Plandémie – Le gouvernement belge prévoit d’imposer à ses citoyens le port d’un bracelet électronique permettant de surveiller en temps réel leurs déplacements

[Source : medias-presse.info]

[Photo : Klaus Schwab, dirigeant du Forum économique mondial et promoteur du Great Reset, entouré du Roi et de la Reine des Belges, de l’ancienne Premier ministre intérimaire Sophie Wilmès et de l’actuel Premier ministre belge Alexander De Croo]

Un gouvernement se prépare à entériner un projet de loi qui l’autoriserait à imposer à ses citoyens le port d’un bracelet électronique permettant de surveiller en temps réel leurs déplacements. Ce n’est pas une fake news. Cela ne se passe pas en Chine, en Corée du Nord ou en Russie.

Ce pays qui envisage de traiter ses honnêtes citoyens comme des criminels se situe dans l’Union européenne. Et non, il ne s’agit pas de la Hongrie de Viktor Orban.

Ce pays qui très tranquillement pourrait basculer dans le totalitarisme le plut complet, c’est… la Belgique, épicentre des institutions européennes, de l’OTAN et de bien d’autres organismes internationaux.

L’avant-projet de loi en question se présente comme une “loi pandémie” et pourrait fixer dans le marbre des dispositions qu’aucun état dit “démocratique” n’avait osé jusqu’ici inscrire dans son arsenal législatif.

L’idée même d’une “loi pandémie” veut faire penser que notre futur sera rythmé par des successions de “pandémies” qui deviendront notre lot habituel.

L’avant-projet de loi est porté par la ministre belge de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V, parti flamand classé démocrate-chrétien) au sein d’un gouvernement fédéral de coalition qui rassemble les écologistes, les socialistes et les libéraux francophones et néerlandophones ainsi que les démocrates-chrétiens néerlandophones. Leur objectif est d’entériner la loi pandémie entre fin mars et début avril.

L’Autorité de protection des données (APD) a remis un avis extrêmement négatif concernant cet avant-projet de loi, estimant qu’il “donne lieu à une violation des principes de légalité et de prévisibilité.

L’Autorité de protection des données met en garde :

«À titre d’exemples, l’avant-projet de loi pourrait ainsi permettre d’imposer aux citoyens belges le port d’un bracelet électronique permettant de surveiller en temps réel leurs déplacements ou de mettre en place des technologies de reconnaissance faciale afin d’identifier les promeneurs dans les parcs et de vérifier qu’ils ne font pas l’objet d’un ordre de quarantaine».

Cet avant-projet de loi pandémie mène en effet directement, sous prétexte sanitaire, à un impressionnant totalitarisme facilité par les outils numériques.

Les points les plus inquiétants de cet avant-projet de loi sont

  • D’imposer aux citoyens belges le port d’un bracelet électronique relié à une banque de données permettant de surveiller en temps réel leurs déplacements et le respect d’une interdiction de déplacement (ou de déplacement après une certaine heure) ;
  • De photographier les plaques d’immatriculation des véhicules quittant ou rentrant sur le territoire belge, de les relier avec la banque de données existante de la Division de l’Immatriculation des Véhicules (DIV) et d’en appréhender les propriétaires ;
  • De mettre en place des technologies de reconnaissance faciale afin d’identifier les promeneurs dans les parcs et se vérifier qu’ils ne font pas l’objet d’un ordre de quarantaine ;
  • De contrôler les déplacements des citoyens au moyen de la géolocalisation de leur téléphone mobile éventuel ;
  • De recourir à l’identification obligatoire au moyen d’un QR code sur téléphone mobile ou d’une vérification via l’empreinte digitale apposée dans la puce de l’e-ID pour contrôler le droit d’accéder à certains lieux ou transports ou pour contrôler le statut du citoyen (vacciné ou non par exemple).

Voir un tel avant-projet de loi surgir en Belgique, cœur des institutions européennes, c’est à n’en pas douter le signe que des  mesures similaires se préparent dans les autres pays de l’UE. Il faut d’ailles noter que Charles Michel, précédent Premier ministre de Belgique, est devenu le président du Conseil européen depuis 2019.

Rencontre entre Bill Gates, Charles Michel et Alexander De Croo avant que le second ne devienne président du Conseil européen et que le troisième ne devienne le nouveau Premier ministre de Belgique

Cela signifie que nous entrons bel et bien dans un nouveau monde, avec un changement complet des paradigmes politiques et sociaux au profit d’un Nouvel Ordre Mondial totalitaire qui fera la synthèse des romans d’anticipation 1984 et Le Meilleur des Mondes.

Au motif de préserver notre santé, les autorités ont choisi de définitivement nous priver de nos libertés les plus élémentaires.

Il nous reste peu de temps pour bloquer cette transformation de notre société.

Article du journal économique belge L’écho au sujet de la loi pandémie



Le Texas mène à la liberté

[Source : Entre La Plume et l’Enclume (plumenclume.org)]

Par Israël Adam Shamir

L’araignée a découvert une guêpe qui s’échappait de sa toile. Elle est furax. Comment ose-t-elle ? La guêpe avait été capturée, ligotée, empoisonnée. Elle était prête à être tuée et dévorée. Et tout à coup, la voici qui se réveille et qui déchire la toile. Espèce de Neandertalienne! s’exclame l’araignée enragée, vous finirez comme les Néandertaliens, bande de dodos, Ruphus Cucullatus éteints pour toujours !

C’est ce que Biden a dit aux habitants du Texas qui ont osé se libérer de son régime de masques. Biden, le roi des morts et son équipe étaient sûrs de tenir le monde sous leur contrôle ; ils avaient prévu de mener l’humanité à la Grande Réinitialisation, à la fin sinistre de l’Homo Sapiens, à la cruelle dystopie des esclaves masqués gouvernés par les algorithmes de Google. Mais les Texans ont changé le cours de l’histoire. Ils ont été immédiatement suivis par le Mississippi, l’Iowa, le Montana et le Dakota du Nord ; les États qui avaient voté pour Trump et pour la liberté.

La population a accueilli avec joie cette décision sage et courageuse, rapporte le Daily Mail :

Oxford, où se trouve Ole Miss, a vu les gens sortir en force, se précipiter au restaurant et envahir les magasins… En Floride, les Spring Breakers ont également abandonné les masques alors que les étudiants, bikini à l’air, s’engouffraient sur les plages et s’entassaient dans les bars de Miami et de Fort Lauderdale pour donner le coup d’envoi à leurs vacances. Et dans l’Idaho, un groupe s’est réuni pour brûler ses masques devant le Capitole pour protester contre les restrictions COVID-19 après que d’autres États aient décidé cette semaine de s’asseoir sur les ordres et de rouvrir à tout bout de champ. Un groupe d’enfants a rejoint les parents, dont plusieurs étaient armés, pour brûler des photos de Joe Biden et de Nancy Pelosi, avant de jeter leurs masques chirurgicaux au feu ».

Les gouverneurs ont condamné Biden pour son injure à Néandertal. C’est pire qu’une insulte : c’était une menace de meurtre pour les électeurs de l’Union européenne, rien de moins. Les Néandertaliens, nos ancêtres intelligents mais peu bavards, ne sont pas morts d’ennui : ils ont été exterminés par leurs cousins plus avancés. Le président américain a même menacé de « nettoyage » son propre peuple, comme les Néandertaliens ont été nettoyés. Avait-il l’intention de semer un nouveau virus à Houston pour atteindre cet objectif ? Ou bien prévoit-il de remplacer les Texans – trumpistes et déplorables – par un flot de nouveaux immigrants d’Amérique latine qui voteront pour Biden ? Pour ce faire, il a déjà ouvert les portes de la frontière mexicaine et rompu les accords que Trump avait conclus avec les Latino-Américains. Le président Trump a longuement commenté ces changements au Comité d’action politique des conservateurs à Orlando, en Floride, mais il n’est pas facile de trouver et de regarder ce discours, car YouTube en a retiré pratiquement toutes les copies qui ont été publiées. (En voici une que j’ai trouvée.) Je pense que la menace de Biden constitue une bonne raison pour déclencher sa destitution, et à défaut, pour faire sécession.

Les actes de bravoure des Texans ont été très bien accueillis. Un vent de liberté a soufflé sur le monde entier. Des Suédois placides et obéissants, récemment contraints au servage par les masques, ont protesté en faisant brûler leurs masques dans le centre de Stockholm. Les Russes ont vu pratiquement toutes leurs restrictions covidiques levées il y a quelques jours ; les théâtres et les églises fonctionnent comme d’habitude à pleine capacité. Même les Israéliens, les esclaves volontaires des Ténèbres (Exode 21:6), ont obtenu quelques jours de liberté relative (à condition d’avoir un passeport vert pour aller boire un verre) et leur aéroport a été rouvert pour un bref interlude après des mois de siège auto-imposé. Néanmoins, ils ont reçu un avertissement: ils vont devoir retourner à leur quatrième confinement dans quelques jours.

Tout le monde n’est pas content que les gens s’échappent de prison. Il faut une certaine chutzpah  pour apprécier la contemplation d’un cimetière, à la place de ce qui était jusqu’à une date récente une ville animée, mais nos seigneurs et supposés maîtres ne manquent pas de chutzpah. Le gang de Davos, la force qui est derrière les pandémies de Covid-19, dans un moment de vérité, a annoncé : « Les confinements sont en train d’améliorer doucement les villes du monde entier ». Vous avez souffert, mais ils ont apprécié !

Ils nous aiment morts. Ou presque morts. Au moins, qu’on reste là où on est au lieu de nous précipiter partout ailleurs. Le virus leur a fourni une excuse ; la prochaine fois, ils utiliseront un autre script au même effet. Le grand quotidien de fausse gauche The Guardian a déjà proposé de verrouiller le monde tous les deux ans.

En fait, les plans de nos supérieurs ne sont pas nouveaux. En septembre 1944, le secrétaire américain au Trésor, Henry Morgenthau, avait proposé de détruire toutes les capacités industrielles de l’Allemagne. Les installations industrielles devaient être détruites, les mines devaient être dévastées et comblées, les experts en production et en fabrication devaient être retirés de force de la région et mis au travail ailleurs. L’Allemagne allait devenir un État féodal agraire, avec un recul de près de mille ans.

Ce serait merveilleux pour les petites Greta tourmentées par le CO2 ! Un seul problème : le plan Morgenthau n’éliminait pas les vaches, les vaches grasses et péteuses. Dans l’Allemagne heureuse et désindustrialisée, il est vrai que peu d’entre elles auraient survécu à la famine de l’après-guerre, mais elles étaient censées continuer à produire de la viande. Ce point avait été amélioré par le coreligionnaire de Morgenthau, Theodore N Kaufmann. Dans son livre L’Allemagne doit périr, il proposait de stériliser tous les Allemands en âge de procréer, ce qui serait sûrement encore mieux que de nous confiner pour l’amour du CO2.

La Grande Réinitialisation, c’est le plan Morgenthau-Kaufmann, étendu au monde entier, et d’abord aux Européens. Les Allemands ont été sauvés de ce sinistre destin par Josef Staline, le dirigeant russe victorieux. Il n’avait aucune animosité envers les Allemands qu’il avait vaincus ; il a explicitement rejeté ces plans de vengeance judéo-américains (vous pouvez le lire dans sa correspondance avec Roosevelt) et il a procédé à la reconstruction de l’Allemagne socialiste avec son excellente industrie et son agriculture. (De nombreux Ossètes regrettent encore le démantèlement de la RDA en 1990.) Les États-Unis n’ont eu d’autre choix que de le suivre avec leur plan Marshall.

Poutine jouera-t-il le rôle de Staline et nous sauvera-t-il du grand Reset? ? Après tout, il n’y a aucun avantage, du point de vue des Resetteurs, à détruire l’Ouest si l’Est reste en sécurité. Ils veulent aller jusqu’au bout, et sauver la Russie pourrait faire avorter le plan. Poutine est un homme rusé, un maître de l’aïkido, art martial japonais qui consiste à utiliser la force de son adversaire contre lui, et il peut parfaitement sécuriser son royaume. Il penche pour les accomodements avec ses adversaires dominants, puis, lorsqu’ils sont sûrs de leur victoire imminente, il introduit un nouvel élément et retourne le jeu à son avantage.

  • Il était apparemment d’accord avec le récit covidique tel que présenté par les maîtres du discours, et au dernier moment, il a produit son vaccin Sputnik-V, annulant tous les gains de l’ennemi. Ils pensaient que la Russie allait les supplier de leur fournir le vaccin, mais il s’est avéré que c’était l’inverse. Aujourd’hui, les Européens, les Tchèques et les Hongrois ainsi que les Vénézuéliens et les Biélorusses font la queue pour obtenir le vaccin russe qui est plus sûr et plus efficace que les vaccins occidentaux. Il a déjà rapporté 25 milliards de dollars, soit plus que les exportations d’armements (11 milliards de dollars). Le vaccin russe est un vaccin traditionnel, sans technologie d’ARNm douteuse, et il fonctionne. Je ne suis pas un fan des vaccins, mais le vaccin russe semble être un moindre mal, car  les Russes ne sont pas armés face à la vaccination.
  • Il était apparemment d’accord avec le programme des Verts, qui était bel et bien destiné à ruiner la Russie, grand producteur de pétrole et de gaz ; et au dernier moment, il a déclaré que la meilleure façon de minimiser le CO2 c’est d’utiliser l’énergie nucléaire du type de celle produite par le Russe RosAtom. A l’heure actuelle, Rosatom possède le plus grand portefeuille de projets de construction de centrales nucléaires à l’étranger, dont 36 unités de production dans 12 pays. L’Inde, la Chine, la Turquie, l’Iran et le Bangladesh sont devenus les principaux clients de Rosatom. Rosatom met en œuvre le projet de construction d’une centrale nucléaire en Finlande, ainsi qu’en Hongrie et en Biélorussie. Poutine a déclaré que revenir au vent et au soleil, ce serait comme retourner vivre à l’âge des cavernes. L’énergie nucléaire est préférable pour l’avenir, alors que le pétrole et le gaz devraient suffire pour le présent.
  • Il était apparemment d’accord avec Davos, il s’est entretenu avec eux de manière polie et affable. Le leitmotiv de Davos 2021 était que la pandémie de coronavirus a changé le monde de manière irrévocable, et a prouvé l’incapacité des Etats-nations à faire face aux problèmes. Les entreprises mondiales devraient prendre le contrôle de la situation et elles le feront, et elles reconstruiront le monde en mieux. Elles préviendront les épidémies et protégeront le climat. Pourquoi devriez-vous conduire des voitures et piloter des avions, polluer l’air avec des émissions et propager des virus – restez chez vous, nous vous dirons tout et vous en montrerons autant sur une télévision intelligente en 3D avec une immersion totale dans la réalité, comme dans Matrix, qui pourrait bien s’avérer être un film prophétique.
  • Seulement voilà, à Davos, pour la première fois, Poutine a déclaré qu’il n’y avait que peu de bénéficiaires de la mondialisation ; lutter contre le virus c’est bien, mais il faut d’abord empêcher les géants de l’informatique de prendre le contrôle du monde. Ce Poutine qui avait la bouche si suave, si peu conflictuelle, et qui soudain atteint un sommet. Lisez donc l’excellent résumé de son discours à Davos par notre ami Mike Whitney, pour comprendre.
  • Une personne plus simplette, comme moi, serait immédiatement en désaccord avec les salauds et plongerait le pays dans une lutte titanesque avec une faible chance de victoire. Mais un Poutine rusé est d’accord pour commencer, et bat ensuite l’adversaire en utilisant sa force. L’ennemi devrait se méfier lorsque Poutine est d’accord avec lui.
  • Pourtant, Poutine n’est pas tout-puissant, même au cœur de Moscou. Si nous voulons retrouver une vie normale, nous ne pouvons pas compter sur la Russie ou la Chine pour nous servir la victoire sur un plat.

En Russie, la montée du régime Biden et le grand Reset ont été bien jaugés par deux hommes, et leurs évaluations diffèrent. L’un considère que c’est une agression contre la Russie, l’autre dit que c’est une agression contre nous tous, et en premier lieu contre les Américains. Le premier est important car il se rapporte à la politique réelle ; le second est encore plus important car il nous parle de notre destinée.

Le premier, c’est un conseiller de haut rang du ministre russe de la défense, Andrei Ilnitsky, dont la puissante apparition au Sénat russe (Federacii soviétique) en décembre de l’année dernière a fait sensation, lorsqu’il a dit ceci: « Klaus Schwab, au nom des multinationales, a déclaré qu’elles ne nous permettraient pas de revenir à un monde pré-Covid. Elles considèrent le Covid comme leur propre projet. Aucun État national indépendant ne sera plus autorisé à exister ; elles dirigeront le monde ». Selon lui, le virus n’est pas particulièrement mortel mais hautement contagieux, de par sa conception; l’idée serait de saper les systèmes de santé comme une ouverture vers quelque chose de pire. Il a maintenant publié deux articles politiques (ici, sur le site du ministère de la Défense, et ici, dans le journal du Parlement , tous deux en russe).

Ilnitsky compare les récentes déclarations des dirigeants et des experts américains avec le discours de Churchill à Fulton (sur le « rideau de fer ») prononcé il y a exactement 75 ans, le 5 mars 1946, le discours qui a lancé la guerre froide. La désobéissance russe au plan Marshall en 1946 et au grand Reset en 2021 s’est heurtée à une rhétorique guerrière, puis à une guerre hybride. C’est une comparaison pertinente. Le régime Biden est extrêmement agressif. Au cours du premier mois de son règne, Biden a déjà tué plus de Syriens que Trump en quatre ans. Il menace l’Iran, la Russie et la Chine, malgré ses déclarations pacifiques. Il a décidé d’annuler le retrait des troupes d’Afghanistan. Et chaque action brutale est accompagnée d’expressions traîtreuses.

Avec l’accès à la présidence de Biden, l’hypocrisie est de retour, en Amérique et sur la planète. Trump était tout sauf hypocrite ; Trump est parti et l’hypocrisie revient en force. Alors que Trump bombardait la Syrie pour le pétrole, Biden massacre les Syriens car « les États-Unis ont le droit de se défendre », et ce afin de « réduire la tension en Syrie ». Trump avait provoqué l’indignation de l’opinion publique américaine progressiste, tandis que Biden la réjouit. Un exemple typique est celui d’Amy Siskind (sur la photo), une lesbienne juive anti-Trumpist SJW, ancienne directrice de Wall Street. Elle a apprécié le bombardement de la Syrie. Elle a tweeté : « C’est tellement différent d’avoir une action militaire sous Biden. Pas de menaces niveau école primaire sur Twitter. Faites confiance à la compétence de Biden et de son équipe ».

La Russie n’avait pas eu afffaire à une équipe aussi agressive que le régime de Biden depuis les années 1950. Si Biden devait bombarder Moscou, il n’oublierait pas de dire qu’il l’a fait au nom de l’égalité des sexes. Mais un bombardement est très peu probable : La Russie est protégée par son système de périmètre « de main morte » dont la réputation égale celle du Dr Folamour. Mais l’ex-ambassadeur américain McFaul, l’amiral Charles Richard et le secrétaire d’État Anthony Blinken ont demandé que l’on fasse pression sur la Russie. Pour Ilnitsky, les plans de Schwab ne sont qu’un prélude à la véritable guerre américaine contre la Russie, à mener tout d’abord dans le cyberespace. Selon Ilnitsky, « la Russie sera confrontée à une dure confrontation avec les États-Unis. Les menaces pour notre pays seront existentielles ».

Pourquoi le régime Biden est-il si agressif ? Pour la même raison que la France révolutionnaire était  agressive. (Avec très peu de succès, l’URSS a également essayé d’être agressive juste après la révolution de 1917). Biden est une façade pour le nouveau régime planétaire des grandes entreprises. Ces régimes ont le sentiment que l’avenir leur appartient, que l’histoire leur donnera raison, et ils n’hésitent pas à imposer leur programme.

La deuxième voix, plus importante, est celle du philosophe politique russe de premier plan, Alexandre Douguine, dont le Manifeste du grand réveil contre le grand Reset (en anglais) vient de sortir, il y a quelques jours, le 3 mars, et a déjà été traduit dans de nombreuses langues. Pour Douguine, la bataille finale à venir ce n’est pas l’Occident contre l’Orient, ni les États-Unis et l’OTAN contre tous les autres, mais les libéraux contre l’humanité – y compris ce segment de l’humanité sur le territoire de l’Occident qui rejette ses propres élites mondialistes.

En un mot, Douguine propose de répondre à leur grande Réinitialisation par notre grand Réveil, par notre reconnaissance d’un terrible danger imminent. La Réinitialisation proclamée par Schwab est en marche depuis la prise de pouvoir aux États-Unis par Biden. L’objectif des Resetteurs n’est pas seulement le confinement tous azimuts, ni le pouvoir, ni notre appauvrissement ; ils visent à détruire totalement l’Homme. Il s’agit de l’étape finale du projet libéral, qui dépouille l’Homme de tous ses liens collectifs. D’abord, ils se sont débarrassés de l’Église, puis de la race, de la nation, de la classe, du sexe.

L’Église en tant que « corps mystique du Christ » a été détruite et remplacée par des clubs de loisirs créés par le libre consentement de la base… Les socialistes, les sociaux-démocrates et les communistes ont contré les libéraux avec des identités de classe, appelant les travailleurs du monde entier à s’unir pour renverser le pouvoir de la bourgeoisie mondiale. … Parallèlement aux communistes, des forces nationalistes extrêmes sont arrivées au pouvoir en Europe occidentale. Elles agissaient au nom de la « nation » ou d’une « race », opposant à nouveau l’individualisme libéral à quelque chose de « commun », un « être collectif ». En utilisant tactiquement la Russie soviétique, le capitalisme a d’abord réussi à traiter avec les régimes fascistes, et ce fut le résultat idéologique de la Seconde Guerre mondiale. La guerre froide qui s’ensuivit entre l’Est et l’Ouest à la fin des années 1980 se termina par une victoire libérale sur les communistes. Voilà comment le projet de libération de l’individu de toute forme d’identité collective est passé par une autre étape.

Après avoir vaincu l’ennemi extérieur, les libéraux ont découvert deux autres formes d’identité collective. Tout d’abord, le genre. Après tout, le genre est aussi quelque chose de collectif : soit masculin, soit féminin. Le genre devait être aboli, comme toutes les autres formes d’identité collective. La migration de masse atomise les populations en Occident en utilisant une idéologie des droits de l’homme qui s’adresse à l’individu sans tenir compte des aspects culturels, religieux, sociaux ou nationaux. Les libéraux n’avaient plus qu’un dernier pas à franchir : abolir les humains. Après tout, l’humain est aussi une identité collective, ce qui signifie qu’il doit être surmonté, aboli, détruit et que les humains doivent être remplacés – certes partiellement – par des cyborgs, des réseaux d’intelligence artificielle et des produits du génie génétique.

Une personne sans religion, sans patrie, sans peuple d’appartenance, et maintenant sans sexe accède à la Singularité, quand elle est en passe de devenir un ordinateur ou une calculatrice parmi d’autres, c’est-à-dire qu’elle cesse d’être. Douguine retrace le chemin du libéralisme depuis le nominalisme – le modèle d’Occam du début du Moyen Âge – jusqu’à Schwab. Or juste avant leur victoire complète, les Resetteurs butent sur un caillou : le grand Réveil, qui est proche.

Le grand Réveil ne concerne pas les élites et les intellectuels, mais le peuple, les masses, le peuple en tant que tel. Ce n’est pas une question d’analyse idéologique. C’est une réaction spontanée des masses qui réalisent soudainement, comme le bétail devant l’abattoir, que leur sort a déjà été décidé par leurs dirigeants et qu’il n’y a plus de place pour les gens à l’avenir. Le Grand Réveil est spontané, largement inconscient, intuitif et aveugle.

La thèse du grand Réveil ne doit pas être hâtivement chargée de détails idéologiques, qu’il s’agisse du conservatisme fondamental, du traditionalisme, de la critique marxiste du capital ou de la protestation anarchiste pour l’amour de la contestation. Le Grand Réveil, c’est quelque chose de plus organique, de plus spontané et en même temps tectonique. C’est ainsi que l’humanité se voit soudainement éclairée par la proximité de sa fin imminente. C’est pourquoi le grand Réveil nous vient de l’intérieur des États-Unis, là où l’obscurité est la plus profonde. C’est un cri qui sort de l’enfer lui-même, de cette zone où le futur noir est déjà là, en partie arrivé.

Douguine croit en la victoire de l’Homme. Nous sommes des alliés – les déplorables Américains, les populistes européens (qui doivent absolument laisser tomber le différend daté entre la gauche et la droite), les pays islamiques : La Turquie et l’Iran, la Chine géante, qui tente de s’élever sur la vague mondiale, mais s’y oppose néanmoins, et conserve son identité civilisationnelle, et enfin la Russie, avec son expérience de l’opposition mondiale à l’hégémonie. Les ennemis sont forts, mais nous sommes encore plus forts, dit-il.

Le pouvoir des mondialistes est basé sur des illusions qu’ils essaient de nous inculquer de façon maniaque. La grande réinitialisation a été proclamée par une poignée de vieux dégénérés au bord de la démence (comme Biden, le méchant ratatiné Soros, ou le gros bourgeois Schwab) et une racaille marginale et perverse. Ils tiennent les bourses et les presses à imprimer ; les escrocs de Wall Street et les drogués à l’inventivité de la Silicon Valley travaillent pour eux. Des agents de renseignement disciplinés et des généraux d’armée obéissants leur sont subordonnés. Mais cela est négligeable par rapport à l’humanité tout entière, aux gens du travail et de la pensée, aux profondeurs des institutions religieuses et à la richesse fondamentale des cultures.

La libération a déjà commencé au Texas. Leur rejet du régime des masques est la preuve que le peuple américain a compris où on veut le mener. Car Praemonitus praemunitus(([1] Ce proverbe est la devise en latin de nombreux corps d’armées dans le monde et notamment aux États-Unis, mais aussi le titre de la deuxième édition américaine des Protocoles des sages de Sion.)) : un homme averti en vaut deux.


Contacter l’auteur: israelshamir@gmail.com

Traduction: Maria Poumier

Original https://www.unz.com/ishamir/texas-leads-to-freedom/


Note




Mike Stone — Refusez le masque

[Source : henrymakow.com]

Par Mike Stone

[Sur les masques dans le dessin : « Les masques parlent… »

  • Je vis dans la peur
  • Je crois CNN (une chaîne de télévision américaine)
  • Je vais te dénoncer
  • Je crois en l’Agenda 21 (de l’ONU)
  • Je veux la sécurité, pas la liberté
  • Je veux la tyrannie médicale
  • Mes parents nuisent à mon système immunitaire
  • J’aime Bill Gates
  • Je fais ce qu’on me dit de faire
  • Je veux que les vaccins soient obligatoires
  • Je veux le signalement de la vertu
  • Tout est de la faute de Trump
  • La nouvelle normalité]

Je comprends si votre patron est un babouin en état de mort cérébrale et vous oblige à porter un masque pour garder votre travail. Et je comprends si vous devez porter un masque pour entrer dans une banque, la poste, une épicerie, ou pour prendre un bus ou un métro de la ville. Ce sont toutes des excuses acceptables. Mais au-delà de cela, il n’y a aucune raison — et je veux dire AUCUNE RAISON — pour laquelle vous devriez porter un masque. Enlevez cette fichue chose !

Ne savez-vous pas maintenant que tout cela est un canular? Que l’on vous joue du violon et que vous ayez l’air stupide en portant un masque inutile et complètement stupide? Enlevez cette fichue chose !

Je croise des femmes dans la rue. Normalement, mon radar « gars » sonnait immédiatement. Plus maintenant. À l’instant où je vois le stupide masque qu’elles portent, tout désir, toute attraction, tout respect sort par la fenêtre. Comment pouvez-vous respecter quelqu’un d’aussi stupide? Ne savent-elles pas à quel point elles ont l’air pathétique? Si je pouvais voir une fille — une fille n’importe où dans le monde avec le courage et le bon sens de ne pas porter de masque — je pense que je tomberais instantanément et désespérément amoureuse. Enlevez cette fichue chose !

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Les masques sont utilisés depuis des siècles comme des outils de bâillonnement et de dégradation. Et vous pensez que c’est différent maintenant ?

Les hommes sont encore plus pathétiques. Ne savent-ils pas que les masques sont un signe de soumission, un signe de peur, un signe de lâcheté et de stupidité? Est-ce ainsi qu’ils veulent se présenter au monde? Pensez-y: la seule raison pour laquelle nous sommes obligés de porter des masques est de nous effrayer et de nous soumettre.

C’est la SEULE raison. C’est pourquoi le faux président prétend être contrarié par des États comme le Texas et la Floride qui refusent d’avoir peur. Si chaque homme de ce pays en avait une paire et refusait de porter un masque, tout le château de cartes s’effondrerait. Cela cesserait instantanément. Enlevez cette fichue chose !

Les voitures me dépassent dans la rue. Des dizaines, des centaines d’entre elles. La plupart ont les vitres relevées, mais les chauffeurs portent des masques et des gants. Depuis quand sommes-nous devenus une nation de moutons lâches? Peut-être que ça a toujours été comme ça et que je n’avais tout simplement pas remarqué. Pouvez-vous imaginer entrer en guerre avec la Chine ou la Russie avec tous les hommes féminisés que nous avons cachés derrière des masques et marchant dans les rues de nos villes? On se fairait botter le cul très vite.

Ce n’est pas une question de millénium. Ce n’est pas une question de baby-boomer. Ce n’est pas une question de génération X. L’hystérie de masse que nous vivons concerne tous les âges, jeunes et moins jeunes. Ils sont tous également stupides.

Les faux conservateurs sont tombés sous le charme. Ils remorquent tous la ligne du parti, parlent maintenant de Trump en 2024 et portent leurs stupides masques. Ne me dites pas que vous les écoutez encore.

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Si vous êtes étudiant, vous pouvez interroger vos enseignants sur la politique de masques idiots de votre école. Ne soyez pas impoli et ne dites rien qui pourrait les inciter à vous rejeter ou pire. Mais en même temps, demandez-leur de vous expliquer dans un langage clair pourquoi ils ont si peur d’un simple virus du rhume. Demandez-leur quel Dr Fauci mentait : celui qui a dit que les masques étaient inutiles, ou celui qui dit maintenant qu’ils sont essentiels pour arrêter le faux virus? Un de ces faux Faucis mentait. Lequel?

[NdNM : d’autres responsables de la Santé, comme Arruda au Québec ont également fait un virage à 180 degrés en ce qui concerne le port du masque, et toujours dans le même sens : passer de totalement inutile à carrément indispensable.]

Très probablement, votre professeur ne pourra pas vous répondre. Et lorsqu’un enseignant est confronté à une question à laquelle un élève qui est plus intelligent qu’eux ne peut pas répondre, il a tendance à répondre par des menaces et des injures. Alors soyez prêt. Si vous êtes dans l’orchestre de l’école, ou dans toute autre activité de groupe, et qu’ils veulent vous emmener dans des bulles en plastique séparées, dites-leur de [se ?] l’enfoncer.

Alors qu’en est-il de vous? Si vous portez un masque ailleurs qu’à la banque, à la poste, à l’épicerie ou aux transports en ville, vous faites partie du problème. Ne me donnez pas vos excuses pleurnichardes. Ne soyez pas comme les membres de ma famille qui commencent à baver, me disant qu’ils doivent — absolument doivent — voyager en Floride et visiter Disneyland.

Ne soyez pas comme mes amis qui disent la même chose à propos d’aller à Las Vegas. Si vous voyagez comme ça, vous ne donnez pas seulement le pouvoir au mensonge en acceptant leurs demandes de masque, vous mettez votre argent dans les poches mêmes des entreprises qui poussent le canular et qui ont soutenu l’élection bidon. Vous êtes en fait un traître si vous faites cela. Vous faites du commerce avec l’ennemi.

La même chose avec n’importe quel autre endroit qui veut que vous portiez un masque stupide. Si votre dentiste l’exige, sortez. Si vous voyez une pancarte sur la porte d’une entreprise vous demandant de porter un masque, n’entrez pas. Laissez toutes ces entreprises lâches couler.

Bien sûr, si vous n’êtes pas d’accord avec tout ce que je viens de dire, si vous portez un masque pendant que vous lisez ceci, alors je ne peux vraiment rien faire pour vous. Inclinez-vous devant vos maîtres. Rampez aux pieds de ceux qui déforment votre esprit et vous effraient pour que vous vous rendiez. Sachez simplement que c’est entièrement votre choix. Personne ne vous oblige à vous soumettre, à avoir peur, à pleurer comme un bébé. Tout dépend de vous. Enlevez cette fichue chose !


Mike Stone est l’auteur de Based, un roman pour jeunes adultes sur la race, les fréquentations et la croissance en Amérique, et de A New America, le premier roman de l’Alt-Right, une comédie noire qui se déroule le jour du scrutin 2016 à Los Angeles – – Disponible sur Amazon.


Voir aussi (en anglais) – Numbers In The New CDC Report DESTROY The Case For Mask Mandates

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De la démocratie pervertie à la guerre hybride contre les peuples

Par Alain Nicolaï, Le Livre des Sept Sceaux (Le Retour à l’Évidence)

« Celui qui ne fait pas la différence entre le bien et me mal n’est pas un homme. »

Proverbe touareg, Mali — Niger (Guide de la sagesse africaine, Liliane Prevost et Barnabé Laye, L’Harmattan, Paris/Toronto, 1999, page 180).

Première séquence : la métaphysique

Remarque : Vous avez peur de ne pas comprendre, rassurez-vous, vous allez vite comprendre.

Métaphysique, étymologie (XIIIe siècle) : mot savant emprunté au latin scolastique metaphysica, tiré des premiers mots du traité de métaphysique d’Aristote, méta ta phusika « après les choses de la nature », qui fait suite à son traité sur la nature. Le sens de « réflexion philosophique qui va au-delà de la nature et qui cherche à rendre compte par une théorie générale des principes fondamentaux de l’être » apparaît dès l’origine [source : Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, Baumgartner et Ménard, La Pochothèque, Paris, 1996, page 495].

Métaphysique : analyse systématique de la réalité afin de connaître sa nature profonde. Sa méthode est basée sur l’algèbre de Boole :

0 — 1 = Fermé — Ouvert = Non — Oui = Faux — Vrai = Mauvais — Bon

L’algèbre de Boole est la base de la logique combinatoire et de la logique séquentielle. Elle est la base ses systèmes informatisés.

Métaphysique : son point de départ et d’arrivée est la connaissance absolue par la mise sous les yeux des lecteurs des choses significatives, des faits significatifs

La seule métaphysique valable est donc celle qui apporte des preuves irréfutables qui peuvent être vérifiées par tous les sujets de ce monde. Elle met sous les yeux du public ce que tout un chacun doit savoir. Elle explique la réalité et dévoile ce qui est caché, mais elle prend en compte la réflexion de Ludwig Wittgenstein : « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. » (Tractacus logico-philosophicus, Ludwig Wittgenstein Tel Gallimard, Paris, 1961, page 107).

Deuxième séquence : la démocratie

Remarque : N’oubliez jamais que le citoyen détient un énorme pouvoir qu’il faut savoir utiliser à bon escient.

Démocratie, étymologie (XIVe siècle), du grec démokratia « gouvernement exercé par le peuple » [Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, Emmanuèle Baumgartner et Philippe Ménard, La Pochothèque, Paris, 1996, page 230].

Troisième séquence : la république

Remarque : Au point de vue de la société, avec la paix, la république est un de nos biens le plus précieux.

République, étymologie (XVIe siècle), emprunté au latin res publica « la chose publique, l’État, l’administration de l’État », est d’abord employée au sens de « État, communauté, société organisée » puis se spécialise à partir du XVII s au sens de « État dont la forme de gouvernement est fondée sur la souveraineté des citoyens. [Dictionnaire étymologique et historique de la langue française, Emmanuèle Baumgartner et Philippe Ménard, La Pochothèque, Paris, 1996, page 682].

Il en découle impérativement que le Président d’une véritable République doit être au service de ses concitoyens.

La devise de la République française « Liberté — Égalité — Fraternité » a pour origine la Révolution française. Elle donne le modèle de ce qu’est une véritable république dans l’absolu. Cette devise a été reprise sous diverses formes à travers le monde.

Il est bien évident que pour l’humanité son approche ne peut-être que relative.

À ce jour, toutes les républiques se rapprochent plus ou moins de cet idéal, mais malheureusement nombreuses sont les républiques bananières, celles-ci ne sont que des leurres pour les gogos.

Quatrième séquence : le court-circuitage 

Au niveau mondial et des continents, depuis de nombreuses décennies un important réseau d’instances internationales c’est mis en place : ONU, OMS (qui dépend de l’ONU), OMC, FMI, OTAN, Parlement européen…

Au niveau national, les citoyens élisent leurs représentants. En France en plus des municipales et des régionales, ils votent pour le choix des députés et des députés européens. En votant pour leur candidat, les citoyens pensent que celui-ci sera le meilleur des postulants pour défendre ses intérêts et/ou les intérêts de la collectivité. Le citoyen souhaite donc que son député ait la volonté, l’honnêteté et la capacité de le représenter justement.

Tant au niveau mondial et des continents, qu’au niveau national, toutes ces institutions fonctionnent, on veut bien le croire, démocratiquement, c’est-à-dire dans le sens exclusif du principe : la majorité décide des actions à mener.

Cinquième séquence : la démocratie utilisée comme arme contre les peuples

Un seul exemple parmi une multitude : Parlement européen, le vote du 27 novembre 2014

Ce funeste jour, le Parlement européen a massivement rejeté une motion de censure contre la nouvelle Commission présidée par Jean-Claude Juncker, déposée après les révélations sur le scandale d’évasion fiscale LuxLeaks. La motion, présentée par le groupe EFDD (Europe de la liberté et de la démocratie directe) du leader de l’Ukip britannique Nigel Farage, soutenue par le groupe de la Gauche unitaire européenne — Gauche verte nordique (GUE), a recueilli 101 voix, contre 461 et 88 abstentions.

EFDD (Europe de la liberté et de la démocratie directe) avait lancé la première riposte politique après des révélations fracassantes sur le vaste système d’évasion fiscale au Luxembourg, au profit des multinationales, mis en place sous l’autorité du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lorsque ce dernier était Premier ministre du Grand-Duché de 1995 à 2013. C’était un système d’accords fiscaux « anticipés », négociés (tax rulings) avec plus de 2300 multinationales. Ces avantages scandaleux faits à l’insu de tous et lésant l’ensemble des contribuables européens avaient permis pendant toutes ces années une évasion fiscale colossale.

En clair, en votant contre, l’écrasante majorité des élus du peuple siégeant au Parlement européen a soutenu Jean-Claude Juncker. Les députés européens lui ont donné leur bénédiction.

Lors de ce vote, les citoyens ont été ignorés et bafoués, eux, à qui l’Europe demandait depuis des années, comme aux états, de se serrer la ceinture. Le Parlement européen a ainsi permis à Juncker de poursuivre tranquillement son mandat, comme si de rien n’était.

https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20141121IPR79864/la-motion-de-censure-contre-la-commission-rejetee-par-une-large-majorite

Mais ce n’est pas tout, cet énorme scandale qui aurait du faire pendant longtemps les unes de la presse, et provoquer une révolution, a été étouffé par les médias dominants et par l’essentiel de la classe politique.

Encore une information cachée qui montre bien qu’ils se foutent de vous :

http://www.profession-gendarme.com/lunion-europeenne-sest-couchee-devant-les-labos-pharmaceutiques-whaouuuu-quelle-video/

combien d’autres ?

Sixième séquence : la guerre hybride contre les peuples

Les faits par Olivier Piacentini, diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Paris section économie et finances :

https://nouveau-monde.ca/fr/strategie-financiere-et-great-reset/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/strategie-financiere-et-great-reset/

Les faits par Philippe Herlin, Docteur en économie du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) :

https://nouveau-monde.ca/fr/grand-reset-on-assiste-a-un-transfert-de-richesses-qui-est-voulu-par-ceux-qui-nous-dirigent/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/grand-reset-on-assiste-a-un-transfert-de-richesses-qui-est-voulu-par-ceux-qui-nous-dirigent/

Les faits par Grégory Mannarino, Trader :

https://nouveau-monde.ca/fr/gregory-mannarino-le-virus-est-un-leurre-les-banques-centrales-veulent-tout-posseder-la-classe-moyenne-est-laminee-nous-vivons-dans-lillusion-reveillez-vous/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/gregory-mannarino-le-virus-est-un-leurre-les-banques-centrales-veulent-tout-posseder-la-classe-moyenne-est-laminee-nous-vivons-dans-lillusion-reveillez-vous/

L’analyse de l’ouvrage The Great Reset du président du Forum de Davos par des journalistes du Guardian :

https://off-guardian.org/2020/10/12/klaus-schwab-his-great-fascist-reset=
Version française :
Le « Great Reset » n’est pas du complotisme

L’analyse de l’Agenda 2030 des Nations Unies, version intégrale non expurgée par Liliane Held Khawam  :

Vaccination :

https://nouveau-monde.ca/fr/la-vaccination-mondiale-le-veritable-objectif-de-loperation-covid-19/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/la-vaccination-mondiale-le-veritable-objectif-de-loperation-covid-19/

https://nouveau-monde.ca/fr/comprendre-les-specificites-de-la-vaccination-anti-covid19/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/comprendre-les-specificites-de-la-vaccination-anti-covid19/

Septième séquence : censure, désinformation, manipulation, terreur sanitaire… les autres armes de la guerre contre les peuples

Le savez-vous ?

France :

https://nouveau-monde.ca/fr/lechec-du-confinement-et-des-vaccins-reconnu-par-ceux-qui-les-ont-conseilles-le-pr-delfraissy-et-coll/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/lechec-du-confinement-et-des-vaccins-reconnu-par-ceux-qui-les-ont-conseilles-le-pr-delfraissy-et-coll/

https://nouveau-monde.ca/fr/30-000-medecins-francais-sorganisent-reclamant-le-retour-a-la-normale-2e-conference-du-collectif-coordination-sante-libre-suite-de-lappel-du-9-janvier-2021/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/30-000-medecins-francais-sorganisent-reclamant-le-retour-a-la-normale-2e-conference-du-collectif-coordination-sante-libre-suite-de-lappel-du-9-janvier-2021/

Collectif « laissons les médecins prescrire » : la liste des 30.000 médecins engagés ! – Le Libre Penseur

Russie :

https://nouveau-monde.ca/fr/devant-le-conseil-des-droits-de-lhomme-de-lonu-moscou-denonce-la-manipulation-de-lopinion-et-la-censure-des-points-de-vue-alternatifs/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/devant-le-conseil-des-droits-de-lhomme-de-lonu-moscou-denonce-la-manipulation-de-lopinion-et-la-censure-des-points-de-vue-alternatifs/

https://nouveau-monde.ca/fr/la-russie-contre-le-passeport-vaccinal-voulu-par-lunion-europeenne/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/la-russie-contre-le-passeport-vaccinal-voulu-par-lunion-europeenne/

Chine (le pompon) :

22 septembre 2020, question du journaliste de BFMTV lors de la conférence de presse de Lu Shaye, Ambassadeur de Chine en France :

BFMTV: vous avez réaffirmé tout à l’heure que la Chine a vaincu l’épidémie de Covid-19. Quels conseils la Chine peut donc apporter à la France? Certains spécialistes s’inquiètent que l’épidémie reparte à la hausse, que les chiffres repartent à la hausse. Quels conseils la Chine peut donner à la France pour vaincre elle aussi l’épidémie, par exemple en matière de dépistage ?

Lu Shaye : effectivement, la Chine a bien réussi à maîtriser l’épidémie de Covid-19. Et maintenant, la Chine ne compte plus de cas locaux. On compte seulement quelques dizaines de cas importés chaque jour. Je n’ai pas de conseil à donner à la France. Les Chinois n’ont pas l’habitude de donner des leçons aux autres pays.

L’intégralité de la conférence de presse, la fin de l’épidémie et le retour à la normale en Chine grâce à ce lien : 
http://www.amb-chine.fr/fra/zgzfg/t1817634.htm 
D’autres infos sur le site de l’Ambassade de Chine en France…

Les dissidents de l’ONU se réveillent

https://nouveau-monde.ca/fr/info-verifiee-la-pandemie-est-utilisee-comme-un-pretexte-selon-lonu/ :

https://nouveau-monde.ca/fr/info-verifiee-la-pandemie-est-utilisee-comme-un-pretexte-selon-lonu/

Pendant que vous dormez, la Russie et la Chine avancent… vous l’aurez deux fois dans l’os ! 

Deux éléments supplémentaires pour une conclusion qui s’impose

Le mépris absolu : 

https://www.businessbourse.com/2021/03/06/reponse-demmanuel-macron-a-une-femme-desesperee-et-a-bout-je-ne-suis-pas-la-pour-passer-vos-humeurs-trouvez-vous-quelquun-dautre/

« Le plus con des veaux est celui qui court après le boucher. »

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Alain Nicolaï, Le Livre des Sept Sceaux (Le Retour à l’Évidence)




La Russie contre le passeport vaccinal voulu par l’Union Européenne

[Source : Médias-Presse.Info]

Par Francesca de Villasmundo

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a témoigné, lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères d’Ouzbékistan, de l’opposition de la Russie au passeport vert vaccinal que l’Union Européenne veut imposer : « La mise en place du passeport vaccinal dans l’UE remettrait en cause le principe du volontariat de la vaccination » a-t-il déclaré hier mardi après l’annonce faite par la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, d’une proposition législative visant à instaurer un Digital Green Pass.

« À ce que je comprends, a souligné Lavrov, il s’agit d’une idée qui est encore en développement. Selon nos collègues en Europe, elle suscite une attitude contradictoire dans les pays européens et ce projet de la bureaucratie bruxelloise est pris au sérieux. Beaucoup s’expriment de la façon suivante: il s’avère que ce projet est contraire aux règles de la bureaucratie car les pays de l’Union européenne ont décidé que la vaccination est une affaire bénévole. »

« Cela veut dire que les gens y seront forcés s’ils veulent se déplacer et en Europe la population envisage mal sa vie sans se déplacer entre les pays de l’Union européenne», a ajouté le ministre.

L’introduction de passeports covid sur le territoire de l’Union européenne serait en contradiction avec le principe de la vaccination volontaire, a déclaré Lavrov: http://go.tass.ru/QeIY

Se faisant l’écho du bien commun des Russes, Sergueï Lavrov a indiqué que la Russie, qui ne tombe pas dans la dérive totalitaire du covid, a informé les collègues de l’UE qu’elle compte sur des décisions qui ne discrimineront pas les Russes.

Quant aux Européens qui ne se feront pas vacciner, les technocrates et politiciens européens n’ayant aucun respect pour leur liberté de choix, ils risquent fort bien d’être  les seuls discriminés dans l’affaire, car on image mal cette même Union Européenne imposer le passeport vaccinal aux clandestins, immigrés, réfugiés, et autres extra-communautaires désirant venir chez nous comme s’ils étaient chez eux…

Francesca de Villasmundo




Irresponsabilité spatiale ? Starlink, le plan géant d’Elon Musk pour occuper l’espace

[Source : reporterre.net]

Starlink, le plan géant d’Elon Musk pour occuper l’espace

ENQUÊTE 1/3 — Le projet du milliardaire Elon Musk se concrétise. Son offre d’une connexion haut-débit à internet sur toute la planète via une constellation de satellites est déjà en fonctionnement aux États-Unis. Et ses antennes domestiques sont désormais disponibles en France en précommande.

550 kilomètres nous séparent des premiers satellites de SpaceX, la société d’Elon Musk. En plus de les voir rayonner parmi les vraies étoiles de notre ciel une fois la nuit tombée, les 12.000 satellites prévus à terme vont pouvoir transmettre une connexion haut débit en France et en Europe à partir du milieu de l’année 2021.

Les précommandes pour la version bêta sont déjà disponibles sur le site de SpaceX pour s’offrir l’antenne, de la taille «d’une pizza médium», qui recevra le signal des satellites et permettra une connexion internet. Le prix du forfait est pour l’instant «la principale préoccupation» d’Elon Musk puisqu’il serait d’environ 82 euros par mois (99 dollars). Il faut ajouter à cela plus de 410 euros pour le kit Starlink, qui comprend un trépied de montage, un routeur Wifi et un terminal pour se connecter aux satellites. Une application mobile permet de choisir le meilleur angle et la meilleure position pour l’antenne.

Un acompte est demandé pour la précommande, qui sera ensuite déduit des 410 euros à payer pour le kit.

L’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse, a donné son feu vert à Starlink le 9 février, pour exploiter les fréquences qui transmettront le signal du satellite à l’antenne domestique.

Comment ça marche?

Concrètement, si on lance une recherche internet via Starlink, l’information sera envoyée au routeur Wifi, puis à l’antenne domestique placée sur le toit ou le balcon. Cette antenne dirigée vers le ciel va envoyer l’information au satellite le plus proche, qui va lui-même envoyer l’information à une station au sol pour la connexion. L’information va ensuite effectuer le chemin inverse jusqu’au routeur Wifi de l’utilisateur.

Ce projet hors-norme fait appel à une technologie qui n’est pas nouvelle. Se connecter à internet par satellite est possible depuis la fin des années 1990. Les bateaux, les avions, les trains ou les zones très reculées sont pourvus de l’internet satellitaire depuis de nombreuses années pour permettre un accès à haut débit indépendamment des antennes terrestres. Au milieu de l’océan Pacifique par exemple, un navigateur peut avoir accès à une connexion en envoyant sa requête au satellite le plus proche, plutôt qu’à une antenne terrestre inaccessible.

Un nombre de satellites inédit

Les fournisseurs d’internet par satellite, comme NordNet en France, proposent ce genre de services. Ce qui différencie le projet Starlink de ce qui existe, c’est avant tout le nombre de satellites et l’ampleur des infrastructures. NordNet, qui appartient au groupe Orange, utilise un seul satellite en orbite géostationnaire (qui ne bouge pas) à 36.000 km d’altitude ce qui lui permet de couvrir une zone très large. La latence — la durée que prend l’information pour aller jusqu’au satellite — et le ping — la durée du voyage aller-retour —, sont bien plus longs que ce qu’annonce l’offre de Starlink.

La société Iridium propose quant à elle une couverture mondiale avec quatre-vingt-dix satellites en orbite basse. Cette constellation s’approche de celle d’Elon Musk mais à une échelle bien plus minime puisque le milliardaire étasunien prévoit d’envoyer 12.000 satellites. «C’est une technologie révolutionnaire dans le sens où c’est la première fois qu’il existe une constellation suffisamment maillée pour que les satellites puissent communiquer entre eux», confirme Christophe Bonnal, chercheur au Cnes, le Centre national d’études spatiales.

Pour Daniele Pitrolo, président de franciliens.net, une association qui fournit un accès au réseau et œuvre pour un internet neutre et transparent, «la connexion satellitaire, c’est un fantasme dans le milieu des bidouilleurs et des informaticiens depuis des décennies!»

Des performances prometteuses…

Pour l’instant la version test, baptisée «Better than nothing» («Mieux que rien»), de Starlink est loin des objectifs annoncés par Elon Musk, mais n’est pas non plus ridicule. Les quelque 10.000 utilisateurs aux États-Unis déjà connectés au service notent un débit de 100 Mb/s en moyenne et une latence d’environ 40 millisecondes.

Ce sont ces performances que peuvent attendre les premiers utilisateurs français entre le milieu et la fin de l’année 2021. La fibre optique, disponible avec les opérateurs classiques demeure cependant encore loin devant avec un débit pouvant aller jusqu’à 1 Gb/s et 17 ms de latence.

Starlink développe également la transmission laser entre ses satellites pour que l’information circule plus vite. Cette technique permettrait à sa constellation d’être encore plus indépendante des structures terrestres et améliorerait le temps de latence.

…et vouées à s’améliorer

Sur le site web communautaire Reddit, des ingénieurs de SpaceX répondent durant des heures à certains utilisateurs étasuniens et se montrent confiants dans l’amélioration du service. «Nous nous mettons au défi chaque jour de pousser Starlink vers les limites fondamentales de la physique. Les satellites Starlink actuels fonctionnent à 550 km, et le temps de trajets vers la terre est de 1,8 milliseconde avec la vitesse de la lumière. Le trajet aller-retour entre votre maison et un serveur de jeu est au mieux de 4 fois 1,8 milliseconde à ces altitudes, soit moins de 8 millisecondes. […] On va travailler pour s’approcher de ce ping.»

Cette vitesse peut également varier en fonction de la météo et des fréquences utilisées. Pour Daniele Pitrolo, c’est la faille majeure de cette technologie. 

«La connexion par satellite n’est pas aussi stable que la fibre ou le câble. Vous devez communiquer avec un objet extérieur à la terre via un signal qui peut être perturbé par tout ce qui passe devant. Cela fonctionne moins bien quand il y a beaucoup de brouillard, par exemple.»

Selon un sondage du service de consommateurs Reviews.org, 51% des Étasuniens disent vouloir souscrire à l’offre de Starlink, et 55% se disent prêt à changer d’opérateur internet si la connexion est plus rapide. Reviews.org rappelle que la vitesse de connexion moyenne aux États-Unis est de 57,2 mégabits par seconde alors que Starlink propose une vitesse d’environ 103,1 Mb/s.

Un village dans la Manche s’oppose à Starlink

Annoncé pour la première fois en 2015, le projet semble se concrétiser en France à la surprise générale, sans informations précises quant à l’utilisation des antennes domestiques. Mardi 16 février, soixante nouveaux satellites ont été déployés par SpaceX. Avec 1.145 satellites, Starlink constitue désormais la constellation la plus importante de l’histoire de l’aéronautique.

Au début de l’année, la mairie de Saint-Senier-de-Beuvron, dans la Manche, a refusé l’installation de neuf antennes relais Starlink. Le manque d’informations et de garanties a poussé les élus de la commune de 350 habitants à se montrer méfiants.

La municipalité a transmis à Reporterre les documents justifiant l’installation de ces antennes. «On a sollicité différentes analyses, ils nous ont renvoyé des documents en anglais, avec des normes étasuniennes. Nous, on n’acceptera pas d’antenne si on n’a pas des documents qui justifient la non-dangerosité d’une telle installation avec des normes françaises», justifie Valentin Quéhin, le secrétaire de mairie.

Une puissance comparable aux antennes des camions de télévision

Pourtant une autorisation avait été délivrée par l’Arcep en décembre dernier. «On n’a pas d’inquiétude sur ces antennes terrestres. Sur cet équipement, la puissance est à peu près équivalente à des antennes dont disposent les camions de télévision», assure Gilles Brégant, directeur général de l’Agence nationale des fréquences (ANFR), qui veille au respect des valeurs limites d’exposition aux ondes électromagnétiques. D’autres antennes de ce type sont prévues à Gravelines, dans le Nord, et une est déjà installée à Villenave-d’Ornon, juste à côté de Bordeaux (Gironde).

C’est Starlink France SARL, visiblement la filiale française du groupe étasunien, qui a fait la demande d’autorisation à l’Arcep. Starlink France est dirigé par David Anderman, avocat général de SpaceX, et Lauren Dreyer, directrice des ressources humaines de la même société, tous les deux Étasuniens. Le siège social de la filiale, qui se situe dans une rue parallèle aux Champs-Élysées, n’est pas en ébullition. Le rez-de-chaussée est tenu par un ancien magasin de déblocage et de réparation de téléphones «Clope and Phone», et les locaux sont indiqués comme étant à louer. Impossible de s’entretenir avec un interlocuteur physique. Même en ligne, aucune adresse électronique ou numéro français n’est disponible pour échanger. La société Sipartech, qui collabore avec Starlink France SARL pour la mise en place des antennes, n’est pas plus renseignée. «On a un accord de confidentialité avec eux, mais pour tout vous dire, je n’ai pas de contact direct ni de mail», affirme la directrice de la communication de Sipartech.

L’adresse du siège social de Starlink France à Paris.

Cette absence d’interlocuteur contraste avec la surmédiatisation et l’incarnation du projet par Elon Musk. Toutes les informations quant à l’utilisation du service doivent être glanées sur des forums ou des sites spécialisés. Sur le site Reddit, un utilisateur demande : «Y a-t-il un service client ou quoi que ce soit? Je voudrais parler à un humain avant d’acheter. J’ai de nombreuses questions.»

«On ne peut pas prendre Elon Musk au sérieux, il est fou!»

Le manque d’informations que constate la mairie de Saint-Senier-de-Beuvron et certains utilisateurs vient sans doute du fait que même les autorités de régulation françaises ont été prises de court. Sophie Pelletier est présidente de l’association Priartem (Pour rassembler, informer et agir sur les risques liés aux technologies électromagnétiques) et elle est membre du Comité national de dialogue des fréquences, qui réunit des chercheurs, des scientifiques et des membres des différentes autorités de régulation comme l’Arcep ou l’ANFR.

«Ça fait au moins deux ans qu’on questionne les membres du comité de dialogue là-dessus. On nous répond : “On ne peut pas prendre Elon Musk au sérieux, il est fou! Il fait beaucoup d’annonces et il n’y en a aucune qui se concrétise!” Finalement, maintenant que cela arrive en France, j’ai l’impression d’être la gamine qui criait au loup et que personne ne croit.»

Pour le déploiement de la 4G et de la 5G, les autorités de régulation françaises demandent aux opérateurs de nombreux justificatifs. Des études sont menées en parallèle sur l’exposition aux champs électromagnétiques, l’utilité du projet ou encore sur le coût environnemental par le Haut Conseil pour le climat.

Pour Starlink, c’est autre chose. Les satellites sont envoyés depuis les États-Unis et la régulation ne semble pas ou très peu s’appliquer dans l’espace. Elon Musk peut envoyer des satellites et les faire graviter au-dessus de l’Hexagone sans réel contrôle préalable. Plusieurs milliers, qui plus est, qui émettent en permanence des ondes électromagnétiques vers le sol français.


Avec Starlink, Elon Musk innove dans la pollution

ENQUÊTE 2/3 — Avec l’envoi envisagé de 42.000 engins dans l’espace, dont 12.000 en orbite constante, l’offre de réseau internet haut-débit par satellite d’Elon Musk enserre la Terre. Cette profusion d’objets produit une énorme pollution lumineuse dans l’espace et met également en danger l’environnement terrestre.

«La 5G a au moins le mérite d’avoir fait émerger les problématiques climatique et énergétique, mais là, avec Starlink, on balance 42.000 satellites dans l’espace dans l’indifférence générale.» 

La question écologique n’est certes pas la première interrogation lorsqu’on évoque le projet Starlink. Mais Sophie Pelletier, présidente de Priartem (Pour rassembler, informer et agir sur les risques liés aux technologies électromagnétiques), tente d’obtenir des informations sur ce projet depuis plusieurs années.

Elle fait partie du Comité national de dialogue des fréquences, qui réunit plusieurs experts et scientifiques du secteur des télécommunications. Reporterre a eu accès aux comptes-rendus de ces comités depuis 2018, qui réunissent notamment les autorités de régulations françaises comme l’Agence nationale des fréquences (ANFR) et l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). Les questions de Sophie Pelletier butent régulièrement sur la méconnaissance du projet Starlink par ces régulateurs et sur ses potentiels conséquences environnementales et sanitaires.

Durant une séance du Comité de dialogue en 2019, un participant s’exclamait : 

«Il faudra bien un jour demander à tous ces organismes qui travaillent dans les développements technologiques qu’avant de multiplier les satellites, il faut se poser la question de la répercussion de leurs inventions sur nos organismes humains, sur les animaux et sur la biodiversité.»

Un lot de soixante satellites Starlink encore attachés à leur fusée, sur le point d’être mis en orbite.

Le coût écologique du projet Starlink n’est pas chiffré, mais on peut estimer que notre consommation de données numériques et d’objets connectés pourrait exploser. Elon Musk a d’ailleurs annoncé, lors d’une conférence le 9 mars 2020, que «les clients pourront regarder des films en haute définition, jouer à des jeux vidéo et faire tout ce qu’ils veulent», et tout cela «avec des performances qui dépassent celles d’internet par satellite traditionnel avec un réseau mondial sans limite d’infrastructure au sol», peut-on lire sur le site de Starlink.

Selon un rapport de France Stratégie d’octobre 2020, la consommation globale du numérique a augmenté de 50% entre 2013 et 2017. De plus, «l’adjonction d’une fonction de connexion à une multitude d’objets devrait avoir une incidence sur l’évolution de la consommation globale du numérique», peut-on lire dans le rapport. L’Ademe (Agence de la transition écologique) souligne que le secteur informatique est responsable aujourd’hui de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Des millions d’antennes à venir

Pour réceptionner le signal des satellites, Elon Musk va devoir s’atteler à la construction de millions d’antennes domestiques. Dix mille Étasuniens en sont déjà pourvus, et la moitié du pays se dit déjà prête à basculer vers cette nouvelle offre. Ces antennes ne seront pas produites aux États-Unis mais seront «Made in Taiwan». Elles devront bien entendu être alimentées constamment en électricité chez le client. Ce qui signifie une consommation nouvelle de matières premières et tout autant de déchets à venir.

SpaceX continue aussi de produire des satellites à un rythme industriel, environ 120 par mois. Elle les envoie ensuite en orbite par lots, à des coûts relativement bas puisque l’entreprise réutilise ses propres lanceurs spatiaux. Ces satellites pèsent 227 kilogrammes chacun pour une taille équivalente à celle d’une grosse machine à laver.

Au total, le patron de Tesla souhaite produire 42.000 satellites, du jamais-vu dans l’histoire de l’aéronautique. Là-encore, la prédation en ressources terrestres et en énergie pour produire des millions de composants pourrait être gigantesque.

Un train de satellites dans le ciel

L’autre pollution générée par Starlink est celle de l’espace. Les satellites nouvellement envoyés sont régulièrement visibles dans le ciel nocturne. En effet, lors de la première phase de la mise en orbite, les engins se suivent et forment une ligne de points lumineux très visibles avant de se disperser et de rejoindre leur orbite finale.

Ce phénomène inédit a entraîné une levée de boucliers des astronomes et des amoureux de l’espace, qui voient leur instrument de travail ou plaisir visuel, le ciel, irrémédiablement dégradé.

Cliché à 333 secondes d’exposition du téléscope Blanco (4 mètres) du CTIO, les lignes sont issues de la pollution lumineuse des satellites Starlink.

«Les objets célestes étudiés par les astrophysiciens sont très peu lumineux, toute autre source de lumière peut être une gêne considérable. Cela les oblige à s’éloigner des zones urbaines et de la pollution lumineuse pour observer le ciel , dit à Reporterre Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA Paris-Saclay.  Avec les satellites Starlink, surtout à leur lancement quand ils sont encore relativement groupés, ils forment des traînées lumineuses qui polluent toutes les observations ou photos du ciel et qui rend impossible le travail des astronomes», déplore-t-il. Vouloir observer des objets célestes à ce moment-là, c’est comme si vous tentez d’observer une flamme de bougie et qu’un phare maritime vous éclaire en même temps.»

Elon Musk a proposé d’équiper ces satellites de pare-soleil et de les peindre en noir pour diminuer la gêne occasionnée. Mais, selon Roland Lehoucq, «peindre les satellites en noir, c’est de l’enfumage. C’est prendre le risque qu’il s’échauffe considérablement en absorbant la lumière du soleil. Pour préserver son équilibre thermique, un satellite doit avoir des parties peu absorbantes, donc réfléchissantes. Cette solution ne résout pas le problème, les satellites resteront toujours visibles par les instruments astronomiques modernes.» D’autant plus que la durée de vie de ces satellites est extrêmement courte (de cinq à sept ans) et fait naître une inquiétude quant aux débris spatiaux.

De dangereux débris spatiaux

À l’heure actuelle, «on a environ 34.000 débris de dix centimètres ou plus, environ 900.000 qui font un centimètre, et 135 millions qui font moins de un millimètre», selon Christophe Bonnal, spécialiste des débris spatiaux au Centre national d’études spatiales (CNES). 

«Tous ces débris sont engagés dans une spirale descendante jusqu’à ce qu’ils brûlent dans l’atmosphère. Il y a tout de même 10 ou 20% du débris qui ne brûle pas et qui fait courir un risque aux populations. Mais c’est également à tempérer, puisque seulement 3% de la surface de la Terre est densément peuplée.»

Ces débris représentent parfois une menace pour les satellites et les engins spatiaux. «Un débris à 800 km d’altitude va rester 200 ans avant de se désintégrer dans l’atmosphère. Durant ces 200 ans, il va poursuivre son orbite à environ 30.000 km/h. La probabilité d’une collision est donc assez importante», dit Christophe Bonnal.

Pour donner un ordre de grandeur, la plateforme LeoLabs a réalisé un impressionnant travail pour recenser les débris spatiaux et les matérialiser sur une carte interactive disponible en ligne.

Instantané de déchets spatiaux, en violet, au-dessus de l’ouest de l’Europe.

Anticipant les critiques, Elon Musk a mis au point une nouvelle technologie pour ses satellites. «L’avantage de Starlink, c’est son orbite basse. Il n’y a quasiment personne à 550 km d’altitude. Et ces satellites sont conçus pour fondre dans l’atmosphère sans générer de débris. C’est quelque chose de très rusé»,observe l’expert des débris spatiaux du CNES.

Cette mesure n’est pas suffisante, selon Roland Lehoucq : 

«Elon Musk peut argumenter qu’il fera redescendre les satellites en fin de vie, qu’ils fondront dans l’atmosphère ou que sais-je, mais, sur ces 12.000 satellites, si on estime qu’il y aura seulement 1% d’entre eux qui rencontrent un problème, ça fait tout de même 120 débris orbitaux supplémentaires.»

Pour Christophe Bonnal, ce risque de collision et cette pollution spatiale sont le prix à payer pour le progrès technologique. «Dans l’esprit d’Elon Musk, il est logique de développer cette technologie puisqu’elle est là, on ne peut pas rester au tam-tam.» C’est le même esprit que la diatribe d’Emmanuel Macron sur les amishs et le développement de la 5G. Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA Paris-Saclay, propose une approche différente. : 

«Est-ce que c’est un progrès technologique qui permettra à la Terre de rester habitable? La réponse est non.»

Incertitudes sanitaires

Avec sa constellation de satellites, la plus importante de l’histoire de l’aéronautique, Starlink fait également naître des questionnements autour des fréquences utilisées. Ces satellites vont constamment émettre et recevoir des ondes électromagnétiques et les conséquences sanitaires de ces rayonnements, surtout à long terme, sont peu connues.

Gilles Brégant, président de l’ANFR, tempère cette inquiétude. «Vu la distance de ces satellites, ces rayonnements auront une incidence infinitésimale sur le niveau d’exposition aux ondes électromagnétiques, même si on y est exposé constamment», dit-il à Reporterre.

Même s’il est faible, le niveau d’exposition constant imposé par ces satellites inquiète. En premier lieu, les personnes qui se disent électrosensibles, comme Sophie Pelletier. En 2017, lors d’un Comité de dialogue auquel elle participe avec des experts du secteur des télécommunications, l’un des membres souligne que 

«la multiplication des réseaux, qu’ils soient satellites ou autres, va entraîner une pollution partout : l’électrosmog». 

Ce terme traduit la densification du champ électromagnétique dans lequel nous baignons constamment. Cette «pollution» non visible à cependant des effets sur la santé de personnes qui se disent sensibles aux ondes électromagnétiques.

Ce qui pose question également, ce sont les valeurs d’exposition des antennes domestiques pour communiquer avec les satellites en orbite. «Il faudra peut-être mettre en place une zone d’exclusion autour de l’antenne domestique, comme il en existe pour les antennes 5G», dit Guy Pujolle, professeur émérite au Laboratoire d’informatique de Sorbonne Université (Lip6) et auteur de Faut-il avoir peur de la 5G? (Larousse, septembre 2020).

Le train des satellites Starlink vu depuis Buenos Aires, en Argentine.

Ces antennes déjà disponibles en précommande recevront, mais surtout émettront un signal vers l’espace. Dans un échange de courriels avec l’ANFR, un responsable a répondu à Sophie Pelletier : 

«La difficulté est que nous n’avons, a priori, pas d’éléments chiffrés pour l’exposition créée par une installation radioélectrique chez un particulier qui pointe vers les satellites.»

Gilles Brégant justifie cette absence d’information : «Starlink n’a pas à nous transmettre de documents ou de justificatifs. En Europe, on a un système d’autocertification, c’est-à-dire que n’importe quel importateur peut apporter sur le marché européen des appareils émissifs (comme les antennes domestiques Starlink). C’est après leur importation et leur mise en circulation que l’ANFR va effectuer des mesures pour voir si tout est conforme. Ce système mise sur la responsabilité des fabricants. Nous prélèverons sans doute une antenne Starlink pour voir si elle répond aux normes », indique-t-il.

Même son de cloche chez l’Anses, qui réalise des mesures des taux d’expositions près des antennes 5G par exemple. 

«On n’a pas encore assez d’éléments concrets sur ces antennes pour fournir des réponses à vos questions, mais nous travaillerons prochainement là-dessus.»

Pour Guy Pujolle, «avec les satellites, les fréquences sont moins surveillées, il y a moins d’études. Je pense que c’est un vrai problème.» Ce spécialiste des réseaux insiste : 

«La 3G et la 4G, on commence à maîtriser, à être documenté à leur sujet; la 5G, c’est déjà un peu plus compliqué, mais Starlink… on a très peu d’informations.» 

Un déficit d’informations critique alors que Starlink va engendrer une pression considérable sur l’environnement terrestre et spatial.


Starlink vise la conquête marchande de l’espace

ENQUÊTE 3/3 — Le réseau de satellites Starlink doit rendre l’accès à internet haut-débit possible partout sur la planète. Les militaires et les particuliers isolés — s’ils en ont les moyens — pourraient en bénéficier mais ce ne sera pas le cas d’une grande partie de la population mondiale. Ce déploiement servira en revanche d’appui pour les projets de conquête marchande de l’espace.

«Je me sens désormais comme une personne normale, Starlink est ma bouée de sauvetage.» Sur le site de Starlink, les commentaires des clients ne tarissent pas d’éloges sur la croisade d’Elon Musk contre les zones sans internet. Mais le fournisseur d’accès à internet par satellite du milliardaire n’est pas un projet philanthropique. Avec un forfait mensuel à plus de 80 euros, et 410 euros de frais d’installation, «Elon Musk ne vise pas les Inuits ou les tribus dans le désert mais les gens qui ont beaucoup d’argent», rappelle Roland Lehoucq, astrophysicien au CEA Paris-Saclay.

Selon la banque américaine Morgan Stanley, la valeur de Starlink pourrait exploser dans les prochaines années. Évaluée à 42 milliards de dollars en juillet 2020 puis à 81 milliards en octobre, la valeur de l’entreprise devrait continuer à grimper. Morgan Stanley estime que Starlink pourrait attirer 364 millions de clients à l’horizon 2040, environ 5% de la population mondiale. Pour amasser plus de fonds, Gwynne Shotwell, présidente de SpaceX – l’entreprise américaine du domaine de l’astronautique fondée par Elon Musk -, a annoncé vouloir rapidement introduire Starlink en bourse.

Elon Musk peut également compter sur des financements publics massifs. Le 7 décembre 2020, SpaceX a bénéficié de 885 millions de dollars de subvention de la Commission fédérale des communications (FCC), pour développer internet dans des zones rurales aux États-Unis grâce à son offre de haut-débit satellitaire.

Lancement de satellites Starlink.

Les 12.000 satellites que Starlink veut envoyer en orbite autour du globe ne cibleront pas seulement les zones blanches mais l’intégralité de la planète. Les zones urbaines équipées en fibre optique avec un réseau internet terrestre en général plus rapide et moins cher risquent d’avoir plus de mal à voir l’intérêt de la liaison satellitaire.

«Qui en a besoin? Pas nous clairement, le réseau terrestre continue de se déployer, même l’Aveyron ou le Gers ont la fibre maintenant»,

dit Roland Lehoucq à Reporterre.

Mais permettre à de nouvelles populations d’accéder à Internet, c’est également la possibilité d’élargir le marché et de trouver de nouveaux clients. Dans son livre Le Nouvel impérialisme (Oxford University Press, 2003) le géographe économiste David Harvey estime que 

«la tendance générale de toute logique capitaliste du pouvoir n’est pas de laisser des territoires à l’écart du développement capitaliste, mais de les ouvrir continuellement à celui-ci».

L’armée des États-Unis intéressée

Lors d’une session du Comité de dialogue des fréquences qui réunit des experts du secteur des télécommunications, Sophie Pelletier, présidente de Priartem (Pour rassembler, informer et agir sur les risques liés aux technologies électromagnétiques), a demandé : 

«Quel est l’intérêt de développer des constellations qui vont couvrir l’ensemble du monde et modifier de manière durable, grâce à des investissements de long terme, la composition électromagnétique de notre atmosphère, pour me connecter à internet en plein désert?» «Il ne faut pas oublier un point : dans le désert se déroulent aussi des opérations militaires»,

lui a répondu l’un des membres.

Le Pentagone n’a en effet pas caché son intérêt pour le projet qui ouvre de nouvelles perspectives pour l’armée étasunienne sur ses terrains de guerre. L’US Army a signé un contrat de trois ans avec l’entreprise d’Elon Musk. L’objectif est d’utiliser les satellites Starlink pour obtenir une connexion internet plus stable avec moins de latence qu’une connexion satellitaire traditionnelle, et tester une nouvelle technologie de GPS.

Une jeep de l’armée étasunienne.

Fin 2020, l’armée américaine a également signé un contrat avec SpaceX de 149 millions de dollars afin de construire quatre satellites de détection de missiles balistiques dans l’usine où sont produits ceux de la constellation Starlink.

Selon Daniele Pitrolo, président de franciliens.net, une association qui fournit un accès au réseau et œuvre pour un internet neutre et transparent, un autre département de la Défense américaine pourrait être intéressé par Starlink. 

«Le rêve de la NSA (National Security Agency, qui pratique une surveillance électronique massive), c’est de n’avoir plus qu’un opérateur à surveiller pour avoir accès aux données de millions de personnes.»

Daniele Pitrolo a toujours en tête les révélations d’Edward Snowden en 2013. Cette année-là, le lanceur d’alerte américain avait fourni aux journaux Der Spiegel et The Intercept des documents d’archives de la NSA, qui comportaient un programme top secret, Treasure Map. Cette mission de la NSA et de l’agence d’espionnage britannique, le GCHQ, visait à cartographier l’Internet mondial, à identifier et localiser chaque appareil connecté à Internet dans le monde — chaque smartphone, tablette et ordinateur — «n’importe où, tout le temps», selon les documents de la NSA. Un opérateur était notamment ciblé, Stellar PCS, fournisseur d’accès à internet par satellite.

«Les grandes entreprises capitalistes transforment les utilisateurs en clients»

«Que Starlink puisse gérer autant d’informations d’utilisateurs n’est pas du tout compatible avec une garantie de nos droits», poursuit le président de franciliens.net, 

«c’est un pas de plus vers la mondialisation d’une certaine vision d’internet. Le réseau doit être considéré comme un bien commun, un outil citoyen qui peut amener le changement. Ce n’est pas possible de laisser cela dans les mains de grandes entreprises capitalistes qui détournent cet outil et transforment les utilisateurs en clients. Ces entreprises finiront toujours par léser le droit des utilisateurs.»

Daniele Pitrolo est également membre de la Fédération des fournisseurs d’accès à internet associatifs (FFDN) qui regroupe des opérateurs «alternatifs», mobilisés pour construire des réseaux Internet communautaires «conçus pour la communication des humains (plutôt que celle des objets ou des machines); des réseaux construits et gérés en commun, par et pour les populations locales».

Pour contrer Starlink, la Russie a annoncé vouloir infliger des amendes allant de 110 à 350 euros à toute personne utilisant le service. Une mesure qui rappelle le rôle primordial d’Internet dans la souveraineté et la volonté de contrôle des flux de données par les gouvernements.

Starlink attire aussi la finance

Le secteur de la finance pourrait lui aussi être intéressé par les satellites Starlink, en particulier pour le «trading automatique» appelé également «trading hautes-fréquences». Ces transactions financières sont réalisées à grande vitesse par des ordinateurs suivant des algorithmes précis. La technologie Starlink, si elle s’avère plus rapide que les solutions classiques en termes de latence, comme l’espère Elon Musk, pourrait assurer un sérieux avantage aux entités financières qui l’adopteront suffisamment tôt.

Dans ce secteur, certains acteurs déboursent aujourd’hui des millions de dollars dans des câbles sous-marins en fibre optique pour réduire de quelques millisecondes la latence de leurs communications.

L’autre objectif de Starlink, moins évident à première vue, est la conquête de Mars. «Soit on devient une espèce multiplanétaire là-bas parmi les étoiles, soit une espèce qui vit uniquement sur Terre, en attendant un évènement provoquant notre extinction,», disait déjà Elon Musk en 2016. Il a depuis déclaré vouloir bâtir une colonie humaine sur Mars d’ici à 2050. Le patron de Tesla voit dans Starlink la «clé» pour financer ses expéditions spatiales vers Mars et le développement de ses fusées Starship.

«Donner une nouvelle chance à l’humanité»

La présidente de SpaceX, Gwynne Shotwell, rejoint Elon Musk dans sa vision de la conquête spatiale. «Il s’agit en fait de donner une nouvelle chance à l’humanité au cas où il y aurait un événement horrible sur Terre : de déplacer les gens et de sauver l’humanité en leur permettant de vivre sur une deuxième planète, une deuxième Terre», a-t-elle déclaré.

Une navette spatiale SpaceX.

Mais pourquoi alors développer un réseau de communication aussi massif, si le milliardaire n’a plus d’espoir pour la planète Terre? Dans un entretien vidéo pour le magazine Time, la présidente de SpaceX explique qu’une fois que les humains auront colonisé Mars, «il leur faudra un moyen de communiquer», et qu’une constellation Starlink autour de la planète rouge pourrait être une solution.

Dans les conditions d’utilisations de Starlink, un utilisateur a relevé des informations intrigantes, aussitôt reprises par plusieurs médias comme The Independent. À la section neuf des conditions, Starlink explique que les services fournis autour de la Terre ou de la Lune suivront la loi régie par l’État de Californie. Jusque-là rien d’anormal, mais la partie suivante laisse songeur : «Pour les services fournis sur Mars, ou en transit vers Mars via un vaisseau spatial, de colonisation ou non, les parties reconnaissent que Mars est une planète libre et qu’aucun gouvernement basé sur Terre n’a d’autorité ou de souveraineté sur les activités martiennes. En conséquence, les différends seront réglés par des principes d’autogestion, établis de bonne foi, au moment de l’installation.»

«Fantasmes libertariens»

Pour Daniele Pitrolo, ces projets sont révélateurs de la vision politique d’Elon Musk : «La conquête de l’espace, c’est le fantasme des libertariens Starlink est d’ailleurs loin d’être le seul acteur de cette nouvelle conquête spatiale. Jeff Bezos, avec son projet Kuiper et Gregory Wyler, milliardaire de l’informatique avec son projet OneWeb veulent eux aussi envoyer à eux deux environ 8.500 satellites en orbite basse, et commercialiser un service de haut-débit.

Dans leur livre La finance autoritaire (Raisons d’agir, 2021), les sociologues Marlène Benquet et Théo Bourgeron écrivent que cette philosophie politique «correspond à un nouveau moment de la pénétration par les logiques capitalistes de territoires extérieurs à elles-mêmes, les espaces naturels».

Les auteurs rappellent également l’émergence du mouvement libertarien Free Market Environmentalism («Écologie de marché») en 1979, qui portait l’idée que personne n’avait intérêt à préserver des ressources possédées en commun, et qu’en conséquence, le moyen le plus sûr de protéger la nature était de la privatiser intégralement «de façon que chaque portion de la planète possède un propriétaire et un protecteur». Elon Musk, avec son entreprise SpaceX, se positionne comme «propriétaire» et «protecteur» de l’espace, persuadé, avec sa constellation Starlink, d’être le garant d’une gestion qui va dans le sens du progrès et de l’évolution humaine.


C’est maintenant que tout se joue…

La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique. Ce bouleversement étant le problème fondamental de ce siècle, nous estimons qu’il doit occuper une place centrale dans le traitement de l’actualité.
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Devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, Moscou dénonce la manipulation de l’opinion et la censure des points de vue alternatifs

[Source : RT France]

Le ministre russe des Affaires étrangères a pris la parole lors du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Prônant la coopération internationale en cette période de pandémie, il a appelé à un cadre mondial pour réguler l’action des réseaux sociaux.

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s’est exprimé lors de la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) par visioconférence. Dans son allocution, le chef de la diplomatie russe a appelé à une approche multilatérale pour traiter les problèmes mondiaux, souligné les conséquences économiques et sociales désastreuses du Covid-19, regretté l’égoïsme de certains Etats occidentaux, appelé de ses vœux à une régulation mondiale des grandes entreprises des réseaux sociaux et condamné fermement les discriminations faites aux populations russophones.

Rappelant l’implication de la Russie dans les travaux du CDH et sa volonté de préserver une approche multilatérale sur les problèmes mondiaux, Sergueï Lavrov a débuté son intervention en soulignant les conséquences néfastes du Covid-19 avec un fort creusement des inégalités dans le monde. «Le Covid-19 a causé des dommages importants aux fondements socio-économiques des Etats et aux droits des citoyens. L’essentiel, le droit à la vie, est menacé. La récession de l’économie mondiale due à la pandémie a entraîné une augmentation significative du chômage et une insécurité sociale accrue. L’inégalité dans le développement des différents Etats et régions augmente. Les inégalités se creusent dans certains pays distincts, y compris dans les pays relevant du « milliard d’or », c’est-à-dire la population aisée des pays occidentaux. C’est sur ces problèmes que nous devons nous concentrer aujourd’hui, en recherchant ensemble les moyens de les résoudre et en utilisant, entre autres, le potentiel du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU» a-t-il déclaré.

Évoquant ce contexte, qui, d’après lui, devrait pousser à une collaboration toujours plus étroite entre les pays, le diplomate a souligné : «Certains collègues occidentaux n’ont toujours pas l’intention de reconsidérer leur vision égoïste, d’abandonner les stratégies fondées sur l’usage de la force, les méthodes illégitimes de chantage et de pression», et a fait remarquer : «Les appels du Secrétaire général des Nations unies et du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme de suspendre les sanctions unilatérales concernant l’approvisionnement en nourriture, médicaments et équipements nécessaires pour lutter contre le virus et les transactions financières associées ont été ignorés». Le diplomate en a profité pour rappeler l’initiative du président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, de créer des «couloirs verts» dans le commerce international, libres de sanctions et d’autres barrières artificielles.

Moscou dénonce la «censure politique» dans de nombreux pays

Le diplomate a poursuivi son intervention en regrettant que l’«espace médiatique mondial» devienne «un lieu de promotion d’intérêts géopolitiques mercantiles». Avec des propos qui font étonnamment écho à ceux qui ont été prononcés la veille, par Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, Sergueï Lavrov a regretté que «ceux qui donnent des leçons de liberté de parole et d’expression au monde entier depuis des décennies [aient fait] preuve d’une intolérance envers les points de vue alternatifs». «Dans un certain nombre de pays, il existe une politique déterminée de mise en place de censure politique et de restriction de l’accès à l’information en violation des engagements pris au sein des Nations unies, de l’OSCE et du Conseil de l’Europe», avant de rappeler la fermeture récente de chaînes de télévision russophones en Ukraine.

Les «censures» et les «manipulations» faites, selon Sergueï Lavrov, par les réseaux sociaux sont également au cœur des préoccupations de la Russie. Le diplomate russe a condamné les «politiques non transparentes des médias sociaux qui interdisent ou censurent le contenu des utilisateurs, manipulent ouvertement l’opinion publique, suscitent une inquiétude croissante». À cet égard, la Russie appelle de ses vœux à une régulation des réseaux sociaux aux niveaux national et international, cette nécessité devenant «cruciale».

Enfin, le diplomate s’est fortement inquiété de la discrimination faite aux populations russophones dans les pays Baltes et en Ukraine en dénonçant des idéologies «extrémistes». Il a notamment rappelé que depuis septembre 2020, l’Ukraine avait commencé à exclure les langues des minorités ethniques du domaine social et de celui de l’enseignement alors que la langue russe est la langue maternelle de 30 à 50% de la population.

Le chef de la diplomatie russe a conclu son intervention en rappelant que la Russie était en faveur du «renforcement de principe de coopération dans les activités du Conseil, tout comme pour un dialogue honnête, respectueux et égal sur des sujets d’actualité». L’Etat russe continuera, d’après lui, à défendre les priorités telles que la lutte contre la discrimination envers les minorités linguistiques et religieuses ainsi que contre l’apatridie, ou l’intégrité du système judiciaire, la protection des groupes de population vulnérables et de leurs droits sociaux et économiques. «D’une manière générale, nous allons faire le maximum pour que les droits de l’Homme soient considérés en tant que facteur favorisant le rapprochement et non la désunion des Etats, renforçant le climat de confiance et de respect mutuel», a-t-il conclu.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/84145-serguei-lavrov-exprime-lors-46e-session-conseil-droits-homme-nations-unies-russie




Billet progressiste : Israël officialise l’apartheid sanitaire et l’étoile de couleur qui l’accompagne

[Source : Russie Politics]

Par Karine Bechet-Golovko

Badge vert pour les vaccinés, badge rouge pour les non vaccinés : Israël, décidément à la pointe du progressisme, réussit l’exploit d’imposer à la fois le retour de l’étoile à sa population et l’apartheid sanitaire. Sans aucune critique audible dans les milieux politico-médiatiques, pourtant tellement attachés aux droits de l’homme. Les droits, tout comme l’homme, s’arrêtent manifestement aux portes du monde merveilleux du Covid. Puisque vous avez docilement porté les masques, préparez-vos étoiles.

Je me suis toujours demandée comment autant de personnes pouvaient rester enfermées dans des ghettos avec si peu de gardes … En voyant ce qui se passe en Israël, et qui doit logiquement se propager dans le monde progressiste, il est évident que les gens, non seulement ont tendance à obéir sans se poser de questions, mais avec un petit effort, peuvent construire eux-mêmes leur ghetto. Pour leur bien.

Israël est présenté comme étant le pays, où la vaccination contre le Covid est la plus en avance, ce qui va lui permettre de sortir de manière « responsable », je cite, de son troisième confinement. Passons sur le fait que, en Russie, la vaccination se porte également à merveille, que tout est ouvert après un confinement et que, logiquement, le virus recule. Passons, c’est la Russie.

Voyons, ce que le monde progressiste covidé entend par « responsable » :

« Le gouvernement a annoncé un système de « badge », pourpre pour les personnes qui ne sont pas vaccinées ou n’ont reçu qu’une dose et vert pour ceux qui se sont vu administrer leur seconde injection ou sont « rétablis » du Covid.Les centres commerciaux, les bibliothèques, les musées, les cafés et certains lieux de culte seront ouverts en mode « pourpre ». Donc, pour tous. Et les gyms, les événements sportifs et culturels, les restaurants (avec réservation) seront ouverts pour les détenteurs du « badge vert », c’est-à-dire ayant une attestation de double vaccination ou de rétablissement…. »

La population est donc divisée en deux catégories, les personnes saines et celles potentiellement dangereuses et les droits de ces femmes et de ces hommes ne vont pas dépendre de leur condition humaine, mais d’un critère « sanitaire ». L’accès à la vie sociale va dépendre de l’appartenance à une catégorie, verte ou rouge, dite sanitaire. Israël est le premier pays à officialiser aussi ouvertement l’apartheid sanitaire. Ce qui est revendiqué par … le ministre de la Défense – car le Covid est bien une guerre, menée contre les hommes :

« Nous allons de l’avant avec un déconfinement responsable sous la forme de “Si vous êtes vaccinés, vous pouvez entrer” »,

a résumé le ministre de la Défense Benny Gantz 

A n’en pas douter si les populations ne se révoltent pas, ce système pourra être appliqué dans les pays progressistes, la France prépare d’ailleurs sa législation à ce sujet (voir notre texte). Puisque vous avez accepté le port du masque pour aller dans les magasins, les transports ou sortir dans la rue, le premier pas est fait. Le principe d’obéissance est posé.

En plus de cela, le marquage de la population rappelle dangereusement le port de l’étoile : le Juif était dangereux, parce qu’il était juif, il devait donc en raison de cela être stigmatisé dans la société propre du nazisme. Israël reprend le même principe à l’égard des personnes non vaccinées ou de manière incomplète – elles présentent un risque potentiel pour la société propre des individus propres.

Si vous ne voulez pas que cela arrive chez vous, reprenez votre vie en main. Désobéissez massivement et vivez. Sinon, vous construisez le ghetto global du Covid de vos propres mains. 

Un pouvoir a peur de la désobéissance, car alors il s’écroule. Il se nourrit de notre peur, de notre faiblesse, de notre obéissance. En temps normal, les populations ont un devoir d’obéissance envers l’État et ses représentants, sinon c’est l’anarchie. Mais quand le pouvoir gouverne contre les populations, il perd sa légitimité, ces populations ont alors le devoir de désobéir – pour sauver leur pays. Sinon, préparez votre badge, votre étoile, votre ghetto.




Twitter, le petit oiseau bleu qui gazouille faux

[Source : ahmedbensaada.com]

Par Ahmed Bensaada

Le 15 février 2011, Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, déclara « qu’Internet est devenu l’espace public du XXIe siècle » et que « les manifestations en Égypte et en Iran, alimentées par Facebook, Twitter et YouTube, reflétaient la puissance des technologies de connexion en tant qu’accélérateurs du changement politique, social et économique » [1]. Elle annonça également le déblocage de 25 millions de dollars « pour soutenir des projets ou la création d’outils qui agissent en faveur de la liberté d’expression en ligne », et l’ouverture de comptes Twitter en chinois, russe et hindi, après ceux en persan et en arabe.

Ces déclarations tonitruantes représentaient l’apogée d’une politique menée tambour battant mêlant les médias sociaux avec l’exportation de la démocratie « made in USA ».  Les relations entre le département d’État américain et Google ont été tellement bien tressées que le fameux moteur de recherche a été qualifié d’« arme de la diplomatie américaine » [2].

Selon une étude détaillée menée par le « Google Transparency Project », les employés de Google ont été reçus 421 fois à la Maison Blanche pendant la période qui s’étale entre la prise de fonction de Barack Obama et le 31 octobre 2015, soit plus d’une fois par semaine pendant les deux mandats du 44e président des États-Unis [3]. De son côté, le président Obama a reçu les hauts responsables de la firme de Mountain View pas moins de 21 fois [4].

Ces interactions étaient tellement fortes que le rapport mentionna :

« Une étude détaillée de ces registres démontre à quel point Google a entremêlé ses intérêts d’industriel avec ceux du gouvernement américain. Sur beaucoup de questions, cette relation est si intime qu’il est souvent difficile de déterminer exactement où s’arrête le gouvernement fédéral et quand Google prend l’initiative » [5].

Mais cette connivence entre le Gouvernement américain (principalement le département d’État) et les géants du Web n’est pas l’apanage de Google.

Ainsi, durant l’été 2009, cette « collaboration » a été mise en évidence lors de ce qui fut nommé la « Révolution verte », c’est-à-dire les manifestations dont les rues de Téhéran ont été le théâtre [6] . Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine, avait affirmé que « Twitter était important pour la liberté d’expression iranienne » [7] . Afin de passer de la théorie à la pratique, son département intervint directement auprès de la direction de Twitter pour reporter des travaux de maintenance de leur plateforme de microblogging afin de ne pas gêner les activités des cyberactivistes iraniens lors de leurs manifestations antigouvernementales.

D’après le New York Times [8], c’est Jared Cohen qui avait personnellement contacté le cofondateur et président de Twitter, Jack Dorsey, pour lui demander de reporter les travaux. Jared Cohen n’est pas un inconnu :  ancien conseiller des secrétaires d’État Condoleezza Rice et Hillary Clinton, directeur de Google Ideas, il était, en ce temps-là, employé du département d’État. Même si l’administration américaine avait initialement nié son évidente implication en faveur des cyberdissidents iraniens, elle a fini par l’admettre [9].

Jared Cohen et Condoleezza Rice

Afin d’essayer d’éteindre la polémique et de justifier ce comportement inusité d’une entreprise supposée être privée et indépendante de la politique étatique, Biz Stone, un des cofondateurs de Twitter, a commenté l’évènement ainsi :

« Concernant l’opération de maintenance, nous l’avions décalée plusieurs fois. Nous avions convenu avec notre partenaire NTT America, que ce serait le 19 juin. Nous avons immédiatement eu des réactions des membres de Twitter nous disant que nous ne pouvions pas faire cela à cause des événements en Iran. Nous avons reçu une demande du gouvernement américain, mais en aucun cas un ordre ou une injonction. Cela prouve que le gouvernement reconnaît la valeur de l’outil. Mais c’est nous qui avons pris la décision de retarder de quelques heures l’opération de maintenance et d’en réduire la durée » [10] .

Pas très convaincant, M. Stone!

Barack Obama et Jack Dorsey

En pleine « révolution du lotus », entre le 27 janvier et le 2 février 2011, le gouvernement égyptien coupa l’internet. Une première mondiale censée freiner les gigantesques manifestations de la place Tahrir. La réaction du gouvernement américain ne se fit pas attendre. Par l’intermédiaire de son porte-parole, le président Obama déclara que « le gouvernement doit respecter les droits des Égyptiens et remettre en route les réseaux sociaux et Internet ». Hillary Clinton a, quant à elle, demandé aux autorités de « mettre fin aux mesures sans précédent prises pour bloquer les communications » [11].

Mais cela ne s’est pas arrêté aux vœux pieux. Google et Twitter travaillèrent de concert afin de trouver une solution permettant aux cyberactivistes égyptiens de communiquer. La solution a été trouvée en un temps record et se nomme Speak2Tweet, un service qui permettait à toute personne de composer gratuitement un des trois numéros de téléphone disponibles et de laisser des messages. Ces messages vocaux sont ensuite transformés et enregistrés en messages Twitter. Ils pouvaient alors être consultés par téléphone à partir de l’Égypte et sur Internet dans les autres pays du monde [12] .

Google et Twitter venant au secours des cyberactivistes sur les rives du Nil. Tiens donc! Seraient-ils devenus le fer de lance de la démocratisation dans les pays ciblés par la politique étasuniennes?

Une question se pose alors : comment deux entreprises privées américaines ont pu, en si peu de temps, identifier le problème, réunir des équipes de chercheurs, trouver une solution, mettre en service des numéros de téléphone, les diffuser en Égypte et faire les essais nécessaires (sans l’aide d’Internet ni des SMS) ? Il est évident que les développeurs de Google et de Twitter ont dû travailler en étroite collaboration avec de solides relais et collaborateurs en Égypte, qui ne sont autres que les jeunes cyberdissidents égyptiens.

Mais comment était-ce possible?

Il faut savoir que l’exportation de la démocratie « made in USA » vers les pays de la région MENA (Middle East and North Africa) a été échafaudée sur un investissement dans l’activisme de jeunes dissidents originaires des pays visés. Cet activisme a pour terrain deux espaces distincts : l’espace réel et l’espace virtuel.

Le premier a été pris en charge par d’illustres organismes comme la National Endowment for Democracy (NED), la United States Agency for International Development (USAID), Freedom House ou l’Open Society Foundations (OSF).

Le second espace est évidemment la chasse gardée des géants du Web américains. En 2008, ils ont presque tous été impliqués dans la création d’une structure nommée « Alliance of Youth Movements » (Alliance de Mouvements de Jeunesse — AYM) dans le but d’aider les cyberdissidents à travers le monde à maîtriser le cyberespace.

En décembre 2008, à New York, l’AYM a organisé un événement qui a donné naissance à Movements.org, une organisation américaine à but non lucratif (d’après son site) qui affiche clairement sa mission : i) identifier des cyberactivistes dans des régions d’intérêt ; ii) les mettre en contact entre eux, avec des experts et des membres de la société civile ; et iii) les soutenir en les formant, en les conseillant et en leur procurant une plateforme pour initier les contacts et les développer dans le temps [13] .

À ce jour, trois sommets ont été organisés : à New York en 2008, à México en 2009 et à Londres en 2010 et un des fondateurs de Movements.org n’est autre que Jared Cohen, celui-là même qui avait contacté Jack Dorsey pour reporter les travaux de maintenance.

Jared Cohen en compagnie de cyberactivistes étrangers lors du sommet inaugural de l’AYM (New York, 2008)

La liste des participants du Sommet 2008 était impressionnante : Dustin Moskovitz, cofondateur de Facebook, Sherif Mansour, responsable des programmes de Freedom House de la région MENA (Middle East and North Africa), Megan Smith de Google (ainsi que deux autres cadres de la compagnie), James Glassman, sous-secrétaire d’État pour les affaires publiques (ainsi que huit autres cadres du département d’État), Larry Diamond, codirecteur du International Forum for Democratic Studies au NED, et Shaarik Zafar, conseiller au département de la Sécurité intérieure. Autre information intéressante : les membres de la campagne présidentielle 2008 sur Internet du président Obama, Scott Goodstein, Sam Graham-Felsen et Joe Rospars y étaient présents et ont partagé leur expérience avec de jeunes cyberactivistes représentant 15 pays et provenant des 5 continents [14]. La liste des commanditaires de cet événement s’avère tout aussi intéressante : Google, YouTube, Facebook et le département d’État en font partie [15].

En plus de réunir de nombreux représentants de Google, de YouTube, du département d’État, de Freedom House, de l’IRI (un des quatre satellites de la NED) et de la Banque mondiale, le Sommet 2009 a été marqué par la présence de Jack Dorsey [16] et une intervention remarquée de Hillary Clinton en personne.

Hillary Clinton s’adressant aux cyberactivistes lors du Sommet annuel de l’AYM
(Mexico, le 16 octobre 2009)

Voici ce que Eva Golinger, la spécialiste des relations entre les États-Unis et le Venezuela, a écrit au sujet de cet évènement:

« Ce sommet a […] rassemblé des experts en nouvelles technologies et réseaux sociaux, comme Facebook, Twitter et YouTube, ainsi que des fonctionnaires des agences de Washington, spécialistes dans la subversion et la déstabilisation de gouvernements non inféodés à l’agenda de Washington. Le but était de former ces jeunes à l’usage des réseaux sociaux pour promouvoir des actions politiques contre leur gouvernement. » [17]

Jack Dorsey a aussi participé comme conférencier au sommet 2010, soit pour une deuxième année consécutive [18]. En plus de toutes les organisations nommées dans les précédents sommets, cette rencontre a réussi à intéresser d’autres organismes comme le National Democratic Institute (NDI, un autre satellite de la NED).

On constate donc que Twitter et son cofondateur, Jack Dorsey, font partie intégrante du dispositif américain d’« exportation » de la démocratie vers les pays ciblés par la politique extérieure étasunienne.

Mais qu’en est-il de la démocratie américaine intra-muros? Quel rôle s’y est attribué Twitter?

Le 6 janvier 2021, le Capitole a été envahi et saccagé par des partisans du président Trump. Ils manifestaient contre le résultat des élections qu’ils jugeaient frauduleuse, lors d’un scrutin rocambolesque.

Et qu’allait faire le petit oiseau bleu? Allait-il se ranger du côté des manifestants comme c’est le cas dans les pays étrangers visés par l’Oncle Sam? Allait-il avoir un rôle similaire à celui qu’il a eu en Iran, dans les pays arabes [19] ou en Ukraine [20]?

C’est ne pas connaître Twitter. Deux jours plus tard, c’est le président Trump qui a été banni de son réseau social favori. Il faut savoir que Donald Trump possédait, à ce moment, près de 90 millions de followers sur Twitter et qu’il lui est déjà arrivé de publier jusqu’à 200 tweets par jours [21]!

Le président des États-Unis en personne, le POTUS lui-même a été réduit au silence par un petit oiseau bleu! Lui et ses 75 millions de votes.

Ainsi, cette fois-ci, Twitter n’a non seulement pas soutenu les révoltés mais a puni celui qu’il a accusé d’être leur meneur. La « révolution du Capitole » n’aura pas lieu car ce qui est encouragé à l’étranger est inacceptable à Washington.

En fait, nous n’avons pas vu les comptes Twitter de Hillary Clinton, Barack Obama ou John Mc Cain suspendus même s’ils avaient, avec frénésie, encouragé les émeutes dans de nombreux pays, en particulier ceux de la région MENA.

Une autre question se pose : en termes de politique intérieure, Twitter serait-il plus proche des démocrates?

C’est l’accusation qui a été formulée par le sénateur Ted Cruz lorsque la plateforme de microblogging a bloqué les tweets qui partageaient un rapport du New York Post incriminant Hunter Biden, le fils du candidat démocrate, Joe Biden [22].

Et le sénateur républicain n’a pas mâché ses mots :

« M. Dorsey, qui diable vous a élu et vous a confié ce que les médias sont autorisés à rapporter et ce que le peuple américain est autorisé à entendre? Et pourquoi persistez-vous à vous comporter en super PAC [23] démocrate, faisant taire les opinions contraires à vos convictions politiques? »

Il n’est pas question ici de défendre les autocrates qui ont si longtemps usurpé le pouvoir ou de nier les problèmes de corruption, d’absence de démocratie ou un manque flagrant de liberté d’expression dans les pays de la région MENA. Mais la promotion de la démocratie dans cette partie du monde (et ailleurs) par l’administration américaine n’a rien à voir avec tout cela. La situation désastreuse des pays « printanisés » en est une éloquente démonstration.

Il n’est aussi pas question de défendre un quelconque président des États-Unis car, d’une manière ou d’une autre, ils sont tous un danger pour la paix dans le monde.

On voit donc bien qu’à l’étranger, Twitter se range du côté des manifestants alors qu’aux États-Unis, il s’y oppose frontalement.

Ainsi, créer le chaos à l’étranger, y provoquer de gigantesques exodes humains et causer la mort de centaines de milliers de personnes sous l’étendard de la « démocratie » ne semble pas déranger outre mesure ce cher M. Dorsey. C’est le prix de la démocratie « made in USA » et de la liberté d’expression, même si le résultat est plus catastrophique qu’auparavant. Il faut juste que cela n’ait pas lieu aux États-Unis. Car, bâillonner le président des États-Unis n’est nullement une atteinte à la liberté d’expression, foi d’oiseau bleu!

Et dire que Twitter prend un malin plaisir à coller au média Russia Today (RT) le label « Média affilié à un État, Russie ».

Dorénavant, Jack Dorsey devrait accoler une petite précision sous le portrait de Larry [24] : « Média affilié à un État, USA ».

Et, en attendant la confirmation de son affiliation partisane, il serait intéressant de savoir sur quel dos le petit oiseau bleu préfère se poser : sur celui d’un âne ou celui d’un éléphant?


Références et notes

[1] Le Monde, « Hillary Clinton milite pour la liberté sur Internet », 16 février 2011, http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/02/16/hillary-clinton-militepour-la-liberte-sur-internet_1480855_651865.html

[2] Le Monde, « Google, les États-Unis et l’Égypte », 3 février 2011, https://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/02/03/google-les-etats-unis-et-l-egypte_1474508_651865.html

[3] Campaign for Accountability, « Campaign for Accountability Launches Google Transparency Project», 26 avril 2016, https://campaignforaccountability.org/campaign-for-accountability-launches-google-transparency-project/

[4] The Tech Transparency Project, « Google’s White House Meetings », 26 avril 2016, https://www.techtransparencyproject.org/articles/googles-white-house-meetings

[5] Alexis Orsini, « Google a visité la Maison Blanche 71 fois par an pendant la présidence Obama », Numerama, 04 novembre 2016, https://www.numerama.com/tech/206436-google-roi-du-lobbying-sous-la-presidence-obama-avec-71-visites-par-an-a-la-maison-blanche.html

[6] A. Bensaada, « Téhéran-Gaza : la différence médiatique, Le Quotidien d’Oran, 25 juin 2009, http://www.lequotidien-oran.com/?archive_date=2009-07-01&news=5123035

[7] AFP, « Clinton says Twitter is important for Iranian free speech », 17 juin 2009, http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h6i CR8fA4XQ4OHnzc0sxe3aadMxg

[8] Mark Landler et Brian Stelter, « Washington Taps Into a Potent New Force in Diplomacy», New York Times, 16 juin 2009, http://www.nytimes.com/2009/06/17/world/middleeast/17media.html?_r=0

[9] Kristina Wong, « Clinton: “I wouldn’t know a Twitter from a tweeter” & Iran Protests US Meddling », ABC News, 17 juin 2009, http://abcnews.go. com/blogs/politics/2009/06/clinton-i-wouldnt-know-a-twitter-from-a-tweeter-iran-protests-us-meddling/

[10] Laurence Girard, « Testons les usages commerciaux de Twitter », Le Monde, 24 juin 2009, https://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/06/24/biz-stone-testons-les-usages-commerciaux-de-twitter_1210767_651865.html

[11] AFP, « Mme Clinton appelle l’Égypte à réfréner les forces de l’ordre », 28 janvier 2011, http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/28/1000825-Mme-Clintonappelle-l-Egypte-a-refrener-les-forces-de-l-ordre.html

[12] The Official Google Blog, « Some weekend work that will (hopefully) enable more Egyptians to be heard », 31 janvier 2011, https://googleblog.blogspot.com/2011/01/some-weekend-work-that-will-hopefully.html

[13] Ahmed Bensaada, « Arabesque$ – Enquête sur le rôle des États-Unis dans les révoltes arabes », Ed. Investig’Action, Bruxelles (Belgique), 2015 – Ed. ANEP, Alger (Algérie), 2016

[14] Ibid.

[15] Ibid.

[16] Ibid.

[17] Eva Golinger, « La grève de la faim à la mode de Washington », Mondialisation.ca, 2 mars 2011,  https://www.mondialisation.ca/venezuela-la-gr-ve-de-la-faim-la-mode-de-washington/23482

[18] Voir réf. 13

[19] Alexandre Roberge, « Twitter et les révolutions arabes », Thot Cursus, 15 janvier 2012, https://cursus.edu/articles/20967/twitter-et-les-revolutions-arabes

[20] Pablo Barbera et Megan Metzger, « How Ukrainian protestors are using Twitter and Facebook », The Washington Post, 4 décembre 2013, https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2013/12/04/strategic-use-of-facebook-and-twitter-in-ukrainian-protests/

[21] Marion Mercier, « États-Unis : Donald Trump privé de son compte Twitter », France Info, 10 janvier 2021, https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/etats-unis-donald-trump-prive-de-son-compte-twitter_4251981.html

[22] Griffin Connolly, « Democrat brands Ted Cruz a ‘bully’ after he slammed Twitter CEO Jack Dorsey for censoring NY Post report on Hunter Biden », The Independant, 28 octobre 2020, https://www.independent.co.uk/news/world/americas/us-election-2020/ted-cruz-jack-dorsey-twitter-ny-post-brian-schatz-b1401715.html

[23] PAC : Political Action Committee (comité d’action politique)

[24] Prénom du petit oiseau bleu, logo de Twitter




Le Grand Reset, un pacte suicidaire

[Source : Le Saker Francophone]

Par Dmitry Orlov – Le 8 février 2021 – Source Club Orlov

[NdNM : Dmitry Orlov est doué d’un type d’humour, éventuellement noir, plus ou moins sarcastique et particulièrement drôle pour ceux qui y sont sensibles.]

La récente rencontre virtuelle des plus riches du monde à Davos a fait beaucoup de bruit. En prélude à cette rencontre, l’éternel coureur des jupons ploutocratiques, Klaus Schwab a publié un très court livre sur ce qu’il appelle le « Grand Reset ». Il a donné naissance à des slogans accrocheurs tels que « Tu ne posséderas rien… et tu en seras heureux. » L’une des personnes invitées à prendre la parole lors de cette réunion était Vladimir Poutine. Ce qu’il a dit a mis ces gens en état de choc. « Mais qu’en est-il de l’Europe ? ! » s’est mis à crier Schwab dès que Poutine eut fini de parler. « M. Poutine, la Russie sauvera-t-elle l’Europe ? ! » « Peut-être », dit Poutine. Parmi les dignitaires réunis, 80 d’entre eux se sont immédiatement inscrits à une conférence privée avec Poutine, cherchant comment être parmi les invités. Après avoir pris tout cela en considération et l’avoir laissé mijoter dans ma tête pendant quelques semaines, je crois que je comprends maintenant ce qu’est le « Grand Reset » : c’est un pacte pour un suicide de l’oligarchie. Permettez-moi de vous expliquer…

Dans son disours, Poutine a exposé quelques nouvelles idées audacieuses. Je ne sais pas si Schwab a compris que Poutine lui a dit très poliment d’aller au coin et de sucer son pouce, mais en tant qu’homme à idées, Schwab est un désastre. Sa pensée est un mélange de platitudes pompeuses, de vœux pieux et d’incessantes contradictions, le tout servi par une ferveur révolutionnaire sénile digne de Léon Trotsky qui, à 141 ans maintenant, serait en effet assez sénile. Les dirigeants occidentaux semblent avoir accepté le concept du « Grand Reset » de Schwab et abusent d’un autre slogan accrocheur : « Reconstruire en mieux ! »

Schwab pense que le coronavirus offre une grande opportunité pour son « Grand Reset ». En effet, cet horrible fléau a déjà tué plus d’un tiers de la population mondiale et le monde ne sera plus jamais le même. Oh, attendez, c’est à la Grande Peste que je pensais, pas au « Grand Reset » – je confonds toujours les deux…

D’après les derniers chiffres officiels, le coronavirus n’a tué que 0,02821% de la population mondiale, dont 73,6% de retraités, la plupart des autres étant déjà gravement malades. Beaucoup d’entre eux sont en fait morts du rhume ou de la grippe ou d’une infection bactérienne ou fongique et n’ont été testés positifs au coronavirus que par un test PCR, toujours aussi peu fiable, mais nous ne saurons jamais combien. Le coronavirus a tué un nombre d’enfants qui apparaît à peine dans l’épaisseur du trait et moins de 0,001% de personnes en bonne santé dans leurs années de vie active (18 à 45 ans). Cela représente moins d’une personne sur un million.

Le nombre de décès dus à l’introduction d’objets étrangers dangereux, tels que des ampoules électriques, dans l’anus est nettement inférieur, même si l’on peut se demander dans quelle mesure. Dans cette optique – jeu de mot assumé – la position du gouverneur de New York , selon laquelle « aucune mesure, aussi draconienne soit-elle, ne peut être considérée comme imprudente si elle sauve ne serait-ce qu’une seule vie », incite à interdire toutes les ampoules et à rester assis dans le noir en toute sécurité. La sécurité parfaite est impossible et si c’était le cas, ce serait une mauvaise idée : nous serions dans le collimateur pour être lauréat du prix Darwin. La sécurité parfaite ne devrait pas exister. Les idiots sont produits naturellement et nous rendent tous un grand service en mourant le plus tôt possible.

Une autre chose qui ne devrait pas exister est le SARS-COV-2 de la Covid-19. Comme vous l’avez peut-être déjà supposé, il s’agit d’un coronavirus. Les coronavirus sont très communs dans toutes sortes d’espèces ; il y en a au moins une douzaine chez l’homme qui ne provoquent pas de maladie particulièrement grave. Un fait communément admis concernant les coronavirus – et la plupart des autres virus, à l’exception spécifique du lyssavirus qui provoque la rage – est qu’ils sont spécifiques à une espèce. Il existe un coronavirus pour chien qui leur donne la diarrhée, un coronavirus pour chat qui les tue, et aucune proximité de chats, de chiens et d’humains au cours de milliers d’années n’a fait sauter ces coronavirus d’une espèce à l’autre.

Et puis on s’attend à ce que nous croyions qu’un virus de chauve-souris a sauté sur l’homme. L’analyse du génome du virus a montré qu’il a simultanément emprunté une protéine de pointe à un coronavirus humain lui permettant de pénétrer dans les cellules humaines et le mécanisme de réplication du VIH – qui cause le sida – lui permettant de se répliquer dans les cellules humaines. Bien sûr, tout est possible, mais ce qui est plus probable, c’est que quelqu’un a fabriqué ce virus.

Est-ce que ce genre de choses arrive ? On pourrait penser qu’une personne qui veut rendre les virus plus mortels a sa place dans une camisole de force dans une cellule capitonnée, mais apparemment certains d’entre eux se sont échappés et sont allés travailler pour le gouvernement américain. Selon la revue Nature« les chercheurs qui étudient les virus en laboratoire les rendent parfois délibérément plus dangereux pour aider à préparer de meilleures réponses aux épidémies qui pourraient survenir naturellement. » Et parfois, ce qui se passe dans le laboratoire ne reste pas dans celui-ci.

Non seulement ce virus est susceptible d’avoir été concocté en laboratoire, mais il semble qu’il ait été concocté de manière incompétente. C’est un virus minable qui ne se réplique pas bien : au lieu de fabriquer des particules virales fonctionnelles et bien formées, il fabrique toutes sortes de déchets moléculaires qui provoquent ensuite de graves réactions allergiques. Vous avez probablement entendu parler des tempêtes de cytokines ? La libération de cytokines est essentielle à presque tous les stades de la réponse immunitaire aux allergènes. Les enfants sont immunisés grâce à un organe appelé thymus qui est « le plus grand et le plus actif pendant les périodes néonatale et préadolescente ».

Là encore, tout est possible, mais certaines choses sont plus probables que d’autres. Un coronavirus passant spontanément de la chauve-souris à l’homme est extrêmement improbable. Un projet de recherche financé par le gouvernement américain, super effrayant et maléfique, qui tournerait horriblement mal semble non seulement beaucoup plus probable, mais il a aussi une certaine dose d’inévitabilité. Étant donné la dégradation actuelle des États-Unis, à ce stade, presque tout ce que font les États-Unis tend à se transformer en boomerang. Jusqu’à présent, il y a eu 2,31 millions de décès dus au coronavirus dans le monde et 463 000 aux États-Unis, ce qui est huit fois pire par habitant que la moyenne du reste du monde. Bien joué, les intrépides fabricants de boomerangs de gain de fonction, financés par le gouvernement américain !

Ce qui est un désastre pour la plupart est une opportunité pour quelques-uns, et Klaus Schwab, pour sa part, semble penser que si la vie vous donne une boîte de boomerangs, alors vous devriez vous dépêcher de les utiliser pour vous assommer. Le point de vue de Schwab est que nous n’aurons pas le coronavirus pour toujours, donc nous devrions vraiment nous dépêcher avec le « Grand Reset » ou nous allons manquer la chance de nous tenir tous par la main et de sauter par ce qu’il appelle « la fenêtre d’opportunité » et le monde ne sera plus jamais, le même parce que vous ne pouvez pas vous baigner deux fois dans la même eau d’une rivière, ou inventer votre propre idée stupide car je ne me soucie pas beaucoup de ces absurdités. Schwab ressemble vraiment à une caricature pour le dysfonctionnement cognitif occidental, alors laissons-le dans son coin à sniffer de la colle et retournons à Poutine.

Poutine a dit que le système libéral occidental est mort et que la Russie ne plongera pas dans ces absurdités de « Grand Reset ». Au lieu de cela, il a exposé ses propres principes pour ce qu’on appelle en Russie « l’État social » : un État qui fonctionne bien et qui sert les intérêts de ses citoyens. L’Occident peut suivre ce programme ou non. Mais si ce n’est pas le cas, un désastre humanitaire de l’ampleur de la Seconde Guerre mondiale semble très probable. Vous pouvez lire l’intégralité de son discours sur le site du Kremlin. Vous pouvez également comparer son discours à celui du Chinois Xi. Xi n’a pas non plus gobé ces absurdités de « Grand Reset », et son grand plan semble étrangement bien harmonisé avec celui de Poutine.

La bonne façon de faire avancer le monde est un sujet énorme que je réserve pour un autre jour. Ici, je veux juste répondre à la question « Qu’est-ce que le « Grand Reset », vraiment ? » Réinitialiser quelque chose, c’est le remettre dans son état initial. Quel était l’état initial de votre compte bancaire lorsque vous l’avez ouvert pour la première fois ? Zéro, exactement ! Et que contrôle un conclave des super-riches du monde ? Les finances, bien sûr ! Je pense qu’il serait plus juste de l’appeler la Grande Annulation. Mais comment les super-riches vont-ils déterminer qui sera annulé et qui ne le sera pas ?

Puisque les pauvres, par définition, n’ont rien à annuler et que la classe moyenne n’existe plus qu’en tant que dépositaire d’une dette qui s’annule progressivement, les super-riches n’ont qu’eux-même à annuler. Et comment, je vous prie, vont-ils décider qui sera annulé et qui ne le sera pas ? Lanceront-ils les dés ? Se livreront-ils à des duels ? Laisseront-ils un robot à base d’IA décider ? Toutes ces propositions semblent farfelues ; après tout, nous parlons des bâtards les plus avides du monde qui sont sur le point de tout perdre. Aimeriez-vous que tous vos comptes bancaires soient annulés alors que votre voisin est épargné ? Vous voyez ce que je veux dire ? Non, il n’y a qu’un seul moyen pour qu’ils acceptent tous de partir : sauter de la falaise tous ensemble, en se tenant la main. Dans ce contexte, « Reconstruire en mieux » est un rêve de vie après la mort : le vaisseau spatial de sauvetage d’un futur qui ne viendra jamais.

Ce qu’ils appellent le « Grand Reset » est un pacte suicidaire. S’ils se précipitent pour en finir alors que la pandémie de coronavirus, si mortelle soit-elle, fait toujours rage, c’est pour que leur suicide collectif paraisse moins ridicule. Après tout, si la fausse pandémie passe et que le système financier occidental n’implose qu’à ce moment-là, ce sera comme si tous les grands oligarques sortaient simultanément sur leurs balcons, dans leurs temples, installaient des peaux de bananes, soigneusement positionnées sur le parapet du balcon,  et dansaient de manière synchrone en tombant sur les piques des hallebardes décorant la clôture du lieu. La moitié de la planète verrait cela et mourrait aussi de … rire. La pire des morts est une mort ridicule, et l’effondrement financier de l’Occident doit donc se produire pour que l’on puisse dire que « le coronavirus l’a fait ! » de manière plausible comme excuse ; d’où la ruée.

Dmitry Orlov

Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




L’ours et le poulet sans tête

[Source : Le Saker Francophone]


Par The Saker – Le 9 février 2021 – Source The Saker Blog

Qui est ce poulet sans tête ?

L’UE a un problème majeur : elle est dirigée par une classe de compradores qui sont entièrement vendus aux États-Unis.  Bon, ce n’est pas en soi le problème dont je veux parler. Le problème auquel je fais référence est un problème que l’on pourrait appeler le problème du poulet décapité : un poulet décapité peut courir sans tête, mais il ne sait certainement pas vers où il court ni pourquoi. Cela arrive à toutes les classes de compradores lorsque leurs maîtres bien-aimés disparaissent soudainement. C’est exactement ce qui est arrivé aux classes dirigeantes européennes lorsque Trump est arrivé à la Maison Blanche : elles ont « perdu la tête » et se sont mises à courir dans tous les sens, sans succès, évidemment.  Maintenant que les néoconservateurs ont viré Trump, les dirigeants européens cherchent désespérément à montrer aux nouveaux dirigeants américains qu’ils ne détestaient que Trump, et non pas les États-Unis, et quelle meilleure façon de montrer sa totale soumission qu’en aboyant après le Mordor asiatique oriental connu sous le nom de « Russie » ?

La dernière PSYOP [l’affaire Navalny, NdT] a apparemment été organisée aux États-Unis l’automne dernier, alors que Trump était encore au pouvoir, du moins nominalement. C’est logique, tout comme l’énorme « Patriot Act » avait été soigneusement préparé des mois, voire des années, avant le 11 septembre. Cette fois-ci, une agence de renseignement américaine – probablement la CIA – a ensuite passé le bébé au BND allemand qui était censé servir d’intermédiaire pour donner aux États-Unis une « possibilité de démenti plausible ». Le gros problème est que les Allemands ont apparemment tout foiré, et le plan a été un échec : la dernière victime sacrificielle n’est pas morte – une fois de plus ! Quant à Poutine, il a utilisé son pouvoir exécutif pour permettre à Navalny, qui était en liberté conditionnelle, de s’envoler immédiatement vers l’Allemagne pour y être soigné dès que les médecins russes l’eurent stabilisé. A partir de là, tout a dérapé et les manipulateurs derrière Navalny se sont empressés de sauver ce qui pouvait l’être.

Ils ont produit un film sur un « palais de Poutine en Crimée », mais les reporters russes sont allés filmer le lieu et ont montré que cette histoire était totalement bidon. Ils ont ensuite renvoyé Navalny en Russie en pensant que si les autorités russes l’arrêtaient, il s’ensuivrait d’énormes protestations ou, au contraire, que si les Russes ne faisaient rien, Navalny serait capable de créer le chaos pendant une année électorale importante en Russie. Cela a entraîné un autre flop, non seulement les manifestants furent peu nombreux, mais leur comportement fut profondément offensant et même effrayant pour la plupart des Russes qui ont vu assez de Maïdan et de révolutions de couleur pour savoir comment cela se termine. Quant à Navalny, il a été arrêté dès son arrivée, et sa liberté conditionnelle a été révoquée.

Bien sûr, tout cela a été rapporté de manière très différente dans ce que j’appelle la zone A, mais si cela a permis aux auteurs de cette PSYOP de dissimuler l’ampleur de leur échec, dans le reste du monde et, surtout, en Russie, il est clair que cette bouffonnerie ridicule a échoué. Ce résultat a posé un problème majeur au poulet sans tête qu’est l’UE : d’une part, elle proteste contre le fait que « Poutine tue son propre peuple avec du gaz de combat », alors que d’autre part, elle est sur le point d’achever le North Stream 2 (NS2), dont elle a besoin pour rester compétitive ; si elle continue ainsi, elle perdra le NS2 et s’aliénera encore plus la Russie, mais si elle cesse d’agir comme une idiote sous surveillance suicidaire, ses maîtres étrangers lui feront payer cela. Les dirigeants de l’UE n’ont manifestement pas réussi à se mettre d’accord sur un plan, alors, comme un poulet sans tête, ils courent dans toutes les directions : ils ont protesté publiquement, mais ont aussi envoyé comme haut fonctionnaire, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, pour tenter d’apaiser les Russes. Borrell a en réalité fait un travail décent en essayant d’apaiser les Russes, mais cette fois, quelque chose a très mal tourné. Non seulement le ministre des affaires étrangères Lavrov a été très franc dans ses commentaires publics, mais les Russes ont également expulsé trois diplomates de l’UE pour avoir participé aux manifestations alors même que Borrell et Lavrov étaient en train de discuter. C’est alors que les « chiens de garde » que sont les médias grands publics européens – ici, j’utilise le terme « chien de garde » pour signifier « aboyer immédiatement à quiconque ose s’écarter de la ligne de propagande officielle » – sont devenus fous et ont accusé Borrel de céder face aux Russes. Certains ont même exigé sa démission. Quant à Borrel lui-même, il a fait ce que font tous les fonctionnaires occidentaux après une visite à Moscou : il a changé de ton dès son retour. Finalement, Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, a ajouté que « la tâche [de Borrell] était de procéder à une flagellation publique, qu’ils ont planifiée, je pense, avec beaucoup de soin, sur une cascade de sujets : des discussions sur les manifestations, des discussions sur les journalistes, et que [Alexey] Navalny soit le thème principal de la discussion »Selon Zakharova, ce plan a échoué parce que la Russie a insisté pour discuter des « vrais problèmes ».

Il est intéressant de noter que les Russes n’ont expulsé aucun diplomate américain, du moins pas encore, bien que ces fonctionnaires soient tous convenus que l’origine de la PSYOP venait de l’étranger et malgré la quasi-certitude que des fonctionnaires américains devaient être présents, du moins lors des manifestations de Moscou et de Saint-Pétersbourg. L’ambassade américaine à Moscou a recommandé à tous les citoyens américains de se tenir à l’écart des manifestations illégales, ce qui est tout à son honneur. Il s’agit d’une crise en cours et au moment où cette analyse est publiée, les choses pourraient avoir changé de manière spectaculaire. Mon but aujourd’hui n’est pas de me pencher sur les États-Unis ou l’UE, mais sur ce que je crois être un changement majeur dans la politique russe.

À ce stade, nous ne devrions pas considérer les expulsions des trois diplomates de l’UE comme autre chose qu’un simple « coup de semonce », une façon d’indiquer que le vent a tourné. Mais ces expulsions ne sont pas assez importantes pour être qualifiées de véritables représailles douloureuses. Pourquoi ?

Parce que la véritable gifle au visage de l’UE a été la conférence de presse de Lavrov et Borrel dans laquelle Lavrov a été vraiment unique en son genre, direct et franc. Par exemple, Lavrov a déclaré sans détour : 

« Nous partons du principe que l’UE n’est pas un partenaire fiable, du moins au stade actuel. J’espère qu’à l’avenir, une attention stratégique sera accordée à l’intérêt fondamental de l’UE pour ses voisins les plus proches et que les entretiens que nous avons eus aujourd’hui favoriseront le passage à une trajectoire plus constructive. Nous sommes prêts pour cela ».

Traduit du langage diplomatique en bon français, cela signifie 1) nous en avons assez de vous et 2) nous n’avons pas besoin de vous.

C’est cette déclaration brutale qui a déclenché toutes les hystéries qui ont suivi à Bruxelles au sujet des mauvais traitements infligés à Borrel par les Russes et la déclaration ultérieure de Borrel selon laquelle « la Russie ne veut pas d’un dialogue constructif » et que l’UE doit maintenant décider si elle veut toujours se rapprocher de la Russie ou si elle veut s’éloigner d’un pays qui glisse vers l’autoritarisme.

[Encadré : dans le langage occidental, le degré de « démocratisme » ou d’« autoritarisme » est uniquement défini par la volonté d’un pays d’être un satrape de l’Empire. Selon cette définition, tous les pays souverains sont des « dictatures » et tous les satrapes anglo-sionistes sont des parangons de démocratie].

L’ours russe en a-t-il eu assez ?

Il y a tout juste deux semaines, j’ai écrit qu’avec « Biden » à la Maison Blanche, le Kremlin doit changer de braquet et je pense que c’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui. Voici ce que je disais :

  • Le ton russe a changé. Il est beaucoup plus direct et brutal.
  • Le fait que les trois diplomates de l’UE aient été expulsés alors que M. Borrel était à Moscou est une gifle délibérée pour l’UE.
  • Le ton des médias russes a également changé, les journalistes et les experts expriment tous leur dégoût total pour l’UE et demandent moins de paroles et plus d’actions.
  • Le lobby du NS2 en Russie – qui préconisait une politique de non-confrontation totale au moins jusqu’à la fin du NS2 – est plutôt absent du discours public. Cela pourrait signifier que ce lobby a jeté l’éponge ou, au contraire, que le bloc que j’appelle « les souverainistes eurasiens » ne considère pas le NS2 comme vital pour la Russie, ils ont d’ailleurs raison, et qu’il est beaucoup plus important de mettre l’UE sous pression, là encore, je suis d’accord avec eux.
  • L’autre vendetta russophobe de l’UE, je fais référence à la récente tentative de renversement de Loukachenko, a également échoué. Cependant, cette opération était si grossière et brutale, et l’UE a agi avec une telle arrogance, qu’elle n’a vraiment pas donné d’autre choix à la Russie que d’agir, non seulement en faisant voler des Tu-160 le long de la frontière biélorusse ou en vendant des S-400, mais aussi en utilisant des contre-mesures diplomatiques hautement symboliques.
  • Les forces aérospatiales russes (2 Su-24M, 2 Su-27 et 2 Su-30SM) ont mené des frappes de missiles factices contre des navires de l’US Navy dès qu’ils sont entrés dans les eaux méridionales de la mer Noire. Note : le même jour, des avions chinois menaient une attaque simulée contre un transporteur américain dans le Pacifique.
  • La Russie a maintenant déployé le système de défense antimissile Bal et même le formidable système de défense antimissile côtier Bastion. Ceci, combiné aux formidables capacités du district militaire sud et de la flotte de la mer Noire, transforme toute la mer Noire en un champ de tir et tout navire hostile en cible facile pour les Russes. Il est clair que les Russes en ont assez de l’arrogance de l’US Navy.
  • Le ministre de la défense Shoigu vient d’annoncer une augmentation importante de la production d’armes de haute précision et hypersoniques.

Ce ne sont là que quelques exemples d’une liste beaucoup plus longue de changements qui se déroulent sous nos yeux.

Jusqu’à présent, l’UE n’a pas du tout compris le message. Du moins officiellement. Mais en voyant les luttes intestines qui ont lieu non seulement au sujet du voyage de Borrel, mais aussi sur ce qu’il faut faire en matière de vaccins. The Lancet vient de publier un important article intitulé « Sputnik V COVID-19 vaccine candidate appears safe and effective » qui dit en gros que toutes les absurdités occidentales sur le fait que le Sputnik V soit à la fois dangereux ET inefficace sont des mensonges. Je vois clairement que les dirigeants de l’UE sont sérieusement inquiets. En ce moment, il semble bien que l’UE soit en train de perdre la « guerre de la propagande COVID » et que tous ces États russophobes – à l’exception des cinglés purs et durs, les trois Baltes et la Pologne – devront maintenant demander à la Russie ses vaccins. Jusqu’à présent, la seule réaction officielle de l’UE a été d’expulser trois diplomates russes et de protester quelque peu. Mais ce sont clairement les premiers coups de feu d’une confrontation beaucoup plus longue entre la Russie et l’UE.

Le facteur crucial à considérer ici est le suivant : alors que la puissance cumulée des États-Unis + OTAN + UE + Five eyes est supérieure à celle de la Russie, la paralysie mentale des dirigeants européens rend l’UE déjà beaucoup plus faible que la Russie. Bien sûr, comme l’administration de Biden est l’une des plus hystériques et russophobes imaginables, il y a de fortes chances que les États-Unis interviennent et tentent de soutenir les factions antirusses de l’UE. Compte tenu du ton utilisé par les responsables russes lors des dernières provocations de l’US Navy en mer Noire et en mer du Japon, je ne doute pas de la détermination du Kremlin à agir, tant en paroles qu’en actes.

Suivent les menaces subtiles auxquelles le grand public est rarement exposé. Le dernier exemple en date est un article hautement spécialisé intitulé « Justification de l’utilisation de l’aviation au combat pour perturber une massive frappe aérienne intégrée lors d’une opération multi-domaines de l’ennemi » qui explique comment la Russie pourrait perturber et faire échouer une attaque de l’OTAN. Je n’entrerai pas dans tous les détails – très intéressants –  ici, mais je dirai simplement que les auteurs déclarent que la Russie peut passer d’une politique de dissuasion nucléaire à une politique de dissuasion (conventionnelle) en ayant les moyens « d’infliger une défaite globale (aux pays de l’OTAN) en utilisant tous les types d’armes dans le cadre de la dissuasion et lui infliger une défaite complexe inacceptable avec tous les types d’armes dans le cadre d’actions préventives, dans les conditions d’un danger de guerre locale menaçant la Fédération de Russie ». En vérité, ce n’est pas le seul article spécialisé russe traitant de l’avenir de la guerre, et ce qui rend celui-ci vraiment unique est que Russia Today, entre autres médias, a décidé de poster un article à ce sujet intitulé « Les experts de l’armée de l’air russe publient un plan pour neutraliser les forces de l’OTAN dans une guerre totale avec des bombardements ». On dirait vraiment que le Kremlin voulait être absolument sûr que les politiciens occidentaux, par opposition aux analystes militaires occidentaux qui lisent ces articles quotidiennement de toute façon, réfléchiraient longuement et sérieusement à ce que les plans militaires américains pour l’OTAN signifieraient vraiment pour l’UE.

Ensuite, il y a le résultat de l’exercice de commandement militaire polonais Winter-20 qui a abouti, je ne plaisante pas, à la défaite complète de la Pologne contre l’armée russe, en 5 jours seulement ! Pour plus de détails, voir iciici ou ici. Encore une fois, rien de vraiment nouveau, si ce n’est que les États-Unis et/ou l’OTAN ont mené de nombreux exercices qui ont vu les « hordes russes » vaincre les « forces de la démocratie et du progrès ». Et, encore une fois, la vraie différence se situe dans la couverture russe de cette nouvelle : pour la première fois, les Russes se sont ouvertement moqués de l’OTAN et des Polonais, ces derniers toujours paranoïaques et follement russophobes. En vérité, les Russes ont toujours su que l’armée polonaise est meilleure pour les cérémonies et les défilés pompeux que sur le champ de bataille, mais ce genre de mépris ouvert est quelque chose de nouveau, du moins de la part des médias soutenus par l’État.

Jusqu’à présent, l’UE ne s’est manifestement pas encore adaptée à cette nouvelle réalité. Le dernier plan, incroyablement stupide, de l’UE pour tenter d’effrayer « Poutine » – ici « Poutine » est le croque-mitaine collectif du Kremlin, pas nécessairement Vladimir : Svetlana Tikhanovskaia a lancé un appel à la femme de Navalny, Iulia, pour qu’elle devienne « la présidente de Russie ». Oui, sérieusement. Iulia Navalnaia comme présidente de la Russie !

Quant aux partisans de Navalny dans l’UE, ils ont décidé de créer un gouvernement russe en exil. Encore une fois, ce n’est pas une blague. D’ailleurs, le « ministre des affaires étrangères » de ce « gouvernement russe en exil », Leonid Volkov, a d’abord déclaré qu’il fallait mettre un terme aux émeutes illégales, pour ensuite se faire dire le contraire par ses supérieurs. Il a immédiatement fait le virage à 180 degrés requis et a déclaré que les protestations allaient reprendre. C’est ainsi que Maria Zakharova a réagi crûment, et très officiellement, sur Facebook à son « changement d’avis » : (traduction automatique minimalement corrigée)

L’OTAN double la mise

Le 4 février 2021, Volkov déclarait que les manifestations en Russie étaient annulées et qu’elles reprendront au printemps et à l’été. « Nous n’organiserons pas de rassemblement le week-end prochain… La vague de manifestation doit se terminer à un point culminant. Car si nous continuons à décliner, ce sera terriblement démotivant et frustrant pour tout le monde… Nous nous préparerons bien et organiserons quelque chose de grand au printemps et en été. Nous n’abandonnerons jamais nos revendications ». Puis, le 9 février 2021, Volkov a changé d’avis et a annoncé que la campagne se poursuivrait en février. « Nous allons la rendre beaucoup plus subtile », a-t-il ajouté. Que s’est-il passé entre le 4 et le 9 février qui a forcé l’« opposition » à changer radicalement de tactique ?

C’est très simple : le 8 février 2021, une réunion en ligne avec Volkov et Ashurkov a eu lieu à la Mission permanente de la Pologne auprès de l’UE à Bruxelles, à laquelle ont participé les pays de l’UE, les États-Unis et la Grande-Bretagne. En fait, il s’agissait d’une réunion des pays de l’OTAN. Les membres de l’OTAN ont donné des instructions à l’« opposition », en réalité leurs agents d’influence, sur la manière de continuer à être « plus rusés » pour mener un travail subversif. Trop d’argent et de ressources ont déjà été investis par l’Occident dans cette histoire pour attendre le printemps. Ils ont bien compris : au printemps, la campagne d’information gonflée par les Occidentaux sera anéantie. Ils ne pourront plus jongler avec le sujet des « armes chimiques » sans présenter des faits – ils sont cloués au mur. Alors ils doublent la mise.

Quant à Navalny et ses partisans, Zakarova a été encore plus directe en disant « arrêtez de de dire qu’ils sont de l’opposition, ce sont des agents de l’OTAN ! »

Comme je l’ai expliqué à plusieurs reprises, les politiciens occidentaux doublent la mise, non pas quand ils se sentent forts, mais quand ils se sentent faibles et quand ils placent leurs espoirs dans la volonté de l’autre partie de ne pas aggraver sérieusement les choses.

Et, juste pour s’assurer que l’Empire peut gagner la bataille pour les « cœurs et les esprits » du peuple russe, les Britanniques comptent maintenant (à nouveau) sur les Pussy Riot pour sortir une chanson de soutien aux manifestations. Encore une fois, même si cela ressemble à une blague, ce n’en est pas une.

Voici maintenant la meilleure : de nombreux signes montrent que l’UE, toujours sous le pieux prétexte de la « solidarité », suivra les politiciens du 3 pays Baltes + Pologne et, si elle ne reconnaît pas un tel gouvernement en exil, traitera au moins ses membres comme de véritables fonctionnaires. Cela est également censé terrifier le Kremlin, je suppose. Mais si c’est le mieux que l’UE puisse proposer, Vladimir Poutine et le peuple russe pourront dormir en paix.

Et maintenant ?

Faire des prédictions est une chose délicate lorsqu’on a affaire, à la fois à des pays dont la raison et la souveraineté sont limitées et à des pays dirigés par des politiciens incompétents et délirants. Les nombreuses théories de la dissuasion qui existent supposent toutes ce que l’on appelle un « acteur rationnel » et un État véritablement souverain. Ce qui est certain, c’est que l’Empire et ses protectorats européens ne feront qu’accroître ce que j’appelle les « mesures de harcèlement mesquines » pour tenter d’offenser et d’humilier la Russie (des trucs comme ces conneries). En réponse à ces « morsures à la cheville« , la Russie fera deux choses : abandonner toute prétention diplomatique et dénoncer ces « morsures à la cheville » pour ce qu’elles sont, des provocations, et se tourner vers la zone B – alias « les partenaires fiables » – pour ses alliances. La Russie expliquera aussi sans détours aux Européens les risques qu’ils prennent à faire du bruit et des conneries le long de la frontière russe. Malheureusement, cela signifie probablement que, tout comme la marine chinoise récemment, les forces aérospatiales et les marines russes auront l’ordre d’engager tout avion ou navire menaçant la Russie, jusqu’à présent, ce ne sont que des rumeurs, mais elles sont persistantes et semblent bénéficier d’un fort soutien à la Douma. C’est une évolution très dangereuse car les politiciens occidentaux, étant des créatures essentiellement idéologiques – et donc délirantes – préféreront toujours jouer au jeu de la poule (sans tête) mouillée en espérant que l’autre en face se dégonflera. Le fait que « l’autre en face » (russe et chinois) ait, dans le passé, fait marche arrière et fait preuve de retenue n’a fait qu’encourager davantage les politiciens occidentaux à doubler la mise, toujours, quoi qu’il arrive. Pour ces raisons, je qualifierais de « probable pour 2021 » le déclenchement d’un véritable affrontement militaire entre les États-Unis/OTAN et/ou la Russie et la Chine. Quant à l’avenir du NS2, j’ai toujours supposé que les politiciens de l’UE savaient compter leurs euros et réaliser que l’UE a bien plus besoin de ce projet que la Russie. Franchement, je n’en suis plus si sûr maintenant : compter sur les capacités mentales d’un poulet sans tête n’est probablement pas une bonne idée ! Il ne faut pas non plus compter sur le courage de types d’hommes politiques que Boris Johnson a un jour qualifié de « méduses protoplasmique invertébrés ».

Il semble que la Russie et l’UE soient sur une trajectoire de collision directe. Franchement, je m’en félicite, malgré les dangers évidents. Pourquoi ? Parce que rien, si ce n’est une véritable confrontation, ne peut ramener les politiciens de l’UE dans le monde réel, loin du pays où ils vivent actuellement. L’ours russe doit frapper le poulet sans tête. Durement.

The Saker

Traduit par Wayan, relu par Jj pour le Saker Francophone




Pourquoi une telle indifférence aux enfants, aux étudiants et aux vieillards ?

Par Nicole Delépine

[Voir aussi sur Riposte laïque]

Médias et réseaux sociaux : abordons les vrais sujets, cessons d’être le bon opposant qui se fait imposer son timing par le pouvoir !

« Imaginez un vaccin tellement sûr que vous devez être menacé pour le prendre, contre une maladie si mortelle que vous devez être testé pour savoir si vous l’avez ».

Professeur Denis Rancourt

Saint-Lô. Suspension de la vaccination Astra Zeneca : vingt soignants avec des effets secondaires (lamanchelibre.fr)

Voilà, le nouveau vaccin dont le ministre a fait la pub fait parler de lui et prive les services hospitaliers d’un quart de leur personnel pour syndrome grippal intense. Il semble que la durée d’immobilisation ne soit pas longue, mais néanmoins embarrassante pour les hôpitaux qui ont fait la pub à outrance de ce vaccin anticovid.

Vidéo Sandrine Sarroche “quand Véran dégrafa son corsage”

(20+) Facebook

Mise à l’écart des généralistes de terrain

Il est aberrant que les généralistes soient exclus du système de prise en charge et que les gens se fassent vacciner sans avoir été examinés par leur médecin généraliste qui connaît leurs antécédents et leurs éventuelles contre-indications, en particulier allergiques. Comme en 2008 avec les vaccinodromes de la grippe H1N1 qui restèrent vides, la volonté d’exclure les généralistes de la prise en charge des malades. Et pourtant, comme de nombreux médecins de terrain tentent de le dire en vidéos multiples, c’est bien le médecin de famille (notion que les médias décrédibilisent en permanence, mais ô combien fondamentale) qui est le pilier de la vraie médecine, celle d’Hippocrate, celle que la quatrième révolution industrielle veut  faire disparaître et remplacer par des robots.. Les vrais médecins rencontrent physiquement leurs patients, les examinent, les interrogent avant toute prescription médicale ; et en particulier celle d’un vaccin génique expérimental jamais utilisé auparavant et quasiment pas testé. C’est pourquoi l’injection par une infirmière ou un pharmacien n’est pas acceptable. Un vaccin est un médicament à risques de complications, comme les deux mois écoulés et les vaccinations à la chaîne le démontrent de façon spectaculaire.

Les soldes et les ruées vers les stocks de Nutella chez Lidl ou vaccin, même combat

Cet engouement pour le vaccin en général semble invraisemblable et ne cesse de surprendre. Il évoque les ruées de foules lors des ouvertures des soldes ou bien de promotion sur des baskets Nike ou des lots de Nutella. Pauvre France qui n’écoute pas les messages d’alerte donnés par les pro-vaccins covid eux-mêmes et sur lesquels les habitants se précipitent à l’aveugle. Même les médias racontent comment tel ou tel hôpital arrête ou suspend la campagne de vaccination, le temps que le personnel vacciné soit en état de se remette au travail. Quant aux morts multiples survenues dans des zones jusque-là quasiment indemnes de covid-19, comme Gibraltar ou Monaco, ils n’intéressent pas les médias ni les auditeurs bientôt cobayes eux-mêmes. Lorsque les mathématiques dites modernes ont détruit l’enseignement de la mathématique et de la logique, l’esprit critique a progressivement disparu, transformant des citoyens normaux en moutons avides de téléréalité et de biens de consommation comme le vaccin.

Nous ferions mieux d’évoquer la réforme indispensable et urgente de l’enseignement plutôt que de lire un xième article sur l’activité de l’hydroxychloroquine dont on sait depuis le début de l’histoire qu’elle marche. Et, si on veut en reparler, republier les courbes de survie des pays qui l’ont utilisée (ou des drogues du même type comme l’artémisine à Madagascar. Oui, on sait indubitablement que les traitements précoces fonctionnent et qu’ils sont de plus variés. L’objectif n’est plus de démontrer que la terre est ronde mais bien d’imposer aux gouvernants d’autoriser les docteurs à retrouver leur fidélité au serment d’Hippocrate bafoué.

Les traitements précoces marchent, cela est démontré depuis mars 2020. Les médecins sont interdits de pratiquer la médecine mais autorisés à euthanasier les patients suspects de covid-19 par deux décrets, celui de mars signé Véran et E. Philippe alors Premier ministre, et celui d’octobre par Véran. Le Conseil de l’Ordre poursuit les médecins qui soignent, et ce dans l’indifférence générale. Les écoliers sont gravement maltraités par le port du masque imposé à longueur de journée. Et le discours de panique raconté par leurs enseignants pour se justifier à eux-mêmes leur lâcheté de priver les petits et même très petits des visages de leurs nurses ou de leur institutrice.

Soulignons la maltraitance qui tue les vieux, mais, pire encore, condamne l’avenir des jeunes générations

C’est de ces conséquences dramatiques qu’il faut parler maintenant, afin que cesse la maltraitance imposée par les dirigeants, mais acceptée, voire soutenue, par les syndicats d’enseignants et supportée par les familles dans le confort de l’obéissance aveugle, plutôt que de la résistance à des mesures illogiques, indignes et sans justification médicale.

Les jeunes, de la crèche à l’université, abandonnés

Il faut dénoncer le port du masque et toutes les formes de confinement, supprimer toutes mesures liberticides et donc rouvrir TOUT dès demain.
Et qu’on ne me dise pas qu’ils ne peuvent pas savoir, et croient protéger leur prochain. Des dizaines d’articles internationaux ont exposé en clair l’inutilité du masque (et la seule étude prospective randomisée sur le sujet Danmasq19 réalisée par des partisans de cette obligation n’a pas pu en prouver l’efficacité). Et la toxicité constatée du port prolongé tant sur le plan physique que psychologique. Qu’on ne nous dise pas que les enseignants ou leurs parents ne sont pas capables de lire un article du réanimateur belge Pascal Sacré ou du professeur canadien Denis Rancourt qui, dès juillet, expliquaient clairement la mascarade.

À jouer sur les joutes pseudo-scientifiques, sur les essais ou leur absence sur chloroquine ou ivermectine, nous jouons dans leur camp, sur le terrain choisi par les autorités qui veulent cacher l’absence de conséquences de cette pseudo-pandémie dans les pays qui ont choisi de ne pas confiner et de ne pas écouter les ordres de l’OMS et du gouvernement mondial, plus ou moins en place de fait.

Les vieux des EHPAD abandonnés, condamnés par isolement et euthanasie si besoin, et cobayes des vaccins

Et qu’on ne me dise pas que les jeunes sont martyrisés pour protéger les vieux.  Ils sont sacrifiés sans raison sanitaire mais uniquement pour leur faire accepter la dictature et les vaccins. La moyenne d’âge des décès étant de 84 ans, il fallait tenter de masquer la réalité sordide : se débarrasser de quelques vieux (dont Attali répète depuis 20 ans qu’ils devraient se suicider quand ils ne sont plus utiles dès qu’ils sont à la retraite). L’eugéniste Laurent Alexandre répète à loisir et ouvertement qu’il faut utiliser les vieux comme cobayes puisque leur espérance de vie est faible.

La fermeture des bars est arrivée fin février alors que les manifestations contre la réforme des retraites se multipliaient avec moults drames – perte d’œil, etc. Le 29 février aurait dû rester dans les mémoires comme un jour noir. Le Parlement se réunissait pour parler des retraites et cela finit par l’état d’urgence et l’interdiction des manifestations. Oui, les Français ne voulaient pas être vendus à BlackRock et bien pas de problème, le virus servirait de leurre pour détruire la grande majorité des lois qui protégeaient les travailleurs et les aînés seraient maltraités.  Et ce fut fait dans le silence général des politiques de tous bords et des syndicats.

MALTRAITANCE DES AÎNÉS

Maltraitance par isolement, séparation des familles, interdiction des visites des bénévoles, bises à travers un plexiglas lors de la demi-heure parfois autorisée de visites sur ordre vague de confinement, dans l’application plus ou moins violente de directeurs d’ARS et/ou d’Ehpad qui auraient une certaine liberté d’adaptation des mesures carcérales de nos aînés venus finir leur vie dans un établissement convivial (pensaient-ils) de soins. Ils se sont retrouvés dans un univers carcéral, pas encore Guantanamo, mais on y vient avec punitions, rétorsions, si on n’accepte pas le fameux vaccin qui à 95 ans vous assurera un avenir riant des trente prochaines années.

 Raoult l’a dit très tôt ; ils sont devenus fous ! Mais l’étrange est la contagion de la folie plutôt que la révolte. Les nouveaux dictateurs mondiaux sont très forts et leur argument « les autres pays font pareil » est très efficace. On apprend d’ailleurs que des chercheurs anglo-saxons ont été rémunérés pour écrire des articles sur la Suède pour tenter de masquer que la vie normale sans confinement, sans fermeture des écoles ne constituait pas un danger puisque ce pays ne pleure pas plus de morts attribués au Covid-19 que nous.

De même, le gouvernement allemand a fait rédiger un rapport alarmiste par des complices du Robert Koch Institute de Berlin. Oui, l’OMS a proposé à Madagascar 20 millions de dollars pour mettre de petites doses de poison dans leur médicament efficace. Oui, l’OMS a voulu corrompre le Président de Biélorussie par des dizaines de millions de dollars pour instaurer le confinement de son peuple qu’il a heureusement refusé, etc. Toutes ces manipulations sont maintenant démontrées dans un silence encore général des médias mainstream où on tente de faire semblant d’être scientifiques pour démontrer l’efficacité des traitements précoces déjà bien établie, la nocivité des vaccins géniques déjà avérée, au lieu de faire éclater au grand jour les énormes manipulations organisées par les politiques afin de mettre en place leur quatrième révolution industrielle et effacer la civilisation occidentale et aussi de détruire les classes moyennes sur lesquelles repose la démocratie.

Il est temps d’oublier le virus, leurre du véritable objectif, et de bloquer le système destructeur avant qu’il ne soit trop tard.

NE NOUS LAISSONS PAS IMPOSER LES SUJETS PAR LES MÉDIAS

Il faudrait que les psychiatres expliquent quel dérèglement de l’esprit peut amener à vacciner des vieillards de 110 ou 115 ans qui ont résisté à tant de périodes difficiles comme les deux guerres mondiales. Quel est le but ? Les protéger d’un virus en voie de disparition, les faire servir de cobayes, mais il semble bien y avoir plus de volontaires que de vaccins ? Donc, discuter pendant des heures des vaccins, des morts, des effets secondaires et, comme pour la chloroquine ou l’ivermectine, oublier le bilan d’un an de manipulations et de destruction de la médecine, de l’enseignement universitaire, de destruction de 70 ans de protection sociale par les soins et les retraites, et donc de notre système de santé.

Oui les traitements précoces marchent, mais grâce à l’état d’urgence, à l’hystérie et au Plan Blanc, les cancers ne sont plus soignés et les lits d’hôpitaux continuent à fermer sans que la population ne se rebelle. Les ARS – dont la nocivité a été mise en évidence aux yeux de tous lors de cette crise – sont toujours en place avec les pleins pouvoirs pour imposer des tests PCR ou salivaires aux écoliers et fermer les écoles pour un test positif, dont l’OMS et les tribunaux ont déjà jugé l’incapacité à affirmer seuls que les « cas » sont malades ou contagieux. Mais cela, on n’en parle pas, on continue d’être un « bon opposant » discutant des sujets choisis par le pouvoir.

Reprenons la main et abordons les vrais problèmes que sont la fermeture des écoles et universités, les interdictions des visites en Ehpad ou à l’hôpital, le retard aux soins des malades urgents sous prétexte de test PCR positif. Claironnons le malheur des gens dont un proche meurt sans visite, d’accompagnement des dernières heures et même au cimetière.
L’indifférence aux appels de la comédienne Stéphanie Bataille pour l’autorisation des visites hospitalières (de quel droit divin les interdire), l’indifférence à tous les articles sur les souffrances des enfants masqués ou des vieux interdits de bisous doit cesser, si tant est que notre société veuille retrouver un peu d’humanité.

Cessons d’avoir peur d’une maladie qui n’est qu’une grippe sévère (comme l’a été la grippe asiatique de 1958-1959). Retrouvons notre humanité, notre joie de vivre, notre respect réel des vieux et notre plaisir de voir nos jeunes heureux de faire la fête et, à nouveau, de croire en leur avenir. Refusons le confinement et les couvre-feux totalement inutiles et parfaitement suicidaires. Exigeons le respect de nos droits fondamentaux et du premier d’entre eux, la Liberté.

À moins que la société projetée par Klaus Schwab, faite d’obéissance aveugle, ne plaise à la majorité d’entre nous…[1]

Tyrannie mortifère ou liberté, c’est l’heure du choix !

Nicole Delépine


Note

[1] Covid-19 : Un meurtre social qui en prépare un plus violent


[Voir aussi : «J’ai envie de mourir» le récit bouleversant d’une petite fille souffrant des mesures sanitaires : ]






Le complot des multi-milliardaires

[Source : Entre la Plume et l’Enclume]

Par Israel Shamir

Les millionnaires veulent faire de l’argent. Les milliardaires veulent faire l’histoire. Nous pouvons ajouter que les multi-milliardaires vont plus loin : ils veulent que l’humanité s’adapte à leurs besoins et à leurs souhaits. Quant aux personnes qui contrôlent des milliards, eh bien, elles se soucient de nos souhaits autant que nous nous soucions des fourmis en balayant le jardin. Nous n’employons pas de fourmicide tant que les fourmilières n’empiètent pas sur nos plates-bandes, mais nous n’hésitons pas à le faire si nous le jugeons nécessaire. L’humanité a croisé de nombreux mégalomanes. Certains d’entre eux avaient beaucoup de pouvoir. Gengis Khan en était un. Cependant, ils étaient toujours limités territorialement. Le puissant Gengis pouvait faire trembler la terre jusqu’à Rome, mais les Anglais et les Français n’avaient pas à se soucier de la montée de l’empire mongol. Les nouveaux super-tycoons n’ont pas de telles limites. La mondialisation leur a permis de sortir des sentiers battus. Leurs mouvements avaient été depuis longtemps anticipés par le cinéma, le monde des rêves. Comme les rêves permettent à un psychologue de se pencher sur les désirs et les craintes de l’homme, le cinéma offre des aperçus sur l’ego collectif de l’humanité. Que craignions-nous dans les années 70, relativement libres ?

Le méchant classique des années 70 et 80 était le magnat du mal. James Bond s’attaquait à certains d’entre eux. Retrouvez Hugo Drax de Moonraker, ou Karl Stromberg de L’espion qui m’aimait ; ces types étaient prêts à détruire l’humanité pour la remplacer par une meilleure version. Stromberg prévoyait de déclencher une guerre nucléaire mondiale et d’y survivre sous l’eau. Drax avait l’intention d’empoisonner l’humanité avec son gaz mortel et de repeupler le monde avec ses nouveaux élus. Encore un, Wynter, le super-vilain des Avengers, joué par Sean Connery. Il contrôlait la météo mondiale et pouvait nous éliminer tous par des ouragans et des tsunamis.

Avant les magnats, lorsque la guerre froide faisait rage, le méchant était un agent du KGB ou un agent chinois. Lorsque la détente a apaisé les relations entre les blocs, les agents se sont démodés ; plus tard, ce sont les fantastiques méchants de Marvel qui sont devenus à la mode. Mais ces méchants magnats étaient désagréablement proches de la réalité ; et les voilà passés du monde cinématographique à notre réalité.

Le monde dans lequel nous vivons est le monde formaté par les méchants magnats. Ce sont les démiurges modernes, les créateurs maléfiques  selon les gnostiques, une secte primitive qui avait affronté l’Église. Comme les démiurges, ils sont pratiquement omnipotents ; plus forts que l’État. Le gouvernement a besoin de beaucoup de permissions et d’autorisations pour dépenser le moindre centime. Si un centime a été mal dépensé, on entend résonner le terme glauque de « corruption ». La « corruption » est un concept stupide ; en l’appliquant à qui ils veulent, les oligarques ont éliminé la concurrence de l’État, car ils peuvent payer ce qu’ils veulent à qui ils veulent. L’État doit respecter des règles complexes et obscures, alors que les magnats ne connaissent pas de barrières. En conséquence, ils façonnent nos esprits et nos vies, faisant de l’État un pauvre roi légitime parmi des barons autrement riches et puissants.

La crise du Corona est le résultat de leurs manigances. Aujourd’hui, un groupe de scientifiques de l’OMS vient de clore sa tournée d’inspection de quatre semaines à Wuhan pour tenter de découvrir comment le virus s’est retrouvé chez les humains ; certains d’entre eux pensent (comme le président Trump) que le virus s’est échappé du laboratoire de Wuhan. Matt Ridley, du Daily Telegraphconclut son article en analysant leurs découvertes : « Un nombre croissant d’experts de haut niveau [il en fournit la liste] disent qu’une fuite du laboratoire reste une hypothèse scientifique plausible, à examiner ». C’est plutôt improbable, a déclaré l’OMS, mais d’autres explications (pangolins, etc.) frôlent également l’improbable. On peut comprendre que les Chinois soient indignés. Hua Chunying, la porte-parole du ministère des affaires étrangères (l’homologue chinois de Ned Price du département d’État) a rejeté l’idée en disant : « Les États-Unis devraient ouvrir le laboratoire biologique de Fort Detrick et inviter les experts de l’OMS à y effectuer des recherches sur l’origine de la chose aux États-Unis ». Le rapport du Guardian a déclaré qu’elle défendait « une théorie  conspirationniste selon laquelle cela proviendrait d’un laboratoire de l’armée américaine » ; tandis que Mme Hua accusait les États-Unis de répandre « des théories complotistes et des mensonges » en remontant jusqu’à Wuhan. Tout ce que nous disons est le résultat d’une recherche diligente basée sur des faits ; tout ce que vous dites est une théorie complotiste: les représentants des États-Unis et de la Chine souscrivent également à ce mantra.

Notre propre Ron Unz avait fait une excellente analyse de ces accusations et contre-accusations dans son article d’avril 2020. Il faisait remarquer que l’attaque du virus à Wuhan a eu lieu au pire moment et au pire endroit possible pour les Chinois ; par conséquent, une libération accidentelle (ou intentionnelle par les Chinois) est extrêmement improbable. Ron Unz suggèrait qu’il pouvait s’agir d’une attaque d’armes biologiques américaine contre la Chine. Mais les Américains n’ont-ils pas souffert de la maladie ? Si, mais c’est parce que le gouvernement américain est « grotesquement et manifestement incompétent » et qu’il s’attendait probablement à ce qu’une « épidémie massive de coronavirus en Chine ne se propage jamais en Amérique ».

Peut-être, mais il y a une meilleure explication: c’est que certain(s) magnat(s) maléfique(s) ont joué le rôle de Karl Stromberg, celui qui avait l’intention d’atomiser à la fois Moscou et New York, tout en provoquant la guerre et la dévastation du monde entier, comme dans le film de James Bond. Il pourrait s’agir de quelqu’un comme Bill Gates, qui est un important investisseur dans le laboratoire de Wuhan. Un site de vérification des faits avec son langage de fouine a admis que le Labo « avait reçu des fonds de la Fondation Bill & Melinda Gates, mais Bill Gates peut difficilement être appelé un ‘partenaire’ du laboratoire ». Bien sûr, ce n’est pas un partenaire. Juste un investisseur, mais… c’est plus important qu’un partenariat. Et il n’est pas le seul ; d’autres multimilliardaires sont également impliqués dans la recherche biologique, dans la fabrication de vaccins, dans les grandes entreprises pharmaceutiques. « Glaxo, BlackRock et Bill Gates sont tous partenaires, mais pas propriétaires de Pfizer », déclare un autre enquêteur. « En 2015, Anthony Fauci avait effectivement accordé une subvention de 3,7 millions de dollars à l’Institut de virologie de Wuhan, mais pas pour « créer le coronavirus », ajoute un autre site de vérification des faits. Vous n’alliez quand même pas vous attendre à ce que Fauci formule l’objet de sa subvention de manière aussi directe ?

C’est peut-être un travail trop colossal, même pour un magnat diabolique comme Gates. Un complot de plusieurs magnats malfaisants est plus probable. Ensemble, ils pourraient essayer de changer le monde et l’humanité à leur convenance.

Les méchants tycoons auraient pu empoisonner la Chine pendant ses vacances du Nouvel An et faire baisser leur sentiment de supériorité d’un cran ou deux. Ils pourraient avoir importé le virus aux États-Unis pour saper et éliminer Trump, qu’ils détestaient. Ils pourraient avoir empoisonné l’Europe pour l’affaiblir et la rendre plus docile et obéissante à leurs exigences – et pour acheter leurs richesses à bas prix. Le Corona et le confinement ne leur ont pas fait de mal du tout, car ils sont tout naturellement à l’écart des tracas quotidiens de l’homme de la rue.

Les milliardaires contrôlent les médias, nous le savons, et le rôle que les médias ont joué dans la crise de Corona a été énorme. La couverture médiatique de la crise a un énorme coût caché. Essayez donc de publier les informations que vous jugez importantes en première page d’un journal. Cela vous coûtera fort cher. Pourtant, tous les journaux appartenant au bloc des médias des milliardaires, à commencer par le New York Times et en terminant par Haaretz, ont donné au moins un tiers de leur première page aux Corona News chaque jour. Le coût de cette publicité se chiffre en milliards. Saurons-nous un jour qui a payé pour cela ?

Le film de Steven Soderbergh (2011) Contagion prédisait de nombreuses caractéristiques du Covid-19, notamment l’origine du virus. Dans le film, la maladie provient de chauves-souris en Chine et se propage sur les marchés où de la viande de porc contaminée est vendue. Comment Soderbergh (ou son scénariste Scott Z. Burns) pouvait-il savoir huit ans avant l’événement que la contagion devait provenir des chauves-souris chinoises ? Qui le lui avait dit ? Ne peut-on pas supposer qu’il savait quelque chose? Burns a été instruit par des experts de l’OMS, explique le site de CNN. N’est-il pas intéressant que ce même Bill Gates soit un des principaux donateurs de l’OMS ? Est-il totalement impossible que déjà en 2011, des agents de Gates aient commencé à divulguer à Hollywood certains détails du futur virus par l’intermédiaire de leur propre OMS ?

Nos magnats pouvaient forcer un État faible à suivre leurs instructions. Les scientifiques obéissent aux ordres : sinon, pas de subventions, pas de positions. En avril 2020, les scientifiques allemands ont reçu l’ordre « d’instiller la peur du Corona ». Et ils l’ont fait, comme nous l’avons appris cette semaine, en produisant des nombres de morts à la demande.

Il semble que nos tycoons ont tiré le plus grand profit de la crise du Corona. Leurs avoirs ont augmenté de plusieurs milliards, tandis que ceux des classes moyennes ont diminué dans les mêmes proportions. Plus important encore, tous les États ont souffert de la crise ; ils ont contracté des emprunts et des crédits, car ils étaient responsables de la santé de leurs citoyens, tandis que les milliardaires se sont juste bien amusés et ont profité de la situation. C’est pourquoi j’ai tendance à rejeter les poursuites contre les États, qu’il s’agisse des États-Unis ou de la Chine, alors que certains  milliardaires me semblent être les seuls méchants possibles.

Ces milliardaires sont capables d’influencer les gens bien mieux que l’État. Prenons l’exemple de Pierre Omidyar. En plus d’être le propriétaire d’eBay, il est la force derrière des centaines d’ONG. Ses organisations bricolent l’agenda « progressiste » et forment les fantassins du Green Deal, la mouvance écolo officielle. Roslyn Fuller, de Spiked-online, a vérifié la pléthore d’ONG qu’il emploie, et voici le diagramme:

Selon elle, ses ONG et ses organisations caritatives sont « engagées dans l’ingénierie sociale », c’est-à-dire qu’elles utilisent leurs ressources pour modifier artificiellement la structure de la société, afin de la faire correspondre à leurs attentes. En cas de succès, cela équivaudrait à un contournement extrême de la démocratie, par l’utilisation de l’argent non seulement pour gagner des élections, mais aussi pour substituer un contenu payant ou subventionné à un soutien réel, et ainsi faire basculer toute une culture politique dans un sens différent, en amplifiant certaines voix et en en noyant d’autres ».

Pierre Omidyar n’est que l’un des Maîtres du discours, aux côtés du tristement célèbre George Soros. Facebook, Google, Twitter et Amazon sont encore plus puissants. Les milliardaires ont un pouvoir immense et ils décident de ce que nous pouvons ou ne pouvons pas dire et écrire. Pas plus tard que la semaine dernière, Amazon a interdit mon livre Cabbala of Power (La Bataille du Discours), un livre qu’ils vendaient depuis une dizaine d’années. L’inestimable The Unz Review  est interdit sur Facebook et relégué dans l’ombre sur Google. Twitter a débranché le président Trump, montrant ce faisant qui est le vrai patron des États-Unis. Il est probable que presque tous les mouvements décrits comme « gauchistes » de nos jours sont créés par des magnats comme Omidyar ou Soros. La vraie gauche a été laissée pour morte sur le champ de bataille des idées.

Les super-magnats sont directement impliqués dans la crise du Corona, car ses résultats sont bons pour eux. Et cela signifie qu’ils font de nous ce qu’ils veulent et qu’ils ne nous laisseront pas leur échapper. Nous voilà niés, néantisés jusqu’à ce que nous reprenions les rênes, et que nous les réduisions à néant.

Le SAGE, comme l’équipe britannique de gestion de la crise de la Corona s’est nommée de manière plutôt présomptueuse (elle a agréé le chiffre ridicule de Neil Ferguson, celui qui annonçait des millions de morts), a déjà déclaré que les confinements feront partie de la vie des Britanniques pendant des années, vaccin ou pas vaccin. Le Guardian, la Voix des oligarques, se sont gentiment esclaffés, car il n’est pas bon de déclarer ce qui doit arriver tout de suite. Laissez les gens avoir un peu d’espoir, pour qu’ils courent se faire vacciner, et ce n’est qu’après que l’on pourra révéler que, désolés, cela ne sert à rien, il va falloir encore porter un masque et observer la distanciation sociale et, oui, subir encore des confinements: « Il est beaucoup plus facile de suivre les règles si on les considère comme des contraintes temporaires ».

Les plans des comploteurs ne sont pas secrets ; ils ont été décrits par Klaus Schwab dans son livre Le grand Reset. Schwab n’est pas un grand penseur, ce n’est qu’un scientifique médiocre avec seulement quelques publications, et ce n’est même un bon écrivain. Il a dû collaborer avec un journaliste, Thierry Malleret, pour réaliser ce livre. Ce n’est qu’un porte-voix pour les magnats. Mais la question est de savoir s’ils obtiendront ce qu’ils veulent.

Ma réponse préliminaire est non. Nous avons récemment eu un événement important, Davos-2021, le rassemblement en ligne des magnats et de leurs sbires intellectuels. Pour la première fois depuis de nombreuses années, ils ont invité Vladimir Poutine. Le président Xi a prononcé le premier discours. L’idée était de prouver que la Russie et la Chine sont d’accord avec leurs plans. J’étais très inquiet, je dois l’admettre, et le discours du Chinois ne m’a pas calmé (contrairement à notre ami Pepe Escobar qui a fêté son apparition). Oui, Xi a dit que la Chine avancerait à son propre rythme et selon sa propre voie, mais vers les mêmes objectifs. Durable, inclusif, tous les mots utilisés pour nous rappeler à l’ordre étaient là. Je m’attendais à un discours encore pire de la part de Poutine. Pendant des années, il a voulu être invité et coopté par les décideurs occidentaux, et c’était une belle occasion pour lui de sauter dans leur train.

Poutine m’a surpris. Il a catégoriquement refusé l’offre de Schwab et de ses semblables. Il a condamné la manière dont la croissance pré-Covid était générée ces derniers temps, car toute la croissance est allée dans quelques poches profondes. De plus, il a fait remarquer que les magnats du numérique sont dangereux pour le monde. Selon ses propres termes, « les géants technologiques modernes, en particulier les entreprises numériques, sont de facto en concurrence avec les États. De l’avis de ces entreprises, leur monopole est optimal. Peut-être, mais la société se demande si ce monopole répond aux intérêts publics ».

Les magnats ont probablement été stupéfaits. En 2007, à Munich, ils s’étaient moqués de lui. Max Boot, un émigré juif russe, appelait Poutine « le pou qui rugit » et il ajoutait : « dans la rhétorique sinistre et absurde de Poutine, on peut entendre un empire qui se meurt ». Mad Max ne savait pas encore quel était l’empire qui se mourait.

Poutine était censé avoir été amolli par les manifestations pro-Navalny du 23 janvier (le discours de Davos, c’était le 27 janvier), mais il ne l’a pas été. Bien au contraire. Le président russe n’aime pas qu’on le pousse. La manifestation du 31 janvier a été accueillie avec force ; les personnes détenues ont été condamnées à de lourdes amendes (selon les normes russes). Trois diplomates européens ont été expulsés de Russie pour avoir participé à une manifestation. Josep Borrell, un diplomate espagnol et représentant de l’UE, s’est rendu à Moscou et a été durement traité. Lors de la conférence de presse finale, le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a déclaré à la presse que la Russie ne considère pas (je répète, pas) l’UE comme un « partenaire fiable ». Les expulsions ont été effectuées en même temps. En outre, Poutine a averti l’Occident que les « sanctions » (actes de guerre économique) pourraient amener la Russie à utiliser la force militaire directe. C’était probablement le premier avertissement de ce type depuis 1968.

Dans le même temps, la Russie a pratiquement mis fin aux restrictions autour du Corona. Des bars et des restaurants sont ouverts pour les fêtards ; les manifestations sportives sont revenues ; les écoles sont ouvertes ; dans certaines régions de Russie, les masques sont devenus « recommandés » au lieu d' »obligatoires ». Les Russes sont désormais autorisés à voyager et à rentrer librement de nombreux pays. Les Russes ont un accès facile à leur vaccin Sputnik-V qui a été jugé par The Lancet comme le meilleur de tous les vaccins Corona existants. Il s’agit d’un coup comparable au premier Spoutnik lancé en 1957, ont déclaré les experts occidentaux. La Russie a donc fait dérailler le Grand Reset.

Cette évolution a provoqué un énorme changement de conscience en Russie. Si jusqu’à présent (du moins depuis 1970), les classes instruites russes avaient tendance à se sentir inférieures à l’Occident, les terres prospères de la liberté, cela a maintenant bien changé. L’un des principaux directeurs de théâtre russes, Constantine Bogomolov, a déclaré que l’Occident est désormais défait. Le politiquement correct obligatoire de l’Occident, son annulation de la culture, son agenouillement et son léchage de bottes de BLM, son culte des transsexuels, sa peur du « harcèlement » et du sexe, son sourire obligatoire, son engouement « Woke », sa peur de la mort (et de la vie !), sont comparables au comportement d’Alex, la victime de la thérapie dans Orange mécanique, a déclaré Bogomolov:

Le jeune homme [Alex] ne se débarrasse pas seulement de son agressivité – il est malade de la musique, il ne peut pas voir une femme nue, le sexe le dégoûte. Et en réponse aux coups, il lèche la botte de l’attaquant. L’Occident moderne est un criminel de ce genre, qui a subi une castration chimique et une lobotomie. D’où ce faux sourire de bonne volonté et d’acceptation totale, figé sur un visage o Occidental. Ce n’est pas le sourire de la Culture. C’est un sourire de dégénérescence.

Et il conclut : L’Occident nous dit : La Russie est à la traîne du progrès. C’est faux. Par hasard, nous nous sommes retrouvés à la remorque d’un train courant à sa perte, nous précipitant tête baissée dans l’enfer de Jérôme Bosch, où nous serons accueillis par des diables souriants, multiculturels et neutres. Il faut maintenant dételer notre wagon du train, faire un signe de croix et commencer à reconstruire notre bonne vieille Europe, l’Europe dont nous avons rêvé. L’Europe qu’ils ont perdue.

Prenez note de son appel à « faire le signe de croix ». À l’Ouest, les églises ont été interdites d’accès, le service interrompu. L’Église anglicane est à l’agonie, l’archevêque de Canterbury célèbre BLM, enlève les statues des églises, accepte tous les édits du SAGE en fermant les églises. Pendant ce temps, les églises russes sont toutes ouvertes et les fidèles se déversent dans leurs cathédrales à chaque fête et chaque dimanche.

Les garçons et les filles russes flirtent les uns avec les autres, sans crainte de MeToo et des accusations de harcèlement. Les cafés russes sont ouverts. Ceux qui le veulent peuvent se battre contre le Covid, ou l’ignorer.

Pour la première fois depuis de nombreuses années, la Russie montre la voie à l’Occident. C’est une bonne chose. Peut-être que l’Occident, après une correction nécessaire depuis longtemps, pourra à nouveau reprendre le pas sur la Russie. Car, même si la Russie avait montré la voie du socialisme à l’Europe, les meilleurs résultats du socialisme ont été obtenus ailleurs, dans le nord de l’Europe. La bonne vieille Europe (et les États-Unis, sa ramification d’outre-mer) sont encore capables de répéter cet exploit et de se débarrasser des magnats comploteurs et de leurs prédications d’amour obligatoire. En ces circonstances, peut-être que l’interdiction de tous les magnats est une bonne idée. Dans le monde meilleur d’avant leur ascension, il n’y avait pas de multimilliardaires. L’histoire n’est pas terminée ; nous entrons dans la partie la plus intéressante de celle-ci. Soyez de bonne humeur !

Joindre Israel Shamir: adam@israelshamir.net

Traduction : Maria Poumier

Original : The Tycoon Plot, by Israel Shamir – The Unz Review




La quatrième phase de Schwab

[Source en italien : Blondet et amis]

« Nous connaissons tous, mais nous n’y accordons pas toujours suffisamment d’attention, le scénario effrayant d’une cyberattaque mondiale qui conduirait à l’arrêt complet de l’alimentation électrique, des transports, des services hospitaliers et de notre société dans son ensemble. La crise covid-19 est, en comparaison, une petite perturbation par rapport à une cyberattaque grave. Nous devons nous demander, dans une telle situation, comment nous pourrions laisser cela se produire malgré toutes les informations sur la possibilité et la gravité d’une attaque comportant de tels risques. La cybercriminalité et la coopération mondiale devraient être au premier plan de l’ordre du jour mondial. »

https://twitter.com/ohboywhatashot/status/1357103772602892295?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1357103772602892295%7Ctwgr%5E%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.maurizioblondet.it%2Fla-quarta-fase-di-schwab%2F

Dans cette courte vidéo de juillet 2020, klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos, annonce et décrit la « quatrième phase » du Grand Reset, celle qui amènera l’humanité occidentale dans son ensemble au revenu universel de base et à l’abolition de la petite propriété privée.

L’attaque de pirates informatiques semble-t-elle être l’excuse qui sera utilisée pour justifier ce qui est décrit dans cette «feuille de route» exfiltrée par le Canada?

  • Perturbations prévues de la chaîne d’approvisionnement, pénuries de stocks, grande instabilité économique. Prévu pour la fin du deuxième trimestre de 2021.
  • Utilisation de personnel militaire dans les grandes régions métropolitaines et sur toutes les routes principales pour établir des points de contrôle des déplacements. Limiter les déplacements et les voyages. Fournir un soutien logistique à la région. Attendu pour le troisième trimestre 2021.

La « cyberattaque épouvantable » menée par des pirates informatiques tout-puissants a déjà été « redoutée » (c’est-à-dire prédite) par Ygal Unna, le chef de la Direction nationale de la cyberdirection d’Israël. Celui-ci a averti l’année dernière qu’un « cyber-hiver » d’attaques contre le net « est à venir et vient plus vite que je ne l’aurais cru. »

Peut-être n’est-il pas nécessaire de préciser, comme le font les journalistes Jhonny Wedmore et Withney Webb, que « dans la direction informatique, Unna travaille en étroite collaboration avec les services de renseignement israéliens, y compris l’unité 8200, qui a une longue histoire d’espionnage électronique contre les États-Unis et d’autres pays et qui a été responsable de plusieurs attaques dévastatrices, y compris le virus Stuxnet qui a endommagé le programme nucléaire iranien. » Avec la vaccination de masse effrénée au prix de vies juives, l’État profond d’Israël est parmi les plus grands bénéficiaires de la Grande Réinitialisation étant donné la force de l’industrie de haute technologie de la nation.

Une simulation de l’attaque a déjà eu lieu

Nous nous souvenons de l’Event 201 qui s’est tenu à New York sous l’égide du Forum économique mondial en octobre 2019 avec la Fondation Rockefeller, Bill Gates et l’Université John Hopkins, simulant une nouvelle pandémie de coronavirus qui se propage dans le monde entier et provoque de graves interruptions de l’économie mondiale. Et quelques semaines plus tard, le premier cas de COVID-19 est apparu. Ces messieurs étaient prêts pour la chose que la simulation était destinée à « prévenir ».

Serez-vous surpris d’apprendre que le 3 février le Forum Économique Mondial a annoncé qu’en juillet prochain aura lieu la simulation d’une cyberattaque mondiale qui frapperait les réseaux d’approvisionnement et provoquerait la « fermeture » de l’Internet ou permettrait le vol de données privées détenues par le système bancaire? Cet exercice s’appelle Cyber Polygon 2021. Sur le site Web de l’événement récemment mis à jour, on estime que, compte tenu de la numérisation massive en cours de chaque activité économique, elle-même rendue nécessaire par la « pandémie » et le confinement, il arrive qu’« un seul lien vulnérable suffise à faire tomber l’ensemble du système, avec effet domino », ajoutant qu’« une approche sûre du développement numérique aujourd’hui déterminera l’avenir de l’humanité pour les décennies à venir ».

Le fait que Cyber Polygon 2021 soit prévu pour juillet signifie-t-il que la supposée attaque de pirates se produira après cette date ? Rien n’est moins sûr.

Une simulation similaire parrainée par le WEF qui a eu lieu en juillet 2020, Cyber Polygon 2020, a été officiellement décrite comme « une formation internationale en ligne pour accroître la cyber-résilience mondiale » ; à cette occasion, les grands médias comme le New Yorker ont déclaré que la cyber-pandémie « est déjà en cours ». Les orateurs ont conçu « la pandémie mortelle imminente » de cyberattaques qui toucherait principalement deux secteurs économiques : la santé et la finance. Un jeu de guerre impliquant des méga-entreprises du secteur technologique, comme IBM, Huawei et Amazon, pratiquement toutes les méga-banques (Bank of America, Credit Suisse, Equifax (l’agence de notation), JP Morgan Chase, Mastercard, PayPal, SWIFT (l’ancien réseau international de compensation des transactions), PayPal, et bien sûr Blackrock (deep state finance central)… et des entités internationales telles qu’INTERPOL.

Mais parmi les participants, le plus surprenant — qui participera également au scénario polygone 2021 en juillet — est Sberbank, une banque contrôlée par le gouvernement russe, qui participe sous l’acronyme de sa filiale de cybersécurité BI.Zone. En fait, détail supplémentaire : la personne choisie pour ouvrir l’événement Cyber Polygone 2020 était le Premier ministre en fonction depuis janvier 2020 de la Fédération de Russie, Mikhaïl Mishustin — ingénieur en informatique, déjà nommé (en 2010) par Poutine directeur du service fiscal de la fédération, génie de la numérisation et fanatique du Big Data qui utilisait, disent-ils, des systèmes « techno-autoritaires » de surveillance gouvernementale de l’activité économique pour éradiquer les remboursements injustifiés de taxes.

Mikhaïl Vladimirovitch Mishustin,
le Premier ministre.

L’invitation au WEF, et avec tous les honneurs, du Premier ministre russe est-elle le prélude à la suppression du récit blâmant les « hackers russes » fantômes et omnipotents pour toute cybercriminalité, dont la plus grave aurait déterminé l’élection de Donald Trump ? Les deux auteurs de l’article l’espèrent. Nous l’espérons aussi. Seul le temps nous dira si, au contraire, Mishustin n’est pas invité pour simuler le grand crime prophétisé sous une forme similaire à celle pour laquelle un dirigeant du Trésor italien a été invité en Grande-Bretagne à l’époque.

Pendant ce temps, je vais vous laisser un autre prophète de la panne générale redoutée, qui servira probablement aussi à faire disparaître nos dépôts, et des blogs alternatifs sous couvert des pannes du Web :

« Je pense qu’il y aura une autre crise. Ça va être plus significatif et tu sais qu’on doit vraiment se préparer maintenant. Lorsque nous verrons cette prochaine crise, elle sera plus rapide qu’avec la covid. Le taux de croissance exponentiel sera beaucoup plus raide, l’impact sera plus grand et, par conséquent, les implications économiques et sociales seront encore plus importantes… »

Jeremy Jurgens, Directeur général du Forum économique mondial, 8 juillet 2020




De la guerre commerciale, à la guerre sanitaire, à la guerre des vaccins

[Source : Les 7 du Québec]

(N.B. Le titre est de nous : Les7duQuebec.net. NDLR)


Par  Luc Michel. Pour Geopolitical Daily.   Commenté par Les7duQuebec.net

LE VACCIN RUSSE ‘SPUTNIK V’: UN ENJEU GEOPOLITIQUE

La panacée des vaccins contre la COVID-19

« Le « Sputnik V » russe, un vaccin teinté de géopolitique », titrait un quotidien européen. «En annonçant mardi avoir développé le «premier» vaccin contre la Covid-19, baptisé Spoutnik V, la Russie entend se positionner en tête de cette compétition planétaire aux enjeux financiers considérables».   Futura-Sciences (12 août 2020).

Le président Vladimir Poutine en personne s’était fait dès août dernier le VRP du « Sputnik V« , premier vaccin anti-Covid enregistré dans le monde, «témoignant des efforts russes d’en faire aussi un atout géopolitique» (commentait l’AFP).

La Russie s’était attirée une pluie de critiques, des scientifiques occidentaux qualifiant l’annonce de «prématurée». Tout cela ne reposait que sur de la propagande russophobe ! La publication de résultats scientifiques par la prestigieuse revue médicale The Lancet vient d’apporter un démenti scientifique. La communauté internationale occidentale y avait surtout vu «la volonté de Moscou d’étendre son influence dans le monde».

LE VACCIN RUSSE CONTRE LA COVID-19 ABAT SON ATOUT

Le vaccin russe Spoutnik V, initialement accusé donc d’avoir « été développé à la hâte et sans transparence», a fait une entrée fracassante dans le trio de tête des vaccins ce mardi ! La publication mardi des très bons résultats du SpoutnikV russe rebat les cartes dans la hiérarchie mondiale des vaccins contre la COVID-19.

QUEL EST LE MEILLEUR VACCIN?

À ce stade, ce sont ceux qui utilisent la technologie de l’ARN messager, c’est-à-dire ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna. Ils affichent un très fort taux d’efficacité, de 95 % et 94,1 %. Selon les résultats intermédiaires de ses essais, publiés dans la revue médicale The Lancet, il est efficace à 91,6 % contre les formes symptomatiques de la COVID. C’est nettement plus que le vaccin d’AstraZeneca/Oxford, efficace à 60 % environ, selon l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Tous deux sont des vaccins « à vecteur viral » : on prend pour base d’autres virus, adaptés pour combattre la COVID. Mais alors que le vaccin d’AstraZeneca est basé sur un unique adénovirus de chimpanzé, le Spoutnik V utilise deux adénovirus humains différents pour chacune de ses deux injections. Selon ses concepteurs, cela pourrait provoquer une meilleure réponse immunitaire.  «C’est à notre avis le meilleur vaccin au monde, au niveau efficacité, sécurité, prix et logistique», a assuré mardi Kirill Dmitriev, directeur du Fonds souverain russe, qui a participé à la mise au point et au développement du vaccin.

Les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna ne peuvent être stockés à long terme qu’à très basse température (-70°C pour le premier et -20°C pour le second). D’autres vaccins ont annoncé des chiffres d’efficacité, sans qu’ils soient publiés dans des revues scientifiques. L’entreprise américaine Novavax a affirmé que le sien était efficace à 89,3 %. C’est un vaccin dit «sous-unitaire», à base de protéines (des antigènes) qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Dernière annonce en date, celle de Johnson & Johnson vendredi, selon qui l’efficacité de son vaccin à vecteur viral est de 66 % en général, et surtout, de 85 % pour prévenir les formes graves. Enfin, le vaccin chinois Sinopharm (qui utilise la technique classique du virus inactivé) se prévaut d’une efficacité de 79 %.

Tous ces chiffres sont globaux et on ne sait pas avec certitude à quel point ces vaccins protègent les personnes âgées, population particulièrement à risque (+ 65 ans = 95% des mortalités.  NDLR). On ne sait pas non plus pendant combien de temps ils seront efficaces, ni s’ils empêchent la transmission du virus. (sic)

COMBIEN DE VACCINS ?

Plus de 100 millions de doses ont été administrées dans le monde, moins de deux mois après le lancement début décembre des premières campagnes de vaccination de masse, selon un bilan de l’AFP. Sur les 77 pays ou territoires où la vaccination a commencé (sur un total de 200 pays = 77/200), c’est Israël qui mène la course. Plus du tiers de sa population (37 %) a déjà reçu au moins une injection. Dans l’Union européenne, trois vaccins sont autorisés : Pfizer/BioNTech (administré depuis le week-end du 26/27 décembre), Moderna (6 janvier) et AstraZeneca/Oxford depuis vendredi. (Pour ce qui concerne la vaccination israélienne voir ce texte de G. Delépine : https://les7duquebec.net/archives/261701 NDLR)

Le Fonds souverain russe, qui a participé à la mise au point et au développement du Sputnik V, a annoncé le 20 janvier avoir entamé la procédure d’homologation auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA). Pour autant, le Spoutnik V n’est pas inclus dans les contrats de précommande signés par la Commission européenne. En plus de la Russie, ce vaccin a été homologué dans seize pays : d’ex-républiques soviétiques restées proches comme le Bélarus et l’Arménie, des alliés comme le Venezuela et l’Iran, mais aussi la Corée du Sud, l’Argentine, l’Algérie, la Tunisie ou le Pakistan (on voit ici se dessiner la géopolitique de la puissance russe face à la géopolitique des autres puissances impérialistes. NDLR).

Le Royaume-Uni, lui, dispose de deux vaccins, ceux de Pfizer/BioNTech (avec lequel il a démarré sa campagne le 8 décembre) et d’AstraZeneca/Oxford (qu’il a été le premier pays au monde à administrer, le 4 janvier). Les États-Unis ont également deux vaccins, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna depuis mi-décembre.

Enfin, la Chine, où la pandémie a éclaté il y a un an, a commencé à vacciner dès l’été dernier. Plusieurs de ses laboratoires produisent un vaccin, les plus avancés étant ceux de Sinopharm et Sinovac.

Outre ces vaccins déjà administrés, basés sur différentes technologies, 58 autres sont testés sur l’homme dans le cadre d’essais cliniques, selon le dernier décompte de l’OMS.

ACCÉLÉRATION DES PROCÉDURES DE RECHERCHE, DE PRODUCTION INDUSTRIELLE ET D’ÉVALUATION, APPUYÉE PAR DES FINANCEMENTS PUBLICS COLOSSAUX

Le développement et la mise sur le marché d’un nouveau vaccin prennent d’habitude dix ans en moyenne, un délai réduit à moins d’un an pour la COVID-19 grâce à l’accélération des procédures de recherche, de production industrielle et d’évaluation, appuyée par des financements colossaux. Dans sa course mondiale à la fabrication d’un vaccin contre le coronavirus, l’entreprise publique chinoise se vante d’avoir donné à ses employés, y compris ses hauts dirigeants, des injections expérimentales avant même que le gouvernement n’accepte de le tester sur des citoyens.

QUELLE EFFICACITÉ CONTRE LES VARIANTS?

Cette question taraude les spécialistes alors que des variants plus contagieux du coronavirus classique pourraient à terme prendre sa place. Si l’expansion du variant initialement détecté en Angleterre inquiète, les craintes liées au vaccin portent surtout sur un autre variant, qui a émergé en Afrique du Sud. L’une des mutations qu’il contient (appelée E484K) semble susceptible de rendre les vaccins moins efficaces, selon plusieurs études menées in vitro. (Ce qui menace le lucratif marché public des vaccins convoité par le Big Pharma des firmes multimilliardaires, l’enjeu véritable de cette saga sanitaire. NDLR).

Moderna a assuré la semaine dernière que son vaccin était efficace contre le variant britannique et contre le Sud-Africain, mais dans une moindre mesure. L’entreprise va donc travailler à mettre au point une dose de rappel spécifiquement dirigé contre le variant sud-africain (pérennisant ainsi la poule aux œufs d’or des vaccins profitables. Parions que des variants apparaîtront ainsi régulièrement requérants de nouvelles injections des miraculeux vaccins lucratifs… jusqu’à ce que la brebis, payeur de taxes d’Occident, n’ait plus rien à offrir pour expier sa naïveté effarouchée. NDLR). Pfizer et BioNTech ont affirmé dans la foulée que leur vaccin restait efficace contre les principales mutations des variants anglais et Sud-Africain. Des tests «n’ont pas montré la nécessité d’un nouveau vaccin pour faire face aux variants», selon les deux compagnies, qui se disent toutefois «prêtes à réagir» (sic)  si une mutation résistante émergeait. Enfin, les résultats préliminaires de Novavax et Johnson & Johnson montrent que ces deux vaccins sont moins efficaces dans la partie de leurs essais cliniques réalisés en Afrique du Sud. Cela semble confirmer que le variant Sud-Africain pose plus de problèmes aux vaccins existants.

(Pour un tour d’horizon complet des types de vaccins et de leurs effets voir cette vidéo : https://les7duquebec.net/archives/261900 NDLR)

UNE COURSE CONTRE LA MONTRE S’ENGAGE

« Une course contre la montre s’engage » pour vacciner le plus de monde possible parallèlement à l’émergence des variants, a prévenu mi-janvier le Conseil scientifique qui guide le gouvernement français.

Peut-on décaler les doses ?

Pour tenter de vacciner plus largement, certains pays ont décidé de retarder la deuxième dose de vaccin. Le but : fournir une première dose à davantage de gens avant de passer à la deuxième. Le Danemark a, par exemple, décidé de faire passer ce délai à 6 semaines, et le Royaume-Uni carrément à 12. Or, les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna ont été conçus pour que leurs deux doses soient administrées respectivement à 3 et 4 semaines d’intervalle. (Ce qui donne à penser que tout cela est du n’importe quoi d’un point de vue scientifique médical et sanitaire. NDLR)

Des spécialistes craignent donc qu’espacer davantage les doses nuise à l’efficacité du vaccin, voire favorise l’émergence de nouveaux variants à cause d’une protection seulement partielle de la population (voici de quelle manière ces thuriféraires de l’industrie pharmaceutique préparent les conditions de la mise en marché ad nauseam de vaccins « d’ajustement » payants. NDLR) Début janvier, l’ineffable OMS a jugé que la deuxième dose pouvait être décalée «dans des circonstances exceptionnelles», en cas d’explosion de l’épidémie ou de problèmes d’approvisionnement (L’OMS stipendiée par l’industrie pharmaceutique vole à la rescousse de ses sponsors mettant de l’avant que des impératifs logistiques influeraient sur les contingences scientifiques. On galère en pleine saga pécuniaire, sans même que les laquais prennent soin de dissimuler leurs méfaits. NDLR), mais le délai entre les deux ne doit pas excéder six semaines, avait-elle ajouté. L’EMA cette fois a été plus prudente: elle a recommandé de s’en tenir à un intervalle de trois semaines entre les deux injections du vaccin Pfizer/BioNTech. La France, qui envisageait initialement un report à six semaines, a finalement décidé de respecter les délais prévus par les fabricants. L’arrivée prochaine du vaccin de Johnson & Johnson pourrait aider à trancher le débat, puisque contrairement aux autres, ce vaccin ne nécessite qu’une injection.

Quels effets secondaires ?

Les essais cliniques n’ont pas mis en évidence de problème de sécurité notable pour les vaccins déjà distribués. Leur «surveillance étroite» se poursuit (sic)  afin de détecter d’éventuels effets secondaires graves survenant à plus long terme. Celui de Pfizer/BioNTech est celui pour lequel on a le plus de recul. «Les avantages de Comirnaty (son nom commercial, NDLR) dans la prévention de la COVID-19 continuent de l’emporter sur tous les risques» a assuré l’EMA vendredi en publiant sa première mise à jour sur la sécurité de ce vaccin depuis que l’UE a commencé à l’administrer.

Ces dernières semaines, plusieurs pays ont signalé des cas de décès chez des personnes âgées et souvent très malades qui avaient auparavant reçu le vaccin Pfizer. Après avoir analysé ces cas, l’EMA a conclu que «les données ne montraient pas de lien avec la vaccination avec Comirnaty» et a exclu tout «problème de sécurité». (Prendre note de cette note de l’EMA qui ne craint pas de se compromettre au service de ses maîtres. Commençons à construire le mémorial des sinistrés comme le propose l’article ci-contre: La vaccination de masse antiCOVID-19 prépare une catastrophe sanitaire mondiale  https://les7duquebec.net/archives/261701 NDLR)

Par ailleurs, comme tous les vaccins, ceux contre la COVID peuvent provoquer des effets secondaires légers et attendus. « Ces vaccins sont assez réactogènes (induisent des réactions, NDLR) : leur niveau de sécurité est satisfaisant, mais par contre, ils font mal au bras, entraînent un sentiment de fatigue », avait expliqué en décembre la spécialiste française Marie-Paule Kieny lors d’une audition parlementaire.

LE SPUTNIK ÉLÉMENT DU SOFT POWER GÉOPOLITIQUE RUSSE

« L’annonce faite en août par le président Vladimir Poutine selon laquelle la Russie avait autorisé l’utilisation du premier vaccin COVID-19 au monde avant même la fin des essais de sécurité a suscité le scepticisme dans le monde entier, écrit Bloomberg. Maintenant, il peut récolter des dividendes diplomatiques alors que la Russie profite sans doute de sa plus grande percée scientifique depuis l’ère soviétique ».

« LE VACCIN DE POUTINE JADIS MÉPRISÉ EST DÉSORMAIS FAVORI DANS LA LUTTE CONTRE LA PANDÉMIE » (BLOOMBERG)

« Les pays font la queue pour s’approvisionner en Spoutnik V après que des résultats évalués par des pairs publiés dans le journal médical The Lancet cette semaine ont montré que le vaccin russe protège contre le virus mortel ainsi que contre les vaccins américains et européens, et bien plus efficacement que ses rivaux chinois, ajoute Bloomberg ».

Au moins 20 pays ont approuvé l’utilisation de l’inoculation du Sputnik V, dont la Hongrie, État membre de l’Union européenne, et la Serbie, tandis que des marchés clés tels que le Brésil et l’Inde sont sur le point de l’autoriser. La Russie se tourne maintenant vers le marché européen prisé alors que le bloc se débat avec son programme de vaccination dans un contexte de pénurie d’approvisionnement, organisé par les Big Pharmas anglo-saxons. (Les suppôts de l’empire russe prennent fait et cause pour l’industrie russe contre ses concurrents industriels occidentaux – chinois et même cubain… NDLR).

« Dans la bataille mondiale pour vaincre une pandémie qui a coûté la vie à 2,3 millions (???) de vies en un peu plus d’un an (sic), la course aux vaccins a pris une importance géopolitique alors que les gouvernements cherchent à sortir des énormes dommages sociaux et économiques causés par les verrouillages imposés pour limiter la propagation des virus. Cela donne à la Russie un avantage parmi les rares pays où les scientifiques ont produit une défense efficace» commente encore Bloomberg.

LA DÉCISION STRATÉGIQUE DE POUTINE

Sa décision de nommer Spoutnik V en l’honneur du premier satellite au monde dont le lancement en 1957 a donné à l’Union soviétique un triomphe étonnant contre les États-Unis pour lancer la course à l’espace n’a fait que souligner l’ampleur de l’importance que Moscou attachait à cet exploit. Les résultats des essais de stade avancé de 20 000 participants examinés dans The Lancet ont montré que le vaccin a un taux de réussite de 91,6%. « C’est un moment décisif pour nous », a déclaré Kirill Dmitriev, directeur général du Fonds d’investissement direct russe, qui a soutenu le développement de Spoutnik V et est en charge de son déploiement international, dans une récente interview.

UN ÉLÉMENT DU SOFT POWER RUSSE, UN VECTEUR GÉOPOLITIQUE

« S’il est trop tôt pour évaluer les gains politiques pour Poutine, la Russie fait déjà une grande partie de l’impact de puissance douce (soft Power) du vaccin sur son image après des années de condamnation internationale pour l’ingérence électorale et le ciblage d’opposants politiques au pays et à l’étranger », ajoute Bloomberg. La télévision d’État fait de nombreux reportages sur les livraisons à d’autres pays. « Le succès de Spoutnik ne changera pas l’hostilité envers Poutine parmi les gouvernements occidentaux, mais il pourrait renforcer l’influence géopolitique de la Russie dans des régions telles que l’Amérique latine », selon Oksana Antonenko, directrice du cabinet (pro-occidental) de Conseil Control Risks. «Avec ce vaccin, il s’est avéré capable de produire quelque chose de nouveau qui est demandé dans le monde entier», a-t-elle déclaré.

Les contraintes de production sont le plus grand défi auquel sont confrontés tous les fabricants, car la demande mondiale dépasse de loin l’offre. La Russie promet des vaccins gratuits (!!!) pour ses 146 millions d’habitants. Mais aussi les russophones des républiques autoproclamées de PMR, DNR ou LNR , qui se sont séparées de la Moldavie (en 1990) et de l’Ukraine (en 2014), alors que Chisinau et Kiev sont incapables de vacciner leurs populations!  Moscou a commencé la production l’année dernière et le vaccin est actuellement fabriqué dans des pays comme l’Inde, la Corée du Sud et Brésil. Cette semaine, il est apparu qu’un proche allié du président turc Recep Tayyip Erdogan, ennemi géopolitique de la Russie, a signé un accord pour produire du Spoutnik V en Turquie, alors même que le pays a conclu des accords pour acheter 50 millions de doses du vaccin CoronaVac de Sinovac Biotech Ltd et 4,5 millions de doses de la photo de Pfizer Inc.-BioNTech SE.

LA PERCÉE RUSSE EN AMÉRIQUE LATINE

Le lendemain de l’annonce de son contrat, le président mexicain prorusse Andres Manuel Lopez Obrador a déclaré le 25 janvier qu’il remerciait un Poutine «vraiment affectueux» pour avoir promis 24 millions de doses de Spoutnik V dans les deux mois à venir. Trois jours plus tard, le président bolivien Luis Arce a personnellement pris livraison d’un lot à l’aéroport de La Paz. L’Amérique latine s’avère un territoire fertile. L’Argentine, qui a eu du mal à se procurer des vaccins, a lancé son programme de vaccination de masse après avoir reçu plus d’un demi-million de doses de Spoutnik V en janvier. Il a été rejoint par le Nicaragua, le Paraguay et le Venezuela. Au Brésil, le plus grand marché de la région, une décision annoncée le 3 février de supprimer l’exigence des essais de phase trois pour utilisation d’urgence pourrait accélérer l’approbation.

À LA CONQUÊTE DE L’AFRIQUE

La Guinée est devenue le premier pays africain à commencer à dispenser du Spoutnik V en décembre, le président ami de Moscou, Alpha Condé, et plusieurs ministres prenant le vaccin. Il s’attend à recevoir 1,6 million de doses cette année et est également en pourparlers sur l’acquisition de vaccins chinois, ainsi que sur le vaccin d’AstraZeneca Plc. Le Zimbabwe, la République centrafricaine et la Côte d’Ivoire font partie des autres clients potentiels de la Russie. «Nous ne sommes pas en mesure de dire non à aucun vaccin. Nous avons opté pour le vaccin Pfizer, mais nous examinons également d’autres vaccins», a déclaré le professeur Joseph Benie, directeur de l’Institut national d’hygiène publique à Abidjan, en Côte d’Ivoire. «Il est maintenant urgent de commencer à vacciner»

Contrairement au vaccin Pfizer / BioNTech, Sputnik V peut être conservé dans un réfrigérateur plutôt que dans un congélateur, ce qui facilite son transport et sa distribution dans les pays les plus pauvres et les plus chauds. À environ 20 $ pour une vaccination à deux doses, c’est également moins cher que la plupart des alternatives occidentales. Bien que plus cher qu’AstraZeneca, l’inoculation russe a montré une efficacité supérieure à celle du vaccin britannique.

EN EURASIE COOPÉRATION AVEC TÉHÉRAN ET PÉKIN

Pour certains pays comme l’Iran, qui a reçu cette semaine le premier lot des 2 millions de doses promis, la Russie offre une alternative politique plus acceptable que les fournisseurs occidentaux. Mais la Russie fait également des percées dans des pays tels que les Émirats arabes unis, qui sont traditionnellement proches des États-Unis et ont approuvé l’utilisation de Spoutnik V.

Les développeurs chinois peuvent désormais faire équipe avec la Russie. Le RDIF a conclu un accord préliminaire pour tester un régime combiné de tirs de Spoutnik V et de CanSino Biologics en Chine pour renforcer l’efficacité contre la Covid-19, ont déclaré vendredi des personnes connaissant le sujet.

MALGRÉ LA RUSSOPHOBIE PERCÉE EN EUROPE OCCIDENTALE ?

Dans ce qui pourrait représenter la plus grande percée potentielle du Kremlin, la Russie a demandé aux régulateurs européens d’examiner une demande d’autorisation de Spoutnik V après que l’Allemagne eut promis d’aider à accélérer le processus. Alors que les hauts responsables de l’UE s’inquiètent toujours d’un déploiement lent du vaccin, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré mardi que le vaccin russe pourrait être utilisé pour protéger les personnes du bloc de 27 membres tant qu’il était approuvé par l’Agence européenne des médicaments.

La Hongrie a déjà accordé une autorisation d’urgence, signant un accord pour 2 millions de doses de Spoutnik V avec les 40 000 premiers vaccins livrés ce mardi. « Le vaccin ne peut pas être une question politique », a déclaré le premier ministre Viktor Orban à la radio d’État le 29 janvier. (Quel menteur ce Viktor Orban hypocrite. Comme le montre le présent article, cette affaire de vaccin coiffant cette crise sanitaire hystérique n’est qu’une affaire de gros sous, de marchés et de concurrence entre puissances cupides. NDLR)

L’approbation européenne peut prendre plusieurs mois en raison de la nécessité de soumettre des données détaillées, a déclaré Richard Horton, rédacteur en chef du Lancet, à QuickTake de Bloomberg. «Je pense que ce vaccin russe sera disponible», mais «pas rapidement», a-t-il déclaré. Alors que la Russie dit qu’elle s’attend à ce que le vaccin soit disponible pour 700 millions de personnes cette année, elle fait face à des goulots d’étranglement de production. «Soyons réalistes. Compte tenu de nos autres engagements, nous ne pourrons pas approvisionner l’Europe avant mai, à l’exception de la Hongrie», a déclaré Dmitriev du RDIF.

« Pourtant, le vaccin rapporte des dividendes pour Poutine », commente Bloomberg. Alors même qu’il se rendait à Moscou vendredi pour affronter le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à propos de l’emprisonnement du chef de l’opposition Alexey Navalny (qui a décrété que Navalny était le chef de l’opposition en Russie ? NDLR) le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a pris le temps de féliciter la Russie pour le développement de Spoutnik V. « C’est une bonne nouvelle pour l’humanité entière », a déclaré Borrell. « Cela signifie que nous allons disposer de plus d’outils pour faire face à la pandémie » …

(sources : AFP – bloomberg – interfax – EODE Think Tank et Les7duquebec.net)




Pour répondre à la question de la crise sanitaire et économique

Par Gilles Levesque

L’Occident a tout simplement perdu la guerre économique avec l’Orient. Celle-ci a commencé dans un premier temps par trop d’abus spéculatif (cupidité) via la titrisation à outrance de titres obligataires de certaines créances (dette) transformées en produits financiers. Cet abus a été grandement favorisé à partir des années 1995 par des politiques monétaires axées sur la libéralisation des mouvements des capitaux et des taux de change. Le monde financier devenait tout d’un coup transnational et mondialisé où plus aucun État ne pouvait désormais penser à réguler les comportements abusifs. Un monde sous forme d’un nouveau royaume sans foi ni loi qui venait d’émerger, ouvert et sans entraves à la privatisation et à la circulation libre des capitaux. Cette politique néocoloniale du capitalisme néolibéral, financier et mondialisé a été favorisée par les cotations actionnariales des entreprises en Bourse, ayant comme résultat direct la privatisation des profits, par la captation (sous forme de dividendes aux créanciers actionnaires) des impôts déversés, tout en favorisant au passage l’amplification de l’évasion fiscale.

L’appauvrissement des États-nations vient de cette politique axée sur la privatisation des profits et de la socialisation des pertes. Il s’agit d’une complicité croissante, de longue date, entre le monde politique, la haute finance et les multinationales, qui doucement va tranquillement se transformer par regroupement de réseaux d’intérêts mafieux et criminels où règnent en maîtres la collusion, le copinage et la corruption à volonté. Une finance rendue tribale, de type féodal, et bâtie uniquement sur le vol ou la razzia des ressources naturelles, le pillage devenant butin, et la traite d’êtres humains, esclaves des temps modernes et pièces de rechange pour ceux qui nourrissent des délires d’éternité. Il s’agit d’esclavage par ceux qui détiennent la dette. Et ces derniers contrôlent également le réel pouvoir qui est donné par la politique monétaire des Banques Centrales.

Le déficit budgétaire et le poids des taxes et des impôts allant toujours croissant, d’année en année, des États-nations vient de ce manque d’entrées en recette fiscale, ou plutôt de la privatisation du flux des impôts et de l’évasion fiscale pour les très riches. Les conséquences directes de tout ça est d’ajouter de plus en plus de mesures d’austérité et de détresse humaine pour combler la différence. Si nous revenons à ce phénomène de titrisation à outrance, qui a eu pour résultat de faire éclater la bulle immobilière en 2008 avec la crise des surprimes, tout en détruisant du même coup la confiance envers les banquiers. Ceux-ci ont alors mis en place des politiques de taux d’intérêt bas et même négatif, afin de lutter dans un premier temps contre la chute boursière, d’éviter l’éclatement de la zone euro, et, pour finir, de contrôler par le flux migratoire une déflation de plus longue durée causée essentiellement par la décroissance démographique des baby-boomers (voir aussi la crise du LIBOR — ou taux interbancaire — en septembre 2019). En parallèle, l’Orient se désengage de plus en plus des pétrodollars et le développement des routes de la soie avec la reconstruction de la Libye, de la Syrie, de l’Irak et du Yémen, va grandement simuler leur économie. Soit l’équivalent d’un plan Marshall, ce qui fait que l’Orient ne tombera pas dans une crise monétaire et financière systémique, contrairement au monde occidental qui y plonge de plein fouet et à très grande vitesse.

L’alternative pour l’Occident et l’OTAN aurait été de déclarer la guerre avec soit l’Iran ou la Russie. Puisqu’il fallait bien détruire les bases arrière des alliées de la Chine, avant de pouvoir déclencher un conflit militaire direct. Cette stratégie d’encerclement et de confinement des alliées de la Chine et de la Chine elle-même est promue clairement par la stratégie du chaos depuis les années 2000 avec l’endiguement de la Russie et de l’Iran par L’OTAN. Une idéologie qui cherche à instrumentaliser l’aspect conflictuel et tribal du multiculturalisme confessionnel de certaines régions de la planète, en voulant lui imposer l’aspect virtuel et illusoire d’une pâle copie de la théorie du choc des civilisations. Une politique néocoloniale axée sur le pillage des ressources naturelles afin de lutter contre le manque de croissance de profit résultant d’un monde aux limites bien finies. Ceci ne pourrait pas exister sans le développement et l’emboîtement de différents réseaux de groupes d’intérêts reliant la corruption institutionnalisée et le copinage entre la finance, le monde politique et les multinationales dans un monde occidental devenu transnational, aux limites virtuelles mondialisées. Couper l’approvisionnement et les routes du pétrole est capital pour toute armée qui désire garder son autonomie et ses capacités de déploiement et d’intervention rapide face à toute offensive guerrière étrangère.

La stratégie des changements de régime (« régime change » en anglais) contre certains pays instrumentalise abusivement les Droits de l’homme ou utilise des ONG qui conseillent discrètement certains groupes d’opposition gouvernementale en jouant sur l’aspect confessionnel et ethnique plus ou moins chaotique relié au multiculturalisme et qui vont parfois jusqu’à leur donner une forme d’assistance militaire pour faciliter leur armement. Le but général est de morceler ces pays tout en favorisant le déclenchement de conflits civils, ce qui les rend encore plus impuissants face aux politiques hégémoniques occidentales. Ceci a été mis en œuvre lors des Révolutions de couleur dirigées par la CIA, entre les années 2004 et 2014, dans les ex-républiques soviétiques (Ukraine et Géorgie), lors des crises de Tchétchénie (en 1994 et 2000), ainsi que lors des Printemps arabes de 2011. Pour cela, il suffit essentiellement d’instrumentaliser et d’armer les partis d’oppositions pour les conduire à l’affrontement du régime en place, tout en poussant ce dernier à l’erreur dans le but de favoriser l’esprit de rébellion et d’insurrection dans la population. Une alternative consiste à favoriser des guerres (de type néocolonial) indirectes par « proxy » en utilisant tout simplement des armées privées de mercenaires ou en instrumentalisant des tribus mutuellement hostiles. Dans un processus de mondialisation du monde marchand, financier et capitaliste, le tout finira inéluctablement par se transformer en néocolonialisme féodal de type ploutocratique.

Les armées russe et iranienne ont développé de nouvelles armes technologiques et stratégiques très performantes et les ont dévoilées et utilisées pour la première fois en Syrie : un nouveau type de missiles balistiques intercontinentaux ultrasoniques à propulsion nucléaire filant à plus de 10 fois la vitesse du son ; des armes de défense antiaérienne et d’interception antimissile comme le système S-400 russe ou le Khordad-3 iranien ; etc. Leur efficacité et leurs performances ne sont plus à démontrer, contrairement au bouclier antimissile Patriot américain qui s’est révélé être une véritable passoire (un bluff !). Le système antimissile Patriot a révélé son inefficacité lors du bombardement par le Yémen de la raffinerie d’Aramco en Arabie Saoudite le 14 septembre 2019, mais surtout lors du bombardement par l’Iran de la base américaine Al-Asad en Irak le 8 janvier 2020, en réponse à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani le 3 janvier 2020. Cet état de fait a drôlement changé la situation géostratégique, surtout depuis 2015 lors de l’intervention russe en Syrie. L’hégémonie occidentale a dû modifier ses plans et faire un véritable repli stratégique, puisque la guerre avec l’Orient était devenue trop incertaine sous le couvert d’une technologie de guerre trop performante.

Ce scénario paraissait très possible sous l’administration Trump, mais qui devient de moins en moins certain avec le vol de l’élection par les démocrates de Biden. Celui-ci semble vouloir renouveler le pillage du pétrole et morceler la Syrie par l’implantation d’une zone sunnite située à l’est de l’Euphrate, recyclant ainsi les mercenaires et l’opposition armée syrienne (ancienne Al-Qaïda et Daesh) dans l’est de la Syrie. Entre 2003 et 2006, Daesh était l’ennemi juré des forces armées américaines qui se trouvaient en Irak, mais à partir de 2006 et surtout depuis 2014 avec la proclamation du Califa Islamique par Abou Bakr al-Baghdadi. Une sorte d’entente illicite s’est alors mise tranquillement en place par association d’intérêts sur le morcellement de l’Irak et la Syrie en trois régions ethniques différentes : kurde au nord, sunnite au centre, et chiite aux extrémités. Daesh était désormais devenu un simple groupe armé privé agissant comme proxy tout en étant coordonné sur le terrain par l’armée américaine pour combattre l’armée syrienne. Ce dernier scénario est porteur d’un potentiel de guerre globale impliquant le bloc occidental via l’OTAN contre le bloc de l’alliance de la résistance orientale. La lutte pour le dernier des royaumes terrestre est peut-être commencée.

Ce repli stratégique mené par l’ONU et l’OMS a pour but de coordonner l’aveuglement médiatique des masses pour contrer la vigilance des peuples, mais aussi pour mettre en place des outils de contrôle pour éviter et pour étouffer les mouvements révolutionnaires de type Gilets jaunes qui commençaient à émerger un peut partout. L’instrumentalisation de la crise sanitaire et le Great Reset (Grande Initialisation) du forum de Davos consistent à faire la promotion du passage en force, via la fabrique du consentement, de la quatrième évolution technologique. Autrement dit, il s’agit de forcer le passage au « tout numérique » avec les imprimantes 3D, la robotisation, l’automatisation, et l’informatisation des différents procédés de production industrielle et des services. Les vaccins à ARN messager sont en fait des tests grandeur nature. Nous sommes tous cobayes pour des recherches faites en thérapie génique sur les cancers, axées sur la différenciation et le contrôle de la prolifération cellulaire, ou le délire de l’immortalité fantasmée. De plus, ils ont pour objectif d’appauvrir et de soumettre les peuples et les classes moyennes au chômage de masse (d’où les mesures de confinement), mais aussi d’émettre une forme de dictature économique basée sur le « tout numérique », un contrôle forcé reposant sur un revenu universel (tous soumis au dictat de l’État devenu totalitaire). Néanmoins, en réalité le « numérique » ne peut pas être appliqué (c’est un rêve de puissance des élites), car il est trop sensible aux moindres variations naturelles ou climatiques (orages, ouragans, flashs solaires, etc.) et aux sabotages susceptibles de survenir lors de situations de crise ou de conflit militaire. De telles conditions entraînent facilement la destruction des liens électroniques (réseau de distribution électrique, Internet, etc.) entre émetteur et récepteur nécessaires aux transactions monétaires numériques. Il n’est alors plus possible de faire la moindre transaction virtuelle pour réaliser de simples échanges basiques reliés à la survie même des individus. Famine, guerre et maladie s’ensuivront de toute évidence, voire même le retour au barbarisme.

Les virus à ARN subissent des mutations plus rapidement que les virus à ADN, car le matériel génétique à base d’ARN est moins stable que l’ADN, et c’est pour cela qu’il faut protéger les vaccins avec le froid, car il finit par se dégrader et donc de devenir très dangereux (c’est peut-être cela qui explique la lenteur et la rareté des vaccinations). Un virus trop virulent n’a pas vraiment le temps de se propager rapidement dans la population pour se reproduire, il (l’épidémie !) est donc condamné à mourir rapidement. C’est pour cela que la nature à travers la sélection naturelle favorise plutôt une virulence moindre par une contagiosité plus grande, comme le font chaque année les virus de la grippe. L’un des virus du rhume de la famille des coronavirus (SRAS-COV-2) est passé par une mutation (naturelle ou pas ?) très virulente en mars, avril et mai 2020. Comme c’est le cas pour tous virus que notre système immunitaire rencontre pour la première fois, le temps de s’adapter, et c’est d’ailleurs dans cette situation qu’il y a beaucoup plus de décès parmi les personnes plus fragiles. Le SRAS-COV-2 a par la suite muté pour devenir l’équivalent d’une simple grippe ou rhume à mutation saisonnière (soit des variances de la Covid-19). La situation sanitaire a en réalité tout simplement mis en évidence le manque de financement causé par des politiques d’austérité sur le déficit budgétaire envers les hôpitaux et des systèmes de santé. Ceux-ci sont soumis au flux tendu et débordant chaque année depuis les années 2000 avec l’arrivée des épidémies de grippe saisonnière. La très mauvaise gestion de la crise sanitaire à son début, en plus de l’état de peur du personnel soignant que cela a provoqué par le manque d’informations adéquates, sont les seules responsables du fort taux de mortalité rencontré dans certaines maisons de retraite.

En effet, nous savons désormais que les personnes asymptomatiques présentent une charge virale insuffisante pour promouvoir la propagation de la contamination, car leur système immunitaire combat efficacement en freinant la reproduction du virus. En réalité, ils participent plus à l’établissement de l’immunité collective à travers la population. Le protocole à suivre aurait dû être de protéger les personnes fragiles et à risque de ces établissements (maisons de retraite) en leur fournissant les outils adéquats pour affronter la crise. Les autorités en place auraient dû prévoir de leur fournir des masques pouvant filtrer adéquatement les micros-gouttelettes. Comme les masques filtrants N95 (ou FFP2 pour l’Europe). De tester les individus présentant des symptômes (de là l’efficacité réelle des tests PCR), de les isoler et surtout de leur donner un traitement préventif pour baisser la charge virale, avant que des complications plus graves d’infection bactérienne ne surviennent (tempête de cytokine, thrombose, etc.). De faire un traitement préventif anti-inflammatoire au besoin, incluant un antiviral pour baisser la charge virale ayant pour effet d’augmenter le PH de certaines vacuoles intracellulaire (lysosome), puisque ce virus évolue dans un environnement plus acide à PH bas. Aussi, de faire un traitement antibactérien pour éviter des complications d’infection bactérienne, causée essentiellement par l’affaiblissement du système immunitaire. Et surtout d’inclure du Zinc, de la vitamine C et D pour stimuler les défenses du système immunitaire, comme l’avait suggéré le protocole fort logique du Dr Didier Raoult.

En réalité, la crise sanitaire est une instrumentalisation qui sert à camoufler la cause réelle qui est en réalité une crise économique, financière et monétaire systémique, et qui était sur le bord de tout faire exploser depuis 2008. Les QE (Quantitative Easing ou politique de rachat d’obligations) impliquent la mise en marche d’une planche à billets virtuelle, et les politiques des taux d’intérêt bas et même négatifs ont servi à maintenir artificiellement à la hausse les marchés financiers et les bourses. Ceci a ainsi donné l’illusion que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Mais, le tout allait inévitablement finir un jour à l’autre par exploser. De même, ce que nous vivons actuellement dans la plupart des pays occidentaux à la solde des consignes de l’ONU et de l’OMS, comme le confinement tueur d’économie nationale et créateur de chômage de masse, est en fait la mise en place (forme) de cette après-explosion de la crise systémique, afin de permettre aux élites de garder la main mise sur les Banques Centrales et sur les politiques de contrôle monétaire (l’Arme du pouvoir absolu).

Masque Vs anti-masque ou vaccin Vs anti-vaccin sont en réalité le résultat de l’utilisation d’une stratégie d’ingénierie sociale pour diviser et instrumentaliser les peuples, dont le but est de dévier l’attention et de diviser pour mieux régner. Entre-temps, se scénario hypnotique de l’attention ciblée favorise la recapitalisation des actions boursières de Big Pharma, des caisses de retraite, etc. Maintenir le mensonge à tout prix (par une instrumentalisation et un conditionnement médiatique à outrance) permet d’éviter une réforme systémique possible des politiques monétaires nationales. Une telle réforme pourrait inclure un démantèlement des monopoles visant une forme de nationalisation des GAFAM et des politiques monétaires des Banques Centrales, la criminalisation des spéculations boursières abusives, et enfin l’abolition de l’évasion fiscale. De quoi ont le plus peur nos élites et nos oligarques ? Eh bien, de rétrograder et de perdre les outils qui leur donnent le pouvoir de garder leur prestige et privilège. Et entre vous et moi, à quoi cela peut-il bien servir de faire une campagne de vaccination massive si plus de 99,95% des gens atteints guérissent sans problème ? Dans ces conditions et toute proportion gardée, ce n’est pas la maladie du Covid-19 qui est le plus dangereux ni à redouter, mais ce sont les effets secondaires de la vaccination.

Le monde change, et nous devrons désormais l’obliger à nous écouter !


Références pour le suivi de la situation en Syrie et en Irak

Cartes :
Syrie : https://syria.liveuamap.com/fr
IRAK : https://iraq.liveuamap.com/fr

Syrie : SitRep 97 avec Ayssar Midani du Cercle des Volontaires
https://www.youtube.com/user/CercleDesVolontaires/videos

Site de PressTV de l’Iran : https://french.presstv.com/




Propriétaires et prolétaires, même combat

Par Alain Nicolaï et Joseph Stroberg

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, est — il ne faut pas se le cacher — sur la même ligne de conduite que Klaus Schwab, le président fondateur du Forum Économique Mondial (Forum de Davos). Elle, qui fait partie du cartel des financiers dominants (que certains appellent avec juste raison le banco-centralisme), vient encore d’affirmer que la dette des États ne sera pas effacée.

Invitée de BFM Business et BFMTV le 7 février 2021, Christine Lagarde a réagi à la proposition de plus de 100 économistes d’annuler les dettes publiques détenues par la BCE.

Pour elle, cette annulation est

  • « légalement impossible. Ça serait une violation du traité de la zone euro » ;
  • « Ce traité dit que l’on ne peut pas faire tourner la planche à billets pour financer la dépense des États » ;
  • « Annuler cette dette publique, contreviendrait à l’article 123 » ;
  • alors qu’« il n’y a pas unanimité des États membres à ma connaissance pour réviser le traité » ;
  • « Ça coûtera beaucoup plus cher de se refinancer » ;
  • « Les Français savent bien qu’une dette, ça se rembourse, ne pas rembourser ça coûte très cher ».

Il devient évident que certains se servent de cette crise pour encore endetter un peu plus leur pays, un exemple manifeste est le cas Macron, n’a-t-il pas répété à satiété ceci : « Quoi qu’il en coûte. »

« L’actuelle crise économique et sociale mise à bon compte sur le dos de l’épidémie, à grand renfort de “liquidités” abondamment déversées par les Banques Centrales, dont la BCE en Europe, et qui sont devenues les véritables maîtres du jeu de Monopoly, alimentant sans cesse la partie que continuent de jouer, comme potentats locaux à leur solde, les différents gouvernements “nationaux”, dont celui de Macron, en France »

(Luniterre)

Macron a tenu à en rajouter une couche ainsi nous apprenons, grâce au site Politico, que depuis mars dernier six cabinets privés pour 26 missions en lien avec la gestion de la crise du coronavirus ont reçu 11,2 millions d’euros, le cabinet américain McKinsey choisi comme conseil pour placer le soi-disant vaccin anti-covid se taille la part du lion avec 4 millions. Insuffisances méthodologiques des essais des vaccins anti-COVID-19

Lors de son discours du lundi 16 mars 2020 à 20 heures, à six reprises, Emmanuel Macron a utilisé la même expression : « Nous sommes en guerre ! » sur un ton martial visant à sonner la « mobilisation générale » contre un « ennemi (…) invisible, insaisissable ». À la lumière des décisions qui ont été prises depuis par le gouvernement, dont Macron est le responsable, il faut se poser la question fondamentale : de quelle guerre voulait-il parler ? De celle contre le virus ou de celle contre les peuples ?

Dans un précédent article, nous avons vu la parfaite entente de Macron et Klaus Schwab (le président fondateur du Forum Économique Mondial) qui sont intervenus en cœur en dialoguant lors du Forum de Davos 2021 : Les comploteurs démasqués : Macron cheval de Troie du Nouvel Ordre Mondial et de la finance

Sachant que le gang de Davos et son président nous ont concocté un programme aux petits oignons pour la prochaine décennie : le point d’orgue en 2030, Vous n’aurez plus rien et vous serez heureux (D’ici 2030, nous n’aurons rien et nous en serons heureux). Il peut y avoir de quoi s’inquiéter !

Surtout que ce n’est pas tout : Le masque, premier pas vers le transhumanisme.

Bel aveu, non ?!

C’est l’asservissement par la dette :  ils veulent recréer le système infernal des castes.

Sachez que 30000 médecins français ont demandé fin janvier un retour à la normale : 30 000 médecins français s’organisent, réclamant le retour à la normale — 2e conférence du collectif Coordination Santé libre (suite de l’appel du 9 janvier 2021).

Sachez que l’épidémie est terminée en Inde, en Chine,  en Russie…

Le Nouvel Ordre Mondial est en route et nous devons le combattreRav Dynovisz

Propriétaires et prolétaires, même combat ! Aussi, nous en appelons donc, pour la première fois dans l’histoire, à la convergence des luttes

Remarque terminale

Fermés à tous les débats contradictoires, prenant des décisions unilatérales, sans concertations avec des scientifiques indépendants, les exécutifs de quasiment tous les pays européens  s’enferment dans la démagogie. Prenons n’importe lequel de ces nuisibles, traînons-le dans un tribunal, il se dégonflera comme une baudruche. Cela ne vous rappelle pas ce qui s’est passé  au Tribunal de Nuremberg ?

Perspective

Un nombre croissant d’êtres humains s’ouvre à l’idée (hypothèse ou réalité) que l’Humanité est engagée dans un combat mondial qui n’est pas celui mis en avant par les médias dominants. Il ne s’agit pas d’un prétendu combat contre un virus que l’on veut faire passer pour un ennemi invisible, sachant que par ailleurs chaque corps humain accueille naturellement et en permanence plusieurs centaines de milliers de milliards de virus en son « virome », parallèlement aux dizaines de milliers de milliards de bactéries de son microbiote. Il ne s’agit pas non plus d’un combat entre droite et gauche politiques, ni même d’un combat entre « croyants » et athées. Non. Le combat qui apparaît de plus en plus manifestement est un combat épique, titanesque, planétaire. Celui qui a cours entre une petite minorité élitiste (devenue progressivement ultra riche) et le reste de l’Humanité. Il est le résultat de deux mouvements antagonistes d’origine millénaire, de deux forces qui s’affrontent depuis la nuit des temps et qui ont été observées et interprétées sous différentes formes tout au long de l’histoire humaine. Nous en arrivons de nos jours à la conclusion et la tension est maintenant maximale, de l’ordre des forces tectoniques en présence le long d’une faille sismique à la veille d’un tremblement de terre majeur. Le résultat de ce conflit, qu’il passe ou non par une explosion mondiale, sera la libération de l’Humanité.




N’écoutez plus ces médias mainstream, ils sont vendus ! L’incident GameStop en est la parfaite illustration !!

[Source : BusinessBourse]

On pourrait penser qu’un courageux groupe de boursicoteurs rebelles qui se sont opposés à une poignée de fonds spéculatifs et de gros vendeurs reconnus, serait une histoire intéressante pour les médias mainstream s’ils étaient capables de bien tout cerner, et même ça, ils n’ont pas été en mesure de la faire correctement. Comme vous le verrez ci-dessous, les médias contrôlés par les entreprises tentent de nous convaincre que tous les fonds spéculatifs et les gros poissons positions à la vente font en réalité partie des bonnes personnes et que le bande de gars de Reddit, sont tout simplement des personnes très dangereuses avec un esprit insurrectionnel qui représentent aussi une menace sérieuse pour tout le système financier. Bien sûr, cela ne vous surprend pas vraiment sachant que les médias sont contrôlés par les grandes entreprises et défendent du coup tout l’establishment américain, étant donné qu’ils reçoivent de leur part des millions de dollars par le biais des publicités. Mais franchement, c’était assez honteux de les voir se couche à ce point même dans de telles circonstances.

Les journalistes sont arrivés à tel un niveau de décadence que si j’en étais un, j’aurais honte !

Si vous écoutez ces médias mainstream depuis un bon moment, vous vous rendrez compte rapidement que nous vivons dans un drôle de monde au sein duquel ce qui était jadis pourri est désormais bien, et vis versa.

Au cours de ces derniers jours, le New York Times a qualifié « l’armée des Reddit de rebelles », et le Investing Daily a qualifié leur action « d’insurrection » pour décrire ces boursicoteurs.

Mais le premier prix revient en fait au Washington post. Ils ont eu le culot de publier une histoire intitulée « Les gentils avec l’histoire de Gamestop ? Eh bien ce sont les fonds spéculatifs et les shorts sellers »…

Cette frénésie concernant ces boursicoteurs de GameStop ne se cantonne pas qu’à une seule action. Leur objectif est de détruire les traders qui négocient les actions à leur juste valeur sur les marchés. En suggérant une analogie politique, ils ne sont pas simplement dévoués aveuglement à leur candidat, ils nient la légitimité du parti adverse. Ils n’agissent pas seulement au sein du système ; ils veulent renverser tout le système. C’est comme si – imaginez – une poignée d’agitateurs qui saisissent certaines théories du complot et décident d’attaquer les règles de la démocratie elle-même. C’est vrai que le nom de GameStop est particulièrement bien choisi.

Vous plaisantez j’espère ?

Quel est le prochain délire ? Le post va-t-il publier une histoire sur la façon dont Luke Skywalker était maléfique parce qu’il voulait renverser l’ordre établi que Dark Vador et l’empereur avaient institué à travers toute la galaxie ?

Le slogan officiel du Washington post est « La démocratie meurt dans les ténèbres », et c’est assez ironique car ils sont totalement passés du côté obscur. Dans le même article que je viens de citer ci-dessous, le post affirmait de manière ridicule « qu’un marché sans vendeurs serait comme un système politique sans journalistes d’investigations »…

Qu’en est-il des vendeurs ? Ce sont des spécialistes qui recherchent des actions susceptibles de baisser, parfois parce que les patrons dissimulent illégalement de mauvaises nouvelles concernant leurs entreprises. Lorsque les vendeurs identifient un cas de fraude ou similaire, ils empruntent et vendent l’action, dans l’espoir de la racheter à un prix inférieur plus tard. Encore une fois, il n’y a rien de mal à cela. Au contraire, c’est une sorte de contre pouvoir. Un marché sans vendeurs est comme un système politique sans journalistes d’investigations.

Oui, prenons un instant maintenant pour reconnaître toutes les merveilleuses contributions que les vendeurs ont apportées à notre société.

C’est vraiment incroyable de regarder les efforts que certains médias mainstream feront pour tenter de diaboliser les boursicoteurs qui se sont regroupés pour s’attaquer aux gros poissons positionnés à la vente. Sur le site Web de CNN, Chris Cillizza a fait de son mieux pour essayer de retourner les spectateurs contre les boursicoteurs de Reddit en les comparant à Trump. Ce qui suit provient de son article intitulé : « Comment le Trumpisme explique la flambée des actions Gamestop »…

Le seul point qui a été soulevé dans cette histoire, c’est que les pros de la bourse – ils ne sont pas aussi intelligents qu’ils le pensent et qu’ils n’ont absolument la capacité de tout contrôler.

Ce qui, une fois encore, a ses racines dans le Trumpisme. La notion même de candidature et de celle de Trump était de rester proche des élites. Et puis, en fait, il n’y avait pas vraiment de plan au-delà de ça.

D’autres sont allés encore plus loin. Pour moi, c’est extrêmement offensant lorsque l’ancienne commissaire de la SEC (Securities and Exchange Commission), Laura Unger, a comparé la courte pression à Wall Street aux émeutes au Capitole américain.

https://twitter.com/pghowie3/status/1354915156199944194

Bien sûr, chaque fois qu’il se passe quelque chose que l’establishment n’aime pas vraiment, ce n’est qu’une question de temps avant de commencer à blâmer la Russie.

L’autre soir, Jimmy Kimmel a suggéré que peut-être même certains perturbateurs russes étaient au moins partiellement responsables du chaos à Wall Street, et MarketWatch a en fait publié un article intitulé « La saga GameStop est une feuille de route pour le Kremelin et d’autres ennemis de l’Amérique. »Bill Bonner: « GameStop: un jeu dangereux ! »

Depuis les élections de 2016, la Russie est devenue le bouc émissaire de tous les temps.

Si quelque chose de grave tourne mal, c’est inévitablement à cause de la Russie.

Au moins le président Trump a tenté de maintenir nos relations avec la Russie assez stables pendant qu’il était au pouvoir, mais maintenant qu’il est parti, j’ai le sentiment que les relations des Etats-Unis avec la Russie vont finir par terriblement se dégrader.

Mais bon, ce sera le sujet de mon prochain article.

Pour en revenir au sujet à l’étude, les vendeurs n’ont qu’à se blâmer eux-mêmes pour ce qui s’est passé. Le nombre d’actions GameStop qui avaient été vendues était supérieur au nombre d’actions GameStop qui existaient réellement, et c’était une invitation en or pour quiconque souhaitait tenter un short squeeze massive.

Si ce n’avait pas été les boursicoteurs de Reddit, ce serait probablement quelqu’un d’autre.

Quand on y pense, cela a été une sacrée année…

Le premier mercredi de 2021, il y a eu une émeute effrayante au capitole américain.

Le deuxième mercredi de 2021, le président Trump a été destitué par la Chambre des représentants.

Le troisième mercredi de 2021, on a inauguré Joe Biden en tant que 46e président des Etats-Unis.

Le quatrième mercredi de 2021, le coup de GameStop a fait la une de tous les journaux et ce, dans le monde entier.

Alors que va-t-il se passer ce prochain mercredi qui marquera l’histoire ?




LES CONFINEMENTS SONT CATASTROPHIQUES PARTOUT DANS LE MONDE

Par Dr Gérard Delépine

Bilan chiffré des confinements en France et à l’international : une catastrophe sanitaire générale

Depuis le début de la crise, le gouvernement impose des mesures contre-productives en santé, aggravant la misère des plus pauvres et ruinant les classes moyennes et les petits commerçants pour faire accepter des médicaments hors de prix et dangereux, des vaccins bâclés et des lois de régression sociale. Il suit en cela fidèlement les prescriptions du conseil sanitaire de l’OMS et de son faux prophète Ferguson[1] qui a d’emblée affirmé qu’il faudrait confiner au moins jusqu’en décembre 2021, ou l’arrivée d’un traitement miracle[2], ou les vaccins sans se préoccuper des conséquences catastrophiques de ses préconisations.

Ceci s’intègre dans le cadre de l’agenda du forum de Davos décidé par l’oligarchie mondialiste dans les mains des milliardaires mondiaux en accord avec les gouvernements liés et actuellement réunis en forum virtuel.

Ce bilan sanitaire est d’autant plus d’actualité que le conseil prétendument scientifique composé de médecins trop proches de l’industrie appellent sur tous les médias à un troisième confinement sans aucune justification médicale, pour raviver le chantage « vous serez astreint à domicile à vie ou vacciné ! »

Dans ce chapitre, nous dresserons le bilan sanitaire des mesures liberticides qui nous ont été imposées. Pour rester le plus factuel possible cette analyse repose principalement sur les données publiées par l’OMS, les agences sanitaires des pays concernés et les organismes internationaux comme l’OCDE, illustrés par des interviews de médecins de terrain.

Effets constatés du confinement sur la propagation de l’épidémie

Une étude de l’OCDE sur les confinements de la première vague précise que sur les 31 pays européens étudiés, la moitié (16) ont demandé à leurs citoyens de rester chez eux durant la première vague. Ces confinements plus ou moins souples et plus ou moins obligatoires ont duré 47,5 jours en moyenne. Cinq grands pays ont basé leur politique sanitaire sur le confinement aveugle (sans isoler les malades des autres) de toute leur population : l’Italie, l’Espagne, la Belgique, la France et la Grande-Bretagne. Les plus durs ont été la France et l’Italie avec 55 jours, l’Espagne avec 50 jours et le Royaume-Uni avec 46 jours.

A l’opposé les Pays-Bas, la Suède, la Finlande, la Biélorussie ont fait confiance à leurs citoyens en leurs prodiguant des conseils et en les laissant libres de circuler.

L’étude des courbes de progression de la maladie dans les différents pays d’Europe par la recherche des inversions de tendance (break point analysis)[3] montre que le confinement aveugle a été incapable de ralentir la progression de l’épidémie.

En France, le nombre des contaminations n’a diminué qu’en avril, six semaines après le début de l’épidémie, en même temps qu’aux Pays-Bas et en Allemagne, pays qui n’ont pas astreint à domicile leurs populations.

Cette régression spontanée après 6 semaines d’évolution paraît une caractéristique de cette maladie d’après le professeur Ben Israel[4] 

« C’est comme ça partout dans le monde. Tant dans les pays où ont été prises des mesures de confinement comme l’Italie, que dans les pays qui n’ont pas eu de confinement comme Taiwan ou Singapour. Dans tel ou tel pays, il y a une augmentation jusqu’à la quatrième ou la sixième semaine, et immédiatement après la régression jusqu’à ce qu’elle disparaisse au cours de la huitième semaine.”

Les autorités norvégiennes ont reconnu l’inutilité du confinement

La Norvège est fréquemment citée comme preuve de l’efficacité du confinement par ses partisans français, mais ce n’est pas l’avis de l’autorité sanitaire norvégienne qui a publié un rapport dont la conclusion est sans ambiguïté : le virus était déjà en voie de disparition lorsque le verrouillage a été ordonné. Camilla Stoltenberg, directrice générale de l’Institut norvégien de santé publique précise ainsi[5]

« le confinement n’était pas nécessaire pour gérer le covid-19 car le taux de reproduction effectif était déjà tombé à environ 1,1 lorsque les mesures les plus restrictives ont été mises en œuvre le 12 mars ».

Impact des confinements à l’international : échec général

De nombreuses autres études[6] [7] [8] [9] [10] [11] [12] ont évalué l’effet des mesures coercitives sur les évolutions constatées de l’épidémie. Aucune n’a montré qu’elles auraient pu avoir un impact positif sur l’épidémie. C’est le cas de l’étude danoise sur le Nord Jutland[13] de l’étude néo- zélandaise[14], de l’analyse indienne[15], de l’étude des pays d’Europe occidentale[16] et de toutes les études internationales basées sur les faits avérés. Les seuls articles prétendant qu’il existerait un avantage au confinement sont celles qui n’analysent pas les faits constatés, mais reposent sur des simulations et des scénarios sans rapport avec la réalité.

Pour innocenter les gouvernements qui ont astreint leur population à domicile, on pourrait croire que les pays qui ont confiné policièrement l’ont fait parce que leur situation était plus menaçante au moment où ils en ont pris la décision.

Mais la comparaison des contaminations en Belgique et aux Pays-Bas (pays les plus proches par leurs origines ethniques, leur mode de vie et l’âge moyen de leurs habitants) montre qu’il n’en est rien; avant le confinement belge, le nombre quotidien des contaminations par million d’habitants évoluait de la même manière dans ces deux pays frères; ce n’est que dix jours après le début du confinement belge que le nombre de malades a fortement augmenté en Belgique tandis qu’il progressait sans modification aux Pays-Bas.

Les raisons de l’augmentation des contaminations par le confinement aveugle sont simples ; le traitement traditionnel des épidémies (l’endiguement-quarantaine) repose sur la séparation des malades des sujets sains ; le confinement aveugle prévoit au contraire de renvoyer les malades sans signes de gravité dans leur famille, et les pensionnaires d ’Ehpad dans leur établissement d’origine favorisant ainsi la contamination de leur entourage.

L’étude récente Comcor[17] sur les lieux de contamination rapporte que le tiers d’entre eux est le foyer familial où l’un des parents a contaminé l’autre ou son/ses enfants confirme cette hypothèse.

Le confinement aveugle entraîne une augmentation de la mortalité liée au Covid19.

Les données de l’OMS du 26 janvier 2021[18] prouvent que le confinement aveugle est contre-productif : les pays qui ont confiné policièrement sans isoler réellement les malades sont tous dans le top 5 européen des plus fortes mortalités globales attribuées au Covid19

avec respectivement : Belgique : 1793/Million, Italie : 1245/M, Espagne : 1177/M, Grande-Bretagne : 1443/M, France : 1113/M

contre 790/M pour les Pays-Bas, 117/M en Finlande, 173/M en Biélorussie et 1090/M en Suède. La probabilité qu’une telle distribution des mortalités selon les mesures sanitaires soit due au seul hasard n’est que 0,007[19].

Ferguson et ses élèves se glorifient de leurs erreurs de prédictions.

De nombreux articles d’auteurs proches de Ferguson ou des responsables du confinement aveugle prétendent qu’il aurait sauvé des vies ; il ne s’agit que de propagande totalement mensongère qui repose sur la comparaison entre leurs prévisions très exagérées de mortalité et les mortalités réellement observées à une date donnée. Ainsi, plus ils se trompent par excès dans leurs estimations initiales et plus ils se gargarisent ultérieurement des morts virtuelles évitées. Dans un article de Nature, ils prétendent ainsi avoir sauvé 3 millions d’européens et en particulier 26000 suédois, grâce au confinement, sans avoir remarqué que les suédois n’avaient jamais confiné et que leur chiffre de 2800 morts recensés au 5 mai prouvait seulement que leur prévision surestimait par dix le risque réel.

De même pour l’Allemagne ; le rapport 9 de l’Impérial College affirmait que la technique classique d’endiguement ne pourrait pas ralentir l’épidémie et que si l’Allemagne ne confinait pas elle pleurerait 570000 morts au 5 mai 2020. L’Allemagne n’a pas confiné à l’aveugle mais simplement pratiqué l’endiguement et ne comptait au 5 mai que 6800 décès attribués au Covid19. Mais l’équipe de Ferguson prétend que 560000 allemands auraient été sauvés grâce au confinement (qui n’a pas été pratiqué) !

Lancetgate et Naturegate

Dans le scandale du Lancet Gate, les auteurs avaient inventé des données pour affirmer que la chloroquine était dangereuse. Dans ce qui peut s’appeler le Nature Gate, il n’y a pas eu fabrication de données mais refus de regarder la réalité des mesures réellement utilisées pour se glorifier de ses erreurs ; il est étonnant qu’aucun membre du comité de lecture d’une revue de bonne réputation ne se soit rendu compte des erreurs de raisonnement et des mensonges sur les politiques suédoises, néerlandaises et allemandes aboutissant à une aussi grosse supercherie.

La même technique de glorification frauduleuse du confinement par des simulations a été utilisée en France par 3 élèves de l’école supérieure de santé publique prétendant[20] que le confinement aurait sauvé 60000 français. Leurs conclusions, non validées par des pairs, ont été immédiatement présentées aux députés par le premier ministre comme justification du confinement. Les erreurs de conception, des hypothèses et des conclusions d’un étude vraisemblablement commandée par le pouvoir ont été depuis largement démontrées dans des revues scientifiques[21]  [22] [23] mais les médias mainstream en ont très peu parlé[24].

Le confinement a créé des victimes d’autres pathologies (victimes collatérales)

En France, quelques jours avant le premier confinement, les Agences Régionales de Santé ont activé le plan blanc réservant tous les moyens sanitaires publics et privés aux malades du Covid19 et interdisant entre autres aux chirurgiens d’opérer sauf les extrêmes urgences vitales, en négligeant les malades ordinaires. Elles ont ainsi laissé des pans entiers de nos hôpitaux vides, tant dans le public que le privé et conduit à la mise au chômage partiel de nombreux personnels de soins, infirmières, aide- soignants, ambulanciers, manipulateurs radios empêchés de traiter les malades ordinaires.

Les traitements médicaux sont d’autant plus efficaces qu’utilisés tôt et bien surveillés. Leur absence, leur retard ou leur mauvaise surveillance ont des conséquences critiques sur la vie des malades, sans compter l’angoisse générée et leur effet connu sur la diminution des défenses immunitaires.  La notion de traitement « précoce » doit s’évaluer avec le médecin traitant dont on tente de plus en plus à minimiser le rôle pourtant essentiel pour l’adaptation des soins à chaque personne unique.

On peut estimer à 40 000 victimes supplémentaires actuelles et/ou futures par les défauts de soins et regretter le silence de la plupart des politiques et des médias pour ces victimes.

Malades urgents d’autres pathologies, déjà morts des confinements

En Ile-de-France, la crise a fait chuter les consultations de 40 % chez les généralistes, de près de 70 % chez les spécialistes et l’activité des urgences a fortement régressé. « Les Franciliens ont eu moins recours aux soinsce qui peut malheureusement engendrer, pour les cas les plus graves, des décès. » a avoué l’agence régionale de santé d’Ile-de-France

Le professeur Johanne Silvain, chirurgien cardiaque à la Pitié- Salpêtrière a précisé que trois quarts des opérations programmées ont été reportées.

« Quand on a rappelé des patients pour fixer de nouvelles dates, certains étaient décédés entre-temps ».

Mais comme prétend encore le ministre et comme le répètent toujours en boucle les médias « le confinement permet de sauver des vies » …

Le Monde rapporte le cas d’une Parisienne de 65 ans qui a subi un gros infarctus à son domicile, mais a préféré rester confinée. Sept jours plus tard, elle est conduite à la Pitié-Salpêtrière. Elle meurt d’une « rupture cardiaque ».

Une étude de l’Inserm menée par le chercheur Eloi Marijon au Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris (Inserm/Université de Paris) en collaboration avec Daniel Jost (Brigade des sapeurs-pompiers de Paris) montre que pendant la période du confinement, le nombre d’arrêts cardiaques en région parisienne a été multiplié par deux par rapport à la même période les années précédentes et que leur taux de guérison a été divisé par deux.

En Grande-Bretagne, une étude portant sur neuf hôpitaux a constaté que durant le confinement le nombre total d’admissions et de fréquentation aux urgences a diminué de 57,9% par rapport à l’année précédente. L’activité pour les affections cardiaques, cérébro-vasculaires et autres affections vasculaires a chuté de 31% à 88% après le verrouillage, avec les plus fortes réductions observées pour les pontages coronariens, l’endartériectomie carotidienne, la réparation de l’anévrisme de l’aorte et la maladie artérielle périphérique.

Les chances de guérison des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dépendent considérablement de l’extrême précocité de leur traitement. Mais le docteur F Rouanet, de l’hôpital Pellegrin à Bordeaux a vu, pendant vingt jours, le nombre de diagnostics d’AVC baisser de 50 %. « On ne sait pas ce qu’ils sont devenus. La pathologie, elle, n’a pourtant pas disparu, cela nous fait craindre une hausse brutale des accidents et de la mortalité. »

Pourquoi les prévisions de Ferguson et les décisions des gouvernements obéissants n’ont-elles pas prévu ces morts indirectes bien réelles pour ne s’intéresser qu’aux morts Covid virtuelles imaginés par des simulations mathématiques fausses ?

Malades chroniques abandonnés à cause du plan blanc

En France, 20 millions de personnes souffriraient de pathologies chroniques, prises en charge à 100 % par la sécurité sociale. Chaque année, plus de 600 000 d’entre elles nécessitent des soins réguliers, près de 320 000 des chimiothérapies, 210 000 des séances de radiothérapie, et plus de 82 000 doivent être dialysés trois fois par semaine pour insuffisance rénale.  La télémédecine tant vantée par les énarques désincarnés ne peut remplacer le contact humain direct avec le malade. Des patients fragiles, angoissés, désespérés, dont les retards de consultations et de traitement ont accru les complications et la mortalité.

Les traitements des cancéreux ont été désorganisés par les injonctions des ARS[25]. Des cures de chimiothérapie ont été espacées ou modifiées, remplaçant un traitement par voie intraveineuse par un traitement oral, éventuellement moins efficace pour s’adapter au blocage des lits d’hospitalisation.  Des opérations urgentes ont été annulées, remises à période ultérieure sans précision sur une éventuelle reconvocation. C’est l’ARS qui a bloqué les opérations, les décrétant non urgentes et possiblement remplacées par de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie ! Raisonnement médical perdu, médecins transformés en robots devant obéir à des administratifs sous la surveillance inquisitoriale des agences régionales de santé, petites dictatures locales contre lesquelles il n’existe aucune voie de recours. Il semble bien que cela a recommencé lors des autres confinements puisque le préfet d’ile de France a décrété depuis mi-septembre le plan blanc alors que le nombre de morts attribués au Covid est très inférieur à celui de mars.

Cette rupture de soins ne concerne pas uniquement la cancérologie, mais a touché toutes les pathologies : cardiologie, neurologie, endocrinologie, rhumatologie, insuffisance rénale (la moitié des greffes rénales programmées n’ont pas été réalisées) etc.

Compte tenu du nombre considérable de malades chroniques et de leur poids dans la mortalité globale, ce sont plusieurs dizaines de milliers de décès prématurés évitables que ces arrêt/modifications de soins ont/vont entraîner. Impossible de prévoir précisément leur nombre car évidemment cela va se compter sur des années.

Malades nouveaux diagnostiqués et traités avec retard

Dans tous les pays, la baisse considérable des consultations a entrainé des retards diagnostiques très inquiétants : même si leurs conséquences à venir sont pour l’instant difficiles à mesurer avec précision.

En cardiologie, au Danemark une baisse de 47% des nouveaux cas de fibrillation auriculaire a été observée. De même, le nombre de patients hospitalisés avec une aggravation de l’insuffisance cardiaque ou un diagnostic de nouvelle apparition a été nettement réduit après le confinement soulevant « des inquiétudes quant à un sous-traitement potentiel de l’IC actuellement qui pourrait avoir un impact sur le pronostic à long terme ».

Le drame des cancéreux

En cancérologie en France, 380.000 nouveaux cas de cancer sont détectés chaque année, soit environ 30.000 par mois. Durant le premier plan blanc[26] 75.000 nouveaux cancers auraient dû être diagnostiqués si les chirurgiens avaient pu opérer.

L’académie de chirurgie s’en est inquiétée (assez tard) dans son communiqué du 15 Mai 2020 :

« depuis la mise en place du Plan Blanc le 13 mars, 85% des 7,2 millions d’interventions chirurgicales programmées chaque année en France ont été reportées, soit près d’1,1million d’actes (CNAMTS, ATIH). Il en résulte des risques d’aggravation dus au retard de prise en charge, non seulement en oncologie, mais également dans les autres disciplines ».

Durant le confinement, ce chiffre semble être descendu de moitié. En cancérologie l’Institut Curie a vu le nombre des urgences et consultations pédiatriques reculer de 30 %. Les adultes sont aussi concernés par ces retards de diagnostic, notamment pour les formes de cancer les plus agressives, comme celui du poumon. Le professeur F. Le Tourteau du département de l’oncologie médicale de Curie témoigne :

« pendant trois semaines, au lieu de 15 à 20 personnes par jour aux urgences, on n’avait que 2 à 3 patients et on s’attend à une vague de diagnostics à des stades plus graves ».

Un constat partagé par l’institut Gustave-Roussy où « les urgences ont perdu 50 % de leur fréquentation. On a envoyé des messages d’information aux 15 000 personnes inscrites dans nos fichiers, on a eu moins de 10 % de réponses ».

Les auteurs de l’étude estiment à près de 10000 morts les conséquences prévisibles des retards de diagnostic pour les seuls cancers du sein et du colon.

Les dermatologues espagnols ont constaté : « en l’absence de diagnostic et de traitement adéquats du carcinome et du mélanome, la survie spécifique à la maladie à 2, 5 et 10 ans chez les patients dont la chirurgie a été retardée de 3 mois a diminué de 6,2%, 8,2% et 5,2%, respectivement ».

Au Royaume-Uni, the Centers for Disease Control and Prevention estiment que, « du fait du confinement, une augmentation de mortalité de 20% des nouveaux cancers est à craindre. »

Une autre étude britannique estime à 59 204 – 63 229 ans le nombre d’années de vie perdues pour les seuls cancers colo-rectaux, du sein, de l’œsophage et du poumon en raison des retards de diagnostic dus au confinement.

En France « nous craignons 5.000 à 10.000 morts supplémentaires du cancer », explique Jean-Yves Blay, du centre d’oncologie Léon Bérard de Lyon. « Ces estimations sont même plutôt optimistes, les anglais ont des projections allant jusqu’à 40.000 patients décédés en excès. »

Si on fait la somme des morts en excès toutes pathologies or Covid confondues, le bilan mortifère des retards diagnostiques s’élève actuellement pour la France à plus de 40000 morts à venir. Cette estimation ne constitue qu’un minima

L’hécatombe programmée de nos ainés

Le confinement avait pour premier prétexte de protéger particulièrement nos ainés, mais dix mois de mesure sanitaires inventées de toutes pièces sans fondement scientifiques ont abouti à une hécatombe sans précédent.

Pour les vieillards, pensionnaires des EHPAD, la solitude complète imposée par le confinement les a conduits au « syndrome de glissement » et à la mort, presque aussi sûrement que le virus. Quelle ineptie et quelle honte de leur interdire les visites de leurs proches, alors que leurs soignants sortent chaque jour et prennent des transports publics bondés et reviennent un jour ou l’autre porteurs du virus qu’ils propagent à leur insu car scandaleusement peu protégés. Et que dire de l’interruption des rééducations en particulier pour dysphagie nécessaires à beaucoup des pensionnaires ?

Et que penser de la note du ministère aux directeurs d’EHPAD précisant clairement que les personnes âgées malades ou susceptibles de l’être ne doivent en aucun cas être adressées aux urgences, car elles ne seront ni hospitalisées, ni traitées, ni réanimées. Précisons qu’il s’agit de critères d’âge, sans tenir aucun compte de l’état physique et intellectuel des résidents. Nous connaissons tous de beaux vieillards de plus de 90 ans et des « très vieux » de 70 ans ou moins.  Les médecins ont toujours pesé ces éléments du temps où ils pouvaient exercer leur vocation selon Hippocrate, et non sous l’autorité dictatoriale de bureaucrates interdisant d’hospitaliser les infectés de plus de 70-75 ans « afin qu’ils ne puissent pas occuper inutilement les lits de réanimation ». Les nazis à la descente du train de déportés triaient selon l’âge physiologique. Pas nos bureaucrates. Les plus de 70 ans infectés sont renvoyés dans leurs EHPAD ou faute de possibilité d’isolement réel, de traitement, de personnel et de matériel de protection, ils contaminent leurs compagnons d’infortune sans même pouvoir dire adieu à leurs familles. Et pour tout traitement le ministre propose le Rivotril censé leur adoucir la mort. Nos technocrates auraient-ils imaginé un début de solution au financement des retraites par le génocide des plus vieux retraités, suivant ainsi les conseils de J. Attali, mentor du président ?

Les récits dramatiques se succèdent sur les réseaux sociaux. Couples déchirés dans leurs derniers moments, enfants qui ne reverront jamais leur mère, soignants qui veillent depuis des mois ou années sur des vieillards et les voient brutalement contaminés, refusés d’hôpital, interdits de réanimation, privés de traitement, abandonnés à la mort sans personne pour leur tenir la main puis jetés au tombeau en catimini, sans accompagnement, les familles recevant des contraventions s’ils se retrouvent pour les accompagner au cimetière. Avec l’épidémie de décès dans les EHPADs, les proches risquent même la prison pour récidive d’infraction (présence aux enterrements), en attendant peut-être qu’on les condamne à mort comme l’Antigone de Sophocle, emmurée vivante pour avoir bravé l’interdiction royale d’enterrer son frère. Eternel combat de la morale qui définit notre humanité contre des lois tyranniques injustifiés.

Les victimes de pathologies psychiatriques

Le nombre de victimes de maladies organiques du confinement doit être complété par les conséquences des confinements sur les pathologies psychiatriques en traitement, les nouveaux malades psychiques, et les futurs suicides liés entre autres à la crise économique.

Les complications psychiques des personnes saines confinées sont nombreuses et bien connues : dépressions qui persistent dans plus d’un tiers des cas de nombreux mois après sa levée, stress post-traumatique durable, obésité, drames familiaux, divorces, retard scolaire, addiction renforcée à l’alcool aux drogues ou aux écrans. Les complications médicales et sociales de cette mesure moyenâgeuse inefficace, sont avérées et souvent catastrophiques.

Tous les confinés interrogés décrivent un sentiment d’isolement et le manque de contacts sociaux. L’absence de tout contact physique avec les membres de la famille et amis confinés ailleurs, est particulièrement mal vécu surtout lorsque le confinement aveugle est prolongé.

Certains groupes de personnes sont encore plus à risques. Enfants placés, qui se retrouvent encore plus seuls avec la moitié des encadrants absents. Femmes et/ou enfants victimes de violence familiales confinées avec leurs bourreaux eux-mêmes agacés par l’absence de sortie et paniqués par le Covid19. Prisonniers et malades des hôpitaux psychiatriques privés de visites facilitants le syndrome de glissement.

Mais plus généralement les enfants ainsi que le rappellent[27] des professionnels en psychologie, psychanalyse, pédiatrie et pédopsychiatrie qui :

« relèvent de graves perturbations dans le vivre-ensemble et la socialisation, la survenue de nouvelles maltraitances au sein des établissements, une condamnation de la tendresse, de l’empathie et un interdit implicite à l’altérité, une entrave au développement relationnel, psychomoteur ainsi que des régressions dans les apprentissages, une fragilisation majeure de l’autorité bienveillante/contenante et de la posture parentale, une perte de repères structurants et des discours paradoxaux. Le tableau clinique conclut à une souffrance psychique croissante chez les enfants, risquant d’entraîner une explosion de troubles psychiques graves et de passages à l’acte suicidaires. »

Les adolescents privés de leurs premières amours sont complètement déprimés, le téléphone et même Skype et/ou face time, Instagram ou WhatsApp ne pouvant en rien remplacer l’intimité qu’ils commençaient à découvrir. Même leur école et leurs professeurs en chair et en os qu’ils critiquaient souvent leur manquent cruellement. Les adolescents sportifs de haut niveau sont particulièrement menacés car ils ont été privés des entraînements et des compétitions nationales permettant de sélectionner nos futurs champions afin de mieux les préparer aux épreuves internationales proches.

Accouchées et nouveaux nés privées de la visite de leurs proches dans une période pourtant anxiogène pour ces jeunes femmes particulièrement en période de psychose publique organisée.

L’aggravation de la famine par les confinements tue les enfants

Le Covid19 ne tue pas les enfants, mais la famine consécutive aux confinements les menace directement[28].

La famine est déjà réapparue en France[29] [30]. Le secours populaire, le secours catholique et les restos du cœur sont débordés, et on lit de plus en plus de témoignages de mamans : « j’ai inscrit ma fille à la cantine et ne mange plus le midi, non par gout mais par économie. On s’habitue… »

C’est aussi le cas en Italie[31] où les enfants affamés italiens à la suite de la politique italienne délétère à l’origine d’un nombre de morts directs des plus élevés mais également de morts indirectes très élevées.

Dans les pays pauvres, d’après les responsables de l’ONU[32], de l’Oxcam[33] et du programme alimentaire mondial contre la faim[34], l’aggravation de la famine risque d’entraîner plus d’une centaine de millions de morts.

Les principales fautes de notre politique sanitaire

Le comité prétendument scientifique et notre premier ministre suivent l’exemple de Ferguson et ses élèves et continuent de se glorifier de leur politique sanitaire malgré les résultats catastrophique sur la mortalité attribuée au Covid19. Ce déni permanent de la réalité est très inquiétant pour l’avenir car comme le disait A. Einstein : « ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre ». Rappelons la liste de leurs autres principales erreurs :

-Ils ont cru un mathématicien-prophète prônant le confinement aveugle sans évaluer ses conséquences au lieu d’utiliser la technique médicale éprouvée d’endiguement-quarantaine.

-Ils ont créé un comité prétendument scientifique en réunissant les personnes les plus liées aux firmes pharmaceutiques dont peu de cliniciens, et lui ont accordé un pouvoir discrétionnaire sur nos libertés.

-Ils ont interdit aux médecins de ville de traiter les malades comme ils le jugeait utile : interdiction de la chloroquine, puis interdiction de l’azithromycine et même de l’ivermectine récemment.

-Ils ont interdit l’admission des vieillards en réanimation, puis à l’hôpital puis aux urgences pour les renvoyer sans traitement dans leurs Ephads d’origine

-Ils ont conseillé d’euthanasier par Rivotril sans leur consentement les vieux simplement suspects de Covid19 (les tests leur étant refusés)

-Ils ont discrédité les médecins opposés à leurs mesures infondées, rétabli le délit d’opinion pour les médecins par un décret du 22 décembre 2020et font poursuivre par le conseil de l’ordre les donneurs d’alerte.

Pourquoi devrions-nous attendre la fin de l’épidémie pour réagir ?

C’est maintenant que nous devons nous soulever pour stopper cette monstruosité, ce génocide de nos ainés qui se poursuit dans les EHPADs, et de nos jeunes isolés, privés de ce qui fait le sel de la vie, les contacts avec les autres humains.

Que chacun d’entre nous joigne le maximum d’élus, maires, conseillers régionaux et députés, sénateurs pour qu’ils transmettent au gouvernement la réalité des chiffres, montrant que le confinement aveugle général s’accompagne de beaucoup plus de morts que l’isolement ciblé des malades et de leurs contacts.

Les mesures sanitaires ont tué plus de français qu’elles n’auraient pu en sauver et sont responsables de notre rang de 5ème européen des plus fortes mortalités Covid19. Elles vont en tuer davantage dans les mois et années qui viennent.

Et ils veulent nous reconfiner !

Stop à toutes ces mesures sanitaires sans justification scientifiques. Liberté.


Notes

[1] Celui qui avait prédit 70000 morts en Suède et 100000 aux Pays-Bas s’ils ne confinaient pas qui, sans confinement, n’en comptent au 5/1/21 respectivement 8727 et 11612

[2] Mais l’opération « tous pour le Remdesevir » soutenue par les médecins liés à Gilead, le conseil prétendument scientifique et le directeur de l’AP-HP Martin Hirsch a piteusement échouée faisant reporter tous leurs efforts sur la promotion des vaccins

[3] Très utilisée en économie et en cancérologie

[4] Professeur Ben-Israel « Je propose que nous mettions fin aux confinements immédiatement…”

interview à Israel National News 16 avril 2020

[5] Norvège : “le confinement n’était pas nécessaire contre le coronavirus” 29 mai 2020 Strategika

[6] Rabail Chaudhry, George Dranitsaris, Talha Mubashir, Justyna Bartoszko, Sheila Riazi Une analyse au niveau national mesurant l’impact des actions gouvernementales, de la préparation du pays et des facteurs socio-économiques sur la mortalité COVID-19 et les résultats sanitaires associés ». EClinicalMedicine 25 (2020) 100464

[7] Christof Kuhbandner, Stefan Homburg, Harald Walach, Stefan Hockertz. « Le verrouillage de la couronne allemande était-il nécessaire ? » Sage Preprint, 23 juin 2020.

[8] Simon N. Wood. Les infections au COVID-19 ont-elles diminué avant le verrouillage du Royaume-Uni ?  Pré-impression de l’Université Cornell, 8 août 2020.

[9] Stefan Homburg et Christof Kuhbandner Commentaire sur Flaxman et al. (2020) : Les effets illusoires des interventions non pharmaceutiques sur le COVID-19 en Europe » par. 17 juin 2020. Advance, Sage Pre-Print

[10] Ben Israel Analyse de la transmission du virus par le professeur. 16 avril 202

[11] Paul Raymond Hunter, Felipe Colon-Gonzalez, Julii Suzanne Brainard, Steve Rushton « Impact des interventions non pharmaceutiques contre le COVID-19 en Europe : une étude quasi expérimentale ». MedRxiv Pre-Print 1er mai 2020

[12] « Lockdown and Closures vs COVID – 19 : COVID Wins » par Surjit S Bhalla, directeur exécutif pour l’Inde du Fonds monétaire international

[13] Kasper Planeta Kepp Christian Bjørnskov Lockdown Effects on Sars-CoV-2 Transmission – The evidence from Northern Jutland https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.12.28.20248936v1.full.pdf

[14] John Gibson Government mandated lockdowns do not reduce Covid-19 deaths : implications for evaluation the stringent New Zealand response 18 Aug 2020, https://doi.org/10.1080/00779954.2020.1844786 « Les verrouillages imposés par le gouvernement ne réduisent pas le nombre de décès liés au Covid-19 : implications pour l’évaluation de la réponse rigoureuse de la Nouvelle-Zélande »

[15] Surjit S Bhalla Lockdowns and Closures vs COVID – 19 : COVID Wins Nov 1, 2020 http://ssbhalla.org/wp-content/uploads/2020/10/Lockdowns-Closures-vs.-COVID19-Covid-Wins-Nov-4.pdf

[16] Thomas Meunier Full lockdown policies in Western Europe countries have no evident impacts on the COVID-19 epidemic. https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.24.20078717v1.full.pdf

[17] https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/etude-comcor-lieux-contamination-au-sars-cov-2-ou-francais-s-infectent-ils

[18] https://covid19.who.int/

[19] Calcul direct des probabilités

[20] site internet de l’Ecole des Hautes Etudes de la Santé Publique, sur une page depuis supprimée (https://www.ehesp.fr/2020/04/23/une-etude-inedite-de-chercheurs-de-lehesp-montre-que-le-confinement-aurait-sauve-au-moins-60-000-vies/).

[21] Eric Le Bourg, Quentin de Larochelambert, Jean-François Toussaint Etude critique d’une modélisation des effets du confinement Journal International de médecine 2 mai 2020

[22] Aurélie Haroche Quand les politiques confondent modélisations mathématiques et astrologie, Journal International de Médecine, 25 avril 2020

[23] Gilles Pech de Laclause 1 Arnaud Delenda Lana Augustincic Confinement strict, surcharge hospitalière et surmortalité : Analyse statistique et étude mathématique de l’épidémie de « Covid 19 »

[24] Roland Salmon : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/08/roland-salmon-les-donnees-pour-soutenir-la-politique-du-confinement-font-defaut_6035949_3232.html

[25] Agences régionales de santé

[26] Interdiction pour les chirurgiens publics ou privés d’opérer les malades non urgents, l’urgence étant décidée par l’ARS et non le chirurgien ou son malade, décret d’Edouard Philippe début mars 2020

[27] https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/impacts-traumatiques-de-la-politique-sanitaire-actuelle-sur-les-enfants-un-constat

[28] France culture La faim plus dangereuse que le coronavirus ? 01/05/2020 https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/la-faim-plus-dangereuse-que-le-coronavirus

[29] D’après le canard enchaîné Georges-François Leclerc, préfet de Seine-Saint-Denis aurait écrit : « Je redoute des émeutes de la faim. Nous comptons entre 15.000 et 20.000 personnes qui, entre les bidonvilles, les hébergements d’urgence et les foyers de travailleurs migrants vont avoir du mal à se nourrir ».

[30] « Dans mon frigo, il y a de l’eau, du jus d’orange et deux yaourts », a ainsi témoigné Viviane, habitante de Stains, sur France bleu.

[31] Sara Rosenbaum et AFP Coronavirus en Italie : 700.000 enfants en difficulté alimentaire RTL  10/5/2020 https://www.rtl.fr/actu/international/coronavirus-en-italie-700-000-enfants-en-difficulte-alimentaire-7800498903

[32]  » Tiphaine Walton, porte-parole du Programme alimentaire mondial de l’ONU : » Ce qui nous inquiète, c’est la récession économique qui va être engendrée par le coronavirus. On estime qu’il y a plus de personnes qui vont mourir à cause de cette récession qu’à cause du virus en lui-même »

[33] Oxfam, Le nombre de personnes menacées de famine en Afrique de l’Ouest pourrait quasi tripler en trois mois et concerner 50 millions de personnes en août, mardi 21 avril.

[34] Margot van der Velden, directrice du bureau des urgences du PAM :« Lorsque nous déclarons une famine, cela signifie que de nombreuses vies ont déjà été perdues. Si nous attendons d’être sûrs qu’elle soit là, des personnes ont déjà perdu la vie »,




Le plan de destruction derrière le programme de Biden concernant la Russie

[Source : Réseau International]

par F. William Engdahl.

Dès le premier jour, la nouvelle administration Biden a clairement fait savoir qu’elle adopterait une politique hostile et agressive contre la Fédération de Russie de Vladimir Poutine. La politique qui sous-tend cette position n’a rien à voir avec les actes répréhensibles que la Russie de Poutine pourrait ou non avoir commis contre l’Occident. Elle n’a rien à voir avec les allégations absurdes selon lesquelles Poutine aurait fait empoisonner le dissident pro-américain Alexei Navalny avec l’agent neurotoxique ultra-mortel Novichok. Cela a à voir avec un programme bien plus profond des puissances mondialistes. C’est ce programme qui est mis en avant aujourd’hui.

Les choix du cabinet de Joe Biden sont très révélateurs. Ses principaux choix en matière de politique étrangère – Tony Blinken au poste de secrétaire d’État et Victoria Nuland au poste de sous-secrétaire d’État aux Affaires politiques ; Bill Burns à la tête de la CIA ; Jake Sullivan au poste de conseiller à la Sécurité nationale ; Avril Haines au poste de directeur du Renseignement national – sont tous issus de l’administration Obama-Biden et ont tous travaillé en étroite collaboration. De plus, tous considèrent la Russie, et non la Chine, comme la principale menace à la sécurité de l’hégémonie mondiale des États-Unis.

En tant que candidat, Joe Biden l’a souvent affirmé. Ses choix clés en matière de politique étrangère soulignent que l’attention de l’administration Biden, quelle que soit la compétence de Joe Biden, se déplacera des menaces chinoises vers celles de la Russie de Poutine. Le chef de la CIA de Joe Biden, Bill Burns, est un ancien ambassadeur à Moscou et a été secrétaire d’État adjoint lors du coup d’État de la CIA d’Obama en Ukraine en 2014. Notamment, lorsque Burns a quitté l’État en novembre 2014, il a été remplacé par Tony Blinken, aujourd’hui secrétaire d’État. Blinken aurait formulé la réponse du Département d’État américain à l’annexion de la Crimée par la Russie.

Nuland est la clé

Tous les choix de Biden sont uniformément clairs : il blâme la Russie de Poutine pour tout, de l’ingérence des États-Unis dans les élections de 2016 au récent piratage informatique de SolarWinds par le gouvernement américain, en passant par toutes les autres accusations portées contre la Russie ces dernières années, qu’elles soient prouvées ou non.

Cependant, pour déterminer ce que la nouvelle administration Biden et les agences de renseignement américaines ont en réserve à l’égard de Poutine et de la Russie, la meilleure indication est le rôle prépondérant accordé à Victoria Nuland, la personne qui, avec le vice-président Joe Biden, a dirigé le côté politique du coup d’État américain en Ukraine en 2013-14. Elle a été mise sur écoute lors d’un appel téléphonique à l’ambassadeur des États-Unis à Kiev pendant les manifestations de la place Maidan en 2013-14, pour parler à l’ambassadeur Geoffrey Pyatt des choix de l’UE pour un nouveau régime en Ukraine, « F**k the EU ». Son mari, Robert Kagan, est un célèbre néoconservateur de Washington.

En quittant le gouvernement lors de l’élection de Trump en 2016, Nuland est devenu conseiller principal au sein du groupe Albright Stonebridge, dirigé par l’ancienne secrétaire d’État de Clinton, Madeline Albright, qui est également présidente du National Endowment for Democracy (NED), affilié au National Democratic Institute. Nuland a également rejoint le conseil d’administration du NED, après 2016, en gardant un contact étroit avec les opérations de changement de régime du NED. C’est une experte de la Russie, qui parle couramment le russe et qui est spécialisée dans le changement de régime.

En tant que secrétaire d’État adjointe d’Obama pour les affaires eurasiennes et européennes en 2013, Nuland a travaillé en étroite collaboration avec le vice-président Joe Biden pour mettre au pouvoir Arseniy Yatsenyuk lors d’un coup d’État en Ukraine, favorable aux États-Unis et hostile à la Russie. Elle a encouragé des mois de protestation contre le régime du président élu de l’Ukraine, Victor Ianoukovitch, afin de forcer son éviction après sa décision de rejoindre l’Union économique eurasiatique russe. Le fondateur du groupe de renseignement privé Stratfor, George Friedman, dans une interview juste après le coup d’État de février 2014 à Kiev, a qualifié ce coup d’État de « plus flagrant de l’histoire (américaine) ».

Nouvelles initiatives

Dans un article important du journal Foreign Affairs du New York Council on Foreign Relations (CFR) en août 2020, Nuland décrit ce que sera très probablement la stratégie américaine pour saper la Russie dans les mois à venir. Elle se plaint que « la résignation s’est installée sur l’état des relations américano-russes, et les Américains ont perdu confiance dans leur propre capacité à changer la donne ». En d’autres termes, elle veut « changer la donne » avec Poutine. Elle affirme qu’au cours des 12 dernières années, « la Russie a violé les traités de contrôle des armements, mis en place de nouvelles armes déstabilisatrices, menacé la souveraineté de la Géorgie, saisi la Crimée et une grande partie du Donbass, et soutenu des despotes en Libye, en Syrie et au Venezuela. Elle a utilisé des cyber-armes contre des banques étrangères, des réseaux électriques et des systèmes gouvernementaux, s’est immiscée dans des élections démocratiques étrangères et a assassiné ses ennemis sur le sol européen ».

Elle poursuit en disant que les sanctions économiques américaines répétées contre certaines banques et entreprises russes ainsi que contre les partisans de Poutine n’ont pas fait grand-chose pour changer la politique russe, affirmant que « les sanctions américaines et alliées, bien que douloureuses au départ, ont pris l’eau ou sont devenues impuissantes à force d’être trop utilisées et n’impressionnent plus le Kremlin ».

Mais Nuland suggère que la Russie de Poutine est aujourd’hui plus vulnérable que jamais au cours des 20 dernières années : « la seule chose qui devrait inquiéter le président russe : l’humeur à l’intérieur de la Russie. Malgré les actions du pouvoir de Poutine à l’étranger, 20 ans d’absence d’investissement dans la modernisation de la Russie pourraient le rattraper. En 2019, la croissance du PIB russe était anémique à 1,3%. Cette année, la pandémie de coronavirus et la chute libre des prix du pétrole pourraient entraîner une importante contraction économique… Les routes, les rails, les écoles et les hôpitaux de Russie s’effondrent. Ses citoyens sont devenus réticents car les dépenses d’infrastructure promises n’apparaissent jamais, et leurs impôts et l’âge de la retraite augmentent. La corruption reste endémique, et le pouvoir d’achat des Russes continue de diminuer ».

Dans son article sur le Foreign Affairs du CFR, Nuland préconise l’utilisation de « Facebook, YouTube et d’autres plateformes numériques… il n’y a aucune raison pour que Washington et ses alliés ne soient pas plus disposés à donner à Poutine une dose de sa propre médecine à l’intérieur de la Russie, tout en maintenant le même déni ». Elle ajoute que parce que les Russes utilisent largement l’Internet et qu’il est largement ouvert, « malgré les efforts de Poutine, la Russie d’aujourd’hui est plus perméable. Les jeunes Russes sont beaucoup plus susceptibles de consommer des informations et des nouvelles via Internet que par le biais de la télévision ou de la presse écrite parrainées par l’État. Washington devrait essayer d’en toucher davantage là où ils se trouvent : sur les réseaux sociaux Odnoklassniki et VKontakte ; sur Facebook, Telegram et YouTube ; et sur les nombreuses nouvelles plateformes numériques en langue russe qui voient le jour ».

Navalny

Au moment où Nuland a soumis son article de juillet-août sur les affaires étrangères, éternel adversaire de Poutine, Alexey Navalny était à Berlin, se remettant ostensiblement de ce qu’il prétend être une tentative des services secrets de Poutine de le tuer avec un agent neurotoxique hautement toxique, le Novichok. Navalny, une figure de l’opposition ayant fait ses études aux États-Unis et qui était boursier de l’Université de Yale en 2010, essaie de gagner de nombreux partisans depuis plus de dix ans. Il a été prouvé qu’il recevait de l’argent du National Endowment for Democracy de Nuland, dont le fondateur dans les années 1990 a décrit les activités comme étant « ce que la CIA faisait, mais en privé ». En 2018, selon National Public Radio aux États-Unis, Navalny comptait plus de six millions d’abonnés à YouTube et plus de deux millions d’adeptes de Twitter. On ne sait pas combien de bots sont payés par les services de renseignement américains. Aujourd’hui, cinq mois après son exil à Berlin, Navalny fait un retour audacieux où il sait qu’il risque la prison pour des accusations passées. Il s’agissait manifestement d’un calcul clair de ses parrains occidentaux.

L’ONG du gouvernement américain pour le changement de régime par révolution colorée, le NED, dans un article publié le 25 janvier, fait écho à l’appel de Nuland en faveur d’une déstabilisation de Poutine par les médias sociaux. En écrivant sur l’arrestation de Navalny à Moscou juste trois jours avant l’inauguration de Biden, le NED déclare que « En créant un modèle de guérilla politique pour l’ère numérique, Navalny a exposé le manque total d’imagination et l’incapacité du régime… » Ils ajoutent : « Poutine est dans une impasse : si Poutine tue Navalny, cela pourrait attirer davantage l’attention sur le problème et exacerber les troubles. Si Poutine laisse vivre Navalny, alors Navalny reste un foyer de résistance, qu’il soit en prison ou non… Navalny a largement supplanté Poutine à chaque étape depuis l’empoisonnement. Cela devient un peu humiliant pour lui ».

Depuis son prétendu empoisonnement bâclé en août en Extrême-Orient russe, Navalny a été autorisé par le gouvernement russe à s’envoler pour Berlin pour y être soigné, un acte étrange si, en effet, Poutine et les services secrets russes avaient vraiment voulu sa mort. Ce qui s’est clairement passé au cours des cinq mois d’exil qui se sont écoulés depuis lors suggère que le retour de Navalny a été préparé professionnellement par des spécialistes non nommés du changement de régime des services de renseignement occidentaux. Le Kremlin a revendiqué des renseignements qui montrent que Navalny était directement encadré pendant son exil par des spécialistes de la CIA.

Lors de l’arrestation de Navalny à Moscou le 17 janvier, son ONG de lutte contre la corruption a diffusé sur la chaîne Navalny un documentaire YouTube sophistiqué, prétendant montrer un vaste palais qui aurait appartenu à Poutine sur la mer Noire, filmé à l’aide d’un drone, ce qui n’est pas une mince affaire. Dans la vidéo, Navalny appelle les Russes à marcher contre le prétendu « Palais de Poutine », d’un milliard de dollars, pour protester contre la corruption.

Navalny, qui est clairement soutenu par des spécialistes américains de la guerre de l’information et des groupes tels que le NED, est probablement invité à créer un mouvement pour contester les candidats du parti Russie unie aux élections de septembre à la Douma où Poutine n’est pas candidat. On lui a même donné une nouvelle tactique, qu’il appelle une stratégie de « vote intelligent », une tactique caractéristique du NED.

Stephen Sestanovich, expert de la Russie au Council on Foreign Relations de New York et ancien membre du conseil d’administration du NED, a suggéré le plan de match probable de la nouvelle équipe Biden. Le 25 janvier, Sestanovich a écrit sur le blog du CFR : « Le régime de Poutine reste fort, mais les manifestations nationales de soutien à Alexei Navalny constituent le défi le plus sérieux qu’il ait eu à relever depuis des années. Le leader de l’opposition Alexei Navalny fait preuve d’une créativité politique et d’une habileté tactique que Poutine n’avait jamais rencontrées auparavant. Si les protestations se poursuivent, elles pourraient révéler les vulnérabilités de son pouvoir qui dure depuis des décennies ». C’était deux jours après les protestations à travers la Russie pour demander la libération de Navalny. « Avec sa décision audacieuse de retourner à Moscou et la publication d’une vidéo largement diffusée prétendant exposer la corruption du régime, Navalny a montré qu’il était une figure politique capable et imaginative – même en prison, peut-être l’adversaire le plus redoutable auquel Poutine ait été confronté », a-t-il écrit. « La sophistication stratégique de l’équipe de Navalny est soulignée à la fois par sa vidéo et, avant cela, par son exposé sur le personnel des services de sécurité fédéraux (FSB) qui l’a empoisonné l’été dernier ».

La décision claire de l’équipe Biden de nommer un ancien ambassadeur de Moscou à la tête de la CIA et Victoria Nuland au poste de numéro 3 du Département d’État, ainsi que ses autres choix en matière de renseignement, indiquent que la déstabilisation de la Russie sera l’un des principaux objectifs de Washington à l’avenir. Comme le NED l’a joyeusement dit, « l’arrestation de Navalny, trois jours avant l’investiture de Biden, l’ancien ambassadeur américain en Russie, Michael McFaul, a tous les éléments de la « première crise de politique étrangère de Biden ». Quoi qu’il y ait eu dans leurs documents de transition, c’est maintenant au premier plan pour eux ».

La raison n’en est pas pour autant la corruption interne du cercle restreint de Poutine, qu’elle soit vraie ou non. Biden s’en moque. C’est plutôt l’existence même de la Russie sous Poutine en tant que nation souveraine indépendante qui tente de défendre cette identité nationale, que ce soit dans le cadre de la défense militaire ou de la défense d’une culture russe traditionnellement conservatrice. Depuis la déstabilisation de l’Union soviétique par le NED, soutenu par les États-Unis, en 1990 sous l’administration Bush, la politique de l’OTAN et celle des intérêts financiers influents derrière l’OTAN a consisté à diviser la Russie en plusieurs parties, à démanteler l’État et à piller ce qui reste de ses énormes ressources en matières premières. La Grande Réinitialisation mondialiste n’a pas de place pour les États nations indépendants comme la Russie est le message que la nouvelle équipe Biden va maintenant clairement transmettre.

source : https://journal-neo.org

traduit par Réseau International




Covid-Arnaque : il n’y a pas de pandémie — une vision britannique de l’imposture

[Source : La cause du peuple]

[Traduction de There Is No Pandemic, by Nick Kollerstrom – The Unz Review]

2020 a vu 14% de décès de plus que la moyenne, l’année dernière en Angleterre et au Pays de Galles et cela s’est élevé à soixante-quinze mille décès supplémentaires. Nous utilisons ici les chiffres du Bureau des statistiques nationales , car il donne le total des décès hebdomadaires, plus également à titre de comparaison une valeur moyenne des décès hebdomadaires correspondants au cours des cinq années précédentes.[1]
Cela se compare au chiffre de quatre-vingt dix mille morts pour l’ensemble du Royaume-Uni, prétendument attribuable au covid-19.

Nous posons ici et répondons à la question, qu’est – ce qui a causé cet excès de décès ? La réponse ne sera pas certaine, mais sera l’explication la plus simple possible. Par le rasoir d’Occam, nous sommes obligés de le prendre.

Pour le premier trimestre de l’année dernière, les décès en Angleterre et au Pays de Galles ont diminué : pour une raison quelconque, la mortalité hebdomadaire globale était de 3% inférieure à la moyenne annuelle. Ensuite , autour de l’équinoxe de printemps le 23 Mars rd Lockdown a été annoncé et tout à coup, les décès ont bondi jusqu’à alors que des milliers de morts supplémentaires ont commencé à se produire semaine après semaine. Cela a continué tout au long des mois d’avril et de mai, puis finalement, la première semaine de juin, les Britanniques ont de nouveau été autorisés à sortir: avec soulagement, nous avons pu marcher dans les rues et les parcs, les cafés et les pubs ont rouvert.

Ces mois de verrouillage ont vu 59 000 décès en excès (voir graphique). Cela vient de compter les onze semaines se terminant le 27 Mars au 5 e Juin, comme la période de verrouillage.

La question se pose de savoir ce qui les a provoqués? Cela aurait-il pu être, par exemple, le choc? Le mois d’avril a enregistré en moyenne 90% de décès de plus que d’habitude! Puis mai n’était pas si mal, car les gens se sont habitués à la nouvelle réalité sinistre.

Dans les semaines qui ont suivi le Lockdown, c’est-à-dire après la première semaine de juin, tout l’excédent de décès a soudainement disparu. Au cours des quatre mois suivants, les décès sont restés exactement moyens par rapport aux années précédentes.

Le graphique montre ce processus distinct en trois étapes.

Données OBNS pour les semaines se terminant
3 janvier au 20 mars 12 semaines 138 916 143 738 -4 822 -3%
27 mars au 5 juin 11 semaines 168 396 109 703 +58 693 + 54% CONFINEMENT
12 juin au 9 oct 18 semaines 166 392 165 808 +584 0%

Ces chiffres suggèrent que c’est le verrouillage lui-même et non aucun virus, qui a causé les décès excessifs.

Nous rappelons ici une enquête minutieuse réalisée en mai dernier qui a révélé que, dans tous les pays disposant de chiffres de mortalité fiables, leur augmentation de la mortalité a commencé après l’ imposition du verrouillage et pas avant. Il y a une différence très simple entre cause et effet: la cause vient en premier, avant l’effet!

Un deuxième Lockdown a été imposé au cours du mois de novembre. Celui-ci manquait de la même valeur de terreur et de choc que le premier et n’atteignait donc qu’une surmortalité nette de 18%: pour les cinq semaines allant de la semaine se terminant le 6 novembre à celle du 4 décembre, il y avait neuf mille décès en excès, par rapport à la moyenne saisonnière.

Figure: données hebdomadaires du Bureau des statistiques nationales pour 2020, comparant la mortalité totale par semaine avec une moyenne estimée des cinq années précédentes.

Figure: données hebdomadaires du Bureau des statistiques nationales pour 2020, comparant la mortalité totale par semaine avec une moyenne estimée des cinq années précédentes.

Après l’équinoxe d’automne, alors que les nuits s’allongeaient, le gouvernement a recommencé à terroriser la population en parlant de «l’hiver sombre» à venir. D’une manière ou d’une autre, ils savaient qu’une «deuxième vague» arrivait, et qu’il faudrait donc un «deuxième verrouillage» et pas de Noël. Voici ce que j’ai dit dans un podcast du 20 octobre :

Ils essaient de susciter une autre grosse panique, prétendant qu’il y a une deuxième vague… survenue cet automne. Ils ont recommencé à propager la peur. Ils ont imposé ces niveaux de Lockdown qui sont plutôt terrifiants. Beaucoup de stress qu’ils mettent sur les gens. Je me suis demandé : est-ce que les morts vont recommencer comme la dernière fois?

Cela s’est-il produit? Comme auparavant, les chiffres montrent une augmentation au moment du verrouillage et juste avant, mais cette fois, elle n’a pas disparu après le verrouillage. C’est parce qu’il n’y a pas vraiment eu de détente. Au contraire, des mesures encore plus draconiennes ont été annoncées, avec la mesure inouïe de la police arrêtant les gens qui marchent dehors, pour leur demander s’ils avaient de bonnes raisons de sortir de chez eux. Rencontrer des amis a été interdit, etc. Cette pression a augmenté la mortalité encore davantage et nous avons ici en particulier relevé la « semaine de Noël » finissant le 25 décembre, avec une surmortalité énorme de 45%. Ce n’était pas un joyeux Noël. C’est trois mille cinq cents personnes supplémentaires (par rapport aux années précédentes) en une semaine, probablement causées par le choc et le désespoir de l’annulation de Noël. La semaine suivante, c’était encore très élevé : 26% d’excès, alors que les gens affrontaient la sombre nouvelle année.

Exprimer cette surmortalité comme une moyenne mensuelle globale, pour les derniers mois de 2020, facilite les choses. En prenant ainsi chaque mois dans son ensemble et en sélectionnant quatre semaines de données pour chaque mois :

Septembre des semaines se terminant 11 sept au 2 oct. + 4%
octobre 9 oct au 30 oct + 7%
novembre 6 nov au 27 nov + 18%
décembre 4 décembre au 1er janvier + 21%

Lentement, les décès excédentaires (comparés, comme auparavant, aux années précédentes) ont augmenté tout au long de l’automne et de l’hiver. Le mois de décembre a eu dix mille morts supplémentaires. Doit-on prendre l’avis du gouvernement, que ces décès ont été causés par le virus CV19, et que les restrictions de plus en plus sévères étaient une réponse nécessaire pour «contenir» la propagation de ce virus ? Une hypothèse plus simple serait qu’il n’y a pas de virus tuant des gens, alors que le stress de la faillite, de la solitude, etc. imposé par les décrets du gouvernement a vraiment tué des gens. Ainsi, par exemple le « niveau 4 » [de confinement] a été annoncé le 19 Décembre pour une grande partie de l’Angleterre, ce qui a donné lieu à la mortalité la plus élevée pour la semaine suivante. Ce coup de grâce à Noël pour tout le monde — jamais interdit depuis l’époque d’Oliver Cromwell — a eu un impact profond, faisant grimper l’indice de mortalité.

Dans l’ensemble, il semblerait que ce soit la politique de verrouillage du gouvernement qui tue des gens et non une nouvelle maladie. Le stress, la solitude, la peur et le désespoir sont à l’origine de l’excès de décès, avec le vidage des hôpitaux, en particulier des personnes âgées, et l’annulation des services normaux en raison de la «pandémie». Si le gouvernement le sait, il s’agit d’un programme de réduction de la population.

Un rapport récent du CDC américain a approuvé l’approche que nous avons adoptée ici, à savoir que l’importance de CV19 ne peut être appréciée qu’en termes de mortalité totale. Publié sur le site de l’Université John Hopkins, le 22 novembre (mais retiré peu après), il partage l’avis qu’aucun virus tue des gens plus que la grippe normale, alors que les décès dus à d’autres causes sont reclassés Covid19 :

Selon de nouvelles données, les États-Unis se classent actuellement au premier rang pour le nombre total de cas de COVID-19, de nouveaux cas par jour et de décès. Genevieve Briand, directrice adjointe du programme de maîtrise en économie appliquée à Hopkins, a analysé de manière critique l’effet du COVID-19 sur les décès aux États-Unis en utilisant les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) dans son webinaire intitulé « Morts COVID-19 : un regard sur les données américaines. »

De la mi-mars à la mi-septembre, le nombre total de décès aux États-Unis a atteint 1,7 million, dont 200 000, soit 12% du total des décès, sont liés au COVID-19. Au lieu de regarder directement les décès dus au COVID-19, Briand s’est concentrée sur le nombre total de décès par groupe d’âge et par cause de décès aux États-Unis et a utilisé ces informations pour faire la lumière sur les effets du COVID-19.

Elle a expliqué que l’importance du COVID-19 sur les décès aux États-Unis ne peut être pleinement comprise que par comparaison avec le nombre total de décès aux États-Unis.

Après avoir récupéré des données sur le site Web du CDC, Briand a compilé un graphique représentant les pourcentages du nombre total de décès par catégorie d’âge du début février au début septembre, qui comprend la période allant de la détection du COVID-19 aux États-Unis à la montée en flèche des taux d’infection.

Étonnamment, les décès de personnes âgées sont restés les mêmes avant et après le COVID-19. Étant donné que le COVID-19 affecte principalement les personnes âgées, les experts s’attendaient à une augmentation du pourcentage de décès dans les groupes plus âgés. Cependant, cette augmentation ne ressort pas des données du CDC. En fait, les pourcentages de décès parmi tous les groupes d’âge restent relativement les mêmes.

« La raison pour laquelle nous avons un nombre plus élevé de décès par COVID-19 signalés chez les personnes âgées que chez les personnes plus jeunes est tout simplement parce que chaque jour aux États-Unis, les personnes âgées meurent en plus grand nombre que les personnes plus jeunes », a déclaré Briand.

Briand a également noté que 50 000 à 70 000 décès sont observés avant et après le COVID-19, indiquant que ce nombre de décès était normal bien avant l’apparition du COVID-19. Par conséquent, selon Briand, non seulement le COVID-19 n’a eu aucun effet sur le pourcentage de décès de personnes âgées, mais il n’a pas non plus augmenté le nombre total de décès.

Ces analyses de données suggèrent que contrairement aux hypothèses de la plupart des gens, le nombre de décès par COVID-19 n’est pas alarmant. En fait, il n’a relativement aucun effet sur les décès aux États-Unis…

Lorsque Briand a examiné les données de 2020 au cours de cette période saisonnière, les décès liés au COVID-19 ont dépassé les décès dus aux maladies cardiaques. C’était très inhabituel puisque les maladies cardiaques ont toujours prévalu comme la principale cause de décès. Cependant, en examinant de plus près les chiffres des décès, elle a noté quelque chose d’étrange. Alors que Briand comparait le nombre de décès par cause au cours de cette période en 2020 à 2018, elle a remarqué qu’au lieu de l’augmentation drastique attendue pour toutes les causes, il y avait une diminution significative des décès dus aux maladies cardiaques. Plus surprenant encore, comme le montre le graphique ci-dessous, cette baisse soudaine des décès est observée pour toutes les autres causes.

Cette tendance est tout à fait contraire à la tendance observée toutes les années précédentes. Fait intéressant, comme le montre le tableau ci-dessous, la diminution totale des décès dus à d’autres causes équivaut presque exactement à l’augmentation des décès par COVID-19. Cela suggère, selon Briand, que le nombre de morts du COVID-19 est trompeur. Briand pense que les décès dus aux maladies cardiaques, aux maladies respiratoires, à la grippe et à la pneumonie peuvent plutôt être reclassés comme étant dus au COVID-19.

[NdNM : selon la phrase mise en rouge, la conclusion ici devrait plutôt être formulée comme suit : Briand pense qu’une partie (importante ?) des décès habituellement attribués aux maladies cardiaques, aux maladies respiratoires, à la grippe et à la pneumonie ont été reclassés comme étant dus au Covid-19.]

Sur la base de cette analyse, le meilleur moyen de mettre fin au massacre continu de Britanniques âgés serait de mettre fin aux verrouillages et de reprendre une vie normale. Comme l’a bien expliqué le Dr Simone Gold (de Frontline Doctors) , CV19 ne fait que «tuer» des personnes âgées qui étaient sur le point de mourir de toute façon. Il ne peut pas être démontré qu’ «avoir» CV19, c’est-à-dire être testé PCR «positif» a contribué à raccourcir leur durée de vie. Ce n’est donc pas un lien causal, c’est-à-dire que la prétendue maladie n’a pas «causé» leur mort. C’est pourquoi la distribution par âge du CV-19 ne se distingue pas de celle de la population normale.

L’âge moyen des décès en Angleterre et au Pays de Galles est de 81,5 ans, tandis que l’âge moyen des décès de «Covid-19» est de 82,4 ans (données ONS). Ce que cela nous dit est très simple : la maladie n’existe pas.

Le concept de «test» PCR a toujours été frauduleux . Le soi-disant «test» PCR multiplie les fragments de chaînes nucléotidiques et le nombre de cas «positifs» dépend du facteur de multiplication utilisé ainsi que du nombre de personnes testées. Il ne viendra jamais un moment où le virus sera «guéri» ou «résolu» ou quoi que ce soit que les gens imaginent que le gouvernement essaie de faire (s’il le sait!), de sorte que le test PCR cesse [alors] de générer des tests «positifs». Personne ne vous donnera jamais la preuve que les personnes dont le test est «positif» tombent malades plus souvent que les autres. Y a-t-il un but de la politique gouvernementale, à part terroriser la population ? Est-ce [vraiment] pour tuer le virus ? Cela ne pourra jamais arriver car le virus n’est pas vivant.

Le 13 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé a fait machine arrière sur le « test » PCR, en disant qu’il est simplement un outil de diagnostic qui peut aider. Elle conseille maintenant :

Lorsque les résultats des tests ne correspondent pas à la présentation clinique, un nouvel échantillon doit être prélevé et retesté en utilisant une technologie NAT identique ou différente.

En d’autres termes, un seul test PCR ne doit pas être utilisé pour diagnostiquer une infection à Sars-Cov-2. Ce n’est qu’un guide !

La plupart des tests PCR sont indiqués comme une aide au diagnostic. Par conséquent, les prestataires de soins de santé doivent considérer tout résultat en combinaison avec le moment de l’échantillonnage, le type d’échantillon, les spécificités du test, les observations cliniques, les antécédents du patient, le statut confirmé de tout contact et les informations épidémiologiques.

Nous avons donc finalement compris que le PCR ne peut pas servir au diagnostique. C’est exactement ce qu’a dit son inventeur Kary Mullis. Alors oubliez tous les chiffres que vous avez entendus sur les «cas» et les «décès de covid» — on ne peut pas s’y fier.

Si l’on voulait croire qu’il y avait une maladie associée à ce virus, nous serions sûrement d’accord avec le Dr Alexander Myasnikov, nommé l’année dernière en tant que conseiller médical en chef de la Russie. Dans une interview, il a expliqué comment le monde avait fortement réagi de manière excessive à l’histoire de CV19 et que le nombre de morts en Occident était largement surestimé. Il a ajouté :

«Tout est exagéré. C’est une maladie respiratoire aiguë avec une mortalité minimale. »

Ainsi, l’ancien médecin-chef de l’Ontario a récemment contesté la politique de son gouvernement en disant: « Nous sommes bloqués pour un taux de mortalité par infection de moins de 0,2 % ? » et le verrouillage n’est pas «soutenu par une science solide». Il veut dire ici que pour ceux dont le test PCR est positif, un sur cinq cents mourra. La période de temps impliquée ici doit être définie, par exemple elle pourrait être d’un mois : nous mourons tous, et étant donné que l’âge médian des décès présumés CV19 est d’environ 80 ans, ce qui pourrait bien être un taux de mortalité normal — surtout si on teste avec le PCR toutes les personnes admises à l’hôpital.

En novembre dernier, une infirmière de Cornouailles s’est fait connaître en affirmant que les salles de l’hôpital étaient vides depuis des mois quand on a prétendu qu’elles débordaient. Elle a déclaré que chaque fois qu’ils avaient des patients grippés, ils étaient classés comme Covid : « Les cas de grippe et de Covid sont désormais enregistrés comme “la même chose” sur les certificats de décès. » Ce ne serait pas nécessaire si la maladie existait vraiment. Sans surprise, la grippe de cet hiver a mystérieusement disparu. Une femme qui a marché autour de son hôpital local en train de filmer ses salles vides a été arrêtée chez elle par la police le lendemain.

L’existence même du virus ne peut pas être démontrée, ce qui signifie qu’il ne peut pas être différencié, de manière fiable, de tous les autres coronavirus normaux, avec lesquels nous vivons depuis le début des temps. Il n’a jamais été isolé. Soyons clairs à ce sujet ! En avril dernier, un département scientifique de l’UE a admis :

« Aucun isolat de virus avec une quantité quantifiée de SARS-CoV-2 n’est actuellement disponible… »

Et la même chose a été reprise quelques mois plus tard par le Center for Disease Control américain :

« Étant donné qu’aucun isolat viral quantifié du nCoV 2019 n’est actuellement disponible , des tests [de diagnostic] conçus pour la détection de l’ARN du nCoV 2019 ont été testés avec des stocks caractérisés d’ARN complet transcrit in vitro… »[2]

En d’autres termes, personne ne peut tenir un tube à essai ou une boîte de Pétri et dire: «Voici le COVID-19». Les séquences génétiques publiées du prétendu virus ne sont que de simples constructions hypothétiques. Oui, une maladie a éclaté à Wuhan en novembre 2019 et oui, les autorités chinoises ont publié une séquence génétique qui en serait, mais alors ?

Promotion pornographique de la peur

Le gouvernement a besoin de votre peur. Il veut votre attention, mais sait qu’il n’a aucune chance d’améliorer votre vie de quelque manière que ce soit. Nous avons donc un ministre de la Santé qui ne sait rien de la santé ou du bien-être : il peut attirer votre attention en vous disant que vous ne pourrez pas voyager sans vaccin. Ils ont besoin de votre peur et, au siècle dernier, le gouvernement a pu stimuler votre peur en menaçant d’appuyer sur le bouton nucléaire. Cela ne fonctionne plus. Le dernier exercice du gouvernement britannique en matière de pornographie de peur conseille aux citoyens de se comporter comme s’ils étaient malades . («Agissez comme vous l’avez compris»). Oui, cela ressemble à la façon de promouvoir la santé.

Il promeut en outre l’idée diabolique selon laquelle des personnes en parfaite santé peuvent transmettre des maladies («n’importe qui peut la propager»). On pourrait citer ici l’expert de l’OMS, la Dre Maria van Kerkhove :

« D’après les données dont nous disposons, il semble encore rare qu’une personne asymptomatique transmette effectivement à un individu secondaire. C’est très rare. » 

Dre Maria van Kerkhove (Chef de l’unité Maladies émergentes et zoonose de l’OMS lors d’un point de presse du siège de l’agence des Nations Unies à Genève, 6.6.20). 

Certes, elle a été obligée de faire marche arrière et de se rétracter, mais elle l’a dit.[3]

Pour reprendre les mots du Daily Mail , de « Terrifiantes nouvelles annonces télévisées » sont promues par le gouvernement (23 janvier 2021). Cette pornographie de peur est organisée par l’agence de presse américaine Omnigov qui a signé le 2 mars un contrat publicitaire pro confinement trois semaines avant le verrouillage :

Le journaliste Neil Clark a commenté[4] la nouvelle du Daily Telegraph selon laquelle le gouvernement britannique a conclu un accord d’une valeur de 119 millions de livres sterling avec une société de publicité américaine, OMD Group, exhortant les gens à « rester à la maison, rester en sécurité » trois semaines complètes avant que Boris Johnson ordonne un verrouillage. Pensez à ce que cela signifie. Ce mème «Stay home Stay safe» aurait été planifié l’année précédente lors de l’événement américain «Event 201» organisé par Bill Gates et autres. La peur bloque la pensée rationnelle et cohérente, c’est pourquoi le gouvernement en a besoin.

Les gens oublient peut-être à quel point la grippe hivernale peut être débilitante et comment elle peut durer des semaines. Maintenant, ils veulent l’appeler COVID. Soutenons ici la professeure Dolores Cahill, qui s’est penchée sur le séquençage des tests PCR. En Irlande, il a été constaté que sur quinze cents tests PCR «tous étaient des virus de la grippe A et B, aucun d’entre eux n’était du SRAS-COV2». Son groupe demandera une action en justice lorsque les tests indiquent la grippe plutôt que le CV19 spécifique et les médecins pourront être poursuivis pour négligence médicale. (Rapport Corbett, 23 minutes). Cela semble être une manière prometteuse de lutter contre ce virus fantôme.

« Est-ce une épidémie de désespoir ? » a demandé ce commentateur perspicace, Peter Hitchins. Les scientifiques sont formés à ne pas prendre en compte les émotions et à rechercher les choses, les objets comme agents causaux, alors qu’ici nous sommes d’accord avec Peter Hitchens sur le fait que les conditions négatives de l’âme de la population causées par les politiques gouvernementales conduisent à la mort. L’article de Hitchens cite l’éminent professeur de microbiologie médicale, Sucharit Bhakdi :

« Il a dit que les personnes âgées avaient le droit de faire des efforts pour rester en forme, actives, occupées et en bonne santé. Mais il a averti que la fermeture de la société les condamnerait à une mort prématurée en empêchant cela.

« Les contacts sociaux et les événements sociaux, le théâtre et la musique, les voyages, les sports et les loisirs contribuent tous à prolonger leur séjour sur terre. L’espérance de vie de millions de personnes est raccourcie ».

Dans une prédiction qui s’est révélée terriblement précise, il a ajouté : « L’impact horrible sur l’économie mondiale menace l’existence d’innombrables personnes. Les conséquences pour les soins médicaux sont profondes. Déjà, les services aux patients qui en ont besoin sont réduits, les opérations annulées, les cabinets vides, à cause du personnel hospitalier qui diminue. Tout cela aura un impact profond sur toute notre société ».

C’est ce qui tue des gens, il n’y a pas d’autre pandémie.

Nous sommes ici préoccupés par le Royaume-Uni, mais à titre de comparaison, terminons par un graphique montrant le taux de mortalité hebdomadaire aux États-Unis en 2020, montrant le même effet.

Le graphique montrait un excès de 280 000 décès au-dessus des niveaux normaux attendus, après le verrouillage. La page Web hébergeant ce graphique indique que « le grand pic de décès en avril 2020 correspond à l’épidémie de coronavirus ». Je suggère ici un point de vue différent.

Par Nick Kollerstrom , PhD, auteur de The Great British coronavirus Hoax, A Skeptics view (interdit par Amazon.)


Notes

[1] En utilisant cinquante-deux semaines pour 364 jours de l’année, de celle se terminant le 3 janvier 2020 à celle du 1er Janvier 2021, l’ONS compare une semaine de 2020 avec la valeur moyenne pour la période 2015-9.

[2] CDC «Caractéristiques de performance du panneau de diagnostic PCR en temps réel 2019-Novel Coronavirus» p.39, 13.7.20. Cela a été effacé du Web, mais voyez la réponse du BMJ.

[3] Une vaste étude chinoise de dix millions de personnes autour de Wuhan entre mai et juin n’a montré « aucune preuve que les cas positifs sans symptômes propagent la maladie » : Nature 20.11.20 « Dépistage de l’acide nucléique du SRAS-CoV-2 après le verrouillage ».

[4] RT «Psychologie inversée Covid-19» de Neil Clarke, 28.10.20, supprimée, mais conservée sur la vidéo Hugo Talks [Note : vidéo également censurée].




Discours de Vladimir Poutine au forum de Davos 2021 – L’homme ne doit pas être un moyen, mais un but de l’économie

[Source : Donbass Insider]

Le Président russe Vladimir Poutine a participé à distance au Forum annuel de Davos, qui a lieu cette année du 25 au 29 janvier 2021. Cette année, le principal sujet de discussion est la nouvelle situation mondiale suite à la pandémie de coronavirus. Vladimir Poutine a réitéré ses déjà nombreux appels à la coopération internationale pour résoudre les problèmes les plus graves, mais aussi à résoudre le problème du creusement des inégalités sociales dans le monde, afin d’éviter que les tensions que créent ces inégalités ne finissent pas déboucher sur une instabilité et un conflit globaux. Il parle aussi des dangers que peut représenter le passage au tout robotique et informatique ainsi que le poids excessif de certaines sociétés numériques dans la vie politique des États.


Cher M. Schwab, cher Klaus ! Chers collègues !

J’ai assisté à de nombreux événements organisés par M. Schwab dans les années 90. Klaus vient de se rappeler que nous nous sommes rencontrés en 1992. Au cours de mon travail à Saint-Pétersbourg, j’ai assisté à plusieurs reprises à ce forum consultatif. Je tiens à vous remercier pour l’occasion qui m’est donnée aujourd’hui d’apporter mon point de vue à la communauté des experts, qui se réunit sur cette plateforme mondialement reconnue grâce aux efforts de M. Schwab.

Tout d’abord, Mesdames et Messieurs, je tiens à vous souhaiter à tous la bienvenue au Forum économique mondial.

Il est agréable de constater que cette année, malgré la pandémie, malgré toutes les restrictions, le forum poursuit encore ses travaux. Bien qu’il soit en ligne, il fonctionne toujours et donne aux participants l’occasion de partager leurs évaluations et leurs prévisions dans le cadre d’une discussion ouverte et libre, ce qui compense en partie le manque de communication directe entre les dirigeants, les représentants des entreprises mondiales et le public, qui s’est accumulé au cours des derniers mois. Tout cela est important à un moment où nous avons tant de questions difficiles auxquelles il faut répondre.

Le forum de cette année est le premier de la troisième décennie du XXIe siècle, et la plupart de ses thèmes portent, bien sûr, sur les profonds changements qui se produisent sur la planète.

En effet, il est difficile de ne pas remarquer des transformations fondamentales dans l’économie, la politique, la vie sociale et la technologie mondiales. La pandémie de coronavirus que Klaus vient de mentionner, et qui est devenue un sérieux défi pour l’ensemble de l’humanité, n’a fait que stimuler et accélérer les changements structurels, dont les conditions préalables étaient déjà réunies depuis longtemps. La pandémie a exacerbé les problèmes et les déséquilibres accumulés jusqu’alors dans le monde. Il y a tout lieu de croire qu’il existe des risques d’escalade des conflits. Et ces tendances peuvent se manifester pratiquement dans tous les domaines.

Bien sûr, il n’y a pas de parallèles directs dans l’histoire. Mais certains experts – je respecte leur opinion – comparent la situation actuelle avec les années 30 du siècle dernier. Vous pouvez être d’accord ou non avec cette situation. Mais à de nombreux égards, en termes d’ampleur et de nature complexe et systémique des défis et des menaces potentielles, certaines analogies sont néanmoins justifiées.

Nous assistons à une crise des modèles et des outils de développement économique antérieurs. La stratification sociale s’intensifie, tant au niveau mondial que dans les différents pays. Nous en avons déjà parlé. Mais cela entraîne à son tour une forte polarisation de l’opinion publique, provoque la croissance du populisme, du radicalisme de droite et de gauche et d’autres extrêmes, et aggrave et exacerbe les processus politiques internes, y compris dans les pays leaders.

Tout cela affecte inévitablement la nature des relations internationales et n’y apporte ni stabilité ni prévisibilité. Les institutions internationales s’affaiblissent, les conflits régionaux se multiplient et le système de sécurité mondial se dégrade.

Klaus a mentionné ma conversation d’hier avec le président des États-Unis et l’extension du traité sur la limitation des armes stratégiques. C’est certainement un pas dans la bonne direction. Néanmoins, les conflits se multiplient, comme on dit. Comme on le sait, l’incapacité et le manque de volonté de résoudre en substance de tels problèmes au XXe siècle ont conduit à la catastrophe de la Seconde Guerre mondiale.

Bien sûr, un tel conflit mondial « brûlant » est désormais, je l’espère, impossible, en principe. Je l’espère vraiment. Cela signifierait la fin de la civilisation. Mais, là encore, la situation peut évoluer de manière imprévisible et incontrôlable. Si, bien sûr, rien n’est fait pour l’empêcher. Il est possible que nous devions faire face à un véritable bouleversement du développement mondial, avec une lutte de tous contre tous, avec des tentatives de résoudre les conflits latents par la recherche d’ennemis « internes » et « externes », avec la destruction non seulement des valeurs traditionnelles (que nous chérissons en Russie), telles que la famille, mais aussi des libertés fondamentales, y compris le droit au choix et à la vie privée.

Permettez-moi de noter ici que la crise sociale et de valeurs se transforme déjà en conséquences démographiques négatives, à cause desquelles l’humanité risque de perdre des continents civilisationnels et culturels entiers.

Notre responsabilité commune aujourd’hui est d’éviter une telle perspective, semblable à une sinistre dystopie, pour assurer un développement sur une trajectoire différente, positive, harmonieuse et créative.

À cet égard, je m’attarderai sur les principaux défis auxquels, à mon avis, la communauté mondiale est actuellement confrontée.

Le premier est d’ordre socio-économique.

Oui, à en juger par les statistiques, même en dépit des crises profondes de 2008 et 2020, la période des quarante dernières années peut être qualifiée de succès, voire de super succès pour l’économie mondiale. Le PIB mondial en parité de pouvoir d’achat a doublé en termes réels par habitant depuis 1980. C’est assurément une évolution positive.

La mondialisation et la croissance intérieure ont entraîné une forte reprise dans les pays en développement, permettant à plus d’un milliard de personnes de sortir de la pauvreté. Ainsi, si l’on prend un niveau de revenu de 5,5 dollars par personne et par jour (à parité de pouvoir d’achat), la Banque Mondiale estime qu’en Chine, par exemple, le nombre de personnes à faible revenu est passé de 1,1 milliard en 1990 à moins de 300 millions ces dernières années. C’est assurément un succès pour la Chine. Et en Russie, de 64 millions de personnes en 1999 à environ 5 millions aujourd’hui. Et nous pensons qu’il s’agit également d’un progrès dans notre pays dans la direction principale, soit dit en passant.

Néanmoins, la question principale, dont la réponse permet dans une large mesure de comprendre les problèmes actuels, est de savoir quelle était la nature de cette croissance mondiale, qui en a le plus profité.

Bien sûr, comme je l’ai déjà dit, à bien des égards, les pays en développement ont bénéficié de la demande croissante pour leurs produits traditionnels et même pour de nouveaux produits. Cependant, cette intégration dans l’économie mondiale n’a pas seulement eu pour résultat des emplois et des recettes d’exportation. Mais aussi des coûts sociaux. Y compris un écart important dans les revenus des citoyens.

Qu’en est-il des économies développées, où le niveau moyen de richesse est beaucoup plus élevé ? Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les problèmes de stratification ici dans le monde développé ont été encore plus profonds. La Banque Mondiale estime que si 3,6 millions de personnes vivaient avec moins de 5,50 dollars par jour aux États-Unis en 2000, elles étaient 5,6 millions en 2016.

Au cours de la même période, la mondialisation a entraîné une augmentation significative des profits des grandes multinationales, principalement des entreprises américaines et européennes.

D’ailleurs, en ce qui concerne les citoyens, la tendance dans les économies développées de l’Europe est la même qu’aux États-Unis.

Mais encore une fois, quand il s’agit des bénéfices des entreprises, qui en profite ? La réponse est connue, elle est évidente – un pour cent de la population.

Et que s’est-il passé dans la vie du reste des gens ? Au cours des 30 dernières années, dans certains pays développés, le revenu de plus de la moitié des citoyens en termes réels a stagné, n’a pas augmenté. Mais le coût de l’éducation et des services de santé a augmenté. Et savez-vous de combien ? Trois fois.

Cela signifie que des millions de personnes, même dans les pays riches, n’ont pas vu la perspective d’une augmentation de leurs revenus. Et ils doivent faire face à plusieurs problèmes, comment se maintenir et maintenir leurs parents en bonne santé, comment offrir aux enfants une éducation de qualité.

Il y a aussi une accumulation de personnes qui, en fait, ne sont pas employées. Par exemple, l’Organisation internationale du travail estime qu’en 2019, 21 % des jeunes du monde, soit 267 millions de personnes, n’ont ni étudié ni travaillé nulle part. Et même parmi les actifs (voici un chiffre intéressant, des chiffres intéressants), même parmi les actifs, 30 % vivent avec des revenus inférieurs à 3,2 dollars par jour à parité de pouvoir d’achat.

Ces distorsions du développement socio-économique mondial sont le résultat direct des politiques menées dans les années 1980, souvent de manière grossière et dogmatique. Ces politiques étaient basées sur le soi-disant « consensus de Washington ». Avec ses règles non écrites, donnant la priorité à une croissance économique basée sur la dette privée avec une déréglementation et des impôts peu élevés sur les riches et les entreprises.

Comme je l’ai dit, la pandémie de coronavirus n’a fait qu’exacerber ces problèmes. L’année dernière, la chute de l’économie mondiale a été la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale. En juillet, les pertes sur le marché du travail équivalaient à près de 500 millions d’emplois. Oui, la moitié d’entre eux avaient été récupérés à la fin de l’année. Mais cela représente tout de même près de 250 millions d’emplois perdus. C’est un chiffre important et très alarmant. Rien qu’au cours des neuf premiers mois de l’année dernière, les pertes de revenus du travail dans le monde se sont élevées à 3,5 trillions de dollars. Et ce chiffre ne cesse de croître. Cela signifie que les tensions sociales sont en hausse.

Dans le même temps, la reprise après la crise n’est pas facile. Si, il y a 20 ou 30 ans, le problème pouvait être résolu en stimulant la politique macroéconomique (et c’est d’ailleurs ce qu’ils font encore), aujourd’hui, de tels mécanismes sont pratiquement épuisés, ils ne fonctionnent pas. Leurs ressources sont pratiquement épuisées. Ce n’est pas une affirmation infondée de ma part.

Ainsi, selon les estimations du FMI, le niveau de la dette agrégée des secteurs public et privé est proche de 200 % du PIB mondial. Et dans certaines économies, il a dépassé 300 % du PIB national. Pendant ce temps, les taux d’intérêt sont proches de zéro dans les économies développées. Et dans les principales économies émergentes, ils sont à des niveaux historiquement bas.

[NdNM : la dette auprès des banques privées était déjà irremboursable depuis au moins quelques décennies. Que se passe-t-il habituellement lorsqu’un prêteur sur gages ne se fait pas rembourser par un joueur malavisé qui a tout perdu au Casino ? Il envoie ses gros bras ! Ces derniers finissent généralement par se faire rembourser d’une manière ou d’une autre, éventuellement en accaparant certains de ses biens matériels, ou bien en tuant l’imprudent. Que risquent de faire les actionnaires des banques centrales à l’occasion de la Grande Réinitialisation ? Il y a de fortes chances qu’ils ordonnent à leurs hommes de paille de saisir une partie importante des possessions nationales des nations endettées : terrains, bâtiments, entreprises… et même le bétail humain qui deviendra leur esclave. L’alternative serait une guerre mondiale permettant la liquidation d’une bonne partie de la population.

Voir aussi :
Le Vatican conclut une «alliance mondiale» avec les Rothschild, la Fondation Rockefeller et les banques pour créer une Grande Réinitialisation,
Pour tous ceux qui veulent éviter de se laisser formater par le modèle du Forum Économique Mondial selon une «Grande réinitialisation» censée être induite par le coronavirus,
La grande réinitialisation selon un ancien officier du KGB, le Dr Igor Shepherd : Le nouvel ordre mondial communiste post-Covid 19,
Du confinement à la Grande réinitialisation,
Klaus Schwab et sa prise d’otages de masse 2.0,
D’ici 2030, nous n’aurons rien et nous en serons heureux,
La mort de la propriété privée,
Le « Great Reset » n’est pas du complotisme,
Great reset : c’est pour bientôt !,
La mondialisation… en marche — 9 alertes rouges,
L’archevêque Carlo Maria Viganò envoie une lettre ouverte au Président des Etats-Unis Donald Trump concernant le « Great reset »
• et Catherine Austin Fitts: « Bientôt, vous devrez choisir entre 2 options: la LIBERTÉ ou L’ESCLAVAGE ! »]

Tout cela rend la stimulation de l’économie par les outils traditionnels au détriment de l’augmentation des prêts privés pratiquement impossible. L’assouplissement dit quantitatif, qui ne fait qu’augmenter, gonfle la « bulle » de la valeur des actifs financiers et conduit à une stratification supplémentaire de la société. Et l’écart croissant entre l’économie « réelle » et « virtuelle » (d’ailleurs, j’en entends souvent parler par les représentants de l’économie réelle de nombreux pays, et je pense que les participants à la réunion d’aujourd’hui issus du monde des affaires seront également d’accord avec moi) est une menace réelle, porteuse de chocs graves et imprévisibles.

Certains espoirs de pouvoir « redémarrer » l’ancien modèle de croissance sont liés à la rapidité du développement technologique. En effet, les 20 dernières années ont jeté les bases de ce que l’on appelle la quatrième révolution industrielle, qui repose sur l’utilisation généralisée de l’intelligence artificielle, des solutions automatisées et de la robotique. La pandémie de coronavirus a considérablement accéléré ces développements et leur mise en œuvre.

Cependant, ce processus génère de nouveaux changements structurels, je pense tout d’abord au marché du travail. Cela signifie que sans une action gouvernementale efficace, de nombreuses personnes courent le risque d’être au chômage. Et c’est souvent ce qu’on appelle la classe moyenne. Or c’est la base de toute société moderne.

Et cela est lié au deuxième défi fondamental de la décennie à venir – le défi sociopolitique. La croissance des problèmes économiques et des inégalités divise la société, génère l’intolérance sociale, raciale et ethnique, et cette tension éclate même dans les pays dont les institutions civiles et démocratiques apparemment bien établies sont conçues pour aplanir et réprimer ces phénomènes et ces excès.

Les problèmes socio-économiques systémiques génèrent un tel mécontentement du public qu’ils nécessitent une attention particulière, qu’ils exigent que ces problèmes soient résolus de manière concrète. La dangereuse illusion qu’ils peuvent être ignorés, négligés, mis sur le côté est lourde de conséquences. Dans ce cas, la société sera toujours divisée, tant politiquement que socialement. Parce que pour les gens, les raisons d’être mécontents ne sont en fait pas des spéculations, mais de véritables problèmes qui concernent tout le monde, quelles que soient les opinions, y compris politiques, auxquelles on n’adhère. Ou auxquelles on pense tenir. Et ce sont les vrais problèmes qui génèrent le mécontentement.

Je voudrais souligner un autre point fondamental. Les géants technologiques modernes et, surtout, numériques ont commencé à jouer un rôle de plus en plus important dans la société. On en parle beaucoup aujourd’hui, notamment en relation avec les événements qui se sont déroulés aux États-Unis pendant la campagne électorale. Et ce ne sont plus des géants économiques quelconques ; dans certains domaines, ils sont en concurrence de facto avec les États. Leur audience se chiffre en milliards d’utilisateurs qui passent une partie importante de leur vie au sein de ces écosystèmes.

Du point de vue des entreprises elles-mêmes, leur position de monopole est optimale pour organiser les processus technologiques et commerciaux. C’est peut-être juste, mais le public se pose une question : dans quelle mesure un tel monopole correspond-il exactement à l’intérêt public ? Où se situe la limite entre le succès des entreprises mondiales, les services et les prestations demandés, la consolidation des données personnelles et les tentatives de gérer grossièrement, à sa guise, la société, de se substituer aux institutions démocratiques légitimes, en fait, d’usurper ou de limiter le droit naturel des gens à décider eux-mêmes comment vivre, quoi choisir, quelle position exprimer librement ? Nous l’avons tous vu récemment aux États-Unis, et tout le monde comprend ce dont je parle maintenant. Je suis sûr que la grande majorité des gens partagent cette position, y compris ceux qui participent à la conférence avec nous aujourd’hui.

Enfin, le troisième défi, ou plus précisément la menace évidente à laquelle nous pourrions être confrontés au cours de la prochaine décennie, est une nouvelle aggravation de l’ensemble des problèmes internationaux. Après tout, les problèmes socio-économiques intérieurs non résolus et croissants peuvent nous inciter à chercher un responsable pour tous les problèmes et à rediriger l’irritation et le mécontentement de nos citoyens. Et nous pouvons déjà le voir, nous pouvons sentir que le niveau de la politique étrangère, de la rhétorique de propagande augmente. Nous pouvons nous attendre à ce que la nature des actions concrètes devienne plus agressive, y compris la pression sur les pays qui ne sont pas d’accord avec le rôle de satellites obéissants et dirigés, l’utilisation de barrières commerciales, les sanctions illégitimes et les restrictions dans les sphères financières, technologiques et de l’information.

Ce jeu sans règles augmente de manière critique les risques d’utilisation unilatérale de la force militaire – c’est-à-dire le danger du recours à la force sous n’importe quel prétexte farfelu. Il multiplie la probabilité de nouveaux « points chauds » sur notre planète. C’est un tout qui ne peut que nous inquiéter.

Dans le même temps, chers participants au Forum, malgré un tel enchevêtrement de contradictions et de défis, nous ne devons certainement pas perdre notre vision positive de l’avenir et devons rester engagés dans un programme constructif. Il serait naïf de suggérer quelques remèdes miracles universels pour les problèmes évoqués. Mais nous devons tous essayer d’élaborer des approches communes, rapprocher nos positions le plus possible et identifier les sources de tensions mondiales.

Je voudrais répéter ma thèse : la cause fondamentale de l’insoutenabilité du développement mondial est, dans une large mesure, l’accumulation des problèmes socio-économiques. Par conséquent, la question clé aujourd’hui est de savoir comment élaborer la logique des actions afin non seulement de restaurer rapidement les économies et les secteurs mondiaux et nationaux touchés par la pandémie, mais aussi de garantir que cette restauration soit durable à long terme et ait une structure qualitative qui aide à surmonter le poids des déséquilibres sociaux. Il est clair que, compte tenu des contraintes de politique macroéconomique déjà mentionnées, la poursuite du développement économique dépendra davantage de la relance budgétaire, les budgets des gouvernements et les banques centrales jouant un rôle clé.

En fait, nous observons déjà de telles tendances dans les pays développés, et dans certains pays en développement également. Le rôle croissant des États dans la sphère socio-économique au niveau national exige évidemment une plus grande responsabilité et une coopération interétatique étroite sur l’agenda mondial également. Dans divers forums internationaux, on peut entendre des appels constants à une croissance inclusive, à la création de conditions permettant d’atteindre un niveau de vie digne pour chaque personne. C’est la bonne chose à faire, et notre travail commun va absolument dans la bonne direction.

Il est absolument clair que le monde ne peut pas s’engager sur la voie de la construction d’une économie qui fonctionne pour un million de personnes ou même un « milliard doré ». C’est tout simplement une position destructrice. Un tel modèle est par définition non viable. Les événements récents, notamment les crises migratoires, l’ont confirmé une fois de plus.

Il importe maintenant de passer d’une déclaration générale à l’action, de diriger les ressources et les efforts réels pour parvenir à la fois à la réduction des inégalités sociales au sein des différents pays et à la convergence progressive du niveau de développement économique des différents pays et régions de la planète. Il n’y aura alors pas de crise migratoire.

Le sens, l’importance d’une telle politique, destinée à assurer un développement durable et harmonieux, est évident. Qu’est-ce que c’est ? C’est la création de nouvelles opportunités pour chacun, des conditions pour le développement et la réalisation du potentiel humain, indépendamment de l’endroit où il est né et vit.

Et je vais ici présenter quatre grandes priorités. Pourquoi je les considère comme des priorités. Peut-être que je ne dirai rien d’original. Néanmoins, puisque Klaus m’a permis d’exprimer la position de la Russie, ma position, je le ferai volontiers.

Premièrement. Une personne doit avoir un environnement de vie confortable. Il s’agit du logement et des infrastructures accessibles : transport, énergie, services publics. Et, bien sûr, le bien-être environnemental, il ne doit jamais être oublié.

Deuxièmement. Une personne doit être sûre qu’elle aura un emploi, qui lui procurera un revenu en constante augmentation et, par conséquent, un niveau de vie décent. Elle devrait avoir accès à des mécanismes efficaces d’apprentissage tout au long de la vie, aujourd’hui c’est absolument nécessaire, lui permettant de développer et de construire sa carrière, et après son achèvement d’obtenir une retraite et un paquet social décents.

Troisièmement. Une personne doit être sûre qu’elle recevra des soins médicaux efficaces et de qualité lorsqu’elle en aura besoin, que le système de soins de santé lui garantit en tout cas l’accès à un niveau moderne de services.

Quatrièmement. Quel que soit le revenu familial, les enfants doivent avoir la possibilité de recevoir une éducation décente et de réaliser leur potentiel. Chaque enfant a ce potentiel.

C’est la seule façon de garantir le développement le plus efficace de l’économie moderne. Une économie où l’homme n’est pas un moyen, mais un but. Et seuls les pays qui pourront progresser dans ces quatre domaines (ils ne sont pas exhaustifs, je n’ai dit que l’essentiel), mais seuls les pays qui pourront progresser au moins dans ces quatre domaines, assureront un développement durable et inclusif.

Ce sont les approches qui sont au cœur de la stratégie que mon pays, la Russie, met également en œuvre. Nos priorités s’articulent autour de l’individu, de sa famille, et visent le développement démographique et la préservation de la nation, l’amélioration du bien-être des personnes et la protection de leur santé. Nous nous efforçons de créer les conditions d’un travail digne et efficace et d’un entrepreneuriat réussi, afin d’assurer la transformation numérique comme base du mode technologique de l’avenir de tout le pays, plutôt que d’un groupe étroit d’entreprises.

Nous voulons concentrer les efforts du gouvernement, des entreprises et de la société civile sur ces tâches et mettre en place une politique budgétaire stimulante dans les années à venir.

Nous sommes ouverts à la coopération internationale la plus large possible pour atteindre nos objectifs nationaux de développement et nous pensons qu’une coopération sur l’agenda socio-économique mondial aurait un impact positif sur l’atmosphère générale des affaires mondiales également, tandis qu’une interdépendance dans le traitement des questions urgentes acttuelles ajouterait à la confiance mutuelle, ce qui est particulièrement important et urgent de nos jours.

De toute évidence, l’ère associée aux tentatives de construction d’un ordre mondial centralisé et unipolaire, cette époque est révolue. En fait, elle n’a même pas encore commencé. Seule une tentative a été faite dans ce sens. Mais cela aussi est passé. Un tel monopole était tout simplement intrinsèquement contraire à la diversité culturelle et historique de notre civilisation.

La réalité est que différents pôles de développement avec leurs propres modèles originaux, systèmes politiques et institutions sociales ont émergé dans le monde et se sont fait connaître. Et aujourd’hui, il est extrêmement important de construire des mécanismes de coordination de leurs intérêts, afin que la diversité et la concurrence naturelle des pôles de développement ne se transforment pas en anarchie et en une série de conflits prolongés.

À cette fin, nous devons notamment travailler au renforcement et au développement des institutions universelles qui ont une responsabilité particulière pour assurer la stabilité et la sécurité dans le monde et pour élaborer les règles de conduite de l’économie mondiale et du commerce.

J’ai déjà déclaré plus d’une fois que beaucoup de ces institutions traversent des moments difficiles. Nous en parlons constamment lors de différents sommets. Bien sûr, ces institutions ont été créées à une autre époque, c’est clair. Il peut être objectivement difficile pour elles de relever les défis d’aujourd’hui. Toutefois, je voudrais souligner que ce n’est pas une raison pour les rejeter, sans rien offrir à la place. D’autant plus que ces structures ont une expérience unique et un grand potentiel, largement inexploité. Il ne fait aucun doute qu’elles doivent être soigneusement adaptées aux réalités actuelles. Mais il est encore trop tôt pour les jeter à la poubelle de l’histoire. Nous devons travailler avec elles et les utiliser.

Parallèlement, il est bien sûr important d’utiliser des formats d’interaction nouveaux et supplémentaires. Je fais ici référence au phénomène du multilatéralisme. Bien sûr, il peut aussi être compris de différentes manières. Il peut s’agir soit de faire valoir ses intérêts, en donnant un semblant de légitimité aux actions unilatérales alors que les autres n’ont qu’à hocher la tête pour approuver. Ou bien il s’agit d’une véritable unification des efforts des États souverains pour résoudre des problèmes spécifiques dans l’intérêt commun. Dans ce cas, nous pouvons parler du règlement des conflits régionaux, de la création d’alliances technologiques et de nombreux autres domaines, y compris la formation de couloirs transfrontaliers de transport et d’énergie, etc.

Chers amis, Mesdames et Messieurs !

Vous comprenez qu’il existe un vaste champ de travail commun. De telles approches multilatérales fonctionnent vraiment. La pratique montre qu’elles fonctionnent. Permettez-moi de vous rappeler que dans le cadre du format Astana, la Russie, l’Iran et la Turquie font beaucoup pour stabiliser la situation en Syrie et aident maintenant à établir un dialogue politique en Syrie. Bien sûr, avec d’autres pays. Nous le faisons ensemble. Et ce n’est généralement pas sans succès, je tiens à le souligner.

Par exemple, la Russie a entrepris des efforts de médiation actifs pour mettre fin au conflit armé dans la région du Haut-Karabakh, dans lequel les peuples et les États proches de nous – l’Azerbaïdjan et l’Arménie – ont été impliqués. Dans le même temps, nous avons cherché à suivre les principaux accords conclus au sein du groupe de Minsk de l’OSCE, en particulier entre ses coprésidents – la Russie, les États-Unis et la France. C’est également un très bon exemple de coopération.

Comme vous le savez, une déclaration trilatérale entre la Russie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie a été signée en novembre. Et il est important qu’elle soit, dans l’ensemble, mise en œuvre de manière cohérente. Nous avons réussi à arrêter le bain de sang. C’est la chose la plus importante. Nous avons réussi à arrêter l’effusion de sang, à obtenir un cessez-le-feu complet et à entamer le processus de stabilisation.

La communauté internationale et, sans aucun doute, les pays impliqués dans la résolution de la crise doivent maintenant aider les zones touchées à relever les défis humanitaires que sont le retour des réfugiés, la reconstruction des infrastructures détruites et la protection et la restauration des monuments historiques, religieux et culturels.

Ou un autre exemple. Je voudrais souligner le rôle de la Russie, de l’Arabie saoudite, des États-Unis et d’un certain nombre d’autres pays dans la stabilisation du marché mondial de l’énergie. Ce format est devenu un exemple productif d’interaction entre des pays ayant des points de vue différents, parfois même complètement opposés, sur les processus mondiaux et leurs propres visions du monde.

Dans le même temps, bien sûr, il y a des problèmes qui concernent tous les États sans exception. La coopération dans l’étude et le contrôle de la pandémie de coronavirus en est un exemple. Récemment, plusieurs variantes de ce que l’on sait être une maladie dangereuse ont fait leur apparition. Et la communauté internationale doit créer les conditions permettant aux scientifiques et aux spécialistes de travailler ensemble pour comprendre pourquoi et comment les mutations du coronavirus se produisent et comment les différentes souches diffèrent les unes des autres. Et bien sûr, nous devons coordonner les efforts du monde entier, comme l’a demandé le secrétaire général de l’ONU et comme nous l’avons demandé lors du sommet du G20 il n’y a pas si longtemps, afin d’unir et de coordonner les efforts du monde entier pour lutter contre la propagation de la maladie et accroître la disponibilité des vaccins contre le coronavirus dont nous avons tant besoin. Nous devons aider les nations qui ont besoin de soutien, y compris les nations africaines. Je parle de l’intensification des tests et de la vaccination. Nous constatons que la vaccination de masse est désormais accessible principalement aux citoyens des pays développés. Alors que des centaines de millions de personnes dans le monde n’ont même pas l’espoir de bénéficier d’une telle protection. Dans la pratique, cette disparité peut représenter une menace générale, car, comme on le sait et comme on l’a dit à maintes reprises, l’épidémie continuera à se prolonger et des poches incontrôlables persisteront. Elle n’a pas de frontières.

Il n’y a pas de frontières pour les infections et les pandémies. Nous devons donc tirer les leçons de la situation actuelle et proposer des mesures visant à accroître l’efficacité du système de surveillance de l’apparition de ces maladies dans le monde et de l’évolution de ces situations.

Un autre domaine important dans lequel nous devons coordonner notre travail, voire celui de la communauté internationale dans son ensemble, est la protection du climat et de la nature de notre planète. Je ne vais rien dire de nouveau ici non plus.

Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons progresser dans la résolution de problèmes aussi graves que le réchauffement climatique, la déforestation, la perte de biodiversité, l’augmentation des déchets, la pollution des océans par les plastiques, etc, et trouver le meilleur équilibre entre les intérêts du développement économique et la préservation de l’environnement pour les générations actuelles et futures.

Chers participants du forum ! Chers amis !

Nous savons tous que la concurrence, la rivalité entre les pays dans l’histoire du monde n’a pas cessé, ne cesse pas et ne cessera jamais. En fait, les divergences et les conflits d’intérêts sont aussi une chose naturelle pour un organisme aussi complexe que la civilisation humaine. Toutefois, à des moments critiques, cela ne nous a pas empêchés, mais au contraire, nous a encouragés à unir nos efforts dans les directions les plus importantes et les plus décisives. Et il me semble que nous vivons précisément une telle époque.

Il est très important d’évaluer honnêtement la situation, de se concentrer non pas sur des problèmes mondiaux imaginaires mais bien réels, d’éliminer les déséquilibres qui sont d’une importance capitale pour l’ensemble de la communauté internationale. Et alors, j’en suis sûr, nous pourrons réussir, relever les défis de la troisième décennie du XXIe siècle avec dignité.

J’aimerais terminer ici et vous remercier pour votre patience et votre attention.

Merci beaucoup.

Vladimir Poutine

Source : Site officiel du Kremlin

Traduction par Christelle Néant pour Donbass Insider




Révoltes contre la dictature sanitaire dans plusieurs pays d’Europe

[Source : breizh-info.com]

Dans plusieurs pays d’Europe, des hommes libres se réveillent, et cela inquiète les autorités, qui sortent les matraques et font usage d’une violence inouïe. Aux Pays-Bas ce week end, des violences ont éclaté dans plusieurs villes alors que des manifestants descendaient dans la rue pour protester contre la mise en place , inédite, d’un couvre-feu.

La police a chargé et réprimé sans sourciller les manifestants – ce qui n’a pas provoqué d’indignation médiatique comme on a pu le voir pourtant avec des images similaires en Biélorussie il y a quelques mois – comme en témoignent les images ci-dessous. Des incidents ont été signalés notamment à Amsterdam, Eindhoven, La Haye, Breda, Arnhem, Tilbourg, Enschede, Appeldoorn, Venlo et Ruremond. Une centaine d’arrestations ont été enregistrées.

« Je pense que si on va sur ce chemin, nous nous dirigeons vers une guerre civile », a déclaré dimanche devant les caméras de télévision le maire d’Eindhoven John Jorritsma, qualifiant sans aucune retenue les personnes présentes au rassemblement de ‘lie de la société‘ et suggérant la nécessité d’une intervention de l’armée.

A noter l’incendie d’un centre de dépistage du Covid-19 dans le village d’Urk, dans le nord du pays, samedi soir.

https://youtu.be/KDc9KGpLEjM

Les Pays-Bas ont entamé samedi leur premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21h00 et 04h30, et ce au moins jusqu’au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros.

En Espagne, en Suède, mais aussi en France, des manifestations commencent à avoir lieu pour dénoncer les mesures sanitaires folles décidées par des dirigeants qui mènent une expérimentation sociale d’ampleur inédite, expérimentation dont le Covid-19 ne semble qu’un prétexte et dont les principaux acteurs, c’est vous, c’est nous.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




Après les tests PCR, le principe du confinement condamné par la justice

[Source : FranceSoir]

Un tribunal allemand déclare le confinement régional INCONSTITUTIONNEL, décision politiquement majeure

Auteur(s): Nicole Delépine pour FranceSoir

Tribune : Un tribunal allemand déclare le confinement régional INCONSTITUTIONNEL, décision politiquement majeure[1]

Weimar sera-t-elle à nouveau le lieu de révolutions juridiques comme au temps où fut élaborée, après la première guerre mondiale, la constitution mettant fin à l’empire.[2] En tous cas le jugement qui déclare inconstitutionnel le confinement fait grand bruit en Allemagne et donne lieu à plusieurs articles. Espérons qu’il réveillera aussi les consciences françaises, leur donnant le courage d’attaquer en justice ces mesures liberticides et injustifiées inspirées par l’OMS qui guide nos gouvernements[3] et leur promet des aides financières via le FMI comme le président de Biélorussie l’a clairement exposé.[4]

Le jugement de Weimar considéré comme majeur

Les règles de distanciation sociale imposées par le gouvernement de Thuringe sont jugées incompatibles avec la Constitution du pays. Grâce à l’analyse médico-légale des données officielles, le jugement affirme que la situation épidémique utilisée pour justifier la loi n’existe pas. L’avocat Reiner Fuellmich qui a initié les premières plaintes et procédures allemandes et américaines commente ainsi[5] :

« Nous considérons ce jugement comme extraordinaire et d’une importance fondamentale. Il est transférable à toutes les violations des mesures Covid19. Il est également transférable au Confinement actuel renouvelé et à toutes les réglementations liées au coronavirus en vigueur. Parce que les “nombres de cas” diminuent, tout comme les patients des unités de soins intensifs ! Le juge le confirme avec une excellente démonstration. »

Récit

 A l’occasion d’un jugement d’un homme ayant selon l’accusation « violé » (voilà un bien grand mot), le confinement strict imposé par le gouvernement de l’État central de Thuringe au printemps dernier, la légalité des mesures imposées en Allemagne pour juguler une épidémie de gravité discutable revient à la une. Ceci est d’autant plus intéressant que certains pays dont le nôtre parle de reconfinement alors que l’épidémie stagne ou diminue, qu’il existe des traitements précoces efficaces et que l’écrasante majorité des hôpitaux ne sont pas pleins contrairement à ce que nos autorités annoncent ci et là.

Les faits

Ce monsieur avait célébré un anniversaire avec ses sept[6] amis. Le 24.04.2020, l’intéressé se trouvait dans la soirée avec au moins sept autres personnes dans l’arrière-cour de la maison X-Straße 1 à W. pour célébrer l’anniversaire de l’un des participants. Les huit participants au total se répartissaient entre sept ménages différents. Or le séjour dans l’espace public n’est autorisé que seul, dans le cercle des membres de son propre foyer et, en outre, au maximum avec une autre personne non-domestique » selon le règlement local.

 Le juge de Weimar a condamné une restriction limitant les rassemblements privés aux membres d’un même foyer et à une personne extérieure à celui-ci, règlement que n’avait pas respecté l’accusé. Le juge a déclaré que le gouvernement régional lui-même avait violé la « dignité humaine inviolablement garantie » garantie par l’article 1 de la loi fondamentale allemande en imposant de telles restrictions.

L’accusé a été acquitté et dispensé de la nécessité de payer une amende de 200 euros (243 dollars).

Aucune raison suffisante au confinement

 Selon le tribunal, le gouvernement n’avait pas de motifs suffisants pour imposer ces restrictions puisqu’il n’y avait pas de « situation épidémique d’importance nationale » à l’époque et que le système de santé ne risquait pas de s’effondrer, l’Institut Robert Koch ayant signalé que le coefficient de multiplication de Covid-19 était alors tombé en dessous de 1.

À aucun moment, il n’y a danger concret que le service de santé soit submergé par une « vague » de patients atteints de COVID-19. Selon le registre établi le 17 mars 2020, une moyenne d’au moins 40% de lits de soins intensifs en Allemagne étaient disponibles en permanence. En Thuringe, 378 lits ont été enregistrés occupés le 3 avril, dont 36 chez   des patients covid-19. Pendant ce temps, il y avait 417 lits vacants. Le 16 avril, deux jours avant la publication du règlement, 501 lits ont été enregistrés occupés, 56 covid-19, et 528 lits étaient vacants… La Thuringe a enregistré son plus grand nombre de patients covid-19 notifiés au printemps à 63 (le 28 avril). Ainsi, à aucun moment le nombre de patients atteints de COVID-19 n’a atteint un niveau qui aurait pu justifier les craintes d’un débordement du système de santé.

Cette estimation des dangers réels du COVID-19 au printemps 2020 est confirmée par une évaluation des données de 421 cliniques appartenant à l’Initiative Qualitätsmedizin, qui a constaté que le nombre de cas d’infections respiratoires aiguës ( IRA sévère)  hospitalisées en Allemagne au premier semestre 2020 était de 187 174 – inférieur au chiffre du premier semestre 2019 (221 841 cas) , même si ce chiffre incluait les cas d’IRA causés par covid. La même analyse a montré que le nombre de cas en soins intensifs était inférieur au premier semestre 2020 à celui de 2019…

Le juge a également déclaré que le gouvernement régional n’avait pas le droit d’introduire des mesures d’une telle portée puisqu’il appartenait au législateur de le faire (du parlement et non aux juridictions de district).

Le tribunal de Weimar a affirmé que le confinement printanier de la Thuringe était une « décision politique catastrophiquement erronée, avec des conséquences dramatiques pour presque tous les domaines de la vie des gens ».[7]

Situation sanitaire et confinement : décision disproportionnée

Le confinement imposé en Thuringe représente « les restrictions les plus complètes et les plus profondes des droits fondamentaux dans l’histoire de la République fédérale », a déclaré le tribunal, qualifiant ces mesures d’attaque « disproportionnée » contre les « fondements de notre société  ».

Conséquences d’une ordonnance régionale

La décision n’est pas juridiquement contraignante en dehors de Weimar, bien que chaque tribunal allemand puisse rendre un jugement sur la constitutionnalité des ordonnances émises par toute autorité autre que le Bundestag, parlement fédéral ou un parlement régional.  Sauf loi votée, chaque tribunal peut contredire les règlements s’ils paraissent injustifiés

Retentissement du jugement de Weimar parmi certains fonctionnaires et médias locaux

Comme les autres pays soumis au conseil sanitaire international de l’OMS, les mesures de confinement sont régulièrement re-imposées, et clairement sans aucun lien avec la virulence de l’épidémie variable selon les régions, mais suivant  fidèlement le schéma de Ferguson qui a prévu en mars 2020 (rapport 9) la succession de six confinements, afin de pouvoir passer à la grande réinitialisation prévue par le forum économique et mondial de Davos (lire le précis de Klaus Schwab disponible sur internet du même nom). Cette crise est purement politique avec un prétexte sanitaire.

L’Allemagne applique à nouveau un confinement strict assez similaire à celui qui a été imposé par le gouvernement fédéral en novembre et qui a été étendu et renforcé à plusieurs reprises depuis lors[8]. Le cabinet de la chancelière Angela Merkel a prolongé les restrictions jusqu’à la mi-février.

Appel de la région contre le jugement du tribunal de Weimar

Le ministère public régional de Thuringe a déposé une plainte contre la décision de justice, demandant qu’elle soit réexaminée et éventuellement annulée, l’affaire étant confiée à un autre juge. Le jugement doit être « révisé pour développer la loi et assurer une juridiction unifiée » en ce qui concerne le confinement et sa violation, selon un porte-parole du bureau du procureur, Hannes Gruenseisen, aux médias locaux.

Le confinement passe mal en Allemagne, d’autant que le pays a beaucoup mieux résisté que la France à l’épidémie probablement en raison du traitement précoce et discret des malades par l’hydroxychloroquine, antibiotiques et vitamines etc., dès le début, un isolement des malades, et souffre en conséquence[9] un plus faible taux de mortalité (622/million au 26/1, d’après l’OMS. La France au contraire a interdit les traitements précoces et pratiqué un confinement dit aveugle car mélangeant malades et bien portants conduisant à une explosion de la mortalité directe (1113/M) et indirecte par défaut de soins et autres complications du confinement.

L’Allemagne a connu à plusieurs reprises des manifestations contre cette mesure dans différentes villes au cours de l’automne et de l’hiver 2020. À un moment donné, les manifestants ont même comparé leur lutte à la résistance anti-nazie, ce qui n’a pas plus au ministre allemand des affaires étrangères Heiko Maas.

Justification de l’annulation de l’accusation

L’intéressé a dû être acquitté pour des raisons juridiques parce que les articles lesquels se basaient l’accusation sont inconstitutionnels et donc annulés.[10]

Le tribunal a décidé lui-même de la constitutionnalité des normes, car l’obligation de soumission selon la jurisprudence constante de la Cour constitutionnelle fédérale  s’applique uniquement aux lois officielles fédérales et des États, mais pas aux ordonnances statutaires de district.

« Le jugement est puissant[11] :

Le juge a conclu qu’il n’y avait pas de « lacunes inacceptables en matière de protection » qui auraient pu justifier le recours à des règlements généraux.  Ces mesures « violent la dignité humaine garantie inviolable » à l’article 1, paragraphe 1 de la Constitution fédérale. »

Accusation dévastatrice contre le gouvernement fédéral.

 Il est frappant de constater à quel point le juge Weimar a conclu froidement cette discussion de plusieurs mois :  l’interdiction générale des contacts est une intervention sévère en matière de droits civiques. Il fait partie des libertés fondamentales de l’individu dans une société libre de déterminer par lui-même avec qui (sur présomption de consentement) et dans quelles circonstances il ou elle entrera en contact.

La rencontre libre entre les gens à toutes fins imaginables est aussi une base fondamentale pour la société.

L’obligation de l’État en l’espèce est catégoriquement de s’abstenir de toute intervention qui réglemente et limite délibérément cette mesure. Les questions du nombre de personnes qu’un citoyen peut inviter à son domicile ou du nombre de personnes qu’un citoyen peut rencontrer dans un lieu public pour se promener, faire du sport, faire des courses ou s’asseoir sur un banc de parc n’ont absolument aucun intérêt légitime pour l’État.

En imposant une interdiction générale du contact, l’État – bien qu’avec de bonnes intentions – attaque les fondements de la société en imposant une distance physique entre les citoyens (« distanciation sociale »).

 Personne, même en janvier 2020, n’aurait pu imaginer, en Allemagne, être empêché par l’Etat sous peine d’une amende d’inviter ses parents chez eux sans bannir d’autres membres de leur famille de la maison, le temps qu’ils étaient là. Personne n’aurait pu imaginer qu’il soit interdit de s’asseoir avec trois amis sur un banc de parc. Jamais auparavant, en Allemagne, l’État n’avait eu l’idée d’imposer de telles mesures pour contrer une épidémie.

Même l’analyse des risques en 2013

« Pandémie causée par le virus de type SRAS » (publication du Bundestag 17/12051), qui décrivait un scénario de 7,5 millions de morts en 3 ans, ne considère pas d’interdiction générale des contacts (ou d’interdiction de quitter le domicile ou de suspension générale de la vie publique). Outre la quarantaine et l’isolement des personnes infectées, les seules mesures anti-épidémies dont il parle sont la fermeture d’écoles, l’annulation d’événements de masse et la question des recommandations d’hygiène »

(BT 17/12051, p. 61f).

« Bien qu’il semble qu’un changement de valeurs ait eu lieu au cours des mois de la crise de Covid, avec pour conséquence que beaucoup de gens trouvent des procédures  autrefois considérées comme absolument exceptionnelles plus ou moins « normales » – ce qui, bien sûr, modifie également les perspectives sur la Constitution – il ne fait aucun doute qu’en imposant une interdiction générale des contacts, le parlement  démocratique a brisé ce qui était auparavant considéré comme un tabou évident. »

« Il convient également de noter – comme un aspect digne d’une attention particulière – que l’État, en imposant son interdiction générale des contacts dans le but de se protéger contre l’infection, traite chaque citoyen comme une menace potentielle pour la santé de tiers. Si chaque citoyen est considéré comme une menace dont les autres doivent être protégés, ce citoyen est également privé de la possibilité de décider quels risques prendre – qui est une liberté fondamentale. »

Le choix d’un citoyen de visiter un café ou un bar le soir et de courir le risque d’une infection respiratoire au nom de l’interaction sociale et du plaisir dans la vie, ou de faire preuve de prudence parce qu’il a un système immunitaire affaibli et préfère donc rester à la maison, est supprimé en vertu des dispositions d’une interdiction générale des contacts. »

Le rapport détaille ensuite l’examen par le juge des dommages collatéraux causés par le confinement

  • Les baisses de bénéfices, les pertes subies par les entreprises, les commerçants et les professionnels indépendants comme conséquences directes des restrictions imposées à leurs libertés. Pertes pour les fournisseurs d’entreprises directement touchées ; pertes résultant de la rupture des chaînes d’approvisionnement entraînant des arrêts de production ; pertes résultant de restrictions de voyage.
  • Pertes salariales dues à des heures réduites ou au chômage
  • Faillites et destruction des moyens de subsistance et coûts conséquents des faillites et destruction des moyens de subsistance ».

Pour Berlin, l’administration sénatoriale a rapporté une augmentation de 23 % des mauvais traitements infligés aux enfants pour le premier semestre 2020[12].

 Selon une enquête représentative (Steinert/Ebert), pendant la période de confinement  au printemps, environ 3 pour cent des femmes en Allemagne ont été victimes de violences physiques à domicile, 3,6 pour cent ont été violées par leur partenaire, et dans 6,5 pour cent de tous les foyers les enfants ont été sévèrement punis.

Le nombre de suicides enregistrés statistiquement en Allemagne n’est pas encore disponible pour 2020, mais l’administration sénatoriale de Berlin a fait état d’une augmentation potentiellement significative du nombre de suicides.

Lors du confinement du printemps, plus de 908.000 opérations ont été annulées en Allemagne, non seulement d’opérations dites non urgentes, telles que l’implantation de prothèses de l’articulation du genou et de la hanche, de l’arthroscopie du genou, des chirurgies de la cataracte, etc., mais aussi de 52 000 opérations contre le cancer.[13]

Selon une méta-analyse publiée (British Medical Journal) en novembre[14]  ce retard augmente déjà le risque de décès de 6 à 13 % selon le type de cancer, un report de huit semaines pour le cancer du sein de 13 pour cent, un report de douze semaines de 26 pour cent. Sans pouvoir chiffrer plus en détail, il ne fait aucun doute que l’annulation des opérations a également entraîné des décès en Allemagne.

Une étude menée par la Clinique du Haut-Rhin Waldshut-Tiengen[15] a examiné la surmortalité dans le district de Waldshut (170.000 habitants) en avril 2020. En moyenne, 165 personnes y sont mortes entre 2016 et 2019 en avril, contre 227 en 2020, soit une surmortalité de 37 %. Sur les 62 décès supplémentaires, 34 seulement ont pu être associés au covid19, 28, soit 45% de la surmortalité sont dus à d’autres causes de décès. Les auteurs de l’étude attribuent ces cas à la réduction de l’utilisation des structures médicales d’urgence. Deux fois plus de personnes ont été retrouvées mortes chez elles que la moyenne comparative.  Ces chiffres indiquent que des décès sont dus à une sous-utilisation ou à un retard dans l’utilisation des soins de santé.

Des dommages à court moyen et long terme ont été pointés par le tribunal

  • (1) Perte de scolarité, d’enseignement et atteinte au développement psychosocial des enfants en raison de l’échec ou des restrictions de l’enseignement scolaire ou de la fermeture d’autres établissements d’enseignement
  • (2) Perte de suggestions culturelles ou d’expériences dues à la fermeture de théâtres, de salles de concert ou d’opéra et de nombreuses autres institutions culturelles
  • (3) Perte de possibilités d’épanouissement artistique par des interdictions qui interdisent la musique commune dans les orchestres ou les chœurs.
  • (4) perte d’expériences communautaires/de cohabitation sociale personnelle en interdisant les réunions dans les associations, manifestations, rassemblements, en fermant les bars, etc.
  • (5) Réduction de possibilités de développement social pour les enfants en fermant les écoles maternelles
  • (6) Isolement des enfants dans des logements sans contact avec d’autres enfants en fermant des écoles, des jardins d’enfants et des aires de jeux

Le rapport du jugement souligne que l’école n’est pas seulement un lieu de transmission des connaissances, mais un lieu d’apprentissage social. Les fermetures d’écoles suppriment pratiquement totalement l’apprentissage social et défavorisent l’intégration des enfants et des jeunes.

L’enseignement par les parents est difficile particulièrement dans certains milieux défavorisés. La fracture sociale est donc renforcée. L’apprentissage de l’allemand chez les enfants de familles migrantes est également gravement perturbé. « La connaissance de  l’ allemand ? Catastrophique pour un tiers des élèves[16].

Conséquences économiques du confinement

 Selon le jugement de Weimar, on note

  • (1) Aides apportées par l’État fédéral et les Länder aux agents économiques
  • (2) Pertes fiscales dues à la limitation de l’activité économique due au confinement
  • (3) Allocations de chômage partiel et allocations de chômage qui ont dû être versées à la suite du confinement
  • (4) Aide sociale aux personnes dépendantes de l’aide sociale

Le « bouclier coronavirus », un paquet législatif adopté le 27.03.2020, en Allemagne  représentait à lui seul 1,173 milliards d’euros (353,3 milliards d’euros d’aide, 819,7 milliards d’euros de garanties). Les derniers budgets fédéraux étaient de 356,4 milliards d’euros (2019) et de 346,6 milliards d’euros (2018). Même si les garanties fournies ne sont pas en soi « perdues », les charges globales devraient atteindre le niveau global de plusieurs budgets fédéraux

Dommages sanitaires et économiques dans les pays du Sud secondaires aux confinements des pays riches occidentaux

 Les dommages collatéraux déjà survenus ou à prévoir sont énormes. Les raisons en sont l’interruption des programmes de lutte contre la tuberculose, des programmes de vaccination contre les maladies infantiles, les interruptions de l’approvisionnement alimentaire due à l’effondrement des chaînes d’approvisionnement, etc..

L’ONU prévoit la famine de plus de 10 000 enfants par mois pendant la première année de pandémie (plus de 10 000 enfants meurent de faim chaque mois à cause du covid19[17]

Rien qu’en Afrique, selon le ministre fédéral du Développement, M. Müller, 400.000 victimes supplémentaires sont attendues à cause du paludisme et du VIH et un demi-million de morts de tuberculose à la suite du confinement (plus de victimes par confinement que par le virus : en Afrique, les crises ont été considérablement aggravées. Selon un article de John Ioannidis [18] 1,4 million de décès supplémentaires de la tuberculose devraient même être à craindre au cours des cinq prochaines années.

À long terme, les mesures de surmortalité liées au confinement seront probablement nettement plus importantes que le nombre de morts de la COVID 19.

Étant donné que la politique de confinement en Thuringe fait partie d’une politique générale de la quasi-totalité des pays industrialisés occidentaux, ces dommages sont la conséquence indirecte également imputable au prorata et sont donc en principe liés à l’examen de proportionnalité.

Pour cette seule raison, les normes à évaluer ici ne répondent pas à l’exigence de proportionnalité. À cela s’ajoutent les restrictions directes et indirectes à la liberté, les dommages financiers gigantesques, les dommages immenses pour la santé et les dommages spirituels.

Le mot « disproportionné » est trop incolore pour indiquer les dimensions de ce qui s’est passé. La politique de confinement mise en œuvre par le gouvernement du Land au printemps (et aujourd’hui à nouveau), dont l’interdiction générale des contacts était (et reste) essentielle, est une « erreur politique catastrophique, avec des conséquences dramatiques pour presque tous les secteurs de la vie humaine, pour la société, pour l’État et pour les pays du Sud du monde entier ».

Constitutionnalité des normes

Dans le cas d’ordonnances légales qui n’ont pas été adoptées par le Bundestag ou un parlement régional, chaque tribunal est autorisé à décider lui-même de leur constitutionnalité.  Les articles cités[19] par l’accusation ne sont pas constitutionnels, car ils ne reposent pas sur une loi votée au parlement.

Ils sont inconstitutionnels pour des raisons formelles, car les dispositions qui empiètent profondément sur les droits fondamentaux ne sont pas couvertes par la base légale d’habilitation dans la loi sur la protection contre les infections.

Le législateur doit prendre lui-même toutes les décisions essentielles dans des domaines normatifs fondamentaux, en particulier dans le domaine de l’exercice des droits fondamentaux – dans la mesure où cette réglementation étatique est accessible – et ne doit pas les déléguer à l’exécutif régional.

Plus les règlements juridiques essentiels ou les autres actes de l’exécutif interfèrent avec les droits fondamentaux, plus les dispositions de la loi d’exécution doivent être précises.

Atteinte à la dignité humaine 

Ainsi en ce qui concerne l’isolement et interdiction de contact avec les personnes extérieures à la famille, Une interdiction générale de contact pose -au moins – la question de l’atteinte de la garantie de la dignité humaine.

 Ici l’interdiction pose problème car elle constitue une atteinte grave à la liberté d’action générale et aussi à la liberté de réunion, d’association, de religion, de profession et d’art, non seulement parce qu’elle s’adresse à tous les citoyens, indépendamment de la question de savoir s’ils sont ou non des suspects de maladie ou de contamination. 

En interdisant à tous les citoyens de se réunir avec plus d’une personne extérieure au ménage, en l’interdisant non seulement à l’espace public, mais aussi aux libertés dans le noyau familial, l’interdiction générale des contacts entraîne inévitablement d’autres restrictions aux droits fondamentaux.

 La loi fédérale dispose que si des personnes suspectes de maladie, contamination d’une maladie transmissible ont été identifiés, la restriction ne peut être prise que « dans la mesure nécessaire à la prévention de la propagation de la maladie », ce dernier n’étant rien de plus qu’une référence explicite au principe de proportionnalité déjà en vigueur.

Il ne s’agit là que de conditions minimales absolues. La loi ne peut porter que des mesures individuelles, telles que la fermeture de stations balnéaires (individuelles) et non une interdiction générale de contact.

Dans la mesure où une interdiction générale de contact peut être conforme à la Constitution, il faudrait au moins exiger une réglementation précise des conditions d’organisation afin de concrétiser précisément la situation de danger nécessaire, mais des dispositions concrètes seraient également nécessaires du point de vue des conséquences juridiques.

Le principe de l’État de droit est l’impératif de précision dans la législation. Les lois ne peuvent pas simplement imposer des règlements généraux, ce qui donnerait aux autorités la licence d’agir selon des caprices, ce qui équivaudrait à une règle arbitraire.

Selon la Loi fédérale sur la protection contre les infections (API), les « autorités compétentes » doivent imposer « les mesures de sécurité requises ». En temps normal, cela signifie que les épandeurs ou les personnes soupçonnées de propager une infection peuvent être placées des zones isolées ou contaminées fermées.

Plus un acte juridique de l’exécutif intervient dans les droits fondamentaux, plus les règlements de la loi d’habilitation doivent être PRECIS.

Les mesures à forte intensité d’intervention qui, en soi, nécessitent un régime spécifique, ne peuvent être autorisées que dans le cadre de « développements imprévus » en utilisant des clauses générales, cette condition n’est pas remplie en l’état.

Confinement local responsable au prorata des conséquences dans les pays industrialisés,  liés à l’examen de proportionnalité.

« Il ne fait aucun doute que le nombre de décès imputables aux mesures de la politique de confinement dépasse de plusieurs fois le nombre de décès évités par celui-ci. Pour cette seule raison, les normes à évaluer ici ne répondent pas à l’exigence de proportionnalité. À cela s’ajoutent les restrictions directes et indirectes à la liberté, les dommages financiers gigantesques, les dommages immenses pour la santé et les dommages spirituels ».

Le mot « disproportionné » est trop incolore pour indiquer les dimensions de ce qui s’est passé.


[Notes]

[1] Un tribunal allemand déclare le confinement régional INCONSTITUTIONNEL dans une décision «politiquement explosive» (exoportail.com).

[2] Nom donné au régime de l’Allemagne après la Première Guerre mondiale (1919-1933). Née de l’effondrement du régime impérial, la première république allemande, proclamée par le social-démocrate Scheidemann à Berlin, le 9 novembre 1918, ne prend forme qu’après l’écrasement de la révolution spartakiste (novembre 1918-janvier 1919). Elle tire son nom de la ville où se réunit en février 1919 une Assemblée nationale dominée par les sociaux-démocrates et les modérés, dont les travaux aboutissent à la promulgation (août 1919) d’une Constitution qui fait de l’Allemagne un État fédéral, le Reich, composé de 17 États (Länder) autonomes, eux-mêmes représentés au Reichsrat. Encyclopédie Larousse en ligne – République de Weimar.

[3] Le conseil mondial de l’OMS dicte très officiellement la conduite sanitaire des pays signataires dont la France (francesoir.fr).

[4] 950 Millions d’euros lui furent promis s’il confinait son pays. Il a dit non et raconté que d’autres pays avaient refusé mais soupçonnait que les plus obéissants avaient cédé au mirage de l’argent facile.

[5] Tribunal d’instance Weimar 6 OWi-523 Js 202518/20 : Free Download, Borrow, Streaming : Internet Archive https://archive.org/details/tribunal-dinstance-weimar-6-owi-523-js-202518-20 via @internetarchive.

[6] pas une rave partie à 2000 qui au passage n’a d’ailleurs pas entrainé aucune vague de malades du Covid, ni même de poussée de contaminations, ni le moindre cluster.

[7] Tribunal d’instance Weimar, jugement du 11.01.2021 – 6 OWi-523 Js 202518/20 from Éditions Dédicaces https://www.rt.com/news/513443-german-court-covid-unconstitutional/ et https://openjur.de/u/2316798.html.

[8] Néanmoins toujours moins rigide qu’en France.

[9] Nous n’en avons eu confirmation que très tardivement.

[10] Le tribunal a décidé lui-même de la constitutionnalité des normes, car l’obligation de soumission selon l’article 100 Abs.1 GG selon la jurisprudence constante de la Cour constitutionnelle fédérale (BVerfG, arrêts du 20 mars 1952, 1 BvL 12/51, 1 BvL 15/51, 1 BvL 16/51, 1 BvL 24/51, 1 BvL 28/51) s’applique uniquement aux lois officielles fédérales et des États, mais pas aux ordonnances statutaires.

[11] 2020 news traduction de Northumbrian Nomad.

[12] Le niveau journalier du 02.07.2020, https://www.tagesspiegel.de/berlin/corona-krise-trifft-frauen-und-kinder-besonders-gewalt-eskaliert-in-berlin-immer-haeufiger/25970410.html).

[13] https://www.welt.de/wirtschaft/article208557665/Wegen-Corona-In-Deutschland-wurden-908-000-OPs-aufgeschoben.html).

[14] Hanna, Mortality due to cancer treatment delay: systematic review and meta-analysis, BMJ 2020, 371, https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4087).

[15] (Kortüm, Corona-Independent Excess Mortality Due to Reduced Use of Emergency Medical Care in the Corona Pandemic: A Population-Based Observational Study, https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.27.20220558v1)

[16] ». MONDE du 11.01.2021, https://www.welt.de/politik/deutschland/plus224000152/Geschlossene-Schulen-Was-das-fuer-Kinder-in-sozialen-Brennpunkten-bedeutet.html),

[17] https://rp-online.de/panorama/coronavirus/mehr-als-10000-kinder-verhungern-jeden-monat-krise-durch-corona-verschaerft_aid-52446949).

[18] Global perspective of COVID-19 epidemiology for a full-cycle pandemic, https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/eci.13423),

[19] III.L’article 2, paragraphe 1, et l’article 3, paragraphe 3, paragraphe 1, 3. ThürSARS-CoV-2-EindmaßnVO

Auteur(s): Nicole Delépine pour FranceSoir




COVID : Vladimir Poutine envoie ch… les globalistes

[Source : Boris Karpov – En direct de Russie. (tvs24.ru)]

Allant à contre-courant de la paranoïa des gouvernements occidentaux, Vladimir Poutine a annoncé ce jour le retour à la normale en Russie:

« En Russie, la situation avec le coronavirus se stabilise ; les restrictions imposées en lien avec la pandémie peuvent être progressivement levées. En général, la situation épidémiologique dans le pays se stabilise progressivement. Ce matin, j’ai écouté les rapports : nous avons déjà le nombre de guéris supérieur au nombre de malades. Le nombre de personnes infectées diminue, il est à moins de 20 pour mille. Cela permet de supprimer soigneusement les restrictions imposées. »

Actuellement dans la plupart des régions de la Fédération de Russie il y a déjà très peu de restrictions depuis l’été dernier, comparativement aux pays occidentaux: Tous les services et commerces fonctionnent (bars et restaurants doivent dans plusieurs régions fermer à 23 heures… en théorie. En pratique, beaucoup ne ferment qu’à l’aube…). Les seules limitations sont l’obligation (ici aussi très théorique) du masque dans les transports et magasins, et la limitation à 50% du taux d’occupation des cinémas, musées etc. Par ailleurs la population en grande partie ne suit que très peu les consignes stupides: Le masque est peu porté, ou alors sous le menton. Quand aux « distances sociales »… Voici une photo prise il y a quelques jours dans le métro de Moscou..

La portée de la déclaration de Vladimir Poutine est en fait très politique : Elle montre au clan des globalistes en Russie, mené par le maire de Moscou qui désire renforcer les mesures pour s’aligner sur les pays occidentaux, que son petit jeu est terminé. En août, c’est déjà Vladimir Poutine qui avait ordonné au maire de Moscou de lever la quarantaine (Le maire avait reçu un coup de téléphone en pleine réunion pour préparer l’annonce de la poursuite de la quarantaine et avait déjà commencé à faire envoyer des SMS pour en informer la population. Selon un témoin, le maire n’a rien dit durant 2 à 3 minutes, et à la fin de la communication a déclaré que la quarantaine était levée.). La semaine dernière c’est encore le président qui a ordonné au maire de Moscou de cesser l’enseignement « à distance » que celui-ci avait mis en place en octobre pour une grande partie des élèves. Aujourd’hui, le président Poutine déclare donc, au plan national, que les choses ont assez duré.

S’il y a assurément une justification électorale à cette décision, par la chute de popularité du maire de Moscou à 80% de mécontents qui se traduit par la chute de popularité de Poutine avec un énorme 40% de mécontents, ), il semble clair, alors que les pays occidentaux rivalisent de paranoïa pour savoir qui enfermera le plus durement et longuement sa population, que Vladimir Poutine met la Russie en-dehors du plan globaliste. On rappellera par ailleurs les mesures nouvelles que la Russie a inscrites dans sa Constitution (par exemple le mariage = Homme plus Femme exclusivement, la réaffirmation de la foi en Dieu, la prédominance des lois Russes sur les lois internationales, etc) qui montrent clairement le chemin choisi, aux antipodes du projet de société mondialiste.

Le hold-up électoral réalisé par Biden et ses complices aux Etats-Unis va rapidement entraîner l’Europe de l’ouest dans une globalisation à marche forcée.  Macron a d’ailleurs fait allégeance à Biden lors de leur premier entretien téléphonique hier. La Russie s’affirmera alors comme un oasis souverain dans un monde fou. C’est d’ailleurs pour éviter cela que les globalistes font le forcing avec les tentatives de soulèvement fomentées par la « 5ème colonne » menée par Navalny et quelques oligarques.

Mais, comme le disait ici-même Konstantin Sergueïevitch : 

« la Russie a les moyens humains, financiers et militaires, de tracer sa voie quelles que soient les réactions des globalistes. » 

Dans ce même article, Konstantin Sergueïevitch écrit :  « Faute de réaction rapide, demain ou après-demain, le pire est déjà programmé ». La déclaration de Vladimir Poutine ce jour sur la fin de la folie autour du covid montre qu’il y a une réaction, qui devrait être suivie d’autres dans les semaines à venir.

Boris Guenadevitch Karpov




Une zone B existe, donc il y a de l’espoir, je vous le promets !

[Source : Le Saker Francophone]

Par Le Saker – Le 20 janvier 2020 – Source The Saker Blog


Chers amis, aujourd’hui, il semble que le triomphe de nos adversaires soit total. Je veux publier cette chronique en disant que je ne crois pas une seule seconde que cela soit le cas. Tout ce que je vais faire aujourd’hui, c’est expliquer pourquoi. Ainsi, juste pour que les personnes autrement surdouées puissent comprendre, il ne s’agit pas d’une analyse exhaustive et je vais laisser de côté beaucoup de choses.

Allons-y donc :

Premièrement, remarquez à quel point nos adversaires sont totalement paranoïaques ! Selon la façon dont vous comptez et à qui vous le demandez, ils ont fait appel à 25 à 65 000 personnes armées pour les « défendre ». Bien sûr, le but premier de ces absurdités est de faire croire qu’il existe une terrible force terroriste nationale prête à prendre le contrôle de Washington et à ouvrir des goulags pour les minorités. Il sera alors plus facile de vendre une répression massive des libertés civiles sous le prétexte de « protéger » la « démocratie » (supposée mais, en réalité, déjà disparue). Mais le fait qu’ils aient dû s’engager dans une chasse aux sorcières en contrôlant soigneusement chaque garde national (et probablement encore plus de personnes) montre qu’ils ont vraiment peur. Je pense qu’ils ont tort, il n’y a pas de menace terroriste intérieure crédible aux États-Unis, autre que le gouvernement lui-même, bien sûr. Mais ce qui importe ici n’est pas ce que je pense, mais ce qu’ils pensent, et ils semblent avoir développé un sérieux cas de paranoïa.

Deuxièmement, même si je ne crois pas à l’existence de terroristes nationaux aux États-Unis, je pense que des millions de citoyens américains sont convaincus que le vote a été volé. On peut comprendre que ces personnes soient dégoûtées et en colère. Beaucoup sont peut-être désespérés ou même découragés. Appelons-les les « Déplorables » et considérons cela comme une marque d’honneur. Eh bien, ces Déplorables ne prendront pas Washington DC par la force, mais ils ne feront plus jamais confiance à un politicien du Parti Démocrate, ni du Parti Républicain, ni aux médias grand public. Une des bénédictions déguisées de cette élection volée est que le Parti Républicain et Fox News ont montré leur vrai visage, et que leurs visages sont diaboliques, stupides et laids. Il y a quatre ans, des millions de citoyens américains n’ont pas tant voté pour Trump que contre Hillary, qu’ils considéraient (à juste titre) comme un symbole et une métaphore de l’ensemble de l’« État profond », du « marais », du « ZOG » (Zionist Occupation Government) ou de toute autre expression de votre choix. Ces Déplorables avaient d’abord fait confiance à Obama (« un changement crédible ») et, plus tard, à Trump (MAGA). Maintenant, ils savent que les deux camps sont tout aussi mauvais et faussaires.

Dans le passé, les deux factions du « Big Money Party » avaient des soupapes de sécurité (Tea Party, Occupy Wall Street, Rand Paul, Tulsi Gabbard, Bernie Sanders, etc.) Je pense que maintenant, les deux partis se trouvent littéralement à poil et, les gars, c’est vraiment pas beau à voir !

Troisièmement, et sur ce point-là je m’adresse principalement à mes lecteurs aux États-Unis et cela m’obligera à faire une note qui leur est principalement destiné :

Note de l’auteur

La planète peut être divisée en deux parties : ZONE A, la partie du monde entièrement contrôlée par l’empire anglo-sioniste, et ZONE B, celle qui comprend le reste. La grande majorité des Américains ne connaissent vraiment que la zone A. Pourquoi ? Pour les raisons suivantes :

  • La plupart des Américains n’ont jamais voyagé en dehors de la zone A.
  • Les Américains qui ont voyagé en dehors de la zone A l’ont généralement fait sans parler la langue locale, restant ainsi isolés de la population et des médias locaux.
  • La plupart des Américains obtiennent leurs informations auprès d’organes d’information basés aux États-Unis, souvent en combinaison avec quelques autres dans l’Anglosphère (Royaume-Uni, Australie).
  • Les médias américains mentent encore plus sur ce qui se passe dans la zone B qu’ils ne mentent sur la zone A.
  • Les écoles américaines ont pratiquement cessé d’enseigner l’histoire, et lorsqu’elles le font, ce n’est que de la propagande tournant autour de la « ville sur la colline » et toutes les autres conneries impérialistes sur le caractère exceptionnel des États-Unis. Par conséquent, lorsque la plupart des Américains sont exposés aux faits concernant la zone B, ils ne sont pas équipés pour en comprendre la signification ou l’importance.
  • La plupart des Américains supposent simplement que les habitants de la zone B sont très semblables à ceux de la zone A. La plupart des Américains supposent également que la plupart des gouvernements de la zone B sont encore plus malfaisants qu’oncle Shmuel.
  • La plupart des Américains croient également en ce que j’appelle le « préjugé sur l’immigration » : la croyance selon laquelle les gens viennent aux États-Unis de tous les coins de la planète parce qu’ils préfèrent les États-Unis à leur pays et à leur peuple. Toute personne vivant aux États-Unis et parlant espagnol sait que cette croyance est totalement fausse, bien sûr. Mais rares sont les Américains non hispaniques qui parlent en espagnol aux Hispaniques des États-Unis (pour votre information, moi oui). Les Anglos semblent généralement avoir du mal avec les langues…
  • Malheureusement, la plupart des Américains ne sont pas éduqués par leurs parents, leurs chefs religieux, leurs communautés ou leurs écoles. La plupart des Américains reçoivent l’essentiel de leur éducation en regardant la télévision. Comme toutes les chaînes de télévision américaines proposent presque le même mélange de divertissements vulgaires, de propagande et de publicités, cette « éducation » a donné naissance à un grand nombre de familles et de communautés massivement dysfonctionnelles. Cette dépendance à l’égard d’un écran clignotant (que ce soit la télé ou YouTube — même différence) leur donne une capacité d’attention très courte et une capacité limitée à traiter de grandes quantités d’informations écrites, ce qui est nécessaire pour pouvoir analyser une situation.

Conséquence directe de ces facteurs, la plupart des Américains vivent dans un « espace mental » où la zone B n’existe tout simplement pas et, lorsqu’elle est mentionnée, elle l’est invariablement sur le mode des « mêmes vieux clichés ».

Enfin, compte tenu de tout ce qui précède, c’est vraiment un miracle que les Déplorables aient complètement ignoré une campagne massive de lavage de cerveau (bieeeen pire que tout ce que les Communistes ou les Nazis n’avaient jamais imaginé !) contre « Trump le nouvel Hitler » et aient quand même voté pour lui deux fois, en 2016 et 2020 ! Cela montre bien que la plupart des Américains détestent discrètement mais passionnément le régime de Washington et qu’ils profitent de toutes les occasions qui leur sont offertes pour essayer de changer leur pays et leur vie en votant. On peut se demander ce que ces Déplorables « désobéissants » feront la prochaine fois, maintenant que le vote est ostensiblement devenu une perte de temps, n’est-ce pas ?

Voici maintenant la bonne nouvelle : La zone B existe bel et bien ! En fait, elle est énorme, riche, vraiment diverse et elle a depuis longtemps compris que l’empire anglo-sioniste et les États-Unis tels que nous les connaissions sont pratiquement morts ; qu’il n’en reste qu’un peu de mouvement inertiel et de nombreuses mauvaises habitudes de la part de politiciens américains ignorants, arrogants et délirants.

Pourquoi est-ce si important ?

Parce que si nous laissons le Grand Satan (une très bonne expression, je pense qu’elle convient parfaitement au nouveau régime, je l’utiliserai plus souvent) nous convaincre que la réalité est toute contenue dans la zone A, nous pourrions vraiment tomber dans le désespoir. Oui, les États-Unis sont foutus, tout comme l’ensemble de l’UE. Quant aux colonies américaines comme l’Australie ou la Nouvelle Zélande, non seulement elles sont foutues (par exemple en se rangeant du côté des États-Unis contre une Chine beaucoup plus puissante), mais elles semblent même avoir un désir morbide de surpasser les États-Unis en termes de lois folles et de positions idéologiques insensées (par exemple sur la Covid-19). Mais tout cela n’est vrai qu’en zone A. Très peu de personnes dans la zone B croient encore que les États-Unis sont très importants. La plupart d’entre eux savent déjà que ce n’est plus le cas, même si les médias de la zone A n’en parlent jamais.

Il y a encore d’autres bonnes nouvelles : ni l’empire (croupion) anglo-sioniste, ni les États-Unis (croupion) ne représentent une menace crédible pour la plupart des pays de la zone B. Oh bien sûr, les politiciens américains peuvent traiter la Russie de « station-service se faisant passer pour un pays » ou de « puissance régionale », la vérité est que l’Occident n’a pas réussi à la briser, ou même à la blesser de manière significative, malgré 46 mesures de sanctions (juste celles de Trump, sans compter celles de l’escroc du « yes we can »). En outre, même la Covid-19 n’a que marginalement endommagé la Russie (parce que, contrairement aux conneries pseudo-patriotiques des politiciens occidentaux, elle a pris la Covid-19 au sérieux, très au sérieux en fait, dès le mois de mars et a préparé le pays à pas moins de deux épidémies majeures, qui se sont toutes deux produites, et auxquelles la Russie a fait face avec succès ; c’est pourquoi l’UE est maintenant en plein mode Covid-hysterie, alors que la Russie n’a pas besoin d’imposer le moindre confinement).

Maintenant, mettons côte à côte deux éléments de la propagande américaine et jetons-y un coup d’œil, ok ?

  1. Les États-Unis ont l’économie la plus puissante de la planète.
  2. La Russie est l’adversaire numéro 1 des États-Unis (du moins selon les Démocrates, le Parti Républicain place la Chine en première position et la Russie seulement en deuxième position).

Voyez-vous le problème ?

Si les États-Unis sont si puissants, comment se fait-il qu’ils n’aient pas réussi à écraser la Russie ? Qu’en est-il de l’Iran ? Ou, à l’extrême, du Venezuela ? Pourtant, même dans ce dernier cas, le « meilleur » que cette prétendue Puissance Mondiale ait fait a été d’envoyer quelques ex-spécialistes ignorants se faire prendre et devenir la risée de tout le continent latino-américain !

Et ces gens veulent s’attaquer à la Chine ou à la Russie ! Sérieusement ?!

Voici donc l’autre très bonne nouvelle : La zone A ne présente aucune menace réelle pour la zone B !!!

Oui, bien sûr, les États-Unis peuvent encore atomiser la Chine, la Russie, l’Iran, le Venezuela ou tout autre pays. Mais regardons les conséquences d’une telle frappe :

  • Contre la Russie : les USA disparaissent tout simplement en tant que pays. Complètement et pour toujours.
  • Contre la Chine : les États-Unis, en tant que société, s’effondrent complètement pendant très longtemps.
  • Contre l’Iran : les États-Unis s’enlisent dans une guerre régionale majeure qu’ils ne peuvent perdre qu’avec des conséquences géostratégiques massives (le nouveau régime pourrait quand même essayer de réussir cette guerre, ne jamais dire jamais, même si cette idée peut vous sembler stupide – rappelez-vous toujours que les tarés de DC sont aussi délirants qu’ignorants !)
  • Contre la Corée du Nord : les Etats-Unis s’enlisent dans une guerre régionale majeure qu’ils ne peuvent que perdre avec des conséquences géostratégiques massives.
  • Contre le Venezuela : les États-Unis s’enlisent dans une guerre anti-insurrectionnelle qu’ils ne peuvent que perdre. Le régime comprador de Bogota ne survivra pas à une telle guerre et la Colombie « tombera » elle aussi.
  • Contre tout autre pays de la zone B : les États-Unis réussissent à atomiser ce ou ces pays, mais se retrouvent traités comme des parias par la planète entière (y compris par quelques colonies américaines), y compris par les véritables puissances militaires. L’OTAN et l’UE s’effondreront également si cela se produit (les États-Unis étant leur pierre angulaire).

En fin de compte, si la triade américaine est encore pleinement fonctionnelle et capable de mener une guerre nucléaire à grande échelle contre n’importe quel adversaire (y compris la Russie et, plus encore, la Chine), la vérité est que tout ce que cette triade réussit réellement à faire, c’est de rendre impossible l’utilisation de bombes nucléaires, par une autre puissance nucléaire, contre les États-Unis.

Le problème est que la triade nucléaire américaine n’apporte rien contre un adversaire qui n’utilise pas d’armes nucléaires (soit parce que cet adversaire a choisi de ne pas utiliser d’armes nucléaires en raison de la dissuasion efficace de la triade nucléaire américaine, soit simplement parce qu’il n’en possède pas).

Comme je l’ai déjà mentionné dans le passé, la force sous-marine américaine est, avec la triade nucléaire, l’autre force réellement efficace et puissante sur laquelle les États-Unis peuvent compter en cas de guerre. Cependant, à part le lancement d’un grand nombre de missiles de croisière obsolètes et donc faciles à contrer, cette force ne peut pas faire grand-chose pour aider une opération terrestre (ou, d’ailleurs, aérienne) américaine contre un adversaire très faible. Le problème avec les adversaires dits « faibles » est qu’ils ont relativement peu de cibles lucratives à frapper avec des missiles de croisière (pensez ici au Venezuela). La plupart de ces adversaires « faibles » ne disposent pas des défenses aériennes nécessaires pour faire face à une attaque de missiles et de bombes américaines à mi-chemin, et les États-Unis peuvent rapidement détruire les défenses aériennes dont disposent ces pays « faibles ». Alors oui, je l’admets. Si demain les États-Unis veulent une « guerre courte et triomphante », disons pour remonter le moral ou pour détourner l’attention des problèmes internes, ils pourraient toujours attaquer des pays comme, disons, Antigue-et-Barbude ou Sainte-Lucie, mais une telle farce ne serait guère qualifiée de « brillante victoire » des « meilleures forces armées de la galaxie », n’est-ce pas ? Mais cela pourrait-être le cas, qui sait ? Si la machine de propagande unifiée veut présenter cela comme un triomphe des forces américaines, comme elle l’a fait avec l’invasion de Grenade (une des pires opérations militaires de l’histoire !), elle peut le faire, bien sûr. Mais cela ne servirait qu’à ridiculiser davantage cette machine de propagande, puisque 2021 n’est pas 1983, il existe maintenant des millions de Déplorables qui n’achèteront jamais ce genre d’absurdités.

En outre, étant donné que les efforts conjoints des Etats-Unis, d’Israël et de l’Arabie Saoudite (l’« Axe du bien ») ont complètement échoué à soumettre les Houthis, je ne parierais pas sur une force d’invasion américaine dans les Caraïbes (à l’exception peut-être d’une ré-invasion d’Haïti ou de la République Dominicaine, mais ce sont déjà des protectorats américains, à quoi bon ? !)

Pourquoi tout cela est-il si important ?

Parce que les Démocrates ne nous préparent clairement rien de bon. Ensuite, non seulement nous assisterons à une vague de répression contre la liberté d’expression en interne, mais les Démocrates font déjà du bruit à propos, vous l’avez deviné, de la Chine et de la Russie (encore !) et, lorsque cela ne donnera inévitablement aucun résultat, ils tourneront à nouveau leur « haine » vers l’Iran et le Venezuela. Mais même ces pays comparativement plus faibles sont maintenant tout à fait capables de faire payer à Oncle Shmuel un prix immense en sang et en enfer en termes de revers politique, et sur de nombreux fronts.

La « puissance » d’une nation (ou d’une coalition de nations) peut être mesurée à l’aide de très nombreux types de mesures, mais les trois plus courantes sont probablement : la puissance économique, la puissance militaire et la puissance politique. Si nous utilisons ces trois paramètres pour comparer la zone A à la zone B, il serait raisonnable de réfléchir sur :

  • La puissance économique : plus ou moins égale, avec une zone A en baisse rapide et une zone B en hausse rapide. La zone A compte encore BEAUCOUP de régimes vendus à l’Occident et prêts à le défendre non seulement à l’ONU, mais aussi dans la plupart des organismes internationaux (y compris les organismes non gouvernementaux comme le CIO, par exemple, ou l’AMA).
  • Puissance militaire : La zone A est beaucoup plus faible que la zone B (pensez à Russie+Chine+Inde pour commencer !)
  • Pouvoir politique : La zone A est encore la plus forte, mais cela change aussi rapidement. On peut dire que la plupart des dirigeants du monde sont toujours des serfs pour la zone A, mais la plupart des gens dans le monde ont depuis longtemps tourné leur soutien vers les pays de la zone B. Le récent triomphe du peuple bolivien sur ses oppresseurs est un signe très révélateur de cette tendance.

Et voici le facteur clé à garder à l’esprit : il n’y a rien, absolument rien, que l’administration Biden/Harris puisse faire pour changer ces tendances. Il est tout simplement trop tard et lorsque l’effondrement interne des États-Unis s’amorcera, ces tendances ne feront que s’accélérer.

===> En d’autres termes, il y a de l’espoir ! <===

Oui, les méchants ont bien gagné, mais seulement contre Trump et ses pseudo-alliés désemparés (l’ont-ils trahi plus vite que lui ne l’a fait, ou est-ce le contraire ?), mais ils n’ont fait que gagner une bataille contre les Déplorables sans gagner contre la zone B.

Les Démocrates sont maintenant occupés à la vengeance sous toutes ses formes. Ils se délectent aussi à humilier Trump et ceux qui ont osé le soutenir. C’est l’équivalent politique de torturer des gens dans des sous-sols, et non de gagner de glorieuses batailles. Mais ils ne s’en rendent pas compte, ils sont trop vaniteux, trop haineux sur le plan idéologique et trop lâches pour le comprendre.

Pourtant, le lavage de cerveau, comme la torture (y compris la torture mentale !), est réel. Dans ce cas, il s’agit d’une bataille pour l’esprit des Déplorables qui doivent maintenant être mis dans un état catatonique de soumission et de respect total. Les Démocrates utilisent le mensonge, leur arme favorite, mais leur agression est réelle, néanmoins. Et c’est la bataille que nous, les opposants à l’impérialisme, devons mener — la bataille pour l’esprit des habitants de la zone A : nous devons leur montrer que la pseudo-réalité de la zone A n’a pas d’existence réelle en dehors de la télévision et de la rhétorique insipide des décideurs américains.

Nous devons nous préparer mentalement à une forte augmentation de la quantité et de la portée des mensonges que la machine de propagande américaine nous racontera (si vous pensiez que les 4 dernières années ont été mauvaises, préparez-vous à de beaucoup, beaucoup plus mauvaises ; bon exemple ici). Et, bien sûr, attendez-vous à BEAUCOUP de faux drapeaux, surtout pour démontrer la réalité du danger présumé provenant des « terroristes nationaux ». Tout cela se fera dans un contexte d’attaque à grande échelle contre la liberté d’expression, la dissidence et toute forme de pensée réelle (par opposition à une prétendue pensée), vraiment.

L’hypocrisie est, bien sûr, que la prochaine chasse aux sorcières (elle sera bien pire que celle de Salem ou de McCarthy) sera menée au nom de la diversité et ostensiblement contre la « haine ». En réalité, bien sûr, ce que le régime veut, c’est écraser la vraie diversité parce que les dirigeants de la Nomenklatura américaine détestent absolument tout, sauf leur triste personne. Comme tous les idéologues, ce que ces gens veulent, c’est 1) un pouvoir total et 2) une uniformité totale. Tous ceux qui rejettent ces dogmes modernes seront qualifiés de criminels, de terroristes, d’hérétiques, de racistes et, bien sûr, d’agents russes et chinois.

Et c’est pourquoi ce régime va également échouer.

Conclusion : la diversité sera gagnante. La VRAIE diversité, bien sûr !

Notre planète est merveilleusement diverse, surtout en dehors du secteur d’uniformité de la zone A. Il y a une zone B, et les dirigeants de la zone A seront vaincus par notre véritable humanité commune et partagée (et leur haine pour nous !). Quelque part entre Obama et Trump, le monde a évolué et il est maintenant très occupé à relever les immenses défis et à saisir les opportunités qui se présentent dans la zone B. Et non, ni la Russie ni la Chine ne sont occupées à essayer de saboter ou de saper les États-Unis – les dirigeants américains y parviennent bien mieux que n’importe quel Russe ou Chinois ne pourrait jamais le faire. Alors pourquoi s’en préoccuper (sans parler des risques !)?

Nous ne pouvons pas prévoir ce qui se passera ensuite, il y a tout simplement trop de variables pour le faire. Mais ce que nous pouvons faire, c’est prédire avec un grand degré de confiance que le nouveau régime au pouvoir à Washington ne fera pas mieux que tout autre régime arrivé au pouvoir par le biais d’une révolution de couleur au cours des deux dernières décennies. Il n’y a plus d’espoir pour l’Empire, tout comme pour les États-Unis. Il y aura beaucoup d’espoir pour eux, mais seulement après un long et douloureux processus d’effondrement et de renaissance (tous deux inévitables à présent). La vérité est que les États-Unis ne sont pas si uniques que ça en tant qu’empire, désolé, c’est juste un empire arrogant et narcissique typique qui s’effondrera comme tous les autres empires arrogants et narcissiques de l’histoire se sont effondrés, la plupart du temps sous leur propre poids obscène. Et ces pauvres âmes qui croient sincèrement que la Chine (ou la Russie) veut remplacer les États-Unis ne comprennent tout simplement pas que ces deux pays ont déjà été des empires, que cela fut un désastre, merci beaucoup, et qu’ils n’ont aucune envie de répéter leurs erreurs passées. Ce désir de non-exceptionnalisme et de normalité fera, avec le temps, l’objet d’un large consensus de société aux États-Unis. Et, avec le temps, les États-Unis seront enfin accueillis dans une zone B vraiment libre ou, devrais-je dire, un monde sans zone

The Saker

Traduit par Wayan, relu par Hervé pour le Saker Francophone




La Russie face à la guerre hybride sur son territoire

[Source : Strategika 51]

Le retour d’Alexander Navalny, un agent de longue date de la CIA, en Russie, a étonné l’ensemble des observateurs que nous sommes. Retourner sans aucune couverture dans un pays comme la Russie, pays doté d’une très solide tradition dans le contre-espionnage, est sinon un acte suicidaire, du moins très téméraire. Cependant, les choses commencent à devenir claires: le retour volontaire de Navalny en Russie relève d’une opération de guerre hybride de grande envergure soutenue par l’ensemble des divisions des opérations clandestines des pays de l’OTAN. Cette fois-ci, la CIA a mis le paquet: l’objectif du retour et de l’arrestation attendue de Navalny en Russie est une révolution colorée de nouvelle génération.

Comme dans la plupart des pays du monde, la situation socio-économique en Russie est loin d’être parfaite. L’impact du C-19 a aggravé un marasme générateur d’une très forte frustration populaire. Cette frustration s’est transformée en une forme de colère extrême dans certaines régions russes, notamment en Sibérie et dans l’extrême-orient russe. Aux difficultés économiques s’ajoutent un verrouillage du champ politique (une tendance universelle) que beaucoup de russes n’arrivent plus à supporter. L’influence du néolibéralisme à l’occidentale en Russie est quasiment du même niveau que celui ayant emporté l’enthousiasme de beaucoup d’Ukrainiens avant de les emporter dans une tourmente qui semble sans fin. Mais à la différence de l’Ukraine, la Russie dispose de grands stratèges capables de discerner les menaces les plus insidieuses et les anticiper.

L’opération Navalny fait partie des opérations déclarées utilisant la thématique de l’opposant déclaré bénéficiant d’une médiatisation et d’un soutien internationaux.

C’est la hantise de la Chine car le champ de la confrontation dans ce cas de figure est réduit à un ensemble de règles de jeu politiquement correct et superficiel (et cela explique les techniques de Beijing visant à neutraliser la menace bien avant un seuil critique). Les manifestations de soutien à Navalny en Russie ne sont pas le résultat d’une quelconque popularité de cet agitateur professionnel mais de la mise en place effective d’un large réseau de soutien et de subversion par la CIA, le BND Allemand, le Mi6 britannique, l’AIVD néerlandais, le CSIS canadien, le Välisluureamet estonien et tant d’autres services spéciaux hostiles à Moscou.

Les militaires russes ont acquis une certaine expérience dans la lutte contre les guerres hybrides. L’opération Navalny est audacieuse mais a peu de chance d’aboutir à une révolution. Elle servira à sonder la solidité de l’appareil d’État russe face aux nouvelles menaces asymétriques et à l’ingénierie sociale de la déstabilisation via les réseaux sociaux qui ne sont que les outils de combat de l’État profond US.

Autant dire qu’il y a le feu dans la demeure. La Russie sera obligée de renforcer ses capacités de guerre hybride qu’elle développe depuis quelques années et d’augmenter ses capacités de cyberguerre en créant ses propres réseaux sociaux et à terme, son propre Internet. Cette dernière option poursuivie par la Chine est devenue essentielle pour la survie d’une puissance militaire comme la Russie face à la multiplication des menaces hybrides autour de son sanctuaire.




L’histoire cachée de l’effroyable mafia khazare

[Source : Nice-Provence Info via Réseau International]

Nice Provence Info avait publié en juin 2017 cet article issu du site du site “Veteran-Today” et que la malveillance de notre ancien hébergeur OVH a effacé.

Cet article majeur et consistant avait suscité une grande curiosité de nos lecteurs et doit figurer dans notre bibliothèque malgré les entraves de la Police de la Pensée.

« Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. »

nous avertit George Orwell dans 1984.

Le Pouvoir étant lui-même complotiste (lire Macron, ce grand complotiste), il n’y a plus aucune raison pour que nous ne le soyons pas non plus.

Bonne lecture !

Le voile est à présent déchiré pour exposer clairement à la lumière la mafia khazare et ses effroyables plans pour infiltrer, tyranniser la planète entière et éradiquer toutes les religions du Livre pour en permettre une seule : leur talmudisme babylonien également connu sous les noms de luciférianisme, satanisme ou encore ancien culte de Baal.
L’histoire des Khazars, et particulièrement celle de la mafia khazare, le plus grand syndicat mondial du crime organisé, ayant muté grâce à un “tour de magie” monétaire utilisé par les anciens Babyloniens, a été quasiment occultée de tous les livres d’Histoire.

Actuellement, la mafia khazare sait très bien qu’elle ne peut opérer ou même exister sans un secret abject, et, dans ce but a dépensé beaucoup d’argent pour expurger les livres d’Histoire empêchant les citoyens de toute la planète d’en savoir plus sur leur pouvoir de nuisance terrifiant au delà de toute imagination et permettant la toute puissance de la plus grande organisation mondiale criminelle. Les auteurs de cet article ont fait de leur mieux pour reconstituer cette histoire secrète des Khazars et de leur syndicat mondial du crime organisé, mieux nommé encore mafia khazare, et pour l’exposer aux yeux du monde grâce à l’internet, cette nouvelle presse de Gutenberg.

Il est excessivement difficile de reconstituer cette histoire cachée de la mafia khazare, ainsi veuillez excuser les erreurs ou les inexactitudes mineures qui ne sont pas intentionnelles et seulement dues à la difficulté de creuser dans cette histoire réelle des Khazars et de leur mafia. Nous avons fait notre possible pour la restituer.

Ce fut tout d’abord Mike Harris qui relia les points et fit cette découverte récente de l’existence d’une histoire cachée et sanguinaire de la mafia khazare et de sa volonté de revanche sur la Russie.

Lors de la conférence en Syrie sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux le 1er décembre 2014, Gordon Duff directeur de “Veterans Today” (publication des vétérans de l’armée américaine et des services secrets US), exposa publiquement pour la toute première fois que le phénomène du terrorisme mondial est actuellement le fait d’une vaste organisation criminelle internationale liée à Israël. Cette révélation envoya un tsunami au sein de la conférence et quasi-instantanément dans le monde entier, dans la mesure où presque tous les chefs d’État de la planète reçurent également le rapport de cette révélation historique !

Et les répercussions de ce discours historique continuent à résonner actuellement autour du monde.

Gordon Duff demande aujourd’hui au président Poutine de divulguer les documents des services secrets russes qui exposent environ 300 traitres du Congrès US pour leurs actes de félonie en série ainsi que d’espionnage pour le compte de la mafia khazare contre les intérêts de l’Amérique et de plusieurs nations du Moyen-Orient.

Nous savons désormais que la mafia khazare mène une guerre secrète contre l’Amérique et les Américains par l’usage d‘actes de terrorisme sous faux-drapeau de type “Gladio” et au travers d’organismes illégaux et inconstitutionnels comme la Federal Reserve, l’IRS, le FBI, la FEMA, le HomeLand Security et le TSA. Nous tenons à présent pour certain que la mafia khazare est responsable de “l’inside job” du 11 septembre 2001, attaque sous faux drapeau de pur style Gladio, ainsi que de l’attentat du Murrah building le 19 Avril 1995.

Voici donc les grandes lignes de l’Histoire cachée de la plus grande mafia de la planète

Khazarie carte

100800 après J.-C. : Les Khazars se sont développés au sein d’une nation gouvernée par un roi malfaisant, pratiquant la magie noire et secondé en sa cour par des oligarques occultistes. À cette époque les Khazars étaient connus par les peuples environnants comme criminels, assassins et pillards, pratiquant le meurtre comme mode vie et occupation journalière normale.

800 après J.-C. : Un ultimatum leur est donné par la Russie et d’autres contrés environnantes : les chefs des nations environnantes, au premier rang desquelles la Russie, ayant eu depuis tant d’années des plaintes de la part de leurs ressortissants, donnèrent un ultimatum au roi khazar. Ils envoyèrent un communiqué au roi, l’assignant à choisir l’une des trois religions du Livre pour son peuple en en faisant la religion officielle afin de socialiser le enfants dans la pratique de cette foi.
Il fut donc donné au roi le choix entre l’islam, le christianisme et le judaïsme.

Le roi choisit le judaïsme

Il promit alors de s’en tenir aux assignations de la confédération de peuples menée par le tsar (descendant des César de Rome) de Russie. Malgré les promesses de s’en tenir là, le roi khazar et son cercle rapproché d’oligarques continuèrent à pratiquer l’ancienne magie noire babylonienne connue aussi sous le nom d’occultisme satanique. Celui-ci implique des cérémonies occultes reposant sur le sacrifice rituel d’enfants par égorgement, puis d’actes de cannibalisme en buvant le sang et en dévorant le cœur de l’enfant égorgé.

Le secret profond de ces cérémonies occultes est le fait qu’elles étaient toutes basées sur l’ancienne religion de Baal et le sont toujours aujourd’hui.
Dans le but de tromper la surveillance de la confédération de nations menée par la Russie, le roi khazar se mit à mêler ces pratiques de magie noire luciférienne avec celles du judaïsme, créant ainsi une religion satanique hybride connue sous le nom de talmudisme babylonien qui devint la religion nationale des Khazars tout en continuant à nourrir le même pouvoir de malfaisance qu’auparavant !

Hélas, les Khazars continuèrent dans leur même façon de nuire, volant et assassinant les voyageurs égarés en pays khazar…

Les bandits khazars s’efforçaient souvent de dissimuler leur identité après avoir perpétré leurs méfaits sur ces malheureux visiteurs et devinrent maîtres dans l’art des déguisements et des fausses identités, une pratique qu’ils poursuivent encore de nos jours, de même que celles de leurs sacrifices d’enfants et cérémonies occultes, qui ne sont autres que celles de l’ancienne confrérie de Baal.

Vers 1200 : La Russie et les nations environnantes en eurent assez et décidèrent d’agir…
Àcette époque la Russie à la tête des nations voisines de la Khazarie envahirent celle-ci pour arrêter les crimes des Khazars contre leurs ressortissants, ce qui incluaient des enlèvements d’enfants et de bébés en vue de leurs sacrifices sanglants à Baal.

Ces “élites” khazares avaient un réseau d’espions très développé qui les prévint du danger. Aussi s’enfuirent-ils de Khazarie vers les nations de l’ouest de l’Europe, emmenant avec eux leur immense fortune en or et en argent. Ils se regroupèrent de façon discrète sous de nouvelles identités. En secret, ils poursuivirent leur pratique des sacrifices rituels sanglants de meurtres d’enfants, confiants dans la promesse de Baal de leur donner le monde entier et ses richesses sous réserve qu’ils poursuivent ces sanglants sacrifices en son honneur. Le roi khazar ainsi que son cercle rapproché de criminels se firent depuis lors une réputation de mafia auprès des nations voisines. Ils se mirent alors à ourdir un projet souterrain de revanche contre les Russes et les nations qui, en envahissant la Khazarie, les avaient chassés du pouvoir et de leur territoire.

Cette mafia khazare décida d’envahir l’Angleterre.

Pour accomplir ce plan, ils recoururent aux services d’Oliver Cromwell en vue de l’assassinat du roi Charles 1er et firent de l’Angleterre une terre où ils purent prospérer à nouveau. Ce fut le début de la guerre civile en Angleterre qui fit rage une dizaine d’années et se solda par l’assassinat de toute la famille royale ainsi que des centaines de personnes appartenant à l’aristocratie anglaise originelle.

C’est ainsi que la City de Londres fut établie comme la capitale bancaire de l’Europe et fut à l’origine de l’essor de l’Empire britannique.

David Ickes fut le premier à exposer courageusement en pleine lumière la mafia Rothschild. Ceci fit de lui un héros international et nous aurions besoin d’autres personnes de cette trempe pour briser une bonne fois cette zone d’ombre entourant la mafia khazare et mettre ainsi fin à leur illégitime hégémonie mondiale.

La mafia khazare décida d’infiltrer et de détourner toutes les banques au niveau mondial en utilisant la magie noire babylonienne, aussi connue sous le nom de “système magique pour faire de l’argent” babylonien ou encore l’art secret de fabriquer de l’argent à partir de rien associé au pouvoir de l’usure qui additionne sans fin les intérêts…
La mafia khazare utilisa donc son immense fortune pour favoriser ce nouveau système de leur invention et créateur magique d’argent qu’ils prétendirent inspiré par les esprits de Baal en échange de leurs sacrifices sanglants en son honneur.

Ce système babylonien “d’argent magique” supposait la substitution de l’or ou de l’argent déposés contre des certificats de “papier-crédit” qui permettait aux commerçants de voyager avec leur argent sous une forme qui autorisait le remplacement aisé en cas de perte ou de vol…
Il est intéressant de constater au passage comment le problème (de la dangerosité des voyages en Khazarie de par le fait de leurs razzias et meurtres) recevait sa solution grâce à eux 

Finalement le roi khazar et sa petite cour infiltrèrent l’Allemagne grâce à un groupe du nom allemand de “Bauer” pour les représenter et étendre leur fabuleux et maléfique “Baal-powered” système…
Ces Bauer, habitant à “l’Enseigne Rouge” (ce qui représentait fort bien en effet leur charmante activité secrète d’égorgement d’enfants), changèrent donc tout naturellement leur nom en Rothschild (rot-schild : enseigne rouge en allemand).

Ces Rothschild, hommes de paille de la mafia khazare, poursuivirent le travail d’infiltration et de détournement du système bancaire anglais et ensuite de toute la nation anglaise.
Ce Bauer/Rothschild eut cinq fils qui infiltrèrent à leur tour toutes les places bancaires en Europe y compris le système bancaire anglais, sous le couvert de puissantes opérations, y compris le fameux faux rapport de la victoire de Napoléon sur les Anglais alors qu’il était perdant. Ce coup de “génie” permit par la fraude et la tromperie l’appropriation par les Rothschild des richesses de la noblesse anglaise et propriétaires terriens qui avaient fait des accord d’investissement avec les institutions de la City de Londres.

Les Rothschild créèrent ainsi un système bancaire privé basé sur la monnaie-papier, spécialisé dans la création monétaire à partir du néant et additionnant au passage une usure pernicieuse sur le dos du peuple anglais et avec son propre argent ! Ils confiaient aux “insiders” que cette magie noire du pouvoir par la monnaie leur venait directement de Baal grâce à leurs fréquentes mises à mort sanglantes de petits enfants. Une fois qu’ils eurent infiltré et détourné le système bancaire anglais, ils interférèrent avec la couronne britannique et ses principales institutions dans toute l’Angleterre…

Certains experts pensent que les Rothschild éliminèrent peu à peu les membres de la famille royale d’Angleterre en organisant des unions avec des représentants de leur propre lignée khazare afin de faire accéder au trône leurs propres comparses.
D’une manière générale, la mafia khazare mena un effort international pour éradiquer les rois légitimes de droit divin. De par le fait-même que la mafia khazare prétend avoir un partenariat avec Baal (alias Satan, alias Lucifer), de par les sacrifices dont ils l’honorent, ils détestent tous les souverains régnant sous l’autorité de Dieu tout puissant car la plupart d’entre eux se sentent responsables de leurs sujets et conscients de leur rôle de protection contre des tentatives de traitrises ou d’infiltration d’ennemis se tenant à leurs portes.

À partir des années 1600, la mafia khazare suprima donc les autorités royales légitimes anglaises pour leur substituer des “infiltrés”.

Dans les années 1700, ils s’en prirent ensuite à la famille régnante de France en fomentant la révolution française.

Juste avant la première guerre mondiale, ils firent assassiner l’archiduc autrichien François-Ferdinand, dans le but, justement de déclencher cette guerre. Ce qui fonctionna à merveille.

En 1917, ils créèrent l’armée de la mafia khazare, alias les bolchéviques, et infiltrèrent et détournèrent la Russie, assassinèrent le tsar Nikola II et sa famille de sang froid, trucidant leur fille préférée à coups de baïonnette dans la poitrine, puis dérobèrent tout l’or, l’argent et les trésors fabuleux des œuvres d’art que la Russie possédait alors.
Juste avant la seconde guerre mondiale, ils se débarrassèrent des lignées royales autrichienne et allemande.
Ce fut ensuite le tour des lignées impériales de la Chine et du Japon.

Cette mafia khazare a une haine intense pour quiconque professe une quelconque foi en un quelconque Dieu, si ce n’est le leur propre, Baal/Satan qui leur donna pour mission de massacrer tout roi et toute royauté, et de bien s’assurer que ceux-ci ne pourraient plus jamais régner. Ils ont fait exactement la même chose avec les présidents américains, organisant des opérations secrètes et sophistiquées afin de les chasser du pouvoir.
Si cela ne fonctionne pas, la mafia khazare les assassine tout simplement, comme par exemple Mac Kinley, Lincoln, Kennedy. Elle entend éliminer quiconque pourraient rétablir des lois fortes ou être élu et oser résister à leur système de magie noire financière et à leur pouvoir souterrain rendu possible par leurs réseaux basés sur la compromission d’humains corrompus.

Les Rothschild financèrent les trafics de narcotiques internationaux sur ordre de la mafia khazare. Ils dirigèrent ensuite dans l’ombre l’empire britannique et élaborèrent un plan pour récupérer l’énorme quantité d’or et d’argent que les Britanniques ont payée à la Chine pour ses épices et soieries.

Les Rothschild, ayant découvert l’existence de l’opium turc et de son caractère fortement addictif, organisèrent un trafic pour le vendre à la Chine, infectant des millions de malheureux avec une dépendance mortelle au poison qui apportait dans le même temps des monceaux d’or et d’argent.
L’addiction à l’opium créée par les Rothschild en Chine infligea tant de mal à celle-ci que la Chine en vint à la guerre par deux occasions pour mettre un arrêt à cet empoisonnement. Ces guerres sont connues sous le nom de révolte des Boxers ou encore de Guerre de l’opium. L’argent que gagnèrent les Rothschild avec l’opium était si énorme qu’ils devinrent complètement addicts à cet argent facile, plus encore que les opiomanes de leur opium !

Les Rothschild furent la source de financement qui permit l’établissement des colonies américaines. Ils incorporèrent la “Hudson Bay Company” ainsi que d’autres compagnies commerciales afin d’exploiter les richesses de ce Nouveau-Monde. Qu’importe si l’exploitation de ces vastes ressources du continent passait par le génocide des peuples indigènes d’Amérique du Nord.

Hudson Bay Company

Les Rothschild suivirent également le même “schéma d’affaire” aux Caraïbes et dans le sous-contnent indien, occasionnant la mort de millions d’indigènes.

Les Rothschild tirèrent également profit du commerce des esclaves.

Ce commerce s’appuie sur la corruption des chefs africains qui revendent comme du bétail des membres kidnappés de tribus ennemies. Notons au passage que les mafieux khazars voudraient bien généraliser ce mode de fonctionnement à l’ensemble des populations du monde qui ne font pas partie de leur cercle maléfique.
Les marchands d’esclaves transportaient ensuite par bateau ces esclaves kidnappés vers l’Amérique et les Caraïbes où ils étaient revendus.

Les banquiers Rothschild apprirent également très tôt que les guerres étaient d’excellents moyens d’accroître leur fortune.

Ils mirent à profit cette expression « Pile je gagne, face tu perds » et finançaient les deux camps des belligérants. Il est à noter que la mafia bancaire khazare des Rothschild entretient une éternelle revanche contre les colonies américaines ainsi que contre la Russie qui aida celles-ci et leur fit perdre cette guerre.
En effet, lorsqu’ils perdirent cette guerre de la révolution américaine, les Rothschild en imputèrent la cause à la Russie — encore elle ! — qui avait bloqué les bateaux de la marine anglaise. Ils vouèrent alors une revanche éternelle contre les colons américains, exactement de la même façon qu’à l’encontre de la Russie qui écrasa la Khazarie 7 siècles plus tôt.

Les Rothschild et l’oligarchie anglaise qui les entoure n’ont eu de cesse depuis lors de trouver tous les moyens possible pour reprendre l’Amérique et la Russie et cela devint même leur principale obsession.

C’est pourquoi ils promurent la FED en déployant une fois de plus leur système babylonien qui s’appuie sur la création de fausse monnaie. La mafia khazare essaya donc en 1812 de reprendre le contrôle de l’Amérique du Nord et échoua une fois de plus à cause d’une nouvelle interférence Russe. Ce nouvel échec enragea la mafia khazare qui, une nouvelle fois, se mit à planifier une éternelle revanche à la fois contre les Russes et les colonies américaines. Ce qu’ils firent en infiltrant et détournant ces deux nations, leurs richesses ainsi qu’ en tyrannisant et massacrant au besoin leurs populations.

La tentative de cette même mafia de créer une banque centrale privée américaine fut stoppé par le président Andrew Jackson qui les traita de satanistes et voulut les faire déguerpir avec l’aide et la Grâce de Dieu. Les banksters Rothschild se coalisèrent et poursuivirent néanmoins opiniatrement leurs manœuvres dans l’ombre afin d’installer leur système monétaire sur le sol Américain.

Finalement en 1913, elle parvint à établir une importante tête de pont au cœur de l’Amérique. C’est en 1913 que la mafia khazare établit sa base grâce à la corruption et à la traitrise de membres du Congrès : le “Federal Reserve Act” fut passé en toute illégalité et contre la Constitution la veille de Noël et sans même le quorum requis. L’acte fut donc signé par un président américain corrompu, traitre à l’Amérique tout comme les membres du Congrès qui l’avaient élu. La mafia khazare put donc mettre en place un système de taxation tout à fait illégal, de façon à être sûre que le peuple américain paierait pour les titanesques dépenses du “Gouvernement américain”, le tout approuvé par un Congrès acheté et un président fantoche totalement aux ordres de cette machiavélique et ingénieuse communauté.

Il est aisé pour la mafia khazare de fournir autant de monnaie qu’il en faut pour faire élire leurs hommes de paille dès lors que vous contrôlez une “banque” qui n’est autre qu’une fabrique secrète de fausse-monnaie !

Dans le même temps qu’ils établissaient ce système de taxation généralisé, ils mettaient sur pied l””Internal Revenue Service”, leur collecteurs d’impôts privés incorporé à Puerto-Rico.
Peu après encore, ils mirent au point le “Federal Bureau of Investigation” (FBI) afin de protéger tout le système mis en place, de pourvoir à leurs besoins de mener des opérations occultes et surtout d’étouffer les poursuites concernant leurs sacrifices rituels d’enfants et les réseaux pédophiles qui les approvisionnent. Le FBI est aussi un réseau d’espionnage à leur usage propre. Il est à noter que le FBI n’a aucune charte officielle, conformément aux textes du Congrès, donc aucune existence légale, ni droit d’émettre aucun chèque de paiement.

La mafia Rothchild déploya sa “Révolution Bolchévique” en 1917 en Russie

afin de concrétiser sa revanche qui fut d’une sauvagerie sanglante inouïe sur un peuple russe innocent et ce, conformément à ce qu’ils avaient mis au point depuis tant d’années … depuis la destruction de la Khazarie par la Russie.

Alexandre Soljenitsyne

La mafia khazare Rothschild mit en œuvre et pilota la révolution communiste en fournissant des fonds depuis la FED afin de financer l’infiltration bolchévique de la Russie. Les bolchéviques furent donc créés et déployés par la mafia khazare comme l’instrument principal de leur revanche longuement préparée sur la Russie des tsars et sur un peuple russe innocent mais qui avait eut l’audace de briser la Khazarie dans les années 1000. Ce fait peu connu explique l’extrême violence exercée en 1917 sur la Russie : les bolchéviques furent lâchés dans un assaut de furie sanglante, parfaitement planifiée, qui stupéfia alors le monde entier par sa barbarie. Les bolchéviques, suivant les directives de la mafia Rothschild, pillèrent, torturèrent et se livrèrent à d’inimaginables massacres de masse sur environ 100 millions de Russes, y compris des femmes, des enfants, des bébés. Citons Alexandre Soljenitsyne : « Vous devez comprendre que les bolchéviques qui firent le coup d’État de 1917 n’étaient pas des Russes. Ils haïssaient les Russes. Ils haïssaient les Chrétiens. Mus par une haine ethnique revancharde, ils torturèrent et assassinèrent des millions de Russes sans l’ombre d’un remord humain. Jamais cela ne sera assez dit : Les bolchéviques ont accompli le plus grand meurtre de masse de tous les temps. Le fait que la plupart des gens soient ignorants et indifférents devant cet énorme crime est la preuve que les médias mondialistes sont dans la main des perpétrateurs de celui-ci.”

La mafia khazare s’est toujours attachée à infiltrer et détourner le judaïsme.

Ils ont donc mis sur pieds un plan d’action pour contrôler l’ensemble du judaïsme par le contrôle de l’esprit. Ils mâtinèrent donc le judaïsme de talmudisme babylonien tout en prenant le contrôle des banques en général,de Wall Street, du congrès des USA ainsi que des principaux mass-media.

Ainsi, la mafia khazare Rothschild peut distribuer la richesse et le succès à ces Juifs qui ont bu leur elixir magique et les utiliser comme des disjoncteurs ou des Sayanims (agents actifs).
Leur financement de la Knesset en Israël ainsi que son édification grâce à l’architecture des loges maçoniques est au service de leur talmudisme babylonien avec tout le mal qu’il génère partout, y compris des sacrifices occultes d’enfants dédiés à leur dieu secret,Baal.

Ils organisent un système appelé Nouvel Ordre Mondial ou encore Mondial- Sionisme, qui a été inculqué aux Juifs grâce à une illusion paranoïaque de supériorité raciale de leur groupe, allié au fait que tous les Gentils sont supposés avoir des intentions génocidaires à l’égard de ce groupe.
En retirant le rideau, on constate que l’architecture maçonique a été utilisée à l’édification de la Knesset et de la Cour Suprême israëlienne.
Ils ont appelé cette illusion raciale et paranoïaque Juive massive de conquête mondiale, “le Sionisme Mondial”. C’est en réalité une forme de Talmudisme Babylonien ou Luciferianisme qui était inconnu auparavant du courant dominant Juif.

Ce système a donc été conçu pour utiliser les Juifs comme couverture, les doter du pouvoir d’argent babylonien, les utilisant ainsi comme disjoncteurs et plus tard devant eux-mêmes être sacrifiés à Lucifer en deux étapes :

  • La première étape allait être leur Seconde Guerre mondiale, planifiée dans les camps de travail Nazis et aboutissant aux morts d’environ 200,000 Juifs par famine ou maladie, de même que 90,000 non Juifs, selon les chiffres officiels et reconnus des fonctionnaires de La Croix-Rouge. (Ce nombre est de 5 % de ce que la mafia khazare prétend.
  • Le deuxième grand sacrifice en serait le bouquet final, à l’avènement du Nouvel Ordre Mondial lorsque leur “Roi” Luciférien du monde accédera au pouvoir et quand toutes les trois religions d’Abraham seront supprimées : Particulièrement le Judaïsme, qui sera alors accusé pour toutes les guerres et destructions du monde.

À ce moment là la mafia khazare se métamorphosera à nouveau sous une nouvelle identité n’ayant plus rien à voir avec le Sionisme mondialiste …
Il est important de réaliser que la mafia khazare écrasa l’Allemagne avec la première guerre mondiale, créant ainsi un vide propice au fascisme, et ensuite la re-propulsa au premier rang en installant Hitler et le nazisme comme contre-force à leurs bolchéviques russes.

Hitler devint pour la mafia khazare un problème à partir du moment où il se libéra de leur joug et commença à agir pour la défense des intérêts du peuple allemand et des autres peuples libres du monde en développant un système bancaire libéré du système Rothschild.
Hitler initia un système financier libre de l’usure et bénéficiant aux travailleurs.

Ceci nécessitait bien évidemment la destruction complète de l’Allemagne et de son peuple car la mafia khazare de Rothschild ne pouvait en aucun cas permettre la naissance d’un système financier non basé sur l’usure.
Nous voyons la même chose aujourd’hui avec la guerre Khazare contre l’Islam puisque l’Islam ne permet pas l’usure. C’est la raison des vociférations agressives d’Israël demandant la destruction de l’Islam partout dans le monde.

Cette mafia khazare est bien rodée à présent pour mettre sur pieds de façon cachée des attentats sous faux drapeaux comme moyen courant d’utiliser les Américains aux déclenchement de guerres en leur faveur !
Après la seconde guerre mondiale, la mafia khazare déploya la guerre froide et à cet occasion importa des scientifiques Nazis expert en contrôle de l’esprit vers les USA : Ce fut l’opération Paperclip. Ceci leur permit de mettre sur pied le plus grand réseau d’espionage qui excède de loin tout ce qu’ils avaient déjà réalisé.

Sous ce nouveau système, ils continuent d’infiltrer et de détourner toutes les institutions américaines,y compris, les différentes Eglises, les loges maçoniques, bien sûr, surtout celles de rite “écossais” et “d’York”, l’armée US, le renseignement US, et la plupart des instituts privés liés à la défense, la Justice US y compris la plupart des gouvernements des Etats,et bien sûr, la plupart des partis politiques.
La mafia khazare prend les camps de travail Nazis comme pretexte pour manipuler les Alliés qui leur “devront” leurs propres colonies en Palestine grâce aux terres volées aux Palestiniens.
Ils sont ainsi fondés à utiliser leur soi-disant “Holocauste”shoatique comme gachette du contrôle de l’esprit contre toutes intimidations ou critiques à l’égard de leur voie sioniste.

Lorsque la mafia khazare obtint sa propre terre privée en Israël en 1947 grâce à ses manipulations politiques occultes, ils commencèrent à percevoir toute la Palestine comme leur nouvelle Khazaria et se mirent à comploter pour génocider tous les Palestiniens afin de s’octroyer la totalité de la Palestine. Leur Plan est le “Grand Israël” (Eretz Israël) s’étendant sur tout le Moyen-Orient et dans ce but ils manipulent ces Goyims Américains stupides afin qu’ils combattent sur commande pour la conquête des terres arabes et de leurs richesses, surtout celle du pétrole.
De récentes études menées par un doctorant juif respecté dans le cadre des recherches génétiques de John Hopkins a montré que 97.5 % des juifs vivant en Israël n’ont strictement aucun ADN hébreux et par conséquent ne sont pas Sémites et n’ont aucun sang lié à la terre de Palestine. En revanche, 80% des Palestiniens sont porteurs d’ADN hébreux et sont donc bien des Sémites liés par le sang à la terre de Palestine.

Ce qui signifie que les véritables anti-sémites ne sont autres que les Israéliens qui volent les terres Palestiniennes afin d’agrandir sans cesse leurs colonies !

Actuellement la mafia khazare décide de se métamorphoser encore et d’étendre ses rangs :
Se rendant compte qu’ils ne peuvent plus rester cachés aux yeux du public, ils travaillent dur en ce moment à encore infiltrer davantage en profondeur la franc-maçonnerie et ses ramifications secrètes, en y plaçant des membres très haut placés dans leurs réseaux pédophiles pratiquant les rituels de sacrifices d’enfants.

Ainsi, des membres haut-placés du Congrès sont intronisés dans leurs cercles sataniques leur donnant ainsi un pouvoir spécial, des récompenses financières et un très haut statut dans “leur hierarchie”.
Il s’ensuit un front massif d’espionnage usant de citoyens à double nationalité (US/israëlienne, mais Israëlienne first !), et plaçant dans les hautes sphères US des disjoncteurs nécessaires à péréniser le système de fausse monnaie de la Fed et les élections sous contrôle.

AIPAC :

La mafia Khazare a donc décidé d‘alourdir le “Mind-Control”, le contrôle de l’esprit des masses américaines afin de mieux les manipuler à approuver leurs guerres illégales, inconstitutionnelles, non-déclarée officiellement, non réellement provoquées, ingagnables mais, et tout est là, perpetuelles,dans le but d’un contrôle mondial encore accru et de prévision de gains titanesques.

(Comme en France, je souligne…), cette mafia a décidé de prendre totalement le contrôle sur l’ensemble de l’Éducation nationale en créant un enseignement mondialiste, d’orientation socialiste/collectiviste, basé sur le “politiquement correct”, l’acceptation de la “diversité” (ethnique)et de la décadence comme norme sociale (perversions diverses reconnues comme normales, “mariage gay”,inversion des valeurs, “gender”, etc.)

Fabius, Hollande les parrains du terrorisme satanique
Les seconds couteaux

Le fluor est rajouté aux réseaux d’eau potable des villes, aux pâtes dentifrices et les dentistes subissent un lavage de cerveau pour les persuader que le fluor c’est la prévention des caries … et qu’il n’est aucunement dangereux du tout pour les fonctions cérébrales ni pour la fonction thyroïdienne, ce qu’il est hélas en réalité…
L’addition du fluor aux réseaux d’eau potable et aux dentifrices a pour but en réalité de débiliter les facultés cérébrales moyennes des Américains, d’abaisser leur QI et de rendre les gens beaucoup plus dociles qu’ils ne le seraient sans cela .

Les médecins ont été induits en erreur par une recherche scientifique totalement biaisée depuis longtemps et donc secrètement contrôlés, volontairement tenus dans l’ignorance de tout côté négatif des études réalisées. Ceci comprend bien entendu les vaccins, généralement contaminés par des serums animaux douteux ainsi que de l’aluminium, entre autres …

Le pouvoir de l’argent a pris le contrôle depuis longtemps sur toute l’école de la médecine dite allopathique au travers de ses différents instituts et officines afin de s’assurer que leur agenda de duperie et de mensonges criminels mais juteux soit consciencieusement poursuivi.
Une partie de ce plan monumental de lavage de cerveaux et d’abêtissement du peuple américain a été l’action de la mafia khazare achetant et concentrant toujours plus les media jusqu’à aboutir à la situation actuelle où l’on a plus que six media parfaitement contrôlés (Controlled Major Mass Media). Ce CMMM fonctionne comme un cartel illégal de journaux qui devrait être dissout par le fait de la loi antitrust et condamné pour propagande de guerre contre le peuple américain.

Les chefs de la mafia khazare ont décidé qu’il était temps d’utiliser l’Amérique pour finaliser leur coup d’état planétaire ultime et leur occupation définitive du monde en créant une opération majeure sous faux drapeau au coeur même de l’Amérique. Ce qui permet de mettre le blâme sur l’Islam et de légitimer l’attaque de l’Amérique contre le monde musulman.

Ainsi ont-ils utilisé leur top-agents doubles Israëlo-Américain vivant en Amérique (top PNAC et top néo-cons) pour planifier une attaque nucléaire majeure le 11 Septembre 2001.
Bibi Netanyahu, la tête opérationnelle de la mafia khazare, déploya le Mossad et son réseau d’agents doubles pour organiser et réaliser cette attaque sur l’Amérique et la mettre sur le dos de l’Islam grâce au travail diligent des medias sous contrôle.
Ils informèrent donc leurs top rabins et amis du sionisme mondial de ne pas prendre l’avion ce jour-ci et de rester en dehors de New York, comme le fit par exemple “Larry Silverfisch” l’un des principaux initiateurs de l’opération.

Ils ont utilisé leur “disjoncteur” principal dans le département de la Défense pour entrainer les enquêteurs potentiellement dangereux du Pentagone dans la salle de réunion de l’Intel Navale, où ils seraient assassinés par un missile de croisière Tomahawk tiré d’un sous-marin israélien de classe Dauphin acheté à l’Allemagne.(re-qualifié “d’avion” sans qu’aucune pièces d’avion n’aient été pourtant retrouvées.)
Trente-cinq des enquêteurs potentiellement dangereux pour la mafia khazare et qui suivaient la piste des 350 têtes nucléaires Davy Crockett W‑54 déclassées et volées dans les fosses nucléaires de la base de Pantex au Texas, ont été assassinés par ce Tomahawk, dont le tir a été synchronisé avec la détonation de bombes pré-installées dans l’aile de l’Intel Navale qui avait été pourtant nouvellement consolidée.

La société écran du mossad israélien, “Urban Moving System” a été utilisée pour le transport des mini bombes nucléaires (provenant du vol des têtes de W‑54 des fosses nucléaires de Pantex et fabriquées à l’usine d’Hanford), puis ont été stockées dans l’Ambassade israélienne à New York et transportées aux tours jumelles pour “l’attentat” du 11 Septembre 2001.
Baal ou bien Moloch ou encore Lucifer ou Satan est bien cet “esprit” désireux de la mort et de la souffrance de tous les humains.

Granit FONDU sous les tours après le 11 septembre.
D’où provient une telle chaleur capable de faire fondre du granit ?

Pour son service, il récompense ceux qui lui donnent leur âme dispensant richesse incroyable, gloire et pouvoir…
C’est le contrat scellé par le sang et connu depuis toujours comme la vente de son âme.
L’agenda secret effroyable et la synthèse historique de cette mafia khazare sont maintenant révélés publiquement pour la toute première fois en Amérique par l’organe en ligne “Veterans Today” de Gordon Duff, ancien militaire.

Nous savons donc maintenant avec certitude que Bibi Netanyahu a exécuté l’attaque nucléaire sur l’Amérique le 11 septembre 2001 dans le cadre de cet agenda précis.
Accrochez-vous à votre chaise : ceci est le très grand secret et rend plus clair en effet tout ce qui se passe en Amérique, causé par Israël et sa Mafia ayant infiltré presque toutes les institutions du Gouvernement US et la société elle-même.

J’ai entendu beaucoup de secrets d’initiés choquant au fil des ans mais celui-ci est vraiment la cerise sur le gâteau et explique exactement ce qu’Israël et ses valets en Amérique nous ont fait pour le compte de leur maitre Rothschild !
Ils ont dévasté presque tous les aspects de nos vies, créant une économie de la pauvreté, beaucoup de chômage et de sous-emploi, générant le crime massif, l’alcoolisme et la drogue, détruit l’école qui nivelle par le bas les enfants, produit des programmes d’eugénisme comme le fluor dans l’eau et le mercure dans les vaccins, d’énormes fraudes, ainsi que la corruption politique effrénée !

Cet entretien de “Veteran Today” envoie à présent des ondes de choc dans le monde entier et quand vous considérez le contenu que Gordon Duff a divulgué pour la première fois ici publiquement, beaucoup risquent d’être choqués tant nous sommes loin de la version officielle !
Dans cet entretien Gordon Duff divulgue une transcription écrite de ce qui a été dit à une réunion entre Bibi Netanyahu et un traître américain ainsi que quelques autres espions en 1990.

Gordon Duff a divulgué que Netanyahu était un espion du KGB comme Jonathan Pollard. Et nous savons de plus maintenant qu’Israël a commencé comme un satellite des Bolcheviks de Russie . Ils étaient très malheureux quand l’Union soviétique est tombée.
Lors d’une réunion au bar de Finks à Jérusalem, célèbre rendez-vous des agents du Mossad, voici ce qu’a dit Benjamin Netanyahu repris directement de la transcription de l’enregistrement avec témoins et 100 % authentifié :

« Ce que vous faites n’a pas trop d’importance… Si nous sommes attrapés, ils nous remplaceront juste avec des personnes du même tonneau.

l’Amérique est un Veau D’or et nous le sucerons jusqu’à la moelle, le couperons et le vendrons morceau par morceau jusqu’à ce qu’il n’y ai plus rien que le plus grand État-providence du monde que nous créerons et contrôlerons.

Pourquoi ?

Parce que c’est la volonté de Dieu et que l’Amérique est assez grosse pour encaisser les coups, donc nous pouvons y taper, encore et encore !
C’est ce que nous faisons aux pays que nous détestons. Nous les détruisons très lentement et les faisons souffrir s’ils refusent d’être nos esclaves. »

Ceci est exactement ce que la mafia khazare Rothschild infiltrée depuis 1913 a fait en Amérique avec grand succès !

La connaissance de ce que Bibi a dit là devrait nous rendre tous furieux et motivés pour foutre ces créatures infernales hors d’Amérique afin de restaurer notre grande république !
Quand Bibi Netanyahu mentionne la volonté de Dieu, il se référait à Baal, aussi connu d’eux comme le Grand Hibou ou Moloch et qui exige être adoré par des bains de sang, des sacrifice humain douloureux et des tueries de masse.

S’ils “vendent leurs âmes” à Baal (c’est-à-dire à Lucifer ou Satan), ils seront récompensés par une incroyable richesse, la gloire et le super Pouvoir.

Le culte de Moloch-Baal

Ce qui arrive en réalité est que leurs âmes leurs sont en effet comme arrachées, ils deviennent inhumains, prennent les caractéristiques de Baal, et deviennent de plus en plus psychopathes et effroyablement mauvais.
Ce dont Bibi Netanyahu discutait au Finks était l’attaque nucléaire prochaine sur l’Amérique le 11 septembre 2001, et quand il a mentionné “ils” nous remplaceront juste, il se référait au “Cercle supérieur des Douze”, ce groupe dont Stew Webb a divulgué sur Veteran Today le nom de onze d’entre eux, qui s’appellent eux-même “Illuminati” ou “les Disciples de Satan.” Ces hommes font des sacrifices d’enfants à Denver deux fois par an, mangent les coeurs d’enfants, boivent leur sang après les avoir violés et égorgés.

Mes amis, nous devons révéler ces informations à tout le monde, nous unir et pourchasser ces pourritures de diciples de Baal jusque dans les moindres recoins et les traduire en justice pour leurs effroyables crimes.
Celui qui a compris ce que Bibi Netanyahu pense faire au Veau d’Or américain en le découpant en rondelles devrait être en colère et poussé à l’organisation de communautés conscientes et à l’action politique contre toute activité israélienne à l’intérieur de l’Amérique que ce soit par le Système de la Réserve fédérale, l’AIPAC, le JINSA, le Conseil de Politique de Défense, le CFR et les autres du même genre.

La mafia Khazare a caché 25 bombes atomiques dans des villes américaines majeures et d’autres grandes villes d’Europe pour faire chanter les gouvernements-“associés”.

Cela a été découvert et mentionné par Seymour Hersh comme leur “Option Samson”:
La mafia khazare a aussi détourné un certain nombre d’ogives S‑19 et S‑20 via un membre corrompu du Congrès US a qui la tâche a été confiée de récupérer des Mirvs ukrainiens pour les déclasser. Au lieu de cela, il les a vendu aux Israéliens et a arrosé d’autres Membres du Congrès corrompus.
Ceci est de la haute trahison et est punissable de la peine capitale.
Juste après leur attaque du 11 septembre sur l’ Amérique, la mafia khazare a annoncé à l’Administration US qu’ils s’apprêtaient éventuellement à faire exploser d’autres bombes dans quelques villes américaines, y compris Washington DC, s’ils refusaient à Israël de créer ses propres forces d’occupation en vue d’un état policier, basée sur le renforcement de toutes les lois américaines sous contrôle israélien.

Cette nouvelle force d’occupation israélienne appelée la “Homeland Security” (DHS) a été initialement créée par ces citoyens doubles et de plus, pervers : L’anciennne directrice de DHS Janet Napolitano est poursuivie en justice pour harcèlement sexuel d’hommes travaillant à DHS, ayant ordonné de déplacer leurs bureaux dans les toilettes hommes…
Le traître et citoyen double Michael Chertoff, (traduit du russe : “le fils du diable” ça ne s’invente pas !), est le cerveau criminel qui a installé DHS, avec l’ancien responsable de la Stasi d’Allemagne de l’Est, Marcus Wolfe, loué comme consultant spécial et mort mystérieusement aussitôt sa mission terminée.

La mafia Kazhare Rothschild ne pensait pas être percée à jour pour leur attaque nucléaire du 11 septembre 2001 mais ils firent une des plus grande erreur tactique de leur histoire en surjouant leur rôle cette fois ci… Ceci étant dû aux trop nombreux succès faciles qu’ils obtinrent dans le passé grâce à leur argent.
Bientôt l’Amérique “mainstream” saura que ce fut Netanyahu et le Likud qui organisa cette attaque sur l’Amérique sur ordre de la mafia Kazhare Rotschild.

Ils pensaient qu’ils avaient le contrôle complet sur tous les media mainstream et pourraient éviter la diffusion des résultats d’analyses de l’IAEA et de Sandia Labs auprès du public américain.
Ils firent donc une sérieuse erreur tactique car à présent la vérité concernant leur rôle dans l’attaque du 9.11.2001 se diffuse actuellement partout sur l’internet, la nouvelle presse de Gütemberg des temps modernes !

Ils n’ont pas compris la puissance d’internet et comment les pépites de vérité qui y sont publiées et répandues résonnent avec les gens partout dans le monde et se répandent comme un incendie à la vitesse de la lumière. La vérité se diffuse à présent partout auprès des masses.
Cette incroyable erreur tactique est si déterminante qu’elle les expose en pleine lumière et va finalement les détruire comme ils le méritent.
L’ordre de Nethanyahu, commanditant l’attaque nucléaire du 11 Septembre 2001 sur l’Amérique, restera dans l’histoire leur plus grande erreur, celle qui aura occasionné leur mise à nu et leur destruction pour laquelle le monde entier se ligue actuellement.

Les Russes ont déja fait fuiter, le dossier de l’IAEA, du laboratoire Sandia et des autres dangers possibles, transmis par Edward Snowden. Bientôt tous ces dossiers seront mis devant les yeux des Américains et du monde entier via internet : Ceci ne peut plus être arrêté.
Un certain nombre de Russes dans le haut commandement militaire et les plus hautes positions de la hierarchie gouvernante réalisent qu’il s’agit de la même cabale de crime organisé qui dirigea les Bolshevicks dans leur génocide de 100 millions de Russes innocents : Ces hommes veulent à présent un “remboursement”…

C’est pourquoi ils veulent s’assurer que les banksters Rothschild soient mis hors d’état d’être en affaire, ce qui coupera la mafia khazare de sa perpétuelle production de monnaie de contrefaçon. C’est la raison de la création de la banque de développement des BRICS : Remplacer le pétrodollar comme monnaie de référence mondiale, mais, à la différence du pétrodollar, cette banque est adossée à l’or, l’argent et autres biens tangibles, ne permettant aucune contrefaçon…
Les media mainstream ne sont plus crédibles et beaucoup d’Américains ne croient plus à leurs histoires, tout spécialement les générations en dessous de la trentaine qui recherchent l’info sur internet et se font ainsi leur propre opinion.

Tant d’utilisateurs d’internet en Amérique rejettent à présent les media mainstream que la vérité au sujet de l’attaque d’Israël du 9.11 est de plus en plus aisée à concevoir. Bientôt tout le mainstream en Amérique saura que l’attaque du 9.11 est due à Bibi Netanyahu, son Mossad et ses doubles-nationaux…

Tout le haut commandement militaire US sait à présent que c’est Netanyahu, le Mossad et ses bi-nationaux qui ont commandité l’attaque nucléaire du 9.11 sous les directives de la mafia khazare.
De multiples opérations sous diverses couvertures sont aujourd’hui déployées mondialement pour exposer et décapiter la mafia Rothschild et sa fabrique de fausse monnaie.

Leurs jours de pouvoir absolu et inhumain sont désormais comptés.Des commandos secrets US surentraînés, appelés “les bouffeurs de serpents nucléaires”, sont à présent à l’œuvre, traquant tout envoi ou valise diplomatique en provenance d’Israël. Ils visitent ou survolent les synagogues, les ambassades et autres lieux liés au Mossad, utilisant une batterie high tech de détecteurs à rayons gamma, ou à neutrons d’helium‑3, de satellites de détection ultra ciblée, afin de localiser et de récupérer tout stockage de têtes nucléaire. Ils travaillent d’arrache-pied à retrouver toutes les têtes nucléaires volées partout dans le monde en dehors d’Israël.
Ces commandos de super-élite furent alertés par un appel téléphonique de Michaël Shrimpton au MI‑6, les prévenant qu’un engin de grande envergure était dissimulé près du stade olympique. L’engin fut donc récupéré par le commando qui débarqua en Angleterre et le mis hors d’état de nuire.

Le MI‑6 avait hélas prévu de faire exploser l’engin afin d’accroitre la main-mise de la mafia khazare en Angleterre, où se trouve leur base au coeur-même du district financier de la City de Londres.
Le nom secret de ces chefs de la mafia khazare de Londres est Gog et Magog, et malgré le fait que beaucoup d’historiens croient qu’il s’agit d’un nom de code pour la Russie,il n’en est rien. C’est bien le nom de code des têtes de la mafia khazare, ce qui,entre parenthèse,semble désigner leur origine historique.

Le super Commando des “Nuclear Snake Eaters” est prêt à tout moment à intervenir en Israël, au cas où cette nation se dissoudrait sous la pression des désinvestissements européens et du retrait des aides US, conformément aux lois des USA : Il est en effet illégal de fournir des aides à une nation qui a la bombe et n’a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire.
Car Israël a bien des têtes nucléaires détectables par satellites munis de sensor à l’helium‑3, mais ne l’a jamais avoué, ni n’a signé aucun traité de non-prolifération.

Nous autres Américains, devont demander que le Congrès et l’Administration obeïssent aux lois et suppriment immédiatement toute aide monétaire ou militaire à Israël, et mettent en état d’arrestation toutes les têtes de l’espionnage Israëlien liées à l’AIPAC, au JINSA, au “Defense Policy Board”, ainsi qu’à toutes les passerelles à NYC, dans l’ADL, etc.
Il est assez peu connu mais probable qu’un nombre significatif de ces ogives nucléaires volées aient été récupérées.

Il a par ailleurs été rapporté par des infos d””insider” qu’un message solennel a été envoyé à Netanyahu et ses Likudistes, ainsi qu’aux hauts degrés de l’espionage israëlien en Amérique.
Quelle était la teneur de ces avertissements ? Ces personnes étaient prévenues que s’il y avait encore une attaque de type “false flag” en provenance des services secrets israëliens, ceux qui en seraient à l’origine seraient poursuivis sous les lois de sécurité nationale américaine et éliminés ainsi que leurs structures de défense qui seraient réduites en poussière.

La suite de l’Histoire de la mafia Khazare dépendra de VOUS ! C’est à dire des lecteurs de “Veteran Todays” et de nous tous, le peuple,en apprenant l’histoire secrète de cette mafia qui fut évidemment soustraite à tous les livres d’Histoire et bibliothèques par eux-même afin de maintenir ces crimes dans le plus grand secret. Aucune personne n’accepterait ces abominations si elles étaient révélées au grand jour !

Ainsi,de grâce, partagez ces données avec votre famille, votre entourage, vos collègues de travail et rendez les virales. Soyons très clair sur ce point : Si ce groupe ne peut agir dans cette ombre abjecte qu’ils affectionnent, ils seront attaquésde toutes part et détruits de façon certaine.
Ainsi reproduisez autant que faire se peut cette Histoire occultée afin que chacun en soit enfin informé.

C’est bien pour cette raison qu’ils ont travaillé si dur afin de contrôler tous les media mainstream ainsi que l’éducation et l’université,et faire en sorte, qu’aucun humain ne connaisse jamais leur secret maléfique.
Si celui-ci venait à être percé à jour, il liguerait assurément l’ensemble de l’humanité contre eux et à tous les niveaux où ils se sont incrustés.
La grande question qui reste posée : D’où leur vient cette sauvagerie et cet esprit de destruction exceptionnel envers les humains ? Certains pensent qu’il s’agit d’une culture toxique liée à une structure tribale maligne perpétuant la pédophilie, les crimes rituels d’enfants, etc… Celle-ci serait également caractérisée par l’illusion paranoïaque folle d’être un groupe d’essence supérieure. D’autres pensent qu’il s’agit des descendant de Caïn, d’essence diabolique et totalement dépourvue d’âme ou d’humaine conscience, mais sont de purs prédateurs, des bêtes sauvages… Incroyablement doubles, ils seraient doués à la fois pour monter des escroqueries inouïes en même temps que des dehors avenants…
Peut-être ya-t-il les deux facteurs.

Dans tous les cas, il est temps d’exposer cette plaie en pleine lumière, certainement la plus grande que l’humanité n’ai jamais connue. Il est temps pour le monde de travailler de concert pour éradiquer ce problème maintenant et à jamais. Par tous les moyens possibles.”

Mike Harris


Mike Harris est éditeur de “Veterans Todays”, animateur radio, ayant cotoyé le monde de la finance, candidat aux élections sénatoriales pour l’Arizona,
vice-président senior du “Adamus Defense Group” en Suisse.
Mike est expert d’arts martiaux full contact. Son expérience de longue date lui a valu le surnom de Iron-Mike.

Mike était partie prenante du groupe “Veterans Today” à la conférence de Damas sur le sujet : “Combattre le terrorisme et l’extrêmisme religieux”.
Il donna à cette occasion vingt-cinq entretiens télévisés qui furent diffusés à des millions de téléspectateurs en Syrie, Iraq, Liban et en Iran.
Dans ces interviews, Mike ainsi que Gordon Duff, éditeur également et directeur de “Veterans Today” insistaient sur le fait que le véritable problème derrière le terrorisme était en réalité un immense syndicat du crime organisé à l’échelle mondiale.


[Voir aussi : Les Khazares – problèmes et controverses (PDF 221 pages)]




Q-Anon a une ressemblance frappante avec la psy-op bolchevique des années 1920 connue sous le nom d’opération Trust

[Source en anglais : Information Liberation]

Par Chris Menahan

« L’Opération Trust » [Opération Confiance] était une opération de contre-espionnage bolchevique menée de 1921 à 1926 visant à neutraliser l’opposition en créant la fausse impression qu’un groupe puissant de chefs militaires s’était organisé pour arrêter la prise de contrôle des communistes.

Voici un extrait sur l’opération « Trust » des pages 13-14 du livre du transfuge soviétique Anatoliy Golitsyn, « New Lies for Old » [Nouveaux mensonges pour vieux] :

L’un des aspects les plus troublants du canular de pacification de la base Trump en ligne «Qanon» est que, bien qu’il prétende combattre «l’État profond» (complexe de sécurité permanent), il favorise la restitution d’Edward Snowden et le changement de régime de la CIA en Iran.

Libérez l’Iran !!! [de son régime politique]
Combattez
Combattez
Combattez
Changement de régime.
Le peuple a le pouvoir.
Nous nous tenons debout avec vous.
Q

Extrait de l’article de Wikipedia sur Operation Trust :

L’opération Trust était une opération de contre-espionnage de la Direction politique de l’État (GPU) de l’Union soviétique. L’opération, qui a été mise en place par la Cheka (prédécesseur du GPU), s’est déroulée de 1921 à 1926. Elle a mis en place une fausse organisation de résistance anti-bolchevique, « l’Union monarchiste de Russie centrale » (MUCR), afin d’aider l’OGPU à identifier les vrais monarchistes et anti- Bolcheviks. La société écran créée s’appelait l’Association de crédit municipal de Moscou.

[…] Le seul historien occidental qui avait un accès limité aux fichiers du Trust, John Costello, a rapporté qu’ils comprenaient trente-sept volumes et étaient tellement déconcertants d’agents doubles, de changement de nom de code et d’opérations de tromperie imbriquées ayant « la complexité d’une partition symphonique », que les historiens russes des services de renseignement avaient du mal à séparer le fait du fantasme.

Cela ressemble au non-sens de style Confucius présenté par Q-Anon.

Le général Flynn est-il notre général Brusliv?

Q-Anon a fait en sorte que les partisans de Trump qui avaient raison d’être en colère contre la nature criminelle de notre classe dirigeante se leurrent avec des fantasmes selon lesquels les «chapeaux blancs» dans l’armée allaient nous sauver, pendant que le procureur général William Barr était occupé à dissimuler le Jeffrey Epstein et que l’administration Kushner était occupée à gracier les fraudeurs qui avaient fait un don à l’Institut Aleph et à libérer le traître Jonathan Pollard de la libération conditionnelle pour «faire son alyah» en Israël.

Tout comme l’opposition a été dénoncée et arrêtée par l’Opération Trust, des dizaines potentiellement de Q-Anoners ont été dénoncés et arrêtés à la suite de la marche sur le Capitole.

Beaucoup de néoconservateurs de notre gouvernement sont les descendants littéraux des trotskistes, il n’est donc pas hors de question qu’ils feraient le même tour deux fois.

Cette opération Q-Anon a eu un certain retour de flamme — Ashli Babbitt, vétéran de l’armée de l’air, croyante Q, a été horriblement exécutée de sang-froid par un officier de police du Capitole et transformée en martyr — mais le mouvement a fait jeter des tonnes de partisans de Trump en prison et les a étiquetés terroristes nationaux.

L’administration Biden complote maintenant pour utiliser les événements du 6 janvier pour justifier la loi PATRIOT 2.0, qui vise à criminaliser toute dissidence en tant que terrorisme domestique.

Leur révolution néo-bolchevique est presque terminée.

On n’a pas besoin de «fuites anonymes» de la part «d’officiers secrets du renseignement militaire» pour être témoin de la trahison conspiratrice que notre gouvernement est en train de commettre au grand jour !




Le 3e confinement n’aura pas lieu si la supercherie des tests PCR est dénoncée

Par Dr Nicole Delépine

Le gouvernement et l’ensemble des médias aux ordres nous affirment que Noël est dangereux et accusent déjà les Français d’être responsables d’un prochain confinement.

Mais en réalité, la décision des prochains confinements n’a rien à voir avec l’évolution de l’épidémie : le président applique strictement les recommandations de Ferguson dont la prophétie1 2 prévoyait 6 vagues successives de maladie et prescrivait 6 confinements pour que les populations exténuées acceptent de se faire vacciner.

Peu leur importe que ces prédictions soient totalement fausses et que les confinements causent bien plus de morts que le non-confinement. Le président croit en ses maîtres et sa foi ne serait pas discutable. Il fait partie d’un ensemble mondial et joue son rôle le plus correctement possible. Certes nous faire croire à l’épidémie devient de plus en plus difficile, mais pourquoi ne pas essayer et en tous cas imposer.

Les prédictions de Ferguson sont totalement fantaisistes.

La démarche scientifique consiste à confronter les hypothèses aux faits constatés ; si les faits démentent, l’hypothèse doit être abandonnée. Mais ni le conseil scientifique, ni le conseil de défense, ni le président ne paraissent le savoir ou plutôt ne voient pas le problème de cette façon. Un programme est par l’OMS3, ils le suivent.

Des erreurs de 1000 % sur les prévisions de mortalité ! La prophétie Ferguson annonçait 70 000 morts en Suède et 100 000 aux Pays bas si ces pays ne confinaient pas. Ils n’ont pas confiné et au 7/12/2020, près d’un an d’épidémie, ils n’en déplorent respectivement que 7067 et 9674. Dans ces deux cas, la simulation Ferguson se trompe donc de 1000 %. Est-ce étonnant ? Combien de Français déjà exilés en Suède pour éviter le suicide ?

Des erreurs totales sur la saturation des services hospitaliers

Les prophéties de Ferguson et de ses élèves étrangers affirmaient qu’en l’absence de confinement aveugle et policier les services hospitaliers seraient dépassés et qu’on ne pourrait plus soigner les malades ordinaires. Cela n’a été observé qu’en Italie et pour une courte période.

En France, pendant que les médias faisaient pleurer les foules sur la surcharge de certains services de réanimation des hôpitaux publics, que le gouvernement mettait en scène des TGV Covid, des évacuations sanitaires aériennes et dressait un hôpital militaire de campagne dans l’Est4, les services de réanimation des cliniques privées étaient vides et devaient mettre leur personnel au chômage puisque les ARS leur avaient interdit d’opérer, pour qu’elles puissent accueillir des malades Covid qu’elles n’en ont, à de rares exceptions, jamais vus. Depuis début novembre et cette pseudo deuxième vague, les témoignages concordants de médecins expliquent que les malades atteints de pathologies pulmonaires sont essentiellement atteints de pathologies bactériennes ou liées à des champignons, favorisées par les masques portés en continu dans des conditions très différentes du port en salle blanche ou en salle d’opération que les twittos de bonne foi ou trolls s’évertuent à comparer.

De plus, contrairement à l’objectif affiché du confinement aveugle, les pays qui l’ont imposé ont abandonné les malades non-covid les transformant en victimes collatérales du confinement en raison de l’absence de soins (près de 30 000 morts collatérales du confinement en France).

Dans les pays qui ont refusé le confinement aveugle (Suède, Pays-Bas, Biélorussie, Finlande) les services hospitaliers n’ont jamais été dépassés et pu assumer leur rôle en soignant tous les malades, covid et non-Covid

Une erreur de 250 % sur l’efficacité du confinement

En Belgique, la mortalité observée ne correspond pas non plus aux prédictions de Ferguson qui prétendait que le confinement limiterait à 3300 décès au 7 mai. Ce jour-là malgré un confinement encore plus strict qu’en France, il y avait déjà presque 3 fois plus de morts que prévu.

Tout vrai scientifique, constatant de pareilles erreurs, les reconnaîtrait et modifierait son modèle pour le mettre en conformité avec la réalité. Mais Ferguson se comporte-t-il en croyant et ne met-il donc pas sa foi en doute ? Ou bien se comporte en fidèle sujet de l’OMS et de Bill Gates et établit les prévisions attendues, comme d’habitude.

Les analyses de Ferguson sur l’efficacité du confinement sont des escroqueries

Ferguson et ses élèves se glorifient sans cesse de l’efficacité des confinements. Au lieu de comparer les faits observés dans les pays qui confinent à l’aveugle à ceux qui ne confinent pas, ils comparent le nombre de morts observés à ceux qu’ils avaient prévus et qualifient la différence de « sauvés par le confinement ». Des sauvés virtuels !

Plus ils se sont trompés dans leur simulation initiale, et plus ils se glorifient du confinement !

C’est ainsi qu’un trio français de l’EHESP qui avait estimé le 16/3 la mortalité Covid-19 à 110 005 a prétendu, un mois plus tard, que le confinement aurait sauvé 60 000 Français !

PROPAGANDE À LA GOEBBELS

Fiction de propagande bourrée d’erreurs méthodologiques bien mises en évidence par des épidémiologistes sérieux6 7 8. La comparaison des résultats des pays qui ont confiné à l’aveugle comme la France, à l’Allemagne qui n’a pas confiné montre que le confinement français a abouti à une sur mortalité Covid19 (400 %) et à au moins 30 000 morts Covid supplémentaires (auxquels il faut ajouter 20 000 à 30 000 morts collatérales par défaut de soins et 10 000 suicides à venir).

L’équipe de Ferguson a revendiqué avoir sauvé 3 millions d’européens par le confinement9 10 en faisant la différence entre les morts virtuels de ses prévisions folles et la réalité.

Mais en voulant trop se glorifier, on se démasque. Ainsi, dans leur tableau qui détaille les sauvés virtuels par pays, ils affirment que le confinement aurait « sauvé » 26 000 Suédois et 560 000 Allemands, alors que ni la Suède, ni l’Allemagne n’ont confiné leurs populations, la Suède se contentant de conseils et l’Allemagne ayant utilisé la technique traditionnelle de l’endiguement que le rapport 9 affirmait incapable d’enrayer l’épidémie.

Que le comité de lecture de Nature ait pu accepter de publier une telle aberration confirme, comme celui du Lancet, qu’ils ne sont plus à la hauteur de leurs réputations, mais au service de la coalition Big Pharma finances.

LA MANIPULATION DES PEUPLES PAR LES TESTS FAUX POSITIFS, À DÉMASQUER D’URGENCE

Et c’est le scénario canular/catastrophe et les faux tests positifs qui continuent de guider notre politique sanitaire !

Les tests rendus positifs grâce à une amplification démente

« Le PCR — Polymerase Chain Reaction » est inadapté pour diagnostiquer seul la COVID-19 et encore plus pour savoir si une personne est contagieuse ou pas. Cette technique consiste à « amplifier (multiplier) » les petits segments d’ADN retrouvés dans les prélèvements pour voir s’ils correspondent à une partie du virus. Le test ne recherche donc pas un virus entier capable de se reproduire dans les cellules de l’hôte, mais de simples fragments de l’ARN viral qui ne sont en aucun cas infectieux.

En France, le nombre de cycles d’amplification n’est jamais fournis avec le résultat (sur interdiction par le gouvernement aux laboratoires). Il atteint le plus souvent 45, comme en Allemagne.

Or à ce niveau d’amplification, considérablement exagéré, la positivité ne signifie pas que le testé est malade, ni contagieux.

C’est sur ces données scientifiquement indiscutables que la cour d’appel portugaise11 12 13 a fait libérer des touristes allemands mis en quarantaine forcée sur la seule foi d’un test positif. Dans ses attendus14, il est clairement statué :

« Le test PCR retenu n’est en aucun cas un élément de certitude pour poser le diagnostic à coronavirus 19 et ne doit pas être utilisé à ces fins.
Le diagnostic d’une infection doit être posé par un médecin inscrit à l’ordre et seulement par un médecin après examen clinique et examens paracliniques prescrits par lui s’il le juge nécessaire.
Un test positif ne signifie pas que vous êtes contagieux ».

Pour transmettre la maladie, une personne contaminée doit recéler des virus entiers (son génome complet) et l’excréter en quantité suffisante.
Pour évaluer la contagiosité d’une personne infectée, il faut donc voir si les prélèvements permettent de faire pousser le virus en culture. Deux très larges études récentes comparant positivité des tests (3790 tests positifs) et positivité des cultures montrent qu’il existe une bonne corrélation (supérieure à 70 % des cas) pour un nombre de cycles d’amplification inférieur à 25, puis qu’elle diminue fortement à mesure que le nombre de cycles augmente (environ 10 % pour 34 cycles et moins de 5 % au-delà)

Au niveau d’amplification couramment réalisé en France la contagiosité n’est possible que dans 3 % des cas positifs. Dans 97 % des cas, le testé ne peut transmettre la maladie et est mis en quarantaine sans raison sanitaire valable.

Pour rendre ce test utile à la santé publique, il faudrait ne retenir que les tests positifs avec nombre de cycles d’amplification inférieur à 30.

Mais dans ce cas le nombre quotidien de positifs chuterait fortement et passerait au-dessous de 5000, ce que ne désire manifestement pas notre gouvernement qui veut prolonger le plus longtemps possible l’état d’urgence et l’enfermement des Français, la fermeture catastrophique des restaurants, bars et universités, etc.

DÉMASQUER L’IMPOSTURE DES TESTS PCR QUI ENTRAÎNE LES MESURES LIBERTICIDES COMME LE CONFINEMENT EST L’URGENCE ACTUELLE

Les autres mesures en découlent. Si les Français prennent conscience qu’il n’y a plus d’épidémie, les malades actuels relevant d’autres pathologies infectieuses en particulier, il n’y aura plus de panique, ni peur et ils résisteront mieux à la propagande infâme du vaccin qui pourrait nous sauver.

Notons que le but de ce scénario tragique du covid devrait continuer au-delà du vaccin comme l’a expliqué le ministre. Il faudrait poursuivre la distanciation, le masque jusqu’à ce que le plan de Davos du forum économique et social soit achevé. Ce plan n’est pas une idée complotiste. Il est à la disposition de tous sur internet dans le livre de Klaus Schwab paru en juillet 2020.

Seuls des mouvements de protestations massifs ramèneront nos dirigeants totalitaires à la raison et à respecter la démocratie. Ne protestons pas seulement pour la réouverture des magasins, des restaurants, des spectacles, des églises, des salles de sport, ou des stations de sports d’hiver.

Battons-nous pour toutes nos libertés fondamentales ! Les suédois, les néerlandais, les finlandais, les Allemands n’ont jamais été confinés et pleurent beaucoup moins de morts que nous. Le confinement tue inutilement la France et les Français. À bas cette mesure moyenâgeuse ! Vive la démocratie et la liberté !

Notes

  1. N. Ferguson. Report 9 : Impact of non-pharmaceutical interventions (NPIs) to reduce COVID-19 mortality and healthcare demand 16 March 2020 Imperial College COVID-19 Response Team.
  2. Delépine : Les dessous du rapport classé secret défense de Ferguson et le confinement Economie.
  3. Le conseil mondial de l’OMS dicte très officiellement la conduite sanitaire des pays signataires dont la France (francesoir.fr).
  4. Qui resta vide ou presque.
  5. Roux J, Massonnaud C, Crépey P (2020) COVID-19 : One-month impact of the French lockdown on the epidemic burden. https://www.ea-reperes.com/wp-content/uploads/2020/04/ImpactConfinement-EHESP-20200322v1.pdf.
  6. Éric Le Bourg, Quentin de Larochelambert, Jean-François Toussaint : Étude critique d’une modélisation des effets du confinement.
  7. Gilles PECH de LACLAUSE, Arnaud DELENDA : Confinement strict, surcharge hospitalière et surmortalité. Analyse statistique et étude mathématique de l’épidémie de Covid 19 10 mai 2020.
  8. Aurélie Haroche : Quand les politiques confondent modélisations mathématiques et astrologie [Paris, le samedi 25 avril 2020 – De 300 000 à 500 000 morts de Covid-19 en l’absence de confinement, dans le pire des cas. C’est la terrifiante prédiction qui avait été présentée par les chercheurs de l’Imperial College concernant la France. Pour tous les pays du monde, d’aussi sinistres perspectives(…) JIM.fr – Les posts]
  9. Seth Flaxman, Swapnil Mishra, Axel Gandy : Estimating the effects of non-pharmaceutical interventions on COVID-19 in Europe. Nature https://doi.org/10.1038/s41586-020-2405-7 (2020).
  10. Delépine : Comment se gargariser d’avoir sauvé virtuellement plus de 3 000 000 d’européens. Toute honte bue ! Dimanche 14/6/2020.
  11. 11 novembre 2020, décision de la 3ème chambre pénale de la cour d’appel de Lisbonne Margarida Ramos de Almeida Ana Paramés.
  12. Vers le faire part de décès des tests PCR (francesoir.fr).
  13. http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/les-implications-capitales-de-la-jurisprudence-portugaise-concernant-les-tests-pcr.
  14. Acórdão do Tribunal da Relação de Lisboa disponible en portugais sur http://www.dgsi.pt/jtrl.nsf/33182fc732316039802565fa00497eec/79d6ba338dcbe5e28025861f003e7b30



Histoire de la Covid-19

Auteur(s) : Valère Lounnas Ph.D. et Dr Gérard Guillaume

[NdNM : Le chapitre 1 a été publié sur FranceSoir : Histoire de la Covid-19 – chapitre 1 (francesoir.fr)]

Histoire de la Covid-19 — Chapitre 1

Partie 1 — Le marché aux fruits de mer de Wuhan, un coupable peut-être tout désigné ?

Connaître avec exactitude le point de départ géographique (épicentre ou point zéro) d’une épidémie est primordial pour en identifier la source biologique (réservoir) et le mode de transmission à l’homme (vecteur). Cela permet ainsi non seulement d’éradiquer le foyer initial, ce qui est de toute évidence la première des mesures d’endiguement de l’épidémie, mais aussi de comprendre les mécanismes d’interaction de l’homme avec son environnement et les circonstances qui ont conduit à son déclenchement. Tout cela dans le but essentiel d’anticiper les résurgences possibles de l’épidémie et donc de faciliter son contrôle ultérieur.       

Identifier le point de départ d’une épidémie se compare donc à une enquête policière et doit se résoudre avec la même minutie. De l’exactitude des premières  constatations découle inéluctablement la réussite de l’enquête. Il est important, donc, que le plus grand nombre d’éléments potentiellement indicatifs des faits soient collectés et rassemblés le plus tôt possible.  Dans les enquêtes policières il arrive parfois que l’on ne connaisse pas la scène du crime, le corps de la victime ayant été déplacé pour dissimuler le crime ou qu’il ne soit signé de façon trop évidente et ainsi empêcher toute enquête. Les enquêteurs doivent alors procéder à un long travail méthodique d’investigation et de recoupement de faits sur les circonstances de la disparition de la victime sans garantie d’aboutir.

Avant de rentrer dans le détail de l’analyse concernant l’épicentre exact de l’épidémie, il est utile de faire une digression importante pour rappeler que la presse internationale et française ont pris l’habitude de dénommer systématiquement le virus de la pandémie Covid-19 comme étant le « nouveau coronavirus » ou SARS-Cov2. Un acronyme anglais qui signifie en français : deuxième coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère, en référence à un coronavirus très similaire, le SARS-Cov, dont l’épidémie de 2002-2003 avait touché 30 pays et aurait pu devenir une pandémie mondiale si elle n’avait pas pu être jugulée à temps. Ce terme, mis à toutes les sauces rédactionnelles, véhicule de façon involontaire, mais évidente une information essentielle qui, comme nous le montrerons dans la suite de cet article, contredit le discours de nos gouvernants, en France et en Europe, qui s’acharnent à nous dire que l’on est dans un processus historique où on apprend tout d’un virus nouveau et de sa maladie associée.

Cela relève de la désinformation et de la manipulation de masse. Car s’il est vrai que la pandémie a atteint une ampleur mondiale au moins mille fois plus considérable que celle de 2002-2003, qui n’avait fait que 776 morts pour 8000 personnes ayant présenté des symptômes (taux de létalité 9,6 %), il n’en reste pas moins que cette maladie était causée par un virus très proche du SARS-Cov2. Elle se présentait également sous la même forme de pneumonie atypique avec des conséquences respiratoires drastiques, incontrôlables, menant une grande proportion de patients atteints à des situations de mise sous assistance respiratoire mécanique et coma artificiel pendant une période de 10 jours à 3 semaines ! Une des différences essentielles avec le SARS-Cov2 est que la période d’incubation était beaucoup plus courte et la progression vers l’atteinte respiratoire plus rapide. Nous voyons donc que l’affirmation d’une maladie entièrement nouvelle ne tient pas, mais qu’elle permet, par contre, d’éviter un débat qui exposerait les raisons pour lesquelles aucune mesure n’a été prise pour prévenir la résurgence d’une telle maladie, ni aucune mesure prise pour anticiper l’arrivée massive de patients en réanimation. Cela a permis également de porter le débat médiatique dans les premiers jours de l’épidémie en France sur la fausse question de l’identification du réservoir animal qui est, comme nous le verrons par la suite, sans contestation possible la chauve-souris.

La seule question étant de savoir comment le SARS-Cov2 a franchi la barrière des espèces, soit directement, soit via un hôte intermédiaire, ou soit encore à la suite d’une manipulation de laboratoire. Pour le SARS-Cov il avait été établi que l’hôte intermédiaire, entre la chauve-souris et l’homme, était la civette palmiste, un gibier d’élevage vendu vivant sur le marché aux fruits de mer de Canton ! Il semblerait que là aussi il n’est pas dans l’intérêt de nos gouvernants que ces deux épidémies soient mises en rapport l’une avec l’autre sur le plan de l’infectiologie. Deux  types de questions se posent immédiatement :

  1. À l’aune de ce que nous expliquons au premier paragraphe, sur la prévention des résurgences, les citoyens du monde sont en droit de demander à l’OMS pourquoi, après qu’il ait été établi scientifiquement que la source de la pandémie hautement mortelle de 2003 était le marché aux fruits de mer de Canton, la Chine n’a pas fermé ses autres marchés aux animaux sauvages comme celui de Wuhan que les autorités chinoises ont très rapidement présenté comme l’origine de l’épidémie locale de Covid-19 ? Il y a là une des défaillances notoires de l’OMS actuellement contrôlée par la Chine avec le mandat de son président actuel, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, élu Directeur général de l’OMS pour un mandat de 5 ans, en mai 2017.
  2. Outre la mise en cause de leur responsabilité par leur incurie, les gouvernants risqueraient de devoir répondre en détail sur les raisons des très grandes craintes qu’ils affichent concernant différents aspects fantasmés de l’épidémie comme celle de ne pas la voir disparaître, celle que l’on puisse développer le virus une seconde fois, ou celle qu’un vaccin ne puisse être mis au point. Pourquoi avoir fait preuve de tant d’incurie auparavant et à présent de tant de peur ? Il y a là semble-t-il une contradiction profonde. La collusion en France entre nos gouvernants et l’industrie pharmaceutique est bien connue du grand public à présent, mais ne suffit pas à expliquer une telle peur. Il s’agirait peut-être plutôt d’une crainte fondée sur le fait que la répétition de pandémies de coronavirus d’une telle nature, voire même peut-être pire, est à redouter dans les années à venir, pour des raisons que les grands médias classiques sont incapables d’expliquer ou ont pour ordre de ne pas exposer au public. 

L’étude systématique des coronavirus issus de chauves-souris par les chercheurs militaires et universitaires chinois ainsi qu’une réalité technologique certaine, qui permet la manipulation et la création de virus Covid synthétiques, font craindre l’émergence potentielle de pandémies accidentelles causées par des virus qui ont été à un moment donné manipulés par l’homme qui finissent par échapper à son contrôle et réinfecter son environnement, directement ou indirectement.

De tels accidents, dus à des expérimentations biologiques, ont déjà eu lieu dont le plus célèbre est celui du virus de la fièvre hémorragique de Marbourg (ville d’Allemagne) qui avait contaminé 31 chercheurs et laborantins de la société Behring dont 7 périrent. Ils travaillaient à l’élaboration de vaccins à partir de cellules rénales de singes verts qui avaient été récemment importés d’Ouganda. À noter d’ailleurs que le réservoir naturel de ce virus si mortel de  Marbourg, qui se rapproche de celui d’Ebola, a été finalement identifié en 2007 ; il s’agit une fois de plus de la chauve-souris comme pour celui d’Ebola ! Cette découverte a d’ailleurs coûté la vie à quelques explorateurs imprudents qui se sont aventurés dans la fameuse grotte de Kitum au Kenya (ndlr : modifié le 30/12 d’Ouganda en Kenya) y contractant la maladie mortelle. Nous soulignons ici la dangerosité des virus portés par les chauves-souris et il est bien connu à ce titre qu’il faut éviter de pénétrer leur habitat qui souvent est une grotte reculée. Ces animaux ancestraux sont le réservoir naturel des maladies les plus terribles. En France, par exemple, certaines chauves-souris sont porteuses de lyssavirus (un certain type de virus de la rage). La destruction de l’habitat de ces animaux ou bien leur prélèvement pour en faire des animaux de laboratoire, comme cela a été fait sciemment en Chine, constitue indubitablement une première étape d’un processus possible de franchissement de la barrière des espèces, dû à l’homme.

Suite à l’accident de Marbourg, on a construit des laboratoires biologiques de très haute sécurité (niveau P4) pour y conduire des manipulations de virus. Deux laboratoires P4 existent en Chine tels que celui de Wuhan, le premier construit, qui rappelons-le est une réplique de celui de Pasteur-Mérieux de Lyon Gerland, construit sous l’égide de la France et mis en service officiellement en 2017 (voir l’article publié par FranceSoir à la suite de celui-ci). Cependant, ce niveau de sécurité n’exclut pas la possibilité qu’un virus mortel (naturel ou manipulé) puisse s’en échapper accidentellement.

La seconde partie de cet article, ainsi ceux qui suivront, n’a pas pour but uniquement de retracer la chronologie des faits que le lecteur peut retrouver dans un très long dossier du journal Le Monde, mais d’en faire une synthèse et une analyse critique qui permet de faire ressortir les incohérences d’une présentation des faits trop simpliste et réductrice dans le discours de nos gouvernants.

Partie 2 — Fermeture des marchés aux fruits de mer de Wuhan, destruction de preuves et désinformation

Fermeture des marchés aux fruits de mer

Le 30 décembre 2019, les autorités de Wuhan font référence à l’épidémie pour la première fois sur internet dans une circulaire interne de la Commission Municipale de Santé (Wuhan Municipal Health). Un cas de pneumonie a été détecté chez une femme le 16 décembre 2019, suffisamment atypique pour que les autorités locales s’en préoccupent. La circulaire indique que toutes les unités médicales de Wuhan sont tenues de signaler à l’administration médicale et sanitaire, les cas similaires de pneumonie de cause inconnue.

 « Dès le 30 décembre 2019, Li Wenliang, médecin de 34 ans de l’hôpital central de Wuhan, avait attiré l’attention de ses collègues sur le fait que sept personnes travaillant sur le marché aux animaux sauvages de la capitale de la province du Hubei étaient hospitalisées et semblaient avoir contracté un virus proche du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). » (Le Monde).

Cette déclaration libre a précipité incontestablement l’annonce publique le jour suivant, le 31 décembre, par la Commission de Santé de Wuhan Municipal de plusieurs cas de pneumonie déclarés, liés au marché des fruits de mer de Huanan à Wuhan.

Moins fiable et donc sujette à caution, puisqu’elle n’est pas vérifiable, une seconde information démontrant que les autorités chinoises locales, et donc forcément nationales, savaient la dangerosité réelle du virus dès le 27 décembre. Le laboratoire VisionLabs, de Guangzhou, aurait séquencé le virus responsable de la pneumonie, démontrant qu’il s’apparentait au SARS-CoV, apparu en octobre 2002. Le laboratoire aurait reçu ordre de détruire ces échantillons (par qui ?) dans un contexte de tensions entre Pékin et les autorités locales de Wuhan selon Caixin, un média de réputation progressiste dont le siège se trouve pourtant à Pékin sous le regard du gouvernement central. Cela est donc, disons-le, peu crédible et ressemble plutôt à une vision occidentalisée de rapports conflictuels entre autorités locales et centrales. Ce genre de conflit n’existe certainement pas dans le régime chinois actuel. L’intérêt de la parution d’une telle information est, d’une certaine façon, la déresponsabilisation de gouvernement central chinois qui peut ainsi prétexter un défaut de communication avec les autorités locales pour couvrir un certain retard, durant la deuxième moitié du mois de décembre, à alerter l’OMS et le monde.

En tout état de cause, le 1er janvier 2020, les autorités sanitaires chinoises ordonnent la fermeture et l’assainissement du marché aux fruits de mer de Huanan à Wuhan (en fait la fermeture de plusieurs marchés annexes également). Dans ce marché de gros qui couvre toute la Chine méridionale, on y vendait, outre des fruits de mer, du gibier vivant tel que la fameuse civette palmiste qui avait fini par être identifiée comme l’hôte intermédiaire de la pandémie de SARS-Cov qui avait démarré à Canton en octobre 2002. Des conditions très similaires existaient concernant l’entreposage en grande promiscuité d’animaux sauvages comme des rats, des louveteaux, des blaireaux, des civettes palmistes et des pangolins, capturés ou issus en fait d’élevages clandestins. Tous ces animaux étaient forcément non contrôlés puisque l’objet de ventes en principe illégales. Selon les informations pas très fiables, rapportées et répétées dans les médias, on pouvait y trouver aussi, entre autres, des chiens, des serpents et même des chauves-souris. La présence d’une telle ménagerie au sein d’une mégapole de 11 millions d’habitants, officiellement illégale, mais officieusement acceptée par les autorités chinoises au titre de la tradition culturelle, est forcément un bouillon de culture naturel favorisant l’émergence de zoonoses comme celle du SARS-Cov de 2002-2003.

Du 1er au 12 janvier 2020, 585 prélèvements ont été analysés à l’Institut des maladies virales du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (source : French.xinhuanet.com | Publié le 2020-01-27 ; Xinhua | 28.01.2020)

Désinformation de l’OMS probablement manipulée par la Chine

Malgré l’évidence de l’éminence avérée d’une épidémie à transmission interhumaine de la même nature que celle de SARS-COv de 2002-2003, le 12 janvier 2020,  l’OMS, se fiant aux affirmations du gouvernement chinois, rapportera que : « à ce stade, […] il n’y a pas de preuve évidente de transmission interhumaine ». (sources : Commission municipale sanitaire de Wuhan · South China Morning Post · China Daily). Il s’agit là très vraisemblablement d’une première grosse intox, probablement involontaire de l’OMS manipulée par la Chine par l’intermédiaire de son président, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, élu Directeur général de l’OMS pour un mandat de 5 ans, en mai 2017. Cela prouve en tout cas un certain degré d’incompétence. En effet, l’hypothèse de base devant un virus qui s’apparente à celui de 2002-2003 est nécessairement de considérer, en premier lieu, la possibilité de contamination interhumaine et non pas l’inverse qui fait perdre un temps précieux dans le combat à mener.

À ce stade de l’épidémie le gouvernement chinois, qui espérait probablement que l’épidémie serait contrôlée facilement à Wuhan, avait tout intérêt à ne pas affoler le monde en attirant l’attention sur la possibilité bien réelle d’épidémie à répétition de type SARS-Cov provenant de son sol.

Il faut attendre le 20 janvier pour que la Chine annonce officiellement que le virus est transmissible et que Wuhan soit placée en confinement.

Il y a bien eu dissimulation de la contagiosité de la maladie respiratoire

En réalité, une personne clé au moins savait déjà bien avant le 20 janvier que le virus était transmissible d’homme à homme. Il s’agit de Huang Chao Lin, directeur adjoint de l’hôpital Jinyintan, premier hôpital désigné pour prendre en charge une pneumonie d’origine inconnue à Wuhan. Dans un article, publié dans Le Lancet, où il décrit les 41 cas de pneumonie atypique, extrêmement graves, recensés dans son hôpital, entre le 1er décembre et le 2 janvier, il  comptabilise les cas exposés directement (27) ou non (14) au marché aux fruits de mer de Huanan.

Voici ce qu’il écrit : « Le premier cas fatal, qui avait eu une exposition continue au marché aux fruit de mer, avait été hospitalisé parce qu’il avait développé 7 jours de fièvre, toux, et trouble respiratoire (dyspnée). 5 jours après le début de sa maladie, sa femme de 53 ans qui n’avait pas été exposée au marché aux fruits de mer a développé une pneumonie et a été placée en chambre d’isolation. »

La seule conclusion vraisemblable que l’on pouvait tirer de ces données était que le syndrome respiratoire était contagieux visiblement.

Il décrit également la batterie de précautions utilisées pour se protéger des aérosols potentiellement générés par la maladie expectorés par les patients. Il est donc indéniable qu’avant le 1er janvier, dès l’alerte du 31 décembre, les autorités étaient au fait du caractère potentiellement très contagieux de la pneumonie.  Il y a donc eu tromperie volontaire au niveau de l’OMS, ou par l’intermédiaire des autorités chinoises, qui informe le monde du caractère contagieux de l’épidémie seulement le 20 janvier, soit 3 semaines plus tard !

Localisation de l’épicentre au marché aux fruits de mer, une deuxième contre-vérité

Il est peu probable que l’unique épicentre de l’épidémie soit le marché aux fruits de mer de Wuhan. Le graphique des cas de pneumonies atypiques sévères, enregistrées au mois de décembre à Wuhan, montre clairement que le premier patient, dont les symptômes avaient débuté le 1er décembre, n’avait pas été exposé au marché aux fruits de mer de Huanan et n’avait pas également été en contact, selon l’enquête épidémiologique du Professeur Chaolin Huang, avec aucun des patients suivants. De même qu’il faut attendre 10 jours de plus pour avoir le début de symptômes du premier patient ayant été en contact avec le marché aux fruits de mer ; ce même jour correspond à 2 autres patients n’ayant eu aucun contact avec le marché aux fruits de mer.

Le premier cas connu aujourd’hui, après enquête rétrospective, remonterait au 17 novembre, une personne de 55 ans de la région de Hubei, n’a été diagnostiqué que rétroactivement cinq mois plus tard. Entre un et cinq nouveaux cas seront comptabilisés chacun des jours suivants, tous passés inaperçus (sources : Le Monde · Weixin · South China Morning Post). Malheureusement, on ne peut donc rien savoir des lieux que ces quelque 20 ou 30 patients ont fréquentés.

Mais à l’examen du tableau dressé à partir du 1er décembre, on se rend très bien compte que le début des symptômes des cas reliés au marché se concentre en fait entre le 15 décembre et le 27 décembre, avec 3 patients sur 4 n’ayant eu aucun contact avec le marché de Huanan dans la période des 2 semaines précédentes. Cela indique qu’il est très possible au moment où l’information est transmise aux autorités que le marché aux fruits de mer ne soit ni l’unique ni le premier épicentre de l’épidémie de Wuhan.

Pourtant, le 22 janvier, Gao Fu, directeur du Centre national de contrôle et des maladies déclare que l’épicentre du nouveau coronavirus à Wuhan est lié à la vente d’animaux sauvages sur le marché de fruits de mer à Wuhan en excluant la possibilité d’un foyer antérieur différent (source : transcription de la conférence de presse du Bureau d’information du Conseil d’État du 22 janvier 2020).

Par la suite, il a été montré que :

  • Une étude rétrospective, parue dans le New England Journal of Medecine (NEJM), sur les 425 premiers cas de pneumonie de cause inconnue, confirmés rétrospectivement, dont les symptômes avaient débuté avant le 22 janvier, 45 % (26 pts) de ceux dont les symptômes avaient débuté avant le 1er janvier (soit 47 patients) n’avaient pas été exposés aux  marchés des fruits de mer de Wuhan. L’enquête épidémiologique a été menée sur les patients ayant survécu et les proches des patients pour déterminer toutes leurs activités, leurs déplacements et leurs contacts potentiels avec des animaux sauvages pendant une période de 2 semaines précédant le début des symptômes.
  • En fait, sur les 47 patients ayant présenté les premiers symptômes avant le 1er janvier, 30 (64 %) avait eu un contact avec un marché aux fruits de mer, soit le principal de Huanan (26 patients), soit un autre marché annexe (4 patients), 14 patients avaient été en contact avec un autre patient et 12 n’avaient eu aucun contact, ni avec un des marchés aux fruits de mer ni avec aucun des patients atteints du syndrome respiratoire.

La première déduction que l’on peut faire des chiffres présentés est qu’en fait 5 patients n’avaient pas été en contact direct avec un marché aux fruits de mer, mais en contact avec une personne présentant le syndrome respiratoire.

Cela confirme bien qu’au moment de l’alerte faite le 31 décembre (ou même avant) les autorités chinoises connaissaient certainement le caractère contagieux de ces pneumonies d’origine inconnue dont le système de surveillance avait été justement mis en place suite à l’épidémie de SARS de 2002-2003.

La deuxième déduction est que 12 patients présentant des symptômes respiratoires aigus avant le 1er janvier avaient donc été infectés dans une période de temps comprise entre 4 et 14 jours précédents, c’est-à-dire pour certains avant le 15 décembre, sans n’avoir jamais été en contact avec une personne présentant le syndrome respiratoire ni avoir été exposés à un des marchés aux fruits de mer de Wuhan.

On sait par ailleurs (voir plus haut) qu’il y a eu autour d’une vingtaine de cas (au plus 30) de pneumonies atypiques non détectés entre le 17 novembre et le 1er décembre sur lesquels il n’y a aucune information sur leur exposition à un marché aux fruits de mer. Il aurait fallu inclure dans l’étude rétrospective une enquête épidémiologique sur ceux de ces patients qui ont survécu ou sur leurs proches pour connaître leur exposition aux marchés aux fruits de mer ou à des personnes ayant été atteintes du syndrome respiratoire. Cette enquête n’a pas été faite alors que c’était, et c’est encore aujourd’hui parfaitement réalisable ! Connaissant la maîtrise et la rigueur scientifique des Chinois, on est forcé de conclure qu’il n’est pas dans l’intérêt des autorités de déterminer si les tout premiers cas de Covid-19 ont été exposés ou non aux marchés aux fruits de mer de la ville, ou ont été en contact avec une autre personne malade ou ayant ultérieurement développé la maladie.

Tout indique donc qu’on ne peut absolument pas exclure la possibilité d’un tout premier foyer initial (épicentre zéro réel) de l’épidémique à Wuhan autre que le marché aux fruits de mer de Huanan ou un des marchés annexes.

 Destruction des preuves saisies sur le marché de Huanan

En réalité on ne sait pas vraiment officiellement le niveau de preuves saisies dans ce marché lors de sa fermeture puisque les autorités chinoises n’ont toujours pas rendu public le résultat de leurs analyses et ont détruit tous les échantillons prélevés lors de sa fermeture.

Quelle est la liste des espèces animales saisies et analysées ? Lesquelles étaient porteuses de coronavirus ? Quel degré d’identité génomique était partagé avec le SARS-Cov2 identifié à partir des patients ? Autant de mystères qui prouvent que la Chine retient certaines informations cruciales sur l’épicentre supposé d’une pandémie qui a ravagé la planète.

Quelles conclusions en tirer ?

La Chine contrôle parfaitement l’information, ce qui en fait est synonyme de désinformation.

Un exemple frappant de désinformation, parfaitement maîtrisée, mais éhontée, a été donné au monde lorsque le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian inversait les rôles en twittant le 12 mars : « Ce pourrait être l’armée américaine qui a apporté l’épidémie à Wuhan. Soyez transparents. Les États-Unis nous doivent une explication. » C’est une affirmation sans fondements, qui relève purement et simplement de la fake news, si ce n’est de la farce.  ll n’est pas rare que même les athlètes de haut niveau soient malades en présentant des symptômes grippaux. En psychologie cela s’appelle inverser les rôles. En fait, c’est la Chine qui doit une explication au reste du monde, mais nos gouvernants sont trop lâches pour la demander officiellement.

Depuis 2003, tous les experts infectiologues du monde ont leurs yeux braqués sur la Chine en raison des marchés aux animaux sauvages, qu’elle refuse de fermer, ainsi que du vaste programme d’étude des coronavirus respiratoires véhiculés par les chauves-souris que l’armée chinoise, en parallèle des chercheurs universitaires, a commencé au début des années 2000.

La Chine a sans nul doute manipulé l’OMS en ce qui concerne la contagiosité de la maladie, retardant de 3 semaines une alerte qui aurait pu changer la donne mondiale à l’instar de l’épidémie de SARS de 2003 qui avait pu être jugulée à temps.

Elle dissimule aussi des informations concernant la localisation certaine du tout premier foyer de l’épidémie en évitant d’enquêter sur les cas hospitalisés qui étaient passés inaperçus, entre le 17 novembre et le 1er décembre, mais sur lesquels une enquête épidémiologique peut encore être conduite très facilement puisqu’ils ne sont qu’une trentaine au maximum, identifiés rétrospectivement.

L’étude des cas présentant leurs premiers symptômes entre le 1er décembre et le 31 décembre montre que le marché de Huanan n’est pas le seul foyer puisqu’il est prouvé que des marchés annexes sont également impliqués. C’est en contradiction avec la déclaration officielle du 20 janvier qui tend à ne parler que d’un seul marché aux fruits de mer, sous-entendant le principal, c’est-à-dire celui de Huanan, comme épicentre de l’épidémie.

Dans cette période, 12 cas sur 47 ne sont pas attribuables à un contact direct ni avec un marché aux fruits de mer ni avec une autre personne ayant développé la maladie. Cela indique la possibilité d’un autre foyer non encore identifié ou, forcément, de toute évidence la contagiosité interhumaine de la maladie en s’en tenant à l’hypothèse des marchés aux fruits de mer comme seul foyer initial de l’épidémie. Contagiosité prouvée dans cette période par le syndrome respiratoire aigu développé par la femme d’un homme lui-même décédé de la maladie alors qu’elle n’avait eu aucun contact avec un des marchés aux fruits de mer. On voit donc bien toute l’incohérence du discours des autorités chinoises et par conséquent celle de l’OMS.

D’autre part, la non-communication des résultats des tests biologiques effectués sur les animaux saisis sur le marché de Huanan et la destruction des échantillons prélevés démontrent la volonté de rétention d’informations cruciales. Ces informations pourraient éclairer les scientifiques du monde entier sur les causes de la pandémie et son mode de propagation.

De ce fait, la Chine entretient un flou artistique qui la met à l’abri des tracas que l’épicentre réel soit ou non le marché de Huanan.

Si la thèse du marché aux fruits de mer de Huanan comme épicentre principal tient, alors la Chine a de toute façon une responsabilité incontournable dans la genèse de l’épidémie de Wuhan, en plus de sa responsabilité dans sa transformation en pandémie mondiale incontrôlable. La Chine refuse depuis 2003 de fermer ses marchés aux animaux sauvages, souvent situés sur les mêmes sites que les marchés aux fruits de mer et donc sources potentielles d’épidémies mortelles de coronavirus. Il est prouvé que l’épidémie de 2002-2003 avait débuté dans le marché aux fruits de mer de Canton par l’intermédiaire de la civette palmiste, un gibier d’élevage.

Le gouvernement cache absolument que la Chine a failli dans sa responsabilité envers le Monde d’avoir un système de détection et d’alerte approprié. Le 4 mars 2019, Gao Fu, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, au cours d’une réunion organisée à Pékin, la veille de l’ouverture des deux sessions du parlement,  avait fait l’étonnante déclaration :

« Il y aura à l’avenir d’autres virus comparables au SRAS de 2003, mais il n’y aura plus d’épidémie comparable »

(source : Le Monde).

Chapitre 2

Partie 1 — La face cachée du laboratoire P4 de Wuhan

Les virus à gain-de-fonction, le paradigme caché de la recherche virologique récente

Dans le chapitre 1 de l’histoire du Covid-19, nous avons été sans concession pour dénoncer la responsabilité morale et politique de la Chine qui a pratiqué à outrance la désinformation d’État. Avec la complicité de l’OMS, elle a retardé de 3 bonnes semaines l’alerte au monde de la ré-émergence du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) dû à un nouveau virus très similaire au SARS-Cov, extrêmement contagieux et responsable de l’épidémie mortelle de 2003. Nous avons expliqué que non seulement la Chine, mais aussi les gouvernants occidentaux, en particulier de la France et de l’Union Européenne, jouaient sur les mots en essayant de faire croire à l’arrivée soudaine d’une épidémie d’un genre nouveau, qui prendrait les populations de la terre par surprise, comme aux âges reculés de l’humanité, où les épidémies étaient perçues comme des fléaux imprévisibles qui s’abattaient aveuglément sur les populations.

  La réalité est que les épidémies mortelles à caractère pandémique, comme celle que nous vivons à l’heure actuelle, sont anticipées et théorisées depuis le début des années 2000 par des consortiums oligarchiques financiers et par des états surpuissants tels que les USA et la Chine, mais également certainement la Russie plus discrète dans ce domaine. En raison de sa science et sa technologie de premier plan, nous verrons que la France s’est retrouvée également partie prenante dans ce domaine, en jouant un rôle de tout premier plan que nous décrivons dans la partie 2 de ce chapitre.

Ces trois très grandes nations dominantes ont développé à la fois des programmes militaires secrets, mais aussi des outils de surveillance tels que le National Scientific Advisory Board for Biosecurity (NSABB) aux USA, placé sous l’égide de l’autorité de santé civile américaine, le National Institute of Health (NIH).

Les états qui possèdent l’arme atomique envisagent la possibilité que dans un futur relativement proche des conflits mondiaux, mais surtout des attaques terroristes, puissent être perpétrés par l’intermédiaire de virus manipulés dont la virulence et la pathogénie auront été artificiellement renforcées par des modifications génétiques appelées gain de fonction (en anglais gain-of-function ou GOF).

Évidemment, moralement l’utilisation d’une telle arme ne peut pas être frontale. Elle pourrait justifier une réponse nucléaire en cas de menace où les intérêts vitaux ultimes d’un pays seraient menacés par un virus exterminateur. Mais, vice-versa, elle pourrait être une réponse militaire de dissuasion en cas de défaite militaire imminente ou même d’attaque du même ordre.

Ainsi, le Japon impérial aurait bien tenté de lancer désespérément en 1945 des milliers de ballons-bombes dont les nacelles devaient emporter initialement une charge bactériologique (un virus capable de tuer le bétail développé par le laboratoire secret Noborito ou bien l’anthrax où tout autre pathogène que le Japon avait déjà expérimenté et utilisé militairement auparavant) à destination des USA. La charge bactériologique a été ensuite remplacée par une bombe de 30 kg par crainte également de représailles bactériologiques, selon les historiens japonais. Le laboratoire militaire secret Noborito près de Tokyo, qui avait réalisé ce projet, est maintenant devenu un musée pour rappeler les concepts extrêmes auxquels les guerres conduisent. Les ballons devaient traverser l’Océan pacifique, poussés par les vents, et atteindre en 3 jours les côtes américaines. Quelques-uns y sont parvenus, semble-t-il. Cette attaque, réalisée avec des moyens assez réduits, mais non sans sophistication, a démontré que le concept avait été poussé jusqu’à réalisation.

De tout temps les armées ont su utiliser les lumières des ingénieurs et savants contemporains, de la renaissance à l’époque moderne. Léonard de Vinci, comme tous les savants et ingénieurs de son époque, essayait, entre autres, de gagner de l’argent en proposant des machines de guerre, toutes plus terrifiantes les unes que les autres, dont certaines étaient réalisables avec les techniques de son temps. Certaines planches de ses dessins faisaient état de machines volantes ou de cloches submersibles non encore réalisables. Cela faisait partie de la lutte pour la suprématie intellectuelle qui donnait une visibilité de prestige auprès du Prince qui pouvait faire commande de ces armes.

De nos jours, rien n’a changé, le projet Manhattan d’élaboration de la première bombe atomique a été réalisé par les plus grands physiciens de l’époque, comme Enrico Fermi et Robert Oppenheimer qui se sont retrouvés sur la vaste zone militaire secrète de Los Alamos, dans le désert du Nouveau-Mexique, pour y diriger la fabrication de la première bombe de l’histoire.

Les militaires ont conscience qu’ils n’ont aucun génie ni aucune capacité dans les domaines scientifiques. Ils se contentent bien plus efficacement de confier aux savants universitaires et aux institutions civiles la tâche de développer les technologies d’avant-garde pouvant permettre de développer des armes nouvelles, quitte à les surveiller discrètement. Indirectement, ils suscitent chez quelques universitaires très imaginatifs un intérêt certain pour mettre au point, quasiment en toute liberté, les techniques donnant la possibilité de créer in fine des armes terrifiantes. Cela se fait au prétexte que l’on ne peut arrêter le progrès ou bien, comme nous le verrons, au prétexte de la lutte contre les pandémies.

Contrairement à ce que le grand public croit, le sens moral et la conscience de la portée possible des actes de recherche ne sont pas l’apanage consubstantiel de la connaissance scientifique. Sans même parler de l’attrait du prestige et de la gloire des découvertes dans la psyché des chercheurs, le déni des scientifiques passe souvent par l’affirmation que toute découverte peut être utilisée indistinctement à des fins utiles ou nuisibles. Et qu’ainsi leur responsabilité ne peut être réellement engagée puisque leur statut de chercheur les pare automatiquement des meilleures intentions. Les exemples concrets que nous allons développer montrent l’actualité brûlante du célèbre proverbe de Rabelais : « La sagesse ne peut pas entrer dans un esprit méchant, et science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».  

Les états et les militaires pensent de leur côté qu’il vaut mieux maîtriser les avancées technologiques en premier quitte à en interdire ensuite l’accès aux autres nations. La prolifération de l’arme nucléaire en est l’exemple flagrant qu’il est inutile de commenter tant les moyens extrêmement lourds, que le développement de cette arme nécessite, rendent sa dissémination contrôlable.

En ce qui concerne les virus manipulés, le contrôle est plus difficile. Les trois grands états dominant le monde savent que cette technologie n’est pas encore d’accès généralisé à l’ensemble des pays, car elle nécessite beaucoup de moyens intellectuels et techniques très diversifiés. Il faut de l’expertise, du savoir-faire, des moyens financiers, des laboratoires spécialisés (en principe de haute sécurité, mais pas nécessairement) et une armée de techniciens et de laborantins très bien formés, travaillant sous la direction de chercheurs compétents. Nous verrons dans la partie 2. Comment la France a fourni à la Chine tout cela dans le cadre d’une coopération civile et universitaire. 

Les USA, la Chine et la Russie savent qu’aucun d’entre eux n’a réellement intérêt à un conflit ouvert de ce genre. De ce fait, la crainte principale du monde occidental est limitée depuis l’épidémie mortelle de SARS de 2003 à ce qu’un pathogène à potentiel pandémique (PPP) puisse s’échapper par accident d’un laboratoire. Un témoignage de la réalité fondée de cette crainte apparaît dans une note du NSABB datant de 2013, une année charnière où certaines institutions commencent à comprendre le danger. Elle stipule, pour ceux qui auraient encore la naïveté de croire le contraire, qu’il n’existe aucune régulation ni surveillance réelle en matière de recherche GOF et qu’un virus échappé de laboratoire peut créer une pandémie avec des millions de morts. Cette note mentionne l’existence d’une liste documentée de virus mortels échappés accidentellement de laboratoires par le passé et ayant causé un nombre de décès conséquent.

Virus échappés de laboratoire par le passé

Nous référons le lecteur au remarquable, mais quelque peu inquiétant article : « Une brève et terrifiante histoire de virus s’échappant des laboratoires » publié le 16 avril 2014 (source SlateFr). Le contenu de cet article documenté et sourcé est hautement édifiant et ne peut que très difficilement être mis en doute. Il confirme l’implication des trois mêmes grandes nations dans la ré-émergence de virus pathogène du passé.

Par exemple, il explique en détail comment la grippe porcine, un virus de type H1N1 apparenté à celui de la grippe espagnole de 1918, s’est selon toute vraisemblance échappé d’un laboratoire militaire à Fort Dix dans le New Jersey en 1976. Puis, de nouveau, un virus de type H1N1 réapparaît aussi comme par hasard en Russie et en Chine en 1977. Les analyses virologiques et génétiques de l’époque permettaient de suspecter une fuite de laboratoire d’un virus datant des années 1940 à 1950. Cela s’est trouvé confirmé plus tard par des études génomiques. SlateFr écrit : « En 2010, cette confirmation devient un fait scientifique : “Le cas le plus célèbre d’une souche virale échappée d’un laboratoire concerne la réémergence de la grippe A H1N1, observée pour la première fois en Chine en mai 1977, et quelque temps après en Russie”, affirment des chercheurs. ».

Nous ajoutons que ce fait est démontré dans un article publié dans PlosOne une revue scientifique de tout premier plan. Il est démontré qu’il manquait des décennies d’évolution dans les échantillons prélevés en 1977 ce qui prouvait qu’il s’agissait de la réémergence d’un virus stocké en laboratoire ! En effet, un virus stocké dans des éprouvettes en laboratoire est dormant, il ne se réplique pas et donc ne mute pas.

En ce qui concerne l’incident de Fort Dix, qui a causé la mort d’un soldat et la contamination de deux autres, il n’y a jamais eu de déclaration officielle du gouvernement américain au sujet d’un accident de laboratoire. Une chose est sûre, la souche de virus identifiée, après prélèvements sur le soldat mort et les deux autres contaminés à Fort Dix, a suffisamment fait peur aux autorités américaines pour que l’OMS soit informée et que 48 millions d’Américains, soit 22 % de la population, soient vaccinés, avant que le programme ne soit arrêté. En effet, aucun autre cas n’avait été enregistré entre temps, confirmant implicitement d’ailleurs la cause probable d’un accident de laboratoire.

Cette campagne a rapporté évidemment beaucoup d’argent aux sociétés pharmaceutiques Sharp & Dohme (Merck), Merrell, Wyeth, et Parke-Davis qui avaient refusé de vendre à prix coûtant le vaccin au gouvernement américain. Après coup, une fois la panique passée, la vaccination était apparue très discutable, car, comme toute vaccination, elle a eu un coût humain : les autorités de santé ont enregistré 532 cas de syndrome de Guillain-Barré imputés à la vaccination et 25 morts directement suite aux injections

Ce qu’il faut comprendre et comme il est très bien expliqué dans l’article paru dans SlateFr : « la souche de grippe humaine H1N1 est apparue avec la pandémie mondiale de 1918 pour, lentement, accumuler ensuite de légères modifications génétiques, et ce jusqu’en 1957, où elle fut considérée comme disparue après l’émergence du virus pandémique H2N2. » La proportion de mutations entre deux virus dérivant l’un de l’autre permet d’établir une horloge moléculaire qui, une fois calibrée, donne une assez bonne estimation de la période de temps qui a pu s’écouler entre deux émergences épidémiques d’un même virus. C’est donc un outil d’investigation qui permet de vérifier si la résurgence d’un virus ancien est naturelle ou provient d’un laboratoire.

De nombreux laboratoires conservent des souches de virus H1N1 et quelques-uns d’entre eux, des souches initiales de la pandémie de 1918-1919, obtenues en déterrant des morts enterrés dans le permafrost en Alaska.  En 2005, une équipe acheva ce projet en séquençant le génome complet du virus (SlateFr). Ce virus se trouve à présent à l’abri dans des laboratoires P4 !

Il faut noter que ces cas historiques ne concernent évidemment que des virus naturels, non manipulés génétiquement, mais laisse entrevoir la dangerosité encore plus évidente dans un futur proche d’accidents de virus à gain-de-fonction, dont la contagiosité et la pathologie auront été artificiellement augmentées.

Comme nous allons le voir dans la section suivante, dédiées à nos apprentis sorciers modernes, la formule de l’article de SlateFr résume parfaitement la situation à venir : « L’ironie de la chose, c’est que ces établissements [les institutions de recherches impliquées, NDLR] travaillaient sur ces pathogènes dans le but de prévenir les épidémies qu’ils allaient eux-mêmes provoquer. Leurs conséquences tragiques ont donc souvent été qualifiées de « prophéties auto-réalisatrices ».

Les apprentis sorciers du 21e siècle

En parallèle aux tâtonnements intellectuels des militaires et des états, des apprentis sorciers de tout poil sévissent dans les laboratoires universitaires de recherche en virologie et microbiologie en y faisant de nombreux émules. Pour le prestige de la découverte scientifique, pour une carrière universitaire du moins, ou pour l’argent oligarchique, ils sont prêts à procéder à toutes les manipulations génétiques possibles de virus afin d’augmenter certaines de leurs fonctions comme la contagiosité ou la pathogénie dans le cadre général de programme de recherche visant officiellement à prévenir les pandémies. Les autorités civiles de santé américaine (NIH) se sont apparemment, mais assez faussement, émues de cette situation en 2013 à la suite des révélations sur la recherche gain-de-fonction du Néerlandais Ron Fouchier. (voir le reportage du site plandemicseries).

L’émotion est grande dans certains milieux informés et le NIH décide de suspendre le financement des recherches à gain-de-fonction sur les virus en 2013, recherches qui ne sont pas toutes, loin de là, effectuées dans des laboratoires P4 de plus haute sécurité, mais dans des laboratoires P2 et P3 dans les universités sont équipées, à l’instar de la recherche de Ron Fouchier à l’Université Erasmus de Rotterdam (dont le laboratoire P3 à été transformé en P3+ à atmosphère à pression négative sans pour autant atteindre le niveau P4) et de Yoshihiro Kawaoka aux USA.  Les laboratoires P2 et P3 présentent des conditions de sécurité et de confinement bien moindre que les P4, en particulier ils ne sont pas mis en régime atmosphérique permanent de pression négative et ne sont pas équipés de double sas d’entrée, avec douche obligatoire, qui empêchent en principe toute échappée de pathogène vers l’extérieur par voie aérienne.

Cependant, en 2013 le NIH n’avait aucune intention de stopper réellement les recherches GOF sur les virus tels que le H5N1 ou le H7N9 et, duplicité oblige, les programmes de recherche auxquels des bourses du NIH avaient déjà été allouées pouvaient continuer. Ce qui voulait dire en termes pratiques, puisque les programmes de recherche US sont subventionnés sur une durée de 2 à 3 ans, que les recherches gain-of-function pouvaient continuer tranquillement sur les virus les plus pathogènes, comme celui du SARS de 2003, encore pendant 2 ans minimum. Et c’est ce qui s’est passé. Ensuite à partir de 2015, en raison de pression provenant probablement de chercheurs et d’hommes publics conscients du problème, le NIH a choisi, comme pis-aller pourrait-on dire, d’externaliser les recherches sur les virus gain-of-function par l’intermédiaire d’un « portage » vers une ONG internationale, EcoHealth Alliance Inc. basée à NewYork, servant de couverture au financement d’instituts universitaires situés à Singapour et en Chine, dont l’Institut de Virologie de Wuhan et son laboratoire P4 fourni par la France qui venait de rentrer en service officieusement.

En 2013, malgré la pression morale, le NIH ne tenait visiblement pas à abandonner les recherches sur les virus GOF. Mais aujourd’hui, à l’heure de la pandémie de Covid-19, le NIH a confirmé publiquement au magazine USA Today que la bourse de recherche allouée à EcoHealth Alliance Inc. a été stoppée définitivement. Elle s’élevait à 3.4 millions de dollars sur 6 ans redistribués par EcoHealth Alliance Inc., le principal récipiendaire, aux sous-récipiendaires affiliés : Wuhan Institute of Virology (Wuhan), East China Normal University (Shanghai), the Institute of Pathogen Biology (Pekin), et Duke-NUS Medical School (Singapour).

Les chercheurs universitaires néerlandais, Ron Fouchier, et américain Yoshihiro Kawaoka, créent un virus synthétique de grippe aviaire potentiellement pandémique. Chacun de leur côté, le Dr Ron Fouchier, néerlandais, et le Dr Yoshihiro Kawaoka, américain, ont publié en 2012, le résultat de leur recherche sur la création d’un virus de grippe aviaire H5N1 hautement pathogène, génétiquement modifié par mutations sélectives et transmissible entre mammifères (le furet) par l’intermédiaire de gouttelettes respiratoires. Ces recherches ont soulevé un certain émoi et une controverse dans la communauté scientifique travaillant sur les virus de grippe aviaire dont une partie a volontairement suspendu certaines études GOF sur le virus H5N1.

Les virus obtenus par ces deux chercheurs ont été fabriqués à partir de la souche initiale hautement pathogène du H5N1 (grippe A), un virus respiratoire, transmis à l’homme par l’intermédiaire de contacts rapprochés avec des élevages de volaille, eux-mêmes contaminés par des oiseaux sauvages migrateurs. Le H5N1 a un taux de létalité affolant de 60 %, mais fort heureusement n’est pas transmissible entre humains… enfin, pas encore tout à fait puisque Fouchier et Kawaoka ont décidé de lui conférer le caractère de transmissibilité entre mammifères seulement entre furets et pas entre hommes (éthique oblige). Ils ont choisi le furet, car c’est l’animal de laboratoire dont le système respiratoire est le plus proche de l’homme. Pour l’instant ces virus sont créés et sont stockés dans des laboratoires P2/P3, mais combien de temps encore avant qu’ils ne soient relâchés dans la nature par accident et par la suite, directement ou par adaptations successives, finissent par franchir la barrière des espèces vers l’homme ?

À la suite de ces publications, 22 virologistes ont notifié la communauté de recherche de leur intérêt pour la création de souches transmissibles entre humains du virus mortel H7N9 de la grippe asiatique apparu au printemps 2013 en Chine, tuant 43 des 130 personnes infectées.

En 2013, Fouchier à Rotterdam et Kawaoka à l’Université du Wisconsin-Madison remettent le couvert en proposant une étude GOF de manipulation génétique sur le virus H7N9 pour le rendre plus pathogène, plus résistant aux antiviraux et transmissible entre mammifères.

“Avec ces expériences, ils espèrent « trouver ce qui rend cet agent pathogène potentiellement mortel pour l’homme et les moyens d’arrêter sa possible propagation »” (Le Figaro). La sempiternelle ritournelle de nos apprentis sorciers n’est pas sorcière : apporter des bienfaits à l’humanité.

Dans son rapport, Lynn C. Klotz,  chercheur confirmé (Senior Fellow Scientist) au Centre de Contrôle de Prolifération des Armes (Center for Arms Control and Non-proliferation, USA) écrit : “Ces deux chercheurs ont marqué le début l’ère des entreprises de recherches visant à créer en laboratoires des pathogènes à potentiel pandémique (PPP)”. Elle recense pas moins de 35 publications, la plupart issues de recherches en Asie, décrivant la création de PPP ou d’expériences conduites autour de PPP. Lynn C. Klotz a par ailleurs publié un article scientifique décrivant les conséquences pour le monde d’un accident de laboratoire qui libérerait un virus pathogène à potentiel pandémique.

Le Docteur Shi Zheng Li et le Professeur Ralph S. Baric vont encore plus loin en 2015, en créant un virus COVID synthétique hautement pathogène

Dans un précédent mini-article publié le 8 juin 2020, FranceSoir informait le grand public qu’un virus COVID synthétique hautement pathogène pour l’être humain avait été créé dès 2015 par l’institut de virologie de Wuhan en collaboration avec l’Université de Chapel Hill (Caroline du Nord) aux USA. Les preuves sont indiscutables puisque la recherche a été publiée en décembre 2015, avec force détail, dans le très sérieux journal scientifique anglais Nature Medicine.

Dans cet article, Shi Zheng Li, directrice du laboratoire des pathogènes spéciaux du laboratoire de virologie de Wuhan et le Professeur Ralph Baric décrivent comment, suite à une découverte majeure faite par Shi Zheng Li dans son laboratoire de Wuhan, ils ont pu créer un coronavirus hybride entre le virus du SARS de 2003 et la protéine S d’un coronavirus de chauve-souris identifié au laboratoire de virologie de Wuhan. Ce virus infectait les cultures de cellules respiratoires humaines avec les mêmes niveaux mortels que ceux observés chez les patients atteints du SARS en 2003.

Cette recherche publiée est si dérangeante pour les médias dits « mainstream », contrôlés par l’oligarchie financière, qu’une véritable omerta existe en France autour de cette expérimentation GOF. Elle est devenue un sujet tabou que l’on ne peut aborder sans être immédiatement frappé d’excommunication. FranceSoir a eu d’ailleurs maille à partir avec NewsGuard, en se voyant décerner un label rouge par ce site internet américain qui traque les fake news et se targue de combattre le complotisme. 

Comme nous allons le voir dans le chapitre suivant, Shi Zheng Li est en réalité à la fois la grande prêtresse et le cerveau dans la création de ce virus Covid synthétique. Son temple est le laboratoire P4 de Wuhan que la France lui a en quelque sorte offert, après lui avoir décerné un doctorat de microbiologie à l’Université de Montpellier au début des années 2000, à l’Université de Montpellier où elle était arrivée en 1998. 

La France après avoir livré clé en main à la Chine un laboratoire P4 perd le contrôle de ce qui s’y passe et est flouée

Les tenants et aboutissants de ce qui, d’ores et déjà apparaît comme le point final d’une déplorable aventure d’alliance stratégique de l’INSERM et des laboratoires Mérieux avec la Chine dans le domaine de la fabrication de vaccins pour le contrôle des pandémies futures, seront bien difficiles à reconnaître par les autorités françaises qui, apparemment, ont fait preuve d’une certaine légèreté.

Ainsi, la France a tenté de développer avec la Chine, un projet de politique extérieure ultra-sensible de contrôle des épidémies émergentes, devenu légitimement une priorité depuis  le SARS de 2003. Un résumé circonstancié, très détaillé, a été publié le 17 avril 2020 dans un article de France Inter relatant l’historique de la création de ce laboratoire P4. Ce projet exceptionnel avait été approuvé en 2003 sous la présidence de Jacques Chirac. Ce projet s’est appuyé sur l’expertise du laboratoire INSERM Jean-Mérieux à Lyon, considéré parmi les tout meilleurs du monde.

Conçu sur le modèle du laboratoire P4 de Lyon, sa construction a été mise en œuvre par des entreprises françaises de haute technologie, en 2008, après d’interminables discussions dues à des réticences, comme en témoigne le Pr Christian Bréchot, directeur de l’INSERM de l’époque. Son inauguration officielle, en grande pompe, en même temps que son accréditation a eu lieu le 23 février 2017 sous l’égide du Premier ministre de l’époque, Bernard Cazeneuve, accompagné de la ministre française des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine, ainsi que d’Yves Lévy, président de l’INSERM depuis 2014.

Signalons cependant qu’il s’avère à présent que le laboratoire P4 de Wuhan n’est plus le seul dont dispose la Chine. L’annonce de la mise en service d’un laboratoire vétérinaire de très haute sécurité P4 à Harbin, dans la province de Sahaliyan Ula en Mandchourie, a été publiée le 8 août 2018 par une agence communication franco-chinoise. Selon un journaliste de Challenges, cette mise en service serait en contradiction avec les engagements pris par la Chine. Cette dernière assertion est difficilement vérifiable et très discutable, car la nature des accords, passés avec la Chine, qui ont présidé à la création du P4 de Wuhan n’est pas connue du public, ce qui pose problème dans notre démocratie.

En effet, la limitation de la capacité d’un pays dans un domaine technologique à portée sanitaire (voire militaire) nécessite la signature d’accords internationaux officiels (à moins d’un accord secret signé, dont la valeur serait également discutable). Il ne s’agissait probablement, que d’une promesse verbale, sans réelle valeur juridique, faite aux autorités françaises dont on peut se demander si elle n’ont pas fait preuve d’une certaine de naïveté de la tenir pour argent comptant. La Chine a bel et bien acquis ainsi une technologie et un savoir-faire qu’elle peut maintenant développer à sa guise. Notons au passage, que sur les 45 laboratoires P4 dans le monde, 9 ne se situent pas dans des pays occidentaux ou d’influence occidentale : 3 en Russie, 3 aux Indes, 1 en Biélorussie et donc 2 en Chine ! 

L’affirmation faite à FranceInfo par Thierry Breton, ancien ministre de l’Industrie, et aujourd’hui commissaire européen, au sujet de la gestion de la crise du coronavirus par la Chine : « Nous ne sommes pas naïfs avec la Chine et nous ne l’avons jamais été », s’apparente à un déni rhétorique ! On a envie de lui répondre que « gouverner, aurait été de prévoir » et l’on pourrait aisément étendre ce constat aux gouvernements successifs, qui ont présidé à cette tentative de coopération désastreuse avec la Chine.

La dotation de la Chine d’un laboratoire de haute sécurité P4 s’est accompagnée du transfert d’un savoir-faire à très forte valeur ajoutée, par l’intermédiaire de la formation de techniciens (formation effectuée d’ailleurs au laboratoire P4 conjoint de l’INSERM et Merieux à Lyon) et de personnels scientifiques très compétents, à l’instar de la très brillante docteur en microbiologie, Shi Zhen Li, elle-même formée à la faculté des sciences de Montpellier.

Mérieux et les gouvernements français voyaient certainement dans ce transfert de technologie à la Chine et la création d’une coopération de recherche, le moyen d’être en première ligne par rapport à la connaissance des virus hautement infectieux. En même temps, cela permettait à Mérieux d’avoir un accès direct au matériel viral, en vue de la mise au point de vaccins contre les pandémies mondiales redoutées. Les dizaines de milliards d’euros que peut rapporter la vaccination de milliards de personnes sur la terre au cours d’une pandémie valaient bien le risque que représentait ce projet ultra sensible.

La réalité c’est qu’une fois le laboratoire P4 mis en service, la Chine n’a pas tenu ses engagements et la cinquantaine de scientifiques et techniciens français qui devait travailler à cette coopération, selon les accords conclus, n’ont pas pu s’y rendre. Cela a fait dire à Alain Mérieux à Radio France à Pékin : « J’abandonne la coprésidence du P4 qui est un outil très chinois. Il leur appartient, même s’il a été développé avec l’assistance technique de la France ». Au final, la France a fait chou blanc, comme s’en excuse d’ailleurs Mérieux : « Il est impensable que la Chine n’ait pas un laboratoire de haute sécurité pour isoler des germes nouveaux dont beaucoup sont d’étiologie inconnue. »

La France n’a donc absolument rien reçu en retour, même pas la reconnaissance de la Chine, comme en témoigne le manque patent de transparence des autorités chinoises, et concomitamment la recommandation désastreuse de l’OMS de garder les frontières ouvertes, alors qu’un virus mortel se répandait sur la planète.

À présent, le laboratoire P4 de Wuhan est devenu une tour d’ivoire transformée en bunker, où absolument aucune personne étrangère n’a accès et d’où aucune information ne peut filtrer au dehors. Et dire qu’au départ, on croyait que seuls les virus ne devaient pouvoir s’en échapper ! Le régime de Pékin y exerce une censure absolue sur ce qui s’y est passé ou a pu s’y passer. Sans l’article publié en 2015 dans le journal Nature Médecine, la Chine serait en position de nier totalement d’avoir procédé à quelque manipulation de virus que ce soit.

Pour finir avec ce tableau désolant, nous rappellerons avec ironie l’article signé en 2017 par le directeur de laboratoire P4 conjoint « INSERM-Mérieux, paru dans Science et Santé à la rubrique « Stratégies » qui titrait : « Le laboratoire P4 de Wuhan, une réussite pour la coopération franco-chinoise » ! Il n’y a, semble-t-il, rien à ajouter, si ce n’est qu’en démocratie les politiques devraient normalement rendre des comptes sur les accords internationaux non tenus et leurs implications. Cela ne semble pas être le cas avec ce fiasco géopolitique et industriel français.

Chapitre 3

Partie 1 — La face cachée du laboratoire P4 de Wuhan

Credo de l’homme à l’image de dieu et la saga des apprentis sorciers

La pensée des états est dominée par le credo illusoire de la science toute puissante véhiculé par des conseillers scientifiques qui ressemblent plus à des éminences grises soumises à des influences obscures, qu’à d’éminentes personnalités publiques largement reconnues pour leur réalisation et leur mérite.

Le credo de l’homme tout puissant qui contrôle la nature

Qu’on le veuille ou non, le débat sur les recherches à gain-de-fonction ne peut être réduit à la seule rationalité comme le voudraient bien certains apôtres de l’idée d’un être humain affranchi des contraintes imposées par la nature, voire même la dominant à l’image de dieu, si tant est qu’il existe. Il s’agit là du prolongement de la vision d’un monde moderne, industrieux, tout puissant, introduite à la faveur de la réforme calviniste dont la doctrine était centrée sur un homme à l’image de dieu (imago Dei), mais dont il ne lui resterait que des vestiges. Cela s’entend avant tout sur le plan spirituel bien entendu. Bref, il ne s’agirait là que d’un débat théologique de plus de l’histoire de l’humanité, si la doctrine de Calvin n’avait pas autant marqué profondément le monde anglo-saxon, très pragmatique, jusque dans l’exploitation de concepts philosophico-religieux à des fins terrestres. N’oublions pas la place centrale qu’occupe la religion dans la vie et la mentalité américaine, les présidents américains prêtant encore serment sur la Bible à leur entrée en fonction…

Pour les Américains, la forme d’athéisme français, où l’on peut développer une morale dans l’humanisme en dehors toute religion, est inconcevable. En ce qui concerne, imago Dei, un théologien protestant moderne américain, Gregory Beale, s’est empressé de clarifier la situation pour ceux qui auraient eu des doutes sur la portée terrestre de ce concept de théologiens. « Mais pour Gregory Beale nous pouvons encore aller plus loin », rappelle le Bon Combat, un magazine religieux français, dans un article sur le sujet. En effet, on y lit que : « l’image de Dieu » n’est pas seulement liée à notre être, mais aussi à notre faire. » Et puis encore : « L’image de Dieu passe donc aussi par le fait de soumettre, dominer, et remplir la terre : 3 activités parallèles à l’activité de Dieu lors de la Création qui soumet le chaos, domine en faisant toute chose, et remplit la terre avec tout ce qui s’y trouve. »

Fort heureusement, cette vue du protestantisme dépassant le cadre théologique n’est pas forcément épousée par l’ensemble des populations anglo-saxonnes. En effet, de nombreuses voix de bon sens se sont élevées également aux USA, et continuent de s’élever, pour dénoncer ces recherches qui font peser un grave danger sur les populations de notre planète.

Cependant, on se rend donc compte de la portée morale et philosophique des recherches GOF sur les virus. Il est extrêmement tentant de fabriquer des virus actifs, encore plus actifs, c’est fascinant, c’est passionnant ! Car la fonction des virus c’est d’être pathogènes et virulents et donc le chercheur se sent tout puissant de pouvoir se substituer à la nature, être plus puissant qu’elle en perçant ses mystères biologiques les plus intimes. Malheureusement, in fine, malgré l’imago Dei d’inspiration protestante, c’est la nature et les événements qui auront certainement le dernier mot sur nos apprentis sorciers.

L’affirmation de certains d’entre eux que les recherches GOF permettront de combattre les pandémies du 21siècle tant redoutées n’a quasiment jamais été contredite officiellement avant la pandémie actuelle. Pourtant, cette affirmation ne tient pas a priori lorsqu’elle est passée au crible de la simple raison.

La peur peut engendrer des catastrophes

Tout armurier comprend qu’il n’y a pas besoin de transformer une arme semi-automatique en arme automatique pour comprendre en quoi elle est mortelle. Elle est mortelle quand le canon pointe vers une personne, qu’une balle est engagée dans la culasse et que percuteur est activé par la détente. Si l’on retire chacun de ces éléments séparément, l’arme ne fonctionnera pas.

Un armurier exalté pourrait se sentir investi d’une mission particulière dans l’existence. Celle de protéger ses semblables des armes à feu potentielles qui pourraient avoir une puissance de feu décuplée avec un système de réarmement et de percussion entièrement automatisé. Pour prouver au reste du monde qu’il y a des raisons d’avoir peur, il décide, alors que rien ne l’y oblige, de fabriquer cette arme et de révéler au monde la façon exacte dont il a procédé, pour ensuite la ranger en lieu sûr ! Par ses actes a-t-il ainsi contribué à lutter contre l’existence d’une telle arme ou bien a-t-il participé à l’accélération de sa création et de sa dissémination ?

On voit que l’excès, comme le manque d’imagination, peut tuer de façon égale. L’armurier croit-il vraiment être le seul homme à pouvoir concevoir et réaliser une telle arme pour en protéger le monde au cas où il adviendrait que quelqu’un d’autre de mal intentionné la réalise ? Développer une telle réflexion de justification n’est-ce pas là le signe évident d’une pathologie mentale ? D’un ego surdimensionné ? Dans l’histoire de l’humanité, la révélation d’une découverte a toujours permis sa reproduction rapide par d’autres personnes ou groupes de recherche. Ce phénomène d’accélération de la dissémination est concomitant de sa révélation au monde.

En ce qui concerne les dangers que recèle la nature avec des virus en perpétuelle évolution, une analyse similaire de comportement peut s’appliquer à nos chercheurs scientifiques, apprentis sorciers. Le résultat de leurs actes résultant d’une peur mal maîtrisée des pandémies peut engendrer des pandémies. Les accidents de laboratoires évoqués dans le chapitre précédent (chapitre 2) le prouvent.

Les arguments de peur

Les mécanismes biologiques qui régissent l’activité des virus sont certes d’une nature bien plus complexe et difficile à établir que ceux d’une arme à feu. Cependant, le principe d’étude par perte de fonction, ou par l’intermédiaire d’autres approches de la biologie moléculaire, au lieu de gain de fonction, pourrait tout à fait être mis en œuvre comme cela est fait par l’immense majorité des équipes de recherche travaillant à la compréhension des virus. Cependant, ce principe de bon sens se heurte à la contre-argumentation spécieuse de Ron Fouchier et d’autres qui mettent en avant principalement que le temps presse.

Argument de peur de Ron Fouchier : le virus de la grippe A/H5N1 pourrait muter et devenir transmissible d’homme à homme

Ron Fouchier écrit avec mauvaise foi à propos du virus de la grippe A/H5N1 : « Savoir si ce virus peut acquérir la capacité de se transmettre par aérosols ou gouttelettes respiratoires entre mammifères, y compris les êtres humains, pour déclencher une pandémie future est une question clé pour s’y préparer. ». En conséquence de son affirmation, il a donc créé en laboratoire un tel virus pour prouver que c’est une réalité à laquelle il fallait se préparer. 

Dans son article, il n’indique pourtant absolument pas en quoi la création d’un virus H5N1 hautement pathogène muté pour être transmissible entre furets, un animal dont le système respiratoire est très proche de celui de l’être humain, va permettre de mieux le combattre ? Silence radio total sur ce sujet pourtant hautement intéressant ! Pourquoi ?

En réalité, cela n’est pas dit, mais l’idée est d’essayer de développer des vaccins sur des animaux de laboratoire, sur les furets au départ, mais également sur d’autres animaux tels des singes, avec de forte chance, mais sans garantie absolue que la méthode vaccinale mise au point puisse être portée à l’homme en cas de nécessité.

Les mutations engendrées sont sur une région exposée et donc antigénique, ce qui veut dire qu’on pourrait potentiellement générer des anticorps qui vont pouvoir la reconnaître spécifiquement. Mais cela implique beaucoup de manipulation de virus et la contamination forcée de dizaines d’animaux de laboratoire, multipliant les chances de fuite du virus vers l’extérieur ou de contamination accidentelle d’un laborantin. Au final quelle importance s’il y a fuite du virus si le vaccin est prêt, pourrait-on dire non sans cynisme ! Une chose que le grand public ne sait pas, et que le gouvernement s’acharne à masquer, c’est qu’un vaccin n’est jamais fiable à 100 % et ne présente jamais son niveau de sécurité parfait. D’ailleurs : « Un haut dirigeant de la société pharmaceutique AstraZeneca confirme désormais à Reuters que le géant pharmaceutique britannique s’est vu accorder l’immunité de toute plainte légale, au cas où le vaccin d’AstraZeneca devait finalement montrer des effets secondaires nocifs. »  (source : BusinessAM)

Par contre, le fait est qu’en créant ce virus pathogène et contagieux pour le furet, et parfaitement viable, il l’a quasiment créé également pour infecter l’homme, en plus d’indiquer la recette pour rendre les virus grippaux transmissibles par voie aérienne. Le furet est un intermédiaire particulièrement actif par ce qu’il peut être également infecté par des virus de grippe humains et les recombiner avec ses propres virus pour en faire des hybrides naturels qui seront capables d’infecter à la fois le furet et l’homme. Cela en fait un hôte intermédiaire de premier choix.

Cependant, l’argument de Fouchier est étrange puisqu’il recherche les mutations susceptibles de produire un virus pandémique, car, dit-il, des recombinaisons H5N1 aviaire et les virus de grippe A (influenza) humaine, ne sont pas transmissibles entre furets par voie aérienne et que, d’autre part, ne se produisent pas naturellement via d’autres intermédiaires animaux entre le H5N1 aviaire et les virus de grippe A (influenza) humains. Donc, en fait, Monsieur Fouchier, le danger de recombinaison naturelle dans un hôte intermédiaire proche de l’homme n’est donc pas si imminent que ça.

La seule voie de transformation hautement contagieuse du virus vers l’homme passerait donc forcément par des mutations naturelles qui lui permettraient d’activer les récepteurs de pénétration viraux de la grippe plus spécifiques à l’homme. Mais quelles sont les chances que cela arrive naturellement ? Fouchier ne donne pas la probabilité qui pourtant peut s’estimer (voir plus loin dans l’article).

Quelle est la fonction des 4 mutations engendrées artificiellement ?

Les 3 mutations engendrées artificiellement (par génie génétique) sur le virus concernent une région de la protéine de surface, l’hémagglutinine (HA) de type H5 qui interagit avec un récepteur cellulaire d’entrée dans les organismes des volailles par l’intermédiaire du récepteur α 2,3 — lié SA (acide sialique) présent de façon prédominante dans leurs poumons et leur intestin. Ce récepteur est très similaire au récepteur α  2,6 — lié SA, qui est plus spécifique aux poumons de l’être humain et du furet, même si le récepteur α  2,3 — lié SA est également présent chez l’homme et le furet, ce qui en fait un hôte intermédiaire.

De plus, ces mutations d’adaptation au récepteur humain α  2,6 — lié SA ne suffisent pas à rendre le virus transmissible par aérosol ou gouttelettes respiratoires. Il faut pour cela d’autres modifications des protéines de surface de virus que l’on peut obtenir par sélection successive. Il faut forcer l’infection nasale des furets, les laisser développer le virus, les euthanasier, récupérer les virus répliqués dans leurs poumons et leur gorge et réinfecter d’autres furets avec la solution super concentrée en virus (solution surnageant), et répéter l’opération (10 fois en l’occurrence) jusqu’à ce que le virus acquière de lui-même par mutation la capacité de devenir transmissible par voie aérienne.

Ron Fouchier n’a pas fait preuve d’un génie intellectuel hors norme pour concevoir les mutations spécifiques qu’il a introduit dans le génome de la souche sauvage du virus H5N1 aviaire pour le rendre transmissible entre mammifères. Ce n’est pas le fruit d’idées géniales ni le fruit du hasard. Non, il a tout simplement utilisé toutes les connaissances déjà solidement établies sur la façon dont les volailles se contaminent entre elles via l’interaction entre la protéine de surface H5 et les récepteurs SA qui se trouve dans leur intestin et leur poumon. La structure du site d’interaction entre H5 et les récepteurs α  2,3 — lié SA et potentiellement α  2,6 — lié SA est connue depuis 2006 par cristallographie par rayon X.

Dans son article, Ron Fouchier met un point d’honneur certain à décrire de façon exhaustive avec moult détails, comment ce genre de forçage d’adaptation peut être obtenu sélectionnant ainsi une 4mutation spécifique de la protéine H5 qui permet au virus H5N1 muté d’être transmissible par voie aérienne entre furets. En tant que scientifique, en lisant l’article de Ron Fouchier ce qui frappe c’est le niveau et la rigueur des descriptions dans la précision des méthodes utilisées. Cela va bien au-delà du standard des articles habituels où souvent il faut être soi-même un expert pour comprendre les détails du mode opératoire. L’article de Ron Fouchier est une clé donnée au monde pour fabriquer facilement des virus de grippe A hautement pathogènes et transmissibles entre êtres humains. 

Quelle est la probabilité que ces mutations arrivent naturellement ?

En effet, calculer la vitesse à laquelle un virus mute est une tâche importante pour l’établissement des vaccins, délicate, mais pas impossible, en particulier pour les virus de grippe A où il y a suffisamment de données accumulées. Pour la grippe A humaine le taux a été établi en 1991  à 6.7 x 10-3 mutations de nucléotide par site mutable et par par an pour le gène HA. En ce qui concerne le virus H5N1, le taux de mutation établi depuis 2011 se trouve entre 4 et 9 x 10-3 mutations de nucléotide par site et par an selon les sous-types de souches.

Il faut compter que seulement 50 % de ces mutations de nucléotides correspondent réellement à un changement au niveau de la protéine exprimée. Donc, a priori la probabilité d’obtenir une mutation naturelle simultanée des 4 sites transformés par Ron Fouchier est, en prenant le taux le plus élevé, de 0.5 x (9 x 10-3) à la puissance 4, c’est-à-dire environ 4 10-10 par an, donc moins d’une chance sur 1 milliard par an ! Et pour obtenir spécifiquement les 4 mutations sélectionnées il faudrait encore abaisser cette probabilité, car pour chaque site muté il peut correspondre plusieurs acides aminés possibles viables chez les volailles sans pour autant pouvoir affecter l’être humain.

Nous voyons donc qu’il y a au moins 3 fois plus de chance de gagner le jackpot à un tirage de l’EuroMillions que de chances de voir le virus H5N1 muter naturellement vers la forme pandémique pour l’homme en une année. Sur cent ans la probabilité reste encore de moins d’une chance sur 10 millions !

partie2 —  Le virus synthétique hybride de Shi Zheng Li et Ralph Baric, une étape de plus franchie vers un monde nouveau d’insécurité biologique

Shi Zheng Li utilise un ressort de peur similaire, même si elle évoque un processus de recombinaison (mixing génétique) au lieu d’un simple processus de mutations en des points particuliers du génome.

Dans ce processus, des pans entiers de génomes sont échangés entre deux virus de façon naturelle créant un nouveau virus apparenté aux 2 précédents qui se sont recombinés en 2 autres virus différents en échangeant des parties de leurs génomes. Dans la nature ce procédé se limite à des organismes en principe très voisins. Mais avec le génie génétique en peut très bien introduire n’importe quel gène dans n’importe quel organisme (ex. gène de méduse fluorescente dans le mouton) et réfléchir ensuite à ce qu’on a fait.

Les coronavirus de chauves-souris pourraient très bien franchir la barrière des espèces en se recombinant entre eux pour ensuite affecter l’être humain. Et donc ils ont décidé d’en créer un en laboratoire pour prouver que c’est une réalité sur laquelle il faut compter et s’y préparer. En réalité, Shi Zheng Li a découvert et explique au monde entier quelque chose de bien plus inquiétant que ce qu’elle prétend en attirant l’attention sur les recombinaisons potentielles naturelles de coronavirus de chauves-souris. Ce sont les recombinaisons synthétiques à gain de fonction qui vont être le plus à craindre qui, d’ailleurs, potentiellement ne seront pas limitées à des virus de la même famille.

Description de la recherche de Shi Zheng Li à l’institut de virologie de Wuhan en collaboration avec Ralph Baric à l’Université de Chapel Hill en Caroline du Nord

France Soir a été plus que vivement critiqué par NewsGuard, un site anti-complotiste américain qui se targue de poursuivre et dénoncer les fake news et décerne des labels de qualité aux médias de la presse écrite. France Soir avait reçu un label rouge infamant au titre, en autre, d’un article sur un virus COVID synthétique, hautement pathogène pour l’être humain, qui avait été fabriqué dès 2015 par Shi Zheng Li en collaboration avec Ralph Baric (Cornell University, Caroline du Nord, USA). Selon News Guard, France Soir tentait de laisser penser au lecteur que le virus de la COVID-19, le SARS-Cov2, était une fabrication synthétique. Nous n’avons jamais écrit cela dans notre article, mais simplement informé le public qu’un autre virus de type COVID provoquant le SARS, artificiel et potentiellement hautement pathogénique pour l’être humain avait été créé en 2015 en laboratoire sans que jamais le grand public n’en ait été informé. 

Chez France Soir, nous pouvons nous tromper, mais nous sommes sérieux. Pour le prouver et que le lecteur puisse juger par lui-même, nous retranscrivons sans modifications, ci-dessous, les éléments essentiels tirés de l’article de 2015 paru dans Nature Medicine. Les quelques commentaires que nous ajoutons n’ont pour but que de permettre au lecteur de comprendre le jargon technique (nous avions également traduit l’article dans son intégralité).

Il est très important de comprendre que le virus COVID synthétique a été réalisé en fait dans le laboratoire de Ralph Baric à l’Université de Chapell Hill dont le niveau de sécurité est seulement P3. L’équipe de Shi Zheng Li a contribué de façon décisive à cette recherche, car elle en a fourni l’élément essentiel, c’est-à-dire le gène de la protéine spicule SHC014, clé d’entrée dans les cellules pulmonaires humaines par l’intermédiaire du récepteur ACE2, qui a été intégré dans le génome du SARS du 2003 à Chapel Hill sous la responsabilité de Ralph Baric. Cette réalisation de ce premier virus COVID GOF hautement pathogène est incontestablement un fruit 100 % sino-américain. Nous aborderons dans le prochain chapitre les raisons qui font que cette réalisation n’a pas été faite intégralement à Wuhan alors qu’elle correspond à la mise en pratique d’une théorie développée par Shi Zheng Li depuis 2004.

Voici ce que Shi Zheng Li et Ralph Baric écrivent :

Écrit essentiel 1 : « Ici, nous examinons le potentiel pathogénique d’un virus de type SARS, SHC014-CoV, qui circule dans les populations de chauves-souris fer à cheval chinoises [1]. En utilisant le mécanisme de transcription inverse du SARS-CoV, nous avons créé et caractérisé un virus chimérique qui exprime la protéine de surface S SHC014 (“spicule”) d’un coronavirus des chauves-souris sur la structure de base d’un virus SARS-CoV adapté aux souris. »

Explication 1:  Le SHC014-CoV est un coronavirus de chauves-souris dont la protéine de surface (dite spicule ou protéine pointe) spécifique porte le nom SHC014. Les coronavirus sont des virus à ARN et ne contiennent donc pas d’ADN. La transcription inverse est le mécanisme par lequel l’ARN contenu dans le virus va se transformer en ADN viral qui va être inséré dans l’ADN de la cellule infectée. Ici, en fait, il s’agit juste de recréer artificiellement l’ADN du virus SARS-CoV humain (celui de l’épidémie de 2003) afin d’y substituer par génie génétique sa protéine S avec celle du SHC014-CoV de chauves-souris. Elle indique une chose très importante, c’est que le virus humain SARS-CoV de 2003 a été adapté aux souris. Cela a une énorme importance, car cela veut dire que le virus a en principe perdu son caractère pathogénique pour l’homme. L’article ne dit pas comment, mais le virus a été adapté aux souris par une méthode qui s’apparente à celle décrite dans la partie 1 de l’article, concernant la recherche de Ron Fouchier.

Shi Zheng Li a donc créé un virus viable, hybride (chimérique) entre le SARS-Cov de 2003 adapté aux souris et portant la protéine S (SHC014) provenant d’un coronavirus de chauves-souris fer à cheval, lui-même identifié par elle-même et son équipe, en 2013 au laboratoire de virologie de Wuhan (référence [1]). 

La grande particularité du virus SHC014-Cov, première découverte majeure de Shi Zheng Li en 2013, était sa capacité à infecter les humains par l’intermédiaire supposé du récepteur d’entrée cellulaire ACE2,  mais également d’autres espèces mammifères porteuses de variants génétiques (appelés orthologues) de ce récepteur comme les chauves-souris fer à cheval et la civette palmiste, l’hôte intermédiaire de la pandémie de 2002-2003.

Le but de la recherche de Shi Zheng Li en 2015 était de confirmer l’hypothèse déjà hautement probable que l’infection du SHC014-Cov se faisait bien par l’intermédiaire du récepteur ACE2. Dans le reste de l’article, elle se réfère au SARS-CoV chimérique (virus hybride formé) comme le SHC014-MA15, c’est-à-dire le coronavirus de l’année 2015 adapté aux souris et portant la protéine spicule SHC014.

Écrit essentiel 2 : « Malgré les prédictions de modélisation de structure et les expériences de pseudotypage, le virus hybride SHC014-MA15 s’est révélé viable et se répliquait à de forts niveaux de concentration in vitro dans les cellules de type Vero. »

Explication 2 :  cela veut dire que l’étude par modélisation structurale de la protéine SHC014 ne permettait pas de conclure qu’elle pouvait interagir avec le récepteur ACE2 humain. De même les expériences de pseudotypage, qui consistent à fabriquer un pseudo virus (avec une enveloppe protéinique n’étant pas celle du SARS-Cov) et portant la protéine SHC014, ne permettaient pas non plus la liaison au récepteur ACE2. Par contre, le virus hybride complet était viable et se répliquait donc dans les cellules du type Vero. Ces dernières sont des cellules hôtes pour la culture de virus qui permettent de mesurer, par exemple, la réplication de virus en présence ou en absence de médicaments expérimentaux.

Écrit essentiel 3 : « Ces virus se répliquent avec efficacité dans les cellules des voies respiratoires supérieures [sous-entendu humaines, NDLR] en atteignant des concentrations in vitro comparables aux souches épidémiques du SARS-CoV. »

Explication 3 : dans le résumé de l’article, quasiment le seul élément de texte lu par les scientifiques qui ne sont pas directement experts dans le domaine, Shi Zheng Li omet habilement de spécifier qu’il s’agit des voies respiratoires humaines !… En clair, le virus hybride créé se répliquait dans les cultures cellulaires (in vitro) des voies respiratoires humaines à un niveau de concentration mortel identique à celui mesuré chez les patients de 2003.

Dans le corps l’article cela est dit clairement :

Écrit essentiel 4 : « Pour tester la capacité de la protéine SHC014 de permettre l’infection des voies respiratoires humaines, nous avons examiné leur sensibilité a ce virus en utilisant la lignée cellulaire Calu-3 2B4 (réf. 9). Nous avons observé la capacité de ce virus à les infecter et à produire une réplication robuste du SHC014-MA15, comparable à celle du SARS-CoV Urbani (Fig. 1c). [il s’agit du virus de SARS de 2003, NDLR] »

Écrit essentiel 5 : « De plus, les expériences in vivo démontrent la réplication du virus chimérique dans les poumons des souris avec un effet pathogénique notable. L’évaluation des thérapies immunes contre le SARS [le syndrome respiratoire aigu sévère, NDLR] et des modalités prophylactiques montre peu d’efficacité ; que ce soit par l’intermédiaire d’anticorps monoclonaux ou de vaccins il n’a pas été possible de neutraliser l’infection des virus chimériques CoVs portant cette nouvelle protéine S. »

Explication 5 : cela se passe de commentaire !

Écrit essentiel 6 : « … nous avons vacciné les souris âgées avec le virus complet du SARS-CoV doublement inactivé (DIV) »

Explication 6 : une méthode puissante de vaccination est par virus doublement inactivé (DIV), c’est-à-dire tué en principe deux fois, pour garantir qu’aucune particule virale résiduelle ne reste et ne soit capable de se reproduire dans l’organisme. De tels vaccins sont proposés pour le COVID-19 (SARS-Cov2). Par contre l’aluminium sera systématiquement utilisé comme adjuvant (booster immunitaire), car développer un vaccin avec un autre type d’adjuvant sans aluminium nécessiterait probablement des recherches beaucoup plus longues.

Écrit essentiel 7 : « … cependant, le vaccin a échoué à protéger les animaux âgés qui présentaient également une pathologie immune, indiquant la possibilité que leur état ait été aggravé à cause de la vaccination. »

Explication 7 : en effet, tout vaccin peut engendrer à différents degrés des réactions auto-immunes. Ici, il semblerait que ces réactions soient assez fréquentes puisque seulement quelques douzaines de souris ont été testées !

Écrit essentiel 8 : « L’ensemble de ces observations confirme que le vaccin par virus atténué ne protégerait pas contre une infection par SHC014 et pourrait probablement augmenter la maladie dans un groupe vaccine plus âgé [ici les auteurs implicitement parlent des êtres humains ! NDLR]. »

Explication 8 : les vaccins atténués diffèrent des vaccins inactivés par le fait que le virus n’est pas complètement tué et garde une activité résiduelle. C’est cas de nombreux vaccins comme celui le BCG ou plus récemment celui du ROR. Les vaccins atténués ne peuvent pas absolument pas s’utiliser contre des personnes dont le système immunitaire est affaibli, car ils peuvent conduire, comme il est malheureusement souvent observé, au développement de la maladie au lieu de l’empêcher.

Écrit essentiel 9 : « Ces résultats démontrent que des anticorps largement neutralisants contre le SARS-CoV n’ont qu’une efficacité marginale contre des souches émergentes de virus du type SARS-CoV comme le SHC014-CoV. »

Explication 9 : il n’y a pas d’immunité croisée avec le SARS-Cov de 2003 !

Écrit essentiel 10 : « Nous considérons les virus portant la protéine SHC014 comme une menace potentielle à cause de leur capacité de se répliquer dans les cultures de cellules des voies respiratoires supérieures humaines, le meilleur modèle à disposition pour l’étude des maladies respiratoires. De plus, la pathogénie observée chez les souris indique une capacité pour les virus contenant la protéine SHC014 de causer une maladie dans les modèles mammifères sans adaptation du RBD [RBD : domaine de liaison de la protéine spicule SHC014 au récepteur d’entrée cellulaire ACE2, NDLR]. »

Explication 10 : il faut normalement une adaptation par mutation ou par recombinaison naturelle, dans un ou plusieurs hôtes intermédiaires, pour qu’un virus franchisse la barrière des espèces vers l’homme. Ici, ce n’est pas le cas, le seul ajout de la protéine SHC014 suffit ! C’est une découverte qui laisse planer un danger sur l’humanité.

Les peurs du Haut Conseil pour la Santé Publique découlent de cette publication sur laquelle l’omerta règne

À la lecture détaillée de la recherche GOF de Shi Zheng Li, on se rend compte pourquoi le gouvernement a si peur de l’épidémie de COVID-19 et pourquoi les bruits les plus anxiogènes se sont répandus dans la presse dès le début de la pandémie, comme sur l’impossibilité supposée de la vaccination et plus tard sur l’absence d’immunité croisée. Le haut conseil pour la santé publique se référait de toute évidence à la publication de Shi Zheng Li sans en informer la presse et donc le public. Celui-ci n’avait visiblement pas le droit de savoir qu’un coronavirus pouvant causer le syndrome respiratoire SARS (donc un virus COVID) avait été synthétisé en laboratoire déjà depuis 2015, mettant en avant des difficultés potentielles à le combattre.

Il faut noter également que les contradictions apparentes, dans les médias, sur les délais de mise au point d’un vaccin proviennent également de ces observations initiales faites par Shi Zheng Li et son équipe. Établir un vaccin fiable destiné à un usage très large est toujours une tâche difficile qui peut prendre plusieurs années parfois. Dans des cas extrêmes, il peut s’avérer impossible pendant des décennies de mettre au point un vaccin, comme cela est le cas pour le virus du SIDA. Un des problèmes possibles dans la mise au point d’un vaccin est la recherche d’un booster immunologique (adjuvant) efficace. Parfois, cela prend énormément de temps de le mettre au point. Cependant, utilisation de sels d’aluminium comme adjuvant permet  préparer presque à coup sûr un vaccin qui serait autrement bien plus difficile à réaliser.

Il faut noter, en a parte, qu’à propos du débat sur la sécurité des vaccins, l’aluminium est un poison absolu pour les êtres vivants et que le système immunitaire met en œuvre une réaction de rejet contre lui telle que les chances d’obtenir en même temps des anticorps contre les fragments du virus présents dans le vaccin sont plus que décuplées. Injectée dans le muscle une toute petite fraction de l’aluminium finit par atteindre le système nerveux central et s’y accumuler dans les neurones, vaccination après vaccination. La limite de tolérance du nombre de vaccinations dépend de la variabilité physiologique entre individus. Le syndrome dû aux sels d’aluminium (myofasciite a macrophages) présent dans les vaccins a été démontré. 

Ce dont les autorités françaises devraient avoir vraiment peur c’est que la découverte faite par Shi Zheng Li  permettrait de rendre n’importe quel coronavirus hautement pathogénique pour l’homme, sans nécessité d’adaptation par recombinaison ou mutation dans un hôte intermédiaire, en y substituant sa protéine spicule avec celle du virus SHC014-Cov de chauves-souris.

Quelles conclusions en tirer ?

Les apprentis sorciers ne manquent pas d’hypocrisie sur l’utilisation duale de leur recherche

Ce qui peut apparaître finalement comme le nec plus ultra de l’inconscience, c’est que ces apprentis sorciers exposent au monde entier leurs expériences tellement ils en sont fiers. En les rendant ainsi publiques, ils concourent doublement au franchissement de la barrière des espèces : d’une part par le risque de fuite à l’extérieur des laboratoires des virus qu’ils créent et, d’autre part, en livrant des recettes opérationnelles aux autres chercheurs au service d’états peu scrupuleux ou d’organisations terroristes non étatiques. Il est en effet beaucoup plus facile de reproduire une recette que de la mettre au point et les moyens à mettre en œuvre peuvent être bien plus réduits, surtout en termes de précautions. Les laboratoires P4 ne sont pas une obligation et les kits de mutation ciblée (mutagenèse dirigée) peuvent s’acheter couramment.

En réalité, les chercheurs impliqués dans les recherches GOF sur les virus ne manquent pas de lucidité. Ils sont parfaitement au courant de l’usage dual potentiel de leurs découvertes. En particulier, Shi Zheng Li ne pouvait pas ne pas être au courant du programme militaire chinois d’identification et d’étude des coronavirus de chauves-souris, programme initié et conduit en parallèle à celui des universitaires depuis le début des années 2000. Nous consacrerons le prochain chapitre de l’histoire du Covid-19 au programme militaire chinois.

Les scientifiques dont nous avons décrit les recherches GOF sont donc responsables de leurs actes. Ils sont très mal à l’aise avec cela, car ils n’évoquent tout simplement jamais l’usage dual qui peut être fait de ce qu’il considère être des avancées dans la lutte contre les pandémies. Des pandémies qui, précisons-le, n’existent pas et dont les chances d’émergence naturelles sont infiniment faibles comme nous l’avons vu pour le H5N1 muté de Ron Fouchier, mais également pour l’hybride de SARS-Cov que Shi Zheng Li a fabriqué. À force de vouloir éviter au monde des fléaux, il semblerait qu’ils contribuent à accélérer le mouvement vers leur réalisation.

Ainsi les scientifiques ont dorénavant le champ libre, car interdire les recherches GOF est à présent tout aussi illusoire que d’interdire leurs publications comme le suggérait Lynn C. Klotz, l’experte américaine de l’institut Center for Arms Control and Non-prolifération, dans son rapport tout en admettant d’ailleurs que c’est un vœu pieu.

Dans sa métaphore du chat qui s’est échappé du sac pour le contenir, elle nous indique qu’il n’est déjà plus possible d’empêcher la prolifération de création de PPP (virus pathogènes à potentiel pandémique). Dans son analyse au sujet de la recherche de Ron Fouchier, elle écrit : « les méthodes pour créer des virus transmissibles de façon aérienne sont bien établies et peuvent être reproduites par des chercheurs peu doués dans le domaine de la virologie moléculaire. » Son rapport sur les activités de Shi Zheng Li n’est pas encore rendu public.

En tout cas, depuis l’émergence du SARS en 2003, il y a eu six départs d’épidémie de SARS provenant de laboratoires de recherche, dont 4 en Chine. Ces fuites de laboratoires ont  causé l’infection de 13 personnes dont une est morte (Furmanski, 2014). En réponse, les États-Unis ont banni certains types d’expérience GOF avec des PPP en 2014. Mais l’interdiction (un moratoire sur le financement) qui n’a jamais été appliquée (voir chapitre 2) a été levée en 2017.  

En février 2019, dans le Bulletin of The Atomic Scientist, Lynn C. Klotz conclut que les erreurs humaines sont à l’origine aux USA de la plupart des accidents de laboratoires de haute sécurité causant l’exposition aux pathogènes. Alors que des problèmes d’ordre matériel étaient un facteur dans les 749 incidents rapportés aux autorités, entre 2009 et 2015, 79 % résultaient d’erreurs humaines.

Nous ne pouvons cesser de penser à cette virologue française, interviewée au mois d’avril 2020 par un grand quotidien, qui assurait la main sur le cœur qu’aucun chercheur chinois n’aurait osé faire des manipulations génétiques sur les virus du SARS !

Alors, s’il vous plaît les apprentis sorciers, arrêtez votre déni et assumer vos responsabilités, car vous nous faites penser au Tartufe de Molière et sa fameuse tirade : « Cachez, Madame, ce sein que je ne saurais voir ! ».

chapitre 4

partie 1 — Les virus de Zhoushan

Chauve-souris (Chine, musée du Quai Branly)  Crédit : Jean-Pierre Dalbéra

Nous tentons dans ce chapitre de donner un éclairage sur la réalité de l’activité militaire chinoise en matière de recherche sur les coronavirus de chauves-souris. Nous nous concentrons ici sur la Chine puisqu’il s’agit de l’histoire d’un virus pandémique qui a émergé du sol de cette grande puissance.

Partie 1.  Position de la Chine sur l’échiquier géopolitique des grandes puissances

La Chine vise la dominance de façon peu discrète

Par sa superficie et sa population, mais aussi par son développement économique hégémonique et technologique récent, tout à fait hors norme, la Chine semble avoir retrouvé son statut d’Empire du Milieu. Pour certains, la signification taoïste hautement symbolique d’un centre du monde, situé à la conjonction immatérielle du Ciel et de la Terre, a fait place au concept pragmatique d’axe de révolution économique du monde post-moderne. Ces caractéristiques la font apparaître aux yeux de nombreux experts en géopolitique comme le seul challenger possible des USA pour la position de première puissance mondiale. Ce statut géopolitique construit en quelques décennies seulement a des répercussions considérables sur la vie économique et sociale de l’ensemble de la planète. Cette domination économique s’accompagne d’une affirmation géopolitique de grande puissance qui, pour ne pas être contestée, doit s’appuyer parallèlement sur une souveraineté militaire permettant de faire face aux USA. La Chine revendique d’ailleurs sa souveraineté sur Taïwan et souhaiterait expulser les Américains de l’île de Guam où ils détiennent une base militaire nucléaire stratégique pointée vers la Chine.

En réalité, la Chine ne détient pas encore complètement la domination géopolitique face aux USA, la seule puissance qui peut sans être contestée, politiquement et militairement, porter la guerre quasiment n’importe où dans le monde, en dehors de la Chine, la Corée du Nord (protégée par la Chine) et la Russie.

Dans les années 1980, le leader chinois Deng Xiaoping avait dit : « Observer calmement ; garantir nos positions ; traiter nos affaires calmement ; dissimuler nos capacités et attendre notre heure ; maintenir un profil discret et ne jamais revendiquer le leadership. » (source : Le Figaro).

Nous pouvons à présent mesurer le chemin parcouru par la Chine sur le plan géopolitique par rapport à cette citation historique où elle endosse officiellement, face aux USA, le rôle de l’underdog : le chien qui ne mène pas la meute et doit se soumettre en attendant de pouvoir un jour prendre un rôle de leader grâce à ses qualités propres. En ce qui concerne leur capacité dans le domaine des virus GOF, il semblerait qu’ils ne peuvent plus faire profil bas si l’on en juge par les recherches publiées de Shi Zheng Li à l’institut de virologie de Wuhan.

La Chine a-t-elle manipulé les USA ?

La Chine est-elle devenue transparente ? Ou bien faut-il comprendre que les recherches publiées par Shi Zheng Li ne sont que la partie émergée d’un iceberg de recherches GOF en Chine. Elles pourraient être conduites dans d’autres laboratoires plus confidentiels comme le P4 de l’institut vétérinaire de Harbin ou par l’université militaire de recherche de Zhoushan (voir partie 3 de ce chapitre).

La recherche GOF que nous avons décrite dans le chapitre précédent impliquait une collaboration étroite avec les USA, ce qui présentait de multiples avantages. Elle permettait l’acquisition de technologie en même temps qu’elle garantissait une couverture morale basée sur l’affirmation que la Chine ne faisait rien en secret dans de domaine de recherche très sensible. Dans tous les domaines, la Chine est experte dans les stratégies d’acquisition de technologies. Elle y arrive parfaitement en tenant une place en apparence effacée.

Dans sa collaboration avec le laboratoire de Ralph Baric à Chapel Hill, Shi Zheng Li a fourni le gène de la protéine SHC014 certainement contre l’acquisition d’une technique de pointe en manipulation génétique, probablement par l’intermédiaire d’un chercheur postdoctoral envoyé se former dans le laboratoire de Ralph Baric. Lorsque l’on étudie la publication de 2015 relatant la fabrication d’un virus COVID synthétique, seuls les noms de Shi Zheng Li et Xing-Yi Ge, l’étudiante ou collaboratrice postdoctorale de Shi Zheng Li, qui avait signé en premier auteur (dans Nature en 2013) la découverte du virus SHC014-Cov, sont chinois. Parmi les 13 autres auteurs, 9 sont affiliés à l’Université de Chapel Hill, dont le premier et le dernier auteur qui sont les plus importants dans une publication scientifique. On trouve également 2 auteurs affiliés au Department of Cancer Immunology and AIDS du Dana-Farber Cancer Institute (Harvard Medical School, Boston, Massachusetts), 1 auteur affilié au National Center for Toxicological Research (Food and Drug Administration, Jefferson, Arkansas) et 1 auteur de l’Institute for Research in Biomedicine de Zurich (Bellinzona Institute of Microbiology). Tous ces instituts sont des centres de recherche nord-américains et européens de première classe.

Cet étonnant attelage contre nature permettait à chacun de tirer parti de l’autre tout en pensant jouer au plus fin et en se réservant la possibilité d’accuser l’autre en cas de faute. En effet, nous avons vu au début de la pandémie qu’Américains et Chinois, en bons frères ennemis, se sont accusés mutuellement d’en être à l’origine.

Stratégies des autres grandes puissances face aux recherches GOF sur les virus

Comme nous l’avons écrit au chapitre 2, les USA, la Russie et la Chine ont de toute évidence eu dans le passé des programmes militaires secrets dans le domaine des virus pathogènes. Mais aucune information ne transparaît sur les recherches possibles que ces puissances pourraient développer à l’heure actuelle. En tout cas, les USA ont développé une veille militaire semi-officielle sur les recherches GOF conduites sur les virus dans les laboratoires universitaires civils aux USA et en Asie tout en leur laissant la liberté d’y procéder.

D’autre part, le soin particulier et la rapidité avec lequel la Russie s’applique à développer depuis quelques années des vaccins contre les virus les plus pathogènes, comme ceux de l’Ebola, du Zika (chikungunya)  et à présent du Covid-19, indiquent le souci réel que représentent les virus pandémiques aux yeux des stratèges politiques et militaires russes qui veulent montrer au monde qu’ils s’y préparent activement. L’ancien centre secret soviétique d’élaboration d’armes bactériologiques, reconverti en centre de recherche en biotechnologie et virologie, en témoigne. Baptisé du nom évocateur Vektor il est situé près de Novossibirsk en Sibérie occidentale.  C’est un lieu névralgique de la recherche vaccinale russe. « Ce laboratoire a été agréé pour être l’un des deux seuls laboratoires au monde, avec le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) à Atlanta (États-Unis), à détenir le virus de la variole » (source 20 Minutes).

La presse française, contrôlée par l’oligarchie financière internationale qui relaie les intérêts euro-atlantistes anti-Poutine, met un point d’honneur à systématiquement dénigrer, sans avancer le moindre élément de preuve, l’efficacité des vaccins russes. Plus récemment cependant, un article de La Tribune met en avant l’efficacité du vaccin russe Spoutnik V démontrée dans un article publié par le Lancet ! La presse devrait plutôt analyser les raisons qui poussent les Russes à développer des vaccins contre des infections, comme les virus Ebola et Zika, qui a priori ne les concernent pas. Par exemple, un article de SlateFr met en avant que malgré le fait que le vaccin Spoutnik V contre le SARS-Cov2 n’ait été testé que sur une quarantaine de personnes il pourrait être administré à l’intégralité de la population russe. Il y a de quoi sourire ! SlateFr est dans la parabole de la paille et la poutre. D’une part il s’agit là d’une affirmation gratuite et, d’autre part, c’est exactement ce que prévoient de faire certains décideurs au sein des gouvernements occidentaux (voir chapitre 3 partie 1).

Rappelons, en a parte, que tous les vaccins présentent des effets délétères de différentes natures et à des degrés variables (chapitre 2 et chapitre 3 partie 2). Les réactions immunitaires qui dégénèrent en syndrome auto-immun (ex. syndrome de Guillain Baré…) sont en principe rares avec quelques cas observés sur des centaines de milliers, de vaccinations. Cependant certains vaccins se révèlent plus nocifs que d’autres et lorsque l’on envisage une vaccination de masse il faut être sûr du niveau de sécurité du vaccin. Un exemple de ratage peu mis en avant par la presse est l’effet débilitant observé du vaccin Gardasil contre le virus du papillome humain. Au 9 septembre 2018, au total 59.634 cas de réactions adverses au Gardasil avaient été enregistrés depuis l’ouverture du site internet de l’association Sane Vax aux USA. Dans 15.390 cas, les jeunes femmes se sont retrouvées aux urgences ; 5.952 ont dû être hospitalisées dont 994 dans un état engageant le processus vital ; 438 sont décédées et 15.000 ont gardé une invalidité permanente ou ne se sont pas véritablement remises.

La doctrine russe durant la guerre froide était basée sur la « réponse du mort » illustrée par le célèbre film de Stanley Kubrick « Docteur Folamour » qui démontrait comment la folie humaine pouvait conduire à la destruction de la planète. La version OTAN du concept de la réponse du mort s’appelle MAD (Mutually Assured Destruction ou destruction mutuelle assurée en français) un acronyme d’un cynisme particulièrement savoureux.

Poutine a récemment réaffirmé qu’en cas de conflit nucléaire, avec menace de lancers de missiles nucléaires balistiques elle ne frapperait pas en premier, mais que de toute façon il n’y aurait pas de gagnant ni de survivant d’ailleurs!  À présent, pour sanctuariser son sol et sa population, elle prévoit également la réponse à des conflits de conception plus moderne avec l’usage d’armes nucléaires tactiques (c’est-à-dire à portée limitée sur des théâtres d’intervention réduits), mais aussi la possibilité qu’elle soit attaquée par d’autres types d’armes de destruction massive qui engageraient ses intérêts vitaux ! Évidemment, il s’agit là d’une référence implicite à des armes bactériologiques dont les virus exterminateurs de type Ebola ou de l’épidémie de SARS de 2003 font partie.

Il n’est pas impossible que la Russie prévoie avec sagesse qu’une attaque par un virus pandémique militaire pourrait être parfaitement déguisée en virus naturel (comme nous le verrons dans un prochain chapitre) et que dans ce cas la seule défense acceptable serait de pouvoir établir un vaccin de toute urgence pour éviter au monde la réponse du mort ! Avec le Covid-19, nous sommes entrés dans une ère géopolitique tout à fait nouvelle, d’insécurité mondiale, et nous ne connaissons pas encore qu’elle sera la réponse diplomatique et politique du reste du monde face à la Chine ? Cependant, il n’est pas certain qu’il y en ait une, car la marge de manœuvre des USA et des pays de l’UE, de toute façon alignés sur les USA, semble très étroite. En tout état de cause, que la pandémie soit d’origine naturelle ou accidentelle, la Chine devrait rendre des comptes devant les instances de l’ONU sur le fait qu’après l’épidémie de SARS de 2003 ses marchés aux animaux sauvages ont été maintenus, sur la défaillance du système d’alerte prétendument mis en place, sur sa main mise sur l’OMS et sur ses activités de recherches GOF sur les coronavirus causant le SARS. L’absence de réponse officielle de sa part, ce qui est fort probable, validera sa domination géopolitique sur le reste monde.

En ce qui concerne la France, grande puissance nucléaire siégeant au Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, sa doctrine se limite à ce que nous avons expliqué au chapitre 2 (partie 2), c’est-à-dire un partenariat civil altruiste de dupe avec la Chine. 

Partie 2 — Les chauves-souris — réservoir naturel ancestral des coronavirus infectant l’Homme

Les coronavirus comme tous les virus ont une origine phylogénique inconnue. C’est-à-dire que l’identification de leur ancêtre primordial dans l’évolution de la vie sur terre ne peut pas se faire, même approximativement, comme on a pu le faire pour nombre d’espèces animales grâce aux fossiles découverts dans les couches sédimentaires pétrifiées. Les virus microscopiques et sans squelette ne laissent pas de trace fossilisée dans les roches. Les quelques chances de trouver des traces de virus remontant à l’ère des dinosaures se trouvent dans des parasites conservés par miracle dans de l’ambre datant de plus de cent millions d’années. Par contre les éléments de machinerie cellulaire que les virus utilisent prouvent qu’ils ont existé de tout temps, la question étant de savoir s’ils sont apparus avant les cellules primordiales ou après. On peut retracer la présence ancestrale des rétrovirus grâce aux vestiges de leur ADN insérés dans les génomes d’animaux hôtes dont l’être humain, ce qui permet d’affirmer qu’ils existent et ont co-évolué depuis des dizaines de millions d’années avec leurs hôtes. Des recherches sur les génomes viraux indiquent la possibilité qu’ils puissent provenir d’une autre branche du vivant remontant aux cellules primordiales il y a plus de 3 milliards d’années.

Avec plus de 1100 espèces colonisant tous les continents hormis les régions circumpolaires, les chauves-souris, appelées aussi chiroptères, représentent un quart de toutes les espèces mammifères derrière les rongeurs dont elles descendent. Comme les rongeurs, elles sont apparues avant la plupart des autres mammifères dont l’ère a débuté il a environ 60 millions d’années. Elles ont connu une diversification évolutive rapide sans grands changements morphologiques (raccourcissement ou perte de l’appendice caudal). Les fossiles de chauves-souris sont datés entre 20 et 30 millions d’années, le plus ancien découvert récemment au Wyoming est daté à 50 millions d’années (Éocène, début de l’ère tertiaire). La domination des airs par leur type d’ailes est une réussite très précoce de l’évolution transmise aux mammifères comme en témoigne le fossile de dinosaure chauve-souris, datant de 165 millions d’années, découvert en Chine récemment.

À ce titre, et comme le montrent de nombreuses publications scientifiques récentes, il est probable que le réservoir ancestral des coronavirus chez les mammifères soit les chauves-souris. En raison de leur habitat hivernal dans des cavernes montagneuses reculées ou des mines désaffectées, les chauves-souris sont par ailleurs en contact étroit avec le monde des insectes qui cohabitent par centaines de millions avec elles, se nourrissant de leurs déjections accumulées au fond des grottes. À cette occasion, la barrière des espèces entre insectes et mammifères peut être franchie par recombinaison virale. L’équipe du Pr Raoult de l’IHU de Marseille affirme avoir repéré une petite séquence de génome (transposon) de virus d’insecte intégré dans le SARS-Cov2.

Ces animaux au cours de leur évolution ont acquis une résistance particulière aux virus qui les infectent et elles en véhiculent autant que les rongeurs qui furent pourtant les premiers mammifères à apparaître sur terre et comptent 2 fois plus d’espèces. Plus de 130 espèces de  virus ont été détectées chez les chauves-souris, dont 61 sont des virus de zoonoses hautement pathogéniques pour l’être humain. Cette spécificité contribue à prouver qu’elles sont le réservoir de coronavirus chez les mammifères depuis des temps immémoriaux. Les rongeurs eux ne véhiculent pas de coronavirus, mais des hantavirus qui peuvent également infecter l’être humain, mais de façon assez rare et peu contagieuse, créant des fièvres hémorragiques et des symptômes grippaux et respiratoires. 

Une étude faite sur des rats en Chine a suggéré que certains beta-coronavirus (de lignée A) pourraient avoir émergé à partir de rongeurs. Le coronavirus (ChRCoV) HKU24, identifié chez le rat norvégien en Chine aurait divergé d’un ancêtre commun vers l’an 1400. Cette date très récente montre bien que les rongeurs ne sont certainement pas le réservoir des coronavirus affectant les mammifères, mais juste des hôtes intermédiaires potentiels dans le franchissement de la barrière des espèces.

Au contraire des rongeurs, les chauves-souris ont vécu pendant des millénaires dans un habitat séparé de celui des hommes qui n’ont jamais été confrontés à une large échelle au virus qu’elles véhiculent. Des virus remontant à la nuit des temps sont le fruit d’une très longue évolution dans ce réservoir. Ils sont parmi les plus terribles comme celui d’Ebola, le virus de Marburg ou les lyssavirus. Ces animaux nocturnes sont si discrets qu’on peut encore en redécouvrir de nouvelles espèces avec cet extraordinaire animal qui butine et féconde une fleur particulière (Anoura geoffroyi).

Premières zoonoses modernes transmises par les chauves-souris

Deux incidents de zoonoses transmises à l’homme avant l’an 2000 ont poussé les virologistes à se pencher sur l’étude approfondie des chauves-souris : l’émergence du virus Hendra, en Australie en 1994, passé des chevaux aux humains, et l’épidémie du virus Nipah, en Malaisie en 1998, issue des porcs. Dans le cas du virus Hendra douze chevaux d’un même élevage étaient morts. Le garçon d’écurie ainsi que l’entraîneur avaient été contaminés présentant des symptômes grippaux sévères. Le garçon d’écurie avait survécu tandis que l’entraîneur était décédé suite à des complications respiratoire et rénale. D’autres cas mortels de transmission à l’homme ont été rapportés depuis. Le virus Nipah est la cause d’une maladie neurologique et respiratoire mortelle touchant les élevages de porcs en Malaisie péninsulaire. Lors de son apparition en 1999, il a entraîné le décès de 115 personnes sur 265 affectées et l’euthanasie d’un million de porcs. L’enquête des infectiologues a démontré que les chauves-souris frugivores de la famille des ptéropidés (roussettes) étaient le réservoir de ces deux nouveaux Henipavirus mortels transmis à l’homme par l’intermédiaire d’animaux domestiques contaminés (Halpin et al. « Isolation of Hendra virus from pteropid bats: a natural reservoir of Hendra virus », Journal of General Virology, vol. 81, n° 8,‎ 2000, p. 1927-32.)  La destruction de leur habitat (déforestation en Asie du Sud-Est) ou l’empiétement de l’homme sur celui-ci est à l’origine de l’émergence de ces zoonoses dans l’environnement humain et permettant le franchissement des espèces.

Tout cela contribue au fait que ces animaux ont été, au moins à partir de la pandémie de SARS de 2002-2003, une cible de recherche privilégiée des universitaires chinois. Y avait-il un programme militaire conduit en parallèle dès 2003 ? Personne ne peut l’affirmer, mais il s’agissait bel et bien de débusquer des virus dangereux pour les chercheurs universitaires impliqués. « Les coronavirus transmis par les chauves-souris provoqueront d’autres épidémies », déclarait Shi Zheng Li en 2004 avec une certitude inquiétante, lors d’une campagne de prélèvement d’échantillons de sang de chauve-souris dans des zones reculées en Chine. « Nous devons les trouver avant qu’ils ne nous trouvent. » Elle contribuait dès 2005 à un article dans Science, intitulé : « Les chauves-souris sont le réservoir naturel des coronavirus de type SARS », qui laisse planer peu de doutes sur la réalité que nous décrivons dans le reste de ce chapitre.

Plusieurs années plus tard, au cours d’une surveillance longitudinale de l’espèce Rhinolophus sinicus (chauves-souris rousse chinoise dite « en fer à cheval ») dans la province du Yunnan, son équipe a réussi à isoler un coronavirus de type SARS (SL-CoV) extrait de cellules Vero E6 qui avaient été incubées dans leurs fèces, donnant lieu à la publication de 2013 qui a conduit par la suite à la réalisation du premier virus COVID synthétique en 2015 (chapitre 3). Le SL-CoV virus isolé en 2013 présentait plus de 95 % d’identité de séquence avec les virus SARS-CoVs humains et de civettes de l’épidémie de 2003. Il était capable d’infecter des animaux possédant des récepteurs orthologues (c.-à-d., des variants génétiques interespèces) du récepteur ACE2 humain (récepteur de pénétration cellulaire présent principalement dans les poumons), indiquant la possibilité d’infection directe des êtres humains sans recombinaison intermédiaire.

Dan Hu, un chercheur universitaire militaire chinois, dont les recherches sur les coronavirus de chauves-souris résument la situation mondiale ainsi : « Ces dernières années, de nombreux coronavirus ont été identifiés chez une large variété d’espèces de chauves-souris à travers le monde : en Asie, Europe, Afrique et Amérique. La plupart des coronavirus de type SARS (appelés SL-CoV) ont été identifiés à partir de chauves-souris en fer à cheval (rhinolophes) en Chine, Slovénie, Bulgarie et Italie. D’autres coronavirus proches du SARS-Cov de 2002-2003 ont été détectés dans les espèces Hipposideros et Chaerophon au Kenya et au Nigeria. »

Tous ces coronavirus de chauves-souris partagent entre 87 et 92 % d’identité de séquence avec le virus de SARS-Cov de 2002-2003. Les virus Rs3367 et RsSHC014 identifiés en 2015 par Shi Zheng Li, à la suite de sa campagne de surveillance dans le Yunnan, partagent plus de 95 % d’identité de séquence de génome avec le SARS-CoV isolé à partir d’êtres humains et de civettes. Cela démontre sans ambiguïté possible que les chauves-souris sont bien le réservoir naturel à partir duquel l’épidémie de 2003 a émergé.

Pour finir cette section sur une note de réflexion vaccinale ancienne. Comme nous l’avons écrit précédemment il est connu depuis longtemps que les chauves-souris peuvent engendrer des affections respiratoires. Dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, la viande de chauves-souris permettrait de soigner l’asthme, ainsi que des affections rénales et systémiques. Il s’agit probablement de la mise en pratique du principe éternel de soigner le mal par le mal comme dans le concept de phàrmakon (substance qui contient à la fois le poison et l’antidote) des Grecs anciens.

Partie 3 — Le virus à l’origine de l’épidémie de 2002-2003 identifié dans une colonie de chauves-souris du Yunnan

En 2015, Shi Zheng Li écrivit, concernant les deux coronavirus particuliers qu’elle avait identifiés à la suite de sa campagne de surveillance effectuée en 2013 dans le Yunnan (dans une grotte située à 1 km d’un village à 60 kilomètres de Kunming) : « Le séquençage complet des génomes a révélé que les virus Rs3367 et RsSHC014 partageaient plus de 95 % d’identité avec les virus SARS-Cov humains et de civettes, ce qui était remarquablement plus élevé que l’identité de séquence de n’importe quel autre virus SL-Cov identifié (76 à 92 %). » Quel miracle ! Était-ce vraiment contre toute attente comme elle semble le suggérer dans sa publication ?

Pour les journalistes la question se pose encore de savoir comment le virus est passé de la grotte de Kunming aux marchés aux fruits de mer de Canton à quelque 1500 km de distance. Pour un esprit rationnel, cela signe indubitablement qu’un trafic de chauves-souris capturées dans le Yunnan a certainement alimenté le marché aux animaux sauvages de la ville de Canton située dans la province du Guangdong. Dans son article, Shi Zheng Li n’explique pas pourquoi elle a fait une campagne dans le Yunnan en 2013, mais il n’est pas interdit de penser qu’elle s’était renseignée sur les trafics de chauves-souris pour en remonter la piste. C’est en tout cas ce que tout chercheur scientifique aurait tenté de faire en suivant la logique d’un enquêteur. Il faut noter que ces marchés aux animaux sauvages dont les Chinois sont si friands se sont développés dans les années 1990, après la crise de la place Tiannamen en 1989, et la création d’un libéralisme radical par les autorités communistes. Ce fut l’avènement de la libre entreprise en Chine dans un esprit de business sans contrôle et de trafic en tout genre.

Il y a à présent en Chine des dizaines de milliers de marchés où s’entassent pêle-mêle des dizaines d’espèces d’animaux parfois réellement sauvages, comme des chauves-souris, ou très souvent du gibier d’élevage. Ces marchés peuvent s’étendre sur des surfaces géantes de plus de 100 hectares au sein de mégalopoles de plus de 10 millions d’habitants chacune. Ils constituent des bombes biologiques à retardement. Il n’a pas fallu 13 ans pour qu’une première zoonose de coronavirus émerge à Canton en octobre 2002. 17 ans après nous assistons impuissants à celle du SARS-Cov2, officiellement accrédité au marché aux animaux sauvages de Huanan à Wuhan. Ces marchés génèrent 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et font vivre des millions de Chinois…

C’est un tel problème pour la Chine qu’elle n’a pas hésité à faire marche arrière en ce qui concerne le marché de Huanan avec l’annonce de Gao Fu, directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies qui déclarait fin mai : « les prélèvements effectués là-bas (le marché de Huanan, NDA) début janvier n’avaient relevé aucune présence de virus sur les animaux. »(source CNEWS). D’ailleurs, CNEWS avec l’à-peu-près journalistique qui consiste à affirmer sans vérifier les informations se trompe dans son titre en affirmant que les premiers cas ont été détectés sur le marché aux fruits de mer. Au chapitre 1 nous avons montré qu’en réalité les premiers cas officiellement détectés en décembre 2019 n’avaient pas été en relation avec le marché de Huanan ou un des autres marchés annexes de ce type à Wuhan. D’autre part, des revues radiologiques rétrospectives ont montré que les tout premiers cas non détectés avaient eu lieu à la mi-novembre 2019 sans qu’aucune enquête n’ait eu lieu sur les lieux fréquentés par les patients ou les personnes avec lesquelles ils avaient été en contact.

En tout cas, cette déclaration de Gao Fu est l’inverse de celle qu’il avait faite 4 mois plus tôt, le 22 janvier 2020, quand il affirmait au reste du monde que le foyer de l’épidémie était le marché aux fruits de mer de Huanan. Devant un tel revirement, les gouvernements occidentaux restent paralysés et ne demandent toujours pas de compte à la Chine qui continue de se vautrer sans complexe dans la désinformation à répétition. On peut dire qu’elle aurait tort de se gêner. Cette dernière annonce n’a pour but ni la transparence ni la recherche de la vérité. Elle est venue à un moment où la thèse du pangolin, hôte intermédiaire, commençait à être sérieusement mise en doute sur le plan scientifique, par une publication parue le 14 mai dans PLOS Pathogène, une revue de prestige. Cet article semble avoir d’autant plus de poids qu’il est fait par des chercheurs chinois affiliés au Laboratoire Central de Préservation et d’Utilisation des Ressources Animales de Guangdong !

Nous verrons minutieusement au cours de chapitres suivants quel crédit on peut apporter à cette affirmation. Le mode de communication de la Chine sur les faits essentiels entourant le départ de l’épidémie à Wuhan étant, depuis le début, le fruit de manœuvres de désinformation telles que le fait que ce soit une équipe de chercheurs chinois qui démontre scientifiquement que ce n’est pas le pangolin le responsable, peut paraître suspect.  Les autorités chinoises se sont-elles trouvées dans l’obligation d’adapter leur discours officiel ou bien ont-elles planifié une annonce qui leur permettait de noyer habilement le poisson en ce qui concerne le marché aux fruits de mer de Wuhan, et par conséquent ceux du reste de la Chine ? D’une part, elle laissait entendre que ce n’était pas la peine de fermer les marchés à risque puisque l’épidémie de Wuhan ne viendrait pas de là. D’autre part, elle laissait quand même planer le doute puisqu’elle avait fait procéder à la destruction des échantillons prélevés dont on ne sait pas si la liste incluait des chauves-souris ou pas.

De son côté, l’OMS reprend sans surprise la même explication comme le rapporte l’article de CNEWS : « il est même certain qu’il [NDA, le marché de Huanan] a joué un rôle. Mais quel rôle nous ne savons pas, que ce soit la source ou le cadre amplificateur ou simplement une coïncidence que certains cas ont été détectés sur et autour de ce marché », a déclaré Peter Ben Embarek, expert de l’OMS en matière de sécurité alimentaire et de zoonoses, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève au début du mois. » (source CNEWS)

Dans ce brouillamini de désinformation qui dessert la Chine, émerge alors la possibilité décrite par Colin Carlson, professeur à l’université de Georgetown, USA, et spécialiste de la propagation des virus zoonotiques, qui évoque l’hypothèse de la présence sur le marché de Wuhan d’un « super propagateur » au début de l’épidémie. C’est-à-dire un individu qui aurait transmis le virus à beaucoup plus que les 2 à 3 personnes que contamine en moyenne un malade du coronavirus. Les super contaminateurs existent bel et bien, comme ce médecin de Canton qui avait soigné des patients du SARS et qui avait lui-même fini par contaminer en quelques minutes, le 21 février 2003, 16 personnes qu’il avait croisées dans le couloir de l’hôtel Hilton de Hong Kong avant de mourir dans les jours qui suivaient. De même l’épidémie de Covid-19 a éclaté en Alsace probablement suite à un rassemblement religieux de 2000 évangélistes organisé par l’église de la Porte Ouverte Chrétienne dans le quartier de Bourtzwiller à Mulhouse. On ne sait exactement qui était présent à ce rassemblement assez confidentiel, avec des participants venus potentiellement de toute la France et même de l’étranger, mais on pense qu’un seul malade aurait pu en contaminer quelques dizaines en un week-end, sans compter un nombre important de Chinois présents dans la région (Colmar) en raison d’émission de TV réalité sur la cuisine, à destination de la Chine. Finalement ce n’est pas un hasard si l’épidémie de SARS-Cov2 a véritablement explosé en France à partir de la conurbation Colmar-Mulhouse dans le Haut-Rhin. Mulhouse est jumelée avec Bergame qui est la ville martyre italienne la plus effroyablement touchée par le Covid-19 et d’où est partie l’épidémie en Italie le 25 janvier 2020. Avec son aéroport international à bas coût (Bergamo Orio al Serio), Bergame était avant l’épidémie le lieu de transit d’innombrables travailleurs chinois, dont une partie venait de Wuhan, et qui étaient employés dans le textile et la confection dans la région autour de Milan. Jining, qui a été le deuxième centre épidémique en Chine après Wuhan, était également jumelée avec Mulhouse.

Tout cela masque la réalité de la situation et il faut rester très prudent vis-à-vis de toutes les déclarations officielles provenant de la Chine, de l’OMS ou de nos propres gouvernants qui jusqu’à maintenant n’ont pas fait preuve d’un grand discernement dans la prévention et la gestion de l’épidémie.

En résumé, la Chine n’a pas mené d’enquête officiellement auprès des tout premiers patients ayant présenté des symptômes respiratoires dus à une pneumonie atypique (chapitre 1) en dehors du marché du Huanan entre la mi-novembre et début décembre. Elle se contente de dire : (1) que le virus ne vient pas initialement du marché de Huanan et (2) laisse le soin aux médias occidentaux d’affirmer que le virus est d’origine animale. Une recette qui l’arrange au plus haut point.

En ce qui concerne les marchés aux animaux sauvages, suite à l’épidémie mortelle de SARS de 2003 qui a été contenue à temps, le gouvernement chinois ne les a pas fermés malgré la demande pressante de l’OMS et d’autres instances internationales. Elle n’a toujours pas l’intention réelle de les fermer. Comme d’habitude le flou le plus artistique règne entre la réglementation chinoise d’interdiction de trafic et de vente d’animaux sauvage, instaurée après 2003, et la réalité sur le terrain. La santé de l’humanité est prise en otage par la Chine. L’analyse brute des chiffres montre qu’avec seulement 4600 morts et une épidémie maîtrisée la Chine vient de remporter par la force des évènements une victoire écrasante contre l’occident et surtout sur son frère ennemi que sont les USA où on dénombre, au 16 septembre 2020, plus de 200.000 morts du Covid-19. Aujourd’hui, 6 octobre 2020, 9 mois après sa révélation au monde la pandémie court encore un million de morts au total dans le monde. Mais ce chiffre est dérisoire comparé à ce qui pourrait arriver dans le futur si la Chine s’obstinait à maintenir une triple menace sur le monde avec ses marchés aux animaux sauvages, ses recherches universitaires civiles sur les coronavirus GOF et ses recherches militaires plus ou moins affichées.

À la différence du SARS-Cov de 2003, il plane un énorme doute sur l’origine naturelle du virus de SARS-Cov2 de 2019

L’origine du virus n’est pas établie de façon certaine et son génome présente des caractéristiques très troublantes pour lesquelles une explication naturelle semble peu vraisemblable selon un bon nombre de chercheurs qui n’hésitent pas à l’affirmer publiquement, surtout à l’étranger. Pas mal d’autres se contentent de l’affirmer dans leur cercle amical, sans oser toutefois en témoigner ouvertement tant il est à présent difficile, et surtout dangereux professionnellement, de porter un avis critique en France sur quoi que ce soit qui ne rentre pas dans la pensée consensuelle. En tant qu’auteur de ce texte nous pensons que cette pensée unique est imposée par les médias au service de l’oligarchie mondialiste, mais nous admettons qu’il s’agit là d’un avis purement politique. Laissons le lecteur interpréter cet état de fait de la façon la plus indolore qu’il souhaite pour la représentation de la société dans laquelle nous vivons.

Comme nous l’avons vu au chapitre 1, il y a eu destruction de preuve, rétention d’information et défaut volontaire d’investigation scientifique de la part de la Chine. De ce fait la question de l’hôte intermédiaire, qui serait le pangolin, est devenue très complexe, car elle n’a pas pu être résolue avec suffisamment de fiabilité et soulève beaucoup d’interrogations comme nous le verrons dans le prochain chapitre. Cela conforte évidemment la thèse non officielle à caractère complotiste que le virus ne proviendrait pas du marché du Huanan, mais plutôt de l’institut de virologie de Wuhan et de son mythique laboratoire P4 dont l’institut est doté depuis 2015.

La réalité semble avoir dépassé la fiction avec l’interview spectaculaire du Pr Montagnier, prix Nobel de Médecine pour la découverte du virus du Sida, diffusée le 17 avril 2020, sur une chaîne de télévision grand public. Dans cette longue interview, il affirme que le génome du virus SARS-Cov2, responsable de la pandémie, présente des éléments exogènes d’information (EEI) qui ne peuvent pas être d’origine naturelle. Nous consacrons l’avant-dernier chapitre de cet ouvrage aux travaux du Pr Luc Montagnier et du mathématicien Jean-Claude Perez qui leur permettent de tirer cette conclusion terrible. Soulignons qu’ils ne sont pas les seuls et que de nombreuses interrogations ont été soulevées par d’autres chercheurs scientifiques établis, concernant le caractère naturel peu vraisemblable de certaines parties de la séquence génomique du virus, en particulier la présence d’une région de la séquence qui n’est apparentée à aucun autre coronavirus connu.

La thèse officielle, défendue par les chercheurs de l’Institut Pasteur, qui font référence en France en la matière, est que cette région qui semble provenir de nulle part est le fruit d’une recombinaison naturelle entre virus opérée par la nature. Dans une forme de raisonnement elliptique, cher à la communauté de recherche française et que l’on retrouve dans de nombreuses thèses, leur conclusion est que de toute évidence la nature est capable de faire ce type de réarrangement puisqu’il est observé, en excluant toute autre possibilité… Nous verrons cependant que ce raisonnement imparable se heurte pourtant à la théorie des probabilités et au fait que de nouvelles méthodes de génie génétique permettent depuis quelques années d’éditer un génome et d’y insérer des éléments de séquence, voire des gènes complets, sans laisser de trace de manipulation visible.

Partie 4 — Les virus militaires de Zhoushan

La recherche académique militaire semi-confidentielle est très développée en Chine

Nous relatons ici une recherche conduite sur les coronavirus de chauves-souris, entre 2015 et 2017, au sein de l’Institut de Recherche Médicale de l’Hôpital Général de l’Armée de Libération Populaire de la région de Nanjing où se situe le commandement de la région militaire de la Chine de l’Est. Parmi les 15 auteurs de cette recherche, 11 sont affiliés à ce grand centre de recherche hospitalier militaire. Le premier et le dernier auteur (Dan Hu et Changjun Wang) sont également affiliés à La Troisième Université Militaire chinoise, fondée en 1954, qui se situe à Chongquing. Nous ne parlons pas ici de recherches secrètes, mais nous voyons comment l’autorité militaire chinoise abrite intelligemment des recherches universitaires semi-civiles dans ce domaine. Cela leur permet d’avoir des chercheurs de grande qualité développant des outils techniques et des connaissances qui peuvent alimenter par la suite des programmes ultra-secrets, bien qu’en l’occurrence nous ne disposons d’aucune preuve, mais seulement d’indices circonstanciels de ce qui pourrait potentiellement se passer ou pas dans ce domaine.

De façon amusante pour les agents de renseignements, on peut noter que parmi les 15 auteurs, tous chinois, de cette étude publiée, se trouve un auteur non chinois affilié à l’Université de Stony Brook aux USA ! On pourrait y voir là une tentative peu discrète d’infiltration par les USA des recherches militaires universitaires chinoises sur les coronavirus de chauves-souris. En tout cas, c’est bien par les collaborations universitaires que l’on obtient les informations les plus sûres en matière de développement technologique. Bien sûr, en acceptant un chercheur étranger les autorités chinoises savaient ce qu’elles faisaient… Pour tout ce qui concerne espionnage, contre-espionnage, manipulation et contre-manipulation, nous renvoyons le lecteur au chapitre consacré à ce sujet dans l’excellent ouvrage de Sun Tsu (L’Art de la Guerre, paru vers 500 av. J.-C).

Dan Hu relate que pour mieux comprendre la relation évolutionnaire entre les virus SARS-Cov et leurs réservoirs, 334 chauves-souris recouvrant plusieurs espèces dont une des deux dites en fer-à-cheval (Rhinolophus ferrumequinum) ont été capturées en 4 occasions,  entre 2015 et 2017, dans des grottes montagneuses aux environs de la cité de Zhoushan dans la province du Zhejiang. Ces chauves-souris ne présentaient aucun signe de maladie au moment de leur capture.

Les génomes complets de deux coronavirus extraits ont été publiés : « L’analyse complète de deux nouveaux SL-CoVs de Zhoushan (ZXC21 et ZC45) montre que leurs génomes avaient une longueur respective de 29.732 nucléotides (nt) et 29.802 nt avec 13 cadres de lecture ouverts (open reading frames ou ORF en anglais) [NDA : il s’agit de parties de la séquence de nucléotides qui forment le code génétique actif du virus, délimitées par des codons d’initiation et d’arrêt. Les ORF peuvent être transcrites par des enzymes spécialisées en séquences d’acides aminés formant les protéines qui permettent au virus d’exister et de fonctionner]. Ces deux nouveaux virus partagent seulement 81 % d’identité de séquence génomique avec les virus SARS CoVs isolés chez l’homme et la civette en 2003. De ce point de vue, ils sont donc plus distants du SARS-Cov que la plupart des autres SL-CoVs de chauve-souris, identifié en Chine depuis 2003, qui se trouvaient dans la zone des 90 % d’identité de séquence.

Les écrits de Dan Hu et Changjun Wang nous aident à ouvrir les yeux sur la possibilité réelle d’un programme militaire

Nous pouvons remercier Dan Hu et Changjun Wan, qui ont endossé la responsabilité de superviser les recherches publiées, pour leur transparence. Malgré le fait qu’ils travaillent dans des institutions militaires sous contrôle de l’armée rouge ,ils bénéficient d’une large marge de manœuvre en ce qui concerne la publication de leurs travaux. Comme nous l’avons expliqué précédemment les militaires sont dépourvus de génie scientifique et leur stratégie consiste donc à attirer d’excellents chercheurs universitaires pour travailler dans des laboratoires plus ou moins confidentiels. Cela n’est possible qu’en leur laissant une certaine latitude dans la communication avec leurs pairs sur le plan international. Un chercheur scientifique qu’on empêche de communiquer se sentira frustré et isolé et finira par ne plus rien produire et s’en aller. D’où l’intérêt de les laisser publier. Ils se sentent reconnus et valorisés ce qui est tout à fait louable. De plus cela permet d’organiser des échanges académiques internationaux qui peuvent s’avérer fructueux.

Leurs travaux nous permettent d’obtenir beaucoup de renseignements pour déduire l’ampleur du répertoire de virus que possède potentiellement l’armée chinoise ! Voici, en substance, ce qu’ils rapportent dans la première de leurs deux publications phares de 2017 et 2018.

Ils ont analysé les types de virus pathogènes présents chez les chauves-souris de la zone côtière sud-est de la Chine, en procédant au séquençage méta-génomique par PCR (réaction de polymérisation en chaîne) d’animaux provenant de six sites sentinelles de ces zones côtières. L’acronyme PCR est à présent assez bien connu des Français puisque les tests de positivité au virus SARS-Cov-2 sont réalisés par cette technique qui permet d’amplifier en les multipliant par milliards les fragments d’ADN ou d’ARN présents sur un prélèvement nasal ou bien sur un tampon frotté sur une surface.

En utilisant la technique PCR, ils ont obtenu des millions de fragments de séquences d’ARN viral [NDA, les fragments de séquences ont une longueur d’environ 100 nt, c’est-à-dire environ 1/250 de la longueur totale d’une séquence de coronavirus] provenant des intestins et des tissus pulmonaires de 235 chauves-souris. Ils ont ensuite produit un travail colossal pour déchiffrer le code génétique de tous les fragments de séquences amplifiés en utilisant très probablement des batteries de robots de séquençage. Une fois le code des fragments de séquences établi, ces codes sont analysés par des logiciels spécialisés qui permettent d’identifier, par comparaison avec des banques de données internationales, à quel type d’organisme (bactéries, virus, plante, vertébrés…) et quel type de gène ces fragments de séquence peuvent appartenir. C’est un travail long et rigoureux que l’on peut cependant programmer assez facilement sur des ordinateurs puissants. De proche en proche, par comparaisons multiples et superpositions partielles on peut réassembler l’ensemble des séquences fragmentées jusqu’à obtenir en principe les séquences complètes des organismes auxquels elles appartiennent.

Même informatisé, ce travail prend énormément de temps, car il nécessite souvent l’intervention humaine pour pallier aux difficultés que rencontrent les logiciels et ne peut être conduit avec succès à l’heure actuelle que sur des génomes de virus, car ils sont extrêmement courts. Cependant, plus le génome que l’on cherche à établir sera éloigné d’une séquence de virus déjà connu et plus sa reconstitution posera problème.

Les séquences partielles de virus (viromes) leur ont permis d’identifier 25 familles virales, incluant 16 types distincts de virus d’organismes vertébrés, quatre de virus de plantes et cinq d’insectes. Tous les échantillons ont été analysés phylogénétiquement et de nombreux nouveaux virus de chauves-souris ont été découverts. Certains sont très proches de pathogènes humains et animaux connus, incluant : coronavirus, norovirus, adénovirus, bocavirus, astrovirus, et circovirus.

En ce qui concerne les coronavirus de type SARS, leur présence dans un fouillis de milliards de séquences partielles est repérable grâce aux protéines non structurales RdRp codées dans l’ORF1 qui sont très conservées et spécifiques à ces virus. Les enzymes RdRp (ARN réplicases) catalysent la synthèse d’un brin d’ARN complémentaire à partir d’un brin d’ARN servant de matrice. Elles sont indispensables pour la réplication des virus à ARN comme les coronavirus. Sans avoir besoin d’établir la séquence complète de tous les virus identifiés, on peut par l’intermédiaire d’un fragment spécifique de ces protéines établir un arbre phylogénique décrivant la distance évolutive entre les séquences des nouveaux virus identifiés (degré de parenté entre elles). De cette façon, ils ont pu identifier 62 alpha-coronavirus et 335 beta-coronavirus…

Selon leurs écrits, ils ont établi les séquences complètes de 9 nouveaux beta-coronavirus et 7 nouveaux alpha-coronavirus dont ils ont établi le degré de parenté (arbre phylogénique) entre eux ainsi qu’avec d’autres représentants connus de ces familles de coronavirus.

Leurs observations démontrent la très grande variété de ces virus, chaque colonie de chauves-souris étant le réservoir évolutif de centaines de ces virus pendant un temps que les auteurs estiment  long. C’est un euphémisme très spécial ! L’analyse phylogénique du nombre très restreint de coronavirus de chauves-souris identifiés permet d’estimer la présence d’un ancêtre commun il y a 10.000 ans. Évidemment plus on ajoutera de séquences à l’arbre phylogénique et plus le ou les ancêtres communs s’éloigneront dans le passé. La réalité c’est que ces virus sont là très probablement depuis bien plus longtemps, probablement des millions d’années.

Dan Hu poursuit en soulignant qu’ils ont effectué des tests de pathogénie sur ces deux virus, démontrant qu’ils pouvaient se répliquer [NDA, ce qui leur permet de vérifier et d’affirmer que leur séquence est bien reconstruite correctement] et causer une maladie respiratoire chez les rats de laboratoire. Ils ont même observé au microscope électronique que des particules virales se retrouvaient dans le cerveau des rats… On voit donc que l’annonce faite à retardement que le SARS-Cov2 pouvait causer des troubles neurologiques tels que des troubles olfactifs (qui sont ensuite devenus le symptôme avant-coureur le plus courant) n’est qu’une pseudo-découverte car certaines personnes savaient très bien que cela pouvait être le cas dès le départ de l’épidémie.

Ils concluent que leur étude élargit la compréhension des chauves-souris en tant que réservoir viral et fournit une base pour l’étude de la transmission des virus de la chauve-souris à l’être humain. Une base de connaissances certes, mais également une base de matériel génétique à l’instar des travaux de Shi Zheng Li et Ralf Baric sur les virus synthétiques GOF.

Au total combien y avait-il de nouvelles séquences génomiques parmi les centaines de coronavirus identifiés ? Ont-elles toutes été reconstituées et déposées dans les banques de données scientifiques internationales ? Nul ne le sait.

Quelle peut-être la vision des stratèges militaires chinoises ?

La Chine en tant qu’empire s’est développée depuis plus de deux mille ans, après une phase de guerres incessantes entre les Royaumes combattants. Cette période s’est étalée entre le 5e et le 2siècle av. J.-C. Selon le général Sun Tzu, l’auteur du premier ouvrage de stratégie militaire universellement connu qui date de cette époque : « la guerre est pour l’état une préoccupation sérieuse ; elle nécessite une étude approfondie. »  Nous n’écrivons pas cela pour signifier que les Chinois sont belliqueux de nature, mais au contraire pour dire que ce sont des gens très avisés ayant une tradition et une compréhension militaire de culture très ancienne.

Jusqu’à présent les armes bactériologiques étaient considérées comme étant impossibles à mettre en œuvre sur un théâtre d’opérations sans risquer d’y succomber à son tour. La fabrication et le stockage de bactéries et de virus hautement pathogènes sont également très délicats et peu pratiques sur le plan de la gestion et la mise en œuvre militaire. Cela était suffisamment gênant, durant la guerre froide, pour que les grandes puissances renoncent au développement opérationnel de ce genre d’armes au profit de l’arme nucléaire qui semblait bien plus terrifiante et contrôlable à l’époque. Elle le serait d’ailleurs certainement toujours sans la réalité émergente des virus synthétiques GOF aux pouvoirs contagieux et pathogènes renforcés en même temps. Sans cela, le concept de virus exterminateur serait à relativiser, car en principe il y a toujours une certaine proportion de la population qui ne contracte pas le virus ou reste totalement asymptomatique.

Toutes les maladies les plus terribles ont par le passé présenté une limite de létalité. La peste noire (l’agent pathogène est le bacille Yersiniae Pestis) de 1720 n’a tué que la moitié des habitants de Marseille dont il était impossible de sortir, un cordon militaire ayant été établi autour de la ville. Au niveau de la Provence entière, elle aussi séparée du reste de la France par le mur de la peste, la maladie n’a tué que 30 % de la population. Même les fièvres hémorragiques de type Ebola ou Marburg, qui sont les maladies contagieuses les plus létales,  l’intégralité des populations touchées ne meurent pas. Le degré de létalité varie entre 40 et 80 % selon les souches virales.

Cependant, comme on le voit avec le SARS-Cov2, toutes ces maladies ne laissent pas forcément les survivants indemnes de toutes séquelles. Dans le cas d’Ebola, les survivants ayant développé des symptômes présentent des lésions d’organes qui restent  potentiellement invalidantes à vie.

Fort heureusement, le mode de contagion des virus les plus létaux comme celui de la rage ou du Sida nécessite un contact ultra rapproché avec leur vecteur (morsure, contact de salive avec une coupure, rapport sexuel). On ne sait pas exactement comment le virus du Sida est passé du singe à la l’homme, mais il est létal à 100 %. La trithérapie est un traitement lourd qui permet de reculer considérablement l’échéance, mais pas de guérir. Le Sida tue 700.000 personnes chaque année. Celui de la rage est également létal à 100 % une fois les symptômes déclarés. Une équipe médicale a réussi l’exploit de sauver une adolescente qui avait été mordue environ 3 semaines auparavant et présentait les symptômes de la rage. Le virus de la rage pénètre le système nerveux central et la douleur engendrée ainsi que les spasmes cardio-vasculaires finissent par tuer la personne atteinte.

Lorsqu’elle est arrivée à l’hôpital, cette jeune fille ne pouvait plus parler et était quasi inconsciente. Pour la sauver, elle a été mise en coma artificiel pendant une semaine, les fonctions du cerveau étant suspendues le temps que son système immunitaire puisse construire une réponse au virus. Elle a reçu également deux antiviraux puissants, ribavarine et amantadine. Sa convalescence sous traitement de vitamine B a duré 6 mois et il a fallu attendre 1 an avant qu’elle ne recouvre l’intégralité de ses facultés ! Nous voyons bien que si un tel virus devenait contagieux au-delà du mode de transmission directe par morsure ou léchage, alors l’humanité serait réellement en danger.

Bien sûr, comme nous l’avons montré dans ce chapitre et les précédents des laboratoires secrets ont existé dans le passé, de façon certaine aux USA et en Russie et très probablement également en Chine. Aujourd’hui, l’armée chinoise dispose, en plus de milliers de colonies de chauves-souris, de toutes les ressources humaines dans les domaines de la microbiologie et de la virologie en plus de la technique de construction de laboratoires de haute sécurité. Elle contrôle également des campus militaires où la recherche de haut niveau dans le domaine de la synthèse de virus GOF pathogéniques mortels, potentiellement pandémiques, peut être conduite discrètement sans la nécessité de créer une zone ultra-secrète qui attirerait l’attention par le bouche-à — oreille. Savoir si des laboratoires totalement secrets existent est donc anecdotique.

En tout cas, les laboratoires secrets posent de nombreux problèmes de sécurité et les militaires ne sont jamais très performants dans la conduite de recherches scientifiques. Les militaires chinois savent qu’ils doivent laisser cela aux universitaires. Leur stratégie dans ce domaine est probablement la même que celle des USA. Il s’agit visiblement de laisser la recherche universitaire s’opérer librement afin de disposer de toutes les pièces du puzzle prêtes pour ensuite être assemblées ultra rapidement en cas de besoin. Mais y en aura-t-il jamais besoin quand on dispose par ailleurs d’une armée conventionnelle surpuissante et de l’arme thermonucléaire comme moyen de dissuasion ? L’utilisation de l’arme virale relèverait de la folie pure et simple.

Les virus ne peuvent se concevoir donc que comme une arme de terrorisme qui ne dirait pas son nom sous couvert d’épidémie naturelle. Comme nous le verrons dans un prochain chapitre, il est à l’heure actuelle possible de créer des virus synthétiques sans que leur génome ne porte les stigmates des manipulations effectuées. La seule façon de les identifier réside dans des éléments subjectifs ne pouvant apporter de preuve absolue comme une phylogénie mal établie, l’absence d’un hôte intermédiaire identifié, l’absence de mutations d’adaptations en début d’épidémie et un défaut d’harmonie du génome qui finirait par le rendre rapidement instable.

Une chose est certaine, la pandémie de Covid-19 démontre la difficulté immense qu’il y aurait à  contrôler la dévastation qu’une telle arme pourrait répandre sur terre si un virus 10 à 100 fois plus létal s’y répandait. Rappelons que la grippe espagnole a été environ 150 fois plus mortelle (en proportion de la population terrestre) que ne l’a été le COVID-19 pour l’instant avec 1 million de morts entre décembre 2019 et septembre 2020. Que se passerait-il ? La Chine vient de démontrer qu’elle a pu contrôler une pandémie sur son sol, par des mesures drastiques, en fermant totalement la ville de Wuhan, ainsi que la ville de Pékin pour la mettre à l’abri, en plus d’un confinement domestique inhumain.  Les pays de l’UE, manipulés par la Chine et l’OMS n’ont pas su fermer leurs frontières à temps et pratiquer des tests et des mises en quarantaines systématiques à l’entrée de leurs territoires. Il s’agissait là d’une absence de réponse plus idéologique que raisonnée. Le grand credo de nos gouvernants européistes était de préserver le libre-échange, quels que soient les évènements. Gageons que ce credo insensé ne perdurera pas à la prochaine pandémie de coronavirus qui ne manquera pas de se produire dans les années à venir si la Chine ne prend aucune mesure radicale concernant les marchés aux animaux sauvages, les trafics de chauves-souris en particulier, et les recherches sur les virus GOF pandémiques.

chapitre 5 — Les propriétés d’infectiosité et de réplication hors norme du SARS-Cov2 sont-elles à l’origine de la paranoïa de nos élites gouvernementales ?

À l’heure où un second confinement qui sera pénible et dévastateur pour l’économie de la France commence, on peut se demander si une paranoïa n’a pas gagné nos gouvernants en ce qui concerne la possible résilience pandémique au long court du SARS-Cov2. Au cœur du problème se trouve une capacité extraordinaire du virus à réparer son génome et à infecter les cellules.

Partie 1 —  Fonctionnement des coronavirus à SARS de 2002 et 2019

Comme le SARS-Cov de 2002-2003 (à présent appelé également SARS-Cov1), le SARS-Cov2 apparu fin 2019 est un virus potentiellement très résilient grâce à une propriété d’auto-réparation de son génome. C’est  une caractéristique exceptionnelle absolument unique chez les virus qui permet à son  extraordinaire ARN polymérase, d’être dix fois plus rapide que celle des autres virus. À cela s’ajoute une capacité accrue à reconnaître le récepteur de pénétration cellulaire ACE2 par l’intermédiaire d’une protéine de l’enveloppe virale  (hémagglutinine estérase) abusivement appelée « seconde clé » de façon journalistique anxiogène. En fait, cette protéine non essentielle en apparence permet au virus de mieux adhérer aux cellules hôtes augmentant les chances de la protéine S de reconnaître le récepteur de pénétration cellulaire. Cette aide à la pénétration cellulaire n’est pas unique au SARS-Cov2, on la retrouve dans de nombreux virus super infectieux comme le virus Ebola, le VIH et les souches hautement pathogènes de la grippe aviaire.

De façon générale, les betacoronavirus, dont font partie le SARS-Cov1 (2002) et le SARS-Cov2 (2019), sont des virus dits à ARN non segmenté de polarité positive. Ces termes de jargon scientifique sont peu parlants et a priori rébarbatifs pour le public, mais ils ont une grande importance, car ils correspondent à des caractéristiques essentielles qui conditionnent le mode de réplication de ces virus et nous éclairent sur ce qui peut inquiéter dans les milieux informés (dont font partie nos gouvernants).

Sur le plan de l’assemblage moléculaire

Tous les coronavirus possèdent une double enveloppe protéique encapsulant du matériel génétique sous forme d’ARN (acide ribo-nucléique) dit ARN au lieu d’ADN (acide désoxyribonucléique) classique qui constitue le code génétique de l’intégralité des espèces du monde vivant et également d’un certain nombre de virus. Dans le cas des coronavirus cet ARN se présente sous la forme d’un seul brin non segmenté. La polarité + de ce brin signifie qu’il va être directement transcrit en protéines par l’intermédiaire des ribosomes (organites cellulaires) comme de l’ARN messager classique. Dans certains autres types de virus, l’ARN est de polarité — ce qui signifie qu’il doit être transcrit en ARN + (par une transcriptase spécialisée) avant d’être transcrit en protéines. 

Les protéines structurales

Trois protéines virales sont ancrées dans l’enveloppe virale : la protéine spicule (S), qui lui donne son aspect en couronne et son nom, la protéine de membrane (M), la protéine d’enveloppe (E).

Les protéines M et E sont impliquées dans l’assemblage viral et la sécrétion. La protéine S s’assemble en trimères à la surface des virions et joue un rôle clé dans l’entrée du virus dans la cellule cible. Elle est constituée de deux domaines, le domaine S1 responsable de la liaison du virus à son récepteur et le domaine S2 responsable de la fusion de l’enveloppe virale avec une membrane cellulaire.

La fusion est activée par des protéases cellulaires par clivage de la protéine S. La protéine de membrane M est la plus abondante de l’enveloppe et joue un rôle majeur dans l’assemblage du virion. La petite protéine d’enveloppe E a un rôle dans la sécrétion des virions.

La capside virale est formée par la nucléoproteine (N) qui encapsule le génome viral. Le coronavirus SARS-CoV-2 utilise comme porte d’entrée dans les cellules qu’il infecte une molécule présente à leur surface : l’enzyme transmembranaire ACE2 qui se comporte comme un récepteur pour le virus. L’entrée du SARS-CoV-2 dans les cellules cibles nécessite l’activation de la protéine S présente à la surface du virus.

Finalement l’hémagglutinine estérase (HE), une protéine de surface, est impliquée dans le mécanisme de pénétration cellulaire en permettant l’adhérence du virus sur la surface des cellules hôtes.

Les récepteurs ACE2 sont présents sur les cellules qui tapissent l’intérieur des alvéoles pulmonaires également sur l’intestin grêle et à un degré moindre sur le gros intestin et le foie.

Les protéines non-structurales (réplicases)

Les protéines non-structurales codées par les cadres de lecture ouverts (ORF1a et ORF1b) sont au nombre de 16 (nsp1 à nsp16). Elles participent à la réplication du génome du virus et la régulation de ce processus, mais également potentiellement à un mécanisme d’évasion immunitaire (nsp3, nsp13, nsp15, nsp16).

Les facteurs accessoires ou auxiliaires

En plus des gènes classiquement conservés à travers les coronavirus, la présence de 6 gènes additionnels a été identifiée à l’extrémité 3′ du SARS-Cov1 de 2002 (ORF 3a, 3 b, 6 7a, 7 b, 8a, 8 b et 9 b). Ce sont des protéines accessoires (facteurs accessoires ou dits auxiliaires) dont les fonctions distinctes précises restent très mal connues, mais sont globalement impliquées dans l’abaissement ou la suppression de la réponse immunitaire.

Le SARS-Cov2 encode une série identique de facteurs accessoires supplémentaires 3a, 3b, 6, 7 a, 7 b, 8, 9 b, très semblable au SARS-Cov1 avec un degré d’identité troublant pour certains facteurs.

La protéine codée par l’ORF3a participerait au blocage de la signalisation des interférons, via la régulation négative de l’expression d’IFNAR (rôle de la protéine ORF3a du SARS-CoV-1) et de la phosphorylation de STAT-1 (par la protéine nsp3).

L’ORF3b et l’ORF6 sont des antagonistes démontrés de l’INF-1.

Le facteur codé par l’ORF7a, une petite protéine composée de 122 acides aminés, partage 100 % d’identité avec celui du SARS-Cov1. La fonction de cette protéine de type transmembranaire reste totalement inconnue en raison du fait que malgré un type de repliement commun à 180 autres protéines connues sa composition en acide aminé est si différente que sa fonction ne peut être inférée par comparaison.

Le rôle de l’ORF7b est jusqu’ici inconnu, probablement à la fois auxiliaire et structural.

La protéine de SARS-CoV2 codée par l’ORF8 montre une homologie de séquence de moins de 20 % par rapport à celle de l’ORF8 trouvé sur le SARS-CoV-1 et est donc hautement divergente. Il a été proposé que l’ORF8 pouvait nuire à la  fonction immunitaire de l’hôte de plusieurs façons. Les études ont montré que l’ORF8 du SAR-CoV-2 (mais pas celui du SARS-CoV-1), entraîne une suppression des complexes majeurs d’histocompatibilité (MHC-1) un élément essentiel de la réponse immunitaire. La sur-expression exogène de l’ORF8 perturbe également la signalisation de l’interféron 1 (IFN-1) un médiateur de la réponse immunitaire.

La protéine de l’ORF9b (sous unité du gène nucléocapside ORF9) est un suppresseur de l’interféron-1 par l’intermédiaire de la formation d’un complexe avec la protéine TM70 intermédiaire de signalisation indispensable dans la réaction immunitaire innée.

Nous voyons donc que le SARS-Cov2 par l’organisation de son génome, l’assemblage de sa structure tridimensionnelle, et la présence d’une série quasi identique de facteurs auxiliaires situés à l’extrémité 3′ de son ARN est extrêmement semblable au SARS-Cov1 avec lequel il partage 82 % d’identité (ndlr : clarification de l’auteur) de séquence en ce qui concerne les nucléotides codant les gènes, c’est-à-dire l’ensemble des protéines que nous venons de décrire. Cependant, si on inclut les parties non codantes du génome le pourcentage d’identité tombe à 79 %. Ce relativement faible pourcentage a été un prétexte en début d’épidémie à l’affirmation répandue que ce virus était différent. Mais il s’agit d’une distance évolutive sur le plan phylogénique et non pas sur le plan de la structure et du fonctionnement du SARS-Cov2, comme nous venons de le voir. De plus, il partage avec le SARS-Cov1 une capacité de réparation de son ARN unique parmi les coronavirus ce qui le rend encore plus proche de celui-ci.

Sur le plan du génome et du mode de réplication du SARS-Cov2

De façon générale, sur le plan moléculaire, l’ARN est très proche de l’ADN dont il est une copie sur une courte longueur. Il correspond à quelques gènes seulement, souvent uniquement un, correspondant à la synthèse d’une ou plusieurs protéines. Dans le fonctionnement des cellules, il est l’intermédiaire moléculaire indispensable qui permet l’expression des gènes. Dans toutes les cellules eucaryotes (c’est-à-dire l’essentiel du monde vivant), l’ARN est généré dans le noyau sous forme de simples brins au lieu de double hélice comme l’ADN. Cependant, dans certaines circonstances il peut aussi former aussi de doubles hélices. Du fait qu’il est exprimé sous forme de simple brin et qu’il n’est pas à proprement parlé le vrai code génétique, il n’y a pas de mécanisme cellulaire de réparation de l’ARN, la réparation des gènes se faisant par l’intermédiaire d’enzymes spécialisées directement au niveau de l’ADN. Sa réparation s’effectue grâce au fait qu’il est sous forme de double hélice. Les 2 brins de la double hélice d’ADN étant complémentaires l’un de l’autre, si l’un des 2 brins seulement est endommagé, c’est-à-dire lorsqu’un des nucléotides composant un filament (brin) moléculaire d’ADN est manquant (cassure) ou ne correspond pas aux nucléotides complémentaires, ou est corrompu chimiquement, alors des enzymes spécialisées entrent en jeu pour réparer le brin endommagé en se servant de l’autre brin comme référence pour la réparation. Des mécanismes sont également prévus pour la rupture double brin, fort heureusement plus rare, car beaucoup plus dangereuse pour la survie saine de la cellule.

À noter que les endommagements ou ruptures de brin peuvent être causés par les enzymes responsables de la traduction et de la réplication des gènes, mais avec une probabilité plus faible cependant que ceux causés par le métabolisme cellulaire normal produisant du stress d’oxydation, source de nombreux dommages. Les rayonnements ultraviolets (UV) et les radiations ionisantes ou les agents chimiques génotoxiques sont également la source de rupture simple ou double de l’ADN. Ces dernières étant les plus dangereuses, car pouvant déclencher une réplication anormale des cellules qui ont perdu une partie de leur génome (cassure double brin non réparée) ou ont muté (cassure double brin mal réparée).   

Du fait que l’ARN est produit et circule majoritairement sous forme simple brin non réparable, s’ajoute une instabilité chimique intrinsèque due à ce qu’une des briques essentielles de sa structure moléculaire est la molécule de ribose moins stable que le désoxyribose. Par conséquent, et contrairement au virus à ADN, les virus à ARN présentent des taux de mutation élevés au cours de leur réplication, car la machinerie cellulaire ne prévoit pas leur réparation comme c’est le cas pour l’ADN.

Ces nombreuses mutations engendrent des variations dans leurs niveaux de contagiosité et de virulence qui sont observées entre des épidémies distinctes et également durant une même épidémie, comme c’est le cas du virus SARS-Cov2 causant la Covid-19. Comme nous le verrons dans le chapitre suivant, cette caractéristique particulière permet de tirer des conclusions intrigantes à propos du SARS-Cov2 par rapport au SARS-Cov1 de 2002-2003 qui remettent sérieusement en question le fait que le pangolin puisse être l’hôte intermédiaire et indiquent une adaptation très précoce du virus à l’homme.

C’est une particularité essentielle des virus à ARN de pouvoir se répliquer en se passant de code ADN. Cela tient au fait que les virions ne se répliquent pas eux-mêmes, mais utilisent une partie de la machinerie cellulaire de leur hôte pour se reproduire.

L’ARN est en fait un élément intermédiaire dans l’expression d’un gène, entre l’ADN formant les chromosomes contenus dans le noyau de la cellule et la synthèse protéique se produisant en dehors du noyau dans le cytoplasme. Cette synthèse nécessite spécificité et production de masse. Dans le processus d’expression des gènes encodés par l’ADN (stable sous forme de double hélice), de l’ARN est synthétisé par une enzyme (l’ARN polymérase) sous forme de multiples brins identiques codant la même protéine ce qui permet leur production en grand nombre par les ribosomes, sorte de petites usines de fabrication, situés dans le cytoplasme.

Les coronavirus court-circuitent donc toute la phase d’expression génétique du noyau cellulaire en infestant directement le cytoplasme d’une cellule hôte dans lequel ils relarguent leur ARN, comme si c’était de l’ARN messager propre à la cellule. Il détourne les ribosomes pour fabriquer les protéines indispensables à la réplication virale et son encapsulation. Parmi ces protéines, une enzyme appelée ARN réplicase (ou ARN polymérase – ARN dépendante, RpRd) indispensable à la réplication de l’ARN viral est générée par les ribosomes. Le matériel génétique du virus code donc une protéine qui une fois exprimée dans la cellule hôte va permettre de répliquer son ARN.

Dans le détail le mécanisme de réplication d’un coronavirus peut se résumer ainsi :  « Le génome de polarité positive est traduit directement en une grande polyprotéine qui est ensuite clivée pour donner naissance à trois protéines P1, P2 et P3. La maturation de ces protéines virales fait intervenir plusieurs clivages en cascade. La région P1 contient l’information génétique codant pour les protéines de capside. Les régions P2 et P3 codent pour des protéines non structurales, dont l’ARN polymérase-ARN dépendante ou réplicase. La réplicase va synthétiser un brin (— ) pour aboutir à la forme réplicative constituée d’un brin (—) et d’un brin (+) appariés en double hélice. Le brin (— ) va servir à la synthèse de nouveaux brins (+) toujours grâce à la réplicase dans un complexe appelé “intermédiaire de réplication”. Ces nouveaux brins (+) vont être encapsidés afin de former de nouveaux virions. »  Le virus s’assemble dans le réticulum endoplasmique, une structure en forme de réseau de canaux occupant l’espace dans le cytoplasme. Il est ensuite transporté par une vésicule vers la membrane plasmique qu’il traverse pour infecter une nouvelle cellule.

Sans l’ARN réplicase le virus n’a aucune possibilité de se reproduire dans le cytoplasme cellulaire. Elle est donc une cible pour des molécules thérapeutiques qui la bloqueraient ou en fausseraient le mécanisme de fonctionnement causant dans l’ARN viral des intercalations délétères de bases azotées chimiquement voisines, mais différentes des nucléotides lui faisant perdre sa capacité de coder des protéines virales fonctionnelles. La grande difficulté dans l’établissement d’une telle drogue est que la rendre spécifique à 100 % de l’ARN polymérase virale est extrêmement compliqué, voire pas envisageable. Il en résulte en pratique que toute molécule thérapeutique (comme le remdésivir) qui la ciblerait produirait également des effets délétères génotoxiques sur les cellules de l’hôte.       

Partie 2 — Les intercalations erronées conduisent à des mutations du virus qui sont réparées par une enzyme spécifique, unique aux SARS-Cov1 et SARS-Cov2

La réplication des virus à ARN est très vulnérable à un nombre de facteurs, dont les enzymes de modification de l’ARN produites par le système immunitaire et les erreurs de copie dues à leur réplicase. L’intercalation d’une base azotée qui ne correspond pas au code génétique de départ a lieu. Ces erreurs arrivent fréquemment puisque le taux d’erreur intrinsèque de leurs réplicases est l’ordre de quelques erreurs par copie du virus, mille fois supérieur à celui des virus à ADN. Cependant, les virus ont développé une batterie de mécanismes pour compenser ce problème et augmenter considérablement la fidélité du processus de réplication de sorte que le taux d’erreur diminue radicalement. De plus, de nombreuses mutations sont silencieuses, car produisant le même acide aminé ou se produisent dans la partie non codante, ou conduisent à un virus non viable. Mais ces mutations restent immensément fréquentes au court d’une épidémie, puisque l’organisme d’une seule personne infectée peut produire des millions de virions (copies individuelles du virus), chaque cellule infectée de l’organisme en relâchant des centaines, voire des milliers, avant d’éclater ou de rentrer dans un processus apoptotique résultant de l’infection. Seules quelques mutations finissent par engendrer des mutations que l’on appelle « fixées » parce qu’elles dominent sur le territoire de propagation, car bien adaptées à l’hôte et à la contagiosité nécessaire à la survie du virus. Plus l’épidémie se répand et plus les chances d’obtenir des mutations très hautement pathogènes s’accroissent par le fait de la multiplication des individus atteints. Plusieurs mutations concomitantes peuvent être nécessaires pour augmenter certaines caractéristiques infectieuses. Il existe à présent plus d’une centaine de formes du virus par mutations fixées répertoriées ou comme variants* pour le SARS-Cov2 à travers le Monde. Certaines comme celles qui se sont répandues en Europe sont considérablement plus létales que les variants initiaux de Wuhan (certaines souches européennes ayant seraient 270 plus virulentes).

 Dans le cas du SARS-Cov-2, l’ARN polymérase est dix fois plus rapide que celle des autres virus à ARN, mais beaucoup moins fidèle engendrant un taux de mutation beaucoup plus élevé. « Elle produit des erreurs qui, si elles n’étaient pas corrigées, mèneraient à une détérioration rapide du virus. En utilisant des médicaments antigrippaux comme l’Avigan, des chercheurs sont arrivés à lui faire accumuler de nombreuses mutations jusqu’à rendre le génome non fonctionnel. »

Cependant, cette faiblesse est compensée ce qui permet finalement à ce virus d’avoir une vitesse de réplication exceptionnelle sans que cela dégrade l’intégrité de son génome.

Isabelle Imbert, chercheur au CNRS, étudie le complexe de réplication du SARS Cov depuis 2003 à l’université Aix-Marseille. Elle est une spécialiste des coronavirus et l’équipe dans laquelle elle travaille au Laboratoire Architecture et Fonction des Macromolécules Biologiques  (AFMB) de Marseille a découvert que la principale enzyme de réplication du SARS-CoV de 2003 (l’ARN polymérase) était assistée de deux cofacteurs indispensables (nsp7 et nsp8), c’est-à-dire des protéines participant au complexe de réplication.

« De plus, ces virus possèdent une enzyme exonucléase (la protéine non structurale nsp14) qui assure un “contrôle qualité” sur le génome, afin de corriger les erreurs qui peuvent se produire au cours de la réplication. “Cela explique la grande stabilité de la séquence d’ARN au cours du temps et entre les différentes souches d’une même espèce » nous dit-elle.

« Ce mécanisme apporte aussi des éléments de réponse quant à l’absence d’effet de la ribavirine chez les patients infectés par le SARS-CoV ou le MERS-CoV, alors qu’il s’agit d’un antiviral à large spectre, efficace par exemple contre le virus de l’hépatite C. “Ce médicament s’incorpore dans l’ARN du virus, à la place d’un nucléotide, et perturbe le fonctionnement du virus l’empêchant de se reproduire de façon viable. On parle d’analogue nucléotidique. Mais chez les coronavirus, il est expulsé par l’exonucléase”, explique-t-elle encore. » (Source : INSERM)

« Ainsi, pour la première fois, une explication est avancée quant à l’inefficacité de ce médicament contre les coronavirus. Tous les médicaments analogues de nucléosides qui fonctionnent sur ce principe en leurrant l’ARN polymérase sont susceptibles d’échouer également. » (Source : Theragora).

Il faut noter au passage que le remdésivir de Gilead dont le principe d’action est basé sur le fait que son métabolite actif GS-5734, est analogue de nucléotide, perturbe l’action de l’ARN polymérase et échappe à la correction des erreurs par l’exoribonucléase (Maria L. Agostini et al., « Coronavirus Susceptibility to the Antiviral Remdesivir (GS-5734) Is Mediated by the Viral Polymerase and the Proofreading Exoribonuclease », mBio, vol.9, no 2,‎mars-avril 2018). Du fait de la nécessité d’un dosage élevé et d’un manque certain de spécificité pour l’ARN polymérase virale (voir plus haut) il est également un médicament d’une toxicité avérée en particulier pour les reins.

Cette découverte contribue non seulement au développement de nouvelles stratégies thérapeutique, mais révèle que les coronavirus ont acquis eux-mêmes cette fonction de stabilité génomique. En effet l’exonucléase impliquée possède un repliement unique ce qui indique qu’elle n’a pas été acquise par recombinaison avec un autre virus, mais développée par les coronavirus au cours de leur évolution. Cette propriété structure/fonction montre que les coronavirus se situent à un des points de bascule de l’évolution pour la stabilité génomique. 

Il semble donc que les voies de la Nature soient tout aussi impénétrables que celles de Dieu. La destruction ou la perturbation de l’habitat de l’espèce mammifère la plus reculée et la plus sauvage, héritière de l’ère des dinosaures, était une première menace comme nous l’avons décrit au chapitre 3. Mais encore plus sûrement le trafic culinaire à grande échelle ainsi que les études universitaires GOF sur les virus qu’elle véhicule, sont autant de facteurs qui ont conduit, ou vont conduire inexorablement, à la libération de virus au potentiel extraordinairement pathogène pour l’espèce humaine. Par sa technologie et son pouvoir de dévastation, l’Homme est devenu l’espèce dominante de la planète bien avant les insectes. Il a proliféré au-delà du raisonnable, pas tant en nombre d’individus, mais par son insatiabilité à détruire son environnement. La mise en danger de la planète par un désir de profit confinant à la folie (quel intérêt à mettre à son menu des chauves-souris) finit par déclencher un mécanisme écologique de régulation des espèces proliférantes. 

Partie3. Les mutations et leur fréquence jouent un rôle crucial dans le déroulement d’une épidémie

Une très grande confusion règne dans les médias, car de nombreuses informations sur le SARS-Cov2 et l’évolution de l’épidémie s’entrecroisent de façon contradictoire. Par exemple certains intervenants font état d’un virus qui mute pendant que d’autres affirment que le virus ne mute pas, chacun étant persuadé de détenir la vérité. Cette cacophonie résulte du fait que chacun répète une chose différente entendue incidemment ou reçue après interview d’un expert scientifique. Malheureusement, les experts scientifiques ne sont en général pas de bons communicants parceque’ils n’essayent pas de rendre intelligible ce qu’ils disent et se fourvoient souvent sur la façon dont leurs dires vont être déformés en étant répétés.

En ce qui concerne les mutations :  tous les virus mutent. Un virus qui ne mute pas n’est pas un virus. La seule question est de savoir à quelle vitesse il mute et qu’elles sont les parties de son génome qui mutent. Mais parler de vitesse de mutation prête également à confusion, malheureusement, pour la compréhension des journalistes et celle du grand public, car la vitesse de mutation n’est que le reflet du nombre total de cycles de réplication du virus sur l’ensemble d’une population infectée. Un virus contenu dans un tube à essai va y rester des décennies sans muter puisqu’il ne se réplique pas.

Un virus pandémique infecte des centaines de millions d’individus en se répliquant dans chacun d’entre eux de très nombreuses fois, des millions de fois en fait s’il n’est pas stoppé à temps par le système immunitaire. Comme nous l’avons vu les mutations sont causées par des défauts causés par la machinerie cellulaire de réplication tout comme une photocopieuse va engendrer quelques défauts presque invisibles dans un document. Si l’on procède  mainte et mainte fois à la copie de la copie du document sa qualité va finir par diminuer et à la fin le texte photocopié de ne sera même plus reconnaissable.

Donc, en pratique les mutations ne sont que des changements parfaitement aléatoires à la base. Elles jouent pourtant un rôle critique bien connu dans les départs d’épidémie par l’émergence de virus mutants appelés souches pathogènes et contagieuses adaptées à l’hôte. Elles jouent également un rôle critique dans la fin des épidémies avec l’atténuation de la virulence résultant également de mutations délétères pour la survie du virus. De nombreux autres facteurs peuvent intervenir aussi de façon très complexe et très mal comprise dans la fin d’une épidémie : ils sont saisonniers, géographiques, alimentaires, sociétaux. Il faut noter que les virus peuvent également produire des variants* par recombinaison (rappariement) avec des virus semblables ou de même type en circulation endémique de faible pathogénie. C’est ce qui se passe d’ailleurs avec le SARS-Cov2 ou depuis l’été 2020 circulent de nouveaux variants plus ou moins pathogènes, chaque variant présentant d’ailleurs de multiples mutations.

Le virus initial dominant de Wuhan ne circule plus, mais d’autres variants et mutants en provenance de différents pays l’ont remplacé ce qui relance quelque peu l’épidémie. Dans chaque territoire le virus a évolué en mutant et s’est recombiné de façon indépendante avant d’être réexporté à l’occasion des échanges humains pendant la saison estivale. Tout cela indique à quel point, plus que les mesures au niveau individuel, le maintien de la fermeture des frontières est l’élément essentiel pour la prévention de la première venue d’une épidémie, mais aussi de sa réintroduction.  

S’il est très facile de comprendre comment la pression évolutive entraîne le début d’une épidémie, il est plus malaisé de savoir comment elle peut contribuer à sa fin. En fait, il faut considérer que la pression sélective recouvre plusieurs aspects qui peuvent logiquement se schématiser comme suit :

(a) seules les mutations qui n’empêchent pas le virus de se répliquer et d’infecter un nouvel hôte perdurent ;

(b) les mutations qui augmentent la contagion prennent le dessus dans un premier temps puisqu’il y aura plus d’individus infectés transportant cette souche dans une population non immunisée ;

(c) les mutations plus pathogènes produisent plus de virus dans un même individu le rendant potentiellement plus contagieux, par le nombre de virus exhalés, mais le rendant très malade également plus vite. Un individu très malade réduit ses déplacements et le risque de contaminer un grand nombre de gens ;

(d) les mutations moins pathogènes permettent aux individus les plus résistants de ne pas développer de symptômes et du fait de leur activité sociale vont répandre le virus dans le reste de la population favorisant le développement de résistance immunitaire dans la population par l’intermédiaire de variant viraux moins pathogène, mais plus contagieux.

Les pressions évolutives (a) et (b) présentent un aspect intrinsèque et ont lieu quelle que soit la structure sociale de la population hôte. Elles sont à l’origine de l’adaptation d’un virus à une population et du départ d’une épidémie. En début d’épidémie, des mutations sont nécessaires pour que le virus s’adapte à son nouvel hôte lors du franchissement de la barrière interespèce, ce qui souvent nécessite l’adaptation intermédiaire à une espèce d’animaux domestiques ou de proximité avec l’homme.

Ensuite, pendant une phase transitoire qui peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois le virus continue de muter pour devenir de plus en plus contagieux et pathogène. La pathogénie est une résultante de l’adaptation de réplication. Plus son taux de réplication est élevé dans l’hôte et plus il est pathogène (virulent), car le système immunitaire est submergé et n’a pas le temps de réagir correctement, ou bien réagi brutalement  et massivement entraînant le fameux orage de cytokines, une réaction immunitaire qui détruit les poumons et autres organes touchés par le virus, entraînant une mort quasi assurée alors que le virus a disparu du corps.

Les mutations virales correspondant aux pressions évolutives (b) et (c) sont au cœur des fantasmes et des poncifs des films hollywoodiens série B. Qui n’a pas vu la scène du chercheur en microbiologie, enfermé dans son scaphandre de protection niveau P4, qui observe au microscope un virus hautement pathogène et découvre, les yeux écarquillés, qu’il a muté ? Ce raccourci cinématographique a contribué à associer mutation à danger obligatoire dans la perception du grand public. Par contre la pression évolutive de fin d’épidémie ne fait l’objet d’aucun fantasme bien que ce soit une composante qui existe bel et bien.

La réalité de la pression sélective (c) peut varier considérablement en fonction de la structure sociale et de la contagiosité intrinsèque du virus de départ. Rappelons le rôle fondamental que joue depuis de très nombreuses années le transport aérien dans la propagation des grippes saisonnières. Le SARS de 2002 avait atteint le Hilton de Hong-kong d’où il s’était répandu vers Hanoï et une trentaine de pays à cause d’un médecin de Canton super-contaminateur (chapitre 3) qui avait passé une nuit très malade au Hilton.

L’époque moderne veut que l’on puisse tomber malade au cours d’un voyage qui nous amène en quelques heures à des milliers de kilomètres de chez nous. Certaines personnes parfois de façon totalement inconsciente, tentent de voyager même lorsqu’elles sont malades, à l’instar d’un cardiologue de l’Hôpital français de Hanoï (Arte, Pandémie : la traque planétaire — intégrale) qui pris de peur devant les symptômes de SARS qu’il était en train de développer avait décidé de rentrer en France pour s’y faire soigner sans le déclarer aux autorités françaises. Il a passé 10 heures avec 300 passagers dans un avion de ligne vers la France contaminant quelques passagers qui auraient pu à leur tour devenir des contaminateurs. Heureusement, aucun des passagers n’est mort et le SARS ne s’est pas répandu en France. Le médecin est décédé, à l’isolement, dans un service de réanimation qui fort heureusement avait été complètement séparé du reste de l’hôpital. De même, le Covid-19 s’est répandu comme une traînée de po enflammée autour des lignes de transport aérien

intercontinentales. De sorte que la pression (c) engendre à notre époque à coup sûr la propagation extrêmement rapide d’une épidémie, la transformant en pandémie.

La pression sélective (d) est également un mécanisme qui ne se met pas nécessairement en place, car il est tributaire de la vitesse de propagation de la souche la plus pathogène. Si les mutants les plus pathogènes circulent plus vite que les mutants les moins pathogènes alors l’épidémie ne s’arrêtera que lorsqu’elle aura rendu malade le plus grand nombre d’individus possible. Cependant, les courbes de décès et d’individus positifs, au moment de la mise en place du second confinement, semblent indiquer que nous sommes dans un processus de fin d’épidémie par pression évolutive de type (d). Étant donné le décalage entre la contamination et le décès possible il faut attendre une ou deux semaines pour en avoir la confirmation.

Les prédictions alarmistes que l’on a entendues au sujet de 500 000 morts au moment de la première vague et de 400 000 pour la deuxième vague ne tiennent aucun compte de l’évolution du virus en fonction des mécanismes de pression sélective. Elles se basent uniquement sur le taux de réplication R0 (entre 3,6 et 4) établi sur les données du début d’épidémie à Wuhan. De plus, le chiffre avancé pour la deuxième vague prend en compte que seulement 20 % de la population française a été en contact avec le virus au cours de la première vague. Ce dernier chiffre qui correspond à 13 millions de personnes se base sur le fait que 4 millions d’entre elles ont consulté pendant la période du confinement de mi-mars au 12 mai, pour des symptômes reliés au Covid-19 et qu’un grand nombre de gens disent avoir eu des symptômes légers avant le confinement sans compter tous ceux qui ont été asymptomatiques ou n’ont simplement pas été contaminés par le virus malgré des contacts avec une ou plusieurs personnes positives.

Rappelons que sur le porte-avions Charles de Gaulle où les marins ont été confinés pendant  1 mois complet entre fin février et début avril, dormant dans des chambrées ou l’atmosphère est en principe entièrement filtré et recyclé ce qui a peut être aidé à une large contamination. 30 % des personnels n’étaient pas positifs et 1/4 du reste de l’équipage qui était positif au Covid-19 était asymptomatique ou n’avait pas eu les symptômes classiques. « Sur les 1.568 marins, aviateurs et autres personnels du bord, 1.064 ont été diagnostiqués “positifs”, soit 69,7 %. Sur les 1.064 contaminés, les asymptomatiques représentent 13 %, 8 % des malades ont développé des symptômes atypiques : ni fièvre ni toux ni perte du goût ou de l’odorat, mais des douleurs thoraciques ou des maux de tête. » (Source : FranceInter)

Rappelons également que durant la peste noire de 1720, Marseille avait été isolée par un cordon sanitaire militaire et plus personne ne pouvait y rentrer ou en sortir. 50 % des habitants sont morts alors que la létalité de la peste est de 70 %. Donc, 30 % des habitants malgré le confinement de la ville n’ont tout simplement pas développé de symptômes. À cette époque il n’y avait d’ailleurs pas confinement individuel, sinon on n’aurait pas pu ramasser les morts.

Rappelons enfin que pour l’instant, cette épidémie, que nous jugeons dramatique, n’a causé officiellement en France que le décès de 0.05 % de la population (0.013 % dans le Monde) sur 10 mois alors que meurt environ 1 % de la population chaque année en France.  La France a déploré pendant le confinement le décès de 31 000 personnes, essentiellement des personnes très âgées, ou à risque en raison du cumul de pathologie (diabète, obésité, hypertension, cancer évolutif). Le chiffre de 500 000 avancé sur 20 % correspond à 100 000 décès. Le confinement général de la population de la mi-mars au début mai aurait donc évité le décès de 69 000 personnes. Cela est n’est pas crédible par rapport au nombre de décès en Suède. La Suède où n’a été imposé aucun confinement se retrouve à la fin du mois d’octobre 2020 avec la même proportion de décès (5900 pour 10,3 millions d’habitants).

Il est vrai que la population la plus à risque est celle des personnes âgées en EHPAD et qu’elle doit bénéficier de mesures de protection qui peuvent être prises en dehors d’un confinement généralisé. Il n’est pas croyable d’entendre de la bouche du Président de la république qu’il serait injuste d’imposer un confinement à certains groupes de personnes et pas à d’autres et que de ce fait tout le monde doit se confiner en achevant d’éteindre l’économie déjà trop précaire de la France. Le principe de la République française est l’égalité des chances pas celle des malchances.

En s’équilibrant entre elles ces pressions évolutives sur les mutations conditionnent le déroulement d’une épidémie au fur et à mesure que la proportion de population contaminée augmente développant une immunité de groupe. En début d’épidémie dans les premières semaines ou mois on observe un renforcement du pouvoir contagieux (b) et de la pathogénie (c). En fin d’épidémie ce sont les mutations moins pathogènes qui prennent le dessus (d).

Les 4 types de pressions évolutives sont les paramètres d’un modèle simplifié de la réalité, mais ils permettent de se rendre compte de la complexité de la pression évolutive sur le développement d’un virus dans une population qui va au-delà de la modélisation mathématique basée sur le R0 et le R0 modifié par le confinement et le port du masque, prise en compte par le Haut Conseil de la santé publique.

Une étude théorique scientifique très sérieuse qui tente d’intégrer dans le modèle mathématique la pression évolutive a été publiée dans la revue Nature. Il s’agit de l’étude allemande de Sten Rüdiger de l’Université Humbolt de Berlin. La première phrase du résumé de l’article nous explique que : « Les épidémies et l’évolution de nombreux agents pathogènes ont lieu sur des échelles de temps similaires de sorte que leurs dynamiques sont souvent interreliées. » Bien entendu, cette étude publiée en 2020 s’applique tout particulièrement aux coronavirus qui ont un taux de mutation rapide. Dans une longue et passionnante discussion de conclusion de ses travaux, l’auteur explique, entre autres, que ses résultats indiquent que pour endiguer la diffusion d’une épidémie, il faut empêcher en premier lieu les mutations super-critiques (c.-à-d. extrêmement contagieuses) de se produire en coupant les communications à longue distance, c’est-à-dire les transports aériens. Nous voyons à quel point l’OMS et nos gouvernants ont refusé de suivre ce que par ailleurs la logique ancestrale préconise. En effet, nous explique-t-il, lorsque l’on donne de l’espace à un virus, non seulement le nombre de mutations explose avec le nombre de personnes infectées, mais le transport du virus vers une zone non déjà contaminée favorise l’émergence de mutants et variants plus pathogènes échappant à la compétition d’autres mutants et variants déjà présents. C’est ce qui s’est vraisemblablement passé entre Wuhan et Bergame (Italie) et ensuite entre Bergame et Mulhouse-Colmar (chapitre 4, partie 3). La ville de Bergame a vu l’apparition d’un virus dramatiquement plus létal que celui de Wuhan qui a probablement diffusé vers Mulhouse-Colmar et également vers les USA à la mi-février.

L’autre conclusion de l’étude de Sten Rüdiger est qu’une fois une mutation super-critique établie, comme cela s’est produit en Italie et en France (et probablement de la même façon dans bien d’autres pays comme l’Angleterre), il faut simplement isoler les zones géographiques de départ de ces mutations super-critiques de façon plus locale comme lorsque Marseille fut coupée de la Provence, et la Provence du reste de la France, pendant l’épidémie de peste à Marseille 1720. Dans cette étude aucune mention n’est faite du confinement individuel comme arme de lutte contre la propagation d’une épidémie…

Afin d’ajouter une note d’humour final à ce texte démoralisant, mentionnons l’article paru dans Futura le 31 octobre 2020 dont le but, à visée politique, est de nous enfoncer dans la tête, une bonne fois pour toutes, qu’il est civique de pratiquer la distanciation sociale par confinement individuel pour contrer la maladie. Cet article relate une étude « anthropomorphique » faite au Bélize par des chercheurs qui ont démontré que les chauves-souris pratiquent la distanciation sociale lorsqu’elles sont malades. Ils ont rendu malades 31 chauves-souris capturées en leur injectant une molécule destinée à affaiblir leur système immunitaire. Ils ont également muni chacune d’une petite balise GPS. Ils les ont ensuite relâchées dans leur colonie d’appartenance et ont pu mesurer qu’elles se tenaient à l’écart de leurs congénères dans les relations sociales, mais pas au cours de la chasse nocturne. Nous faisons remarquer à l’aimable journaliste scientifique qui rapporte cette recherche qu’il est observé depuis belle lurette que tous les animaux malades, ainsi que les humains, ont tendance à se tenir en retrait des interactions sociales lorsqu’ils se sentent malades. C’est un réflexe naturel qui permet tout simplement de se reposer en attendant de reprendre des forces. Par ailleurs, les chauves-souris malades arrêtent la distanciation lorsqu’il s’agit de se nourrir… quoi de plus naturel, tout comme les humains malades continuent d’aller au travail parfois malgré la maladie au détriment d’ailleurs de leurs collègues professionnels.

Le port du masque et le confinement sont donc venus interférer dans des mécanismes de propagation complexes pendant l’épidémie de SARS-Cov2 en France, sans que l’on sache réellement si cela a eu un effet bénéfique ou pas. Ces mesures ont imposé une pression évolutive dont on ne mesurera pleinement la réalité qu’à la toute fin de l’épidémie. Mais deux choses sont sûres : (a) on n’empêche pas un virus de proliférer à partir du moment où on lui donner accès à un territoire ; et (b) le confinement change la pression évolutive. En rallongeant l’épidémie, le confinement favorise à long terme les rappariements de virus et leur réintroduction ultérieure au moment où il se relâche par nécessité et que les frontières s’ouvrent à nouveau. Il n’est pas interdit d’imaginer que cette pression évolutive forcée puisse engendrer une alternance interminable de périodes de confinement et de déconfinement. Nous invitons les infectiologues désireux de donner leur avis sur cette situation complexe ou simplement désireux de réfuter cette hypothèse à publier une réponse dans France Soir. 

Notes :

mutation : changement dans la séquence nucléotidique au niveau de l’ADN ou de l’une des paires de bases ; un virus mutant se caractérise par une ou plusieurs mutations critiques qui affectent notablement son pouvoir pathogène ou infectieux. 

variant : changement dans la séquence nucléotidique comme des insertions, des délétions, tout réarrangement génétique. La plupart du temps ces changements conduisent à des propriété d’infectiosité et de pathogénie différente. Parfois le changement d’infectiosité est dû à un facteur environnemental.

Chapitre 6

Partie 1 — Un hôte intermédiaire est-il systématiquement nécessaire dans l’apparition d’une zoonose ?

Au chapitre 1, nous avons montré que la désinformation savamment entretenue par le gouvernement chinois, relayée par l’OMS et les gouvernements occidentaux, empêchait de connaître le point de départ exact de l’épidémie. La destruction des quelques 515 échantillons environnementaux et 70 échantillons d’animaux prélevés sur le marché humide de Wuhan empêche toute conclusion sûre sur le processus de franchissement de la barrière des espèces entre la chauve-souris et l’Homme. Les deux déclarations officielles contradictoires de Gao Fu, le directeur du Centre de Chinois de Contrôle des Maladies Infectieuses, à quatre mois d’intervalle, ne peuvent être considérées comme fiables. L’enquête circonstancielle directe n’est pas complètement forclose. Il reste toujours à cette heure la possibilité d’enquêter auprès des premiers malades de novembre 2019 qui ont survécu, ou auprès de leur famille, pour savoir si oui ou non ils ont été en contact avec un des marchés aux animaux sauvages de Wuhan, ou avec des animaux sauvages en dehors d’un marché, ou avec des personnes présentant des symptômes bénins de cette maladie. Devant le peu de coopération de la

Chine, il ne reste plus que la sagacité scientifique et l’analyse des génomes des coronavirus humains et de pangolins, saisis par les douanes chinoises, pour essayer d’y voir plus clair sur le mécanisme d’émergence du SARS-Cov2. On sait indiscutablement qu’entre 2017 et 2019 des pangolins de contrebande en provenance du Vietnam étaient été infectés de plusieurs virus, principalement par une lignée du virus Sendaï d’origine humaine ainsi qu’au moins deux coronavirus à SARS. Ces derniers se sont révélés par la suite être les deuxième et troisième virus les plus proches du SARS-Cov2. C’est la mine de cuivre abandonnée de Mojiang qui recelait en 2012-2013 le virus le plus proche du SARS-Cov2, connu à ce jour. Deux dates clés, 2012 et 2018, apparaissent autour d’un scénario possible de la genèse du virus qui reste un mystère. L’adaptation parfaite à l’homme du motif de liaison de la protéine S du virus du pangolin de 2019 est compatible avec un forçage adaptatif dans un primate, tels le chimpanzé ou l’orang-outan, qui aurait eu lieu courant 2018.

Les premiers coronavirus détectés chez les animaux familiers et l’Homme

Les coronavirus peuvent infecter des animaux domestiques et sauvages ainsi que les êtres humains. Les épidémies apparues au cours des 15 dernières années soulignent la capacité des coronavirus à franchir les barrières d’espèces pour causer des pathologies graves chez l’homme et montrent que cette famille de virus constitue un réservoir de pathogènes émergents. Selon les cas, ils provoquent des maladies respiratoires, digestives, hépatiques, neurologiques, de différentes sévérités.

Le premier coronavirus fut identifié aux États-Unis en 1931. Il s’agissait de celui de la bronchite infectieuse aviaire. Dans les années 1960, les premiers coronavirus humains furent isolés sur tous les continents, ils étaient peu pathogènes, responsables de rhumes le plus souvent anodins. 

Chez les animaux domestiques, la plupart des coronavirus identifiés sont des alpha-coronavirus responsables de maladies graves comme le coronavirus du chat qui entraîne une péritonite infectieuse  (PIF du chat) ou la gastro-entérite transmissible (GET) du porcelet. Le pronostic de la péritonite infectieuse féline est presque toujours fatal. Son origine est peu claire. Elle serait due à une mutation suspectée, mais non prouvée, du coronavirus  entérique félin FECV/FeCoV bénin.

En 1984, l’émergence du coronavirus respiratoire porcin semblait avoir pour origine une modification du virus responsable de la GET (Cheng et al. 2007). La GET est devenue plus rare, parallèlement à l’émergence d’un autre coronavirus (Swine acute diarrhea syndrome coronavirus ou Sads-CoV), responsable de la diarrhée épidémique porcine (DEP), surtout importante dans le Sud-Est asiatique depuis 2010 (Sun RQ et al 2012). En 2017, une importante épidémie chez les porcelets permit de démontrer que le réservoir animal de la  DEP était vraisemblablement la chauve-souris (Gong L et al 2017)

Les 7 coronavirus humains recensés jusqu’à présent

Avant 2003, seuls deux types de coronavirus, HCoV-229E et HCoV-OC43, étaient connus comme pouvant infecter les humains, provoquant principalement des infections respiratoires légères.

En octobre 2002, le premier coronavirus hautement pathogène émergea dans la population humaine. Il s’agissait d’un beta-coronavirus (le SARS-Cov), responsable de ce qu’on allait nommer le Syndrome Respiratoire Aigus Sévère (SARS) qui débuta en Chine avant de se propager rapidement dans 35 pays du monde.

Depuis, deux autres coronavirus du même type ont été identifiés, infectant l’homme à une large échelle. Contrairement à ce qui est affirmé dans les médias concernant le caractère bénin des coronavirus usuels, 3 des 5 nouveaux virus identifiés depuis 2002 sont létaux et ont causé des épidémies. Les 2 restants peuvent être également très pathogènes dans certains cas.

« Le HCoV-NL63 a été identifié aux Pays-Bas, fin 2004, chez un enfant de sept mois atteint de bronchiolite. L’infection par le virus a été confirmée dans le monde entier et est associée à de nombreux symptômes courants. Les maladies associées comprennent des infections légères à modérées des voies respiratoires supérieures, une infection aiguë sévère des voies respiratoires inférieures, un croup (laryngo-trachéo-bronchite) et de la bronchiolite. » (Source Wikipedia)

L’autre virus, le HCoV-HKU1 a été détecté pour la première fois en janvier 2005 chez un homme de 71 ans, hospitalisé en raison de symptômes de détresse respiratoire aiguë et d’une pneumonie bilatérale confirmée par radiographie. Il était récemment revenu à Hong Kong après avoir séjourné à Shenzhen, en Chine. Ce virus est distinct des autres coronavirus humains et semble s’apparenter au virus de l’hépatite murine.

En 2012, un beta-coronavirus extrêmement létal est apparu en Arabie Saoudite, nommé Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus (MERS-CoV). Ce  sixième  coronavirus qui infecte l’homme est responsable d’une épidémie restreinte à la péninsule arabique. À la fin novembre 2019, 2494 cas ont été confirmés dont 858 décès (soit un taux de létalité de 34,4 % selon OMS).    

Finalement, le SARS-Cov2, officiellement apparu en décembre 2020, est le septième coronavirus recensé.

La civette palmiste, hôte intermédiaire identifié pour la première épidémie de SARS de 2002-2003

La plupart des premiers cas observés de SARS sont apparus en octobre 2002 à Guangzhou (Canton) dans la province du Guangdong. Les  personnes qui manipulaient des aliments ou qui travaillaient dans les marchés aux animaux vivants présentaient des taux d’anticorps anti-SRAS-CoV plus élevés que les personnes exerçant d’autres professions (CDC Guandong 2003, Xu R-H, 2004).  Des blaireaux-furets chinois, civettes palmistes masquées et un chien viverrin étaient infectés par un virus étroitement apparenté au SARS-Cov (marché de Shenzhen, 7 et 8 mai 2003) (Guan Y, Science 2003) démontrant que ces marchés étaient une route de transmission interespèces sans que le réservoir naturel du virus puisse être identifié. Leurs séquences génomiques présentaient jusqu’à 99,8 % d’identité avec celle du SRAS-CoV humain.

Sur cette base, plus d’un millier de civettes avaient été abattues en janvier 2004 à Guangdong. Cependant, aucune preuve concluante ne suggérait que les civettes étaient les hôtes réservoirs du SRAS-CoV ou que les civettes dans leur habitat naturel étaient infectées par le SRAS-CoV. La difficulté à trouver des civettes sauvages, les problèmes de réglementation rendaient les études de terrain sur les civettes sauvages compliquées, sinon impossibles.

Changchun Tu et al. avaient mené une étude sérologique sur la prévalence des anticorps au SRAS-CoV chez les civettes des marchés et celles des fermes d’élevage. Des tissus intestinaux et des échantillons de sérum avaient été prélevés sur 56 animaux : 38 civettes de quatre fermes d’élevage de différentes régions de la province du Guangdong (10 de Zhuhai, 10 de Shanwei, 9 de Shaoguan et 9 de Qingyuan) et 18 civettes du marché aux animaux vivants de Xinyuan à Guangzhou.

Des échantillons de tissus intestinaux et de sérum de civettes ont été sélectionnés dans 41 fermes distantes de plus de 100 km les unes des autres dans la province du Guangdong. L’étude avait également inclus 47 échantillons collectés en juin 2003 dans deux fermes dans les villes de Luoning (Henan) et Changsha (Hunan). Les conditions d’élevage dans ces fermes étaient similaires à celles du Guangdong. Sur 103 échantillons de sérum de civette testés, 18 étaient positifs à au moins un des trois tests utilisés, pour une séro-prévalence globale d’environ 17 % (aucune ferme n’avait une séro-prévalence > 40 %). Cette valeur différait considérablement de celles des marchés au gibier vivant de Guangzhou qui était de 78 % sur la même période. De plus, avec la distance la prévalence diminuait. Dans les 4 fermes de Shanwei, situées 240 km à l’est de Guangzhou, la séro-prévalence tombait à 10 %.

Ces résultats montraient que les civettes n’étaient pas le réservoir naturel du SARS-Cov, mais que l’épicentre de la maladie était bien le marché aux animaux de Guangzhou. Ce n’est que 10 ans après, en 2013, que Shi Zheng Li a pu identifier dans le Yunnan, à 1500 km de Guangzhou, deux virus de chauve-souris, Rs3367 et RsSHC014, partageant plus de 95 % d’identité avec les virus SARS-Cov humains et de civette (voir chapitre 4, partie 3). En tenant compte de l’évolution divergente des virus au fil des années, ces virus étaient mathématiquement directement apparentés au SARS-Cov. De même qu’il est mathématique que des chauves-souris vivantes, issues de trafics avec le Yunnan, devaient être présentes sur ce marché à certains moments avant le départ de l’épidémie. Cependant, les autorités chinoises restent très évasives sur la présence épisodique de ces animaux sur les marchés. De notoriété publique il s’agit là d’un secret de polichinelle. Un reportage de l’association PETA pour une éthique dans le traitement des animaux montre de façon indéniable des marchés d’animaux vivants au Cambodge, en Chine, en Indonésie, aux Philippines, en Thaïlande et au Vietnam, où des poulets, des canards, des poissons, des chiens ainsi que des chauves-souris, des singes et d’autres animaux exotiques sont vendus.

Il faut noter à quel point il est étrange qu’à Wuhan les 70 échantillons d’animaux saisis à la fermeture du marché de Huanan le 1er janvier aient été détruits, fermant à tout jamais la possibilité d’enquête épidémiologique conclusive similaire à celle menée en 2003 et 2004. La raison invoquée est que ces échantillons étaient en trop grand nombre pour être conservés en sécurité, vu la dangerosité du virus. Pour une ville possédant un laboratoire P4, cela s’appelle se moquer du monde.

Le dromadaire, réservoir intermédiaire identifié pour l’épidémie de MERS de 2002-2003

En 2012, un nouveau virus respiratoire a fait son apparition en Arabie Saoudite. Baptisé MERS-CoV pour Coronavirus du Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient, il touche le tractus respiratoire et est responsable de fièvre et de toux, pouvant entraîner la mort dans environ 30 % des cas. Le virus est alors détecté dans plusieurs pays du Moyen-Orient (Jordanie, Qatar, les Émirats Arabes Unis). Fort heureusement, la transmissibilité interhumaine est très faible (R0 < 1.) ce qui empêche la propagation d’une épidémie dont la létalité serait très probablement plus élevée que celle du SARS-Cov2 établie autour de 26 % des personnes hospitalisées. Quelques cas ont été détectés en Europe, dont 2 cas en France en 2013. Mais la faible transmissibilité interhumaine peut changer du jour au lendemain par une mutation du virus. Le 20 mai 2015, un cas (super-contaminateur) provenant du Moyen-Orient est identifié en Corée du Sud, ayant contaminé au 16 juin 2015 indirectement 154 personnes, dont 19 mortellement. À l’heure actuelle, aucun traitement

spécifique ou vaccin n’est disponible contre ce virus. L’enjeu actuel est de contenir l’épidémie, puis

de poursuivre les efforts de recherche pour mettre au point un vaccin et un traitement.

Des anticorps spécifiques à la protéine S du Mers-CoV ont été identifiés dans 100 % des échantillons de sérum prélevés sur une cinquantaine de dromadaires venant de différents endroits d’Oman, ce qui indique que le Mers-CoV, ou un virus extrêmement proche, circule largement au moins chez les dromadaires de la région. Des niveaux inférieurs d’anticorps spécifiques au MERS-CoV ont également été identifiés chez 14 % (15 sur 105) dromadaires des îles Canaries où la circulation du virus n’a pas été identifiée. Aucun anticorps spécifique au virus n’a été détecté chez les animaux étroitement liés au dromadaire.

Le MERS-CoV est capable de se répliquer dans différentes lignées de cellules de chauve-souris et son analyse phylogénique montre qu’il est proche d’un beta-coronavirus de pipistrelles (Pipistrellus) circulant en Europe et en Asie. L’horloge moléculaire des isolats humains du MERS-CoV évalue que leur divergence à partir d’un ancêtre commun s’est produite au milieu de l’année 2011, avec un foyer d’isolats dans la péninsule arabique divergeant à la fin 2012.

Quel hôte intermédiaire pour le SARS-Cov2 ?

En l’absence d’enquête et de données suffisantes fournies par la Chine, les recherches sur l’origine et l’évolution du SARS-CoV-2 viennent de l’analyse informatique des séquences génomiques associées à leurs métadonnées (date et le lieu de séquençage). L’Institut de France souligne que les conclusions que l’on en tire dépendent de modèles et d’approximations aussi bien que d’algorithmes souvent heuristiques (NDA, avec un caractère empirique qui permet de trouver, par exemple l’estimation de l’horloge moléculaire), du fait de la masse de données et la complexité des problèmes. L’Institut de France ajoute que : « Malgré ces limites, on a aujourd’hui des réponses très claires sur un certain nombre de questions, par exemple sur l’origine naturelle du virus et le fait qu’il n’est pas issu d’un laboratoire. » Nous nous proposons d’examiner minutieusement les données pour vérifier si cette affirmation s’étaye de preuves suffisamment concrètes pour exclure, a priori, un accident de laboratoire.

Certaines informations publiées sont contradictoires et nous devons faire attention aux déclarations officielles et universitaires véhiculées, qu’elles proviennent de la Chine ou de pays occidentaux. Le but de la Chine est évidemment de se dégager de toute responsabilité dans l’émergence de l’épidémie, de même que le gouvernement français cherche à occulter sa responsabilité dans la propagation de l’épidémie à la France. Et d’une certaine façon, il évite de demander officiellement une enquête sur les marchés aux animaux sauvages et un audit de l’Institut de virologie de Wuhan et son laboratoire P4. Nous avons traité au chapitre précédent de l’importance de la fermeture des frontières pour prévenir l’apparition et la réintroduction de variants hautement pathogènes.

Sur le plan des connaissances en virologie et épidémiologie, il n’est pas impossible que le SRAS-CoV-2 S ait pu développer naturellement un tropisme pour l’être humain directement chez les chauves-souris. Selon les travaux expérimentaux de Shi Zheng Li sur les virus synthétiques, publiés en 2015 (chapitre 2 et chapitre 3) cela est possible. On a vu en Australie, dans le milieu des années 1990, en deux occasions, le  passage ultra rapide du virus Hendra de chevaux contaminés par des chauves-souris à l’homme, sur un période de temps très courte, sans réelle période apparente d’adaptation. Les chevaux sont morts et dans 2 cas sur 3 les hommes ont contact avec les chevaux aussi. Il n’y pas eu a priori d’adaptation évolutive du virus chez les chevaux. On a vu également des explorateurs imprudents mourir de la fièvre hémorragique causée par le virus de Marbourg, suite à la visite de la cave de Kitum au Kenya (dans laquelle un des médecins avait été contaminé également). Nous verrons dans la section suivante que des travailleurs envoyés pour déblayer du guano de chauve-souris dans la mine désaffectée de Mojiang dans le Yunnan, sont morts de toute évidence contaminés par un coronavirus de type SARS-Cov.

Cependant, à Wuhan on n’a pas de preuve de contamination directe par des chauves-souris ni de contamination indirecte ultra-rapide par le passage par un animal intermédiaire. Il serait donc nettement plus plausible qu’une adaptation graduelle se soit passée pour le SARS-Cov2 dans une espèce intermédiaire. En effet, l’étude théorique de la protéine de pointe S du SARS-CoV-2 montre qu’elle devrait se lier au récepteur ACE2 de pénétration cellulaire de très nombreuses espèces de mammifères. Elle se lie plus fortement que celle du SRAS-CoV à l’ACE2 de la chauve-souris et de l’homme. Selon l’étude théorique de Shang et al., parue dans Nature, la protéine S du RaTG13 (le virus de chauve-souris découvert en 2013 et proposé par Shi Zheng Li en février 2020 comme étant à l’origine du SARS-Cov de 2002) est également capable de se lier à l’ACE2 humain et, donc, a pu potentiellement infecter les êtres humains il y a 7 ans avant de se transformer.

Les calculs de l’horloge moléculaire du SARS-Cov2 indiquent que cela est possible (voir partie 3 de ce chapitre). Il est étonnant de constater que l’étude de Shang et al. a été citée par Alina Chan (chercheur-détective qui démontre brillamment que le SARS-Cov2 était déjà adapté à l’être humain en décembre 2019) pour affirmer que le RaTG13 n’infecte pas les êtres humains. Malheureusement, c’est une affirmation approximative qui contribue à détourner l’attention de l’Institut de virologie de Wuhan. En effet, on ne peut pas retrouver à présent le virus RaTG13 chez l’être humain puisque son identification remonte à 2013. Par contre, il s’agit d’un virus ancêtre possible du SARS-Cov2. Le RaTG13 ou un virus voisin a pu infecter des humains en 2012, comme nous le verrons dans la suite de notre analyse, mais il a forcément disparu aujourd’hui par la force de l’évolution. Le seul moyen de savoir qu’il n’a pas pu infecter les humains serait de le cultiver et le tester sur une lignée de cellules pulmonaires humaines, tout comme l’a fait Shi Zheng Li en 2015 pour prouver que son virus Covid chimérique synthétique avait les attributs d’un virus hautement pathogène (chapitre 3). Sur ce point nous sommes donc en désaccord avec Alina Chan.

Ce dont on est sûr scientifiquement, c’est que le séquençage a établi que le SARS-Cov2 a seulement 79,8 % d’identité nucléotidique avec le SARS-CoV (50 % avec le MERS-CoV), mais 96,2 % d’identité avec celui d’un virus de chauve-souris (Bat CoV RaTG13) et 90 % d’identité avec le génome d’un coronavirus détecté chez le pangolin. (source ANSES)

Partie 2 — Pourquoi le séquençage complet du virus RaTG13 n’a pas été communiqué par Shi Zheng Li avant février 2020 ?

Nous sommes obligés ici de faire une digression très importante à propos du virus RaTG13.  Sa séquence déposée dans une banque de données internationale en février 2020 est arrivée à  point nommé pour expliquer l’existence d’un ancêtre du SARS-Cov2 chez les chauves-souris. En effet, le SARS-Cov2 possède 96,2 %  d’identité de séquence complète avec le RaTG13.

Cependant, quelques faits entourant le dépôt de la séquence du génome du RaTG13 posent problème. Tout d’abord, pourquoi avoir publié, en février 2020, le génome d’un virus provenant d’un échantillon prélevé en 2013 sur une chauve-souris (Rhinolophus affinis) dans la province du  Yunnan ? Shi Zheng Li donne une explication en apparence simple et sans ambiguïté, dans un article publié dans Nature le 3 février 2020. Le génome complet du virus a été séquencé suite au fait qu’une séquence partielle de polymérase virale (RdRp), contenue dans l’échantillon RaTG13, (récolté en 2013 dans le Yunnan) matchait la séquence du virus extrait de patients en décembre 2019.

Cependant, il s’avère que les noms des fichiers de lecture des séquençages bruts du RaTG13, téléchargés vers la banque de données internationale GenBank, ont été trouvés par un membre anonyme de DRASTIC (Decentralized Radical Autonomous Search Team Investigating Covid-19) — une équipe d’enquêteurs indépendants sur le Covid-19. Les noms des fichiers indiquent que les expériences de séquençage se seraient étalées sur 15 mois, entre juin 2017 et septembre 2018. Nous pensons que les dates des fichiers sont fantaisistes par ce qu’en réalité le séquençage moderne d’un virus ne prend pas autant de temps. La Chine a annoncé la séquence du SARS-Cov2 dès le 13 janvier. Shi Zheng Li publie dans Nature qu’elle a séquencé le virus BaTG13 durant le mois de janvier suite au séquençage du SARS-Cov2. L’Institut Pasteur a séquencé le génome du SARS-Cov2 à partir de patients français infectés en 3 jours (en routine cela prend 10 jours). Donc, une opération de séquençage étalée sur 15 mois semble être une désinformation orchestrée pour entretenir le flou sur le date réelle du séquençage du RaTG13 à l’Institut de virologie de Wuhan. Cela permet peut-être de couvrir d’autres problèmes potentiels. Certains des quelque 28 collaborateurs de Shi Zheng Li, coauteurs de la publication dans Nature, ne pouvaient ignorer que les noms des fichiers officiellement déposés dans GenBank étaient en contradiction flagrante avec le texte de l’article accompagnant le dépôt de la séquence du RaTG13. 

Répondant probablement à cette révélation, dans son entretien par e-mail avec le magazine Science, le Shi Zheng Li contredit ce qu’elle avait écrit dans son article paru dans Nature et affirme que le séquençage du génome complet du  RaTG13 avait été effectué en 2018. Comment peut-on se « gourer » à ce point-là, dirons-nous avec de l’humour, car il en faut pour échapper au dogmatisme ambiant. Dans ce contexte de déclaration de collégienne, peut-on prendre pour argent comptant la déclaration que le RaTG13 n’a jamais été cultivé ?

Voici, traduite de l’anglais, la question posée par le correspondant de Science et la réponse de Shi Zheng Li :

« Que pouvez-vous nous dire à propos de la grotte [NDA, il s’agit en fait d’une référence à un incident dans une mine abandonnée] de Mojiang en 2012 ? Quand avez-vous isolé pour la première fois le RaTG13 ? Quand avez-vous achevé son séquençage complet ? »

Shi Zheng Li répond : « Nous avons détecté le virus par RT-PCR (avec des amorces couvrant largement les coronavirus) dans un prélèvement fécal de chauve-souris de 2013, provenant de la  ville de Tongguan, dans le comté de Mojiang dans la province du Yunnan, et obtenu la séquence partielle de sa polymérase RdRp. En raison de la faible similarité de cette séquence avec celle du SARS-CoV, nous n’y avons pas prêté d’attention particulière. En 2018, comme la capacité de séquençage nouvelle génération (NGS) de notre laboratoire s’était améliorée, nous avons procédé au séquençage du virus en utilisant ce qui nous restait de l’échantillon. Nous avons ainsi obtenu la séquence complète du génome du RaTG13 sauf pour les 15 derniers nucléotides à l’extrémité 5’. Le virus RaTG13 n’a été détecté que dans un échantillon parmi tous les échantillons de chauve-souris collectés. En 2020, nous avons comparé les séquences du SARS-CoV-2 avec celle de notre coronavirus de chauve-souris non publié, RaTG13, et découvert qu’elles partageaient 96.2 % d’identité. Le RaTG13 n’a jamais été isolé ou cultivé. »

Pourquoi Shi Zheng Li n’a-t-elle pas publié la séquence du RaTG13 en 2018, elle qui a systématiquement accès au journal Nature, le journal scientifique le plus coté au monde ?

Étant donné le coût des nouveaux équipements de séquençage automatisé qu’elle mentionne dans sa réponse, la certitude de pouvoir publier dans un grand journal comme Nature et sa profession de foi, revendiquée, concernant la recherche et la prévention des zoonoses transmises par les chauves-souris, elle n’avait pratiquement aucune raison valable de retenir une telle séquence confidentiellement dans son laboratoire.

Soit jugeait-elle que cette séquence n’était pas d’une qualité suffisante pour être publiée, soit au contraire qu’elle était trop précieuse ou trop sensible pour être divulguée. Certains aficionados des théories complotistes pourraient se laisser aller à imaginer qu’elle pensait pouvoir l’utiliser à des fins de manipulations à gain de fonction (GOF). Une telle éventualité, sans intention de nuire, pourrait être crédible en raison du cursus avéré de Shi Zheng Li en matière de manipulations GOF (que nous avons présentées aux chapitres 2 et 3). Il faut comprendre que pour une savante de la classe de Shi Zheng Li il est important de garder la primauté d’une découverte potentielle. L’étude et la manipulation de la séquence d’un nouveau coronavirus peuvent permettre une nouvelle découverte et le risque de se voir doubler par un autre scientifique, dans le cas d’une publication trop rapide. Cependant, pour des raisons techniques il n’était pas possible que Shi Zheng Li ne puisse pas avoir le contrôle des découvertes reliées à cette séquence après son dépôt dans GenBank. La rétention de cette séquence complète entraîne donc des questions. Combien de génomes complets de coronavirus de chauves-souris, séquencés à l’Institut de virologie de Wuhan et son laboratoire P4, n’ont pas encore été révélés à la communauté scientifique internationale ? Il est indéniable que quand l’épidémie de SARS-Cov2 a éclaté à Wuhan, Shi Zheng Li s’est trouvée prise de court et a été obligée de publier immédiatement cette séquence dont d’autres personnes (chercheurs et techniciens) étaient forcément au courant. Un audit international scientifique de l’Institut de virologie et du laboratoire P4 de Wuhan s’impose. Mais la Chine n’est pas prête de l’accepter…

Mais il y a une autre raison très probable à la rétention par Shi Zheng Li de la séquence du RaTG13. Il est possible que le RaTG13 n’ait pas été publié par ce qu’il était en rapport avec un incident resté confidentiel de contamination zoonotique par un virus de type SARS-Cov. Cet incident, assez inquiétant en lui-même, qui a eu lieu en 2012 dans une mine à Mojiang, n’avait pas été déclaré à l’OMS pour des raisons qui restent obscures. Peut-être les tonnes de guano organique extraites avaient été vendues pour être épandues dans des champs en Chine ou exporter ailleurs pour être vendues très cher comme engrais de jardin à l’étranger ? Il faut se rendre compte que le trafic lucratif peut être à l’origine d’une épidémie. La peste de 1720 à Marseille est réputée avoir été introduite suite à la manœuvre des édiles de la ville pour éviter de perdre le bénéfice commercial d’une cargaison précieuse en provenance du Moyen-Orient, alors que des marins étaient morts de la peste à bord du bateau. Nous ne disons pas qu’une chose similaire s’est passée à Mojiang, mais cela montre qu’il faut rester extrêmement prudent vis-à-vis de toute ingérence dans le monde des chauves-souris, car les conséquences peuvent être incalculables. L’absence déclaration à l’OMS de cet incident est très fâcheux, car les autorités chinoises ont ainsi battu en brèche les efforts de surveillance internationale organisés pour prévenir les zoonoses du type SARS, dont la Chine est le foyer majeur.

L’incident de la mine de Mojiang

Dans son article d’investigation, publié le 12 octobre 2020 dans Changing Times, Annette Gartland donne le récit et les informations entourant l’incident de Moijang. Elles ont été déterrées par l’équipe DRASTIC qui montre qu’une base de données contenant des informations non publiées sur le séquençage d’échantillons collectés par l’Institut de virologie de Wuhan lors de voyages vers une mine de cuivre abandonnée du Yunnan a été retirée de l’internet.

On y apprend que six des hommes qui travaillaient dans la mine, enlevant les excréments de chauves-souris d’une grotte, ont souffert d’une grave maladie de type pneumonie en 2012. Trois d’entre eux sont décédés. Les mineurs avaient une forte fièvre, une toux sèche, des membres endoloris et, dans certains cas, des maux de tête — autant de symptômes qui sont maintenant associés au Covid-19.

Annette Gartland relate également des faits présentés dans un article publié par deux chercheurs scientifiques indiens, Rahalkar et Bahulikar. On découvre qu’un mémoire de maîtrise (en langue chinoise) a été trouvé sur le site Web cnki.net, décrivant en détail la maladie grave des mineurs. La thèse conclut qu’un coronavirus semblable au SARS-Cov provenant de chauves-souris (Rhinolophus) était l’agent causal prédit. Cette thèse, publiée en 2013, a été rédigée par le médecin chinois Li Xu, qui a soigné les mineurs et envoyé leurs échantillons de tissus à l’Institut de virologie de Wuhan.

Trois des mineurs sont morts dans un intervalle de 12 à 109 jours et trois ont survécu. La thèse comprenait des rapports médicaux, des images radiologiques telles que des tomodensitogrammes et des informations détaillées concernant le diagnostic et le traitement des mineurs. La radiographie a montré une pneumonie interstitielle et un syndrome de détresse respiratoire aiguë sévère (SDRA) chez certains patients. Certains ont montré des complications de la coagulation telles qu’une thrombo-embolie pulmonaire ou une thrombose.

La conclusion du Dr Zhong Nanshan (expert en maladies respiratoires et à présent conseiller national sur les épidémies de SRAS et de Covid-19) qui a assuré la consultation à distance des deux mineurs le plus gravement atteinte, était que leur pneumonie semblait être principalement virale et qu’elle était très probablement due à des coronavirus liés aux chauves-souris.

Les deux chercheurs ajoutent que, selon une traduction de la thèse de doctorat de Canping Huang : « les résultats des tests sanguins de quatre cas ont montré que : ces personnes portaient des anticorps IgG du virus du SRAS, dont deux qui étaient guéris avaient des niveaux d’anticorps plus élevés… et deux qui sont restés hospitalisés avaient des niveaux d’anticorps inférieurs… ».

Ils semblerait donc qu’un coronavirus à SARS proche du SAS-Cov2 ait pu infecter les mineurs. Les détracteurs de cette hypothèse avancent l’argument tout à fait faux que si les mineurs avaient été infectés par un coronavirus de cette nature, alors l’épidémie locale n’aurait pas pu être contenue. Rappelons que les mécanismes pré-épidémiques sont très mal connus et que les virus très pathogènes ne déclenchent pas forcément d’épidémie sur le coup. Les mineurs qui ont déblayé des tonnes de guano de chauve-souris dans la mine désaffectée de Mojiang près de la ville de Tuongguan ont baigné, au début d’avril, entre 4 jours et 2 semaines dans un aérosol de particules fines pénétrant leurs poumons. Ils ont été probablement contaminés par un virus très pathogène, mais extrêmement peu contagieux puisque personne d’autre n’a été touché dans le personnel médical. Ils ont commencé à faire face à des problèmes respiratoires, de la toux et de la fièvre qui ont nécessité une admission immédiate à l’hôpital de Kunming, fin avril et tôt en mai.  Au chapitre 1, nous avons évoqué le virus de Marbourg, qui a causé la mort de quelques visiteurs imprudents de la grotte du Kitum et de 7 laborantins en Allemagne sans toutefois se transformer en épidémie. En ce qui concerne le MERS, quelques cas ont été détectés en Europe, dont 2 cas en France en 2013, sans créer d’épidémie. Cependant, l’absence de contamination peut être un phénomène très versatile, comme nous l’avons souligné précédemment.

Dans son article Annette Gartland mentionne qu’un membre de l’équipe DRASTIC, qui tweete sous le pseudonyme @ TheSeeker268, dit qu’en juillet 2012, quelques mois après l’épidémie de pneumonie chez les mineurs de Mojiang, il y a eu une opération de contrôle épidémique dans la zone de Tongguan qui a duré six mois.

Ce qui est certain c’est que le mystère et la désinformation ont une fois de plus régné sur cet incident. Rahalkar et Bahulikar s’interrogent : « Pourquoi la mine de Mojiang a-t-elle été visitée par des chercheurs jusqu’en octobre 2014 ? Des questions demeurent également quant à la raison pour laquelle le Dr Shi Zheng Li a attribué l’épidémie de Mojiang à une moisissure dans l’interview avec Scientific American. »

Nous avons traduit ce que dit exactement Shi Zheng Li dans son interview du 1er juin 2020 : « Le puits de mine puait terriblement » dit-elle, malgré le fait qu’elle portait une combinaison de protection et un masque. « Le guano de chauve-souris, recouvert de moisissure s’entassait dans la grotte » et elle ajoute de façon délectable : « Bien que la moisissure se soit révélée être l’agent pathogène qui a rendu malade les mineurs, ça n’aurait été qu’une question de temps avant qu’ils n’attrapent des coronavirus si la mine n’avait pas été fermée rapidement. »

« Tiens pardi ! » avons-nous envie de lui rétorquer. On ne peut pas plus se moquer du monde.

Nous ne sommes pas les seuls à douter, car Shi Zheng Li se défend en publiant, le 17 novembre 2020, un addendum à son article dans Nature où elle tente de démontrer que les mineurs n’ont pas été infectés par un coronavirus à SARS. Une fois de plus elle désinforme habilement. Mais elle est bien obligée de révéler que son groupe a collecté 1322 échantillons dans cette mine, entre 2012 et 2015. Ces échantillons ont permis d’identifier par PCR, sur la base d’une partie de la protéase RdRp, la présence de 284 alpha-coronavirus et 9 beta-coronavirus. Les 9 beta-coronavirus identifiés sont des coronavirus de type SARS-Cov. Rien que ça, avons-nous envie de dire. Donc elle admet, et même va plus loin en précisant qu’un de ces 9 virus est bien le RaTG13. Elle continue sa défense en précisant que la séquence partielle du gène RdRp du RaTG13 a été déposée à la GenBank en 2016, sous le code d’accession KP876546. C’est vrai, et le titre de l’article publié accompagnant ce dépôt est : « Coexistence de multiple coronavirus dans plusieurs colonies de chauves-souris dans un puits de mine abandonné. » Cela veut dire qu’en 2016 son laboratoire continuait de s’intéresser très activement au coronavirus à SARS que recelait cette mine.

Dans une autre partie de l’addendum, elle tente d’expliquer de façon très peu convaincante que les mineurs n’avaient pas été contaminés par un coronavirus à SARS. Elle explique de façon floue que 13 échantillons hospitaliers prélevés entre juin et septembre 2012, impliquant 4 mineurs dont un seul était mort, avaient été négatifs au virus Ebola et Nipah ainsi qu’au SARSr-CoV (en relation avec l’épidémie de 2003)… mais bien entendu cela ne voulait en aucun cas dire qu’ils n’étaient pas atteints d’un coronavirus encore inconnu. Comble de la désinformation, elle ajoute que les échantillons testés à nouveau cette année sont négatifs au SARS-Cov2 ! Le contraire aurait été surprenant étant donné que ce virus n’existait pas encore 2012, mais seulement un prédécesseur. On aurait donc préféré qu’elle teste les échantillons par rapport aux 9 SARS-coronavirus prélevés dans la mine.

Il n’est pas interdit de penser que les 8 autres SARS-coronavirus identifiés dans cette mine aient été séquencés entièrement à l’Institut de virologie de Wuhan, sous la responsabilité de Shi Zheng Li.

La dissimulation de la séquence du RaTG13 et les déclarations fumeuses de Shi Zheng Li à propos de la mine de Mojiang, ainsi que la non-déclaration de cet incident épidémique à l’OMS, sont autant d’aveux circonstanciels de rétention et de manipulation de l’information destinée à la communauté internationale. Si ces informations étaient diffusées dans les médias télévisuels, le grand public serait indigné et cela placerait la Chine dans une position diplomatique très inconfortable. Pour l’instant, elles restent dans un domaine confidentiel facilement assimilable à du « complotisme » et sont donc tout simplement ignorées. Ce mot générique permet de balayer d’un revers de manche des faits difficilement réfutables que nos élites ne souhaitent pas confronter en raison de leur conséquence politique.

Comme nous allons voir dans la partie suivante avec la théorie de l’horloge moléculaire, si l’on applique le rasoir d’Ockham*, en toute logique l’incident de la mine de Mojiang est la seule explication rationnelle à l’origine première de l’épidémie. Ce qui s’est passé ensuite ne pourra sans doute jamais être établi avec exactitude sans la coopération de la Chine. Que sont devenues les tonnes de guano extraites par les 6 mineurs ? Que sont devenus les échantillons prélevés par Shi Zheng Li sur des chauves-souris de Tongguan et ramenés à l’Institut de virologie de Wuhan ?

Partie 3 —  La date clé de 2012 — quand et comment un virus apparenté au RaTG13 aurait-il pu passer à l’être humain et en combien de temps ?

Pour la plupart des virologues, le SARS-CoV-2 serait apparenté avec le RaTG13 par l’intermédiaire d’un ancêtre commun issu de la chauve-souris et le passage à l’humain serait récent. Il y a 3,8 % de différences entre les deux génomes, soit environ 1140 mutations, ce qui correspondrait entre 50 et100 ans d’évolution selon une fiche expert du 11 juin de  l’Institut de France (Académie des Sciences) et une date comprise entre 1970 et 1995 pour l’ancêtre commun du SARS-CoV-2 et du RaTG13. Ce calcul se base sur un taux de mutation de 1 à 2 mutations par mois, mesuré en début d’épidémie (de début janvier à fin février), et un nombre de mutations approximé à 1200 (au lieu de 1138) par rapport au RaTG13. Ce calcul qui reprend celui de Bedford et Hutchinson publié en janvier manque de rigueur scientifique. La façon dont ce taux de mutations est établi n’est pas décrite. De plus, un taux calculé sur 2 mois, est réducteur de la réalité, voire très trompeur, car les recombinaisons (rappariements) entre virus qui sont une caractéristique essentielle des coronavirus ne sont pas prises en compte, ce qui fausse complètement l’estimation. Pour s’en rendre compte, il est primordial de comprendre comment fonctionne l’horloge moléculaire d’évolution des coronavirus de type SARS. Bien que d’une fiabilité relative, les horloges moléculaires apportent des indications précieuses, à la fois sur l’évolution de virus apparentés de façon très distance et sur la date d’apparition d’une lignée virale particulière dans une population. L’horloge spécifique de la lignée SARS-Cov2 permet d’établir de façon heuristique que sa date d’apparition se situerait entre fin octobre et mi-décembre 2019 (NDLR : typo corrigé le 2/12/2020). Ce résultat est cohérent par rapport aux cas identifiés rétrospectivement vers mi-novembre à Wuhan. Cependant, en Italie, une étude a détecté l’apparition d’anticorps spécifiques au SARS-Cov2 durant la période pré-pandémique, dès septembre 2019 dans la région de Lombardie, soit deux mois plus tôt. Étant donné que dans beaucoup de cas l’infection est asymptomatique ou pauci symptomatique, et que seulement 2 à 3 % des personnes présentant des symptômes sont hospitalisées (France), le virus a donc pu circuler de façon indétectable assez longtemps dans la période pré-pandémique.

Description de l’horloge moléculaire — le cas d’école du virus de la poliomyélite

Il faut savoir que l’établissement de l’horloge moléculaire d’évolution des espèces (incluant les virus) est une branche mathématique fondamentale de la science du vivant. Ses fondements remontent aux années 1960 avec les travaux d’Émile Zuckeerkandl, du prix Nobel de chimie Linus Pauling et du généticien japonais Motoo Kimura.  Émile Zuckeerkandl et Linus Pauling remarquent en 1962 que le nombre d’acides aminés, qui diffèrent entre les hémoglobines des différentes espèces, change de façon approximativement linéaire avec le temps lorsque l’on classe les espèces par leur ancienneté d’apparition sur terre. Ils ont généralisé leur observation en formulant l’hypothèse de « l’horloge moléculaire », c’est-à-dire que le taux de mutations reliées à l’évolution de n’importe quel gène étaient approximativement constantes à travers le temps et les différentes lignées ou espèces.

Aujourd’hui, les méthodes automatisées de séquençage à haut débit permettent d’obtenir un très grand nombre de séquences d’un même virus qui se réplique et mute rapidement. On peut établir ainsi la phylogénie de l’épidémie et calibrer son horloge moléculaire avec une assez grande précision, mais pas forcément avec grande exactitude.

Il faut se rendre compte qu’il existe en réalité plusieurs horloges moléculaires qui décrivent les différents processus d’évolution d’un virus en fonction du type de mutation impliqué. Lorsque le résultat de la mutation ne change en rien la séquence en acides aminés, une fois les gènes transcrits en protéines fonctionnelles, la mutation est dite silencieuse ou synonyme. Lorsque la mutation induit un changement dans la composition en acides aminés d’un gène, la mutation est dite non synonyme. Parmi les mutations non synonymes, il y en a de deux types : celles qui vont influencer le fonctionnement du virus (pathogénie, contagiosité, durée d’incubation…) et celles qui n’auront pas d’effet remarquable. Les mutations qui changent de façon marquée le fonctionnement d’un virus, et lui permettent de se répandre dans une partie de la population, engendrent de ce fait une lignée nouvelle, appelée aussi variant.

Une étude très poussée sur les horloges moléculaires du virus de la poliomyélite, un virus à ARN qui comme le SARS-Cov2 se réplique très rapidement, a pu se faire et sert de référence en la matière. En 1981, un poliovirus importé du Moyen-Orient a supplanté un virus endémique de type 1 présent sur un territoire correspondant au nord des Andes (Venezuela, Pérou). Le virus importé a circulé largement jusqu’en 1991, année de son éradication. Le programme de surveillance a fourni des isolats viraux [NDA, un isolat est un représentant du virus contenu dans un échantillon] qui étaient en relation proche du virus importé et des isolats représentant deux principales lignées divergentes. L’analyse de toutes les séquences, par rapport à celle du virus initial, a permis d’estimer le taux de fixation (c.-à-d. taux d’apparition) des différentes catégories de mutations.

Ainsi, le taux Ka de fixation des mutations silencieuses était très rapide [(1.00 ± 0.08) × 10−2  mutations/site/an] et celui des mutations non silencieuses 30 fois plus lentes Ka [(0.03 ± 0.01) × 10−2] (c.-à-d., taux de mutation du gène long de 2.643 nucléotide qui encode les 4 protéines de  la capside du virus qui ont une très grande importance fonctionnelle, car elles assurent la reconnaissance du récepteur de pénétration cellulaire CD155). Le taux global de mutations fixées calculé Kt [(1.03 ± 0.10) × 10−2] est par définition très proche du taux des mutations silencieuses qui sont très largement plus fréquentes que les mutations non silencieuses puisqu’elles impactent le virus d’aucune façon. Les horloges Ks et Kt permettent d’étudier la divergence de deux isolats épidémiologiques très voisins alors que l’horloge Ka estime le temps d’évolution entre des génotypes différents ou des variants possédant des propriétés infectieuses distinctes. Ces changements découlent d’une ou plusieurs mutations non silencieuses affectant des parties du génome avec une forte implication fonctionnelle, comme les protéines capsides du poliovirus ou dans le cas du SARS-Cov2 le domaine de liaison au récepteur ACE2 de la protéine S. En 10 ans, le

virus de la polio (d’une longueur d’environ 8 kb) introduit dans les Andes a donc accumulé plus de 800 mutations,  soit 10 % de son génome, dont seulement environ 27 (0.3 %) se situaient sur la capside. La capside est doublement importante en raison de sa structure géométrique très complexe et de sa fonction de pénétration, d’où un Ka très faible traduisant une horloge d’évolution très lente, car la plupart des mutations dans cette région du génome sont délétères pour le virus.

De façon similaire, le ratio Ka/Ks = 0.054 (soit Ka 20 fois plus lent que Ks) pour la protéine S des coronavirus à SARS (SARSr-Rh-BatCoV) a été établi par Lau et al. en 2010, indiquant le caractère primordial de cette protéine pour la survie du virus chez les chauves-souris rhinolophes. Chez les chauves-souris, cette protéine est optimisée par l’évolution et de ce fait elle ne mute quasiment plus. Toute mutation de cette protéine entraînerait un affaiblissement de la capacité de pénétration cellulaire incompatible avec la survie du virus en compétition avec les autres souches virales au sein de l’espèce réservoir. Par contre, l’épidémie de SARS-Cov de 2002 a démontré que le ratio Ka/Ks était voisin de 1. pour  les SARSr-CoV de civettes (1.5) et les SARSr-CoV humains (1.0), car le virus tend à optimiser sa pénétration cellulaire dans ces nouveaux hôtes.

Un problème général en ce qui concerne les virus à ARN, comme le SARS-Cov2, qui évoluent rapidement est que les tendances évolutives sur une large échelle sont difficiles à cerner. C’est-à-dire, les relations de parenté entre des virus similaires, mais de génotypes différents, qui ont coévolué sur un large territoire et une très longue période de temps, sont difficiles à établir avec exactitude à cause de la méconnaissance de nombreux chaînons manquants. De plus, les virus se recombinent entre eux et avec d’autres d’autres virus de type différent. Il est donc impossible de reconstruire un arbre phylogénique complet les reliant ce qui entraîne l’inexactitude de la calibration de l’horloge moléculaire Ka fonctionnelle.

Estimation correcte de la date d’apparition de l’hypothétique ancêtre commun aux SARS-Cov2 et RaTG13

Premièrement, nous reprenons la méthodologie de l’Institut de France de façon plus rigoureuse en utilisant le taux global de mutations fixées Kt = 1.1 ± 0.4 × 10−3 mutations/site/an, calculé avec précision par Duchene et al. entre début janvier et le 24 février. Ce taux est 2 fois plus rapide que celui estimé par l’Institut de France qui l’avait estimé pourtant sur une même période. Soulignons qu’il est établi à un moment de l’épidémie où peu ou pas de variants de recombinaisons fixées ont émergé et que, compte tenu de la barre d’erreur, il indique que l’apparition du virus souche de l’épidémie humaine a eu lieu entre fin octobre et mi-décembre 2019.

Pour 1138 mutations (entre RaTG13 et SARS-Cov2) et une séquence de circa 30.000 nucléotides, nous obtenons un temps d’évolution situé entre 25 et 54 ans qui devrait être divisé par deux si l’on considère que les deux virus ont divergé à la même vitesse à partir du même ancêtre commun. Mais cela induit une erreur par ce que le virus RaTG13 a arrêté d’évoluer en 2013 (date de l’échantillon prélevé), ce que l’Institut de France a négligé en raison de leur estimation du temps d’évolution (50 à 100 ans) très supérieur à la différence temporelle entre l’apparition du SARS-Cov2 et le prélèvement. Mais avec des temps plus courts, nous devons ajuster plus finement le calcul (y + x = 25 ou y + x = 54 et y — x = 7, avec x et y étant les temps d’évolution du RaTG13 et du SARS-Cov2). Nous obtenons donc une date comprise entre 1990 et 2004 (au lieu de 1970 et 1995) pourl’apparition de l’hypothétique ancêtre commun.

Cependant l’horloge d’évolution utilisée dans ce calcul est établie sur l’évolution rapide d’une lignée virale sur deux mois et ne prend pas en compte la fréquence des rappariements ou réassortiments au long cours (sur des années) de variants proches, très importante chez les coronavirus de chauves-souris. Ce processus conduit nécessairement à une accélération de l’horloge moléculaire. Une idée du taux possible de fixation des mutations, prenant en compte l’évolution au long cours est donnée par l’article de Benvenuto et al.,  avec une valeur calculée de 6.58 × 10−3 mutations/site/an avec un intervalle de confiance de 95 % entre  5.2 et 8.1 × 10−3 mutations/site/an. Cette valeur est 2 fois plus élevée par rapport à la valeur très sérieuse de 2.82 × 10−3 obtenue pour l’ORF1ab (voir chapitre 5) au cours de l’étude écoépidémiologique qui fait référence en la matière, conduite par Lau et al. entre Hong-kong et la Chine, sur les  migrations de chauves-souris rhinolophes (fer à cheval) et l’hétérogénéité de leur virus de type SARS.    

L’estimation de Benvenuto et al. est probablement relativement approximative étant donné le faible nombre (n=3) de coronavirus connus proches de la lignée du SARS-Cov2. Il faut noter, en a parte, qu’ils restent étrangement extrêmement discret dans leur article au sujet des 3 virus les plus proches du SARS-Cov2, utilisés pour calibrer l’horloge évolutive. Ils ne se réfèrent pas à eux directement dans le texte et il faut consulter la figure décrivant l’arbre phylogénique qu’ils établissent pour apercevoir en petits caractères les noms de code GenBank de ces virus. Il s’agit du MG772933 et MG772934 et qui ne sont ni plus ni moins que des virus ZC45 et ZXC21, issus de la recherche militaire chinoise amplement décrite au chapitre 4 partie 3, le troisième virus étant le RaTG13.

Cette discrétion est évidemment conduite par la nécessité d’éviter que leur article soit repris et déformé par les sites d’information complotistes. Cependant, ce procédé maladroit des auteurs ne peut évidemment qu’attiser les sites complotistes, surtout que la dissidente de Hong Kong, Li Meng Yan, prétend tout simplement que le SARS-Cov2 a été fabriqué à partir des virus ZC45 et ZXC21. Cependant, nous allons voir plus loin cette hypothèse, bien que troublante, n’est pas étayée de preuves.

Il peut paraître étrange que des virus isolés par les chercheurs militaires à partir d’échantillon de colonies côtières de chauves-souris dans les provinces de Guangdong et de Fujian se retrouvent dans le calcul d’une horloge évolutive. On peut se demander évidemment comment il se fait que des virus identifiés dans des sites à 2000 km de la mine de Mojiang dans le Yunnan soient finalement relativement proches du SARS-Cov2. Mais n’oublions pas que le virus du pangolin est plus proche du SARS-Cov2 que les virus ZC45 et ZXC21. Il faut surtout comprendre que les seuls virus de type SARS à disposition sont le SARS-Cov, les ZC45 et ZXC21, celui du pangolin et le SARS-Cov2. Les militaires ont forcément séquencé en premier les virus de type SARS parmi les dizaines de coronavirus de chauves-souris qu’ils ont identifiés, car ce sont les plus dangereux.

Benvenuto ne donne que peu d’indications de la fiabilité de son résultat. Il se contente de dire que ses calculs sont auto-cohérents car le modèle mathématique particulier utilisé pour établir d’horloge est celui le plus cohérent avec l’ensemble de l’arbre phylogénique (coefficient de corrélation R2 = 0.85). Le fait que les virus militaires soient géographiquement très éloignés est un plus pour la fiabilité de l’horloge. Cependant, comme il le note, la proximité temporelle de l’origine des séquences militaires pourrait affecter le résultat et engendrer un biais d’accélération de l’horloge.

Les valeurs de l’horloge calculées par Benvenuto et al. indiquent que le temps d’évolution entre le SARS-Cov2 et le RaTG13 se situerait entre 7,3 et 4,7 années. Cela donne une fourchette entre 2012 et 2015 recouvrant exactement par sa borne supérieure l’incident de la mine de Mojiang. De ce fait, le RaTG13 ou un virus extrêmement proche pourrait bien être l’ancêtre du SARS-Cov2. La borne inférieure de l’intervalle est sans signification, car elle situerait l’ancêtre commun après l’apparition du RaTG13.

En utilisant la valeur obtenue par Lau et al., dont nous ne connaissons pas la barre d’erreur (non publié), nous obtenons la date de fin 2009 pour l’ancêtre commun du SARS-Cov2 et du RatG13. En tenant compte d’une marge d’erreur possible de 15 % sur la valeur de Lau et al., on obtient un intervalle de temps compris entre 2008 et 2011. Ce qui montre que dans l’hypothèse probable où la vitesse de l’horloge calculée par Benvenuto et al. serait surestimée nous obtiendrions un résultat qui continue d’indiquer le RatG13, ou un virus proche apparu entre fin 2008 et 2015, comme ancêtre commun du SARS-Cov2. L’incident de la mine de Mojiang en 2012 se trouve au milieu de cette fenêtre temporelle. Notons que l’étude de Lau et al. a montré que l’ancêtre commun au SARS-Cov de fin 2002 et du coronavirus de chauve-souris le plus proche remonterait à 1995. C’est-à-dire environ le même intervalle de temps (7 ans) qui sépare l’apparition du SARS-Cov2 de l’incident de Mojiang.

En conclusion, de toute évidence le séquençage en 2018 du virus RaTG13, dont pourrait certainement descendre le SARS-Cov2, n’a pas été révélé avant février 2020. De même, l’incident épidémique de la mine de Mojiang a été caché à l’OMS. Les dates des fichiers de séquençage et les déclarations de Shi Zheng Li dans son interview à Science contredisent ce qu’elle a publié dans le journal Nature. L’attitude et les déclarations de Shi Zheng montrent qu’elle s’est trouvée en février 2020 dans l’obligation de révéler en urgence au Monde l’existence du virus RaTG13. D’un autre côté, elle ne peut pas avouer directement qu’elle savait que les mineurs de Mojiang avec été contaminés par un coronavirus de type SARS, ce que tout dans leur tableau clinique indique. D’ailleurs, s’il n’avait pas été question d’une infection par coronavirus de type SARS pourquoi serait-elle allée à la mine collecter des échantillons fécaux de chauves-souris ? Pourquoi cet incident n’a pas été déclaré à l’OMS ? Quel rôle a joué Shi Sheng Li dans cette mascarade ? Où sont passées les tonnes de guano extraites de la mine ? Tout cela appelle une enquête  internationale et un audit méticuleux de l’Institut de virologie de Wuhan et de son laboratoire P4.

Le virus a incubé dans la population pendant une longue période. Des preuves scientifiques indiscutables sont là qui montrent que le virus SARS-Cov2 était présent en Italie du Nord (Lombardie) dès la fin de l’été 2019. Durant l’année 2019, et plus particulièrement l’été, un nombre extraordinaire de touristes chinois (pas moins de 3,5 millions) ont débarqué en Italie du Nord. Les causes probables de cet engouement soudain pour l’Italie ont probablement été la guerre commerciale sino-américaine ainsi que les violences au cours des manifestations trop durement réprimées des gilets jaunes et les grèves à répétition en France. Cela veut dire qu’un ou des virus pré-pandémiques circulaient largement en Chine durant l’année 2019.

L’horloge moléculaire des coronavirus à SARS de chauves-souris indique qu’il ne faut que quelques années pour qu’un virus franchisse la barrière des espèces. La fréquence très élevée des réassortiments de coronavirus chez les chauves-souris en fait un réservoir sans cesse renouvelé de virus qui se comptent probablement par centaines ou milliers vu le nombre de colonies de chauves-souris en Chine. Les 10 000 marchés aux animaux sauvages et 20 000 fermes d’élevage de gibier, apparues ces 25 dernières années ont engendré une porosité sans précédent de la barrière des espèces. La Chine est devenue un incubateur géant à coronavirus à SARS par un mécanisme résonant d’amplification de contagiosité dû à des allers-retours de virus entre des animaux intermédiaires et l’être humain. Un exemple de ce mécanisme a été mis en évidence dans des fermes d’élevage de visons aux Pays-Bas, où le SARS-Cov2 est repassé de visons contaminés à l’être humain. Cette promiscuité omniprésente entre les chauves-souris, le gibier d’élevage et l’être humain qui n’est toujours pas contrôlée va augmenter la fréquence de transmission de zoonoses à l’homme si rien n’est fait dès à présent.

Partie 4 — Le pangolin — témoin et victime de la genèse de l’épidémie en Chine — n’est pas l’hôte intermédiaire

En avant-propos nous devons attirer l’attention sur l’annonce faite le 7 février 2020 que le pangolin était « l’hôte intermédiaire ». Elle a eu lieu deux semaines à peine après la révélation officielle de l’épidémie par l’OMS. Cet empressement, totalement infondé, n’est pas compatible avec le temps scientifique. Il s’agissait d’un temps de communication médiatique avec tout ce que cela implique comme erreur, cafouillage, absence de vérification, et surtout absence de réflexion et de recul, ce qui a finalement desservi le droit du public à une information vraie. Il avait fallu des mois d’enquête rigoureuse pour établir que la civette palmiste avait été l’hôte intermédiaire dans l’épidémie de SARS de 2002-2003. Seconde différence de taille avec les civettes palmistes élevées dans des centaines de fermes en Chine, le pangolin est un animal sauvage, rare en voie d’extinction. Il est introduit en Chine depuis le Vietnam par des contrebandiers en connexion avec des receleurs et des vendeurs sur les marchés aux animaux sauvages. Il est donc de ce fait totalement illogique d’en faire a priori l’animal-hôte intermédiaire. On ne sait même pas si parmi les 70 échantillons d’animaux prélevés sur le marché du Huanan à Wuhan se trouvait le pangolin. Comme nous allons le voir, le pangolin est en fait un témoin précieux de ce qui a pu se passer.

Dans leur annonce du 7 février, les deux chercheurs de la South China Agricultural University à Guangzhou ont affirmé que la séquence du génome d’un beta-coronavirus extrait d’un pangolin était 99 % « similaire » à celle du SARS-Cov2. En parlant d’un degré de similarité au lieu d’identité ils biaisent la réalité de l’annonce, car cette imprécision laisse planer un doute sur la signification de similaire. Le degré exact d’identité de séquence de 90,1 % au niveau du génome complet fait du virus du pangolin le deuxième virus le plus proche du SARS-Cov2 derrière le RatG13 (96,2 %). Cependant, au niveau des protéines transcrites par les gènes, l’identité globale monte à 96 % et même entre 98 et 100 % pour les protéines structurales, à l’exception de la protéine de pénétration S (90,2 %). Ces caractéristiques le rapprochent énormément du SARS-Cov2. Comment se fait-il alors qu’à l’exception de la protéine S, il soit moins proche du SARS-Cov2 que le RaTG13 qui est plus éloigné dans le temps ? Il s’agit là d’un vrai paradoxe évolutif.

D’animal de contrebande au statut d’hôte intermédiaire dans la genèse de l’épidémie

Malheureusement pour eux et pour notre planète, les pangolins sont une espèce animale victime du snobisme culinaire chinois comme quelques autres espèces en voie d’extinction. L’odyssée médiatique de ces pauvres pangolins a commencé le 24 mars 2019, lorsque 21 pangolins javanais (Manis javanica) ont été saisis dans une opération des douanes chinoises, puis transférés malades vers le centre de sauvetage des animaux sauvages de Guangdong. Les premiers indices rassemblés par les agents des douanes suggèrent qu’ils avaient été introduits en contrebande à partir du Vietnam, à travers les zones frontalières non douanières de Dongxing. Ils ont ensuite été transportés par voie terrestre vers le Guangdong et d’autres lieux pour les livrer au receleur à des fins de vente. Trois suspects ont été arrêtés sur les lieux, 10 pangolins vivants [NDA, 11 les autres pangolins vivants ont été saisis sur le lieu de recel probablement], 5 pangolins congelés, 3 750 grammes d’écailles de pangolin, 4 aigles vivants, 9 pattes d’ours congelées et d’autres animaux protégés et leurs produits ont été saisis, le réseau de contrebande a été démantelé (source : Legal Daily-Legal Network, 27 mars 2019). À noter que d’autres saisies plus anciennes, recouvrant 19 pangolins, avaient été réalisées entre juillet 2017 et janvier 2018 par les douanes de Guangxi, province du sud de la Chine à la frontière du Vietnam.

Il y avait des pangolins adultes et adolescents. Leur état de santé était très dégradé. Leurs corps étaient recouverts d’éruptions cutanées et seize sont morts après des soins intensifs. L’autopsie de la plupart des pangolins morts a révélé que leurs poumons étaient enflés, contenaient un liquide écumeux et présentaient des symptômes de fibrose pulmonaire. Certains présentaient une hépatomégalie et une splénomégalie. 21 échantillons d’organes des poumons, du système lymphatique et de la rate, présentant des symptômes évidents, ont été prélevés chez 11 pangolins décédés pour découvrir les virus impliqués.

Vraisemblablement les pangolins ont été infectés par les trafiquants

L’étude méta-génomique des échantillons prélevés sur ces pangolins avait conduit Ping Liu et al. à publier en septembre 2019 la reconstruction de 68 séquences contiguës distinctes partageant des similarités avec de nombreux virus connus. Parmi eux se trouvaient des virus Sendaï et des coronavirus, dont la plupart étaient des coronavirus à SARS. Les auteurs de l’étude concluent que les pangolins, dont la majorité des échantillons étudiés contenaient le virus Sendaï d’origine humaine, étaient morts d’un syndrome respiratoire dû à ce virus.

Par la suite, en 2020, dans une autre étude approfondie, parue dans Plos Pathogène, ils ont publié la séquence extraite, la plus proche du SaRS-Cov2, appelée pangolin-CoV-2020 consensus. Cette séquence combine en fait 3 séquences quasi complètes (obtenues de 3 pangolins malades différents) avec plus de 99.5 % d’identité entre elles. Au niveau du génome complet, elle partage 90,3 % d’identité de séquence avec le SARS-Cov2 et 90,5 % avec le RaTG13. Le virus pangolin-CoV-2020, aussi appelé GD-pangolin-Cov, est donc autant éloigné des deux virus les plus proches de lui. Cependant, le RaTG13 est éloigné dans le temps de 7 ans par rapport au SARS-Cov2 alors que celui du pangolin que de 6 à 9 mois. Ce qui se reflète dans le fait que, de façon très intrigante, le domaine de liaison au récepteur ACE2 de la protéine S du virus du pangolin est à 96,8 % identique à celui du SARS-Cov2 (et partage 4 des 5 acides aminés clés pour la liaison) alors que celui du virus RaTG13, en théorie plus proche, n’est identique qu’à 89,6 %. Cela veut dire que le virus du pangolin était en fait plus adapté à l’homme du point de vue du pouvoir de pénétration cellulaire. Alors pourquoi son génome est-il plus éloigné globalement du SARS-Cov2 que celui du RaTG13 ? Nous nageons ici dans un paradoxe.

La conclusion générale des auteurs est que le pangolin est un hôte naturel pour les coronavirus et que le SARS-Cov2 est le résultat de recombinaisons multiples dans une grande variété de chauves-souris et d’autres animaux sauvages. Cela peut paraître infondé, car, au contraire de l’épidémie de 2003 où les anticorps spécifiques au SARS avaient été retrouvés dans un grand nombre de civettes d’élevage, on ne peut exclure que les pangolins aient été infectés par les contrebandiers chinois eux-mêmes. Les pangolins sont des animaux sauvages solitaires qui n’ont pas de contact avec les chauves-souris. Par contre, la logique nous dit que les contrebandiers, les receleurs et les vendeurs sur les marchés forment un microcosme où doivent tourner de nombreux virus, comme le virus Sendaï qui affecte également les rongeurs, ou bien également des coronavirus de chauve-souris puisqu’ils en font le trafic. Ce microcosme homme-animal sauvage de contrebande et autres animaux semi-sauvages de marchés, vivant en promiscuité plus ou moins insalubre, forme un résonateur d’évolution rapide par recombinaisons de virus. Les virus peuvent s’échanger constamment entre différentes espèces animales et l’homme. Il n’est pas  inconcevable dans ces circonstances que des virus pré-pandémiques, non détectés, peuvent incuber pendant des mois et des années dans ce milieu. Les pangolins qui sont arrivés au centre de secours de Guangdong sont quasiment tous morts, soit directement dans les jours suivant leur arrivée (16 pangolins) soit quelque temps après, malgré des efforts considérables pour les sauver. Le quotidien chinois Southern Metropolis Daily titre le 20 avril 2019 : « Un autre vient de mourir. Il n’en reste plus que quatre en vie et ils ont un besoin urgent de l’aide d’experts ! »

Il est donc peu vraisemblable que tous ces pangolins sauvages aient pu si soudainement mourir en même temps d’un coronavirus endogène à leur espèce dont ils seraient une sorte de réservoir parallèle… La seule explication c’est qu’ils ont été contaminés par les contrebandiers et que le virus était tellement nouveau pour eux (de même que le Sendaï virus qui crée un syndrome respiratoire) qu’ils en sont morts. La prévalence des anticorps associés à des coronavirus à SARS chez les trafiquants d’animaux sauvages a été clairement établie en 2003 par le Centre de Contrôle des maladies du Guangdong. Des études séro-épidémiologiques faites à cette époque ont révélé que le SARS-CoV n’avait pas circulé significativement dans la population humaine avant 2002. Par contre, on trouvait des individus séropositifs avant cette période parmi des travailleurs des marchés d’animaux sauvages, documentant encore le risque de transmission à l’homme.

Il n’y a aucune raison que cette réalité ait pu changer depuis 2003, bien au contraire. Il s’agit là d’un phénomène bien connu des épidémiologistes. D’ailleurs, Ping Liu et al. sont obligés de le reconnaître à demi-mots lorsqu’ils rajoutent dans leur conclusion qu’il n’est pas clair si le coronavirus identifié est une « flore virale commune aux voies respiratoires des pangolins » et que « la genèse pathogénique de ce coronavirus chez les pangolins reste à élucider ». Nous sommes désolés de le dire, mais il s’agit là encore d’une contorsion sémantique destinée à ne pas admettre directement que des sous-lignées du SARS-Cov2, peu pathogènes, circulaient chez les contrebandiers chinois déjà au début de 2019.

L’hypothèse de recombinaisons de virus dans la région du RBD est imprécise et peu solide

Ping Liu continue ensuite ses « imprécisions » en affirmant que leur analyse de recombinaison montre que la protéine S du virus pangolin-CoV-2020 peut se reconstruire à partir de fragments de séquence du virus  Bat-CoV-ZC45 ou Bat-CoV-ZXC21 et de  fragments de RaTG13. Ce que Ping Liu et al. qualifient d’analyse de recombinaison n’est ni plus ni moins qu’une analyse visuelle à partir des alignements de séquences. Et malgré notre bonne volonté nous ne voyons qu’un seul endroit de recombinaison possible entre les 5 coronavirus. Il s’agirait d’une recombinaison entre le pangolin-Cov2-2002 et le RaTG13 au niveau du motif de liaison au récepteur ACE2 (RBM) dans le domaine de liaison (RBD).

Nous pensons qu’il n’est visiblement pas prouvé que par recombinaisons naturelles la protéine S du SARS-Cov2 puisse être reconstruite à partir de fragments des virus Bat-CoV-ZC45 ou Bat-CoV-ZXC21 et de  fragments de RaTG13. Si un généticien veut répondre à France Soir sur ce point ou sur d’autres points que nous avons analysés dans ce chapitre, nous l’invitons à le faire.

Nous nous demandons comment une telle affirmation, non fondée, peut être publiée dans un journal du calibre de PLOS Pathogens. Elle peut s’expliquer par le désir des auteurs et de l’éditeur de prévenir la théorie complotiste d’une manipulation spécifique au niveau du RBD du virus RaTG13, ou d’un autre virus très voisin, avec échange de RBM. Les échanges de RBD entre coronavirus pour tester leur infectiosité ont été couramment pratiqués ces 10-15 dernières années, en particulier par Shi Zheng Li depuis 2007. La première expérience de ce genre remonterait à une vingtaine d’années à l’Université d’Utrecht aux Pays-Bas. Ces expériences démontrent que l’on peut ainsi échanger le tropisme d’espèce entre virus, c’est-à-dire leur faire franchir la barrière des espèces.

On peut se demander s’ils ne cherchent pas à devancer et prévenir toute idée que les virus séquencés par les chercheurs, affiliés à l’armée populaire chinoise, puissent avoir été utilisés dans des manipulations à gain de fonction. Nous ne pensons absolument pas cela, mais c’est dire le problème sous-jacent de crédibilité de la Chine. Notons à ce sujet, en a parte, que le gouvernement chinois subit une telle pression internationale sur la question de l’origine de l’épidémie qu’il ne peut s’empêcher d’utiliser les techniques de désinformation les plus grossières, telle que cette déclaration faite le 20 novembre par le porte-parole du ministre des affaires étrangères chinois sous-entendant que l’émergence du virus pouvait impliquer plusieurs nations. Cette déclaration tendancieuse fait suite à la parution dans le journal Tumori de patients cancéreux italiens positifs aux anticorps spécifiques du SARS-Cov2 dès septembre 2019 (voir partie 3 du chapitre).

Mais revenons aux recombinaisons virales. À l’évidence, la seule recombinaison possible au niveau de la protéine S, entre tous ces virus, qui a pu avoir lieu est celle entre le pangolin-Cov-2020 et le RaTG13. Cette information conforte l’idée que des virus précurseurs du SARS-Cov2 circulaient à bas bruit entre les hommes et les animaux dans le microcosme des marchés aux animaux sauvages. De quel coronavirus le RBM de la protéine S du pangolin provient-il ? Cela reste une question centrale à résoudre, car sur l’intégralité de sa longueur, soit 72 acides aminés (résidus 435 à 506), le RBM du virus des pangolins est 98,6 % identique au SARS-Cov2, avec une seule mutation H496Q (l’acide aminé histidine H échangé avec l’acide aminé glutamine Q à la position 496 critique pour la liaison). En fait, on serait tenté de dire qu’il est 100 % identique, car, sur le plan des interactions physico-chimiques impliquées, l’histidine et la glutamine sont très proches et souvent interchangeables. De ce fait, la mutation H496Q peut se produire par hasard sans que cela induise une modification réelle de l’affinité du RBM pour l’ACE2. Tout cela est d’autant plus étrange que le RBM du virus GD-pangolin-Cov à 14 % de différence avec le RBM du RaTG13 qui, par ailleurs, est un virus globalement plus proche du SARS-Cov2. Cela contredit les lois de l’évolution à tout point de vue. D’abord, comment le virus du pangolin pourrait-il être le résultat d’une recombinaison en 2018-2919 avec un virus de 2013 ? Ensuite, s’il était une recombinaison avec un virus descendant du RaTG13, ne devrait-il pas être plus proche du SARS-Cov2 que le RaTG13 sur l’ensemble de son génome ?

C’est ce paradoxe qui a conduit les généticiens à faire l’hypothèse quelque peu délicate que le RBM du pangolin aurait convergé par pression évolutive de façon optimale séparément en même temps dans le pangolin et l’homme. Une séquence de 72 acides aminés aurait donc convergé quasi -exactement et simultanément chez 2 hôtes aussi distincts que le pangolin et l’être humain. Cela est à notre avis extrêmement improbable, en tout cas considérablement moins probable que l’hypothèse scientifique alternative que les pangolins aient pu être infectés par l’homme avec un coronavirus apparenté au SARS-Cov2, d’une façon que nous ne comprenons pas (voir section suivante sur l’article d’Alina Chan et al.). 

Pour finir, dans le registre contre toute idée d’une possible manipulation de virus, Liu et al. ajoutent également qu’un coronavirus RmYN02 à 93,3 % identique au SARS-Cov2 a été identifié à partir d’échantillons provenant de 227 chauves-souris capturées, entre mai et octobre 2019, au cours d’une énième campagne dans le Yunnan. Le virus RmYN02 a la particularité de présenter une insertion multiple à la jonction entre les sous-unités S1 et S2 de la protéine S, sans toutefois que cette insertion corresponde, comme dans le cas du SARS-Cov2, au site de clivage de la furine. La présence de ce site de clivage à un endroit qui renforcerait le pouvoir de pénétration du SARS-Cov2 est considéré par certains comme une preuve de manipulation. Nous étudierons ce problème au prochain chapitre.

Le mystère du RBM du GD-pangolin-Cov est renforcé par le GX-pangolin-Cov

Une seconde analyse par Tsan-Yuk Lam et al. a eu lieu également entre janvier et février 2020 sur 25 échantillons provenant de 18 autres pangolins saisis par les douanes de Guangxi. Il n’est pas précisé l’état de santé de ces pangolins lors de leur saisie, mais il est probable qu’ils aient été également transférés dans un centre de protection de la faune sauvage. Cependant, malgré une durée de vie pouvant atteindre 13 ans, ces pangolins sont tous morts et les échantillons ont été conservés par l’Université de Guangxi avant d’être envoyés pour analyse, en janvier 2020, à Tsan-Yuk Lam et al. Ces derniers ont extrait au total 6 génomes quasi complets de coronavirus qui partageaient entre 85.5 % et 92.4 % de similarité de séquences avec le SARS-CoV-2. Le génome le plus proche a donné le jour à un second coronavirus consensus appelé le GX-pangolin-Cov. Il se retrouve logiquement être le 3coronavirus le plus proche du SARS-Cov2, derrière le RaTG13 et pangolin-Cov-2020 (GD-pangolin-Cov) avec 84 % d’identité de séquence avec le SARS-Cov2.

Lam et al. ne précise pas l’identité de séquence globale entre les virus extraits des pangolins saisis en 2017 et ceux saisis en 2019, mais elle se trouve autour de 94 %. Cela est gênant par ce qu’à 15 mois d’intervalle un virus endogène au pangolin n’aurait pas pu changer autant. La composition en acides aminés (aa) du domaine de liaison au récepteur ACE2 est à 89,2 % identique (21 aa diffèrent sur les 194 que compte le RBD) entre ces deux virus. Mais 86 % des mutations (18) se situent au niveau des 72 aa de la partie du domaine impliqué directement dans la liaison (RBM). Autre fait de première importance, l’analyse des mutations dans le RBM montre que 9 des 10 aa de contact avec l’ACE2, sans être critique pour la  liaison avec l’ACE2, restent identiques entre les 2 virus. Par contre, 4 des 5 aa qui jouent un rôle critique dans la liaison ne correspondent pas. Cela est tout à fait étonnant et indiquerait que le RBM aurait muté en 15 mois chez les pangolins pour résulter dans un RBM 98,6 % identique à celui du SARS-Cov2 humain. Cela implique soit un taux de mutation non synonyme sur cette section du génome tout à fait hallucinant (impossible à obtenir en l’absence d’un forçage comme celui décrit au chapitre 2) soit une recombinaison aléatoire favorable du RBM tout à fait exceptionnelle puisqu’elle correspondrait à un virus quasi  optimal pour l’être humain.

Partie 5 — Le SARS-Cov2 était déjà adapté optimalement à l’homme dès son apparition fin 2019

Alina Chan et al. ont montré que sur 151 isolats de virus collectés (50 par mois de janvier à mars 2020) il ne s’était produit que 2 mutations du RBM (sur des aa ni de contact ni critiques pour sa liaison avec l’ACE2) concernant 2 isolats distincts. Un point jamais soulevé est que le pangolin n’est certainement pas le mammifère possédant le récepteur ACE2 le plus proche de l’homme. Ce qui rend quasiment improbable, si le pangolin était porteur naturel de ce virus, qu’en passant à l’homme le virus ne se soit pas adapté davantage au niveau du RBD ou du RBM de la protéine S.

Donc, sur ce point nous rejoignons Alina Chan et nous analysons que l’hypothèse retenue généralement, d’une recombinaison multiple au niveau du RBD à travers plusieurs espèces animales, n’est pas fondée sur des preuves concrètes. Il ne s’agit que de spéculations non conclusives. Qu’une telle recombinaison dans des animaux très distincts de l’être humain ait pu converger vers un motif de liaison RBM du RBD quasi 100 % adapté à l’homme par hasard est très peu probable, les virus s’adaptant naturellement à leur hôte. Par contre, les récepteurs ACE2 de 18 primates (chimpanzé, orang-outan…) sont 100 % identiques à celui de l’homme sur les 25 aa directement impliqués dans la liaison avec la protéine S. Ce fait publié par l’Académie des Science Américaine (PNAS) est tenu totalement à l’écart des débats. Cela est si dérangeant que l’article dans le journal PNAS prévient laconiquement dans une section, intitulée « Signification »  placée en tête de l’article, qu’il ne faut pas sur-interpréter cette donnée du problème dans la recherche de l’hôte intermédiaire. Par exemple, le rhinopithèque de Roxellane, qui appartient au groupe des 18 primates dont le motif de liaison de l’ACE est identique à celui de l’homme, est une espèce en voie de disparition qui se trouve dans les forêts des régions montagneuses des provinces du centre de la Chine (Gansu, Shaanxi et Hubei). Ces animaux vivants dans les arbres peuvent être en contact occasionnel avec des chauves-souris ou leurs excréments. Ils pourraient donc avoir joué le rôle d’hôte d’intermédiaire plus sûrement que les pangolins.

À Wuhan des primates de différentes espèces peuvent se trouver dans les zoos certainement, sur les marchés aux animaux très possiblement, et surtout à l’Institut de virologie de Wuhan. Les singes de laboratoire sont très courants dans les laboratoires de virologie, car ils servent a mettre en pratique et tester les hypothèses au cours de l’élaboration des vaccins. On peut donc imaginer le scénario d’un virus expérimental, qui serait passé d’un singe de laboratoire à un technicien ou un employé s’occupant d’eux, puis aurait gagné le marché aux animaux de Huanan où un des marchés annexes, où des animaux et d’autres êtres humains auraient été contaminés.

Dans le cas d’une recombinaison, quel serait cet autre virus avec un RBM déjà optimal pour infecter l’être humain ? Proviendrait-il d’un autre hôte intermédiaire dont le récepteur serait également très proche, ou bien de chauves-souris qui selon la théorie de Shi Zheng Li véhiculent des coronavirus possédant des protéines S qui permettent d’infecter l’homme, directement sans adaptation.

Lam et al. concluent leurs travaux de façon, nous semble-t-il, plus rationnelle que Liu et al. Ils disent en substance : « Cela suggère que ces animaux sont un hôte important de ces virus, ce qui est surprenant étant donné que les pangolins sont des animaux solitaires avec des effectifs de population relativement faibles, reflétant le statut d’espèce en danger. En effet, sur la base des données du moment il ne peut être exclu que les pangolins aient acquis leur virus apparenté au SARS-CoV-2 indépendamment des chauves-souris ou d’un autre animal hôte. » Cela ouvre implicitement la porte à une contamination humaine.

Comment Alina Chan montre que le SARS-Cov2 était optimalement adapté à l’homme dès son apparition fin 2019

Alina Chan et son équipe ont comparé la dynamique évolutive du SRAS-CoV et du SARS — CoV2. À cet effet, ils ont utilisé pour le SARS-Cov 11 génomes de la phase épidémie précoce à moyenne et 32 génomes de la phase épidémique tardive. Ils ont également utilisé 46 génomes de SRAS-CoV-2 dont un isolat de Wuhan, du début décembre 2019, et 15 génomes provenant de diverses régions géographiques, recueillis au hasard chaque mois de janvier à mars 2020.

Ils ont constaté que la diversité génétique du SRAS-CoV-2 était bien plus faible que celle du SRAS-CoV, dont la diversité était considérable dans la phase précoce et moyenne de l’épidémie. La pression sélective avait été la plus élevée lors du passage du virus des civettes palmistes aux humains et avait diminué vers la fin de l’épidémie. Cette série d’adaptations entre espèces animales et l’homme a abouti à un SRAS-CoV hautement infectieux qui a dominé la phase épidémique tardive.

En comparaison, le SRAS-CoV-2 présente une diversité génétique plus similaire à celle du SRAS-CoV de la phase épidémique tardive. Le gène de pointe S, et les Orf3a et Orf1a avaient subi une forte pression sélective dans l’épidémie de SRAS-CoV. Les taux de mutations synonymes (dS) et non synonymes (dN) des gènes de la protéine pointe S, de l’Orf3a et l’Orf1a du SRAS-CoV-2 sont similaires à ceux de l’épidémie tardive de SRAS-CoV. En revanche, les quelques rares substitutions non synonymes dans le gène de pointe S du SRAS-CoV-2 n’a pas conféré d’avantage adaptatif dans l’intervalle de temps étudié.

Alina Chan et ses collaborateurs en concluent qu’au moment où le SRAS-CoV-2 a été détecté pour la première fois à la fin de 2019, il était donc déjà complètement adapté à la transmission humaine. Leurs observations semblent indiquer une phase d’adaptation invisible du SARS-CoV-2. Cela pourrait s’expliquer par le fait que le SARS-Cov2 est beaucoup moins létal que le SARS-Cov, avec de très nombreux cas asymptomatiques et pauci symptomatiques qui a pu favoriser sa circulation pré-pandémique non détectée. Pendant cette période le virus a pu accumuler des mutations adaptatives qui ont renforcé sa contagiosité et sa pathogénie à l’automne 2019.

Seuls 4 échantillons environnementaux provenant des prélèvements effectués au marché de Huanan ont permis d’obtenir des génomes complets de virus. Quant aux séquençages des quelques échantillons animaux mis à disposition des chercheurs par le CDC chinois, ils sont fortement contaminés et inexploitables. Les 4 génomes qui ont pu être résolus partagent plus de 99,9 % d’identité avec l’isolat Wuhan Hu-1 (premier virus isolé d’un patient de décembre). Une identité > 99,9 % n’avait été observée en 2003-2004 qu’entre des isolats rapprochés dans le temps provenant d’individus d’une même espèce, soit l’être humain soit les civettes, mais pas entre humains et civettes. L’identité de séquence la plus élevée enregistrée entre humains et civettes avait été de 99,78 %.  Alina Chan conclue que les échantillons du marché de Huanan ont donc été contaminés par des vendeurs ou des clients, mais pas par des animaux intermédiaires.

Il est important de rappeler qu’il y a eu deux épisodes de SRAS-CoV en 2002-2004, chacun résultant de transmission de la civette palmiste à l’homme : le premier est apparu à la fin de 2002 et s’est terminé en août 2003 ; le second est né à la fin de 2003 à partir  d’une population persistante de progéniteurs du SRAS-CoV chez les civettes. La deuxième épidémie a été rapidement réprimée grâce au suivi diligent des hôtes humains et animaux, retenant les leçons de la première épidémie. Pour prévenir aujourd’hui des flambées consécutives similaires de SRAS-CoV-2, il est essentiel de tirer les leçons du passé et de mettre en œuvre des mesures pour minimiser le risque que d’autres précurseurs de type SRAS-CoV-2 s’adaptent et réapparaissent parmi les humains.

Alina Chan estime qu’il serait étrange si aucun précurseur ou proche parent du SARS-CoV-2 n’était pas découvert chez l’être humain ou chez les animaux. Elle suggère d’évaluer la prévalence de certains anticorps potentiellement reliés au SARS-Cov2 chez les vendeurs et les trafiquants des marchés, pour déterminer si des précurseurs proches du SARS-CoV-2 ont pu circuler dans cette communauté. Elle propose de prélever des échantillons d’animaux sauvages et d’élevage ainsi que des échantillons humains déposés dans des banques de données médicales avant le départ de l’épidémie.

Elle dit également que séquencer plus d’isolats précoces du virus de Wuhan permettrait d’identifier des virus progéniteurs proches moins bien adaptés à l’homme, comme ça a été le cas pour l’épidémie de SARS de 2003. Elle conclut en ajoutant que pendant que ces recherches s’effectueraient, il serait prudent de limiter l’activité humaine qui conduit à de fréquents et prolongés contacts avec des animaux sauvages et leur habitat. Cela nous paraît frapper au coin du bon sens, mais il est évident que la Chine n’a aucune intention ni de lever le voile sur l’origine de l’épidémie ni d’interdire rigoureusement le trafic d’animaux sauvages.

Pour finir elle n’exclut aucun scénario, que ce soit : (a) la possibilité d’un intermédiaire animal autre que le pangolin ; (b) l’adaptation interhumaine du virus ;  (c) un accident de laboratoire, et préconise de prendre des mesures pour prévenir chacun de ces scénarios dans le futur. 

Conclusion

Le récepteur ACE2 du pangolin n’est pas le plus proche de celui de l’homme et l’adaptation parfaite du RBM du virus GD-pangolin-Cov reste un mystère. Si le pangolin avait été l’hôte intermédiaire, les virus extraits devraient avoir 98 ou 99 % d’identité de séquence avec le SARS-Cov2. Il est quasi certain, pour ne pas dire certain, que les pangolins de contrebande ne sont que de malheureuses victimes, dont l’autopsie post mortem nous livre des informations capitales sur le timing de la genèse de l’épidémie. Entre août 2017 et janvier 2018, des coronavirus à SARS circulaient chez les trafiquants d’animaux sauvages en relation avec les receleurs des marchés et les vendeurs. D’ailleurs, il est très probable que les trafiquants étaient immunisés du fait de leur promiscuité avec toutes sortes d’hôtes intermédiaires potentiels. N’oublions pas également que la létalité du SARS-Cov2 n’a rien à voir avec celle du SARS-Cov. En mars 2019, sont apparus probablement dans ce microcosme des coronavirus à SARS optimaux sur le plan de la liaison au récepteur ACE2. À l’exception d’une mutation faiblement impactante H496Q à une position critique, l’adaptation complète du RBM s’est donc produite entre janvier 2018 et mars 2019 et a pu impliquer des contagions croisées multiples entre des animaux sur des marchés et des hommes. Mais cela n’exclut pas un accident de laboratoire non loin d’un marché géant… En tout cas, l’année 2018 est bel et bien une date clé de l’histoire du Covid-19. Une chose est certaine, cette possibilité ne pourra jamais être vraiment refermée en raison de la destruction des échantillons d’animaux saisis sur le marché de Huanan, l’absence d’enquête officielle sur les premiers patients atteints et le refus de la Chine de laisser une enquête internationale se dérouter à l’Institut de virologie de Wuhan.

Mais beaucoup de gens ont intérêt à ce que l’attention internationale soit détournée du laboratoire P4 de Wuhan, dont l’Institut Pasteur et d’autres instances scientifiques qui contrôlent la science mondiale comme le Journal Nature. Dans un article de Nature du 23 novembre, on apprend que des échantillons de chauves-souris, conservés depuis 2010 à l’Institut Pasteur de Phnom Penh au Cambodge et depuis 2013 au Japon, contiennent des coronavirus du type SARS. La belle affaire, le virus extrait de l’échantillon japonais à 81 % d’identité de séquence avec le SARS-Cov2, c’est-à-dire bien inférieur au 88 % des virus isolés par les recherches militaires chinoises, et le pourcentage d’identité n’est pas révélé pour celui de l’échantillon cambodgien, alors que non venons de montrer qu’il ne faut qu’une dizaine de jours seulement pour séquencer un virus. Si ce virus est un ancêtre direct du SARS-Cov2 il y a 10 ans, alors il sera dans la zone des 93-96 % d’identité selon les calculs que nous avons présentés ici. Mais alors, quid des 8 autres coronavirus de type SARS prélevés dans la mine de Mojiang ?

Dans le prochain chapitre, nous examinerons minutieusement les anomalies du génome du SARS-Cov2, comme la présence d’un site clivage de la furine qui semble renforcer son pouvoir de pénétration, et les travaux du Professeur Luc Montagnier et du mathématicien Jean-Claude Perez, sur leur hypothèse d’insertion d’épitopes du virus du SIDA et de l’agent infectieux du paludisme. 

chapitre 7

Partie 1 — Manipulation des virus par enzyme de restriction et PCR

Où l’on apprend que l’on sait depuis 2002 manipuler le génome d’un coronavirus sans laisser de trace et que l’Institut Pasteur ne dit pas tout sur ses brevets et le reste.

Sans que la majorité d’entre nous en fût consciente, le prix Nobel de chimie de 2020 nous a projetés officiellement dans un monde de science-fiction. Cependant, la manipulation d’un génome complet de coronavirus était déjà possible depuis l’année 2002, grâce à des techniques simples et performantes dont certaines permettent de ne pas laisser de trace.

Première création d’un coronavirus chimérique synthétique en 2000

Il y a tout juste 20 ans, Lili Kuo, affiliée au David Axelrod Institute – New York State Department of Health, en collaboration avec le groupe de recherche de J.M. Rottier à l’Université d’Utrecht (Pays-Bas), publiait le résultat de travaux séminaux qui allaient devenir, dans les années suivantes, la base conceptuelle des recherches que Shi Zheng Li a poursuivi sur la transmissibilité des coronavirus de chauves-souris à l’homme. Le titre de l’article décrivant cette première mondiale en termes de manipulation de virus laisse peu de place au doute : « Redéfinir l’hôte cible d’un coronavirus par échange de l’ectodomaine de sa protéine S : franchissement de la barrière cellulaire des espèces hôtes. »

Ils avaient construit un mutant du coronavirus de l’hépatite murine (MHV) dans lequel une partie de la protéine S (ectodomaine ou sous-unité S1 située à l’extérieur de la membrane du virus) avait été remplacée par le domaine équivalent, mais très dissimilaire (84 % de divergence) de la protéine S du coronavirus de la péritonite infectieuse du félin (PIF du chat). Il faut noter que ces 2 coronavirus sont hautement spécifiques de leurs hôtes naturels, empêchant la contamination entre les deux espèces. Le virus chimérique artificiel obtenu (fMHV) avait acquis la capacité d’infecter les cultures cellulaires félines et en même temps avait perdu celle d’infecter les cultures cellulaires de tissus murins. Ces chercheurs avaient ainsi démontré, par échange réciproque de facteurs moléculaires infectieux, le concept que la spécificité des coronavirus pour un hôte particulier était déterminée par l’interaction de la protéine S avec le récepteur cellulaire de l’hôte. De plus, ils avaient identifié la région responsable de cette spécificité comme étant une séquence d’environ 70 acides aminés située à l’extrémité C-terminale de la sous-unité S1, appelée motif de liaison au récepteur (RBM, voir chapitre 6, partie 4). Ces résultats sont fondateurs de ce qui s’est ensuite passé depuis 20 ans. Il est important de mentionner ici que les auteurs avaient noté cependant, que le virus chimérique recombinant fMHV semblait être moins infectieux que le virus souche naturel MHV.

Ils ont attribué ce « problème », entre autres, à la possibilité que le système de transcription du virus murin récepteur de la manipulation ne soit pas adapté de façon optimale à la réplication de la protéine S féline chimérique. Cela aurait engendré un nombre moins élevé de copies du gène S au cours de la réplication et donc un pouvoir infectieux diminué. Une autre hypothèse était que la protéine S hybride construite ne s’intégrait pas aussi bien dans la membrane du virus murin que la protéine S murine, déstabilisant aussi les capacités infectieuses du virus mutant. Cet aspect des choses est très important, car il montre que l’on ne peut pas réellement fabriquer un organisme optimal de novo, directement par assemblage d’éléments distincts, même provenant de la même espèce.

À une autre échelle, ce phénomène est comparable à celui de rejet dans les greffes ou les transfusions sanguines. Pour qu’un fonctionnement soit optimal, il faut une adaptation parfaite que seule la pression évolutive peut engendrer. Malheureusement, dans le cas des virus on peut par passages répétés, dans dans une culture cellulaire ou chez un mammifère hôte (voir chapitre 2), forcer l’adaptation. D’ailleurs, Kuo et al. décrivent comment d’autres études ont réussi à forcer le passage interespèces du virus MHV de cette manière, le virus gardant la capacité d’infecter les souris. Ce dernier point est à notre avis crucial dans la compréhension de la genèse du Covid-19, car il montre qu’une exposition répétée à un coronavirus spécifique d’une espèce (les chauves-souris) permet le franchissement de la barrière interespèce sans que le virus ne perde sa capacité par rapport à l’espèce initiale. Donc, l’exposition répétée des trafiquants des marchés avec des animaux sauvages comme des chauves-souris, et l’exposition des animaux entre eux, est bel et bien un mécanisme de franchissement des espèces avec acquisition de transmission interhumaine, inter-animale et humaine-animale qui permet ensuite, la circulation et la recombinaison de nombreuses souches de coronavirus. Ce mécanisme est plus lent dans les marchés que dans des cultures cellulaires à haute concentration. Mais le principe est le même, une promiscuité permanente lui permet d’avoir lieu sur quelques mois ou quelques années au plus.

Avant 2012, on manipulait un génome par recombinaison ciblée d’ARN

La manipulation de virus consiste à en faire la rétro-ingénierie, c’est-à-dire à réassembler des éléments fractionnés, dont certains ont été modifiés à dessein, par génie génétique. Une difficulté supplémentaire avec les virus à ARN est que certaines manipulations doivent passer par l’intermédiaire d’un ADN complémentaire (ADNc), dit recombinant, codant le génome du virus alors que le virus à ARN ne possède jamais de code ADN à son état naturel. À l’époque de Kuo et al., les procédés de microbiologies utilisés étaient très complexes dans leur conception et également dans leur mise en œuvre, ce qui nécessitait de longs efforts s’étalant sur des années. Les expériences de génie génétique publiées par de Kuo et al. en 2000 se sont déroulées sur une période de 2 ans, suivant une phase d’élaboration en 1997 d’un premier virus génétiquement préparé pour permettre les expériences de recombinaison d’ARN ciblant la protéine S des virus félin et murin.

Ils ont utilisé la mutagenèse dirigée qui fait appel à l’utilisation d’un plasmide dans lequel on insère artificiellement une séquence modifiée d’un gène ou d’une partie d’un gène. Les plasmides sont de l’ADN circulaire (pouvant dépasser une longueur de 50 kb) présent naturellement dans les bactéries. Leur rôle naturel est de conférer aux bactéries un pouvoir de défense, car ils encodent des enzymes permettant la lyse des antibiotiques. Les plasmides sont au cœur des procédés de génie génétique. Réinjectés après manipulations dans les bactéries ils permettent l’expression de protéines exogènes manipulées, facilement et en grande quantité, engendrant de multiples applications. Mais le champ d’application le plus critique qui a été ouvert était la possibilité de manipuler des virus.

Cependant, en 2000, la taille très grande des génomes des coronavirus, environ 30 000 nucléotides (nt), les rendait inappropriés pour des manipulations du type mutagenèse dirigée. Les nucléotides sont 4 bases azotées : A, G, C, T dans le cas de l’ADN et A, G, C, U dans le cas de l’ARN, qui sont les briques élémentaires constituant les génomes (voir chapitre 5). Kuo et al. ont contourné le problème en utilisant la propriété naturelle de recombinaison des coronavirus. Ils ont exprimé dans une culture de bactéries un virus MHV muté (Alb4), qui avait perdu sont gène N (NDA, l’absence de la protéine N empêche la nucléocapside de se former et expose l’ARN du virus au cytoplasme bactérien ce qui permet les réarrangements), en même temps qu’un vecteur donneur de l’ARN de la protéine S féline plus la partie restante du virus jusqu’à l’extrémité 3′ avec le gène N intègre. Le processus de recombinaison a généré aléatoirement des virus mutants qui ont pu être séparés ensuite entre ceux actifs sur les cellules murines et ceux actifs sur les cellules félines. Ensuite, on pouvait vérifier que ceux actifs sur les cellules félines ne l’étaient pas sur les cellules murines.

Dès le début des années 1980, on savait faire la manipulation moléculaire des virus à ADN en passant par le clonage moléculaire d’une partie ou de la totalité du génome viral dans un plasmide bactérien. Une difficulté pour les virus à ARN provenait du fait que l’ARN ne peut pas être cloné directement dans un plasmide qui ne peut contenir que de l’ADN. Cet obstacle a commencé à être levé à partir de 1978 avec le virus bactériophage Qβ. En 1981, le clonage d’un ADNc de l’ARN du poliovirus a été effectué dans un plasmide bactérien. L’ARN du virus a été transcrit en ADNc par une transcriptase inverse et puis incorporé dans le plasmide bactérien, par l’intermédiaire d’enzymes de restriction et de ligases qui coupent le plasmide et le recollent ensuite quand l’ADNc s’y est introduit. L’introduction de l’ADNc avait été réalisée grâce à une modification chimiquement préalable, à chacune de ses extrémités, pour y introduire un site de clivage identique (d’une longueur de quelques nucléotides) à celui permettant d’ouvrir le plasmide. En effet, des petites séquences d’ADN contenant un ou plusieurs sites de clivage peuvent être synthétisées chimiquement à volonté. Ensuite, en faisant agir une enzyme de restriction spécifique sur l’ADNc, cela a permis de créer des coupures complémentaires avec des côtés spécifiques à ceux engendrés par la coupure dans le plasmide. Les extrémités de l’ADNc ayant donc une affinité pour les extrémités complémentaires de la coupure se sont assemblées naturellement et ont refermé le plasmide en s’y insérant. La finalisation des jointures a été assurée par une ligase. Ce résumé schématique de l’expérience ne rend pas compte d’un grand nombre de difficultés techniques nécessitant de multiples étapes dans la construction et l’insertion de l’ADNc dans le plasmide. Elles sont dues à la difficulté d’utiliser les enzymes de restriction correctement et en particulier obtenir l’insertion dans la bonne orientation. À noter qu’à présent, pour obtenir la bonne orientation du premier coup on fait appel à 2 sites de restrictions distincts à chaque extrémité de l’ADNc et on coupe le plasmide en 2 endroits portant les mêmes sites de restriction. Les plasmides synthétiques modernes intègrent des foultitudes de sites de restriction.

Le plasmide, augmenté de l’ADNc du virus, a été alors injecté (transfection) dans des cultures de cellules humaines et de primates et sa transcription par l’ARN-polymérase cellulaire pouvait engendrer un ARN messager viral complet capable d’engager un cycle productif dans les cellules transfectées. La voie était ainsi ouverte pour la manipulation de n’importe quel virus à ARN. Depuis, les techniques se sont considérablement améliorées.

Avec les plasmides, les enzymes de restriction sont un outil incontournable essentiel dans les manipulations génétiques. Elles sont produites naturellement par des bactéries comme mécanisme de défense contre les infections par les bactériophages, des virus spécifiques des bactéries. Lorsque le virus injecte son ADN dans la bactérie, celui-ci est coupé par l’enzyme de restriction au niveau de ses sites spécifiques d’une longueur de 4 à 10 paires de bases. Il en existe un grand nombre répertorié, toutes spécifiques à une séquence particulière. Le hasard fait que l’on peut retrouver dans tous les génomes jusqu’aux organismes évolués, comme les mammifères, des sites de clivages répartis aléatoirement, ouvrant la possibilité de manipulation d’insertion ou d’échange de séquences ADN.

Cependant, leur répartition est aléatoire et suivant le nombre de nucléotides reconnus, les enzymes de restriction coupent l’ADN plus ou moins fréquemment. Par exemple, les enzymes de restriction MspI (CCGG) et BamHI (GGATCC) coupent en moyenne l’ADN toutes les 256 (44) et 4096 (46) paires de bases. Cela restreint considérablement les possibilités d’action ciblée à volonté, car on s’expose à couper l’ADN cloné en plusieurs endroits au lieu d’un seul. Cependant, la technique PCR permet de corriger ces problèmes en mutant les sites de restrictions indésirables et en restaurant la séquence originale par la suite par manipulation inverse. Des manipulations par un autre outil beaucoup plus complexe à mettre en œuvre à base de protéines à doigt de zinc peuvent également avoir lieu. Ces protéines reconnaissent spécifiquement des codons (groupe de 3  paires de bases) et il y a en existe pour toutes les possibilités. Une fois assemblée et couplées à d’autres enzymes dans un complexe supramoléculaire on peut arriver à manipuler un endroit du génome. Mais la mise en œuvre en termes de temps et de savoir-faire technique est plus que décuplée.

Par contre, des mutations ponctuelles peuvent être introduites très facilement depuis les années 1990 dans des génomes viraux par la technique PCR (réaction en chaîne par polymérase), une technique dont les Français ont découvert à leur détriment l’existence au cours de l’épidémie de SARS-Cov2. Cette technique très souple d’utilisation permet par exemple, comme nous l’avons dit dans le paragraphe précédent, de protéger un site de restriction à un endroit du génome pour empêcher son clivage.

Nous devons ici ouvrir une parenthèse indispensable pour l’information du public. La façon dont la PCR est utilisée dans les tests mis en place par les autorités de santé permet de repérer la présence d’une séquence complémentaire d’une séquence amorce d’une longueur très réduite (20 à 30 kb) par rapport à la longueur d’un génome intégral de virus. Elle ne détecte pas la présence de virus, mais seulement de fragments dénaturés de virions. Ces fragments sont présents dans les fosses nasales au cours de l’infection, mais également longtemps après de sorte que très nombreuses personnes ayant développé le virus de façon asymptomatique, ou pauci symptomatique, se retrouvent comptabilisées à tort comme nouveaux cas d’infection. De plus, les polymérases engendrent naturellement des erreurs de copies de sorte qu’au-delà de 30 cycles de réplication le test va être faussement positif dans un certain nombre de cas. À 40 ou 45 cycles de réplication (comme il a été pratiqué en France en octobre et probablement jusqu’à mi-novembre 2020) le nombre d’erreurs explose de façon exponentielle, engendrant un nombre considérable de faux positifs. L’étude universitaire de Rita Jafaar et al à l’IHU Méditerranée, où la présence virale a été vérifiée par culture cellulaire des échantillons utilisés pour la PCR, montre qu’à 35 cycles seulement 3 % des tests PCR positifs contiennent effectivement un virus viable. Cela se traduit par un taux de tests PCR faux positifs de 97 % ! Nous sommes donc là en présence d’une manipulation dictatoriale du peuple français que l’on a piégé de façon éhontée pour lui arracher son consentement de privation anticonstitutionnelle de liberté.

Mais revenons à nos moutons, les plasmides contiennent naturellement des sites de clivage d’enzymes de restriction dont ils sont protégés par le mécanisme général de méthylation. Des plasmides génétiquement modifiés existent qui comprennent, entre autres, de nombreux sites de clivages qui permettent des manipulations à volonté, mais également des protéines fluorescentes qui servent de marqueurs au cours des expériences pour vérifier que le plasmide a bien été intégré (transfection) par les cellules où le virus doit être exprimé. De plus des gènes de résistance aux antibiotiques présents également dans le plasmide permettent d’éliminer les cellules « non-transfectées » par ajout d’antibiotique.

Il est possible depuis 2002 de manipuler le génome complet d’un coronavirus de type SARS sans laisser de trace

Il existe des familles de plasmides qui permettent le clonage et la fusion de gènes sans laisser de trace (seamless cloning). Cette technique, qui existe depuis le début des années 2000 est appelée avec humour « No see’m », c’est-à-dire « Vous ne les voyez pas » (sous entendu les sites de restriction). Elle permet l’assemblage facile de protéines hybrides avec précision sans que des petits morceaux de séquences non désirés soient introduits. Yount et al. ont rapporté dès 2002 le clonage complet du  coronavirus de l’hépatite murine (d’une longueur 31 kb) par intégration de son ADNc recombinant (c’est-à-dire reconstruit à partir de fragments) dans un plasmide de ce type. Les jonctions des sites de restrictions qui étaient situées à la fin de chaque fragment d’ADNc avaient été systématiquement éliminées (par enzyme de digestion) pendant l’assemblage du génome complet, permettant d’obtenir un clone du virus sans introduire le moindre changement au niveau de la séquence de nucléotides. Le virus ainsi cloné avait gardé toute sa capacité d’infectiosité. Cette approche avait permis d’éviter les changements au niveau de la séquence qui sont normalement associés avec la construction de l’ADNc complet d’un génome viral.

Cette méthode très puissante fait appel à des enzymes de restriction de type IIS et des sites de restriction spéciaux (Esp3I) qui disparaissent ensuite au cours de la fusion des fragments. Par exemple, en la combinant avec la PCR, il est possible d’insérer des sites Esp3I à n’importe quelle position dans un génome viral et créer un domaine variable susceptible d’être modifié à volonté par mutagenèse ciblée, par PCR ou tout simplement échangé avec une autre séquence, sans qu’il y ait la moindre preuve que des sites de restriction ont été utilisés dans les manipulations d’ADN recombinant. Au final on peut vérifier également par PCR que le virus a été exprimé correctement dans les cellules transfectées et le récolter pour le tester sur d’autres cultures cellulaires, par exemple sur des tissus de mammifères (tissus pulmonaires, etc.) voire être directement testés sur des animaux vivants comme des souris, des furets ou des primates de laboratoire.

Finalement, il faut comprendre qu’une mutation ponctuelle dirigée effectuée par PCR sur un virus entièrement cloné sans modification de séquence dans un plasmide ne laisserait pas de trace.

On peut également échanger à l’intérieur d’un gène une séquence complète d’ADN sans laisser de traces à condition qu’il existe naturellement dans le génome du virus, au préalable, des sites de clivage par enzymes de restriction en amont et en aval de la séquence que l’on désire manipuler. Cela arrive fréquemment (voir partie 3 du chapitre), mais pas absolument n’importe où. Par contre, il est parfaitement possible d’introduire artificiellement par PCR un site de clivage dans une zone inter-gène ou même à l’intérieur d’un gène en repérant habilement des endroits où des mutations synonymes le permettent, de sorte à préserver l’intégrité de la composition en acides aminés. Mais cela n’est pas absolument nécessaire non plus, car, une fois la manipulation effectuée les sites de clivage peuvent de toute façon être effacés par mutation ponctuelle dirigée par PCR de la même façon qu’ils ont été introduits. Évidemment, tout cela demande un travail supplémentaire, mais reste très possible dans un temps raisonnable. Quant aux sites de restriction qui relient l’ADNc au plasmide, ils sont situés avant le codon d’initiation de la traduction (AUG) à l’extrémité 5′ et après le codon stop (UAA, UAG, ou UGA) à l’extrémité 3′ de sorte qu’ils n’apparaissent pas dans le produit génétique final.

L’insertion artificielle de sites de clivages est nécessaire lorsque l’on veut substituer une fraction de séquence avec une autre entièrement synthétique parce qu’on est limité par une longueur n’excédant pas 100 à 200 nucléotides. Le rendement et le taux d’erreurs générées par la synthèse chimique nucléotide par nucléotide ne permettent pas d’aller au-delà. Il faut donc introduire, par une série de mutations ponctuelles, effectuées par PCR, des sites de restriction encadrant très précisément la région de la séquence cible des manipulations. Par exemple, dans les travaux sur le SARS-Cov les chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan ont artificiellement inséré des sites de restrictions autour du motif de liaison (RBM, long de 213 nt) au récepteur ACE2 pour l’étudier. Comme le pointe Li Meng Yan, la chercheuse de Hong-kong réfugiée aux USA, deux sites de restriction encadrent également très précisément le RBM (216 nt) du SARS-Cov2 (voir chapitre suivant) ce qui pose question.

Toutes ces techniques permettent à l’heure actuelle la création et la manipulation complète d’un génome viral dans un intervalle de temps de l’ordre de quelques mois à une année, selon la capacité du laboratoire et le nombre de laborantins y travaillant. Elles ne laissent pas forcément de traces au contraire de ce que des chercheurs de l’Institut Pasteurs prétendent parfois à leurs interlocuteurs candides. Cela a conduit à l’élaboration de recettes bien établies et les techniques fonctionnent parfaitement en routine. La compétence humaine nécessite une bonne formation technique en microbiologie, mais surtout de la minutie et de la patience dans l’application rigoureuse des recettes. Ces qualités indispensables conviennent parfaitement aux jeunes femmes que l’on trouve en très grand nombre comme techniciennes, chercheurs et savantes émérites dans ce domaine de la science.

Il a fallu 5 à 6 décades de recherche et de génie scientifique pour découvrir et comprendre les mécanismes moléculaires essentiels du vivant et leurs applications. De façon générale, cette connaissance et les possibilités qui en découlent (en mal comme en bien), par exemple en termes de dépistage et de vaccination, échappent au grand public qui ne perçoit que confusément ce qui se passe. Le grand danger est de croire que la science du vivant peut se réduire de façon technocratique à un ensemble d’actions et de réactions sur un mode binaire (on-off) entièrement contrôlable. Cet état d’esprit a conduit le gouvernement français, sous influence des puissances financières, à la déraison au cours de l’épidémie. Le degré de complexité est tel que les journalistes sont incapables de mener correctement une interview dans ce domaine. Ils n’ont pas d’autre choix que de suivre la doxa imposée par les chefs de rédactions en symbiose intellectuelle avec les cercles fermés du pouvoir financier.

Partie 2 — Avènement en 2012 de l’ère de l’édition génomique sans restriction

Nous avons vu, dans la partie 1 du chapitre, que des manipulations génétiques de coronavirus ont eu lieu depuis une vingtaine d’années entre autres dans le but de vérifier les facteurs qui pouvaient leur faire franchir la barrière des espèces. Nous nous proposons dans cette partie du chapitre de donner quelques explications, loin d’être exhaustives, sur les techniques utilisées dont le « grand bond en avant » a eu lieu à partir de 2012 avec l’invention de la technique CRISPR-Cas9, dite des ciseaux moléculaires, pour laquelle les professeurs Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna ont reçu le prix Nobel de Chimie cette année. Mais leur découverte est déjà surpassée par les chercheurs chinois, de l’Université des Sciences et Technologies de la Province de Hebei, qui ont mis au point en 2016 une technique (NgAgo) encore plus performante, inspirée de CRISPR-Cas9.

Comme nous le verrons, il y une ironie déconcertante dans cette coïncidence de l’attribution de ce prix l’année même de l’apparition d’une pandémie dont l’origine naturelle reste mystérieuse, ouvrant les portes à la possibilité d’un accident de laboratoire. Était-ce volontaire de la part du Comité Nobel pour attirer l’attention du Monde sur cette technologie révolutionnaire qui permet assurément toutes les manipulations de virus dans le domaine du gain de fonction ? Les modifications engendrées sur les génomes des organismes vivants manipulés avec cette technique ne laissent aucune trace, ouvrant la porte de façon confidentielle aux déviations les plus fantasques. Les journaux et les grands médias télévisuels français se sont gardés de s’étaler sur une nouvelle qui a déjà changé le monde sans que personne, ou presque, ne s’en aperçoive. À tel point, que le journal Nature qualifie cette découverte de révolution tranquille.  Cette découverte nous fait rentrer de gré ou de force dans un monde, qui il y a encore 10 ans, aurait relevé de la science-fiction. Cet avènement augmente considérablement (de façon quasi infinie) le champ des possibilités en thérapie génique pour remplacer un gène défectueux provoquant des maladies héréditaires bien connues, des troubles fonctionnels ou mécaniques.

Évidemment, en premier lieu cette avancée spectaculaire trouve des applications directes au niveau de la manipulation à gain de fonction GOF des virus. Nous soulignons ici l’intérêt immense que la manipulation GOF de virus offre dans la lutte contre le cancer. Certains virus peuvent être en quelque sorte programmés et acquérir ainsi la capacité de détruire spécifiquement des cellules cancéreuses (réf1, réf2, réf3). Par exemple, un variant peu pathogène du virus de la rage s’est révélé particulièrement virulent contre les cellules cancéreuses, mais peu actif dans les cellules normales. Cependant, cette possibilité très prometteuse n’est pas encore transformée en réalité et les recherches sur le gain de fonction curative progressent, semble-t-il, bien plus lentement que celles sur les gains de fonction infectieuse. Mais laissons ici le lecteur à sa réflexion et poursuivons du côté plus obscur. 

Avec la découverte de la technique de transgenèse CRISPR-Cas9 l’utilisation d’enzymes de restriction pour couper une séquence d’ADN n’est plus nécessaire. Ces coupures peuvent dorénavant se faire à volonté à un certain nombre d’endroits d’un gène, sans la nécessité de la présence de sites de clivage par enzyme de restriction en amont et en aval du site cible de la manipulation. On dit que cette nouvelle technique ne laisse pas de trace parce qu’elle n’est pas tributaire, comme nous l’avons vu précédemment, de la présence de ces sites de clivage. En réalité, du fait des nombreuses enzymes de restriction connues, il y a un nombre considérable de sites de clivage possibles le long d’une séquence d’ADN et donc on pouvait déjà faire auparavant des mutations qui semblent naturelles. Le problème était plutôt de cliver l’ADN en un endroit unique sans qu’il soit découpé en plusieurs morceaux. Cela restreignait le champ des possibilités ou forçait à faire des opérations multiples pour contourner la difficulté.

En fait, la technique CRISPR-Cas9 peut se rapprocher du système basé sur les enzymes de restriction, mais de façon beaucoup plus sophistiquée. Elle fait appel également à une nucléase bactérienne (procaryote) Cas9 qui participe à un mécanisme de défense très performant des bactéries contre les virus. « Un grand nombre d’entre elles possèdent dans leur génome de courtes séquences d’ADN répétées régulièrement, appelées CRISPR (pour Clustered Regularly Interspaced Short Palindoromic Repeats [NDA, des courtes séquences palindromiques regroupées et espacées régulièrement]). Elles permettent aux bactéries de conserver la mémoire d’une infection par un virus pour mieux s’en défendre les fois suivantes. » À la suite d’une infection, des séquences d’ADN du virus sont intégrées au sein de ces séquences CRISPR. Lors d’une nouvelle infection par le virus, l’ADN viral au sein des CRISPR est recopié en ARN qui se lie à la protéine Cas9 qui ensuite peut reconnaître l’ADN du virus grâce à ce guide et le cliver pour le détruire.

Les travaux d’Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna à l’Université de Berkeley, publiés en juin 2012, et par la suite de Feng Zhang du Broad Institute (Massachusetts Institute of Technology, MIT) en janvier 2013, ont montré comment cette méthode peut être appliquée à n’importe quelle cellule eucaryote, c’est-à-dire de mammifère.

Ces découvertes ont fait l’objet de dépôts de brevet menant à une âpre dispute entre l’Université de Berkeley et le Broad Institute, car les techniques qui en découlent, à l’instar de la PCR, vont rapporter des centaines de millions de dollars, voire des milliards, aux détenteurs des brevets. 

L’importance de cette découverte capitale aux retombées incalculables pour les sociétés humaines et leur environnement a fait l’objet d’une première longue note du ministère des Affaires étrangères le 18 décembre 2015. « Outre la possibilité de modifier le génome de n’importe quelle espèce, plus facilement et à moindre coût qu’avec les techniques précédentes, le système CRISPR/Cas9 (voir plus bas) a permis le développement d’approches inédites en ingénierie génétique dont les retombées sont loin de se limiter à la sphère académique. »  Elle pourrait à terme contribuer à éliminer certaines maladies, mais suscite des questions sur leur dérive potentielle vers l’eugénisme. On ne peut s’empêcher ici de remarquer la coïncidence, la même année, entre le prix Nobel décerné et le vote en catimini de la loi sur la bioéthique, dans la nuit du 31 juillet, par 60 députés LERM.  Cette loi officialise l’avancée de ces dernières années dans le domaine des manipulations génétiques rendant possible une forme de transhumanisme génétique. Elle donne le feu vert en France à toutes les possibilités de manipulations dans le domaine de la reproduction humaine, aux conséquences incalculables. En 2018, des chercheurs chinois ont annoncé avoir réussi à faire naître des jumelles dont l’ADN avait été modifié pour les protéger du virus VIH dont leur père est porteur. Selon John Christodoulou, de l’Université de Melbourne la technique CRISPR-Cas9 a été utilisée. L’eugénisme génétique est dangereux du fait qu’il va certainement réduire à terme le pool génétique de l’humanité et engendrer une forme de « consanguinité » qui peut mener la dégénérescence ou l’extinction de l’espèce. Le gène de résistance au virus du SIDA a été repéré en Scandinavie et en Russie, conférant protection naturelle contre le virus chez 16 % et 13 % de la population de ces pays, les lymphocytes CD4+ résistant au VIH grâce à l’absence d’un des co-récepteurs à leur surface.

Supposons que l’on confère cette résistance à l’humanité entière, en éteignant comme chez les jumelles chinoises le gène de ce co-récepteur. On va de ce fait réduire son pool génétique, la laissant peut-être sans défense contre un autre agent pathogène dans le futur. À quoi sert naturellement ce co-récepteur ? Il a forcément une fonction potentielle. Rien, n’est plus dangereux que de vouloir se substituer aux lois de l’évolution qui incluent la co-évolution harmonieuse des espèces.

Fait peu connu des pays occidentaux, le Sida est un fléau en Chine dont on a du mal à délimiter les contours tant la maladie est honteuse. En 2010, le nombre de cas était estimé à 12 millions alors que la Chine ne donne plus d’information sur le nombre de cas confirmés par son système de santé depuis 2003. Malgré 700 000 décès du Sida par an, l’épidémie mondiale semble avoir été contenue. Mais à terme, dans quelques décennies, peut-être bien à un horizon plus lointain, le virus du Sida peut poser problème s’il se répand inexorablement, comme cela semble se passer en Chine. Il pourrait réduire dramatiquement la population terrestre et créer une réduction du pool génétique humain à celui de la fraction des populations résistantes. Nous ne pensons pas que ce scénario se passera, car les deux  modes de transmission du virus (par le sang et les rapports sexuels) sont facilement contrôlables, en principe. Il serait pourtant tentant pour certains de mettre fin à ce fléau par transgénisme. Cependant, nous mettons en garde ceux qui penseraient que le transgénisme aura la réponse à tous les maux de l’humanité. Certes, il pourra résoudre certains problèmes ponctuels, mais utilisé massivement il en créera d’autres aux conséquences incalculables. Aux USA, une invention a été faite de munir les petits avions de tourisme d’un parachute en cas de panne de moteur, mais cela réduit les crashs que si on continue de maintenir les avions avec la même rigueur. De même, avec les voitures possédant des freins ABS, on ne réduit pas ses risques d’accident si on en profite pour rouler plus vite ou moins précautionneusement. L’emploi sécurisé des techniques d’édition de génome ne peut donc être fait dans un climat de déréglementation sauvage.

Pour clore cette partie, il suffit de rappeler ce que nous mentionnions en exergue et décrit par Yvonne Tran, la rédactrice scientifique du site gouvernemental Diplomatie France.fr, c’est-à-dire que cette avancée a été déjà surpassée par des chercheurs chinois de l’Université des Sciences et Technologies de la Province de Hebei. Ils ont mis au point en 2016 une nouvelle technique (NgAgo) possédant un certain nombre d’avantages comparé à CRISPR-Cas9 dont elle s’inspire. Elle permet par exemple de cibler un plus grand nombre de sites éditables sur l’ADN, pratiquement tous. De plus, les probabilités d’erreur de guidage sont plus faibles, rendant la technique beaucoup plus précise que CRISPR-Cas9 et plus efficace par la même occasion. NgAgo ouvre ainsi un nouveau champ de possibilités pour l’édition génomique et se présente comme un sérieux concurrent de CRISPR-Cas9. » (Yvonne Tran)

Partie 3 — Quel rôle l’Institut Pasteur a-t-il joué dans le contrôle de l’épidémie en France ?

Lorsque les chercheurs de l’Institut Pasteur ont été questionnés sur la possibilité que le SARS-Cov2 soit un virus manipulé, ils ont répondu que si c’était le cas des vestiges de manipulations devraient se retrouver dans le génome. Ils entendaient par-là que, dans le cas d’un accident non intentionnel de laboratoire, la présence de sites de clivage d’enzymes de restriction devrait révéler la manipulation. Cependant, comme nous l’avons montré dans la première partie de ce chapitre, il est tout à fait possible depuis le début des années 2000 de manipuler des coronavirus entiers sans laisser de trace. Ils sont restés très discrets également sur la nouvelle technique de manipulation génétique CRISPR-Cas9. Elle permet ce que l’on appelle à présent l’édition de génome, tant la comparaison avec les logiciels qui permettent la modification rapide et simple d’un texte est tentante. Ils ne pouvaient pas l’ignorer. D’ailleurs, notons qu’Emmanuelle Charpentier est un peu l’enfant prodige de l’Institut Pasteur puisqu’elle y a poursuivi des recherches doctorales entre 1992 et 1995.

Tout un chacun a pu constater le silence assourdissant de l’Institut Pasteur depuis le début de l’épidémie et les quelques réponses éparses obtenues sur la nature et l’origine du virus n’ont été que trop évasives et passablement trompeuses. Par exemple, l’affirmation que le virus SARSCov2 était très distinct du SARS-Cov est de toute évidence une contre-vérité sur le plan de la structure de son génome, de son organisation spatiale et de son mode de fonctionnement.

Il n’est pas concevable qu’étant donné son rôle dans la détection et la prévention des épidémies, l’Institut Pasteur n’ait pas été au courant très tôt, dès les mois de décembre et janvier, du danger de cette épidémie. Pourquoi les gens de Pasteur n’ont-ils pas alerté les autorités françaises ou tenu une conférence de presse publique dès le courant janvier ?

Selon son site internet, l’Institut Pasteur abrite la « Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU), été créée fin 2002 sous l’impulsion du Directeur Général de la Santé (DGS) et du Directeur Général de l’Institut Pasteur, afin de répondre aux “urgences biologiques spécialisées”. Ces urgences peuvent être des épidémies, des accidents ou une utilisation potentielle d’armes d’origine biologique, toutes mettant en péril la santé publique. » Les missions de la CIBU incluent :

– mobiliser à l’international de l’expertise en cas d’urgence représentant une menace pour la sécurité sanitaire en France ;
– informer sans délai l’InVS en cas de détection de tout phénomène inhabituel susceptible d’avoir un impact sur la santé publique.

Que faisait son directeur, Jean-Claude Manuguerra, au cours du mois de janvier 2020, quand il a été mis au courant de la situation à Wuhan ? On l’a malheureusement vu déclarer le 21 janvier 2020 sur Euronews à propos de l’épidémie en Chine : « … c’est quelque chose de nouveau, mais qui pour l’instant n’est pas plus préoccupante que ça. Il faut juste ne pas louper le coche pour endiguer ce phénomène épidémique… ». S’il y avait une personne en France qui connaissait le danger de laisser pénétrer en France le SARS-Cov2 c’était bien lui.  La séquence du premier isolat WH-Human 1 du coronavirus (appelée aussi 2019-nCoV) et son génome complet  (29,903 nt) avaient été déposés le 14 janvier 2020 dans GenBank, sous code d’accession MN908947 avec la définition « Génome complet de l’isolat du virus WH-Human 1 de pneumonie du marché aux fruits de mer de Wuhan ». Donc, la séquence du  virus avait forcément été analysée par les équipes de l’Institut Pasteur. Elles savaient à quel point le motif de liaison (RBM) de la protéine S était proche de celui du SARS-Cov de 2002-2003 ainsi que sa polymérase RdRp (96,5 % d’identité) signant la dangerosité du virus. De plus, les autorités chinoises annonçaient le caractère contagieux du virus le 20 janvier, avec 1 mois de retard, alors que les autorités de Wuhan connaissaient le caractère contagieux depuis la mi-décembre (chapitre 1). Le 24 janvier, il était publié dans le Lancet que le virus était transmissible de personne à personne. Le directeur de la CIBU savait donc le 21 janvier, lors de son interview sur Euronews, que ce nouveau virus était de type SARS-Cov avec tout ce que cela implique. Qu’a-t-il fait pour informer et alerter les pouvoirs publics avec conviction durant la dernière semaine de janvier et tout le mois de février ?

Dans la section qui suit, nous découvrons qu’en compagnie de 15 autres chercheurs à l’Institut Pasteur, il est co-inventeur d’un brevet sur les vaccins contre les virus du type SARS-Cov. Ce brevet prouve que Pasteur s’était préparé depuis 2003 à l’éventualité de la ré-émergence d’un virus similaire au SARS-Cov. Ils ont procédé à des milliers d’expériences pour comprendre comment faire des tests de dépistage et des vaccins contre ce type de virus émergeant. Ils ont breveté le résultat de toutes ces expériences pour être en mesure, le cas échéant, de tirer les bénéfices financiers potentiels d’une épidémie de SARS-Cov qui ne serait pas maîtrisée à temps, nécessitant dépistage et vaccination massive. Cela, les dispensait-il de leur rôle d’alerte des pouvoirs publics ?

Les brevets de portée mondiale de l’Institut Pasteur

L’Institut Pasteur détient depuis 2005 des brevets de portée mondiale (EP 1 694 829 B1 et US 2007/0128224 A1) sur les coronavirus à SARS. Ces brevets qui courent au moins jusqu’en 2027 ont pour but d’explorer et de décrire le maximum de caractéristiques de façon à établir des vaccins ou des tests de dépistage sur des coronavirus de type SARS-Cov. Ces brevets se basent sur le séquençage d’un isolat complet du virus du SARS-Cov récupéré à la Clinique Française de Hanoï en février 2003. Cela était parfaitement légitime pour étudier la confection de vaccin contre l’éventualité d’une épidémie de coronavirus à SARS du type de celle de 2002-2003 dans les années à venir. Cependant, soyons clairs, le seul but d’un brevet est l’argent qui est le facteur numéro 1 de survie pour les instituts de recherche. Mais cela amène une grande confusion, et permet d’introduire le biais du conflit d’intérêts dans un domaine particulier de la santé publique (les épidémies) qui devrait en être intégralement exempt. En effet, les intérêts individuels sont indissociables des dépôts de brevet en termes de promotion de carrière et d’avantages financiers pour les inventeurs et leurs laboratoires de recherche.

À ce sujet notons d’ailleurs que dans un premier tant l’Institut Pasteur s’était fait doubler par le Center for Disease Control (CDC) d’Atlanta qui avait récupéré un premier isolat à la Clinique Française de Hanoï qui a conduit à un brevet séparé, US 7220 852 B1, déposé par des chercheurs américains pour l’élaboration de tests de dépistages.  Mais le brevet de Pasteur va bien plus loin puisque son but était de breveter en plus de tests de dépistage, par PCR et par anticorps monoclonaux, des méthodes de vaccination.

On raconte toujours au grand public qu’il n’est pas possible de déposer de brevet sur ce qui a trait au vivant, comme des virus ou des protéines d’origine naturelle. En réalité cela n’est pas exact, il est tout à fait possible de le faire à condition que le brevet s’accompagne de descriptions des méthodes inventées pour manipuler l’élément moléculaire appartenant au vivant. Tout entreprise ou organisme se situant dans la zone géographique couverte par le brevet, et utilisant une ou des méthodes décrites par le brevet, se verront dans l’obligation de payer des royalties au titulaire du brevet. Dans le cas de tests de dépistage et de vaccins généralisés sur une zone couvrant l’UE et les USA les retombés se comptent en centaines de millions d’euros, au minimum (voire des milliards sur la population des 27 pays de l’UE qui comptent 400 millions d’habitants). Il convient de préciser également que, contrairement à ce qui est dit souvent, les brevets US de portée mondiale sont purement nominatifs, c’est-à-dire que l’invention est attribuée obligatoirement à une ou des personnes physiques (les chercheurs qui ont inventé les méthodes brevetées) et non à des personnes morales (comme des sociétés ou instituts de recherche). En ce qui concerne les brevets européens, des personnes morales peuvent être titulaires du brevet sans toutefois abroger les droits des chercheurs inventeurs, inaliénables au regard du droit international. Par exemple, l’Institut Pasteur, le CNRS et l’Université Paris VII sont les titulaires du brevet EP 1 694 829 B1, mais une liste de 16 inventeurs nominatifs est précisée ensuite.

Nous ne nous étendrons pas sur les noms, mais nous avons parfaitement le droit de les citer. Ces documents ne sont absolument pas confidentiels et, en droit, doivent pouvoir être consultés par quiconque. Par contre, il est évident que toute publicité autour de ces brevets gêne terriblement l’Institut Pasteur. Pourquoi ? La raison en est, comme nous l’avons dit, que les droits des inventeurs ne peuvent pas être totalement abrogés par les titulaires officiels du brevet. En d’autres termes, des clauses contractuelles entre l’Institut Pasteur et les inventeurs du brevet peuvent très bien exister, probablement comme il se pratique couramment aux USA. N’oublions pas que l’Institut Pasteur déclare être une fondation privée à but non lucratif consacrée à l’étude de la biologie, des micro-organismes, des maladies et des vaccins. Comment,  son conseil d’administration répartit-il les revenus des brevets dont ses chercheurs sont les inventeurs ?

Nous posons la question au ministre de la Santé : Madame Sylvie Van der Werf, directrice d’un département de recherche à l’Institut Pasteur et premier inventeur sur ces brevets, qui siège au HCSP, peut-elle donner un avis en toute indépendance sur les mesures concernant la gestion de l’épidémie en France ? Les décisions prises par les autorités françaises peuvent avoir un effet d’entraînement sur les 26 autres pays de l’UE et les USA et rapporter des sommes colossales. Notons que 15 autres chercheurs de Pasteur sont également co-inventeurs des patentes en vigueur, dont un intervient sur le plateau de BFMTV. Les brevets européen et américain de Pasteur couvrent les tests de dépistages par PCR et par anticorps monoclonaux du SARS-Cov2. Couvrent-ils également les vaccins mis au point si rapidement ? Ils décrivent un éventail très large de méthodes spécifiques d’élaboration de vaccins contre les coronavirus de type SARS. Dans quelle mesure ces brevets couvrent-ils les vaccins classiques que l’on va proposer aux Français, en dehors de la thérapie génique par ARN messager. Cela constitue-t-il un conflit d’intérêts quand la décision est prise de faire plus de 1 million de tests de dépistage par semaine sur plusieurs mois, ou si un jour il est décidé de vacciner massivement le peuple français ? Les Français ont le droit de savoir.

Beaucoup s’étonnent de la rapidité avec laquelle des vaccins ont pu être mis au point, car en principe cela prend plusieurs années. Mais c’est de la naïveté de croire que certains groupes industriels et de recherche ne s’y étaient pas préparés à l’avance, à l’instar de l’Institut Pasteur. Depuis plusieurs années, certains milieux avaient anticipé ce qui allait se passer inéluctablement, car après 2003 aucune mesure sérieuse n’avait été prise par la Chine pour fermer ou limiter l’activité des marchés aux animaux sauvages. Les vaccins classiques qui vont être proposés (pas ceux à ARNm) ou imposés ont pu être préparés en quelques mois grâce aux recherches reliées au brevet de l’Institut Pasteur.

Ce que contiennent les brevets de l’Institut Pasteur

Pour le lecteur candide, nous devons expliquer que le but d’un brevet est de bloquer un certain nombre, le maximum en fait, d’utilisations possibles autour une application ou une invention décrite. Par exemple, en chimie on ne patente pas une molécule, mais toutes les voies de synthèse chimique permettant de la produire. Évidemment, si quelqu’un découvre une nouvelle voie de synthèse il a le droit de déposer un brevet également sur cette molécule. L’analyse du brevet de l’Institut Pasteur montre comment ce principe est utilisé pour essayer de garantir qu’il couvre le plus possible, en matière de tests dépistage et de vaccination, les autres virus de type SARS-Cov. Les pseudo-vaccins à ARN messager qui vont être utilisés ne tombent pas sous le coup de ce brevet. Ils font appel à un principe de thérapie génique jamais expérimenté auparavant sur l’être humain.

Les brevets US 2007/0128224 A1 et EP 1 694 829 B1 de l’Institut Pasteur sont strictement équivalents, mais recouvrent 2 zones géographiques distinctes. On y trouve en première (brevet US) et dernière partie (brevet EU) la description détaillée du séquençage et de la caractérisation du SARS-Cov à partir de l’échantillon d’Hanoï. On trouve aussi un arbre phylogénique qui établit que le virus n’est pas le résultat de mutations ou de recombinaisons d’un virus proche et appartient donc à une classe nouvelle SARS-Cov, appelée du nom du syndrome qu’il a engendré. Cet arbre a son importance pour la couverture des applications du brevet. Cela signifie : « ce que nous décrivons dans ce brevet s’appliquera à tout virus de type SARS-Cov ». On trouve également sur 80 pages la description détaillée de la séquence du virus, du nucléotide 1 à 29746, qui cartographie l’intégralité des sites de clivage par enzymes de restrictions. Il y en a environ 4000 le long de la séquence.

Ils font partie de la description des applications brevetées. La présence de ces sites en très grands nombres est naturelle. Elle est due au fait qu’il y a des centaines d’enzymes de restriction connues ce qui permettrait finalement de pouvoir effectuer des manipulations à n’importe quel endroit du virus. L’objet du brevet est que ces milliers de sites de clivage identifiés permettent de découper le virus en fragments qui peuvent servir d’amorce pour les tests PCR, soit pris séparément soit par groupe de plusieurs. Au cas ou certains douteraient que cette partie du brevet puisse s’appliquer aux tests de dépistage développés pour le SARS-Cov2, nous les rassurons, cela peut s’appliquer dans nombre de cas par ce que le point de blocage [0051] du brevet le stipule : « Lesdits fragments sont, soit sous forme de fragments isolés, soit sous forme de mélanges de fragments. Les Inventeurs décrivent également des fragments modifiés, par rapport aux précédents, par enlèvement, ou addition de nucléotides dans une proportion d’environ 15 %, par rapport à la longueur des fragments ci-dessus et/ou modifiés au niveau de la nature des nucléotides, dès lors que les fragments nucléotidiques modifiés conservent une capacité d’hybridation avec les séquences d’ARN génomiques ou antigénomiques de l’isolat tel que défini ci-dessus. »

Le brevet couvre donc absolument tous les tests PCR qui pourraient être faits sur un coronavirus qui aurait jusqu’à 15 % de différence d’identité de séquence avec le SARS-Cov. Au niveau du génome complet le virus SARS-Cov2 n’est qu’à 80 % identique au SARS-Cov, cependant les parties d’intérêt de la séquence, spécifique à l’identification d’un virus de type SARS, comme en particulier la polymérase RdRp est à 89 % identique à celle du SARS-Cov et donc les amorces PCR des tests pour sa détection sont très certainement couvertes par le brevet. De même les protéines E, M et N de la capside, de la membrane et de l’enveloppe du SARS-Cov2, avec 95 %, 85 % et 89 % d’identité sont couvertes par le brevet.

Les brevets européen et américain contiennent respectivement 400 et 600 points de blocages identifiés au cours des milliers d’expériences réalisées par l’Institut Pasteur. Les blocages concernent : (a) les tests de dépistage par PCR ; (b) des tests de dépistage par anticorps monoclonaux ; (c) des techniques de clonage et d’expression de l’intégralité ou de parties du virus dans l’optique d’élaboration de vaccins contre les virus de type SARS-Cov.  Ce troisième aspect du brevet, le plus considérable, est extrêmement complexe à analyser pour un non spécialiste. Nous invitons les experts virologues désireux d’expliquer en quoi les brevets peuvent couvrir les vaccins fabriqués ou en cours d’élaboration à communiquer avec France Soir.

En résumé, l’Institut Pasteur a dépensé une énergie considérable en ressources humaines, en argent et en matériel pour faire des études dans le but de démonter et bloquer l’intégralité des voies de vaccination possibles contre ce type de virus. Le dépôt et la mise à jour des brevets ont nécessité des années d’effort et ont coûté des millions d’euros, juste en ce qui concerne les frais reliés à l’établissement des brevets, sans parler des frais de recherches techniques. En raison des nombreux collaborations et liens entre les chercheurs de l’Institut Pasteur, de Sanofi-Mérieux et ceux de l’Institut de Virologie de Wuhan, l’Institut Pasteur ne pouvait ignorer dès la fin décembre 2019 ce qui se passait à Wuhan et la catastrophe planétaire que cela pouvait engendrer.

On ne dépense pas autant d’effort et d’argent pour déposer des brevet d’une durée de validité de 20-25 ans sans avoir dans la tête qu’une épidémie risque très probablement de surgir dans cet intervalle de temps.

Conclusion

Un test de dépistage par PCR coûte 54 euros à la Sécurité Sociale, donc au contribuable. À raison de 2 millions de tests de dépistage effectués par semaine à partir de début novembre (et aux alentours d’un million courant octobre) cela représente un chiffre d’affaires de 108 millions d’euros/semaine pour les fabricants de tests. Les tests sont d’une utilité assez illusoire puisque de toute façon une fois déclaré positif on ne reçoit aucun traitement mis à part rester chez soi pendant 2 semaines, en se mettant en arrêt maladie, et attendre une éventuelle aggravation. L’immense majorité des  personnes testées n’ont pas de symptôme, ou très peu. Personne ne le dit, mais ces tests ont conduit à une très grande quantité d’arrêts de travail, alors que la positivité au test était dans de trop nombreux cas, soit fausse, soit le résultat d’une infection non-symptomatique remontant à plusieurs semaines. En cas d’arrêt, l’employeur et la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) sont mis à contribution lourdement. Ne parlons même pas du fait qu’au-delà 30 cycles d’amplification la fiabilité des tests diminue de façon outrageuse (ref1, ref2) .Un tel système n’a fait que conduire les Français, de façon plus ou moins consentante, a une paranoïa déraisonnable et la ruine programmée de leur pays.  Quelles sont les sociétés pharmaceutiques ou les biotechs qui produisent ces tests en France ? Quelles sont leurs relations avec l’Institut Pasteur ? Combien cela rapporte-t-il à l’Institut Pasteur ? Le brevet de l’Institut Pasteur couvre-t-il les vaccins qui vont être proposés ou imposés aux Français dès la fin du mois de décembre ou le mois prochain ? Autant de questions auxquelles il serait opportun de pouvoir répondre en sachant qu’une directrice de l’Institut siège au HCSP.

Chapitre 8 — Et si le SARS-Cov2 était le résultat raté d’un vaccin conçu contre le VIH et le paludisme ?

Comme nous l’avons vu au chapitre précédent, depuis le début des années 2000 on sait manipuler un génome complet de coronavirus, en particulier on sait échanger et manipuler le domaine S1 de la protéine de pénétration cellulaire qui est au cœur du débat. Il est à noter que tous les articles universitaires décrivant les découvertes et les mises au point des techniques publiées depuis 20 ans dans ce domaine impliquent des chercheurs d’origine chinoise. Ils se retrouvent toujours en grand nombre dans la liste des auteurs et quasi systématiquement au premier plan comme premiers auteurs. Les manipulations de microbiologie et le temps nécessaire aux recherches dans ce domaine impliquent un nombre considérable d’heures passées dans les laboratoires. En fait, il s’agit d’y passer le plus clair de son existence, souvent au-delà de 10 heures par jour, 7 jours sur 7. Depuis 30 ans, les étudiants chinois ont eu la patience et le courage de se plier à cet esclavage dans les pays occidentaux, en particulier les USA, pour parvenir à un niveau de compétence qui leur assure une avancée sociale. Cela leur a également permis de ramener en Chine la maîtrise des techniques de manipulation les plus performantes. Soyons clair, la Chine n’a pas eu plus de complexes dans l’exploitation de ces techniques que les pays occidentaux n’ont en eu dans l’exploitation des étudiants chinois. Il est incontestable que la Chine s’est livrée depuis une décennie au moins à de multiples recherches sur l’élaboration de virus vaccinaux de synthèse contre le SARS, mais aussi très certainement contre d’autres maladies qui sont des fléaux comme le sida et le paludisme.

Partie 1 — Les vaccins à ARN messager et le lobby pharmaceutique risquent de nous faire passer de Charybde en Scylla

Le fléau du lobbying pharmaceutique a pesé sur le non-traitement de l’épidémie en France. À présent, le fléau désigné par les autorités est le SARS-Cov2 et la folie vaccinale a saisi les gouvernants occidentaux (UK, EU et USA), faisant fi des possibilités existantes par traitements antiviraux à usage prophylactique chez les personnels à risque ou dès les premiers symptômes chez l’ensemble de la population. Il serait presque inutile de rappeler ici le bénéfice avéré des traitements à base d’HCQ et d’azithromycine tant la population française est à présent consciente d’avoir été manipulée. Nous remercions le combat du Pr Raoult à l’IHU Méditerrané et celui de bien d’autres praticiens connus comme le Pr Perronne, ou bien médecins anonymes, pour faire connaître dans notre pays le mérite de ces traitements très peu coûteux (moins de 10 euros par patient). Ces deux professeurs font face à des ennuis qui relèvent d’un régime de dictature. France Soir a fait paraître depuis plus de 6 mois d’innombrables articles (ref1, ref2, ref3, ref4ref5…) relatant ce combat pour la vérité contre les puissances de l’argent qui dominent la France.

Ces molécules ne sont pas les seules à pouvoir améliorer grandement le tableau clinique de cette épidémie. Citons également l’ivermectine un médicament antiparasitaire surpuissant, contre la gale et les parasitoses intestinales, dont les propriétés antivirales sont en train d’être découvertes ou redécouvertes depuis 6 mois. Il est très efficace sur les parasitoses, même aux stades les plus avancés, et il fait baisser radicalement les niveaux de SARS-Cov2 en 48 heures. Une prise orale unique ajustée au poids de la personne suffit (coût du traitement < 10 euros). Selon les études cliniques randomisées effectuées depuis 6 mois et publiées, ce médicament réduit de 3 à 4 fois la mortalité hospitalière reliée au SARS-Cov2. Pourtant, les autorités de santé sollicitées refusent d’autoriser sa prescription dans le cadre de la lutte contre l’épidémie, que ce soit en prophylaxie, en traitement précoce ambulatoire, ou en traitement hospitalier. Nous supposons que le prétexte est que cette molécule peut comme tout médicament actif engendrer des effets secondaires potentiellement toxiques, mais très rares qui concernent les patients parasités. Il s’agit en l’occurrence principalement d’atteintes hépatiques dont la sévérité est variable et le plus souvent reliée à la densité parasitaire. Les effets indésirables sont dans la plupart des cas légers et transitoires, mais leur incidence et gravité peuvent être majorées chez les sujets poly-parasités. Selon le Vidal, un effet très dangereux, mais très rare (< 0.01 %) est la nécrolyse épidermique toxique, qui peut être observée aussi avec de très nombreux médicaments surdosés. Bref, cela montre que ce médicament très puissant ne peut pas être prescrit en prophylaxie généralisée, mais pourrait parfaitement être utilisé de façon encadrée au moins en milieu hospitalier.

J’ai travaillé pendant 13 ans à l’élaboration d’essais cliniques dans le domaine de la cancérologie et j’ai pu observer que des effets secondaires médicamenteux extrêmement délétères pour le patient étaient systématiquement minimisés, voire passés sous silence, tant par les investigateurs cliniques que par les autorités de santé, mettant en avant systématiquement les bénéfices pour le patient. Certains traitements d’une toxicité effrayante sont autorisés au prétexte qu’ils rallongent l’espérance de vie moyenne de deux mois, faisant fi de la qualité de vie du patient. Ce genre de traitements coûte des dizaines de milliers d’euros par patient au système de santé et en rapporte autant à Big Pharma.

Avec le Covid-19, nous assistons à l’inversion totale du paradigme. L’objectif noblement affiché par nos gouvernants est à présent le risque médicamenteux zéro. On pourrait penser que cela relève d’une méconnaissance médicale naïve, car aucun médicament actif n’est dénué d’effets secondaires. Cependant, nous notons que pour le remdésivir ce principe de précaution n’a pas été mis en avant, pas davantage que pour la vaccination par ARN messager de Pfizer et Moderna. Le remdésivir est un médicament dont le développement n’a coûté à Gilead que 150 millions d’euros, et qui a bénéficié d’une campagne éhontée de promotion et de lavage de cerveau rarement égalée par le passé. Son usage, d’un coût de 2000 euros par patient, a été finalement abandonné devant sa difficulté d’administration, 10 perfusions intraveineuses ce qui en soi présente déjà un danger, sa génotoxicité probable et sa très forte toxicité rénale qui était  connue depuis le début. L’UE en a quand même acheté pour 1 milliard d’euros à son fabricant sur les deniers des contribuables des pays membres et contributeurs nets. Nous voyons donc que les actions du gouvernement sont dictées par les intérêts pharmaceutiques. Pour promouvoir la vaccination généralisée, celui-ci continue de refuser l’usage des antiviraux comme l’HCQ et l’azithromycine, en préventif et comme traitement précoce, et l’ivermectine en traitement encadré. L’UE a passé commande de 1,9 milliard de doses de vaccins (dont 160 millions chez Moderna pour 5,6 milliards d’euros) auprès de 6 compagnies pharmaceutiques pour les 448 millions d’habitants de l’UE (hors UK), soit 4 doses par habitant, pour un coût exorbitant total de 21 milliards d’euros. Il faut noter d’ailleurs qu’en ce qui concerne ces traitements, le problème politique est le même aux USA, pays des lobbys institutionnels. C’est un secret de polichinelle que les lobbys gangrènent à présent les allées du pouvoir en France. 

Le vaccin à ARN messager en plus d’une efficacité incertaine ouvre une boîte de Pandore

Ce vaccin qui injecte l’ARN messager (ARNm) de la protéine de pointe S (spicule) du virus SARS-Cov2 laisse pantois. Les coronavirus de chauves-souris sont très éloignés des humains sur le plan évolutif en raison de notre séparation physique avec une espèce restée confinée dans les lieux les plus reculés. Il n’y a quasiment pas eu de coévolution avec l’homme ces derniers millénaires, et le système immunitaire humain manque d’adaptation pour réagir de façon optimale sur l’ensemble de la population. L’introduction forcée, en deux décennies, des coronavirus de chauves-souris dans l’espèce humaine est certainement le résultat de la folie des 10 000 marchés aux animaux sauvages chinois ainsi que des 20 000 fermes d’élevage de gibier et des trafics de chauves-souris associés. Dans une mesure, que l’on ne connaît pas encore, les laboratoires de recherche conjoints en Chine et ailleurs ont peut-être également contribué à créer une situation potentiellement plus explosive dans le futur que maintenant.

Contrairement à la paranoïa gouvernementale, dont les fondements sont à chercher ailleurs, cette épidémie n’est pas de nature à créer une mortalité excessive. Nous étions à 0.046 % à la fin du printemps. À présent, avec la vague de novembre nous atteignons malheureusement 0.09 % étalé sur une année, touchant essentiellement une population âgée ou très âgée. Rappelons que 1 % de la population française meure chaque année de maladie, d’accidents divers et variés et de vieillesse. L’épidémie perdure en France à cause de l’apparition et la réintroduction régulière de nouveaux variants. Ce prolongement est favorisé par les confinements et l’absence de contrôle des frontières. Au printemps, cela a freiné l’établissement d’une immunité collective, même partielle. Le maintien de l’ouverture des frontières pendant l’été a permis la réintroduction du virus sous forme de variants. Le confinement de novembre démontre que cette approche ne marche pas, ou que très médiocrement, car il est impossible de s’opposer à la diffusion d’un virus une fois introduit sur un territoire. Les confinements sont délétères, ils donnent au virus du temps pour s’adapter et évoluer vers d’autres variants dangereux, en optimisant leur pouvoir de contamination. Il n’est pas interdit de penser que l’absence de confinement et le maintien des frontières fermées dès la fin du mois de janvier ou en février eussent été plus efficaces.

Le fait que l’épidémie perdure va pousser le gouvernement à tenter de forcer la vaccination généralisée par tous les moyens de persuasion. Que se passe-t-il dans la tête du président et de ses ministres pour laisser penser qu’ils croient les vaccins plus exempts de problèmes que les traitements antiviraux.

Les effets secondaires, très peu fréquents, des traitements antiviraux sont immédiats alors que la plupart de ceux engendrés par les vaccins vont être largement différés sur des mois et des années sans que l’on connaisse a priori leur fréquence. Il faut également appliquer le raisonnement du ratio bénéfice/risque pour juger du bien-fondé d’un vaccin pour une population donnée. Sur le plan de l’éthique médicale, on ne vaccine que lorsqu’il n’y a pas de traitement alternatif et que le ratio bénéfice/risque escompté l’autorise. Nous voyons que l’éviction des traitements antiviraux permet au gouvernement de privilégier la vaccination généralisée de Big Pharma sans même devoir estimer le ratio bénéfice/risque. En faisant cela le gouvernement choisit qu’il le veuille ou non l’option « après moi le déluge ».

Au-delà des réactions hypersensibles immédiates, qui n’entraînent que très rarement le décès (<1 cas par million), tous les vaccins classiques recèlent des pièges qui ne se dévoilent que plus tard. En particulier, ils déclenchent un certain nombre de réactions auto-immunes à quelques semaines, quelques mois ou quelques années de leur administration. Ce fut le cas avec le vaccin contre le virus H1N1, responsables de cas de narcolepsie en 2009.

En 2010, pas moins de 23,5 millions d’Américains présentaient un diagnostic de maladies auto-immunes selon l’Office of Women’s Health du Ministère de la santé américain. Un chiffre étonnamment élevé qui révèle l’émergence d’un spectre de conditions auto-immunes répandues à l’échelle d’une population entière. Sans pour autant être la cause de l’intégralité de ces troubles, les adjuvants des vaccins sont de plus en plus suspectés d’en être responsables pour une partie non négligeable : troubles auto-immunes rassemblés sous la dénomination ASIA par le National Institute of Health (NIH) aux USA et pouvant apparaître entre 3 jours et 5 ans après l’injection d’un vaccin à adjuvant aluminique.

En ce qui concerne les vaccins à ARN messager, la boîte de pandore est ouverte, car ils relèvent autant du domaine de la thérapie génique que de la vaccination, et le danger vient plus de l’homme et son aveuglement que de la nature.

Le principe de ce vaccin est d’injecter de façon intramusculaire l’ARNm codant la protéine S (spicule) complète responsable de la pénétration dans les cellules pulmonaires par l’intermédiaire de sa liaison au récepteur ACE2. Le gène de la protéine S est la fraction de matériel génétique la plus cruciale du virus puisque c’est celle qui le rend si pathogène en lui conférant un pouvoir de pénétration tout à fait unique dans la lignée des coronavirus à SARS. Les ribosomes des cellules vont transcrire ce matériel génique en protéines S que le système immunitaire va reconnaître comme antigène. Subséquemment, des anticorps spécifiques vont être générés, entraînant également un mécanisme de mémorisation de cette pseudo-infection virale par le système immunitaire. Si par la suite la personne vaccinée est en contact avec le virus, son système immunitaire devrait alors réagir en produisant en grande quantité anticorps dont il aura gardé la mémoire. Nous avons donc bien là en théorie un procédé vaccinal tentant. Cette méthode n’a jamais été testée auparavant sur l’être humain et on ne connaît pas la réalité ni la durée de la réponse immunitaire au-delà des quelques mois de recul des essais conduits récemment.

Cependant, la principale inquiétude avec ce vaccin est qu’il s’agit d’injection de matériel génétique qui peut se retrouver intégré à l’ADN de nos cellules par l’effet de transcriptases inverses. Ces transcriptases peuvent être déjà présentes dans notre organisme à la suite d’une infection par un rétrovirus. Elle peut être asymptomatique ou avoir des effets très différés comme dans le cas du cancer du col de l’utérus (sarcome de Rous) généré par le papilloma virus qui est assez répandu. De plus : « le génome humain comprend naturellement des séquences d’ADN d’origine rétrovirale (8 %). Elles sont les vestiges de l’infection de cellules de nos ancêtres primates il y a plusieurs millions d’années et la plupart de ces séquences semblent inactives. Cependant certaines d’entre elles codent encore des protéines » (Source Institut Pasteur). Cela devrait faire réfléchir nos dirigeants de savoir que des protéines virales introduites dans le génome humain il y a des centaines de milliers, voire des millions d’années, puissent encore être actives.

Des preuves expérimentales que le virus SARS-Cov2 peut être intégré au génome des cellules infectées surexprimant une transcriptase inverse sont pré-publiées sur le site bioRxiv. Cela expliquerait pourquoi certaines personnes restent positives au test PCR du SARS-Cov2 pendant des mois après leur infection. Que va-t-il se passer chez la fraction de personnes vaccinées qui aura intégré la protéine S du SARS-Cov2 dans son génome ? On peut imaginer que l’ARNm de ce gène, sous certaines conditions, va pouvoir être exprimé dans les cellules et pourra, non pas générer le SARS-Cov2, mais créer des réactions d’hypersensiblité auto-immune en déclenchant indûment le système immunitaire. On peut imaginer également que l’ARMm de cette protéine se recombine avec le coronavirus d’un rhume bénin pour créer un nouveau virus du type SARS-Cov… Il ne faut toutefois pas trop s’affoler à l’avance, car, comme nous l’avons vu au paragraphe précédent, notre génome porte déjà de nombreuses traces de virus que nous avons intégrés au cours de centaines de milliers d’années. Cela est plutôt rassurant même si on ne sait pas quel en a été le coût en termes de maladies transmises et auto-transmises et de sélection de populations humaines ou pré-humaines.

En tout cas nous voyons que ce vaccin, au lieu de nous libérer, pourrait risquer de nous rendre dépendants de gestes barrières à vie pour nous et notre descendance ; entre ceux qui seraient devenus un réservoir naturel de coronavirus de type SARS-Cov et les autres pour ne pas propager à leur insu ces nouveaux virus. Bien sûr, il ne faut pas être paranoïaque, loin de là, mais ce genre d’hypothèse doit être formulée en conscience par ceux qui conseillent nos gouvernants. Il est à noter que dans une interview récente le Pr Montagnier nous met en garde contre les vaccins à ARNm, stipulant qu’ils pourraient s’intégrer au génome en restant actifs sur plusieurs générations et, entre autres problèmes, engendrer des réactions auto-immunes ou créer également des cancers. En ce qui concerne les vaccins plus classiques contre le SARS, on sait déjà depuis 2012 qu’ils peuvent engendrer des réactions auto-immunes après immunisation au niveau des poumons lorsque la personne vaccinée est exposée ensuite au virus réel. D’autre part, des réactions adverses sont de toute façon reliées à tout vaccin avec des fréquences d’apparition variables selon les cas. Aux USA, un hôpital de banlieue près de Chicago suspend déjà la vaccination Covid-19 après que 4 personnes sur 3 000 vaccinées ont développé une réaction adverse (tremblement et élévation du rythme cardiaque).

Cerise sur le gâteau, qui démontre le côté potentiellement illusoire de cette vaccination généralisée qui se profile, est que l’on arrive à une phase où le virus mute beaucoup, en particulier dans la région du domaine S1, qui pourrait rendre rapidement inopérant les vaccins. La direction de Moderna ainsi que le gouvernement indiquent déjà que les gestes barrières (masques et distanciation) resteront obligatoires même après la vaccination ! C’est dire le degré de confiance que ces gens ont dans leur vaccin. La Grande-Bretagne semble avoir accéléré, dans une fuite en avant, la vaccination, car un mutant se répandrait dans le sud-est de l’Angleterre plus rapidement que les souches précédentes. Il est aussi étrange que l’UE précipite et accélère sa campagne Pfitzer. La perte d’efficacité vaccinale est une possibilité à prendre en compte, mais en réalité l’immunité croisée entre les différends variants existe en général dans une très large proportion. Donc, un vaccin efficace devrait le rester pour un temps suffisant sur une période de 6 mois à un 1 an. Ainsi, le Pr Raoult observe que seulement 18 patients sur les 10 000 traités à l’IHU auraient développé une seconde fois le Covid-19 au contact des nouveaux variants introduits pendant l’été. Cela est très rassurant et indique que cahin-caha on se dirige vers l’immunité collective et la fin de l’épidémie, indépendamment d’une vaccination généralisée. De toute façon, les vaccins à ARNm ne sont absolument pas indispensables et leur application relève de l’expérimentation humaine à grande échelle. 

Pour conclure cette partie et introduire les suivantes, qui traitent des arguments scientifiques développés autour de l’origine possible du virus, nous soulignons des faits remarquables concernant les mutations qui apparaissent. Elles se concentrent en 3 endroits particuliers du génome du virus codant la protéine S, dont 2 concernent le domaine S1.

Une large section du domaine S1, incluant toute la partie N-terminale du domaine S1 et le domaine de liaison au récepteur ACE2 jusqu’au motif de liaison, avait été repérée dès le mois de janvier, par le chercheur universitaire James Lyons Weiler, comme une région à part dans le génome du SARS-Cov2. En effet, elle représente seulement 1,4 % de celui-ci, mais est très divergente sur le plan évolutif par rapport au coronavirus le plus proche qui était à ce moment-là le virus Bat-Cov-ZC45 identifié par la recherche militaire chinoise. De cette observation, Lyons Weiler en a déduit l’hypothèse, sévèrement réfutée par l’Institut Pasteur de Shanghaï, que cette région pouvait avoir été manipulée génétiquement. Il n’était pas interdit de le penser étant donné que le domaine S1 des coronavirus a été l’objet de manipulations constantes depuis une vingtaine d’années. Nous étudierons cette hypothèse dans la partie suivante.

Le troisième endroit se situe dans la partie S2 de la protéine S toute proche d’une position très particulière près des résidus 986 et 987 qui sont des prolines à l’état naturel du virus. Les prolines ont été mutées artificiellement dans la conception des vaccins à ARNm de Pfizer et Moderna pour stabiliser la protéine complète qui en dehors de l’assemblée virale perd sa conformation active. La région spatiale autour de ces mutations très stabilisantes est supposée être une cible antigénique performante pour les anticorps neutralisants (nAb) dans la conception de ces vaccins. Bien que des anticorps neutralisants puissent être générés a priori en tout endroit bien exposé au cytoplasme, à la surface de l’assemblée supramoléculaire de la protéine S en trimère, toute mutation dans cette région fait craindre que le pouvoir du vaccin soit partiellement compromis. Si c’est effectivement le cas, ce qui n’est pas impossible, alors ce serait donc raté pour Pfizer et Moderna ainsi que pour Jansen Pharmaceuticals (autre groupe ayant développé un vaccin à ARNm). Seules ces sociétés le savent, car elles ont les données intégrales concernant l’élaboration de leurs vaccins et leur capacité à générer des anticorps en de multiples endroits du trimère S (ou pas). Nul doute possible qu’elles ont vérifié cela.

De plus, malheureusement, les anticorps générés ne sont pas forcément neutralisants, mais peuvent être également sensibilisants et déclencher les réactions d’hypersensibilisation auto-immune. En principe les autorités de santé doivent connaître ces informations avant d’autoriser un vaccin. Car si le vaccin s’avérait inutile en plus de ses effets secondaires potentiels à long terme et les milliards qu’il coûte alors le seul bénéficiaire de cette opération serait Big Pharma. De façon générale, toute mutation de surface de ces protéines, mutations qui sont les plus à même de se produire naturellement, peut potentiellement réduire l’efficacité vaccinale et leur accumulation ne peut être que délétère. Par exemple, la très forte variabilité du virus de la grippe force à recomposer le vaccin chaque année : « Les virus grippaux ont la fâcheuse tendance à muter particulièrement vite. De sorte qu’attraper la grippe une année n’immunise que rarement contre la souche qui circulera l’année suivante, car elle est suffisamment différente pour tromper notre système immunitaire. Raison pour laquelle aussi, la composition du vaccin contre la grippe dite saisonnière doit être revue chaque année. » (Sciences et Avenir). En réalité, c’est l’immunisation vaccinale qui n’est pas reconductible annuellement, car lorsque l’on attrape réellement la grippe une année il est rare d’en refaire une autre avant de très nombreuses années, voire des décennies. Le peuple français pourrait donc découvrir bientôt que l’oligarchie financière à déjà un plan de revaccination pour l’année 2022…

Une des deux autres régions de mutations observées, d’une longueur de quelques centaines de bases, est une sous-section de la région de Lyons Weiler dans le domaine N-terminal de S1. Elle a été identifiée par le Pr Montagnier et le mathématicien Jean-Claude Perez comme une région dont la composition ne semble pas en harmonie avec le reste du virus à cause de la présence concentrée de courtes séquences (20 à 30 nt). Ces séquences sont identiques ou très similaires à celles que l’on peut trouver dans des protéines essentielles du VIH, comme la protéine gp120 responsable de la pénétration du virus dans les lymphocytes T par l’intermédiaire du récepteur CD4. Le Pr Montagnier avait annoncé dans son interview d’avril que les mutations auraient une propension à apparaître dans les régions naturellement peu harmonieuses du virus, ou à des endroits qui auraient pu être manipulés.

Le second endroit de mutation correspond au site de clivage de la furine, à l’intersection des domaines S1 et S2, qui a fait également couler beaucoup d’encre et que nous traiterons dans la suite du chapitre. Ce site de clivage, entre les domaines S1 et S2, existe chez 2 des quatre coronavirus de rhume saisonniers (hCoV-HKU1 et hCoV-OC43 réputés pour leur transmission efficace chez l’homme), mais n’est pas observé chez tous les autres coronavirus connus de type SARS. Sans être nécessaire au SARS-Cov2, il semble avoir renforcé son pouvoir de pénétration. Une mutation à cet endroit est potentiellement reliée à une diminution de pathogénicité du virus ce qui serait une bonne nouvelle, mais aussi indicatif qu’un tel site à cet endroit ne serait pas ou peu naturel au virus.

Partie 2 — Critique de l’analyse de Lyons Weiler et aspects remarquables des génomes du SARS-Cov2 et des coronavirus de pangolin

Dans les parties 2, 3 et 4 de ce chapitre, nous allons regarder de près quelles sont les raisons qui font que l’on peut se demander si le SARS-Cov2 est bien d’origine naturelle. L’objection unanimement portée par la science officielle est que les anomalies génomiques relevées dans le SARS-Cov2 sont des effets de recombinaisons de segments entiers de virus et de mutations ponctuelles naturelles. Il est certain que la nature procède à de nombreuses recombinaisons de virus. Pour qu’elles aient lieu, un ou plusieurs hôtes intermédiaires doivent être infectés en même temps par au moins deux virus susceptibles de se recombiner. L’acquisition d’une fonction nouvelle (comme l’addition du site de clivage de la furine) nécessite à la fois des recombinaisons et des mutations tout cela soumis à la pression évolutive qui élimine l’immense majorité des nouveaux virus moins optimaux que ceux qui les précèdent.

C’est grâce à l’utilisation du procédé de recombinaison naturelle détourné que l’on peut fabriquer artificiellement des virus recombinés dans des cellules bactériennes (voir chapitre précédent, partie 1). Ces virus dits « recombinants » ne sont distinguables de virus naturels que par leurs structures de toute évidence hybrides, comme le branchement du domaine S1 dans un adénovirus pour en faire un vaccin. En ce qui concerne les mutations ponctuelles, leurs fréquences et leurs positions peuvent être révélatrices de manipulations possibles.

L’objection corollaire répandue, à savoir qu’une manipulation du virus aurait laissé des traces de sites de restriction, n’est pas à prendre au pied de la lettre. Comme nous l’avons vu précédemment, leur présence est tout à fait naturelle et il en existe toute une panoplie le long des génomes avec une fréquence assez élevée permettant ainsi les manipulations. Nous renvoyons le lecteur au chapitre précédent pour plus ample information. Cependant, sur ce point, il faut rappeler ici que des problèmes techniques concernant la limitation de la longueur des segments de synthèse (200 nt maximum) peut conduire dans certains cas à la nécessité d’introduire artificiellement, par PCR, des sites de restriction encadrant exactement l’endroit choisi pour la manipulation. L’introduction de ces sites va changer la composition en acides aminés autour de la séquence manipulée pouvant compromettre sa cohérence structurelle et sa fonction. Il peut donc être nécessaire de les effacer par manipulation inverse effectuée également par PCR. On évite le plus possible de faire cela pour gagner du temps et éviter de multiplier les risques d’erreurs abrogeant le succès de l’expérience.

Certains aspects du génome du SARS-Cov2 ont attiré l’attention et l’étonnement de nombre de chercheurs scientifiques qui ont émis des doutes sur l’origine naturelle du virus. Ils recouvrent les observations suivantes : (a) faible cohérence d’une grande partie du domaine S1 ;  (b) manipulation suggérée du motif  RBM de liaison au récepteur ACE2 ; (c) insertion du site de clivage de la furine ; (d) présence de très courts fragments du virus VIH (20 à 30 nt) ; (e) rupture d’harmonie fractale du génome du SARS-Cov2.

Les points soulevés par les chercheurs concernent principalement le domaine S1 du gène S du SARS-Cov2, qui recouvre le domaine baptisé région de Lyons Weiler (1378 nt), du nom du premier chercheur qui dès janvier 2020 a pointé une forme d’inadéquation par rapport au reste du génome. Le point (e) concernant les travaux du mathématicien Jean-Claude Perez et du Professeur Luc Montagnier qui nous révèlent une chose extraordinaire sur l’harmonie sous-jacente de la nature et l’adaptation presque parfaite du SARS-Cov2 à l’homme.

Arguments de Lyons Weiler soutenant l’hypothèse d’une recombinaison artificielle au niveau du domaine S1

C’est le chercheur universitaire Lyons Weiler qui ouvre le bal sur son site internet, le 30 janvier 2020, en exposant les données et les arguments qui le poussent à affirmer que le SARS-Cov2 pourrait être le fruit d’une expérimentation de recombinaison virale qui aurait fuité d’un laboratoire de recherche à l’Institut de virologie de Wuhan. Lyons Weiler a fondé The Institute for Pure and Applied Knowledge, USA, après avoir été Senior Research Scientist à la tête du laboratoire de bio-informatique de l’Université de Pittsburgh, de 2007 à 2014. Il est auteur de 80 articles publiés dans des revues scientifiques à comité de lecture et référencés sur PubMed.

Son argument principal réside dans l’observation que la séquence du génome du SARS-Cov2 perd une forme de cohérence sur une section contiguë d’une longueur de 1378 nucléotides (nt) soit 1.4 %  de sa longueur totale. Sa mesure de cohérence se base sur la comparaison avec le virus ZC45, un coronavirus de type SARS, issu de la recherche militaire (voir chapitre 4 partie 4), le plus proche parent du SARS-Cov2 connu en janvier 2020. Si l’on compare des tronçons de quelques centaines de nucléotides entre les génomes de ZC45 et SARS-Cov2 on s’aperçoit d’une perte de niveau de corrélation (exprimé en % d’identité) sur une section d’une longueur de 1378 nt. Elle recouvre la portion N-terminale du domaine S1, plus la moitié de la portion C-terminale du domaine S1, jusqu’au motif de liaison au récepteur ACE2 de la protéine spicule du SARS-Cov2, soit 460 acides aminés. Cette section correspond à une perte de 20 % d’identité de séquence par rapport au reste des génomes des deux virus comparés.

Le second argument de Lyons Weiler est que l’arbre phylogénique établissant les liens de parenté entre les virus, sur la base de leurs génomes complets, ne donne qu’une mesure d’auto-cohérence de 76 % sur le positionnement du SARS-Cov2 par rapport aux autres lignées évolutives de coronavirus. Ce résultat, établi par une équipe de recherche 100 % chinoise, est significatif et doit attirer l’attention. Il nous dit que le SARS-Cov2 ne s’inscrit pas avec la même fiabilité que les autres dans l’arbre généalogique des coronavirus. Il faut noter ce problème sans pour autant en déduire forcément que son origine n’est pas naturelle. L’arbre évolutif montre également deux autres branches avec moins de 100 % de cohérence, en particulier la branche du SARS-Cov de 2002-2003 avec 86 % de cohérence par rapport aux autres coronavirus, sans cependant être aussi bas que les 76 % du SARS-Cov2. Cela signifie que les SARS-Cov ont quelque chose de particulier par rapport aux autres virus déjà recensés au moment de l’étude et qu’il manque des branches à l’arbre. À noter que la branche du MERS n’est pas non plus auto-cohérente à 100 %.

L’argument corollaire de Lyons Weiler est que la protéine spicule des coronavirus à SARS fait l’objet d’intenses recherches de manipulation de génie génétique depuis une vingtaine d’années dans le but de déterminer les facteurs moléculaires permettant le franchissement de la barrière des espèces et tenter d’établir des protocoles de création de vaccins. Dans ce but, de nombreux outils de manipulation génétique, utilisables en routine, ont été mis au point, brevetés et commercialisés, comme le plasmide p-shuttle-SN issu de la recherche chinoise. Il permet la manipulation et l’échange de la partie N-terminale de la protéine S insérée dans un adénovirus inactivé dans un but vaccinal anti SARS. Lyons Weiler est très largement critiqué pour ses positions anti-vaccin et l’Institut Pasteur de Shanghaï par l’intermédiaire de Pei Hao, un imminent chercheur et membre de l’Académie des Sciences chinoise, s’est empressé de faire paraître une lettre de réfutation référencée par PubMed, la 628parution scientifique de sa longue carrière. Mais passons, sur les comparaisons de pedigree scientifique pour nous concentrer sur les arguments. Pei Hao avance deux arguments : (1) il est faux de dire que la séquence identifiée par Lyons Weiler est unique, car elle partage quand même environ 70 % d’identité avec les séquences équivalentes tirées des protéines S d’autre coronavirus ; (2) la similarité de cette séquence avec celle portée par le plasmide pShuttle-SN s’explique par le fait que celui-ci est fabriqué à partir du SARS-Cov.

Pei Hao a raison en ce concerne le point 2, mais son point 1 ne veut rien dire parce que cette région est très variable entre les coronavirus et donc forcément celle du SARS-Cov2 revêt un caractère d’unicité. La comparaison systématique entre les coronavirus les plus proches du SARS-Cov2, pris deux par deux, montre la divergence systématique du domaine S1 de la protéine S, en particulier de son sous-domaine N-terminal et du RBM. Les pourcentages d’identité des séquences de ces sous-unités sont systématiquement entre 5 % et 20 % inférieurs à ceux des génomes complets. Les exceptions étant les couples de virus très proches ZC45 et ZXC21 (vert) et SARS-Cov2 et RatG13 (bleu soutenu). Ces couples de virus ne présentent pas d’incohérence dans la région de Lyons Weiler et sont donc très cohérents entre eux. Les seuls virus en cohérence totale l’un par rapport à l’autre sont ZC45 et ZXC21 (vert) que l’on peut donc considérer comme des virus jumeaux. SARS-Cov2 et RaTG13 malgré une grande proximité montrent une incohérence d’identité au niveau du RBM. On note de façon générale que la partie S1-N-terminale est systématiquement plus divergente que l’ensemble du domaine S1 sauf en deux occasions (bleu soutenu) ce qui semble être une possibilité peu commune.

Lorsqu’il a fait son calcul, Lyons Weiler ne disposait pas des séquences des virus RaTG13, Pan-Cov-GD et Pan-Cov-GX. Mais il disposait du virus SARS-Cov (et même des virus RsSCH014 et Rs3367, en fait légèrement plus proches) et il aurait dû s’apercevoir que, dans une moindre mesure, l’incohérence apparaissait également entre SARS-Cov2 et SARS-Cov avec une baisse de 15 % d’identité de séquence sur la même zone. Nous avons indiqué les paires de virus pour lesquelles la baisse d’identité de séquence dans la région concernée se situe à 15 % (jaune) et à 20 % (rouge) et conduirait à l’observation faite par Lyons Weiler. Cela concerne les 2/3 des paires (15/21). Cela prouve que ce que Lyons Weiler a mesuré n’est peut-être pas une propriété particulière du SARS-Cov2, mais une propriété générale des coronavirus. Mais assurément, la mesure de Lyons Weiler montre que la  divergence du domaine S1 permettrait de mesurer le lien de parenté entre les coronavirus Bat-SL-cov plus sûrement que le pourcentage d’identité globale. 

De ces comparaisons, il ressort de façon remarquable que le virus Pan-Cov-GX serait en cohérence au sens de Lyons Weiler, en ce qui concerne S1, avec le virus SARS-Cov2 et RatG13 (bleu ciel). De même, Pan-Cov-GD serait en cohérence avec les virus ZC45 et ZXC21 (bleu ciel et bleu soutenu). Par contre, il n’y aurait pas de cohérence entre les virus Pan-Cov-GX et Pan-Cov-GD. Rappelons que ces deux virus proviennent de saisies de pangolins par les douanes chinoises à 18 mois d’intervalle entre juillet 2017 et janvier 2018 (Pan-Cov-GX) et mars 2019 (Pan-Cov-GD) (voire chapitre 6, partie 4). Ces mesures tendraient à montrer que les deux coronavirus ayant tué les pangolins sont distincts sur le plan de l’évolution.

Le plus remarquable est que la composition en acides aminés des RBM de Pan-Cov-GX et Pan-Cov-GD est remarquablement plus proche du RBM du SARS-Cov2 et du RatG13, aux alentours de 75 %, ou plus, alors qu’entre tous les autres coronavirus l’identité est ≤ 50 % et descend jusqu’à 31 %. Cela indique une forte similarité des RBM des virus de pangolins avec celui du SARS-Cov2 et, de façon tout à fait exorbitante, nous observons une identité de 98.6 % (un seul changement Q498H, sans impact fonctionnel potentiel marqué, sur une séquence de 72 acides aminés) entre le RBM du SARS-Cov2 et celui de Pan-Cov-GD. Nous avons décrit ce fait tout à fait étrange dans la partie 4 du chapitre 6. Nous en avions conclu que cela impliquait : soit un taux de mutation non synonyme sur cette section du génome tout à fait hallucinant (impossible à obtenir en l’absence d’un forçage comme celui décrit au chapitre 2), soit une recombinaison aléatoire favorable du RBM tout à fait exceptionnelle puisqu’elle correspondrait à un échange avec un virus déjà quasi optimal pour infecter l’être humain. Cela nous semblait impossible étant donné que le récepteur ACE2 du pangolin est très éloigné du récepteur humain (dans la partie suivante consacrée à Li-Meng Yan nous reviendrons sur ce problème). Donc, s’il y a eu recombinaison ce serait entre des virus circulant à bas bruit chez les êtres humains.

En ce qui concerne les virus ZC45 et ZXC21, la comparaison de leurs RBM avec les autres coronavirus de type SARS révèle à quel point ils sont très éloignés des autres coronavirus à SARS. Pourtant cela ne les empêche pas de potentiellement créer ce type de maladie pulmonaire chez les rats de laboratoire avec pénétration cérébrale (voir chapitre 4 partie 4).

La théorie peu convaincante du pangolin hôte intermédiaire « purificateur »

Les pourcentages d’identité du RBM, calculés entre toutes les paires de coronavirus les plus proches du SARS-Cov2, ne font que renforcer l’idée que quelque chose de tout à fait exceptionnel s’est produit, rendant très peu crédible la théorie qui tente de démontrer sans apporter de preuve que le RBM du virus Pan-Cov-GD serait le résultat d’une évolution convergente dans deux hôtes différents. Comme cette théorie n’a pas de fondement réaliste, une autre théorie, celle du pangolin comme hôte intermédiaire « purificateur » a été élaborée pour faire l’objet d’un article publié dans Science. C’est le fruit d’une collaboration sino-américaine au plus haut niveau de sérieux puisque le premier auteur Xiaojun Li est affilié au « ô combien célèbre » Los Alamos National Laboratory et le dernier auteur Feng Gao au Engineering Laboratory for AIDS Vaccine de l’University de Changchun en Chine. Dans cette théorie le RBM du virus Pan-Cov-GD aurait été acquis suite à une série de recombinaisons.

Cette théorie n’est pas prouvée formellement, car le RBM du SARS-Cov2 est très long (72 aa) et on ne peut pas trouver un sous-groupe des quelques 43 coronavirus connus de type SARS-like (c.-à-d. proche du type SARS) qui puisse permettre sa reconstruction. En effet, il faut procéder par morceaux adjoints ou superposés de séquence qui seraient complémentaires avec d’autres fragments de séquence du RBM du RaTG13. Cependant, il y existe une très grande variabilité malgré une structure sous-jacente très similaire caractérisée par une longueur souvent comparable (71-72 aa) et des acides aminés 100 % conservés dans l’évolution à des positions fixes ce qui signe l’appartenance du virus à la classe de type SARS. Par exemple, le RBM du SARS-Cov est tout à fait similaire de ce point de vue à celui du SARS-Cov2, c’est d’ailleurs pour cette raison que l’Institut Pasteur savait dès le 15 janvier que le SARS-Cov2 était un virus potentiellement très dangereux.  À ce titre d’ailleurs il est étonnant de constater à quel point le RBM du virus Pan-Cov-GX partage deux sections de son RBM, de 9 et 22 aa, quasiment totalement identiques aux RaTG13 et SARS-Cov2. Cela confirme sa proximité évolutive avec ces deux virus suggérée par l’analyse de la section précédente.

Il faudrait donc faire appel à un processus de recombinaisons si multiple qu’il correspondrait à un grand nombre de mutations ponctuelles (au moins une vingtaine). D’ailleurs  Xiaojun Li l’admet puisqu’il suggère des recombinaisons qui auraient eu lieu en amont et en aval du RBM favorisant l’insertion d’un RBM provenant d’un virus intermédiaire non identifié jusqu’à présent.

Les recombinaisons de virus ont lieu de façon aléatoire quand la polymérase s’arrête par accident de transcrire le code génétique du virus et que des brins d’ARNm semi-transcrits se recombinent entre eux. Dans leur immense majorité, les recombinaisons ne sont pas viables, mais lorsqu’elles le sont elles peuvent conduire à des virus radicalement différents des virus initiaux.

La détection des recombinaisons qui ont pu avoir lieu peut se réaliser avec un programme heuristique (empirique) RIP ou RDP3 qui détermine automatiquement les portions potentielles de génomes susceptibles de s’être échangées entre des virus connus du même type ou de types voisins. Cela se base sur la comparaison systématique de morceaux de séquence d’un virus par rapport à deux autres susceptibles de s’être recombinés. Les recombinaisons potentielles doivent être confirmées phylogénétiquement pour s’assurer qu’elles aient pu effectivement avoir se réaliser le plan spatial géographique et temporel. Toute la difficulté est là. Par exemple, il est impossible que le variant anglais de décembre 2020 soit une recombinaison d’une souche initiale de Wuhan, disparue depuis lors, avec un variant provenant d’Afrique identifié par l’équipe du Pr Raoult en septembre octobre à l’IHU-Méditerranée de Marseille. Mais les contraintes évolutives peuvent favoriser systématiquement certains types de recombinaisons qui peuvent donc se reproduire en des lieux différents. Les variants similaires créés, différent cependant en d’autres endroits de leurs séquences par rapport au premier variant repéré.

Xiaojun Li écrit cette phrase qui souligne le point faible de son article : « En comparant avec le logiciel RIP le virus Wuhan-Hu-1 (NDA premier isolat humain du SARS-Cov2) aux virus  Pan_SL-CoV_GD et RaTG13, comme représentant de deux branches distinctes d’hôtes dans l’histoire de l’évolution du SARS-CoV-2 nous identifions de nombreux points de recombinaisons possibles en amont et en aval du RBM. Cela suggère que le SARS-Cov2 serait issu de recombinaisons entre les coronavirus de chauve-souris et de pangolins ».

Il ne s’agit que d’une suggestion et non  d’une preuve formelle. Par ailleurs, cela suppose que les coronavirus de pangolins existent en tant que tels. Mais malheureusement tout porte à croire qu’ils ont été infectés par les contrebandiers chinois. Rappelons qu’en dehors des pangolins de Ganxji et Guangdong aucun autre pangolin, captif ou à l’état sauvage, n’a été analysé pour détecter la présence de coronavirus. Pourtant, ce serait tout à fait réalisable d’envoyer une mission effectuer des prélèvements sur les pangolins dans le Sud-est asiatique à l’instar de Shi zheng Li qui était allée chercher dans une grotte du Yunnan le virus ancêtre du SARS-Cov de 2002-2003.

Comme le rappelle à juste titre Li-Meng Yan dans son article « Une arme biologique totale », l’équipe du Dr Daszak a examiné 334 échantillons de pangolins, collectés en Malaisie et Sabah entre août 2009 et mars 2019 sans trouver la moindre trace de coronavirus.  Comme Shi Zheng Li, Peter Daszack sait très bien qu’il faut aller chercher les virus là où ils peuvent se trouver. Il est directeur de l’institut non gouvernemental Eco Health Alliance (New York) et avait collaboré avec Shi Zheng Li concernant la traque du virus progéniteur de l’épidémie de 2002-2003 dans le Yunnan. Cette traque intelligente les avait conduits à l’identification entre 2011 et 2012 des virus RsSCH014 et Rs3367, parents du SARS-Cov. Avec la même rigueur logique, Peter Daszack a grandement contribué à fermer définitivement la porte à la possibilité que le pangolin puisse avoir été un hôte intermédiaire.

D’autre part, on ne voit pas très bien comment des pangolins en provenance du Vietnam en mars 2019 auraient pu développer des recombinaisons virales avec un virus extrait en 2013 d’une mine désaffectée du Yunnan, située à plus de 2000 km de distance de leur habitat sauvage et stocké en laboratoire avant d’infecter des contrebandiers. Il ne faut pas oublier que ce sont les pangolins qui sont morts, et non les contrebandiers, ce qui indique plutôt une contamination des animaux par les contrebandiers et non l’inverse. Leur décès systématique démontre que les pangolins étaient naïfs au virus. La logique des faits contredit donc fortement la conclusion de cet article. Seule la découverte d’autres coronavirus de pangolins ou d’autres espèces animales avec un pourcentage d’identité au — dessus de 97 % pourrait confirmer l’hypothèse de cet article. Mais nous en doutons fort et le peu d’empressement que la Chine met à investir dans la recherche de l’animal hôte intermédiaire semble nous donner raison.

En raison des ravages que fait le SARS-Cov2 dans les élevages de visons en Europe, et la rétro-transmission du virus des visons à l’homme, il a été proposé récemment que ces animaux puissent avoir joué un rôle intermédiaire dans l’origine de l’épidémie. Mais, a priori, cela ne semble pas une piste sérieuse. Il est impossible qu’une telle chose ait pu passer inaperçue initialement. D’ailleurs, l’annonce de cette hypothèse aurait grandement arrangé la Chine en dédouanant ses marchés aux animaux sauvages ainsi que l’Institut de Virologie de Wuhan et son laboratoire P4. Les visons certainement comme les pangolins sont très probablement les victimes collatérales du virus véhiculé par les hommes. Mais, on voit qu’ils peuvent facilement amplifier l’épidémie et on se rend compte du danger des fermes d’élevages d’animaux qui ne sont pas des animaux domestiques avec lesquels l’homme a coévolué ces derniers millénaires. 

Mise au point d’un RBM optimal en laboratoire possible à partir de 2018

Avant de conclure, nous ouvrons un a parte sur la mise au point possible en laboratoire d’un RBM optimal pour infecter l’homme. Nous avons déjà largement expliqué au chapitre 3 partie 2 comment Shi Zheng Li et Ralph Baric avaient construit le premier virus Covid synthétique en branchant la protéine S du virus RsSCH014 (95,6 % d’identité avec le SARS-Cov et 80.6 % avec le SARS-Cov2) sur le SARS-Cov adapté aux souris. Ils s’étaient ensuite rendu compte, ô miracle, de la pleine capacité du virus hybride à infecter les cellules pulmonaires humaines.  Shi Zheng Li qui avait identifié les virus RsSCH014 et Rs3367 (95,9 % d’identité avec le SARS-Cov) dans le Yunnan venait d’établir à quel point la transmission à l’homme était conditionnée par la protéine S. Le virus Rs3367 a été également séquencé dans le laboratoire de Shi Zheng Li et cultivé sous le nom de SL-Cov-WIV1. Ce qui n’est pas claironné sur les toits c’est que le RBM du Rs3367 est 93 % identique à celui du SARS-Cov au niveau des acides aminés (seuls 5 sur 71 aa diffèrent, 97.2 % d’identité au niveau de l’ARN) malgré les quelque 8 années d’évolution qui les séparaient, ce qui accréditait d’ailleurs l’origine du SARS-Cov dans le Yunnan à 2000 km de Canton. Le virus ayant engendré le SARS-Cov était très certainement, selon le taux de mutation établi pour les Bat-SL-Cov (environ 84/an pour l’Orf1a, voir chapitre 6 partie 3), un virus jumeau au Rs3367 partageant au moins 98 % d’identité avec lui. La paire Rs3367/SARS-Cov est cohérente au sens de Lyons Weiler ce qui indique leur très proche parenté, comme entre les virus ZC45 et ZXC21. Sans l’incohérence au niveau du RBM la paire RaTG13/SARS-Cov2 le serait également. Dans la partie suivante, nous reviendrons sur ce problème qui révèle une fois de plus que décidément quelque chose cloche étrangement à ce niveau.

Depuis 2003, une intense recherche a eu lieu en Chine pour élucider sur le plan structural le mode de liaison du RBM avec le récepteur ACE2  humain. Son aboutissement a eu lieu avec la parution le 8 août 2018 de la structure par microscopie électronique du trimère de la protéine S du SARS-Cov (virus humain non muté) lié au récepteur hACE2. Il s’agissait là d’une avancée scientifique majeure, réalisée par Wenfei Song et al., une équipe 100 % chinoise basée à Pékin (Beijing Advanced Innovation Center for Structural Biology), qui ouvrait la possibilité d’optimisation du RBM en s’appuyant sur les techniques bien établies de modélisation et de simulation de dynamique moléculaire que les chercheurs chinois maîtrisent parfaitement. Cette structure (code pdb : 6ACK) du complexe S-ACE2 a révélé l’extrême complexité de la liaison du RBM sur sa longueur de 72 acides aminés. Seulement une douzaine d’acides aminés sont en contact avec le récepteur, mais ils forment ensemble une conformation structurale qui permet de les présenter au récepteur de façon très précise. En se basant sur les séquences des RBM des virus Rs3367, RsSCH014 et RaTG13 (tous issus du laboratoire de Shi Zheng Li) on peut générer 402 hypothèses de RBM possibles qui peuvent être testées in computo en quelques jours, voire 2 ou 3 semaines au plus. Les meilleures séquences peuvent ensuite être testées dans la réalité.   

Pour résumer, nous concluons que : (a) les virus de pangolins sont des virus humains qui circulaient chez les contrebandiers chinois ; (b) entre juillet 2017 et janvier 2018 circulait chez l’homme le virus Pan-Cov-GX apparenté par son RBM au RaTG13 ; (c) en mars 2019 circulait chez l’homme un virus à 90 % identique au SARS-Cov2 et dont le RBM était 98,6 % identique à celui du SARS-Cov2 ; (c) les 90 % d’identité du Pan-Cov-GD interdisent que ce virus soit le progéniteur direct du SARS-Cov2. L’adaptation naturelle directe de son RBM à l’homme ne paraît pas une hypothèse raisonnable dans l’écosystème naturel des chauves-souris. En l’absence de l’identification d’un virus proche chez un animal intermédiaire, présent sur un marché aux animaux sauvages, elle ne peut logiquement provenir que d’une expérience GOF, par design moléculaire, suivi d’un forçage expérimental adaptatif d’un coronavirus proche du RaTG13 chez un primate de laboratoire. Évidemment, la logique n’est pas une preuve, mais une indication vers où chercher. Une expérience similaire aurait pu conduire au Pan-Cov-GX. Un ou plusieurs virus, portant un RBM identique à celui du SARS-Cov2, auraient pu déjà circuler à bas bruit dans la population de Wuhan depuis le début de l’année 2019.  

Finalement, même si les conclusions que tire Lyons Weiler d’une analyse incomplète sont erronées ou du moins trop hâtives, l’extension systématique de son approche met en exergue une incohérence d’identité de séquence, semblable à celle qu’il révèle, entre la plupart des coronavirus à SARS. Cela s’expliquerait par la très grande pression évolutive sur ce gène, exarcerbée au moment du franchissement de la barrière des espèces. Cependant, en zoomant sur le RBM on se rend compte de l’existence d’autres problèmes de cohérence troublants entre le SARS-Cov2 et les deux virus les plus proches que sont le RaTG13 et le Pan-Cov-GD. Nous remercions Lyons Weiler et les personnes comme lui qui permettent d’entamer une discussion approfondie sur la question de l’origine du SARS-Cov2.  Il semble exclu définitivement que les malheureux pangolins en voie de disparition soient des hôtes intermédiaires du SARS-Cov2. Ils sont par contre les témoins post-mortem que des virus à SARS circulaient en Chine entre 2017 et 2019.

En cas d’erreur flagrante de notre part, nous invitons tout chercheur confirmé en virologie à envoyer à FranceSoir une contradiction, ou une correction du raisonnement, qui sera publiée à condition évidemment qu’elle ne soit pas juste une opinion relayée, mais étayée scientifiquement par le calcul.




Covid-19 : les thérapies proposées s’affinent. Le vaccin, seule issue politique ? Faut-il aller en justice pour avoir la vérité ?

[Source : FranceSoir]

[Photo : Mort aux vax !? Pexels]

Auteur(s): Le Collectif citoyen, pour France Soir

Cet article a été complété et mis à jour le 13 janvier.

Covid-19 : les multiples thérapies précoces proposées s’affinent. Le vaccin, seule voie de sortie de l’impasse politique et sanitaire ? Faut-il aller en justice pour avoir la vérité ?


En septembre 2020, le docteur Lee Merritt (ancienne présidente de l’Association of American Physicians and Surgeons, AAPS) jette un pavé dans la mare : et si la vérité avait été étouffée pendant plus de 40 ans ? Suite à cette contribution on peut s’interroger : le vaccin est-il la seule solution pour les virus comme le SARS-CoV-2 ? Cette crise du Covid-19 met à nu d’autres dogmes médicaux tels que les indications thérapeutiques et les prescriptions hors AMM (Autorisation de mise sur le marché). On en vient à se questionner : face à l’urgence épidémique, dans quelle mesure est-il possible de débloquer temporairement l’utilisation d’un médicament déjà connu ? En 2020, on semble se heurter à un mur méthodologique : celui des essais cliniques randomisés. Ainsi, la médecine observationnelle et clinique, qui a permis de développer la très grande majorité des thérapies existantes, n’aurait plus voix au chapitre. Dès lors, à travers la cabale contre l’hydroxychloroquine, c’est toute la prise en charge thérapeutique précoce de l’épidémie de Covid-19 qui s’est trouvée étranglée. À dessein ? Les médias « mainstream » pourraient porter leur part de responsabilité. À travers le monde les propositions de prise en charge ambulatoire précoce de cette maladie se multiplient. Bon nombre de thérapies apparaissent s’appuyer sur des antibiotiques tels que l’azithromycine ou la doxycycline. Faut-il y voir les pièces maîtresses contre le Covid-19 ? Cette idée d’antibiotiques efficaces contre un virus est-elle donc sacrilège à ce point ? En France, la médecine de ville, contrainte, semble avoir tout de même proposé plusieurs options thérapeutiques impliquant des antibiotiques. Toutefois les médecins de ville se sont retrouvés dans une position difficile : interdiction de prescrire, rupture de stock de médicaments, convocation devant le conseil de l’ordre, recommandations allant à l’encontre de l’usage d’antibiotiques, informations manquantes…Des collectifs de médecins tels que « Laissons les médecins prescrire » et « Azithro d’hospitalisation » œuvrent pour la vérité. Au-delà du traitement, la chimioprévention semble également totalement occultée. Le vaccin est-il donc la seule solution ? Comment sortir de l’impasse lorsque l’on n’encourage pas la prise en charge curative précoce ou la chimioprophylaxie qui sont sur la table depuis des mois ?

La crise du Covid-19 a révélé qu’il était plus que délicat d’envisager la gestion de l’épidémie de SARS-CoV-2 en médecine de ville, par une prise en charge curative précoce[1][2][3][4][5][6][7][8].

Le 18 octobre 2020, sur France 3, le professeur Christian Perronne déclarait en substance que le couvre-feu instauré en France était « une mesure coercitive, une instrumentalisation de la peur, pour faire peur aux Français jusqu’à l’arrivée du vaccin qui ne va servir à rien… »[8b][8c]. Depuis le reconfinement est arrivé.

Le vaccin est-il la seule solution médicale et la seule porte de sortie politique ? Le refus d’adopter officiellement une politique de traitement curative précoce est-elle une impasse sanitaire et gouvernementale ?

Picorer la toile amène quelques questions[8d]

Dogme du traitement des infections virales ?

En septembre 2020, le docteur Lee Merritt (ancienne président de l’Association of American Physicians and Surgeons, semble-t-il) a publié un article dans le Journal of American Physicians and Surgeons[9][10][11]. Dans cet article l’auteur se demande si la vérité dans le traitement des maladies virales n’a pas été étouffée pendant plus de 40 ans.

(référence [11])

L’article présente le dogme, en vigueur depuis des décennies, qui consiste à rappeler que classiquement (avec des exceptions notables comme le Sida par exemple) les infections virales ne se traitent (généralement ?) pas et encore moins avec des antibactériens. Dès lors la seule réponse en terme de santé publique serait usuellement la vaccination.

L’utilisation possible de la chloroquine pour traiter les virus est rappelée par l’auteur[11]. Le potentiel antiviral de nombreux antibiotiques tels l’azithromycine, les tétracyclines, les macrolides, le metronidazole et la ciprofloxacine est également énoncé[11]. Dans la lutte contre le SARS-CoV-2, on entend beaucoup parler d’azithromycine (macrolide) et de doxycycline (tétracycline)[4].

La nature est complexe…et la médecine serait si simple, voire simplissime ? Serait-il décrété et enseigné qu’un antibiotique ne pourrait pas avoir également une action antivirale ? En revanche un antibiotique comme l’azithromycine a le droit d’avoir également un effet anti-inflammatoire et immunomodulateur[4], par exemple dans le cas des pneumopathies interstitielles diffuses[11b].

Que resterait-il du marché du vaccin antigrippe si la grippe était traitable par l’(hydroxy)chloroquine par exemple ? [11]

Indications, AMM et « off label ».

Le fait de prescrire un médicament hors AMM semble également délicat. Pourtant, dans le cas d’une épidémie liée à un virus nouvellement découvert, la prescription d’un médicament ne pourra être, dans un premier temps, que hors AMM. Comment pourrait-on disposer dès le départ d’un médicament ayant une indication contre un coronavirus inconnu il y a encore quelques mois ?

Le 1er octobre 2020, l’IHU Méditerranée-infection mettait en ligne une vidéo dans laquelle le professeur Stéphane Honoré parle des prescriptions hors AMM[12][13][14][15][16][17]. Il semblerait que 15 à 20 % des prescriptions de médicaments se fassent hors AMM[12][13]43 % des prescriptions en infectiologie adulte et 94 % en infectiologie enfant seraient hors AMM. Ce type de prescriptions serait fréquent en infectiologie. Le Covid-19 ne relèverait-il pas de l’infectiologie ? Alors…faut-il supprimer les 94 % de prescriptions en infectiologie pédiatrique qui ne correspondent pas à une indication ?

L’azithromycine par exemple est connue pour être prescrite au long cours, hors AMM, dans certaines pathologies : la dilatation des bronches (DDB) et la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) [18][19]Cela ne semble pas poser problème, y compris à la Société Française de Pharmacologie et de Thérapeutique (SFPT)[19].

En Australie, le professeur Thomas Borody milite pour la trithérapie doxycycline/ivermectine/zinc contre l’épidémie de coronavirus[6][7][20]. Il précise que les médecins australiens pourraient très bien prescrire légalement cette trithérapie « off label » (en France on dirait hors AMM)[21].

En Allemagne, des sites web évoquent les médicaments « off label », voire établissent des listes de composés qui peuvent être proposés contre le Covid-19[22][23][23b][23c]. Dans ce pays ne dit-on pas « « qui soigne a raison » (wer heilt, hat recht) » [5][8][24] ? Le 17 novembre 2020, lors d’un webinaire, le docteur Roland Derwand rappelait que, en Allemagne, la gestion du patient se faisait dans le cabinet du médecin[24b][24c].

Pourtant les procédures d’autorisations temporaires d’utilisation (ATU) ou les recommandations temporaires d’utilisation (RTU) existent[12][25][26]. Ne serait-ce pas une solution politiquement concevable ? D’ailleurs, n’a-t-il pas été question d’une ATU pour le remdesivir[27][28][29] ?…

Le 3 août 2020, les professeurs Raoult et Brouqui ont demandé « à l’ANSM (Agence Nationale de la Sécurité du Médicament) de considérer l’élaboration d’une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) de l’hydroxychloroquine dans le cadre de la prise en charge de la maladie Covid-19. », l’ANSM refuse[29b]. On peut lire que « l’avis de l’ANSM au sujet de l’hydroxychloroquine serait illégal »[29c]. Suite à ce refus, on est arrivé au stade du « recours au Conseil d’Etat et [d’] une plainte au pénal »[29d]. L’avocat Fabrice Di Vizio semble chargé du dossier.

En ce qui concerne les RTU, on entend parler de RTU pour le baclofène, dans la lutte contre l’alcoolisme, sur la base de témoignages et d’études observationnelles[29e][29f]. Inconcevable pour le Covid-19 ?

Dogme des essais cliniques randomisés ?

Les effets d’annonce concernant l’usage des corticoïdes contre le SARS-CoV-2 a récemment illustré la problématique des essais randomisés par opposition aux études observationnelles[30]. Triste épisode.

Le 23 septembre 2020, l’IHU mettait en ligne une vidéo dans laquelle le professeur Matthieu Million présente des publications comparant la pertinence des essais randomisés et celle des études observationnelles[31]. Ces études datent de 2000[32] et de 2014[33]. De cette présentation, les conclusions qui paraissent se dégager sont : que les études randomisées ne semblent pas présenter de supériorité par rapport aux études observationnelles, que des études randomisées sur le même critère peuvent conclure à des effets opposés (ce qui n’est pas le cas des études observationnelles), que les résultats des études randomisées apparaissent plus hétérogènes que ceux des études observationnelles, que les patients inclus dans les études randomisées pourraient être plus sélectionnés que ceux des études observationnelles[31]

Le soin existait avant les essais randomisés. Ces conclusions pouvaient être dégagées il y a déjà 20 ans. Politiquement, on ne peut plus traiter sans essai randomisé préalable ?

Le 15 septembre 2020, le professeur Didier Raoult était auditionné par le Sénat[34][35]. Dans le compte-rendu, on peut lire : « Pr Didier Raoult. – Je me méfie de toutes les modes, notamment les modes méthodologiquesDepuis vingt-cinq ans, la Cochrane Library analyse toutes les publications et les recommandations médicales. En vertu de ce que l’on appelle la médecine basée sur les évidences […] À ce titre, la Cochrane Library a analysé 250 méta-analyses, soit, en tout, plus de 4 000 analyses, pour déterminer s’il y avait une différence de résultat et de qualité entre les études randomisées et les études observationnelles. La conclusion, c’est qu’il n’y a pas de différenceOn ne peut pas affirmer que les études randomisées sont l’alpha et l’oméga de la prise en charge thérapeutique : ce n’est pas vrai. Il en est de même pour les recommandations : quelqu’un a calculé combien de recommandations de la société américaine des maladies infectieuses étaient fondées sur au moins une étude randomisée. Je vous ai donné cette référence. Le résultat obtenu est 18 %. En d’autres termes, 82 % des recommandations thérapeutiques émises aux États-Unis face aux maladies infectieuses ne reposent sur aucune étude randomisée. » [34].

Sur le taux de recommandations de la société américaine des maladies infectieuses fondées sur au moins une étude randomisée, on peut par exemple retrouver la valeur de 14 % dans une publication de 2011[36]. Alors…les américains doivent-ils supprimer les 86 % de traitements de maladies infectieuses qui ne sont pas fondés sur des essais randomisés ? Ce serait une politique de santé publique originale… mais conforme à la méthodologie du moment.

Concernant l’audition de Didier Raoult au sénat, on pourra également noter son développement sur les essais de non infériorité[35]. On l’entend déclarer : « …tous les nouveaux médicaments, ils sont faits avec des essais de non-infériorité, parce qu’ils sont pas meilleurs que les autresc’est pas vrai, on n’arrive pas à le démontrer… » [35]. Le compte-rendu disponible en ligne semble se contenter de : « je pense notamment aux essais de non-infériorité » [34]… Politique de compte-rendu succinct ?

Alain Bonnafous et Laurent Mucchielli affirment : « Pourquoi le culte des essais randomisés constitue une régression épistémologique »[36b]

La cabale (et donc le buzz) contre l’hydroxychloroquine afin d’étouffer l’idée d’une prise en charge précoce ?

Depuis la mi mars 2020, le professeur Didier Raoult a proposé la bithérapie azithromycine/hydroxychloroquine comme prise en charge thérapeutique ambulatoire du Covid-19[5][7]. C’est ainsi qu’une proposition de soin en pleine période épidémique est devenue polémique dans les pays occidentalisés. On aurait pu s’attendre à ce qu’elle soit porteuse d’espoir…

Dans son article Lee Merritt parle de guerre[11]. Elle décrit même le dispositif qui serait en place depuis 40 ans pour maintenir étouffée la possibilité de traiter certaines maladies virales : la censure, le silence des médias qui seraient achetés, les mensonges par omission dans l’enseignement de la pharmacologie, les mensonges de la part des compagnies pharmaceutiques, la mainmise sur les administrations et le mode de financement de la recherche.

En 2020, on a beaucoup évoqué les risques cardiaques et l’hydroxychloroquine[37][38]. On peut rappeler que ce médicament n’est plus disponible sans ordonnance depuis le début de l’année 2020[39]. Les raisons qui semblent être invoquées dans cette décision sont une potentielle toxicité pour le fœtus et non une potentielle toxicité cardiaque[39].

Pourtant entre 2015[40] et…2020[41], le résumé des caractéristiques du plaquénil® semble avoir évolué concernant les risques cardiaques et le devenu célèbre intervalle QT[42]. En 2015 le QT ne semble pas apparaître dans le résumé… Dans une vidéo de 2017 présentée comme extrait « de la matinée de conférences de l’Association Lupus Erythémateux (lupus . be) », on peut entendre en substance : « les patients doivent avoir du plaquénil®, parce qu’il est prouvé que ce traitement réduit le nombre de poussées, on l’aime bien entre guillemets aussi parce que finalement il a très peu d’effets secondaires moyennant un contrôle ophtalmologique régulier, parce que dans des cas exceptionnels il peut y avoir une toxicité au niveau de la rétine… »[42b][42c].

Par ailleurs, dans la bibliographie d’une publication de 2009 coécrite par J. Salomon, la combinaison thérapeutique entre un antibiotique macrolide et l’hydroxychloroquine n’est-elle pas mentionnée comme traitement de la maladie de Lyme depuis 1997[42d][42e][42f][42g] ?

Que penser ?

Dans la prise en charge du SARS-CoV-2 par l’hydroxychloroquine, il y a tout d’abord eu l’épisode du Lancet[29]. Suite à la publication fin mai 2020 d’une étude très défavorable, quant à l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19, de nombreux pays ont interdit ce médicament. Malgré la rétractation de l’article début juin, l’interdiction demeure dans certains pays. La période durant laquelle cet article est resté d’actualité apparaît pouvoir être corrélée à une augmentation de la létalité au niveau mondial[43][44].

L’Italie par exemple semble avoir pu endiguer la première vague épidémique, entre autre grâce à la prescription d’hydroxychloroquine en médecine de ville[45]. Fin mai, l’autorisation d’utilisation de ce médicament est suspendue. Aujourd’hui, des médecins italiens en viennent à lancer une pétition déclarant : « « Nous prescrirons de l’hydroxychloroquine malgré l’interdiction de l’AIFA [agence du médicament italienne]. Nous l’avons déjà administré en mars sans autorisationNous le ferons d’autant plus aujourd’hui, compte tenu des bons résultats obtenus par nous et de nombreux autres collègues et prouvés par diverses études scientifiques. » » [45]

Aujourd’hui encore les médias « classiques » savent relayer une méta-analyse qui conclurait sur l’inefficacité de l’hydroxychloroquine contre le Covid-19 et sa toxicité[46][47][48]. En revanche ont-ils relayé les critiques et échanges qui ont eu lieu depuis[49][50][51][51b][51c] ? Ont-ils relayé le commentaire de Didier Raoult[52] ? Ont-ils relayé la relecture méthodique de l’étude qui conclut que « l’hydroxychloroquine est efficace » ?[53][54] Aujourd’hui les médias « mainstream » alimentent la bataille[54b][54c][54d]…en se mélangeant les pinceaux entre une méta-analyse et une étude sur les macaques ?[54e][54f][54g]

Ont-ils relayé le travail de méta-analyse de l’IHU Méditerranée concernant les traitements impliquant l’hydroxychloroquine et dont les conclusions sont positives ?[55][55b][55c]

Ont-ils relayé le travail de méta-analyse c19study/hcqmeta qui répertoriait 134 études favorables le 13 novembre 2020[8d], et 162 à ce jour, concernant les traitements impliquant l’hydroxychloroquine ?[56][57] Ce travail de méta analyse affirme que 100% des études portant sur l’usage de l’hydroxychloroquine dans une thérapie de traitement précoce sont positives[57]. Les auteurs affirment que la probabilité que les traitements impliquant ce médicament soit inefficaces contre le Covid-19, avec 190 études qui concluent favorablement, est d’une chance sur 2 millions de milliards[57]…On entend parler du « plus grand black-out journalistique de l’histoire de l’humanité »[57a].

Une chose peut sembler certaine, une certaine médecine (la médecine ?) ne sortira pas grandie de cette épidémie de SARS-CoV-2.

Au niveau mondial, les traitements précoces en médecine ambulatoire s’affinent

Dès le mois de mars 2020, Didier Raoult proposait une bithérapie azithromycine/hydroxychloroquine. Depuis le zinc est venu compléter cette approche[7].

Dès mars également, le médecin américain Zelenko propose une trithérapie azithromycine/hydroxychloroquine/zinc. Il a depuis proposé la doxycycline en alternative à l’azithromycine[7][57b][57c][57d][57e]. Récemment, ce médecin a mis en ligne la dernière version de sa proposition de prise en charge, nommée « Zelenko Protocol Plus » avec intégration de la vitamine D dans la polythérapie[57f][57g].

(référence[57g])

En Australie, le Professeur Thomas Borody aurait déclaré que le Covid-19 est « soignable » et « plus facile à traiter que la grippe » [6][58]. Ce chercheur australien propose depuis août 2020 une trithérapie doxycycline/ivermectine/zinc[6][59][60].

Au Pérou, le Docteur Gustavo Aguirre Chang est sur la piste thérapeutique de l’ivermectine depuis des mois[6][61]. Désormais il propose d’associer ce composé à la doxycycline ou à l’azithromycine en prise en charge précoce[6][62][63][63b]. Il associe également la bromhexine[6][62][63]. Sa proposition thérapeutique donne des indications pour toutes les phases de la maladie : prophylaxie, phase bénigne, modérée, sévère et critique. On retrouve également, selon la gravité, des anticoagulants, des anti-inflammatoires, des antibiotiques de la famille des céphalosporines de troisième génération (C3G) … La dernière version de ce schéma de prise en charge a été mis en ligne le 7 janvier 2021[63c][63d]

(référence[63b])

Une récente revue, parue en août 2020 dans The American Journal of Medecine [7][64], propose un schéma complet de prise en charge ambulatoire stratifiée. Cette prise en charge précoce a été complétée en octobre et est disponible sur le site de l’Association of American Physicians and Surgeons[65][66][66b][67][68][69][69b][70]. Cet algorithme implique d’abord le zinc, puis l’association d’un antibiotique (azithromycine ou doxycycline) avec l’hydroxychloroquine ou l’ivermectine ou le favipiravir. Si besoin, ce traitement peut être complété en ambulatoire par un anti-inflammatoire puis un anticoagulant. La dernière version de cet algorithme a été publiée le 30 décembre 2020 dans Reviews in Cardiovascular Medicine[70a][70aa]. Le zinc est désormais associé à de la vitamine D3, de la vitamine C et de la quercétine[7].

(référence[70aa])

En Floride, le protocole ICAM a été développé. Il associe de la vitamine C, du zinc, un corticostéroïde, un anticoagulant et un macrolide[70b][70c][70d].

L’ivermectine est un médicament dont on parle de plus en plus contre le Covid-19[71][72][73][73b]. En France le docteur Gérard Maudrux présente ce témoignage en juin 2020 : « Mon attention est attirée par des publications australienne et américaine sur l’effet de l’Ivermectine, que je connais bien pour avoir traité deux épidémies de gale en maison de retraite et dans un centre de formation en 2019, avec succès et sans effet secondaire. Je commence à prescrire en dose unique le 6 avril. Satisfait des résultats, alors je continue : 27 patientsLes résultats à 48 heures sont stupéfiants avec disparition des signes cliniques pour tous. Trop content de partager ces résultats pensant rendre service j’en parle, ce qui me vaut de sévère reproches de confrères et d’une pharmacienne. Avec la mise en garde de l’Ordre, je me résigne à rentrer dans le moule et prescris du Doliprane. »[74]. La biotech montpelliéraine MedinCell semble s’intéresser à l’ivermectine. Toutefois ses investigations ne semblent pas être conduites pour proposer rapidement un traitement curatif à court-terme du Covid-19, mais pour développer un nouveau médicament préventif…dans le futur[75]. Politique du profit et non du soin ? Aujourd’hui il est question d’une requête devant le tribunal par l’avocat Jean-Charles Teissèdre « au nom de l’association Victimes coronavirus France » concernant l’utilisation temporaire de l’ivermectine dans la lutte contre ce coronavirus[75b][75c]. Alors que les éléments montrant l’efficacité de l’Ivermectine s’amoncellent, que l’on titre aujourd’hui « Ivermectine, efficace à 100% ? » on lit le 10 décembre 2020 : « La juge semblait très favorable à l’audience, mais s’est renseigné « plus haut », avant de répondre défavorablement. » » [75d][75e][75f][75g][75h]L’Ivermectine est-elle également étouffée par les médias ? « Cessez cette hypocrisie mortelle » [75d]. Aux États-Unis, le docteur Brian Tyson déclarait mi-septembre avoir pris en charge près de 1700 patients covid[7]. Les cas les plus sévères auraient été traités selon une trithérapie azithromycine ou doxycycline/hydroxychloroquine/zinc : aucun décès n’aurait été observé[75i][75j][75k]. Aujourd’hui il revendique près de 2700 patients traités : aucun mort et quatre brèves hospitalisations au compteur[75l]. Le 12 décembre 2020, avec le docteur Fareed, il met en ligne son protocole thérapeutique mis à jour, l’ivermectine est désormais intégrée à la polythérapie dès le premier jour du traitement[75m]. Les pays occidentalisés sont-ils en train d’ignorer délibérément ce médicament en méprisant les essais cliniques (dont certains randomisés) concluant à l’unanimité en faveur de l’ivermectine dans la lutte contre le Covid-19 ? [73][75n][75o]. Certains internautes recensent désormais une vingtaine de pays utilisant l’ivermectine contre le SARS-CoV-2[75p].

Le Favipiravir est un antiviral autorisé au Japon[76]. Il semble avoir été testé contre le Covid-19 avec une efficacité plutôt honorable au Japon[77], en Inde, en Chine et en Russie[78][79][80][81].

La bromhexine semble avoir donné des premiers résultats intéressants au Moyen-Orient[82][83][84][85]. Son potentiel curatif est discuté, ainsi que celui de l’ambroxol[86], un principe actif similaire[87][88][89]. On évoque la possibilité pour le SARS-CoV-2 de pouvoir pénétrer dans les cellules selon plusieurs schémas d’entrée. L’hydroxychloroquine pourrait agir sur un schéma d’entrée qui ne serait pas la voie principale d’infection. Tandis que la bromhexine et l’ambroxol pourraient être actives sur une autre voie d’accès qui serait majoritairement suivie par le virus[82][85][87][90]. Désormais certains proposent contre le Covid-19 d’explorer la bithérapie azithromycine/ambroxol[91]. Très récemment, un essai clinique russe impliquant la bithérapie bromhexine/spironolactone a présenté des résultats très prometteurs[91b][91c][91d]. Un essai clinique interrompu afin de ne pas compromettre les chances de guérison des patients enrôlés dans le groupe contrôle ?[91e][91f]

Les traitements ambulatoires ne manquent plus : Ivermectine, vitamine Cquercétine, vitamine D3vitamines B, zinc, mélatonine et aspirine pour le docteur Marik de l’Eastern Virginia Medical School par exemple[92][93].Des travaux mis en ligne sur la nitazoxanide[94][94b] ou la famotidine[95] apparaissent également. À Volgograd on cite le favipiravir, l’arbidol® et la bromhexine[96]

Azithromycine et doxycycline : piliers du traitement précoce ? L’expérience française

Toutes les propositions de prise en charge précoce n’impliquent pas un antibiotique macrolide ou tétracycline. C’est le cas par exemple du protocole du docteur Marik (aujourd’hui basé sur l’ivermectine)[92][93], ou du protocole national de Bahreïn[24b][24c][96b]. Néanmoins l’azithromycine et la doxycycline sont très présentes dans les propositions thérapeutiques.

Entre fin mars[97] et juillet 2020[98], la prescription d’hydroxychloroquine en médecine de ville hors AMM est interdite en France. Dès lors ces deux antibiotiques sont mentionnés en médecine ambulatoire contre le Covid-19[1][2][3][4][5][6][7][8].

Courant mars 2020, le dermatologue Pierre Gandon soumet son avis à l’ARS (Agence régionale de santé) Nouvelle-Aquitaine concernant la doxycycline[99].

Fin mars le Docteur Sabine Paliard Franco semble proposer l’usage des antibiotiques macrolides, éventuellement complété par un second antibiotique de la famille des céphalosporines de troisième génération (C3G). En alternative aux macrolides, il apparaîtrait que ce médecin aurait utilisé des tétracyclines sur des tableaux cliniques covid, avec succès également[100]. Ses rapports semblaient disponibles sur le site sfgg.org. La Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG)[100b] avait-t-elle été alertée par le docteur Paliard-Franco[100c] ?

Le 31 mars le médecin généraliste Pierre-Jacques Raybaud propose une trithérapie, en cas d’aggravation, à base de doxycycline, de corticoïdes (après J7) et d’anticoagulants[101].

Le 11 avril 2020, on entend parler de trois généralistes Jean-Jacques Erbstein, Denis Gastaldi et Olivia Vansteenberghe et de leur approche thérapeutique à base d’azithromycine, de zinc, d’un anti-inflammatoire et d’un anticoagulant[102].

Le médecin ORL Gilles Besnainou plaide le 13 avril 2020 pour l’utilisation de l’azithromycine et du zinc[103][104]. Son plaidoyer sera repris par quelques médias sur la toile : realites[105]tuniscope[106]infos-israel.news[107] ou lesobservateurs.ch[107b] . Il sera longuement interviewé par le site covexit en juin 2020[108][109].

À la mi-avril, le docteur Sebastian Marciano apparaît avoir déclaré que l’azithromycine « semblerait efficace chez 85% des patients Covid » et que « de nombreux médecins de ville et hospitaliers le prescrivent »[110][111].

Le collectif « Laissons les médecins prescrire » a mis en ligne sa propre étude le 30 avril 2020[111b][111c][111d]. Il s’agit d’une « étude rétrospective chez 88 sujets avec 3 approches thérapeutiques différentes (traitement symptomatique / azithromycine / azithromycine + hydroxychloroquine) ». Cette étude sera publiée à la mi-juillet[111e]. Les médias « mainstream » semblent plus s’intéresser à la qualité de la revue dans laquelle l’article a été publié, qu’au contenu de la publication[112][113]

Une contribution est publiée le 7 mai 2020 sur internet[3][114][115]. Elle est attribuée au Dr Claude Escarguel, microbiologiste et ancien président du Syndicat des praticiens des hôpitaux généraux. De la lecture de cette contribution, on apprend que quatre médecins généralistes du grand Est auraient compilé leurs résultats portants sur le traitement de 700 patients de tableau clinique covid. Claude Escarguel écrit que l’azithromycine serait à prescrire seule dans la première phase de la maladie. Elle éviterait à ce stade « la majorité des hospitalisations et 90 % des décès ».

Le 7 juillet 2020, le docteur Nicolas Zeller confiait avoir traité en « plein coeur de l’épidémie de Covid-19,  […] 200 patients avec de l’azithromycine. Et il a obtenu de très bons résultats. » [115b]. On peut lire sa déclaration : « Ce n’est pas une étude, c’est de l’observationnel, c’est de la médecine empirique mais il ne faut pas la balayer du revers de la main parce que ça marche ! ».

Le 8 juillet 2020, sur la chaîne RT France, Jean Paul Hamon (ancien président de la Fédération des médecins de France, FMF) débattait avec Thierry Lardenois[8][116][117][118][119]. Jean Paul Hamon déclarait avoir prescrit lui-même « sans aucune recommandation […] systématiquement devant des gens qui présentaient des symptômes de covid » des macrolides (azithromycine, erythromycine…). Il rappelait également que dans l’Est, des médecins généralistes ont testé l’azithromycine, le zinc et l’hydroxychloroquine et qu’ils avaient constaté moins d’hospitalisations. Il regrettait qu’on n’écoute pas plus les « médecins de terrain ».

Le 21 septembre 2020 on pouvait lire : « Bertrand Legrand évoque rapidement les traitements utilisés (il a, par exemple, utilisé de l’azithromycine recommandé par le Dr Jean-Jacques Erbstein) »[120][120b].

Le 28 septembre 2020 le médecin généraliste Thierry Lagrange parle de l’azithromycine, un médicament « qui marche très bien dès les premiers signes » et qui a « également une action antivirale » [121][122].

Fin octobre 2020, le docteur Bellaïche (Chef d’un service en gastro-entérologie) semble avoir parlé de l’efficacité de l’azithromycine (macrolide), de la clarithromycine (macrolide) et de la lévofloxacine contre le Covid-19[123][124][125][126][127]. Il indique avoir colligé des milliers de cas de patients avec des collègues. Il rappelle même, que lorsqu’il était jeune interne, il avait appris à traiter les grippes malignes avec des antibiotiques (macrolides de première génération à l’époque de son internat).

Le 25 octobre 2020, l’Union pour la Prévention et la Gestion des Crises Sanitaires (UPGCS) organisait une conférence sur la prise en charge du Covid-19[128] [128b][128c][128d][128e][128f][128g][128h][128i]. Le docteur Christophe Brette présentait son expérience de soin de traitement en début de pneumopathie à l’aide de clarithromycine[129][130]. Dans son exposé il dégage une liste d’antibiotiques envisageables : macrolides (clarithromycine, azithromycine, spiramycine), cycline (doxycycline) et céphalosporine.

Le 7 janvier 2021, le site egora relate le parcours du docteur Alain Branchereau[130b]. Ce médecin vient d’être promu début janvier chevalier de la légion d’honneur. L’article raconte : « Depuis fin avril, [le docteur Branchereau] utilise d’ailleurs un traitement qu’il juge “très efficace”, à base notamment d’azithromycine, de zinc, d’anticoagulants, loué par son confrère, le Dr Jean-Jacques Erbstein, dans un article du journal local, l’Est républicain, et menacé de poursuites par l’Ordre. “J’ai eu des résultats remarquables”, assure le Dr Branchereau qui indique n’avoir eu à déplorer aucun décès et aucune hospitalisation sur les quelque 80 patients Covid qu’il a été amené à soigner jusqu’ici. »[130b].

Et si l’ensemble de ces expériences françaises à base d’antibiotiques étaient colligées ?

Malheureusement, on trouve peu de publications concernant la prise en charge du Covid-19 par une thérapie essentiellement fondée sur des antibiotiques.

Dès fin avril 2020, sur la base de son expérience, le docteur Stricker (Californie) publiait des recommandations d’utilisation de cyclines (doxycycline, minocycline) ou de macrolides (azithromycine, clarithromycine)[11][131].

Mi-juillet, l’étude du collectif « Laissons les médecins prescrire » apporte des éléments sur la prise en charge précoce à l’aide d’azithromycine[111e].

En août 2020, une étude présentant des résultats sur la prise en charge ambulatoire par doxycycline est publiée[132].

On peut trouver trace d’un essai clinique en cours aux États-Unis évaluant l’azithromycine seule[132b] : en dose unique ?

Sur l’intérêt de ces antibiotiques, on peut relever sur la toile quelques informations.

Le 2 juin 2020, la généticienne Alexandra Henrion-Caude semble déclarer : « Il y a une trithérapie qui marche bien, d’autant mieux qu’elle est donnée tôt dans la maladie. Elle est faite d’un antibiotique de la famille des macrolides, de zinc, pour booster le système immunitaire, et d’un antiviral antipaludéen, sur lequel j’ai plus de réserves depuis le début. […] cet antibiotique lutte bien contre les virus. Les médecins ou les chercheurs, qui comme moi ont travaillé sur les maladies respiratoires sévères, connaissaient son efficacité. »[133]

Le 24 juillet 2020 dans une tribune du professeur Harvey Risch (université de Yale), on peut lire que l’hydroxychloroquine « s’est révélé très efficace, surtout lorsqu’il est administré en association avec les antibiotiques azithromycine ou doxycycline et le complément nutritionnel zinc »[134].

Le 10 août 2020, on pouvait lire : « Quelle que soit l’explication scientifique, l’azithromycine est un élément clé de la bithérapie HCQ-AZM. » [134b]

Dans des études in vitro l’azithromycine apparaît comme plus efficace que l’hydroxychloroquine[135][136]. Les deux médicaments associés présenteraient une synergie[136][136b][137]. La doxycycline serait également active[138].

Le docteur Gérard Maudrux a suivi l’actualité dans son blog. Le 19 avril 2020, il écrit : « Merci aux médecins libéraux de ne pas abandonner leur mission, de tout faire pour donner une chance à leurs patients, forte ou faible, et d’avoir montré une chose : et si le bon protocole, ce n’était pas Hydroxychloroquine/Azithromycine, mais Azithromycine/Hydroxychloroquine. »[139]. Le 15 juillet 2020, on peut lire : « Par ailleurs, il aurait été préférable de donner des consignes claires, afin que cela ne conduise pas à occulter l’Azithromycine, primordiale dans le traitement actuel (compte tenu de l’absence de médicament possédant l’AMM pour la Covid-19) » [140]. Le 14 septembre, il déclare : « …les autorités ne donnant plus les chiffres de prescriptions. Même chose pour l’Azithromycine, totalement ignorée par la presse et les autorités depuis le premier jour, mais pas par les médecins. Nous ne devons pas savoir ni ce qui est fait, ni le résultat. »[141]. Le 10 octobre 2020, il questionne : « C’était pourtant peu de chose que de dire combien de boîtes d’Azithromycine étaient prescrites, est-ce que ce chiffre ne plaît pas à nos dirigeants pour qu’ils le cachent ? »[142].

Le microbiologiste Claude Escarguel a également suivi l’évolution des traitements du Covid-19[3][5][142b][143][144][145][146]. Selon lui, dans la thérapie du professeur Raoult, la molécule efficace est l’azithromycine[5][142b]. Il plaide pour une thérapie à base d’azithromycine et de zinc. Il a rassemblé les résultats de nombreux médecins en France et est membre du collectif « AZITHRO D’HOSPITALISATIONS » [144][145][146]. Le 19 octobre 2020, il a mis en ligne un preprint présentant les résultats qu’il a colligés sur la France[146]. Ce travaille émet l’hypothèse d’une coopération bactérie/virus dans l’amplification virale. D’ailleurs, les macrolides (azithromycine, clarithromycine), les tétracyclines (doxycycline) et les fluoroquinolones (lévofloxacine, moxifloxacine) ne sont-ils pas classiquement employés contre les germes intracellulaires atypiques ?[146a] L’ivermectine ne pourrait-elle pas être vue comme un « macrolide-like » ?[146aa][146ab]

Et pourtant le rationnel d’utilisation de ces médicaments ne semble pas inexistant[4][146b][146c][146d]

Dans une interview vidéo[146e][146f][146g], datée du 17 novembre 2020, Claude Escaguel parle d’une enquête qu’il aurait cherché à mener auprès de médecins, en Guyane, durant l’épidémie. On croit comprendre que l’ARS de Guyane ne lui aurait pas donné l’autorisation de réaliser cette enquête. Il évoque l’hypothèse selon laquelle l’épidémie aurait pu être contenue en Guyane, en partie grâce aux médecins : par prescription d’azithromycine ?

Dans la même vidéo, on entend Claude Escarguel évoquer le fait que l’IHU de Marseille aurait commencé à évaluer la bithérapie azithromycine/zinc : scoop ? Parallèlement Gérard Maudrux nous annonce qu’une étudiante de Marseille fait sa thèse sur le traitement précoce par azithromycine[75d]. Tout médecin peut lui transmettre ses résultats[146ga].

France Soir a mis en ligne une interview de Claude Escarguel le 28 novembre 2020[146h][146i]. Dans cet entretien on entend Claude Escarguel comparer les résultats des prises en charge en terme de létalité : 2,7 % au niveau national, 0,6 % pour l’IHU de Marseille et 0,2 % pour les médecins du groupe « AZITHRO D’HOSPITALISATIONS » (« étude observationnelle rétroactive » sur plus de 3500 patients). On peut remarquer que ce taux de 0,2 % est calculé sur la base de tableaux cliniques symptomatiques : un taux plafond ? Il déclare avoir soumis ces résultats aux autorités sanitaires, au ministère de la recherche, à l’Académie de médecine, à l’Académie des sciences, à l’OMS et au conseil scientifique depuis avril… « Nous n’avons jamais eu une réponse ».

Le collectif « AZITHRO D’HOSPITALISATIONS » a mis en forme sa proposition de prise en charge précoce sous forme d’un algorithme. Cette proposition semble avoir été soumise au ministère de la santé, au président de la République, au premier ministre ainsi qu’aux parlementaires.

(référence [146h])

Le 17 novembre 2020, plusieurs collectifs (« Laissons les médecins prescrire », l’AIMSIB, Réinfo Covid, laissons les médecins soigner…) ont lancés le manifeste « la quatrième voie »[146j][146k][146l]. Dans ce manifeste on peut lire : « L’azithromycine, une molécule antibiotique qui, par sa configuration, a également une action antivirale en même temps qu’elle réduit le risque de surinfections bactériennes. Dans de nombreux cas, elle peut, à elle seule enrayer les symptômes en quelques jours. ». À ce jour ce manifeste recueuille plus de 200 primo-signatures de médecins et près de 74000 signatures validées. Un appel a été lancé le 9 janvier 2021[146m][146n].

Azithromycine pièce maîtresse ? Synergie des polythérapies ? Aurons-nous un jour scientifiquement la réponse ?
 

Le difficile exercice de la médecine de ville en France ?

Dès fin mars la prescription de certains médicaments en médecine de ville a été interdite[5].

Le 10 avril 2020, Gérard Maudrux confiait : « Mon successeur à la caisse de retraite, généraliste, me disait il y a 3 semaines que cela fait longtemps qu’il utilisait l’Azitrhomycine avec grande satisfaction de ses patients traités, pour certaines pathologies respiratoires, à tel point que la SS lui avait fait des reproches concernant ces prescriptions hors AMMla réglementation étant plus importante que le résultat clinique. »[147].

Dès le mois d’avril on entend parler de médecins convoqués par le Conseil de l’ordre[1]. La parole publique des médecins semble s’étioler alors rapidement. Depuis, le passage devant l’ordre des médecins aurait donné lieu pour certains praticiens à des félicitations et un soutien de la part du conseil de l’ordre[148]. Récemment on a pu lire : « les Dr Jean-Jacques Erbstein et Denis Castaldi ont été blanchis par leur conseil départemental fin juillet. Et même félicités. »[149]. Jean-Jacques Erbstein « raconte [et] dénonce » dans son livre : « Je ne pouvais pas les laisser mourir »[149b].

Début juin, on aurait constaté « une augmentation importante de la prescription des antibiotiques injectables et de l’azithromycine orale en France. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament, cette dernière a bondi de 217 % […]. »[150]. Le 9 juin 2020, France Soir titre : « Covid-19 : restriction de la liberté de prescrire de l’azithromycine, un déni de soin pour les patients ? »[151]. On peut lire : « Ce matin, médecins, sages-femmes et pharmaciens ont reçu une lettre par email du Directeur Général de la Santé, Jérôme Salomon, faisant référence à un avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) restreignant la prescription d’antibiothérapie pour les patients atteints de COVID-19 […]. C’est clairement l’utilisation d’azithromycine qui est visée. »

Le docteur Violaine Guérin évoque le manque de disponibilité d’azithromycine en médecine de ville durant le pic épidémique[152][153]. Ce médicament aurait-il été préempté ? Pendant plusieurs semaines ? Pour quelle raison ? Le docteur Guy Bellaïche semble aller plus loin dans les déclarations : « Les ARS ont empêché certains de mes collègues de prescrire des antibiotiques, le Conseil National de l’ordre des Médecins les a même convoqués en vue d’une radiation. Ceci fut choquant, notre liberté de prescrire a été bafouée. […] l’efficacité extrême sur la charge virale en moins de 3 jours laissait penser que seule l’Azithromicine pouvait être “responsable” de cet effet direct sur le virus. Ceci était confirmé par mes lectures sur cet antibiotique très largement utilisé en Asie en cas de pneumopathies atypiques, en particulier virales. […] L’Azithromicine se retrouva en rupture de stock en IDF mais aussi à Strasbourg, l’ARS ayant décidé de « voler les stocks » pour nous empêcher de prescrire. Après quelques lectures scientifiques d’auteurs coréens, j’apprenais que la Clarythromicine était aussi efficace que l’Azithromicine dans ce contexte ; elle s’avérera même plus efficace que l’Azithromicine dans mon expérience. »[154].

On aurait pu avoir quelque espoir début juillet, à l’occasion de l’audition des syndicats de médecins devant la commission d’enquête parlementaire Covid-19…occasion ratée[8] ?

Sur le sujet de la consommation des médicaments, les rapports Epiphare sont intéressants. Un point de situation à la fin avril 2020 a été publié le 4 mai 2020[155]. Le 24 juin 2020 le docteur Gérard Maudrux écrivait : « Les preuves matérielles : elles sont données par les autorités et sont indiscutables : le nombre de boîtes de médicaments prescrites et remboursées. […] [Les] courbes montrent bien qu’il y a eu d’abord prescription de Paracétamol contre le Covid, selon les recommandations, puis abandon pour être remplacé par l’Azythromycine devant son inefficacité, les médecins n’acceptant plus de ne rien faire. Ces traitements ont entraîné une cassure dans la courbe de croissance des hospitalisations en réanimation, et un plateau. […] Les médecins continuent-ils de traiter malgré les injonctions et les menaces ? Je ne peux l’affirmer, les statistiques publiées par l’Assurance Maladie s’arrêtant le 16 avril, mais pour ceux que je connais oui, plus que jamais, et c’est plus que probable expliquant le mail récent du directeur de la santé, demandant de ne plus traiter à l’Azythromycine. S’il le demande après 3 mois, c’est que cela se fait toujours, et non de manière anecdotique. […] Ainsi, tous les faits et chiffres convergent vers le même résultat : les témoignages des médecins, les courbes de passage en réanimation, les statistiques de délivrances de médicaments, comme toutes les pièces d’un puzzle qui s’emboîtent parfaitement. Pour quel résultat ? Les traitements interdits pour le Covid marchent ! Pour ceux qui ne le voient pas, il manque une « étude scientifique randomisée » en ambulatoire, que nos autorités bloquent depuis le début. » [156].

Sur ce sujet, dès le 25 mars 2020 le Docteur Thierry Lardenois, membre du collectif « Laissons les médecins prescrire » propose au Ministère de la Santé d’évaluer des traitements sur des médecins atteints du covid et volontaires[156b][156c][156d]. Le nombre de 1000 médecins était proposé[156b]. Cette proposition aurait été faite au ministère à 4 reprises[156c] et les premiers résultats de l’étude pouvaient être espérés sous 10 jours[156d]. Le docteur Gérard Delépine sur l’antenne de Beur FM rappelait également, le 28 septembre 2020, qu’il suffisait de 15 jours pour avoir des résultats d’essais sur la prise en charge précoce du coronavirus SARS-Cov-2[156e][156f]… Parallèlement, en février 2020, l’Inserm (largement subventionné par l’état[156g]) lançait et finançait « une étude sur les effets de l’hydroxychloroquine, associée ou non à l’azithromycine » contre le SARS-CoV-2, chez le…macaque[156h][156i].

Le rapport Epiphare publié le 9 octobre 2020 est également intéressant. Il s’agit d’un point de situation au 13 septembre 2020[157]. Le docteur Gérard Maudrux réagit à cette publication dès le 10 octobre 2020. Il met en ligne un article : « Traitement du Covid-19 : interdit de savoir. »[142]. Son constat et son analyse sont sans appel : « Nous attendions la suite avec impatience, vous ne l’aurez pas, car vous n’avez pas le droit de savoir ce qui est utilisé en France pour traiter le Covid, les médecins non plus n’ont pas à savoir ce que leurs confrères donnent, avec ou sans succès. […] 383 pages pour rien en ce qui concerne le traitement du Covid ! […] Le traitement du Covid a été volontairement occulté. […] Pire, au chapitre antibiotiques, l’Azithromycine a été soigneusement sortie des statistiques de prescriptions […] C’est le seul médicament expressément exclu dans ces 386 pages qui concernent tous les médicaments. Il n’y a aucune explication, pas un seul mot, concernant cette exclusion. On aurait pu penser que c’était pour faire l’objet d’un traitement à part car intéressant, et bien non, rien, absolument rien. Or ces chiffres sont connus, car le médicament a été étudié isolément, comme en avril, mais ces informations, ce n’est ni pour le peuple, ni pour les soignants. C’est une vraie manipulation de l’information, manifestement sur ordre politique. […] On a interdit aux médecins de communiquer sur les résultats de leurs prescriptions, on interdit aux organismes publics de communiquer sur ce qui se prescrit en bien ou en mal…» [142]. Le docteur Gérard Maudrux est remonté aux sources chiffrées des prescriptions sur ameli[75d][157b]. Le bilan semble sans appel. Il conclut : « Cette hécatombe n’est plus due au Covid, mais à l’omerta qui entoure le traitement précoce. »

Au 9 novembre la position de la haute autorité de santé (HAS) sur les antibiothérapies ne semble pas avoir évolué[158].

Le 13 octobre 2020 on pouvait lire : « « on a tellement terrorisé les médecins de ville qu’ils n’osent pas la prescrire », quand ils ne sont pas l’objet d’interventions des Associations régionales de santé s’ils l’inscrivent sur une ordonnance. »[159][160]

On peut lire : « Un médecin en Ehpad se plaint sur Twitter de risquer son poste s’il prescrit de l’azithromycine qu’on prescrivait depuis des années dans les infections pulmonaires… »[160b]

Une récente polémique portant sur la majoration du montant de la consultation médicale, portée à 55 euros dans certaines situations covid, ravive le débat sur la condition de la médecine de ville[161][162]. Pourtant dès le mois de mai 2020 on pouvait lire à ce sujet « le coup de gueule d’un médecin » : « Quand j’ai lu ça, je me suis tout de suite dit, quelque chose ne va pas. Se faire payer le double pour une maladie en particulier ? Ça voudrait dire quoi, que pour d’autres maladies, on s’en fout ? Si on fait ça, on est vraiment des p… »[163][164]

Le 9 décembre 2020 on pouvait lire : « Un décret publié au Journal Officiel du 29 novembre établit une « procédure de déconventionnement exceptionnel en urgence ». Elle pourra être mise en œuvre par une Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) à l’encontre de tout professionnel de santé libéral soupçonné de pratiques tarifaires abusives ou frauduleuses ou de prescriptions illicites. Le directeur de la caisse du département où exerce le médecin pourra ainsi décider de déconventionner le professionnel « pour une durée qui ne peut excéder trois mois » » [164b][164c][164d][164e]. En cette période plus que trouble, quelle interprétation donner à ce décret ?

Le 22 décembre 2020, on entend parler de plaintes du conseil national de l’ordre des médecins à l’encontre de médecins généralistes : les docteurs Nicolas Zeller et Hélène Rezeau-Frantz[164f][164g]. En raison des déclarations du docteur Zeller concernant l’azithromycine ?[115b] En raison des déclarations à la presse du docteur Rezeau-Frantz concernant les anti-histaminiques dans la prise en charge du Covid-19 ?[164h][164i][164j]. Le 24 décembre 2020, il est question de la publication d’ « un décret modifiant l’Article R. 4127-19-1 du code de santé publique afin d’interdire aux médecins d’exprimer des opinions divergentes de la doxa officielle (celle entérinée par le conseil de l’Ordre des médecins). »[164k]. Parallèlement, en ce début d’année, le forfait de saisie dans « Vaccin Covid » de 5,40 euros instauré dans le cadre de la vaccination interpelle[164l][164m]. Sommes-nous en train d’assister à la version moderne du bâton et de la carotte ?

La médecine de ville en position délicate ? Aujourd’hui des médecins témoignent sous couvert d’anonymat[164n] : « « les médecins ont peur, ils se taisent » »[164o].

Sur l’azithromycine, le 24 avril 2020 on lisait déjà : « L’Azithromycine, un traitement antibiotique utilisé pour soigner les personnes atteintes du coronavirus (même si cette indication n’est pas encore validée par les autorités sanitaires), commence à manquer dans les pharmacies. » [165]. Le bon sens et l’évidence avaient-ils leur place dans cette crise ?

Le 17 novembre 2020, le premier ministre Jean castex était auditionné par commission d’enquêtre Covid-19 de l’assemblée nationale[165b][165c][165d][165e][165f]. Questionné par Martine Wonner, on l’entend déclarer : « Vous avez parlé d’un traitement précoce, je ne sais pas de quoi vous parlez madame, en tout cas je n’en connais pas… » Que penser ?

Ces mots peuvent être mis en perspective, entre autres, avec cette diapositive concernant le collectif « AZITHRO D’HOSPITALISATIONS » [128e][144][145] :

(référence[145])

Ne lit-on pas : « Mr le Dr Brette (Yvelines) étant intervenu auprès d’Antoine Tesnières (Monsieur Covid du cabinet du ministre) » ?

Parallèlement, aux États-Unis, le « 19 novembre 2020 s’est tenue la commission d’enquête sur les traitements ambulatoires contre la Covid-19 sous la présidence du sénateur Johnson, président de la Sécurité Intérieure. »[165g]. France Soir titre : « Au Sénat américain, le retour fracassant d’une médecine qui soigne : verbatim ». Le site covexit met en ligne une vidéo[165h][165i]. Quel média mainstream français abordera cette commission d’enquête ? Que penser du contraste entre le débat parlementaire en France et aux États-unis à la même période ?

Le 8 décembre 2020, une seconde session d’audiences a eu lieu face à la commission sénatoriale. Le docteur Kory livre un poignant témoignage sur le traitement précoce du Covid-19 et en particulier sur les résultats de l’ivermectine[165j][165k][165l][165m]. L’alliance FLCC (Front Line Covid-19 Critical Care Alliance), qui réunit autour de lui des médecins internationaux (norvégiens, italiens, argentins, britanniques)[165l] évoque la censure dont serait l’objet la vidéo de ce témoignage[165n].

Et demain : chimioprophylaxie ? Vaccin ? Clofoctol ?

Depuis 2012l’académie nationale de médecine recommande « d’assurer une supplémentation vitaminique D dans la population française »[166][167]. Le 22 mai 2020 elle publie un communiqué titré : « Vitamine D et Covid-19 » [166]. Le docteur Violaine Guérin indique avoir écrit à la présidence de la république dès le 13 mars 2020 à ce sujet[168][169]. Le rôle de cette vitamine ne semble aujourd’hui plus faire de doute[7][170][171]. Le 10 novembre on pouvait lire : « Les personnes âgées et vulnérables vont recevoir gratuitement de la vitamine D pendant quatre mois à partir de décembre au Royaume-Uni, a annoncé le secrétaire d’État à la Santé et à la Protection sociale britannique Matt Hancock le 7 novembre. »[172]. Et en France ? Et pourquoi se limiter aux personnes à risques ? La même interrogation concernant la vitamine D et la grippe peut être posée…chaque année[173][174][175][176]. Pourquoi n’entend-on parler que du vaccin ?

Le zinc apparaît également comme un élément clef dans la lutte contre le coronavirus[7][177]. Est-il nécessaire de présenter la vitamine C[7] ? Elle est même une pièce essentielle du protocole du docteur Marik de l’Eastern Virginia Medical School[92][93].

Les propositions de prophylaxie sont aujourd’hui multiples :

Le docteur Zelenko propose des associations quercétine/zinc/vitamine C ou EGCG/zinc/vitamine C ou hydroxychloroquine/zinc selon le niveau de risque de la personne[7].

Le Docteur Gustavo Aguirre Chang propose le zinc, les vitamines D/A/B12/C ainsi que la mélatonine[62][63].

Le docteur Marik propose la quercétine, un complexe de vitamines B, les vitamines C et D3, le zinc et la mélatonine[92][93].

Pourquoi nos états occidentaux n’organisent-ils pas une chimioprévention médicale du type vitamine D/vitamine C/zinc ? Et pas seulement pour le SARS-CoV-2…pour la grippe aussi ?

Le 31 octobre 2020, la presse titrait : « « Le Covid nous a coûté 186 milliards d’euros » »[178]. À quelques dizaines d’euros le traitement précoce, de quoi traiter la France entière ? À quelques euros la chimioprophylaxie, de quoi protéger combien de planètes TAIRE [179] ?

Et que penser du vaccin ?

Le docteur Merrit rappelle que souvent la forme d’immunité recherchée avec un vaccin est une réponse immunitaire incomplète[11][180]. Elle rappelle le risque de facilitation de l’infection par les anticorps[181][182][183]. Cette thématique est également abordée par l’AIMSIB (Association Internationale pour une Médecine Scientifique Indépendante et Bienveillante)[184][185], entre autres[186][187][188].

Récemment, avec 50 références à l’appui, le docteur Juan Gérvas écrivait sur l’exemple du vaccin anti-grippe : « Le vaccin antigrippal est un vaccin raté, inutile au mieux, qui discrédite les vaccins en général. »[189][190]. De plus en plus d’articles traitent aujourd’hui des doutes quant au vaccin antigrippe[191][192][193]. Où est le vrai ? Quelles inquiétudes peut-on relever face aux nouvelles générations de vaccins ?[193b]

Entre la chimioprophylaxie et les traitements précoces, quelle est donc la place d’un vaccin contre le Covid-19 ? De permettre une porte de sortie politique (aux frais des états, donc des citoyens) ? Le vaccin contre le covid-19 : un château de cartes pour sortir de l’impasse ?

Sur le plan de la recherche, l’Institut Pasteur de Lille a fait parler de lui à la mi-octobre. On entend la rumeur d’un médicament potentiellement très efficace contre le SARS-CoV-2 : le clofoctol[194][195][196][197]. Ce composé s’apparente à un antibiotique (sacrilège ?)[198]. Les tests in vitro seraient très concluants. Grâce à des fonds privés, le laboratoire serait sur le point de lancer des essais sur les primates, puis « des strictes et très rigoureuses procédures d’évaluations in vivo (sur l’humain)… »[199]. « Saint Random, priez pour ceux que vous avez laissé tomber. »[200]. Avec une telle méthodologie, la France sera-t-elle prête pour… le SARS-CoV-3 ?

Depuis cet été la parole des médecins cherche à se libérer de par le monde : en Allemagne, Espagne, États-Unis, Italie, Belgique[45][201][202][203][204][205][206][207][208][209]

En France, le documentaire « Mal traités » arpente la toile et les réseaux sociaux depuis le 7 décembre 2020[75f][209b]. Le sociologue Laurent Mucchielli et l’anthropologue Jacques Pollini publient le 9 décembre « Comment comprendre le déni des traitements précoces de la Covid ? »[209c]. Les éléments se recoupent ?

En France, sur le site web du Collège National des Généralistes Enseignants, on titre : « Décider selon les données de la science, y compris en période pandémique. Avis du conseil scientifique du 03 Novembre 2020 »[210]. On peut encore lire : « Dans le cadre d’une médecine basée sur les faits probants, et dans le respect du principe éthique de non malfaisance, l’absence d’évaluation d’un traitement conduit à ne pas le prescrire car ce serait faire supporter aux patients un risque de dommages supérieur aux bénéfices. »

Médecins généralistes enseignants d’aujourd’hui ? Médecins généralistes de demain ?

Dans cette crise nous avons entendu parler de médecins complotistes, alarmistes, négationistes, rassuristes…

Si on avait juste pu entendre parler de médecins qui soignent…

Où est la vérité ?

Le 14 avril 2020, Olivia Vansteenberghe confiait humblement : « C’est juste de la médecine »[211].

Nous avions la réponse.


Références

Auteur(s): Le Collectif citoyen, pour France Soir




Moscou se débarrasse de ses dollars et mise sur l’or: «La Russie se prépare à l’avenir»

[Source : Sputnik News]

La Russie vient de franchir une étape importante dans son processus de «dédollarisation». Pour la première fois, Moscou voit la part de l’or dans ses réserves de change dépasser celle du dollar. Moscou se place-t-il en précurseur? Fabrice Drouin Ristori, fondateur et dirigeant de OR.FR/GoldBroker.com, répond à Sputnik.

La Russie tente depuis des années de réduire son exposition aux actifs américains. Et Moscou vient de franchir un cap sur ce chemin entamé de longue date. Comme le rapporte un article de Bloomberg dont OR.FR s’est fait l’écho, la Russie possède désormais beaucoup plus d’or dans ses réserves de change que de dollars. La part de l’or dans les 583 milliards du pactole de la Russie atteignait 23% fin juin. Quant aux avoirs «made in America», ils ne représentent plus que 2%. Pour se rendre compte de la route parcourue, il suffit de constater que le dollar comptait pour 40% des réserves de change russe en 2018.

«C’est une tendance de fond que l’on a pu observer ces dix dernières années. La Russie est l’un des plus gros acheteurs d’or du monde depuis un certain moment. Le but est d’accumuler un actif totalement neutre politiquement et libre de toute influence», explique au micro de Sputnik Fabrice Drouin Ristori, fondateur et dirigeant de OR.FR/GoldBroker.com et spécialiste du précieux métal.

Moscou s’est avéré un acteur prépondérant dans l’achat d’or ces dernières années. Pas moins de 40 milliards de dollars ont été dépensés en cinq ans afin d’acquérir le précieux métal jaune, selon Bloomberg.

Une stratégie réfléchie

Comme le note le journal américain, l’augmentation des réserves d’or de la Russie a bénéficié d’une flambée des prix du métal jaune de 26% entre juin 2019 et juin 2020. Dans un rapport récent, la Banque centrale russe dit avoir acheté pour 4,3 milliards de dollars d’or au cours de cette période. L’institution a déclaré qu’elle avait mis fin à ses achats d’or au cours du premier semestre de 2020 pour privilégier ses propres exploitations minières et pousser les banques du pays à plus exporter. Le but? Augmenter le pactole de devises étrangères de la Russie dans un contexte de chute des prix du pétrole.

«La stratégie russe prouve bien que l’or est la monnaie utilisée en derniers recours en cas de tensions géopolitiques. La Banque centrale russe sait que l’or est un actif neutre qui sera toujours accepté», souligne Fabrice Drouin Ristori.

Lors du forum de Saint-Pétersbourg, en juin 2019, Vladimir Poutine déclarait ceci: «Il est évident que ces changements profonds [du système financier mondial, ndlr] exigent d’adapter les organisations financières internationales, de repenser le rôle du dollar, qui, après être devenu une monnaie de réserve, s’est transformé en instrument de pression du pays émetteur sur le reste du monde.»

​Les choix monétaires de Moscou apparaissent cohérents avec une stratégie au long cours. D’après les données de la Banque centrale russe, la part de paiements en dollars américains dans les exportations de biens et services a chuté de 80 à 68% entre 2013 et 2017. Dans le même temps, la part de l’euro a augmenté et est passée de 9 à 16% et le rouble a grimpé de 10 à 14%. Le mouvement a été moins marqué concernant les importations, la part du dollar passant de 41 à 36%.

La volonté de s’affranchir du dollar se retrouve également dans les ventes d’armes de la Russie. Moscou occupe une grande place sur ce marché avec 21 % des exportations dans le monde, d’après le Stockholm International Peace Research Institute (Sipri).

Des dollars
© CC0 / QUINCEMEDIA / DOLLARSLe cours de l’or explose: la planche à billets panique-t-elle les investisseurs?

En octobre 2018, les autorités russes annonçaient que les systèmes de défense anti-aériens S-400 vendus à l’Inde seraient payés en roubles.

Même le National Wealth Fund, le fonds souverain russe, a diminué ses investissements en dollars en 2020. D’autres devises, comme le yuan ou reminibi chinois, ont été privilégiées. Une décision expliquée par Vladimir Kolytchev, vice-ministre russe des Finances, qui note que «les motifs géopolitiques sont l’un des principaux facteurs qui déterminent la structure des réserves du National Wealth Fund»«Nous nous synchronisons davantage avec la banque centrale», souligne-t-il.

Selon Fabrice Drouin Ristori, l’une des raisons fondamentales qui pousse la Russie a se «dédollariser» demeure les sanctions économiques que Washington multiplie à l’encontre de Moscou. Récemment, les États-Unis ont pris des mesures contre plusieurs entreprises russes notamment liées à la Défense et au renseignement. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov: «En ce qui concerne la question des nouvelles sanctions américaines imposées aux individus et entreprises russes et chinois, cela ne nous étonne pas, les États-Unis adoptent depuis longtemps une politique hostile envers notre pays. Et bien sûr, la réponse suivra, et non seulement en ce qui concerne la symétrie, mais nous tirerons des conclusions supplémentaires qui porteront sur l’ensemble des relations russo-américaines.»

«Les États-Unis ont abusé de leur position»

Un contexte qui n’a pas échappé à Fabrice Drouin Ristori: «La Russie s’écarte du dollar, car elle est la cible de sanctions de la part des États-Unis depuis des années. Moscou cherche à prendre ses distances avec un billet vert politisé.»

((citation))

«La dédollarisation de la Russie apparaît peut-être en pleine lumière aujourd’hui, mais c’est une stratégie entamée de longue date. Moscou sait que l’or revient en force dans le système monétaire. C’est une tendance claire. La Russie se prépare à l’avenir et à un système monétaire fondé sur d’autres actifs que le dollar. Les États-Unis ont abusé de leur position et d’un dollar monnaie de réserve internationale», conclut l’expert.




Réseau Sentinelle, SOS médecins, urgences ne voient plus de Covid19. Stop couvre-feu !

[Source : FranceSoir]

[Auteur : Gérard Delépine]

Tribune

L’épidémie est terminée en France, mais les médias disent le contraire et la propagande terrorisante est plus active que jamais.

L’imagination au pouvoir : pendant la vague de mars, c’était le décompte journalier morbide des morts, puis en octobre des « cas » (sur tests non fiables avec 97 % de faux positifs) et actuellement faute de malades et même de testés positifs, on agite le « variant » anglais dont rien ne prouve la dangerosité ! Nos dirigeants acceptent l’idée, enfin, que les virus mutent, comme le Pr Raoult l’a expliqué à la France entière depuis des mois. Si à chaque mutant c’est la panique, notre économie sera morte dans l’année, comme de fait le plan Davos le souhaite et l’organise depuis des années sous le prétexte de cette pseudo « peste » qui n’a pas tué plus que bien d’autres grippes des années passées.

Le scénario actuel et la réalité

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement et les médias complices agitent à nouveau la peur pour faire accepter des couvre-feux, sans aucun intérêt sanitaire réel[1]. Ils prétendent que le Covid19 revient plus méchant que jamais, revigoré par une mutation anglaise ou sud-africaine[2]. Ils affichent pour nous convaincre un nombre croissant de « cas » PCR positif dont même l’OMS reconnaît la non-fiabilité[3] [4] [5] et les inconvénients[6]. Or les « cas » ne sont majoritairement ni des malades, ni des contagieux, ni des porteurs de virus et ne témoignent donc pas de la réalité de l’épidémie, mais principalement du nombre de tests réalisés et du nombre de séances d’amplifications pratiquées.

Une épidémie ne se mesure qu’au nombre de malades, individus qui souffrent de symptômes et qui consultent leur médecin pour un diagnostic ou un traitement.

Le réseau Sentinelle

Le réseau Sentinelle est un réseau de recherche et de veille sanitaire en soins de premiers recours en France métropolitaine. Créé en novembre 1984, il est développé sous la tutelle conjointe de l’Institut national de la santé, de la recherche médicale et de Sorbonne Université. Il fédère plus de de 1400 médecins de ville, généralistes et pédiatres. C’est lui qui permet de suivre chaque année les épidémies de bronchiolite, grippe, gastro entérite, rougeole et rhume et leurs virulences. Cette année, il a étendu la surveillance des maladies contagieuses habituelles au Covid19. Ses données sont plus pertinentes que celles de Santé Publique France qui publie principalement les données hospitalières et dépend du ministre qui veille à ce que ses publications ne gênent pas sa propagande terrorisante.

Car ce qui différencie le Covid19 des épidémies précédentes n’est ni sa virulence, ni sa mortalité, mais le traitement médiatique qui lui est réservé. Lors des épidémies sévères précédentes, le ministère rassurait la population.

Depuis le début de la crise actuelle, le ministère et les médias s’efforcent au contraire de paniquer la population afin de faire accepter des mesures pseudo-sanitaires qui n’ont jamais démontré qu’elles pouvaient être utiles, et dont chacun mesure chaque jour la nocivité tant sur la santé globale que sur l’économie, les chômeurs, les salariés précaires, les pauvres, les cafés-restaurants, le monde de la culture et du sport, les petits commerçants.

Les jeunes adultes sont les premières victimes au profit des grandes chaînes, des GAFA et des super riches, sans que ces mesures ne permettent de sauver nos vieillards poussés également au syndrome de glissement par abandon de la vie qui mérite d’être vécue (entourée des siens, des amis etc..) aidés de plus vers la mort par le Rivotril des décrets de mars et octobre, à injecter en cas de problème respiratoire et de « suspicion » de covid.

Les traitements précoces qui résoudraient facilement la grande majorité de ces épisodes infectieux sont toujours interdits contre toute logique sanitaire, qui manifestement n’est pas l’objectif. Les médias continuent à ancrer dans les cerveaux des téléspectateurs qu’il « n’existe pas de traitement », mensonge énorme répété par les ministres, et l’argument d’autorité est tragique. Pourtant la mortalité très basse des pays qui utilisent le traitement Raoult, l’ivermectine ou l’artémisine depuis le début de l’épidémie sont des preuves scientifiques bien établies que nos gouvernants ne veulent pas reconnaitre. Le but est évidement de prolonger la crise et la ruine de la classe moyenne et de nous faire   consommer du remdesivir, puis les vaccins géniques non testés sur plus de deux mois, et leurs risques majeurs.

Et pourtant l’épidémie est vraiment terminée.

Réseau Sentinelle : où sont les malades Covid19 en fin d’année 2020 ?

Depuis début septembre2020, 543 patients présentant une Infection Virale Aigue (IRA) ont été vus en consultation de médecine générale et de pédiatrie et ont été prélevés dans le cadre de la surveillance Sentinelle, prélèvements essentiellement nasopharyngés testés pour différents virus respiratoires, dont le SARS-CoV-2 (COVID-19) et les virus grippaux.

En semaine 52 : aucun n’était positif au SARS-CoV-2 (COVID-19) (0/17 testés)
En semaine 53 : aucun prélèvement ne s’est révélé positif au SARS-CoV-2 (COVID- 19) parmi les échantillons prélevés, et 17 patients présentant une IRA vus en consultation 23,1%) étaient positifs au hRV (virus du rhume).

Cette absence confirmée de malade de Covid19 en consultation de ville dure depuis la semaine 47.

Ces données permettent d’estimer qu’en fin d’année 2020, le taux d’incidence des cas d’infections respiratoires aigües dus au SARS-CoV-2 (COVID-19) vus en médecine générale était inférieur à 14 cas pour 100 000 habitants[7], représentant moins de 9 097 nouveaux cas de COVID-19 ayant consulté un médecin généraliste.

Cette estimation est stable par rapport aux semaines précédentes.

La quasi-disparition des malades Covid19 est aussi observée par SOS médecins

Et aux urgences des hôpitaux :

Cette quasi-absence de malades Covid19 vus en médecine générale et en pédiatrie, par SOS médecins et aux urgences hospitalières, dément les propos alarmistes du ministère basés sur des tests majoritairement réalisés en dépistage sur des asymptomatiques, qui ne sont ni malades, ni porteurs de virus entiers, ni contagieux. Si l’épidémie était encore active, les médecins généralistes devraient voir de nombreux malades covid19 ; or ils n’en voient plus.
 

Alors pourquoi cette désinformation gouvernementale permanente ?

On ne trouve pas d’autre explication que la volonté de prolonger la panique dans la population et l’état d’urgence indéfiniment pour justifier des mesures prétendument sanitaires, alors que rien ne prouve qu’elles puissent avoir le moindre impact sur la propagation d’une éventuelle épidémie.

La finalité de cette propagande mensongère est vraisemblablement de réaliser le programme de Davos bien détaillé dans le livre de Schwab en supprimant, entre autres, 75% des restaurants indépendants par le maintien des confinements et interdictions de travailler jusqu’en décembre 2021, précisément prévu par le rapport 9 de Ferguson, dont toutes les prédictions se sont révélées fausses[8],[9] mais que le gouvernement suit à la lettre.

Les prophéties sont là pour conditionner la population naïve et non pour aider à la sécurité sanitaire. Le déroulement de la gestion de l’épidémie le démontre jour après jour.

Sortir de l’emprise du gouvernement sur la population

Que peuvent faire les innombrables victimes de ces mesures aberrantes ?

Cesser d’avoir peur d’un virus qui rend actuellement beaucoup moins de gens malades que les rhumes saisonniers.

Cesser d’être dupe de la propagande des médias et des promesses gouvernementales : indemnisations et réouvertures prochaines toujours prévues dans 15 jours et toujours reportées à cause de « cas » dont le nombre augmente toujours juste avant une décision pour la justifier (alors qu’elle a été prise en réalité bien longtemps auparavant). Le but de cette politique est de pousser à la faillite un maximum d’établissements pour que les chaînes puissent accaparer le marché.

Expliquer autour de soi que pratiquer des tests PCR quand on est en bonne santé ne sert à rien, ni pour celui qui les subit[10], ni pour ses proches[11] mais contribue uniquement à alimenter la propagande gouvernementale pour prolonger l’état d’urgence et les fermetures. Stop tests !

Rappeler à tous les résultats catastrophiques de la politique sanitaire française suivie jusque-là et qui nous a placés, avec les pays qui confinent durement, dans le top 5 européen des plus fortes mortalités Covid19. Stop politique mortifère !

Informer ses élus, maires, députés en leur montrant les données de ce réseau Sentinelle qui montre que l’épidémie est derrière nous, leur rappelant que la prolongation des restrictions tue l’économie, obère l’avenir des jeunes[12] et menace à terme la vie de plusieurs dizaines de milliers de français, sans protéger réellement qui que ce soit.

Porter plainte en justice contre les responsables de ces mesures pour faire indemniser à leur juste valeur les préjudices subis. Que les responsables paient !

Manifester pacifiquement pour le respect de nos libertés fondamentales : liberté de travailler, liberté de circuler, liberté d’exprimer ses opinions, liberté de prier, d’aller au restaurant, au théâtre ou au musée, à la faculté, dans les bars ou en discothèque etc. Sans masque, qui n’est que témoin de la soumission que nous impose les dirigeants soumis à l’OMS, sauf en quelques pays plus respectueux de leurs peuples comme la Finlande, l’Islande, la Suède[13], la Norvège[14], la Biélorussie.

LIBERTÉ !

[Notes]

[1] Aucun essai randomisé, ni aucune étude historique n’accrédite l’efficacité du couvre-feu contre une épidémie qui brime surtout les jeunes alors que les seuls qu’il faut protéger sont les séniors déjà malades.

[2] Coronavirus : pourquoi le variant sud-africain inquiète les scientifiques ? les chercheurs n’ont pas constaté une hausse de la mortalité directement liée à ce variant.

[3] OMS Avis d’information de l’OMS pour les utilisateurs ivd 15 12 2020 https://www.who.int/news/item/14-12-2020-who-information-notice-for-ivd-users.

[4] Cour d’appel de Lisbonne du 26-08-2020 : Au vu des preuves scientifiques actuelles, ce test ne permet pas à lui seul de déterminer, au-delà de tout doute raisonnable, qu’une telle positivité correspond, en fait, à l’infection d’une personne par le virus SRAS-CoV-2.

[5] Recommandation du l’agence sanitaire galloise du 20 juillet 2020 : The performance of the existing RT-PCR is isunsuited to the non-targeted screening of asymptomatic individuals, les tests PCR ne sont pas adaptés au dépistage global, non ciblé d’individus asymptomatiques https://gov.wales/technical-advisory-cell-principles-using-rt-pcr-test-detect-sars-cov-2.

[6]E Surkova, V Nikolayevskyy, F Drobniewsk False-positive COVID-19 results : hidden problems and costs www.thelancet.com/respiratory Vol 8 December 2020 https://www.thelancet.com/journals/lanres/article/PIIS2213-2600(20)30453-7/fulltext.

[7] Pour la grippe saisonnière on parle d’épidémie lorsque l’incidence atteint 150 à 200/100000.

[8] N Delépine LES DESSOUS DU RAPPORT CLASSÉ SECRET DÉFENSE DE FERGUSON ET LE CONFINEMENT Economie matin28 4 2020 http://www.economiematin.fr/news-rapport-confinement-ferguson-secret-critique-decision-politique-delepine.

[9] N Delépine Ferguson ment grossièrement et le journal Nature le publie France Soir 11 1 2021 https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/ferguson-ment-grossierement-et-le-journal-nature-le-publie.

[10] Puisque les cas positifs ne sont pas traités.

[11] L’étude chinoise récente montre que sur 410 cas asymptomatiques recensés après dépistage de près de 10 millions de chinois, aucun n’a fait de maladie, aucun n’excrétait de virus et aucun n’a contaminé ses contacts.

[12] D’après l’OMS : les jeunes sont touchés de façon disproportionnée par les conséquences à long terme des mesures sanitaires : l’interruption de la scolarité, l’incertitude économique, la perte ou le manque de possibilités d’emploi, les effets sur la santé physique et mentale et les traumatismes causés par la violence domestique. Par exemple, des troubles anxieux provoqués par la COVID-19 ont été détectés chez près de 90 % des jeunes, plus d’un milliard d’élèves dans presque tous les pays ont été touchés par la fermeture des écoles et un jeune sur six dans le monde a perdu son emploi pendant la pandémie.

[13] Qui vient seulement de recommander le masque dans les transports publics.

[14] Qui n’impose le masque que dans les transports publics bondés.

Auteur(s): Gérard Delépine, pour FranceSoir