mais l’élément le plus puissant et le plus préjudiciable au maintien de la tromperie a probablement été l’argent et l’influence en jeu, les gouvernements s’associant à l’industrie pharmaceutique extrêmement rentable. Les ressources consacrées au VIH/SIDA ont permis de créer des milliers d’emplois, d’acheter une collaboration loyale et d’étouffer toute dissidence.

Des scientifiques très expérimentés qui se sont exprimés contre cette théorie ont été ridiculisés, privés de financement, ont été détruits psychologiquement et accusés de tuer des gens en affaiblissant le message de santé publique.

J’ai moi-même subi cette pression lorsque j’ai commencé à examiner d’autres façons d’aborder le SIDA au début des années 1990, alors que je travaillais comme correspondant scientifique pour le Sunday Times. Joan Shenton, de Meditel, producteur de documentaires primés, mais très critiqués sur la question, m’a alerté sur le fait que plusieurs scientifiques éminents avaient remis en question l’idée que le VIH pouvait causer tous les dommages qu’on lui attribuait.

Andrew Neil, rédacteur en chef du Sunday Times, qui avait publié une série à partir du livre de Michael Fumento de 1990 intitulé The Myth of Heterosexual Aids (Le mythe du SIDA hétérosexuel), a soutenu mes rapports sur la remise en question scientifique de plus en plus profonde de la théorie. Pendant trois ans, les condamnations ont fusé de toutes parts. Plus la critique était profonde, plus les protestations étaient vives.

En 1993, alors que l’industrie du VIH/SIDA continuait à montrer l’Afrique comme la preuve que des millions de personnes pouvaient être infectées, Neil m’a demandé de me rendre sur place pour comprendre ce qui se passait. Pendant six semaines, en parcourant le Kenya, la Zambie, le Zimbabwe et la Tanzanie, il m’est apparu de plus en plus clairement que toute la pandémie n’était qu’une illusion résultant de la reclassification des maladies de la pauvreté en « VIH/SIDA ».

Mes rapports à ce sujet ont apporté trop de preuves à l’establishment scientifique, et Nature — censée être l’une des meilleures revues scientifiques au monde — a déclaré qu’il fallait nous arrêter. Ayant décidé qu’il ne serait pas pratique d’organiser un piquet de grève dans nos bureaux, le magazine a mis en place une campagne de dérision. L’autorité britannique chargée de l’éducation à la santé a créé un prix de journalisme sur le SIDA en mon déshonneur. Ils ont déclaré que c’était pour contrer la couverture dangereusement trompeuse du journal. Il y a eu des incompréhensions et de l’abus de la part des trois principaux partis politiques, ainsi que des responsables scientifiques et médicaux.

Mais de nombreux médecins, professionnels de la santé, homosexuels et spécialistes de l’Afrique ont également remercié le journal pour sa couverture contestatrice. À l’époque, un diagnostic de « VIH » pouvait encore avoir le pouvoir d’un sortilège de sorcier, et les personnes qui avaient été testées positives nous ont écrit pour nous dire que nos reportages étaient comme une bouffée d’air frais.

Andrew Neil ne s’est pas laissé décourager par les fanfaronnades hostiles, tout en insistant sur le fait que le journal était prêt à publier toute preuve allant à l’encontre de l’argumentation dissidente que nous présentions. En 1994, il a quitté le journal pour New York, et je suis parti moi aussi après que son successeur, John Witherow, a fait savoir qu’il ne voulait pas que je poursuive cette ligne de reportage. L’agent littéraire David Godwin était entré en contact avec moi et m’avait suggéré d’écrire un livre sur la controverse, et ceci a pris forme au cours de l’année suivante.

Lorsque Fourth Estate l’a publié en 1996, il est devenu une victime précoce de la « culture de l’effacement ». Le défunt militant homosexuel américain Larry Kramer, d’abord critique acerbe de Fauci, puis son ami et allié, se trouvait au Royaume-Uni au moment de la publication pour prendre la parole lors d’une conférence sur le SIDA. Il a pris un exemplaire lors d’une réunion préalable à la conférence, a déchiré plusieurs pages et a craché dedans, en disant à son auditoire : « Faites de même si vous tombez sur ce livre. Ils cesseront bientôt de le stocker ». L’ouvrage a rapidement disparu de la circulation, avant de figurer en tête d’une liste de « livres à ne pas lire » dans un ouvrage sur ce qui en science est politiquement incorrect.

Les livres que vous n’êtes pas supposés lire :
SIDA : La faillite de la science contemporaine par Neville Hodgkinson ; Londres : The Fourth Estate, 1996
L’invention du virus du SIDA par Peter H. Duesberg ; Washington, DC: Regnery Publishing, 1996
Oncogènes, anaploïdie et SIDA : Un temps et une vie scientifiques de Peter H. Duesberg par Harvey Bialy, Berkeley : North Atlantic Books, 2004 (Tiré du Guide du Politiquement Incorrect en Science par Tom Bethell, Regnery, 2005)

Je le republie aujourd’hui, avec des documents supplémentaires parmi lesquels un résumé des erreurs commises par la science du « VIH », parce que l’histoire est tellement évocatrice des malentendus, des mauvaises manipulations et des mensonges purs et simples qui ont entouré le Covid-19. Comme pour le SIDA, les énormes subventions accordées par Big Pharma et les fondations « philanthropiques » aux chercheurs, aux associations médicales, aux groupes de consommateurs et aux organisations de défense des droits civiques ont alimenté les illusions sur le Covid.

Il y a une différence importante. Au début, j’ai pensé que l’alarmisme suscité par le Covid était aussi mal fondé que celui suscité par le « VIH » et le SIDA. Toutefois, il est rapidement apparu que, contrairement au « VIH », il s’agissait d’un véritable agent pathogène. Un article honteusement étouffé, rédigé par le professeur britannique Angus Dalgleish, en collaboration avec des collègues norvégiens, dont un expert en guerre biologique, a démontré sans l’ombre d’un doute la nature génétiquement modifiée du SRAS-CoV-2 (voir ici et ici)..

[Sur le prétendu virus modifié, voir :
C’est l’heure du conte « Gain de Fiction »* avec RFK Jr. et ses amis !]

Les mesures de panique prises pour tenter de dissimuler l’origine du laboratoire confirment ce point de vue. Ces mesures ont été prises par les Chinois, dont le laboratoire de Wuhan a très certainement laissé échapper le virus, et par Fauci, dont le NIAID avait partiellement financé les travaux. Sir Jeremy Farrar, alors directeur du Wellcome Trust au Royaume-Uni et aujourd’hui directeur scientifique de l’OMS, a également joué un rôle de premier plan dans la dissimulation.

Nombreux sont ceux qui sont aujourd’hui conscients des conséquences sociales, économiques et sanitaires néfastes de l’hystérie Covid dans laquelle Fauci et d’autres nous ont entraînés. Des milliards de personnes ont docilement accepté et même salué des mesures de confinement sans précédent et d’autres mesures alarmistes, ainsi que l’administration massive de produits génétiques à base d’ARNm. TCW Defending Freedom a été l’une des rares voix à critiquer constamment la mauvaise gestion du Covid au cours des trois dernières années, malgré les efforts de haut niveau et de grande envergure visant à réduire le site au silence et faire en sorte qu’il ne soit plus financé.

Nettement moins bien comprise est la façon dont le SIDA a fait l’objet d’une mauvaise gestion similaire il y a 40 ans, avec des conséquences néfastes qui perdurent jusqu’à aujourd’hui.

L’implacable censure d’un génie isolé

Quand une idée est adoptée avec ferveur par la plupart des médecins, des scientifiques et des hommes politiques du monde entier et soutenue par des millions de personnes, c’est un défi de taille de la remettre en question. C’est ce qu’a vécu la biophysicienne Eleni Papadopulos-Eleopulos qui, il y a 40 ans, a élaboré une théorie détaillée sur le SIDA qui contredit la croyance généralement admise selon laquelle un virus mortel, le VIH, en est la cause. Des décennies de censure et de rejet incessants ont précédé sa mort d’une insuffisance cardiaque en mars 2022, à l’âge de 85 ans.

Son histoire a des implications importantes et troublantes pour notre compréhension de ce qui s’est passé avec la crise du Covid.

Née en Macédoine grecque, elle a fait partie, avec son frère Dmitris, d’une diaspora d’enfants envoyés en Europe de l’Est pour échapper à la guerre civile grecque de 1946-49. Elle a été bien soignée et a obtenu une maîtrise en physique nucléaire à l’université de Bucarest, en Roumanie.

En 1965, à l’âge de 29 ans, elle a retrouvé sa famille à Perth, en Australie occidentale, où ils avaient émigré. Elle apprend l’anglais et rejoint le personnel du service de physique médicale de l’Hôpital Royal de Perth, où elle restera en poste durant plus d’un demi-siècle.

En septembre 1976, elle a épousé Kosta Eleopulos, lui aussi un enfant envoyé en Roumanie, qui a fini par trouver le chemin de l’Australie. Elle s’est reproché la mort de ce dernier, survenue cinq ans plus tard, des suites d’un cancer de l’estomac, estimant qu’elle aurait dû être en mesure de le sauver grâce aux connaissances qu’elle avait acquises.

Son travail consistait à rechercher et à améliorer les traitements de radiothérapie pour les patients atteints de cancer. Ce travail l’a amenée à examiner en profondeur certains principes fondamentaux de la biologie, en particulier la manière dont les cellules du corps maintiennent une fonction saine et les mécanismes impliqués lorsque leur activité et leur croissance deviennent désordonnées.

En 1982, le très prestigieux Journal of Theoretical Biology a publié un article de 21 pages dans lequel elle explorait la manière dont l’oxydation provoque l’activation des cellules et la dépense d’énergie, tandis que le processus inverse, connu sous le nom de réduction, permet à la cellule d’absorber et d’emmagasiner de l’énergie. Ces processus sont cycliques et contrôlés par un échange périodique de charge électrique entre deux protéines, l’actine et la myosine.

Les modifications des facteurs régulant ces cycles au-delà du point où les mécanismes de sécurité homéostatiques sont rompus peuvent entraîner toute une série de troubles, y compris le cancer.

Lorsque le SIDA a été signalé pour la première fois en 1981, « il n’a pas été trop difficile de comprendre que les mécanismes oxydatifs avaient le pouvoir d’expliquer une grande partie du SIDA et peut-être même le “VIH” lui-même » explique Valendar Turner, médecin urgentiste au Royal Perth, qui fait partie d’un petit groupe de médecins et de scientifiques qui ont essayé de faire connaître les travaux de Papadopulos à un plus grand nombre.

Pour expliquer les groupes apparemment disparates de personnes exposées au risque de SIDA, sa théorie mettait en cause une série de toxines, toutes connues pour être de puissants oxydants. Il s’agit notamment des drogues injectées et ingérées, des nitrites inhalés pour améliorer la sexualité, des infections répétées et de nombreux agents utilisés pour les traiter ; des agents de coagulation administrés aux hémophiles, qui, dans les premiers temps du SIDA, étaient fabriqués à partir d’extraits concentrés de sang provenant de milliers de donneurs, et du sperme déposé par voie anale. Dans le rectum, le sperme est séparé des vaisseaux sanguins et du système lymphatique par une seule couche de cellules facilement pénétrable, alors que le vagin est recouvert d’une épaisse couche protectrice.

Dans cette théorie multifactorielle du SIDA, les différents facteurs contributifs ont été unifiés par leur capacité commune à soumettre les tissus de l’organisme à un assaut oxydatif chronique et progressivement destructeur. Ce phénomène affecte toutes les cellules de l’organisme, et pas seulement les cellules immunitaires, les endommageant au point de les rendre sensibles aux infections microbiennes et aux cancers qui sont à la base des maladies du SIDA.

Eleni Papadopulos a également décrit comment ce processus donnait lieu à des phénomènes biochimiques qui, selon elle, avaient été interprétés à tort comme signifiant la présence d’un nouveau virus.

C’était une scientifique extrêmement dévouée qui a élaboré un énorme corpus de travaux dans ce sens, citant des milliers d’études dans les domaines de la virologie, de l’immunologie et de l’épidémiologie à l’appui de son argumentation. Pourtant, sur les six articles qu’elle a rédigés dans cette optique au cours des années 1980, un seul a été publié, et encore, seulement après une longue correspondance pour contrer les critiques des arbitres.

L’article intitulé « Reappraisal of Aids—is the Oxidation Induced by the Risk Factors the Primary Cause? » (Réévaluation du SIDA — l’oxydation induite par les facteurs de risque est-elle la cause principale ?) a été rédigé pour l’essentiel en 1985 et rejeté à deux reprises par Nature en 1986. Il a finalement été publié en 1988 dans la revue Medical Hypotheses qui, bien qu’étant une publication scientifique sérieuse, n’a pas le même poids que les revues grand public.

Une percée semblait imminente lorsqu’en 2010, Medical Hypotheses a accepté deux autres articles. L’un d’eux examinait les preuves que le SIDA n’est pas une MST — une infection sexuellement transmissible — bien qu’il puisse être contracté sexuellement par le biais des mécanismes décrits ci-dessus. L’autre s’interrogeait sur l’existence même du VIH. Les deux articles, dont chaque affirmation était étayée par des références détaillées, ont été publiés.

Un silence prolongé a suivi, au terme duquel le professeur Bruce Charlton, rédacteur en chef de la revue, a expliqué que le propriétaire de la revue, Elsevier, un géant de l’édition basé aux Pays-Bas et spécialisé dans les contenus scientifiques et médicaux avait « intercepté » les articles. Lorsqu’il a insisté pour qu’ils restent sous presse, il a été licencié. Son successeur les a retirés tous les deux.

L’un des objectifs de cette série est d’appeler la communauté scientifique mondiale à réexaminer la théorie du VIH, non seulement en raison des dommages qu’elle cause selon moi, mais aussi en raison des indices qu’elle nous donne sur la manière dont la pandémie de Covid a été si mal gérée et sur les raisons pour lesquelles elle l’a été. Dans les deux cas, la désinformation par des agences puissantes a joué un rôle important. Cela a privé le public et la plupart des médias de la capacité de juger correctement les situations.

Dans le cas du Covid, une fois que l’on s’est rendu compte que le SARS-CoV-2 était en liberté, des efforts organisés ont été déployés pour dissimuler l’origine du virus, le laboratoire. Si la vérité était connue, les fonds futurs seraient menacés. Le prestige de la science biomédicale elle-même était en jeu.

Les agences de financement et les revues telles que Science, Nature et The Lancet, qui dépendent fortement des publicités liées à la recherche biomédicale, ont pesé de tout leur poids pour nous persuader que le virus avait une origine naturelle. Toute personne suggérant le contraire était qualifiée de « théoricien du complot ». Dans le même temps, les craintes exagérées concernant les risques encourus par ceux qui étaient « au courant » de la nature du virus génétiquement modifié ont conduit à la trahison de principes établis de longue date en matière de gestion des pandémies et de sécurité des vaccins.

Anthony Fauci, qui a démissionné fin 2022 de son poste de directeur de l’Institut National des Allergies et des Maladies Infectieuses (NIAID) du gouvernement américain, a joué un rôle central dans cette dissimulation au début de l’année 2020 et dans la campagne de vaccination de masse qui s’en est suivie. Il a fait preuve d’une certitude effrayante quant à ses capacités de dirigeant (attribuée par certains à son éducation jésuite), déclarant dans une interview en 2021 : « Les attaques contre moi, très franchement, sont des attaques contre la science ». Il a qualifié de « ridicule » la déclaration de Great Barrington, signée par 60 000 médecins et scientifiques, qui s’oppose aux confinements et qui demande que la protection soit concentrée sur les personnes les plus vulnérables. Il l’a comparée au « négationnisme du SIDA », une insulte longtemps utilisée par l’industrie du SIDA pour étouffer toute remise en question de la théorie du VIH.

Les États-Unis se sont retrouvés avec l’un des taux de mortalité Covid les plus élevés au Monde.

L’argent joue un rôle important dans le maintien des illusions. Les laboratoires pharmaceutiques qui ont remporté la course aux vaccins à ARNm ont gagné un jackpot de 100 milliards de dollars. Des sommes considérables ont été dépensées en publicité et en subventions pour les groupes scientifiques, médicaux, de consommateurs et de défense des droits civiques qui ont contribué à la promotion du vaccin. De telles largesses faussent facilement le jugement. Les bénéficiaires n’hésitent pas à fermer les yeux sur les arguments qui pourraient mettre en péril le flux d’argent.

La plupart des médias grand public ont suivi l’obscurantisme et les nombreuses politiques préjudiciables qui en ont découlé, notamment les fausses prédictions de propagation, les confinements prolongés, la négligence des protocoles de traitement et un vaccin expérimental et mal testé, présenté dans le monde entier comme étant sûr et efficace, dans l’espoir d’obtenir une certaine forme de rédemption pour la science. Selon une récente réanalyse des données d’essais publiée dans la revue Cell, les vaccins à ARNm n’ont eu aucun effet sur la mortalité toutes causes confondues.

Fauci avait fait de même pour le SIDA. Lorsque le syndrome a été reconnu pour la première fois, il venait d’être nommé à la tête du NIAID. Il a soutenu à fond la théorie du « virus mortel » du SIDA, déclarant au New York Times en 1987, trois ans seulement après la prétendue découverte du VIH, que les preuves qu’il est à l’origine du SIDA « sont si accablantes qu’elles ne méritent presque plus d’être discutées ». Comme pour Covid, les voix discordantes n’étaient pas tolérées.

Pourtant, dès le départ, la théorie du virus était imprégnée de mauvaise science. L’indifférence à l’égard des premières victimes du SIDA en raison de leur mode de vie urbain homosexuel « de rencontres rapides » a fait place à une recherche urgente d’une explication moins discriminatoire du syndrome, et l’une des premières propositions était qu’il se pouvait qu’un virus soit impliqué. Le chercheur du gouvernement américain Robert Gallo, dans ce qu’il a appelé sa phase « passionnée », était déterminé à ce que, si c’était le cas, son équipe soit la première à l’identifier.

Lorsque le scientifique français Luc Montagnier a timidement suggéré que le matériel génétique qu’il avait prélevé dans les ganglions lymphatiques de patients atteints du SIDA pouvait signifier la présence d’un virus, les experts britanniques et américains, dont Gallo, ont rejeté l’idée. Mais après avoir trouvé un moyen d’amplifier le matériel que lui avait envoyé Montagnier, Gallo a annoncé, lors d’une conférence de presse soutenue par le gouvernement, que la cause « probable » du SIDA avait été trouvée. Un test sanguin pour ce qui allait bientôt s’appeler le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) était en préparation et un vaccin serait disponible d’ici deux ans. Gallo n’a pas reconnu qu’il avait travaillé avec du matériel qui lui avait été envoyé par Montagnier.

Des décennies plus tard, la recherche d’un vaccin se poursuit, les Africains étant généralement les principaux sujets d’expérimentation. Plus de 250 essais ont échoué, coûtant des milliards de dollars.

Comme nous le verrons, le test « VIH » lancé à la hâte sur la base des travaux de Gallo n’a pas démontré la présence d’un virus spécifique. Il avait de la valeur en tant que test de dépistage général pour la sécurité du sang, mais n’a jamais été validé à des fins de diagnostic. Néanmoins, il a été approuvé pour une utilisation plus large lors d’une réunion de l’Organisation Mondiale de la Santé à Genève en avril 1986, après que les régulateurs eurent été informés qu’il n’était « tout simplement pas pratique » d’arrêter cela.

Avec l’idée qui se répandait selon laquelle toutes les personnes sexuellement actives étaient à risque, les kits de test sont devenus des revenus juteux et une querelle internationale a éclaté pour savoir à qui revenait le mérite. Finalement, un accord de partage des bénéfices a été négocié par les gouvernements français et américain, mais entre-temps, ce conflit très médiatisé a contribué à consolider la théorie dans l’esprit de la plupart des gens. L’idée que Montagnier et Gallo se soient trompés en associant un résultat de test « séropositif » à un risque de SIDA est devenue aussi impensable qu’une hérésie religieuse.

Il y a eu un opposant de premier plan, qui a connu le même sort que les scientifiques remettant en question les orthodoxies du Covid. En 1987, le professeur Peter Duesberg, biologiste moléculaire américain, expert mondial des rétrovirus, dont le VIH était censé faire partie, a publié un long article savant dans la revue Cancer Research, soutenant que le VIH était un passager inoffensif parmi les nombreuses infections contractées par les patients atteints du SIDA et par les personnes exposées au risque de SIDA. Tout ce qu’il savait sur les rétrovirus lui disait qu’il ne pouvait pas s’agir de la cause d’une maladie aussi dévastatrice telle que le SIDA.

L’inquiétude qu’elle a suscitée a été révélée dans une note interne concernant le document, envoyée par le bureau du Secrétaire à la Santé et aux Services Sociaux à des destinataires parmi lesquels le Chirurgien Général et la Maison-Blanche. Intitulée ALERTE AUX MÉDIAS, cette note mettait en garde :

« Il est évident que cela risque de soulever de nombreuses controverses (Si ce n’est pas le virus, comment savoir si l’approvisionnement en sang est sûr ? Comment savons-nous quoi que ce soit sur la transmission ? Comment avez-vous pu tous être aussi stupides et pourquoi devrions-nous encore vous croire ?) et nous devons être prêts à y répondre. »

Le rédacteur en chef de la revue [NDT De la revue Cancer Research] s’était étonné de n’avoir reçu aucune lettre en réponse, bien que Duesberg avait appris en privé de plusieurs collègues qu’ils avaient été ébranlés par son analyse.

Comme une personne cachant un coupable secret, le monde scientifique refusait d’admettre publiquement qu’une erreur aussi énorme ait pu être commise. Nous assistons aujourd’hui à un état de déni similaire concernant les décès et les blessures causés par les vaccins Covid.

Le 17 novembre 1988, feu John Maddox, alors rédacteur en chef de Nature, qui avait rejeté de nombreuses propositions de Duesberg sur le VIH et le SIDA, lui a écrit :

« Je suis heureux que vous déduisiez correctement de ma lettre que je suis favorable à bien des égards à ce que vous dites. Je ne vous ai cependant pas demandé de réviser le manuscrit. Le danger, me semble-t-il, est que le différend qui vous oppose à ce que vous appelez la communauté VIH induise le public en erreur et l’angoisse de la manière suivante. Vous soulignez un certain nombre de points sur lesquels l’hypothèse du VIH peut être déficiente. Il serait téméraire de dire que vous avez tort, mais… si nous publiions votre article, nous demanderions aux gens de croire que ce qui a été dit jusqu’à présent sur la cause du SIDA est un tissu de mensonges. »

Eh bien… oui ! Mais la correction des erreurs n’est-elle pas censée être la grande force de la science ?

Duesberg, qui était auparavant une étoile brillante dans le monde de la virologie et avait reçu une bourse de 350 000 dollars de l’Institut National de la Santé (en anglais National Institutes of Health ou NHI) en tant que « chercheur exceptionnel », est devenu persona non grata au sein de la communauté scientifique mainstream [NDT Dominante]. Ses demandes ultérieures de subventions de recherche ont été rejetées. Il a été conseillé aux étudiants de troisième cycle de se tenir à l’écart de lui. Fauci et d’autres ont refusé d’assister à des conférences ou à des débats radiodiffusés s’il devait y participer. La publication d’articles devint difficile. Son université ne pouvait pas le renvoyer, mais alors que d’autres membres de la faculté s’occupaient de questions importantes telles que les politiques d’enseignement et les invitations de conférenciers, on lui a donné la prise en charge du comité du pique-nique annuel.

En revanche, aujourd’hui, Gallo est en tête de la liste de scientifiques des National Institutes of Health qui se sont partagés entre 2010 et 2020 des royalties estimées à 350 millions de dollars, selon un récent rapport d’Open the Books, un organisme de surveillance gouvernemental à but non lucratif.

L’incompréhension et l’intolérance à l’égard de toute critique du « VIH » se sont poursuivies au fil des décennies. En 2000, lorsque le président sud-africain Mbeki a créé un groupe d’experts chargé d’étudier la science du SIDA, il a fait l’objet d’une campagne internationale de moquerie visant à le faire tomber.

Lorsque Celia Farber, une brillante journaliste américaine couvrant la controverse depuis le milieu des années 1980, a écrit en 2006 un article important sur le sujet pour Harper’s, la Columbia Journalism Review l’a condamnée pour avoir épousé une « théorie farfelue », « largement réfutée depuis des années ».

Lorsque la revue Frontiers in Public Health a publié en 2014 un article évalué par des pairs, rédigé par le Dr Patricia Goodson, professeur d’éducation à la santé très respecté, intitulé « Questioning the HIV/Aids hypothesis: 30 years of dissent » (Remise en question de l’hypothèse du VIH/SIDA : 30 ans de dissidence) des protestations ont immédiatement été émises. L’article a été maintenu, mais accompagné de plusieurs commentaires critiques invités « pour s’assurer que tous les lecteurs comprennent que le lien de causalité entre le VIH et le SIDA ne peut être remis en question ».

Cinq ans plus tard, après la nomination d’un nouveau rédacteur en chef, le Dr Paolo Vineis de l’Imperial College de Londres, l’article a été rétracté. Ce n’était pas à cause d’erreurs, mais parce qu’il touchait trop de monde. Il avait été consulté plus de 91 800 fois, alors que les commentaires avaient été consultés moins de 19 000 fois. En annonçant la rétractation, la rédaction de Frontiers a déclaré qu’il avait été décidé que l’article « présentait un risque pour la santé publique en donnant de la crédibilité à des affirmations réfutées qui mettent en doute la causalité du SIDA par le VIH ».

Les affirmations [de Célia Farber, NDT] n’ont pas été réfutées : elles ont été supprimées. Les dirigeants du monde scientifique ont obstinément refusé d’en discuter, tout comme ils refusent aujourd’hui d’affronter les preuves des dommages considérables causés par les injections Covid d’ARNm.

Dans les deux cas, avec une sensibilité aussi extrême à toute critique, la question se pose : Qu’essaient-ils de cacher ?

J’ai dédié l’ouvrage How HIV/Aids Set the Stage for the Covid Crisis (Comment le VIH/SIDA a ouvert la voie à la crise Covid) à Eleni Papadopulos-Eleopulos dans l’espoir que ses efforts n’auront pas été vains et qu’enfin son travail et son génie recevront l’attention et la reconnaissance qu’ils méritent.

Où les pionniers du « VIH » se sont trompés pour la première fois

Lorsque le Covid a été perçu pour la première fois comme une menace pour la santé publique en 2020, de nombreux gouvernements ont rejeté les conseils selon lesquels la protection devait se concentrer sur les personnes les plus exposées. Ils ont mis en péril la santé et la vie de millions de personnes en procédant à des confinements répétés et en lançant de manière inconsidérée des injections expérimentales d’ARNm. Dans la panique qui a entouré l’arrivée du SARS-CoV-2 génétiquement modifié, des décès inutiles sont survenus en raison d’une ventilation forcée inappropriée, du non-recours à des traitements antibiotiques des infections bactériennes associées et à l’interdiction de thérapies médicales efficaces telles que l’ivermectine. [NDT L’Ivermectine est un « médicament » censé, d’après l’étude ci-dessus, agir contre le « virus » SARS-CoV-2, « virus » qui n’a jamais été isolé et donc dont on ne peut prouver l’existence].

[Note de Joseph :
L’Ivermectine agit contre les parasites, et il se trouve que l’arme bactériologique SRAS-CoV-2 n’est pas virale, mais nanotechnologique à base de graphène (et d’éventuelles séquences génétiques prélevées sur des exosomes, peut-être dans l’espoir d’en faire un composant biocompatible) et est alors assimilée par l’organisme à un parasite microscopique dont elle cherche à se débarrasser selon les modes naturels d’expulsion : voies respiratoires (provoquant rhumes, toux, maux de gorge, et éventuellement pneumonie et fièvre lorsque les éléments à expulser sont trop nombreux) ; intestins (diarrhées) ; peau (boutons, démangeaisons)… Ces armes biotechnologiques assimilées à des parasites par l’organisme ont pu être diffusées par différents médiums : chemtrails, écouvillons de tests PCR, aliments transformés, eaux contaminées, masques graphénisés, et bien sûr vaccins.
Voir notamment :
Les écouvillons des tests PCR conçus pour implanter de l’hydrogel DARPA au lithium dans le cerveau et attaquer la glande pinéale ?
Le graphène, outil de surveillance de la santé, se trouve dans les masques, écouvillons, et… les vaccins. Conséquences potentiellement désastreuses sur la santé humaine
Selon selon le Pr Ian Akyildiz les ARNm des vaxins sont en réalité des nanomachines programmées à petite échelle
Très important — Émissions de rayonnements à énergie dirigée de cinquième génération (5G) dans le contexte des vaccins Covid-19 à nanométaux contaminés avec des antennes en oxyde de graphène ferreux]

La prise de conscience de l’orgueil scientifique qui a donné naissance au Covid, ainsi que de la corruption et des abus de pouvoir qui ont transformé la fuite du virus en une méga-crise, s’est largement répandue. Internet a permis aux critiques de diffuser des données qui vont à l’encontre des récits officiels, malgré les tentatives persistantes de censure de ce qu’on appelle la « désinformation ».

Beaucoup moins de gens savent qu’une folie médicale similaire a vu le jour il y a près de 40 ans, avant qu’Internet n’existe.

À l’époque du SIDA, un nouveau virus mortel, sexuellement transmissible, connu sous le nom de VIH, nous mettait tous en danger. « Le SIDA ne fait pas de discrimination », nous a-t-on alors dit. Un prospectus, annoncé par une publicité télévisée mettant en scène une pierre tombale géante, a été distribué dans tous les foyers britanniques.

Il a fallu attendre près d’un quart de siècle pour qu’un haut responsable de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) admette (en 2008) qu’en dehors de l’Afrique subsaharienne, il n’y aurait pas de pandémie hétérosexuelle mondiale.

Malgré cet aveu, l’industrie du VIH continue de prospérer. Elle s’est révélée être une manne inépuisable pour les sociétés pharmaceutiques, les groupes d’intérêt et la communauté de la recherche médicale. Au moins 100 revues sont consacrées à la médecine du VIH/SIDA, parmi lesquelles le Lancet VIH, et des dizaines de grandes conférences sont organisées chaque année. SIDA 2024, la 25e conférence internationale sur le SIDA se tiendra à Munich en juillet prochain et devrait rassembler quelques 18 000 participants du monde entier.

L’orchestre continue à jouer, mais n’a pas laissé de temps ou d’espace pour reconnaître ou examiner les décennies de travail minutieux d’un petit groupe de scientifiques dévoués qui maintiennent que le « VIH » est une entité mythique.

Comme nous l’avons ci-dessus, le groupe était dirigé par Eleni Papadopulos-Eleopulos, biophysicienne basée à l’Hôpital Royal de Perth, en Australie occidentale, qui a analysé de manière critique tous les aspects de la théorie selon laquelle le SIDA est causé par un virus mortel. Elle a subi d’innombrables rebuffades et abus de la part de la communauté scientifique dominante avant sa mort en mars 2022.

En 2017, le groupe a publié sur son site web un document de 80 pages très bien référencé, dans lequel il explique que, malgré des milliers d’affirmations contraires, il n’existe toujours pas de preuve qu’un tel virus ait été isolé dans les tissus de patients atteints du SIDA. [NDT Il est dommage que l’auteur ne se soit pas penché sur la non-isolation du « virus » SARS-CoV-2]

Ils affirment qu’étant donné que les véritables causes du SIDA ne sont pas traitées de manière adéquate, des millions de personnes dans le Monde, et en particulier dans les pays pauvres, sont accablées d’un faux diagnostic d’infection par le « VIH ». Beaucoup de ceux qui ont été testés séropositifs, et même de ceux dont on pense qu’ils risquent de l’être, se voient conseillés de prendre des médicaments dont les prétendus bienfaits s’accompagnent de graves toxicités. En Afrique, alors que des millions de personnes souffrent de malnutrition, des ressources limitées sont détournées pour lutter contre une épidémie illusoire de « VIH ».

Le groupe de Perth soutient que la véritable cause du SIDA, commune aux différents groupes exposés au syndrome, est la rupture prolongée d’un processus chimique homéostatique (appelé oxydoréduction) qui permet aux cellules de notre corps d’équilibrer la dépense énergétique et la reconstitution de l’énergie. Les substances oxydantes assurent le premier équilibre, et les antioxydants le second. Lorsque les cellules sont trop oxydées, ce « stress oxydatif » épuise le potentiel énergétique et peut endommager les structures cellulaires. La théorie affirme que le SIDA repose sur ce mécanisme et que la théorie du virus était discutable dès le départ, car on savait déjà que la suroxydation entraînait l’apparition des infections « opportunistes » observées dans le SIDA. Elle soutient que le SIDA peut être prévenu et traité à la fois en réduisant l’exposition aux oxydants et par une augmentation de l’exposition aux antioxydants.

Les différents groupes de patients exposés au risque de SIDA avaient en commun de puissants stimuli oxydants dans leur vie. Parmi lesquels notamment des drogues récréatives injectées et ingérées, des inhalateurs de nitrites utilisés pour améliorer la sexualité, des infections répétées et de nombreux médicaments utilisés pour les traiter ; des agents de coagulation sanguine administrés aux hémophiles, fabriqués auparavant à partir du sang de milliers de donneurs ; et du sperme provenant de relations sexuelles anales non protégées.

Les antioxydants comprennent les vitamines A, C et E et sont naturellement présents dans de nombreux types de légumes, de fruits et de céréales. L’Afrique du Sud a vécu une tragédie lorsque le président Thabo Mbeki a été tourné en dérision pour avoir suggéré, il y a plus de 20 ans, qu’il pourrait y avoir des solutions alimentaires aux déficiences immunitaires largement répandues sur le continent.

Selon les scientifiques de Perth, la théorie du VIH trouve son origine dans l’atmosphère fébrile de peur et d’anxiété qui s’est installée dans les premières années du SIDA, lorsque des signaux provenant de cellules désordonnées ont été interprétés à tort comme la preuve de l’existence d’un nouveau virus. Un test non validé a conduit à la croyance erronée que des millions de personnes étaient infectées. Une fois l’alerte mondiale donnée, il est devenu presque impossible que des opinions contraires soient entendues.

Le groupe a envoyé par courrier électronique sa déconstruction du « VIH » en 2017, fruit de quelques 40 années de travail, à sept revues scientifiques et médicales de premier plan. Ils ont proposé de préparer une version concise si la critique était jugée « digne d’être portée à l’attention de la communauté scientifique ». Trois de ces revues n’ont pas répondu, malgré des demandes répétées. Aucune n’a donné suite à l’offre.

J’ai moi-même rendu compte de certains aspects du travail du groupe dans les années 1990, alors que j’étais correspondant scientifique du Sunday Times de Londres, puis dans le The Business et le The European.

Ces dernières années, j’ai tenté à plusieurs reprises d’attirer l’attention des scientifiques de premier plan sur leur magnum opus [NDT Œuvre la plus renommée, la plus marquante]. Pour le rendre plus accessible, j’ai rédigé un résumé des arguments, qui se trouve maintenant sur le site web du groupe de Perth. Ce résumé identifie six piliers clés du paradigme du VIH/SIDA qui, selon leur analyse, impliquent tous une mauvaise interprétation de ce qui se passe réellement sur le plan biologique.

À la suggestion d’un ancien président de la Royal Society, l’académie nationale des sciences du Royaume-Uni, j’ai écrit à trois biologistes chevronnés pour leur demander comment la théorie du groupe pouvait au moins être examinée. Aucun n’a répondu.

Récemment, deux experts en la matière que je respecte beaucoup ont eu la courtoisie de me répondre. L’un d’eux a regretté d’être trop occupé pour entamer une discussion. L’autre, un pionnier britannique de la recherche d’un vaccin contre le VIH, m’a assuré qu’il avait travaillé avec du virus concentré. Lorsque je lui ai demandé une référence prouvant que son concentré était du VIH, les publications auxquelles il m’a renvoyé étaient loin de le faire.

Une partie du problème réside dans la nature même des rétrovirus, la famille de microbes à laquelle le VIH est censé appartenir. Lorsque les scientifiques ont élaboré la théorie du VIH, ils n’ont pas réalisé que le génome humain est rempli d’éléments génétiques mobiles, appelés rétrotransposons, qui s’amplifient en étant d’abord transcrits de l’ADN à l’ARN, puis retranscrits à l’ADN. La deuxième partie de ce processus nécessite une enzyme appelée transcriptase inverse [NDT En anglais RT pour reverse transcriptase], qui joue un rôle important dans l’expression des gènes.

La détection de la RT a été interprétée à tort par les pionniers du VIH comme signifiant la présence d’un rétrovirus.

Dans un article du Scientific American de 1988 décrivant l’histoire de la prétendue découverte du VIH, Robert Gallo et feu Luc Montagnier, les deux scientifiques les plus identifiés à la théorie, ont écrit :

« Le spécimen (tissu provenant du ganglion lymphatique gonflé d’un homosexuel exposé au risque de SIDA) a été haché, mis en culture tissulaire et analysé pour la transcriptase inverse. Après deux semaines de culture, l’activité de la transcriptase inverse a été détectée dans le milieu de culture. Un rétrovirus était présent ».

La croyance erronée selon laquelle l’activité des RT « est vraiment spécifique aux rétrovirus », comme le soutenait encore Montagnier plusieurs années plus tard, était au cœur de la thèse selon laquelle il avait été le premier à découvrir le VIH, une découverte pour laquelle lui et sa collaboratrice Françoise Barré-Sinoussi ont reçu le prix Nobel en 2008. Pourtant, on sait aujourd’hui qu’au moins deux cinquièmes du génome humain sont constitués de rétrotransposons. La transcriptase inverse est omniprésente dans les cellules.

Le groupe de Perth déclare :

Nous souhaitons qu’il soit entendu que l’affirmation selon laquelle « le SIDA est causé par le VIH-1 ou le VIH-2 est claire, exhaustive et sans ambiguïté, et qu’elle répond aux normes scientifiques les plus élevées » ne peut être étayée.

Aujourd’hui encore, malgré des milliers d’affirmations contraires, le groupe affirme qu’il n’existe aucune preuve que le « VIH » ait été isolé dans les tissus de patients atteints du SIDA.

Serait-ce la raison pour laquelle les protagonistes du VIH/SIDA deviennent abusifs en réponse à la remise en cause de leurs croyances, et comment les illusions ont pu être maintenues si longtemps ? On peut construire des châteaux en l’air à l’infini sur une idée fondamentalement erronée.

Les particules manquantes

J’ai expliqué ci-dessus la détection d’une enzyme appelée transcriptase inverse (RT), dont on pensait auparavant qu’elle prouvait la présence d’un rétrovirus, mais dont on a ensuite découvert qu’elle était abondante dans les cellules, a été à l’origine de la théorie selon laquelle le VIH est à l’origine du SIDA. Il s’agit de l’une des principales conclusions d’une déconstruction de 80 pages de l’ensemble du concept de « VIH » publiée en juillet 2017 par un groupe de scientifiques basés à Perth, en Australie-Occidentale.

Leur travail a été ignoré, censuré et supprimé de la même manière que les critiques aux réactions de panique, d’exploitation, d’égoïsme, de cruauté et d’énormes dégâts à la pandémie Covid.

L’article de Perth n’est pas un simple défi philosophique à la théorie des germes en général [NDT La théorie des germes est la théorie élaborée par Pasteur et qui s’oppose à la théorie du terrain élaborée par Béchamps]. Il s’agit d’un examen minutieux de chaque détail de la science qui a été considérée comme une preuve de l’hypothèse du VIH/SIDA.

[Voir :
Pasteur versus Béchamp – La crise du coronavirus relance une controverse vieille de 150 ans]

L’interprétation erronée de la présence de RT a ouvert la voie à d’autres erreurs fondamentales, dont la plus importante a été le contournement d’une étape essentielle de l’identification des virus, à savoir la purification. Cette étape consiste à séparer les particules du virus des débris cellulaires, afin de démontrer que les particules sont infectieuses et d’établir leurs composants exacts. Selon l’analyse du groupe de Perth, les pionniers du VIH Luc Montagnier et Robert Gallo n’ont jamais satisfait à cette exigence, bien qu’ils aient prétendu le contraire.

« Les virus sont des particules », affirment les scientifiques de Perth. « Sans preuve de l’existence des particules, il n’y a pas de preuve de l’existence d’un virus ».

Ce n’est pas que les équipes de Montagnier et de Gallo n’aient pas essayé. Toutes deux ont régulièrement tenté de purifier des particules à partir de cultures de cellules prélevées sur des malades du SIDA ou des personnes exposées au risque de SIDA. Ils ont utilisé une technique connue sous le nom d’ultracentrifugation à gradient de densité de saccharose. Cette technique consiste à faire passer une goutte du liquide de culture dans une solution de saccharose centrifugée à grande vitesse, ce qui permet de séparer les particules de rétrovirus à une densité particulière. Ce matériel est ensuite examiné au microscope électronique dans l’espoir de mettre en évidence les particules. [NDT Dans cette expérience les « scientifiques » partent de l’a priori de la présence du « virus »]

Le groupe de Montagnier a cultivé les cellules d’un homosexuel de 33 ans dont les ganglions lymphatiques étaient enflés et qui avait indiqué avoir eu plus de 50 partenaires sexuels par an et avoir voyagé dans de nombreux pays. Il avait des antécédents de plusieurs épisodes de gonorrhée et avait été traité trois mois auparavant pour la syphilis.

Une activité de transcriptase inverse [NdT : la RT] a été observée et interprétée comme signifiant la présence d’un rétrovirus. La RT a également été détectée dans leur deuxième expérience, dans laquelle les cellules du patient ont été cocultivées avec les cellules d’un donneur de sang sain. Malgré des recherches répétées, le groupe de Montagnier n’a pas réussi à trouver de preuves de la présence des particules vitales dans aucune de ces expériences.

Dans une troisième expérience, des cellules de sang de cordon ombilical, obtenues à partir de deux placentas, ont été cultivées avec des liquides provenant de la deuxième expérience ; dans ce cas, quelques particules ont été observées au microscope électronique. Le groupe les a prises pour le « VIH », bien qu’elles n’aient pas été purifiées et que les cultures de cellules de cordon ombilical soient connues pour produire de telles particules indépendamment de toute infection. Aucune expérience de contrôle n’a été réalisée pour vérifier si les cellules ombilicales produiraient un résultat similaire par elles-mêmes.

Les particules qui ont simplement l’air d’être des rétrovirus peuvent souvent être détectées chez des personnes malades, indépendamment du SIDA, ainsi que chez des personnes en bonne santé. C’est pourquoi les scientifiques de Perth insistent sur le fait que l’incapacité à purifier les particules, à déterminer leur composition et à prouver qu’elles sont infectieuses a constitué un défaut énorme dans la science du « VIH ». Les affirmations ultérieures des chercheurs sur le VIH selon lesquelles ils ont trouvé d’autres moyens de déterminer la présence du VIH sont toutes indirectes, comme la détection de la RT, et tout aussi susceptibles d’être mal interprétées.

En 2008, Montagnier et sa collaboratrice Françoise Barré-Sinoussi ont reçu le prix Nobel de physiologie ou de médecine pour avoir été les premiers à découvrir le VIH. Dans sa biographie, Françoise Barré-Sinoussi a déclaré : « Il était important de visualiser les particules rétrovirales et Charles Dauget (le microscopiste électronique de l’équipe) a fourni les premières images du virus en février 1983. L’isolement, l’amplification et la caractérisation du virus ont suivi rapidement ».

Cependant, Montagnier avait donné une image différente lorsqu’il avait été interrogé sur ce point par Djamel Tahi, un réalisateur français de films documentaires, lors d’une interview en 1997. Tahi a demandé pourquoi les photographies au microscope électronique « publiées par vous proviennent de la culture et non de la purification ». Montagnier a répondu que lors de la tentative de purification, « on a vu des particules, mais elles n’avaient pas la morphologie typique des rétrovirus. Elles étaient très différentes ». Au sujet des travaux de Gallo, il a déclaré : « Je ne sais pas s’il a vraiment purifié. Je ne le crois pas ».

Dauget est allé plus loin en déclarant à Tahi :

« Nous n’avons jamais vu de particules virales dans le virus purifié. Ce que nous avons toujours vu, ce sont des débris cellulaires, non des particules de virus ».

Par débris cellulaires, on entend les morceaux de cellules décomposées utilisées dans les cultures. Pourtant, en raison de l’activité de la RT, Montagnier pensait avoir trouvé un rétrovirus. Aussi, lorsqu’il a incubé du sérum provenant du sang de son patient avec ces « débris », il s’attendait à trouver des anticorps qui réagiraient avec les protéines du virus. Trois protéines ont effectivement produit une réaction et Montagnier a conclu que l’une d’entre elles était « spécifiquement reconnue » comme étant virale.

Selon les scientifiques de Perth, il n’y avait aucune justification scientifique à cette conclusion. De nombreux humains en bonne santé possèdent des anticorps qui réagissent avec cette protéine, identifiée comme étant la p24 (d’un poids moléculaire de 24 000). On sait également qu’au moins un composant cellulaire normal est une protéine de même poids moléculaire. Pourtant, pendant des décennies, la détection de cette protéine dans le sang ou dans une culture a été considérée comme une preuve de la présence du virus.

En mai 1994, Gallo a publié dans Science quatre articles présentant de nombreuses similitudes avec les expériences du groupe français, bien qu’il ait testé des échantillons provenant d’un plus grand nombre de patients et qu’il ait utilisé une lignée de cellules immortelles (cancéreuses) pour obtenir de grandes quantités de protéines à des fins de diagnostic et de recherche. Ses affirmations sur la découverte du virus ne sont pas plus valables que celles de Montagnier, car lui non plus n’a pas réussi à observer, purifier et caractériser les particules virales réelles.

En 2003, le groupe de Perth a envoyé un courrier électronique à Gallo pour lui demander s’il était au courant de l’aveu de Montagnier selon lequel il n’existait pas d’images au microscope électronique du virus purifié provenant du patient original, et si les cliniciens avaient des raisons de s’inquiéter des implications de la réponse de Montagnier. Les cliniciens avaient-ils passé deux décennies à diagnostiquer des patients avec un virus inexistant ?

Gallo a répondu :

« Montagnier a ensuite publié des images du VIH purifié, comme nous l’avons fait, bien sûr, dans nos premiers articles. Vous n’avez pas à vous inquiéter. Les preuves sont évidentes et écrasantes ».

L’assurance de Gallo n’est pas fondée, affirment les scientifiques de Perth. Pas une seule micrographie électronique du « VIH » purifié n’a été publiée par Gallo en 1984, ni depuis. Montagnier n’a pas non plus publié d’image de ce type. Quatorze ans plus tard, les groupes européens et américains qui ont tenté de combler cette lacune n’ont toujours pas été en mesure de fournir des preuves claires de l’existence du « VIH ».

Jusqu’à sa mort en février 2022, Montagnier a tenté de faire savoir au monde que le VIH n’était pas aussi dangereux qu’on le pensait. Je soupçonne qu’il savait au fond de lui que la théorie était erronée, mais qu’il n’a pas pu se résoudre à l’admettre après la célébrité — et la richesse — qui lui ont été apportées.

J’ai interviewé Montagnier pour le Sunday Times à l’Institut Pasteur de Paris en 1992, pour un article publié le 26 avril sous le titre « Il est temps de repenser le lien avec le SIDA, affirme un pionnier de la lutte contre le VIH ». Ses idées sur le VIH et le SIDA étaient déjà très différentes de l’image que la plupart des gens se faisaient de la maladie. Il insistait sur le fait que le VIH n’attaquait pas directement les cellules du système immunitaire, mais qu’en présence d’autres infections, il pouvait déclencher un processus dans lequel les cellules immunitaires s’autodétruisaient plus vite qu’elles ne pouvaient être remplacées.

Cela contrastait fortement avec l’image du « virus mortel » défendue par Gallo. Cela signifiait que les patients infectés par le VIH pouvaient réduire leur risque de contracter le SIDA en réduisant leur exposition à d’autres microbes. Les conseils diététiques et les suppléments vitaminiques pourraient également être utiles, a indiqué Montagnier, en atténuant les stress chimiques dans le corps qui sont connus pour provoquer la perte de cellules immunitaires.

« Nous étions naïfs », a-t-il déclaré à un moment donné.

« Nous pensions que ce virus était responsable de toute la destruction. Nous devons maintenant comprendre les autres facteurs en jeu ». [NDT Peter Duesberg dès le début de la controverse avait déclaré qu’ils — l’autre camp — en viendraient tôt ou tard à parler de cofacteurs et que cela signifierait que leur hypothèse était erronée]

[Voir :
Le SIDA et la Renaissance de l’Hypothèse de Duesberg]

Il a tenté de faire connaître son point de vue sur ces « cofacteurs » en juin 1990, lors de la sixième conférence internationale sur le SIDA à San Francisco, mais la conférence n’a pas voulu entendre son message. Sur les 12 000 délégués présents, seuls 200 sont allés écouter son discours. Lorsqu’il a terminé, près de la moitié d’entre eux avaient quitté la salle. Ses préoccupations ont été rejetées par d’éminents scientifiques américains spécialisés dans le SIDA et par des responsables de la santé publique. Le professeur Peter Duesberg, biologiste moléculaire, lui-même ostracisé et licencié pour avoir contesté les affirmations de Gallo sur le « virus mortel », a déclaré : « Il y avait là Montagnier, le Jésus du VIH, et ils l’ont jeté hors du temple ».

La biologie moléculaire a évolué vers des domaines de compréhension si raffinés que la plupart des gens, en dehors de ceux qui sont directement impliqués dans le domaine, n’ont que peu de chances de détecter les fausses affirmations. Il s’agit là d’un problème qui a également affecté la science du Covid. Bien qu’il ait été clairement établi dès le départ que le SRAS-CoV-2 avait été fabriqué par génie génétique, des intérêts puissants n’ont cessé de semer la confusion, affirmant qu’il s’agissait d’un virus naturel qui avait sauté d’une espèce à l’autre et que toute autre suggestion relevait de la conspiration. En outre, de grosses sommes d’argent ont été investies dans la promotion d’une campagne mondiale de vaccination et dans le discrédit de toute idée susceptible d’entraver ce filon.

Au moins dans le cas du Covid, Internet a permis à des milliers de médecins et de scientifiques de remettre en question les réponses officielles à la crise, même face à la propagande incessante de la BBC et de la plupart des médias grand public.

La commercialisation de la théorie du VIH sur le SIDA a connu un tel succès que peu de gens réalisent qu’il y a des failles dans la science. Quarante ans plus tard, des millions de vies sont toujours gâchées par un test d’anticorps pour un virus qui n’a jamais existé.

Le test « VIH » qui a induit des millions de personnes en erreur

En tant qu’ancien correspondant médical et scientifique d’un journal, j’ai vu des parallèles frappants entre la mauvaise gestion de Covid, à partir de 2020, et les illusions sur le VIH/SIDA, sur lesquelles j’ai fait des reportages pendant de nombreuses années. Dans les deux cas, les scientifiques et les experts en santé publique semblaient perdre la tête face au lobbying d’intérêts puissants et parfois ultra-riches. Les lobbyistes étaient capables d’influencer les agences sanitaires des États, dont les intentions généralement bonnes ont été trop facilement mal informées et mal orientées.

Dans le cas du Covid, l’objectif principal était d’obtenir une injection pour nous protéger contre la « protéine de pointe » toxique qui faisait du SRAS-CoV-2 génétiquement modifié, produit de la recherche en matière de biodéfense, un véritable nouveau venu dans le monde des microbes. L’implication d’agences fortement investies dans les vaccins, dont la Fondation Bill et Melinda Gates et le Wellcome Trust du Royaume-Uni, a contribué à des blocages économiquement et socialement désastreux et à une vaccination de masse avec les produits génétiques expérimentaux de l’ARNm. Des milliers de morts et des millions de blessés ont été signalés à la suite de ces injections, mais plus de deux ans après, des autorités telles que le NHS britannique continuent d’affirmer, contre toute évidence (voir également ici), qu’elles sont « sûres et efficaces » et qu’elles sauvent des millions de vies.

Avec le SIDA, la promotion d’un test sanguin non validé pour une infection « VIH » non prouvée est devenue la base illusoire d’une panique mondiale. Les fabricants de médicaments et de kits de test ont bénéficié d’une opportunité commerciale mondiale, et un vaccin a été promis dans les deux ans. Quarante ans plus tard, aucun vaccin ne se profile à l’horizon, bien que des milliards de dollars du contribuable aient été consacrés à d’innombrables essais.

Personne ne semble prêt à affronter la possibilité qu’il n’y aura jamais de vaccin pour un virus dont l’existence n’a jamais été prouvée, selon une analyse exhaustive et extrêmement minutieuse réalisée par un groupe de scientifiques basés à Perth, en Australie occidentale.

Le test dit du VIH détecte les anticorps dirigés contre une série de protéines (antigènes) dont on suppose, sans jamais le prouver, qu’elles appartiennent au « VIH ». Ces protéines existent, bien sûr, et on les trouve à des niveaux élevés dans le sang des personnes exposées à toute une série de défis chimiques et microbiens. Il peut s’agir de drogues, de relations sexuelles anales, de grossesses multiples, de transfusions sanguines répétées et d’infections associées à la malnutrition chronique.

Comme expliqué précédemment, malgré des efforts herculéens en laboratoire, les scientifiques n’ont pas été en mesure d’obtenir des particules de « VIH » auprès de patients atteints du SIDA ou risquant de l’être. De telles particules seraient normalement considérées comme essentielles à la mise au point d’un test de diagnostic. Les constituants des particules fournissent aux développeurs du test des antigènes spécifiques. Le sang qui réagit à ces antigènes peut être considéré comme contenant des anticorps signalant une exposition à un microbe spécifique, bien que des réactions croisées puissent produire des résultats faussement positifs.

Dans le cas du test VIH, cependant, il n’existait pas de particules virales permettant de définir les antigènes liés au VIH. Au lieu de cela, les concepteurs du test ont utilisé des antigènes qui réagissaient avec des anticorps dans le sang de personnes présentant des symptômes d’effondrement du système immunitaire. Or, ce sont précisément ces patients qui ont souvent été exposés à une grande variété de stimuli induisant des anticorps, qui n’ont pas nécessairement de rapport avec un virus mortel.

Sur la base de ce test, des millions de personnes ont été diagnostiquées « séropositives » et, si elles tombent malades, victimes du « VIH/SIDA ». Mais la raison pour laquelle ces personnes ont été diagnostiquées positives n’a rien à voir avec un nouveau virus. L’idée que le test révèle une infection par un virus mortel repose sur un raisonnement entièrement circulaire, qui ne nécessite pas de prouver l’existence du « VIH » lui-même. Les personnes sont testées positives parce qu’elles ont des anticorps dirigés contre des protéines faussement désignées comme étant des antigènes du « VIH ».

Comme nous l’avons expliqué dans le paragraphe 3 ci-dessus, cette fausse désignation a été faite par des chercheurs qui pensaient que la détection d’une enzyme particulière, la transcriptase inverse (RT), signifiait la présence d’un rétrovirus. Il s’est avéré par la suite que la transcriptase inverse était omniprésente dans les cellules, dont l’activité génétique est beaucoup plus dynamique qu’on ne le pensait il y a 40 ans, lorsque la théorie du « VIH » a été élaborée.

Les experts en santé publique étaient conscients de cette lacune dès le départ. Lors d’une réunion de l’Organisation Mondiale de la Santé à Genève en 1986, une centaine d’experts de 34 pays ont appris que les kits de test avaient été homologués pour protéger les réserves de sang, car ils permettaient de détecter d’éventuelles anomalies dans le sang. Les personnes atteintes du SIDA ou susceptibles de l’être souffrent d’une série d’infections actives, dont certaines pourraient être transmises par transfusion sanguine. Les tests ont permis d’éviter l’utilisation d’un tel sang « sale ».

Mais il a été dit à la réunion que quelque chose de plus était nécessaire pour distinguer une véritable infection par le « VIH » ou même pour déterminer s’il existait vraiment une « véritable infection par le VIH ». Les kits de test ne doivent pas être utilisés pour diagnostiquer ou dépister le VIH en tant que tel.

Les délégués ont appris qu’un soi-disant « test de confirmation », appelé « Western blot », reposait sur le même principe que les kits de test qu’il était censé vérifier, et qu’il ne pouvait donc pas non plus être utilisé pour diagnostiquer le VIH/SIDA. Toutefois, dans une monumentale « manipulation » scientifique, un représentant de la Food and Drug Administration américaine [NDT Administration qui délivre les autorisations de mise sur le marché des produits alimentaires et des médicaments] a déclaré à la réunion que les besoins en matière de santé publique avaient entraîné une augmentation de l’utilisation des kits et qu’il n’était « tout simplement pas pratique » d’y mettre un terme.

En d’autres termes, la panique suscitée par le SIDA a conduit à jeter la science par la fenêtre. C’est exactement ce qui s’est passé avec l’arrivée du Covid, lorsque de puissantes agences ont conspiré pour provoquer des confinements sans précédent, économiquement et socialement désastreux, l’utilisation abusive de technologies de test douteuses qui ont exagéré le nombre de cas, et l’administration massive d’un produit génétique expérimental qui nous a été vendu comme un vaccin « sûr et efficace ».

Lorsque des études ultérieures sur le test « VIH » ont montré un lien étroit entre le dépistage positif et le risque de développer le SIDA, cela a été considéré comme une preuve de la validité du test. Or, ce lien était totalement artificiel. Il s’agissait d’une conséquence du raisonnement circulaire, et non de l’infection par le « VIH ».

À mesure que le paradigme VIH/SIDA s’est imposé dans le monde entier, des procédures de plus en plus complexes ont été mises en place pour tenter d’établir un diagnostic fiable. Mais le problème fondamental demeure à ce jour : les scientifiques n’ont pu valider aucune de ces procédures par rapport à un virus pur, prélevé sur des patients, car aucun virus de ce type n’a jamais été obtenu.

La recherche a confirmé à plusieurs reprises que de nombreuses affections différentes provoquent une augmentation des taux d’anticorps recherchés par le test « VIH », exposant les personnes au risque d’être étiquetées séropositives alors qu’aucun virus n’est présent. Il s’agit notamment d’infections mycobactériennes telles que la tuberculose et la lèpre, très répandues chez les personnes démunies et à l’origine de millions de diagnostics erronés de « VIH/SIDA » en Afrique.

En outre, lorsque les cellules se divisent et se développent à un rythme plus élevé que la normale, comme c’est le cas pendant la grossesse, des niveaux élevés d’antigènes sont susceptibles de déclencher des résultats de test positifs qui n’ont rien à voir avec le « VIH ». Il s’agit là d’une autre source de diagnostics illusoires de « VIH/SIDA » dans les pays et communautés pauvres où de nombreuses femmes subissent des grossesses multiples.

Les fabricants de ces tests savent qu’ils ne doivent pas être utilisés à des fins de diagnostic, et les kits de test contiennent une clause de non-responsabilité à cet effet, telle que « Ne pas utiliser ce kit comme seule base de diagnostic de l’infection par le VIH ». Les prestataires de soins de santé ne diagnostiquent jamais le VIH sur la base d’un seul résultat de test — d’autres tests de « confirmation » sont toujours nécessaires et, sur la base des performances d’un test par rapport à un autre, des niveaux élevés de précision sont revendiqués. Mais il s’agit là d’affirmations erronées. Tous les tests souffrent du même problème : l’absence de validation par rapport à un virus réel. Lorsque les tests sont basés sur des principes similaires, si ces principes sont erronés, cela signifie que tous les tests sont également erronés.

Comme dans les premiers temps du Covid, plus la peur suscitée par les modélisateurs et les médias est grande, plus le sentiment d’approbation de la part des autorités l’est aussi. En 1987, un modèle informatique préparé par le Laboratoire National de Los Alamos indiquait qu’un adulte américain sur dix pourrait être infecté en 1994, bien que les chercheurs aient admis que ce modèle était basé sur des informations inadéquates. En fait, le nombre d’Américains « séropositifs au VIH » s’est maintenu à un peu plus d’un million presque depuis le début du programme de dépistage. Ce n’est pas le comportement d’un virus infectieux nouveau pour l’humanité.

En 1985, l’École Royale d’Infirmières (Royal College of Nursing) a déclaré qu’un million de personnes en Grande-Bretagne « seront atteintes du SIDA dans six ans si la maladie mortelle n’est pas enrayée ». En 1990, le nombre total cumulé de cas de SIDA était inférieur à 5 000. Aujourd’hui, moins de 200 diagnostics de SIDA sont signalés chaque année au Royaume-Uni, et bien moins de 3 000 nouveaux diagnostics de « VIH ».

Dans les pays les plus pauvres, cependant, l’utilisation inappropriée des tests a conduit à des affirmations selon lesquelles des millions de personnes sont « infectées par le VIH ». Cette croyance alimente un flux continu d’emplois et d’argent pour les chercheurs, les organisations non gouvernementales, les associations caritatives et les laboratoires pharmaceutiques. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 38 millions de personnes « vivent avec le VIH » aujourd’hui et 27 500 000 reçoivent des médicaments antirétroviraux.

C’est une grande tragédie. En raison de bonnes intentions et d’intérêts égoïstes, d’énormes ressources sont mal utilisées. Depuis le lancement en 2003 du plan d’urgence du président des États-Unis pour la lutte contre le SIDA (PEPFAR), le gouvernement américain a investi plus de 100 milliards de dollars dans la lutte mondiale contre le VIH/SIDA. Il s’agit de l’engagement le plus important jamais pris par une nation pour lutter contre une seule maladie, financé par la générosité du peuple américain. On dit que le projet aurait permis de sauver plus de 25 millions de vies, d’éviter des millions d’infections par le VIH et d’aider plusieurs pays à contrôler l’épidémie de VIH, « tout en renforçant considérablement la sécurité économique mondiale ».

Le poids du soutien à la théorie du VIH reste énorme. Le PEPFAR est géré et supervisé par le Département d’État américain et mis en œuvre par sept ministères et agences gouvernementales, « tirant parti de la puissance d’une approche pangouvernementale pour contrôler l’épidémie de VIH/SIDA ».

Mais qu’en est-il s’il n’y a pas d’épidémie ? L’aide au développement ne serait-elle pas une réponse plus humaine et plus efficace à la déficience immunitaire répandue dans les pays pauvres que des médicaments à la sécurité et à l’efficacité douteuses, des tests non valides et des essais de vaccins qui n’en finissent pas ?

Il y a trente ans, en 1993, Andrew Neil, rédacteur en chef du Sunday Times, m’a envoyé en Afrique pendant plusieurs semaines pour rendre compte sur le terrain de ce qui s’y passait. À l’époque, on prévoyait que la population allait être décimée en raison d’une infection par le VIH répandue depuis longtemps. Après avoir rencontré des scientifiques, des médecins, des hommes politiques et des patients au Kenya, en Zambie, au Zimbabwe et en Tanzanie, je n’ai trouvé aucune preuve tangible de l’existence d’une nouvelle épidémie. Mais il y avait une épidémie de peur — le ministre de la Santé du Zimbabwe m’a dit qu’il l’appelait « VIHite » — créée par une invasion de chercheurs sur le SIDA armés de tests de diagnostic non validés.

Mes rapports ont suscité un flot de correspondance, dont certains m’ont soutenu — comme le magazine New African, influent et bien informé — mais aussi des condamnations émanant du plus haut niveau au Royaume-Uni. Une lettre signée par la baronne Chalker, ministre du Développement d’outre-mer, Sir David Steel, porte-parole des libéraux-démocrates pour les affaires étrangères, et Tony Worthington, porte-parole du parti travailliste pour les affaires étrangères, m’accusait d’écrire n’importe quoi. Leur lettre aurait été vue et approuvée par une longue liste de responsables d’établissements médicaux, y compris le médecin en chef, le directeur du Medical Research Council et des organisations bénévoles concernées par le SIDA. La lettre disait ceci :

« M. Hodgkinson affirme que la communauté scientifique a collectivement échoué à valider ses tests de dépistage du VIH et a délibérément gonflé les statistiques. À l’en croire, ces scientifiques ont trompé l’Organisation Mondiale de la Santé, les gouvernements des pays développés et en développement, les organisations internationales de développement telles que Save the Children Fund, ActionAid et Oxfam, les instituts de santé publique, les journalistes et le grand public.

La triste réalité est que l’Afrique est en proie à une importante épidémie de VIH. Des dizaines ou des centaines de milliers de personnes ont déjà perdu la vie, des dizaines de millions sont menacées.

M. Hodgkinson s’est lourdement trompé et vous ne rendez pas service à vos lecteurs en accordant du crédit à ses absurdités ».

En 1993, la population africaine approchait les 700 millions d’habitants. En 30 ans, loin d’être décimée, elle a plus que doublé et s’élève aujourd’hui à près de 1 433 000 000.

Philippe Krynen, directeur de la mission africaine Partage Tanzanie, était une star du circuit du VIH/SIDA jusqu’à ce qu’il se rende compte que « cette épidémie qui allait anéantir l’Afrique n’est qu’une grosse bulle de savon », comme il me l’a dit à son siège surplombant le lac Victoria en 1993. Krynen, dont l’association caritative fait un travail magnifique pour les orphelins de la région depuis près de 35 ans, a réussi à résister à une tentative de l’équipe spéciale SIDA de la Communauté européenne de le faire expulser du pays à la suite de ses révélations.

Notre dernier contact remonte à novembre 2022. Il écrit :

« La question du SIDA est totalement enfouie dans des dossiers poussiéreux, du moins pour nous ici en Tanzanie. Les distributeurs de médicaments antirétroviraux continuent leur business dans le pays, mais la fable de la pandémie est morte. »

Il a ajouté :

« Quant à l’histoire du Covid, elle n’a pas duré longtemps. En 2020, une brève épidémie d’infection aiguë des voies respiratoires a été combattue par un cocktail d’antibiotiques courants. La combinaison du très petit nombre de tombes par communauté et d’un manque flagrant de statistiques a permis de démanteler l’épouvantail. La prévention (masques et savons) a été rapidement abandonnée et le commerce courant n’a jamais été interrompu… La Tanzanie est aujourd’hui considérée comme un joyau africain paisible ».

Le Covid a rendu plus important que jamais de dissiper les illusions qui entourent la théorie du VIH sur le SIDA. Elles ne disparaîtront probablement pas du jour au lendemain, mais 40 ans plus tard, alors qu’il n’existe ni vaccin ni remède contre la prétendue infection par le « VIH » et que de nombreuses vies sont menacées par des médicaments toxiques dirigés contre un ennemi mythique, n’y a-t-il pas quelqu’un dans la communauté scientifique qui ait l’intégrité et la décence humaine d’examiner honnêtement le travail étonnamment détaillé et stimulant des scientifiques de Perth ?

Sinon, nous risquons d’être condamnés à des décennies de contre-vérités sur le Covid. Jusqu’à présent, les scientifiques qui ont créé le virus génétiquement modifié n’ont pas été interpellés pour leurs erreurs, et un climat de peur persistant signifie que les gens continuent de se faire tester, d’appliquer la distanciation, de porter le masque et de faire la queue pour un traitement médical inefficace et dangereux qui se fait passer pour un vaccin.

Allégations infondées concernant le génome d’un virus

Le COVID a montré comment les professions scientifiques et médicales, qui ont tant fait pour améliorer nos vies, peuvent déraper lorsque la peur et l’argent entrent en jeu. La plupart des médecins n’ont pas résisté au confinement et aux vaccins, malgré la violation de la recherche et de l’éthique médicale à une échelle sans précédent. Grâce à Internet, des groupes tels que HART et de nombreux professionnels de la santé ont pu faire part de leurs protestations, mais environ deux tiers de la population mondiale ont tout de même reçu un vaccin Covid qui n’était ni sûr ni efficace. Partout dans le monde, des personnes inquiètes se demandent comment une telle catastrophe a pu se produire et comment on peut éviter qu’elle ne se reproduise.

Ces développements ont accru la pertinence et l’importance d’un défi scientifique longtemps négligé, celui de l’existence même du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), cause supposée du SIDA. L’acceptation de la théorie du VIH pour expliquer le SIDA, il y a 40 ans, a été une véritable mine d’or pour la communauté de la recherche médicale et l’industrie pharmaceutique, générant des centaines de milliards de dollars pour les essais et les traitements. Cet afflux d’argent a également permis des avancées en biologie moléculaire qui ont contribué à la création du virus Covid génétiquement modifié, le SARS-CoV-2, et de la technologie de thérapie génique par ARNm sur laquelle reposent la plupart des vaccins Covid.

Pourtant, le vaccin contre le VIH qui, en 1984, devait être disponible dans les deux ans n’est toujours pas à l’ordre du jour. Et ce, après plus de 250 essais infructueux, alors que les fonds continuent d’affluer. En outre, malgré les médicaments qui peuvent aider les patients souffrant d’une véritable déficience immunitaire, il n’existe aucun remède contre la prétendue infection par le VIH. Les médicaments « anti-VIH », désormais également commercialisés en tant que prévention supposée de l’infection, se révèlent souvent toxiques lorsqu’ils sont pris pendant de longues périodes. Des milliers de patients américains ont intenté des procès en raison des lésions rénales et osseuses qui en résultent.

Après quatre décennies, ces échecs pourraient-ils indiquer que l’agent infectieux le plus étudié de l’histoire est un empereur nu ? C’est l’avis d’un groupe de scientifiques basés à Perth, en Australie occidentale, dont les travaux sont présentés ici.

Contrairement à ce que presque tout le monde croit, les experts en santé publique savaient dès le départ que le test VIH ne pouvait pas être utilisé pour diagnostiquer le SIDA. En effet, les protéines utilisées dans le test n’ont pas été obtenues à partir de particules virales purifiées. Cela signifie qu’il n’a jamais été démontré que les anticorps que le test est censé détecter spécifiaient la présence d’un nouveau virus. Mais les experts, réunis sous les auspices de l’Organisation Mondiale de la Santé en 1986, ont mis de côté leurs réserves. Le train du VIH était en marche et l’on estimait qu’il n’était « tout simplement pas pratique » de l’arrêter. La théorie répondait à tant d’objectifs qu’elle était devenue un fait sans les données nécessaires pour l’étayer.

La même acceptation sans critique a accueilli les affirmations des pionniers du VIH, Luc Montagnier et Robert Gallo, selon lesquelles le génome complet du virus avait été séquencé. Cela signifiait donc que le VIH n’était pas le fruit de l’imagination ? Et pourtant, selon un dossier minutieusement constitué par le groupe de Perth, les affirmations relatives au génome étaient tout aussi mal fondées que celles concernant le test d’anticorps.

Notre corps fourmille d’activités génétiques, répondant aux exigences de la vie. Les niveaux d’activité varient au sein des cellules et dans les communications entre elles. Les gènes codent pour des protéines et lorsque la production d’une protéine particulière doit être augmentée, par exemple pour réparer un tissu ou lutter contre une maladie, les cellules génèrent de minuscules structures appelées exosomes qui transportent des instructions codées spécifiques, sous forme d’ARN et d’ADN.

[Note de Joseph : ces exosomes font partie des constituants cellulaires que les virologues considèrent comme étant des virus externes.
Voir :
La théorie des exosomes contre celle des virus
Pour en finir avec les plandémies
Vœux de Joseph pour 2023
Un nouveau paradigme médical
La virologie : pseudoscience au service de la domination
Le docteur Julien Devilléger nous présente une synthèse qui expose des preuves : Le « Virus SARS-CoV-2 » est-il responsable du COVID-19 ?
Le Covid à travers la théorie des germes, 150 ans d’escroquerie scientifique sur les virus ?
Démontage de la théorie virale
L’enterrement de la théorie virale
Etc. dans le dossier Vaccins et virus]

Lorsque les cellules se décomposent, une « soupe » de matériel génétique peut être libérée. Le fait de ne pas avoir reconnu ces facteurs de confusion ou de ne pas avoir mis en place des contrôles valables pour s’assurer que les travaux de laboratoire ne produisaient pas de résultats trompeurs a contribué à la construction de l’histoire du « nouveau virus mortel ».

On affirme que le VIH serait un rétrovirus, un microbe qui insère une copie d’ADN de son génome d’ARN dans l’ADN d’une cellule hôte. Pour prouver qu’un fragment d’ARN est le génome d’un rétrovirus, il faut le distinguer des autres matériels génétiques en montrant qu’il provient d’une particule rétrovirale. Or, comme nous l’avons vu dans le paragraphe 4, l’existence de telles particules n’a jamais été démontrée dans le cas du « VIH ».

Les séquences génétiques que Gallo et Montagnier ont prises pour le génome du virus étaient d’un type appelé ARN messager (ARNm), identifiable par une « queue » entièrement composée de nucléotides adénine, l’un des quatre éléments constitutifs du code génétique. Gallo et ses collègues ont soutenu que la découverte de ces séquences, connues sous le nom d’ARN poly (A), signifiait la découverte d’un rétrovirus, mais une fois de plus, il s’agissait d’une hypothèse erronée. L’ARN poly (A) n’est pas spécifique. Les cellules l’utilisent comme intermédiaire entre l’ADN et la production de protéines, et des fragments apparaissent dans un processus de centrifugation utilisé pour tenter de purifier les particules de rétrovirus, en formant des « bandes » de même densité. [NdT : une fois de plus Hodgkinson se place résolument dans l’hypothèse virale]

C’est pourquoi il est si important d’utiliser la microscopie électronique pour montrer que des particules présentant les caractéristiques d’un rétrovirus sont clairement présentes dans les bandes. Selon les scientifiques de Perth, comme personne n’y est parvenu, ni hier ni aujourd’hui, il n’existe aucun moyen d’identifier les protéines et le génome du « VIH » et de déterminer leur rôle et leurs propriétés. Il n’existe nulle part dans la littérature scientifique de preuve de l’existence du génome du VIH basée sur l’extraction d’ARN à partir de particules rétrovirales purifiées.

Les travaux de Gallo étaient suspects dès le départ, comme l’a montré une enquête de deux ans du Bureau de l’Intégrité Scientifique sur ses pratiques de laboratoire. Une lignée cellulaire qu’il prétendait avoir infectée par le VIH n’a pas été exposée à du matériel provenant d’un seul patient atteint du SIDA, mais à des liquides de culture provenant d’abord de trois, puis finalement de dix patients. L’enquête a conclu que cette méthode était « d’une rigueur scientifique douteuse » (un scientifique l’a qualifiée de « vraiment folle »). Néanmoins, elle s’inscrit dans la séquence d’événements qui a conduit à l’élaboration et à l’acceptation de la théorie selon laquelle un nouveau virus avait été identifié comme étant la cause du SIDA, théorie dont les répercussions affectent encore des millions de personnes aujourd’hui.

Des segments du prétendu génome du VIH peuvent être détectés par amplification à l’aide de la technique de réaction en chaîne de la polymérase (PCR) et sont souvent utilisés à tort pour confirmer un diagnostic de « VIH ». Les segments varient de 30 à 50 % (comparés avec les moins de 2 % entre les génomes de l’homme et du chimpanzé). Cette énorme variabilité est beaucoup plus cohérente avec le fait que les séquences sont nouvellement générées dans des cellules anormalement stimulées qu’à partir d’un virus pour lequel aucun chercheur n’a jamais publié de preuve de purification.

Le stimulus anormal peut provenir de produits chimiques utilisés sur les cellules en laboratoire ou de nombreux agents, chimiques et biologiques, auxquels les patients atteints du SIDA ou ceux qui risquent de l’être sont susceptibles d’être exposés. Le facteur commun est le « choc » subi par les cellules (terme utilisé par la généticienne Barbara McClintock, lauréate du prix Nobel, pour désigner les stimuli qui réarrangent l’ADN), et non la présence commune d’un virus mythique. Cette interprétation est étayée par la découverte de séquences dites « VIH » dans les tissus tumoraux de plusieurs types de cancer.

Cela signifie qu’une armée de personnes dans le monde entier recherche un virus dont l’existence n’a jamais été prouvée, en utilisant des protéines et des séquences génétiques provenant souvent de cellules normales (bien qu’anormalement stimulées).

Cela signifie qu’une armée de personnes dans le monde entier teste un virus dont l’existence n’a jamais été prouvée, en utilisant des protéines et des séquences génétiques provenant souvent de cellules normales (bien qu’anormalement stimulées).

D’innombrables articles et lettres dans lesquels les scientifiques de Perth ont tenté de transmettre cette critique ont été rejetés, pendant de nombreuses années, par des revues scientifiques et médicales. En février 2003, cependant, un article publié dans le British Medical Journal a déclenché une intensive correspondance en ligne, d’une durée de 26 mois, comprenant 842 messages, dans laquelle il semblait que le groupe pourrait enfin être entendu.

Plusieurs échanges ont eu lieu avec Brian Foley, dépositaire d’une base de données sur le VIH à Los Alamos, au Nouveau-Mexique, qui a finalement reconnu que l’ARN sélectionné par Gallo était la base de ce qui est considéré comme le génome du VIH, et qu’il était d’un type qui n’était pas spécifique aux rétrovirus. Il a également reconnu qu’il provenait de la bande de densité de centrifugation utilisée pour rechercher les rétrovirus, et qu’il n’y avait aucune preuve que la bande contenait des particules virales réelles. Néanmoins, Foley a insisté pour que l’ARN de Gallo soit considéré comme le génome du VIH. Il s’appuyait sur le fait que lorsqu’une copie (« clone moléculaire ») de l’ARN était introduite dans une culture cellulaire, elle entraînait la production de particules infectieuses de rétrovirus ayant la même apparence et les mêmes constituants que le virus parent.

Mais lorsqu’on lui a demandé de citer des documents prouvant l’existence d’une telle séquence d’événements, il a été incapable de le faire.

« Lorsque nous lui avons demandé de prouver l’existence d’un tel clone moléculaire infectieux du VIH, il nous a répondu par une longue liste d’articles. Bien que les titres de ces documents contiennent l’expression “clone moléculaire infectieux”, aucune preuve de ce type n’a pu être trouvée dans aucun d’entre eux », écrivent les scientifiques de Perth.

Dans ce qui devait être leur dernier message, ils ont réitéré leur demande :

« Brian Foley pourrait-il nous fournir un résumé des preuves (pas seulement le titre) d’une étude ainsi que les preuves de quelques études de confirmation où l’existence d’un “clone moléculaire infectieux” (tel que défini par Brian Foley) du “VIH-1” a été prouvée ? Si Brian Foley ne peut répondre qu’avec ses résumés et ses références, nous devons conclure que tout son argument en faveur de l’existence du “VIH-1”, basé sur l’existence du “clone moléculaire infectieux du VIH-1”, s’effondre ».

À ce moment-là, au lieu de fournir les preuves demandées selon ses propres critères, Foley et deux autres éminents défenseurs du « VIH », Simon Wain-Hobson et John Moore, ont fait pression sur Richard Smith, le rédacteur en chef du BMJ, pour qu’il mette fin au débat. Pour ce faire, ils ont adressé une lettre de réclamation à la revue scientifique Nature, qui, depuis de nombreuses années, avait rejeté de nombreuses propositions du groupe de Perth.

À sa décharge, Richard Smith a résisté, écrivant :

« Je trouve inquiétant de voir des scientifiques plaider en faveur d’une restriction de la liberté d’expression. Il est certain que la communication et l’argumentation ouvertes sont une valeur fondamentale de la science (…). Nous ne devrions jamais oublier que Galilée a été traduit devant l’inquisition. Ce serait encore pire si nous permettions à l’orthodoxie scientifique de devenir l’inquisition ».

Moore, un spécialiste de la mise au point d’un vaccin contre le SIDA, a répondu :

« Les négationnistes ont soif de respectabilité pour leurs opinions divergentes, et tout ce qui les incite à poursuivre leurs efforts pour nuire à la science et à la santé publique est à déplorer. Laissons-les exercer leur droit à la liberté d’expression sur leur propre site web, et non sur celui d’une revue médicale respectée ».

Peu après, Smith a démissionné — pour des raisons indépendantes, m’a-t-il dit depuis — et en avril 2005, le rédacteur en chef des lettres du BMJ a mis fin au débat.

En réalité, la construction de la théorie du VIH a été truffée d’erreurs, mais une fois qu’elle s’est imposée, personne n’a voulu la démolir. Le regretté Kary Mullis, qui a reçu le prix Nobel de chimie en 1993 pour avoir inventé la réaction en chaîne de la polymérase, a demandé un jour :

« Où sont les recherches qui montrent que le VIH est la cause du SIDA ? Il y a aujourd’hui 10 000 personnes dans le monde qui se spécialisent dans le VIH. Aucune ne s’intéresse à la possibilité que le VIH ne soit pas la cause du SIDA parce que si ce n’est pas le cas, leur expertise ne sert à rien… Je n’arrive pas à trouver un seul virologue qui me donne des références montrant que le VIH est la cause probable du SIDA. Si vous demandez cette information à un virologue, vous n’obtenez pas de réponse, vous obtenez de la fureur ».

Des pressions similaires sont actuellement à l’œuvre, alors que l’establishment scientifique tente de maintenir le financement de la préparation aux pandémies (voir ici, ici et ici, par exemple) en dissimulant l’origine en laboratoire du SRAS-CoV-2, en ne reconnaissant pas les décès et les blessures causés par les vaccins Covid, et en ridiculisant comme « théoriciens de la conspiration » ceux qui remettent en cause leurs récits.

Ce n’est pas de la science : c’est de l’intérêt institutionnel. Dans le cas du VIH/SIDA et du Covid, cela cause d’énormes souffrances. L’Organisation Mondiale de la Santé a participé à ces tromperies, tout en recherchant encore plus de pouvoir (voir ici et ici).

Existe-t-il un autre organisme capable d’assurer un contrôle éthique de la science médicale ? Comment pouvons-nous nous protéger au mieux contre de tels manquements à l’avenir ?

Un défi auquel nous sommes tous confrontés

Ce qui précède ci-dessus a résumé un dossier détaillé et scientifiquement argumenté selon lequel le « VIH », la prétendue cause virale du SIDA, est un mythe moderne. Contrairement à de nombreuses affirmations, l’existence du « VIH » n’a jamais été prouvée par des techniques microbiologiques standard. Pourtant, d’énormes quantités d’argent du contribuable ont été réquisitionnées par l’industrie du VIH/SIDA pour la recherche et le traitement, avec plus de 250 essais de vaccins contre le VIH qui ont échoué et une recherche sans fin d’un remède.

Les échecs qui ont conduit à l’élaboration et au maintien de la théorie du VIH/SIDA, et à la suppression des preuves contraires, se répètent aujourd’hui avec le Covid. Le pire est à venir tant que ces erreurs de haut niveau ne seront pas reconnues et corrigées par les communautés scientifiques et médicales. [NDT Et tant que l’on restera dans l’hypothèse virale]

Comme nous l’avons vu, la biophysicienne Eleni Papadopulos-Eleopulos, décédée l’année passée à l’âge de 85 ans, a laissé un héritage scientifique extraordinaire. Elle a dirigé un groupe basé à Perth, en Australie occidentale — à 3 000 km de la grande ville la plus proche — qui, pendant 40 ans, a discrètement amassé un trésor de données déconstruisant la théorie du « VIH » dans les moindres détails et étayant sa conviction que le SIDA n’était pas une maladie infectieuse. Elle l’attribuait plutôt à une accumulation de lésions cellulaires et tissulaires connues sous le nom de stress oxydatif. Ce stress peut survenir lorsqu’il y a un déséquilibre, au niveau des cellules, entre les expositions toxiques et la capacité de l’organisme à les traiter.

Elle avait à ses côtés le Dr Valendar Turner, un médecin urgentiste qui l’avait rencontrée pour la première fois en 1980 lorsqu’elle avait amené sa grand-mère à l’Hôpital Royal de Perth en tant que patiente. Plus tard, alors qu’elle travaillait elle-même à l’hôpital dans le service de physique médicale, ils se sont découvert un intérêt commun pour la physique et la biologie.

Lorsque le SIDA est apparu, je suis entré dans son bureau un jour et je lui ai dit : « Je vois qu’ils ont trouvé la cause du SIDA », se souvient M. Turner. Ce à quoi elle a répondu : « Oh non, ils n’ont pas trouvé ». C’est ainsi que j’ai commencé à m’intéresser au SIDA.

Je pense que ce qu’Eleni et moi avions en commun, c’était un grand intérêt pour le mécanisme de tout ce qui est biologique. Bien que dans ma jeunesse je me sois concentré sur le mécanisme de la maladie, j’ai vite réalisé qu’il était essentiel de comprendre la normalité. Une fois réunis par le SIDA, c’était parti ».

John Papadimitriou, professeur de pathologie à l’université d’Australie occidentale, est un autre visiteur régulier qui a relu l’un de ses articles sur la carcinogenèse. Il est devenu membre fondateur du groupe de Perth dès sa création en 1981.

D’autres scientifiques ont fait d’énormes sacrifices pour combattre la théorie du VIH sur le SIDA. Il s’agit notamment du professeur Peter Duesberg, microbiologiste, qui, comme indiqué dans le paragraphe 2, était une star de sa profession pour ses travaux pionniers sur les rétrovirus, dont le VIH était censé faire partie, jusqu’à ce qu’il déclare qu’il était impossible qu’il soit à l’origine du SIDA. Sa critique a attiré plus d’attention que les travaux du groupe de Perth, mais il est aujourd’hui tourné en dérision comme un « partisan du déni du sida », bien que son défi concernant le VIH ait été soutenu par une alliance internationale de scientifiques, de médecins et d’autres chercheurs. À une époque, cette alliance comprenait trois lauréats du prix Nobel.

En 1995, Duesberg a publié Inventing the Aids Virus (l’Invention du Virus du SIDA), un ouvrage érudit de 700 pages qui commence par déclarer : « À tous points de vue, la guerre contre le SIDA a été un échec colossal ». Il affirme que :

« L’attrait de l’argent et du prestige, combiné à de puissantes pressions politiques, a incité des scientifiques par ailleurs responsables à négliger — voire à supprimer — des failles majeures dans la théorie du SIDA ».

Duesberg a avancé ce qu’il a appelé l’hypothèse de la drogue et du SIDA, selon laquelle l’usage intensif et prolongé de drogues était la principale cause du SIDA. Il a sauvé de nombreuses vies en faisant campagne contre le premier médicament « anti-VIH », l’AZT, fortement promu comme « l’étalon-or » du traitement, mais dont on a découvert par la suite qu’il avait tué des milliers de personnes. Lorsque l’AZT a finalement été abandonné, une partie de la réduction des maladies et des décès qui a suivi a été attribuée à tort aux médicaments qui l’ont remplacé.

Les scientifiques de Perth s’accordent à dire que l’usage intensif de drogues récréatives peut être une cause principale du stress oxydatif et du SIDA, et que l’AZT était pire qu’inutile. Leur théorie va cependant plus loin. Ils partagent l’avis de Duesberg selon lequel le SIDA n’est pas une maladie infectieuse sexuellement transmissible, mais affirment que l’une des principales causes de la séropositivité et du SIDA est le sperme déposé par voie anale. De nombreuses études menées auprès d’hommes homosexuels ont montré que les rapports sexuels anaux fréquents, non protégés et réceptifs entraînent un risque élevé de test positif et de développement ultérieur du SIDA. Un tel risque n’existe pas pour l’individu exclusivement insertif (qui donne son sperme).

Dans les études hétérosexuelles, le constat est le même : le seul facteur de risque sexuel pour l’obtention d’un test d’anticorps positif est le rapport anal passif. Selon les scientifiques de Perth, pour que le SIDA apparaisse, il faut une fréquence élevée de rapports sexuels anaux réceptifs sur une longue période. Contrairement aux rapports vaginaux, le sperme est retenu et absorbé dans le rectum. Le rectum n’est tapissé que d’une seule couche de cellules absorbantes, alors que le vagin possède un revêtement protecteur multicouche, semblable à de la peau.

D’autres éléments viennent étayer cette idée, notamment le fait que le sperme est l’un des oxydants biologiques les plus puissants et qu’il peut être à la fois cancérigène et immunosuppresseur. En outre, les traumatismes rectaux et coliques qui accompagnent les rapports sexuels anaux passifs — facilitant l’absorption du sperme — sont des facteurs de risque avérés. Les inhalateurs de nitrites volatils, largement utilisés dans les relations sexuelles entre homosexuels dans les premières années du SIDA, sont également de puissants agents oxydants et ont joué un rôle à part entière.

« Les preuves montrent que le SIDA n’est pas une maladie liée à l’orientation sexuelle, mais aux pratiques sexuelles, aux rapports anaux passifs chez les hommes et les femmes », affirment les scientifiques de Perth. « Ce n’est pas l’acte sexuel en soi, mais la fréquence élevée des rapports anaux passifs avec éjaculation, associée à la consommation de drogues et aux traumatismes de la muqueuse intestinale, qui facilitent l’absorption du sperme et d’autres toxines par le système ».

Cela signifie que les campagnes de promotion du préservatif « Sexe sans risque » [NdT : en anglais safe sex] lancées par la communauté gay ont joué un rôle essentiel dans la réduction du nombre de décès dus au SIDA. Elles ont réduit l’exposition au sperme, ainsi qu’aux infections sexuellement transmissibles circulant parmi certains des groupes les plus exposés au risque de développer le SIDA.

Les pionniers de la théorie du virus se sont sentis confortés dans leur conviction que le SIDA était une MST par le fait que de nombreuses études antérieures montraient une relation entre différents types d’activité sexuelle et la présence ou l’apparition d’anticorps « VIH », pour lesquels presque tous les patients atteints du SIDA ont été testés positifs.

Cette association était réelle. Mais elle est due à la manière défectueuse dont le test a été développé, et non à la présence d’un nouveau virus. Un test positif indiquait des niveaux élevés des nombreux agents stimulant le système immunitaire auxquels les personnes appartenant aux groupes à risque du SIDA avaient été exposées. Les épidémiologistes et d’autres ont documenté ces expositions dès le premier jour.

Les personnes séropositives [NdT : positives à un test sans aucune valeur par rapport à l’infection d’un nouveau « virus » !] n’auraient jamais dû comprendre qu’elles étaient condamnées à mort, comme ce fut le cas pendant de nombreuses années en raison de la croyance en un « nouveau virus mortel ». Si l’exposition aux véritables causes de la séropositivité est réduite ou supprimée, le risque accru de maladie disparaîtra, à moins que les dommages causés au système immunitaire ne soient déjà irréversibles. La séropositivité doit être considérée comme le signe d’un effet des expositions toxiques et des désordres cellulaires associés qui peuvent conduire au SIDA. Le mythique « VIH » n’en est pas la cause.

Ce phénomène est particulièrement évident chez les hémophiles. Les premières méthodes de traitement de leur trouble de la coagulation sanguine consistaient à les exposer à des concentrés fabriqués à partir de dons de sang provenant de centaines de milliers de personnes. Nombre d’entre eux se sont révélés positifs à la suite de cette exposition permanente à des protéines étrangères et, tragiquement, ont alors reçu des doses mortelles d’AZT.

Lorsque le génie génétique a permis de produire le facteur de coagulation dont ils avaient besoin sous une forme pure, les personnes qui avaient été testées séropositives ont montré des signes immédiats de rétablissement de leur système immunitaire.

Des résultats similaires ont été observés chez les toxicomanes, un autre groupe exposé au risque de SIDA. Ils peuvent perdre à la fois leurs anticorps « VIH » et le risque de maladie lorsqu’ils abandonnent leur habitude.

L’acceptation de cette compréhension permettrait de lever la malédiction du diagnostic « VIH » pour des millions de personnes, en particulier dans les pays pauvres où de nombreuses maladies liées à la pauvreté et à la malnutrition ont été rebaptisées SIDA à la suite d’une mauvaise interprétation et d’une mauvaise utilisation du test « VIH », qui n’a pas été validé.

Même après 40 ans, il n’existe aucune preuve microbiologique de la transmission sexuelle basée sur l’isolement du « VIH » à partir des sécrétions génitales des cas index, suivi de la recherche et du test des contacts sexuels. À l’exception des pays pauvres, le SIDA est resté confiné aux groupes à risque en raison de facteurs liés au mode de vie plutôt qu’en raison d’une exposition à une véritable infection sexuellement transmissible.

Où en sommes-nous ?

Le site web du groupe de Perth contient toutes les références détaillées qui étayent cette image radicalement différente de ce que le monde a été amené à croire au sujet du SIDA. Il ne s’agit pas d’un défi insensé, mais du fruit de quatre décennies de travail acharné.

La correction des erreurs est censée être le fondement de la science. Il n’est jamais trop tard. Dans toute l’histoire, des idées erronées sont apparues et ont parfois perduré pendant des centaines d’années, jusqu’à ce que les dommages qu’elles causent amènent enfin à les repenser.

Les graves erreurs commises dans l’affaire Covid ont fait prendre conscience à beaucoup des dangers d’un consensus prématuré en science, conséquence d’un pouvoir trop important cédé à des agences qui se protègent et s’enrichissent elles-mêmes.

L’histoire du « VIH » peut-elle nous donner une leçon similaire ? Ou allons-nous permettre à l’industrie mondiale des pandémies de nous maintenir dans un état de peur constante ? Les Africains peuvent-ils se libérer de l’emprise néocoloniale des agences scientifiques et « philanthropiques » occidentales sur le continent ?

Peut-être que chacun d’entre nous devra faire davantage pour se renforcer si l’on veut mettre un terme à ces échecs. L’auteur à succès et psychologue Jordan Peterson déclare que nous devons prendre position contre les « tyrannies aveugles et lucifériennes, orgueilleuses et fondées sur l’intellect, de l’urgence et de la contrainte » qui, sinon, seront notre avenir.

À mesure que nous devenons individuellement plus puissants, dit-il :

« Nous devons assumer davantage de responsabilités — ou sinon, si nous ne parvenons pas à rectifier nos pathologies personnelles que sont l’orgueil, l’envie et la volonté de mentir, nous nous retrouverons embourbés dans des conflits avec le monde, à la fois naturels et sociaux, et ce de manière exactement proportionnelle à notre refus de maîtriser le diable qui sommeille en nous ».

Le psychologue Carl Jung, également cité par Peterson, a lancé un appel similaire dans son livre de 1958 intitulé The Undiscovered Self (Le moi non découvert. La raison s’avère impuissante à arrêter les atrocités [comme le génocide nazi], écrivait-il, lorsque ses arguments n’affectent que l’esprit conscient, et non l’inconscient.

Les tragédies du Covid et du « VIH » sont deux exemples de la façon dont la raison peut s’envoler à grande échelle. Dans leur livre Covid-19 and the Global Predators — We Are the Prey (2021) (Covid-19 et les prédateurs mondiaux — Nous sommes la proie], Peter et Ginger Breggin soutiennent que des « coalitions lâches d’argent et d’influence » poursuivant un agenda mondialiste ont pu exploiter les craintes généralisées pour l’avenir, amenant de nombreuses personnes à croire en la nécessité de fermetures et de vaccinations massives en dépit des dommages énormes et immédiatement évidents qui ont été causés. En ce qui concerne l’hypothèse du « VIH », les facteurs qui ont conduit à son acceptation immédiate comprenaient la crainte généralisée que la révolution sexuelle des années 60 et 70 soit allée trop loin, ainsi qu’une sympathie sincère pour les premières victimes homosexuelles du SIDA.

Avec une grande prescience, Jung a écrit :

« Il devient de plus en plus évident que ce n’est pas la famine, ni les tremblements de terre, ni les microbes, ni le cancer, mais l’homme lui-même qui représente le plus grand danger pour l’homme, pour la simple raison qu’il n’existe pas de protection adéquate contre les épidémies psychiques, qui sont infiniment plus dévastatrices que les pires catastrophes naturelles ».

Traduction [et commentaires] Jean Bitterlin 22.08.2023




La partie d’échecs en 3D de Vladimir Poutine

[Source : reseauinternational.net]

Par Sylvain Laforest

Vous trouverez toujours quelqu’un pour ridiculiser une théorie élaborée en la comparant à « une partie d’échecs en 3D », comme si personne n’était capable de jouer aux échecs en 3D. Or, il est divertissant de constater que Vladimir Poutine mène depuis 2008 une partie d’échecs en 3D pour mettre un terme au mondialisme, l’idéologie maîtresse pour dominer la planète d’une toute petite élite internationale composée des banques internationales, grands fonds d’investissement et leurs multinationales. Il ne sert à strictement rien d’observer le monde à travers une loupe politique, puisque le FMI, la BRI, la Banque mondiale, la FED, BlackRock et Vanguard mènent le monde à travers leur contrôle sur les pétrolières, multinationales, pharmaceutiques, médias, ONG et leur porte-parole visible qu’est le Forum Économique Mondial de Davos. La CIA et l’OTAN n’écoutent pas les présidents et Premiers ministres, ils sont tous à la solde de cette clique mondialiste dont les terminaisons américaines sont le Council on Foreign Relation et la Commission Trilatérale. Biden, Macron, Trudeau et Scholz sont de simples exécutants, de vulgaires pions sur l’échiquier.

Ainsi, la lutte à mort actuelle entre deux idéologies est strictement économique. Ce n’est pas celle des USA contre la Russie ou la Chine, mais celle des Mondialistes vs les Nationalistes. Le New World Order, qui contrôlait depuis 1944 la civilisation mondiale, est aujourd’hui menacé par ceux qui veulent qu’on respecte la souveraineté et l’indépendance des nations, un mouvement amorcé par un seul homme, Vladimir Poutine. Car voilà, les politiciens nationalistes ne se contentent pas d’être des pions, mais utilisent réellement le pouvoir dont on les a investis. Heureusement, Poutine n’est plus seul, parce qu’il a mené d’une main de maître sa partie d’échecs en 3D, qui arrive à terme.

Avant de continuer, je justifie immédiatement l’utilisation de l’expression anglaise New World Order, plutôt que la francisée Nouvel Ordre Mondial. D’abord c’est un concept anglo-saxon, pas français. Ensuite, c’est une erreur importante de traduction : le New World Order date de 1944 et coïncide avec la conférence de Bretton-Woods ayant imposé le dollar américain comme monnaie de réserve internationale, suite à la Seconde Guerre mondiale. Comme essentiellement, le monde transitait de l’Empire britannique à l’empire américain, ce qu’on devrait appeler l’Ordre Mondial du Nouveau Monde fut imposé en 1944, et est aujourd’hui menacé par une partie de la planète qui se rebelle.

Pour comprendre l’état du monde en cet automne 2023, on doit posséder une boîte à outils complète : clouer une vis avec un marteau n’a jamais rien donné de bon, et en ce moment, la plupart des journalistes et analystes, indépendants tout comme mainstreams, tentent de percer des trous avec un rabot, parce que la plupart ignorent quelques préceptes de base, à la source de TOUTE la géopolitique mondiale actuelle. L’importance primordiale de l’analyse économique sur sa déclinaison politique en est un, et en voici un autre encore plus important.

Un talon d’Achille

Entre 1999 et 2008, Vladimir Poutine a tout essayé pour intégrer la Russie à la communauté internationale, à la seule condition que la souveraineté de la Russie y soit respectée. Le 10 mars 2007, suite à l’annonce du président américain Bush jr que l’Ukraine et la Géorgie devenaient candidats pour l’OTAN, Poutine lance un premier avertissement à l’organisation qui doit cesser ses provocations par son expansion illégitime, puisqu’une promesse avait été faite en 1990 à Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est, ce qu’elle n’a jamais cessé de faire depuis jusqu’aux frontières de la Russie. Avec la guerre de Géorgie en 2008, Poutine comprend enfin que jamais la clique mondialiste ne laissera la Russie se gérer comme elle l’entend. Il n’avait que deux options : laisser tomber le peuple russe et livrer son pays aux banques, ou alors, détruire le mondialisme. Chose plus facile à dire qu’à faire, puisque la clique contrôle la création monétaire et l’économie mondiale, et par extension, la plupart des armées du monde.

J’ai l’impression que Poutine a identifié assez tôt dans sa croisade que le talon d’Achille de l’empire des Banques était le secteur du pétrole. Pas les autres énergies, juste le pétrole. Il y a longtemps que l’Occident craint de perdre le contrôle du marché de l’or noir qu’il tenait jadis au creux de la main par les menaces militaires aux pays producteurs. Au début des années » 70, Libye, Syrie, puis un peu plus tard l’Iran sont sortis de ce contrôle, ce qui activa le Plan B du « réchauffement climatique causé par le CO2 » (produit de la combustion du pétrole), et la soudaine importance d’envisager un jour une transition énergétique vers d’autres sources énergétiques pour sauver la planète du brasier imaginaire. Malheureusement pour la clique qui en rêvait au début du Plan B, ils n’ont jamais trouvé une énergie capable de remplacer le pétrole pour les cargos de marchandises, les avions, l’agriculture et les armées. Et ce n’est pas faute d’avoir cherché une alternative, mais à ce jour, le pétrole reste la seule énergie pour faire fonctionner l’économie mondiale, basée sur les transports des biens. Et puis il y a le double problème du pétrodollar : comment justifier la valeur d’une monnaie sur une énergie hors de son contrôle ? Le dollar sans le pétrole (ni l’or, abandonné en 1971) est une monnaie de singe. Ah, mais, le Canada et les USA sont en haut de la liste des producteurs mondiaux ? Absolument, mais son exploitation compliquée est trop coûteuse. Elle perd même de l’argent aux États-Unis, où il est plus avantageux d’acheter du pétrole que de le produire. Et ils ne peuvent plus réguler les prix pour rentabiliser leur production. Or, qui contrôle le pétrole contrôle le monde. Soit, tu vends la seule énergie qui fait fonctionner l’économie, soit tu en es un client.

Dans un contexte de cette production nord-américaine onéreuse, et de réserves décroissantes aux USA, le château de cartes mondialiste tremble donc sur cette énergie évanescente. Et c’est ici qu’opère la magie du maestro des échecs en 3D, qui se mit en tête de saigner à blanc le mondialisme en lui retirant son sang, le pétrole. Pour y arriver, il lance en 2008 une refonte complète de l’appareil militaire russe qu’il doit rendre quasi invincible. Au fil de la décennie suivante, la Russie se met à inventer les meilleurs systèmes défensifs que sont les S-400 et Pantsir ; les meilleurs brouilleurs électroniques tels que le Mourmansk-BN ; une panoplie de missiles offensifs hypersoniques inarrêtables, dont les Kinjals et Zircons ; les meilleurs avions et bombardiers de la gamme Soukhoïs ; enfin, les cauchemars nucléaires dissuasifs Sarmat, Avangard et Poséidon qui exposent les flancs de l’Occident sans aucune défense possible. Outre les sous-marins, Poutine n’a pas perdu son temps à fignoler la marine, fleuron et seul avantage notable de l’Occident, car en cette époque de missiles hypersoniques, les porte-avions sont désormais des canards flottants en attente de couler.

En couplant ce réarmement d’une refonte de l’armée russe, étatisant au passage la production des armes pour contrer les coûts prohibitifs qui viennent avec le secteur privé comme celui qui draine les économies occidentales, puis en créant la société privée Wagner, il a bel et bien créé une machine militaire invincible, et souple. D’où son attaque en 3D, bouffant les pions sur trois étages, en permettant aux producteurs de pétrole de gagner leur indépendance, avec la promesse de protéger leurs arrières par la désintégration du contrôle des mondialistes sur ce marché crucial.

Les globalistes attaqués

Les banques internationales ont vu venir le coup et ont tenté de prendre Poutine de vitesse, en lançant dès 2011 le Printemps Arabe dans 9 pays stratégiques, dont la Syrie, l’obstacle principal bloquant le vieux plan d’élargissement d’Israël (The plan for Greater Israel, publié en 1982), soit une métaphore pour la prise de contrôle de presque tout le pétrole de la péninsule arabique par Israël, le mandataire du New World Order au Moyen-Orient. En 2011, la Russie n’était pas encore militairement prête pour intervenir, et Poutine observa avec horreur le sort réservé à Kadhafi, grand nationaliste qui avait préservé la Libye du chaos occidental pendant quatre décennies.

La Russie n’était toujours pas prête en 2014 et il a regardé la CIA faire la révolution en Ukraine et commettre de nouvelles atrocités, dont un massacre à Odessa, les bombardements sur la population du Donbass, et le souffle chaud de l’OTAN qui se rapprochait. Dès l’année suivante, même si la Russie n’avait pas encore complété son nouvel arsenal, Poutine a compris qu’il fallait risquer de perdre sa reine pour empêcher Bashar el-Assad de tomber en Syrie, et le 29 septembre 2015, il s’attaque enfin aux faux terroristes/vrais mercenaires occidentaux que sont ISIS et al-Qaida, mandatés pour mettre la Syrie au diapason occidental. Cette aide déterminante à l’armée syrienne fut un premier coup de pied direct du leader russe sur le New World Order. En empêchant les mondialistes d’écraser la Syrie, Poutine les a empêchés de rassembler tous les derricks d’Irak, Syrie, Koweit et en partie, ceux de l’Arabie saoudite et de l’Égypte, ou en d’autres mots, le contrôle assuré du marché du pétrole. Pour l’Occident, Poutine est devenu l’ennemi juré n° 1.

En février 2022, la Russie était enfin prête. S-400, Kinjals, Zircons, brouillage électronique, artillerie, drones, dernière génération de Soukhoï, Sarmat et Avangard, tout y était. En entrant en Ukraine, Poutine savait qu’il affronterait l’OTAN au complet, qui y investirait argent, équipements et hommes, pour se rendre à l’évidence que face à la nouvelle armée russe, rien de l’onéreux arsenal de l’OTAN ne tient la route. La seule chose que son équipement militaire fait mieux que l’équipement russe, c’est de brûler. Pour les Ukrainiens conscrits qui ne se réclament pas de Stepan Bandera, la débâcle est une indicible tragédie, mais si Poutine avait laissé faire, ce serait une apocalypse qui embraserait bien au-delà de l’Ukraine.

Sabordage économique

Pour les mondialistes, la plandémie de coronavirus fut un prélude nécessaire pour terroriser les peuples et s’assurer de leur obéissance pour quand viendrait le pénible changement d’une démocratie vers le totalitarisme austère prévu au programme du Forum économique. Avec l’abandon d’une partie du pétrole, l’Occident déclenchait du même coup l’autodestruction de ses économies. De plus, l’élimination des petits commerces en faillite favorise à la fois les affaires des multinationales et libère l’espace nécessaire pour la construction de villes 15 minutes, d’autres objectifs des ploutocrates. Toutes les absurdités scientifiques actuelles, que ce soit le réchauffement climatique anthropique, la propagande du véganisme, le plastique dans les océans, la transition aux éoliennes et autres thèmes saugrenus, sont reliées au simple fait que l’occident est devenu client du pétrole, dont elle ne contrôle plus le prix, ni l’approvisionnement. Comme leurs médias perdent massivement le contrôle sur la pensée du peuple, ils n’ont d’autre choix que de sombrer dans le totalitarisme via l’identité numérique et le crédit social, s’ils veulent éviter de se faire lyncher sur la place publique pour 3 ans d’assauts continus contre la population.

Le surendettement massif des nations au nom du soutien pour un virus imaginaire était aussi voulu, pour justifier une relance par le Grand Reset (ou Grande Réinitialisation) des monnaies, incluant l’annulation des dettes nationales en échange de l’abandon de la propriété privée et la création d’une seule monnaie commune crypto, sans papier imprimé, les CBDC. Dans la situation actuelle, cette monnaie n’aurait aucune valeur, car une partie trop importante de la planète ne veut pas de cette réinitialisation de quelques pays ayant volontairement creusé leur tombe et qui n’ont rien pour insuffler une valeur à cette monnaie, même pas la confiance.

La botte secrète de Vlad

Le problème pour l’Occident est que pour fonctionner, le Grand Reset doit être global, et encore une fois, Poutine a paré l’attaque en créant un système économique parallèle au SWIFT, avec l’aide de la Chine et de l’Inde. Plusieurs facettes de ce système économique russo-chinois sont devenues des noms familiers : Coopération de Shanghai, nouvelle route de la soie, les BRICS. Ils travaillent tous dans le même sens, réglant leurs importations avec les monnaies nationales, dans un élan commun de dédollarisation. Le système SWIFT commence sa dérive, plus personne ne veut traiter avec les menteurs occidentaux qui saisissent et sanctionnent au gré des humeurs, et comme la Russie est maintenant la plus forte, les pays n’ont plus peur de sauter la clôture du nationalisme, en devenant des transfuges du mondialisme.

Du côté des producteurs de pétrole, Iran, Venezuela, Algérie et Qatar sont déjà à l’abri, et est venu en 2023 un coup fumant sur l’échiquier, quand l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont mis en tête d’adhérer aux BRICS. L’Occident a perdu ses deux tours. Il ne reste pratiquement qu’à évacuer les USA de Syrie, d’Irak et de Libye pour que Poutine termine de rallier tous les producteurs importants.

Le bulldozer multipolaire travaille sur plusieurs plans : après que Russie, Inde et Chine aient tous boudé la COP-21 de Glasgow en 2021, il devient de plus en plus difficile pour l’Occident de maintenir son narratif réchauffiste, alors qu’une partie du monde ne fait plus semblant de sauver la planète. Si vous doutez de l’implication de la Chine, sachez que Xi vient officiellement d’abandonner les Accords de Paris sur le climat (juillet 2023), handicapant l’histoire officielle du réchauffement de la planète par le CO2, ce carbone instrumentalisé pour démolir la vie des gens qu’on veut plonger dans un totalitarisme orwellien. Les pays du BRICS ont choisi de continuer à développer leurs économies avec la seule ressource disponible pour les transports, le pétrole. Leur motivation est loin du mondialisme imposé par l’impérialisme militaire, mais cherche la prospérité engendrée par la coopération. Les BRICS ont choisi la réalité et l’humanité.   

L’Afrique se soulève

Le tsunami de nationalisme engendré par la dextérité géopolitique de Poutine est en cours et gonfle comme voile au vent. Le cas tout récent du renversement de la marionnette occidentale au Niger, au moment exact où se tenait le sommet Russie-Afrique, est symptomatique des temps : la Russie est en train de rallier trois continents presque entiers à sa cause. En voyant l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud lui filer entre ses doigts, annonçant la fin-finale de la colonisation, la clique mondialiste perd après le pétrole le restant des ressources qu’elle pillait chez autrui. Les anciennes colonies ne craignent plus les dettes du FMI, parce qu’il y a maintenant une porte de sortie et qu’elles se savent protégées. Si vous doutez encore de la peur que provoque l’arsenal militaire et nucléaire russe aux mondialistes, consultez vite la liste d’une trentaine de pays ayant déjà signifié leur intérêt pour joindre le nouveau système économique russo-chinois.

Tout au long de sa partie en 3D, Poutine a fait les bons choix. Désormais, les gouvernements occidentaux sont placés devant un mur, et pour l’abattre, ils n’ont d’autre choix que d’abandonner l’idéologie mondialiste et le système économique érigé en tyrannie mondiale par les banques internationales et autres ploutocrates, pour monter dans le train multipolaire économique des nationalistes, où autonomie et souveraineté seront respectées. Ils doivent sacrifier reine et roi pour survivre. L’alternative est de risquer la révolution des peuples en les enfonçant dans un marasme social et un trou économique dont les banques ne se sortiraient jamais. Mais que faire des dettes ? On n’a qu’à couper le fil avec les banques, qui seront emportées par le poids des dettes qu’elles ont provoquées, et faire ce qui est à la mode du côté de la multipolarité, c’est-à-dire opter pour des monnaies nationales.

L’empire du mensonge n’a plus de plan B ni C, ni D. L’Occident est isolé, son armée est nue, ses missiles désuets, ses médias en disgrâce et ils perdent la main sur toutes les ressources qui abreuvent sa richesse factice. Sous des pressions internes qui ne veulent plus d’un plan de destruction économique sans résolution possible au bout, les gouvernements mondialistes des Young leaders du FEM tombent ; Ardern en Nouvelle-Zélande, Sanchez en Espagne, Rutte aux Pays-Bas et les autres suivront. Et on devra les remplacer par de vrais nationalistes, pas des mondialistes déguisés à la Giorgia Melloni. Si Trump pouvait déloger les Démocrates en 2024, ce serait le clou final sur le mondialisme, entraînant son wokisme, son réchauffement imaginaire et son lent génocide médical des peuples dans la poubelle de l’histoire.  

Désormais, vous pouvez prendre avec un grain de sel les multiples analyses géopolitiques qui distinguent les intérêts politiques des USA de ceux de l’UE, ou qui disent que « Biden défend à Zelensky de négocier » ; ce sont des attributs de la même ploutocratie, qui elle-même veut sacrifier l’Europe pour renflouer sa reine, américaine. Et puis, tout ce qui ne tient pas compte dans son cadre analytique de ce que Poutine a accompli via le pétrole est de la bouillie pour les chats. Et le plus tragique est que même si ça devient aussi évident que les yeux dans le visage, à peu près personne n’a encore compris. C’est le précepte de base à tout ce qui se passe aujourd’hui en 2023, et c’est pourquoi Bobby Fisher a décidé de ne pas jouer la partie de retour. Poutine a une avance militaire insurmontable et il n’attendra certainement pas que le complexe industriel militaire américain le rattrape : cette fois, il n’arrêtera pas tant que l’Occident ne couche son roi. Si ça ne vient pas après l’Ukraine, il continuera, et à quelques coups de l’échec et mat, il serait bien fou d’abandonner sa croisade.




BRICS : vers un ordre mondial juste

[Source : mid.ru]

Article de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie pour le magazine sud-africain « Ubuntu », 21 août 2023

Par Sergueï Lavrov

À la veille du sommet des Brics, j’aimerais partager avec nos chers lecteurs mes réflexions sur les perspectives de coopération dans le cadre de ce groupe dans le contexte géopolitique actuel.

Le monde d’aujourd’hui connaît des changements tectoniques. La possibilité de domination d’un pays ou même d’un petit groupe d’États disparaît. Le modèle de développement international fondé sur l’exploitation des ressources de la majorité mondiale au profit du bien-être du « milliard d’or » est désespérément dépassé. Il ne reflète pas les aspirations du monde entier.

[Voir aussi :
Poutine et « Le milliard doré »]

Un ordre mondial multipolaire plus juste est en train de naître sous nos yeux. De nouveaux centres de croissance économique et de prise de décision politique d’importance mondiale en Eurasie, dans la région Asie-Pacifique, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine sont guidés avant tout par leurs propres intérêts et placent la souveraineté nationale au centre de leurs préoccupations, et c’est dans cet esprit qu’elles réalisent des progrès impressionnants dans des domaines divers et variés.

Les tentatives de l’Occident collectif d’inverser cette tendance pour préserver sa propre hégémonie ont un effet complètement contraire. La communauté mondiale en a assez du chantage et de la pression de la part des élites occidentales et de leurs pratiques coloniales et racistes. C’est pourquoi, par exemple, non seulement la Russie, mais aussi un certain nombre d’autres pays réduisent constamment leur dépendance au dollar américain, passant à des systèmes de paiement alternatifs et à des règlements en monnaies nationales. Dans ce contexte, les paroles sages de Nelson Mandela me viennent à l’esprit : « Lorsque l’eau commence à bouillir, il est absurde d’arrêter de la chauffer. » Et c’est effectivement le cas.

La Russie, État de nature civilisatrice et première puissance eurasienne et euro-pacifique, continue ses efforts de démocratisation de la vie internationale et de formation d’une architecture de relations interétatiques fondée sur les valeurs d’une sécurité égale et indivisible, de la diversité culturelle et civilisationnelle, et offrant des chances égales de développement à tous les membres de la communauté mondiale, sans exception. L’architecture des relations interétatiques serait fondée sur les valeurs d’une sécurité égale et indivisible, de la diversité culturelle et civilisationnelle et offrirait des chances égales de développement à tous les membres de la communauté mondiale, sans exception. Comme l’a souligné le Président Vladimir Poutine dans son discours à l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie le 21 février 2023 : « Dans le monde moderne, il ne devrait pas y avoir de répartition entre les soi-disant “pays civilisés” et tous les autres… Il devrait y avoir un partenariat honnête qui, en principe, refuse toute exclusivité, en particulier l’exclusivité agressive. » À notre avis, tout cela est conforme à la philosophie de l’Ubuntu, qui promeut la cohésion entre les nations et les peuples.

Dans ce contexte, la Russie s’est toujours prononcée en faveur du renforcement de la position du continent africain dans l’ordre mondial multipolaire. Nous poursuivrons notre soutien à nos amis africains dans leurs efforts pour jouer un rôle de plus en plus important dans la résolution des problèmes fondamentaux de notre époque. Cela s’applique aussi pleinement au processus de réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, dans le cadre duquel, selon notre conviction profonde, les intérêts légitimes des pays en développement, y compris l’Afrique, doivent être garantis avant tout.

La diplomatie multilatérale ne reste pas à l’écart des tendances mondiales. Les activités d’une association telle que les Brics symbolisent une véritable multipolarité et sont un exemple de communication interétatique honnête. Au sein de cette association, des États ayant des systèmes politiques différents, des plateformes de valeurs distinctes et des politiques étrangères indépendantes coopèrent avec succès dans divers domaines. Je pense qu’il n’est pas exagéré de constater que les Brics sont une sorte de « grille » de coopération au-dessus des lignes traditionnelles Nord-Sud et Ouest-Est.

Effectivement, nous avons des choses à présenter à notre public. Grâce à des efforts conjoints, les Brics sont parvenus à créer une culture du dialogue fondée sur les principes de l’égalité, du respect du choix de notre propre voie de développement et de la prise en compte des intérêts de chacun. Cela nous aide à trouver un terrain d’entente et des « solutions », même sur les problèmes les plus complexes.

La place et l’importance des Brics aujourd’hui et leur potentiel d’influence sur la formation de l’agenda mondial sont déterminés par des facteurs objectifs. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La population des pays des Brics représente plus de 40 % de la population mondiale et leur territoire représente plus d’un quart de la masse continentale de la planète. Selon les prévisions des experts, en 2023, le groupe des Brics représentera environ 31,5 % du PIB mondial (en termes de parité de pouvoir d’achat), tandis que la part du G7 a chuté à 30 % sur cet indicateur.

Aujourd’hui, le partenariat stratégique des Brics prend de l’ampleur. L’association elle-même propose au monde des initiatives créatives et tournées vers l’avenir, visant à atteindre les objectifs de développement durable, à garantir la sécurité alimentaire et énergétique, la croissance saine de l’économie mondiale, la résolution des conflits et la lutte contre le changement climatique, y compris à travers le prisme d’une transition énergétique juste.

Un système étendu de mécanismes a été créé pour réaliser ces objectifs. La stratégie de partenariat économique jusqu’en 2025 est en cours de mise en œuvre et définit les points de référence de la coopération à moyen terme. La plateforme de recherche énergétique des Brics, lancée à l’initiative de la Russie, fonctionne. Le Centre des Brics pour la recherche et le développement de vaccins a été lancé pour promouvoir des réponses efficaces aux défis posés au bien-être épidémique de nos pays. Des initiatives sur l’élimination des « refuges » pour les personnes corrompues et les actifs criminels, sur le commerce et l’investissement dans le but d’un développement durable, et sur le renforcement de la coopération dans le domaine des chaînes d’approvisionnement, ont été approuvées. La stratégie des Brics en matière de sécurité alimentaire a été adoptée.

Parmi les priorités inconditionnelles figurent le renforcement du potentiel de la Nouvelle banque de développement et du Fonds de réserve de change des Brics, l’amélioration des mécanismes de paiement et le renforcement du rôle des monnaies nationales dans les règlements mutuels. Il est prévu que ces aspects fassent l’objet d’une attention particulière lors du sommet des Brics à Johannesburg.

Nous ne cherchons pas à remplacer les mécanismes multilatéraux existants, et encore moins à devenir un nouvel « hégémon collectif ». Au contraire, les membres des Brics ont toujours privilégié la création de conditions favorables au développement de tous les États, ce qui exclut la logique de bloc de la guerre froide et des jeux géopolitiques à somme nulle. Les Brics s’efforcent de proposer des solutions inclusives fondées sur une approche collective.

Dans ce contexte, nous nous efforçons constamment de développer la coopération entre l’association et les pays de la majorité mondiale. En particulier, le renforcement de la coopération avec les pays africains est devenu l’une des priorités de la présidence sud-africaine. Nous partageons entièrement cette approche. Nous sommes prêts à contribuer à la croissance économique du continent et à y renforcer la sécurité, y compris ses composantes alimentaires et énergétiques. Les résultats du deuxième sommet Russie-Afrique qui s’est tenu les 27 et 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg en sont la preuve irréfutable.

Dans ce contexte, il est naturel que notre association compte de nombreuses personnes partageant les mêmes idées dans le monde entier. Les Brics sont considérés comme une force positive qui serait susceptible de renforcer la solidarité des pays du Sud et de l’Est et de devenir l’un des piliers d’un nouvel ordre mondial polycentrique plus équitable.

Les Brics sont prêts à répondre à cette demande. C’est pourquoi nous avons lancé le processus d’élargissement. Il est symbolique qu’il ait pris un tel rythme l’année de la présidence de l’Afrique du Sud, un pays qui a été admis au sein des Brics à la suite d’une décision politique consensuelle.

Je suis persuadé que le 15e sommet qui marquera son anniversaire deviendra un nouveau jalon dans nos relations de partenariat stratégique et définira les priorités majeures pour les années à venir. Nous apprécions vivement les efforts de la présidence sud-africaine dans ce contexte, notamment l’intensification des activités visant à améliorer l’ensemble des mécanismes de fonctionnement de l’association et à approfondir le dialogue avec d’autres pays.




« VACCINS » Covid-19 : Des milliers de handicapés et de morts

Erreurs, ou mensonges ?
Vous avez refusé d’entendre, ou même de vérifier ce que nous disons depuis 3 ans !
La lâcheté et la soumission ne sont-elles pas en partie responsables d’une hécatombe de plus en plus visible ?

« Un peuple qui se met à genoux est davantage responsable de la tyrannie que le tyran lui-même »

La Boétie

Par Jean-Pierre JOSEPH
Avocat au Barreau de Grenoble,
Doyen de l’Ordre
auteur de « Vaccins on nous aurait menti ? » (Testez éd. — 6° éd. 2021)

Depuis 2021, des centaines de jeunes sportifs de haut niveau s’effondrent en pleine action. De nombreuses publications en font état. Du jamais vu, tellement ils sont nombreux.

Depuis 2021, des acteurs, chanteurs, musiciens du monde occidental, sont terrassés, soit par un arrêt cardiaque, soit par un AVC, soit encore par un cancer, dit « turbo cancer » dont l’évolution est rapide et foudroyante, et dont la particularité est que la chimiothérapie se révèle inefficace. Du jamais vu, tellement ils sont nombreux.

Nous avons presque tous dans notre entourage, des personnes qui apparemment étaient en bonne santé, et qui sont décédées brutalement. Leur nombre interpelle.

Tous ces gens avaient 2 points communs :

  • – le même type de symptômes ;
  • – une ou plusieurs injections du « vaccin » anti-Covid. Malgré le fait que la cause soit de plus en plus évidente, le discours officiel continue de nier totalement la responsabilité de ces injections. Même les médecins à qui les familles des victimes posent la question, répondent avec une détermination hystérique que « ce n’est pas le vaccin… ». Mais lequel d’entre eux prend la peine de vérifier ? Leur soumission, ainsi que la soumission révoltante des grands médias qui se taisent, alors que même les chiffres officiels de la pharmacovigilance montrent que ces « vaccins » ont fait en seulement quelques mois, au moins 20 fois plus de victimes qu’en 50 ans de surveillance de tous les autres vaccins, n’est-elle pas synonyme de complicité ?

En 1999, dans « Les radis de la colère » (Ed. Louise Courteau), j’indiquais que pour construire la mondialisation, les hauts financiers mondiaux « conseillant » les gouvernements devaient suggérer de :

a) supprimer les indépendants : les agriculteurs ne représentent plus que 3 % de la population, alors qu’en 1950 la France était un pays agricole, les liquidations des commerçants et artisans se comptent par milliers, les professions libérales glissent de plus en plus vers le salariat. Objectif : une population de salariés de la grande distribution et de chômeurs.

b) créer une dépendance par la santé, parfois à vie, en promotionnant une médecine symptomatique et non préventive, rendant la population passive dans l’attente du remède miracle.

« … Un peuple en mauvaise santé rapporte gros, et ne se révolte pas. »

À la suite de la publication de cet ouvrage, j’ai été qualifié de « secte » (à moi tout seul).

Pourtant ce que je prédisaiss’est révélé exact !

Dès l’annonce de la 2e vague, nous avons dit « Il y en aura une 3e, puis une 4e, et même une cinquième, et vous verrez que le but de ce cirque est la sortie d’un vaccin… »

Nous avons alors été qualifiés de « complotistes », car « … Il faut des années pour mettre au point un vaccin…. » nous avaient toujours affirmé les grands pontes de la Santé Publique.

Pourtant cela s’est révélé exact !

Dès l’annonce de la vaccination, nous avons dit « 2 doses ? Il y en en aura une 3e, puis une 4e, etc. »

Nous avons alors été qualifiés de « complotistes » ;

Pourtant cela s’est révélé exact !

Dès l’annonce du port du masque obligatoire, nous avons indiqué que cette mascarade ne protégeait pas les populations, mais entretenait la peur, par le fait qu’en voyant toute la journée des visages masqués, l’on repensait sans arrêt au virus. D’ailleurs le masque n’a pas empêché la 2e, 3e, 4e vague, etc.

Nous avons alors été qualifiés de « complotistes » ;

Pourtant cela s’est révélé exact !

Dès l’annonce de la vaccination obligatoire pour les soignants, nous leur avons dit « Patience, le temps travaille pour vous. Il arrivera un jour où il y aura tellement de victimes qu’ils ne pourront plus le cacher… »

Comment pouvions-nous en être aussi sûrs ?

Pour un esprit logique non terrorisé, les contradictions et les incohérences ne pouvaient avoir qu’une seule explication : nous vivions une opération préméditée, dans le cadre de laquelle les « erreurs » étaient en fait des actes volontaires.

Ainsi, quand un automobiliste qui a renversé et tué un piéton plaide l’homicide involontaire, on le croit, sauf si l’on apprend qu’il était stationné depuis des heures à 50 mètres du lieu de « l’accident », et que le piéton était l’amant de sa femme…

Nous sommes dans le même cas de figure : N.B. Il faut rappeler que les connaissances scientifiques disponibles ne sont pas limitées aux connaissances des seuls membres du Conseil Scientifique, ou de la H.A.S., d’autant plus que l’on sait aujourd’hui que les membres du Conseil scientifique étaient essentiellement des médecins non spécialistes de virologie, à l’exception du Pr RAOULT, l’un des virologues les plus réputés au monde, qui a quitté ce Conseil dès la 1re séance, étant en désaccord avec les décisions. Les mesures prises étaient loin d’avoir l’approbation de l’ensemble du corps médical. Malheureusement, les Français ont été trompés par le fait que les médias ne donnaient la parole qu’à ceux qui étaient d’accord avec une sorte de pensée unique.

Or, il apparaît que :

I — DES FAITS (et non pas des théories) QUI INTERPELLENT :

1— Avant même l’arrivée du virus en France, 15 000 lits d’hôpitaux avaient été progressivement supprimés,

2— Avant même l’arrivée du virus en France, toutes les thérapeutiques existantes et reconnues efficaces dans le monde entier étaient interdites en France sous des prétextes fallacieux : l’interdiction la plus caricaturale fut celle de l’hydroxychloroquine, médicament connu et utilisé depuis 70 ans, et classé en janvier 2020 parmi les substances vénéneuses, par un arrêté ministériel.

Parmi les thérapeutiques efficaces, l’on peut également citer :

  • – la vitamine C en perfusion et à haute dose : des milliers de publications du monde entier, depuis des années, vantaient les résultats de cette méthode sur les infections virales. Aux USA, le Pr MARIK, indiquait que dans son service, l’intégralité des patients hospitalisés avec le diagnostic de Covid 19 avaient été guéris par cette méthode associée à un antibiotique.
  • – l’artemisia annua, utilisée en Afrique et à Madagascar,
  • – l’Ivermectine.

Ce ne sont là que des exemples, et il est consternant d’apprendre que les médecins qui prescrivaient l’une de ces thérapeutiques (et qui avaient d’excellents résultats) étaient poursuivis devant le Conseil de l’Ordre !

Résultat logique : les malades devaient attendre l’aggravation de leur état pour être hospitalisés, alors que s’ils avaient été soignés tout de suite, ils auraient presque tous guéri.

3— Dès l’arrivée officielle du virus en France, l’on nous disait que le masque et le confinement seraient inutiles. Mais 15 jours plus tard, le discours avait complètement changé !

Or, nos scientifiques savaient très bien que n’importe quel virus passe au travers des masques, car les petits trous microscopiques nous permettant respirer (mal), sont au moins 40 fois plus gros que le virus. Les masques ont été conçus pour filtrer les bactéries, bien plus grosses que le virus. D’ailleurs c’était écrit sur les 1res boîtes de masques : « Ne protège pas du virus… »

En outre, un chercheur de l’équipe du Pr RAOULT avait découvert que le virus ne pouvait se répliquer qu’en présence de bactéries. L’humidité provoquée par la respiration multipliait les bactéries restant accrochées au masque. Ainsi le fait de le porter est exactement ce qu’il fallait faire pour que le virus se multiplie !

4— Les tests PCR ont identifié 80 % de faux positifs, à cause du procédé qui identifiait n’importe quelle bribe de virus, y compris un virus ancien.

5— Le nombre des décès dus au Covid 19 a été énormément surévalué.

L’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (A.T.I.H.), site officiel gouvernemental, a publié le rapport de l’année 2020, laissant apparaître que :

« … Au cours de l’année 2020, 218 000 patients ont été hospitalisés pour prise en charge de la Covid-19. Les patients Covid représentent 2 % de l’ensemble des patients hospitalisés au cours de l’année 2020… Parmi l’ensemble des décès hospitaliers survenus au cours de l’année 2020, 11 % ont concerné des patients Covid… »

Ainsi, l’on a terrorisé la France entière, en faisant croire que les hôpitaux étaient surchargés à cause du Covid 19, alors que la panique de 2020 était due à une mauvaise organisation des hôpitaux, et aussi au fait que même les accidentés de la route qui décédaient de leurs blessures, s’ils avaient été testés positif entre temps, étaient déclarés « morts du Covid »

M. Pierre CHAILLOT, statisticien indique, dans son livre « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels », seuls 38 hôpitaux étaient au départ habilités à recevoir des malades « covid » sur plus d’un millier d’établissements hospitaliers. Et l’on n’a surtout pas fait appel aux cliniques privées. Cherchez « l’erreur »…

6— Les produits qualifiés de « vaccins » n’empêchent ni de contracter la maladie ni de la transmettre.

Pour la 1re fois, dans l’histoire des épidémies, les produits qualifiés de « vaccins », selon les fabricants, ne confèrent une immunité que pendant 3 ou 4 mois, ce qui a pour conséquence l’injection d’une 3e, puis une 4e, et pourquoi pas une 5e dose, etc., et ceci pour de nombreuses années !

Alors qu’au moment de leur mise conditionnelle sur le marché, les fabricants des vaccins Pfizer et Moderna avaient affirmé que leurs produits étaient efficaces à 95 % et l’autorisation de mise sur le marché leur avait été accordée sur leur seule déclaration selon laquelle leurs « vaccins », trouvés en un temps record, et encore en phase d’essai clinique, étaient à la fois efficaces et sûrs.

Or il n’en était rien !

En effet, le 10 octobre 2022, lors d’un échange entre les eurodéputés et les représentants des laboratoires pharmaceutiques, un député néerlandais a interpellé Mme Janine Small cadre supérieure chez Pfizer (dont le PDG M. Bourla n’avait pas cru bon de se déplacer) pour savoir si, l’efficacité du vaccin contre la Covid fabriqué par ce laboratoire, pour réduire la transmission, avait été testée avant sa mise sur le marché.

Mme Small a répondu par la négative.

Ainsi Pfizer indiquait ne pas savoir si grâce à son « vaccin », le virus se transmettait ou pas.

Pourtant tout au long de la campagne vaccinale on n’a cessé de dire à la population française que se faire vacciner était la seule façon de se protéger et de protéger les autres.

On a vu partout le slogan : « tous vaccinés, tous protégés ».

Ainsi, on a imposé à certains personnels de se vacciner contre la covid 19 pour qu’ils ne transmettent pas la maladie, alors qu’il est démontré que les « vaccins » n’empêchent pas la contamination.

Les fabricants, tout comme de nombreux médias, véritables carpettes, ont alors indiqué que les « vaccins » protégeaient des formes graves, et empêchait de transmettre les formes graves. Quel mensonge !!

De nombreux « vaccinés » se sont retrouvés aux urgences, ou au cimetière…

7— le nombre d’effets indésirables est colossal !

Dès le début de la campagne de vaccination, le nombre de déclarations d’effets indésirables a été alarmant ! Et très curieusement, l’Agence Nationale de sécurité du médicament (A.N.S.M.), site officiel gouvernemental, qui publiait presque chaque mois, un rapport concernant les effets indésirables, a cessé très vite de publier le nombre de décès. Le dernier rapport faisait état de 1 200 décès.

Aujourd’hui, l’on constate un nombre inquiétant de myocardites, arrêts cardiaques, AVC, cancers dits « turbo-cancers », embolies pulmonaires, femmes n’ayant plus de règles, fausses couches, etc.

Le dernier rapport de l’A.N.S.M. du 11 mai 2023 indique que sur 156 711 100 injections, 193 571 cas d’effets indésirables ont été déclarés, soit 1 déclaration sur 809 injections.

Ces chiffres sont incroyables. (une proportion 1 236 fois plus élevée que pour le vaccin contre la grippe pour lequel on remarque 1 déclaration sur 1 000 000 d’injections !)

Vu que l’A.N.S.M. est un site officiel, il va être difficile pour nos dirigeants, nos élus, ainsi que pour nos journalistes, de dire qu’ils ne le savaient pas.

C’est donc en connaissance de cause que les responsables de la Santé Publique ont menti, en indiquant que les « vaccins » nous protégeaient efficacement et induisaient très peu d’effets indésirables, alors que parallèlement, déjà courant septembre 2021, une proposition de résolution était déposée au Parlement Européen pour la « … création d’un fonds Européen d’indemnisation des victimes des vaccins contre la Covid-19 »

Cette proposition indique notamment :

« Considérant que l’Agence européenne du médicament répertorie déjà environ un million de cas d’effets indésirables suite à l’injection de vaccins contre la Covid-19… »

N.B. Il est à noter que d’après de nombreux scientifiques, et l’ANSM elle-même, les données de pharmacovigilance ne représentent en général que 5 à 10 % en moyenne des cas réels et que des essais cliniques sont normalement arrêtés immédiatement si des décès sont constatés. (Un exemple parmi d’autres  : en juillet 2020, la Food and Drug Administration [FDA] américaine a stoppé les essais cliniques de la société Cellectis pour le produit UCARTCS1 pour seulement un décès)

Le professeur Peter A. McCullough, cardiologue, vice-chef de médecine interne à la Baylor University Medical Center à Dallas au Texas ainsi que professeur principal en médecine interne à l’Université A & M du Texas Health Sciences Center, a précisé dans une interview que :

« La limite pour arrêter un programme de vaccin est 25 à 50 morts. Grippe porcine, 1976, 26 décès, ils ont arrêté ».

De nombreux médecins (pas ceux que l’on invitait sur les plateaux qui, comme par hasard, croulaient sous les liens d’intérêts) prononçaient en public le terme de « génocide » ou encore « hécatombe ».

Il est un fait indéniable : Les courbes de mortalité, surtout chez les jeunes ont monté de manière inquiétante, dans tous les pays, depuis que l’on vaccine en masse.

Pierre CHAILLOT, dans son ouvrage : « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels », indique qu’il n’y a pas en France, d’accès aux données sur les morts dus à la vaccination, lesquelles montreraient, comme c’est le cas en Angleterre, que les vaccinés meurent plus que les non-vaccinés par classe d’âge.

Un article publié le 20 novembre 2021 dans la revue The Lancet indique qu’une étude allemande a démontré que les personnes vaccinées ont plus de probabilité d’être de nouveau infectées du Covid-19 que les non-vaccinés. Elles sont aussi une source de transmission du SARS-CoV2.

II— UNE LISTE IMPRESSIONNANTE D’ANOMALIES :

En outre, nous avons assisté à de nombreuses anomalies. Quelques exemples :

– Fin 2020, les masques étaient devenus obligatoires, même en plein air, ce qui est scientifiquement aberrant, alors que :

– dès le 1er jour du 1er confinement, Jérôme SALOMON, Directeur Général de la Santé, sur BFM TV, déclare :

« … Je vois énormément de masques dans la rue, des personnes qui n’ont aucune raison d’en porter et d’être exposés à des malades (…) ne portez pas de masques… »

– Sur le site officiel de l’OMS, courant mai 2020, on peut lire :

« … Si vous êtes en bonne santé, vous ne devez utiliser un masque que si vous vous occupez d’une personne présumée infectée par le Covid 19 (…) Il n’existe aucune preuve que le port du masque par des personnes en bonne santé puisse empêcher d’être infectée par des virus respiratoires… »

– Quelle que soit la composition du masque (en papier, en tissu, etc.) il était accepté. L’essentiel était de cacher son visage.

– Les enfants ne risquaient rien, mais il fallait quand même porter le masque à partir de 11 ans. Avec quelle hystérie, les chefs d’établissements ont veillé au respect de cette directive inutile et créatrice de stress, de mauvaise respiration, de pathologies respiratoires, etc. ! On dit que le niveau intellectuel des élèves a baissé. Mais il semblerait que celui de beaucoup d’enseignants aussi, car les rares résistants (qui d’ailleurs ne sont pas tombés malades) ont été dénoncés par leurs collègues, véritables collabos soumis comme des carpettes.

– Tous les soirs, on égrenait des chiffres en utilisant un vocabulaire stupide : ainsi les porteurs sains sont devenus « malades asymptomatiques ». Jusqu’à cette époque, la définition d’un malade était quelqu’un qui présente des symptômes… Il fallait faire croire que tout être testé positif était malade. Comme on a testé 80 % de faux positifs, on a donc identifié 80 % de faux « malades asymptomatiques ».

– Les masques s’enlevaient au restaurant pour manger, dès que l’on se levait, il fallait le remettre, comme si le virus planait à 1,50 mètre du sol…

– Les heures du couvre-feu changeaient, comme si le virus avait des horaires d’activité variable ;

– Pendant le 1er confinement, seules les activités essentielles étaient autorisées. Mais pourquoi a-t-on installé, parfois même la nuit, des milliers d’antennes 5G ? En quoi cela constituait-il des activités essentielles ?

– Les soignants non vaccinés étaient suspendus. Mais les vaccinés, même malades, avec le diagnostic Covid (donc contagieux par définition) venaient travailler, s’ils n’étaient pas trop malades, alors que la quasi-totalité des suspendus n’étaient pas malades et demandaient leur réintégration, en vain.

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, les contrats qui avaient été signés avec la Commission Européenne, prévoyaient :

– une exclusion de responsabilité des laboratoires, en cas d’effets indésirables,

– une clause indiquant clairement que les parties au contrat indiquent que l’efficacité et les effets indésirables à long terme ne sont pas connus !

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, un vaccin a été réalisé en quelques mois, et mis sur le marché encore en période d’essai clinique.

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, on n’avait pas le droit de savoir quelle était la composition des produits : « Secret de fabrication »

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, le « vaccin » ne protégeait (soi-disant) que pendant quelques mois. Il faudrait donc une 3e dose, puis une 4e. On parle déjà de la 5e…

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, le « vaccin » n’empêchait pas de contracter la maladie, de développer des formes graves et d’en mourir.

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, le « vaccin » n’empêchait pas de contaminer les autres,

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, les médecins qui vaccinaient contre le Covid-19, percevaient de la CPAM des honoraires plus élevés. Dans les vaccinodromes, ils pouvaient percevoir environ 1 000 € par jour. Il est donc facile de comprendre pourquoi aujourd’hui, de nombreux médecins, devant un grave problème consécutif à un vaccin, hurlent hystériquement que « ça ne peut pas venir du vaccin ».

– Pour la 1re fois, dans l’Histoire de la vaccination, un certain nombre de personnes injectées depuis quelques heures étaient l’objet de phénomène d’aimantation : à l’endroit de l’injection, elles pouvaient faire tenir des pièces de monnaie, des cuillères, etc. Ce phénomène s’estompait au bout de quelques jours.

Un de mes confrères a donc fait faire un constat d’huissier, et à sa grande surprise, l’huissier constatait également que lorsqu’il s’approchait de la personne fraîchement vaccinée, un code s’affichait sur son téléphone portable, et disparaissait s’il s’éloignait de la personne.

Qu’y avait-il donc dans ces produits dont l’entière composition n’était pas connue ?

Un groupe de juristes de plusieurs pays ont alors fait analyser les fioles par plusieurs laboratoires, en Espagne, en Suisse, aux U.SA.

Tous ont trouvé la présence de nanoparticules d’oxyde de graphène, dans des quantités inquiétantes. Quelle peut être l’utilité de ce métal dans les injections ? L’oxyde de graphène est connu des électroniciens : c’est l’un des meilleurs conducteurs des ondes électromagnétiques actuellement connus. Il est extrêmement toxique. Mais, s’il n’a pas handicapé, ou tué la personne injectée, il s’élimine en 4 à 6 mois. Tiens donc ! les certificats de rétablissement, étaient valables 6 mois au début, puis 4 mois ! quelle coïncidence !

À moins qu’on ne nous donne une autre explication concernant la présence massive de ce métal toxique dans les injections, l’on ne voit pas quelle pourrait en être l’utilité, si ce n’est que de connecter l’être humain. On comprend alors mieux pourquoi on s’est dépêché d’installer des antennes 5G en 2020.

On comprend mieux pourquoi il fallait une 3e dose, puis une 4e, etc.

L’objectif n’aurait il pas été 2 injections par an à vie ?

Ainsi, outre la protéine Spike et ses dégâts à long terme sur l’organisme, le graphène ajoutait une couche.

III— DES SCIENTIFIQUES DE RENOMMÉE INTERNATIONALE CONFIRMENT CE QUE NOUS DISIONS DEPUIS 3 ANS

Dans une vidéo récente, le Dr David MARTIN nous donne une explication claire : (https://crowdbunker.com/v/AwaWDwgmxh



)

N.B. David MARTIN est ancien professeur adjoint à l’École de médecine de l’Université de Virginie, PDG fondateur de M∙CAM Inc. leader international de la gestion des risques financiers basée sur la propriété intellectuelle.

Porte-parole de la responsabilité mondiale en matière de propriété intellectuelle et de la réforme de la qualité, le Dr Martin a travaillé en étroite collaboration avec le Congrès des États-Unis et de nombreux organismes de réglementation du commerce et de la finance aux États-Unis, en Europe et en Asie, pour défendre et déployer une infrastructure visant à soutenir la dépendance croissante aux droits de propriété.

Il a été membre fondateur de l’Institut japonais pour la science et la technologie des interfaces. Il a fondé et occupé le poste de directeur exécutif du Charlottesville Venture Group. Il a été membre du conseil d’administration du Research Institute for Small and Emerging Business (Washington DC), de l’Academy for Augmenting Grassroots Technological Innovations (Inde), de l’IST (Japon), de la Chambre de commerce régionale de Charlottesville (Virginie).

Ce médecin indique :

« … Il ne s’agit pas d’un vaccin, mais d’un ARNm encapsulé dans une enveloppe de graisse qui est livrée à une cellule.

Il s’agit d’un dispositif médical conçu pour amener la cellule humaine à devenir un créateur d’agents pathogènes… 

Rappelez-vous que 80 % des personnes soi-disant exposées au SARS CoV 2 ne présentent aucun symptôme.

80 % des personnes qui se font injecter cette substance subissent un événement clinique indésirable.

On vous injecte une substance chimique pour induire une maladie et non pour induire une réponse immunitaire contre la transmission.

Rien de tout ça ne vous empêchera de transmettre quoi que ce soit. Il s’agit de vous rendre malade et que vos propres cellules soit la chose qui vous rende malade.

Donc cela va déclencher une réponse auto-immune, et cela peut directement causer la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, car c’est ce que l’expression de cette enveloppe pathogène, cela peut provoquer un cancer accéléré.

C’est le résultat de l’expression de ce morceau de virus, ce seul incident, c’est connu depuis des décennies.

On injecte directement la maladie… »

Le 9 mai 2023, le même médecin est venu s’exprimer au Parlement Européen. Il révèle des faits extrêmement graves :

(https://crowdbunker.com/v/X8Lo4AoAZH#:~:text=L



)

« Tous les commentaires que j’ai faits sont basés sur des documents publiés.

En 1966, le 1er COV modèle de coronavirus, a été utilisé dans le cadre d’une expérience biologique transatlantique de manipulation humaine…

Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. Il s’agit là d’un événement préparé depuis longtemps…

En 1967, nous [NDLR : Les USA] avons réalisé les premiers essais d’inoculation de Coronavirus modifiés à des êtres humains. N’est-ce pas incroyable ? Il y a 56 ans !

En 1975,76 et 77, nous [NDLR : Les USA] avons commencé à chercher comment modifier le coronavirus en l’introduisant dans différents animaux, les porcs et les chiens.

Et sans surprise, en 1990, nous avons découvert que le coronavirus en tant qu’agent infectieux était un problème industriel pour principalement deux industries : les industries du chien et du porc ont constaté que le coronavirus provoquait des problèmes gastro-intestinaux.

C’est sur cette base que Pfizer a déposé le brevet du 1er vaccin à base de protéine de pointe (Spike) déposé en 1990, opération Warp Speed (Vitesse grand V)…

N’est-ce pas fascinant que l’on nous ait dit que la protéine de pointe était une nouveauté et que nous venions de découvrir que c’était là le problème ?

En fait, nous n’avons pas découvert le problème maintenant, nous l’avons découvert en 1990 et nous avons déposé le 1er brevet sur les vaccins en 1990 contre la protéine de pointe du coronavirus…

Et, en 1990, ils ont découvert qu’il y avait un problème avec les vaccins. Ils ne fonctionnaient pas. Savez-vous pourquoi ils ne fonctionnaient pas ? Il s’avère que le Coronavirus est un modèle très malléable qui se transforme, change et mute au fil du temps.

Et toutes les publications sur le vaccin contre le Coronavirus, de 1990 à 2018, absolument chaque publication a conclu que le Coronavirus échappe à la stimulation vaccinale, parce qu’il se modifie et mute trop rapidement pour que les vaccins soient efficaces. Et depuis 1990 jusqu’à 2018, c’est la science qui a été publiée. C’est ce que l’on appelle, suivre la science.

Suivre la science, c’est leur propre mise en accusation de leurs propres programmes qui disaient que ça ne marchait pas. Et il existe des milliers de publications à ce sujet, pas quelques centaines, et qui ne sont pas payées par des sociétés pharmaceutiques.

Il s’agit de publications, issues de recherches scientifiques indépendantes qui montrent sans équivoque, y compris les efforts de modification des chimères, réalisées par Ralph Baric à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill, toutes montrent que les vaccins ne sont pas efficaces contre le Coronavirus. C’est la science qui le dit. Et cette science n’a jamais été contestée.

Cependant, une évolution intéressante s’est produite en 2002. Cette date est très importante. En effet, en 2002, l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill a breveté, je cite “Un clone infectieux de Coronavirus dont la réplication est défectueuse”. Écoutez ces mots : “Infectieux à réplication défectueuse”. Que signifie cette phrase ?

Pour ceux d’entre vous qui ne sont pas familiers avec ce langage, permettez-moi de vous le décrypter. Le terme infectieux à réplication défectueuse signifie qu’il s’agit d’une arme. Il s’agit d’une arme destinée à cibler un individu sans causer de dommages collatéraux à d’autres individus. C’est la signification du terme infectieux à réplication défectueuse. Et ce brevet a été déposé en 2002 sur la base de travaux financés par le NIAID de Anthony FAUCI de 1999 à 2202.

Ces travaux brevetés en Caroline du Nord à Chapell Hill ont mystérieusement précédé d’un an le SRAS1.0…

Je ne suggère rien, je vous dis que ce sont les faits. Nous avons fabriqué le SRAS. Le SRAS n’est pas un phénomène naturel. Le phénomène naturel s’appelle le rhume. Il s’agit d’une maladie de type grippale. Il s’agit de la gastro-entérite, c’est le coronavirus naturel. Le SRAS est le résultat d’une recherche menée par des humains qui ont utilisé un modèle de système de vie pour s’attaquer à des êtres humains et ils l’ont breveté en 2002 et en 2003, surprise de taille, le CDC a breveté le coronavirus humain, en violation une fois de plus, des traités et des lois sur les armes biologiques et chimiques en vigueur aux États-Unis…

Lorsque le CDC a déposé le brevet en avril 2003, sur le modèle de coronavirus du SRAS isolé chez l’homme, qu’ont-ils fait ? Ils ont téléchargé une séquence en provenance de Chine et ont déposé un brevet sur cette séquence aux États-Unis.

Tous ceux qui connaissent les traités sur les armes biologiques et chimiques savent qu’il s’agit d’une violation. C’est un crime. Il ne s’agit pas d’une erreur innocente… »

« Vous pouvez vous demander : Le Coronavirus était-il prêt à émerger chez l’homme ? C’était le WIV1 : Wuhan Institut Of Virology Virus 1 prêt à émerger chez l’homme en 2016 dans le cadre des travaux de l’Académie Nationale des Sciences. Si bien qu’arrivant à 2017 et 2018, la phrase suivante est entrée dans le langage courant de la communauté : « Il va y avoir une libération accidentelle ou intentionnelle d’un pathogène respiratoire »

Le terme « libération accidentelle ou intentionnelle d’un agent pathogène respiratoire » a été utilisé 4 fois en avril 2019, 7 mois avant le soi-disant patient numéro 1.

4 demandes de brevets de Moderna ont été modifiées pour inclure l’expression « Libération accidentelle ou intentionnelle d’un agent respiratoire pathogène » afin de justifier la fabrication d’un vaccin pour une chose qui n’existait pas.

C’est en septembre 2019 que le monde a été informé que nous allions avoir une libération accidentelle ou intentionnelle d’un agent respiratoire pathogène de sorte qu’en septembre 2020, il y aurait une acceptation mondiale d’un vaccin universel. Ce sont leurs mots juste devant vous à l’écran. L’objectif était d’amener le monde à accepter un modèle de vaccin universel et d’utiliser le Coronavirus pour y parvenir. Lisons ceci :

« En attendant qu’une crise des maladies infectieuses soit réellement présente et au seuil d’urgence qui est souvent largement ignorée pour maintenir la base de financement au — delà de la crise », ils ont déclarés “Nous devons mieux faire comprendre au public la nécessité de contre-mesures médicales, tel qu’un vaccin universel contre la grippe ou le coronavirus. Les médias sont un moteur essentiel et l’économie suivra le battage médiatique. Nous devons utiliser ce battage médiatique à notre avantage pour nous attaquer au vrai problème. Les investisseurs réagiront s’ils voient un bénéfice à la fin du processus. »

Il s’agit donc d’un terrorisme domestique prémédité, déclaré dans les écrits de l’Académie Nationale des Sciences en 2015. Il s’agit d’un acte de guerre biologique et chimique perpétré contre la race humaine et il a été admis par écrit qu’il s’agissait d’un holdup financier et d’une fraude financière. Je rappelle « Les investisseurs suivront s’ils voient un profit à la fin du processus. »

Quels médias ont publié son intervention ?

b) Alexandra Henrion-Caude, généticienne, ancienne directrice de recherche au CNRS, au cours du Printemps 2023, déclare au Parlement Européen :

« Quel est le consensus, en tout cas, il ne peut pas être scientifique. S’il y a consensus scientifique, c’est de l’obscurantisme, car le consensus chez nous est la preuve d’un refus de progrès et de nouvelles découvertes.

On m’oppose le succès en me disant “oui, mais des milliards d’individus ont été injectés.” Ça c’est un succès business, ça c’est un succès administratif d’avoir forcé des pays à injecter des populations. Ça, c’est un succès de manipulation des populations à prendre un produit dont ils ne savent rien.

Mais en tout cas, ils n’ont pas réussi à traiter le mal qu’ils voulaient traiter.

Si jamais les médecins ne sont pas capables de monter au créneau en disant :

On nous a menti, on nous a fait injecter un produit qu’on nous a dit qu’on maîtrisait et qu’on connaissait depuis longtemps.

C’est faux,

On nous a menti, on nous a dit que l’ARN messager se dégradait tout de suite.

C’est faux.

On nous a menti. On nous a dit que l’ARN messager allait rester dans le muscle.

C’est faux.

On nous a dit qu’on allait injecter que 2 fois ces doses.

C’est faux.

On nous a dit qu’ils étaient sûrs et efficaces,

C’est faux. Ils ne sont ni sûrs ni efficaces.

On nous a dit que la phase 3 était terminée.

C’est faux.

Donc ces médecins ont le droit et l’obligation déontologique, de dire : on nous a menti sur ces injections à ARN messager.

Donc on sait que les suivantes, ça sera la même chose. En 2030 ils prévoient toute une batterie d’ARN messager pour tout un tas de maladies, qu’elles soient infectieuses ou pas infectieuses… »

IV— ON NOUS AURAIT MENTI ? MAIS POURQUOI ?

Le fait d’affirmer que nos dirigeants nous ont menti, n’est pas une théorie : dès le départ, ils ont été largement informés par les chiffres officiels, et par des centaines de médecins qui les interpellaient. C’est donc une évidence.

On peut donc se demander quelles sont les raisons.

Nous préférons que le lecteur déduise par lui-même la réponse à ces questions. Donc, nous n’avancerons aucune théorie, mais nous rappellerons des faits qui, mis bout à bout, amèneront (peut-être) à de logiques déductions :

1er fait : Le rôle d’un multimilliardaire

Lors de la conférence TED 2010, Bill Gates indique espérer réduire la population mondiale ‘avec de bons résultats sur les nouveaux vaccins’.

Dans le numéro de juin 2011, le magazine britannique The Sovereign Independant, affichant une photo de Bill Gates, cite une de ses déclarations faites à l’issue d’une conférence : LA DÉPOPULATION GRÂCE À LA VACCINATION FORCÉE : LA SOLUTION AU CARBONE ZÉRO… Le monde compte aujourd’hui 6,8 milliards de personnes. Ceci va nous conduire à environ 9 milliards. Si nous faisons un bon travail concernant les nouveaux vaccins, les soins de santé, le contrôle des naissances, nous pouvons aboutir à une baisse de 10 à 15 %…

Courant 2017, après que Bill Gates ait versé des subventions importantes à l’OMS (organisme créé par la famille Rockefeller) la faisant ainsi devenir progressivement, une organisation privée, Tedros Adhanom Ghebreyesus est nommé à sa tête.

Ce personnage fut membre du bureau politique du Tigray People Liberation Front (TPLF), une organisation inscrite dans la liste des organisations terroristes du U.S. Homeland Security. Il fut ministre de la Santé en Éthiopie de 2005 à 2012, et est membre du Conseil d’administration de l’alliance pour la vaccination (GAVI) qui œuvre au profit de l’industrie pharmaceutique pour imposer la multivaccination avec des puces RFID à la terre entière.

Bill Gates est l’un des principaux promoteurs des campagnes de vaccinations dans le monde. Multimilliardaire, il aurait versé des subventions à de nombreux dirigeants politiques dans le monde, ainsi qu’à l’OMS.

Le 21 septembre 2018, la société Microsoft Technology Licensing (fondée par Bill Gates) dépose aux USA un brevet intitulé CRYPTOCURRENCY SYSTEM USING BODY ACTIVITY DATA. Ce brevet ne sera publié que courant mars 2020 (WO2020/060606A1).

Il concerne des nanoparticules qui auraient la faculté, lorsqu’elles sont introduites dans le corps humain par des injections, d’être identifiées et localisées par n’importe quel ordinateur.

Courant 2018, la Banque mondiale WITS (World Integrated Trade Solution) publie sur son site, des millions de commandes émanant de nombreux pays, pour lesquelles on lit’ : COVID-19 Diagnostic-Test instruments and apparatus’.

Dès que cette information a filtré, la mention « Covid-19 » a été effacée, et devant l’indignation sur les réseaux sociaux, la WITS a déclaré que cette appellation avait été une coïncidence…

À l’automne 2019, a lieu aux USA, sous la présidence du milliardaire, fondateur de la société Microsoft Technology Licensing, et finançant une grande partie du budget de l’OMS, une simulation d’une pandémie qui serait due à un coronavirus, sur la base d’un roman écrit en 1981 : « The eyes of darkness ». Cette simulation portait le nom de « Event201 ».

Lors de la conférence ID2020 Sommet 2019, Bill Gates fait la promotion du vaccin contenant le « marqueur » à nano-puce électronique, destiné à « marquer » et à contrôler 7 milliards d’humains. (mais il ne fait pas vacciner ses enfants).

Les premiers cas de Covid 19 seraient apparus au marché de Wuhan, à 180 m. du laboratoire inauguré par M. CAZENEUVE, 1er ministre français de l’époque.

Les faits suivants ne sont que des rappels de ce que nous venons d’expliquer, et la liste n’est pas exhaustive :

-2e fait : suppression progressive de 15 000 lits d’hôpitauxet « oubli » de faire appel aux cliniques privées (alors que beaucoup d’entre elles l’avaient proposé)

-3e fait : interdiction de toutes thérapeutiques avant l’arrivée du virus.

-4e fait : masques d’abord officiellement inutiles, puis brusquement obligatoires, confinement de la population = entretien de la panique

-5e fait : gonflement des chiffres.

-6e fait : vocabulaire angoissant sur les médias(« malades asymptomatiques »).

-7e fait : vaccins mis sur le marché en période d’essai clinique, à la suite de contrats aux clauses étranges.

8e fait : Déni total de l’inefficacité et de la toxicité des « vaccins ».

9e fait : Poursuites disciplinaires contre les médecins dénonçant toutes ces anomalies.

10e fait : Parole donnée sur les grands médias quasi-exclusivement aux médecins, qui ne remettaient rien (ou presque) en question et qui (comme par hasard) faisaient l’objet d’importants liens d’intérêts avec les laboratoires, à l’exclusion de ceux qui n’avaient rien à vendre, donc aucun intérêt à mentir.

11e fait : Installation de milliers d’antennes 5G, à une période où seules les activités essentielles étaient autorisées.

12e fait : Présence de nano particules d’un métal réagissant aux ondes.

La juxtaposition de ces faits est suffisante pour que le lecteur comprenne.

Avec plusieurs juristes et avocats, nous avons déposé des plaintes pour empoisonnement et tentative d’empoisonnement dans plusieurs départements français. Nous avons également déposé une plainte contre le Président de l’Ordre National des médecins pour avoir appuyé les directives gouvernementales, et donc empêché de soigner, ce qui a provoqué des états graves et des décès.

Nous avons défendu de nombreux soignants suspendus.

Il est malheureusement fort possible que nous subissions à l’avenir de nouvelles tentatives d’injections. Quel virus anodin sera-t-il brusquement classé dangereux ?

V — POURQUOI LA PLUPART D’ENTRE NOUS ONT-ILS ACCEPTÉ CELA SANS RÉSERVE ?

Début 2020, M. Olivier VERAN déclarait que le confinement était ce qui risquait de faire flamber une épidémie. Plusieurs ministres nous disaient à la même époque que les masques étaient inutiles en plein air.

On connaît la suite.

L’on peut s’interroger sur l’absence de réaction populaire, devant les mesures liberticides, contraires à ce qui avait été affirmé auparavant, contraires aux conventions internationales que la France avait signées auparavant.

Il y a 2 raisons à cela :

1— Le vaccin, depuis des décennies, est une véritable religion en France : ainsi les produits retirés des médicaments, des cosmétiques ou même des jeux pour les enfants, à cause de leur toxicité (l’aluminium) ne l’ont pas été des vaccins. Lorsque l’on pose la question, il nous est répondu « Oui, mais c’est un vaccin… » Nous sommes bien dans la religion, avec une extraordinaire particularité : Pour la gauche, la vaccination est un acquis social. Il est donc impensable de la remettre en question. Cette religion entraîne une logique sacrificielle, dans laquelle « … On sauve des vies » (soi-disant). Tant pis pour ceux qui sont morts pour (peut-être) en sauver d’autres.

La gauche, dans ce domaine, se trouve dans une incroyable contradiction : D’un côté, elle dénonce le pouvoir de l’argent sur l’économie, la médecine, la presse, etc., et paradoxalement, elle gobe inconditionnellement ce que disent les autorités et les médias, en fustigeant hystériquement quiconque oserait contredire des « certitudes », estimant qu’il n’est pas possible que l’on nous mente. Critiquant les religions, elle se retrouve… dans une véritable religion composée de postulats, dogmes, certitudes, qu’il est hors de question de vérifier. Même les militants de la France Insoumise, ont été totalement soumis, certains d’entre eux proposant même l’obligation vaccinale pour tous, se comportant comme de véritables « Kapos »…

2— Au procès de Nuremberg, le Gruppenführer SS KALTENBRUNNER, à la question « Comment avez-vous pu faire accepter cela à la population ? » a répondu : « On peut faire accepter n’importe quoi à une population qui a peur »

Ainsi, devant :

  • – la privation de la liberté d’aller et venir résultant du confinement,
  • – l’interdiction d’avoir le droit de respirer normalement (le masque),
  • – la discrimination dans les bars et restaurants n’acceptant pas ceux qui ne possédaient pas le pass vaccinal,
  • – l’obligation vaccinale pour les soignants,

Très peu ont réagi. Même les syndicats, ce qui est incroyable. Cette soumission n’est-elle pas en partie responsable de ces milliers de personnes, malades à vie, ou décédées ?

Cette soumission ne serait-elle pas synonyme de complicité ?

Comment réagirons-nous si cela recommence ?




USA : cette guerre civile judiciaire qui en cache une autre

[Source : vududroit.com]

Par Régis de Castelnau

Quiconque s’intéresse aux États-Unis ne peut qu’être surpris par le niveau de dégradation qui atteint la première puissance mondiale. Il y a d’abord ces incroyables vidéos prises dans les rues des grandes villes où s’affiche le phénomène massif des « homeless » qui voit des milliers de sans-abri installés dans les rues et les ravages de la drogue sur ces populations. Il y a aussi ces nouvelles formes de violence que sont les attaques de magasins où spectacle incroyable, des groupes venant littéralement les piller sans que quiconque, personnel ou forces de l’ordre n’essayent de s’y opposer. Et bien sûr la violence endémique à base d’usage d’armes à feu qui semble incontestablement exploser. Avec le spectacle de l’immigration incontrôlable aux frontières.

Il y a bien sûr la situation politique avec un parti démocrate installé dans l’état profond et fermement décidé à ne céder en aucun cas le pouvoir. Un opposant emblématique sorte de cocktail Molotov politique aussi fermement décidé à retourner à la Maison-Blanche. Le consensus qui permettait à cette démocratie de fonctionner cahin-caha n’existe plus et certains observateurs avisés se posent sérieusement la question de savoir si le scrutin présidentiel de 2024 pourra bien se tenir. Nous avons dit dans ces colonnes que le risque d’une dislocation des USA ne pouvait être écarté de façon désinvolte. Surtout que cette crise a pris une tournure particulière avec un affrontement judiciaire qui met à bas un des piliers sur lequel reposait le pays depuis sa création. La légitimité de l’appareil judiciaire qu’il soit fédéral ou local n’est plus reconnue, chaque camp espérant faire mordre la poussière à son adversaire par juge interposé. Les démocrates qui contrôlent le ministère fédéral de la Justice en sont les principaux coupables. Ils multiplient les procédures contre Donald Trump et refusent obstinément de poursuivre la famille Biden, pourtant organisée à l’évidence comme un système mafieux.

Il est malheureusement impossible d’avoir une image de cette dégradation dans la presse française, dont un des éléments forts de l’abaissement drastique est ce que l’on peut qualifier de « provincialisation ». La couverture de ce qui se passe à l’étranger est minimale, utilisant exclusivement l’AFP devenu un fournisseur de politiquement correct. Les médias ont renoncé aux « correspondants permanents » à l’étranger au profit « d’experts » autoproclamés, entretenant en général des rapports appointés avec des organismes chargés de promouvoir un récit conforme aux intérêts de ceux qui les financent. L’effondrement éducatif n’a rien arrangé avec des journalistes français déjà ignorants de l’histoire méconnaissant également la géographie.

Trump face à la guerre judiciaire

Le traitement de ce qui se passe aux États-Unis en fournit l’illustration caricaturale. La seule chose qui intéresse la presse mainstream se sont les péripéties des feuilletons judiciaires que l’État fédéral démocrate déclenche contre Donald Trump. Comme les fabricants d’opinion publique français ont repris à leur compte la névrose anti-Trump de l’establishment démocrate américain, l’analphabétisme juridique massif des médias français confronté à la méconnaissance des mécanismes judiciaires les États-Unis nourrit une catastrophe informative majeure.

Pour tenter de connaître la situation des États-Unis au regard des maux qui l’assaillent dans les domaines de la pauvreté massive, de l’immigration incontrôlée, d’une montée vertigineuse de l’insécurité, de la consommation des drogues, de la guerre civile culturelle, du wokisme délirant, de la corruption massive du complexe militaro-industriel, c’est sur les réseaux sociaux qu’il faut se rendre. En France on ne va vous parler, de façon complètement déformée d’ailleurs, que des ennuis judiciaires de Donald Trump.

Dernier épisode du feuilleton, les poursuites lancées contre l’ancien président et une partie de son entourage, notamment les avocats qui l’avaient assisté dans les procédures judiciaires post-scrutin présidentiel de 2020.

Un procureur de l’État de Géorgie a donc décidé des poursuites criminelles contre ceux qui avaient contesté la régularité des opérations électorales du scrutin du 7 novembre 2000. La lecture de l’acte d’accusation disponible sur les réseaux ne peut que provoquer une stupéfaction que ne vont pas tempérer les différences importantes entre les systèmes français et américains.

En matière d’expression du suffrage universel dans un système de démocratie représentative il y a évidemment des points communs. Une pratique professionnelle et universitaire importante de cette matière permet à l’auteur de ces lignes de rappeler quelques principes qui devraient être communs aux démocraties.

L’importance de la sincérité du scrutin

Il faut revenir encore une fois à Max Weber qui en a défini la dimension politique du concept de légitimité. Qui se rapporte évidemment à la notion de reconnaissance sociale, mais c’est également juridiquement que se définit la légitimité. Même si dans une démocratie, le pouvoir (Macht) réside dans la domination (Herrschaft) rationnelle et légale, la légitimité vient d’abord du respect de la loi.

Dans un système de démocratie représentative, où l’on peut gouverner avec une majorité très étroite, la légitimité politique d’occuper un mandat limité dans le temps pour appliquer son programme, nécessite d’abord une arrivée au pouvoir légale et régulière par un scrutin, dont la « sincérité » ne peut être mise en doute. Ce principe de sincérité est fondamental et c’est la raison pour laquelle les formalités électorales doivent être faire l’objet d’une organisation juridique minutieuse, qui peut être contrôlée a posteriori par le juge. Qui pourra en prononcer l’annulation. Sur la base de l’existence d’une « altération de sa sincérité ». Pour cela, il faut s’adresser à des avocats, à des juristes, des experts, rassembler des preuves et soutenir sa cause devant les juridictions compétentes à l’occasion d’un débat contradictoire. Par expérience, on sait que c’est un travail d’équipe qui peut demander beaucoup d’investissement.

 Pour le praticien français, la lecture de l’acte d’accusation est vertigineuse. On citera quelques chefs d’inculpation qui montre l’ampleur de l’offensive : sollicitation de violation de serment par un officier public, fausses déclarations et écrits, se faire passer pour un officier public, complot en vue de commettre l’usurpation d’identité d’un officier public, tentative criminelle d’influencer des témoins, Influencer les témoins, complot en vue de commettre une fraude électorale, complot en vue de commettre un vol informatique, complot en vue de frauder l’État. Complotisme à tous les étages, mais nul doute que la fine équipe embauchée par Marlène Schiappa va rester silencieuse. En fait, l’ensemble des infractions reprochées à Donald Trump et à ses équipes et notamment ses avocats sont ce qu’ils ont mis en œuvre pour les procédures visant à faire annuler le scrutin dans l’État de Géorgie. On rappelle que ce ne sont pas les citoyens américains qui élisent le président, mais les États qui le désignent par l’intermédiaire de leurs grands électeurs. Gagner un État même avec un très faible écart rapporte en général la totalité des grands électeurs. Rappelons aussi que Donald Trump n’a perdu l’élection de 2020 que pour 30 000 voix qui lui ont manqué dans les fameux « swings states ». Tout comme Hillary Clinton avait perdu celle de 2016 alors qu’elle avait 3 millions de voix d’avance sur l’ensemble du territoire.

Complot en bande organisée ?

Alors qu’en est-il de ce complot reproché à l’ancien président et à ses avocats ? D’avoir violé la fameuse loi RICO normalement destinée à lutter contre le crime organisé. Il existe en droit pénal français une infraction voisine qui sanctionne les délits commis « en bande organisée ». Le raisonnement du procureur de Géorgie est donc le suivant : son point de départ est que Donald Trump a monté une « bande » en violation de la loi Rico dans le but de faire annuler le scrutin de Géorgie. Dès lors que ce « complot » définit le cadre de la poursuite, tous les actes commis, et en particulier les procédures judiciaires sont considérées comme des crimes ! Le caractère criminel se déduit de la qualification de « bande organisée ». Mais dites donc pour avoir conduit à de multiples reprises devant les juridictions administratives des procédures visant à des annulations de scrutin, selon ce raisonnement je serais un criminel endurci ?

Alors aux États-Unis bien évidemment les observateurs objectifs constatent pour commencer la violation du premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression. Ou en relevant l’absurdité de certaines incriminations comme celle par exemple de « complot en vue de commettre une fraude électorale ». Dans une conversation avec des responsables géorgiens au moment des polémiques sur le décompte, Donald Trump aurait dit : « Je veux juste trouver 11 780 voix, soit une de plus que nous n’en avons parce que nous avons gagné l’État ». Pour le procureur militant démocrate, dans le cadre du complot trumpiste, cela prouve une tentative de fraude ! Le problème est beaucoup plus simple. Donald Trump a perdu l’état de Géorgie, avec tous les grands électeurs donnés à Joe Biden, par un peu moins de 12 000 voix. À l’évidence il voulait dire c’est qu’il fallait que le nouveau décompte qu’il réclamait lui permette de passer en tête. On va rappeler qu’en droit français pour prononcer une annulation, le juge s’il constate l’existence d’irrégularités doit justifier qu’elles ont été de nature à « altérer la sincérité du scrutin ». Le faible écart est donc une condition indispensable pour entrer en voie d’annulation.

Mais aux États-Unis, ces évidences n’intéressent plus personne. Le consensus politique sur lequel reposait le fonctionnement de la démocratie américaine est anéanti. La haine des démocrates, mais aussi de quelques républicains pour Donald Trump est sans limites, au point que selon une étude, 12 % soit 30 millions, d’Américains considèrent que la violence serait légitime pour s’opposer à son éventuel retour. La multiplication de ces procédures judiciaires parallèlement au refus obstiné du ministère fédéral de la Justice et du FBI de poursuivre la famille Biden, pour une corruption avérée et documentée, nourrit une exaspération réciproque sur fond de dégradation massive de la situation sociale. Le tout dans un contexte de guerre mondiale hybride qui voit le monde échapper à l’hégémon.

Enkystée dans sa servilité, la France quant à elle, relaie scrupuleusement le récit démocrate américain, que ce soit sur Trump, l’Ukraine ou l’Afrique, tout en se passionnant pour des polémiques sur des paroles de chansons.

Le chemin de la sortie de l’Histoire commence à ressembler à un toboggan.




Entre communisme et christianisme

Extraits de « Retouches à mon retour de l’URSS » d’André Gide et des « Universaux » de Léon Daudet, commentés aujourd’hui…

Par Lucien SA Oulahbib


Citons d’abord le premier texte datant de 1937 (aux éditions Gallimard, pp 57-62) en un extrait assez significatif, semble-t-il, lorsque Gide relate son voyage comme invité :

« (…) tout, là-bas, me fut offert. Oui, tout : depuis le voyage lui-même jusqu’aux paquets de cigarettes. Et chaque fois que je sortais mon portefeuille pour régler une note de restaurant ou d’hôtel, pour payer une facture, acheter des timbres, un journal, le sourire exquis et le geste autoritaire de notre guide m’arrêtait : “Vous plaisantez ! Vous êtes notre hôte, et vos cinq compagnons avec vous.” Certes, je n’eus à me plaindre de rien, durant tout le cours de mon voyage en U.R.S.S., et de toutes les explications malignes que l’on inventa pour invalider mes critiques, celle qui tendit à les faire passer pour l’expression d’une insatisfaction personnelle est bien la plus absurde.

Jamais encore je n’avais voyagé dans des conditions si fastueuses. En wagon spécial ou dans les meilleures autos, toujours les meilleures chambres dans les meilleurs hôtels, la chair la plus abondante et la mieux choisie. (…). Mais ces faveurs mêmes rappelaient sans cesse des privilèges, des différences, où je pensais trouver l’égalité. (…) j’étais venu pour admirer un nouveau monde, et l’on m’offrait, afin de me séduire, toutes les prérogatives que j’abominais dans l’ancien.

— Vous n’y entendez rien, me dit un excellent marxiste. Le communisme ne s’oppose qu’à l’exploitation de l’homme par l’homme ; combien de fois faudra-t-il vous le répéter ? Et ceci obtenu, vous pourrez être aussi riche qu’un Alexis Tolstoï ou qu’un chanteur de grand opéra, du moment que vous aurez acquis votre fortune par votre travail personnel. Dans votre mépris et votre haine de l’argent, de la possession, je vois une regrettable survivance de vos premières idées chrétiennes.

— Il se peut.

— Et convenez qu’elles n’ont rien à voir avec le marxisme.

— Hélas !…

(…)

Et voyez ce qui se passe en URSS : cette nouvelle bourgeoisie qui se forme a tous les défauts de la nôtre. Elle n’est pas plus tôt sortie de la misère qu’elle méprise les miséreux. Avide de tous les biens dont elle fut si longtemps privée, elle sait comment il faut s’y prendre pour les acquérir et pour les garder. “Sont-ce vraiment ces gens qui ont fait la Révolution ? Non, ce sont ceux qui en profitent”, écrivais-je dans mon Retour de l’URSS. Ils peuvent bien être inscrits au parti ; ils n’ont plus rien de communiste dans le cœur. »

À ces extraits, j’ajouterai avant de les commenter celui-ci de Léon Daudet, dans Les Universaux (Grasset, 1935, p.82) écrit deux ans plus tôt :

« (…) Le venin de la jalousie, quand il monte en grade, devient contagieux et collectif, s’appelle l’envie. Dans cette transformation, sa virulence persiste. Associée à l’exaspération de l’esprit de justice, il donne la révolution, laquelle est épidémique et contagieuse, à la façon d’une maladie infectieuse. Plus la Révolution est violente et déchaînée, plus le fuseau de justice diminue jusqu’à disparaître complètement. Mais, une fois maîtresse du pouvoir, par la faiblesse et la défense, plus que par la vigueur de l’attaque, la Révolution, du fait que l’envie est satisfaite par la spoliation et l’expropriation, ne sait plus que faire de sa victoire et s’exténue. On dit vulgairement qu’elle s’embourgeoise. »

Ainsi André Gide pensait que le communisme léniniste venait accomplir un certain christianisme plus tourné vers le dolorisme (car l’on oublie les paraboles du Semeur et des Talents qu’aime bien citer Charles Gave), alors qu’il s’agit d’une lutte des places et non des classes comme l’a aussi montré Claude Lefort dans son retour à lui sur le communisme (La Complication, 1999, Fayard) lorsqu’il indique en prenant les termes de Daudet que les jaloux s’affûtaient avec « envie » afin non pas de faire comme un Tolstoï suivant l’exemple de ce « marxiste » interlocuteur de Gide (plus haut), mais de s’y substituer… sans le talent… comme cela se voit à profusion, encombrant en plus chaque rentrée littéraire de livres aussi inutiles les uns que les autres, tout en clouant au pilori (en faisant même la chasse) ceux qui ont eux encore quelque chose à dire…

C’est l’un des premiers axes : il s’agit d’imiter les anciennes élites, mais sans leur classe et leur élégance (enviées cependant), leurs résidus servant plutôt de faire-valoir par leurs manières, avant de les supprimer comme c’est en train de s’accomplir aujourd’hui. On jette aux oubliettes la « vieille » France (cataloguée de « moisie ») avec toute sa gouaille, sa hauteur de vues, son passé glorieux, ses inventions, ses écrivains, ses musiciens, ses poètes, ses philosophes, ses mathématiciens, ses physiciens, sa tâche spirituelle d’être la Gardienne de ce qu’a fondé Pierre (même si celui-ci renie le Christ trois fois comme le soulignait Arnaud). Tout cela doit être écarté pour certains (surtout si se trouve proposée de la soupe au cochon, et pourtant « ils » n’obligeaient même pas à la manger), alors qu’en Russie, comme il est dit plus haut, il s’agissait moins de renier le désir de posséder que de le partager (suivant le principe des deux gauches de Françoise Sagan : celle qui veut que tout le monde marche à pied ou en vélo et celle qui veut que tout le monde roule en Rolls, la première aura gagné), du moins en théorie bien sûr, car en pratique « fais ce que je te dis… », le tout au nom de « la Terre »… désormais.

Aussi Gide voulait aller plus loin. Pour lui, le communisme, le « vrai », a été trahi, celui sans doute d’un égalitarisme fantasmé que l’on voit cependant être exécuté aujourd’hui en France, non seulement en supprimant peu à peu la classe moyenne au profit d’un assistanat-chèque-bouclier, mais aussi en élargissant le droit d’égalité à toute l’Humanité invitée (mais sans le dire) à en bénéficier à raison de 400 000 et pourquoi pas un million annuel (rendez-vous dans dix ans chantait Patrick Bruel…). Le tout même pas dans un cadre politique fort qui soucieux de peser bientôt cent millions d’habitants (et en attendant que la courbe démographique autochtone se redresse — par une vraie politique familiale et une aide aux femmes qui avortent par défaut) poserait en condition sine qua non, comme désormais au Danemark, l’assimilation. Non, nous avons plutôt affaire à un non-cadre, un cadre nihiliste donc, dans lequel en absence de centre (théorisée par Blanchot maître de Bataille, Derrida Deleuze Foucault, Lyotard…) tout est de plus en plus permis, y compris la sédition, de fait. Et comme cela se voit de plus en plus, si vous contestez cela et proposez des solutions de redressement, vous êtes alors traité d’extrême droite agitée envers tous ceux qui refusent la disparition de la France, son rétrécissement en « étoile », morceau du drapeau de l’UE, à l’instar des États-Unis d’Amérique…

Il y a aussi plus encore dans le texte de Gide et qui explique bien pourquoi l’impôt progressif a été préféré (et alourdi façon Piketty) à l’impôt proportionnel (ce dernier permet d’ailleurs à la Russie qui l’a adopté de prospérer un peu mieux ces temps-ci) : le fait que l’envie se soit substituée à la jalousie pour reprendre à nouveau les termes de Daudet. La création de « profit » est, par essence, diabolisée en France, ce qui implique de la taxer à la source (cela s’appelle les impôts de production) avant même que quelque chose soit produit. Ajoutez à cela les charges sociales — que d’aucuns appellent cotisations, sauf que cela n’enlève en rien qu’elles ponctionnent la caisse courante (alors qu’il y a bien d’autres moyens que de se contenter d’une Sécu qui en plus va de plus en plus mal et coûte de plus en plus cher) — et vous avez l’idée qu’il faut exiger tout de suite des compensations au fait d’entreprendre et donc de pouvoir prospérer. Ceci fait que cette idée sous-jacente aux propos de Gide se trouve même amplifiée aujourd’hui dans la Nupes ou le fait de rester pauvre non pas par conviction (la pauvreté se distinguant de la misère qui, elle, n’est pas un choix, même si elle a des explications individuelles tout de même : qui ne fait rien n’a rien, voir encore une fois les Paraboles du Semeur et des Talents), mais par obligation, comme l’exige désormais ce nouveau « vrai » communisme qu’est l’écologisme et ses « urgences » intersectionnelles (réservées aux « gueux » bien sûr…).

Il y a donc là quelque chose de vicié, de vicieux, voire de pervers au sens de tordu : le fait de vouloir être, sans en demander la permission, devient de plus en plus suspect. « Penser par soi-même » EST désormais d’extrême droite. Pis encore : le fait qu’un immigré, un fils ou une fille d’immigré, veuillent adopter volontairement un prénom chrétien, veuille s’assimiler, apparaît lui aussi suspect, puisque la culture dans laquelle il veut s’insérer a été cataloguée par les nihilistes (de gaute, de droiche et « alter ») comme étant mauvaise, aliénante, oppressive, « impie » (tel rappeur djihadiste parlant stalinien en désignant des « social-traîtres » à propos de Rachel Khan…), alors que tout ce qui n’est pas cette culture reste paré de toutes les vertus (orientalisme). Cachez ce sein que je ne saurais voir : les crimes des conquêtes musulmanes, non, cela n’a jamais existé, ou c’est du passé. Alors que le courant actuel voulant dynamiter encore plus la culture occidentale fait le contraire, en ressassant par exemple sans cesse que l’écart actuel entre la Corée du Sud et l’Algérie serait dû à « la » colonisation française, alors qu’elles étaient au même point en 1962, oubliant aussi que les générations nouvelles n’ont pas à réécrire l’Histoire, car à ce compte il faudra aussi le faire pour chaque contrée en Afrique, Asie et Amérique, et ce bien avant la suprématie de l’homme « blanc »…

L’élite au pouvoir, qui s’est transformée au fur et à mesure en Secte, a donc tout intérêt à parler d’urgence et d’injustice afin de justifier sa présence à la tête des organismes censés les conjurer, alors qu’ils les aggravent en réalité. D’où le mode de production d’assistanat généralisé, le statut de handicapé comme étant Le stade suprême de la prise en charge au sens désormais total, cybernétique, du terme : les injonctions et les injections comme ses deux mamelles transgenres si l’on ose dire (en hommage à l’auteure d’Harry Potter vilipendée menacée de mort…).




Robert F. Kennedy — L’idiot utile du lobby israélien

[Source : Arrêt sur info]

Par Chris Hedges

[Illustration : réfugiés palestiniens au Liban, 1948. (Photo ONU)]

S’opposer à Israël a un coût politique que peu de gens, y compris Robert F. Kennedy Jr, sont prêts à payer. Mais si vous le faites, vous vous distinguerez comme quelqu’un qui fait passer les principes avant l’opportunisme.

Le long cauchemar de l’oppression des Palestiniens n’est pas une question mineure. Il s’agit d’une question en noir et blanc, celle d’un État colonial, soutenu par des milliards de dollars américains, qui impose à la population autochtone de Palestine une occupation militaire, un régime apartheid, une violence horrible. C’est le tout puissant contre le tout impuissant.

Israël utilise son armement moderne contre une population captive qui n’a ni armée, ni marine, ni armée de l’air, ni unités militaires mécanisées, ni commandement et contrôle, ni artillerie lourde, tout en prétendant que ses actes intermittents de massacre à grande échelle relèvent du domaine de la guerre.

Les roquettes grossières tirées sur Israël par le Hamas et d’autres organisations de résistance palestinienne — un crime de guerre parce qu’elles visent des civils — ne sont en rien comparables aux bombes Mark-84 de 2 000 livres, dites « bunker-buster », qui ont un « rayon d’action » de plus de 32 mètres et qui « créent une onde de pression supersonique lorsqu’elles explosent », larguées par Israël sur des quartiers palestiniens surpeuplés, aux milliers de Palestiniens tués et blessés et à la destruction ciblée des infrastructures de base, y compris les réseaux électriques et les stations d’épuration des eaux.

Les Palestiniens de Gaza vivent dans une prison à ciel ouvert qui est l’un des endroits les plus densément peuplés de la planète. Ils sont privés de passeports et de documents de voyage.

La malnutrition est endémique dans les territoires occupés. Selon un rapport de la Banque mondiale datant de 2022, « une forte proportion » de la population palestinienne est « déficiente en vitamines A, D et E, qui jouent un rôle clé dans la vision, la santé des os et la fonction immunitaire ». Le rapport note également que plus de 50 % des personnes âgées de 6 à 23 ans à Gaza et plus de la moitié des femmes enceintes sont anémiques et que « plus d’un quart des femmes enceintes et plus d’un quart des enfants âgés de 6 à 23 mois [en Cisjordanie] sont anémiques ».

Quatre-vingt-huit pour cent des enfants de Gaza souffrent de dépression, suite à 15 ans de blocus israélien, selon un rapport de Save the Children datant de 2022, et plus de 51 % des enfants ont été diagnostiqués comme souffrant de stress post-traumatique suite à la troisième grande guerre de Gaza en 2014. Seuls 4,3 % de l’eau de Gaza sont considérés comme propres à la consommation humaine. Les Palestiniens de Gaza sont entassés dans des taudis insalubres et surpeuplés. Ils manquent souvent de soins médicaux de base. Le taux de chômage est l’un des plus élevés au monde (46,6 %).

L’objectif du sionisme, avant même la création d’Israël, a été de chasser les Palestiniens de leur terre et de réduire ceux qui restent à une lutte pour la subsistance, comme le note l’historien israélien Ilan Pappe :

« Le 10 mars 1948, un groupe de onze hommes, des dirigeants sionistes chevronnés et de jeunes officiers militaires juifs, mettent la dernière main à un plan de nettoyage ethnique de la Palestine. Le soir même, des ordres militaires sont envoyés aux unités sur le terrain pour préparer l’expulsion systématique des Palestiniens de vastes régions du pays.

Les ordres sont accompagnés d’une description détaillée des méthodes à utiliser pour expulser la population par la force : intimidation à grande échelle, siège et bombardement des villages et des centres de population, incendie des maisons, des propriétés et des biens, expulsion des résidents, démolition des maisons et, enfin, pose de mines dans les décombres afin d’empêcher le retour des habitants expulsés. Chaque unité a reçu sa propre liste de villages et de quartiers à cibler conformément au plan d’ensemble. Sous le nom de code Plan D (Dalet en hébreu)…

Une fois le plan finalisé, il a fallu six mois pour mener à bien la mission. À la fin de celle-ci, plus de la moitié de la population indigène de Palestine, soit plus de 750 000 personnes, avait été déracinée, 531 villages avaient été détruits et 11 quartiers urbains avaient été vidés de leurs habitants ».

Il est difficile d’ignorer ces faits politiques et historiques, que j’ai rapportés en tant qu’arabophone pendant sept ans, dont quatre en tant que chef du bureau du Moyen-Orient pour le New York Times. Même à distance.

J’ai vu des soldats israéliens se moquer de garçons en arabe dans les haut-parleurs de leur jeep blindée dans le camp de réfugiés de Khan Younis, à Gaza. Les garçons, âgés d’une dizaine d’années, ont ensuite jeté des pierres sur un véhicule israélien. Les soldats ont ouvert le feu, tuant certains d’entre eux et en blessant d’autres. Dans le lexique israélien, cela se traduit par des enfants pris entre deux feux.

J’étais à Gaza lorsque des avions d’attaque F-16 ont largué des bombes à fragmentation en fer de 1 000 livres sur des quartiers densément peuplés. J’ai vu les cadavres des victimes, y compris des enfants, alignés en rangs serrés. Il s’agissait d’une frappe chirurgicale sur une usine de fabrication de bombes.

J’ai vu Israël démolir des maisons et des immeubles pour créer des zones tampons entre les Palestiniens et les troupes israéliennes. J’ai interviewé des familles démunies qui campaient dans les décombres de leurs maisons. Les destructions se transforment en démolitions de maisons de terroristes.

J’ai visité les restes d’écoles, de cliniques médicales et de mosquées bombardées. J’ai entendu Israël prétendre que des roquettes ou des tirs de mortier errants de la part des Palestiniens étaient à l’origine de ces morts et d’autres, ou que les endroits attaqués servaient de dépôts d’armes ou de sites de lancement.

À l’instar de tous les autres journalistes que je connais et qui ont travaillé à Gaza, je n’ai jamais vu la moindre preuve que le Hamas utilise des civils comme « boucliers humains ». Paradoxalement, il existe des preuves que l’armée israélienne utilise des Palestiniens comme boucliers humains, ce que la Haute Cour d’Israël a jugé illégal en 2005.

L’utilisation par Israël du gros mensonge (Große Lüge) relève d’une logique pervertie. Le gros mensonge alimente les deux réactions qu’Israël cherche à susciter : le racisme chez ses partisans et la terreur chez ses victimes.

Il y a un prix politique élevé à payer pour défier Israël, dont l’ingérence manifeste dans le processus politique américain fait des protestations les plus tièdes contre la politique israélienne un vœu de mort politique. Les Palestiniens sont pauvres, oubliés et seuls. C’est pourquoi la défiance à l’égard du traitement infligé par Israël aux Palestiniens est la question centrale à laquelle est confronté tout homme politique qui prétend s’exprimer au nom des personnes vulnérables et marginalisées.

S’opposer à Israël a un coût politique que peu de gens, y compris Robert F. Kennedy Jr, sont prêts à payer. Mais si vous tenez bon, vous vous distinguez comme quelqu’un qui place les principes avant l’opportunisme, qui est prêt à se battre pour les misérables de la terre et, si nécessaire, à sacrifier son avenir politique pour conserver son intégrité. Kennedy échoue à ce test crucial de courage politique et moral.

Robert F. Kennedy Jr. lors d’un événement à Phoenix en 2017. (Gage Skidmore, Flickr, CC BY-SA 2.0)

Au lieu de cela, Kennedy régurgite tous les mensonges, tous les clichés racistes, toutes les déformations de l’histoire et tous les commentaires dégradants sur le retard du peuple palestinien colportés par les éléments les plus rétrogrades et d’extrême droite de la société israélienne. Il colporte le mythe de ce que Pappe appelle l’« Israël imaginaire ».

Cela suffit à le discréditer en tant que candidat progressiste. Il remet en question son jugement et sa sincérité. Cela fait de lui un autre membre du Parti démocrate qui danse sur l’air macabre joué par le gouvernement israélien.

Kennedy s’est engagé à défendre moralement Israël, ce qui équivaut à défendre moralement l’Afrique du Sud de l’apartheid. Il répète, presque mot pour mot, les points de discussion du manuel de propagande israélienne élaboré par le sondeur et stratège politique républicain Frank Luntz. L’étude de 112 pages, portant la mention « ne pas distribuer ou publier », qui a été divulguée à Newsweek, a été commandée par le Projet Israël. Elle a été rédigée au lendemain de l’opération « Plomb durci » de décembre 2008 et janvier 2009, au cours de laquelle 1 387 Palestiniens et neuf Israéliens ont été tués.

Ce document stratégique est le schéma directeur de la manière dont les politiciens et les lobbyistes israéliens vendent Israël. Il met en évidence l’écart considérable entre ce que les politiciens israéliens disent et ce qu’ils savent être la vérité. Il est conçu pour dire au monde extérieur, en particulier aux Américains, ce qu’ils veulent entendre. Le rapport est une lecture obligatoire pour quiconque tente de faire face à la machine de propagande israélienne.

Le document, par exemple, suggère de dire au monde extérieur qu’Israël « a le droit d’avoir des frontières défendables », mais conseille aux Israéliens de refuser de définir ce que devraient être ces frontières. Il conseille aux politiciens israéliens de justifier le refus d’Israël d’accueillir 750 000 Palestiniens et leurs descendants, qui ont été expulsés de leur pays pendant la guerre de 1948, leur interdisant de revenir chez eux, alors même que le droit au retour est garanti par le droit international, en qualifiant ce droit de « revendication ».

La Commission recommande aux Palestiniens, qui ont été expulsés de leur pays pendant la guerre de 1948, de rentrer chez eux, bien que le droit au retour soit garanti par le droit international, en qualifiant ce droit de « revendication ».

Elle recommande également de soutenir que les Palestiniens cherchent à effectuer des migrations massives pour s’emparer de terres à l’intérieur d’Israël. Il suggère de mentionner les centaines de milliers de réfugiés juifs d’Irak, de Syrie et d’Égypte, qui ont fui l’antisémitisme et la violence dans le monde arabe après la création de l’État juif. Le document recommande de dire que ces réfugiés ont également « laissé des biens derrière eux », justifiant ainsi le pogrom israélien par le pogrom des États arabes après 1948. Il recommande d’imputer la pauvreté des Palestiniens aux « nations arabes » qui n’ont pas offert « une vie meilleure aux Palestiniens ».

Ce qui est le plus cynique dans ce rapport, c’est la tactique consistant à exprimer une fausse sympathie pour les Palestiniens, qui sont rendus responsables de leur propre oppression.

« Montrez de l’empathie pour les DEUX camps »,peut-on lire dans le document. « L’objectif de la communication pro-israélienne n’est pas simplement de faire en sorte que les personnes qui aiment déjà Israël se sentent bien dans leur décision. L’objectif est de gagner de nouveaux cœurs et de nouveaux esprits pour Israël sans perdre le soutien qu’il a déjà ». Il est dit que cette tactique « désarmera » le public.

Je doute que Kennedy ait lu ou entendu parler du rapport de Luntz. Mais il a été nourri à la cuillère de ses arguments et les recrache naïvement. Israël ne veut que la paix.

Israël ne pratique pas la torture. Israël n’est pas un État d’apartheid. Israël accorde aux Arabes israéliens des droits politiques et civiques qu’ils n’ont pas dans d’autres régions du Moyen-Orient. Les Palestiniens ne sont pas délibérément pris pour cible par les forces de défense israéliennes (FDI). Israël respecte les libertés civiles, les droits des femmes et du mariage. Israël possède « le meilleur système judiciaire du monde ».

Kennedy fait d’autres affirmations, comme sa déclaration bizarre selon laquelle l’Autorité palestinienne paie des Palestiniens pour tuer des Juifs n’importe où dans le monde, ainsi que des falsifications de l’histoire élémentaire du Moyen-Orient, qui sont tellement absurdes que je vais les ignorer. Mais j’énumère ci-dessous des exemples tirés des volumes de preuves qui font imploser les points de discussion inspirés par Luntz que Kennedy répète au nom du lobby israélien, bien qu’aucune preuve ne puisse probablement percer son attachement intéressé à l’« Israël fantaisiste ».

Apartheid

Un garçon palestinien et un soldat israélien devant la barrière israélienne en Cisjordanie, août 2004.
(Justin McIntosh, Wikimedia Commons, CC BY 2.0)

Le rapport 2017 de l’ONU : « Les pratiques israéliennes à l’égard du peuple palestinien et la question de l’apartheid » conclut qu’Israël a mis en place un régime d’apartheid qui domine le peuple palestinien dans son ensemble. » Depuis 1967, les Palestiniens en tant que peuple ont vécu dans ce que le rapport appelle quatre « domaines », dans lesquels les fragments de la population palestinienne sont ostensiblement traités différemment, mais partagent en commun l’oppression raciale qui résulte du régime d’apartheid.

Ces domaines sont les suivants :

1— Le droit civil, avec des restrictions spéciales, régissant les Palestiniens qui vivent en tant que citoyens d’Israël ;

2— Le droit de résidence permanente régissant les Palestiniens vivant dans la ville de Jérusalem ;

3— Le droit militaire régissant les Palestiniens, y compris ceux des camps de réfugiés, vivant depuis 1967 dans des conditions d’occupation belligérante en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ;

4— Politique visant à empêcher le retour des Palestiniens, qu’ils soient réfugiés ou exilés, vivant en dehors du territoire sous le contrôle d’Israël.

Le 19 juillet 2018, la Knesset israélienne a voté « l’approbation de la loi fondamentale de l’État-nation juif, consacrant constitutionnellement la suprématie juive et l’identité de l’État d’Israël en tant qu’État-nation du peuple juif », a expliqué le groupe de défense des libertés civiles Adalah, basé à Haïfa. Il s’agit de la loi suprême d’Israël « capable d’annuler toute législation ordinaire ».

En 2021, le groupe israélien de défense des droits de l’homme B’Tselem a publié un rapport intitulé « Un régime de suprématie juive du Jourdain à la mer Méditerranée : c’est l’apartheid ».

Le rapport se lit comme suit :

« Dans toute la zone comprise entre la mer Méditerranée et le Jourdain, le régime israélien met en œuvre des lois, des pratiques et une violence d’État destinées à consolider la suprématie d’un groupe — les Juifs — sur un autre — les Palestiniens. Une méthode essentielle pour atteindre cet objectif consiste à aménager l’espace différemment pour chaque groupe.

Les citoyens juifs vivent comme si toute la région était un espace unique (à l’exclusion de la bande de Gaza).

La ligne verte ne signifie pratiquement rien pour eux : qu’ils vivent à l’ouest de cette ligne, sur le territoire souverain d’Israël, ou à l’est, dans des colonies non officiellement annexées à Israël, n’a aucune incidence sur leurs droits ou leur statut.

En revanche, l’endroit où vivent les Palestiniens est crucial. Le régime israélien a divisé la région en plusieurs unités qu’il définit et gouverne différemment, accordant aux Palestiniens des droits différents dans chacune d’elles. Cette division ne concerne que les Palestiniens… Israël accorde aux Palestiniens un ensemble de droits différents dans chacune de ces unités — tous inférieurs aux droits accordés aux citoyens juifs. »

« Depuis 1948, poursuit le rapport, Israël a pris plus de 90 % des terres situées sur son territoire souverain et a construit des centaines de communautés juives, mais pas une seule pour les Palestiniens (à l’exception de plusieurs communautés construites pour concentrer la population bédouine, après les avoir dépossédés de la plupart de leurs droits de propriété) », lit-on dans le rapport.

Les forces militaires israéliennes arrivent pour démolir la communauté palestinienne
de Khirbet Ein Karzaliyah le 8 janvier 2014.
(B’Tselem, Wikimedia Commons, CC BY 4.0)

« Depuis 1967, Israël a également mis en œuvre cette politique dans les territoires occupés, dépossédant les Palestiniens de plus de 2 000 km2 sous divers prétextes. En violation du droit international, il a construit plus de 280 colonies en Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) pour plus de 600 000 citoyens juifs. Il a conçu un système de planification distinct pour les Palestiniens, destiné principalement à empêcher la construction et le développement, et n’a pas établi une seule nouvelle communauté palestinienne. »

[« Tant qu’il n’y aura qu’une seule entité politique appelée Israël dans ce territoire situé à l’ouest du Jourdain, elle sera soit non juive, soit non démocratique. Si ce bloc de millions de Palestiniens ne peut pas voter, ce sera un État d’apartheid », a déclaré l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak en 2010.

Trois ans plus tôt, l’ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert avait déclaré : « Si le jour où la solution à deux États s’effondre, nous sommes confrontés à une lutte de type sud-africain pour l’égalité des droits de vote (également pour les Palestiniens dans les territoires), alors, dès que cela se produira, l’État d’Israël sera fini ».

Un ancien ambassadeur d’Israël en Afrique du Sud, Alon Liel, a été encore plus direct. « Dans la situation actuelle, tant qu’un État palestinien n’est pas créé, nous sommes en fait un seul État. Cet État commun, dans l’espoir que le statu quo soit temporaire, est un État d’apartheid »].

Cibler les civils

Tanzaniens à Dar es-Salaam protestant contre le bombardement de Gaza par Israël en 2008-2009.
(Muhammad Mahdi Karim, Wikimedia Commons, GFDL).

Contrairement aux affirmations de Kennedy selon lesquelles « la politique de l’armée israélienne est de toujours attaquer uniquement des cibles militaires », le ciblage délibéré de civils et d’infrastructures civiles par l’armée israélienne et d’autres branches de l’appareil de sécurité israélien a été largement documenté par des organisations israéliennes et internationales.

Le rapport Goldstone de 2010, qui compte plus de 500 pages, a enquêté sur l’attaque aérienne et terrestre israélienne de 22 jours contre Gaza, qui s’est déroulée du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies et le Parlement européen ont approuvé le rapport.

Selon le Centre palestinien pour les droits de l’homme, l’attaque israélienne a fait 1 434 morts, dont 960 civils. Plus de 6 000 maisons ont été détruites ou endommagées, laissant derrière elles quelque 3 milliards de dollars de dégâts dans l’une des régions les plus pauvres de la planète. Trois civils israéliens ont été tués par des roquettes tirées sur Israël pendant l’assaut.

Les principales conclusions du rapport sont les suivantes :

– « De nombreux cas d’attaques meurtrières israéliennes contre des civils et des biens civils étaient intentionnels, notamment dans le but de répandre la terreur, que les forces israéliennes ont utilisé des civils palestiniens comme boucliers humains et que ces tactiques n’avaient pas d’objectif militaire justifiable.

— Les forces israéliennes ont délibérément tué, torturé et infligé d’autres traitements inhumains à des civils et ont délibérément causé d’importantes destructions de biens, en dehors de toute nécessité militaire, sans raison et de manière illégale.

— Israël a violé son obligation de respecter le droit de la population de Gaza à un niveau de vie suffisant, y compris l’accès à une nourriture, une eau et un logement adéquats. »

Le 14 juin de cette année, B’Tselem a rapporté que « de hauts responsables israéliens » sont « pénalement responsables d’avoir sciemment » ordonné des frappes aériennes qui « devaient blesser des civils, y compris des enfants, dans la bande de Gaza ».

Contrairement au mythe propagé par Kennedy, les rapports et les enquêtes, tant de l’ONU que des groupes de défense des droits, nationaux et internationaux, couvrent systématiquement les violations suspectées ou connues des militants palestiniens lorsqu’ils enquêtent sur des crimes de guerre présumés. Comme le note B’Tselem dans le même rapport de 2019, au total, quatre Israéliens ont été tués et 123 blessés.

Le mois dernier, l’experte de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967, l’avocate internationale et universitaire italienne Francesca Albanese, a présenté son rapport au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. La lecture de ce rapport est très sombre.

« La privation de liberté est un élément central de l’occupation israélienne depuis le début. Entre 1967 et 2006, Israël a incarcéré plus de 800 000 Palestiniens dans le territoire occupé. Bien qu’elle ait connu un pic lors des soulèvements palestiniens, l’incarcération est devenue une réalité quotidienne. Plus de 100 000 Palestiniens ont été détenus pendant la première Intifada (1987-1993), 70 000 pendant la deuxième Intifada (2000-2006) et plus de 6 000 pendant l’ ‘Intifada de l’unité’(2021).

Environ 7 000 Palestiniens, dont 882 enfants, ont été arrêtés en 2022. Actuellement, près de 5 000 Palestiniens, dont 155 enfants, sont détenus par Israël, dont 1 014 sans inculpation ni jugement. »

Torture

Environ 1 200 plaintes « alléguant des violences lors des interrogatoires du Shin Bet [l’Agence de sécurité israélienne] » ont été déposées entre 2001 et 2019, selon le Comité public contre la torture en Israël.

« Aucune inculpation n’a été prononcée », rapporte le comité. « C’est une nouvelle illustration de l’impunité systémique totale dont jouissent les interrogateurs du Shin Bet. »

Les méthodes coercitives comprennent le harcèlement sexuel et l’humiliation, les coups, les positions de stress imposées pendant des heures et les interrogatoires qui ont duré jusqu’à 19 heures, ainsi que les menaces de violence à l’encontre des membres de la famille.

« Ils ont dit qu’ils tueraient ma femme et mes enfants. Ils ont dit qu’ils annuleraient les autorisations de traitement médical de ma mère et de ma sœur », a déclaré un survivant en 2016. « Je ne pouvais pas dormir parce que même lorsque j’étais dans ma cellule, ils me réveillaient toutes les 15 minutes… Je ne pouvais pas faire la différence entre le jour et la nuit… Je crie encore dans mon sommeil », a déclaré un autre survivant en 2017.

L’ancien rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Nils Melzer, a exprimé « sa plus grande inquiétude » après un arrêt rendu en décembre 2017 par la Cour suprême d’Israël exemptant les agents de sécurité d’une enquête criminelle malgré leur utilisation incontestée de « techniques de pression » coercitives contre un détenu palestinien, Assad Abu Gosh. Il a qualifié cet arrêt de « permis de torturer ».

M. Abu Gosh “aurait été soumis à de mauvais traitements, notamment des passages à tabac, des coups contre les murs, des flexions du corps et des doigts, des ligatures dans des positions douloureuses, des privations de sommeil, ainsi que des menaces, des insultes et des humiliations”. Les examens médicaux confirment que M. Abu Gosh souffre de diverses lésions neurologiques résultant des tortures qu’il a subies ».

Libertés civiles

Graffiti « Gazez les Arabes ! » à Hébron, 2008.
(Magne Hagesæter, Wikimedia Commons, CC BY 3.0)

Lors des élections de novembre 2022 en Israël, une coalition d’extrême droite théocratique, nationaliste et ouvertement raciste a pris le pouvoir. Itamar Ben-Gvir, du parti ultranationaliste Otzma Yehudit, « Puissance juive », est ministre de la sécurité nationale. Otzma Yehudit est composé d’anciens membres du parti Kach du rabbin Meir Kahane, qui s’est vu interdire de se présenter à la Knesset en 1988 pour avoir épousé une « idéologie de type nazi » qui prônait notamment le nettoyage ethnique de tous les citoyens palestiniens d’Israël, ainsi que de tous les Palestiniens vivant sous l’occupation militaire israélienne.

Sa nomination, ainsi que celle d’autres idéologues d’extrême droite, dont Bezalel Smotrich, le ministre des Finances, met un terme aux vieilles rengaines utilisées par les sionistes libéraux pour défendre Israël, à savoir qu’il est la seule démocratie du Moyen-Orient, qu’il recherche un règlement pacifique avec les Palestiniens dans le cadre d’une solution à deux États, que l’extrémisme et le racisme n’ont pas leur place dans la société israélienne et qu’Israël doit imposer des formes draconiennes de contrôle aux Palestiniens afin de prévenir le terrorisme.

Le nouveau gouvernement de coalition serait en train de préparer une législation qui permettrait de disqualifier presque tous les membres palestiniens/arabes de la Knesset pour siéger au parlement israélien, et d’interdire à leurs partis de se présenter aux élections. Les récentes « réformes » judiciaires réduisent à néant l’indépendance et le contrôle des tribunaux israéliens. Le gouvernement a également proposé de fermer Kan, le réseau de radiodiffusion public, bien que cette proposition ait été modifiée pour corriger ses « défauts ». M. Smotrich, qui s’oppose aux droits des LGBTQ et se qualifie lui-même d’’homophobe fasciste », a déclaré mardi qu’il gèlerait tous les fonds destinés aux communautés palestiniennes d’Israël et à Jérusalem-Est.

Israël a promulgué une série de lois visant à restreindre les libertés publiques, à qualifier de terrorisme toutes les formes de résistance palestinienne et à qualifier d’antisémites les partisans des droits des Palestiniens, même s’ils sont juifs. La modification de l’une des principales lois israéliennes sur l’apartheid, la « loi sur les comités de village » de 2010, accorde aux quartiers comptant jusqu’à 700 ménages le droit de refuser l’installation de personnes afin de « préserver le tissu » de la communauté. Israël a plus de 65 lois qui sont utilisées pour discriminer directement ou indirectement les citoyens palestiniens d’Israël et ceux des territoires occupés.

La loi israélienne sur la citoyenneté et l’entrée en Israël empêche les citoyens palestiniens d’Israël d’épouser des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza.

Les mariages interreligieux sont également interdits en Israël.

Comme l’explique Jacob N. Simon, qui a été président de la Jewish Legal Society au Michigan State University College of Law :

« La combinaison des exigences liées à la lignée sanguine pour être considéré comme juif par le tribunal rabbinique orthodoxe et la restriction du mariage exigeant des cérémonies religieuses montre une intention de maintenir la pureté de la race. Au fond, cela n’est pas différent du désir d’avoir des Aryens au sang pur dans l’Allemagne nazie ou des Blancs au sang pur dans le sud des États-Unis de l’époque Jim Crow ».

Ceux qui soutiennent ces lois discriminatoires et embrassent l’apartheid israélien sont aveuglés par l’ignorance volontaire, le racisme ou le cynisme. Leur objectif est de déshumaniser les Palestiniens, de défendre un chauvinisme juif intolérant et d’inciter les naïfs et les crédules à justifier l’injustifiable. Kennedy, dépourvu d’une boussole morale et d’un système de croyances ancré dans des faits vérifiables, n’a pas seulement laissé tomber les Palestiniens, il nous a laissés tomber.

Chris Hedges, 15 août 2023

Chris Hedges est un journaliste lauréat du prix Pulitzer qui a été correspondant à l’étranger pendant 15 ans pour le New York Times, où il a été chef du bureau du Moyen-Orient et chef du bureau des Balkans. Auparavant, il a travaillé à l’étranger pour The Dallas Morning News, The Christian Science Monitor et NPR.

Source : Scheerpost.com

Traduit par Arrêt sur info




Poutine et « Le milliard doré »

[Source : brunobertez.com]

Par Bruno Bertez

Vladimir Poutine a participé à la session plénière du forum Strong Ideas for the New Times, organisé par l’organisation autonome à but non lucratif Agency for Strategic Initiatives to Promote New Projects.

Le Forum des idées fortes pour un temps nouveau vise à mettre en œuvre des idées qui peuvent apporter une contribution significative à la réalisation des objectifs de développement national de la Russie jusqu’en 2030. La campagne de candidature pour la collecte de propositions s’est terminée le 20 mai, le nombre de participants a dépassé 311 000 personnes de toutes les régions du pays.

Au cours de la session plénière, la directrice générale de l’ASI, Svetlana Chupsheva, la directrice de l’ASI Young Professionals, le représentant spécial du président pour le développement numérique et technologique Dmitry Peskov et le président de la société d’État VEB.RF, le président du conseil d’experts de l’ASI, Igor Shuvalov, ont présenté à Vladimir Poutine les projets qui ont reçu la note la plus élevée possible de la part des experts.


[Ce forum avec la participation de Poutine est évoqué aussi sur le site russe
https://www.kommersant.ru/doc/5470822 dont une traduction automatique est fournie ci-dessous :

Dans le texte provenant du site de Bruno Berthez, les propos de Poutine sont présentés ici en citation sur fond bleu clair et le passage important évoquant le « milliard doré » est surligné en jaune.

Le « milliard doré » est une expression inventée par Anatoli Tsikounov (écrivant sous le pseudonyme A. Kouzmitch) dans son livre de 1990 The Plot of World Government: Russia and the Golden Billion  pour décrire la population occidentale composée d’environ un milliard d’invididus et cherchant à capturer les ressources mondiales (dont celles de la Russie) au détriment du reste du monde.]


Svetlana Chupsheva :

Cher Vladimir Vladimirovitch !

Chers amis!

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour le deuxième forum Strong Ideas for the New Times. Nous l’avons chaque année : au nom du président de la Fédération de Russie, nous le tenons régulièrement.

Je voudrais dire, Monsieur le Président, qu’il y a aujourd’hui 200 personnes dans la salle — 200 dirigeants — représentant la quasi-totalité de notre pays, toutes les régions. Mais ce n’est qu’une petite fraction de ces personnes actives, citoyens, entrepreneurs de notre pays qui sont prêts et désireux de participer au développement de leurs villes, régions et de notre pays.

19 000 idées sont venues de 85 régions de la Fédération de Russie. 300 000 participants sur la plateforme crowd, où chacun a eu l’opportunité de présenter son idée, son projet.

Par conséquent, je pense qu’il y aura aujourd’hui une discussion intéressante, Vladimir Vladimirovitch. Mais avant de passer à cela, je voudrais vous demander de faire un discours de bienvenue à nos participants.

Vladimir Poutine :

Chers amis !

Tout d’abord, je veux dire que je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui.

En votre personne, je souhaite la bienvenue et remercie tous ceux qui ont soumis leurs propositions au forum Idées fortes pour un temps nouveau, exprime ma gratitude à l’équipe de l’Agence d’initiatives stratégiques pour l’avoir organisé et note le travail de nos régions, qui a permis mettre en pratique des idées précises présentées lors du premier forum, fin 2020.

Il est évident que le mécanisme de recherche, de sélection et de soutien des projets et initiatives civiles proposé par l’ASI est de plus en plus demandé et pertinent. Svetlana [Chupsheva] et moi étions juste en train de marcher ici, de parler, et elle a dit que, malheureusement, un mécanisme aussi large et efficace pour des sélections appropriées au niveau de l’État n’a pas encore été créé. Mais ce que fait ASI est déjà bien. Nous allons pratiquer cela et étendre cette pratique.

Un tel mécanisme est pleinement conforme aux tâches de notre développement interne et de notre époque, où les transformations véritablement révolutionnaires prennent de plus en plus d’ampleur, gagnent en force. Ces changements grandioses sont, bien sûr, irréversibles. Et tant au niveau national qu’au niveau mondial, les fondements et les principes d’un ordre mondial harmonieux, plus équitable, socialement orienté et sûr sont en cours d’élaboration — une alternative à l’ordre mondial existant ou, pourrait-on dire, à l’ordre mondial unipolaire qui existait auparavant, qui par sa nature, bien sûr, devient un frein au développement de la civilisation.

Le modèle de domination totale du soi-disant milliard doré est injuste. Eh bien, pourquoi ce « milliard doré » de toute la population de la planète devrait-il dominer tout le monde, imposer ses propres règles de conduite basées sur l’illusion de l’exclusivité ? Il divise les peuples en première et deuxième année, et est donc intrinsèquement raciste et néocolonial, et l’idéologie mondialiste, soi-disant libérale, qui la sous-tend acquiert de plus en plus les caractéristiques du totalitarisme, freinant la recherche créative, la création historique libre.

On a l’impression que l’Occident ne peut tout simplement pas offrir au monde son propre modèle d’avenir. Oui, bien sûr, ce n’est pas un hasard si ce « milliard doré » est devenu « doré », a beaucoup accompli, mais a pris ses positions non seulement grâce à certaines idées mises en œuvre — dans une large mesure, il a pris ses positions en raison du vol d’autres peuples d’Asie et d’Afrique. Mais comment — c’était ainsi : l’Inde a été tellement volée. Par conséquent, même aujourd’hui, les élites de ce « milliard doré » ont terriblement peur que d’autres centres de développement mondial puissent présenter leurs propres options de développement.

Mais peu importe à quel point les élites occidentales et supranationales s’efforcent de préserver l’ordre des choses existant, une nouvelle ère arrive, une nouvelle étape dans l’histoire du monde. Et seuls les États véritablement souverains peuvent assurer une dynamique de croissance élevée, devenir un exemple pour les autres dans les normes et la qualité de vie des personnes, dans la protection des valeurs traditionnelles et des idéaux humanistes élevés, des modèles de développement dans lesquels une personne ne devient pas un moyen, mais le but le plus élevé.

La souveraineté, c’est la liberté de développement national, et donc de chacun individuellement : la viabilité technologique, culturelle, intellectuelle, éducative de l’État, c’est ça. Et, bien sûr, l’élément le plus important de la souveraineté est une société civile responsable, active et nationalement orientée.

Je suis convaincu que pour être forts, indépendants et compétitifs, nous devons améliorer, rendre plus équitables et ouvrir les mécanismes permettant aux citoyens de participer à la vie du pays, y compris les mécanismes de la démocratie, de la démocratie directe, de la participation populaire à la résolution les problèmes les plus importants pour la société et les citoyens.

Ne comptant que sur le potentiel créatif de notre peuple, avec vous et avec des gens comme vous qui ne sont pas là aujourd’hui, avez-vous dit aujourd’hui combien de milliers ont participé ?

S. Chupscheva :

19 000.

Vladimir Poutine :

19 000 ont participé à l’ensemble du forum. Mais en nous appuyant uniquement sur un potentiel aussi puissant, nous pouvons obtenir les résultats dont nous avons besoin.

Je considère votre forum comme l’une des principales plateformes pour un dialogue ouvert et significatif. De plus, l’Agence pour les initiatives stratégiques a toujours uni des personnes d’un type particulier – pensantes, actives, déterminées, prêtes à apporter une contribution significative au développement de la Russie, afin que notre pays soit prospère, prospère, confortable pour la réalisation de soi et le peuple des vies.

Je suis sûr qu’en tant que professionnels, vous êtes prêts à suggérer quoi et comment faire mieux dans le domaine de la technologie, de l’éducation, de la santé, pour le travail de nos entreprises, scientifiques, ingénieurs, etc. Vous avez des idées significatives qui ont déjà été élaborées dans la pratique. Et nous devons travailler ensemble pour leur donner vie. Quelque chose a déjà été fait — j’espère que nous en reparlerons. Mais les idées proposées à nouveau doivent également être mises en œuvre.

Bien sûr, aujourd’hui, nous ne pouvons discuter que de certaines de vos idées et de vos projets. Mais je dirai tout de suite : toutes les propositions constructives et judicieuses seront certainement soutenues. Pour ce faire, il est nécessaire d’utiliser pleinement le mécanisme de mise en œuvre de projets socialement significatifs des citoyens du pays, qui est en cours de création par le gouvernement, Vnesheconombank — Igor Ivanovich [Shuvalov] le confirmera maintenant — par l’Agence pour la stratégie Des initiatives avec la participation active de nos régions.

Je tiens à souligner qu’il faut non seulement organiser la formation des équipes, mais aussi leur allouer les financements nécessaires. Il est d’une importance cruciale de créer le plus tôt possible une base juridique dans des domaines spécifiques dans un mode pilote et expérimental, de mettre au point dans la pratique toutes les nuances de l’introduction à l’avance de bonnes idées audacieuses, parfois même non standard, afin qu’elles devenir la base de changements systémiques dans tout le pays.

C’est cette logique qui a permis de lancer des projets vraiment utiles qui ont été présentés lors de votre premier forum en novembre 2020. Je ne donnerai qu’un exemple précis : grâce à l’initiative exprimée lors du dernier forum, l’exploitation pilote de navires marins autonomes a commencé, ce qui constituera une étape importante pour le développement de véhicules sans pilote en Russie, l’utilisation de la navigation par satellite et les développements dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Avant-hier, nous avons discuté en détail avec des collègues du Conseil pour le développement stratégique et les projets nationaux de la création de conditions pour la création et la mise en œuvre de ces technologies avancées et nécessaires. Je suis sûr que vous avez également des idées révolutionnaires qui seront mises en œuvre. Discutons-en aujourd’hui.

Je parlerai surtout des projets publics et sociaux visant à sauver notre peuple, au développement démographique et, bien sûr, à éduquer, en règle générale, disent-ils — la jeunesse, mais je pense qu’une personne doit être éduquée toute sa vie, et éduquée sur la base des nouvelles connaissances devrait être toute une vie. Donc l’éducation, à mon avis, a un contenu beaucoup plus large que la seule éducation des jeunes.

Je veux que mes collègues du Gouvernement et les gouverneurs m’entendent maintenant : des initiatives aussi sincères, souvent promues même par de petits groupes de passionnés, ont certainement besoin du soutien intéressé et de poids des équipes dirigeantes en région, sur le terrain, car l’expérience acquise dans une région particulière, précieuse, utile pour tout le pays. Bien sûr, si l’expérience elle-même est précieuse dans sa mise en œuvre, si c’est une expérience de travail efficace, elle apporte des résultats concrets pour la région et pour le pays.

À cet égard, permettez-moi de vous rappeler qu’au dernier forum, des représentants du mouvement de recherche de la région de Novgorod ont fait part de leur désir de venir dans les écoles. Une initiative très intéressante. Après tout, vous savez, tout ce qui est ingénieux est simple. Les gars viennent dans les écoles, racontent l’histoire de la région, utilisent les exemples de leurs compatriotes, utilisent des exemples d’héroïsme — c’est beaucoup plus intéressant, c’est beaucoup plus efficace que de rester assis à un bureau d’école et de remettre à plus tard un manuel, même bien préparés par des spécialistes, des historiens et des enseignants. Un tel contact vivant avec l’histoire, surtout s’il est présenté avec compétence, beauté et créativité, fait bien sûr une impression beaucoup plus forte et laisse une marque sur la vie d’une personne pour la vie.

Permettez-moi de souligner que pour avancer vers l’avenir, vous et moi devons nous souvenir de notre grand et glorieux passé, compter sur nos traditions et nos valeurs et être fiers de nos réalisations. Et, je le répète, il est impératif d’aller de l’avant, bien sûr. Il est impossible — c’est absolument inacceptable — de se reposer uniquement sur nos lauriers et de ne regarder que dans le passé et de se réjouir de ce qui a été fait par nos prédécesseurs — nos pères, nos grands-pères, nos grands-mères, etc. Pas ! Bien sûr, en s’appuyant sur toute cette richesse, en s’appuyant sur cette expérience colossale, en s’appuyant sur ces réalisations de notre peuple, de nos peuples — notre avantage réside dans le fait que nous sommes un pays multinational et multiconfessionnel — alors, bien sûr, nous devons regarder devant, avancer seulement.

En ce sens, il est symbolique que le forum se tienne dans un lieu unique, ici même — je pense que vous vous êtes tous réjouis en pénétrant dans ces locaux — au GES-2, où notre histoire, les succès de l’école nationale d’ingénieurs et les technologies sont combinées, à l’aide desquelles un espace inhabituel, certainement créatif, a été créé, reflétant l’esprit de la nouvelle ère moderne.

Une telle atmosphère, j’en suis sûr, constituera un bon vecteur pour notre discussion, nous lancera dans la recherche d’approches créatives et non standard pour résoudre les problèmes auxquels notre pays est confronté.

Merci beaucoup pour votre attention.

Svetlana Chupsheva :

Vladimir Vladimirovitch, merci beaucoup pour cet appel et l’inspiration que vous partagez avec nous.

Nous avons tous écouté votre discours au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, et les 100 porteurs d’idées qui ont été présentés ont également participé à ce forum et ont eu l’occasion d’y prendre la parole, de parler de leurs projets, de les présenter à des dirigeants d’entreprises, des ministres, et partenaires potentiels. Et je tiens à dire que beaucoup ont déjà trouvé des investisseurs et des sponsors potentiels pour mettre en œuvre leurs décisions.

Vladimir Vladimirovitch, pourquoi est-ce que je me souviens de votre discours au Forum économique de Saint-Pétersbourg — parce que vous nous avez exposé à tous les principes de base du développement à long terme de notre pays. Et 19 000 idées et projets que nous avons collectés sur la plateforme de foule leur correspondent parfaitement. C’est l’ouverture, c’est la souveraineté économique et technologique, ce sont des projets liés à la justice sociale, c’est tout ce qui concerne les libertés entrepreneuriales.

Aujourd’hui, seules 11 personnes prendront la parole et partageront simplement leurs projets, mais ces projets sont à la base de l’orientation de ces principes et initiatives stratégiques.

Il est très important que, grâce à vous, nous parvenions vraiment à créer une plateforme permanente panrusse où chaque habitant de notre pays — un entrepreneur attentionné, un scientifique, un ingénieur, un jeune homme, un enseignant, un médecin — puisse partager son idée, son projet. Et surtout, ce ne sera pas seulement une idée dirigée quelque part dans le vide, mais nous sommes en mesure de construire, avec les régions, avec les institutions de développement, avec le gouvernement de la Fédération de Russie, l’administration présidentielle, un mécanisme permanent, lorsque nous, recevant des commentaires, écoutant la demande de la communauté, de nos résidents et citoyens, nous transformons ces projets, projets de leadership, en initiatives véritablement stratégiques, vastes et significatives, y compris que, Vladimir Vladimirovitch, vous présentez ensuite comme des programmes d’État, d’État projets.

Je veux parler de la façon dont ce travail a été effectué. 19 000 idées travaillées par plus de 2 000 experts sur cette plateforme. Des collègues ont donné des conseils, ont agi en tant que mentors pour chaque initiateur de projet d’initiatives, et grâce à un retour d’information constant, de nombreux projets ont grandi, trouvé des personnes partageant les mêmes idées et ont reçu un soutien. Au cours de ces quelques mois, nous avons également organisé des présentations, des performances et des discussions en face à face de toutes les initiatives et projets dans nos lieux Boiling Points, avec les gouverneurs, avec les clubs d’initiatives stratégiques.

Le comité d’organisation de notre forum était dirigé par l’assistant présidentiel Maxim Stanislavovich Oreshkin, qui s’est également personnellement immergé dans tous les sujets et a personnellement rencontré certains participants, et fournit également déjà un soutien à travers divers outils pour ces projets et initiatives. Igor Ivanovich Shuvalov, qui est le président du conseil d’experts de l’Agence pour les initiatives stratégiques, qui a également sélectionné plusieurs têtes parmi ces milliers de projets. C’est le meilleur expert — les meilleurs projets, selon les experts. Il s’agit du premier partenariat — où ces initiatives et projets ont déjà des partenaires potentiels, qu’il s’agisse d’entreprises, d’entreprises ou encore de régions. Au sommet du peuple et au sommet de l’Agence d’initiatives stratégiques.

Des dizaines de projets que l’Agence est également prête à prendre en charge et à prendre en compte s’inscrivent déjà dans des initiatives stratégiques qui vous seront présentées, Vladimir Vladimirovitch, lors du prochain Conseil de Surveillance [ASI] pour approbation.

Nous avons divisé tous les projets qui seront présentés aujourd’hui en trois volets. La première piste concerne la souveraineté technologique. La deuxième voie est la justice sociale, le partenariat social. Et la troisième piste, c’est tout ce qui concerne les libertés entrepreneuriales, tout ce qui concerne l’économie de la confiance. Nous allons simplement illustrer à travers des projets comment nous avançons. Et déjà à l’automne, nous vous présenterons des propositions de système pouvant être utilisées par vous et le gouvernement.

Je donne la parole à Dmitry Nikolaevich Peskov, directeur de l’ASI, représentant spécial du président pour la numérisation, qui présentera juste l’assemblage technologique.

Dmitry Peskov :

Monsieur Poutine, bonjour !




Révolution culturelle aux USA : comment la gauche radicale a tout conquis

[Source : causeur.fr]

Christopher Rufo est chercheur au Manhattan Institute for Policy Research. Son nouveau livre décortique au scalpel les théories radicales développées dans les années 1960 et 1970 qui ont progressivement capturé les institutions américaines. L’analyse de Michèle Tribalat [Démographe].


Par Michèle Tribalat

Marcuse, le prophète

Christopher Rufo consacre de longs développements aux précurseurs des théoriciens critiques d’aujourd’hui. Pour Herbert Marcuse, la précondition à la révolution était la démolition de la culture, de l’économie et de la société existante. Sa théorie eut un succès immédiat à la fin des années 1960 des deux côtés de l’Océan. S’il fut parfois chahuté, ce fut par de jeunes militants nourris de sa philosophie et impatients d’en découdre. La Nouvelle Gauche, à travers toutes sortes de groupements (Weather Underground Organization, Black Liberation Army), se lança dans une guérilla, espérant ainsi soulever les masses opprimées. Pendant 15 mois en 1969-70, la police enregistra 4330 attentats à la bombe et 43 morts. C’est Nixon qui siffla la fin de la partie.

Constatant la défaite de cette stratégie violente, Marcuse conseilla aux militants de se retirer dans les universités et de pratiquer la stratégie formulée par Rudi Dutschke : « une longue marche à l’intérieur des institutions ». À l’université, pour s’emparer des moyens de production du savoir, il fallait former des étudiants qui deviendraient les cadres potentiels d’un nouveau mouvement révolutionnaire, lequel s’étendrait, par contagion, à la société toute entière. Le manifeste Prairie Fire de Bernardine Dohrn, Bill Ayers et Jeff Jones, paru en 1974, s’il fut un peu le chant du cygne des Weathermen, allait devenir le dictionnaire de la vie intellectuelle américaine et l’état d’esprit de Marcuse allait s’incruster et dominer sur les campus. Ajoutons, au triomphe posthume de Marcuse, le rôle joué par Erica Sherover-Marcuse, sa troisième épouse, qui fut une figure centrale du maquillage stratégique de la théorie critique en DEI (Diversité, Équité, Inclusion), « équivalent d’un bulldozer moral ». Aux oppressions cataloguées dans la théorie critique, DEI offrait le remède. De 1987 à 2012, Le nombre d’employés de l’administration des collèges et universités s’accrut de 500 000 et, en 2015, il était proche du million. Dans l’université californienne, devenue le « royaume d’un parti unique », le secteur DEI comprend 400 employés pour un budget annuel de 35 millions. Le rêve de Marcuse s’y est accompli. L’université y est devenue la première institution révolutionnaire. Une révolution quasiment invisible, réalisée d’en haut et formulée dans le vocabulaire des sciences sociales, allait s’étendre aux médias. La capture du New York Times, qui s’était autrefois moqué de Marcuse et de ses adeptes, fut un moment décisif. Les autres grands journaux de gauche suivirent. Vint ensuite la conquête des rouages de l’État qui s’opéra sans grande difficulté. Les programmes DEI ont constitué une manne pour les militants de gauche et sont devenus la culture dominante des organismes publics. La dernière conquête fut celle des grandes entreprises. Autrefois des cibles, elles sont devenues le véhicule des théories critiques. Les programmes DEI financent les organisations militantes, mais sont, pour les patrons, une police d’assurance. Lors des émeutes qui ont suivi la mort de George Floyd, cinquante grandes entreprises s’engagèrent ainsi à verser 50 milliards de dollars en faveur de l’équité raciale. Elles auraient autrefois payé les syndicats. Aujourd’hui, elles paient les organisations militantes engagées sur les questions raciales en espérant les amadouer.

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D’Angela Davis aux Black Studies

Angela Davis, disciple de Marcuse, représentait l’union de l’intelligentsia blanche et du ghetto noir. Elle était favorable à l’action violente, si nécessaire, et, pour elle, le vrai combat contre le racisme ne pouvait commencer que lorsque serait détruit tout le système. Angela Davis ajouta à son parcours universitaire brillant aux États-Unis une formation à l’Institut de recherche sociale de Francfort, berceau des théories critiques. De retour aux États-Unis, elle prépara sa thèse sur Kant tout en donnant des cours. Communiste déclarée, son contrat de professeur assistant ne sera pas renouvelé en 1970. Elle fut membre du groupe qui participa à la prise d’otages dans le Palais de justice visant la libération des Soledad Brothers, prisonniers à San Quentin, et qui se termina par la mort de trois preneurs d’otages et du juge. Elle fut arrêtée, puis conduite à la prison pour femmes de New York où elle fut acclamée comme une star. Lors de son procès, Angela Davis réussit à mettre la société américaine au banc des accusés et à convaincre les jurés qu’elle en était victime. Elle fut déclarée innocente sous les acclamations de la salle. Davis devint ainsi une star internationale, accueillie comme telle dans les régimes communistes, de Cuba à Moscou en passant par Berlin-Est. Elle aimait se décrire comme une néo-esclave dans un pays dérivant vers le fascisme, à l’image de l’Allemagne avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Dans la même veine, la rhétorique du Parti des Black Panthers (BPP), qui avait popularisé le slogan « Kill the pigs » (pigs pour policiers), avait déchaîné une vague de violences qui s’acheva dans une zizanie, à l’intérieur du mouvement, inspirée par les infiltrations du FBI. Au lieu d’entraîner les quartiers noirs dans la révolte, les actions violentes y déclenchèrent la réprobation lorsque des policiers noirs furent tués. La révolution se termina par une attrition ne laissant subsister qu’une poignée de militants marchant à la cocaïne et dévalisant des magasins et des banques. Si Angela Davis les soutint jusqu’au bout en les présentant comme des combattants de la liberté, elle avait perdu de son influence. Elle ne réunit, avec son colistier Gus Hall, que 45 000 voix aux élections présidentielles de 1980, pour le parti communiste.

Angela Davis se réfugia à l’université et son combat changea de nature. Professeur et conférencière à l’UCLA, elle fit preuve d’un grand talent pour obtenir le soutien d’institutions qu’elle combattait. Son programme radical — faire de l’identité raciale et sexuelle le fondement de l’action politique — est devenu celui des sciences humaines. C’est un groupe de lesbiennes noires militantes, s’inspirant des travaux de Davis — Combahee River Collective — qui employa, pour la première fois, l’expression « identity politics » (politiques d’identité). Angela Davis et ses disciples ne demandaient plus la libération des prisonniers, mais l’abolition du système tout entier.

Ce mouvement, visant à connecter l’idéologie Black Panther au pouvoir administratif, essaima rapidement au-delà de San Francisco. Au milieu des années 1970, on dénombrait 500 programmes de Black Studies dans les universités américaines. Aujourd’hui, 91 % des universités publiques ont un programme de Black Studies.

Black Lives Matter (BLM) renoue avec la révolution

La grande victoire de BLM a été de s’assurer le soutien d’institutions prestigieuses. BLM n’a rien inventé sur le fond, mais sur le langage et la présentation. BLM chercha ainsi à se concilier les élites afin de les mobiliser sur les questions raciales et sexuelles. Les enquêtes du Pew Research Center retracent l’évolution anachronique des perceptions de la question noire à gauche. En 2017, 76 % des Américains proches des Démocrates disaient que le racisme était un gros problème aux États-Unis contre 32 % en 2009. La mort de George Floyd aux mains d’un policier en 2020 déclencha une révolution culturelle, en marche depuis des décennies, et qui suivait à la lettre les propos d’Angela Davis à ses étudiants à l’UCLA : « Effacez le passé, démolissez le présent et contrôlez l’avenir ».

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Des chaînes de magasins ont commencé à afficher des banderoles en faveur de BLM. Avec un parfum soviétique, les médias américains ont présenté BLM comme une marche vers la libération, les exactions et les crimes n’étant, comme le clamaient les militants dans les années 1960, qu’une réaction à l’oppression. Seattle fut sans doute la ville qui exhiba la plus grande complaisance à l’égard des débordements violents et des prises de pouvoir locales, notamment dans la zone autonome CHAZ (Capitol Hill Autonomous Zone). Dans la CHAZ, les factions les plus armées et agressives devinrent la police de facto, avec un taux d’homicide 50 fois supérieur à celui de Chicago et dont toutes les victimes étaient noires, jusqu’à ce que la CHAZ soit reprise par la police du centre-ville.

Pédagogie critique : la révolution éducative

Le livre fondateur de la pédagogie critique est celui du Brésilien Paulo Freire. Il fut traduit en anglais en 1970 aux États-Unis où Freire avait trouvé refuge. Avec plus d’un million de copies vendues, c’est le 3e livre le plus cité dans les sciences sociales. Sur la fin de sa vie, il collectionna les hommages et 27 doctorats honorifiques dans le monde.

D’après Paulo Freire, fidèle jusqu’au bout aux régimes communistes, la révolution doit commencer dans la salle de classe et se terminer dans la rue. En 1974, il qualifia la révolution culturelle chinoise de « solution la plus géniale du siècle » et c’est en Guinée-Bissau qu’il alla, à l’invitation du président Luis Cabral, l’expérimenter. Ce fut un fiasco. Après trois ans d’application de son programme auprès de 26 000 adultes, aucun n’en sortit alphabétisé. Ce qui n’empêcha pas la réactivation de son projet… aux États-Unis, pays qui, pour lui, incarnait le summum de l’oppression. Il y rencontra notamment Henry Giroux avec lequel il coédita une série de Critical Studies in Éducation. Ils comptaient, eux aussi, sur la capture des universités pour que les théories critiques ruissellent jusque dans les salles de classe. Et c’est ainsi qu’en 40 ans les théoriciens critiques réussirent à dominer le champ éducatif et introduisirent les idées et les concepts qui formatent aujourd’hui les discours sur la justice sociale. Des milliers d’écoles publiques forment ainsi des enfants à voir le monde à travers le prisme de la pédagogie critique. On prétend mettre à mal la domination de la culture chrétienne blanche, par exemple, en apprenant aux enfants des chants indigènes, y compris les chants des Aztèques qui pratiquèrent le sacrifice humain et le cannibalisme. En Californie, la pédagogie critique est devenue obligatoire. Il s’agit de décoloniser l’éducation (y compris les mathématiques dites occidentales) par un transfert de pouvoir des parents vers une classe bureaucratique, tout en offrant un débouché aux universitaires théoriciens critiques. De 1970 à 2010, dans les écoles publiques californiennes, le nombre d’élèves a augmenté de 9 % quand celui du personnel, dont la moitié n’enseigne pas, progressait de 130 %.

Les pédagogues critiques prônent une pédagogie différentiée à l’égard des oppresseurs et des opprimés. Aux « oppresseurs » est dédiée une pédagogie de la « blanchité » qui est censée les convaincre qu’ils sont « infectés » par « l’ignorance blanche », la « complicité blanche », le « privilège blanc », le « déni blanc » et la suprématie blanche ». Les Blancs doivent donc confesser leur racisme et subir un traitement de choc pour se purger. Ces pédagogues critiques voient dans la manipulation de l’identité raciale le moyen de faire advenir la révolution attendue à gauche : reformater la psychologie de l’enfant pour le conduire à militer et participer à la reconstruction d’un ordre social favorable à l’opprimé. Par exemple, en maternelle, on va montrer aux enfants une vidéo dans laquelle des enfants noirs morts leur parleraient, de leur tombe, et les mettraient en garde contre la police capable de les tuer à tout moment. En fin de lycée, les enfants ont exploré tous les secteurs de la domination du régime de blanchité. On encourage les élèves à imaginer un système de justice traditionnel africain qui se préoccuperait non de punir, mais de réparer, privilégierait les valeurs collectives sur les droits individuels, interdirait la propriété privée. Une sorte de communisme primitif qui aurait existé avant tout contact avec les Européens. Cette pédagogie critique ne semble pas avoir eu de meilleurs résultats qu’en Guinée-Bissau. Elle a capitalisé sur les théories de Paulo Freire en y mêlant une politique raciale manipulant la culpabilité, la honte, l’envie, la fierté pour induire les enfants dans un activisme identitaire. Même les enseignants d’anglais seconde langue pour immigrants doivent apprendre à ces derniers, qu’« aux États-Unis, le racisme est omniprésent comme l’air qu’on respire » et qu’il faut relativiser la victoire de la mobilisation des Noirs des années 1960. Cette pédagogie critique joue avec le feu. On a des enseignants et des administrateurs qui condamnent les enfants qu’ils sont censés éduquer à une vision du monde si pessimiste que le seul recours possible semble être la violence. Les institutions de Portland se sont ainsi enferrées dans le paradoxe d’un État dont le système éducatif concourt à sa propre destruction. Elles ont façonné le caractère éruptif de la jeunesse sans être sûres de pouvoir en supporter les conséquences.

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Du pessimisme radical de Derrick Bell à l’intersectionnalité

Derrick Bell est l’un de ceux qui plantèrent le décor des politiques raciales de notre temps. Il fut, en 1971, le premier professeur noir recruté à la faculté de droit de Harvard. Dans les années 1980, il abandonna son travail académique pour des fictions horrifiques sur le sort des Noirs et devint la star de l’intelligentsia blanche. Pour lui, la condition des Noirs était pire que durant l’esclavage. Les émules de Derrick Bell participèrent activement à la capture des institutions, laquelle était complète dix ans après la mort de ce dernier en 2011. Leur idéologie est devenue l’idéologie par défaut des universités, du gouvernement fédéral, des écoles publiques et des départements de ressources humaines des entreprises. Derrick Bell, lui aussi, pensait que la réforme ne viendrait pas d’un processus démocratique, mais d’un remodelage des mœurs des élites. Il fut rejoint par des collègues dans ce qu’on appela les « critical legal studies ». Son activisme finit par lasser l’administration et, après deux ans de congé sans solde, il fut congédié de Harvard. D’après Thomas Sowell, Bell fut un des premiers à souffrir de l’Affirmative Action. Conscient d’avoir été recruté à Harvard parce que noir, Bell n’avait que deux options : vivre dans l’ombre de juristes plus accomplis ou se lancer dans un militantisme racial déchaîné. Un petit groupe des disciples de Bell firent des perceptions du maître un programme de recherche et d’action, la Théorie critique de la race (TCR), qui a changé le visage de la société américaine.

Le concept de TCR fut élaboré, lors d’une réunion de Derrick Bell et de ses disciples dans un ancien couvent — St Benedict — du Wisconsin, pendant l’été 1989 et dont Kimberlé Crenshaw fut l’une des organisatrices. De nombreuses publications suivirent. Un élément central de la TCR est une reconceptualisation de la vérité dans la ligne des postmodernistes. En rabaissant la rationalité à une forme de colonialisme académique dominé par les normes blanches et dont l’universalisme prétendu n’est qu’une forme de domination des minorités raciales. D’où la nécessité de redistribuer le pouvoir en faveur des minorités. Un autre élément central de la TCR est l’intersectionnalité (terme inventé par Crenshaw) qui étend la vision marxiste à une multiplicité d’oppressions hiérarchisées. L’oppresseur ultime est le mâle blanc non handicapé hétérosexuel, et la victime par excellence, la femme noire, qui devient une source d’autorité. La TCR appelle à l’action. Il faut ébranler l’hégémonie blanche par la subversion des institutions de l’intérieur et la création une contre-hégémonie dans la structure du pouvoir. Une fois le programme de la TCR connu, il reçut des critiques argumentées, mais qui restèrent sans effet, tout en détruisant la réputation de leurs auteurs, notamment celle des auteurs noirs traités d’esclaves copiant leurs maîtres blancs.

DEI ou la perversion du langage

À l’université, les méthodes des promoteurs de la TCR (vendettas, dénonciations…) leur permirent de gagner un statut dans les établissements d’élite. La tête de pont fut les facultés de droit. Puis, la TCR devenant un prérequis pour avancer sa carrière, elle conquit discipline après discipline. Le tout sous l’appellation DEI, apparemment moins provocante que TCR, mais qui reste une perversion du langage. Ainsi, diversité signifie l’inversion de la hiérarchie. L’équité recherche l’égalité réelle entre groupes. Quant à l’inclusion, elle prend un sens opposé à son sens réel, soit la régulation du discours et du comportement pour protéger le bien-être subjectif de la coalition intersectionnelle. Les programmes DEI ont été imposés dans tous les organes du gouvernement fédéral, tout en faisant la fortune de quelques consultants spécialisés. Que veulent-ils ? Pour y répondre, Christopher Rufo recommande de retourner aux tout premiers textes de la TCR qui proposent une révision globale du système de gouvernance américain en trois points :

1) abandonner la notion d’égalité indifférente à la couleur. Le 14e amendement ayant échoué à accomplir une égalité raciale substantielle, il faut l’étendre pour y inclure des droits économiques, ce qui suppose un système d’affirmative action, de quotas raciaux, de réparations et de droits fondés sur les groupes et non plus les individus ;

2) redistribuer la richesse en fonction de la race, y compris les propriétés privées confisquées puis redistribuées selon une répartition raciale ;

3) ce nouveau système fondé sur le droit des groupes serait appliqué grâce à une régulation du discours jugé haineux. Pour cela, il faudrait drastiquement restreindre le 1er amendement. Le sens des 1er et 14e amendements et les protections de la propriété privée seraient détruits. Une forme de tyrannie contrôlerait, à la soviétique, la distribution des ressources matérielles, les comportements et les discours. Le tout serait supervisé, selon Ibram Kendi, par un Department of Antiracisme (DOA), composé d’experts aux pouvoirs quasi illimités, une sorte de 4e branche du pouvoir, n’ayant pas de comptes à rendre aux électeurs.

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La stratégie contre-révolutionnaire que propose Christopher Rufo

La grande vulnérabilité de la révolution culturelle américaine réside dans le fait qu’elle vit sous perfusion de financements publics. La tâche la plus urgente pour ses adversaires est d’exposer la nature de l’idéologie, la manière dont elle opère et monter un plan pour riposter et l’abolir par un processus démocratique. Ils doivent camper sur la brèche creusée entre les abstractions utopiques de la révolution culturelle et ses échecs concrets, élaborer une stratégie visant à libérer les institutions de son influence et protéger le citoyen ordinaire de valeurs imposées d’en haut. Il leur faut soumettre le régime actuel à des tests simples : les conditions de vie se sont-elles améliorées ou détériorées ? Les villes sont-elles plus sûres ? Les enfants savent-ils lire ?…

Au lieu de libérer le militant noir de son complexe d’infériorité et de son désespoir, la révolution raciale l’a enfoncé dans cet état psychologique. Les théories critiques, comme idéologie dominante, risquent de conduire les États-Unis dans un cercle vicieux d’échec, de cynisme et de désespoir. Les théoriciens critiques qui revendiquent la représentation des opprimés ne sont en fait qu’une classe bureaucratique entièrement protégée des contraintes du secteur privé. « Ils pensent être les intellectuels organiques à la Gramsci alors qu’ils ne sont que des tigres de papier ». Ils devront finir par se confronter à des questions difficiles. Qu’ont-ils à offrir aux opprimés ?

Les professeurs de Harvard, Columbia et UCLA ne sont pas des guerriers. Ils ne menacent pas le système, ils en dépendent. Si le ressentiment est utile pour obtenir le pouvoir, il ne l’est pas pour l’exercer utilement. Ce qui laisse un espace pour affronter la révolution sur son terrain avec une force au moins égale et la vaincre politiquement. La contre-révolution doit commencer par redonner du sens aux souhaits basiques des Américains. Elle doit être une force positive visant à restaurer ce qui a été démoli. Pour y parvenir, il lui faut faire le siège des institutions qui ont perdu la confiance du public. Son but n’est pas de contrôler l’appareil bureaucratique, mais de le briser. Pour réussir, les architectes de la contre-révolution doivent développer un nouveau vocabulaire politique capable de percer le récit racialiste bureaucratique. Pour ce faire, il leur faut puiser dans le réservoir du sentiment populaire afin de recueillir un soutien massif et construire ainsi des politiques qui coupent tout lien entre les idéologies critiques et le pouvoir administratif. La contre-révolution doit armer la population d’un ensemble de valeurs, exprimé dans un langage qui dépasse les euphémismes idéologiques actuels, et restaurer un sens de l’histoire plus sain qui inspire au lieu de faire honte. Le conflit le plus profond n’est pas un conflit de classes, de races ou d’identités, mais une opposition entre les institutions d’élite et le citoyen ordinaire. La contre-révolution doit éclairer ce dernier sur le nihilisme qui menace de l’ensevelir et contribuer à restaurer le rôle de l’exécutif, du législatif et du judiciaire au détriment de l’ingénierie sociale qui sévit aujourd’hui.

Christopher F. Rufo, America’s Cultural Revolution: How the Radical Left Conquered Everything (Broadside Books, 2023), 352 pp, 29,28€

Source : Le blog de Michèle Tribalat



Saint-Exupéry  : « Deux milliards d’hommes n’entendent plus que le robot »

Par Nicolas Bonnal

Une admirable lettre de Saint-Exupéry au général X : « Deux milliards d’hommes n’entendent plus que le robot »1

Pilote de guerre, Saint-Ex est placé pour parler de la technologie ; or celle-ci anéantit le combat et le goût du combat et le voyage et le goût du voyage.

Il écrit donc dans sa lettre :

« Je viens de faire quelques vols sur “P-38”. C’est une belle machine. J’aurais été heureux de disposer de ce cadeau-là pour mes vingt ans. Je constate avec mélancolie qu’aujourd’hui, à quarante-trois ans, après quelque six mille cinq cents heures de vol sous tous les ciels du monde, je ne puis plus trouver grand plaisir à ce jeu-là. Ce n’est plus qu’un instrument de déplacement — ici, de guerre. Si je me soumets à la vitesse et à l’altitude à un âge patriarcal pour ce métier, c’est bien plus pour ne rien refuser des emmerdements de ma génération que dans l’espoir de retrouver les satisfactions d’autrefois. Ceci est peut-être mélancolique, mais peut-être bien ne l’est pas. »

Il a redécouvert par hasard le goût du déplacement en carriole, le goût du cheval, du mouton, des oliviers :

« Ceci est peut-être mélancolique, mais peut-être bien ne l’est pas. C’est sans doute quand j’avais vingt ans que je me trompais. En octobre 1940, de retour d’Afrique du Nord où le groupe 2-33 avait émigré, ma voiture étant remisée, exsangue, dans quelque garage poussiéreux, j’ai découvert la carriole et le cheval. Par elle, l’herbe des chemins. Les moutons et les oliviers. Ces oliviers avaient un autre rôle que celui de battre la mesure derrière les vitres à cent trente kilomètres à l’heure. Ils se montraient dans leur rythme vrai qui est de lentement fabriquer des olives. Les moutons n’avaient pas pour fin exclusive de faire tomber la moyenne. Ils redevenaient vivants. Ils faisaient de vraies crottes et fabriquaient de la vraie laine. Et l’herbe aussi avait un sens puisqu’ils la broutaient. »

Même la poussière est parfumée :

« Et je me suis senti revivre dans ce seul coin du monde où la poussière soit parfumée (je suis injuste, elle l’est en Grèce aussi comme en Provence). Et il m’a semblé que, durant toute ma vie, j’avais été un imbécile… »

Après, la tristesse devant la mécanisation du monde lui revient :

« Tout cela pour vous expliquer que cette existence grégaire au cœur d’une base américaine, ces repas expédiés debout en dix minutes, ce va-et-vient entre les monoplaces de 2 600 CV dans une sorte de bâtisse abstraite où nous sommes entassés à trois par chambre, ce terrible désert humain, en un mot, n’a rien qui me caresse le cœur. Ça aussi, comme les missions sans profit ou espoir de retour de juin 1940, c’est une maladie à passer. Je suis “malade” pour un temps inconnu. Mais je ne me reconnais pas le droit de ne pas subir cette maladie. Voilà tout. Aujourd’hui, je suis profondément triste — et en profondeur. Je suis triste pour ma génération qui est vide de toute substance humaine. Qui, n’ayant connu que le bar, les mathématiques et les Bugatti comme forme de vie spirituelle, se trouve aujourd’hui dans une action strictement grégaire qui n’a plus aucune couleur. »

En trois mots il expédie son époque :

« De la tragédie grecque, l’humanité, dans sa décadence, est tombée jusqu’au théâtre de M. Louis Verneuil (on ne peut guère aller plus loin). Siècle de la publicité, du système Bedeau, des régimes totalitaires et des armées sans clairons, ni drapeaux, ni messe pour les morts. Je hais mon époque de toutes mes forces. L’homme y meurt de soif. »

Ce n’est pas le même style (quelle chance nous avions tout de même), mais ce sont les thèmes de Céline et Bernanos. Saint-Ex ajoute sur la disparition spirituelle de la guerre :

« Considérez combien il intégrait d’efforts pour qu’il fût répondu à la vie spirituelle, poétique ou simplement humaine de l’homme. Aujourd’hui que nous sommes plus desséchés que des briques, nous sourions de ces niaiseries. Les costumes, les drapeaux, les chants, la musique, les victoires (il n’est pas de victoire aujourd’hui, rien qui ait la densité poétique d’un Austerlitz.) »

Et alors que Bernanos prépare sa France contre les robots (pauvre France ! Pauvre Bernanos !), il écrit notre pilote :

« Ah ! Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles. Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. Deux milliards d’hommes n’entendent plus que le robot, ne comprennent plus que le robot, se font robots. Tous les craquements des trente dernières années n’ont que deux sources : les impasses du système économique du XIXe siècle, le désespoir spirituel. »

Il pressent que l’après-guerre sera terrible, les termites (il en parle aussi) n’ayant rien compris :

« À quoi servira de gagner la guerre si nous en avons pour cent ans de crise d’épilepsie révolutionnaire ? Quand la question allemande sera enfin réglée, tous les problèmes véritables commenceront à se poser. Il est peu probable que la spéculation sur les stocks américains suffise, au sortir de cette guerre, à distraire, comme en 1919, l’humanité de ses soucis véritables. Faute d’un courant spirituel fort, il poussera, comme champignons, trente-six sectes qui se diviseront les unes les autres. Le marxisme lui-même, trop vieillot, se décomposera en une multitude de néo-marxismes contradictoires. On l’a bien observé en Espagne. À moins qu’un César français ne nous installe dans un camp de concentration néo-socialiste pour l’éternité. »

Le César on l’a ; il s’appelle Jupiter. Vive nos antiquités gréco-latines contre lesquelles se déchaînent aussi Bernanos et Céline.

On nous châtrés, ajoute le maître :

« Nous sommes étonnamment bien châtrés. Ainsi sommes-nous enfin libres. On nous a coupé les bras et les jambes, puis on nous a laissés libres de marcher. Mais je hais cette époque où l’homme devient, sous un totalitarisme universel, bétail doux, poli et tranquille. On nous fait prendre ça pour un progrès moral ! Ce que je hais dans le marxisme, c’est le totalitarisme à quoi il conduit. L’homme y est défini comme producteur et consommateur, le problème essentiel est celui de distribution. Ainsi dans les fermes modèles. Ce que je hais dans le nazisme, c’est le totalitarisme à quoi il prétend par son essence même. On fait défiler les ouvriers de la Ruhr devant un Van Gogh, un Cézanne et un chromo. Ils votent naturellement pour le chromo. Voilà la vérité du peuple ! »

Et il n’avait pas vu la télé et les réseaux sociaux !

Plus on est allé vers le peuple au nom de la république ou de la démocratie libérale ou socialo (éducation, conscription, élections), plus on a récolté le totalitarisme qui a son tout a récolté le peuple. On a le bétail soumis en échange.

Le maître ajoute :

« On boucle solidement dans un camp de concentration les candidats Cézanne, les candidats

Van Gogh, tous les grands non-conformistes, et l’on alimente en chromos un bétail soumis. Mais où vont les États-Unis et où allons-nous, nous aussi, à cette époque de fonctionnariat universel ? L’homme robot, l’homme termite, l’homme oscillant du travail à la chaîne : système Bedeau, à la belote. L’homme châtré de tout son pouvoir créateur et qui ne sait même plus, du fond de son village, créer une danse ni une chanson. L’homme que l’on alimente en culture de confection, en culture standard comme on alimente les bœufs en foin. C’est cela, l’homme d’aujourd’hui. »

Hommage à la princesse de Clèves qui avait tant énervé l’insupportable Sarkozy :

« Et moi, je pense que, il n’y a pas trois cents ans, on pouvait écrireLa Princesse de Clèvesou s’enfermer dans un couvent pour la vie à cause d’un amour perdu, tant était brûlant l’amour. Aujourd’hui, bien sûr, des gens se suicident. Mais la souffrance de ceux-là est de l’ordre d’une rage de dents. Intolérable. Ça n’a point à faire avec l’amour. »

Et il conclut pensant à ses pauvres voisins endormis dans son baraquement militaire :

« Depuis le temps que j’écris, deux camarades se sont endormis devant moi dans ma chambre. Il va me falloir me coucher aussi, car je suppose que ma lumière les gêne (ça me manque bien, un coin à moi !). Ces deux camarades, dans leur genre, sont merveilleux. C’est droit, c’est noble, c’est propre, c’est fidèle. Et je ne sais pourquoi j’éprouve, à les regarder dormir ainsi, une sorte de pitié impuissante. Car, s’ils ignorent leur propre inquiétude, je la sens bien. Droits, nobles, propres, fidèles, oui, mais aussi terriblement pauvres. Ils auraient tant besoin d’un dieu. Pardonnez-moi si cette mauvaise lampe électrique que je vais éteindre vous a aussi empêché de dormir et croyez en mon amitié. »

Car, s’ils ignorent leur propre inquiétude, je la sens bien.

Tu vas voir le prochain vaccin, tu vas voir leur Reset, tu vas voit leur nouvelle guerre mondiale, tu vas voir les CBDC.


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Misère de la politique (étrangère) macronienne…

Par Lucien SA Oulahbib

L’affaissement (plus que l’effondrement pas encore visible), quoique multiforme, n’a en effet pas de limites, puisqu’au-delà de l’adage, non seulement le fond a été atteint, et même dépassé, mais les gnomes non plus de Zurich, mais du Quai (d’Orsay) le creusent toujours encore « plus loin » (jusqu’à ne même plus lire les notes de la DGSE sur le Niger et donc encore moins les transmettre…), risquant de se trouver en Chine alliée de la Russie membre des Brics dont l’hôte de leur futur sommet aurait cependant refusé la venue du Mr Smith installé à la Lanterne par la Secte SHAA (et se remettant toujours d’une tournée sensuellement arrosée à Kinshasa…), en attendant d’y être pendu ?…

Mais non ! Cela ne se fait plus, et c’est même déconseillé, surtout pour les délinquants étrangers (alors que ces derniers ne s’en privent pas d’appliquer « leur » sentence, certes avec d’autres moyens : voiture, couteau, marteau — ah les filles ah les filles [elles me rendent marteau]). Haro sur les autochtones ayant le malheur de l’être (définition même du « racisme » pourtant, mais chut, il est même peu recommandé de se défendre…). Alors que dans certains endroits d’Afrique la sanction mutilante semble bien être de nouveau conseillée, du moins son synonyme en matière de sévérité : à commencer par couper quelques mains aux voleurs dont le geste peut mettre en danger la vie de toute une famille, voire un clan, lorsqu’il s’agit d’un vol de vaches comme le relate Anne-Laure Bonnel. Ceci peut expliquer le pourquoi d’une adhésion plus incisive à l’islam originel prôné par certains groupes et ce à l’identique de ce qui s’est passé en Afghanistan, les affidés, avides d’une justice efficace — sanctionnant le coupable au lieu de l’excuser — préfèrent et parfois faute de mieux s’en remettre à ce pouvoir politico-religieux violent et par ailleurs suffisamment malin pour se surajouter aux structures ancestrales comme les tribus au lieu de les écarter ou les remplacer, celles-ci étant bien loin d’avoir disparu, mais seulement mises en sommeil par la tentative surfaite depuis la fin officielle de la colonisation de remplacer leurs institutions (chefferie, palabres) par un système de partis politiques qui correspond bien plus à l’essaimage urbain brassé au fil des ans (via les corporations métiers salons, clubs) qu’il soit occidental ou indien…

L’analyse fine de cette complexité-là ne plaît certes pas aux caciques du Quai qui ont de plus en plus « désappris » depuis des lustres la philosophie politique des relations internationales à l’aulne de ce retour au marxisme vulgaire qu’est le léninisme (voyant par exemple seulement la mécanique impérialiste comme « stade suprême »), alors qu’elle a toujours été la constante première de toute géopolitique digne de ce nom, comme on le voit bien aujourd’hui lorsque les franges ultra de l’État mafieux démocratico-républicain US (ayant eu la peau de JFK, de son frère et bientôt du neveu ?…) ont décidé de casser les reins européens en empêchant l’UE et en particulier l’Allemagne de prospérer conjointement à une Russie en pleine expansion (5e puissance mondiale tous critères confondus) par le biais d’un cheval de Troie, le régime mafieux installé à Kiev (qui pourtant avait décidé de négocier dès mars 2022 à Minsk et à Istanbul) afin d’éviter toute « Eurasie » possible, et par là toute concurrence ; mais ce non pas en vue de « préparer » l’affrontement supposé avec « la » Chine dominée également par un régime mafieux (qui d’ailleurs cache bien son jeu comme il a été vu lors de ladite crise sanitaire avec ses accointances avec l’OMS de Bill Gates sans parler des labos militaires), mais surtout en vue de rester le seul « hégémon », coûte que coûte, assis avec entêtement tel Picsou sur la pyramide Ponzi des 30 000 milliards de dettes qu’il faut bien contenir… par la guerre… à l’exception de celle avec Pékin par trop périlleuse et surtout contre-productive depuis que les Brics se sont considérablement renforcés…

Le statu quo dans ce cas prévaut, celui dit de « l’état stationnaire » vivifié cependant par la Grande Réinitialisation avec « urgence » climatique à la clé maintenant que les idées de « passe » et de « confinement » auront été médiatisées en suffisance comme il a été vu par toute personne se réinformant aux bonnes sources (d’où l’idée cependant de l’en empêcher, encore plus, à partir du 25 août…).

À cette misère intellectuelle (s’aggravant vu l’état de feu-SciencePo en particulier, de l’Université en général, mais aussi d’officine privée comme l’Iref) s’ajoute un tiers-mondisme bas de gamme (mâtiné cependant de Samir Amin — Centre/Périphérie ressourcé dans du Bourdieu ou « la faute à »…) encore diffusé au plus haut niveau pourtant, parlant par exemple toujours de » pays défavorisés » ou en « voie de » y ajoutant maintenant l’impact supposé négatif des réseaux sociaux, surtout s’ils ne sont pas domestiqués et mis hors d’état de nuire lorsqu’ils sont supposés être dans des mains « poutiniennes », simplifiant ainsi à l’extrême la complexité du rejet actuel de l’influence et présence française (en particulier azertienne comme on l’a vu au Cameroun dernièrement) ce qui permet de maintenir, même involontairement, l’alliance implicite entre les diverses strates mafieuses inter et extra-africaines. Ainsi le reproche de Bamako à Paris de n’avoir pas écrasé les Touaregs au nord du Mali… Résultat : ces derniers ainsi pressés par ces éléments maliens formés au jacobinisme germanopratin font de plus en plus alliance avec certains djihadistes plus ou moins tolérés d’ailleurs par la junte installée à Alger et aussi par les forces spéciales américaines installées depuis plusieurs années en sous-main dans les zones pétrolières névralgiques sahariennes y voyant là un moyen d’affaiblir encore plus l’influence française…

Ainsi, avec tous ces impairs et manques rien ne va plus à la roulette macronienne. Et pourtant le maître bateleur continue de distribuer des leçons d’universalisme, confondu, hélas, avec l’Universel réel ou ce résultat effectif de ce qui est techniquement nécessaire mais qui, lui, ne peut être jamais imposé, seulement choisi comme optimum d’organisation par « les » populations, si et seulement si « elles » y trouvent intérêt, à un certain degré de leur histoire commune ; ce qui est loin d’être le cas s’agissant du système des partis, du moins dans certains pays à la structure socio-économique bien peu « urbaine » en ce sens où ne s’y trouvent pas encore suffisamment brassés familles et clans par et dans d’autres polarités (corporations, métiers, salons, clubs…) comme ce fut le cas en Occident avec l’émergence de la Ville et en Inde avec la diminution progressive du pouvoir des Castes…

Toute cette approche en analyse sociopolitique et socioculturelle n’est, bien sûr, toujours pas faite, mais la suffisance du Quai reste sans égale, gardant seulement pourtant du faste diplomatique d’antan sa seule apparence mondaine et ses recyclages embarrassés de ministres remerciés (quoiqu’aigris pour certains accusant ainsi « l’extrême droite » d’avoir comploté contre eux… Gageons que les Vérificateurs sauront les… conforter sur ce point…). Pendant ce temps, la Roue tourne (dirait Soljenitsyne)




Jeux de la Francophonie 2023 : nouvelle censure intégrale des médias français « de France »

[Source : cermf.org]

[Transmis par Ilyes Zouari, Président du CERMF]

Contrairement aux Jeux du Commonwealth, largement relayés par les médias britanniques, et comme pour leur dernière édition de 2019, les Jeux de la Francophonie 2023 font l’objet d’une censure totale des grands médias hexagonaux destinés à la population française, qui se démarquent ainsi de ceux des autres pays francophones du monde, y compris outre-Atlantique. Au-delà des habituels beaux discours officiels, l’hostilité des milieux politiques et médiatiques français à l’égard de la vaste francophonie ne fait désormais plus aucun doute, et va même en s’aggravant parallèlement à une fuite en avant européiste et atlantiste.

Une censure totale et systématique

Depuis leur lancement il y a presque une semaine, le 28 juillet dernier, dans un stade réunissant près de 80 000 spectateurs à Kinshasa, aujourd’hui plus grande ville francophone du monde avec ses plus de 15 millions d’habitants, les Jeux de la Francophonie 2023 n’ont toujours pas bénéficié de la moindre couverture médiatique de la part de l’ensemble des grands médias nationaux français de la télévision (TF1, France 2, France 3, M6…), de la presse écrite (Le Figaro, Le Monde, Libération, Ouest-France…) et de la radio. Des médias à ne pas confondre avec ceux essentiellement destinés à l’étranger, comme France 24, TV5, RFI ou encore le Monde Afrique, dont le contenu diffère parfois considérablement de celui destiné à la population française, victime de nombreuses censures (Jeux de la Francophonie, sommets de la Francophonie, agression et pillage rwandais de l’est de la RDC, manœuvres militaires russes en Algérie, visite de chefs d’État africains en Russie, part écrasante des pays d’Europe de l’Est dans les aides françaises au développement…).

Ainsi, et sur les quelques dizaines d’heures de journaux télévisés accumulés depuis le 28 juillet dernier, et sur les centaines d’articles publiés par les grands quotidiens nationaux, aucune seconde ni aucune ligne n’a été consacrée à ce grand événement sportif francophone international, même pour les médailles remportées par des Français. Et ce, tout comme pour la précédente édition des Jeux de la Francophonie, organisée à Abidjan en 2019. Une censure qui est donc également appliquée par les chaînes de télévision publiques et les nombreuses chaînes de radio du groupe public Radio France. Ainsi, et au lieu de couvrir le lancement des Jeux, le 28 juillet dernier, le journal de 20 h de France 2 a préféré consacrer un long reportage de 4 minutes et 18 secondes à la très « intéressante » migration des sardines en Afrique du Sud. Incroyable mais vrai. Autre exemple : deux jours plus tard, la très ancienne et célèbre émission hebdomadaire sportive, Stade 2, diffusée sur France 3, n’a daigné accorder aucune seconde à ce grand événement francophone sur les 52 minutes et 54 secondes d’antenne !

Médias, aides au développement : une incontestable volonté politique de marginaliser le monde francophone

Cette censure totale et systématique des grands événements francophones, y compris par l’ensemble des médias publics, ne peut bien évidemment se faire sans l’approbation et l’encouragement des plus hautes autorités françaises. Une attitude qui s’inscrit dans le cadre d’une volonté politique incontestable de couper le peuple français du monde francophone, menée avec acharnement par les européistes et atlantistes qui dirigent le pays depuis bientôt 20 ans. Et ce, afin de dévaloriser la France aux yeux de la population française, en lui faisant oublier son appartenance à un vaste espace linguistique (qui a d’ailleurs récemment dépassé en population l’espace hispanophone ainsi que l’ensemble Union européenne–Royaume-Uni, avec une population de 555 millions d’habitants début 2023), dans le but de lui faire accepter le maintien du pays au sein de l’Union européenne et de l’alliance atlantique (l’OTAN, que la France avait pleinement réintégrée à l’époque du président Sarkozy, qui avait ainsi effacé l’héritage du général de Gaulle). Deux ensembles présentés alors comme nécessaires, et même vitaux, pour une pauvre France qui ne pourrait rien faire « seule ». Une France qui est pourtant, en réalité, globalement bien plus puissante que la Russie, à tous les niveaux… et qui est même 26 fois plus vaste que l’Allemagne, en tenant compte de son gigantesque espace maritime, le deuxième plus grand au monde.

Ainsi, la population française ne sait pratiquement rien du monde francophone, et en particulier des pays francophones du Sud, au sujet desquels les médias français n’alimentent qu’une image terriblement négative (avec l’appui, au passage, des associations de défense des immigrés et des clandestins…), résumant ce vaste ensemble à une accumulation de misère, de désolation, d’instabilité, ou encore à une espace abritant des animaux sauvages et connaissant parfois des manifestations anti-françaises (menées par une poignée de jeunes, certes patriotes, mais totalement manipulés par des puissances étrangères, et en particulier la Russie). La population française n’a ainsi jamais droit à des images montrant le dynamisme économique de ces pays, la modernité de grandes métropoles francophones africaines, les grandes infrastructures réalisées et celles en cours… Aujourd’hui, la quasi-totalité des Français ignore jusqu’à l’existence même de la Basilique Notre-Dame de la Paix de Yamoussoukro, le plus grand édifice chrétien au monde. Une incroyable ignorance qui concerne même l’écrasante majorité des plus fervents catholiques, et en particulier au sein de la nouvelle génération, constamment tenue à l’écart du monde francophone par les médias et l’Éducation nationale française.

Mais cette hostilité politico-médiatique à l’égard de la francophonie se manifeste également à travers la répartition des aides publiques françaises au développement, qui ne bénéficient que marginalement au Monde francophone, et ce au profit des pays d’Europe de l’Est membres de l’Union européenne, qui récoltent constamment la part du lion, contrairement à toute logique économique et géopolitique. Ainsi, et à partir des dernières données disponibles auprès de la Commission européenne et de l’OCDE, la part du monde francophone n’a été que de 15,4 % du total des aides françaises au développement versées en 2021 (soit 3,5 milliards d’euros, aides bilatérales et multilatérales confondues), contre non moins de 43,3 % pour l’Union européenne (9,9 milliards), presque intégralement destinés aux 13 petits pays d’Europe de l’Est et orientale, qui ne totalisent que 114 millions d’habitants, soit quatre fois moins que l’ensemble des 27 pays francophones du Sud (près de 450 millions début de 2021).

La situation est si absurde, qu’il n’y a qu’un seul et unique pays francophone parmi les 10 premiers pays bénéficiaires des aides françaises au développement (la Côte d’Ivoire, 8e). La Pologne, premier pays bénéficiaire, a reçu 9,3 trois fois plus d’aides que le Maroc, à la population quasi égale et grand allié de la France (2,565 milliards d’euros, contre 0,277 milliard). Et la minuscule Estonie, peuplée de seulement 1,3 million d’habitants, a reçu davantage d’aides que la vaste RDC, plus grand pays francophone du monde et qui vient de dépasser les 100 millions d’habitants (156 millions d’euros contre 147 millions). Là aussi, incroyable mais vrai… et totalement occulté par les médias.

Pourtant, cette politique d’aide au développement est contraire à toute logique économique ou géopolitique. D’un point de vue économique, d’abord parce que les pays d’Europe de l’Est et orientale membres de l’Union européenne s’orientent principalement et historiquement vers l’Allemagne, qui arrive très largement en tête des pays fournisseurs de la zone, avec une part de marché d’environ 20 % chaque année (19,5 % en 2019), contre toujours moins de 4 % pour la France, dont les aides massives reviennent donc quasiment à subventionner les exportations allemandes. Une politique que l’on pourrait résumer par la célèbre expression « travailler pour le roi de Prusse »…

Ensuite, parce que toutes les études économiques démontrent que les échanges peuvent être bien plus importants entre pays et peuples partageant une même langue. À ce sujet, un seul exemple suffit à prouver l’impact économique du lien linguistique : les touristes québécois sont proportionnellement quatre fois plus nombreux que les touristes américains à venir chaque année en France… et à y dépenser. En d’autres termes, toute richesse générée dans un pays francophone au profit de l’économie locale finit par être intégrée en bonne partie au circuit économique d’autres pays francophones, et ce, en vertu d’un mécanisme semblable à celui des vases communicants. D’où le concept de « zone de coprospérité », qui est d’ailleurs une des traductions possibles du terme Commonwealth. Ce lien linguistique explique également en bonne partie la position globalement encore assez bonne de la France en Afrique francophone (Maghreb inclus), dont elle demeure le second fournisseur en dépit de son manque d’intérêt, avec une part de marché globale estimée à 11,5 % en 2019, derrière la Chine, 15,6 %. Une part largement supérieure à celle de l’Allemagne, estimée à 3,9 %, et qui arrive même derrière l’Espagne (7,3 % et troisième fournisseur), l’Italie et les États-Unis (5,5 % respectivement).

Enfin, parce que c’est dans cette même Afrique francophone qu’il convient d’investir massivement, afin de tirer pleinement profit des opportunités et du dynamisme que l’on trouve dans ce vaste ensemble de 25 pays, partie globalement la plus dynamique économiquement du continent (l’Afrique subsaharienne francophone, composée de 22 pays, ayant notamment réalisé en 2022 les meilleures performances économiques pour la neuvième année consécutive et la dixième fois en onze ans, affichant ainsi une croissance annuelle de 3,5 % en moyenne sur la décennie 2013-2022 — et même 4,0 % hors cas très particulier de la Guinée équatoriale, contre seulement 2,2 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne). Mais aussi la partie la moins endettée, la plus stable et la moins touchée par l’inflation et les violences sociales (criminalité, homicides, conflits interethniques, guerres civiles…).

Et pour ce qui est du niveau géopolitique, justement, le caractère irrationnel de la politique française d’aide au développement s’explique également par le fait que l’écrasante majorité des pays de l’UE, malgré les aides massives versées chaque année par le contribuable français, vote régulièrement contre les positions de la France au sein des grandes instances internationales, au profit des États-Unis (auprès desquels ils se fournissent d’ailleurs presque exclusivement en matière d’armements lourds, alors que les richissimes pays du Golfe et les grandes puissances émergentes préfèrent souvent acheter du matériel militaire français…).

Ainsi, et à partir du moment que la doctrine de la politique étrangère de la France semble être désormais de travailler et de s’épuiser financièrement au service des intérêts économiques allemands et des intérêts géopolitico-militaires des États-Unis, il ne faut donc guère s’étonner de la voir perdre de son prestige et de son influence à l’international, et notamment dans les pays francophones du continent africain, au profit de diverses puissances étrangères, bien heureuses de profiter d’une telle inconscience.

Victimes d’un environnement politico-médiatique incontestablement hostile en France, nos frères francophones du reste du monde, du Québec au Pacifique, et au nom de leurs propres intérêts, gagneraient à se faire davantage entendre, à se décomplexer et à ne plus hésiter à demander de claires explications à leurs confrères et homologues de France, en cas de double discours et d’attitude jugée néfaste au monde francophone, et donc aux intérêts de l’ensemble des pays et peuples francophones (dont le peuple français lui-même…).




La « palestinisation » du monde à l’ère de la surveillance généralisée

La Palestine est une présence fantomatique dans les couloirs de notre imaginaire, un rappel insidieux du malheur qui nous guette tous. On l’oublie, mais elle ne nous oublie pas.

[Source : jeuneafrique.com]

[Illustration : Un militaire des forces israéliennes à Jérusalem-Est, le 10 mai 2023, pendant la destruction de la maison d’une famille palestinienne.
© Mostafa Alkharouf/Anadolu Agency via AFP]

Par Umar Timol
Poète et photographe mauricien

Le conflit israélo-palestinien. On s’en lasse au bout d’un moment, n’est-ce pas ? On nous en rebat les oreilles depuis des décennies. C’est une guerre ancestrale, religieuse. Une histoire sans fin. Elle est complexe. On n’y comprend pas grand-chose. On ne parviendra jamais, de toute façon, à établir la paix. Il y a d’autres urgences. D’autres priorités. L’économie est en ruines. Le monde est en feu. Et pourtant.

La Palestine est semblable à un fantôme qui a choisi de nous hanter, de déranger notre quiétude. On l’oublie, comme ces remords épuisants qu’on enfouit trop facilement dans les archives poussiéreuses de notre mémoire. Mais elle est une présence fantomatique dans les couloirs de notre imaginaire, un rappel insidieux du malheur qui nous guette tous. On l’oublie, mais elle ne nous oublie pas. Car elle est désormais notre destinée.

« Capitalisme transnational »

Dans un livre important, « War Against the People: Israel, the Palestinians, and Global Pacification » (Pluto Press), l’anthropologue israélien Jeff Halper met en lumière l’impunité dont jouit Israël, un pays qui pratique aujourd’hui ouvertement l’apartheid1 et qui soumet les Palestiniens à des atrocités quotidiennes. Est-ce dû à la culpabilité occidentale, liée à l’Holocauste ? Ou à la puissance du lobby sioniste, tel que l’Aipac2, qui pèse de tout son poids sur la politique étrangère des États-Unis au Moyen-Orient ? Ou tout simplement à de l’indifférence ?

L’hypothèse, très convaincante, de l’universitaire, étayée par des faits, est que de nombreux pays accordent leur soutien inconditionnel à Israël parce que ce pays est aujourd’hui au cœur de l’industrie de la « pacification mondiale », c’est-à-dire l’utilisation des technologies de la surveillance et de la force militaire pour exercer un contrôle sur les populations afin de perpétuer le « capitalisme transnational ». Il note qu’« Israël entretient des relations diplomatiques avec 157 pays, et pratiquement tous les accords et protocoles qu’Israël a signés avec eux contiennent des composantes militaires et de sécurité »3.

L’occupation des terres palestiniennes est ainsi loin d’être un problème, car « l’Occupation représente une ressource pour Israël à deux égards : économiquement, elle fournit un terrain d’essai pour le développement d’armes, de systèmes de sécurité, de modèles de contrôle de la population et de tactiques sans lesquels Israël ne pourrait pas rivaliser sur les marchés internationaux de l’armement et de la sécurité. Mais tout aussi important, le fait d’être une grande puissance militaire servant d’autres militaires et services de sécurité dans le monde entier confère à Israël un statut international parmi les hégémonies mondiales qu’il n’aurait pas autrement. »4

Israël n’a donc aucun intérêt à trouver une solution au problème palestinien. Au contraire, il doit veiller à ce qu’il perdure. Il en va de sa survie.

« Guerres de sécurisation »

Le capitalisme mondial, sous le poids de ses contradictions et de ses excès, est en train d’imploser. Les inégalités entre ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien ne cessent de croître. Les peuples ont soif et faim, ils crient, ils hurlent, ils sont révoltés, ils exigent des alternatives, ils réclament un monde différent. Face à cette montée des revendications qui ébranlent les fondements de leur pouvoir, les classes dirigeantes ont recours à des « guerres de sécurisation » (securocratic warfare). Tous les moyens sont bons pour pouvoir maîtriser les velléités révolutionnaires des contestataires. Et Israël fournit les outils indispensables à cette lutte menée par les structures oligarchiques contre « les damnés de la terre », pour reprendre les mots de Fanon.

Ce sont des équipements technologiques hyper sophistiqués (drones d’espionnage, satellites, robots, missiles, l’exemple le plus connu étant le logiciel espion Pegasus, qui a été utilisé par plus de vingt pays contre des journalistes, activistes des droits humains, leaders religieux, etc.), mais aussi des méthodes avérées, un « Matrix of control » (« il s’agit d’une série de mécanismes imbriqués, dont seulement quelques-uns nécessitent une occupation physique du territoire, qui permettent à Israël de contrôler tous les aspects de la vie palestinienne dans les territoires occupés »5, qui permet, selon Halper, de réaliser le fantasme des structures de domination qui est de « pouvoir exercer un contrôle biopolitique total ».6

Selon le journaliste Jonathan Cook, « si cet avenir dystopique continue de se déployer, New York, Londres, Berlin et Paris ressembleront de plus en plus à Naplouse, Hébron, Jérusalem-Est et Gaza. Et nous finirons tous par comprendre ce que signifie vivre dans un État de surveillance engagé dans une cyberguerre contre ceux sur lesquels il règne »7.

D’où la palestinisation du monde. Le corps palestinien est dans un sens devenu un corps universel. Ce corps qu’on surveille, qu’on épie, qu’on dompte, qu’on enferme, qu’on disloque, qu’on manipule, ce corps dont l’altérité est nécessairement subversive, ce corps qui est une menace, ce corps qui rend impossible le projet colonial, la subjugation économique, ce corps palestinien est le nôtre. Le projet de domination est quasi universel. Ce n’est qu’une question de degrés. Peu importe où vous habitez. Les logiques sont les mêmes. À chaque fois que le souffle d’un Palestinien s’éteint, c’est le souffle du monde, de notre monde qui s’éteint.

N’oublions cependant pas que les fantômes ne meurent jamais.

[Voir aussi :
Une enquête de l’Associated Press met la lumière sur l’usage des technologies anti-Covid à des fins de surveillance
Surveillance numérique des populations : vers un « crédit social » en Europe ?
La surveillance biométrique médicale commence à faire son chemin dans les voitures
État 2022 de la surveillance de masse aux USA
La surveillance numérique – le vrai motif derrière la pression pour vacciner les enfants
Le nouveau monde orwellien, basé sur le contrôle et la surveillance
Surveillance, numérisation et traçage permanent
5G, surveillance, dépopulation, bitcoins, nano-puces — La carotte et le bâton ou le Meilleur des mondes offert par Bill Gates et Big Telecom]





Qu’ils mangent des insectes ! Remettre en question la réinitialisation de l’alimentation par les entreprises du WEF

[Source : off-guardian.org]

Par Colin Todhunter

Le modèle agroalimentaire mondialisé actuel repose sur des politiques commerciales injustes, sur l’effet de levier de la dette souveraine, sur les déplacements de population et sur la dépossession des terres. Il alimente la monoculture de produits de base et l’insécurité alimentaire, ainsi que la dégradation des sols et de l’environnement.

Il est responsable de l’augmentation du nombre de maladies, de régimes alimentaires pauvres en nutriments, de la réduction de la gamme des cultures vivrières, des pénuries d’eau, des ruissellements de produits chimiques, de l’endettement croissant des agriculteurs, de l’affaiblissement et de la destruction des communautés locales et de l’éradication de la biodiversité.

Le modèle repose sur un paradigme politique qui privilégie l’urbanisation, les marchés mondiaux, les longues chaînes d’approvisionnement, les intrants propriétaires externes, les aliments hautement transformés et la dépendance à l’égard du marché (des entreprises) au détriment des communautés rurales, des petites entreprises indépendantes et des petites exploitations agricoles, des marchés locaux, des chaînes d’approvisionnement courtes, des ressources de l’exploitation, des cultures agroécologiques diversifiées, des régimes alimentaires riches en éléments nutritifs et de la souveraineté alimentaire.

Il est clair que la manière dont nous produisons et consommons actuellement nos aliments pose d’énormes problèmes environnementaux, sociaux et sanitaires et qu’un changement de paradigme s’impose.

C’est pourquoi certains optimistes — ou ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités — auraient pu espérer de véritables solutions aux problèmes et aux défis décrits ci-dessus lors de la deuxième édition du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires (UNFSS) qui s’est déroulée la semaine dernière à Rome.

L’UNFSS a déclaré qu’il visait à fournir les dernières approches scientifiques basées sur des preuves provenant du monde entier, à lancer une série de nouveaux engagements par le biais de coalitions d’action et à mobiliser de nouveaux financements et partenariats. Ces « coalitions d’action » s’articulent autour de la mise en œuvre d’une « transition alimentaire » plus durable, plus efficace et plus respectueuse de l’environnement.

Fondé sur un partenariat entre les Nations unies et le Forum économique mondial (FEM), l’UNFSS est toutefois influencé de manière disproportionnée par les entreprises, manque de transparence et de responsabilité et détourne l’énergie et les ressources financières des véritables solutions nécessaires pour lutter contre les multiples crises de la faim, de l’environnement et de la santé.

Selon un article paru récemment sur le site web The Canary, les principales initiatives multipartites (MSI) présentes au sommet 2023 comprennent le WEF, le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale, l’EAT (Forum EAT, Fondation EAT et Commission EAT-Lancet sur les systèmes alimentaires sains et durables), le World Business Council on Sustainable Development [Conseil mondial des entreprises pour le développement durable] et l’Alliance for a Green Revolution in Africa [Alliance pour une révolution verte en Afrique].

Les entreprises mondiales du secteur agroalimentaire, dont Coca-Cola, Danone, Kelloggs, Nestlé, PepsiCo, Tyson Foods, Unilever, Bayer et Syngenta, étaient également présentes en force, de même que la banque néerlandaise Rabobank, la fondation Mastercard, la fondation Bill et Melinda Gates et la fondation Rockefeller.

Dans le cadre de son « partenariat stratégique » avec l’ONU, le WEF considère que les MSI sont essentielles à la réalisation de sa vision d’une « grande réinitialisation » — en l’occurrence, une transition alimentaire. Le sommet comprend une puissante alliance d’entreprises mondiales, de fondations influentes et de pays riches qui tentent de s’approprier le récit de la « transformation des systèmes alimentaires ». Ces intérêts visent à renforcer la concentration des entreprises et l’influence de l’agro-industrie sur les institutions publiques.

Hannah Sharland, l’auteur de l’article paru dans The Canary, écrit :

« … l’ONU donne sciemment aux entreprises qui parrainent la destruction de la planète une place de choix à la table des négociations. Ce sont précisément ces entreprises qui déterminent déjà l’état des systèmes alimentaires mondiaux ».

Elle conclut que les solutions à une crise mondiale en plein essor ne peuvent être trouvées dans le système capitaliste d’entreprise qui l’a fabriquée.

Lors d’une conférence de presse tenue le 17 juillet 2023, les représentants de la Réponse autonome des peuples à l’UNFSS ont souligné la nécessité d’actions urgentes et coordonnées pour lutter contre la faim dans le monde. La réponse a pris la forme d’une déclaration des représentants des mouvements pour la justice alimentaire, des organisations de petits producteurs alimentaires et des peuples autochtones.

La déclaration dénonce l’approche des Nations unies. Saúl Vicente, du Conseil international des traités indiens, a déclaré que les organisateurs du sommet cherchaient à vendre leur projet industriel et d’entreprise comme une « transformation ».

Les mouvements et organisations qui s’opposent au sommet appellent à un abandon rapide des modèles industriels pilotés par les entreprises au profit de systèmes alimentaires biodiversifiés, agroécologiques et gérés par les communautés, qui privilégient l’intérêt public par rapport à la recherche du profit. Cela implique de garantir les droits des peuples à accéder à la terre et aux ressources productives et à les contrôler, tout en promouvant la production agroécologique et les semences paysannes.

La réponse au sommet ajoute que, malgré la reconnaissance croissante de l’échec des systèmes alimentaires industriels sur tant de fronts, l’agrobusiness et les entreprises alimentaires continuent d’essayer de maintenir leur contrôle. Elles déploient la numérisation, l’intelligence artificielle et d’autres technologies de l’information et de la communication pour promouvoir une nouvelle vague de dépendance ou de déplacement des agriculteurs, d’accaparement des ressources, d’extraction des richesses et d’exploitation de la main-d’œuvre, et pour restructurer les systèmes alimentaires vers une plus grande concentration du pouvoir et des chaînes de valeur toujours plus mondialisées.

Shalmali Guttal, de Focus on the Global South [Focus sur le Sud global], explique :

«… des personnes du monde entier ont présenté des stratégies concrètes et efficaces… la souveraineté alimentaire, l’agroécologie, la revitalisation de la biodiversité, les marchés territoriaux et l’économie solidaire. Les preuves sont accablantes : les solutions conçues par les petits producteurs de denrées alimentaires et les peuples autochtones non seulement nourrissent le monde, mais font également progresser l’égalité des sexes, la justice sociale et économique, l’autonomisation des jeunes, les droits des travailleurs et une véritable résilience face aux crises ».

Guttal demande « pourquoi les décideurs politiques n’écoutent-ils pas cela et ne fournissent-ils pas un soutien adéquat ? »

La réponse est simple. L’ONU s’est ralliée au WEF et aux géants de l’agroalimentaire et du Big Data, qui n’ont pas de temps à consacrer à la gouvernance démocratique.

Un nouveau rapport de FIAN International a été publié parallèlement à la déclaration de la Réponse autonome des peuples. Le rapport — Food Systems Transformation — In which direction ? [Transformation des systèmes alimentaires – Dans quelle direction ?] — appelle à une révision urgente de l’architecture de la gouvernance alimentaire mondiale afin de garantir une prise de décision qui donne la priorité au bien public et au droit à l’alimentation pour tous.

Sofia Monsalve, secrétaire générale de FIAN International, déclare :

« La principale pierre d’achoppement à l’adoption de mesures efficaces en faveur de systèmes alimentaires plus résilients, diversifiés, localisés et agroécologiques est constituée par les intérêts économiques de ceux qui font progresser les systèmes alimentaires industriels pilotés par les entreprises et qui en tirent profit. »

Ces intérêts promeuvent le multipartenariat : un processus qui implique que les entreprises, leurs groupes de façade et leurs armées de lobbyistes cooptent les organismes publics pour qu’ils agissent en leur nom au nom de « l’alimentation du monde » et de la « durabilité ».

Un processus qui place de puissants intérêts privés sur le siège conducteur, orientant les décideurs politiques pour faciliter les besoins des entreprises tout en mettant de côté les fortes préoccupations et les solutions avancées par de nombreuses organisations de la société civile, de petits producteurs alimentaires et de travailleurs, de peuples indigènes ainsi que d’éminents universitaires.

Les entreprises mêmes qui sont responsables des problèmes du système alimentaire actuel. Elles proposent toujours la même chose, cette fois dans un emballage biosynthétique, génétiquement modifié, mangeur d’insectes, écomoderniste et faussement vert (voir l’article en ligne « From net zero to glyphosate : agritech’s greenwashed corporate power grab » [Du « net zero » au glyphosate : la prise de pouvoir de l’entreprise agritech par l’écoblanchiment]).

Alors que plus de 800 millions de personnes se couchent le ventre vide sous le régime alimentaire actuel, ces entreprises et leurs riches investisseurs continuent à rechercher toujours plus de profit et de contrôle. Le système économique garantit qu’ils ne sont pas motivés par la justice alimentaire ou toute autre forme de justice. Ils sont contraints de maximiser leurs profits, notamment en attribuant une valeur marchande à tous les aspects de la nature et des pratiques sociales, qu’il s’agisse de connaissances, de terres, de données, d’eau, de semences ou de systèmes d’échange de ressources.

En s’assurant habilement (et cyniquement) que les besoins des marchés mondiaux (c’est-à-dire les besoins des chaînes d’approvisionnement des entreprises et leurs stratégies de recherche de profit) sont devenus synonymes des besoins de l’agriculture moderne, ces entreprises se sont assuré un paradigme politique hégémonique et intéressé parmi les décideurs, qui est profondément ancré dans les esprits.

C’est pour cette raison que la réponse autonome des peuples à l’UNFSS appelle à une mobilisation de masse pour défier le pouvoir des grandes entreprises :

« [Ce pouvoir] doit être démantelé afin que le bien commun soit privilégié par rapport aux intérêts des entreprises. Il est temps de relier nos luttes et de lutter ensemble pour un monde meilleur fondé sur le respect mutuel, la justice sociale, l’équité, la solidarité et l’harmonie avec notre mère la Terre ».

La tâche peut sembler ardue, surtout si l’on considère la financiarisation du secteur agricole et alimentaire qui s’est développée parallèlement à l’agenda néolibéral et à la financiarisation générale de l’économie mondiale. Cela signifie que des entreprises extrêmement puissantes comme BlackRock — qui détient des parts dans un certain nombre des plus grandes entreprises agroalimentaires du monde — ont tout intérêt à consolider le système existant.

Mais l’espoir prévaut. En 2021, le groupe ETC et le groupe international d’experts sur les systèmes alimentaires durables ont publié le rapport A Long Food Movement : Transformer les systèmes alimentaires d’ici 2045. Ce rapport appelle les organisations de base, les ONG internationales, les groupes d’agriculteurs et de pêcheurs, les coopératives et les syndicats à collaborer plus étroitement pour transformer les flux financiers et les systèmes alimentaires de fond en comble.

L’auteur principal du rapport, Pat Mooney, affirme que la société civile peut lutter et développer des systèmes de production agroécologiques sains et équitables, construire des chaînes d’approvisionnement courtes (basées sur la communauté) et restructurer et démocratiser les structures de gouvernance.




Enfer, entre ciel et terre — La véritable histoire des Blancs en Afrique du Sud

[Source : @didi18]






J’ai une question à poser au peuple de France !

[Source : place-armes.fr]

Par Jean Pierre Fabre-Bernadac

Il s’appelait Nahel, il habitait Nanterre dans les Hauts de Seine, il a été tué dans sa ville par un policier alors qu’il venait de commettre un refus d’obtempérer. La voiture qu’il conduisait sans permis (il n’avait que 17 ans), une Mercedes de grand luxe possédait une plaque polonaise et lui avait été prêtée par un « ami ».

À cette occasion Kylian Mbappé indiqua sur Twitter, suite à la mort de ce « petit ange »… « J’ai mal à ma France ». La sphère politico-médiatique à l’unisson, des artistes aux footballeurs, se mit en ébullition et déversa sa haine envers la police. La marche blanche après son décès fut relayée en direct sur toutes les chaînes d’info pendant des heures. Lors de celles-ci sa mère se positionna sur un camion en gesticulant et en rythmant les cris, « la police tue » « la police est raciste », auprès des 5000 participants. Quant aux députés, la « Macronie » leur imposa pour ce petit caïd une minute de silence.

Les incidents qui s’en suivirent gagnèrent rapidement en intensité et une partie de la France se mit à flamber. En six nuits d’émeutes, le ministère de l’Intérieur comptabilisa 5 660 véhicules incendiés, près de 1 059 bâtiments brûlés ou dégradés, 254 attaques de commissariats ou de gendarmeries et plus de 720 membres des forces de l’ordre blessés, ainsi que 35 sapeurs-pompiers. Le total des dégâts se chiffra à 650 millions.

Il s’appelait Enzo, il habitait La Haye-Malherbe dans l’Eure(([1] https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/eure/louviers/poignarde-a-15-ans-pour-un-simple-regard-quelle-rage-il-faut-avoir-pour-faire-ca-2817860.html)), il n’avait que quinze ans. Il se rendait avec sa petite amie au stade de foot de son village quand il croisa deux adolescents en voiture dont le conducteur n’avait pas le permis. Une altercation pour un « mauvais regard » éclata, Enzo fut grièvement blessé d’un coup de couteau, il réussit à se trainer jusqu’à la caserne des pompiers située à 100 mètres avant de mourir.

Pourquoi périr pour un simple « mauvais regard » comme le rapportèrent le maire du village, les enquêteurs et la procureure ? Le « nouvel Obs » nous l’explique en précisant qu’un mauvais regard est un code particulier qui appartient à certaines cultures. Lesquelles ? Le quotidien reste muet sur cette question.

J’ai essayé de savoir si Kylian Mbappé avait, là aussi, eu mal à sa France, mais je n’ai rien trouvé sur Tweeter. J’ai cherché à m’informer, malgré le peu de commentaires, sur les suites de cette agression. Ses parents avaient-ils violemment manifesté après le meurtre ? Et ce dernier avait-il engendré des débordements ? Mais rien, ni violence, ni voiture brûlée, ni vitrine brisée, le seul moment fort fut une paisible marche en sa mémoire. Une marche blanche qui ne fit pas la une de l’actualité. Une marche blanche où la mère d’Enzo, ne fit pas pétarader une petite cylindrée en mémoire de son fils, fan de moto, comme le fit la mère de Nahel. Une marche blanche ou le silence était de mise et où aucun participant ne se permit de faire d’amalgame avec certaines racailles.

D’ailleurs combien de personnes en France eurent connaissance de cette tragédie ? Il fallait arpenter les médias avec zèle pour découvrir ce drame. Alors une question évidente se pose : pourquoi ce : deux poids deux mesures chez les politiques, dans les médias et même chez les célébrités ? Pourquoi pour l’un pleurer de rage et en faire l’affaire de l’année et pourquoi pour l’autre l’ignorer comme un banal fait divers ?

La réponse est évidente, parce que vous français n’avez pas eu le courage de témoigner en clamant qu’Enzo valait bien Nahel ! (et je me mets bien volontiers dans le lot, même si…)

Parce que vous n’avez pas eu la volonté d’aller devant les médias pour leur crier : « votre silence est ignoble ». Parce que vous n’avez ni interpellé le Président de la République, ni les ministres pour les interroger sur leur non-dit face à la mort de l’adolescent. Parce que vous n’avez pas osé vous indigner de cette minute de silence à l’Assemblée Nationale pour un « jeune » qui avait eu affaire à la justice alors que des dizaines de soldats, morts pour la patrie en Afghanistan ou en Afrique, n’ont pas eu cet honneur. Parce que vous avez eu peur de manifester votre nausée devant un tel crime. Parce que tout simplement vous avez eu peur de vous faire remarquer en expliquant qu’un des nôtres vaut bien un des leurs !

En fermant les yeux vous avez remplacé le courage d’une nation qui engendra les poilus de 1915 par la lâcheté en 2023 d’une majorité silencieuse doutant d’elle-même.

Les Romains dans l’antiquité expliquaient : « Le courage augmente en osant et la peur en hésitant », les Français d’aujourd’hui par leurs faiblesses parviennent à renverser cette citation.

Ce qui est incompréhensible c’est que les gens qui pensent « français d’abord » sont majoritaires, mais n’osent pas s’exprimer pour ne pas être traités d’« extrême droite » !

Enfin pour conclure j’aimerais mettre en garde nos concitoyens en citant Machiavel :

« Celui qui contrôle la peur des gens devient le maître de leurs âmes. ».

Attention peuple de France à ne pas perdre votre âme en ajoutant à votre peur votre propre déshonneur !

Jean Pierre Fabre-Bernadac
(Président de « Place d’Armes »)




Sommet Russie-Afrique 2023

[Illustration : image : TASS]

Par Oleg Nesterenko
Président du CCIE www.c-cie.eu
Spécialiste de la Russie et de l’Afrique

Malgré la pression antirusse sans précédent de l’Occident collectif américano-centrique sur les pays du continent africain depuis le début de la guerre en Ukraine et jusqu’à ce jour, cette initiative s’est avérée un grand échec.

Ni les menaces directes et voilées, ni les offres d’alternatives alléchantes contre l’abandon du vecteur du développement pro-russe n’ont réussi à briser la « résistance » africaine. Les faits sont têtus : la majorité écrasante des pays du continent noir participent au sommet « Russie-Afrique 2023 » organisé par Moscou.

Pourquoi ?

Il est incontestable que le camp occidental est, financièrement, bien plus riche que la Russie et, théoriquement, en mesure d’offrir aux pays africains des perspectives financières et économiques bien plus attractives. Mais, l’effondrement quasi complet de l’action occidentale de ce jour est directement associé à la mémoire historique de l’Afrique.

La mémoire qui persiste malgré les grands efforts déployés par la vieille Europe ces dernières années pour nuancer les réalités du passé : d’un côté, les Africains sont parfaitement conscients des résultats finaux de la coopération avec les anciennes puissances coloniales et vers où elle les a conduites ; de l’autre côté, ils se souviennent toujours de la coopération avec la Russie, encore de l’époque soviétique, dont les résultats restent tangibles.

L’Afrique dispose d’éléments concrets à comparer, dans lesquels la Russie dispose de sérieux dividendes historiques incontestables. C’est pourquoi les efforts sans précédent du camp occidental pour discréditer la Russie aux yeux de la communauté africaine ne peuvent être couronnés de succès.

Cet atout historique dans les relations russo-africaines est également renforcé par un élément fédérateur fondamental supplémentaire : à l’instar du continent africain, la Fédération de Russie a également une importante expérience directe amère de la coopération avec l’Occident, dont le modèle économique par rapport au monde non occidental a toujours été et reste un modèle d’exploitation. Les Russes savent exactement par leur propre expérience ce que les Africains ont subi et continuent à subir.

Aujourd’hui, de même qu’autrefois, l’Occident américano-centrique n’offre aucune forme de coopération aux partenaires africains basée sur une parité et égalité réelle, mais seulement l’extension d’un modèle relationnel déjà connu et qui ne représente pour toutes les nations africaines qu’une expérience peu enviable de l’ère postcoloniale.

La Fédération de Russie, de son côté, propose un dialogue parfaitement égalitaire et mutuellement bénéfique dans la pratique et non pas seulement dans les paroles et déclarations.

L’un des piliers de la politique étrangère russe à l’égard du continent africain est que l’Afrique doit résoudre ses problèmes systémiques sur la base de ses propres structures et méthodes financières et politiques adaptées aux spécificités des sociétés et des cultures du continent africain. Avec l’effondrement du système colonial et l’indépendance, des structures politiques et financières, des réseaux d’interaction internationaux et des méthodes de type européen et sous le contrôle occidental de ces derniers se sont imposés sur le continent. Les structures, les réseaux et les méthodes sont extrêmement inadaptés aux spécificités africaines. Plus d’un demi-siècle d’histoire contemporaine a démontré leur échec absolu.

Bien sûr, purement économiquement, la Fédération de Russie sur le continent africain pèse beaucoup moins que les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne ou la Chine. Mais la Russie a des choses à offrir. Et ses propositions sont de nature existentielle pour l’avenir de l’Afrique. Il s’agit, d’une part, de la participation au renforcement et à la stabilisation de la sécurité sur le continent, y compris de la sécurité financière et alimentaire ; et, d’autre part, du transfert de technologies. Transfert de technologies dans divers domaines, comme dans l’énergie nucléaire, où la Russie est le leader mondial, et qui ont la capacité de changer la face de l’Afrique.

À l’avenir, la croissance de la population mondiale se fera principalement via le continent africain. Toutes les tendances démographiques le démontrent. Dans la seconde moitié du siècle en cours, chaque troisième ou quatrième habitant de la terre naîtra sur le continent africain, et la Russie ne peut que s’intéresser au développement maximal des relations bilatérales avec les pays africains. L’objectif du forum « Russie-Afrique 2023 » est d’élargir le vecteur de la coopération russo-africaine et de désigner le plan de son développement à long terme.




Le multiplicateur de propagande

[Source : Bruno Berthez]

En France de mon temps il existait une autre grande agence de presse, c’était l’ACP dont je fus co-propriétaire quelque temps en association avec le Groupe Maxwell. L’ACP fournissait de nombreux journaux de province, elle a disparu maintenant.

De petites maisons font dans certains domaines office d’Agence de presse, comme le prestigieux BQ, Berard Quelin. L’AGEFI faisait partiellement office d’Agence de presse, elle portait le nom d’Agence.

Lisez ce dossier et faites-le lire.

Bruno Berthez


C’est l’un des aspects les plus importants de notre système médiatique, et pourtant peu connu du public : la majeure partie de la couverture de l’actualité internationale dans les médias occidentaux est assurée par seulement trois agences de presse mondiales basées à New York, Londres et Paris.

Le rôle clé joué par ces agences signifie que les médias occidentaux traitent souvent des mêmes sujets, même en utilisant la même formulation.

De plus, les gouvernements, les militaires et les services de renseignement utilisent ces agences de presse mondiales comme multiplicateurs pour diffuser leurs messages dans le monde entier.

Une étude de la couverture de la guerre en Syrie par neuf grands journaux européens illustre clairement ces problèmes : 78 % de tous les articles étaient basés en tout ou en partie sur des rapports d’agence, mais 0 % sur des recherches d’investigation propre.

De plus, 82 % de tous les articles d’opinion et interviews étaient en faveur d’une intervention des États-Unis et de l’OTAN, tandis que la propagande était attribuée exclusivement à la partie opposée.


Le multiplicateur de propagande :
Comment les agences de presse mondiales et
les médias occidentaux rendent compte de la géopolitique

Une étude de Swiss Propaganda Research

2016/2019

« Par conséquent, vous devez toujours vous demander : pourquoi est-ce que j’obtiens cette information spécifique, sous cette forme spécifique, à ce moment précis ?
En fin de compte, ce sont toujours des questions sur le pouvoir. »(*)

Dr Konrad Hummler

  1. Partie 1 : Le multiplicateur de propagande

Introduction : « quelque chose d’étrange »

« Comment le journal sait-il ce qu’il sait ? » La réponse à cette question risque de surprendre certains lecteurs de journaux : « La principale source d’information, ce sont les articles des agences de presse. Les agences de presse au fonctionnement presque anonyme sont en quelque sorte la clé des événements mondiaux. »

Comment s’appellent ces agences, comment fonctionnent-elles et qui les finance ?

Pour juger de la qualité de l’information sur les événements en Orient et en Occident, il faut connaître les réponses à ces questions. (Höhne 1977, p. 11)

Un chercheur suisse en médias souligne : « Les agences de presse sont les plus importants fournisseurs de matériel pour les médias de masse. Aucun média quotidien ne peut s’en passer. » Donc les agences de presse influencent notre image du monde ; surtout, nous apprenons à connaître ce qu’elles ont choisi. (Blum 1995, p. 9)

Au vu de leur importance essentielle, il est d’autant plus étonnant que ces agences soient à peine connues du public : « Une grande partie de la société ignore que les agences de presse existent… En fait, elles jouent un rôle extrêmement important sur le marché des médias. Mais malgré cette grande importance, peu d’attention leur a été accordée dans le passé. » (Schulten-Jaspers 2013, p. 13)

Même le directeur d’une agence de presse a noté : « Il y a quelque chose d’étrange dans les agences de presse. Ils sont peu connus du public. Contrairement à un journal, leur activité n’est pas tellement sous les projecteurs, mais ils peuvent toujours être trouvés à la source de l’histoire. (Segbers 2007, p. 9)

« Le centre nerveux invisible du système médiatique »

Alors, comment s’appellent ces agences qui sont « toujours à la source de l’histoire » ? Il ne reste plus que trois agences de presse mondiales :

  1. L’American Associated Press (AP) avec plus de 4000 employés dans le monde. L’AP appartient à des sociétés de médias américaines et a son principal bureau de rédaction à New York. AP news est utilisé par environ 12 000 médias internationaux, touchant chaque jour plus de la moitié de la population mondiale.
  2. L’Agence France-Presse (AFP) française quasi gouvernementale basée à Paris et comptant environ 4000 employés. L’AFP envoie chaque jour plus de 3000 récits et photos aux médias du monde entier.
  3. L’agence britannique Reuters à Londres, qui est une propriété privée et emploie un peu plus de 3000 personnes. Reuters a été acquis en 2008 par l’entrepreneur canadien des médias Thomson — l’une des 25 personnes les plus riches du monde — et a fusionné avec Thomson Reuters, dont le siège est à New York.

En outre, de nombreux pays gèrent leurs propres agences de presse. Il s’agit, par exemple, de la DPA allemande, de l’APA autrichienne et de la SDA suisse. Cependant, lorsqu’il s’agit d’actualités internationales, les agences nationales s’appuient généralement sur les trois agences mondiales et se contentent de copier et de traduire leurs rapports.

Figure 1 : Les trois agences de presse mondiales Reuters, AFP et AP,
et les trois agences nationales des pays germanophones
Autriche (APA), Allemagne (DPA) et Suisse (SDA).

Wolfgang Vyslozil, ancien directeur général de l’APA autrichienne, a décrit le rôle clé des agences de presse en ces termes : « Les agences de presse sont rarement aux yeux du public. Pourtant, ils sont l’un des types de médias les plus influents et en même temps l’un des moins connus. Ce sont des institutions clés d’une importance considérable pour tout système médiatique. Ils sont le centre névralgique invisible qui relie toutes les parties de ce système. » (Segbers 2007, p.10)

Petite abréviation, grand effet

Cependant, il y a une raison simple pour laquelle les agences mondiales, malgré leur importance, sont pratiquement inconnues du grand public. Pour citer un professeur de médias suisse : « La radio et la télévision ne nomment généralement pas leurs sources, et seuls les spécialistes peuvent déchiffrer les références dans les magazines. » (Blum 1995, p. 9)

Le motif de cette discrétion, cependant, devrait être clair : les médias ne tiennent pas particulièrement à faire savoir aux lecteurs qu’ils n’ont pas fait eux-mêmes des recherches sur la plupart de leurs contributions.

La figure suivante montre quelques exemples d’étiquetage à la source dans des journaux européens populaires. À côté des abréviations de l’agence, nous trouvons les initiales des éditeurs qui ont édité le rapport de l’agence respective.

Figure 2 : Les agences de presse comme sources dans les articles de journaux

De temps en temps, les journaux utilisent du matériel d’agence, mais ne l’étiquettent pas du tout. Une étude de 2011 de l’Institut suisse de recherche sur la sphère publique et la société de l’Université de Zurich est parvenue aux conclusions suivantes (OFEG 2011) :

« Les contributions de l’agence sont exploitées intégralement sans les étiqueter, ou elles sont partiellement réécrites pour les faire apparaître comme une contribution éditoriale. De plus, il existe une pratique consistant à “pimenter” les rapports d’agence sans effort : par exemple, les rapports d’agence non publiés sont enrichis d’images et de graphiques et présentés sous forme d’articles complets. »

Les agences jouent un rôle de premier plan non seulement dans la presse, mais aussi dans la radiodiffusion privée et publique. Ceci est confirmé par Volker Braeutigam, qui a travaillé pendant dix ans pour le radiodiffuseur public allemand ARD et voit d’un œil critique la domination de ces agences :

« Un problème fondamental est que la rédaction de l’ARD tire ses informations principalement de trois sources : les agences de presse DPA/AP, Reuters et AFP : une allemande/américaine, une britannique et une française. Le monteur travaillant sur un sujet d’actualité n’a qu’à sélectionner sur l’écran quelques passages de texte qu’il juge indispensables, les réagencer et les recoller en quelques fioritures. »

La Radio Télévision Suisse (SRF) s’appuie elle aussi largement sur les rapports de ces agences. Interrogés par les téléspectateurs sur les raisons pour lesquelles une marche pour la paix en Ukraine n’a pas été signalée, les rédacteurs ont répondu : « À ce jour, nous n’avons reçu aucun rapport sur cette marche des agences indépendantes Reuters, AP et AFP. »

En fait, non seulement le texte, mais aussi les images, les enregistrements sonores et vidéo que nous rencontrons quotidiennement dans nos médias, proviennent pour la plupart des mêmes agences. Ce que le public non initié pourrait considérer comme des contributions de leur journal local ou de leur chaîne de télévision sont en fait des reportages copiés de New York, Londres et Paris.

Certains médias sont même allés plus loin et ont, faute de moyens, sous-traité l’intégralité de leur rédaction à l’étranger à une agence. De plus, il est bien connu que de nombreux portails d’information sur Internet publient principalement des rapports d’agences (voir par exemple, Paterson 2007, Johnston 2011, MacGregor 2013).

En fin de compte, cette dépendance vis-à-vis des agences mondiales crée une similitude frappante dans le reportage international : de Vienne à Washington, nos médias traitent souvent des mêmes sujets, en utilisant plusieurs des mêmes phrases — un phénomène qui serait autrement plutôt associé aux « médias contrôlés » dans les États autoritaires.

Le graphique suivant montre quelques exemples tirés de publications allemandes et internationales. Comme vous pouvez le voir, malgré l’objectivité revendiquée, un léger parti pris (géo-)politique s’insinue parfois.

Figure 3 : « Poutine menace », « L’Iran provoque »,
« L’OTAN inquiète », « Bastion d’Assad » :
Similitudes de contenu et de formulation dues aux reportages
des agences de presse mondiales.

Le rôle des correspondants

Une grande partie de nos médias n’ont pas de correspondants étrangers propres, ils n’ont donc pas d’autre choix que de s’appuyer entièrement sur les agences mondiales pour les informations étrangères.

Mais qu’en est-il des grands quotidiens et des chaînes de télévision qui ont leurs propres correspondants internationaux ? Dans les pays germanophones, par exemple, il s’agit de journaux tels que NZZ, FAZ, Sueddeutsche Zeitung, Welt et des radiodiffuseurs publics.

Tout d’abord, il faut garder à l’esprit les ratios de taille : alors que les agences globales comptent plusieurs milliers d’employés dans le monde, même le journal suisse NZZ, connu pour son reportage international, n’entretient que 35 correspondants étrangers (y compris leurs correspondants commerciaux). Dans des pays immenses comme la Chine ou l’Inde, un seul correspondant est en poste ; toute l’Amérique du Sud n’est couverte que par deux journalistes, alors que dans l’Afrique encore plus grande, personne n’est sur le terrain en permanence.

De plus, dans les zones de guerre, les correspondants s’aventurent rarement. Sur la guerre en Syrie, par exemple, de nombreux journalistes ont « fait des reportages » depuis des villes comme Istanbul, Beyrouth, Le Caire ou encore depuis Chypre. En outre, de nombreux journalistes n’ont pas les compétences linguistiques nécessaires pour comprendre les populations et les médias locaux.

Comment les correspondants, dans de telles circonstances, savent-ils ce qu’il en est des « actualités » dans leur région du monde ? La réponse principale est encore une fois : des agences mondiales. Le correspondant néerlandais au Moyen-Orient Joris Luyendijk a décrit de manière impressionnante le fonctionnement des correspondants et leur dépendance vis-à-vis des agences mondiales dans son livre « People Like Us: Misrepresenting the Middle East » :

« J’avais imaginé que les correspondants seraient des historiens du moment. Quand quelque chose d’important se produisait, ils allaient le chercher, découvraient ce qui se passait et en faisaient rapport. Mais je ne suis pas parti pour savoir ce qui se passait ; cela s’était fait bien avant. Je suis allé présenter un rapport sur place.

Les rédacteurs aux Pays-Bas appelaient quand quelque chose se passait, ils faxaient ou envoyaient les communiqués de presse par e-mail, et je les racontais dans mes propres mots à la radio, ou les retravaillais dans un article pour le journal. C’est la raison pour laquelle mes éditeurs trouvaient plus important que je puisse être joint sur place que de savoir ce qui s’y passait. Les agences de presse ont fourni suffisamment d’informations pour que vous puissiez écrire ou parler de n’importe quelle crise ou réunion au sommet.

C’est pourquoi vous tombez souvent sur les mêmes images et histoires si vous feuilletez quelques journaux différents ou cliquez sur les chaînes d’information.

Nos hommes et nos femmes des bureaux de Londres, Paris, Berlin et Washington pensaient tous que les sujets erronés dominaient l’actualité et que nous suivions trop servilement les normes des agences de presse.

L’idée commune à propos des correspondants est qu’ils “ont l’histoire”, mais la réalité est que les nouvelles sont un tapis roulant dans une fabrique de pain. Les correspondants se tiennent au bout du tapis roulant, prétendant que nous avons cuit nous-mêmes ce pain blanc, alors qu’en fait nous n’avons fait que le mettre dans son emballage.

Après, un ami m’a demandé comment j’avais réussi à répondre à toutes les questions lors de ces échanges, toutes les heures et sans hésitation. Quand je lui ai dit que, comme aux actualités télévisées, vous connaissiez toutes les questions à l’avance, sa réponse par e-mail a été remplie de jurons. Mon ami s’était rendu compte que, depuis des décennies, ce qu’il regardait et écoutait aux informations était du pur théâtre. »)

(Luyendjik 2009, p. 20-22, 76, 189

En d’autres termes, le correspondant type n’est en général pas capable de faire des recherches indépendantes, mais traite et renforce plutôt les sujets qui sont déjà prescrits par les agences de presse — le fameux « effet mainstream ».

De plus, pour des raisons d’économies, de nombreux médias doivent aujourd’hui partager leurs quelques correspondants étrangers, et au sein des groupes de médias individuels, les reportages étrangers sont souvent utilisés par plusieurs publications — dont aucune ne contribue à la diversité des reportages.

« Ce que l’agence ne rapporte pas n’a pas lieu »

Le rôle central des agences de presse explique aussi pourquoi, dans les conflits géopolitiques, la plupart des médias utilisent les mêmes sources originales.

Dans la guerre de Syrie, par exemple, « l’Observatoire syrien des droits de l’homme » — une organisation individuelle douteuse basée à Londres — figurait en bonne place. Les médias s’adressaient rarement directement à cet « Observatoire », son opérateur étant en effet difficile à joindre, même pour les journalistes.

Au lieu de cela, « l’Observatoire » a livré ses histoires aux agences mondiales, qui les ont ensuite transmises à des milliers de médias, qui à leur tour ont « informé » des centaines de millions de lecteurs et de téléspectateurs dans le monde entier. La raison pour laquelle les agences, entre toutes, ont fait référence à cet étrange « Observatoire » dans leurs reportages — et qui l’a réellement financé — est une question rarement posée.

L’ancien rédacteur en chef de l’agence de presse allemande DPA, Manfred Steffens, déclare donc dans son livre « The Business of News » :

« Un reportage ne devient pas plus correct simplement parce qu’on est capable d’en fournir une source.Il est en effet assez discutable de faire davantage confiance à un fait divers simplement parce qu’une source est citée. Derrière le bouclier protecteur qu’une telle “source” signifie pour une histoire, certains sont enclins à répandre des choses plutôt aventureuses, même s’ils ont eux-mêmes des doutes légitimes sur leur exactitude ; la responsabilité, au moins morale, peut toujours être imputée à la source citée. »

(Steffens 1969, p. 106)

La dépendance à l’égard des agences mondiales est également l’une des principales raisons pour lesquelles la couverture médiatique des conflits géopolitiques est souvent superficielle et erratique, tandis que les relations historiques et le contexte sont fragmentés ou totalement absents.

Comme le dit Steffens : « Les agences de presse reçoivent leurs impulsions presque exclusivement de l’actualité et sont donc par nature anhistoriques. Ils hésitent à ajouter plus de contexte que ce qui est strictement nécessaire. » (Steffens 1969, p. 32)

Enfin, la prédominance des agences mondiales explique pourquoi certains problèmes et événements géopolitiques — qui souvent ne cadrent pas très bien avec le récit US/OTAN ou sont trop « sans importance » — ne sont pas du tout mentionnés dans nos médias : si les agences ne rapportent pas quelque chose, alors la plupart des médias occidentaux n’en seront pas conscients. Comme l’a souligné à l’occasion du 50e anniversaire de la DPA allemande : « Ce que l’agence ne rapporte pas n’a pas lieu. » (Wilke 2000, p. 1)

« Ajouter des histoires douteuses »

Si certains sujets n’apparaissent pas du tout dans nos médias, d’autres sont très présents — même s’ils ne devraient pas l’être : « Souvent, les médias de masse ne rapportent pas la réalité, mais une réalité construite ou mise en scène. Plusieurs études ont montré que les médias de masse sont principalement déterminés par les activités de relations publiques et que les attitudes passives et réceptives l’emportent sur celles de recherche active. » (Blum 1995, p. 16)

En fait, en raison des performances journalistiques plutôt faibles de nos médias et de leur forte dépendance à l’égard de quelques agences de presse, il est facile pour les parties intéressées de diffuser de la propagande et de la désinformation dans un format soi-disant respectable auprès d’un public mondial. Le rédacteur en chef de la DPA, Steffens, a mis en garde contre ce danger :

« Le sens critique est d’autant plus apaisé que l’agence de presse ou le journal est respecté. Quelqu’un qui veut introduire une histoire douteuse dans la presse mondiale n’a qu’à essayer de mettre son histoire dans une agence raisonnablement réputée, pour être sûr qu’elle apparaisse ensuite un peu plus tard dans les autres. Il arrive parfois qu’un canular passe d’agence en agence et devienne de plus en plus crédible. »

(Steffens 1969, p. 234)

Parmi les acteurs les plus actifs pour « injecter » des informations géopolitiques douteuses figurent les ministères de l’armée et de la Défense. Par exemple, en 2009, le patron de l’agence de presse américaine AP, Tom Curley, a rendu public que le Pentagone emploie plus de 27 000 spécialistes des relations publiques qui, avec un budget de près de 5 milliards de dollars par an, font travailler les médias et font circuler des manipulations ciblées. De plus, des généraux américains de haut rang avaient menacé de le « ruiner » ainsi que l’AP si les journalistes faisaient des reportages trop critiques sur l’armée américaine.

Malgré — ou à cause de ? — de telles menaces, nos médias publient régulièrement des histoires douteuses provenant de certains « informateurs » anonymes des « cercles de la défense américaine ».

Ulrich Tilgner, correspondant chevronné au Moyen-Orient pour les télévisions allemande et suisse, a mis en garde en 2003, peu après la guerre en Irak, contre les actes de tromperie de l’armée et le rôle joué par les médias :

« Avec l’aide des médias, les militaires déterminent la perception du public et l’utilisent pour leurs plans. Ils parviennent à attiser les attentes et à propager des scénarios trompeurs. Dans ce nouveau type de guerre, les stratèges des relations publiques de l’administration américaine remplissent une fonction similaire à celle des pilotes de bombardiers. Les départements spéciaux des relations publiques du Pentagone et des services secrets sont devenus des combattants dans la guerre de l’information.

Pour leurs manœuvres de tromperie, l’armée américaine utilise spécifiquement le manque de transparence dans la couverture médiatique. La façon dont ils diffusent l’information, qui est ensuite captée et diffusée par les journaux et les radiodiffuseurs, rend impossible pour les lecteurs, les auditeurs ou les téléspectateurs de retracer la source originale. Ainsi, le public ne parviendra pas à reconnaître l’intention réelle de l’armée. »

(Tilgner 2003, p. 132)

Ce qui est connu de l’armée américaine ne serait pas étranger aux services de renseignement américains. Dans un rapport remarquable de British Channel 4, d’anciens responsables de la CIA et un correspondant de Reuters ont parlé franchement de la diffusion systématique de la propagande et de la désinformation dans les reportages sur les conflits géopolitiques :

L’ancien officier de la CIA et dénonciateur John Stockwell a déclaré à propos de son travail dans la guerre angolaise : « Le thème de base était de faire passer cela pour une agression [ennemie]. Donc, tout type d’histoire que vous pouviez écrire et entrer dans les médias partout dans le monde, qui poussait cette ligne, nous l’avons fait. Un tiers de mon personnel dans ce groupe de travail était des propagandistes, dont le travail professionnel consistait à inventer des histoires et à trouver des moyens de les faire passer dans la presse. Les rédacteurs en chef de la plupart des journaux occidentaux ne sont pas trop sceptiques à l’égard des messages conformes aux vues générales et aux préjugés. Nous avons donc proposé une autre histoire, et cela a duré des semaines. Mais tout n’était que fiction. »

Fred Bridgland revient sur son travail de correspondant de guerre pour l’agence Reuters : « Nous basions nos reportages sur des communications officielles. Ce n’est que des années plus tard que j’ai appris qu’un petit expert en désinformation de la CIA avait siégé à l’ambassade des États-Unis et avait composé ces communiqués qui n’avaient absolument aucun rapport avec la vérité. Fondamentalement, et pour le dire très grossièrement, vous pouvez publier n’importe quelle vieille merde et elle sera publiée dans le journal. »

Et l’ancien analyste de la CIA, David MacMichael, a décrit son travail dans la guerre des Contras au Nicaragua en ces termes : « Ils ont dit que nos renseignements sur le Nicaragua étaient si bons que nous pouvions même enregistrer quand quelqu’un tirait la chasse d’eau. Mais j’avais l’impression que les histoires que nous racontions à la presse sortaient tout droit des toilettes. »

(Chaîne 4, 1985)

Bien entendu, les services de renseignement disposent également d’un grand nombre de contacts directs dans nos médias, auxquels des informations peuvent être « divulguées » si nécessaire. Mais sans le rôle central des agences de presse mondiales, la synchronisation mondiale de la propagande et de la désinformation ne serait jamais aussi efficace.

Grâce à ce « multiplicateur de propagande », des histoires douteuses d’experts en relations publiques travaillant pour les gouvernements, l’armée et les services de renseignement atteignent le grand public plus ou moins sans contrôle et sans filtre. Les journalistes se réfèrent aux agences de presse et les agences de presse se réfèrent à leurs sources. Bien qu’ils tentent souvent de souligner les incertitudes (et de se couvrir) avec des termes tels que « apparent », « présumé » et autres — à ce moment-là, la rumeur s’est depuis longtemps propagée dans le monde et son effet a eu lieu.

Figure 4 : Le multiplicateur de propagande : les gouvernements, les militaires
et les services de renseignement utilisent les agences de presse mondiales
pour diffuser leurs messages à un public mondial.

Comme le rapporte le New York Times…

En plus des agences de presse mondiales, il existe une autre source souvent utilisée par les médias du monde entier pour rendre compte des conflits géopolitiques, à savoir les principales publications en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Les organes de presse comme le New York Times ou la BBC peuvent avoir jusqu’à 100 correspondants étrangers et des employés externes supplémentaires. Cependant, comme le souligne le correspondant au Moyen-Orient Luyendijk :

« Nos équipes de presse, moi y compris, se sont nourries de la sélection de nouvelles faites par des médias de qualité comme CNN, la BBC et le New York Times. Nous l’avons fait en supposant que leurs correspondants comprenaient le monde arabe et en avaient une vision — mais beaucoup d’entre eux se sont avérés ne pas parler arabe, ou du moins pas assez pour pouvoir y tenir une conversation ou suivre les médias locaux. Bon nombre des meilleurs chiens de CNN, de la BBC, de l’Independent, du Guardian, du New Yorker et du NYT dépendaient le plus souvent d’assistants et de traducteurs. »

(Luyendijk p. 47)

De plus, les sources de ces médias ne sont souvent pas faciles à vérifier (« cercles militaires », « responsables gouvernementaux anonymes », « responsables du renseignement », etc.) et peuvent donc également être utilisées pour la diffusion de propagande. En tout état de cause, l’orientation généralisée vers les grandes publications anglo-saxonnes conduit à une convergence supplémentaire de la couverture géopolitique de nos médias.

La figure suivante montre quelques exemples de telles citations basées sur la couverture de la Syrie par le plus grand quotidien de Suisse, le Tages-Anzeiger. Les articles datent tous des premiers jours d’octobre 2015, lorsque la Russie est intervenue pour la première fois directement dans la guerre syrienne (les sources américaines/britanniques sont mises en évidence) :

Figure 5 : Citation fréquente des principaux médias britanniques et américains,
illustrée par la couverture de la guerre en Syrie
par le quotidien suisse Tages-Anzeiger en octobre 2015.

Le récit souhaité

Mais pourquoi les journalistes de nos médias n’essaient-ils pas simplement de faire des recherches et de faire des reportages indépendamment des agences mondiales et des médias anglo-saxons ? Le correspondant au Moyen-Orient, Luyendijk, décrit ses expériences :

« Vous pourriez suggérer que j’aurais dû chercher des sources auxquelles je pouvais faire confiance. J’ai essayé, mais chaque fois que j’ai voulu écrire une histoire sans passer par les agences de presse, les principaux médias anglo-saxons ou les têtes parlantes, ça s’est effondré. Évidemment, en tant que correspondant, je pourrais raconter des histoires très différentes sur une seule et même situation. Mais les médias n’ont pu en présenter qu’un seul, et assez souvent, c’était exactement l’histoire qui confirmait l’image dominante. »

(Luyendijk p.54ff)

Le chercheur en médias Noam Chomsky a décrit cet effet dans son essai « What make the mainstream media mainstream » comme suit : « Si vous vous déconnectez, si vous produisez des articles que la grande presse n’aime pas, vous en entendrez parler très bientôt. Il y a donc de nombreuses façons dont les jeux de puissance peuvent vous ramener dans le droit chemin si vous déménagez. Si vous essayez de briser le moule, vous n’allez pas durer longtemps. Ce cadre fonctionne plutôt bien, et il est compréhensible qu’il ne soit que le reflet de structures de pouvoir évidentes. » (Chomsky 1997)

Néanmoins, certains des principaux journalistes continuent de croire que personne ne peut leur dire quoi écrire. Comment cela s’additionne-t-il ? Le chercheur en médias Chomsky clarifie l’apparente contradiction :

« Le point est qu’ils ne seraient pas là s’ils n’avaient pas déjà démontré que personne n’a à leur dire quoi écrire parce qu’ils vont dire la bonne chose. S’ils avaient commencé au bureau du métro, ou quelque chose comme ça, et avaient poursuivi le mauvais type d’histoires, ils n’auraient jamais atteint les positions où ils peuvent maintenant dire tout ce qu’ils veulent. Il en va de même pour les professeurs d’université dans les disciplines plus idéologiques. Ils sont passés par le système de socialisation. »

(Chomsky 1997)

En fin de compte, ce « système de socialisation » conduit à un journalisme qui ne fait plus de recherches indépendantes et de rapports critiques sur les conflits géopolitiques (et certains autres sujets), mais cherche à consolider le récit souhaité par le biais d’éditoriaux, de commentaires et d’interviews appropriés.

Conclusion : la « première loi du journalisme »

L’ancien journaliste de l’AP Herbert Altschull l’a qualifiée de première loi du journalisme : « Dans tous les systèmes de presse, les médias d’information sont les instruments de ceux qui exercent le pouvoir politique et économique. Les journaux, les périodiques, les stations de radio et de télévision n’agissent pas de manière indépendante, bien qu’ils aient la possibilité d’exercer leur pouvoir de manière indépendante. » (Altschull 1984/1995, p. 298)

En ce sens, il est logique que nos médias traditionnels — majoritairement financés par la publicité ou l’État — représentent les intérêts géopolitiques de l’alliance transatlantique, étant donné que tant les régies publicitaires que les États eux-mêmes dépendent de l’architecture économique et sécuritaire transatlantique dirigée par les États-Unis.

De plus, les personnes clés de nos grands médias font souvent elles-mêmes partie, dans l’esprit du « système de socialisation » de Chomsky, des réseaux d’élite transatlantiques. Parmi les institutions les plus importantes à cet égard figurent le Conseil américain des relations étrangères (CFR), le Groupe Bilderberg et la Commission trilatérale, qui comptent tous de nombreux journalistes de premier plan (voir l’étude approfondie de ces groupes).

Par conséquent, la plupart des publications les plus connues peuvent effectivement être considérées comme une sorte de « média de l’establishment ». En effet, dans le passé, la liberté de la presse était plutôt théorique, compte tenu des barrières à l’entrée importantes telles que les licences de diffusion, les créneaux de fréquence, les exigences en matière de financement et d’infrastructure technique, les canaux de vente limités, la dépendance à la publicité et d’autres restrictions.

Ce n’est qu’à cause d’Internet que la première loi d’Altschull a été enfreinte dans une certaine mesure. Ainsi, ces dernières années, un journalisme de haute qualité financé par les lecteurs a émergé, surpassant souvent les médias traditionnels en termes de reportage critique. Certaines de ces publications « alternatives » touchent déjà un très large public, ce qui montre que la « masse » ne doit pas être un problème pour la qualité d’un média.

Néanmoins, jusqu’à présent, les médias traditionnels ont également réussi à attirer une solide majorité de visiteurs en ligne. Ceci, à son tour, est étroitement lié au rôle caché des agences de presse, dont les rapports de dernière minute constituent l’épine dorsale de la plupart des sites d’information en ligne.

Le « pouvoir politique et économique », selon la loi d’Altschull, conservera-t-il le contrôle de l’information, ou « l’information incontrôlée » modifiera-t-elle la structure du pouvoir politique et économique ? Les années à venir le montreront.


Mises à jour


  1. Partie 2 : Étude de cas sur la couverture de la guerre en Syrie

[Non traduite]


  1. Notes et littérature

Altschull, Herbert J. (1984/1995) : Agents de pouvoir. Les médias et la politique publique. Longman, New York.

Becker, Jörg (2015): Medien im Krieg – Krieg in den Medien. Springer Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden.

Blum, Roger et al. (Hrsg.) (1995): Die AktualiTäter. Nachrichtenagenturen in der Schweiz. Verlag Paul Haupt, Berne.

Chomsky, Noam (1997) : Qu’est-ce qui rend les médias grand public grand public. Z Magazine, MA. (PDF)

Forschungsinstitut für Öffentlichkeit und Gesellschaft der Universität Zürich (FOEG) (2011): Jahrbuch Qualität der Medien, Ausgabe 2011. Schwabe, Bâle.

Gritsch, Kurt (2010): Inszenierung eines gerechten Krieges? Intellektuelle, Medien und der « Kosovo-Krieg » 1999. Georg Olms Verlag, Hildesheim.

Hird, Christopher (1985) : Techniques standard. Reportages divers, Channel 4 TV. 30. Octobre 1985. (Lien)

Höhne, Hansjoachim (1977): Report über Nachrichtenagenturen. Bande 1 : Die Situation auf den Nachrichtenmärkten der Welt. Bande 2 : Die Geschichte der Nachricht und ihrer Verbreiter. Nomos Verlagsgesellschaft, Baden-Baden.

Johnston, Jane & Forde, Susan (2011): The Silent Partner: Agences de presse et actualités du 21e siècle. Revue internationale de communication 5 (2011), p. 195–214. ( PDF )

Kruger, Uwe (2013): Meinungsmacht. Der Einfluss von Eliten auf Leitmedien und Alpha-Journalisten – eine kritische Netzwerkanalyse. Herbert von Halem Verlag, Cologne.

Luyendijk, Joris (2015) : Von Bildern und Lügen in Zeiten des Krieges : Aus dem Leben eines Kriegsberichterstatters – Aktualisierte Neuausgabe. Tropen, Stuttgart.

MacGregor, Phil (2013): Agences de presse internationales. Des yeux globaux qui ne clignent jamais. Dans : Fowler-Watt/Allan (éd.) : Journalisme : Nouveaux défis. Centre de recherche en journalisme et communication, Université de Bournemouth. (PDF)

Mükke, Lutz (2014) : Korrespondenten im Kalten Krieg. Zwischen Propaganda und Selbstbehauptung. Herbert von Halem Verlag, Cologne.

Paterson, Chris (2007): Nouvelles internationales sur Internet. La revue internationale d’éthique de la communication. Vol 4, No 1/2 2007. (PDF)

Queval, Jean (1945) : Première page, Cinquième colonne. Arthème Fayard, Paris.

Schulten-Jaspers, Yasmin (2013): Zukunft der Nachrichtenagenturen. Situation, Entwicklung, Prognosen. Nomos, Bade-Baden.

Segbers, Michael (2007): Die Ware Nachricht. Wie Nachrichtenagenturen ticken. UVK, Constance.

Steffens, Manfred [Ziegler, Stefan] (1969): Das Geschäft mit der Nachricht. Agents, rédactions, journalistes. Hoffmann und Campe, Hambourg.

Tilgner, Ulrich (2003): Der inszenierte Krieg – Täuschung und Wahrheit beim Sturz Saddam Husseins. Rowohlt , Reinbek.

Wilke, Jürgen (Hrsg.) (2000): Von der Agentur zur Redaktion. Böhlau, Cologne.


Journalistes de Reuters au service du MI6 et de la CIA jusqu’au moins 1973

En 1975-1977, le rapport préliminaire — non approuvé, mais fuité par la presse — de la Commission Pike (Chambre des représentants des États-Unis) mentionne que la CIA recrute des journalistes américains et britanniques.

La CIA n’a pas d’agents à Reuters, qu’elle considérerait une cible potentielle du MI6 vu que l’agence est basée au Royaume-Uni, mais au besoin, elle utilise les agents du MI6 postés à Reuters52.

La CIA utilisait principalement les journalistes pour repérer des candidats espions, des détails sur les officiels non américains. Cependant, elle manipulait l’information en demandant aux journalistes d’aller dans certains pays et tentait dans certains cas d’influencer leurs opinions 53,54. Il est compliqué de déterminer l’implication des dirigeants de Reuters, car comme avec le New York Times, les accords étaient soit informels, soit passés par des subordonnés, pour que les responsables ne soient pas mis en cause, selon des responsables de la CIA 55,56.

La CIA affirmait avoir arrêté le programme de manipulation médiatique en 1973, même si elle continuait de dire n’avoir aucun problème à payer des pigistes57. Vu l’opacité de la CIA, les affirmations de l’agence sont difficiles




Kéfirs et Kombuchas contre le graphène

[Source : xochipelli.fr]

Champignons, Enzymes, Bactéries et autres Micro-Organismes susceptibles, potentiellement, de détruire les nanomatériaux à base de Graphène

Chapitre 2. Les Kéfirs, Kombuchas et autres Élixirs de longue vie pour la bio-remédiation des dérivés de Graphène dans l’organisme humain

[Cet article fait suite à Des champignons contre le graphène]

Par Dominique Guillet

Sommaire

  • Le Secret des Kéfirs, Kombuchas et autres Élixirs de longue vie, c’est la « fermentation »
  • Les Kombuchas

    • Composition nutritionnelle
    • Infusions des Thés et Fermentations des Kombuchas
    • Bactéries et Levures composant le Microbiote
    • Qualités médicinales
    • Qualités de protection à l’encontre des contaminations radioactives
    • Qualités de bio-remédiation des substances pathogènes et toxiques
    • Kombucha et matériaux nanoparticulaires de Graphène
    • Autres Types de Kombuchas

  • Les Kéfirs de lait

    • Composition nutritionnelle
    • Bactéries et Levures composant le Microbiote
    • Extrême Diversité des Microbiotes
    • Interactions entre les Levures et les Bactéries
    • Qualités médicinales
    • Qualités de bio-remédiation des substances pathogènes et toxiques
    • Qualités de protection à l’encontre des contaminations radioactives

  • Les Kéfirs d’eau

    • Composition nutritionnelle
    • Bactéries et Levures composant le Microbiote
    • Interactions entre les Levures et les Bactéries
    • Qualités médicinales
    • Qualités de bio-remédiation des substances pathogènes et toxiques


Le Secret des Kéfirs, Kombuchas et autres Élixirs de longue vie, c’est la « fermentation »

L’objectif, transparent et déclaré, de la seconde partie de ce dossier, très volumineux, est de proposer que les Kéfirs, les Kombuchas et autres Élixirs de longue vie — qui ont, déjà, et depuis des millénaires, été considérés comme des boissons extrêmement médicinales et qui ont, déjà, récemment, été validés pour leurs propriétés de bio-remédiation de substances toxiques, dont radioactives — puissent constituer l’une des premières lignes de défense antioxydantes afin de dégrader, et de désactiver, dans l’organisme humain, tous les dérivés nanoparticulaires de la famille du Graphène — et, en vérité, au-delà du Graphène, tous les matériaux nanoparticulaires métalliques, ou autres, qui n’ont aucun office dans l’organisme humain.

Dès 2002, une étude avait été publiée sur la capacité des Kéfirs de lait de réparer les lésions de l’ADN induites par des lumières ultra-violettes. [43]Une étude, de 2016 a, également, mis en exergue cette propriété de régénération de l’ADN — avec un Kéfir de miel. [79]

Un certain nombre d’études ont validé la capacité des bactéries et des levures du Kombucha de remédier à la radioactivité ou de s’en protéger.

Une étude de janvier 2021, « The protective effect of Kombucha against silver nanoparticles-induced toxicity on testicular tissue in NMRI mice », a mis en exergue la capacité du Kombucha de réduire les effets néfastes des nanoparticules d’argent sur le tissu testiculaire et d’améliorer la fonction du système reproducteur masculin. [27]

Il est à noter que le Kombucha peut être utilisé, comme vecteur « vert/eco-friendly », pour réduire l’oxyde de graphène en oxyde de graphène réduit. [45]De plus, ainsi que nous le verrons dans la section « Kombuchas. Qualités de protection à l’encontre des contaminations radioactives », le Kombucha, est, même, utilisé en synergie avec du graphène afin de dépolluer l’environnement ! C’est, totalement, affligeant… car qui va décontaminer l’environnement humain, et planétaire, du poison que constitue le Graphène ? En autres élixirs, le Kombucha… nous l’espérons.

D’autant plus que toutes ces boissons de Longue Vie possèdent des qualités anti-génotoxiques, antioxydantes, antitumorales, anti-carcinogéniques, anti-mutagéniques [35], anti-prolifératives, etc. entre autres qualités extrêmement médicinales — et reconnues par les Peuples depuis l’Aube des Temps. Et c’est sans évoquer les qualités de relaxation induites par sa teneur en éthanol — faible mais, nonobstant, perceptible par des gens sensibles.

En ce qui concerne les boissons alcoolisées, telles que la bière et le vin, des données issues de recherches récentes confirment que leur « émergence »aurait contribué à la transition de nos ancêtres de chasseurs-cueilleurs à agriculteurs/éleveurs.

En fait, même, selon des hypothèses plus audacieuses, l’agriculture/élevage aurait été, tout bonnement, inventée par des Peuples — déjà bien nourris par Mère Nature — pour la production de boissons et d’aliments fermentés, souverains pour une santé harmonieuse, et pour la production de boissons alcoolisées… très relaxantes.

D’autant plus relaxantes, d’ailleurs, sur le plan des programmations neurolinguistiques, que les shamans de ces Peuples avaient, fort bien, compris que le Règne des Fungi — que ce soit des Psilocybes ou des levures en fermentation dans des Somas et autres Hydromels — constitue l’un des portails les plus adéquats vers l’autre côté du Voile… et vers l’écoute de l’Altérité s’exprimant au travers de la Mère, de ses Muses et Dakinis, des animaux de pouvoir… ou d’une libellule en pirouettes.

Pour les amateurs d’émotions fongiques, voir mon dossier « Récapitulatif de mes divers articles, traductions et dossiers sur les Champignons Enthéogéniques ».

Le titre de ce dossier évoque les « autres Élixirs de longue vie » qui existent chez tous les Peuples de la Planète… depuis qu’ils ont maîtrisé les processus de fermentation. Ces breuvages, et autres aliments, fermentés sont pléthoriques et ils sont traditionnellement utilisés depuis des millénaires — tels que le « Ryazhenka » en Russie [101], les « Amasi » et « Mahewu » en Afrique du Sud [109], le « Kvass » en Russie et Europe de l’Est, « l’Hardaliye » en Turquie, la « Chicha » au Pérou [115], le « Koumis » en Asie, le « Boza » d’Europe de l’Est, le « Tchang » au Tibet, les « Mabisi », « Munkoyo » et « Chibwantu » en Zambie [74] [87], le « Poliuhquioctli/Pulque » des Nahuatl au Mexique [102], le « Pozol » des Mayas au Mexique [102], « Ginger Beer » en Angleterre, le « Sima » en Finlande, etc., etc.

Tous ces produits fermentés sont, bien évidemment, fertilisés par des microbiotes composés, également, de bactéries et de levures et endémiques à leur région géographique.

En effet, l’ethnogenèse, l’émergence des Peuples, est, très intimement corrélée, au microbiome local — à savoir, au vecteur de leur Survie… fermentée.

Traditionnellement, les Kéfirs de lait et les Kéfirs d’eau ont été réalisés grâce à des processus de fermentation soit anaérobie, soit aérobie. Ce ne sont pas, alors, les mêmes bactéries et les mêmes levures qui sont les plus actives. Cependant, avec les deux types de Kéfirs, la seconde fermentation — après filtration des grains — est anaérobie.

Par exemple, dans le Kéfir de lait, Lactobacillus kefiranofaciens prospère dans un environnement strictement anaérobie. Lactobacillus kefiranofaciens possède des qualités médicinales immuno-régulatrices, antiallergiques, antiasthmatiques et anti-colitiques.

Quant aux levures, elles prospèrent, généralement, dans un environnement tout autant anaérobie qu’aérobie. Une étude de 1999 a mis en valeur la capacité de la levure Saccharomyces cerevisiae d’augmenter le taux de cystéine et de glutathion dans l’organisme. [98]

Selon une étude récente, de juin 2022 :

« Il existe des preuves de la consommation de kéfir de lait depuis l’Âge de Bronze qui ont été découvertes dans une masse organique de fromage associée à des momies provenant d’un cimetière Xiaohe (1450 avant EC) dans le Xinjiang, en Chine…. La fermentation du lait de ruminant par une culture symbiotique de Lactobacillus kefiranofaciens, et d’autres bactéries lactiques et levures, était la base d’un produit laitier robuste, évolutif, probiotique et sans lactose, et une avancée technologique clé qui a introduit les avantages économiques de l’élevage extensif dans un foyer semi-pastoral de la population d’Eurasie orientale dès le début de l’âge du bronze… Le fromage de kéfir de Xiaohe est la plus ancienne preuve matérielle de la fermentation du kéfir et l’utilisation des grains de kéfir est devenue partie intégrante de la culture alimentaire Tibétaine, ce qui leur a valu d’être connus des Européens sous le nom de “Champignons tibétains” » [1]

Un jour d’été 2008, en Andalousie, dans la Sierra de Ronda, sur un promontoire rocheux surplombant Gaucin, et au loin, le détroit de Gibraltar, le Nagual John Lash — un shaman es champignons enthéogéniques — reçut un message de la Terre-Mère lui enjoignant de prêter attention aux abeilles et aux processus de fermentation anaérobie… pour la Survie des Peuples. Se pourrait-il, d’ailleurs, que l’Hydromel, ou Chuchen — le vrai, fermenté selon les règles de l’art… avec des alcaloïdes issus du couvain d’abeilles — soit un breuvage de Longue Vie, également, en capacité de détruire tous les nanomatériaux à base de Graphène, dans l’organisme humain ?

Le Secret des Kéfirs, Kombuchas et autres Élixirs de longue vie, c’est la «fermentation »et c’est, vraisemblablement, également, le Secret de la Survie des Peuples du Futur… car cela le fut pour la Survie des Peuples du Passé.

Se pourrait-il que les processus de fermentation — dont la fermentation anaérobie — constituent l’un des premiers fronts de biodégradation de tous les dérivés nanoparticulaires de Graphène dans l’organisme humain ?

Photo. De gauche à droite :
Kéfir de lait, Kombucha de Maté (Ilex paraguariensis),
Vinaigre issu de Pétillant de Sureau (Sambucus nigra), Kéfir d’eau, Kéfir d’eau avec du lait.

Les Kombuchas

Les premières références historiques portant sur le Kombucha dateraient de la dynastie Tsin en Chine aux alentours de 220 avant EC. Il y était dénommé « Che Divin » ou « Élixir d’Immortalité ». Subséquemment, le docteur coréen, Kombu, rapporta le Kombucha de Corée au Japon à la demande de l’empereur Ingyō Tennō (374-453) — pour traiter ses problèmes digestifs. C’est, ensuite, de Russie qu’il s’est disséminé dans tout le reste de l’Europe — au tournant du 19e siècle.

Le Kombucha est une boisson traditionnelle fermentée que l’on obtient à partir de feuilles de thé infusées (Camellia sinensis) — de diverses couleurs et fermentations — et d’un microbiote composé d’un certain nombre d’espèces de bactéries et de levures. Selon les modes traditionnels de préparation, le Kombucha est fermenté avec 5 à 10 % de sucre. Ce sont, surtout, les thés verts, noirs, et « Oolong », qui sont utilisés, traditionnellement, pour le Kombucha.

Selon des dissidents [58], qui s’en réfèrent à l’étymologie, le terme « Kombu/Cha » ferait référence, en fait, au « Thé/Cha » de « Kombu ». Pour mémoire, le Kombu est un « Kelp » — un terme général pour désigner des algues brunes du genre Laminaria — très usité dans la Tradition alimentaire Japonaise. Le docteur Kombu, de Corée, serait, alors, le sujet d’une jolie histoire… afin de tenter d’expliquer cet emprunt de langage !

Récemment, de par l’engouement généré par son introduction à large échelle, d’autres types de « Kombucha » sont progressivement proposés sur le marché — avec les mêmes microbiotes de bactéries et de levures.

Aujourd’hui, le Kombucha est l’une des boissons à croissance très rapide. En 2014, la vente mondiale de Kombucha totalisa 1 million de dollars contre près de 2 milliards de dollars en 2019. Les projections du marché sont de 7 milliards de dollars pour l’année 2027.

Composition nutritionnelle

Le Thé (Camelia sinensis) contient : des polyphénols, des flavonols, des catéchines (catéchines, théaflavines et flavanols), des gallates d’épicatéchine, de l’adénine, de la caféine, de la théobromine, de la théophylline, des acides galliques, des tanins, gallotanins, des acides aminés, des caroténoïdes, des lipides, des composés volatils, etc.

Le Thé vert possède plus de polyphénols que tous les autres thés (blanc, noir, Oolong, etc.) avec une concentration plus élevée de catéchines. Le Thé noir se caractérise par une composition polyphénolique prédominante en théaflavine et en théarubigine.

Le Kombucha contient des vitamines (B, C et E), des phénols et des polyphénols, des enzymes (amylase et invertase), des protéines, des acides aminés, des purines, des minéraux (tels que le cuivre, le potassium, le fer, le manganèse, le cobalt, le nickel et le zinc) et de l’éthanol.

Le flavonol isorhamnétine, qui ne se trouve pas dans les feuilles de Thé, a été détecté dans le Kombucha. C’est un flavonol aux propriétés bactéricides que l’on retrouve dans le cacao et dans le Ginkgo biloba.

Le Kombucha contient, également, beaucoup d’acides. Ceux contribués par les feuilles de Thé : citrique, malique, tartrique, oxalique et succinique. Et ceux contribués par les processus de fermentation propres à son microbiote particulier de bactéries et de levures : acétique, gluconique, glucuronique, L-lactique, malonique, pyruvique et usnique.

Les principaux composants, du liquide et du biofilm, sont l’éthanol, l’acide acétique et l’acide gluconique.

Tout comme pour les Kéfirs, le calcium constitue une substance essentielle à la prospérité du Kombucha.

Ainsi, une étude a mis en exergue que le Kombucha obtenu à partir d’une eau à forte concentration d’ions calcium présente une activité antibactérienne plus élevée, à l’encontre de Staphylococcus aureus, que les boissons obtenues à partir d’une eau à faible teneur en ions calcium. [6]

La nature du Kombucha — et, donc, sa composition nutritionnelle — va strictement se modifier en fonction du sucre (brun, mélasse, miel…), de la qualité des feuilles de Thé, du type de Thé (noir, vert, blanc, etc.), de la diversité des levures et des bactéries, des substances ajoutées, du processus d’infusion et, enfin, du processus de fermentation — localisation géographique, température, pH, durée et, bien sûr, processus aérobie/anaérobie. Et c’est sans même évoquer les différences entre le Kombucha fait maison et le Kombucha industriel ou, encore, les différences entre le Kombucha filtré de ses résidus de feuilles de Thé et le Kombucha non filtré.

Il a été démontré que le taux de composés phénoliques dans le Kombucha préparé à base de thé noir, et de thé vert, et laissé à la fermentation avec des résidus de thé sans filtration, était près de 5,68 fois plus élevé que ceux conçus par filtration. De plus, le Kombucha avec des résidus de thé, dans cette étude, possédait 3,25 fois plus de capacité antioxydante que le Kombucha filtré. Qui plus est, comme le Thé vert est naturellement non fermenté, ses résidus, inclus dans le Kombucha, possèdent un plus haut taux de composés phénoliques. [60]

Infusions des Thés et Fermentations des Kombuchas

Selon des études précises, la température d’infusion des feuilles de thé est un élément déterminant dans la composition finale du Kombucha qui en est réalisé. En effet — contrairement aux températures conseillées pour des infusions savoureuses de Thé, il est très difficile, en fait, d’extraire tous les composés bioactifs des feuilles de thé avec de l’eau bouillante par une seule extraction. Selon les conclusions de l’une de ces études — qui reprend les travaux de plusieurs autres [59] :

« Outre le type de thé utilisé pour la fermentation du Kombucha, les paramètres de l’infusion du thé, la durée et la température ont un impact significatif sur la teneur en composés bioactifs et les activités antioxydantes [20] [21]. On sait que la température et la durée de l’infusion sont les principaux facteurs qui influencent l’extraction des catéchines du thé, en particulier lorsque l’extraction à froid est utilisée [22].Selon les résultats de Pérez-Burillo et coll. (2018), la durée d’infusion joue un rôle crucial dans l’extraction des composés bioactifs, mais la température de 60 à 80 °C ne joue aucun rôle significatif lorsque la durée d’infusion est inférieure à 15 minutes.

Une concentration plus élevée d’acide gallique, d’épigallocatéchine et de caféine a été notée dans les infusions obtenues à une température supérieure à 80 °C. Les auteurs ont déclaré qu’une température de 98 °C et une durée d’infusion de 7 à 15 minutes augmentent la teneur en composés bioactifs et donc la capacité anti-radicalaire et réductrice [23].Ces données sont en accord avec les résultats obtenus par Zimmermann et Gleichenhagena (2011), les auteurs ont constaté que les concentrations de flavanols dans le thé vert sont les plus élevées après 7 min d’infusion à une température constante de 100 °C [24].

Saklar et coll. (2015) ont observé une augmentation rapide des catéchines pendant les 5 premières minutes à 85 °C [25]. Su et coll. (2007) ont étudié les profils phénoliques et les activités antioxydantes de l’extrait de thé oolong, et l’activité antioxydante la plus forte a été attribuée à 100 °C pendant 3 minutes, tandis qu’une durée d’extraction plus longue a entraîné une diminution des polyphénols [26].Des recherches relativement approfondies sur l’influence des facteurs sur les propriétés du thé ont été menées par Sharpe et coll. (2016). Les auteurs ont conclu que les infusions ayant une plus grande capacité antioxydante sont obtenues à des températures comprises entre 80 et 100 °C et extraites pendant 5 à 10 minutes[27]. »

En conclusion, si ces diverses études s’avèrent valides, cela signifie qu’il faille infuser les feuilles de thé à très haute température — pendant une bonne dizaine de minutes — pour la confection de Kombuchas très antioxydants.

Quant au processus de fermentation, il induit la formation d’une pellicule de cellulose polymérique, un biofilm, grâce à l’activité de certaines espèces de bactéries acétiques du genre Acetobacter. Voir l’étude « Cellulosic biofilm formation of Komagataeibacter in kombucha at oil-water interfaces / Formation de biofilms cellulosiques de Komagataeibacter dans le kombucha aux interfaces huile-eau ». [24]

Ce microbiote bactério-fongique forme une symbiose puissante capable d’inhiber la croissance de bactéries potentiellement contaminantes.

La fermentation à 30 °C conduit à des concentrations plus élevées d’acides gluconique et glucuronique qu’à 20 °C. Ceci est positivement corrélé avec la promotion de la croissance du principal producteur d’acide glucuronique, la bactérie Gluconacetobacter saccharivorans, à la température la plus élevée, tandis qu’à la température la plus basse, c’est la bactérie Komagataeibacter xylinus domine la fermentation.

L’acide glucuronique est considéré comme le principal agent thérapeutique du Kombucha et joue un rôle essentiel dans la détoxification du foie par le processus de glucuronidation.

Grâce à l’activité de bactéries du genre Gluconacetobacter, de l’acide D-saccharique 1,4 — lactone est créé, dans le Kombucha, à partir de l’acide D-glucarique durant le processus de fermentation. Sa concentration augmente jusqu’au huitième jour de fermentation, variant entre 58 et 133 mg/mL selon l’échantillon — selon deux études récentes. [3] [5]

Dans le Kombucha, la prospérité des bactéries Gluconacetobacter – et donc, la production d’acide D-saccharique 1,4 — lactone — est favorisée par la présence de bactéries Lactobacillus. [3]L’acide D-saccharique 1,4 — lactone est considéré comme étant le vecteur des qualités médicinales hépatoprotectrices et hypocholestérolémiques du Kombucha — parce qu’il inhibe l’activité de l’enzyme humaine endogène, la β-glucuronidase.

Bactéries et Levures composant le Microbiote

Traditionnellement, le Kombucha est fermenté en présence de micro-organismes — un microbiote symbiotique de bactéries et de levures. Les levures métabolisent le saccharose, en anaérobie, pour produire des sucres simples et de l’alcool, tandis que les bactéries métabolisent ces sucres, en aérobie, pour les transformer en acides organiques et en dioxyde de carbone.

Une température plus élevée favorise la croissance de certains genres de bactéries, par exemple Propionibacterium, Corynebacterium ainsi que Lactobacillus, Lactococcus, ou Streptococcus.

Une étude récente, de décembre 2021 a identifié 34 genres, avec environ 200 espèces, de bactéries et de levures, dans les Kombuchas. [4]

Deux espèces bactériennes importantes sont Acetobacter, qui produit de l’acide acétique, et Gluconobacter, qui produit de l’acide gluconique.

Bactéries

Des espèces de bactéries acétiques du genre Gluconobacter : Gluconobacter saccharivorans, Gluconobacter oxydans, etc.

Des espèces de bactéries acétiques du genre Acetobacter : Acetobacter aceti, Acetobacter pasteurianus, Acetobacter peroxydans, Acetobacter nitrogenifigens, Acetobacter xylium, Acetobacter xylinoides, etc.

Des espèces de bactéries acétiques du genre Komagataeibacter : Komagataeibacter xylinus, Komagataeibacter kombuchae,Komagataeibacter xylinus, etc.

Des espèces de bactéries lactiques du genre Lactobacillus : Lactobacillus kefiranofaciens, Lactobacillus nagelli, Lactobacillus satsumensis, etc.

Des espèces de bactéries lactiques du genre Lactococcus.

D’autres bactéries des genres Propionibacterium, Corynebacterium et Enterococcus.

Levures

Les diverses espèces de levures comprennent : Saccharomyces cerevisiae, Saccharomyces uvarum, Schizosaccharomyces pombe, Saccharomycodes ludwigii, Kloeckera apiculata, Zygosaccharomyces bailii, Zygotorulaspora florentina Torulaspora delbrueckii, Brettanomyces bruxellensis, Candida stellimalicola, Candida tropicalis, Lachancea thermotolerans, Lachancea fermentati, Eremothecium cymbalariae, Kluyveromyces marxianus, Pichia mexicana, Dekkera bruxellensis, Dekkera anomala.

Qualités médicinales

Le Thé (Camelia sinensis) possède un large éventail de qualités médicinales : antioxydantes, antimicrobiennes, anti-néoplasiques, cardioprotectrices, antidiabétiques, anti-obésité, etc.

L’écrivain russe Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne, lauréat du prix Nobel, écrit dans son ouvrage, « Le Pavillon des Cancéreux », que le Kombucha a guéri son cancer de l’estomac pendant son internement dans les camps de travail soviétiques — bien qu’il ne soit pas certain s’il faisait référence au Chaga, un autre champignon médicinal, ou au Kombucha.

Quant aux Kombuchas, ils possèdent de nombreuses qualités médicinales : anti-carcinogéniques, antioxydantes, anti-inflammatoires, anti-hypertensives, antidiabétiques, hépatoprotectrices, cardioprotectrices, neuro-protectrices, vulnéraires, antimicrobiennes et hypo-cholestérolémiques. [6] Les Kombuchas soulagent, également, les hémorroïdes, les insomnies, les maux de tête, les problèmes digestifs, l’arthrite, etc.

Une métaétude, de 2019, a passé en revue 310 articles corrélés aux qualités médicinales du Kombucha et à son impact sur la santé et le bien-être des humains. « Kombucha : a systematic review of the empirical evidence of human health benefit ». [14]

L’activité anti-carcinogénique du Kombucha a été, plus particulièrement, validée à l’encontre du cancer du sein [31]et du colon-rectum [64].

L’activité antimicrobienne du Kombucha a été validée à l’encontre des bactéries suivantes : Vibro cholerae [35][36], Shigella dysenteriae, Staphylococcus epidermidis, Staphylococcus aureus, Micrococcus luteus, Escherichia coli, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella typhimurium, Listeria monocytogenes, etc. Et à l’encontre des fungi suivants : Candida albicans, Candida krusei, Candida tropicalis, Candida parapsilosis, Candida glabrata, Candida dubliniensis, Candida sake, Aspergillus flavus, Microsporum gypseum, Malassezia furfur, Malassezia restricta, Malassezia sympodialis, Malassezia sloofie, Malassezia globosa, etc.

Le Kombucha est, particulièrement, très réputé pour ses qualités anti-carcinogènes, antioxydantes, anti-néoplasiques… [40] [53] [55] [56]

L’effet antioxydant du Kombucha serait, principalement, dû aux catéchines et aux polyphénols présents dans le Thé (Camelia sinensis).

Une étude de 2020 a étudié les différences en capacités antioxydantes de Kombuchas réalisés à partir de Thés verts, blancs, rouges et noirs. Selon ses conclusions :

« L’analyse du potentiel antioxydant des échantillons étudiés a révélé que la teneur en composés antioxydants se situait entre 70,62 % et 94,61 % d’inhibition de la DPPH. Le Kombucha préparé à partir de thé vert s’est caractérisé par le potentiel antioxydant le plus élevé, atteignant la valeur la plus élevée le premier jour de la fermentation. Dans le cas de chacune des boissons Kombucha analysées, la capacité à désactiver les radicaux libres diminue avec l’augmentation du temps de fermentation. Au bout de deux semaines de fermentation, les meilleurs Kombuchas antioxydants étaient à base de thé vert, de thé rouge, de thé blanc et, en dernier, de thé noir. » [41]

Ces études sont à prendre avec des pincettes dans la mesure où il existe une pléthore de Thés dits noirs, verts, etc. avec très certainement, une très grande diversité de composition nutritionnelle. En effet, à l’opposé, une étude, de 2020, a découvert que le Kombucha à base de thé noir était beaucoup plus antioxydant que le Kombucha à base de thé vert qui lui, par contre, était beaucoup plus antibactérien et anti-carcinogène. [57]

Une étude de 2020 a étudié les différences en capacités antioxydantes de Kombuchas réalisés à partir de Thé, de Riz et d’Orge. Selon ses conclusions :

« Trois types de thé fermenté Kombucha, de riz et d’orge ont été produits afin d’étudier leurs changements de paramètres biologiques et chimiques. Une augmentation d’environ 2 fois le poids sec des champignons après 8 jours de croissance a été observée avec le thé Kombucha. La densité optique des extraits de Kombucha a suivi la même tendance. En outre, le thé Kombucha a enregistré le taux de croissance spécifique le plus élevé et le temps de doublement le plus faible. L’acidité totale, la teneur en éthanol et la teneur en protéines totales ont augmenté au cours du processus de fermentation pour atteindre leur maximum après 6-8 jours, dans l’ordre décroissant suivant : thé > orge ≥ riz. Les capacités de piégeage du DPPH étaient dans l’ordre décroissant, thé (89,69 %) > orge (76,19 %) > riz (36,04 %). Les composés phénoliques totaux du thé Kombucha (88,8 ppm) ont la même tendance, qui est plus de 3 fois supérieure à celle du riz Kombucha (26,11 ppm). Les résultats ont révélé que la méthode de conservation du thé Kombucha par traitement thermique (à 76 et 100 °C pendant 10 minutes) n’était pas efficace, entraînant une diminution des quantités d’antioxydants à 71,0 et 53,42 % et des composés phénoliques totaux à 40,22 et 45,69 ppm, respectivement. » [54]

Une étude de 2022 a étudié les différences en capacités antioxydantes de Kombuchas réalisés à partir de Thé noir, de Thé vert, de Maté (Ilex paraguariensis), de Lavande et d’Origan. Selon ses conclusions : la meilleure capacité antioxydante, en équivalent d’acide ascorbique a été déterminée dans le Kombucha dérivé du Maté (Ilex paraguariensis) avec 312,4 ± 14,2 mg/mL. Les kombuchas dérivés du thé noir (48,3 ± 2,3 mg/mL) et de la lavande (37,7 ± 1,6 mg/mL) possédaient la capacité antioxydante la plus faible.

Le Kombucha de Maté (Ilex paraguariensis) est, ainsi, l’un des Kombuchas les plus antioxydants.

Qualités de protection à l’encontre des contaminations radioactives

Selon de nombreuses études, les bactéries constituent l’un des premiers fronts dans le champ de bio-remédiation des substances radioactives. Selon l’étude, de 2017, « Radiation, radionuclides and bacteria: An in-perspective review » [29] :

« La consommation de radionucléides à diverses fins académiques et commerciales a connu une forte augmentation. En conséquence, la production de déchets radioactifs a été considérable. Les bactéries et les archées, qui sont les premiers habitants de la terre, servent de modèles de micro-organismes sur terre. Ces micro-organismes ont toujours fait leurs preuves en survivant à des environnements extrêmes, même à des radiations ionisantes extrêmes. Leur capacité à accepter et à subir des mutations génétiques stables a conduit au développement de mutants recombinants qui sont exploités pour remédier à divers polluants tels que les métaux lourds, les hydrocarbures et même les déchets radioactifs (radwaste).

Ainsi, les micro-organismes se sont présentés à plusieurs reprises comme des candidats de choix pour l’assainissement des déchets radioactifs. Il est intéressant d’étudier les interactions en coulisses que ces micro-organismes possèdent lorsqu’ils sont observés en présence de radionucléides. L’accent est mis sur les bactéries indigènes isolées dans des environnements contenant des radionucléides ainsi que sur les cinq mécanismes d’interaction fondamentaux qui ont été largement étudiés, à savoir la bioaccumulation, la biotransformation, la biosorption, la biosolubilisation et la bioprécipitation.

L’utilisation de micro-organismes présentant de tels mécanismes pour l’assainissement des déchets radioactifs dépend en grande partie de la capacité individuelle de l’espèce. Les défis relatifs à leur activité potentielle de biorestauration ont également été brièvement discutés. Cette étude donne un aperçu des différents mécanismes utilisés par les bactéries pour tolérer, survivre et réaliser des processus qui pourraient potentiellement conduire à une approche écologique pour l’élimination des radionucléides. »

Voici quelques études qui ont validé la capacité des bactéries et des levures, du Kombucha, de remédier à la radioactivité ou de s’en protéger :

« Fermented black tea ameliorates gamma radiation-induced cellular and DNA damage in human blood lymphocytes / Le Kombucha améliore les dommages cellulaires et d’ADN induits par les radiations gamma dans les lymphocytes sanguins humains ». [13]

Selon les conclusions. Les résultats indiquent clairement que le Kombucha a un potentiel significatif pour protéger le système cellulaire des dommages induits par les radiations et que sa capacité à piéger les radicaux libres pourrait jouer un rôle important dans ses manifestations radioprotectrices.

« Effect of kombucha on some trace element levels in different organs of electromagnetic field exposed rats / Effet du Kombucha sur les niveaux de certains oligo-éléments dans différents organes de rats exposés aux champs électromagnétiques ».

Selon les conclusions. Les téléphones mobiles ont connu une croissance exponentielle dans le monde entier. La présente étude a été réalisée pour évaluer l’effet du Kombucha sur certains niveaux d’oligo-éléments du cerveau, de la rate et de l’intestin chez des rats albinos mâles exposés à un champ électromagnétique de 950 MHz.Le groupe d’animaux soumis aux ondes électromagnétiques a provoqué des augmentations significatives des niveaux de fer-cuivre et du rapport cuivre-zinc, accompagnées d’une diminution du niveau de zinc dans tous les organes étudiés. Le traitement combiné du kombucha et des fréquences électromagnétiquesa permis d’atténuer ces effets néfastes des fréquences électromagnétiques. Les résultats actuels nous permettent d’affirmer que le kombucha, en tant que supplément, a des effets bénéfiques sur les effets des radiations électromagnétiques.

« Role of Kombucha Tea in the Control of EMF 950 MHz Induced Injury in Rat Heart and Lung Organs / Rôle du thé Kombucha dans le contrôle des lésions induites par les CEM 950 MHz dans les organes cardiaques et pulmonaires du rat ». [12]

Selon les conclusions. Notre étude a démontré quele Kombucha pouvait offrir une protection contre les dommages oxydatifs induits par l’exposition aux fréquences électromagnétiques en réduisant la peroxydation des lipides et en augmentant le mécanisme de défense antioxydant chez les rats.

« Possible Protective Effect of Kombucha Tea Ferment on Carbon Tetrachloride Induced Liver Damage in Irradiated Rats / Effet protecteur possible du ferment du thé Kombucha sur les lésions hépatiques induites par le tétrachlorure de carbone chez les rats irradiés ». [16]

Selon les conclusions. Ces résultats démontrent que la plupart des altérations pathologiques du foie en réponse à l’intoxication au tétrachlorure de carbone et/ou à l’exposition aux radiations sont récupérables après traitement par les ferments de Kombucha.

« Protective effect of kombucha mushroom (KM) tea on chromosomal aberrations induced by gamma radiation in human peripheral lymphocytes in-vitro / Effet protecteur du thé kombucha sur les aberrations chromosomiques induites par les radiations gamma dans les lymphocytes périphériques humains in vitro ». [23]

Selon les conclusions. Les résultats in vitro ont montré que la supplémentation en Kombucha peut diminuer la fréquence des aberrations chromosomiques et que son action radioprotectrice contre les radiations ionisantes est dépendante de la dose. Par conséquent, la capacité antioxydante du Kombucha peut être utilisée comme « agent limitant la génotoxicité »pour réduire les effets des agents radioactifs sur l’environnement dans un avenir proche.

« Possible Protective Effect of Kombucha Tea Ferment on Cadmium Chloride Induced Liver and Kidney Damage in Irradiated Rats Effet protecteur possible du ferment du thé Kombucha sur les lésions hépatiques et rénales induites par le chlorure de cadmium chez les rats irradiés ». [1]

Qualités de bio-remédiation des substances pathogènes et toxiques

« The protective effect of Kombucha against silver nanoparticles-induced toxicity on testicular tissue in NMRI mice / Effet protecteur du Kombucha contre la toxicité des nanoparticules d’argent sur le tissu testiculaire des souris NMRI ». [27]

Selon cette étude:

« Les nanoparticules d’argent peuvent passer la membrane cellulaire et la barrière sanguine testiculaire en raison de leur petite taille et, en augmentant le stress oxydatif, elles provoquent des troubles dans le système reproducteur masculin. Le kombucha est une boisson fermentée traditionnelle qui possède des propriétés détoxifiantes et antioxydantes puissantes. Nous avons cherché à examiner l’effet protecteur du Kombucha contre les dommages causés par les nanoparticules d’argent sur le tissu testiculaire. En conclusion,le Kombucha réduit les effets néfastes des nanoparticules d’argent sur le tissu testiculaire et améliore la fonction du système reproducteur masculin. »

Les nanoparticules d’argent sont amplement utilisées en médecine — tout comme les dérivés nanoparticulaires de Graphène. Elles sont, même, promues pour leurs capacités anti-carcinogènes, anti-inflammatoires, antibactériennes et anti-angiogéniques !!! Et ce, malgré qu’il existe une pléthore d’études portant sur la toxicité des nanoparticules d’argent. Par exemple, l’une des dernières études ad hoc affirme que les nanoparticules d’argent interfèrent avec le métabolisme du cuivre chez les mammifères. [9]

Il est, donc aisé, d’imaginer que si le Kombucharéduit les effets néfastes des nanoparticules d’argent sur le tissu testiculaire, il va en faire, vraisemblablement, de même avec les mêmes effets néfastes des nanoparticules de Graphène de toutes sortes. N’est-ce pas ?

« Does kombucha tea attenuate the hepato-nepherotoxicity induced by a certain environmental pollutant? / Le thé kombucha atténue-t-il l’hépato-néphrotoxicité induite par un certain polluant environnemental ? ». [10]

Selon les conclusions. L’administration de Kombucha a amélioré de manière significative la peroxydation des lipides et le stress oxydatif induits par le trichloréthylène. Conclusion : La présente étude indique que le Kombucha peut réparer les dommages causés par les polluants environnementaux tels que le trichloréthylène et peut être bénéfique pour les personnes qui sont confrontées à ces produits chimiques.

« Study of heavy metals biosorption by tea fungus in Kombucha drink using Central Composite Design / Étude de la biosorption des métaux lourds par le champignon du thé dans la boisson Kombucha à l’aide d’un plan composite central ». Cette étude porte sur la capacité du Kombucha de fixer des métaux lourds tels que le mercure, le plomb, le cadmium, le chromium, l’arsenic. [51]

Il est clair que le mercure, le plomb, le cadmium, le chromium, l’arsenic, etc., sont tout aussi dangereux, pour l’organisme mammifère, que tous les dérivés du Graphène. Répétons que si le Graphène est omniprésent dans la vie quotidienne — et le vecteur principal du génocide — c’est qu’en sus de sa toxicité, il est un vecteur essentiel d’Homo chimericus (sur mode Schwab) pour sa connectivité avec le réseau virtuel 4/5/6G.

« Aflatoxin B1 degradation by microorganisms isolated from Kombucha culture / Dégradation de l’aflatoxine B1 par des micro-organismes isolés d’une culture de Kombucha ». [7]

« Novel use of Kombucha consortium to reduce Escherichia coli in dairy shed effluent / Nouvelle utilisation d’un consortium Kombucha pour réduire la présence d’Escherichia coli dans les effluents des étables laitières ». Selon cette étude, le microbiote du Kombucha s’est avéré très efficace pour réduire le nombre d’unités formant des colonies (UFC) d’Escherichia coli à des niveaux indétectables. La diminution du nombre d’UFC d’Escherichia coli s’est produite rapidement dans les 48 heures suivant l’inoculation de Kombucha dans la matrice de l’effluent et s’est accompagnée d’une diminution correspondante du nombre d’UFC. [8]

« Leaching of rare earth elements from fluorescent powder using the tea fungus Kombucha / Lixiviation des éléments de terre rare de la poudre fluorescente à l’aide du champignon Kombucha ». [2]

Selon cette étude :

« En utilisant la culture mixte symbiotique Kombucha, composée de levures et de bactéries d’acide acétique, les ETR ont été lixiviées à un taux significatif. Les taux de lixiviation les plus élevés ont été observés dans les cultures sous agitation utilisant l’ensemble du consortium Kombucha ou son surnageant comme agent de lixiviation, par rapport aux expériences utilisant les isolats Zygosaccharomyces lentus et Komagataeibacter hansenii comme organismes de lixiviation. Au cours de la culture, le pH a diminué en raison de la production d’acides organiques (principalement de l’acide acétique et de l’acide gluconique).

Ces résultats montrent qu’il est possible de dissoudre les composés de terres rares, des phosphores de luminescence, à l’aide de processus microbiens. En outre, ils fournissent une base pour le développement d’une alternative écologique aux méthodes actuellement appliquées qui utilisent des acides inorganiques puissants ou des produits chimiques toxiques. »

« Separation of Ni (II) from Industrial Wastewater by Kombucha Scoby as a Colony Consisted from Bacteria and Yeast: Kinetic and Equilibrium Studies / Séparation du Nickel des eaux usées industrielles par le microbiote du Kombucha en tant que colonie composée de bactéries et de levures : Études cinétiques et d’équilibre ». [26]

« Lead induced oxidative stress: beneficial effects of Kombucha tea / Stress oxydatif induit par le plomb : effets bénéfiques du thé Kombucha ». [25]

Une étude publiée, en août 2022, « Metagenome-Assembled Genomes of Komagataeibacter from Kombucha Exposed to Mars-Like Conditions Reveal the Secrets in Tolerating Extraterrestrial Stresses » conclue que résultats montrent que les mécanismes potentiels, par lesquels les bactéries Komagataeibacter tolèrent le stress extraterrestre, vont aider à comprendre la composition microbienne minimale du Kombucha pour les voyageurs de l’espace. [11]

« Current challenges, applications and future perspectives of SCOBY cellulose of Kombucha fermentation / Défis actuels, applications et perspectives d’avenir de la cellulose du microbiote de bactéries et de levures du Kombucha ». [18]

Selon cette étude. Le biofilm de cellulose contenant la culture symbiotique de bactéries et de levures est un sous-produit de la fermentation du thé Kombucha. Plusieurs études sur le microbiote du Kombucha sont en cours afin d’exploiter toutes les possibilités d’utilisation de cette cellulose en tant que matière première appropriée dans des domaines tels que la technologie alimentaire, la préparation de biomatériaux, les industries de la mode et du textile, la biotechnologie environnementale, etc.

« Sustainable Living Filtration Membranes / Membranes de filtration pour une vie durable ». [17] Cet article décrit une membrane filtrante vivante composée du réseau de cellulose bactérienne et des micro-organismes natifs d’une culture symbiotique de bactéries et de levures de kombucha. La cellulose bactérienne a été utilisée dans la recherche sur les matériaux ces dernières années en raison de sa grande résistance à la traction, de sa biodégradabilité et de son caractère hydrophile.

Parmi les exemples d’applications de la cellulose bactérienne, citons les « bandages vivants », les additifs alimentaires comestibles, les adsorbants de métaux lourds et la dialyse.

« Living Filtration Membranes Demonstrate Antibiofouling Properties / Les membranes de filtration vivantes démontrent des propriétés antisalissures ». [15]

Les conclusions suggèrent que la résistance des membranes de filtration vivantes aux salissures biologiques peut être due à la prolifération d’une bactérie indigène, Acetobacter, qui produit de l’acide acétique, un antibiofilm connu et un agent antibactérien.

« Composite of polylactic acid and microcellulose from kombucha membranes / Composite d’acide polylactique et de microcellulose à partir de membranes de Kombucha ». [22]

Il est à noter que les celluloses bactériennes — qui sont devenues très prisées, récemment — peuvent être produites à partir de bactéries appartenant aux genres suivants : Achromobacter, Aerobacter, Azotobacter, Rhizobium, Sarcina, Salmonella, Pseudomonas, Komagataeibacter.

Kombucha et matériaux nanoparticulaires de Graphène

Depuis quelques années, il existe un certain nombre d’études associant le Kombucha avec des dérivés de Graphène : soit pour des objectifs prétendument thérapeutiques, soit pour réduire de l’oxyde de graphène, soit dans des processus de bio-remédiation, soit pour élaborer des cathodes dans des batteries au lithium, soit pour des biocapteurs de substances toxiques,

Faut-il préciser que tout processus thérapeutique, qui fait appel aux matériaux nanoparticulaires à base de graphène, ne fait qu’affaiblir et toxifier l’organisme humain encore plus ?

Faut-il préciser que tout processus de bio-remédiation environnementale, qui fait appel aux matériaux nanoparticulaires à base de graphène, ne fait que disséminer encore plus de toxiques graphéneux dans l’environnement ?

Voici une liste de quelques études, très récentes, portant sur les synergies industrielles entre le Kombucha et les dérivés de Graphène :

« Green Reduction Of Graphene Oxide By Using Kombucha Tea ». Selon cette étude, le Kombucha peut être utilisé, comme vecteur « vert/eco-friendly », pour réduire l’oxyde de graphène en oxyde de graphène réduit. [45]

« Kombucha SCOBY-based carbon and graphene oxide wrapped sulfur/polyacrylonitrile as a high-capacity cathode in lithium-sulfur batteries / Carbone à base de microbiote de Kombucha et soufre/polyacrylonitrile enveloppé d’oxyde de graphène comme cathode à haute capacité dans les batteries lithium-soufre ». [44]

« Bio-enhanced polyrhodanine/graphene Oxide/Fe3O4 nanocomposite with kombucha solvent supernatant as ultra-sensitive biosensor for detection of doxorubicin hydrochloride in biological fluids / Nanocomposite de polyrhodanine/oxyde de graphène/Fe3O4 biorenforcé avec le surnageant de solvant de Kombucha comme biocapteur ultra-sensible pour la détection du chlorhydrate de doxorubicine dans les fluides biologiques ». [49]

« Removal from Synthetic Wastewater Using Kombucha Scoby and Graphene Oxide/Fe3O4 ». Élimination des eaux usées synthétiques à l’aide d’un microbiote de Kombucha et d’oxyde de graphène/Fe3O4 ». [48]

« Bioinorganic Synthesis of Polyrhodanine Stabilized Fe3O4/Graphene Oxide in Microbial Supernatant Media for Anticancer and Antibacterial Applications / Synthèse bioinorganique de Fe3O4/Graphene Oxide stabilisé par la Polyrhodanine dans un milieumicrobien (Kombucha) pour des applications anticancéreuses et antibactériennes ». [43]

Selon cette étude. L’effet des matériaux à base de polyrhodanine sur les cellules humaines peut être considéré comme une question controversée, alors que de nombreuses contradictions existent. Dans cette étude, nous nous sommes concentrés sur la synthèse de polyrhodanine/Fe3O4 modifiée par de l’oxyde de graphène et sur l’effet du microbiote de Kombucha sur les résultats.

« Multilayered bacterial cellulose/reduced graphene oxide composite films for self-standing and binder-free electrode application / Films composites multicouches de cellulose bactérienne et d’oxyde de graphène réduit pour l’application d’électrodes autoportantes et sans liant ». [42]

« Incorporations of gold, silver and carbon nanomaterials to kombucha-derived bacterial cellulose: Development of antibacterial leather-like materials /Incorporation de nanomatériaux d’or, d’argent et de carbone dans la cellulose bactérienne dérivée du kombucha : Développement de matériaux antibactériens en forme de cuir ». [46]

« KOH direct treatment of kombucha and in situ activation to prepare hierarchical porous carbon for high-performance supercapacitor electrodes / Traitement direct au KOH du kombucha et activation in situ pour préparer du carbone poreux hiérarchique pour des électrodes de supercondensateurs à haute performance ». [47]

Autres Types de Kombuchas

Récemment, de par l’engouement généré par son introduction à large échelle, d’autres types de « Kombucha » sont progressivement proposés sur le marché — avec les mêmes microbiotes de bactéries et de levures.

Ce sont des Kombuchas à base : de feuilles de chêne, de feuilles du thé Teng Cha, de feuilles de Ronce sucrée de Chine, de feuilles de Mélisse, de feuilles de Sarriette vivace, de fruits du Sureau, d’extraits d’Achillée millefeuilles, de thé Rooibos, de fruits de Goyave, de fruits du palmier Salak, de feuilles d’épinard, de graines de soja, d’extraits de peaux de Banane, de feuilles d’Ortie, des feuilles de Maté (Ilex paraguariensis), des feuilles de lavande, des feuilles d’Origan, des algues rouges Porphyra, des feuilles d’eucalyptus (Eucalyptus camaldulensis)…

Voici quelques études récentes qui en font la promotion :

« Antioxidant Capacities and Polyphenol Contents of Kombucha Beverages Based on Vine Tea and Sweet Tea / Capacités antioxydantes et teneur en polyphénols des boissons Kombucha à base de Teng Cha (Ampelopsis grossedentata) et de Ronce sucrée de Chine (Rubus suavissimus) ». [50]

Selon cette étude. « Les résultats ont montré que les boissons kombucha à base de Teng Cha, et de Ronce sucrée de Chine, possédaient de fortes activités antioxydantes (en particulier le kombucha à base de Teng Cha), et que la fermentation avec ces feuilles pouvait augmenter de manière significative les capacités antioxydantes (augmentation maximale de 38 %) et le contenu phénolique total (augmentation maximale de 55 %) de deux boissons kombucha par rapport à celles qui n’en contenaient pas. »

« Fermentation characteristics of novel Coriolus versicolor and Lentinus edodes kombucha beverages and immunomodulatory potential of their polysaccharide extracts / Caractéristiques de fermentation de nouvelles boissons Kombucha à base du Polypore versicolore (Trametes versicolor/Coriolus versicolor) et de Shiitaké (Lentinus edodes) et potentiel immunomodulateur de leurs extraits de polysaccharides ». [19]

Selon cette étude. L’analyse FTIR des extraits de polysaccharides a montré la présence dominante de polysaccharides, en plus des phénols, des lipides et des protéines. L’extrait de Kombucha de Trametes versicolor présentait des polysaccharides plus complexes, et une teneur plus élevée en polysaccharides totaux, en phénols et en flavonoïdes par rapport à l’extrait de kombucha de Lentinus edodes.

« Oak kombucha protects against oxidative stress and inflammatory processes / Le Kombucha de Chêne protège contre le stress oxydatif et les processus inflammatoires ». [20]

Selon cette étude. Les boissons fermentées de chêne ont effectivement réduit la production d’oxyde nitrique, tandis que les cytokines pro-inflammatoires (TNF-alpha et IL-6) dans les macrophages ont été stimulées par les lipopolysaccharides. En outre, les composés phytochimiques présents dans le Kombucha à base de feuilles de Chêne diminuent le stress oxydatif.

« Anti-Inflammatory and Protective Effects of Water Extract and Bioferment from Sambucus nigra Fruit in LPS-Induced Human Skin Fibroblasts / Effets anti-inflammatoires et protecteurs de l’extrait d’eau et du bioferment du fruit du Sureau (Sambucus nigra) sur les fibroblastes de la peau humaine induits par les lipopolysaccharides ». [21]

Selon cette étude. Les tests ont montré que l’extrait et le ferment ont des propriétés antioxydantes et stimulent la prolifération des deux types de cellules. L’étude a également évalué l’activité anti-inflammatoire de l’extrait et du ferment en contrôlant les niveaux des interleukines pro-inflammatoires IL-6, IL-1ß, du facteur de nécrose tumorale (TNF-α) et de l’anti-inflammatoire IL-10 dans les cellules de fibroblastes traitées aux lipopolysaccharides. Les résultats indiquent que l’extrait de Sambucus nigra et son ferment de kombucha peuvent être efficaces pour prévenir les dommages cellulaires induits par les radicaux libres et avoir des effets positifs sur la santé des cellules de la peau.

« Kombucha Beverage from Green, Black and Rooibos Teas: A Comparative Study Looking at Microbiology, Chemistry and Antioxidant Activity / Boisson Kombucha à partir de thés vert, noir et Rooibos (Aspalathus linearis) : Une étude comparative portant sur la microbiologie, la chimie et l’activité antioxydante ». [32]

Selon cette étude. Le thé rooibos ne contient pas de catéchines, de sorte que le kombucha fabriqué à partir de rooibos a une activité antioxydante inférieure à celle du kombucha fabriqué à partir de thé vert ou de thé noir. Toutefois, le kombucha de rooibos a une teneur en acide glucuronique comparable à celle du kombucha de thé noir et contient d’autres composés précieux, tels que la rutine, l’aspalathine, l’orientine et l’isoorientine, tous dotés d’une activité antioxydante. Le rooibos kombucha a montré un effet positif significatif sur la récupération des dommages oxydatifs induits par H2O2 sur les lignées cellulaires de fibroblastes… Bien que l’activité antioxydante soit plus élevée dans le kombucha noir et vert que dans le Rooibos, ce dernier a montré un effet important sur la récupération des dommages oxydatifs sur les lignées cellulaires de fibroblastes contre le stress oxydatif. Ces résultats rendent les feuilles de Rooibos intéressantes pour la préparation d’une boisson fermentée bénéfique pour la santé. Le Kombucha de Rooibos possède une faible concentration d’éthanol (1,1 mg/mL).

« Polyphenolic Profile, Sugar Consumption and Organic Acids Generation along Fermentation of Infusions from Guava (Psidium guajava) by the Kombucha Consortium / Profil polyphénolique, consommation de sucre et génération d’acides organiques lors de la fermentation d’infusions de goyave (Psidium guajava) par le microbiote du Kombucha ».

« Use of kombucha consortium to transform soy whey into a novel functional beverage / Utilisation d’un microbiote de kombucha pour transformer le lactosérum de soja en une nouvelle boisson fonctionnelle ». [38]

Selon cette étude. La fermentation a induit une réduction du pH et une augmentation de la teneur totale en acide titrable après fermentation. La capacité antioxydante du lactosérum de soja fermenté au Kombucha a été significativement améliorée, comme l’ont montré la capacité de piégeage du DPPH, la capacité de piégeage du radical ABTS, le pouvoir antioxydant réducteur ferrique et le pouvoir réducteur. En outre, le soja fermenté au Kombucha a montré une activité antibactérienne contre Staphylococcus aureus, Bacillus subtilis et Escherichia coli. En outre, la fermentation a produit de nouveaux volatiles aromatiques, en particulier des esters et des aldéhydes supérieurs, qui ont conféré une saveur fruitée au lactosérum de soja et en ont amélioré la qualité sensorielle. Par conséquent, la fermentation du kombucha peut transformer le lactosérum de soja en une nouvelle boisson fonctionnelle, qui pourrait ajouter de la valeur au sous-produit de la transformation du soja.

« Antioxidant and Antibacterial Activity of Kombucha Beverages Prepared using Banana Peel, Common Nettles and Black Tea Infusions / Activité antioxydante et antibactérienne des boissons Kombucha préparées à partir d’infusions de peau de banane, d’ortie commune et de thé noir ». [39]

Selon cette étude. Le kombucha obtenu à partir de la peau de banane a montré l’activité antioxydante la plus élevée en inhibant 94,62 % de l’effet DPPH.

Cela peut-être, également, des Kombuchas traditionnels, à base de Thé (Camelia sinensis), mais qui sont aromatisés avec une diversité de substances : de la Cannelle, du jus de Pomme, du Pollen, du Curcuma (Curcuma longa) des extraits de Café, des feuilles de Stevia (Stevia rebaudiana), du gingembre, du jus de pousses de blé, ou même, encore, des grains de Kéfir…

« Kombucha fermentation of six medicinal herbs: Chemical profile and biological activity / Fermentation Kombucha de six herbes médicinales : Profil chimique et activité biologique ». Les 6 espèces fermentées en Kombucha sont : Thym (Thymus serpyllum), Sureau (Sambucus nigra), Menthe poivrée (Mentha piperita), Coing (Cydonia oblonga), Sarriette vivace (Satureja montana) et Ortie (Urtica dioica). [63]

Selon les conclusions : Le Kombucha de Sureau possédait le plus haut d’acide acétique tandis que le Kombucha de Menthe poivrée possédait le plus haut taux de flavonoïdes et de composés phénoliques.

« Effect of addition of green tea extract and stevia rebaudiana to kombucha on its physicochemical and antioxidant properties / Effet de l’ajout d’extrait de thé vert et de stevia rebaudiana au kombucha sur ses propriétés physicochimiques et antioxydantes ». [62]

Selon les conclusions : L’ajout de Stévia augmentait significativement l’acidité, l’acide acétique et l’acide lactique, les protéines solubles et l’activité antioxydante par rapport à l’échantillon de contrôle.

« Characteristic of microbiological, chemical, and antibacterial activity of turmeric (Curcuma longa) kombucha / Caractéristiques de l’activité microbiologique, chimique et antibactérienne du kombucha au curcuma (Curcuma longa) ». [61]

Selon les conclusions : Selon la méthode de prise de décision multicritères, le meilleur résultat a été observé dans le kombucha préparé à une concentration de 0,8 %.

« Evaluation of the antioxidant impact of ginger-based Kombucha on the murine breast cancer model / Évaluation de l’impact antioxydant du Kombucha à base de gingembre sur le modèle murin de cancer du sein ». [31]

Selon les conclusions. L’administration de Kombucha au gingembre a significativement diminué l’activité de la catalase ainsi que les niveaux de glutathion et de malondialdéhyde dans l’homogénat de la tumeur (p<0,001). Une diminution significative de l’activité de la Superoxide dismutase et une augmentation de la quantité de malondialdéhyd ont été déterminées dans les reins ayant reçu du thé au gingembre kombucha (p<0,01).

« Bee Collected Pollen with Enhanced Health Benefits, Produced by Fermentation with a Kombucha Consortium / Pollen d’abeille aux effets bénéfiques sur la santé, produit par fermentation avec un microbiote de Kombucha ». [28]

Selon les conclusions. La fermentation avec la culture symbiotique de bactéries et de levures, du Kombucha, améliore la biodisponibilité des phytonutriments du pollen. Cependant, la fermentation du pollen avec Kombucha ne conduit pas seulement à une meilleure biodisponibilité des phytonutriments du pollen. Il a déjà été démontré que le pollen est un bon activateur de fermentation pour l’hydromel et le vin blanc. Nos données présentées ici montrent que le pollen est également un bon activateur de la fermentation du microbiote du Kombucha L’ajout de pollen récolté par les abeilles améliore également la fermentation du Kombucha et la formation de composés liés à la santé du Kombucha. À la fin de la fermentation du pollen avec le consortium Kombucha, un produit aux effets bénéfiques sur la santé est formé, avec des ingrédients bioactifs complémentaires.

« Symbiosis between Microorganisms from Kombucha and Kefir: Potential Significance to the Enhancement of Kombucha Function / Symbiose entre les micro-organismes du kombucha et du kéfir : importance potentielle pour l’amélioration de la fonction du kombucha ». [34]

Selon cette étude. Les Lactobacillus du Kéfir promeuvent la prospérité des bactéries Gluconacetobacter et, donc, la production de l’acide D-saccharique 1,4 — lactone.

« Polyphenols and antioxidant activities of kombucha beverage enriched with coffee berryVR extract / Polyphénols et activités antioxydantes de la boisson kombucha enrichie avec de l’extrait de caféierVR de caféier ». [30]

Selon cette étude. Tous les échantillons enrichis en CoffeeBerry® possèdent de l’acide chlorogénique, l’un des polyphénols alimentaires les plus abondants, ont montré des activités antioxydantes remarquables sur les radicaux stables DPPH et les radicaux OH toxiques.

« Antioxidant and Antibacterial Activity of the Beverage Obtained by Fermentation of Sweetened Lemon Balm (Melissa officinalis) Tea with Symbiotic Consortium of Bacteria and Yeasts / Activité antioxydante et antibactérienne de la boisson obtenue par fermentation du thé de Mélisse sucré (Melissa officinalis) avec un consortium symbiotique de bactéries et de levures » [33]

Selon cette étude, le Kombucha de Mélisse avait une activité antioxydante supérieure à celle d’une infusion non fermentée. La même relation a été démontrée pour le Kombucha de Sarriette des montagnes (Satureja montana). Les deux types de boissons fermentées ont également montré une activité antibactérienne contre de nombreuses espèces de bactéries pathogènes gram-positives et gram-négatives. En outre, le kombucha issu de la sarriette des montagnes a inhibé la croissance des cellules HeLa (carcinome épithélioïde du col de l’utérus) de 20 %.

« Kombucha fermentation in blueberry (Vaccinium myrtillus) beverage and its in vivo gastroprotective effect: Preliminary study / Fermentation Kombucha dans une boisson à base de myrtille (Vaccinium myrtillus) et son effet gastro-protecteur in vivo : Étude préliminaire ». [52]

Les Kéfirs de lait

Les « kéfirs » constituent des boissons « probiotiques », à savoir favorisant la Vie — et, en fait, favorisant une longue Vie — dont les usages traditionnels, référencés, remontent à plusieurs millénaires. Alors que l’origine des Kéfirs de lait est attribuée aux Peuples du Caucase, du Tibet, de la Mongolie, et des régions avoisinantes, l’origine des Kéfirs d’eau est inconnue — d’autant plus qu’ils sont traditionnels dans de nombreuses régions du monde. En effet, contrairement aux grains des Kéfirs de lait, il n’existe aucune preuve archéologique des origines des grains de Kéfirs d’eau.

Par exemple, au Mexique, selon ce qu’affirmait Adolfo Lutz, en 1899, les grains de kéfir d’eau proviendraient de la sève fermentée des coussinets d’une espèce de cactus du genre Opuntia — un Nopal ou Figuier de Barbarie. Le nom de cette communauté microbienne est « Tibi » ou « Tibicos ». Voir l’étude « Estudio de Pichia membranaefaciens y Saccharomyces cerevisiae, levaduras que constituyen parte de las zoogleas llamadas Tibicos en México ». [70]

Dans les pays d’Amérique latine, le « Tepache de Tibicos » est un Kéfir d’eau confectionné avec de la cannelle, du sucre brun et de l’ananas.

Selon le Raw Milk Institute :« L’immunologiste russe Ilya Ilyich Metchnikoff (qui a reçu le prix Nobel pour ses travaux sur l’immunité en 1908) s’est intéressé aux causes de la longévité exceptionnelle des habitants de la région du Caucase et d’autres régions. Metchnikoff est arrivé à la conclusion que le lait acidifié, y compris le kéfir de lait, était l’une des clés de la longévité et du bien-être. Après la publication du livre de Metchnikoff, The Prolongation of Life, en 1907, l’institution russe, All Russian Physicians’s Society, a décidé d’utiliser le kéfir de lait comme traitement médical pour ses patients… Aujourd’hui encore, le kéfir est couramment utilisé pour les patients hospitalisés, les nourrissons et les personnes infirmes en Europe de l’Est ». [10]

Selon certains, le terme « Kéfir » serait issu du terme slave « Kefir ». Selon le Wiktionnaire, le terme serait issu de la fusion de deux racines caucasiennes, du Mingrélien « Kipuri » signifiant « lait fermenté à l’intérieur d’un sac en peau de bête » et de l’Ossète « Kæpykæpu » signifiant « champignon ».

Selon d’autres, le terme « Kéfir » serait issu du terme slave « Keif » signifiant « bien-être » ou encore du terme turc « Keyif » signifiant « joie/plaisir ».

Composition nutritionnelle

La composition nutritionnelle des Kéfirs de lait varie en fonction de la nature des ingrédients — lait, sucre, condiments, etc. — de la composition microbiologique des grains utilisés, de la durée et de la température de fermentation, du type de fermentation, et des conditions de stockage et/ou de réfrigération.

Il existe, ainsi, une abondance de souches diverses et variées, de Kéfirs de lait, circulant en Asie, depuis de nombreux millénaires.

Le Kéfir de lait contient des lipides, des protéines, des mucopolysaccharides, des vitamines A, B, C et K, du carotène, du calcium, du phosphore, du magnésium, des acides aminés essentiels, etc.

Le kéfir présente un profil d’acides aminés similaire à celui du lait utilisé comme substrat de fermentation. Les teneurs en ammoniaque, sérine, lysine, alanine, thréonine, tryptophane, valine, méthionine, phénylalanine et isoleucine sont plus élevées dans le kéfir que dans le lait non fermenté.

Selon Liutkevičius et Šarkinas [24], les teneurs en acides aminés essentiels du kéfir sont par ordre décroissant : la lysine (376 mg/ 100 g) ; l’isoleucine (262 mg/100 g) ; la phénylalanine (231 mg/ 100 g) ; la valine (220 mg/100 g) ; la thréonine (183 mg/100 g) ; la méthionine (137 mg/100 g) ; et le tryptophane (70 mg/100 g).

Le Kéfir de lait contient, également, un certain nombre d’acides : lactique, acétique, pyruvique, hippurique, propionique, formique, succinique, butyrique, diacétyle, acétaldéhyde, etc. Ainsi que des amines biogènes : putrescine, cadavérine, spermidine, tyramine, etc.

Les grains de kéfir sont formés par un écosystème microbien complexe, symbiotique et mutualiste, composé de bactéries lactiques, de bactéries acétiques et de levures. Tous ces composés sont intégrés dans une matrice exo-polysaccharidique qui est dénommée « Kéfiran ».

Les levures constituent un groupe extrêmement diversifié : elles contribuent à la formation de précurseurs d’arômes et de saveurs au cours des processus de fermentation et de maturation. Certaines espèces de fungi, présentes dans le Kéfir de lait — telles qu’appartenant aux genres Galactomyces, Geotrichum et Dipodascus — se situent, morphologiquement, entre les levures et les champignons filamenteux.

Le « kéfiran » est composé, à parts égales, de d-glucose et de d-galactose qui protègent le microbiote du grain des conditions environnementales défavorables à sa survie et à sa reproduction. Le « kéfiran » constitue entre 24 et 25 % du poids sec du grain de kéfir. La production de « kéfiran » est, principalement, liée à la présence de Lactobacillus kefiranofaciens et de Lactobacillus kefiri dans les grains.

L’accroissement quotidien de la biomasse de grains de Kéfir de lait est, environ, de 5 à 7 % lorsque les conditions de culture sont adéquates.

Aujourd’hui, les Kéfirs sont revenus très à la mode dans les pays occidentaux. De nombreuses innovations nutritionnelles intègrent, même, les grains de Kéfir de lait dans des processus de fermentation de laits de soja, de laits de fruits secs [103] (arachides, noix [81], amandes, noisettes [75], noix de cajou, etc.).

Selon une étude, d’avril 2023, « Production and evaluation of microbiological & rheological characteristics of kefir beverages made from nuts » [76], les Kéfirs de laits de fruits secs sont moins acides que les Kéfirs de lait — la palme de la douceur revenant au Kéfir de lait de noix. Quant au Kéfir de lait d’arachides, il se caractérisait par la plus haute teneur en levures.

Cette étude, d’ailleurs, a mis en exergue les ratios de pertes de micro-organismes — en fonction des divers Kéfirs de laits de vache ou de fruits secs — au bout d’une période de réfrigération d’un mois, à une température de 4 °C. Au cours du stockage, la diminution la plus faible (%) du nombre de micro-organismes a été déterminée dans le kéfir d’amandes (4,06 %), suivi du kéfir de vache (5,16 %), de noix (5,73 %), d’arachides (6,72 %), de noix de cajou (7,78 %) et de noisettes (9,53 %).

Bactéries et Levures composant le Microbiote

Les micro-organismes présents dans les Kéfirs de lait incluent [6] [20] :

Plus d’une vingtaine d’espèces de bactéries lactiques du genre Lactobacillus : Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus brevis, Lactobacillus bulgaricus, Lactobacillus paracasei subsp. paracasei, Lactobacillus delbrueckii, Lactobacillus helveticus, Lactobacillus plantarum, Streptococcus thermophilus, etc, etc.

Les Lactobacilli constituent de 32 % à 90 % de la population globale de micro-organismes des graines de Kéfir. [44]

Troissous-espèces de bactéries lactiques de l’espèce Lactococcus lactis.

En fonction des souches de kéfirs de lait, leur microbiote serait composé à 65-80 % de Lactobacillus et de Lactococcus.

Des espèces de bactéries lactiques du genre Lentilactobacillus : Lentilactobacillus diolivorans, Lentilactobacillus hilgardii, Lentilactobacillus parakefiri, Lentilactobacillus otakiensis, Lentilactobacillus kefiri.

Des espèces de bactéries acétiques du genre Acetobacter : Acetobacter aceti, Acetobacter lovaniensis, Acetobacter syzygii, Acetobacter fabarum, Acetobacter orientalis.

Des espèces de bactéries sphériques dans le genre Streptococcus : Streptococcus cremoris, Streptococcus durans, Streptococcus faecalis, Streptococcus thermophilus, Streptococcus lactis, Streptococcus diacetylactis.

D’autres bactéries : Bacillus licheniformis, Bifidobacterium bifidum, Enterococcus durans, Escherichia coli, Micrococcus sp., Leuconostoc mesenteroides, Pediococcus acidilactici, Pediococcus dextrinicus, Pediococcus pentosaceus, Limosilactobacillus fermentum, Limosilactobacillus reuteri.

De plus, les espèces de levures sont au nombre d’une quarantaine dans les genres : Brettanomyces, Candida, Cryptococcus, Debaryomyces, Dekkera, Geotrichum, Issatchenkia, Kazachstania, Kluyveromyces, Lachancea, Pichia, Rodosporidium, Saccharomyces, Torulopsis, Torulospora, Zygosaccharomyces, Weissella, Yarrowia.

Extrême Diversité des Microbiotes

Il est, également, important de souligner qu’il existe autant de compositions microbiologiques que de souches de Kéfir. Ainsi, certaines souches n’ont que très peu de levures et autres fungi dans leurs éléments constitutifs — au contraire de certaines autres. De plus, le nombre d’espèces de bactéries et de levures peut varier considérablement d’une souche à l’autre.

L’extrême complexité, et l’extrême diversité, des microbiotes des grains de Kéfir garantissent l’inhibition de la contamination des breuvages par des bactéries d’altération et pathogènes — comme cela a été prouvé par une pléthore d’études scientifiques.

Par exemple, une étude, de 2022, a étudié la composition de trois souches de Kéfir de lait provenant du Tibet. Ils y ont identifié la présence de 715 souches de micro-organismes. [41]

Lactobacillus kefiranofaciens y constituait l’espèce dominante et Lactobacillus helveticus y constituait l’espèce probiotique la plus abondante.

Par exemple, dans une souche de Kéfir de lait tibétain — contenant 522 espèces — la levure Kluyveromyces marxianus ne comptait que pour moins de 1 % de la composition totale — et encore, cette portion, en compagnie de la bactérie Lactobacillus sunkii. [45]

Au total, 522 espèces ont été identifiées dans les communautés de grains de cette souche de Kéfir tibétain sur la base des données de séquençage métagénomique. Parmi la communauté bactérienne, Lactobacillus kefiranofaciens était l’espèce la plus abondante (86,02 %). La deuxième espèce la plus abondante était Lactobacillus helveticus (3,44 %), suivie de Lactobacillus parakefiri (2,45 %) et de Lactobacillus crispatus (1,32 %). Les Lactobacilli représentaient 97,00 % des communautés microbiennes dans les grains de kéfir, ce qui était conforme aux résultats obtenus dans des études antérieures (Gao & Zhang, 2019 ; Nalbantoglu et al., 2014). Lactobacillus sunkii et Kluyveromyces marxianus comprenaient <1,0 % d’abondance relative, ce qui est similaire aux rapports précédents, mais de nombreuses études ont observé que Kazachstania est le genre fongique dominant dans les grains de Kéfir tibétain. Le reste des communautés comprenait <0,05 %, incluait Acetobacter sp. et a été regroupé dans la catégorie « Autres ».

Par exemple, une étude, de 2012, a étudié la composition de quatre souches de Kéfir de lait provenant du Tibet. Pour deux de ces souches, le groupe microbien des levures était très dominant. [34]

Pour la souche TK/ZJUJ04 : Kazachstania unispora (71 %) et Pichia guilliermondii (2 %). Avec très peu de Lactobacillus plantarum (21 %) mais avec, par contre, Acetobacter fabarum (6 %) conférant une saveur un peu vinaigrée — en sus de levurée.

Pour la souche TK/ZJUJ02 :Kazachstania unispora (33 %), Kluyveromyces marxianus (10 %) et Pichia guilliermondii (3 %).

Par exemple, une étude, de 2022, a étudié la composition de trois souches de Kéfir de lait provenant du Caucase, du Tibet et de Moscou. Les Lactobacilli représentaient entre 32 % et 50 % de la composition totale. L’une des souches contenait 18 % de bactéries Acetobacter — lui conférant une certaine saveur vinaigrée. [38]

Dans ces trois souches, les levures appartenaient, majoritairement, aux genres Kazachstania et Kluyveromyces — avec 4 % de Pichia dans l’une des souches.

Par exemple, une étude, de 2022, a identifié 58 espèces représentant six genres fongiques et 17 genres bactériens, qui ont été isolées à partir de grains de kéfir de lait et d’eau collectés auprès d’un brasseur artisanal de Singapour. Ces genres incluaient Lactobacillus, Liquorilactobacillus, Lacticaseibacillus, Lentilactobacillus, Leuconostoc, Lactococcus, Acetobacter, Gluconobacter, Oenococcus, Clostridium, Zymomonas, Saccharomyces, Kluyveromyces, Pichia, Lachancea, Candida et Brettanomyces. [32] Lors de cette étude, 7 souches bactériennes de Lentilactobacillus hilgardii, Lacticaseibacillus paracasei, Liquorilactobacillus satsumensis, Lactobacillus helveticus et Lentilactobacillus kefiri ont, finalement, été identifiées comme probiotiques potentiels et combinées pour former un « mélange probiotique de kéfir ».

L’objectif de cette étude était, également, de valider le potentiel médicinal des Kéfirs de lait et d’eau à l’encontre des pathogènes bactériens entériques : Bacillus, Salmonella, Vibrio, Clostridium, Klebsiella, Escherichia, et Staphylococcus.

Interactions entre les Levures et les Bactéries

L’interaction entre les levures, d’une part, et les bactéries Lactobacilli, d’autre part, est essentielle dans une large gamme d’aliments fermentés — et, en particulier, dans le kéfir. [13] Les deux groupes de micro-organismes se soutiennent, naturellement, de différentes manières :

Assimilation de l’acide lactique qui est toxique pour les Lactobacilli — même lorsque le pH de la culture est maintenu par l’ajout de solutions alcalines. L’acide lactique est consommé comme source de carbone par des levures ne consommant pas de lactose — telle que Saccharomyces cerevisiae.

Production de CO2/élimination de l’O2 : le dioxyde de carbone peut fournir une atmosphère appropriée (oxygène réduit et dioxyde de carbone élevé) pour favoriser la croissance des espèces de Lactobacilli.

Fourniture de nutriments aux bactéries : les interactions trophiques, et l’échange de métabolites (alimentation croisée et mutualisée) permettent à plusieurs groupes de micro-organismes de survivre avec des ressources limitées. Par exemple, les espèces de levures participent à la prospérité des bactéries en leur fournissant des vitamines, des facteurs de croissance et des acides aminés essentiels.

Selon l’étude, d’octobre 2022, « Yeast cell wall polysaccharides in Tibetan kefir grains are key substances promoting the formation of bacterial biofilm / Les polysaccharides de la paroi cellulaire de la levure dans les grains de kéfir tibétain sont des substances clés favorisant la formation d’un biofilm bactérien » : [33]

« Cette étude a examiné l’interaction entre Kluyveromyces marxianus, Lacticaseibacillus paracasei et Lactobacillus helveticus qui ont été isolés à partir de grains de kéfir tibétain. En outre, les effets de Kluyveromyces marxianus sur la croissance et la formation de biofilms de Lacticaseibacillus paracasei et de Lactobacillus helveticus ont été déterminés.Les résultats indiquent que Kluyveromyces marxianus favorise la croissance de Lacticaseibacillus paracasei et de Lactobacillus helveticus et améliore leur capacité à former un biofilm.En outre, les cellules mortes de Kluyveromyces marxianus ont été trouvées pour améliorer la formation de biofilms bactériens, et le polysaccharide de la paroi cellulaire produit par Kluyveromyces marxianus s’est avéré être des substances clés qui favorisent la formation de biofilms bactériens. »

Selon l’étude « A Big World in Small Grain: A Review of Natural Milk Kefir Starters / Un grand monde en petits grains : Examen des produits de départ naturels pour le kéfir de lait » [40], il existe, également, dans le Kéfir de lait, des interactions interbactériennes et inters fongiques — qui sont, néanmoins très peu étudiées.

Par exemple, il existe des études informatives sur les interactions bactéries-bactéries entre les espèces bactériennes du yaourt, Lactobacillusdelbrueckii subsp. bulgaricus et Streptococcus thermophilus, qui sont connues pour leurs interactions protocoopératives et symbiotiques.

Par exemple, certaines souches de Saccharomyces cerevisiae sécrètent des peptides qui inhibent la croissance de certaines souches non-Saccharomyces, telles que Kluyveromyces marxianus.

Selon l’étude de Wang, 2012, « Investigation of microorganisms involved in biosynthesis of the kefir grain / Étude des micro-organismes impliqués dans la biosynthèse du grain de kéfir » [5] :

« Les résultats indiquent que les souches de grains de kéfir, Lactobacillus kefiranofaciens et Saccharomyces turicensis, possèdent une forte capacité d’autoagrégation tandis que Lactobacillus kefiri présente des propriétés significatives de formation de biofilms… Sur la base des résultats ci-dessus, nous proposons que la formation des grains commence par l’autoagrégation de Lactobacillus kefiranofaciens et Saccharomyces turicensis pour former de petits granules. À ce stade, le producteur de biofilm, Lactobacillus kefiri, commence à s’attacher à la surface des granules et s’agrège avec d’autres organismes et composants du lait pour former les grains. Lors de la sous-culture, d’autres organismes s’attachent aux grains, ce qui entraîne leur croissance. L’examen au microscope électronique à balayage a révélé que les lactobacilles à chaîne courte, tels que Lactobacillus kefiri, occupent la surface, tandis que les lactobacilles à chaîne longue, tels que Lactobacillus kefiranofaciens, se sont agrégés au centre des grains de kéfir. »

Dans cette étude, Wang isola trois souches de levures dans le Kéfir de lait : Kluyveromyces marxianus HY1, Saccharomyces turicensis HY2 et Pichia fermentans. En 2004, Wang avait, également, isolé deux autres bactéries lactiques, dans le Kéfir : Leuconostoc mesenteroides et Lactococcus lactis. [4]

Qualités médicinales

Les Kéfirs de lait [6] possèdent de nombreuses qualités médicinales : probiotiques, anti-génotoxiques [53], digestives, anti-microbiennes [11] [39], hypo-cholestérolémiques, glyco-régulatrices, anti-hypertensives [25], anti-inflammatoires [19] [26], anti-oxydantes [49], anti-constipation, anti-carcinogéniques [21], anti-allergiques [28], anti-asthmatiques, anti-ulcériques [15], anti-diabétiques, anti-dépressives [47], neuro-protectrices [57], anti-athérogéniques. Il confère, de plus, une tolérance au lactose.

Selon une étude de 2021, « Kefir and and Its Biological Activities » [37], l’activité anti-carcinogénique du Kéfir de lait a été validée à l’encontre des cancers suivants : cancer du sein [30], sarcome murin, mélanome, leucémie, cancer de l’estomac, cancer du côlon, cancer des poumons, etc.

Les Kéfirs de lait sont des Élixirs de Longue Vie parce qu’ils modulent, admirablement, en particulier, le microbiote intestinal — afin de le renforcer et afin d’en éliminer les micro-organismes pathogènes.

Selon une étude d’octobre 2021, « Kefir ameliorates specific microbiota-gut-brain axis impairments in a mouse model relevant to autism spectrum disorder / Le kéfir améliore les déficiences spécifiques de l’axe microbiote-intestin-cerveau dans un modèle de souris lié aux troubles du spectre autistique » : « Ces données démontrent que le kéfir, boisson lactée fermentée traditionnelle, réduit les déficiences comportementales spécifiques et module l’immunorégulation périphérique dans un modèle murin de troubles du spectre autistique. Ces résultats renforcent la notion de kéfir comme intervention potentielle pour moduler positivement l’axe microbiote-intestin-cerveau et montrent que la supplémentation en kéfir pourrait s’avérer une stratégie viable pour améliorer les symptômes spécifiques des troubles du spectre autistique. En outre, ils confirment le potentiel des interventions nutritionnelles ciblées sur le microbiote qui peuvent soutenir la santé mentale. » [89]

Selon une étude de 2021, « Kefir and Intestinal Microbiota Modulation: Implications in Human Health », le Kéfir de lait permet de moduler la composition du microbiote intestinal : « Dans cette revue narrative, nous examinons comment le kéfir peut traiter l’obésité, le diabète sucré, les maladies du foie, les troubles cardiovasculaires, l’immunité et les troubles neurologiques. Les peptides, les composés bioactifs et les souches, présents dans le kéfir, peuvent moduler la composition du microbiote intestinal, l’inflammation de bas grade et la perméabilité intestinale, ce qui peut avoir des effets bénéfiques sur la santé. Le kéfir peut également avoir un impact sur la régulation de l’homéostasie de l’organisme, avec un effet direct sur l’axe intestin-cerveau, ce qui constitue une stratégie possible pour la prévention des maladies métaboliques. » [18]

Selon une étude de 2020, « A new class of antimicrobial molecules derived from kefir, effective against Pseudomonas aeruginosa and methicillin resistant Staphylococcus aureus (MRSA) strains / Une nouvelle classe de molécules antimicrobiennes dérivées du kéfir, efficaces contre les souches de Pseudomonas aeruginosa et de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline », le Kéfir de lait confère une résistance vis-à-vis des bactéries pathogènes résistantes aux antibiotiques. [2]

Selon de nombreuses études, les Kéfirs possèdent une activité antimicrobienne à l’encontre des bactéries et des fungi suivants : Bacillus cereus, Bacillus subtilis, Bacillus thuringiensis, Clostridium difficile, Clostridium perfringens, Enterococcus faecalis, Escherichia coli, Helicobacter pylori, Klebsiella pneumoniae, Listeria innocua, Listeria monocytogenes, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella enterica, Shigella dysenteriae, Shigella flexneri, Shigella sonnei, Staphylococcus aureus, Staphylococcus salivarius, Streptococcus faecalis, Streptococcus pyogenes; Aspergillus flavus, Aspergillus niger, Aspergillus ochraceus, Candida albicans, Fusarium graminearum, Penicillium glaucum, Staphylococcus epidermidis, Yersinia enterocolitica.

Qualités de bio-remédiation des substances pathogènes et toxiques

Les grains de Kéfirs de lait peuvent être, également, utilisés pour la bio-remédiation — à savoir pour la biodégradation des substances les plus polluantes sur Terre. Voici une liste d’études mettant en exergue cette capacité :

« Bioremoval of reactive dye Remazol Navy by Kefir grains / Élimination biologique du colorant réactif Remazol Navy par des grains de kéfir ». [72]

Selon cette étude : « Dans toutes les conditions, les grains de kéfir vivants ont montré une efficacité d’élimination du colorant plus élevée que les grains non vivants. En 180 min, 96,3 % et 79,4 % d’élimination du colorant ont été obtenus avec des grains de kéfir vivants et non vivants respectivement, à pH 2 et à 25 °C pour une concentration initiale de colorant de 100 mg/L en utilisant 2,4 g/L de grains de kéfir. »

« Potential Use of Probiotic Consortium Isolated from Kefir for Textile Azo Dye Decolorization / Utilisation potentielle du consortium probiotique isolé du kéfir pour la décoloration des teintures azoïques des textiles ». [100]

Selon cette étude : « Dans la présente étude, la décoloration et l’efficacité de la dégradation du Remazol brillant orange 3R (RBO 3R) ont été étudiées en utilisant un consortium probiotique — composé de Lactobacillus acidophilus et de Lactobacillus plantarum. Dans des conditions optimales, le consortium bactérien a été capable de décolorer complètement le colorant (>99 %) en 12 heures. L’élimination de la couleur était de 99,37 % à 750 ppm. »

« Adsorption of aflatoxin B1, zearalenone and ochratoxin A by microorganisms isolated from Kefir grains / Adsorption de l’aflatoxine B1, de la zéaralénone et de l’ochratoxine A par des micro-organismes isolés des grains de kéfir. »

« Nos résultats ont montré que le consortium de micro-organismes, des grains de kéfir, adsorbait 82 à 100 % de l’aflatoxine B1, de la zéaralénone et de l’ochratoxine A lorsqu’il était cultivé dans le lait. Les principales souches capables d’adsorber les mycotoxines ont été identifiées comme étant Lactobacillus kefiri, Kazachstania servazzii et Acetobacter syzygii. » [17]

« Pollution Abatement of Heavy Metals in Different Conditions by Water Kefir Grains as a Protective Tool against Toxicity / Réduction de la pollution par les métaux lourds dans différentes conditions par les grains de kéfir d’eau en tant qu’outil de protection contre la toxicité ». [22]

« Mixed Culture of Lactococcus lactis and Kluyveromyces marxianus Isolated From kefir Grains For Pollutants Load Removal From Jebel Chakir Leachate / Culture mixte de Lactococcus lactis etKluyveromyces marxianus isolés à partir de grains de kéfir pour l’élimination de la charge polluante du lixiviat de Jebel Chakir ». [97]

« Role of S-layer proteins in the biosorption capacity of lead by Lactobacillus kefir / Rôle des protéines de la couche S dans la capacité de biosorption du plomb parLactobacillus kefir. » [3]

« Use of Raman spectroscopy and chemometrics for the quantification of metal ions attached to Lactobacillus kefir / Utilisation de la spectroscopie Raman et de la chimiométrie pour la quantification des ions métalliques attachés àLactobacillus kefir ». [9]

« Removal of cadmium by Lactobacillus kefir as a protective tool against toxicity / L’élimination du cadmium par le kéfir de Lactobacillus comme outil de protection contre la toxicité ». [16]

« Modelling of aflatoxin G1 reduction by kefir grain using response surface methodology / Modélisation de la réduction de l’aflatoxine G1 par le grain de kéfir à l’aide de la méthodologie de la surface de réponse ». [8]

« A new practical approach for the biological treatment of a mixture of cheese whey and white wastewaters using Kefir grains / Une nouvelle approche pratique pour le traitement biologique d’un mélange de lactosérum de fromage et d’eaux usées blanches à l’aide de grains de kéfir ». [12]

« Microbial community diversity associated with Tibetan kefir grains and its detoxification of Ochratoxin A during fermentation / Diversité de la communauté microbienne associée aux grains de kéfir tibétain et détoxification de l’ochratoxine A pendant la fermentation ». [14]

« Adsorption removal of ochratoxin A from milk by Tibetan kefir grains and its mechanism / Adsorption de l’ochratoxine A du lait par les grains de kéfir tibétain et son mécanisme ». [23]

« Lead removal from water by a newly isolated Geotrichum candidum LG-8 from Tibet kefir milk and its mechanism / Élimination du plomb de l’eau par un Geotrichum candidum LG-8 nouvellement isolé du lait de kéfir tibétain et son mécanisme ». [42]

« Kefir milk alleviates benzene-induced immunotoxicity and hematotoxicity in rats / Le kéfir atténue l’immunotoxicité et l’hématotoxicité induites par le benzène chez le rat ». [73]

Qualités de protection à l’encontre des contaminations radioactives

Les Kéfirs de lait peuvent être, également, utilisés pour la bio-remédiation des substances radioactives.

« Protective effects of the fermented milk Kefir on X-ray irradiation-induced intestinal damage in B6C3F1 mice / Effets protecteurs du lait fermenté kéfir sur les lésions intestinales induites par l’irradiation aux rayons X chez les souris B6C3F1 ». [27]

« The protective effect of fermented milk kefir on radiation-induced apoptosis in colonic crypt cells of rats / Effet protecteur du kéfir de lait fermenté sur l’apoptose induite par les radiations dans les cellules cryptales du côlon chez le rat ». [29]

« Ameliorative effect of kefir against γ-irradiation induced liver injury in male rats: impact on oxidative stress and inflammation / Effet bénéfique du kéfir sur les lésions hépatiques induites par l’irradiation γ chez les rats mâles : impact sur le stress oxydatif et l’inflammation ». [36]

Les Kéfirs d’eau

Composition nutritionnelle

Le Kéfir d’eau est une boisson fermentée fruitée, acide, aigre et légèrement gazeuse, à forte teneur en acide lactique et à faible teneur en alcool. Au fil de la fermentation, les substances sucrées vont être métamorphosées en éthanol, acide lactique, acide acétique et d’autres métabolites — mannitol, glycérol, esters — et d’autres acides organiques et en biomasse de grains de Kéfir d’eau. Généralement, la concentration en sucrose diminue de 98 % en l’espace de 24 heures.

La concentration, des Kéfirs d’eau, en éthanol varie entre 0,02 % et 2 %, en acide lactique entre 0,17 % et 2 % et en acide acétique entre 0,1 % et 2,8 %.

Le volume des grains de Kéfir d’eau peut doubler, lorsqu’ils sont bien alimentés, en l’espace de 2 ou 3 jours. Certaines expériences font état d’une augmentation de 155 % du volume au bout de 72 heures — avec des figues séchées et du sucre.

La composition nutritionnelle des Kéfirs d’eau varie en fonction de la nature des ingrédients — eau, sucre, condiments, fruits secs, épices, etc. — de la composition microbiologique des grains utilisés, de la durée et de la température de fermentation et des conditions de stockage et/ou réfrigération.

Il est strictement déconseillé d’avoir recours à des eaux déminéralisées. En effet, les Kéfirs d’eau ont besoin de calcium afin de prospérer généreusement. Le rôle croissant de la teneur en calcium dans la biomasse des grains de kéfir d’eau est attribué à la biosynthèse des glucanes.

Il est donc conseillé d’avoir recours à des substances alimentaires très riches en calcium. C’est pour cette raison que la figue reste un fruit sec privilégié, car 100 grammes de figues séchées contiennent, environ, 160 mg de calcium.

Place à l’imagination et à l’innovation : les Kéfirs d’eau pourraient être aromatisés avec du Basilic, de l’Origan, de la Menthe, ou du Romarin, dont les feuilles séchées contiennent, pour 100 grammes, respectivement, 2200 mg, 1600 mg, 1500 mg et 1300 mg de calcium. À noter que les Kéfirs d’eau mexicains, dénommés « Tibicos »sont aromatisés avec de la cannelle qui, pour 100 grammes, contient, environ, 1000 mg de calcium.

Traditionnellement, la fermentation du kéfir d’eau est réalisée par incubation à 20-37 °C (20-25 °C de manière optimale) durant 1 à 3 jours (en fonction de la saison et de la température ambiante). Une fois la fermentation terminée, les grains sont filtrés à travers un tamis stérile, séparés du milieu, lavés et les mêmes processus sont répétés pour la fermentation suivante.

Après que le Kéfir d’eau ait été filtré, il est conseillé de le laisser reposer, en seconde fermentation, pendant une douzaine d’heures — ou plus, en fonction de la température ambiante — avant de le réfrigérer (à 4 °C). Ce processus de seconde fermentation doit être, alors, surveillé attentivement, surtout durant l’été… afin qu’à l’ouverture de la bouteille, son contenu ne s’échappe pas avec force ! Pour plus de saveur, des fruits, ou des jus de fruits peuvent être ajoutés durant cette seconde fermentation.

De même que pour les Kéfirs de lait, les Kéfirs d’eau se caractérisent par des microbiotes très diversifiés quant à leur composition en bactéries et en levures et quant à leur ratio : en fonction des souches, ce sont soit les bactéries qui prédominent, soit des levures.

De même, pour les Kéfirs d’eau, tout comme pour les Kéfirs de lait, en ce qui concerne leur composition en levures, ce sont soit des espèces du genre Sacharomyces, ou du genre Kluveromyces ou encore du genre Pichia, qui prédominent — en fonction des souches et des origines géographiques.

Les Kéfirs d’eau se distinguent des Kéfirs de lait de par le fait que chaque grain est constitué d’une matrice de polysaccharides différents : le glucane (un homopolysaccharide) pour les Kéfirs d’eau et le glucogalactan (un hétéropolysaccharide), nommé « Kéfiran », pour les Kéfirs de lait. Le glucane est synthétisé, principalement, par Lactobacillus hilgardii et Lactobacillus satsumensis — mais, également, parLactobacillus casei, Leuconostoc mesenteroides, Lactobacillus nagelii, Lactobacillus hordei. Le Kéfiran est, principalement, synthétisé par Lactobacillus kefiranofaciens. De plus, c’est du sucrose qui est fermenté dans les Kéfirs d’eau et du glucose dans les Kéfirs de lait. Enfin, ce ne sont pas, intégralement, les mêmes espèces de bactéries et de levures qui composent ces deux types de Kéfirs.

D’ailleurs, le Peuple belge, une fois, s’est fait remarquer, car son Kéfir belge est le seul au monde a intégrer la bactérie Lactobacillus harbinensis. Ce Lactobacille, de plus, est réputé améliorer la qualité organoleptique du lait de soja fermenté par une production élevée de 2,3-butanedione et d’acétoïne. [96]Lactobacillus harbinensis est, ainsi, nommé, car il fut isolé à Harbin dans le nord-est de la Chine dans un mets fermenté traditionnel et réputé, le « Suan cai ». Ce Lactobacille — présent, également, dans la boisson alcoolisée traditionnelle Coréenne, le « makgeolli » — possède, de plus, une très forte activité antifongique validée. [88]

Grâce à la grande capacité des micro-organismes, présents dans les grains de kéfir d’eau, à s’adapter à différents substrats de fermentation, ce breuvage peut être produit à partir d’une grande diversité de sources de sucre. [94]

En fait, les grains de Kéfir d’eau peuvent fort bien être utilisés, également, pour fermenter du lait de vache ou de chèvre. Ou pour fermenter de l’eau de noix de coco tel qu’il a été expérimenté, au Brésil, en 2021, avec, également, de l’inuline. Lors de cette expérimentation, de nouvelles bactéries et levures ont été identifiées dans ce Kéfir : Lactobacillus uvarum, Gluconobacter albidus et Lasiodiplodia brasiliensis. [66]

En fonction des substances utilisées dans la fermentation, ce ne sont pas les mêmes bactéries qui vont prédominer au fil des cycles de production des Kéfirs d’eau. Par exemple, une étude, de 2012, a mis en exergue qu’avec du sucre brun, c’est Leuconostoc mesenteroides qui était enclin à prédominer — avec beaucoup plus loin Lactobacillus hordei et Lactobacillus mali — tandis qu’avec du lait de vache ou de chèvre, Leuconostoc mesenteroides, Lactococcus lactis, Bifidobacterium psychraerophilum et Enterococcus faecalis prédominaient. [46]

Une étude plus récente [59], de mai 2021, a mis en valeur que la mélasse purifiée n’était pas adaptée à la production de Kéfir d’eau — parce que dénuée de nutriments. Selon cette étude, la fermentation avec du sucre brun se caractérisait par une prédominance de bactéries du phylum Bacillota/Firmicutes de l’ordre de 98 %. Quant à la fermentation avec de la molasse brute de qualité (de brix 85), elle se caractérisait par une prédominance de bactéries du phylum Proteobacteria. Les bactéries Bacillota principales étaient Liquorilactobacillus nagelii, Lentilactobacillus hilgardii, Lentilactobacillus diolivorans, Lacticaseibacillus casei et Lacticaseibacillus paracasei. Les bactéries Proteobacteria principales étaient Acetobacter lovaniensis, Gluconobacter oxydans et Gluconobacter roseus.

Lors de cette étude, par exemple, lorsqu’un kéfir fermenté avec du sucre brun fut fermenté avec de la molasse brute de qualité, le phylum des Proteobacteria passa de 22 % à 78 % de la composition totale — et ce, en l’espace d’un cycle de 7 fermentations successives.

Le troisième phylum de bactéries présent dans le kéfir, les Actinomycetota, ne se retrouve que dans les Kéfirs de fabrication industrielle — et ce, à hauteur d’environ 10 % seulement. [92]

En fait, aujourd’hui, de nombreuses innovations nutritionnelles intègrent les grains de Kéfir (d’eau et de lait) dans des processus de fermentation de laits végétaux (tel que le petit lait de soja), laits de fruits secs (noix [81], amandes, noisettes, etc. [76]), de jus de légumes et de fruits [61] [68] [69] (tomates, melons, fraises, fenouils, carottes, oignons, yacon [Smallanthus sonchifolius] [77], courges, noix de coco [66], pommes, pitayas, grenades, coings, kiwis, raisins, prunes…) et autres substances… telles que l’huile de l’Olivier de Bohême, Elaeagnus angustifolia [71]. En fonction des fruits et légumes fermentés, les taux d’éthanol, d’acide lactique, d’acide acétique, ainsi que le pH, peuvent varier considérablement dans le Kéfir.

Ces innovations intègrent même les grains de Kéfir pour la confection de vinaigres ou de bières. Selon l’étude « A novel beer fermented by kefir enhances anti-inflammatory and anti-ulcerogenic activities found isolated in its constituents » [86] : « Dans le présent travail, nous avons préparé une bière fermentée par du kéfir et comparé certaines de ses activités anti-inflammatoires et anti-ulcérogéniques à celles trouvées séparément dans la mélasse acidifiante de kéfir et la bière artisanale, en utilisant l’œdème induit par la carragénine de la patte de rat et l’ulcère induit par l’éthanol comme modèles de provocation. Les résultats globaux suggèrent un effet synergique de la bière de kéfirqui implique la teneur en polyphénols du malt d’orge ainsi que certaines des propriétés probiotiques et prébiotiques inhérentes au kéfir lui-même. »

Contrairement à ce qui s’affirme, très souvent, il est même possible de concocter du Kéfir d’eau avec du miel d’abeilles comme source sucrée. [78]

Selon l’une de ces études le prouvant : « En outre,la boisson de kéfir à base de miel a montré un effet protecteur sur les dommages causés à l’ADNet a eu une qualité sensorielle élevée par rapport à la boisson de kéfir traditionnelle. Les résultats démontrent que le miel pourrait être un substrat alternatif idéal pour la production de boissons de culture fonctionnelles, en particulier pour les végétaliens et les consommateurs intolérants au lactose. » [79]

Bactéries et Levures composant le Microbiote

Les micro-organismes présents dans les Kéfirs d’eau incluent :

Bactéries :

Une vingtaine d’espèces, et de sous-espèces, de bactéries lactiques du genre Lactobacillus : Lactobacillus ruminis, Lactobacillus brevis, Lactobacillus hilgardii, Lactobacillus casei sp. casei, Lactobacillus casei sp. rhamnosus, Lactobacillus casei sp. pseudoplantarum, Lactobacillus diolivorans, Lactobacillus fermentum, Lactobacillus harbinensis, Lactobacillus hordei, Lactobacillus kefiranofaciens, Lactobacillus kefiri, etc.

Des espèces de bactéries lactiques du genre Leuconostoc : Leuconostoc citreum, Leuconostoc mesenteroides et Leuconostoc holzapfelii.

Des espèces de bactéries lactiques du genre Oenococcus : Oenococcus kitaharae, Oenococcus oeni, Oenococcus sicerae et Oenococcus aquakefirii.

Des espèces de bactéries acétiques du genre Acetobacter : Acetobacter fabarium, Acetobacter orientalis, Acetobacter lovaniensis, Acetobacter indonesiensis, Acetobacter tropicalis, Acetobacter okenawensis.

Des espèces de bactéries acétiques du genre Gluconobacter : Gluconobacter frateuri, Gluconobacter liquefaciens, Gluconobacter roseus, Gluconobacter oxydans.

Des espèces d’actinobactéries (plus acétiques que lactiques) du genre Bifidobacterium : Bifidobacterium aquikefiri, Bifidobacterium tibiigranuli, Bifidobacterium crudilactis et Bifidobacterium psychraerophilum.

Les espèces de Bifidobacterium sont des probiotiques.

D’autres espèces de bactéries moins fréquentes :Zymomonas mobilis, Lysinibacillus sphaericus, Pediococcus sp., Bacillus methanolicus, Achromobacter xylosoxidans.

Zymomonas mobilis a été validé comme la bactérie proédominante dans deux Kéfirs d’eau. Zymomonas mobilis est, traditionnellement, associé aux boissons fermentées alcooliques des régions tropicales d’Asie, d’Afrique et d’Amérique. Zymomonas mobilis se caractérise par un très haut niveau de production d’éthanol [93] et des qualités médicinales antitumorales, antiseptiques, anti-inflammatoires et probiotiques.

Levures :

Des espèces de levures du genre Sacharomyces : Sacharomyces cerevisiae, Sacharomyces bayanus, Sacharomyces florentinus et Sacharomyces pretoriensis.

Sur les quinze études portant sur la composition en levures des Kéfirs d’eau, Saccharomyces cerevisiae a été identifié dans toutes les études à l’exception de deux : cette espèce constitue, donc, un membre clé du microbiote de leurs grains.

Des espèces de levures du genre Zygosacharomyce : Zygosacharomyces florentinus, Zygosacharomyces fermentati et Zygotorulaspora florentina.

Des espèces de levures du genre Hanseniaspora : Hanseniaspora valbyensis, Hanseniaspora vinae et Hanseniaspora yalbensis.

Des espèces de levures du genre Pichia : Pichia membranifaciens, Pichia kudriavzevii, Pichia occidentalis, Pichia cecembensis, Pichia caribbica, Pichia fermentans.

Des espèces de levures du genre Candida : Candida glabrata, Candida lambica, Candida valida.

D’autres espèces de levures : Dekkera anomala, Dekkera bruxellensis, Issatchenkia orientalis, Kloeckera apiculata, Lanchancea fermentati, Lanchancea meyercii, Kluveromyces lactis, Kluveromyces marxianus, Kazachstania aerobia, Kazachstania unispora, Hanseniaspora uvarum, Brettanomyces bruxellensis, Ogataea parapolymorph, Eremothecium cymbalariae, Torulaspora pretoriensis.

En général, la diversité et l’étendue des espèces de levures, dans les grains de kéfir d’eau, semblent être inférieures à celles des bactéries. Par exemple, une étude brésilienne, de 2010, a identifié 289 souches de bactéries et 129 souches de levures dans un Kéfir d’eau brésilien. [64]

Interactions entre les Levures et les Bactéries

Tout ce qui a été exposé dans la section correspondante pour les Kéfirs de lait est valable pour les Kéfirs d’eau même si certaines espèces de bactéries et de levures diffèrent.

Selon l’étude « Metabolic activity and symbiotic interactions of lactic acid bacteria and yeasts isolated from water kefir / Activité métabolique et interactions symbiotiques des bactéries lactiques et des levures isolées du kéfir d’eau » [80] :

La co-culture de levures et de lactobacilles dans un milieu de kéfir d’eau a augmenté de manière significative le rendement cellulaire de tous les partenaires de l’interaction, définissant l’interaction de ces isolats de kéfir d’eau comme un mutualisme. Le soutien de Zygotorulaspora florentina était dû à l’acidification du milieu par les lactobacilles, tandis que la croissance des lactobacilles est améliorée par l’élimination des nutriments essentiels produits par les levures. L’interaction trophique entre Lactobacillus hordei et les levures est constituée par la libération d’acides aminés et de vitamine B6 par les levures, tandis que la croissance de Lactobacillus nagelii est soutenue par leur production d’acides aminés. L’interaction entre Zygotorulaspora florentina et Lactobacillus nagelii a fait l’objet d’un examen plus approfondi qui a révélé que la co-culture incitait la levure à libérer de l’arginine, qui était essentielle pour Lactobacillus.

Pour une étude très approfondie sur les interactions Bactéries/Levures, interbactériennes et interfongiques, voir : « Water kefir: Factors affecting grain growth and health‐promoting properties of the fermented beverage / Kéfir d’eau : facteurs influençant la croissance des grains et les propriétés bénéfiques pour la santé de la boisson fermentée ». [84]

Qualités médicinales

Le Kéfir d’eau possède de très nombreuses qualités médicinales : probiotiques, antitumorales [51], anti-carcinogéniques [99], anti-hypertensives [62], immunomodulatrices [50], anti-hyperlipidiques, antitoxiques, antioxydantes [52] [54], hypo-cholestérolémiques, anti-inflammatoires, anti-ulcérogéniques, hépatoprotectrices [85], antimicrobiennes, anti-angiogéniques, anti-métastatiques [91], cicatrisantes [83], etc.

Les Kéfirs d’eau possèdent une très forte capacité, tout comme les Kéfirs de lait, de moduler la composition du microbiote intestinal. [67][82]Les micro-organismes présents dans les Kéfirs d’eau ont la capacité d’inhiber la croissance de bactéries et de fungi pathogènes dans les genres Salmonella [55], Shigella, Staphylococcus [56], Aspergillus [48] [58], Rhizopus, Penicillium, etc.

Les bactéries, ou du moins certaines de leurs souches — Lactobacillus casei, Lactobacillus acidophilus, Lactobacillus paracasei, Lactobacillus kefiranofaciens, Lactobacillus diolivorans, Lactobacillus reuteri, Lactococcus lactis, Lactobacillus ruminis, Enterococcus fæcium possèdent des capacités probiotiques.

Qualités de bio-remédiation des substances pathogènes et toxiques

Les grains de Kéfirs d’eau peuvent être, également, utilisés pour la bio-remédiation — à savoir pour la biodégradation des substances les plus polluantes sur Terre. Voici une liste d’études mettant en exergue cette capacité :

Il est à noter que certaines études, de bio-remédiation, sus-citées pour les Kéfirs de lait, peuvent, également, s’appliquer aux Kéfirs d’eau dans la mesure où une partie de leur microbiote est commun.

« Use of wastewater as a substrate for sugary kefir growth and value-added products formation / Utilisation des eaux usées comme substrat pour la croissance du kéfir sucré et la formation de produits à valeur ajoutée ». 2014. [63]

« Application of soluble fibers in the osmotic dehydration of pineapples and reuse of effluent in a beverage fermented by water kefir / Application de fibres solubles dans la déshydratation osmotique des ananas et réutilisation de l’effluent dans une boisson fermentée par le kéfir d’eau ». 2020. [65]

« Pollution abatement of heavy metals in different conditions by water kefir grains as a protective tool against toxicity / Réduction de la pollution par les métaux lourds dans différentes conditions par les grains de kéfir d’eau en tant qu’outil de protection contre la toxicité ». [60]

« FTIR spectroscopy structural analysis of the interaction between Lactobacillus kefir S-layers and metal ions / Analyse structurelle par spectroscopie FTIR de l’interaction entre les couches S de Lactobacillus kefir et les ions métalliques ». [90]




Invasions ou conquêtes musulmanes ?

Par Lucien Oulahbib

[Illustration issue de lewebpedagogique.com]

Dans les livres d’histoire en particulier scolaires le terme de conquête est préféré à celui d’invasion alors qu’actuellement le Complexe politico-médiatique parlera plutôt d’invasion russe en Ukraine, pourquoi ?

On parlera de Conquête de la Gaule, de Conquête de l’ouest en Amérique du Nord, mais pas d’invasion. C’est que le premier terme est toujours quand même bien connoté, du genre d’apport positif (ainsi Rome en Gaule ou alors la conquête de l’espace), tandis que le second est plutôt destructeur et ne souligne en plus que le côté guerrier.

D’où les cris d’orfraie de certains lorsque l’on parle d’invasion migratoire, puisque cela ne s’accompagne pas de destruction de mairies, écoles, piscines, bus, voitures de particuliers, de policiers, de pompiers, de médecins, qu’il n’y a pas d’attaque au quotidien parce que l’on n’est pas habillé façon islamique, mais ce n’est pas le sujet…

Non, on ne parle pas d’invasion musulmane de l’Afrique du Nord puis de l’Espagne, d’invasion de la Judée Samarie (rebaptisée Palestine par les Romains), d’invasion de l’Égypte de la Phénicie, de la Syrie, de la Perse, de l’inde, mais de « conquête ». Et on en parle ainsi parce que cela évite de parler des bains de sang, des massacres. On ne gardera que le côté apport civilisationnel, ainsi le mythe andalou, mais guère indien, bizarrement.

Mais comme il faut bien aussi parler de peuplement, alors le terme colon puis colonisation seront introduits, mais dans le sens conquête donc positif quelque part.

Donc la colonisation musulmane sera vue positivement comme elle est considérée encore actuellement puisque tout le travail négatif de l’invasion est édulcoré et réservé à celle de… l’Occident…

Tout d’un coup en effet sera introduit l’idée que la conquête européenne est plutôt une invasion et l’invasion musulmane plutôt une conquête en fin de compte positive, l’orientalisme des poètes aidant pour lui donner bonne presse malgré les réserves de Dante, Voltaire, Renan, Tocqueville… Hitler était très admiratif et aujourd’hui un des leaders Nupe regrette que Charles Martel ait gagné contre l’islam…

Qu’à cela ne tienne ! On effacera donc le côté négatif de son colonialisme jusqu’à même édulcorer sa traite esclavagiste jusqu’à ne jamais mentionner l’émasculation des mâles, l’émasculation qui fait d’ailleurs rêver nombre d’ultra féministes devenues ses idiotes utiles…

Il s’agit donc bien plus au fond que d’une seule affaire de vocabulaire, mais d’abord d’une question politique qui permet mieux de comprendre l’acharnement nihiliste des sans-frontièristes à détruire la nation France en particulier et les nations en général : déjà pour expier la conquête européenne réduite à une invasion alors que celle de l’islam apparaît bénéfique surtout si les Croisades n’avaient pas eu lieu, ce qui est un non-sens absolu, l’islam s’étant autodétruit en écartant l’esprit philosophique puis scientifique en son sein ; ensuite parce que les idéologues postmarxistes sont devenus les idiots utiles de la Technostructure globaliste affairiste qui considère que toute limite s’avère un obstacle à la notion devenue Culte de Flux…

Tout doit devenir flux, flexible, éphémère, fragile, interchangeable, intersexe, intersection. Tout se tient.

Mais il faut accompagner cela de sacrifices, afin que le trop plein de passions ainsi suscitées s’expulse. Ce sera celui du mâle blanc de plus de 50 ans pour une belle cause, sauver la Terre dont il serait l’envahisseur en chef. Fini le mot positif de conquête, une Terre qui a horreur pourtant que l’on parle en son nom…




La propagande pour les trans par les « progressistes » leur nuit lourdement

Par les Drs Gérard et Nicole Delépine

La plupart des riches ont compris qu’ils ne doivent pas étaler leurs richesses pour ne pas exciter la convoitise des pauvres. Mais certains trans ignorent les avantages de la discrétion et s’étonnent de l’augmentation des actes transphobes depuis qu’ils affichent partout leur « fierté » et qu’elle s’adresse de surcroît aux enfants. Espérons que la modération future de leur affichage facilitera leur acceptation comme ont su le faire, avant eux, la plupart des homosexuels depuis des décennies. Faudrait-il que les progressistes idéologues, dont certains actuellement au pouvoir, cessent de les utiliser.

Faut-il être « d’extrême-droaaate » pour refuser qu’on soumette de jeunes enfants à des spectacles incompréhensibles pour leur âge et choquants, traumatisants pour leur psychisme, risquant d’être perturbés à long terme ? Tous ces donneurs de leçons ont-ils pesé ce qu’est l’éducation d’un bébé, puis d’un enfant et même d’un adolescent dont la sexualité selon tous les auteurs ont affirmé la phase silencieuse de la sexualité jusqu’aux débuts de la puberté ?

Les Français respectent les convictions politiques, religieuses et mœurs de chacun à condition qu’ils restent essentiellement dans la sphère privée et laissent de côté les enfants. « laissez nos enfants tranquilles » réclament des associations de parents, collectifs de tous pays du Canada et USA aux pays africains en passant par la France.

La multiplication des revendications trans via des manifestations de plus en plus gênantes (enfant fouettant un trans à quatre pattes quasiment nu) et la diffusion rapide des messages chez les enfants, couplées aux déclarations du ministre de l’éducation nationale « l’éducation sexuelle à l’école est ma priorité » ont entraîné une prise de conscience depuis quelques mois en France de faits dénoncés dans l’indifférence depuis plusieurs années1.2

« L’Éducation nationale entend aborder les stéréotypes de genre dès la maternelle, avec la même neutralité que les chercheurs qui cherchent à donner au genre un statut théorique dénué d’idéologie au sein des sciences humaines. Le ministre de l’Éducation nationale a expliqué que l’enseignement de la théorie du genre à l’école permettrait de lutter contre les discriminations, les violences sexuelles et sexistes, les LGBT phobies et d’atteindre une meilleure égalité entre filles et garçons. »3

Le ministre est-il sincère ou naïf ? En tous les cas, c’est l’inverse qui arrive évidemment.

L’organisation de collectifs régionaux afin de lutter contre les exhibitions de drag queen par exemple dans des jardins d’enfants ou dans des spectacles scolaires se développe rapidement : « laissez les enfants tranquilles ».

L’augmentation des actes transphobes est le revers de leur plus grande visibilité imposée partout

Depuis quelques années on assiste à une propagande permanente en faveur des minorités (dont les minorités sexuelles) dont certains membres sont persuadés que leur visibilité croissante leur permettra d’être mieux acceptés. Les médias aux ordres des politiques « progressistes » donc de la gauche au pouvoir imposent les figures trans à toute occasion, films, feuilletons, spot publicitaires, sujets des émissions d’échanges, comme si les trans (personnes respectables comme individus) représentaient une large communauté alors qu’ils ne sont que quelques milliers en France (0,03 à 0,1 % de la population selon le rapport de Dr Hervé PICARD et Simon JUTANT en janvier 2022), et que leurs problèmes ne résument pas les énormes sujets d’inquiétude des Français : (retraites, pouvoir d’achat, niveau scolaire, chômage, sécurité, immigration, etc.. ). La propagande trans est utilisée pour détourner l’attention de la population des vrais problèmes « parlez-moi d’autre chose »…

Pour l’essayiste Éric Naulleau, invité du « Figaro La Nuit », la pensée progressiste s’organise « autour de la figure du transsexuel ». « Le transsexuel et la drag queen sont passées de figures marginales à des figures presque centrales de l’imaginaire progressiste », relève-t-il. (tweet du 21 06 23). Adoption par la gauche des pires travers du capitalisme. On change de corps comme de forfait téléphonique. La vie liquide.

« Le transsexuel est devenu la grande idole du wokisme » vieux travers du progressisme de vouloir faire de la marge, le centre (d’où la fascination de la gauche pour les délinquants, exemple de Battisti).4

En les instrumentalisant pour des visées politiques et leur idéologie, les progressistes nuisent aux trans.

Les TRANS victimes de leur utilisation manipulatrice par les militants dits « progressistes »

Depuis que leur propagande se généralise, les actes, manifestations et les lois anti-trans se multiplient dans la plupart des pays du monde où elle a été active.

En France entre 2016 et 2022, les actes anti-LGBT+ ont connu une augmentation significative : +129 % pour les crimes et délits, et +115 % pour les contraventions. En 2018, le ministère de l’Intérieur avait recensé 1 380 infractions à caractère homophobe ou transphobe (soit une augmentation de 33 % par rapport à 2017). En 2019, 1 870 cas « C’est une hausse tendancielle et progressive, qu’on observe depuis trois ans ». En 2022, avec plus de 4000 faits le nombre de déclarations augmente en particulier pour les actes transphobes constituant « le revers de la plus grande visibilité des personnes trans »

Les guerres de religion nous ont appris que la tolérance sociétale pour les minorités va de pair avec leur discrétion publique et une pratique cantonnée à la sphère privée. On ne peut que conseiller aux trans sexuels d’adopter une pratique semblable pour être mieux inclus. Ils devraient résister aux politiques qui tentent de les utiliser.

Les associations féministes et homosexuelles se désolidarisent des manœuvres des extrémistes trans

De violentes polémiques dans le mouvement féministe mettent en lumière tensions et désaccords sur l’identité de genre. Ainsi le mouvement féministe #NousToutes cesse de relayer le décompte des féminicides conjugaux, car le collectif « Féminicides par compagnon ou ex » est accusé d’avoir tenu des propos transphobes, car il critiquait « les aspects toxiques » de la « masculinité antérieure » de certaines femmes transgenres.

Les féministes effacées

« Lisa », membre du groupe, précise « Ce n’est pas de la transphobie, c’est une réalité scientifique que les femmes trans étaient des hommes avant » et accusent les extrémistes trans de faire passer les personnes trans avant les femmes et d’invisibiliser ces dernières !

Des militantes féministes rapportent des faits de violence exercés par les extrémistes trans. « On a reçu des œufs dans le visage, on a été frappé parce qu’on tient cette position de dire qu’être une femme n’est pas un sentiment, c’est une réalité biologique matérielle », témoigne Marguerite Stern, créatrice des Collages contre les féminicides. Nos opposants nous qualifient d’« anti-trans », et détournent totalement notre pensée. Ils reposent sur des interprétations erronées de notre discours, nous qualifiant « d’essentialistes » et nous associant à l’extrême-droite, dans le but de compromettre notre réputation plutôt que de répondre à nos arguments.

« Nous ne sommes pas anti-trans, nous sommes pro-femmes. De la même façon que critiquer l’islam n’est pas islamophobe, critiquer l’idéologie transgenriste n’a rien de transphobe. Être transphobe, c’est le fait de discriminer ou d’appeler à la haine des personnes trans. Tel n’est pas notre cas. Dire que les femmes sont des femelles adultes humaines est incompatible avec l’essentialisme : c’est ce qu’on appelle philosophiquement du matérialisme. Nous disons que les femmes sont des femelles et qu’il n’y a pas de distinction entre les deux. Pour nous le mot femme décrit la sexuation ; le féminisme vise à ce que les spécificités biologiques des femmes soient reconnues dans la société. Nous ne résumons pas les femmes à leurs corps, mais disons que ce corps est ce qui permet de les définir. »

En Grande-Bretagne, certaines féministes traditionnelles, rebaptisées « Terfs » pour « Trans-Exclusionary Radical Feminists » (féminisme excluant les femmes trans), adoptent cette même position et se battent pour conserver l’indexation de la catégorie femme sur le sexe biologique, afin de « combattre efficacement le patriarcat »

J.K.Rowling, qui en fait partie est harcelée par les extrémistes trans depuis qu’elle s’est moquée du titre d’un article de devex.com : « Créer un monde post-Covid plus égalitaire pour les personnes ayant leurs règles ». « Cela avait un nom autrefois. Aidez-moi. Fummes ? Fommes ? Fammes ? », avait réagi l’auteur femme, « refusant de s’incliner devant un mouvement trans qui cause un tort aux luttes féministes en cherchant à effacer le mot « femme » en tant que classe politique et biologique, et en « offrant une couverture à ses prédateurs ».

Aux USA, l’association « Gays Against Groomers » est une coalition d’homosexuels qui s’opposent à la tendance récente d’endoctriner et de sexualiser les enfants sous le couvert de « LGBTQIA+ » et dénonce les pratiques « destructrices » de certains mouvements trans extrémistes qui utilisent la communauté LGBT comme bouclier pour encourager la « mutilation », la « stérilisation » et l’« endoctrinement » des mineurs.

David Leatherwood a expliqué le 21 février 2023 devant le Comité de la santé et des services sociaux de la Chambre des représentants de la Floride que la communauté LGBT a obtenu une certaine tolérance et acceptation dans la société américaine, mais que cette avancée est remise en question par des extrémistes trans qui portent préjudice aux gays.

Dans les compétitions sportives, l’équité prime maintenant sur l’inclusivité

Le sexe est déterminé dès la fécondation par la loterie génétique qui attribue à l’embryon deux chromosomes sexuels soit XX (caryotype féminin) ou la paire XY (caryotype masculin). Le caryotype dirige l’élaboration du phénotype, ensemble des caractères anatomiques, morphologiques, physiologiques et éthologiques des individus. À l’adolescence la sécrétion des hormones accentue chez l’individu de sexe masculin, les développements squelettique et musculaire conduisant à une différence de force physique entre hommes et femmes, l’élargissement des épaules, un poids moyen plus élevé et une différence de taille moyenne d’environ 10 %.

Cette musculation plus développée chez l’homme post pubertaire explique des performances sportives supérieures. La comparaison des records mondiaux des hommes et des femmes dans différentes disciplines l’illustre avec une différence moyenne de 10 % à 20 % en faveur des hommes : lancer de javelot (94 m/72 m), 50 m nage libre (46/51 s), sprint de 100 m (9”58/10”49), lancer de poids (23,37/22,63), course de 200 mètres (19,19 sec/21,34 sec), lever de poids (488 kg/332KG), marathon (2 h 1 min 9 s/2 h 14 min 4 s)…

Ces différences démentent l’idéologie du genre qui voudrait nous faire croire que le sexe serait un « construit social » qu’on peut changer selon son bon plaisir ou son « sentiment ». Elles imposent de séparer hommes et femmes lors des compétitions sportives de haut niveau.

Lorsque les personnes ayant fait leur puberté comme homme ont obtenu le droit de concourir avec les femmes en se déclarant femmes trans, elles ont bénéficié d’un avantage important en termes de performances, même si leur taux de testostérone était bas, l’ensemble des caractéristiques corporelles génétiques et acquises étant toujours présent.

L’exemple d’Halba Diouf qui, en se « déclarant » femme, est passé de la 980e place nationale à la 58e place mondiale est démonstratif. Mais aussi les cas de Valentina Petrillo, née Fabrizio, qui a remporté une course de 200 m pour femmes, du leveur de poids Laurel Hubbard, de la nageuse Liz Thomas…

L’inclusion des hommes trans (nées femmes) dans les compétitions masculines ne soulève pas de problème d’équité, vu les possibilités réelles inférieures des hommes trans nées femmes. De fait, les hommes trans ne veulent guère y participer.

Marguerite Stern, militante a résumé la question dans une tribune de Marianne :

« Sous couvert de lutte contre les discriminations, les différents amendements concernant l’identité de genre sont un crachat jeté au visage des femmes, car si j’en comprends bien le sens, ils sous-tendent la possibilité que sur simple déclaration des individus de sexe masculin puissent participer à des compétitions sportives féminines. ».

De nombreuses autres militantes féministes perçoivent l’intégration des personnes transgenres dans les espaces réservées aux femmes comme une nouvelle forme de l’oppression masculine systémique et de l’« invisibilisation des femmes ».

Martina Navratilova, militante de la première heure des droits des homosexuels, a aussi déclaré :

« Je suis heureuse de m’adresser à une personne transgenre de la manière qu’elle le souhaite, mais je n’aimerais pas avoir à concourir contre elle. Ce ne serait pas juste ».

Accepter l’inclusion des hommes qui s’affirment femmes dans les compétitions sportives féminines lèse gravement le respect de l’égalité femmes/hommes et l’équité générale, et les droits des sportives de haut niveau qui ont beaucoup travaillé pour y parvenir.  

Le 23 mars 2023, le président de la Fédération Internationale d’athlétisme (WA), Sébastian Coe, a annoncé l’exclusion des compétitions nationales et internationales des athlètes transgenres « qui ont connu une puberté masculine ». Sebastian Coe a expliqué vouloir privilégier « l’équité à l’inclusion » « Ma responsabilité est de protéger l’intégrité du sport féminin ».

Dans les compétitions sportives de haut niveau, l’équité pour les femmes prime maintenant sur l’inclusivité des trans.

Et pour ne pas brimer les trans qui veulent concourir, certaines fédérations sportives ont proposé d’organiser, en parallèle avec les compétitions féminines et masculines des compétitions ouvertes ou les trans pourront se mesurer aux cis. Pourquoi pas !

Dans les écoles

En France, comme dans de nombreux pays occidentaux la loi permet aux élèves trans de se faire appeler par le prénom qu’ils désirent sans même l’autorisation des parents. La circulaire de Jean-Michel Blanquer, parue au Bulletin officiel du 30 septembre 2021 demande aux enseignants de l’école maternelle jusqu’au lycée (premier et second degré), « d’écouter, accompagner et protéger les enfants transgenres ou qui s’interrogent sur leur identité de genre ». Elle ajoute qu’il est également pleinement envisageable d’accepter les élèves trans dans les vestiaires, dortoirs et autres équipements genrés, selon l’identité de genre de l’élève, y compris avant qu’il ait pu effectuer des changements sur son état civil ou suivi des traitements [elle prescrit donc d’admettre les hommes qui se prétendent femmes dans les vestiaires et dortoirs et toilettes des filles !]. Et le ministre de l’éducation actuel déclare en 2022, priorité nationale l’éducation sexuelle à l’école dès la maternelle et sous prétexte de « lutter contre les discriminations » et autorise des associations trans à faire leur propagande à l’école et à présenter aux enfants des spectacles de drag queens.

Lorsque l’école, socle de nos institutions, demande aux enseignants d’« accompagner » la démarche de transition des élèves, elle se fourvoie. Elle n’est ni dans son rôle ni dans sa mission. La démarche du Ministère a le tort d’imposer aux enfants qui ne peuvent pas en appréhender tous les aspects, un débat de société concernant les adultes et de fracturer inutilement la société et pire le cerveau des jeunes enfants soumis à propagande inintelligible pour leur degré de maturation.

En avril 2023, un atelier organisé par l’association OUTrans a fait scandale à l’École alsacienne de Paris. Selon le Figaro les intervenants, transsexuels, ont « accusé les enfants d’être transphobes » pour avoir protesté contre l’affirmation selon laquelle des hommes peuvent être « enceints ». Ils auraient de plus affirmé aux enfants que « si un adolescent n’est pas bien dans sa peau, c’est qu’il est peut-être trans » ou encore que « dire qu’il y a seulement deux sexes, c’est une représentation datée et c’est faux ».

Le Syndicat de la famille — a appelé au retrait immédiat des subventions publiques versées à OUTrans et HandsAway, et réclame que « ces associations ne puissent plus jamais intervenir dans les écoles, collèges et lycées. »

Le département d’île et Vilaine et la Région Bretagne ont subventionné une sortie scolaire pour faire assister, le 20 mars 2023, des enfants de l’école Jean Rostand de Rennes à « fille ou garçon », un spectacle vantant les transformations sexuelles, gaspillant ainsi impôts et temps scolaire pour propager une théorie qui menace gravement l’équilibre psychologique des enfants.

Plus récemment la volonté de projeter Tomboy film de 2011 retraçant l’histoire d’une petite fille de 10 ans, Laure, qui se fait passer pour un garçon auprès d’élèves de sixième du Séminaire des jeunes de Walbourg, a tourné à l’affrontement entre parents et direction.

Déprogrammé à la suite de plaintes de parents puis de l’évêché puis reprogrammé ; les parents en colère n’ont eu que la possibilité de garder leur enfant chez eux.

Et la pression du ministère étonne et scandalise :

Cf. bd Voltaire :

«les drags se présentent aux enfants sous une forme hypersexualisée, Monsieur Escots ne pourrait le nier. Par ailleurs, 60 000 euros de subventions ont été versés en deux ans au Girofard (un collectif de plusieurs associations LGBTI+). Le Girofard est un lieu d’accueil, de rencontre et d’échanges qui veut promouvoir la santé et le bien-être des personnes LGBT, mais aussi dénoncer toutes les discriminations et promouvoir la culture LGBT, par l’organisation, entre autres, de la Marche des fiertés de Bordeaux.»5

Pour les enfants, la difficulté réside dans la nature très partisane de l’information donnée, mais surtout dans leur difficulté à comprendre et évaluer ces informations et à concevoir la portée de décisions qui feront d’eux des patients prenant des médicaments à vie et sacrifiant leur fertilité avec des mutilations irréversibles de leur corps (émasculation, hystérectomie, ovariectomie).

Comme pédiatre, nous avons appris qu’après la petite enfance et la découverte des différences entre le corps du petit garçon et celui de la petite fille, venait une période dite de latence pendant laquelle les problèmes de sexe ne sont pas à l’ordre du jour, entre environ trois et douze ans. Et voilà que selon le bon vouloir de quelques activistes trans parvenus aux postes de responsabilité, ou de leurs affidés intéressés ou convaincus, il faudrait perturber cette période de construction silencieuse ?

En Amérique du Nord (USA et Canada) de nombreuses manifestations de parents ont régulièrement lieu pour protester et empêcher la propagande trans dans les écoles qu’essaient d’imposer les autorités.

Certains trans réclament « des toilettes non genrées » permettant aux garçons qui se déclarent filles d’accompagner aux toilettes les filles aux dépens de la sécurité sexuelle de ces dernières. Et si une adolescente dit qu’elle ne veut pas d’hommes trans dans les toilettes de filles, elle se fait traiter de transphobe ! Pourtant le fait de s’affirmer femmes trans n’empêche pas les pulsions de viol ni le passage à l’acte comme l’a montré l’écossais « e » Isla Bryson. Combien faudra-t-il recenser de viols pour que ce risque soit pris en compte et que la sécurité de l’immense majorité des jeunes filles prime sur les désirs d’une infime minorité de trans qui se sent mal dans leur peau et se prétend traumatisée de devoir aller aux toilettes de leur sexe biologique ?

Dans les prisons

En France, d’après le ministère de la Justice, il y aurait une trentaine de personnes transgenres sur plus de72000 détenus (0,04 %). Elles doivent faire face à de nombreuses difficultés : placées à l’isolement, des relations tendues avec les surveillants, un accès difficile aux médecins. En 2021 Dominique Simonnot a déclaré :

« En cas d’incarcération, les personnes transgenres sont plus vulnérables que le reste des détenusinvitant à “adapter le principe général d’égal respect de la dignité à la situation particulière de ces personnes”. »

Mais l’inclusivité des femmes trans dans les prisons pour femmes a révélé ses limites dans les pays voisins qui avaient opté pour ce choix avant la France.

Au Danemark, la Haute Cour a estimé que la présence d’une détenue trans qui a fait modifier son état civil d’homme à femme pendant son incarcération pour un viol aggravé doit purger sa peine dans un établissement pour hommes. Son séjour dans une prison pour femmes « poserait un risque de sécurité non insignifiant pour les femmes détenues » et que le fait qu’elle soit « fouillée nue par des hommes » et doive « fournir un échantillon d’urine » sous la surveillance d’hommes n’enfreignait pas la loi sur l’exécution des peines, car la référence au genre dans la loi doit être « comprise en tant que sexe biologique. »

En Écosse, la loi écossaise Gender Recognition Reform Bill, votée fin 2022, permet de faciliter l’acquisition par des personnes trans d’un certificat de reconnaissance de genre établissant que leur genre « n’est pas celui qui [leur] a été assigné à la naissance. » Avant son adoption elle avait été combattue par beaucoup d’associations féministes qui craignaient qu’elle soit détournée par des prédateurs sexuels se déclarant femmes pour mieux approcher les femmes dans les espaces qui leur sont réservés — vestiaires, refuges, toilettes, prisons. L’incarcération temporaire de femmes trans condamnées pour viol dans des établissements pour femmes a suscité l’indignation dans la population et la classe politique écossaise et britannique obligeant les autorités à décider qu’elles purgeraient leur peine dans une prison pour hommes.

Une fois de plus, la sécurité de la majorité prime progressivement sur les désirs d’une infime minorité surreprésentée chez nos dirigeants ou du moins dans leurs décisions.

Pour les entreprises, la propagande pro trans se révèle souvent contre-productive

Aux USA, certaines entreprises grand public ont cru que la promotion transgenre augmenterait leur clientèle et s’en sont mordu les doigts.

Un des premiers exemples est celui de la bière Budweiser dont l’entreprise a lancé le 1er avril 2023 une campagne publicitaire avec une influenceuse transgenre Mulvaney déguisé(e) en Audrey Hepburn tenant une cannette à son effigie annonçant sur Instagram sa collaboration avec la marque Budweiser, pour promouvoir la Bud Light.

Après cette campagne de publicité, sur les réseaux sociaux, des insultes contre la marque ont fusé, des internautes se sont filmés en train de détruire des bières Budweiser, des packs de bières ont été détruits en masse et le Kid Rock dans une vidéo publiée le 4 avril 2023 a fusillé des packs entiers de Bud Light avec une mitraillette. Dans le mois qui a suivi cette campagne de publicité, les ventes de Bud Light ont chuté entre 11 et 26 %, Bud Light a perdu en mai sa place de leader des ventes aux États-Unis et son cours en bourse a chuté de 11 %.

La capitalisation boursière d’Anheuser-Busch, groupe gérant de Budweiser, est passée de 132,06 milliards de dollars à 108,96 milliards de dollars entre le 3 avril et le 2 juin 2023. La société mère de Bud Light a finalement préféré revendre la marque à ses fondateurs d’origine.

En juin 2023, mois des fiertés LGBT+, la société Target a sorti une collection aux couleurs arc-en-ciel qui a fortement déplu à sa clientèle. Celle-ci a boycotté l’enseigne, causant la chute brutale des ventes et provoquant l’arrêt de la commercialisation en ligne. Cette déroute commerciale a été suivie d’une chute drastique de la valorisation boursière de Target de 72,52 milliards de dollars à 58,61 milliards6 de dollars entre le 1er mai et le 10 juin 2023.

Netflix et Disney multiplient les projets avec des personnages trans en espérant ainsi augmenter leur audience et leur rapporter de l’argent. Si ce n’est pas le cas, voir même l’inverse, ils annuleront les films teintés de propagande trans.

Ce « pinkwashing » à visée mercantile pourrait être catastrophique sur le plan commercial et boursier si les opposants boycottent régulièrement les entreprises qui le pratiquent.

Dans de très nombreux pays, la propagande trans sans limites, suscite des lois finalement défavorables à leur communauté

En réponse à la propagande trans croissante de nombreux états américains (Floride, Texas, Oklahoma, Kansas, Missouri, Tennessee, Kentucky, Virginie occidentale…) ont récemment voté des lois, interdisant d’avoir une pièce d’identité avec un nom et sexe différent de celui de la naissance, d’aller dans des toilettes qui ne correspondent pas à leur genre de naissance, toute propagande trans à l’école et refusant la prise en charge par l’état des frais des traitements pour transformations sexuelles. À partir de septembre 2023, la Floride et le Texas interdiront de prescrire des médicaments bloquant les hormones ou d’effectuer des actes de chirurgie pour modifier la sexualité de toute personne de moins de 18 ans.

En Europe, les états scandinaves et la Grande-Bretagne, longtemps pionniers de la théorie du genre et des transformations trans faciles, ont fortement limité l’accès aux traitements destinés à la modification médicamenteuse et/ou chirurgicale sexuelle pour les mineurs. En février 2023, la Suède a décidé de bloquer la thérapie hormonale pour les personnes de moins de 18 ans, sauf dans de rares cas.

En Russie, le parlement a interdit la promotion de relations sexuelles non traditionnelles chez les jeunes, et vient d’interdire la chirurgie de modification sexuelle, sauf pour les enfants atteints d’anomalies congénitales.

À Singapour les magazines ont l’interdiction de promouvoir les « modes de vie alternatifs » ; le permis de publication du magazine Vogue lui a été retiré pour « avoir fait la promotion de familles non traditionnelles » et le Premier ministre a annoncé une prochaine modification de la constitution afin de « sauvegarder l’institution du mariage, union d’un homme et d’une femme. »

En Turquie, les manifestations des transsexuels sont interdites et certains manifestants qui ne respectaient pas l’interdiction ont été arrêtés.

Au Liban en 2022 une tentative de gay pride a été empêchée par des opposants et le Premier ministre le ministère de l’Intérieur a ordonné aux forces de sécurité de « prendre immédiatement les mesures nécessaires pour empêcher tout type de célébration, de réunion ou de rassemblement » de personnes de la communauté LGBT, car « le prétexte de la liberté d’expression ne suffit pas à justifier la promotion de ces activités contraires aux principes divins ».

En Afrique, la propagande trans a exacerbé l’intolérance envers ce groupe avec le vote à l’unanimité d’une loi ougandaise punissant jusqu’à dix ans de prison pour toute personne se livrant à des actes homosexuels ou se revendiquant comme LGBTQ+.

Le Cameroun vient de déclarer persona non grata Jean-Marc Berthon, nommé en octobre 2022 ambassadeur français pour les droits des personnes LGBT qui avait annoncé son arrivée à Yaoundé. Le ministre Lejeune Mbella Mbella a rappelé à cette occasion que « la position du gouvernement sur la question de définition du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle est claire et dénuée de tout débat au Cameroun » et que la promotion de la théorie du genre est « qualifiée de crime de droit commun ».

La généralisation de la propagande pour la théorie du genre et la promotion outrancière de la transsexualité dans les écoles, dans les films subventionnés (avec quota obligatoire de représentants des minorités sexuelles) entraînent partout des clivages violents dans l’opinion et suscitent dans de nombreux pays des lois nocives pour la majorité des trans. Les extrémistes trans devraient méditer le vieux proverbe « pour vivre heureux, vivons cachés » et laisser vivre tranquillement tous les citoyens, minorités et autres y compris trans, leurs outrances aboutissant à des violences jusqu’ici inconnues chez des homosexuels, lesbiennes ou trans qui avaient choisi de vivre leur vie, à l’abri de la propagande.

Et d’ailleurs, écoutons la parole d’une drag queen :7

« Pourquoi voudriez-vous confier vos enfants à des personnes qui font des performances sexuelles pour adultes, et qui pour la plupart se droguent backstage [dans les coulisses] ».

Enfin une Drag Queen honnête et courageuse !

« Sexualiser les enfants fait partie de l’agenda 2030. Envoyez nos dirigeants se faire foutre ». Tweet du Dr. Anastasia Maria Loupis 12 06 23 :





L’Ukraine ne mérite aucun respect et n’a sa place ni dans l’OTAN ni dans l’UE !

[Source : ripostelaique.com]

Par Jacques Guillemain

Non, l’Ukraine ne mérite aucun respect et n’a sa place ni dans l’OTAN ni dans l’UE ! Ce n’est pas notre guerre et l’UE n’a nul besoin d’un énième boulet à traîner au détriment des pays contributeurs nets, dont la France.

Si nous voulons ruiner nos agriculteurs, intégrons l’Ukraine dans l’UE !

Déçu de voir la candidature de Kiev à rejoindre l’OTAN, rejetée lors du sommet de Vilnius, Zelensky étale son amertume.

En effet, le communiqué des alliés n’est pas exactement ce qu’attendait le chouchou des médias, qui pense que tout lui est dû.

« Nous serons en mesure d’adresser à l’Ukraine une invitation à rejoindre l’Alliance lorsque les alliés l’auront décidé et lorsque les conditions seront réunies. »

Difficile de faire plus flou pour dire non. S’il s’agit de combattre la corruption, Kiev peut attendre mille ans.

« Il semble qu’il n’y ait aucune volonté de faire de l’Ukraine un membre de l’Alliance », a déclaré celui qui se prend encore pour le Churchill ukrainien. Et d’ajouter : « L’Ukraine mérite le respect » !

Mais quel respect ?

  • Du respect pour un régime mis en place en 2014 par un coup d’État de la CIA ?
  • Du respect pour l’un des pays les plus mafieux et corrompus de la planète ?
  • Du respect pour un pouvoir qui revend sur le darknet les armes que lui livre l’Occident ?
  • Du respect pour une équipe qui a détourné 400 millions de dollars d’aide occidentale selon la CIA ?
  • Du respect pour un pays qui n’a jamais appliqué les accords de Minsk, lesquels auraient évité la guerre ?
  • Du respect pour un régime qui a persécuté les populations du Donbass pendant huit ans ?
  • Du respect pour des unités nazifiées qui ont commis les pires crimes de guerre et fait 15 000 victimes dans le Donbass ?
  • Du respect pour une armée qui a exécuté des prisonniers russes au mépris des lois de la guerre ?
  • Du respect pour un Zelensky qui voudrait utiliser l’arme atomique contre Moscou à titre préventif ?
  • Du respect pour un régime qui laisse massacrer son peuple selon le bon vouloir de Washington ?
  • Du respect pour un pouvoir qui monte des scènes de crimes de guerre pour diaboliser Poutine ?

Assez de mensonges, de turpitudes en tous genres et d’hypocrisie. L’Ukraine s’est mise elle-même dans le pétrin depuis 2014.

Dès lors que les Américains renversaient en 2014 un régime prorusse élu démocratiquement, tout en prétextant défendre la démocratie, Kiev ne pouvait que semer les germes d’un affrontement futur avec Moscou.

Poutine n’a jamais été l’agresseur puisqu’il est venu secourir, à leur demande, les populations du Donbass martyrisées par Kiev depuis huit ans.

La contre-offensive qui devait convaincre les Occidentaux du bien-fondé de leurs gigantesques investissements en Ukraine est un fiasco. Le ministre russe de la Défense Choïgu vient d’en faire le bilan. Un carnage sans fin. Pas une seule attaque ukrainienne n’a atteint la première ligne de défense russe.

https://fr.sputniknews.africa/20230712/cest-un-massacre-temoignage-dun-mercenaire-irlandais-sur-la-contre-offensive-de-kiev-1060482362.html

« Sergueï Choïgu a révélé mardi 11 juillet que 26 000 militaires ukrainiens avaient été tués et 3 000 unités d’équipement détruites depuis le début de la contre-offensive de Kiev le 4 juin dernier. Il a détaillé que l’armée ukrainienne avait perdu 21 avions, cinq hélicoptères, 1 244 chars et autres blindés, dont 17 Léopard et 12 Bradley, ainsi que 403 pièces d’artillerie et obusier, dont 43 systèmes américains M777 et 46 canons automoteurs livrés à Kiev par la Pologne, les États-Unis et la France. »

Marc Legrand donne les mêmes chiffres.

« Trente-huitième jour de contre-offensive infructueuse pour Kiev, dont les pertes, depuis le 4 juin, s’élèvent à plus de 25 950 tués… alors que l’armée ukrainienne s’accroche à la tête de pont établie de l’autre côté du Dniepr, au sud de Kherson. »

« Énième échec sur le saillant de Vremivka (Vremevka), tandis que l’armée ukrainienne subit de cruels revers dans le secteur de Liman et, plus encore, dans le Donbass… Ce mardi, Kiev a perdu 540 KIA (tués au combat) et 620 WIA (blessés au combat). »

Cela dit, si Biden fait tout pour prolonger l’agonie de l’Ukraine, en espérant tenir jusqu’aux élections américaines de 2024, l’Europe, saignée militairement et économiquement, serait bien avisée de calmer les ardeurs de Washington.

Évidemment, Macron, le valet le plus servile de Biden, attise les braises du conflit et veut que Kiev puisse frapper la Russie en profondeur, puisque les SCALP portent à 500 km. Ni le peuple ni le parlement français n’ont été consultés. Macron décide de tuer des Russes, donc de faire la guerre à la Russie, tel un dictateur. Une telle décision est gravissime, mais le pire, c’est que les Larcher, les Wauquiez, les Le Pen, les Mélenchon, laissent faire. Il n’y a plus d’opposition en France.

Macron mène tout seul sa guerre contre Poutine.

Il serait temps de comprendre que le potentiel russe est quasiment intact et que si les Occidentaux n’ont plus de munitions, les stocks russes sont encore colossaux. Et je ne crois pas que Pékin laisserait Moscou manquer de quoi que ce soit pour vaincre l’OTAN, qui rêve de s’installer en Asie pour contrer la Chine. L’artillerie russe ne manquera jamais d’obus.

Kiev a sans doute perdu 350 à 400 000 tués pour une population de 44 millions d’habitants.

Moscou a perdu dix fois moins de soldats pour une population de 144 millions d’habitants.

Proportionnellement à sa population, la Russie perd trente fois moins de soldats que Kiev.

L’OTAN peut bien promettre toute l’aide qu’elle veut à Kiev, jusqu’à la fin des temps, tout cela n’est que du vent et ne donnera jamais la victoire à l’Ukraine.

C’est Poutine et lui seul qui détient les clés du dossier ukrainien.

Prépare-t-il une offensive russe pour avaler Kharkov, Odessa et la Transnistrie ? A suivre. Mais les Russes ne pourront jamais protéger Sébastopol sans tenir toute la côte nord de la Mer Noire.

De toute façon, si les Russes lancent une vaste offensive, les Occidentaux n’auront d’autre choix que de laisser faire en aboyant de loin. Même si l’OTAN livre ses F-16, ses F-18 et ses Typhoon, les Sukhoï et les MIG russes de 5e génération les détruiront.

Les Américains ont une puissante aviation et une belle marine, mais ils n’ont pas de forces terrestres capables de vaincre l’armée russe. Ils n’enverront donc jamais leurs légions en Ukraine. Les mercenaires se font étriller, c’est suffisant.

Voilà 30 ans que l’Occident et surtout l’Europe récoltent les dividendes de la paix, pendant que Poutine reconstruisait son armée et donnait à ses généraux une avance technologique de dix ou 20 ans sur l’OTAN. Il fallait vraiment méconnaître le niveau des scientifiques russes pour parler comme nos généraux au début du conflit, qui ricanaient sur cette armée russe restée à l’ère soviétique et totalement dépassée. On les entend beaucoup moins ces bons à rien étoilés qui n’ont jamais fait la guerre.

Le problème d’une grande offensive russe est qu’elle sera très coûteuse en vies humaines, alors que Poutine préserve au maximum la vie de ses soldats, contrairement à Zelensky.

Par conséquent, aussi longtemps que l’Ukraine perd plus de 1000 combattants par jour, tués et blessés, les Russes peuvent faire le choix de rester sur leurs positions défensives jusqu’à l’usure des opinions occidentales. Car en Europe la rentrée sera dure.

Sur le plan économique, tout va bien en Russie et plus de 80 % des Russes soutiennent leur chef de guerre. Et les 3/4 de la planète également, Asie, Afrique, Moyen-Orient et Amérique latine. Ce qui n’empêche pas nos fins stratèges de nous dire depuis 16 mois que Poutine est isolé. Car chez nos médias, on adore faire dans le grotesque.




Surtout, ne dites pas que les Palestiniens sont des non-juifs

[Source : investigaction.net]

Avant la création d’Israël, il y avait des Palestiniens musulmans et chrétiens, ainsi qu’une minorité de Palestiniens juifs (d’ailleurs tout aussi méfiants à l’égard du projet sioniste que leurs autres compatriotes). Mais depuis 1948, les colons sionistes sont parvenus à créer un amalgame entre les termes « juif » et « sioniste ». Depuis, ils poursuivent inlassablement leur projet de nettoyage ethnique à l’encontre des Palestiniens non juifs. Car c’est de cela qu’il s’agit. Et si le monde réalisait qu’Israël tue et déplace des gens uniquement parce qu’ils ne sont pas juifs, toute la propagande israélienne s’effondrerait. (IGA)

[Note de Joseph : que penser d’une Humanité qui se bat pour des considérations raciales ou pour des croyances ? Pourquoi certains êtres devraient-ils bénéficier davantage que d’autres de la Terre ? Parce qu’ils le mériteraient plus ? Selon quels critères ? Du fait de leur naissance ? De leur supposée supériorité raciale ? Intellectuelle ? Technologique ? Ou encore religieuse ? On a vu ce à quoi conduisent de telles suppositions : à l’extermination brutale ou progressive des autochtones par les nouveaux arrivants, toujours et partout, comme en Amérique lors de l’arrivée des populations européennes, finissant par parquer les survivants dans des réserves ou dans des bidons-villes lorsqu’il en survit encore.]

Par Thomas Suarez

Si Israël se voyait dépouillé de son récit particulièrement élaboré, il ne resterait plus que le remplacement violent d’une population indigène par une « tribu » juive importée.

C’est ce à quoi les partisans d’Israël doivent se confronter. Certes, des millions d’évangélistes de la fin des temps peuvent dire « Amen ! » à ça, mais un jour les apparences s’évaporeront, révélant ce que signifie réellement le « droit à l’existence » revendiqué par Israël.

Ce qui fait obstacle à cette prise de conscience, c’est le vocabulaire — le contrôle des mots utilisés pour expliquer le soi-disant conflit israélo-palestinien, en particulier le mot « conflit » lui-même. La manipulation du vocabulaire est la clé de l’impunité d’Israël et de l’assurance de la complicité du public occidental pour ses crimes. La critique de ce langage est donc une évidence pour ceux qui luttent pour la justice.

Pourtant, la construction linguistique la plus élémentaire qui empêche le public de saisir pleinement la nature des crimes d’Israël a échappé à un examen approprié : le terme même de « Palestiniens » en tant que cible des crimes d’Israël. Oui, ils sont tous Palestiniens, bien sûr, mais bien que le fait d’être Palestinien soit depuis longtemps synonyme de ce qui les place dans la ligne de mire d’Israël, cette équation masque une vérité profonde : leur « crime » n’est pas d’être Palestiniens, mais de ne pas être juifs. Cacher ce fait est essentiel pour la propagande israélienne.

L’objectif du sionisme, à savoir la création d’un État « juif » dans l’ensemble de la Palestine historique, a toujours nécessité l’expulsion des populations autochtones, à l’exception des Juifs originaires de Palestine. Lorsque les premiers colonisateurs sionistes sont arrivés en Palestine, ils ont trouvé une population palestinienne composée d’une petite minorité de Juifs, le reste étant musulman, ou chrétien. Aux yeux de ces colons, le fait que ces derniers ne soient pas juifs constituait un obstacle à l’objectif de « pureté » ethnique du sionisme.

De plus, les Juifs palestiniens n’étaient pas des convertis volontaires, comme l’a montré l’éminent historien Ilan Pappé. Ils étaient aussi méfiants à l’égard du sionisme que leurs compatriotes musulmans et chrétiens. Au fil du temps, cependant, les sionistes ont réussi à les intégrer dans leur projet messianique. Pourtant, en novembre 1945, les Britanniques signalaient encore que les Juifs originaires des États du Levant appréhendaient le sionisme et se montraient solidaires de la population arabe locale.

Le rêve sioniste : une terre ethniquement « pure »

Le terme « palestinien » suggère une association géographique — des personnes dont l’héritage et l’identité culturelle proviennent de la Palestine historique, qu’elles soient nées dans le pays ou qu’elles appartiennent à la diaspora. Lorsqu’un public déjà endoctriné par le discours israélien entend qu’il y a des problèmes entre Israël et « les Palestiniens », cela crée un sentiment erroné de marchandage territorial conventionnel, renforcé par le fantôme d’une Autorité « nationale » palestinienne.

Cette analyse trompeuse disparaît toutefois lorsque l’on remplace l’appellation « Palestiniens » par celle de « non-Juifs » ou « Palestiniens non-juifs ». Les Juifs palestiniens ne sont pas les seuls Juifs arabes que les sionistes ont intégrés dans leur projet colonial. Les sionistes ont travaillé dur, voire violemment, pour transplanter en Palestine des Juifs arabes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ce qui a profité au sionisme au-delà de ce qu’ils pouvaient apporter à Israël en tant que colons. Pendant la période du mandat britannique, les Juifs sionisés du Moyen-Orient (par exemple, les juifs yéménites) ont été particulièrement efficaces dans les campagnes de terreur des sionistes, du fait même qu’ils se fondaient dans les populations indigènes et pouvaient donc opérer partout, sans éveiller les soupçons.

Une fois que le mouvement sioniste a réussi à créer son soi-disant « État juif » en 1948, l’identité palestinienne elle-même est devenue un handicap, une preuve accablante à effacer. Aujourd’hui, la déshumanisation dont l’Occident fait preuve envers les Palestiniens au profit d’Israël est telle que la réponse du Congrès américain aux massacres d’Israël (comme lors de l’opération « Bordure protectrice » de 2014) consiste à augmenter le financement d’Israël.

Si on veut éveiller le public occidental au lent génocide des Palestiniens, il faut lui exposer les rouages du mécanisme qui a permis de l’en rendre complice par son soutien docile.

Israël se présente comme « l’État juif » afin d’appuyer ses prétentions messianiques et sa mainmise sur l’identité juive — en fait, pour parvenir à faire passer les propos contre l’État pour des propos contre les Juifs. Comme l’a dit Ben-Gourion lui-même lors d’une réunion organisée en 1941 pour planifier la prise de contrôle de la Palestine par les sionistes, il s’agit d’ » être un juif ».

C’est pour faire de la Palestine historique le foyer de cette « race » juive — une « nationalité » mondiale définie par la filiation par le sang, dont Israël est seul à dicter les paramètres, et pour laquelle les mariages mixtes entre Juifs et non-juifs sont interdits — qu’Israël a condamné des millions d’êtres humains à divers niveaux d’apartheid, confinés dans des bantoustans et des camps de réfugiés.

C’est pour cela que cet État tue si facilement, que les milices sionistes ont dépeuplé quelque 500 villages en 1948 et que des millions de personnes se désespèrent aujourd’hui dans des camps. S’ils avaient été juifs — qu’ils soient Palestiniens, Arabes ou autres —, ils auraient reçu une maison dont le propriétaire aurait fait l’objet d’un nettoyage ethnique parce qu’il n’était pas juif.

« Tués parce que non-juifs », les mots qui changent tout

Ainsi, l’identification précise des victimes du sionisme met en évidence non seulement le fascisme racial d’Israël à l’égard des Palestiniens, mais aussi son fascisme racial en tant que crime profond contre les Juifs, détournant l’identité juive pour servir son culte de la suprématie ethnique.

À mon avis, rien de ce qui se passe entre le Jourdain et la mer Méditerranée, ou dans les camps d’internement (« camps de réfugiés ») qui parsèment la région, ne peut être compris si l’on ne met pas cette question à l’avant-plan. L’État israélien exploitera le terme « juif » — par exemple, en contraignant les médias à qualifier les colonies d’apartheid de Cisjordanie de « districts juifs » afin d’instiller l’idée que si l’on s’oppose à ces derniers, c’est parce qu’ils sont juifs. Mais le public est délibérément laissé dans l’ignorance quant au fait que les véritables habitants dudit « district » sont ces enfants qui jettent des pierres et qui sont expulsés de force parce qu’ils ne sont pas juifs.

Si le public n’était pas maintenu dans l’ignorance, l’effet serait rapide et profond. Imaginez un reportage sur la Grande marche du retour d’il y a quelques années, lorsque les habitants de Gaza ont produit une démonstration purement symbolique du retour dans leurs propres maisons légales dont ils avaient été ethniquement nettoyés. On pourrait lire quelque chose comme : « Les personnes qui tentent de rentrer chez elles continuent d’être abattues par des snipers israéliens parce qu’elles ne sont pas juives. »

Ou encore, lorsque l’armée israélienne fait irruption dans un camp de réfugiés à 3 heures du matin et abat un jeune de 15 ans, nous pourrions avoir une description précise comme celle-ci : « Des soldats israéliens sont entrés dans le camp d’al-Arroub, l’un des camps d’internement dans lesquels Israël enferme les non-juifs, et ont exécuté un adolescent qui les avait défiés. »

Ou sur les bantoustans et le contrôle des déplacements : « Ce matin, une mère de trois enfants a perdu sa bataille contre le cancer, après qu’Israël l’eut empêchée à plusieurs reprises d’accéder à des soins médicaux, parce qu’elle n’était pas juive. »

Ou encore sur le nettoyage ethnique habituel : « Les forces israéliennes ont poursuivi leur chasse aux derniers non-juifs dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est occupée, forçant aujourd’hui deux de ces familles à quitter leurs maisons pour les remplacer par des Juifs. »

Il n’y a là aucune tendance à l’interprétation dans la façon de rapporter ces faits. Il s’agit juste de résumés directs et factuels de ce qui se passe et des raisons qui sous-tendent ces faits.

Si les médias rendaient compte de la situation en Palestine avec une telle précision, l’ensemble du projet sioniste échouerait rapidement. Ils ne le feront pas – pas en premier lieu, pas tant que nous ne serons pas assez nombreux à le faire.

Thomas Suarez est un chercheur en Histoire basé à Londres. Il a notamment publié « Comment le terrorisme a créé Israël » aux éditions Investig’Action.

Source : The Electronic Intifada
Traduit de l’anglais par CV pour Investig’Action




L’effondrement de l’Occident, printemps/été 2023

[Source : unz.com]

Par Hans Vogel

La question de savoir si l’Occident est en chute libre ne relève plus de la spéculation. C’est clairement le cas, et c’est clairement intentionnel. Le « Great Covid Show » [Grand spectacle de la Covid], organisé par les suspects habituels, semble avoir créé les conditions propices à la « Grande Réinitialisation ». Il y a eu quelques accrocs, car une opération aussi vaste et globale que le « Great Covid Show » dépassait les capacités techniques et intellectuelles des néoconservateurs Américains et de leurs acolytes étrangers, y compris le FÉM [Forum Économique Mondial], l’OMS et l’UE.

L’opération militaire spéciale russe en Ukraine a compliqué les choses. Comme dans une partie d’échecs, la Russie oblige les États-Unis et leurs vassaux à faire des mouvements qu’ils n’avaient pas prévus ou qu’ils ne comptaient faire que plus tard dans la partie. Ces mouvements ne sont certainement pas à leur avantage. C’est pourquoi les gouvernements prennent des décisions aussi radicales dans tant de domaines différents, et ce simultanément.

Ils avaient prévu de réorganiser radicalement l’agriculture, en suivant l’exemple donné par les bolcheviks après 1929, lorsqu’ils ont commencé à expulser et à exterminer les koulaks. Au lieu de la collectivisation, les bolcheviks d’aujourd’hui veulent que des entreprises géantes dominent l’agriculture. Mais l’essence de ces projets est la même : les petits agriculteurs et les agriculteurs intermédiaires doivent être délogés, soit volontairement, soit par la force brute. Apparemment un peu plus tôt que ne le prévoyait le scénario original, le gouvernement néerlandais a entamé une guerre contre les agriculteurs qui, comme dans l’ex-URSS, risque d’entraîner une pénurie alimentaire généralisée, voire une famine.

De la même manière, avec une Allemagne obéissante en tête de peloton, les États clients des États-Unis en Europe commettent actuellement un suicide économique en coupant leur industrie de sources fiables d’énergie abordable, obligeant les producteurs et le public à compter sur l’énergie éolienne et solaire. Tout cela se fait au nom de ce que l’on appelle l’agenda vert, afin de réduire les émissions de carbone et d’azote. Dans le même temps, les partisans du changement climatique anthropique encouragent la destruction de l’environnement à une échelle véritablement gigantesque partout où l’on trouve du lithium et d’autres minerais nécessaires à la fabrication de batteries électriques. Comme tous les éléments du programme de la mafia de la Grande Réinitialisation, le discours officiel sur le changement climatique repose sur les contradictions les plus flagrantes.

Les contradictions les plus flagrantes se retrouvent dans le fonctionnement quotidien des gouvernements, en particulier dans l’UE. Comme le gouvernement des Pays-Bas, la plupart d’entre eux prennent régulièrement des décisions qui sont en violation claire ou implicite de la constitution et d’autres législations.

Malgré les innombrables contradictions au niveau de la politique elle-même, du discours politique officiel et des contradictions intrinsèques qui sous-tendent la plupart des décisions politiques, c’est un miracle que l’empire américain parvienne encore à rester en vie. Cela explique peut-être aussi pourquoi l’IA est actuellement déployée : dans l’espoir qu’elle contribuera à maintenir la puissance américaine. Cependant, on peut douter que l’IA se révèle capable de fonctionner dans un environnement où la confusion et la contradiction juridiques, linguistiques et lexicographiques sont devenues la norme.

Les hommes politiques, les médias publics et privés de l’Occident se réfèrent consciencieusement à « notre démocratie », aux « valeurs occidentales » (censées défendre les droits de l’homme), à la « transparence » et à « l’État de droit », tout en faisant et en préconisant tout ce qui est diamétralement opposé à ces valeurs. Après tout, l’IA, comme le système électronique qu’elle est, fonctionne sur le principe que « 0 » est « 0 » et que « 1 » est « 1 ». Lorsque « 0 » peut également signifier « 1 » et que « 1 » est parfois « 0 », l’effondrement est inévitable. Comment savoir si la « démocratie » signifie « le règne de la majorité populaire » ou son contraire, le règne d’une clique de criminels corrompus, comme c’est le cas dans les « démocraties » modernes ? En outre, étant donné la détermination fanatique avec laquelle les sources d’énergie fiables sont abandonnées partout en Occident, précisément au moment où tout ce qui permet la vie dépend de l’électronique, l’ensemble du système ressemble de plus en plus à une maison construite sur des sables mouvants.

[Note de Joseph : comme le rappelle le documentaire Le Grand Réveil, la démocratie est une forme de gouvernement qui s’impose toujours au détriment d’une partie de la population (au moins les 49 % minoritaires) dont la liberté n’est alors pas le moins du monde respectée. Et dans la pratique des États, seule une partie de la population a le droit de vote, ce qui fait qu’en réalité la proportion de liberté non respectée dépasse les deux tiers de la population. Si l’on ajoute que le vote est souvent conditionné aux campagnes de « communication » (lire : « propagande ») et aux sondages relativement manipulés et orientés, ceci sous la houlette des financeurs, alors les démocraties se révèlent le pouvoir facile d’une petite minorité financièrement riche et influante au détriment de la large majorité bien plus pauvre. En résumé, la démocratie est la forme de gouvernement favorite des usuriers et des banquiers.]

Où que l’on regarde en Europe, l’effondrement est à portée de main. Aujourd’hui, rouler sur les célèbres autoroutes allemandes est un véritable calvaire. Il fut un temps où l’on pouvait admirer des paysages splendides et parfois spectaculaires tout en roulant tranquillement sur la surface lisse d’autoroutes impeccablement entretenues. Avec une longueur totale de plus de 13 000 kilomètres, l’Allemagne possède le quatrième réseau au monde, précédé seulement par l’Espagne, les États-Unis et la Chine. Il y a 50 millions de voitures en Allemagne, mais le réseau est aussi intensivement utilisé par les camionneurs étrangers qui livrent et ramassent des marchandises et, en été et en hiver, par des millions d’étrangers qui se rendent à leurs destinations de vacances. Le réseau Autobahn est utilisé de manière très intensive, mais son entretien a longtemps été négligé et, par conséquent, de vastes tronçons d’autoroute doivent être rétrécis pour permettre la réparation des routes et des ponts. Cela provoque des embouteillages longs et fastidieux dans tout le pays, de tôt le matin à tard le soir. Si l’on ajoute à cela le fait que de nombreux conducteurs sont originaires de pays non occidentaux, où la proverbiale discipline allemande et le respect des règles et règlements ne sont pas enseignés dès le plus jeune âge, il est clair que conduire sur l’Autobahn consomme une quantité démesurée de temps et d’énergie. En fait, le système autoroutier allemand semble très proche du point de rupture.

En tirant cette conclusion, il m’est venu à l’esprit que les autoroutes fédérales allemandes sont un symbole de ce qui se passe dans toute l’Europe : les piliers mêmes qui soutiennent l’État et la société sont en train de s’effondrer. Bien sûr, pour ceux qui ont des yeux pour voir, l’effondrement a déjà eu lieu il y a un certain temps, peut-être deux décennies, si ce n’est plus tôt. À l’instar des trois tours du WTC qui se sont effondrées le 11 septembre, l’effondrement commence de manière hésitante, puis s’accélère. Comme dans le cas des tours du WTC, la destruction généralisée qui a lieu aujourd’hui en Occident est planifiée. Cependant, dans un certain nombre de domaines, l’effondrement avait déjà commencé bien avant sous la forme de la corruption. Les personnes corrompues se déplaçant d’un domaine à l’autre, la corruption se propage encore plus rapidement et finit par devenir systémique.

Par exemple, la corruption académique peut conduire au plagiat et à la manipulation des données de recherche. Mme Ursula von der Leyen, docteur en médecine, présidente non élue de l’Union européenne des sciences sociales, n’a jamais pu se débarrasser de l’odeur de fraude académique (commise lors de la rédaction de sa thèse) qui l’entoure. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre qu’elle a conclu des accords secrets avec la société Pfizer pour la fourniture de vaccins non testés et qu’elle les a imposés à un public sans méfiance lors du grand spectacle de la Covid. Corrompue un jour, corrompue toujours, pourrait-on dire.

Alors que la fraude détruit de plus en plus la valeur de la recherche universitaire, l’enseignement universitaire lui-même est également attaqué. Le ministre néerlandais de l’Éducation a l’intention de réduire de moitié le nombre de crédits requis pour les étudiants de première année. Cela signifie que davantage d’étudiants seront autorisés à rester pour devenir des étudiants de deuxième année, avec le résultat final prévisible que les diplômes universitaires se dévalueront encore plus.

La corruption dans le domaine de la médecine est devenue évidente au cours du « Great Covid Show », à tel point qu’aujourd’hui, aucun médecin n’est digne de confiance. Pour dire les choses simplement, les médecins de famille et les spécialistes sont essentiellement des dealers de drogue [NDT En anglais, le mot « drug » signifie à la fois drogue (ou stupéfiant) et médicament] au service de Big Pharma. Il existe encore quelques médecins honnêtes et décents, mais ils sont difficiles à trouver.

À l’instar de la recherche universitaire, de l’éducation, de la politique et de la médecine, le système judiciaire est gangrené par la corruption et en chute libre. Prenons par exemple le cas récent du professeur Sucharit Bhakdi1, accusé d’antisémitisme sur la base des preuves les plus minces que l’on puisse imaginer. Bien que ce critique éloquent et influent des politiques covid décrétées par le gouvernement allemand ait été acquitté, le procureur général a néanmoins décidé de faire appel et de continuer à essayer de mettre le docteur Bhakdi derrière les barreaux à n’importe quel prix. Qu’un procureur procède de la sorte, en niant totalement le fait qu’il n’existe aucune preuve à l’appui de l’affaire, est plus qu’une parodie de justice : c’est transformer la justice en une plaisanterie stupide. Il est d’ailleurs inquiétant de constater que personne ne sourcille, ce qui montre bien à quel point le système judiciaire en Allemagne (et d’ailleurs dans le reste de l’Europe) a été corrompu.

Pourtant, aux yeux de l’État, exprimer des doutes ou des inquiétudes sur de telles questions est un péché. Tout récemment, le service d’espionnage néerlandais AIVD a publié un rapport indiquant qu’environ 100 000 citoyens néerlandais se méfient de l’État et du gouvernement, ce qui ferait d’eux des « théoriciens de la conspiration ». De plus en plus, et presque ouvertement, il est suggéré que ces personnes doivent être soumises à un traitement psychiatrique. Toute personne saine d’esprit ne ferait pas plus confiance au gouvernement que le gouvernement ne lui fait confiance, et il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes sont fidèles à ce principe, mais apparemment le gouvernement des Pays-Bas, qui est, bien entendu, un pays « démocratique », n’est pas de cet avis.

Il y a plus de raisons qu’il n’en faut de se méfier du gouvernement, non seulement des Pays-Bas, mais de toutes les nations de l’UE. Le gouvernement allemand, dominé par les Verts, est devenu le chien de poche belliqueux et autodestructeur [aux ordres] des États-Unis, déterminé à chasser l’industrie et à humilier, appauvrir et décimer les Allemands de souche. Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, élue en raison de ses promesses solennelles de mettre fin à l’immigration illégale d’Africains noirs et de musulmans grossièrement non qualifiés, non éduqués et hostiles, encourage désormais activement ces personnes à venir en Italie. Le président français Macron, qui ressemble et agit comme un adolescent homosexuel qui a épousé sa mère, n’a cessé de mener des politiques visant à détruire la classe moyenne française. Le gouvernement néerlandais a présidé à l’appauvrissement de la classe moyenne, au point qu’aujourd’hui, 400 000 écoliers vivent sous le seuil de pauvreté, et dont les parents sont incapables de payer le petit-déjeuner et de nouveaux vêtements.

Le gouvernement allemand envisage sérieusement d’interdire le parti conservateur AfD. Cela n’a rien de surprenant dans un pays qui a une vénérable tradition d’interdiction des partis jugés indésirables dans son système démocratique. Pendant de nombreuses années, le parti communiste a été interdit en Allemagne de l’Ouest. Aux Pays-Bas, le parti conservateur FvD s’attend à une décision d’interdiction dans un avenir proche. Tout cela s’inscrit dans le cadre de l’Ukraine, qui défend les « valeurs occidentales » contre les méchants Russes : Zelensky a tout simplement interdit onze partis. Vive la démocratie !

Il n’est pas surprenant que la colère de la population s’accumule depuis un certain temps, et qu’elle augmente à chaque fois que les gouvernements publient un nouveau décret limitant davantage les libertés ou augmentant les prix.

La France ayant toujours été une nation où la classe moyenne est forte et la classe ouvrière militante, et où les gens sont prêts à descendre dans la rue pour exprimer leur indignation et leur colère, il n’est guère surprenant qu’au cours des dernières années, elle ait été le théâtre de manifestations massives du mouvement des Gilets Jaunes et de personnes protestant contre des réductions drastiques des retraites. Après avoir vu comment ces manifestations pacifiques ont été brutalement et impitoyablement réprimées par la police et les escadrons de tueurs à gages, les Nord-Africains et les Africains noirs des banlieues ont adopté une approche différente. Étant donné qu’au moins 15 % des 65 millions d’habitants de la France métropolitaine sont maghrébins (marocains, algériens, tunisiens) ou noirs, et que la plupart d’entre eux vivent dans les grandes villes, Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, l’heure est grave : Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, maintenant qu’ils entrent en scène, les choses semblent bien sérieuses.

La vague de guerre urbaine en France signifie que l’effondrement est entré dans une nouvelle phase, celle d’une violence anti-étatique organisée et coordonnée avec des connotations raciales.

Les musulmans d’Afrique du Nord et les Noirs d’Afrique participent à ce qui ressemble à une guerre civile contre des cibles étatiques, culturelles et commerciales et contre des Français blancs. Par conséquent, l’éruption actuelle de violence n’a pas seulement l’étoffe d’une guerre civile, mais plutôt d’une guerre raciale.

Quel que soit l’élément déclencheur de la vague de violence actuelle, celle-ci doit également être considérée comme une conséquence logique de décennies de politiques françaises décrétées sur ordre de la Commission européenne non élue.

Ce qui s’est passé en France pourrait facilement se produire demain dans d’autres pays de l’UE, pour la simple raison que les conditions dans de nombreux endroits sont similaires à celles de la France. De nombreux États membres de l’UE, notamment l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas et la Belgique, comptent également des minorités musulmanes de 10 à 15 % [de la population générale]. Comme de nombreux quartiers et banlieues populaires en France, certaines parties des villes suédoises de Stockholm, Göteborg et Malmö sont depuis longtemps inaccessibles à la police. Il en va de même pour un certain nombre de villes allemandes, notamment Berlin et la région de la Ruhr. À Bruxelles, même sous le nez des commissaires du Quatrième Reich, des quartiers entiers de cette ville sont des zones interdites.

D’aucuns ont suggéré que les événements survenus en France s’inscrivaient dans le cadre de la « grande remise à zéro » prônée par le Forum Économique Mondial (FÉM).

En fait, cette « grande remise à zéro » n’est qu’un autre terme pour beaucoup de destruction, de maladie, de mort, de guerre, de misère et de peur. Il semblerait que les quatre cavaliers de l’Apocalypse aient envoyé leur avant-garde préparer le terrain et qu’ils ne tarderont pas à se manifester. À cet égard, il convient de noter que le slogan « reconstruire en mieux » [NDT « Bild Back Better » — en abrégé BBB, en anglais], si important et si omniprésent il y a encore quelques années, a complètement disparu de la propagande d’État partout.

Pour « reconstruire en mieux », il faut d’abord tout casser. De toute évidence, ce n’est pas ce que les dirigeants de tous les États « démocratiques » de l’Occident ont raconté à leurs « électeurs ».

Mais ne vous inquiétez pas, l’« Occident » est composé de sociétés « fondées sur des valeurs » et soumises à l’« État de droit », où l’« équité », la « diversité » et les « droits de l’homme » sont défendus, où les « émissions de carbone et d’azote » sont limitées et où les « fake news » et la « désinformation » sont interdites.