Enquête de Scott Ritter sur Volodymyr Zelensky

[Source : @FranceTraductions]

« En tant qu’ancien officier de renseignement, je me suis demandé pourquoi personne n’avait mené d’enquête sur Vladimir Zelensky, le président de l’Ukraine. Son accession au pouvoir représente, à mon avis, une incroyable manipulation de l’opinion mondiale qui restera dans l’histoire comme une étude de cas classique d’ingénierie psychologique sociale : un comédien ordinaire qui est arrivé au pouvoir parce qu’il avait promis une paix longtemps attendue, et qui a ensuite entraîné ses concitoyens dans une guerre sanglante qui ne peut être décrite que comme un massacre. Avec l’aide de collègues et d’experts ayant une connaissance directe de Zelensky, j’ai épluché des documents et des vidéos pour produire un film qui rende compte de cette enquête. Cette histoire est tellement riche en rebondissements que j’ai dû la diviser en 2 parties. Dans le premier épisode, présenté ici, je répondrai à la question de l’improbable ascension de Zelensky au pouvoir, et comment le président ukrainien a accumulé son immense fortune, une somme qui n’a fait que croître depuis le début de la guerre avec la Russie. Et, peut-être plus important encore, pourquoi j’ai décidé d’intituler ce film “Agent Zelensky”. »

Scott Ritter

Enquête de Scott Ritter, ceci est la première partie, vidéo originale ici :
https://www.youtube.com/watch?v=HLeBb6hPUC8



« Dans le domaine du renseignement, chaque agent se voit confier des tâches par ses supérieurs. Dans le cas de l’agent Zelensky, j’ai identifié 10 obligations qui définissent sa relation avec ses maîtres du renseignement étranger. Une fois que vous avez examiné chacune de ces obligations, vous comprenez pourquoi Zelensky le comédien a dit une chose et Zelensky le président en a fait une autre. Quelles sont les véritables raisons de la situation actuelle en Ukraine ? Quel type d’opération la CIA mène-t-elle en Ukraine depuis de nombreuses années ? Vous trouverez les réponses à ces questions et à bien d’autres dans la deuxième partie de mon documentaire d’investigation, “Agent Zelensky”. »

Scott Ritter






Après le covid et la guerre en Ukraine, le choc climatique ?

[Source : kla.tv]

Un général roumain révèle que les 180 installations HAARP installées dans le monde entier sont censées générer des scénarios météorologiques et sismiques « apocalyptiques ». Après la pandémie mondiale de Covid et la menace de guerre mondiale due à la guerre en Ukraine, la prochaine vague de terreur contre l’humanité est mise en scène afin de contraindre la population, complètement perturbée, à adhérer au Nouvel ordre mondial.

Transcription

Les gens effrayés et paniqués se laissent (presque) imposer n’importe quoi. Cette réalité psychologique de la stratégie du choc est exploitée sans pitié par le Forum économique mondial (FEM) (qui est un réseau mondial d’oligarques suprêmes) pour atteindre ses objectifs par la mise en scène de crises. Le FEM se sert par exemple de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des principaux médias. Cette stratégie de choc a récemment permis d’imposer des mesures Covid à volonté, d’emprisonner des populations entières pendant des mois et de les intimider — en leur faisant porter des masques — pour qu’elles « se taisent ». Des entreprises ont été fermées à tour de bras, des économies nationales ont été ruinées et les gens, suite à la vaccination, sont devenus en masse handicapés, malades ou sont morts. Tout cela n’aurait pas été possible avec un esprit calme et sans le « choc Covid » artificiellement médiatisé et surdramatisé.

L’onde de choc mise en scène qui a suivi est actuellement la guerre en Ukraine. Soudain, une guerre est quasiment aux portes de l’Europe et menace de virer à une guerre mondiale. Et une fois de plus, la politique dirigée par les oligarques du FEM peut décréter, en passant au-dessus de la population, des mesures que personne n’approuverait s’il était lucide. Il suffit de penser aux livraisons d’armes surfacturées, aux sanctions qui ruinent des économies nationales entières et à l’aide humanitaire démesurée, dont la majeure partie disparaît dans des canaux obscurs. La peur d’une guerre qui s’étend, attisée par la politique et les médias, permet que la population accepte cette méthode nuisible.

On se souvient que Klaus Schwab, le fondateur du FEM, avait proclamé le Great Reset comme solution aux malheurs de l’humanité dans lesquels elle s’embourbait apparemment de plus en plus. Mais que se passe-t-il si ce n’est pas l’humanité dans son ensemble, mais la mafia financière et ses acolytes, c’est-à-dire des personnes comme Klaus Schwab, des hommes de main des super-riches, qui sont à l’origine de ces misères et de ces impasses qui mettent à zéro des nations et des économies entières ? Le Great Reset, c’est-à-dire un nouveau départ à partir de zéro, est sensé se produire comme un supposé plan de sauvetage sous la forme d’un Nouvel ordre mondial totalitaire et centralisé selon les règles du jeu du FEM. Sans stratégies de choc artificiellement mises en scène et alimentées par les médias, aucun être humain ne renoncerait jamais à ses affaires et à sa liberté pour accepter ce Nouvel ordre mondial.

Selon le général roumain haut gradé Emil Strainu, le prochain programme de mise à zéro, la prochaine attaque terroriste contre toute l’humanité, serait déjà à la porte : cette fois-ci, il ne s’agirait pas d’une pandémie ou d’un conflit guerrier planifié de longue date. Non ! La prochaine vague de panique sera provoquée par des catastrophes climatiques apocalyptiques.

Le général Emil Strainu, expert en géo-ingénierie, a expliqué au journaliste serbe Dragan Vujicic comment HAARP, qui génère de gigantesques champs électriques, sera utilisé comme « arme de l’apocalypse » sous la direction des plus grands oligarques financiers pour la guerre économique, le changement climatique et le contrôle de la population. Strainu a indiqué qu’il avait visité un centre HAARP américain en Alaska et qu’il y avait appris comment cette arme était utilisée. Il a expliqué clairement que certaines des applications de HAARP déclencheraient des explosions similaires à celles des bombes atomiques. HAARP peut également modifier l’environnement et générer des cyclones, des tornades, des trombes d’eau et des tsunamis, même dans des zones où ils ne se produisent pas normalement. De même, des catastrophes dues à la chaleur et à la sécheresse et des incendies de forêt, tout comme des fortes pluies, des inondations catastrophiques, des grêles géantes et des coups de froid. Cette arme hyper-énergétique, dirigée par les plus grands oligarques financiers, peut continuer à déclencher des tremblements de terre et des éruptions volcaniques. Il existe dans le monde plus de 180 installations HAARP de ce type, qui entrent maintenant en action entre elles.

Selon les communiqués du 10 avril 2023 publiés sur le site web de l’Agence d’État de météorologie espagnole (AEMET), plus de 50 pays du monde participent à des expériences météorologiques. Des rapports réguliers du comité d’experts de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) fournissent des informations à ce sujet. Selon AEMET, la géo-ingénierie utilisée dans ce contexte comprend « un large éventail de méthodes et de technologies visant à modifier de manière ciblée le système climatique », par exemple en introduisant des particules fines dans l’atmosphère. Et c’est précisément là que l’on peut reconnaître la signature des oligarques du FEM, car les organisations climatiques qu’ils ont créées, comme le Club de Rome et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), et leur propagande climatique permettent de générer d’énormes quantités d’argent. Le choc climatique artificiellement créé permet d’imposer des mesures douteuses qu’aucune personne dotée d’un esprit logique n’approuverait sans cette « stratégie du choc » psychologique mise en scène. Qu’il s’agisse de la taxe sur le CO2, de la réduction des émissions de CO2, des restrictions de mobilité, de la transformation des systèmes de chauffage, des restrictions et des interdictions de secteurs économiques entiers, et bien d’autres choses encore. Toutes choses pour lesquelles il n’existe aucune base scientifique fondée, mais uniquement la propagande climatique alarmiste des organes du FEM. Rappelons-nous que l’objectif déclaré est le Great Reset, la mise à zéro de toutes les économies et de toutes les nations, afin de pouvoir installer au point le plus bas, en guise de redémarrage, un Nouvel Ordre Mondial totalitaire et centralisé, auquel aucun être humain ne consentirait sans cette pression gigantesque.

Les choses ne sont donc manifestement pas ce qu’elles semblent être en ce qui concerne la météo et le climat. Le prétendu changement climatique d’origine humaine serait effectivement causé par l’homme, non pas en raison d’émissions de CO2 ou autres, mais par les installations HAARP associées à la géo-ingénierie. C’est là que se trouvent les responsables du mal.

Il convient donc de réfléchir, de rester pondéré et d’informer nos semblables lorsque la météo devient de plus en plus capricieuse et que la prochaine propagande de panique climatique est lancée. Et encore un appel aux professionnels près desquels se trouve une installation HAARP : si vos moyens techniques vous le permettent, prouvez que cette installation est en partie responsable d’une catastrophe météorologique actuelle.

de hm.

Sources/Liens :




Sommet Russie-Afrique 2023

[Illustration : image : TASS]

Par Oleg Nesterenko
Président du CCIE www.c-cie.eu
Spécialiste de la Russie et de l’Afrique

Malgré la pression antirusse sans précédent de l’Occident collectif américano-centrique sur les pays du continent africain depuis le début de la guerre en Ukraine et jusqu’à ce jour, cette initiative s’est avérée un grand échec.

Ni les menaces directes et voilées, ni les offres d’alternatives alléchantes contre l’abandon du vecteur du développement pro-russe n’ont réussi à briser la « résistance » africaine. Les faits sont têtus : la majorité écrasante des pays du continent noir participent au sommet « Russie-Afrique 2023 » organisé par Moscou.

Pourquoi ?

Il est incontestable que le camp occidental est, financièrement, bien plus riche que la Russie et, théoriquement, en mesure d’offrir aux pays africains des perspectives financières et économiques bien plus attractives. Mais, l’effondrement quasi complet de l’action occidentale de ce jour est directement associé à la mémoire historique de l’Afrique.

La mémoire qui persiste malgré les grands efforts déployés par la vieille Europe ces dernières années pour nuancer les réalités du passé : d’un côté, les Africains sont parfaitement conscients des résultats finaux de la coopération avec les anciennes puissances coloniales et vers où elle les a conduites ; de l’autre côté, ils se souviennent toujours de la coopération avec la Russie, encore de l’époque soviétique, dont les résultats restent tangibles.

L’Afrique dispose d’éléments concrets à comparer, dans lesquels la Russie dispose de sérieux dividendes historiques incontestables. C’est pourquoi les efforts sans précédent du camp occidental pour discréditer la Russie aux yeux de la communauté africaine ne peuvent être couronnés de succès.

Cet atout historique dans les relations russo-africaines est également renforcé par un élément fédérateur fondamental supplémentaire : à l’instar du continent africain, la Fédération de Russie a également une importante expérience directe amère de la coopération avec l’Occident, dont le modèle économique par rapport au monde non occidental a toujours été et reste un modèle d’exploitation. Les Russes savent exactement par leur propre expérience ce que les Africains ont subi et continuent à subir.

Aujourd’hui, de même qu’autrefois, l’Occident américano-centrique n’offre aucune forme de coopération aux partenaires africains basée sur une parité et égalité réelle, mais seulement l’extension d’un modèle relationnel déjà connu et qui ne représente pour toutes les nations africaines qu’une expérience peu enviable de l’ère postcoloniale.

La Fédération de Russie, de son côté, propose un dialogue parfaitement égalitaire et mutuellement bénéfique dans la pratique et non pas seulement dans les paroles et déclarations.

L’un des piliers de la politique étrangère russe à l’égard du continent africain est que l’Afrique doit résoudre ses problèmes systémiques sur la base de ses propres structures et méthodes financières et politiques adaptées aux spécificités des sociétés et des cultures du continent africain. Avec l’effondrement du système colonial et l’indépendance, des structures politiques et financières, des réseaux d’interaction internationaux et des méthodes de type européen et sous le contrôle occidental de ces derniers se sont imposés sur le continent. Les structures, les réseaux et les méthodes sont extrêmement inadaptés aux spécificités africaines. Plus d’un demi-siècle d’histoire contemporaine a démontré leur échec absolu.

Bien sûr, purement économiquement, la Fédération de Russie sur le continent africain pèse beaucoup moins que les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne ou la Chine. Mais la Russie a des choses à offrir. Et ses propositions sont de nature existentielle pour l’avenir de l’Afrique. Il s’agit, d’une part, de la participation au renforcement et à la stabilisation de la sécurité sur le continent, y compris de la sécurité financière et alimentaire ; et, d’autre part, du transfert de technologies. Transfert de technologies dans divers domaines, comme dans l’énergie nucléaire, où la Russie est le leader mondial, et qui ont la capacité de changer la face de l’Afrique.

À l’avenir, la croissance de la population mondiale se fera principalement via le continent africain. Toutes les tendances démographiques le démontrent. Dans la seconde moitié du siècle en cours, chaque troisième ou quatrième habitant de la terre naîtra sur le continent africain, et la Russie ne peut que s’intéresser au développement maximal des relations bilatérales avec les pays africains. L’objectif du forum « Russie-Afrique 2023 » est d’élargir le vecteur de la coopération russo-africaine et de désigner le plan de son développement à long terme.




Le multiplicateur de propagande

[Source : Bruno Berthez]

En France de mon temps il existait une autre grande agence de presse, c’était l’ACP dont je fus co-propriétaire quelque temps en association avec le Groupe Maxwell. L’ACP fournissait de nombreux journaux de province, elle a disparu maintenant.

De petites maisons font dans certains domaines office d’Agence de presse, comme le prestigieux BQ, Berard Quelin. L’AGEFI faisait partiellement office d’Agence de presse, elle portait le nom d’Agence.

Lisez ce dossier et faites-le lire.

Bruno Berthez


C’est l’un des aspects les plus importants de notre système médiatique, et pourtant peu connu du public : la majeure partie de la couverture de l’actualité internationale dans les médias occidentaux est assurée par seulement trois agences de presse mondiales basées à New York, Londres et Paris.

Le rôle clé joué par ces agences signifie que les médias occidentaux traitent souvent des mêmes sujets, même en utilisant la même formulation.

De plus, les gouvernements, les militaires et les services de renseignement utilisent ces agences de presse mondiales comme multiplicateurs pour diffuser leurs messages dans le monde entier.

Une étude de la couverture de la guerre en Syrie par neuf grands journaux européens illustre clairement ces problèmes : 78 % de tous les articles étaient basés en tout ou en partie sur des rapports d’agence, mais 0 % sur des recherches d’investigation propre.

De plus, 82 % de tous les articles d’opinion et interviews étaient en faveur d’une intervention des États-Unis et de l’OTAN, tandis que la propagande était attribuée exclusivement à la partie opposée.


Le multiplicateur de propagande :
Comment les agences de presse mondiales et
les médias occidentaux rendent compte de la géopolitique

Une étude de Swiss Propaganda Research

2016/2019

« Par conséquent, vous devez toujours vous demander : pourquoi est-ce que j’obtiens cette information spécifique, sous cette forme spécifique, à ce moment précis ?
En fin de compte, ce sont toujours des questions sur le pouvoir. »(*)

Dr Konrad Hummler

  1. Partie 1 : Le multiplicateur de propagande

Introduction : « quelque chose d’étrange »

« Comment le journal sait-il ce qu’il sait ? » La réponse à cette question risque de surprendre certains lecteurs de journaux : « La principale source d’information, ce sont les articles des agences de presse. Les agences de presse au fonctionnement presque anonyme sont en quelque sorte la clé des événements mondiaux. »

Comment s’appellent ces agences, comment fonctionnent-elles et qui les finance ?

Pour juger de la qualité de l’information sur les événements en Orient et en Occident, il faut connaître les réponses à ces questions. (Höhne 1977, p. 11)

Un chercheur suisse en médias souligne : « Les agences de presse sont les plus importants fournisseurs de matériel pour les médias de masse. Aucun média quotidien ne peut s’en passer. » Donc les agences de presse influencent notre image du monde ; surtout, nous apprenons à connaître ce qu’elles ont choisi. (Blum 1995, p. 9)

Au vu de leur importance essentielle, il est d’autant plus étonnant que ces agences soient à peine connues du public : « Une grande partie de la société ignore que les agences de presse existent… En fait, elles jouent un rôle extrêmement important sur le marché des médias. Mais malgré cette grande importance, peu d’attention leur a été accordée dans le passé. » (Schulten-Jaspers 2013, p. 13)

Même le directeur d’une agence de presse a noté : « Il y a quelque chose d’étrange dans les agences de presse. Ils sont peu connus du public. Contrairement à un journal, leur activité n’est pas tellement sous les projecteurs, mais ils peuvent toujours être trouvés à la source de l’histoire. (Segbers 2007, p. 9)

« Le centre nerveux invisible du système médiatique »

Alors, comment s’appellent ces agences qui sont « toujours à la source de l’histoire » ? Il ne reste plus que trois agences de presse mondiales :

  1. L’American Associated Press (AP) avec plus de 4000 employés dans le monde. L’AP appartient à des sociétés de médias américaines et a son principal bureau de rédaction à New York. AP news est utilisé par environ 12 000 médias internationaux, touchant chaque jour plus de la moitié de la population mondiale.
  2. L’Agence France-Presse (AFP) française quasi gouvernementale basée à Paris et comptant environ 4000 employés. L’AFP envoie chaque jour plus de 3000 récits et photos aux médias du monde entier.
  3. L’agence britannique Reuters à Londres, qui est une propriété privée et emploie un peu plus de 3000 personnes. Reuters a été acquis en 2008 par l’entrepreneur canadien des médias Thomson — l’une des 25 personnes les plus riches du monde — et a fusionné avec Thomson Reuters, dont le siège est à New York.

En outre, de nombreux pays gèrent leurs propres agences de presse. Il s’agit, par exemple, de la DPA allemande, de l’APA autrichienne et de la SDA suisse. Cependant, lorsqu’il s’agit d’actualités internationales, les agences nationales s’appuient généralement sur les trois agences mondiales et se contentent de copier et de traduire leurs rapports.

Figure 1 : Les trois agences de presse mondiales Reuters, AFP et AP,
et les trois agences nationales des pays germanophones
Autriche (APA), Allemagne (DPA) et Suisse (SDA).

Wolfgang Vyslozil, ancien directeur général de l’APA autrichienne, a décrit le rôle clé des agences de presse en ces termes : « Les agences de presse sont rarement aux yeux du public. Pourtant, ils sont l’un des types de médias les plus influents et en même temps l’un des moins connus. Ce sont des institutions clés d’une importance considérable pour tout système médiatique. Ils sont le centre névralgique invisible qui relie toutes les parties de ce système. » (Segbers 2007, p.10)

Petite abréviation, grand effet

Cependant, il y a une raison simple pour laquelle les agences mondiales, malgré leur importance, sont pratiquement inconnues du grand public. Pour citer un professeur de médias suisse : « La radio et la télévision ne nomment généralement pas leurs sources, et seuls les spécialistes peuvent déchiffrer les références dans les magazines. » (Blum 1995, p. 9)

Le motif de cette discrétion, cependant, devrait être clair : les médias ne tiennent pas particulièrement à faire savoir aux lecteurs qu’ils n’ont pas fait eux-mêmes des recherches sur la plupart de leurs contributions.

La figure suivante montre quelques exemples d’étiquetage à la source dans des journaux européens populaires. À côté des abréviations de l’agence, nous trouvons les initiales des éditeurs qui ont édité le rapport de l’agence respective.

Figure 2 : Les agences de presse comme sources dans les articles de journaux

De temps en temps, les journaux utilisent du matériel d’agence, mais ne l’étiquettent pas du tout. Une étude de 2011 de l’Institut suisse de recherche sur la sphère publique et la société de l’Université de Zurich est parvenue aux conclusions suivantes (OFEG 2011) :

« Les contributions de l’agence sont exploitées intégralement sans les étiqueter, ou elles sont partiellement réécrites pour les faire apparaître comme une contribution éditoriale. De plus, il existe une pratique consistant à “pimenter” les rapports d’agence sans effort : par exemple, les rapports d’agence non publiés sont enrichis d’images et de graphiques et présentés sous forme d’articles complets. »

Les agences jouent un rôle de premier plan non seulement dans la presse, mais aussi dans la radiodiffusion privée et publique. Ceci est confirmé par Volker Braeutigam, qui a travaillé pendant dix ans pour le radiodiffuseur public allemand ARD et voit d’un œil critique la domination de ces agences :

« Un problème fondamental est que la rédaction de l’ARD tire ses informations principalement de trois sources : les agences de presse DPA/AP, Reuters et AFP : une allemande/américaine, une britannique et une française. Le monteur travaillant sur un sujet d’actualité n’a qu’à sélectionner sur l’écran quelques passages de texte qu’il juge indispensables, les réagencer et les recoller en quelques fioritures. »

La Radio Télévision Suisse (SRF) s’appuie elle aussi largement sur les rapports de ces agences. Interrogés par les téléspectateurs sur les raisons pour lesquelles une marche pour la paix en Ukraine n’a pas été signalée, les rédacteurs ont répondu : « À ce jour, nous n’avons reçu aucun rapport sur cette marche des agences indépendantes Reuters, AP et AFP. »

En fait, non seulement le texte, mais aussi les images, les enregistrements sonores et vidéo que nous rencontrons quotidiennement dans nos médias, proviennent pour la plupart des mêmes agences. Ce que le public non initié pourrait considérer comme des contributions de leur journal local ou de leur chaîne de télévision sont en fait des reportages copiés de New York, Londres et Paris.

Certains médias sont même allés plus loin et ont, faute de moyens, sous-traité l’intégralité de leur rédaction à l’étranger à une agence. De plus, il est bien connu que de nombreux portails d’information sur Internet publient principalement des rapports d’agences (voir par exemple, Paterson 2007, Johnston 2011, MacGregor 2013).

En fin de compte, cette dépendance vis-à-vis des agences mondiales crée une similitude frappante dans le reportage international : de Vienne à Washington, nos médias traitent souvent des mêmes sujets, en utilisant plusieurs des mêmes phrases — un phénomène qui serait autrement plutôt associé aux « médias contrôlés » dans les États autoritaires.

Le graphique suivant montre quelques exemples tirés de publications allemandes et internationales. Comme vous pouvez le voir, malgré l’objectivité revendiquée, un léger parti pris (géo-)politique s’insinue parfois.

Figure 3 : « Poutine menace », « L’Iran provoque »,
« L’OTAN inquiète », « Bastion d’Assad » :
Similitudes de contenu et de formulation dues aux reportages
des agences de presse mondiales.

Le rôle des correspondants

Une grande partie de nos médias n’ont pas de correspondants étrangers propres, ils n’ont donc pas d’autre choix que de s’appuyer entièrement sur les agences mondiales pour les informations étrangères.

Mais qu’en est-il des grands quotidiens et des chaînes de télévision qui ont leurs propres correspondants internationaux ? Dans les pays germanophones, par exemple, il s’agit de journaux tels que NZZ, FAZ, Sueddeutsche Zeitung, Welt et des radiodiffuseurs publics.

Tout d’abord, il faut garder à l’esprit les ratios de taille : alors que les agences globales comptent plusieurs milliers d’employés dans le monde, même le journal suisse NZZ, connu pour son reportage international, n’entretient que 35 correspondants étrangers (y compris leurs correspondants commerciaux). Dans des pays immenses comme la Chine ou l’Inde, un seul correspondant est en poste ; toute l’Amérique du Sud n’est couverte que par deux journalistes, alors que dans l’Afrique encore plus grande, personne n’est sur le terrain en permanence.

De plus, dans les zones de guerre, les correspondants s’aventurent rarement. Sur la guerre en Syrie, par exemple, de nombreux journalistes ont « fait des reportages » depuis des villes comme Istanbul, Beyrouth, Le Caire ou encore depuis Chypre. En outre, de nombreux journalistes n’ont pas les compétences linguistiques nécessaires pour comprendre les populations et les médias locaux.

Comment les correspondants, dans de telles circonstances, savent-ils ce qu’il en est des « actualités » dans leur région du monde ? La réponse principale est encore une fois : des agences mondiales. Le correspondant néerlandais au Moyen-Orient Joris Luyendijk a décrit de manière impressionnante le fonctionnement des correspondants et leur dépendance vis-à-vis des agences mondiales dans son livre « People Like Us: Misrepresenting the Middle East » :

« J’avais imaginé que les correspondants seraient des historiens du moment. Quand quelque chose d’important se produisait, ils allaient le chercher, découvraient ce qui se passait et en faisaient rapport. Mais je ne suis pas parti pour savoir ce qui se passait ; cela s’était fait bien avant. Je suis allé présenter un rapport sur place.

Les rédacteurs aux Pays-Bas appelaient quand quelque chose se passait, ils faxaient ou envoyaient les communiqués de presse par e-mail, et je les racontais dans mes propres mots à la radio, ou les retravaillais dans un article pour le journal. C’est la raison pour laquelle mes éditeurs trouvaient plus important que je puisse être joint sur place que de savoir ce qui s’y passait. Les agences de presse ont fourni suffisamment d’informations pour que vous puissiez écrire ou parler de n’importe quelle crise ou réunion au sommet.

C’est pourquoi vous tombez souvent sur les mêmes images et histoires si vous feuilletez quelques journaux différents ou cliquez sur les chaînes d’information.

Nos hommes et nos femmes des bureaux de Londres, Paris, Berlin et Washington pensaient tous que les sujets erronés dominaient l’actualité et que nous suivions trop servilement les normes des agences de presse.

L’idée commune à propos des correspondants est qu’ils “ont l’histoire”, mais la réalité est que les nouvelles sont un tapis roulant dans une fabrique de pain. Les correspondants se tiennent au bout du tapis roulant, prétendant que nous avons cuit nous-mêmes ce pain blanc, alors qu’en fait nous n’avons fait que le mettre dans son emballage.

Après, un ami m’a demandé comment j’avais réussi à répondre à toutes les questions lors de ces échanges, toutes les heures et sans hésitation. Quand je lui ai dit que, comme aux actualités télévisées, vous connaissiez toutes les questions à l’avance, sa réponse par e-mail a été remplie de jurons. Mon ami s’était rendu compte que, depuis des décennies, ce qu’il regardait et écoutait aux informations était du pur théâtre. »)

(Luyendjik 2009, p. 20-22, 76, 189

En d’autres termes, le correspondant type n’est en général pas capable de faire des recherches indépendantes, mais traite et renforce plutôt les sujets qui sont déjà prescrits par les agences de presse — le fameux « effet mainstream ».

De plus, pour des raisons d’économies, de nombreux médias doivent aujourd’hui partager leurs quelques correspondants étrangers, et au sein des groupes de médias individuels, les reportages étrangers sont souvent utilisés par plusieurs publications — dont aucune ne contribue à la diversité des reportages.

« Ce que l’agence ne rapporte pas n’a pas lieu »

Le rôle central des agences de presse explique aussi pourquoi, dans les conflits géopolitiques, la plupart des médias utilisent les mêmes sources originales.

Dans la guerre de Syrie, par exemple, « l’Observatoire syrien des droits de l’homme » — une organisation individuelle douteuse basée à Londres — figurait en bonne place. Les médias s’adressaient rarement directement à cet « Observatoire », son opérateur étant en effet difficile à joindre, même pour les journalistes.

Au lieu de cela, « l’Observatoire » a livré ses histoires aux agences mondiales, qui les ont ensuite transmises à des milliers de médias, qui à leur tour ont « informé » des centaines de millions de lecteurs et de téléspectateurs dans le monde entier. La raison pour laquelle les agences, entre toutes, ont fait référence à cet étrange « Observatoire » dans leurs reportages — et qui l’a réellement financé — est une question rarement posée.

L’ancien rédacteur en chef de l’agence de presse allemande DPA, Manfred Steffens, déclare donc dans son livre « The Business of News » :

« Un reportage ne devient pas plus correct simplement parce qu’on est capable d’en fournir une source.Il est en effet assez discutable de faire davantage confiance à un fait divers simplement parce qu’une source est citée. Derrière le bouclier protecteur qu’une telle “source” signifie pour une histoire, certains sont enclins à répandre des choses plutôt aventureuses, même s’ils ont eux-mêmes des doutes légitimes sur leur exactitude ; la responsabilité, au moins morale, peut toujours être imputée à la source citée. »

(Steffens 1969, p. 106)

La dépendance à l’égard des agences mondiales est également l’une des principales raisons pour lesquelles la couverture médiatique des conflits géopolitiques est souvent superficielle et erratique, tandis que les relations historiques et le contexte sont fragmentés ou totalement absents.

Comme le dit Steffens : « Les agences de presse reçoivent leurs impulsions presque exclusivement de l’actualité et sont donc par nature anhistoriques. Ils hésitent à ajouter plus de contexte que ce qui est strictement nécessaire. » (Steffens 1969, p. 32)

Enfin, la prédominance des agences mondiales explique pourquoi certains problèmes et événements géopolitiques — qui souvent ne cadrent pas très bien avec le récit US/OTAN ou sont trop « sans importance » — ne sont pas du tout mentionnés dans nos médias : si les agences ne rapportent pas quelque chose, alors la plupart des médias occidentaux n’en seront pas conscients. Comme l’a souligné à l’occasion du 50e anniversaire de la DPA allemande : « Ce que l’agence ne rapporte pas n’a pas lieu. » (Wilke 2000, p. 1)

« Ajouter des histoires douteuses »

Si certains sujets n’apparaissent pas du tout dans nos médias, d’autres sont très présents — même s’ils ne devraient pas l’être : « Souvent, les médias de masse ne rapportent pas la réalité, mais une réalité construite ou mise en scène. Plusieurs études ont montré que les médias de masse sont principalement déterminés par les activités de relations publiques et que les attitudes passives et réceptives l’emportent sur celles de recherche active. » (Blum 1995, p. 16)

En fait, en raison des performances journalistiques plutôt faibles de nos médias et de leur forte dépendance à l’égard de quelques agences de presse, il est facile pour les parties intéressées de diffuser de la propagande et de la désinformation dans un format soi-disant respectable auprès d’un public mondial. Le rédacteur en chef de la DPA, Steffens, a mis en garde contre ce danger :

« Le sens critique est d’autant plus apaisé que l’agence de presse ou le journal est respecté. Quelqu’un qui veut introduire une histoire douteuse dans la presse mondiale n’a qu’à essayer de mettre son histoire dans une agence raisonnablement réputée, pour être sûr qu’elle apparaisse ensuite un peu plus tard dans les autres. Il arrive parfois qu’un canular passe d’agence en agence et devienne de plus en plus crédible. »

(Steffens 1969, p. 234)

Parmi les acteurs les plus actifs pour « injecter » des informations géopolitiques douteuses figurent les ministères de l’armée et de la Défense. Par exemple, en 2009, le patron de l’agence de presse américaine AP, Tom Curley, a rendu public que le Pentagone emploie plus de 27 000 spécialistes des relations publiques qui, avec un budget de près de 5 milliards de dollars par an, font travailler les médias et font circuler des manipulations ciblées. De plus, des généraux américains de haut rang avaient menacé de le « ruiner » ainsi que l’AP si les journalistes faisaient des reportages trop critiques sur l’armée américaine.

Malgré — ou à cause de ? — de telles menaces, nos médias publient régulièrement des histoires douteuses provenant de certains « informateurs » anonymes des « cercles de la défense américaine ».

Ulrich Tilgner, correspondant chevronné au Moyen-Orient pour les télévisions allemande et suisse, a mis en garde en 2003, peu après la guerre en Irak, contre les actes de tromperie de l’armée et le rôle joué par les médias :

« Avec l’aide des médias, les militaires déterminent la perception du public et l’utilisent pour leurs plans. Ils parviennent à attiser les attentes et à propager des scénarios trompeurs. Dans ce nouveau type de guerre, les stratèges des relations publiques de l’administration américaine remplissent une fonction similaire à celle des pilotes de bombardiers. Les départements spéciaux des relations publiques du Pentagone et des services secrets sont devenus des combattants dans la guerre de l’information.

Pour leurs manœuvres de tromperie, l’armée américaine utilise spécifiquement le manque de transparence dans la couverture médiatique. La façon dont ils diffusent l’information, qui est ensuite captée et diffusée par les journaux et les radiodiffuseurs, rend impossible pour les lecteurs, les auditeurs ou les téléspectateurs de retracer la source originale. Ainsi, le public ne parviendra pas à reconnaître l’intention réelle de l’armée. »

(Tilgner 2003, p. 132)

Ce qui est connu de l’armée américaine ne serait pas étranger aux services de renseignement américains. Dans un rapport remarquable de British Channel 4, d’anciens responsables de la CIA et un correspondant de Reuters ont parlé franchement de la diffusion systématique de la propagande et de la désinformation dans les reportages sur les conflits géopolitiques :

L’ancien officier de la CIA et dénonciateur John Stockwell a déclaré à propos de son travail dans la guerre angolaise : « Le thème de base était de faire passer cela pour une agression [ennemie]. Donc, tout type d’histoire que vous pouviez écrire et entrer dans les médias partout dans le monde, qui poussait cette ligne, nous l’avons fait. Un tiers de mon personnel dans ce groupe de travail était des propagandistes, dont le travail professionnel consistait à inventer des histoires et à trouver des moyens de les faire passer dans la presse. Les rédacteurs en chef de la plupart des journaux occidentaux ne sont pas trop sceptiques à l’égard des messages conformes aux vues générales et aux préjugés. Nous avons donc proposé une autre histoire, et cela a duré des semaines. Mais tout n’était que fiction. »

Fred Bridgland revient sur son travail de correspondant de guerre pour l’agence Reuters : « Nous basions nos reportages sur des communications officielles. Ce n’est que des années plus tard que j’ai appris qu’un petit expert en désinformation de la CIA avait siégé à l’ambassade des États-Unis et avait composé ces communiqués qui n’avaient absolument aucun rapport avec la vérité. Fondamentalement, et pour le dire très grossièrement, vous pouvez publier n’importe quelle vieille merde et elle sera publiée dans le journal. »

Et l’ancien analyste de la CIA, David MacMichael, a décrit son travail dans la guerre des Contras au Nicaragua en ces termes : « Ils ont dit que nos renseignements sur le Nicaragua étaient si bons que nous pouvions même enregistrer quand quelqu’un tirait la chasse d’eau. Mais j’avais l’impression que les histoires que nous racontions à la presse sortaient tout droit des toilettes. »

(Chaîne 4, 1985)

Bien entendu, les services de renseignement disposent également d’un grand nombre de contacts directs dans nos médias, auxquels des informations peuvent être « divulguées » si nécessaire. Mais sans le rôle central des agences de presse mondiales, la synchronisation mondiale de la propagande et de la désinformation ne serait jamais aussi efficace.

Grâce à ce « multiplicateur de propagande », des histoires douteuses d’experts en relations publiques travaillant pour les gouvernements, l’armée et les services de renseignement atteignent le grand public plus ou moins sans contrôle et sans filtre. Les journalistes se réfèrent aux agences de presse et les agences de presse se réfèrent à leurs sources. Bien qu’ils tentent souvent de souligner les incertitudes (et de se couvrir) avec des termes tels que « apparent », « présumé » et autres — à ce moment-là, la rumeur s’est depuis longtemps propagée dans le monde et son effet a eu lieu.

Figure 4 : Le multiplicateur de propagande : les gouvernements, les militaires
et les services de renseignement utilisent les agences de presse mondiales
pour diffuser leurs messages à un public mondial.

Comme le rapporte le New York Times…

En plus des agences de presse mondiales, il existe une autre source souvent utilisée par les médias du monde entier pour rendre compte des conflits géopolitiques, à savoir les principales publications en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Les organes de presse comme le New York Times ou la BBC peuvent avoir jusqu’à 100 correspondants étrangers et des employés externes supplémentaires. Cependant, comme le souligne le correspondant au Moyen-Orient Luyendijk :

« Nos équipes de presse, moi y compris, se sont nourries de la sélection de nouvelles faites par des médias de qualité comme CNN, la BBC et le New York Times. Nous l’avons fait en supposant que leurs correspondants comprenaient le monde arabe et en avaient une vision — mais beaucoup d’entre eux se sont avérés ne pas parler arabe, ou du moins pas assez pour pouvoir y tenir une conversation ou suivre les médias locaux. Bon nombre des meilleurs chiens de CNN, de la BBC, de l’Independent, du Guardian, du New Yorker et du NYT dépendaient le plus souvent d’assistants et de traducteurs. »

(Luyendijk p. 47)

De plus, les sources de ces médias ne sont souvent pas faciles à vérifier (« cercles militaires », « responsables gouvernementaux anonymes », « responsables du renseignement », etc.) et peuvent donc également être utilisées pour la diffusion de propagande. En tout état de cause, l’orientation généralisée vers les grandes publications anglo-saxonnes conduit à une convergence supplémentaire de la couverture géopolitique de nos médias.

La figure suivante montre quelques exemples de telles citations basées sur la couverture de la Syrie par le plus grand quotidien de Suisse, le Tages-Anzeiger. Les articles datent tous des premiers jours d’octobre 2015, lorsque la Russie est intervenue pour la première fois directement dans la guerre syrienne (les sources américaines/britanniques sont mises en évidence) :

Figure 5 : Citation fréquente des principaux médias britanniques et américains,
illustrée par la couverture de la guerre en Syrie
par le quotidien suisse Tages-Anzeiger en octobre 2015.

Le récit souhaité

Mais pourquoi les journalistes de nos médias n’essaient-ils pas simplement de faire des recherches et de faire des reportages indépendamment des agences mondiales et des médias anglo-saxons ? Le correspondant au Moyen-Orient, Luyendijk, décrit ses expériences :

« Vous pourriez suggérer que j’aurais dû chercher des sources auxquelles je pouvais faire confiance. J’ai essayé, mais chaque fois que j’ai voulu écrire une histoire sans passer par les agences de presse, les principaux médias anglo-saxons ou les têtes parlantes, ça s’est effondré. Évidemment, en tant que correspondant, je pourrais raconter des histoires très différentes sur une seule et même situation. Mais les médias n’ont pu en présenter qu’un seul, et assez souvent, c’était exactement l’histoire qui confirmait l’image dominante. »

(Luyendijk p.54ff)

Le chercheur en médias Noam Chomsky a décrit cet effet dans son essai « What make the mainstream media mainstream » comme suit : « Si vous vous déconnectez, si vous produisez des articles que la grande presse n’aime pas, vous en entendrez parler très bientôt. Il y a donc de nombreuses façons dont les jeux de puissance peuvent vous ramener dans le droit chemin si vous déménagez. Si vous essayez de briser le moule, vous n’allez pas durer longtemps. Ce cadre fonctionne plutôt bien, et il est compréhensible qu’il ne soit que le reflet de structures de pouvoir évidentes. » (Chomsky 1997)

Néanmoins, certains des principaux journalistes continuent de croire que personne ne peut leur dire quoi écrire. Comment cela s’additionne-t-il ? Le chercheur en médias Chomsky clarifie l’apparente contradiction :

« Le point est qu’ils ne seraient pas là s’ils n’avaient pas déjà démontré que personne n’a à leur dire quoi écrire parce qu’ils vont dire la bonne chose. S’ils avaient commencé au bureau du métro, ou quelque chose comme ça, et avaient poursuivi le mauvais type d’histoires, ils n’auraient jamais atteint les positions où ils peuvent maintenant dire tout ce qu’ils veulent. Il en va de même pour les professeurs d’université dans les disciplines plus idéologiques. Ils sont passés par le système de socialisation. »

(Chomsky 1997)

En fin de compte, ce « système de socialisation » conduit à un journalisme qui ne fait plus de recherches indépendantes et de rapports critiques sur les conflits géopolitiques (et certains autres sujets), mais cherche à consolider le récit souhaité par le biais d’éditoriaux, de commentaires et d’interviews appropriés.

Conclusion : la « première loi du journalisme »

L’ancien journaliste de l’AP Herbert Altschull l’a qualifiée de première loi du journalisme : « Dans tous les systèmes de presse, les médias d’information sont les instruments de ceux qui exercent le pouvoir politique et économique. Les journaux, les périodiques, les stations de radio et de télévision n’agissent pas de manière indépendante, bien qu’ils aient la possibilité d’exercer leur pouvoir de manière indépendante. » (Altschull 1984/1995, p. 298)

En ce sens, il est logique que nos médias traditionnels — majoritairement financés par la publicité ou l’État — représentent les intérêts géopolitiques de l’alliance transatlantique, étant donné que tant les régies publicitaires que les États eux-mêmes dépendent de l’architecture économique et sécuritaire transatlantique dirigée par les États-Unis.

De plus, les personnes clés de nos grands médias font souvent elles-mêmes partie, dans l’esprit du « système de socialisation » de Chomsky, des réseaux d’élite transatlantiques. Parmi les institutions les plus importantes à cet égard figurent le Conseil américain des relations étrangères (CFR), le Groupe Bilderberg et la Commission trilatérale, qui comptent tous de nombreux journalistes de premier plan (voir l’étude approfondie de ces groupes).

Par conséquent, la plupart des publications les plus connues peuvent effectivement être considérées comme une sorte de « média de l’establishment ». En effet, dans le passé, la liberté de la presse était plutôt théorique, compte tenu des barrières à l’entrée importantes telles que les licences de diffusion, les créneaux de fréquence, les exigences en matière de financement et d’infrastructure technique, les canaux de vente limités, la dépendance à la publicité et d’autres restrictions.

Ce n’est qu’à cause d’Internet que la première loi d’Altschull a été enfreinte dans une certaine mesure. Ainsi, ces dernières années, un journalisme de haute qualité financé par les lecteurs a émergé, surpassant souvent les médias traditionnels en termes de reportage critique. Certaines de ces publications « alternatives » touchent déjà un très large public, ce qui montre que la « masse » ne doit pas être un problème pour la qualité d’un média.

Néanmoins, jusqu’à présent, les médias traditionnels ont également réussi à attirer une solide majorité de visiteurs en ligne. Ceci, à son tour, est étroitement lié au rôle caché des agences de presse, dont les rapports de dernière minute constituent l’épine dorsale de la plupart des sites d’information en ligne.

Le « pouvoir politique et économique », selon la loi d’Altschull, conservera-t-il le contrôle de l’information, ou « l’information incontrôlée » modifiera-t-elle la structure du pouvoir politique et économique ? Les années à venir le montreront.


Mises à jour


  1. Partie 2 : Étude de cas sur la couverture de la guerre en Syrie

[Non traduite]


  1. Notes et littérature

Altschull, Herbert J. (1984/1995) : Agents de pouvoir. Les médias et la politique publique. Longman, New York.

Becker, Jörg (2015): Medien im Krieg – Krieg in den Medien. Springer Verlag für Sozialwissenschaften, Wiesbaden.

Blum, Roger et al. (Hrsg.) (1995): Die AktualiTäter. Nachrichtenagenturen in der Schweiz. Verlag Paul Haupt, Berne.

Chomsky, Noam (1997) : Qu’est-ce qui rend les médias grand public grand public. Z Magazine, MA. (PDF)

Forschungsinstitut für Öffentlichkeit und Gesellschaft der Universität Zürich (FOEG) (2011): Jahrbuch Qualität der Medien, Ausgabe 2011. Schwabe, Bâle.

Gritsch, Kurt (2010): Inszenierung eines gerechten Krieges? Intellektuelle, Medien und der « Kosovo-Krieg » 1999. Georg Olms Verlag, Hildesheim.

Hird, Christopher (1985) : Techniques standard. Reportages divers, Channel 4 TV. 30. Octobre 1985. (Lien)

Höhne, Hansjoachim (1977): Report über Nachrichtenagenturen. Bande 1 : Die Situation auf den Nachrichtenmärkten der Welt. Bande 2 : Die Geschichte der Nachricht und ihrer Verbreiter. Nomos Verlagsgesellschaft, Baden-Baden.

Johnston, Jane & Forde, Susan (2011): The Silent Partner: Agences de presse et actualités du 21e siècle. Revue internationale de communication 5 (2011), p. 195–214. ( PDF )

Kruger, Uwe (2013): Meinungsmacht. Der Einfluss von Eliten auf Leitmedien und Alpha-Journalisten – eine kritische Netzwerkanalyse. Herbert von Halem Verlag, Cologne.

Luyendijk, Joris (2015) : Von Bildern und Lügen in Zeiten des Krieges : Aus dem Leben eines Kriegsberichterstatters – Aktualisierte Neuausgabe. Tropen, Stuttgart.

MacGregor, Phil (2013): Agences de presse internationales. Des yeux globaux qui ne clignent jamais. Dans : Fowler-Watt/Allan (éd.) : Journalisme : Nouveaux défis. Centre de recherche en journalisme et communication, Université de Bournemouth. (PDF)

Mükke, Lutz (2014) : Korrespondenten im Kalten Krieg. Zwischen Propaganda und Selbstbehauptung. Herbert von Halem Verlag, Cologne.

Paterson, Chris (2007): Nouvelles internationales sur Internet. La revue internationale d’éthique de la communication. Vol 4, No 1/2 2007. (PDF)

Queval, Jean (1945) : Première page, Cinquième colonne. Arthème Fayard, Paris.

Schulten-Jaspers, Yasmin (2013): Zukunft der Nachrichtenagenturen. Situation, Entwicklung, Prognosen. Nomos, Bade-Baden.

Segbers, Michael (2007): Die Ware Nachricht. Wie Nachrichtenagenturen ticken. UVK, Constance.

Steffens, Manfred [Ziegler, Stefan] (1969): Das Geschäft mit der Nachricht. Agents, rédactions, journalistes. Hoffmann und Campe, Hambourg.

Tilgner, Ulrich (2003): Der inszenierte Krieg – Täuschung und Wahrheit beim Sturz Saddam Husseins. Rowohlt , Reinbek.

Wilke, Jürgen (Hrsg.) (2000): Von der Agentur zur Redaktion. Böhlau, Cologne.


Journalistes de Reuters au service du MI6 et de la CIA jusqu’au moins 1973

En 1975-1977, le rapport préliminaire — non approuvé, mais fuité par la presse — de la Commission Pike (Chambre des représentants des États-Unis) mentionne que la CIA recrute des journalistes américains et britanniques.

La CIA n’a pas d’agents à Reuters, qu’elle considérerait une cible potentielle du MI6 vu que l’agence est basée au Royaume-Uni, mais au besoin, elle utilise les agents du MI6 postés à Reuters52.

La CIA utilisait principalement les journalistes pour repérer des candidats espions, des détails sur les officiels non américains. Cependant, elle manipulait l’information en demandant aux journalistes d’aller dans certains pays et tentait dans certains cas d’influencer leurs opinions 53,54. Il est compliqué de déterminer l’implication des dirigeants de Reuters, car comme avec le New York Times, les accords étaient soit informels, soit passés par des subordonnés, pour que les responsables ne soient pas mis en cause, selon des responsables de la CIA 55,56.

La CIA affirmait avoir arrêté le programme de manipulation médiatique en 1973, même si elle continuait de dire n’avoir aucun problème à payer des pigistes57. Vu l’opacité de la CIA, les affirmations de l’agence sont difficiles




Invasions ou conquêtes musulmanes ?

Par Lucien Oulahbib

[Illustration issue de lewebpedagogique.com]

Dans les livres d’histoire en particulier scolaires le terme de conquête est préféré à celui d’invasion alors qu’actuellement le Complexe politico-médiatique parlera plutôt d’invasion russe en Ukraine, pourquoi ?

On parlera de Conquête de la Gaule, de Conquête de l’ouest en Amérique du Nord, mais pas d’invasion. C’est que le premier terme est toujours quand même bien connoté, du genre d’apport positif (ainsi Rome en Gaule ou alors la conquête de l’espace), tandis que le second est plutôt destructeur et ne souligne en plus que le côté guerrier.

D’où les cris d’orfraie de certains lorsque l’on parle d’invasion migratoire, puisque cela ne s’accompagne pas de destruction de mairies, écoles, piscines, bus, voitures de particuliers, de policiers, de pompiers, de médecins, qu’il n’y a pas d’attaque au quotidien parce que l’on n’est pas habillé façon islamique, mais ce n’est pas le sujet…

Non, on ne parle pas d’invasion musulmane de l’Afrique du Nord puis de l’Espagne, d’invasion de la Judée Samarie (rebaptisée Palestine par les Romains), d’invasion de l’Égypte de la Phénicie, de la Syrie, de la Perse, de l’inde, mais de « conquête ». Et on en parle ainsi parce que cela évite de parler des bains de sang, des massacres. On ne gardera que le côté apport civilisationnel, ainsi le mythe andalou, mais guère indien, bizarrement.

Mais comme il faut bien aussi parler de peuplement, alors le terme colon puis colonisation seront introduits, mais dans le sens conquête donc positif quelque part.

Donc la colonisation musulmane sera vue positivement comme elle est considérée encore actuellement puisque tout le travail négatif de l’invasion est édulcoré et réservé à celle de… l’Occident…

Tout d’un coup en effet sera introduit l’idée que la conquête européenne est plutôt une invasion et l’invasion musulmane plutôt une conquête en fin de compte positive, l’orientalisme des poètes aidant pour lui donner bonne presse malgré les réserves de Dante, Voltaire, Renan, Tocqueville… Hitler était très admiratif et aujourd’hui un des leaders Nupe regrette que Charles Martel ait gagné contre l’islam…

Qu’à cela ne tienne ! On effacera donc le côté négatif de son colonialisme jusqu’à même édulcorer sa traite esclavagiste jusqu’à ne jamais mentionner l’émasculation des mâles, l’émasculation qui fait d’ailleurs rêver nombre d’ultra féministes devenues ses idiotes utiles…

Il s’agit donc bien plus au fond que d’une seule affaire de vocabulaire, mais d’abord d’une question politique qui permet mieux de comprendre l’acharnement nihiliste des sans-frontièristes à détruire la nation France en particulier et les nations en général : déjà pour expier la conquête européenne réduite à une invasion alors que celle de l’islam apparaît bénéfique surtout si les Croisades n’avaient pas eu lieu, ce qui est un non-sens absolu, l’islam s’étant autodétruit en écartant l’esprit philosophique puis scientifique en son sein ; ensuite parce que les idéologues postmarxistes sont devenus les idiots utiles de la Technostructure globaliste affairiste qui considère que toute limite s’avère un obstacle à la notion devenue Culte de Flux…

Tout doit devenir flux, flexible, éphémère, fragile, interchangeable, intersexe, intersection. Tout se tient.

Mais il faut accompagner cela de sacrifices, afin que le trop plein de passions ainsi suscitées s’expulse. Ce sera celui du mâle blanc de plus de 50 ans pour une belle cause, sauver la Terre dont il serait l’envahisseur en chef. Fini le mot positif de conquête, une Terre qui a horreur pourtant que l’on parle en son nom…




La France : état fasciste en route pour la guerre ?

[Source : mondialisation.ca]

Par Christian Leray

La liste des lois antidémocratiques passées depuis qu’Emmanuel Macron a été élu président de la France s’allonge quasiment chaque jour, ce qui commence à interroger sérieusement.

Des lois toujours plus liberticides

Début 2021, l’article 52 de la loi dite de « Sécurité globale » interdisait aux citoyens qui filmaient des violences policières de diffuser les images, car les agents « pouvaient subir des menaces ou voir leur vie privée atteinte ». Même si le Conseil constitutionnel (l’équivalent de notre Cour Suprême) avait retoqué cette mesure, les policiers ont depuis tendance à confisquer les caméras des gens qui filment, voire même à arrêter des journalistes…

https://www.cnews.fr/france/2023-03-23/manifestations-t-le-droit-de-filmer-les-policiers-1336002

Et ce n’était qu’un début. Toujours la même année, une autre loi avait permis aux policiers de ficher les gens en fonction de leur appartenance à un parti politique, à un syndicat ou en fonction de leur religion… On croyait ne plus jamais revoir cela après la 2e guerre mondiale. Mais Emmanuel Macron l’a fait !

https://www.la-croix.com/France/Le-Conseil-dEtat-valide-fichage-convictions-religieuses-opinions-politiques-2021-01-05-1201133268

Récemment, une loi a autorisé l’installation de caméras biométriques gérées par l’intelligence artificielle. Souriez, on vous géolocalise ! Le prétexte est la tenue des Jeux olympiques… Mais comment faisaient les autres pays avant ? Il n’est pas prévu de les retirer une fois l’évènement passé.

https://www.lemonde.fr/sport/article/2023/03/23/jo-2024-les-deputes-autorisent-la-videosurveillance-algorithmique-avant-pendant-et-apres-les-jeux_6166681_3242.html

Cette semaine, une loi a été votée permettant aux autorités d’« activer à distance un objet connecté — comme un téléphone portable —, sa caméra et son micro pour géolocaliser ou procéder à des écoutes de suspects dans certaines affaires. »

https://www.lcp.fr/actualites/justice-l-assemblee-autorise-l-activation-a-distance-des-telephones-portables-pour

Dans le même temps, les autorités continuent d’avancer les projets d’identité numérique, de monnaie banque centrale, etc. Des systèmes qui une fois en place nous contrôleront totalement.

Mais ce n’est pas fini. Suite aux émeutes des derniers jours, le parlement français vient de voter une loi sur la « majorité numérique ».

Même si les autorités ne savent pas encore concrètement elles comptent s’y prendre, le but est de savoir (pour le moment) si la personne qui se connecte est majeure. Mais comment faire si ce n’est en créant une identité pour chaque internaute ? Cela signifie donc que l’on ouvre la porte à l’identification sur Internet, ce qui signifierait la fin de l’anonymat, avec des conséquences désastreuses pour la liberté d’expression…

Vers la mobilisation des personnes et des biens en cas de « menace » ?

Cela fait beaucoup d’un coup me direz-vous ? Et bien ce n’est pourtant pas terminé : le parlement français est actuellement en train de discuter de la dernière « loi de programmation militaire ». Celle-ci est quasiment adoptée et donnera au président français des pouvoirs exorbitants.

En l’état actuel du texte (qui doit être revu une dernière fois par l’Assemblée nationale), le président pourra déclarer la mobilisation des personnes et la réquisition de tous les biens pour à peu près n’importe quelle raison (menace de guerre, pandémie, changement climatique, etc.). Cet article de France Soir qui en traite est à lire absolument : Olivier Frot, La loi de programmation militaire impérative : vers un coup d’État masqué ?, le 5 juillet 2023).

Le paragraphe dans lequel l’auteur traite des « engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer » s’applique parfaitement à l’Ukraine par exemple.

Les mêmes mécaniques qu’en 1914 et dans les années 1930 ?

Tout comme le Canada et les pays de l’OTAN, la France est « engagée » avec l’Ukraine. Sachant que le président français, Emmanuel Macron, va disposer désormais du pouvoir de déclarer « la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services » en cas de « menace » et vus l’évolution de la situation et de l’arsenal législatif français, il devient tout à fait envisageable que la France s’engage militairement en Ukraine. Cela semble bien sûr inimaginable, surtout quand on pense à notre jeunesse, plus habituée aux écrans qu’aux « duretés de la vie ». Mais qui aurait pu penser dans les années 1930, seulement quelques années après la fin de la Première Guerre mondiale, que le monde serait à nouveau plongé dans une guerre aussi horrible ?

Cette avancée vers la guerre est possible, car l’Ukraine est « neutre » : ce n’est ni un pays de l’OTAN (une organisation dont le but était à l’origine d’assurer la sécurité de l’Europe face à l’URSS et dont les membres doivent se porter une assistance mutuelle), ni la Russie (ou un BRICS). Donc il peut s’y dérouler une guerre « traditionnelle » sans crainte d’une guerre nucléaire (tant que le conflit reste cantonné à l’Ukraine et qu’il ne touche ni le territoire russe ni celui d’un pays de l’OTAN).

Actuellement la guerre d’Ukraine peut être considérée comme l’équivalent de la guerre d’Espagne (1936), lorsque les nazis ont utilisé leurs nouvelles armes, notamment les Stukas, tandis que les Français n’intervenaient pas. Elle permet de tester les nouvelles armes, les nouvelles stratégies, de mesurer la réaction et la préparation adverse. Résultat : même s’il y a bien sûr d’autres explications, la France se faisait balayer en 6 semaines quelques mois plus tard (la guerre d’Espagne se termine en 1939).

Sans parler des enjeux, côté russe, la guerre en Ukraine est l’équivalent de la guerre contre la Finlande (1939-40). L’URSS avait perdu cette guerre, pourtant facile sur le papier… mais a beaucoup appris, ce qui a lui permis de résister de justesse à l’invasion allemande en 1941. Sans cette guerre, l’URSS aurait perdu face aux nazis.

La guerre en Ukraine montre que l’armée russe est désorganisée. Cela va leur permettre de s’améliorer.

De l’autre côté, l’OTAN voit que sa capacité de production militaire est famélique : l’armée ukrainienne engloutit en quelques jours toutes les munitions et armes produites par tous les pays de l’OTAN… en un an ! De même l’OTAN a beaucoup de retard concernant les missiles hypersoniques (qui vont à plus de 20 000 km/h) et les avions de 5e génération.

L’OTAN comprend donc qu’il doit impérativement augmenter ses capacités de production et avancer le développement des nouvelles armes. Logiquement les budgets militaires explosent… comme dans les années 1930. On a vu ce que cela a donné.

On est aussi dans la situation de 1914. À cette époque, l’Allemagne montait en puissance et était sur le point de détrôner l’Angleterre. C’est cette montée en puissance qui a convaincu les Anglais de les entraîner dans une guerre (en utilisant les Français qui étaient faciles à fanatiser pour reprendre l’Alsace et la Lorraine). Par le jeu des alliances, toute l’Europe est entrée en guerre. L’OTAN pourrait conduire au même résultat.

Dans le même temps, il y avait de gros problèmes sociaux en Europe. La France, l’Allemagne, la Russie et l’Angleterre faisaient face à une montée du socialisme qui terrifiait l’oligarchie. Donc envoyer tous les contestataires se faire tuer n’était pas forcément une mauvaise affaire : le regard était détourné vers l’extérieur et le peuple ne pensait plus aux causes de sa misère. Les survivants n’ont pas eu la force de s’attaquer au système. Cela a très bien marché… sauf en Russie.

De nos jours, du point de vue de l’oligarchie la situation est inquiétante : on a l’« assaut » du Capitole aux USA, les camionneurs au Canada, les gilets jaunes et les émeutiers en France. L’oligarchie craint clairement des révolutions, surtout avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt qui provoquent une hausse ahurissante de la pauvreté si bien que la part du revenu des ménages pour le logement et la nourriture ne cesse de croître et atteint pour bien des gens des niveaux insupportables. Actuellement, en France, les dépenses de consommation alimentaire s’effondrent. Le peuple a faim et l’oligarchie sait que quand le peuple a faim, ça peut très vite basculer. Les révolutions commencent toutes comme ça.

Dans le même temps, il est possible que les Russes, voire les Chinois et les Iraniens, voire d’autres encore, soient eux aussi ravis d’envoyer leur jeunesse (et pas que) se faire massacrer. Poutine est populaire, mais moins chez les jeunes, qui n’ont connu que lui et veulent du changement. En Iran, où la contestation gronde, est-il nécessaire de faire un dessin ? Et en Chine, malgré son Crédit social et ses systèmes de surveillance dystopiques, envoyer des jeunes contestataires ne ferait pas forcément de tort.

Donc quand l’Ukraine ou le peuple français, ou les deux à la fois, seront vraiment au bout du rouleau, ce qui ne devrait plus tarder (d’autant que d’après Jacques Attali, le « porte-parole de l’oligarchie », un énorme krach financier devrait se produire dans les mois à venir)… il se pourrait que l’arsenal de lois passées par les autorités françaises risque d’entraîner mécaniquement le pays dans le conflit, avec fin des libertés, surveillance généralisée, mobilisation pour aller défendre l’Ukraine et confiscation des biens pour aider à l’effort de guerre.

Il ne s’agit là bien sûr que d’une supposition et cela paraît incroyable à seulement imaginer… Mais comme nous le disions plus haut, qui aurait cru dans les années 1930 qu’une énorme guerre allait à nouveau éclater ? Si les Français ne se réveillent pas maintenant, la ligne est toute tracée. Mais le problème est que la plupart ne se rendent pas compte de ce qui passe, persuadés que l’enjeu est de défendre un gentil pays attaqué par un grand méchant. Le fait que l’OTAN ne cesse de se rapprocher de la Russie, alors qu’il avait promis de ne « pas faire un pas vers l’Est » lors de l’effondrement du Rideau de fer en 1989, ne choque personne (en fait tout le monde l’a oublié). Et Poutine (loin d’être parfait) endosse, tel Sadam Hussein à la belle époque, le costume du grand méchant.

La table est donc mise, on n’attend plus que l’étincelle, comme en 1914, qui mettra le feu aux poudres. Une fois qu’elle aura éclaté, il sera trop tard : comme lors de toute guerre, la censure sera la règle et la propagande galvanisera les sentiments patriotiques. Nous ne serons que quelques-uns, inaudibles, à prêcher la paix. Il faut donc prendre la parole avant qu’il ne soit trop tard et nous devons appeler, voire forcer Russes et Américains à s’asseoir autour d’une table pour régler ce conflit ! Il est aberrant qu’en 2023 on ne puisse régler ce genre de guerres.

Et le Canada dans tout ça ?

Le Canada fait partie de l’OTAN et comme on l’a vu les statuts de cette organisation sont très clairs : à partir du moment où un membre est en guerre, alors tous les autres doivent lui porter assistance. Cela signifie que si la France (mais cela peut être la Pologne, l’Angleterre ou un autre) prend part au conflit, mécaniquement, tous les autres membres de l’OTAN, dont le Canada, seront impliqués. Nous sommes donc les premiers concernés par ce qui se passe en Ukraine, en France et plus globalement au sein de tous les pays membres de l’OTAN.

Christian Leray, M.A

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Christian Leray, Mondialisation.ca, 2023




Caroline Galactéros : « Poutine n’est pas un autocrate, un dictateur, ni un fou dangereux ! »

[Source : Les Incorrectibles]

Caroline Galactéros, géopolitologue, spécialiste affaires diplomatiques et géostratégiques, Présidente de Géopragma et Docteur en sciences politiques, est l’invitée d’Éric Morillot.

[À partir de ~32:30 pour la Russie]




Le pont de Crimée et le destin de la Russie

[Source : geopolitika.ru]

Par Alexandre Douguine

La révolution par le haut peut empêcher la révolution par le bas.

À propos de la nouvelle attaque sur le pont de Crimée. Remarquez l’entêtement forcené de l’ennemi. C’est la marque de fabrique des Malorossiens(([1] NDLR Une partie des régiments cosaques.
Voir https://opentran.net/french/fr-ru/malorossiens.html et https://dictionary.tn/cosaques/)). Mais aujourd’hui, c’est de mauvais augure.

Ils ont commencé à bombarder Donetsk en 2014 et ne s’arrêtent pas un seul jour.

Ils ont attaqué le territoire d’anciennes régions russes – Belgorod, Koursk, Briansk – et continuent.

Ils ont commencé à tuer des Russes par des attaques terroristes, et ils le font encore et encore.

Ils ont attaqué des installations nucléaires, et ils le font encore et encore.

Il en va de même pour le pont de Crimée. Tant que l’Ukraine existera avec cette population folle et ce régime maniaque, il est tout simplement stupide et irresponsable de penser que son comportement changera. À mon avis, il faut mettre fin à la simulation d’une vie paisible en Russie, reporter les élections (nous avons déjà élu Poutine, et toute autre personne ne l’est évidemment pas) et passer à une mobilisation totale.

Les changements de personnel sont inévitables ; les retarder devient un processus suicidaire. Nous avons affaire à un ennemi complètement fou, extrêmement agressif et dément. Et il a l’Occident derrière lui. Il n’y a pas de remède à la rage.

Et bien sûr, nous devons encore et toujours nous tourner vers les causes.

Qui a préparé et réalisé l’effondrement de l’Union ?

Qui l’a applaudi et en a profité ?

Tous sont responsables de la catastrophe dans laquelle nous nous trouvons déjà et qui, en fait, ne fait que commencer.

L’élite russe actuelle a été formée dans les années 90. Elle est composée de criminels historiques.

Le libéralisme est un crime contre la Russie. Poutine a commencé à changer cet état de fait, mais pendant 23 ans, y compris le SWO, 5 % des libéraux se sont échappés, 0,000001 % ont été punis ou expulsés de force, 15 % ont changé d’opinion pour devenir patriotes (sincèrement ou par nécessité, peu importe). Et le reste des complices (les libéraux) sont à leur place. Aujourd’hui, ils entravent de toutes leurs forces le processus de transition du pays vers l’armée, les réformes patriotiques et la renaissance de la civilisation.

Gorbachov et Eltsine, longtemps maudits par le peuple et l’histoire russe, ne le sont pas encore pour l’élite. La Perestroïka et les réformes des années 90, qui pour le peuple et l’histoire sont une trahison et une catastrophe, y compris pour toutes les figures du premier plan de l’époque, sont pour l’élite « l’âge d’or » et « le début de l’histoire de la réussite personnelle ». Nous sommes aujourd’hui en guerre acharnée contre 1991, contre Gorbatchev, contre Eltsine, contre cette Anti-Russie qui s’est d’abord renforcée en Russie même.

Sans cette Anti-Russie russe, il n’y aurait pas d’Anti-Russie en Ukraine et dans d’autres États post-soviétiques, pas d’Anti-Russie pop des Pougatchev et des Galkin, pas d’Anti-Russie des migrants scalpant les Moscovites.

Vous ne pouvez pas vaincre les conséquences sans éliminer les causes qui ont conduit à la catastrophe.

Autre chose : ce qui se passe en Russie n’est-il pas une « guerre civile latente » ?

D’un côté, le peuple et l’armée, qui, après la mobilisation, est presque la même chose. De l’autre côté, les tours libérales qui persistent à s’opposer à toute nouvelle avancée dans le sens du patriotisme.

Et seul Poutine empêche la situation de passer de la phase latente à la phase ouverte.

N’était-ce pas là le but de la mutinerie de Wagner ? Elle n’aurait pu être et n’a été éteinte que par Poutine, le fusible de la guerre civile. Il est légitime non seulement du point de vue du peuple, mais aussi du point de vue de la volonté du ciel, du point de vue de la Providence. Mais les élites encore libérales ne le sont pas. Elles ne sont légitimes d’aucun côté.

Le début de la NWO a été le moment de l’invasion parabolique du début supérieur de notre histoire, car le peuple russe a été créé à l’origine pour l’avenir – pour la bataille finale avec la civilisation de l’Antéchrist. Cette bataille commence maintenant.

Poutine, qui se tient au-dessus de la mêlée, ne peut pas sacrifier le peuple et le front.

Il ne veut pas sacrifier l’élite.

Théoriquement, une nouvelle élite peut être créée, et même rapidement, mais un nouveau peuple est impossible par définition, bien que les libéraux des années 90 y aient sérieusement pensé, en exterminant et en séduisant lentement les anciens.

Les guerres civiles ont leur propre logique inexorable. Une révolution par le haut peut empêcher une révolution par le bas. Et la révolution d’en haut peut être créative, tandis que la révolution d’en bas détruira tout. Mais les conditions préalables sont précisément créées par le sommet – sa politique aliénée de la société, compradore, exploiteuse, irresponsable et à courte vue.

La situation devient de plus en plus aiguë : soit une révolution par le haut, soit une guerre civile.

Agir avec fermeté ne signifie pas qu’il faille procéder immédiatement à une frappe nucléaire. Nous devrions essayer d’autres mesures qui n’ont pas encore été déployées, à savoir

  • l’élimination drastique des agents ennemis des postes clés de l’État,
  • un remaniement du personnel,
  • lancer une véritable mobilisation de la société,
  • cesser de dire que « nous avons été trompés », éliminer purement et simplement cet argument, car seuls ceux qui croient peuvent être trompés, mais c’est un crime de croire l’Occident,
  • d’abolir la paix dans le pays et
  • et de déclarer la guerre dans le pays.

Qu’est-ce que l’état d’urgence (Ernstfall) ? C’est la fin du temps de paix et de ses règlements et le début du temps de non paix. Pour tout le monde, et pas seulement pour les habitants des nouvelles régions ou de la région de Belgorod. En temps de paix, les règles d’urgence s’appliquent : un danger menace le pays, l’ensemble de la société, l’ensemble de l’État, et tous les moyens sont bons pour le repousser.

Et seulement si tout cela (et nous n’avons même pas encore commencé) ne suffit pas, alors nous devrions envisager la possibilité d’attaquer l’ennemi avec des armes nucléaires.

C’est ce que craint le régime de Kiev : que nous cessions de divaguer et que nous commencions à le combattre réellement avec des moyens conventionnels. Il tombera alors. C’est pourquoi l’Occident, par l’intermédiaire de ses agents – et qui sont les libéraux russes, sinon des agents occidentaux ? – et nous incite à passer immédiatement ( !) à un scénario extrême (ou plutôt, craignant les conséquences au dernier moment, à ne pas passer à l’action).

Ce n’est que sous l’état d’urgence que l’on détermine qui détient la véritable souveraineté. Le souverain qui déclare l’état d’urgence et qui prend des décisions dans ses conditions, en s’appuyant non pas tant sur la loi que sur la volonté et l’esprit. Le sujet ne naît que dans l’état d’urgence. Dans les autres cas, il s’agit d’un sujet conditionnel (soit un sujet, soit un objet), et seul l’état d’urgence met tout à sa place.

Traduction par Robert Steuckers




Ukraine : témoignage d’un journaliste américain contre son gouvernement au conseil de sécurité des Nations Unies

[Source : Le Saker Francophone]

[NDLR Le journaliste Max Blumenthal a été invité à s’exprimer par le représentant des Émirats Arabes Unis.(([1] https://youtu.be/Ddc1ix_9MII))]

Par Max Blumenthal – Le 29 juin 2023 — Source The Grayzone

Je remercie Wyatt Reed, Alex Rubinstein et Anya Parampil de m’avoir aidé à préparer cette présentation. Wyatt a une expérience directe du sujet en tant que journaliste dont l’hôtel à Donetsk a été la cible d’un obusier de fabrication américaine par l’armée ukrainienne en octobre 2022. Il se trouvait à 100 mètres de là lorsque la frappe a eu lieu et a failli être tué.

Mon ami Randy Credico, militant des droits civiques, est également présent aujourd’hui. Il était à Donetsk plus récemment et a pu assister à des attaques régulières de missiles HIMARS par l’armée ukrainienne sur des cibles civiles.

Je suis ici non seulement en tant que journaliste ayant plus de 20 ans d’expérience dans la couverture de la politique et des conflits sur plusieurs continents, mais aussi en tant qu’Américain contraint par son propre gouvernement à financer une guerre par procuration qui est devenue une menace pour la stabilité régionale et internationale, au détriment du bien-être de mes compatriotes.

Le 28 juin dernier, alors que les équipes d’urgence s’efforçaient de nettoyer un nouveau déraillement de train toxique aux États-Unis, cette fois sur la rivière Montana, un accident qui mettait encore en lumière le sous-financement chronique des infrastructures de notre pays et les menaces qu’il fait peser sur notre santé, le Pentagone a annoncé son intention d’envoyer une aide militaire supplémentaire de 500 millions de dollars à l’Ukraine.

Cette annonce est intervenue alors que l’armée ukrainienne entame la troisième semaine d’une contre-offensive dont CNN dit qu’elle « ne répond pas aux attentes » et dont Volodymyr Zelensky lui-même dit qu’elle « progresse plus que lentement prévu ».

L’armée ukrainienne n’ayant pas réussi à franchir la première ligne de défense russe, CNN a rapporté qu’au 12 juin, Kiev avait « perdu » 16 véhicules blindés de fabrication américaine envoyés dans le pays.

Qu’a fait le Pentagone ? Il a simplement répercuté cette facture sur les contribuables américains moyens comme moi, en nous faisant payer 325 millions de dollars supplémentaires pour remplacer le stock militaire gaspillé de l’Ukraine. Aucun effort n’a été fait pour consulter la position du public américain sur la question, et la grande majorité des Américains n’ont probablement même pas su que l’échange avait eu lieu.

La politique américaine que je viens de décrire — qui voit Washington donner la priorité au financement effréné d’une guerre par procuration avec une puissance nucléaire dans un pays étranger alors que notre propre infrastructure nationale s’effondre sous nos yeux — expose une dynamique inquiétante au cœur du conflit ukrainien : une chaîne de Ponzi internationale qui permet aux élites occidentales de s’emparer de la richesse durement gagnée des mains des citoyens américains moyens et de l’acheminer vers les coffres d’un gouvernement étranger que même l’organisation Transparency International, parrainée par l’Occident, classe parmi les plus corrompus d’Europe.

Le gouvernement américain n’a pas encore procédé à un audit officiel de ses financements en faveur de l’Ukraine. Le public américain n’a aucune idée de la destination de l’argent de ses impôts.

C’est pourquoi, cette semaine, The Grayzone a publié un audit indépendant de l’affectation de l’argent des contribuables américains à l’Ukraine au cours des exercices fiscaux 2022 et 2023. Notre enquête a été menée par Heather Kaiser, ancien officier du renseignement militaire et vétéran des guerres américaines en Afghanistan et en Irak.

Nous avons découvert un paiement de 4,48 millions de dollars de l’administration de la sécurité sociale américaine au gouvernement de Kiev.

Nous avons trouvé des paiements d’une valeur de 4,5 milliards de dollars effectués par l’Agence américaine pour le développement international pour rembourser la dette souveraine de l’Ukraine, dette en grande partie détenue par la société d’investissement mondiale BlackRock.

Ce montant représente à lui seul 30 dollars prélevés sur chaque citoyen américain, à une époque où 4 Américains sur 10 ne peuvent pas se permettre une dépense urgente de 400 dollars.

Nous avons découvert que l’argent des contribuables destiné à l’Ukraine alimentait les budgets d’une chaîne de télévision à Toronto, d’un groupe de réflexion pro-OTAN en Pologne et, croyez-le ou non, d’agriculteurs au Kenya.

Nous avons trouvé des dizaines de millions de dollars versés à des sociétés de capital-investissement, dont une en République de Géorgie, ainsi qu’un paiement d’un million de dollars à un entrepreneur privé à Kiev.

Notre audit a également révélé que le Pentagone avait conclu un contrat de 4,5 millions de dollars avec une société appelée « Atlantic Diving Supply » pour fournir à l’Ukraine des équipements explosifs non spécifiés. Il s’agit d’une société notoirement corrompue que Thom Tillis, le président de la commission des forces armées du Sénat, a déjà critiquée pour ses « antécédents de fraude ».

Pourtant, une fois de plus, le Congrès n’a pas veillé à ce que ces paiements douteux et ces contrats d’armement massifs fassent l’objet d’un suivi adéquat.

En fait, une grande partie de l’aide militaire et humanitaire envoyée à l’Ukraine s’est tout simplement volatilisée. L’année dernière, CBS News a cité le directeur d’une organisation à but non lucratif pro-Zelensky en Ukraine, qui a déclaré que seulement 30 % environ de l’aide parvenait aux lignes de front en Ukraine.

Le détournement de fonds et de fournitures est au moins aussi inquiétant que les conséquences potentielles du transfert et de la vente illicites d’armes de qualité militaire. En juin dernier, le chef d’Interpol avertissait que les transferts massifs d’armes vers l’Ukraine signifiaient que « nous pouvons nous attendre à un afflux d’armes en Europe et au-delà » et que « les criminels s’y intéressent déjà en ce moment même ».

En mai dernier, un groupe de néonazis russes anti-Kremlin, équipés de matériel fourni par le gouvernement ukrainien, a été salué par des politiciens occidentaux pour avoir mené des attaques terroristes sur le territoire russe en utilisant des Humvees de fabrication américaine. Bien que le groupe, appelé « Corps des volontaires russes », soit dirigé par un homme qui se fait appeler le « Roi blanc » et compte de nombreux admirateurs déclarés d’Adolf Hitler, l’armement occidental de cette milice contre les forces russes n’a suscité aucune protestation de la part du Congrès.

Et bien que l’administration Biden ait promis de surveiller les armes envoyées, un câble du département d’État divulgué en décembre dernier admettait que :

« L’activité cinétique et les combats actifs entre les forces ukrainiennes et russes créent un environnement dans lequel les mesures de vérification standard sont parfois impraticables ou impossibles ».

L’administration Biden sait non seulement qu’elle ne peut pas suivre les armes qu’elle expédie à l’Ukraine, mais elle sait aussi qu’elle intensifie une guerre par procuration contre la plus grande puissance nucléaire du monde et qu’elle la met au défi de répondre en retour.

Nous savons qu’ils le savent parce qu’en 2014, le président Barack Obama a rejeté les demandes d’envoi d’armes offensives létales à Kiev parce que, comme l’a dit le Wall Street Journal, il était « préoccupé depuis longtemps par le risque qu’armer l’Ukraine provoquerait Moscou dans une nouvelle escalade qui pourrait entraîner Washington dans une guerre par procuration ».

Lorsque Donald Trump est entré en fonction en 2017, il a tenté de s’en tenir à la politique d’Obama, mais il a rapidement été qualifié de marionnette russe par les médias de Washington et le Parti démocrate pour avoir refusé d’envoyer des missiles Javelin de Raytheon à l’armée ukrainienne. La réticence de Trump à envoyer les missiles Javelin a servi de base à sa destitution. Sans surprise, il a cédé.

Alors que les armes offensives fabriquées aux États-Unis commençaient à atteindre les lignes de front du Donbass, l’Occident collectif a exploité les accords de Minsk pour « donner à l’Ukraine le temps » de s’armer, comme l’a révélé l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel.

En janvier 2022, les États-Unis ont annoncé un programme d’armement de 200 millions de dollars pour l’Ukraine. Le 18 février, les observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe signalaient un doublement des violations du cessez-le-feu, les cartes de l’OSCE montrant que l’écrasante majorité des sites ciblés se trouvaient du côté de la population séparatiste pro-russe de Donetsk et de Lougansk. Cinq jours plus tard, la Russie envahissait l’Ukraine.

Depuis lors, les États-Unis et leurs alliés n’ont cessé de grimper sur l’échelle de l’escalade à chaque occasion.

« Les choses que nous ne pouvions pas donner en janvier parce que cela risquait une escalade ont été données en février », a commenté un ancien fonctionnaire du département d’État après une réunion avec ses homologues ukrainiens. « Et ce que nous ne pouvions pas donner en février, nous l’avons fait en avril. C’est ce qui s’est passé, à commencer par les Stingers » se référant aux missiles lancés depuis l’épaule.

Le président Joe Biden lui-même a déclaré en mars 2022 :

« L’idée que nous allons envoyer des équipements offensifs, des avions et des chars… ne vous faites pas d’illusions, quoi que vous disiez tous, cela s’appelle la Troisième Guerre mondiale ».

Un peu plus d’un an plus tard, Joe Biden a changé de discours, soutenant un projet de fourniture d’avions de chasse F-16 à l’Ukraine, et après avoir fait pression sur l’Allemagne pour qu’elle envoie les chars dont il craignait autrefois qu’ils ne provoquent la Troisième Guerre mondiale.

Il n’aura fallu que deux mois après avoir reçu les systèmes HIMARs des États-Unis pour que l’armée ukrainienne commence à cibler des infrastructures critiques, en les utilisant pour frapper le pont Antonovsky sur le fleuve Dniepr, puis, deux mois plus tard, lors d’une frappe test sur le barrage de Kakhovka « pour voir si l’eau du Dniepr pouvait être suffisamment élevée pour empêcher les Russes de traverser », comme l’a rapporté le Washington Post.

Il y a trois semaines, le barrage de Kakhovka a été détruit, déclenchant une catastrophe écologique majeure qui a entraîné des inondations massives et la contamination des réserves d’eau locales. L’Ukraine accuse bien sûr la Russie d’être responsable de cette attaque, mais n’a montré aucune preuve.

À peu près à la même époque, l’Ukraine accusait également sans fondement la Russie de préparer une provocation à la centrale nucléaire de Zaporizhzhia. Cela a déclenché une résolution des sénateurs Lindsey Graham et Richard Blumenthal (aucun lien de parenté avec moi) demandant à l’OTAN d’intervenir directement en Ukraine et d’attaquer la Russie si un tel incident se produisait.

L’initiative de Blumenthal et Graham a ainsi établi une ligne rouge de facto pour le déclenchement d’une action militaire américaine, à l’instar de celle fixée en Syrie qui, comme l’a fait remarquer un ancien diplomate américain au journaliste Charles Glass, « était une invitation ouverte à un faux drapeau. »

Assisterons-nous à une nouvelle tromperie comme à Douma, mais cette fois-ci à Zaporizhzhia ?

Pourquoi faisons-nous cela ? Pourquoi tentons-nous l’anéantissement nucléaire en inondant l’Ukraine d’armes de pointe et en sabotant les négociations à tout bout de champ ?

Des gens comme le sénateur Dick Durbin nous ont dit que l’Ukraine est « littéralement en train de se battre pour la liberté et la démocratie » et que nous devons donc lui fournir des armes « aussi longtemps qu’il le faudra », comme l’a dit le président Biden. Quiconque s’oppose à l’aide militaire à l’Ukraine s’oppose à la défense de la démocratie, selon cette logique.

Où est donc la démocratie dans la décision de Volodymyr Zelensky d’interdire les partis d’opposition, de criminaliser les médias de ses opposants politiques légitimes, d’emprisonner son principal rival politique, de protéger ses principaux députés, de faire des descentes dans les églises orthodoxes et d’arrêter des ecclésiastiques ?

Où est la démocratie dans l’emprisonnement par le gouvernement ukrainien de Gonzalo Lira, un citoyen américain, pour avoir remis en question le récit officiel de leur effort de guerre ?

Et où est la démocratie dans la récente décision de Zelensky de suspendre les élections en 2024 au motif que la loi martiale a été déclarée ? Il semble que la démocratie ukrainienne soit aussi difficile à trouver ces jours-ci que le commandant en chef de l’armée, Valeriy Zaluzhny, qui a soudainement disparu.

Le sénateur Graham a proposé une justification beaucoup plus sombre — et tout à fait pertinente — pour fournir à l’Ukraine des milliards d’euros d’armes. Comme le sénateur s’en est vanté lors d’une récente visite avec Zelensky à Kiev, « les Russes meurent… c’est le meilleur argent que nous ayons jamais dépensé ».

Graham, rappelons-le, a également déclaré que nous, les États-Unis, devions mener cette guerre jusqu’au dernier Ukrainien. Bien que le nombre officiel de victimes soit strictement confidentiel, nous devons craindre que l’Ukraine ne soit en passe de réaliser les fantasmes macabres du sénateur.

Comme un soldat ukrainien s’en est plaint ce mois-ci à Vice News, nous ne savons pas quels sont les « plans de Zelensky, mais cela ressemble à l’extermination de sa propre population — la population prête au combat et en âge de travailler. C’est tout ».

En effet, les cimetières militaires en Ukraine s’étendent presque aussi rapidement que les McMansions de Virginie du Nord et les propriétés en bord de mer des cadres de Lockheed Martin, Raytheon et autres entrepreneurs du Beltway qui bénéficient du deuxième plus haut niveau de dépenses militaires depuis la Seconde Guerre mondiale.

Ce sont les vrais gagnants de la guerre par procuration en Ukraine. Pas les Ukrainiens ou les Américains moyens. Ni les Russes, ni même les Européens de l’Ouest.

Les gagnants sont des gens comme le secrétaire d’État Tony Blinken, qui a passé son temps entre les administrations Obama et Biden à lancer une société de conseil appelée WestExec advisors, qui a obtenu des contrats gouvernementaux lucratifs pour des sociétés de renseignement et l’industrie de l’armement. Parmi les anciens partenaires de Blinken au sein de WestExec advisors, on trouve la directrice du renseignement national Avril Haines, le directeur adjoint de la CIA David Cohen, l’ancienne attachée de presse de la Maison Blanche Jen Psaki et près d’une douzaine de membres actuels et anciens de l’équipe de sécurité nationale de Biden.

Le secrétaire à la défense Lloyd Austin, quant à lui, est un ancien et peut-être futur membre du conseil d’administration de Raytheon et un ancien associé de la société d’investissement Pine Island Capital qui collabore avec WestExec et que Blinken a conseillée.

Par ailleurs, l’actuelle ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas Greenfield, figure sur la liste des conseillers principaux de l’Albright Stonebridge Group, une société qui se décrit elle-même comme une « entreprise commerciale de diplomatie » qui négocie également des contrats pour le secteur du renseignement et l’industrie de l’armement. Ce cabinet a été fondé par feu Madeleine Albright, qui a tristement déclaré que la mort d’un demi-million d’enfants irakiens sous le régime des sanctions américaines « en valait la peine ».

Ainsi, tandis que des Ukrainiens d’âge moyen sont arrachés à la rue par la police militaire et envoyés au front, les architectes de cette guerre par procuration, liés financièrement et politiquement, prévoient de passer par la porte tournante pour engranger des profits inimaginables une fois leur mandat au sein de l’administration Biden terminé.

Pour eux, un règlement négocié de ce différend territorial signifie la fin de la vache à lait que représente l’aide américaine à l’Ukraine, qui s’élève aujourd’hui à près de 150 milliards de dollars. [sans compter l’argent européen, NdT]

Lorsque les États-Unis, membre permanent de ce Conseil, sont tombés sous la coupe d’un gouvernement qui cherche à perpétuer une guerre par procuration « aussi longtemps qu’il le faudra », qui considère que la diplomatie est synonyme de mesures coercitives unilatérales pour « réduire le rouble en miettes », comme Biden s’est engagé à le faire, et dont les dirigeants subvertissent les négociations afin de rechercher le profit tout en refusant d’informer correctement leurs propres citoyens de ce qu’ils paient, et qui pousse les fils et les frères de ses supposés partenaires ukrainiens sur un champ de bataille afin de matraquer un rival géopolitique ; lorsque Zelensky et des membres du Congrès américain appellent à des frappes préventives sur la Russie qui contreviennent à l’esprit de l’article 51 de la charte des Nations unies, ce Conseil doit prendre des mesures pour faire respecter cette charte.

Les articles 33 à 38 du chapitre VI de cette charte indiquent clairement que le Conseil de sécurité doit user de son autorité pour garantir un règlement pacifique des différends, en particulier lorsqu’ils menacent la sécurité internationale. Cela ne devrait pas s’appliquer uniquement à la Russie et à l’Ukraine. Ce Conseil a l’obligation de surveiller et de restreindre strictement les États-Unis et la formation militaire illégale connue sous le nom d’OTAN.

Je vous remercie de votre attention.

Max Blumenthal

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Le plan des fascisto-mondialistes : nous exterminer !

[Source : RL]

Par Victor Hallidée

Si on veut comprendre le monde dans lequel on vit, il faut savoir ceci. Le but des fascisto-mondialistes est d’exterminer les 4/5 des habitants de la planète. À commencer par les populations occidentales, européennes et tout particulièrement française.

Après la piquouzerie généralisée, première phase du camp de concentration à ciel ouvert, dont le piquouzé paye l’entrée (ce faisant, les jouisseurs soixante-huitards ont fait plus fort qu’Adolf…), après les préparations de pénuries alimentaires (détruire le fin maillage économique, détruire notre production bon marché d’énergie nucléaire, zigouiller les vaches, brûler les fermes aux USA, supprimer les fermes hollandaises…). Ajoutez à cela le régime répugnant réservé aux gueux, pollué par des farines d’insectes. Mais il va sans dire que le plus efficace pour réduire drastiquement les populations a toujours été la guerre.

The Economist avait dit ça il y a 20 ans déjà, c’était dans l’air. Réduire la population qui prolifère comme vermine, menace inutilement l’espace vital des oligarchies, consume la nature et consomme l’énergie qui conditionne leur confort.

Ravis et sans complexe, les journaleux de The Economist faisaient un « éloge écologiste » de la guerre qui détruit les populations femmes, enfants et vieillards compris : « C’est fou comme la faune et la flore se portent mieux quand on exclut l’humain de l’équation », disaient-ils.

C’était prévu dès le covid, le Choupinet de l’Élysée a pilonné le cerveau des téléspectateurs aux heures de grande écoute pour les habituer à cette idée : « Nous sommes en guerre, nous sommes en guerre… ».

Un refrain étudié pour que « ça rentre », ça imprime.

Les oligarchies criminelles de la gouvernance Davos étaient en effet vraiment en guerre, non pas contre un pseudo-virus, mais contre nous, la population.

Ils ont dû bien rigoler de nous cracher le morceau dans le pif, via leur petit valet pestilentiel, au beau milieu de l’écran télé, mine de rien !

Et maintenant qu’ils ont testé avec succès la soumission des populations autochtones — comme les Juifs autrefois, celles-ci ne peuvent croire que le projet des dirigeants est de les sacrifier comme on le fait d’un troupeau de bestiaux — ils vont faire ce qu’il faut pour susciter contre la France la riposte des Russes, exactement comme ils l’ont fait en Ukraine.

Comme nous pouvons le constater, par les entretiens d’humoristes avec Attali et Hollande, les oligarchies fascisto-mondialistes ne veulent en aucun cas faire la paix avec les Russes. Au contraire, ils veulent approfondir, accentuer, accélérer les processus de guerre… jusqu’à l’emploi du nucléaire. Pousser les Russes à la riposte, pour qu’ils en endossent les responsabilités, qu’ils portent le chapeau si ça devait tourner mal.

Ces ordures mondialistes n’attendent que ça, la guerre, pour détruire les nations européennes. Comme ils l’ont fait pour la Yougoslavie. La guerre ethnique fait aussi partie du tableau. Sauf qu’en Europe il fallait la submersion migratoire pour obtenir ce poison propice à la guerre civile.

Diviser pour régner… il est facile d’imaginer l’opportunisme meurtrier et pillard des migrants et autres « racisés » si éclate une guerre de la France avec la Russie.

C’est précisément le moyen d’extermination des populations autochtones choisi par ces infâmes oligarchies. Celles-ci aiment tant l’argent, le pouvoir et le cul des petits enfants, s’approprier leurs organes et cellules souches, qu’il leur importe peu de vendre la corde pour pendre leurs propres père et mère, leurs enfants, leur civilisation.

Des ordures, des nuls, mais des criminels d’envergure. La seule chose qu’ils ont fait progresser, c’est le génocide. Leur ambition sur ce plan est mondiale. À côté d’eux, Hitler est une petite pointure.

Et ils sont pressés de passer à la phase suivante : la solution finale !

Celle qui leur permettra de jouir de leur statut de Maîtres du monde qui leur donnera tous les droits sans s’encombrer de faux-semblants.

Le problème est qu’ils sont très pressés, car le temps passe et nombre d’entre eux, vieux ou vieillissants, rêvent d’autant plus fort de devenir des Dieux grâce au transhumanisme qu’ils ne sont pas sûrs d’accéder assez vite à l’éternité.

L’ambition, l’avidité démesurées et la hâte, la précipitation inquiète sont mauvaises conseillères… La folie les guette au coin du bois.

Saisissons cette chance, nous savons ce qu’ils veulent faire, et ils savent que nous le savons.




Les mondialistes préparent un choc financier, en voici la preuve

[Source : birchgold.com]

[Photo : Talashow]

[NDLR Passages surlignés en jaune par le traducteur.]

Par Brandon Smith

À la fin du mois de juin, des chefs de gouvernement du monde entier se sont réunis à Paris à l’occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Parmi les participants figuraient le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et le président de la Banque mondiale, Ajay Banga.

L’objectif supposé du sommet était de trouver des solutions financières pour lutter contre la pauvreté tout en réduisant les « émissions qui réchauffent la planète ». Comme pour tous les événements liés au changement climatique, la discussion à Paris s’est inévitablement orientée vers la centralisation internationale du pouvoir et la formation d’un consortium mondial pour résoudre les problèmes que, selon eux, les nations souveraines ne peuvent ou ne veulent pas résoudre.

Cependant, ce que j’observe de plus en plus ces deux dernières années, c’est une convergence de récits…

Les banques centrales et les institutions financières mondiales sont soudain plus préoccupées par la taxation du carbone et le réchauffement climatique que par la stagflation et la détérioration de l’économie. Probablement parce que c’était le but recherché depuis le début.

L’effondrement économique fait partie du plan.

Le « changement climatique » est un écran de fumée

Les mondialistes utilisent désormais la question du changement climatique comme un cheval de Troie pour leurs plans visant à accroître leur contrôle sur la finance internationale et l’autorité monétaire. En d’autres termes, ils ne cachent plus que l’agenda du changement climatique fait partie de l’agenda de la Grande Réinitialisation. Ils suggèrent même que la menace du changement climatique soit utilisée comme un tremplin pour donner aux banques mondiales encore plus de pouvoir pour contrôler la distribution des richesses et abattre le système existant afin de le remplacer par quelque chose d’autre.

Quelque chose de « meilleur » et de « plus juste ». Quelque chose qu’ils contrôlent encore plus complètement.

Le président français Emmanuel Macron a déclaré aux délégués du sommet de Paris que « le monde a besoin d’un choc financier public » pour lutter contre le réchauffement climatique tout en créant une « équité » pour les nations moins riches. Il a également affirmé que le système actuel n’était pas adapté pour relever les défis mondiaux.

Les intervenants de l’événement ont suggéré que le cadre économique international avait été mis à mal par de multiples crises, notamment la pandémie et la guerre en Ukraine. Cependant, ils se sont concentrés sur « la spirale du coût des catastrophes climatiques intensifiée par le réchauffement climatique » pour expliquer la déstabilisation actuelle des systèmes financiers.

Il s’agit évidemment d’un non-sens, mais cela correspond au récit que les mondialistes tentent de mettre au point.

Cela donne à peu près ceci :

  • – L’objectif du système financier mondial est de redistribuer les richesses.
  • – L’un des aspects de chaque crise est la perte financière (à la fois directe, sur les victimes, et indirecte, y compris, par exemple, la baisse de la productivité ou l’augmentation des taux d’assurance).
  • – Les banques centrales, qui ne peuvent pas empêcher les tremblements de terre, peuvent remédier aux pertes financières, généralement par la planche à billets.
  • – Les banques centrales utilisent donc la réponse à la crise comme excuse pour s’engager dans l’inflation monétaire
  • – … ce qui rend les victimes de la crise plus dépendantes du gouvernement centralisé
  • – et donne aux banques centrales un argument convaincant pour accroître leur propre pouvoir.

Comme nous ne le savons que trop bien, en l’absence d’une crise médiatiquement acceptable, les mondialistes sont parfaitement heureux d’en inventer une.

Je pense qu’il n’y a pas de crise climatique d’origine humaine, pas de « réchauffement climatique anthropique », comme je l’ai décrit précédemment.

Mais combien de personnes peuvent être amenées à croire qu’il y a une crise climatique et qu’elle constitue une menace existentielle pour notre civilisation ? Comment exploiter cette peur hystérique ?

Ne jamais gaspiller une crise

Mia Mottley, Première ministre de la Barbade, a plaidé en faveur d’une réorganisation des rôles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international pour faire face à la crise climatique. Elle affirme :

« Ce qui nous est demandé aujourd’hui, c’est une transformation absolue et non une réforme de nos institutions… »

Il s’agit d’un thème commun aux mondialistes. « Nos institutions dépassées n’ont pas le pouvoir de prévenir les catastrophes. »

En d’autres termes, [selon les mondialistes] les institutions financières mondialistes devraient se voir accorder un pouvoir absolu et être chargées de l’utiliser de manière responsable.

Antonio Guterres, chef de l’ONU, a déclaré que le système financier mondial actuel, conçu à la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le cadre des accords de Bretton Woods, ne parvenait pas à relever les défis modernes et qu’il « perpétuait, voire aggravait, les inégalités ».

En d’autres termes, il plaide pour un nouvel ordre mondial.

« Nous pouvons prendre des mesures dès maintenant et faire un pas de géant vers la justice mondiale », a-t-il déclaré. Il a proposé une relance de 500 milliards de dollars par an pour des investissements dans le « développement durable » et « l’action climatique ». Il a également présenté un plan visant à utiliser les droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI comme outil pour « stimuler la liquidité mondiale ».

Posez-vous la question : que s’est-il passé la dernière fois que les banques centrales ont décidé de stimuler la liquidité mondiale ?

C’est exact : la pire crise économique des cinquante dernières années.

Les banquiers centraux vous diront que ce n’est pas eux, mais la Covid, l’invasion de l’Ukraine et le changement climatique.

C’est absurde. Ce sont les banques et leur utilisation de la manipulation monétaire qui ont déclenché la plus forte inflation depuis une génération. Ce qui a conduit les banques centrales à augmenter les taux d’intérêt en période de faiblesse économique, ce qui a toujours provoqué l’explosion de la dette et des désastres économiques dans le passé.

Les banquiers et les mondialistes ont causé le problème ! Ils ne devraient pas être chargés de le résoudre.

Pourtant, ils sont là, cherchant à prendre le contrôle et à instituer un plan d’égalité mondiale de type Grande Réinitialisation pour résoudre la calamité qu’ils ont créée.

On pourrait considérer tout cela comme de simples intrigues de palais, des bureaucrates qui se battent pour obtenir des budgets plus importants et des mandats plus ambitieux. Je pense que cela mène à un endroit beaucoup plus sombre…

L’impôt mondial sur la fortune

L’année dernière, les Nations Unies ont proposé que les économies développées et émergentes, y compris les États-Unis et la Chine, paient une sorte de « taxe sur le succès » d’au moins 2,4 milliards de dollars par an, en raison de leurs émissions de carbone. Cette taxe permettrait de créer un fonds de lutte contre le changement climatique, dont l’argent serait redistribué aux pays les plus pauvres.

D’autres idées sur la table incluent la taxation des bénéfices tirés des combustibles fossiles et des transactions financières, dont les recettes iraient au fonds de lutte contre le changement climatique. (En d’autres termes, ils espèrent taxer les compagnies pétrolières et gazières jusqu’à ce que les prix deviennent si élevés que le citoyen moyen ne peut plus se permettre de conduire.)

Le président français adore l’idée d’une taxe internationale sur les émissions de carbone provenant du transport maritime, censée rendre le fret outre-mer plus coûteux afin de réduire la demande en matière de fabrication et d’exportation.

Quel est le point commun de ces projets ?

Ils visent tous à gonfler les prix, ce qui a pour effet de réduire la consommation.
C’est l’objectif déclaré. Mais il s’agit d’un projet beaucoup plus vaste.

Il est important de comprendre que le changement climatique n’est rien d’autre qu’un moyen de mettre en place un système économique mondial entièrement centralisé, probablement sous le contrôle des institutions mondialistes existantes telles que le FMI, la BRI, la Banque mondiale et l’ONU.

Le versement annuel des nations les plus riches dans les coffres des institutions mondiales est un acte d’hommage, une preuve de fidélité. C’est aussi un moyen pour des groupes comme le FMI de créer un système de plus grande interdépendance.

Si d’importantes sommes d’argent transitent par les institutions mondialistes, celles-ci deviennent les arbitres de la redistribution de ces richesses. Elles peuvent facilement mettre en place un système de récompenses et de punitions.

Elles peuvent punir les pays qui ne suivent pas servilement leur diktat et s’occuper des pays qui se plient à leurs exigences.

Je soupçonne que tout cela aboutisse à une crise monétaire artificielle que les mondialistes utiliseront comme une occasion d’introduire enfin leur modèle de CBDC (Central Bank Digital Currency). Une fois les CBDC mises en place, le pouvoir des banquiers centraux de dominer le public sera complet. Un système sans argent liquide, sans confidentialité des transactions et avec la possibilité de fermer les comptes bancaires des individus et des groupes à volonté ?

C’est le scénario rêvé des totalitaires.

Ce n’est pas une erreur si le public est constamment bombardé de propagande sur le réchauffement climatique ces jours-ci — les pouvoirs en place ont besoin d’une crise existentielle comme générateur de peur. Lorsque les gens ont peur, ils ne réfléchissent pas rationnellement et se tournent souvent vers les pires dirigeants possibles pour les soulager. Et une menace mondiale exige une réponse mondiale, n’est-ce pas ?

La propagande catastrophiste sur le changement climatique, si elle est acceptée par le public, permettra un large éventail de changements systémiques qui n’ont rien à voir avec l’environnement et tout à voir avec la domination financière.

La taxation et la redistribution des richesses nationales. L’imposition du FMI et de la Banque mondiale en tant que médiateurs pour les fonds mondiaux. L’utilisation du panier de DTS du FMI comme monnaie globale de facto. L’introduction des CBDC et d’une société sans numéraire. Aucune de ces mesures n’aurait d’incidence sur le changement climatique, même s’il s’agissait d’une menace légitime, à moins bien sûr que l’intention ultime ne soit de détruire l’économie au point que l’industrie meure, que le commerce se rétracte et que la population s’effondre parce que la survie devient intenable.

Elles peuvent tourner cela comme ils veulent, mais lorsque les élites appellent à un « choc financier », elles appellent en réalité à un étranglement dramatique du système économique mondial, de sorte qu’il ne puisse plus répondre aux besoins du monde.

Lorsqu’elles réclament une taxation et un tribut à l’échelle mondiale au nom de l’« égalité », elles n’essaient pas de rendre tout le monde également riche, elles veulent que tout le monde soit également pauvre. Et lorsqu’elles réclament une surveillance centralisée des nations au nom de la sauvegarde de la planète, ce qu’elles veulent en réalité, c’est une gouvernance mondiale.

Une solution pour préserver votre liberté financière personnelle est de diversifier votre épargne avec des métaux précieux physiques. L’or et l’argent existent en dehors du système financier mondial. C’est l’une des rares formes d’argent à valeur universelle, respectueuse de la vie privée, qui ne peut être annulée en appuyant sur un bouton.

Si vous croyez, comme moi, à la liberté et à la responsabilité personnelle, vous savez probablement déjà que posséder de l’or et de l’argent est un moyen éprouvé de protéger vos économies durement gagnées contre les crises imaginaires et les mondialistes cupides.

[Note de Joseph : l’or et l’argent ne se mangent pas, mais se volent facilement. La Terre peut servir à cultiver, mais les élites travaillent à supprimer toute propriété privée pour ceux qui n’appartiennent pas à leur clan, ceci notamment en augmentant les taxes sur les propriétés foncières et en mettant en place des normes de plus en plus contraignantes et dispendieuses. La seule richesse qu’ils ne peuvent dérober est d’ordre intérieur. Nous nous trouvons probablement à l’apogée d’une guerre spirituelle multimillénaire et la pression exercée sur le plan matériel ne peut alors trouver d’exutoire véritable et viable sans une connexion suffisante aux plans psychique et spirituel pour y puiser les meilleures solutions concrètes ainsi que la force, le courage et la volonté de manifester adéquatement ces dernières, c’est-à-dire avec abnégation, intelligence, amour et sagesse.]




L’Ukraine ne mérite aucun respect et n’a sa place ni dans l’OTAN ni dans l’UE !

[Source : ripostelaique.com]

Par Jacques Guillemain

Non, l’Ukraine ne mérite aucun respect et n’a sa place ni dans l’OTAN ni dans l’UE ! Ce n’est pas notre guerre et l’UE n’a nul besoin d’un énième boulet à traîner au détriment des pays contributeurs nets, dont la France.

Si nous voulons ruiner nos agriculteurs, intégrons l’Ukraine dans l’UE !

Déçu de voir la candidature de Kiev à rejoindre l’OTAN, rejetée lors du sommet de Vilnius, Zelensky étale son amertume.

En effet, le communiqué des alliés n’est pas exactement ce qu’attendait le chouchou des médias, qui pense que tout lui est dû.

« Nous serons en mesure d’adresser à l’Ukraine une invitation à rejoindre l’Alliance lorsque les alliés l’auront décidé et lorsque les conditions seront réunies. »

Difficile de faire plus flou pour dire non. S’il s’agit de combattre la corruption, Kiev peut attendre mille ans.

« Il semble qu’il n’y ait aucune volonté de faire de l’Ukraine un membre de l’Alliance », a déclaré celui qui se prend encore pour le Churchill ukrainien. Et d’ajouter : « L’Ukraine mérite le respect » !

Mais quel respect ?

  • Du respect pour un régime mis en place en 2014 par un coup d’État de la CIA ?
  • Du respect pour l’un des pays les plus mafieux et corrompus de la planète ?
  • Du respect pour un pouvoir qui revend sur le darknet les armes que lui livre l’Occident ?
  • Du respect pour une équipe qui a détourné 400 millions de dollars d’aide occidentale selon la CIA ?
  • Du respect pour un pays qui n’a jamais appliqué les accords de Minsk, lesquels auraient évité la guerre ?
  • Du respect pour un régime qui a persécuté les populations du Donbass pendant huit ans ?
  • Du respect pour des unités nazifiées qui ont commis les pires crimes de guerre et fait 15 000 victimes dans le Donbass ?
  • Du respect pour une armée qui a exécuté des prisonniers russes au mépris des lois de la guerre ?
  • Du respect pour un Zelensky qui voudrait utiliser l’arme atomique contre Moscou à titre préventif ?
  • Du respect pour un régime qui laisse massacrer son peuple selon le bon vouloir de Washington ?
  • Du respect pour un pouvoir qui monte des scènes de crimes de guerre pour diaboliser Poutine ?

Assez de mensonges, de turpitudes en tous genres et d’hypocrisie. L’Ukraine s’est mise elle-même dans le pétrin depuis 2014.

Dès lors que les Américains renversaient en 2014 un régime prorusse élu démocratiquement, tout en prétextant défendre la démocratie, Kiev ne pouvait que semer les germes d’un affrontement futur avec Moscou.

Poutine n’a jamais été l’agresseur puisqu’il est venu secourir, à leur demande, les populations du Donbass martyrisées par Kiev depuis huit ans.

La contre-offensive qui devait convaincre les Occidentaux du bien-fondé de leurs gigantesques investissements en Ukraine est un fiasco. Le ministre russe de la Défense Choïgu vient d’en faire le bilan. Un carnage sans fin. Pas une seule attaque ukrainienne n’a atteint la première ligne de défense russe.

https://fr.sputniknews.africa/20230712/cest-un-massacre-temoignage-dun-mercenaire-irlandais-sur-la-contre-offensive-de-kiev-1060482362.html

« Sergueï Choïgu a révélé mardi 11 juillet que 26 000 militaires ukrainiens avaient été tués et 3 000 unités d’équipement détruites depuis le début de la contre-offensive de Kiev le 4 juin dernier. Il a détaillé que l’armée ukrainienne avait perdu 21 avions, cinq hélicoptères, 1 244 chars et autres blindés, dont 17 Léopard et 12 Bradley, ainsi que 403 pièces d’artillerie et obusier, dont 43 systèmes américains M777 et 46 canons automoteurs livrés à Kiev par la Pologne, les États-Unis et la France. »

Marc Legrand donne les mêmes chiffres.

« Trente-huitième jour de contre-offensive infructueuse pour Kiev, dont les pertes, depuis le 4 juin, s’élèvent à plus de 25 950 tués… alors que l’armée ukrainienne s’accroche à la tête de pont établie de l’autre côté du Dniepr, au sud de Kherson. »

« Énième échec sur le saillant de Vremivka (Vremevka), tandis que l’armée ukrainienne subit de cruels revers dans le secteur de Liman et, plus encore, dans le Donbass… Ce mardi, Kiev a perdu 540 KIA (tués au combat) et 620 WIA (blessés au combat). »

Cela dit, si Biden fait tout pour prolonger l’agonie de l’Ukraine, en espérant tenir jusqu’aux élections américaines de 2024, l’Europe, saignée militairement et économiquement, serait bien avisée de calmer les ardeurs de Washington.

Évidemment, Macron, le valet le plus servile de Biden, attise les braises du conflit et veut que Kiev puisse frapper la Russie en profondeur, puisque les SCALP portent à 500 km. Ni le peuple ni le parlement français n’ont été consultés. Macron décide de tuer des Russes, donc de faire la guerre à la Russie, tel un dictateur. Une telle décision est gravissime, mais le pire, c’est que les Larcher, les Wauquiez, les Le Pen, les Mélenchon, laissent faire. Il n’y a plus d’opposition en France.

Macron mène tout seul sa guerre contre Poutine.

Il serait temps de comprendre que le potentiel russe est quasiment intact et que si les Occidentaux n’ont plus de munitions, les stocks russes sont encore colossaux. Et je ne crois pas que Pékin laisserait Moscou manquer de quoi que ce soit pour vaincre l’OTAN, qui rêve de s’installer en Asie pour contrer la Chine. L’artillerie russe ne manquera jamais d’obus.

Kiev a sans doute perdu 350 à 400 000 tués pour une population de 44 millions d’habitants.

Moscou a perdu dix fois moins de soldats pour une population de 144 millions d’habitants.

Proportionnellement à sa population, la Russie perd trente fois moins de soldats que Kiev.

L’OTAN peut bien promettre toute l’aide qu’elle veut à Kiev, jusqu’à la fin des temps, tout cela n’est que du vent et ne donnera jamais la victoire à l’Ukraine.

C’est Poutine et lui seul qui détient les clés du dossier ukrainien.

Prépare-t-il une offensive russe pour avaler Kharkov, Odessa et la Transnistrie ? A suivre. Mais les Russes ne pourront jamais protéger Sébastopol sans tenir toute la côte nord de la Mer Noire.

De toute façon, si les Russes lancent une vaste offensive, les Occidentaux n’auront d’autre choix que de laisser faire en aboyant de loin. Même si l’OTAN livre ses F-16, ses F-18 et ses Typhoon, les Sukhoï et les MIG russes de 5e génération les détruiront.

Les Américains ont une puissante aviation et une belle marine, mais ils n’ont pas de forces terrestres capables de vaincre l’armée russe. Ils n’enverront donc jamais leurs légions en Ukraine. Les mercenaires se font étriller, c’est suffisant.

Voilà 30 ans que l’Occident et surtout l’Europe récoltent les dividendes de la paix, pendant que Poutine reconstruisait son armée et donnait à ses généraux une avance technologique de dix ou 20 ans sur l’OTAN. Il fallait vraiment méconnaître le niveau des scientifiques russes pour parler comme nos généraux au début du conflit, qui ricanaient sur cette armée russe restée à l’ère soviétique et totalement dépassée. On les entend beaucoup moins ces bons à rien étoilés qui n’ont jamais fait la guerre.

Le problème d’une grande offensive russe est qu’elle sera très coûteuse en vies humaines, alors que Poutine préserve au maximum la vie de ses soldats, contrairement à Zelensky.

Par conséquent, aussi longtemps que l’Ukraine perd plus de 1000 combattants par jour, tués et blessés, les Russes peuvent faire le choix de rester sur leurs positions défensives jusqu’à l’usure des opinions occidentales. Car en Europe la rentrée sera dure.

Sur le plan économique, tout va bien en Russie et plus de 80 % des Russes soutiennent leur chef de guerre. Et les 3/4 de la planète également, Asie, Afrique, Moyen-Orient et Amérique latine. Ce qui n’empêche pas nos fins stratèges de nous dire depuis 16 mois que Poutine est isolé. Car chez nos médias, on adore faire dans le grotesque.




Vers la chute de l’Empire

[Source : @Cercles-Nationalistes-Français-Philippe-Ploncard-d’Assac]

[À partir de 10:45]



Site internet: http://nationalisme-francais.com/




L’Ukraine dans l’OTAN ?

[Source : Sud Radio]

Jacques Baud :

« C’est difficile d’accepter un pays qui a autant de casseroles. »




Macron — la descente aux enfers

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

Par Alexandre Douguine

Source : https://www.geopolitika.ru/article/makron-spuskaetsya-v-ad

En regardant le comportement violent des Français en colère dans les rues, surtout quand on le voit pour la première fois, on pense immédiatement : voici la révolution ! Le régime ne tiendra pas le coup ! La France est finie. Le gouvernement va tomber. Peu importe que ce soit des adolescents arabes ou africains des banlieues, des Gilets Jaunes populistes, des agriculteurs mécontents, des partisans des minorités sexuelles, des opposants aux minorités sexuelles ou, au contraire, des partisans des valeurs familiales et traditionnelles, des nationalistes, des antifascistes, des anarchistes, des étudiants, des retraités, des cyclistes, des protecteurs des animaux, des syndicalistes (CGT), des écologistes ou des retraités. Ils sont nombreux, des milliers, des dizaines, des centaines de milliers, parfois des millions. Ils remplissent les rues des villes françaises, arrêtent la circulation, bloquent les gares et les aéroports, déclarent l’autonomie de certains établissements et écoles, brûlent de l’essence, renversent des voitures, crient sauvagement, brandissent des banderoles et mordent la police. Et puis… ils se calment, reprennent leurs esprits, prennent des calmants et retournent au travail, discutent des prix, de la vie, des voisins et de la politique à l’heure du déjeuner dans de petits restaurants, où ils crient à nouveau, mais beaucoup plus calmement, puis rentrent chez eux.

Après 1968, même les plus grandes manifestations de masse rassemblant des millions de personnes n’ont eu aucun effet. Le résultat a été nul. Toujours et en toutes circonstances. Si vous connaissez mieux la France, vous vous rendez compte qu’il s’agit tout simplement d’une nation de psychopathes. Et il ne s’agit pas du tout des migrants. Les autorités françaises se fichent éperdument des migrants, comme elles se fichent éperdument des Français de souche. Et c’est dans cette indifférence glaciale que les migrants deviennent à leur tour des psychopathes. C’est la nouvelle forme d’intégration sociale : on arrive dans une civilisation de psychopathes et on en devient un.

Jean Baudrillard pensait que les Français étaient une nation de parfaits crétins. Selon lui, ils sont incapables de comprendre quoi que ce soit à l’art et s’entassent par milliers au musée Beaubourg au risque qu’il s’effondre un jour sous le poids de ces idiots. Les engelures intérieures et les crises d’hystérie régulières remplacent la culture et la politique pour les Français. Si le général De Gaulle avait mieux connu son peuple, il n’aurait pas prêté attention, en 1968, à l’indignation des gauchistes dans les rues. Au bout d’un certain temps, ils auraient tout simplement disparu. Mais il les a pris au sérieux. Après lui, aucun autre président n’a commis la même erreur. Quoi qu’il se passe dans la rue, mais aussi dans l’économie, la politique, la société et les finances, le gouvernement français a toujours gardé son calme. Et un contrôle total de la presse. Régis Debray, conseiller de Mitterrand, a avoué que pendant toute la durée de sa présidence prétendument de gauche, lui et son patron n’ont rien pu faire, parce que leurs initiatives se heurtaient à chaque fois à une résistance invisible. Et comme ils étaient au sommet du pouvoir, ni Debray ni Mitterrand ne comprenaient d’où venait cette opposition. Ce n’est que plus tard que Debray a compris qu’il s’agissait de la presse. La presse est tout pour la France. Et les psychopathes de la rue, c’est-à-dire la population, ne sont rien. 

Lorsque Macron a été élu pour la première fois et que la candidate de droite — et beaucoup plus rationnelle — Marine Le Pen avait de bonnes chances de l’emporter, l’influent journal Libération a titré : « Faites ce que vous voulez, mais votez pour Macron ! ». Très français. Droite, gauche, pro-immigration, anti-immigration, pro-augmentation des impôts, anti-augmentation des impôts, peu importe. Votez, et c’est tout. Pour Macron. C’est un ordre qui ne se discute pas. Et aucune responsabilité après l’acte de vote n’est encourue par l’électeur. Par Macron non plus, et pourquoi serait-il responsable ?

Macron était déjà détesté lors de son premier mandat. Je ne sais plus pourquoi. Apparemment à cause de tout. Mais il fut élu à nouveau. Par les mêmes Français. Les Russes sont censés être imprévisibles — et c’est fou. Les Français sont prévisibles, mais c’est fou aussi. Choisir un perdant total une deuxième fois… Qui, dans son esprit, ferait cela ? Mais il a été réélu, et ils ont recommencé à protester, à renverser des voitures et à briser des vitrines. On pourrait rappeler Baudrillard : les Français sont des idiots, mais Macron est aussi français. Un équilibre a donc été trouvé.

L’ampleur des émeutes actuelles, l’exaspération des hordes d’adolescents immigrés (Macron a suggéré qu’ils ne faisaient que jouer démesurément aux jeux vidéo), l’effondrement de l’économie, l’augmentation des taux d’intérêt des obligations d’État, la récession, la perturbation des fêtes de fin d’année, les pertes énormes dues au vandalisme ne doivent pas nous tromper : les Français ont une paroisse.

Macron ne fera rien. Mais il n’a jamais rien fait. Il parlera de l’environnement, rencontrera Greta Thunberg au cas où, enverra une ou deux cargaisons d’armes en Ukraine, paiera une somme fabuleuse à un groupe de relations publiques américain de réputation internationale, mais totalement inefficace, affilié à la CIA, aura une conversation téléphonique avec Scholz, ira dans une discothèque gay, se regardera dans la glace. Puis il se regardera à nouveau dans le miroir. Et puis tout s’arrangera. C’est comme ça que ça s’est toujours passé. Ce n’est pas l’apocalypse, ce n’est pas la fin du monde. C’est juste la France.

Une chose reste à supposer : l’apocalypse a déjà eu lieu dans ce pays autrefois très attrayant et élégant. Et maintenant, ses rues, inondées d’on ne sait quoi, témoignent d’une hallucination collective.

Y a-t-il quelqu’un qui veuille ou puisse changer la situation ? Si l’on examine attentivement la culture française des 19e et 20e siècles, la conclusion est sans équivoque : l’esprit français, tel Orphée (avec Cocteau ou Blanchot, par exemple), ne voulait qu’une chose : descendre le plus bas possible aux enfers. Eh bien, il a réussi. Et c’est irréversible. Et combien de temps cela peut-il durer ? Nul ne le sait. La belle France, fille aînée de l’Église, comme l’appelaient les catholiques du brillant Moyen Âge, s’est irrémédiablement transformée en dépotoir, de l’âme aux rues et aux banlieues. Notre-Dame a brûlé. Tous les tableaux et sculptures susceptibles d’être abîmés par les immigrés et les féministes ont été retirés du Louvre.

Il n’y a plus que Macron et son miroir. Comme dans la pièce Orphée de Jean Cocteau avec les décors de Jean Hugo et les costumes de Coco Chanel.




Des champignons contre le graphène

[Source : xochipelli.fr]

Par Dominique Guillet

Champignons, enzymes, bactéries et autres micro-organismes susceptibles, potentiellement, de détruire les nanomatériaux à base de graphène

Chapitre 1
Les Champignons comestibles et/ou médicinaux pour la myco-remédiation des dérivés de graphène dans l’organisme humain

Sommaire

Introduction

Ce présent dossier fait suite à mon premier dossier intitulé « Sources d’Anti-Oxydants pour Détruire la Couronne Nécro-Moléculaire d’Oxyde de Graphène » [92], et suite à certaines de mes Nouvelles, dans ma rubrique « Autres Sources potentielles d’antioxydants pour dissoudre la nécro-couronne moléculaire de graphène ».

L’objectif, transparent et déclaré, de la première partie de ce dossier volumineux, est de proposer que les champignons comestibles, et/ou médicinaux — qui ont, depuis longtemps, déjà, été validés pour leurs propriétés de myco-remédiation des environnements les plus pollués de la planète — puissent constituer l’une des premières lignes de défense antioxydantes afin de dégrader, et de désactiver, dans l’organisme humain, tous les dérivés nanoparticulaires de la famille du graphène.

Si les champignons médicinaux, ou autres fungi filamenteux, sont capables de dégrader et de désactiver — à savoir de métaboliser et de recycler — des substances radioactives telles que le strontium, l’uranium, le césium, le cobalt, etc. il semble sage de proposer qu’ils puissent en faire de même avec tous les dérivés de la famille graphène.

Dans mon titre général, j’use de l’expression « susceptibles, potentiellement, de détruire les nanomatériaux à base de graphène », car aujourd’hui il est malheureusement très difficile de s’y retrouver sur le plan de thérapeutiques efficaces pour libérer l’organisme humain de ces abominations technologiques que constituent tous les dérivés de la famille graphène.

À noter, d’ailleurs, que le graphène est considéré comme une substance à demi-métallique et à demi-minérale.

En effet, malgré qu’il existe des centaines d’études portant sur la toxicité extrême des dérivés de graphène pour l’organisme animal — dont les premières remontent à 2005, telle que « Multi-walled carbon nanotubes induce T lymphocyte apoptosis » [115] — quasiment rien n’a été proposé, de façon concomitante, sur le plan thérapeutique afin de débarrasser l’organisme humain de ces substances irradiantes et toxiques. En effet, ce n’est que depuis la découverte du graphène dans les vaccins CoqueVide19, durant l’été 2021, que les thérapeutes ont commencé à travailler sur cette problématique de libérer l’organisme humain de l’emprise du graphène sous toutes ses formes. Du moins, les thérapeutes qui se sont éveillés à la présence du graphène dans les injections génocidaires de la Mafia Pharma et, surtout, à la présence du graphène dans tous les secteurs de la vie quotidienne.

Aujourd’hui, au-delà de leur présence, dans les injections génocidaires CoYid/19 de la Mafia Pharma, les dérivés de la grande famille du graphène sont présents dans les « vaccins », les tests PCR, les médicaments, les applications médicales nanotechnologiques, les sérums physiologiques, les biosenseurs, les aérosols, les cosmétiques, les aliments, les emballages alimentaires, les combustibles des avions de ligne, les pansements, les condoms, les serviettes hygiéniques, les culottes féminines thérapeutiques, les anesthésiants, les implants dentaires, les lentilles oculaires, le béton, l’asphalte, les huisseries, les membranes de traitement des eaux, les filtres des systèmes d’aération, les fertilisants, les pesticides/biocides agricoles, les chaussures biotesteurs, les vêtements biotesteurs, l’isolation des vêtements, les masques faciaux, les peintures murales, les batteries, l’électronique, les éoliennes, les patch antidouleurs, les couvertures pour la nuit, les matelas, les ampoules lumineuses, les écouteurs, les chemtrails, les lunettes de ski, les boucliers antiémeute, les systèmes atmosphériques de récolte d’eau douce, etc., etc.

Il est d’autant plus difficile de s’y retrouver sur le plan de thérapeutiques libératrices… de par le fait que le graphène est une « substance » extrêmement polymorphe (graphène, oxyde de graphène, oxyde de graphène réduit, nanotubes de carbone à parois simples ou multiples, points quantiques de carbone ou de graphène, nanopoulpes de carbone, éponges de graphène, etc., etc.) ; de par le fait que les nanomatériaux à base de graphène sont, ou non, « fonctionnalisés » avec de multiples autres substances ; de par le fait que les dénominations « graphène », « nanotubes de carbone », « oxyde de graphène », « oxyde de graphène réduit », « points quantiques de graphène », « points quantiques de carbone », etc., recouvrent, en réalité, de multiples produits commercialisés, sur mode exponentiel, par de multiples firmes de par le monde, sans réellement aucun standard officialisé ; de par le fait que les nanomatériaux à base de graphène sont, généralement, assortis d’une pléthore de « défauts »…

D’autant plus, également, que les divers dérivés de graphène se transforment, très aisément, en d’autres formes de dérivés de graphène. Ainsi, par exemple, il existe des substances dites « vertes » (« eco-friendly ») utilisées pour réduire l’oxyde de graphène, en oxyde de graphène réduit, et qui sont, par ailleurs, des antioxydants avérés — sur le plan thérapeutique. La question est de savoir, aujourd’hui, si ces antioxydants avérés sont bien capables, également, d’éliminer l’oxyde de graphène réduit… qui est tout aussi nocif, et toxique, que l’oxyde de graphène.

Voir à ce sujet mes divers dossiers sur la toxicité des dérivés de graphène, dont « Récapitulatif de 111 études portant sur l’extrême toxicité de l’Oxyde de graphène pour l’organisme animal ». [135]

D’autant plus, également, comme je l’expose plus avant, que certaines espèces de champignons médicinaux peuvent tout autant être utilisés pour dégrader des formes de graphène — contaminant un environnement — que pour synthétiser de l’oxyde de graphène ou du graphène à plusieurs couches, des points quantiques de carbone ou, même, transmuter une forme de graphène en une autre.

D’autant plus, également, comme je l’expose plus avant, que les champignons médicinaux sont le sujet d’études (et, sûrement, de pratiques actuelles) dont l’objectif est de les utiliser en synergie avec des dérivés de graphène pour des propos, prétendument, thérapeutiques.

Au sujet de la myco-remédiation

Cela fait une vingtaine d’années que les champignons comestibles, et/ou médicinaux, ont été étudiés, et valorisés, en tant qu’agents biologiques, extrêmement, efficaces eu égard à la détoxification des sols pollués par les contaminants industriels les plus toxiques et mortifères que l’Industrie ait synthétisés.

Cette capacité de myco-remédiation est dûe à la production de lignine peroxydase, de manganèse peroxydase, de diverses enzymes productrices de peroxyde d’hydrogène (H2O2) et autres enzymes fongiques : laccases, cellulases, xylanases, amylases, protéases, lipases, catalases, chitinases, oxidases, pectinases, etc.

Ainsi que le résume, fort bien, une étude de 2020 intitulée « Mycoremediation of environmental pollutants: a review with special emphasis on mushrooms » [45] :

« La myco-remédiation est un processus écologique et économiquement viable qui utilise la biomasse fongique pour débarrasser les sols et les eaux contaminés des polluants toxiques. Les champignons sont des fructifications fongiques qui émergent d’une masse de tissu fibreux appelée mycélium. Ces mycéliums servent de filtres biologiques et de sorbants puissants, car leurs structures aériennes sont constituées d’une énorme biomasse et d’une texture résistante.

La biomasse fongique a la particularité de libérer des enzymes et des acides extracellulaires pour la décomposition de la lignine, de la cellulose et, simultanément, d’aider à la solubilisation et à la complexation des métaux. Ce sont des candidats idéaux pour l’assainissement de divers polluants, car leur paroi cellulaire est composée de polysaccharides et de protéines qui possèdent des groupes fonctionnels vitaux qui aident à lier les polluants organiques et inorganiques. Ils sont également connus pour être d’excellents dégradateurs grâce à des caractéristiques telles qu’une croissance vigoureuse, un réseau hyphalique étendu, une résistance aux conditions environnementales changeantes, la présence de protéines liant les métaux et des systèmes enzymatiques extracellulaires.

Les champignons utilisent différentes stratégies telles que la biodégradation, la biosorption et la bioconversion pour nettoyer les matrices environnementales de plusieurs polluants persistants.Les champignons ou macro-champignons sont une bonne source de protéines et sont consommés depuis des décennies. Mais ces derniers temps, ils attirent l’attention dans le domaine de la remédiation en raison de leur machinerie enzymatique et de leur capacité à dégrader divers polluants juste pour maintenir leur croissance et leur développement. Cette étude traite de l’utilisation des champignons en tant qu’outils biologiques pour l’assainissement de l’environnement et du rôle des champignons dans la dégradation de divers polluants tels que les pesticides, les herbicides, les insecticides, les métaux lourds, les colorants, les produits pharmaceutiques » [45]

dont les antibiotiques, les antidépresseurs, les perturbateurs endocriniens et sans oublier les radio-nucléides (dont l’uranium [86]), les plastiques, les détergents, les phtalates, les cyanotoxines, etc., etc., ad nauseam.

La première étude présentée par PubMed, aux USA, dans la rubrique « myco-remédiation », date de 2002 et s’intitule : « Mycoremediation of PAH-contaminated soil/Mycoremédiation des sols contaminés par les hydrocarbures aromatiques polycycliques. » [46]

Lors de cette étude, des souches d’Irpex lacteus et de Pleurotus ostreatus furent sélectionnées pour dégrader du fluorène, du phénanthrène, de l’anthracène du fluoranthène, du pyrène et du chrysène. Par rapport à un sol contaminé non traité, les échantillons de sol traités par des champignons ont montré une diminution de l’inhibition de la bioluminescence des bactéries luminescentes (Vibrio fischerii) et une augmentation des graines de moutarde (Brassica alba) germées.

La seconde étude, présentée par PubMed, date de 2005 et s’intitule : « Combination of biochar amendment and mycoremediation for polycyclic aromatic hydrocarbons immobilization and biodegradation in creosote-contaminated soil / Combinaison de l’amendement biochar et de la mycoremédiation pour l’immobilisation et la biodégradation des hydrocarbures aromatiques polycycliques dans un sol contaminé par la créosote. » [69] Selon cette étude, c’est, donc, la myco-remédiation avec Pleurotus ostreatus qui a été la plus efficace dans l’élimination des hydrocarbures aromatiques polycycliques avec, en seconde place, la synergie Pleurotus ostreatus/Biochar.

« Pour biorestaurer ces sols et éviter la propagation des hydrocarbures aromatiques polycycliques, différentes stratégies de biorestauration ont été testées, basées sur l’atténuation naturelle, l’application de biochar, la biostimulation par la paille de blé, la mycoremédiation par Pleurotus ostreatus, et la nouvelle application séquentielle de biochar pendant 21 jours et de Pleurotus ostreatus 21 jours de plus. Des échantillons de sol ont été prélevés 21 et 42 jours après l’application des mesures d’assainissement. L’efficacité de chaque traitement d’assainissement a été évaluée en fonction de la dégradation et de l’immobilisation des hydrocarbures aromatiques polycycliques, du développement fongique et bactérien, de l’écotoxicité du sol et de considérations juridiques. L’atténuation naturelle et les traitements au biochar n’ont pas permis une élimination adéquate des HAP et une réduction de l’écotoxicité du sol. La biostimulation a montré le plus grand développement bactérien, mais un faible taux de dégradation des hydrocarbures aromatiques polycycliques. La mycoremédiation a permis d’obtenir le meilleur taux de dégradation des hydrocarbures aromatiques polycycliques et la fraction biodisponible et l’écotoxicité du sol les plus faibles. »

Il existe, en fait, aujourd’hui, des centaines d’études mettant en exergue les capacités que possèdent de nombreuses espèces de champignons comestibles, et/ou médicinaux, de dégrader une pléthore de substances éminemment toxiques :

les hydrocarbures aromatiques polycycliques, l’aflatoxine B1, l’arsenic, les effluents de l’industrie papetière, les teintures industrielles, le plomb, le diclofénac, le paracétamol, les antibiotiques sulfamidés, les PCBs, le trichlorophénol, le nickel, le cuivre, le zinc, le cadmium, le dichlorophénol, le pentachlorophénol, le lithium, le déoxinivalénol, les polychlorodibenzo-furanes, la lamotrigine, le cobalt, le polyéthylène, la bléomycine, la vincristine, l’iprovalicarb, le métalaxyl, le penconazole, le pyriméthanil, le diurion, le DDT, le décabromodiphényléthane, le carbaryl, la fluoxétine, l’atrazine, l’acide perfluorooctanoïque, le bisphénol A, le polyester, l’aldrine, la dieldrine, l’uranium, la carbamazépine, les dioxines, le lindane, le chlordane, le nitrotoluène, le naproxène…

Cette capacité fongique de métamorphoser les produits toxiques les plus indésirables est due à des processus de biodégradation, de biosorption et de bioconversion :

La « biodégradation » est la dégradation finale et le recyclage d’une molécule complexe en ses composants minéraux. Ce processus conduit à la minéralisation complète, par les organismes vivants, du composé de départ en composés plus simples — comme le CO2, le H2O, le NO3 et d’autres composés inorganiques.

La « biosorption » est un processus fondé sur la sorption d’ions métalliques/polluants/xénobiotiques par une biomasse vivante, ou séchée, qui présente souvent une tolérance marquée aux métaux lourds et à d’autres conditions défavorables.

La « bioconversion » est la transformation des polluants industriels ou agro-industriels en d’autres formes utiles. Dans le cas de la myco-remédiation, le produit « bio-conversé » le plus important est le champignon lui-même.

Champignons bios parce qu’il est souhaité que les champignons médicinaux réalisent une mycoremédiation dans l’organisme humain.

Cependant, des protéines spéciales, présentes dans leurs cellules, se lient ensuite à ces divers éléments toxiques pour les neutraliser et les empêcher de nuire. Cela signifie, donc, que les plantes et les champignons peuvent accumuler des niveaux élevés de toxicité dans leurs cellules sans subir d’effets néfastes.

Caveat. De par les capacités extrêmes des champignons médicinaux d’accumuler et de fixer des polluants de toutes sortes, il est fortement conseillé de ne consommer que des champignons bios — à savoir cultivés selon des cahiers de charge de l’Agriculture Biologique.

En effet, les champignons médicinaux d’origine bio vont être capables de réaliser une myco-remédiation dans l’organisme humain — à partir de leurs tissus fongiques intacts — alors que champignons médicinaux cultivés à partir de biomasses polluées ont, déjà, entamé des processus de myco-remédiation de leurs milieux de culture.

Myco-remédiation des matières radioactives

Divers champignons sont, même, utilisés pour la dégradation des matières radioactives et il existe une pléthore d’études qui le prouvent depuis une quarantaine d’années — en particulier depuis le désastre radioactif de Tchernobyl en Ukraine. Par exemple :

Selon cette étude intitulée « Bioremediation of water contaminated with uranium using Penicillium piscarium » :

« Nos résultats ont montré que la biomasse morte de P. piscarium était capable d’éliminer entre 93,2 et 97,5 % d’uranium des solutions à pH 3,5, à la fin de l’expérience, le pH de la solution augmentait jusqu’à des valeurs supérieures à 5,6. En ce qui concerne les expériences réalisées dans des solutions de pH 5,5, la biomasse morte du champignon a également été capable d’éliminer entre 38 et 92 % d’uranium de la solution, à la fin de l’expérience, le pH de la solution a augmenté jusqu’à des niveaux supérieurs à 6,5. L’analyse par microscopie électronique, spectroscopie à dispersion d’énergie et fluorescence X a démontré la forte concentration d’uranium précipité à la surface de la biomasse fongique ». [112]

Selon cette étude intitulée « Characteristics of uranium biosorption from aqueous solutions on fungus Pleurotus ostreatus » :

« Les résultats obtenus dans le cadre de ce travail indiquent que la biomasse du champignon Pleurotus ostreatus peut être utilisée comme biosorbant potentiel pour éliminer l’uranium ou d’autres radionucléides des solutions aqueuses. » [86]

Selon cette étude intitulée « Resistant fungi isolated from contaminated uranium mine in Brazil shows a high capacity to uptake uranium from water » :

« En comparant les résultats des tests de résistance/tolérance avec ceux de la capacité de biosorption de l’uranium, nous avons conclu que les champignons isolés de la mine d’Osamu Utsumi ayant le meilleur potentiel de biorestauration de l’uranium étaient Gongronella butleri, Penicillium piscarium, Penicillium citrinum, Penicillium ludwigii et Talaromyces amestolkiae. Les tests de biosorption avec la biomasse fongique vivante ont montré que 11 espèces avaient un potentiel élevé d’absorption de l’uranium dans l’eau contaminée. » [113]

Selon cette étude intitulée « Studies on accumulation of uranium by fungus Lentinus sajorcaju » : « Les mycéliums de Lentinus sajor-caju non traités, traités à la chaleur et à l’alcali ont été utilisés pour la récupération de l’uranium dans des solutions aqueuses ». [114]

Selon cette étude intitulée « Recent Advances in Biosorption of Copper and Cobalt by Filamentous Fungi » :

« Plusieurs travaux indiquent que les espèces Trichoderma, Penicillium et Aspergillus ont une capacité de biosorption du Cu et du Co supérieure à celle d’autres espèces fongiques telles que Geotrichum, Monilia et Fusarium. On pense que d’autres espèces fongiques ayant une capacité de biosorption encore plus élevée doivent encore être isolées. En outre, l’application des champignons filamenteux pour la biorestauration est considérée comme respectueuse de l’environnement, très efficace, fiable et abordable, en raison de leurs faibles prérequis technologiques ». [121]

Selon cette étude intitulée « Role of filamentous fungi in migration of radioactive cesium in the Fukushima forest soil environment » [98] :

« Ces faits indiquent que les minéraux sont des composants majeurs dans l’adsorption du Cs radioactif dans l’environnement. Dans la forêt de Fukushima, il a été rapporté que la vermiculite et la vermiculite à couches hydroxyle étaient dominantes dans la fixation du césium 137 dans le sol. Ainsi, la comparaison de l’affinité pour le césium 137 des minéraux et des champignons filamenteux est représentative du comportement d’accumulation du césium 137 radioactif dans l’environnement. Nos résultats indiquent que l’accumulation de césium radioactif dans les hyphes en présence de minéraux est supérieure à la valeur prédite en supposant que le mélange est additif. Par conséquent, nos résultats suggèrent fortement que les champignons accumulent une petite quantité de césium radioactif dans les hyphes en présence de minéraux, même si les minéraux argileux adsorbent fortement le césium radioactif. L’accumulation de césium radioactif dans certains champignons sauvages, même en présence de minéraux à Fukushima, entraîne probablement une concentration de césium radioactif supérieure à la limite standard japonaise de 100 Bq kg-1 pour les aliments généraux. Par conséquent, les habitants de Fukushima ont été exposés à une exposition interne élevée de 4 800 Bq kg-1 par l’ingestion directe de champignons contaminés.

Nous avons examiné l’accumulation de césium radioactif dans les hyphes de champignons filamenteux collectés dans la forêt de Fukushima, au Japon, en combinant la méthode du milieu gélosé, dans laquelle les hyphes sont cultivés sur un filtre placé sur un milieu gélosé contenant du césium, et l’analyse par autoradiographie (AR) à l’aide de plaques d’imagerie. Les valeurs du facteur de translation (TF sol) à Fukushima se situaient presque dans la même fourchette que celles observées en Europe, où le TF sol était réparti dans des ordres d’environ 4. Les facteurs de translation (TF agar) des champignons filamenteux cultivés sur milieu gélosé ont montré qu’environ 80 % des champignons filamenteux avaient un TF agar compris entre 50 et 200. Le TF agar moyen logarithmique (1,90) était 10 fois plus élevé que celui des corps de fruits des champignons sauvages (0,18), ce qui suggère que le sol forestier résiste au transport du césium radioactif du sol forestier contaminé vers les corps de fruits des champignons sauvages. La présence de minéraux tels que la vermiculite, la clinoptilolite, la phlogopite et la mordenite dans le milieu gélosé a fortement réduit l’accumulation de césium 137 dans les hyphes, et elle a été réduite dans une moindre mesure par le mica, la smectite et l’illite.Les fractions mesurées de césium 137 dans les hyphes étaient plus élevées que celles calculées en supposant la règle d’additivité, ce qui suggère une accumulation de césium radioactif dans les hyphes, bien que la TF obtenue dans le mélange soit faible. » [98]

Cette étude met, ainsi, en exergue le fait que les champignons fixent le césium 137 malgré la présence de minéraux volcaniques — vermiculite, clinoptilolite, phlogopite, mordenite, mica, smectite et illite — qui constituent le premier front pour désactiver les substances radioactives dans le sol.

D’ailleurs, si les argiles volcaniques, médicinales, constituent le premier front pour désactiver les substances radioactives dans le sol, il semble sage de proposer qu’elles puissent en faire de même dans l’organisme humain avec les dérivés de graphène.

À propos des capacités des argiles de dégrader les dérivés de graphène, voir l’étude « Kaolin alleviates the toxicity of graphene oxide for mammalian cells / Les kaolins atténuent la toxicité de l’oxyde de graphène pour les cellules de mammifères » : [93]

« Le développement de nouveaux véhicules nanométriques pour l’administration de médicaments suscite un intérêt croissant pour les études d’interaction entre les nanomatériaux. Dans cet article, nous rapportons les études in vitro de la réponse physiologique des cellules eucaryotes à l’incubation avec de l’oxyde de graphène et de l’argile nano planaire de kaolin. Les matériaux de la famille du graphène, y compris l’oxyde de graphène, sont prometteurs pour de nombreuses applications en raison de leurs propriétés électroniques uniques. Cependant, l’oxyde de graphène se révèle toxique pour certaines lignées cellulaires par le biais d’un mécanisme non identifié. Par conséquent, les méthodes et les agents réduisant la toxicité de l’oxyde de graphène peuvent élargir son application pratique. Nous avons utilisé un test colorimétrique, la cytométrie en flux et des méthodes d’analyse de l’indice cellulaire pour évaluer les effets de l’application séparée et combinée de l’oxyde de graphène et du kaolin sur les cellules de mammifères. Nous avons montré que l’application conjointe d’oxyde de graphène et de kaolin réduisait les effets négatifs du graphène de près de 20 %, très probablement en raison de la coagulation des nanoparticules entre elles, qui a été détectée par microscopie à force atomique ».

Voir, également, l’étude « Effects of solution chemistry on the attachment of graphene oxide onto clay minerals » [108] :

« Avec l’augmentation de la production et la large application de l’oxyde de graphène, les particules colloïdales d’oxyde de graphène sont libérées dans le sol et les eaux souterraines, où il existe un grand nombre de particules minérales. En outre, la chimie de l’eau interstitielle (par exemple l’acide organique, la valence des cations) est un aspect négligé, mais important pour étudier de manière exhaustive le devenir de l’oxyde de graphène. Les interactions de l’oxyde de graphène avec trois minéraux argileux omniprésents (montmorillonite, kaolinite et diatomite) ont été systématiquement étudiées dans le cadre d’expériences par lots sur une large gamme de chimies de solution. En général, l’affinité pour l’oxyde de graphène est de l’ordre de la montmorillonite > kaolinite > diatomite dans les mêmes conditions d’expérience. Cette observation peut être expliquée par les caractéristiques des différents minéraux argileux, telles que la charge de surface et la surface spécifique. Les résultats indiquent que l’augmentation de la force ionique ou la diminution du pH renforcent la fixation des nanoparticules de l’oxyde de graphène sur les minéraux argileux, en raison d’interactions électrostatiques. Avec l’augmentation de la concentration de Ca2+, davantage de particules d’oxyde de graphène se fixent sur les particules de minéraux argileux. »

Il est à noter, également, que des zéolites peuvent être utilisées pour améliorer la croissance de champignons médicinaux ou en augmenter le taux d’antioxydants.

Voir les études « Addition of Zeolites to Improve the Functional Characteristics of the Hen of the Wood or Maitake Medicinal Mushroom, Grifola frondosa / Ajout de zéolites pour améliorer les caractéristiques fonctionnelles du champignon médicinal Maïtaké, Grifola frondosa » [94] ; « Zeolites as possible biofortifiers in Maitake cultivation / Les zéolithes comme biofortifiants possibles dans la culture du Maïtaké » [96] ; « Coriolus versicolor Mushroom Grown on Selenium-Rich Zeolite Tuff as a Potential Novel Food Supplemen / Champignon Coriolus versicolor cultivé sur du tuf de zéolite riche en sélénium comme nouveau complément alimentaire potentiel » [110] ; « Effect of clinoptilolite zeolite on mushroom growth / Effet de la zéolite clinoptilolite sur la croissance des champignons » [111].

Intermède fongique à propos des champignons magiques qui font danser les neurones

Pas de coïncidence : alors que je publie ce dossier volumineux portant sur les champignons médicinaux, la presse globaliste — et pathologiquement corrompue [118]prétend que le Dr Olivier Soulier est décédé d’une crise cardiaque suite à l’ingestion de champignons enthéogéniques lors d’une « transe chamanique ».

Si je puis agrémenter ce dossier, très éducatif, mais quelque peu rébarbatif, de quelques notes et témoignages personnels eu égard au Règne des Champignons médicinaux — dans le sens le plus psychoactif du terme. En effet, ce dossier — portant sur la myco-remédiation des dérivés de graphène — m’est d’autant plus agréable à rédiger que l’Épopée des Champignons Enthéogéniques nous a accompagnés durant une grande partie de notre vie. Et qu’en est-il pour vous-même ?

Je vécus ma « première expérience » de Psilocybe enchanteur, en 1978, au Népal, sur les rives du lac de Pokara — qui n’était alors qu’un tout petit village. Ce fut une expérience mémorable, car étant en cours de lecture de la « Nouvelle Grille » du neurologue et pharmacien, Henri Laborit, je me perdis quelque peu dans les méandres de mon cerveau alors très meurtri par une édu-castration sous régime fortement christo-centrique.

Trente années plus tard, en 2008, je vécus ma seconde « première expérience », mémorable, de Psilocybe enchanteur, à Gaucin, dans la Sierra de Ronda, en compagnie du Nagual et Terton, John Lash — qui m’éduqua sur le mode du sorcier Yaqui, Don Juan, se jouant de son disciple, non fabulé, Carlos Castañeda… lorsque les coyotes, ou les sangliers andalous, ricanent.

Je vécus ma troisième « première expérience », mémorable, de Psilocybe enchanteur au Costa-Rica, en janvier 2017, face au Pacifique, avec seulement quatre champignons « cubensis » — et de la glace au citron… pour délurer la barrière hématoencéphalique. Sous un soleil de plomb… si je puis me permettre cette expression saturnienne. Ce fut une illumination intense, inoubliable et solaire — tout en sachant que nous percevons le Soleil avec les yeux de Terriens que notre Mère la Terre nous a conférés. Toute illumination solaire est, ainsi, intrinsèquement, une illumination de source Gaïenne. J’ai vécu, également, une telle illumination « solaire », en novembre 2011, en plein jour, au Pérou, dans les canyons de Pisac, à 3200 m d’altitude, en compagnie de la Madre Yagé et de mon ami Ayahuasquero, et musicien, German Alberto Virguez Boscan. [64]

Les champignons de la médecine traditionnelle chinoise

Dans ce dossier, je présente diverses rubriques en fonction des études qui ont été réalisées portant sur diverses espèces de champignons comestibles, et/ou médicinaux : dégradation des dérivés de graphène, myco-remédiation générale, myco-remédiation des substances radio-actives, production de dérivés de graphène — et, même, synergie avec des dérivés de graphène pour des objectifs prétendument thérapeutiques.

Je propose également une rubrique « électronique fongique », en particulier dans le cas du Pleurote en huître, car il est prouvé que les réseaux vivants de mycélium fongique possèdent les propriétés des memristors, des oscillateurs, des condensateurs et de divers capteurs et senseurs.

Bien que cela ne soit pas l’objet précis de ce dossier fongique, j’évoque les relations de synergie entre les champignons comestibles, et/ou médicinaux, et diverses formes de zéolites.

En vérité, aujourd’hui, les champignons comestibles, et/ou médicinaux, et les diverses formes de zéolites constituent les deux premiers fronts permettant de dégrader les dérivés de graphène dans l’organisme humain — à savoir, plus généralement, dans l’organisme animal et dans les divers écosystèmes planétaires de plus en plus contaminés par les nanoparticules à base de graphène.

Morille commune. Morchella esculenta

La Morille commune a été utilisée par la Médecine traditionnelle chinoise depuis des millénaires. Elle se caractérise par des propriétés médicinales antioxydantes, anti-inflammatoires, anti-cancer, immuno-modulatrices, hypoglycémiques, athérosclérotiques, antitumorales. [1]

La Morille commune est, ainsi, mentionnée dans le Traité médical, « Ben Cao Bei Yao », rédigé en 1596 par Li Shi-Zhen. Au Japon, en Malaisie, en Inde et au Pakistan, les morilles fonctionnent comme des aphrodisiaques naturels d’après des études ethno-mycologiques. [4]

Morille commune et dégradation des dérivés de graphène

La Morille commune a été utilisée dans la dégradation de graphène :

« Graphene environmental biodegradation: Wood degrading and saprotrophic fungi oxidize few-layer graphene ». Biodégradation du graphène dans l’environnement : Des champignons saprotrophes et dégradant le bois oxydent le graphène à quelques couches. [142]

« Il est important de connaître le profil de biodégradabilité environnementale des matériaux à base de graphène afin de prédire si ces matériaux s’accumuleront dans le sol ou s’ils seront transformés par les décomposeurs primaires. Dans cette étude, du graphène à quelques couches a été exposé à des cultures axéniques vivantes et dévitalisées de deux basidiomycètes à pourriture blanche (Bjerkandera adusta et Phanerochaete chrysosporium) et d’un ascomycète saprotrophe du sol (Morchella esculenta) avec ou sans lignine, pendant une période de quatre mois… Ces résultats suggèrent que les graphènes à quelques couches involontairement libérés dans les environnements terrestres seraient probablement oxydés par la microflore du sol. »

« Can graphene resist to (white rot) fungi hunger? » [81] La Morille commune, dans cette étude, fait partie de 4 espèces de champignons à pourriture blanche qui possèdent la capacité de dégrader les dérivés de graphène.

« Ici, nous avons étudié les capacités de dégradation d’un groupe cosmopolite de décomposeurs primaires, à savoir les champignons, à l’égard des MRG. Quatre champignons à pourriture blancheont été sélectionnés parce que : (i) ils sont connus pour décomposer des molécules complexes telles que la lignine et les polluants organiques persistants d’origine anthropique et (ii) parce que chacun d’entre eux libère un ensemble diversifié d’enzymes de dégradation, par exemple la lignine — (LiP), la manganèse-peroxydase ou les laccases. »

L’auteur principal de cette étude, Fabio Candotto Carniel, a, également, publié plusieurs études sur les capacités de l’oxyde de graphène aérien de modifier la sexualité des plantes :

« Interactions of airborne graphene oxides with the sexual reproduction of a model plant: When production impurities matter ». [82]

« Is airborne graphene oxide a possible hazard for the sexual reproduction of wind-pollinated plants? ». [90]

« The Interaction of Graphene Oxide with the Pollen−Stigma System: In Vivo Effects on the Sexual Reproduction of Cucurbita pepo L ». [76]

Shiitake. Lentinula edodes

Le Shiitake est réputé, depuis des millénaires, pour ses qualités antioxydantes, anti-microbiennes, anti-inflammatoires, anti-cancérigènes, anti-tumeurs, anti-caries, immuno-modulatrices, hépato-protectrices, réno-protectrices, anti-thrombotiques, anti-hypertensives, hypo-cholestérolémiques, anti-athérosclérotiques, nématocides, etc.

Shiitake et dégradation des dérivés de graphène

« Lentinan greatly enhances the dispersibility of single-walled carbon nanotubes in water and decreases the cytotoxicity ». 2013. Le lentinan améliore considérablement la dispersibilité des nanotubes de carbone monoparois dans l’eau et diminue leur cytotoxicité.

Shiitake en synergie avec des dérivés de graphène pour des fonctions prétendument thérapeutiques

« A carbon nanotube-gemcitabine-lentinan three-component composite for chemo-photothermal synergistic therapy of cancer ». Composite à trois composants à base de nanotubes de carbone, de gemcitabine et de lentinan pour une thérapie synergique chimio-photothermique du cancer. [13]

« Lentinan-Modified Carbon Nanotubes as an Antigen Delivery System Modulate Immune Response in Vitro and in Vivo ». Les nanotubes de carbone, modifiés par le lentinan en tant que système d’administration d’antigènes, modulent la réponse immunitaire in vitro et in vivo. [15]

Shiitake et myco-remédiation

Selon une étude Française, « Potentiels antioxydants et anti-inflammatoires de sporophores de Lentinula edodes (Shiitake) sous différentes conditions de culture » :

« Cette étude préliminaire montre que les conditions de culture du Shiitake (bio et non bio) n’influencent pas son potentiel antioxydant et anti-inflammatoire in vitro. » [19]

Si, effectivement, le Shiitake est tout autant médicinal quelles que soient ses conditions de culture (en bio ou non), il reste qu’il peut être extrêmement contaminé par une pléthore de polluants présents dans les milieux de culture (pesticides, cadmium, antibiotiques, etc).

Un certain nombre d’études ont été réalisées portant sur les capacités de myco-remédiation du Shiitake afin d’éliminer, de l’environnement, ce que l’on appelle des xénobiotiques : antibiotiques, antimycosiques, testostérones synthétiques, pesticides, herbicides, cadmium, teintures industrielles, hydrocarbures polyaromatiques, etc.

Une étude s’est portée sur l’identité de la protéine responsable, chez le Shiitake, de la fixation du cadmium. [5]

« De nombreux organismes ont la capacité de produire des protéines liant les métaux afin d’absorber le cadmium. Les métallothionéines, une famille importante de protéines de liaison aux métaux riches en cystéine, ont été isolées et bien caractérisées. Cependant, Lentinula edodes pourrait avoir un type différent de protéine liant le cadmium qui contient moins de résidus de cystéine… Pour tenter de déterminer l’identité de cette protéine, ils l’ont analysée par chromatographie nano-liquide et spectrométrie de masse en tandem. Cette analyse a révélé qu’il s’agissait d’une protéine auparavant inconnue, composée de 220 acides aminés, dont aucun n’était de la cystéine, ce qui signifie qu’il ne s’agit pas d’une métallothionéine. Elle ne ressemble pas non plus aux autres protéines liant le cadmium qui ont été découvertes jusqu’à présent. »

Source du croquis. Immunomodulatory Properties of Polysaccharides from Lentinula edodes. [11]

Voici quelques études mettant en exergue les capacités de myco-remédiation du Shiitake.

« Degradation pathway of cephalosporin antibiotics by in vitro cultures of Lentinula edodes and Imleria badia ». Voie de dégradation des antibiotiques céphalosporines par des cultures in vitro de Lentinula edodes et Imleria badia. [6]

« Feasibility of the use of Lentinula edodes mycelium in terbinafine remediation ». Faisabilité de l’utilisation du mycélium de Lentinula edodes dans la remédiation de la terbinafine. [9]

« Analysis of the biodegradation of synthetic testosterone and 17α-ethynylestradiol using the edible mushroom Lentinula edodes ». Analyse de la biodégradation de la testostérone synthétique et du 17α-éthynylestradiol à l’aide du champignon comestible Lentinula edodes. [12]

« Mycoremediation of azole antifungal agents using in vitro cultures of Lentinula edodes ». Mycoremédiation des antifongiques azolés à l’aide de cultures in vitro de Lentinula edodes. [2]

« Biodegradation of 2,4-dichlorophenol by shiitake mushroom (Lentinula edodes) using vanillin as an activator ». Biodégradation du 2,4 — dichlorophénol par le champignon shiitake (Lentinula edodes) en utilisant la vanilline comme activateur. [18]

« Comparative secretomic analysis of lignocellulose degradation by Lentinula edodes grown on microcrystalline cellulose, lignosulfonate and glucose ». Analyse secrétomique comparative de la dégradation de la lignocellulose par Lentinula edodes cultivée sur de la cellulose microcristalline, du lignosulfonate et du glucose. [7]

« Lentinula edodes Mycelium as Effective Agent for Piroxicam Mycoremediation ». Le mycélium de Lentinula edodes comme agent efficace pour la mycoremédiation du piroxicam. [10]

« Sugarcane bagasse degradation and characterization of three white-rot fungi ». Dégradation de la bagasse de canne à sucre et caractérisation de trois champignons de la pourriture blanche. [3]

« Lignocellulose degradation pattern and structural change of the sawdust substrate and enzyme secretion by Lentinula edodes during its production ». Schéma de dégradation de la lignocellulose et changement structurel du substrat de la sciure de bois et sécrétion d’enzymes par Lentinula edodes au cours de sa production. [14]

« Molecular mechanism underlying cadmium tolerance differentiation in Lentinula edodes as revealed by mRNA and milRNA analyses ». Mécanisme moléculaire sous-jacent à la différenciation de la tolérance au cadmium chezLentinula edodes, révélé par des analyses de l’ARNm et de l’ARNm. [16]

« The activation and extraction systems using organic acids and Lentinus edodes to remediate cadmium contaminated soil ». Systèmes d’activation et d’extraction utilisant des acides organiques etLentinus edodes pour remédier aux sols contaminés par le cadmium. [22]

Reishi, Ganoderma lucidum

Le Reishi — selon la dénomination japonaise — a été utilisé pour soigner le diabète, les inflammations, l’épilepsie, la neurodégénérescence, les cancers, les tumeurs, les infections microbiennes, l’anxiété, les maladies cardio-vasculaires, la dépression, les maladies hépatiques, les maladies métaboliques, la sénescence et les troubles immunitaires.

En Chine, le Reishi est dénommé « Lingzhi » et, en Corée, « Mannentake ».

C’est l’une des substances primordiales de la Médecine traditionnelle chinoise. « Lingzhi est un roi miraculeux des herbes » selon le Traité Médical « Shen Nong Ben Cao Jing » — datant de la création de la dynastie Qin en 221-206 avant EC.

Reishi et protection à l’encontre de la toxicité électromagnétique

Il existe diverses études portant sur les capacités de radio-protection du Reishi dont, une très ancienne, date de 1999.

« Use of Ganoderma lucidum (Ganodermataceae, Basidiomycota) as Radioprotector ». Utilisation de Ganoderma lucidum (Ganodermataceae, Basidiomycota) comme radioprotecteur. [33]

Depuis des millénaires, les naturopathes et les médecins utilisent le Ganoderma lucidum (champignon reishi) pour ses diverses propriétés thérapeutiques, comme en témoigne la plus ancienne encyclopédie chinoise sur les plantes médicinales. En effet, un effet radioprotecteur a été rapporté dans les composants isolés de ses extraits. Une revue systématique et des méta-analyses (PRISMA) ont été réalisées en mars 2020, en consultant des bases de données telles que PubMed, Scopus, Embase et Google Scholar, ainsi que Clinical Trials. Les critères d’inclusion étaient les études ex vivo, in vitro et in vivo, avec des textes complets en anglais, menées pour déterminer les avantages radioprotecteurs de Ganodermalucidum, ou des rapports dans lesquels des rayonnements ionisants ont été utilisés. Sur un total de 1109 enregistrements identifiés, 15 articles en texte intégral étaient éligibles, aucun d’entre eux n’étant un essai clinique. Des études in vivo révèlent l’efficacité des extraits aqueux de polysaccharides et de triterpènes de Ganodermalucidum chez des souris exposées aux rayons γ. Dans les plasmides, ils peuvent réduire les dommages causés par les radiations en augmentant la forme circulaire ouverte, ainsi qu’en augmentant l’extension de l’ADN, comme l’ont montré des études in vitro. Des études ex vivo menées sur des cellules sanguines humaines montrent l’effet radioprotecteur du β-glucane de l’extrait aqueux de Ganodermalucidum, mais sa mise en œuvre en tant que radioprotecteur chez l’homme doit encore faire l’objet d’études cliniques.

« Protection of radiation induced DNA and membrane damages by total triterpenes isolated from Ganoderma lucidum ». Protection de l’ADN et des dommages membranaires induits par les radiations grâce à des triterpènes totaux isolés de Ganoderma lucidum. [37]

« Ganoderma lucidum extract protects DNA from strand breakage caused by hydroxyl radical and UV irradiation ». L’extrait de Ganoderma lucidum protège l’ADN de la rupture des brins causée par le radical hydroxyle et l’irradiation UV. 1999. [36]

« Prevention of radiation-induced damages by aqueous extract of Ganoderma lucidum occurring in southern parts of India ». Prévention des dommages induits par les radiations grâce à un extrait aqueux de Ganoderma lucidum présent dans les régions méridionales de l’Inde. [38]

« Fungal beta glucan protects radiation induced DNA damage in human lymphocyte ». Le bêta-glucane fongique, de Ganoderma lucidum, protège les dommages à l’ADN induits par les radiations dans les lymphocytes humains. [41]

Plus de 140 triterpénoïdes ont été isolés. [8]

Reishi et production de dérivés de graphène

Le Reishi peut être utilisé pour réduire l’oxyde de graphène ou pour synthétiser de l’oxyde de graphène réduit : « Exceedingly biocompatible and thin-layered reduced graphene oxide nanosheets using an eco-friendly mushroom extract strategy » [23]. « Microwave-Assisted Biogenic Synthesis of Metal-Decorated Reduced Graphene Oxide and their Electrochemical Properties ». [20] « An in vitro evaluation of graphene oxide reduced by Ganoderma spp. in human breast cancer cells (MDA-MB-231) ». [55]

Il peut être, également, utilisé pour synthétiser des points quantiques de carbone. « Ganoderma lucidum bran-derived blue-emissive and green-emissive carbon dots for detection of copper ions » [27]. « Visual detection of G-quadruplex with mushroom derived highly fluorescent carbon quantum dots ». [26] « A novel fluorescent nitrogen, phosphorus-doped carbon dots derived from Ganoderma Lucidum for bioimaging and high selective two nitrophenols detection ». [35]

Ou du carbone poreux : « Green conversion of Ganoderma lucidum residues to electrode materials for supercapacitors ». [30] « Preparation and electrochemical application of porous carbon materials derived from extraction residue of Ganoderma lucidum ». Préparation et application électrochimique de matériaux de carbone poreux dérivés du résidu d’extraction de Ganoderma lucidum. [40] « Biomass-derived carbon from Ganoderma lucidum spore as a promising anode material for rapid potassium-ion storage ». [39] « Three-dimensional honeycomb-like porous carbon derived from Ganoderma lucidum spore for high-performance electrochemical capacitors ». [43]

Reishi en synergie avec des dérivés de graphène pour sa culture

Les scientifiques déments ont recours au graphène pour cultiver le Reishi. « Effects of different graphene-based nanomaterials as elicitors on growth and ganoderic acid production by Ganoderma lucidum ». [17]

Les résultats ont montré que l’élicitation de Ganoderma lucidum avec de l’oxyde de graphène et de l’oxyde de graphène réduit a légèrement diminué le poids sec des cellules et la production d’acide ganodérique, en particulier à des concentrations plus élevées. Cependant, le nanocomposite rGO/Fe3O4 n’a pas affecté négativement la croissance cellulaire et a amélioré la production d’acide ganodérique. Le taux de croissance de Ganoderma lucidum a réagi différemment aux expériences d’élicitation et dépendait du type de nanomatériaux et de leurs concentrations, mais presque tous les matériaux à base de graphène ont provoqué une augmentation de la teneur en acide ganodérique (mg/100 mg de poids sec).

Reishi en synergie avec des dérivés de graphène pour des fonctions prétendument thérapeutiques

« Ganoderenic acid D-loaded functionalized graphene oxide-based carrier for active targeting therapy of cervical carcinoma ». Support à base d’oxyde de graphène fonctionnalisé chargé d’acide ganodérénique D pour une thérapie ciblée active du carcinome du col de l’utérus. [21]

« In-situ surface functionalization of superparamagnetic reduced graphene oxide – Fe3O4 nanocomposite viaGanoderma Lucidum extract for targeted cancer therapy application ». Fonctionnalisation de surface in situ de nanocomposites superparamagnétiques d’oxyde de graphène réduit — Fe3O4 par l’intermédiaire d’un extrait de Ganoderma Lucidum pour une application thérapeutique ciblée contre le cancer. [32]

Reishi et myco-remédiation

Le Reishi a été utilisé pour la dégradation de teintures industrielles, ou autres polluants, en synergie avec des nanotubes de carbone. « Enzymatic extract containing lignin peroxidase immobilized on carbon nanotubes: Potential biocatalyst in dye decolourization ». [24] « Nutrient removal from biogas slurry and biogas upgrading by microalgae-fungi-bacteria co-cultivation under different carbon nanotubes concentration ». [25]

« Biodegradation of phenanthrene and pyrene by Ganoderma lucidum ». Biodegradation of phenanthrene and pyrene by Ganoderma lucidum. [28]

« Development of efficient strain of Ganoderma lucidum for biological stripping of cotton fabric dyed Reactive Blue 21 ». Développement d’une souche efficace de Ganoderma lucidum pour le décapage biologique des tissus de coton teints en bleu réactif 21. [29]

« Natural triterpenoids of Ganoderma lucidum as new, green, and effective corrosion inhibitor for steel in acidic medium: characterization, experimental and theoretical investigations ». Les triterpénoïdes naturels de Ganoderma lucidum comme nouvel inhibiteur de corrosion vert et efficace pour l’acier en milieu acide : caractérisation, investigations expérimentales et théoriques. [31]

« Expression and characteristics of manganese peroxidase from Ganoderma lucidum in Pichia pastoris and its application in the degradation of four dyes and phenol ». Expression et caractéristiques de la manganèse peroxydase de Ganoderma lucidum dans Pichia pastoris et son application dans la dégradation de quatre colorants et du phénol. [34]

« Vital Conditions to Remove Pollutants from Synthetic Wastewater Using Malaysian Ganoderma lucidum ». Conditions vitales pour éliminer les polluants des eaux usées synthétiques à l’aide de Ganoderma lucidum de Malaisie. [53]

« Comparative study on degradation of norfloxacin and ciprofloxacin by Ganoderma lucidum JAPC1 ». Étude comparative de la dégradation de la norfloxacine et de la ciprofloxacine par le Ganoderma lucidum JAPC1. [47]

« Ability of Agaricus bisporus, Pleurotus ostreatus and Ganoderma lucidum compost in biodegradation of petroleum hydrocarbon-contaminated soil ». Capacité du compost d’Agaricus bisporus, de Pleurotus ostreatus et de Ganoderma lucidum à biodégrader un sol contaminé par des hydrocarbures pétroliers. [48]

« Biodegradation of polycyclic aromatic hydrocarbons by native Ganoderma sp. strains: identification of metabolites and proposed degradation pathways ». Biodégradation d’hydrocarbures aromatiques polycycliques par des souches natives de Ganoderma sp. : identification des métabolites et voies de dégradation proposées. [52]

Il existe même une étude, intitulée « Enzymatic extract containing lignin peroxidase immobilized on carbon nanotubes: Potential biocatalyst in dye decolourization/Extrait enzymatique contenant de la lignine peroxydase immobilisée sur des nanotubes de carbone : Biocatalyseur potentiel pour la décoloration des colorants » qui a recours à Pleurotus ostreatus et Ganoderma lucidum en synergie avec des nanotubes de carbone pour dégrader des teintures végétales. [54]

Reishi et « Électronique fongique »

« Influence of Humidity on the Acoustic Properties of Mushroom Mycelium Films Used as Sensitive Layers for Acoustic Humidity Sensors / Influence de l’humidité sur les propriétés acoustiques des films de mycélium de champignon utilisés comme couches sensibles pour les capteurs acoustiques d’humidité. » [85]

Hydne hérisson, Hericium erinaceus

L’Hydne hérisson a été utilisé, médicinalement, eu égard à ses capacités antioxydantes, anti-diabétiques, anti-cancéreuses, anti-inflammatoires, anti-microbiennes, anti-hyperglycémiques, anti-dépressives, gastro-protectrices, immuno-modulatrices, neuro-protectrices et hypo-lipidémiques.

L’Hydne hérisson est dénommé « Yamabushitake » au Japon et « Shishigashira » et « Houtou » en Chine. C’est l’une des substances primordiales de la Médecine traditionnelle chinoise.

« L’Hericium a été testé dans plusieurs applications, telles que la démence, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, la neuropathie et la neurasthénie. Les anciens Chinois connaissaient ces possibilités et l’utilisaient pour soutenir les fonctions mentales et la mémoire, la concentration. » [56]

Hydne hérisson et production de dérivés de graphène… et d’Hydrogels Magnétiques

L’Hydne hérisson peut être utilisé pour synthétiser du carbone poreux : « Biomass-derived O, N-codoped hierarchically porous carbon prepared by black fungus and Hericium erinaceus for high performance supercapacitor ». Carbone poreux hiérarchique codé O, N dérivé de la biomasse et préparé par un champignon noir et Hericium erinaceus pour un supercondensateur à haute performance. [59]

Il est à noter qu’Hericium erinaceus a été utilisé pour élaborer des hydrogels et, surtout, des hydrogels magnétiques — et même « verts » (eco-friendly) — à partir de sa chitine.

« Green magnetic hydrogels synthesis, characterization and flavourzyme immobilization based on chitin from Hericium erinaceus residue and polyvinyl alcohol » (2019). [51]

« Magnetic sensitive Hericium erinaceus residue chitin/Cu hydrogel nanocomposites for H2generation by catalyzing NaBH4hydrolysis ». 2020 [42]

« Magnetic chitin hydrogels prepared from Hericium erinaceus residues with tunable characteristics: A novel biosorbent for Cu2+ removal ». Avec des caractéristiques modulables. 2020. [50]

« Smart pH/magnetic sensitive Hericium erinaceus residue carboxymethyl chitin/Fe3O4nanocomposite hydrogels with adjustable characteristics ». 2020. [44]

Hydne hérisson en synergie avec des dérivés de graphène pour des fonctions prétendument thérapeutiques

« Multi-walled carbon nanotube polysaccharide modified Hericium erinaceus polysaccharide as an adjuvant to extend immune responses / Polysaccharide d’Hericium erinaceus modifié par des nanotubes de carbone multi-parois comme adjuvant pour prolonger les réponses immunitaires ». [58]

Hydne hérisson et myco-remédiation

« Detoxification of Olive Mill Wastewater and Bioconversion of Olive Crop Residues into High-Value-Added Biomass by the Choice Edible Mushroom Hericium erinaceus ». Détoxification des eaux usées des moulins à olives et bioconversion des résidus de cultures d’olives en biomasse à haute valeur ajoutée par le champignon comestible de choix Hericium erinaceus. [57]

« Application of Bio-speckles Fordetection of Biodegradation of Plastic Polymers by the Basidiomycetous mushroom Hericium erinaceus / Application des bio-spécifications pour la détection de la biodégradation des polymères plastiques par le champignon basidiomycèteHericium erinaceus ». [49]

Pleurote en huître, Pleurotus ostreatus

Le Pleurote en huître possède des qualités médicinales qui ont été validées par des études pharmacologiques : anti-cancérigènes [60] [62], antitumorales [65], gastro-protectrices [61], antioxydantes [63] [107], neuro-protectrices [66], anti-athérosclérotiques [67], anti-hyperlipidémiques [68], anti-inflammatoires [70], anti-leucémiques [73], néphro-protectrices [72], anti-diabétiques [84], hépato-protectrices [97], nématocides [83], anti-parasitaires [100], anti-bactériennes [101], anti-arthritiques [104], etc.

Le Pleurote en huître fait, également, partie intégrante de la Médecine traditionnelle chinoise.

Pleurote en huître et dégradation des dérivés de graphène

« Ligninolytic activity of the Penicillium chrysogenum and Pleurotus ostreatus fungi involved in the biotransformation of synthetic multi-walled carbon nanotubes modify its toxicity / L’activité ligninolytique des champignons Penicillium chrysogenum et Pleurotus ostreatus impliquésdans la biotransformation de nanotubes de carbone multi-parois synthétiques modifie sa toxicité ». [74]

« Uptake, translocation and toxicity of fluorescent carbon dots in oyster mushroom (Pleurotus ostreatus) / Absorption, translocation et toxicité de points de carbone fluorescents dans le pleurote (Pleurotus ostreatus) ». [109]

Pleurote en huître et production de dérivés de graphène

« Live Cell Imaging With Biocompatible Fluorescent Carbon Quantum Dots Derived From Edible Mushrooms Agaricus bisporus, Pleurotus ostreatus, and Suillus luteus. /Imagerie de cellules vivantes avec des points quantiques de carbone fluorescent biocompatibles dérivés de champignons comestibles Agaricus bisporus, Pleurotus ostreatus et Suillus luteus ». [77]

Une protéine du Pleurote en huître est utilisée pour confectionner du graphène, à plusieurs couches, selon l’étude « In Situ Production of Biofunctionalized Few-Layer Defect-Free Microsheets of Graphene ». [141]

Pleurote en huître et myco-remédiation

« Mycoremediation of PCBs by Pleurotus ostreatus: Possibilities and Prospects / Mycoremédiation des PCB par Pleurotus ostreatus : Possibilités et perspectives ». [106]

« Green Biotechnology of Oyster Mushroom (Pleurotus ostreatus L.): À Sustainable Strategy for Myco-Remediation and Bio-Fermentation Biotechnologie verte du pleurote (Pleurotus ostreatus L.) : Une stratégie durable pour la myco-remédiation et la biofermentation. » [95]

« Characteristics of uranium biosorption from aqueous solutions on fungus Pleurotus ostreatus. /Caractéristiques de la biosorption de l’uranium des solutions aqueuses par le champignonPleurotus ostreatus. » [86]

« Ability of Agaricus bisporus, Pleurotus ostreatus and Ganoderma lucidum compost in biodegradation of petroleum hydrocarbon-contaminated soil ». Capacité du compost d’Agaricus bisporus, de Pleurotus ostreatus et de Ganoderma lucidum à biodégrader un sol contaminé par des hydrocarbures pétroliers. [48]

« Investigating the potential of sunflower species, fermented palm wine and Pleurotus ostreatus for treatment of petroleum-contaminated soil / Étude du potentiel des espèces de tournesol, du vin de palme fermenté et de Pleurotus ostreatus pour le traitement des sols contaminés par le pétrole ». [91]

« Comparative evaluation of the efficiency of low-cost adsorbents and ligninolytic fungi to remove a combination of xenoestrogens and pesticides from a landfill leachate and abate its phytotoxicity / Évaluation comparative de l’efficacité d’adsorbants bon marché et de champignons ligninolytiques pour éliminer une combinaison de xénoestrogènes et de pesticides du lixiviat d’une décharge et réduire sa phytotoxicité ». [99]

« Comparative transcriptome analysis reveals the differential response to cadmium stress of two Pleurotus fungi: Pleurotus cornucopiae and Pleurotus ostreatus. /L’analyse comparative du transcriptome révèle la réponse différentielle au stress du cadmium de deux champignons Pleurotus : Pleurotus cornucopiae et Pleurotus ostreatus. » [78]

« Effect of Pleurotus ostreatus and Trametes versicolor on triclosan biodegradation and activity of laccase and manganese peroxidase enzymes. /Effet de Pleurotus ostreatus et de Trametes versicolor sur la biodégradation du triclosan et sur l’activité des enzymes laccase et manganèse peroxydase ». [79]

« Application of Pleurotus ostreatus to efficient removal of selected antidepressants and immunosuppressant. /Application de Pleurotus ostreatus à l’élimination efficace d’une sélection d’antidépresseurs et d’immunosuppresseurs ». [80]

« Transformation of lamotrigine by white-rot fungus Pleurotus ostreatus. /Transformation de la lamotrigine par le champignon de la pourriture blanche Pleurotus ostreatus ». [87]

« Detoxification of ochratoxin A and zearalenone by Pleurotus ostreatus during in vitro gastrointestinal digestion / Détoxification de l’ochratoxine A et de la zéaralénone par Pleurotus ostreatus au cours de la digestion gastro-intestinale in vitro ». [88]

« Laccase production by Pleurotus ostreatus using cassava waste and its application in remediation of phenolic and polycyclic aromatic hydrocarbon-contaminated lignocellulosic biorefinery wastewater. /Production de laccase par Pleurotus ostreatus à partir de déchets de manioc et application à la remédiation des eaux usées de bioraffineries lignocellulosiques contaminées par des hydrocarbures phénoliques et aromatiques polycycliques. » [89]

« Biodegradation of endocrine disruptors in urban wastewater using Pleurotus ostreatus bioreactor / Biodégradation des perturbateurs endocriniens dans les eaux usées urbaines à l’aide du bioréacteur Pleurotus ostreatus »

Diverses études de 2013 ont mis en valeur les capacités de bio-remédiation de diverses autres espèces de Pleurote : Pleurotus eryngii, le Pleurote de panicaut ; Pleurotus pulmonarius, le Pleurote pulmonaire ; Pleurotus cornucopiae, le Pleurote cornucopié ; ainsi que Pleurotus florida, Pleurotus sajor-caju et Pleurotus flabellatus. [143]

Pleurote en huître et « Électronique fongique »

Il est prouvé que les réseaux vivants de mycélium fongique possèdent les propriétés des memristors, des oscillateurs, des condensateurs et de divers capteurs et senseurs. Voir l’étude, de février 2022, « Fungal electronics ». [92]

Voir, également, l’étude, d’avril 2023, « Propagation of electrical signals by fungi ». :

« Il est prouvé que les réseaux vivants de mycélium fongique possèdent les propriétés des memristors, des condensateurs et de divers capteurs. Pour faire progresser nos conceptions en matière d’électronique fongique, nous devons évaluer la manière dont les signaux électriques peuvent être propagés à travers les réseaux de mycélium. Nous étudions la capacité des composites liés au mycélium à véhiculer des signaux électriques, permettant ainsi la transmission d’informations modulées en fréquence. Les réseaux de mycélium se sont révélés capables de transférer de manière fiable des signaux avec une fréquence récupérable comparable à l’entrée, dans la gamme de fréquences de 100 Hz à 10 000 Hz. » [102]

Par exemple, une étude très récente, de décembre 2022, « Electrical frequency discrimination by fungi Pleurotus ostreatus »,a investigué la capacité de discrimination de Pleurotus ostreatus eu égard aux fréquences électromagnétiques. [71]

« L’électronique fongique vise à concevoir des dispositifs bioélectroniques avec des réseaux vivants de mycélium fongique et propose des conceptions nouvelles et originales de systèmes de traitement de l’information et du signal. Nous avons déjà démontré que nous sommes parvenus à mettre en œuvre des memristors, des oscillateurs, des photocapteurs, des capteurs de pression, des capteurs chimiques et des circuits logiques booléens avec des réseaux de mycélium vivant. En raison de la réponse électrique non linéaire des tissus fongiques, ils conviennent parfaitement à la transformation des signaux alternatifs à basse fréquence. Cet article est consacré aux discriminateurs et transformateurs de fréquence, qui constituent une contribution significative au domaine de l’électronique fongique.

Dans cette étude, nous stimulons les réseaux mycéliens du champignon Pleurotus ostreatus avec des signaux électriques sinusoïdaux de basse fréquence. Nous démontrons que les réseaux fongiques peuvent discriminer les fréquences d’une manière floue ou basée sur un seuil.Des détails sur le mélange des fréquences par les réseaux mycéliens sont fournis. Les résultats font progresser le nouveau domaine de l’électronique fongique et ouvrent la voie à la conception de dispositifs électroniques vivants et entièrement recyclables. »

Autres Champignons lignolytiques et saprotrophiques : Mérule tremblante (Phlebia tremellosa), Polypore versicolore(Trametes versicolor) etPhanerochaete chrysosporium.

Voici quelques études qui mettent en exergue les capacités de quelques autres espèces de champignons lignolytiques et saprotrophiques eu égard à la dégradation des nanomatériaux à base de graphène.

Dégradation des dérivés de graphène

« Environmental biodegradability of single-walled carbon nanotubes by Trametes versicolor and natural microbial cultures found in New Bedford Harbor sediment and aerated wastewater treatment plant sludge / Biodégradabilité environnementale de nanotubes de carbone monoparois par Trametes versicolor et des cultures microbiennes naturelles trouvées dans les sédiments du port de New Bedford et dans les boues aérées des stations d’épuration des eaux usées ». [116]

« Biotransformation of Pristine and Oxidized Carbon Nanotubes by the White Rot Fungus Phanerochaete chrysosporium ». [124]

Les nanomatériaux de carbone sont aujourd’hui largement étudiés et appliqués, et leur production annuelle augmente. Après avoir pénétré dans l’environnement, la dégradation complète de ces nanomatériaux de carbone par des micro-organismes est proposée comme une approche efficace pour la détoxification et l’assainissement. Dans cette étude, nous avons évalué la dégradation des nanotubes de carbone multiparois vierges et des nanotubes de carbone multiparois oxydés par le champignon de la pourriture blanche Phanerochaete chrysosporium, qui est un puissant décomposeur dans le cycle du carbone et l’assainissement de l’environnement… L’ensemble des résultats indique que les nanotubes de carbone multiparois peuvent être transformés par Phanerochaetechrysosporium, mais qu’une dégradation complète ne peut être obtenue dans un court laps de temps. Les implications sur les risques environnementaux des nanomatériaux de carbone sont discutées.

« Oxidative enzymatic response of white-rot fungi to single-walled carbon nanotubes ». [120] Trametes versicolor (le Polypore versicolore) et Phlebia tremellosa (la Mérule tremblante).

Cette étude examine la réponse enzymatique de la peroxydase et de la laccase des champignons saprotrophes de la pourriture blanche Trametes versicolor et Phlebia tremellosa lorsqu’ils sont exposés à des nanotubes de carbone à simples parois de pureté et de chimie de surface différentes dans des conditions de croissance différentes. Les nanotubes de carbone à simples parois non purifiés et riches en catalyseurs métalliques ainsi que les nanotubes de carbone à simples parois purifiés et carboxylés ont entraîné des changements significatifs dans l’activité enzymatique oxydative des champignons, alors que les nanotubes de carbone à simples parois vierges ne l’ont pas fait. Ces résultats suggèrent que la fonctionnalisation des nanotubes de carbone à simples parois purifiés est essentielle pour réguler les enzymes qui peuvent être capables de décomposer les nanotubes de carbone dans l’environnement.

« Enzymatic degradation of oxidized and reduced graphene nanoribbons by lignin peroxidase ». 2014. [113] Dégradation enzymatique de nanorubans de graphène oxydés et réduits par la lignine peroxydase des champignons de pourriture blanche.

L’utilisation généralisée du graphène pour diverses applications industrielles et biomédicales nécessite des stratégies d’assainissement efficaces lors de son élimination dans les flux de déchets. En outre, les interactions du graphène avec le biote doivent faire l’objet d’une évaluation approfondie. Dans cette étude, nous avons étudié les interactions de nanorubans d’oxyde de graphène oxydés et réduits avec la lignine peroxydase, une enzyme ligninolytique libérée par le champignon de la pourriture blanche. Les nanorubans d’oxyde de graphène oxydés et réduits ont été traités avec la lignine peroxydase en présence et en l’absence d’alcool vératrylique (un médiateur de transfert d’électrons et un métabolite secondaire des champignons de la pourriture blanche). La microscopie électronique à transmission a montré la formation de grands défauts (trous) dans la feuille de graphène, dont le diamètre augmente avec le temps de dégradation. L’analyse spectroscopique Raman a indiqué que, dans les 96 heures, en présence de peroxyde d’hydrogène et d’alcool vératrylique, les nanorubans d’oxyde de graphène oxydés et réduits étaient respectivement complètement et partiellement dégradés par la lignine peroxydase. Les comparaisons entre les groupes avec ou sans lignine peroxydase ont montré que la dégradation des nanorubans d’oxyde de graphène oxydés était accélérée en présence d’alcool vératrylique. Ces résultats indiquent que la lignine peroxydase peut dégrader efficacement les nanorubans d’oxyde de graphène oxydés et réduits en présence d’alcool vératrylique, ce qui suggère que l’alcool vératrylique peut être un facteur essentiel nécessaire à la dégradation des nanorubans d’oxyde de graphène réduits par le traitement à la lignine peroxydase. Ainsi, la présence importante de champignons de pourriture blanche, et donc de lignine peroxydase, dans la nature, pourrait conduire à une dégradation efficace du graphène présent dans l’environnement. En outre, la lignine peroxydase, qui a un potentiel redox théorique plus élevé que les peroxydases de raifort et les myéloperoxydases, pourrait être un meilleur candidat pour la remédiation environnementale du graphène.

« White-rot basidiomycete-mediated decomposition of C60 fullerol / Décomposition du fullerol C60 par les basidiomycètes de la pourriture blanche ». [117]

Production des dérivés de graphène

« Porous Carbon Sponge from White-Rot Fungus Phanerochaete chrysosporium for the Removal of Oils and Organic Solvents / Éponge de carbone poreux provenant du champignon Phanerochaete chrysosporium pour l’élimination des huiles et des solvants organiques ». [103]

« Fungal transformation of graphene by white rot fungus Phanerochaete chrysosporium ». [100] Transformation fongique du graphène par le champignon de la pourriture blanche Phanerochaete chrysosporium.

En résumé, les résultats de transformation rapportés ont montré l’oxydation efficace de l’oxyde de graphène réduit dans les systèmes de culture de Phanerochaete chrysosporium, avec un degré de dégradation beaucoup plus faible que les résultats de la littérature dans les systèmes de Fenton et de peroxydase. La transformation fongique de l’oxyde de graphène réduit est principalement due à l’oxydation enzymatique et se manifeste par l’ajout d’atomes d’oxygène au squelette du graphène. Les oxydes de graphène réduits enveloppés dans les billes fongiques ont subi une transformation plus importante que ceux précipités dans le milieu de culture.

« Laccase-Functionalized Graphene Oxide Assemblies as Efficient Nanobiocatalysts for Oxidation Reactions / Assemblages d’oxyde de graphène fonctionnalisés par la laccase comme nanobiocatalyseurs efficaces pour les réactions d’oxydation ». [125]

Myco-remédiation

Le Polypore versicolore, Trametes versicolor, possède les capacités de dégrader un certain nombre de polluants environnementaux : pesticides et autres biocides agricoles (chlorpyrifos, dicofol, imiprothrine, cyperméthrine, carbofuran, oxytétracycline) [106] [119], les bisphénols [99], les phénols, parabènes et phtalates [101], les teintures industrielles [102], etc.

La Mérule tremblante,Phlebia tremellosa — ainsi que d’autres espèces dans le genre Phlebia — possèdent, également, les capacités de dégrader un certain nombre de polluants environnementaux : les phtalates [103], les pesticides [104], les teintures industrielles [105], etc.

Phanerochaete chrysosporium possède des capacités de dissoudre les hydrocarbures aromatiques polycycliques [95] ainsi que divers polluants environnementaux. [110] [111] [112]

Toxicité des dérivés de graphène pour la production de champignons

« Toxicity of graphene oxide to white rot fungus Phanerochaete chrysosporium / Toxicité de l’oxyde de graphène pour le champignon de la pourriture blanche Phanerochaete chrysosporium ». [105]

« Toxicity of carbon nanotubes to white rot fungus Phanerochaete chrysosporium / Toxicité des nanotubes de carbone pour le champignon de la pourriture blanche Phanerochaete chrysosporium ». [122]

Liste d’autres espèces de champignons utilisés en myco-remédiation

  • Pleurotus eryngii. Le Pleurote de panicaut
  • Pleurotus pulmonarius. Le Pleurote pulmonaire
  • Pleurotus cornucopiae. Le Pleurote cornucopié
  • Flammulina velutipes. Le Collybie à pied velouté. « Enokitaké » en Japonais.
  • Agaricus subrufescens. « Jisongrong » en Chinois ou « Himematsutaké » en Japonais
  • Agaricus bisporus. L’Agaric bispore
  • Stropharia rugosoannulata. La Strophaire à anneau rugueux
  • Clitocybe geotropa sp . maxima. La Clitocybe géotrope
  • Schizophyllum commune. Le Schizophylle commun
  • Coprinus comatus. Le Coprin chevelu
  • Lentinus tigrinus. Le Lentin tigré
  • Trichaptum laricinum. La Tramète du mélèze
  • Bjerkandera adusta. La Tramète brûlée
  • Phlebia tremellosa. La Mérule tremblante
  • Inonotus hispidus. Le Polypore hérissé
  • Galerina vittiformis, Pleurotus tuberregium, Pleurotus florida, Pleurotus sapidus, Marasmius cladophyllus, Lentinus squarrosulus, Hebeloma cylindrosporum, Deconica castanella, Moniliophthora roreri, Moniliophthora roreri



L’effondrement de l’Occident, printemps/été 2023

[Source : unz.com]

Par Hans Vogel

La question de savoir si l’Occident est en chute libre ne relève plus de la spéculation. C’est clairement le cas, et c’est clairement intentionnel. Le « Great Covid Show » [Grand spectacle de la Covid], organisé par les suspects habituels, semble avoir créé les conditions propices à la « Grande Réinitialisation ». Il y a eu quelques accrocs, car une opération aussi vaste et globale que le « Great Covid Show » dépassait les capacités techniques et intellectuelles des néoconservateurs Américains et de leurs acolytes étrangers, y compris le FÉM [Forum Économique Mondial], l’OMS et l’UE.

L’opération militaire spéciale russe en Ukraine a compliqué les choses. Comme dans une partie d’échecs, la Russie oblige les États-Unis et leurs vassaux à faire des mouvements qu’ils n’avaient pas prévus ou qu’ils ne comptaient faire que plus tard dans la partie. Ces mouvements ne sont certainement pas à leur avantage. C’est pourquoi les gouvernements prennent des décisions aussi radicales dans tant de domaines différents, et ce simultanément.

Ils avaient prévu de réorganiser radicalement l’agriculture, en suivant l’exemple donné par les bolcheviks après 1929, lorsqu’ils ont commencé à expulser et à exterminer les koulaks. Au lieu de la collectivisation, les bolcheviks d’aujourd’hui veulent que des entreprises géantes dominent l’agriculture. Mais l’essence de ces projets est la même : les petits agriculteurs et les agriculteurs intermédiaires doivent être délogés, soit volontairement, soit par la force brute. Apparemment un peu plus tôt que ne le prévoyait le scénario original, le gouvernement néerlandais a entamé une guerre contre les agriculteurs qui, comme dans l’ex-URSS, risque d’entraîner une pénurie alimentaire généralisée, voire une famine.

De la même manière, avec une Allemagne obéissante en tête de peloton, les États clients des États-Unis en Europe commettent actuellement un suicide économique en coupant leur industrie de sources fiables d’énergie abordable, obligeant les producteurs et le public à compter sur l’énergie éolienne et solaire. Tout cela se fait au nom de ce que l’on appelle l’agenda vert, afin de réduire les émissions de carbone et d’azote. Dans le même temps, les partisans du changement climatique anthropique encouragent la destruction de l’environnement à une échelle véritablement gigantesque partout où l’on trouve du lithium et d’autres minerais nécessaires à la fabrication de batteries électriques. Comme tous les éléments du programme de la mafia de la Grande Réinitialisation, le discours officiel sur le changement climatique repose sur les contradictions les plus flagrantes.

Les contradictions les plus flagrantes se retrouvent dans le fonctionnement quotidien des gouvernements, en particulier dans l’UE. Comme le gouvernement des Pays-Bas, la plupart d’entre eux prennent régulièrement des décisions qui sont en violation claire ou implicite de la constitution et d’autres législations.

Malgré les innombrables contradictions au niveau de la politique elle-même, du discours politique officiel et des contradictions intrinsèques qui sous-tendent la plupart des décisions politiques, c’est un miracle que l’empire américain parvienne encore à rester en vie. Cela explique peut-être aussi pourquoi l’IA est actuellement déployée : dans l’espoir qu’elle contribuera à maintenir la puissance américaine. Cependant, on peut douter que l’IA se révèle capable de fonctionner dans un environnement où la confusion et la contradiction juridiques, linguistiques et lexicographiques sont devenues la norme.

Les hommes politiques, les médias publics et privés de l’Occident se réfèrent consciencieusement à « notre démocratie », aux « valeurs occidentales » (censées défendre les droits de l’homme), à la « transparence » et à « l’État de droit », tout en faisant et en préconisant tout ce qui est diamétralement opposé à ces valeurs. Après tout, l’IA, comme le système électronique qu’elle est, fonctionne sur le principe que « 0 » est « 0 » et que « 1 » est « 1 ». Lorsque « 0 » peut également signifier « 1 » et que « 1 » est parfois « 0 », l’effondrement est inévitable. Comment savoir si la « démocratie » signifie « le règne de la majorité populaire » ou son contraire, le règne d’une clique de criminels corrompus, comme c’est le cas dans les « démocraties » modernes ? En outre, étant donné la détermination fanatique avec laquelle les sources d’énergie fiables sont abandonnées partout en Occident, précisément au moment où tout ce qui permet la vie dépend de l’électronique, l’ensemble du système ressemble de plus en plus à une maison construite sur des sables mouvants.

[Note de Joseph : comme le rappelle le documentaire Le Grand Réveil, la démocratie est une forme de gouvernement qui s’impose toujours au détriment d’une partie de la population (au moins les 49 % minoritaires) dont la liberté n’est alors pas le moins du monde respectée. Et dans la pratique des États, seule une partie de la population a le droit de vote, ce qui fait qu’en réalité la proportion de liberté non respectée dépasse les deux tiers de la population. Si l’on ajoute que le vote est souvent conditionné aux campagnes de « communication » (lire : « propagande ») et aux sondages relativement manipulés et orientés, ceci sous la houlette des financeurs, alors les démocraties se révèlent le pouvoir facile d’une petite minorité financièrement riche et influante au détriment de la large majorité bien plus pauvre. En résumé, la démocratie est la forme de gouvernement favorite des usuriers et des banquiers.]

Où que l’on regarde en Europe, l’effondrement est à portée de main. Aujourd’hui, rouler sur les célèbres autoroutes allemandes est un véritable calvaire. Il fut un temps où l’on pouvait admirer des paysages splendides et parfois spectaculaires tout en roulant tranquillement sur la surface lisse d’autoroutes impeccablement entretenues. Avec une longueur totale de plus de 13 000 kilomètres, l’Allemagne possède le quatrième réseau au monde, précédé seulement par l’Espagne, les États-Unis et la Chine. Il y a 50 millions de voitures en Allemagne, mais le réseau est aussi intensivement utilisé par les camionneurs étrangers qui livrent et ramassent des marchandises et, en été et en hiver, par des millions d’étrangers qui se rendent à leurs destinations de vacances. Le réseau Autobahn est utilisé de manière très intensive, mais son entretien a longtemps été négligé et, par conséquent, de vastes tronçons d’autoroute doivent être rétrécis pour permettre la réparation des routes et des ponts. Cela provoque des embouteillages longs et fastidieux dans tout le pays, de tôt le matin à tard le soir. Si l’on ajoute à cela le fait que de nombreux conducteurs sont originaires de pays non occidentaux, où la proverbiale discipline allemande et le respect des règles et règlements ne sont pas enseignés dès le plus jeune âge, il est clair que conduire sur l’Autobahn consomme une quantité démesurée de temps et d’énergie. En fait, le système autoroutier allemand semble très proche du point de rupture.

En tirant cette conclusion, il m’est venu à l’esprit que les autoroutes fédérales allemandes sont un symbole de ce qui se passe dans toute l’Europe : les piliers mêmes qui soutiennent l’État et la société sont en train de s’effondrer. Bien sûr, pour ceux qui ont des yeux pour voir, l’effondrement a déjà eu lieu il y a un certain temps, peut-être deux décennies, si ce n’est plus tôt. À l’instar des trois tours du WTC qui se sont effondrées le 11 septembre, l’effondrement commence de manière hésitante, puis s’accélère. Comme dans le cas des tours du WTC, la destruction généralisée qui a lieu aujourd’hui en Occident est planifiée. Cependant, dans un certain nombre de domaines, l’effondrement avait déjà commencé bien avant sous la forme de la corruption. Les personnes corrompues se déplaçant d’un domaine à l’autre, la corruption se propage encore plus rapidement et finit par devenir systémique.

Par exemple, la corruption académique peut conduire au plagiat et à la manipulation des données de recherche. Mme Ursula von der Leyen, docteur en médecine, présidente non élue de l’Union européenne des sciences sociales, n’a jamais pu se débarrasser de l’odeur de fraude académique (commise lors de la rédaction de sa thèse) qui l’entoure. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre qu’elle a conclu des accords secrets avec la société Pfizer pour la fourniture de vaccins non testés et qu’elle les a imposés à un public sans méfiance lors du grand spectacle de la Covid. Corrompue un jour, corrompue toujours, pourrait-on dire.

Alors que la fraude détruit de plus en plus la valeur de la recherche universitaire, l’enseignement universitaire lui-même est également attaqué. Le ministre néerlandais de l’Éducation a l’intention de réduire de moitié le nombre de crédits requis pour les étudiants de première année. Cela signifie que davantage d’étudiants seront autorisés à rester pour devenir des étudiants de deuxième année, avec le résultat final prévisible que les diplômes universitaires se dévalueront encore plus.

La corruption dans le domaine de la médecine est devenue évidente au cours du « Great Covid Show », à tel point qu’aujourd’hui, aucun médecin n’est digne de confiance. Pour dire les choses simplement, les médecins de famille et les spécialistes sont essentiellement des dealers de drogue [NDT En anglais, le mot « drug » signifie à la fois drogue (ou stupéfiant) et médicament] au service de Big Pharma. Il existe encore quelques médecins honnêtes et décents, mais ils sont difficiles à trouver.

À l’instar de la recherche universitaire, de l’éducation, de la politique et de la médecine, le système judiciaire est gangrené par la corruption et en chute libre. Prenons par exemple le cas récent du professeur Sucharit Bhakdi1, accusé d’antisémitisme sur la base des preuves les plus minces que l’on puisse imaginer. Bien que ce critique éloquent et influent des politiques covid décrétées par le gouvernement allemand ait été acquitté, le procureur général a néanmoins décidé de faire appel et de continuer à essayer de mettre le docteur Bhakdi derrière les barreaux à n’importe quel prix. Qu’un procureur procède de la sorte, en niant totalement le fait qu’il n’existe aucune preuve à l’appui de l’affaire, est plus qu’une parodie de justice : c’est transformer la justice en une plaisanterie stupide. Il est d’ailleurs inquiétant de constater que personne ne sourcille, ce qui montre bien à quel point le système judiciaire en Allemagne (et d’ailleurs dans le reste de l’Europe) a été corrompu.

Pourtant, aux yeux de l’État, exprimer des doutes ou des inquiétudes sur de telles questions est un péché. Tout récemment, le service d’espionnage néerlandais AIVD a publié un rapport indiquant qu’environ 100 000 citoyens néerlandais se méfient de l’État et du gouvernement, ce qui ferait d’eux des « théoriciens de la conspiration ». De plus en plus, et presque ouvertement, il est suggéré que ces personnes doivent être soumises à un traitement psychiatrique. Toute personne saine d’esprit ne ferait pas plus confiance au gouvernement que le gouvernement ne lui fait confiance, et il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes sont fidèles à ce principe, mais apparemment le gouvernement des Pays-Bas, qui est, bien entendu, un pays « démocratique », n’est pas de cet avis.

Il y a plus de raisons qu’il n’en faut de se méfier du gouvernement, non seulement des Pays-Bas, mais de toutes les nations de l’UE. Le gouvernement allemand, dominé par les Verts, est devenu le chien de poche belliqueux et autodestructeur [aux ordres] des États-Unis, déterminé à chasser l’industrie et à humilier, appauvrir et décimer les Allemands de souche. Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, élue en raison de ses promesses solennelles de mettre fin à l’immigration illégale d’Africains noirs et de musulmans grossièrement non qualifiés, non éduqués et hostiles, encourage désormais activement ces personnes à venir en Italie. Le président français Macron, qui ressemble et agit comme un adolescent homosexuel qui a épousé sa mère, n’a cessé de mener des politiques visant à détruire la classe moyenne française. Le gouvernement néerlandais a présidé à l’appauvrissement de la classe moyenne, au point qu’aujourd’hui, 400 000 écoliers vivent sous le seuil de pauvreté, et dont les parents sont incapables de payer le petit-déjeuner et de nouveaux vêtements.

Le gouvernement allemand envisage sérieusement d’interdire le parti conservateur AfD. Cela n’a rien de surprenant dans un pays qui a une vénérable tradition d’interdiction des partis jugés indésirables dans son système démocratique. Pendant de nombreuses années, le parti communiste a été interdit en Allemagne de l’Ouest. Aux Pays-Bas, le parti conservateur FvD s’attend à une décision d’interdiction dans un avenir proche. Tout cela s’inscrit dans le cadre de l’Ukraine, qui défend les « valeurs occidentales » contre les méchants Russes : Zelensky a tout simplement interdit onze partis. Vive la démocratie !

Il n’est pas surprenant que la colère de la population s’accumule depuis un certain temps, et qu’elle augmente à chaque fois que les gouvernements publient un nouveau décret limitant davantage les libertés ou augmentant les prix.

La France ayant toujours été une nation où la classe moyenne est forte et la classe ouvrière militante, et où les gens sont prêts à descendre dans la rue pour exprimer leur indignation et leur colère, il n’est guère surprenant qu’au cours des dernières années, elle ait été le théâtre de manifestations massives du mouvement des Gilets Jaunes et de personnes protestant contre des réductions drastiques des retraites. Après avoir vu comment ces manifestations pacifiques ont été brutalement et impitoyablement réprimées par la police et les escadrons de tueurs à gages, les Nord-Africains et les Africains noirs des banlieues ont adopté une approche différente. Étant donné qu’au moins 15 % des 65 millions d’habitants de la France métropolitaine sont maghrébins (marocains, algériens, tunisiens) ou noirs, et que la plupart d’entre eux vivent dans les grandes villes, Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, l’heure est grave : Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux, maintenant qu’ils entrent en scène, les choses semblent bien sérieuses.

La vague de guerre urbaine en France signifie que l’effondrement est entré dans une nouvelle phase, celle d’une violence anti-étatique organisée et coordonnée avec des connotations raciales.

Les musulmans d’Afrique du Nord et les Noirs d’Afrique participent à ce qui ressemble à une guerre civile contre des cibles étatiques, culturelles et commerciales et contre des Français blancs. Par conséquent, l’éruption actuelle de violence n’a pas seulement l’étoffe d’une guerre civile, mais plutôt d’une guerre raciale.

Quel que soit l’élément déclencheur de la vague de violence actuelle, celle-ci doit également être considérée comme une conséquence logique de décennies de politiques françaises décrétées sur ordre de la Commission européenne non élue.

Ce qui s’est passé en France pourrait facilement se produire demain dans d’autres pays de l’UE, pour la simple raison que les conditions dans de nombreux endroits sont similaires à celles de la France. De nombreux États membres de l’UE, notamment l’Allemagne, la Suède, les Pays-Bas et la Belgique, comptent également des minorités musulmanes de 10 à 15 % [de la population générale]. Comme de nombreux quartiers et banlieues populaires en France, certaines parties des villes suédoises de Stockholm, Göteborg et Malmö sont depuis longtemps inaccessibles à la police. Il en va de même pour un certain nombre de villes allemandes, notamment Berlin et la région de la Ruhr. À Bruxelles, même sous le nez des commissaires du Quatrième Reich, des quartiers entiers de cette ville sont des zones interdites.

D’aucuns ont suggéré que les événements survenus en France s’inscrivaient dans le cadre de la « grande remise à zéro » prônée par le Forum Économique Mondial (FÉM).

En fait, cette « grande remise à zéro » n’est qu’un autre terme pour beaucoup de destruction, de maladie, de mort, de guerre, de misère et de peur. Il semblerait que les quatre cavaliers de l’Apocalypse aient envoyé leur avant-garde préparer le terrain et qu’ils ne tarderont pas à se manifester. À cet égard, il convient de noter que le slogan « reconstruire en mieux » [NDT « Bild Back Better » — en abrégé BBB, en anglais], si important et si omniprésent il y a encore quelques années, a complètement disparu de la propagande d’État partout.

Pour « reconstruire en mieux », il faut d’abord tout casser. De toute évidence, ce n’est pas ce que les dirigeants de tous les États « démocratiques » de l’Occident ont raconté à leurs « électeurs ».

Mais ne vous inquiétez pas, l’« Occident » est composé de sociétés « fondées sur des valeurs » et soumises à l’« État de droit », où l’« équité », la « diversité » et les « droits de l’homme » sont défendus, où les « émissions de carbone et d’azote » sont limitées et où les « fake news » et la « désinformation » sont interdites.





Et l’islam dans tout de chaos ?

Par Henri ROURE

Je suis effondré devant la situation actuelle de mon pays et l’incompétence, aggravée de lâcheté et d’allégeance à l’étranger, de ceux qui ont obtenu le droit de nous gouverner. Ils y sont parvenus par la ruse, le mensonge et la désinformation. Cooptés au sein d’une même caste, ils ont, en outre, été aidés, soulignons-le, par la piètre qualité de la plupart de leurs concurrents. Ils ont agi sous la direction très probable d’officines financières et idéologiques d’apparence supranationales, mais toutes d’obédience anglo-saxonne. Notre peuple en endure aujourd’hui les conséquences. Ces ambitieux sans âme risquent d’en pâtir aussi et, un jour, d’être emportés dans une tourmente autrement plus grave que celle que nous connaissons actuellement.

Je constate que seule la France est concernée par ces émeutes. Elle n’est pourtant pas le seul pays du continent européen à subir une invasion migratoire. Elle est, dans ce domaine, une fois encore, une exception. Pour être synthétique, elle subit les suites logiques de l’incapacité de ses dirigeants à la fermeté à l’égard de l’UE et à concevoir une politique africaine reposant sur le respect, l’amitié, la détermination, la coopération et la constance. Leur poltronnerie se révèle surtout à l’égard de l’Algérie islamisée dont les jeunes ressortissants mènent cette violente contestation. La guerre d’Algérie se poursuivrait donc, mobilisant les effectifs énormes de 45 000 hommes, policiers et gendarmes, et causant plus de dégâts matériels que les attentats de cette époque où la France s’étendait de Dunkerque à Tamanrasset.

Les psychologues donneront toutes sortes d’explications ésotériques sur le mal-être d’une jeunesse afin de continuer à tenter d’aveugler les citoyens sur la vérité d’une guerre qui leur est menée, proposant des solutions aussi fantasmées et inadaptées les unes que les autres. Je n’en démordrai pas: s’intégrer et s’assimiler résultent d’un effort personnel et d’un désir, où l’admiration et l’attachement pour le pays d’accueil sont indispensables.

Une fois encore nous ne pouvons que relever les preuves du délabrement de notre État. Jamais sous la Vème République, il n’avait été bafoué de la sorte. Mai 68 n’était qu’un amusement d’enfants gâtés qui enlevaient les pavés, mais ne s’attaquaient pas aux attributs de la nation, ni aux biens. Agitation de Français, cette contestation printanière se situait, somme toute, dans le compréhensible. Aujourd’hui nous sommes confrontés à autre chose.

Ce qui se produit dans ces zones arrachées à notre pays, par des bandes structurées, n’est pas la conséquence du seul gouvernement actuel, mais le fruit vénéneux d’une carence morale et d’une idéologie imposée remontant à plusieurs quinquennats. Le peuple français d’origine avec ceux qui se sont pleinement assimilés à lui, subit cette situation sans que rien ne soit fait pour traiter le fond du problème.

Que la mort d’un délinquant multirécidiviste, dans des circonstances d’un refus d’obtempérer, bien qu’à préciser, ait entraîné l’incarcération immédiate d’un policier, donc d’un représentant de l’État, est une preuve éloquente du lent suicide du pouvoir régalien.

On ne combat pas les idées de nation et de patrie, on n’abolit pas les frontières, on ne soumet pas le Droit à des droits étrangers, on ne laisse pas le contrôle de son économie et de sa monnaie à d’autres, on n’accepte pas la destruction de l’Éducation Nationale, on ne méprise pas la langue française, on ne porte pas atteinte à la dignité humaine, sans que ne se glisse dans le pays toutes sortes de conséquences vicieuses. Elles s’aggravent au fil des ans et finissent par devenir dramatiques.

En tentant d’abolir notre indépendance et ce qui fait la riche spécificité de la France, pour une utopique fusion dans une union avec des États voisins, tous soumis par ailleurs aux États-Unis, les gouvernants de ces dernières années l’ont engagée sur la voie du désastre.

Aujourd’hui, comme à l’accoutumée lors des précédentes flambées de violence, nos ministres matamores, appellent au respect des « valeurs républicaines », au « retour à l’État de Droit » et affirment que les responsables de cette violence seront découverts, arrêtés et sanctionnés. Ne vous récriez pas si aujourd’hui je parle d’adversaires. Ceux qui saccagent nos villes, sont des gens hostiles à notre peuple. C’est précisément la définition du mot adversaire. Ils ne sont évidemment pas français, quand bien même cet État qu’ils méprisent leur ait accordé notre nationalité et les avantages afférents.

Il s’agit de personnes obéissant à l’islam le plus traditionnel, incitées à la haine de la France par des chefs politico-religieux. Aucun d’entre-eux, d’ailleurs n’a appelé solennellement au retour au calme. Il est vrai que cette révolte ne devait surtout pas apparaître d’ordre islamique. Pourtant ces jeunes barbares trouvent leur soutien dans certains pays musulmans, dont l’Algérie. Ce pays failli a osé, par le biais d’un communiqué de presse de son ministère des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, rappeler le gouvernement français à son devoir de protection envers les ressortissants algériens. Ce document donne une preuve indirecte de la non-appartenance de ces gens à notre communauté nationale. Hélas, comme dans toutes les périodes troubles, certains extrémistes et parlementaires indignes, s’imaginent tirer bénéfice de cette situation. Ces ambitieux prospèrent quand la France va mal. Ils aspirent au grand soir et tentent de flatter les émeutiers en leur trouvant les plus invraisemblables excuses. Pire forfaiture, ils mettent en accusation notre Police. Ils n’imaginent pas que pour l’adversaire, ils ne sont que des idiots utiles recevant le même mépris que les autres Français.

Ces émeutiers sont, me dira-t-on, des ados. Réalisons bien qu’ils ne sont que l’écran d’un mouvement de fond regroupant une forte partie de ces individus qui ont refusé de s’intégrer et encore moins de s’assimiler à l’instar des migrations précédentes de chrétiens. Leur nombre ne cesse de croître et le danger d’augmenter avec l’afflux de personnes de même religion que notre soumission aux règles de Schengen nous oblige à accepter sur notre sol.

Les mêmes, prompts à trouver des explications circonstancielles, vont se chamailler sur des solutions qui toutes auront l’efficacité d’un cautère sur une jambe de bois. Dire la vérité demanderait trop de courage et ferait sortir des habitudes lénifiantes du ronron politique. La montée en puissance de cette guerre que l’islam politique, une fois encore, a engagée contre nous, sera occultée. Nous reviendrons à des débats sur le réchauffement climatique anthropique, la pollution des océans, les énergies alternatives, le soutien à l’Ukraine, les départs en vacances, les résultats sportifs et… l’aide aux malheureux migrants! Parfois, le plus discrètement possible, sauf au cas rarissime ou un Français d’origine serait impliqué, les médias évoqueront très brièvement un viol, l’agression d’un conducteur de bus ou de ses passagers, une saisie de drogue et des combats aux armes de guerre entre trafiquants.

Pendant ce temps les Français d’origine et assimilés continueront à subir sans se révolter les attaques des églises que ces mêmes médias chercheront à dissimuler, les assassinats ou molestations de prêtres, les insultes racistes, les provocations des jeunes musulmans, les crachats sur les femmes aux robes trop aériennes à leur goût, l’insécurité dans les transports en commun et dans les banlieues, les vols et dégradations de biens publics et les dénis de justice quand un musulman sera en cause.

Quel peut être l’état d’esprit de nos compatriotes qui endurent les violences de ces sauvages ou les constatent?

Inévitablement ils font la comparaison entre l’attitude de l’État à leur égard et sa lâcheté face aux malversations de ces ressortissants de la religion mahométane.

Eux subissent son autorité, souvent impérative, qui leur impose la retraite à 64 ans ou ignore les revendications des « Gilets jaunes ». Ils se heurtent à l’inflation et réduisent leur consommation pour continuer à nourrir leur famille décemment. Ils font face aux licenciements avec dignité. Ils acceptent avec discipline des contraintes sanitaires que de plus en plus d’éminents spécialistes jugent aujourd’hui injustifiées. Ils s’adaptent, en râlant à peine, à la dislocation du Service Public que l’introduction d’obligations capitalistes de rentabilité a générée. Ils s’acquittent d’amendes pour un léger excès de vitesse. Ils paient, pour la plupart, des impôts. Mais ils voient avec rage que leur argent sert à soutenir des ONG favorisant l’invasion migratoire ou à payer des retraites aux centenaires algériens. Ils se désolent de voir cet État accepter d’être volé au travers de sa Sécurité Sociale par ceux qui sont majoritairement à l’origine de l’insécurité. Ils constatent avec désespoir les écoles ne plus instruire leurs enfants, mais les endoctriner; en réalité, se disloquer sous l’action d’élèves étrangers récusant la culture française et, il faut bien le dire, d’enseignants ultra-gauchistes. Ils se sentent sans protection de l’État face à la drogue, cette arme redoutable qui circule, enrichissant, là aussi, des malfrats des banlieues émeutières et corrompant les plus fragiles des enfants du pays… Ils endurent, ils endurent, ils endurent!

L’adversaire lui, prospère sur ce délabrement à la fois moral, politique et structurel. Il sait qu’il peut de plus en plus imposer ses coutumes et usages tout en profitant des avantages offerts par la France. Il manifeste son unité et sa force en rejetant tout ce qui s’avère trop français; exigeant de la nourriture halal, pratiquant ostensiblement le ramadan, ouvrant des écoles islamiques et des mosquées ou en voilant ses femmes.

Il est vrai que la confrontation entre les références religieuses, culturelles et, au bout du compte civilisationnelles, ne milite pas en faveur de la France d’aujourd’hui.

Appartenant toujours, de fait, à un monde où l’individu doit se fondre dans le groupe et où l’État se réfère obligatoirement à l’islam, comment un jeune musulman, excité par ses aînés, peut-il accepter de se soumettre à un État qui n’applique pas la charia et prouve, au quotidien, sa peur des migrants et de l’islam? Ou se tait devant les haineuses provocations algériennes? Cet État qui tente de brandir l’étendard d’une laïcité dont les gouvernants n’ont pas lu les lois fondatrices et qui ignorent donc que ce partage de responsabilités entre l’État et les Églises, ne peut pas s’appliquer à l’islam.

Comment, affilié à un dogme rigoureux et hostile aux chrétiens et aux juifs, l’adversaire peut-il éprouver le moindre respect pour un pays qui s’aligne sur tous les dévoiements étatsuniens? Comment peut-il avoir le moindre égard pour lui qui évolue en contradiction avec l’idée de nation sur laquelle il s’est bâti? L’adversaire a relevé que l’État a fini par s’incliner devant le communautarisme. Par voie de conséquence, la communauté islamique dont nous savons par expérience historique qu’elle ne fera aucun effort pour s’intégrer, peut aisément prospérer et lancer ses tentacules. L’adversaire considère avoir en face de lui un peuple faible qui ne pratique plus sa religion. Il peut donc le soumettre.

Croyez-vous que les mariages homosexuels, les gay-prides, la valorisation des LGBTQIA+, ne soient pas regardés, non seulement par les musulmans dans le monde, mais aussi par tous les peuples encore en conformité avec leurs usages immémoriaux, comme l’avilissement des manières de vivre et un signe évident de décadence? Il suffit de lire le compte-rendu de la tentative d’explication en Afrique de l’ambassadeur pour le droit des personnes LGBT+, (il fallait avoir l’esprit bien tordu en imaginant une telle fonction!) pour ouvrir les yeux sur le sentiment méprisant que le monde autre « qu’occidental » porte sur l’évolution des moeurs. Ces jeunes représentants de l’islam se considèrent aussi, probablement de manière confuse encore, à moins que certains ne le leur soufflent, comme les corps-francs de ce mouvement de fond qui, de l’Asie à l’Afrique en passant par le Moyen-Orient et l’Amérique latine, a décidé de secouer le joug des États-Unis et de leurs alliés européens. Ils voient leurs difficultés à poursuivre leur hégémonie. Ils n’ignorent pas que l’Arabie saoudite et l’Iran, et pourquoi pas l’Algérie et d’autres, demandent à adhérer aux BRICS. Leurs aînés leur racontent que l’OCS porte des coups rudes à ce qui s’est auto-proclamé « Occident » et que la Russie, avec des alliés musulmans, est sur le point de vaincre l’OTAN où la France s’est embringuée…

Que va t-il se passer ?

Les émeutes vont cesser au grand soulagement du gouvernement qui va passer à autre chose. La Police et la Gendarmerie recevront des directives nouvelles où il leur sera enjoint de faire preuve de la plus grande modération avec les musulmans. Ils ne seront pas qualifiés ainsi. Ils seront dénommés « jeunes des banlieues », mais c’est bien d’eux dont il s’agira. Quelques mesures seront prises pour les zones de non-droit, aussi peu efficaces que toutes celles que l’État a accumulées. La justice sous toutes sortes de prétextes sera encore plus clémente avec eux. Mais la haine demeurera et le fossé s’approfondira avec les Français dont le dédain pour le politique se sera aggravé. Les musulmans, assurés de leur force, vont multiplier les atteintes à la loi de notre pays. Ils seront renforcés par le flot des migrants que la France, pas davantage que ses voisins, n’a la possibilité d’absorber. Une telle situation ne pourra durer. J’en viens à confirmer ce que j’ai écrit il y a de cela quelque temps1. À la suite d’une agression contre un citoyen par des musulmans, d’un simple incident, la colère des Français éclatera. Elle montera de manière exponentielle. Ce peuple pacifique et altruiste ne peut longtemps supporter les ingérences et les atteintes à sa nature et à sa liberté. Il engagera une guerre contre l’envahisseur qui ne sera pas une guerre civile puisqu’elle aura pour objectif de combattre un ennemi étranger. La violence ne sera plus d’un seul côté. Dans le même ouvrage je signalais que les Français de souche disposaient selon Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements, centre français indépendant d’expertise et de documentation, situé à Lyon, de près de 20 millions d’armes. De son côté, Small Arms Survey, une enquête sur les armes de poing dans le monde, menée par l’Institut des hautes études internationales et du développement de Genève, avance également un chiffre compris entre 18 et 20 millions d’armes à feu. D’après ce classement, la France arrive en septième position dans le monde quant au nombre d’armes rapporté à la population. C’est ce même classement qui place la France au 2e rang des pays les plus armés de l’UE. 32% des Français de souche, posséderaient une arme à feu, soit un Français sur trois. Bien sûr les munitions vont avec! Alors il faut s’attendre à un vrai conflit, d’autant plus qu’une fois le feu allumé les trafics n’auront aucun mal à s’établir pour alimenter la guerre.

PS: Je dois dire que fils et très proche d’officiers de Tirailleurs algériens et marocains, et parent ou ami de personnes majoritairement liées à l’Afrique du Nord, j’ai écrit ces lignes avec amertume et beaucoup de peine, mais elles s’inscrivent dans mon combat pour le retour à une France grande, digne et respectée.

Henri ROURE

1 Henri ROURE : Nous gagnerons cette guerre ! (analyse des causes, moyens, et modalités dans l’affrontement possible avec l’islam) Ed2A, novembre 2019; 148 pages




Cet été, protégez-vous des rayons… radioactifs !!!

[Source : serenite-patrimoniale.com]

Par Hubert Boeltz

Évolutions possibles de la guerre en Ukraine, au cours des prochaines semaines :

Alors que la saison estivale incite à « baisser la garde » pour se concentrer sur les prochaines vacances (pour ceux qui en ont encore les moyens), je voudrais attirer votre attention sur quelques points de géopolitique. Tout d’abord, deux évènements importants sont à retenir :

  • Les 11 et 12 courant, la Lituanie accueillera le prochain sommet de l’OTAN, qui se tiendra dans sa capitale, Vilnius. Cette organisation politico-militaire d’un autre temps, bien que très active, est sur son déclin.
  • Du 22 au 24 août prochain, l’Afrique du Sud accueillera le sommet des BRICS, qui se tiendra à Johannesburg. Cette organisation économico-politique est en pleine ascension.

À quelques semaines d’intervalle, ces deux organisations parmi les plus influentes du monde se réunissent pour aborder ce que pourrait être le « monde de demain ».

Du côté des BRICS, le NON de Vladimir POUTINE, à la politique hégémonique américaine, matérialisée le 24 février 2022, par « l’opération militaire spéciale » en Ukraine, a marqué les esprits. Pour faire simple, les sanctions économiques « occidentales » infligées à la Russie ont montré au monde entier à quel point un monde « fondé sur des règles » (américaines), avait remplacé le droit international et notamment, la charte de l’Organisation des Nations unies (ONU). Depuis, le « roi dollar » est ouvertement contesté. Le prochain sommet des BRICS sera l’occasion d’accueillir de nouveaux membres (l’Iran, l’Égypte, le Venezuela, l’Algérie, l’Arabie saoudite…) dans le but de définir une nouvelle gouvernance mondiale multipolaire et d’accélérer conjointement la dédollarisation de l’économie mondiale.

Pour ce qui est de l’OTAN, la liste de ses récents échecs face à la Russie est aussi longue que cuisante : échec de sa « guerre financière », échec de sa tentative de creuser un fossé entre Moscou et Pékin, échec à contraindre le reste du monde à se joindre aux sanctions contre la Russie, échec de « sa contre-offensive ukrainienne » et enfin, échec inattendu de la tentative de « coup d’État » d’Evgueni PRIGOGINE.

Pour que tout cela n’apparaisse pas trop ouvertement à la face du « monde occidental », sa mainmise sur les « merdias de grand chemin » ne suffit plus. Dès lors, quoi de mieux que déclencher un conflit direct avec la Russie ? Pour ce faire, il faut trouver un prétexte crédible. Voilà ce que pourrait bien être cet « été otanesque ».

L’enjeu médiatico-politique de la centrale électrique nucléaire de Zaporijjia est important. En effet, c’est la plus puissante d’Europe. Déjà en mai dernier, les Otano ukrainiens l’avaient bombardé. Plus récemment, en juin, l’attentat qui a partiellement détruit le barrage de Kakhovka a pour effet de compliquer l’alimentation en eau des circuits de refroidissement de la centrale de Zaporijjia.

Des informations concordantes montrent que l’Ukraine et la Pologne procèdent à des exercices de décontamination nucléaires et préparent des trousses de premiers soins, en cas de radiations nucléaires. Parfaits « faux drapeaux » !!! Ils pourraient faire accroire que la Russie quitterait la centrale, actuellement sous son contrôle, du fait de fuites radio-actives ou tout autre « événement » susceptible de remettre en cause la sécurité de cette centrale. Cela donnerait le « prétexte en or » pour l’intervention de l’OTAN, afin de « protéger » les populations européennes, du risque de radiations nucléaires.

Amis juilletistes, n’abusez pas des rayons UV du soleil estival et… protégez-vous des rayons nucléaires.




L’Autodestruction Programmée

[Source : AVATAR Media]




La dénazification de l’Occident

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Batiushka − Le 18 juin 2023 − Source Global South

Le contexte

Sous la contrainte du despotisme américain, des politiciens occidentaux veules ont accepté de militariser l’Ukraine. Ce qui aurait dû se terminer en mars/avril 2022 a été prolongé par les armes occidentales jusqu’à la fin de 2023 et peut-être plus — avec des conséquences dévastatrices pour l’Ukraine et pour l’Occident. En effet, la guerre actuelle visant à décoloniser l’Ukraine ou à la libérer de l’occupation américaine a atteint une phase critique. L’offensive (dite « contre-offensive ») du régime de Kiev contre la libération de l’Ukraine menée par la Russie est le dernier coup de dés du régime de Kiev. Cependant, elle a été un désastre pour la chair à canon ukrainienne entraînée par les États-Unis et pour les mercenaires payés par les États-Unis, dont le bavardage électronique en polonais, en anglais et en français est constamment capté par les services russes.

L’offensive ratée actuelle sera tôt ou tard suivie de la mise à l’écart de la marionnette américaine Zelensky, tout comme les Américains ont mis à l’écart leurs « alliés » afghans il y a deux ans. L’excuse ? Nous avons fait de notre mieux, nous les avons entraînés et leur avons donné tout l’équipement dont ils avaient besoin, mais ils n’étaient tout simplement pas à la hauteur. De toute évidence, personne à la Maison-Blanche ne prendra la responsabilité d’un nouvel échec américain. Ils ne l’ont jamais fait. Pendant ce temps, les gangsters de la Maison-Blanche continuent à intimider le monde non occidental, qui refuse de se plier à leurs menaces absurdes. Bien qu’ils essaient d’intimider l’Afrique, l’Inde, le Brésil, la Turquie, l’Arabie Saoudite, tous sont unis contre leurs menaces et ne se laissent pas décourager. Personnellement, je ne pensais pas vivre assez longtemps pour voir cela.

Le désarmement de l’Occident

Le 13 juin, le président Poutine a déclaré que l’offensive avait coûté au régime de Kiev, en seulement neuf jours, 160 chars et 360 véhicules blindés, soit environ 25 à 30 % des véhicules donnés à Kiev par l’Occident. Toutefois, lors du Forum économique mondial de Saint-Pétersbourg, le 16 juin, il a revu ces chiffres à la hausse, les portant à 186 chars et 418 véhicules blindés. Le 18 juin, 33 chars et 65 véhicules blindés supplémentaires avaient été détruits. Les chiffres concernant les pertes des troupes de Kiev et des mercenaires semblent s’élever à au moins 10 000 morts, sans compter ceux qui ont été anéantis avec leur équipement par des missiles russes à longue portée. Dès le 13 juin, Berlin a déclaré qu’elle ne serait pas en mesure de remplacer les nombreux chars Leopard perdus, dont au moins un a été capturé par les combattants russes de la liberté. Bien que d’autres chars étrangers, tant français que soviétiques, aient été détruits, aucune nouvelle n’a été donnée jusqu’à présent sur les pertes de chars britanniques Challenger, qui sont aussi démodés que les Léopards. En ce qui concerne les pertes russes, le Président a déclaré qu’elles représentaient un dixième des pertes de Kiev.

En effet, le 16 juin, la BBC, notoirement russophobe, l’a confirmé en déclarant que depuis février 2022, les forces pro-russes avaient subi au moins 25 000 pertes (dont 13 000 ex-détenus qui s’étaient battus dans le groupe Wagner). Ces pertes, données par une source notoirement anti-russe et ses journalistes censeurs, sont très faibles par rapport aux pertes de la KIA [killed in action, NdT] de Kiev, estimées par des sources fiables entre 250 000 et 350 000 — bien que, naturellement, ces pertes ne soient jamais mentionnées par la BBC. Cela suggère que le rapport entre les pertes russes et kiéviennes pourrait même être de 1:14 au lieu de 1:10. Le 16 juin, le président Poutine a également souligné que Varsovie avait caché les pertes très élevées des mercenaires polonais, qui se comptent par milliers. Nous voyons maintenant clairement que l’un des trois objectifs russes, la démilitarisation de l’Ukraine, est devenu la démilitarisation ou la désarmement de l’Occident. Et c’est ce qui se passe actuellement en Ukraine.

La dénazification de l’Occident

La désarmement de l’Ukraine, transformée par l’intransigeance occidentale (appelée « incapacité de passer un accord » en russe) en désarmement de l’Occident, n’est cependant que le deuxième des trois objectifs de la Russie, le premier étant la libération de l’Est russe de l’Ukraine. En effet, les armes de l’Occident ne consistent pas seulement en un équipement militaire, mais aussi en un « équipement » financier. En d’autres termes, son « équipement » se compose également de ses sanctions illégales et de l’économie mondiale du dollar. Ces deux éléments ont été contournés par la Russie grâce à l’énorme soutien qu’elle a reçu du monde non occidental avec son économie croissante sans dollar et l’évolution prochaine vers le pétroyuan comme monnaie de réserve mondiale. Cependant, pour atteindre son troisième objectif, la dénazification de l’Ukraine, la Russie est désormais obligée de dénazifier l’Occident, car le régime de Kiev a avalé en bloc l’appât nazi occidental. En quoi consiste cette « dénazification » ?

L’idéologie nazie n’a rien à voir avec le racisme allemand d’antan. Le nazisme est bien plus vaste que cela. Le nazisme, c’est toute l’idéologie de la supériorité occidentale, le concept selon lequel le monde occidental est le seul qui compte et que, puisque les autres lui sont inférieurs, l’Occident a le droit tyrannique — et la fierté illusoire — de détruire toutes les autres civilisations et valeurs culturelles en leur imposant les siennes, par la violence organisée, l’arrogance raciale, le chantage économique et l’intimidation culturelle. Comment en est-on arrivé là ? D’où vient tout cela ? Quiconque connaît l’Occident sait qu’il existe une grande diversité parmi ses peuples et que de très nombreux Occidentaux ne partagent pas cette arrogance. Dans la culture occidentale classique, qui appellerait Dante et Michel-Ange, Shakespeare et Molière, Cervantès et Goethe, Heine et Dickens, Chopin et Liszt, Puccini et Verdi, Bach et Strauss, Hugo et Renoir, Dvorak et Grieg, Yeats et Joyce, Sibelius et Elgar, des nazis ? Personne. D’où vient donc cette culture occidentale du nazisme ?

La perte de l’identité spirituelle occidentale

Toute civilisation dépend de ses valeurs spirituelles, philosophiques et culturelles essentielles. Le christianisme, l’islam, l’hindouisme et le bouddhisme sont les quatre systèmes de croyances les plus importants au monde et représentent environ 75 % de la population mondiale, bien qu’il existe également de nombreux systèmes plus petits, tels que le taoïsme, le sikhisme et le très petit judaïsme. Bien qu’il ait ensuite dévié vers les formes confessionnelles du catholicisme et du protestantisme, le monde occidental a commencé par faire partie de la civilisation chrétienne. Néanmoins, bien que les deux confessions aient fait des ajouts et des retraits, elles partagent toujours plusieurs valeurs chrétiennes fondamentales. Au cours des cent dernières années et plus, sans doute depuis 1914, lorsque les élites occidentales ont massacré la fleur de leur propre jeunesse dans les tranchées, bien que d’autres diraient avant cela et d’autres encore plus récemment, le monde occidental a renié même ces valeurs chrétiennes fondamentales, les piliers sur lesquels il avait construit sa civilisation.

Tout d’abord, le monde occidental a perdu, ou plutôt renoncé, à sa propre identité spirituelle et civilisationnelle, c’est-à-dire à sa croyance dans le Christ. Il a perdu la foi en sa propre pierre angulaire. En le niant comme le Fils ressuscité de Dieu, en le rejetant comme un simple homme et même parfois en rejetant qu’il ait jamais existé, il a détruit toute foi en sa propre raison d’être. Pourquoi existait-elle encore ? Par exemple, elle a vendu ses bibles aux Amérindiens et aux Africains, mais a ensuite volé leurs terres et leurs ressources. Quel exemple ces peuples ont-ils vu dans l’Occident ? Que valait l’idéologie occidentale ? Il est apparu clairement que l’Occident n’était pas chrétien, mais capitaliste, que son seul intérêt était le profit financier et que ses formes réductrices de christianisme n’étaient qu’un camouflage. Il n’avait donc plus de fondement spirituel et idéologique.

La perte des identités nationales et familiales

Deuxièmement, les différentes nations occidentales ont perdu leur identité nationale, c’est-à-dire leur souveraineté. Elles ont commencé à se fondre non seulement les unes dans les autres, mais aussi dans un monde américain anonyme et homogène. Aujourd’hui, vous pouvez visiter des villes, des aéroports et des magasins en Europe occidentale sans savoir où vous vous trouvez. Ils se ressemblent tous, ils ont tous la même apparence et le même contenu transnationaux et transcorporels. De plus en plus, les Européens de l’Ouest mangent, boivent et s’habillent exactement comme les Américains et regardent des films et des émissions de télévision américains. L’exemple le plus frappant est l’Union européenne, qui est censée être les États-Unis d’Europe, une partie unique et soumise des États-Unis avec la même monnaie indexée sur le dollar, en d’autres termes, rien de plus qu’un ensemble de républiques bananières clientes.

Troisièmement, le monde occidental est en train de détruire l’identité familiale par le transgendérisme. En sapant et en détruisant l’élément de base de toute civilisation, la famille, et en proclamant qu’il n’y a plus deux sexes, masculin et féminin, tels que Dieu les a créés, il assure sa propre mort. D’où viendront les hommes qui fourniront les semences ? D’où viendront les femmes pour porter les enfants et les mettre au monde ? Le transgendérisme est la dernière étape de la fin de la civilisation occidentale. Il est suicidaire, comme le montrent les remplacements massifs de population par des immigrants qui ont eu lieu en Europe occidentale et se sont accélérés au cours des cinquante dernières années.

Le rôle de la civilisation russe dans une éventuelle restauration européenne

Au XXe siècle, la civilisation russe a été presque entièrement détruite par le renversement, orchestré par l’Occident, des vestiges de sa civilisation chrétienne orthodoxe traditionnelle, non occidentale et non réductionniste. Cette dernière a ensuite été renversée par l’idéologie occidentale du marxisme, un morceau d’idéalisme idéologique qui a complètement échoué parce qu’il n’a jamais pris en compte la nature humaine, c’est-à-dire la réalité, en particulier l’identité spirituelle, l’identité nationale et l’identité familiale. Au cours des trente dernières années, cependant, les vestiges de la civilisation russe ont lentement et péniblement retrouvé leurs racines spirituelles dans l’orthodoxie russe. Ce très lent retour au christianisme orthodoxe signifie que la Russie retrouve les mêmes racines que celles que le monde occidental a jadis possédées, bien qu’il y ait longtemps. Cela signifie qu’elle revient de ce terminus vers lequel l’Occident se dirige aujourd’hui.

En d’autres termes, la Russie et l’Occident sont aujourd’hui comme deux trains qui se croisent, mais qui vont dans deux directions différentes. Le train russe revient de son terminus et se dirige vers la restauration de son identité spirituelle et civilisationnelle, de son identité et de sa souveraineté nationales et de son identité familiale, toutes choses qu’il a presque perdues au cours des années de marxisme. Après avoir connu la déviation occidentale du marxisme, la Russie d’aujourd’hui est totalement opposée aux élites LGBT narcissiques du Nouvel Occident, mais totalement favorable aux peuples de l’Ancien Occident et à leur retour potentiel à leurs racines spirituelles dans une chrétienté intacte. Le symbole de ce nouvel Occident est son chef, le président Biden. Il ne devrait pas être à la Maison-Blanche, élu président uniquement parce que sa sénilité garantit qu’il peut être manipulé par ceux qui sont derrière lui. Il devrait plutôt se trouver dans une maison de retraite avec des soins de santé mentale. Il devrait en être de même pour tous les dirigeants occidentaux, car ils souffrent tous de la même aberration mentale, connue sous le nom de nazisme — le complexe de supériorité occidental.

Batiushka
Recteur orthodoxe russe d’une très grande paroisse en Europe, il a servi dans de nombreux pays d’Europe occidentale et j’ai vécu en Russie et en Ukraine. Il a également travaillé comme conférencier en histoire et en politique russes et européennes.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




La fuite en avant : le nouveau logiciel politique de la France ?

Par Jacques MYARD (https://www.nationetrepublique.org/)

Le dictionnaire nous donne du concept de la fuite en avant une définition limpide et précise : fait de fuir ses problèmes sans les résoudre ou poursuivre une action problématique en négligeant ses conséquences !

Il faut se poser la seule question qui vaille : la fuite en avant est-elle devenue le nouveau logiciel de la société, tout comme celui du gouvernement, la raison non rationnelle de ses décisions qui le pousse à aller de l’avant au mépris des réalités de tous ordres ? En avant, on verra bien !

Relevons au passage que les médias utilisent très souvent ce terme accusant les politiques, mais aussi les clubs ou associations de succomber à cette fuite.

Certes, nos concitoyens n’aiment pas l’immobilisme et le sur-place, ils se disent parfois : allons de l’avant, quoi qu’il arrive. Cette politique suiviste des événements n’est pas sans danger, car le propre d’une politique est de comprendre les tenants et aboutissants des événements sans succomber aux émotions du tout-venant.

Prenons quelques exemples pour illustrer cette dangereuse dérive :

— L’écologie, travestie en idéologie apocalyptique, fait feu de tout bois et s’acharne contre toute autorité, vociférant la menace de la fin du monde, à chaque occasion les Khmers écolos choisissent la fuite en avant dans la violence…

— Dans le même ordre d’idées, les délinquants règlent leurs différends avec des Kalachnikovs, fuite en avant des faibles qui seront rattrapés et exécutés par d’autres délinquants, scellant ainsi le cercle de la violence au quotidien ; police et justice sont devenues les simples comptables des assassinats en série…

— La France compte toujours 3 millions de chômeurs, nombre d’entreprises ne parviennent pas à recruter des saisonniers ou des employés pérennes, les marchands d’esclaves poussent le gouvernement à ouvrir les frontières, déjà fort perméables, afin de faire venir de nouveaux migrants, sous-payés et incapables à se loger ; voilà une superbe politique de gribouille, l’exemple parfait de la fuite en avant du gouvernement…

— Délivrance du permis à 17 ans : pourquoi pas ? disent les communicants de Macron-Jupiter, en quête d’une sympathie perdue par la saga des retraites, mais le gouvernement a-t-il mesuré les conséquences de cette proposition ? Non il a pris la décision et pour le reste, on verra après : jolie fuite, en avant surprise…

— Procédures judiciaires tatillonnes et dirimantes : il ne se passe de jours sans que des tribunaux annulent des procédures policières et obligent à remettre en liberté des malfrats, voire des assassins pour le plus grand plaisir des avocats qui ont manipulé le Parlement et complexifié les procédures afin de réussir les requêtes en annulation… cela pourrait presque apparaître comme une fuite en avant… juridico-complotiste…

— Le Président de la République a pris de multiples décisions en faveur de l’Ukraine, livraison d’armements, aides alimentaires, mais la France s’est toujours montrée très réservée, voire hostile à son entrée dans l’OTAN — refus français au Sommet OTAN de Bucarest en 2008 — ; quant à son adhésion à l’UE, nombre de pays s’inquiètent de la compatibilité de Kiev avec les principes de l’UE

Ô surprise, E. Macron laisse entendre que la France serait favorable à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, sans doute pour plaire aux ultras européens anti-russes, ou pour garantir la pérennité de cette guerre en Europe ; voilà une superbe fuite en avant qui cadre parfaitement avec la définition du dictionnaire « poursuivre une action problématique en négligeant ses conséquences » !

— Le français est la langue de la République, article 2 de la Constitution, visiblement Emmanuel Macron l’a oublié et sous l’effet d’un suivisme béat de l’empire américain, n’a de cesse de glorifier le « globish » anglo-saxon, pratiquant la plus belle fuite en avant suicidaire : c’est ainsi qu’à l’occasion du « Sommet de Paris pour un nouveau Pacte Financier Mondial », la Présidence de la République invite les chefs d’État à un dîner utilisant le Sabir globish et reléguant le français au second rang ; plus qu’une faute c’est une trahison culturelle !

Il est urgent que la France retrouve la cohérence de ses fondamentaux, son indépendance et la défense de ses intérêts.

Tout n’est pas perdu cependant !

— C’est avec délice que nous avons entendu le PDG de Dassault, Éric Trappier, fustiger la naïveté du gouvernement en matière d’armements européens, notamment sur le projet de l’avion SCAF, en dénonçant la subordination totale de nos partenaires européens aux Américains, il faut se féliciter qu’à nouveau Dassault aviation et Dassault Systèmes s’associent pour créer un système informatique indépendant de Washington, un Internet souverain dans les secteurs géostratégiques, BRAVO !

J’avais proposé de le faire il y a quelques années à l’Assemblée nationale, les bons esprits avaient ricané. Merci Dassault !

« Tout a sombré, rien n’est perdu,
Tout s’est englouti, rien n’a péri,
Tout s’est abimé, rien n’est mort,
Tout a disparu, tout reparaît »

Victor Hugo

Mais surtout, gardons en mémoire l’Appel du 18 juin de Charles de Gaulle

« Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. »

Tout est affaire de volonté, la volonté d’être nous-mêmes, d’être libre !




Lara Logan dit la vérité sur le conflit entre l’Ukraine et la Russie

[Source : israelunwired.com]

Depuis le début de la crise russo-ukrainienne, on nous a appris à croire que l’Ukraine était innocente et que la Russie était l’agresseur.

Or, rien n’est plus éloigné de la vérité. La Russie n’est pas en train de perdre cette guerre, malgré ce que les personnalités intelligentes et médiatiques occidentales veulent vous faire croire. L’armée russe mène ses opérations dans le cadre de son plan global. La Russie veut bombarder l’Ukraine pour la soumettre.

Quelle que soit l’image que les médias donnent de la Russie et de ses dirigeants, la propagande occidentale est tout aussi inquiétante. Lara Logan met à mal certains mythes sur la situation actuelle. Ce que fait la Russie est brutal et horrible. Mais le récit qui en est fait n’est pas du tout fidèle à la réalité. C’est ici que Lara Logan aborde des questions qui nous éclairent et nous permettent d’avoir une vision plus large de la situation.



Extrait traduit :




La France en feu

[Source : Jean-Dominique Michel]

[Sur Odysee : https://odysee.com/@Cielvoile:e/feu:7]





S.O.S. Chaînes Infos

[Source : AVATAR Media et Nicolas Bonnal]

[Voir aussi :
L’effet CNN
et
L’implosion du Titan et le complot de la catastrophe du Titanic]




La Russie remporte l’oscar du meilleur coup d’État. Prigojine remporte le prix du meilleur acteur

[Source : reseauinternational.net]

Par Larry Johnson

Et si le « coup d’État » de Prigojine était Maskirovka ? Je veux explorer cette possibilité. Plus tôt dans la journée (samedi sur la côte est des États-Unis), j’esquissais un article au titre accrocheur : « Prigojine — putsch ou stratagème ? » Eh bien, cette belle idée s’est envolée comme le barrage de Kakhovka lorsque le récit du projet de Prigojine de marcher sur Moscou et d’étrangler personnellement le ministre russe de la Défense Choïgou a fait un magnifique salto arrière, à la Nadia Comăneci. Prigojine a ordonné à « ses » troupes de retourner à leurs bases, après avoir conclu un accord avec le président de la Biélorussie, Alexander Loukachenko, pour s’exiler et n’encourir aucune sanction judiciaire. QUOI ????? Pas d’effusion de sang ? Pas de kilomètres de chars en flammes ? Et pas de cravate Mussolini pour Vladimir Poutine ? Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?

On pouvait sentir la déception et la frustration émanant de l’establishment de Washington. L’équivalent politique d’une éjaculation précoce. Hier soir (vendredi), on pouvait entendre les bouchons de champagne et le pop-corn sauter alors que les médias et les responsables des services de renseignement se regroupaient autour des écrans d’ordinateur pour attendre les images d’un Poutine désemparé courant à poil loin du Kremlin. Biden et son équipe me font penser à Vil Coyote par le désespoir qu’ils éprouvent en regardant leurs plans farfelus pour attraper Poutine s’effondrer et s’envoler.

Bien que je ne puisse pas écarter fermement la possibilité que Prigojine ait tenté ce coup d’État de son propre chef (ou avec l’encouragement d’un soutien extérieur), je tiens à présenter le scénario de Maskirovka.

Commençons par les faits :

1— Le groupe Wagner a été créé par des services de renseignement russes et financé par le gouvernement russe. De nombreux Occidentaux croient à tort que Prigojine a les poches pleines, qu’il paie les factures de Wagner et que, bien qu’il n’ait AUCUNE expérience militaire, il est le commandant de l’organisation. Comme disent les Russes, NIET !

2— Les États-Unis et le reste de l’OTAN considèrent la Russie comme une dictature. Depuis des mois, Prigojine profère des menaces contre l’armée russe et, indirectement, contre Poutine, mais il n’a fait l’objet d’aucune arrestation ou sanction. Cela signifie-t-il que, finalement, la Russie n’est pas une dictature ?

3— Prigojine a ostensiblement lancé le coup d’État, selon ses propres dires vendredi, parce que le ministère de la défense russe a frappé avec des missiles, des obus et des roquettes un campement de troupes wagnériennes qui s’entraînaient à la guerre. Mais la prétendue vidéo de l’incident ne montre aucune victime. Aujourd’hui, Prigojine est revenu sur ses propos et insiste sur le fait qu’il ne faisait que protester contre la décision du ministère de la Défense d’intégrer le groupe Wagner dans l’armée russe.

4— Le gouvernement russe a attendu environ 12 heures avant d’envoyer des forces de police/militaires au siège du groupe Wagner à Saint-Pétersbourg. Peu de sens de l’urgence.

5— Prigojine aurait ordonné à une colonne de troupes Wagner d’aller de Rostov-sur-le-Don à Moscou pour détrôner Choïgou et peut-être le général Gerasimov. Regardez la carte. Cela représente une distance de près de 1200 kilomètres. Comment cette colonne de camions et de chars était-elle censée se ravitailler et couvrir cette distance en moins de 20 heures ?

Que pensez-vous de l’explication suivante ? Toute l’histoire du coup d’État a été conçue pour permettre le déplacement des forces militaires russes vers les régions situées au nord et à l’ouest de Voronej sans alerter les planificateurs de l’OTAN. La Russie ne faisait que déplacer des forces pour arrêter les auteurs du coup d’État et non pour constituer des forces en vue d’un nouvel axe offensif.

Il semble que les racines de l’histoire selon laquelle Prigojine allait trahir la Russie remontent à 2022. Quelqu’un ayant des liens avec les services de renseignement occidentaux était en relation avec Prigojine et a commencé à le sonder sur la possibilité de collaborer avec l’Occident. Prigojine a informé ses chefs des services de renseignements russes de ce projet et les Russes ont décidé de monter une opération qui présenterait Prigojine comme un patriote mécontent, en colère contre l’incompétence des dirigeants russes. Les Russes ont alimenté cette idée en laissant Prigojine lancer des attaques verbales vicieuses contre Choïgou et Gerasimov et, si l’on en croit les fuites de la discorde de Jack Teixeira, il a même transmis des informations sur l’emplacement des troupes russes à son contact.

Voici la partie intéressante de cette hypothèse : qui a pris la décision de lancer Prigojine ? On peut avancer de manière crédible que les responsables occidentaux de Prigojine ont décidé que ce jour était le vendredi et lui ont donné l’ordre de passer à l’action. Mais je pense qu’il s’agit d’une mise en scène du Kremlin. Poutine et ses chefs des renseignements savaient ce que l’Occident essayait de fomenter en Russie et se rendaient compte que l’Ukraine et l’OTAN étaient sous le choc de leur contre-offensive maladroite et des pertes massives en hommes et en matériel qu’elle a entraînées. Pourquoi ne pas utiliser la tentative de coup d’État comme une bonne couverture pour le déplacement massif de troupes tout au long de la ligne entre Moscou et Rostov-sur-le-Don ?

Il s’agit d’un moyen de déplacer les troupes russes vers des zones situées au nord de Belgorod sans attirer l’attention des plates-formes ISR de l’OTAN. Il s’agit de rapprocher les troupes de la frontière, puis de les disperser. Cela signifie que la Russie a trouvé un moyen de renforcer ses troupes sur un nouvel axe d’attaque potentiel qui constituera un cauchemar pour les planificateurs de l’OTAN.

Vous pouvez aussi imaginer le coup d’État comme un lapin courant à travers un champ ouvert. Les prédateurs affamés qui se cachent dans la forêt pourraient être tentés de s’exposer pour attraper le lapin. Certaines des réactions en Russie à la nouvelle du coup d’État présumé ont-elles aidé les services de contre-espionnage russes à identifier des personnes occupant des postes d’autorité en Russie qui, jusqu’à présent, soutenaient discrètement l’Ukraine ? Peut-être.

Je voudrais également évoquer une possibilité hilarante. Prigojine a-t-il escroqué des millions de dollars à ses intermédiaires occidentaux ? Evgueni a un passé criminel et est connu pour avoir les doigts collants. S’est-il inspiré de son passé criminel pour escroquer les Britanniques ou les Américains ? Cela pourrait être une histoire extraordinaire.

Quoi qu’il en soit, après moins de 24 heures de drame, nous nous retrouvons avec la voix triste, mais magnifique de Peggy Lee chantant « Is That All There Is » ?

Source : A son of the New American Revolution
Traduction AvicRéseau International




La Russie au bord de la guerre civile ?

[Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]




Oui, le monde vous appartient, apparemment, peut-être…

[Source : plumenclume.com]

Par Israël Shamir

Le mystère de la guerre d’Ukraine échappe encore à son Jules César. Pourtant, de plus en plus de détails cruciaux passent les barrages. Poutine montre ses cartes, Loukachenko divulgue des documents, Zelensky baratine et raconte… Quand la guerre a éclaté, les États-Unis venaient de finaliser leur grand exploit : la consolidation de leur pouvoir sur l’ensemble du monde civilisé. Personne dans l’histoire ne pourrait prétendre à une telle prouesse ; ni l’Empire romain d’autrefois, ni l’Empire britannique, ni Hitler ni Staline ; mais les Yanks ont réussi. Leurs agents choisis et leurs mandataires dirigeaient tous les États importants : l’Angleterre et la France, l’Allemagne et le Japon étaient tous gouvernés par des agents américains. L’Allemagne et le Japon peuvent encore être occupés par l’armée américaine, mais même si la France n’a pas de troupes américaines, elle est toujours dirigée par un agent américain. Le mandataire américain de la Suède a récemment accepté d’abandonner sa précieuse et profitable neutralité. La Finlande a renoncé à l’approvisionnement inépuisable en gaz et en bois bon marché de la Russie pour devenir un pion, au cœur de la nature sauvage du Grand Nord. Ces agents américains allaient pouvoir infliger d’horribles souffrances à leurs sujets ; ils allaient détruire des industries, amener la famine et des épidémies sur leurs nations, juste pour suivre la baguette magique entre les mains de Washington. Aucun pays n’est loin d’une base militaire américaine : oui, ils contrôlent le monde.

La Russie et la Chine ont également été soumises : elles conservent des vestiges d’indépendance, mais acceptent les ordres américains. Le communisme russe qui a préservé l’immense État russe à travers les guerres mondiales est finalement tombé, et les régimes néolibéraux qui ont suivi ont vendu ou démoli tout ce qui restait debout. Les Russes ont ignoré leur propre sécurité parce qu’on leur avait promis que l’OTAN ne s’étendrait jamais vers l’Est dans les anciens États soviétiques, mais cette promesse n’a pas été honorée. Les États-Unis ont ouvertement renié leurs promesses, ne permettant même pas à la Russie de se plaindre. Poutine, qui prend relativement bien soin de son peuple et reste populaire auprès d’eux, a exigé que l’OTAN se retire aux frontières de l’accord de 1997. Ils ont refusé net d’en discuter ; mais Poutine hésitait toujours à affronter la suprématie mondiale des États-Unis.

La Chine a été soumise par le commerce, car on l’a laissée fabriquer et vendre des marchandises bon marché, se débarrassant ainsi de sa propre pauvreté. Le président Xi a de fait obéi aux souhaits des États-Unis, mais maintient toujours plus ou moins au moins l’illusion de l’indépendance.

La grande planète Terre appartient pratiquement aux États-Unis. Avec des centaines de bases militaires, le dollar comme monnaie universelle, que voulez-vous de plus ? Le monde vous appartient ! Les Américains pouvaient enfin se détendre et s’offrir la belle vie. Mais ils ont toujours été trop cupides et l’hubris les a menés à sacrifier leurs propres biens. En s’attaquant à la Russie, ils pourraient bien mettre fin à leur hégémonie.

Ils ont décidé de donner une leçon au Poutine russe. Pour ce faire, ils ont utilisé le modèle Tempête du désert qu’ils avaient mis en œuvre en 1992 contre Saddam Hussein en Irak. Comme vous vous en souvenez peut-être, l’ambassadeur américain avait dit à Saddam que les États-Unis ne s’opposeraient pas à ce qu’il s’empare du Koweït, une petite, mais riche principauté qui faisait partie de l’Irak jusqu’à ce que les Britanniques l’en séparent. Saddam a donc fait exactement cela, avant de découvrir qu’il était qualifié de nouveau Hitler. Les États-Unis avaient attaqué l’Irak dans ce qu’on a appelé l’opération Tempête du désert ; dans la foulée ils ont tué quelque 40 000 soldats et causé la mort de 200 000 civils irakiens. Au cours des dix années suivantes, les États-Unis ont saigné l’Irak avec des sanctions, l’ont envahi à plusieurs reprises et ont finalement pendu Saddam. De la même manière, ils ont convaincu M. Poutine que les États-Unis n’interféreraient pas en Ukraine. C’était un piège, et il est tombé dedans.

La situation en Ukraine était préoccupante depuis un certain temps et était déjà explosive. Le régime actuel de Kiev a été établi après le coup d’État de 2014, qui a été orchestré par Victoria Nuland et son minyan [cénacle juif] de néocons. Le régime a été généreusement soutenu par les États-Unis tant qu’il est resté violemment anti-russe. Ils ont commencé par bombarder la région ukrainienne orientale à prédominance ethnique russe du Donbass. Bien que le régime de Kiev ait signé les accords de Minsk promettant un certain degré d’autonomie au Donbass, il les a piétinés et a admis plus tard avoir conclu ces accords juste pour avoir plus de temps pour se préparer à la guerre avec la Russie. Mais Poutine est un homme pacifique et il ne voulait pas envoyer son armée se battre. L’armée russe a été réduite pendant son règne ; des systèmes d’armes coûteux ont été détruits ou remisés. Poutine a réduit l’armée à une armée professionnelle plutôt petite, prête pour des conflits mineurs à la périphérie, s’appuyant sur les armes nucléaires dont il a hérité de l’URSS, conçues pour s’ajuster à des scénarios apocalyptiques. Tout le reste — relevant des confrontations conventionnelles qui ont dominé le 20e siècle — a été négligé. Enfin, toujours convaincu que les États-Unis n’interféreraient pas, Poutine est entré en Ukraine pour imposer la paix.

La triste expérience du 22 juin 1941 l’avait marqué. C’était le jour où l’Allemagne avait envahi la Russie malgré le traité de paix conclu entre les deux pays. Staline avait appris de ses espions que l’attaque était imminente, mais il n’y croyait pas ; il était sûr que ce n’était qu’une rumeur ennemie. La première frappe des panzers allemands a atteint les murs de Moscou six mois plus tard. Poutine ne voulait pas faire aux Ukrainiens le même cadeau que Staline à Hitler. Frapper en premier ! — telle est la devise de Poutine.

En quelques jours, l’armée russe était déjà aux portes de Kiev. Ce fut rapide, bref et décisif. Aussitôt, à Istanbul, les représentants de la Russie et de l’Ukraine mirent au point un accord diplomatique. L’accord fut rendu possible grâce aux bons offices de l’oligarque juif russe Roman Abramovich, le propriétaire du club Chelsea, qui voulait éviter les sanctions. M. Oleg Tsarev, qui suivait de près ces événements (il était candidat à la présidence de l’Ukraine en 2014), a déclaré que M. Abramovich avait soudoyé les dirigeants ukrainiens afin qu’ils acceptent rapidement d’accord. L’accord n’était pas mauvais pour l’Ukraine : ils devaient réduire leur armée, accepter la neutralité permanente et accepter que le Donbass soit rendu à la Russie. C’était raisonnable, compte tenu des huit années pendant lesquelles le Donbass avait été bombardé par l’armée ukrainienne. Mais cela ne devait pas se faire : M. Johnson, le Premier ministre britannique, est arrivé à Kiev et a surenchéri sur M. Abramovich. L’Ukraine a accepté plus de guerres. C’était une décision populaire en Ukraine : le peuple voulait la guerre.

Quelques jours avant la guerre, le sujet avait été abordé dans le talk-show ukrainien populaire de M. Savik Shuster. Étonnamment, près de 90 % du public avait voté pour la guerre, plutôt que pour le respect des accords de Minsk. Les États-Unis ont également insisté sur la guerre. Ils sentaient que Poutine était pris dans leur piège. Pendant ce temps, l’armée russe avait déjà commencé à se retirer de Kiev et de la région de Kharkov. Les généraux russes ont ramené leurs armes lourdes sur le territoire russe et se sont rapidement retirés. Le retrait était tactique — l’armée russe en Ukraine était très petite, juste suffisante pour un raid éclair, mais non pour une occupation prolongée. Mais c’était quand même un exercice humiliant.

Pire, les États-Unis et leurs alliés ukrainiens ont mis en scène une copie de Timisoara dans la petite ville de Bucha, avec des cadavres sortis des tombes et de la morgue, pour imputer aux soldats russes des atrocités. Timisoara, c’est cette ville minière roumaine où un massacre similaire avait été organisé par la CIA en 1989 afin de déposer et d’exécuter rapidement le dirigeant de l’époque, M. Nicolae Ceausescu.

Pour mener une guerre plus longue, la Russie devait trouver plus de soldats, et la mobilisation a donc commencé. Beaucoup de jeunes hommes pro-occidentaux (et moins jeunes) avaient quitté la Russie, principalement vers les anciennes républiques soviétiques de Géorgie, du Kazakhstan, etc., et vers Israël où les visas d’entrée ne sont pas requis pour les Russes. Certains pro-occidentaux ont fait une tentative pour s’installer en Europe, en aspirant au statut de réfugié (ils ont été encouragés et instruits par les émigrés des vagues précédentes). Toute cette génération avait grandi après la chute de l’Union soviétique et avait été élevée dans l’idée que l’Occident était merveilleux. La Russie est la seule république ex-soviétique qui n’a pas connu de poussée nationaliste ; tous les autres États soviétiques ont été inspirés par leurs propres nostalgies de nationalisme ou même (dans le cas de l’Ukraine) influencés par les néonazis. Alors que les Ukrainiens et les Géorgiens apprennent à l’école qu’ils sont les meilleurs, on apprend aux Russes qu’ils ne sont pas particulièrement merveilleux. Même le patriotisme ordinaire peut difficilement être déniché en Russie. Leur amour est tourné vers l’Occident ; l’histoire d’amour des médias avec l’Amérique est une tendance universelle, et cela a également fonctionné pour la Russie.

Le nationalisme russe avait été éradiqué presque complètement en URSS, bien que les nationalistes aient eu un ou deux grands magazines dans les derniers jours de l’Union soviétique. Dans les années 1970, les nationalistes russes ont tenté de se faire entendre, mais ils ont ensuite été accusés d’antisémitisme et se sont tenus cois (le poète Stanislav Kunyaev raconte ce dernier combat). Même sous Poutine, les nationalistes continuent d’être découragés, bien que les Juifs (qui étaient partis en masse pour Israël) aient été en partie remplacés par des Arméniens. Seules les dernières années du règne de Staline ont été passablement bonnes pour les nationalistes russes. C’est pourquoi il n’y a pas eu de réponse positive à la mobilisation. Les personnalités pro-occidentales ont réussi à s’approprier pratiquement toutes les ressources culturelles, et pour un créateur, il n’y avait pas le choix : s’il voulait être publié, s’il voulait percer dans le cinéma, il devait être pro-occidental. La guerre d’Ukraine a été une bonne chose de ce point de vue. Au moins un certain patriotisme russe est redevenu légitime, bien que ce ne soit toujours pas l’humeur dominante. Les États-Unis ont imposé des sanctions anti-russes à tous leurs alliés, n’autorisant que les importations que les États-Unis souhaitaient pour leurs propres besoins. Même le tribunal de La Haye a fait l’objet de sanctions américaines (les États-Unis ont menacé d’occuper La Haye si ses juges osaient enquêter sur les massacres au Vietnam et en Afghanistan par les forces américaines). Ils ont porté plainte contre le président Poutine pour l’accusation totalement fictive d’enlèvement d’enfants ukrainiens (environ 150 enfants ukrainiens ont été déplacés du champ de bataille vers des colonies de vacances d’été, tandis que deux fois plus d’enfants ont été enlevés par l’UE à leurs parents). Bien qu’injuste, l’accusation même a eu un impact positif sur M. Poutine : à partir de ce moment-là, il a compris que s’il échouait, il pouvait s’attendre au sort de Saddam Hussein ; ergo il ne peut pas échouer.

La guerre s’est transformée en une bataille de tranchées à l’ancienne et de lourdes fortifications. La seule bataille importante (après Marioupol) a été la bataille pour Bakhmut, une petite commune provinciale. On se souviendra à jamais d’un homme auparavant peu connu, Yevgeny Prigojine. On l’appelait « le chef de Poutine » pour une drôle de raison : il possédait autrefois une entreprise de restauration qui nourrissait des écoliers à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Mais en 2015, il est devenu le directeur et le commandant d’une compagnie de mercenaires, le groupe Wagner, et ses soldats ont eu un grand impact en Syrie puis en Afrique. Ce sont ses soldats qui ont pris Bakhmout après « le hachoir », comme ils appelaient cette opération. Des milliers de soldats ukrainiens y ont été tués. Prigojine est également un maître des relations publiques. Il critique impitoyablement le MoD (ministère de la Défense), l’état-major, les généraux et le ministre de la Défense. Il les a accusés d’un manque de patriotisme, de se soucier peu des soldats russes. La seule exception qu’il ait faite, c’était pour ses vieilles connaissances de la campagne syrienne, le général « Armageddon » Sourovikine et le général trois étoiles Michael Mizintsev qui a commandé les troupes lors de la réduction de Marioupol. Fils d’un paysan de Vologda, Mizintsev était l’officier russe le plus haut gradé actuellement sur le champ de bataille et il était vice-ministre de la Défense. Après le hachoir de Bakhmout, Mizintsev a pris sa retraite de son poste au MoD, et il est devenu le commandant en second du groupe Wagner.

Pourquoi M. Poutine a-t-il autorisé une critique aussi impitoyable de son ministère de la Défense ? Apparemment, il voulait avoir un équilibre. Il se souvient que l’armée irakienne a été vaincue par les États-Unis avec l’aide de généraux irakiens qui avaient accepté des pots-de-vin américains et qui ont trahi leur pays et leur chef. Le groupe Wagner était une assurance contre une démarche similaire des généraux russes.

Le groupe Wagner est une bonne armée, pleine de soldats et d’officiers prêts à se battre. Au début, il avait le problème d’être à court de munitions, mais il semble que cela ait été résolu. L’URSS a laissé un riche héritage d’armes et de munitions ; bien que sa production ait été quelque peu affaiblie, ils l’ont récemment améliorée. Après le règne désastreux de Gorbatchev-Eltsine, les choses ont dû être reconnectées, et la guerre d’Ukraine a donné à M. Poutine une chance de forcer les connexions. Oui, il vaut toujours mieux éviter complètement la guerre, mais Poutine presse les citrons de l’OTAN et en fait de la limonade russe. Oui, les Russes étaient assez naïfs pour croire que les États-Unis pourraient les aider au lieu de les combattre. Ils étaient aussi bêtes que ça ? Mais cela a commencé il y a longtemps, ce fantasme russe d’un Occident libre et magnifique comme un paradis terrestre et un modèle de perfection démocratique. Poutine avait également accepté ce paradigme pendant de nombreuses années. Donc la guerre a été bonne dans la mesure où elle a permis à la Russie de se réactiver, tout comme son armée, et son patriotisme.

Après le hachoir de Bakhmout, l’armée russe s’est assise et a attendu l’offensive ukrainienne. Cela a commencé il y a deux semaines, et pourtant il n’y a toujours pas de grande victoire. Mais qui sait ? Il n’est pas impossible que les Ukrainiens obtiennent quelque chose, tant que les Russes refusent la mobilisation et renâclent à mettre leur économie sur le pied de guerre. Il semble que M. Poutine ait finalement accepté que la guerre de l’OTAN ne se terminera pas de sitôt. Il pense maintenant à des stratégies à beaucoup plus long terme, car c’est aussi une période de grand réalignement du monde. L’Europe pourrait prospérer avec des ressources russes bon marché ; la Russie pourrait prospérer en leur en vendant. Mais tant que les États européens seront dotés d’agents américains, ce ne sera pas le cas.

Récemment, un expert très pro-occidental nommé Sergei Karaganov a publié un article appelant à une frappe nucléaire tactique contre l’OTAN. D’autre part, un stratège russe, un patriote et même stalinien, M. Chichkine, a persuadé son auditoire d’éviter cela, car la guerre tactique doit se transformer en guerre nucléaire stratégique. Cette discussion est toujours en cours. Mais il semble que les grandes figures américaines et européennes n’aient plus peur de la guerre nucléaire, pas après le COVID-19, et surtout pas après la hausse choquante du coût de la vie (grâce à l’agenda vert et à la destruction de l’agriculture européenne). Qui voudrait vivre sa vie dans ces conditions ? À moins que le pouvoir des oligarques mondiaux ne soit brisé, nous sommes tous tentés de nous préparer à l’Armageddon, sans regret.

Enfin, mon savant ami, le professeur Z, croit qu’une fois tous les mille ans, l’Humanité est détruite par une race de maîtres de l’espace et qu’ils renaissent pour s’occuper de la planète. Maintenant, les extraterrestres apparaissent même sur les pages du NYT. C’est probablement le bon moment pour nous d’être anéantis, et merci à Greta Thunberg, Bill Gates, Antonio Fauci et autres pour tout ça.

https://www.unz.com/ishamir/the-world-is-yours/

Du même auteur :

https://plumenclume.com/2023/03/13/apres-un-an-de-guerre-otan-russie-par-israel-shamir-24-fevrier-2023/




Quinze raisons pour lesquelles les médias ne font pas de journalisme

[Source : El Correo de la Diaspora via investigaction.net]

Pourquoi l’industrie médiatique fonctionne-t-elle comme une énorme machine de propagande au service des 1 % ? Tous les matins, les journalistes ne reçoivent pas des coups de fil des puissants de ce monde pour s’entendre dicter ce qu’ils doivent raconter au public. C’est le fonctionnement même de cette industrie qui explique la manière dont les médias nous racontent ce qui se passe dans le monde. Un fonctionnement qu’Herman et Chomsky avaient brillamment décortiqué dans Fabriquer un consentement. Dans leur sillage, Caitlin Johnstone apporte ici une excellente pierre à l’édifice de l’analyse critique des médias. (IGA)


Par Caitlin Johnstone

Si vous observez les médias occidentaux d’un œil critique, vous finirez par remarquer que leurs reportages s’alignent systématiquement sur les intérêts de l’empire centralisé des États-Unis, de la même manière que vous vous attendriez à ce qu’ils le fassent s’ils étaient des organes de propagande dirigés par le gouvernement.

Le New York Times a toujours soutenu toutes les guerres menées par les États-Unis. Les médias occidentaux se concentrent massivement sur les manifestations à l’étranger contre les gouvernements que les États-Unis n’aiment pas, tout en accordant beaucoup moins d’attention aux manifestations généralisées contre les gouvernements alignés sur les États-Unis. La seule fois où Trump a été universellement couvert d’éloges par les médias a été lorsqu’il a bombardé la Syrie, tandis que la seule fois où Biden a été universellement critiqué par les médias a été lorsqu’il s’est retiré de l’Afghanistan.

Les médias des États-Unis d’Amérique ont si bien réussi à associer Saddam Hussein aux attentats du 11 septembre dans l’esprit du public avant l’invasion de l’Irak que sept USAméricains sur dix croyaient encore qu’il était lié au 11 septembre plusieurs mois après le début de la guerre.

L’existence de cette partialité extrême est évidente et indiscutable pour quiconque y prête attention, mais le pourquoi et le comment sont plus difficiles à percevoir. L’uniformité est si complète et si cohérente que lorsque les gens commencent à remarquer ces schémas, il est courant qu’ils supposent que les médias doivent être contrôlés par une petite autorité centralisée, à l’instar des médias d’État des gouvernements plus ouvertement autoritaires. Mais si l’on cherche à comprendre pourquoi les médias agissent comme ils le font, ce n’est pas vraiment ce que l’on constate.

Il s’agit plutôt d’un réseau beaucoup plus vaste et beaucoup moins centralisé de facteurs qui font pencher la balance de la couverture médiatique à l’avantage de l’empire américain et des forces qui en bénéficient. Certains de ces facteurs sont en effet de nature conspiratrice et se produisent en secret, mais la plupart d’entre eux sont essentiellement exposés au grand jour.

Voici 15 de ces facteurs :

1. Propriété des médias

Le point d’influence le plus évident dans les médias de masse est le fait que ces organes sont généralement détenus et contrôlés par des ploutocrates dont la richesse et le pouvoir reposent sur le statu quo dont ils bénéficient.

Jeff Bezos est propriétaire du Washington Post, qu’il a acheté en 2013 à la famille Graham, elle aussi immensément riche. The New York Times est dirigé par la même famille depuis plus d’un siècle. Rupert Murdoch possède un vaste empire médiatique international dont le succès est largement dû aux agences gouvernementales US avec lesquelles il est étroitement lié.

Posséder des médias a toujours été, en soi, un investissement susceptible de générer d’immenses richesses — « c’est comme avoir une licence pour imprimer son propre argent », comme l’a dit un jour le magnat canadien de la télévision Roy Thomson.

Cela signifie-t-il que les riches propriétaires de médias se tiennent au-dessus de leurs employés et leur disent ce qu’ils doivent rapporter au jour le jour ? Non. Mais cela signifie qu’ils contrôlent qui dirigera leur média, ce qui signifie qu’ils contrôlent qui embauchera les cadres et les rédacteurs, qui contrôlent l’embauche de tous les autres employés du média.

Rupert Murdoch n’a probablement jamais annoncé dans la salle de rédaction les sujets de discussion et la propagande de guerre du jour, mais vous avez une chance inouïe de décrocher un emploi dans la presse Murdoch si vous êtes connu comme un anti-impérialiste qui brûle les drapeaux.

Ce qui nous amène à un autre point connexe :

2. « Si vous pensiez différemment, vous ne seriez pas assis là où vous êtes »

Lors d’une discussion controversée entre Noam Chomsky et le journaliste britannique Andrew Marr en 1996, Chomsky a tourné en dérision la fausse image que les journalistes traditionnels ont d’eux-mêmes en tant que « profession de croisade » qui est « contradictoire » et « se dresse contre le pouvoir », affirmant qu’il est presque impossible pour un bon journaliste de le faire de manière significative dans les médias de masse du monde occidental.

– « Comment pouvez-vous savoir que je m’autocensure ? » a objecté M. Marr.
– « Comment pouvez-vous savoir que les journalistes sont… ?

– « Je ne dis pas que vous vous autocensurez », a répondu Chomsky. « Je suis sûr que vous croyez tout ce que vous dites. Mais ce que je dis, c’est que si vous croyiez quelque chose de différent, vous ne seriez pas assis là où vous êtes ».

Dans un essai de 1997, Chomsky a ajouté que « le fait est qu’ils ne seraient pas là s’ils n’avaient pas déjà démontré que personne n’a besoin de leur dire ce qu’ils doivent écrire parce qu’ils diront de toute façon la bonne chose ».

3. Les journalistes apprennent la pensée de groupe pro-establishment sans qu’on le leur dise

Cet effet « vous ne seriez pas assis là où vous êtes assis » n’est pas seulement une théorie de travail personnelle de Chomsky ; les journalistes qui ont passé du temps dans les médias ont publiquement reconnu que c’est le cas ces dernières années, affirmant qu’ils ont appris très rapidement quels types de résultats aideront et entraveront leur progression dans la carrière sans avoir besoin d’être explicitement informés.

Lors de sa deuxième campagne présidentielle en 2019, le sénateur Bernie Sanders a rendu les médias furieux en accusant le Washington Post de partialité à son égard.

L’affirmation de Sanders était tout à fait correcte ; au cours de la période la plus chaude et la plus disputée de la primaire présidentielle de 2016, Fairness and Accuracy In Reporting a noté que le WaPo avait publié pas moins de seize articles diffamatoires sur Sanders en l’espace de seize heures. Le fait que Sanders ait souligné ce fait flagrant a déclenché une controverse émotionnelle sur la partialité des médias, qui a donné lieu à quelques témoignages de qualité de la part de personnes bien informées.

Parmi elles, l’ancienne journaliste de MSNBC Krystal Ball et l’ancien correspondant du Daily Caller à la Maison-Blanche Saagar Enjeti ont expliqué les pressions subtiles exercées sur eux pour qu’ils adhèrent à l’orthodoxie de la pensée de groupe, dans un segment de l’émission en ligne Rising, diffusée par The Hill.

« Il y a certaines pressions pour rester en bons termes avec l’establishment afin de maintenir l’accès qui est l’élément vital du journalisme politique », a déclaré M. Ball dans cette séquence.

« Qu’est-ce que je veux dire par là ? Laissez-moi vous donner un exemple de ma propre carrière, car tout ce que je dis ici s’applique franchement à moi aussi. Début 2015, sur MSNBC, j’ai fait un monologue que certains d’entre vous ont peut-être vu, suppliant Hillary Clinton de ne pas se présenter. J’ai dit que ses liens avec l’élite n’étaient pas en phase avec le parti et le pays, que si elle se présentait, elle serait probablement la candidate et perdrait ensuite. »

« Personne ne m’a censuré, j’ai été autorisé à le dire, mais par la suite, les Clinton ont appelé et se sont plaints auprès des dirigeants de MSNBC et ont menacé de ne plus me donner accès à l’émission pendant la campagne à venir. On m’a dit que je pouvais toujours dire ce que je voulais, mais que je devais obtenir l’autorisation du président de la chaîne pour tout commentaire lié à Clinton. En tant qu’être humain désireux de conserver son emploi, je suis certain que j’ai fait moins de commentaires critiques sur Clinton après cela que je ne l’aurais fait autrement. »

« C’est quelque chose que beaucoup de gens ne comprennent pas », a déclaré Enjeti.

« Ce n’est pas nécessairement que quelqu’un vous dise comment faire votre couverture, c’est que si vous faisiez votre couverture de cette manière, vous ne seriez pas embauché dans cette institution. Si vous n’entrez pas dans ce cadre, le système est conçu pour ne pas vous donner la parole. Et si vous le faisiez nécessairement, toutes les structures d’incitation autour de votre salaire, de votre promotion, de vos collègues qui vous tapent dans le dos, tout cela disparaîtrait. Il s’agit donc d’un système de renforcement, qui permet d’éviter de s’engager dans cette voie ».

« C’est vrai, et encore une fois, ce n’est pas nécessairement intentionnel », a ajouté Ball. « C’est parce que vous êtes entouré de ces gens-là, et il y a une pensée de groupe qui s’installe. Et vous êtes conscient de ce pour quoi vous allez être récompensé et de ce pour quoi vous allez être puni, ou non récompensé, comme cela joue définitivement dans l’esprit, que vous le vouliez ou non, c’est une réalité ».

Au cours de la même controverse, l’ancien producteur de MSNBC Jeff Cohen a publié un article dans Salon intitulé « Memo to mainstream journalists: Can the phony outrage; Bernie is right about bias » dans lequel il décrit la même expérience de « groupthink » :

« Cela se produit à cause de la pensée de groupe. Cela se produit parce que les rédacteurs en chef et les producteurs savent — sans qu’on le leur dise — quels sujets et quelles sources sont hors limites. Il n’est pas nécessaire de donner des ordres, par exemple, pour que les journalistes de base comprennent que les affaires du patron de l’entreprise ou des principaux annonceurs sont interdites, sauf en cas d’inculpation criminelle. »

« Aucun mémo n’est nécessaire pour parvenir à l’étroitesse de vue — en sélectionnant tous les experts habituels de tous les groupes de réflexion habituels pour dire toutes les choses habituelles. Pensez à Tom Friedman. Ou Barry McCaffrey. Ou Neera Tanden. Ou n’importe lequel des membres du club d’élite qui se sont avérés absurdement erronés à maintes reprises sur les affaires nationales ou mondiales ».

Matt Taibbi s’est également immiscé dans la controverse pour mettre en lumière l’effet de groupthink des médias, en publiant un article dans Rolling Stone sur la manière dont les journalistes en viennent à comprendre ce qui va ou ne va pas élever leur carrière dans les médias de masse :

« Les journalistes voient un bon journalisme d’investigation sur de graves problèmes structurels mourir sur pied, tandis que des montagnes de colonnes sont consacrées à des futilités comme les tweets de Trump et/ou à des intrigues partisanes simplistes. Personne n’a besoin de faire pression sur qui que ce soit. Nous savons tous ce qui mérite ou non des félicitations dans les salles de rédaction. »

Et il est probablement utile de noter ici que Taibbi ne travaille plus pour Rolling Stone.

4. Les employés des médias qui ne se conforment pas à la pensée de groupe s’épuisent et sont poussés vers la sortie

Soit les journalistes apprennent à faire le genre de reportage qui fera avancer leur carrière dans les médias de masse, soit ils n’apprennent pas et ils restent marginalisés et ignorés, soit ils s’épuisent et démissionnent.

Le journaliste de NBC William Arkin a démissionné de la chaîne en 2019, critiquant NBC dans une lettre ouverte pour être constamment « en faveur de politiques qui ne font qu’engendrer plus de conflits et plus de guerres », et se plaignant que la chaîne avait commencé à « imiter l’État de sécurité nationale lui-même ».

M. Arkin a déclaré qu’il se retrouvait souvent comme une « voix solitaire » dans l’examen minutieux des différents aspects de la machine de guerre US, précisant qu’il « s’est disputé sans fin avec MSNBC sur toutes les questions de sécurité nationale pendant des années ».

« Nous avons contribué à transformer la sécurité nationale mondiale en une sorte d’histoire politique », écrit M. Arkin. « Je trouve décourageant que nous ne parlions pas des échecs des généraux et des responsables de la sécurité nationale. Je trouve choquant que nous approuvions essentiellement la persistance de la maladresse américaine au Moyen-Orient et maintenant en Afrique par le biais de nos reportages sans intérêt ».

Parfois, la pression est beaucoup moins subtile. Chris Hedges, journaliste lauréat d’un prix Pulitzer, a quitté le New York Times après avoir reçu une réprimande écrite officielle du journal pour avoir critiqué l’invasion de l’Irak dans un discours prononcé au Rockford College, réalisant qu’il devrait cesser de parler publiquement de ce qu’il croyait ou qu’il serait licencié.

« Soit je me muselais pour être fidèle à ma carrière, soit je m’exprimais et je me rendais compte que ma relation avec mon employeur était en phase terminale », a déclaré M. Hedges en 2013. « À ce moment-là, je suis parti avant qu’ils ne se débarrassent de moi. Mais je savais que je n’allais pas pouvoir rester ».

5. Les employés des médias qui dépassent les bornes sont licenciés

Cette mesure n’a pas besoin d’être appliquée souvent, mais elle se produit suffisamment souvent pour que les personnes qui font carrière dans les médias comprennent le message, comme lorsque Phil Donahue a été renvoyé de MSNBC pour s’être opposé au bellicisme de l’administration Bush avant l’invasion de l’Irak, alors qu’il avait la meilleure audience de toute la chaîne, ou en 2018 lorsque Marc Lamont Hill, professeur à l’université de Temple, a été renvoyé de CNN pour avoir soutenu la liberté des Palestiniens lors d’un discours aux Nations unies.

6. Les employés des médias qui suivent la ligne impériale voient leur carrière progresser

Dans son livre « War Journal: My Five Years in Iraq », Richard Engel, de la NBC, écrit qu’il a fait tout ce qu’il pouvait pour aller en Irak parce qu’il savait que cela donnerait un coup de fouet à sa carrière, qualifiant sa présence sur place pendant la guerre de « coup d’éclat ».

« Dans la période précédant la guerre, il était clair que l’Irak était un pays où les carrières allaient se faire », écrit Richard Engel. « Je me suis faufilé en Irak avant la guerre parce que je pensais que le conflit marquerait un tournant au Moyen-Orient, où je vivais déjà depuis sept ans. En tant que jeune pigiste, je pensais que certains reporters mourraient en couvrant la guerre d’Irak, et que d’autres se feraient un nom ».

Ces propos nous éclairent sur la façon dont les journalistes ambitieux envisagent de gravir les échelons de leur carrière et sur l’une des raisons pour lesquelles ils sont toujours aussi enthousiastes à l’idée de faire la guerre. Si vous savez qu’une guerre peut faire avancer votre carrière, vous allez espérer qu’elle se produise et faire tout ce que vous pouvez pour la faciliter. Le système tout entier est conçu pour élever les pires personnes.

Engels est aujourd’hui le correspondant en chef de NBC pour les affaires étrangères.

7. Avec les médias publics et financés par l’État, l’influence est plus manifeste

Nous avons donc parlé des pressions exercées sur les employés des médias dans les médias gérés par les ploutocrates, mais qu’en est-il des médias qui n’appartiennent pas à des ploutocrates, comme NPR et la BBC ?

La propagande prospère dans ces institutions pour des raisons plus évidentes : leur proximité avec les pouvoirs publics. Jusque dans les années 1990, la BBC laissait le MI5 contrôler ses employés en cas d’activité politique « subversive », et n’a officiellement modifié cette politique que lorsqu’elle s’est fait prendre.

Le PDG de la NPR, John Lansing, est directement issu des services de propagande officiels du gouvernement US, puisqu’il était auparavant PDG de l’Agence étasunienne pour les médias mondiaux — et il n’était pas le premier dirigeant de la NPR à avoir une longue expérience de l’appareil de propagande de l’État étasunien.

Avec des médias appartenant au gouvernement des États-Unis comme Voice of America, le contrôle est encore plus manifeste que cela. Dans un article publié en 2017 par la Columbia Journalism Review et intitulé « Spare the indignation : Voice of America n’a jamais été indépendante », Dan Robinson, vétéran de VOA, affirme que ces organes sont totalement différents des entreprises de presse normales et qu’ils sont censés faciliter les intérêts des États-Unis en matière d’information pour recevoir des fonds du gouvernement :

« J’ai passé environ 35 ans à Voice of America, où j’ai occupé des postes allant de correspondant en chef à la Maison-Blanche à chef de bureau à l’étranger et chef d’une division linguistique clé, et je peux vous dire que pendant longtemps, deux choses ont été vraies.
Premièrement, les médias financés par le gouvernement américain ont été sérieusement mal gérés, une réalité qui les a rendus mûrs pour des efforts de réforme bipartisans au Congrès, qui ont culminé fin 2016 lorsque le président Obama a signé la loi de 2017 sur l’autorisation de la défense nationale.
Deuxièmement, il existe un large consensus au Congrès et ailleurs sur le fait qu’en échange d’un financement continu, ces diffuseurs gouvernementaux doivent faire plus, dans le cadre de l’appareil de sécurité nationale, pour soutenir les efforts de lutte contre la désinformation de la Russie, d’ISIS et d’Al-Qaïda ».

8. L’accès au journalisme

Krystal Ball a abordé ce point dans son anecdote sur l’appel influent de MSNBC du camp Clinton ci-dessus. Le journalisme d’accès fait référence à la manière dont les médias et les journalistes peuvent perdre l’accès aux politiciens, aux fonctionnaires et à d’autres personnalités puissantes si ces personnalités ne les perçoivent pas comme suffisamment sympathiques.

Si une personne au pouvoir décide qu’elle n’aime pas un journaliste donné, elle peut simplement décider de donner ses interviews à quelqu’un d’autre qui est suffisamment flagorneur, ou de faire appel à quelqu’un d’autre lors de la conférence de presse, ou d’avoir des conversations officielles et officieuses avec quelqu’un qui lui fait un peu plus de courbettes.

Le fait de priver d’accès les interlocuteurs difficiles permet d’acheminer tout le matériel médiatique précieux vers les journalistes les plus obséquieux, car si vous avez trop de dignité pour poser des questions faciles et ne pas donner suite aux non-réponses ridicules des politiciens, il y a toujours quelqu’un d’autre qui le fera.

Cela crée une dynamique dans laquelle les lèche-bottes du pouvoir sont élevés au sommet des grands médias, tandis que les journalistes qui tentent de demander des comptes au pouvoir ne sont pas récompensés.

9. Les agences gouvernementales qui cherchent à promouvoir leurs intérêts en matière d’information les alimentent en « scoops »

Dans les dictatures totalitaires, l’agence d’espionnage du gouvernement dit aux médias quels articles publier, et les médias les publient sans poser de questions. Dans les démocraties libres, l’agence d’espionnage gouvernementale dit « Hoo buddy, have I got a scoop for you! » et les médias le publient sans poser de questions.

De nos jours, l’un des moyens les plus faciles d’obtenir une information importante sur la sécurité nationale ou la politique étrangère consiste à se faire confier un « scoop » par un ou plusieurs responsables gouvernementaux — sous couvert d’anonymat, bien entendu — qui se trouve être de nature à donner une bonne image du gouvernement et/ou à donner une mauvaise image de ses ennemis et/ou à susciter l’assentiment de tel ou tel ordre du jour.

Cela revient bien sûr à publier des communiqués de presse de la Maison-Blanche, du Pentagone ou du cartel du renseignement américain, puisqu’il s’agit de répéter sans esprit critique une information non vérifiée qu’un fonctionnaire vous a transmise et de la déguiser en article d’information. Mais c’est une pratique qui devient de plus en plus courante dans le « journalisme » occidental, à mesure que s’accroît la nécessité de diffuser de la propagande sur les ennemis de la guerre froide de Washington à Moscou et à Pékin.

Parmi les exemples récents et notoires de cette pratique, citons le rapport totalement discrédité du New York Times selon lequel la Russie payait des combattants liés aux talibans pour tuer les forces américaines et alliées en Afghanistan, et le rapport totalement discrédité du Guardian selon lequel Paul Manafort rendait visite à Julian Assange à l’ambassade d’Équateur.

Dans les deux cas, il s’agissait simplement de faussetés dont les médias ont été nourris par des agents des services de renseignement qui tentaient de semer un récit dans la conscience du public, et qu’ils ont ensuite répétées comme des faits sans jamais divulguer les noms de ceux qui les avaient nourris de ces fausses histoires. Autre exemple, des fonctionnaires américains ont admis l’an dernier à la chaîne NBC — toujours sous le couvert de l’anonymat — que l’administration Biden avait simplement transmis des mensonges sur la Russie aux médias afin de gagner une « guerre de l’information » contre Poutine.

Cette dynamique est similaire à celle du journalisme d’accès, en ce sens que les médias et les journalistes qui se sont révélés être des perroquets sympathiques et non critiques des récits gouvernementaux qu’ils reçoivent sont ceux qui ont le plus de chances d’être alimentés, et donc ceux qui obtiennent les « scoops ».

Nous avons eu un aperçu de ce à quoi cela ressemble de l’intérieur lorsque le directeur intérimaire de la CIA sous l’administration Obama, Mike Morell, a déclaré que lui et ses acolytes du cartel du renseignement avaient initialement prévu d’envoyer leur opération de désinformation sur l’ordinateur portable de Hunter Biden à un journaliste anonyme du Washington Post, avec lequel ils entretenaient vraisemblablement de bonnes relations de travail.

Un autre aspect de la dynamique des « scoops » des cartels du renseignement est la façon dont les fonctionnaires gouvernementaux transmettent des informations à un journaliste d’un média, puis les journalistes d’un autre média contactent ces mêmes fonctionnaires et leur demandent si l’information est vraie, puis tous les médias concernés organisent une parade publique sur Twitter pour proclamer que le rapport a été transmis à un journaliste.

10. Intérêts de classe

Plus un employé des médias se conforme à la pensée de groupe impériale, suit les règles non écrites et ne menace pas les puissants, plus il gravit les échelons de la carrière dans les médias. Plus il gravit les échelons, plus il gagne de l’argent. Une fois qu’ils se trouvent en position d’influencer un très grand nombre de personnes, ils font partie d’une classe aisée qui a tout intérêt à maintenir le statu quo politique qui lui permet de conserver sa fortune.

Cela peut prendre la forme d’une opposition à tout ce qui ressemble à du socialisme ou à des mouvements politiques susceptibles de faire payer plus d’impôts aux riches, comme nous l’avons vu dans les virulentes campagnes de dénigrement contre des personnalités progressistes telles que Bernie Sanders et Jeremy Corbyn.

Il peut également s’agir d’encourager le public à mener une guerre culturelle afin qu’il ne commence pas à mener une guerre de classe. Elle peut aussi prendre la forme d’un soutien plus général à l’empire, parce que c’est le statu quo sur lequel votre fortune est bâtie.

Cela peut aussi prendre la forme d’une plus grande sympathie pour les politiciens, les fonctionnaires, les ploutocrates et les célébrités dans leur ensemble, parce que cette classe est celle de vos amis maintenant ; c’est avec elle que vous traînez, que vous allez aux fêtes et aux mariages, avec elle que vous buvez, que vous riez, que vous faites la causette.

Les intérêts de classe influencent le comportement des journalistes de multiples façons car, comme l’ont fait remarquer Glenn Greenwald et Matt Taibbi, les journalistes des médias de masse sont de plus en plus souvent issus non pas de la classe ouvrière, mais de familles aisées, et sont diplômés d’universités d’élite onéreuses.

Le nombre de journalistes diplômés de l’enseignement supérieur est passé de 58 % en 1971 à 92 % en 2013. Si vos riches parents ne paient pas pour vous, alors vous avez une dette d’études écrasante que vous devez rembourser vous-même, ce que vous ne pouvez faire dans le domaine que vous avez étudié qu’en gagnant une somme d’argent décente, ce que vous ne pouvez faire qu’en agissant en tant que propagandiste pour l’establishment impérial de la manière dont nous avons discuté.

Les universités elles-mêmes ont tendance à jouer un rôle de maintien du statu quo et de fabrication de la conformité lorsqu’elles produisent des journalistes, car les richesses n’afflueront pas dans un environnement académique offensant pour les riches. Il est peu probable que les riches fassent des dons importants à des universités qui enseignent à leurs étudiants que les intérêts financiers sont un fléau pour la nation, et ils n’enverront certainement pas leurs enfants dans ces universités.

11. Les groupes de réflexion

L’Institut Quincy a publié une nouvelle étude qui révèle que 85 % des groupes de réflexion cités par les médias dans leurs reportages sur le soutien militaire américain à l’Ukraine ont été payés par des contractants du Pentagone.

« Aux États-Unis, les groupes de réflexion sont une ressource de choix pour les médias qui recherchent des avis d’experts sur des questions urgentes de politique publique », écrit Ben Freeman de l’Institut Quincy.

« Mais les think tanks ont souvent des positions bien arrêtées ; de plus en plus de recherches ont montré que leurs bailleurs de fonds peuvent influencer leurs analyses et leurs commentaires. Cette influence peut inclure la censure — à la fois l’autocensure et la censure plus directe des travaux défavorables à un bailleur de fonds — et des accords de paiement direct pour la recherche avec les bailleurs de fonds. Il en résulte un environnement dans lequel les intérêts des bailleurs de fonds les plus généreux peuvent dominer les débats politiques des groupes de réflexion ».

Il s’agit là d’une faute professionnelle journalistique. Il n’est jamais, au grand jamais, conforme à l’éthique journalistique de citer des groupes de réflexion financés par des profiteurs de guerre sur des questions de guerre, de militarisme ou de relations étrangères, mais la presse occidentale le fait constamment, sans même divulguer cet immense conflit d’intérêts à son public.

Les journalistes occidentaux citent les groupes de réflexion financés par l’empire parce qu’ils s’alignent généralement sur les lignes approuvées par l’empire et qu’un sténographe des médias de masse sait qu’il peut faire avancer sa carrière en les poussant, et ils le font parce que cela leur donne une « source » « d’expert » d’apparence officielle à citer tout en proclamant qu’il faut envoyer des machines de guerre plus coûteuses dans telle ou telle partie du monde, ou quoi que ce soit d’autre.

Mais en réalité, il n’y a qu’une seule histoire à trouver dans ces citations :

« L’industrie de la guerre soutient plus de guerres ».

Le fait que les profiteurs de guerre soient autorisés à influencer activement les médias, la politique et les organes gouvernementaux par le biais de groupes de réflexion, de la publicité et du lobbying d’entreprise est l’une des choses les plus insensées qui se produisent dans notre société aujourd’hui. Et non seulement c’est autorisé, mais c’est rarement remis en question.

12. Le Conseil des relations étrangères

Il convient probablement de noter ici que le Council on Foreign Relations est un groupe de réflexion très influent qui compte parmi ses membres un nombre étonnant de dirigeants de médias et de journalistes influents, une dynamique qui confère aux groupes de réflexion une influence supplémentaire dans les médias.

En 1993, Richard Harwood, ancien rédacteur en chef et médiateur du Washington Post, a décrit avec approbation le CFR comme « ce qui se rapproche le plus d’un establishment dirigeant aux États-Unis ».

Harwood écrit :

« L’appartenance de ces journalistes au Conseil, quelle que soit l’idée qu’ils se font d’eux-mêmes, est une reconnaissance de leur rôle actif et important dans les affaires publiques et de leur ascension dans la classe dirigeante US. Ils ne se contentent pas d’analyser et d’interpréter la politique étrangère des États-Unis, ils contribuent à l’élaborer. Dans un article paru dans le Media Studies Journal, Jon Vanden Heuvel estime que leur influence est susceptible de s’accroître maintenant que la guerre froide est terminée : “En se concentrant sur des crises particulières dans le monde, les médias sont mieux à même de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils agissent”. »

13. Publicité

En 2021, Politico a été pris en flagrant délit d’apologie du grand fabricant d’armes Lockheed Martin, alors que ce dernier parrainait une lettre d’information de Politico sur la politique étrangère. Eli Clifton, de Responsible Statecraft, a écrit à l’époque :

« La frontière est très floue entre les relations financières de Politico avec la plus grande entreprise d’armement des États-Unis, Lockheed Martin, et sa production éditoriale. Et cette ligne vient peut-être de devenir encore plus opaque. La semaine dernière, Ethan Paul, de Responsible Statecraft, a rapporté que Politico était en train de supprimer de ses archives toute référence au parrainage de longue date par Lockheed Martin de la lettre d’information populaire de la publication, Morning Defense. Alors que les preuves de la relation financière entre Lockheed et Politico ont été effacées, le célèbre média du périphérique vient de publier un remarquable article sur l’entreprise, sans mentionner la relation financière de longue date avec Politico.

Politico n’a pas répondu à la question de savoir si Lockheed était un sponsor permanent de la publication depuis le mois dernier, lorsqu’elle a supprimé les publicités du géant de la défense, ou si l’entreprise d’armement avait payé pour ce qui s’apparente largement à un publireportage.

Lee Hudson, de Politico, a visité les installations de recherche et de développement Skunk Works de Lockheed, hautement sécurisées et pour la plupart classifiées, au nord de Los Angeles, et a écrit avec enthousiasme : “Pour les journalistes spécialisés dans les technologies de défense et les intellos de l’aviation, c’est l’équivalent d’un ticket d’or pour l’usine de Willy Wonka, mais pensez à des drones supersoniques au lieu de gobelets éternels”. »

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous voyez des publicités pour Northrop Grumman pendant le Superbowl ? Pensez-vous que quelqu’un regarde cette publicité en se disant : « Vous savez quoi ? Je vais m’acheter un bombardier furtif ? » Bien sûr que non.

L’industrie de la défense fait de la publicité dans les médias en permanence et, même si elle n’est pas toujours prise en flagrant délit de manipulation des publications d’information comme Lockheed l’a fait avec Politico, il est difficile d’imaginer que son argent n’ait pas un effet dissuasif sur les reportages de politique étrangère, voire qu’il ne lui donne pas une certaine influence sur les questions éditoriales.

Comme Jeff Cohen l’a dit plus haut : les principaux annonceurs sont hors limites.

14. L’infiltration secrète

Ce n’est pas parce qu’une grande partie du comportement propagandiste des médias peut s’expliquer sans conspirations secrètes qu’il n’y a pas de conspirations secrètes. En 1977, Carl Bernstein a publié un article intitulé « The C.I.A. and the Media » (La CIA et les médias), rapportant que la CIA avait infiltré secrètement les organes de presse les plus influents d’Amérique et avait plus de 400 journalistes qu’elle considérait comme des atouts dans le cadre d’un programme connu sous le nom d’Opération « Mockingbird » (Oiseau moqueur).

On nous dit que ce type d’infiltration secrète n’existe plus aujourd’hui, mais c’est absurde. Bien sûr que c’est le cas. Les gens croient que la CIA n’a plus de comportement néfaste parce qu’ils trouvent confortable de le croire, et non pas parce qu’il existe une quelconque base probante pour cette croyance.

Les conditions qui ont donné lieu à l’opération « Mockingbird » dans les années 1970 n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. La guerre froide ? Elle a lieu aujourd’hui. La guerre chaude ? C’est la même chose aujourd’hui. Les groupes dissidents ? C’est le cas aujourd’hui. Une course effrénée pour assurer la domination et le capital des États-Unis sur la scène mondiale ? C’est ce qui se passe aujourd’hui.

La CIA n’a pas été démantelée et personne n’a été emprisonné. Tout ce qui a changé, c’est que les médias d’information ont maintenant plus d’éléments avec lesquels les agents du gouvernement peuvent jouer, comme les médias en ligne et les médias sociaux.

Et en effet, nous avons vu des preuves que cela se produit aujourd’hui. En 2014, Ken Dilanian, aujourd’hui grand reporter pour NBC, a été surpris en train de collaborer étroitement avec la CIA dans ses reportages et de lui envoyer des articles pour qu’elle les approuve et les modifie avant leur publication. Dans ses courriels avec les attachés de presse de la CIA, Dilanian se comporte comme un propagandiste de l’agence, expliquant qu’il voulait qu’un article sur les frappes de drones de la CIA soit « rassurant pour le public » et qu’il modifiait son reportage conformément aux souhaits de l’agence.

Parmi les autres actifs potentiels de la CIA figurent Anderson Cooper, de CNN, qui a effectué un stage au sein de l’agence, et Tucker Carlson, dont le passé présente un nombre très suspect de chevauchements avec la CIA.

15. L’infiltration ouverte

Enfin, il arrive que les médias agissent comme des propagandistes d’État parce qu’ils le sont réellement. À l’époque de Carl Bernstein, la CIA devait secrètement infiltrer les médias ; aujourd’hui, les médias embauchent ouvertement des membres des services de renseignement pour travailler dans leurs rangs.

Les médias emploient désormais ouvertement des vétérans des agences de renseignement comme John Brennan, James Clapper, Chuck Rosenberg, Michael Hayden, Frank Figliuzzi, Fran Townsend, Stephen Hall, Samantha Vinograd, Andrew McCabe, Josh Campbell, Asha Rangappa, Phil Mudd, James Gagliano, Jeremy Bash, Susan Hennessey, Ned Price et Rick Francona.

Les médias font également souvent appel à des « experts » pour donner leur avis sur la guerre et les armes, qui sont des employés directs du complexe militaro-industriel, sans jamais expliquer ce conflit d’intérêts massif à leur public.

L’année dernière, Lever News a publié un rapport sur la façon dont les médias ont fait venir des gestionnaires de l’empire américain qui travaillent actuellement pour des entreprises qui profitent de la guerre, dans le cadre de leur vie dans le marécage de Washington entre le secteur public et le secteur privé, et les ont présentés comme des experts impartiaux sur la guerre en Ukraine.

Comme vous pouvez le constater, les médias d’information sont soumis à des pressions sous tous les angles imaginables et à tous les niveaux pertinents, qui les poussent à fonctionner non pas comme des reporters, mais comme des propagandistes. C’est pourquoi les employés des médias occidentaux agissent comme des agents de relations publiques pour l’empire occidental et ses composantes : parce que c’est exactement ce qu’ils sont.

Source originale: Le blog de Caitlin Johstone




La guerre en Ukraine :
Vers l’effondrement de la réputation occidentale

Par Oleg Nesterenko1

Après le monde bipolaire, existant depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et jusqu’à l’implosion de l’Union Soviétique en décembre 1991, l’actuel conflit sur le territoire de l’Ukraine est le point de gravité dans le processus de transition entre deux grandes époques de l’histoire contemporaine : l’ancienne — unipolaire — qui a perduré durant les 30 dernières années et la nouvelle — multipolaire — post-hégémonique, qui est née fin février 2022.

N’étant guère adepte des théories communistes, je ne peux, toutefois, ne pas constater que les évènements d’aujourd’hui ne sont que l’adaptation moderne, le reflet dans le miroir du vieux principe des révolutions exprimé par Vladimir Lénine déjà en 1913 dans son ouvrage « Le premier mai du prolétariat révolutionnaire » : les classes inférieures ne veulent plus vivre à l’ancienne, tandis que les classes supérieures ne peuvent plus gouverner à l’ancienne. Soit, l’impossibilité pour la classe dirigeante de maintenir sa domination en forme inchangée. Aujourd’hui, les « classes supérieures » sont le monde occidental gravitant autour des États-Unis d’Amérique et les « classes inférieures » — le reste de l’humanité.

Une fois de plus, l’histoire n’apprend rien aux « élites » politiques et les époques se remplacent de la même manière que cela fait un siècle : dans la violence.

Les discours sur la défense de la liberté, de la démocratie et des nobles valeurs et, donc, occidentales que l’Ukraine représente et défend ne sont que les narratifs « atlantistes » développés via l’appareil de la propagande des médias mainstream, afin de justifier auprès des masses électorales préformatées les initiatives controversées entreprises par les représentants du pouvoir actuel du bloc de l’occident collectif américano-centrique. Des narratifs très éloignées de la tragique réalité du pouvoir ukrainienne.

Sans entrer dans le détail des intérêts profonds des États-Unis d’Amérique dans le cadre de la guerre en Ukraine qui s’y déroule depuis 2014, des intérêts directement basés sur la stratégie globale de la défense des éléments existentiels pour l’état américain (voir mon analyse « la guerre en Ukraine : la Genèse »), il est à noter que l’arrivée à leurs objectifs préétablis se traduisait par l’affaiblissement politico-économique significatif de la Russie d’une part, en tant qu’un des acteurs majeurs vis-à-vis du système de pétrodollars et, d’autre part, en tant que partenaire stratégique de la Chine tant dans le domaine économique, dont les deux pays ont une véritable complémentarité, tant dans le domaine politico-diplomatique et militaro-technologique.

Le piège anglo-saxon

Les États-Unis d’Amérique se sont retrouvés devant un dilemme existentiel : d’une part, le scénario positif pour Washington dans l’issue de cette guerre devient chaque jour de plus en plus irréalisable ; d’autre part, les Américains ne peuvent pas se permettre de ne pas importer dans la confrontation en cours.

La victoire est un élément vital vis-à-vis de la réputation mondiale en tant que première puissance politico-militaire opérationnelle tant des États-Unis, tant de leurs partenaires européens — un élément vital vis-à-vis du futur de la civilisation occidentale.

Ce qui n’était guère un élément existentiel au début du conflit — en est devenu un dès l’engagement ouvert et radical de l’intégralité du bloc occidental dans les hostilités. Aucun retour en arrière n’est possible.

Vu la spécificité de la situation politique interne aux États-Unis, conditionnée par les dernières défaites militaires en Syrie et en Afghanistan, ils ne leur étaient pas possible d’entrer en guerre seuls ou qu’en tandem avec le monde anglo-saxon. Le monde anglo-saxon, dont nul besoin n’était de convaincre le Royaume-Uni de prendre part au conflit, vu le processus engagé par la Chine et la Russie de l’effondrement des réseaux néocoloniaux, notamment britanniques, sur le continent noir et qui mènera, à terme, à de très graves répercussions vis-à-vis du système financier de la City de Londres — centre traditionnel du brassage des gigantesques revenus de l’exploitation des matières premières de l’Afrique.

Un travail en profondeur, très certainement, a été réalisé auprès de Bruxelles. L’Union Européenne et ses pays membres sont tombés dans le piège américano-britannique qui a fait stimuler les ego des élites politiques du vieux continent vis-à-vis de la grandeur et de la domination du passé qui est en déclin constant avec l’émergence de nouveaux centres de gravité idéologiques en Chine et en Russie. La grandeur et la domination leur ont été proposées de retrouver en entrant en guerre, estimée gagnée d’avance, contre les nouveaux challengers.

De la « guerre-éclair » vers la guerre d’usure

Initialement, au déclenchement de la nouvelle phase de guerre, il était prévu que les sanctions contre la Fédération de Russie d’une amplitude sans précédent dans l’histoire contemporaine, mises en œuvre par l’occident collectif sous le patronat de Washington et soutenues sous la pression politico-économique par une partie du monde non occidental dès les premiers jours de la guerre, auraient dû ébranler l’économie russe en quelques mois et la mettre sur le chemin précalculé de l’effondrement inévitable, et faire de la Russie un État paria. Un État paria non pas pour une période de quelques mois ou années, mais pour toute une époque future.

Toutefois, dès le déclenchement des sanctions, des signes inquiétants de la résistance inattendue de l’économie russe sont apparus, parallèlement au refus des acteurs majeurs non occidentaux de condamner l’initiative de Moscou sur le territoire de l’Ukraine, malgré la coercition « atlantiste » hors du commun.

Les États-Unis d’Amérique se sont retrouvés dans l’incapacité de fédérer autour d’eux le monde non occidental dans leur projet antirusse. Le plan primaire qui a dû fonctionner contre la Russie à court terme, en quelques semaines, voire des mois, a totalement échoué.

L’effondrement de l’économie russe qui n’a pas eu lieu, étant l’une des raisons clés de la guerre en Ukraine, afin, notamment, qu’au moment de la phase majeure de la future confrontation des États-Unis face à la Chine la Russie ne puisse se permettre le soutien significatif de son partenaire stratégique asiatique sous la menace de nouvelles sanctions que le pays avec une économie censée être anéantie ne serait en mesure de s’accorder — il était nécessaire de modifier la stratégie.

L’action américaine a été donc fondamentalement revue à la base et s’est tournée vers la stratégie de l’usure à long terme. Stratégie qui ne pouvait fonctionner sans l’élément initialement imprévu : le financement d’une ampleur sans précédent du pouvoir ukrainien. Une ligne de crédit inédite dans l’histoire contemporaine a été ouverte à cet effet au bénéfice de Kiev.

Le projet des négociations face à la Russie à genoux

Certains experts du camp « atlantiste », en répétant en écho les slogans adressés par la propagande de Kiev à leurs masses, prônent pour objectif indispensable le retour de l’Ukraine à ses frontières de 1991 en le présentant comme étant parfaitement réalisable. C’est à dire, la reprise à la Russie et l’instauration du pouvoir de Kiev sur les villes, telles que Donetsk et Lougansk à Donbass et Simferopol avec Sébastopol en Crimée. Sébastopol, dont la principale raison de la récupération de la Crimée par la Russie était le danger imminent, à la suite du coup d’état de 2014 à Kiev, de la perte de la base navale russe située dans la ville et sa reprise opérationnelle par les forces navales de l’OTAN.

Les personnes qui envisagent sérieusement un tel scénario ne sont que la caricature grotesque et l’insulte au qualificatif d’expert. Point nécessaire de détailler leur position et de rappeler que la probabilité de la reprise par l’Ukraine, par exemple, du port militaire russe de Sébastopol est infiniment plus faible que l’utilisation massive des armes nucléaires dans le conflit en cours. Cela étant, l’utilisation de la composante nucléaire de la défense russe dans la confrontation est actuellement proche de zéro.

Aujourd’hui, l’objectif du bras armé de l’occidental collectif : importer un maximum d’éléments sur le terrain et, ensuite, de négocier en position de force face à la Russie, censée être ébranlée.

Une forme d’amateurisme déconcertant et la méconnaissance du raisonnement quasi génétique du peuple russe ne permettent pas de faire comprendre aux auteurs de cette stratégie que la négociation clé à partir de la position de faiblesse, quand bien même elle aurait lieu, sur les éléments vitaux pour la Fédération de Russie est totalement inconcevable pour cette dernière et n’aura jamais lieu.

Si par la suite d’une série d’évènements la Russie était, hypothétiquement, mise ponctuellement en position de faiblesse, ce n’est pas une négociation tant espérée, plus que naïvement, par l’Occident collectif face à la Russie affaiblie qui aurait lieu, mais un recul suivi d’une reconsolidation et remobilisation des moyens à disposition de la Fédération de Russie pour le retour sur ses positions de domination de la situation. 

À souligner que dans les circonstances économico-militaires de ce jour, d’une part, des pays de l’OTAN et, d’autre part, de la Russie, la probabilité de réalisation du scénario occidental dans les années à venir est mathématiquement proche de zéro. 

Il est intéressant de noter qu’il existe un certain nombre d’analystes américains de grande renommée, dont un ancien patron du département de planification de la politique extérieure du Département d’État, qui considère que non seulement une grande défaite dans l’actuelle offensive ukrainienne, tant promue auprès des masses occidentales, afin de continuer à maintenir le tonus nécessaire pour la continuation du financement du conflit, serait catastrophique, mais également une hypothétique grande victoire de l’armée ukrainienne dans cette entreprise ne serait pas moins catastrophique que la défaite.

Ce type d’analyse n’est guère le signe de la schizophrénie ou du dédoublement de la personnalité, mais bien d’une profonde et lucide compréhension des processus en cours : la réaction de la Russie suivra et sera proportionnelle à la nécessité de l’anéantissement d’une nouvelle menace grave.

Néanmoins, je ne peux que rassurer les analystes en question : en prenant en considération les éléments stratégiques des dispositions des forces en confrontation à ce jour, il n’y a pratiquement aucun risque que l’actuelle initiative de Kiev poussée par ses créditeurs obtienne un succès. Et la probabilité qu’elle ait un succès majeur et à long terme, au point de faire reconsidérer en profondeur la stratégie de Moscou vis-à-vis de l’Ukraine est, tout simplement, inexistante.

Le franchissement des tabous

Aujourd’hui, la compréhension de la réalité sur le terrain des opérations qui diffère grandement du plan de guerre initialement prévu, mène le bloc occidental vers une forme de panique opérationnelle qui se traduit dans l’accroissement chaotique des aides militaires supplémentaires totalement imprévues pour l’agent exécutant dans la confrontation sur le terrain — l’armée ukrainienne.

Cet accroissement chaotique se reflète dans le franchissement des tabous établis par les responsables occidentaux eux-mêmes, comme la livraison à l’Ukraine des obus d’uranium appauvri, des chars occidentaux et les futures livraisons des avions de combat américains (et, ensuite, européens ?) en réduisant, proportionnellement, la marge de manœuvre avant le déclenchement des hostilités directes entre l’armée russe et celle de l’OTAN.

Notamment, la spécificité de l’exploitation des avions de combat F-16 qui seront prochainement fournis à l’Ukraine est telle qu’il est totalement impossible de la réaliser intégralement, d’une manière autonome, sur le territoire de l’Ukraine. Et selon le rôle proportionnel des bases aériennes situées, notamment, en Pologne et en Roumanie, dans l’exploitation de l’aviation en question — l’état-major russe prendra la décision de les bombarder ou pas. Si le ravitaillement des F-16 en munitions a lieu en dehors de l’Ukraine — les frappes russes des lieux en question seront pratiquement inévitables, car, selon les lois de guerre, les pays visés seront considérés en tant que belligérants, participants directs aux combats.

Le drone militaire américain abattu par l’aviation de guerre russe au-dessus de la mer Noire n’est qu’un modeste prélude à la confrontation militaire de grande ampleur qui peut encore avoir lieu entre la Russie et l’alliance atlantique et peut, selon la doctrine militaire russe en vigueur, aboutir à l’utilisation des armes nucléaires tactiques et stratégiques contre les objectifs ennemis.

Les réalités du potentiel des Russes

Du côté de Moscou, l’obtention de la satisfaction à l’issue du conflit en Ukraine est également un élément existentiel pour la Fédération de Russie.

Une hypothétique défaite est totalement inconcevable pour le Kremlin, de même que pour le peuple russe, car elle mènerait directement à l’effondrement et interne et externe du pays. De ce fait, l’occident commet une grave erreur de calcul en estimant que même une réussite hypothétique de l’offensive ukrainienne pourrait changer le cours de la guerre et mènerait vers la victoire du pouvoir en place à Kiev.

L’unique réalité : cela ne fera qu’augmenter la croissance des forces militaires actives russes sur le front et ne fera que prolonger la durée de la guerre. L’issue fatale pour les intérêts visés par Kiev est une constante inébranlable.

Le retour de territoires des régions du Donetsk et de Lougansk, leurs capitales incluses, sous le contrôle du pouvoir de Kiev peut frôler uniquement les esprits errant dans les domaines de la fantaisie. De même, parler du retour de la péninsule de Crimée au sein de l’état ukrainien n’est qu’un signe d’un simple manque d’intelligence et d’une coupure profonde de la réalité.

Pourquoi ?

Si, hypothétiquement, la situation sur le terrain des opérations militaires se dégradait au point de représenter un danger réel de perte des territoires du Donbass et de la Crimée admis au sein de la Fédération de Russie — ce qui n’a jamais été le cas, pas un seul jour depuis 2015 — la Russie procéderait à l’implication de l’intégralité de ses capacités militaires et atteindrait ses objectifs dans n’importe quel cas de figure.

La réalité très soigneusement cachée par les pouvoirs occidentaux à leur public est sans équivoque : durant la Seconde Guerre mondiale, la Russie a engagé 60 % de son PIB pour importer face à l’Allemagne nazie. Aujourd’hui, sans rappeler le fait que l’économie russe se porte incomparablement mieux par rapport à ce qui était prévu même dans les prévisions les plus pessimistes du camp atlantique, que la Russie est tout, sauf isolée du reste du monde ; que l’industrie de l’armement russe a démultiplié sa production par 2,7 en un an — je tiens à rappeler une autre réalité qui est la réponse à l’intégralité des questions et des doutes qui peuvent en exister sur le sujet : à ce jour, la Fédération de Russie n’a engagé que 3 % du PIB dans l’effort de guerre face à l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine.

Je vous laisse imaginer l’ampleur et la vitesse du désastre pour le camp occidental si la Russie décidait d’engager non pas 60 %, mais 6 %, au lieu de 3 % de son PIB pour en découdre.

La raison de la non-augmentation supplémentaire de la part du PIB vis-à-vis du conflit en Ukraine est très simple : les calculs démontrent qu’il n’est nul besoin de le faire pour arriver à des objectifs préétablis.

De même, en cas d’une nécessité absolue, cela sera non pas des centaines de milliers, mais des millions de soldats supplémentaires au front — ce qui n’est pas une mission impossible avec une population supérieure à 146 millions d’habitants. Et ce n’est pas la fabrication de centaines, mais de milliers de chars et avions de combat de la dernière génération par an qui peut, industriellement, être mise en place dans des délais relativement restreints.

Si la Russie avait des hypothétiques pertes stratégiques sur les champs de bataille — ce n’est pas le recul et la capitulation russe tant attendus qui auraient lieu — seuls les esprits dérangés et totalement ignorants de la mentalité du peuple russe peuvent envisager un tel scénario — mais uniquement l’escalade de la confrontation et l’augmentation significative à l’effort de guerre qui auraient lieu.

Il est déplorable de constater que les décideurs actuellement au pouvoir en Occident n’ont pas été aptes à apprendre l’élément majeur les concernant dans la grande leçon de l’histoire et sous-estiment très grandement les capacités sans égal du peuple russe de se mobiliser pour vaincre l’ennemi, dès que le seuil du danger existentiel pour le pays est atteint.

La Russie est très loin d’un tel seuil et je ne peux qu’espérer pour le bien être des pays occidentaux qu’il ne sera jamais atteint.

Risque civilisationnel

Après les siècles du rayonnement et de l’exposition au monde non occidental du modèle de la réussite exemplaire de la société occidentale, nous sommes arrivés au point de l’exposition d’une tout autre nature : celle de la dégénérescence et de la destruction à vitesse grandissante des valeurs et des principes sociétaux qui ont forgé la civilisation occidentale depuis les deux derniers millénaires.

Les hommes et femmes politiques qui ont pris aujourd’hui le pouvoir sur la majeure partie du vieux continent ne sont pas dans la capacité de comprendre que le rejet de plus en plus grandissant du modèle occidental par le reste du monde, dont la guerre en Ukraine n’a fait qu’accentuer le processus et n’a fait que tomber les masques, a, pour son fondement, le refus de la nouvelle idéologie sociétale occidentale axée sur le néolibéralisme et la domination des intérêts des diverses minorités sur ceux de la majorité — ce qui est, en soit, le projet de « l’anti-société ».

Ce qui a séduit hier ne séduit guère aujourd’hui.

La quasi-intégralité des chefs d’États européens à ce jour ne sont que des traîtres à leurs nations et dont une de leurs rares grandes qualités en commun est celle de creuser d’une manière exponentielle les dettes des pays qu’ils représentent et d’imposer au centre des intérêts majeurs des nations ceux des minorités destructrices qui privent de plus en plus la majorité de leurs droits et libertés, et qui se montrent, en même temps, de plus en plus mécontentes et insatiables.

Dès février 2022, observant la flagrance des doubles standards appliqués par la communauté occidentale, observant la confiscation totalement illégale selon le droit international, le vol des réserves financières russes — les pays du monde non occidental s’éloignent d’une manière accélérée de cette dernière, constatant, à juste titre, qu’ils peuvent être les prochaines victimes.

L’effondrement de la réputation de l’Occident en tant que terre du droit a eu lieu.

Après ce premier effondrement, l’effondrement de la réputation politico-militaire de l’occident collectif vis-à-vis de l’opinion du reste du monde est inévitable.

Plus aucun engagement occidental garanti par sa force militaire ne sera crédible. Les prolongations répétées des investissements massifs dans la guerre sur le territoire de l’Ukraine ne sont dues qu’à la tentative de nuancer les dommages majeurs que l’image de la puissance et de la crédibilité militaire « atlantiste » subiront. L’ampleur sans précédent des investissements est directement proportionnelle à la compréhension de l’ampleur du désastre réputationnel qui suivra.

La motivation du camp occidental est d’autant plus soutenue que derrière la réputation globale c’est la réputation et l’avenir politique purement personnel des dirigeants impliqués qui sont en jeu. 

Néanmoins, si pour les États-Unis d’Amérique, pris à part, les intérêts en jeu sont très au-delà de l’élément unique de leur réputation — la guerre en Ukraine n’est que la démonstration d’une étape intermédiaire de la lutte des États-Unis pour sa survie dans son état actuel qui est inconcevable sans la sauvegarde et l’élargissement des monopoles et la sauvegarde de la domination unipolaire politico-militaire ou, plus précisément, militaro-monétaire à l’échelle mondiale — pour les pays de l’Union Européenne, toutefois, la poursuite de leur participation dans le conflit russo-ukrainien n’est qu’une question de « sauvegarde de la face » qui peut encore être nuancée.

Ainsi, pour les États membres de l’UE, il existe une voie alternative, une voie de la sortie de crise profonde de leur engagement contre la Fédération de Russie : le changement des gouvernances suivi d’un rebond significatif des souverainetés nationales, dont les indicateurs d’aujourd’hui sont au plus bas depuis 1944, ainsi que le retour vers la politique de la protection des valeurs sociétales traditionnelles qui ont fait leurs preuves et qui sont les seules à être constructives et viables à long terme et sont les seules à ne pas être rejetées par le reste de l’humanité.

Le changement des gouvernances au niveau des états souverains avec l’arrêt par les futurs leaders politiques du maintien de l’assistance militaro-financière du régime de Kiev, couplé d’une nette désolidarisation de la politique menée par les prédécesseurs, aujourd’hui au pouvoir, qui absorberont ainsi en grande partie le désastre réputationnel.

Ceci est l’unique voie non désastreuse de la sortie de crise que l’Europe vit aujourd’hui, mais qui parait, néanmoins, très hautement improbable quant à sa réalisation dans les temps qui couvrent le conflit en Ukraine. Car, à l’heure d’aujourd’hui, il n’existe en Europe aucune force politique prête à s’engager en contre-courant au risque garanti de perte de la masse électorale, trop embrigadée et formatée par les outils de manipulation de masses, tels que le filtrage et la distorsion de la réalité dans le cadre de la guerre de la propagande « atlantiste » et de la désinformation menée par les médias mainstreams.

Le choix du futur

Aujourd’hui, les états du monde sont mis devant le choix stratégique. Le choix qui les laissera soit en position qui est la leur depuis des décennies, soit qui modifiera leur perception et leur rôle sur la scène internationale : rester dans le sillage et sous la domination directe ou indirecte de la puissance militaro-monétaire américaine, épaulée par le vieux continent, ou de changer le vecteur de leur politique étrangère et de rejoindre l’alliance multipolaire qui est, dorénavant, incarnée par les membres du BRICS qui, depuis sa création en 2006, s’est démontrée comme une structure viable de la coopération économique seine, construite sur les principes fondamentaux de la non-ingérence, de l’égalité des droits et du bénéfice mutuel.

Contrairement à des narratifs propagés pas les mass-medias américano-centrique, la nouvelle formule des relations initiée par la Fédération de Russie séduit de plus en plus de pays qui constatent la défaillance du système de la coopération économique axée sur le modèle occidental vis-à-vis de leurs intérêts nationaux.

L’organisation BRICS, constituée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, représente plus de 40 % de la population de la Terre et plus de ¼ de son PIB et de sa surface, a reçu en juin et en novembre 2022 les candidatures officielles à l’adhésion de la part de trois nouveaux pays, dont deux sont des géants énergétiques : l’Algérie, l’Argentine et l’Iran.

Beaucoup d’autres états ont exprimé leur intérêt à entrer dans le BRICS : les Émirats Arabes Unis, la Turquie, l’Indonésie, la Syrie, l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan, le Tadjikistan, le Mexique, la Thaïlande, le Nigéria, le Cambodge, la Malaisie, le Sénégal, l’Ouzbékistan, les Fidji, l’Éthiopie et même un pays-membre de l’EU – la Grèce. L’Égypte et le Bangladesh sont les candidats officiels à l’adhésion dès ce mi-juin 2023.

Cela étant, il est à noter que BRICS n’est nullement un club aux portes largement ouvertes à tous. La nouvelle structure n’a aucune attention de répéter les graves erreurs d’autres unions, notamment, de l’Union Européenne qui a fait entrer dans ses rangs ceux qu’on peut qualifier de « n’importe qui », dont les agents d’influence directs des États-Unis qui ont fait anéantir la possibilité du développement politico-économique de l’Union d’une manière autonome de la supervision nord-américaine. Comme exemple, la candidature de la Corée du Sud — pays totalement vassalisé par l’Occident — fait partie de celles qui ont été rejetées à la suite de son incompatibilité avec les intérêts et les principes du BRICS.

Malgré les évidences, dont l’un des éléments fondamentaux est l’intérêt mondial sans précédent vers la structure du BRICS face au G7 et même au G20, le pouvoir « atlantiste » continue à répéter ses mantras fantaisistes sur l’isolement de la Fédération de Russie et sa mise en état de paria, au lieu de refléter l’évidence qu’il essaie frénétiquement de cacher à leur électorat.

Le choix des Français

Non seulement faire valoir les intérêts stratégiques de la France sous le fonctionnement actuel de l’Europe à 27, dont les intérêts de plusieurs États membres sont pratiquement à l’opposé de ceux des Français, est une totale utopie, mais le retour même à l’Europe des Six de 1973 n’est guère une solution salvatrice, comme elle est, parfois, présentée par certains analystes.

Car, depuis les 40 dernières années, l’Allemagne a subi de profondes mutations au sein de ses doctrines et stratégies du développement à long terme qui, sur plusieurs éléments clés, vont directement à l’encontre des intérêts politico-économiques et militaro-industriels de la France.

Dans ce contexte, si la France, en ce qui la concerne, ne prend pas le chemin nettement souverainiste dans la protection de ses intérêts nationaux vis-à-vis de sa participation dans des blocs internationaux américano-centriques, dont le réel rôle de Paris n’est plus qu’auxiliaire ; si les élites politiques actuelles n’apprennent pas à développer leurs capacités de vision à long terme — il n’existe strictement aucun projet national digne de ce nom avec une vision ne serait-ce que sur les 15 années à venir — le processus de désagrégation de l’image de la France en tant que puissance ne va que s’amplifier et ses capacités de projection à l’international ne continueront que de se restreindre, ce qui, à terme, mènera inévitablement vers la marginalisation du peuple français vis-à-vis des processus qui construisent le monde de demain.





Le « monde libre » est en fait un territoire occupé

[Source : reseauinternational.net]

Par Indrajit Samarajiva

Lorsque l’on sait que c’est depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que l’on célèbre la Journée « Opposit Day » (journée des inversions ou des contraires), les choses commencent à prendre un peu plus de sens. En 1949, le ministère de la Guerre est devenu le ministère de la Défense et les gens ont cru à ce mensonge. À cette époque, les États-Unis occupaient l’Europe (en particulier l’Allemagne), le Japon, déclenchaient la guerre en Corée et maintenaient une garnison permanente dans le Pacifique, centrée sur l’Australie. Lorsque l’URSS a fait cela, on a parlé d’occupation, mais lorsque les États-Unis l’ont fait, ils n’ont fait que « visiter ». Mais ils ne sont jamais repartis. L’occupation demeure donc, mais elle est noyée dans un flot de mots contraires.

Aujourd’hui, ces pays sont appelés « démocraties libres » ou « le monde libre » ou souvent simplement « le monde ». C’est dire à quel point la vision de l’Empire blanc est insulaire. Ce qui, depuis l’âge de bronze, est une occupation évidente est, à notre époque effrontée, appelé « liberté ». Mais regardez où se trouvent les bases militaires. L’occupation sous un autre nom sent toujours la défaite.

Ce que la propagande privatisée de l’Occident appelle « démocraties libres » est en réalité un territoire occupé. Ne vous arrêtez pas aux mots, il vous suffit juste de regarder. Si vous avez des troupes d’un autre pays sur votre sol, vous n’êtes pas libre. Dire qu’elles sont là pour vous protéger est une réaction profondément traumatisée à ce que n’importe quel paysan honnête reconnaîtrait comme une occupation militaire.

Pour ne citer que quelques exemples, les États-Unis ont été surpris en train d’espionner les dirigeants de la France et de l’Allemagne et ils l’assument ouvertement. Ils ont fait exploser les infrastructures de gaz naturel de l’Allemagne et ils ne s’en cachent même pas. Ils peuvent ou non stationner des sous-marins nucléaires en Australie, et lorsque la question est soulevée au Parlement, le peuple australien se voit répondre qu’il n’a pas le droit de savoir. Ils ont bien sûr déjà fait un coup d’État à l’Australie et l’obligent à présent à acheter ses propres sous-marins (donnant une grosse claque à la France, parce que celle-ci les emmerde aussi). Pourquoi ? Pour protéger leur commerce avec la Chine contre la Chine. Est-ce que c’est logique ? Non, mais c’est l’Empire qui le dit.

Le traitement réservé aux Blancs par l’Empire blanc reste meilleur que celui réservé aux autres colonies. Lorsque l’Irak a voté pour que les troupes américaines quittent son territoire, on lui a dit d’aller se faire foutre. L’armée japonaise reste constitutionnellement neutralisée alors qu’elle est occupée par plusieurs divisions d’étrangers violents. Les Coréens ne peuvent pas décider de leurs relations avec leurs propres familles sans la permission de Washington.

Comme tout vassal au sein d’un empire, ces nations ont un contrôle nominal de leurs affaires, mais lorsque les choses se gâtent, elles se font bousculer. Lorsque les bannières sont appelées, elles doivent fournir des troupes à la province que l’Empire frappe, et lorsque des économies doivent être sacrifiées contre l’Empire assiégé, ce sont les vassaux qui doivent en supporter le poids. En ce moment, « pour » l’Ukraine, l’Empire blanc fait appel à un méli-mélo de chars et de matériel provenant d’Espagne, d’Allemagne, de Corée du Sud et de tous ceux qui en ont. L’Ukraine reçoit des cercueils très coûteux tandis que ces États vassaux se démilitarisent par la même occasion. Ave, ceux qui vont mourir et détruire leurs économies te saluent, comme le crient ces gladiateurs modernes de la télévision par câble.

L’Empire appelle des « sanctions » (mot blanc pour sièges) contre la Russie, mais ce sont en fait ses « alliés » vassaux et occupés qui doivent en supporter le poids. L’Allemagne se désindustrialise, le Royaume-Uni se refroidit et l’Inde rigole en revendant les ressources russes à prix d’or. Je le répète, ces pays ne sont pas libres. Sont-ils libres de décider des guerres dans lesquelles ils s’engagent ? Sont-ils libres d’agir dans leur propre intérêt économique ? Tout au long de l’histoire, les empires ont accordé une grande liberté à leurs vassaux, mais ils ont toujours dû payer un tribut en trésor, en armées et en sang. Mettez-vous à la place de votre ancêtre moyen et demandez-vous en quoi cet empire blanc est différent.

Je vais le répéter parce que cela ne semble pas pénétrer le crâne des gens. Regardez à nouveau la carte. Si vous avez des dizaines de milliers de soldats sur votre sol, vous n’êtes pas libre. Si quelqu’un espionne ouvertement vos dirigeants et fait exploser vos infrastructures, vous n’êtes pas libre. Si vous êtes entraînés dans des guerres et des sièges aléatoires qui n’ont rien à voir avec vous, vous n’êtes pas libres. Vous avez peut-être un drapeau, une monnaie et une cuisine, mais vous n’êtes pas libres. Vous vivez en territoire occupé. On parle de Liberté© et de Démocratie™, mais il ne s’agit que de titres marketing pour ce qui, pour tout observateur objectif, n’est que le plus grand empire de l’histoire, qui fait les pires choses.

En ce moment même, de pauvres Ukrainiens sont sacrifiés pour que l’Empire blanc puisse égratigner un peu son ennemi russe. En ce moment même, toute l’économie européenne est sacrifiée pour que la Russie puisse être quelque peu importunée. Pendant ce temps, les citoyens de la dernière capitale de l’Empire blanc (l’Amérique aujourd’hui, succédant au Royaume-Uni, mais ça bouge) ont vu leur espérance de vie chuter bien en dessous de celle de la Chine et même de celle du Sri Lanka, alors que leurs élites gagnent encore plus d’argent. La grande innovation de cette incarnation de l’Empire blanc a été de gagner de l’argent en perdant des guerres et en pillant son propre trésor. Et tout le monde est censé croire qu’il s’agit là de liberté. Tout le monde est censé en être fier. C’est une véritable honte. Après avoir essuyé vos larmes, regardez les choses en face.

Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis n’ont pas simplement repris par pure bonté les bases et les colonies britanniques dans le monde entier. Ils ont occupé le Royaume-Uni. Ils n’ont pas aidé l’Allemagne avec bienveillance, ils ont intégré les nazis dans l’OTAN et les ont occupés. Même chose pour le Japon et la Corée, et partout où leurs bottes se trouvent encore. La Seconde Guerre mondiale a été une lutte pour le pouvoir et c’est juste le pouvoir de la propagande américaine (tous ces putains de films sur la Seconde Guerre mondiale) qui a donné l’impression que tout cela n’était que de bonnes intentions « aw shucks ». Pendant ce temps, les méchants communistes (qui ont en fait gagné la guerre en tuant le plus de nazis) occupaient le Pacte de Varsovie. Mais qu’en est-il de l’occupation parallèle de l’autre côté ? Rien à voir, c’est ça la liberté. Freedom™. Quelle farce !

Je suis sous occupation au Sri Lanka. Je le sais. Notre gouvernement a fait l’objet d’un coup d’État coloré et nous sommes dirigés par le FMI maintenant. Nous sommes occupés depuis des centaines d’années. Je le sais. Mais vous, au cœur de l’empire, vous êtes également occupés. Votez-vous pour ces guerres ? Êtes-vous fiers d’avoir des troupes étrangères sur votre sol ? Si vous êtes aux États-Unis, aimez-vous être occupés par votre propre police hautement militarisée ? Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous vous retrouvez à frapper des pauvres au hasard dans le monde entier, et pourquoi vous êtes inondé de haine pour des endroits dont vous n’avez jamais entendu parler et qui n’ont foutrement rien à voir avec vous ? Que croyez-vous qu’il vous arrive ? Où croyez-vous être ?

Ces soi-disant « démocraties » sont des clubs sociaux qui n’ont aucun contrôle réel sur les politiques économiques et militaires fondamentales. Elles sont entraînées dans toutes les guerres et tous les sièges, au prix de leur propre misère. Elles peuvent conserver leur culture et leurs coutumes, jusqu’à un certain point, mais elles doivent fournir des troupes étrangères et/ou payer des impôts en détenant des devises étrangères (les réserves de dollars qui financent la prodigalité de l’Amérique). C’est littéralement la même chose que ce contre quoi les riches propriétaires terriens/esclavagistes américains se sont révoltés, considérant qu’il s’agissait de la tyrannie la plus brutale. Et c’est le système qu’ils ont imposé au reste du monde (à tous ceux qui ne sont pas activement assiégés). Retirez donc ces étiquettes que l’on vous vend comme étant la liberté et la démocratie. Regardez derrière les mots et réalisez que c’est la Journée « Opposit Day » (Journée de l’Inversion) depuis 1949. Le soi-disant « monde libre » est un territoire occupé. Et vous en faites probablement partie. Le moins que vous puissiez faire est de vous approprier les quelques centimètres cubes qui se trouvent à l’intérieur de votre crâne.

Source : Indi.ca
Traduction Avic — Réseau International




Groupe Bilderberg — le gouvernement secret de l’ombre ?

[Source : Kla.tv]

La conférence annuelle de Bilderberg s’est tenue du 18 au 21 mai 2023, comme toujours loin du public. A noter : des invités jusqu’alors peu connus accèdent rapidement à des postes clés après leur participation. Ce documentaire donne un aperçu approfondi des cercles du groupe Bilderberg : qui sont les têtes pensantes de ce club secret ? Que préparent-ils exactement ? Qui étaient les grands favoris de cette année ?

Transcription

Ce documentaire met en lumière les tireurs de ficelles et les plans du groupe Bilderberg. Qui sont les dirigeants et les participants de chaque pays qui se réunissent à huis clos ?

La conférence annuelle de Bilderberg s’est tenue du 18 au 21 mai. Des représentants de la haute finance, de la noblesse, des services secrets, de la politique, de l’armée, de l’économie, de l’administration et des médias se sont réunis hors de la présence du public.

La liste des participants à la conférence de cette année a été publiée au début de la conférence. On notera la participation de hauts responsables de l’UE : le vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, et la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, ainsi que le commissaire européen aux affaires économiques, Paolo Gentiloni, étaient nouveaux cette année. Il est également intéressant de noter la participation renouvelée du président du groupe pharmaceutique Pfizer, Albert Bourla. Du côté allemand, les invités étaient les députés Anton Hofreiter et Norbert Röttgen ainsi que le chef de la Chancellerie fédérale, Wolfgang Schmidt. Les nouveaux participants suisses étaient le conseiller fédéral Ignazio Cassis, président de la Confédération suisse en 2022 et actuel chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), et l’actuel ministre des Affaires étrangères autrichien Alexander Schallenberg.

Schallenberg a été pendant de nombreuses années président du conseil d’administration de l’Union de Banques Suisses, aujourd’hui UBS.

Un autre invité à la conférence était le maire de la ville portuaire française du Havre, Édouard Philippe. En 2022, le magazine « Handelsblatt » a écrit à son sujet : il est considéré comme « le successeur possible de Macron ».

À la lumière de cette suggestion, l’évolution soudaine de la carrière des participants après avoir assisté à une conférence Bilderberg est très frappante :

– Angela Merkel a assisté à la réunion de Bilderberg en mai 2005 et est devenue chancelière allemande en novembre 2005.

– Jens Spahn, un secrétaire d’État plutôt inconnu au ministère des Finances, a assisté à la conférence Bilderberg en 2017 et est devenu, à la surprise générale, ministre allemand de la Santé en 2018.

– Emmanuel Macron, président en exercice de la France, a participé à la réunion Bilderberg en 2014 et occupe son poste actuel depuis 2017.

– Ursula von der Leyen, ancienne ministre allemande de la Défense, a participé aux conférences Bilderberg de 2015, 2016, 2018 et 2019 et sera présidente de la Commission européenne à partir de 2019.

La conférence Bilderberg, un tremplin pour la carrière ?

Claudia von Werlhof, sociologue et politologue allemande, a écrit sur la conférence Bilderberg :

« Ici, on est dans l’antichambre du pouvoir, du vrai pouvoir. C’est là que sont invités ceux qui sont dans le viseur de ce pouvoir. Et en tant que quoi est-il ou est-elle invité(e) ? En tant que futur représentant de ce pouvoir. […] Apparemment, les puissants ne pourraient pas être puissants s’il n’y avait pas cette sorte de “classe charnière” qui, sur ordre d’en haut, dit chaque fois ce qu’il en est et où il faut aller. »

Par « classe charnière », elle entend le groupe de personnes qui fait le lien entre les puissants et le peuple. Il s’agit de personnes qui appliquent les décisions du club Bilderberg depuis leur position ou qui sont hissées à une position afin d’y agir conformément aux décisions prises.

Comment le groupe Bilderberg a-t-il été créé, comment est-il structuré, comment fonctionne-t-il et quels sont ses objectifs ?

1. Fondation

Le groupe Bilderberg a été fondé à l’initiative de David Rockefeller (1915-2017). David Rockefeller était le président et l’actionnaire principal de la Chase Manhattan (devenue depuis JPMorgan Chase), autrefois la plus grande banque américaine au monde. Sous sa direction, la Chase Manhattan Bank est devenue un pilier central du système financier international. Toute sa vie, Rockefeller a poursuivi le projet d’un gouvernement mondial dirigé par la haute finance.

Il a écrit dans ses mémoires :

« Certains pensent même que nous faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des États-Unis, qualifiant ma famille et moi d’“internationalistes” et de conspirateurs qui ont uni leurs forces avec d’autres à travers le monde pour créer une plus forte structure économique — un monde unique, si vous voulez. Si telles sont les allégations, je plaide coupable et j’en suis fier. »

Pour atteindre cet objectif, David Rockefeller a lancé plusieurs organisations ou « think tanks » (groupes de réflexion) dont la « pensée préalable » influence la politique internationale :

Outre le groupe Bilderberg, il a ainsi fondé la Commission trilatérale avec Henry Kissinger et le stratège mondial Zbigniew Brzezinski.

La Commission trilatérale remonte à la réunion de Bilderberg de 1972, au cours de laquelle David Rockefeller a proposé sa création. De nombreux membres de Bilderberg ont également rejoint la Trilatérale.

Le plan stratégique pour la création du club Bilderberg a été élaboré au sein du CFR Council on Foreign Relations (en français : Conseil des relations étrangères). Le CFR est un groupe de réflexion privé américain, fondé en 1921 — qui tire les ficelles comme une sorte de gouvernement de l’ombre aux États-Unis. Henry Kissinger se souvient de la naissance du club Bilderberg :

« Nous nous sommes rencontrés il y a 60 ans dans le cadre d’un groupe d’étude au Council on Foreign Relations. Peu de temps après, il [David Rockefeller] a encouragé un groupe de discussion qui est devenu plus tard ce que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de groupe Bilderberg. »

David Rockefeller a été directeur du Council on Foreign Relations jusqu’en 1985 et ensuite, jusqu’à sa mort, président honoraire de celui-ci.

Henry Kissinger (*né en1923) a participé à la naissance du club Bilderberg. Il a toujours joui d’une position forte lors des conférences Bilderberg. Pendant de nombreuses années, il a marqué la politique étrangère américaine en tant que conseiller politique. De 1969 à 1975, il a été conseiller à la sécurité nationale sous Richard Nixon et de 1973 à 1977, secrétaire d’État américain sous Nixon et Gerald Ford. Kissinger a été l’un des plus proches alliés de David Rockefeller jusqu’à sa mort. Il est membre de longue date du CFR et a fait partie de son conseil d’administration de 1977 à 1981. À l’occasion de son centième anniversaire, Kla.TV a diffusé le documentaire « 100 ans de Henry Kissinger — stratège mondial et criminel de guerre ? »

D’autres personnes ont été impliquées dans la création du groupe Bilderberg :

– Józef Retinger (1888-1960) : Józef Hieronim Retinger, un jésuite polonais et franc-maçon du 33e degré, a été chargé par David Rockefeller d’organiser la réunion de Bilderberg en raison de ses nombreux liens avec les milieux élitistes. Retinger a constitué le groupe initial du club Bilderberg. Il a été secrétaire du club Bilderberg jusqu’à sa mort en 1960.

– Joseph E. Johnson (1906-1994) : Joseph Esrey Johnson a été président du Carnegie Endowment for International Peace, un think tank américain fondé par Andrew Carnegie, de 1950 à 1971. Il a été directeur du CFR de 1950 à 1974. Johnson a fait office de premier secrétaire américain de la conférence Bilderberg en 1954.

– Dean Rusk (1909-1994): David Dean Rusk a été secrétaire d’État des États-Unis de 1961 à 1969 sous les présidences de John F. Kennedy et de Lyndon B. Johnson. Il a été un haut fonctionnaire du gouvernement dans les années 1940 et au début des années 1950. Dean Rusk a été fiduciaire de la Rockefeller Foundation [fondation privée américaine créée par John D. Rockefeller] de 1950 à 1961. En 1952, il est devenu président de cette fondation.

– Charles D. Jackson (1902-1964) : Charles Douglas Jackson a servi comme assistant spécial du président sous Dwight Eisenhower à partir de 1953 : il était l’agent de liaison entre la CIA [service de renseignement extérieur des États-Unis] nouvellement créée et le Pentagone [ministère de la Défense des États-Unis]. En 1953 et 1954, Jackson a participé à la création du groupe Bilderberg et a assuré la participation américaine. Jackson était membre du CFR.

– Le prince Bernhard des Pays-Bas (1911-2004) : Bernhard, prince des Pays-Bas, prince de Lippe-Biesterfeld est issu de la haute noblesse. Il a épousé la princesse Juliana, héritière du trône des Pays-Bas. Le prince Bernhard entretenait de nombreuses relations avec les maisons royales européennes et des industriels de haut rang. C’est pourquoi il a été impliqué dans l’organisation du groupe Bilderberg.

Le prince Bernhard était prédestiné à donner le « visage royal » du Club Bilderberg à l’extérieur. Il a présidé le comité directeur du groupe Bilderberg jusqu’en 1976. Le comité directeur est, après le conseil consultatif, l’instance décisionnelle du club Bilderberg.

Le 29 mai 1954 a eu lieu la première réunion du groupe Bilderberg. À l’invitation du prince Bernhard des Pays-Bas, des représentants influents d’Europe et des États-Unis se sont réunis en secret à « l’Hotel de Bilderberg », près d’Arnhem, aux Pays-Bas. Lors de la première conférence de Bilderberg, les membres fondateurs ont notamment fixé l’objectif suivant :

« Comment créer et réunir en Europe et aux États-Unis une “aristocratie” [domination d’un groupe privilégié, principalement de la classe supérieure aristocratique] liée par des objectifs communs, et comment obtenir leur accord sur des questions de politique, d’économie et de stratégie, afin de dominer ensemble le monde ? »

2. Structure

Le sommet du groupe Bilderberg a longtemps été constitué par l’Advisory Group, le conseil consultatif, dont les membres étaient nommés à vie. Ce comité se réunissait également entre les conférences annuelles et décidait des personnes à inscrire sur la liste des invités. Jusqu’à sa mort en 2017, David Rockefeller, Giovanni Agnelli, Eric Roll von Ipsden et Otto Wolff von Amerongen en faisaient partie.

Aujourd’hui, le groupe Bilderberg est dirigé par ce que l’on appelle le Steering Committee, le comité directeur, composé d’environ 35 personnes. Les représentants de ce comité décident qui de leur pays est invité à la conférence annuelle de Bilderberg. Le comité directeur agit comme une sorte de gouvernement de l’ombre dans de nombreux pays à travers le monde.

Le comité directeur est actuellement présidé par Victor Halberstadt, un économiste néerlandais. Il est membre de la faculté du Forum économique mondial (FEM) et membre du conseil consultatif international du Goldman Sachs Group, une société américaine de services financiers. L’autre présidence est assurée par Marie-Josée Kravis. C’est une femme d’affaires canadienne et elle est membre du conseil consultatif international de la Federal Reserve Bank of New York et du Council on Foreign Relations. De plus, Mme Kravis est docteur honoris causa de l’Université Rockefeller.

Les personnes suivantes font par exemple partie du Comité directeur :

– d’Allemagne :

Paul M. Achleitner, ancien président du conseil d’administration de la Deutsche Bank [FINANCES].

Mathias Döpfner, président de la maison d’édition Axel Springer [MÉDIAS].

– d’Autriche :

Gerhard Zeiler, président du groupe de médias Warner Bros. Discovery International [MÉDIAS]

– du Royaume-Uni :

John Sawers, président-directeur général du cabinet de conseil Newbridge Advisory [SERVICE].

– de France :

Henri de Castries, président du think tank « Institut Montaigne » [SERVICE].

– d’Italie :

Marco Alverà, cofondateur de zhero.net, directeur général de la société Tree Energy Solutions [ÉNERGIE].

– d’Espagne :

Ana P. Botín, présidente exécutive du groupe Banco Santander [FINANCES].

– du Portugal :

José Manuel Barroso, président de Goldman Sachs International, ancien président de la Commission européenne [FINANCES].

– de la Turquie :

Ömer M. Koç, président du conglomérat industriel Koç Holding [INDUSTRIE].

– de Pologne :

Radoslaw Sikorski, membre du Parlement européen, directeur de l’Université de Harvard, ancien ministre polonais des Affaires étrangères [POLITIQUE].

– de Norvège :

Børge Brende, président du Forum économique mondial [FONDATION].

– de Suède :

Marcus Wallenberg, président de Skandinaviska Enskilda Banken [FINANCES]

– des États-Unis :

Nadia Schadlow, collaboratrice principale du groupe de réflexion « Hudson Institute » [SERVICE].

Eric E. Schmidt, ancien directeur général et président de l’entreprise technologique Google LLC [TECHNOLOGIE].

– du Canada :

Mark J. Carney, président de la société de gestion d’actifs Brookfield Asset Management [FINANCES]

Le niveau suivant est constitué par les participants aux conférences annuelles. Une conférence Bilderberg dure en général trois jours et environ 130 personnes y participent. Avant une conférence, des documents de discussion sont distribués pour permettre aux participants de se préparer à la conférence.

En examinant les participants, deux groupes se distinguent particulièrement : la haute finance et la haute noblesse européenne. La noblesse est peu visible dans la politique mondiale. Le prince Bernhard et sa fille la reine Beatrix des Pays-Bas, ainsi que la reine Sofia d’Espagne, ont assisté aux conférences Bilderberg, même si elles n’occupaient pas une position officielle comme le prince Bernhard.

À partir du moment où une personne participe à une conférence Bilderberg, elle reste liée au groupe Bilderberg. Après chaque conférence, chaque participant et tous les anciens participants reçoivent un compte rendu de la réunion. En outre, depuis 1963, ils reçoivent un document explicatif correspondant, c’est-à-dire l’agenda du club Bilderberg.

En dessous de cette émission, vous trouverez un document avec les participants aux conférences Bilderberg de 1954 à 2023. Cela vous permettra de savoir qui fait partie du groupe Bilderberg et qui met en œuvre son agenda dans votre pays.

3. Les faits concernant le groupe Bilderberg

Le groupe Bilderberg fait payer les énormes mesures de sécurité de sa conférence annuelle par les contribuables du pays hôte. Lors de la réunion de Bilderberg 2015 en Autriche, un dispositif de 2 100 policiers était prêt à intervenir. En revanche, les participants et les membres du comité directeur du pays hôte ne paient que les frais de voyage et de réunion.

Pendant la conférence Bilderberg, la règle de Chatham House s’applique depuis toujours aux participants. Elle stipule « qu’il est possible de faire un compte rendu en termes généraux, mais jamais de citer des noms ». Le site officiel des réunions de Bilderberg indique que « grâce au caractère privé de la réunion, les participants participent à titre individuel et non à titre officiel, et ne sont donc pas tenus par les conventions de leur fonction ou par des positions convenues à l’avance. »

Le mensuel COMPACT a écrit à ce sujet :

« Le véritable scandale du système Bilderberg réside dans le fait que des députés élus, des ministres et parfois même des chefs de gouvernement ou des représentants de haut niveau d’organisations internationales s’entendent, à huis clos, sans légitimité démocratique et officiellement en privé avec des représentants de l’oligarchie financière et des capitaines d’industrie et prennent éventuellement des décisions de grande portée sans avoir à en rendre compte. »

« Tout ce qui concerne… les décisions qui ont un rapport avec la politique… ne peut jamais être privé », a déclaré le sociologue allemand Hans-Jürgen Krysmanski.

Mais comment fonctionnent les « ordres » au sein du groupe Bilderberg ? Comment s’assurent-ils que les résultats d’une conférence sont mis en œuvre dans les organisations, entreprises et pays concernés ?

Le prince Bernhard l’a expliqué ainsi :

« Lorsque les représentants des dirigeants occidentaux quittent une réunion Bilderberg, ils emportent avec eux le consensus [en d’autres termes : l’agenda] du groupe. »

Même Henry Kissinger admet :

« Ainsi le consensus qui se dégage constitue la base sur laquelle la politique est menée dans le monde entier. »

« Et à partir du moment où la conférence de Bilderberg s’achève, le consensus obtenu semble “presque par hasard” être célébré de tout son cœur par la presse reconnue, alors qu’il devient en même temps la politique générale des intérêts gouvernants internationaux dans des camps apparemment différents », explique le journaliste Daniel Estulin.

La publication d’informations sur le club Bilderberg est fortement limitée. Le lieu et l’heure de la réunion ne sont indiqués sur le site officiel bilderbergmeetings.org que peu de temps avant ou pendant la réunion. Les points de l’ordre du jour ainsi que les listes des participants peuvent également y être consultés pendant ou après la conférence. Le club Bilderberg a dû accepter ces concessions grâce à des journalistes investigateurs qui ont révélé l’existence du groupe Bilderberg. En effet, pendant des décennies, l’existence du club Bilderberg ainsi que ses réunions ont été tenues secrètes, principalement par la presse mainstream.

David Rockefeller a remercié ses alliés pour ce secret lors de la conférence Bilderberg de 1991 en ces termes :

« Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au Time Magazine et aux autres grandes publications dont les rédacteurs en chef ont participé à nos réunions et ont respecté l’engagement de confidentialité pendant près de 40 ans. Il ne nous aurait jamais été possible d’élaborer notre plan pour le monde si nous avions été sous les feux de la rampe pendant ces années. Mais le monde est maintenant plus mature et prêt à évoluer vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est certainement préférable à la souveraineté nationale des siècles passés. »

4. Les buts du groupe Bilderberg

Comme nous l’avons déjà mentionné, les activités du groupe Bilderberg visent à créer un « gouvernement mondial unique ». Le « gouvernement mondial unique » comprend entre autres les éléments suivants, dont certains ont déjà été introduits et mis en œuvre :

1. la réduction progressive des souverainetés nationales au profit d’un seul gouvernement mondial : l’installation des Nations unies (ONU) comme gouvernement mondial sous le contrôle de la haute finance.

2. une union économique internationale : toute l’économie mondiale doit être divisée en trois blocs commerciaux pour une meilleure gestion : l’Union européenne, l’Union américaine et l’Union Asie-Pacifique.

3. un système juridique uniforme : la Cour internationale de justice doit devenir l’instance juridique unique et suprême du monde.

4. la création d’une armée mondiale : l’OTAN [traité de l’Atlantique Nord, alliance de défense] deviendra l’armée mondiale de l’ONU, qui remplacera toutes les armées nationales.

5. un seul État social socialiste : le groupe Bilderberg a la vision d’un État-providence socialiste dans lequel ceux qui obéissent sont récompensés et les non-conformistes sont pris pour cible. Le système de crédit social de la Chine montre ce qu’il pourrait en être. Il n’y aura plus de classe moyenne, seulement des « dominants et des dominés ». Une société à croissance zéro est envisagée, sans prospérité ni progrès pour le peuple. « La fin de la prospérité va de pair avec la fin de l’industrialisation et l’abandon de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. L’électricité n’existera plus que pour les ordinateurs et le secteur des services », explique le journaliste Estulin.

5. Événements déclenchés par le groupe Bilderberg

Certains auteurs comme Daniel Estulin, Andreas von Rétyi ou Gerhard Wisnewski, qui ont écrit sur le groupe Bilderberg, ont mis en évidence différents événements de l’histoire mondiale récente qu’ils ont directement attribués au groupe :

– La construction de l’Union européenne a commencé au sein du groupe Bilderberg. L’historien britannique Richard Aldrich prétend que « le traité de Rome [l’acte de naissance de la Communauté européenne de 1957] trouve son origine dans les discussions qui ont eu lieu au sein du groupe Bilderberg l’année précédente ». L’ancien vice-président de la Commission européenne et président de longue date du club Bilderberg, Étienne Davignon, a admis au journal en ligne EUobserver que le club Bilderberg avait « aidé à la création de l’euro dans les années 90 ».

– Les guerres de Yougoslavie de 1991 à 2001 : le groupe Bilderberg a examiné la création d’un foyer de crise en Yougoslavie, afin de démembrer la Yougoslavie et de redéfinir ensuite ses frontières. La reconstruction devait être financée aux frais des contribuables occidentaux.

– Des rapports qui ont fuité de la conférence Bilderberg de 2002 indiquent que l’attaque contre l’Irak a été retardée de l’été/automne 2002 à mars 2003 : les participants européens à la conférence Bilderberg ont exigé la présence personnelle du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, qui a alors changé ses plans et a participé à la conférence à Chantilly, en France. Finalement, l’attaque a été reportée, bien que la presse l’ait annoncée plus tôt.

L’agenda du groupe Bilderberg vise à faire de l’OTAN une armée mondiale. La présence de commandants en chef et de secrétaires généraux de l’OTAN aux réunions de Bilderberg n’est donc pas une surprise.

Par exemple, le commandant suprême de l’OTAN et également commandant de toutes les troupes américaines en Europe, Philip Mark Breedlove, a participé à la conférence Bilderberg de 2014. C’était après les manifestations sur le Maïdan à Kiev fin 2013 et début 2014. Au vu de la situation en Ukraine à l’époque et de la situation tendue entre l’OTAN et la Russie, la réunion Bilderberg de 2014 a donc joué un rôle important.

La 69e réunion du groupe Bilderberg, qui s’est tenue à Lisbonne en mai 2023, joue également un rôle important. L’ordre du jour comprenait entre autres les points OTAN, Russie et Ukraine. Un coup d’œil sur la liste des participants est révélateur : le général américain et commandant en chef de l’OTAN, Christopher Cavoli, était également présent, ainsi que le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, était également présent.

Si on regarde l’agenda annuel et les listes des participants, on constate que le groupe Bilderberg discute de tous les événements décisifs pour le monde et en fixe l’ordre du jour !

Au vu des faits énumérés dans cette émission, nous pouvons parler du groupe Bilderberg comme d’un gouvernement secret de l’ombre. Il est considéré comme un « instrument important du Nouvel Ordre Mondial ». Par le biais de crises provoquées artificiellement, comme les guerres que nous venons d’évoquer, la population mondiale doit être guidée pas à pas vers le Nouvel Ordre Mondial. David Rockefeller l’a résumé ainsi en 1994 devant le Comité économique des Nations unies :

« Nous sommes au bord d’une transformation mondiale, tout ce dont nous avons besoin, c’est d’une véritable crise universelle, et les nations accepteront le nouvel ordre mondial. »

Si on considère les dernières décennies, les élites et la haute finance ont en effet réussi à provoquer sans cesse de nouvelles crises et à les utiliser ensuite pour réaliser leurs objectifs.

La mise en place du Nouvel Ordre Mondial a fonctionné jusqu’ici parce que l’action du groupe Bilderberg est restée cachée et que les participants ont pu, sans être reconnus comme un lien entre la population et le groupe Bilderberg, mettre en œuvre l’ordre du jour.

Afin de stopper la progression de ces plans et l’action du groupe Bilderberg, il est important que les plans, les responsables et les participants soient surveillés et que la population en prenne conscience.

C’est pourquoi nous vous prions de diffuser le plus largement possible cette émission et la liste des participants mentionnée sous l’émission.

de beka

Sources/Liens :




Poutine a montré à la délégation africaine le projet d’accord signé avec l’Ukraine en mars 2022

Lors de la session avec la délégation africaine, le président russe Vladimir Poutine a montré aux dirigeants africains une copie du projet d’accord convenu entre la Russie et l’Ukraine en mars 2022.

L’accord réglemente les forces armées ukrainiennes et stipule que l’Ukraine doit adopter une neutralité diplomatique permanente

Poutine a déclaré à la délégation africaine que la Russie avait retiré ses troupes de Kiev/Kiev et de Tchernihiv conformément au traité.

Cependant, après cela, l’Ukraine « sur les ordres de Washington, a jeté ce traité dans la poubelle de l’histoire ».

À cette époque, il a été ouvertement signalé que la personne responsable de la chute des accords était le Premier ministre du Royaume-Uni de l’époque, Boris Johnson, qui a convaincu le président ukrainien Zelensky de ne pas accepter les accords et de poursuivre le combat.




Changer le (ou de) Système ?

Dogma Édition 23 — Printemps 2023

Révolution circulaire ou spiraloïde ?

Par Dr Lucien Samir Oulahbib, Dr Isabelle Saillot

L’air du temps serait à nouveau empli de ces dilemmes dits « binaires », pour ou contre, qui ont cependant leur moment (pour ou contre le totalitarisme), d’où la difficulté : ami ou ennemi, à cet instant T, « sur ce chemin, oui, mais pas celui-ci » notait Borges dans « le jardin aux sentiers qui bifurquent » ; tels seraient les mamelles du « Pouvoir » pour certains, du moins lorsqu’il est basé sur la seule puissance : la loi du plus fort, etc.

Mais « le » pouvoir peut persister comme « système » ou « organisation » s’il est aussi agi nous disent les Anciens par de « l’autorité » et non pas par la seule « puissance » ; ou cette délicate indexation entre des signes qui (dé)limitent notre rapport aux choses et aux êtres en s’appuyant sur des référents ou mesures afin de faire au mieux ; ce qui implique que le « Pouvoir », ou l’ordre politique, est aussi agi par la nécessité d’une direction dans l’action incluant le fait que si dans la puissance la logique prime (si a alors b) par contre dans l’autorité prédomine le sens de ce lien ses limites : si alors b si et seulement si a « doit » aller vers b ; ce qui implique également que la direction dans l’action se « doit » de demander, d’abord, non seulement quoi « changer », mais que l’on sache, déjà, ce que cela signifie, et ce dans chaque ordre, car changer de chemise et changer de corps politique et changer de corps biologique ce n’est pas la même chose, contrairement à ce qui est raconté aujourd’hui… […]

CONTEN:

CHANGER LE (OU DE) SYSTÈME ?

Dr Lucien Samir Oulahbib, Dr Isabelle Saillot

CHANGER LE SYSTÈME ?

Par Joseph Stroberg

« VIGILANCE » COMPLOTISTE, NÉO-ANTIFASCISME ET PROJET DE PURIFICATION ÉTHIQUE

Par Pierre-André Taguieff

CAN « THE WHOLE WORLD » BE WRONG?

Par Lucien Oulahbib

THE SCREEN: PRODUCT OF THE HYPERREALITY MACHINE

by Dr. Oleg Maltsev

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, PACTE MÉPHISTOPHÉLIQUE DE NOTRE ESPÈCE

Par Teresita Dussart

CRÉATEUR DE PAIX

Par Jean-Pierre Lledo

PROCRASTINATION ÉNERGÉTIQUE

Par Michel Gay

THE HONEST MAN’S HEROIC MANDATE

By Marco Andreacchio

UN ASPECT DE LA PHILOSOPHIE DES RELATIONS INTERNATIONALES : LA PHILOSOPHIE DE L’HISTOIRE.

Par David Cumin

? A?KARA, SPINOZA, AND ACOSMISM

by James H. Cumming

STRATÉGIE ET IMPRÉVU (L’EXEMPLE DE LA GUERRE EN COURS ENTRE LA RUSSIE ET L’UKRAINE)

Par Abdelkader Bachta

CONSERVATION AVEC THÉRÈSE DE LISIEUX

Par Lucien Oulahbib