Le gouvernement fantôme de l’Allemagne

Par Jean-Michel Grau

Dans la guerre qui oppose la Russie et les USA en Ukraine par OTAN interposé, l’Allemagne a une place à part. Elle est le seul état européen à faire la jonction entre l’Est et l’Ouest. En d’autres termes, entre la Russie et l’Occident, encore aujourd’hui. En effet, les conséquences de sa division Est-Ouest perdurent 35 ans après la chute du mur de Berlin et la disparition des RFA et RDA, malgré la réunification allemande.

Les stigmates de la défaite de 1945, puis de la guerre froide sont encore bien présents, ne serait-ce que dans la faiblesse de l’actuelle armée allemande, en troupes et en armement, en comparaison de celles de la Grande-Bretagne et de la France, même si toutes les trois sont à l’os, après leur contribution massive à l’effort de guerre en Ukraine.

La conséquence directe des brûlures de l’histoire est que l’Allemagne est toujours et encore aujourd’hui le pays le plus inféodé aux USA. Militairement en particulier, avec la présence sur son sol du plus grand nombre de bases de l’OTAN, mais surtout de son centre de commandement intégré à Ramstein, sans parler de la base américaine de Büchel qui y abrite des bombes nucléaires comme dans 4 autres pays (Belgique, Pays-Bas, Italie et Turquie).

Pour toutes ces raisons, il apparaît donc ici évident que l’Allemagne est en première ligne dans l’éventualité d’un conflit ouvert entre la Russie et l’OTAN.

Ce qui nous amène à la divulgation de cette invraisemblable discussion entre ces quatre officiers allemands de la Lufwaffe dans les médias russes RT et Sputnik.(([1] https://fr.sputniknews.africa/20240301/attaques-contre-le-pont-de-crimee-le-texte-integral-dune-conversation-au-sein-de-la-bundeswerh–1065341183.html))

Pourquoi invraisemblable ? Il ne s’agit pas de nier ici la réalité de cette discussion qui a été reconnue par le ministère de la défense allemand, mais qui peut croire que des officiers de l’armée de l’air allemande puissent échanger tranquillement dans une conversation téléphonique non cryptée sur un sujet aussi grave que celui d’envoyer des missiles à longue portée en Ukraine pour atteindre la Crimée, aujourd’hui territoire russe ? Avec, pour clore le tout, un des participants à Singapour ?

Si la présence de ce général de brigade à Singapour était si indispensable pour cette discussion, que n’était-il pas plus simple et raisonnable de lui payer un billet d’avion pour l’Allemagne afin de discuter bien tranquillement au fond d’un bunker de Ramstein à l’abri des oreilles indiscrètes ?

La première réponse qui vient donc à l’esprit est que cette discussion a été faite pour être divulguée.

Il faut être un enfant de 4 ans pour croire aux explications vaseuses de Boris Pistorius, le ministre de la Défense, qui impute la divulgation de cette conversation à une attaque hybride de la Russie.(([2] https://www-rt-com.translate.goog/news/593702-german-defense-chief-blames-russia-for-leak/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=en))

En fait, le pauvre homme ne sait plus où il habite, parlant tout à la fois de « guerre de l’information que mène Poutine » et « d’attaque hybride visant la désinformation » tout en recommandant de « réagir de manière particulièrement pondérée, mais néanmoins résolue. »

Derrière toutes ces injonctions contradictoires, que ne désavouerait pas un Macron, se cachent la discorde au sein du gouvernement allemand entre les bellicistes (Pistorius, Baerbock) et le chancelier Scholtz qui a affirmé plusieurs fois récemment qu’il était hors de question d’envoyer des missiles Taurus à l’Ukraine.

D’où cette question qui se pose aujourd’hui sans détours :

Qui gouverne aujourd’hui l’Allemagne ? Les civils ou bien l’armée ? Scholtz ou bien Baerbock ?

Il est facile de considérer celle-ci comme une Nuland(([3] La sous-secrétaire d’État américaine Victoria Nuland est restée célèbre pour sa distribution de cookies sur la place Maidan à Kiev lors du coup d’État américain en Ukraine de 2014 et par son jugement tout en finesse lors d’une écoute téléphonique : “Fuck Europe !”)) allemande, tant son bellicisme n’a d’égal que son alignement inconditionnel à Washington.

On peut comprendre que cette question inquiète particulièrement la Russie, qui vient de convoquer son ambassadeur d’Allemagne.

Mais plus grave encore, pour Dmitri Medvedev, la divulgation de cet enregistrement des officiers allemands préparant une attaque du pont de Crimée met en relief la volonté de l’Allemagne de préparer une guerre contre la Russie via l’OTAN.

Et il explique : « L’Histoire connaît de nombreux exemples où les militaires ont été capables de prendre des décisions à la place de leurs supérieurs civils concernant le déclenchement d’une guerre ou simplement l’incitation à un conflit », évoquant un scénario de provocation hypothétique, dans lequel l’armée allemande pourrait convaincre Scholtz que les forces russes avaient lancé un missile sur Berlin qui aurait été intercepté.

Ce qui donne du poids aux craintes de Medvedev, ce sont deux évènements récents. L’un majeur et lourd de conséquences, l’autre qui est passé totalement inaperçu.

Ainsi, tout d’abord, le sabotage de Nord Stream par les Américains, pour définitivement déscotcher l’Allemagne de l’énergie russe bon marché, qui a mis à genoux toute l’économie allemande et qu’a laissé faire sans broncher le chancelier Scholtz. Par son silence face à cet acte de guerre, Scholtz est passible d’une inculpation pour complicité de haute trahison contre son propre pays.

L’autre évènement, beaucoup plus discret, à savoir le détour par le Texas d’Annalena Baerbock, lors de sa visite à Washington le 13 septembre dernier. À cette occasion, elle a rencontré le gouverneur républicain Greg Abbott. Bizarre autant qu’étrange, sachant que celui-ci est, selon Courrier International, l’antithèse de l’écologiste d’outre-Rhin. Futur vice-président du candidat Donald Trump, Abbott « a fait passer une des réglementations relatives à l’avortement les plus dures des États-Unis, envoie la garde nationale contre les migrants le long des 2000 kilomètres de sa frontière avec le Mexique et se refuse à renforcer la législation sur les armes à feu. »

Ce qui fait dire à Courrier International que celle qui surnomme le Texas « l’État des extrêmes » est venue se rendre compte des chances de Donald Trump de remporter les élections présidentielles de novembre et que l’Allemagne prépare déjà l’après Biden.

Si l’on prend en considération :

1) — la probabilité du retour au pouvoir de Trump en novembre qui ne voit plus l’intérêt de continuer à entretenir l’OTAN alors que son pays est englué dans une immigration continue qui explique le gel par les républicains du Congrès des nouveaux fonds américains à envoyer à l’Ukraine,

2) — l’entraînement exceptionnel « Steadfast defender » des 90 000 troupes de l’OTAN pendant 4 mois jusqu’en juin aux frontières de la Russie, on peut raisonnablement se demander si l’Allemagne via ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères n’est pas en train de profiter de cet entraînement pour préparer une attaque de la Russie en passant par-dessus son chancelier qui apparaît plus que jamais comme un idiot utile à la politique de Washington.

La divulgation de la réunion préparatoire des quatre officiers de la Luftwaffe pour une attaque contre le pont de Crimée pourrait apparaître comme volontaire, ne serait-ce que pour forcer la main au chancelier Scholtz en montrant sa duplicité face à une escalade guerrière contre la Russie. Traduction : « je refuse d’envoyer des missiles Taurus à l’Ukraine, mais mon armée s’y prépare. »

Rappelons enfin qu’Annalena Baerbock est étrangement silencieuse sur ce scandale de la divulgation de la discussion des officiers de la Luftwaffe, mais aussi sa compatriote, dont le bellicisme forcené n’est plus à démontrer, Ursula Von der Leyen, tout aussi étrangement muette…

Pour terminer, citons Maria Zakharova qui a déclaré aujourd’hui :

« L’Allemagne est gouvernée par une puissance de l’ombre. Il existe une force invisible et inconnue pour l’électeur allemand, sans rapport avec le système électoral, au sein de l’appareil d’État qui gouverne désormais l’Allemagne. Les Allemands parlent du “Schattenstaat”, un “État fantôme”. »





L’Iran et la Russie tendent un piège occidental en Palestine

[Source : RI]

Par Pepe Escobar

Le seul pays qui pourrait détourner l’Occident de l’Ukraine est Israël. Mais les États-Unis et leurs alliés tombent dans un piège existentiel s’ils pensent qu’une victoire au Proche-Orient sera plus facile à remporter qu’une victoire en Europe.

Le partenariat stratégique entre la Russie et l’Iran — avec la Chine dans les coulisses — tend un piège élaboré teinté de Sun Tzu, à l’Hégémon au Proche-Orient.

Hormis Israël, il n’existe aucune entité sur la planète capable de détourner l’attention, en un clin d’œil, de la débâcle spectaculaire de l’Occident en Ukraine.

Les bellicistes en charge de la politique étrangère américaine, qui ne sont pas exactement des piliers bismarckiens, pensent que si le projet Ukraine est irréalisable, le projet Solution finale en Palestine pourrait au contraire être une promenade de santé (nettoyage ethnique).

Un scénario plus plausible, cependant, est que l’Iran-Russie et le nouvel « axe du mal » Russie-Chine-Iran ont tout ce qu’il faut pour entraîner l’Hégémon dans un second bourbier. Il s’agit en fait d’utiliser les propres revirements de l’ennemi pour le déséquilibrer et le désorienter jusqu’à ce qu’il tombe dans l’oubli.

Le vœu pieux de la Maison-Blanche, selon lequel les guerres éternelles en Ukraine et en Israël s’inscrivent dans le même élan de « démocratie » et sont essentielles aux intérêts nationaux américains, s’est déjà retourné contre elle, y compris au sein de l’opinion publique américaine.

Cela n’empêche pas les cris et les chuchotements le long du Beltway révélant que les néoconservateurs américains alliés à Israël augmentent la cadence pour provoquer l’Iran — par le biais d’un proverbial faux drapeau qui conduirait à une attaque américaine. Ce scénario d’Armageddon correspond parfaitement à la psychopathie biblique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

Les vassaux seraient contraints de se conformer docilement. Les chefs d’État de l’OTAN se sont empressés de se rendre en Israël pour manifester leur soutien inconditionnel à Tel-Aviv, notamment le Grec Kyriakos Mitsotakis, l’Italienne Giorgia Meloni, le Britannique Rishi Sunak, l’Allemand Olaf Scholz, le locataire sénile de la Maison-Blanche, et le Français Emmanuel Macron.

Venger le « siècle d’humiliation » arabe

Jusqu’à présent, le mouvement de résistance libanais Hezbollah a fait preuve d’une extraordinaire retenue en ne mordant pas à l’hameçon. Le Hezbollah soutient la résistance palestinienne dans son ensemble et, jusqu’à il y a quelques années, avait de sérieux problèmes avec le Hamas, avec lequel il s’est affronté en Syrie. Le Hamas, d’ailleurs, bien que partiellement financé par l’Iran, n’est pas dirigé par l’Iran. Même si Téhéran soutient la cause palestinienne, les groupes de résistance palestiniens prennent leurs propres décisions.

La grande nouvelle, c’est que tous ces problèmes sont en train de disparaître. Le Hamas et le Jihad islamique palestinien (PIJ) se sont rendus au Liban pour rendre visite au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, en personne cette semaine. Il s’agit là d’une unité d’objectif — ou de ce que l’Axe de la résistance de la région appelle « l’unité des fronts ».

La visite du Hamas à Moscou cette semaine, qui a été accueillie avec une fureur israélienne impuissante, a été encore plus révélatrice. La délégation du Hamas était dirigée par un membre de son Politburo, Abu Marzouk. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Ali Bagheri est venu spécialement de Téhéran et a rencontré deux des principaux adjoints du ministre russe des Affaires étrangères Lavrov, Sergei Ryabkov et Mikhail Galuzin.

Cela signifie que le Hamas, l’Iran et la Russie négocient à la même table.

Le Hamas a appelé les millions de Palestiniens de la diaspora, ainsi que l’ensemble du monde arabe et toutes les terres d’Islam, à s’unir. Lentement mais sûrement, un modèle peut être discerné : le monde arabe et de larges pans de l’islam pourraient-ils être sur le point de s’unir de manière significative pour venger leur propre « siècle d’humiliation » — comme les Chinois l’ont fait après la Seconde Guerre mondiale avec Mao Zedong et Deng Xiaoping ?

Pékin, par le biais de sa diplomatie sophistiquée, y fait certainement allusion auprès d’acteurs clés, avant même le rapprochement inédit entre l’Iran et l’Arabie saoudite, négocié par la Russie et la Chine au début de l’année.

Cela ne suffira pas à contrecarrer l’obsession perpétuelle des néoconservateurs américains de bombarder les infrastructures essentielles en Iran. En matière de science militaire, ces néocons ignorent que les représailles iraniennes viseraient — avec précision — chacune des bases américaines en Irak et en Syrie, avec le golfe Persique comme dossier ouvert.

L’éminent analyste militaire russe Andrei Martyanov a montré ce qui pourrait arriver à ces coûteuses baignoires en fer américaines en Méditerranée orientale en cas d’attaque de l’Iran sous la menace israélienne.

En outre, il y a au moins 1000 soldats américains dans le nord de la Syrie qui volent le pétrole du pays — qui deviendrait également une cible instantanée.

Ali Fadavi, commandant en chef adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique, est allé droit au but :

« Nous avons des technologies dans le domaine militaire que personne ne connaît, et les Américains les connaîtront lorsque nous les utiliserons ».

Les missiles hypersoniques iraniens Fattah — cousins du Kinjal et du DF-27 — se déplacent à Mach 15 et peuvent atteindre n’importe quelle cible en Israël en 400 secondes.

Ajoutez à cela la guerre électronique russe sophistiquée. Comme cela a été confirmé à Moscou il y a six mois, en matière d’interconnexion militaire, les Iraniens ont dit aux Russes assis à la même table : « Tout ce dont vous avez besoin, vous n’avez qu’à le demander ». Il en va de même dans l’autre sens, car l’ennemi commun est le même.

Tout tourne autour du détroit d’Ormuz

Le cœur de toute stratégie russo-iranienne est le détroit d’Ormuz, par lequel transitent au moins 20 % du pétrole mondial (près de 17 millions de barils par jour) et 18 % du gaz naturel liquéfié (GNL), soit au moins 3,5 milliards de pieds cubes par jour.

L’Iran est capable de bloquer le détroit d’Ormuz en un clin d’œil. Pour commencer, ce serait une sorte de justice poétique en guise de rétribution pour Israël qui cherche à s’emparer illégalement de tout le gaz naturel découvert au large de Gaza, d’une valeur de plusieurs milliards de dollars : c’est, soit dit en passant, l’une des raisons absolument essentielles du nettoyage ethnique de la Palestine.

Cependant, la véritable affaire consistera à faire tomber la structure des produits dérivés de 618 000 milliards de dollars élaborée par Wall Street, comme le confirment depuis des années les analystes de Goldman Sachs et de JP Morgan, ainsi que les négociants indépendants en énergie du golfe Persique.

Ainsi, en cas d’urgence — et bien au-delà de la défense de la Palestine et dans un scénario de guerre totale — non seulement la Russie et l’Iran, mais aussi les acteurs clés du monde arabe sur le point de devenir membres des BRICS 11 — tels que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis — ont ce qu’il faut pour faire tomber le système financier américain quand ils le souhaitent.

Comme le souligne un vieux briscard de l’État profond, aujourd’hui en activité en Europe centrale :

« Les nations islamiques ont l’avantage économique. Elles peuvent faire exploser le système financier international en coupant le pétrole. Elles n’ont pas besoin de tirer un seul coup de feu. L’Iran et l’Arabie saoudite s’allient. Il a fallu 29 000 milliards de dollars pour résoudre la crise de 2008, mais celle-ci, si elle devait se produire, ne pourrait être résolue même avec 100 000 milliards de dollars d’instruments fiduciaires ».

Comme me l’ont dit les traders du golfe Persique, l’un des scénarios possibles est que l’OPEP commence à sanctionner l’Europe, d’abord à partir du Koweït, puis en s’étendant d’un pays de l’OPEP à l’autre et à tous les pays qui traitent le monde musulman comme des ennemis et de la matière première pour la guerre.

Le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a déjà prévenu que l’acheminement du pétrole vers les marchés occidentaux pourrait être retardé en raison des actes perpétrés par Israël à Gaza. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déjà demandé officiellement aux pays islamiques de décréter un embargo total sur le pétrole et le gaz à l’encontre des nations — essentiellement des vassaux de l’OTAN — qui soutiennent Israël.

Ainsi, les sionistes chrétiens des États-Unis, alliés au néoconservateur Netanyahou, qui menacent d’attaquer l’Iran, ont le potentiel de faire s’écrouler l’ensemble du système financier mondial.

La guerre éternelle contre la Syrie, remixée

Sous le volcan actuel, le partenariat stratégique entre la Russie et la Chine a été extrêmement prudent. Pour le monde extérieur, leur position officielle commune est de refuser de se ranger du côté de la Palestine ou d’Israël, d’appeler à un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires, d’appeler à une solution à deux États et de respecter le droit international. Toutes leurs initiatives à l’ONU ont été dûment sabotées par l’Hégémon.

À l’heure actuelle, Washington a refusé le feu vert à l’invasion terrestre israélienne de Gaza. La principale raison est la priorité immédiate des États-Unis : gagner du temps pour étendre la guerre à la Syrie, « accusée » d’être le principal point de transit des armes iraniennes destinées au Hezbollah. Il s’agit également de rouvrir le même vieux front de guerre contre la Russie.

Moscou ne se fait pas d’illusions. L’appareil de renseignement sait bien que des agents du Mossad israélien ont conseillé Kiev alors que Tel-Aviv fournissait des armes à l’Ukraine sous la pression des États-Unis. Cela a exaspéré les siloviki et pourrait avoir constitué une erreur israélienne fatale.

Les néoconservateurs, quant à eux, ne s’arrêtent jamais. Ils avancent une menace parallèle : si le Hezbollah attaque Israël avec autre chose que quelques rares roquettes — ce qui n’arrivera tout simplement pas — la base aérienne russe de Hmeimim à Lattaquié sera « éliminée » en guise d’« avertissement » à l’Iran.

On ne peut même pas dire qu’il s’agit d’un jeu d’enfants dans un bac à sable. Après les attaques israéliennes en série contre les aéroports civils de Damas et d’Alep, Moscou n’a même pas sourcillé avant d’offrir ses installations de Hmeimim à la Syrie — avec une autorisation pour les vols cargo du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de l’Iran, selon certaines sources de renseignements russes. Netanyahou ne nourrira pas un désir de mort en bombardant une base aérienne russe entièrement A2/AD (anti-accès/déni de zone).

Moscou voit aussi clairement ce que ces coûteuses baignoires en fer américaines en Méditerranée orientale pourraient bien faire. La réponse a été rapide : Des Mig-31K patrouillent dans l’espace aérien neutre au-dessus de la mer Noire 24/7, équipés de Kinjal hypersoniques qui ne mettraient que six minutes pour se rendre en Méditerranée.

Au milieu de toute cette folie néoconservatrice, alors que le Pentagone déploie une formidable panoplie d’armes et de moyens « non divulgués » en Méditerranée orientale, que la cible soit le Hezbollah, la Syrie, l’Iran, la Russie ou tout ce qui précède, la Chine et la Corée du Nord — qui font partie du nouvel « axe du mal » inventé par les Américains — ont fait savoir qu’elles ne seraient pas de simples spectatrices.

La marine chinoise protège l’Iran à distance. Mais la déclaration du Premier ministre Li Qiang a été encore plus percutante, ce qui est inhabituel et rare dans la diplomatie chinoise :

« La Chine continuera à soutenir fermement l’Iran dans la sauvegarde de sa souveraineté nationale, de son intégrité territoriale et de sa dignité nationale, et s’opposera fermement à toute force extérieure interférant dans les affaires intérieures de l’Iran ».

N’oubliez jamais que la Chine et l’Iran sont liés par un partenariat stratégique global. Par ailleurs, le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine, a renforcé le partenariat stratégique Russie-Iran lors d’une rencontre avec le premier vice-président iranien, Mohammad Mokhber.

Souvenez-vous de ces mangeurs de riz venant de Corée

Les milices pro-iraniennes de l’axe de la résistance maintiennent un degré de confrontation soigneusement tempéré avec Israël, proche de la guérilla. Elles ne s’engagent pas encore dans des attaques massives. Mais les paris sont ouverts si Israël envahit Gaza. Il est clair que le monde arabe, malgré ses énormes contradictions internes, ne tolérera tout simplement pas le massacre de civils.

En clair, dans la conjoncture incendiaire actuelle, l’Hégémon a trouvé la voie de sortie de son projet d’humiliation de l’Ukraine. Ils croient à tort que la même vieille guerre éternelle ravivée au Proche-Orient peut être « modulée » à volonté. Et si deux guerres se transforment en un immense albatros politique, comme ce sera le cas, qu’y a-t-il de nouveau ? Ils déclencheront simplement une nouvelle guerre dans l’« Indo-Pacifique ».

Rien de tout cela ne trompe la Russie et l’Iran et leur surveillance glaciale de l’Hégémon à chaque étape du processus. Il est utile de rappeler ce que Malcolm X prédisait déjà en 1964 :

« Certains mangeurs de riz l’ont chassé de Corée. Oui, ils l’ont chassé de Corée. Des mangeurs de riz qui n’avaient que des chaussures de sport, un fusil et un bol de riz l’ont pris avec ses tanks, son napalm et toutes les autres actions qu’il était censé avoir, et l’ont fait traverser le Yalu. Pourquoi ? Parce que le jour où il peut gagner sur le terrain est passé ».

Pepe Escobar

source : The Cradle

traduction Réseau International




La psychopathie biblique d’Israël ?

[Source : reseauinternational.net]

Par Laurent Guyénot

Je suis fatigué de lire que Netanyahou est un psychopathe. Je ne vois aucune raison de le considérer comme un psychopathe au sens psychiatrique du terme, pas plus qu’aucun autre dirigeant israélien. Ils ont une psychopathie collective, ce qui est très différent.

La différence est la même qu’entre une névrose personnelle et une névrose collective. Selon Freud, la religion (il voulait dire le christianisme) est une névrose collective. Freud ne voulait pas dire que les croyants étaient névrosés. Au contraire, il a observé que leur névrose1 collective tendait à les immuniser contre la névrose personnelle. Je ne souscris pas à la théorie de Freud, je l’utilise juste comme caution pour ma propre théorie : les sionistes, même les plus sanguinaires d’entre eux, ne sont pas des psychopathes individuels. Beaucoup d’entre eux sont des personnes aimantes et même dévouées au sein de leur propre communauté. Ils sont plutôt les vecteurs d’une psychopathie collective, c’est-à-dire d’une manière inhumaine de considérer et d’interagir avec les autres communautés humaines.

C’est un point crucial. Traiter les dirigeants israéliens de psychopathes n’aide en rien à notre compréhension d’Israël. Ce dont nous avons besoin, c’est de reconnaître Israël comme un psychopathe collectif et d’étudier l’origine de ce caractère national unique. C’est une question de survie pour le monde, tout comme c’est une question de survie pour n’importe quel groupe d’identifier le psychopathe parmi eux et de comprendre ses schémas de pensée et de comportement.

Qu’est-ce qu’un psychopathe ?

La psychopathie est un syndrome de traits psychologiques classé parmi les troubles de la personnalité2. Certains psychiatres préfèrent parler de « sociopathie » parce qu’il s’agit essentiellement d’une incapacité à se socialiser de manière authentique. Le Diagnostic and Statistical Manual on Mental Disorders, la bible des psychiatres, suggère « trouble de la personnalité antisocial » (antisocial personality disorder), mais le terme « psychopathie » reste le plus populaire, c’est pourquoi je l’utiliserai ici.

Le trait de caractère fondamental du psychopathe est l’absence de capacité d’empathie et, par conséquent, l’absence de toute inhibition morale dans sa relation à autrui, combinée à une soif de pouvoir. Le psychopathe partage aussi certains traits avec le narcissique : il a une vision grandiose de sa propre importance. Dans son esprit, tout lui est dû, car il est exceptionnel. Il n’a jamais tort et ses échecs sont toujours la faute des autres.

La vérité n’a aucune valeur pour le psychopathe. C’est un menteur pathologique, mais il n’en a guère conscience. Mentir lui est si naturel que la question de sa « sincérité » est presque hors de propos : le psychopathe bat le détecteur de mensonges.

Le psychopathe est incapable de faire preuve d’empathie, mais il apprend à la simuler. Son pouvoir réside dans son extraordinaire capacité à tromper. Bien qu’il soit lui-même immunisé contre la culpabilité, il est passé maître dans l’art de culpabiliser les autres.

Parce que le psychopathe est incapable de se mettre à la place de quelqu’un d’autre, il ne peut pas se regarder d’un œil critique. Convaincu de son droit en toute circonstance, il est véritablement surpris par la rancune de ses victimes — et les punira pour cela. S’il vole la propriété de quelqu’un, il considérera le ressentiment des spoliés comme une haine irrationnelle.

Bien que le psychopathe puisse être considéré comme complètement fou, il n’est pas malade au sens médical du terme, puisqu’il ne souffre pas : les psychopathes ne consultent pas les psychiatres à moins d’y être contraints. Dans un certain sens, le psychopathe est suradapté à la vie sociale, si toutefois le but de la vie sociale est de tracer son chemin individuel. C’est pourquoi le véritable mystère, d’un point de vue darwinien, n’est pas l’existence des psychopathes, mais leur faible proportion dans la population. L’estimation la plus optimiste pour la population occidentale est de 1 %. Mais les psychopathes ne se confondent pas avec le proverbial 1 % qui possède la moitié de la richesse mondiale, même si une étude menée auprès des cadres supérieurs de grandes entreprises a montré que les traits psychopathiques sont répandus parmi eux.3

Israël comme État psychopathe

Le fait que les juifs soient aujourd’hui représentés de manière disproportionnée parmi l’élite économique (ils forment la moitié des milliardaires américains, alors qu’ils ne représentent que 2,4 % de la population) ne signifie pas non plus que la psychopathie soit plus répandue parmi les juifs. D’une certaine manière, c’est tout le contraire : les juifs font preuve entre eux d’un haut degré d’empathie, ou du moins de solidarité, allant souvent jusqu’au sacrifice de soi. Mais le caractère sélectif de cette empathie suggère qu’elle s’adresse moins à l’humanité d’autrui qu’à sa judéité.

En fait, la pensée juive a tendance à confondre judéité et humanité. Il s’ensuit que ce qui est bon pour les juifs doit nécessairement être bon pour l’humanité. À l’inverse, un crime contre les juifs est un « crime contre l’humanité », un concept qu’ils ont créé en 1945. Confondre judéité et humanité pourrait n’être que du narcissisme collectif, mais considérer les non-juifs comme moins qu’humains est un symptôme clair de psychopathie collective.

En tant que communauté, les juifs se considèrent innocents des accusations portées contre eux. C’est pourquoi le pionnier sioniste Leo Pinsker, médecin de formation, considérait la judéophobie comme une « psychose ». « En tant que psychose, elle est héréditaire, et en tant que maladie transmise depuis deux mille ans, elle est incurable ». En conséquence, les juifs sont « le peuple élu par la haine universelle » (même les juifs athées ne peuvent s’empêcher de définir la judéité comme une élection).4

Israël, l’État juif, est le psychopathe parmi les nations. Il agit envers les autres nations de la même manière qu’un psychopathe agit envers ses semblables. « Seuls les psychiatres peuvent expliquer le comportement d’Israël », écrivait le journaliste israélien Gideon Levy dans Haaretz en 2010. Cependant, son diagnostic, incluant « la paranoïa, la schizophrénie et la mégalomanie », est erroné5. Compte tenu de la capacité illimitée d’Israël à manipuler les autres nations, les États-Unis en premier lieu, nous avons plutôt affaire à un psychopathe.

En faisant un parallèle entre la psychopathie et le comportement d’Israël, je ne blâme pas les Israéliens ou les juifs en tant qu’individus. Ils ne font partie de cette psychopathie collective que dans la mesure de leur soumission à l’idéologie nationale. On peut faire une comparaison avec une autre sorte d’entité collective. Dans « The Corporation: The Pathological Pursuit of Profit and Power », Joel Bakan notait que les grandes entreprises se comportent comme des psychopathes, insensibles à la souffrance de ceux qu’elles écrasent dans leur quête de profit : « Le comportement des entreprises est très similaire à celui d’un psychopathe »6. Mon analyse d’Israël repose sur le même raisonnement. Sauf qu’Israël est bien plus dangereux que n’importe quelle multinationale (même Pfizer), car l’idéologie qui engendre son trouble de la personnalité est bien plus insensée que la philosophie libérale et social-darwinienne d’une entreprise. La philosophie d’Israël est biblique.

[NDLR :
La théorie de l’auteur, comme toute théorie qui ne relève pas de croyances d’ordre religieux, idéologique ou scientiste, est contestable, notamment par les arguments suivants :

  • la psychopathologie collective (à supposer qu’elle ait une réalité objective) n’empêcherait pas nécessairement la psychopathologie individuelle ;
  • comment peut-on parler de psychopathologie collective si une bonne partie des individus ne présentent aucun des symptômes associés à cette pathologie ?
  • selon certains auteurs traitant de la psychopathologie, le psychopathe présente la tendance naturelle à se propulser au sommet des hiérarchies auxquelles il appartient (politiques, militaires, policières, judiciaires, scientifiques, religieuses, etc.) ;
  • la plupart des êtres humains n’ont pas une âme de leader, mais peuvent au contraire se laisser facilement entraîner, comme les expériences de Milgram et apparentées ont pu le démontrer (voir notamment Soumission à l’autorité : l’obéissance n’est pas ce que Stanley Milgram croyait) ;
  • les psychopathes n’ont aucun scrupule pour utiliser des méthodes diverses de manipulation et de contrôle mental, y compris celles basées sur des chocs traumatiques, qui peuvent amener les individus à les suivre ensuite plus ou moins aveuglément ou en état similaire à l’hypnose (voir aussi Interview du Pr Mattias DESMET sur le conditionnement des « masses ») ;
  • le syndrome de Stockholm favorise également le suivi des oppresseurs et la tendance à rechercher leurs faveurs par des actions pourtant contraires à ce que la conscience dicterait.

Il est donc au moins assez probable que certains des leaders religieux ou politiques actuels d’Israël soient eux-mêmes psychopathes plutôt que le peuple dans son ensemble.

il conviendrait mieux de parler d’hypnose collective, plutôt que de psychopathologie collective.
Nous avons comme exemples le phénomène des sectes, telles que le Temple solaire qui a poussé ses adeptes jusqu’au suicide collectif, ou encore les grands rassemblements du IIIe Reich comme le discours du Sport-palast de Goebbels en 1943 hurlant à l’assistance :
« Voulez-vous la guerre totale ? »
Et tout le monde de répondre dans un bel ensemble :
« Jaaaa !!!!! ».]

Le virus biblique

La psychopathie collective d’Israël n’est pas génétique, elle est culturelle, mais elle s’est formée il y a des temps très anciens, et elle est donc ancrée dans le subconscient ancestral (qui est peut-être épigénétique) : elle vient en fin de compte du dieu jaloux inventé par les Lévites pour contrôler quelques tribus affamées lancées contre la Palestine il y a environ trois mille ans. Par son acte de naissance, Israël est la nation du dieu psychopathe.

Yahvé, « le dieu d’Israël », est un dieu colérique et solitaire, sorti d’un volcan d’Arabie, qui manifeste envers tous les autres dieux une haine implacable, et finit par les considérer comme des non-dieux, lui seul se déclarant le vrai dieu — et par voie de conséquence, le créateur de l’Univers. Cela le caractérise très clairement comme un psychopathe parmi les dieux. Au contraire, pour les Égyptiens, selon l’égyptologue allemand Jan Assmann, « les dieux sont des êtres sociaux » et l’harmonie entre eux garantit l’harmonie dans le cosmos. Il existait en outre un certain degré de traductibilité entre les panthéons des différentes civilisations7. Mais Yahvé enseigna aux Hébreux une haine mortelle envers les divinités de leurs voisins :

« Vous abolirez tous les lieux où les peuples que vous dépossédez auront servi leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines, sous tout arbre verdoyant. Vous démolirez leurs autels, briserez leurs stèles ; leurs pieux sacrés, vous les brûlerez, les images sculptées de leurs dieux, vous les abattrez, et vous abolirez leur nom en ce lieu ».

(Deutéronome 12,2-3)

Yahvé est peut-être un personnage de fiction, mais son emprise sur l’esprit juif est néanmoins réelle. « S’en remettre à un père fou et violent, et depuis trois mille ans, voilà ce que c’est que d’être un fou de Juif ! », disait Smilesburger dans « Opération Shylock » de Philip Roth8. Yahvé a enseigné aux juifs à se tenir strictement séparés des autres. Les interdits alimentaires servent à empêcher toute socialisation en dehors de la tribu :

« Je vous mettrai à part de tous ces peuples pour que vous soyez à moi » .

(Lévitique 20,26)

La nature de l’alliance mosaïque n’est pas morale. Le seul critère d’approbation par Yahvé est l’obéissance à ses lois et commandements arbitraires. Massacrer traîtreusement des centaines de prophètes de Baal est bien, car c’est la volonté de Yahvé (1 Rois 18). Faire preuve de miséricorde envers le roi des Amalécites est mal, car lorsque Yahvé dit : « tuez-les tous », ça veut bien dire « tous » (1 Samuel 15). Dans l’historiographie biblique, le sort du peuple juif dépend de l’obéissance aux ordres de Yahvé, aussi insensés soient-ils. Et ses malheurs ne peuvent provenir que de leur manque d’obéissance envers leur dieu, jamais du ressentiment de ses victimes. Car les victimes n’ont pas de volonté propre, elles ne sont que des instruments entre les mains du dieu d’Israël.

Si les juifs suivent le commandement de Yahvé de s’aliéner du reste de l’humanité, Yahvé promet en retour de les faire régner sur l’humanité :

« Si tu obéis vraiment à la voix de Yahvé ton Dieu, en gardant et pratiquant tous ces commandements que je te prescris aujourd’hui, Yahvé ton Dieu t’élèvera au-dessus des toutes les nations de la terre ».

(Deutéronome 28,1)

Notons que cela ressemble beaucoup au pacte que Satan a proposé à Jésus :

« Le diable lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire et lui dit : “Tout cela, je te le donnerai, si, te prosternant, tu me rends hommage” ».

(Matthieu 4,8-9)

Si Israël suit scrupuleusement la Loi, Yahvé promet de soumettre toutes les nations à la domination d’Israël et de détruire celles qui lui résistent.

« Les rois se prosterneront devant toi, ils lécheront la poussière de tes pieds », tandis que « la nation et le royaume qui ne te servent pas périront, et leurs peuples seront exterminés ».

(Isaïe 49,23 et 60,12)

Le code de la guerre de Deutéronome 20 commande d’exterminer « tout être vivant » dans les villes conquises de Canaan. En pratique, la règle s’étend à tous les peuples qui résistent aux Israélites dans leur conquête. Elle a été appliquée par Moïse aux Madianites, bien que dans ce cas Yahvé ait permis à ses guerriers de garder les jeunes vierges (Nombres 31). La même règle a été appliquée par Josué à la ville de Jéricho, où fut passé au fil de l’épée « tout ce qui se trouvait dans la ville, hommes et femmes, jeunes et vieux, jusqu’aux taureaux, aux moutons et aux ânes » (Josué 6,21). Dans la ville d’Aï, les habitants furent massacrés « jusqu’à ce qu’il ne leur restât plus un survivant ni un rescapé. (…) Quand Israël eut fini de tuer tous les habitants de Aï, dans la campagne et dans le désert où ils les avaient poursuivis, et que tous jusqu’au dernier furent tombés au fil de l’épée, tout Israël revint à Aï et en passa la population au fil de l’épée » (8,22-25). Puis vinrent le tour des autres villes cananéennes. Dans tout le pays, Josué « ne laissa pas un survivant et voua tout être vivant à l’anathème, comme Yahvé, le dieu d’Israël, l’avait ordonné » (10,40).

Comme le note Avigail Abarbanel dans un texte expliquant pourquoi elle a renié sa citoyenneté israélienne, les sionistes ont « suivi à la lettre l’ordre biblique donné à Josué de pénétrer et de tout prendre. Vous avez tué, vous avez expulsé, violé, volé, brûlé et tout détruit, et vous avez remplacé la population par votre propre peuple. (…) Pour un mouvement soi-disant non religieux, c’est extraordinaire comment le sionisme (…) a suivi la Bible »9. Kim Chernin, une autre dissidente israélienne, a écrit :

« Je ne compte pas le nombre de fois où j’ai lu l’histoire de Josué comme l’histoire de notre peuple entrant en possession légitime de sa terre promise sans m’arrêter pour me dire : “mais c’est une histoire de viol, de pillage, de massacre, d’invasion et de destruction d’autres peuples” ».10

Yahvé n’offre que deux voies possibles à Israël : la domination des autres nations si Israël respecte les termes de l’alliance avec Yahvé, ou l’anéantissement par ces mêmes nations si Israël rompt cette alliance :

« Mais s’il vous arrive de vous détourner et de vous lier au restant de ces populations qui subsistent encore à côté de vous, de contracter mariage avec elles, de vous mêler à elles et elles à vous, alors sachez bien que Yahvé votre Dieu cessera de déposséder devant vous ces populations : elles seront pour vous un filet, un piège, des épines dans vos flancs et des chardons dans vos yeux, jusqu’à ce que vous ayez disparu de ce bon sol que vous avait donné Yahvé votre Dieu ».

(Josué 23,12-13)

Déposséder les autres ou être dépossédé, dominer ou être exterminé : Israël ne peut pas penser au-delà de cette alternative.

Le sionisme est biblique

Quel rapport avec le sionisme, demandez-vous ? Le sionisme n’est-il pas une idéologie laïque ? Je pense qu’il est grand temps de dissiper ce malentendu. Le sionisme est un produit de la judéité, et la judéité est enracinée dans la Bible hébraïque, le Tanakh. Qu’il l’ait lu ou non, qu’il le juge historique ou mythique, chaque juif fonde en fin de compte sa judéité sur la Bible. La judéité est l’intériorisation du dieu psychopathe. Peu importe que les juifs définissent leur judéité en termes religieux ou en termes ethniques. D’un point de vue religieux, la Bible préserve l’essence de l’Alliance avec Dieu, tandis que d’un point de vue laïc, la Bible est le récit fondateur du peuple juif et le modèle par lequel les juifs interprètent toute leur histoire ultérieure (la Dispersion, l’Holocauste, la renaissance d’Israël, etc.).

Il est vrai que Theodor Herzl, le prophète du sionisme politique, ne s’est pas inspiré ouvertement de la Bible. Pourtant, il a nommé son idéologie le « sionisme », en utilisant un nom biblique de Jérusalem. Quant aux sionistes de l’après-Herzl et aux véritables fondateurs de l’État moderne d’Israël, ils étaient imprégnés de la Bible. « La Bible est notre mandat », déclarait Chaim Weizmann en 1919, et en 1948 il offrit à Truman un rouleau de la Torah en remerciement de sa reconnaissance d’Israël. Ainsi commence la Déclaration de la création de l’État d’Israël :

« ERETZ-ISRAEL [Le pays d’Israël] est le lieu où naquit le peuple juif. C’est là que se forma son caractère spirituel, religieux et national. C’est là qu’il réalisa son indépendance, créa une culture d’une portée à la fois nationale et universelle et fit don de la Bible au monde entier ».

Il ne peut y avoir aucun doute sur le fait que l’État moderne d’Israël est fondé sur la prétention de l’héritage biblique. Le terme « Eretz Israël » est une référence cryptobiblique qui correspond, dans la bouche des Israéliens, au Grand Israël, soit l’équivalent du mythique Royaume de Salomon.

David Ben Gourion, le père de la nation, avait une vision biblique du peuple juif. Pour lui, selon son biographe Dan Kurzman, la renaissance d’Israël en 1948 « était comparable à l’exode d’Égypte, à la conquête du pays par Josué et à la révolte des Maccabées ». Ben Gourion n’était jamais allé dans une synagogue et mangeait du porc au petit-déjeuner, mais il était pourtant imprégné d’histoire biblique. « Il ne peut y avoir d’éducation politique ou militaire valable sur Israël sans une connaissance approfondie de la Bible », disait-il11. Tom Segev écrit dans sa biographie plus récente :

« Il a parrainé un cours d’étude biblique chez lui et a promu deux concepts pour caractériser le caractère moral de l’État d’Israël, ainsi que sa destinée et ses devoirs envers lui-même et le monde : le premier était le “peuple élu”, un terme venant de l’alliance entre Dieu et le monde. Peuple d’Israël (Exode 19 : 5-6) ; le second était l’engagement du peuple juif envers les principes de justice et de paix qui en font une “lumière pour les nations”, dans l’esprit des prophètes (Isaïe 49,6). Il parlait et écrivait fréquemment sur ces concepts ».12

La mentalité biblique de Ben Gourion est devenue de plus en plus évidente à mesure qu’il vieillissait. Considérons par exemple le fait que, alors qu’il suppliait Kennedy de permettre à son peuple de se doter de la bombe atomique parce que les Égyptiens voulaient les exterminer (comme ils avaient voulu le faire à l’époque de Moïse), il prophétisait dans la revue Look (16 janvier 1962) que d’ici vingt ans, Jérusalem « sera le siège de la Cour suprême de l’humanité, pour régler toutes les controverses entre les continents fédérés, comme l’a prophétisé Isaïe »13. Ben Gourion n’était pas fou, mais simplement biblique.

Presque tous les dirigeants israéliens de la génération de Ben Gourion et de la suivante partagent le même état d’esprit biblique. Moshe Dayan, le héros militaire de la guerre des Six Jours de 1967, a justifié son annexion d’un nouveau territoire dans un livre intitulé « Living with the Bible » (1978).

Les membres du Likoud, inspirés par Vladimir Jabotinsky, qui succèdent au Mapaï de Ben-Gurion, seront encore plus furieusement bibliques. Ariel Sharon, s’exprimant lors d’un colloque à Washington, le 8 mai 1998, déclarait :

« L’accord d’Oslo est très important pour les Palestiniens, car c’est le seul document officiel convenu dont ils ont obtenu. Nous avons un autre document, beaucoup plus ancien… la Bible ».

L’idéologie

Les partis religieux qui entrent au gouvernement sous Netanyahou sont, naturellement, plus décomplexés encore. Naftali Bennett, alors ministre israélien de l’Éducation, a également justifié l’annexion de la Cisjordanie par la Bible14. Les sionistes peuvent trouver dans la Bible toutes les justifications dont ils ont besoin. Pour Gaza, ils ont Juges 1,18-19 : « Puis Juda s’empara de Gaza et de son territoire ». Il y a désormais des fous de la Bible au sein du gouvernement israélien, comme le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir. « Dieu a donné la terre d’Israël au peuple juif » est l’alpha et l’oméga du sionisme, non seulement pour les Israéliens, mais aussi pour les chrétiens qui, depuis 1917, ont soutenu la revendication juive et soutiennent Israël aujourd’hui.

Les références bibliques de Benjamin Netanyahou sont également fréquentes. Il sait qu’elles impressionnent les chrétiens américains. Le 3 mars 2015, il dramatisait devant le Congrès américain sa phobie de l’Iran en faisant référence au Livre d’Esther (reconnu pourtant comme une pure fiction) :

« Nous sommes un peuple ancien. Au cours de nos près de 4000 ans d’histoire, nombreux sont ceux qui ont tenté à plusieurs reprises de détruire le peuple juif. Demain soir, lors de la fête juive de Pourim, nous lirons le Livre d’Esther. Nous y parlerons d’un puissant vice-roi perse nommé Haman, qui complota pour détruire le peuple juif il y a environ 2500 ans. Mais une femme juive courageuse, la reine Esther, dénonça le complot et donna au peuple juif le droit de se défendre contre ses ennemis. Le complot a été déjoué. Notre peuple a été sauvé. Aujourd’hui, le peuple juif fait face à une nouvelle tentative de la part d’un autre potentat perse visant à nous détruire ».15

Netanyahou avait programmé son discours la veille de Pourim, qui célèbre la fin heureuse du Livre d’Esther : le massacre de 75 000 hommes, femmes et enfants perses. En 2019, Netanyahou a déclaré lors d’une tournée en Cisjordanie : « Je crois au Livre des Livres et je le lis comme un appel à l’action selon lequel chaque génération doit faire ce qu’elle peut pour assurer l’éternité d’Israël ». Pas plus tard que ce 25 octobre, Netanyahou a déclaré à son peuple : « Nous allons réaliser la prophétie d’Isaïe ». La Bible occupe une si grande partie de son cerveau qu’il veut mettre une Bible sur la Lune !

Alors s’il vous plaît, arrêtez de traiter Netanyahou de psychopathe. Traitez-le de psychopathe biblique, d’adorateur du dieu psychopathe. Et pendant que vous y êtes, apprenez à voir la Bible hébraïque pour ce qu’elle est : « une conspiration contre le reste du monde », comme l’a dit H. G. Wells. Dans les livres de la Bible, « vous avez la conspiration claire et nette, (…) une conspiration agressive et vindicative. (…) Ce n’est pas de la tolérance, mais de la stupidité que de fermer les yeux sur leur qualité ».16

Oui, la Bible hébraïque justifie aux yeux des élites israéliennes leur traitement des Palestiniens de Gaza. Dieu lui-même, pensent-ils, leur commande un tel traitement de ceux qu’ils ont dépossédés de leur terre. Yitzhak Shamir, Premier ministre entre 1986 et 1992, l’a déclaré très clairement en 1943 :

« Ni l’éthique juive ni la tradition juive ne peuvent disqualifier le terrorisme comme moyen de combat. Nous sommes très loin d’avoir un quelconque scrupule moral à l’égard de notre guerre nationale. Nous avons devant nous le commandement de la Torah, dont la moralité surpasse celle de tout autre corps de lois dans le monde : “Vous les exterminerez jusqu’au dernier homme” ».17


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Pour encore mieux comprendre jusqu’où peut aller le suprémacisme des sionistes, il convient de rappeler ici leurs liens avec les nazis durant l’entre-deux-guerres :

Le pacte germano-sioniste du 7 Août 1933

Celui-ci a fait l’objet d’un livre de l’historien Jean-Claude Valla.

Voici ce qu’en dit la quatrième de couverture, qui reste d’une brûlante actualité :

« Dans aucun manuel d’histoire, on ne trouve mention d’un pacte germano-sioniste. Seuls quelques livres spécialisés évoquent la réunion du 7 août 1933 au ministère allemand de l’Économie au cours de laquelle des représentants de l’Agence juive et de l’Organisation sioniste mondiale ont signé avec de hauts fonctionnaires du Reich ce que l’on a appelé pudiquement l’accord de la haavara (du mot hébreu haavara qui signifie : transfert). Il s’agissait, en effet, d’organiser le transfert vers la Palestine de capitaux que les Juifs allemands, candidats à l’émigration, souhaitaient emporter avec eux. Cet accord technique ne fut que le premier acte d’une étroite collaboration entre les sionistes et l’Allemagne hitlérienne.

À contre-courant de l’histoire officielle, l’historien Jean-Claude Valla souligne la convergence idéologique entre les signataires de cet accord. Textes à l’appui, il révèle que les sionistes allemands, à de rares exceptions près, ont approuvé les lois de Nuremberg et, pour certains d’entre eux, les ont appelées de leurs voeux, au nom de leur propre conception raciale de l’histoire déjà présente dans les écrits des pères fondateurs du sionisme. Et il s’interroge sur l’influence qu’a pu exercer le messianisme juif sur le pangermanisme et le racisme national-socialiste.

Il démontre également que Ben Gourion et ses amis « travaillistes » de l’Agence juive, promoteurs de l’accord de la haavara, n’étaient pas de vrais sociaux-démocrates, mais des socialistes nationaux fortement influencés par le nationalisme allemand de type völkisch et il suggère que l’un d’eux, Chaïm Arlosoroff, ami d’enfance de la femme de Goebbels, ait pu jouer de ses relations pour préparer cet accord.

Le titre du livre de Jean-Claude Valla, le pacte germano-sioniste du 7 août 1933 (éditions Dualpha) est un clin d’oeil au pacte germano-soviétique du 23 août 1939. Dans un cas comme dans l’autre, nous avons affaire à des ennemis jurés qui jugent plus profitable de s’entendre, peut-être parce que, au-delà d’une convergence momentanée d’intérêts, ils présentent plus de caractéristiques communes qu’on ne le croit. Mais la comparaison s’arrête là. En signant un pacte de non-agression avec Staline, Hitler a réussi à neutraliser momentanément l’Internationale communiste, voire même à la faire travailler à son profit, notamment en France par le sabotage de l’effort de guerre, tandis que son accord de collaboration avec les sionistes de Palestine, peu nombreux et encore sous la tutelle britannique, n’a en rien désarmé l’hostilité de la communauté juive internationale à l’égard du IIIe Reich. »

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1 Freud a développé cette théorie dans trois livres : «Totem et Tabou», «Malaise dans la civilisation», et «L’Avenir d’une illusion».

2 Le Canadien Robert Hare a établi une liste de critères diagnostiques de la psychopathie qui fait autorité : Robert Hare, «Without Conscience : The Disturbing World of the Psychopaths Among Us», The Guilford Press, 1993.

3 Paul Babiak et Robert Hare, «Snakes in Suits : When Psychopaths Go to Work», HarperCollins, 2007.

4 Léon Pinsker, «Autoémancipation. Avertissement d’un juif russe à ses frères» (1882), Éditions Mille et Une Nuits, 2006, p.16-17 et 20-21.

5 Gideon Levy, «Only psychiatrists can explain Israel’s behavior», Haaretz, January 10,2010, www.haaretz.com/only-psychiatrists-can-explain-israel-s-behavior

6 Joel Bakan, «The Corporation : The Pathological Pursuit of Profit and Power», Free Press, 2005.

7 Jan Assmann, «Le Prix du monothéisme», Flammarion, 2007.

8 Philip Roth, «Opération Shylock. Une confession», Gallimard, 1995, p.122-123.

9 Avigail Abarbanel, «Pourquoi j’ai quitté Israël», 8 octobre 2016, sur lesakerfrancophone.fr

10 Kim Chernin, «The Seven Pillars of Jewish Denial», Tikkun, Sept. 2002, quoted in Kevin MacDonald, «Cultural Insurrections : Essays on Western Civilization, Jewish Influence, and Anti-Semitism», Occidental Press, 2007, pp.27-28.

11 Dan Kurzman, «Ben-Gurion, Prophet of Fire», Touchstone, 1983, pp.17-18, 22, 26-28.

12 Tom Segev, «A State at Any Cost : The Life of David Ben-Gurion», Apollo, 2019, kindle l.286.

13 David Ben-Gurion and Amram Ducovny, «David Ben-Gurion, In His Own Words», Fleet Press Corp., 1969, p.116.

14 «Israeli minister : The Bible says West Bank is ours» on www.youtube.com/watch?v=Png17wB_omA

15 «The Complete Transcript of Netanyahu’s Address to Congress», on http://www.washing
tonpost.com.

16 Herbert George Wells, «The Fate of Homo Sapiens», 1939 (archive.org), p.128.

17 «Document : Shamir on Terrorism (1943)», Middle East Report 152 (May/June 1988), on merip.org/1988/05/shamir-on-terrorism-1943/




La partie d’échecs en 3D de Vladimir Poutine

[Source : reseauinternational.net]

Par Sylvain Laforest

Vous trouverez toujours quelqu’un pour ridiculiser une théorie élaborée en la comparant à « une partie d’échecs en 3D », comme si personne n’était capable de jouer aux échecs en 3D. Or, il est divertissant de constater que Vladimir Poutine mène depuis 2008 une partie d’échecs en 3D pour mettre un terme au mondialisme, l’idéologie maîtresse pour dominer la planète d’une toute petite élite internationale composée des banques internationales, grands fonds d’investissement et leurs multinationales. Il ne sert à strictement rien d’observer le monde à travers une loupe politique, puisque le FMI, la BRI, la Banque mondiale, la FED, BlackRock et Vanguard mènent le monde à travers leur contrôle sur les pétrolières, multinationales, pharmaceutiques, médias, ONG et leur porte-parole visible qu’est le Forum Économique Mondial de Davos. La CIA et l’OTAN n’écoutent pas les présidents et Premiers ministres, ils sont tous à la solde de cette clique mondialiste dont les terminaisons américaines sont le Council on Foreign Relation et la Commission Trilatérale. Biden, Macron, Trudeau et Scholz sont de simples exécutants, de vulgaires pions sur l’échiquier.

Ainsi, la lutte à mort actuelle entre deux idéologies est strictement économique. Ce n’est pas celle des USA contre la Russie ou la Chine, mais celle des Mondialistes vs les Nationalistes. Le New World Order, qui contrôlait depuis 1944 la civilisation mondiale, est aujourd’hui menacé par ceux qui veulent qu’on respecte la souveraineté et l’indépendance des nations, un mouvement amorcé par un seul homme, Vladimir Poutine. Car voilà, les politiciens nationalistes ne se contentent pas d’être des pions, mais utilisent réellement le pouvoir dont on les a investis. Heureusement, Poutine n’est plus seul, parce qu’il a mené d’une main de maître sa partie d’échecs en 3D, qui arrive à terme.

Avant de continuer, je justifie immédiatement l’utilisation de l’expression anglaise New World Order, plutôt que la francisée Nouvel Ordre Mondial. D’abord c’est un concept anglo-saxon, pas français. Ensuite, c’est une erreur importante de traduction : le New World Order date de 1944 et coïncide avec la conférence de Bretton-Woods ayant imposé le dollar américain comme monnaie de réserve internationale, suite à la Seconde Guerre mondiale. Comme essentiellement, le monde transitait de l’Empire britannique à l’empire américain, ce qu’on devrait appeler l’Ordre Mondial du Nouveau Monde fut imposé en 1944, et est aujourd’hui menacé par une partie de la planète qui se rebelle.

Pour comprendre l’état du monde en cet automne 2023, on doit posséder une boîte à outils complète : clouer une vis avec un marteau n’a jamais rien donné de bon, et en ce moment, la plupart des journalistes et analystes, indépendants tout comme mainstreams, tentent de percer des trous avec un rabot, parce que la plupart ignorent quelques préceptes de base, à la source de TOUTE la géopolitique mondiale actuelle. L’importance primordiale de l’analyse économique sur sa déclinaison politique en est un, et en voici un autre encore plus important.

Un talon d’Achille

Entre 1999 et 2008, Vladimir Poutine a tout essayé pour intégrer la Russie à la communauté internationale, à la seule condition que la souveraineté de la Russie y soit respectée. Le 10 mars 2007, suite à l’annonce du président américain Bush jr que l’Ukraine et la Géorgie devenaient candidats pour l’OTAN, Poutine lance un premier avertissement à l’organisation qui doit cesser ses provocations par son expansion illégitime, puisqu’une promesse avait été faite en 1990 à Gorbatchev que l’OTAN ne s’étendrait pas vers l’est, ce qu’elle n’a jamais cessé de faire depuis jusqu’aux frontières de la Russie. Avec la guerre de Géorgie en 2008, Poutine comprend enfin que jamais la clique mondialiste ne laissera la Russie se gérer comme elle l’entend. Il n’avait que deux options : laisser tomber le peuple russe et livrer son pays aux banques, ou alors, détruire le mondialisme. Chose plus facile à dire qu’à faire, puisque la clique contrôle la création monétaire et l’économie mondiale, et par extension, la plupart des armées du monde.

J’ai l’impression que Poutine a identifié assez tôt dans sa croisade que le talon d’Achille de l’empire des Banques était le secteur du pétrole. Pas les autres énergies, juste le pétrole. Il y a longtemps que l’Occident craint de perdre le contrôle du marché de l’or noir qu’il tenait jadis au creux de la main par les menaces militaires aux pays producteurs. Au début des années » 70, Libye, Syrie, puis un peu plus tard l’Iran sont sortis de ce contrôle, ce qui activa le Plan B du « réchauffement climatique causé par le CO2 » (produit de la combustion du pétrole), et la soudaine importance d’envisager un jour une transition énergétique vers d’autres sources énergétiques pour sauver la planète du brasier imaginaire. Malheureusement pour la clique qui en rêvait au début du Plan B, ils n’ont jamais trouvé une énergie capable de remplacer le pétrole pour les cargos de marchandises, les avions, l’agriculture et les armées. Et ce n’est pas faute d’avoir cherché une alternative, mais à ce jour, le pétrole reste la seule énergie pour faire fonctionner l’économie mondiale, basée sur les transports des biens. Et puis il y a le double problème du pétrodollar : comment justifier la valeur d’une monnaie sur une énergie hors de son contrôle ? Le dollar sans le pétrole (ni l’or, abandonné en 1971) est une monnaie de singe. Ah, mais, le Canada et les USA sont en haut de la liste des producteurs mondiaux ? Absolument, mais son exploitation compliquée est trop coûteuse. Elle perd même de l’argent aux États-Unis, où il est plus avantageux d’acheter du pétrole que de le produire. Et ils ne peuvent plus réguler les prix pour rentabiliser leur production. Or, qui contrôle le pétrole contrôle le monde. Soit, tu vends la seule énergie qui fait fonctionner l’économie, soit tu en es un client.

Dans un contexte de cette production nord-américaine onéreuse, et de réserves décroissantes aux USA, le château de cartes mondialiste tremble donc sur cette énergie évanescente. Et c’est ici qu’opère la magie du maestro des échecs en 3D, qui se mit en tête de saigner à blanc le mondialisme en lui retirant son sang, le pétrole. Pour y arriver, il lance en 2008 une refonte complète de l’appareil militaire russe qu’il doit rendre quasi invincible. Au fil de la décennie suivante, la Russie se met à inventer les meilleurs systèmes défensifs que sont les S-400 et Pantsir ; les meilleurs brouilleurs électroniques tels que le Mourmansk-BN ; une panoplie de missiles offensifs hypersoniques inarrêtables, dont les Kinjals et Zircons ; les meilleurs avions et bombardiers de la gamme Soukhoïs ; enfin, les cauchemars nucléaires dissuasifs Sarmat, Avangard et Poséidon qui exposent les flancs de l’Occident sans aucune défense possible. Outre les sous-marins, Poutine n’a pas perdu son temps à fignoler la marine, fleuron et seul avantage notable de l’Occident, car en cette époque de missiles hypersoniques, les porte-avions sont désormais des canards flottants en attente de couler.

En couplant ce réarmement d’une refonte de l’armée russe, étatisant au passage la production des armes pour contrer les coûts prohibitifs qui viennent avec le secteur privé comme celui qui draine les économies occidentales, puis en créant la société privée Wagner, il a bel et bien créé une machine militaire invincible, et souple. D’où son attaque en 3D, bouffant les pions sur trois étages, en permettant aux producteurs de pétrole de gagner leur indépendance, avec la promesse de protéger leurs arrières par la désintégration du contrôle des mondialistes sur ce marché crucial.

Les globalistes attaqués

Les banques internationales ont vu venir le coup et ont tenté de prendre Poutine de vitesse, en lançant dès 2011 le Printemps Arabe dans 9 pays stratégiques, dont la Syrie, l’obstacle principal bloquant le vieux plan d’élargissement d’Israël (The plan for Greater Israel, publié en 1982), soit une métaphore pour la prise de contrôle de presque tout le pétrole de la péninsule arabique par Israël, le mandataire du New World Order au Moyen-Orient. En 2011, la Russie n’était pas encore militairement prête pour intervenir, et Poutine observa avec horreur le sort réservé à Kadhafi, grand nationaliste qui avait préservé la Libye du chaos occidental pendant quatre décennies.

La Russie n’était toujours pas prête en 2014 et il a regardé la CIA faire la révolution en Ukraine et commettre de nouvelles atrocités, dont un massacre à Odessa, les bombardements sur la population du Donbass, et le souffle chaud de l’OTAN qui se rapprochait. Dès l’année suivante, même si la Russie n’avait pas encore complété son nouvel arsenal, Poutine a compris qu’il fallait risquer de perdre sa reine pour empêcher Bashar el-Assad de tomber en Syrie, et le 29 septembre 2015, il s’attaque enfin aux faux terroristes/vrais mercenaires occidentaux que sont ISIS et al-Qaida, mandatés pour mettre la Syrie au diapason occidental. Cette aide déterminante à l’armée syrienne fut un premier coup de pied direct du leader russe sur le New World Order. En empêchant les mondialistes d’écraser la Syrie, Poutine les a empêchés de rassembler tous les derricks d’Irak, Syrie, Koweit et en partie, ceux de l’Arabie saoudite et de l’Égypte, ou en d’autres mots, le contrôle assuré du marché du pétrole. Pour l’Occident, Poutine est devenu l’ennemi juré n° 1.

En février 2022, la Russie était enfin prête. S-400, Kinjals, Zircons, brouillage électronique, artillerie, drones, dernière génération de Soukhoï, Sarmat et Avangard, tout y était. En entrant en Ukraine, Poutine savait qu’il affronterait l’OTAN au complet, qui y investirait argent, équipements et hommes, pour se rendre à l’évidence que face à la nouvelle armée russe, rien de l’onéreux arsenal de l’OTAN ne tient la route. La seule chose que son équipement militaire fait mieux que l’équipement russe, c’est de brûler. Pour les Ukrainiens conscrits qui ne se réclament pas de Stepan Bandera, la débâcle est une indicible tragédie, mais si Poutine avait laissé faire, ce serait une apocalypse qui embraserait bien au-delà de l’Ukraine.

Sabordage économique

Pour les mondialistes, la plandémie de coronavirus fut un prélude nécessaire pour terroriser les peuples et s’assurer de leur obéissance pour quand viendrait le pénible changement d’une démocratie vers le totalitarisme austère prévu au programme du Forum économique. Avec l’abandon d’une partie du pétrole, l’Occident déclenchait du même coup l’autodestruction de ses économies. De plus, l’élimination des petits commerces en faillite favorise à la fois les affaires des multinationales et libère l’espace nécessaire pour la construction de villes 15 minutes, d’autres objectifs des ploutocrates. Toutes les absurdités scientifiques actuelles, que ce soit le réchauffement climatique anthropique, la propagande du véganisme, le plastique dans les océans, la transition aux éoliennes et autres thèmes saugrenus, sont reliées au simple fait que l’occident est devenu client du pétrole, dont elle ne contrôle plus le prix, ni l’approvisionnement. Comme leurs médias perdent massivement le contrôle sur la pensée du peuple, ils n’ont d’autre choix que de sombrer dans le totalitarisme via l’identité numérique et le crédit social, s’ils veulent éviter de se faire lyncher sur la place publique pour 3 ans d’assauts continus contre la population.

Le surendettement massif des nations au nom du soutien pour un virus imaginaire était aussi voulu, pour justifier une relance par le Grand Reset (ou Grande Réinitialisation) des monnaies, incluant l’annulation des dettes nationales en échange de l’abandon de la propriété privée et la création d’une seule monnaie commune crypto, sans papier imprimé, les CBDC. Dans la situation actuelle, cette monnaie n’aurait aucune valeur, car une partie trop importante de la planète ne veut pas de cette réinitialisation de quelques pays ayant volontairement creusé leur tombe et qui n’ont rien pour insuffler une valeur à cette monnaie, même pas la confiance.

La botte secrète de Vlad

Le problème pour l’Occident est que pour fonctionner, le Grand Reset doit être global, et encore une fois, Poutine a paré l’attaque en créant un système économique parallèle au SWIFT, avec l’aide de la Chine et de l’Inde. Plusieurs facettes de ce système économique russo-chinois sont devenues des noms familiers : Coopération de Shanghai, nouvelle route de la soie, les BRICS. Ils travaillent tous dans le même sens, réglant leurs importations avec les monnaies nationales, dans un élan commun de dédollarisation. Le système SWIFT commence sa dérive, plus personne ne veut traiter avec les menteurs occidentaux qui saisissent et sanctionnent au gré des humeurs, et comme la Russie est maintenant la plus forte, les pays n’ont plus peur de sauter la clôture du nationalisme, en devenant des transfuges du mondialisme.

Du côté des producteurs de pétrole, Iran, Venezuela, Algérie et Qatar sont déjà à l’abri, et est venu en 2023 un coup fumant sur l’échiquier, quand l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis se sont mis en tête d’adhérer aux BRICS. L’Occident a perdu ses deux tours. Il ne reste pratiquement qu’à évacuer les USA de Syrie, d’Irak et de Libye pour que Poutine termine de rallier tous les producteurs importants.

Le bulldozer multipolaire travaille sur plusieurs plans : après que Russie, Inde et Chine aient tous boudé la COP-21 de Glasgow en 2021, il devient de plus en plus difficile pour l’Occident de maintenir son narratif réchauffiste, alors qu’une partie du monde ne fait plus semblant de sauver la planète. Si vous doutez de l’implication de la Chine, sachez que Xi vient officiellement d’abandonner les Accords de Paris sur le climat (juillet 2023), handicapant l’histoire officielle du réchauffement de la planète par le CO2, ce carbone instrumentalisé pour démolir la vie des gens qu’on veut plonger dans un totalitarisme orwellien. Les pays du BRICS ont choisi de continuer à développer leurs économies avec la seule ressource disponible pour les transports, le pétrole. Leur motivation est loin du mondialisme imposé par l’impérialisme militaire, mais cherche la prospérité engendrée par la coopération. Les BRICS ont choisi la réalité et l’humanité.   

L’Afrique se soulève

Le tsunami de nationalisme engendré par la dextérité géopolitique de Poutine est en cours et gonfle comme voile au vent. Le cas tout récent du renversement de la marionnette occidentale au Niger, au moment exact où se tenait le sommet Russie-Afrique, est symptomatique des temps : la Russie est en train de rallier trois continents presque entiers à sa cause. En voyant l’Asie, l’Afrique et l’Amérique du Sud lui filer entre ses doigts, annonçant la fin-finale de la colonisation, la clique mondialiste perd après le pétrole le restant des ressources qu’elle pillait chez autrui. Les anciennes colonies ne craignent plus les dettes du FMI, parce qu’il y a maintenant une porte de sortie et qu’elles se savent protégées. Si vous doutez encore de la peur que provoque l’arsenal militaire et nucléaire russe aux mondialistes, consultez vite la liste d’une trentaine de pays ayant déjà signifié leur intérêt pour joindre le nouveau système économique russo-chinois.

Tout au long de sa partie en 3D, Poutine a fait les bons choix. Désormais, les gouvernements occidentaux sont placés devant un mur, et pour l’abattre, ils n’ont d’autre choix que d’abandonner l’idéologie mondialiste et le système économique érigé en tyrannie mondiale par les banques internationales et autres ploutocrates, pour monter dans le train multipolaire économique des nationalistes, où autonomie et souveraineté seront respectées. Ils doivent sacrifier reine et roi pour survivre. L’alternative est de risquer la révolution des peuples en les enfonçant dans un marasme social et un trou économique dont les banques ne se sortiraient jamais. Mais que faire des dettes ? On n’a qu’à couper le fil avec les banques, qui seront emportées par le poids des dettes qu’elles ont provoquées, et faire ce qui est à la mode du côté de la multipolarité, c’est-à-dire opter pour des monnaies nationales.

L’empire du mensonge n’a plus de plan B ni C, ni D. L’Occident est isolé, son armée est nue, ses missiles désuets, ses médias en disgrâce et ils perdent la main sur toutes les ressources qui abreuvent sa richesse factice. Sous des pressions internes qui ne veulent plus d’un plan de destruction économique sans résolution possible au bout, les gouvernements mondialistes des Young leaders du FEM tombent ; Ardern en Nouvelle-Zélande, Sanchez en Espagne, Rutte aux Pays-Bas et les autres suivront. Et on devra les remplacer par de vrais nationalistes, pas des mondialistes déguisés à la Giorgia Melloni. Si Trump pouvait déloger les Démocrates en 2024, ce serait le clou final sur le mondialisme, entraînant son wokisme, son réchauffement imaginaire et son lent génocide médical des peuples dans la poubelle de l’histoire.  

Désormais, vous pouvez prendre avec un grain de sel les multiples analyses géopolitiques qui distinguent les intérêts politiques des USA de ceux de l’UE, ou qui disent que « Biden défend à Zelensky de négocier » ; ce sont des attributs de la même ploutocratie, qui elle-même veut sacrifier l’Europe pour renflouer sa reine, américaine. Et puis, tout ce qui ne tient pas compte dans son cadre analytique de ce que Poutine a accompli via le pétrole est de la bouillie pour les chats. Et le plus tragique est que même si ça devient aussi évident que les yeux dans le visage, à peu près personne n’a encore compris. C’est le précepte de base à tout ce qui se passe aujourd’hui en 2023, et c’est pourquoi Bobby Fisher a décidé de ne pas jouer la partie de retour. Poutine a une avance militaire insurmontable et il n’attendra certainement pas que le complexe industriel militaire américain le rattrape : cette fois, il n’arrêtera pas tant que l’Occident ne couche son roi. Si ça ne vient pas après l’Ukraine, il continuera, et à quelques coups de l’échec et mat, il serait bien fou d’abandonner sa croisade.




Les États-Unis en passe de devenir le pays des morts-vivants

[Source : RI]

C’est la faillite morale des partis de l’establishment qui leur assure ce destin ou pire encore.

Regardez bien :

Oui, la souffrance humaine est omniprésente. Des souffrances humaines inutiles, faut-il ajouter. Les images sont éloquentes, n’est-ce pas ? Il suffit de regarder autour de soi. Ce spectacle est désormais la norme dans presque TOUTES les grandes villes des États-Unis. La question qui se pose est évidente : Comment l’un des pays les plus riches — peut-être le plus riche — de toute l’histoire de l’humanité peut-il en arriver là ? Demandez aux presstitués pourquoi vous ne voyez pas ce genre de misère au Nicaragua, à Cuba, au Venezuela ou en Chine, ou encore en Russie ou en Iran, les nations qu’ils obsèdent. Ou en Russie ou en Iran — des nations qu’ils dénigrent de manière obsessionnelle. Quelle est la maladie ? Quel est le virus commun qui infecte l’Occident et ceux qu’il domine ?

La réponse — la preuve — nous regarde droit dans les yeux.

Regardez à nouveau la vidéo ci-dessus. Il s’agit de la Californie du démocrate Gavin Newsom. La Californie est un État très riche. Que s’est-il passé ? Pour faire simple : un échec colossal en matière de leadership. Mais attendez. Newsom n’a PAS créé cette catastrophe. Il ne fait que la perpétuer. Il ne fait que suivre les traces de nombreuses générations de politiciens capitalistes — chaque génération étant manifestement aussi corrompue, opportuniste et criminelle que la précédente. Car le système capitaliste n’a qu’une seule direction historique, une direction irrévocable. Ancré dans l’égoïsme, alourdi par la pensée à court terme et criblé d’individualisme, il s’achemine inexorablement vers l’implosion et l’effondrement en raison de ses propres contradictions.

Voulez-vous qu’il apporte cela dans votre quartier aussi ? La situation est claire.

Ne soutenez pas les démocrates. Ni les républicains. Ils sont tous deux corrompus. Irrémédiablement dépravés, en fait. Ce sont des partis qui, de manière bipartisane, ont planifié il n’y a pas si longtemps l’anéantissement nucléaire de nations entières, des centaines de millions de morts en quelques minutes et la contamination mortelle d’une planète entière(([1] Voir «Unsung Heroes of Los Alamos : Rethinking Manhattan Project Spies and the Cold War», par exemple.)). Ce sont des agents sans vergogne d’une ploutocratie maléfique. Ils ne sont pas le remède. Ils sont la maladie. La maladie capitaliste. Peu de fléaux sont pires que celui-là.

Autre vidéo choquante :

Source : Greanville Post




USA : cette guerre civile judiciaire qui en cache une autre

[Source : vududroit.com]

Par Régis de Castelnau

Quiconque s’intéresse aux États-Unis ne peut qu’être surpris par le niveau de dégradation qui atteint la première puissance mondiale. Il y a d’abord ces incroyables vidéos prises dans les rues des grandes villes où s’affiche le phénomène massif des « homeless » qui voit des milliers de sans-abri installés dans les rues et les ravages de la drogue sur ces populations. Il y a aussi ces nouvelles formes de violence que sont les attaques de magasins où spectacle incroyable, des groupes venant littéralement les piller sans que quiconque, personnel ou forces de l’ordre n’essayent de s’y opposer. Et bien sûr la violence endémique à base d’usage d’armes à feu qui semble incontestablement exploser. Avec le spectacle de l’immigration incontrôlable aux frontières.

Il y a bien sûr la situation politique avec un parti démocrate installé dans l’état profond et fermement décidé à ne céder en aucun cas le pouvoir. Un opposant emblématique sorte de cocktail Molotov politique aussi fermement décidé à retourner à la Maison-Blanche. Le consensus qui permettait à cette démocratie de fonctionner cahin-caha n’existe plus et certains observateurs avisés se posent sérieusement la question de savoir si le scrutin présidentiel de 2024 pourra bien se tenir. Nous avons dit dans ces colonnes que le risque d’une dislocation des USA ne pouvait être écarté de façon désinvolte. Surtout que cette crise a pris une tournure particulière avec un affrontement judiciaire qui met à bas un des piliers sur lequel reposait le pays depuis sa création. La légitimité de l’appareil judiciaire qu’il soit fédéral ou local n’est plus reconnue, chaque camp espérant faire mordre la poussière à son adversaire par juge interposé. Les démocrates qui contrôlent le ministère fédéral de la Justice en sont les principaux coupables. Ils multiplient les procédures contre Donald Trump et refusent obstinément de poursuivre la famille Biden, pourtant organisée à l’évidence comme un système mafieux.

Il est malheureusement impossible d’avoir une image de cette dégradation dans la presse française, dont un des éléments forts de l’abaissement drastique est ce que l’on peut qualifier de « provincialisation ». La couverture de ce qui se passe à l’étranger est minimale, utilisant exclusivement l’AFP devenu un fournisseur de politiquement correct. Les médias ont renoncé aux « correspondants permanents » à l’étranger au profit « d’experts » autoproclamés, entretenant en général des rapports appointés avec des organismes chargés de promouvoir un récit conforme aux intérêts de ceux qui les financent. L’effondrement éducatif n’a rien arrangé avec des journalistes français déjà ignorants de l’histoire méconnaissant également la géographie.

Trump face à la guerre judiciaire

Le traitement de ce qui se passe aux États-Unis en fournit l’illustration caricaturale. La seule chose qui intéresse la presse mainstream se sont les péripéties des feuilletons judiciaires que l’État fédéral démocrate déclenche contre Donald Trump. Comme les fabricants d’opinion publique français ont repris à leur compte la névrose anti-Trump de l’establishment démocrate américain, l’analphabétisme juridique massif des médias français confronté à la méconnaissance des mécanismes judiciaires les États-Unis nourrit une catastrophe informative majeure.

Pour tenter de connaître la situation des États-Unis au regard des maux qui l’assaillent dans les domaines de la pauvreté massive, de l’immigration incontrôlée, d’une montée vertigineuse de l’insécurité, de la consommation des drogues, de la guerre civile culturelle, du wokisme délirant, de la corruption massive du complexe militaro-industriel, c’est sur les réseaux sociaux qu’il faut se rendre. En France on ne va vous parler, de façon complètement déformée d’ailleurs, que des ennuis judiciaires de Donald Trump.

Dernier épisode du feuilleton, les poursuites lancées contre l’ancien président et une partie de son entourage, notamment les avocats qui l’avaient assisté dans les procédures judiciaires post-scrutin présidentiel de 2020.

Un procureur de l’État de Géorgie a donc décidé des poursuites criminelles contre ceux qui avaient contesté la régularité des opérations électorales du scrutin du 7 novembre 2000. La lecture de l’acte d’accusation disponible sur les réseaux ne peut que provoquer une stupéfaction que ne vont pas tempérer les différences importantes entre les systèmes français et américains.

En matière d’expression du suffrage universel dans un système de démocratie représentative il y a évidemment des points communs. Une pratique professionnelle et universitaire importante de cette matière permet à l’auteur de ces lignes de rappeler quelques principes qui devraient être communs aux démocraties.

L’importance de la sincérité du scrutin

Il faut revenir encore une fois à Max Weber qui en a défini la dimension politique du concept de légitimité. Qui se rapporte évidemment à la notion de reconnaissance sociale, mais c’est également juridiquement que se définit la légitimité. Même si dans une démocratie, le pouvoir (Macht) réside dans la domination (Herrschaft) rationnelle et légale, la légitimité vient d’abord du respect de la loi.

Dans un système de démocratie représentative, où l’on peut gouverner avec une majorité très étroite, la légitimité politique d’occuper un mandat limité dans le temps pour appliquer son programme, nécessite d’abord une arrivée au pouvoir légale et régulière par un scrutin, dont la « sincérité » ne peut être mise en doute. Ce principe de sincérité est fondamental et c’est la raison pour laquelle les formalités électorales doivent être faire l’objet d’une organisation juridique minutieuse, qui peut être contrôlée a posteriori par le juge. Qui pourra en prononcer l’annulation. Sur la base de l’existence d’une « altération de sa sincérité ». Pour cela, il faut s’adresser à des avocats, à des juristes, des experts, rassembler des preuves et soutenir sa cause devant les juridictions compétentes à l’occasion d’un débat contradictoire. Par expérience, on sait que c’est un travail d’équipe qui peut demander beaucoup d’investissement.

 Pour le praticien français, la lecture de l’acte d’accusation est vertigineuse. On citera quelques chefs d’inculpation qui montre l’ampleur de l’offensive : sollicitation de violation de serment par un officier public, fausses déclarations et écrits, se faire passer pour un officier public, complot en vue de commettre l’usurpation d’identité d’un officier public, tentative criminelle d’influencer des témoins, Influencer les témoins, complot en vue de commettre une fraude électorale, complot en vue de commettre un vol informatique, complot en vue de frauder l’État. Complotisme à tous les étages, mais nul doute que la fine équipe embauchée par Marlène Schiappa va rester silencieuse. En fait, l’ensemble des infractions reprochées à Donald Trump et à ses équipes et notamment ses avocats sont ce qu’ils ont mis en œuvre pour les procédures visant à faire annuler le scrutin dans l’État de Géorgie. On rappelle que ce ne sont pas les citoyens américains qui élisent le président, mais les États qui le désignent par l’intermédiaire de leurs grands électeurs. Gagner un État même avec un très faible écart rapporte en général la totalité des grands électeurs. Rappelons aussi que Donald Trump n’a perdu l’élection de 2020 que pour 30 000 voix qui lui ont manqué dans les fameux « swings states ». Tout comme Hillary Clinton avait perdu celle de 2016 alors qu’elle avait 3 millions de voix d’avance sur l’ensemble du territoire.

Complot en bande organisée ?

Alors qu’en est-il de ce complot reproché à l’ancien président et à ses avocats ? D’avoir violé la fameuse loi RICO normalement destinée à lutter contre le crime organisé. Il existe en droit pénal français une infraction voisine qui sanctionne les délits commis « en bande organisée ». Le raisonnement du procureur de Géorgie est donc le suivant : son point de départ est que Donald Trump a monté une « bande » en violation de la loi Rico dans le but de faire annuler le scrutin de Géorgie. Dès lors que ce « complot » définit le cadre de la poursuite, tous les actes commis, et en particulier les procédures judiciaires sont considérées comme des crimes ! Le caractère criminel se déduit de la qualification de « bande organisée ». Mais dites donc pour avoir conduit à de multiples reprises devant les juridictions administratives des procédures visant à des annulations de scrutin, selon ce raisonnement je serais un criminel endurci ?

Alors aux États-Unis bien évidemment les observateurs objectifs constatent pour commencer la violation du premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression. Ou en relevant l’absurdité de certaines incriminations comme celle par exemple de « complot en vue de commettre une fraude électorale ». Dans une conversation avec des responsables géorgiens au moment des polémiques sur le décompte, Donald Trump aurait dit : « Je veux juste trouver 11 780 voix, soit une de plus que nous n’en avons parce que nous avons gagné l’État ». Pour le procureur militant démocrate, dans le cadre du complot trumpiste, cela prouve une tentative de fraude ! Le problème est beaucoup plus simple. Donald Trump a perdu l’état de Géorgie, avec tous les grands électeurs donnés à Joe Biden, par un peu moins de 12 000 voix. À l’évidence il voulait dire c’est qu’il fallait que le nouveau décompte qu’il réclamait lui permette de passer en tête. On va rappeler qu’en droit français pour prononcer une annulation, le juge s’il constate l’existence d’irrégularités doit justifier qu’elles ont été de nature à « altérer la sincérité du scrutin ». Le faible écart est donc une condition indispensable pour entrer en voie d’annulation.

Mais aux États-Unis, ces évidences n’intéressent plus personne. Le consensus politique sur lequel reposait le fonctionnement de la démocratie américaine est anéanti. La haine des démocrates, mais aussi de quelques républicains pour Donald Trump est sans limites, au point que selon une étude, 12 % soit 30 millions, d’Américains considèrent que la violence serait légitime pour s’opposer à son éventuel retour. La multiplication de ces procédures judiciaires parallèlement au refus obstiné du ministère fédéral de la Justice et du FBI de poursuivre la famille Biden, pour une corruption avérée et documentée, nourrit une exaspération réciproque sur fond de dégradation massive de la situation sociale. Le tout dans un contexte de guerre mondiale hybride qui voit le monde échapper à l’hégémon.

Enkystée dans sa servilité, la France quant à elle, relaie scrupuleusement le récit démocrate américain, que ce soit sur Trump, l’Ukraine ou l’Afrique, tout en se passionnant pour des polémiques sur des paroles de chansons.

Le chemin de la sortie de l’Histoire commence à ressembler à un toboggan.




Groupe Bilderberg — le gouvernement secret de l’ombre ?

[Source : Kla.tv]

La conférence annuelle de Bilderberg s’est tenue du 18 au 21 mai 2023, comme toujours loin du public. A noter : des invités jusqu’alors peu connus accèdent rapidement à des postes clés après leur participation. Ce documentaire donne un aperçu approfondi des cercles du groupe Bilderberg : qui sont les têtes pensantes de ce club secret ? Que préparent-ils exactement ? Qui étaient les grands favoris de cette année ?

Transcription

Ce documentaire met en lumière les tireurs de ficelles et les plans du groupe Bilderberg. Qui sont les dirigeants et les participants de chaque pays qui se réunissent à huis clos ?

La conférence annuelle de Bilderberg s’est tenue du 18 au 21 mai. Des représentants de la haute finance, de la noblesse, des services secrets, de la politique, de l’armée, de l’économie, de l’administration et des médias se sont réunis hors de la présence du public.

La liste des participants à la conférence de cette année a été publiée au début de la conférence. On notera la participation de hauts responsables de l’UE : le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, ainsi que le commissaire européen aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, étaient nouveaux cette année. Il est également intéressant de noter la participation renouvelée du président du groupe pharmaceutique Pfizer, Albert Bourla. Du côté allemand, les invités étaient les députés Anton Hofreiter et Norbert Röttgen ainsi que le chef de la Chancellerie fédérale, Wolfgang Schmidt. Les nouveaux participants suisses étaient le conseiller fédéral Ignazio Cassis, président de la Confédération suisse en 2022 et actuel chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), et l’actuel ministre des Affaires étrangères autrichien Alexander Schallenberg.

Schallenberg a été pendant de nombreuses années président du conseil d’administration de l’Union de Banques Suisses, aujourd’hui UBS.

Un autre invité à la conférence était le maire de la ville portuaire française du Havre, Édouard Philippe. En 2022, le magazine « Handelsblatt » a écrit à son sujet : il est considéré comme « le successeur possible de Macron ».

À la lumière de cette suggestion, l’évolution soudaine de la carrière des participants après avoir assisté à une conférence Bilderberg est très frappante :

– Angela Merkel a assisté à la réunion de Bilderberg en mai 2005 et est devenue chancelière allemande en novembre 2005.

– Jens Spahn, un secrétaire d’État plutôt inconnu au ministère des Finances, a assisté à la conférence Bilderberg en 2017 et est devenu, à la surprise générale, ministre allemand de la Santé en 2018.

– Emmanuel Macron, président en exercice de la France, a participé à la réunion Bilderberg en 2014 et occupe son poste actuel depuis 2017.

– Ursula von der Leyen, ancienne ministre allemande de la Défense, a participé aux conférences Bilderberg de 2015, 2016, 2018 et 2019 et sera présidente de la Commission européenne à partir de 2019.

La conférence Bilderberg, un tremplin pour la carrière ?

Claudia von Werlhof, sociologue et politologue allemande, a écrit sur la conférence Bilderberg :

« Ici, on est dans l’antichambre du pouvoir, du vrai pouvoir. C’est là que sont invités ceux qui sont dans le viseur de ce pouvoir. Et en tant que quoi est-il ou est-elle invité(e) ? En tant que futur représentant de ce pouvoir. […] Apparemment, les puissants ne pourraient pas être puissants s’il n’y avait pas cette sorte de “classe charnière” qui, sur ordre d’en haut, dit chaque fois ce qu’il en est et où il faut aller. »

Par « classe charnière », elle entend le groupe de personnes qui fait le lien entre les puissants et le peuple. Il s’agit de personnes qui appliquent les décisions du club Bilderberg depuis leur position ou qui sont hissées à une position afin d’y agir conformément aux décisions prises.

Comment le groupe Bilderberg a-t-il été créé, comment est-il structuré, comment fonctionne-t-il et quels sont ses objectifs ?

1. Fondation

Le groupe Bilderberg a été fondé à l’initiative de David Rockefeller (1915-2017). David Rockefeller était le président et l’actionnaire principal de la Chase Manhattan (devenue depuis JPMorgan Chase), autrefois la plus grande banque américaine au monde. Sous sa direction, la Chase Manhattan Bank est devenue un pilier central du système financier international. Toute sa vie, Rockefeller a poursuivi le projet d’un gouvernement mondial dirigé par la haute finance.

Il a écrit dans ses mémoires :

« Certains pensent même que nous faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des États-Unis, qualifiant ma famille et moi d’“internationalistes” et de conspirateurs qui ont uni leurs forces avec d’autres à travers le monde pour créer une plus forte structure économique — un monde unique, si vous voulez. Si telles sont les allégations, je plaide coupable et j’en suis fier. »

Pour atteindre cet objectif, David Rockefeller a lancé plusieurs organisations ou « think tanks » (groupes de réflexion) dont la « pensée préalable » influence la politique internationale :

Outre le groupe Bilderberg, il a ainsi fondé la Commission trilatérale avec Henry Kissinger et le stratège mondial Zbigniew Brzezinski.

La Commission trilatérale remonte à la réunion de Bilderberg de 1972, au cours de laquelle David Rockefeller a proposé sa création. De nombreux membres de Bilderberg ont également rejoint la Trilatérale.

Le plan stratégique pour la création du club Bilderberg a été élaboré au sein du CFR Council on Foreign Relations (en français : Conseil des relations étrangères). Le CFR est un groupe de réflexion privé américain, fondé en 1921 — qui tire les ficelles comme une sorte de gouvernement de l’ombre aux États-Unis. Henry Kissinger se souvient de la naissance du club Bilderberg :

« Nous nous sommes rencontrés il y a 60 ans dans le cadre d’un groupe d’étude au Council on Foreign Relations. Peu de temps après, il [David Rockefeller] a encouragé un groupe de discussion qui est devenu plus tard ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de groupe Bilderberg. »

David Rockefeller a été directeur du Council on Foreign Relations jusqu’en 1985 et ensuite, jusqu’à sa mort, président honoraire de celui-ci.

Henry Kissinger (*né en1923) a participé à la naissance du club Bilderberg. Il a toujours joui d’une position forte lors des conférences Bilderberg. Pendant de nombreuses années, il a marqué la politique étrangère américaine en tant que conseiller politique. De 1969 à 1975, il a été conseiller à la sécurité nationale sous Richard Nixon et de 1973 à 1977, secrétaire d’État américain sous Nixon et Gerald Ford. Kissinger a été l’un des plus proches alliés de David Rockefeller jusqu’à sa mort. Il est membre de longue date du CFR et a fait partie de son conseil d’administration de 1977 à 1981. À l’occasion de son centième anniversaire, Kla.TV a diffusé le documentaire « 100 ans de Henry Kissinger — stratège mondial et criminel de guerre ? »

D’autres personnes ont été impliquées dans la création du groupe Bilderberg :

– Józef Retinger (1888-1960) : Józef Hieronim Retinger, un jésuite polonais et franc-maçon du 33e degré, a été chargé par David Rockefeller d’organiser la réunion de Bilderberg en raison de ses nombreux liens avec les milieux élitistes. Retinger a constitué le groupe initial du club Bilderberg. Il a été secrétaire du club Bilderberg jusqu’à sa mort en 1960.

– Joseph E. Johnson (1906-1994) : Joseph Esrey Johnson a été président du Carnegie Endowment for International Peace, un think tank américain fondé par Andrew Carnegie, de 1950 à 1971. Il a été directeur du CFR de 1950 à 1974. Johnson a fait office de premier secrétaire américain de la conférence Bilderberg en 1954.

– Dean Rusk (1909-1994): David Dean Rusk a été secrétaire d’État des États-Unis de 1961 à 1969 sous les présidences de John F. Kennedy et de Lyndon B. Johnson. Il a été un haut fonctionnaire du gouvernement dans les années 1940 et au début des années 1950. Dean Rusk a été fiduciaire de la Rockefeller Foundation [fondation privée américaine créée par John D. Rockefeller] de 1950 à 1961. En 1952, il est devenu président de cette fondation.

– Charles D. Jackson (1902-1964) : Charles Douglas Jackson a servi comme assistant spécial du président sous Dwight Eisenhower à partir de 1953 : il était l’agent de liaison entre la CIA [service de renseignement extérieur des États-Unis] nouvellement créée et le Pentagone [ministère de la Défense des États-Unis]. En 1953 et 1954, Jackson a participé à la création du groupe Bilderberg et a assuré la participation américaine. Jackson était membre du CFR.

– Le prince Bernhard des Pays-Bas (1911-2004) : Bernhard, prince des Pays-Bas, prince de Lippe-Biesterfeld est issu de la haute noblesse. Il a épousé la princesse Juliana, héritière du trône des Pays-Bas. Le prince Bernhard entretenait de nombreuses relations avec les maisons royales européennes et des industriels de haut rang. C’est pourquoi il a été impliqué dans l’organisation du groupe Bilderberg.

Le prince Bernhard était prédestiné à donner le « visage royal » du Club Bilderberg à l’extérieur. Il a présidé le comité directeur du groupe Bilderberg jusqu’en 1976. Le comité directeur est, après le conseil consultatif, l’instance décisionnelle du club Bilderberg.

Le 29 mai 1954 a eu lieu la première réunion du groupe Bilderberg. À l’invitation du prince Bernhard des Pays-Bas, des représentants influents d’Europe et des États-Unis se sont réunis en secret à « l’Hotel de Bilderberg », près d’Arnhem, aux Pays-Bas. Lors de la première conférence de Bilderberg, les membres fondateurs ont notamment fixé l’objectif suivant :

« Comment créer et réunir en Europe et aux États-Unis une “aristocratie” [domination d’un groupe privilégié, principalement de la classe supérieure aristocratique] liée par des objectifs communs, et comment obtenir leur accord sur des questions de politique, d’économie et de stratégie, afin de dominer ensemble le monde ? »

2. Structure

Le sommet du groupe Bilderberg a longtemps été constitué par l’Advisory Group, le conseil consultatif, dont les membres étaient nommés à vie. Ce comité se réunissait également entre les conférences annuelles et décidait des personnes à inscrire sur la liste des invités. Jusqu’à sa mort en 2017, David Rockefeller, Giovanni Agnelli, Eric Roll von Ipsden et Otto Wolff von Amerongen en faisaient partie.

Aujourd’hui, le groupe Bilderberg est dirigé par ce que l’on appelle le Steering Committee, le comité directeur, composé d’environ 35 personnes. Les représentants de ce comité décident qui de leur pays est invité à la conférence annuelle de Bilderberg. Le comité directeur agit comme une sorte de gouvernement de l’ombre dans de nombreux pays à travers le monde.

Le comité directeur est actuellement présidé par Victor Halberstadt, un économiste néerlandais. Il est membre de la faculté du Forum économique mondial (FEM) et membre du conseil consultatif international du Goldman Sachs Group, une société américaine de services financiers. L’autre présidence est assurée par Marie-Josée Kravis. C’est une femme d’affaires canadienne et elle est membre du conseil consultatif international de la Federal Reserve Bank of New York et du Council on Foreign Relations. De plus, Mme Kravis est docteur honoris causa de l’Université Rockefeller.

Les personnes suivantes font par exemple partie du Comité directeur :

– d’Allemagne :

Paul M. Achleitner, ancien président du conseil d’administration de la Deutsche Bank [FINANCES].

Mathias Döpfner, président de la maison d’édition Axel Springer [MÉDIAS].

– d’Autriche :

Gerhard Zeiler, président du groupe de médias Warner Bros. Discovery International [MÉDIAS]

– du Royaume-Uni :

John Sawers, président-directeur général du cabinet de conseil Newbridge Advisory [SERVICE].

– de France :

Henri de Castries, président du think tank « Institut Montaigne » [SERVICE].

– d’Italie :

Marco Alverà, cofondateur de zhero.net, directeur général de la société Tree Energy Solutions [ÉNERGIE].

– d’Espagne :

Ana P. Botín, présidente exécutive du groupe Banco Santander [FINANCES].

– du Portugal :

José Manuel Barroso, président de Goldman Sachs International, ancien président de la Commission européenne [FINANCES].

– de la Turquie :

Ömer M. Koç, président du conglomérat industriel Koç Holding [INDUSTRIE].

– de Pologne :

Radoslaw Sikorski, membre du Parlement européen, directeur de l’Université de Harvard, ancien ministre polonais des Affaires étrangères [POLITIQUE].

– de Norvège :

Børge Brende, président du Forum économique mondial [FONDATION].

– de Suède :

Marcus Wallenberg, président de Skandinaviska Enskilda Banken [FINANCES]

– des États-Unis :

Nadia Schadlow, collaboratrice principale du groupe de réflexion « Hudson Institute » [SERVICE].

Eric E. Schmidt, ancien directeur général et président de l’entreprise technologique Google LLC [TECHNOLOGIE].

– du Canada :

Mark J. Carney, président de la société de gestion d’actifs Brookfield Asset Management [FINANCES]

Le niveau suivant est constitué par les participants aux conférences annuelles. Une conférence Bilderberg dure en général trois jours et environ 130 personnes y participent. Avant une conférence, des documents de discussion sont distribués pour permettre aux participants de se préparer à la conférence.

En examinant les participants, deux groupes se distinguent particulièrement : la haute finance et la haute noblesse européenne. La noblesse est peu visible dans la politique mondiale. Le prince Bernhard et sa fille la reine Beatrix des Pays-Bas, ainsi que la reine Sofia d’Espagne, ont assisté aux conférences Bilderberg, même si elles n’occupaient pas une position officielle comme le prince Bernhard.

À partir du moment où une personne participe à une conférence Bilderberg, elle reste liée au groupe Bilderberg. Après chaque conférence, chaque participant et tous les anciens participants reçoivent un compte rendu de la réunion. En outre, depuis 1963, ils reçoivent un document explicatif correspondant, c’est-à-dire l’agenda du club Bilderberg.

En dessous de cette émission, vous trouverez un document avec les participants aux conférences Bilderberg de 1954 à 2023. Cela vous permettra de savoir qui fait partie du groupe Bilderberg et qui met en œuvre son agenda dans votre pays.

3. Les faits concernant le groupe Bilderberg

Le groupe Bilderberg fait payer les énormes mesures de sécurité de sa conférence annuelle par les contribuables du pays hôte. Lors de la réunion de Bilderberg 2015 en Autriche, un dispositif de 2 100 policiers était prêt à intervenir. En revanche, les participants et les membres du comité directeur du pays hôte ne paient que les frais de voyage et de réunion.

Pendant la conférence Bilderberg, la règle de Chatham House s’applique depuis toujours aux participants. Elle stipule « qu’il est possible de faire un compte rendu en termes généraux, mais jamais de citer des noms ». Le site officiel des réunions de Bilderberg indique que « grâce au caractère privé de la réunion, les participants participent à titre individuel et non à titre officiel, et ne sont donc pas tenus par les conventions de leur fonction ou par des positions convenues à l’avance. »

Le mensuel COMPACT a écrit à ce sujet :

« Le véritable scandale du système Bilderberg réside dans le fait que des députés élus, des ministres et parfois même des chefs de gouvernement ou des représentants de haut niveau d’organisations internationales s’entendent, à huis clos, sans légitimité démocratique et officiellement en privé avec des représentants de l’oligarchie financière et des capitaines d’industrie et prennent éventuellement des décisions de grande portée sans avoir à en rendre compte. »

« Tout ce qui concerne… les décisions qui ont un rapport avec la politique… ne peut jamais être privé », a déclaré le sociologue allemand Hans-Jürgen Krysmanski.

Mais comment fonctionnent les « ordres » au sein du groupe Bilderberg ? Comment s’assurent-ils que les résultats d’une conférence sont mis en œuvre dans les organisations, entreprises et pays concernés ?

Le prince Bernhard l’a expliqué ainsi :

« Lorsque les représentants des dirigeants occidentaux quittent une réunion Bilderberg, ils emportent avec eux le consensus [en d’autres termes : l’agenda] du groupe. »

Même Henry Kissinger admet :

« Ainsi le consensus qui se dégage constitue la base sur laquelle la politique est menée dans le monde entier. »

« Et à partir du moment où la conférence de Bilderberg s’achève, le consensus obtenu semble “presque par hasard” être célébré de tout son cœur par la presse reconnue, alors qu’il devient en même temps la politique générale des intérêts gouvernants internationaux dans des camps apparemment différents », explique le journaliste Daniel Estulin.

La publication d’informations sur le club Bilderberg est fortement limitée. Le lieu et l’heure de la réunion ne sont indiqués sur le site officiel bilderbergmeetings.org que peu de temps avant ou pendant la réunion. Les points de l’ordre du jour ainsi que les listes des participants peuvent également y être consultés pendant ou après la conférence. Le club Bilderberg a dû accepter ces concessions grâce à des journalistes investigateurs qui ont révélé l’existence du groupe Bilderberg. En effet, pendant des décennies, l’existence du club Bilderberg ainsi que ses réunions ont été tenues secrètes, principalement par la presse mainstream.

David Rockefeller a remercié ses alliés pour ce secret lors de la conférence Bilderberg de 1991 en ces termes :

« Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au Time Magazine et aux autres grandes publications dont les rédacteurs en chef ont participé à nos réunions et ont respecté l’engagement de confidentialité pendant près de 40 ans. Il ne nous aurait jamais été possible d’élaborer notre plan pour le monde si nous avions été sous les feux de la rampe pendant ces années. Mais le monde est maintenant plus mature et prêt à évoluer vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est certainement préférable à la souveraineté nationale des siècles passés. »

4. Les buts du groupe Bilderberg

Comme nous l’avons déjà mentionné, les activités du groupe Bilderberg visent à créer un « gouvernement mondial unique ». Le « gouvernement mondial unique » comprend entre autres les éléments suivants, dont certains ont déjà été introduits et mis en œuvre :

1. la réduction progressive des souverainetés nationales au profit d’un seul gouvernement mondial : l’installation des Nations unies (ONU) comme gouvernement mondial sous le contrôle de la haute finance.

2. une union économique internationale : toute l’économie mondiale doit être divisée en trois blocs commerciaux pour une meilleure gestion : l’Union européenne, l’Union américaine et l’Union Asie-Pacifique.

3. un système juridique uniforme : la Cour internationale de justice doit devenir l’instance juridique unique et suprême du monde.

4. la création d’une armée mondiale : l’OTAN [traité de l’Atlantique Nord, alliance de défense] deviendra l’armée mondiale de l’ONU, qui remplacera toutes les armées nationales.

5. un seul État social socialiste : le groupe Bilderberg a la vision d’un État-providence socialiste dans lequel ceux qui obéissent sont récompensés et les non-conformistes sont pris pour cible. Le système de crédit social de la Chine montre ce qu’il pourrait en être. Il n’y aura plus de classe moyenne, seulement des « dominants et des dominés ». Une société à croissance zéro est envisagée, sans prospérité ni progrès pour le peuple. « La fin de la prospérité va de pair avec la fin de l’industrialisation et l’abandon de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. L’électricité n’existera plus que pour les ordinateurs et le secteur des services », explique le journaliste Estulin.

5. Événements déclenchés par le groupe Bilderberg

Certains auteurs comme Daniel Estulin, Andreas von Rétyi ou Gerhard Wisnewski, qui ont écrit sur le groupe Bilderberg, ont mis en évidence différents événements de l’histoire mondiale récente qu’ils ont directement attribués au groupe :

– La construction de l’Union européenne a commencé au sein du groupe Bilderberg. L’historien britannique Richard Aldrich prétend que « le traité de Rome [l’acte de naissance de la Communauté européenne de 1957] trouve son origine dans les discussions qui ont eu lieu au sein du groupe Bilderberg l’année précédente ». L’ancien vice-président de la Commission européenne et président de longue date du club Bilderberg, Étienne Davignon, a admis au journal en ligne EUobserver que le club Bilderberg avait « aidé à la création de l’euro dans les années 90 ».

– Les guerres de Yougoslavie de 1991 à 2001 : le groupe Bilderberg a examiné la création d’un foyer de crise en Yougoslavie, afin de démembrer la Yougoslavie et de redéfinir ensuite ses frontières. La reconstruction devait être financée aux frais des contribuables occidentaux.

– Des rapports qui ont fuité de la conférence Bilderberg de 2002 indiquent que l’attaque contre l’Irak a été retardée de l’été/automne 2002 à mars 2003 : les participants européens à la conférence Bilderberg ont exigé la présence personnelle du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, qui a alors changé ses plans et a participé à la conférence à Chantilly, en France. Finalement, l’attaque a été reportée, bien que la presse l’ait annoncée plus tôt.

L’agenda du groupe Bilderberg vise à faire de l’OTAN une armée mondiale. La présence de commandants en chef et de secrétaires généraux de l’OTAN aux réunions de Bilderberg n’est donc pas une surprise.

Par exemple, le commandant suprême de l’OTAN et également commandant de toutes les troupes américaines en Europe, Philip Mark Breedlove, a participé à la conférence Bilderberg de 2014. C’était après les manifestations sur le Maïdan à Kiev fin 2013 et début 2014. Au vu de la situation en Ukraine à l’époque et de la situation tendue entre l’OTAN et la Russie, la réunion Bilderberg de 2014 a donc joué un rôle important.

La 69e réunion du groupe Bilderberg, qui s’est tenue à Lisbonne en mai 2023, joue également un rôle important. L’ordre du jour comprenait entre autres les points OTAN, Russie et Ukraine. Un coup d’œil sur la liste des participants est révélateur : le général américain et commandant en chef de l’OTAN, Christopher Cavoli, était également présent, ainsi que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, était également présent.

Si on regarde l’agenda annuel et les listes des participants, on constate que le groupe Bilderberg discute de tous les événements décisifs pour le monde et en fixe l’ordre du jour !

Au vu des faits énumérés dans cette émission, nous pouvons parler du groupe Bilderberg comme d’un gouvernement secret de l’ombre. Il est considéré comme un « instrument important du Nouvel Ordre Mondial ». Par le biais de crises provoquées artificiellement, comme les guerres que nous venons d’évoquer, la population mondiale doit être guidée pas à pas vers le Nouvel Ordre Mondial. David Rockefeller l’a résumé ainsi en 1994 devant le Comité économique des Nations unies :

« Nous sommes au bord d’une transformation mondiale, tout ce dont nous avons besoin, c’est d’une véritable crise universelle, et les nations accepteront le nouvel ordre mondial. »

Si on considère les dernières décennies, les élites et la haute finance ont en effet réussi à provoquer sans cesse de nouvelles crises et à les utiliser ensuite pour réaliser leurs objectifs.

La mise en place du Nouvel Ordre Mondial a fonctionné jusqu’ici parce que l’action du groupe Bilderberg est restée cachée et que les participants ont pu, sans être reconnus comme un lien entre la population et le groupe Bilderberg, mettre en œuvre l’ordre du jour.

Afin de stopper la progression de ces plans et l’action du groupe Bilderberg, il est important que les plans, les responsables et les participants soient surveillés et que la population en prenne conscience.

C’est pourquoi nous vous prions de diffuser le plus largement possible cette émission et la liste des participants mentionnée sous l’émission.

de beka

Sources/Liens :




Occident : Quand la médiacratie légitime l’assassinat politique

[Source : reseauinternational.net]

par Djamel Labidi

Ces derniers jours de mai, les principaux médias d’Occident font la propagande intense du projet d’assassinat de Poutine.

Le prétexte en est l’annonce de ce projet, au grand jour, sans aucun état d’âme, par les services secrets ukrainiens. Dans une interview au journal allemand Die Welt, le 25 mai, le directeur adjoint des services du renseignement militaire de Kiev (le GUR), Vadym Skibitsky, déclare que la mort du président russe est actuellement la « priorité absolue » de ses services. Et comme pour être sûr d’être compris il répète la même chose, le même jour à Kiev, au journal espagnol La Repubblica.

Cette interview est l’occasion, ou plutôt le prétexte, car ce n’est pas la première fois que ce thème est médiatisé, de reprendre en boucle l’information sur tous les médias occidentaux. La propagande occidentale ne se contente pas de reprendre l’information, elle la diffuse à grande échelle, elle renchérît sur ce projet criminel, elle le légitime. Plus grave, elle le banalise. « Poutine ne serait-il pas le responsable de cette guerre ? N’est-il pas un dictateur ? ». « C’est connu, disent-ils, la mort d’un dictateur change tout, car son pouvoir est absolu et celui sur cette guerre aussi ». « Poutine n’est-il pas d’ailleurs inculpé de crime contre l’humanité et donc un terroriste ? » Il y a deux thèses de justification qui sont proposées sur les plateaux TV de propagande où experts de tous ordres rivalisent d’imagination : l’une que Poutine est un terroriste, et donc que son exécution est une question de légitime défense, l’autre que sa mort amènerait la fin de la guerre, épargnerait des innocents et que donc son assassinat serait… moral (sic !).

Je n’invente rien. Tels sont les arguments développés sur les médias. Sur l’un des plateaux, celui de LCI, un représentant reconnu de l’élite de la pensée officielle française, Dominique Moisi, conseiller spécial de l’Institut Montaigne, vient expliquer, d’un ton doucereux, et dans le plus pur style du jésuitisme, que les deux thèses sont « complémentaires », et « non contradictoires », et que c’est une « question de droit dans les deux cas ».

« La meilleure solution »

L’apogée c’est lorsque Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française, temple de la culture française, vient conforter cette thèse et nous expliquer que c’est « la meilleure solution » pour tout le monde, y compris pour la Russie.

Il n’est plus question du droit international qui fait que l’assassinat d’un chef d’État est contraire au principe de souveraineté des États et au droit des relations internationales. Il n’est plus question de la base fondamentale de tout droit qui dicte que personne n’a le droit de se faire justice soi-même. L’Occident proclame la loi de Lynch et s’en justifie.

On pourrait dire qu’il ne s’agit là que d’écarts de langage, de dépassements dus à l’exacerbation du conflit en Ukraine et à la haine qui en découle. On serait alors rassurés. Mais non, ce n’est pas, hélas, le cas : l’assassinat politique fait partie depuis longtemps de la panoplie des méthodes de la domination occidentale. Le fait que des médias occidentaux défendent désormais au grand jour le bienfait de telles méthodes est encore plus inquiétant. Les médias veulent de plus en plus influencer la décision politique à travers une armée d’éditorialistes, d’experts et de spécialistes en tout genre, aux titres ronflants et à la compétence bien discutable. On a vu émerger une sorte de médiacratie. Si elle s’empare de ce projet d’assassinat de Poutine, c’est tout, sauf anodin. L’assassinat de bien des personnalités politiques par les puissances occidentales a toujours été précédé d’une campagne déchaînée de leur diabolisation. Sur un plateau de LCI, le 29 mai, un général français, le Général Bernard Norlain, ancien commandant de la force aérienne de combat, expose, avec un cynisme tranquille, que l’OTAN avait adopté ce qu’elle avait appelé « la stratégie décapitante », pour l’assassinat de chefs « d’États voyous ».

Saddam Hussein, chef d’État de l’Irak, a été assassiné par les États-Unis par procuration après un simulacre de procès. Les États-Unis ont poussé le cynisme et le déni de la dignité et de la fierté arabes jusqu’à le faire exécuter le jour de la plus grande fête musulmane, l’Aid El Kebir. Gueddafi [Kadhafi] a été lui aussi assassiné par procuration, plus exactement lynché par les coalisés, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. Les jours précédant sa mort, les puissances de l’OTAN avaient bombardé ses résidences pour tenter de le tuer et elles avaient abouti à cette « victoire » de la tuerie des petits enfants de Mouammar Geddafi. Que de souvenirs douloureux, lancinants, insupportables que ceux de la longue litanie des crimes des puissances occidentales.

Fidel Castro, de l’aveu même de la CIA, a fait l’objet de multiples tentatives d’assassinat des services secrets des États-Unis. Lumumba aussi avait été lynché par procuration, et jusqu’à présent la République démocratique du Congo n’a pu se relever de cet assassinat originel. Che Guevara a été assassiné, lui aussi encore par procuration, sur ordre venu de la CIA.

Ces crimes d’État, ce viol du droit international concernent aussi des personnalités. Il n’y a pas longtemps, en 2020, le général iranien Quassem Soleimani était assassiné par drone américain. La liste est aussi longue des responsables politiques palestiniens assassinés par Israël dont l’Occident vante l’efficacité des méthodes.

Les intellectuels aussi ne sont pas épargnés. En Russie, des intellectuels nationalistes sont assassinés par des attentats terroristes. Ils n’ont fait qu’écrire ou parler. Sur les plateaux de la propagande occidentale, des commentateurs ricanent et imaginent le même sort pour d’autres propagandistes célèbres des plateaux russes. Ils disent que « la peur va changer de camp ». Songent-ils un instant, dans leur délire, qu’ils pourraient à leur tour devenir des « cibles légitimes » car eux aussi sont des propagandistes ? Quel est ce chaos qu’ils nous promettent, les yeux bandés par la haine ?

L’Occident est malade

L’Occident est malade, complètement malade de la peur de perdre son hégémonie séculaire.

Quand il le faut, il n’a cure du droit. « La fin justifie les moyens », tel est au fond son dernier mot, sa devise, et en définitive sa morale réelle, son principe de gestion des crises.

Et voilà qu’aujourd’hui, c’est désormais le président de la République de la Fédération de Russie qui est déclaré cible d’un projet d’assassinat politique. J’écris à dessein ce long titre de Vladimir Poutine pour qu’on prenne conscience de l’énormité de la chose. Pour tenter de voiler l’horreur du projet aux yeux de l’opinion publique, on emploiera à dessein en Occident les termes de « dictateur », de « régime de Poutine », d’« État mafieux », pour éviter de parler de République. Cela permet d’échapper, du moins idéologiquement, aux exigences du droit des relations internationales, qui prescrivent qu’on ne peut porter atteinte à un chef d’État en exercice car il représente la souveraineté nationale.

En relayant ainsi le projet monstrueux de Kiev d’assassinat du président Poutine, en le « comprenant », en le justifiant, en le légitimant, les médias occidentaux qui se livrent à cette propagande se rendent complices de ce projet, ainsi que les gouvernements occidentaux qui laissent faire, et même aussi la justice qui dans les pays occidentaux ne sanctionne pas ces appels déguisés au meurtre politique. Tout cela ne peut même pas être justifié, si tant est que cela puisse l’être, par un état de guerre de ces pays occidentaux avec la Russie, puisque ceux-ci déclarent qu’ils ne sont pas cobelligérants. On se trouve devant un viol flagrant du droit international qui devrait inquiéter la Cour pénale internationale. Mais ne serait-ce pas une illusion quand on connaît son « deux poids, deux mesures » ? Et la production d’un mandat d’arrêt international contre Vladimir Poutine par la CPI ne serait-elle pas déjà un élément du complot, un blanc-seing accordé d’avance à de futurs assassins.

Je relis cet article, et je m’aperçois qu’il est un réquisitoire contre l’Occident. Que les hommes et les femmes de bonne volonté d’Occident me pardonnent. Mais peut-on faire autrement ? Qu’on me cite un chef d’État, un seul, qui aurait été assassiné par la Russie ou la Chine, ou tout autre État non occidental ? Quand donc l’Occident sera-t-il enfin une civilisation, à côté des autres civilisations, et non plus un nom synonyme de joug et d’oppression ?




Réexamen du Covid au Parlement européen — pour la liberté et la justice

[Source : Kla.tv]

Liberté et vérité sont les maîtres-mots du Sommet international Covid qui s’est tenu début mai au Parlement européen. Des médecins et des experts internationaux ont enfin pu, en coopération avec des parlementaires européens, présenter les faits effrayants à un public mondial. Mais un nouveau danger menace avec le traité de l’OMS sur les pandémies qui devra être négocié ces jours-ci. Découvrez ici comment vous pouvez vous-même agir contre cette situation !

Autres émissions sur ce thème :

OMS – Échec total sur toute la ligne ?
www.kla.tv/25901

75 ans de l’OMS – Le traité de l’OMS sur les pandémies dicte TOUS les domaines de la vie
www.kla.tv/25686

Le génocide du Covid-19 appelle à la création d’une Cour mondiale indépendante
www.kla.tv/25447

L’avocat Philipp Kruse révèle les projets de pouvoir de l’OMS
www.kla.tv/25220

18ème AZK – Dr. Astrid Stuckelberger « L’OMS, l’ONU et leur projet de coup d’État mondial contre nos libertés »
www.kla.tv/24768

[Voir aussi :

L’OMS s’apprête-t-elle à prendre définitivement le contrôle sur les États pour la politique de santé ?

Conférence sur le Traité de l’OMS sur les pandémies organisée par les députés européens Francesca DONATO, Stasys JAKELIŪNAS, Virginie JORON, Mislav KOLAKUŠIĆ, Sylvia LIMMER, Ivan Vilibor SINČIĆ et Cristian TERHEŞ avec la participation des experts de CHD Europe, Silvia BEHRENDT, David BELL, Philipp KRUSE et Wolfgang WODARG.
(Vidéo 1 h 57)
]

« Il est de notre devoir de dire au monde que nous devons nous battre pour la liberté, que nous devons nous battre pour refuser la coercition et que de plus nous devons nous battre pour la vérité. »

Chant :

« Nous serons libres jusqu’au jour de notre mort. »
Cette ode à notre liberté
Atteindra les cieux lointains !
Notre liberté est un droit
Pour lequel nous nous levons et combattons
Et marchons hardiment vers l’enfer,
pour briser ce mauvais sort. »

Sous le signe de la liberté et de la vérité, le Sommet international du Covid s’est tenu pour la troisième fois au Parlement européen à Bruxelles du 2 au 4 mai, avec des professionnels et des experts du monde entier.

Grâce à la coopération avec des membres du Parlement européen, cet événement a permis un échange scientifique approfondi entre les membres du Parlement et ces mêmes voix spécialisées. Les thèmes suivants étaient particulièrement intéressants :

Toute la vérité sur le Covid-19 : des premiers débuts à l’état actuel des connaissances

Ce que les dernières données sur la sécurité et l’efficacité des vaccins Covid-19 peuvent nous dire

Les dernières connaissances scientifiques sur les réactions indésirables, les dommages et les effets secondaires causés par les vaccins

L’impact des restrictions, la suppression d’un traitement précoce et le rôle des médias

Ainsi que les aspects juridiques de la lutte contre la pandémie

Des médecins, chercheurs et experts renommés du monde entier ont présenté les résultats de leurs recherches et de leurs analyses de recherche. Parmi les orateurs figuraient notamment le Dr Robert Malone (États-Unis), le Dr Ryan Cole (États-Unis), le Dr Meryl Nass (États-Unis) et le professeur Arne Burkhardt (Allemagne).

Kla.tv a assisté pour vous à la conférence de presse qui s’en est suivie à Bruxelles et résume ci-dessous le résumé des coorganisateurs du Parlement européen :

Prof. Byram Bridle (États-Unis, immunologue)

Ce que j’ai le plus apprécié dans mon expérience d’hier, c’est le fait que ces députés européens ici présents sont pour moi des héros, et vous ne devriez pas seulement être fiers d’eux ici en Europe, mais ce sont des leaders politiques dans le monde entier. Dans le pays d’où je viens, un débat ouvert sur la science concernant le Covid-19 n’est pas autorisée. Mais hier, un débat non censuré, ouvert et honnête a été possible sur les données dures et objectives concernant la politique du Covid. Je remercie ces députés d’avoir rendu cela possible.

Christine Anderson (Allemagne, Parlement européen)

Nous sommes devenus une famille. C’est une famille de voix en plein essor tout autour du globe et je suis particulièrement reconnaissante d’être devenue une partie, un membre de cette famille, dont je suis très fière. Et, comme je l’ai dit, des gens merveilleux… et nous continuerons à être la voix montante. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour renverser les élites mondialisées.

Dr Robert Malone (États-Unis, virologue)

J’aimerais souligner l’une des principales conclusions qui a traversé toutes les présentations. Il s’agit du fait qu’il y a effectivement des personnes qui ont été endommagées par les vaccins. C’est une chose qui a été supprimée par toutes les chaînes des — pardonnez-moi — médias corporatifs et des gouvernements, à savoir qu’il y a effectivement des personnes qui ont été endommagées par les vaccins et qu’elles n’ont pas été autorisées à parler. On a supprimé leur expérience. Ils ont été rabaissés. Et ils ont été lésés. Je demande instamment que nous voyions ces personnes. Nous devrions travailler ensemble, et l’UE devrait jouer un rôle moteur dans la découverte et l’identification de traitements et de thérapies possibles, afin que ces personnes puissent être soignées. Et qu’elles soient indemnisées pour les dommages qu’elles ont subis du fait des politiques mises en œuvre dans l’UE, aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Australie et dans le monde entier.

Nous avons également pris connaissance des dommages qui étaient liés à cela. Non seulement avec le virus lui-même, dont il a été prouvé qu’il n’était pas d’origine naturelle, mais aussi avec de nombreuses inventions et surtout avec les politiques publiques liées aux interdictions, aux effets néfastes sur les enfants de l’obligation de porter un masque, jusqu’aux conséquences juridiques en termes de Règlement sanitaire international, qui sont activement promues. Nous pensons — et je pense que la plupart de mes collègues seront d’accord avec moi — que l’OMS a échoué dans la gestion de cette épidémie. Mais maintenant, elle réclame plus de capitaux, plus de pouvoir, plus de contrôle et plus de compétences pour réellement porter atteinte à la souveraineté des individus dans l’UE, aux États-Unis et dans le reste du monde.

Cristian Terheș (Roumanie, Parlement européen)

Hier, nous avons permis à chaque expert, à chaque médecin, à chaque professeur de nous présenter, et de présenter au monde, les résultats de leurs recherches professionnelles. Il est important qu’en tant que députés et représentants élus du Parlement européen, nous écoutions de vrais experts, eu égard à la fonction que nous occupons. Car malheureusement, durant toutes ces années, nous avons davantage entendu parler de bureaucrates et d’ONG qui n’ont aucune connaissance spécialisée dans ce domaine, mais nous n’avons guère entendu parler de véritables experts.

Ivan Vilibor Sinčić (Croatie, Parlement européen)

La volonté politique est là en Europe, tant dans ce Parlement que dans les parlements nationaux, pour faire les bonnes choses, mettre en place de grandes directives pour l’avenir. Nous allons envoyer les conclusions de chaque professeur, de chaque médecin à l’EMA, à la Commission, à notre commission. Et nous exigerons d’eux qu’ils tiennent compte de ces conclusions. S’ils refusent, nous leur martèlerons les données scientifiques.

Christine Anderson (Allemagne, Parlement européen)

Le Covid était un ballon d’essai, et ils ont tiré des leçons de comment et où ils ont échoué à amener les gens à faire ce qu’on leur a dit de faire et à se conformer. Et ils vont faire passer cela au niveau supérieur. Nous parlons ici de la carte d’identité numérique. Elle est en préparation et le Parlement s’est trahi lui-même en décidant à une large majorité de ne même pas impliquer le Parlement, mais de négocier directement à huis clos sur le n* d’identification numérique. La prochaine chose que nous verrons est bien sûr la monnaie d’État numérique. Ce serait le coup ultime porté à la liberté de notre vie privée. Nous ne parlons pas de projets futurs dans 40 ou 50 ans. Nous parlons de MAINTENANT. Nous avons besoin des gens de notre côté pour lutter contre cela, pour sensibiliser les gens et pour faire savoir à leurs gouvernements nationaux qu’ils ne se résigneront pas et qu’ils ne l’accepteront pas. Nous avons besoin des gens pour cela. Je vous remercie.

Mislav Kolakušić (Croatie, Parlement européen)

L’OMS veut que tous les pays signent un accord qui lui donne le pouvoir de déclarer une pandémie et de fournir des vaccins et des médicaments. Il serait plus sain et plus sûr pour l’humanité de signer un accord avec le cartel colombien de la drogue. En tout cas, celui-ci s’y connaît en matière de drogue. Mais pendant la pandémie de Covid, l’OMS n’a fait que mentir sur tout. Elle devrait être déclarée organisation terroriste. Mettre la vie de millions de personnes entre ses mains est extrêmement dangereux ! Elle a menti en disant qu’il existait un virus nouveau et inconnu, qu’il était possible de fabriquer un vaccin efficace, que le vaccin était efficace à 82 %, qu’il protégeait contre des maladies graves et contre la mort. Tout cela n’était que stupidités et mensonges !

Cristian Terheș (Roumanie, Parlement européen)

Nous faisons tout ce que nous pouvons. Nous voulons offrir une plateforme, une opportunité. Ce que nous avons organisé hier avec le sommet Covid, on ne l’a pas vu dans ce bâtiment depuis des années. Mais la lutte commence au niveau national. Car après tout, nous sommes tous des nations souveraines. Nous devons défendre notre souveraineté au niveau national et à partir de celui-ci. C’est pourquoi vous devriez contacter vos représentants élus dans les Parlements. Et assurez-vous que vous aiguisez les consciences sur ce problème. Il est très important que dans chaque pays membre de l’UE, vous demandiez à vos représentants élus dans votre Parlement national de ne pas approuver ce traité. Ce n’est qu’alors que ce traité nous parviendra au Parlement européen pour y être débattu. Mais le combat commence au niveau national. C’est pourquoi je vous appelle tous à vous engager au niveau national. Assurez-vous que vous demandez à vos représentants élus au Parlement national d’y mettre un terme avant qu’il ne devienne un traité reconnu en droit international.

Joignez-vous à l’appel commun pour la liberté !

Le temps presse, car la semaine prochaine, notre liberté pourrait, être encore plus restreinte, et de manière considérable.

Du 21 au 28 mai 2023, le nouveau règlement sanitaire international (RSI) de l’OMS doit être négocié à Genève, à la demande des États-Unis. Celui-ci anticipe déjà les principaux dépassements du dénommé traité sur les pandémies avec des modifications drastiques des nouvelles obligations de droit international pour tous les Etats membres.

Le traité sur les pandémies, qui doit être adopté en mai 2024 et qui est actuellement à l’état de projet, doit ainsi être consolidé en mai 2023. Pour l’Allemagne, seule une petite délégation dirigée par le ministre de la Santé Lauterbach négocie cette question importante sans débat politique et publique préalable, sans consultation du Parlement, sans mandat direct du peuple et sans aucune consultation populaire.

C’est la dictature des groupes pharmaceutiques qui menace ! Car ce sont eux qui, en tant que principaux bailleurs de fonds, déterminent la politique de santé de l’OMS depuis de nombreuses années.

En Allemagne, agissez et téléchargez les lettres-types en dessous de cette émission et adressez-les au chancelier Scholz et aux députés du Bundestag. Ainsi, vous pouvez vous aussi faire pencher la balance avec un minimum d’efforts !

Les e-mails sont plutôt effacés à la chancellerie. Les LETTRES, en revanche, sont une masse de papier qui est perçue et comptée. Chaque lettre compte autant que 1 000 voix d’électeurs !

de paz.

Sources/Liens :




La vraie guerre dévoilée

[Source : regischamagne.fr]

Par Régis Chamagne

Le 21 mars 2023, Vladimir Poutine, en présence de Xi Jinping, a dévoilé officiellement la nature de la guerre avec les États-Unis : « Nous sommes pour l’utilisation du yuan chinois dans les règlements entre la Fédération de Russie et les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. »

Si Vladimir Poutine dit cela maintenant, c’est que les conditions sont réunies : diplomatiques, militaires, économiques et financières.

Petit rappel

Succinctement, rappelons que la puissance américaine repose sur le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale. Cet état de fait permet aux États-Unis d’alimenter la pyramide de Ponzi sur laquelle repose le dollar parce que les pays du monde entier ont besoin de dollars pour leurs échanges commerciaux. La mission de l’armée américaine est d’imposer le dollar à l’ensemble de la planète et punir les pays récalcitrants quand ils se manifestent : la Libye par exemple qui ambitionnait de lancer une monnaie panafricaine arrimée à l’or. L’écroulement du dollar sera donc le véritable témoin du changement de paradigme géopolitique.

Petite précision

Pour bien mesurer la portée de la déclaration de Vladimir Poutine, il faut avoir une chose en tête : les déclarations officielles de chefs d’État n’annoncent généralement pas une intention, mais la plupart du temps elles dévoilent un processus déjà commencé et validé, elles évoquent un fait accompli. Ainsi, si Vladimir Poutine a annoncé la fin de l’hégémonie du dollar, c’est que l’affaire est engagée depuis un certain temps déjà et qu’elle atteint son point critique, celui où l’économie américaine est en grand danger. À tel point que la question a été évoquée récemment sur CNN ; l’économiste invitée à débattre de la question a simplement dit que la dédollarisation serait une catastrophe pour les États-Unis et le pour peuple américain, qu’elle conduirait à une hyperinflation aux États-Unis.

D’ailleurs, au-delà des explications techniques, la faillite de certaines banques américaines n’est peut-être que l’avant-goût de l’effondrement global de la pyramide de Ponzi.

État des lieux

Dans le domaine financier, les États-Unis et l’UE ont creusé leur propre tombe, dès 2014, en excluant certaines banques russes du système d’échanges interbancaire SWIFT. Cela a poussé la Russie et la Chine à développer leurs propres systèmes. Aujourd’hui le CIPS chinois va soutenir les échanges entre les pays hors Occident. Mais SWIFT n’est pas qu’un système financier, c’est aussi et peut-être surtout un outil de renseignement précieux, car il permet de connaître tous les échanges commerciaux entre les pays du monde. Ainsi, les échanges économiques entre les pays hors Occident vont devenir de plus en plus opaques pour les États-Unis et l’Occident en général. C’est ballot.

En parallèle, la Nouvelle Banque de développement (NDB) des BRICS basée à Shanghai a été officiellement ouverte en juillet 2015. Dilma Roussef vient d’être nommée à sa tête. Tous les outils sont donc en place pour que se développent les échanges commerciaux hors dollar. D’ailleurs, la banque centrale indienne autorise désormais les paiements internationaux en roupie indienne et l’Arabie saoudite s’apprête à vendre son pétrole à la Chine en yuans ; c’est la fin du pétrodollar.

Dans le domaine diplomatique, les choses s’accélèrent et les événements se succèdent. Citons les plus récents, datant de moins d’un mois :

  • Rétablissement des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, sous l’égide de la Chine.
  • Réception de Bachar el Assad par Vladimir Poutine à Moscou. À cet égard, il va falloir suivre les opérations en Syrie et le sort des installations militaires américaines qui s’y trouvent.
  • Déplacement de Bachar el Assad et son épouse aux Émirats arabes unis.
  • Signature d’un accord de coopération en matière de sécurité entre l’Iran et l’Irak pour mettre fin aux activités kurdes soutenues par la CIA.
  • Réception de Xi Jinping par Vladimir Poutine à Moscou.
  • Réception de Luiz Inacio Lula par Xi Jinping à Pékin pour cinq jours.
  • Forum Russie-Afrique à Moscou avec les dirigeants africains.

Cette séquence diplomatique arrive après une année de grand basculement du monde. Progressivement, les pays non-alignés sont passés d’une posture de neutralité bienveillante à un soutien implicite (pour ne pas dire plus) à la Russie, ainsi qu’en témoignent le rejet des pays occidentaux par l’Afrique et le récent forum Russie-Afrique. Mais surtout, les deux organisations sur lesquelles s’appuie le nouveau paradigme géopolitique émergeant, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et les BRICS, suscitent de plus en plus d’attrait.

Rappelons que l’OCS a la forme d’une poupée russe, avec les pays membres dans le premier cercle, les pays observateurs dans le deuxième et les pays partenaires de discussion dans le troisième cercle. La réunion de Samarcande, les 15 et 16 septembre 2022, a été l’occasion de préciser les obligations de l’Iran pour rejoindre l’organisation, lancer le processus d’approbation de la Biélorussie en tant qu’État membre, et convenir de faire de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, du Qatar, du Bahreïn, des Maldives, des Émirats arabes unis, du Koweït et du Myanmar des nouveaux partenaires de discussion.

Quant aux BRICS, sous l’initiative chinoise du format « BRICS Plus » en mai 2022, l’organisation va pouvoir ouvrir sa porte plus facilement à de futurs membres. Il y a actuellement quatre demandes officielles : l’Algérie, l’Argentine, l’Iran et le Mexique ; des pays qui ont tous un certain poids régional. Il y a aussi beaucoup de manifestations d’intérêt, pas encore officielles : Arabie saoudite, Turquie, Égypte, Indonésie, Afghanistan, Pakistan, Kazakhstan, Nicaragua, Nigeria, Sénégal, Thaïlande, Émirats arabes unis, Bangladesh, Philippines, Vietnam, Corée du Sud.

Nous assistons au basculement du monde vers ce nouveau paradigme géopolitique qui se met en place de plus en plus rapidement et concrètement.

Les opérations militaires en appui

Dans mon précédent article, j’évoquais la possibilité d’au moins deux options stratégiques pour la Russie dans sa guerre en Ukraine. Il semble aujourd’hui raisonnable de penser que Vladimir Poutine, avec le soutien de la Chine et des autres, ait opté pour l’option à dominante économique par étranglement des pays occidentaux, l’action militaire étant au service de la « poussée dominante ».

Vues sous cet angle, la stratégie et la tactique russes en Ukraine prennent un sens différent. Il s’agit de faire durer la guerre par une tactique de grignotage lent, mais continu, détruire les armées successives levées par l’Ukraine et l’OTAN jusqu’à l’épuisement de l’Occident, économique et par voie de conséquence militaire.

Citons à cet égard Evgueni Prigogine qui avait déclaré le 28 novembre 2022 : « Notre tâche n’est pas Bakhmut (Artyomovsk) lui-même, mais la destruction de l’armée ukrainienne. » Le mot « tâche » est important, car il signifie clairement que Wagner a une mission précise, donc en coordination avec l’État-major russe.

En ayant fait de Bakhmut-Artyomovsk un objectif stratégique sur le plan militaire, mais surtout symbolique, les Russes attirent des unités ukrainiennes qui, délestant d’autres parties du front, se font laminer les unes après les autres. Le maintien de 600 000 hommes le long de la ligne de front offre en outre la possibilité d’offensives stratégiques à plusieurs endroits, donc une menace permanente qui pose un casse-tête à l’état-major de l’OTAN.

À côté de cette stratégie d’attrition et d’épuisement, la Russie affirme sa supériorité technologique en utilisant, avec parcimonie et à bon escient, des missiles hypersoniques, histoire de dissuader les pays de l’OTAN de faire le pas de trop. Une récente salve de six missiles, dont l’un aurait détruit un PC secret de l’OTAN dans la banlieue de Kiev, délivre un message clair : six missiles hypersoniques suffisent pour envoyer par le fond six porte-avions américains simultanément.

Et après ?

Virtuellement, la Russie a déjà gagné contre les États-Unis et l’OTAN. L’émergence d’un monde multipolaire s’est considérablement accélérée en un an, particulièrement ces dernières semaines, et devient sous nos yeux une réalité. L’effondrement du dollar est en marche et l’on peut prédire une succession de faillites bancaires occidentales ainsi qu’une hyperinflation à court terme.

Sur le terrain, la Russie va réintégrer la Novorussia à sa fédération. De quelle façon ? Soit par une offensive militaire rapide une fois que l’armée ukrainienne sera totalement épuisée, soit à l’occasion de négociations dans lesquelles elle imposera ses conditions.

Du côté de l’ancien monde, la chute du dollar va provoquer un effondrement du niveau de vie aux États-Unis, à tel point que l’on peut se demander si l’Union va survivre à ce choc, et par effet domino, une chute des économies occidentales et européennes. Nous allons assister au démantèlement de l’OTAN et de l’UE et à des phénomènes insurrectionnels, pas forcément violents, conduisant à des changements de régime.

Ce sera l’occasion pour la France de recouvrer sa souveraineté et sa place dans le monde si le nouveau régime en est digne.






Contre le pouvoir : La France en guerre

[Source : reseauinternational.net]

Par Christine Deviers Joncour et Éric Montana

Nous sommes à la limite de l’effondrement total. Nous risquons de tout perdre, non seulement sur le plan économique déjà bien mal en point avec les nombreux sabotages de l’équipe Macron, mais aussi pour garantir nos libertés en grand danger !

Les ennemis ne sont pas à nos portes, ils sont au cœur même de notre pays. Nos ennemis sont ceux qui sont au cœur du pouvoir, ceux qui nous gouvernent ! Ils ne nous veulent pas du bien mais ils sont missionnés pour nous détruire et ce, à tous les niveaux : la liste serait trop longue !

Ce que nous voyons c’est un peuple au bout du rouleau qui réclame un peu de justice sociale, et se fait matraquer par une bande de hors la loi aux ordres d’un pouvoir devenu terroriste et meurtrier pour imposer une dictature fasciste au service des USA et des milliardaires !

Macron a été mis en place pour détruire la France et briser le peuple français dans tous les domaines : sociétal, sanitaire, économique, spirituel. L’ultra violence politique d’une certaine police aux ordres des traitres au pouvoir et rémunérée grassement pour faire le sale boulot, confirme qu’elle reçoit des ordres en ce sens.

Après l’opération Covid et l’injection du poison vaccinal présenté comme « sûr et efficace », les victimes se comptent par dizaines de milliers. Femmes et enfants sont rendus stériles pour que le plan de dépopulation mondiale soit effectif. La corruption de la classe politique, son adhésion aux thèses eugénistes, sa soumission aux cartels bancaires et aux organisations mondialistes comme le FEM de Klaus Schwab, constituent les preuves évidentes que nous sommes les victimes du plus grand crime contre l’humanité de l’Histoire. Nos propres vies sont menacées et les informations qui nous parviennent chaque jour nous le confirment.

Les accusations de complotisme pour essayer de nous faire passer pour des fous, sont démenties par les révélations des scientifiques, des chercheurs, des médecins honnêtes qui ont préféré tout perdre plutôt que de se rendre complices de crimes abjects. Seuls des esprits malades peuvent participer à ce plan de dépopulation mondiale. Seuls des mythomanes psychopathes sont capables d’une telle perversité.

La confiance est rompue.

Ceux qui sont censés nous protéger, nous trompent et nous assassinent. Ils sont sans foi ni loi car ils haïssent notre humanité. Et c’est parce que nous sommes désormais tous en danger, que le peuple a décidé de se lever.

La retraite n’a été que l’étincelle pour mettre en lumière tout ce que nous subissons depuis 2017, et plus particulièrement depuis la fausse pandémie qui a vu ce pouvoir franchir toutes les limites de la loi, faisant de notre pays un État de non droit où toutes les formes de tyrannie ont pu s’exercer en toute impunité.

Quand Martin Blachier tente de justifier les mesures sanitaires gravement liberticides, les qualifiant « d’inutiles et exagérées », disant « C’est parce qu’on ne savait pas », traitant ceux qui savaient « d’assassins », de « criminels », de « complotistes », il est temps de comprendre que ce pouvoir fou a envoyé des millions d’êtres humains dans l’enfer des effets secondaires tragiques et au cimetière.

Irresponsables ou complices ? Nous sommes en droit de douter de la santé mentale de ceux qui nous dirigent, de ceux qui nous mentent et nous trompent et de cette légion de docteurs Mengelé plus attentifs à leurs intérêts financiers qu’à la santé de ceux qui leur ont fait confiance.

Jamais notre pays n’a subi une trahison d’une telle ampleur car des innocents sont morts d’avoir fait confiance à cette meute criminelle.

Alors oui, nous avons tout supporté : la corruption des politiciens, les mensonges des médias, la trahison des médecins, l’effondrement de notre économie et de notre niveau de vie, l’explosion de la misère et du chômage, l’insécurité entretenue par le pouvoir pour justifier le vote de lois toujours plus réductrices de liberté, l’injustice sociale qui voit les bénéfices des milliardaires atteindre des sommets indécents quand des millions de Français ne parviennent même plus à nourrir leurs enfants… et l’abjecte autosatisfaction des responsables de cet immense gâchis…

Notre France est en train de devenir un pays du Tiers Monde à cause de la trahison des gouvernements qui sont devenus les domestiques obéissants des cartels bancaires et de la finance prédatrice. Et dans ce marasme continu, la seule victime est le peuple français.

Nous avons dépassé depuis longtemps les bornes de l’inacceptable car pour nous obliger à accepter toutes ces injustices, le pouvoir nous inflige une violence policière inouïe qui n’a pas d’équivalent sur notre continent !

Des millions de Gilets jaunes réclamant de pouvoir boucler le mois, n’ont eu que la violence en retour. Des milliers de blessés, de mutilés, d’estropiés, d’emprisonnés, sans oublier les morts qui réclamaient juste de pouvoir manger et nourrir leurs enfants…

Aucun pouvoir n’a eu autant de mépris pour la vie humaine. Aucun pouvoir n’a eu autant de sang sur les mains. Jamais la violence n’a tant servi de méthode de « gouvernement » qu’aujourd’hui.

Nous avons à faire à des cyniques, à des gens sans foi ni raison, à des politiciens incapables de discerner le bien du mal, à des traîtres, des opportunistes, des fourbes dont le mensonge est le pain quotidien.

C’est la raison pour laquelle l’article 35 de la Constitution du 24 juin 1793 stipule :

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ! »

Par ses actes, le pouvoir s’est mis hors la loi. Nous sommes donc en situation de légitime défense.

Ce pouvoir, à la légitimité effondrée, n’est plus qu’un bloc de coercition. Pour avoir lui-même abattu toutes les médiations, l’autocrate psychopathe n’est plus séparé du peuple que par une ligne de policiers robocops.

De cet individu que toute raison a depuis longtemps déserté, rien ne peut être exclu. N’est-il pas en effet apparent pour tous qu’à force de vouloir trôner seul en gloire, Macron s’est collé à tout : il s’est collé à la loi retraites, comme il s’est collé à la police et à l’ordre capitaliste de sorte qu’il est devenu la synthèse vivante de toutes les détestations particulières, et finalement leur unique objet. La police est partout, la justice nulle part. Ce sont des décennies d’humiliations qui commencent à exploser.

Pour le moment, nous, le peuple français devons sans faute profiter de cette fenêtre qui s’ouvre avec ces nombreuses manifestations et cette colère qui s’exprime pour pousser ce combat et aller pacifiquement jusqu’au bout sans faillir.

La presse internationale annonce plus de dix millions de manifestants mais nos médias mainstream divisent le nombre par trois ! Manipulation et désinformation sont les deux mamelles de ce pouvoir massivement rejeté par le peuple.

Ne plus accepter que le peuple se fasse molester, tabasser comme des chiens dans les rues. Il va falloir que nous nous battions avec courage et détermination jusqu’à la victoire. Car, c’est une guerre contre cette oligarchie prédatrice et criminelle, or dans une guerre deux clans s’affrontent.

Notre clan, le peuple de France, doit s’y préparer avec courage, détermination, hardiesse. Cette porte ouverte depuis ces derniers jours ne doit absolument pas se refermer, pour notre survie à tous !

Montrons-leur que nous les français, les « sans-dents », « les gueux », « ceux qui ne sont rien », sont aussi des hommes dignes, valeureux, braves et résolus !

Alors, soit le gouvernement choisira la fuite en avant autoritaire et nous entrerons officiellement en dictature, soit il commencera à reculer.

Il faut désormais prendre au sérieux l’hypothèse d’une destitution de Macron pour nous donner la force de résister, d’aller au combat et imaginer le champ des possibles qui s’ouvrirait alors en cas de triomphe !

« Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Alors levons-nous courageusement et préparons-nous au combat, il y a encore des hommes courageux dans ce pays !

C’est là maintenant ou jamais, plus jamais !






L’ÉCHIQUIER MONDIAL. Chine : la nouvelle hyperpuissance ?

[Source : RT FRANCE]

La Chine est-elle la nouvelle hyperpuissance ? Dans ce nouveau numéro de L’Echiquier mondial, Xavier Moreau et Pepe Escobar, analyste géopolitique, auteur, nous livrent leur analyse géopolitique de la situation.






L’humanité s’organise pour contrer définitivement le dictat mondialiste

[Source : reseauinternational.net]

Le 14 mars 2023 a eu lieu à Moscou un événement primordial et, certainement, historique, quelque chose dont, il y a encore trois jours, on ne pouvait que difficilement espérer d’une Russie semblant quelquefois souffrir d’une humilité excessive.

Le 1er congrès du Mouvement International des Russophiles (MIR)(([1] MIR signifie en russe la « paix » et le « monde ».)) s’est ouvert. Nous avons assisté à la naissance du premier mouvement mondial pour le « bon sens humain », le « jugement sain ».

Ce mouvement se veut réunir les forces saines du monde qui veulent préserver l’humanité sur la Terre, l’homme humain et non laisser se développer mécaniquement le trans-homme qui finira son évolution en devenant post-homme.

Ce dernier concept est cher aux malades psychiatriques tels que Yuval Noah Harari, précieux adjudant du grand maître Klaus Schwab, gardien de l’étable de Davos.

Ce nouveau mouvement se positionne face à la communauté créée par les « globonazis » qui remplacent les concepts de « mère » et de « père » par « parent 1 » et « parent 2 ».

Le premier grand inspirateur de ce mouvement mondial est le responsable du « Mouvement national bulgare », Nikolaï Malinov, cité ci-après.

« Aujourd’hui, le monde se divise entre le bien et le mal, entre la lumière et l’obscurité ».

« Être russophile signifie être patriote de son propre pays. Parce que la Russie, précisément, incarne les valeurs traditionnelles(([2] Je me permets de remarquer que si la Russie préserve effectivement ses valeurs traditionnelles, fondement de la nation, elle est également très forte pour « l’avant-gardisme », l’un n’empêchant pas l’autre. Dans ce cadre, le projet communiste qui a mis à très rude épreuve pendant soixante-dix ans la Russie était un produit de cet avant-gardisme avec lequel il a été tenté de se départir du monde libéral capitaliste occidental aujourd’hui à l’agonie. En cela, et comme aujourd’hui de nouveau, la Russie est certainement en avance sur un monde qui n’a de progressiste que les choses matérielles, non-humaines.)), l’idée d’un État fort et l’aspiration à un monde multipolaire. C’est tout ce que nous voulons pour nos pays respectifs. L’antipode à la Russie est le monde satanique(([3]  Les constructeurs de la Tour de Babel, les surhommes plus forts que Dieu, les maîtres de l’univers et autres insectes à la raison universelle.)) qui veut nous anéantir.

Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche. Nous sommes pour le raisonnable, la bienveillance et l’éternel. Nous sommes donc russophiles ».

Une charte du mouvement va être formulée en commun. En attendant, il existe déjà le « Manifeste des fondateurs du Mouvement International des Russophiles ».

« Beaucoup de personnes dans le monde recherchent une information crédible et idéologiquement libre sur la vie économique et politique en Russie ».

« (Ce mouvement veut) s’opposer à la russophobie dans tous ses aspects ».

« (Il doit) renforcer la diplomatie populaire pour défendre un monde multipolaire, paisible et harmonieux ».

Sergueï Lavrov, Ministre des Affaires Étrangères de la Fédération de Russie lors de son discours d’ouverture du Ier Congrès du Mouvement International des Russophiles

Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov, a lu devant le Congrès le message de Vladimir Poutine :

« C’est l’amour pour la Russie, pour son histoire et sa culture, l’intérêt pour tout ce qui est lié à la Russie qui unit les participants au Congrès. Nous apprécions le plus sincèrement votre réelle détermination à faire face à la campagne de russophobie, votre volonté de développer le dialogue et la coopération humanitaire mutuellement bénéfique.

Il ne fait aucun doute que votre forum sera constructif et créatif, donnera le coup d’envoi de projets et d’initiatives conjoints prometteurs visant à renforcer l’amitié, la confiance et la compréhension mutuelles ».

Il y a eu également les félicitations du Très Saint Patriarche de Moscou et de toutes les Russies Kirill :

« À Moscou se sont réunies des personnes qui aiment la Russie avec sincérité, sa culture séculaire et sa longue histoire. Face aux grands défis auxquels la société moderne est confrontée, tels que la laïcité militante, le relativisme moral, le sentiment de supériorité national et la franche russophobie, les défenseurs des valeurs traditionnelles doivent plus que jamais se sentir soutenus par ceux qui partagent les mêmes idées.

Cela est nécessaire pour défendre ensemble la vérité du droit de l’homme à rester ce qu’il est, à rester lui-même, pour préserver la foi et les traditions ancestrales ».

Le discours de Sergueï Lavrov au Congrès a monopolisé toute l’attention du public. Ce dernier a beaucoup apprécié l’importance qu’il y avait à créer ce MIR, le Mouvement international des russophiles. Comme à l’habitude, ses appréciations auront été précises et éclairées et ne demandent pas de commentaires en sus.

Il a fait remarquer qu’il était aujourd’hui très difficile à l’Occident de reconnaître la nouvelle réalité, le cours objectif de l’histoire qu’il devra bien finir par suivre.

« Le cours objectif de l’histoire reflète la position de la grande majorité de la population sur la Terre, bien au-delà du « milliard d’or »(([4] Expression d’abord soviétique et, aujourd’hui, russe regroupant les pays occidentaux profiteurs d’un système existentiel mondial carnivore et barbare.)). Dans ce cadre, comme nous pouvons le constater aujourd’hui, beaucoup de gens comprennent parfaitement le caractère néfaste du cours selon lequel les dirigeants du monde occidental tentent de diriger l’humanité, ceux qui l’ont construit selon leurs propres désirs et principes ».

« Nous savons tous, cela est publiquement proclamé, que les États-Unis, les anglo-saxons, soyons honnêtes, ont pris les rênes du pouvoir en mains et sans ambages disent à l’Europe qu’elle doit oublier son autonomie stratégique.

De quelle autonomie stratégique parler ici ?

Vous allez tous, disent-ils, faire comme nous le décidons. Évidemment, dans cette situation, beaucoup d’Européens, ceux qui auront été éduqués selon des valeurs traditionnelles des classiques d’un continent vaste et partagé ne veulent pas renier les conquêtes de notre culture commune, de notre histoire commune, de nos luttes pour le droit dont les habitants de la planète ont réellement besoin, notamment notre immense continent eurasien ».

« Le fait de vous être déplacés à Moscou à un moment si tendu mérite le plus profond respect. C’est, aujourd’hui, un véritable acte de courage. C’est précisément comme cela que les dirigeants du monde occidental apprécient ce genre d’événement, comme un défi à leur hégémonie, et pas seulement à l’ordre mondial qu’ils tentent, de toutes leurs forces, de rendre de nouveau unipolaire, mais également comme un défi aux valeurs que les dirigeants du monde occidental actuel veulent grossièrement imposer par la force dans la vie quotidienne au sein des nations, des sociétés. Ils refusent même, dans certains cas, aux familles le droit d’élever leurs propres enfants ».

Une partie de l’auditoire au Congrès ©molsport.ru

Déjà 46 pays rejoignent le Mouvement. Le monde russe passe enfin à l’attaque !

Un inspirateur du Mouvement, Constantin Malofeïev, a déclaré que le MIR était l’union de tous les peuples et de toutes les nations du monde qui sont en lutte pour préserver leur souveraineté, leurs traditions propres, qui se révoltent contre le dictat absolu de la Sodome globalisante qui a déclaré la guerre aux valeurs traditionnelles de tous les peuples.

« Les gens dans de nombreux pays voient bien que la Russie et les Russes sont aujourd’hui aux avant-postes pour s’opposer au nouveau fascisme libéral, comparable, par sa russophobie et sa haine de l’homme, au nazisme hitlérien.

Pour ces gens, je veux parler des russophiles, (la Russie) est déjà devenue le symbole de leur souveraineté ».

« Les russophiles sont ceux qui aiment leur pays en premier lieu, ceux qui aiment la Russie et les Russes qui sont le reflet de leur propre rêve de liberté et d’indépendance. Avec ces personnes, nous allons construire un monde bien meilleur que celui dans lequel nous nous retrouvons au début du XXIe siècle. Un monde multipolaire de peuples libres et de valeurs traditionnelles, et non le dictat d’un pays qui impose ses abominations antichrétiennes, antihumaines et sataniques. Je suis certain que nous, Russes et russophiles, allons vaincre. Dieu est avec nous ! »

Nikolaï Malinov ©19rusinfo.ru

A été élu président du Mouvement le bulgare Nikolaï Malinov. Il n’est pas le seul à l’origine du Mouvement.

L’idée de Malinov a été soutenue par de nombreuses personnes renommées dans le monde. On pourra citer parmi eux le politologue brésilien Pepe Escobar, le célèbre acteur et réalisateur américain Steven Seagal, le petit-fils du président français Charles de Gaulle, Pierre de Gaulle, l’avocat libanais Eli Hatem, le docteur en mathématiques et homme public indien, Ravi Krovvidi

Comme l’indique, en toute conscience, Sergueï Lavrov :

« Demain, ou après-demain, nous allons lire des appréciations sur cet événement. De toute évidence, comme pour les récents événements en Moldavie et en Géorgie, on va dire qu’il s’agit là encore d’intrigues exercées par Moscou visant à attirer vers elle des gens grâces à des promesses et à la corruption. Je suis persuadé que ce type de campagne va être lancé contre notre mouvement ces prochains jours ».

Constantin Malofeïev poursuit :

« Nous avons besoin d’une alliance antimondialiste et la Russie joue un rôle crucial à cet égard.

Tout le monde comprend parfaitement qu’il est possible de vaincre l’élite mondiale globaliste à une condition, si l’on s’unit autour de la Russie en proférant l’amour et le respect de Dieu.

Oui, nous allons connaître des problèmes, mais nous prenons consciemment cette voie. Il n’est pas possible de procéder différemment ».

La majeure partie du texte a été repris et traduit en français par Bertrand Hédouin depuis le site : https://tasrgrad.tv.





Le plan pour détruire les États-Unis

[Source : RI]

Par Mike Whitney

Aux États-Unis, nous avons un problème d’oligarques, et il est bien plus important que celui auquel Poutine a été confronté lorsqu’il est devenu président en 2000. L’Occident tout entier est désormais aux prises avec des élites milliardaires qui ont la mainmise sur les médias, l’establishment politique et toutes nos institutions importantes. Ces dernières années, nous avons vu ces oligarques étendre leur influence des marchés, de la finance et du commerce à la politique, aux questions sociales et même à la santé publique. L’impact de ce groupe sur ces autres domaines d’intérêt a été tout simplement stupéfiant. Les élites de l’establishment et leurs médias ont non seulement soutenu sans réserve le Russiagate, la destitution de Trump, les émeutes de BLM et le fiasco du 6 janvier, mais ils ont également contribué à l’hystérie du Covid et à la multitude de mesures répressives imposées au nom de la santé publique. Ce que nous aimerions savoir, c’est dans quelle mesure ce groupe participe activement à l’élaboration d’autres événements visant à transformer la République américaine en un système plus autoritaire ?

En d’autres termes, les injections obligatoires, les confinements forcés, la censure agressive mise en place par le gouvernement, les élections présidentielles douteuses, les incendies d’usines de transformation alimentaire, les déraillements de trains, les attaques sur le réseau électrique, les émeutes BLM-Antifa, les spectacles de drag-queens pour les écoliers, l’attention maniaque portée aux questions de genre et les procès publics à grand spectacle ne sont que des incidents aléatoires survenant spontanément au cours d’une période de grands changements sociaux ou sont-ils, en fait, la preuve d’une opération furtivement orchestrée par des agents de l’État agissant pour le compte de leurs bienfaiteurs de l’élite ? Nous savons déjà que le FBI, le DOJ [Département de la Justice] et les agences de renseignement étaient directement impliqués dans le Russiagate – qui était une attaque secrète contre le président en exercice des États-Unis. La question n’est donc pas de savoir « si » ces agences sont activement impliquées dans d’autres actes de trahison, mais plutôt dans quelle mesure ces actes ont un impact sur la vie des Américains ordinaires, sur notre politique et sur le pays. Mais avant de répondre à cette question, jetez un coup d’œil à cette citation tirée d’une récente interview du colonel Douglas MacGregor :

« J’ai lu un document rédigé par George Soros il y a plus de dix ans, dans lequel il parle spécifiquement de cette guerre totale qui serait finalement menée contre la Russie parce qu’il a dit que c’était « le dernier État nationaliste qui repose sur une base de culture chrétienne orthodoxe avec l’identité russe en son centre. Il faut l’éliminer ». Je pense donc que les responsables occidentaux et les responsables de Washington pensent qu’ils ont réussi à détruire l’identité des peuples européens et américains, que nous n’avons aucun sens de nous-mêmes, que nos frontières ne sont pas défendues, que nous n’opposons aucune résistance aux migrants du monde en développement qui nous écrasent comme si nous leur devions une vie et que nos lois ne comptent pas. Jusqu’à présent, je dirais que c’est une évaluation précise de ce que nous avons fait. Et je pense que c’est une grande victoire pour George Soros et les mondialistes, les anti-nationalistes ; ceux qui veulent des frontières ouvertes qu’ils appellent une « société ouverte » parce que vous vous retrouvez avec rien, une masse amorphe de gens qui luttent pour survivre et qui sont réduits aux plus bas niveaux de subsistance … (Soros) va même jusqu’à dire combien il serait utile que ce soit les Européens de l’Est qui perdent la vie dans ce processus et non les Européens de l’Ouest qui ne veulent tout simplement pas accepter les pertes. Ce n’est pas une question mineure. C’est le genre de pensée qui est si destructeur et si maléfique, à mon avis, que c’est ce à quoi nous avons réellement affaire dans nos propres pays et je pense que Poutine le reconnaît ».(([1] Douglas Macgregor, « Une énorme offensive », YouTube, 11:20 minute.))

La variole du mouton est toujours ignorée

La raison pour laquelle j’ai transcrit ce commentaire de MacGregor est qu’il résume les perceptions d’un grand nombre de personnes qui voient les choses de la même manière. Il exprime la haine que les milliardaires mondialistes éprouvent envers les chrétiens et les patriotes, qu’ils considèrent tous deux comme des obstacles à leur objectif d’un gouvernement mondial unique sans frontières. MacGregor aborde ce phénomène en relation avec la Russie, que Soros considère comme « le dernier État nationaliste qui repose sur un socle de culture chrétienne orthodoxe avec l’identité russe en son centre ». Mais la même règle pourrait être appliquée aux manifestants du 6 janvier, n’est-ce pas ? N’est-ce pas la véritable raison pour laquelle les manifestants ont été raflés et jetés dans le goulag de Washington. Après tout, tout le monde sait qu’il n’y a pas eu d’« insurrection » ni de « suprémacistes blancs ». Les manifestants ont été enfermés parce qu’ils sont des nationalistes (patriotes) qui sont l’ennemi naturel des mondialistes. La citation de MacGregor l’expose noir sur blanc. Les élites ne croient pas que les nationalistes puissent être persuadés par la propagande. Ils doivent être éradiqués par l’incarcération ou pire. N’est-ce pas le message sous-jacent du 6 janvier ?

L’autre message sous-jacent du 6 janvier est que les gens ordinaires ne sont plus autorisés à contester l’autorité des personnes au pouvoir. Encore une fois, la légitimité politique aux États-Unis a toujours été déterminée par les élections. Ce que le 6 janvier indique, c’est que la légitimité ne compte plus. Ce qui compte, c’est le pouvoir, et la personne qui peut vous faire arrêter pour avoir remis en question son autorité a tout le pouvoir dont elle a besoin. Regardez cet extrait d’un post sur Substack par l’analyste politique Kurt Nimmo :

« Klaus Schwab, élève du criminel de guerre Henry Kissinger, est un mentor pour les sociopathes avides de pouvoir et narcissiques. La « Grande Réinitialisation » du WEF est conçue pour transformer le monde en un camp de concentration social appauvri, où les serfs démunis « ne possèdent rien », ce qui, dans la plus pure tradition orwellienne, les libérera…

Je défie les gens d’enquêter sur l’initiative de redéfinition mondiale du WEF. Selon le Transnational Institute des Pays-Bas, cette « initiative » propose :

« une transition de la prise de décision intergouvernementale vers un système de gouvernance multi-acteurs. En d’autres termes, ils marginalisent furtivement un modèle reconnu où nous votons pour des gouvernements qui négocient ensuite des traités qui sont ensuite ratifiés par nos représentants élus avec un modèle où un groupe auto-sélectionné de « parties prenantes » prend des décisions en notre nom.

En d’autres termes, les « parties prenantes » des grandes entreprises transnationales décideront où vous vivez, ce que vous mangez (insectes et mauvaises herbes), comment vous vous reproduisez (ou pas ; les enfants produisent des émissions de carbone), et ce que vous pouvez leur « louer », ou ne pas être autorisé à louer si vous vous plaignez d’un cartel « économique » mondialiste non élu qui conduit l’humanité au servage, à la pauvreté mondiale et à la dépopulation ».(([2] « Le WEF appelle à la destruction de la classe moyenne des États-Unis », Kurt Nimmo sur Geopolitics.))

Ce que Nimmo veut dire, c’est que ces élites milliardaires sont maintenant si puissantes qu’elles peuvent ouvertement dire qu’elles vont « s’éloigner de la prise de décision intergouvernementale » (c’est-à-dire du gouvernement représentatif) pour adopter un système de « gouvernance multipartite ». Si je ne me trompe pas, il s’agit là d’une déclaration sans ambiguïté d’une nouvelle forme de gouvernement supranational, dans lequel seules les parties prenantes milliardaires ont un droit de vote sur les politiques mises en œuvre. Mais n’est-ce pas déjà ainsi que les choses fonctionnent ? Sur un grand nombre de sujets, qu’il s’agisse de l’ESG, des monnaies numériques, des passeports vaccinaux, de l’IA, de la recherche sur les gains de fonction, des villes de 15 minutes, du transhumanisme ou de la guerre avec la Russie, les décisions sont toutes prises par une poignée de personnes dont nous savons peu de choses et qui n’ont jamais été élues.

Et cela nous ramène à notre question initiale : Combien de ces événements bizarres (de ces dernières années) ont été imaginés et mis en œuvre par des agents de l’État profond pour faire avancer l’agenda élitiste ?

Cela semble être une question impossible, car il est difficile de trouver un lien entre ces événements très différents. Par exemple, quel est le lien entre une heure pour enfants animée par une drag queen et, disons, l’explosion d’une bombe incendiaire dans une usine de transformation alimentaire en Oklahoma ? Ou l’exploitation politique incessante des questions de genre et les procès publics du 6 janvier ? S’il y avait un lien, nous le verrions, non ?

Pas nécessairement, car le lien n’a peut-être rien à voir avec l’incident lui-même, mais plutôt avec son impact sur les personnes qui le vivent. En d’autres termes, tous ces événements pourraient avoir pour but de générer la peur, l’incertitude, l’anxiété, l’aliénation et même la terreur. Les agences de renseignement ont-elles déjà lancé de telles opérations de déstabilisation ?

En fait, elles l’ont fait à de nombreuses reprises. Voici un extrait d’un article qui vous aidera à comprendre où je veux en venir. Il s’agit d’un article de The Saker intitulé « Opération Gladio : la guerre secrète de l’OTAN pour le fascisme international ». Voyez si vous remarquez des similitudes avec la façon dont les choses se déroulent aux États-Unis depuis quelques années :

« Yves Guerin-Serac : le grand maître des Black Ops à l’origine de l’opération Gladio… a rédigé les manuels d’entraînement de base et de propagande que l’on peut à juste titre décrire comme l’ordre de bataille de Gladio. (…)

Guerin-Serac était un héros de guerre, un agent provocateur, un assassin, un poseur de bombes, un agent de renseignement, un catholique messianique et le grand maître intellectuel de la « stratégie de la tension », essentielle au succès de l’opération Gladio. Guerin-Serac a publié via Aginter Press le manuel Gladio, y compris Notre activité politique dans ce qui peut être décrit à juste titre comme le premier commandement de Gladio :

« Notre conviction est que la première phase de l’activité politique doit être de créer les conditions favorisant l’installation du chaos dans toutes les structures du régime… À notre avis, le premier geste que nous devons faire est de détruire la structure de l’État démocratique sous le couvert d’activités communistes et pro-soviétiques… D’ailleurs, nous avons des gens qui ont infiltré ces groupes ».

Guerin-Serac poursuit :

« Deux formes de terrorisme peuvent provoquer une telle situation [effondrement de l’État] : le terrorisme aveugle (commettre des massacres sans discernement qui font un grand nombre de victimes), et le terrorisme sélectif (éliminer des personnes choisies) (…)

Cette destruction de l’État doit se faire sous le couvert d’« activités communistes ». Ensuite, il faut intervenir au sein de l’armée, du pouvoir juridique et de l’Église, afin d’influencer l’opinion publique, de proposer une solution et de démontrer clairement la faiblesse de l’appareil juridique actuel. L’opinion populaire doit être polarisée de telle sorte que nous soyons présentés comme le seul instrument capable de sauver la nation ».

La violence anarchique et aléatoire devait être la solution pour provoquer un tel état d’instabilité et permettre ainsi la mise en place d’un système entièrement nouveau, un ordre autoritaire mondial. Yves Guérin-Sérac, qui était un fasciste ouvert, ne serait pas le premier à utiliser des tactiques de faux drapeau qui ont été imputées aux communistes et utilisées pour justifier un contrôle policier et militaire plus strict de la part de l’État ».(([3] « Operation Gladio : La guerre secrète de l’OTAN pour le fascisme international », The Saker.))

Je répète : la première phase de l’activité politique doit consister à créer les conditions favorisant l’installation du chaos dans toutes les structures du régime… Cette destruction de l’État doit se faire sous le couvert d’activités (communistes)… L’opinion populaire doit être polarisée de telle sorte que nous soyons présentés comme le seul instrument capable de sauver la nation.

En d’autres termes, l’objectif de l’opération est de perturber complètement toutes les relations et interactions sociales, de cultiver des sentiments d’incertitude, de polarisation et de terreur, de trouver un groupe qui puisse servir de bouc émissaire pour le vaste effondrement de la société et, ensuite, de se présenter (les élites) comme le meilleur choix pour rétablir l’ordre.

Des fermetures liées au changement climatique déguisées en Villes de 15 minutes dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies
Votre gouvernement poursuit son projet d’implanter des villes de 15 minutes près de chez vous. Ces villes, créées dans le cadre de l’Agenda 2030 des Nations unies, sont en fait des lieux de confinement liés au changement climatique.
En combinant une carte d’identité numérique, un crédit carbone et un jeton programmable de monnaie numérique de la banque centrale (CBDC), vous obtenez la recette parfaite pour créer une prison numérique à ciel ouvert.
« L’ère du libre arbitre est terminée »

Est-ce là ce qui se passe ?

C’est très possible. Tout cela pourrait faire partie d’une grande stratégie visant à « effacer l’ardoise » afin de « passer d’un système de décision intergouvernemental » à un système de « gouvernance multipartite ».

Cela pourrait expliquer pourquoi il y a eu une telle attaque vicieuse et soutenue contre notre histoire, notre culture, nos traditions, nos croyances religieuses, nos monuments, nos héros et nos fondateurs. Ils veulent remplacer notre idéalisme par des sentiments de honte, d’humiliation et de culpabilité. Ils veulent effacer notre passé, nos valeurs collectives, notre héritage, notre engagement envers la liberté personnelle et l’idée même des États-Unis [NDLR D’où l’intérêt de la « Cancel Culture », la culture de l’effacement]. Ils veulent tout raser et tout recommencer [NDLR par le « Great Reset » ou Grande Réinitialisation]. C’est leur plan de jeu fondamental.

La destruction de l’État est menée sous le couvert d’événements apparemment aléatoires qui répandent le chaos, exacerbent les divisions politiques, augmentent les incidents de désordre public et ouvrent la voie à une restructuration violente du gouvernement.

Ils ne peuvent pas construire un nouvel ordre mondial tant que l’ancien n’est pas détruit.

source : The Unz Review

traduction Réseau International





Des Panzers contre les Russes : inéluctable extension du conflit à l’Ouest

[Source : rusreinfo.ru via RI]

Par Martin Moisan

Tous les spécialistes sérieux développent des arguments tout à fait faciles à comprendre pour dire que les quelques poignées de chars que nous allons envoyer en Ukraine ne changeront rien au plan militaire ; pas plus que l’envoi d’avions, de missiles ou quoi que ce soit d’autre.

La tragique symbolique des panzers engagés par l’Allemagne contre les Russes 

En revanche, la symbolique des panzers engagés entre les mains des bandéristes contre la Russie va changer tout le contexte de cette guerre, tout son sens, toute sa dimension historique. Il en résultera malheureusement une inéluctable extension du conflit vers l’Ouest. Bien entendu, il y a tout lieu de penser que pour rendre les choses encore plus irréversibles, l’histrion déjanté de Kiev s’empressera de confier ces chars allemands aux bataillons ukronazis, Azov, Kraken et autres.

Une anecdote pour bien comprendre l’âme russe et le sentiment patriotique profond qu’a laissé la Grande Guerre Patriotique

Irina, une jeune femme originaire de l’Oural profond m’a expliqué un jour que dans son enfance, dans les années 90, les dames de la cantine qui avaient connu la Grande Guerre Patriotique les obligeaient à ramasser les miettes de pain sur les tables pour ne pas gaspiller. Parce qu’un jour, ça allait recommencer. Voilà, c’est anecdotique mais ça dit tout de l’état d’esprit profond des Russes par rapport au passé et à leur Histoire.

Un peuple qui sait souffrir

Lors de l’effondrement de l’empire soviétique, les années Eltsine ont été un véritable cauchemar pour l’immense majorité du peuple russe. Rien ne lui a été épargné : perte d’estime de lui-même, alcoolisme, pénuries, chômage ravageur, femmes seules et enfants sans père obligés de survivre dans les pires conditions, misère noire… Pourtant, malgré le désespoir, mais avec l’immense secours de la religion et en allant chercher au plus profond de lui-même, ce peuple a tenu bon. Si tout autour de lui s’effondrait, lui est resté debout pour renaître ensuite. Et de quelle manière ! Alors oui, ces gens savent souffrir. Oui, la religion est ce qui leur reste en dernier ressort et sur quoi ils savent pouvoir s’appuyer ; tout comme sur leur âme profonde.

Poutine l’homme qui a redonné sa dignité au peuple russe 

Plus que jamais Vladimir poutine incarne à lui seul ce qu’il y a de plus profond dans l’âme russe. Pour l’immense majorité du peuple russe, il est celui qui a su relever leur pays humilié par l’effondrement de l’empire, humilié par les années Eltsine, humilié par l’Europe et l’Amérique. Et ça, les Russes ne peuvent pas l’oublier. Si tant est qu’ils aient quelque chose à pardonner à Vladimir Poutine, c’est déjà oublié, car ce n’est rien en comparaison du redressement moral et du retour à la dignité qu’il a su leur apporter. Aucun Russe n’en doute, Vladimir Poutine s’est imposé comme le seul chef capable de sauver le pays contre la tentative de destruction menée par l’Occident global.

Un jour ça recommencera

Tous les Russes, même ceux qui ne l’ont pas connue, ont été élevés dans le souvenir des souffrances de la Grande Guerre Patriotique et dans le culte des héros. Voilà le sentiment patriotique profond qu’ils partagent tous et qui nous est totalement étranger : la mémoire des souffrances et un profond sentiment de reconnaissance pour les millions de morts et surtout, surtout, l’idée qu’un jour ça recommencerait.

Une différence de potentiel moral qui fera la différence 

Totalement incompréhensibles pour nos peuples qui ont été conditionnés dans l’idée de tirer les dividendes de la paix. Anthropologiquement, c’est le jour et la nuit. Militairement, ça fera toute la différence. On le comprend bien, ce n’est évidemment pas Macron ni aucun des dirigeants occidentaux contemporains qui peuvent mesurer ce que cette différence de potentiel pèse dans la dynamique d’une confrontation.

L’unité des peuples de Russie

Souvent on s’interroge sur les raisons de l’unité de la mosaïque des peuples qui composent la Russie. C’est très simple, avec les juifs et les tziganes, ils partagent tous le souvenir d’avoir été traités de sous-hommes et d’avoir fait le sacrifice commun de millions de morts pour repousser les Allemands qui voulaient les faire disparaître.

Ça y est, ça recommence, les Allemands veulent à nouveau nous éliminer

Voilà le message que l’envoi des panzers va communiquer de manière transversale au peuple russe dans sa diversité. Car le rapport entre l’Allemagne et la Russie est bien particulier. Il n’a aucun équivalent avec aucun autre peuple au monde. Avec celle des juifs et celle des tziganes, les Allemands sont les seuls dans l’Histoire à avoir théorisé et mis en œuvre la destruction des peuples slaves et de l’Orient russe et leur mise en esclavage. En chaque Russe demeure de manière irréfragable le sentiment d’avoir été traité « d’Untermensch » par les Allemands, d’avoir été promis à l’éradication ou à l’esclavage. En chaque Russe existe le sentiment qu’ils ont su triompher du mal absolu et qu’il va falloir refaire les mêmes sacrifices que ceux qu’on fait les héros avant lui. Chaque Russe sait qu’il va devoir un jour faire face et se sacrifier s’il le faut. Avec l’envoi des panzers en Ukraine, ils comprennent que le moment est venu, qu’il n’y aura plus de report d’échéance. Chaque Russe y est prêt. Sa mère et sa femme y sont prêtes.

Un moment historique où tout converge et où leur destinée se joue

Alors oui, les Russes savent que pour eux le tragique revient dans leur Histoire et que tout va se rejouer maintenant. Chaque Russe sait qu’il faudra encore faire des sacrifices pour ne pas disparaître. Il y a là une différence anthropologique fondamentale entre eux et nos peuples suicidaires. La volonté de vivre d’un côté, le nihilisme et l’autodestruction de l’autre. Là encore, ça fera toute la différence.

Résonance historique en Russie des mots Allemagne, panzers, bandéristes, nazis, Ukraine

Ils l’ont dit, si les Russes sont entrés en Ukraine, c’était aussi pour la dénazifier. Or aujourd’hui, la célébration du nazi Bandera par ce pays et l’affichage à tous les niveaux de symboles et d’insignes nazis par les Ukrainiens leur donne raison. Donner des panzers aux nazis ukrainiens, c’est rejouer l’Histoire. Pour les Russes, le message est très clair. Il résonne comme un coup de tocsin dans leur mémoire collective et dans leur cœur, au plus profond de leur âme. Ça y est, ça recommence.

Baerbock, « nous menons une guerre contre la Russie » 

Plus de doute possible. C’est bien la ministre fédérale allemande des Affaires étrangères qui a confirmé devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe que l’UE et l’Allemagne menaient une guerre contre la Russie. Et ce sont bien des panzers allemands qui vont être livrés aux bandéristes ukrainiens. Appelez-les Léopard si vous voulez, pour les Russes ça ne change rien au symbole.

La Russie ne peut plus perdre cette guerre

Dans ces conditions, on peut confirmer ce que nous savons tous ici et qu’on a maintes fois répété. La Russie ne peut pas perdre cette guerre. D’autant moins maintenant ; que le retour tragique de l’Allemagne et de ses démons dans l’Histoire le lui interdisent. Nihilisme mortifère, haine de soi auto-destructrice ? À ce niveau, on se demande ce qui anime les Allemands pour tenter un tel retour après la branlée qu’ils ont prise au match aller. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Revoir les Russes à Berlin ? Si tel est le cas, il semble bien qu’ils leur aient envoyé un billet de retour.

Le plus probable à ce stade si on en reste aux armes conventionnelles 

On exclut ici l’hypothèse nucléaire. Les Occidentaux vont faire durer cette guerre sur le sol ukrainien le plus longtemps qu’ils pourront. Après les chars, ce seront les avions, les missiles et les personnels pour les servir qui seront envoyés dans la fournaise ukrainienne. Alors, oui, ça va durer. Mais tout indique que l’appareil industriel occidental ne sera pas en capacité de suivre le train d’enfer que va imposer cette guerre. Tout simplement parce que le matériel occidental est un produit marketing ultra-sophistiqué et donc coûteux, fragile et non durable. Il est conçu pour être renouvelé à toute allure en fonction de l’obsolescence planifiée et d’une course insensée aux évolutions technologiques ; ceci afin dégager du chiffre d’affaires et un maximum de bénéfices pour les actionnaires de l’industrie privée. Pas pour faire de manière parcimonieuse une guerre réellement longue et dure dont plus personne en Occident ne sait ce que ça veut dire.

Anecdote : pour la conquête de l’espace, les ingénieurs de la Nasa ont dû concevoir un stylo bille spécial pour écrire en apesanteur. Les Russes, eux, se sont contentés de crayons à papier. Ce n’est évidemment pas du tout la même approche. Et c’est ce qui fait que les Russes vont gagner cette guerre. Parce qu’eux ne la font pas pour les dividendes des actionnaires ou par progressisme compulsif, mais pour leur survie et par idéal patriotique. C’est toute la différence.

À l’inverse, l’industrie russe conçoit du matériel fonctionnel et relativement simple, facile à produire en grande quantité et à moindre coût, facile à entretenir et facile à servir pour les opérateurs. Au niveau du matériel, les stocks existants et les capacités de production de l’industrie russe finiront de faire la différence. Autrement dit, on s’épuisera avant eux. Ils auront le dernier mot au plan industriel.

D’autre part, le matériel occidental demande un niveau de formation des opérateurs, intenable dans une guerre longue forcément consommatrice d’hommes. Les Occidentaux n’auront pas la capacité de former les hommes pour servir leur matériel sophistiqué au fur et à mesure des pertes. Par ailleurs, il n’est plus temps pour les concepteurs occidentaux de changer de paradigme pour la conception de leur armement. Ils devront faire avec ce qu’ils ont et ce n’est pas à leur avantage.

Qui du côté ukrainien et occidental pour faire cette guerre ? 

Côté US, depuis 45 ces gens ne savent plus faire une guerre pied à terre et ils les ont toutes perdues. Quant à celle de 45, ils n’ont brillé que parce que les Russes étaient en train de consumer la Wehrmacht sur le front de l’Est. Sans quoi ils n’auraient jamais pu débarquer. Alors stop le mythe de la toute-puissance militaire US. De surcroît, entre les obèses, les drogués, ceux qu’il faut réformer, les délinquants, les asociaux, et ceux qui ne remplissent pas les conditions suffisantes au niveau cognitif, l’armée US n’arrive plus à recruter suffisamment. Ce seraient 70% des jeunes Américains qui ne rempliraient pas les conditions requises pour entrer dans l’armée.

• https://www.opex360.com/2022/07/23/lus-army-a-de-serieux-problemes-de-recrutement
• https://www.lesechos.fr/larmee-americaine-a-un-enorme-probleme-avec-les-americains

En plus, il faut savoir que la situation politique aux États-Unis est catastrophique, que de nombreux États sont au bord de la sécession et que ce pays est au bord de la guerre civile. Dans ces conditions, il n’y aura pas de consensus dans la population pour aller faire cette guerre. Et ce ne seront pas les rednecks blancs des États républicains qui iront suivre les démocrates hystériques dans cette aventure. Ceux qui s’engagent dans cette aventure en comptant sur les USA pour faire le job se fourrent le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate. Le peuple US et l’économie US d’aujourd’hui ne sont plus ceux de décembre 41. La puissance US n’est plus dans le hard power. Elle n’est plus que financière et dans le soft power ; ce qui ne sert à rien quand seule la poudre parle.

Qui pour y aller pied à terre côté européen ? 

Clairement l’Ukraine est pratiquement à bout de ressources humaines. Alors qui d’autre dans la durée puisque c’est le parti que semble vouloir imposer l’OTAN ? Des Polonais ? Sans doute, ils y sont déjà et ce sont de bons candidats pour la suite. Savent-ils seulement à quoi ils sont candidats ?

Et ensuite ? Des Baltes, c’est zéro. Des Finlandais, c’est zéro. Des Roumains, des Bulgares ? Sans blague, qui peut y compter ?

D’autres pays de l’ancien bloc de l’Est ? Des Hongrois ? C’est non d’avance. Des Tchèques ? Peut-être quelques-uns, mais ça n’ira pas chercher bien loin.

D’autres alliés de l’OTAN ? Des Espagnols, des Italiens ? Sans blague ? Des Belges ? Oui, eux sont assez paradoxaux pour vouloir y aller, mais c’est zéro. Des pays du Nord ? Zéro ou à peu près. Des Britanniques ? Qui peut y compter aujourd’hui ? Ce peuple est détruit, il n’a plus d’armée et pas de possibilité d’en lever une.

Des Allemands ? Peut-être quelques-uns au début, mais ce pays n’est pas non plus en état de lever une armée de masse pour une guerre de haute intensité. Problèmes de consensus. Même question qu’aux États-Unis, qui va vouloir et qui va être en état d’y aller chez eux ? Et que pèse la Wehrmacht ? Réellement, pas grand-chose.

Des Français ? Je ne veux contrarier personne, mais notre armée est échantillonnaire. On a un peu de tout mais assez de rien. Et ce ne sont pas nos quelques commandos ou la Légion (certes brillants), habitués à des coups de mains dans des guerres coloniales ou à la marge d’autres conflits de basse intensité qui pèseront quoi que ce soit dans cette affaire. Quant à nos armes, n’en parlons pas, on est déjà à poil. Cela, sans parler de notre état-major.

Le compte est vite fait : zéro + zéro = la tête à Toto

Ou à peu près, en tout cas largement insuffisant quand on parle d’une confrontation de millions d’hommes de part et d’autre.

Une différence de potentiel et une dynamique largement en faveur de la Russie

D’un côté, une Russie acculée à se battre pour sa survie, ultra-patriotique, douée d’un réel idéal appuyé sur la religion et sur l’Histoire, en état de lever un sérieuse armée de masse, et dotée d’un complexe industriel capable de fournir des armes en quantité et dans la durée. De l’autre, une coalition hétéroclite, sans idéal, sans motivation, déjà mal armée à ce stade, hors d’état de lever des armées de masse, pas du tout prête à la vraie haute intensité et dotée d’un appareil industriel certes ultra-sophistiqué mais justement trop pour être efficace à ce niveau de jeu.

Cette différence de potentiel donne nettement l’avantage à la Russie qui va nous épuiser dans un conflit que nous allons vouloir faire durer mais que nous ne pouvons ni soutenir ni gagner.

Les Russes obligés de recréer un glacis en Europe de l’Est

Compte tenu de sa symbolique et du passé, l’entrée en guerre de l’Allemagne marque de manière incontestable la volonté de l’Occident global de détruire la Russie. Tel est malheureusement le sens du message qui vient d’être envoyé aux Russes. Dans ces conditions, ils n’auront plus d’autre choix que de pousser à l’Ouest quand ils en auront fini avec l’Ukraine. Certes, ce sera encore long. Mais quand la question aura été réglée en Ukraine et que l’Occident se trouvera complètement désarmé et hors d’état de résister, les Russes pourront pousser loin à l’Ouest pour recréer un glacis devant eux et se protéger dans la durée.

Ce n’est pas ce qu’ils voulaient faire, mais c’est ce qu’ils vont devoir faire

Ne serait-ce que pour que toutes les petites Irina puissent encore vivre en paix pendant 70 ans.

Les dés sont jetés

À ce stade, les Baltes, les Polonais et sans doute les Allemands ont déjà pris leur ticket. Les Russes ne vont pas les laisser recommencer de sitôt. C’est bien malheureux, mais ils vont devoir les écraser.

Quant à nous… 

On ne pèse plus rien depuis longtemps, on s’est déjà foutus à poil de nous-mêmes. Nous sommes déjà tellement insignifiants qu’on ne pourra que subir et espérer qu’ils ne jugeront pas utile d’arriver jusqu’à Paris. Espérons qu’ils se contenteront de nous châtier en nous privant d’accès à leurs ressources et en nous boxant dans un coin de la diplomatie mondiale, là ou est désormais notre vraie place.




Going, Going, Gone : jouer pendant que l’Occident brûle

[Source : reseauinternational.net]

Par Batiushka

Alors, quand l’offensive hivernale russe va-t-elle commencer ? Certains pensaient qu’elle aurait lieu en décembre, lorsque le sol aurait gelé. Nous approchons maintenant du mois de février.

Toutefois, n’oubliez pas que la soi-disant offensive hivernale russe a été imaginée par des généraux de salon. Bien sûr, il se peut qu’elle existe comme l’un des nombreux scénarios de l’état-major russe et qu’elle se produise encore et bientôt, mais une offensive d’hiver pourrait aussi se transformer en une offensive de printemps, voire d’été. La planification doit être flexible, compte tenu des nouveaux ingrédients qui entrent dans le mélange. Tant que les forces de Kiev, de manière inattendue, continuent de se détruire en se jetant dans le hachoir de l’artillerie, des missiles et des drones dans le sud-est de l’Ukraine, entre Soledar et Artemovsk, avec des pertes russes minimes, pourquoi se presser ? Il n’y a pas d’urgence. Les seuls à être pressés sont les Occidentaux. Ils ont besoin que ce conflit se termine et vite, car l’Occident est au bord du chaos social, économique et politique.

Going, going, gone. À Moscou, il y a ceux qui peuvent jouer du violon pendant que l’Occident brûle.

Il y a donc eu un retard. Pourquoi prendre des risques quand Kiev veut se suicider ? Il suffit de les laisser faire. De plus, les derniers événements suggèrent d’autres raisons de retarder le processus – des divisions internes.

Tout d’abord, le 17 janvier, Arestovitch a démissionné de son poste de conseiller à la présidence, ostensiblement parce qu’il a dit la vérité, à savoir que l’immeuble d’habitation détruit à Dnipro l’a été directement ou indirectement par un missile ukrainien mal visé (ce n’est pas la première fois…).

Puis, le lendemain, le 18 janvier, l’hélicoptère français Super Puma s’est écrasé à Brovary (pas à Kiev). Plusieurs personnalités ont été tuées, notamment le ministre de l’Intérieur et son adjoint, ainsi que des enfants innocents dans une école maternelle. Un ami qui vit à proximité a pu me fournir des faits et des photos peu de temps après. Si l’on écarte l’hypothèse que l’Eurocopter a été abattu par un autre missile ukrainien mal dirigé, le crash semble s’être produit parce que le pilote volait à basse altitude dans le brouillard et a heurté un immeuble de 14 étages. Mon ami dit que le ciel au-dessus d’eux est rempli d’hélicoptères d’État tous les jours, c’est ainsi que le régime Zelensky se déplace. Trop effrayés pour faire autrement. Tôt ou tard, un accident était inévitable. Quelle que soit la raison de l’accident, cela signifie qu’il y a maintenant des postes vacants au sommet. Une lutte pour le pouvoir est probablement en cours. Et il faut s’y attendre, car les forces de Kiev ont été chassées de la ville stratégique de Soledar, Artemovsk (Bakhmout) est sur le point de tomber et avec elle le reste du Donbass. C’est une déroute car les pertes ukrainiennes y sont monumentales, pour ne pas dire suicidaires.

En conséquence, le régime de Kiev plaide auprès de certains pays occidentaux pour obtenir davantage de chars. Au mieux, il pourrait recevoir de divers pays occidentaux environ 200 (en réalité, probablement moins de 100) chars et véhicules blindés obsolètes assortis, et probablement seulement dans quelques mois. Alors qu’elle a besoin de 2000 chars et véhicules blindés hier. Mais pour l’instant, l’Occident divisé est réticent à donner quoi que ce soit à l’Ukraine, à part des mots doux. Des promesses, des promesses… elles ne coûtent pas cher, surtout quand on est à court d’argent et qu’on sait que les Russes détruiront probablement la plupart des équipements donnés avant même qu’ils n’arrivent au front. De plus, tout cela s’inscrit dans un contexte où l’économie ukrainienne est maintenue à court terme (personne ne lui donnera quoi que ce soit à long terme) par des aides occidentales mensuelles (sinon, aucun salaire ou pension ne peut être payé). Et cela de la part d’un Occident qui est au bord du chaos social, économique et politique et dans le contexte d’un système énergétique ukrainien qui, pour l’instant, a été détruit à 50% et d’un système logistique militaire qui a été gravement perturbé par les missiles russes.

Rien d’étonnant à ce que le régime de Kiev se méfie de l’Occident. Ce dernier n’a pas les poches sans fond. La mission de Zelensky touche probablement à sa fin. Il a déjà reçu un coup de froid à Washington avant Noël. Maintenant, il semble être contré par le commandant des forces armées de Kiev, Zaluzhny, qui semble avoir eu des conversations avec son homologue américain en Pologne dans le dos de Zelensky. D’une manière générale, les militaires détestent les guerres ; elles ne sont l’œuvre que des politiciens. Après tout, les politiciens ne courent pas le risque de geler, d’être mutilés ou de mourir dans l’agonie. Peut-être allons-nous assister à un remaniement à Kiev. Tout ce que les marionnettistes américains ordonnent. Mais le problème ici est que les marionnettistes américains savent-ils ce qu’ils veulent ordonner ? Ils semblent être divisés entre eux.

Alors que Washington et ses alliés de l’OTAN n’ont aucune stratégie pour gagner la guerre en Ukraine, sans parler d’une stratégie de sortie, les Russes en ont une. Au cours des quatre mois qui ont suivi l’ordre de mobilisation partielle donné par la Russie, 300 000 réservistes supplémentaires ont rejoint leurs unités dans l’est ou le long de la frontière nord de l’Ukraine. Pendant ce temps, dans le sud, la flotte russe de la mer Noire patrouille. Jusqu’à présent, l’infanterie russe n’a pas vraiment pris part à cette guerre. Jusqu’à présent, l’essentiel du travail a été effectué par les combattants de la liberté ukrainiens anti-Kiev (Donbass) et le groupe contractuel Wagner. Le décor est planté pour une guerre terrestre, soit par l’est, soit par le nord, soit par le sud, ou peut-être tous ensemble. Le cauchemar de Washington. Car personne à Washington, habitué à combattre des fanatiques mal entraînés, suicidaires et armés seulement de kalachnikovs, n’a jamais prévu cela. Plus de 500 000 Russes armés attendent aux frontières du territoire tenu par Kiev de libérer leurs frères et sœurs ukrainiens du régime fantoche américain de Kiev. Et les seuls fanatiques suicidaires et mal entraînés sont les forces de Kiev.

Going, going, gone. À Moscou, il y a ceux qui peuvent jouer du violon pendant que l’Occident brûle.

N’oublions pas que le conflit en Ukraine concerne la lutte des États-Unis pour maintenir leur statut de dinosaure en tant que dernière superpuissance mondiale. Plus exactement, il s’agit de la tentative des États-Unis de détruire la Chine en tant que rival. Car puisque la Chine, alliée à la Russie, est imbattable, il faut l’attaquer par le biais de la Russie eurasienne. Dans ce fantasme néocon fou de jeu vidéo, les États-Unis ont négligé l’Europe occidentale. Dans un sens, c’est compréhensible, puisque ses dirigeants ne sont qu’une bande de chiens pavloviens sans cervelle, décidés à copier leur maître à Washington – et un tas de dollars aide grandement leur capacité d’imitation salivante. Cependant, l’erreur des États-Unis est, comme d’habitude, de ne regarder que leurs marionnettes. C’est la même erreur qu’à Bagdad et Kaboul, ou d’ailleurs à Téhéran et Saïgon, sans parler de Manille et d’une foule de capitales d’Amérique latine. Nommez un yes-man anglophone, donnez-lui un compte en banque suisse rempli de dollars et un passeport américain, assurez-vous qu’il contrôle la capitale et sa station de télévision et de radio et vous contrôlerez alors tout le pays. Seul Hamid Karzai ne l’a pas fait et vous ne le ferez pas non plus.

L’Europe occidentale, l’UE et le Royaume-Uni, avec quelques autres morceaux, est également habitée par 500 millions de personnes (les 50 autres millions appartiennent à l’élite). Certains, surtout parmi les élites, vivent dans les capitales. La grande majorité n’y vit pas et méprise généralement ceux qui vivent dans les capitales. Demandez à un Français ce qu’il pense des « sales parisiens », à un Roumain ce qu’il pense de l’élite de Bucarest, à un Polonais ce qu’il pense de ceux de Varsovie ou à un Anglais ce qu’il pense des Londoniens. Si vous ne me croyez pas, demandez à Macron en France. Sinon, demandez à n’importe quel Français ce qu’il pense des vrais dirigeants de la France – la super-élite surpayée de Bruxelles. Les Anglais les détestaient tellement qu’ils ont eu le Brexit. Beaucoup d’Allemands, qui, à une écrasante majorité, n’ont jamais voulu abandonner le deutschemark, en ont été jaloux, même si l’élite britannique, incompétente et perfide, a totalement malmené le processus de négociation du Brexit.

Si en Europe occidentale, la grande majorité n’aime pas ses dirigeants, ils finiront – même les Britanniques passifs – par s’en débarrasser et ils nommeront des dirigeants que Washington n’aime pas, Le Pen, Farage, etc. Vous vous souvenez d’Orban ? Il est déjà au pouvoir, tout comme Erdogan (bien qu’il soit en Turquie). Le conflit ukrainien est déjà en train de remodeler l’architecture de sécurité totalement dépassée (1945) de l’Europe et de forcer une reconfiguration. Ce réalignement ne sera pas en faveur de Washington. Des manifestations contre l’OTAN commencent déjà dans divers pays européens. Mais ce qui est le plus susceptible de faire tomber l’élite fantoche américaine, ce sont les grèves et les protestations. Les Européens détestent leurs élites. Les élites gâtées peuvent dire à leurs peuples : « Laissez-les manger leur gâteau ». Mais elles ont oublié que ce que les gens veulent, c’est du pain.

Une fois que l’Europe occidentale, y compris même le Royaume-Uni, aura disparu, la fin de la courte ère unipolaire sera là. L’effet domino, de Kiev à Dublin, n’est sûrement qu’une question de temps. Souvenez-vous de la chute du mur de Berlin en novembre 1989. En vingt-cinq mois, l’ensemble de l’empire soviétique d’Europe de l’Est est tombé, un pays après l’autre, jusqu’à ce qu’en décembre 1991, l’Union soviétique elle-même tombe. De Berlin à Vladivostok. Eh bien, le temps est maintenant venu pour l’Empire américain à son tour. Il va aussi tomber, et pour les mêmes raisons. L’Union soviétique est partie. Tout comme son contraire, les États-Unis. Étoiles rouges, étoiles blanches, ils ont tous deux fait leur temps. Gardez les yeux sur l’Europe de l’Ouest.

Going, going, gone. À Moscou, il y a ceux qui peuvent jouer du violon pendant que l’Occident brûle.

Source : The Saker
Traduction Réseau International




Le « Covid-19 » n’existe pas, sauf en tant qu’association de malfaiteurs

[Source : strategika.fr via RI]

Par Michael Bryant

Michael Bryant est un journaliste indépendant et un chercheur qui se concentre actuellement sur les questions relatives à la liberté en matière de santé. Son travail est publié sur HealthFreedomDefense.org.

Traduction : Strategika

Le phénomène COVID ne peut être compris sans comprendre l’effondrement financier sans précédent qui menace l’ensemble du système financier mondial.

L’histoire de la pandémie du COVID-19 n’a pas de sens si on la considère sous l’angle de la santé, de la sécurité et de la science. En revanche, si on la considère sous l’angle de l’argent, du pouvoir, du contrôle et du transfert de richesse, tout est parfaitement logique.

Les confinements, les muselières obligatoires, la distanciation antisociale et la pléthore de mesures complémentaires n’ont rien fait pour protéger ou améliorer la santé publique – ils n’ont jamais été conçus pour le faire.

[Voir aussi :
Le grand mensonge : pénurie d’énergie mondiale et crises multiples — toutes fabriquées — destinées à la destruction de la civilisation occidentale
The Big Reset – Le documentaire non censuré sur la vérité de la pandémie
L’objectif de l’Agenda 2030 : contrôle, déshumanisation et dépopulation
5G, surveillance, dépopulation, bitcoins, nano-puces — La carotte et le bâton ou le Meilleur des mondes offert par Bill Gates et Big Telecom
« Vaccins : un plan mondial » écrit en mars 2019
La grande conspiration criminelle du « zéro carbone »
Preuve que la pandémie a été planifiée avec un but
Dr Robert Malone : « Psychose de formation de masse COVID-19 » — Pourquoi tant de gens croient au mensonge du vaccin
Les « experts » sanitaires admettent que les masques servent à contrôler les gens
LES CONFINEMENTS SONT CATASTROPHIQUES PARTOUT DANS LE MONDE
Coronavirus — La stratégie utilisée : celle du cheval de Troie
Nanotechnologie et « vaccins »
Le docteur Julien Devilléger nous présente une synthèse qui expose des preuves : Le « Virus SARS-CoV-2 » est-il responsable du COVID-19 ?
L’invention du SARS-CoV-2
La virologie : pseudoscience au service de la domination
C’est l’heure du conte « Gain de Fiction »* avec RFK Jr. et ses amis !
À quel point les virus sont-ils morts ?
Confirmation écrite : les scientifiques ne peuvent apporter aucune preuve de l’existence d’un virus pathogène
Virus Mania : Comment Big Pharma et les médias inventent les épidémies
Comment reconnaître que les virologues nous ont trompés ?]

Les nombreuses obligations nées au début du scénario Covid-19 ont toutes été conçues pour briser délibérément l’économie mondiale et écraser les petites entreprises, ainsi que pour briser l’esprit et la volonté des gens, détruire le tissu social, afin de “reconstruire une société meilleure” conforme aux visions dystopiques des psychopathes qui mènent cette guerre des classes.

Le résultat souhaité est une utopie de milliardaires, dans laquelle ils posséderont et contrôleront la planète sous la forme d’un fief techno-féodal où l’humanité sera marquée numériquement est régulée comme du bétail dans une technocratie super-surveillée.

Ce que cette crise fabriquée camoufle commodément, c’est que nous sommes au milieu d’un effondrement économique total planifié – un effondrement qui était inévitable.

L’activation de la fraude COVID est devenu nécessaire lorsque les marchés mondiaux ont été confrontés à une crise aiguë de la dette à l’automne 2019, crise qui est apparue sur des marchés auparavant essentiellement liquides : les marchés des pensions, les marchés monétaires et les marchés des changes.

Les gouvernements occidentaux se sont précipités pour sauver ce système en décomposition, endiguer ce glissement de terrain cataclysmique, renflouer les investisseurs à grande échelle et installer de manière proactive une infrastructure de sécurité afin de contrôler l’inévitable désordre social résultant de cet effondrement. Cette opération serait suivie d’une réinitialisation financière mondiale, après une période d’hyperinflation, détruisant à la fois la valeur de la dette et les créances papier correspondantes.

Le système financier était déjà à un stade avancé de déclin à l’automne 2019, comme l’illustre la prise de contrôle du marché Repo par la Fed en septembre pour court-circuiter la Repocalypse. Cet effondrement a commencé pour de bon en 2008/09 et les tentatives des quinze dernières années pour sauver ce système économique corrompu n’ont fait que retarder l’inévitable.

À l’automne 2019, la crise a recommencé à s’etendre rapidement.

Une baisse spectaculaire de la production industrielle a caractérisé la crise bancaire d’août 2019 – la crise dite du Repo – lorsque les banques ont commencé à refuser les titres de la dette souveraine américaine comme garantie pour les prêts au jour le jour, obligeant la Réserve fédérale à intervenir et à imprimer de l’argent pour couvrir cette pénurie massive.

Le marché Repo est le marché sur lequel les banques empruntent de l’argent chaque jour afin de disposer d’un certain pourcentage d’actifs liquides à la fin de chaque journée pour pouvoir répondre à certaines exigences fiduciaires.

Vers la mi-septembre, la Fed a commencé à injecter 10 à 20 milliards de dollars par jour sur le marché des pensions pour maintenir les taux d’intérêt à un bas niveau, afin que les banques puissent emprunter l’argent nécessaire pour rester en activité. Cependant, ce n’était toujours pas suffisant.

Début mars, la Fed injectait 100 milliards de dollars sur le marché Repo afin d’endiguer cette crise majeure.

Tout le monde à Wall Street était chargé d’une énorme dette et retenait les liquidités américaines afin d’assurer le service de cette dette, refusant de financer les achats de devises étrangères, puis de devises américaines, alors que le marché Repo se bloquait à un taux d’intérêt de 10 % sur les prêts Repo au jour le jour. Les obligations du Trésor américain et même les billets de banque américains étaient rejetés comme garantie pour les opérations de pension.

En mars 2020, la crise de liquidité s’est propagée des marchés des courtiers primaires (les banques TBTF et les fonds spéculatifs ont été renfloués en septembre) vers toutes les autres actions, matières premières, obligations, obligations adossées à des prêts, titres adossés à des prêts hypothécaires, fonds communs de placement, fonds négociés en bourse, ainsi que divers systèmes de Ponzi tels que les produits dérivés structurés, négociés sur des plateformes propriétaires représentant jusqu’à plusieurs milliers de milliards de dollars.

Lorsque les bons du Trésor américain sont devenus illiquides en raison de la croissance exponentielle de la dette publique – mais surtout privée – en dollars, alors même que la FED absorbait les liquidités des marchés financiers, l’enfer s’est déchaîné.

Le château de cartes qui s’écroulait depuis six mois n’a pas pu être arrêté, si bien que l’hystérie du COVID a été fabriquée pour couvrir ce qui représente 10 à 15 000 milliards de dollars de renflouement de la FED en espèces et en actions via les opérations permanentes d’open market (POMO) – une façon élégante de dire que la FED achète des bons du Trésor, injecte de l’argent sur les marchés financiers et donne des garanties de valeur des garanties utilisées dans les produits dérivés structurés.

Le tour final, actuellement en cours, consiste pour les banques centrales (Fed) à racheter toutes les dettes toxiques et sans valeur des fonds spéculatifs et des banques, y compris les 1,5 quadruple milliards de produits dérivés, puis à transférer la dette au Trésor public en tant que dette souveraine. Ils imprimeront ensuite de l’argent à l’infini, ce qui est déjà en cours, pour assurer le service de cette dette fictive afin de faire couler le dollar via l’hyperinflation, puis saisiront les États-Unis et tous les autres détenteurs de dettes en dollars sans valeur.

C’est ça le tour : une hyperinflation mondiale pour vaporiser les actifs des masses et des États afin de remettre les actifs publics aux investisseurs privés. Cela permet à la classe dirigeante d’éponger les biens (petites entreprises en faillite, maisons saisies, etc.) afin de s’approprier sans limite tout ce qui existe dans le monde.

L’arrivée de l’”urgence” Covid-19 a fourni la justification et l’opportunité de geler l’effondrement bancaire américain par des injections massives de liquidités. Quelque 8 à 10 trillions de dollars ont été versés aux banques américaines jusqu’en mars 2020, avec un stimulus économique supplémentaire de 5 trillions de dollars promis par la Fed.

La croyance en une urgence médicale mondiale, à partir de mars 2020, était un résultat de la manipulation des médias de masse, des techniques de conditionnement comportemental et de l’ingénierie sociale. Tout cela a été rendu possible grâce à une programmation institutionnelle et à des messages médiatiques envahissants, empêchant les processus cognitifs de base et éliminant les possibilités de pensée critique.

A côté de ce bombardement médiatique incessant et écrasant prônant la théorie d’un virus pandémique mortel, aucune autre explication n’a été autorisée à exister dans les médias ou la conscience publique.

Sans la menace telle qu’un “virus tueur”, cet effondrement financier massif aurait immédiatement provoqué la panique et menacé la crédibilité du dollar. Sans l’écran de fumée du Covid-19, ce système de Ponzi généralisé et le transfert de richesse historique en cours seraient vus pour ce qu’ils sont : un vol opéré par l’aristocratie financière.

L’opération Covid : Le cheval de Troie pour inaugurer le nouvel ordre mondial

Comme l’a illustré la “guerre contre le terrorisme”, ces événements sont construits pour exploiter autant de lignes d’opportunité que possible. Avec la “pandémie de Covid” remplaçant la fausse “guerre contre le terrorisme”, une autre “crise mondiale” instrumentalisée se transforme miraculeusement en une opportunité pour la classe dirigeante.

Alors que la nécessité immédiate était de stopper l’hémorragie du système financier mondial, de nombreux autres objectifs étaient et sont servis par cette opération à multiples facettes. Rien de tout cela n’est accidentel. Tout cela est caché au grand jour, planifié et exécuté, comme en témoignent de multiples exercices de simulation tels que “Event 201” et de nombreux documents tels que “l’Agenda 2030 pour le développement durable”.

L’opération Covid elle-même couvre de nombreux objectifs :

  • Préemption et le camouflage des raisons de l’implosion économique susmentionnée ;
  • Accélération du plus grand transfert de richesse vers le haut de l’histoire humaine ;
  • Justification et ancrage de l’État de biosécurité, y compris la surveillance par l’IA dans de multiples secteurs de la société ;
  • Renforcement et enrichissement du cartel des technologies de pointe, par le biais d’applications de suivi, de la prolifération et de la normalisation des médias sociaux et des plateformes de communication en tant qu’intermédiaires” dans tous les domaines de la vie. Evolution de toute la vie sociale vers l’impératif technologique – les repas commandés via DoorDash, les réunions sur Zoom, l’augmentation des dépenses via Visa/MasterCard en commandant des biens en ligne avec Amazon, les films via Netflix, etc. ont tous été imposés à un public mondial crédule et largement soumis pendant la tyrannie Covid ;

  • Création de “la pandémie” comme mécanisme financier. Les pandémies fabriquées sont devenues des opportunités d’investissement gigantesques qui augmentent la richesse des milliardaires et consolident davantage leur pouvoir ;
  • Expansion de l’industrie de la santé publique dans tous les domaines de la vie publique et économique. L’industrie de la santé est désormais directement liée aux marchés mondiaux et aux conglomérats financiers et est devenue l’un des instruments financiers les plus importants pour les investisseurs ;
  • Création d’un système de “gestion de la santé” bio-médical entièrement nouveau et lucratif afin d’introduire et de codifier un modèle médical bio-technique en mettant l’accent sur des “vaccins” ARNm téléchargeables “révolutionnaires” ;

  • Expansion et normalisation de l’utilisation des cartes d’identité numériques, y compris les passeports vaccinaux, en les reliant à une monnaie numérique de la Banque centrale (CBDC) ;
  • Système de revenu de base universel (UBI), permettant de suivre les achats, les interventions médicales, les “choix de vie”, etc. pour nous inciter à adopter les comportements “souhaités” ou nous exclure complètement du système, à leur gré ;
  • Réorganisation, privatisation et réduction des services publics sous le prétexte de les rendre “plus agiles” pour les “urgences publiques” ;
  • Conditionner le public à des “états d’urgence” perpétuels pour le préparer à la mise en œuvre de “l’Agenda 2030 pour le développement durable”.

Le mot de la fin

Nous vivons le plus grand crime organisé mondial depuis la Seconde Guerre mondiale. Certains l’ont compris. D’autres sont encore endormis ou traumatisés, alors que le tissu social est réduit en miettes et que le monde qui les entoure est complètement transformé.

Les élites financières savent qu’elles ont accumulé d’énormes dettes et déficits impayables. Elles savent que les promesses de retraites et d’avantages sociaux ne pourront pas être payées. Elles savent que le système a atteint son Waterloo et que l’agitation sociale est inévitable.

Ils savent qu’ils doivent agir rapidement et de manière globale pour détourner cet effondrement afin de protéger le Léviathan financier dont dépend leur capacité à maintenir leur pouvoir et leur contrôle.

En d’autres termes, le Covid-19 n’était pas une urgence médicale généralisée, mais un système de blanchiment d’argent, une opération psychologique de masse et un écran de fumée pour une révision et une restructuration complètes de l’ordre mondial social et économique actuel.

Covid-19, l’événement médiatique, était le cheval de Troie construit pour introduire une transformation complète de notre société.

Covid-19TM, l’opération, n’a jamais été un événement épidémiologique, c’est un modèle économique destiné à augmenter les portefeuilles des super-riches.

Le “Covid 19” n’existe pas, sauf en tant qu’association de malfaiteurs.




Nouveaux documents explosifs : La mascarade révélée USA

[Source : Joe Massot – Originel Religiare via RI]

D’après de nouveaux documents, le Département de la Défense — c’est-à-dire le DOD, le Pentagone — aurait contrôlé le programme COVID-19 dès le début. Ils se sont également couverts eux et tous leurs complices judiciairement de sorte qu’aucun tribunal ne puisse techniquement rendre justice !

L’invitée de Clayton Morris est l’ancienne dirigeante d’une organisation de recherche pharmaceutique sous contrat, Sasha Latypova, et elle montre ce qu’elle a trouvé grâce à ses recherches, au départ basées sur le fait que le vaccin Covid présentait de nombreuses anomalies de fabrication.

Comprenez bien que depuis la fameuse opération Warp Speed de Trump jusqu’au « nous sommes en guerre » de Macron, toutes ces déclarations visant à traiter la pandémie artificielle du labovirus sars-cov-2 servent à entretenir leur auto-permission de mentir et de traiter ce qui devrait être une affaire de santé comme une affaire de défense militaire. Il s’agit de lois d’exception du même type que les mesures spéciales qui accompagnent généralement les attentats (sous fausse bannière).

On apprend que non seulement tout cela avait été anticipé, mais aussi que des consignes ont été malicieusement données pour entretenir le mensonge dès les années 2012-2013, et que tout ce qui concerne ces injections est couvert par le secret militaire. Toute communication autour des essais précliniques n’était qu’un très vaste mensonge profitant de ces lois d’exception.

C’était donc bel et bien une effroyable conspiration politique, jusqu’au processus d’approbation des vaccins de la FDA, comme le reste, une mise en scène servant, comme chacun peut s’en douter, un tout autre plan dont la suite consiste à sacrer l’OMS internationalement pour leur permettre de faire la pluie et le beau temps du monde concernant notre liberté.

Ne dépendez plus des institutions privées et publiques, gouvernementales, pseudo religieuses et pseudo scientifiques, votre liberté originelle n’a pas été créée pour être soumise aux conditions de ces traîtres à la vie ! Il n’y a rien a attendre des gouvernements qui ne font que semblant de se battre puisqu’ils sont tous impliqués ou au mieux révèlent leur impuissance face aux outils de la justice internationale corrompue et Le Livre de Vie (www.lelivredevie.com) annonçait que toute cette félonie prendrait réalité dès 2000 !

Source de la vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=ERvURcpg3JE






Les origines sombres de la Grande Réinitialisation de Davos

[Source : reseauinternational.net]

Par F. William Engdahl

Il est important de comprendre qu’il n’y a pas une seule idée nouvelle ou originale dans le programme de la fameuse Grande Réinitialisation de Klaus Schwab pour le monde. Son programme de la Quatrième Révolution industrielle n’est pas non plus le sien, pas plus que sa prétention à avoir inventé la notion de capitalisme des parties prenantes n’est fondée. Klaus Schwab n’est guère plus qu’un agent de relations publiques habile pour un programme technocratique mondial, une unité corporatiste du pouvoir des entreprises avec le gouvernement, incluant l’ONU, un programme dont les origines remontent au début des années 1970, et même avant. La Grande Réinitialisation de Davos n’est qu’un plan actualisé d’une dictature dystopique mondiale sous le contrôle de l’ONU, dont l’élaboration remonte à plusieurs décennies. Les acteurs clés étaient David Rockefeller et son protégé, Maurice Strong.

[Voir aussi :
Quelques autres articles évoquant Maurice Strong :
Racines nazies de la famille royale britannique ?
La grande conspiration criminelle du « zéro carbone »
La « Grande Réinitialisation » de Davos arrive
La grande réinitialisation selon un ancien officier du KGB, le Dr Igor Shepherd : Le nouvel ordre mondial communiste post-Covid 19
D’autres concernant Klauss Schwab, la Grande Réinitialisation, l’agenda 2030 ou encore Yuval Harari, un intellectuel influant du Forum Économique Mondial :
Qui a « construit » Klaus Schwab ? Qui sont ses mentors ?
Yuval Noah Harari, théoricien oligarchique du piratage de l’humain et de la dépopulation
Yuval Noah Harari, l’architecte du plan
Yuval Noah Harari, le gourou liberticide qui chuchote à l’oreille de Klaus Schwab
Harari et « l’homme numérique de demain » : les projets inquiétants du Forum de Davos
Le FEM de Klaus Schwab en 2020 : Les humains sont désormais des « animaux piratables » et seront « réingénierisés »
Le support philosophique de la Grande Réinitialisation
Selon Mgr Viganò, Le Great Reset (ou Réinitialisation) est une religion
Qu’est-ce que le « Conseil pour le capitalisme inclusif » ? C’est le Nouvel Ordre Mondial
Enjeu stratégique COVID-19: La gouvernance mondiale, la « tyrannie digitale » et le projet de dépopulation
La cabale mondialiste promeut un régime à base d’insectes — et de cannibalisme
L’ONU et le Forum économique mondial sont à l’origine de la « guerre contre les agriculteurs »
LE GRAND JURY révèle l’agenda pour la domination mondiale
Bien comprendre ce que Schwab et la clique de Davos nous préparent
La grande Réinitialisation passe par la grande Dépossession commencée il y a des décennies!
Le nouvel ordre des barbares ou comment le Great Reset est programmé depuis 1969 au moins
Les 10 plans les plus diaboliques du Forum Économique Mondial pour l’Humanité
Klaus Schwab de la lignée Rothschild
Liste complète de la prochaine génération de jeunes leaders mondiaux du Forum Économique Mondial de Klaus Schwab
Le Great Reset : Le Forum économique mondial dévoile un projet mondial d’« identité numérique »
Etc.
D’autres articles autour de ces sujets peuvent être trouvés à partir des thèmes Réinitialisation, Klaus Schwab, Nouvel Ordre Mondial, Bill Gates et Transhumanisme ou par recherche avec des mots clefs appropriés comme « Agenda 2030 ».]

Au début des années 1970, il n’y avait sans doute personne de plus influent dans la politique mondiale que feu David Rockefeller, alors surtout connu comme président de la Chase Manhattan Bank.

Créer le nouveau paradigme

À la fin des années 1960 et au début des années 1970, les cercles internationaux directement liés à David Rockefeller ont lancé un éventail éblouissant d’organisations d’élite et de groupes de réflexion. Parmi ces organisations, citons le Club de Rome, le 1001 : A Nature Trust, lié au World Wildlife Fund (WWF), la conférence de Stockholm des Nations unies sur la Journée de la Terre, l’étude du MIT intitulée « Limits to Growth » et la Commission trilatérale de David Rockefeller.

Le Club de Rome

En 1968, David Rockefeller a fondé un groupe de réflexion néo-malthusien, le Club de Rome, avec Aurelio Peccei et Alexander King. Aurelio Peccei, était un cadre supérieur de la société automobile Fiat, propriété de la puissante famille italienne Agnelli. Gianni Agnelli de Fiat était un ami intime de David Rockefeller et un membre du comité consultatif international de la Chase Manhattan Bank de Rockefeller. Agnelli et David Rockefeller étaient des amis proches depuis 1957. Agnelli est devenu un membre fondateur de la Commission trilatérale de David Rockefeller en 1973. Alexander King, chef du programme scientifique de l’OCDE, était également consultant auprès de l’OTAN. C’était le début de ce qui allait devenir le mouvement néo-malthusien « les gens polluent ».

En 1971, le Club de Rome a publié un rapport profondément erroné, « Limits to Growth » (Les limites de la croissance), qui prédisait la fin de la civilisation telle que nous la connaissions en raison de la croissance rapide de la population, associée à des ressources fixes comme le pétrole. Le rapport concluait que sans changements substantiels dans la consommation des ressources, « le résultat le plus probable sera un déclin plutôt soudain et incontrôlable à la fois de la population et de la capacité industrielle ». Il s’appuyait sur des simulations informatiques bidon réalisées par un groupe d’informaticiens du MIT. Il énonçait une prédiction audacieuse : « Si les tendances actuelles de croissance de la population mondiale, de l’industrialisation, de la pollution, de la production alimentaire et de l’épuisement des ressources se poursuivent sans changement, les limites de la croissance sur cette planète seront atteintes au cours des cent prochaines années ». C’était en 1971. En 1973, Klaus Schwab, lors de sa troisième réunion annuelle des chefs d’entreprise à Davos, a invité Peccei à Davos pour présenter « Limits to Growth » aux chefs d’entreprise réunis.

En 1974, le Club de Rome a déclaré avec audace : « La Terre a un cancer et le cancer, c’est l’homme ». Puis : « Le monde est confronté à un ensemble sans précédent de problèmes mondiaux interdépendants, tels que la surpopulation, les pénuries alimentaires, l’épuisement des ressources non renouvelables (pétrole), la dégradation de l’environnement et la mauvaise gouvernance ». Ils ont fait valoir que :

« Une restructuration “horizontale” du système mondial est nécessaire… des changements radicaux dans la strate normative — c’est-à-dire dans le système de valeurs et les objectifs de l’homme — sont nécessaires pour résoudre les crises énergétique, alimentaire et autres, c’est-à-dire que des changements sociaux et des changements dans les attitudes individuelles sont nécessaires pour que la transition vers une croissance organique ait lieu. »

Dans son rapport de 1974, « Mankind at the Turning Point » (L’humanité à la croisée des chemins), le Club de Rome affirme en outre que :

« L’interdépendance croissante entre les nations et les régions doit alors se traduire par une diminution de l’indépendance. Les nations ne peuvent être interdépendantes sans que chacune d’elles renonce à une partie de sa propre indépendance, ou du moins en reconnaisse les limites. Le moment est venu d’élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et un développement mondial fondé sur une répartition mondiale de toutes les ressources finies et un nouveau système économique mondial.

Telle était la formulation initiale de l’Agenda 21 de l’ONU, de l’Agenda 2030 et de la Grande Réinitialisation de Davos en 2020.

David Rockefeller et Maurice Strong

L’organisateur de loin le plus influent du programme de « croissance zéro » de Rockefeller au début des années 1970 était l’ami de longue date de David Rockefeller, un pétrolier milliardaire nommé Maurice Strong. Le Canadien Maurice Strong a été l’un des principaux propagateurs de la théorie scientifiquement frauduleuse selon laquelle les émissions de CO2 d’origine humaine provenant des véhicules de transport, des centrales au charbon et de l’agriculture sont à l’origine d’une hausse spectaculaire et accélérée de la température mondiale qui menace « la planète », ce que l’on appelle le réchauffement de la planète.

En tant que président de la conférence de Stockholm des Nations unies organisée en 1972 à l’occasion de la Journée de la Terre, Strong a promu un programme de réduction de la population et d’abaissement du niveau de vie dans le monde entier afin de “sauver l’environnement”. Strong a énoncé son programme écologiste radical : “Le seul espoir pour la planète n’est-il pas que les civilisations industrialisées s’effondrent ? N’est-il pas de notre responsabilité de provoquer cela ?” C’est ce qui se passe actuellement sous le couvert d’une pandémie mondiale hyper médiatisée.

Strong était un choix curieux pour diriger une initiative majeure de l’ONU visant à mobiliser l’action sur l’environnement, car sa carrière et sa fortune considérable s’étaient construites sur l’exploitation du pétrole, comme un nombre inhabituel des nouveaux défenseurs de la « pureté écologique », tels que David Rockefeller ou Robert O. Anderson de l’Aspen Institute ou John Loudon de Shell.

Strong avait rencontré David Rockefeller en 1947 alors qu’il était un jeune Canadien de dix-huit ans ayant abandonné ses études secondaires et, à partir de ce moment-là, sa carrière est devenue liée au réseau de la famille Rockefeller. Grâce à sa nouvelle amitié avec David Rockefeller, Strong, à l’âge de 18 ans, se voit confier un poste clé aux Nations Unies sous la direction du trésorier de l’ONU, Noah Monod. Les fonds de l’ONU sont gérés de manière assez pratique par la Chase Bank de Rockefeller. C’était un exemple typique du modèle de “partenariat public-privé” que Strong allait déployer — le gain privé du gouvernement public.

Dans les années 1960, Strong était devenu président de l’énorme conglomérat énergétique et compagnie pétrolière de Montréal connu sous le nom de Power Corporation, alors propriété de l’influent Paul Desmarais. Power Corporation aurait également été utilisée comme caisse noire politique pour financer les campagnes de certains politiciens canadiens tels que Pierre Trudeau, le père de Justin Trudeau, le protégé de Davos, selon la chercheuse d’investigation canadienne Elaine Dewar (Elaine Dewar, op cit. p. 269-271).

Sommet de la Terre I et Sommet de la Terre de Rio

En 1971, Strong est nommé sous-secrétaire des Nations unies à New York et secrétaire général de la conférence du Jour de la Terre, la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain (Sommet de la Terre I), qui se tiendra à Stockholm, en Suède. Cette année-là, il est également nommé administrateur de la Fondation Rockefeller, qui finance le lancement du projet de Journée de la Terre à Stockholm (Elaine Dewar, op. cit. p.277). À Stockholm, le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) est créé avec Strong à sa tête.

En 1989, Strong est nommé par le secrétaire général des Nations unies à la tête de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement de 1992 ou CNUED (« Sommet de la Terre de Rio II »). Il y a supervisé la rédaction des objectifs de l’ONU en matière d’« environnement durable », l’Agenda 21 pour le développement durable qui constitue la base de la Grande Réinitialisation de Klaus Schwab, ainsi que la création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’ONU. Strong, qui était également membre du conseil d’administration du WEF de Davos, s’était arrangé pour que Schwab soit l’un des principaux conseillers du Sommet de la Terre de Rio.

En tant que secrétaire général de la conférence de l’ONU à Rio, Strong a également commandé au Club de Rome un rapport intitulé « La première révolution mondiale », rédigé par Alexander King, qui admettait que l’affirmation du réchauffement de la planète par le CO2 n’était qu’une ruse inventée pour forcer le changement :

« L’ennemi commun de l’humanité est l’homme. En cherchant un nouvel ennemi pour nous unir, nous avons eu l’idée que la pollution, la menace du réchauffement de la planète, les pénuries d’eau, la famine et d’autres choses semblables feraient l’affaire. Tous ces dangers sont causés par l’intervention de l’homme, et ce n’est que par un changement d’attitude et de comportement qu’ils peuvent être surmontés. Le véritable ennemi est donc l’humanité elle-même ».

Le délégué du président Clinton à Rio, Tim Wirth, a admis la même chose en déclarant : « Nous devons nous occuper de la question du réchauffement de la planète. Même si la théorie du réchauffement climatique est fausse, nous ferons ce qu’il faut en termes de politique économique et de politique environnementale »1.

À Rio, Strong a introduit pour la première fois l’idée manipulatrice de « société durable » définie par rapport à cet objectif arbitraire d’élimination du CO2 et des autres gaz dits à effet de serre. L’Agenda 21 est devenu l’Agenda 2030 en septembre 2015 à Rome, avec la bénédiction du Pape, avec 17 objectifs « durables ». Il déclare entre autres :

“La terre, en raison de sa nature unique et du rôle crucial qu’elle joue dans l’établissement humain, ne peut être traitée comme un actif ordinaire, contrôlé par des individus et soumis aux pressions et aux inefficacités du marché. La propriété foncière privée est également un instrument principal d’accumulation et de concentration des richesses et contribue donc à l’injustice sociale… La justice sociale, la rénovation et le développement urbains, la fourniture de logements décents et de conditions saines pour la population ne peuvent être atteints que si la terre est utilisée dans l’intérêt de la société dans son ensemble”.

En bref, la propriété foncière privée doit être socialisée pour « la société dans son ensemble », une idée bien connue à l’époque de l’Union soviétique, et un élément clé de la Grande Réinitialisation de Davos.

À Rio en 1992, où il était président et secrétaire général, Strong a déclaré :

« Il est clair que les modes de vie et de consommation actuels de la classe moyenne aisée – impliquant une forte consommation de viande, la consommation de grandes quantités d’aliments surgelés et de plats préparés, l’utilisation de combustibles fossiles, d’appareils électroménagers, de la climatisation des maisons et des lieux de travail, et de logements en banlieue – ne sont pas durables ».

Strong n’a pas tenu compte de son propre appel. Ce que Strong n’a pas dit à ses alliés écologistes à Rio, c’est qu’il avait également fait un achat important de la Colorado Land and Cattle Company, auprès du marchand d’armes saoudien et actif de la CIA, Adnan Khashoggi.

À cette époque, Strong était au cœur de la transformation de l’ONU en un véhicule permettant d’imposer furtivement un nouveau fascisme technocratique mondial, en utilisant des avertissements alarmants sur l’extinction de la planète et le réchauffement climatique, en fusionnant les agences gouvernementales avec le pouvoir des entreprises dans un contrôle non élu de presque tout, sous le couvert frauduleux de la « durabilité ». En 1997, Strong a supervisé la création du plan d’action qui a suivi le Sommet de la Terre, l’Évaluation de la diversité mondiale, un plan directeur pour le déploiement d’une Quatrième Révolution industrielle, un inventaire de toutes les ressources de la planète, la façon dont elles seraient contrôlées et comment cette révolution serait réalisée.

À cette époque, Strong était co-président du Forum économique mondial de Davos de Klaus Schwab. En 2015, à la mort de Strong, le fondateur de Davos, Klaus Schwab, a écrit : “Il était mon mentor depuis la création du Forum : un grand ami ; un conseiller indispensable ; et, pendant de nombreuses années, un membre de notre conseil de fondation”.

Manifest Destiny : Democracy as Cognitive Dissonance

Avant d’être contraint de quitter l’ONU en disgrâce à la suite d’un scandale de corruption lié au programme « Food-for-Oil » en Irak, Strong était membre du Club de Rome, administrateur de l’Aspen Institute, administrateur de la Fondation Rockefeller et de la Fondation Rothschild. Strong était également directeur du Temple occulte de la compréhension du Lucifer Trust (alias Lucis Trust), situé dans la cathédrale Saint-Jean-le-Dieu de New York, « où les rituels païens consistent notamment à escorter les moutons et le bétail jusqu’à l’autel pour la bénédiction ». Ici, le vice-président Al Gore a prononcé un sermon, tandis que les fidèles se dirigeaient vers l’autel avec des bols de compost et des vers… ».

Telle est l’origine sombre du programme de la Grande Réinitialisation de Schwab, selon lequel nous devrions manger des vers et ne pas avoir de propriété privée afin de « sauver la planète ». Ce programme est sombre, dystopique et destiné à éliminer des milliards d’« humains ordinaires ».

source : F. William Engdahl

traduction Réseau International




D’ici 2028, BlackRock et Vanguard posséderont « presque tout »

[Suite de Black Rock : un problème majeur pour l’humanité]

[Source : mondialisation.ca]

On a vu que BlackRock et Vanguard, possèdent à la fois Big Pharma et la grande majorité des médias de masse.

Les « nouvelles » télévisées sont constamment interrompues par des publicités présentant les derniers médicaments proposés par Big Pharma, puisque c’est Black Rock et Vanguard qui décident tout et qui tiennent à vous laver le cerveau en permanence…

Leur couverture collective des événements mondiaux s’articule toujours et en permanence autour de la même propagande mensongère. 

Black Rock a dernièrement englouti des biens immobiliers à un prix bien supérieur au prix demandé. C’est une des raisons pour lesquelles les prix de l’immobilier n’ont jamais été aussi élevés. 

« C’est une redistribution de la richesse, et ce n’est pas la richesse des riches qui est redistribuée », a tweeté le compte @APhilosophae. « C’est la classe moyenne américaine normale, la richesse du sel de la terre qui se dirige vers les mains des entités et des individus les plus puissants du monde. Le véhicule financier traditionnel a disparu pour toujours. » 

Un rapport de Bloomberg affirme que ces deux sociétés en l’an 2028 auront ensemble des investissements d’un montant de 20 000 milliards de dollars. Cela signifie qu’elles posséderont presque tout. 

« Vous ne serez plus propriétaire de rien et vous serez heureux ! »

En réalité, BlackRock et Vanguard sont, comme on l’a déjà vu, la propriété de quelques grandes familles qui font pression pour un Nouvel Ordre Mondial et il semblerait qu’elles soient sur le point d’atteindre leur objectif par la destruction des systèmes financiers mondiaux, l’accaparement de tous les biens immobiliers, et prochainement l’abolition totale de la propriété privée. 

Big Pharma est une autre partie importante de ce processus, car l’industrie continue à produire des médicaments et des vaccins qui permettent de contrôler la population mondiale et d’en éliminer une grande partie devenue inutile pour le Capitalisme autosuffisant…

Pour parvenir à leur fin, les médias devaient jouer ce rôle important de la manipulation des masses, du mensonge avéré, de la falsification de toutes les données statistiques y compris scientifiques, jusqu’à ce qu’il soit déjà trop tard. Nous en sommes là aujourd’hui, alors que le système financier mondial vacille volontairement, réclamant et faisant tout son possible maintenant pour obtenir une guerre, de préférence nucléaire, justifiant cette chute irréversible qui n’est pas un accident, mais qui était sciemment prévue pour « éclaicir » la Planète d’une surpopulation devenue problématique à gérer !

Deux tours de pouvoir dominent l’avenir de l’investissement et abolissent toute concurrence. 

Le fondateur de Vanguard, Jack Bogle, considéré comme le créateur du fonds indiciel, soulève la question de savoir si trop d’argent se trouve entre trop peu de mains, BlackRock, Vanguard et State Street Corp. 

Cela représente environ 20 % de la propriété de cet oligopole de trois sociétés, déclarait M. Bogle lors d’une intervention le 28 novembre au Council on Foreign Relations à New York.  

Vanguard est sur le point de transformer ses 4 700 milliards de dollars d’actifs en plus de 10 000 milliards de dollars dès 2023, tandis que BlackRock pourrait atteindre cette marque deux ans plus tard, contre près de 6 000 milliards de dollars aujourd’hui, selon les projections de Bloomberg News basées sur les taux de croissance annuels moyens des actifs des sociétés sur les cinq dernières années. 

Les investisseurs, des particuliers aux grandes institutions telles que les fonds de pension et les fonds spéculatifs, ont afflué vers ce duo, séduits en partie par leurs fonds à faible coût et l’étendue de leurs offres. 

Selon les estimations de Jim Ross, président de la division mondiale des ETF de State Street, les actifs mondiaux des ETF pourraient atteindre 25 000 milliards de dollars américains d’ici 2025. Cette seule somme représenterait des milliards de dollars supplémentaires pour BlackRock et Vanguard, sur la base de leur part de marché actuelle. 

« La croissance n’est pas un objectif, et nous ne faisons pas de projections sur la croissance future », a déclaré John Woerth, porte-parole de Vanguard, à propos des calculs de Bloomberg.

La domination de BlackRock et Vanguard soulève des questions sur la concurrence et la gouvernance. Selon une étude de l’université d’Amsterdam, ces sociétés détiennent plus de 5 % de plus de 4 400 actions dans le monde.

Cela met les régulateurs mal à l’aise, et Kara Stein, commissaire de la SEC, s’est interrogée en février : « La concentration de la propriété affecte-t-elle la volonté des entreprises de se faire concurrence ? » 

Pour l’instant, la progression du duo semble irrémédiable, et les avantages qu’ils ont apportés avec les investissements à faible coût pourraient l’emporter sur certains des problèmes structurels. 

« Étant donné qu’ils sont devenus si importants parce que leurs frais sont si faibles, c’est le genre de monopoles qui ne m’empêche pas de dormir la nuit », a déclaré Thaler. Bloomberg.com

L’économie mondiale a été détournée et l’humanité kidnappée par un récit complètement faux. 

Les actions des plus grandes entreprises du monde sont détenues par les mêmes investisseurs institutionnels. Ils sont tous propriétaires les uns des autres, avons-nous déjà dit. Cela signifie que des marques « concurrentes » ne le sont pas vraiment, puisque leurs actions sont détenues par exactement les mêmes sociétés d’investissement, fonds de placement, compagnies d’assurance, banques et, dans certains cas, gouvernements. 

Cette organisation est devenue le Gouvernement du monde

Bloomberg appelle Black Rock « la quatrième branche du gouvernement », car c’est la seule agence privée qui travaille directement avec les banques centrales. Black Rock prête de l’argent à la banque centrale tout en étant son conseiller ! Elle développe également les logiciels utilisés par la banque centrale. De nombreux employés de BlackRock sont passés par la Maison-Blanche avec Bush et Obama. Son PDG. Larry Fink peut donc compter sur un accueil favorable de la part des dirigeants et du petit monde des politiques. 

Larry Fink ne tire pas les ficelles lui-même, car Black Rock est également détenue par des actionnaires dont le plus gros est Vanguard ! Or, Vanguard est une société privée : les actionnaires sont donc officiellement inconnus ! 

90 % des médias internationaux sont détenus par neuf conglomérats médiatiques.

Qui sponsorise les organisations et les agences de presse produisant nos informations ? Avec Project Syndicate, nous découvrons que ce sont la Fondation Bill et Melinda Gates, la Fondation Open Society et le Centre européen du journalisme. Les sociétés qui fournissent les nouvelles sont payées par des organisations à but non lucratif, appartenant à la même élite qui possède également l’ensemble des médias. Il y a également une partie de l’argent des contribuables qui est utilisée pour les payer. Au final tout converge d’une façon ou d’une autre vers ce duo infernal Black Rock/Vanguard.

Ce sont d’énormes sociétés d’investissement qui déterminent le cours des flux d’argent. Elles sont les personnages principaux de la pièce à laquelle nous assistons : le véritable gouvernement qui gouverne ! 

La sénatrice Elizabeth Warren voulait que Black Rock soit placé sous surveillance fédérale comme l’une des entités financières désignées comme « trop grosses pour faire faillite », car elles nous entraîneraient tous dans leur chute, disait-elle. 

Black Rock travaille avec le gouvernement américain. Elle a été la société choisie par l’administration Obama pour faire le ménage après la crise financière de 2008, en rachetant des actifs toxiques que la Fed n’était pas légalement autorisée à acheter. Ce sont les dirigeants de BlackRock qui ont proposé la réinitialisation économique qui est entrée en vigueur en mars 2020 aux USA, lorsque la banque centrale a renoncé à son indépendance historique et a accepté de joindre la politique monétaire à la politique budgétaire. 

Black Rock l’avait proposé en 2019, mais la COVID-19 a créé l’occasion rêvée : une urgence pour laquelle un « expert indépendant » pouvait être nommé par la banque centrale afin d’éviter une crise budgétaire. 

Black Rock a été nommé expert indépendant. Il a également remporté un contrat sans appel d’offres pour gérer une caisse noire de 454 milliards de dollars, en l’utilisant comme levier pour plus de 4 000 milliards de dollars de crédit de la Réserve fédérale. Black Rock joue donc sur les deux tableaux, en achetant principalement ses propres fonds pour le compte de la banque centrale. 

Le PDG de BlackRock, Larry Fink, s’est porté candidat au poste de secrétaire au Trésor lorsqu’il semblait que Hillary Clinton pourrait être présidente. Il a brièvement fait partie d’un comité consultatif pour Donald Trump et a été fortement promu au poste de secrétaire au Trésor dans l’administration Biden. L’ancien chef de cabinet de Fink chez Black Rock, Adewale « Wally » Adeyemo, est désormais secrétaire adjoint au Trésor américain. Brian Deese, ancien cadre de BlackRock, est le principal conseiller économique de M. Biden ; Michael Pyle, ancien cadre de BlackRock, est le principal conseiller économique de la vice-présidente Kamala Harris.

Un article de Vassar dit ouvertement : 

« Des directions imbriquées, des portes tournantes de personnel et des participations de participations financières relient les médias d’entreprise à l’État, au Pentagone, aux fabricants de défense et d’armes et à l’industrie pétrolière. »

2017 : Black Rock prend les commandes à l’Élysée 

Sarkozy était le président des riches. Macron est, quant à lui, le président des ultrariches. Le 22 janvier 2018, il offrait un dîner à Versailles, avec l’argent des contribuables, aux représentants de 140 multinationales, juste avant de s’envoler à Davos, comme eux, pour discuter de changement climatique. Mais son favori est le PDG de BlackRock : Larry, ou plus exactement Lawrence Fink ; il offre au gouvernement le mode d’emploi pour faire accepter aux Français le remplacement progressif, à dose homéopathique, de leur retraite par des actions dans les entreprises, en commençant par les cadres puis en élargissant avec un système « universel ». 

De cette façon, les fonds de pension, des retraités américains et anglais ont perdu en 2008 les économies qu’ils avaient investies en Bourse. Investir en actions est ce qui est prévu depuis l’élection d’Emmanuel Macron le 7 mai 2017. Le 6 juin 2017, le PDG de BlackRock était reçu à l’Élysée. Le 17 octobre 2017, le Comité action publique 2022 (une trentaine « d’experts », dont Jean-François Cirelli, président de BlackRock France) travaillait sur la réforme de l’État. Objectif : tendre vers 100 % de démarches administratives numérisées à l’horizon 2022. C’est pour simplifier ! Quant à ceux qui n’ont pas compris les démarches à effectuer ou qui n’ont pas internet, qu’ils ne comptent plus être conseillés par des êtres humains. Le 25 octobre 2017, Lawrence Fink revenait à l’Élysée avec son équipe… 

BlackRock fait voter la loi Pacte 

Le 22 mai 2019 était votée la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises). Quel rapport avec les retraités ? L’épargne des retraités sera pompée pour être transférée aux entreprises « pour financer l’innovation et la croissance de demain ». Les quinquagénaires au chômage auront des revenus d’actions au moment où leur retraite s’éloignera d’eux de plus en plus. Bien entendu, les investissements seront moraux : ils se feront dans « la transition vers zéro émission nette de gaz à effet de serre ». Black Rock est prête à tous les élans lyriques pour faire passer la pilule. Son site parle d’un véritable « mouvement tectonique des flux de capitaux », de « décarbonisation », disons d’une philanthropie verte au service du portefeuille. Après le vote de la loi Pacte, le 10 juillet 2019, BlackRock & Cie étaient de retour à l’Élysée. Le 1er janvier 2020, Jean— François Cirelli, à la tête de BlackRock France, était nommé officier de la Légion d’honneur (page 5 de la liste de la promotion). 

Dernière étape de la stratégie de BlackRock en France

La « réforme » transformant les économies des retraités en fonds de pension devait passer en douce dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), sous la forme d’un amendement de dernière minute — un discret « cheval de Troie ». Si les députés se montraient trop réticents, le 49.3 serait utilisé. S’ils songeaient à déposer une motion de censure (Art. 49. de la Constitution) pour ne pas avoir trop l’air d’une chambre d’enregistrement, Emmanuel Macron dégainerait le premier. Il dissoudrait « tout de suite » l’Assemblée (Art. 12. de la Constitution). 

En réalité l’Assemblée n’est pas prête à déposer une motion de censure. Elle devrait recueillir une majorité absolue, soit 289 suffrages (Nupes, RN et Les Républicains), ce qui est peu probable. Il faut se rappeler la dernière déculottée de l’Assemblée. Elle a eu lieu le 27 juillet, dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances rectificative. Les députés avaient voté contre l’avis du gouvernement un déblocage de 500 millions pour les retraités. 

Bruno Le Maire demandait une seconde délibération. Un nouveau scrutin a donc eu lieu et l’amendement de réécriture du gouvernement était adopté (224 pour, 121 contre). Les retraités n’ont pas eu leurs 500 millions. La Nupes et le RN ont voté contre, tandis que Les Républicains ont voté pour. Les députés ont donc le droit de voter, mais seulement si le gouvernement est d’accord. Sinon ils revotent. Emmanuel Macron n’a rien à craindre d’une telle Assemblée Nationale et les retraités rien à en attendre. 

Qu’il y ait une motion de censure déposée par les députés suivie de la dissolution du gouvernement ou « tout de suite » une dissolution de l’Assemblée par le président, cela ne change strictement rien, puisque dans les deux cas, il faudrait refaire des élections législatives. Alors, pourquoi cette comédie ? 

D’abord, Macron n’aime pas qu’on lui résiste et puis, avec le flingue de BlackRock sur la tempe, il n’a pas vraiment le choix. Afin de ridiculiser le processus dit démocratique, avant de le supprimer totalement, il a confié les négociations à Élisabeth Borne. « On a fait le choix du dialogue et de la concertation », a-t-elle expliqué. « Le dialogue ne viendra pas de notre côté », a-t-elle ajouté, révélant, par ce lapsus, sa conception de la concertation. Elle souhaitait une « entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023 ». On ne peut pas mieux dire que le vote de l’Assemblée est acquis d’avance. 

Mais pourquoi tant de soumission de la part des députés ? De nouvelles élections risqueraient de rebattre les cartes avec un risque élevé de perdre sa place, pour chacun des députés. Or, l’indemnité parlementaire de base est de 5 623,23 €, l’indemnité de résidence de 168,70 € et l’indemnité de fonction de 1 447,98 €, soit un total de 7 239,91 € par mois. L’Assemblée Nationale est une organisation parasite qui ne sert pas les intérêts du bien commun, mais qui est au service de la tyrannie de l’État profond jacobin. 

Jean-Yves Jézéquel

À  suivre …

Sources :

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Jean-Yves Jézéquel, Mondialisation.ca, 2022




Black Rock : un problème majeur pour l’humanité

[Source : mondialisation.ca]

Par Jean-Yves Jézéquel

Pendant trois ans, nous avons observé le théâtre des opérations coronavirus, nous les avons analysées, commentées, disséquées, mais que se passait-il en coulisse ? Qui était derrière tout cela, qui tirait de très loin les ficelles dans la plus opaque invisibilité ? Oui, d’une certaine manière, on l’a déjà dit dans les derniers articles : la haute Finance internationale et le cénacle privé de quelques milliardaires aux ordres du Nouvel Ordre Mondial ! Mais comment tout cela a-t-il pu si efficacement fonctionner ? Nous allons descendre au dernier sous-sol de cette surprenante organisation, car il y a encore des choses que nous devons mieux comprendre.

Le simple fait de se pencher un peu plus attentivement sur cette organisation de la haute finance mondiale, transnationale, nous permet de déceler ce qui est invisible aux yeux du grand nombre, et répond non seulement aux « comment » se font les crises, mais aussi aux « pourquoi » elles ravagent l’humanité en ne servant que la cause exclusive des plus riches !

Examiner les méthodes Black Rock, c’est aussi comprendre la logique d’extermination qui est en route depuis au moins 1976 (Les accords de la Jamaïque exclusivement en faveur des mafias financières mondiales).

Crise « sanitaire »

Début 2020, la crise de la Covid-19 engendrait un désastre sanitaire, par le mensonge scientifique érigé en vérité médicale, mais surtout un désastre économique absolu. Toute personne sensée se demandait « pourquoi volontairement provoquer un tel désastre économique à l’occasion de ce qui était présenté comme une « pandémie » ? Où était la logique réelle d’autant plus que ces mesures de destruction étaient largement imposées contre tout bon sens ! 

La toute première réponse à faire à cette question, c’est qu’à cette occasion, Black Rock engrangeait des sommes astronomiques records !

Cette organisation mafieuse, comme nous allons le voir, gère désormais plus de 7 800 milliards de dollars !

Bien entendu, inspirée par Machiavel, elle assure hypocritement vouloir mettre sa fortune au service de la lutte contre le réchauffement climatique : une parfaite supercherie puisque nous savons ce que deviennent systématiquement les accords internationaux sur le sujet ! 

C’est donc la crise du Coronavirus et le cirque qu’elle a engendré avec elle, qui a provoqué l’effondrement des marchés, au premier semestre 2020, et qui a fait grossir subitement et démesurément cette entreprise. Au troisième trimestre, elle encaissait presque 129 milliards de dollars. Black Rock gère désormais 7 808 milliards de dollars d’encours. Un record absolu. À titre de comparaison, c’est deux fois le PIB de l’Allemagne, presque trois fois celui de la France ! Une réelle anomalie et un réel danger pour tout ce qui appartient au vivant dans ce monde…

« La pandémie a créé cette peur de l’avenir, et la réponse est un taux d’épargne plus élevé en Amérique, et un taux d’investissement plus élevé à long terme », explique Larry Fink, PDG de BlackRock.

(Voir « Sources » en fin d’article)

Cette organisation de haute finance transnationale faisait un bénéfice de 1,36 milliard de dollars au dernier trimestre 2020 et une croissance de 20 % de son cours en Bourse, depuis le début de l’année 2020 marquée pourtant par le massacre généralisé du monde. 

Réchauffement climatique

Début 2020, dans sa traditionnelle lettre à ses grands clients, Larry Fink assurait mettre le réchauffement climatique au sommet de ses priorités. « Nous estimons que l’investissement durable représente désormais le meilleur gage de robustesse pour les portefeuilles des clients », écrivait-il. Selon lui, le changement climatique constitue une « crise beaucoup plus structurelle et de plus long terme », que n’importe quelle crise économique. 

Fin octobre 2020, Black Rock appelait à une standardisation du reporting des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) par toutes les entreprises. « Les investisseurs et les autres parties prenantes ont besoin d’une image plus claire de la façon dont les entreprises gèrent le développement durable aujourd’hui et planifient l’avenir », martelait le financier. 

C’est ce que décrit la dernière enquête de Majority Action sur les votes aux Assemblées générales. Cette ONG regardait de près les votes des grandes sociétés de gestion comme BlackRock, Vanguard ou encore Fidelity. Et selon ces données, ces derniers continuaient de voter contre les résolutions actionnariales pour le climat et à soutenir les dirigeants des grands groupes quelle que fut leur politique environnementale. BlackRock se défend en disant que sa politique consiste à voter contre les administrateurs, plutôt que pour les résolutions climatiques et déclare l’avoir fait pour 49 entreprises dont les progrès sur le climat n’étaient pas suffisants ! On devrait gober ce discours et leur donner le Bon Dieu sans confession !

JP Morgan Chase voulait que la banque aligne ses financements sur les objectifs de l’Accord de Paris, en arrêtant de soutenir les énergies fossiles, par exemple. Cette résolution aurait été adoptée si BlackRock et Vanguard l’avaient soutenue, mais ce ne fut pas le cas. 

Industrie pharmaceutique

Qui sait que les grands groupes pharmaceutiques comme les médias grand public appartiennent majoritairement à BlackRock et à Vanguard ? L’industrie pharmaceutique, dans l’affaire coronavirus, a mis en danger la santé publique au lieu de l’optimiser ! Les médias grand public ont été des complices consentants dans la diffusion d’une honteuse propagande hautement mensongère. Ce récit falsifié a égaré le public et alimenté une peur totalement construite sur des mensonges avérés ! 

Vanguard est le plus grand actionnaire de BlackRock. 

Ce que le New York Times et une majorité d’autres médias traditionnels ont en commun avec Big Pharma, c’est qu’ils sont majoritairement détenus par BlackRock et le groupe Vanguard, les deux plus grandes sociétés de gestion d’actifs au monde. Il est aussi important de souligner que ces deux sociétés forment un monopole secret possédant pratiquement tout ce qui est commercialisé sur Terre.

« Les actions des plus grandes sociétés du monde sont détenues par les mêmes investisseurs institutionnels. Ils sont tous propriétaires les uns des autres. Cela signifie que les marques « concurrentes », comme Coke et Pepsi, ne le sont pas vraiment, puisque leurs actions sont détenues par exactement les mêmes sociétés d’investissement, fonds d’investissement, compagnies d’assurance, banques et, dans certains cas, gouvernements. 

Les petits investisseurs sont détenus par de plus gros investisseurs. Ces derniers sont détenus par des investisseurs encore plus importants. Le sommet visible de cette pyramide ne comporte que deux sociétés : Vanguard et Black Rock. »

Non seulement ces deux sociétés possèdent la majorité des actions de presque toutes les grandes entreprises, mais aussi les actions des investisseurs dans ces entreprises. Cela leur donne un monopole complet. Ce mastodonte mondial, détenu par des mondialistes fait pression pour une « Grande Réinitialisation », incluant le transfert de la richesse et de la propriété des mains du plus grand nombre vers celles d’un très petit nombre. 

Vanguard

Il est intéressant de noter que Vanguard est le principal actionnaire de BlackRock, depuis mars 2021.

Vanguard elle-même, en revanche, a une structure d’entreprise « unique » qui rend sa propriété plus difficile à discerner. Elle est détenue par ses différents fonds, qui sont à leur tour détenus par les actionnaires. En dehors de ces actionnaires, elle n’a pas d’investisseurs extérieurs et n’est pas cotée en bourse. 

« L’élite qui possède Vanguard n’aime apparemment pas être sous les feux de la rampe, mais bien sûr, elle ne peut pas se cacher de qui veut bien creuser. Les rapports d’Oxfam et de Bloomberg indiquent que 1 % de la population mondiale possède plus d’argent que les 99 % restants. Pire encore, Oxfam affirme que 82 % de l’argent gagné en 2017 est allé à ces 1 %. »

Ces deux sociétés d’investissement, Vanguard et BlackRock détiennent un monopole dans toutes les industries du monde et elles sont, à leur tour, détenues par les familles les plus riches du monde, dont certaines sont de la famille royale d’Angleterre et autres monarchies prospères de l’Occident…

Un simple regard rapide sur l’identité de ces familles, démontre que Rothschild Investment Corp. et Edmond de Rothschild Holding sont très largement présentes dans ce consortium financier à long terme. Rothschild est également très présent dans ces familles qui dominent la Terre. On y trouve encore la famille Orsini, la famille américaine Bush, la famille royale britannique, la famille du Pont, les Morgan, les Vanderbilt et les Rockefeller, comme principaux propriétaires de Vanguard. 

Ainsi donc, BlackRock/Vanguard possèdent Big Pharma.

Selon Simply Wall Street, en février 2020, BlackRock et Vanguard étaient les deux plus grands actionnaires de GlaxoSmithKline, avec respectivement 7 % et 3,5 % des actions. Chez Pfizer, la propriété est inversée, Vanguard étant le premier investisseur et BlackRock le deuxième plus grand actionnaire.

BlackRock et Vanguard, individuellement et ensemble, possèdent suffisamment d’actions à tout moment pour être certains qu’ils contrôlent à la fois Big Pharma et les médias de masse centralisés, et bien plus encore. 

Médias

Vanguard et BlackRock sont les deux principaux propriétaires de Time Warner, Comcast, Disney et News Corp, quatre des six sociétés médiatiques qui contrôlent plus de 90 % du paysage médiatique américain. 

BlackRock et Vanguard forment un monopole secret qui possède à peu près tout ce qui existe sur Terre… À eux deux, 

« ils possèdent des participations dans 1600 Srms américaines qui, en 2015, avaient des revenus combinés de 9,1 trillions de dollars. Si l’on ajoute le troisième plus grand propriétaire mondial, State Street, leur propriété combinée englobe près de 90 % de toutes les Srms du S&P 500. » 

Les médias grand public aux mains de Black Rock/Vanguard, ont très largement contribué à supprimer les informations sur les anciens médicaments facilement disponibles qui se sont avérés très efficaces contre la Covid-19. En ce qui concerne le New York Times, en mai 2021, BlackRock est le deuxième plus grand actionnaire avec 7,43 % du total des actions, juste après The Vanguard Group, qui possède la plus grande partie (8,11 %). 

Outre le New York Times, Vanguard et BlackRock sont également les deux principaux propriétaires de Time Warner, Comcast, Disney et News Corp, quatre des six sociétés de médias qui contrôlent plus de 90 % du paysage médiatique américain.

Inutile de dire que si vous contrôlez autant de médias, vous pouvez contrôler des nations entières par le biais d’une propagande centralisée soigneusement orchestrée et organisée, déguisée en journalisme.

BlackRock et Vanguard forment un monopole caché sur les avoirs mondiaux et, grâce à leur influence sur nos médias centralisés, elles ont le pouvoir de manipuler et de contrôler une grande partie de l’économie et des événements mondiaux, ainsi que la façon dont le monde perçoit tout cela. 

BlackRock annonçait en 2018 qu’il avait des « attentes sociales » de la part des entreprises dans lesquelles il investit et il faisait connaître son rôle potentiel en tant que plaque tournante centrale dans la « Grande Réinitialisation » et son plan mondialiste.

Black Rock sape consciencieusement la concurrence en détenant des actions dans des entreprises concurrentes et ce groupe financier brouille les frontières entre le capital privé et les pouvoirs publics en travaillant en étroite collaboration avec les régulateurs. BlackRock/Vanguard et leurs propriétaires mondialistes sont en mesure de faciliter la « Grande Réinitialisation » et la révolution dite « verte », qui font toutes les deux, partie du même plan du pillage des richesses. 

Le monde appartient à BlackRock et Vanguard ! 

Il est important de noter que BlackRock travaille également en étroite collaboration avec les banques centrales du monde entier, y compris la Réserve fédérale américaine, qui est une entité privée et non fédérale. Elle prête de l’argent à la banque centrale, agit en tant que conseillère auprès d’elle et développe le logiciel de la banque centrale.

BlackRock/Vanguard possèdent également des actions d’une longue liste d’autres sociétés, dont Microsoft, Apple, Amazon, Facebook et Alphabet Inc. Comme l’illustre le graphique du réseau de propriété de BlackRock et Vanguard, présenté dans l’article de 2017 « These Three Firms Own Corporate America » de The Conversation, il serait presque impossible de les énumérer toutes. 

Comment pouvons-nous lier BlackRock/Vanguard — et les familles mondialistes qui les possèdent — à la Grande Réinitialisation ? En l’absence d’une confession publique, nous devons examiner les relations entre ces énormes sociétés appartenant aux mondialistes et considérer l’influence qu’elles peuvent exercer à travers ces relations. Comme l’a noté Lew Rockwell :

« Lorsque Lynn Forester de Rothschild veut que les États-Unis soient un pays à parti unique (comme la Chine) et ne veut pas que les lois sur l’identification des électeurs soient adoptées aux États-Unis, afin que davantage de fraudes électorales puissent être perpétrées à cette fin, que fait-elle ? »

Elle organise une conférence téléphonique avec les 100 plus grands PDG du monde et leur demande de qualifier publiquement de « Jim Crow » l’adoption par la Géorgie d’une loi anticorruption et elle ordonne à ses PDG consciencieux de boycotter l’État de Géorgie, comme nous l’avons vu avec Coca-Cola et la Major League Baseball et même la star hollywoodienne Will Smith. 

Dans cette conférence téléphonique, nous voyons des nuances de la Grande Réinitialisation, de l’Agenda 2030, du Nouvel Ordre Mondial. L’ONU veut s’assurer, tout comme le fondateur et président exécutif du Forum économique mondial, Klaus Schwab, qu’en 2030, la pauvreté, la faim, la pollution et la maladie ne seront plus un fléau pour la Terre !!!

Pour y parvenir, l’ONU veut que les impôts des pays occidentaux soient répartis entre les méga-corporations de l’élite pour créer une toute nouvelle société. Pour ce projet, l’ONU dit que « nous avons besoin d’un gouvernement mondial, à savoir l’ONU elle-même ». 

La fausse pandémie de COVID-19 a été orchestrée par l’OMS, c’est-à-dire par l’ONU, pour faire naître ce Nouvel Ordre Mondial, et en corollaire la « Grande Réinitialisation ». Et au milieu de tout cela, le centre vers lequel se dirigent tous les flux de la richesse mondiale, c’est tout bonnement BlackRock et Vanguard !

Dans notre monde, nous voyons d’innombrables marques, noms, logos qui semblent tous se concurrencer les uns les autres. Il y a pléthore de sociétés dans les domaines de l’habillement, de l’alimentation, du voyage, de la technologie, de l’agriculture, de la finance. Pepsi Cola et Coca-Cola sont théoriquement concurrentes sur le territoire des sodas !

Samsung et iPhone sont théoriquement concurrents dans le domaine des smartphones !

Les ordinateurs Mac et PC se disputent théoriquement la plus grande part du marché des ordinateurs personnels !

Facebook et Twitter se livrent théoriquement une concurrence féroce pour obtenir la plus grande audience dans les médias sociaux… !

En réalité, aucune de ces sociétés n’est en concurrence l’une avec l’autre. Ce n’est qu’une façade pour les consommateurs maintenus volontairement dans l’ignorance. Certes, ces marques étaient en concurrence dans le passé, mais il y a belle lurette que le scénario s’est modifié. La masse des braves gens n’est considérée purement et simplement que comme un troupeau d’esclaves qui sont là uniquement pour servir les intérêts de ces maîtres et Seigneurs tout-puissants qui ont décidé de supprimer une bonne partie du troupeau refusant la totale soumission…

Aujourd’hui, toutes ces grandes marques qui semblent être en concurrence sont essentiellement détenues par une seule et même société : Black Rock/Vanguard. 

BlackRock/Vanguard est la seule entité financière au monde qui possède virtuellement toutes les grandes industries de la Planète, qu’il s’agisse de l’industrie pharmaceutique, des médias d’information, des hôpitaux, de la technologie, du voyage, de l’alimentation, de l’exploitation minière, du gaz, du pétrole, de la banque … Tout a été confisqué entre les mains de quelques-uns, les autres ne sont que des figurants !

Pratiquement tout ce que vous mangez, ce que vous buvez, ce avec quoi vous vous habillez, dormez, conduisez, voyagez, lisez, regardez, écoutez, communiquez, travaillez, tout cela est la propriété d’un petit groupe d’individus : la ploutocratie, les très riches, les maîtres du monde, ceux qui décident si vous devez vivre ou si vous devez mourir et le pire c’est que l’immense majorité des humains ne le sait toujours pas !

La stratégie de Black Rock/Vanguard était simple :

« Nous allons acquérir la majorité des actions de toutes les entreprises sur le marché boursier, puis acquérir les actions des autres entreprises qui possèdent le reste des actions. Nous aurons ainsi la propriété complète de tout, ce qui nous permettra ensuite de contrôler le monde, en lui imposant notre seule et unique loi de domination incontestable. »

C’est ainsi qu’ils ont pu contrôler tous les hôpitaux, les médias, les compagnies aériennes, en pleine fausse pandémie. Déclencher une fausse pandémie était un jeu d’enfant : ceux qui se trouvaient au sommet de ce monopole financier mondial n’avaient juste qu’à dire un mot et tous les médias inféodés, les grands hôpitaux, les compagnies aériennes, les hôtels, une pléiade d’autres entreprises avec les Gouvernements eux-mêmes, se mettaient au garde-à-vous pour obéir à ces ordres incohérents du masque obligatoire, du confinement forcé, d’une fausse « vaccination », des tests bidons obligatoires, la suppression et l’interdit criminel d’un usage par les médecins eux-mêmes de tous les traitements naturels qui fonctionnaient parfaitement, mais qui échappaient au monopole des mondialistes ploutocrates, du massacre des économies locales afin de réaliser ce pillage pour instituer enfin une seule économie mondiale, sans broncher, sans sourciller, sans hésiter… Les médecins récalcitrants seraient interdits d’exercice de la médecine par les Ordres de Médecins collaborateurs dévoués à cette caste criminelle ! Le Vatican lui-même recevait la visite des Ploutocrates quelques jours avant la déclaration de guerre contre l’humanité et le pape se mettait à genoux en s’exécutant et en condamnant puis en sanctionnant tous ceux qui, dans l’État du Vatican, ne se feraient pas « vacciner », ou ce qui revient au même, ceux qui refuseraient d’être marqués du signe de la Bête ! (Cf., www.mondialisation.ca du 22 août 2021, « Le covidisme, le vaccinalisme et le pape »)

De plus, la plupart des nations sont structurées comme des sociétés à but lucratif ! C’est pourquoi elles sont elles aussi détenues par cette ploutocratie, et n’ont plus d’autre choix que celui de se plier aux ordres de leur « propriétaire » : Black Rock/Vanguard.

BlackRock/Vanguard possède virtuellement le monde entier tel que nous le connaissons. Cela permet à un petit groupe de pervers de manipuler toute l’humanité, de faire ce qu’il veut, où il veut, quand il veut.

Des médecins sauvant la vie de patients ont été renvoyés de leurs hôpitaux, et l’utilisation de traitements efficaces a été interdite dans pratiquement toutes les nations du monde.

Un ordre a été donné, et les innombrables serviteurs de Black Rock/Vanguard ont exécuté les ordres sans discuter !

Conclusion

Peu nombreux sont ceux qui pouvaient se rendre compte qu’il était parfaitement possible, pour ces gens-là, de déclencher une fausse pandémie et tout ce qui allait s’en suivre ! On traitait aussitôt les gens lucides et éveillés de « complotistes » ou de « délirants ». 

Lorsque vous comprenez comment le monde est structuré, en constatant qu’une ploutocratie possède pratiquement tout dans le monde ; lorsque vous discernez sa mainmise sur les gouvernements, alors vous comprenez à quel point il est très facile d’organiser une fausse pandémie, et une brutale tyrannie de masses.

L’un des objectifs principaux de la fausse pandémie était, dans un premier temps, de renforcer le monopole de ce petit groupe de personnes. Ces personnes ont exigé des « confinements » qui ne pouvaient que détruire les petites entreprises dans le monde entier, afin que les milliards de consommateurs quittent ces entreprises indépendantes pour les mégas entreprises du système dominant. Le jeu pervers mis en route était diabolique et d’une efficacité redoutable : personne n’y voyait que du feu !

Les petits magasins, les petites entreprises locales se mettaient à l’arrêt obligatoire ; les petites épiceries devaient fermer pendant un an, de sorte que la population mondiale allait se procurer sa nourriture dans les supermarchés seuls autorisés à rester ouverts, et qui sont la propriété effective de ces criminels. Ils ont gagné des milliards de dollars pendant que les petits commerçants et toute l’organisation des économies locales sombraient dans la ruine assurée entraînant avec elle un désastre humain concomitant. Tous les secteurs préservés étaient exclusivement ceux qui avaient un lien direct avec la puissance financière de la ploutocratie BlackRock/Vanguard !

Souvenez-vous : aucune des grandes corporations, grandes surfaces, ne devait fermer pendant le « confinement ». Elles sont toutes restées ouvertes, dans le monde entier. Seuls, les petits commerces drainant quotidiennement quelques clients étaient contraints de fermer sous prétexte sanitaire, alors que les supermarchés qui sont fréquentés par des milliers de personnes, n’étaient pas concernés par l’impératif sanitaire !

Comment des masses de gens ont-elles accepté, sans se poser de questions, une telle folie « pour leur sécurité », tout en traitant ceux qui étaient lucides de « complotistes » ou de « délirants » ? 

Il va de soi que notre monde est ouvertement attaqué par un très petit groupe de personnes démesurément riches, qui collaborent entre elles pour prendre le contrôle absolu de tout ce qui n’est pas encore entre leurs mains.

Ces tyrans de la finance sont derrière les organisations comme l’O.M.S., qui est détenue et utilisée par ces criminels, pour exécuter leur programme de domination mondiale, sous le couvert d’urgences sanitaires, qu’ils fabriquent en utilisant des tests frauduleux, la manipulation des données, la suppression des traitements, et la psychose de masse par le biais des médias inféodés manipulant la peur à souhait.

Ce sont les mêmes qui sont également à l’origine du Forum économique mondial et des Nations unies, qui prétendent améliorer l’état du monde, alors qu’en fait leur objectif est de terminer la prise de pouvoir totale sur l’ensemble de l’humanité, en exigeant que toutes les ressources, toutes les informations, tous les gouvernements, tous les pouvoirs, toutes les industries soient remis entre leurs mains pour un Nouvel Ordre Mondial totalitaire.

Nous devons impérativement boycotter tout ce qui vient de ces tyrans. Regardez le film MONOPOLY, et les preuves du GRAND JURY, vous serez convaincus ou déniaisés.

Les petites entreprises doivent se connecter entre elles pour construire des réseaux parallèles hors domination des Black Rock/Vanguard. 

Entraînez-vous à faire vos achats en toute sécurité dans un vaste réseau de commerces non conformes, qui n’exigent pas l’imposture d’un statut « vaccinal » bidon. 

Ne regardez que « local », car le local n’intéresse pas le mondial. Trouvez des agriculteurs, des éleveurs, des bouchers, dans votre environnement local et achetez directement auprès d’eux. Organisez la démonétisation, un type d’échanges qui permet de sortir des monnaies dette…

Créez votre propre existence en vous émancipant du système tout entier. Que la justice soit soucieuse de ce qui est juste et que la vérité soit la seule préoccupation de ceux qui vont défendre les humbles en recherchant ce qui est vrai et non pas en appliquant des lois qui ont toutes été imposées par la caste des ploutocrates. Black Rock/Vanguard vous tient en laisse : coupez la laisse sans tarder et reprenez votre liberté d’être vivant souverain. Vous n’avez qu’un seul maître : Mère Nature et la Surconscience qui l’habite !

Pour faire obstacle à cette crise artificielle, organisée, nous devons comprendre qui sont les réels acteurs de cette mise en scène criminelle ; d’où viennent ces dictats hautement néfastes et pourquoi ces faux récits, cette falsification de la science, ce narratif mensonger, sont sciemment créés en amont de tout ce qui vient ensuite détruire le monde. 

Comme l’indique le rapport de décembre 2020 de Global Justice Now intitulé « L’histoire horrible de Big Pharma », nous ne pouvons tout simplement plus permettre aux laboratoires pharmaceutiques – « qui ont une longue expérience de la priorité donnée au profit des entreprises sur la santé des gens » – de continuer à dicter les réponses à la COVID-19. 

Jean-Yves Jézéquel

[Voir aussi :
Qui possède le monde ?
Les 4 firmes qui possèdent les USA
Qui sont les responsables de la crise mondiale Covid-19 ?]

Sources :

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Jean-Yves Jézéquel, Mondialisation.ca, 2022




La guerre, la propagande, et l’aveuglement

Par Thierry Meyssan

La propagande rend stupide. Nous savons que les nationalistes intégraux ukrainiens ont commis d’abominables massacres, particulièrement durant la Seconde Guerre mondiale. Mais nous ignorons ce qu’ils font à nos portes depuis trente ans, notamment la guerre civile qu’ils conduisent depuis huit ans. Notre propre stupidité nous permet de supporter les cris de guerre de nos responsables politiques aux côtés de ces criminels.

Slava Stetsko, la veuve du Premier ministre nazi Yaroslav Stetko, a ouvert les sessions de 1998 et de 2002 de la Verkhovna Rada.

Lorsque survient une guerre, les gouvernements croient toujours qu’ils doivent renforcer le moral de leur population en les abreuvant de propagande. Les enjeux sont tels, la vie et la mort, que les débats se durcissent et les positions extrémistes font recette. C’est très exactement ce à quoi nous assistons ou plutôt la manière dont nous nous transformons. Dans ce jeu, les idées défendues par les uns et les autres n’ont aucun rapport avec leurs présupposés idéologiques, mais avec leur proximité du pouvoir.

Au sens étymologique, la propagande, c’est juste l’art de convaincre, de propager des idées. Mais à l’époque moderne, c’est un art qui vise à reconstruire la réalité pour dénigrer l’adversaire et magnifier ses propres troupes.

Contrairement à une idée répandue en Occident, ce ne sont pas les nazis ni les Soviétiques qui l’ont inventée, mais les Britanniques et les États-Uniens durant la Première Guerre mondiale (([1] « Les techniques de la propagande militaire moderne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 mai 2016.)).

Aujourd’hui, l’OTAN coordonne les efforts en la matière depuis son Centre de communication stratégique de Riga (Lettonie)(([2] « La campagne de l’OTAN contre la liberté d’expression », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 décembre 2016.)). Il identifie les points sur lesquels il veut agir et organise des programmes internationaux pour les mener à bon port.

Par exemple, l’OTAN a identifié Israël comme un point faible : alors que l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu était un ami personnel du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, son successeur Naftali Bennett, reconnut le bien-fondé de la politique russe. Il conseilla même de restituer la Crimée et le Donbass et, surtout, de dénazifier l’Ukraine. L’actuel Premier ministre, Yaïr Lapid, est plus hésitant. Il ne veut pas soutenir les nationalistes intégraux qui massacrèrent un million de juifs peu avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais il veut aussi rester en bons termes avec les Occidentaux.

Pour ramener Israël dans le droit chemin, l’OTAN tente de persuader Tel-Aviv qu’en cas de victoire russe, Israël perdrait sa position au Moyen-Orient(([3] « L’Iran, Israël et la Russie », Voltaire actualité internationale, n° 11, 21 octobre 2021.)). Pour cela, il diffuse le plus largement possible le mensonge selon lequel l’Iran serait l’allié militaire de la Russie. La presse internationale ne cesse de prétendre que, sur le champ de bataille, les drones russes sont iraniens et bientôt les missiles à moyenne portée le seront aussi. Pourtant Moscou sait fort bien fabriquer ces armes et n’en a jamais demandé à Téhéran. La Russie et l’Iran ne cessent de démentir ces allégations. Mais les responsables politiques occidentaux, s’appuyant sur la presse et non pas sur la simple réflexion, ont déjà pris des sanctions contre les marchands d’armes iraniens. Bientôt Yaïr Lapid, fils du président du mémorial Yad Vashem, sera cerné et contraint de se ranger du côté des criminels.

Les Britanniques, quant à eux, excellent traditionnellement dans l’activation de médias en réseau et dans l’enrôlement des artistes. Le MI6 s’appuie sur un groupe de 150 agences de presse travaillant au sein du PR Network(([4] « Le Réseau de propagande de guerre anti-russe », Réseau Voltaire, 25 mars 2022.)). Ils convainquent toutes ces sociétés de reprendre leurs imputations et leurs slogans.

Le fondateur du nationalisme intégral ukrainien, Dmytro Dontsov, éprouvait une haine obsessionnelle contre les juifs et les Tsiganes. Durant la Guerre mondiale, il quitta l’Ukraine pour devenir administrateur de l’Institut Reinhard Heydrich. C’est cette institution, basée en Tchécoslovaquie, qui fut chargée de planifier l’extermination de tous les juifs et de tous les Tsiganes lors de la Conférence de Wannsee. Il finit ses jours paisiblement aux États-Unis.

Ce sont eux qui vous ont successivement convaincu que le président Vladimir Poutine était mourant, puis qu’il était devenu fou, ou encore qu’il rencontrait une forte opposition chez lui et qu’il allait être renversé par un coup d’État. Leur travail se poursuit aujourd’hui avec les interviews croisés de soldats en Ukraine. Vous entendez les soldats ukrainiens dirent qu’ils sont nationalistes et les soldats russes qu’ils ont peur, mais doivent défendre la Russie. Vous entendez que les Ukrainiens ne sont pas des nazis et que les Russes, vivant sous une dictature, sont contraints de se battre. En réalité, la plupart des soldats ukrainiens ne sont pas« nationalistes » au sens de défenseurs de leur patrie, mais « nationalistes intégraux » au sens de deux poètes, Charles Maurras et de Dmytro Dontsov(([5] « L’idéologie des bandéristes ukrainiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 21 juin 2022.)). Ce n’est pas du tout pareil.

Ce n’est qu’en 1925 que le pape Pie XI condamna le « nationalisme intégral ». À cette époque Dontsov avait déjà écrit son Націоналізм (Nationalisme) (1921). Maurras et Dontsov définissent la nation comme une tradition et pensent leur nationalisme contre les autres (Maurras contre les Allemands et Dontsov contre les Russes). Tous deux abhorrent la Révolution française, les principes de Liberté, Égalité et Fraternité et dénoncent sans relâche les juifs et les francs-maçons. Ils considèrent la religion comme utile à l’organisation de la société, mais semblent agnostiques. Ces positions conduisent Maurras à devenir pétainiste et Dontsov hitlérien. Ce dernier s’enfoncera dans un délire mystique varègue (Viking suédois). Le pape suivant, Pie XII, abroge la condamnation de son prédécesseur, juste avant que la guerre n’éclate. À la libération, Maurras sera condamné pour intelligence avec l’ennemi (lui qui était germanophobe), mais Dontsov fut récupéré par les services secrets anglo-saxons et s’exila au Canada, puis aux USA.

Quant aux soldats russes que nous voyons interviewés lors de nos journaux télévisés, ils ne nous disent pas qu’ils sont contraints de se battre, mais, qu’à la différence des nationalistes intégraux, ils ne sont pas fanatiques. Pour eux, la guerre, même lorsqu’on défend les siens, est toujours une horreur. C’est parce qu’on nous répète à l’envi que la Russie est une dictature que nous comprenons autre chose. Nous n’acceptons pas que la Russie soit une démocratie parce que, pour nous, une démocratie ne peut pas être un régime autoritaire. Pourtant, par exemple, la Deuxième République française (1848-1852) était à la fois une démocratie et un régime autoritaire.

Nous sommes faciles à convaincre parce que nous ignorons tout de l’histoire et de la culture ukrainienne. Tout au plus savons-nous que la Novorossia fut gouvernée par un aristocrate français, Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu, ami personnel du Tsar Alexandre Ier. Il poursuivit l’œuvre du prince Grigori Potemkine qui voulait édifier cette région sur le modèle d’Athènes et de Rome, ce qui explique qu’aujourd’hui encore la Novorossia est de culture russe (et non pas ukrainienne) sans jamais avoir connu le servage.

Le mémorial de Bibi Yar à Kiev. 33 771 Ukrainiens juifs y furent fusillés en deux jours, les 29 et 30 septembre 1941 par les Waffen SS ukrainiens et les Einsatzgruppen de Reinhard Heydrich. Ce massacre fut célébré comme une victoire par les nationalistes intégraux. Aujourd’hui, le gouvernement ukrainien a nommé la grande avenue qui y conduit du nom du nationaliste intégral Stepan Bandera, « en honneur » du plus grand criminel de son histoire.
Quelques mois après son élection, le 6 mai 1995, Leonid Kouchma, le second président de la nouvelle Ukraine, se rendit à Munich pour rencontrer Slava Stetsko, la veuve du Premier ministre nazi ukrainien. Il accepta l’introduction dans la nouvelle Constitution d’une référence explicite au nazisme : « préserver le patrimoine génétique du peuple ukrainien relève de la responsabilité de l’État » (sic).+

Nous ignorons, en Ukraine, les atrocités de l’entre-deux-guerres et de la Seconde Guerre mondiale, et avons une vague idée des violences de l’URSS. Nous ignorons que le théoricien Dontsov et son disciple Stepan Bandera n’ont pas hésité à massacrer tous ceux qui ne correspondaient pas à leur « nationalisme intégral », les juifs d’abord dans ce pays khazar, puis les Russes et les communistes, les anarchistes de Nestor Makhno, et bien d’autres encore. Les« nationalistes intégraux », devenus admirateurs du Führer et profondément racistes, sont revenus sur le devant de la scène avec la dissolution de l’URSS(([6] « Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2022.)). Le 6 mai 1995, le président Léonid Kuchma se rendit à Munich (dans les locaux de la CIA) pour rencontrer la cheffe des nationalistes intégraux, Steva Stesko, la veuve du Premier ministre nazi. Elle venait d’être élue à la Verkhovna Rada (Parlement), mais n’avait pas pu y siéger, car ayant été déchue de la nationalité ukrainienne. Un mois plus tard, l’Ukraine adopta son actuelle constitution laquelle dispose en son article 16 que : « préserver le patrimoine génétique du peuple ukrainien relève de la responsabilité de l’État » (sic). Par la suite, la même Steva Stetsko ouvrit par deux fois la session de la Rada, concluant ses interventions du cri de guerre des nationalistes intégraux : « Gloire à l’Ukraine ! ».

L’Ukraine moderne a patiemment construit son régime nazi. Après avoir proclamé le « patrimoine génétique du peuple ukrainien », elle a promulgué diverses lois. La première n’accorde le bénéfice des Droits de l’homme par l’État qu’aux Ukrainiens, pas aux étrangers. La seconde définit ce que sont la majorité des Ukrainiens et la troisième (promulguée par le président Zelensky) qui forment les minorités. L’astuce est qu’aucune loi ne parle des russophones. Par défaut, les tribunaux ne leur reconnaissent donc pas le bénéfice des Droits de l’homme.

Depuis 2014, une guerre civile oppose les nationalistes intégraux aux populations russophones, principalement celles de Crimée et du Donbass. 20 000 morts plus tard, la Fédération de Russie, appliquant sa « responsabilité de protéger », a lancé une opération militaire spéciale pour appliquer la résolution 2202 du Conseil de Sécurité (Accords de Minsk) et mettre fin au martyre des russophones.

Le président Zelensky et son ami, Benjamin Netanyahu. Ce dernier fait aujourd’hui du soutien à l’Ukraine son principal thème de campagne électorale. Netanyahu est le fils du secrétaire particulier de Zeev Jabotinsky ; une personnalité ukrainienne qui fit alliance avec les nationalistes intégraux contre les bolchéviques. Il tenta de mettre la communauté juive ukrainienne au service de ces antisémites, mais fut unanimement dénoncé au sein de l’Organisation sioniste mondiale dont il devint un administrateur.

La propagande de l’OTAN nous abreuve des souffrances réelles des Ukrainiens, mais elle fait l’impasse sur les huit ans de tortures, de meurtres et de massacres qui ont précédé. Elle nous parle de « nos valeurs communes avec la démocratie ukrainienne », mais quelles valeurs partageons-nous avec les nationalistes intégraux et où est la démocratie en Ukraine ?

Nous n’avons pas à choisir entre les uns et les autres, mais uniquement à défendre la paix et donc les Accords de Minsk et la résolution 2202.

La guerre nous rend fous. Il se passe alors un renversement des valeurs. Les plus extrémistes triomphent. Certains de nos ministres parlent « d’étouffer la Russie » (sic). Nous ne voyons pas que nous soutenons les idées contre lesquelles nous croyons combattre.

Thierry Meyssan





Deux nouvelles explosives passées sous le radar médiatique

Un drone chargé d’explosifs — non explosé — trouvé près du site de l’explosion du gazoduc Nord Stream — 22/10/2022

[Source : halturnerradioshow.com]

Les autorités suédoises ont interdit aux médias de couvrir la récupération de ce drone. La police suédoise qui enquête sur la récente explosion qui a fait sauter trois des quatre gazoducs entre la Russie et l’Allemagne a trouvé un drone sous-marin chargé d’explosifs près du quatrième gazoduc, mais qui n’a pas explosé. Un fil qui aurait contrôlé l’explosion de ce drone s’est avéré avoir été sectionné. La police a fait appel à l’unité de neutralisation des munitions de l’armée suédoise pour récupérer le drone non explosé et le mettre en sécurité. Le drone est maintenant saisi, et avec lui, la première preuve concluante de l’identité de l’auteur de l’attentat à la bombe contre Nord Stream. La Suède a immédiatement classé le drone et l’enquête, comme devant être dissimulés pour des raisons de « sécurité nationale ». Le modèle de drone indique clairement qui est l’auteur de l’attentat. La Suède ne révèle pas le modèle de drone ni aucune autre information le concernant.


La Russie détruit une station de liaison satellite à l’extérieur d’Odessa, en Ukraine — tous les engins de l’OTAN à l’intérieur — 18/10/2022

[Source : halturnerradioshow.com]

La Russie a détruit la station terrestre de liaison satellite du centre de communication de l’Ukraine. Pour la détruire, une opération spéciale a été organisée par l’armée russe. Après avoir repéré son emplacement, elle a été frappée à l’aide d’armes de haute précision. La destruction de cette station terrestre – du moins pour l’instant – a totalement mis hors service le réseau de communication gouvernemental sécurisé de l’Ukraine, et a stoppé le flux de renseignements de l’OTAN vers le réseau de distribution gouvernemental de l’Ukraine. Les planificateurs militaires ne sont plus en mesure d’obtenir des renseignements en temps réel par le biais des communications spatiales par satellite avec l’OTAN… « Dans la zone de la colonie de Palievka, dans la région d’Odessa, la station spatiale de communication du Centre de communication gouvernemental de l’Ukraine a été détruite », a déclaré le ministère de la Défense de la Fédération de Russie lors d’un briefing de routine.  




Bombe sale en Ukraine ?

Bombe sale, destruction du barrage de Kakhovka : Les jeux dangereux de l’Ukraine

[Source : Donbass Insider]

Par Christelle Néant

Depuis plusieurs jours la menace de l’utilisation d’une bombe sale ou de la destruction du barrage de Kakhovka par l’Ukraine provoque une montée des tensions extrêmement dangereuse. À force de laisser Kiev faire tout ce qu’elle veut, même les pires crimes de guerre et actes terroristes, l’Occident encourage l’Ukraine à continuer à jouer avec le feu, au risque de provoquer un désastre qui dépasserait les frontières du pays.

Le 23 octobre 2022, le ministre russe de la Défense s’est entretenu par téléphone avec les ministres de la Défense des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Turquie. Sergueï Choïgou a abordé la situation en Ukraine, et a surtout fait part des inquiétudes de la Russie sur d’éventuelles provocations de l’Ukraine avec l’utilisation d’une bombe sale (bombe conventionnelle entourée de matériaux radioactifs qui seront dispersés lors de l’explosion).

Le lendemain, le chef des troupes de protection contre les risques NRBC (Nucléaires Radiologiques Biologiques et Chimiques) russes, le lieutenant général Igor Kirillov, a tenu une conférence de presse sur le risque d’une provocation de l’Ukraine à l’aide d’une bombe sale. Le but étant d’essayer d’isoler Moscou sur la scène internationale en faisant passer la Russie pour un état terroriste ayant eu recours à l’arme nucléaire contre un pays qui n’en est pas doté.

Mais à mon sens ce n’est pas le seul but recherché tant par Kiev, que par Londres, Washington, ou même Bruxelles. Une provocation à la bombe sale permettrait à l’Ukraine de sécuriser le soutien occidental en matière d’armes et d’argent, en renforçant la propagande anti-russe présente en Occident, et en servant de diversion aux tensions sociales croissantes qui deviennent problématiques en Europe.

La hausse monstrueuse des factures d’énergie suite aux sanctions contre la Russie et au sabotage de Nord Stream devient un problème important pour les gouvernements européens qui font face désormais à des manifestations contre le renchérissement des tarifs de l’énergie et contre le soutien à l’Ukraine (les gens comprenant que les deux sont liés). Et Kiev comprend parfaitement qu’à un moment les gouvernements occidentaux devront faire face à un choix : essayer d’apaiser les tensions sociales en réduisant ou arrêtant même l’aide militaire et financière à l’Ukraine, ou risquer de faire face à des troubles internes graves qui pourraient provoquer un chaos incontrôlable voire la chute des gouvernements responsables (ce qui aboutirait à la même conséquence que le choix n° 1).

De plus, aux États-Unis, les élections de mi-mandat approchent et le bilan est mauvais pour Joe Biden, dont l’état de santé se dégrade à vue d’œil (après avoir serré des mains à des gens invisibles, il s’endort et bafouille des phrases sans queue ni tête lors de ses interviews). Résultat les républicains ont une chance de gagner ces élections (les derniers sondages leur donnent une légère avance sur les démocrates), changeant ainsi l’équilibre politique du pays. Or certains parmi les républicains veulent réduire l’aide apportée à l’Ukraine.

Si on regarde tout cela, il devient évident que les autorités ukrainiennes doivent faire quelque chose de spectaculaire pour détourner l’attention des populations occidentales des conséquences du soutien de leurs pays à l’Ukraine et justifier le maintien voire l’augmentation de l’aide financière et militaire apportée à Kiev.

Pour cela, l’Ukraine a deux possibilités. Première option : détruire le barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovka, provoquant ainsi l’inondation d’une partie importante de Kherson et des localités environnantes, et coupant ainsi les troupes russes de leurs renforts, pour tenter de récupérer la ville et obtenir ainsi une victoire militaire éclatante qu’elle pourra utiliser médiatiquement pour obtenir plus d’armes et plus d’argent. Conscientes du risque que l’armée ukrainienne applique ce plan, les autorités russes ont appelé les civils de Kherson à évacuer la ville pour éviter des victimes en cas d’inondation, et ont commencé à vider le réservoir pour réduire les dégâts potentiels.

Et pour ceux qui penseraient qu’un tel plan semble délirant, et que les autorités ukrainiennes n’iraient pas jusque là, voici une capture d’écran de deux posts de la chaîne Telegram de la 35e brigade des FAU (forces armées ukrainiennes).

Traduction : « Le déluge de Noé arrive » (Скоро будет Ноев потоп) puis « Apprenez à nager » (Учитесь плавать). Je pense qu’il est difficile de faire plus clair comme message. Surtout que dans le même temps, les bombardements de la centrale hydroélectrique de Kakhovka par l’armée ukrainienne se poursuivent.

Le 24 octobre, l’armée ukrainienne a ainsi tiré 19 missiles américains Himars sur la centrale hydroélectrique de Kakhovka. Heureusement 16 ont été interceptées et les trois restants n’ont pas infligé de dommages critiques à la centrale hydroélectrique. Mais il est clair que l’armée ukrainienne va continuer ces bombardements jusqu’à obtenir le résultat voulu, tout comme elle continue de bombarder et de tenter de reprendre le contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijia.

Ce qui nous amène à la deuxième option que Kiev pourrait utiliser à son avantage : utiliser une bombe sale pour accuser la Russie d’avoir utilisé l’arme nucléaire contre l’Ukraine. Si ce plan semble encore plus fou que le premier, il ne faut pas l’exclure sous prétexte de son apparente folie. Car si l’utilisation d’une bombe sale par l’Ukraine provoquerait immanquablement des morts ou une pollution d’une partie de son territoire, ce ne sont pas des paramètres bloquants pour les autorités ukrainiennes. Je rappelle qu’en 2020, un député ukrainien avait d’ailleurs proposé d’utiliser des bombes sales contre la Russie et la Hongrie.

Autre rappel, en avril 2022, l’Ukraine a bombardé Kramatorsk qui est sous son contrôle, alors que les civils évacuaient la ville par le train, provoquant un vrai bain de sang. L’armée ukrainienne a bombardé le 11 août 2022 une brasserie de Donetsk provoquant une fuite d’ammoniac, sans se soucier une seconde des conséquences pour les civils ou l’environnement.

Depuis des mois, l’armée ukrainienne bombarde les zones résidentielles des villes du Donbass avec des missiles contenant des mines « Pétale » qui ont déjà fait un mort et 80 blessés parmi les civils, dont trois enfants. Sans parler des attentats terroristes à répétition qui ont fait de nombreuses victimes parmi des civils innocents (le dernier en date à Kherson a tué un passant).

Enfin, en huit mois de conflit, l’armée ukrainienne a bombardé 29 fois, et attaqué 10 fois avec des drones la centrale nucléaire de Zaporijia, qui est sous contrôle russe, sans jamais se soucier des conséquences catastrophiques que de telles attaques pourraient avoir, y compris pour les civils et les territoires qui sont sous contrôle ukrainien !

Ces quelques exemples non exhaustifs montrent de manière indiscutable, que l’Ukraine ne recule devant aucune méthode, même les plus sales, ou les plus inhumaines, si cela sert ses intérêts. Dès lors les informations transmises par le ministère russe de la Défense ont de quoi inquiéter.

« Selon les informations disponibles, deux organisations ukrainiennes ont reçu l’ordre direct de créer une bombe sale. Les travaux en sont à leur phase finale. En outre, nous disposons d’informations sur des contacts entre le bureau du président ukrainien et des représentants du Royaume-Uni concernant la réception éventuelle de technologies permettant de créer des armes nucléaires », a ainsi déclaré le lieutenant général Igor Kirillov.

Il faut se rappeler que l’Ukraine a tout ce qu’il faut à sa disposition pour créer une bombe sale, entre les trois centrales nucléaires toujours actives et qui sont sous son contrôle à Rovno, Khmelnitski et Youjnooukraïnsk (dont les piscines de stockage contiennent jusqu’à 1500 tonnes d’uranium enrichi), et l’ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl (où se trouvent plus de 22 000 assemblages de combustible nucléaire). L’Ukraine dispose aussi de plus de 50 000 m³ de déchets radioactifs, et d’une société d’extraction et de traitement, qui extrait jusqu’à 1000 tonnes de minerai d’uranium par an de plusieurs mines situées en région de Kirovograd.

Sur le plan scientifique, l’Institut de physique et de technologie de Kharkov a été impliqué dans le programme nucléaire de l’URSS, et plusieurs systèmes d’essai, dont les systèmes thermonucléaires Ouragan, y fonctionnent toujours. De plus, l’Institut de recherche nucléaire de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine, à Kiev, possède un réacteur BBP-M, qui est utilisé pour des recherches impliquant l’emploi de matériaux radioactifs de haute activité. C’est ce deuxième institut, qui serait impliqué avec la société d’extraction et de traitement de l’Est, dans le projet de bombe sale de Kiev, d’après la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

D’après le ministère russe de la Défense, l’Ukraine prévoit de faire passer l’utilisation de sa bombe sale pour l’explosion d’une ogive nucléaire russe de faible puissance contenant de l’uranium hautement enrichi dans sa charge. Le but étant que la présence d’isotopes radioactifs dans l’air soit enregistrée par les capteurs du système de surveillance international installé en Europe, et d’accuser la Russie d’utiliser des armes nucléaires tactiques contre l’Ukraine.

Pour l’instant, les pays occidentaux contactés hier par le ministre russe de la Défense jouent les aveugles, faisant semblant de ne pas voir les agissements de l’Ukraine, tout comme ils ne « voient » pas les bombardements de l’armée ukrainienne contre les civils du Donbass depuis huit ans. Sauf que là leur pseudo cécité pourrait avoir des conséquences d’un tout autre niveau.

Résultat, le 24 octobre 2022 le chef d’état-major des forces armées russes et premier vice-ministre de la Défense, Valery Gerassimov, a eu des entretiens téléphoniques avec le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Antony Radakin, concernant l’utilisation éventuelle par l’Ukraine d’une bombe sale. La Russie a aussi déclarer vouloir soulever cette question à l’ONU.

Il reste à espérer que ces démarches pousseront l’Ukraine à renoncer à sa provocation (comme d’autres dénonciations de futures provocations ont pu empêcher bon nombre de ces dernières dans le Donbass en huit ans de guerre), et que l’Occident comprendra qu’il s’agit là d’une ligne rouge infranchissable dont la violation pourrait avoir des conséquences terribles pour lui-même.

Christelle Néant


Bataille d’Ukraine : Pourquoi les États-Unis et leurs satellites ont-ils besoin d’agiter la menace nucléaire contre la Russie ?

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

La facilité avec laquelle les médias français (à l’unisson), reprenant le discours atlantiste, envisagent une frappe nucléaire à Kherson est non seulement malsaine, mais inquiétante. Cette rhétorique, propagée sous couvert des propos de l’ambassadeur d’Ukraine en France, cache mal cette provocation nucléaire atlantiste, dont la Russie s’inquiète et qui pourrait avoir des conséquences significatives, non seulement pour la suite du conflit, mais en ce qui concerne les relations internationales pour une longue période à venir. Car si les relations entre les pays atlantistes et la Russie sont déjà au plus mal, nous atteindrions alors un point de non-retour. Pour les générations à venir.

Difficile de trouver ces derniers jours un média français, qui ne soulève pas avec tout le sérieux de circonstance la question du recours à l’arme nucléaire par la Russie à Kherson. Kherson, où l’armée russe a arrêté toutes les offensives de l’armée atlantico-ukrainienne ces derniers temps, lui causant des pertes significatives et en hommes et en armements. Kherson, que la Russie a intégré dans son territoire national. 

Quel serait alors l’intérêt pour l’armée russe de recourir à l’arme nucléaire sur son propre territoire, sur sa propre population ? Aucun, en revanche provoquer une explosion nucléaire à Kherson, qui serait ensuite imputée à la Russie entrerait parfaitement dans l’intérêt du clan atlantiste : la Russie deviendrait un État criminel pour avoir utilisé l’arme nucléaire (puisque son utilisation n’est manifestement légitime que pour les États-Unis, qui ne portent aucune responsabilité pour ce crime) ; la Russie perdrait des alliés, déjà peu courageux, sur la scène internationale ; un grand show politico-médiatique serait lancé, à côté duquel le crash du Boeing de la Malaysia Airlines dans le Donbass, ayant conduit à l’arrêt net de l’avancée de l’armée du Donbass, serait un conte pour les enfants ; et ainsi, en fin de compte, les États-Unis tenteraient, de surcroît avant les élections intermédiaires, de réduire à néant les efforts de la Russie pour renverser la situation, qui commencent par ailleurs à porter leurs fruits (les référendums d’intégration, les bombardements de sites stratégiques et énergétiques en Ukraine, le renfort d’hommes, etc.). 

Le but de cette provocation nucléaire pour le clan atlantiste serait de produire un choc, psychologique et politique, d’une telle intensité, qu’il remanierait et brouillerait totalement les cartes concernant la Bataille d’Ukraine.

C’est bien dans cette logique, que la Russie prévient des dangers de la tentation de l’utilisation d’une bombe sale par l’armée atlantico-ukrainienne à Kherson — ou ailleurs. Sans même parler du désastre humain et écologique suite à la contamination pour une longue période, cela sonnerait également l’entrée dans une très longue période glaciaire entre les Atlantistes et la Russie. Ces derniers 5 jours, de nombreux coups de téléphone ont eu lieu entre le ministre russe de la Défense et son homologue américain, puis avec la France, la Grande-Bretagne et la Turquie. Le Chef de l’état-major russe a lui aussi, hier, passé la journée au téléphone avec ses homologues russes. La diplomatie est également entrée dans la danse, pour tenter de faire revenir tout ce petit monde à la raison. Voici un rapide résumé de la situation présentée hier après-midi sur le site d’information Tass

En ce qui concerne les déclarations du ministère russe de la Défense :

« Le ministère russe de la Défense a mis ses forces et ses moyens en état d’alerte pour agir “dans des conditions de contamination radioactive”, car il dispose d’information concernant la volonté de Kiev d’utiliser une “bombe sale”. (…) Le ministère de la Défense dispose d’informations, selon lesquelles Kiev envisage de faire exploser une “bombe sale” en Ukraine pour intimider les résidents locaux et accuser Moscou d’utiliser des armes nucléaires tactiques. Le plan de la partie ukrainienne, selon le ministère, est de faire passer l’explosion d’une “bombe sale” comme le “fonctionnement anormal d’une arme nucléaire russe de faible puissance”. Selon le ministère, deux organisations ukrainiennes ont des “instructions précises” pour créer ces armes et leurs travaux “sont au stade final”.

De plus, comme l’a dit Kirillov, le ministère de la Défense dispose d’informations sur les contacts de l’Office du Président de l’Ukraine avec des représentants de la Grande-Bretagne « sur la question de l’obtention éventuelle d’une technologie pour créer des armes nucléaires ». L’Ukraine, a souligné le général, possède des matières premières pour la « bombe sale » dans ses centrales nucléaires, y compris Tchernobyl, et des entreprises minières, ainsi que la base scientifique nécessaire à Kiev et Kharkov. »

En ce qui concerne le ministère russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a fait plusieurs déclarations :

« Les informations sur la préparation d’une « bombe sale » par Kiev ont été revérifiées, et ce n’est pas une vaine accusation de Moscou, a souligné Lavrov. Selon lui, la Russie a l’intention de soulever cette question à l’ONU.

Le ministre des Affaires étrangères a également assuré que la partie russe disposait d’informations sur des organisations ukrainiennes spécifiques impliquées dans la « bombe sale ». Il ne les a pas nommées.

Les déclarations publiques de méfiance de l’Occident à l’égard des avertissements russes ne signifient pas que les informations de Moscou sont prises à la légère dans les discussions internes, a déclaré le ministre. » 

En effet, tous les pays atlantistes, en chœur et bien disciplinés, ont immédiatement déclaré n’être au courant de rien et les États-Unis, avec la France et la Grande-Bretagne se sont fendus d’une déclaration commune ne laissant aucun doute, quant à leur intention d’aller jusqu’au bout :

« Personne ne serait dupe » si Moscou prenait prétexte de l’emploi par Kiev d’une « bombe sale » évoqué par le gouvernement russe, affirment Paris, Londres et Washington dans une déclaration conjointe. Dans ce texte, les trois ministres des Affaires étrangères « rejettent les allégations, à l’évidence fausses, de la Russie selon lesquelles l’Ukraine se prépare à utiliser une bombe sale sur son propre territoire. Personne ne serait dupe d’une tentative d’utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade ».

La Russie s’est adressée à l’ONU, demandant une réunion du Conseil de sécurité sur cette question pour aujourd’hui, mardi 25 octobre. Selon Nebenzia, le représentant de la Russie à l’ONU, l’utilisation d’une bombe sale serait considérée par la Russie comme un acte de terrorisme nucléaire.

L’escalade du conflit continue son cours, puisqu’il ne peut être question de concession, comme le reconnaissent les États-Unis eux-mêmes — c’est l’existence de leur monde, qui est en jeu. 




Hunter Biden : un rapport explosif sur les secrets de son ordinateur portable envoyé au Congrès des États-Unis

[Source : medias-presse.info]

Par Francesca de Villasmundo

« L’ordinateur portable de l’enfer » de Hunter Biden, oublié chez un réparateur du Delaware, en avril 2019, n’en finit pas de livrer ses secrets et d’entraîner dans la chute du fils, le père Joe Biden, président des États-Unis.  

D’après le tabloïd anglais The Sun, les membres du Congrès des États-Unis « ont reçu un rapport explosif sur des centaines de crimes présumés trouvés sur “l’ordinateur portable de l’enfer” de Hunter Biden ».

Le Sun révèle encore que « Marco Polo, un groupe dirigé par un ancien membre du personnel du président Donald Trump qui a enquêté sur l’ordinateur portable, a envoyé aujourd’hui ses conclusions aux 535 membres de la Chambre et du Sénat », mais pas seulement. Également les procureurs de district et les procureurs américains des juridictions où les crimes présumés du fils du président Joe Biden ont eu lieu « ont reçu une copie ».

Sur cet « ordinateur de l’enfer », authentifié par de nombreux experts, « le fondateur du groupe, Garrett Ziegler, estime qu’il a découvert un total de 459 violations documentées des lois étatiques et fédérales sur l’ordinateur portable, explique The Sun. Il comprend 140 crimes présumés liés aux affaires, 191 délits liés au sexe et 128 crimes liés à la drogue. »

Cette publication du rapport de Marco Polo intervient après une enquête de 13 mois et avant les élections cruciales de mi-mandat du 8 novembre, qui pourraient modifier l’équilibre des pouvoirs à Washington. Des élections « midterm » qui ont de quoi inquiéter les Démocrates sur de nombreux sujets. Si les Républicains prennent la Chambre, tout le monde s’attend à ce qu’ils lancent une enquête du Congrès sur l’ordinateur portable de Hunter. Cela pourrait signifier que des associés de la famille Biden soient appelés au Congrès pour témoigner sous serment à la télévision en direct.

Ziegler, 26 ans, qui travaillait au Bureau de la politique commerciale et manufacturière de la Maison-Blanche sous l’administration Trump, a déclaré au Sun :

« Notre objectif numéro un est de veiller à ce que les Républicains ne perdent pas de temps. L’enquête a été faite.

« À l’heure actuelle, les gens ne savent toujours pas l’intégralité de ce qu’il y a sur l’ordinateur portable en termes de crimes, ce qui intéresse mon organisation à but non lucratif.

« Ce rapport répond enfin à cette question, donc les Républicains ne peuvent pas revenir en arrière et dire qu’ils ont encore besoin de regarder ce qu’il y a sur l’ordinateur portable.

« Tout ce que nous recherchons, c’est l’application égale de la loi.

« Jusqu’à présent, cette saga a été l’un des plus grands exemples de doubles standards de l’histoire juridique américaine.

« Les gens sont allés en prison pendant des décennies sur la base des politiques de Joe lui-même pour avoir fait exactement ce que Hunter a fait.

« Pendant ce temps, Hunter vit dans un domaine en bord de mer à Malibu. »

Afin que cela ne fasse pas tort à Joe pendant la campagne électorale de 2020, il faut rappeler que Facebook et Twitter ont censuré l’histoire de l’ordinateur de Hunter de manière controversée en limitant la possibilité de la partager. Le Sun rapporte que « l’ancien PDG de Twitter, Jack Dorsey, a admis plus tard que cette décision avait été une “erreur totale”, tandis que le chef de Facebook, Mark Zuckerberg, a récemment déclaré au podcast de Joe Rogan que la décision était basée sur des avertissements du FBI concernant la désinformation russe. Une lettre signée par plus de 50 anciens hauts responsables du renseignement pendant les élections affirmait que les informations de l’ordinateur portable avaient “toutes les caractéristiques classiques d’une opération d’information russe”. Mais depuis lors, le contenu a été vérifié par plusieurs autres organes de presse, dont le New York Times et le Washington Post. »

Le Sun de conclure :

« Peut-être le plus flagrant de tous, le rapport Marco Polo semble inclure des preuves de la façon dont Hunter, 52 ans, le président Joe Biden, 79 ans, et son frère Jimmy, 73 ans, auraient profité à hauteur de 6,8 millions de dollars en proposant de devenir les leaders américains du groupe chinois Initiative Ceinture et Route. »

Le rapport énumère aussi d’autres accusations contre Hunter : les pressions illégales sur des individus de Chine, d’Ukraine, du Kazakhstan, de Roumanie, du Mexique et de Serbie ; le blanchiment d’argent après avoir été payé 1 million de dollars pour avoir représenté illégalement un homme qu’il a décrit comme « le f ***** g chef espion de la Chine » en envoyant l’argent à une société-écran et à son oncle Jimmy.

Si le président des États-Unis a toujours nié avoir été au courant des activités de son fils, le sénateur du GOP, Chuck Grassley, a déclaré lundi que de nouveaux documents de dénonciation révèlent que le président « était au courant des arrangements commerciaux de Hunter Biden et pourrait avoir été impliqué dans certains d’entre eux ». Il a également, explique le Sun, « détaillé de nouvelles allégations selon lesquelles le FBI dispose de “preuves significatives, percutantes et volumineuses concernant la conduite criminelle potentielle de Hunter Biden et James Biden”. »

Sexe, drogues dures, prostituées, pornographie, blanchiment d’argent à l’étranger, délits fiscaux, lobbying, les accusations s’accumulent sur Hunter Biden.

Hunter pourra dormir dans de beaux draps propres à la Maison-Blanche grâce à papa Biden, il n’en est pas moins dans de sales draps et son père Joe avec.




À quoi jouent les États-Unis et l’Allemagne ?

Par Thierry Meyssan

Sous nos yeux, l’Allemagne, qui vient de perdre son approvisionnement en gaz russe et ne pourra en obtenir au mieux que le sixième en Norvège, s’enfonce dans la guerre en Ukraine. Elle devient la plaque tournante des actions secrètes de l’OTAN qui agit, en définitive, contre elle. Le conflit actuel est particulièrement opaque lorsque l’on ignore les liens entre les straussiens US, les sionistes révisionnistes et les nationalistes intégraux ukrainiens.

La guerre en Ukraine agit comme un leurre. Nous ne voyons qu’elle et avons oublié le conflit majeur dans laquelle elle se situe. Du coup, nous ne comprenons pas ce qui se passe sur le champ de bataille ni ne percevons correctement la manière dont le monde se réorganise et particulièrement la manière dont le continent européen évolue.

Tout a commencé avec l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche. Il s’est entouré d’anciens collaborateurs qu’il avait connus durant sa vice-présidence : les straussiens (([1] « Vladimir Poutine déclare la guerre aux Straussiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.)). Cette petite secte varie de couleur politique, soit républicaine, soit démocrate, selon le parti du président en exercice. Ses membres, presque tous juifs, suivent l’enseignement oral de feu Leo Strauss. Ils sont convaincus que les hommes sont méchants et les démocraties faibles. Plus : elles n’ont pas été capables de sauver leur peuple de la Shoah et ne le seront pas plus la prochaine fois. Ils pensent qu’ils ne pourront survivre qu’en constituant eux-mêmes une dictature et en conservant le contrôle. Dans les années 2000, ils avaient constitué le Project for a New American Century. Ils avaient appelé de leurs vœux un « Nouveau Pearl Harbor » qui choquerait tant les esprits des États-Uniens qu’ils parviendraient à leur imposer leurs vues. Ce furent les attentats du 11 septembre 2001.

Ces informations sont choquantes et difficiles à admettre. Il existe pourtant quantité d’ouvrages considérés comme sérieux sur ce sujet. Surtout, la progression des Straussiens depuis 1976, date de la nomination de Paul Wolfowitz(([2] « Paul Wolfowitz, l’âme du Pentagone », par Paul Labarique, Réseau Voltaire, 4 octobre 2004.)) au Pentagone, jusqu’à aujourd’hui confirme largement les pires inquiétudes. En Europe, les Straussiens ne sont pas connus, mais les journalistes qui les soutiennent le sont. On les qualifie de « néo-conservateurs ». Il faut reconnaître que jamais les intellectuels juifs n’ont soutenu cette minuscule secte juive.

Reprenons notre récit. En novembre 2021, les straussiens ont envoyé Victoria Nuland sommer le gouvernement russe de se ranger derrière eux. Mais le Kremlin leur a répondu en proposant un Traité garantissant la paix, c’est-à-dire en contestant non seulement le projet straussien, mais aussi la prétendue politique de sécurité des États-Unis (([3] « La Russie veut contraindre les USA à respecter la Charte des Nations unies », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 janvier 2022.)). Le président Vladimir Poutine a remis en cause l’extension de l’OTAN à l’Est, qui menace son pays, et la manière dont Washington ne cesse d’attaquer et de détruire des États, notamment au « Moyen-Orient élargi ».

Les straussiens ont alors délibérément provoqué la Russie pour la faire sortir de ses gonds. Ils ont encouragé les « nationalistes intégraux » ukrainiens à bombarder leurs compatriotes du Donbass et à préparer une attaque simultanée du Donbass et de la Crimée (([4] Les plans de cette attaque ont été révélés par le ministère russe de la Défense. On peut les trouver ici sur notre site.)). Moscou, qui n’avait aucune confiance dans les Accords de Minsk et se préparait, depuis 2015, à un affrontement mondial, a jugé que le moment était venu. 300 000 soldats russes sont entrés en Ukraine pour « dénazifier » le pays (([5] « Une bande de drogués et de néonazis », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 5 mars 2022.)). Le Kremlin considère à juste titre que les « nationalistes intégraux », qui avaient fait alliance avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale, en partagent toujours l’idéologie raciale.

Là encore, ce que j’écris est choquant. Les livres de référence des nationalistes ukrainiens n’ont jamais été traduits dans les langues occidentales, y compris le Nationalisme de Dmytro Dontsov. Si personne ne sait ce que Dontsov a fait durant la Seconde Guerre mondiale, tout le monde connaît les crimes de ses disciples, Stepan Bandera et Iaroslav Stetsko. Ces gens furent tout dévoués au chancelier Adolf Hitler. Ils favorisèrent et parfois supervisèrent l’assassinat d’au moins 1,7 million de leurs compatriotes, dont 1 million de juifs. Au premier abord, il paraît difficile de les croire alliés aux straussiens et au président juif Zelensky comme l’a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. En effet, le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a immédiatement pris position contre eux(([6] « Israël abasourdi par les néonazis ukrainiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 8 mars 2022.)). Il conseilla même au président Zelensky d’aider les Russes à en nettoyer son pays. Le rapport de force est tel que son successeur, Yaïr Lapid, tout en partageant les idées de Bennett et en refusant de fournir des armes à l’Ukraine, tient un discours atlantiste. Cependant, nous nous souvenons que Paul Wolfowitz présida à Washington un important congrès avec des ministres ukrainiens. Il s’y engagea à soutenir le combat des nationalistes intégraux contre la Russie(([7] « Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2022.)).

Pourtant les liens entre les « nationalistes intégraux » ukrainiens et les « sionistes révisionnistes » de l’Ukrainien Vladimir Jabotinsky sont historiques. Ils négocièrent un accord, en 1921, selon lequel ils s’uniraient contre les bolchéviques. Compte tenu de la longue succession de pogroms que les « nationalistes ukrainiens » avaient déjà perpétrés, la révélation de cet accord, une fois que Jabotinsky eut été élu au Comité directeur de l’Organisation sioniste mondiale, provoqua un rejet unanime de la diaspora juive. Le Polonais David ben Gourion, qui reprit en main la milice de Jabotinsky en Palestine, le qualifia de « fasciste » et de « peut-être nazi ». Par la suite, Jabotinsky s’exila à New York où il fut rejoint par un autre Polonais, Bension Netanyahu, le père de Benjamin Netanyahu, qui devint son secrétaire particulier(([8] cf. Voltaire, actualité internationale, n°8, p.4, 30 septembre 2022.)).

Après la Seconde Guerre mondiale, le maître à penser Dontsov et les deux assassins en chef, Bandera et Stetsko, furent récupérés par les Anglo-Saxons. Le premier fut exilé au Canada, puis aux États-Unis malgré son passé d’administrateur de l’institut Reinhard Heydrich en charge de la coordination de la « solution finale »(([9] Ukrainian nationalism in the age of extremes. An intellectual biography of Dmytro Dontsov, Trevor Erlacher, Harvard University Press (2021).)), tandis que les deux autres le furent en Allemagne pour travailler sur la radio anticommuniste de la CIA (([10] Stepan Bandera : The Life and Afterlife of a Ukrainian Nationalist: Facism, Genocide, and Cult, Grzegorz Rossoliński-Liebe, Ibidem Press (2015).)). Après l’assassinat de Bandera, Stetsko devint le co-président (avec Tchang Kaï-chek) de la Ligue anticommuniste mondiale dans laquelle la CIA réunit ses dictateurs et criminels préférés, dont Klaus Barbie (([11] « La Ligue anticommuniste mondiale, une internationale du crime », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 mai 2004.)).

Revenons à notre propos. Les straussiens n’ont que faire de l’Ukraine. Ce qui les intéresse, c’est la domination du monde et donc l’abaissement de tous les autres protagonistes : de la Russie [de la Chine] et des Européens. C’est ce que Wolfowitz écrivait en 1992 en qualifiant ces puissances de « compétiteurs », ce qu’elles ne sont pas (([12] « US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop » Patrick E. Tyler and « Excerpts from Pentagon’s Plan: « Prevent the Re-Emergence of a New Rival » », New York Times, March 8, 1992. « Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.)).

Les Russes ne s’y trompent pas. C’est pourquoi ils ont envoyé fort peu de troupes en Ukraine. Trois fois moins que l’armée ukrainienne. Il est donc stupide d’interpréter leur lenteur comme une déconvenue alors qu’ils se réservent pour l’affrontement direct avec Washington.

Intervenant le 16 octobre à l’occasion d’une prestation de serment de volontaires, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a déclaré : « Quiconque pense que cette guerre se terminera par des négociations russo-ukrainiennes ne vit pas dans ce monde. La réalité est différente ». Selon lui, seule une négociation états-uno-russe peut y mettre fin.

Aujourd’hui, les straussiens ont poussé au sabotage des gazoducs Nord Stream. Contrairement à ce que prétendent certains, il ne s’agit pas de casser l’économie russe, qui a d’autres clients, mais l’industrie allemande qui ne peut pas s’en passer(([13] « Les États-Unis déclarent la guerre à la Russie, l’Allemagne, les Pays-Bas et la France », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 octobre 2022.)). Normalement Berlin aurait dû réagir face au crime de son suzerain. Que nenni ! C’est tout le contraire. Dès l’arrivée d’Olaf Scholtz à la Chancellerie, son gouvernement a mis en place un vaste système visant à « harmoniser les nouvelles »(([14] « Dokumenten-Leak : Wie die Bundesregierung an einer „Narrativ-Gleichschaltung“ zum Ukraine-Krieg arbeitet », Florian Warweg, NachDenkSeiten, 29. September 2022.)). Il est supervisé par la ministre de l’Intérieur, la sociale-démocrate Nancy Faeser. Tous les médias russes s’adressant à un public occidental ont été interdits par les « démocraties » à partir du 24 février 2022, c’est-à-dire à partir de l’application par l’armée russe de la résolution 2202 du Conseil de sécurité. Désormais, en Allemagne, citer cette résolution et partager l’interprétation russe est assimilé à de la « propagande ». Il est très étonnant de voir les Allemands saborder eux-mêmes leurs institutions. Au XX° siècle, l’Allemagne qui avait été le phare des Sciences et des Techniques avant la Première Guerre mondiale est devenue en quelques années un pays aveugle qui a commis les pires crimes. Au XXI° siècle, alors que son industrie était la plus performante au monde, l’Allemagne s’aveugle à nouveau sans raison. Les Allemands entérinent eux-mêmes leur chute au profit de la Pologne, celle de l’Union européenne au profit de l’Initiative des trois mers (Intermarium)(([15] « La Pologne et l’Ukraine », « Le sabordage de la paix en Europe », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 et 28 juin 2022.)).

De leur côté, les straussiens utilisent leurs privilèges en Allemagne. Les bases militaires US y disposent d’une extra-territorialité complète et le gouvernement fédéral n’a pas le droit de limiter leur activité. Ainsi, lorsqu’en 2002, le chancelier Gerhard Schröder s’opposa à la guerre des straussiens au Moyen-Orient, il ne put pas empêcher le Pentagone d’utiliser ses installations en Allemagne comme bases arrière de son invasion et de sa destruction de l’Iraq.

C’est à Ramstein (Rhénanie-Palatinat) que le Groupe de contact de Défense de l’Ukraine s’est réuni. Les délégués de la cinquantaine d’États invités, après avoir été rackettés pour doter Kiev d’une multitude d’armes, ont eu droit à des explications sur le Concept du fonctionnement de la Résistance (Resistance Operating Concept — ROC). Il s’agit de réactiver pour la énième fois les réseaux stay-behind mis en place à la fin de la Seconde Guerre mondiale (([16] Sur le réseau Stay-behind en général, lire : Les armées secrètes de l’OTAN, Daniele Ganser, Demi-Lune. Sur le stay-behind en France, lire : « Stay-behind: les réseaux d’ingérence américains », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 août 2001.)). À l’époque, ils furent d’abord créés par la CIA états-unienne et le MI6 britannique, avant d’être intégrés dans l’OTAN. Les anciens nazis et les « nationalistes intégraux » ukrainiens en furent la principale composante.

Le réseau stay-behind actuel est coordonné depuis 2013 par l’OTAN sur sa base de Stuttgart-Vaihingen (Bade-Wurtemberg) où résident les Forces spéciales US pour l’Europe (SOCEUR). Il s’agit de créer un gouvernement en exil et d’organiser des sabotages sur le modèle de ce que firent le général Charles de Gaulle et le préfet Jean Moulin durant la Seconde Guerre mondiale. Otto C. Fiala y a ajouté les manifestations non violentes testées par le professeur Gene Sharp dans le bloc de l’Est, puis lors des « révolutions colorées »(([17] Resistance Operating Concept (ROC), Otto C. Fiala, Joint Special Operations University Press, 2020.)). Rappelons que, contrairement à ce qu’il prétendit, Gene Sharp a toujours travaillé pour l’Alliance atlantique(([18] « L’Albert Einstein Institution : la non-violence version CIA », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 juin 2007.)). La première manifestation du Stay-behind ukrainien a eu lieu le 8 octobre avec le sabotage du pont de Crimée, sur le détroit de Kertch.

Thierry Meyssan





Robert Kagan, bourreau du monde libre

Dans le cadre des relations contre nature entre l’État sioniste et le régime ukro-nazi de Kiev, nous republions afin de mieux les dénoncer, eu égard au peuple juif, ce texte courageux et brillant du journaliste Jürgen Caïn Kulbel sur Robert Kagan, l’un des pires straussiens du Deep State états-unien. 

Ce groupuscule criminel, disciple du philosophe Léo Strauss, qui œuvre en sous-main depuis des années au sein des différentes composantes de l’État US (Pentagone, CIA, département d’État) a fini à force de manipulations et d’acharnement à prendre le pouvoir. Le Deep State, c’est eux. La volonté de détruire la Russie avec la guerre d’Ukraine, c’est aussi eux. La gouvernance mondiale, c’est encore eux.

À l’heure où la guerre en Ukraine fait rage, ce n’est pas un hasard si Blinken et Nuland, tous deux d’origine juive ukrainienne, sont là où ils sont dans l’organigramme US : ils sont aujourd’hui avec Robert Kagan (le mari de Nuland) et Paul Wolfowitz, les straussiens les plus fanatiques. Ils ont tous du sang sur les mains. La seule comparaison qui vient à l’esprit à leur égard, ce sont les SS. En effet, ces disciples du philosophe Léo Strauss, pour qui il valait mieux être Hitler que tomber dans ses mains, appliquent tous rigoureusement sa doctrine à la lettre : pour ne plus jamais être à nouveau des victimes, il vaut mieux devenir des bourreaux, faisant des straussiens l’incarnation du mal absolu.

La Rédaction.


[Source : voltairenet.org]

Les divagations de Robert Kagan

Jürgen Cain Külbel réagit aux propos de Robert Kagan selon qui l’expansionnisme serait inscrit dans l’ADN des États-Unis. Il rappelle que ce pays s’est construit sur le massacre des Indiens et que l’actuelle administration se réclame de philosophie post-fasciste de Leo Strauss.

Par Jürgen Cain Külbel

ROBERT KAGAN : « L’ESPRIT AMÉRICAIN FAIT PARTIE DE L’ADN DES ÉTATS-UNIS »

« Il nous est impossible de fermer la bouche des autres » dit un dicton japonais de ceux qui se vantent de tout savoir, ont la langue trop bien pendue, et se livrent à un verbiage stupide. Ce dicton s’applique fort bien à ces néoconservateurs qui feignent d’ignorer le monde, persistent dans leurs sottises malgré le déclin de George W. Bush et de ses Républicains, et continuent à publier leurs radotages dans les colonnes du Washington Post et leurs divagations intellectuelles dans la presse à sensation, comme le Weekly Standard. Ces néoconservateurs envoient des inepties dans l’esprit de leurs compatriotes et des habitants du globe, à travers les médias et avec l’aide de ces journaleux qui font partie du paysage de la presse néoconservatrice dans tous les pays du monde.

On a pu le voir dernièrement, de manière absurde, avec le publiciste états-unien Robert Kagan. Cet ancien membre du Carnegie Endowment for Peace [« La Fondation Carnegie pour la paix internationale », Réseau Voltaire, 25 août 2004.] publie une tribune mensuelle dans le Washington Post. Il a aussi travaillé, de 1984 à 1998, comme conseiller au Council on Foreign Relations(([1] « Comment le Conseil des relations étrangères détermine la diplomatie US », Réseau Voltaire, 25 juin 2004.)). Il a publié, le 16 octobre 2006, une analyse abominable dans la gazette New Republic sous le titre « Cowboy Nation ».(([2] Kagan, Robert : Cowboy Nation – The New Republic Online, October 16, 2006 ; http://www.carnegieendowment.org/publications/index.cfm?fa=view&id=18796&prog=zgp&proj=zusr))

Kagan, ce « connaisseur du monde », essaye d’expliquer la mainmise états-unienne sur le soleil, la lune et les étoiles, le pétrole, bref le monde. Il prétend que les USA ont, depuis leur création, suivi leurs penchants expansionnistes, impérialistes et évangéliques : 

« Depuis que le premier pèlerin a posé le pied sur le continent — il y a 400 ans — l’Amérique a été une puissance expansionniste et n’a cessé de l’être, et ce, sur le plan territorial, économique, culturel et géopolitique. Les États-Unis d’Amérique n’ont jamais été une puissance du statu quo, mais toujours une force révolutionnaire. Le besoin de s’ingérer dans les affaires des autres n’est ni un phénomène moderne ni une trahison de l’esprit américain. Il fait partie de l’ADN de l’Amérique. »

C’est le summum de l’arrogance ! Selon lui, « l’esprit américain » serait inscrit héréditairement dans l’ADN états-unien. Kagan, « le souffleur » de Bush serait-il devenu généticien, ou aurait-il acquis, contrairement à ses « collègues » scientifiques qui ne veulent absolument pas partager ses inepties, de nouvelles connaissances dans ce domaine des sciences modernes ? En aucun cas ! Celui qui pense que cet homme est mégalomane, ou fou à lier, ou simplement stupide parce qu’il voudrait convaincre ses compatriotes et quelques Européens par un mode de pensée simpliste se trompe gravement !

Le simplisme démagogique des fantaisies génétiques de Robert Kagan n’est pas un « faux pas ». Comme dans toute idéologie fasciste, les sottises de Kagan sont associées à des théories pseudo scientifiques racistes, sociales darwinistes, néo-malthusiennes, et autres piliers de soutien indispensables à la politique étrangère agressive de tels États. De nos jours, l’anti-islamisme poussé à l’extrême fournit les moyens d’une terreur effrénée contre toutes les forces progressistes. Déguisé sous des prétextes de « lutte contre le terrorisme international », de « démocratisation » des régions « incultes », « l’esprit de conquête américain » devrait en fait s’appeler, correctement traduit : « colonisation et soumission » au profit des trusts militaro-industriels et pour des raisons géostratégiques. Rien de nouveau : Hitler avait envoyé ses guerriers vers l’Est, soi-disant parce que « le peuple allemand manquait d’espace ». « Nous voulons chevaucher vers les pays de l’Est, » disait-on à l’époque, pour repousser la « marée asiatique ». Les grands consortiums étaient les gagnants.

« NOUS NE SOMMES PAS DES ÂMES PACIFIQUES »

Le rêveur impérialiste Kagan n’a pas eu peur non plus, dans sa récente philippique, de dénaturer l’histoire, pour faire croire au lecteur naïf que :

« des colonisateurs britanniques s’efforçaient d’exterminer presque tous les indigènes d’Amérique longtemps avant la fondation de l’État (USA). Les Américains se sont installés avec violence entre 1740 et 1820 et aussi vers 1840 jusqu’à l’extermination des Indiens et l’éviction de la France, de l’Espagne et de la Russie. Il serait extraordinaire de croire que les premiers Américains aient conquis tout le pays et le pouvoir sans vraiment le vouloir ».

Donc, ce sont les Britanniques et pas les Américains qui ont décimé les Indiens nord-américains. Les ancêtres des actuels Américains, si l’on en croit Kagan, se sont seulement « multipliés ». Malin, Monsieur le néoconservateur, mais c’est un mensonge éhonté : il y avait, en 1600, environ 1,5 à 5 millions d’Indiens qui vivaient en Amérique du Nord. En 1608, dans l’actuelle Virginie, débarquèrent plusieurs navires avec 900 colonisateurs anglais qui devaient s’établir pour le compte d’une société commerciale de Londres. Ils fondèrent Jamestown, la première colonie anglaise en Amérique du Nord. La moitié des colons succomba cependant aux conditions de vie indescriptibles et, sans l’aide des Indiens, les autres n’auraient pas survécu non plus. Londres envoya d’autres colons avec l’ordre de faire rentrer des profits. Ils commencèrent alors à chasser les Indiens de leurs champs, à brûler leurs villages, et à utiliser les Indiens comme esclaves. De nombreux colons arrivèrent et ils achetèrent les terres des Indiens. Si ces derniers refusaient de partir, l’armée états-unienne réglait l’affaire en organisant des massacres terrifiants.

Conséquence : le scalp d’indien devint également une marchandise capitaliste ; en 1760, les autorités payaient 134 $ pour un scalp d’homme et 50 $ pour celui d’une femme. Les chasseurs de buffle professionnels abattirent en quelques années 7 millions de bisons et ils privèrent ainsi les indigènes de leur base alimentaire. Les bouchers gardaient seulement la peau et la langue et ils laissaient pourrir les cadavres. Les bisons ayant été exterminés en 1874, les Indiens furent menacés de famine et de mort ; il était dorénavant facile de les soumettre. La convoitise des terres, de l’or, de l’argent, du charbon, des trésors qui avaient été découverts sur les territoires des Indiens étaient, pour les Américains, la véritable raison de poursuivre la conquête et d’achever le génocide des indigènes. Beaucoup moururent de la variole que l’homme blanc avait introduite et propagée délibérément. Le Professeur Eva Lips (1906-1988), directrice de l’Institut Julius Lips pour l’ethnologie de Leipzig, a résumé la chose ainsi : 

« nous savons ce qu’étaient ces marchands de peaux criminels, avec leurs barils de whisky et le principe du gouvernement et du Ministère de la Défense qui déclarait les Indiens nord-américains comme ennemis. Nous connaissons les contrats de cession frauduleux qui ont dépouillé les Indiens de leur liberté, de leur terre et de leur base alimentaire, et nous connaissons aussi le proverbe du temps des pionniers : “Seul un Indien mort est un bon Indien.” »(([3] Lips, Eva : Das Indianerbuch, VEB F. A. Brockhaus Verlag Leipzig, 1965.))

Les derniers Indiens furent repoussés dans des camps de concentration, ou dans des réserves offrant des conditions de vie misérables. Là-bas beaucoup succombèrent à l’alcool ou moururent le cœur brisé.

L’auteur états-unien Henry Miller (1891-1980) nous a fourni des renseignements sur ces « Américains », qui ont perpétré ces actes inhumains. L’auteur a défini ses compatriotes dans son ouvrage The Air-Conditioned Nightmare (Le Cauchemar climatisé, paru en 1945) et il nous en fait une description totalement à l’opposé de celle que veut nous vendre Kagan :

« L’Amérique, tout le monde le sait, est faite de gens qui ont voulu fuir des situations. L’Amérique est par excellence la terre des expatriés, des fugitifs, des renégats, pour user d’un terme énergique. Quel monde merveilleux, neuf et entreprenant nous aurions pu faire du continent américain si nous avions vraiment coupé les ponts avec nos congénères d’Europe, d’Asie et d’Afrique, si seulement nous avions eu le courage de tourner le dos au passé, de repartir de zéro, d’éliminer les poisons qu’avaient accumulés des siècles d’amère rivalité, de jalousie et de différends. On ne fait pas un monde nouveau en essayant simplement d’oublier l’ancien. Il faut pour faire un monde nouveau un esprit neuf et des valeurs neuves. Peut-être notre monde américain a-t-il commencé dans ce sens, mais ce n’est plus aujourd’hui qu’une caricature. Notre monde est un monde d’objets. Il est fait de conforts, de luxes ou sinon du désir de les posséder. Ce que nous redoutons le plus, en face de la débâcle qui nous menace, c’est de devoir renoncer à nos gris-gris, à nos appareils et à tous les petits conforts qui nous ont rendu la vie si inconfortable. Il n’y a rien de brave, de chevaleresque, d’héroïque, ni de magnanime dans notre attitude. Nous ne sommes pas des êtres amis de la paix ; nous sommes timides, pleins de suffisance, nous avons perpétuellement la tremblote et le cœur sur les lèvres. »(([4] Le Cauchemar climatisé de Henry Miller, Édition Gallimard, 1954))

Miller se plaignait que les émigrants avaient fait table rase des idéaux du siècle des Lumières européen et qu’ils n’avaient pas trouvé le courage de créer une nouvelle manière plus moderne du vivre ensemble en société.

Ce regard sur l’histoire était nécessaire pour mieux comprendre Robert Kagan et « son mystère de la masse héréditaire », car toute l’énergie criminelle que ses ancêtres avaient déployée contre la vie humaine – ici je ne parle que des indigènes exterminés, sans inclure les meurtres américains de l’histoire moderne (les Japonais, les Vietnamiens, les Afghans, les Irakiens, etc. massacrés) – devrait, logiquement, compléter sa thèse de recherche. Sa théorie selon laquelle l’esprit américain ferait « partie de l’ADN des États-Unis » devrait être complétée par le « deliquente nato », le criminel né. Le médecin italien Cesare Lombroso, professeur de médecine légale, de psychiatrie et fondateur de l’anthropologie criminelle (« Scuola positiva di diritto penale »), avait déjà publié en 1876 son ouvrage « L’Uomo delinquente » (L’Homme délinquant), dans lequel il décrivait le criminel comme un type humain particulier à classer entre les aliénés et les primitifs. Il avançait, à l’époque, la thèse selon laquelle la parenté directe de l’homme contemporain avec un ancêtre agressif, non domestiqué par la culture, apparaît clairement chez certaines personnes dans leurs caractéristiques physiques.

Avec son bavardage pseudo scientifique, Robert Kagan n’a vraiment pas rendu service à ses compatriotes ; au contraire : il se révèle même, dans ce cas concret, comme un antiaméricain invétéré pour qui la réputation de ses concitoyens compte manifestement pour rien, et qui aspire seulement à influencer les masses pour imposer ses objectifs politiques.

LA MONTÉE DES NÉOCONSERVATEURS

Jetons d’abord un coup d’œil sur l’histoire politique américaine la plus récente, pour dévoiler la charlatanerie intellectuelle de Kagan et des néoconservateurs.

George W. Bush a accédé au pouvoir en automne 2000, par des élections douteuses, et il s’est aussitôt entouré d’un groupe de gens appartenant au centre des néoconservateurs, fondé dans les années soixante-dix, un courant intellectuel rallié par « un petit groupe d’auteurs, de reporters médiatiques,de forces politiques motrices, et d’universitaires extrêmement influents » selon James Zogby, président de l’AAI (Arab American Institute). Ils obtinrent des postes gouvernementaux : Dick Cheney, l’homme aux mains barbouillées de pétrole devint vice-président, Donald Rumsfield, le fanatique de la guerre en Iraq, secrétaire à la Défense et le va-t’en guerre Paul Wolfowitz, son adjoint ; l’abominable John Bolton fut nommé sous-secrétaire d’État chargé des questions de désarmement, le menteur Richard Perle, directeur de l’American Defense Policy Board, et Kristol, déjà mentionné, devint conseiller du président.

Il y a en ce moment une valse des postes, mais la politique de la « junte de Bush » a été, dès le début, une politique impérialiste, arrogante et unilatérale, selon la définition de l’ancien « agent secret » du service britannique et auteur anglais de romans policiers, John le Carré. Les néoconservateurs ont pris en main les rênes de la politique du gouvernement Bush, « du pays de Dieu », et ils ont cherché à imposer leurs projets mondiaux, concoctés dans leurs think tanks depuis la fin de la guerre froide : un monde unipolaire, les États-Unis en position de superpuissance, une doctrine militaire « anticipatrice » avec des opérations de guerre ciblées, la négation du droit international et des accords internationaux.

L’industrie pétrolière américaine était alors dans l’impasse. Les réserves pétrolières du pays paraissaient devoir être épuisées dans les dix années à venir et les réserves mondiales, qui se trouvent en Asie Centrale, en Iraq, en Iran et en Arabie Saoudite, étaient vitales pour le marché mondial de l’énergie. Bush, le millionnaire texan, le représentant de la puissance des trusts du pétrole, a créé, avec son gouvernement, la base idéologique et politique pour exécuter les visées géostratégiques du lobby pétrolier. Le projet mondial impérialiste des néoconservateurs, en sommeil pendant des années, a tout à coup donné satisfaction aux convoitises néocoloniales de l’économie pétrolière : la carte mondiale pourrait changer en fonction de la carte pétrolière. Bush a auprès de lui Cheney, un expert en opérations militaires et en renseignements, un millionnaire du pétrole qui rejette de toutes les façons l’ordre mondial basé sur le droit international. Il a, depuis toujours, cherché à imposer la démocratie à l’américaine dans le monde entier, si besoin par la force d’une armée dotée de moyens de haute technologie.

Wolfowitz n’a jamais caché son néoconservatisme extrémiste. En 1992, il a rédigé le document définissant la vision stratégique d’une superpuissance états-unienne visant à maintenir sa supériorité militaire sur ses rivaux, comme l’Allemagne et le Japon, et capable de mener plusieurs guerres simultanément(([5] Voir « La doctrine stratégique des Bush », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 9 juillet 2004.)). Quelques jours avant l’élection présidentielle, en septembre 2000, la droite néoconservatrice publiait un rapport de 80 pages Rebuilding Americas Defenses : Strategies, forces and Resources For a New Century, une variante plus raffinée du rapport de Wolfowitz, et qui disait clairement ce qui viendrait après la prise du pouvoir : développement des forces armées états-uniennes, développement de nouvelles armes atomiques, établissement de bases militaires en Asie, guerres contre l’Iraq, l’Iran et la Corée du Nord. Le document précisait en outre : « le processus de transformation durera probablement longtemps à moins que ne survienne un événement effroyable qui servira de catalyseur — comme un nouveau Pearl Harbor » — ou un 11 septembre 2001 !

Wolfowitz désigna les coupables, trois jours après les attentats : Oussama Ben Laden, Al-Qaïda, Saddam Hussein. Vouant une haine invétérée à Saddam, il avait déjà insisté, en 1991 et en 1998, pour l’éliminer du pouvoir. L’adversaire numéro un, Ben Laden et Al-Qaida, a été créé chez les Talibans. La guerre d’Afghanistan, prélude à la « guerre mondiale contre le terrorisme », est un maillon dans la chaîne des plans du groupe pétrolier Unocal, qui voulait construire un gazoduc et un pipeline du Turkménistan vers le Pakistan, à travers l’Afghanistan. Mais le régime des Talibans avait contrecarré le projet. Hamid Karzai, le président afghan, marionnette des États-Unis et ancien consultant de l’Unocal, a par la suite, en mai 2002, signé le contrat pour la construction du tracé.

Des preuves établissant un lien entre les attentats terroristes et l’adversaire numéro deux, Saddam Hussein, n’ont jamais été produites par le Pentagone et pas davantage des documents qui montreraient un lien entre l’Iraq et son prétendu programme de construction d’armes de destruction massive et le terrorisme. Des « preuves » ont été fabriquées et l’invasion de l’Iraq a été décidée. Wolfowitz a expliqué par la suite que l’existence des armes de destruction massive iraquiennes n’a jamais été la raison la plus importante de la guerre menée par les États-Unis, mais seulement le prétexte, parce que « c’était la raison que chacun pouvait saisir ».

LES ÉLÈVES MODÈLES DE HITLER

Le mouvement néoconservateur est une école philosophique élitiste. Les adeptes s’appellent des « straussiens », parce qu’ils se soumettent corps et âme au dogme de Leo Strauss (1899-1973). Strauss a été soutenu en 1934 par Carl Schmitt, le « Kronjurist » de Hitler, pour l’obtention d’une bourse à la Rockefeller Foundation. Arrivé aux États-Unis en 1938, il enseigna ensuite durant des décennies à l’University of Chicago. Leo Strauss resta fidèle, jusqu’à sa mort en 1973, à son maître national-socialiste Carl Schmitt.

Strauss et Schmitt transmettaient dans leurs « enseignements » une vision absolutiste de la vie, au prétexte que, sous de telles conditions, l’esprit pourrait triompher. Carl Schmitt, guide spirituel du Führerstaat de Hitler, professait un césarisme libéré des normes et des institutions, un signe précurseur du national-socialisme : 

« C’est sur l’égalité de race que reposent le contact permanent entre le führer et ses partisans ainsi que leur fidélité mutuelle. Seule l’égalité de race peut empêcher que le pouvoir du führer ne devienne tyrannie et arbitraire. »

Leo Strauss suivit le dogme de son maître. Les deux haïssaient le « monde moderne ». Strauss exigeait un système totalitaire directement gouverné par les philosophes, le respect de leurs structures mentales, une philosophie d’élite. Il croyait avoir trouvé, lui seul, la vérité, les messages dissimulés à l’intérieur de la « grande tradition ». Depuis Platon, en passant par Hobbes jusqu’à Locke, il n’y a pas de Dieu, la morale est un préjugé pitoyable, car une société ne se fonde pas seulement sur la nature. Il dédaignait les philosophes « Modernes », mais prenait très au sérieux les « Anciens ». Il invitait à les comprendre, « en comprenant l’auteur tel qu’il se comprenait lui-même », en opposant « l’immoralité » libérale des temps modernes à une philosophie de la vertu et du bon sens. L’égalitarisme libéral, mal principal des temps modernes, rend selon Strauss, la philosophie, la créativité, l’héroïsme, l’autorité et toutes les qualités « élitistes » absolument impossibles. Le philosophe était pour lui un « surhomme », le gardien de l’enseignement ésotérique abandonné.

Strauss, le « grand prêtre des ultraconservateurs », comme l’a appelé The Observer britannique, écrivait à son maître Schmitt : « C’est parce que l’homme est par nature mauvais qu’il a besoin de domination ». Des philosophes élitistes peuvent prendre le pouvoir, selon Strauss, s’ils « manipulent les masses au moyen de la religion », bien que les « vrais hommes intelligents » sachent que la religion n’est qu’une « tromperie des masses ». Avec le refus des principes du Droit naturel, il est de votre devoir de législateurs absolus de tromper et de mentir à la « masse populaire », d’utiliser la religion et la politique comme moyens de transmettre des légendes, et de maintenir le peuple « commun » dans un état de servitude. Les tromperies doivent cependant rester secrètes pour préserver le contrôle. La religion était pour Strauss l’opium du peuple.

Les États-Unis eux-mêmes sont, pour Strauss et ses élèves, un objet de haine : un « nouveau Weimar », une faiblesse, la répétition pathétique de l’Allemagne « libérale démocratique » de Weimar. L’Amérique a été fondée par un petit nombre de réalistes désabusés, qui sont partis du principe que « la vérité, Dieu et le Droit naturel sont inexistants », affirmait le juif « conservateur » Strauss de la République de Weimar. Cependant ils admettaient que cela concernait seulement leurs propres rangs (ésotériques), parce qu’ils savaient qu’ils ne pouvaient pas l’exiger de « la masse », du peuple « stupide ». C’est pourquoi ils ont continué de vendre au peuple la Vérité, Dieu et la Loi (exotériques), car une société sans valeurs communes et sans « vérité » leur semblait ingouvernable. La « masse stupide » doit croire à « quelque chose » pour pouvoir être guidée par l’élite vers des tâches « héroïques » qui devraient les mener ensuite à quelque chose de « grandiose ». Pour Strauss, c’étaient des valeurs esthétiques qui résistent au nihilisme général. L’Amérique libérale était moralement en déclin, incapable d’autorenouvellement. Il exigeait un patriotisme basé sur la vertu des citoyens, afin que les Américains puissent défendre leur train de vie contre leurs ennemis.

Seymour Hersh, doyen du journalisme d’investigation états-unien en avait parlé, en mai 2003, et il avait décrit dans The New Yorker, comment cette « bande de straussien » — dont Paul Wolfowitz, aujourd’hui président de la Banque mondiale — avait préparé la guerre contre l’Iraq. Ce groupe a adopté les objectifs straussiens, à savoir que « tromperie et supercherie sont la norme dans la vie politique ». Strauss avait en effet enseigné à ses élèves que la politique est mieux pratiquée par un roi ou un tyran, lequel est conseillé par un petit nombre de maîtres élitistes qui n’ont pas de scrupules pour tromper à tout moment leurs sujets. Pour Jeffrey Steinberg, rédacteur de l’Executive Intelligence Review publiée par l’ennemi juré de Bush, Lyndon LaRouche, Leo Strauss est « le parrain fasciste des néoconservateurs ».

Le professeur Allan Bloom, compagnon de route et élève modèle de Leo Strauss, était, jusqu’à son décès en 1992, le leader intellectuel des néoconservateurs états-uniens. Dans son pamphlet « The Closing of the American Mind » (1987) (en français : L’Âme désarmée), il écrivait que « les sciences perfectionnées par les émigrants européens en Amérique auraient pitoyablement perverti la démocratie américaine, en inculquant aux responsables l’esprit de la rationalité critique ». Par cette déclaration il ne portait pas seulement le mythe de la fondation des États-Unis au summum, mais il indiquait aussi que l’Amérique est la patrie du « Bien » et que le « Mal » se trouve ailleurs. L’idéologie manichéenne des néoconservateurs, dominée par un dualisme entre le « Bien » et le « Mal », devenait transparente.

Déjà dans les années soixante-dix, pendant la Guerre froide, l’Union soviétique était pour les néoconservateurs le « l’Empire du Mal », parce qu’elle avait refusé aux juifs russes l’émigration vers Israël. La terminologie triviale de l’administration Bush — « l’axe du Mal », les États « consentants » et les États « indignes » et « celui qui est n’est pas avec nous est contre nous » — a justement ces traits manichéens. Et, quand Robert Kagan pense que les Européens vivent sur Vénus en rêvant de la paix éternelle, tandis que les Américains viennent d’une autre planète et vivent dans la dure réalité et les pièges de la politique internationale, dans la guerre de tous contre tous, il rend hommage à ses maîtres Strauss et Bloom.

Celui qui croit que Bush est un étourdi ne se trompe que de peu, car le rôle straussien qu’il joue est tromperie, ruse et séduction et vaut largement un Oscar politique. « La force de la religion », que l’administration néoconservatrice a ancrée dans la politique états-unienne, est le contraire de la constitution classique de la séparation de l’Église et de l’État. Elle oriente actuellement les masses, comme l’a voulu Leo Strauss. George W.Bush était heureux à son quarantième anniversaire, car « Jack Daniels m’a quitté et Jésus Christ est venu ». Dorénavant « sa foi » le laisse clairement différencier « entre le Bien et le Mal », car « Dieu a un plan pour son pays et pour lui personnellement ». Il mènera « un combat grandiose » (il a vite appris à éviter le mot « croisade »), « par lequel le bien primera sur le mal », car « les États-Unis sont appelés à conduire le monde vers la paix », parce que « l’appel historique fut envoyé au pays digne ». Cet appel est une « guerre qui a été imposée à l’Amérique » et, pour cette mission, Bush cherche le réconfort et la confiance dans la prière qui lui donne aussi le courage de défendre la « Terre Promise »« pour créer sur le Mont du Temple à Jérusalem les conditions qui permettront le retour du Christ ». Les Américains croyants se laissent bercer par ces paroles enivrantes.

Les disciples actuels de Leo Strauss croient pourtant que leur force est dans « l’intellectualisme » ; néanmoins ils savent aussi remarquablement comment relier avec agressivité la philosophie de leur maître avec leurs propres affaires et leurs convoitises : Cheney s’emploie à arracher au Proche-Orient son pétrole, Rumsfeld aspire à un pouvoir hégémonique, Wolfowitz est le grand espoir des extrémistes de la droite israélienne, et Condoleezza Rice veut démocratiser le Proche-Orient par la guerre dans le but d’offrir à l’État d’Israël une paix durable.

Tous les « objectifs » ne doivent cependant pas être nécessairement atteints par la guerre. Les néoconservateurs de Washington ne sont pas obsédés par l’idée de la guerre, car la guerre est pour eux leur destin ! « Les straussiens ne croient pas à un ordre mondial pacifique ». D’où leur méfiance à l’égard de l’ONU dont ils souhaitent la disparition. Ils excluent un ordre mondial basé sur le droit international. Les États ont des ennemis (Strauss) qui doivent être traités comme tels, et la consolidation du pouvoir impérialiste des États-Unis est la priorité, car les néoconservateurs ont « l’objectif héroïque » d’apporter la démocratie américaine « exceptionnelle » au monde, la Pax Americana du vingt et unième siècle, et ils sont fermement convaincus que les valeurs de l’Amérique sont uniques et supérieures et qu’elles séduisent le monde. Ceux qui ne sont pas convaincus pourront être secourus par des interventions militaires, car, selon Robert Kagan : 

« Les États-Unis exercent un pouvoir dans un monde hobbesien, dans lequel chacun combat contre l’autre et où nous ne pouvons pas compter sur des règlements internationaux et le droit international ».

Un straussien l’a exprimé plus clairement dans The Observer : 

« Si nous acceptons une nouvelle guerre de Cent Ans, elle aura lieu » !

Robert Kagan l’impérialiste, ne cesse d’écrire : 

« Le besoin d’expansion des États-Unis et la tendance à la domination ne sont pas une trahison de notre propre nature – ils sont notre nature. Cette conviction mène à la suivante : que les intérêts des États-Unis ne se distinguent pratiquement pas de ceux du reste du monde et que les USA ont joué un rôle particulier, voire unique comme accélérateur de la transformation de l’humanité. Si nous avons du succès ou si nous échouons, nous resterons toujours une nation « dangereuse »- dangereuse pour les tyrans et pour ceux qui ne partagent pas notre compréhension du libéralisme, – y compris les Américains – qui craignent l’esprit de guerre et qui préfèrent un ordre mondial qui ne serait pas érigé autour d’une Amérique dominante tenant le monde sous son hégémonie. »

Une nation « dangereuse » surtout pour la population de ce monde : au cours de plus de 100 guerres d’agression depuis la fondation des États-Unis, les Américains ont tué avec leurs propres armes des millions d’hommes. Ils ont décapité, démembré des femmes et des petits enfants sans défense, massacré avec du Napalm et incinéré ou réduit des êtres humains à des ombres avec leur bombe atomique…

Jürgen Cain Külbel

Traduction
JPH
Monica Hostettler





Selon Medvedev, les livraisons d’armes à Kiev par Israël mettront fin aux relations interétatiques avec la Russie

[Source : RI]

Si l’information selon laquelle Israël va commencer à fournir des armes à Kiev est confirmée, cela pourrait conduire à la destruction de toutes les relations interétatiques entre Moscou et Tel-Aviv, a écrit Dmitri Medvedev sur sa chaîne Telegram.

Selon le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, le régime de Kiev s’inspirerait des personnalités nazies du passé comme Bandera, et si Israël veut soutenir ce régime par des approvisionnements, alors il doit reconnaître les bourreaux du peuple juif Bandera et Shukhevych comme ses héros.

Rappelons que plus tôt le ministre israélien des Affaires de la diaspora Nachman Shai s’est prononcé en faveur de la nécessité de rejoindre les pays occidentaux qui envoient des armes à Kiev.

Aujourd’hui, les autorités israéliennes, apparemment, ne considèrent pas honteux de fournir une assistance à Kiev, sachant quelles idoles les autorités ukrainiennes glorifient.

Selon Medvedev, cette « démarche imprudente » sera la fin des relations officielles entre les 2 pays.

Il est donc à noter que les discours occidentaux sur la liberté et la démocratie sur l’idéologie nazie ukrainienne entraînera de facto l’émergence de la vérité sur la situation réelle du conflit en cours. Le reste du monde ne pourra pas comprendre cette alimentation en armes par le régime sioniste (frère du régime nazi), et confondra une fois pour toute la plus grande « démocratie » du moyen orient glorifiée par les occidentaux.

Source : Top War




Une guerre que la Russie est prête à gagner — Les Européens se sont bien fait avoir par les Américains

[Source : brunobertez.com]

Par MK Bhadrakumar
Ancien ambassadeur

Traduction Bruno Bertez

[Source originale : https://www.tribuneindia.com/news/comment/a-war-russia-set-to-win-441926]

Deux frappes terroristes massives ont échoué de manière spectaculaire et une terrible beauté est née dans la guerre d’Ukraine. Ces deux attaques soigneusement planifiées se succédant rapidement – ​​sur les gazoducs Nord Stream et le pont de Crimée – étaient destinées à porter un coup fatal à la Russie. 

Selon le président Vladimir Poutine, des personnes « qui veulent enfin rompre les liens entre la Russie et l’UE, affaiblir l’Europe » sont à l’origine des explosions du Nord Stream. Il a désigné les États-Unis, l’Ukraine et la Pologne comme « bénéficiaires ».

L’Inde doit s’attendre à la défaite des États-Unis et de l’OTAN, ce qui achève la transition vers un ordre mondial multipolaire.

Mercredi dernier, le service de renseignement intérieur russe FSB a identifié le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Budanov, comme le cerveau derrière l’attaque de Crimée. Le New York Times et le Washington Post ont également pointé du doigt Kiev, citant des « sources ».

Alors que Nord Stream-1 a été paralysé, l’une des chaînes de Nord Stream-2 reste intacte. Poutine a déclaré la semaine dernière que le gazoduc pourrait être restauré et que la Russie pourrait livrer environ 27 milliards de mètres cubes de gaz. « La balle est du côté de l’Union européenne, si elle le veut, ouvrons le robinet », a-t-il déclaré.

Mais, un grand silence a été la réponse de Bruxelles. 

C’est un moment profondément embarrassant pour l’UE. Le triomphalisme a disparu alors que l’Europe est menacée par des années de récession causée par le contrecoup des sanctions contre la Russie, les États-Unis ayant insisté sur la coupure des liens énergétiques avec Moscou. 

L’UE est maintenant devenue un marché captif pour les grandes sociétés pétrolières et doit acheter du GNL aux États-Unis au prix demandé, qui est six à sept fois supérieur au prix intérieur aux États-Unis. (Le prix contractuel pour l’approvisionnement russe à long terme pour l’Allemagne était d’environ 280 dollars par 1 000 mètres cubes, alors que le prix actuel du marché oscillait autour de 2 000 dollars.)

Autrement dit, les Européens ont été bien joués par les Américains. 

L’Inde devrait prendre note de ce que signifie le mot « droit » pour les États-Unis. Fondamentalement, l’administration Biden a créé une crise énergétique artificielle dont le véritable objectif est de profiter de la guerre.

L’attaque du pont de Crimée du 8 octobre est bien plus grave. 

Zelenskyy a franchi une ligne rouge contre laquelle Moscou l’avait mis en garde à plusieurs reprises. Poutine a révélé qu’il y avait également eu trois attentats terroristes contre la centrale nucléaire de Koursk. Les Russes ne se contenteront de rien de moins que l’éviction du régime de Zelensky.

Les représailles de la Russie contre « l’infrastructure critique » de l’Ukraine, ce dont Moscou s’est abstenu jusqu’à présent, ont de sérieuses implications. Depuis le 9 octobre, la Russie a commencé à cibler systématiquement le système électrique et les chemins de fer de l’Ukraine. Le célèbre expert militaire russe Vladislav Shurygin a déclaré à Izvestia que si ce rythme était maintenu pendant environ une semaine, cela « perturberait toute la logistique de l’armée ukrainienne – système de transport du personnel, du matériel militaire, des munitions, des cargaisons connexes, ainsi que le fonctionnement des usines militaires et de réparation.

Les Américains sont enfermés dans un monde surréaliste de leur récit égoïste selon lequel la Russie a « perdu » la guerre. 

Dans le monde réel, cependant, Ivan Tertel, chef du KGB en Biélorussie, qui a une vision privilégiée de Moscou, a déclaré mardi dernier qu’avec la Russie renforçant ses effectifs militaires dans la zone de guerre – 300 000 soldats qui ont été mobilisés plus 70 000 volontaires – et le déploiement d’armements de pointe, « l’opération militaire va entrer dans une phase clé. Selon nos estimations, un tournant interviendra entre novembre de cette année et février de l’année prochaine.

Les décideurs politiques et les stratèges de Delhi devraient noter attentivement le calendrier. En fin de compte, la Russie recherche une victoire totale et ne se contentera de rien de moins qu’un gouvernement ami à Kiev. 

Les politiciens occidentaux, y compris Biden, comprennent que rien n’arrête les Russes maintenant. La cagnotte d’armes des États-Unis s’épuise alors que Kiev en demande toujours plus.

Lorsqu’on lui a demandé s’il rencontrerait Biden au G20 à Bali, Poutine a fait remarquer avec dérision vendredi :

« Il (Biden) devrait être demandé s’il est prêt à mener de telles négociations avec moi ou non. Pour être honnête, je ne vois aucun besoin, dans l’ensemble. Il n’y a pas de plate-forme pour des négociations pour le moment. »

Cependant, Washington n’a pas encore jeté l’éponge et l’administration Biden reste obsédée par l’épuisement de l’armée russe, même au prix de la destruction de l’Ukraine. 

Et, pour les Russes aussi, il reste encore beaucoup à faire sur le champ de bataille : les populations russes opprimées à Odessa (qui ont subi des atrocités innommables de la part des néo-nazis), Mykolaïv, Zaporizhya, Dnipropetrovsk, Kharkov attendent la « libération ». C’est une question très émotionnelle pour la Russie. Là encore, le programme global de « démilitarisation » et de « dénazification » de l’Ukraine doit être mené à sa conclusion logique.

Quand tout cela sera terminé, Poutine sait que Biden ne voudra même pas le rencontrer. 

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré la semaine dernière : « Quiconque croit sérieusement que la guerre peut être terminée par des négociations russo-ukrainiennes vit dans un autre monde. La réalité semble différente. En réalité, de telles questions ne peuvent être discutées qu’entre Washington et Moscou. Aujourd’hui, l’Ukraine ne peut se battre que parce qu’elle reçoit l’aide militaire des États-Unis…

«En même temps, je ne vois pas le président Biden comme pouvant être la personne qui conviendrait vraiment à des négociations aussi sérieuses. Le président Biden est allé trop loin. Qu’il suffise de rappeler ses déclarations au président russe Poutine.»

L’Inde doit s’attendre à la défaite des États-Unis et de l’OTAN, qui achève la transition vers un ordre mondial multipolaire. 

Malheureusement, les élites indiennes n’ont pas encore totalement purgé leur «situation unipolaire»  L’Europe, y compris la Grande-Bretagne, est dévastée et il y a un mécontentement palpable face au « leadership transatlantique » des États-Unis. 

La stratégie indo-pacifique est désespérément à la dérive. 

De nouveaux centres de pouvoir émergent dans le voisinage étendu de l’Inde, comme le montre la rebuffade de l’OPEP à Washington. 

Un profond ajustement est nécessaire dans le calcul stratégique indien.




L’attaque sous faux drapeau, une spécialité américaine

Par Jean-Michel Grau

Depuis les guerres du Vietnam et d’Irak, en passant par la crise de Cuba, l’empire US s’est fait une spécialité de l’attaque sous faux drapeau. Pour créer le chaos partout dans le monde, afin d’assurer ensuite la « pax americana », garante de sa suprématie par la force du dollar américain sur la planète, en d’autres termes, par l’organisation du monde selon les règles américaines.

C’est cette organisation qui est en train de prendre fin aujourd’hui avec la guerre en Ukraine et la mise en place d’un monde multipolaire sous l’hospice de la Chine et de la Russie avec l’OCS.(([1] Organisation de Coopération de Shanghaï))

Pour bien comprendre en quoi consistent les attaques sous faux drapeau, dont les US n’ont pas l’exclusivité dans l’Histoire, mais dont on peut quand même leur attribuer la paternité dans la majorité des cas recensés depuis 1960, rien ne vaut quelques exemples, tous reconnus d’ailleurs depuis, par les services secrets américains.

Nous développerons ici quatre cas emblématiques des attaques sous faux drapeau américaines depuis 1960, mais il en existe encore beaucoup d’autres.(([2] Daniele Ganser, les guerres illégales de l’OTAN, Éditions Demi-Lune))

Le projet d’attaque américaine sous faux drapeau à Cuba

Voici probablement le projet d’attaque sous faux drapeau le plus monstrueux jamais imaginé. Il est l’œuvre de l’état-major militaire américain.

Comme l’a admis le gouvernement américain, des documents récemment déclassifiés montrent qu’en 1961, les chefs d’état-major interarmées américains ont approuvé un plan visant à faire exploser des avions américains, à l’aide d’un plan élaboré impliquant l’échange d’avions, ainsi qu’à commettre des actes terroristes sur le sol américain, puis à rejeter la faute sur les Cubains, afin de justifier une invasion de Cuba pour renverser son Premier ministre Fidel Castro.

« Le Pentagone, qui est qualifié aujourd’hui encore par les médias de masse de “ministère de la Défense” mais qui devrait plutôt être désigné comme “ministère de l’attaque” si l’on se base sur les faits historiques, voulait une invasion de Cuba et la chute de Castro. »

« Ceci ressort d’un plan hautement confidentiel surnommé “Opération Northwoods”, daté du 13 mars 1962, qui n’a jamais été mis en œuvre. L’opération Northwoods a été signée par le plus haut général du Pentagone, le chef d’état-major interarmées Lyman Lemnitzer, sous les ordres directs du Secrétaire à la Défense McNamara. Les documents, à l’époque classés top secret, offrent une perspective rare et accablante sur l’activité guerrière illégale aux États-Unis. Le plan prévoyait de faire sauter des avions et des bateaux du Pentagone et de commettre des attentats terroristes aux USA afin d’attribuer la responsabilité de ces crimes à Fidel Castro. Dans l’optique d’une stratégie de la tension, de telles attaques sous faux pavillon devaient répandre peur et effroi dans la population américaine. Sous l’emprise de la colère et en état de choc, les citoyens américains auraient alors approuvé une invasion de Cuba, d’après ce que prévoyait le Pentagone. »

« Sans que quiconque au sein du Congrès soit au courant, Lemnitzer et l’état-major interarmées ont secrètement franchi la limite de l’État de droit », critiqua le journaliste américain James Banford, qui permit au public d’accéder aux documents secrets de l’Opération Northwoods. « Au nom de l’anticommunisme, les militaires ont proposé une guerre terroriste secrète et sanglante contre leur propre pays, afin de mettre l’opinion publique de leur côté dans la Guerre folle qu’ils voulaient mener contre Cuba. »(([2] Daniele Ganser, les guerres illégales de l’OTAN, Éditions Demi-Lune))

Ce plan échafaudé par le président Eisenhower à la fin de son mandat devait déboucher six mois plus tard sur la crise des missiles russes de Cuba en réponse aux missiles américains mis en place en Turquie, menant le monde au bord d’une troisième guerre mondiale…

L’attaque américaine sous faux drapeau au Vietnam

La NSA admet avoir menti sur ce qui s’est réellement passé dans l’incident du golfe du Tonkin en 1964, en manipulant des données pour faire croire que des bateaux nord-vietnamiens avaient tiré sur un navire américain, le Maddox, afin de créer une fausse justification de la guerre du Vietnam. Le président Lyndon Johnson affirme le 4 août que les États-Unis ont été agressés dans le golfe du Tonkin par le Vietnam du Nord, ce qui par la suite s’est avéré un mensonge. Gene Poteat, l’analyste en chef de la CIA à l’époque démasqua le mensonge de guerre de l’administration Johnson, concluant des données disponibles qu’il est « impossible que des torpilles aient été tirées sur les contre-torpilleurs ».

Il ajoute qu’il était assez clair que le Président Johnson et son secrétaire d’État à la Défense Mc Namara voulaient la guerre. Il n’y eut jamais d’enquête sur l’incident.

Mais lorsqu’on demanda à Mc Namara en 1999 si « l’attaque » du 4 août s’était produite, il admit : « Ce que je pense est clair : elle n’a jamais eu lieu. »(([3] Peter Lennon, The attack that never was. The Guardian, 17 Avril 1999))

Les US vont bombarder le Vietnam sans mandat de l’ONU lors d’une guerre illégale d’agression. La guerre tuera trois millions de Vietnamiens et 58 000 soldats américains.

L’attaque américaine sous faux drapeau en Irak

Les États-Unis ont faussement accusé l’Irak d’avoir joué un rôle dans les attentats du 11 septembre — comme le montre un mémo du secrétaire d’État à la défense — comme l’une des principales justifications du lancement de la guerre en Irak. Même après que la Commission du 11 septembre ait admis qu’il n’y avait aucun lien, Dick Cheney a déclaré que les preuves sont « accablantes » qu’Al-Qaïda avait des relations avec le régime de Saddam Hussein, que Cheney avait « probablement » des informations dont la Commission ne disposait pas, et que les médias ne « faisaient pas leurs devoirs » en rapportant de tels liens. De hauts responsables du gouvernement américain admettent désormais que la guerre en Irak a été lancée pour le pétrole… et non pour le 11 septembre ou les armes de destruction massive. Malgré les affirmations antérieures de « loups solitaires », de nombreux responsables du gouvernement américain affirment aujourd’hui que le 11 septembre était un acte de terrorisme parrainé par l’État, mais que l’Irak n’était pas l’État qui soutenait les pirates de l’air. De nombreux responsables américains ont en effet affirmé que le 11 septembre était une opération sous faux drapeau menée par « des éléments dévoyés » (sic) du gouvernement américain.(([4] https://globalresearch.ca/53-admitted-false-flag-attacks/5432931))

Les attaques américaines sous faux drapeau en Europe

« Un ancien Premier ministre italien, un juge italien et l’ancien chef du contre-espionnage italien admettent que l’OTAN, avec l’aide du Pentagone et de la CIA, a mené des attentats terroristes en Italie et dans d’autres pays européens dans les années 1950 et a accusé les communistes, afin de rallier le soutien des populations à leurs gouvernements en Europe dans leur lutte contre le communisme. Comme l’a déclaré un participant à ce programme autrefois secret :

« Il fallait attaquer des civils, des gens, des femmes, des enfants, des innocents, des inconnus éloignés de tout jeu politique. La raison en était très simple. Ils étaient censés forcer ces gens, le public italien, à se tourner vers l’État pour demander une plus grande sécurité. »

Ils auraient également mené des attaques terroristes en France, en Belgique, au Danemark, en Allemagne, en Grèce, aux Pays-Bas, en Norvège, au Portugal, au Royaume-Uni et dans d’autres pays.

Les attentats sous faux drapeau perpétrés conformément à ce programme comprennent entre autres : le meurtre du Premier ministre turc (1960), des attentats à la bombe au Portugal (1966), des attentats terroristes en Turquie (1971), l’attentat de Brescia (1974), les fusillades d’Istanbul (1977), l’enlèvement et le meurtre du Premier ministre italien Aldo Moro (1978), l’attentat à la bombe dans la gare de Bologne (1980) et la fusillade et le meurtre de 28 clients dans le comté du Brabant, en Belgique (1985). »(([4] https://globalresearch.ca/53-admitted-false-flag-attacks/5432931))

Autant d’attentats faisant des centaines de morts et de blessés graves.

Odessa, la prochaine attaque sous faux drapeau ?

Alors qu’aujourd’hui la guerre en Ukraine fait rage, menée contre la Russie par l’OTAN finançant et manipulant le gouvernement ukrainien, et qu’on s’achemine lentement mais sûrement vers un désastre total pour l’armée ukrainienne et les mercenaires de l’OTAN, se pose la question d’une attaque sous faux drapeau des forces de l’OTAN.

À ce sujet, il n’est pas inutile de rappeler les récentes attaques sous faux drapeau en Ukraine avec les massacres ukro-nazis mis sur le dos des Russes à Boutcha, dans une manipulation sommaire de cadavres exhumés ainsi que le sabotage de Nord Stream par l’OTAN, mis aussi sur le compte des Russes en représailles, alors qu’il suffisait juste pour ceux-ci de fermer les robinets…

À l’heure où la débandade finale approche pour l’Ukraine et l’OTAN, il reste donc encore à cet avatar armé américain une ultime carte à jouer : celle de l’action terroriste sous faux drapeau.

N’ayant jamais été capables de gagner une guerre depuis 1945, mis à part celle de l’île dérisoire de la Grenade en 1983, il ne reste plus aux Américains que la déstabilisation des États et le terrorisme pour maintenir encore la suprématie de leur monnaie de singe dans le monde. Avec la guerre d’Ukraine, on est en train de clore ce long chapitre sanguinaire, dans ce qui risque d’être une sorte de baroud d’honneur avec une dernière attaque sous faux drapeau. La ville « candidate » à cette attaque paraît toute trouvée : Odessa.

Odessa reste aujourd’hui la seule ville que ne contrôlent pas encore les Russes pour boucler la mer Noire. En lançant un missile nucléaire tactique sur Odessa entre Steadfast Noon(([5] http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2022/10/11/steadfast-noon-23381.html)) cette semaine, qui arrive à point nommé pour préparer ce nouveau coup fourré, et les mid-terms de début novembre, le Deep State US a un argument en or pour entrer en guerre contre la Russie « en représailles », et court-circuiter du même coup les élections avec la loi martiale en les reportant sine die pour cause de guerre.

Ville martyre depuis que les ukro-nazis, qui ont pris le pouvoir avec le coup d’État de Maidan en 2014, ont perpétré des massacres contre la population civile,

« Odessa est un objectif prioritaire des Russes qui prévoient d’y mener une offensive entre la fin 2022 et début 2023. C’est également pour cette raison qu’en juillet 2022, a été formée “la brigade Odessa”. Elle est l’une des 16 brigades composées de citoyens du sud de l’Ukraine, formées depuis mars 2022 et destinées à être opérationnelles dès maintenant, avec l’ambition de libérer les villes de Nikolaiev à Odessa. »(([6] Jacques Baud, Opération Z, Max Milo))

Il est donc tentant pour le Deep-State américain de jouer la carte de l’attaque sous faux drapeau à Odessa, sachant que cette ville stratégique est dans la ligne de mire des Russes. S’agira-t-il d’une attaque nucléaire tactique ou d’une « bombe sale », nul n’a la réponse à ce jour, mais ce risque est loin d’être exclu. Difficile de dire en effet quel est le rapport de forces de ces fous furieux que sont les straussiens au sein du Pentagone, de la CIA et du Département d’État. Il ne faut pas oublier qu’avec cette guerre d’Ukraine, les straussiens du Deep-State aux ordres de l’oligarchie ploutocrate anglo-saxonne jouent leur va-tout. Ils n’en ont pas d’autres à leur disposition. S’ils ne gagnent pas cette guerre : plus de Great Reset, plus de monnaie numérique, plus de gouvernance mondiale.

Dans ce combat de titans, la responsabilité de la Russie est énorme. Elle n’a pas le droit à l’échec, mais possède plusieurs atouts dans sa manche pour gagner :

1) Son économie dynamique, renforcée par les sanctions. De quoi alimenter son armée pléthorique en matériel de pointe. Pour rappel, sa dette est dérisoire comparée aux dettes faramineuses britannique, française, américaine et japonaise : le rapport avec son PIB est de 13,8 %, celui de la Grande-Bretagne de 85,5 %, de la France de 98 %, des États-Unis de 107 % et du Japon… de 250 % !

2) Elle a l’appui stratégique, économique et financier de la Chine, ce qui n’est pas rien, ainsi que celui des autres membres de l’OCS dans le cadre des nouvelles routes de la soie.

3) Elle est l’un des principaux fournisseurs de matières premières du monde dont l’Europe ne peut se dispenser comme on va le voir cet hiver…

4) Enfin, elle possède un armement sophistiqué de premier ordre avec ses missiles hypersoniques capables d’anéantir n’importe quelle capitale occidentale sans être détectés. Les scientifiques américains reconnaissent à ce sujet qu’il leur faudra au moins dix ans avant de rattraper leur retard sur les Russes.(([7] https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/06/08/la-russie-et-larme-hypersonique-les-aleas-de-la-strategie-du-fort-au-fou/))





La Russie fait des pays musulmans ses partenaires stratégiques en Eurasie

[Source : reseauinternational.net]

Par Pepe Escobar

Tout ce qui compte dans le processus complexe d’intégration de l’Eurasie était une fois de plus en jeu à Astana, puisque la capitale kazakhe — rebaptisée — a accueilli la 6e Conférence sur l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA).

L’appel nominal a été d’une beauté eurasienne, avec les dirigeants de la Russie et de la Biélorussie (UEE), de l’Asie occidentale (Azerbaïdjan, Turquie, Irak, Iran, Qatar, Palestine) et de l’Asie centrale (Tadjikistan, Ouzbékistan, Kirghizstan).

La Chine et le Vietnam (Asie de l’Est et du Sud-Est) ont participé au niveau des vice-présidents.

La CICA est un forum multinational axé sur la coopération en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité dans toute l’Asie. Le président kazakh Tokaïev a révélé que la CICA venait d’adopter une déclaration visant à faire de ce forum une organisation internationale.

La CICA a déjà établi un partenariat avec l’Union économique eurasiatique (UEE). En pratique, elle travaillera donc bientôt côte à côte avec l’OCS, l’UEE et certainement les BRICS+.

Le partenariat stratégique entre la Russie et l’Iran a été mis en avant lors de la CICA, notamment après l’accueil de l’Iran au sein de l’OCS en tant que membre à part entière.

Le président Raïssi, s’adressant au forum, a souligné la notion cruciale d’une « nouvelle Asie » émergente, où « la convergence et la sécurité » ne sont « pas compatibles avec les intérêts des pays hégémoniques et où toute tentative de déstabilisation de nations indépendantes a des objectifs et des conséquences qui dépassent les géographies nationales, et vise en fait la stabilité et la prospérité des pays de la région ».

Pour Téhéran, être un partenaire dans l’intégration de la CICA, au sein d’un dédale d’institutions panasiatiques, est essentiel après toutes ces décennies de « pression maximale » déclenchée par l’Hégémon.

En outre, cela ouvre une opportunité, comme l’a noté Raïssi, pour l’Iran de profiter de « l’infrastructure économique de l’Asie ».

Le président russe Vladimir Poutine, comme on pouvait s’y attendre, a été la vedette du spectacle à Astana. Il est essentiel de noter que Poutine est soutenu par « tous » les pays représentés à la CICA.

Parmi les interlocuteurs de haut niveau de Poutine figurait l’émir du Qatar : tous ceux qui comptent en Asie occidentale veulent parler à la Russie « isolée ».

Poutine a demandé une « compensation pour les dommages causés aux Afghans pendant les années d’occupation » (nous savons tous que l’Empire du chaos, du mensonge et du pillage la refusera), et a souligné le rôle clé de l’OCS pour développer l’Afghanistan.

Il a déclaré que l’Asie, « où de nouveaux centres de pouvoir se renforcent, joue un rôle important dans la transition vers un ordre mondial multipolaire ».

Il a averti qu’« il existe une réelle menace de famine et de chocs à grande échelle sur fond de volatilité des prix de l’énergie et des denrées alimentaires dans le monde ».

Il a en outre appelé à la fin d’un système financier qui profite au « milliard d’or » — qui « vit aux dépens des autres » (il n’y a rien d’« or » dans ce « milliard » : au mieux, une telle définition de la richesse s’applique à 10 millions).

Et il a souligné que la Russie fait tout pour « former un système de sécurité égal et indivisible ». Exactement ce qui rend les élites impériales hégémoniques complètement folles.

« L’offre que vous ne pouvez pas refuser » mord la poussière

La juxtaposition imminente entre la CICA et l’OCS et l’UEE est un autre exemple de la façon dont les pièces du puzzle complexe de l’Eurasie s’assemblent.

La Turquie et l’Arabie saoudite – en théorie, de fidèles alliés militaires impériaux – sont impatientes de rejoindre l’OCS, qui a récemment accueilli l’Iran en tant que membre à part entière.

Cela signifie qu’Ankara et Riyad ont fait le choix géopolitique d’éviter avec force l’offensive impériale russophobe et sinophobe.

Erdogan, en tant qu’observateur au récent sommet de l’OCS à Samarcande, a envoyé exactement ce message. L’OCS atteint rapidement le point où nous pourrions avoir, assis à la même table, et prenant des décisions consensuelles importantes, non seulement les « RIC » (Russie, Inde, Chine) dans les BRICS (bientôt étendus aux BRICS+), mais sans doute les principaux acteurs des pays musulmans : l’Iran, le Pakistan, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Égypte et le Qatar.

Ce processus évolutif, qui n’est pas sans poser de sérieux défis, témoigne de la volonté concertée de la Russie et de la Chine d’intégrer les pays de l’Islam en tant que partenaires stratégiques essentiels pour forger le monde multipolaire post-occidental. C’est ce qu’on appelle une islamisation douce de la multipolarité.

Pas étonnant que l’axe anglo-américain soit absolument pétrifié.

Passons maintenant à une illustration graphique de tout ce qui précède – la façon dont cela se joue sur les marchés de l’énergie : la déjà légendaire réunion de l’OPEP+ à Vienne il y a une semaine.

La décision – collective – de réduire la production de pétrole de 2 millions de barils par jour a entraîné un changement géopolitique tectonique.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a publié une note très diplomatique contenant une information étonnante pour ceux qui savent lire entre les lignes.

À toutes fins utiles, le combo derrière le lecteur de téléprompteur à Washington avait émis une menace mafieuse caractéristique de cesser la « protection » de Riyad si la décision sur les réductions de pétrole était prise avant les élections américaines de mi-mandat.

Seulement, cette fois, « l’offre que vous ne pouvez pas refuser » n’a pas été acceptée. L’OPEP+ a pris une décision collective, menée par la Russie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Poutine et MBS étant réputés pour s’entendre, c’est à lui qu’est revenu le soin d’accueillir le président des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed – ou MBZ, le mentor de MBS – dans le superbe palais Konstantinovsky de Saint-Pétersbourg, qui date de Pierre le Grand.

Il s’agissait d’une sorte de célébration informelle de la manière dont l’OPEP+ avait provoqué, d’un seul geste, la débâcle stratégique d’une superpuissance en matière de géopolitique du pétrole, que l’Empire contrôlait depuis un siècle.

Tout le monde se souvient, après le bombardement, l’invasion et l’occupation de l’Irak en 2003, comment les néoconservateurs américains se sont vantés : « nous sommes la nouvelle OPEP ».

Eh bien, plus maintenant. Et le mouvement devait venir des Russes et des « alliés » américains du golfe Persique, alors que tout le monde s’attendait à ce que cela se produise le jour où une délégation chinoise atterrirait à Riyad et demanderait le paiement en yuan de toute l’énergie dont elle a besoin.

L’OPEP+ a appelé le bluff américain et a laissé la superpuissance en plan. Alors que vont-ils faire pour « punir » Riyad et Abu Dhabi ? Appeler le CENTCOM au Qatar et au Bahreïn pour mobiliser leurs porte-avions et déclencher un changement de régime ?

Ce qui est certain, c’est que les psychopathes straussiens/néoconservateurs en charge à Washington vont redoubler d’efforts dans la guerre hybride.

L’art de « propager l’instabilité »

À Saint-Pétersbourg, alors qu’il s’adressait à MBZ, Poutine a clairement indiqué que c’est l’OPEP+ – dirigée par la Russie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis – qui donne le ton pour « stabiliser les marchés mondiaux de l’énergie » afin que les consommateurs et les fournisseurs « se sentent calmes, stables et confiants » et que l’offre et la demande « soient équilibrées ».

Sur le front du gaz, lors de la semaine russe de l’énergie, le PDG de Gazprom, Alexey Miller, a clairement indiqué que la Russie pouvait encore « sauver » l’Europe d’un trou noir énergétique.

Nord Stream (NS) et Nord Stream 2 (NS2) peuvent devenir opérationnels : mais tous les obstacles politiques doivent être levés avant le début des travaux de réparation des gazoducs.

En ce qui concerne l’Asie occidentale, Miller a déclaré que des ajouts au Turk Stream ont déjà été prévus, pour le plus grand plaisir d’Ankara, qui souhaite devenir un centre énergétique clé.

Parallèlement, il est tout à fait clair que le pari désespéré du G7 d’imposer un plafonnement des prix du pétrole – qui se traduit par l’armement de sanctions étendues au marché mondial de l’énergie – est une proposition perdante.

Un peu plus d’un mois avant d’accueillir le G20 à Bali, le ministre indonésien des Finances, Sri Mulyani Indrawati, ne pouvait être plus clair : « Lorsque les États-Unis imposent des sanctions en utilisant des instruments économiques, cela crée un précédent pour tout », propageant l’instabilité « non seulement pour l’Indonésie mais pour tous les autres pays ».

Pendant ce temps, tous les pays à majorité musulmane accordent une attention toute particulière à la Russie. Le partenariat stratégique Russie-Iran progresse désormais parallèlement à l’entente Russie-Saoud-Émirats arabes unis en tant que vecteurs cruciaux de la multipolarité.

Dans un avenir proche, tous ces vecteurs sont appelés à s’unir dans ce qui, idéalement, devrait être une supra-organisation capable de gérer la grande histoire du XXIe siècle : l’intégration de l’Eurasie.

Pepe Escobar

source : Press TV

traduction Réseau International




Du Saint-Empire romain germanique au Saint-Empire germano-atlantiste ou le IVème Reich (III)

[Source : reseauinternational.net]

Par Bertrand Hédouin.

3e épisode

Comme le Beaujolais nouveau, le IVème Reich est arrivé !

Le IVe Reich se nomme également le Saint-Empire germano-atlantiste.

Saint parce que, comme le Vatican avait soutenu le IIIe Reich et l’Allemagne hitlérienne contre l’URSS et les pays du Pacte de Varsovie(([1] Pacte de Varsovie https://fr.wikipedia.org/Pacte_de_Varsovie)) pendant la Seconde Guerre mondiale, ce dernier soutient aujourd’hui inévitablement le camp atlantiste (États-Unis, Union européenne et OTAN) contre la Russie, non pas contre le communisme, mais contre le Russe. Il soutient donc le IVe Reich. Tout ceci est cohérent.

Je vous rappelle qu’il est commun en Euro-Amérique de souffrir du suprématisme anthropologique.

Le dimanche 27 février 2022, dans son discours d’investiture en tant que Chancelier allemand, Olaf Scholz annonce au Bundestag la politique générale de l’Allemagne sous ses auspices. Pour reprendre un titre de l’Opinion, le Chancelier « annonce dans son discours les défis du tournant stratégique opéré par l’Allemagne ». Nous comprenons que cela a lieu dans le cadre du Great Reset.(([2] https://legrandcontinent.eu/fr/2022/02/28/le-jour-ou-la-politique-etrangere-allemande-a-change))

Olaf et son grand-père à gauche. « Hey ! Vous ne trouvez pas qu’on se ressemble, moi et papi ? (photo depuis anti-chief/livejournal.com

Toujours à ce propos, Olaf est effectivement le petit-fils d’un haut gradé SS de l’armée nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, Fritz von Scholz. Il était Gruppenführer, ce qui équivaut au grade français de général de division. Les « lobotowokés » de Wikipédia n’en parlent évidemment absolument pas.(([3] https://fr.wikipedia.org/Fritz_von_Scholz))

Un des défis d’Olaf Scholz est le réarmement de l’Allemagne face à « l’agression » russe en Ukraine (en fait face à la réaction russe devant les provocations et les plans, notamment de l’Allemagne). Pour cela est spécialement créé un fonds de 100 milliards d’US Dollars qui doit financer ce réarmement. Il s’agit d’une dérogation aux règles budgétaires fixées par la Constitution allemande. Il est prévu d’acheter du matériel militaire avant tout aux États-Unis comme, par exemple, 35 des très fameux F35. Le matériel sera conventionnel dans la mesure où l’Allemagne peut profiter de l’armement nucléaire américain basé sur son sol.(([4] https://www.lesechos.fr/guerre-en-ukraine-lallemagne-va-deroger-a-sa-constitution-pour-investir-dans-son-armee
https://www.deutschland.de/une-enveloppe-de-100-milliards-deuros-pour-la-bundeswehr))

Ce réarmement est nécessaire et urgent… évidemment face à « l’agression » russe.

Le Fonds spécial doit contribuer à une « Bundeswehr performante et moderne. Elle va vraisemblablement devenir la plus grande armée conventionnelle au sein du système européen de l’OTAN ». « Avec le budget 2022 et le fonds spécial pour la Bundeswehr, nous veillons à la sécurité en ces temps incertains, tout en posant les jalons d’un nouvel élan vers l’avenir », annonce Scholz.(([5] https://www.bundesregierung.de/discours-scholz-bundestag))

Excusez-moi d’insister, mais tout cela est prévu dans le cadre du Great Reset pour l’avènement du Gouvernement mondial des malades psychiatriques dont nous avons déjà parlé dans les précédents épisodes. L’Allemagne, notre voisin, vient de voter un énorme budget pour créer l’armée du IVe Reich. Il y a peut-être de quoi réagir plutôt que de l’accompagner avec entrain comme le fait Macron.

« Ach so, Klaus ! Es ist wunderbar ! »
[« Ah oui, Klaus ! C’est merveilleux ! »]

Klaus, j’ai failli t’oublier ! Excuse-moi (Klaus Schwab — Forum économique mondial de Davos, un des gourous de toute cette lourde mise scène). Comme tu as pu concevoir l’armement atomique pour l’Afrique du Sud sous apartheid, tu réalises dorénavant la même chose maintenant en Europe. C’est grandiose !

SI cela arrivait, les Russes vont de nouveau raccompagner chez eux les néonazis comme en 1944, mais il serait dommage pour nous, au moins en France, de ne pas participer avec les Russes à ce type de raccompagnement maintenant que nous savons. Ah oui, mais j’oubliais ! Le suprématisme anthropologique ! Oui, c’est effectivement un poids pour notre réaction collective. C’est vrai, nous sommes supérieurs, j’avais oublié !

En tous les cas, de toute évidence, le discours d’Olaf officialise le IVe Reich qui se forme en fait depuis déjà quelque temps, notamment à partir de Bruxelles et son armée d’experts « lobotowokés ». Dès 2014, Olga Tchetverikova, professeur émérite russe de relations internationales et de l’histoire des religions, nous parlait déjà de ce nouveau Reich dans une interview donnée à un canal de télévision russe, en 2014 (!) et non en 2022.(([6] Entretien avec Olga Tchetverikova datant du 11 juin 2014 retranscrit et diffusé sur le fameux portail orthodoxe russe « Moscou, Troisième Rome » (en russe) https://3rm.info/na-ukraine-uzhe-stroitsya-chetvertyy-reyh-olga-chetverikova. Je reprends cette interview dans la postface de la traduction de son précieux ouvrage qui peut et qui doit nous aider à guérir de notre mal : Le Vatican, totem moralisateur du Nouvel Ordre Mondial, octobre 2022. L’interview est retranscrite en français dans le prochain épisode de notre série.))

Olga Tchetverikova dans les studios de Den TV

Outre le contenu du discours de Scholz qui est un recueil évident de thématiques fascistes, le « jeu scénique » de Scholz est la copie conforme de certains discours prononcés par Adolf Hitler, tant pour ce qui concerne la gestuelle que pour la rythmique et les intonations. Ben oui après tout ! Ça avait bien marché alors, pourquoi ça ne remarcherait pas maintenant ? Scholz s’est mis à faire du théâtre. Bon, encore un peu de persévérance et il pourrait à terme produire quelque chose de pas totalement abject.

Récemment, le 1er juin 2022, dans une émission politique russe, nous pouvons effectivement voir les deux compères, d’un côté Hitler et de l’autre Scholz, sur des écrans mis en parallèle sur le plateau prononcer leur discours et comparer les comportements et attitudes. Cette émission très intéressante en début de soirée débute sur le thème du discours de Scholz et de la nouvelle fascisation-émancipation de l’Allemagne.

Dès le lendemain, il n’était déjà plus possible de voir l’émission dans sa forme originale, à savoir que l’écran représentant Hitler a été depuis brouillé. Dommage parce que c’était absolument génial. Je vous donne le lien de l’émission concernée.(([7] https://all-make.net/minut-ot/01/06/2022 (2ème écran vers le bas) ))

Vous vous doutez bien qu’accéder à l’information russe n’est plus tout à fait du goût de nos chers dirigeants démocrates. C’est ainsi qu’il peut être difficile de regarder sur internet une émission russe, qui plus est politique, en passant par nos Google et autres moteurs. Je n’ai aucun problème pour le faire. Avoir un VPN aide à ce que le flux ne soit pas trop lent ou instable. Ensuite, vous rejoignez à partir des Google et autres https://dzen.ru. Dans la barre de recherche, vous copiez-collez l’adresse URL de l’émission que je fournis en notes, vous cliquez sur OK et le tour est joué. Et c’est encore parfaitement légal, ne vous inquiétez pas.

Dzen.ru

Pour le sujet « Olaf, Hitler et le IVe Reich » et le spectacle qui nous intéresse ici, il s’agit du début de l’émission. Si vous parlez ou comprenez le russe, il est intéressant de regarder l’émission en son entier, voire de regarder régulièrement cette émission pour pouvoir vous détacher quelque peu de l’outrancière désinformation euro-américaine.

Vous remarquerez que Scholz ne joue pas aussi bien que jouait Hitler. Il semble un peu « woké », un peu abruti, ne faisant que lire un texte que l’on a disposé devant lui pour qu’il n’y ait pas d’écart avec le discours qui aura été consciencieusement élaboré, évidemment, par des experts. Cela lui donne la possibilité de se concentrer sur ses gestes et son intonation.

C’est d’ailleurs dorénavant la méthode de travail de tout notre petit monde politique et journalistique qui déshumanise l’être humain, tout comme peuvent le faire les smartphones utilisés pour penser à notre place. Le sens des propos se retrouve dans les mouvements de bras et de mains peu cohérents et peu expérimentés. Le transhumanisme est parfaitement lancé (en Euro-Amérique, mais pas seulement) et tout cela est parfaitement pensé et prévu dans le cadre du Great Reset, justement parce que les nouvelles générations en donnent la possibilité (cf. instrumentalisation et manipulation de l’être humain, spécialité des espèces nazies et néonazies).

Ainsi, en 2022, l’Allemagne peut de nouveau s’émanciper et vouloir reprendre la forme de Reich à partir de l’institution européenne qui, comme on l’a rappelé précédemment dans les premiers épisodes, a été créée par un haut dignitaire nazi allemand promu par les Américains. Rien n’a changé en Occident depuis un siècle et demi, c’est l’immobilité parfaite, celle des suprématistes anthropologiques.

L’Allemagne et les États-Unis se tiennent toujours la main et avancent gaiement, comme si de rien n’était, vers la création de l’État mondial fasciste (le peuple ne représentera plus qu’un grand ensemble de consommateurs dégénérés jetables). Pour ce faire, ils veulent tuer le Russe qui les gêne par son autonomie matérielle et spirituelle. Seules l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale, l’Afrique et l’Asie ne veulent pas suivre ces « tout-puissants », soit 82 % de l’humanité, face à la « Communauté mondiale » représentant 18 % de cette même Humanité.

« C’est ç’la, oui, mais encore… » (photo depuis www.27avril.com)

Le 10 juin 2022, Olaf Scholz a entrepris une visite dans les Balkans. Ça, c’est original ! Comme Hitler l’avait fait en 1938 dans le contexte des Accords de Munich ! Quel talent ! En effet, il a exigé de la Serbie qu’elle se plie à cette « Communauté internationale » et qu’elle reconnaisse le Kosovo État indépendant, le Kosovo restant « en même temps » le berceau de la nation serbe, bien évidemment. Comme on dit, « on ne refait pas l’histoire ! ». Ainsi, à cette condition, la Serbie pourra entrer dans l’Union européenne, ou plutôt dans le IVe Reich.

Il est grand temps pour les pions Macron ou Karl Nehammer, chancelier fédéral d’Autriche, de quitter le bateau vérolé. Même Mario Draghi, connu pour aimer lécher les mondialistes anglo-saxons, vient de faire le premier pas pour prendre ses distances, lorsqu’il a demandé au Président italien Sergio Mattarella sa démission du poste de Premier ministre le 14 juillet 2022. Sa démission sera finalement acceptée et effective le 21 juillet 2022. Qu’est-ce que cela peut annoncer de bon !

Le 11 juin 2022, Ursula von der Leyen s’est rendue à Kiev pour discuter de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne alors que la plupart des membres de l’Union y sont opposés. Le sujet va être de nouveau débattu à la Commission européenne le 17 juin 2022. La Commission européenne a recommandé aux États membres d’accorder à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion.

Dès septembre 2022, le duo Scholz-von der Leyen remet ça avec encore plus de sauce.

Scholz persévère. Le vendredi 16 septembre, il déclare : « Notre armée doit devenir le pilier de la défense conventionnelle en Europe »(([8] https://www.lefigaro.fr/l-Allemagne-doit-devenir-la-force-armee-la-mieux-equipee-d-europe-declare-scholz/2022/09/19)). À côté de cela, les nombreuses fondations et think tanks spécialisés en géopolitique n’en finissent pas de se demander s’il s’agit de la bonne solution pour arriver à détruire la Russie. Quel plaisir de voir les suprématistes anthropologiques se regrouper et s’adonner au travail ! Il est très possible qu’au bout d’un certain temps, ils soient obligés de se soigner.

Le 15 septembre, Ursula von der Leyen se rend de nouveau rapidement à Kiev pour rencontrer Zelensky et lui réitérer le soutien de l’Union européenne « aussi longtemps qu’il le faudra » (donc le soutien au régime fasciste en place à Kiev). N’oublions pas qu’elle est avant tout médecin et est aidée dans ses discours et ses positions en matière de géopolitique par le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité qui n’a en fait que le rôle d’un consultant auprès de ceux qui veulent bien encore l’écouter, à savoir Josep Borrell Fontelles. Sous son air quelquefois narquois et désabusé, nous sommes sûrs qu’il trouvera toujours son réconfort avec las patatas fritas et la cerveza. Hein, Josep, qu’en dis-tu ? La vie est tellement belle avec tes conseils !

Ursula von der Leyen prononce un discours devant le Parlement européen ce même 15 septembre. « La solidarité de l’Europe avec l’Ukraine (nazie, jaune et bleue comme l’Europe – NDA) demeurera indéfectible ». Elle a exhorté les États membres à ne pas relâcher la pression sur la Russie.

« Chers Députés européens, comprenez bien que Arbeit macht frei ! »

Vous remarquerez en passant l’aspect purement providentiel de la couleur de sa veste et de son polo, de la couleur du drapeau de l’Union européenne et du drapeau ukrainien. L’harmonie parfaite règne à Bruxelles et à Kiev.

Dans son tweet du 17 septembre, Ursula écrit : « La matière première alimentera notre avenir. Mais quelques pays contrôlent désormais les approvisionnements et la transformation. Nous ne devrions pas tomber dans les mêmes vieilles dépendances. Je vais donc présenter une loi sur les matières premières critiques. Avec des projets stratégiques sur l’extraction, le raffinage, la transformation et le recyclage ».(([9] https://twitter.com/vonderleyen))

Indépendance, ne plus dépendre de la Russie en matière d’approvisionnement (quitte à avoir faim et froid pendant un moment), se servir de l’énergie sur le territoire même de la Russie… Tant qu’à faire.

Cela suppose donc que le Reich détruise et envahisse la Russie. Il n’y a pas d’autre alternative à son plan. Ensuite, elle reprend quasiment mot pour mot les propos et plans du célèbre nazi allemand Alfred Rosenberg pendant la Seconde Guerre mondiale. Je vous renvoie à l’article paru sur ReseauInternational le 27/04/2022, « L’Ukraine nazie : tout se prépare officiellement depuis 1941 avec Alfred Rosenberg »(([10] https://reseauinternational.net/lukraine-nazie-tout-se-prepare-officiellement-depuis-1941-avec-alfred-rosenberg)). Ursula, qu’est-ce que tu peux manquer d’imagination (ou de savoir) !

Il paraît clair aujourd’hui que nous avons tous les éléments montrant l’évolution de la construction d’un système dictatorial promu par nos malades psychiatriques occultes que les « lobotowokés » ne peuvent pas, par définition, freiner ou contredire, car ils sont leurs produits mêmes. De très nombreuses personnes ne verront pas non plus la nécessité de lutter contre ces malades, sachant que leur seul intérêt est de continuer à pouvoir se faire de temps en temps un barbecue dans le jardin et de regarder paisiblement et grassement la télé qui lobotomise. « Que l’État fasse ce qu’il veut, bon sang ! Nous avons d’autres choses à penser ! »

Il reste les gens qui observent, les gens conscients. Ce seront les seules personnes pour lutter contre cette mort psychique assurée. Mais qui dit lutter dit se regrouper, non pas se regrouper virtuellement, même par téléphone, mais physiquement, peu importe les convictions politiques et les couleurs de peau. Se regrouper pour travailler : « Comment va-t-il être possible de mettre fin au pouvoir que sont décidées à détenir des strates sociales euro-américaines malades et meurtrières au niveau international ? ».

Pas mal comme programme, vous ne trouvez pas ? Il y a du pain sur la planche. Est-ce que cela va pouvoir commencer à nous occuper avant la fin 2022 ? Je rappelle que 2022 est une année charnière, une année butoir pour nos malades occultes, comme avaient été un moment butoir le siècle dernier 1973 pour choquer les mentalités euro-américaines. Nous sommes les rejetons de ces chocs psychologiques et, je précise, cela ne veut pas dire que nous soyons obligatoirement tous sérieusement choqués.

Le 7 octobre a été une superbe journée pour l’aide des euro-américains prodiguée aux ukronazis. Ursula von der Leyen annonce une mise à disposition de deux milliards d’Euros à l’Ukraine nazie. On n’aura rien demandé au préalable aux contributeurs citoyens européens.

Le même jour, Macron annonce la création d’un fonds grâce auquel l’Ukraine pourra se recharger en armements européens. La somme n’est que de 100 millions d’Euros. En même temps, « la France ne souhaite pas une nouvelle guerre froide et s’efforce de mettre fin au conflit en Ukraine », notamment grâce à ses différentes livraisons de systèmes d’artillerie Caesar, produit de Nexter, « canon de 155 mm monté sur camion capable de tirer 6 coups par minute à une distance de 40 km ».

C’est merveilleux, les Caesars sont mis gratuitement au service des ukronazis travaillant pour les suprématistes américains, les superviseurs du nazisme et du néonazisme dans le monde (l’Ukraine ne pourra jamais les rembourser pour peu que l’État ukrainien existe encore à terme).

Un petit Caesar pour défendre la démocratie !

Le 25 octobre 2022 se tiendra à Berlin sous la gouverne du Chancelier Scholz la Conférence internationale de Berlin qui aura pour thème « Les instruments d’aide à long terme de l’Ukraine ». On ne discutera pas de nouvelles garanties de la part de Kiev. Nous pouvons ainsi affirmer que la guerre entre l’Union européenne et la Russie est dorénavant directe, comme avec les États-Unis et l’OTAN.

Encore une fois, l’Allemagne décide pour l’Europe, toutes deux dépendant des États-Unis, notamment des straussiens(([11] https://www.scienceshumaines.com/leo-strauss-et-la-politique-de-l-empire-americain)) qui s’occupent de la politique internationale (Blinken, Nuland).

Macron chante et confirme être prêt à continuer de fournir des armes au régime nazi kiévien. La déclaration de guerre de la France à la Russie est aussi directe, même si non prononcée. Il est prévu d’envoyer de 6 à 12 nouvelles batteries Caesar en Ukraine, au départ prévues et commandées par le Danemark. Cela s’appelle… ? Oui, « CO-LLA-BO-RA-TION » ! Gagné !

Toujours le même jour, le 7 octobre, le ministre des Affaires étrangères polonais et abruti Mateusz Morawiecki propose, tout guilleret, de partager les actifs gelés russes entre Kiev et l’Union européenne (350 milliards d’Euros). Les Européens commencent à tirer la langue. Cela rappelle le très bon récit soviétique « Les douze chaises » d’Ilf et Petrov (1928) à partir duquel ont été réalisés de très bons films : « Monsieur, je ne mange pas (depuis) six jours ».(([12] https://www.dailymotion.com/video/x29edfh))

L’attentat contre le pont de Crimée commis le 8 octobre 2022, organisé par les services spéciaux de Kiev, met un terme à l’hystérie des présidents et Premiers ministres financiers euro-américains. Ils ont depuis cessé de piailler.

No comment !

Ces piailleurs et piailleuses semblent jouer le tout pour le tout, ne plus pouvoir revenir en arrière. Effectivement, cela me paraît difficile. Ils mènent ainsi une politique jusqu’au-boutiste dirigeant les populations européennes vers la guerre, donc vers l’extermination. À moins de s’attaquer à ces piailleurs et piailleuses avant qu’il ne soit trop tard et ne pas attendre les Russes comme en 1944-1945 contre Hitler. Du copier-coller, 1945 et 2022. Cela est de NOTRE responsabilité, pas de celle des Russes, encore moins de Manu et de son mari professeur de théâtre (qui ne porte pas plainte contre ces affirmations pour ne pas avoir à se mettre à poil au poste de police, ce qui rendrait parfaitement publique la chose).

Je suis certain que nous pouvons encore agir face à un ordre qui nous pousse au fond du trou parce que cet ordre lui-même, notamment face à la Russie et à la Chine, est en train de disparaître.

Dans le prochain épisode, je reprends l’interview de Olga Tchetverikova du 11 juin 2014 dont j’ai parlé précédemment.

Bertrand Hédouin, responsable du projet Acte Eurasia





Face à la Russie, la Maison-Blanche et le Pentagone sont en mode panique

[Source : lecourrierdesstrateges.fr]

« La Maison-Blanche et le Pentagone sont en mode panique » — entretien avec Alexandre N

Le mode panique est bien réel

CdS : Quand nous en avons parlé il y a quelques jours, déjà, vous étiez formels : « À Washington, ils sont en mode panique », m’avez-vous déclaré. 

Alexandre N : Pour la Maison-Blanche, la messe est quasiment dite, si j’ose dire : la momie vivante et son entreprise d’embaumeurs lutte de plus en plus contre une démence sénile de moins en moins contrôlable. Voilà ce qu’on trouve par exemple dans un média américain conservateur :

« Je ressens normalement une grande sympathie pour toute personne qui lutte contre la terrible maladie de la démence. Cependant, dans le cas du président Biden, dont le monde entier sait qu’il lutte contre cette affliction, le sentiment que je ressens est plus proche du dégoût.

La raison pour laquelle mon empathie normale fait défaut est que le président Biden lui-même doit savoir qu’il a cette condition… et il ne le reconnaîtra pas et ne fera pas ce qui est le mieux pour le pays et démissionnera. Non seulement le Président Biden le sait, mais aussi sa femme et ses enfants. Il en va de même pour toute personne qui travaille à la Maison-Blanche. En effet, ce doit maintenant être une opération de 24 heures pour les assistants de la Maison-Blanche pour écrire les scripts de téléprompteur et les indications scéniques qu’ils doivent produire pour le président Biden ». 

Qui peut croire sérieusement que l’Amérique est vraiment dirigée par Biden ?

En ce qui concerne le Pentagone, il faut comme d’habitude en revenir à certains fondamentaux. Rappelons d’abord qu’il ne veut absolument pas de confrontation directe avec la Russie, car il sait en être la première victime en cas d’une défaite plus que probable si les choses vont trop loin, ce à quoi il est poussé par le Blob, comme on appelle l’État profond américain.

CdS : Que désignez-vous par là ? 

Alexandre N. Le Blob, par allusion à un célèbre film de la fin des années 1950, où une créature extra-terrestre arrivée sur un météorite s’installe dans une ville américaine et grossit en dévorant tout ce qui passe à sa portée. Nous avons affaire à un ensemble idéologiquement hétérogène de quelques factions d’individus trop riches pour ne pas s’être acheté l’État américain. Et ce Blob force le Pentagoneà faire de la figuration en Ukraine. Celle-ci se résume alors à diriger les opérations sans s’exposer, via une cascade de postes de commandement jusqu’à l’Ukraine.

CdS. Quel rôle joue exactement le Pentagone en Ukraine? 

Alexandre N : Comme on dit dans notre jargon de militaires, il assure le C3I (Command, Control, Communication, Intelligence) effectif et surtout l’approvisionnement des forces. Pour ce faire, il s’appuie sur l’OTAN (un « machin » maintenu en place pour mettre à sa disposition et à la norme américaine tous les supplétifs européens). L’OTAN est toujours commandée par un général américain, et pas du tout par monsieur Stoltenberg, qui est le chargé de relations publiques. 

CdS. Vous faisiez allusion à la CIA

Alexandre N : Oui, le Pentagone doit aussi compter avec la CIA qui fait sa guerre dans son coin, Il faudra que nous y consacrions un entretien propre. Mais disons que la CIA fera tout en tant que véritable « cœur battant » du globalisme pour aggraver le conflit. Voilà qui résume assez la pétaudière qu’est la direction stratégique américaine, une situation qui de fait aide d’ailleurs beaucoup les Russes.

Les Occidentaux font faire la guerre aux Ukrainiens comme en 1914

CdS. Votre analyse, c’est donc que les Américains ne dominent pas autant la situation que ce qu’ils veulent nous faire croire. 

Alexandre N : Pour faire la guerre — car c’est son métier — mais tout en faisant semblant, le Pentagone doit aussi en revenir à certains fondamentaux. Pour faire la guerre, il faut essentiellement deux armes — le reste suit — : le renseignement et l’artillerie, soit le feu dans la profondeur. La raison en est aussi simple qu’évidente : il est en effet stupide et partant criminel comme l’a montré la guerre de 1914 de s’acharner sur la confrontation purement frontale là où l’ennemi empile ses forces.

CdS. Cette guerre fut en effet moins gagnée dans les tranchées…

Alexandre N : … que du fait du blocus anglais qui affama la population allemande avec le temps (sanctions déjà), ainsi qu’au sabotage de Ludendorff, lorsqu’il compris que c’était « foutu », pour échapper à ses propres responsabilités. 

Il est plus que recommandé pour l’emporter de « taper » prioritairement où se trouve la colonne vertébrale adverse ainsi que son cerveau, soit tout un ensemble de cibles fixes, ponctuelles, dispersées et surtout très molles. C’est l’arrière qui commande l’avant, pas l’inverse. Le contre-exemple historique le plus frappant de cette règle immuable est quand Hitler détourne la stratégie aérienne de Göring (Hermann pour les dames…) en l’obligeant à ne traiter que des cibles parfaitement inutiles stratégiquement comme les grandes villes. Sans cela, la Grande-Bretagne ne pouvait que tomber en 1940 ou 1941. 

Les deux clés: l’artillerie et le renseignement

CdS. Ce que vous nous dites, c’est que, pendant que les Américains envoient des milliers d’Ukrainiens comme de la chair à canon au front, les Russes, eux, ont une autre stratégie.

Alexandre N. Détruire l’ennemi dans sa profondeur arrière économise énormément les munitions en optimisant les gains par des dégâts stratégiques irréparables. Mais pour ce faire, il faut des moyens adaptés de frappe lointaine et précise, mais surtout jumelés à du renseignement performant, autrement dit de « l’intelligence » — pas donné à tout le monde. L’action d’ensemble s’appelle alors un « plan de feu ». Certains persistent encore à croire que c’est l’infanterie qui conquiert, et si possible avec un béret rouge en tête. Mais celui-ci n’est dans les faits que le prolongement du pantalon rouge français de 14. L’infanterie fonctionnellement occupe et contrôle le terrain que d’autres conquièrent pour elle. Ainsi on l’économise. 

CdS. C’est ce que font les Russes. 

Alexandre N : Oui. La structure de fonctionnement de l’effort de guerre est donc le système tangible de la résilience adverse, ce dont le Pentagone est pleinement conscient. Les Américains ne font pas autre chose, ordinairement, que de le détruire d’emblée avec leur armée de l’air, non sans l’avoir préparé avec des sanctions pour affamer la population, de la subversion pour mettre la discorde chez l’ennemi, ainsi que de la corruption pour y disposer d’une 5° colonne. Cerise sur le gâteau, ils enrobent le tout d’un épais brouillard propagandiste, d’abord pour rassurer l’opinion américaine, ensuite pour s’asservir l’opinion européenne, et enfin pour effrayer l’opinion ennemie ou neutre.

CdS. Comment se réalise ce beau schéma sur le théâtre ukrainien? 

Alexandre N : Eh bien d’abord pas très bien parce que les Russes ont attaqué préventivement, détruisant ainsi d’emblée le schéma. Au bilan d’aujourd’hui, les forces ukrainiennes, qui ont, par exemple perdu au moins 5000 blindés depuis le début des hostilités, n’ont plus que de l’infanterie, peut-être encore nombreuse, mais dans un état plus que discutable. Elles disposent encore cependant du très solide dispositif défensif dans la profondeur, élaboré depuis 2014 par l’OTAN sous directives américaines. Mais elles n’ont inversement plus de composante aérienne ce qui les oblige théoriquement à devoir renforcer au maximum leur système maillé de défense antiaérienne (radars, missiles SA, canons d’appoint…). Et c’est là que doivent principalement jouer les Occidentaux.

CdS: Et du côté russe? 

Alexandre N. Du côté russe, on note tout d’abord que leur stratégie est des plus irritantes parce qu’illisible, ce qui fait partie de leur force. C’est en effet voulu (maskirovka), mais ce n’est qu’une question de culture : les Occidentaux ne comprennent en fait pas pourquoi les Russes n’agissent pas comme eux-mêmes l’attendent, donc comme ils feraient eux-mêmes. Et là réside toute l’incompréhension de l’arrogance occidentale qui interprète cela comme une preuve de faiblesse et les pousse à la surenchère… qu’attendent en fait les Russes. 


[Source : lecourrierdesstrateges.fr]

Par Édouard Husson

La Russie et l’arme hypersonique : les aléas de la « stratégie du fort au fou »

[NDLR La Maison-Blanche et le Pentagone peuvent avoir des raisons de paniquer, si l’on tient compte aussi de ce qui est évoqué dans l’article suivant.]

Le Courrier des Stratèges a entretenu ses lecteurs plusieurs fois du phénomène central de la guerre d’Ukraine — et donc le moins discuté par les Occidentaux : l’avance que la Russie possède dans la maîtrise et le développement des armes hypersoniques. Je me suis entretenu il y a quelques jours sur le sujet avec mon ami Alexandre. Doté d’une immense culture historique et stratégique, cet ancien officier français a l’amour du pays chevillé au corps. Lui qui connaît bien la Russie, son histoire militaire, enrage de voir comme nos actuels dirigeants passent à côté des événements actuels. Alexandre m’a invité à la campagne. Et nous avons parlé durant des heures sur les guerres mondiales, la Russie bolchevique et celle d’aujourd’hui, la Guerre froide, les États-Unis, la dissuasion nucléaire. Avec l’accord de mon ami stratège, je reproduis un moment de notre conversation, celui où nous avons évoqué la révolution militaire hypersonique. J’ai reproduit tels quels les propos d’Alexandre, sans rien filtrer. Il a trop vu les hommes et leurs conflits pour s’embarrasser de précautions oratoires. Évidemment, tous ceux qui n’ont comme sources d’information que les communiqués du Ministère de la Défense ukrainien et comme analyse à disposition que les experts invités sur les plateaux de télévision « mainstream » seront surpris, voire choqués… mais la réalité de notre époque n’est-elle pas choquante ?

La dissuasion du fort au fou

EH : J’ai le sentiment que l’armée russe se hâte lentement parce qu’elle a l’immense sécurité que lui procure l’arme hypersonique, pour laquelle elle est en avance sur les Américains et même les Chinois. L’utilisation de missiles hypervéloces à la mi-mars en Ukraine n’était-elle pas une façon de dire aux États-Unis: même si vous en doutiez, nous maîtrisons ces armes nouvelles. Et nous disposons d’une avance stratégique sur vous. Donc traitons

Alexandre : D’un côté vous avez raison ; mais il ne semble pas que les militaires occidentaux aient perçu la portée de ce message. C’est quelque chose que nous devons avoir en tête.

Quand de Gaulle prend le nucléaire français en main (les recherches ont démarré dès 1945), il fait élaborer une doctrine d’emploi par le général Ailleret (dont j’ai toujours pensé que la mort dans un accident d’avion en 1968 n’était pas accidentelle ; il a pu être assassiné par les Américains).

La doctrine nucléaire française, dite à l’époque « stratégie du faible au fort », consistait simplement à disposer d’une capacité dissuasive suffisante face à l’URSS autant qu’aux USA.

Reprenant cette image, on peut alors qualifier la stratégie russe contre les États-Unis de « stratégie du fort au fou » : les Russes sont en effet militairement les plus forts, mais en même temps les Américains ont désormais perdu toute faculté leur permettant de réagir rationnellement, d’où la nécessité pour les Russes de devoir adapter leur ancienne stratégie qui était alors « du fort au fort ».  

EH: Y a-t-il des précédents? 

A: Cette stratégie du fort au fou n’est pas vraiment nouvelle puisque c’est celle qui s’est imposée quand le fou était faible, c’est-à-dire un terroriste tchétchène ou syrien.

Le problème actuel pour les Russes réside donc dans le fait que le fou est également fort.

L’arme hypersonique

EH: Comment faire dans ce cas ?

A: La logique impose d’abord d’acquérir une supériorité militaire irréversible, laquelle est bien désormais obtenue par la détention non partagée de la technologie missile hypervéloce.

Pour rappel, l’hypervélocité a pour effet militaire de détruire toute profondeur stratégique, ce qui permet aux Russes d’affirmer sans se tromper qu’ils sont capables de détruire les États-Unis simplement avec 4 missiles Sarmat.

EH: C’est ce que montre une simple carte, comme celle reproduite par Le Parisien au début de la guerre (voir ci-dessus).

A: Oui, exactement. Mais la carte est fausse en ce qu’elle omet les bombardiers stratégiques et les sous-marins qui font qu’aucun point de la planète n’échappe à une frappe hypervéloce russe. Sauf que même ça, le fou n’est plus en état de le « comprendre ».

Contre l’acteur stratégique “fou”, il faut ouvrir plusieurs fronts 

EH: Qu’est-ce qu’un acteur stratégique « fou » ? Pouvez-vous être plus explicite sur ce point?

A. C’est d’abord un acteur parfaitement hermétique à toute stratégie qui lui est opposée. C’est ensuite et en même temps quelqu’un qui n’en démord pas – au sens littéral, j’ai envie de parler de “bête enragée”, au risque de choquer. 

Combattre stratégiquement le fou nécessite alors de faire appelle à des concepts atypiques.

Le premier consiste à s’attaquer par principe au cerveau du fou. En effet, le cerveau est la première arme de guerre, ce que les militaires, comme par anthropologie, sont le plus souvent incapables de comprendre.

Il faut donc dérégler le plus possible le cerveau d’un tel adversaire en lui opposant des fronts multiples qui l’épuisent…

EH : … un peu comme pour l’Allemagne en 1914 ou en 1941, pays aux velléités conquérantes, mais qui s’est obstiné par deux fois à mener la guerre sur deux fronts simultanés.

A : Exactement. Et cela a été la cause de sa marche systématique au désastre. Entre la Russie et les États-Unis, la stratégie « multifronts » de Moscou, se décline d’abord en une guerre économique calculée, pilotée par Sergueï Glaziev entre autres, mais surtout basée sur l’affrontement des perceptions entre « économie politique » à l’Est et « science économique » à l’Ouest, la seconde étant comme on le sait parfaitement « bidon ». À titre d’exemple, rappelons simplement que les experts occidentaux ont répété que la Russie ne fabriquait pas cette ressource absolument vitale que sont les puces électroniques. C’était juste manquer un point essentiel : la Russie tient bien ceux qui en fabriquent au travers de son monopole des gaz rares tels que le néon, l’argon ou l’hélium. 

Un autre front, c’est le rôle impénétrable de la Chine comme force en apparence de seconde ligne, mais en fait prête à ouvrir un second front dans le Pacifique si les Américains commettent une erreur. De ce point de vue là, ceux-ci essayent en fait de reproduire le schéma ukrainien en Asie du Sud-Est, avec pour l’instant peu de succès

La guerre de l’information fait aussi partie de cette stratégie multifronts avec un succès presque total pour la Russie…

EH: Ce n’est pas ce que pensent nos pays….

A. En effet, alors que l’Occident s’imagine avoir isolé la Russie, c’est en fait celle-ci qui a isolé l’Occident du reste du monde. Si on rappelle que l’Occident ne représente que 12 % de la population mondiale, il a bien d’ores et déjà perdu la guerre de l’opinion. Malgré menaces et chantages, il n’y a pas de pays « non occidentaux » qui aient adhéré aux sanctions. 

Tout ceci permet alors de resituer stratégiquement la place réelle du conflit en Ukraine qui consiste simplement — moyennant une stratégie contingente d’attaque préemptive — à attirer les Européens dans un piège dont ils ne savent plus comment sortir.

S’en prendre aux caractéristiques essentielles de l’ennemi

Néanmoins, ces stratégies restant dans le domaine du rationnel ne peuvent suffire à « bloquer la bête enragée ». Aussi faut-il avoir recours à autre chose que la stratégie, auquel cas la seule option possible consiste à s’attaquer à ce que j’appellerai la “biologie” ou “les caractéristiques essentielles” de l’ennemi.

Pour le comprendre, simplement suffit-il d’en revenir à la façon dont les Inuits tuent le loup : « Les Inuits indigènes vivaient avec les loups. Les loups sont féroces, travaillent en meute et ne font pas de prisonniers. Ils se mangent entre eux s’ils ont suffisamment faim. Les loups sont également de grands prédateurs. Un loup moyen mesure entre 1,5 et 2 mètres de long et pèse plus de 180 livres.

Se mesurer à eux en tête-à-tête est une bataille perdue d’avance.

Sachant cela, les Inuits ont mis au point une stratégie pour tuer ces bêtes. Le plan était simple : prendre un couteau, le tremper dans du sang, le congeler et l’attacher à un poteau.

Les loups aiment l’odeur du sang. Cela signifie qu’il y a un repas potentiel dans les parages. L’odeur du sang attire le loup vers le couteau gelé. De là, le loup lèche le sang gelé sur le couteau. Chaque léchage fait fondre l’exosquelette hydraté, rapprochant la langue du loup de la lame du couteau. Il n’a pas fallu longtemps pour que le couteau fonde, exposant la lame tranchante. À ce stade, chaque léchage coupe la langue du loup, ce qui la fait saigner.

Mais le hic, c’est que le loup ne pouvait pas faire la différence entre son propre sang et le sang gelé sur le couteau.

Pour le loup, cela ne faisait que goûter plus de sang. Ce qui l’a motivé à en lécher encore plus !

Vous pouvez extrapoler ce qui se passe ensuite. Le loup continue à lécher, inconscient de sa propre perte de sang. Avec le temps, le loup meurt avec une langue ravagée et un estomac vide ».

EH : C’est frappant. Quelles sont dans le cas présent « les caractéristiques essentielles » des États-Unis actuels, si je suis bien votre raisonnement provocateur ?

A : Je vois trois composantes de la politique américaine qui sont aussi des fragilités essentielles des États-Unis : il y le mythe de la puissance militaire américaine, le dollar (de papier) et le soutien indéfectible à Israël via principalement le diktat des néo-cons (ou straussiens, c’est selon).

EH: Prenons-les dans l’ordre. Tout d’abord, ce que vous appelez le mythe de l’armée américaine… 

A : Contrairement à ce que les stratèges de plateaux télévisés s’imaginent, il est hors de question que l’armée américaine affronte directement l’armée russe, car le risque d’une humiliation, même tactique et savamment médiatisée, ferait s’écrouler le mythe de cette puissance qui n’en demande pas tant depuis les avatars du F-35, du Patriot, du Zumwalt… et la liste est longue.

EH: On voit aussi venir le jour où la suprématie incontestée du dollar n’existera plus !   

: on sait la dédollarisation en marche et que c’est la Chine qui donnera tôt ou tard le coup de grâce : sans dollar de référence, il n’y a plus d’Amérique et celle-ci ne contrôle pas le phénomène. Le coup de Poutine de faire payer le pétrole en roubles relève bien du génie !

EH: Reste alors le soutien à Israël….

A. Sous cet aspect, force est de constater que les observateurs occidentaux s’interdisent de corréler les événements militaires et diplomatiques entre la crise ukrainienne et celle du Moyen-Orient. Or cette corrélation est quasi totale si on veut bien rappeler que la Russie – à rebours de ce que pensaient les Américains – vient d’y renforcer ses moyens militaires, en apparence pour y taper à loisir sur la toupie ottomane, histoire que celle-ci continue à bloquer l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’OTAN. « Discorde chez l’ennemi », aurait dit de Gaulle.

Si on se borne à consulter l’actualité, on observe que le Premier ministre israélien est en train d’alerter sur un risque d’effondrement de son pays, ce n’est pas seulement une figure rhétorique: il y a aussi l’expression d’une peur très réelle.

EH: Les Israéliens d’origine “soviétique” sont un million et de trop fortes tensions entre les États-Unis et la Russie pourraient mettre à mal les équilibres du pays, voire bloquer le système politique. La guerre de Syrie a en outre placé les Israéliens dans une situation inédite. L’affrontement entre les chiites et un sunnisme radical, celui de Daech, aurait arrangé le pays. Or, les Russes sont intervenus; ils ont donné à l’ennemi juré d’Israël, la Syrie d’Assad, une chance de survie, et ils ont marginalisé en partie l’influence diplomatique américaine dans la région. Israël est devenu dépendant de la Russie, qui met des conditions à tout soutien…

A: De mon point de vue, il est absolument clair que la Russie joue habilement d’une pression indirecte sur la sécurité de ce pays pour montrer aux néocons qu’eux aussi ont un front faible, suffisant en tout cas pour les faire le cas échéant s’écrouler à l’intérieur de l’Amérique.

EH : De l’est de la Méditerranée au Golfe persique, les Russes sont en mesure « d’occuper » les Américains, en les empêchant de s’impliquer autant qu’ils le voudraient en Ukraine. Les Russes le font aussi avec l’Arabie Saoudite, qui s’est rapprochée d’eux. Et qui participe par ailleurs à la dédollarisation en envisageant des transactions pétrolières en yuans… On retrouve la stratégie « multifronts ».

A : Le jeu particulièrement subtil, complexe et contingent qui conduit ce vaste affrontement ne peut qu’échapper au commun qui préfère aller voir les dernières productions d’Hollywood. Mais pendant ce temps, c’est tout le mental occidental qui est visé, l’idée étant de le faire s’écrouler le moment venu par effet… de sidération.

La conclusion — pour l’instant partielle — de ce point de la situation globale, disons par prudence élémentaire que rien n’est vraiment joué, mais cependant que la Russie — qui est loin d’être seule — contrôle majoritairement le momentum de la manoeuvre globale et que les Américains ne sont qu’en réaction, une réaction de surcroît « biologique » signifiant par là qu’elle n’est que prévisible.

EH : Ce que vous dites n’est pas rassurant : s’ils sont aussi prévisibles, les Américains peuvent-ils pratiquer autre chose que la fuite en avant ?  

A : Notre problème vient aussi de ce que l’Europe, elle n’existe de ce point de vue tout simplement plus, réduite qu’elle est en l’état actuel en une meute russophobe, dont chaque élément pris individuellement est parfaitement impuissant.

La seconde conclusion est donc que tout se joue entre la Russie et les Etats-Unis. Et comme “le fou” semble ne pas comprendre ce que signifie la dissuasion “du fort”, il est à redouter que tôt ou tard les fusées parlent. Partant, j’estime que le but principal de la stratégie russe du fort au fou consiste à toujours être en mesure de provoquer “la sidération” par l’arme hypervéloce – même avec de simples charges conventionnelles.




Du Saint-Empire romain germanique au Saint-Empire germano-atlantiste ou le IVème Reich (II)

[Source : reseauinternational.net]

Par Bertrand Hédouin.

2ème épisode

Petite histoire des Reich
Ah ! Que d’émotion en repensant à tous ces Reich !

Selon le dictionnaire Larousse, Reich est un mot allemand qui désigne l’Empire et les formes impériales de la nation allemande.

Ci-après, nous allons insister sur le Ier Reich qui est, toujours à ce jour, la clef de voûte de l’actuelle Union européenne.

Il n’y a pas encore longtemps, nous pouvions dénombrer communément trois Reich tout au long de l’histoire. En 2022, nous observons l’officialisation du IVème Reich. Cela ne peut être crié sur tous les toits. Ce IVème Reich est encore fragile, il est à peine sorti du ventre de sa maman. Les populations des pays européens ne doivent pas être effrayées par ce IVème Reich. Elles doivent avoir peur de la Covid, de la Russie, de la pénurie de moutarde, de la sécheresse, des canicules, du manque d’essence extrêmement chère, des fourmis, et caetera…

Nous nous permettons ici de nous écarter quelque peu de notre fil pour indiquer que nous avons devant nous l’ordinateur qui est ouvert à la page de recherche Google sur laquelle nous avons tapé « reich def ». La première page nous lance des lignes à propos des Ier et IIème Reich. Rien sur le IIIème, le nazi. Nous sommes en plein dans la logique de l’oubli de l’histoire. Quand est-ce que Google pourra nous diriger vers des informations concernant le IVème Reich, celui qui prend corps aujourd’hui ?

Charly dans toute sa splendeur.

Maintenant, de la pénurie de moutarde nous passons allégrement au Ier Reich ou au Saint-Empire romain germanique qui est à la fois ensemble géographique (l’Empire carolingien) et plate-forme d’expansion du catholicisme, puis, également, du protestantisme à partir du XVIe siècle, et de la civilisation européenne, qui sera bientôt la civilisation euro-américaine, qui va s’étendre à partir de l’Europe pour enfin tenter de dominer le monde. On date généralement sa formation à l’an 800. Il va exister jusqu’au 6 août 1806 et l’abdication de François Ier d’Autriche, empereur germanique qui est poussé par Napoléon Bonaparte à dissoudre l’Empire.

Ce long moment de l’histoire de l’Occident est extrêmement important pour bien comprendre l’évolution de notre civilisation, la civilisation euro-américaine.

En remarque, nous devons noter que les racines de la civilisation euro-américaine remontent à la période antique gréco-romaine païenne à partir de laquelle se développe le « suprématisme anthropologique occidental » (besoin irréfléchi d’être « puissant » contre l’Autre pour pouvoir pleinement exister, imposer sa pensée à l’Autre plutôt que de s’enrichir par l’échange avec la pensée de l’Autre), au moins depuis le XIXème siècle et l’apogée des empires coloniaux français et britanniques. Ci-après, nous reprenons très succinctement les différentes étapes importantes de cette histoire.

Tu vas voir…

Depuis les III et IVème siècles de notre ère, l’Empire romain est attaqué par des hordes barbares, principalement les Germains et les Huns. En 330, l’empereur romain Constantin Ier décide de créer un centre alternatif de l’empire devant le danger pour Rome de disparaître à terme. Ce centre va finalement succéder à Rome en tant que centre de la vie chrétienne en 395.

La chute de l’Empire romain survient en 476 après la déposition du dernier empereur de Rome Romulus Augustus qui aura régné de 461 à 476. L’Empire byzantin (Constantinople, l’actuelle Istanbul turque) succède à l’Empire romain en tant que centre du christianisme à ce moment de l’histoire. Constantinople-Byzance devient la « deuxième Rome », ce que les Francs et autres Germains ne pourront admettre. L’Empire romain est pris dans sa totalité par les Germains en 774 après la victoire de ces derniers sur les Lombards.

En 800, le roi des Francs Charles Ier, dit Charlemagne, se fait couronner Imperator Romanorum par le pape Léon III. L’Empire carolingien devient l’Empire d’Occident. Charlemagne se lie à Rome pour reprendre en main le destin de l’Empire romain germanisé en parallèle de « l’Empire romain oriental » existant qui siège alors à Constantinople.

Il peut ainsi s’accaparer le droit d’être le « continuateur de l’Empire romain occidental ». En 962, sur cette lancée, Otton Ier reprend officiellement le titre d’Empereur et fonde alors le Saint-Empire romain. Le « Sacrum Imperium » romain germanique naît sous Frédéric Ier de Hohenstaufen (Frédéric Barberousse, 1122-1190) et de nombreux historiens datent la réelle sacralisation de l’Empire européen au XIIe siècle – le Sacrum Romanorum Imperium est attesté en 1180. On parle alors de Renovatio imperii. L’Empire romain doit être rétabli sous la férule des Germains et des Francs. La religion chrétienne occidentale, dite catholique depuis le schisme de 1054 (catholicité veut dire universalité) est dorénavant bien armée pour s’étendre à tout le continent européen.

Au XIe siècle, l’idée d’universalité du christianisme occidental, donc de la catholicité, conquiert de plus en plus les esprits en Europe occidentale. Nous pouvons faire remonter l’origine de cette idée à Saint-Augustin d’Hippone (354-430). Elle devient le moteur existentiel d’un christianisme qui s’allie à la force (cette fois germanique) pour s’épandre.

Saint-Augustin : « Yes, mon fils, tu vas voir, la catholicité, c’est le top ! »

Le Ier Reich, de 962 à 1806, est suivi du IIème Reich, l’Empire allemand, de 1871 à 1918, puis du IIIème Reich, l’Empire allemand nazi, de 1933 à 1945. Depuis la chute de l’URSS en décembre 1991 semble se construire sans attendre le IVème Reich, le Saint-Empire germano-atlantiste qui prend la forme de l’Union européenne avec pour direction la Commission européenne gouvernée par l’Allemagne qui reste elle-même toujours manipulée par Washington dans l’intérêt exclusif des États-Unis.

Cette Union européenne est le projet-pilote devant mener à l’officialisation du gouvernement mondial prévue pour 2030. Les événements en Ukraine depuis février 2022 qui font suite à la guerre très rapide de la Russie en Géorgie en 2008 marqueraient le début officiel des croisades de ce dernier Reich. La France de Macron (tout comme la France de Sarkozy et de François Hollande à des degrés divers) est parfaitement alignée sur ces perceptions du monde et obéit aux ordres, par exemple, de la FED américaine. La France de Macron participe avec passion à la dernière croisade.

Lors de notre prochain épisode, nous nous attarderons un peu sur ce « discret » IVème Reich déjà en place.

• 1ère partie : Du Saint-Empire romain germanique au Saint-Empire germano-atlantiste ou le IVème Reich (I)

Bertrand Hédouin, responsable du projet Acte Eurasia