Le Tétralogue — Roman — Chapitre 12

[Voir :
Le Tétralogue — Roman — Prologue & Chapitre 1
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 2
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 3
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 4
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 5
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 6
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 7
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 8
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 9
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 10
Le Tétralogue — Roman — Chapitre 11]

Par Joseph Stroberg

​12 — Casse-tête

Dès que les trois compères eurent fini de se ravitailler, Tulvarn s’adressa aux deux autres :

— Bien, êtes-vous prêts pour la suite ?

— Tout dépend de ce qu’est la suite, répondit Gnomil sur un ton légèrement espiègle ? S’il s’agit de faire de cet endroit notre nouvelle demeure, je suis d’accord. Regardez, il y a tout ce qu’il faut : du bois, des matériaux divers, des rochers — il n’y a qu’à creuser un peu — et tous les outils nécessaires !

— Il serait au moins difficile de nous y laisser surprendre, tellement elle serait peu aisée d’accès, ajouta Reevirn en souriant.

— Oui, enfin, étant donnée la taille plutôt réduite de la surface disponible, notre maison serait tout juste assez grande pour un petit dortoir de trois personnes, rétorqua Tulvarn un peu plus sérieusement. Et je vous préviens, il paraît que je fais pas mal de bruit en dormant.

— Ah, vous faites partie des « bruiseux » de nuit, demanda le voleur dont le sommeil était quelque peu délicat ?

— Il semble bien, oui.

— Bon, mettons que je n’ai pas parlé de construction. Voyons donc ce que nous pouvons faire maintenant pour passer sur un prochain pilier !

— Eh bien, il va peut-être falloir que nous parlions quand même de construction, intervint le chasseur, même s’il ne s’agit pas d’une habitation. Je ne sais pas si vous avez vu, mais les rondins ne sont pas assez longs pour nous permettre d’atteindre le plus proche des piliers.

— Ouais, j’ai remarqué aussi, reconnut Gnomil. Il faudrait mettre deux longs rondins bout à bout pour avoir une longueur suffisante. Et il en faudrait au moins un troisième pour le lier, ceci en utilisant la seule corde disponible. Je ne vois rien d’autre ici qui permettrait de les attacher ensemble. Peut-être y aurait-il un moyen avec ces poudres de fabriquer une colle très résistante, mais je ne suis pas alchimiste et nous n’avons pas d’eau ici. Ce serait sans doute nécessaire d’en avoir.

— Il y a peut-être de l’eau sur le plateau des plantes, car il faut sans doute leur en fournir de temps en temps, intervint Tulvarn. Elles ont l’air en bonne santé. Cela signifie que quelqu’un ou quelque chose passe au moins occasionnellement pour les arroser. Mais pour les rejoindre, il nous faut d’abord construire un pont ou découvrir un autre moyen.

— C’est le serpent qui se mange la queue ! Nous aurions besoin d’eau pour faire la colle permettant de fabriquer le pont de bois, mais l’eau est à un autre endroit, accessible seulement après avoir fabriqué celui-ci ! Heureusement que nous avons de la corde et pouvons tenter de lier les rondins par ce moyen ! D’un autre côté, nous allons devoir la sacrifier pour la couper en plusieurs morceaux. Nous pourrons ainsi lier solidement plusieurs rondins et fabriquer un pont capable de supporter un lourd moine et ses quatre sacs.

— Comment ça, un lourd moine ? Je ne suis pas plus gros qu’un Vélien moyen ! Bien sûr, en comparaison de ton squelette de natchinn [un insecte local buveur de sang vélien]…

— Si je puis me permettre, interrompit Reevirn, le pont n’aurait pas besoin de supporter tout ce poids. Tulvarn pourrait marcher dessus à vide. Puis nous pourrions lui lancer les sacs un à un.

— Très juste, confirma le moine ! Eh bien, nous ferions bien de nous mettre au travail, conclut-il avant de s’approcher des rondins.

Les trois Véliens passèrent le quartier suivant à confectionner un assemblage de bois qui en d’autres lieux aurait presque pu servir de radeau, un de forme cependant particulièrement allongée. La largeur du pont de fortune équivalait en effet à moins de la moitié de la hauteur d’un Vélien, tandis que la longueur dépassait six fois leur taille. Pour l’instant, il était posé sur le sol, dans la partie du plateau dégagée à cet effet. Tous les rondins et les morceaux de corde avaient été utilisés. Pas un de plus, et pas un de moins ! Ça leur parut plutôt étonnant. Ils poursuivirent néanmoins leur travail en déplaçant péniblement l’enclume près du bord, du côté du pilier aux végétaux. Celui-ci se trouvait sur la droite et plus loin de la berge. Leur étonnement s’accrut lorsqu’après de gros efforts, ils parvinrent à lever verticalement l’ouvrage de bois avant de le faire basculer entre son appui contre l’enclume et le plateau visé. Ce qu’il y avait de remarquable était qu’ainsi posé de manière inclinée, le pont avait exactement la bonne dimension ! L’enclume, suffisamment lourde, permettait de caler l’ouvrage pour lui éviter de glisser. Et la longueur leur permettait tout juste de monter un à la fois sur le nouveau pilier ! Par contre, ils n’avaient pour l’instant utilisé aucun des tas de poudres.

Alors que le chasseur montait lentement sur l’assemblage pentu, suivi ensuite du voleur, plusieurs questions taraudaient l’esprit des trois compères. Est-ce que les poudres devraient être utilisées plus tard ? Ou bien représentaient-elles un leurre ? Comment se faisait-il que ceux qui avaient installé tout ce matériel sur les piliers rocheux n’avaient pas laissé sur place ce qui leur avait permis de le faire, surtout s’ils devaient régulièrement apporter de l’eau aux plantes ? Pourquoi avaient-ils réalisé cela ? Était-ce une forme de test ? À qui était-il dans ce cas destiné ? Il leur aurait été plus simple de construire quelque chose de plus définitif et de l’y conserver que de s’amuser à ce genre d’entreprise.

Lorsque Reevirn et Gnomil se retrouvèrent tous les deux sur le nouveau pilier, Tulvarn leur lança un par un tous les sacs, à charge pour eux de les récupérer intacts sans les laisser tomber, puis de les déposer sur le sol. L’opération ne dura que quelques instants et se déroula sans incident. Le moine put alors reprendre son souffle avant de rejoindre ses collègues.

Le pilier sur lequel ils se trouvaient maintenant ne contenait que des plantes en pot, mais aucune trace d’eau. Les végétaux n’en manquaient pourtant pas, car ils se portaient bien et plusieurs étaient dotés de fruits arrivés à maturité. Apparemment la seule fonction de l’endroit était de servir de ressource alimentaire végétale. Peut-être une partie au moins devrait-elle être utilisée pour les besoins des animaux en cage présents sur le pilier voisin. Ils apercevaient mieux celui-ci maintenant, d’autant mieux qu’il se trouvait très près d’eux, séparé de seulement deux pas. Par contre, il était plus élevé d’une hauteur de Vélien et demi. Pour autant, ce ne serait pas un gros problème d’y sauter, au moins pour deux d’entre eux. Tulvarn pouvait les propulser de ses mains. Avant de tenter l’exercice, ils décidèrent de manger quelques-uns des fruits qu’ils savaient comestibles et d’en ramasser d’autres pour combler ce qu’ils avaient pris dans leur sac lors de leurs repas précédents.

Lorsque le trio fut suffisamment ravitaillé, Tulvarn aida comme envisagé ses deux comparses à atteindre le plateau des cages animalières. Celui-ci se trouvait en direction de la berge opposée et les en rapprocherait de manière notable, puisqu’il se trouvait approximativement au milieu de la rivière. Il leur resterait ensuite deux ou trois piliers à atteindre. Ils ne savaient pas encore lesquels seraient les plus faciles d’accès. Les autres colonnes rocheuses étaient trop éloignées à leurs yeux pour leur paraître utilisables.

C’était maintenant le tour du moine. Mais lui ne disposait pas d’aide. Cependant, étant donnée la relative proximité du pilier, il n’eut aucun mal à sauter pour en atteindre le bord avec ses mains, puis s’y hisser. Par contre, s’il avait manqué son coup, il serait tombé d’une bonne hauteur, équivalente à trois ou quatre fois la taille d’un Vélien. Il se serait alors enfoncé assez profondément dans l’eau. Il n’aurait ensuite pas manqué d’être entraîné bien loin de ses camarades et aurait risqué de se noyer à cause de la force du courant et des nombreux tourbillons.

Les oiseaux, rongeurs et autres petits animaux divers maintenus en cage semblaient en très bonne santé, ce qui tendait à démontrer qu’ils devaient avoir été nourris régulièrement. Néanmoins, les trois compères passèrent les deux heures suivantes à faire la navette entre le plateau des plantes et celui des animaux afin d’apporter suffisamment de nourriture à ces derniers pour qu’ils puissent survivre deux jours de plus. Cela les retardait d’autant dans leur recherche de la Vélienne survivante, mais ils se seraient sentis mal de laisser les animaux mourir de faim. Ils ne s’autorisèrent cependant pas à les libérer, car ils ignoraient s’ils étaient nés ou non en captivité et dans ce dernier cas, les libérer pouvait signifier pour eux une mort certaine au cours des prochaines journées. Il était très rare sur Veguil de voir des animaux en cage, ce qui rendait l’endroit encore plus étonnant. Ceci ne faisait qu’ajouter à leurs nombreuses interrogations.

Le pilier suivant le plus proche était totalement hors de portée et le trio cogitait durement pour trouver une solution. C’est à ce moment-là que Tulvarn se réveilla et réalisa qu’il ne s’agissait que d’un rêve ! Il s’était assoupi puis profondément endormi à côté de ses compagnons lors d’une halte sous un grand arbre. Ceux-ci continuaient visiblement à dormir. Il en profita pour s’interroger sur la signification de ce rêve. Celui-ci était tellement réaliste qu’il s’en remémorait les moindres détails. Avait-il un rapport avec celui qui l’avait lancé dans cette aventure ? Ce qui y dominait était cette notion de besoins et de ressources, comme s’il devait en comprendre la nécessité de trouver des ressources adaptées à ses besoins, ou comme si son groupe d’aventuriers devait toujours trouver et mettre en commun ses ressources pour combler ses différents besoins. Ils avaient jusqu’à maintenant fonctionné de cette manière. Le message devait donc avoir une portée plus vaste. En y réfléchissant davantage, il réalisa que sans ressources suffisantes, notamment alimentaires, un Vélien pouvait aussi sûrement mourir qu’une plante en pot ou qu’un animal en cage. Mais ceci pouvait s’étendre à un groupe, et même à une civilisation entière ! Veguil avait la chance de disposer de suffisamment de ressources minérales, végétales et animales, compte tenu d’une relativement faible population humanoïde. Sa civilisation artisanale avait ainsi survécu même à la disparition de l’Empire zénovien. Alors que ce dernier s’était lui-même effondré ! Qu’est-ce qui avait pu causer cet effondrement ? Un manque d’une ou plusieurs ressources ? Si oui, de quelle nature ? Existait-il des besoins autres que minéraux, végétaux, animaux, et même humanoïdes ? À y bien réfléchir, oui ! Il existait au moins des besoins énergétiques, notamment pour les vaisseaux et machines qu’avait utilisés l’Empire. D’autres encore ? Des besoins intellectuels ou mentaux, probablement, pour assurer notamment la maintenance, la réparation et la création de ces mêmes vaisseaux et machines. Était-ce tout ?…

En creusant davantage, il découvrit qu’un individu ou une civilisation pouvait aussi avoir des besoins créateurs, mais bien sûr aussi des besoins procréateurs, pour se perpétuer. Les deux pouvaient aussi avoir des besoins de nature psychologique, comme le besoin de se regrouper, par exemple pour se sentir plus forts, plus rassurés, plus protégés… Sur Veguil un tel besoin était pratiquement absent. Les ressources de base ayant toujours été suffisantes, aucune nécessité de cet ordre ne s’était inscrite à la longue dans les gènes de la race vélienne. Aussi, si les Véliens avaient des besoins d’ordre psychologique, ils étaient autres. Il lui restait à déterminer plus précisément lesquels. En attendant, il lui paraissait finalement plus évident que les Véliens avaient aussi des besoins d’ordre spirituel et que les moines représentaient des ressources permettant de les combler. Les mages semblaient eux plus propices à remplir les besoins d’ordres psychique et parapsychique. Il existait peut-être ou sans doute d’autres types de besoins, mais pour l’instant Tulvarn ne les connaissait pas.

Tulvarn ignorait également les détails de l’histoire zénovienne et ne pouvait connaître les causes de l’effondrement de l’Empire. Il aurait alors su que celui-ci s’était effondré par une conjugaison de déséquilibres prononcés entre ses besoins et les ressources dont il disposait. Le principal besoin pour cet empire avait été le maintien de sa cohésion, de son homogénéité, de son ordre. Plus il avait absorbé de systèmes solaires et de planètes, et plus l’exercice d’un tel maintien était devenu difficile en raison même de la disparité des mondes et des civilisations absorbés. Plus un empire cherchait à contrôler son domaine et ses ressources par la centralisation hiérarchique, à uniformiser et normaliser ses lois, règlements, modes de fonctionnement…, et plus, du même coup, il devait faire face à une pression croissante opposée de la part de ses diverses civilisations composantes. En effet, un des besoins fondamentaux des individus et des groupes de tailles diverses était souvent celui d’autonomie, de souveraineté, de liberté…, même si certains pouvaient avoir au moins momentanément des besoins contraires, comme celui de s’en remettre à d’autres par manque de confiance ou de force, ou par recherche excessive de sécurité, au détriment de leur liberté. Donc, un Empire coercitif devait faire face à la pression croissante, à la montée de température de ses atomes constitutifs épris de liberté. Celle-ci ne se bornait d’ailleurs pas seulement à la liberté d’action et de décision, mais aussi à celle de s’exprimer et de penser. Or, l’Empire zénovien avait tant voulu tout diriger et tout contrôler qu’il avait fini par étouffer la créativité, l’originalité, les ressources mentales, psychologiques, psychiques et spirituelles… Toutes ces ressources, pour survivre et pour répondre à leurs propres besoins civilisationnels, n’eurent d’autre choix que de se tourner contre l’Empire. Ainsi l’on vit progressivement une montée des tensions, des troubles et des révoltes se répandre sur toute la vaste étendue des possessions impériales, sur des millions de systèmes solaires, sur des milliards de planètes, de planétoïdes, de satellites naturels et artificiels, de concessions minières… Les ressources dont pouvait jouir l’Empire finirent par se retourner contre lui et par le désintégrer, celui-ci revenant à un état de poudre éparpillée, constituée par ses myriades de civilisations constitutives. L’Empire avait tenté d’être un cube solide. Il s’était retrouvé ramené à un tas de poussière irisée. Nul système cohérent, nulle république, nulle synarchie, nul gouvernement central n’avaient remplacé le mort. En mourant, il avait simplement redonné sa pleine vitalité à ce qu’il avait bien trop étouffé. Des centaines de millions de planètes avaient ainsi retrouvé leur liberté.

S’il ignorait les causes réelles de la mort de l’Empire zénovien, Tulvarn se mit néanmoins à comparer celui-ci au corps d’un Vélien. Il imagina l’état de l’empire zénovien juste avant son effondrement comme ce qui risquait de se passer si la conscience d’un individu cherchait à contrôler directement la circulation sanguine, les échanges cellulaires, les influx nerveux, l’apport nutritionnel à chaque organe… sans réellement tenir compte des besoins de chacune des composantes d’un tel organisme complexe. Lorsqu’il n’y avait pas adéquation entre ressources et besoins, le corps mourait. Un manque d’eau, et la mort intervenait au bout de quelques cycles seulement. Un manque de nourriture, et elle intervenait après quelques dizaines de cycles. Un manque d’un nutriment particulier essentiel pouvait éventuellement demander plus longtemps, après de probables souffrances croissantes. Inversement, fournir des ressources en trop grande quantité ou de manière inappropriée représentait une forme d’empoisonnement. Le corps vélien pouvait même mourir s’il absorbait trop d’eau ! Celui-ci fonctionnait par contre très bien par lui-même s’il recevait régulièrement et modérément les ressources adéquates. Les seules décisions vitales à prendre par la conscience centrale étaient celle d’absorber adéquatement les ressources, celle d’éliminer les déchets, celle d’un repos régulier suffisant, et celle de rechercher un environnement compatible avec sa biologie. En général, la conscience n’avait même pas besoin de s’occuper de la respiration. Ceci était accompli automatiquement par l’organisme, au même titre que la circulation sanguine et de nombreuses autres fonctions biologiques. Par analogie, l’immense corps galactique que pouvait représenter la zone occupée anciennement par l’empire zénovien n’avait pas besoin de l’existence d’un pouvoir coercitif central pour vivre et échanger de manière harmonieuse.

Tulvarn commençait à entrevoir la clef de la vitalité, et donc de la survie, autant des individus que des civilisations. Il s’agissait d’un équilibre délicat entre les besoins et les ressources qui pouvaient les combler. Supprimer l’une des ressources et l’effondrement s’en suivait à plus ou moins brève échéance. En absorber une empoisonnée ou en trop grande quantité pouvait aussi conduire à la mort. En dehors de ces faits, il n’y avait aucune règle particulière, aucun ordre précis dans la déchéance, la dégradation, la décomposition d’un corps ou d’une civilisation. Un composant ou un organe pouvait être touché en premier plutôt qu’un autre, simplement en fonction de sa nature et des ressources nécessaires à sa survie. Et la mort d’un composant vital entraînait celle du corps tout entier.

S’il voulait mener à bien sa quête, il faudrait donc que Tulvarn garde cette découverte présente dans son esprit et dans son être. Il ne devrait notamment pas adopter d’attitude dirigiste envers ses compagnons de route, mais leur laisser toujours le choix. Leur groupe serait d’autant plus efficace qu’il saurait fonctionner en synergie, tirant ainsi mieux parti du potentiel de chacun de ses membres. S’il représentait ici la conscience centrale, du fait d’avoir initié cette quête particulière et d’en être par conséquent l’âme, il pensait devoir néanmoins laisser chaque organe libre d’accomplir son propre rôle, d’une manière si possible aussi automatique que celle qui avait cours pour ceux de son corps. Aurait-il l’intelligence et la sagesse d’y parvenir ? Il l’ignorait, mais l’espérait.

(Suite : Le Tétralogue — Roman — Chapitre 13)