Et de Gaulle de se retourner dans sa tombe…

[Source : afrique-asie.fr]

[Illustration : Le général de Gaulle assiste à l’explosion en Polynésie de la 3e bombe atomique française, en 1966.
Photo Fondation Charles de Gaulle]

Durant toute la crise des euromissiles (de 1977 à 1987), et en général durant cette décennie Gorbatchev des années 1980, Mitterrand et Thatcher, qui ne s’aimaient pourtant guère, se tinrent fermement côte à côte pour repousser toute tentative de l’URSS et/ou des USA de faire figurer leurs arsenaux nucléaires dans les négociations sur les armes nucléaires « de théâtre à longue portée » (LRTNF, pour « Long-Range Theatre Nuclear Forces », toute une classe de missiles nucléaires dont la destruction fut décidée par le traité INF de décembre1987 entre les USA et l’URSS). De même lorsqu’on évoquait la possibilité que ces arsenaux soient partie prenante dans une négociation sur les armes stratégiques nucléaires… Quelles que soient les dénominations données à ces armes selon les missions et les capacités, Français et Britanniques sont dans une autre catégorie quantitative que les USA et l’URSS (la Russie).

Philippe Grasset

L’argument français — les Britanniques sont plus discrets, selon les époques, compte tenu du fait qu’ils dépendent entièrement des USA — est donc que l’arsenal français (autour de 350 têtes nucléaires) ne peut quantitativement figurer dans une négociation pour des accords de réduction avec des pays ayant plusieurs milliers de têtes nucléaires. C’est ce qu’a répété la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères :

« Mercredi, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a déclaré que Paris ne pourrait participer à d’éventuelles négociations sur le contrôle des armes stratégiques que si la Russie et les États-Unis réduisaient considérablement leurs arsenaux nucléaires pour les ramener au niveau des arsenaux français. »

Là-dessus, le porte-parole de Poutine, Dimitri Pechkov, est interrogé à propos de cette déclaration : quelle est la position des Russes ? La réponse est tranchante comme une lame de rasoir, — ce qui n’est pas l’habitude de Pechkov, — ce qui indique bien qu’il a reçu instruction d’être tranchant, du plus haut niveau, de montrer la plus grande fermeté possible :

« De notre point de vue, bien sûr, les arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni sont de facto sous le contrôle des États-Unis. Par conséquent, si nous discutions avec les États-Unis, discuter sans tenir compte de ces deux arsenaux n’aurait absolument aucun sens… »

Le coup est rude, quoi qu’en disent et en veuillent les Français. Sa complète indépendance, sa totale souveraineté, mais c’est la poutre maîtresse de la force de dissuasion française, ce qui fait à la fois sa grandeur symbolique et son utilité opérationnelle. Renvoyer ainsi, d’une simple phrase ornée d’un « bien sûr » et paraphée d’un « de facto », ce fondement même de la chose implique un jugement abominable et terrible.

Mais les Russes — et Poutine précisément, donc Pechkov — le savent parfaitement. Ce qu’ils ont dit là sonne le glas de la force de dissuasion française dans la perception de la chose, et pour les Russes, jusque dans l’opérationnalité. Les Français auront beau faire et beau dire, ce qu’ils ont perdu là c’est un fantastique crédit ; ils ne sont plus crédibles parce qu’on ne leur fait plus crédit. Il a suffi que les Russes le disent parce que les Russes sont naturellement les principaux adversaires potentiels, ceux qui doivent croire à l’indépendance de la force de dissuasion plus qu’aucune autre partie.

Inutile d’attendre la moindre aide de la part des chers-amis américanistes : ils sont bien trop heureux que les Français se voient rabattre leur caquet. Les Anglais, eux, ont l’habitude d’être traités comme des clowns-clones des USA, ce qu’ils sont d’ailleurs et font fort bien. Ils ne relèveront rien de la remarque de Pechkov, n’en penseront officiellement rien et officieusement auront un sourire pincé et un peu méprisant, quoique nettement jaune. Pour le reste, ils connaissent bien leur rôle et suivent le sillage des cousins américanistes au pas cadencé.

De Gaulle avait bâti son projet de rénovation de l’indépendance française sur la force de dissuasion, comme instrument ultime de cette indépendance, même face aux plus puissants selon la doctrine nucléaire « du faible au fort » (du point de vue nucléaire — les dégâts que le faible peut infliger au fort découragent le fort de frapper le faible). La dimension psychologique était essentielle dans cette démarche et devait être marquée par des actes. Le premier d’entre eux fut l’abandon d’un projet d’association des Allemands au programme nucléaire militaire français lancé en 1954 par Mendès-France ; le projet était développé depuis 1957 par le ministre français de la Défense Chaban-Delmas (gaulliste adapté et compatible-IVème République) et le ministre de la défense le moins atlantiste de l’histoire de la RFA (Allemagne), Franz-Joseph Strauss. L’Allemand proposait comme « ticket d’entrée » dans le programme comme « Junior Partner » apportant une forte contribution financière, le choix du Dassault Mirage III pour le programme d’équipement (750 exemplaires) de la Luftwaffe, — ce qui aurait fait de l’Allemagne une puissance militaire quasiment intégrée à la France. Dès son arrivée au pouvoir, de Gaulle annula le projet et les Allemands choisirent le F-104.

Je pense qu’on peut discuter aujourd’hui, et avec des arguments, de l’opportunité de cette décision, notamment pour la position politico-militaire française en Europe, pour ce qu’elle serait, — mais lorsqu’on voit ce qu’ils ont fait du nucléaire, que n’aurait-il fait d’une association franco-allemande de cette sorte ! Quoi qu’il en soit, pour de Gaulle toute discussion était inutile. La force nucléaire ne pouvait dépendre que du seul pouvoir politique français, sans aucun écart possible. La fermeté de cette posture contribua certainement à la perception dans les psychologies d’une force nucléaire totalement indépendante ; la psychologie, dimension absolument essentielle, peut-être plus que le nucléaire lui-même dont le but suprême était de n’être jamais utilisé justement grâce à cette indépendance.

La crédibilité de cette position fut très rapidement confortée par le développement d’une infrastructure et de vecteurs porteurs de l’arme d’une très grande qualité, dépassant parfois celle des équipements des deux superpuissances. Je pense que cette fermeté se projeta sur les présidents successifs français, au moins jusqu’à Chirac (avec quelques chuintements étouffés pour Giscard). La disposition d’un nucléaire indépendant renforçait la posture du président qui, en échange, maintenait ainsi cette indépendance. L’arrangement commença à craquer avec Sarko et la suite ; c’est-à-dire qu’en vérité, on s’en aperçoit aujourd’hui, il se désintégra silencieusement.

À partir de Sarko, il y eut une autre sorte de président, incapable de porter le fardeau nucléaire, incapable d’en comprendre le sens, incapable d’en proclamer la nécessité, incapable d’en avoir le caractère et la colonne vertébrale… Ces trois-là se sont succédé, je trouve, un peu comme des marionnettes en caoutchouc lancées à la volée, par-dessus l’épaule. Vis-à-vis du nucléaire, on ne s’est aperçu de rien ; il y avait toujours les sous-marins, les bunkers de commandement, les théoriciens de plateau, les discoureurs de la prolifération et contre la prolifération, tout l’apparat si l’on veut ; mais la substance se répandait, l’essence se contractait, les présidents se succédaient…

Je dirais qu’il y a presque une différence ontologique de types d’êtres entre ceux-ci et ceux-là. Après tout, la politique de Chirac de rapprochement/de réintégration de l’OTAN prépara largement celle de Sarko, s’il ne l’inspira ; d’un certain point de vue, elle fut même objectivement plus dommageable que celle de Sarko… Mais le caractère, la colonne vertébrale, — le maintien et la nature versant dans la dégénérescence, — un saut ontologique, vous dis-je…

Comprend-on qu’avec un de Gaulle, un Pompidou ou un Chirac, avec un Mitterrand, un porte-parole du président russe n’aurait pas eu un instant l’idée de dire ce que Pechkov a dit ? Alors que la chose, cette fois, lui est venue si naturellement, presque comme cela coule de source et cela va sans dire, — et encore bien mieux en le disant ? « … [L] es arsenaux nucléaires de la France et du Royaume-Uni sont de facto sous le contrôle des États-Unis », comprend-on vraiment ce que cela nous signifie, à nous tous, à tous ceux qui croyaient encore au souvenir de l’existence de l’indépendance de la France ?

Mazette, quelle chute ! « L’ai-je bien descendu ? », demandait Mistinguett : que voulez-vous que l’on réponde à cela, avec un Macron conduisant l’autotamponneuse franco-ukrainienne, un œil sur Bruxelles et l’autre sur les sondages, entre deux sorties un peu arrosées ?






Pourquoi cet étalage de blancs-becs en Occident ?

[Source : EPR]

Les individus à la tête des principaux pays occidentaux ont tous en commun d’être totalement dépourvus d’expérience. Cette aberration n’est pas le fruit du hasard, elle résulte de la volonté d’oligarques qui placent leurs pions aux endroits stratégiques. En faisant élire, par des stratégies de manipulation d’opinion, des jeunes gens sans expérience, ils s’assurent la docilité d’obligés qui conduiront des politiques favorables à leurs intérêts.

François Asselineau analyse cette situation et dénonce les motivations des responsables de ce jeu de dupes dans lequel les peuples sont les grands perdants.






Guy Mettan : « La guerre OTAN-Russie avait déjà commencé en 2007 »

[Source : ledialogue.fr via arretsurinfo.ch]

Par Alexandre Del Valle

Guy Mettan est un journaliste, un essayiste et une personnalité politique suisse, actuellement député et ancien président du Club Suisse de la Presse. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de géopolitiques, dont le remarqué « Russie-Occident, une guerre de mille ans »*.

Alexandre Del Valle : On vous présente souvent en Suisse comme trop proche de la Russie dont vous avez la nationalité, mais vous revenez juste des États-Unis, où vous semblez aussi compter des amis. Ceux-ci sont-ils parmi les démocrates ou les républicains ; comprennent-ils vos positions en faveur d’une paix Russie Occident ? Y a-t-il plus d’Américains que l’on croit qui sont critiques avec la politique guerrière des États-Unis et de l’OTAN ?

Guy Mettan : Je ne choisis pas mes amis en fonction de leurs idées politiques et, comme démocrate, j’estime qu’ils ont le droit d’avoir d’autres opinions que les miennes. Je précise également que j’ai obtenu la nationalité russe suite à l’adoption de ma fille Oxana et grâce à un oukase du président Yeltsine, à une époque où l’on ne savait même pas qui était Poutine.

Cela dit, je n’étais pas retourné aux États-Unis depuis 12 ans et au Canada depuis 25 ans et j’ai eu la satisfaction de constater que, dès qu’on sort des cercles de l’establishment new-yorkais, washingtonien ou californien, la diversité de pensée et la liberté d’expression y sont plus vigoureuses qu’en Europe, où il est désormais interdit d’exprimer une critique du bellicisme atlantiste sans se faire taxer de fasciste, de populiste ou de suppôt de Poutine. Aux États-Unis, cette vigueur critique se retrouve aussi bien dans la gauche radicale et chez certains sites de journalistes d’investigation tels que Consortium News, Grayzone, Common Dreams, Counterpunch ou chez des journalistes indépendants comme Glenn Greenwald, Matt Taibi et Aaron Mate, que dans la droite républicaine et sur Fox News, avec Tucker Carlson en particulier.

J’ai aussi eu le plaisir de faire les neuf heures de trajet entre Boston et Montréal avec mon ami Richard Sakwa, professeur honoraire à l’Université de Kent, qui est l’un des meilleurs spécialistes vivants du conflit Russie-Occident depuis la disparition de Stephen J. Cohen, ancien professeur à Columbia, que je connaissais bien. Nous avons eu tout le temps de refaire le monde en traversant les forêts enneigées du Vermont à bord de notre bus Greyhound.

Vous dénoncez la Russophobie de l’Occident, mais en même temps comment ne pas dénoncer l’agression russe de l’Ukraine souveraine ? Cette russophobie est-elle antérieure à la crise ukrainienne ? Avant même la révolution orange de 2005 ?

Vaste question. J’ai effectivement publié une vaste généalogie de la russophobie occidentale (Russie-Occident, une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne), dont l’édition remise à jour vient de paraître à TheBooksEdition.com. Ce livre permet de comprendre les racines profondes de la guerre d’Ukraine et montre comment l’Occident moderne, avec Louis XV et Napoléon d’abord, puis avec la Grande-Bretagne impériale, l’Allemagne wilhelminienne puis nazie, et enfin avec les États-Unis depuis 1945, ont érigé la Russie en ennemi viscéral chaque fois que celle-ci s’opposait à leurs rêves de domination mondiale. Le conflit actuel n’est qu’un nouvel avatar de cette lutte séculaire, qui fait écho aux invasions polonaise (en 1610), napoléonienne (en 1812), franco-britannique (en 1853), allemande, alliée et hitlérienne (1914, 1919 et 1941) et enfin américaine (avec la déstabilisation de la Géorgie et de l’Ukraine par le biais de révolutions orange financées de l’extérieur en 2004, 2005 et 2014).

Il ne s’agit pas ici d’exonérer la Russie de quoi que ce soit. Celle-ci devra assumer sa responsabilité devant l’opinion publique mondiale et devant l’histoire. Mais il n’est plus possible d’ignorer que l’OTAN, guidée par le trio Etats-Unis-Royaume-Uni-Pologne, a tout fait pour que ce conflit éclate en élargissant l’Alliance à l’Est au mépris des promesses faites à Gorbatchev en 1991, en bafouant les accords de Minsk dont l’application aurait permis d’éviter cette guerre et en méprisant les propositions russes faites à Genève lors du sommet Biden-Poutine de juin 2021 et en décembre de la même année par le Kremlin.

Vous intervenez souvent en conférence et dans des médias, que pensez-vous du degré de désinformation qui règne non seulement en Russie, ce qui est d’ailleurs systématiquement relevé, mais aussi en Occident ? Les choses se sont-elles aggravées depuis des années, selon vous qui êtes journaliste et ancien président du Club suisse de la presse ?

On sait qu’en temps de guerre il n’y a que les cimetières, les fabricants d’armes et la propagande qui s’épanouissent, de part et d’autre de la ligne de front. Les Russes n’échappent pas à cette loi. Mais nous devrions balayer devant notre porte avant de juger les autres. Comment peut-on prétendre respecter la liberté de la presse quand on interdit les médias russes dans l’Union européenne, en transgressant toutes les règles ? De quoi a-t-on peur ? Que leurs mensonges supposés sonnent plus vrais que les nôtres ?

À mes yeux, l’unilatéralisme de nos médias, leur absence absolue d’esprit critique et leur capitulation sans condition devant le bellicisme otanien signent l’arrêt de mort du journalisme libre et indépendant. Quand j’ai commencé dans le métier, je révérais la BBC, le New York Times et le Washington Post, où j’avais des amis, le Spiegel, le Monde dont l’ancien rédacteur en chef André Laurens m’avait prêté sa machine à écrire… Aujourd’hui, ces médias se sont honteusement alignés sur la machine de guerre atlantiste. Les chaînes radio et TV tant publiques que privées font encore pire.

Pendant quelques années, on avait pu espérer que les réseaux sociaux sauveraient la liberté de pensée et d’expression. Mais leur remise à l’ordre avec le triste épisode du Russiagate, totalement inventé pour nuire à Trump avant d’être mis en pièce par la Columbia Review of Journalism, a conduit au rétablissement effectif de la censure sur les grands réseaux. Ces dernières années, ceux-ci ont engagé des centaines d’anciens collaborateurs des services de renseignement pour faire la police. Les liens entre les plateformes privées et les organes de sécurité de l’État sont donc très étroits et assurent l’efficacité de la propagande en Occident. Il ne reste plus que des plateformes alternatives comme Rumble ou Substack pour assurer la liberté d’expression.

Face à la grossière propagande russe qui rappelle celle du stalinisme sur l’antifascisme et qui consiste à dénoncer constamment la « nazification » de l’armée et même du pouvoir ukrainien alors même que Zelenski (orthodoxe chrétien) est fils de juifs, maintenez-vous que des groupes nazis sont toujours présents au sein de l’armée et que Stepan Bandera et Roman Shukhevych, massacreurs de Juifs alliés des nazis durant la Seconde Guerre mondiale, sont toujours des héros officiels de Pravi Sektor, Azov et qu’ils sont honorés par des rues et des monuments officiels en Ukraine ?

Précisons que Zelenski est d’ascendance juive, mais n’est pas juif au sens strict du terme puisque sa mère n’est pas juive. Cette judaïté retrouvée a été mise en avant pour tenter d’obtenir le soutien de la puissante communauté juive américaine et de l’opinion israélienne. Mais celles-ci ne sont pas dupes, ce qui explique le flop de Zelenski lors de son discours à la Knesset et le flop de la visite de militants Azov à Massada l’an dernier.

Rappelons aussi que chaque année, jusqu’en janvier 2022, l’ambassade israélienne à Kiev et la presse israélienne s’indignaient que des bataillons Azov et des milliers de militants de Pravy Sektor défilent dans les rues des villes ukrainiennes en arborant des saluts et des insignes nazis. De même, le fait qu’une avenue Stepan Bandera, bourreau de dizaines de milliers de juifs ukrainiens entre 1941 et 1944, débouche sur le monument de Babi Yar, où 50 000 juifs ont été massacrés par les SS assistés de nationalistes ukrainiens, n’indiffère que les ignorants.

En insistant sur la « dénazification » de l’Ukraine, les Russes instrumentalisent certainement la Shoah et l’antifascisme en leur faveur, mais ils ont mis le doigt sur une réalité que ni la presse ni les dirigeants occidentaux ne veulent reconnaître. Même s’il est vrai que les extrémistes ukrainiens à tendance néonazie ne représentent qu’une minorité, il s’agit hélas d’une minorité très active et très puissante au sein de l’appareil d’État et de l’armée, même si elle est beaucoup moins visible aujourd’hui.

A-t-on des noms de dirigeants et autres membres du gouvernement Zelenski ou gouverneurs, maires ou généraux ukrainiens devenus « respectables » pour rassurer les Occidentaux et Israël, mais issus des partis politiques nazis qui maintenant, contrairement à 2014-15, n’ont plus d’élus officiels au Parlement ? Les néonazis les plus puissants se sont-ils « relookés » ou « recyclés » ?

Au début de la guerre, les réseaux sociaux ont montré d’innombrables photos d’unités et de groupes de gens arborant des insignes ou faisant des saluts nazis. On a aussi pu voir nombre d’exactions et de crimes commis par ces unités, tels que des massacres de prisonniers russes ou des flagellations de gens suspectés de russophilie. Par peur du scandale et de donner raison à Poutine, toutes ces images et ces vidéos ont été purgées, si bien qu’elles ont quasiment disparu des écrans. De même, les porte-parole les plus visibles de cette mouvance — pensons notamment à l’unité Safari, repérée à Butcha entre le départ des Russes et la révélation des atrocités, aux Andryi Biletski, ancien député d’extrême droite, Dmytro Yarosh, nommé conseiller spécial du chef de l’armée ukrainienne peu avant la guerre, Oleksander Poklad surnommé l’étrangleur, au commandant Dmytro Kotuybaylo ou encore à Maksym Marchenko, commandant du bataillon ultranationaliste Aïdar, celui-là même auprès duquel Bernard-Henri Lévy s’est fait une gloire de défiler — se sont faits très discrets ou ont été mis à l’écart afin de ne pas nuire à la crédibilité de la propagande occidentale et à l’effort de guerre otanien. Enfin le déroulement de la guerre a aussi éclairci les rangs nationalistes lors des batailles de Kharkiv et de Marioupol.

Les médias occidentaux relaient souvent la propagande ukrainienne de guerre (certes compréhensible pour susciter l’aide de la communauté internationale). Celle-ci est-elle finalement contre-productive ou nuisible à la paix ou au contraire efficace pour encourager les Ukrainiens moralement et faire adhérer les Occidentaux à aider militairement les Ukrainiens et consentir aux sacrifices économiques ?

Il est certain que l’attitude va-t-en-guerre des médias occidentaux, qui fustigent tout appel à la négociation comme une trahison de la « démocratie » ukrainienne et des « valeurs occidentales » n’aide en rien à un retour à la paix, ou à une simple trêve. Depuis le début de la guerre, et encore davantage depuis les événements de Butcha, tout a été fait pour diaboliser la Russie et transformer les Russes en monstres assoiffés de sang et en criminels de guerre pathologiques, de façon à rendre impossible tout recours à la diplomatie et au dialogue, sous le prétexte « qu’on ne peut pas parler avec des criminels ».

Le mandat d’arrêt lancé par la CPI contre Poutine est l’aboutissement de cette logique, qui vise à instrumentaliser la justice pour imposer la poursuite de la guerre par tous les moyens, quel que soit le nombre de victimes provoqué par ce jusqu’au-boutisme juridique. Or que signifie la justice quand elle est menée dans le but de prolonger délibérément la guerre ? Quand on sait que la CPI est présidée par un Polonais et que le procureur est un Britannique, soit deux représentants des nations les plus antirusses qui soient, et que les millions qui ont servi à financer l’instruction contre Poutine proviennent de pays de l’OTAN (voir les articles de Janet H. Anderson sur Justiceinfo.net et de Max Blumenthal sur Grayzone), on peut sérieusement se poser la question de l’indépendance de cette Cour. Surtout quand on constate qu’elle a été incapable d’instruire l’affaire des crimes de guerre commis par ces mêmes Alliés en Irak, en Afghanistan ou dans les territoires palestiniens.

Il ne faut pas s’étonner si, dans ces conditions, les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine restent sceptiques tandis que les opinions publiques occidentales sont chauffées à blanc par la propagande active des experts, universitaires, journalistes et autres formateurs d’opinion tout en étant désamorcées d’un autre côté par une censure qui élimine systématiquement les faits gênants pour le narratif dominant.

Confirmez-vous les récentes analyses du FMI jugeant la Russie économiquement bien plus résiliente que prévu ?

J’observe l’économie russe depuis trente ans. J’ai assisté à son effondrement dans les années 1990 et à sa lente reconstruction dans les années 2000. J’ai eu l’occasion de visiter d’innombrables usines et entreprises à la tête de délégations économiques et j’ai pu constater la vigueur de cette reprise, constamment sous-estimée par l’Occident, qui n’a cessé de proclamer que l’économie russe valait moins que rien, qu’elle n’était même pas au niveau de l’Espagne, etc. Les observateurs avisés, comme Jacques Sapir ou Emmanuel Todd, savent pourtant qu’elle est beaucoup plus résiliente que prévu. Le FMI a récemment revu la croissance pour 2023 à la hausse, l’estimant à 0,7 % au lieu de 0,3 %. Ce qui est une performance dans le climat de sanctions actuel. Après 2014, on avait pu constater que les sanctions, loin d’affaiblir l’économie russe, la renforçaient, comme ce fut le cas pour l’agriculture, qui a connu un boom spectaculaire, notamment pour la production de blé et de lait.

Trop longtemps, la Russie s’est reposée sur l’exportation de pétrole, de gaz et de produits miniers, qui enrichissait une classe d’oligarques qui pratiquaient l’évasion de capitaux pour s’acheter des yachts et des résidences de luxe en France, à Londres ou en Suisse. Grâce à Bruno Lemaire et à ses amis, qui ont confisqué les avoirs de ces gens et les réserves de la banque centrale de Russie, cette époque est terminée.

Dans les années qui viennent, il faut s’attendre à ce que l’industrie russe rebondisse, et pas seulement dans le secteur militaire. La guerre a brutalement rappelé à l’Occident qu’on ne produit pas de la richesse avec des avocats, des spécialistes du marketing et autres manipulateurs de symboles chers à Robert Reich, mais avec de l’économie réelle. Les ordinateurs de la Silicon Valley ont besoin d’énergie, les usines de matières premières et les hommes de nourriture. La Russie possède tout cela en abondance, avec les ingénieurs et la formation scolaire en plus.

Craignez-vous une guerre OTAN-Russie déjà en place non officiellement, mais plus frontale et une montée en intensité ?

La guerre OTAN-Russie avait déjà commencé en 2007, lorsqu’à la Conférence de Munich Vladimir Poutine avait demandé à l’OTAN de ne pas franchir la ligne rouge avec l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine à l’Alliance et que celle-ci avait répondu en ouvrant ses portes à ces deux pays au printemps 2008 et en autorisant le président géorgien Saakhashvili à attaquer l’Ossétie du Sud le 8 août 2008. En 2014, les émeutes de Maidan, soutenues par l’Occident, John Mc Cain et Victoria Nuland en particulier, et la prise du pouvoir par des nationalistes ukrainiens qui ont aussitôt harcelé les populations russophones du pays en proscrivant leur langue, ont provoqué la sécession du Donbass et l’annexion de la Crimée par la Russie. On connaît la suite de l’histoire.

L’intervention militaire actuelle, comme on commence d’ailleurs à le reconnaître, s’inscrit donc dans la logique de 2014 et du bombardement continu des populations du Donbass par l’armée ukrainienne au prix des 14 000 morts reconnus par l’ONU. Pendant ces huit années, ainsi que l’ont avoué Angela Merkel et François Hollande, l’OTAN en a profité pour armer, former et entraîner l’armée ukrainienne de façon qu’elle puisse récupérer les territoires perdus par la force, ainsi que l’a décrété Zelenski dans un ukase publié en mars 2021, deux mois après l’arrivée au pouvoir de Joe Biden.

Vue du côté russe, l’intervention de l’OTAN dans les zones frontières de la Russie existe depuis 2008 et n’est donc en rien une surprise. La surprise est plutôt du côté occidental, dans la mesure où les opinions publiques euro-américaines ont été tenues, et continuent à être tenues, dans l’ignorance de ces ingérences avec des formules aussi alambiquées que trompeuses, telles que co-belligérance, assistance à démocratie en danger, livraisons d’armes « pour sauver des vies », etc. Pour le moment, les risques d’escalade sont maîtrisés, les Russes ne faisant que riposter à la montée en puissance de l’aide occidentale. On dénonce leur « chantage » nucléaire, mais on oublie de mentionner que les allusions de Poutine à ce sujet sont toujours des réactions à des actions occidentales (changement de doctrine d’usage de la force nucléaire américaine, déclarations de Le Drian en février 2022 ou des Britanniques en mars 2023 sur l’usage d’uranium appauvri, etc.)

Les Américains vont-ils subitement lâcher les Ukrainiens comme ils ont fait avec la Résistance afghane ou les Kurdes de Syrie dès que le vent des sondages tournera ou les élections approcheront ou sont-ils condamnés à aller jusqu’au bout pour empêcher le camp pro-russe multipolariste et « révisionniste » (au sens des RI) de défier l’ordre international occidentalo-centré, l’un des enjeux globaux de cette guerre ?

Avec les États-Unis, tout est toujours possible, le meilleur comme le pire. Comme au Vietnam ou en Afghanistan, ils pourraient tout à fait abandonner le terrain si l’intervention ne correspond plus à leurs intérêts immédiats. Mais il faut savoir que la doctrine américaine inspirée par Paul Wolfowitz en 1992, le Grand Échiquier de Brzezinski en 1997 et le rapport de la Rand Corporation en 2019 (Overextending and Unbalancing Russia), a toujours considéré la Russie comme un adversaire à abattre et l’Ukraine comme un territoire à conquérir. Ils ne vont donc pas la lâcher facilement. Les Américains, qu’ils soient démocrates (restaurer le leadership américain) ou républicains (rendre sa grandeur à l’Amérique), partagent le même but, à savoir le maintien de l’hégémonie états-unienne via le dollar et la force militaire. Ils diffèrent seulement sur l’ordre des priorités, les Républicains considérant qu’il faut d’abord s’attaquer à la menace chinoise quitte à s’allier avec Moscou tandis que les Démocrates estiment qu’il faut d’abord détruire la Russie avant de s’attaquer à la Chine.

Quelles seraient selon vous les pistes les plus réalistes de sortie de crise, de déconfliction ou simplement de désescalade afin d’arrêter le carnage en cours ?

L’Occident, en criminalisant Poutine, a gelé de facto tout recours à la diplomatie. De leur côté, les Russes, qui ont l’avantage du nombre, du temps, de l’espace et de la proximité, ne voient pas d’urgence à négocier.

À ce stade, je ne vois donc pas d’autre sortie de crise que la poursuite des opérations militaires jusqu’à épuisement des belligérants, sur le modèle d’un scénario à la coréenne. Tantôt un camp avance, tantôt il recule, sans progression décisive, jusqu’à ce qu’on décide d’arrêter les frais et de geler le conflit à la ligne de front. Quoiqu’il en soit, l’Europe restera divisée pour longtemps tandis que le basculement du monde en faveur de l’Asie et du Sud global va s’accélérer et s’intensifier.



*« Russie-Occident, une guerre de mille ans : La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne », Genève, 2015.




Manifestations suédoises à travers tout le pays contre l’OTAN

[Source : french.presstv.ir via RI]

Des milliers de personnes ont organisé des manifestations à travers toute la Suède pour exprimer leur colère contre l’OTAN qui tient actuellement un grand exercice dans le pays et pour dire non à l’adhésion de la Suède à cette « alliance de guerre ».

Tout en tenant des pancartes et des banderoles indiquant « Non à l’OTAN », « La guerre de l’OTAN fera tuer nos enfants pour un dollar », des manifestants de 17 villes ont appelé les responsables à adhérer à la politique étrangère traditionnelle du pays qui consiste à rester à l’écart des alliances militaires et maintenir la neutralité.

« L’OTAN n’est rien d’autre que la machine de guerre des États-Unis », a déclaré samedi Nellie Puig, une manifestante à Xinhua dans le centre de Stockholm.

« Ce n’est pas une alliance défensive comme ils le prétendent. C’est une organisation qui fait des corvées pour les Américains », a ajouté Puig.

À Göteborg, environ 2 500 personnes se sont rassemblées samedi 22 avril dans le centre-ville, puis ont marché vers Götaplatsen, affectant plusieurs lignes de transport public à travers la ville.

Les manifestants ont également protesté contre l’exercice militaire Aurora 23 en cours, un événement où 26 000 participants, principalement des États membres de l’OTAN, se sont réunis pour s’entraîner avec les forces armées suédoises.

L’exercice est considéré comme l’un des plus grands exercices militaires en Suède depuis des années et s’écoulera sur plusieurs semaines c’est-à-dire jusqu’au 11 mai 2023 pour renforcer la capacité à contrer toute attaque armée contre la Suède.

Les autorités ont tenté de sensibiliser les citoyens sur les inconvénients entraînés par l’exercice qui devrait perturber la circulation. Le personnel militaire sera ainsi plus présent que d’habitude dans les rues en même temps qu’il s’entraîne sur des terrains privés.

« Aurora 23 et des exercices antérieurs similaires prouvent que la Suède est de plus en plus intégrée à l’OTAN à laquelle elle vend aussi des armements », a déclaré Puig.

Un autre participant, Krister Holm, a déclaré à Xinhua : « Ce serait mieux pour le développement de la société, de la démocratie et de la culture suédoises, si nous étions neutres. L’OTAN est une alliance de guerre qui pourrait entraîner la Suède dans un conflit auquel nous ne souhaitons pas participer. »

« Être membre de l’OTAN coûtera également cher aux contribuables suédois, car le budget de la défense doublera tandis que le financement du système éducatif et des soins de santé sera réduit », a-t-il ajouté.

Holm et Puig craignent tous deux que si la Suède est acceptée comme membre de l’OTAN, des armes nucléaires puissent être stockées dans le pays.

Turquie: la Suède doit prendre des mesures concrètes pour adhérer à l’OTAN
La Turquie accuse la Suède d’héberger des membres du groupe terroriste PKK, une accusation que la Suède dément.

« La Suède a traditionnellement travaillé pour le désarmement nucléaire », a déclaré un manifestant, ajoutant qu’une fois que la Suède deviendrait membre de l’OTAN, « les politiciens devront alors [incontestablement] reconsidérer leur position ».

Le 22 mars, le Parlement suédois, Riksdagen, a voté en faveur de l’adhésion du pays à l’OTAN. La demande d’adhésion à l’OTAN que la Suède, avec la Finlande voisine, a soumise après le début de la guerre Ukraine-Russie, et qui a été approuvée par 28 des 30 membres de cette alliance.

Le 31 mars, tous les membres du bloc militaire ont ratifié la candidature de la Finlande, tandis que la Suède n’a pas encore reçu l’approbation de la Hongrie et de la Turquie, qui ont précisé qu’elles examineraient séparément la demande de Stockholm.

L’Occident espère que la Suède deviendra bientôt membre de cette organisation, et les États-Unis ont exhorté la Hongrie à obtenir l’approbation de la Suède avant juillet.






L’Union européenne, c’est la guerre, il faut en sortir via le Frexit !

Par Gérard Delépine

Lors de sa création, l’Union Européenne promettait aux peuples naïfs de chasser la guerre de notre continent, de protéger notre économie des concurrences étrangères, d’assurer notre prospérité, et de conforter nos libertés et nos démocraties.

Les cinquante dernières années montrent que ces promesses n’étaient qu’un leurre.

L’UE a poussé à la guerre contre nos amis serbes

La scission de la Yougoslavie a été le premier défi que l’UE a été incapable de résoudre équitablement. La France a été poussée par l’UE et l’OTAN à bombarder le peuple serbe, peuple ami que nous avions mené à l’indépendance en 1918 et qui ne nous menaçait d’aucune manière. Lors des bombardements de Bucarest, ses habitants ont eu le mérite de ne pas détruire le monument « à la France » érigé sur la colline de la forteresse de Bucarest, mais seulement de le recouvrir d’un drap noir. Plus de 100 de nos soldats sont morts1 dans une guerre à laquelle nous n’avions aucune raison de participer et qui a abouti à la création d’un état (le Kosovo) où la corruption, et les mafias règnent en maîtres2 sans que l’UE parvienne à améliorer les choses3. Aurions-nous participé à cette guerre qui ne nous concernait pas et dont le bilan final est désastreux si nous n’avions pas été membre de l’UE et de l’OTAN ?

L’UE c’est l’escalade vers une guerre contre la Russie

Le conflit Ukraine-Russie actuel ne devrait pas nous concerner. L’Ukraine n’est pas notre alliée et ne l’a jamais été : en 1941, les dirigeants de l’Ukraine collaboraient avec les nazis pour exterminer les juifs4 puis en 1943 et 1944 les Polonais5. Les meurtriers d’alors sont aujourd’hui toujours honorés par les dirigeants ukrainiens actuels qui ont donné les noms de Stepan Bandera et Roman Shukhevych à des rues6 7 et érigé des statues pour les glorifier8 comme l’attestent ces photographies publiées par Wikimedia Commons !

Et de nombreux Ukrainiens célèbrent encore la création de la division waffen SS ukrainienne9 !

Les dirigeants ukrainiens sont les derniers du monde à oser honorer des criminels nazis. Les aider représente une injure à la mémoire des Français résistants et juifs, assassinés par les nazis. À l’opposé, la Russie a été notre alliée durant les deux guerres mondiales, ce qui lui a coûté plusieurs dizaines de millions de morts. Elle défend les valeurs traditionnelles occidentales foulées au pied par les dirigeants de l’UE contre l’avis des peuples.

L’Ukraine n’est pas plus démocrate ni vertueuse que la Russie

Les dirigeants ukrainiens actuels n’incarnent pas la démocratie comme le prétend l’UE, à moins de qualifier « démocrates » des dirigeants qui refusent le respect des référendums et font tirer sur leurs citoyens russophones qui demandent le respect de leur langue natale et l’autonomie.

L’Ukraine est le pays de tous les trafics10 11. Elle autorise la rémunération des mères porteuses et a fait une percée sur ce marché mondial estimé à près de 5 milliards d’euros avec, en cinq ans, plus de 4000 naissances pour autrui (dont 90 % pour des étrangers). Marché que dénoncent tant le médiateur pour les droits de l’enfant en Ukraine12 que René Frydman père français de la fécondation in vitro. Dans son rapport de 2021, Transparency International a classé l’Ukraine au 122e rang mondial, sur 180, en matière de corruption. Plus de 13 milliards de dollars ont été détournés sur l’alimentation des soldats13. Tout récemment la CIA a présenté à Zelensky une liste de 35 généraux et hauts représentants du gouvernement ukrainien, liste prouvant le détournement de 400 millions de dollars sur l’aide accordée.

Comme le précise Alexandra Goujon : « Si l’Ukraine espère un jour devenir État membre de l’UE et continuer à toucher des subventions, notamment pour la reconstitution du pays après la guerre, elle doit donner des gages en matière de corruption et d’État de droit ». On en est très loin et pourtant la chef autodéclarée de l’UE accorde des privilèges à ce pays réservés aux membres.

Nous n’avons vraiment aucune raison valable pour prendre part à ce conflit

Lors du conflit Géorgie-Russie, la neutralité française lui a permis de jouer le rôle d’intermédiaire de paix et facilité un armistice salvateur.

Au lieu de rester neutre et de faciliter la paix comme nous devrions le faire,nous encourageons les Ukrainiens à se faire massacrer pour une cause perdue d’avance. En dehors des médias propagandistes, qui peut croire qu’un petit pays sans industrie lourde puisse vaincre un pays industrialisé aguerri, à la population trois fois plus nombreuse et qui dispose de l’arme nucléaire ? Livrer des armes n’aboutit qu’à faire couler inutilement le sang ukrainien et ruiner les pays de l’UE.

Dans ce conflit les seuls gagnants sont les industriels américains dont particulièrement les pétroliers. Les sanctions imposées par la Commission Européenne ont abouti à la perte des milliards que nous avions investis en Russie et des marchés qu’elle nous offrait. Elles nous obligent à acheter notre énergie à des prix exorbitants, responsables d’une inflation sans précédent récent, de la faillite de nombreuses petites et moyennes entreprises, d’innombrables suppressions d’emploi et d’un appauvrissement sévère de notre population. Sans compter que l’achat et le transport du gaz de schiste américain aggravent les pollutions que nous prétendons combattre. Les sanctions de l’UE ne punissent que les Européens et affaiblissent gravement nos industries, tandis que l’économie russe est finalement épargnée.

Les mesures antirusses de l’UE nous ruinent et nous mettent en danger de guerre nucléaire. Livrer des armes dans ce conflit lointain sans intérêt pour notre nation nous rend cobelligérant et nous entraîne dans une spirale susceptible d’aboutir à une guerre nucléaire. Est-ce là l’intérêt de la France ?

Si l’UE et l’OTAN veulent la guerre, qu’ils la fassent sans la France, si les autres peuples l’autorisent ce qui est loin d’être la réalité, comme le démontrent les manifestations antiguerre qui se multiplient de l’Italie à la Pologne ! Sortons de l’UE via Frexit ! Sortons du commandement intégré de l’OTAN !

SILVANO TROTTA OFFICIEL

Comme tous les soirs en Allemagne, dans presque TOUTES les villes, malgré le Carnaval (très important là-bas comme ici en Alsace) des manifestations ont lieu contre la guerre, contre l’OTAN, contre les US ! Dans le silence des médias mensongers. Ici Ronneburg ville de 3445 habitants !







La diplomatie chinoise des « loups guerriers » est-elle un signe de la situation désespérée de ce pays ?

[Source : quebecnouvelles.info]

Par Anthony Tremblay

Les médias internationaux relaient régulièrement que la Chine réalise de nombreux « succès » diplomatiques et économiques. Pourtant, quelque chose ne tourne pas rond. Ses diplomates sont d’une vulgarité sans nom. Insultes sur Twitter, propos racistes à l’égard des pays rivaux, la rhétorique guerrière du Parti communiste chinois se radicalise constamment. Prenons en exemple l’ambassadeur du PCC en France Lu Shaye qui montre bien les dérives d’un discours autoritaire et désespéré. La Chine peut-elle dominer le monde avec un tel discours ? Analyse.

Lu Shaye est un bien curieux personnage : ce diplomate adepte du style des loups guerriers (du nom d’un blockbuster chinois qui reprend le style de Rambo) en mission pour représenter son parti à l’étranger multiplie les calomnies et les mensonges avec une impunité assez fascinante. Il a participé à la populaire chaîne YouTube Thinkerview. Plus de trois heures à manier la langue de bois, les mensonges, les demi-vérités et des menaces à peine voilées. Il est aussi régulièrement invité dans les chaînes d’information françaises à commenter l’actualité en lien avec son pays d’origine.

Dans une entrevue récente sur la chaîne LCI, il affirme que les frontières des pays issus de l’éclatement de l’ex-empire soviétique ne seraient pas issues de traités internationaux reconnus. Or, il vient ainsi de légitimer la Russie qui entend « remodeler » ces frontières selon ses envies. Que la Crimée ne serait pas « ukrainienne ». Or, en droit international, lorsqu’un État fédéré quitte pour obtenir son indépendance, il a le droit de garder les frontières qu’il avait avant.

C’est ainsi qu’à une autre question, à savoir si les Taiwanais devraient avoir le droit de décider de leur avenir, Lu Shaye affirme que c’est la « volonté du peuple chinois » de réunifier les « deux rives du détroit ». Avec la force si nécessaire, évidemment. Sans compter qu’il nie les crimes commis par son parti lors de sa très peu glorieuse histoire. Lors du grand bond en avant et la révolution culturelle. Mais tout ça nous indique probablement une chose.

La Chine va très mal. Cela pourrait penser saugrenu de l’affirmer à l’heure de la « victoire » diplomatique chinoise sur l’Occident, notamment au Moyen-Orient. Mais pourtant. De plus en plus de Chinois quittent le pays. Si nous avons beaucoup parlé du chemin Roxham ces derniers mois, les États-Unis arrêtent de plus en plus de Chinois qui tentent de traverser la frontière avec le Mexique. Alors, pourquoi des Chinois de la classe moyenne voudraient risquer leur vie pour rejoindre un pays en déclin et détesté par un Parti-État qu’on pense devenir surpuissant ?

Hong Kong s’est vidée de ses fortunes qui se sont exilées en Europe, au Canada ou aux États-Unis. Singapour n’a jamais connu une période aussi faste pour l’immobilier et l’arrivée de riches Chinois. Les touristes boudent toujours la Chine, jusqu’à récemment un des pays les plus visités du monde, pour lui préférer le Vietnam, la Thaïlande ou l’Indonésie. Et rien n’indique qu’il y aura un retour du tourisme étranger en Chine.

Il faut aussi tenir compte de l’état de l’économie chinoise. Il était déjà très difficile d’avoir une idée de la situation économique du pays. Entre les statistiques trafiquées, les fausses nouvelles, la censure. Mais depuis que le PCC a interdit de diffuser de l’information sur l’état économique et financier du pays, nous sommes dans une zone trouble. Plus grand-chose ne filtre. Par contre, ce qui est sûr, c’est que la consommation est en diminution constante et que le gouvernement ne pourra rien y changer.

Les magasins Carrefour sont l’un des symboles de l’Occident en Chine. La filiale chinoise du géant français fut cédée à 80 % à une entreprise locale. Avant la pandémie, Carrefour comptait plus de 210 magasins dans le pays. En ce moment nous serions autour de 130. Est-ce une mesure nationaliste contre un symbole étranger ? Non, car pourquoi ils tireraient dans le pied une entreprise chinoise ?

Parmi d’autres symboles de la crise qui secoue le pays, la province la plus riche du pays, le Guangdong, avec plus de 100 millions d’habitants, entend envoyer près de 300 000 diplômés à la campagne pour leur permettre de travailler. Si cela rappelle en version édulcorée de la révolution culturelle qui envoya des masses d’étudiants pour être « rééduqués » par les paysans, 300 000 diplômés c’est grosso modo le nombre de diplômés produits par les universités cantonaises chaque année. Plus de 10 millions de diplômés recherchent actuellement du travail et n’en trouvent pas.

Lu Shaye représente très bien le problème profond qui ronge le pays depuis des décennies, à savoir un gouvernement en situation de crise constante, qui doit produire des points de PIB à n’importe quel prix. Avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Qu’il s’agisse des réseaux de train qui ne vont nulle part, des villes construites avec des matériaux de pauvre qualité dans le désert, des îles artificielles conçues dans un dessein militaire qui s’enfoncent, et une politique étrangère de plus en plus agressive pour trouver des ressources naturelles et écouler ses produits, la Chine est plongée dans une spirale infernale qui l’oblige à trouver du travail improductif à une population qui autrement se révolterait.

Les loups guerriers, quels qu’ils soient au ministère chinois des Affaires étrangères, sont plutôt des chiens affamés qui mordent justement, car ils sont désespérés. Ils ne savent pas comment jouer dans la cour des grands avec un soft power attrayant pour les autres peuples. Personne ne rêve de la Chine mis à part quelques universitaires, journalistes et politiciens corrompus par celle-ci. On ne construit pas un projet tangible avec des insultes et des reproches. La Chine l’apprendra bien à ses dépens.






La futilité de la protestation américaine

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : KEYSTONE/AP/Mary Altaffer]

Par Dmitry Orlov – Le 10 avril 2023 — Source Club Orlov

Récemment, le fil de discussion le plus populaire sur Reddit était « Pourquoi les Américains ne protestent-ils pas comme ils le devraient ? », avec 27 000 vues et 5 000 commentaires. Les commentateurs ont donné de nombreuses raisons de ne pas protester individuellement, bien qu’ils aient toutes les raisons de le faire. Mais ce qui manque, c’est une appréciation globale du fait que toute protestation en Amérique du Nord et dans la péninsule d’Europe occidentale est désormais futile.

Il y a quelques raisons superficielles à cela. En ce qui concerne la péninsule d’Europe occidentale, la raison la plus évidente est que ce n’est pas le bon endroit pour protester, puisque tout est désormais dirigé depuis Washington et que les dirigeants locaux ne sont plus que des supplétifs, dociles et jetables. Par ailleurs, il est vain de protester à Washington, car les personnalités visibles contre lesquelles on pourrait protester ne sont pas celles qui dirigent : John Kennedy n’était pas trop pressé de s’engager dans une guerre totale au Viêt Nam et il a été abattu ; Bill Clinton n’était pas trop pressé de bombarder la Yougoslavie pour la soumettre et il s’est fait tirer l’oreille par Monica Lewinski. Il en va de même pour les Européens : Dominique Strauss-Kahn, qui avait des idées indépendantes sur l’euro, a été faussement accusé et arrêté pour avoir abusé d’une femme de chambre dans un hôtel ; l’affaire a finalement été classée, mais sa réputation et sa carrière étaient déjà ruinées.

Et qui est vraiment responsable ? Eh bien, vous méritez d’être puni rien que pour avoir posé la question ! Ceux qui savent savent. Ceux qui ne le savent pas n’ont pas besoin de le savoir. Il y a plus de 40 ans, j’ai pris conscience de ce qui suit : « L’Amérique n’est pas un pays ; l’Amérique est un country club ». L’adhésion a ses privilèges. Les non-membres peuvent ramasser les balles de golf perdues, servir des martinis ou faire des massages ; ils n’ont certainement pas le droit de dire à la direction du club ce qu’elle doit faire !

Aucune des raisons invoquées par les lecteurs de Reddit pour ne pas protester n’est allée jusqu’à identifier la cause première, et je voudrais combler cette lacune.

À l’époque où j’ai obtenu mon diplôme dans un lycée américain, il y a une quarantaine d’années, quelques-uns de mes amis russes qui avaient obtenu leur diplôme en même temps que moi, pensant de la même manière, ont fait de l’auto-stop jusqu’en Alaska, pour y chasser, y pêcher et y cultiver de l’herbe. Certains n’ont même pas pris la peine d’obtenir leur diplôme, car ils n’avaient aucunement l’intention de travailler au sein de ce système social de mauvaise foi. Je me souviens de l’un d’entre eux en particulier, qui a abandonné ses études, puis a donné des cours d’algèbre et de trigonométrie à ceux qui ne les avaient pas suivies (il avait auparavant fréquenté une école soviétique, ce qui faisait de lui un mathématicien professionnel par rapport à ses camarades scolarisés aux États-Unis). Je suis resté à Boston et nous nous sommes séparés, mais j’ai moi aussi cherché un chemin moins fréquenté et j’ai fini par devenir une éponge à argent public, payé par le gouvernement pour mesurer le spin anormal des muons, rechercher la désintégration des protons, détecter les neutrinos des supernovae et d’autres activités aussi inutiles qu’amusantes. J’ai ensuite eu plusieurs carrières, mais après une vingtaine d’années de travail rémunéré, j’en ai eu assez, j’ai acheté un voilier, j’ai déménagé avec ma femme, le chat et, finalement, notre fils, j’ai vendu l’immobilier et la voiture, et je suis parti naviguer. C’était amusant pendant un certain temps, comme solution provisoire, mais la solution finale était de retourner en Russie. Ainsi, tant pour moi que pour mes camarades de classe russes, la réponse à la question « L’Amérique, on l’aime ou on la quitte » a été un « On la quitte » sans équivoque — que ce soit pour l’Alaska russe occupée par les États-Unis (dont le bail de 99 ans a expiré en 1966) ou pour la Russie proprement dite.

Les raisons invoquées dans le fil de discussion Reddit pour expliquer que les Américains ne veulent pas protester sont utiles en ce qu’elles montrent l’état dégradé de la vie quotidienne américaine, étant à la fois des raisons de protester et des raisons de ne pas le faire. Mais elles ne présentent pas la cause profonde, sur laquelle je reviendrai plus tard. Tout d’abord, les raisons invoquées par les Américains eux-mêmes.
La plupart des gens ont du mal à joindre les deux bouts d’un mois à l’autre, et le système est structuré de telle sorte que la perte d’un emploi entraîne immédiatement la perte d’un logement, de l’assurance maladie et, en général, l’éjection du milieu social habituel. De nombreuses personnes sont obligées de cumuler plusieurs emplois ou de faire des heures supplémentaires, alors que les horaires de travail aux États-Unis sont conçus de manière à épuiser les forces d’une personne bien plus qu’un emploi similaire en Europe ou ailleurs.

De nombreuses personnes doivent faire des trajets d’une heure pour se rendre à leur travail et en revenir, et doivent conduire elles-mêmes au lieu de faire la sieste ou de se détendre en chemin. Ils n’ont généralement droit qu’à une seule pause non rémunérée d’une demi-heure pour le déjeuner. Ils n’ont pas la possibilité de s’absenter du travail pour quelque raison que ce soit, même pour se rendre chez le médecin. De nombreux emplois ne prévoient aucun « congé maladie » pendant la période d’essai initiale de six mois. Il n’y a pas de vacances payées ni de congé de maternité ou de paternité. Les mères peuvent être licenciées pour être restées à la maison afin de s’occuper de leurs enfants malades. La liste de ces indignités semble sans fin, mais les gens n’ont pas d’autre choix que de continuer à travailler, persistant dans un état de rage permanente refoulée qui ronge peu à peu leur âme. Les gens vivent dans le stress permanent des factures impayées et craignent de tomber malades et, par conséquent, de faire faillite et de devenir sans-abri avec les membres de leur famille qui dépendent d’eux, mais ils doivent malgré tout maintenir un comportement professionnel et joyeux jusqu’à ce que la fausseté de la situation imprègne et empoisonne leur psyché. Le résultat final est que la plupart des gens sont tout simplement trop affaiblis pour sortir et protester.

Ce sont là de très bonnes raisons d’aller manifester, mais il y a aussi d’excellentes raisons d’éviter les manifestations. Outre la futilité de la protestation mentionnée ci-dessus, la police américaine, qui est mieux armée et équipée que certaines armées, est une caste séparée du reste de la société américaine. Les policiers socialisent principalement entre eux et ont une forte mentalité « nous contre eux ». La plupart du temps, ils peuvent tirer pour tuer en toute impunité, mais il arrive qu’un George Floyd leur tombe dessus et que l’un d’entre eux se retrouve en prison pour 22,5 ans. Ils sont censés attraper les criminels, ce qui est difficile et dangereux, mais les procureurs peuvent refuser d’engager des poursuites, les juges peuvent relâcher ces criminels, et même ceux qui sont condamnés à une véritable peine de prison sont relâchés parce que les prisons sont pleines à craquer. Une telle incertitude ne peut que les remplir de rage contre tout ce qui se trouve en dehors de leurs rangs. Même sans ces vicissitudes nouvellement inventées, ils n’ont jamais été une bonne bande, avec des taux très élevés d’alcoolisme, de divorce et de suicide. Lâchez des policiers aussi instables mentalement contre une manifestation, même parfaitement pacifique, et il y a toutes les chances que quelques personnes soient tuées.

De nombreux Américains accusent la police d’être responsable des mutilations, des fusillades et des disparitions des leaders des manifestations. Il existe une blague peu drôle selon laquelle le risque de recevoir une balle de la police, ou de disparaître, augmente de façon exponentielle avec la quantité de mélatonine contenue dans la peau : manifester en étant noir est en effet une très mauvaise idée ! Ceux qui ont la chance de survivre et d’être arrêtés peuvent être condamnés à une peine de prison, ce qui peut détruire la vie de quelqu’un à partir de ce moment-là. Les avocats compétents sont aussi abordables que le tourisme spatial, le refus de plaider coupable à de fausses accusations et la demande d’un procès équitable sont souvent traités comme s’il s’agissait d’un délit supplémentaire, et les juges ont une grande latitude pour canaliser leurs démons intérieurs.

Ceux qui sont marginalisés pour avoir protesté et qui sont arrêtés et emprisonnés sont alors « annulés ». Mais il n’est pas nécessaire de faire beaucoup d’efforts pour être « annulé » : la technologie permettant d’« annuler » quelqu’un aux États-Unis est très développée. Une fois « annulées », les personnes n’apparaissent plus comme faisant partie de la société, et pas seulement les individus, mais toute leur famille. J’ai moi-même été confronté à ce phénomène sans même essayer : quelques messages sur Internet remettant en cause la pensée de groupe ont suffi à réduire mes possibilités d’emploi.« Qu’est-ce que mes opinions ont à voir avec l’amélioration des performances d’un gadget important ? ai-je demandé. »  On m’a répondu que les investisseurs risquaient d’être réticents et que le conseil d’administration n’aimait pas ce genre de choses. Et si vous n’avez plus l’air bien aux yeux des investisseurs ou des directeurs, vos collègues commencent à vous traiter comme si vous étiez lépreux, votre « réseau » si important pour trouver de bonnes pistes d’emploi se tarit, et c’est la fin de la partie.

Ce sont là d’excellentes raisons de protester (qui veut vivre comme un esclave des riches ?) et de ne pas protester (qui veut souffrir pour rien ?). Mais je crois que la cause profonde de l’absence de protestation des Américains est tout à fait différente. Le meilleur moyen d’empêcher les esclaves de se révolter est de les convaincre qu’ils ne sont pas des esclaves, et le meilleur moyen d’y parvenir est de leur donner de faux espoirs de devenir un jour des propriétaires d’esclaves. Dans l’Amérique contemporaine, cela a été fait avec une efficacité et une finesse étonnantes. Au cœur de cette technique se trouve le culte d’État opérationnel de l’Amérique, à savoir le culte de Mammon. Inculqué dès le plus jeune âge par des dictons tels que « Il n’y a pas de repas gratuit »« Le seul fromage gratuit se trouve dans un piège à souris »« L’argent — c’est tout ce qui reste à la fin de la journée » et des pratiques telles que le fait de payer les enfants pour qu’ils fassent leurs corvées, l’argent est placé au premier plan. En Amérique, tout — l’art et la culture, la religion, la vie de famille, même l’amour — est imbibé et dégoulinant de lucre.

Dans le film russe « Brother 2 », sorti en 2000, l’amère vérité sur l’Amérique est à peu près énoncée comme suit : « En Amérique, seul l’argent compte, tout le reste est une plaisanterie ». Alors qu’en Russie, le statut d’une personne dépend de nombreux facteurs, tels que le niveau d’éducation, la réussite professionnelle, les services rendus au pays, la popularité et le respect, et même le nombre d’enfants (plus il y en a, mieux c’est), en Amérique, à quelques rares exceptions près, le statut est beaucoup plus simple et dépend d’un seul facteur : le nombre de chiffres de la valeur nette d’une personne. John Steinbeck est souvent cité comme ayant écrit ce qui suit : « Je suppose que le problème est que nous n’avons pas de prolétaires avoués. Tout le monde est un capitaliste temporairement embarrassé ». Ce n’est pas que chaque Américain s’attende à devenir riche ; c’est que chaque Américain qui ne s’enrichit pas a le sentiment d’avoir été battu à plate couture, conformément aux règles tordues et malhonnêtes que les Américains doivent respecter pour s’enrichir.

Le mythe selon lequel l’Amérique est le pays le plus riche de la planète est souvent répété. Pourtant, si l’on considère la qualité du système éducatif, la taille de la population carcérale, la prévalence de la toxicomanie et des homicides, la mortalité infantile, la qualité des chemins de fer, la prévalence et la qualité des transports en commun, l’état des aéroports, la qualité du logement, le nombre de sans-abri ou la quantité de soins dentaires disponibles pour la population, il s’agit d’un pays très pauvre — bien plus pauvre que la Chine ou la Russie et qui n’a aucune chance de les rattraper un jour.

Il s’agit en fait d’un pays pauvre avec beaucoup de riches. Les riches vivent à l’écart du reste de la population, occupant des maisons imposantes dans des quartiers verdoyants et bien gardés, et il est révélateur que les professions les plus riches en Amérique soient celles qui répondent aux besoins des riches : les médecins gardent les riches en vie et en bonne santé et les avocats les gardent riches et à l’abri de la prison. Étant donné que l’argent et la richesse sont la source de toutes les bontés possibles et que le fait d’en posséder beaucoup fait automatiquement de vous un symbole de réussite et un gagnant, inversement, le manque d’argent et de richesse fait automatiquement de vous un perdant. Vous pouvez être un poète ou un philosophe brillant, mais comme cela ne vous rend pas riche, vous êtes un perdant, conformément aux dictons populaires, tels que : « Si tu es si intelligent, pourquoi n’es-tu pas riche ? » et « L’argent parle et les conneries marchent ». Puisque, dans le système judiciaire américain, s’en tirer d’un crime équivaut à ne pas l’avoir commis, ceux qui atteignent la richesse par des activités criminelles sont jugés au même niveau que ceux qui l’atteignent par l’éducation et la réussite intellectuelle.

Le dernier ingrédient du puzzle est que les Américains sont tenus d’être compétitifs. Toute leur vie, jusqu’à leur réussite ou leur échec final, est une compétition contre les autres. On leur apprend à applaudir les gagnants et à détester les perdants. Que se passe-t-il alors lorsque les Américains perdent ? Leur haine se dirige vers l’intérieur. Dépourvus de tout sens de la justice supérieur à celui dispensé par le système juridique ou d’un sens de l’équité supérieur à celui dispensé par les arbitres dans les compétitions sportives ou les juges dans d’autres compétitions (le mot actuel, spravedlívost’ en russe, n’existe pas en anglais), les Américains ne peuvent pas se sentir lésés. C’est tout simplement leur destin d’être des perdants — et c’est leur lot de maudire leur propre destin et de s’autodétruire tranquillement.

Il ne leur vient pas à l’esprit de se demander comment un pays prospère peut être rempli de perdants parce que « l’Amérique est le meilleur pays du monde ». Je ne sais pas combien de fois je me suis retrouvé dans la situation suivante. Quelqu’un me régale sans cesse d’histoires d’épreuves et de tribulations personnelles, s’attendant à de la commisération. Mais lorsque je lui fais remarquer que le problème n’est pas personnel, que« c’est votre pays qui est nul, pas vous ! » et que j’explique exactement en quoi il n’est pas à la hauteur des autres, cette personne recule d’horreur et la conversation se termine généralement par « Alors, pourquoi ne retournez-vous pas en Russie ? ». Ma réponse finale et définitive est, bien sûr, « Eh bien, c’est exactement ce que j’ai fait, mais je vous remercie pour l’excellente suggestion ! »

Mais la plupart des Américains n’ont jamais l’occasion d’avoir une telle conversation. Leur conception du reste du monde est formée par les médias, qui flattent les États-Unis tout en dénigrant le reste du monde, et par l’écoute des immigrants, qui subissent simultanément deux types de pression : la pression de s’intégrer, qui exige de l’optimisme à l’égard de l’Amérique, et la pression de ne pas apparaître comme des perdants dans leur propre esprit pour avoir abandonné leur pays d’origine. Cette dernière pression aboutit parfois à une auto-humiliation grotesque ; par exemple, certains immigrants russes, rongés par la nostalgie, passent des centaines d’heures sur l’internet à rechercher des nouvelles négatives de la Russie, puis à les rapporter allègrement sur les médias sociaux.

Il est inutile que les Américains protestent. Il est inutile qu’ils protestent contre le système parce que c’est le système qu’ils connaissent et qu’ils aiment. Pour eux, c’est un système parfaitement bon qui rend beaucoup de gens riches encore plus riches. S’ils ne gagnent pas, c’est de leur faute ou de leur malchance, mais au moins, ils peuvent toujours rêver d’être riches et jouir de la richesse par procuration. Les quelques personnes qui se rendent compte que ce n’est pas tout à fait comme ça que les choses devraient se passer commencent simplement à chercher d’autres endroits ailleurs dans le monde où leurs chances seraient meilleures. Les deux questions que j’entends le plus souvent de la part de ceux que l’aversion pour l’Amérique pousse à chercher des pâturages plus verts sont les suivantes : « Où devrais-je m’installer dans le monde ? » et « Où devrais-je planquer mon argent ? » L’idée qu’avant de pouvoir faire leur vie ailleurs, ils devraient se changer eux-mêmes, revoir leurs priorités et leur vision des choses, est tout simplement trop douloureuse.

[Voir aussi :
Changer le Système ?]

Ma conclusion inévitable est plutôt triste : non seulement l’Amérique est irréformable et irrécupérable, mais ses habitants le sont aussi. Elle est ce qu’elle est, jusqu’à ce qu’elle ne le soit plus. Au fil des ans, j’ai essayé d’aborder le problème sous tous les angles possibles, en commençant par la préparation à l’effondrement à la soviétique, en organisant des communautés autosuffisantes semi-autarciques, en faisant des choix conscients et libérateurs sur l’utilisation de la technologie, et en m’éloignant simplement de tout cela, mais en vain ; apparemment, rien de ce que j’ai proposé n’a eu assez de succès. Une vie entière d’humble travail d’amour n’a aucun intérêt pour quelqu’un qui veut juste une voiture qui va très vite et qui a une consommation d’essence merdique. Et c’est ce que veulent la plupart des Américains ; et s’ils ne peuvent pas l’obtenir, ce qu’ils veulent, c’est se plaindre, pas protester, car ce serait idiot. Et je suppose que c’est exactement ce qu’il faut faire.

Dmitry Orlov



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Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est-à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.
Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.

Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




La guerre en Ukraine : la frappe meurtrière sur l’immeuble résidentiel à Slaviansk par un missile « russe »

Par Oleg Nesterenko,
Président du CCIE,
Ancien directeur du MBA, professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris.

Après la frappe meurtrière sur un immeuble résidentiel dans la ville de Slaviansk de la région du Donetsk, à Donbass, le 14 avril dernier, la propagande de Kiev diffuse largement la vidéo des restes d’un missile de fabrication russe en affirmant que ce sont les restes d’un missile lancé par les monstres russes, l’un de ceux qui ont touché l’immeuble.

La propagande sur les missiles russes bombardant les civils, répétée à de nombreuses reprises dès le début de la phase active du conflit en Ukraine est largement et aveuglement reprise par les mainstream médias occidentaux, sans le début d’une moindre vérification des faits.

Aujourd’hui, l’appareil de propagande du régime de Kiev a fait, une fois de plus, une grave erreur en montrant le numéro de série de la fusée (plus précisément, du moteur de celle-ci) : 5V55. Pourquoi ceci est-il une grave erreur ? C’est très simple : ce numéro 5V55 (5B55 en russe) est celui attribué à la première série du complexe S-300 PS de la défense aérienne. À savoir, que cela est justement l’un des seuls trois systèmes de missiles antiaériens que les forces armées ukrainiennes disposent depuis 1991 (hormis les toutes nouvelles livraisons des systèmes occidentaux) : S-300 PT, S-300 PS et S-300 V.

En ce qui concerne les unités de la défense aérienne des forces armées de la Fédération de Russie, elles ont été intégralement rééquipées des années auparavant, bien avant le début du conflit en Ukraine, par la version ultérieure et profondément modernisée de ce système de défense. Version structurellement distincte et qui comporte des numéros de série complètement différents de ceux affichés sur le corps du propulseur exposé par l’Ukraine actuellement.

Plus un seul système S-300 PS n’est en service au sein de l’armée russe.

Ainsi, l’appareil de propagande de Kiev, sans le vouloir, confirme que l’attaque meurtrière contre l’immeuble résidentiel à Slaviansk — ville, dont la majorité de la population est profondément pro-russe — a été infligée par un missile de leur propre système de défense antiaérienne.

Ce fait malheureux est, en soit, pas étonnant, étant donné que les forces armées ukrainiennes placent une partie de leurs lanceurs obsolètes équipés souvent de missiles défectueux, faute d’âge, directement sur les territoires des villes, en totale violation du droit international humanitaire. Par ailleurs, l’utilisation des missiles S-300 dans le ciel au-dessus de zones densément peuplées n’est nullement dissimulée par les autorités ukrainiennes qui se vantent régulièrement d’avoir abattu des fusées russes au-dessus de telle ou telle ville ukrainienne.

À noter que ce type d’« accident » n’arrive guère pour la première fois. Parmi les derniers, les plus connus, celui en date du 8 avril 2022, quand exactement la même modification obsolète du missile antiaérien a frappé la gare de la ville de Kramatorsk. De même que pour le projectile tombé sur l’immeuble résidentiel à Slaviansk, le numéro de série de celui retrouvé sur le lieu du massacre à Kramatorsk était bien celui en service dans les forces armées ukrainiennes. Vu que des restes de la fusée du même système ont été retrouvés par les forces pro-russes sur leurs positions bombardées dans le Donbass dès 2015 et qu’ils comportaient des numéros de série extrêmement proches de celui explosé le 8 avril 2022 — même l’unité précise des forces antiaériennes de l’armée ukrainienne qui les a lancés a été déterminée. Une affaire judiciaire est instruite et le tribunal du Donetsk attend les responsables pour les traduire en justice.

Nul besoin de commenter en détail un autre cas connu, quand ce même modèle de missile ukrainien est tombé sur le territoire de la Pologne, le 15 novembre 2022, et y faisant une victime civile. Une déclaration du mensonge prémédité de Zelensky a immédiatement suivi le méfait en accusant la Russie. Même après l’apport des preuves matérielles indiscutables du contraire par la Pologne, qui a dû le faire, vu l’évidence flagrante des faits, et non pas suite au zèle vis-à-vis de la vérité — aucun réel retour formel, direct et officiel sur sa déclaration n’a jamais eu lieu de la part de Kiev et aucune prise de responsabilité n’a toujours pas eu et, d’ailleurs, n’aura jamais lieu.

Bien évidemment, le pouvoir ukrainien a trouvé la parade, l’unique possible, pour expliquer ces faits plus que gênants en déclarant haut et fort que l’armée russe continue à utiliser les missiles de cette modification obsolète pour la raison que leurs missiles plus modernes sont à deux pas d’être épuisés. La première déclaration de Kiev sur l’épuisement imminent des missiles modernes russes date du mois de mars 2022 — second mois de la confrontation. Tout au long de l’année qui a suivi, cette annonce farfelue a été répétée à de nombreuses reprises, sans se soucier du fait que chaque mois suivant la réalité sur le théâtre des opérations démontrait le contraire.

En parlant de l’utilisation des systèmes S-300 par la Russie, Kiev en tire un double bénéfice : d’une part, en se soustrayant de sa responsabilité sur des crimes commis contre sa propre population, d’une manière volontaire ou involontaire ; d’autre part, en remettant cette lourde accusation sur les forces armées russes, le régime ukrainien fournit un des éléments clés pour le fonctionnement de l’appareil de la propagande « atlantiste » qui n’a certainement guère besoin de la moindre preuve à l’appui dans le cadre de la guerre de la désinformation qu’elle mène vis-à-vis de la population occidentale, afin de continuer à recevoir l’approbation de la majorité pour la continuation de l’alimentation militaro-financière de la guerre en Ukraine.

Les déclarations sur l’utilisation par l’armée russe des systèmes obsolètes S-300 PS comportant les numéros de série 5V55 sont mensongères et totalement coupées de la réalité.

N’ayant passé dans ma jeunesse qu’une année dans les murs d’une école militaire supérieure du commandement des régiments des missiles stratégiques de la Fédération de Russie, mais en ayant, néanmoins, toujours de bons contacts auprès des officiers des divers régiments russes de missiles qui sont une excellente source d’information sur le sujet, il ne m’est pas difficile d’exposer très en détail les preuves techniques prouvant les mensonges orchestrés par le régime de Kiev.

Un tel exposé prendra plusieurs pages — je me retiens donc de le produire au sein de cet article. Cela étant, je mets au défi les journalistes à l’esprit corrompu et principes moraux discutables des mass-medias de la propagande « atlantiste » russophobe de me présenter leurs « preuves » de l’origine russe des crimes de guerre en question et de m’obliger, ainsi, à présenter un dossier complet sur le sujet qui sera la preuve de leur profonde incompétence et de leur amateurisme dans le métier de journaliste qu’ils n’ont pas dû choisir et dont l’action frôle le crime, tout au moins sur le plan moral, vu les ravages qu’elle cause dans les esprits des masses crédules.

Oleg NESTERENKO
Président du CCIE






Fuites au Pentagone : 5 façons de distinguer le VRAI du FAUX

[Source : off-guardian.org]

Par Kit Knightly

Nous avions promis un article plus long sur les « fuites » du Pentagone, le voici. Les lecteurs réguliers connaissent probablement mon point de vue sur les fuites de documents en général, mais si ce n’est pas le cas, permettez-moi de citer mon propre article de 2019 sur les (absurdes) « documents sur l’Afghanistan » :

Un grand nombre de « fuites » modernes n’ont rien à voir avec cela. Il s’agit d’exercices orwelliens visant à contrôler la conversation […] en veillant soigneusement à ce que l’« establishment » et l’« alternative » se rejoignent au milieu, contrôlés par la même source.

Cela ne veut pas dire que TOUTES les « fuites » sont automatiquement et toujours des exercices de contrôle narratif. Il est clair que certaines sont réelles… mais il est généralement assez facile de les distinguer. En fait, voici une petite liste de contrôle.

1. Si votre « fuite » vous dit des choses que vous savez déjà, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

La « fuite » d’informations largement connues et accessibles au public est une tactique très courante. Dans les « fuites » du Pentagone, par exemple, il a été « révélé » que les États-Unis espionnaient la Corée du Sud, Israël et l’Ukraine. Mais les États-Unis espionnent tout le monde, y compris leurs alliés, et nous le savons tous depuis des décennies.

En outre, tout le monde espionne tout le monde, c’est ainsi que le jeu se déroule. Faire croire qu’il s’agit d’une grande révélation et l’indignation du gouvernement sud-coréen est la marque d’une fausse fuite.

2. Si votre « fuite » renforce le discours dominant, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

Les fuites peuvent être utilisées pour gérer et/ou renforcer le discours dominant. Les Afghanistan Papers en sont, une fois de plus, un excellent exemple. L’« histoire secrète » qui n’a fait que répéter les mythes et les mensonges sur la guerre américaine.

Ou encore les courriels de Fauci, qui ont ressuscité la théorie des fuites de laboratoire sur les origines du Covid, mais qui ont renforcé l’idée que le Covid existait et qu’il était dangereux.

3. Si votre « fuite » fait l’objet d’une couverture médiatique massive, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

L’un des signes révélateurs d’une fausse fuite est le fait que les médias grand public expliquent soigneusement à tout le monde l’importance de la fuite et ce qu’elle signifie. La BBC, Sky News, CNN et d’autres ont tous publié des articles et des vidéos explicatifs détaillant le contenu des fuites. Des porte-parole américains, comme John Kirby, ont déclaré que la presse ne devait pas parler des fuites, mais cela n’a fait aucune différence.

Nous savons que les médias d’entreprise ne sont qu’une extension de l’establishment et qu’ils ne rapportent que ce qu’on leur dit de rapporter. Ils n’ont aucun devoir de vérité ni aucun lien avec la réalité. S’ils publient les fuites, c’est parce qu’ils en ont reçu l’ordre, parce que cela sert le grand récit. Les fonctionnaires qui critiquent la presse pour avoir publié la « fuite » ne font qu’utiliser l’effet Streisand, le manuel « s’il vous plaît, ne me jetez pas dans la bruyère ».

4. Si la source de votre « fuite » est révélée immédiatement et publiquement, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

Dans les jours qui ont suivi la récente fuite, la presse a publié le nom et le grade de l’auteur présumé de la fuite, son arrestation a été filmée et les vidéos envoyées à la presse, et il a été traduit en justice en public. Est-ce ainsi qu’opèrent les agences secrètes désireuses de dissimuler des informations importantes ?

À titre de comparaison, prenons l’exemple de Seth Rich. M. Rich était présumé être la source de fuites de courriels prouvant que le DNC truquait les votes en faveur d’Hillary Clinton. Il est mort d’une balle dans le dos tirée par des agresseurs qui ne lui ont rien pris.

5. Si votre « fuite » vous dit ce que vous voulez entendre, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

Ne faites jamais confiance à quelqu’un qui ne vous dit que ce que vous voulez entendre, et cela vaut également pour les médias et les agences gouvernementales.

Dans les « fuites » les plus récentes, nous voyons comment ils alimentent très commodément les deux côtés du récit de la guerre.

L’une des « révélations » est que l’armée ukrainienne est à court de munitions antiaériennes. Cela signifie que, dans un avenir proche, la Russie pourrait potentiellement aplatir l’Ukraine grâce à sa supériorité aérienne.

Il s’agit, de toute évidence, d’une propagande visant à soutenir l’idée que « l’Ukraine a besoin de notre aide ». Elle sera utilisée pour affirmer que l’Occident « n’en a pas fait assez » pour protéger l’Ukraine et pour réclamer plus d’argent et/ou d’armes.

D’autre part, les « révélations » concernant l’épuisement des stocks de munitions et le nombre de victimes plus élevé que prévu, ainsi que la présence de forces spéciales de l’OTAN dans le pays, alimentent la position pro-russe des médias alternatifs occidentaux.

« Vous voyez, la Russie est en train de gagner », disent-ils, « Et la présence des forces de l’OTAN montre que la Russie avait raison, ne croyez pas la désinformation occidentale ».

Tout cela contribue à entretenir l’idée que le conflit représente des différences morales et stratégiques vitales, bien réelles et profondément ancrées, et qu’il ne s’agit pas simplement d’une guerre de territoire entre gangsters mondialistes rivaux, aussi précieuse pour son potentiel de distraction que pour toute autre chose.

Nous avons assisté à quelque chose de similaire au début de l’année, avec la publication du rapport de Sy Hersh sur la « vérité » derrière le sabotage de Nord Stream 2, un initié anonyme affirmant que les États-Unis en étaient responsables. Les deux parties s’attribuent des responsabilités, les deux parties détournent l’attention de l’impact réel — et probablement de l’objectif réel — de la fermeture de l’oléoduc.

[Voir aussi :
Comment les États-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream
et
Attaque terroriste du Nord Stream : Le complot s’épaissit]

*

Ayant établi comment repérer une fausse « fuite », nous pouvons voir que ces documents « hautement classifiés » du Pentagone entrent parfaitement dans la catégorie des « fausses fuites ».

La question qui se pose maintenant est la suivante : si les fuites sont des opérations psychologiques de l’État profond, quel en est l’objectif ?

Nous avons déjà partiellement répondu à cette question. L’Ukraine à court de missiles, par exemple, sera utilisée pour justifier encore plus de ressources et d’argent dans le puits sombre et sans fond des « dépenses militaires ».

Deuxièmement, nous pouvons d’ores et déjà constater que l’establishment se concentre sur Discord, la plateforme où les fuites ont été publiées pour la première fois. Il ne s’agit pas seulement de Discord, mais des services de discussions de groupe en général.

Comme c’est presque toujours le cas, la fausse « fuite » alimentera les appels à plus de sécurité et à un plus grand contrôle du contenu en ligne, car après tout, ces fuites « mettent en danger les actifs américains ».

Plus largement, elle alimente simplement un récit en perte de vitesse. Autant de faits à contester, autant d’arguments à faire valoir. Quelles sont les forces spéciales présentes dans le pays ? Quelles provocations mènent-elles ? Qui gagne « vraiment » ? Quels sont les chiffres les plus fiables ? Qui a mis en scène quelles atrocités pour discréditer quel camp ?

Les Chinois arment-ils la Russie en secret ? La Corée du Sud va-t-elle se retirer ? Qu’en est-il de l’auteur de la fuite ? Est-il un héros antiguerre ? Un narcissique qui a mis l’Amérique en danger ? Ou un traître raciste ? Doit-il aller en prison ? Pour combien de temps ?

Regardez les Rouges et les Bleus se disputer sur cette question.

Il s’agit d’un contenu conçu, dans le langage des médias sociaux, pour stimuler l’engagement. Parce que le système s’est adapté, ils ne fabriquent plus du consentement, ils cultivent la participation. Les réfutations hargneuses et les louanges chaleureuses s’enregistrent de la même manière dans l’algorithme. Ils ne veulent pas votre accord, ils veulent votre attention. Et lorsqu’ils sentent que l’histoire perd son public, eh bien, voici quelques faits super secrets que vous n’êtes pas censés connaître.

Voici la véritable histoire derrière l’histoire, pourquoi ne pas aller sur Facebook et en parler à tout le monde ?

Quel est le but ultime de ces fuites ? Le même objectif qu’un Cliffhanger (([[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Cliffhanger_ (film))) de fin de saison ou la mort d’un personnage majeur. Elles font parler les gens, elles les entraînent dans leur histoire.
Ils veulent que vous la lisiez, que vous en débattiez et que vous viviez dans la réalité qu’ils ont créée [ou dans leur « matrice »]






Bascule au Moyen-Orient : la Chine prend la main

[Source : Chaîne officielle TVL]

L’Arabie saoudite et l’Iran décident de s’unir. Après 6 ans de rupture diplomatique, les deux pays au cœur de la production mondiale de pétrole ont conclu un accord diplomatique le 10 mars dernier grâce au parrainage de Pékin (et de Moscou). Un tremblement de terre dans les relations internationales qui rebat les cartes. Le Moyen-Orient était, depuis 1945, sous l’autorité des États-Unis, mais la région opère un tournant à 180 degrés. En effet, en novembre 2022, Riyad avait déjà refusé d’augmenter sa production d’hydrocarbure à la demande des États-Unis. En mai 2022, la Capitale saoudienne avait aussi refusé d’avaliser les sanctions occidentales contre la Russie. De cela, la Chine semble la grande gagnante : les contrats sur le pétrole, autrefois libellés en dollar, se font maintenant aussi an Yuan. Pourquoi les États-Unis n’ont-ils rien vu venir ? Comment sunnites et chiites ont-ils surmonté leurs différents ? Comment le gouvernement israélien va-t-il réagir ? Comment les économies européennes, restées dans la roue des États-Unis, vont-elles pouvoir faire face à cette nouvelle donne ?

Conséquence immédiate de l’accord Iran/Arabie saoudite, une trève de deux mois a été décretée entre les autorités yéménites, soutenues par l’Arabie saoudite, et les milices houthis, épaulées par l’Iran.

Le géophysicien Bertrand Scholler, ingénieur des mines et diplômé de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, répond à toutes les questions dans « Politique & Eco ».






Quand le très mondialiste Jacques Attali prévoit « une immense crise financière »

[Source : bvoltaire.fr]

Par Marc Baudriller

Passer une vie à détruire méthodiquement les vieilles nations pour prévoir, in fine, leur écroulement : le vrai-faux prophète Jacques Attali se surpasse dans la prédiction autoréalisatrice. L’accident fatal, « l’immense crise financière », Jacques Attali en connaît la date à la semaine près : « La deuxième quinzaine d’un mois d’août : comme en 1857, en 1971, en 1982 et en 1993. » Il ne lui manque qu’un détail : l’année ! « Peut-être août 2023 », dit-il. Diable, c’est demain, ça !

Dans un billet paru sur son blog, l’ancien conseiller de Mitterrand — le Président qui plongea en 1983 le pays dans l’acide d’une Union européenne à vocation mondialiste — prévoit la ruine presque sûre du monde dont il fut le plus fervent ouvrier, cet univers dominé par une finance devenue folle et qui a remisé les frontières parmi les objets de musée.

Cette évolution fatale, l’effondrement du cadre national, l’Europe, l’immigration — une merveilleuse chance de « métissage », selon Attali —, l’abandon du franc, tout cela a été vendu aux Français avec un argument unique : la bonne santé de notre économie. Souvenez-vous… Schengen ? Merveilleux pour l’économie, nous ont dit Attali et consorts. Le Marché commun ? Bon pour l’économie. L’euro ? Indispensable pour l’économie. L’immigration ? Qui ramasserait nos poubelles, qui ferait le ménage sans nos précieux immigrés ? Ça valait bien un peu d’insécurité.

Le résultat s’étale sous nos yeux. La société française, moralement ruinée, en révolte permanente, en voie d’appauvrissement rapide pour la classe moyenne, les campagnes ou le monde ouvrier, déchirée entre communautés, en proie à une violence inédite, a vu disparaître sa puissance industrielle, agricole, commerciale (le déficit commercial bat aujourd’hui des records) dans un des pays les plus taxés et les plus endettés au monde. Jacques Attali est mieux placé que personne pour constater les dégâts. Il a conseillé tous les Présidents en place, lutté sans relâche contre la droite nationale. Il détaille donc avec le style prophétique qui a fait sa fortune ce que la plupart des économistes disent partout en France et dans le monde : la situation financière est explosive. « La situation mondiale ne tient aujourd’hui que par la force du dollar, lui-même légitimé par la puissance économique, militaire et politique des États-Unis, qui restent le premier refuge des capitaux du monde », constate le docte mondialiste. À qui la faute ? « Or, ils sont aujourd’hui menacés par une très grave crise budgétaire, financière, climatique et politique », poursuit Attali. Endettement des promoteurs, banques fragilisées, climat révolutionnaire… C’est la fête, après quarante ans de promesses d’un avenir rose bonbon dans un monde sans frontières, avec partage du travail et loisirs infinis pour regarder Netflix pénard, si possible dans le pays voisin.

La machine à rêves mondialiste et sa filiale européenne s’enrayent… « Le reste du monde souffrirait terriblement d’une telle crise », prévient le « père Attali », comme l’appela Zemmour. L’Europe, elle-même terriblement endettée, plongerait dans une récession […]. De même pour la Chine. Seule la Russie, qui n’a plus rien à perdre, aurait à y gagner » ! Le Rire du cosaque, pour reprendre le titre de feu Roger Holeindre, résonne ainsi jusqu’à nous.

Heureusement, Attali a la solution. Ou plutôt les solutions, car il en a quatre : des économies radicales, une relance budgétaire, la guerre et la surprise du chef, « une réorientation radicale de l’économie mondiale vers un mode de développement nouveau, avec un tout autre rapport à la propriété des biens de consommation et du logement, réduisant à la fois l’endettement et l’empreinte climatique ». Le communisme ? Mieux que ça ? Que ceux qui ont compris lèvent le doigt ! On ne le fera, ce monde de rêve, « vraisemblablement pas à la place de la catastrophe, encore parfaitement évitable, mais après qu’elle aura eu lieu », explique Attali. Donc, on y va, de gré ou de force.

Il n’a pas changé, Attali, 79 ans aux prunes. La France est depuis longtemps trop petite pour contenir l’idée qu’il se fait de lui-même, de ses compétences, de son destin et de la puissance de ses idées délétères. Au dos de son livre Demain, qui gouvernera le monde ?, paru en 2011, il rêvait tout haut : « Un jour, l’humanité comprendra qu’elle a tout à gagner à se rassembler autour d’un gouvernement démocratique du monde, dépassant les intérêts des nations les plus puissantes […]. Un tel gouvernement existera un jour. Après un désastre, ou à sa place. » De là à souhaiter ledit désastre pour accéder à ses rêves, il n’y a qu’un pas…

Dix ans plus tôt, en octobre 2000, dans la Revue des deux mondes, Attali se lâchait : « J’aimerais pouvoir imaginer une société idéale et les moyens d’y parvenir. Selon moi, la “société idéale” est une société mondiale non violente, dotée d’un gouvernement universel qui aiderait chaque personne humaine à trouver et réaliser son propre idéal et son génie. » On le connaît. Il nous expliquera, comme le font les européistes, que si le mondialisme ne marche pas, c’est parce qu’il n’y a pas assez de mondialisme. La réalité est plus simple : Monsieur Attali, votre société idéale mondiale est un enfer. Laissez-nous nos vieilles nations et leurs défauts, nous les aimons.






Changer le Système ?

Par Joseph Stroberg

Si par « Système » on entend l’organisation de la vie collective humaine et ceci plus particulièrement à notre époque et donc dans ses circonstances actuelles, dans quelle mesure et de quelle manière peut-on alors le changer volontairement ? Est-il humainement faisable et facile de changer la forme des gouvernements, les institutions administratives, financières ou juridiques diverses, le tissu économique, les bases culturelles et éducatives, etc. qui à eux tous représentent le Système ?

L’Histoire et la mémoire humaine tendent à indiquer que cette vie commune ou d’ensemble a déjà changé de forme et d’expression selon les lieux et les ères. Cependant, ces changements apparaissent le plus souvent aux historiens comme fortuits ou involontaires, résultats d’événements extérieurs, éventuellement catastrophiques, de concours de circonstances qui peuvent demander de nouvelles formes de réponses et d’organisation, rarement ou jamais le fruit d’une volonté collective exprimée dans une direction bien définie.

Par contre, de nos jours, il existe d’un côté une petite minorité puissamment organisée qui cherche à « réinitialiser » la société, voire la civilisation entière, sur un modèle qui en gros conserverait pourtant le pire du système actuel pour le peuple et offrirait ainsi son meilleur matériel aux élites dominantes. Et d’un autre côté, une autre minorité, en volume croissant, n’en peut plus de la situation, et peut en venir non pas à vouloir changer « le » Système pour en faire une énième variante tout aussi dysfonctionnelle que les précédentes, mais souhaiterait même carrément changer « de » système. Malheureusement, elle ne sait pas vraiment quoi créer d’autre ou comment le faire, à part quelques rares individus qui ont une idée plus précise de ce qu’ils souhaitent. Néanmoins, elle ne veut surtout pas du modèle proposé par la première minorité. Est-ce qu’au moins l’une d’elles est susceptible de concrétiser son objectif ?

Un système d’organisation collective humaine peut trouver deux sources principales d’inspiration : l’une que l’on qualifiera ici de « verticale », d’origine cosmique, spirituelle, ou encore « divine » ; et l’autre qualifiée d’« horizontale », de conception matérialiste ou artificielle. Paradoxalement, chacune portant sa croix, la seconde est fortement hiérarchique en disposition pyramidale verticale, avec les dominateurs tout au sommet et les esclaves à la base. Mais la première offre à chacun la même chance de s’exprimer et de vivre, considérant tous les individus sur un pied d’égalité, sans qu’aucun ne cherche à dominer les autres. Au contraire, les idées de service et d’humilité dans ce service y sont mises en avant : le vrai « roi » sert son peuple, mais ne se fait pas servir par lui.

Le premier système est verticalement relié au divin et agit horizontalement. Le second est horizontal matérialiste, mais agit verticalement, en écrasant la base. Comme l’écrasement ne pourrait se faire sous le seul poids de l’infime minorité du sommet, la verticale est découpée en une série de niveaux hiérarchiques de plus en plus « bas », caractérisés chacun par un nombre d’individus inversement proportionnel au pouvoir et à la liberté d’action dont dispose chaque membre de cet étage. Comme le second niveau depuis le haut compte plus d’individus que le premier, mais comme chacun de ces derniers dispose de moins de pouvoir (et se laisse écraser par les individus du sommet), le premier niveau se sert des individus du second pour écraser indirectement le troisième niveau, car par vengeance ou par simple continuité ou transfert de la même logique, les individus du second étage hiérarchique écrasent à leur tour ceux du troisième pourtant plus nombreux. Et ainsi de suite jusqu’au rez-de-chaussée où la base se trouve écrasée de proche en proche finalement par le sommet. Chaque niveau écrase celui immédiatement sous lui et se trouve écrasé par celui du dessus.

Une société matérialiste ne peut ainsi s’organiser que sur le modèle de la pyramide hiérarchique. Le poids du matériel est transféré progressivement aux étages inférieurs de la pyramide hiérarchique pendant que le sommet s’allège matériellement, en bénéficiant de nombreux privilèges, sous le prétexte d’avoir plus de responsabilités. Mais une société d’inspiration spirituelle ne peut s’organiser que sur le modèle de la croix debout : une inspiration verticale pour éclairer le monde ; l’égalité de traitement, de considération et des chances sur la branche horizontale ; le service et le sacrifice du « roi » ou du « messie » pour son peuple, à l’intersection des deux branches de la croix. Ce guide ou cet éclaireur ne s’y trouve pas plus privilégié matériellement que les autres et le seul privilège dont il dispose est celui de servir le plus grand nombre.

Tous les systèmes organisés par les êtres humains sont des expressions plus ou moins parfaites ou au contraire plus ou moins combinées de ces deux modèles de base. Plus l’Humanité se laisse inspirer par le divin, et plus elle développe l’approche de la croix tout en utilisant des analogies tirées de la nature en général ou de la forme humaine en particulier pour la mise en forme détaillée de sa société ou de sa civilisation. À l’inverse, plus elle développe l’approche matérialiste, et plus elle est artificielle, pyramidale, et tend à inverser les modèles proposés par la nature et à se forger une vision des choses opposée aux grands principes cosmiques. C’est ainsi, par exemple, qu’une humanité dominée par le matérialisme en est venue à croire que la nature reposait sur la compétition, la survie des plus forts, la « loi de la jungle », jusqu’à des niveaux microscopiques, au lieu de percevoir la fabuleuse coopération qui existe entre les myriades d’espèces vivantes, humaines, animales, végétales et même minérales, ceci effectivement jusqu’aux niveaux microscopiques. La maladie dans l’un de ces règnes provient d’un déséquilibre et ce dernier naît d’excès (ou d’empoisonnements) ou de déficiences dans l’acquisition, la distribution et/ou l’assimilation des ressources alimentaires ou énergétiques d’un ordre ou d’un autre.

Actuellement, le nouveau système voulu et promu par l’élite mondialiste est d’essence profondément matérialiste et artificielle. Pour la plus grande partie des populations du monde, il se traduit par une souffrance croissante sous le poids de l’écrasement par le sommet pyramidal. Celui-ci tend à monopoliser les ressources1 énergétiques, minérales, alimentaires, informationnelles (en en faisant des organes de propagande, de désinformation et d’abrutissement), éducationnelles (idem), culturelles (idem), etc. grâce aux échelons intermédiaires qui collaborent, volontairement ou aveuglément, au processus de « réinitialisation ». L’inversion de la Création ou des lois cosmiques se traduit en particulier par la montée de la théorie du genre et du transhumanisme et par la destruction croissante des religions et des valeurs traditionnelles qui avaient déjà perdu depuis des siècles leurs fondements au profit de la lettre et des codes (idéologiques, superstitieux, juridiques… et plus récemment informatiques et normatifs).

En réalité, l’élite mondialiste ne veut surtout pas changer le Système, et encore moins changer de système. Elle s’efforce seulement de le redémarrer avec un ensemble de conditions qui lui soient encore plus favorables qu’à l’époque de Nimrod et de la tour de Babel. Le chaos qu’elle produit lors du redémarrage n’est certainement pas pour elle, mais uniquement pour le peuple. Du moins si elle parvient à réaliser son plan jusqu’au bout. Elle veut toujours un monde basé sur les pyramides et le matérialisme, le culte du veau d’or qui lui a si bien réussi par le passé, les sacrifices humains, des enfants et des vierges pour en aspirer la vie… Elle se réserve des bases de repli, des abris antiatomiques, de véritables villes souterraines, et en surface des territoires immenses volés aux nations, les zones « protégées » où les individus ordinaires n’ont pas le droit d’aller. Elle a accaparé les ressources multiples de la planète, n’en laissant que des miettes aux milliards d’êtres humains du commun des mortels. Et ceux-ci n’ont guère bronché, car aveuglés, rendus sourds, fainéants, oisifs et abrutis, non seulement par le pain et les jeux, mais aussi par un petit confort matérialiste auquel ils s’attachent, par la destruction des grandes religions, par la propagande éducative, par l’encouragement au vice, par la déresponsabilisation, par les sortilèges modernes qui les maintiennent dans la peur, la confusion, les mirages et l’illusion…

Si certains êtres humains désirent ou veulent plus ou moins ardemment changer complètement de système et ne surtout pas risquer de retomber dans l’un des vieux schémas éculés, ils doivent se donner les moyens de le faire et cette fois abandonner les pyramides, pour viser la croix. L’Église Catholique Romaine a peut-être cru que donner aux églises de pierre une forme de croix suffirait à amener le règne d’un Christ, d’un Messie ou d’un Grand Monarque sur Terre. Cependant, celle-ci était couchée, tombée sur le sol, déracinée, sans plus de dimension verticale, et finalement réduite symboliquement au matérialisme concrétisé par les pierres, alors que l’Église du Christ était faite d’Hommes de chair et de sang. À un moment de cette aventure chrétienne déracinée, peut-être sous l’impulsion de quelques-uns des nombreux saints qui survivaient malgré tout en terre de France, la fille aînée de l’Église, on tenta de redonner une dimension verticale aux églises de pierre en érigeant alors les cathédrales gothiques. Cela ne fut visiblement pas suffisant, car ce pays connut ensuite la Révolution matérialiste. Cette dernière décapita d’abord la royauté — le lieutenant du Christ en terre de France — en 1793, avant de décapiter ensuite la bête ecclésiale de pierres elle-même, en 1798. Le tyran napoléonien lui enleva son terrain de chasse et la blessa mortellement en enfermant le pape.

S’il existe effectivement un Créateur, bien des chrétiens en général, et des catholiques en particulier, peuvent se demander comment un tel fait a été rendu possible si la France était bien la fille aînée de l’Église et si en le sein du Catholicisme romain subsistait encore au moins quelques traces d’esprit christique grâce notamment à des saints, à des prêtres de campagnes à forte vocation, ou encore à des moines serviteurs retirés en leur monastère. Eh bien, est-ce que cette Église de pierres suivait les traces et les enseignements du Christ, surtout aux plus hauts niveaux de sa pyramide hiérarchique ? Se montrait-elle humble, réellement charitable (et donc matériellement désintéressée), parangon d’amour et de pardon ? Qu’en était-il avec par exemple l’inquisition, les croisades, l’extermination des Albigeois ou encore le bûcher de Jeanne d’Arc ? Qu’aurait dit ou fait le Christ en voyant de tels « œuvres » ? Ne disait-il pas que l’on reconnaît l’arbre à ses fruits ?

La Création ne s’est pas opposée à la blessure mortelle du Catholicisme Romain, parce que celui-ci s’était dangereusement écarté de sa source christique. La Révolution française et Napoléon ont ainsi largement contribué au fait que nombre de Français confondent maintenant le christianisme originel avec sa déflexion catholique romaine au point que certains sont devenus de purs matérialistes ou que d’autres haïssent les chrétiens sans distinction. Maintenant, quel rapport avec la possibilité ou non de changer de système ? Eh bien, ceci a été mentionné ou au moins esquissé : pour réellement changer de système, comme l’actuel est basé sur la pyramide depuis plusieurs millénaires, l’alternative est de baser le nouveau sur la croix. Et tant qu’à faire, autant profiter de la voie indiquée il y a 2000 ans.

Les fondements de l’enseignement du Christ sont l’Amour, le Pardon, la Charité et l’Humilité. Et nul être humain ne peut réclamer le système alternatif à l’actuel s’il ne démontre pas lui-même suffisamment de telles qualités ou manières d’être et de se comporter. Il doit devenir le changement qu’il réclame pour la société. De manière naturelle, lorsqu’un volume suffisant d’êtres humains suivra une telle voie démonstratrice au niveau individuel, alors le changement civilisationnel se fera spontanément et en douceur. Ou bien, la condition sera présente pour qu’un changement soudain et plus ou moins miraculeux ou surnaturel se produise. « Aide-toi et le Ciel t’aidera ». Cela vaut aussi pour l’Humanité comme être collectif.

Les variations autour d’un système de type croix sont aussi nombreuses que celles qui ont pu avoir lieu principalement d’après la pyramide. L’Humanité n’aura que l’embarras du choix pour peaufiner la ou les formes de gouvernements, d’institutions, d’organisations ou de communautés diverses à adopter dans son Nouveau Monde radicalement différent du Nouvel Ordre Mondial. Chaque nation, chaque région, chaque groupe devrait alors être en mesure de s’autodéterminer et de choisir la forme qui lui convient le mieux. Ils seront tous libres d’en changer en fonction des circonstances. Et si par malheur certains d’entre eux voulaient de nouveau expérimenter des formes pyramidales, il conviendrait tout au plus de chercher à les en dissuader par la discussion raisonnable, leur rappelant les souffrances qui généralement en découlent (à part éventuellement pour ceux du sommet). Si nous avons été créés dotés de libre arbitre, il y a peu de chances que ce soit pour restreindre la liberté d’autrui.

Un nouveau système basé sur la croix, dans lequel l’Humanité se met à l’écoute de sa dimension spirituelle, se laisse ainsi inspirer par le divin, s’accompagne par essence du respect de la liberté individuelle et collective, ce qui se traduit notamment par la souveraineté aussi bien des nations que des divers groupes humains jusqu’au niveau individuel lui-même. Nul ne cherche plus à imposer sa volonté, ses idées ou ses croyances à d’autres, car le faire ferait automatiquement retomber dans les hiérarchies pyramidales oppressantes. Cependant, une telle liberté reste illusoire, factice ou seulement très temporaire si elle n’est pas fondée à la fois sur la responsabilité et sur la vérité, car l’irresponsabilité et le mensonge la détruisent plus ou moins rapidement.

Un individu irresponsable, par exemple lorsqu’il ne peut pas ou ne veut pas se préoccuper des conséquences possibles de ses choix et de ses actes (y compris de ses paroles), ou qui laisse porter aux autres ce qui devrait relever de sa propre responsabilité permet ainsi ou demande inconsciemment aux autres de décider à sa place, lui enlevant donc automatiquement la partie correspondante de liberté qui se trouve désormais assumée par autrui. C’est d’ailleurs la raison fondamentale pour laquelle les individus qui cherchent à se propulser au sommet des pyramides hiérarchiques mettent en œuvre des moyens ou des techniques pour amener les peuples à se comporter de manière de plus en plus irresponsable (notamment par la stimulation de la frivolité, de l’infantilisation et de l’addiction à des drogues) ou à réclamer la sécurité matérielle au détriment de leur liberté (par la stimulation de la peur, notamment via le terrorisme d’État, des psyops [opérations psychologiques] ou divers récits ou contes de fées plus ou moins terrorisants, comme le récent de la Covid…). En procédant ainsi, ils volent la liberté des autres ainsi d’ailleurs que leurs capacités créatrices afin d’en profiter des fruits. Ces individus se comportent comme des parasites prédateurs et n’ont aucune volonté de fonctionner de manière harmonieuse et symbiotique avec le reste de l’Humanité.

Un individu qui s’enferme dans le mensonge construit de fait une prison mentale qui peut s’accompagner d’une prison affective ou émotionnelle, surtout si la culpabilité, la honte, la peur d’être « découvert » ou d’autres sentiments négatifs s’en mêlent. C’est la raison fondamentale pour laquelle une liberté réelle ne peut s’obtenir dans ou par le mensonge. À l’inverse, la vérité nous affranchit.

« Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. »

Jean 8:32

La France est le pays des Francs, littéralement « les hommes libres », affranchis du mensonge. Elle est considérée par certains juifs et par certains chrétiens comme la seconde Jérusalem. Fille aînée de l’Église du Christ, elle est la terre des Français, ou des « François » en ancien français. Eh théorie, elle est donc particulièrement prédisposée à accueillir la Jérusalem céleste (Apocalypse 21.9-22,5), que l’on peut voir comme un nouveau système d’organisation humaine inspiré non plus sur la pyramide, mais sur la croix (qui est aussi un cube déplié ou « déployé ») :

Si l’on s’en tient aux dimensions exprimées par Jean de Patmos dans son texte prophétique et qu’on veut y voir une interprétation au moins partiellement concrète, alors la taille d’un côté du cube étant d’environ 2200 kilomètres, cela déborderait bien sûr la taille de la France seule et la surface d’une de ses faces représenterait environ 4,84 millions de kilomètres carrés, soit un peu plus que celle de la stricte Europe actuelle. Et si l’on considère la superficie totale du cube, soit 6 fois plus ou encore 29 millions de kilomètres carrés, cela pourrait inclure la totalité de la Russie et du Proche-Orient. En traduction plus symbolique, ceci pourrait signifier que la matérialisation de la Croix démarrant en France se propagerait dans un premier temps à l’Europe entière, puis déborderait sur le reste de la Russie, du Proche-Orient, et possiblement de l’Afrique du Nord, avant de se répandre sur la Terre entière. Aussi sûrement que le modèle antichristique imposé par la Révolution Française a fini par contaminer la planète entière, un réel nouveau système reposant enfin sur autre chose que la pyramide pourrait gagner le monde entier à partir de ce même pays.

Bien des êtres humains en général et des Français en particulier se plaignent de leurs gouvernements, de leurs leaders politiques, de leurs institutions, etc. sans réaliser la cause profonde de leur état corrompu. Ils ne peuvent pourtant pas réclamer et surtout obtenir un nouveau système s’ils ne réunissent pas auparavant les conditions nécessaires et suffisantes pour cela. L’une d’elles est d’accepter de voir la réalité en face, ceci en déchirant les voiles de l’illusion matérialiste et les multiples mensonges qu’elle a produits. Une autre est de se reconnecter à son âme et à sa dimension spirituelle. Une autre encore est de devenir soi-même le changement que l’on souhaite voir apparaître dans le monde. Et en fait, la seconde favorise les deux autres et elle tend à nous faire suivre spontanément l’exemple du Christ ou la voie du Bouddha et d’autres grands sages du passé qui au final aboutissent au même résultat : la libération par l’éveil au Réel et par le déploiement des qualités divines en l’Homme. Le bourgeon se transforme en fleur, puis en fruit. La chenille se transforme en papillon. Le plomb se transforme en or. Les ténèbres sont dissipées par la lumière.

On ne peut pas réclamer de l’Univers, de Dieu ou des autres ce que l’on n’est pas prêt soi-même à offrir. Si l’on souhaite une vie collective harmonieuse, il est nécessaire de commencer par trouver l’harmonie, et notamment la santé, en soi-même, car la maladie, y compris mentale ou affective, est le signe d’un déséquilibre, d’un manque d’harmonie : on absorbe trop de certaines choses, mais pas assez d’autres ; et souvent, on ne donne pas suffisamment. La vie sur Terre pourrait devenir une sorte de petit paradis, car cette planète est merveilleuse de vie et de beauté. Mais tout ce que l’Homme a trouvé à faire a été de la blesser, de l’enlaidir, de la corrompre, par paresse, avidité, recherche du confort, égoïsme… Et maintenant il se plaint, il souffre, il subit les conséquences de ce qu’il a produit par le passé. Il veut changer de Système : la forme des gouvernements, de l’économie, de la justice, de l’éducation, etc. Il doit commencer par se laver, par enlever sa propre corruption, par ouvrir ses oreilles, ses yeux, son esprit et son cœur. Aide-toi, le Ciel t’aidera.



1 Voir aussi :
L’asservissement des peuples par le contrôle des ressources




La caverne de Platon

Par Bernard Thoorens

Je ne doute pas qu’une grande partie des lecteurs de ce site connaisse cette histoire, mais elle pourra leur servir à convaincre leur entourage : elle n’est pas inutile pour approfondir la notion de pensée/opinion/croyance versus connaissance/vérité et de monde sensible versus monde intelligible. Les quelques réflexions qui y ont été ajoutées pourront aider à prendre conscience de la réalité de notre environnement social, politique et spirituel.

Platon, philosophe du IVe et IIIe siècle avant Jésus-Christ, nous raconte la quête de la vérité au moyen de l’allégorie de la caverne. Conscient que sa philosophie n’est pas accessible à tout le monde, il utilise une allégorie, c’est-à-dire une image, tout comme Jésus qui, pour la même raison, utilisait des paraboles.

Pour Platon, depuis l’enfance nous vivons dans l’illusion, c’est la caverne, et nous en sommes prisonniers. Les habitants de la caverne voient des ombres projetées sur les murs. Elles symbolisent nos idées préconçues, nos opinions, nos pensées, nos idées, nos croyances. Cet univers nous apparaît comme la vraie vie, le réel. Nous ne le remettons pas en cause et nous vivons dans un conformisme intellectuel qui nous satisfait. Ceux qui projettent les ombres, les marionnettistes, manipulent les prisonniers ; ce sont des hommes politiques, des marketeurs qui « créent le besoin », des vendeurs de rêve.

Cependant tout cela nous trompe, nous cache la vérité, car ce que nous croyons est faux, notre rapport avec le réel est faussé, mais nos croyances ont la vie dure, tant elles sont ancrées dans nos esprits depuis longtemps et tant les marionnettistes les entretiennent avec empressement et perversité.

Puis le philosophe intervient, tel le professeur de philo dans « Le Cercle des poètes disparus », pour aider les prisonniers à sortir de la caverne malgré leur peur de l’inconnu. Une fois sortis, ceux-ci se rendent compte qu’ils ont été manipulés et maintenus dans l’ignorance par les marionnettistes. Leur découverte de la connaissance change leur vie, les rend libres et les rend heureux.

Platon utilise l’allégorie de la caverne pour nous dire que nous avons deux manières d’appréhender le monde autour de nous : une approche sensible et une approche intelligible. Pour lui l’éducation, c’est-à-dire la connaissance de la vérité des choses, consiste à passer de l’illusion du sensible à la connaissance intelligible, car le sensible est toujours subjectif. L’information qu’on nous délivre dans les médias télévisés s’adresse à notre être sensible : de l’émotion, du sensationnel, de la passion, de l’instinctif, jamais de réflexion. Cela rejoint bien la prosopopée de Carfantan (https://nouveau-monde.ca/le-conditionnement-collectif/)

L’allégorie de la caverne est une invitation à distinguer les apparences (les choses telles que nous les percevons) de la vérité (la correspondance entre nos idées et les Idées, qui sont intelligibles) pour découvrir la connaissance, le savoir, le réel, la liberté, le bonheur.

Appliqué à notre contexte local le plus récent, nous pouvons comprendre la connaissance, par exemple, comme étant la machination COVID mondialisée, relayée par les gouvernements et les institutions aux ordres, ou encore la guerre menée par l’OTAN-USA contre la Russie par Ukraine interposée. Un observateur attentif de la condition humaine, Daniel Vanhove, a écrit un article « D’où provient cette confusion générale observée en Occident ? » qu’il conclut ainsi :

« À la question posée en titre, d’une confusion que l’on observe et se généralise en Occident, un essai de réponse : elle résulte des mensonges hissés au rang de vérités et martelés par ceux qui ont le pouvoir et le contrôle des médias, allant jusqu’aux inversions accusatoires pour les étayer. C’est le résistant palestinien qui devient terroriste et le colon israélien la victime ; c’est le citoyen refusant l’injection génique qui est le danger et non le poison injecté ; c’est le chômeur licencié qui est fainéant et non l’entreprise qui maximise ses profits au détriment de l’humain ; ce sont les Gilets Jaunes les violents et non la police d’un État de droits qui mutile et tue ; ce sont les USA la démocratie exemplaire, et non les pays qui refusent ses diktats et sont alors soumis à d’impitoyables sanctions ; c’est S. Hussein et ses armes de destruction massives le danger et non C. Powell et sa fiole qui ment à l’ONU ; c’est la Russie qui est responsable de la guerre et non l’OTAN usant de l’Ukraine pour se rapprocher des frontières russes ; ce sont les chaînes d’infos et leurs journaleux qui détiennent la vérité, et non E. Snowden, réfugié en Russie, J. Assange qui croupit en prison anglaise, et d’autres encore qui sont parfois liquidés, dans l’indifférence générale de nos élus hypocrites, dépravés, malhonnêtes, etc. dans une liste longue comme un bras. Et, pensez-vous que cette situation imposée par la force peut se perpétuer sans retour de bâton ? Ce serait naïf : l’ordre de ce monde profondément injuste mené par l’Occident menteur et corrompu est en train de basculer. Et ce sera irréversible… quoi qu’il en coûte ! »

On reconnaît là la perversité d’une dérive totalitaire qui commence par modifier le langage, détourner les concepts, inverser le sens des mots pour mettre de la confusion dans les esprits. La spécialiste de ces comportements pathologiques, Ariane Bilheran l’explique très bien dans ses chroniques.

Je crois cependant que de la part de nos dirigeants ce n’est pas une maladie, seulement une perversité démoniaque. Jean Tardy, dans un article intitulé « Progressisme et paganisme — L’émergence d’un nouveau tribalisme », écrit :

« Devant ces comportements apparemment incompréhensibles, plusieurs concluent que les mondialistes sont tous des psychopathes ou des sociopathes. Autrement dit, ils souffriraient collectivement de maladie mentale !

Il n’en est rien. Ce que nous observons, au sein de l’élite mondialiste, c’est la rupture morale typique du tribalisme préchrétien et ses conséquences sur le comportement. Les promoteurs du Great Reset et leurs agents ne sont pas des fous. Ils sont aussi normaux que les Assyriens, les Romains ou les Aztèques l’étaient à leur époque ; leur comportement résulte de la même rupture et ils seront capables des mêmes atrocités. »

Déjà en 1907, c’est-à-dire peu de temps après la séparation de l’Église et de l’État, le pape Pie X écrivait dans sa lettre encyclique « Une fois encore » adressée au peuple français :

« On a déclaré la guerre à tout ce qui est surnaturel, parce que derrière le surnaturel, Dieu se trouve et que ce que l’on veut rayer du cœur et de l’esprit de l’homme, c’est Dieu. »

Et s’il fallait une preuve de plus de cette œuvre satanique, on pourrait évoquer l’avenir de notre société : nos enfants et l’éducation qu’ils « reçoivent » à l’école.

L’école laïque n’est que le prolongement de l’idéologie des loges talmudo-maçonnique, son but comme l’a dit le Pape Léon XIII dans Humanum genus est de « détruire tout ce que le christianisme a apporté dans la société, la famille, l’école, la justice et la paix. »

En 1886 le franc-maçon Jules Dequaire Grobel, inspecteur d’Académie, a dit à un Convent du Grand Orient [loge maçonnique] :

« Le but de l’école laïque n’est pas d’apprendre à lire, à écrire et à compter, c’est de former des libres-penseurs. Lorsqu’à 13 ans il a quitté les bancs de l’école, l’élève n’a pas profité de l’enseignement s’il reste croyant. L’école laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est débarrassé du dogme, s’il a renié la foi de ses pères, s’il a renoncé à la foi catholique.

L’école laïque est un moule où l’on jette un fils de chrétien et d’où s’échappe un renégat.

Comme les choses n’iraient pas assez vite à notre gré pour que l’apostasie soit générale, nous nous emparerons du monopole de l’enseignement et alors force sera aux familles de nous livrer leurs enfants. »

Édifiant, non ?

Pour reprendre notre propos, nous pouvons aussi comprendre la connaissance, une fois sortis de la caverne, à un deuxième niveau, le premier étant celui des hommes, de la vérité sur leurs méfaits, les manipulations et les mensonges des dirigeants, de leurs commanditaires et de leurs affidés, sur ce qu’est réellement le mondialisme.

Le deuxième niveau, nous l’avons bien compris, se situe au plan spirituel. C’est un sujet très peu évoqué chez les éveillés/résistants (on ne nous appelle plus « complotistes »), tout juste effleuré. Il est traité essentiellement par les gens d’Église, et encore, leurs articles concernent bien souvent le Pape. Il faut dire qu’avec un Pape qui promeut la vaccination en faisant figurer sur la monnaie vaticane un enfant qui se fait piquer ; en approuvant le traité de Lisbonne qui légalise les droits des minorités sexuelles ; en concluant une « alliance mondiale » avec les Rothschild, la Fondation Rockefeller et les grandes banques mondiales pour créer une Grande Réinitialisation (great reset) ; en vouant un culte au dieu païen Pachamama en compagnie de dignitaires de haut rang ; en acceptant de planter à l’entrée du Colisée une statue géante du dieu païen Moloch à qui l’on brûlait des enfants vivants en guise d’offrandes (le Colisée, propriété du Vatican, est l’un des amphithéâtres où des premiers chrétiens ont été torturés et exécutés pour divertir les foules païennes) ; ce Pape n’honore pas la communauté catholique. Et en tant que guide suprême des catholiques, il prend un sacré risque personnel vis-à-vis du Seigneur.

Tout se passe donc comme si ce deuxième niveau était tabou ou hors sujet. Or il serait utile de recadrer les événements que nous subissons dans leur contexte spirituel. Après tout, notre avenir est bien plus important après, qu’avant notre mort. Je vous propose ce sujet dans l’article https://nouveau-monde.ca/vivre-et-mourir/.






La Russie est toujours complice de la Grande Réinitialisation

[Source : off-guardian.org]

« La Russie et la Grande Réinitialisation — Résistance ou complicité ? » — un an après

Par Riley Waggaman

Il y a douze mois (plus quelques jours), nous avons participé à une table ronde animée par Whitney Webb et Kit Knightly, « Russia & the Great Reset—Resistance or Complicity? »

Un bref résumé de notre position (« Oui, la Russie est complice de la Grande Réinitialisation » ; 3 avril 2022) est rapidement devenu le deuxième article le plus lu sur ce blog.

En juillet, nous avons réexaminé cette question brûlante (Resetting Without Schwab: Russia & the Fourth Industrial Revolution), en nous appuyant sur l’ouvrage de Klaus Schwab intitulé Future of the Fourth Industrial Revolution (2018) pour nous guider dans les méandres technocratiques de Moscou.

Quoi qu’il en soit. Nous avons pensé qu’il serait approprié et éducatif de profiter du premier anniversaire du débat Zoom pour mettre à jour notre pronostic.

Ce qui suit est un addendum à l’article de juillet utilisant les mêmes catégories de la Grande Réinitialisation : les monnaies numériques, les villes sûres (et intelligentes), les « vaccins » génétiques et le développement durable.

MONNAIES NUMÉRIQUES

Un ensemble de projets de loi sur le rouble numérique fait actuellement son chemin à la Douma d’État. Initialement prévue pour le 1er avril, l’adoption de la législation est maintenant attendue pour le début du mois de mai.

Treize banques russes participent à un projet pilote de jeton numérique. Si l’essai est concluant, d’ici 3 à 5 ans, la CBDC de la Banque de Russie pourrait être utilisée pour les paiements sociaux, y compris les pensions, a rapporté Izvestia à la fin du mois de mars.

La monnaie traçable et programmable a été présentée au public comme un outil permettant de contourner les sanctions et de réduire la corruption.

Comme nous l’avons récemment souligné (le 29 janvier et le 28 mars), les activistes et les commentateurs russes, en particulier dans la sphère médiatique patriotique/conservatrice, n’y croient pas.

Source : Katyusha.org. January 17, 2023
Source : Tsargrad.tv. February 19, 2023

Même dans les médias pro-Poutine, l’affirmation selon laquelle le rouble numérique mettra fin au gaspillage et à l’escroquerie du gouvernement n’est pas prise au sérieux.

« Les vis seront serrées pour les citoyens ordinaires, alors qu’il y aura toujours des échappatoires pour les “serviteurs du peuple” », a déclaré l’animateur de Tsargrad TV, Yuri Pronko, lors d’une émission diffusée le 9 mars.

Deux semaines plus tard, M. Pronko a laissé entendre qu’il était illusoire de croire que le rouble numérique resterait facultatif.

« Tout est donc facultatif. Cependant, l’histoire nous apprend qu’une grande partie de ce qui a commencé sur une base volontaire est devenue obligatoire en très peu de temps. L’histoire des vaccins COVID, dont personne ne se souvient aujourd’hui, en est une confirmation éclatante », a ironisé le journaliste le 25 mars.

VILLES SÛRES (ET INTELLIGENTES)

Le programme russe « Safe City » utilise « des solutions organisationnelles, informationnelles, analytiques, prédictives et d’autres solutions méthodologiques, techniques et technologiques pour assurer la sécurité et le développement durable des villes ».

Le réseau national de caméras de vidéosurveillance, soutenu par la technologie de reconnaissance faciale, n’a cessé de croître en taille et en sophistication.

Une simple recherche sur Yandex a permis de constater un foisonnement d’activités au cours des deux dernières semaines.

La région de Tyumen prévoit d’ajouter 378 caméras à son réseau Safe City de 4 500 caméras de vidéosurveillance, a écrit Fedpress.ru le 24 mars.

Par ailleurs, les responsables de la ville de Voronezh finalisent les plans d’un « éco-quartier », ont rapporté les médias locaux le 25 mars :

Ce quartier numérique comprendra des interphones « intelligents » avec reconnaissance faciale, des entrées de parking avec reconnaissance des plaques d’immatriculation, une vidéosurveillance et des chargeurs de smartphones dans la cour.

Le 28 mars, le gouvernement de l’oblast de Leningrad a annoncé que 3 013 caméras de surveillance avaient été connectées au système Safe City de la région.

D’ici juillet, les caméras de vidéosurveillance des établissements d’enseignement seront « intégrées dans un système Safe City unique, ce qui permettra de protéger les jeunes Léningradois des menaces extérieures », a déclaré le gouvernement régional dans un communiqué de presse.

La région de Novgorod a installé 146 caméras de surveillance en 2022, ce qui porte à 700 le nombre total de caméras de vidéosurveillance dans le cadre de son programme « Safe City ».

« Les espaces publics de Veliky Novgorod et des régions de la région sont surveillés 24 heures sur 24 », a déclaré un média local le 29 mars.

À partir du 1er avril, les écoles de Rostov seront intégrées au système Safe City de la municipalité.

Source : Bloknot-rostov.ru

Le réseau Safe City installé dans la minuscule (selon les normes russes) République de Tchouvachie surveille plus de 1 300 endroits ; les caméras analysent les données en temps réel à l’aide d’algorithmes et de l’IA. Les services d’urgence et les services publics seront connectés au système d’ici la fin de l’année 2023, a rapporté Versia.ru le 7 avril.

L’introduction de systèmes d’identification biométrique et de « contrôle de la température » dans les écoles est sans doute l’aspect le plus inquiétant du programme Safe/Smart City.

« Le fait est que le secteur de l’éducation est en train de se transformer en un marché pour les entreprises numériques », a déclaré Olga Chetverikova, directrice du Fonds de soutien aux valeurs traditionnelles de l’héritage de la patrie, en octobre.

« Et si nous regardons les concours qu’ils ont annoncés : pour les appareils d’imagerie vidéo à Moscou — plus de 2 milliards de roubles. Un concours pour la fourniture d’appareils de dépistage corporel — 392 millions de roubles. Il devient clair que nous parlons d’affaires, que cela ne fait absolument rien pour les enfants, ni en termes d’éducation, ni en termes de santé, ni en termes de sécurité, mais que c’est d’un grand intérêt pour les structures informatiques commerciales ».

LES « VACCINS » GÉNÉTIQUES

Fin septembre, le Centre Gamaleya — le prétendu berceau du clone d’AstraZeneca Sputnik V — a annoncé qu’il commencerait à travailler sur son propre vaccin à ARNm.

« La technologie des vaccins à ARNm présente un avantage très important : elle peut être administrée au moins tous les mois », a expliqué Denis Logunov, directeur adjoint de Gamaleya.

Il a ajouté que les vaccins à ARNm de Moderna et de Pfizer étaient des exemples à suivre, car ils « confèrent tous deux une forte immunité après trois ou quatre vaccinations ».

Source : TASS

Un jour plus tard, l’institut public Vector a dévoilé ses propres projets de développement d’un vaccin à base d’ARNm.

« Le développement de vaccins à ARNm est un domaine prometteur dans le monde entier. On s’attend à ce que les avantages du vaccin en cours de développement par rapport aux vaccins russes existants […] soient la sécurité, la rapidité de production et le coût des médicaments », a rapporté TASS, citant un directeur adjoint de l’institut.

Source : TASS

Le ministère de la Santé a trouvé d’autres moyens d’accroître la « sécurité » et la « rapidité de production » des vaccins.

En octobre, le ministère a adopté de nouvelles règles permettant d’accélérer l’approbation des vaccins COVID « mis à jour ». Gamaleya, Vector et d’autres développeurs de vaccins russes n’ont plus qu’à tester leurs formules « améliorées » sur « 50 volontaires en bonne santé ». Pour accélérer le processus, les protocoles de ces « essais cliniques » peuvent commencer immédiatement, sans passer par l’examen standard des organismes de réglementation gouvernementaux.

La nouvelle procédure d’approbation améliorée prendra entre 16 et 38 jours.

Le directeur de Gamaleya, Alexander Gintsburg, a déclaré en janvier que Sputnik V devrait être mis à jour « tous les 9 à 10 mois », ajoutant que son équipe était déjà en train de développer un vaccin contre la souche dite « Kraken ».

Un mois plus tard, M. Gintsburg a annoncé que son nouveau « vaccin » COVID pour les enfants âgés de 6 à 11 ans avait passé avec succès les tests de sécurité et d’efficacité.

Le COVID a disparu des premières pages des journaux russes, alors à quoi tout cela sert-il ?

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Nous avons récemment publié un rapport sur la romance actuelle de la Russie avec les objectifs de développement durable et l’agenda ESG, mais nous avons omis quelques développements curieux.

« Les banques [russes] déclarent qu’elles continueront à suivre la stratégie ESG, malgré l’isolement des agences de notation et d’analyse occidentales qui traitent de l’agenda du développement durable », a écrit Banking Review le 7 octobre.

De juillet 2021 à juillet 2022, le portefeuille de prêts ESG des banques russes a triplé pour atteindre 1,2 trillion de roubles, a rapporté le média.

L’enthousiasme soutenu pour tout ce qui touche à l’ESG a été exprimé dans un article d’opinion publié par la Chambre de commerce de Russie en novembre.

Source : tpprf.ru

Le 6 avril, le premier vice-président du conseil d’administration de Sberbank, Alexander Vedyakhin, a fait l’éloge de l’agenda ESG et a prédit qu’il « déterminerait l’avenir de la planète pour les décennies à venir ».

Source : irkutskmedia.ru

En ce qui concerne les objectifs de développement durable (ODD), la deuxième étape de la feuille de route russe pour la mise en œuvre des ODD a débuté en 2023. Cinquante villes russes mono-industrielles participeront à un projet de suivi de la « société, de l’environnement et de l’écologie ». Chaque municipalité recevra un plan personnalisé pour contribuer à la réalisation de l’utopie envisagée par les Nations unies.

La poursuite des ODD par la Russie a reçu un grand coup de pouce à la fin du mois de décembre, lorsque le président russe Vladimir Poutine a signé la loi sur le système biométrique unifié.

La base de données biométriques centralisée a été saluée par l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’agence des Nations unies pour les technologies de l’information et de la communication, pour ses caractéristiques hautement durables.

ÉPILOGUE

Pour ne rien arranger, Poutine fréquente toujours Herman Gref, le banquier adorateur de Schwab qui est responsable de pas moins de 50 % de toutes les choses dégoûtantes que nous venons d’énumérer.

Absolutely unacceptable. Source : Kremlin.ru. November 24, 2022

Nous pensons toujours que la Russie est un endroit agréable et tranquille pour cultiver des pommes de terre et attendre patiemment que les chatbots sensibles exterminent tout le monde.

À la fin, il n’y aura plus que vous, les chatbots et les pommes de terre. Les chatbots vous garderont comme animal de compagnie ; pour s’amuser, ils coderont instantanément un programme JavaScript qui vous enfoncera une pomme de terre dans la bouche toutes les 15 secondes, pour toujours.

Mais oui, la Russie est toujours complice. En grande partie.



Riley Waggaman est votre humble correspondant à Moscou. Il a travaillé pour RT, Press TV, Russia Insider, etc. Dans sa jeunesse, il a assisté à une fête sur la pelouse de la Maison-Blanche où il a demandé à Barack Obama si le dénonciateur emprisonné Bradley Manning (Chelsea était encore un garçon à l’époque) « avait passé de bonnes Pâques ». Du bon temps, du bon temps. Vous pouvez vous abonner à son Substack ici, ou le suivre sur Twitter ou Telegram.




Européennes : la liste souverainiste française conciliera-t-elle élus et Frexit ?

[Source : RL]

La contradiction sourde depuis un bon moment déjà. Mais avec la mise en ligne de la pétition de Les Patriotes pour unifier une liste souverainiste aux élections européennes (les prochaines élections sont les élections sénatoriales le 24 septembre 2023, puis les élections européennes en 2024), il faut déployer l’argumentaire ad hoc qui saura figer la meute politico- journalistique qui ne manquera pas de pointer cette contradiction de ne plus vouloir faire partie de l’Union européenne, dont les miasmes d’Ursula von der Leyen sauront produire de nouvelles larves, tout en présentant des candidats souverainistes.

C’est à partir de 11’54 ci-dessous :

C’est justement pour ces raisons que nombre de Français qui souffrent des effets secondaires de la complicité US mondialiste et de l’UE imposée, autant qu’ils souffrent des effets secondaires du bouillon de onze heures que la Commission européenne leur a servi, sans bien évidemment y toucher elle-même, ne veulent confusément plus de Pfizergate et Bruxellesgate.

D’autant qu’ils ont enfin compris que depuis l’euro, ils ont perdu 30 % de leur pouvoir d’achat, que l’inflation prétendument imputée à la guerre que l’Ukraine otanisée mène contre la Russie n’est pas prête de s’arrêter (1) et que les petits propriétaires occupants vont bientôt laisser leurs baraques aux migrants. Et bien d’autres décisions actées à l’agenda 2030.

Mais comme disait le Dr Destouches, alias l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, « ils sont lourds » (2).

Coluche aurait dit plus prosaïquement qu’il « fallait les secouer longtemps pour leur décoller la pulpe du fond », et c’est pas gagné !

 Il semble qu’ils ne soient toujours pas disposés à faire tilter le juke-box américain qui joue les airs à la mode pour la clientèle européenne.

Ainsi la pétition pour l’union des souverainistes en vue des Européennes de 2024 (infra), mérite d’être davantage cadrée.

L’analyse de la rédaction de Jeune Nation parue ce mois, rappelle utilement :

« L’Europe n’est pas l’Union européenne

L’un des éléments les plus énervants des conversations sur l’Europe, c’est la confusion systématiquement faite entre « Europe » et « Union européenne » au point d’entendre dire couramment « l’Europe » quand on veut désigner « l’Union européenne ». Bien entendu, l’UE joue sur cette confusion et l’entretient. C’est de bonne guerre de propagande, pourrait-on dire, mais c’est tout ce qu’il y a de plus faux.

L’Europe est un support géographique peuplé par des communautés humaines multimillénaires dotées de cultures cousines très tôt différenciées par l’histoire. Ce sont ceux que nous appelons, au sens fort, les Albo-Européens.

L’Union européenne est une organisation inter-étatique, née par… https://jeune-nation.com/kultur/culture/leurope-nest-pas-reductible-au-nationalisme-blanc

« Pétition pour l’union des souverainistes en vue des Européennes de 2024 

Jamais la question de la souveraineté n’a été autant au centre des débats politiques ! Sur l’énergie, sur la politique étrangère et la guerre, sur l’alimentation et l’eau, sur la santé et le sanitaire, sur la maîtrise de notre modèle social, sur les grands sujets démocratiques,…

Des millions de Français ont compris que notre pays devait reprendre sa souveraineté nationale, et notre peuple sa souveraineté populaire, pour pouvoir se redresser et retrouver un avenir possible !

Les mouvements et personnalités souverainistes ont le devoir sacré de répondre à cette attente, en se rassemblant, en s’unissant. On ne leur demande pas de devenir forcément les meilleurs amis du monde, mais d’être capables de travailler ensemble pour la France et le Bien commun.

Des progrès ont été accomplis ces derniers mois, à travers des participations communes à des manifestations, notamment, à travers un début d’alliance électorale souverainiste aux élections législatives de 2022.

Il faut aller beaucoup plus loin.
La préparation des élections européennes de 2024 doit être l’occasion historique de faire l’union des souverainistes ! Avec pour objectif final, évidemment, une liste unique des souverainistes à cette élection. Les souverainistes favorables au Frexit en particulier doivent être les fers de lance de cette dynamique de rassemblement !

Par cette pétition nationale, nous demandons à tous les mouvements et personnalités souverainistes de participer à cette dynamique de rassemblement qui débouchera sur une liste unique en 2024 aux élections européennes.

Aucun prétexte, aucune fausse excuse, aucun ego mal placé ne tiendra face à cette exigence pour la survie de notre pays et de nos valeurs !

Cette liste sera une marque d’intelligence du camp souverainiste, tout autant qu’elle suscitera une grande espérance parmi des millions et des millions de Français ! »






Robert F. Kennedy, Jr candidat aux élections américaines!

[Source : sentadepuydt.substack.com]

Par Senta Depuydt

Chers amis,

C’est confirmé Robert F. Kennedy, Jr. vient de déposer son dossier officiel de candidature à la Présidence des États-Unis. Ce n’est pas qu’il soit dévoré par des ambitions politiques, mais c’est avant tout pour tenter de restaurer la santé et la démocratie qui sont en complète déliquescence. Comme il l’avait précisé récemment :

Si je me présente, ma première priorité sera de mettre fin à la fusion corrompue entre le pouvoir de l’État et celui des entreprises, qui a ruiné notre économie, brisé la classe moyenne, pollué nos paysages et nos eaux, empoisonné nos enfants et nous a privés de nos valeurs et de nos libertés. Ensemble, nous pouvons restaurer la démocratie américaine.

L’effondrement de l’influence des États-Unis sur l’Arabie saoudite et les nouvelles alliances du royaume avec la Chine et l’Iran sont les emblèmes douloureux de l’échec abyssal de la stratégie néocon qui consistait à maintenir l’hégémonie mondiale des États-Unis par des projections agressives de puissance militaire. La Chine a supplanté l’empire américain en projetant habilement sa puissance économique. Au cours de la dernière décennie, notre pays a dépensé des milliers de milliards pour construire des routes, des ports, des ponts et des aéroports. La Chine a dépensé l’équivalent pour construire la même chose dans les pays en développement. La guerre en Ukraine est l’effondrement final de l’éphémère « siècle américain » des néoconservateurs. Les projets néocons en Irak et en Ukraine ont coûté 8 100 milliards de dollars, vidé notre classe moyenne de sa substance, fait de la puissance militaire et de l’autorité morale des États-Unis la risée de tous, poussé la Chine et la Russie à former une alliance invincible, détruit le dollar en tant que monnaie mondiale, coûté des millions de vies et n’ont rien fait pour faire progresser la démocratie, gagner des amitiés ou de l’influence.

Kennedy devra se battre contre tous les lobbies et la presse, et déjouer la censure féroce dont il est l’objet. L’an dernier son compte Instagram qui comptait plus de 700 000 abonnés avait été supprimé. Son livre phénoménal « Antony Fauci, Bill Gates, Big Pharma: leur guerre contre la santé publique et la démocratie » n’a jamais reçu une ligne de commentaire dans les chroniques littéraires, malgré le fait qu’il ait été n° 1 des ventes aux États-Unis, avec plusieurs millions de copies. La semaine dernière, il a intenté un procès contre le Président Biden et Antony Fauci pour avoir poussé la Maison-Blanche à le censurer sur les réseaux sociaux, principalement Facebook, Twitter et YouTube.

En tant qu’ancienne fondatrice de son association Children’s Health Defense en Europe, cette nouvelle me réjouit, car je sais que c’est quelqu’un qui a le cœur à la bonne place et qui a la force nécessaire pour se lancer dans cette bataille. « Bobby » a grandi entouré de serpents. Les commanditaires des assassinats de son père et de son oncle étaient les premiers à venir consoler les veuves et les orphelins. Depuis cette époque, le parti démocrate a été totalement vérolé et RFK, Jr. comme on le nomme aux États-Unis a dû progressivement ouvrir les yeux sur cette constante et inimaginable perversion.

C’est un contexte difficile, car l’on ne sait jamais vraiment à qui se fier. Robert F. Kennedy, Jr. n’est ni un saint, ni messie, il n’est pas infaillible et même s’il était élu Président, il ne sauverait pas le monde d’un coup de baguette magique. Par contre, ce dont je peux attester, c’est que c’est un homme sensible, courageux, intelligent, sincère et qu’il se demande chaque matin comment il va pouvoir servir Dieu et son prochain. Il a la capacité d’inspirer beaucoup d’autres personnes à le suivre dans la reconquête de notre humanité et des millions d’Américains sont prêts à le suivre, bien plus que ce que la propagande de la presstitution ne laisse imaginer. Toutes mes pensées l’accompagnent dans ce valeureux combat !




Les origines allemandes de la famille royale britannique

[Source : GEO]

Les Windsor : comment la famille royale a renié ses origines allemandes

Elle s’appelait Saxe-Cobourg-Gotha. Depuis le XVIIIe siècle, par le biais de mariages d’intérêt, la monarchie britannique avait du sang allemand dans les veines. Cette alliance anglo-saxonne vola en éclats lors de la grande guerre. En 1917, le roi George V prit la décision de renoncer au nom germanique de sa famille pour le remplacer par celui de Windsor. Ce fut l’acte fondateur de cette nouvelle dynastie.

Par VOLKER SAUX

C’est la panique à Londres. Le 13 juin 1917, l’est de la capitale anglaise est victime d’une attaque venue du ciel. Une escadrille de bombardiers allemands largue en plein jour ses bombes sur des quartiers de civils, éventrant des immeubles, faisant plus de 160 morts, dont 18 enfants dans une école. Certes, ce n’est pas encore le Blitz, cette campagne de bombardements menée par le IIIe Reich sur la capitale anglaise, de septembre 1940 à mai 1941, et qui fit 50 000 victimes. Et les pertes humaines sont infimes comparées aux nombres de soldats tués sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Mais ce raid choque l’opinion. Par son côté inédit, d’abord : l’aviation militaire n’en est qu’à ses débuts, et c’est la première fois que les Allemands utilisent des biplans pour une offensive d’ampleur contre une grande ville. Ils utilisaient auparavant des dirigeables, des Zeppelin, qui n’opéraient que de nuit et étaient peu efficaces. Mais la population est surtout abasourdie à cause du nom de ces avions mortifères : les Gotha IV, nommés ainsi car fabriqués par une entreprise de construction métallique implantée à Gotha, dans le centre de l’Empire germanique. Or, pour les Britanniques, à cette époque, le nom de Gotha n’évoque pas qu’une ville d’outre-Rhin : c’est aussi celui du roi qui trône à Buckingham…

Le roi Georges V, le petit-fils de la reine Victoria, est issu de la maison Saxe-Cobourg-Gotha

Shocking, non ? George V (1865-1936), cet homme pondéré au teint cireux, qui règne depuis 1910 sur le Royaume-Uni et censé incarner l’unité du pays dans l’épreuve de la guerre, est d’origine allemande ! Le souverain est issu de la maison Saxe-Cobourg-Gotha, une dynastie née au XIXe siècle en Haute Franconie, au nord de la Bavière. De petite noblesse à l’origine, elle sut étendre ses branches à force d’habiles mariages jusqu’à régner sur le Portugal, la Bulgarie et la Belgique. Et l’Angleterre. En 1840, l’un de ses membres, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha (1819-1861), a épousé la jeune reine Victoria (1819-1901), propulsant sa lignée sur le trône britannique. Le roi George V est leur petit-fils. A priori, l’homme, qui servit longtemps dans la Royal Navy avant d’accéder au trône, est on ne peut plus british. Mais en pleine guerre contre l’Allemagne, ses racines germaniques deviennent embarrassantes, et l’affaire des bombardiers Gotha ne fait qu’amplifier le trouble. Jusqu’à pousser le roi à un choix radical en cette année 1917 : jeter son nom aux oubliettes, et renommer sa famille en « l’anglicisant ». Un acte fondateur qui donna naissance à une nouvelle dynastie : les Windsor.

Deux siècles de souverains issus de la maison de Hanovre

Le geste n’est pas anodin, et vient clore un chapitre de plus de deux siècles dans l’histoire de la monarchie britannique. En réalité, le pedigree allemand de la famille royale remonte plus loin que les épousailles d’Albert et de Victoria… En 1714, à la mort sans héritier d’Anne de Grande-Bretagne (1665-1714), la dernière de la maison Stuart, sa succession incombe à son plus proche parent protestant, en vertu de l’Acte d’établissement de 1701, censé empêcher l’avènement d’un souverain catholique.

Ce parent est en réalité très éloigné : il s’agit de George Ier (1660-1727), prince-électeur de Hanovre, dont le lien avec Anne remonte à trois générations ! Problème, le nouveau roi est certes protestant, mais il n’est pas né en terre britannique, et ne parle même pas l’anglais. Pendant son règne, il s’absente autant que possible des îles britanniques. Tous ses successeurs sont issus de cette même maison de Hanovre : George II (1683-1760), George III (1738-1820)… jusqu’à la reine Victoria, qui règne pendant soixante-quatre ans au XIXe siècle. « Victoria et son fils aîné, le futur roi Edouard VII, sont au moins aussi allemands que britanniques », écrit l’historien David Cannadine dans sa biographie George V : the unexpected king (éd. Penguin, 2014, non traduit). La mère et son héritier sont à l’aise dans les cours et capitales d’Europe. Les deux parlent couramment le français et l’allemand mais aussi l’anglais… avec un accent guttural très prononcé. Des purs produits de ce monde cosmopolite des têtes couronnées d’Europe au XIXe siècle, où l’on s’unit allègrement par-delà les frontières, où les liens tissés entre grandes maisons servent aussi à réguler les relations internationales. Sauf que l’heure, désormais, est au nationalisme…

Au XIXe siècle, les armoiries de la famille royale étaient ornées de la devise allemande « Treu und fest » (« Fidèle et fort »). Elle fut remplacée en 1917 par « Dieu et mon droit » (en français dans le texte) qui avait cours sous les Plantagenets (XIIe-XVe siècle).
© Wikimedia commons

Bien sûr, au fil du temps, l’intérêt de ces souverains « allemands » pour les affaires britanniques, de même que leur « âme anglaise », s’est largement affirmé. Dès George III, couronné en 1760, tous sont nés à Londres. Et qui plus que la reine Victoria incarne la stabilité et le prestige de la Couronne ? Il n’empêche : au moment où éclate la Première Guerre mondiale, George V, monté sur le trône en 1910, reste dans l’esprit de bon nombre de ses sujets associé à ses origines teutonnes. Et ses liens familiaux n’aident pas. Le roi du Royaume-Uni est non seulement le cousin du tsar de Russie Nicolas II (1868-1918) – leurs mères étant sœurs –, mais aussi de Guillaume II (1859-1941), le Kaiser allemand, lui aussi petit-fils de la reine Victoria !

En 1911, George V recevait en grandes pompes son cousin, l’empereur allemand Guillaume II,
afin de se recueillir sur la tombe de leur aïeule, la reine Victoria.
© akg-images / Interfoto

Les trois souverains se retrouvent d’ailleurs à Berlin, en 1913, pour le mariage de la fille de Guillaume. Un an plus tard, alors qu’éclate le premier conflit mondial, l’heure n’est plus à la « cousinade ». Et dans l’opinion, la parentèle du roi alimente les soupçons : est-il un patriote ? Peut-on lui faire confiance pour mener le pays dans la guerre ? Et s’il était secrètement pro-allemand ?

Une vague anti-germanique grandit au sein de la population britannique

Plus les bruits de bottes augmentent, en ce début du XXe siècle, plus le militarisme allemand inquiète, créant une vague anti-germanique au sein de la population britannique. Elle franchit un cap au début de la guerre, attisée par la presse et la propagande, et exacerbée par des événements comme le torpillage du paquebot Lusitania par un sous-marin allemand en 1915. La haine du « Hun » débouche même sur des émeutes et des attaques contre des commerces germaniques. A cette époque, la capitale abrite une communauté de 68 000 Allemands, tous parfaitement intégrés. Devant la pression populaire, des noms de rues rappelant l’outre-Rhin, comme Berlin Road à Londres, sont débaptisés.

Ce climat de germanophobie gagne aussi les hautes sphères. Le cas le plus marquant est celui de l’amiral Louis de Battenberg (1854-1921), commandant de la Royal Navy. Ce natif de Graz, en Autriche, naturalisé anglais et s’exprimant avec un fort accent germanique, est poussé à la démission en octobre 1914. Le roi George V, lui, vit mal les allusions à ses racines. Quand le romancier H. G. Wells dénonce, en la famille royale, une « cour étrangère et médiocre », il réplique : « Je suis peut-être médiocre, mais que je sois damné si je suis étranger ! » Il n’empêche, la présence à Buckingham d’un prince de Saxe-Cobourg-Gotha devient « une anomalie de plus en plus indécente, alors que des centaines de milliers de morts et de blessés, défigurés, gazés, mutilés sont victimes de l’Empire allemand », écrit Jean des Cars dans La Saga des Windsor. De l’Empire britannique au Commonwealth (éd. Perrin, 2011). Et d’ajouter : « Des millions de Britanniques, militaires et civils, en sont plus qu’embarrassés, jugeant cette situation malsaine. »

En 1917, Georges V se rend sur le front franco-britannique à Abbeville (Somme).
© Universal Images Group via Getty

Naissance d’une nouvelle dynastie : les Windsor

Pour y mettre fin, George V ne peut certes pas changer de famille. Il peut, par contre, en modifier le nom, et se débarrasser de ses titres encombrants. Le 17 juillet 1917, un mois après le bombardement de Londres, qui sert de déclencheur, le souverain annonce une décision très forte devant le Private Council, un organe chargé de le conseiller. Le Court Circular, le journal officiel de la cour, la rapporte ainsi : « Pour nous-mêmes et pour nos descendants, l’usage des grades, titres, dignités et honneurs de ducs et duchesses de Saxe, de princes et de princesses de Saxe-Cobourg-Gotha et autres dénominations allemandes ne nous appartiennent plus. » D’un royal claquement de doigts, des générations d’ancêtres sont effacées de l’arbre généalogique. Et immédiatement, le nouveau nom de la dynastie est proclamé : Windsor. C’est Lord Stamfordham, le secrétaire privé du roi, qui en aurait eu l’idée, en référence à l’immense château de l’ouest de Londres, bastion de la monarchie, où ont régné presque tous les rois et reines depuis Guillaume le Conquérant (1027-1087). Le nom fait sensation. Et par sa seule magie, cette famille royale, aux origines suspectes, devient tout à coup inscrite dans une continuité millénaire.

Le grand ménage ne s’arrête pas là

En 1917, tous les proches de la famille royale aux patronymes un peu trop germaniques sont « anglicisés ». Louis de Battenberg devient Louis Mountbatten, marquis de Milford Haven. Les ducs et princes de Teck, issus de la maison allemande de Wurtemberg et frères de la « Queen Mary » (1867-1953), l’épouse de George V, sont rebaptisés Cambridge. Le roi décide aussi que les membres de la royal family n’ont plus l’obligation de s’unir à des têtes couronnées européennes, mais peuvent épouser de « simples » nobles britanniques. Et pour afficher ses distances avec ses attaches familiales continentales, il refuse l’asile à son cousin le tsar Nicolas II, renversé par la Révolution russe en 1917 puis exécuté dans une cave en Sibérie, un an plus tard. « Le résultat est un repositionnement fondamental de la monarchie britannique, s’éloignant du cousinage royal transnational traditionnel, et des amitiés personnelles qui vont avec, pour se tourner vers la nation et l’Empire britannique », écrit David Cannadine.

Sur cette illustration du journal britannique Punch, en 1917,
George V fait le ménage au sein de la Couronne britannique
en donnant un coup de balai sur ses titres de noblesse germaniques.
© akg-images / UIG / Universal History Archive

Comment fut accueilli ce reniement familial en Allemagne ? Avec ironie. Le Kaiser Guillaume II parla des « joyeuses commères de Saxe-Cobourg-Gotha », en faisant allusion à la célèbre pièce de théâtre de William ShakespeareLes Joyeuses Commères de Windsor (1602). Après la victoire de la Triple Entente sur l’Allemagne, en 1918, George V, nouveau roi Windsor, deviendra populaire et respecté. « Il incarne l’Etat viscéralement britannique », conclut Jean des Cars. Son génie est d’être intervenu au bon moment, à une époque où le patriotisme interdisait le moindre doute et où l’Allemagne semblait aussi se diriger vers la défaite… Avec ce changement de patronyme, le souverain sauva probablement la Couronne d’Angleterre et fit preuve d’un esprit moderne. Un journaliste du Times écrivit à ce propos : « Cette époque est propice à l’innovation ». Un mot qui sera le leitmotiv des Windsor.


L’Aigle et le Léopard

Quelques mots pour découvrir mon dernier ouvrage sur les liaisons dangereuses entre l’Angleterre et Hitler : L’Aigle et le Léopard, paru aux éditions Perrin.

Eric Branca

[Voir aussi :
Racines nazies de la famille royale britannique ?]

Éditions PERRIN






La leçon magistrale de Xi à Macron

[Source : brunobertez.com]

La stature de XI s’impose dans le grand champ diplomatique mondial.

BEIJING, 6 avril — Le président chinois Xi Jinping a déclaré jeudi à Pékin que la Chine était prête à lancer un appel conjoint avec la France pour un règlement politique de la crise ukrainienne.

Xi a déclaré à la presse, après les entretiens entre lui et le président français Emmanuel Macron, que la Chine s’engage à faciliter les pourparlers de paix et le règlement politique de la crise ukrainienne, et se tient prête à lancer un appel conjoint avec la France à la communauté internationale :

  • Rester rationnel, faire preuve de retenue et éviter de prendre des mesures qui pourraient aggraver davantage la crise ou même devenir incontrôlable ;
  • Respecter strictement le droit international humanitaire, éviter d’attaquer des civils ou des installations civiles et protéger les femmes, les enfants et les autres victimes du conflit ;
  • Honorer sincèrement l’engagement solennel selon lequel les armes nucléaires ne doivent pas être utilisées et les guerres nucléaires ne doivent pas être menées, s’opposer à l’utilisation d’armes biologiques en aucune circonstance et s’opposer aux attaques armées contre des centrales nucléaires ou d’autres installations nucléaires civiles ;
  • Reprendre les pourparlers de paix dès que possible, respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies, tenir compte des préoccupations légitimes de sécurité de toutes les parties, rechercher un règlement politique et favoriser une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable ;
  • S’attaquer conjointement aux effets d’entraînement de la crise ukrainienne dans les domaines de l’alimentation, de l’énergie, de la finance, des transports et autres, et réduire l’impact négatif de la crise ukrainienne sur le monde, en particulier sur les pays en développement.

EN PRIME

« Ce sont les États-Unis, et non la Chine, qui lancent des armes sur le champ de bataille. Les États-Unis ne sont pas en mesure de dire à la Chine ce qu’elle doit faire. Nous ne tolérerons jamais que les États-Unis nous montrent du doigt, ni même qu’ils exercent des pressions sur nos relations avec la Russie ». — Wang Wenbin

En Chine, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ne parviennent pas à faire fléchir Xi Jinping sur l’Ukraine






3 ans après Trump : un monde à la « dignité retrouvée » ?

[Source : quebecnouvelles.info]

Par Philippe Sauro-Cinq-Mars

Donald Trump est devenu aujourd’hui le premier président inculpé au criminel en raison d’une affaire de versement illicite d’argent de campagne à la pornstar [vedette du porno] Stormy Daniels lors de l’élection de 2016. Il a plaidé non coupable à sa comparution à New York et maintenant, le processus judiciaire se met en branle dans une véritable course contre-la-montre à l’approche des élections de 2024.

Cette accusation sans précédent dans l’histoire américaine, trois ans après la défaite du président controversé et sa quasi-disparition de l’espace public, fait désormais remonter à la surface les dissensions qui étaient communes entre 2016 et 2020. De part et d’autre du spectre, on retombe dans les insultes et les accusations de trahison.

De nombreux journalistes spéculent donc aujourd’hui sur le fait que Trump tentera de gagner du temps en allongeant le plus possible les procédures, en espérant être réélu avant leurs conclusions et bénéficier à nouveau de l’immunité présidentielle. Aucune mention n’est faite, cependant, sur les avantages politiques que peuvent tirer les démocrates de cette inculpation, et en quoi, de leur côté, ils chercheront logiquement à accélérer un verdict qui pourrait le rendre inéligible.

Encore une fois, on souligne à grands traits le support « irrationnel » des partisans du président déchu et on analyse avec gravité les comparaisons possibles avec les communautés sectaires. Dans un contentement à peine caché, la caste journalistique en profite pour malmener encore davantage les pro-Trump et les accuse de soutenir aveuglément leur champion. Il s’en trouvera peu pour souligner, cependant, que l’opposition acharnée, voire psychotique à Donald Trump relève de la même irrationalité, et n’est en ce sens qu’un effet miroir du support inconditionnel des trumpistes.

Et dans tout ce cirque, il faudra un jour avoir le courage de prendre un pas de recul et d’analyser honnêtement l’évolution politique des dernières années. Joe Biden avait promis le « retour de la décence » dans la politique américaine… Est-ce réellement le cas, ou ne sommes-nous pas au contraire dans une situation qui s’est nettement dégradée depuis le retour des démocrates ?

Le pire crime d’un président américain ?

On peut quand même se le demander : est-ce que ce qui est reproché à Donald Trump est réellement le pire crime qu’un président américain ait jamais commis ? Après tous ces scandales de soi-disant collusion avec la Russie, de « quiproquo » avec le président ukrainien, de « tentative de coup d’État », ce n’est qu’une vulgaire histoire de versement d’argent à une pornstar pour acheter son silence qui justifie l’inculpation de l’ancien président ? Vraiment ?

On peut comprendre que la chose relève du droit international et non de la justice américaine, mais il est difficile de ne pas penser au mensonge des armes de destruction massive en Irak utilisé par George W. Bush pour démarrer une guerre qui a profondément déstabilisé le monde et causé des centaines de milliers, voire des millions de morts. Et qu’en est-il des scandales ayant secoué l’administration Obama, avec son usage barbare de drones contre des populations civiles (et même des citoyens américains), ses programmes de surveillance par la NSA, etc.

Assange, Snowden ou Manning pourront vous en parler… Les véritables crimes des présidents, ils n’intéressent habituellement personne et on enferme plutôt ceux qui les dévoilent.

Dans tout ce brouillage médiatique qui fait du trumpisme la pire tare de la société occidentale, on passe aussi constamment sous silence des éléments beaucoup plus inquiétant de la politique américaine des dernières années dans le camp démocrate.

Qu’est-il advenu du scandale des emails d’Hillary Clinton, qui faisait preuve d’une négligence quasi criminelle dans la manipulation d’informations classifiées ?

Qui pour s’insurger que les démocrates aient mis la campagne Trump de 2016 sous écoute en créant un dossier bidon avec un de leurs collaborateurs, Christopher Steele ? Vous allez me dire qu’instrumentaliser les services de renseignement et espionner une campagne adverse serait moins grave que de conclure une entente à l’amiable avec une pornstar ?

La réalité, c’est que le système américain est gargantuesque et tellement puissant que le nombre de scandales possibles est incalculable. Des crimes, parfois d’une gravité extrême, il s’en commet dans les deux camps depuis des lustres… Et tout ça est bien connu. C’est pourquoi, habituellement, les présidents américains bénéficient d’une sorte d’immunité ; en temps normal, jamais, on n’aurait osé poursuivre un président pour une raison aussi ridicule que ce « scandale » du paiement à Stormy Daniels.

Ne pas voir le caractère politique de ces accusations, c’est aussi « sectaire » que de supporter aveuglément Donald Trump.

Censure de l’opposition

Maintenant, au-delà de la technicalité de cette nouvelle saga judiciaire pour Donald Trump, peut-on réellement dire que les Américains — et par extension le monde occidental — ont bénéficié de sa déchéance et de la prise du pouvoir par Biden en 2020 ? Le monde a-t-il réellement retrouvé sa dignité ?

Il faut quand même le dire ; quoiqu’on pense de « l’insurrection » du 6 janvier — qui s’apparente bien plus à une manifestation ayant dégénéré grâce à des négligences évidentes en termes de sécurité — Joe Biden a été assermenté devant un Washington occupé par l’armée, au même moment où on faisait disparaître complètement le président précédent des plateformes web et donc, de facto, de l’espace public.

Revirez ça comme vous voudrez, mais la comparaison avec une « république de banane » n’est pas venue de nulle part.

Les Twitter Files, dévoilés par Elon Musk après son achat de Twitter, ont démontré le niveau de coordination des démocrates avec ces géants du web… Il est difficile de prétendre à l’innocence.

Beaucoup de gens ont donc pensé, pendant trois ans, que Trump avait perdu en influence, alors qu’en réalité, il était simplement censuré partout. Cette censure et cette « culture de la cancellation [effacement, annulation] » souvent associée au wokisme est encore un enjeu qui inquiète une bonne part de la population. Et les accusations de complotisme pendant la pandémie n’ont fait que renforcer cette culture où s’éteint peu à peu la liberté d’expression.

Bref, s’il peut exister un tel niveau de coordination entre les médias et certaines factions politiques pour faire taire un président sortant, on peut s’imaginer ce qui est fait pour influencer l’opinion publique. Trois ans après Trump, dans cet occident de censure et de répression du débat, il est difficile d’y voir un « retour de la décence ».

Une économie au bord de la récession

Un élément, aussi, qu’on semble avoir bizarrement oublié, c’est la situation économique envieuse dans laquelle on se trouvait sous l’ère Trump en comparaison avec la situation catastrophique d’aujourd’hui.

Évidemment, on pourra toujours renvoyer la faute à la pandémie, qui a bouleversé le monde entier et qui a évidemment eu des impacts énormes sur l’économie. La chaîne d’approvisionnement a été déstabilisée, on a imprimé trop d’argent pour soutenir des populations entières qui ne travaillaient plus, on a dépensé des fortunes en mesures d’urgences précipitées, et évidemment, le climat de paralysie sociale était peu propice aux affaires.

Tout cela était attendu, mais nous en sommes sortis, de cette pandémie, et la reprise se fait attendre.

Biden, ainsi que beaucoup de ses homologues, dont Justin Trudeau, ne parvient pas à redémarrer complètement l’économie. L’inflation continue de monter et l’occident flirte avec la récession.

D’autant plus que les priorités ne sont plus vraiment à la reprise autant qu’à notre implication dans la guerre en Ukraine contre la Russie ou à nos objectifs de réductions de GES…

Un monde en guerre

On dira bien ce qu’on veut de Donald Trump, on pourra même dire qu’il était ami avec des dictateurs indéfendables comme Poutine ou Kim Jong-Un, mais d’un point de vue international, sa présidence a réglé plus de problèmes qu’elle en a causé. Trump n’a déclenché aucune guerre, il a surtout cherché à en terminer.

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, nous étions en pleine guerre contre l’État Islamique, avec des attentats réguliers un peu partout dans le monde, il s’est donc assuré d’annihiler cet état terroriste pendant sa première année. Le reste de sa présidence, il préférait les coups d’éclat, une salve de missiles semblable à celle des Russes en Syrie, la MOAB sur les Talibans en Afghanistan, le déplacement de la flotte américaine vers la Corée du Nord, etc. À la place d’enlisements militaires coûteux, il créait ainsi des symboles, des évènements géopolitiques pour marquer un point.

Il a alors promu une approche plus décentralisée, assumant en quelque sorte le caractère multipolaire du monde, promettant aux nations du monde de ne plus intervenir dans leurs régions si elles prenaient un peu plus leurs responsabilités en termes de terrorisme et de sécurité internationale.

Les anti-Trump primaires pourront bien refuser de le reconnaître, mais un certain optimisme régnait à l’international, et Trump était plutôt apprécié pour sa franchise et sa volonté pour les États-Unis d’être moins interventionnistes. Tout comme ils respectaient sa franchise lorsqu’il devait répondre avec force à une menace.

Même alors qu’il était visé par des soupçons de collusion avec la Russie, il a quand même osé tendre la main à Poutine pour chercher à établir une relation plus cordiale lors de leur rencontre à Helsinki.

En ce sens, on pourrait dire que la deuxième moitié des années dix étaient probablement l’apogée de « l’ouverture du monde » ; jamais les gens n’avaient autant voyagé dans l’histoire de l’humanité, et la situation politique et économique était particulièrement enviable.

Aujourd’hui, nous sommes à des années-lumière de cette situation. Nous sommes retournés dans des logiques de guerre froide et de compétition féroce, on sent l’Occident perdre l’initiative face à des puissances montantes et le cynisme politique semble partout l’emporter.

D’abord, la pandémie a eu pour effet de forcer la Chine à montrer ses vraies couleurs et son côté prédateur, et pourtant, nos gouvernements semblent complètement paralysés face à elle. Nous ne cessons de découvrir de nouvelles infiltrations de sa part, faisant craindre qu’elle influence nos politiciens au point de nous faire tomber sous son modèle totalitaire de « crédit social » d’ici peu. Les nouveaux développements technologiques ne font qu’augmenter cette peur dans la population.

D’autre part, nous sommes enlisés dans une guerre interposée contre la Russie en Ukraine, au point où, dans les derniers jours, les Russes ont déplacé des ogives nucléaires en Biélorussie. Si notre soutien au peuple ukrainien est vénérable, il faudra tout de même réaliser que mois après mois, la situation mondiale n’a fait que se dégrader, au point de craindre au déclenchement d’une troisième guerre mondiale…

D’autant plus que les rapports énergétiques sont déterminants dans cette guerre et que l’Europe s’est retrouvée en crise énergétique, alimentant encore davantage les problèmes économiques et l’instabilité mondiale. La Russie disposait alors du gros bout du bâton, ayant la main sur le robinet de gaz de l’Europe, et en cherchant à jouer les durs, les Occidentaux se sont fortement affaiblis.

Et malgré tout, dans cette situation catastrophique, ils trouvent le moyen de s’enfoncer encore davantage en s’imposant une transition énergétique prématurée qui consolide leur fragilité énergétique.

Wokisme et sénilité

Ainsi, ce « retour de la décence » post-Trump est beaucoup plus un « retour de l’aveuglement volontaire ». En aucun cas, sur aucun dossier, on ne pourrait affirmer qu’une présidence Biden a amélioré l’état du monde ou des États-Unis. Nous avons simplement renoué avec les pires tendances de la dégénérescence occidentale et censuré l’opinion contraire — i.e. le trumpisme.

La « guerre culturelle » contre les woke, si elle est sur toutes les lèvres, s’enlise elle aussi grâce au soutien tacite des démocrates et des institutions avec les pires factions d’extrême gauche de la société américaine. Les démocrates de Biden, qui sont bien prompts à accuser les républicains de tentative de coup d’État pour une manif qui dégénère, n’avaient pourtant aucun problème à soutenir des émeutes de Black Lives Matter où les pillages, les incendies et les violences étaient généralisés.

De manière générale, la culture occidentale continue de s’enfoncer dans des querelles raciales, identitaires ou relatives aux expressions de genre, et fait de l’Occident une blague à l’international. Il n’y a pas plus privilégié comme comportement que l’emballement des revendications individuelles toutes plus farfelues les unes que les autres qui émanent de la culture woke.

Et d’un autre côté, la grosse préoccupation de l’époque étant l’environnement, les gouvernements font une surenchère de mesures extrêmement contraignantes pour les populations, leur imposant la « sobriété énergétique » ou autres taxes ou quota de consommation, qui appauvrit l’Occident et le rend plus fragile d’un point de vue énergétique. Tout ça pendant que la Chine a le pouvoir d’effacer tous leurs efforts en quelques jours seulement.

***

Bref, 3 ans après Trump, nous avons un monde moins libre, moins performant économiquement, plus instable et guerrier, et plus woke et déconnecté. L’idée d’un « retour de la décence » qui était promise par Biden, n’est plus seulement éloignée ; nous en sommes à des années-lumière ! Et c’est dans ce contexte, de gens sérieux et proprets, de journaleux gravissimes et de castes politiques intouchables, qu’on nous informe avec passion que Donald Trump, le paria, est inculpé pour avoir payé le silence d’une pornstar quelque part pendant sa campagne en 2016…

Excusez mon français, mais « who cares? » [« qui s’en soucie ? »]. Nul n’est au-dessus de la loi, évidemment, et les politiciens ne doivent pas enfreindre les lois électorales, mais faire de cette affaire l’enjeu déterminant de la carrière politique d’un président aussi influent et controversé tient carrément de la caricature… Seulement un acharnement pathologique contre le personnage peut mener à ce cirque de politicaillerie de bas étages.



Philippe Sauro-Cinq-Mars

Diplômé de science politique à l’Université Laval en 2017, Philippe Sauro Cinq-Mars a concentré ses recherches sur les effets du post-modernisme sur les mouvements politiques contemporains. Il est l’auteur du livre « Les imposteurs de la gauche québécoise », publié aux éditions Les Intouchables en 2018.




Hausse des cancers liés à l’utilisation des smartphones

[Source : maisonsaine.ca]

Par André Fauteux

Un organisme lié aux industries électriques et du sans-fil sème le doute, au sein du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), quant aux dangers des champs électromagnétiques (CEM) de radiofréquences (RF) que plusieurs experts estiment au minimum probablement cancérogènes, dénonce le président du comité national russe sur la protection contre les rayonnements non ionisants.

« Nous constatons une augmentation des gliomes et des glioblastomes dans les statistiques nationales, en particulier chez les jeunes », s’inquiète le docteur en radiobiologie Oleg Grigoriev, qui dirige le comité national russe sur la protection contre les rayonnements non ionisants.  

Depuis quelques années, une « vaste campagne » visant à « semer le doute au sein du CIRC » est orchestrée par un « groupe d’influence qui forme l’opinion publique et scientifique sur le fait que les radiofréquences ne présentent pas de risque de cancer », déplore le Dr Oleg Grigoriev, membre du comité aviseur du CIRC sur les CEM, dans un courriel adressé aujourd’hui à divers chercheurs internationaux, ainsi qu’à La Maison du 21e siècle. Ces personnes qui nient le risque de cancer des RF sont très actives au sein de certaines agences nationales et par l’intermédiaire d’un organisme controversé, l’ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants). Cet organisme publie depuis 1998 les limites d’exposition aux RF adoptées par la plupart des pays, limites qui ne visent qu’à éviter les effets thermiques de cette forme de rayonnement comprenant les micro-ondes. « De la poudre aux yeux », dénoncent des chercheurs indépendants qui réclament une révision indépendante de ces limites qui font fi des effets non thermiques du rayonnement de RF à long terme. « La majorité des scientifiques de l’ICNIRP ont effectué des recherches partiellement financées par l’industrie », expliquait un rapport publié en 2020 par les députés verts européens Michèle Rivasi et Klaus Buchner.

[Voir aussi :
dossier 5G et ondes pulsées.]

En 2011, le CIRC, une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avait classifié le rayonnement RF émis par tous les appareils de télécommunication sans fil dans son Groupe 2B, « peut-être cancérogène pour l’Homme ». Un comité d’experts indépendants avait alors conclu qu’il existait des « preuves limitées » que l’utilisation d’un téléphone cellulaire à long terme augmentait le risque de gliome, un type de cancer du cerveau, et de neurinome de l’acoustique, une tumeur bénigne du nerf auditif. Le risque de gliome augmentait de 40 % chez les utilisateurs intensifs (30 minutes par jour pendant 10 ans), mais de 100 % pour les tumeurs situées du même côté de la tempe et du front où l’on posait son téléphone, selon les études Interphone. Dans ses études, l’oncologue et épidémiologiste suédois Lennart Hardell a observé des risques encore plus élevés, jusqu’à quintuplés si on adoptait le cellulaire avant l’âge de 20 ans.

Messages contradictoires

En attendant d’avoir des données plus probantes, le directeur du CIRC, Christopher Wild, affirmait « important de prendre des mesures pratiques afin de réduire l’exposition, comme l’utilisation de kits mains libres ou des textos ». Deux mois plus tard, l’OMS contredisait le CIRC en affirmant : « à ce jour, il n’a pas été établi que l’utilisation des téléphones mobiles avait des effets néfastes sur la santé ». Il faut savoir que le Projet de recherche de l’OMS sur les CEM a été fondé et dirigé pendant dix ans par le fondateur de l’ICNIRP, l’ancien chercheur de Santé Canada Michael Repacholi, bien connu comme un consultant auprès des industries. (Lire son entrevue accordée au consortium de journalistes Investigate Europe, concernant le conflit d’intérêts potentiel du financement industriel de la recherche sur les effets biologiques des ondes qui conclut sept fois sur dix à leur innocuité, comme l’a révélé le chercheur américain Henry Lai.)

Or, diverses études récentes, faites notamment en Corée du Sud, au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Danemark, montrent que les gliomes et autres tumeurs cérébrales associées à l’utilisation du cellulaire à long terme sont en hausse, selon le Dr Grigoriev. « Nous constatons une augmentation des gliomes et des glioblastomes dans les statistiques nationales, en particulier chez les jeunes », s’inquiète ce docteur en radiobiologie et hygiène des rayonnements non ionisants.

L’industrie contre-attaque

L’industrie des télécoms et les chercheurs qu’elle finance sont sur un pied d’alerte depuis 2018, alors que deux études toxicologiques de grande qualité ont prouvé qu’il était possible de causer des cancers en surexposant des rats au rayonnement de RF/micro-ondes. La première, publiée par le National Toxicology Program (NTP) américain, portait sur le rayonnement de téléphones cellulaires ; la seconde, de l’Institut Ramazzini italien, simulait l’exposition au rayonnement d’antennes cellulaires. Or, en plus d’endommager l’ADN des rats, entre autres effets, les deux études ont révélé des preuves claires de schwannomes malins du cœur, une forme très rare de cancer qui se développe dans la myéline isolant les fibres nerveuses. « Plus qu’une coïncidence », ont commenté divers experts interviewés par Microwave News, un média hautement respecté en la matière. Surprise totale chez les chercheurs du NTP, dont l’hypothèse de départ était que le rayonnement RF ne causerait pas le cancer. Le neurinome de l’acoustique est aussi un type de schwannome. Comme l’expliquait le NTP : « Les cellules de Schwann sont similaires aux cellules gliales du cerveau en ce sens qu’elles sont des cellules de soutien spécialisées dont les fonctions comprennent le maintien de l’homéostasie, la formation de myéline et le soutien et la protection des neurones du système nerveux périphérique. »

Oleg Grigoriev est membre du groupe consultatif du CIRC sur les CEM qui a recommandé, en 2019, de désigner les RF parmi les agents à plus haute priorité de révision de leur classification par rapport au cancer. Au sein de ce groupe, il dit qu’une discussion « difficile » avait débouché sur une décision collective de conclure qu’il y avait suffisamment de données pour réviser la classification des CEM et des RF entre 2022 et 2024. « Cela signifie que les données sont suffisantes pour une classification dans le Groupe 2A [probablement cancérogène pour l’Homme], au minimum. Toutefois, la révision de la classification des CEM de RF n’a pas encore eu lieu. Il convient de noter qu’au cours de ces années, nous avons assisté à une vaste campagne visant à abolir la classification des CEM RF en fonction du cancer. À mon avis, ce serait une grave erreur si les CEM de radiofréquences n’étaient pas inclus dans le programme de révision de la classification des cancers 2025-2029. C’est une priorité de santé publique, c’est mon opinion personnelle et celle de mes collègues », ajoute le président des départements des rayonnements non ionisants et consul scientifique pour la radiobiologie à l’Académie des sciences de Russie. D’ailleurs les RF ont de nombreux autres effets (neurologiques, cardiaques, immunitaires, etc.) sur la santé et l’environnement qui font consensus auprès des chercheurs indépendants et des médecins cliniciens.

L’ICNIRP contrôle le message

Dans sa missive il demandait donc à ses collègues de proposer les RF parmi les priorités de révision dans la prochaine ronde (2025-2029) de réévaluation des agents potentiellement cancérogènes, au CIRC. Jusqu’ici, le CIRC avait toujours été une agence scientifique indépendante et non politisée de l’OMS, nous expliquait il y a quelques années le Dr Anthony B. Miller, professeur émérite d’épidémiologie à l’Université de Toronto. C’est lui que le CIRC avait mandaté pour réviser les références soutenant la classification 2B des RF, en 2011. Or, depuis 2018, le CIRC a systématiquement écarté des experts tels les Drs Miller et Hardell qui estiment que les RF sont des cancérogènes avérés, et l’organisme est de plus en plus noyauté par des chercheurs liés à l’ICNIRP, tels Joachim Schüz et Maria Feychting.

Selon le rapport de députés verts Buchner et Rivasi, le CIRC n’est pas « une commission indépendante donnant des conseils basés sur des preuves scientifiques », comme elle se présente et est décrite dans les médias. Cette organisation privée réside à l’Office fédéral allemand de protection contre les rayonnements et ne compte qu’un « seul expert médical (qui n’est pas un spécialiste des effets des rayonnements sans fil) parmi les 14 membres de sa Commission… L’ICNIRP a été, et est toujours, dominée par des spécialistes des sciences physiques, ce qui n’est peut-être pas la composition la plus sage lorsque votre mission consiste à donner des conseils sur la santé et la sécurité humaines aux gouvernements du monde entier… Il semble qu’un cercle fermé de scientifiques partageant les mêmes idées ait transformé l’ICNIRP en un club scientifique complaisant, avec un manque d’expertise médicale et biologique ainsi qu’un manque d’expertise scientifique dans les évaluations de risques spécifiques, ce qui pourrait conduire à une “vision étriquée”.

Comme l’ont souligné de nombreux scientifiques critiques, les membres de l’ICNIRP semblent ignorer ou méconnaître les études scientifiques constatant les éventuels effets néfastes non thermiques, tels que les effets sur la qualité du sommeil, l’équilibre hormonal, le risque accru de fausses couches, de maladies neurodégénératives et aussi de cancers… Dans le même temps, le secteur des assurances n’est pas très rassuré et refuse de payer d’éventuels frais de justice lorsque les entreprises de télécommunications seront poursuivies, ce qui devient de plus en plus fréquent… Pour un avis scientifique réellement indépendant, nous ne pouvons pas et nous ne devons pas nous fier à l’ICNIRP. »



À lire : Recommandations russes pour la sécurité numérique des enfants (maisonsaine.ca, mai 2020)

André Fauteux

Journaliste de profession, André Fauteux fut reporter à The Gazette (1988) puis chez Habitabec (1989-1994) où il s’est spécialisé en maisons saines et écologiques. En 1994, il fondait La Maison du 21e siècle, plus ancien magazine canadien en la matière, dont il est toujours l’éditeur et le rédacteur en chef. Il a également été collaborateur à La Presse et au magazine Guide Ressources pendant 15 ans. Il est aussi un conseiller, formateur et conférencier recherché pour tout ce qui touche à l’habitat sa




Comment la Russie envisage son rôle dans la construction du monde multipolaire

[Source : voltairenet.org]

La Russie vient de rendre publique son « Concept de politique étrangère ». Après avoir rappelé sa position dans le monde, ce document décrit la fin de la domination occidentale et les efforts des États-Unis et de leurs alliés pour maintenir l’hégémonie de Washington. Il énumère les intérêts et les buts de Moscou. Il souligne la primauté du Droit international contemporain (une création du tsar Nicolas II) et se conclut par une description du monde en mutation.

Par Thierry Meyssan

Cet article fait suite à :
1— Le Moyen-Orient s’affranchit de l’Occident
2— Préparation d’une nouvelle Guerre Mondiale

Le président Vladimir Poutine a réuni son Conseil de Sécurité en visioconférence, le 31 mars 2023. À l’issue de cette réunion, il a promulgué une mise à jour du « Concept de politique étrangère de la Fédération de Russie ».

Dans ce document, la Russie expose sa vision de son rôle dans la construction du monde multipolaire.

En premier lieu, la Russie rappelle ses ressources importantes dans toutes les sphères de la vie, son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, sa participation à des organisations et associations internationales majeures, sa puissance nucléaire et sa qualité de successeur en droits de l’URSS. Surtout, vu son apport décisif à la victoire dans la Seconde Guerre Mondiale et sa participation active à la liquidation du système mondial du colonialisme, elle s’affirme comme un des centres souverains du développement mondial et considère comme sa mission historique le maintien de l’équilibre global des puissances et la construction d’un système international multipolaire.

ÉVOLUTION DU MONDE CONTEMPORAIN

La Russie observe que le modèle inéquitable du développement mondial, qui a assuré pendant des siècles la croissance économique accélérée des puissances coloniales en s’appropriant les ressources de leurs colonies appartient désormais au passé.

Des tentatives sont entreprises par les Anglo-Saxons pour retenir « la course naturelle de l’histoire ». Un large éventail d’instruments illégaux est employé, y compris l’application de « mesures coercitives unilatérales » (abusivement qualifiées de « sanctions »), l’incitation de coups d’État, de conflits armés, des menaces, du chantage, etc.

L’expression « Anglo-Saxons » n’est pas utilisée dans le document. C’est un raccourci que j’emploie au regard des déclarations de plusieurs ministres. Moscou considère que l’ennemi, c’est avant tout les États-Unis, mais qu’ils ont formé une coalition d’États hostiles au sein de laquelle le Royaume-Uni joue un rôle central.

La Russie étant le pays le plus étendu au monde, son armée ne peut pas défendre ses frontières. Elle est facile à envahir. Au cours de l’Histoire, elle a appris à vaincre les envahisseurs en utilisant à son avantage son immense espace et son climat. Elle a certes combattu les armées de Napoléon Ier et d’Adolf Hitler, mais a surtout brûlé son propre territoire pour les affamer. En l’absence de bases arrière proches, celles-ci ont dû battre en retraite et ont été achevées par le « général Hiver ». À la différence des autres pays, la sécurité de la Russie implique donc qu’aucune armée hostile ne puisse se masser à ses frontières.

Considérant le renforcement de la Russie comme une menace à l’hégémonie occidentale, les États-Unis et leurs satellites ont utilisé les mesures prises par la Fédération de Russie afin de protéger ses intérêts vitaux en Ukraine comme prétexte pour exacerber leur politique antirusse, déjà ancienne, et déclencher une guerre hybride d’un nouveau type. Par intérêts vitaux, il faut comprendre la subordination de l’armée ukrainienne au Pentagone après le coup d’État de 2014.

INTÉRÊTS ET BUTS DE LA RUSSIE

Les intérêts nationaux de la Russie sont, je cite :

1) la protection de l’ordre constitutionnel, de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et étatique de la Fédération de Russie contre l’influence étrangère destructive ;
2) le maintien de la stabilité stratégique, le renforcement de la paix et de la sécurité internationales ;
3) le renforcement du cadre législatif des relations internationales ;
4) la protection des droits, des libertés et des intérêts légitimes des citoyens russes et la protection des organisations russes contre les atteintes étrangères illicites ;
5) le développement d’un espace informatique sûr, la protection de la société russe contre l’influence informationnelle et psychologique étrangère lorsqu’elle est destructrice ;
6) la préservation du peuple russe, le développement du potentiel humain, l’augmentation de la qualité de vie et du bien-être de ses citoyens ;
7) l’aide au développement durable de l’économie russe sur une nouvelle base technologique ;
8) le renforcement des valeurs spirituelles et morales traditionnelles russes, la préservation de l’héritage culturel et historique du peuple plurinational de la Fédération de Russie ;
9) la protection de l’environnement, la préservation des ressources naturelles et la gestion de l’environnement, l’adaptation aux changements climatiques.

Les buts de la politique étrangère de la Russie sont, je cite :

1) l’établissement d’un ordre mondial équitable et durable ;
2) le maintien de la paix et de la sécurité internationales, de la stabilité stratégique, la garantie de la coexistence pacifique et du développement progressif des États et des peuples ;
3) l’aide à l’élaboration des réponses complexes efficaces de la communauté internationale aux défis et menaces communs, y compris les conflits et crises régionaux ;
4) le développement de la coopération mutuellement avantageuse et égale en droit avec tous les États étrangers ayant une attitude constructive et leurs alliances, la garantie de la prise en compte des intérêts russes dans le cadre des institutions et mécanismes de la diplomatie multilatérale ;
5) l’opposition à l’activité antirusse de certains États étrangers et de leurs alliances, la création des conditions pour l’arrêt de cette activité ;
6) l’établissement des relations de bon voisinage avec les États limitrophes, l’aide à la prévention et à l’élimination des foyers de tension et de conflits sur leurs territoires ;
7) l’assistance aux alliés et partenaires de la Russie pour la promotion des intérêts communs, la garantie de leur sécurité et leur développement durable indépendamment de la reconnaissance internationale de ces alliés et partenaires et de leur statut de membres au sein des organisations internationales ;
8) la libération et le renforcement du potentiel des associations régionales multilatérales et des structures d’intégration avec la participation de la Russie ;
9) le renforcement des positions de la Russie dans l’économie mondiale, l’atteinte des objectifs nationaux du développement de la Fédération de Russie, la garantie de la sécurité économique, la réalisation du potentiel économique de l’État ;
10) la promotion des intérêts de la Russie dans l’océan mondial, l’espace extra-atmosphérique et aérien ;
11) la formation de l’image objective de la Russie à l’étranger, le renforcement de ses positions dans l’espace informatique global ;
12) le renforcement de l’importance de la Russie dans l’espace humanitaire global, le renforcement des positions de la langue russe dans le monde, l’aide à la sauvegarde de la vérité historique et de la mémoire sur le rôle de la Russie dans l’histoire mondiale à l’étranger ;
13) la défense exhaustive et efficace des droits, libertés et intérêts légaux des citoyens et des organisations russes à l’étranger (la Russie s’est toujours considérée comme la protectrice des minorités de culture russe à l’étranger) ;
14) le développement des relations avec les compatriotes résidant à l’étranger et l’assistance exhaustive à ces derniers pour la réalisation de leurs droits, la protection de leurs intérêts et la préservation de l’identité culturelle générale russe.

PRIMAUTÉ DU DROIT

Le Droit international contemporain a été créé lors de la conférence de La Haye (1899). Elle fut convoquée par le dernier tsar, Nicolas II. 27 États y participèrent. Elle se consacra à « recherche les moyens les plus efficaces d’assurer à tous les peuples les bienfaits d’une paix réelle et durable ». Elle dura 72 jours.
Trois sujets furent abordés, mais seuls les deux derniers furent couronnés de succès :
— la limitation des armements, des effectifs et des budgets militaires ;
— la mise en place de conventions visant à réduire, en temps de guerre, l’usage des armes les plus meurtrières et les souffrances inutiles (la Conférence adopte la clause de Martens, selon laquelle tout ce qui n’est pas expressément interdit par un traité n’est pas pour autant autorisé. Elle pose ainsi les bases du Droit humanitaire international et justifiera l’existence du Tribunal de Nuremberg) ;
— la reconnaissance, pour les cas qui s’y prêtent, du principe de l’arbitrage (elle crée la Cour permanente d’arbitrage de la Haye sur une proposition française).
La délégation française s’y illustra. Elle comprenait Léon Bourgeois, Paul d’Estournelles de Constant et Louis Renault, trois futurs Prix Nobel de la Paix.
Cette conférence a posé deux innovations :
— l’égalité juridique entre les États, quels qu’ils soient ;
— la recherche du compromis et d’un vote unanime comme source de légitimité.

La méthode de cette conférence, que la Russie a toujours respectée, constitue sa manière de penser (et celle des Radicaux français de Léon Bourgeois). Moscou considère qu’elle trouve son expression actuelle dans la Charte des Nations unies (1945) et dans la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies (1970).

S’opposant au Droit international, défini collectivement au sein de l’ONU, les Occidentaux tentent de lui substituer un ensemble de « règles », défini par eux en l’absence de tous les autres. Seule l’association des efforts de bonne foi de toute la communauté internationale, basée sur l’équilibre des puissances et des intérêts, peut assurer efficacement le développement pacifique et progressif des grands et des petits États.

Dans le document du 31 mars, la Russie rappelle que son opération militaire spéciale en Ukraine est autorisée par l’article 51 de la Charte de l’ONU. Elle fait référence à l’attaque qu’avait planifiée le gouvernement ukrainien contre le Donbass, dont elle a depuis publié un des textes annotés de la main des chefs d’état-major ukrainiens. On comprend donc que la reconnaissance des Républiques du Donbass comme États indépendants alliés de la Russie (la veille de l’opération spéciale) était une condition nécessaire pour que l’article 51 s’applique.

Il s’agit d’établir des rapports contractuels entre les États, sachant que le plus fort pourra toujours violer sa parole et détruire les plus faibles. Il doit donc s’accompagner de garanties visant à décourager celui qui est en position de force d’en abuser. Celles-ci ne peuvent convaincre que si la Russie, comme les autres, dispose d’un libre accès aux espaces mondiaux, y compris au spatial, et si des mécanismes de prévention de la course aux armements sont mis en place.

DESCRIPTION DU MONDE MULTIPOLAIRE

Moscou aborde le monde multipolaire à travers une vision culturelle du monde. Il entend entretenir des relations avec toutes les cultures et encourager chacune d’elles à se doter d’organisations intergouvernementales.

Il affirme que, s’il demande aux États proches de ne pas héberger de troupes et de bases militaires des États hostiles chez eux, il est disponible à les aider à se stabiliser. Y compris en les aidant à réprimer les manœuvres de déstabilisation entreprises chez eux par les États hostiles. Il ne s’agit pas pour lui de regarder impuissant d’autres pays suivre la voie ukrainienne et renverser des autorités élues en s’appuyant sur des groupuscules néonazis.

Le document attache une grande importance au renforcement de la coopération avec la Chine et à la coordination avec son action internationale. Il s’agit donc bien de donner naissance à un monde multipolaire, mais accouché par deux sages-femmes que sont Moscou et Beijing. Au plan militaire, Moscou évoque son partenariat stratégique avec l’Inde.

Un passage particulier traite du monde islamique qui sort de la domination occidentale avec la victoire de la Syrie et l’accord de paix entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Pour ce qui concerne l’Europe occidentale, Moscou espère qu’elle se rendra compte de ses erreurs et se détachera des Anglo-Saxons. D’ici là, il se méfie non seulement de l’OTAN, mais aussi de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe.

La Russie ne se positionne pas comme ennemie de l’Occident, ne s’en isole pas, n’a pas d’intentions hostiles à son égard et espère que, dans l’avenir, les Occidentaux prendront conscience de l’inutilité de leur politique conflictuelle et se rallieront aux principes d’égalité souveraine et de respect des intérêts mutuels. C’est dans ce contexte que la Fédération de Russie se dit prête au dialogue et à la coopération.

La politique de la Russie à l’égard des États-Unis a un caractère dual, compte tenu d’un côté du rôle de cet État en tant qu’un des centres souverains influents du développement mondial, parmi d’autres, et d’autre part en tant qu’inspirateur, organisateur et réalisateur essentiel de la politique antirusse agressive des Occidentaux, source des risques essentiels pour la sécurité de la Fédération de Russie, la paix internationale, le développement équilibré, équitable et progressif de l’humanité.






La gauche « nouvelle normalité »

[Source : off-guardian.org]

Par CJ Hopkins

Je suis donc allé à Londres pour parler à la gauche… non, pas « la gauche » à laquelle vous pensez probablement. Pas la gauche masquée et arborant un drapeau ukrainien. Pas la gauche ségrégationniste qui utilise des pronoms [comme « iel »]. Pas la gauche du WEF, de l’OMS, du FBI, de la CIA, du DHS et du MI6. Pas la gauche de la nouvelle normalité capitaliste mondiale. L’autre gauche. La gauche de la vieille école. La gauche « qui nie le Covid, qui théorise la conspiration, qui aime Poutine et qui est d’extrême droite ».

Nous étions environ 150 et nous nous sommes réunis dans une « église homophobe » à Islington. Oui, Islington, qui est plus ou moins le siège britannique de la gauche « Nouvelle Normalité ». Nous nous en moquions. « Qu’ils viennent nous chercher », disions-nous. Ils ne sont pas venus. C’était un samedi. Ils étaient probablement en train de faire du shopping ou de traquer des antisémites imaginaires. Nous sommes donc allés de l’avant et avons fait ce que nous avions à faire.

Notre « truc » était une conférence vaguement basée sur l’opposition de gauche au FEM [Forum Économique Mondial] et à ses diverses visions dystopiques de notre avenir… vous savez, manger les insectes, ne rien posséder, être heureux, ce genre de choses. J’ai été invité par le groupe Real Left [la gauche réelle, ou la vraie gauche] à participer à une table ronde avec Fabio Vighi, professeur de théorie critique à l’université de Cardiff. Nous n’avons pas beaucoup parlé du FEM. Nous avons surtout parlé du capitalisme mondial, du totalitarisme et de la « nouvelle gauche normale ».

Voici les grandes lignes de ce que j’ai dit à la conférence.

*

Pour comprendre ce qui est arrivé à la gauche (c’est-à-dire comment elle est devenue la nouvelle gauche normale), il faut comprendre l’histoire du capitalisme mondial au cours des 30 dernières années environ.

En fait, il faut remonter un peu plus loin, au début du 20e siècle, lorsque le grand jeu idéologique était encore en cours. À l’époque, le capitalisme, qui avait renversé les aristocraties, était en marche, transformant le monde en un grand marché. Il était contesté par deux idéologies opposées, le fascisme et le communisme. Elles se sont affrontées. Pour faire court, le capitalisme a gagné.

Le capitalisme mondial (« GloboCap ») est né. Aujourd’hui, le monde n’est plus qu’un grand monde capitaliste mondial. C’est le cas depuis le début des années 1990. GloboCap n’a pas d’adversaires extérieurs, il n’a donc rien d’autre à faire que Clear and Hold [Liquider et Tenir], c’est-à-dire éliminer les poches de résistance interne et mettre en œuvre l’uniformité idéologique. C’est ce qu’elle fait depuis 30 ans, d’abord dans l’ancien bloc soviétique, puis dans le cadre de la « guerre mondiale contre la terreur », et enfin dans nos soi-disant « démocraties occidentales », comme nous venons d’en faire l’expérience personnelle pendant la phase de choc et d’effroi du déploiement de la nouvelle normalité, et comme nous continuons à en faire l’expérience, bien que de manière un peu moins dramatique.

En d’autres termes, GloboCap devient totalitaire. Voilà ce qu’est la nouvelle normalité. Ce n’est pas le totalitarisme de votre grand-père. Il s’agit d’une nouvelle forme de totalitarisme capitaliste mondial. Elle présente un certain nombre de caractéristiques familières : suspension des droits constitutionnels, propagande officielle, escouades de tueurs à gages, censure, symboles omniprésents de conformité idéologique, restrictions gratuites de la liberté de mouvement et d’autres aspects de la vie quotidienne, haine et persécution des « Untermenschen » [Sous-hommes] officiels, ségrégation, criminalisation de la dissidence, violence collective, autodafé de livres, simulacre de procès, etc. Ce n’est pas ce genre de totalitarisme.

Pour le comprendre (ce qu’il serait bon de faire), il faut comprendre l’idéologie du capitalisme mondial, ce qui n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Le capitalisme mondial n’a pas d’idéologie… ou plutôt, son idéologie est la « réalité ». Lorsque vous n’avez pas d’adversaires idéologiques, vous n’avez pas besoin d’idéologie. Vous êtes fondamentalement Dieu.

La « réalité » est ce que vous dites qu’elle est, et quiconque n’est pas d’accord est un « négateur de la science », ou un « théoricien du complot », ou un « désinformateur », ou un autre type d’« extrémiste » délirant. Vous n’avez pas besoin de débattre d’idéologie avec qui que ce soit, car vous n’avez pas d’adversaires idéologiques. La société est divisée en deux groupes fondamentaux : (a) les « gens normaux », qui acceptent la « réalité », et (b) les « déviants » et les « extrémistes », qui ne l’acceptent pas.

Vos opposants politiques et idéologiques sont pathologisés et délégitimés de manière préventive. Après tout, qui s’opposerait à la « réalité », si ce n’est les menteurs et les cliniquement fous ?

Oui, bien sûr, il existe des conflits politiques et idéologiques intra-muros dans les limites de la soi-disant « normalité », tout comme il existe une concurrence intra-muros entre les entreprises mondiales, mais il est impossible de remettre en question le système idéologique lui-même, parce qu’il n’y a pas de terrain à l’extérieur duquel monter une attaque. C’est probablement la chose la plus difficile à accepter pour la plupart d’entre nous. Il n’y a pas de territoire idéologique en dehors du capitalisme mondial, il n’y a pas de « dehors ». Il n’y a pas d’« extérieur ». Il n’y a pas d’adversaires extérieurs. Il n’y a que des insurrections et des opérations de contre-insurrection.

Le reste est une compétition intra-muros.

Il y a une autre chose que nous devons comprendre à propos de l’idéologie capitaliste mondiale, et cela ne va pas faire plaisir à mes lecteurs conservateurs, libertaires ou gauchistes, mais c’est essentiel pour comprendre le nouveau capitalisme mondial. Mais c’est essentiel pour comprendre la nouvelle gauche normale et la forme du paysage idéologique actuel. Je vais essayer de rester aussi simple que possible et de ne pas me perdre dans un tas de charabia post-structuraliste.

Vous êtes prêts ? D’accord, c’est parti.

Le capitalisme est une machine à décoder les valeurs. Il décode la société des valeurs despotiques (c’est-à-dire les valeurs religieuses, les valeurs racistes, les valeurs socialistes, les valeurs traditionnelles, toutes les valeurs qui interfèrent avec les flux de capitaux sans entrave… le capitalisme ne fait pas de distinction). C’est ainsi que le capitalisme (ou la démocratie si vous êtes choqués) nous a libérés d’une « réalité » despotique dans laquelle les valeurs émanaient des aristocraties, des rois, des prêtres, de l’Église, etc. En fait, il a transféré l’émanation et l’application des valeurs des structures despotiques au marché, où tout est essentiellement une marchandise.

Alors, hourra… le capitalisme nous a libérés du despotisme ! J’en suis reconnaissant. Je ne suis pas un grand fan du despotisme. Le problème, c’est que ce n’est qu’une machine. Et elle n’a pas d’interrupteur. Et maintenant, elle domine la planète entière sans opposition ni restriction d’aucune sorte. Elle fait donc ce pour quoi elle a été conçue : dépouiller les sociétés de leurs valeurs despotiques, faire de tout et de chacun une marchandise, établir et imposer l’uniformité idéologique, neutraliser les poches de résistance interne.

La grande majorité de ces résistances sont réactionnaires. Je ne dis pas cela au sens péjoratif. La majeure partie de l’opposition à la nouvelle normalité provient de la droite politique traditionnelle, de personnes qui tentent de préserver leurs valeurs, c’est-à-dire de les empêcher d’être décodées par la machine à décoder les valeurs de GloboCap. Beaucoup de ces gens ne voient pas les choses de cette façon, parce qu’ils ne veulent pas admettre que ce à quoi ils résistent, c’est le capitalisme mondial, alors ils lui donnent d’autres noms comme « capitalisme de connivence », « corporatisme » ou « marxisme culturel ». Je ne me soucie pas vraiment du nom qu’ils lui donnent, sauf lorsqu’ils l’appellent « communisme », ce qui leur donne l’air extrêmement stupide.

Le fait est que ces personnes constituent une force réactionnaire qui s’oppose à la progression du capitalisme mondial et de son idéologie, qu’elles sachent ou non à quoi elles résistent. La Russie est une autre force réactionnaire de ce type, du moins dans la mesure où elle tente de défendre ce qui reste de sa souveraineté nationale. La Syrie et l’Iran sont deux autres exemples. Toutes ces forces réactionnaires sont intégrées dans le système GloboCap et résistent en même temps à son absorption. La dynamique est complexe. Il ne s’agit pas d’un dessin animé ou d’un film hollywoodien avec des « bons » et des « méchants ».

Quoi qu’il en soit, le champ de bataille se présente comme suit : GloboCap mène son opération « Clear-and-Hold », tandis que les réactionnaires (« populistes ») s’y opposent. Et c’est tout. Ce sont les seules forces significatives sur le champ de bataille, à l’heure actuelle.

Ce qui nous amène à l’état lamentable de la gauche.

La gauche — et j’entends « la gauche » au sens large, c’est-à-dire les libéraux, les gauchistes sérieux et les gauchistes de Brooklyn — se trouve dans une double contrainte idéologique. Soit elle s’aligne sur une GloboCap de plus en plus totalitaire, soit elle s’aligne sur le contrecoup réactionnaire.

Ils ne peuvent pas s’aligner sur les réactionnaires, parce que beaucoup d’entre eux sont… eh bien, vous savez, quelque peu bigots, ou ils croient en Dieu, ou ils s’opposent à ce que les drag-queens se frottent sur les enfants. Beaucoup d’entre eux possèdent plusieurs armes à feu (c’est-à-dire les réactionnaires, pas les drag queens) et font flotter des drapeaux américains géants devant leur maison (ou n’importe quel drapeau qu’ils arborent en Grande-Bretagne). Beaucoup d’entre eux ont voté pour Donald Trump, ou pour le Brexit, ou pour l’AfD ici en Allemagne, ou pour le Rassemblement national en France, ou pour Les Frères d’Italie. Il ne s’agit pas de personnes qui écoutent la BBC/NPR. Ce ne sont pas des gens qui utilisent des pronoms. Ce sont des gens de la classe ouvrière qui font peur.

La gauche s’est donc alignée sur GloboCap qui, après tout, continue à décoder toutes ces valeurs despotiques désagréables (c’est-à-dire le racisme et d’autres formes de bigoterie), à s’opposer aux dictateurs et aux fanatiques religieux, et à répandre la « démocratie » sur toute la planète. Vous pourriez penser que je suis facétieux. Ce n’est pas le cas. Le capitalisme mondial continue de le faire. Ce que je soutiens, comme tous les libéraux et les gauchistes.

Le problème, c’est qu’à mesure que le capitalisme mondial continue à faire cela, et qu’il en fait grand cas, il devient également totalitaire. Il ne décode pas ces valeurs despotiques par pure bonté d’âme. Ce qu’il fait, c’est établir une uniformité idéologique. Le problème, c’est qu’elle n’a pas d’idéologie. Tout ce qu’elle sait faire, c’est décoder les valeurs, transformer les sociétés en marchés et tout ce qu’elles contiennent en marchandises sans valeur. Ce qu’elle fait de manière totalitaire. Les nazis appelaient ce processus « Gleichschaltung » [Mise au pas, égalisation, égalité des chances], la synchronisation de tous les éléments de la société selon l’idéologie officielle. C’est ce qui se passe actuellement au niveau mondial.

GloboCap a entamé la transition d’une « réalité » d’idéologies concurrentes, d’États-nations souverains, de cultures et de valeurs vers une nouvelle « réalité » supranationale, post-idéologique, éventuellement transhumaine et mondialisée, et le message est le suivant : « vous êtes avec nous ou contre nous ».

La nouvelle gauche normale est évidemment avec GloboCap. Les gauchistes de la nouvelle normalité le nieront furieusement, alors qu’ils réclament une censure accrue de la dissidence et qu’ils acclament de véritables nazis au pied du mur.

Tout comme la droite « populiste » ne peut accepter le fait que ce à quoi elle s’oppose est une forme de capitalisme, la gauche néo-normande ne peut accepter le fait qu’elle s’aligne sur une nouvelle forme de totalitarisme. C’est littéralement inconcevable pour eux. Vous pouvez leur montrer des captures d’écran de leurs posts et Tweets dans lesquels ils appelaient à enfermer les « non vaccinés » dans des camps, et des photos de l’époque où ils formaient des foules fanatisées et menaçaient les gens qui ne chantaient pas leurs slogans, et ils vous regarderont comme si vous aviez perdu la tête.

*

Nous sommes donc un peu dans l’embarras. C’est en gros ce que j’ai dit à la conférence de Londres. J’aimerais avoir un plan d’action brillant à proposer. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Il est probable que personne n’en ait à ce stade. Après tout, la nouvelle normalité ne fait que commencer.

Cela dit, s’il y a une chose dont je suis sûr, c’est que si vous ne voulez pas finir par manger les insectes, ne rien posséder et être heureux dans votre ville surveillée par l’IA pendant 15 minutes en attendant que votre application de crédit social mette à jour votre carnet de vaccination afin que vous puissiez accéder à votre compte CBDC et effectuer un nouveau paiement minimum sur votre dette de carte de crédit qui ne cesse de s’alourdir, ce serait probablement une bonne idée d’essayer de comprendre ce qui est en train de se passer.

Ou peut-être pas. Qu’est-ce que j’en sais ? Je ne suis qu’un vieux « gauchiste d’extrême droite ».






Viktor Orban déclare la guerre à l’Union Européenne et soutient publiquement Donald Trump

[Source : lecourrier-du-soir.com]

Par Cheikh Dieng

Un clin d’œil qui témoigne du climat de tension qui existe entre Viktor Orban, Premier ministre de la Hongrie et l’Union Européenne. En effet, ce lundi 3 avril, à quelques heures de la comparution très médiatisée et très attendue de Donald Trump dans un tribunal de New York, le Premier ministre hongrois, qui s’est violemment opposé aux sanctions imposées à la Russie, a tenu à apporter un soutien de taille à l’ancien président américain qui risque gros dans cette affaire.

Sur son compte Twitter, il publie une vieille photo où on le voit serrer la main à Trump. Le tout suivi d’un message : Continuez à vous battre, M. Le Président ! Nous sommes avec vous. » Si, pour le moment, les chefs d’État de l’UE se gardent de commenter ce soutien apporté à Trump par le dirigeant d’un pays membre, il est certain que ce geste pourrait exacerber, dans un futur proche, le climat déjà très délétère entre Budapest et Bruxelles.






« L’Holodomor » : La parade des irresponsables de l’Assemblée nationale

[Source : Sott.net]

Par Oleg Nesterenko

Ce mardi du 28 mars, il a été annoncé que L’Assemblée nationale française a reconnu en tant que génocide l’« Holodomor » — « la famine provoquée au début des années 1930 contre le people ukrainien par les autorités soviétiques », la famine qui été à l’origine de plusieurs millions de morts.

La proposition de résolution a été adoptée à la majorité écrasante des voix : 168 voix contre 2. Le texte adopté « condamne » ces actes et
« affirme son soutien au peuple ukrainien dans son aspiration à faire reconnaître les crimes de masse commis à son encontre par le régime soviétique ».

Dans l’élan de solidarité, les députés émus de l’Assemblée ont fait l’appel solennel au gouvernement français à faire de même afin de « répondre à la forte attente de Kiev au sujet de ce souvenir douloureux, ravivé par l’invasion russe du pays ».

Tout de suite derrière, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé dans son tweet sa grande satisfaction et « reconnaissance envers les députés de l’Assemblée nationale pour cette décision historique ».

À noter que la loi sur l’« Holodomor » (extermination par la faim) est la reconnaissance officielle de la famine de 1932-33 en Ukraine en tant qu’un acte prémédité perpétré par le pouvoir soviétique, ayant pour objectif le génocide du peuple ukrainien, a été adoptée par Verkhovna Rada d’Ukraine le 28 novembre 2006.

Cette « reconnaissance » n’a été qu’une suite logique de la nouvelle politique ultranationaliste russophobe qui s’est instaurée en Ukraine dès la « Révolution orange » de 2004.

Le texte adopté en France avait été cosigné par des membres de sept des dix groupes politiques de l’Assemblée, à l’exception de ceux du Rassemblement national, de La France insoumise et du Parti communiste. Il est regrettable de constater que si les « insoumis » ont refusé de prendre part au vote, estimant que si « nul ne peut nier la réalité du crime », il est nécessaire, néanmoins, de se poser la question « s’agissait-il d’exterminer le peuple ukrainien en tant que tel ? » —, le RN, de son côté, a bien joué le jeu du pouvoir actuel et a bien voté en faveur du texte. L’objectif de son action est parfaitement clair : se maintenir « dans les rangs » du politiquement correct afin de séduire davantage la masse électorale embrigadée et formatée par la propagande des médias mainstream.

Si le fait historique de la famine orchestrée par Joseph Staline (Iosif Djougashvili de son vrai nom géorgien) n’est nullement contesté par personne, y compris en Russie, il est à souligner qu’il faut être soit un ultranationaliste russophobe ukrainien, soit un inculte ou imbécile — il est difficile de donner un autre qualificatif — pour croire à ces inepties que la famine de 1932-33 était initiée et dirigée spécifiquement contre le peuple ukrainien.

En attribuant des qualificatifs particulièrement durs à des partisans de la propagande mensongère du prétendu génocide du people ukrainien dans les années 1930, la question qui doit bien être posée : quelle est la légitimité sur le sujet de l’auteur de ces lignes ?

Ma prise de parole est on ne peut plus légitime.

En laissant de côté le fait qu’étant par le passé dirigeant d’un institut de recherche scientifique dans le domaine de l’histoire et disposant de connaissances précises sur le sujet, appuyées sur des documents d’archives historiques, je fais, néanmoins, savoir que je suis le descendant direct de victimes qui ont laissé leur vie dans la famine en question.

En effet, mes arrières grands parents — le père et la mère de ma grand-mère, côté maternel — sont morts de faim en 1933. De même que deux de leurs quatre enfants, ma grand-mère, née en 1928, faisant partie des survivants. La grand-mère dont je me souviens me racontait dès mon enfance les horreurs de la famine qu’elle a vécues dans sa petite enfance.

Il existe, toutefois, un fait qui pose un énorme problème vis-à-vis de la « version » de l’histoire qui vient d’être adoptée par la France : les membres de ma famille sont morts dans cette famine sur un territoire qui n’a strictement rien à avoir avec l’Ukraine. Cela s’est passé sur le territoire de Russie, dans la région du Caucase du Nord.

Par ailleurs, en ce qui concerne mon grand-père, le mari de ma grand-mère mentionnée, il était ukrainien. Lui-même, de même que toute sa famille a vécu durant cette grande famine en Ukraine dans la région de Zaporojié. Et, contrairement à la famille décimée de son épouse russe, sa famille ukrainienne a bien survécu à ces années terribles sans perdre un seul de ses membres.

Les historiens dignes de ce nom savent parfaitement : de même que sur le territoire de l’Ukraine, exactement la même famine et exactement pour les mêmes raisons a eu lieu en 1932 et 1933 non seulement dans le Caucase du Nord, mais également dans les régions russes de Basse et Moyenne Volga, dans la région de la Russie centrale, en Sibérie occidentale et méridionale et en Oural. Et non seulement dans les régions énumérées, mais également au Kazakhstan et au Kirghizistan soviétiques.

La mortalité due à cette famine a été gigantesque. Les experts ne disposent pas des chiffres précis, mais on estime le nombre de victimes de
7 à 8 millions de personnes. Il est à souligner que plus de 50 % des victimes ont trouvé la mort en dehors du territoire de l’Ukraine.

La signification de la reconnaissance par l’Assemblée nationale de cette famine en tant que génocide du peuple ukrainien n’est pas seulement une imbécillité historique dans le cadre des jeux politiques qui font honte à la France. La portée de cette décision est beaucoup plus grave. C’est la négation de l’existence de plus de 3,5 millions de morts innocents dans cette grande famine en dehors de l’Ukraine, dont les membres de la famille de l’auteur de ces lignes.

Cette « reconnaissance » des raisons qui n’ont jamais existé n’est qu’une parade des incultes et des irresponsables. Les occupants actuels de l’Assemblée nationale se montrent non pas en tant que responsables politiques, mais en tant que produits de substitution de ce que doivent être les représentants du peuple français dignes de ce nom. Ils devraient commencer à réfléchir et cesser de faire honte à leur fonction en prenant la seule décision qui sera sage pour leur cas : quitter les banquettes de l’Assemblée nationale et revenir sur les banquettes de l’école où les professeurs d’histoire essayeront de combler les trous dans leurs connaissances de l’histoire et essayeront de diminuer leur ignorance, dont la profondeur ne peut être comparée qu’à la hauteur de Chimborazo.




[À propos de l’auteur]

Oleg Nesterenko : Président du Centre de commerce et d’industrie européen, ancien directeur de l’Institut international de la reconstruction anthropologique, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de commerce de Paris.




L’OTAN disperse de l’uranium appauvri à travers le monde

[Source : Anaïs Tea]

Reese Report: L’OTAN disperse de l’uranium appauvri à travers le monde

Autres sources :

https://www.veteranstoday.com/2019/04/03/deadly-dust-us-spreading-radiation-and-no-one-wants-to-raise-the-issue-author/

https://amp.theguardian.com/world/2014/jun/19/us-depleted-uranium-weapons-civilian-areas-iraq

https://youtu.be/RNi_1pbSqGY

https://www.publichealth.va.gov/exposures/depleted_uranium/

https://tvtonight.com.au/2019/01/foreign-correspondent-jan-29-2.html

http://edition.cnn.com/WORLD/9702/10/marines.japan/

https://hilo.hawaii.edu/campuscenter/hohonu/volumes/documents/Vol07x14FacilitatingaCommunityResponsetoFepletedUranium.pdf

https://english.almayadeen.net/news/politics/europe-may-face-cancer-birth-defects-if-kiev-uses-depleted-u




https://twitter.com/laurentozon/status/1642504267654103042?s=43






Les Français ont obéi docilement comme des moutons qu’on mène à l’abattoir : c’était il y a déjà trois ans…

[Source : medias-presse.info]

Par Paul DEROGIS

Cela se passe en France en mars 2020 :
oui, en France, pas en Russie poutinienne.

Avec le recul, c’est incroyable ! Une policière macronienne “gueule” ses ordres à des passants passifs !

Dans Contrepoints du 9 mars 2023, notre confrère Yves Bourdillon écrivait :

« Il y a trois ans jour pour jour, les bureaucraties sanitaires occidentales ont imposé en mode panique et Panurge le confinement anti-covid. Une prophylaxie pourtant jamais utilisée et donc encore moins évaluée dans l’Histoire. Copier une méthode inventée par un régime totalitaire chinois aux données notoirement trafiquées aurait pourtant dû paraître peu judicieux. Mais la boîte de Pandore de ce genre de mesures hyper liberticides a été ouverte. C’est une date historique et funeste, quoique peu s’en souviennent, à commémorer ce 9 mars. Une date qui fera peut-être jurisprudence pour justifier les plus démentes atteintes à vos droits et libertés et un contrôle social numérisé digne d’un roman de Georges Orwell, ou d’Evgueni Zamiatine.

La version dure du confinement, avec l’exigence d’une auto attestation datée, sous peine d’amende, pour travailler, s’approvisionner, ou se faire soigner n’a été pratiquée, contrairement à ce qu’a prétendu l’Elysée, que par six pays au monde : Italie, Espagne, France, Belgique, Roumanie et Maroc. Vous pourrez raconter à vos petits-enfants, qu’on peut espérer incrédules, qu’on a pourchassé en hélico des promeneurs sur une plage. Les villes de la moitié de la planète ressemblaient au décor muet d’un film catastrophe arpenté par des survivants et des zombies… mais des zombies dérogatoires.

Cette prophylaxie n’avait pourtant JAMAIS été appliquée NULLE PART et donc encore moins testée ou validée dans l’Histoire de l’humanité. Cette dernière pratiquait jusqu’alors la méthode éprouvée et robuste « tester-isoler-soigner » face aux nombreuses épidémies qu’elle a dû affronter.

Si des villes ont été mises en quarantaine au Moyen Âge et jusqu’au XIXe siècle pour peste, ou choléra, cela n’avait rien à voir avec l’interdiction de sortir de chez soi. »

En mars 2020 nous avons collectivement mis le doigt dans un engrenage dévastateur. Les pires dictatures n’auraient jamais osé imaginer pouvoir nous interdire de sortir de chez nous, travailler, recevoir nos amis, imposer de porter un bavoir inutile dans la rue, présenter notre statut vaccinal pour s’asseoir à une terrasse de café.

La prophylaxie contre le covid l’a fait sans que personne ou presque ne moufte. Preuve a été faite que les populations pouvaient accepter n’importe quelle mesure liberticide du moment qu’on brandit un microbe.

Et pour répondre au tweet ci-dessus – « Comment a-t-on pu admettre cette folie », souvenons qu’avoir peur de façon irrationnelle, c’est se préparer à obéir . Voilà pourquoi les gouvernants politiques mais surtout économiques mondiaux utilisent la peur pour nous faire adopter des comportements dociles et même serviles où nous acceptons sans riposte les directives les plus déshumanisantes.

Le jour où le confinement, ou son petit frère, le contrôle social numérisé de tous, partout, tout le temps, reviendra, souvenez-vous : cela a commencé un 9 mars.






Le colonel US Douglas Macgregor et l’analyste français du Renseignement Éric Dénecé répondent à cinq questions sur le conflit en Ukraine

[Source : RadioInfoCite]

Deux poids lourds de la géopolitique sur un même plateau, ça vaut le détour. Les réponses qui s’enchaînent sont très complémentaires et s’accordent sur le fond.






Des députés autrichiens quittent l’hémicycle pendant que Zelensky prononce son discours

Les politiciens se lèvent littéralement et quittent l’hémicycle pendant que la marionnette ukrainienne prononce son discours.
Le monde en a assez de la guerre par procuration menée par les États-Unis en Russie, de la propagande, des souffrances inutiles et des pertes de vies humaines.






La vraie guerre dévoilée

[Source : regischamagne.fr]

Par Régis Chamagne

Le 21 mars 2023, Vladimir Poutine, en présence de Xi Jinping, a dévoilé officiellement la nature de la guerre avec les États-Unis : « Nous sommes pour l’utilisation du yuan chinois dans les règlements entre la Fédération de Russie et les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. »

Si Vladimir Poutine dit cela maintenant, c’est que les conditions sont réunies : diplomatiques, militaires, économiques et financières.

Petit rappel

Succinctement, rappelons que la puissance américaine repose sur le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale. Cet état de fait permet aux États-Unis d’alimenter la pyramide de Ponzi sur laquelle repose le dollar parce que les pays du monde entier ont besoin de dollars pour leurs échanges commerciaux. La mission de l’armée américaine est d’imposer le dollar à l’ensemble de la planète et punir les pays récalcitrants quand ils se manifestent : la Libye par exemple qui ambitionnait de lancer une monnaie panafricaine arrimée à l’or. L’écroulement du dollar sera donc le véritable témoin du changement de paradigme géopolitique.

Petite précision

Pour bien mesurer la portée de la déclaration de Vladimir Poutine, il faut avoir une chose en tête : les déclarations officielles de chefs d’État n’annoncent généralement pas une intention, mais la plupart du temps elles dévoilent un processus déjà commencé et validé, elles évoquent un fait accompli. Ainsi, si Vladimir Poutine a annoncé la fin de l’hégémonie du dollar, c’est que l’affaire est engagée depuis un certain temps déjà et qu’elle atteint son point critique, celui où l’économie américaine est en grand danger. À tel point que la question a été évoquée récemment sur CNN ; l’économiste invitée à débattre de la question a simplement dit que la dédollarisation serait une catastrophe pour les États-Unis et le pour peuple américain, qu’elle conduirait à une hyperinflation aux États-Unis.

D’ailleurs, au-delà des explications techniques, la faillite de certaines banques américaines n’est peut-être que l’avant-goût de l’effondrement global de la pyramide de Ponzi.

État des lieux

Dans le domaine financier, les États-Unis et l’UE ont creusé leur propre tombe, dès 2014, en excluant certaines banques russes du système d’échanges interbancaire SWIFT. Cela a poussé la Russie et la Chine à développer leurs propres systèmes. Aujourd’hui le CIPS chinois va soutenir les échanges entre les pays hors Occident. Mais SWIFT n’est pas qu’un système financier, c’est aussi et peut-être surtout un outil de renseignement précieux, car il permet de connaître tous les échanges commerciaux entre les pays du monde. Ainsi, les échanges économiques entre les pays hors Occident vont devenir de plus en plus opaques pour les États-Unis et l’Occident en général. C’est ballot.

En parallèle, la Nouvelle Banque de développement (NDB) des BRICS basée à Shanghai a été officiellement ouverte en juillet 2015. Dilma Roussef vient d’être nommée à sa tête. Tous les outils sont donc en place pour que se développent les échanges commerciaux hors dollar. D’ailleurs, la banque centrale indienne autorise désormais les paiements internationaux en roupie indienne et l’Arabie saoudite s’apprête à vendre son pétrole à la Chine en yuans ; c’est la fin du pétrodollar.

Dans le domaine diplomatique, les choses s’accélèrent et les événements se succèdent. Citons les plus récents, datant de moins d’un mois :

  • Rétablissement des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, sous l’égide de la Chine.
  • Réception de Bachar el Assad par Vladimir Poutine à Moscou. À cet égard, il va falloir suivre les opérations en Syrie et le sort des installations militaires américaines qui s’y trouvent.
  • Déplacement de Bachar el Assad et son épouse aux Émirats arabes unis.
  • Signature d’un accord de coopération en matière de sécurité entre l’Iran et l’Irak pour mettre fin aux activités kurdes soutenues par la CIA.
  • Réception de Xi Jinping par Vladimir Poutine à Moscou.
  • Réception de Luiz Inacio Lula par Xi Jinping à Pékin pour cinq jours.
  • Forum Russie-Afrique à Moscou avec les dirigeants africains.

Cette séquence diplomatique arrive après une année de grand basculement du monde. Progressivement, les pays non-alignés sont passés d’une posture de neutralité bienveillante à un soutien implicite (pour ne pas dire plus) à la Russie, ainsi qu’en témoignent le rejet des pays occidentaux par l’Afrique et le récent forum Russie-Afrique. Mais surtout, les deux organisations sur lesquelles s’appuie le nouveau paradigme géopolitique émergeant, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et les BRICS, suscitent de plus en plus d’attrait.

Rappelons que l’OCS a la forme d’une poupée russe, avec les pays membres dans le premier cercle, les pays observateurs dans le deuxième et les pays partenaires de discussion dans le troisième cercle. La réunion de Samarcande, les 15 et 16 septembre 2022, a été l’occasion de préciser les obligations de l’Iran pour rejoindre l’organisation, lancer le processus d’approbation de la Biélorussie en tant qu’État membre, et convenir de faire de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, du Qatar, du Bahreïn, des Maldives, des Émirats arabes unis, du Koweït et du Myanmar des nouveaux partenaires de discussion.

Quant aux BRICS, sous l’initiative chinoise du format « BRICS Plus » en mai 2022, l’organisation va pouvoir ouvrir sa porte plus facilement à de futurs membres. Il y a actuellement quatre demandes officielles : l’Algérie, l’Argentine, l’Iran et le Mexique ; des pays qui ont tous un certain poids régional. Il y a aussi beaucoup de manifestations d’intérêt, pas encore officielles : Arabie saoudite, Turquie, Égypte, Indonésie, Afghanistan, Pakistan, Kazakhstan, Nicaragua, Nigeria, Sénégal, Thaïlande, Émirats arabes unis, Bangladesh, Philippines, Vietnam, Corée du Sud.

Nous assistons au basculement du monde vers ce nouveau paradigme géopolitique qui se met en place de plus en plus rapidement et concrètement.

Les opérations militaires en appui

Dans mon précédent article, j’évoquais la possibilité d’au moins deux options stratégiques pour la Russie dans sa guerre en Ukraine. Il semble aujourd’hui raisonnable de penser que Vladimir Poutine, avec le soutien de la Chine et des autres, ait opté pour l’option à dominante économique par étranglement des pays occidentaux, l’action militaire étant au service de la « poussée dominante ».

Vues sous cet angle, la stratégie et la tactique russes en Ukraine prennent un sens différent. Il s’agit de faire durer la guerre par une tactique de grignotage lent, mais continu, détruire les armées successives levées par l’Ukraine et l’OTAN jusqu’à l’épuisement de l’Occident, économique et par voie de conséquence militaire.

Citons à cet égard Evgueni Prigogine qui avait déclaré le 28 novembre 2022 : « Notre tâche n’est pas Bakhmut (Artyomovsk) lui-même, mais la destruction de l’armée ukrainienne. » Le mot « tâche » est important, car il signifie clairement que Wagner a une mission précise, donc en coordination avec l’État-major russe.

En ayant fait de Bakhmut-Artyomovsk un objectif stratégique sur le plan militaire, mais surtout symbolique, les Russes attirent des unités ukrainiennes qui, délestant d’autres parties du front, se font laminer les unes après les autres. Le maintien de 600 000 hommes le long de la ligne de front offre en outre la possibilité d’offensives stratégiques à plusieurs endroits, donc une menace permanente qui pose un casse-tête à l’état-major de l’OTAN.

À côté de cette stratégie d’attrition et d’épuisement, la Russie affirme sa supériorité technologique en utilisant, avec parcimonie et à bon escient, des missiles hypersoniques, histoire de dissuader les pays de l’OTAN de faire le pas de trop. Une récente salve de six missiles, dont l’un aurait détruit un PC secret de l’OTAN dans la banlieue de Kiev, délivre un message clair : six missiles hypersoniques suffisent pour envoyer par le fond six porte-avions américains simultanément.

Et après ?

Virtuellement, la Russie a déjà gagné contre les États-Unis et l’OTAN. L’émergence d’un monde multipolaire s’est considérablement accélérée en un an, particulièrement ces dernières semaines, et devient sous nos yeux une réalité. L’effondrement du dollar est en marche et l’on peut prédire une succession de faillites bancaires occidentales ainsi qu’une hyperinflation à court terme.

Sur le terrain, la Russie va réintégrer la Novorussia à sa fédération. De quelle façon ? Soit par une offensive militaire rapide une fois que l’armée ukrainienne sera totalement épuisée, soit à l’occasion de négociations dans lesquelles elle imposera ses conditions.

Du côté de l’ancien monde, la chute du dollar va provoquer un effondrement du niveau de vie aux États-Unis, à tel point que l’on peut se demander si l’Union va survivre à ce choc, et par effet domino, une chute des économies occidentales et européennes. Nous allons assister au démantèlement de l’OTAN et de l’UE et à des phénomènes insurrectionnels, pas forcément violents, conduisant à des changements de régime.

Ce sera l’occasion pour la France de recouvrer sa souveraineté et sa place dans le monde si le nouveau régime en est digne.






Manifestations anti-Netanyahou en Israël : « Il s’agit d’un conflit ethnique et culturel »

[Source : arretsurinfo.ch]

Israel Shamir, l’un des plus lucides experts russes du Moyen-Orient, nous parle des manifestations en Israël et des derniers développements dans la région.


Echange entre Onur Sinan Güzaltan et Israël Shamir, le 25 mars 2023


Les manifestations anti-Netanyahou se poursuivent en Israël. Il semblerait que même les membres de l’armée et des services de renseignement soutiennent ces actions. La raison des actions en Israël est-elle uniquement le projet de réforme judiciaire ou y a-t-il une rupture plus profonde ?

Ce n’est certainement pas la seule raison. Fondamentalement, les Juifs israéliens sont divisés en deux grandes fractions : les Juifs orientaux et les Juifs européens.

Il s’agit en fait d’une révolte des Juifs européens contre les Juifs orientaux. Les manifestations sont essentiellement le fait des Juifs européens.

Il s’agit donc d’un conflit entre les Ashkénazes et les Sépharades ?

Oui, tout à fait.

[Voir aussi :
Lettre à Myriam Palomba sur les deux religions juives]

Mais pourquoi ? Quelle en est la raison ?

Les Ashkénazes pensent qu’ils ont créé l’État d’Israël et qu’ils veulent le contrôler et le gérer.

Mais les Juifs orientaux font également partie de la population et ils estiment qu’ils devraient être en mesure de gérer les pays en vue des élections. Dans le même temps, les Juifs européens pensent que, élections ou pas, ils devraient avoir le contrôle du pays.

C’est pourquoi des personnalités comme Ehud Barak, en tant qu’Ashkénaze, soutiennent les manifestations ?

Oui, bien sûr.

Il s’agit donc d’une sorte de conflit culturel ?

Oui. C’est similaire à ce qui s’est passé au Liban. Il y a différents groupes ethniques… La base du conflit est donc la division ethnique.

Le gouvernement Netanyahou prétend que George Soros est derrière ces actions. Comment évaluez-vous les relations entre Netanyahou et Biden ? Y a-t-il une rupture entre les Etats-Unis et Israël ?

Il est très possible que Soros soit derrière ces manifestations. Aux Etats-Unis, il y a des républicains et des démocrates.

Les Ashkénazes soutiennent les Démocrates et les Séfarades les Républicains.

En Amérique, il y a des groupes forts pour les deux camps. Les Juifs américains soutiennent les démocrates, tandis que les Juifs israéliens soutiennent les républicains. Mais les banquiers et les gens de Schwabs (équipe de Davos) soutiennent les manifestations.

Ce que je comprends de ce que vous dites, c’est que tout ce conflit à l’intérieur d’Israël, et le soi-disant conflit entre les Etats-Unis et Israël, est basé sur des codes ethniques ?

Principalement des codes ethniques, mais il y a aussi des différences idéologiques.

Lesquelles ?

Les personnes qui soutiennent Netanyahou sont des fondamentalistes de la religion juive. Ce n’est pas le cas de l’opposition.

En fait, la plus grande différence est que les juifs ashkénazes ne veulent pas d’un pays religieux.

Mais ils n’ont pas le choix : à moins de s’unir aux Palestiniens, aux juifs religieux ou aux colons, ils ne gagneront jamais les élections.

En matière de politique étrangère, y a-t-il des différences entre Netanyahou et l’opposition ?

C’est à peu près la même politique étrangère. Les Russes disent qu’il y a un combat entre le serpent et le crapaud. Mais les deux sont révoltants, le serpent est mauvais et le crapaud est mauvais. Les deux sont très mauvais.

Leur perspective géopolitique est donc la même ?

Pratiquement aucune différence… Les deux groupes sont violents à l’égard des Palestiniens. Ils prétendent être meilleurs, mais en réalité, ils ne le sont pas. En Israël, il y avait un gouvernement avant Netanyahou… Des gens de l’opposition faisaient partie du gouvernement, mais ils bombardent Gazza autant que les autres… Et les deux camps détestent l’Iran…

Bien qu’Israël ait initialement adopté une position neutre dans la guerre en Ukraine, il a tourné le gouvernail vers le front occidental dans le processus suivant. Comment évaluez-vous les relations entre la Russie et Israël ?

Netanyahou essaie d’être amical avec Poutine. Il pense que la Russie est importante pour Israël, car elle pourrait empêcher les attaques israéliennes en Syrie.

Et la Russie pense qu’il serait bon de ne pas être l’ennemi d’Israël, parce qu’Israël est puissant en tant que tel et qu’il est uni aux Etats-Unis… C’est ainsi que les choses se sont passées.

Pensez-vous qu’il en soit toujours ainsi ?

C’était le cas avant, mais Netanyahou n’est pas très favorable aux oppositions pro-ukrainiennes… Il doit suivre les politiques américaines, mais il n’y tient pas.

C’est donc une nécessité pour lui ?

Oui, c’est une nécessité pour tout le monde.

Le processus de normalisation turco-israélien a commencé. Quel est le point de vue d’Israël sur la Turquie ?

Je pense que les relations sont maintenant plus ou moins normales. Ils pensent qu’Erdogan ne changera rien. Et qu’Israël n’attaquerait pas la Turquie. De ce point de vue, tout est très stable.

Mais Israël veut amener Erdogan contre l’Iran, mais Erdogan ne veut pas le faire. Il y a même une paix entre l’Iran et l’Arabie Saoudite…

La Chine a servi de médiateur entre l’Iran et l’Arabie saoudite et les deux pays ont décidé de normaliser leurs relations. Comment évaluez-vous la situation ?

Il s’agit de mesures importantes et positives. Les États-Unis et Israël jouaient sur ce conflit. Cette paix améliore la position de la Chine, de la Russie, de l’Iran et de l’opposition mondiale. L’Egypte est le plus grand pays arabe et j’espère qu’elle fera aussi la paix avec l’Iran.

Propos recueillis par Onur Sinan Güzaltan

Onur Sinan Güzaltan est né à Istanbul en 1985. Il est titulaire d’une licence en droit de l’université Paris-Est Créteil Val de Marne /Paris XII et d’une maîtrise en droit international et européen. Il a obtenu son certificat d’équivalence de diplôme à l’université Galatasaray. Il a ensuite obtenu une maîtrise en droit du commerce international à l’Institut de droit des affaires internationales, fondé conjointement par l’université de la Sorbonne et l’université du Caire. Au cours de ce processus, il a été le représentant au Caire du journal Aydinlik. Il est l’auteur de plusieurs articles et émissions de télévision dans la presse internationale, notamment dans People’s Daily, Al Yaum, Al Ahram, Russia Today France, Al Youm Al Sabea. En plus d’être l’auteur de Tanrı Bizi İster Mi ?, un ouvrage qui étudie la période politique 2011-2013 en Égypte, il a également contribué à l’étude multi-auteur intitulée Ortadoğu Çıkmazında Türkiye, avec un article qui se concentre sur les relations turco-égyptiennes. Tout en travaillant actuellement comme avocat, il rédige également une chronique hebdomadaire pour le journal Aydinlik sur le thème de la politique internationale et de la géopolitique.



Source: uwidata.com

Traduction: Arrêt sur info




Covid contre révolution en France : deux mythes s’affrontent aujourd’hui

[Source : russiepolitics.blogspot.com]

Par Karine Bechet-Golovko

Face à la montée de l’impopularité de Macron, l’on nous ressort le Covid, dont les épidémies sont décidément toujours à propos. Opposer un virus politique à un soulèvement, qui n’est pas encore politique, est parfaitement dans l’air du temps. Pour autant, peut-on réellement parler d’une révolution en France, j’entends une révolution qui serve les intérêts nationaux, qui ne débouche pas sur un scénario géorgien, voire ukrainien ? C’est une question à sérieusement et froidement analyser avant de s’emballer pour une VIe République parlementaire, quand l’on voit le travail de destruction réalisé par nos parlementaires ces dernières années. 

La réforme globaliste des retraites a été la goutte d’eau, qui fait déborder le vase de la patience populaire. Les manifestations s’enchaînent et la violence policière se déchaîne. Des groupuscules dits policiers, les Brav-M, détiennent tous les records en la matière et semblent agir sur ordre de justement faire monter le mécontentement populaire, plus que de restaurer l’ordre social.



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Sans surprise face à un tel comportement, ils concentrent le rejet populaire et une pétition réunissant déjà plus de 100 000 signatures, exige la dissolution de ce groupuscule aux méthodes d’un autre temps… 

« L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie de 17 enquêtes judiciaires depuis la première journée de mobilisation. La pétition demandant la dissolution de la très controversée Brav-M, mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, approchait lundi soir le seuil des 100 000 signatures. »

[Voir aussi :
Assemblée nationale : la pétition réclamant la dissolution des BRAV-M dépasse les 100 000 signatures]

Le dispositif policier rappelle celui des Gilets Jaunes et le traitement de la question aussi. Pour éteindre le feu médiatique, puisqu’il n’est pas question pour Macron de céder sur le fond de sa politique globaliste, nous avons droit au retour de la baguette magique covidienne. La peur irrationnelle de la santé inculquée depuis trois ans doit dépasser le ras-le-bol de la dissolution de la France.

Le mot de « révolution » est sur toutes les bouches :

Les symboles sont repris :

Macron n’est pas, cette fois, particulièrement soutenu par les médias, ni à l’intérieur du pays, ni à l’extérieur. Or, croire, tout à coup, en l’indépendance des médias en France, de ceux-là mêmes qui diffusent toujours la « bonne » information, c’est-à-dire celle qui est attendue d’eux, serait un peu naïf.

Pourtant, l’on sent que tout est fait pour pousser les gens à aller « jusqu’au bout », réveillant le malaise social des Gilets Jaunes. Or, que signifie ce « jusqu’au bout » ?

Le retrait de la réforme ? Le départ de Macron ? C’est possible. Mais pour qu’une nouvelle figure ne remplace pas celle-ci, tout en continuant la même politique globaliste, il faut être prudent. Soyons réalistes, la France ne dispose aujourd’hui d’aucune force politique systémique, qui ne soit apte à mener autre chose qu’au mieux une politique de compromis avec la globalisation. Aucune force politique, qui puisse remettre en cause cette ligne politique de dissolution de la France.

Donc, je reprends ma question : jusqu’à quel « bout » ?

Car sans véritable force politique nationale, il s’agit plutôt d’un scénario à la géorgienne (nullification institutionnelle sans implosion violente de la société) ou à l’ukrainienne (avec implosion violente de la société). L’ingénierie politique nous a déjà montré ces schémas, selon lesquels des dirigeants conduits à commettre une politique, puis lâchés et conduits, comme attendu, au départ. N’est-ce pas le cas ici ?

Le Financial Times s’interroge d’ailleurs ouvertement sur la question de savoir, si le moment n’est pas venu pour la VIe République en France. La raison est simple : la politique globaliste obligatoirement menée par les dirigeants nationaux des pays alignés conduit à la montée d’un mécontentement populaire, qui risque de déboucher sur l’arrivée au pouvoir d’une personnalité remettant en cause cette politique. Or, la constitution de la Ve République lui donnerait les moyens de gouverner, s’il en avait la volonté politique. Ceci est un véritable danger pour l’ordre global, d’autant plus qu’il devient difficile de trouver des figurants pour le poste, qui soient acceptables par la population — au moins lors de la campagne électorale. Il est donc urgent de mettre en place une VIe République, parlementaire, donc totalement contrôlable par les lobbies et les bureaux de consulting atlantistes, comme l’expérience le montre ces dernières années.

Les gens ne comprenant pas forcément les implications des mécanismes constitutionnels d’un parlementarisme en l’absence de véritables partis politiques nationaux, ils seraient même heureux, dans un premier temps, d’avoir obtenu une illusion de victoire et de pouvoir remettre en cause un système, qui ne leur convient plus. Il est fort possible, à en croire le Financial Times, que ce soit le pari fait par les globalistes, pour mettre ce qu’il reste de la France au pas et ne plus avoir à s’inquiéter de la farce des élections présidentielles, écrasant l’ombre de De Gaulle.

Sauf que le problème de la Ve République n’est pas institutionnel, il est politique. Ce n’est pas le problème de l’existence d’une fonction présidentielle forte le problème, mais de la personnalité qui occupe cette fonction et de la politique qu’elle mène. Une République parlementaire demande une forte culture politique chez les parlementaires pour fonctionner, sinon elle est prise en main de l’extérieur, car elle affaiblit totalement l’État de l’intérieur. Et en voyant le niveau de culture politique de nos parlementaires, leur docilité et leur corruption, l’on peut s’attendre à l’achèvement de la France dans une VIe République de ce type.

Il ne suffit pas de remettre en cause le système politique existant, encore va-t-il falloir défendre une vision de la France. Ce qui sera ô combien plus difficile dans le contexte actuel. Mais ce combat est vital, si nous voulons éviter de tomber dans le piège d’une fausse facilité et survivre à la fois comme pays et comme civilisation.






Tremblement de terre en Turquie le 6 février 2023 : intentionnel

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[Source : cielvoile.fr]

[Voir aussi :
Techniques de modification de l’environnement (ENMOD) et tremblement de terre entre la Turquie et la Syrie: une enquête d’experts est requise
Tremblements de terre en Turquie-Syrie, conflit en Ukraine, et plandémie Covid : une « campagne de meurtres de masse »
Selon la sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă au Parlement roumain, la Turquie a été victime d’une arme sismique
Le crime absolu contre l’humanité]

Advances in Social Sciences Research Journal – Vol.10, N° 3
Date de Publication : 25 mars 2023
DOI:10.14738/assrj.103.14290

Lettre ouverte à la Cour pénale internationale alléguant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité pour le déclenchement intentionnel du tremblement de terre du 6 février 2023 en République de Turquie

J. Marvin Herndon, Ph.D.
Transdyne Corporation, San Diego, Californie 92131 USA

Mark Whiteside, M.D., M.P.H.
Département de la santé de Floride, Key West, Floride 33040 USA

Ian Baldwin, M.A.
Éditeur émérite, Chelsea Green, Craftsbury Common, Vermont 05827 USA

RÉSUMÉ

En 1968, MacDonald prévoyait la possibilité que les militaires développent à l’avenir les moyens de déclencher des tremblements de terre :

« La clé de la guerre géophysique est l’identification des instabilités environnementales auxquelles l’ajout d’une petite quantité d’énergie libérerait des quantités d’énergie bien plus importantes ».

En 1997, le secrétaire américain à la défense, William Cohen, a confirmé l’implication de l’armée dans de telles activités. En 2002, les 90 députés de la Douma d’État russe ont averti les Nations Unies que les Américains expérimentaient une nouvelle arme géophysique et ont demandé une interdiction internationale. Les États-Unis, la Norvège et d’autres pays possèdent des « chauffages ionosphériques » électromagnétiques capables de déclencher des tremblements de terre. Le 6 février 2023, un puissant tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 s’est produit dans le sud de la Turquie, près de la frontière nord de la Syrie, suivi d’un autre tremblement de terre et de répliques qui ont dévasté certaines parties de la Turquie et de la Syrie, faisant plus de 55 100 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants, beaucoup plus encore de blessés et environ 1,5 million de sans-abri. Les informations vraies et fausses diffusées avant et immédiatement après l’événement, ainsi que les faits scientifiques et les circonstances décrits ici, justifient une enquête complète, approfondie et exhaustive de la Cour pénale internationale sur nos allégations selon lesquelles ledit tremblement de terre du 6 février 2023 a été délibérément déclenché et constitue des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

ALLÉGATIONS DE CRIMES : INTRODUCTION

En 1968, MacDonald [1] prévoyait la possibilité qu’à l’avenir, les armées du monde entier développent les moyens de déclencher à la demande des modifications secrètes de l’environnement pour provoquer des tempêtes, des inondations, des sécheresses, des tremblements de terre et des raz-de-marée. Comme il l’a expliqué :

« La clé de la guerre géophysique est l’identification des instabilités environnementales auxquelles l’ajout d’une petite quantité d’énergie libérerait des quantités d’énergie bien plus importantes. »

Comme l’indique la revue [2], MacDonald [1] a évoqué la possibilité de déclencher délibérément des instabilités dans des systèmes naturels à grande échelle tels que la météo, le climat, les océans et le cerveau humain, y compris des phénomènes tels que les ouragans, les tremblements de terre et les tsunamis, afin de les utiliser à des fins de guerre. Il était conscient, compte tenu des limites de la compréhension géophysique, qu’il fallait également anticiper les conséquences négatives imprévues qui pourraient résulter de la perturbation délibérée de systèmes naturels complexes dont les « points de basculement » sont inconnus.

En 1997, le secrétaire américain à la défense, William Cohen, a confirmé l’implication de l’armée dans les activités que Macdonald avait prédites, comme en témoigne la déclaration directe de Cohen [3] :

« D’autres s’engagent […] dans un terrorisme de type écologique qui leur permet de modifier le climat, de déclencher des tremblements de terre [et] des volcans à distance grâce à l’utilisation d’ondes électromagnétiques […] C’est réel, et c’est la raison pour laquelle nous devons intensifier nos efforts ».

Un document final non classifié, signé par 90 députés, publié par la Douma d’État russe en 2002 et envoyé au président Poutine, aux Nations unies et à d’autres instances, signalait que les Américains expérimentaient un nouveau type d’arme géophysique sans contrôle international, appelé HAARP, acronyme de High Frequency Active Auroral Research Program (programme de recherche aurorale active à haute fréquence) [4]. Les signataires ont demandé qu’une interdiction internationale soit imposée sur de telles expériences géophysiques à grande échelle.

En 2011, un courriel de Jacob J. (Jake) Sullivan (aujourd’hui conseiller à la sécurité nationale de l’administration Biden) à Hillary Clinton, alors secrétaire d’État [5], indique que l’heure d’un tremblement de terre de magnitude 6,3 en Nouvelle-Zélande était connue à l’avance et fournit des preuves irréfutables que le tremblement de terre a été délibérément déclenché :

De : Sullivan, Jacob J SullivanJJ@state.gov
Envoyé : Lundi 21 février 2011 7:35 PM
To : H ; Mills, Cheryl D ; Abedin, Hume ; Reines, Philippe I
Objet : Fw : Tremblement de terre de magnitude 6,3 à Christchurch, Nouvelle-Zélande

Et à l’improviste… [accentuation ajoutée]

Ce tremblement de terre s’est produit à une profondeur de 5,9 km, estimée par la suite à une magnitude de 6,1. Il a fait 185 morts et 6 659 blessés graves (dans les premières 24 heures) [6]. Une délégation de 9 membres du Congrès américain a quitté la ville avant le séisme [7].

Le 6 février 2023, un puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 s’est produit dans le sud de la Turquie, près de la frontière nord de la Syrie. Ce tremblement de terre a été suivi environ 9 heures plus tard par un tremblement de terre de magnitude 7,5 à environ 90 km au nord [8]. Ces tremblements de terre et leurs répliques ont dévasté certaines parties de la Turquie et de la Syrie, faisant plus de 55 100 victimes, la majorité étant des femmes et des enfants [9-11], et environ 1,5 million de personnes se sont retrouvées sans abri [12] (Figure 1). Les informations diffusées avant et immédiatement après l’événement, ainsi que les faits scientifiques et les circonstances présentés ci-dessous, justifient une enquête complète et approfondie de la Cour pénale internationale sur notre allégation selon laquelle le tremblement de terre du 6 février 2023 a été délibérément déclenché et constitue des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Figure 1 : Scènes de destruction du tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie

MÉTHODE ET MOYENS POUR DÉCLENCHER DES TREMBLEMENTS DE TERRE

Les roches soumises à des contraintes qui commencent à se fracturer génèrent un rayonnement électromagnétique [13-16]. Il en va de même pour les tremblements de terre [17-19].

Les tremblements de terre résultent de la libération catastrophique de la tension qui s’est développée lorsque les plaques tectoniques se sont rapprochées. De nombreuses études, par exemple [14, 17-23], ont montré que, lorsque des tremblements de terre sont sur le point de se produire, des rayonnements électromagnétiques sont émis à des fréquences ultra-basses (ULF, <3 Hz), extrêmement basses (ELF, 3-3000 Hz) et très basses (VLF, 3-30 kHz). Comme le rayonnement électromagnétique, observé lorsque les tremblements de terre sont sur le point de se produire [14, 17-23], est observé à la surface ou au-dessus de la surface, cela démontre que le rayonnement électromagnétique de ces fréquences peut se propager dans le sol jusqu’à la profondeur à laquelle certains tremblements de terre se produisent. Le mécanisme spécifique est encore inconnu, mais il implique probablement des microfractures formant une cavité ou une antenne résonnante.

Un dispositif résonant produisant un rayonnement absorbera l’énergie d’une source d’énergie externe à la même fréquence de résonance. Un diapason vibrant déclenche des vibrations dans un diapason identique situé à proximité. Le fait de frapper ou de tourner autour du bord d’un verre de cristal avec un doigt humide fait résonner le verre de cristal dans la gamme des fréquences audio ; la voix d’un chanteur à sa fréquence de résonance fait également résonner un verre de cristal et peut même le faire voler en éclats [24]. Un circuit de radiofréquence accordé à la fréquence d’un rayonnement électromagnétique externe absorbera l’énergie d’un rayonnement électromagnétique externe de même fréquence [25]. Le même principe général s’applique au rayonnement électromagnétique produisant la résonance des lignes de faille fortement sollicitées dans l’écorce terrestre.

Il s’ensuit sans ambiguïté que le rayonnement électromagnétique ULF/ELF/VLF de la gamme de fréquences appropriée, appliqué à une jonction instable de plaques tectoniques soumises à de fortes contraintes, peut déclencher un tremblement de terre.

Le rayonnement électromagnétique ULF/ELF/VLF produit dans les premières phases de la formation d’un tremblement de terre a été observé par des satellites [14, 17-23], ce qui prouve que ce rayonnement se propage dans le guide d’ondes Terre-ionosphère [26]. Il est important de noter que le rayonnement électromagnétique ULF/ELF/VLF produit par le chauffage électromagnétique modulé à haute fréquence de l’ionosphère [27-30] avec HAARP ou d’autres dispositifs de chauffage ionosphérique similaires tels que Tromsø en Norvège [31], peut être dirigé [32, 33] et peut parcourir des milliers de kilomètres dans le guide d’ondes Terre-ionosphère [34-37] pour atteindre un point d’instabilité sismique géophysique et déclencher un tremblement de terre [38-40].

La figure 2 (à gauche) montre le réchauffeur ionosphérique HAARP à Gakona, en Alaska (États-Unis). Ses 180 unités sont capables de produire une puissance rayonnée totale de 3,6 MW avec une puissance rayonnée effective d’environ 575 MW [36, 41]. La figure 2 (à droite) montre l’un des autres réchauffeurs d’ionosphère, celui de Tromsø, en Norvège, dont la puissance rayonnée effective est de 300 MW [29, 31, 42] et qui, comme HAARP, est capable de déclencher des tremblements de terre [38-40].

Figure 2. À gauche : Installation du High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) à Gakona, Alaska (États-Unis). À droite : Installation norvégienne de chauffage de l’ionosphère de Tromsø.

PREUVES INDIRECTES

Un article d’Aljazeera du 3 février 2023, trois jours avant le tremblement de terre en Turquie, indique [43] :

« En début de semaine, neuf pays occidentaux ont soit fermé leurs consulats à Istanbul, soit émis des avertissements de voyage à leurs citoyens se rendant en Turquie, en invoquant des menaces pour la sécurité….La Turquie affirme que les pays occidentaux, y compris les États-Unis et l’Allemagne, ne lui ont donné aucune information pour étayer leurs affirmations selon lesquelles des menaces pour la sécurité les avaient incités à fermer leurs missions dans le pays…. ». Ces mesures ont suscité la colère de la Turquie, qui a convoqué jeudi les ambassadeurs de ces pays en signe de protestation…. Ils disent qu’il y a une menace terroriste… Mais lorsque nous demandons quelle est la source d’information et qui sont les auteurs de ces attaques, ils n’ont partagé aucune information avec nos autorités de renseignement et de sécurité », a déclaré le ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu… et « Nous avons l’information que certains pays ont demandé à d’autres de fermer leurs consulats ».

Tel que rapporté le 14 février 2023 [44] :

« Selon la sénatrice roumaine Diana Ivanovici Șoșoacă, [le] tremblement de terre en Turquie et en Syrie a été causé par les États-Unis. »

S’exprimant devant le Parlement roumain deux jours après le tremblement de terre [45], la sénatrice a observé :

  • — 24 heures avant le tremblement de terre, 10 pays occidentaux ont rappelé leurs ambassadeurs d’Ankara.
  • — 5 jours avant le tremblement de terre, plusieurs pays occidentaux, dont la Roumanie, ont émis un avertissement de voyage vers la Turquie sans en fournir de raison.
  • — Une minute avant que les sismographes ne détectent le tremblement de terre, les gazoducs et oléoducs turcs ont été fermés. (c’est la seule affirmation non vérifiée par [44])

Une autre preuve que le premier des tremblements de terre du 6 février 2023 a été délibérément déclenché est la rapidité avec laquelle les sources de désinformation sont entrées en action pour tromper le public en fournissant des opinions fausses et/ou trompeuses, totalement dépourvues de fondement scientifique, ciblant fréquemment les sources d’information comme des « théoriciens du complot » [46-50].

Mick West est bien connu pour avoir diffusé de fausses informations sur les activités secrètes de l’État profond [51, 52], telles que la pulvérisation généralisée de particules toxiques dans l’air que nous respirons, les « chemtrails » [53-55], la destruction des tours du World Trade Center [56-58] et les activités de l’Agence centrale de renseignement (CIA) [59, 60]. Mick West aurait déclaré que HAARP « ne peut affecter qu’une petite partie de l’air au-dessus de lui » [61]. L’illustration de West tirée de [62] est présentée à la figure 3a. Contraste avec la légende trompeuse de la figure 3a : « C’est à peu près l’étendue de l’effet de HAARP. Il chauffe l’ionosphère à environ 70 km au-dessus du sol, directement au-dessus de son emplacement en Alaska », alors que les scientifiques reconnaissent et illustrent dans la littérature scientifique évaluée par les pairs que les ondes électromagnétiques produites par HAARP et d’autres dispositifs de chauffage de l’ionosphère « peuvent parcourir des milliers de kilomètres » [34-37], comme l’illustrent la figure 3 b de [37] et la figure 3c de [36].

Figure 3 : l’image (a) de désinformation de Mike West contraste avec les schémas (b et c) scientifiques revus par des pairs, montrant que les ondes électromagnétiques émises par HAARP et d’autres chauffages ionosphériques peuvent voyager sur des « milliers de kilomètres. »

MOTIFS, OPPORTUNITÉ ET PRÉDISPOSITION

Parmi les possibles raisons de punir la Turquie en utilisant l’arme géophysique qui déclench e les tremblements de terre, on peut citer les suivantes, décrites [63, 64] avec des références :

  • — La Turquie bloque l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN.
  • — Aujourd’hui, la Turquie soutient la Russie de la même manière que la Chine, en lui fournissant des pièces détachées, y compris en réexportant des équipements des États-Unis vers des entreprises russes visées par des sanctions imposées unilatéralement par Washington.
  • — La Turquie a renvoyé Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor américain chargé du terrorisme et du renseignement financier, qui exigeait la fin des exportations turques vers la Russie et de l’opposition de la Turquie à l’adhésion de la Suède à l’OTAN.

Jacob J. (Jake) Sullivan, actuel conseiller à la sécurité nationale de l’administration Biden, a participé au tremblement de terre prétendument déclenché en 2011 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, comme l’indique son courriel à Hillary Clinton [5], et connaissait donc parfaitement les moyens et la méthode potentielle pour déclencher le tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie.

En outre, selon Seymour Hersh [65], Jake Sullivan aurait été directement impliqué dans la planification de l’attaque écoterroriste contre les oléoducs Nord Stream 1 et 2, probablement perpétrée par les États-Unis et la Norvège. À ce titre, nous alléguons que Jake Sullivan avait la position, la prédisposition et l’opportunité de planifier, avec d’autres hauts responsables américains, une opération visant à déclencher délibérément le tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie en utilisant des chauffages ionosphériques situés aux États-Unis et/ou en Norvège (ou ailleurs).

PREMIER CAS PRÉSUMÉ DE CRIMES DE GUERRE

Au milieu des affirmations contradictoires des dirigeants européens [66], il est important de délimiter sans ambiguïté les alliances politiques liées à la situation géopolitique actuelle. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, qui étaient à l’époque la force militaire la plus puissante du monde, ont forgé, avec des nations d’Europe occidentale soumises, une domination politique, économique et militaire combinée sur une grande partie du monde. L’hégémonie occidentale a été favorisée par la création de la Central Intelligence Agency en 1947 et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en 1949.

Des organisations mondialistes indépendantes, créées sur invitation uniquement, telles que le groupe Bilderberg en 1954 [67], la Commission trilatérale en 1973 [68] et le Forum économique mondial (WEF), fondé en 1971, influencent directement les agendas mondiaux. Le WEF promeut l’idée que la mondialisation est mieux gérée par une coalition autosélectionnée d’entreprises multinationales, de gouvernements et d’organisations civiles [69]. En outre, des agents mondialistes secrets et non élus, parfois désignés sous le nom d’État profond, sont impliqués depuis des décennies dans des activités de trahison planétaire qui causent des dommages catastrophiques aux systèmes de la Terre [70-72].

Le coup d’État à Kiev, en Ukraine, le 22 février 2014, a été qualifié de « coup d’État le plus flagrant de l’histoire de l’humanité » et « a été organisé avec le soutien des services occidentaux et des proto-fascistes » [73]. Depuis lors, le meurtre de quelque 14 000 Ukrainiens russophones et la suppression de leur langue et de leurs valeurs culturelles par le régime néo-nazi ukrainien corrompu ont précipité l’opération spéciale de dé-nazification de la Russie le 24 février 2022 [74, 75].

Le 7 décembre 2022, l’ex-chancelière allemande Angela Merkel a révélé qu’en 2014, les accords de Minsk étaient une ruse visant à donner à l’Ukraine le temps de se préparer à la guerre avec le soutien de l’OTAN [76, 77]. Les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN ont fourni d’importantes sommes d’argent, des équipements militaires sophistiqués et des renseignements à l’Ukraine pour combattre la Russie [78, 79]. Néanmoins, certains membres de l’OTAN nient être en guerre contre la Russie [66].

Le 24 janvier 2023, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a clairement déclaré devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe : « Nous menons une guerre contre la Russie » [80]. L’aveu de Baerbock est important/pertinent à la lumière de l’attaque qui a détruit les gazoducs Nord Stream 1 et 2 le 26 septembre 2022.

Selon le journaliste d’investigation de renommée mondiale Seymour Hersh [81], les États-Unis et la Norvège sont responsables de l’attaque contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 [65]. Les États-Unis et la Norvège, membres de l’OTAN, ont non seulement attaqué la Russie, propriétaire majoritaire des gazoducs, mais aussi d’autres membres de l’OTAN qui possèdent 49 % des gazoducs. La société russe Gasprom détient 51 % des parts du projet de gazoduc, deux sociétés allemandes en détiennent ensemble 31 %, et une société néerlandaise et une société française en détiennent chacune 9 % [82].

Pour leur attaque déclarée des gazoducs Nord Stream 1 et 2, nous alléguons que les États-Unis et la Norvège ont commis des crimes de guerre, en particulier ceux décrits dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale [83] : Article 8 (2) (a) (iii) Crime de guerre consistant à causer de grandes souffrances ; Article 8 (2) (b) (ii) Crime de guerre consistant à attaquer des biens de caractère civil ; et Article 8 (2) (e) (xii) Crime de guerre consistant à détruire ou à saisir les biens de l’ennemi.

Note : Bien que ni les États-Unis ni la Russie ne soient des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Norvège sont des États parties au Statut de Rome [84].

L’attaque présumée des gazoducs Nord Stream 1 et 2 [65] montre que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont suffisamment dépourvus de valeurs humanitaires morales pour être moralement capables — et pas seulement techniquement capables — de déclencher délibérément le tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie. Ce tremblement de terre, ainsi que le second 9 heures plus tard et ses répliques, ont fait plus de 55 100 morts en Turquie et en Syrie, la majorité étant des femmes et des enfants [9, 10].

DEUXIÈME CAS PRÉSUMÉ DE CRIMES DE GUERRE ET DE CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ

Bien que le déclenchement présumé du tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie ait été effectué en secret, les preuves présentées ici désignent les États-Unis et la Norvège, qui ont tous deux les moyens, les motifs, l’opportunité et la prédisposition, comme les principaux auteurs. Nous alléguons que pas moins de dix nations occidentales étaient complices, c’est-à-dire qu’elles avaient connaissance de la destruction géophysique planifiée de dizaines de milliers d’êtres humains lorsqu’elles ont rappelé leurs ambassadeurs d’Ankara avant le tremblement de terre, mais qu’elles n’ont pas averti l’humanité ou n’ont pas empêché le déclenchement délibéré présumé du tremblement de terre [44]. Nous alléguons que cinq pays occidentaux ont été complices, y compris la Roumanie, en émettant des avertissements de voyage sans en préciser la raison [44]. Nous alléguons que ces pays occidentaux ont participé aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité suivants : Article 7 (1) (k) Crime contre l’humanité d’autres actes inhumains ; Article 8 (2) (a) (iii) Crime de guerre consistant à causer de grandes souffrances ; Article 8 (2) (b) (ii) Crime de guerre consistant à attaquer des biens de caractère civil ; et Article 8 (2) (e) (xii) Crime de guerre consistant à détruire ou à saisir les biens de l’ennemi. Nombre de ces pays occidentaux, dont la Norvège et la Roumanie, sont des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale [84].

JURIDICTION ET RÉPARATION DEMANDÉE

Nous demandons respectueusement à la Cour pénale internationale, en vertu de l’article 53 du Statut de Rome [83], d’ouvrir une enquête complète, approfondie et exhaustive sur les allégations présentées dans le présent document.

La gravité de ces allégations ne doit pas être minimisée. Parmi les plus de 55 100 personnes qui ont trouvé la mort en Turquie et en Syrie [9, 10], la majorité étaient des femmes et des enfants ; un nombre encore plus important d’êtres humains innocents ont été gravement blessés et on estime que 1,5 million de personnes se sont retrouvées sans abri [85]. L’enquête et les poursuites concomitantes ne devraient pas être réservées aux dirigeants nationaux, mais devraient englober un large éventail d’individus impliqués dans la réalisation d’un tel acte de guerre non déclaré, illégal et clandestin : y compris des scientifiques de haut niveau, des fonctionnaires civils, gouvernementaux et militaires, des agents de désinformation et leurs responsables, ainsi que des diplomates, qui auraient tous aidé et encouragé le déclenchement présumé du tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie.

Nous avons présenté des allégations et des preuves d’au moins deux cas de tremblements de terre délibérément déclenchés, celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande en 2011 et celui du sud de la Turquie qui s’est étendu au nord de la Syrie en 2023. Il serait naïf de penser qu’il s’agit là des deux seuls cas de guerre géophysique secrète contre des populations innocentes impliquant des chauffages ionosphériques. En fait, il y a eu des allégations concernant d’autres tremblements de terre déclenchés [86-94], dont nous ne pouvons pas attester la véracité.

En 2002, 90 députés de la Douma russe ont demandé une interdiction internationale des expériences géophysiques et se sont inquiétés du développement de l’arme du réchauffeur d’ionosphère en Alaska (États-Unis), en Norvège et au Groenland, notant [4] :

« L’importance de ce saut qualitatif pourrait être comparée au passage de l’acier froid aux armes à feu, ou des armes conventionnelles aux armes nucléaires. Ce nouveau type d’armes diffère des précédents en ce que le milieu proche de la Terre devient à la fois un objet d’influence directe et sa composante ».

Outre notre demande d’enquête approfondie et de poursuites concomitantes, nous demandons respectueusement à la Cour pénale internationale d’inclure une divulgation publique complète de la capacité scientifique et technologique géophysique actuelle de l’humanité à modifier les processus naturels de la Terre afin de les transformer en armes de guerre.



RÉFÉRENCES




Bill Gates prépare un état carcéral pandémique mondial

[Source : theepochtimes.com]

[Photo : Bill Gates prend la parole sur scène lors du sommet TIME 100 2022 le 7 juin 2022 à New York.
(Jemal Countess/Getty Images for TIME)]

Par Jeffrey A. Tucker

On pourrait penser qu’une catastrophe épique comme la réponse au COVID devrait inciter à l’humilité et à la réflexion sur la façon dont la santé publique a pu se fourvoyer à ce point. Ils ont eu leur chance, mais ont créé un désastre mondial pour l’éternité.

C’est plus qu’évident pour tout observateur compétent. L’étape suivante pourrait être de voir s’il y a des endroits où les choses se sont plutôt bien passées, et la Suède vient tout de suite à l’esprit. Les pertes en matière d’éducation ont été inexistantes, car les écoles n’ont pas été fermées. En général, la vie s’est déroulée normalement et avec de très bons résultats.

[NDLR D’autres pays ou États, comme la Biélorussie et diverses nations africaines, ont été plus opposés aux mesures sanitaires que la Suède et ont obtenu de meilleurs résultats.]

On pourrait penser que la méthode suédoise est justifiée. Malheureusement, nos dirigeants ne se soucient pas des preuves, apparemment. Ce qui les préoccupe, c’est le pouvoir et l’argent à tout prix. En conséquence, nous assistons à un effort concerté non seulement pour doubler les erreurs la fois suivante, mais aussi pour les aggraver.

Les deux principales pièces à conviction sont apparues au cours du week-end.

New York Times : « We’re Making the Same Mistakes Again » (Nous refaisons les mêmes erreurs) par Bill Gates.

Wall Street Journal: « What Worked Against Covid: Masks, Closures and Vaccines » (Ce qui a fonctionné contre le Covid : masques, fermetures et vaccins), par Tom Frieden (ancien directeur du CDC).

Bill Gates profite de sa position privilégiée au New York Times pour plaider une fois de plus en faveur d’un corps d’urgence sanitaire mondial, installé au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé et géré par les mêmes personnes qui ont mis au point la réponse à la pandémie cette fois-ci. En d’autres termes, il s’agirait d’un organe central du gouvernement mondial chargé d’imposer de nouvelles mesures de confinement au monde — des mesures de confinement qui permettraient d’attendre une nouvelle série de vaccins.

À l’en croire, il n’a rien appris du dernier gâchis qu’il a créé. En fait, il n’a aucune honte à le faire. Selon lui, le seul problème est que nous n’avons pas verrouillé assez rapidement, que nous n’avons pas distribué les vaccins assez vite et que nous n’avons pas mené assez de recherches à l’avance pour mettre au point le vaccin parfait. Et oui, cela nécessite nécessairement des recherches sur le gain de fonction.

En d’autres termes, selon M. Gates, la recherche doit continuer à bricoler dans les laboratoires avec des astuces qui anticipent les pathogènes du futur, ce qui augmente à nouveau le risque de fuites de laboratoires qui nécessitent alors des correctifs qui ne peuvent être produits et distribués que par les sociétés pharmaceutiques dans lesquelles il a de si gros investissements.

C’est ainsi que l’on se retrouve dans une boucle infernale : la recherche sur le gain de fonction pour anticiper le prochain agent pathogène en le créant et en risquant ainsi une fuite de laboratoire qui libère l’agent pathogène qui doit alors être corrigé par les vaccins eux-mêmes, mais que le monde doit verrouiller jusqu’à ce qu’ils puissent être administrés à des milliards de personnes.

Et n’oubliez pas que Gates n’est pas simplement un type qui écrit un article d’opinion. Il est de facto le propriétaire de l’Organisation Mondiale de la Santé, et sa volonté de mettre en place une bureaucratie permanente en cas de pandémie a donc beaucoup de poids. La bureaucratie dont il rêve passerait outre la souveraineté nationale pour s’assurer qu’il n’y ait plus jamais de Suède.

« Il est difficile pour un pays d’arrêter seul la propagation d’une maladie », écrit-il. « La plupart des actions les plus significatives nécessitent une coordination au plus haut niveau de l’État ».

Le modèle est toujours le même et il est tiré du monde de l’informatique. Il y a un disque dur propre, analogue au corps humain ou à des sociétés entières. Ils fonctionnent bien, mais une menace exogène apparaît sous la forme d’un logiciel malveillant. Pour la contrer, nous avons besoin de logiciels mis à jour. Il est clair qu’il ne faut pas allumer son ordinateur tant que le disque dur n’a pas été nettoyé.

Je ne plaisante pas : Les connaissances de M. Gates en matière de virus ne sont pas plus sophistiquées que cela. Il n’a absolument rien appris depuis des années. Il répète encore les lignes ridicules de ses TED Talks d’il y a des années.

[Note de Joseph : les connaissances des virologues ne semblent guère valoir mieux, car les recherches de quelques scientifiques, comme Stefan Lanka, qui appliquent eux la méthodologie scientifique (contrairement à la plupart des virologues) tendent à démontrer qu’il n’existe en fait aucun virus pathogène dans la nature, que ce que l’on a pris longtemps pour des virus causant des maladies est des exosomes produits naturellement par les tissus biologiques agressés d’une manière ou d’une autre (étant donné notamment leur grande sensibilité chimique et électrique), et que les maladies qualifiées de virales sont en réalité causées par différents facteurs tels que les pesticides agricoles qui se retrouvent dans les aliments, les polluants atmosphériques, les additifs chimiques alimentaires, les toxines qui se retrouvent dans l’eau courante, les ondes électromagnétiques pulsées de la téléphonie sans fil (dont la récente 5G auquel les organismes vivants ne sont pas habitués), du Wi-Fi, de la télévision digitale, des compteurs intelligents, etc.. Les symptômes de ces ondes sont connus depuis des décennies et recoupent ceux de la grippe, de la Covid qui est essentiellement la grippe rebaptisée, de la prétendue « Covid longue » et de plusieurs autres pathologies. Voir les dossiers 5G et ondes pulsées et Vaccins et virus pour plus d’informations.]

En réalité, cela n’a rien à voir avec les virus biologiques, que nous avons appris à gérer grâce au système immunitaire, un concept qui lui échappe totalement. Il trouve inconcevable que la meilleure stratégie pour les personnes en bonne santé soit de rencontrer le virus et d’entraîner le système immunitaire. En fait, il est consterné par cette idée, préférant uniquement des substances plus injectables conçues pour lutter contre les maladies.

[Note de Joseph : dans le nouveau paradigme médical ou sanitaire initié par des pionniers tels que Stefan Lanka, Andrew Kaufmann et Thomas Cowan, on peut en venir même à remettre en question la notion de système immunitaire, puisque la théorie des anticorps est contestable et contestée. Si les maladies ne sont nullement produites par des virus, la santé n’est alors pas rétablie par un système immunitaire, mais par un système de réparation et de nettoyage, ou encore de purification et de réharmonisation.]

Il n’a pas non plus compris que les virus — qu’ils proviennent des laboratoires ou de la nature — doivent tous obéir à la dynamique épidémiologique naturelle de la propagation des agents pathogènes. Plus ils sont mortels, moins ils sont susceptibles de se propager. L’inverse est également vrai : plus ils sont répandus, comme le COVID, moins ils sont graves.

[Note de Joseph : bien sûr si les virus n’existent pas, cette notion de contagion épidémique virale est également caduque et tout ce qui tourne autour relève de contes de fées. D’ailleurs, celle-ci n’a jamais pu être démontrée expérimentalement. Voir en particulier Covid-Arnaque. L’HISTOIRE de la grippe. UNE HISTOIRE IMPORTANTE POUR EN PARLER AUTOUR DE VOUS. La plupart des apparentes contagions, notamment saisonnières, s’expliquent par l’exposition à une cause commune, comme notamment le retour du froid qui affaiblit l’organisme et le rend moins résistant aux causes toxiques endémiques (telles que la pollution électromagnétique ou la pollution atmosphérique qui existent toute l’année de manière fluctuante, mais auxquelles les organismes vivants parviennent à résister tant bien que mal, sauf lorsqu’ils sont affaiblis par ailleurs, par surmenage, manque de sommeil, coup de froid, stress…). Sinon, il existe un phénomène capable de propager des états pathologiques ou leurs symptômes : la communication par biophotons (voir Communication entre organismes vivants par biophotons).]

La raison en est simple : un agent pathogène a besoin d’un hôte vivant. Certes, il existe d’autres variables telles que la latence, c’est-à-dire la durée pendant laquelle le virus vit dans l’hôte avant que les symptômes débilitants n’apparaissent. En dehors de cela, un laboratoire ne peut rien créer qui sorte de cette matrice.

[Note de Joseph : ceci dans le cadre du conte de fées viral. Dans le nouveau paradigme, on perçoit l’absurdité conceptuelle de virus pourtant non vivants et donc non intelligents (puisque simples bouts d’ADN ou d’ARN déconnectés des tissus biologiques), mais qui seraient assez futés pour savoir se retenir de tuer l’hôte en dosant leur prétendue capacité à pirater des cellules vivantes pour s’y multiplier et les achever du même coup. Dans cette histoire pour enfants, ils sont censés savoir n’envahir qu’un nombre limité de cellules (et non la totalité de celles de l’hôte) alors qu’ils ne sont que des assemblages morts de séquences chimiques, des molécules plus ou moins grosses et longues, mais sans la moindre source d’intelligence en dehors de celle de leur créateur. Comme si ces molécules chimiques avaient la capacité de faire grève ou de dire à un certain moment : « Stop ! On a assez fait de carnage pour aujourd’hui. On s’arrête. On se met en vacances, en mode furtif et on reprendra le travail la saison prochaine. ». Ce sont pourtant juste de grosses molécules chimiques inertes, éventuellement enveloppées de lipides !]

Si vous pouvez comprendre ce paragraphe, je peux vous promettre ceci. Vous en savez maintenant beaucoup plus sur les virus que Bill Gates. [Note de Joseph : ou bien vous connaissez seulement mieux l’histoire de ce conte de fées.] Et pourtant, c’est lui qui exerce une influence décisive sur la politique mondiale en matière de pandémie. La raison est très simple : c’est son argent. Ce n’est certainement pas son intelligence. En fait, il est assez choquant de voir comment son argent seul a réussi à acheter le silence des scientifiques du monde entier, qui se sont montrés terriblement obséquieux et déférents à l’égard des idées farfelues que Gates colporte depuis des décennies. [Note de Joseph : elles ne sont pourtant guère plus farfelues et moins scientifiques que celles des virologues scientistes. La meilleure manière de stopper celui-ci est de répandre la remise en question et le démontage de la théorie virale.]

Tom Frieden, l’auteur de l’article susmentionné paru dans le Wall Street Journal, en est un bon exemple. Malgré tous les problèmes liés à la réponse à la pandémie, écrit-il, nous savons ce qui fonctionne : le masquage, le confinement et les vaccins (idéalement obligatoires). L’article est exaspérant au point qu’il est même frustrant d’écrire une réponse. Et ce, parce que sa conclusion est déjà intégrée dans la prose. Il propose une multitude de liens vers d’autres études au cas où vous douteriez de sa véracité, tout en évitant soigneusement le grand nombre d’études qui démontrent le contraire.

Alors, oui, j’ai passé trop de temps au cours de la semaine à examiner les preuves de sa thèse. En ce qui concerne les masques, il cite des études absurdes datant d’il y a trois ans. L’une d’entre elles portait sur l’utilisation de masques en Arizona pendant trois semaines et concluait à une différence dans les taux d’infection. Mais cette étude a été réalisée au cours de la plus petite vague initiale de 2020 et est entièrement invalidée par les analyses ultérieures des deux mêmes comtés, sans parler des centaines d’études de qualité qui n’ont montré aucune différence dans la propagation virale en fonction du port du masque.

[Note de Joseph : il est bien évident qu’en absence de virus pathogènes, le masque ne peut que servir à dégrader la santé, notamment par manque d’oxygène et par excès de CO2 dans le sang, ou tout au plus à créer un effet placebo favorisant la résistance du corps par la puissance des croyances.]

Une autre étude provient d’un navire de la marine où l’on a demandé aux gens de s’autodéclarer. Il ne s’agit même pas d’une étude scientifique sérieuse et pourtant l’ancien directeur du CDC la cite. Cette même étude a été utilisée par le CDC pour justifier sa propre campagne en faveur des masques. Elle a été publiée dans la série MMWR sur une période de trois ans, qui comprenait certaines des pires données scientifiques jamais diffusées par une bureaucratie moderne.

En ce qui concerne les fermetures d’entreprises, Frieden ne prend même pas la peine de citer une étude pour les défendre. Il se contente d’affirmer le droit des gouvernements à fermer des entreprises s’ils le souhaitent. Ce que ces personnes ne mentionnent jamais, c’est que les fermetures d’entreprises incluent également le droit du gouvernement de fermer votre maison aux fêtes et votre église aux services religieux. En d’autres termes, il s’agit d’une attaque massive contre les droits de l’homme durement acquis depuis plus de 1000 ans.

Enfin, en ce qui concerne l’efficacité des vaccins, toutes les études qu’il cite sont basées sur des modèles informatiques bidons qui peuvent générer n’importe quelle conclusion en fonction des paramètres des variables d’entrée. Il s’agit du type de modèles que les scientifiques sérieux travaillant, par exemple, dans le domaine de l’économie ont cessé d’utiliser il y a plusieurs décennies. Et pourtant, les épidémiologistes continuent de s’en servir pour justifier leurs politiques préférées.

Bien entendu, il ignore les centaines d’études réalisées aux États-Unis et dans le monde entier qui ne montrent aucune relation entre les interventions gouvernementales et les bons [ou les mauvais] résultats en matière de santé au cours de la pandémie.

Il y a lieu d’être profondément alarmé par ces deux articles. Les auteurs parlent au nom de certaines des personnes les plus puissantes du monde. Ils expliquent exactement ce qu’ils veulent faire. Ils sont totalement imperméables aux preuves. Et ils révèlent toute leur ambition de passer outre, d’inverser et d’abolir effectivement tout ce que l’on appelait autrefois la liberté.

Incroyablement, ils ont l’audace d’écrire ces choses au milieu du carnage qu’ils ont créé la dernière fois. Tout cela me rappelle le célèbre résumé de l’Empire romain écrit par le grand historien Tacite, paraphrasant Calgacus :

« Ces pillards du monde, après avoir épuisé la terre par leurs dévastations, fouillent l’océan : stimulés par l’avarice, si leur ennemi est riche ; par l’ambition, s’il est pauvre ; insatiables de l’Orient et de l’Occident : le seul peuple qui contemple la richesse et l’indigence avec une égale avidité. Ravager, massacrer, usurper sous de faux titres, ils appellent cela l’empire ; et là où ils font un désert, ils appellent cela la paix ».

Bill Gates et Tom Frieden ont créé un désert et l’appellent la santé.




À propos de l’auteur

Jeffrey A. Tucker est le fondateur et président du Brownstone Institute, et l’auteur de plusieurs milliers d’articles dans la presse savante et populaire, ainsi que de 10 livres en cinq langues, le plus récent “Liberty or Lockdown.” Il est également l’éditeur de The Best of Mises. Il écrit une chronique quotidienne sur l’économie pour The Epoch Times et parle largement des sujets de l’économie, de la technologie, de la philosophie sociale et de la culture.




Les États-Unis se préparent à des conflits prolongés

[Source : geopolitika.ru]

LA DOCTRINE DE LA CONCURRENCE STRATÉGIQUE

Par Leonid Savin

Le Pentagone se prépare à des conflits prolongés

Le 10 février 2023, le Joint Concept for the U.S. Armed Forces Competition a été rendu public. Ce document a été élaboré sous les auspices de l’état-major interarmées et signé par son président, le général Mark Milley. Il appartient au domaine de la doctrine et est non classifié, c’est-à-dire que le niveau de commandement du Pentagone l’a déjà lu et qu’il est maintenant rendu public.

L’idée de base de ce concept est que :

« Les forces combinées ont élargi leur pensée et leurs approches compétitives. Une force interarmées dotée d’un état d’esprit compétitif considérera la concurrence stratégique comme un ensemble complexe d’interactions dans lequel la force interarmées contribue à l’effort plus large du gouvernement américain pour acquérir une influence, un avantage et un effet de levier sur d’autres acteurs et, en fin de compte, pour obtenir des résultats stratégiques favorables. Avec ses partenaires interagences, la force conjointe peut créer des opportunités concurrentielles en utilisant les capacités militaires pour sonder de manière proactive les systèmes adverses afin d’identifier les vulnérabilités ; établir des comportements que la force conjointe peut utiliser en cas de crise pour dissimuler les intentions des États-Unis jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour réagir efficacement ; déplacer la concurrence vers des domaines où les États-Unis peuvent utiliser leurs avantages, leur effet de levier et leur initiative ; et tenter d’obtenir des résultats stratégiques favorables en utilisant les capacités militaires. »

Une décision assez raisonnable si l’on considère qu’en cas de conflit ouvert, les États-Unis ne seront probablement pas en mesure de soutenir une guerre sur deux fronts (avec la Russie et la Chine), comme l’ont prévenu un certain nombre de stratèges américains. Ils auront donc recours à une stratégie de tromperie et tenteront de sonder les faiblesses de leurs adversaires, à savoir la Russie et la Chine.

Pour ce faire, un certain nombre de tâches doivent être accomplies :

« Développer une pensée compétitive. La pensée compétitive commence par la reconnaissance du fait que nos adversaires ont un concept de guerre très différent ; ils ont l’intention de vaincre les États-Unis sur le plan stratégique sans recourir à un conflit armé pour nous vaincre sur le plan militaire.

La pensée compétitive implique également de percevoir la concurrence stratégique comme un défi permanent et durable en matière de sécurité nationale, d’accepter la contribution importante, mais complémentaire des forces américaines à la concurrence stratégique et, le cas échéant, et si nécessaire, de développer, concevoir et déployer les forces et les capacités nécessaires pour soutenir les efforts compétitifs d’autres ministères et agences du gouvernement américain.

Façonner l’espace concurrentiel. L’espace concurrentiel est vaste, amorphe et indéfinissable. En le divisant en sous-domaines gérables et plus compréhensibles pour l’analyse et la planification, la force conjointe pourra élaborer des stratégies concurrentielles globales ciblant les sous-domaines les plus susceptibles d’aboutir à un succès stratégique. Sous la direction du président ou du secrétaire à la défense, la force interarmées façonnera l’espace concurrentiel afin d’optimiser son influence, ses avantages et son influence sur les adversaires et, en fin de compte, d’obtenir des résultats stratégiques favorables.

Lorsque les intérêts des États-Unis et de l’adversaire se recoupent, la force interarmées s’engage de manière sélective auprès de l’adversaire et recherche les possibilités de coopérer avec lui pour un bénéfice mutuel dans la poursuite d’intérêts stratégiques communs ou complémentaires (par exemple, la lutte contre le terrorisme, la piraterie).

Promouvoir une campagne intégrée. Une campagne intégrée repose sur l’idée que la force conjointe ne peut et ne doit pas agir seule dans la compétition stratégique. Même lorsqu’elle dispose de ressources prépondérantes, la force interarmées mène généralement une campagne en soutien à d’autres départements et agences du gouvernement américain. La force interarmées identifiera les approches qui lui permettront d’appliquer ses capacités militaires de manière proactive, et dans certains cas différemment, afin d’acquérir une influence, un avantage et un effet de levier sur les adversaires pour créer les conditions nécessaires à l’obtention de résultats stratégiques ».

Le concept de campagne intégrée interarmées et la doctrine émergente de l’intégration globale (le premier concept de ce type a été publié en mars 2018) et des opérations intégrées au niveau mondial exigent l’intégration des actions des forces interarmées et leur alignement sur celles des partenaires interagences et alliés au niveau opérationnel. Il est noté que les forces interarmées doivent rechercher les possibilités d’intégrer leurs opérations dans le temps, l’espace et l’objectif avec celles des partenaires interagences, des mandataires et des substituts.

Ces dispositions montrent que les États-Unis appliquent deux poids, deux mesures, puisqu’ils sont prêts à collaborer avec leurs adversaires sous n’importe quel prétexte lorsque c’est nécessaire. En outre, la mention des mandataires et des substituts suggère que le système américain s’efforce constamment de développer ses agents à l’étranger, qui peuvent être utilisés à ses propres fins si nécessaire.

Étant donné que la concurrence stratégique est évoquée depuis longtemps et qu’un certain nombre de groupes de réflexion américains, tels que la RAND et le CSIS, ont déjà publié des études et des rapports sur le sujet, on peut supposer que ce phénomène a été adopté comme un impératif de la politique étrangère des États-Unis, y compris l’utilisation de la force militaire.

Le document définit la concurrence stratégique comme :

« Une lutte persistante et à long terme entre deux ou plusieurs adversaires cherchant à poursuivre des intérêts incompatibles sans nécessairement s’engager dans un conflit armé. La concurrence normale et pacifique entre alliés, partenaires stratégiques et autres acteurs internationaux qui ne sont pas potentiellement hostiles va au-delà de ce concept ».

Elle confirme également les intérêts de Washington et sa volonté de jouer le tout pour le tout face à ses adversaires désignés, qui sont officiellement la Chine, la Russie, l’Iran et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Lisons la suite.

« Dans la compétition stratégique, le succès signifie conserver la latitude de poursuivre les intérêts nationaux à un risque et à un coût acceptables et éviter un conflit armé avec les adversaires.

L’avantage concurrentiel peut être obtenu en déplaçant la concurrence vers des domaines où les États-Unis disposent d’un avantage relatif durable sur leurs adversaires, de sorte que nos actions maintiennent nos adversaires sur la défensive stratégique ou les obligent à réagir d’une manière relativement coûteuse ou contre-productive pour eux à la lumière de leurs objectifs stratégiques. Par exemple, l’une des forces relatives à long terme des États-Unis est leur capacité à constituer et à diriger de vastes coalitions d’alliés et de partenaires. Ces domaines peuvent être considérés comme des positions ou des conditions d’asymétrie concurrentielle, d’effet de levier concurrentiel ou d’initiative concurrentielle. L’asymétrie concurrentielle entre les acteurs existe partout où il y a des différences — notamment en matière d’intérêts, de volonté politique, de stratégies, de positions, de capacités, d’interactions et de relations — et ces différences donnent lieu à des avantages et des désavantages distincts en fonction du contexte ».

En effet, historiquement, les États-Unis ont créé des alliances politico-militaires qu’ils ont gérées dans leur propre intérêt. De l’OTAN à l’ANZUS, en passant par les relativement nouvelles QUAD et AUKUS, Washington a toujours pris la tête de ces alliances.

Parmi les exemples de concurrence stratégique, on peut citer la lutte entre Athènes et Sparte, l’ère des royaumes combattants en Chine, le Grand Jeu entre la Grande-Bretagne et l’Empire russe de 1830 à 1907, la lutte entre l’Allemagne et la France pour la domination de l’Europe, qui a débuté en 1870, et la guerre froide entre l’URSS et les États-Unis, y compris les guerres locales dans diverses régions.

Le document est rédigé dans un esprit de réalisme politique, puisqu’il fait constamment référence aux intérêts nationaux et à l’équilibre des forces.

Il précise que :

« Par définition, la concurrence stratégique implique la poursuite d’intérêts nationaux. Lorsque ces intérêts sont jugés critiques ou fondamentaux, les nations paieront un prix élevé, en termes de sang et de biens de valeur, pour défendre ou promouvoir ces intérêts, jusqu’au conflit armé. Toutefois, le pouvoir destructeur des conflits armés contemporains est tel que, dans le contexte de la nature durable de la concurrence stratégique, leur utilisation peut s’avérer, au mieux, trop coûteuse et, au pire, totalement contre-productive. Pour éviter cela, les acteurs doivent être convaincus qu’ils peuvent progresser vers leurs objectifs stratégiques sans mettre en péril de manière inacceptable leurs intérêts nationaux.

Pour maintenir un tel équilibre et éviter l’escalade, il faut un rapport de force mutuellement acceptable dans lequel toutes les parties estiment que les avantages concurrentiels de leurs adversaires ne représentent pas un risque inacceptable pour leurs propres intérêts ».

Il y a cependant une insertion qui se rapporte à la théorie du libéralisme dans les relations internationales.

Il est dit que :

« Bien qu’il n’y ait pas d’organe souverain ou de “juge” pour la concurrence stratégique, il existe toujours des lois, des accords et des normes internationaux généralement acceptés (ci-après “règles”) qui déterminent la manière dont les acteurs internationaux doivent se faire concurrence. Ces règles ont un impact significatif sur la manière dont se déroulent les interactions dans le cadre de la concurrence stratégique. Les États ont tendance à interpréter les règles à leur avantage, mais un système international stable et ouvert atténue et limite le comportement international dans un effort généralement fructueux pour limiter les conflits internationaux. En conséquence, les pays rivalisent pour accroître leur capacité à influencer le système international et les règles régissant les interactions internationales. Le CCM part du principe que le maintien de la position dominante des États-Unis dans un système international stable et ouvert restera un objectif prioritaire de sécurité nationale. En s’engageant dans l’environnement de l’information et dans d’autres activités concurrentielles, la force interarmées peut continuer à jouer un rôle de soutien dans l’élaboration des normes internationales et dans l’établissement de principes de comportement responsable sur la scène internationale ».

Ici encore, nous voyons ces « règles » dont Washington parle constamment, tout en ne cachant pas qu’elles sont nécessaires parce qu’elles aident à maintenir le leadership des États-Unis.

Il poursuit en disant que :

« L’espace concurrentiel est différent des entités ou des activités concurrentes. Il s’agit d’un “terrain de jeu” sur lequel les acteurs internationaux sont en concurrence. L’ensemble de l’espace concurrentiel est trop vaste et trop complexe pour être traité directement dans le cadre d’une approche stratégique unique. L’espace concurrentiel doit être divisé en sous-espaces gérables qui se prêtent mieux à l’analyse et à la planification et qui permettent de se concentrer sur les domaines de la concurrence stratégique qui correspondent aux priorités des États-Unis.

La sélection de sous-zones sur la base d’une évaluation de l’impact de l’environnement concurrentiel sur les intérêts nationaux des États-Unis permettra d’éliminer les conflits et de synchroniser et d’intégrer les opérations, les activités et les investissements conjoints au sein des sous-zones et entre elles ».

À la p. 13 du texte exposant la doctrine, on trouve un diagramme intéressant montrant ces sous-domaines et leurs interrelations. Quatre domaines principaux se chevauchent : cognitif, géographique, zonal et thématique. Le domaine cognitif comprend l’idéologie, l’éducation, l’information et l’innovation. Le géographique représente les régions de la planète — les États-Unis eux-mêmes, l’Amérique latine, l’Europe, l’Afrique, l’Asie du Sud avec l’océan Indien, l’Arctique, l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Asie de l’Est avec l’océan Pacifique. Les composantes zonales sont celles liées aux types de forces armées, c’est-à-dire la terre, la mer, le cyberespace, l’air et l’espace. Le volet thématique comprend l’ordre international, les marchés mondiaux, le climat, la sécurité, la médecine, la technologie et l’extrémisme violent. Tous ces sujets sont traités par l’armée américaine. Les religions, les médias, la sociologie et l’ethnographie sont donc au centre des intérêts du Pentagone, comme beaucoup d’autres.

L’exemple de la Chine montre comment la concurrence stratégique fonctionne dans la pratique. L’accent est mis sur l’intérêt de la Chine pour la région arctique et sur les efforts déployés par Pékin pour entrer dans l’Arctique et y acquérir un statut pertinent (la Chine se définit comme une puissance proche de l’Arctique).

Les instruments de la puissance nationale qui peuvent être utilisés sont notamment les suivants :

  • – diplomatique ;
  • – informationnels ;
  • – militaire ;
  • – économiques ;
  • – financiers ;
  • – le renseignement ;
  • – juridique ;
  • – socioculturel ;
  • – technologique ;
  • – commercial-industriel ;
  • – géophysique (environnement) ;
  • – idéologique-théologique ;
  • – la santé publique.

Il s’agit là encore d’une catégorie assez large. L’armée américaine se prépare à travailler intensivement dans ce système complexe de relations.

Si le domaine des conflits de forces militaires parle de dissuasion traditionnelle, il évoque ensuite les limites de ces outils de dissuasion, pour lesquels il faut développer la concurrence stratégique.

La conclusion est apparemment banale :

« Plus les États-Unis seront compétitifs en termes d’accès, de bases et de vols, de développement d’une base industrielle de défense, de renforcement des alliances et des partenariats, et de promotion du développement technologique, mieux ils seront positionnés pour combattre et gagner un conflit armé ».

En fin de compte, tout tourne autour de la guerre et de la volonté de la gagner.

Il est intéressant de noter que le Tao te King du philosophe chinois Lao Tzu est cité à la page 34, et que la bibliographie fait référence à Sun Tzu, ainsi qu’à des concepts chinois plus modernes de la guerre (la théorie de la guerre sans restriction). Cependant, les citations de l’axe géographique de l’histoire de Halford Mackinder, les travaux de Henry Kissinger, Joseph Nye Jr. et d’autres indiquent que l’armée américaine est tout aussi fermement attachée aux préceptes de ses points de référence idéologiques et géopolitiques.

L’annexe fournit des conseils sur la manière d’identifier les menaces et les risques, les acteurs qui peuvent être des concurrents ou des amis des États-Unis, afin d’obtenir un avantage stratégique. Elle souligne également l’importance d’identifier les instruments de pouvoir et les sous-domaines qui relèvent du domaine de la concurrence, y compris les stratégies alternatives. Et enfin, d’élaborer une théorie intégrée de la réussite.

Au minimum, le document devrait indiquer clairement que les États-Unis sont déterminés à utiliser une gamme complète de capacités pour étouffer la concurrence. Bien que la Chine soit principalement mentionnée, il ne faut pas s’imaginer que la Russie, que Washington veut écraser sans s’engager dans un conflit direct, est également impliquée. Ce n’est pas une coïncidence si les proxys et les substituts sont mentionnés, l’un d’entre eux étant les FAU en Ukraine et l’autre les terroristes en Syrie.

Cette doctrine mérite une attention sérieuse et l’élaboration de mesures visant à contrecarrer sa mise en œuvre par les États-Unis.

Il est clair que certaines des actions décrites sont déjà utilisées contre la Russie, tandis que d’autres le seront à la première occasion. Il convient également de garder à l’esprit l’affirmation selon laquelle il faut « cacher les intentions des États-Unis jusqu’à ce qu’il soit trop tard » en intensifiant les activités de renseignement et en ne faisant pas confiance à un seul mot de l’establishment américain.

Traduction par Robert Steuckers