Témoignage de François Fillon sur les ingérences étrangères en France

[Source : videos.assemblee-nationale.fr]

[L’intervention de François Fillon commence vers la 15e minute]


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La paupérisation des masses en Allemagne. Et le gouvernement s’en fout

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

[Photo : Ronald Rampsch | Shutterstock.com]

Source :
https://www.compact-online.de/massen-verarmung-und-desinteressierte-regierung/?mc_cid=80f173ff28&mc_eid=128c71e308

L’année dernière, les salaires réels en Allemagne se sont contractés comme jamais depuis que de telles statistiques sont tenues. Le gouvernement fédéral aurait suffisamment d’argent pour aider les gens, mais il a d’autres priorités. […]

Par Thomas Röper

Les salaires réels se sont effondrés de 4,0% l’an dernier en Allemagne par rapport à 2021, a annoncé jeudi l’Office fédéral des statistiques. Il s’agit de la plus forte baisse depuis 2008, date à laquelle cette statistique a été introduite, et c’est également la troisième baisse consécutive. Il est désormais difficile de nier qu’un processus d’appauvrissement de larges couches de la population a commencé en Allemagne.

L’inflation élevée appauvrit les gens

L’Office fédéral des statistiques écrit pour expliquer cette évolution :

« Les prix à la consommation ont augmenté de 6,9% en 2022. Comme l’indique l’Office fédéral des statistiques (Destatis), les salaires réels ont ainsi diminué de 4,0 % en moyenne par rapport à 2021, après avoir déjà connu une évolution à la baisse au cours des deux dernières années de crise ».

La raison de cet appauvrissement est donc la forte inflation. Le principal moteur de l’inflation est le prix de l’énergie, car l’énergie est nécessaire partout: dans la production de biens, dans leur stockage, dans leur transport, etc. Si les prix de l’énergie (c’est-à-dire l’électricité, le gaz, l’essence, etc.) augmentent, tous les autres prix augmentent automatiquement. C’est exactement ce à quoi nous assistons actuellement en Allemagne.

Ce lien apparaît également lorsque nous examinons l’évolution des prix de l’électricité et du taux d’inflation en Allemagne. Lorsque les prix de l’électricité ont commencé à exploser en 2021, l’inflation a augmenté de la même manière. Comme les tarifs de l’électricité en Allemagne sont généralement modifiés en fin d’année, les évolutions de 2021 ne se sont pleinement répercutées sur les prix de l’électricité qu’en 2022.

Nous pouvons donc affirmer que ce processus a commencé dès 2021 et qu’il n’est en aucun cas la conséquence de la « guerre d’agression russe », comme les politiques et les médias aiment à le dire. La crise énergétique a commencé avant. Nous devons donc nous pencher sur les raisons de la crise énergétique.

Les vraies raisons de la crise énergétique

Même si les lecteurs habituels de l’AntiSpiegel le savent depuis longtemps, je vais rappeler pour tous les nouveaux lecteurs les raisons de la crise énergétique en Europe, qui a commencé bien avant l’intervention russe en Ukraine et dont j’ai souvent parlé.

Premièrement, l’hiver 2020/2021 a été froid, d’où une consommation importante de gaz. Les gazoducs et les pétroliers ne suffisent pas à acheminer suffisamment de gaz en Europe en hiver, c’est pourquoi les stocks de gaz sont normalement remplis en été. Cela n’a pas été le cas en 2021 et alors que les réservoirs de gaz sont normalement remplis à près de 100% au début de la saison de chauffage, ils ne l’étaient qu’à peine à 75 % à l’automne 2021.

Deuxièmement, la transition énergétique a conduit à réserver une part trop importante à l’énergie éolienne dans le mix électrique. Or, comme l’été 2021 a été exceptionnellement peu venteux, l’énergie éolienne a fait défaut et du gaz, entre autres, a été utilisé pour produire de l’électricité, alors qu’il aurait dû être dirigé vers les installations de stockage.

Troisièmement, la volonté de nombreux responsables politiques européens de remplacer le gaz russe par du gaz liquéfié, principalement américain, a entraîné un manque de gaz en Europe avant même l’intervention russe en Ukraine. La raison en est que les prix du gaz en Asie étaient encore plus élevés qu’en Europe à l’été 2021 et que les pétroliers américains, dont le planning était fermement établi, se sont rendus en Asie plutôt qu’en Europe.

Le gaz, objet de spéculation

Quatrièmement, la réforme du marché du gaz de la dernière Commission européenne a libéré le négoce du gaz sur les bourses. Le gaz est ainsi devenu un objet de spéculation. Alors que Gazprom livre son gaz à l’Europe pour 230 à 300 dollars selon des contrats à long terme, c’est une bonne affaire pour les importateurs de revendre le gaz en bourse pour un multiple de cette somme et d’empocher ces bénéfices spéculatifs de plusieurs centaines de pourcents.

Le dernier point en particulier, la réforme du marché du gaz de la dernière Commission européenne, est rapidement devenu un facteur de hausse des prix du gaz, entraînant ainsi une augmentation des prix de l’électricité. L’abandon des contrats d’approvisionnement à long terme a été un facteur de hausse des prix garanti.

La crise énergétique de 2022 a été aggravée par la volonté de l’UE (et du gouvernement fédéral) de se passer à tout prix du gaz russe bon marché. Ce faisant, ils se sont fait bien plus de mal qu’ils n’en ont fait à la Russie, à laquelle ils voulaient nuire. Nord Stream 2 n’a pas été mis en service et la maintenance des turbines de Nord Stream 1 a été sanctionnée, ce qui explique pourquoi ce gazoduc n’a pas non plus fourni de gaz depuis l’été 2022. Les médias allemands ont toutefois blâmé la Russie et caché la vérité au public allemand, comme je l’ai montré dans les colonnes de mon site.

Mais cela n’a plus d’importance, car les gazoducs Nord Stream ont entre-temps été détruits. Les principaux bénéficiaires sont la Norvège, qui vend désormais son gaz à l’UE à des prix plusieurs fois supérieurs à ceux pratiqués auparavant, et les États-Unis, qui ont enfin atteint leur ancien objectif de devenir le plus grand fournisseur de gaz naturel liquéfié de l’UE.

L’appauvrissement de masse

Le fait est qu’en l’absence de gaz russe bon marché, les prix de l’énergie en Europe resteront durablement bien plus élevés qu’ils ne l’étaient avant 2021.

La hausse de l’inflation est d’origine domestique, car l’explosion des prix de l’énergie est d’origine domestique. Les deux raisons principales sont la réforme du marché du gaz par la dernière Commission européenne, puis le refus de l’énergie russe bon marché. On peut trouver ces mesures bonnes si l’on veut, mais cela ne change rien au fait que l’inflation élevée est la conséquence directe de ces deux décisions prises à Bruxelles et également soutenues et même appuyées par le gouvernement allemand.

En conséquence, nous assistons à la baisse des salaires réels à une vitesse sans précédent, comme nous l’avons déjà mentionné, mais aussi à d’autres conséquences. De plus en plus de personnes en Allemagne n’ont plus assez d’argent pour payer le chauffage, l’électricité et la nourriture et dépendent donc des banques alimentaires. En conséquence, de nombreuses banques alimentaires n’acceptent plus de nouveaux « clients ». Incroyable mais vrai : en Allemagne, il y a déjà des personnes qui ne mangent plus à leur faim (pour éviter d’utiliser le mot « famine »).

Le gouvernement a d’autres priorités

C’est particulièrement vrai pour les bénéficiaires de petites pensions. Le nombre de retraités dont la pension ne suffit pas pour vivre augmente rapidement. Actuellement, 660.000 retraités dépendent déjà de l’allocation de base, c’est-à-dire d’une augmentation de la pension par l’Etat pour atteindre le minimum vital. Il s’agit d’une augmentation de 12% par rapport à l’année précédente. En 2021, 4,9 millions de retraités avaient un revenu personnel net mensuel inférieur à 1.000 euros, ce qui représente 27,8 pour cent des bénéficiaires de pensions.

Cela signifie que la pauvreté des personnes âgées est déjà un véritable problème en Allemagne, car après déduction de tous les frais fixes, il ne reste pas grand-chose à vivre avec une pension de moins de 1.000 euros. Et cela touche plus d’un quart des retraités allemands. L’inflation galopante touche ces personnes de plein fouet, mais le gouvernement fédéral refuse d’augmenter les pensions minimales au moins à hauteur du taux d’inflation. C’est soi-disant trop cher.

Il y a pourtant de l’argent pour d’autres mesures. Pour l’armée allemande, le gouvernement fédéral a emprunté sans sourciller 100 milliards d’euros supplémentaires il y a un an. Et pour atténuer les conséquences de sa propre politique, le gouvernement fédéral a adopté le paquet d’allègement de 200 milliards, qui favorise toutefois les personnes qui gagnent bien leur vie et leur donne plus d’argent qu’aux plus pauvres, qui en auraient pourtant le plus besoin. Ceux qui gagnent plus reçoivent plus d’aides, c’est ainsi que se présente la politique « socialement équilibrée » du gouvernement fédéral. Et ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’Institut de l’économie allemande.

La crise migratoire engloutit des masses d’argent

Mais bien que le gouvernement fédéral ait sorti 200 milliards d’euros pour soulager les personnes et les entreprises en Allemagne, les gens ressentent les conséquences de cette politique ratée dans leur porte-monnaie. Mais combien de temps le gouvernement fédéral va-t-il s’endetter de 200 milliards d’euros supplémentaires par an pour mettre en place des plans d’allègement? Et quelle sera la situation des plus pauvres en Allemagne si les paquets d’allègement sont supprimés?

La crise migratoire continue elle aussi de coûter cher. Bien que l’on nous ait promis en 2015 que les nouveaux immigrants seraient un atout pour l’économie et la société allemandes, c’est le contraire qui s’est produit. En 2023, le gouvernement allemand dépensera encore 27 milliards pour la crise des réfugiés. Ce chiffre est stable depuis des années, car en 2016 déjà, le coût de la crise des réfugiés s’élevait à 30 milliards d’euros par an. De toute évidence, la promesse selon laquelle les nouveaux immigrants seraient un atout pour l’économie et la société allemandes ne s’est toujours pas concrétisée après huit ans.

Je ne parlerai même pas des idées absurdes des Verts qui, dans cette situation, voudraient par exemple obliger les propriétaires à passer de force aux pompes à chaleur, ce qui coûterait également des sommes faramineuses et obligerait même probablement certains propriétaires à vendre leur bien immobilier.

Le Kenya comme modèle

Les gros titres des médias sur le travail du gouvernement sont dominés par la question lancinante du changement climatique prétendument causé par l’homme. Annalena Baerbock, l’Allemande géniale en tout (et surtout en politique étrangère), a récemment déclaré que le Kenya était un modèle de politique énergétique pour l’Allemagne, car le pays est presque « neutre » en termes de climat.

Personne ne lui a apparemment dit que ce n’était pas un exploit pour un pays où l’industrie est quasi inexistante et où tout le monde n’a même pas accès à l’électricité. Mais cela montre où va la prospérité de l’Allemagne, si l’on en croit les Verts.

Le gouvernement fédéral vit manifestement dans les nuages, car il semble totalement indifférent aux problèmes de sa population. Les résultats du comité de coalition de fin mars l’ont d’ailleurs confirmé de manière impressionnante, puisque les sujets qui préoccupent la majorité des Allemands n’y ont même pas été abordés.

Ce texte a été repris de anti-spiegel.ru. Le titre et les illustrations ont été ajoutés par notre rédaction.




Mauvais temps pour la Russie : elle est lâchée par la Chine, l’Inde et le Brésil à l’assemblée générale de l’ONU

[Source : russiepolitics]

Par Karine Bechet-Golovko

 « Mon Dieu, gardez-moi de mes amis.
Quant à mes ennemis, je m’en charge ! ».

Le dernier vote de l’assemblée générale de l’ONU pour une résolution portant sur le renforcement des relations entre l’ONU et le Conseil de l’Europe, qualifiant en préambule la Russie de pays agresseur en Europe, vient d’être voté non seulement par la Chine, ce grand ami qui est censé pour certains optimistes permettre à la Russie de faire tomber le monde global, mais aussi par ce grand allié dans les BRICS qu’est le Brésil. Si la globalisation est objectivement actuellement contestée, elle est très loin d’être morte. Une approche plus rationnelle s’impose.

Le 26 avril 2023, l’assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution sur la coopération entre l’ONU le Conseil de l’Europe, qui vante le rôle de cette organisation dans la protection de l’État de droit, le maintien de paix, etc. Certainement, les dérives russophobes de l’APCE et idéologiques de la CEDH ont été parfaitement appréciées. Ce qui permet à la résolution, en préambule, d’indiquer :

« Considérant également que les difficultés sans précédent auxquelles se heurte actuellement l’Europe à la suite de l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, et contre la Géorgie auparavant, et de la cessation de la qualité de membre de la Fédération de Russie du Conseil de l’Europe, appellent une coopération renforcée entre l’Organisation des Nations Unies et le Conseil de l’Europe, notamment pour rétablir rapidement et maintenir la paix et la sécurité fondées sur le respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de tout État, assurer le respect du droit des droits de l’homme et du droit international humanitaire pendant les hostilités, offrir aux victimes des voies de recours et traduire en justice toutes les personnes responsables des violations du droit international ».

Autrement dit, la résolution pose comme établie l’agression par la Russie de la Géorgie, quand Saakachvilli, le Président géorgien agresse l’Ossétie du Sud en 2008 (voir notre texte ici) ; elle pose comme établie l’agression par la Russie de l’Ukraine, faisant fi de tout ce qui s’est passé avant février 2022, et cherche à établir une coopération renforcée de ces organes de gouvernance globale, afin de conduire à la défaite de la Russie et à la constitution d’une justice d’exception et sur mesure devant juger ceux, dont l’Axe atlantiste a déjà décidé de la culpabilité.

122 pays ont voté pour cette résolution, 5 ont voté contre et 18 se sont abstenus.

L’on peut ainsi noter que la Chine, l’Inde et le Brésil, qui sont soi-disant les grands alliés de la Russie dans ce combat contre le monde global atlantiste, ont sans aucun problème voté pour cette résolution. D’autres pays au « soutien » plus complexe, dont « l’indépendance » ressemble plus à une farce bien organisée, comme la Turquie, l’Arménie ou le Kazakhstan ont également voté pour. L’on notera aussi que les pays « amis » de la Russie en Afrique du Nord, comme l’Algérie ou le Maroc, ont docilement voté cette résolution, quand plusieurs pays d’Afrique noire, du Moyen-Orient, Cuba et de l’espace postsoviétique se sont abstenus. Il est intéressant de noter qu’auparavant la Chine, au moins, s’abstenait d’un tel vote. 

Les véritables soutiens de la Russie, aujourd’hui, sont la Biélorussie, la Syrie, le Nicaragua et la Corée du Nord. 

Il y a quelques jours, l’on posait la question de ce que cherchait réellement la Chine (voir notre article ici). 

La Russie a beaucoup trop mis en avant son « amitié » avec ces pays, elle s’est mise en situation de dépendance, notamment politique. Et pourquoi respecter ceux qui dépendent de vous ? Ces grands pays comme la Chine, l’Inde ou le Brésil ne remettent pas en cause la globalisation, ils en sont les piliers. La Russie présente un intérêt pour eux, tout d’abord économique. Pour présenter un intérêt politique, elle doit être forte. Diversifier les échanges commerciaux à travers différentes organisations, comme les BRICS, ne remet pas en cause la globalisation comme système de gouvernance. Tout d’abord, parce que ces organisations, comme nous le voyons, n’ont strictement aucun poids politique pouvant s’opposer aux forces globalistes. Ensuite, parce qu’elles n’ont aucun projet commun à opposer, qu’elles seraient réellement susceptibles de défendre — elles sont purement économiques. Enfin, elles ne conduisent pas au retour de la souveraineté des États, mais à une nouvelle configuration de sa dissolution. 

Si le combat que mène en première ligne la Russie aujourd’hui contre la globalisation se joue sur plusieurs terrains, elle ne doit pas oublier deux dimensions fondamentales : la guerre doit se gagner pour elle sur le champ de bataille et tout le monde voit que les choses traînent dangereusement, ce qui affaiblit également sa position à l’international — les pays suivent les vainqueurs ; la déglobalisation passe par un changement de paradigme idéologique à l’intérieur du pays, ce qui est encore très loin d’être le cas. 

Juste un exemple, mais ô combien révélateur de cela. Pour accéder au Forum juridique de Saint-Pétersbourg, où à côté du culte numérique, la question de la souveraineté est pour une fois mise en avant, un test PCR est obligatoire. Parler de la souveraineté avec un test covid, ça illustre parfaitement la situation des élites en Russie. Alors, qu’il n’est plus demandé nulle part depuis longtemps, ces « élites » n’ont manifestement pas envie d’abandonner si facilement leur rêve globaliste.




La guerre civile occidentale dans le monde multipolaire

[Source : strategika.fr]

Discours de Youssef Hindi à la conférence internationale sur la multipolarité (version française)

Sous le regard du géopoliticien, l’Occident semble ne faire qu’un. Ce n’est que la surface apparente de la réalité. Il y a bien un alignement des dirigeants européens sur la politique extérieure des États-Unis, mais l’Occident n’existe pas en tant que civilisation une.

L’intégration de l’Europe au « grand espace » (grossraum) des États-Unis est la conséquence ultime de profondes transformations qui ont eu lieu à partir du XVIe siècle : la réforme protestante, l’affaiblissement de l’Église catholique romaine, la sécularisation, la transformation de l’Angleterre calviniste en hêgemôn planétaire, et les deux guerres mondiales qui ont mis sous la tutelle de Washington l’Europe de l’Ouest.

L’anglosphère ne s’est toutefois jamais confondue avec l’Europe continentale. Les États-Unis, n’étant pas un empire au sens traditionnel, ne considèrent pas le Vieux Continent comme un prolongement de leur nation. Les pays européens ne sont pas non plus des vassaux au sens classique du terme. L’Amérique est un hêgemôn inégalitaire, contrairement à l’Empire romain qui considérait les peuples comme égaux. Les États-Unis ne se comportent pas comme un empire envers ses vassaux, dans un rapport mutuellement profitable. Ils dévorent leurs esclaves européens, comme Kronos mange ses enfants, de peur que l’un d’entre eux ne les supplante, ou, du moins, ne s’émancipe. Washington préfère sacrifier les pays d’Europe, brûler ses propres vaisseaux, plutôt que de les voir se rapprocher de la Russie, quitte à s’affaiblir lui-même.

L’Occident n’est donc pas « collectif ». Outre les différences anthropologiques et culturelles, il est traversé par une grave fracture, depuis plusieurs décennies, qui s’est mue en guerre civile. L’ultralibéralisme anglo-américain et judéo-protestant a détruit le tissu industriel des sociétés occidentales et les a fracturées géographiquement, culturellement, économiquement et sociologiquement. La bourgeoisie des grandes villes, sur lesquelles s’appuient les classes dirigeantes, a fait sécession d’avec les catégories populaires de la périphérie.

Mais la lutte dépasse de loin celle des classes. Elle met face à face la haute finance et l’économie réelle, la spéculation et la production, le fictif et le réel. C’est une guerre existentielle qui, en s’accentuant, agrège au noyau dur populaire les classes moyennes menacées de disparition.

Le capitalisme productiviste n’est plus, il a changé de nature. Il est aujourd’hui sacrificiel, il consume les sociétés et les peuples occidentaux. C’est une véritable guerre d’extermination à petit feu que mènent les tenants de ce néo-capitalisme dans un Occident gravement atteint par l’athéisme, terreau du nihilisme. Toutefois, le suicide n’est pas collectif. Les mouvements de révolte qui se multiplient sont la preuve que l’instinct de survie et de conservation des peuples occidentaux n’a pas disparu.

Ainsi, l’oligarchie et la caste dirigeante de l’Ouest mènent une double guerre : contre leurs propres peuples en révolte et contre la Russie. C’est plus qu’une guerre civile mondiale, c’est un pan-polemos. Une guerre interétatique, intraétatique, socio-économique, biologique, religieuse, existentielle. C’est une guerre contre la vie, une guerre contre la création, une guerre contre la Loi naturelle.

La guerre civile mondiale et le pan-polemos ont été répandus par les États-Unis qui ont instauré l’état d’exception permanent en Occident et violent systématiquement le droit international.

Dans ce contexte anomique, la violation de la Loi naturelle est devenue la règle. L’autorisation du mariage homosexuel, de l’inceste, du changement de sexe des adultes et des enfants, fait de l’Occident le foyer de l’antinomisme, pour parler en termes théologico-juridiques. C’est un mouvement entropique, dont l’épicentre est l’anglosphère judéoprotestante qui détruit toutes les sociétés où s’impose son hégémonie.

Les révoltes populaires en Occident, et la contre-attaque russe en Ukraine contre l’OTAN, doivent ainsi être interprétées comme des réactions néguentropiques face aux forces entropiques. Le nomos (la loi) contre l’antinomisme, l’ordre contre le chaos nihiliste.

La Russie se bat, comme les peuples occidentaux, pour son existence, pour repousser le Mal et l’expulser de son propre corps. Elle mène une guerre extérieure, par les armes, et une lutte intérieure, spirituelle. Plus la guerre extérieure s’intensifie et plus la Russie se radicalise, au sens latin ; elle tente d’extirper les virus tenaces du progressisme.

Dans cette guerre civile mondiale, dans ce pan-polemos, les peuples européens et la Russie sont des alliés objectifs face à ceux qui se sont désignés comme leur ennemi commun.

L’avènement de la multipolarité ne se réduit pas à un nouveau partage du monde et la fin de l’hégémonisme planétaire des États-Unis. La guerre Russie/OTAN en Ukraine n’est pas exclusivement matérielle, et les révoltes populaires en Occident ne sont pas circonscrites à une lutte socio-économique.

La coïncidence historique de ces différents phénomènes n’est pas fortuite. L’identification de l’ennemi auquel résistent les peuples européens, la Russie, les pays d’Afrique, la Chine, doit nous faire méditer sur la nature de ce combat global. Le projet politique totalitaire de l’ennemi, ses méthodes et son caractère nihiliste placent le pan-polemos qui nous est imposé sur le terrain eschatologique.

Les dirigeants américains, qu’ils soient croyants ou athées, considèrent les États-Unis comme une nation messianique dont la politique est toujours justifiée, au sens religieux, même si elle doit conduire le monde à l’Armageddon. Le danger, dans un futur plus ou moins proche, est la confrontation directe des puissances nucléaires sur le territoire européen, contre la volonté des peuples enfermés dans des structures supranationales étasuniennes. À ce stade, les Européens n’ont pas encore trouvé leurs champions, leurs véritables représentants capables de reprendre les rênes des États amputés de leur souveraineté politique.

L’espoir est dans la rapide délégitimation des dirigeants européens avec l’accélération de l’Histoire. Dans ce contexte, la Russie tient un rôle important. La guerre d’attrition qu’elle est en train de remporter face à l’OTAN peut à terme précipiter la chute de plusieurs gouvernements européens. Précipitant ainsi la guerre civile occidentale vers son dénouement.

Il est donc nécessaire que la Russie ne se coupe pas totalement de l’Europe et construise des ponts avec la société civile où se trouvent les véritables élites et d’où émergeront les futurs dirigeants. La multipolarité doit se bâtir avec les peuples, et par-delà les pouvoirs politiques si nécessaire.




Le ministère de la Défense de la Russie a publié la correspondance de Hunter Biden sur le financement des biolaboratoires en Ukraine

[Source : Profession Gendarme]

Par Guy Boulianne

Le 31 mars 2022, le ministère de la Défense de la fédération de Russie a publié une correspondance entre le fils du président américain Joseph Robinette Biden (c’est-à-dire Joe Biden) et des employés du département de réduction des menaces du Pentagone et ses sous-traitants de biolaboratoires en Ukraine. Le contenu des lettres montre que Hunter Biden a joué un rôle important dans la création d’opportunités financières pour le travail sur les agents pathogènes en Ukraine, malgré les accords internationaux sur la non-prolifération des armes biologiques. La menace d’une utilisation à grande échelle d’armes biologiques contre la Russie, et donc contre le monde, est bien réelle et constitue un crime de guerre en soi. Afin de bien informer mes lecteurs à la source, j’ai traduit ci-dessous le discours du lieutenant-général Igor Kirillov, directement à partir du site Web du ministère de la Défense. [1] Les lecteurs pourront comparer et authentifier ma traduction avec celle qui a été faite par le ministère russe. [Consultez le PDF]

Écusson de la Moscovie

Les médias propagandistes tentent par tout les moyens de faire croire que Vladimir Poutine est l’incarnation du mal et un dictateur impitoyable. Laissez-moi vous dire que le Mal ne se situe pas là où on pourrait le croire, mais qu’il est à nos portes … il est chez nous. Ces nouveaux dictateurs qui se lèvent à travers le monde — lorsqu’ils auront perdu la grande bataille — se rabattront et feront périr leurs propres populations avec un esprit de vengeance effroyable. Là se situe le danger réel.

Il est clair pour celles et ceux qui savent voir et entendre que nous sommes en train de vivre les temps eschatologiques. Deux forces antagonistes s’affrontent actuellement : les tenants du Nouvel Ordre Mondial « unilatéral », souhaitant asservir l’humanité sous le joug de leur dictature, contre les défenseurs d’un ordre mondial « multipolaire, juste et démocratique ». C’est ce que fait actuellement le président Vladimir Poutine au sein du format Russie-Inde-Chine (RIC), contribuant à l’établissement de la multipolarité et à la suprématie du droit international sur la scène mondiale. J’ai écrit dans la présentation de mon dernier livre intitulé “L’Arche de Gabriel : de La Mecque à l’Antarctique” :

« L’humanité vit dans un combat perpétuel entre ceux qui sont de la “race de vipères” et ceux qui sont les “fils de Dieu”. Cette race de vipères se cache sous la dénomination contemporaine de « Nouvel Ordre Mondial ». Il s’agit pour cette engeance de prendre possession et d’asservir les humains dans un système babylonien en leur injectant le venin du serpent et en leur ôtant toute parcelle divine qui était déjà en eux. Dans ce contexte, il semble que le président de la Russie, Vladimir Poutine, soit l’un des derniers remparts contre cette Cabale maléfique. C’est ce qui expliquerait que la mission de transporter l’Arche de Gabriel aux confins de l’Antarctique lui fut confiée. C’est aussi ce qui expliquerait la raison pour laquelle les forces obscures mondialistes le combattent avec autant d’ardeur et d’acharnement. »

Cela pourra surprendre certaines personnes, mais le rabbin Haïm Dynovisz [2] et M Hababou n’hésitent pas à dire dans une vidéo qui fut rapidement censurée par Youtube que les dirigeants qui sont au pouvoir ne sont pas des humains, mais qu’ils sont plutôt des reptiliens, descendants du serpent originel. (Vidéo à 35:06 min.

« Ils ont pris une forme humaine mais ce ne sont pas du tout des descendants de Adam et Eve. Le monde est partagé soit en singes devenus des hommes,— donc qui n’ont rien à voir avec Adam et Eve —, soit des démons qui sont descendus dans ce monde et qui sont généralement les grands dictateurs, les grands assassins, les grands violeurs, les grands criminels, etc. » (Vidéo à 28:28 min.)

Pouvons-nous retrouver quelques vérités dans la symbolique ancestrale ? Je vous rappelle que les armoiries de la Russie portent en leur centre l’écusson de la Moscovie qui se blasonne ainsi : « de gueules représentant Saint Georges terrassant la Dragon, sur son destrier d’argent (de la Moscovie). »


« Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, afin de les rassembler pour la guerre. » (Apocalypse 20:7-8)

Discours du lieutenant-général Igor Kirillov - 1

Le ministère de la Défense a montré la correspondance du fils de Biden sur les laboratoires biologiques en Ukraine

Le ministère russe de la Défense a organisé une autre réunion d’information sur les résultats de l’analyse des documents liés aux activités biologiques militaires américaines sur le territoire de l’Ukraine. Igor Kirillov, chef des troupes de défense contre les radiations, chimiques et biologiques des forces armées russes (RCBZ), a fait des déclarations qui transforment en fait les pays hébergeant des laboratoires biologiques américains en cibles pour les frappes préventives des forces stratégiques russes.

Lire la suite : Guy Boulianne

Copyright © Guy Boulianne

Guy Boulianne, auteur, éditeur et journaliste indépendant, membre de la General News Service Network Association (GNS Press) et de l’International Association of Press Photographers (IAPP) Il est aussi membre de la Society of Professional Journalists (SPJ). Il est le fondateur et l’éditeur en chef des Éditions Dédicaces LLC : http://www.dedicaces.ca.




Pierre Jovanovic : « Les guerres sont toujours une histoire de dettes »

[Source : Dialogue Franco-Russe]

Pierre Jovanovic, auteur du blog « La revue de presse internationale », écrivain et journaliste, livre sa version des événements d’actualité et de la crise financière.

https://www.jovanovic.com/blog.htm

00:42 Conflit en Ukraine
01:30 Les guerres sont toujours histoires de dettes
02:19 La chute de l’Ukraine déclenchera la faillite du système bancaire
02:50 Le Crédit Suisse
03:25 Les Suisses ont saisi les biens russes
04:25 La dette des USA et 2 solutions: déclencher la guerre et l’hyperinflation
05:05 L’attaque russe a été provoquée
05:48 Fuites du Pentagone
06:33 Les américains espionnent tout le monde
07:09 Washington Post
07:38 Assange aurait du être protégé
08:17 Journalisme en Allemagne
10:10 Goldman Sachs
11:00 Endettement de la France
13:20 Endettement de la Russie
14:00 Attaques financières contre la Russie
15:00 La crise bancaire est plus importante en 2023 qu’en 2008
16:00 Les taux négatifs ont détruit le système bancaire
16:30 Chypres et oligarchie russe
17:18 Système bancaire libanais
18:00 Nazisme en Croatie
19:00 Censure
20:13 TV Liberté censurée sur Youtube
20:35 Twitter files
21:48 Zelensky
22:27 Banque Centrale d’Ukraine
23:39 2008: Corruption à Kiev
24:50 Valeurs occidentales ne sont pas partagées
26:00 Conceptions différentes de la démocratie
27:10 Système financier face à la chute de l’URSSR
29:00 Les américains veulent tout
30:00 Le même plan de démantèlement de la Russie que celui-là de la Yougoslavie
30:57 CIA
32:05 OTAN n’est pas prêt à affronter la Russie
32:50 La Russie peut vivre en autarcie
33:20 Réserves russes en or
34:26 Côté spirituel du conflit en Ukraine
35:17 Russie orthodoxe
37:14 L’homme ne peut pas vivre sans spiritualité
37:32 Apparition de la Vierge
39:27 Relations Russie-France
40:02 La II Guerre Mondiale a été remportée par les russes
40:25 Fillon était prorusse
40:45 La Banque Centrale en Ukraine
42:04 La monnaie ukrainienne a perdu 40% vers 2010
42:30 Corruption en Ukraine
42:50 On fait la guerre à la Russie
43:24 La famille Biden est accusée du trafic d’humains
45:20 Echange de livres




La Hongrie accuse l’Europe d’avoir appauvri les Européens

[Source : lecourrier-du-soir.com]

Par Cheikh Dieng

Un autre vent de révolte souffle en Europe et plus précisément en Hongrie où le gouvernement dirigé par Viktor Orban déclare la guerre à l’Union Européenne en l’accusant d’avoir rendu les Européens plus pauvres par ses sanctions infligées à la Russie.

Rien ne marche plus au sein de l’Union Européenne. En effet, 24 heures après la victoire historique des droites italiennes dirigées par Giorgia Meloni, c’est au tour d’un autre pays d’Europe de déclarer la guerre à l’UE, l’accusant d’avoir rendu les populations européennes de plus en plus pauvres à travers ses sanctions infligées à la Russie.

Ce pays n’est autre que la Hongrie qui, depuis l’invasion militaire russe en Ukraine, n’a jamais été favorable aux sanctions infligées à Moscou. Et le bras se poursuit. Car, à en croire le média hongrois DailyNewsHungary.com, un éminent député membre du parti de Viktor Orban a tenu des propos durs envers l’Europe lors d’une interview accordée à une radio hongroise. L’homme en question n’est autre que Mate Kocsis, chef du groupe parlementaire du parti Fidesz.

Sur les sanctions infligées à la Russie, il n’a pas mâché ses mots. « Les élites de Bruxelles n’ont pas réalisé que les sanctions ont rendu la Russie plus riche et l’Europe plus pauvre », s’insurge-t-il. Le leader du groupe parlementaire du parti au pouvoir se plaint de la forte inflation que subit son pays depuis quelques mois.

Les nouvelles venant de la Hongrie sont d’autant plus dures pour l’Europe que Viktor Orban assume pleinement et ouvertement son opposition à la décision de punir la Russie. Ainsi, dans une déclaration prononcée ce lundi relayée par l’agence de presse Reuters, il a fait savoir que les sanctions contre la Russie se sont retournées contre l’Europe.

« On peut clairement dire, en se basant sur les conséquences de ces sanctions, que les peuples européens sont de plus en plus pauvres et que la Russie ne s’est pas effondrée. Cette arme s’est retournée (contre l’Europe, NDLR). Avec ces sanctions, l’Europe s’est tiré une balle dans le pied », a-t-il martelé.

Sur la question des visas attribués aux citoyens russes, la Hongrie assure qu’elle continuera de laisser les touristes et hommes d’affaires russes entrer sur son sol sans aucun problème. Une décision qui va à l’encontre de celle prise par certains pays de l’Est qui ont fermé leurs portes aux citoyens russes. Parmi eux, figure la Lettonie.




Pourquoi cet étalage de blancs-becs en Occident ?

[Source : EPR]

Les individus à la tête des principaux pays occidentaux ont tous en commun d’être totalement dépourvus d’expérience. Cette aberration n’est pas le fruit du hasard, elle résulte de la volonté d’oligarques qui placent leurs pions aux endroits stratégiques. En faisant élire, par des stratégies de manipulation d’opinion, des jeunes gens sans expérience, ils s’assurent la docilité d’obligés qui conduiront des politiques favorables à leurs intérêts.

François Asselineau analyse cette situation et dénonce les motivations des responsables de ce jeu de dupes dans lequel les peuples sont les grands perdants.






Guy Mettan : « La guerre OTAN-Russie avait déjà commencé en 2007 »

[Source : ledialogue.fr via arretsurinfo.ch]

Par Alexandre Del Valle

Guy Mettan est un journaliste, un essayiste et une personnalité politique suisse, actuellement député et ancien président du Club Suisse de la Presse. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de géopolitiques, dont le remarqué « Russie-Occident, une guerre de mille ans »*.

Alexandre Del Valle : On vous présente souvent en Suisse comme trop proche de la Russie dont vous avez la nationalité, mais vous revenez juste des États-Unis, où vous semblez aussi compter des amis. Ceux-ci sont-ils parmi les démocrates ou les républicains ; comprennent-ils vos positions en faveur d’une paix Russie Occident ? Y a-t-il plus d’Américains que l’on croit qui sont critiques avec la politique guerrière des États-Unis et de l’OTAN ?

Guy Mettan : Je ne choisis pas mes amis en fonction de leurs idées politiques et, comme démocrate, j’estime qu’ils ont le droit d’avoir d’autres opinions que les miennes. Je précise également que j’ai obtenu la nationalité russe suite à l’adoption de ma fille Oxana et grâce à un oukase du président Yeltsine, à une époque où l’on ne savait même pas qui était Poutine.

Cela dit, je n’étais pas retourné aux États-Unis depuis 12 ans et au Canada depuis 25 ans et j’ai eu la satisfaction de constater que, dès qu’on sort des cercles de l’establishment new-yorkais, washingtonien ou californien, la diversité de pensée et la liberté d’expression y sont plus vigoureuses qu’en Europe, où il est désormais interdit d’exprimer une critique du bellicisme atlantiste sans se faire taxer de fasciste, de populiste ou de suppôt de Poutine. Aux États-Unis, cette vigueur critique se retrouve aussi bien dans la gauche radicale et chez certains sites de journalistes d’investigation tels que Consortium News, Grayzone, Common Dreams, Counterpunch ou chez des journalistes indépendants comme Glenn Greenwald, Matt Taibi et Aaron Mate, que dans la droite républicaine et sur Fox News, avec Tucker Carlson en particulier.

J’ai aussi eu le plaisir de faire les neuf heures de trajet entre Boston et Montréal avec mon ami Richard Sakwa, professeur honoraire à l’Université de Kent, qui est l’un des meilleurs spécialistes vivants du conflit Russie-Occident depuis la disparition de Stephen J. Cohen, ancien professeur à Columbia, que je connaissais bien. Nous avons eu tout le temps de refaire le monde en traversant les forêts enneigées du Vermont à bord de notre bus Greyhound.

Vous dénoncez la Russophobie de l’Occident, mais en même temps comment ne pas dénoncer l’agression russe de l’Ukraine souveraine ? Cette russophobie est-elle antérieure à la crise ukrainienne ? Avant même la révolution orange de 2005 ?

Vaste question. J’ai effectivement publié une vaste généalogie de la russophobie occidentale (Russie-Occident, une guerre de mille ans. La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne), dont l’édition remise à jour vient de paraître à TheBooksEdition.com. Ce livre permet de comprendre les racines profondes de la guerre d’Ukraine et montre comment l’Occident moderne, avec Louis XV et Napoléon d’abord, puis avec la Grande-Bretagne impériale, l’Allemagne wilhelminienne puis nazie, et enfin avec les États-Unis depuis 1945, ont érigé la Russie en ennemi viscéral chaque fois que celle-ci s’opposait à leurs rêves de domination mondiale. Le conflit actuel n’est qu’un nouvel avatar de cette lutte séculaire, qui fait écho aux invasions polonaise (en 1610), napoléonienne (en 1812), franco-britannique (en 1853), allemande, alliée et hitlérienne (1914, 1919 et 1941) et enfin américaine (avec la déstabilisation de la Géorgie et de l’Ukraine par le biais de révolutions orange financées de l’extérieur en 2004, 2005 et 2014).

Il ne s’agit pas ici d’exonérer la Russie de quoi que ce soit. Celle-ci devra assumer sa responsabilité devant l’opinion publique mondiale et devant l’histoire. Mais il n’est plus possible d’ignorer que l’OTAN, guidée par le trio Etats-Unis-Royaume-Uni-Pologne, a tout fait pour que ce conflit éclate en élargissant l’Alliance à l’Est au mépris des promesses faites à Gorbatchev en 1991, en bafouant les accords de Minsk dont l’application aurait permis d’éviter cette guerre et en méprisant les propositions russes faites à Genève lors du sommet Biden-Poutine de juin 2021 et en décembre de la même année par le Kremlin.

Vous intervenez souvent en conférence et dans des médias, que pensez-vous du degré de désinformation qui règne non seulement en Russie, ce qui est d’ailleurs systématiquement relevé, mais aussi en Occident ? Les choses se sont-elles aggravées depuis des années, selon vous qui êtes journaliste et ancien président du Club suisse de la presse ?

On sait qu’en temps de guerre il n’y a que les cimetières, les fabricants d’armes et la propagande qui s’épanouissent, de part et d’autre de la ligne de front. Les Russes n’échappent pas à cette loi. Mais nous devrions balayer devant notre porte avant de juger les autres. Comment peut-on prétendre respecter la liberté de la presse quand on interdit les médias russes dans l’Union européenne, en transgressant toutes les règles ? De quoi a-t-on peur ? Que leurs mensonges supposés sonnent plus vrais que les nôtres ?

À mes yeux, l’unilatéralisme de nos médias, leur absence absolue d’esprit critique et leur capitulation sans condition devant le bellicisme otanien signent l’arrêt de mort du journalisme libre et indépendant. Quand j’ai commencé dans le métier, je révérais la BBC, le New York Times et le Washington Post, où j’avais des amis, le Spiegel, le Monde dont l’ancien rédacteur en chef André Laurens m’avait prêté sa machine à écrire… Aujourd’hui, ces médias se sont honteusement alignés sur la machine de guerre atlantiste. Les chaînes radio et TV tant publiques que privées font encore pire.

Pendant quelques années, on avait pu espérer que les réseaux sociaux sauveraient la liberté de pensée et d’expression. Mais leur remise à l’ordre avec le triste épisode du Russiagate, totalement inventé pour nuire à Trump avant d’être mis en pièce par la Columbia Review of Journalism, a conduit au rétablissement effectif de la censure sur les grands réseaux. Ces dernières années, ceux-ci ont engagé des centaines d’anciens collaborateurs des services de renseignement pour faire la police. Les liens entre les plateformes privées et les organes de sécurité de l’État sont donc très étroits et assurent l’efficacité de la propagande en Occident. Il ne reste plus que des plateformes alternatives comme Rumble ou Substack pour assurer la liberté d’expression.

Face à la grossière propagande russe qui rappelle celle du stalinisme sur l’antifascisme et qui consiste à dénoncer constamment la « nazification » de l’armée et même du pouvoir ukrainien alors même que Zelenski (orthodoxe chrétien) est fils de juifs, maintenez-vous que des groupes nazis sont toujours présents au sein de l’armée et que Stepan Bandera et Roman Shukhevych, massacreurs de Juifs alliés des nazis durant la Seconde Guerre mondiale, sont toujours des héros officiels de Pravi Sektor, Azov et qu’ils sont honorés par des rues et des monuments officiels en Ukraine ?

Précisons que Zelenski est d’ascendance juive, mais n’est pas juif au sens strict du terme puisque sa mère n’est pas juive. Cette judaïté retrouvée a été mise en avant pour tenter d’obtenir le soutien de la puissante communauté juive américaine et de l’opinion israélienne. Mais celles-ci ne sont pas dupes, ce qui explique le flop de Zelenski lors de son discours à la Knesset et le flop de la visite de militants Azov à Massada l’an dernier.

Rappelons aussi que chaque année, jusqu’en janvier 2022, l’ambassade israélienne à Kiev et la presse israélienne s’indignaient que des bataillons Azov et des milliers de militants de Pravy Sektor défilent dans les rues des villes ukrainiennes en arborant des saluts et des insignes nazis. De même, le fait qu’une avenue Stepan Bandera, bourreau de dizaines de milliers de juifs ukrainiens entre 1941 et 1944, débouche sur le monument de Babi Yar, où 50 000 juifs ont été massacrés par les SS assistés de nationalistes ukrainiens, n’indiffère que les ignorants.

En insistant sur la « dénazification » de l’Ukraine, les Russes instrumentalisent certainement la Shoah et l’antifascisme en leur faveur, mais ils ont mis le doigt sur une réalité que ni la presse ni les dirigeants occidentaux ne veulent reconnaître. Même s’il est vrai que les extrémistes ukrainiens à tendance néonazie ne représentent qu’une minorité, il s’agit hélas d’une minorité très active et très puissante au sein de l’appareil d’État et de l’armée, même si elle est beaucoup moins visible aujourd’hui.

A-t-on des noms de dirigeants et autres membres du gouvernement Zelenski ou gouverneurs, maires ou généraux ukrainiens devenus « respectables » pour rassurer les Occidentaux et Israël, mais issus des partis politiques nazis qui maintenant, contrairement à 2014-15, n’ont plus d’élus officiels au Parlement ? Les néonazis les plus puissants se sont-ils « relookés » ou « recyclés » ?

Au début de la guerre, les réseaux sociaux ont montré d’innombrables photos d’unités et de groupes de gens arborant des insignes ou faisant des saluts nazis. On a aussi pu voir nombre d’exactions et de crimes commis par ces unités, tels que des massacres de prisonniers russes ou des flagellations de gens suspectés de russophilie. Par peur du scandale et de donner raison à Poutine, toutes ces images et ces vidéos ont été purgées, si bien qu’elles ont quasiment disparu des écrans. De même, les porte-parole les plus visibles de cette mouvance — pensons notamment à l’unité Safari, repérée à Butcha entre le départ des Russes et la révélation des atrocités, aux Andryi Biletski, ancien député d’extrême droite, Dmytro Yarosh, nommé conseiller spécial du chef de l’armée ukrainienne peu avant la guerre, Oleksander Poklad surnommé l’étrangleur, au commandant Dmytro Kotuybaylo ou encore à Maksym Marchenko, commandant du bataillon ultranationaliste Aïdar, celui-là même auprès duquel Bernard-Henri Lévy s’est fait une gloire de défiler — se sont faits très discrets ou ont été mis à l’écart afin de ne pas nuire à la crédibilité de la propagande occidentale et à l’effort de guerre otanien. Enfin le déroulement de la guerre a aussi éclairci les rangs nationalistes lors des batailles de Kharkiv et de Marioupol.

Les médias occidentaux relaient souvent la propagande ukrainienne de guerre (certes compréhensible pour susciter l’aide de la communauté internationale). Celle-ci est-elle finalement contre-productive ou nuisible à la paix ou au contraire efficace pour encourager les Ukrainiens moralement et faire adhérer les Occidentaux à aider militairement les Ukrainiens et consentir aux sacrifices économiques ?

Il est certain que l’attitude va-t-en-guerre des médias occidentaux, qui fustigent tout appel à la négociation comme une trahison de la « démocratie » ukrainienne et des « valeurs occidentales » n’aide en rien à un retour à la paix, ou à une simple trêve. Depuis le début de la guerre, et encore davantage depuis les événements de Butcha, tout a été fait pour diaboliser la Russie et transformer les Russes en monstres assoiffés de sang et en criminels de guerre pathologiques, de façon à rendre impossible tout recours à la diplomatie et au dialogue, sous le prétexte « qu’on ne peut pas parler avec des criminels ».

Le mandat d’arrêt lancé par la CPI contre Poutine est l’aboutissement de cette logique, qui vise à instrumentaliser la justice pour imposer la poursuite de la guerre par tous les moyens, quel que soit le nombre de victimes provoqué par ce jusqu’au-boutisme juridique. Or que signifie la justice quand elle est menée dans le but de prolonger délibérément la guerre ? Quand on sait que la CPI est présidée par un Polonais et que le procureur est un Britannique, soit deux représentants des nations les plus antirusses qui soient, et que les millions qui ont servi à financer l’instruction contre Poutine proviennent de pays de l’OTAN (voir les articles de Janet H. Anderson sur Justiceinfo.net et de Max Blumenthal sur Grayzone), on peut sérieusement se poser la question de l’indépendance de cette Cour. Surtout quand on constate qu’elle a été incapable d’instruire l’affaire des crimes de guerre commis par ces mêmes Alliés en Irak, en Afghanistan ou dans les territoires palestiniens.

Il ne faut pas s’étonner si, dans ces conditions, les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine restent sceptiques tandis que les opinions publiques occidentales sont chauffées à blanc par la propagande active des experts, universitaires, journalistes et autres formateurs d’opinion tout en étant désamorcées d’un autre côté par une censure qui élimine systématiquement les faits gênants pour le narratif dominant.

Confirmez-vous les récentes analyses du FMI jugeant la Russie économiquement bien plus résiliente que prévu ?

J’observe l’économie russe depuis trente ans. J’ai assisté à son effondrement dans les années 1990 et à sa lente reconstruction dans les années 2000. J’ai eu l’occasion de visiter d’innombrables usines et entreprises à la tête de délégations économiques et j’ai pu constater la vigueur de cette reprise, constamment sous-estimée par l’Occident, qui n’a cessé de proclamer que l’économie russe valait moins que rien, qu’elle n’était même pas au niveau de l’Espagne, etc. Les observateurs avisés, comme Jacques Sapir ou Emmanuel Todd, savent pourtant qu’elle est beaucoup plus résiliente que prévu. Le FMI a récemment revu la croissance pour 2023 à la hausse, l’estimant à 0,7 % au lieu de 0,3 %. Ce qui est une performance dans le climat de sanctions actuel. Après 2014, on avait pu constater que les sanctions, loin d’affaiblir l’économie russe, la renforçaient, comme ce fut le cas pour l’agriculture, qui a connu un boom spectaculaire, notamment pour la production de blé et de lait.

Trop longtemps, la Russie s’est reposée sur l’exportation de pétrole, de gaz et de produits miniers, qui enrichissait une classe d’oligarques qui pratiquaient l’évasion de capitaux pour s’acheter des yachts et des résidences de luxe en France, à Londres ou en Suisse. Grâce à Bruno Lemaire et à ses amis, qui ont confisqué les avoirs de ces gens et les réserves de la banque centrale de Russie, cette époque est terminée.

Dans les années qui viennent, il faut s’attendre à ce que l’industrie russe rebondisse, et pas seulement dans le secteur militaire. La guerre a brutalement rappelé à l’Occident qu’on ne produit pas de la richesse avec des avocats, des spécialistes du marketing et autres manipulateurs de symboles chers à Robert Reich, mais avec de l’économie réelle. Les ordinateurs de la Silicon Valley ont besoin d’énergie, les usines de matières premières et les hommes de nourriture. La Russie possède tout cela en abondance, avec les ingénieurs et la formation scolaire en plus.

Craignez-vous une guerre OTAN-Russie déjà en place non officiellement, mais plus frontale et une montée en intensité ?

La guerre OTAN-Russie avait déjà commencé en 2007, lorsqu’à la Conférence de Munich Vladimir Poutine avait demandé à l’OTAN de ne pas franchir la ligne rouge avec l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine à l’Alliance et que celle-ci avait répondu en ouvrant ses portes à ces deux pays au printemps 2008 et en autorisant le président géorgien Saakhashvili à attaquer l’Ossétie du Sud le 8 août 2008. En 2014, les émeutes de Maidan, soutenues par l’Occident, John Mc Cain et Victoria Nuland en particulier, et la prise du pouvoir par des nationalistes ukrainiens qui ont aussitôt harcelé les populations russophones du pays en proscrivant leur langue, ont provoqué la sécession du Donbass et l’annexion de la Crimée par la Russie. On connaît la suite de l’histoire.

L’intervention militaire actuelle, comme on commence d’ailleurs à le reconnaître, s’inscrit donc dans la logique de 2014 et du bombardement continu des populations du Donbass par l’armée ukrainienne au prix des 14 000 morts reconnus par l’ONU. Pendant ces huit années, ainsi que l’ont avoué Angela Merkel et François Hollande, l’OTAN en a profité pour armer, former et entraîner l’armée ukrainienne de façon qu’elle puisse récupérer les territoires perdus par la force, ainsi que l’a décrété Zelenski dans un ukase publié en mars 2021, deux mois après l’arrivée au pouvoir de Joe Biden.

Vue du côté russe, l’intervention de l’OTAN dans les zones frontières de la Russie existe depuis 2008 et n’est donc en rien une surprise. La surprise est plutôt du côté occidental, dans la mesure où les opinions publiques euro-américaines ont été tenues, et continuent à être tenues, dans l’ignorance de ces ingérences avec des formules aussi alambiquées que trompeuses, telles que co-belligérance, assistance à démocratie en danger, livraisons d’armes « pour sauver des vies », etc. Pour le moment, les risques d’escalade sont maîtrisés, les Russes ne faisant que riposter à la montée en puissance de l’aide occidentale. On dénonce leur « chantage » nucléaire, mais on oublie de mentionner que les allusions de Poutine à ce sujet sont toujours des réactions à des actions occidentales (changement de doctrine d’usage de la force nucléaire américaine, déclarations de Le Drian en février 2022 ou des Britanniques en mars 2023 sur l’usage d’uranium appauvri, etc.)

Les Américains vont-ils subitement lâcher les Ukrainiens comme ils ont fait avec la Résistance afghane ou les Kurdes de Syrie dès que le vent des sondages tournera ou les élections approcheront ou sont-ils condamnés à aller jusqu’au bout pour empêcher le camp pro-russe multipolariste et « révisionniste » (au sens des RI) de défier l’ordre international occidentalo-centré, l’un des enjeux globaux de cette guerre ?

Avec les États-Unis, tout est toujours possible, le meilleur comme le pire. Comme au Vietnam ou en Afghanistan, ils pourraient tout à fait abandonner le terrain si l’intervention ne correspond plus à leurs intérêts immédiats. Mais il faut savoir que la doctrine américaine inspirée par Paul Wolfowitz en 1992, le Grand Échiquier de Brzezinski en 1997 et le rapport de la Rand Corporation en 2019 (Overextending and Unbalancing Russia), a toujours considéré la Russie comme un adversaire à abattre et l’Ukraine comme un territoire à conquérir. Ils ne vont donc pas la lâcher facilement. Les Américains, qu’ils soient démocrates (restaurer le leadership américain) ou républicains (rendre sa grandeur à l’Amérique), partagent le même but, à savoir le maintien de l’hégémonie états-unienne via le dollar et la force militaire. Ils diffèrent seulement sur l’ordre des priorités, les Républicains considérant qu’il faut d’abord s’attaquer à la menace chinoise quitte à s’allier avec Moscou tandis que les Démocrates estiment qu’il faut d’abord détruire la Russie avant de s’attaquer à la Chine.

Quelles seraient selon vous les pistes les plus réalistes de sortie de crise, de déconfliction ou simplement de désescalade afin d’arrêter le carnage en cours ?

L’Occident, en criminalisant Poutine, a gelé de facto tout recours à la diplomatie. De leur côté, les Russes, qui ont l’avantage du nombre, du temps, de l’espace et de la proximité, ne voient pas d’urgence à négocier.

À ce stade, je ne vois donc pas d’autre sortie de crise que la poursuite des opérations militaires jusqu’à épuisement des belligérants, sur le modèle d’un scénario à la coréenne. Tantôt un camp avance, tantôt il recule, sans progression décisive, jusqu’à ce qu’on décide d’arrêter les frais et de geler le conflit à la ligne de front. Quoiqu’il en soit, l’Europe restera divisée pour longtemps tandis que le basculement du monde en faveur de l’Asie et du Sud global va s’accélérer et s’intensifier.



*« Russie-Occident, une guerre de mille ans : La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne », Genève, 2015.




Manifestations suédoises à travers tout le pays contre l’OTAN

[Source : french.presstv.ir via RI]

Des milliers de personnes ont organisé des manifestations à travers toute la Suède pour exprimer leur colère contre l’OTAN qui tient actuellement un grand exercice dans le pays et pour dire non à l’adhésion de la Suède à cette « alliance de guerre ».

Tout en tenant des pancartes et des banderoles indiquant « Non à l’OTAN », « La guerre de l’OTAN fera tuer nos enfants pour un dollar », des manifestants de 17 villes ont appelé les responsables à adhérer à la politique étrangère traditionnelle du pays qui consiste à rester à l’écart des alliances militaires et maintenir la neutralité.

« L’OTAN n’est rien d’autre que la machine de guerre des États-Unis », a déclaré samedi Nellie Puig, une manifestante à Xinhua dans le centre de Stockholm.

« Ce n’est pas une alliance défensive comme ils le prétendent. C’est une organisation qui fait des corvées pour les Américains », a ajouté Puig.

À Göteborg, environ 2 500 personnes se sont rassemblées samedi 22 avril dans le centre-ville, puis ont marché vers Götaplatsen, affectant plusieurs lignes de transport public à travers la ville.

Les manifestants ont également protesté contre l’exercice militaire Aurora 23 en cours, un événement où 26 000 participants, principalement des États membres de l’OTAN, se sont réunis pour s’entraîner avec les forces armées suédoises.

L’exercice est considéré comme l’un des plus grands exercices militaires en Suède depuis des années et s’écoulera sur plusieurs semaines c’est-à-dire jusqu’au 11 mai 2023 pour renforcer la capacité à contrer toute attaque armée contre la Suède.

Les autorités ont tenté de sensibiliser les citoyens sur les inconvénients entraînés par l’exercice qui devrait perturber la circulation. Le personnel militaire sera ainsi plus présent que d’habitude dans les rues en même temps qu’il s’entraîne sur des terrains privés.

« Aurora 23 et des exercices antérieurs similaires prouvent que la Suède est de plus en plus intégrée à l’OTAN à laquelle elle vend aussi des armements », a déclaré Puig.

Un autre participant, Krister Holm, a déclaré à Xinhua : « Ce serait mieux pour le développement de la société, de la démocratie et de la culture suédoises, si nous étions neutres. L’OTAN est une alliance de guerre qui pourrait entraîner la Suède dans un conflit auquel nous ne souhaitons pas participer. »

« Être membre de l’OTAN coûtera également cher aux contribuables suédois, car le budget de la défense doublera tandis que le financement du système éducatif et des soins de santé sera réduit », a-t-il ajouté.

Holm et Puig craignent tous deux que si la Suède est acceptée comme membre de l’OTAN, des armes nucléaires puissent être stockées dans le pays.

Turquie: la Suède doit prendre des mesures concrètes pour adhérer à l’OTAN
La Turquie accuse la Suède d’héberger des membres du groupe terroriste PKK, une accusation que la Suède dément.

« La Suède a traditionnellement travaillé pour le désarmement nucléaire », a déclaré un manifestant, ajoutant qu’une fois que la Suède deviendrait membre de l’OTAN, « les politiciens devront alors [incontestablement] reconsidérer leur position ».

Le 22 mars, le Parlement suédois, Riksdagen, a voté en faveur de l’adhésion du pays à l’OTAN. La demande d’adhésion à l’OTAN que la Suède, avec la Finlande voisine, a soumise après le début de la guerre Ukraine-Russie, et qui a été approuvée par 28 des 30 membres de cette alliance.

Le 31 mars, tous les membres du bloc militaire ont ratifié la candidature de la Finlande, tandis que la Suède n’a pas encore reçu l’approbation de la Hongrie et de la Turquie, qui ont précisé qu’elles examineraient séparément la demande de Stockholm.

L’Occident espère que la Suède deviendra bientôt membre de cette organisation, et les États-Unis ont exhorté la Hongrie à obtenir l’approbation de la Suède avant juillet.






L’Union européenne, c’est la guerre, il faut en sortir via le Frexit !

Par Gérard Delépine

Lors de sa création, l’Union Européenne promettait aux peuples naïfs de chasser la guerre de notre continent, de protéger notre économie des concurrences étrangères, d’assurer notre prospérité, et de conforter nos libertés et nos démocraties.

Les cinquante dernières années montrent que ces promesses n’étaient qu’un leurre.

L’UE a poussé à la guerre contre nos amis serbes

La scission de la Yougoslavie a été le premier défi que l’UE a été incapable de résoudre équitablement. La France a été poussée par l’UE et l’OTAN à bombarder le peuple serbe, peuple ami que nous avions mené à l’indépendance en 1918 et qui ne nous menaçait d’aucune manière. Lors des bombardements de Bucarest, ses habitants ont eu le mérite de ne pas détruire le monument « à la France » érigé sur la colline de la forteresse de Bucarest, mais seulement de le recouvrir d’un drap noir. Plus de 100 de nos soldats sont morts1 dans une guerre à laquelle nous n’avions aucune raison de participer et qui a abouti à la création d’un état (le Kosovo) où la corruption, et les mafias règnent en maîtres2 sans que l’UE parvienne à améliorer les choses3. Aurions-nous participé à cette guerre qui ne nous concernait pas et dont le bilan final est désastreux si nous n’avions pas été membre de l’UE et de l’OTAN ?

L’UE c’est l’escalade vers une guerre contre la Russie

Le conflit Ukraine-Russie actuel ne devrait pas nous concerner. L’Ukraine n’est pas notre alliée et ne l’a jamais été : en 1941, les dirigeants de l’Ukraine collaboraient avec les nazis pour exterminer les juifs4 puis en 1943 et 1944 les Polonais5. Les meurtriers d’alors sont aujourd’hui toujours honorés par les dirigeants ukrainiens actuels qui ont donné les noms de Stepan Bandera et Roman Shukhevych à des rues6 7 et érigé des statues pour les glorifier8 comme l’attestent ces photographies publiées par Wikimedia Commons !

Et de nombreux Ukrainiens célèbrent encore la création de la division waffen SS ukrainienne9 !

Les dirigeants ukrainiens sont les derniers du monde à oser honorer des criminels nazis. Les aider représente une injure à la mémoire des Français résistants et juifs, assassinés par les nazis. À l’opposé, la Russie a été notre alliée durant les deux guerres mondiales, ce qui lui a coûté plusieurs dizaines de millions de morts. Elle défend les valeurs traditionnelles occidentales foulées au pied par les dirigeants de l’UE contre l’avis des peuples.

L’Ukraine n’est pas plus démocrate ni vertueuse que la Russie

Les dirigeants ukrainiens actuels n’incarnent pas la démocratie comme le prétend l’UE, à moins de qualifier « démocrates » des dirigeants qui refusent le respect des référendums et font tirer sur leurs citoyens russophones qui demandent le respect de leur langue natale et l’autonomie.

L’Ukraine est le pays de tous les trafics10 11. Elle autorise la rémunération des mères porteuses et a fait une percée sur ce marché mondial estimé à près de 5 milliards d’euros avec, en cinq ans, plus de 4000 naissances pour autrui (dont 90 % pour des étrangers). Marché que dénoncent tant le médiateur pour les droits de l’enfant en Ukraine12 que René Frydman père français de la fécondation in vitro. Dans son rapport de 2021, Transparency International a classé l’Ukraine au 122e rang mondial, sur 180, en matière de corruption. Plus de 13 milliards de dollars ont été détournés sur l’alimentation des soldats13. Tout récemment la CIA a présenté à Zelensky une liste de 35 généraux et hauts représentants du gouvernement ukrainien, liste prouvant le détournement de 400 millions de dollars sur l’aide accordée.

Comme le précise Alexandra Goujon : « Si l’Ukraine espère un jour devenir État membre de l’UE et continuer à toucher des subventions, notamment pour la reconstitution du pays après la guerre, elle doit donner des gages en matière de corruption et d’État de droit ». On en est très loin et pourtant la chef autodéclarée de l’UE accorde des privilèges à ce pays réservés aux membres.

Nous n’avons vraiment aucune raison valable pour prendre part à ce conflit

Lors du conflit Géorgie-Russie, la neutralité française lui a permis de jouer le rôle d’intermédiaire de paix et facilité un armistice salvateur.

Au lieu de rester neutre et de faciliter la paix comme nous devrions le faire,nous encourageons les Ukrainiens à se faire massacrer pour une cause perdue d’avance. En dehors des médias propagandistes, qui peut croire qu’un petit pays sans industrie lourde puisse vaincre un pays industrialisé aguerri, à la population trois fois plus nombreuse et qui dispose de l’arme nucléaire ? Livrer des armes n’aboutit qu’à faire couler inutilement le sang ukrainien et ruiner les pays de l’UE.

Dans ce conflit les seuls gagnants sont les industriels américains dont particulièrement les pétroliers. Les sanctions imposées par la Commission Européenne ont abouti à la perte des milliards que nous avions investis en Russie et des marchés qu’elle nous offrait. Elles nous obligent à acheter notre énergie à des prix exorbitants, responsables d’une inflation sans précédent récent, de la faillite de nombreuses petites et moyennes entreprises, d’innombrables suppressions d’emploi et d’un appauvrissement sévère de notre population. Sans compter que l’achat et le transport du gaz de schiste américain aggravent les pollutions que nous prétendons combattre. Les sanctions de l’UE ne punissent que les Européens et affaiblissent gravement nos industries, tandis que l’économie russe est finalement épargnée.

Les mesures antirusses de l’UE nous ruinent et nous mettent en danger de guerre nucléaire. Livrer des armes dans ce conflit lointain sans intérêt pour notre nation nous rend cobelligérant et nous entraîne dans une spirale susceptible d’aboutir à une guerre nucléaire. Est-ce là l’intérêt de la France ?

Si l’UE et l’OTAN veulent la guerre, qu’ils la fassent sans la France, si les autres peuples l’autorisent ce qui est loin d’être la réalité, comme le démontrent les manifestations antiguerre qui se multiplient de l’Italie à la Pologne ! Sortons de l’UE via Frexit ! Sortons du commandement intégré de l’OTAN !

SILVANO TROTTA OFFICIEL

Comme tous les soirs en Allemagne, dans presque TOUTES les villes, malgré le Carnaval (très important là-bas comme ici en Alsace) des manifestations ont lieu contre la guerre, contre l’OTAN, contre les US ! Dans le silence des médias mensongers. Ici Ronneburg ville de 3445 habitants !







La guerre en Ukraine : la frappe meurtrière sur l’immeuble résidentiel à Slaviansk par un missile « russe »

Par Oleg Nesterenko,
Président du CCIE,
Ancien directeur du MBA, professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris.

Après la frappe meurtrière sur un immeuble résidentiel dans la ville de Slaviansk de la région du Donetsk, à Donbass, le 14 avril dernier, la propagande de Kiev diffuse largement la vidéo des restes d’un missile de fabrication russe en affirmant que ce sont les restes d’un missile lancé par les monstres russes, l’un de ceux qui ont touché l’immeuble.

La propagande sur les missiles russes bombardant les civils, répétée à de nombreuses reprises dès le début de la phase active du conflit en Ukraine est largement et aveuglement reprise par les mainstream médias occidentaux, sans le début d’une moindre vérification des faits.

Aujourd’hui, l’appareil de propagande du régime de Kiev a fait, une fois de plus, une grave erreur en montrant le numéro de série de la fusée (plus précisément, du moteur de celle-ci) : 5V55. Pourquoi ceci est-il une grave erreur ? C’est très simple : ce numéro 5V55 (5B55 en russe) est celui attribué à la première série du complexe S-300 PS de la défense aérienne. À savoir, que cela est justement l’un des seuls trois systèmes de missiles antiaériens que les forces armées ukrainiennes disposent depuis 1991 (hormis les toutes nouvelles livraisons des systèmes occidentaux) : S-300 PT, S-300 PS et S-300 V.

En ce qui concerne les unités de la défense aérienne des forces armées de la Fédération de Russie, elles ont été intégralement rééquipées des années auparavant, bien avant le début du conflit en Ukraine, par la version ultérieure et profondément modernisée de ce système de défense. Version structurellement distincte et qui comporte des numéros de série complètement différents de ceux affichés sur le corps du propulseur exposé par l’Ukraine actuellement.

Plus un seul système S-300 PS n’est en service au sein de l’armée russe.

Ainsi, l’appareil de propagande de Kiev, sans le vouloir, confirme que l’attaque meurtrière contre l’immeuble résidentiel à Slaviansk — ville, dont la majorité de la population est profondément pro-russe — a été infligée par un missile de leur propre système de défense antiaérienne.

Ce fait malheureux est, en soit, pas étonnant, étant donné que les forces armées ukrainiennes placent une partie de leurs lanceurs obsolètes équipés souvent de missiles défectueux, faute d’âge, directement sur les territoires des villes, en totale violation du droit international humanitaire. Par ailleurs, l’utilisation des missiles S-300 dans le ciel au-dessus de zones densément peuplées n’est nullement dissimulée par les autorités ukrainiennes qui se vantent régulièrement d’avoir abattu des fusées russes au-dessus de telle ou telle ville ukrainienne.

À noter que ce type d’« accident » n’arrive guère pour la première fois. Parmi les derniers, les plus connus, celui en date du 8 avril 2022, quand exactement la même modification obsolète du missile antiaérien a frappé la gare de la ville de Kramatorsk. De même que pour le projectile tombé sur l’immeuble résidentiel à Slaviansk, le numéro de série de celui retrouvé sur le lieu du massacre à Kramatorsk était bien celui en service dans les forces armées ukrainiennes. Vu que des restes de la fusée du même système ont été retrouvés par les forces pro-russes sur leurs positions bombardées dans le Donbass dès 2015 et qu’ils comportaient des numéros de série extrêmement proches de celui explosé le 8 avril 2022 — même l’unité précise des forces antiaériennes de l’armée ukrainienne qui les a lancés a été déterminée. Une affaire judiciaire est instruite et le tribunal du Donetsk attend les responsables pour les traduire en justice.

Nul besoin de commenter en détail un autre cas connu, quand ce même modèle de missile ukrainien est tombé sur le territoire de la Pologne, le 15 novembre 2022, et y faisant une victime civile. Une déclaration du mensonge prémédité de Zelensky a immédiatement suivi le méfait en accusant la Russie. Même après l’apport des preuves matérielles indiscutables du contraire par la Pologne, qui a dû le faire, vu l’évidence flagrante des faits, et non pas suite au zèle vis-à-vis de la vérité — aucun réel retour formel, direct et officiel sur sa déclaration n’a jamais eu lieu de la part de Kiev et aucune prise de responsabilité n’a toujours pas eu et, d’ailleurs, n’aura jamais lieu.

Bien évidemment, le pouvoir ukrainien a trouvé la parade, l’unique possible, pour expliquer ces faits plus que gênants en déclarant haut et fort que l’armée russe continue à utiliser les missiles de cette modification obsolète pour la raison que leurs missiles plus modernes sont à deux pas d’être épuisés. La première déclaration de Kiev sur l’épuisement imminent des missiles modernes russes date du mois de mars 2022 — second mois de la confrontation. Tout au long de l’année qui a suivi, cette annonce farfelue a été répétée à de nombreuses reprises, sans se soucier du fait que chaque mois suivant la réalité sur le théâtre des opérations démontrait le contraire.

En parlant de l’utilisation des systèmes S-300 par la Russie, Kiev en tire un double bénéfice : d’une part, en se soustrayant de sa responsabilité sur des crimes commis contre sa propre population, d’une manière volontaire ou involontaire ; d’autre part, en remettant cette lourde accusation sur les forces armées russes, le régime ukrainien fournit un des éléments clés pour le fonctionnement de l’appareil de la propagande « atlantiste » qui n’a certainement guère besoin de la moindre preuve à l’appui dans le cadre de la guerre de la désinformation qu’elle mène vis-à-vis de la population occidentale, afin de continuer à recevoir l’approbation de la majorité pour la continuation de l’alimentation militaro-financière de la guerre en Ukraine.

Les déclarations sur l’utilisation par l’armée russe des systèmes obsolètes S-300 PS comportant les numéros de série 5V55 sont mensongères et totalement coupées de la réalité.

N’ayant passé dans ma jeunesse qu’une année dans les murs d’une école militaire supérieure du commandement des régiments des missiles stratégiques de la Fédération de Russie, mais en ayant, néanmoins, toujours de bons contacts auprès des officiers des divers régiments russes de missiles qui sont une excellente source d’information sur le sujet, il ne m’est pas difficile d’exposer très en détail les preuves techniques prouvant les mensonges orchestrés par le régime de Kiev.

Un tel exposé prendra plusieurs pages — je me retiens donc de le produire au sein de cet article. Cela étant, je mets au défi les journalistes à l’esprit corrompu et principes moraux discutables des mass-medias de la propagande « atlantiste » russophobe de me présenter leurs « preuves » de l’origine russe des crimes de guerre en question et de m’obliger, ainsi, à présenter un dossier complet sur le sujet qui sera la preuve de leur profonde incompétence et de leur amateurisme dans le métier de journaliste qu’ils n’ont pas dû choisir et dont l’action frôle le crime, tout au moins sur le plan moral, vu les ravages qu’elle cause dans les esprits des masses crédules.

Oleg NESTERENKO
Président du CCIE






Fuites au Pentagone : 5 façons de distinguer le VRAI du FAUX

[Source : off-guardian.org]

Par Kit Knightly

Nous avions promis un article plus long sur les « fuites » du Pentagone, le voici. Les lecteurs réguliers connaissent probablement mon point de vue sur les fuites de documents en général, mais si ce n’est pas le cas, permettez-moi de citer mon propre article de 2019 sur les (absurdes) « documents sur l’Afghanistan » :

Un grand nombre de « fuites » modernes n’ont rien à voir avec cela. Il s’agit d’exercices orwelliens visant à contrôler la conversation […] en veillant soigneusement à ce que l’« establishment » et l’« alternative » se rejoignent au milieu, contrôlés par la même source.

Cela ne veut pas dire que TOUTES les « fuites » sont automatiquement et toujours des exercices de contrôle narratif. Il est clair que certaines sont réelles… mais il est généralement assez facile de les distinguer. En fait, voici une petite liste de contrôle.

1. Si votre « fuite » vous dit des choses que vous savez déjà, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

La « fuite » d’informations largement connues et accessibles au public est une tactique très courante. Dans les « fuites » du Pentagone, par exemple, il a été « révélé » que les États-Unis espionnaient la Corée du Sud, Israël et l’Ukraine. Mais les États-Unis espionnent tout le monde, y compris leurs alliés, et nous le savons tous depuis des décennies.

En outre, tout le monde espionne tout le monde, c’est ainsi que le jeu se déroule. Faire croire qu’il s’agit d’une grande révélation et l’indignation du gouvernement sud-coréen est la marque d’une fausse fuite.

2. Si votre « fuite » renforce le discours dominant, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

Les fuites peuvent être utilisées pour gérer et/ou renforcer le discours dominant. Les Afghanistan Papers en sont, une fois de plus, un excellent exemple. L’« histoire secrète » qui n’a fait que répéter les mythes et les mensonges sur la guerre américaine.

Ou encore les courriels de Fauci, qui ont ressuscité la théorie des fuites de laboratoire sur les origines du Covid, mais qui ont renforcé l’idée que le Covid existait et qu’il était dangereux.

3. Si votre « fuite » fait l’objet d’une couverture médiatique massive, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

L’un des signes révélateurs d’une fausse fuite est le fait que les médias grand public expliquent soigneusement à tout le monde l’importance de la fuite et ce qu’elle signifie. La BBC, Sky News, CNN et d’autres ont tous publié des articles et des vidéos explicatifs détaillant le contenu des fuites. Des porte-parole américains, comme John Kirby, ont déclaré que la presse ne devait pas parler des fuites, mais cela n’a fait aucune différence.

Nous savons que les médias d’entreprise ne sont qu’une extension de l’establishment et qu’ils ne rapportent que ce qu’on leur dit de rapporter. Ils n’ont aucun devoir de vérité ni aucun lien avec la réalité. S’ils publient les fuites, c’est parce qu’ils en ont reçu l’ordre, parce que cela sert le grand récit. Les fonctionnaires qui critiquent la presse pour avoir publié la « fuite » ne font qu’utiliser l’effet Streisand, le manuel « s’il vous plaît, ne me jetez pas dans la bruyère ».

4. Si la source de votre « fuite » est révélée immédiatement et publiquement, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

Dans les jours qui ont suivi la récente fuite, la presse a publié le nom et le grade de l’auteur présumé de la fuite, son arrestation a été filmée et les vidéos envoyées à la presse, et il a été traduit en justice en public. Est-ce ainsi qu’opèrent les agences secrètes désireuses de dissimuler des informations importantes ?

À titre de comparaison, prenons l’exemple de Seth Rich. M. Rich était présumé être la source de fuites de courriels prouvant que le DNC truquait les votes en faveur d’Hillary Clinton. Il est mort d’une balle dans le dos tirée par des agresseurs qui ne lui ont rien pris.

5. Si votre « fuite » vous dit ce que vous voulez entendre, il s’agit probablement d’une fausse fuite.

Ne faites jamais confiance à quelqu’un qui ne vous dit que ce que vous voulez entendre, et cela vaut également pour les médias et les agences gouvernementales.

Dans les « fuites » les plus récentes, nous voyons comment ils alimentent très commodément les deux côtés du récit de la guerre.

L’une des « révélations » est que l’armée ukrainienne est à court de munitions antiaériennes. Cela signifie que, dans un avenir proche, la Russie pourrait potentiellement aplatir l’Ukraine grâce à sa supériorité aérienne.

Il s’agit, de toute évidence, d’une propagande visant à soutenir l’idée que « l’Ukraine a besoin de notre aide ». Elle sera utilisée pour affirmer que l’Occident « n’en a pas fait assez » pour protéger l’Ukraine et pour réclamer plus d’argent et/ou d’armes.

D’autre part, les « révélations » concernant l’épuisement des stocks de munitions et le nombre de victimes plus élevé que prévu, ainsi que la présence de forces spéciales de l’OTAN dans le pays, alimentent la position pro-russe des médias alternatifs occidentaux.

« Vous voyez, la Russie est en train de gagner », disent-ils, « Et la présence des forces de l’OTAN montre que la Russie avait raison, ne croyez pas la désinformation occidentale ».

Tout cela contribue à entretenir l’idée que le conflit représente des différences morales et stratégiques vitales, bien réelles et profondément ancrées, et qu’il ne s’agit pas simplement d’une guerre de territoire entre gangsters mondialistes rivaux, aussi précieuse pour son potentiel de distraction que pour toute autre chose.

Nous avons assisté à quelque chose de similaire au début de l’année, avec la publication du rapport de Sy Hersh sur la « vérité » derrière le sabotage de Nord Stream 2, un initié anonyme affirmant que les États-Unis en étaient responsables. Les deux parties s’attribuent des responsabilités, les deux parties détournent l’attention de l’impact réel — et probablement de l’objectif réel — de la fermeture de l’oléoduc.

[Voir aussi :
Comment les États-Unis ont détruit le gazoduc Nord Stream
et
Attaque terroriste du Nord Stream : Le complot s’épaissit]

*

Ayant établi comment repérer une fausse « fuite », nous pouvons voir que ces documents « hautement classifiés » du Pentagone entrent parfaitement dans la catégorie des « fausses fuites ».

La question qui se pose maintenant est la suivante : si les fuites sont des opérations psychologiques de l’État profond, quel en est l’objectif ?

Nous avons déjà partiellement répondu à cette question. L’Ukraine à court de missiles, par exemple, sera utilisée pour justifier encore plus de ressources et d’argent dans le puits sombre et sans fond des « dépenses militaires ».

Deuxièmement, nous pouvons d’ores et déjà constater que l’establishment se concentre sur Discord, la plateforme où les fuites ont été publiées pour la première fois. Il ne s’agit pas seulement de Discord, mais des services de discussions de groupe en général.

Comme c’est presque toujours le cas, la fausse « fuite » alimentera les appels à plus de sécurité et à un plus grand contrôle du contenu en ligne, car après tout, ces fuites « mettent en danger les actifs américains ».

Plus largement, elle alimente simplement un récit en perte de vitesse. Autant de faits à contester, autant d’arguments à faire valoir. Quelles sont les forces spéciales présentes dans le pays ? Quelles provocations mènent-elles ? Qui gagne « vraiment » ? Quels sont les chiffres les plus fiables ? Qui a mis en scène quelles atrocités pour discréditer quel camp ?

Les Chinois arment-ils la Russie en secret ? La Corée du Sud va-t-elle se retirer ? Qu’en est-il de l’auteur de la fuite ? Est-il un héros antiguerre ? Un narcissique qui a mis l’Amérique en danger ? Ou un traître raciste ? Doit-il aller en prison ? Pour combien de temps ?

Regardez les Rouges et les Bleus se disputer sur cette question.

Il s’agit d’un contenu conçu, dans le langage des médias sociaux, pour stimuler l’engagement. Parce que le système s’est adapté, ils ne fabriquent plus du consentement, ils cultivent la participation. Les réfutations hargneuses et les louanges chaleureuses s’enregistrent de la même manière dans l’algorithme. Ils ne veulent pas votre accord, ils veulent votre attention. Et lorsqu’ils sentent que l’histoire perd son public, eh bien, voici quelques faits super secrets que vous n’êtes pas censés connaître.

Voici la véritable histoire derrière l’histoire, pourquoi ne pas aller sur Facebook et en parler à tout le monde ?

Quel est le but ultime de ces fuites ? Le même objectif qu’un Cliffhanger (([[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Cliffhanger_ (film))) de fin de saison ou la mort d’un personnage majeur. Elles font parler les gens, elles les entraînent dans leur histoire.
Ils veulent que vous la lisiez, que vous en débattiez et que vous viviez dans la réalité qu’ils ont créée [ou dans leur « matrice »]






Bascule au Moyen-Orient : la Chine prend la main

[Source : Chaîne officielle TVL]

L’Arabie saoudite et l’Iran décident de s’unir. Après 6 ans de rupture diplomatique, les deux pays au cœur de la production mondiale de pétrole ont conclu un accord diplomatique le 10 mars dernier grâce au parrainage de Pékin (et de Moscou). Un tremblement de terre dans les relations internationales qui rebat les cartes. Le Moyen-Orient était, depuis 1945, sous l’autorité des États-Unis, mais la région opère un tournant à 180 degrés. En effet, en novembre 2022, Riyad avait déjà refusé d’augmenter sa production d’hydrocarbure à la demande des États-Unis. En mai 2022, la Capitale saoudienne avait aussi refusé d’avaliser les sanctions occidentales contre la Russie. De cela, la Chine semble la grande gagnante : les contrats sur le pétrole, autrefois libellés en dollar, se font maintenant aussi an Yuan. Pourquoi les États-Unis n’ont-ils rien vu venir ? Comment sunnites et chiites ont-ils surmonté leurs différents ? Comment le gouvernement israélien va-t-il réagir ? Comment les économies européennes, restées dans la roue des États-Unis, vont-elles pouvoir faire face à cette nouvelle donne ?

Conséquence immédiate de l’accord Iran/Arabie saoudite, une trève de deux mois a été décretée entre les autorités yéménites, soutenues par l’Arabie saoudite, et les milices houthis, épaulées par l’Iran.

Le géophysicien Bertrand Scholler, ingénieur des mines et diplômé de l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs, répond à toutes les questions dans « Politique & Eco ».






Le Crédit Suisse mort pour l’Ukraine ?

[Source : www.jovanovic.com]

LE CREDIT SUISSE EST MORT POUR LA GLOIRE D’UN GRAND TRUAND FISCAL UKRAINIEN
du 17 au 21 avril 2023

Par Pierre Jovanovic

Et les 35 000 futurs licenciés et chômeurs devront remercier Joe Biden car, je le rappelle, le Crédit Suisse est mort après que la Confédération helvète a décidé de « geler » les avoirs des oligarques russes, même quand ils avaient un autre passeport.

Autant pour le secret bancaire suisse qui a vécu en mars 2022 ses derniers jours.

À partir de ce moment, ce ne furent que des retraits à coups de millions de francs suisses et/ou dollars.

Cela a quand même pris 1 année entière, mais le château de cartes s’est finalement effondré.

Le plus comique dans cette affaire est que, techniquement, cette grande banque est morte pour la gloire d’un immense truand fiscal, Zelensky, dont le nom et les comptes étaient ressortis dans les Panama Papers !!!

Avouez qu’il s’agit là d’une formidable ironie, qui, j’en suis certain, parlera à tous les mort-virés du Crédit Suisse, et, plus encore, à tous les contribuables Suisses qui eux vont payer l’addition !!!

Le monde de la banque, même suisse, est devenu totalement fou.

Notre lecteur Mr Pilet a vu sur i24news (la chaîne média d’Israël) que l’entourage proche de Zelensky, pas en reste évidemment, a détourné 400 millions de dollars, histoire d’assurer leurs arrières, lire ici pour le croire.

Enfin le plus dingue dans cette affaire de fous corrompus est que le patron de la CIA s’est rendu près de Kiev pour voir Zelensky afin de lui montrer qu’il avait les noms des 50 plus corrompus et exigé leur tête. Zelensky lui en a donné que 10, les autres sont toujours en poste dont une bonne dizaine de généraux (surréaliste).

PS: j’attends maintenant la mort d’UBS…

Revue de Presse par Pierre Jovanovic
© www.quotidien.com 2008-2023






Les dérives (calculées) du cinéma français — Les Trois Mousquetaires : Porthos est bisexuel !

Par Gérard Le Maître

La tendance woke-LGBT et autres s’imposent ou plutôt sont imposées dans le monde du showbiz jusque dans les films où des personnages historiques deviennent homo-trans-bi-vegan et tout le tralala de la cancel cul-ture à la mode…

Le cinéma français est subventionné à hauteur de centaines de millions, mais ces subventions ne sont attribuées que sous la condition de suivre la doxa mondialiste du changement de Société…

Ainsi dans le film Les Trois Mousquetaires qui vient de sortir à grand renfort de publicité dans tous les médias on découvre que Porthos est bisexuel !!  ce que Alexandre Dumas dans son célèbre roman n’avait pas prévu…

Et il commet également un acte blasphématoire contre les Chrétiens, ça aussi il fallait bien le caser…

https://video.lefigaro.fr/figaro/video/porthos-bisexuel-aramis-qui-commet-un-blaspheme-laurent-dandrieu-denonce-les-quelques-signes-exterieurs-de-modernite-dans-le-film-les-trois-mousquetaires-dartagnan/

Le cinéma français tué par l’argent public

Alors que le cinéma est un outil d’art et de débat d’idée, l’omnipotence de l’État dans ce secteur et le contrôle de fait qu’il exerce sur ses financements sont un danger pour la liberté d’expression.

Des subventions qui profitent aux films qui n’en ont pas besoin

Ces subventions profitent, sans surprise, aux têtes d’affiche de ces films à gros budget. Entre Marion Cotillard, Omar Sy, Charlotte Gainsbourg, Christian Clavier, on pourrait multiplier les exemples. Pour La French, autre film important, la moitié des subventions, soit 2 millions d’euros, est allée dans les comptes en banque de Gilles Lelouche et Jean Dujardin.

Déjà en 2014, la Cour des comptes recommandait de définir les besoins du secteur cinématographique et les ressources à lui attribuer selon une base pluriannuelle, tout en évaluant l’efficacité des dispositifs de soutien précédemment mis en œuvre. 

Justement à propos d’argent public, celui-ci sera classé Le Pire Film du Siècle, tous records battus, mais le plus subventionné par spectateur ! 

LE BIDE TOTAL ! malgré un battage médiatique de tous les médias du système encore une fois.

C’est le dernier film de l’inénarrable richissime BHL pro-Ukraine qui a attiré moins de 1 000 spectateurs [la première semaine] dans toute la France… [et 1024 au total des trois semaines d’exploitation avant d’être retiré des salles faute de spectateurs]. Ce gugusse est bien assez riche et s’il veut s’occuper à faire du cinéma, bien lui en fasse, mais qu’il utilise ses propres deniers ! 

Le faux couple bobos-germanopratins :






La caverne de Platon

Par Bernard Thoorens

Je ne doute pas qu’une grande partie des lecteurs de ce site connaisse cette histoire, mais elle pourra leur servir à convaincre leur entourage : elle n’est pas inutile pour approfondir la notion de pensée/opinion/croyance versus connaissance/vérité et de monde sensible versus monde intelligible. Les quelques réflexions qui y ont été ajoutées pourront aider à prendre conscience de la réalité de notre environnement social, politique et spirituel.

Platon, philosophe du IVe et IIIe siècle avant Jésus-Christ, nous raconte la quête de la vérité au moyen de l’allégorie de la caverne. Conscient que sa philosophie n’est pas accessible à tout le monde, il utilise une allégorie, c’est-à-dire une image, tout comme Jésus qui, pour la même raison, utilisait des paraboles.

Pour Platon, depuis l’enfance nous vivons dans l’illusion, c’est la caverne, et nous en sommes prisonniers. Les habitants de la caverne voient des ombres projetées sur les murs. Elles symbolisent nos idées préconçues, nos opinions, nos pensées, nos idées, nos croyances. Cet univers nous apparaît comme la vraie vie, le réel. Nous ne le remettons pas en cause et nous vivons dans un conformisme intellectuel qui nous satisfait. Ceux qui projettent les ombres, les marionnettistes, manipulent les prisonniers ; ce sont des hommes politiques, des marketeurs qui « créent le besoin », des vendeurs de rêve.

Cependant tout cela nous trompe, nous cache la vérité, car ce que nous croyons est faux, notre rapport avec le réel est faussé, mais nos croyances ont la vie dure, tant elles sont ancrées dans nos esprits depuis longtemps et tant les marionnettistes les entretiennent avec empressement et perversité.

Puis le philosophe intervient, tel le professeur de philo dans « Le Cercle des poètes disparus », pour aider les prisonniers à sortir de la caverne malgré leur peur de l’inconnu. Une fois sortis, ceux-ci se rendent compte qu’ils ont été manipulés et maintenus dans l’ignorance par les marionnettistes. Leur découverte de la connaissance change leur vie, les rend libres et les rend heureux.

Platon utilise l’allégorie de la caverne pour nous dire que nous avons deux manières d’appréhender le monde autour de nous : une approche sensible et une approche intelligible. Pour lui l’éducation, c’est-à-dire la connaissance de la vérité des choses, consiste à passer de l’illusion du sensible à la connaissance intelligible, car le sensible est toujours subjectif. L’information qu’on nous délivre dans les médias télévisés s’adresse à notre être sensible : de l’émotion, du sensationnel, de la passion, de l’instinctif, jamais de réflexion. Cela rejoint bien la prosopopée de Carfantan (https://nouveau-monde.ca/le-conditionnement-collectif/)

L’allégorie de la caverne est une invitation à distinguer les apparences (les choses telles que nous les percevons) de la vérité (la correspondance entre nos idées et les Idées, qui sont intelligibles) pour découvrir la connaissance, le savoir, le réel, la liberté, le bonheur.

Appliqué à notre contexte local le plus récent, nous pouvons comprendre la connaissance, par exemple, comme étant la machination COVID mondialisée, relayée par les gouvernements et les institutions aux ordres, ou encore la guerre menée par l’OTAN-USA contre la Russie par Ukraine interposée. Un observateur attentif de la condition humaine, Daniel Vanhove, a écrit un article « D’où provient cette confusion générale observée en Occident ? » qu’il conclut ainsi :

« À la question posée en titre, d’une confusion que l’on observe et se généralise en Occident, un essai de réponse : elle résulte des mensonges hissés au rang de vérités et martelés par ceux qui ont le pouvoir et le contrôle des médias, allant jusqu’aux inversions accusatoires pour les étayer. C’est le résistant palestinien qui devient terroriste et le colon israélien la victime ; c’est le citoyen refusant l’injection génique qui est le danger et non le poison injecté ; c’est le chômeur licencié qui est fainéant et non l’entreprise qui maximise ses profits au détriment de l’humain ; ce sont les Gilets Jaunes les violents et non la police d’un État de droits qui mutile et tue ; ce sont les USA la démocratie exemplaire, et non les pays qui refusent ses diktats et sont alors soumis à d’impitoyables sanctions ; c’est S. Hussein et ses armes de destruction massives le danger et non C. Powell et sa fiole qui ment à l’ONU ; c’est la Russie qui est responsable de la guerre et non l’OTAN usant de l’Ukraine pour se rapprocher des frontières russes ; ce sont les chaînes d’infos et leurs journaleux qui détiennent la vérité, et non E. Snowden, réfugié en Russie, J. Assange qui croupit en prison anglaise, et d’autres encore qui sont parfois liquidés, dans l’indifférence générale de nos élus hypocrites, dépravés, malhonnêtes, etc. dans une liste longue comme un bras. Et, pensez-vous que cette situation imposée par la force peut se perpétuer sans retour de bâton ? Ce serait naïf : l’ordre de ce monde profondément injuste mené par l’Occident menteur et corrompu est en train de basculer. Et ce sera irréversible… quoi qu’il en coûte ! »

On reconnaît là la perversité d’une dérive totalitaire qui commence par modifier le langage, détourner les concepts, inverser le sens des mots pour mettre de la confusion dans les esprits. La spécialiste de ces comportements pathologiques, Ariane Bilheran l’explique très bien dans ses chroniques.

Je crois cependant que de la part de nos dirigeants ce n’est pas une maladie, seulement une perversité démoniaque. Jean Tardy, dans un article intitulé « Progressisme et paganisme — L’émergence d’un nouveau tribalisme », écrit :

« Devant ces comportements apparemment incompréhensibles, plusieurs concluent que les mondialistes sont tous des psychopathes ou des sociopathes. Autrement dit, ils souffriraient collectivement de maladie mentale !

Il n’en est rien. Ce que nous observons, au sein de l’élite mondialiste, c’est la rupture morale typique du tribalisme préchrétien et ses conséquences sur le comportement. Les promoteurs du Great Reset et leurs agents ne sont pas des fous. Ils sont aussi normaux que les Assyriens, les Romains ou les Aztèques l’étaient à leur époque ; leur comportement résulte de la même rupture et ils seront capables des mêmes atrocités. »

Déjà en 1907, c’est-à-dire peu de temps après la séparation de l’Église et de l’État, le pape Pie X écrivait dans sa lettre encyclique « Une fois encore » adressée au peuple français :

« On a déclaré la guerre à tout ce qui est surnaturel, parce que derrière le surnaturel, Dieu se trouve et que ce que l’on veut rayer du cœur et de l’esprit de l’homme, c’est Dieu. »

Et s’il fallait une preuve de plus de cette œuvre satanique, on pourrait évoquer l’avenir de notre société : nos enfants et l’éducation qu’ils « reçoivent » à l’école.

L’école laïque n’est que le prolongement de l’idéologie des loges talmudo-maçonnique, son but comme l’a dit le Pape Léon XIII dans Humanum genus est de « détruire tout ce que le christianisme a apporté dans la société, la famille, l’école, la justice et la paix. »

En 1886 le franc-maçon Jules Dequaire Grobel, inspecteur d’Académie, a dit à un Convent du Grand Orient [loge maçonnique] :

« Le but de l’école laïque n’est pas d’apprendre à lire, à écrire et à compter, c’est de former des libres-penseurs. Lorsqu’à 13 ans il a quitté les bancs de l’école, l’élève n’a pas profité de l’enseignement s’il reste croyant. L’école laïque n’aura porté ses fruits que si l’enfant est débarrassé du dogme, s’il a renié la foi de ses pères, s’il a renoncé à la foi catholique.

L’école laïque est un moule où l’on jette un fils de chrétien et d’où s’échappe un renégat.

Comme les choses n’iraient pas assez vite à notre gré pour que l’apostasie soit générale, nous nous emparerons du monopole de l’enseignement et alors force sera aux familles de nous livrer leurs enfants. »

Édifiant, non ?

Pour reprendre notre propos, nous pouvons aussi comprendre la connaissance, une fois sortis de la caverne, à un deuxième niveau, le premier étant celui des hommes, de la vérité sur leurs méfaits, les manipulations et les mensonges des dirigeants, de leurs commanditaires et de leurs affidés, sur ce qu’est réellement le mondialisme.

Le deuxième niveau, nous l’avons bien compris, se situe au plan spirituel. C’est un sujet très peu évoqué chez les éveillés/résistants (on ne nous appelle plus « complotistes »), tout juste effleuré. Il est traité essentiellement par les gens d’Église, et encore, leurs articles concernent bien souvent le Pape. Il faut dire qu’avec un Pape qui promeut la vaccination en faisant figurer sur la monnaie vaticane un enfant qui se fait piquer ; en approuvant le traité de Lisbonne qui légalise les droits des minorités sexuelles ; en concluant une « alliance mondiale » avec les Rothschild, la Fondation Rockefeller et les grandes banques mondiales pour créer une Grande Réinitialisation (great reset) ; en vouant un culte au dieu païen Pachamama en compagnie de dignitaires de haut rang ; en acceptant de planter à l’entrée du Colisée une statue géante du dieu païen Moloch à qui l’on brûlait des enfants vivants en guise d’offrandes (le Colisée, propriété du Vatican, est l’un des amphithéâtres où des premiers chrétiens ont été torturés et exécutés pour divertir les foules païennes) ; ce Pape n’honore pas la communauté catholique. Et en tant que guide suprême des catholiques, il prend un sacré risque personnel vis-à-vis du Seigneur.

Tout se passe donc comme si ce deuxième niveau était tabou ou hors sujet. Or il serait utile de recadrer les événements que nous subissons dans leur contexte spirituel. Après tout, notre avenir est bien plus important après, qu’avant notre mort. Je vous propose ce sujet dans l’article https://nouveau-monde.ca/vivre-et-mourir/.






Européennes : la liste souverainiste française conciliera-t-elle élus et Frexit ?

[Source : RL]

La contradiction sourde depuis un bon moment déjà. Mais avec la mise en ligne de la pétition de Les Patriotes pour unifier une liste souverainiste aux élections européennes (les prochaines élections sont les élections sénatoriales le 24 septembre 2023, puis les élections européennes en 2024), il faut déployer l’argumentaire ad hoc qui saura figer la meute politico- journalistique qui ne manquera pas de pointer cette contradiction de ne plus vouloir faire partie de l’Union européenne, dont les miasmes d’Ursula von der Leyen sauront produire de nouvelles larves, tout en présentant des candidats souverainistes.

C’est à partir de 11’54 ci-dessous :

C’est justement pour ces raisons que nombre de Français qui souffrent des effets secondaires de la complicité US mondialiste et de l’UE imposée, autant qu’ils souffrent des effets secondaires du bouillon de onze heures que la Commission européenne leur a servi, sans bien évidemment y toucher elle-même, ne veulent confusément plus de Pfizergate et Bruxellesgate.

D’autant qu’ils ont enfin compris que depuis l’euro, ils ont perdu 30 % de leur pouvoir d’achat, que l’inflation prétendument imputée à la guerre que l’Ukraine otanisée mène contre la Russie n’est pas prête de s’arrêter (1) et que les petits propriétaires occupants vont bientôt laisser leurs baraques aux migrants. Et bien d’autres décisions actées à l’agenda 2030.

Mais comme disait le Dr Destouches, alias l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, « ils sont lourds » (2).

Coluche aurait dit plus prosaïquement qu’il « fallait les secouer longtemps pour leur décoller la pulpe du fond », et c’est pas gagné !

 Il semble qu’ils ne soient toujours pas disposés à faire tilter le juke-box américain qui joue les airs à la mode pour la clientèle européenne.

Ainsi la pétition pour l’union des souverainistes en vue des Européennes de 2024 (infra), mérite d’être davantage cadrée.

L’analyse de la rédaction de Jeune Nation parue ce mois, rappelle utilement :

« L’Europe n’est pas l’Union européenne

L’un des éléments les plus énervants des conversations sur l’Europe, c’est la confusion systématiquement faite entre « Europe » et « Union européenne » au point d’entendre dire couramment « l’Europe » quand on veut désigner « l’Union européenne ». Bien entendu, l’UE joue sur cette confusion et l’entretient. C’est de bonne guerre de propagande, pourrait-on dire, mais c’est tout ce qu’il y a de plus faux.

L’Europe est un support géographique peuplé par des communautés humaines multimillénaires dotées de cultures cousines très tôt différenciées par l’histoire. Ce sont ceux que nous appelons, au sens fort, les Albo-Européens.

L’Union européenne est une organisation inter-étatique, née par… https://jeune-nation.com/kultur/culture/leurope-nest-pas-reductible-au-nationalisme-blanc

« Pétition pour l’union des souverainistes en vue des Européennes de 2024 

Jamais la question de la souveraineté n’a été autant au centre des débats politiques ! Sur l’énergie, sur la politique étrangère et la guerre, sur l’alimentation et l’eau, sur la santé et le sanitaire, sur la maîtrise de notre modèle social, sur les grands sujets démocratiques,…

Des millions de Français ont compris que notre pays devait reprendre sa souveraineté nationale, et notre peuple sa souveraineté populaire, pour pouvoir se redresser et retrouver un avenir possible !

Les mouvements et personnalités souverainistes ont le devoir sacré de répondre à cette attente, en se rassemblant, en s’unissant. On ne leur demande pas de devenir forcément les meilleurs amis du monde, mais d’être capables de travailler ensemble pour la France et le Bien commun.

Des progrès ont été accomplis ces derniers mois, à travers des participations communes à des manifestations, notamment, à travers un début d’alliance électorale souverainiste aux élections législatives de 2022.

Il faut aller beaucoup plus loin.
La préparation des élections européennes de 2024 doit être l’occasion historique de faire l’union des souverainistes ! Avec pour objectif final, évidemment, une liste unique des souverainistes à cette élection. Les souverainistes favorables au Frexit en particulier doivent être les fers de lance de cette dynamique de rassemblement !

Par cette pétition nationale, nous demandons à tous les mouvements et personnalités souverainistes de participer à cette dynamique de rassemblement qui débouchera sur une liste unique en 2024 aux élections européennes.

Aucun prétexte, aucune fausse excuse, aucun ego mal placé ne tiendra face à cette exigence pour la survie de notre pays et de nos valeurs !

Cette liste sera une marque d’intelligence du camp souverainiste, tout autant qu’elle suscitera une grande espérance parmi des millions et des millions de Français ! »






Robert F. Kennedy, Jr candidat aux élections américaines!

[Source : sentadepuydt.substack.com]

Par Senta Depuydt

Chers amis,

C’est confirmé Robert F. Kennedy, Jr. vient de déposer son dossier officiel de candidature à la Présidence des États-Unis. Ce n’est pas qu’il soit dévoré par des ambitions politiques, mais c’est avant tout pour tenter de restaurer la santé et la démocratie qui sont en complète déliquescence. Comme il l’avait précisé récemment :

Si je me présente, ma première priorité sera de mettre fin à la fusion corrompue entre le pouvoir de l’État et celui des entreprises, qui a ruiné notre économie, brisé la classe moyenne, pollué nos paysages et nos eaux, empoisonné nos enfants et nous a privés de nos valeurs et de nos libertés. Ensemble, nous pouvons restaurer la démocratie américaine.

L’effondrement de l’influence des États-Unis sur l’Arabie saoudite et les nouvelles alliances du royaume avec la Chine et l’Iran sont les emblèmes douloureux de l’échec abyssal de la stratégie néocon qui consistait à maintenir l’hégémonie mondiale des États-Unis par des projections agressives de puissance militaire. La Chine a supplanté l’empire américain en projetant habilement sa puissance économique. Au cours de la dernière décennie, notre pays a dépensé des milliers de milliards pour construire des routes, des ports, des ponts et des aéroports. La Chine a dépensé l’équivalent pour construire la même chose dans les pays en développement. La guerre en Ukraine est l’effondrement final de l’éphémère « siècle américain » des néoconservateurs. Les projets néocons en Irak et en Ukraine ont coûté 8 100 milliards de dollars, vidé notre classe moyenne de sa substance, fait de la puissance militaire et de l’autorité morale des États-Unis la risée de tous, poussé la Chine et la Russie à former une alliance invincible, détruit le dollar en tant que monnaie mondiale, coûté des millions de vies et n’ont rien fait pour faire progresser la démocratie, gagner des amitiés ou de l’influence.

Kennedy devra se battre contre tous les lobbies et la presse, et déjouer la censure féroce dont il est l’objet. L’an dernier son compte Instagram qui comptait plus de 700 000 abonnés avait été supprimé. Son livre phénoménal « Antony Fauci, Bill Gates, Big Pharma: leur guerre contre la santé publique et la démocratie » n’a jamais reçu une ligne de commentaire dans les chroniques littéraires, malgré le fait qu’il ait été n° 1 des ventes aux États-Unis, avec plusieurs millions de copies. La semaine dernière, il a intenté un procès contre le Président Biden et Antony Fauci pour avoir poussé la Maison-Blanche à le censurer sur les réseaux sociaux, principalement Facebook, Twitter et YouTube.

En tant qu’ancienne fondatrice de son association Children’s Health Defense en Europe, cette nouvelle me réjouit, car je sais que c’est quelqu’un qui a le cœur à la bonne place et qui a la force nécessaire pour se lancer dans cette bataille. « Bobby » a grandi entouré de serpents. Les commanditaires des assassinats de son père et de son oncle étaient les premiers à venir consoler les veuves et les orphelins. Depuis cette époque, le parti démocrate a été totalement vérolé et RFK, Jr. comme on le nomme aux États-Unis a dû progressivement ouvrir les yeux sur cette constante et inimaginable perversion.

C’est un contexte difficile, car l’on ne sait jamais vraiment à qui se fier. Robert F. Kennedy, Jr. n’est ni un saint, ni messie, il n’est pas infaillible et même s’il était élu Président, il ne sauverait pas le monde d’un coup de baguette magique. Par contre, ce dont je peux attester, c’est que c’est un homme sensible, courageux, intelligent, sincère et qu’il se demande chaque matin comment il va pouvoir servir Dieu et son prochain. Il a la capacité d’inspirer beaucoup d’autres personnes à le suivre dans la reconquête de notre humanité et des millions d’Américains sont prêts à le suivre, bien plus que ce que la propagande de la presstitution ne laisse imaginer. Toutes mes pensées l’accompagnent dans ce valeureux combat !




Une petite leçon d’histoire sur les véritables fondations des États-Unis ou la genèse des miroirs déformants

[Source : legrandsoir.info]

Par Oleg Nesterenko

L’histoire émouvante et touchante de la fondation des États-Unis d’Amérique qui a nourri des générations de patriotes et s’est exportée dans le monde entier en tant qu’exemple à suivre, n’est rien d’autre que la déformation la plus grossière et hypocrite des réalités, beaucoup moins colorées et, encore moins, adaptées pour servir d’inspiration.

Il y a tant à dire sur l’histoire des origines de ce formidable pays, mais je me limiterai ici à commenter le début du deuxième paragraphe de la déclaration d’indépendance des États-Unis du 4 juillet 1776, écrite par Thomas Jefferson, l’inspirateur de la démocratie aux EU, le personnage d’une profonde humanité, l’une des figures les plus illustres et attachantes de la révolution étasunienne, l’homme de lumière et de progrès :

We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness

— « Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont nés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. »

Le petit bémol c’est que « l’histoire » des EU oublie d’ajouter le fait que Thomas Jefferson, personnage d’une profonde humanité, figure des lumières et du progrès, n’était personne d’autre qu’un esclavagiste sanguinaire.

L’air de rien, l’auteur des lignes de la déclaration de 1776 « tous les hommes sont nés égaux ; ils sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur », huit ans après les avoir écrites — non pas huit jours ou semaines, mais huit ans après — avait toujours en sa possession… 200 esclaves.

Par conséquent, Thomas Jefferson devait être tout à fait certain que le meilleur endroit et la meilleure qualité pour les Noirs sur le chemin de la liberté et de la recherche du bonheur étaient sa plantation en Virginie et la qualité d’esclave.

Mais, les deux cents unités de sa propriété — de vrais ingrats — considéraient obstinément les magnifiques conditions de leur séjour dans les possessions de ce merveilleux personnage d’une profonde humanité si terrible qu’elles ne faisaient que s’enfuir. Un dixième de ses esclaves a pu s’échapper définitivement de l’enfer sur terre de Thomas Jefferson sans être attrapé et torturé avant de retourner à la « recherche du bonheur ». Les autres n’ont pas eu cette chance.

Je vous laisse l’appréciation du degré de la dégénérescence morale de cet individu qui milite farouchement au Congrès des États-Unis d’Amérique en faveur de l’abolition de l’esclavage et, en même temps, « oublie » qu’il est lui-même un grand esclavagiste.

La réalité prosaïque est dans le fait qu’au moment de l’indépendance de la Grande-Bretagne, il y avait environ 9 millions de personnes vivant aux États-Unis, dont les Blancs n’étaient qu’une petite minorité par rapport à la population amérindienne et aux esclaves noirs.

La déclaration d’indépendance non seulement ne concernait nullement les Amérindiens ou les esclaves — ils n’étaient pas considérés comme appartenant à la race humaine — mais ne concernait pas non plus ni les femmes, ni même les hommes blancs d’origine sociale modeste.

Les véritables bénéficiaires ou, plus exactement, profiteurs de l’indépendance des colonies d’Amérique du Nord vis-à-vis de la couronne britannique n’ont été qu’environ 50 000 blancs riches de sexe masculin. Soit, moins de 1 % de la population et qui a inventé toute cette histoire d’indépendance avec un objectif précis : faire croître leur enrichissement personnel.

C’est à cette période qu’il faut attribuer les origines de ce qu’on appelle communément « l’État profond ».

Pour revenir à Thomas Jefferson, il faut, néanmoins, lui rendre son dû : c’était un homme de grand progrès, puisqu’il ne considérait plus les esclaves noirs comme des singes, mais juste comme des sous-hommes.

Il reconnaissait que les Noirs étaient quand même dotés d’une âme et qu’ils appartenaient au genre humain. C’est juste que leurs capacités dans les domaines scientifiques, leurs capacités cognitives à l’expression des sentiments et de la foi religieuse étaient primitives et ne pouvait être comparées à celle des hommes blancs. À ce sujet, Jefferson a laissé ses écrits au profit de la postérité pour nous éclairer.

C’est bien ce merveilleux personnage qui est l’un des principaux héros du peuple des EU, dont chaque représentant porte fièrement le portrait de ce dernier dans son portefeuille.

Et, pour évoquer des larmes émouvantes de fierté chez la postérité reconnaissante, la maison dans laquelle Jefferson est né est dessinée au verso du billet de deux dollars : la maison de sa plantation esclavagiste de Monticello.

Post-scriptum :

Ici, j’ai juste commenté le début du deuxième paragraphe de la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique, sans me permettre le luxe de demander aux représentants de la nation américaine de lire le début du tout premier paragraphe de la déclaration du point de vue des habitants de la Crimée et du Donbass qui ne souhaitent plus faire partie de l’Ukraine :

« When in the Course of human events, it becomes necessary for one people to dissolve the political bonds which have connected them with another, and to assume among the powers of the earth, the separate and equal station to which the Laws of Nature and of Nature’s God entitle them… »

— « Lorsque, dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attaché à un autre et de prendre, parmi les puissances de la Terre, la place séparée et égale à laquelle les lois de la nature et du Dieu de la nature lui donnent droit… ».

L’arbre pourrit par ses racines. L’histoire, si elle est oubliée et déformée, conduit inévitablement à la suprématie du royaume des miroirs déformants.

Oleg Nesterenko
Président du Centre de Commerce & d’Industrie Européen www.c-cie.eu
Ancien directeur de l’Institut International de la Reconstruction Anthropologique,
Ancien directeur de l’MBA, professeur auprès des masters des Grandes Ecoles de Commerce de Paris.






La leçon magistrale de Xi à Macron

[Source : brunobertez.com]

La stature de XI s’impose dans le grand champ diplomatique mondial.

BEIJING, 6 avril — Le président chinois Xi Jinping a déclaré jeudi à Pékin que la Chine était prête à lancer un appel conjoint avec la France pour un règlement politique de la crise ukrainienne.

Xi a déclaré à la presse, après les entretiens entre lui et le président français Emmanuel Macron, que la Chine s’engage à faciliter les pourparlers de paix et le règlement politique de la crise ukrainienne, et se tient prête à lancer un appel conjoint avec la France à la communauté internationale :

  • Rester rationnel, faire preuve de retenue et éviter de prendre des mesures qui pourraient aggraver davantage la crise ou même devenir incontrôlable ;
  • Respecter strictement le droit international humanitaire, éviter d’attaquer des civils ou des installations civiles et protéger les femmes, les enfants et les autres victimes du conflit ;
  • Honorer sincèrement l’engagement solennel selon lequel les armes nucléaires ne doivent pas être utilisées et les guerres nucléaires ne doivent pas être menées, s’opposer à l’utilisation d’armes biologiques en aucune circonstance et s’opposer aux attaques armées contre des centrales nucléaires ou d’autres installations nucléaires civiles ;
  • Reprendre les pourparlers de paix dès que possible, respecter les buts et principes de la Charte des Nations Unies, tenir compte des préoccupations légitimes de sécurité de toutes les parties, rechercher un règlement politique et favoriser une architecture de sécurité européenne équilibrée, efficace et durable ;
  • S’attaquer conjointement aux effets d’entraînement de la crise ukrainienne dans les domaines de l’alimentation, de l’énergie, de la finance, des transports et autres, et réduire l’impact négatif de la crise ukrainienne sur le monde, en particulier sur les pays en développement.

EN PRIME

« Ce sont les États-Unis, et non la Chine, qui lancent des armes sur le champ de bataille. Les États-Unis ne sont pas en mesure de dire à la Chine ce qu’elle doit faire. Nous ne tolérerons jamais que les États-Unis nous montrent du doigt, ni même qu’ils exercent des pressions sur nos relations avec la Russie ». — Wang Wenbin

En Chine, Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ne parviennent pas à faire fléchir Xi Jinping sur l’Ukraine






Elon Musk est stupéfait après les révélations de François Hollande sur l’Ukraine et demande si la vidéo est réelle

[Source : lemediaen442.fr]

La vidéo qui fait le buzz sur les réseaux sociaux en ce moment montre l’ancien président français François Hollande piégé dans un canular par des Russes se faisant passer pour l’ancien président ukrainien Petro Porochenko. François Hollande avoue sans détour que les accords de Minsk étaient une ruse de l’OTAN pour militariser l’Ukraine, que les nations occidentales ont renversé le gouvernement ukrainien démocratiquement élu en 2014 et qu’il y a une participation à part entière de l’UE et de la France au conflit en Ukraine.

Article pour comprendre le contexte :
François Hollande piégé dans un canular : Il avoue la participation à part entière de l’UE et de la France au conflit en Ukraine

Des propos d’une extrême gravité venant d’un ancien président de la République ne pouvaient pas passer inaperçus. L’une des vidéos partagées sur Twitter par kanekoa.substack.com a atteint les 2 millions de vues en moins de 11 heures.

L’interview-canular de François Hollande est tellement explosif que le patron de SpaceX et Twitter, Elon Musk, n’en revient pas et demande sous la vidéo “Is this real?” (en français “C’est réel ?”). Le compte kanekoa.substack.com répond au milliardaire en lui renvoyant un lien vers Sud Radio.


Voici la vidéo en question :

Suite à ce coup de maître des Russes et aux aveux explosifs de l’ancien président français François Hollande, il sera difficile pour les médias grand public du monde entier d’ignorer ce scandale incroyable.




Censure Internet européenne en marche avec le Digital Services Act

[Source : resistance71]

Le coup de grâce pour un mouvement antiguerre déjà éviscéré

2 avril 2023
https://kurtnimmo.substack.com/p/final-blow-to-eviscerated-antiwar
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Par Kurt Nimmo

L’Ukraine et sept autres nations européennes tentent de museler toute information sur internet et les réseaux sociaux qui n’est pas conforme au narratif fantasque qui obscurcit la vérité sur la guerre en Ukraine.

Le narratif guerrier de « l’occident collectif » est construit sur des mensonges, l’exagération, la propagande, des allégations et supputations non corroborées et des pirouettes de relations publiques fantasmagoriques du régime Zelensky.

Par exemple, cette absurde accusation qu’une cheminée cassée sur un bâtiment près de la centrale nucléaire de Zaporizhzhiam, était une roquette russe. Ou plus pernicieux encore, que le bataillon raciste et nazi Azov est un berceau de « combattants de la liberté », tout comme le furent les Taliban durant le régime Reagan, au lieu d’un ramassis de fanatiques religieux misogynes médiévaux.

De Reuters :

« Dans une lettre ouverte signée par leurs Premiers ministres respectifs, les pays ont dit que les plateformes tech comme Meta’s Facebook, devraient prendre des mesures concrètes comme refuser les paiements d’individus sanctionnés et changer leurs algorithmes afin de promouvoir la précision de l’engagement [politique] des utilisateurs. »

Pour les Premiers ministres d’Ukraine, de Moldavie, de Pologne, de la République tchèque, de Slovaquie, d’Estonie, de Latvie, et de Lithuanie (tous membres de l’OTAN sauf l’Ukraine et la Moldavie), le reportage de la vérité, ou de tous faits contraires au narratif fantasque de l’occident, doivent être pulvérisés par les algorithmes.

La propagande et les mensonges sur ce qui se passe en Ukraine, emmenés par cet évident et prouvé mensonge que l’Ukraine est en train de gagner la guerre, doivent être protégés et soutenus par la loi sur les services numériques européenne des Digital Services Act (DSA)

Christian Borggreen, senior vice-président et patron de la Communications Industry Association (CCIA) européenne a dit :

« La mise en place appropriée de la DSA, combinée avec le récemment revampé Code de Pratique sur la Désinformation de l’UE, est clef pour monter d’un cran la lutte contre la désinformation. »

La DSA donne à la Commission Européenne la capacité de punir financièrement les plateformes internet qui sortent des clous du narratif fantasmagorique imposé. « Un des points finaux ajoutés à la DSA fut introduit à la lumière de la récente invasion russe de l’Ukraine et du rôle de l’internet comme conduit et milieu de la guerre de l’information », note Gilian Vernick du comité des journalistes. Sous les propositions de la DSA, poster en ligne des informations contraires à la doxa sera considéré comme une atteinte à la sûreté de l’UE.

Ach ! Streng Verboten !…

Le Protocole de Réponse à la Crise est un mécanisme qui permettrait à la Commission Européenne de consulter les états membres afin de déclarer un état d’urgence et de requérir le retrait d’un contenu dans une telle situation de crise. Cette provision codifie l’action qu’a récemment prise l’UE quand elle a ordonné à des plateformes numériques de retirer des contenus d’organisations soutenues par le Kremlin comme RT (Russia Today) et Sputnik, étiquetant leur contenu comme propagande d’état en désinformation.

Si mise en place, la DSA va mettre un terme à toute discussion en dehors des narratifs officiels en imposant de grosses amendes aux médias sociaux et plateformes numériques contrevenants. « Ne pas obéir à la DSA implique de grosses amendes allant jusqu’à 6 % des ventes brutes de la plateforme », rapporte « Poplular Science ».

« Alphabet, entreprise sœur de Google a eu 258 milliards de dollars de revenus en 2022. Si elle avait commis de sévères déviations de la réglementation, elle pourrait avoir à payer quelque 15 milliards de dollars… »

De manière évidente, pour éviter une telle action punitive, les entreprises des médias sociaux vont augmenter leurs efforts pour assainir leur plateforme par peur d’un désastre financier voire d’une ruine.

« Bien que la DSA cible les entreprises big tech d’Europe, il est important de noter que ceci aura sans doute de grosses répercussions négatives aux États-Unis et dans le monde. »

Quant à la capacité de la DSA à censurer l’information en porte-à-faux avec les narratifs officiels, considérez la réglementation européenne de protection générale des données de 1018. Elle est maintenant utilisée pour contrôler comment les sites internet utilisent les cookies pour le traçage.

« L’UE lève des amendes de plus en plus importantes pour les non-respects de cette réglementation, ce qui risque de mettre sens dessus dessous le calcul de risque de certaines entreprises », ajoute PopSci.

Il sera peut-être bientôt impossible de poster toute vérité sur des conflits fabriqués par le système néolibéral et les crimes et horreurs affiliés si ce cauchemar autoritaire pondu par l’UE devient réalité.

La loi DSA va s’appliquer à « une large catégorie de services en ligne, des simples sites internet aux services d’infrastructure et plateformes numériques », d’après le « Search Engine Journal ».

« Tous les services numériques qui font des affaires dans l’UE seront soumis à la DSA, quel que soit l’endroit où le business est établi, même en ce qui concerne les petites et micro entreprises… »

Le mouvement antiguerre, ou tout mouvement politique défiant l’État, seront incapables de réfuter les mensonges et la propagande de guerre sur internet et médias sociaux après que la DSA devienne loi européenne.

Dans la préface de son livre « La ferme des animaux », George Orwell écrivait : « Des idées impopulaires peuvent être réduites au silence, des faits embarrassants maintenus dans l’obscurité, sans le besoin d’un interdit officiel. »

Mais, depuis l’avènement de l’internet, « des faits embarrassants » sont exposés au grand jour, discutés et généralement débattus, ce au grand dam de l’État, de ses intellectuels et de leurs médias sténographes entrepreneuriaux qui ne font que télégraphier mensonges et propagande.

Il y a un effort concerté de réduire les critiques au silence. […]




Il n’y a pas de solution au sein du système, n’y en a jamais eu et ne saurait y en avoir ! (Résistance 71)

Comprendre et transformer sa réalité, le texte :
Paulo Freire, « La pédagogie des opprimés »

+

5 textes modernes complémentaires pour mieux comprendre et agir :

Guerre de l’info…
Accès restauré !…



3 ans après Trump : un monde à la « dignité retrouvée » ?

[Source : quebecnouvelles.info]

Par Philippe Sauro-Cinq-Mars

Donald Trump est devenu aujourd’hui le premier président inculpé au criminel en raison d’une affaire de versement illicite d’argent de campagne à la pornstar [vedette du porno] Stormy Daniels lors de l’élection de 2016. Il a plaidé non coupable à sa comparution à New York et maintenant, le processus judiciaire se met en branle dans une véritable course contre-la-montre à l’approche des élections de 2024.

Cette accusation sans précédent dans l’histoire américaine, trois ans après la défaite du président controversé et sa quasi-disparition de l’espace public, fait désormais remonter à la surface les dissensions qui étaient communes entre 2016 et 2020. De part et d’autre du spectre, on retombe dans les insultes et les accusations de trahison.

De nombreux journalistes spéculent donc aujourd’hui sur le fait que Trump tentera de gagner du temps en allongeant le plus possible les procédures, en espérant être réélu avant leurs conclusions et bénéficier à nouveau de l’immunité présidentielle. Aucune mention n’est faite, cependant, sur les avantages politiques que peuvent tirer les démocrates de cette inculpation, et en quoi, de leur côté, ils chercheront logiquement à accélérer un verdict qui pourrait le rendre inéligible.

Encore une fois, on souligne à grands traits le support « irrationnel » des partisans du président déchu et on analyse avec gravité les comparaisons possibles avec les communautés sectaires. Dans un contentement à peine caché, la caste journalistique en profite pour malmener encore davantage les pro-Trump et les accuse de soutenir aveuglément leur champion. Il s’en trouvera peu pour souligner, cependant, que l’opposition acharnée, voire psychotique à Donald Trump relève de la même irrationalité, et n’est en ce sens qu’un effet miroir du support inconditionnel des trumpistes.

Et dans tout ce cirque, il faudra un jour avoir le courage de prendre un pas de recul et d’analyser honnêtement l’évolution politique des dernières années. Joe Biden avait promis le « retour de la décence » dans la politique américaine… Est-ce réellement le cas, ou ne sommes-nous pas au contraire dans une situation qui s’est nettement dégradée depuis le retour des démocrates ?

Le pire crime d’un président américain ?

On peut quand même se le demander : est-ce que ce qui est reproché à Donald Trump est réellement le pire crime qu’un président américain ait jamais commis ? Après tous ces scandales de soi-disant collusion avec la Russie, de « quiproquo » avec le président ukrainien, de « tentative de coup d’État », ce n’est qu’une vulgaire histoire de versement d’argent à une pornstar pour acheter son silence qui justifie l’inculpation de l’ancien président ? Vraiment ?

On peut comprendre que la chose relève du droit international et non de la justice américaine, mais il est difficile de ne pas penser au mensonge des armes de destruction massive en Irak utilisé par George W. Bush pour démarrer une guerre qui a profondément déstabilisé le monde et causé des centaines de milliers, voire des millions de morts. Et qu’en est-il des scandales ayant secoué l’administration Obama, avec son usage barbare de drones contre des populations civiles (et même des citoyens américains), ses programmes de surveillance par la NSA, etc.

Assange, Snowden ou Manning pourront vous en parler… Les véritables crimes des présidents, ils n’intéressent habituellement personne et on enferme plutôt ceux qui les dévoilent.

Dans tout ce brouillage médiatique qui fait du trumpisme la pire tare de la société occidentale, on passe aussi constamment sous silence des éléments beaucoup plus inquiétant de la politique américaine des dernières années dans le camp démocrate.

Qu’est-il advenu du scandale des emails d’Hillary Clinton, qui faisait preuve d’une négligence quasi criminelle dans la manipulation d’informations classifiées ?

Qui pour s’insurger que les démocrates aient mis la campagne Trump de 2016 sous écoute en créant un dossier bidon avec un de leurs collaborateurs, Christopher Steele ? Vous allez me dire qu’instrumentaliser les services de renseignement et espionner une campagne adverse serait moins grave que de conclure une entente à l’amiable avec une pornstar ?

La réalité, c’est que le système américain est gargantuesque et tellement puissant que le nombre de scandales possibles est incalculable. Des crimes, parfois d’une gravité extrême, il s’en commet dans les deux camps depuis des lustres… Et tout ça est bien connu. C’est pourquoi, habituellement, les présidents américains bénéficient d’une sorte d’immunité ; en temps normal, jamais, on n’aurait osé poursuivre un président pour une raison aussi ridicule que ce « scandale » du paiement à Stormy Daniels.

Ne pas voir le caractère politique de ces accusations, c’est aussi « sectaire » que de supporter aveuglément Donald Trump.

Censure de l’opposition

Maintenant, au-delà de la technicalité de cette nouvelle saga judiciaire pour Donald Trump, peut-on réellement dire que les Américains — et par extension le monde occidental — ont bénéficié de sa déchéance et de la prise du pouvoir par Biden en 2020 ? Le monde a-t-il réellement retrouvé sa dignité ?

Il faut quand même le dire ; quoiqu’on pense de « l’insurrection » du 6 janvier — qui s’apparente bien plus à une manifestation ayant dégénéré grâce à des négligences évidentes en termes de sécurité — Joe Biden a été assermenté devant un Washington occupé par l’armée, au même moment où on faisait disparaître complètement le président précédent des plateformes web et donc, de facto, de l’espace public.

Revirez ça comme vous voudrez, mais la comparaison avec une « république de banane » n’est pas venue de nulle part.

Les Twitter Files, dévoilés par Elon Musk après son achat de Twitter, ont démontré le niveau de coordination des démocrates avec ces géants du web… Il est difficile de prétendre à l’innocence.

Beaucoup de gens ont donc pensé, pendant trois ans, que Trump avait perdu en influence, alors qu’en réalité, il était simplement censuré partout. Cette censure et cette « culture de la cancellation [effacement, annulation] » souvent associée au wokisme est encore un enjeu qui inquiète une bonne part de la population. Et les accusations de complotisme pendant la pandémie n’ont fait que renforcer cette culture où s’éteint peu à peu la liberté d’expression.

Bref, s’il peut exister un tel niveau de coordination entre les médias et certaines factions politiques pour faire taire un président sortant, on peut s’imaginer ce qui est fait pour influencer l’opinion publique. Trois ans après Trump, dans cet occident de censure et de répression du débat, il est difficile d’y voir un « retour de la décence ».

Une économie au bord de la récession

Un élément, aussi, qu’on semble avoir bizarrement oublié, c’est la situation économique envieuse dans laquelle on se trouvait sous l’ère Trump en comparaison avec la situation catastrophique d’aujourd’hui.

Évidemment, on pourra toujours renvoyer la faute à la pandémie, qui a bouleversé le monde entier et qui a évidemment eu des impacts énormes sur l’économie. La chaîne d’approvisionnement a été déstabilisée, on a imprimé trop d’argent pour soutenir des populations entières qui ne travaillaient plus, on a dépensé des fortunes en mesures d’urgences précipitées, et évidemment, le climat de paralysie sociale était peu propice aux affaires.

Tout cela était attendu, mais nous en sommes sortis, de cette pandémie, et la reprise se fait attendre.

Biden, ainsi que beaucoup de ses homologues, dont Justin Trudeau, ne parvient pas à redémarrer complètement l’économie. L’inflation continue de monter et l’occident flirte avec la récession.

D’autant plus que les priorités ne sont plus vraiment à la reprise autant qu’à notre implication dans la guerre en Ukraine contre la Russie ou à nos objectifs de réductions de GES…

Un monde en guerre

On dira bien ce qu’on veut de Donald Trump, on pourra même dire qu’il était ami avec des dictateurs indéfendables comme Poutine ou Kim Jong-Un, mais d’un point de vue international, sa présidence a réglé plus de problèmes qu’elle en a causé. Trump n’a déclenché aucune guerre, il a surtout cherché à en terminer.

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, nous étions en pleine guerre contre l’État Islamique, avec des attentats réguliers un peu partout dans le monde, il s’est donc assuré d’annihiler cet état terroriste pendant sa première année. Le reste de sa présidence, il préférait les coups d’éclat, une salve de missiles semblable à celle des Russes en Syrie, la MOAB sur les Talibans en Afghanistan, le déplacement de la flotte américaine vers la Corée du Nord, etc. À la place d’enlisements militaires coûteux, il créait ainsi des symboles, des évènements géopolitiques pour marquer un point.

Il a alors promu une approche plus décentralisée, assumant en quelque sorte le caractère multipolaire du monde, promettant aux nations du monde de ne plus intervenir dans leurs régions si elles prenaient un peu plus leurs responsabilités en termes de terrorisme et de sécurité internationale.

Les anti-Trump primaires pourront bien refuser de le reconnaître, mais un certain optimisme régnait à l’international, et Trump était plutôt apprécié pour sa franchise et sa volonté pour les États-Unis d’être moins interventionnistes. Tout comme ils respectaient sa franchise lorsqu’il devait répondre avec force à une menace.

Même alors qu’il était visé par des soupçons de collusion avec la Russie, il a quand même osé tendre la main à Poutine pour chercher à établir une relation plus cordiale lors de leur rencontre à Helsinki.

En ce sens, on pourrait dire que la deuxième moitié des années dix étaient probablement l’apogée de « l’ouverture du monde » ; jamais les gens n’avaient autant voyagé dans l’histoire de l’humanité, et la situation politique et économique était particulièrement enviable.

Aujourd’hui, nous sommes à des années-lumière de cette situation. Nous sommes retournés dans des logiques de guerre froide et de compétition féroce, on sent l’Occident perdre l’initiative face à des puissances montantes et le cynisme politique semble partout l’emporter.

D’abord, la pandémie a eu pour effet de forcer la Chine à montrer ses vraies couleurs et son côté prédateur, et pourtant, nos gouvernements semblent complètement paralysés face à elle. Nous ne cessons de découvrir de nouvelles infiltrations de sa part, faisant craindre qu’elle influence nos politiciens au point de nous faire tomber sous son modèle totalitaire de « crédit social » d’ici peu. Les nouveaux développements technologiques ne font qu’augmenter cette peur dans la population.

D’autre part, nous sommes enlisés dans une guerre interposée contre la Russie en Ukraine, au point où, dans les derniers jours, les Russes ont déplacé des ogives nucléaires en Biélorussie. Si notre soutien au peuple ukrainien est vénérable, il faudra tout de même réaliser que mois après mois, la situation mondiale n’a fait que se dégrader, au point de craindre au déclenchement d’une troisième guerre mondiale…

D’autant plus que les rapports énergétiques sont déterminants dans cette guerre et que l’Europe s’est retrouvée en crise énergétique, alimentant encore davantage les problèmes économiques et l’instabilité mondiale. La Russie disposait alors du gros bout du bâton, ayant la main sur le robinet de gaz de l’Europe, et en cherchant à jouer les durs, les Occidentaux se sont fortement affaiblis.

Et malgré tout, dans cette situation catastrophique, ils trouvent le moyen de s’enfoncer encore davantage en s’imposant une transition énergétique prématurée qui consolide leur fragilité énergétique.

Wokisme et sénilité

Ainsi, ce « retour de la décence » post-Trump est beaucoup plus un « retour de l’aveuglement volontaire ». En aucun cas, sur aucun dossier, on ne pourrait affirmer qu’une présidence Biden a amélioré l’état du monde ou des États-Unis. Nous avons simplement renoué avec les pires tendances de la dégénérescence occidentale et censuré l’opinion contraire — i.e. le trumpisme.

La « guerre culturelle » contre les woke, si elle est sur toutes les lèvres, s’enlise elle aussi grâce au soutien tacite des démocrates et des institutions avec les pires factions d’extrême gauche de la société américaine. Les démocrates de Biden, qui sont bien prompts à accuser les républicains de tentative de coup d’État pour une manif qui dégénère, n’avaient pourtant aucun problème à soutenir des émeutes de Black Lives Matter où les pillages, les incendies et les violences étaient généralisés.

De manière générale, la culture occidentale continue de s’enfoncer dans des querelles raciales, identitaires ou relatives aux expressions de genre, et fait de l’Occident une blague à l’international. Il n’y a pas plus privilégié comme comportement que l’emballement des revendications individuelles toutes plus farfelues les unes que les autres qui émanent de la culture woke.

Et d’un autre côté, la grosse préoccupation de l’époque étant l’environnement, les gouvernements font une surenchère de mesures extrêmement contraignantes pour les populations, leur imposant la « sobriété énergétique » ou autres taxes ou quota de consommation, qui appauvrit l’Occident et le rend plus fragile d’un point de vue énergétique. Tout ça pendant que la Chine a le pouvoir d’effacer tous leurs efforts en quelques jours seulement.

***

Bref, 3 ans après Trump, nous avons un monde moins libre, moins performant économiquement, plus instable et guerrier, et plus woke et déconnecté. L’idée d’un « retour de la décence » qui était promise par Biden, n’est plus seulement éloignée ; nous en sommes à des années-lumière ! Et c’est dans ce contexte, de gens sérieux et proprets, de journaleux gravissimes et de castes politiques intouchables, qu’on nous informe avec passion que Donald Trump, le paria, est inculpé pour avoir payé le silence d’une pornstar quelque part pendant sa campagne en 2016…

Excusez mon français, mais « who cares? » [« qui s’en soucie ? »]. Nul n’est au-dessus de la loi, évidemment, et les politiciens ne doivent pas enfreindre les lois électorales, mais faire de cette affaire l’enjeu déterminant de la carrière politique d’un président aussi influent et controversé tient carrément de la caricature… Seulement un acharnement pathologique contre le personnage peut mener à ce cirque de politicaillerie de bas étages.



Philippe Sauro-Cinq-Mars

Diplômé de science politique à l’Université Laval en 2017, Philippe Sauro Cinq-Mars a concentré ses recherches sur les effets du post-modernisme sur les mouvements politiques contemporains. Il est l’auteur du livre « Les imposteurs de la gauche québécoise », publié aux éditions Les Intouchables en 2018.




Comment la Russie envisage son rôle dans la construction du monde multipolaire

[Source : voltairenet.org]

La Russie vient de rendre publique son « Concept de politique étrangère ». Après avoir rappelé sa position dans le monde, ce document décrit la fin de la domination occidentale et les efforts des États-Unis et de leurs alliés pour maintenir l’hégémonie de Washington. Il énumère les intérêts et les buts de Moscou. Il souligne la primauté du Droit international contemporain (une création du tsar Nicolas II) et se conclut par une description du monde en mutation.

Par Thierry Meyssan

Cet article fait suite à :
1— Le Moyen-Orient s’affranchit de l’Occident
2— Préparation d’une nouvelle Guerre Mondiale

Le président Vladimir Poutine a réuni son Conseil de Sécurité en visioconférence, le 31 mars 2023. À l’issue de cette réunion, il a promulgué une mise à jour du « Concept de politique étrangère de la Fédération de Russie ».

Dans ce document, la Russie expose sa vision de son rôle dans la construction du monde multipolaire.

En premier lieu, la Russie rappelle ses ressources importantes dans toutes les sphères de la vie, son statut de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, sa participation à des organisations et associations internationales majeures, sa puissance nucléaire et sa qualité de successeur en droits de l’URSS. Surtout, vu son apport décisif à la victoire dans la Seconde Guerre Mondiale et sa participation active à la liquidation du système mondial du colonialisme, elle s’affirme comme un des centres souverains du développement mondial et considère comme sa mission historique le maintien de l’équilibre global des puissances et la construction d’un système international multipolaire.

ÉVOLUTION DU MONDE CONTEMPORAIN

La Russie observe que le modèle inéquitable du développement mondial, qui a assuré pendant des siècles la croissance économique accélérée des puissances coloniales en s’appropriant les ressources de leurs colonies appartient désormais au passé.

Des tentatives sont entreprises par les Anglo-Saxons pour retenir « la course naturelle de l’histoire ». Un large éventail d’instruments illégaux est employé, y compris l’application de « mesures coercitives unilatérales » (abusivement qualifiées de « sanctions »), l’incitation de coups d’État, de conflits armés, des menaces, du chantage, etc.

L’expression « Anglo-Saxons » n’est pas utilisée dans le document. C’est un raccourci que j’emploie au regard des déclarations de plusieurs ministres. Moscou considère que l’ennemi, c’est avant tout les États-Unis, mais qu’ils ont formé une coalition d’États hostiles au sein de laquelle le Royaume-Uni joue un rôle central.

La Russie étant le pays le plus étendu au monde, son armée ne peut pas défendre ses frontières. Elle est facile à envahir. Au cours de l’Histoire, elle a appris à vaincre les envahisseurs en utilisant à son avantage son immense espace et son climat. Elle a certes combattu les armées de Napoléon Ier et d’Adolf Hitler, mais a surtout brûlé son propre territoire pour les affamer. En l’absence de bases arrière proches, celles-ci ont dû battre en retraite et ont été achevées par le « général Hiver ». À la différence des autres pays, la sécurité de la Russie implique donc qu’aucune armée hostile ne puisse se masser à ses frontières.

Considérant le renforcement de la Russie comme une menace à l’hégémonie occidentale, les États-Unis et leurs satellites ont utilisé les mesures prises par la Fédération de Russie afin de protéger ses intérêts vitaux en Ukraine comme prétexte pour exacerber leur politique antirusse, déjà ancienne, et déclencher une guerre hybride d’un nouveau type. Par intérêts vitaux, il faut comprendre la subordination de l’armée ukrainienne au Pentagone après le coup d’État de 2014.

INTÉRÊTS ET BUTS DE LA RUSSIE

Les intérêts nationaux de la Russie sont, je cite :

1) la protection de l’ordre constitutionnel, de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et étatique de la Fédération de Russie contre l’influence étrangère destructive ;
2) le maintien de la stabilité stratégique, le renforcement de la paix et de la sécurité internationales ;
3) le renforcement du cadre législatif des relations internationales ;
4) la protection des droits, des libertés et des intérêts légitimes des citoyens russes et la protection des organisations russes contre les atteintes étrangères illicites ;
5) le développement d’un espace informatique sûr, la protection de la société russe contre l’influence informationnelle et psychologique étrangère lorsqu’elle est destructrice ;
6) la préservation du peuple russe, le développement du potentiel humain, l’augmentation de la qualité de vie et du bien-être de ses citoyens ;
7) l’aide au développement durable de l’économie russe sur une nouvelle base technologique ;
8) le renforcement des valeurs spirituelles et morales traditionnelles russes, la préservation de l’héritage culturel et historique du peuple plurinational de la Fédération de Russie ;
9) la protection de l’environnement, la préservation des ressources naturelles et la gestion de l’environnement, l’adaptation aux changements climatiques.

Les buts de la politique étrangère de la Russie sont, je cite :

1) l’établissement d’un ordre mondial équitable et durable ;
2) le maintien de la paix et de la sécurité internationales, de la stabilité stratégique, la garantie de la coexistence pacifique et du développement progressif des États et des peuples ;
3) l’aide à l’élaboration des réponses complexes efficaces de la communauté internationale aux défis et menaces communs, y compris les conflits et crises régionaux ;
4) le développement de la coopération mutuellement avantageuse et égale en droit avec tous les États étrangers ayant une attitude constructive et leurs alliances, la garantie de la prise en compte des intérêts russes dans le cadre des institutions et mécanismes de la diplomatie multilatérale ;
5) l’opposition à l’activité antirusse de certains États étrangers et de leurs alliances, la création des conditions pour l’arrêt de cette activité ;
6) l’établissement des relations de bon voisinage avec les États limitrophes, l’aide à la prévention et à l’élimination des foyers de tension et de conflits sur leurs territoires ;
7) l’assistance aux alliés et partenaires de la Russie pour la promotion des intérêts communs, la garantie de leur sécurité et leur développement durable indépendamment de la reconnaissance internationale de ces alliés et partenaires et de leur statut de membres au sein des organisations internationales ;
8) la libération et le renforcement du potentiel des associations régionales multilatérales et des structures d’intégration avec la participation de la Russie ;
9) le renforcement des positions de la Russie dans l’économie mondiale, l’atteinte des objectifs nationaux du développement de la Fédération de Russie, la garantie de la sécurité économique, la réalisation du potentiel économique de l’État ;
10) la promotion des intérêts de la Russie dans l’océan mondial, l’espace extra-atmosphérique et aérien ;
11) la formation de l’image objective de la Russie à l’étranger, le renforcement de ses positions dans l’espace informatique global ;
12) le renforcement de l’importance de la Russie dans l’espace humanitaire global, le renforcement des positions de la langue russe dans le monde, l’aide à la sauvegarde de la vérité historique et de la mémoire sur le rôle de la Russie dans l’histoire mondiale à l’étranger ;
13) la défense exhaustive et efficace des droits, libertés et intérêts légaux des citoyens et des organisations russes à l’étranger (la Russie s’est toujours considérée comme la protectrice des minorités de culture russe à l’étranger) ;
14) le développement des relations avec les compatriotes résidant à l’étranger et l’assistance exhaustive à ces derniers pour la réalisation de leurs droits, la protection de leurs intérêts et la préservation de l’identité culturelle générale russe.

PRIMAUTÉ DU DROIT

Le Droit international contemporain a été créé lors de la conférence de La Haye (1899). Elle fut convoquée par le dernier tsar, Nicolas II. 27 États y participèrent. Elle se consacra à « recherche les moyens les plus efficaces d’assurer à tous les peuples les bienfaits d’une paix réelle et durable ». Elle dura 72 jours.
Trois sujets furent abordés, mais seuls les deux derniers furent couronnés de succès :
— la limitation des armements, des effectifs et des budgets militaires ;
— la mise en place de conventions visant à réduire, en temps de guerre, l’usage des armes les plus meurtrières et les souffrances inutiles (la Conférence adopte la clause de Martens, selon laquelle tout ce qui n’est pas expressément interdit par un traité n’est pas pour autant autorisé. Elle pose ainsi les bases du Droit humanitaire international et justifiera l’existence du Tribunal de Nuremberg) ;
— la reconnaissance, pour les cas qui s’y prêtent, du principe de l’arbitrage (elle crée la Cour permanente d’arbitrage de la Haye sur une proposition française).
La délégation française s’y illustra. Elle comprenait Léon Bourgeois, Paul d’Estournelles de Constant et Louis Renault, trois futurs Prix Nobel de la Paix.
Cette conférence a posé deux innovations :
— l’égalité juridique entre les États, quels qu’ils soient ;
— la recherche du compromis et d’un vote unanime comme source de légitimité.

La méthode de cette conférence, que la Russie a toujours respectée, constitue sa manière de penser (et celle des Radicaux français de Léon Bourgeois). Moscou considère qu’elle trouve son expression actuelle dans la Charte des Nations unies (1945) et dans la Déclaration relative aux principes du droit international touchant les relations amicales et la coopération entre les États conformément à la Charte des Nations Unies (1970).

S’opposant au Droit international, défini collectivement au sein de l’ONU, les Occidentaux tentent de lui substituer un ensemble de « règles », défini par eux en l’absence de tous les autres. Seule l’association des efforts de bonne foi de toute la communauté internationale, basée sur l’équilibre des puissances et des intérêts, peut assurer efficacement le développement pacifique et progressif des grands et des petits États.

Dans le document du 31 mars, la Russie rappelle que son opération militaire spéciale en Ukraine est autorisée par l’article 51 de la Charte de l’ONU. Elle fait référence à l’attaque qu’avait planifiée le gouvernement ukrainien contre le Donbass, dont elle a depuis publié un des textes annotés de la main des chefs d’état-major ukrainiens. On comprend donc que la reconnaissance des Républiques du Donbass comme États indépendants alliés de la Russie (la veille de l’opération spéciale) était une condition nécessaire pour que l’article 51 s’applique.

Il s’agit d’établir des rapports contractuels entre les États, sachant que le plus fort pourra toujours violer sa parole et détruire les plus faibles. Il doit donc s’accompagner de garanties visant à décourager celui qui est en position de force d’en abuser. Celles-ci ne peuvent convaincre que si la Russie, comme les autres, dispose d’un libre accès aux espaces mondiaux, y compris au spatial, et si des mécanismes de prévention de la course aux armements sont mis en place.

DESCRIPTION DU MONDE MULTIPOLAIRE

Moscou aborde le monde multipolaire à travers une vision culturelle du monde. Il entend entretenir des relations avec toutes les cultures et encourager chacune d’elles à se doter d’organisations intergouvernementales.

Il affirme que, s’il demande aux États proches de ne pas héberger de troupes et de bases militaires des États hostiles chez eux, il est disponible à les aider à se stabiliser. Y compris en les aidant à réprimer les manœuvres de déstabilisation entreprises chez eux par les États hostiles. Il ne s’agit pas pour lui de regarder impuissant d’autres pays suivre la voie ukrainienne et renverser des autorités élues en s’appuyant sur des groupuscules néonazis.

Le document attache une grande importance au renforcement de la coopération avec la Chine et à la coordination avec son action internationale. Il s’agit donc bien de donner naissance à un monde multipolaire, mais accouché par deux sages-femmes que sont Moscou et Beijing. Au plan militaire, Moscou évoque son partenariat stratégique avec l’Inde.

Un passage particulier traite du monde islamique qui sort de la domination occidentale avec la victoire de la Syrie et l’accord de paix entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Pour ce qui concerne l’Europe occidentale, Moscou espère qu’elle se rendra compte de ses erreurs et se détachera des Anglo-Saxons. D’ici là, il se méfie non seulement de l’OTAN, mais aussi de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe.

La Russie ne se positionne pas comme ennemie de l’Occident, ne s’en isole pas, n’a pas d’intentions hostiles à son égard et espère que, dans l’avenir, les Occidentaux prendront conscience de l’inutilité de leur politique conflictuelle et se rallieront aux principes d’égalité souveraine et de respect des intérêts mutuels. C’est dans ce contexte que la Fédération de Russie se dit prête au dialogue et à la coopération.

La politique de la Russie à l’égard des États-Unis a un caractère dual, compte tenu d’un côté du rôle de cet État en tant qu’un des centres souverains influents du développement mondial, parmi d’autres, et d’autre part en tant qu’inspirateur, organisateur et réalisateur essentiel de la politique antirusse agressive des Occidentaux, source des risques essentiels pour la sécurité de la Fédération de Russie, la paix internationale, le développement équilibré, équitable et progressif de l’humanité.






« L’Holodomor » : La parade des irresponsables de l’Assemblée nationale

[Source : Sott.net]

Par Oleg Nesterenko

Ce mardi du 28 mars, il a été annoncé que L’Assemblée nationale française a reconnu en tant que génocide l’« Holodomor » — « la famine provoquée au début des années 1930 contre le people ukrainien par les autorités soviétiques », la famine qui été à l’origine de plusieurs millions de morts.

La proposition de résolution a été adoptée à la majorité écrasante des voix : 168 voix contre 2. Le texte adopté « condamne » ces actes et
« affirme son soutien au peuple ukrainien dans son aspiration à faire reconnaître les crimes de masse commis à son encontre par le régime soviétique ».

Dans l’élan de solidarité, les députés émus de l’Assemblée ont fait l’appel solennel au gouvernement français à faire de même afin de « répondre à la forte attente de Kiev au sujet de ce souvenir douloureux, ravivé par l’invasion russe du pays ».

Tout de suite derrière, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé dans son tweet sa grande satisfaction et « reconnaissance envers les députés de l’Assemblée nationale pour cette décision historique ».

À noter que la loi sur l’« Holodomor » (extermination par la faim) est la reconnaissance officielle de la famine de 1932-33 en Ukraine en tant qu’un acte prémédité perpétré par le pouvoir soviétique, ayant pour objectif le génocide du peuple ukrainien, a été adoptée par Verkhovna Rada d’Ukraine le 28 novembre 2006.

Cette « reconnaissance » n’a été qu’une suite logique de la nouvelle politique ultranationaliste russophobe qui s’est instaurée en Ukraine dès la « Révolution orange » de 2004.

Le texte adopté en France avait été cosigné par des membres de sept des dix groupes politiques de l’Assemblée, à l’exception de ceux du Rassemblement national, de La France insoumise et du Parti communiste. Il est regrettable de constater que si les « insoumis » ont refusé de prendre part au vote, estimant que si « nul ne peut nier la réalité du crime », il est nécessaire, néanmoins, de se poser la question « s’agissait-il d’exterminer le peuple ukrainien en tant que tel ? » —, le RN, de son côté, a bien joué le jeu du pouvoir actuel et a bien voté en faveur du texte. L’objectif de son action est parfaitement clair : se maintenir « dans les rangs » du politiquement correct afin de séduire davantage la masse électorale embrigadée et formatée par la propagande des médias mainstream.

Si le fait historique de la famine orchestrée par Joseph Staline (Iosif Djougashvili de son vrai nom géorgien) n’est nullement contesté par personne, y compris en Russie, il est à souligner qu’il faut être soit un ultranationaliste russophobe ukrainien, soit un inculte ou imbécile — il est difficile de donner un autre qualificatif — pour croire à ces inepties que la famine de 1932-33 était initiée et dirigée spécifiquement contre le peuple ukrainien.

En attribuant des qualificatifs particulièrement durs à des partisans de la propagande mensongère du prétendu génocide du people ukrainien dans les années 1930, la question qui doit bien être posée : quelle est la légitimité sur le sujet de l’auteur de ces lignes ?

Ma prise de parole est on ne peut plus légitime.

En laissant de côté le fait qu’étant par le passé dirigeant d’un institut de recherche scientifique dans le domaine de l’histoire et disposant de connaissances précises sur le sujet, appuyées sur des documents d’archives historiques, je fais, néanmoins, savoir que je suis le descendant direct de victimes qui ont laissé leur vie dans la famine en question.

En effet, mes arrières grands parents — le père et la mère de ma grand-mère, côté maternel — sont morts de faim en 1933. De même que deux de leurs quatre enfants, ma grand-mère, née en 1928, faisant partie des survivants. La grand-mère dont je me souviens me racontait dès mon enfance les horreurs de la famine qu’elle a vécues dans sa petite enfance.

Il existe, toutefois, un fait qui pose un énorme problème vis-à-vis de la « version » de l’histoire qui vient d’être adoptée par la France : les membres de ma famille sont morts dans cette famine sur un territoire qui n’a strictement rien à avoir avec l’Ukraine. Cela s’est passé sur le territoire de Russie, dans la région du Caucase du Nord.

Par ailleurs, en ce qui concerne mon grand-père, le mari de ma grand-mère mentionnée, il était ukrainien. Lui-même, de même que toute sa famille a vécu durant cette grande famine en Ukraine dans la région de Zaporojié. Et, contrairement à la famille décimée de son épouse russe, sa famille ukrainienne a bien survécu à ces années terribles sans perdre un seul de ses membres.

Les historiens dignes de ce nom savent parfaitement : de même que sur le territoire de l’Ukraine, exactement la même famine et exactement pour les mêmes raisons a eu lieu en 1932 et 1933 non seulement dans le Caucase du Nord, mais également dans les régions russes de Basse et Moyenne Volga, dans la région de la Russie centrale, en Sibérie occidentale et méridionale et en Oural. Et non seulement dans les régions énumérées, mais également au Kazakhstan et au Kirghizistan soviétiques.

La mortalité due à cette famine a été gigantesque. Les experts ne disposent pas des chiffres précis, mais on estime le nombre de victimes de
7 à 8 millions de personnes. Il est à souligner que plus de 50 % des victimes ont trouvé la mort en dehors du territoire de l’Ukraine.

La signification de la reconnaissance par l’Assemblée nationale de cette famine en tant que génocide du peuple ukrainien n’est pas seulement une imbécillité historique dans le cadre des jeux politiques qui font honte à la France. La portée de cette décision est beaucoup plus grave. C’est la négation de l’existence de plus de 3,5 millions de morts innocents dans cette grande famine en dehors de l’Ukraine, dont les membres de la famille de l’auteur de ces lignes.

Cette « reconnaissance » des raisons qui n’ont jamais existé n’est qu’une parade des incultes et des irresponsables. Les occupants actuels de l’Assemblée nationale se montrent non pas en tant que responsables politiques, mais en tant que produits de substitution de ce que doivent être les représentants du peuple français dignes de ce nom. Ils devraient commencer à réfléchir et cesser de faire honte à leur fonction en prenant la seule décision qui sera sage pour leur cas : quitter les banquettes de l’Assemblée nationale et revenir sur les banquettes de l’école où les professeurs d’histoire essayeront de combler les trous dans leurs connaissances de l’histoire et essayeront de diminuer leur ignorance, dont la profondeur ne peut être comparée qu’à la hauteur de Chimborazo.




[À propos de l’auteur]

Oleg Nesterenko : Président du Centre de commerce et d’industrie européen, ancien directeur de l’Institut international de la reconstruction anthropologique, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de commerce de Paris.




L’OTAN disperse de l’uranium appauvri à travers le monde

[Source : Anaïs Tea]

Reese Report: L’OTAN disperse de l’uranium appauvri à travers le monde

Autres sources :

https://www.veteranstoday.com/2019/04/03/deadly-dust-us-spreading-radiation-and-no-one-wants-to-raise-the-issue-author/

https://amp.theguardian.com/world/2014/jun/19/us-depleted-uranium-weapons-civilian-areas-iraq

https://youtu.be/RNi_1pbSqGY

https://www.publichealth.va.gov/exposures/depleted_uranium/

https://tvtonight.com.au/2019/01/foreign-correspondent-jan-29-2.html

http://edition.cnn.com/WORLD/9702/10/marines.japan/

https://hilo.hawaii.edu/campuscenter/hohonu/volumes/documents/Vol07x14FacilitatingaCommunityResponsetoFepletedUranium.pdf

https://english.almayadeen.net/news/politics/europe-may-face-cancer-birth-defects-if-kiev-uses-depleted-u




https://twitter.com/laurentozon/status/1642504267654103042?s=43






Désinformation sur la radioactivité de l’uranium appauvri

[Source : criirad.org via RI]

Suite à l’actualité de mars 2023 sur l’envoi possible d’armes à l’uranium appauvri en Ukraine, la CRIIRAD revient sur la désinformation sur la radioactivité de l’uranium appauvri.

Interviewé le 27/3/2023 à 9 h 40 sur LCI, Bruno Chareyron a pu contredire un amiral qui affirmait que « l’uranium appauvri a moins de radioactivité qu’un granite de Bretagne ». En effet, la radioactivité totale d’une tête d’obus à l’uranium appauvri est de plusieurs dizaines de millions de Bq/kg quand celle du granite est de quelques milliers de Bq/kg.

Les discours scientifiquement erronés sur la radioactivité de l’uranium appauvri sont à l’origine de la banalisation de l’utilisation de cette matière pour des usages civils et militaires. Voir l’ouvrage « Les armes à l’uranium appauvri, jalons pour une interdiction » auquel la CRIIRAD a contribué :

Dans le film documentaire « Dans les poubelles des marchands d’armes » de Sophie Le Gall et Linda Bendali (2012) qui porte sur les impacts sanitaires liés à des tests d’armes près de Bourges, ainsi que sur le centre militaire de Salto Di Quirra en Sardaigne, Bruno Chareyron, directeur du laboratoire de la CRIIRAD effectue des mesures sur un obus contenant de l’uranium appauvri puis sur un objet contenant du thorium 232.

(extrait du documentaire)

Dans cet extrait vidéo, des mesures sont effectuées avec un scintillomètre gamma sur un obus à l’uranium appauvri. Le débit de dose gamma est 50 fois supérieur au bruit de fond. D’autres mesures (qui n’apparaissent pas dans la vidéo) montrent que le débit de dose bêta-gamma à la peau est de 2 000 microsieverts par heure (TLD LiF CENG) soit 20 000 fois le niveau naturel. À 30 centimètres, le débit de dose bêta-gamma à la peau est encore de 25 µSv/h (TLD LiF CENG).

La CRIIRAD s’est battue (avec succès) pour que l’utilisation de l’uranium appauvri soit interdite dans les biens de consommation courante en France. Mais des personnes possèdent encore (sans en être conscientes), des objets divers (pendentifs, tableaux, carreaux) qui contiennent des colorants à base d’uranium appauvri.
>> Pour en savoir plus : 

(vidéo de 17 min)

Voir aussi la vidéo de 2023 où des mesures sont effectuées avec un contaminomètre alpha-bêta-gamma sur un carreau coloré avec des pigments d’uranium appauvri. Il contient moins de 0,5 grammes d’uranium appauvri quand un obus contient des centaines de grammes, voire plusieurs kilogrammes.






Le colonel US Douglas Macgregor et l’analyste français du Renseignement Éric Dénecé répondent à cinq questions sur le conflit en Ukraine

[Source : RadioInfoCite]

Deux poids lourds de la géopolitique sur un même plateau, ça vaut le détour. Les réponses qui s’enchaînent sont très complémentaires et s’accordent sur le fond.






La vraie guerre dévoilée

[Source : regischamagne.fr]

Par Régis Chamagne

Le 21 mars 2023, Vladimir Poutine, en présence de Xi Jinping, a dévoilé officiellement la nature de la guerre avec les États-Unis : « Nous sommes pour l’utilisation du yuan chinois dans les règlements entre la Fédération de Russie et les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. »

Si Vladimir Poutine dit cela maintenant, c’est que les conditions sont réunies : diplomatiques, militaires, économiques et financières.

Petit rappel

Succinctement, rappelons que la puissance américaine repose sur le dollar en tant que monnaie de réserve mondiale. Cet état de fait permet aux États-Unis d’alimenter la pyramide de Ponzi sur laquelle repose le dollar parce que les pays du monde entier ont besoin de dollars pour leurs échanges commerciaux. La mission de l’armée américaine est d’imposer le dollar à l’ensemble de la planète et punir les pays récalcitrants quand ils se manifestent : la Libye par exemple qui ambitionnait de lancer une monnaie panafricaine arrimée à l’or. L’écroulement du dollar sera donc le véritable témoin du changement de paradigme géopolitique.

Petite précision

Pour bien mesurer la portée de la déclaration de Vladimir Poutine, il faut avoir une chose en tête : les déclarations officielles de chefs d’État n’annoncent généralement pas une intention, mais la plupart du temps elles dévoilent un processus déjà commencé et validé, elles évoquent un fait accompli. Ainsi, si Vladimir Poutine a annoncé la fin de l’hégémonie du dollar, c’est que l’affaire est engagée depuis un certain temps déjà et qu’elle atteint son point critique, celui où l’économie américaine est en grand danger. À tel point que la question a été évoquée récemment sur CNN ; l’économiste invitée à débattre de la question a simplement dit que la dédollarisation serait une catastrophe pour les États-Unis et le pour peuple américain, qu’elle conduirait à une hyperinflation aux États-Unis.

D’ailleurs, au-delà des explications techniques, la faillite de certaines banques américaines n’est peut-être que l’avant-goût de l’effondrement global de la pyramide de Ponzi.

État des lieux

Dans le domaine financier, les États-Unis et l’UE ont creusé leur propre tombe, dès 2014, en excluant certaines banques russes du système d’échanges interbancaire SWIFT. Cela a poussé la Russie et la Chine à développer leurs propres systèmes. Aujourd’hui le CIPS chinois va soutenir les échanges entre les pays hors Occident. Mais SWIFT n’est pas qu’un système financier, c’est aussi et peut-être surtout un outil de renseignement précieux, car il permet de connaître tous les échanges commerciaux entre les pays du monde. Ainsi, les échanges économiques entre les pays hors Occident vont devenir de plus en plus opaques pour les États-Unis et l’Occident en général. C’est ballot.

En parallèle, la Nouvelle Banque de développement (NDB) des BRICS basée à Shanghai a été officiellement ouverte en juillet 2015. Dilma Roussef vient d’être nommée à sa tête. Tous les outils sont donc en place pour que se développent les échanges commerciaux hors dollar. D’ailleurs, la banque centrale indienne autorise désormais les paiements internationaux en roupie indienne et l’Arabie saoudite s’apprête à vendre son pétrole à la Chine en yuans ; c’est la fin du pétrodollar.

Dans le domaine diplomatique, les choses s’accélèrent et les événements se succèdent. Citons les plus récents, datant de moins d’un mois :

  • Rétablissement des relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, sous l’égide de la Chine.
  • Réception de Bachar el Assad par Vladimir Poutine à Moscou. À cet égard, il va falloir suivre les opérations en Syrie et le sort des installations militaires américaines qui s’y trouvent.
  • Déplacement de Bachar el Assad et son épouse aux Émirats arabes unis.
  • Signature d’un accord de coopération en matière de sécurité entre l’Iran et l’Irak pour mettre fin aux activités kurdes soutenues par la CIA.
  • Réception de Xi Jinping par Vladimir Poutine à Moscou.
  • Réception de Luiz Inacio Lula par Xi Jinping à Pékin pour cinq jours.
  • Forum Russie-Afrique à Moscou avec les dirigeants africains.

Cette séquence diplomatique arrive après une année de grand basculement du monde. Progressivement, les pays non-alignés sont passés d’une posture de neutralité bienveillante à un soutien implicite (pour ne pas dire plus) à la Russie, ainsi qu’en témoignent le rejet des pays occidentaux par l’Afrique et le récent forum Russie-Afrique. Mais surtout, les deux organisations sur lesquelles s’appuie le nouveau paradigme géopolitique émergeant, l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et les BRICS, suscitent de plus en plus d’attrait.

Rappelons que l’OCS a la forme d’une poupée russe, avec les pays membres dans le premier cercle, les pays observateurs dans le deuxième et les pays partenaires de discussion dans le troisième cercle. La réunion de Samarcande, les 15 et 16 septembre 2022, a été l’occasion de préciser les obligations de l’Iran pour rejoindre l’organisation, lancer le processus d’approbation de la Biélorussie en tant qu’État membre, et convenir de faire de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, du Qatar, du Bahreïn, des Maldives, des Émirats arabes unis, du Koweït et du Myanmar des nouveaux partenaires de discussion.

Quant aux BRICS, sous l’initiative chinoise du format « BRICS Plus » en mai 2022, l’organisation va pouvoir ouvrir sa porte plus facilement à de futurs membres. Il y a actuellement quatre demandes officielles : l’Algérie, l’Argentine, l’Iran et le Mexique ; des pays qui ont tous un certain poids régional. Il y a aussi beaucoup de manifestations d’intérêt, pas encore officielles : Arabie saoudite, Turquie, Égypte, Indonésie, Afghanistan, Pakistan, Kazakhstan, Nicaragua, Nigeria, Sénégal, Thaïlande, Émirats arabes unis, Bangladesh, Philippines, Vietnam, Corée du Sud.

Nous assistons au basculement du monde vers ce nouveau paradigme géopolitique qui se met en place de plus en plus rapidement et concrètement.

Les opérations militaires en appui

Dans mon précédent article, j’évoquais la possibilité d’au moins deux options stratégiques pour la Russie dans sa guerre en Ukraine. Il semble aujourd’hui raisonnable de penser que Vladimir Poutine, avec le soutien de la Chine et des autres, ait opté pour l’option à dominante économique par étranglement des pays occidentaux, l’action militaire étant au service de la « poussée dominante ».

Vues sous cet angle, la stratégie et la tactique russes en Ukraine prennent un sens différent. Il s’agit de faire durer la guerre par une tactique de grignotage lent, mais continu, détruire les armées successives levées par l’Ukraine et l’OTAN jusqu’à l’épuisement de l’Occident, économique et par voie de conséquence militaire.

Citons à cet égard Evgueni Prigogine qui avait déclaré le 28 novembre 2022 : « Notre tâche n’est pas Bakhmut (Artyomovsk) lui-même, mais la destruction de l’armée ukrainienne. » Le mot « tâche » est important, car il signifie clairement que Wagner a une mission précise, donc en coordination avec l’État-major russe.

En ayant fait de Bakhmut-Artyomovsk un objectif stratégique sur le plan militaire, mais surtout symbolique, les Russes attirent des unités ukrainiennes qui, délestant d’autres parties du front, se font laminer les unes après les autres. Le maintien de 600 000 hommes le long de la ligne de front offre en outre la possibilité d’offensives stratégiques à plusieurs endroits, donc une menace permanente qui pose un casse-tête à l’état-major de l’OTAN.

À côté de cette stratégie d’attrition et d’épuisement, la Russie affirme sa supériorité technologique en utilisant, avec parcimonie et à bon escient, des missiles hypersoniques, histoire de dissuader les pays de l’OTAN de faire le pas de trop. Une récente salve de six missiles, dont l’un aurait détruit un PC secret de l’OTAN dans la banlieue de Kiev, délivre un message clair : six missiles hypersoniques suffisent pour envoyer par le fond six porte-avions américains simultanément.

Et après ?

Virtuellement, la Russie a déjà gagné contre les États-Unis et l’OTAN. L’émergence d’un monde multipolaire s’est considérablement accélérée en un an, particulièrement ces dernières semaines, et devient sous nos yeux une réalité. L’effondrement du dollar est en marche et l’on peut prédire une succession de faillites bancaires occidentales ainsi qu’une hyperinflation à court terme.

Sur le terrain, la Russie va réintégrer la Novorussia à sa fédération. De quelle façon ? Soit par une offensive militaire rapide une fois que l’armée ukrainienne sera totalement épuisée, soit à l’occasion de négociations dans lesquelles elle imposera ses conditions.

Du côté de l’ancien monde, la chute du dollar va provoquer un effondrement du niveau de vie aux États-Unis, à tel point que l’on peut se demander si l’Union va survivre à ce choc, et par effet domino, une chute des économies occidentales et européennes. Nous allons assister au démantèlement de l’OTAN et de l’UE et à des phénomènes insurrectionnels, pas forcément violents, conduisant à des changements de régime.

Ce sera l’occasion pour la France de recouvrer sa souveraineté et sa place dans le monde si le nouveau régime en est digne.






Manifestations anti-Netanyahou en Israël : « Il s’agit d’un conflit ethnique et culturel »

[Source : arretsurinfo.ch]

Israel Shamir, l’un des plus lucides experts russes du Moyen-Orient, nous parle des manifestations en Israël et des derniers développements dans la région.


Echange entre Onur Sinan Güzaltan et Israël Shamir, le 25 mars 2023


Les manifestations anti-Netanyahou se poursuivent en Israël. Il semblerait que même les membres de l’armée et des services de renseignement soutiennent ces actions. La raison des actions en Israël est-elle uniquement le projet de réforme judiciaire ou y a-t-il une rupture plus profonde ?

Ce n’est certainement pas la seule raison. Fondamentalement, les Juifs israéliens sont divisés en deux grandes fractions : les Juifs orientaux et les Juifs européens.

Il s’agit en fait d’une révolte des Juifs européens contre les Juifs orientaux. Les manifestations sont essentiellement le fait des Juifs européens.

Il s’agit donc d’un conflit entre les Ashkénazes et les Sépharades ?

Oui, tout à fait.

[Voir aussi :
Lettre à Myriam Palomba sur les deux religions juives]

Mais pourquoi ? Quelle en est la raison ?

Les Ashkénazes pensent qu’ils ont créé l’État d’Israël et qu’ils veulent le contrôler et le gérer.

Mais les Juifs orientaux font également partie de la population et ils estiment qu’ils devraient être en mesure de gérer les pays en vue des élections. Dans le même temps, les Juifs européens pensent que, élections ou pas, ils devraient avoir le contrôle du pays.

C’est pourquoi des personnalités comme Ehud Barak, en tant qu’Ashkénaze, soutiennent les manifestations ?

Oui, bien sûr.

Il s’agit donc d’une sorte de conflit culturel ?

Oui. C’est similaire à ce qui s’est passé au Liban. Il y a différents groupes ethniques… La base du conflit est donc la division ethnique.

Le gouvernement Netanyahou prétend que George Soros est derrière ces actions. Comment évaluez-vous les relations entre Netanyahou et Biden ? Y a-t-il une rupture entre les Etats-Unis et Israël ?

Il est très possible que Soros soit derrière ces manifestations. Aux Etats-Unis, il y a des républicains et des démocrates.

Les Ashkénazes soutiennent les Démocrates et les Séfarades les Républicains.

En Amérique, il y a des groupes forts pour les deux camps. Les Juifs américains soutiennent les démocrates, tandis que les Juifs israéliens soutiennent les républicains. Mais les banquiers et les gens de Schwabs (équipe de Davos) soutiennent les manifestations.

Ce que je comprends de ce que vous dites, c’est que tout ce conflit à l’intérieur d’Israël, et le soi-disant conflit entre les Etats-Unis et Israël, est basé sur des codes ethniques ?

Principalement des codes ethniques, mais il y a aussi des différences idéologiques.

Lesquelles ?

Les personnes qui soutiennent Netanyahou sont des fondamentalistes de la religion juive. Ce n’est pas le cas de l’opposition.

En fait, la plus grande différence est que les juifs ashkénazes ne veulent pas d’un pays religieux.

Mais ils n’ont pas le choix : à moins de s’unir aux Palestiniens, aux juifs religieux ou aux colons, ils ne gagneront jamais les élections.

En matière de politique étrangère, y a-t-il des différences entre Netanyahou et l’opposition ?

C’est à peu près la même politique étrangère. Les Russes disent qu’il y a un combat entre le serpent et le crapaud. Mais les deux sont révoltants, le serpent est mauvais et le crapaud est mauvais. Les deux sont très mauvais.

Leur perspective géopolitique est donc la même ?

Pratiquement aucune différence… Les deux groupes sont violents à l’égard des Palestiniens. Ils prétendent être meilleurs, mais en réalité, ils ne le sont pas. En Israël, il y avait un gouvernement avant Netanyahou… Des gens de l’opposition faisaient partie du gouvernement, mais ils bombardent Gazza autant que les autres… Et les deux camps détestent l’Iran…

Bien qu’Israël ait initialement adopté une position neutre dans la guerre en Ukraine, il a tourné le gouvernail vers le front occidental dans le processus suivant. Comment évaluez-vous les relations entre la Russie et Israël ?

Netanyahou essaie d’être amical avec Poutine. Il pense que la Russie est importante pour Israël, car elle pourrait empêcher les attaques israéliennes en Syrie.

Et la Russie pense qu’il serait bon de ne pas être l’ennemi d’Israël, parce qu’Israël est puissant en tant que tel et qu’il est uni aux Etats-Unis… C’est ainsi que les choses se sont passées.

Pensez-vous qu’il en soit toujours ainsi ?

C’était le cas avant, mais Netanyahou n’est pas très favorable aux oppositions pro-ukrainiennes… Il doit suivre les politiques américaines, mais il n’y tient pas.

C’est donc une nécessité pour lui ?

Oui, c’est une nécessité pour tout le monde.

Le processus de normalisation turco-israélien a commencé. Quel est le point de vue d’Israël sur la Turquie ?

Je pense que les relations sont maintenant plus ou moins normales. Ils pensent qu’Erdogan ne changera rien. Et qu’Israël n’attaquerait pas la Turquie. De ce point de vue, tout est très stable.

Mais Israël veut amener Erdogan contre l’Iran, mais Erdogan ne veut pas le faire. Il y a même une paix entre l’Iran et l’Arabie Saoudite…

La Chine a servi de médiateur entre l’Iran et l’Arabie saoudite et les deux pays ont décidé de normaliser leurs relations. Comment évaluez-vous la situation ?

Il s’agit de mesures importantes et positives. Les États-Unis et Israël jouaient sur ce conflit. Cette paix améliore la position de la Chine, de la Russie, de l’Iran et de l’opposition mondiale. L’Egypte est le plus grand pays arabe et j’espère qu’elle fera aussi la paix avec l’Iran.

Propos recueillis par Onur Sinan Güzaltan

Onur Sinan Güzaltan est né à Istanbul en 1985. Il est titulaire d’une licence en droit de l’université Paris-Est Créteil Val de Marne /Paris XII et d’une maîtrise en droit international et européen. Il a obtenu son certificat d’équivalence de diplôme à l’université Galatasaray. Il a ensuite obtenu une maîtrise en droit du commerce international à l’Institut de droit des affaires internationales, fondé conjointement par l’université de la Sorbonne et l’université du Caire. Au cours de ce processus, il a été le représentant au Caire du journal Aydinlik. Il est l’auteur de plusieurs articles et émissions de télévision dans la presse internationale, notamment dans People’s Daily, Al Yaum, Al Ahram, Russia Today France, Al Youm Al Sabea. En plus d’être l’auteur de Tanrı Bizi İster Mi ?, un ouvrage qui étudie la période politique 2011-2013 en Égypte, il a également contribué à l’étude multi-auteur intitulée Ortadoğu Çıkmazında Türkiye, avec un article qui se concentre sur les relations turco-égyptiennes. Tout en travaillant actuellement comme avocat, il rédige également une chronique hebdomadaire pour le journal Aydinlik sur le thème de la politique internationale et de la géopolitique.



Source: uwidata.com

Traduction: Arrêt sur info




Tremblement de terre en Turquie le 6 février 2023 : intentionnel

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[Source : cielvoile.fr]

[Voir aussi :
Techniques de modification de l’environnement (ENMOD) et tremblement de terre entre la Turquie et la Syrie: une enquête d’experts est requise
Tremblements de terre en Turquie-Syrie, conflit en Ukraine, et plandémie Covid : une « campagne de meurtres de masse »
Selon la sénatrice Diana Ivanovici Șoșoacă au Parlement roumain, la Turquie a été victime d’une arme sismique
Le crime absolu contre l’humanité]

Advances in Social Sciences Research Journal – Vol.10, N° 3
Date de Publication : 25 mars 2023
DOI:10.14738/assrj.103.14290

Lettre ouverte à la Cour pénale internationale alléguant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité pour le déclenchement intentionnel du tremblement de terre du 6 février 2023 en République de Turquie

J. Marvin Herndon, Ph.D.
Transdyne Corporation, San Diego, Californie 92131 USA

Mark Whiteside, M.D., M.P.H.
Département de la santé de Floride, Key West, Floride 33040 USA

Ian Baldwin, M.A.
Éditeur émérite, Chelsea Green, Craftsbury Common, Vermont 05827 USA

RÉSUMÉ

En 1968, MacDonald prévoyait la possibilité que les militaires développent à l’avenir les moyens de déclencher des tremblements de terre :

« La clé de la guerre géophysique est l’identification des instabilités environnementales auxquelles l’ajout d’une petite quantité d’énergie libérerait des quantités d’énergie bien plus importantes ».

En 1997, le secrétaire américain à la défense, William Cohen, a confirmé l’implication de l’armée dans de telles activités. En 2002, les 90 députés de la Douma d’État russe ont averti les Nations Unies que les Américains expérimentaient une nouvelle arme géophysique et ont demandé une interdiction internationale. Les États-Unis, la Norvège et d’autres pays possèdent des « chauffages ionosphériques » électromagnétiques capables de déclencher des tremblements de terre. Le 6 février 2023, un puissant tremblement de terre d’une magnitude de 7,8 s’est produit dans le sud de la Turquie, près de la frontière nord de la Syrie, suivi d’un autre tremblement de terre et de répliques qui ont dévasté certaines parties de la Turquie et de la Syrie, faisant plus de 55 100 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants, beaucoup plus encore de blessés et environ 1,5 million de sans-abri. Les informations vraies et fausses diffusées avant et immédiatement après l’événement, ainsi que les faits scientifiques et les circonstances décrits ici, justifient une enquête complète, approfondie et exhaustive de la Cour pénale internationale sur nos allégations selon lesquelles ledit tremblement de terre du 6 février 2023 a été délibérément déclenché et constitue des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

ALLÉGATIONS DE CRIMES : INTRODUCTION

En 1968, MacDonald [1] prévoyait la possibilité qu’à l’avenir, les armées du monde entier développent les moyens de déclencher à la demande des modifications secrètes de l’environnement pour provoquer des tempêtes, des inondations, des sécheresses, des tremblements de terre et des raz-de-marée. Comme il l’a expliqué :

« La clé de la guerre géophysique est l’identification des instabilités environnementales auxquelles l’ajout d’une petite quantité d’énergie libérerait des quantités d’énergie bien plus importantes. »

Comme l’indique la revue [2], MacDonald [1] a évoqué la possibilité de déclencher délibérément des instabilités dans des systèmes naturels à grande échelle tels que la météo, le climat, les océans et le cerveau humain, y compris des phénomènes tels que les ouragans, les tremblements de terre et les tsunamis, afin de les utiliser à des fins de guerre. Il était conscient, compte tenu des limites de la compréhension géophysique, qu’il fallait également anticiper les conséquences négatives imprévues qui pourraient résulter de la perturbation délibérée de systèmes naturels complexes dont les « points de basculement » sont inconnus.

En 1997, le secrétaire américain à la défense, William Cohen, a confirmé l’implication de l’armée dans les activités que Macdonald avait prédites, comme en témoigne la déclaration directe de Cohen [3] :

« D’autres s’engagent […] dans un terrorisme de type écologique qui leur permet de modifier le climat, de déclencher des tremblements de terre [et] des volcans à distance grâce à l’utilisation d’ondes électromagnétiques […] C’est réel, et c’est la raison pour laquelle nous devons intensifier nos efforts ».

Un document final non classifié, signé par 90 députés, publié par la Douma d’État russe en 2002 et envoyé au président Poutine, aux Nations unies et à d’autres instances, signalait que les Américains expérimentaient un nouveau type d’arme géophysique sans contrôle international, appelé HAARP, acronyme de High Frequency Active Auroral Research Program (programme de recherche aurorale active à haute fréquence) [4]. Les signataires ont demandé qu’une interdiction internationale soit imposée sur de telles expériences géophysiques à grande échelle.

En 2011, un courriel de Jacob J. (Jake) Sullivan (aujourd’hui conseiller à la sécurité nationale de l’administration Biden) à Hillary Clinton, alors secrétaire d’État [5], indique que l’heure d’un tremblement de terre de magnitude 6,3 en Nouvelle-Zélande était connue à l’avance et fournit des preuves irréfutables que le tremblement de terre a été délibérément déclenché :

De : Sullivan, Jacob J SullivanJJ@state.gov
Envoyé : Lundi 21 février 2011 7:35 PM
To : H ; Mills, Cheryl D ; Abedin, Hume ; Reines, Philippe I
Objet : Fw : Tremblement de terre de magnitude 6,3 à Christchurch, Nouvelle-Zélande

Et à l’improviste… [accentuation ajoutée]

Ce tremblement de terre s’est produit à une profondeur de 5,9 km, estimée par la suite à une magnitude de 6,1. Il a fait 185 morts et 6 659 blessés graves (dans les premières 24 heures) [6]. Une délégation de 9 membres du Congrès américain a quitté la ville avant le séisme [7].

Le 6 février 2023, un puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 s’est produit dans le sud de la Turquie, près de la frontière nord de la Syrie. Ce tremblement de terre a été suivi environ 9 heures plus tard par un tremblement de terre de magnitude 7,5 à environ 90 km au nord [8]. Ces tremblements de terre et leurs répliques ont dévasté certaines parties de la Turquie et de la Syrie, faisant plus de 55 100 victimes, la majorité étant des femmes et des enfants [9-11], et environ 1,5 million de personnes se sont retrouvées sans abri [12] (Figure 1). Les informations diffusées avant et immédiatement après l’événement, ainsi que les faits scientifiques et les circonstances présentés ci-dessous, justifient une enquête complète et approfondie de la Cour pénale internationale sur notre allégation selon laquelle le tremblement de terre du 6 février 2023 a été délibérément déclenché et constitue des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

Figure 1 : Scènes de destruction du tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie

MÉTHODE ET MOYENS POUR DÉCLENCHER DES TREMBLEMENTS DE TERRE

Les roches soumises à des contraintes qui commencent à se fracturer génèrent un rayonnement électromagnétique [13-16]. Il en va de même pour les tremblements de terre [17-19].

Les tremblements de terre résultent de la libération catastrophique de la tension qui s’est développée lorsque les plaques tectoniques se sont rapprochées. De nombreuses études, par exemple [14, 17-23], ont montré que, lorsque des tremblements de terre sont sur le point de se produire, des rayonnements électromagnétiques sont émis à des fréquences ultra-basses (ULF, <3 Hz), extrêmement basses (ELF, 3-3000 Hz) et très basses (VLF, 3-30 kHz). Comme le rayonnement électromagnétique, observé lorsque les tremblements de terre sont sur le point de se produire [14, 17-23], est observé à la surface ou au-dessus de la surface, cela démontre que le rayonnement électromagnétique de ces fréquences peut se propager dans le sol jusqu’à la profondeur à laquelle certains tremblements de terre se produisent. Le mécanisme spécifique est encore inconnu, mais il implique probablement des microfractures formant une cavité ou une antenne résonnante.

Un dispositif résonant produisant un rayonnement absorbera l’énergie d’une source d’énergie externe à la même fréquence de résonance. Un diapason vibrant déclenche des vibrations dans un diapason identique situé à proximité. Le fait de frapper ou de tourner autour du bord d’un verre de cristal avec un doigt humide fait résonner le verre de cristal dans la gamme des fréquences audio ; la voix d’un chanteur à sa fréquence de résonance fait également résonner un verre de cristal et peut même le faire voler en éclats [24]. Un circuit de radiofréquence accordé à la fréquence d’un rayonnement électromagnétique externe absorbera l’énergie d’un rayonnement électromagnétique externe de même fréquence [25]. Le même principe général s’applique au rayonnement électromagnétique produisant la résonance des lignes de faille fortement sollicitées dans l’écorce terrestre.

Il s’ensuit sans ambiguïté que le rayonnement électromagnétique ULF/ELF/VLF de la gamme de fréquences appropriée, appliqué à une jonction instable de plaques tectoniques soumises à de fortes contraintes, peut déclencher un tremblement de terre.

Le rayonnement électromagnétique ULF/ELF/VLF produit dans les premières phases de la formation d’un tremblement de terre a été observé par des satellites [14, 17-23], ce qui prouve que ce rayonnement se propage dans le guide d’ondes Terre-ionosphère [26]. Il est important de noter que le rayonnement électromagnétique ULF/ELF/VLF produit par le chauffage électromagnétique modulé à haute fréquence de l’ionosphère [27-30] avec HAARP ou d’autres dispositifs de chauffage ionosphérique similaires tels que Tromsø en Norvège [31], peut être dirigé [32, 33] et peut parcourir des milliers de kilomètres dans le guide d’ondes Terre-ionosphère [34-37] pour atteindre un point d’instabilité sismique géophysique et déclencher un tremblement de terre [38-40].

La figure 2 (à gauche) montre le réchauffeur ionosphérique HAARP à Gakona, en Alaska (États-Unis). Ses 180 unités sont capables de produire une puissance rayonnée totale de 3,6 MW avec une puissance rayonnée effective d’environ 575 MW [36, 41]. La figure 2 (à droite) montre l’un des autres réchauffeurs d’ionosphère, celui de Tromsø, en Norvège, dont la puissance rayonnée effective est de 300 MW [29, 31, 42] et qui, comme HAARP, est capable de déclencher des tremblements de terre [38-40].

Figure 2. À gauche : Installation du High Frequency Active Auroral Research Program (HAARP) à Gakona, Alaska (États-Unis). À droite : Installation norvégienne de chauffage de l’ionosphère de Tromsø.

PREUVES INDIRECTES

Un article d’Aljazeera du 3 février 2023, trois jours avant le tremblement de terre en Turquie, indique [43] :

« En début de semaine, neuf pays occidentaux ont soit fermé leurs consulats à Istanbul, soit émis des avertissements de voyage à leurs citoyens se rendant en Turquie, en invoquant des menaces pour la sécurité….La Turquie affirme que les pays occidentaux, y compris les États-Unis et l’Allemagne, ne lui ont donné aucune information pour étayer leurs affirmations selon lesquelles des menaces pour la sécurité les avaient incités à fermer leurs missions dans le pays…. ». Ces mesures ont suscité la colère de la Turquie, qui a convoqué jeudi les ambassadeurs de ces pays en signe de protestation…. Ils disent qu’il y a une menace terroriste… Mais lorsque nous demandons quelle est la source d’information et qui sont les auteurs de ces attaques, ils n’ont partagé aucune information avec nos autorités de renseignement et de sécurité », a déclaré le ministre turc des affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu… et « Nous avons l’information que certains pays ont demandé à d’autres de fermer leurs consulats ».

Tel que rapporté le 14 février 2023 [44] :

« Selon la sénatrice roumaine Diana Ivanovici Șoșoacă, [le] tremblement de terre en Turquie et en Syrie a été causé par les États-Unis. »

S’exprimant devant le Parlement roumain deux jours après le tremblement de terre [45], la sénatrice a observé :

  • — 24 heures avant le tremblement de terre, 10 pays occidentaux ont rappelé leurs ambassadeurs d’Ankara.
  • — 5 jours avant le tremblement de terre, plusieurs pays occidentaux, dont la Roumanie, ont émis un avertissement de voyage vers la Turquie sans en fournir de raison.
  • — Une minute avant que les sismographes ne détectent le tremblement de terre, les gazoducs et oléoducs turcs ont été fermés. (c’est la seule affirmation non vérifiée par [44])

Une autre preuve que le premier des tremblements de terre du 6 février 2023 a été délibérément déclenché est la rapidité avec laquelle les sources de désinformation sont entrées en action pour tromper le public en fournissant des opinions fausses et/ou trompeuses, totalement dépourvues de fondement scientifique, ciblant fréquemment les sources d’information comme des « théoriciens du complot » [46-50].

Mick West est bien connu pour avoir diffusé de fausses informations sur les activités secrètes de l’État profond [51, 52], telles que la pulvérisation généralisée de particules toxiques dans l’air que nous respirons, les « chemtrails » [53-55], la destruction des tours du World Trade Center [56-58] et les activités de l’Agence centrale de renseignement (CIA) [59, 60]. Mick West aurait déclaré que HAARP « ne peut affecter qu’une petite partie de l’air au-dessus de lui » [61]. L’illustration de West tirée de [62] est présentée à la figure 3a. Contraste avec la légende trompeuse de la figure 3a : « C’est à peu près l’étendue de l’effet de HAARP. Il chauffe l’ionosphère à environ 70 km au-dessus du sol, directement au-dessus de son emplacement en Alaska », alors que les scientifiques reconnaissent et illustrent dans la littérature scientifique évaluée par les pairs que les ondes électromagnétiques produites par HAARP et d’autres dispositifs de chauffage de l’ionosphère « peuvent parcourir des milliers de kilomètres » [34-37], comme l’illustrent la figure 3 b de [37] et la figure 3c de [36].

Figure 3 : l’image (a) de désinformation de Mike West contraste avec les schémas (b et c) scientifiques revus par des pairs, montrant que les ondes électromagnétiques émises par HAARP et d’autres chauffages ionosphériques peuvent voyager sur des « milliers de kilomètres. »

MOTIFS, OPPORTUNITÉ ET PRÉDISPOSITION

Parmi les possibles raisons de punir la Turquie en utilisant l’arme géophysique qui déclench e les tremblements de terre, on peut citer les suivantes, décrites [63, 64] avec des références :

  • — La Turquie bloque l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN.
  • — Aujourd’hui, la Turquie soutient la Russie de la même manière que la Chine, en lui fournissant des pièces détachées, y compris en réexportant des équipements des États-Unis vers des entreprises russes visées par des sanctions imposées unilatéralement par Washington.
  • — La Turquie a renvoyé Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor américain chargé du terrorisme et du renseignement financier, qui exigeait la fin des exportations turques vers la Russie et de l’opposition de la Turquie à l’adhésion de la Suède à l’OTAN.

Jacob J. (Jake) Sullivan, actuel conseiller à la sécurité nationale de l’administration Biden, a participé au tremblement de terre prétendument déclenché en 2011 à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, comme l’indique son courriel à Hillary Clinton [5], et connaissait donc parfaitement les moyens et la méthode potentielle pour déclencher le tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie.

En outre, selon Seymour Hersh [65], Jake Sullivan aurait été directement impliqué dans la planification de l’attaque écoterroriste contre les oléoducs Nord Stream 1 et 2, probablement perpétrée par les États-Unis et la Norvège. À ce titre, nous alléguons que Jake Sullivan avait la position, la prédisposition et l’opportunité de planifier, avec d’autres hauts responsables américains, une opération visant à déclencher délibérément le tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie en utilisant des chauffages ionosphériques situés aux États-Unis et/ou en Norvège (ou ailleurs).

PREMIER CAS PRÉSUMÉ DE CRIMES DE GUERRE

Au milieu des affirmations contradictoires des dirigeants européens [66], il est important de délimiter sans ambiguïté les alliances politiques liées à la situation géopolitique actuelle. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, qui étaient à l’époque la force militaire la plus puissante du monde, ont forgé, avec des nations d’Europe occidentale soumises, une domination politique, économique et militaire combinée sur une grande partie du monde. L’hégémonie occidentale a été favorisée par la création de la Central Intelligence Agency en 1947 et de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) en 1949.

Des organisations mondialistes indépendantes, créées sur invitation uniquement, telles que le groupe Bilderberg en 1954 [67], la Commission trilatérale en 1973 [68] et le Forum économique mondial (WEF), fondé en 1971, influencent directement les agendas mondiaux. Le WEF promeut l’idée que la mondialisation est mieux gérée par une coalition autosélectionnée d’entreprises multinationales, de gouvernements et d’organisations civiles [69]. En outre, des agents mondialistes secrets et non élus, parfois désignés sous le nom d’État profond, sont impliqués depuis des décennies dans des activités de trahison planétaire qui causent des dommages catastrophiques aux systèmes de la Terre [70-72].

Le coup d’État à Kiev, en Ukraine, le 22 février 2014, a été qualifié de « coup d’État le plus flagrant de l’histoire de l’humanité » et « a été organisé avec le soutien des services occidentaux et des proto-fascistes » [73]. Depuis lors, le meurtre de quelque 14 000 Ukrainiens russophones et la suppression de leur langue et de leurs valeurs culturelles par le régime néo-nazi ukrainien corrompu ont précipité l’opération spéciale de dé-nazification de la Russie le 24 février 2022 [74, 75].

Le 7 décembre 2022, l’ex-chancelière allemande Angela Merkel a révélé qu’en 2014, les accords de Minsk étaient une ruse visant à donner à l’Ukraine le temps de se préparer à la guerre avec le soutien de l’OTAN [76, 77]. Les États-Unis et d’autres pays de l’OTAN ont fourni d’importantes sommes d’argent, des équipements militaires sophistiqués et des renseignements à l’Ukraine pour combattre la Russie [78, 79]. Néanmoins, certains membres de l’OTAN nient être en guerre contre la Russie [66].

Le 24 janvier 2023, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a clairement déclaré devant l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe : « Nous menons une guerre contre la Russie » [80]. L’aveu de Baerbock est important/pertinent à la lumière de l’attaque qui a détruit les gazoducs Nord Stream 1 et 2 le 26 septembre 2022.

Selon le journaliste d’investigation de renommée mondiale Seymour Hersh [81], les États-Unis et la Norvège sont responsables de l’attaque contre les gazoducs Nord Stream 1 et 2 [65]. Les États-Unis et la Norvège, membres de l’OTAN, ont non seulement attaqué la Russie, propriétaire majoritaire des gazoducs, mais aussi d’autres membres de l’OTAN qui possèdent 49 % des gazoducs. La société russe Gasprom détient 51 % des parts du projet de gazoduc, deux sociétés allemandes en détiennent ensemble 31 %, et une société néerlandaise et une société française en détiennent chacune 9 % [82].

Pour leur attaque déclarée des gazoducs Nord Stream 1 et 2, nous alléguons que les États-Unis et la Norvège ont commis des crimes de guerre, en particulier ceux décrits dans le Statut de Rome de la Cour pénale internationale [83] : Article 8 (2) (a) (iii) Crime de guerre consistant à causer de grandes souffrances ; Article 8 (2) (b) (ii) Crime de guerre consistant à attaquer des biens de caractère civil ; et Article 8 (2) (e) (xii) Crime de guerre consistant à détruire ou à saisir les biens de l’ennemi.

Note : Bien que ni les États-Unis ni la Russie ne soient des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Norvège sont des États parties au Statut de Rome [84].

L’attaque présumée des gazoducs Nord Stream 1 et 2 [65] montre que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN sont suffisamment dépourvus de valeurs humanitaires morales pour être moralement capables — et pas seulement techniquement capables — de déclencher délibérément le tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie. Ce tremblement de terre, ainsi que le second 9 heures plus tard et ses répliques, ont fait plus de 55 100 morts en Turquie et en Syrie, la majorité étant des femmes et des enfants [9, 10].

DEUXIÈME CAS PRÉSUMÉ DE CRIMES DE GUERRE ET DE CRIMES CONTRE L’HUMANITÉ

Bien que le déclenchement présumé du tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie ait été effectué en secret, les preuves présentées ici désignent les États-Unis et la Norvège, qui ont tous deux les moyens, les motifs, l’opportunité et la prédisposition, comme les principaux auteurs. Nous alléguons que pas moins de dix nations occidentales étaient complices, c’est-à-dire qu’elles avaient connaissance de la destruction géophysique planifiée de dizaines de milliers d’êtres humains lorsqu’elles ont rappelé leurs ambassadeurs d’Ankara avant le tremblement de terre, mais qu’elles n’ont pas averti l’humanité ou n’ont pas empêché le déclenchement délibéré présumé du tremblement de terre [44]. Nous alléguons que cinq pays occidentaux ont été complices, y compris la Roumanie, en émettant des avertissements de voyage sans en préciser la raison [44]. Nous alléguons que ces pays occidentaux ont participé aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité suivants : Article 7 (1) (k) Crime contre l’humanité d’autres actes inhumains ; Article 8 (2) (a) (iii) Crime de guerre consistant à causer de grandes souffrances ; Article 8 (2) (b) (ii) Crime de guerre consistant à attaquer des biens de caractère civil ; et Article 8 (2) (e) (xii) Crime de guerre consistant à détruire ou à saisir les biens de l’ennemi. Nombre de ces pays occidentaux, dont la Norvège et la Roumanie, sont des États parties au Statut de Rome de la Cour pénale internationale [84].

JURIDICTION ET RÉPARATION DEMANDÉE

Nous demandons respectueusement à la Cour pénale internationale, en vertu de l’article 53 du Statut de Rome [83], d’ouvrir une enquête complète, approfondie et exhaustive sur les allégations présentées dans le présent document.

La gravité de ces allégations ne doit pas être minimisée. Parmi les plus de 55 100 personnes qui ont trouvé la mort en Turquie et en Syrie [9, 10], la majorité étaient des femmes et des enfants ; un nombre encore plus important d’êtres humains innocents ont été gravement blessés et on estime que 1,5 million de personnes se sont retrouvées sans abri [85]. L’enquête et les poursuites concomitantes ne devraient pas être réservées aux dirigeants nationaux, mais devraient englober un large éventail d’individus impliqués dans la réalisation d’un tel acte de guerre non déclaré, illégal et clandestin : y compris des scientifiques de haut niveau, des fonctionnaires civils, gouvernementaux et militaires, des agents de désinformation et leurs responsables, ainsi que des diplomates, qui auraient tous aidé et encouragé le déclenchement présumé du tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie.

Nous avons présenté des allégations et des preuves d’au moins deux cas de tremblements de terre délibérément déclenchés, celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande en 2011 et celui du sud de la Turquie qui s’est étendu au nord de la Syrie en 2023. Il serait naïf de penser qu’il s’agit là des deux seuls cas de guerre géophysique secrète contre des populations innocentes impliquant des chauffages ionosphériques. En fait, il y a eu des allégations concernant d’autres tremblements de terre déclenchés [86-94], dont nous ne pouvons pas attester la véracité.

En 2002, 90 députés de la Douma russe ont demandé une interdiction internationale des expériences géophysiques et se sont inquiétés du développement de l’arme du réchauffeur d’ionosphère en Alaska (États-Unis), en Norvège et au Groenland, notant [4] :

« L’importance de ce saut qualitatif pourrait être comparée au passage de l’acier froid aux armes à feu, ou des armes conventionnelles aux armes nucléaires. Ce nouveau type d’armes diffère des précédents en ce que le milieu proche de la Terre devient à la fois un objet d’influence directe et sa composante ».

Outre notre demande d’enquête approfondie et de poursuites concomitantes, nous demandons respectueusement à la Cour pénale internationale d’inclure une divulgation publique complète de la capacité scientifique et technologique géophysique actuelle de l’humanité à modifier les processus naturels de la Terre afin de les transformer en armes de guerre.



RÉFÉRENCES




Les États-Unis se préparent à des conflits prolongés

[Source : geopolitika.ru]

LA DOCTRINE DE LA CONCURRENCE STRATÉGIQUE

Par Leonid Savin

Le Pentagone se prépare à des conflits prolongés

Le 10 février 2023, le Joint Concept for the U.S. Armed Forces Competition a été rendu public. Ce document a été élaboré sous les auspices de l’état-major interarmées et signé par son président, le général Mark Milley. Il appartient au domaine de la doctrine et est non classifié, c’est-à-dire que le niveau de commandement du Pentagone l’a déjà lu et qu’il est maintenant rendu public.

L’idée de base de ce concept est que :

« Les forces combinées ont élargi leur pensée et leurs approches compétitives. Une force interarmées dotée d’un état d’esprit compétitif considérera la concurrence stratégique comme un ensemble complexe d’interactions dans lequel la force interarmées contribue à l’effort plus large du gouvernement américain pour acquérir une influence, un avantage et un effet de levier sur d’autres acteurs et, en fin de compte, pour obtenir des résultats stratégiques favorables. Avec ses partenaires interagences, la force conjointe peut créer des opportunités concurrentielles en utilisant les capacités militaires pour sonder de manière proactive les systèmes adverses afin d’identifier les vulnérabilités ; établir des comportements que la force conjointe peut utiliser en cas de crise pour dissimuler les intentions des États-Unis jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour réagir efficacement ; déplacer la concurrence vers des domaines où les États-Unis peuvent utiliser leurs avantages, leur effet de levier et leur initiative ; et tenter d’obtenir des résultats stratégiques favorables en utilisant les capacités militaires. »

Une décision assez raisonnable si l’on considère qu’en cas de conflit ouvert, les États-Unis ne seront probablement pas en mesure de soutenir une guerre sur deux fronts (avec la Russie et la Chine), comme l’ont prévenu un certain nombre de stratèges américains. Ils auront donc recours à une stratégie de tromperie et tenteront de sonder les faiblesses de leurs adversaires, à savoir la Russie et la Chine.

Pour ce faire, un certain nombre de tâches doivent être accomplies :

« Développer une pensée compétitive. La pensée compétitive commence par la reconnaissance du fait que nos adversaires ont un concept de guerre très différent ; ils ont l’intention de vaincre les États-Unis sur le plan stratégique sans recourir à un conflit armé pour nous vaincre sur le plan militaire.

La pensée compétitive implique également de percevoir la concurrence stratégique comme un défi permanent et durable en matière de sécurité nationale, d’accepter la contribution importante, mais complémentaire des forces américaines à la concurrence stratégique et, le cas échéant, et si nécessaire, de développer, concevoir et déployer les forces et les capacités nécessaires pour soutenir les efforts compétitifs d’autres ministères et agences du gouvernement américain.

Façonner l’espace concurrentiel. L’espace concurrentiel est vaste, amorphe et indéfinissable. En le divisant en sous-domaines gérables et plus compréhensibles pour l’analyse et la planification, la force conjointe pourra élaborer des stratégies concurrentielles globales ciblant les sous-domaines les plus susceptibles d’aboutir à un succès stratégique. Sous la direction du président ou du secrétaire à la défense, la force interarmées façonnera l’espace concurrentiel afin d’optimiser son influence, ses avantages et son influence sur les adversaires et, en fin de compte, d’obtenir des résultats stratégiques favorables.

Lorsque les intérêts des États-Unis et de l’adversaire se recoupent, la force interarmées s’engage de manière sélective auprès de l’adversaire et recherche les possibilités de coopérer avec lui pour un bénéfice mutuel dans la poursuite d’intérêts stratégiques communs ou complémentaires (par exemple, la lutte contre le terrorisme, la piraterie).

Promouvoir une campagne intégrée. Une campagne intégrée repose sur l’idée que la force conjointe ne peut et ne doit pas agir seule dans la compétition stratégique. Même lorsqu’elle dispose de ressources prépondérantes, la force interarmées mène généralement une campagne en soutien à d’autres départements et agences du gouvernement américain. La force interarmées identifiera les approches qui lui permettront d’appliquer ses capacités militaires de manière proactive, et dans certains cas différemment, afin d’acquérir une influence, un avantage et un effet de levier sur les adversaires pour créer les conditions nécessaires à l’obtention de résultats stratégiques ».

Le concept de campagne intégrée interarmées et la doctrine émergente de l’intégration globale (le premier concept de ce type a été publié en mars 2018) et des opérations intégrées au niveau mondial exigent l’intégration des actions des forces interarmées et leur alignement sur celles des partenaires interagences et alliés au niveau opérationnel. Il est noté que les forces interarmées doivent rechercher les possibilités d’intégrer leurs opérations dans le temps, l’espace et l’objectif avec celles des partenaires interagences, des mandataires et des substituts.

Ces dispositions montrent que les États-Unis appliquent deux poids, deux mesures, puisqu’ils sont prêts à collaborer avec leurs adversaires sous n’importe quel prétexte lorsque c’est nécessaire. En outre, la mention des mandataires et des substituts suggère que le système américain s’efforce constamment de développer ses agents à l’étranger, qui peuvent être utilisés à ses propres fins si nécessaire.

Étant donné que la concurrence stratégique est évoquée depuis longtemps et qu’un certain nombre de groupes de réflexion américains, tels que la RAND et le CSIS, ont déjà publié des études et des rapports sur le sujet, on peut supposer que ce phénomène a été adopté comme un impératif de la politique étrangère des États-Unis, y compris l’utilisation de la force militaire.

Le document définit la concurrence stratégique comme :

« Une lutte persistante et à long terme entre deux ou plusieurs adversaires cherchant à poursuivre des intérêts incompatibles sans nécessairement s’engager dans un conflit armé. La concurrence normale et pacifique entre alliés, partenaires stratégiques et autres acteurs internationaux qui ne sont pas potentiellement hostiles va au-delà de ce concept ».

Elle confirme également les intérêts de Washington et sa volonté de jouer le tout pour le tout face à ses adversaires désignés, qui sont officiellement la Chine, la Russie, l’Iran et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Lisons la suite.

« Dans la compétition stratégique, le succès signifie conserver la latitude de poursuivre les intérêts nationaux à un risque et à un coût acceptables et éviter un conflit armé avec les adversaires.

L’avantage concurrentiel peut être obtenu en déplaçant la concurrence vers des domaines où les États-Unis disposent d’un avantage relatif durable sur leurs adversaires, de sorte que nos actions maintiennent nos adversaires sur la défensive stratégique ou les obligent à réagir d’une manière relativement coûteuse ou contre-productive pour eux à la lumière de leurs objectifs stratégiques. Par exemple, l’une des forces relatives à long terme des États-Unis est leur capacité à constituer et à diriger de vastes coalitions d’alliés et de partenaires. Ces domaines peuvent être considérés comme des positions ou des conditions d’asymétrie concurrentielle, d’effet de levier concurrentiel ou d’initiative concurrentielle. L’asymétrie concurrentielle entre les acteurs existe partout où il y a des différences — notamment en matière d’intérêts, de volonté politique, de stratégies, de positions, de capacités, d’interactions et de relations — et ces différences donnent lieu à des avantages et des désavantages distincts en fonction du contexte ».

En effet, historiquement, les États-Unis ont créé des alliances politico-militaires qu’ils ont gérées dans leur propre intérêt. De l’OTAN à l’ANZUS, en passant par les relativement nouvelles QUAD et AUKUS, Washington a toujours pris la tête de ces alliances.

Parmi les exemples de concurrence stratégique, on peut citer la lutte entre Athènes et Sparte, l’ère des royaumes combattants en Chine, le Grand Jeu entre la Grande-Bretagne et l’Empire russe de 1830 à 1907, la lutte entre l’Allemagne et la France pour la domination de l’Europe, qui a débuté en 1870, et la guerre froide entre l’URSS et les États-Unis, y compris les guerres locales dans diverses régions.

Le document est rédigé dans un esprit de réalisme politique, puisqu’il fait constamment référence aux intérêts nationaux et à l’équilibre des forces.

Il précise que :

« Par définition, la concurrence stratégique implique la poursuite d’intérêts nationaux. Lorsque ces intérêts sont jugés critiques ou fondamentaux, les nations paieront un prix élevé, en termes de sang et de biens de valeur, pour défendre ou promouvoir ces intérêts, jusqu’au conflit armé. Toutefois, le pouvoir destructeur des conflits armés contemporains est tel que, dans le contexte de la nature durable de la concurrence stratégique, leur utilisation peut s’avérer, au mieux, trop coûteuse et, au pire, totalement contre-productive. Pour éviter cela, les acteurs doivent être convaincus qu’ils peuvent progresser vers leurs objectifs stratégiques sans mettre en péril de manière inacceptable leurs intérêts nationaux.

Pour maintenir un tel équilibre et éviter l’escalade, il faut un rapport de force mutuellement acceptable dans lequel toutes les parties estiment que les avantages concurrentiels de leurs adversaires ne représentent pas un risque inacceptable pour leurs propres intérêts ».

Il y a cependant une insertion qui se rapporte à la théorie du libéralisme dans les relations internationales.

Il est dit que :

« Bien qu’il n’y ait pas d’organe souverain ou de “juge” pour la concurrence stratégique, il existe toujours des lois, des accords et des normes internationaux généralement acceptés (ci-après “règles”) qui déterminent la manière dont les acteurs internationaux doivent se faire concurrence. Ces règles ont un impact significatif sur la manière dont se déroulent les interactions dans le cadre de la concurrence stratégique. Les États ont tendance à interpréter les règles à leur avantage, mais un système international stable et ouvert atténue et limite le comportement international dans un effort généralement fructueux pour limiter les conflits internationaux. En conséquence, les pays rivalisent pour accroître leur capacité à influencer le système international et les règles régissant les interactions internationales. Le CCM part du principe que le maintien de la position dominante des États-Unis dans un système international stable et ouvert restera un objectif prioritaire de sécurité nationale. En s’engageant dans l’environnement de l’information et dans d’autres activités concurrentielles, la force interarmées peut continuer à jouer un rôle de soutien dans l’élaboration des normes internationales et dans l’établissement de principes de comportement responsable sur la scène internationale ».

Ici encore, nous voyons ces « règles » dont Washington parle constamment, tout en ne cachant pas qu’elles sont nécessaires parce qu’elles aident à maintenir le leadership des États-Unis.

Il poursuit en disant que :

« L’espace concurrentiel est différent des entités ou des activités concurrentes. Il s’agit d’un “terrain de jeu” sur lequel les acteurs internationaux sont en concurrence. L’ensemble de l’espace concurrentiel est trop vaste et trop complexe pour être traité directement dans le cadre d’une approche stratégique unique. L’espace concurrentiel doit être divisé en sous-espaces gérables qui se prêtent mieux à l’analyse et à la planification et qui permettent de se concentrer sur les domaines de la concurrence stratégique qui correspondent aux priorités des États-Unis.

La sélection de sous-zones sur la base d’une évaluation de l’impact de l’environnement concurrentiel sur les intérêts nationaux des États-Unis permettra d’éliminer les conflits et de synchroniser et d’intégrer les opérations, les activités et les investissements conjoints au sein des sous-zones et entre elles ».

À la p. 13 du texte exposant la doctrine, on trouve un diagramme intéressant montrant ces sous-domaines et leurs interrelations. Quatre domaines principaux se chevauchent : cognitif, géographique, zonal et thématique. Le domaine cognitif comprend l’idéologie, l’éducation, l’information et l’innovation. Le géographique représente les régions de la planète — les États-Unis eux-mêmes, l’Amérique latine, l’Europe, l’Afrique, l’Asie du Sud avec l’océan Indien, l’Arctique, l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Asie de l’Est avec l’océan Pacifique. Les composantes zonales sont celles liées aux types de forces armées, c’est-à-dire la terre, la mer, le cyberespace, l’air et l’espace. Le volet thématique comprend l’ordre international, les marchés mondiaux, le climat, la sécurité, la médecine, la technologie et l’extrémisme violent. Tous ces sujets sont traités par l’armée américaine. Les religions, les médias, la sociologie et l’ethnographie sont donc au centre des intérêts du Pentagone, comme beaucoup d’autres.

L’exemple de la Chine montre comment la concurrence stratégique fonctionne dans la pratique. L’accent est mis sur l’intérêt de la Chine pour la région arctique et sur les efforts déployés par Pékin pour entrer dans l’Arctique et y acquérir un statut pertinent (la Chine se définit comme une puissance proche de l’Arctique).

Les instruments de la puissance nationale qui peuvent être utilisés sont notamment les suivants :

  • – diplomatique ;
  • – informationnels ;
  • – militaire ;
  • – économiques ;
  • – financiers ;
  • – le renseignement ;
  • – juridique ;
  • – socioculturel ;
  • – technologique ;
  • – commercial-industriel ;
  • – géophysique (environnement) ;
  • – idéologique-théologique ;
  • – la santé publique.

Il s’agit là encore d’une catégorie assez large. L’armée américaine se prépare à travailler intensivement dans ce système complexe de relations.

Si le domaine des conflits de forces militaires parle de dissuasion traditionnelle, il évoque ensuite les limites de ces outils de dissuasion, pour lesquels il faut développer la concurrence stratégique.

La conclusion est apparemment banale :

« Plus les États-Unis seront compétitifs en termes d’accès, de bases et de vols, de développement d’une base industrielle de défense, de renforcement des alliances et des partenariats, et de promotion du développement technologique, mieux ils seront positionnés pour combattre et gagner un conflit armé ».

En fin de compte, tout tourne autour de la guerre et de la volonté de la gagner.

Il est intéressant de noter que le Tao te King du philosophe chinois Lao Tzu est cité à la page 34, et que la bibliographie fait référence à Sun Tzu, ainsi qu’à des concepts chinois plus modernes de la guerre (la théorie de la guerre sans restriction). Cependant, les citations de l’axe géographique de l’histoire de Halford Mackinder, les travaux de Henry Kissinger, Joseph Nye Jr. et d’autres indiquent que l’armée américaine est tout aussi fermement attachée aux préceptes de ses points de référence idéologiques et géopolitiques.

L’annexe fournit des conseils sur la manière d’identifier les menaces et les risques, les acteurs qui peuvent être des concurrents ou des amis des États-Unis, afin d’obtenir un avantage stratégique. Elle souligne également l’importance d’identifier les instruments de pouvoir et les sous-domaines qui relèvent du domaine de la concurrence, y compris les stratégies alternatives. Et enfin, d’élaborer une théorie intégrée de la réussite.

Au minimum, le document devrait indiquer clairement que les États-Unis sont déterminés à utiliser une gamme complète de capacités pour étouffer la concurrence. Bien que la Chine soit principalement mentionnée, il ne faut pas s’imaginer que la Russie, que Washington veut écraser sans s’engager dans un conflit direct, est également impliquée. Ce n’est pas une coïncidence si les proxys et les substituts sont mentionnés, l’un d’entre eux étant les FAU en Ukraine et l’autre les terroristes en Syrie.

Cette doctrine mérite une attention sérieuse et l’élaboration de mesures visant à contrecarrer sa mise en œuvre par les États-Unis.

Il est clair que certaines des actions décrites sont déjà utilisées contre la Russie, tandis que d’autres le seront à la première occasion. Il convient également de garder à l’esprit l’affirmation selon laquelle il faut « cacher les intentions des États-Unis jusqu’à ce qu’il soit trop tard » en intensifiant les activités de renseignement et en ne faisant pas confiance à un seul mot de l’establishment américain.

Traduction par Robert Steuckers






Qui attaque la France ?

[Source : Union Populaire Républicaine]

« Les Américains veulent un pouvoir sans partage sur le monde »

François Mitterrand

Le discours-choc d’Asselineau à l’occasion des 16 ans de l’UPR