Le train fou de l’Europe fédérale : inarrêtable ?

[Source : francesoir.fr]

Par Hervé Hannoun

Le 9 juin se joue probablement le basculement de la souveraineté nationale à une prétendue « souveraineté européenne », mais cet immense enjeu est caché aux Français par un pouvoir qui avance masqué. Et alors que ces élections européennes sont de nature existentielle pour la France telle que nous la connaissons, le paradoxe est que moins d’un Français sur deux a l’intention de voter.

La question de l’Europe constitue désormais une ligne de fracture de la société française. Pendant longtemps, la France a joui d’un relatif consensus sur la construction européenne, basé sur une coopération intime entre des États-nations souverains, épris de paix et se faisant mutuellement confiance au point de créer une monnaie unique en 1999 : c’était l’Europe de la Paix et de la coopération.

Ce consensus a été rompu par la claire volonté du Président Macron de promouvoir, sans consulter les Français, une évolution vers l’Europe fédérale, dissimulée derrière un concept de « souveraineté européenne » qui n’a pas de fondement constitutionnel.

En parlant d’une « Europe plus souveraine » et non d’une « Europe souveraine » dans son discours à la Sorbonne du 25 Avril 2024, le Président a certes tenté de maintenir la fiction d’une coexistence possible entre la souveraineté nationale (Titre 2 de la Constitution de 1958) et la « souveraineté européenne » qu’il entend promouvoir. Mais cela ne tient pas la route : la souveraineté ne se divise pas. Selon la Constitution de 1958, la souveraineté ne peut être que nationale.

Si l’élection du 9 juin est remportée par les fédéralistes, le Parlement européen demandera dans la foulée la convocation d’une Convention pour codifier la souveraineté européenne et le fédéralisme dans le droit fil de la révision des traités approuvée à la sauvette par ce même Parlement européen le 22 novembre 2023.

La révision des traités européens endossée ce jour-là, à une faible majorité, par le Parlement européen entraînerait :

  • La disparition de la souveraineté nationale puisque l’UE serait érigée en un État fédéral, comme l’a proposé aussi M. Draghi, avec la création d’un exécutif européen et donc d’un Président de l’UE ;
  • La fin du droit de veto de la France, notamment en matière de politique étrangère, de sanctions et d’élargissement, et la généralisation du vote à la majorité qualifiée ;
  • La fin de la Défense nationale supplantée par une « Union de la Défense » supranationale ;
  • Une Union de l’énergie intégrée, comme si l’expérience du marché européen de l’électricité était concluante ;
  • Un transfert massif de compétences, exclusives ou partagées, au nouvel État fédéral UE en matière d’environnement, d’éducation, ou encore de santé (comme si l’expérience opaque des achats centralisés de vaccins était concluante).

Ce serait de fait la fin du principe de subsidiarité.

Cette révision des traités est dans l’esprit de ses promoteurs liés à l’extravagant projet d’élargissement à marche forcée de l’UE à 35 États incluant l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et les pays des Balkans, repoussant le centre de gravité de l’Union vers l’Est, ce qui est dans l’intérêt évident non pas de la France, mais de l’Allemagne qui se trouvera alors en position géographique dominante (Mitteleuropa), comme l’ont bien compris U. Von der Leyen et O. Scholz. L’élargissement à l’Est est fondamentalement un projet allemand (Drang nach Osten).

Ce coup d’État fédéraliste engagé par le Parlement Européen il y a six mois ne peut être stoppé que par une défaite cuisante en France le 9 juin des deux principales listes (Hayer et Glucksmann) qui ont poussé pour cette révision des traités, et au niveau européen par la déroute générale le 9 juin des listes fédéralistes (Renew, S&D, et Verts) qui soutiennent la révision, le Parti Populaire Européen (PPE) étant, lui, divisé sur la question.

Face à l’offensive fédéraliste du Président Macron et de Ursula Von der Leyen, les Français sont désarmés et impuissants. Il leur reste cependant une chance le 9 juin de stopper le train fou de l’Europe fédérale. Pour faire notre choix le 9 juin, il nous faut tout simplement nous fier à l’instinct des Français. On ne les a consultés que deux fois par référendum en une trentaine d’années sur l’Europe : en 1992 ils ont dit OUI à l’Euro et à la monnaie unique, en 2005 ils ont dit NON au fédéralisme européen, à la Constitution européenne, et au drapeau européen. Mais, comme ses deux prédécesseurs, le Président Macron, fort de ses deux succès aux élections de 2017 et 2022, ne tient pas compte du vote de 2005 de nos compatriotes, le verdict populaire ayant été contourné par la ratification parlementaire du Traité de Lisbonne en 2007.

La sagesse est donc de suivre l’instinct des Français, révélé par les référendums de 1992 et 2005, qui est de ne pas remettre en cause l’adoption de l’Euro, mais de refuser le basculement fédéraliste que préparent E. Macron, U. Von der Leyen et O. Scholz au cas où ils remporteraient les élections européennes. Suivre l’instinct des Français commande d’écarter absolument le 9 juin les deux listes européistes qui prônent le grand saut fédéraliste, à savoir la liste macroniste de V. Hayer et la liste pseudo-socialiste de R. Glucksmann.

L’Europe fédérale de la guerre : stopper le train fou

Le projet fédéraliste du Président est intimement lié à sa campagne pour créer une « défense européenne » qui se substituerait à notre défense nationale. C’est donc le cœur de la souveraineté nationale — la Défense — qui est désormais menacé. Le 31 décembre 2023, dans son message de vœux aux Français, Emmanuel Macron a fait de l’élection européenne du 9 juin une sorte de référendum sur la souveraineté européenne en prononçant ces mots étranges largement passés inaperçus : « Vous aurez au mois de juin à vous prononcer sur la poursuite de ce réarmement de notre souveraineté européenne face aux périls : arrêter la Russie et soutenir les Ukrainiens. ». Autrement dit, le fédéralisme en matière de Défense nous serait dicté par le conflit ukrainien.

La guerre d’Ukraine devient ainsi pour le pouvoir le moyen de créer artificiellement un « besoin d’Europe », un besoin de Défense européenne imposant le « réarmement de notre souveraineté européenne » (souveraineté européenne qui n’existe d’ailleurs pas). Au nom de l’ambiguïté stratégique et en dehors des procédures prévues à l’article 35, le Président a fait des déclarations, signalant qu’il n’excluait pas d’envoyer des troupes combattantes en Ukraine à 2 000 kilomètres de Paris si Zelensky le demandait. Il sait pourtant mieux que quiconque que la France n’a pas aujourd’hui les moyens d’entrer dans une guerre conventionnelle au sol à haute intensité avec la Russie. Il brandit en réalité cette menace dans la perspective des élections du 9 juin pour faire monter la peur chez les Français, auxquels il veut inculquer l’idée fédéraliste du « besoin de Défense européenne ». Le 9 juin, l’enjeu majeur est donc de sortir du piège mortel de « l’Europe Fédérale de la guerre ».

Il convient pour cela de dénoncer l’imposture que constitue le thème de « l’Europe Puissance ». En réalité, à travers sa soumission à l’OTAN dirigée par les États-Unis, ce que construit Emmanuel Macron, c’est une Union européenne alignée sur les USA et inféodée à l’OTAN. En effaçant les États-nations historiques, on aura en réalité « L’EUROPE VASSALE » et non « L’EUROPE PUISSANCE ».

Ainsi, le Président Macron voit dans la guerre d’Ukraine une opportunité pour imposer le grand saut fédéraliste qu’il appelle de ses vœux, en faisant croire aux électeurs français que l’Europe fédérale et l’OTAN les protégeront contre une attaque de la Russie contre la France. C’est le retour de la fable de 1981 sur l’imminence de l’arrivée des chars russes sur la Place de la Concorde.

Si les listes macronistes de V. Hayer et R. Glucksmann, favorables au « réarmement de la souveraineté européenne », l’emportaient le 9 juin, on irait vers la fin de notre Défense nationale, remplacée par une Défense européenne (« l’Union de la Défense » fédérale voulue par U. Von der Leyen), et vers une armée européenne sous commandement opérationnel de l’UE. Rien ne s’opposerait alors à la folie du partage de l’arme nucléaire avec l’Allemagne, en violation du traité de réunification de 1990 âprement négocié à l’époque par la France pour faire renoncer Berlin à l’arme nucléaire.

Cette Europe fédérale de la guerre sonnerait la fin de la France souveraine. Il faut s’y opposer de toutes les forces de la France, en se souvenant du message du général De Gaulle du 3 novembre 1959, plus que jamais actuel : « IL FAUT QUE LA DÉFENSE DE LA FRANCE SOIT FRANÇAISE ». La sortie de la France du commandement militaire intégré de l’OTAN est plus que jamais nécessaire. L’OTAN ne protège pas les Français, elle les expose à des guerres qui ne sont pas les leurs.




La Russie n’attaquera pas l’OTAN

[Source : archive.is]

Par John Foreman

La fièvre de la guerre est omniprésente. En janvier, Grant Shapps, le secrétaire britannique à la défense, a déclaré que le Royaume-Uni se trouvait dans une période de « pré-guerre ». Les adversaires de l’Occident que sont la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord se mobilisent, a-t-il déclaré. Ne voulant pas être en reste, l’ombre travailliste de M. Shapps, John Healey, a écrit dans le Daily Telegraph : « si Poutine gagne, il ne s’arrêtera pas à l’Ukraine ». Les délais pour la survenue de ce conflit varient. M. Shapps a déclaré qu’il pourrait avoir lieu dans les cinq prochaines années, alors que les estimations des politiciens européens vont de trois à huit ans. Le plus haut responsable militaire de l’OTAN a prévenu que les Européens devaient se préparer à un conflit avec la Russie dans les deux décennies à venir. Un officier estonien a déclaré à Sky News que la guerre avec la Russie était une question de « quand, pas si ».

Les fatalistes donnent plusieurs raisons à leur raisonnement. Il y aura un « effet domino » si l’invasion malveillante de l’Ukraine par la Russie réussit, disent-ils. Poutine a considérablement augmenté les dépenses de défense, mobilisé l’industrie russe derrière son effort de guerre et fait preuve d’un militarisme criant. D’autres notent qu’après 30 ans de paix relative, les militaires et les citoyens européens ne sont pas préparés à la guerre, nos politiciens sont faibles et nous ne sommes pas prêts pour le retour potentiel de Donald Trump à la présidence des États-Unis. D’un point de vue plus local, la menace russe est utilisée pour faire pression en faveur du réarmement national de la Grande-Bretagne, du placement de troupes sur le flanc est de l’OTAN, de forces armées plus importantes, d’armes nucléaires tactiques et d’un service national, ou bien elle est encadrée dans un discours fatigant de déclin national inexorable. Des parallèles historiques ténus sont établis avec l’échec des alliés à dissuader l’Allemagne nazie dans les années 1930.

Le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Sir Tony Radakin, va à l’encontre de ce discours implacable sur l’avenir de l’OTAN. Dans un récent discours prononcé à Chatham House, un groupe de réflexion londonien, il a apporté un tonus bienvenu. M. Radakin a critiqué le récent débat public « confus » et « alarmiste ». Il a mis en cause certains prophètes de malheur en déclarant : « Nous ne sommes pas sur le point d’entrer en guerre avec la Russie. Nous ne sommes pas sur le point d’être envahis. Personne au ministère de la Défense ne parle de conscription au sens traditionnel du terme. La Grande-Bretagne est en sécurité ». M. Radakin a souligné les capacités nucléaires et conventionnelles étendues de l’OTAN, ainsi que ses avantages économiques, technologiques et démographiques considérables par rapport à une Russie sclérosée. Il a conclu en ces termes : « Poutine ne veut pas d’un conflit avec l’OTAN parce que la Russie perdrait. Et rapidement ».

Radakin a raison. La Russie reste, et restera probablement, en termes de nombre et de qualité, désavantagée sur le plan militaire par rapport à l’OTAN. Mais non seulement la Russie perdrait rapidement, mais elle n’a ni l’intention ni la capacité militaire de lancer une attaque armée contre l’OTAN.

En ce qui concerne l’intention, Poutine a été assez cohérent. Il est obsédé par l’Ukraine depuis les premiers jours de sa présidence, mais n’a guère fait preuve d’un irrédentisme similaire à l’égard des anciens pays de l’empire russe qui sont aujourd’hui membres de l’OTAN. En 2015, il a déclaré que « seul un fou pense que la Russie attaquerait l’OTAN » et, la semaine dernière, il a déclaré que les affirmations occidentales selon lesquelles la Russie a l’intention d’attaquer l’Europe « sont totalement infondées ».

Poutine, bien que malveillant, n’est pas fou. Il sait que l’OTAN reste au cœur d’une alliance nucléaire. Il comprend que le coût catastrophique de toute agression militaire russe directe contre l’alliance entraînerait le chaos — un anathème pour l’homme qui se targue d’avoir apporté la stabilité intérieure au cours des 20 dernières années. L’opinion publique et les élites ne sont pas favorables à une guerre plus large contre l’Europe. La population russe se lasse déjà de la gaffe de Poutine en Ukraine.

Sur le plan stratégique, depuis l’échec de sa tentative de coup de main en 2022, Poutine est sur la défensive, absorbant les terres qu’il a prises dans l’est de l’Ukraine au cours des premières semaines du conflit pour les intégrer à la Russie proprement dite. Lui et ses acolytes n’ont eu de cesse, en public comme en privé, de signaler leur volonté de localiser leur « opération militaire spéciale » et de ne pas la faire dégénérer en conflit régional avec l’OTAN. Il a peu d’alliés. La semaine dernière, M. Poutine a reconnu que la guerre qu’il mène en Ukraine avait des conséquences graves pour le pays : problèmes « sociaux, démographiques, infrastructurels », contraintes en matière de ressources et « impératif… de renforcer notre industrie de la défense ». Ce ne sont pas les mots d’un homme qui envisage de déclencher une guerre avec l’Amérique et l’Europe.

La Russie n’a pas non plus la capacité militaire d’attaquer l’OTAN. L’armée russe est également passée à la défense stratégique à la fin de 2022 — sa position doctrinale naturelle depuis les années 1970. Le ministre de la Défense, M. Shoigu, et le chef d’état-major général, M. Valery Gerasimov, ont réaffirmé leur stratégie militaire de « défense active » visant à repousser et à prévenir toute attaque armée contre la Russie et/ou ses alliés. En 2020, la politique de dissuasion russe autorisait l’utilisation d’armes nucléaires « en cas d’agression contre la Fédération de Russie », et non comme moyen de faire la guerre.

La revue russe Military Thought, qui fait autorité en la matière, se penche actuellement sur la dissuasion stratégique nucléaire et conventionnelle, ainsi que sur les opérations visant à « repousser l’offensive d’un ennemi de haute technologie et numériquement supérieur ». Le rétablissement des districts militaires de Moscou et de Leningrad de l’ère soviétique, dans l’ouest de la Russie, devrait être considéré comme une réponse défensive à l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, et non comme un tremplin pour une guerre éclair de blindés. L’exercice militaire russe prévu, « Zapad » (qui signifie « ouest »), a été annulé en 2023, signe que le regard funeste de Poutine reste fermement fixé sur une forme de victoire à la Pyrrhus en Ukraine.

Aujourd’hui, comme l’a souligné un général américain à la retraite, Ben Hodges : « après dix ans de guerre, la Russie, avec tous ses avantages, ne contrôle toujours que 18,5 % de l’Ukraine, sa marine et son armée de l’air échouent dans toutes leurs missions », tout en subissant quelque 350 000 pertes. Une de mes connaissances russes a écrit un article disant que l’approche attritionnelle de la Russie dans le Donbas reste « très coûteuse pour les forces armées russes en termes de pertes et de dépenses de ressources et peut conduire à un épuisement excessif des forces ».

Même si l’intention politique de Poutine changeait, il est peu plausible de penser que son armée pourrait être rapidement réorientée pour attaquer l’OTAN sans une refonte complète de la doctrine, dont il n’y a aucun signe, et sans une longue période de restructuration, de réorganisation, de réentraînement et de réarmement. À Moscou en juillet 2022, un expert russe m’a dit qu’il faudrait au moins dix ans pour rééquiper l’armée russe après ses premières pertes en Ukraine. Les sanctions occidentales, les pressions économiques, les problèmes militaro-industriels et les nouvelles pertes régulières ont encore compliqué et allongé le rythme de rééquipement. L’ancien président Dmitri Medvedev n’aurait pas eu à menacer les patrons d’usine d’une répression à la Staline si le complexe militaro-industriel, dont la production n’a connu qu’une modeste croissance l’année dernière, avait été jugé capable de soutenir un conflit plus large contre l’OTAN. Il produit des modèles mis à jour ou réparés d’équipements plus anciens, abandonnant les modèles plus récents.

Donc, non, l’armée russe n’arrive pas, même si elle représente un défi potentiel important. Il faut espérer que le discours de M. Radakin, comme il l’a déclaré, « apportera un sens de la perspective » au débat, en équilibrant la nécessité de maintenir des défenses nationales adéquates tout en n’exagérant pas la menace, en n’alarmant pas la population et en ne mettant pas en faillite une économie fragile.

Bien sûr, l’Occident peut faire plus pour s’assurer qu’une attaque russe ne se produise jamais. Premièrement, il doit soutenir l’Ukraine, priver la Russie d’un avantage stratégique et saigner à blanc l’armée russe. Deuxièmement, il doit soutenir les pays non membres de l’OTAN dans le voisinage de la Russie, qui restent très vulnérables. Troisièmement, elle doit assurer une dissuasion nucléaire et conventionnelle efficace et crédible de l’OTAN pour punir la Russie dans le cas improbable d’une invasion. Quatrièmement, elle doit renforcer les sanctions contre le complexe militaro-industriel russe et ses profiteurs occidentaux.

Mais comme George Kennan, le doyen de la politique américaine du début de la guerre froide, l’avait prévenu dans les années 1940 : « Beaucoup dépend de la santé et de la vigueur de notre propre société ». Comme le communisme, le poutinisme est un « parasite malin qui ne se nourrit que de tissus malades ». Poutine a beaucoup investi dans ses propres moyens d’agression indirecte — ingérence politique, menaces, désinformation, espionnage, cyberattaques, assassinats — pour diviser, décourager et affaiblir l’Occident. Il craint que l’agression militaire directe ne comporte des risques excessifs. Les investissements, comme le disait Kennan, « pour améliorer la confiance en soi, la discipline, le moral et l’esprit communautaire de notre propre peuple » et pour nier les attaques de guerre politique de la Russie sont tout aussi importants, sinon plus, que les dépenses de défense. La fièvre de la guerre n’aide pas.




Netanyahu et le Messie — La guerre messianique

[Source : strategika.fr]

Par Youssef Hindi

L’eschatologie et le messianisme juifs sont au cœur de la géopolitique proche-orientale et mondiale. Depuis les déclarations de Benjamin Netanyahu à propos des réalisations « des prophéties d’Ésaïe »1 par l’État d’Israël, le tabou théologico-politique a été brisé. Encore faut-il connaître le fond de ces espérances messianiques.

Le sionisme et la destruction des nations

La reconquête de la Terre Sainte et la reconstruction du Temple de Jérusalem par le Messie sont attendues par les juifs depuis 2000 ans. Mais depuis que s’exerce l’influence du lourianisme (XVIe siècle), les juifs sont devenus leur propre Messie, lassés d’attendre l’intervention divine et une Rédemption qui devait résulter de la piété et de la repentance du peuple juif. Il s’agit depuis de réaliser les promesses bibliques de façon autonome, sans l’aide du Messie.

Le livre du prophète Obadia (composé d’un seul chapitre de 21 versets), un texte essentiellement eschatologique, nous résume le programme sioniste de la fin des temps. Les israélites achèvent leurs prières du matin et du soir par le dernier verset de ce livre.

« Mais sur le mont Sion (N.D.A. Là où devait se trouver le Temple de Salomon et où aujourd’hui se situe la Mosquée d’al-Aqsa, à Jérusalem) un débris subsistera et sera une chose sainte, et la maison de Jacob rentrera en possession de son patrimoine (N.D.A. interprété comme le retour des juifs en Terre sainte pour la posséder). La maison de Jacob sera un feu, la maison de Joseph une flamme, la maison d’Ésaü un amas de chaume : ils le brûleront, ils le consumeront, et rien ne survivra de la maison d’Ésaü. »

(Obadia, 17-18)

Ésaü est le frère de Jacob, considéré par la tradition rabbinique comme le père de l’Europe, de Rome et par suite de la chrétienté.

Et le livre d’Obadia se clôt par ce verset présent dans les prières juives du matin et du soir :

« Et des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour se faire les justiciers du mont d’Ésaü, et la royauté appartiendra à Yahvé. »

(Obadia, 21)

Le livre d’Obadia promet également la destruction de toutes les nations :

« Quand approchera le jour du Seigneur pour toutes les nations — comme tu as fait il te sera fait, tes œuvres retomberont sur ta tête. Oui, comme vous avez bu sur ma montagne sainte, ainsi les nations boiront sans discontinuer ; elles boiront et en perdront la raison, elles seront comme si elles n’avaient jamais été. »

(Obadia, 15-16)

La politique de Netanyahu : accélérer la venue du Messie

Le 14 avril 2024, alors que les tensions et le risque de guerre entre Israël et l’Iran atteignaient leur paroxysme, Ehud Barak, ancien Premier ministre d’Israël, a déclaré sur LCI :

« Netanyahu est sous l’influence de ces ministres [messianiques]… Il est une sorte d’esclave de ces ministres esclavagistes. Ils ont une influence énorme sur lui. Ils ne devraient pas l’avoir et on le force à faire un choix binaire. Il ne peut rien accepter d’autre… Ces ministres lui demandent de déclencher une escalade pour accélérer la venue du Messie. »2

Cette influence et ce rapport étroit qu’entretiennent les dirigeants israéliens et le monde rabbinique messianique sont anciens. Il est notamment illustré par un entretien du 18 novembre 1990 filmé entre Benjamin Netanyahu et le grand rabbin loubavitch Menahem Mendel Schneerson3 (1902-1994), un des maîtres spirituels du judaïsme à l’échelle mondiale et considéré comme étant potentiellement le Messie. L’échange qu’ils ont eu est édifiant4 :

Menahem Mendel Schneerson : « Je ne t’ai pas vu depuis longtemps. Bénédiction et succès. Double portion de bénédiction. »

Netanyahu : « Je suis venu demander votre bénédiction et votre aide. »

Menahem Mendel Schneerson : « Dans tous les domaines ?»

Netanyahu : « Dans tous les domaines — personnel et politique. »

Menahem Mendel Schneerson : « Depuis notre dernière rencontre, beaucoup de choses ont progressé. Ce qui n’a pas changé, toutefois, c’est que le Messie n’est pas encore venu ; alors faites quelque chose pour hâter sa venue ».

Netanyahu : « Nous faisons, nous faisons… »

Menahem Mendel Schneerson : « Apparemment ce n’est pas suffisant, alors que plusieurs heures sont déjà passées aujourd’hui et qu’il n’est toujours pas là. Mais il reste encore quelques heures avant la fin de la journée5 alors essayez encore aujourd’hui. »

Netanyahu : « Oui »

Le mouvement messianique religieux en Israël a franchi une étape importante en 2004 et 2005. Soixante et onze rabbins proclament, le 13 octobre 2004 à Tibériade, la création du nouveau Sanhédrin, le tribunal suprême du peuple juif, qui avait cessé d’exister en 429 apr. J.-C.

Réunis à nouveau à Jérusalem en janvier 2005, les juges qui composent le Sanhédrin ont établi une liste des problèmes à résoudre, dont voici quelques-uns : uniformiser les règles de la cacherout ; déterminer l’endroit exact où se trouvait l’autel sur le mont du Temple ; retrouver les descendants des tribus d’Israël éparpillés de par le monde ; restaurer la monarchie davidique ; établir un nouveau code éthique juif pour l’armée pour le substituer au code en vigueur, fondé sur des sources séculières, etc.

Le 14 mai 2018 à Jérusalem, Netanyahu a participé à l’inauguration de l’ambassade des États-Unis et à rappelé à cette occasion la phrase du colonel Motta Gour, commandant des parachutistes lors de la conquête de Jérusalem-Est en juin 1967 :

« Le mont du Temple est entre nos mains ! »6.

L’actuel gouvernement Netanyahu — alliance entre le Likoud et les ultra-orthodoxes ashkénazes et séfarades — formé en novembre 2022 est le plus messianiste de l’histoire d’Israël.

Les plus « radicaux des sionistes religieux messianiques, homophobes, misogynes et racistes parviennent au pouvoir. Ce sont les héritiers idéologiques des rabbins Kook, père et fils, de Shabtaï Bon Dov, d’Abraham Stern et de Meir Kahan »7.

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a été félicité le soir du scrutin par ses amis les rabbins de l’Institut pour la reconstruction du Temple qui sont venus lui donner l’accolade. Comme son nom l’indique, cet Institut créé en 1987 prépare la reconstruction du Temple8. Et c’est Ben Gvir qui a la responsabilité de maintenir le statu quo sur l’esplanade d’Al-Aqsa.

Les fondamentalistes messianiques, représentés dans ce gouvernement, sont persuadés que le temps de la Rédemption est arrivé. 2022 correspond à l’année 5783 du calendrier hébraïque, dont l’acronyme est : « Tav Shin Peh Gimmel », qu’ils interprètent ainsi :

« C’est l’année de la vache de la rédemption »9.

L’Institut pour la reconstruction du Temple a organisé, le 22 septembre 2022, une cérémonie à l’aéroport Ben Gourion, à l’occasion de l’arrivée de cinq génisses rousses élevées par un évangéliste dans un ranch du Texas. Selon la tradition, la dixième vache rousse devrait être la dernière de l’histoire de l’humanité et d’Israël.

La guerre de Gog et Magog

Dans la tradition juive, l’arrivée du Messie, l’ère messianique qui apporte avec elle la Rédemption, la Guéoula (Délivrance) sont précédées de grandes catastrophes : guerre de Gog et Magog, bouleversements mondiaux, cataclysmes, chute de l’Humanité au plus bas degré de bassesse, disparation de la morale, etc.

Dans tous les textes les traditions apocalyptiques, l’annonce de la fin des temps est accompagnée d’images catastrophiques revêtant des formes variées : guerres mondiales, révolutions, épidémies, famines, catastrophes économiques, mais aussi apostasies, profanations du nom de Dieu, oubli de la Torah et rejet de tout ordre moral allant jusqu’au renversement des lois de la nature10.

« Il arrivera, en ce jour, le jour où Gog pénétrera sur le sol d’Israël, dit le Seigneur Dieu, que ma colère me montera à la tête. Et, dans mon ardeur, dans le feu de mon indignation, je le déclare : en vérité, ce jour-là, il y aura une commotion violente sur le sol d’Israël ! Sous mes coups trembleront les poissons de la mer et les oiseaux du ciel et tous les animaux des champs, et tous les êtres qui rampent sur le sol, et tous les hommes qui vivent à la surface de la Terre ; les montagnes seront renversées, les coteaux étagés s’affaisseront et toute muraille tombera à terre. Contre lui, je ferai appel, sur toutes mes montagnes, au glaive, dit le Seigneur Dieu ; [eux-mêmes], ils tireront le glaive l’un contre l’autre. Je ferai justice de lui par la peste et par le sang ; je lancerai des pluies torrentielles, des grêlons du feu et du soufre sur lui et sur ses légions et sur les peuples nombreux qui l’accompagnent. Ainsi je me montrerai grand et saint, je me manifesterai aux yeux de nations nombreuses, et elles reconnaîtront que je suis Yahvé. »

(Ezéchiel 38, 18-23)

Dans le texte de la Mishna (loi orale inscrite dans le Talmud), la première codification canonique de la Halakha (terme désignant la loi juive), on trouve des descriptions apocalyptiques sur les cataclysmes de la fin des temps11 :

« Sur les talons du Messie [c’est-à-dire à l’époque de sa venue], l’orgueil augmentera et le respect disparaîtra. L’hérésie l’emportera et il n’y aura pas de réprobation morale. La synagogue deviendra une maison de prostitution ; la Galilée sera dévastée ; le peuple des frontières ira errant de ville en ville, et nul n’aura pitié d’eux. La sagesse des scribes sera tenue pour odieuse et ceux qui éviteront le péché seront méprisés. On ne rencontrera plus la vérité nulle part. Les enfants seront la honte des vieillards et les vieillards en viendront à exprimer de la déférence à l’égard des enfants.

“Le fils insultera son père, la fille se dressera contre sa mère, chacun aura pour ennemis les gens de sa propre maison” .

(Michée, 7, 6)

Le visage de cette génération sera semblable au visage d’un chien [c’est-à-dire : ce sera le règne du cynisme]. En qui pourrons-nous alors nous confier sinon à notre Père qui est dans les cieux ? » 

(Mishna, fin du Traité Sota)

Les eschatologies chrétienne et islamique annoncent également ces catastrophes à la fin des temps, mais la différence majeure avec le judaïsme est que dans cette religion il y a un mouvement apocalyptique qui vise à provoquer ces évènements funestes pour accélérer la venue du Messie.

Ces temps apocalyptiques et les catastrophes qui les accompagnent sont le passage obligatoire menant aux temps messianiques, à la Rédemption. Très tôt, au sein du judaïsme, la tentation est née de hâter les temps messianiques en provoquant ces événements catastrophiques.

« Les maîtres du Talmud se sont aussi posé la question de savoir s’il est possible de “hâter la fin”, c’est-à-dire si par l’action il est possible de forcer la venue de la fin. Cette question fut l’occasion d’un profond clivage d’opinions concernant le messianisme. Le rêve n’était pas toujours accompagné de la décision de faire quelque chose pour qu’il se réalise effectivement. »12

Finalement, le Talmud tranche (au IIIe siècle) et interdit de hâter les temps messianiques :

« Les israélites sont adjurés de ne pas se révolter contre les royaumes de ce monde [les puissances séculières], de ne pas “hâter la fin”, de ne pas révéler les mystères de celle-ci aux nations et de ne pas se dresser de l’exil comme un mur [c’est-à-dire se dresser en grand nombre]. Mais alors, pourquoi le Roi-messie doit-il venir ? Pour rassembler les exilés d’Israël. » 

(Rabbi Helbo, Midrash sur le Cantique des cantiques, Shir ha-Shirim Rabba II, cf. Ketubot 111a)

Mais la Rédemption et la Délivrance sont attendues si fiévreusement par les juifs, que l’interdit talmudique de hâter la venue du Messie sera violé à de multiples reprises au fil des siècles pour être finalement nié. Le sionisme est à inscrire dans ce mouvement visant à hâter les temps messianiques puisque c’est le Messie qui devait ramener les juifs en Terre sainte.

Lisons ce que disent les rabbins au sujet de cette délivrance :

« La Guéoula, la Délivrance finale, est un sujet profond et sérieux. Tout aussi profond et sérieux que les lois du Chabbath ou de la Cacheroute. Malheureusement, ce concept est parfois perçu comme une série d’événements, dont le caractère apocalyptique, risquerait d’atténuer notre désir de voir cette Guéoula se réaliser de nos jours. Nous tenterons d’établir, au fil de nos textes qu’on peut parler de cette Guéoula en des termes beaucoup plus positifs et stimulants. La guerre de Gog et Magog fait l’objet de quelques chapitres de la Bible. Dans Ezéchiel et Zacharie. Aucune date n’est donnée, aucun nom n’est reconnaissable bien évidemment. Comme toute prophétie, celles-ci sont sujettes à interprétation.

Ainsi, de nombreux dirigeants de notre peuple ont déjà affirmé que les deux guerres mondiales pouvaient déjà être considérées comme ayant concrétisé ces prophéties. Et que si effectivement les Juifs devaient en pâtir, la Shoah nous en avait déjà acquittés. Le Talmud aussi parle de cette guerre. Par exemple dans le traité Brakhot13. Bizarrement, on ne parle pas de massacre. On relativise même la gravité de cet événement : l’homme doit bien plus s’inquiéter de l’éducation de ses enfants et de ses conséquences que de la guerre de Gog et Magog.

En effet, il est dit dans les Psaumes de David14 :

“Pourquoi se démènent les peuples, et les nations agitent-elles de vains projets ?”

Ceci fait référence à la guerre de Gog et Magog. Pourtant, cela n’a pas l’air de tourmenter David outre mesure, comme on le voit dans la suite15 :

“Celui qui réside dans les cieux en rit, le Seigneur Se raille d’eux”. Par contre, dans le psaume suivant, à propos de son fils rebelle Avchalom, David s’écrit “nombreux sont mes tourments” !

Le message moral que veut faire passer le Talmud est clair : occupez-vous de vos enfants plutôt que d’aller chercher des sensations fortes en essayant de vous faire peur. Tout ceci est vain et ne touche pas les Juifs. »16

Gershom Scholem, historien du judaïsme, écrit ainsi :

« Pour les prophètes et les maîtres de l’Aggada [les enseignements rabbiniques non législatifs] la rédemption devait se produire par suite d’un bouleversement général, d’une révolution universelle, de catastrophes, de calamités inouïes en vertu desquelles l’histoire devait s’effondrer et s’éteindre. L’histoire était considérée par eux avec le pessimisme le plus absolu… Pour aboutir à la délivrance, il est nécessaire que l’édifice actuel soit abattu pour faire place à l’édifice messianique… »17

À la fin des temps, explique Scholem, il y aura une opposition fondamentale entre « le bien », représenté par Israël, et « le mal », incarné par les nations non-juives :

« Dans les Apocalypses, il est question par contre de deux éons, qui se suivent l’un après l’autre et se tiennent dans un rapport antithétique : le monde présent et le monde à venir, le règne des ténèbres et le règne de la lumière. L’antithèse nationale entre Israël et les Nations s’élargit en antithèse cosmique. Les domaines respectifs de la sainteté et du péché, du pur et de l’impur, de la vie et de la mort, de la lumière et des ténèbres, Dieu et les puissances qui lui sont hostiles, s’opposent. Un arrière-plan cosmique étendu sert de toile de fond aux données eschatologiques nationales. C’est dans ce contexte que doit se produire l’affrontement final d’Israël et des Nations. »18

La reconstruction d’Israël — détruit par les Assyriens avant que Juda ne soit détruit par les Babyloniens — est centrale dans l’eschatologie biblique. La destruction du second Temple fut l’ultime traumatisme qui eut un effet durable sur le messianisme :

« Quand les Juifs comprirent qu’ils avaient perdu définitivement leur existence nationale après les troubles qui suivirent la destruction du second Temple et la fin de l’ancien monde, ils eurent une conscience vive du caractère cryptique et mystérieux du message messianique. Le messianisme, en effet, a toujours eu pour objet le rétablissement de l’existence nationale, bien qu’il mène également au-delà de celle-ci. »19

Du point de vue du sionisme messianique, le retour du peuple juif en Terre sainte ne suffit pas. La réalisation du Grand Israël et de son règne sur le monde, passe par des guerres de grandes échelles, tout particulièrement celle de Gog et Magog.

Dans le livre du prophète Daniel (qui aurait vécu durant l’exil à Babylone, entre 588 et 538 av. J.-C.), il est une prophétie relative aux quatre empires ennemis du peuple juif. Selon cette prophétie, tous les empires en question s’effondreront, à savoir, l’Empire babylonien, puis l’Empire des Mèdes, suivi de l’Empire perse et pour finir l’Empire romain.

Le grand rabbin et maître du Talmud, Eliezer ben Hourcanos, qui vécut au Ier siècle, a livré une interprétation d’un verset de la Genèse à la lumière du livre de Daniel dont il tire ses conclusions quant à la victoire finale d’Israël. Il énumère les empires qui doivent tomber, les « ennemis » d’Israël qui seront « revêtus de honte », tandis que sur la tête du Messie des juifs « brillera son diadème ». Le quatrième et dernier empire ennemi d’Israël n’est autre que Rome20, qui sera le siège impérial et religieux de la chrétienté à abattre.

Dans la tradition juive, ces empires n’appartiennent pas au passé, ils sont les archétypes d’ennemis ontologiques du peuple juif. Ennemis qui s’incarnent perpétuellement. C’est particulièrement vrai pour Edom (surnom d’Ésaü, le frère de Jacob) qui s’est incarné en Rome, devenue la Rome chrétienne, devenue l’Europe, et par extension l’Occident qu’il s’agit de détruire encore et encore. Chaque incarnation de l’ennemi ontologique doit être abattue.

Si la chute de Rome est une condition importante du triomphe d’Israël d’après l’eschatologie juive, elle n’est pas la seule. Les textes fondamentaux du judaïsme indiquent également que la destruction d’Ismaël (fils d’Abraham, père des Arabes et par suite des musulmans), de l’islam, est une autre des conditions de l’avènement du Messie21.

Il en va de même pour la Perse, ennemi ontologique d’Israël du point de vue du judaïsme, qui est incarnée aujourd’hui par l’Iran contre qui Netanyahu veut entraîner les États-Unis en guerre. En 2012, Ovadia Yossef (1920-2013), Grand Rabbin d’Israël, a appelé tous les juifs à prier pour l’annihilation de l’Iran. Des dirigeants du ministère de la Défense, ainsi que le président du Conseil à la Sécurité Nationale, Ya’akov Amidror, et le ministre de l’Intérieur Eli Yishai, avaient rendu visite au Grand Rabbin pour le persuader de soutenir une éventuelle attaque d’Israël contre l’Iran. Une semaine avant de les recevoir, Ovadia Yossef avait tenu un discours similaire à propos de l’Iran22.

Ce type de discours ne se limite pas au monde rabbinique, il est aussi tenu dans les plus hautes sphères du judaïsme politique et de l’État hébreu. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter par exemple le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Lorsqu’il s’est rendu à Moscou le 9 mars 2017 pour demander à Vladimir Poutine de chasser l’Iran de la Syrie, il a utilisé, en guise d’argument, le récit d’un des livres de la Bible hébraïque, le livre d’Esther.

« Il y a 2500 ans, dit Netanyahou à Poutine, il y a eu une tentative en Perse de détruire le peuple juif. Cette tentative a été échouée et c’est ce que nous célébrons à travers la fête de Pourim… Voilà qu’aujourd’hui l’Iran, héritier de la Perse, poursuit cette tentative de détruire l’État juif. Ils le disent de la façon la plus claire, ils l’écrivent sur leurs missiles. »

La fête juive de Pourim célèbre le massacre de 75 000 Perses…

Vladimir Poutine rétorqua :

« Oui, enfin, c’était au Ve siècle avant notre ère. Aujourd’hui nous vivons dans un monde différent. Alors, parlons-en. »23

Le rabbin Daniel Scemama, comme nombre de ses coreligionnaires, interprète la géopolitique actuelle à la lumière des textes eschatologiques du judaïsme.

« Dans les écrits de nos prophètes, écrit-il, il est rapporté qu’une guerre verra deux peuples, Gog et Magog, s’affronter à la fin des temps. Cet événement aura des répercussions sur le pays d’Israël, bien qu’il ne sera pas directement concerné. On mentionne trois heures d’effroi, après lesquelles le peuple hébreu en sortira grandi. 

Bien qu’il n’y ait pas de tradition nette sur ces faits, comme le rapporte Maïmonide, certains grands Rabbanim [pluriel de “rabbin”] comme le Malbim (1809-1879) se sont penchés sur cette guerre chaotique en mentionnant une confrontation possible entre des pays islamistes et l’Occident. Un Midrach, écrit-il y a deux millénaires, nomme même la Perse (l’actuel Iran) comme l’un des protagonistes de cette guerre. On ne peut s’empêcher d’être saisis par la pertinence de ces enseignements dans notre époque, et il est important de se tenir prêts à de tels bouleversements. C’est ainsi que le “Hafets ‘Haïm, tout comme son élève le Rav Chajkin, voyaient dans tout événement politique important — la déclaration Balfour, la Guerre mondiale, l’affrontement éventuel entre l’URSS et les États-Unis — des faits potentiellement prémessianiques. »24

Selon une certaine interprétation de l’eschatologie juive, la Russie fait partie des ennemis d’Israël, car de nombreux commentateurs juifs, des rabbins, affirment que Gog est la Russie25.

Le déclenchement d’une guerre contre l’Iran, qui conduirait à terme vers une guerre mondiale opposant les États-Unis et la Russie, est précisément l’objectif des messianistes juifs qui cherchent à entraîner l’Humanité vers la catastrophe.

Youssef Hindi





La pression politique peut échouer à censurer des artistes

[Source : koreaherald.com]

Des hommes d’affaires assistent au concert d’Hélène Mercier, épouse du PDG de LVMH

Par Park Ga-young

Un concert qui s’est déroulé mercredi au Lotte Concert Hall est resté relativement discret en termes de couverture médiatique, en dépit de la présence d’un chaebol très en vue et d’une manifestation contre l’un des musiciens.

Le concert, qui s’inscrivait dans le cadre du festival international de musique Classical Bridge, réunissait le violoniste russe Vladimir Spivakov et la pianiste Hélène Mercier, épouse de Bernard Arnault, fondateur, président et directeur général de LVMH. La pianiste est également la mère de Frédéric Arnault, PDG de LVMH Watches, qui, selon les rumeurs, sortirait avec Lisa de Blackpink.

Parmi les spectateurs se trouvaient les première et deuxième femmes les plus riches de Corée du Sud — Hong Ra-hee, ancienne directrice du musée d’art Leeum, et Lee Boo-jin, PDG de l’hôtel Shilla et femme la plus riche de Corée du Sud — ainsi que Chung Eui-sun, président exécutif et PDG du groupe Hyundai Motor, selon un participant au concert.

Le violoniste Vladimir Spivakov (à gauche) et la pianiste Hélène Mercier saluent le public
après un récital en duo le 8 mai au Lotte Concert Hall.
(Fourni par un lecteur du Korea Herald).

À l’extérieur de la salle de concert, à la gare de Jamsil, une manifestation a été organisée contre Vladimir Spivako par Arts Against Aggression, qui a organisé une série de manifestations en ligne et hors ligne au cours des derniers mois. Ils ont accusé Spivako d’être un musicien de propagande pour Poutine. Arts Against Aggression est né d’une protestation contre la prestation de Vladimir Spivako à l’université de Harvard en 2014 et s’est depuis transformé en un mouvement international contre la propagande culturelle russe.

Le festival international de musique Classical Bridge s’est déroulé en Corée du Sud du 7 au 9 mai au Lotte Concert Hall et au Seoul Arts Center. Augustin Dumay, Alissa Margulis, Eric Silberger, Lyda Chen-Argerich, Mate Szucs, Aurélien Pascal, Julien Quentin, le trio Maisky (Mischa Maisky, Lily Maisky, Sascha Maisky), l’ensemble Mostly Cello, David Fray, Reed Tetzloff et Klara Min étaient au programme.




Macron à Xi Jinping : « Nous ne sommes en guerre ni contre la Russie ni contre le peuple russe »

[Source : Afrique Média]

[NDLR Un curieux revirement sous contraintes (certains passages de ce discours par Macron produisent une lecture quelque peu laborieuse) ?]




La déconnexion de l’élite américaine

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : propriété des Obama à Kalorama]

Par Simplicius Le Penseur – Le 3 Mars 2024 — Source Dark Futura

Le mois dernier est paru un nouveau rapport fascinant de l’institut de Scott Rasmussen, fondateur du célèbre centre de sondage Rasmussen Reports. Son objectif était de définir quantitativement, pour la première fois, la véritable « élite » de la société, qui contrôle la plupart de nos récits sociaux, de nos politiques et de notre « orthodoxie » générale.

[NDLR On retrouve une situation similaire dans la plupart des pays « développés ».]

https://www.rmgresearch.com/wp-content/uploads/2024/01/Elite-One-Percent.pdf

Il s’agit de la toute première enquête définissant les caractéristiques et les convictions d’une élite de 1 %, qui est à l’origine des dysfonctionnements politiques de l’Amérique d’aujourd’hui.

Elle a été reprise par diverses publications, dont le NYPost [New York Post] :

Une enquête choquante révèle la raison pour laquelle les élites sont déconnectées — et ce n’est pas ce que vous pensez
https://nypost.com/2024/01/19/opinion/shocking-survey-reveals-the-reason-elites-are-out-of-touch-and-it-isnt-why-you-think

au Boston Globe et dans d’autres journaux :

Les élites américaines vivent dans un monde à part
Le véritable « 1 % » n’est pas constitué par les super riches, mais par ceux qui ont de l’influence,
des réseaux relationnels et un diplôme d’études supérieures.
https://www.bostonglobe.com/2024/01/24/opinion/real-one-percent-elites-rasmussen-poll

Le rapport complet a été présenté par Rasmussen lors d’un webinaire réservé aux membres, mais le fichier PDF fourni résume les graphiques les plus marquants de l’enquête et la répartition des points.

Pour les personnes intéressées, M. Rasmussen a participé au podcast de Newt Gingrich pour discuter des résultats, où il a résumé avec éloquence ses principales conclusions, ainsi que la manière dont il les a trouvées pour la première fois.

L’article du NYPost résume le mieux l’ensemble des données :

Les États-Unis disposent d’une classe d’élite riche et partisane qui est non seulement immunisée et insensible aux problèmes de ses concitoyens, mais aussi extrêmement confiante en elle-même et désireuse de leur imposer des politiques impopulaires.

C’est la recette d’un désastre.

Cet article complémentaire sur Newt Gingrich décrit comment Rasmussen a eu vent de tout cela pour la première fois :

Lors de leurs deux enquêtes nationales hebdomadaires, Rasmussen et son équipe ont remarqué une anomalie. Sur environ 1 000 personnes interrogées, il y en avait toujours trois ou quatre qui étaient beaucoup plus radicales que les autres. Après plusieurs mois de recherche de ces réponses inhabituelles, M. Rasmussen s’est rendu compte qu’elles partageaient toutes trois caractéristiques.

Les réponses radicales émanaient de personnes titulaires d’un diplôme d’études supérieures (et pas seulement d’études supérieures), dont le revenu familial était supérieur à 150 000 dollars par an et qui vivaient dans de grandes villes (plus de 10 000 personnes par code postal).

Qui plus est, parmi cette « élite » de 1 %, il existe un sous-ensemble encore plus radicalisé que Rasmussen appelle la « super-élite », qui se caractérise par le fait qu’elle fréquente principalement l’une des douze écoles d’élite identifiées :

Gingrich ajoute :

Charles Murray, dans son ouvrage classique « Coming Apart », a analysé les codes postaux et a prouvé que les diplômés de la « sale douzaine » d’universités décrites par Rasmussen vivent, travaillent et se divertissent dans les mêmes codes postaux. Ils forment un groupe isolé et créent une « aristocratie du pouvoir » qui ne connaît pas le reste de la population et méprise la plupart d’entre nous. Cela explique parfaitement la phrase d’Hillary Clinton sur la « bande de déplorables “.

Mais nous y reviendrons plus tard.

Tout d’abord, qui sont ces 1 % d’élites en question ? Rasmussen les répartit en trois catégories :

  • Diplôme de troisième cycle
  • Gagner plus de 150 000 dollars par an
  • Vivre dans une zone urbaine densément peuplée

Leurs autres caractéristiques de base sont les suivantes, qui révèlent qu’ils sont « étonnamment jeunes » :

Il est vrai que la plupart d’entre nous considèrent qu’il s’agit là d’une évidence. Mais les données ont rarement été rassemblées de manière aussi intuitive et présentable.

Examinons d’abord les disparités réelles entre la population normale et les élites au cœur de l’analyse, avant de les extrapoler.

La première concerne la perception des libertés individuelles :

Près de 60 % des électeurs ordinaires estiment qu’il n’y a pas assez de liberté, alors que seulement 21 % des élites sont de cet avis. Il est choquant de constater que près de 50 % des élites estiment qu’il y a trop de liberté, alors que seulement 16 % des électeurs sont de cet avis.

Dans l’interview de Gingrich, Rasmussen développe ce point de vue, expliquant qu’une grande partie de ce haut monde éprouve un profond ressentiment à l’égard de la manière dont le hoi polloi a agi pendant l’ère de la « pandémie » de Covid, en particulier — non seulement leur refus de se masquer, mais aussi la consolidation ultérieure de leur position antivax. Cela a creusé le fossé entre les deux camps, les « élites » reléguant encore davantage leur classe marginale au rang d’ayant-droit. Comme toujours, il n’y a rien de plus efficace que la peur d’un dommage corporel pour forger un ressentiment viscéral entre les gens.

Mais le mécanisme qui est le plus à l’origine de cette ligne de faille a la source suivante : 70 % des élites font confiance au gouvernement, alors que seulement un minuscule moins de 20 % du public le fait :

Le fossé qui sépare les deux camps en matière de confiance dans la « classe professionnelle » est encore plus stupéfiant :

Vérifiez les chiffres : seuls 6 % des électeurs ont une opinion favorable du Congrès, 10 % pour les journalistes et 17 % pour les professeurs. Parmi les élites (1 %), ces chiffres sont en moyenne supérieurs à 70 %, ce qui, à lui seul, révèle pratiquement toute l’histoire.

Autre chose :

77 % de l’élite serait prête à imposer des restrictions sur l’essence, le rationnement de la nourriture, etc., en raison du « changement climatique », alors que 63 % des électeurs ordinaires s’opposent à de telles mesures. En fait, l’élite en général soutient largement l’interdiction des véhicules à gaz, des poêles à bois, des SUV, des voyages aériens non essentiels et même de l’air conditionné, alors que la grande majorité des électeurs y est totalement opposée.

Voici l’une des douze universités citées d’où sont issus la plupart des 1 % :

En ce qui concerne les institutions, il n’est pas surprenant que les douze écoles clés, principalement de l’Ivy League, forment une sorte de conduit qui filtre l’élite vers les piédestaux du pouvoir dans la société. Il s’agit d’un pipeline bien établi qui alimente un segment étroit et présélectionné de la société, de plus en plus haut, à travers une passoire de purification idéologique destinée à éliminer tous les intrus non conformes.

Quiconque a étudié l’histoire de la montée en puissance des institutions transnationales au XXe siècle sait que, dès le début des années 1900, des cohortes comme celles de Milner et Rhodes ont mis en place divers programmes et bourses, comme la « bourse Rhodes », précisément dans ce but. De tels « pipelines » se sont développés dans tout le monde occidental et comprennent le laboratoire de formation moderne connu sous le nom de « Young Global Leaders », d’origine Klaus Schwab.

Ces programmes institutionnels servent de mécanisme de triage à l’élite financière globaliste pour distinguer les candidats ayant les bons pedigrees, les penchants sociopathes, les compositions philistines et transnationales, afin de trouver des candidats aptes à être préparés pour de futures nominations à des postes de direction. Si l’on examine les antécédents de n’importe quel dirigeant ou décideur globaliste — qu’il s’agisse d’institutions financières comme la BCE, le FMI ou la Réserve fédérale, ou d’organisations de sécurité comme l’OTAN — on constate invariablement une appartenance de longue date à la poignée de programmes établis de l’« ancien ordre » ou des distinctions de leur part. Les copains non élus, qui sont en fait sélectionnés et nommés par la nomenklatura anonyme ci-dessus, sont presque toujours issus de la même petite clique.

Il est bien connu que les meilleurs économistes, directeurs de fonds spéculatifs — pour des firmes comme Goldman Sachs, par exemple — avocats constitutionnalistes, etc. sont tous issus de ce collectif exigu d’écoles telles Harvard. Ce système est conçu pour permettre aux élites de contrôler avec précision le petit groupe de loyalistes sélectionnés avant de les intégrer dans leurs rangs raréfiés et étroitement surveillés. Il s’agit d’un système en boucle fermée, qui joue un rôle central dans la régulation des strates supérieures, lesquelles constituent la trame du mécanisme de contrôle de l’élite.

En ce qui concerne le rapport de Rasmussen, il est clair que la « super élite » sert de pilier d’influence dans la société, agissant comme garde-fou pour mieux gérer et réguler les intérêts de la classe managériale la plus exclusive, liée aux vieilles familles de banquiers. En bref, il s’agit d’un pipeline bien huilé et hautement sélectif qui achemine continuellement les « bonnes personnes » — ambitieuses, mais malléables et serviles aux intérêts globalistes — vers le sommet.

L’enquête de Rasmussen révèle à quel point ils sont déconnectés de la société. Étant donné que leur milieu reste leur propre cohorte fermée, ces personnes ne se mélangent jamais vraiment et ne connaissent jamais les soucis ou les frustrations du travailleur moyen dans la rue. Ils n’existent que dans une réalité parallèle simulée, qui est renforcée quotidiennement par les moteurs générateurs de biais de confirmation des médias sociaux gauchistes et des grandes entreprises technologiques contrôlées et dominées par les libéraux, qui filtrent la société pour eux comme une paire de lunettes de réalité augmentée.

Les cas extrêmes de leurs attitudes déconnectées sont observés tous les jours, par exemple :

Le Washington Post se moque des histoires de vol à l’étalage en les qualifiant de « panique »
d’une « nation aux doigts collants construite sur des terres volées ».

La seule contradiction apparente est que ces élites vivent principalement « dans des codes postaux dépassant une densité de population de 10 000 personnes par km/carré ». Cette affirmation trompeuse implique qu’elles vivent dans de grandes villes comme New York, où elles seraient en fait obligées de se mêler quotidiennement à la paysannerie. En réalité, nous savons qu’ils sont retranchés dans des quartiers aristocratiques hautement séquestrés de ces villes, comme l’Upper East Side à Manhattan ou Kalorama à Washington. Transportés dans des voitures de luxe, ils daignent rarement croiser les roturiers, pour lesquels ils n’ont que mépris, à l’exception d’une petite poignée de main symbolique au café du coin pour se rassurer et se dire qu’ils sont « en contact » avec le peuple.

Le film Cosmopolis, adapté de DeLillo et réalisé par Cronenberg, est la meilleure représentation récente de cette classe.

Le film métaphorise parfaitement l’idée de la réalité cloisonnée des élites en situant toute l’intrigue dans la luxueuse limousine du PDG riche, bien évidemment ; son seul lien avec le monde réel, dont il a une faim névrotique, se fait à travers les vitres pare-balles qui l’entourent comme des écrans numériques. Bien entendu, le film traite également des nombreux problèmes liés à la déconnexion entre l’élite et la population, et se termine par une scène violente avec l’un des employés du PDG, pathologiquement mécontent et sous-apprécié.

À bien des égards, il s’agit d’un problème vieux comme le monde : les élites ont toujours existé dans des sociétés parallèles. Cependant, l’avènement des technologies numériques et des médias sociaux leur a permis de s’enfermer comme jamais auparavant dans une bulle de confirmation toujours imperméable. Écoutez les interviews de hauts responsables politiques de Washington, de grands patrons d’entreprises, etc., et notez comment ils s’inspirent exclusivement des publications d’entreprises les plus corporatistes comme le WaPo [Washington Post], le NYTimes [New York Times], etc. Cela devient une boucle de rétroaction hermétique d’autoréférence, de plus en plus coupée du monde extérieur réel de l’expérience humaine.

Comme le décrivait l’article précédent du NYPost :

Si l’Amérique veut éviter de basculer dans cette boucle de rétroaction toxique, ses élites devront sortir de leur bulle, cesser de se conformer pour se fondre dans la masse et commencer à répondre aux doléances légitimes de leurs concitoyens.

Cela explique l’obsession des élites pour le changement climatique, car il s’agit d’une question qui n’existe que « sur le papier » — en tant qu’abstraction — et qui n’est pas ressentie de manière réaliste dans les quartiers populaires. Les aristos qui reflètent de manière répétée leur propre alarmisme strident sur cette question se radicalisent de plus en plus, d’autant plus que, comme nous l’avons déjà dit, ils accordent beaucoup plus d’importance aux institutions d’autorité que le prolétaire moyen. Cela a pour effet de calcifier leur croyance aveugle en des spectres tels que le changement climatique, même s’ils n’y prêtent qu’un intérêt de pure forme et n’agissent pas en conséquence à la lumière d’une telle « menace » existentielle.

Le problème est exacerbé par les maux sociaux qui créent des divisions entre les sexes, donnant un poids disproportionné aux préoccupations centrées sur les femmes, selon la théorie Longhouse :

La Longhouse fait référence à la remarquable surcorrection des deux dernières générations vers des normes sociales centrées sur les besoins féminins et les méthodes féminines de contrôle, de direction et de modélisation du comportement.

Les femmes sont naturellement plus sympathiques — et donc plus influençables — aux impératifs de l’ingénierie sociale qui cooptent le récit actuel. Les hommes sont de plus en plus écartés de l’enseignement supérieur, ce qui signifie que même parmi les élites qui ont été canalisées vers le haut, les positions penchent de plus en plus du côté de la « Longhouse » :

Cette féminisation de la classe dirigeante peut être observée de différents points de vue :

Comme tout le monde le sait maintenant, les femmes célibataires sont de loin celles qui font le saut le plus disproportionné dans les terres Démocrates, ainsi que dans les politiques hyperlibérales de plus en plus radicalisées — ce qui se reflète d’autres manières intéressantes :

Par ailleurs, un utilisateur de X a fait un commentaire pertinent sur la capture d’écran ci-dessous :

La plupart des analyses de l’effondrement des inscriptions des hommes à l’université se concentrent sur le fait qu’il est inquiétant que ces hommes n’épousent pas les opinions politiques de l’élite.

Mais l’une des disparités les plus révélatrices de l’enquête Rasmussen montre à quel point les élites sont déconnectées des questions économiques qui affectent le plus la plèbe — par opposition aux abstractions aériennes des questions de guerre culturelle des intellectuels marginaux :

Ici, vous pouvez voir qu’un énorme 82 % des élites pensent que Biden réussit en matière d’emploi — ce qui signifie par extension qu’ils approuvent l’état de l’économie. Seuls 41 % des électeurs sont de cet avis.

Ce résultat est particulièrement révélateur, car l’emploi et l’économie sont des questions vitales que les électeurs ordinaires ressentent directement. Les élites n’y sont guère sensibles, car, quelle que soit l’ampleur des chiffres du chômage, elles restent bien ancrées dans leur vie de nantis de la haute société.

Le dernier point qui, selon Rasmussen, l’a choqué lui-même, est la question de l’amoralité des élites. Il a constaté que près de 70 % des super-élites accepteraient que leur candidat triche plutôt que de perdre une élection. Seuls 7 % des électeurs ordinaires ont des prédilections aussi amorales :

Rasmussen a déclaré que ce projet a révélé le chiffre le plus effrayant qu’il ait vu en près de 35 ans d’étude de l’opinion publique. Selon ses données, 35 % de l’élite de 1 % (et 69 % de l’élite de 1 % obsédée par la politique) ont déclaré qu’ils préféreraient tricher plutôt que de perdre une élection serrée. Parmi les Américains moyens, 93 % rejettent la tricherie et acceptent la défaite lors d’une élection honnête. Seuls 7 % d’entre eux ont déclaré qu’ils seraient prêts à tricher. — Source

Ce résultat est stupéfiant, ne serait-ce que parce qu’il présente de loin la plus grande marge de différence de toutes les autres questions. Il explique à lui seul de nombreux maux de la société, notamment la facilité avec laquelle l’élite influente s’est déjà montrée capable d’utiliser sa richesse et son influence considérables pour mettre le « pouce sur la balance » de l’élection de 2020.

Il n’est donc pas surprenant que cette culture omniprésente de l’amoralité se reflète dans tous les récits actuels menant à l’élection de 2024 :

https://www.foreignaffairs.com/united-states/age-amorality-liberal-brands

L’article ci-dessus, tiré de Foreign Affairs — le journal officiel du Council on Foreign Relations — est particulièrement emblématique à cet égard, notamment parce que le CFR représente à bien des égards le totem de la super-élite, le 1 % dont il est question. Le conclave ne regroupe pas seulement une classe particulière, comme les dirigeants mondiaux, mais cherche à mettre en réseau et à uniformiser l’ensemble du tissu de l’échelon supérieur, qu’il s’agisse de l’élite des affaires, de la royauté bureaucratique ou même de personnalités influentes de la culture pop comme Angelina Jolie, qui en est membre depuis de nombreuses années.

L’article témoigne précisément des types d’hypocrisie inhérents à une grande partie de la classe dirigeante. Ils parlent de « buts valables » poursuivis par des « moyens indignes » au nom d’objectifs « libéraux » et démocratiques, mais le problème est le suivant : qui décide de ces « buts valables » ? Selon leur estimation, renverser une variété de dirigeants peu recommandables, ou simplement « incompatibles », dans le monde entier était un « objectif louable ». Mais l’approbation démocratique par les citoyens de ces orientations politiques est inhérente à la « démocratie » et aux idéaux libéraux qu’ils prétendent défendre.

Dans l’Occident « libéral », ce petit groupe d’élites fait passer ses propres objectifs égoïstes par des euphémismes bidons présentés comme des « idéaux démocratiques », alors qu’en réalité, le peuple n’a pas son mot à dire. C’est pourquoi cette version de la « démocratie libérale » n’est rien d’autre qu’une contrefaçon destinée à réaliser les objectifs géopolitiques nécessaires au maintien de la domination de l’élite bancaire et financière mondiale.

Asservir ses propres citoyens dans un réseau de mensonges n’est pas du tout un monde de « liberté » — c’est un asservissement intellectuel et moral, même si les citoyens jouissent involontairement du confort matériel d’un système construit sur une exploitation prédatrice hideusement déguisée. Le problème est que de telles circonstances ne sont jamais viables à long terme : bien sûr, elles peuvent créer des conditions semi-utopiques pour vos propres enfants, mais le reste du monde finit par s’apercevoir de l’escroquerie, exigeant sa part de chair en guise de compensation. Les élites feraient mieux de cesser cette mascarade et de dire simplement la vérité : cela n’a rien à voir avec des ersatz de grands idéaux comme la « liberté » et le « libéralisme », mais plutôt avec la préservation de la primauté de l’Occident et d’un mode de vie privilégié ; c’est tout.

L’article est un burlesque simulacre d’hypocrisie : il insiste sur les prétendues « agressions » et politiques « illibérales » de la Russie et de la Chine — comme l’« invasion » de l’Ukraine — tout en ignorant de manière crétine les transgressions, invasions et occupations bien plus nombreuses des États-Unis dans divers États souverains, sans parler de la facilitation actuelle d’un génocide total à Gaza, pour lequel les États-Unis viennent de livrer un nouveau lot de bombes à Israël à l’heure où nous écrivons ces lignes. Les élections en Chine et en Russie se sont également révélées bien plus démocratiques et « libérales » que la « production » électorale bidon des États-Unis, qui a vu une « victoire » évidente volée pour un candidat honni en 2020, ou même que la mascarade actuelle de l’invasion coordonnée de millions de clandestins dans le but de bouleverser une autre élection « démocratique » en 2024. Les jérémiades haletantes des fantassins de l’establishment ne sont rien d’autre que des tentatives désespérées destinées à soutenir l’édifice en ruine de leur vieil ordre suranné.

Il suffit de voir les idéaux de la « démocratie libérale » dont les élites se gargarisent avec tant de constance :

Qui aurait cru que la démocratie était si compliquée ?

Et les idéaux « libéraux », qui étaient censés représenter la liberté individuelle, font fureur de nos jours :

En réalité, tous ces termes et concepts ne sont que des artefacts de la façade shibbolethique érigée pour servir le paradigme de contrôle des élites. Tout cela nous ramène au sujet qui nous occupe : la classe des 1 %, selon le sondage de Rasmussen, a créé un niveau d’institutions suprapositionné qui sert d’engrenage à la préservation de la domination du système. La conception autoréférentielle est un mécanisme d’application idéologique délibéré destiné à conduire les « bonnes personnes » au sommet de la structure pyramidale, tout en mettant de côté les indésirables qui n’ont pas le sang assez bleu pour participer à la soirée exclusive.

En fin de compte, l’auteur de l’article de Foreign Affairs sur l’amoralité, Hal Brands, est un bon exemple de ce pipeline. Un coup d’œil sur son wiki montre qu’il porte non seulement la marque « distinctive » d’un certain honneur de Henry A. Kissinger — précisément le type de bourse Rhodes pour les élites dont j’ai parlé — mais qu’il a même fréquenté non pas une, mais deux des 12 institutions « choisies » par Rasmussen :

Cela fait de Brands l’enfant-vedette de cette classe d’élite isolée. Assis sur leurs interminables allocations et sinécures des ONG, des personnages comme Brands passent leur vie à écrire des articles malhonnêtes, les uns après les autres, pour promouvoir les agendas globalistes les plus radicaux pour leurs compagnons olympiens, tout en se détachant des basses préoccupations des gens du peuple.

Pour une autre démonstration exemplaire de cette déconnexion, ne cherchez pas plus loin que ce nouveau clip de MSNBC sur l’événement à venir intitulé « White Rural Rage » (la rage rurale blanche) :

Voir la vidéo sur le site

Naturellement, les auteurs sont représentatifs du beau monde intellectuel et aisé de Rasmussen — l’un d’entre eux est professeur de sciences politiques à l’université du Maryland, l’autre est rédacteur au WaPo et membre d’une « fondation » liée à une ONG de la Ceinture [la Rocade de Washington DC, NdT] qui incube précisément le type d’auxiliaires de l’establishment dont il est question.

Ces personnes finissent généralement par être couronnées « senior fellows » ou, plus risible encore, « scholars » dans ces fondations douteuses ; des noms ambigus et autoproclamés censés évoquer l’érudition et l’autorité, qui ne représentent en réalité rien d’autre qu’une consécration vide de sens par des institutions corporatistes-globalistes qui les ont désignés comme des factotums fiables et des diffuseurs de l’ordre du jour de la Co-Glo [Compagnie du globalisme, NdSF].

Malheureusement, il n’y a pas de solution à la fracture sociétale. Les institutions qui reçoivent des fonds d’entreprise de quelque nature que ce soit peuvent être considérées comme captives, car il y a toujours des conditions à remplir. La seule façon d’avancer est donc d’éviter, de profaner et de vilipender toutes les institutions, de sorte que la rupture puisse finalement se traduire par un découplage total de la société originale et authentique. Une fois qu’un système parallèle est mis en place, les « institutions » vides de toutes conséquences doivent se dessécher et se ratatiner en carapaces floconneuses, pour être piétinées comme des croûtes de sauterelles.

Simplicius Le Penseur

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




États-Unis : un projet de loi déclare le Nouveau Testament antisémite

[Source : fsspx.news]

[Illustratioin : La Chambre des Représentants]

La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé une proposition de loi visant à adopter une définition de l’antisémitisme incluant l’affirmation que les Juifs ont été impliqués dans l’exécution de Jésus-Christ. Ainsi, le Nouveau Testament deviendrait légalement un texte antisémite.

La guerre à Gaza et la position des États-Unis risquent d’avoir une retombée redoutable pour le Nouveau Testament. Le projet de loi intervient d’ailleurs alors que les universités américaines ont été le théâtre de manifestations propalestiniennes qui, selon leurs détracteurs, ont parfois basculé dans l’antisémitisme. Pour de nombreux politiciens, critiquer l’invasion relève de l’antisémitisme.

Le Congrès a adopté, le 1er mai 2024, ce projet de loi, qui obligerait le ministère de l’Éducation à utiliser la définition de l’antisémitisme donnée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) dans le cadre de l’application des lois antidiscriminatoires. De nombreux membres du Congrès, démocrates et républicains, qui prétendent être chrétiens, l’ont votée.

« L’antisémitisme est une certaine perception des juifs, qui peut s’exprimer par la haine des juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des individus juifs ou non juifs et/ou leurs biens, contre des institutions de la communauté juive et des installations religieuses », peut-on lire dans cette définition.

Le projet de loi a reçu le soutien de 320 membres du Congrès, tandis que 91 ont voté contre. Il faut préciser que la définition implique que l’antisémitisme s’exprime par l’utilisation de symboles et d’images associés à l’antisémitisme classique — par exemple, l’affirmation que les Juifs ont tué Jésus ou la diffamation du sang pour caractériser Israël ou les Israéliens.

Le texte du projet de loi stipule qu’il exigerait que le département de l’éducation « prenne en considération la définition de l’antisémitisme dans le cadre de l’évaluation par le département de la question de savoir si la pratique était motivée par une intention antisémite » lorsqu’il enquête sur une discrimination antisémite présumée, dans les établissements d’enseignement supérieur.

Les opposants à la mesure ont mis en garde. La représentante Marjorie Taylor Greene a écrit :

« L’antisémitisme est mauvais, mais aujourd’hui je ne voterai pas pour l’Anti-Semitism Awareness Act of 2023 (HR 6090) qui pourrait condamner les chrétiens d’antisémitisme pour avoir cru l’Évangile qui dit que Jésus a été remis à Hérode pour être crucifié par des juifs. »

« Si vous soutenez ce projet de loi sur l’incitation à la haine contre l’antisémitisme, vous ne crachez pas seulement sur le premier amendement, vous niez aussi ouvertement la Bible », a écrit Lauren Chen, animatrice de Blaze TV.

Outre la question de la Bible, les critiques affirment que le projet de loi menace la liberté d’expression et pourrait conduire à des restrictions injustifiées de l’expression politique. La viabilité du projet de loi au Sénat, contrôlé par les démocrates, est incertaine, et son interprétation fait l’objet d’un débat animé, reflétant les profondes divisions de la politique américaine à l’égard d’Israël.

La proposition a également divisé la communauté juive, certains groupes juifs libéraux s’opposant à la mesure qu’ils jugent trop large.

Il semble que les républicains cherchent à exploiter les divisions internes sur la manière de gérer d’autres politiques de sécurité nationale, telles que la guerre en Ukraine. Cette loi et les mesures de surveillance des universités permettent aux conservateurs d’afficher une position claire en faveur d’Israël tout en soulignant les divisions entre les démocrates.

(Sources : Newsweek/InfoCatolica — FSSPX.Actualités)




Le roi nu ou le village Potemkine comme réalité politique immédiate

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca — 7 mai 2024

Le spectacle politique d’aujourd’hui à Moscou a réveillé une nouvelle vague d’acclamations et de jubilation triomphaliste parmi les deux soutiens indispensables de tout gouvernement, aussi vénal et hideux soit-il. Je pense aux éternels profiteurs et carriéristes prêts à glorifier toute nullité en fonction, ainsi qu’aux infatigables naïfs et enthousiastes qui pratiquent de bonne foi des exercices de perception onirique de la réalité pour échapper à la réalité authentique indésirable.

La première remarque adressée en particulier aux adeptes de la religion démocratique serait la suivante. En Russie, il n’y a pas eu d’élections au sens classique et libéral du terme, mais un simulacre de mauvais goût destiné à couvrir une fraude politique et juridique d’un régime qui a décidé d’usurper le pouvoir de l’État au profit de groupes d’intérêts privés et douteux. Bien entendu, les partisans et les apologistes de ce vieux truc de l’histoire de l’usurpation de pouvoir trouveront des excuses et des justifications à n’en plus finir.

La première est le caractère providentiel, exceptionnel, indispensable et inamovible de la personnalité géante incarnée par Poutine. Excellente, c’est celle à laquelle je me suis accroché pendant un quart de siècle. La deuxième des justifications est que la Russie aurait atteint des sommets de développement sans précédent dans son histoire sous cette personne. Et la troisième explique la permanence de cette marque du Kremlin par l’« état d’urgence », la guerre en Ukraine, le danger extérieur.

J’ai donc retenu les trois circonstances offertes au public crédule avec une habileté digne de toute appréciation. Il ne pouvait en être autrement. Dans un monde d’apparences et de marketing, plus personne ne fait la différence entre l’authentique et la fiction. Et dans la « société du spectacle » (Guy Debord), ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on est, mais seulement ce que l’on paraît, ce que l’on « vend » au consommateur de publicité.

Il serait bon de rappeler aux consommateurs des mythes politiques « fabriqués au Kremlin » que dans la Russie du dernier quart de siècle, la politique proprement dite n’existe pas. Seuls les personnages ayant reçu une autorisation spéciale du Kremlin sont autorisés à faire de la politique. Y compris au niveau de l’attitude politique exprimée en public. Et le droit de se présenter aux élections n’est réservé qu’à ceux qui acceptent le rôle ingrat de l’opposition formelle qui vise à servir de décoration dans ce spectacle politique.

Et ceux qui ont violé cette règle non écrite de la « démocratie russe » ont souvent payé de leur vie, de leur liberté ou de leur exil cette grave déviation des intérêts pécuniaires des groupes oligarchiques qui soutiennent Poutine. Je ne suis pas un partisan de la démocratie anglo-saxonne. Mais plus encore, je répugne à l’hypocrisie avec laquelle ce modèle politico-juridique est simulé dans la Russie d’aujourd’hui. Nous avons affaire à un mélange de « religion de la civilisation soviétique » et de farces électorales à l’occidentale, qui a aussi pour ingrédient la prétention de faire appel au modèle monarchique de la Russie historique. Ce concept caricatural, parodique et profondément éclectique s’inscrit parfaitement dans l’époque historique que nous vivons. La tromperie, l’astuce, la manipulation représentent la nature même du simulacre politique en tant que formule magique de la société actuelle.

Les personnes qui lient leurs espoirs au nouveau mandat présidentiel de Poutine, qu’elles soient russes ou étrangères, ont de sérieuses difficultés à utiliser leur propre mémoire comme outil d’analyse politique et d’anticipation de l’avenir. L’auteur de ces lignes a connu plusieurs situations où il a espéré que Poutine avait rompu avec le système mondialiste et que la Russie, sous sa direction, pourrait devenir un pôle alternatif à l’Occident collectif.

Tout d’abord en 2014, lorsqu’un coup d’État sanglant inspiré par les Américains a été ordonné à Kiev, et que Poutine a riposté en s’emparant de la Crimée. À l’époque, le célèbre paléoconservateur américain Patrick J. Buchanan a écrit le fameux éditorial « Vladimir Poutine, Croisé chrétien ? »1 (voir : https://www.theamericanconservative.com/vladimir-putin-christian-crusader/). Je n’étais donc pas le seul à me laisser séduire par le Kremlin il y a dix ans. Mais peu de temps après, en 2014, le Donbass est abandonné, le régime de Kiev qui a commis le coup d’État est reconnu comme un partenaire légal et de dialogue, à la suite des cycles de négociations russes de Minsk et du format Normandie. Dans le même temps, la population des deux républiques rebelles de Donetsk et de Lougansk s’est retrouvée abandonnée pendant huit ans, soumise à des attaques d’artillerie qui ont fait des milliers de morts parmi les civils.

Le deuxième espoir que le Kremlin se soit débarrassé du contrôle de la mafia mondialiste, que j’ai ouvertement exprimé il y a deux ans, est que la Russie a commencé ce qu’on appelle l’OMS [Opération militaire spéciale] en Ukraine. Et ce, bien que la campagne russe promeuve l’agenda de la fausse pandémie des années précédentes sous le diktat de l’OMS, avec l’imposition de toutes les restrictions absurdes et les injections forcées. Et ce malgré le fait que Poutine lui-même ait assumé le rôle d’agent publicitaire pour Big Pharma, en promouvant fortement la campagne de « meurtre par injection » (voir à cet égard https://www.amazon.com/Murder-Injection-Eustace-Clarence-Mullins/dp/1911417002).

Mais la dynamique des événements de ces deux dernières années m’a montré exactement où j’avais tort. Et la principale erreur a été d’ignorer la principale caractéristique du capitalisme. Je voulais dire que, contrairement à la société traditionnelle, les États sont dirigés par ceux qui ont le contrôle de l’argent, et non par ceux que la ploutocratie installe dans des fonctions politiques décoratives. Après la chute de l’URSS, la « civilisation de l’argent » a triomphé en Russie également. Et ce, bien que certains d’entre nous préfèrent appliquer la formule « Suivez l’argent » uniquement lorsqu’ils analysent de manière critique les réalités de l’Occident, préférant exempter la Russie de cette règle universellement valable.

Je ne reviendrai pas ici sur les fausses dichotomies dont j’ai parlé à plusieurs reprises. Je ne reviendrai pas non plus sur le fait que la Russie/Chine/BRICS n’est pas une alternative à l’unipolarité mondialiste, mais un modèle qui lui est parfaitement complémentaire. Et le fait que les États-Unis perdent leur rôle hégémonique ne présage toujours pas d’un avenir meilleur, ni pour l’Humanité en général, ni pour la Russie en particulier.

Et ceux qui jubilent aujourd’hui à l’occasion de la cinquième investiture de Poutine en tant que président, au nom du patriotisme ou du souverainisme russe, méritent toute la compassion et la sympathie. J’aurais de la compassion pour ceux qui le vénèrent consciemment, et de la sympathie pour ceux qui préfèrent rester sous le charme de la propagande et de leurs propres illusions.


1 À l’époque, peu de gens ont remarqué l’importance de la question contenue dans le titre du célèbre politologue américain.




Poutine entre discours et actes

[Source : chroniquesdepereslavl.blogspot.com]

Par Laurence

Z.W. m’a envoyé une vidéo1 d’une jeune Russe qui dit expressément que Poutine marche pour l’ordre mondial, et me demande ce que j’en pense. En ce qui concerne une partie de ce qu’elle raconte, il y a matière à se poser des questions, je m’en suis posé, je m’en pose. Je ne peux avoir qu’un avis personnel, basé sur mon intuition et mon observation de ce qui nous est accessible, de ce que j’ai vu, entendu ou lu. Cependant, elle me semble, par moments, exagérer et même biaiser, ce qui n’est pas bon signe, ce qui jette, à mes yeux, une ombre sur tout le reste de son discours. Ce qui est sûr, c’est que comprendre ce qui se passe vraiment ici n’est pas simple et qu’on ne peut se bercer de l’illusion que Poutine est le sauveur du monde, d’ailleurs, à part Jésus Christ sur un plan spirituel, personne n’est en mesure de jouer ce rôle.

« Ne mettez pas votre confiance dans les princes et les fils des hommes, en eux il n’est point de salut ».

Elle remarque qu’il y a un grand contraste entre ce que dit Poutine et ce qu’il fait, et c’est exact, en tous cas à l’intérieur du pays. Retour aux traditions, mais les ministères de la culture successifs ne semblent exister que pour permettre encore plus de destruction du patrimoine et financer des spectacles dégradants à l’occidentale, au détriment de la qualité et de la production nationale. Récemment, j’ai appris par Dany qu’un adolescent qui voulait changer de sexe a été retiré à sa mère qui s’y opposait par les autorités, alors qu’il existe, si j’ai bien compris, une loi interdisant les interventions médicales en ce sens. Comment se fait-il ? De même, on va lutter contre l’immigration, mais on construit à Moscou encore une mosquée géante. Poutine, dit la jeune femme, laisse péricliter les villages russes faute d’infrastructures minimales, mais installe trente villages modernes pour des Africains ; « c’est comme en France », commente la journaliste. Cependant là, je soupçonne qu’il s’agit de villages établis à l’intention des Afrikanders, qui sont massacrés en Afrique du Sud, facilement assimilables en Russie, travailleurs et entreprenants. Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de cela, et, renseignements pris, il s’agit des Afrikanders, pour qui c’est pratiquement une question de vie ou de mort, et qui ne représentent pas un afflux de population colossal. Il n’en reste pas moins qu’on ne soutient pas vraiment la paysannerie, bien que le retour à la terre ne soit pas empêché non plus, si l’on ne demande rien à personne et qu’on va s’installer au fin fond du nord dans un village perdu, alors qu’en France, ce n’est pas garanti. Un retour aux traditions et à la souveraineté impliquerait la propagande du retour à la terre et des encouragements à ceux qui l’opèrent, ainsi qu’une mise en valeur de la culture paysanne. Il y a une complaisance judiciaire envers les criminels asiates ou caucasiens quand ils agressent des Russes, cela me semble le fait de la corruption des juges par des bandits de ces nationalités, et non forcément celui du gouvernement lui-même, mais il est bien connu que les ramifications de la pègre et de la mafia s’insinuent partout, ici comme ailleurs. La différence avec la France est que les Russes, souvent, ne se laissent pas faire, là encore, la résistance locale joue sûrement son rôle.

[NDLR Une explication d’une différence entre les actes et les paroles de Poutine pourrait s’expliquer par l’existence d’un État profond russe. Si les pays occidentaux sont en réalité dirigés par un État profond, pourquoi la Russie échapperait-elle à la tendance ? Même un dictateur doit composer avec son entourage et son administration (à supposer que Poutine en soit un).]

Autre point inquiétant, la soumission au covidocircus, aux mesures, au vaccin, beaucoup moins tyranniques et prolongées qu’en occident, cependant. La jeune femme attribue ce fait à la résistance du peuple russe, et elle n’a sans doute pas tort, je l’ai aussi pensé. Le peuple russe n’a pas bien passé le test d’obéissance que les Français ont remporté haut la main, dénonçant leurs voisins et traquant les contrevenants dans l’espace public. Des gens ont été acculés à se faire vacciner, sous peine de perdre leur travail, dans le meilleur des cas, ils ont quand même développé des covids, parfois à répétition, pour les autres conséquences, mystère. On en parle peu. La thèse d’un ami poutiniste français, c’est que le gouvernement russe ne voulait pas prendre le risque d’une opposition prématurée et déclarée au système mondialiste. Peut-être. N’empêche que c’est la principale raison que j’aurais de douter.

La numérisation. Oui, c’est vrai, cependant, il faut tenir compte du fait que les gouvernements, quels qu’ils soient, sont obligés de s’aligner sur les avancées technologiques qu’adoptent leurs concurrents, ennemis ou ennemis potentiels. Pour l’instant, cela ne prend pas le caractère coercitif et inhumain que cela prend ailleurs, mais cela peut venir, peut-être est-ce encore la résistance passive du peuple russe qui joue son rôle.

Le démolissage du service public, commencé sous Eltsine et poursuivi sous Poutine. Elle considère que les années quatre-vingt-dix n’étaient pas si horribles que cela, et que si l’on doit prendre un point de comparaison, il faudrait choisir les années soixante-dix quand tout allait super bien. Mon impression personnelle est que d’une part, les années quatre-vingt-dix étaient vraiment un désastre qui laisse un très mauvais souvenir à beaucoup. Le comptable du café, qui a la cinquantaine, me disait qu’on commençait à vivre mieux et qu’on ne voulait pas tout foutre en l’air pour les petits libéraux de Moscou. Mon voisin à la radio considère qu’on n’a « jamais mieux vécu ». Et d’autre part, les deux voyages que j’ai faits en URSS dans les années soixante-dix, qui plus est à Moscou, et pas en province ou dans les campagnes, ne m’ont vraiment pas laissé une impression de prospérité merveilleuse et de joie de vivre en dépit de tout ce que me racontent les Russes maintenant. Je n’envisageais absolument pas de quitter nos années soixante-dix pour les leurs. La fille du père Valentin, partie à Paris à la fin des années quatre-vingt-dix, disait à sa mère communiste : « Le communisme, c’est les Français qui l’ont réalisé, la médecine et l’éducation sont gratuites, tout le monde reçoit des allocations, et la vie y est plus douce que chez nous ». Quant au quotidien des campagnes, il ne semblait pas non plus très riant, je me souviens de ces files grises de paysans mal fagotés qui venaient acheter à Moscou ce qu’ils ne trouvaient pas chez eux. Ce que j’ai vu ne correspond pas au mythe…

Enfin elle évoque l’alcoolisme comme un véritable fléau, et j’observe que les choses ont beaucoup changé sur ce plan. Dans les années quatre-vingt-dix, tous mes copains étaient des alcoolos finis, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, on ne voit plus d’ivrognes écroulés partout, son affirmation est de l’exagération épique. Déjà, en 18, un ami, à Férapontovo, me disait qu’on ne voyait plus d’ivrognes et que les routes étaient meilleures. Pour les routes, à Pereslavl-Zalesski, on ne peut pas dire cela, mais disons que les routes fédérales sont en bon état.

La pauvreté, dont elle trace un tableau épouvantable, et c’est pareil, je ne dis pas que tout le monde est riche, mais je pense qu’il faut nuancer. Elle le fait en indiquant que les Russes sont souvent propriétaires de leur appartement, et ne paient pas de loyer. Et les impôts qu’ils paient dessus sont dérisoires, les charges, même si elles ont sensiblement augmenté, n’atteignent pas les sommets fantasmagoriques des charges en France, en relation avec les salaires respectifs. Il y a de très petits salaires, cependant, mon électricien m’a dit que chez mosenergo, il touchait 150 000 roubles, soit 1500 euros, il a acheté une maison à crédit. Et j’ai vu une affiche de recrutement pour des chauffeurs routiers avec une proposition de salaire de 100 000 roubles. À côté de cela, les postiers d’ici touchent 12 000 roubles, les employés du supermarché sont recrutés à 25 ou 30 000 roubles, ce qui est loin d’être royal. Mais je ne suis pas une spécialiste des chiffres et de l’économie. Personne ici, à ma connaissance, ne meurt de faim. Les magasins sont pleins, et l’histoire des appartements gelés, à moins que cela ne se produise et que je ne sois pas au courant, c’était dans les années 90.

La dépopulation. Eh bien là, je ne la crois pas beaucoup. Elle parle de quatre-vingts millions de Russes au lieu de 140 millions, et ne semble pas trop sûre elle-même de cette différence fantastique entre les chiffres réels et les chiffres officiels. Ce que j’observe, c’est que la natalité est réellement encouragée par l’attribution d’un « capital maternel » de 10 000 euros qui permet parfois d’acquérir une maison ou un appartement, avec un complément personnel, l’attribution d’appartements communaux à des familles nombreuses, comme ce fut le cas pour un de mes amis, d’aide alimentaire, aussi, la fille du père Valentin a droit à de nombreux produits gratuits. Je n’ai pas le sentiment que le gouvernement planifie l’extermination, ou disons la disparition de sa population. Il est, me semble-t-il, plutôt économe de la vie des soldats et des civils en Ukraine, Marioupol est reconstruite en un temps record. C’est vrai que la justice juvénale retire parfois les enfants aux familles nombreuses pauvres, ce qui est un scandale, la justice juvénale a été instaurée sous pression occidentale, chez nous, on les retire aux familles dissidentes, c’est probablement le but occulte de cette institution.

La démolition de l’armée. Là non plus, a priori, et sans être spécialiste, au feeling, je ne pense pas que le gouvernement actuel soit à incriminer, car l’essentiel du travail avait été fait sous Eltsine, et j’ai même entendu dire que si Poutine n’était pas intervenu plus tôt, c’est qu’il était occupé à réarmer discrètement, en tous cas, on voit aujourd’hui qu’il ne fait pas la guerre avec des moteurs de machine à laver. Depuis le début de l’affaire du Donbass, et même bien avant, je savais que l’occident ferait tout pour déclencher une guerre avec la Russie, et Poutine a reculé huit ans devant l’obstacle. Pour réarmer ? Quand l’intervention a commencé, j’ai pensé qu’il avait fait profil bas le temps de le faire et qu’il avait été drôlement astucieux… 

A ce propos, elle ne parle pas de ce qui s’est passé au Donbass dès 2014, elle prétend que les Russes et les Ukrainiens étaient bien copains, qu’ils étaient des frères, et que les gouvernements occidentaux et russe ont organisé cette guerre, sans aucune motivation de part et d’autre, faisant peur aux uns avec le désir de conquête imaginaire de la Russie, aux autres avec les dangers imaginaires de l’OTAN, et c’est là que je tique vraiment. Parce que moi, depuis des années et des années, j’ai observé l’attitude agressive et fourbe de l’OTAN envers la Russie, ses provocations permanentes, la réticence des autorités russes à entrer dans la danse et même à considérer les Occidentaux comme des ennemis, et la tolérance envers les intellectuels libéraux qui soutenaient la propagande occidentale. Elle définit l’armée russe comme complètement détruite, avec des armes rouillées, des types peu mobilisés, on dirait les discours de Van der Layen au parlement européen. Je sais qu’il y a des dysfonctionnements dans l’armée russe, que les soldats sont obligés de payer des pièces de leur équipement, mais quand même, question armements, les Russes ne semblent pas à court, ni fonctionner avec des bouts de fil de fer. Je crois que le danger otanesque est bien réel et que la plupart des Russes le comprennent bien, et tout le monde a vu comment cela se passait en Serbie. La population du Donbass, quand elle s’est mise à résister, prenait des bombes sur la gueule, et subissait des exactions affreuses. La propagande antirusse menée en Ukraine depuis la chute de l’URSS n’était pas le fait de Poutine. Et je me souviens avec horreur des commentaires ukrainiens sur les « doryphores » grillés dans la maison des syndicats à Odessa, des gâteaux en forme de bébés russes mangés dans les discothèques, des manifestants criméens accueillis à Kiev à coups de barre de fer, et autres amabilités des « frères » contre lesquels la jeunesse russe avertie qui fuyait en Géorgie ou ailleurs ne voulait pas se battre. C’était un concentré de méchanceté stupide, dans le genre de la télé française ou de certains intellectuels ou même orthodoxes de chez nous.

Elle parle du démembrement de la Russie, objectif du projet Harvard de Kissinger, et oui, c’est clair, ce projet existe, et il est ouvertement soutenu depuis longtemps par des libéraux russes, Echo Moskvy etc… En effet, si Poutine est souverainiste, comment tolère-t-il par exemple le centre Eltsine, centre de propagande pro-occidentale et antirusse situé à l’épicentre du projet, la ville d’Ekaterinbourg ? Comment l’a-t-il laissé construire, comment le laisse-t-il ouvert, en temps de guerre ? Mikhalkov, qui est un chaud partisan de Poutine, a consacré toute une émission à cet abcès purulent. D’après la jeune femme, tout ceci est le fait d’une « secte juive » (à ne pas confondre avec les juifs normaux et gentils, bien entendu) qui, depuis New York, organise tout cela, et Poutine en est membre. À moins que le métropolite Tikhon, qu’on dit son père spirituel, et le patriarche Cyrille n’en soient complices, on se demande comment il concilie tout cela avec une foi orthodoxe affichée, si on en est là, alors cela craint vraiment, tout le monde aux catacombes… Que des juifs, disons qu’une mafia juive, qu’une secte, chez nous, on dit les straussiens, soit impliquée dans la destruction de la Russie par l’Ukraine, et réciproquement, je n’en doute pas tellement, cela remonte à 1917, et même avant, et la preuve en est à mes yeux la haine écumante de la compagnie BHL, Glucksmann, Ackerman, Nuland, et autres néocons situés dans divers pays, qui elle non plus ne date pas d’hier et à propos de laquelle aucune accusation de racisme, pourtant largement justifiée, n’a jamais été proférée. Et puis la mafia juive n’est pas la seule en cause, il y a d’autres mafias, les intérêts de la famille Biden, par exemple, Blackrock, Monsanto… Maintenant, que toute l’affaire soit une symphonie à laquelle Poutine participe avec enthousiasme… ? Mais peut-être ont-ils des moyens de pression. Je ne saurais le dire. Disons que je sais pour qui se battent les Ukrainiens, qu’ils le sachent ou non : pour eux. Les Russes se battent pour la Russie et le savent, même si l’on admet que ce n’est pas forcément tout à fait le cas de leur gouvernement.

Est-ce ou n’est-ce pas le cas ? Moi, à l’intuition, je dirais que la guerre est réelle entre le gouvernement russe et les gouvernements occidentaux. Le gouvernement russe défend-il sa terre et son peuple ou bien son fief mafieux ? Peut-être les deux. Peut-être son cul d’abord et le peuple ensuite. Et puis parfois, les affaires n’empêchent pas les sentiments… En tous cas, si la moitié de ce que déclare cette jeune femme est vrai, Poutine est bien meilleur comédien que Macron. La jeune femme dit que 30 % des Russes soutiennent Poutine, en réalité. Peut-être que s’il laissait émerger des opposants sérieux, ses scores ne seraient pas les mêmes, mais je pense qu’il bénéficie d’un soutien populaire suffisamment large, surtout en ce moment, évidemment.

Pour ce qui est de la médecine, je ne la contredirai pas, c’est plutôt la cata. « En Union soviétique, tout était gratuit ». Oui, mais j’ai entendu raconter aussi des horreurs sur la médecine soviétique, et du reste, j’ai été soignée gratuitement, à Pereslavl-Zalesski, je ne faisais pas une confiance aveugle au personnel, mais c’était gratuit. Que ce soit ici ou chez nous, en effet, la privatisation de la santé publique démolit complètement la qualité des soins, mais il y a du blé à faire, et des requins à l’œuvre, pas besoin d’inviter une secte juive à la curée.

Auparavant, j’ai écouté l’interview du père Tkatchev où il recommande aux orthodoxes ukrainiens de fuir Sodome sans se retourner. Il dit que l’ethnos n’a plus le même sens qu’avant, parce que tous les ethnos ont été cassés. On avait fait l’expérience de créer l’inimitié entre deux peuples frères, les Ukrainiens et les Russes, qui appartiennent absolument au même ethnos, beaucoup plus qu’un breton et un basque ou un provençal, par exemple, avec la même culture, la même histoire et la même foi, et qu’on y était arrivé. Le peuple russe avait une grande homogénéité, il s’apparentait à une espèce de famille mystique, d’où le désarroi de Napoléon qu’on sent si bien dans Guerre et Paix, devant ce phénomène incompréhensible, le peuple qu’il pensait délivrer de la tyrannie et qui se levait contre lui comme un seul homme, et cela, un siècle seulement avant la révolution d’octobre et la guerre civile. On arrive à tout avec une rééducation qui joue sur les mauvais sentiments, comme on l’a déjà vu au XX° siècle. C’est très triste, dit-il, mais c’est comme ça. Et la Laure de Kiev ? Ses reliques profanées, ses objets saints dispersés à l’encan dans une Europe apostate et sacrilège ? Eh bien tant pis pour la Laure de Kiev, son sort démontre d’autant plus la nécessité de partir sans se retourner. Je me suis fait la même réflexion, quand je suis partie moi-même, au fond. Sans se retourner, c’est le plus difficile… Autant pour la Laure de Kiev que pour Notre-Dame, la France de mon enfance ou le monastère de Solan. Mais quand j’ai vu que Macron avait reçu Bartholomée à l’Élysée, ce fut comme la revendication du crime qui s’affichait avec insolence, sa signature affichée : en effet, il fallait partir, je n’en doute pas. Et il ne faut plus se retourner. Que la thèse de la jeune Russe soit ou non exacte. Je fais confiance au père Tkatchev. Il a vu ce qui se passait là-bas, il en vient. Il est parfois un peu raide, mais au moment du covidocircus, il n’avait pas peur d’exprimer la vérité. Il dit qu’un noir orthodoxe lui est plus proche qu’un Russe renégat, et que les gens vont désormais se regrouper par affinités spirituelles, morales, intellectuelles, éthiques. C’est ce que je ressens quand j’écoute Youssef Hindi, par exemple, et je le ressentais à Solan, où les gens sont d’origine très diverse. Et c’est probablement ce qui s’esquisse dans le mouvement des étrangers occidentaux vers la Russie et son orthodoxie. Le père Tkatchev évoque la responsabilité collective de Dostoïevski, qui nous fait assumer à tous le péché d’un seul, et qui fait du salut d’un seul le salut de tous, cette révélation qui m’a fait découvrir le christianisme, à l’âge de quinze ans. C’est de cela qu’il faut se souvenir, devant ce qui nous arrive.

Si j’étais plus jeune, je songerais à l’issue de mon roman Epitaphe. Pas pour des raisons de survivalisme, mais pour vivre debout encore quelque temps.

1 Pour voir la vidéo :
https://nouveau-monde.ca/sortir-du-schisme-mental-la-russie-vue-par-une-citoyenne-russe/




Emmanuel Todd et la question antisémite

Par Nicolas Bonnal

On en reste à Todd pour la polémique que son succès et sa réflexion allaient nécessairement alimenter sans le vouloir en coulisse. Il n’y a plus de question juive, il n’y a qu’une question antisémite, et Bernie Sanders (qui ose s’en prendre à l’idole des jeunes, Bibi) comme Emmanuel Todd n’y peuvent mais. Cette affaire judéo-ukraino-russe devient passionnante. Comme on sait un antisémite aujourd’hui « ce n’est plus quelqu’un qui n’aime pas les juifs mais quelqu’un que n’aiment pas les juifs » — en particulier les néo-cons aux commandes. Emmanuel Todd est donc accusé d’antisémitisme (bien que d’origine juive, etc.) car il écrit en effet sur cet affreux conflit dans sa défaite (imméritée et mensongère) de l’Occident :

« … les deux personnalités les plus influentes qui “gèrent” l’Ukraine, Antony Blinken, le secrétaire d’État, et Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État, sont d’origine juive. (…) Cette guerre, si elle présente l’avantage, dans les rêves des néoconservateurs, d’user démographiquement la Russie, ne contribuera nullement, quelle que soit son issue, à consolider la nation ukrainienne mais à la détruire. À la fin du mois de septembre 2023, la police militaire ukrainienne a ceint le pays de barbelés pour empêcher les hommes valides, écœurés par la contre-offensive inutile et meurtrière de l’été, exigée par Washington, de fuir en Roumanie ou en Pologne pour échapper à la conscription. Quelle importance ? Pourquoi les Américains d’origine juive ukrainienne qui, avec le gouvernement de Kiev, copilotent cette boucherie ne ressentiraient-ils pas cela comme une juste punition infligée à ce pays qui a tant fait souffrir leurs ancêtres ? » (p. 67). »

On laisse de côté notre point de vue, car ce sont les Russes qui tuent, désolé (ils sont la cause matérielle au sens aristotélicien de ce demi-million de morts). Ils ont été roulés dans la farine en 2004 puis en 2014, ils ont perdu « la guerre de propagande » dont parle Custine, et il ne leur reste que la guerre de conquête, où ils ont toujours excellé. Ma femme étant ukrainienne, je mets ce point d’honneur à le rappeler. On n’en serait pas là s’ils avaient su jouer aux échecs sans renverser la table.

On va s’amuser avec le commentaire d’un micro-universitaire et censeur néo-con qui bosse pour une sous-université danoise boutefeu :

« Très clairement, Todd est en train de suggérer que les élites juives américaines manipulent les dirigeants ukrainiens afin d’envoyer mourir la jeunesse ukrainienne et se venger de la Seconde Guerre mondiale. C’est très exactement le cliché antisémite du Juif manipulateur et fauteur de guerre. »

Le bougre (qui cite Philippe Roger et son livre sur l’antiaméricanisme qui « cancel » toute la culture française) ajoute :

« De même, il prétend que les russophones ukrainiens seraient par essence russes (ignorant volontairement à la fois la complexité du multilinguisme ukrainien et l’existence d’un nationalisme civique, bien documenté, en Ukraine), et atteint des sommets d’ignominie quand il s’inquiète du sort de la ville de Belgorod, “sporadiquement bombardée” par les Ukrainiens, mais sans ne jamais toucher un seul mot des brutalités commises par les troupes russes dans les territoires ukrainiens occupés, dont le massacre de Boutcha. Ce n’est ainsi pas un hasard si le livre a été élogieusement couvert par la presse officielle russe : il dit très exactement la même chose que la propagande du régime poutinien. »

Le drôle accuse aussi Todd d’antiféminisme (horresco referens [« rapporter l’horreur »]…) :

Il explique également que l’hostilité à la Russie dans certains pays pourrait venir du fait que leurs dirigeants sont des femmes, « le féminisme (…) favorisant le bellicisme » (p. 141). Il faut citer ici le passage dans son entier :

« Gardant à l’esprit l’hypothèse d’Inglehart, qui associe les femmes au rejet de la guerre, on peut imaginer chez certaines d’entre elles, placées au plus haut niveau, celui des relations internationales, une forme d’imposture : “La guerre était la chose des hommes, nous devons nous montrer aussi décidées qu’eux, ou même plus.” La supposition que je hasarde ici, c’est que ces femmes auraient absorbé inconsciemment une dose de masculinité toxique. Une analyse statistique des attitudes politiques féminines et masculines face à la guerre d’Ukraine constituerait un beau sujet de thèse : Victoria Nuland (sous-secrétaire d’État américaine chargée de l’Ukraine), Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne) et Annalena Baerbock (ministre allemande des Affaires étrangères), ces pasionarias de la guerre, représentent-elle plus qu’elles-mêmes, ou non ? Faut-il voir dans la prudence relative de Scholz et Macron une expression de masculinité » (p. 146-147).

J’en ai parlé ici dans un texte sur Orwell.

On tape alors sur le grand homme ramené à peu (les gratte-papiers du macronisme ne reculent devant rien — voyez ce qu’ils ont fait à Baudrillard ou à Godard) :

« Après la GPA comme signe de décadence sociale, Todd n’a aucun complexe à sortir le vieux cliché des femmes hystériques et agressives, et le lieu commun réactionnaire actuel du féminisme dangereux. S’il ne s’oppose pas à “l’émancipation des homosexuels”, il exprime sa réticence envers ce qu’il appelle “l’idéologie gay” qui “fait tourner la vie des sociétés autour des préférences sexuelles” (p. 60). »

Mais j’en reviens aux juifs, question d’actualité s’il en est, comme le reconnaissent Blinken et son souffleur Bibi. Des juifs et des Russes, Nietzsche écrivait dans un éblouissant et prophétique (le Journal de Dostoïevski n’est pas mal non plus, j’y reviendrai) aphorisme de Par-delà le bien et le mal :

« … les juifs sont incontestablement la race la plus énergique, la plus tenace et la plus pure qu’il y ait dans l’Europe actuelle ; ils savent tirer parti des pires conditions — mieux peut-être que des plus favorables, — et ils le doivent à quelqu’une de ces vertus dont on voudrait aujourd’hui faire des vices, ils le doivent surtout à une foi robuste qui n’a pas de raison de rougir devant les “idées modernes” ; ils se transforment, quand ils se transforment, comme l’empire russe conquiert : la Russie étend ses conquêtes en empire qui a du temps devant lui et qui ne date pas d’hier, — eux se transforment suivant la maxime : “Aussi lentement que possible !” Le penseur que préoccupe l’avenir de l’Europe doit, dans toutes ses spéculations sur cet avenir, compter avec les juifs et les Russes comme avec les facteurs les plus certains et les plus probables du jeu et du conflit des forces (§ 251). »

L’imbécile pourra dire que Nietzsche est antisémite. Ce n’est pas ce que me disait Léon Poliakoff dans ma studieuse jeunesse, mais bon (NDLR : « il disait avec humour : “avec Nietzsche on n’en finirait jamais…”) …

Voyons alors ce qu’écrivait Howard Kunstler sur cette question explosive il y a trois mois :

« En tant que Juif américain et connaisseur du folklore de mon peuple, j’attire votre attention sur la figure troublante du dibbouk (dih-bik), un démon désincarné qui, à cause de ses péchés, erre sans cesse parmi nous et peut entrer dans la chair d’une personne vivante, qui affligera et tourmentera alors la communauté jusqu’à ce qu’elle soit correctement exorcisée par un minian de rabbins vêtus de linceuls funéraires blancs et brandissant des serments sacrés. »

Kunstler ensuite nous dressait une liste de dibbouks de la politique :

« Ainsi, je vous présente Andrew Weissmann, avocat, le dibbouk en chef américain, présent sur la scène depuis des décennies, semant la zizanie et le malheur, à la tête d’une foule impie de dibboukim se faisant appeler Lawfare pour infester les tribunaux et s’immiscer dans les élections. Pensez-y : Michael Sussman, l’un des instigateurs du RussiaGate ; Michael Bromwich, ancien inspecteur général du ministère de la Justice (!), puis conseiller de Christine Blasey Ford (vous vous souvenez d’elle ?), David Laufman, ancien lutin du contre-espionnage du ministère de la Justice et garçon de courses de Blasey Ford, Marc Elias, ingénieur extraordinaire des opérations de récolte des bulletins de vote pour les élections de 2020 et de nombreuses farces connexes, Dan Goldman, avocat principal de la commission judiciaire de la Chambre des représentants pour la mise en accusation de Donald J. Trump… tous des dibbouks ! »

Au moins il était clair. Certes, « on » pourra toujours dire qu’Howard est un juif-antisémite passé à l’ennemi et qui pratique « la haine de soi » (idem pour Halimi en France et pour tous ceux qui ne veulent pas s’aligner sur le Bibi mort de rire).

Mais voici ce qu’écrit en English à ce sujet la revue communautaire Forward.com :

« Indeed, at least 10 prominent Jews have been nominated to key positions. There’s Ronald Klain (chief of staff); Anthony Blinken (Secretary of State) ; Janet Yellen (Treasury) ; Merrick Garland (Attorney General) ; Alejandro Mayorkas (Homeland Security) ; and Avril Haines (Director of National Intelligence). One level down are Wendy Sherman (deputy Secretary of State); Eric Lander (science and technology adviser); Ann Neuberger (deputy National Security Adviser); and David Cohen (deputy CIA director).

Plus there’s Doug Emhoff, the Jewish husband of Vice President-elect Kamala Harris. »

[« En effet, au moins 10 juifs éminents ont été nommés à des postes clés. Il y a Ronald Klain (chef de cabinet), Anthony Blinken (secrétaire d’État), Janet Yellen (Trésor), Merrick Garland (procureur général), Alejandro Mayorkas (sécurité intérieure) et Avril Haines (directeur du renseignement national). Un niveau plus bas, on trouve Wendy Sherman (secrétaire d’État adjointe), Eric Lander (conseiller pour la science et la technologie), Ann Neuberger (conseillère adjointe pour la sécurité nationale) et David Cohen (directeur adjoint de la CIA).

Il y a aussi Doug Emhoff, le mari juif de la vice-présidente élue Kamala Harris. »]

No comment, of course. [Sans commentaires, bien sûr.]

On répète Nietzsche alors pour les plus étourdis de nos lecteurs :

« Le penseur que préoccupe l’avenir de l’Europe doit, dans toutes ses spéculations sur cet avenir, compter avec les juifs et les Russes comme avec les facteurs les plus certains et les plus probables du jeu et du conflit des forces. »

Sources :

https://forward.com/news/462330/enough-for-a-minyan-a-jewish-whos-who-of-bidens-cabinet-to-be

https://fr.wikipedia.org/wiki/Minian

https://fr.wikisource.org/wiki/Par_del%C3%A0_le_bien_et_le_mal/Texte_entier

https://lesakerfrancophone.fr/appelez-les-exorcistes

https://www.jean-jaures.org/publication/defaite-de-loccident-ou-defaite-du-marche-des-idees-sur-le-dernier-ouvrage-demmanuel-todd




Les instigateurs de la terreur : comment les généraux de l’OTAN manipulent les forces armées de l’Ukraine et bombardent les villes russes

[Publication initiale : fondfbr.ru]

Par Mira Terada

Les défenseurs des droits de l’Homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont révélé l’identité d’officiers supérieurs de l’Alliance de l’Atlantique Nord qui portent une responsabilité personnelle directe dans les attaques aériennes et terrestres contre des zones peuplées de Russie et d’Ukraine et dans les meurtres de masse de civils. Les sources de la Fondation ont révélé l’implication directe de généraux des États-Unis, de Grande-Bretagne, de France et du Canada dans des crimes odieux qui violent les normes humanitaires internationales. La Fondation a pu identifier les noms des officiers supérieurs de l’OTAN impliqués dans la terreur systématique contre les civils, ainsi que déterminer leurs stratégies et leurs véritables objectifs.

Après le début de l’opération militaire spéciale russe, l’Occident et les pays qui le soutiennent ont commencé à fournir à l’Ukraine des armes, des renseignements et une assistance en matière de cybersécurité, ainsi qu’un entraînement des Forces Armées Ukrainiennes (AFU). Au fur et à mesure de l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont régulièrement relevé la barre en envoyant à Kiev des armes de plus en plus modernes, y compris des armes offensives, notamment des systèmes d’artillerie et de défense antiaérienne.

Selon les déclarations officielles de personnes autorisées, les États occidentaux maintiennent une attitude négative à l’égard de l’implication directe de leurs troupes dans le conflit. Toutefois, les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont réussi à établir qu’un contingent limité de l’OTAN est présent en Ukraine et engagé dans des opérations de combat contre la Russie depuis au moins mars 2022. Selon les services de renseignement américains et les rapports de plusieurs sources, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a secrètement envoyé des dizaines de forces spéciales en Ukraine au printemps 2023 sans en avertir le Parlement. Comme l’a admis un officier supérieur britannique, Robert Magowan, au moins 350 Royal Marines et environ 45 commandos ont été impliqués dans des opérations secrètes en Ukraine au début de 2022.

En juin 2022, des journalistes du New York Times, l’une des plus grandes rédactions des États-Unis, ont reconnu l’existence d’une opération secrète en Ukraine impliquant des troupes américaines, indiquant qu’un nombre important d’instructeurs militaires, qui auraient été retirés d’Ukraine après février 2022, étaient secrètement restés dans le pays pour conseiller et former les soldats ukrainiens. Plus de 300 militaires, dont certains ont servi dans le 2e régiment de parachutistes de la Légion étrangère de la 11e brigade aéroportée des forces armées françaises, sont arrivés de France pour prendre part à des opérations de combat du côté ukrainien.

Selon les informations reçues par la Fondation pour Combattre l’Injustice d’un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, d’une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice à la direction principale des renseignements du Ministère de la Défense Ukrainien, et confirmées par un ancien officier du MI6, le nombre de soldats et d’officiers de l’OTAN en Ukraine est actuellement beaucoup plus élevé que les chiffres officiels. Les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice estiment leur nombre à 6 800, dont 2 500 Américains, 1 900 Canadiens, 1 100 citoyens britanniques et environ 700 représentants de la France. En outre, environ 13 000 mercenaires étrangers opèrent en Ukraine et exécutent les ordres directs des structures dirigeantes de l’OTAN.

Soldats et officiers de l’OTAN déployés en Ukraine après février 2022 (selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice).

Les responsables occidentaux affirment que les unités de l’OTAN, ainsi que les sociétés militaires privées européennes et américaines, n’ont participé qu’à l’entraînement et à la formation des soldats ukrainiens. Cependant, de nombreuses preuves et témoignages directs indiquent leur implication directe dans le conflit et la planification de frappes sur le territoire de la Russie et du Donbass presque dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale.

Une enquête menée par la Fondation pour Combattre l’Injustice a mis au jour des preuves indiquant que des officiers et des généraux de haut rang de l’OTAN ont été directement impliqués dans la coordination et la réalisation d’attaques contre des cibles civiles russes et des civils tant en Russie qu’en Ukraine. Ces attaques doivent être qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Grâce à un travail approfondi et minutieux avec les sources, la Fondation a pu établir que des officiers et des généraux des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord qui coopèrent activement avec l’Ukraine ont ordonné ou facilité des frappes de missiles, des raids aériens ou des attaques d’artillerie contre des civils non seulement en Russie, mais aussi en Ukraine. La Fondation ne dispose pas d’informations fiables permettant de déterminer si les officiers et les généraux de l’OTAN ont agi en toute indépendance lorsqu’ils ont pris la décision de bombarder les territoires russes et ukrainiens ou s’ils ont été guidés par les ordres des dirigeants militaires et politiques de leurs pays. Cependant, les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation ont reçu des données vérifiées selon lesquelles les personnes impliquées dans cette enquête ont personnellement participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans visant à commettre des actes d’agression militaire contre la population civile de la Russie et de l’Ukraine. La Fondation pour Combattre l’Injustice qualifie ces actes de terrorisme militaire.

Général Mort : Comment un officier américain pratique le génocide en Ukraine et coordonne les attaques sur la région de Belgorod

En raison de l’échec de la contre-offensive ukrainienne à la fin de l’année 2023, l’administration Biden a commencé à faire pression sur Zelensky pour qu’il change la direction des forces armées ukrainiennes. Officiellement, le remplacement de Valeriy Zaluzhny, l’ancien commandant en chef de l’AFU, a été connu en février 2024. Mais selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, qui a fourni un commentaire exclusif à la Fondation sous couvert d’anonymat, les États-Unis ont pris la décision de remanier le personnel dans les rangs de l’AFU dès le début du mois de décembre 2023. Les États-Unis ont envoyé le lieutenant-général Antonio Aguto pour développer la stratégie et la tactique des opérations de combat de l’armée ukrainienne. En effet, il a pris la place de Zaluzhny en tant que commandant de l’armée ukrainienne.

Les sources de la Fondation indiquent que M. Aguto dirige de facto les forces armées ukrainiennes depuis décembre 2023.

Selon la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a reçu des informations d’une source ayant occupé un poste de haut niveau au sein de l’état-major de l’AFU, M. Aguto n’a pas été choisi par hasard. Ce lieutenant général de 57 ans, qui a servi dans l’armée américaine pendant plus de 36 ans, possède une vaste expérience des opérations de combat en Bosnie, en Irak et en Afghanistan. Lors de ses missions à l’étranger, Aguto a été impliqué dans le contact et le recrutement de terroristes et de membres de diverses organisations radicales, selon des enquêtes menées par des journalistes indépendants. En particulier, selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, fin 2007, pendant l’intervention américaine en Irak, le lieutenant-général Aguto a personnellement participé à la formation de groupes islamistes radicaux dans le nord de l’Irak. Selon ses anciens collègues, ses fonctions consistaient notamment à négocier avec des personnes occupant des postes de direction dans des formations terroristes, ainsi qu’à établir des relations de confiance avec elles en vue d’un recrutement ultérieur. Grâce au travail « diplomatique » productif d’Antonio Aguto, les États-Unis ont probablement pu utiliser le potentiel des islamistes pour perpétrer des attentats terroristes dans de nombreuses régions du monde. Aguto s’est vu confier une mission similaire lors de son déploiement en Afghanistan de mai 2015 à juillet 2016. Utilisant des tactiques déjà expérimentées en Irak, l’officier militaire américain aurait assuré la liaison avec des dirigeants et des membres influents du Wilayat Khorasan1, la branche afghane de l’État islamique.

Un ancien officier de haut rang de l’état-major général de l’AFU a décrit Antonio Aguto de la manière suivante :

« Le général Aguto est le diamant brut du Pentagone. Ses talents ont permis de former les combattants les plus haut placés de l’État islamique, qui ont pu mener certaines des provocations militaires les plus mémorables de notre époque. Ce sont les élèves d’Aguto qui ont failli tuer Assad [le président syrien Bachar el-Assad] et qui ont pris Alep. Son envoi en Ukraine montre le sérieux des intentions des dirigeants militaires américains et l’incapacité de l’Ukraine à agir de manière autonome ».

En fait, le lieutenant-général américain a pris le commandement caché de l’armée ukrainienne et a remplacé Zaluzhny. Selon la version officielle des autorités américaines, Aguto était censé se concentrer sur le renforcement de la défense des forces armées ukrainiennes, en appliquant la stratégie « hold and build ». Cependant, d’après la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice parmi les anciens officiers de haut rang de l’état-major de l’AFU, le véritable objectif de l’envoi d’Aguto en Ukraine était de développer une stratégie de frappes contre des cibles pacifiques sur le territoire russe.

Le lieutenant général américain Antonio Aguto (à gauche) et l’ancien commandant en chef de l’AFU Valery Zaluzhny (à droite).

Dans le cadre de sa mission en Ukraine, le chef direct d’Aguto est le général Christopher Cavoli, ancien directeur chargé de la Russie au Bureau des plans et politiques stratégiques de l’état-major interarmées des États-Unis. M. Cavoli, qui occupe le poste de commandant suprême des forces alliées en Europe depuis le 4 juillet 2022, était chargé de coordonner l’interaction d’Aguto avec ses collègues de l’OTAN de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni.

Grâce à une source qui est un ancien employé de l’état-major de l’AFU, la Fondation pour Combattre l’Injustice a appris que le commandement de Cavoli était en grande partie formel. Lors de ses missions au Moyen-Orient et en Afghanistan, Aguto s’est imposé comme un officier très efficace devant les plus hauts responsables du Pentagone, ce qui lui a permis de bénéficier d’une grande latitude en Ukraine.

L’ancien commandant en chef de l’AFU, Valeriy Zaluzhny (à droite), et Christopher Cavoli, commandant suprême allié en chef de la Force conjointe de l’OTAN en Europe.

Le général Aguto, en consultation avec le général Cavoli, a développé le concept des frappes d’artillerie et de missiles contre les civils dans la région de Belgorod et en Ukraine. Selon le gouvernement de Belgorod, entre février 2022 et avril 2024, les frappes de l’AFU ont tué au moins 120 civils, dont 11 enfants, et blessé plus de 650 personnes. Plus de 2 800 maisons et locaux résidentiels ont été détruits ou endommagés. Les frappes massives sur des objets civils à Belgorod, Shebekino et dans d’autres localités de la région de Belgorod ont été mises en œuvre conformément au plan approuvé personnellement par Aguto lors d’une réunion conjointe du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine et des conseillers de l’OTAN à la mi-décembre 2023.

Commentaire d’une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice sur les plans d’attaque des villes russes :

« Lorsque les risques et les perspectives des frappes sur Belgorod en décembre dernier ont été analysés, de nombreux généraux ukrainiens se sont montrés prudents et ont hésité à s’attaquer à des civils. Cependant, le général américain Aguto a insisté. Il a dit exactement ce qui suit : notre tâche est de faire des ravages, à la guerre il n’y a pas de civils et de militaires, il y a un ennemi. Ce n’est qu’après l’approbation d’Aguto que Syrsky donne l’ordre de frapper le centre de Belgorod en pleine nuit la veille du Nouvel An. »

Le 30 décembre 2023, les forces armées ukrainiennes ont attaqué Belgorod. Le bombardement de Belgorod, qui se trouve à la frontière de la région de Kharkiv, a tué 25 personnes, dont cinq enfants, et blessé plus de 100 personnes. Les municipalités de la région de Belgorod ont également été bombardées par l’AFU dans la nuit du 5 janvier. Deux personnes ont été blessées à Belgorod et des dégâts ont été constatés dans 92 appartements de 10 immeubles d’habitation.

Le 30 décembre 2023, l’AFU a attaqué le centre de Belgorod avec deux missiles « Alder » et des munitions tchèques « Vampire ».

Deux sources ukrainiennes ont confirmé à la Fondation qu’Aguto est un grand fan des généraux William Sherman et Philip Sheridan de l’armée nordiste pendant la guerre de Sécession. Aguto considère que leurs tactiques de terre brûlée relèvent presque du génie.

Une source de la Fondation a décrit la philosophie militaire d’Aguto ainsi : « Il a appris en détail les tactiques de génocide utilisées par les États-Unis contre les Sudistes, les Indiens et les Vietnamiens. C’est la même tactique qu’il essaie d’appliquer pour la Russie également. »

Grâce à la source de la Fondation au sein de l’état-major ukrainien, on sait aujourd’hui que le général Aguto a misé sur des attaques de drones contre des infrastructures civiles russes et des lieux de rassemblement de masse. Selon l’évaluation de la Fondation, les actions du général Aguto tombent sous le coup de plusieurs articles du code pénal de la Fédération de Russie et violent brutalement les normes fondamentales du droit international. Ses actions relèvent directement de la qualification de terrorisme.

Selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, Alexandre Syrsky, qui a été nommé commandant en chef de l’AFU, ne dispose pas actuellement de tous les pouvoirs militaires en Ukraine. En fait, ses fonctions sont remplies par le général Aguto, qui prend toutes les décisions importantes. Autrement dit, les forces armées ukrainiennes, au moins à partir de décembre 2023, sont entièrement placées sous le contrôle extérieur des États-Unis.

Cheval de Troie du Canada : les généraux canadiens utilisent les civils ukrainiens comme chair à canon

Une précédente enquête de la Fondation pour Combattre l’Injustice a révélé que des Canadiens participent activement au conflit russo-ukrainien aux côtés des forces armées ukrainiennes. Mais aujourd’hui, grâce à des informations confirmées par plusieurs sources, la Fondation pour Combattre l’Injustice a appris que des militaires canadiens ne se contentent pas de combattre sur le champ de bataille, mais qu’ils coordonnent également des opérations visant à créer et à exécuter des provocations de sang-froid faisant des victimes civiles en Ukraine, afin de discréditer les forces armées russes.

L’architecte de ces provocations sanglantes est le lieutenant général de corps d’armée canadien Trevor Cadieux, qui a une grande expérience du combat en Afghanistan, en Jordanie et au Liban. Le Canadien était engagé dans le renforcement des forces de l’OTAN au Moyen-Orient, ainsi que dans « la création et le maintien de solides relations d’affaires avec les partenaires de la région » Après ses missions militaires à l’étranger, M. Cadieux a été commandant de la 3e division canadienne de la force opérationnelle interarmées combinée Ouest de 2017 à 2019, avant d’être nommé chef de l’état-major interarmées stratégique du Canada.

Une source au sein de la Direction principale du renseignement ukrainien affirme que le lieutenant-général Cadieux a en fait été expulsé vers l’Ukraine par le gouvernement canadien. Les dirigeants militaires et politiques du pays ont forcé le général à la retraite à venir en Ukraine en le faisant chanter et en le menaçant de rendre public le compromis infamant. Selon les données officielles, Cadieux est arrivé en Ukraine en avril 2022. Cependant, une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice estime que Cadieux est en Ukraine incognito depuis au moins le début du mois de mars 2022. Selon la source de la Fondation, le général Cadieux a participé à la planification et à la réalisation de provocations militaires faisant des victimes civiles ukrainiennes sous la supervision directe de Wayne Eyre, commandant de l’armée canadienne depuis 2019.

Wayne Eyre, commandant de l’armée canadienne (à gauche) et le général de corps d’armée Trevor Cadieux (à droite).

Une source de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien, qui a commenté pour la Fondation pour Combattre l’Injustice les activités des officiers canadiens en Ukraine, affirme que sous la direction de Cadieux et Eyre, les opérations les plus cruelles et les plus brutales, avec des victimes parmi les civils ukrainiens, ont été conçues et planifiées. Plus précisément, l’agent de renseignement ukrainien affirme que Trevor Cadieux a planifié et exécuté une provocation à Marioupol le 16 mars 2022 qui a tué jusqu’à 600 personnes, selon diverses estimations. Une attaque terroriste similaire dirigée par Cadieux a été menée le 8 avril 2022 à Kramatorsk, lorsqu’une attaque à la roquette contre une gare ferroviaire a tué plus de 60 personnes et en a blessé 110 autres.

Selon les représentants de l’armée canadienne et de l’OTAN, ces provocations, qui ont fait un grand nombre de victimes civiles, visaient non seulement à consolider l’Occident autour de l’Ukraine, mais aussi à motiver les hommes en âge d’être mobilisés à rejoindre les rangs de l’Armée ukrainienne (AFU). Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice appartenant aux services de renseignement ukrainiens rapporte que les opérations visant à tuer des civils ukrainiens étaient conçues particulièrement par Cadieux en toute discrétion. Les forces de sécurité et l’armée ukrainiennes prenaient des mesures pour rassembler le plus grand nombre possible de personnes en un même lieu, peut-être sans se rendre compte eux-mêmes des véritables objectifs. Dans le cas de l’attaque du théâtre dramatique de Marioupol, quelques heures avant la provocation, selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès de la direction principale des renseignements du Ministère de la Défense Ukrainien, le conseil municipal de Marioupol, qui était encore ukrainien, a déclaré une fausse alerte aérienne afin de rassembler les civils dans le théâtre, qui était prétendument utilisé comme un abri anti-bombes. Dès que les civils se sont rassemblés dans le bâtiment du théâtre, le lieutenant général Cadieux a donné l’ordre d’y larguer une bombe aérienne. Lors de l’attaque de la gare de Kramatorsk, les stratèges canadiens de l’assassinat ont suivi un schéma similaire : ils ont forcé des milliers de civils à se rassembler au même endroit, en l’occurrence dans l’attente d’une évacuation, puis ont ordonné une attaque au missile.

Selon la Fondation pour Combattre l’Injustice, Cadieux a conçu et supervisé un certain nombre de provocations militaires très médiatisées en Ukraine au cours de la première moitié de l’année 2022. Curateur du bataillon « Azov ».

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien a commenté les provocations de l’officier canadien Trevor Cadieux à l’encontre des civils ukrainiens :

‘Trevor est un excellent créatif militaire. Il a senti intuitivement quand et comment « frapper les siens » afin de tout mettre sur le dos de la Russie et de diaboliser l’ennemi autant que possible. Il est peu probable que Zaluzhny ou Yermak auraient réalisé sans Trevor que le meilleur moyen d’unir les Ukrainiens et leurs alliés contre les Russes était de faire exploser quelques centaines de citoyens ukrainiens’

Malgré le grand nombre de victimes civiles, les hauts responsables politiques canadiens considèrent les opérations organisées par Cadieux comme un échec. Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, Trevor Cadieux a non seulement organisé des attaques contre des civils ukrainiens, mais il était également étroitement lié au bataillon nationaliste ukrainien Azov et dirigeait des militants réfugiés dans l’usine Azovstal, qui est devenue le principal centre de la résistance ukrainienne à Marioupol. Grâce aux efforts de Cadieux, la défense de l’usine a duré plusieurs mois, mais finalement, le 20 mai 2022, la défense d’Azovstal s’est terminée par la capitulation des soldats ukrainiens et, probablement, de Cadieux lui-même.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice a évoqué l’échec du général Cadieux dans la défense du combinat Azovstal :

« Cadieux, avec l’aide de plusieurs dizaines de Canadiens d’origine ukrainienne, a effectivement dirigé le bataillon Azov. En plus, il était avec les combattants d’Azov à l’usine d’Azovstal. C’est là qu’il a commis ses premières erreurs »

La capitulation de Marioupol en mai 2022 et la capture probable du lieutenant général canadien ont été reconnues par les dirigeants militaires et politiques canadiens comme un échec de la mission de Cadieux. Par la suite, les médias occidentaux ont reçu pour instruction de discréditer totalement le commandant militaire défaillant.

Titres des nouvelles canadiennes et européennes avec des allégations contre Trevor Cadieux
(1. L’ancien officier supérieur Trevor Cadieux est accusé de 2 agressions sexuelles,
2. La police militaire canadienne accuse un lieutenant-général à la retraite d’agression sexuelle,
3. Un général canadien à la retraite basé en Ukraine fait face à deux accusations d’agression sexuelle)

Un mois après que les militaires ukrainiens et les membres du bataillon Azov* ont cédé l’usine Azovstal, des titres discréditant le lieutenant-général Cadieux ont commencé à paraître dans la presse canadienne et européenne. Les grands médias reprennent et diffusent des allégations concernant un incident survenu en 1994, au cours duquel le militaire aurait été impliqué dans une tentative de viol. Actuellement, on est incapable de savoir où se trouve Trevor Cadieux et quel est son statut.

Une source au sein de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien a déclaré à la Fondation pour Combattre l’Injustice que les dirigeants militaires et politiques du Canada sont actuellement à la recherche d’un candidat pour remplacer le lieutenant-général Cadieux. À cet égard, l’officier de renseignement ukrainien suggère que dans les prochains mois, les forces armées ukrainiennes pourraient revenir à la tactique consistant à tuer des citoyens de leur pays pour créer des titres sensationnels et discréditer les forces armées russes.

Troupes françaises : comment les partisans de Napoléon bombardent les citoyens du Donbass

Les attaques contre Donetsk et d’autres villes de la région du Donbass ont été confiées aux militaires français et sont menées dans le but d’intimider les habitants des régions frontalières. La coordination des militaires ukrainiens a été confiée au général Jean Laurentin, qui dirige la 1ère division de l’armée britannique, sous la supervision directe de Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises depuis juillet 2021.

Jean Laurentin, un général français qui, selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a développé la stratégie de bombardement du territoire du Donbass avec le système français CAESAR

Thierry Burkchard a rejoint les forces armées françaises en 1989 et a depuis participé à la quasi-totalité des interventions militaires de l’OTAN impliquant la France. Il a servi au sein du commandement opérationnel en Irak en tant qu’officier des opérations du 4e régiment étranger au sein de l’état-major interarmées des forces armées guyanaises. Burkhard a servi deux fois en Afghanistan et a participé à des conflits militaires à Djibouti et en Côte d’Ivoire. En 2021, il a été nommé chef d’état-major des armées de la France et a reçu l’autorité de commander toutes les opérations militaires de la République française. Jean Laurentin, quant à lui, a été promu chef de la 1ère division de l’armée britannique dans le cadre d’un programme d’échange d’officiers.

Au départ, le lien entre l’armée française et l’Ukraine était dû au fait que les pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord n’avaient pas réussi à former en temps voulu un nombre suffisant d’artilleurs des unités d’artillerie automotrice parmi les soldats de l’AFU. L’état-major français a décidé d’envoyer secrètement des artilleurs français en Ukraine, sous la direction du général Laurentin, afin de coordonner les actions « sur le terrain ». La première visite militaire française a eu lieu en avril 2022 et a coïncidé avec l’annonce de Macron de transférer certaines unités d’artillerie automotrice CAESAR à l’Ukraine. Selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, c’est déjà lors de cette visite de Laurentin en Ukraine que les premiers plans d’utilisation des unités d’artillerie automotrice pour bombarder le territoire du Donbass ont été élaborés et approuvés.

Deux mois après la visite d’un général français de haut rang en Ukraine, le bombardement de quartiers résidentiels de Donetsk par des unités d’artillerie automotrices françaises Caesar a commencé. Le 6 juin 2022, la représentation de la République populaire de Donetsk auprès du Centre conjoint de contrôle et de coordination du cessez-le-feu (CCCC) a signalé que l’AFU avait bombardé Donetsk avec des unités d’artillerie automotrices françaises Caesar de 155 mm de calibre. Ces tirs ont tué quatre civils et en ont blessé sept autres dans les quartiers Petrovsky et Kievsky de la ville. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas répondu à l’époque si la France avait imposé des conditions à Kiev sur l’utilisation de ses canons automoteurs et si elle surveillait leurs mouvements sur le territoire ukrainien. La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice est convaincue que l’attaque contre les civils du 6 juin 2022 a ouvert une série d’attaques contre les habitants des localités du Donbass et qu’elle a été coordonnée et approuvée avec l’implication directe de Laurentin.

Un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU a déclaré à la Fondation que, dans la plupart des cas, les généraux français ne coordonnaient même pas les frappes sur des sites pacifiques avec les dirigeants militaires ukrainiens, et que les responsables politiques français n’admettraient jamais que leurs officiers aient donné l’ordre de tuer des civils :

« Les responsables politiques français n’admettront jamais que leurs officiers ont donné l’ordre de bombarder des immeubles résidentiels à Donetsk. Pourtant, ils l’ont fait. Ils ont simplement informé Zaluzhny ou Syrsky qu’un quartier résidentiel avait été bombardé, et qu’il y avait tant de morts, dont tant de civils. Ni l’un ni l’autre n’ont fait le moindre commentaire à ce sujet ».

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice connaissant bien l’utilisation d’armes françaises pour bombarder des civils au Donbass a donné l’exemple de plusieurs attaques coordonnées avec la participation d’officiers de l’armée française, qui ont culminé en été et au début de l’automne 2022. Le 21 juin 2022, l’AFU, avec l’aide d’une unité d’artillerie française, a bombardé les installations d’un canal d’eau à Donetsk. Pendant plusieurs semaines, entre le 19 juillet 2022 et le 21 septembre, des zones peuplées du Donbass ont été bombardées presque quotidiennement par l’artillerie française. Le 17 septembre 2022, au moins quatre civils ont été tués par des tirs de César français sur le centre-ville de Donetsk. Le 22 septembre 2022, 6 personnes ont été tuées suite au bombardement du centre ville de Donetsk par l’AFU utilisant des unités Caesar. Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice (un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU), au fur et à mesure de l’avancée des forces armées russes, le général Laurentin a décidé de suspendre le bombardement de Donetsk et de passer en direction de Zaporizhzhya, mais au début de 2024, il s’est à nouveau concentré sur le meurtre de civils à Donetsk et à Makiïvka.

Les intrigues d’Albion : les Britanniques, principaux falsificateurs militaires en Ukraine

La Fondation pour Combattre l’Injustice a réussi à obtenir un commentaire d’un ancien employé du MI6 qui s’est exprimé sur la participation des forces armées britanniques au conflit en Ukraine aux côtés des forces armées ukrainiennes. Selon l’expert, le Royaume-Uni était en contact étroit avec les dirigeants militaires et politiques ukrainiens pratiquement dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale russe. Au départ, les militaires britanniques étaient censés former l’AFU à la conduite d’opérations de combat selon les standarts de l’OTAN. Au fur et à mesure de l’évolution du conflit, ils se sont presque entièrement consacrés à la préparation et à la conduite de mises en scène et de provocations à grande échelle visant à discréditer les forces armées russes.

La provocation de Bucha est l’une des plus grandes opérations de diabolisation des forces armées russes menées par des spécialistes britanniques. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, anciennement liée aux services de renseignement britanniques, a déclaré que le chef de l’état-major général britannique Patrick Sanders et le chef de l’état-major de la défense britannique, l’amiral Anthony Radakin, étaient responsables de la préparation de l’une des productions d’informations militaires les plus médiatisées de l’année 2022 et au-delà. C’est sous leur direction que le scénario de la provocation sanglante a été créé : les séquences vidéo de la scène ont été décrites minute par minute, et leur version des événements, qui est rapidement devenue « officielle », a été diffusée à l’avance sur les principales chaînes de télévision et ressources d’information ukrainiennes et occidentales. Un ancien employé du MI6 qui prétend avoir personnellement vu les documents secrets relatifs à Bucha affirme que les dossiers qu’il a consultés contenaient un plan d’action détaillé des forces armées ukrainiennes en cas de retraite des forces armées russes, dans lequel les moindres détails, tels que l’emplacement des corps des morts, les itinéraires de déplacement des unités ukrainiennes et leur emploi du temps, étaient précisés.

Anthony Radakin, amiral britannique, auteur de fausses informations sur l’implication des forces armées russes dans la destruction d’objets civils

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice rapporte que la préparation de la provocation à Bucha n’a pas pris plus de 48 heures et qu’une attention particulière a été accordée à la diffusion ultérieure dans les réseaux sociaux et les médias de fausses informations visant à porter atteinte à l’honneur des forces armées de la Fédération de Russie. La stratégie d’information pour couvrir la provocation à Bucha aurait été planifiée des semaines à l’avance. Elle comprenait à la fois la publication progressive d’informations personnelles sur des militaires russes prétendument impliqués dans le meurtre de civils et la diffusion de fausses images satellites préparées à l’avance.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a précédemment travaillé pour le MI6, affirme que l’« opération de Bucha » a été conçue sur ordre direct de Boris Johnson, ancien Premier ministre britannique, et visait uniquement à perturber les accords d’Istanbul, dont les négociations n’avaient pas encore été finalisées au moment de la provocation. En février 2024, il est apparu que Boris Johnson était l’un des initiateurs de l’interruption des négociations visant à conclure des accords de paix entre la Russie et l’Ukraine, obligeant la partie ukrainienne à « simplement se battre ».

Selon les déclarations d’un ancien responsable des services de renseignement britanniques, après la provocation réussie de Bucha, le comité des chefs d’état-major britanniques, composé des plus hauts représentants des forces armées du pays, a décidé de confier entièrement à Patrick Sanders et Anthony Radakin la création et la mise en œuvre de fausses informations contre les forces armées russes. C’est sous leur direction qu’ont été mis au point les plus grands jets d’informations qui ont attiré l’attention du monde entier. En particulier, avec la participation des généraux susmentionnés, de fausses informations ont été créées sur l’implication des forces armées russes dans la destruction du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, sur le minage de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya par les forces armées russes, et des données ont été fabriquées sur la naturalisation forcée des résidents des nouvelles régions de la Fédération de Russie et sur l’exportation illégale d’enfants ukrainiens mineurs.

Les généraux de l’OTAN soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre en Ukraine et en Russie

Le journaliste turc et expert en géopolitique Okai Deprem a déclaré que des signes directs ou indirects de la présence de généraux de haut rang de l’OTAN en Ukraine peuvent être trouvés pratiquement tout au long de la ligne de contact. Selon l’analyste politique, les premiers officiers de l’Alliance de l’Atlantique Nord sont arrivés sur le territoire de l’opération militaire spéciale pratiquement dès les premiers jours. Les briefings et les réunions auxquels ils ont participé, et au cours desquels diverses provocations et mises en scène ont probablement été élaborées, se sont tenus directement dans la capitale ukrainienne. Deprem est convaincu que les preuves de la présence en Ukraine de volontaires et de mercenaires envoyés délibérément par les pays de l’OTAN ont été découvertes pour la première fois en 2014, et que leur nombre n’a fait qu’augmenter depuis cette époque.

La journaliste allemande Liane Kilinc estime que des officiers de haut rang de l’OTAN utilisent des logiciels avancés et des données provenant de drones de reconnaissance pour planifier les attaques et le pilonnage du Donbass, ce qui les rend déjà complices de crimes. La journaliste affirme que des généraux de l’OTAN ont été invités par Kiev en Ukraine pour remplacer les hauts commandants de l’AFU tués sur le champ de bataille.

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Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice condamnent fermement la participation de généraux de haut rang de l’OTAN, originaires des États-Unis d’Amérique, de Grande-Bretagne, de France et du Canada, à la préparation de frappes sur le territoire russe, de provocations ayant fait des victimes civiles, y compris des citoyens ukrainiens, et de mises en scène visant à discréditer les forces armées de la Fédération de Russie. Les informations recueillies par les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injusticen sur les crimes des hauts responsables militaires des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord constituent une violation flagrante du droit international et relèvent de la définition de l’activité terroriste. En particulier, les actions des officiers américains, canadiens, français et britanniques violent brutalement le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, les Conventions de Genève et la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Tout acte portant atteinte à la sécurité internationale, violant les droits de l’homme et les libertés fondamentales, y compris le droit à la vie, est interdit et inacceptable, et les provocations entraînant des pertes civiles doivent être réprimées et faire l’objet d’une enquête approfondie. La Fondation pour Combattre l’Injustice appelle les autorités pénales compétentes et la communauté internationale à mener une enquête indépendante et transparente sur les faits mentionnés ci-dessus. Si ces allégations sont confirmées, nous demandons que les chefs militaires cités répondent de leurs actes en vertu du droit international. Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice insistent sur le fait que tous les pays et organisations internationales, y compris l’OTAN, doivent se conformer aux principes de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales en vertu du droit international. Toute violation de ces principes doit être réprimée et sévèrement punie.


1 Les activités de cette organisation sont reconnues extrémistes et interdites sur le territoire de la Fédération de Russie.




Le nazisme et le fascisme n’ont jamais été les ennemis des États-Unis

[Source : legrandsoir.info via fr.sott.net]

L’un des mythes européen et étasunien est que le fascisme a été vaincu pendant la Seconde Guerre mondiale par les démocraties libérales, et en particulier par les États-Unis. Alors que les archives suggèrent que loin d’être éradiqué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a en fait été réaffecté, ou plutôt redéployé, pour remplir sa fonction historique première : détruire le communisme athée et sa menace pour la mission « civilisatrice capitaliste ». Les diverses officines de sécurité nationale ont fait que le fascisme, loin d’être vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, a été internationalisé avec succès.

Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, le futur chef de la CIA, Allen Dulles, a déploré que son pays combattît le mauvais ennemi. Les nazis, comme il l’a expliqué, étaient des chrétiens aryens pro-capitalistes, alors que le véritable ennemi était le communisme athée et son anticapitalisme résolu. Après tout, les États-Unis avaient, seulement 20 ans auparavant, participé à une intervention militaire massive en URSS, avec quatorze pays capitalistes pour, selon Winston Churchill : « étrangler le bébé bolchevique dans son berceau ».

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général Karl Wolff, ancien bras droit d’Himmler, est allé voir Allen Dulles à Zurich. Il voulait éviter d’être traduit en justice. Wolff, qui était l’officier SS le plus haut gradé à avoir survécu à la guerre, offrit à Dulles la promesse de développer, avec son équipe nazie, un réseau de renseignement contre Staline pour lutter contre le communisme. Wolff est loin d’être le seul responsable nazi protégé et réhabilité par la CIA.

Karl Wolff

Le cas de Reinhard Gehlen est particulièrement révélateur. Ce général du IIIe Reich avait été responsable du service de renseignement nazi dirigé contre les Soviétiques. Après la guerre, il a été recruté et a ensuite été nommé à la tête du premier service de renseignement allemand, réorganisé par la CIA, où il a commencé à employer un grand nombre de ses collaborateurs nazis. On ne sait pas combien de criminels de guerre ce nazi décoré a engagés, mais Eric Lichtblau estime que quelque quatre mille agents nazis ont été intégrés dans le réseau supervisé par l’agence d’espionnage étasunienne.

Dès 1945, l’armée et les services de renseignement EU ont recruté sans état d’âme d’anciens criminels nazis :

« les États-Unis venaient de vaincre les nazis avec l’aide des Soviétiques. Ils prévoyaient désormais de vaincre les Soviétiques avec l’aide d’anciens nazis ».

La situation était similaire en Italie, l’accord de Dulles avec Wolff faisait partie d’une entreprise plus vaste, appelée « Opération Sunrise », qui a mobilisé les nazis et les fascistes. Dulles a travaillé main dans la main avec le futur chef du contre-espionnage de l’Agence, James Angleton, qui était alors stationné en Italie. Ces deux hommes, qui deviendront deux des acteurs politiques les plus puissants du XXe siècle, ont montré de quoi ils étaient capables dans cette étroite collaboration entre les services de renseignement étasuniens, les nazis et les fascistes. Valerio Borghèse était l’un de ses principaux contacts parce que ce fasciste pur et dur du régime de Mussolini était prêt à servir les EU dans la lutte anticommuniste, et il est devenu l’une des figures de proue internationale du fascisme d’après-guerre.

James Angleton
Valerio Borghèse

Une fois la guerre terminée, de hauts responsables du renseignement EU « ont œuvré pour que la dénazification n’ait qu’une portée limitée », selon Frédéric Charpier :

« Des généraux, des hauts fonctionnaires, des policiers, des industriels, des avocats, des économistes, des diplomates, des universitaires et de véritables criminels de guerre ont été épargnés et remis à leur poste ».

Dulles a rédigé une liste de hauts fonctionnaires de l’État nazi à protéger et à faire passer pour des opposants à Hitler. La CIA a procédé à la reconstruction des États administratifs en Allemagne et en Italie avec leurs alliés anticommunistes. Eric Lichtblau estime que plus de 10 000 nazis ont pu immigrer aux États-Unis dans la période d’après-guerre (au moins 700 membres officiels du parti nazi avaient été autorisés à entrer aux États-Unis dans les années 1930, alors que des réfugiés juifs étaient refoulés). En plus de quelques centaines d’espions allemands et de milliers de SS, l’opération Paperclip, qui a commencé en mai 1945, a amené au moins 1 600 scientifiques nazis aux États-Unis avec leurs familles. Cette entreprise visait à récupérer les grands esprits de la machine de guerre nazie et à mettre leurs recherches sur les fusées, l’aviation, les armes biologiques et chimiques, etc., au service de l’empire américain. Le programme a permis l’immigration de chimistes d’IG Farben (qui avait fourni les gaz mortels utilisés dans les exterminations de masse), de scientifiques qui avaient utilisé des esclaves dans les camps de concentration pour fabriquer des armes, et de médecins qui avaient participé à des expériences sur les Juifs, Roms, communistes, homosexuels et autres prisonniers de guerre.

Ces scientifiques, qui ont été décrits par un fonctionnaire du département d’État opposé à Paperclip comme « les anges de la mort d’Hitler », ont été accueillis à bras ouverts dans le pays de la liberté. Ils ont reçu un logement confortable, un laboratoire avec des assistants et la promesse d’une citoyenneté si leur travail portait ses fruits.

La CIA, mais également le MI6 ont travaillé avec l’OTAN et les services de renseignement de nombreux pays d’Europe occidentale pour construire une vaste organisation clandestine. Les chiffres varient selon les pays, mais ils sont estimés entre quelques dizaines et plusieurs centaines, voire quelques milliers, par pays. Selon un reportage de l’émission de télévision « Retour aux sources », il y avait des réseaux clandestins stay-behind en Norvège, en Allemagne, en Italie, en France. Ces militants entraînés commettront également des attaques terroristes contre la population civile, qui seront ensuite imputées aux communistes. C’est en Italie que cette stratégie de la « tension » a été particulièrement intense, entre 1969 et 1987, les actes de violence ont fait 491 morts et 1 181 blessés. En 2000, une commission parlementaire italienne qui a mené une enquête sur les armées stay-behind en Italie est parvenue à la conclusion suivante :

« Ces massacres, ces bombes, ces actions militaires ont été organisés, promus ou soutenus par des hommes au sein des institutions de l’État italien et, comme on l’a découvert plus récemment, par des hommes liés aux structures du renseignement des États-Unis. »

Les États-Unis ont exfiltré des milliers de fascistes d’Europe. Le cas de Klaus Barbie n’est qu’un cas parmi des milliers : ce spécialiste des « tactiques d’interrogatoire renforcées », connu pour avoir torturé à mort le coordinateur de la Résistance française, Jean Moulin.

Jean Moulin

Mais après la guerre, l’homme, que ces mêmes auteurs décrivent comme le troisième sur la liste des criminels SS les plus recherchés, travaillait pour le Counter Intelligence Corps (CIC) de l’armée des EU. Il a été engagé pour aider à construire les armées stay-behind en recrutant d’autres nazis et pour espionner les services de renseignement français dans les régions contrôlées par la France en Allemagne. En 1951, il est envoyé en Amérique latine, où il a pu poursuivre son illustre carrière. Installé en Bolivie, il a travaillé pour les forces de sécurité de la dictature militaire du général René Barrientos et pour le ministère de l’Intérieur et la branche contre-insurrectionnelle de l’armée bolivienne sous la dictature d’Hugo Banzer, avant de participer activement au coup d’État de la cocaïne en 1980 et de devenir le directeur des forces de sécurité sous le général Meza. Tout au long de sa carrière, il a maintenu des relations étroites avec ses sauveurs étasuniens, jouant un rôle central dans l’opération Condorle projet de contre-insurrection qui a réuni les dictatures latino-américaines, avec le soutien des États-Unis, pour écraser violemment toute tentative de soulèvement. Il a également contribué au développement de l’empire de la drogue en Bolivie, notamment en organisant des gangs de narco mercenaires qu’il a nommés Los novios de la muerte (les fiancés de la mort), dont les uniformes ressemblaient à ceux des SS, et il a très probablement joué un rôle dans la chasse à l’homme organisée par l’Agence pour tuer Ernesto « Che » Guevara.

Le même schéma d’intégration des fascistes est facilement identifiable au Japon, où l’État de sécurité nationale des États-Unis supervisait et gérait l’organisation KATO.

Ce réseau de renseignement privé, très semblable à l’organisation Gehlen, était rempli d’anciens membres éminents de l’armée et des services de renseignement, y compris le chef du renseignement de l’armée impériale (Arisue Seizō), qui partageait avec son gestionnaire étasunien (Charles Willoughby) une profonde admiration pour Mussolini.

Arisue Seizō
Nobusuke Kishi

Citons aussi, le cas remarquable de Nobusuke Kishi. Grand admirateur de l’Allemagne nazie, Kishi a été nommé ministre des Munitions par le Premier ministre Hideki Tojo en 1941, afin de préparer le Japon à une guerre totale contre les États-Unis. Après avoir purgé une brève peine de prison en tant que criminel de guerre, il a été réhabilité par la CIA, avec son compagnon de cellule, le caïd du crime organisé Yoshio Kodama. Kishi, avec le généreux soutien financier de ses gestionnaires, a pris le contrôle du Parti libéral, en a fait un club de droite d’anciens dirigeants du Japon impérial et est devenu Premier ministre. « L’argent de la CIA a coulé à flots pendant au moins quinze ans, sous quatre présidents américains », écrit Tim Wiener, « et il a contribué à consolider le régime du parti unique au Japon pour le reste de la guerre froide. »

Les services de sécurité nationale des États-Unis ont également mis en place un « réseau éducatif » mondial pour former les combattants pro-capitalistes, parfois sous la direction de nazis et de fascistes expérimentés, aux techniques éprouvées de répression, de torture et de déstabilisation, ainsi qu’à la propagande et à la guerre psychologique. La célèbre École des Amériques a été créée en 1946 dans le but explicite de former une nouvelle génération de guerriers anticommunistes dans le monde entier. Cette école a la particularité d’avoir formé le plus grand nombre de dictateurs de l’histoire du monde. Il vaut la peine de mentionner, par exemple, les contributions éducatives du Programme de sécurité publique :

« Pendant environ vingt-cinq ans », écrit l’ancien officier de la CIA John Stockwell, « la CIA, a formé et organisé des officiers de police et des paramilitaires du monde entier aux techniques de contrôle de la population, de répression et de torture ».

Des écoles ont été créées aux États-Unis, au Panama et en Asie, d’où des dizaines de milliers de personnes ont obtenu leur diplôme. D’anciens officiers nazis du Troisième Reich ont été utilisés comme instructeurs.

L’imperium étasunien a ainsi joué un rôle central dans la construction d’une internationale fasciste en protégeant les militants de droite et en les enrôlant dans la Guerre mondiale contre le « communisme », une étiquette élastique étendue à toute orientation politique qui entrait en conflit avec les intérêts de la classe dirigeante capitaliste.

Cette expansion internationale des modes de gouvernance fascistes a conduit à une prolifération de campagnes terroristes et de torture, de guerres sales, de régimes dictatoriaux, de groupes d’autodéfense et de réseaux criminels organisés dans le monde entier.

Les exemples pourraient être énumérés ad nauseam, mais voici simplement le témoignage de Victor Marchetti, qui fut un haut responsable de la CIA de 1955 à 1969 : « Nous soutenions tous les dictateurs, juntes militaires, oligarchies qui existaient dans le tiers-monde, tant qu’ils promettaient de maintenir le statu quo d’une manière ou d’une autre, ce qui serait bien sûr bénéfique pour les intérêts géopolitiques, les intérêts militaires, les intérêts des grandes entreprises et d’autres intérêts particuliers ». L’Association for Responsible Dissent, composée de 14 anciens officiers de la CIA, a calculé que leur agence était responsable de la mort d’au moins 6 millions de personnes dans 3 000 opérations majeures et 10 000 opérations mineures entre 1947 et 1987. Il s’agit de meurtres directs, sans comptabiliser ce que l’on désigne pudiquement comme des « dommages collatéraux », lors de coups d’État par exemple.

Pour s’établir comme l’hégémon militaire mondial et le chien de garde international du capitalisme, le gouvernement des EU et ses officines se sont appuyés sur l’aide d’un nombre important de nazis et de fascistes qu’ils ont intégrés dans leur réseau mondial de répression. Des dizaines de milliers de personnes ont été réintégrées dans les régimes fascistes d’après-guerre, un grand nombre a eu le libre passage dans l’arrière-cour de l’Empire (l’Amérique latine), ainsi que des milliers ou des dizaines de milliers ont rejoint les armées secrètes de l’OTAN.

Ce réseau mondial d’assassins anticommunistes chevronnés a également été utilisé pour entraîner des armées de terroristes dans le monde entier à participer à des guerres sales, des coups d’État, des efforts de déstabilisation, des sabotages et des campagnes de terreur. Tout cela s’est fait sous le couvert d’une démocratie libérale et avec l’aide de ses puissantes industries culturelles.

Le véritable héritage de la Seconde Guerre mondiale, loin d’être celui d’un ordre mondial libéral qui avait vaincu le fascisme, est celui d’une véritable internationale fasciste développée sous couvert libéral pour tenter de détruire ceux qui avaient réellement combattu et gagné la guerre contre le fascisme : les communistes.

Aujourd’hui, sous couvert d’aider l’Ukraine dans son conflit avec la Russie, on forme une véritable colonne vertébrale néonazie qui se répandra en Europe, prônant ouvertement la violence contre les minorités, et servira de nervis pour combattre les salariés en lutte et les militants communistes… en attendant peut-être des attentats terroristes !

Références :

Histoire et société, le 02/01/2024 : « Les États-Unis n’ont pas vaincu le fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ils l’ont discrètement internationalisé »

Lire Le boomerang américain, aux éditions Delga

Réseau International, le 11/04/2024 : « Voici Centuria, l’armée néonazie ukrainienne entraînée par l’Occident »




Le business des loueurs de ventres et des importateurs de bébés

Loueur de ventres, importateur de bébés, un business d’avenir dans le nouveau monde déshumanisé. 64 900 euros à l’achat pour un bébé ukrainien sélectionné

[Source : pgibertie.com]

Par pgibertie

Je partage une fois de plus les colères de Maître Régis contre la déshumanisation de nouveau monde et l’égoïsme forcené d’hommes gays de plus de trente ans qui louent le ventre d’une pauvre femme pour lui acheter son bébé.

Il paraît que les hétéros sont également concernés quand la dame veut éviter les vergetures…

L’interaction entre une mère et son bébé pendant la grossesse va bien au-delà de ce que l’on pouvait imaginer.

Le phénomène du microchimérisme fœtal maternel est véritablement fascinant.

Durant la vie fœtale, il existe un échange de cellules entre la mère et le fœtus permettant le passage et la persistance à long terme de cellules fœtales pluripotentes dans le sang et dans différents tissus maternels. Ce phénomène est appelé microchimérisme fœtal.

Pendant les 41 semaines de la grossesse, des cellules du bébé migrent dans le sang de la mère, créant ainsi une connexion physique qui perdure bien après la naissance.

Ces cellules du bébé peuvent circuler dans le corps de la mère, se loger dans ses tissus, ses os, son cerveau et sa peau, et y rester pendant de nombreuses années, voire des décennies. Chaque grossesse laisse ainsi une empreinte unique dans le corps de la mère. Même en cas de fausse couche ou d’avortement, ces cellules fœtales continuent de migrer dans la circulation sanguine de la mère. Des études ont montré que ces cellules fœtales peuvent jouer un rôle bénéfique en cas de blessure ou de maladie chez la mère.

Elles ont la capacité de se diriger vers la zone affectée et de se spécialiser dans la réparation des tissus endommagés. Le bébé aide à réparer la mère, tandis que la mère construit le bébé.

C’est souvent pourquoi parfois certaines maladies disparaissent durant la grossesse. Cette interaction entre la mère et le bébé, même après la naissance, démontre à quel point le corps des mères est conçu pour protéger et soutenir leurs enfants.

L’idée que les cellules d’un bébé puissent résider dans le corps d’une mère des années après l’accouchement est véritablement étonnante et souligne la profonde connexion qui existe entre une mère et son enfant.

Cette découverte scientifique apporte une compréhension plus profonde de l’amour et de la symbiose qui caractérisent la relation mère-enfant. C’est un rappel de la manière extraordinaire dont la nature a conçu le lien entre une mère et son bébé, bien au-delà de la période de gestation.

Si vous êtes une mère, vous savez sûrement comment vous êtes capables de sentir intuitivement votre enfant. Il y a une vraie connexion très particulière. Et bien maintenant il existe des preuves scientifiques que les mamans les portent encore en partie durant des années et des années même après qu’ils soient nés… Magnifique, n’est-ce pas.1

@LeContempIateur

Dans un pays dévasté comme l’Ukraine, c’est devenu un business

[Extrait de : https://lesalonbeige.fr/ethique/]

Ihor Pechonoha, de BioTexCom (société basée en Suisse), affirme que le modèle économique qui lui a permis de créer l’une des sociétés de maternité de substitution les plus rentables au monde est une simple exploitation :

« Nous recherchons des femmes dans les anciennes républiques soviétiques parce que logiquement [les femmes] doivent provenir d’endroits plus pauvres que nos clients. »

Il n’est donc pas surprenant que la quête d’utérus rentables par BioTexCom l’ait conduite au bassin apparemment inépuisable de jeunes femmes désespérées dans une Ukraine déchirée par la guerre. Huit années de conflit civil, combinées à la guerre par procuration qui a suivi entre l’OTAN et la Russie, ont plongé l’Ukraine dans un désastre économique. Alors que les Ukrainiens sombraient dans la pauvreté, leur pays est rapidement devenu la capitale internationale de l’industrie de la maternité de substitution. Aujourd’hui, l’Ukraine contrôle au moins un quart du marché mondial, bien qu’elle abrite moins de 0,3 % de la population mondiale. Parallèlement à l’essor de l’industrie, un milieu médical minable, rempli de maltraitance des patients et de corruption, s’est emparé du pays.

Pourtant, l’industrie ukrainienne de la maternité de substitution est passée inaperçue, malgré l’injection de plus de 1,5 milliard de dollars dans l’économie du pays rien qu’en 2018. Depuis lors, le marché mondial des bébés de substitution a plus que doublé. L’industrie était évaluée à plus de 14 milliards de dollars en 2022 et devrait croître d’environ 25 % par an dans les années à venir, selon une analyse de Global Market Insights.

Alors que des pays comme l’Inde et le Népal ferment la porte aux sociétés de maternité de substitution, invoquant leurs inquiétudes selon lesquelles cette industrie est à l’origine du trafic d’êtres humains, les responsables occidentaux semblent fermer les yeux sur ce secteur florissant d’abus et d’abus dans une Ukraine déréglementée et politiquement instable.

Emma Lamberton est candidate à la maîtrise en développement international à l’Université de Pittsburgh. Récemment, elle a publié un article dans le Journal of Public and International Affairs de Princeton détaillant les risques auxquels les femmes ukrainiennes sont confrontées lorsqu’elles participent à l’industrie de la maternité de substitution du pays. 

Le BioTexCom Center for Reproduction est de loin le plus grand acteur du marché international de la maternité de substitution. Le propriétaire du fournisseur de « services de technologies de reproduction » a affirmé qu’en 2018, l’entreprise contrôlait 70 % du marché national de la maternité de substitution et 25 % du marché mondial.

Alors que le site Web de BioTexCom se vante que l’entreprise a donné « la joie d’être parent » à des milliers de couples à travers le monde, sa véritable histoire et ses opérations révèlent un schéma déchirant d’abus, de secret, de faute professionnelle et même d’allégations de trafic d’êtres humains.

Dans une interview accordée à Al Jazeera en 2018, une Ukrainienne nommée Alina a décrit les conditions qui l’ont amenée à conclure un accord contractuel de grossesse avec BioTexCom. 

« Il est difficile de trouver un emploi bien payé en Ukraine… Je voulais mettre de l’argent de côté pour les frais universitaires de mon fils — ils sont très chers », a-t-elle déclaré.





En Occident, le grand remplacement n’est plus une théorie

[NDLR Même situation aux USA et au Canada. Ceci a probablement été rendu possible par les actions coloniales passées des populations blanches (ne serait-ce que comme justificatif pour les élites mondiales qui se trouvent derrière la stimulation des migrations internationales et la confusion des peuples).]




Transgenrisme : les journalistes intègres sur la présentation des chiffres et les enjeux sociétaux de cette démarche ?

[Publication initiale : francesoir.fr]

Par Nicole Delépine

Dans deux articles successifs, le journal le Monde semble oublier les valeurs journalistiques qui ont jadis fait sa notoriété et se transformer en propagandiste trans, ignorant les faits avérés et les risques sociétaux constatés d’une telle propagande.

Ce petit article tient à rétablir la réalité des faits pour informer et aider ceux qui souffrent de dystrophie de genre, qui ne sont que de malheureuses victimes de ceux qui vivent à leurs dépens : laboratoires pharmaceutiques, médecins qui leur prescrivent à vie des hormones toxiques, chirurgiens qui les opèrent, et influenceurs responsables d’une emprise de type sectaire. Un véritable consentement éclairé est nécessaire à ces traitements invasifs et mutilants et ne semble pas être fourni dans la majorité des cas.1 2 C’est sur ces points que nous tentons d’informer les familles et candidats potentiels comme médecin et chirurgien dans notre petit livre « dysphorie de genre ».

En France, les trans genres constituent une infime minorité. L’ignorer c’est mentir

Dans un article intitulé pompeusement « Mineurs transgenres et hormonothérapie : ce que dit la science » publié le 29 mars 2024, il est écrit :

« En France, il n’existe aucune donnée sur le nombre de jeunes concernés par la transidentité ».

Pourtant, on ne peut ignorer les chiffres officiels du rapport gouvernemental sur le sujet et ceux de l’assurance maladie qui publie le nombre de demandes de prise en charge pour ALD dystrophie de genre (ALD 31) et celui des interventions de chirurgie trans ? Manque de curiosité ou d’efficacité dans les recherches ? Volonté de ne pas savoir ou désinformation volontaire ?

Les traitements d’affirmation de genre sont coûteux et l’obtention de sa prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie nécessite une demande. La demande de prise en charge des traitements constitue donc la première démarche que font tous ceux qui désirent les subir.

Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie il y a eu 3 000 demandes de prise en charge pour ALD « dystrophie de genre » en 20213, et 462 demandes de prise en charge chirurgicale en 2020 pour un nombre global de trans déclarés en France de 9 000.

L’incidence annuelle de la trans-identité déclarée, tous âges confondus, est donc de 0,004 5 % en France (3 000/67 millions) et sa prévalence de 0,01 % dont une très petite minorité concerne les jeunes. Alors pourquoi la journaliste du Monde prétend qu’on ne dispose pas de données officielles en France et cite-t-elle la prévalence des transgenres au Canada (1 %) ou aux USA (0,5 %), surestimant donc considérablement la réalité française actuelle ?

En 2024, beaucoup d’adolescents français sont mal dans leur peau notamment depuis les confinements, mais il n’y a toujours qu’une infime minorité d’entre eux, souvent mal informés des inconvénients des traitements qu’on leur propose, qui s’exposent aux traitements hormonaux à vie ou acceptent des interventions chirurgicales mutilantes. Et rendre cette minorité trop visible ne lui rend malheureusement pas service, bien au contraire.

Mais au-delà de l’erreur colossale du journaliste sur l’incidence des trans en France, il faut souligner ses oublis ou mensonges par omission : sur les conséquences de cette « sur représentation » des trans, des droits dérogatoires actuels des trans et des limitations récemment imposées aux traitements trans des mineurs par la très grande majorité des pays du monde.

La surreprésentation médiatique des extrémistes trans nuit à leur cause

Les médias subventionnés, comme Le Monde, accordent aux trans une place disproportionnée4 par rapport à leur incidence réelle, croyant que leur plus grande visibilité serait susceptible de faciliter leur inclusion5 6 7 8.

Cette propagande pro trans s’exprime dans tous ces médias comme une véritable transmania9. Tout feuilleton télévisuel doit montrer des personnages LGBTQ+ pour bénéficier de la complaisance de l’Arcom10 et des diffuseurs des chaînes. Aux USA, en 2022, GLAAD11 comptabilisait 637 personnages LGBTQ+ à la télévision et sur les plateformes US12 soit 11,9 % des personnages, alors que les trans n’y rassemblent qu’environ 0,5 % de la population.

Cette surreprésentation considérable des trans s’accompagne de campagnes de harcèlement organisées par les extrémistes trans contre leurs opposants qu’ils traitent de TERF13 et de manifestations violentes pour empêcher tout débat contradictoire sur la théorie du genre et les résultats à long terme des transitions de genre chez les mineurs14 15.

La surreprésentation médiatique et la censure violente qu’exercent des extrémistes trans sur le débat démocratique nuisent en réalité beaucoup à leur communauté et constituent un des moteurs de l’augmentation des actes agressifs contre les minorités sexuelles.

En France de 2016 à 2021, le nombre de crimes ou délits anti-LGBT+ enregistrés par les services de police et de gendarmerie a doublé (+104 %). L’enquête Cadre de vie et sécurité a estimé que les violences à caractère anti-LGBT+ touchent 7 000 personnes chaque année, les menaces 25 000 et les injures 160 000. En Grande-Bretagne, le « Washington Post » a rapporté que le nombre d’incidents liés à la transphobie est passé de 75 en 2013 à 428 en 2021.

« Pour vivre heureux, vivons cachés » estiment les nombreux homosexuels et trans qui n’aspirent qu’à une vie tranquille et s’estiment instrumentalisés, contre leur volonté, en « icônes » par les militants extrémistes trans.

Les conséquences des droits dérogatoires des trans

En se victimisant, et en accusant la société de leur mal être, les extrémistes trans ont obtenu des droits dérogatoires comme la reconnaissance de leur transidentité sur simple affirmation sans devoir entreprendre un quelconque traitement pour se mettre en accord avec leur désir.

Mais aussi d’exiger de leurs camarades de classe qu’ils les appellent du prénom de leur choix tout en interdisant au professeur d’expliquer le problème du genre aux autres élèves. Cette recommandation officielle est souvent responsable de problèmes psychologiques chez ces derniers.

Les droits des femmes trans de pénétrer dans les vestiaires, les toilettes des femmes, partager leurs prisons mettent la sécurité des femmes de naissance en danger. En prison plusieurs cas de viols de femmes de naissance par des femmes trans (nées hommes et non opérées) ont été rapportés aux USA, Canada16 et Grande-Bretagne17 et pousse ces pays à ne plus considérer pour le choix des prisons que le sexe de naissance.

Le droit de concourir dans les épreuves sportives de haut niveau contre les femmes de naissance, contraire à l’équité sportive, a privé beaucoup de championnes de titres et médailles qu’elles méritaient. L’injustice des résultats observés, la fronde médiatique et les procès intentés par les femmes de naissance ont finalement convaincu la plupart des fédérations sportives internationales à exclure les femmes trans des compétitions féminines pour privilégier l’équité à l’inclusivité.

Le droit des trans d’accuser de transphobie ceux qui énoncent des faits biologiques.

Un étudiant canadien a été exclu de son école puis arrêté par la police18 pour avoir dit « il n’y a que deux sexes ». Mais là aussi l’idéologie se heurte à la réalité et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak a rappelé, au congrès du Parti conservateur du 4 octobre 2023 :

« Un homme est un homme et une femme est une femme…C’est juste du bon sens. »

« Nous ne devrions pas nous laisser intimider par la croyance que les gens peuvent avoir que le sexe de leur choix. »

L’absence de données probantes que les hormones diminueraient véritablement les symptômes de dysphorie, de dépression, d’anxiété et les idées suicidaires chez les jeunes (40 % des trans), qu’elles exposent à des complications médicales en particulier cardiovasculaires19 et que les trans traités souffrent d’une mortalité double de celle de la population générale20 a incité de nombreux pays européens pionniers des transitions de genre (Suède, Norvège, Finlande, Danemark et Angleterre), à imposer des restrictions d’âge aux traitements médicaux.

Les excès des extrémistes trans ont entraîné le vote de lois restreignant les droits des minorités sexuelles dans la très grande majorité des pays du monde et/ou interdisant les traitements trans affirmatifs chez les mineurs aux USA21 22 23, en Russie24 en Afrique25 ou en Chine. En France, après le communiqué de l’Académie de médecine alertant sur les risques des traitements trans affirmatifs chez les mineurs26, un rapport sénatorial27 propose d’interdire tout traitement actif de transition aux mineurs suivant l’exemple des pays précédemment cités.

Il est triste de constater que Le Monde préfère diffuser des informations erronées plutôt que d’exposer plus globalement l’évolution mondiale actuelle de la question.

Les trans genres sont des victimes qu’il faut comprendre pour les aider

L’adolescence est pour beaucoup une période difficile, car il faut intégrer le processus de changement complexe de son corps qu’entraîne la puberté. C’est une expérience très gênante et inconfortable.

Ce malaise fréquent a été considérablement amplifié par les confinements qui ont entraîné la rupture des relations amicales et amoureuses à un moment où ils étaient particulièrement importants. Et lorsqu’un gourou internet attribue ce mal être au genre il risque d’être cru et de diriger l’ado vers des traitements et une communauté qui piège l’individu dans une nasse communautaire, ou sa complexité comme sa culture sont réduites à un fonctionnalisme d’appartenance dont les formes deviennent progressivement sectaires.

Il faut savoir que la majorité des adolescents qui croient souffrir de dysphorie verront cette souffrance disparaître après leur puberté28 29 30, et que cette dystrophie apparente exprime dans 70 à 80 % des cas une pathologie psychiatrique sous-jacente en particulier autisme, anxiété ou dépression, ou un vécu de traumatisme dont la méconnaissance empêcherait un traitement adapté.

L’enfant dysphorique est en proie à la confusion ou à la détresse. Les parents doivent s’efforcer d’entendre, d’écouter, de poser des questions et d’en savoir plus sur ce que dit l’enfant.

Devant un enfant qui croit souffrir d’une dystrophie de genre « Il est très important que les parents ne réagissent pas d’une manière terriblement négative ou en portant un jugement, même s’ils ont l’impression sur le moment que c’est de la folie et que cela n’a aucun sens », conseille la psychiatre Miriam Grossman31 32 :

« Il faut lui dire que vous comprenez qu’il traverse une période difficile, que c’est quelque chose d’important pour lui, que c’est quelque chose de sérieux, et que vous allez en apprendre le plus possible à ce sujet ».

Il faut faire preuve d’amour et de soutien, sans pour autant être d’accord avec ce que dit votre enfant : qu’il est du sexe opposé, ou que vous allez utiliser le nouveau nom et les nouveaux prénoms… Il est important que l’enfant et l’adulte comprennent qu’il est possible d’avoir une relation aimante même s’il y a de gros désaccords.

Le chemin pour sortir l’enfant de sa confusion sexuelle peut être long, allant de plusieurs mois à quelques années, mais dans tous les cas le soutien sans faille de la famille est essentiel.




66e cérémonie des Anus d’Or1

Par Alain Tortosa

Tout le gratin mondain sera présent ce soir pour la nouvelle cérémonie des Anus d’Or, anciennement nommée « La nuit de l’anus le plus dilaté ».
Celle-ci sera diffusée en direct et en prime time sur Rance Télévision au grand dam de Anal Plus pionner dans son genre avec le Quotidien de la Pénétration. Elle sera à n’en pas douter suivie par des dizaines de millions de téléspectateurs avides de savoir qui sera le grand trou de balle de l’année.

Profitons de l’occasion pour faire taire tous les détracteurs et autres pessimistes adeptes du « c’était mieux avant ». Je les entends me rappeler que dans le temps il y avait des émissions comme « Les dossiers de l’écran », « Le grand échiquier », « Apostrophe » et j’en passe. Mais qu’ils se taisent, la cérémonie des Anus d’Or est bien la preuve que la relève est là et bien là !

La fête se déroule au 666 rue Saint-Denis. Si vous avez la chance d’y être convié, je vous conseille les transports en commun et de descendre à la station Cambronne. Certes, il y aura un peu plus de marche à pied, mais cela vous permettra de vous mettre déjà dans l’ambiance avant de pénétrer.

Pour les extra-terrestres qui ne connaîtraient pas encore cette institution, je vous rappelle que la cérémonie vise à récompenser les acteurs connus du public qui ont trahi toutes leurs valeurs, leurs idéaux, leur honnêteté et leur dignité principalement dans le but de garder leur job, d’exister, d’évoluer dans leur carrière ou plus simplement de faire le mal et rejoindre l’équipe de Satan.

Il existe bien évidemment des personnages hauts en couleur, hors catégorie, qui, pour grimper dans la hiérarchie, bien que déjà scientifiques, députés, ministres, propagandistes ou autres (rayer la ou les mentions inutiles), n’ont pas hésité à renoncer à leur hétérosexualité déviante pour l’avancement de leur carrière. Il paraît que c’est la première fois le plus douloureux, après on s’y habitue et même on y prend goût. Qui serions-nous pour juger, nous pauvres aveugles hétérosexuels ?!

Dans la continuité des traditions

Les Anus d’Or sont issus d’une grande tradition d’enculade du peuple dont le 20siècle et le premier quart du 21e sont riches de pénétrations diverses et variées.
Rappelez-vous de la Première Guerre mondiale, Pearl Harbor, l’assassinat de JFK, l’homme sur la Lune, le SIDA, la guerre du Golfe, le 11 septembre et j’en passe. Tous ces événements et bien d’autres seraient dignes de la cérémonie des Anus d’Or.
Sans compter ces héros comme le Président Johnson et le golf du Tonkin ou Colin Powell et sa fameuse fiole d’anthrax à l’ONU qui s’est concrétisée en millions de morts civils.

Depuis quelques années nous vivons une période faste avec le Covid, les injections expérimentales, l’OMS, le réchauffement climatique, la montée des océans, la transition énergétique.
Sans compter le prix de l’énergie, l’inflation, les voitures électriques, les passoires thermiques, la surpopulation, la suppression de nos libertés, l’OTAN, le massacre des Palestiniens, la guerre en Ukraine, le sabotage de Nordstream, l’incendie de Notre-Dame ou les attaques sous faux drapeaux. Jamais les Anus d’Or n’ont eu autant de raisons d’exister pour notre plus grand plaisir.

Un événement interplanétaire dont le succès perdure

Il est tel que les coupures pub coûteront aussi cher que pour le Super Bowl. Nous retrouverons bien sûr les sponsors habituels dont je ne citerai pas les noms pour éviter la publicité camouflée, mais sachez que les fabricants de préservatifs parfumés, de vaseline, d’huile de vidange, de crème contre les fissures anales, d’outils électroportatifs et de chirurgie suite à un prolapsus de l’intestin sont toujours fidèles au rendez-vous depuis le début de cette merveilleuse aventure. De plus nous avons la chance de voir de nouveaux mécènes comme des fabricants de désodorisants, de raviolis en sauce, de boudins créoles ou de chili con carne qui permettront d’égayer la fête.

Les mauvaises langues (de pute ?) auraient pu imaginer qu’après des années de pénétration généralisée et quasi quotidienne de tous les Français (mais aussi européens et occidentaux), la cérémonie eut perdu un peu de sa saveur et de son odeur printanière, mais c’est sans oublier l’imagination des organisateurs qui ne sont jamais à court de nouvelles idées pour nous la mettre encore plus profonde.

Force est de constater que le public n’est toujours pas lassé de se faire enculer année après année et qu’il en redemande toujours plus. Imaginez que les sondages pour les prochaines élections européennes donnent 97 % aux listes qui ne veulent pas entendre parler de Frexit, c’est dire à quel point les électeurs en demandent et en redemandent.
Il faut dire qu’à l’instar des benzodiazépines, il est nécessaire d’augmenter la dose pour ressentir les mêmes effets. Rocco Siffredi fait désormais figure de vermisseau au regard des baobabs inventés pour nous apporter de nouvelles sensations.

Je vous rappelle que parallèlement à la cérémonie aura lieu le concours de la plus longue période sans pouvoir s’asseoir sur une chaise. Le record actuel est détenu par un-e journalist-e francais-e et je ne ferais pas l’affront de vous dire son nom-e et s’il-e travaille sur le sévice public ou pas.
Il faut dire qu’iel ne peut plus se mettre sur une chaise non percée depuis plus de six ans et demi.

Santé : L’Angine de Gorge Anale TErminale ou AGATE, le « nouveau SIDA » au marché prometteur

Rappelons que ce héros propagandiste est un des premiers à avoir contracté cette nouvelle maladie hautement contagieuse qui consiste à attraper le « mal de gorge par l’anus ».
Pour celles et ceux qui se rappellent de la douce période Covid, j’avais écrit un pamphlet militant pour « la plume dans le cul2 » afin de se protéger du virus diabolique.

La recherche sur l’Angine de Gorge Anale TErminale doit s’intensifier afin de pouvoir développer au plus vite un vaccin salvateur. Il semblerait que le virus pénètre par le trou de balle et à force de pénétrations répétées remonte jusqu’à la gorge.

Symptômes de l’AGATE.
Au commencement la maladie se traduit par un simple prurit anal puis les symptômes se diversifient et s’aggravent.
Parmi ceux-ci, citons :

  • Des difficultés pour s’asseoir.
  • Une diarrhée chronique.
  • Une odeur persistante.
  • Des selles dans le slip.
  • Des croûtes qui suintent.

Et enfin :

  • Une odeur de merde dans la bouche.
  • Une irritation de la gorge pouvant conduire à une obstruction des voies respiratoires.

En plus de ces symptômes classiques présents aussi dans le Covid, nous rencontrons fréquemment :

  • Un repli sur soi.
  • Une perte de spiritualité.
  • Une forte perte de pouvoir d’achat.
  • Une obligation de jeter sa voiture fonctionnelle.
  • Une frénésie d’injection de substances toxiques expérimentales.
  • Une peur d’un prétendu réchauffement climatique causé par l’homme.
  • Une volonté de faire la guerre à bien plus fort que soi et d’exterminer les plus faibles.

Etc.
Sachez que la maladie peut conduire à la folie comme croire que nous vivons en démocratie, que l’industrie pharmaceutique est aussi au service de l’humain ou que les élites veulent notre bien.

Nous ne doutons pas que les scientifiques qui mettront au point ce vaccin « efficace et sans effet secondaire », bref comme tous les autres, recevront un Anus d’Or l’année de leur extraordinaire commercialisation.
Un test PCR, constitué d’un petit concombre de six centimètres de diamètre et de 33 centimètres de long recouvert de papier de verre grain 66 en son bout, est déjà disponible en pharmacie afin de pouvoir se faire tester. Notez que le modèle pour enfant est commercialisé avec un papier de verre grain 120.
Pour qu’il soit précis et efficace, il est indispensable de l’enfoncer totalement puis le ressortir 10 fois de suite afin d’avoir un prélèvement de meilleure qualité et éviter les faux négatifs.
Prions pour que ce test 100 % efficace, sans douleur, non invasif et sans le moindre effet secondaire soit rapidement généralisé.

Ceci est d’autant plus important qu’une majorité écrasante de Français ignore totalement être porteurs de l’AGATE alors qu’ils se font enculer tous les jours depuis des décennies à un rythme de plus en plus effréné. Ils attribuent leurs symptômes à tout comme par exemple le réchauffement climatique, mais pas aux pénétrations répétées qu’ils n’imaginent même pas.
Notons que les propagandistes sont là pour les « informer » et les « protéger des complotistes ».

Leur unique source d’information demeure mainstream ce qui les met à l’abri de toute vérité.

Nombreux lots à gagner lors de la cérémonie

Nouveauté, une tombola sera organisée, chaque participant devant verser la somme symbolique de 166 euros (rapport à l’événement) dont les bénéfices après pot-de-vin seront reversés à l’association de lutte contre l’AGATE et le cancer du trou de balle. Les vainqueurs se verront la chance de se faire pénétrer en direct par un des lauréats précédents des Anus d’Or.

Petite précision, les heureux gagnants des années précédentes ayant moyennement apprécié la pénétration à sec, source d’un plaisir violent, mais trop fugace… Celle-ci sera désormais effectuée avec de l’huile de vidange usagée 20w50 offerte par notre sponsor amateur de sports de glisse.

Vous savez, il est important pour nous, petites gens, moins que rien, de pouvoir nous identifier à une star de la pénétration anale. Quelle fierté de pouvoir obtenir une dédicace autour de son trou de balle récemment dilaté par un de nos héros préférés :

  • « J’ai acheté une voiture électrique pour sauver la planète ».
  • « J’ai mon passe sanitaire avec 8 rappels de “vaccins” qui vaut bien 10 Légions d’honneur. »
  • « Je me suis chauffé à 17 degrés tout l’hiver, mais grand-mère nous a quittés suite à un Covid. »
  • « Je soutiens Zelensky, je n’achète plus de Vodka, je ne consomme que des avocats israéliens. » Et j’en passe.

Questions juridiques et philosophiques

Je vous rappelle que les nouvelles lois considèrent avec justesse que, même dans le cadre privé, toute parole raciste, homophobe, transphobe, satanophobe, schwabphobe, génociphobe, pédophobe, climatophobe et j’en passe doit être sanctionnée. Que ne l’a-t-on fait plus tôt !
La défense de la démocratie et de la liberté de parole doit passer par un encadrement strict limitant cette expression aux seules pensées autorisées par le gouvernement.
Il demeure néanmoins certaines questions :

Un de mes fidèles lecteurs habitant « Cul de Poule le Bas » m’a posé une question fort pertinente que je m’empresse de reproduire ici :

« Dès lors que l’homosexualité est devenue tendance, que ce simple statut prouve la vigueur de notre démocratie et de l’évolution des mentalités, traiter une personne, par exemple un homme politique “d’enculé”, relève-t-il de l’insulte et tombe-t-il sous le coup de la loi ? »

Je remercie ce fidèle lecteur pour cette question de bon sens.
Durant les temps obscurantistes, la sodomie pratiquée par deux hommes (terme impropre de l’époque voulant dire « biologiquement nés avec un pénis ») relevait de la perversion, de la psychiatrie et était condamnée par toutes les religions monothéistes non sataniques. Dès lors traiter une personne de « pédé » ou « d’enculé » relevait bien évidemment de l’insulte.
Mais ça, c’était avant !
Aujourd’hui vous ne verrez plus les moindre émission de divertissement, série ou film dans lesquels ne seront pas représentés quelques « folles » ou « gays ». Qui serait choqué de voir un adolescent avoir des rapports sexuels avec un homme de 25 ans dans le film « Call Me by Your Name » qui a eu trois nominations aux Golden Globes, quatre nominations aux BAFTA et aux Oscars et a remporté l’Oscar 2018 du meilleur scénario adapté. Dire que certains doutent du tournant merveilleux pris par notre civilisation !!!
Imaginez-vous qu’il y a eu polémique sur le film ? Et bien oui, ne vous en déplaise :

« Certains ont reproché au film, son manque de scène explicite, comme si le film exprimait une honte ou une pudeur. Peut-être que l’amour entre personnes du même sexe n’est pas encore accepté au point de paraître tout à fait banal dans les films à destination du grand public3. »

Certes il y a encore un peu de chemin à parcourir, certes le film est bien heureusement tout public, néanmoins nous pouvons regretter que des enfants de six ans ayant vu ce film en famille n’aient pu observer la bite turgescente circoncise de cet adulte pénétrer dans le cul vierge de l’adolescent avide de nouvelles sensations et en quête de plaisir. Bien heureusement, les programmes scolaires à l’école primaire sont désormais là pour informer nos jeunes têtes blondes sur l’acte amoureux le plus naturel qu’il soit dès lors qu’il n’est pas entre un mâle et une femelle, qui plus est blancs et occidentaux.
Donc si nous sommes le plus objectif possible, traiter quiconque « d’enculé » serait plutôt une marque positive fort sympathique alors que le traiter « d’hétérosexuel » relèverait plus de l’obscurantisme et de l’insulte.
Il serait important qu’une jurisprudence s’installe en ce sens.

Une autre question tout aussi intéressante posée par un internaute de « Saucisse en brie » dans le Bas-Rhin.

« Peut-on considérer qu’il y a insulte dès lors que l’on traite un enculé d’enculé ? »

Cette question est toute aussi pertinente que la précédente et je vais faire en sorte d’y répondre le plus profondément possible.
Il ne fait aucun doute que certaines personnalités ou des hommes politiques sont des enculés du fait de leur pratique sexuelle totalement naturelle et recommandée, notamment pour lutter contre la surpopulation mondiale. Être un enculé est donc bon pour la planète, autant que de manger des insectes ou de la viande artificielle. Qu’un député, ministre ou président le soit devrait être considéré comme signe de la bonne santé de notre grande démocratie. Le simple statut d’enculé devrait se suffire pour occuper un tel poste largement mérité, et ce, proportionnellement au diamètre de son trou de balle.
De fait traiter un enculé d’enculé revient à faire rappel d’une qualité propre à l’individu.
En vient donc la question « est-il légal de dire la vérité ? ». La réponse est « ça dépend ».
La réponse serait aussi la même, « ça dépend » à la question « est-il légal de mentir ? »
Comprenez bien que la Vérité dépend uniquement du ministère du même nom, encore heureux me direz-vous. Si demain celui-ci décrète que la Terre est plate, grâce au consensus scientifique de ceux qui sont d’accord et payés pour l’affirmer, alors la Vérité sera que celle-ci est plate. Dès lors affirmer le contraire, même preuves (pseudo) scientifiques à l’appui, relèverait du mensonge et serait donc condamnable.
De fait, dire que tel ou tel ministre est un enculé alors qu’il est factuellement un enculé, ce qui est même reconnu par celui-ci, devrait être considéré comme un simple constat et même une forme de compliment. C’est du même ordre que si on lui disait « Whoa tu es grand toi ! », un simple fait positif. Il ne devrait donc pas être condamnable de le croiser dans la rue et lui dire « Salut l’enculé, ça va bien aujourd’hui ? » geste auquel il pourrait répondre par un simple salut amical en arborant son tee-shirt de vainqueur d’un Anus d’Or.

J’espère vous avoir éclairé par ces réponses, n’hésitez pas à me contacter si vous en avez d’autres.

Séquence émotion

Hélas ! l’heure est aussi à l’émotion. Un grand homme, M Lépidoptère-vagabond, nous a quittés il y a quelques semaines, lui qui avait tant fait pour la promotion de la cause anale. Jusqu’à son dernier souffle, il a tenu à enculer quiconque passait devant sa bite sans racisme ou discrimination due à l’âge, ce qui est à son honneur (même si pour lui la jeunesse devait être une priorité absolue). Son intégrité et le sens de l’État lui permirent de ne jamais être poursuivi par la justice des Hommes.
Lui qui craignait le froid, nul doute qu’il sera bien au chaud dans l’au-delà. Il serait trop long de citer les œuvres majeures auxquelles il avait apporté son expertise, par exemple « La grosse bite d’Arachide4 » qui fut un succès salué en son temps par la presse. Citons le journal « Liberté » toujours à la pointe du progressisme, du Wokisme et de la lutte contre l’obscurantisme catholique d’extrême-droite (pléonasme) qui ne tarissait pas d’éloges sur cette petite gourmandise :

  • « Un bonbon au poivre vert. Délicieusement politiquement incorrect. »
  • « Détonnant petit court-métrage »
  • « Si on y voit (fugacement) une queue, et une belle, elle n’est pas en action et a fort peu de chance d’être vraiment celle du jeune acteur qui est censé l’arborer, aussi prometteur paraisse-t-il »

ou encore

  • «  Le film devrait être montré dans toutes les classes. »

Comment ne pas être raccord avec ces journalistes propagandistes multi récompensés d’un Anus d’Or au fil des années.

Espérons donc que les programmes scolaires incluent des extraits de l’œuvre de ce grand homme, ami de tous et des enfants et particulièrement d’un ancien ministre amateur d’exotisme et de musique.
Il y a certes quelques petits progrès comme l’apprentissage de la masturbation dès trois ans, mais une grande partie du chemin reste à parcourir.

Les différentes catégories et les nouveautés de l’année pour la cérémonie des Anus d’Or

Mais bon, assez de nostalgie et de tristesse, la vie continue, « le chauve must go in », comme on dit dans le milieu. Revenons à cette grande fête de l’anus dilaté qui nous attend ce soir.

Comme indiqué nous retrouverons des catégories classiques comme :

  • L’Anus d’Or de la pute journaliste le plus enculé, meilleur propagandiste.
  • L’Anus d’Or de la pute présentateur télé le plus enculé qui nous abrutit le plus possible.
  • L’Anus d’Or de la pute politique le plus enculé qui réduit nos libertés et notre pouvoir d’achat pour notre « sécurité ».
  • L’Anus d’Or de la pute médecin de plateau le plus enculé qui nous vend de la peur et nous propose de nous injecter un poison une fois par mois pour lutter contre des virus informatiques.

De nouvelles catégories ont vu le jour pour notre plus grande flatulence réactive :

  • L’Anus d’Or de la pute climatologue le plus enculé qui nous propose de tuer nos chiens et d’arrêter de manger de la viande, y compris locale et bio, pour sauver la planète.
    L’Anus d’Or de la pute des instances européennes le plus enculé qui nous propose de « supprimer la démocratie pour sauver la démocratie ».
  • L’Anus d’Or de la pute conseiller militaire le plus enculé et sans enfant qui propose d’envoyer les nôtres se faire déchiqueter en Ukraine pour l’escroc cocaïnomane pro-nazi.
  • L’Anus d’Or du parti politique qui nous promet de réformer l’Europe sans la quitter et en restant dans l’OTAN et dans l’Euro.

Je ne vous les cite pas tous pour ne pas gâcher l’effet de surprise.
Il est tellement bon de se faire enculer quand on s’y attend le moins, au détour d’un amendement ou d’un décret bien épicé revoté à deux heures du matin quand le premier vote lui était défavorable.

Rappel de règlement

Certains le regrettent, je le sais si bien, mais ni les ministres et présidents de l’UE, ni le Conseil d’État, le Conseil Constitutionnel, le Président de la Commission Européenne, les dirigeants de l’OTAN, de l’OMS, de la CEDH, de l’ONU, de l’OMC, des industries pharmaceutiques, d’armements et autres ne peuvent participer aux Anus d’Or.
Pour des raisons d’équité, il n’est pas possible de l’obtenir plusieurs années de suite, sinon ils le recevraient tous les ans. Ce qui n’empêche pas de l’avoir à titre honorifique. Gardez en tête qu’ils sont tous dans le Hall of Fame au fond de notre gorge. Sans eux l’AGATE n’aurait jamais vu le jour.

Aider les âmes égarées

Songez que durant l’écriture de ces phrases, un brave homme, un peu dérangé bien entendu. J’en parle, car dans sa douce folie il s’est mis en tête que sa femme était décédée suite à l’injection Anti-Covid sus nommée « la Sainte Ampoule », probablement manipulé par des enculés de complotistes sans effroi ni doigts. Je sais bien cela pourrait faire rire si ce n’était pas si pathétique. J’imagine votre tête, pardon votre trou de balle quand vous, les injectés 6 doses qui vous apprêtez à faire votre rappel afin que les JO ne soient pas endeuillés par de nouveaux morts Covid, entendez de tels délires. Qui doute encore de l’innocuité et de l’efficacité de cette Sainte Ampoule qui a sauvé des milliards de vies et sans doute de l’extinction de la race humaine. Qui doute qu’il est logique de rendre un vaccin obligatoire dès lors que les vaccinés sont protégés ?
Qui serait assez con pour se faire injecter 6 doses d’un produit expérimental qui ne protégerait en rien de cette maladie informatique (virus) et de la contamination, soyons un peu sérieux que diable. Ce n’est plus un trou de balle, mais un hall de gare que vous auriez si ce produit était aussi dangereux qu’inefficace. Une étude a d’ailleurs prouvé que seuls les covido-sceptiques développaient des symptômes psychosomatiques suite à l’injection,

Bref voilà que cet homme, aveuglé par le chagrin, et avec de fortes douleurs dans le fondement, ce que l’on aurait à moins, a eu l’audace de téléphoner à son grand monarque pour lui dire qu’il fallait s’occuper des effets secondaires de la Sainte Ampoule. Imaginez l’embarra de celui-ci, il n’allait quand même pas avouer à ce déchet humain, ce gueux, ce simple électeur, qu’il était en dehors de toute réalité. Vous savez la folie est sans limites de nos jours, sachez que certains croient que des femmes publiques sont des hommes au point qu’il devient nécessaire d’écrire des livres et bientôt une fiction en plusieurs épisodes pour ramener ces déments à la réalité. Mais pardon, une fois de plus je m’égare telle une bite turgescente dans le trou de balle d’un ministre faisant penser à une cathédrale, tant l’écho demeure (c’est là que l’on voit le professionnalisme des enculés qui nous gouvernent, ils testent plusieurs fois la mesure sur eux-mêmes avant de pénétrer à leur tour l’ensemble des Français).
J’entends que vous pourriez une fois de plus me reprocher de m’égarer, mais comment ne pas babiller tant la période que nous vivons est emplie d’amour, de poésie et de foutre.
J’en reviens donc à ce pauvre homme dont la perte d’un être cher a fait basculer sa frêle raison. Celui-ci avec son petit, très petit cerveau d’analphabète d’extrême droite complotiste a imaginé que la Sainte Ampoule avait pu provoquer le décès de sa femme. Tout être un peu censé sait bien que ce n’est pas l’injection, mais la compote de pomme du jardin, non pasteurisée, qui hélas a conduit au drame. Que pouvait donc faire ce bon roi qui aime distribuer de la merde à ses concitoyens (dans le texte) afin de leur remémorer la fête de la sodomie. Ce bon monarque ne pouvait de raison avouer à ce brave homme qu’il était fou, il ne l’aurait pas entendu.
Il ne pouvait rester indifférent face à sa souffrance, d’autant plus qu’il aurait pu contaminer d’autres débiles qui à leur tour se mettraient à imaginer une sorte de complot totalement délirant. C’est alors qu’il eut la bonne idée de faire arrêter le bougre. Attention non pas une simple convocation à la police tel jour à telle heure afin de l’interroger sur ses intentions. Non, non, non ! Il fallait un coup de poing psychologique. Et quoi de mieux qu’une descente de 15 flics à 6 heures du matin, comme dans les films en défonçant les portes… Puis une dizaine d’heures de garde à vue, tel un électrochoc afin de ramener ce fou à la réalité. C’est ainsi que l’on voit qu’il y a du bon en tous, y compris dans un monarque qui aurait pu basculer dans la dictature, mais dont cet événement prouve une fois de plus qu’il est resté proche de son peuple aimé.

Un message d’espoir et de paix

Ne polémiquons pas, ne soyons pas aigris, même les plus privilégiés goutteront tôt ou tard à une pénétration bien méritée, c’est une question de patience, vous les grands vous y aurez droit, n’en doutez point.

Imaginez un monde idéal, une sorte de ronde, dans lequel chaque personne, jeune, vieille, pauvre ou riche, quelle que soit sa religion, sa couleur de peau, ses opinions politiques, sa nationalité serait enculée par un de ses frères humains et qui à son tour enculerait son voisin.
Une merveilleuse chaîne de pénétration anale tout autour de la Terre ne peut que nous faire militer pour une démocratie gouvernance mondiale voulue par les grands de ce monde. Ah je me sens l’âme poète, plein d’espoir, d’illusions et de courant d’air… néanmoins avec la gorge qui gratte un peu.

Je le redis pour celles et ceux qui seraient perdus, dans le doute, comme disait un grand homme politique « la bête de l’événement est là5 ».
Vous savez nous touchons au divin au merveilleux, un ange passe laissant une petite odeur persistante et suave.

La raison principale des Anus d’Or est de ne pas nous faire oublier que tous les grands de ce monde et leurs serviteurs putes ne nous oublient pas et nous la mettent profonde jour après jour.

Longue vie aux Anus d’Or.

Je vous souhaite une excellente cérémonie.

Alain Tortosa6 expert en pénétration.

22 avril 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240422-ceremonie-anus-d-or.pdf





Moscou est-elle prête pour le match ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Douglas Macgregor — Le 23 avril 2024 — Source The American Conservative

Un principe de guerre veut qu’il soit toujours souhaitable de disposer d’un territoire ami au-delà de ses propres frontières ou de la capacité d’empêcher l’accumulation d’une puissance militaire significative en territoire neutre en vue d’une attaque contre son propre territoire. Lorsqu’ils n’avaient pas la puissance militaire nécessaire pour agir, les États-Unis ont promulgué la doctrine Monroe dans un but similaire.

Lorsque Moscou a envoyé des forces russes dans l’est de l’Ukraine en février 2022, elle l’a fait sans aucun plan de conquête ni intention de contrôler de manière permanente le territoire ukrainien. Comme l’ont souligné à l’époque les observateurs militaires occidentaux, la force russe qui est intervenue était bien trop petite et incapable d’accomplir une mission autre qu’une intervention limitée à une brève période. En conséquence, les observateurs occidentaux ont prédit que les forces russes seraient bientôt à court de munitions, d’équipements et de soldats.

La raison de l’engagement militaire limité de Moscou était pourtant évidente. À l’origine, Moscou recherchait la neutralité de l’Ukraine comme solution à l’hostilité de l’Ukraine envers la Russie et à sa coopération avec l’OTAN, et non l’asservissement ou la conquête d’un territoire. Moscou pensait, non sans raison, qu’un État-nation ukrainien neutre pourrait constituer un cordon sanitaire qui protégerait la Russie de l’OTAN et, en même temps, isolerait l’OTAN de la Russie.

Près de trois ans de financement pratiquement illimité par Washington, en armes modernes, et d’aide sous la forme d’une surveillance spatiale, de renseignements et de reconnaissance pour une guerre par procuration destinée à détruire la Russie ont rendu cette approche risible. L’aveu de la chancelière Merkel selon lequel les accords de Minsk parrainés par l’Occident étaient en réalité conçus pour permettre à l’Ukraine de gagner du temps afin de renforcer sa puissance militaire suffit à Moscou pour rejeter les promesses occidentales de respecter, et encore moins de faire respecter, la neutralité de l’Ukraine.

Interrogé le 19 janvier sur la possibilité de négocier avec Washington et l’OTAN, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré :

« Nous sommes prêts [à négocier]. Mais contrairement à l’histoire d’Istanbul, nous ne ferons pas de pause dans les hostilités pendant les négociations. Le processus doit se poursuivre. Deuxièmement, bien sûr, les réalités sur le terrain sont devenues différentes, très différentes. »

Que signifient les propos de M. Lavrov ?

En 1982, le maréchal Nikolaï Ogarkov, chef de l’état-major général soviétique, affirmait que le contrôle du Rhin déterminerait l’issue de toute guerre future avec l’OTAN en Europe centrale. Il ne fait guère de doute que les hauts responsables militaires russes ont déjà conclu que le contrôle du Dniepr par la Russie est essentiel pour la sécurité nationale russe.

Outre l’annexion de villes historiquement russes comme Odessa et Kharkiv, Moscou insistera presque certainement sur la création d’une zone démilitarisée moderne allant du Dniepr à la frontière orientale de l’OTAN, afin d’empêcher la réémergence d’une force militaire hostile dans l’ouest de l’Ukraine. On ne sait pas si les Polonais, les Hongrois ou les Biélorusses décideront d’engager avec Moscou des discussions sur les territoires ukrainiens ayant des liens historiques avec leurs pays, mais l’effondrement imminent de l’État et des forces armées ukrainiens influencera sans aucun doute ces discussions.

La stratégie de Washington à l’égard de Moscou, si l’on peut parler de stratégie, consistait à organiser des mesures coercitives avec l’ensemble de l’Alliance atlantique — économiques, diplomatiques et militaires — afin de porter un coup fatal à la Russie et de déstabiliser son gouvernement. L’approche irréaliste de Washington a échoué et c’est l’OTAN, le cadre de sa mise en œuvre, qui est aujourd’hui fatalement affaiblie, et non la Russie.

En conséquence, l’image publique de Washington a été gravement diminuée. La conviction de Washington qu’avec la puissance combinée du pouvoir scientifico-industriel de l’OTAN, il pourrait remporter une victoire stratégique sur la Russie en armant les Ukrainiens pour qu’ils fassent le combat à leur place s’est retournée contre elle. Comme FDR en 1939, qui s’attendait à ce que les Allemands finissent dans une impasse contre les armées anglo-françaises sur le modèle de la Première Guerre mondiale, Washington n’a pas envisagé la possibilité que l’Ukraine perde le combat.

Au cours des années 1930, FDR a été pris dans une spirale d’endettement liée aux dépenses des « intérêts spéciaux ». Au mépris de la logique et des moyens, il a opté pour une augmentation des dépenses fédérales jusqu’à ce qu’il se rende compte que cela ne fonctionnait pas. Avec le début de la guerre en Europe, FDR a vu l’opportunité de sortir la société américaine de la dépression en entraînant les États-Unis dans la guerre. Le plan de FDR a fonctionné. La Seconde Guerre mondiale a revigoré l’économie américaine et mis fin au chômage chronique. Dans le même temps, l’insularité physique des États-Unis a permis de maintenir les infrastructures et le peuple américains hors de portée de leurs ennemis.

Le président Biden et le Congrès se sont engagés dans une voie similaire aux conséquences profondes, mais aujourd’hui, les armes modernes horriblement destructrices rendent l’option de la guerre suicidaire. En d’autres termes, les problèmes du XXIe siècle ne peuvent être résolus avec des plans et des politiques du XXe siècle. Au lieu d’élaborer un autre faux récit pour justifier le financement d’un État ukrainien corrompu qui s’effondre, Washington et ses alliés devraient s’interroger sur la raison d’être d’une nouvelle et coûteuse guerre froide dirigée contre Moscou, Pékin, Téhéran et toute une série de pays dont la vision du monde diverge fortement de la nôtre.

Les écoles de commerce enseignent à leurs étudiants que les bonnes marques ont le pouvoir d’influencer la prise de décision et de créer des communautés de personnes partageant les mêmes idées. Les entreprises ne sont pas les seules à avoir besoin d’image de marque ; les pays en ont également besoin. Interrogé sur la capacité de Washington à faire face aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, le président Biden a déclaré :

« Nous sommes la nation la plus puissante du monde, dans l’histoire du monde. Nous pouvons nous occuper de ces deux [guerres]. »

Biden avait et a toujours tort. Les ressources de l’Amérique ne sont pas illimitées. Notre puissance est limitée.

En Europe, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine, la marque américaine a été endommagée. Les Américains ont besoin (et devraient exiger) que les hommes qui veulent devenir présidents analysent sobrement les faits. Ils devraient être contraints d’identifier les véritables intérêts nationaux des États-Unis ; un processus qui devrait également identifier les réalités politiques et culturelles qu’il n’appartient pas à Washington de changer.

Douglas Macgregor

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Trump a vendu sa base pour injecter 95 milliards de dollars à l’Ukraine et à Israël

[Source : unz.com]

Par Mike Whitney — 21 avril 2024

« L’Amérique en dernier. L’Amérique en dernier. C’est tout ce que c’est. L’Amérique en dernier, chaque jour. »

Représentante Marjorie Taylor Greene

L’homme qui est le plus responsable du cadeau de 95 milliards de dollars à l’Ukraine et à Israël est celui-là même qui prétend s’opposer aux guerres étrangères « inutiles » de l’Amérique : Donald Trump. C’est Trump qui a consulté le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, sur le contenu du programme d’aide à l’Ukraine, tout comme c’est Trump qui a concocté l’idée d’accorder des prêts au lieu de distribuer l’aide sociale habituelle. C’est aussi Trump qui a dit :

« Je soutiens le président de la Chambre des représentants (Mike Johnson) », après quoi il a ajouté que M. Johnson faisait « un très bon travail ».

Un « bon travail » ??

Ainsi, collaborer secrètement avec les dirigeants démocrates pour faire passer un projet de loi qui « réautorise la FISA pour espionner le peuple américain sans mandat, (interdit Tik Tok), finance entièrement le DOJ de Joe Biden qui a inculpé le président Trump 91 fois, et donne à la Gestapo politique de Biden un tout nouveau bâtiment du FBI plus grand que le Pentagone », tout en ne fournissant pas un centime pour protéger la frontière sud des nuées de personnes entrant illégalement dans le pays, c’est faire du « bon travail » ?

La question que nous devrions tous nous poser est la suivante : pourquoi Trump a-t-il décidé de participer à cette escroquerie ? Il ne cesse de répéter que s’il était président, il mettrait fin à la guerre en Ukraine en un jour. S’il est sincère, pourquoi a-t-il collaboré à un projet de loi qui fera traîner la guerre pendant encore un an ou deux ? Ceci est tiré d’un message Twitter de l’analyste politique Michael Tracey :

Mission accomplie. C’est fait : Donald Trump et le House GOP viennent de réaliser l’une des escroqueries les plus épiques de l’histoire politique, Trump ayant personnellement procédé à la plus grande distribution de fonds pour l’Ukraine par l’intermédiaire de son émissaire, « MAGA Mike Johnson » (comme Trump l’appelle affectueusement). Les 61 milliards de dollars votés cet après-midi sont probablement suffisants pour soutenir la guerre de tranchées brutale et inutile pendant au moins un an ou deux. Tout cela après que les médias aient répété à l’envi que Trump et les Républicains MAGA subissaient un lavage de cerveau de la part de Poutine et qu’ils ne financeraient jamais l’Ukraine. Ce canular fondamental se poursuit, mais cette fois-ci, Trump était dans le coup (…)

Et la réponse de Luca Cabrilo :

Michael, vous avez raison à 100 %. Trump aurait pu à tout moment supprimer ce projet de loi monstrueux s’il l’avait voulu, mais il ne l’a pas fait. Il a même laissé MAGA Mike aller à la télévision et dire que lui et Trump sont « 100 % d’accord » sur le financement de l’Ukraine. Trump a baisé sa base sur ce point, il n’y a pas d’autre explication.

Michael Tracey à nouveau :

Il ne s’est pas contenté de « ne pas le supprimer », il en a personnellement facilité l’adoption.

Voici plus d’informations de la part de Tracey :

Le projet de loi, conçu après des consultations entre Mike Johnson et Trump, donne mystérieusement au président la possibilité de renoncer au prétendu « prêt » à l’Ukraine — immédiatement après les élections de novembre (…)

Et si ce n’est pas assez effronté pour vous, voici le piège : Les fonds pouvant faire l’objet d’une « remise de prêt » sont les apports budgétaires directs à l’Ukraine — c’est-à-dire l’argent qui sert à payer les salaires des fonctionnaires ukrainiens et ainsi de suite — et NON l’« aide » militaire, qui constitue la grande majorité du paquet. Ainsi, sur les 61 milliards de dollars alloués à l’Ukraine, seuls 8 milliards de dollars sont *éligibles* à une « annulation de prêt » selon les termes de ce projet de loi gargantuesque. Et même ce montant n’était qu’un faux « prêt » au départ — il n’a jamais été question de le rembourser ! Voilà donc le dernier coup de bambou de Trump/Johnson, alors que le GOP de la Chambre des représentants s’apprête à faire passer la plus grande infusion de dollars des contribuables américains à l’Ukraine, et de loin, depuis le début de la guerre. Tout cela avec la bénédiction de Trump, comme Johnson l’a clairement indiqué. Pour souligner son étroite collaboration avec Trump, Johnson a passé ces derniers jours à faire le tour de divers médias conservateurs, vantant l’inclusion du « concept de prêt » de Trump dans le projet de loi.

Tout cela n’est qu’un vaste jeu de dupes auquel Trump se prête pour améliorer ses perspectives politiques. Comment expliquer autrement sa performance dans cette triste mascarade ?

Trump sait manifestement que son retour à la Maison-Blanche nécessitera un compromis important avec les faucons de la sécurité nationale et les sionistes qui dirigent le gouvernement. Nous ne devrions donc pas être trop surpris qu’il essaie de les amadouer maintenant. Mais pour ceux qui pensaient que Trump était un franc-tireur, cela doit leur ouvrir les yeux. Ils pensaient qu’on pouvait lui faire confiance, mais il est maintenant évident qu’il n’est qu’un autre imposteur du Beltway1 qui essaie de s’attirer les faveurs de l’élite du pouvoir de Washington afin d’enfoncer son pauvre cul dans le [fauteuil du] bureau ovale. Voici plus d’informations de la part de Tracey :

Désolé d’être un « disque rayé », mais l’« éléphant dans la pièce » est ici véritablement Donald J. Trump. (…) Trump a même averti directement la députée Marjorie Taylor Greene de ne pas évincer Johnson, lors de leur conférence de presse commune à Mar-a-Lago le vendredi 12 avril dernier — juste avant que Johnson ne dévoile sa stratégie de financement de la guerre, pour laquelle il déclare fièrement avoir obtenu l’aval de Trump. Le projet de loi contient même la demande répétée de Trump de structurer le financement de l’Ukraine comme un soi-disant « prêt » ! Johnson proclame que lui et Trump sont « cent pour cent unis » sur tout cela (citation directe) (…)

Trump a utilisé son vaste capital politique en tant que triple candidat républicain à la présidence pour s’assurer que le système politique américain se mobilise en parfaite harmonie pour débloquer 100 milliards de dollars de financement pour une guerre sans fin.

Si Trump est prêt à jouer un tel rôle de duplicité pour assurer le financement des guerres perpétuelles du MIC2, alors pourquoi diable un conservateur au sang rouge voterait-il pour lui ?

L’une des rares personnes à avoir agi honorablement dans ce fiasco est la représentante Marjorie Taylor Greene, qui est manifestement l’un des rares membres du Congrès à se soucier véritablement du peuple américain. Mme Greene a prononcé un discours épique à la Chambre des représentants hier, à la suite du vote sur le programme d’aide à l’Ukraine. Naturellement, sa présentation sincère n’est apparue nulle part dans les médias vendus, c’est pourquoi j’ai transcrit l’essentiel de ce qu’elle a dit ci-dessous. Cela vaut la peine d’y consacrer du temps :

(…) Le contribuable américain a déjà envoyé 113 milliards de dollars à l’Ukraine, et une grande partie de cet argent n’est pas comptabilisée. C’est un exemple de modèle commercial malade que le gouvernement américain veut perpétuer (…) Le Congrès vote des fonds pour des guerres à l’étranger que le peuple américain ne soutient pas (…) Le peuple américain ne soutient pas un modèle économique fondé sur le sang, le meurtre et la guerre dans des pays étrangers, alors que le gouvernement ne fait rien pour sécuriser nos frontières.

Le peuple américain est endetté à hauteur de 34 000 milliards de dollars et la dette augmente de 40 milliards de dollars chaque nuit pendant que nous dormons tous. Mais rien n’est fait pour sécuriser nos frontières ou réduire notre dette. L’inflation continue d’augmenter chaque jour et les Américains peuvent à peine se permettre de payer leurs factures d’épicerie, de mettre de l’essence dans leur voiture et de payer leur loyer. De plus, les paiements hypothécaires moyens s’élèvent aujourd’hui à plus de 3 000 dollars, alors qu’ils n’étaient que de 1 700 dollars il y a trois ans. Les jeunes Américains ne pensent pas pouvoir un jour acheter une maison et pourtant, aujourd’hui, ce Congrès pense que la chose la plus importante à faire est d’envoyer 61 milliards de dollars supplémentaires pour la guerre en Ukraine que le peuple américain — à 70 % — ne soutient pas !

(…) Mais aujourd’hui, la chose la plus importante que ce corps pense que nous devrions faire n’est pas de réduire les dépenses, ou de faire baisser l’inflation, ou de sécuriser notre propre frontière qui est envahie chaque jour par des gens de plus de 160 pays différents (…) Nous avons plus de 1,8 million de « laissés-pour-compte » et nous ne savons pas qui sont ces gens… et pourtant, nous avons des gens dans ce même congrès qui « parlent fort » en disant, « Nous devons vaincre la Russie. Oh, nous devons protéger l’Ukraine ! » et pourtant, vous êtes tous réticents à protéger les citoyens américains qui paient votre salaire, qui paient pour que les lumières restent allumées et qui paient pour que le gouvernement fédéral fonctionne. Et pour quoi faire ?

Pour rien ! L’Ukraine n’est même pas membre de l’OTAN, mais tout ce que vous entendez à Washington DC, c’est « Oh, nous devons continuer à dépenser l’argent durement gagné par les contribuables américains pour continuer à assassiner des Ukrainiens afin d’anéantir toute une génération de jeunes hommes, de sorte qu’il y ait des milliers de veuves et d’orphelins sans père, et qu’il n’y ait pas assez d’hommes pour travailler dans leurs industries. » Oh, mais vous soutenez vraiment l’Ukraine (sarcasme) ! Quel genre de soutien est-ce là ? C’est répugnant !

Honte au gouvernement américain ! Honte au gouvernement américain ! Si nous voulons soutenir notre armée, alors soutenons-la. Nous devrions renforcer nos armes et nos munitions, et non les envoyer dans des pays étrangers pour tuer des étrangers.

Et si cet organe était ce qu’il prétend être, chacun d’entre nous demanderait la paix en Ukraine, la paix pour ces gens, afin qu’ils ne meurent plus. Mais on n’entend jamais personne réclamer la paix. Non, non, non. La paix est la dernière chose que veut Washington, car elle ne correspond pas à son modèle économique. Il s’agit d’un modèle commercial qui, selon eux, construit l’économie américaine et protège les emplois américains. Quel modèle commercial dégoûtant ! Nous devrions avoir un modèle commercial qui développe nos entreprises américaines et les emplois américains pour servir les intérêts américains, et notre armée et notre gouvernement devraient se soucier de protéger la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique et des Américains qui paient leurs impôts durement gagnés pour financer tout cela.

L’Amérique en dernier. L’Amérique en dernier. C’est tout ce dont il s’agit. L’Amérique en dernier, chaque jour.

Représentante Marjorie Taylor Greene

Bravo3, Marjorie Taylor Greene. Vous parlez au nom de beaucoup d’entre nous.


1 Littéralement, le périphérique qui entoure une ville. « Inside the Beltway » ou « the Beltway » est une expression souvent utilisée pour désigner les institutions politiques et médiatiques de Washington, ainsi que les personnes et les organisations qui sont étroitement liées au gouvernement fédéral — NDT.

2 Military Industrial Complex (Complexe militaro-industriel) — NDT.

3 En français dans le texte — NDT.




Démocratie : une escroquerie vieille de 2 500 ans

[Source : english.pravda.ru]

[Illustration : unsplash.com par Alex Martinez est sous licence Creative Commons CC0 1.0]

Par Mark S. McGrew

L’Amérique n’est pas une démocratie et ne l’a jamais été. Les premières colonies de Pèlerins se sont constituées en une sorte de démocratie où chacun partageait l’abondance collective de nourriture et d’autres produits. Mais très vite, certains colons ont appris qu’ils n’étaient pas obligés de travailler et qu’ils pouvaient toujours partager les produits de ceux qui travaillaient. Ce système a failli détruire la colonie jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée au profit d’un système de partage des bénéfices : si vous ne produisez pas, vous ne mangez pas.

Les mots « démocratie », « démocratique » et « démocrate » n’apparaissent nulle part dans la Constitution américaine. Après la signature de notre Constitution, le 17 septembre 1787, alors que Benjamin Franklin sortait après avoir signé la nouvelle Constitution, une dame de Philadelphie, Elizabeth Willing Powel, lui a demandé : « Eh bien, docteur, qu’avons-nous, une république ou une monarchie ? ». Il a répondu : « Une république si vous pouvez la conserver. »

L’un des signataires de notre Constitution, John Adams, a déclaré :

« Notre constitution n’a été conçue que pour un peuple moral et religieux. Elle est totalement inadaptée au gouvernement de tout autre peuple. La moralité et la vertu sont le fondement de notre république et sont nécessaires pour qu’une société soit libre. »

« Une démocratie n’est rien d’autre que la loi du plus grand nombre, où 51 % des citoyens peuvent supprimer les droits des 49 autres. »

George Washington aurait dit cela, mais les historiens ne pensent pas qu’il ait été le premier à le dire. Cela reste vrai, quel que soit l’auteur de la phrase.

L’Ukraine est un exemple presque parfait de démocratie moderne. Alors que Volodymyr Zelensky ne cesse de battre sa coulpe en affirmant que l’Ukraine est une démocratie, alors que les politiciens et les grands médias occidentaux corrompus ne cessent de vendre au public que l’Ukraine est une démocratie, qu’a fait Volodymyr Zelensky de la démocratie ? Il a éliminé l’opposition politique, annulé des élections, bombardé des logements civils, des marchés, des écoles, des hôpitaux et des infrastructures, fermé des églises, employé des soldats nazis et ISIS avoués, fait venir des mercenaires de pays occidentaux, torturé et assassiné des prisonniers de guerre russes et bien d’autres choses que nous ne connaissons pas encore. Il a violé les règles de la guerre, violé le droit international, et les nations occidentales et les Nations Unies se démènent toujours pour soutenir sa démocratie.

La démocratie, c’est le socialisme, le communisme et le fascisme qui se cachent tous derrière le visage vertueux et souriant de la démocratie. La démocratie a été dévorée par le satanisme. Le type qui jouait du piano avec son petit zizi à la télévision s’écrie :

« Si la démocratie tombe en Ukraine, elle tombera dans le monde entier, envoyez-nous plus d’argent et d’armes ».

John C. Aldieri, pompier/EMT, Southington Fire Dept, Southington, Connecticut, I. A.F.F Local 2033, donne une bonne définition d’une république :

« Par définition, une république est une forme représentative de gouvernement qui est gouverné selon une charte ou une constitution, et une démocratie est un gouvernement qui est gouverné selon la volonté de la majorité. Bien que ces formes de gouvernement soient souvent confondues, elles sont très différentes. La principale différence entre une république et une démocratie est la charte ou la constitution qui limite le pouvoir dans une république, souvent pour protéger les droits de l’individu contre les désirs de la majorité. Si vous ne savez pas ce que nous avons ici en Amérique, sachez qu’il s’agit d’une république : Je prête allégeance au drapeau des États-Unis d’Amérique et à la R É P U B L I Q U E qu’il représente ».

La citation « La démocratie, c’est deux loups et un mouton qui votent sur ce qu’il y a à manger » est attribuée à la fois à Thomas Jefferson et à Benjamin Franklin, mais l’histoire ne prouve pas qui a été le premier à la prononcer. Il s’agit peut-être de Socrate, il y a 2 500 ans, dans la Grèce antique, où la démocratie est censée avoir été inventée.

La meilleure définition de la démocratie moderne que j’ai entendue est la suivante : « Un système dans lequel les infirmes mentaux et moraux disent aux gens honnêtes comment vivre ». C’est le système que nous avons en Amérique. En particulier chez les politiciens démocrates. Il suffit de les regarder pour savoir qu’ils sont malades, physiquement et mentalement. Écoutez-les et vous entendrez parler de dépravation.

Examinons le lieu de naissance de la démocratie en Grèce vers 500 avant J.-C. (ou 500 avant notre ère si vous êtes antichrétien). Voici un extrait de l’article encyclopédique du National Geographic :

Les Grecs de l’Antiquité ont été les premiers à créer une démocratie. Le mot « démocratie » vient de deux mots grecs qui signifient peuple (demos) et pouvoir (kratos). La démocratie est l’idée que les citoyens d’un pays doivent jouer un rôle actif dans le gouvernement de leur pays et le gérer directement ou par l’intermédiaire de représentants élus. En outre, elle soutient l’idée que le peuple peut remplacer son gouvernement par des transferts de pouvoir pacifiques plutôt que par des soulèvements violents ou des révolutions. L’un des éléments clés de la démocratie est donc que le peuple puisse s’exprimer.

La première démocratie connue dans le monde se trouvait à Athènes. La démocratie athénienne s’est développée autour du cinquième siècle avant notre ère. L’idée grecque de la démocratie était différente de la démocratie actuelle, car à Athènes tous les citoyens adultes étaient tenus de prendre une part active au gouvernement. S’ils ne remplissaient pas leur devoir, ils étaient condamnés à une amende et parfois marqués à la peinture rouge. La définition athénienne du « citoyen » était également différente de celle des citoyens modernes : seuls les hommes libres étaient considérés comme des citoyens à Athènes. Les femmes, les enfants et les esclaves n’étaient pas considérés comme des citoyens et ne pouvaient donc pas voter.

Chaque année, 500 noms étaient choisis parmi tous les citoyens de l’Athènes antique. Ces 500 citoyens devaient servir activement le gouvernement pendant un an. Pendant cette année, ils étaient responsables de l’élaboration des nouvelles lois et contrôlaient tous les aspects du processus politique. Lorsqu’une nouvelle loi était proposée, tous les citoyens d’Athènes avaient la possibilité de voter. Pour voter, les citoyens devaient assister à l’assemblée le jour du vote. Cette forme de gouvernement est appelée démocratie directe.

Il ne fait aucun doute qu’en théorie, la démocratie peut produire une très belle société. Les problèmes viennent de ceux qui la corrompent en truquant les élections, en votant contre la volonté du peuple et, tout simplement, en volant et en fabriquant des votes. Cela se produit également dans une République, comme nous pouvons le voir, ces choses sont très répandues dans notre propre République. La seule façon de résoudre ces problèmes est d’avoir une population éduquée et engagée, ce qui n’est pas le cas de l’Amérique.

L’Amérique est une République avec certains principes démocratiques, tels que la « mob rule1 ». La majorité élit nos représentants, nos sénateurs, notre président, nos gouverneurs, nos législateurs d’État, nos commissaires de comté, notre conseil municipal, notre maire, etc. La population non éduquée et immorale vote pour celui qui lui offre le plus de choses gratuites. Cette forme de démocratie est corrompue par des politiciens menteurs, tricheurs et voleurs à tous les niveaux du gouvernement.

La forme grecque originale de la démocratie était sensée et juste, mais elle a rapidement été corrompue par les injustes, les infirmes mentaux et moraux de leur époque, et ce système a prévalu jusqu’à aujourd’hui.

Toutes les villes et tous les comtés d’Amérique disposent d’un système démocratique dans lequel les citoyens peuvent assister à une réunion du conseil scolaire, du conseil municipal ou du commissaire du comté et s’exprimer en personne devant ces comités. Les responsables de ces réunions accordent trois minutes à chaque citoyen pour exprimer ses griefs, puis les font taire. Les dirigeants de ces réunions démocratiques, qui jouent sur leur téléphone ou leur ordinateur portable, ignorent généralement les citoyens pendant qu’ils s’expriment et ne tiennent presque jamais compte des souhaits, des désirs et de la volonté des citoyens. C’est la raison pour laquelle les écoles élémentaires accueillent des Drag Queens qui se livrent à des danses pornographiques devant les enfants et que nos écoles enseignent des techniques sexuelles extrêmes aux enfants de 6 à 12 ans, et les enseignent également aux enfants plus âgés. Les écoles autorisent la pornographie dure dans les bibliothèques scolaires, accessible aux enfants de 6 ans, mais n’autorisent pas un parent à lire des passages de ces livres lors d’une réunion publique, ce qui met complètement fin au droit constitutionnel à la liberté d’expression et dissimule le crime aux citoyens. La pornographie enfantine est un délit. Dans toute l’Amérique, des personnes sont arrêtées en permanence pour pornographie enfantine. Mais pas les commissions scolaires publiques ni les employés des écoles.

Les citoyens qui se plaignent de problèmes avec les employés du gouvernement, ou de fraudes ou de vols commis par le gouvernement seront ignorés ou expulsés de force par des officiers de police armés.

Selon Lord Alexander Fraser Tytler, un historien écossais qui a vécu de 1747 à 1813, l’âge moyen des démocraties dans le monde est d’environ 200 ans. Il a déclaré :

« Une démocratie ne peut exister en tant que forme permanente de gouvernement. Elle ne peut exister que jusqu’à ce que les électeurs découvrent qu’ils peuvent se voter des largesses provenant du trésor public. À partir de ce moment, la majorité vote toujours pour les candidats qui promettent le plus d’avantages provenant du trésor public, ce qui fait qu’une démocratie s’effondre toujours à cause d’une politique fiscale laxiste, toujours suivie d’une dictature. L’âge moyen des plus grandes civilisations du monde est de 200 ans. Ces nations ont progressé selon cette séquence : De la servitude à la foi spirituelle ; de la foi spirituelle au grand courage ; du courage à la liberté ; de la liberté à l’abondance ; de l’abondance à l’égoïsme ; de l’égoïsme à l’apathie ; de l’apathie à la dépendance ; de la dépendance à la servitude ».

Et c’est ainsi, encore et encore, que se poursuit la démocratie.

Mark S. McGrew peut être contacté à l’adresse suivante : McGrewMX@aol.com


1 Loi de la rue, ou pouvoir populaire — NDT




Réflexions géopolitiques sur la guerre en cours

Par Emmanuel Leroy

[Source : lesakerfrancophone.fr]

À lire et écouter assidûment ce qui se passe depuis février 2022, je suis assez surpris de découvrir qu’aucun constat n’a encore été fait sur l’un des enseignements majeurs de la guerre en Ukraine, à savoir que les marines de guerre n’étaient plus aujourd’hui une composante essentielle des conflits du XXIe siècle. En effet, cet affrontement a prouvé que la flotte russe de la mer Noire avait perdu — au moins provisoirement — sa suprématie dans ce lac intérieur face à une marine ukrainienne désormais inexistante depuis sa disparition quasi totale dès le début des hostilités. En revanche, les armes antinavires, missiles et drones navals, ont prouvé leur extrême efficacité pour réduire de manière très efficace le danger et les capacités de frappe (ou de débarquement) des flottes de surface.

Si l’efficacité des missiles air-mer était connue (on se souvient entre autres du missile Exocet tiré par un Super Étendard argentin contre le HMS Sheffield durant la guerre des Malouines en 1982), en revanche, nul ne pouvait connaître la remarquable efficacité des drones navals qui ont largement contribué à affaiblir la marine russe depuis le début du conflit. Il est difficile d’établir précisément l’état des pertes russes pour des raisons évidentes, mais outre la perte du vaisseau amiral le croiseur Moskva le 14 avril 2022 (officiellement on ne sait pas si le bateau a été coulé par une attaque de missiles ou de drones), les estimations les plus sérieuses font état de 20 % de la flotte russe de la Mer Noire qui aurait été coulée ou endommagée. Ce qui est énorme, compte tenu de l’importance stratégique que revêt pour Moscou cette zone maritime pour l’accès aux mers chaudes et notamment son ravitaillement du port de Tartous en Syrie.

Ce n’est pas pour rien que, contrairement aux usages, l’amiral britannique Tony Radakin ait été maintenu à son poste en février dernier et cela jusqu’à l’automne 2025 alors qu’il avait atteint la limite des trois ans habituellement dévolus à ce poste. L’appui décisif de la Royal Navy au régime de Kiev pour pratiquer une guerre navale non conventionnelle contre la Russie ayant été grandement apprécié.

Mais ce que révèle également cette guerre, dès lors que l’on veut bien se projeter un peu dans l’avenir, c’est que les thalassocraties anglo-saxonnes ont d’ores et déjà perdu leur suprématie maritime qui leur assurait depuis des siècles une domination quasi absolue sur les affaires du monde. En effet, la précision des tirs de missiles, l’efficacité de ces drones navals pouvant se déplacer de manière furtive sur de grandes distances, l’arrivée prochaine de drones sous-marins, transformeront de manière assez probable les armadas anglo-saxonnes en cibles de tirs aux pigeons en réduisant à néant leurs capacités meurtrières. Envisager un débarquement comme celui du 6 juin 1944 relève désormais d’un passé aussi révolu que celui du temps des bombardes ou de l’arquebuse. Les armes qui ont blessé la Russie dans cette nouvelle guerre de Crimée se révéleront beaucoup plus meurtrières pour les puissances occidentales lorsque le conflit aura pris une dimension planétaire, et ne vous y trompez pas, cela surviendra, inéluctablement ; c’est une question de vie et de mort pour les deux camps.

Cela revient à poser l’importance stratégique qu’occupe la Mer Noire dans la géopolitique mondiale. Nous l’avons vu, cette mer est le seul point d’accès pour la Russie aux mers chaudes, mais elle est aussi et surtout le point de bascule entre l’Orient et l’Occident et le point nodal du contrôle du Rimland. Et cela, les stratèges anglo-saxons en sont parfaitement conscients et c’est bien pour cela qu’ils ont provoqué cette guerre d’Ukraine en se servant du régime de Kiev comme idiot utile parfaitement coopératif. Depuis la guerre de Crimée en 1853 menée à l’instigation de Londres — avec la complicité stupide de Napoléon III — pour priver les Russes du débouché sur la Méditerranée, Londres et Washington sont parfaitement conscients de la nécessité cruciale de contrôler la mer Noire et, si possible, ce qui était le but essentiel du Maïdan de 2014, de prendre le contrôle de Sébastopol et d’en évincer la flotte russe, manœuvre qui fut déjouée à temps grâce au référendum de rattachement de la Crimée à la Russie le 11 mars 2014.

Mais alors que la situation militaire sur la terre ferme semble tourner à l’avantage de Moscou, surtout depuis la chute d’Avdeevka, les stratèges de l’OTAN n’ont qu’une idée en tête, c’est de sauver les meubles pendant qu’il en est encore temps et avant que les Russes n’aient fait reculer l’armée otano-kievienne jusqu’au Dniepr, voire au-delà. Dans cette optique, il faut bien comprendre que les opérations aéronavales sont désormais fortement réduites du fait de la relative efficacité des défenses antiaériennes occidentales (Kiev utilise actuellement environ 1/3 de l’ensemble des armes antiaériennes de l’Union européenne) et surtout des missiles antinavires qui interdisent pratiquement toute opération amphibie d’envergure, et cela sans même tenir compte des centaines de mines que les Ukrainiens ont larguées en mer dès 2022 sur le littoral pour protéger la ville d’Odessa. Cela revient à dire qu’à rebours de ce qu’affirment certains propagandistes de l’OTAN ou de Moscou, il est absolument impossible aujourd’hui de conquérir Odessa par voie maritime. La seule façon pour les Russes de récupérer ce port stratégique de la Mer Noire — qui permettrait en outre la jonction avec la Transnistrie — sera une opération terrestre qui ne pourra se faire qu’après le franchissement du Dniepr et la prise de Nikolaiev. Et ça, ce n’est pas pour demain.

Cela posé, les velléités françaises de s’engager dans ce conflit avec une armée « bonsaï » ne changeront pas la donne dans la zone des opérations et les 20 000 hommes — au maximum — que l’armée française pourra mettre sur le terrain pour soulager l’armée kiévienne, permettront au maximum de libérer 6 brigades de chairs à canon destinées à mourir sur le front du Donbass. Ce que semble avoir oublié M. Macron, c’est que dans cette guerre, les missiles peuvent tomber absolument partout, à l’arrière du front comme chez le commanditaire. Ayant bien précisé que l’engagement français dans ce conflit n’impliquerait pas l’application de l’article 5 de l’OTAN sur la défense collective, le Badinguet de l’Élysée prend le risque — énorme — de voir les Russes frapper le territoire français. Comme ça… pour voir !

Emmanuel Leroy

Président de l’Institut 1717




Censure France — le cauchemar d’Orwell en passe de devenir réalité

[Source : crashdebug.fr]

Si nous ne faisons rien, toutes les opinions alternatives seront bannies en France.

Signez d’urgence la pétition !


Madame, Monsieur,

Notre pays est en train de rompre avec près de 80 ans de libertés d’expression en instaurant un véritable Ministère de la Censure.

Avec sa nouvelle agence VIGINUM, l’État est en train de développer à grande vitesse une effrayante machine de censure et de surveillance des citoyens.

Si nous ne faisons rien, les analystes et médias indépendants seront bientôt totalement empêchés de VOUS informer sur les sujets sensibles.

Et vous, en tant que citoyen curieux, vous serez systématiquement fichés pour les opinions « incorrectes » que vous exprimerez sur les réseaux, y compris sous pseudonyme et pire encore, vous serez associés aux opinions de vos proches, contacts ou simplement ceux avec qui vous discutez en ligne !

Vous doutez de l’innocuité d’un vaccin ? Fiché !

Vous vous interrogez sur la corruption des grands lobbies ? Fiché !

Vous avez un avis « différent » sur les gilets jaunes, la révolte des agriculteurs ou la guerre ukrainienne ? Fiché !

Et votre vie pourra alors BASCULER.

Ceci n’est pas une exagération, et je vais vous le démontrer dans une seconde.

Je m’appelle Guy de la Fortelle, je suis analyste indépendant et cofondateur du média Tocsin, avec la journaliste Clémence Houdiakova.

Je lance aujourd’hui un appel urgent à tous ceux qui veulent défendre la liberté d’expression.

Je vous demande de signer notre grande pétition pour dire NON au Ministère de la Censure en France.

Car si vous jetez un œil à l’actualité de la liberté d’expression, vous voyez que tous les signaux sont au rouge écarlate :

  • Le 14 février dernier, l’Assemblée nationale a rétabli l’article 4 liberticide de la « loi sur les dérives sectaires » (Olivier Véran lui-même l’a reconnu en traitant le Pr Raoult de « gourou qui porte la blouse comme Raël porte la tunique » : l’objectif est bien de punir les « opinions dissidentes en médecine ») ;
  • La veille, le 13 février, le Conseil d’État a sommé l’Arcom, l’Autorité qui régule radios et télévisions en France, de mieux contrôler l’orientation idéologique de CNews — comme si c’était le rôle de l’État de décider quelles idées sont dignes d’être « vues à la TV » !
  • En ce moment, aussi, sont réunis les « états généraux de l’information » voulus par Emmanuel Macron. L’un de ses objectifs est de mettre au pas les réseaux sociaux contre les soi-disant « fake news ». Et savez-vous à qui E. Macron a confié la direction de ces états généraux ? Au secrétaire général de Reporter Sans Frontières, l’homme qui a cherché à censurer CNews !
  • Et le 17 février dernier est entré en vigueur le DSA, le Digital Service Act, une loi européenne voulue par Thierry Breton pour mieux censurer sur les réseaux sociaux, et en particulier Twitter (X), qui persiste à promouvoir la liberté d’expression sur sa plateforme.

Mais il y a encore pire.

Le plus inquiétant, c’est ce que vient daccomplir lagence d’état Viginum, bras armé du nouveau Ministère de la Censure.

Le 12 février dernier, Viginum a publié un rapport qui a permis au gouvernement de fermer immédiatement une vingtaine de chaînes d’informations sur Telegram.

Ce qui était reproché à ces chaînes, c’était de diffuser des informations pro-russes sur la guerre en Ukraine. 

Selon le rapport, ces chaînes Telegram posaient problème, car elles « présentent positivement l’invasion russe aux populations occidentales » et « dénigrent l’Ukraine et ses dirigeants, régulièrement présentés comme “corrompus”, “nazis” ou “incompétents”.

Officiellement, l’objectif est de lutter contre “l’ingérence étrangère” sur l’information.

Mais cela fait penser aux méthodes du parti communiste chinois, qui empêche ses citoyens d’accéder aux informations occidentales sur Internet.

Dans une vraie démocratie, n’est-ce pas au citoyen libre de se faire sa propre opinion, à partir de toutes les sources d’information possible ?

D’ailleurs, sur le conflit en Ukraine, qui a désinformé qui ?

  • N’est-ce pas plutôt le ministre qui disait que les sanctions allaient “mettre à genoux l’économie russe” ?
  • Ou certains généraux de plateaux TV, qui nous assuraient que l’armée russe était tellement arriérée qu’elle était obligée de récupérer des puces électroniques sur des frigo ?
  • Ou encore ceux qui garantissaient que la contre-offensive allait permettre à l’Ukraine de récupérer triomphalement la Crimée ?

Ce qui est visé par Viginum, ce n’est pas tant l’ingérence étrangère que notre accès à “un autre son de cloche” sur l’information !

La preuve : les chaînes Telegram pro-russes n’ont pas été fermées à cause du seul conflit en Ukraine. Ce qui est leur est reproché, c’est aussi de contester le “narratif officiel” sur tous les sujets.

C’est écrit noir sur blanc dans le rapport de Viginum :

“Ces chaînes publient également sur dautres thématiques proches des sphères complotistes francophones qui tendent à remettre en cause la parole politique, les médias ou encore les différentes décisions prises au sein des organisations internationales comme lOTAN, lONU ou lUE par exemple”

Donc, que ces chaînes soient ou non financées par le Kremlin est accessoire pour Viginum et le système de censure gouvernemental.

Sous prétexte de supposée “ingérence étrangère”, le pouvoir cherche manifestement à faire taire les opinions qui le dérangent.

Et pour cela, l’État français dispose désormais d’une arme redoutable à sa disposition, avec l’Agence Viginum.

Cette “arme de guerre” a été créée en 2021 par le gouvernement Emmanuel Macron, par simple décret, sans même passer par le Parlement.

La CNIL avait alors exprimé de lourdes craintes, car l’agence s’est vu octroyer le droit, via la surveillance des réseaux sociaux, d’obtenir une fiche précise de vos opinions en croisant tout ce que vous dites sur Facebook, Twitter (X), YouTube, etc., et de communiquer tout cela à d’autres services de l’État.

Vous avez “aimé” l’opinion d’un opposant au président Macron ? Viginum le sait.

Un petit pouce bleu pour soutenir le professeur Raoult ? Viginum le sait.

L’agence peut faire le compte de vos “mauvaises opinions”.

Et conduire à vous faire censurer.

Ce sera pire encore si elle vous considère comme quelqu’un de trop “influent”. Qui sait, dans ce cas-là, si vous n’aurez pas le droit à la “totale” ? (contrôle fiscal, fermeture de votre compte bancaire, poursuites judiciaires, etc..)

Viginum est un véritable cauchemar pour nos libertés.

Mais pourquoi cette agence n’a pas fait parler d’elle avant, alors qu’elle a été créée il y a deux ans ?

La raison est qu’elle était dirigée jusqu’à l’été dernier par un haut fonctionnaire apparemment intègre, Gabriel Ferriol.

Problème : il n’était pas suffisamment agressif contre certains mouvements d’idées, alors il a été viré.

C’est écrit noir sur blanc dans la Lettre A, et cela fait froid dans le dos :

“Sa relecture en profondeur des notes d’analyse produites par le service et les modifications apportées jusqu’à en dénaturer le fond — notamment en minimisant l’influence de mouvances d’extrême droite complotiste — ont progressivement créé un malaise” (Lettre A)

Maintenant qu’il est parti, nous pouvons craindre le pire, et c’est pourquoi je vous demande de signer d’urgence notre grande pétition :

JE SIGNE LA PÉTITION CONTRE LA SURVEILLANCE GÉNÉRALISÉE :

NON AU MINISTÈRE DE LA CENSURE

La censure d’une vingtaine de chaînes Telegram n’est que le début.

Avec les pouvoirs dont dispose Viginum, tout est désormais possible contre les opinions divergentes de l’idéologie dominante.

Je vous donne quelques exemples :

  • Si le mouvement des agriculteurs dégénère, on pourra dire que la déstabilisation vient de Russie ou de Chine pour mieux organiser une censure de masse ;
  • Même chose avec des informations critiques sur l’état réel de nos banques ou les risques pesant sur nos assurances vie (saviez-vous qu’en 2023, les Français avaient retiré 27 milliards de ce placement ?). Pourquoi ne pas censurer les informations sur ces sujets, dès lors que “l’intérêt national supérieur” est en jeu ?
  • Même problème avec le sujet très sensible de l’immigration : saviez-vous que l’ancien patron de Frontex, un haut fonctionnaire français passé par l’ENA, a déclaré, je cite, “La Commission européenne voit l’immigration illégale comme un projet et non pas comme un problème”. À quand la censure de ce propos sur toutes les plateformes, au motif qu’il ferait “le jeu des mouvances complotistes ou d’extrême droite” ?

“Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir la rage” disait l’adage.

Aujourd’hui, si vous êtes critique vis-à-vis des vaccins Covid, si vous avez un doute sur le narratif climatique, ou si vous êtes contre le wokisme à l’école, vous êtes forcément d’extrême droite ou complotiste, et donc forcément coupable de désinformation.

Je n’exagère pas. Quand France Inter demande à un Prof de Sciences-Po de définir la désinformation, voici sa réponse : 

“Vous avez de la droite identitaire, de la droite nationale-populiste, de la ‘réinformation’. Tout cela constitue un réseau : Papacito, TV Libertés, Réinformation TV, Thierry Casasnovas, Silvano Trotta, etc.”

Et puisque ces opinions sont qualifiées de “désinformation”, l’État se donne le droit de les censurer, et s’est organisé pour le faire massivement avec Viginum.

Et vous pouvez être certain que la censure ne touchera pas seulement les opinions “politiquement incorrectes”.

La censure sera utilisée, aussi, pour écarter les informations qui gênent le pouvoir en place.

Si vous ne me croyez pas, c’est écrit noir sur blanc sur le site de France Inter :

“En 2017, l’entre-deux-tours de la présidentielle est perturbé par ce qu’on appelle les ‘Macron Leaks’. Il s’agit de la fuite de dizaines de milliers de courriers électroniques du mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron. C’est justement pour contrer ce genre d’attaques numériques venues de l’étranger que le gouvernement français a décidé de mettre en place Viginum”*

Problème : personne n’a pu prouver que ces Macron Leaks venaient de l’étranger.

Ce qui est certain, c’est que leur contenu était très gênant pour le pouvoir, qui a donc décidé de se doter des outils pour les censurer !

C’est chose faite avec Viginum, et c’est pour cela que je vous demande d’agir maintenant.

Signez notre grande pétition, Non au Ministère de la Censure en France, et transférez-la à tous vos contacts.

Je compte sur vous : ce sont nos libertés les plus fondamentales qui sont en jeu.

Guy de la Fortelle

Co-fondateur de Tocsin

JE SIGNE LA PÉTITION CONTRE LA SURVEILLANCE GÉNÉRALISÉE :

NON AU MINISTÈRE DE LA CENSURE

Source : Tocsin-media.fr




Le programme de domination mondiale et la fin de l’Humanité

[Source : https://stopworldcontrol.com/fr]

Le programme de domination mondiale

[Extraits. Voir l’article au complet sur le site source.]

Par David Sorensen

« Toutes vos pensées, vos sentiments et vos rêves seront enregistrés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. »1

IDA AUKEN, ANCIENNE MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DANEMARK

« La 5G peut insérer des pensées et des sentiments dans tout le monde. Elle sera le système nerveux central de la société. »2

SEBASTIÁN PIÑERA, ANCIEN PRÉSIDENT DU CHILI

« Nous verrons tout ce qui se passe à l’intérieur de votre cerveau. »3

NITA A. FARAHANY, PROFESSEUR DE PSYCHOLOGIE

Ceci n’est pas un article superficiel qui vous laisse à la recherche de réponses, mais d’un rapport approfondi qui vous permet de comprendre pleinement ce qui menace notre monde. Utilisez la table des matières (en haut à gauche) pour naviguer. Toutes les références se trouvent à la fin de ce rapport. Prenez le temps de lire ce rapport révélateur jusqu’à la fin, car les informations qu’il contient sont cruciales.

« NOUS FAÇONNONS L’AVENIR DU MONDE »

Chaque année, les gens d’affaires les plus riches du monde, les industriels les plus puissants et les politiciens les plus influents se réunissent au Forum Économique Mondial de Davos, en Suisse. Ensemble, ils discutent de la manière dont ils vont « améliorer l’état du monde ». Le fondateur et président du FÉM, Klaus Schwab, déclare fièrement : « Nous façonnons l’avenir du monde. »4 Ils ne vous consultent pas, bien sûr, pour savoir si leurs idées vous intéressent. Non, ils vous disent simplement ce qu’ils font pour transformer radicalement tous les aspects de votre vie. 

Leurs objectifs officiellement publiés incluent l’enregistrement de toutes vos pensées, émotions et rêves 24 heures sur 24 et 7 jours sur 75, le suivi de tout ce que vous faites, achetez, portez et mangez6, et l’insertion de pensées et d’émotions dans votre esprit7.

TOUT DOIT CHANGER8

Le mot clé de leur vocabulaire est « crise ». Selon eux, les crises sont innombrables dans le monde entier : crises sanitaires, crises sociales, crises financières, crises énergétiques, crises climatiques… rien que des crises, partout, tout le temps9. La seule façon de résoudre toutes ces crises, disent-ils, est de transformer radicalement tous les aspects de l’existence humaine : l’alimentation, le logement, les soins de santé, la sexualité, l’agriculture, l’éducation, la finance, les voyages, la technologie… tout doit être revu pour « sauver la planète ». 

(…)

COMMENT ILS VEULENT « SAUVER LA PLANÈTE » (…)

INJECTIONS CONSTANTES (…)
CRÉDIT SOCIAL (…)
VILLES INTELLIGENTES (…)
MOUVEMENT LIMITÉ (…)
CONTRÔLE FINANCIER (…)
CENSURE (…)
PAS DE PROPRIÉTÉ PRIVÉE (…)
BLOQUER LE SOLEIL (…)
PAS DE DROITS PERSONNELS (…)
SEXUALITÉ POUR LES ENFANTS (…)
NORMALISER LA PÉDOPHILIE (…)
TRANSGENDÉRISME DE MASSE (…)
TOUT LE MONDE DEVIENT UN CYBORG (…)
ÉLITES SURHUMAINES (…)
L’IA PREND LE DESSUS POUR LA PLUPART DES EMPLOIS (…)
CONTRÔLE COMPLET PAR L’IA. (…)
TRANSPARENCE DES CERVEAUX (…)
CONTRÔLE MENTAL (…)
ALIMENTS ARTIFICIELS (…)
PAS DE PERSONNES AGÉES (…)

Il y a beaucoup, beaucoup plus, mais cet aperçu donne une idée générale de leurs idées « brillantes » qui vont très certainement « sauver la planète » et « améliorer l’état du monde ». D’autres concepts sont : limiter les contacts humains en faisant en sorte que l’école, les réunions, les achats, le culte, la socialisation, etc. se déroulent en ligne, où la vie doit être vécue derrière un écran ; rendre permanente l’utilisation de masques faciaux étouffants, autant que possible ; pousser l’humanité à passer sa vie dans un faux royaume virtuel — comme le MetaVerse — et la convaincre que c’est tellement mieux que la réalité. Éliminer la consommation de viande ; limiter les voyages en avion à un court séjour par an ; limiter drastiquement l’achat de vêtements ; et ainsi de suite.

L’ENREGISTREMENT DE VOS PENSÉES

Les globalistes informent le monde de leur objectif ultime : « Vous ne posséderez rien, vous n’aurez aucune vie privée et vous serez heureux ». Cette situation est présentée comme une heureuse « utopie » dans un billet rédigé par Ida Auken, une Young Global Leader (jeune leader globale) du Forum Économique Mondial. Ida Auken a été nommée ministre de l’Environnement au Danemark pour promouvoir ce programme. Elle a écrit cet article du point de vue d’une citoyenne d’une ville intelligente, qui s’exclame à quel point il est merveilleux de ne rien posséder, et quel rêve le monde est devenu, maintenant que tout le monde vit dans des villes intelligentes. 

Voici une citation directe de l’article :

« De temps en temps, je suis contrarié par le fait que je n’ai pas de véritable vie privée. Je ne peux aller nulle part sans être enregistré. Je sais que, quelque part, tout ce que je fais, pense et rêve est enregistré. J’espère seulement que personne ne l’utilisera contre moi. En fin de compte, c’est une belle vie. »41

QU’EST-CE QU’UNE VILLE INTELLIGENTE ?

(…)


Ce programme est déployé dans le monde entier et l’objectif est de faire de chaque ville une ville intelligente, que ce soit en Amérique du Nord ou du Sud, en Asie, en Europe ou en Afrique. Quel est le but recherché ? C’est simple : l’argent, le pouvoir et le contrôle. Les technologies de collecte de données seront utilisées pour recueillir des quantités astronomiques de données personnelles de chaque habitant, ce qui est considéré comme la nouvelle richesse de l’avenir. Alors que dans le passé, la terre ou l’or étaient considérés comme les biens les plus précieux, aujourd’hui, ce sont les données. Plus les multinationales recueilleront de données personnelles sur l’humanité, plus elles auront de pouvoir. Bill Gates, par exemple, a investi dans l’achat de 24 800 acres de terrain en Arizona, pour construire une ville intelligente pouvant accueillir 80 000 personnes. Cette ville s’articulera autour de centres de données où seront stockées toutes les informations personnelles des résidents.44

RENDRE LA VIE NUMÉRIQUE

Le Forum Économique Mondial promeut la quatrième révolution industrielle, ce qui signifie que toute vie sur Terre doit être transformée en une expérience numérique, même l’expression de l’humanité elle-même. Lors de la conférence annuelle de Davos, un conseiller du FÉM, le professeur Yuval Noah Harari, a fait la déclaration suivante :

« Dans un avenir proche, l’humanité sera gouvernée par des entités plus différentes de nous que nous ne le sommes des chimpanzés. »

(…)

Ils envisagent que l’intelligence artificielle devienne le directeur de nos vies, parce qu’elle nous connaîtra mieux que nous ne nous connaissons nous-mêmes. Les gens n’auront plus besoin de faire appel à la sagesse ou aux conseils divins pour prendre des décisions cruciales, mais l’IA nous dira tout ce que nous avons besoin de savoir. Par exemple, qui épouser, où vivre, quoi acheter, pour qui voter, et tout le reste de notre vie. Elle acquerra ces connaissances grâce aux technologies de surveillance omniprésentes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, qui enregistrent les moindres détails nous concernant.47

Dans un sens, l’IA deviendra le nouveau « Dieu » : elle sera omniprésente et saura tout sur tout le monde.

(…)

CHANGEMENT CLIMATIQUE

L’expression magique pour forcer l’humanité à se doter de villes intelligentes est le « changement climatique ».52 Les globalistes prétendent que le climat est déréglé parce que les gens voyagent trop loin de chez eux et pratiquent trop d’activités de plein air qui provoquent des émissions nocives de CO2. C’est pourquoi ils veulent ajouter des traceurs dans tous nos téléphones et nos vêtements, et finalement à l’intérieur de nos corps—pour surveiller la quantité de carbone que nous émettons.53

Peu importe les innombrables usines qu’ils ont construites et qu’ils construisent encore, qui émettent des quantités inimaginables de gaz toxiques. Peu importe les mégapoles qu’ils veulent construire pour remplacer les verts pâturages. Peu importe que ces milliardaires utilisent tous des jets privés qui émettent des quantités insensées de CO2 dans l’atmosphère.

(…)

DOMINATION DU MONDE

La sordide roue du Forum Économique Mondial montre l’objectif final de la Grande Réinitialisation, ou la révision radicale de tous les aspects de l’existence humaine : la domination totale du monde. 

Sur cette roue, nous voyons les sujets suivants :

✔︎ Gouvernance mondiale 

✔︎ Gouvernance d’entreprise 

✔︎ Gouvernance de l’Internet 

✔︎ Identité numérique 

✔︎ Économie numérique

(…)

Ils veulent également relier chaque personne sur Terre à une « identité numérique », qui inclura son statut vaccinal.

Tous ceux qui ne sont pas à jour de leur énième injection de rappel peuvent être exclus des banques, d’Internet, des soins de santé, du travail, des transports, des rassemblements, etc.56 Nous avons pu constater les tests effectués lors de la première pandémie, où seuls les vaccinés étaient autorisés à voyager ; en Israël, les personnes non vaccinées n’ont pas pu entrer dans les supermarchés ; au Nigeria, les personnes non vaccinées n’ont pas pu accéder aux services bancaires. La même chose a été testée en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Canada, aux Pays-Bas et dans d’autres pays. D’innombrables personnes ont perdu leur emploi parce qu’elles n’étaient pas complètement vaccinées. Au Brésil, le président Lula a déclaré que seules les personnes entièrement vaccinées pouvaient bénéficier d’une aide financière pour leurs enfants.

Que signifie être « entièrement vacciné » ? Cela signifie que plusieurs fois par an, vous êtes tenu de recevoir tous les nouveaux vaccins proposés par le gouvernement. Si vous manquez une seule injection, même si vous en avez déjà reçu vingt, vous redevenez une personne « non vaccinée » sans aucun droit.57

(…)

UN MONDE DE FOLIE TOTALE

Au cours de la pandémie, nous avons vu à quel point ces milliardaires sont complètement fous, par la façon dont ils ont imposé—littéralement—une folie hallucinante à la population mondiale. Voici quelques illustrations de ce à quoi ressemble le monde lorsque ces fous sont aux commandes…

(…)

Détruire la sexualité masculine et féminine, tout en imposant agressivement à l’humanité une confusion identitaire dévastatrice, sous couvert d’« inclusion ».

(…)

Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup plus à montrer ici, mais ces exemples servent d’illustration de base de l’exécution dans le monde réel du programme du Forum Économique Mondial, de l’Organisation Mondiale de la Santé, des Nations Unies et de tous leurs alliés dans le monde entier. N’oubliez pas qu’ils présentent ces changements radicaux dans la société humaine comme absolument essentiels pour « sauver la planète », « améliorer l’état du monde » et « assurer la sécurité de tous »…

QUI EST VRAIMENT DERRIÈRE TOUT CELA ?

Lorsque l’on regarde ces projets insensés, on se demande qui peut bien être à l’origine d’une telle folie. Pour trouver la réponse, il faut regarder derrière le rideau du théâtre public mondial.

Nous devons comprendre que les organismes publics sont en réalité la vitrine d’entités qui opèrent en coulisses.

Cela a été expliqué lors d’un Grand Jury international composé de onze avocats et d’un juge, au cours duquel le programme officiel de domination mondiale par les élites financières a été révélé par d’anciens agents de l’Organisation Mondiale de la Santé, des Nations Unies, de l’armée américaine et britannique et des agences de renseignement. L’un des témoins experts était Alex Thomson, un ancien agent de l’agence britannique de renseignement sur les communications, le GCHQ, l’agence partenaire de la NSA (National Security Agency des États-Unis). En tant qu’officier de renseignement, Alex a pris connaissance de la stratégie britannique de domination du monde. Il a expliqué au Grand Jury comment le monde est dirigé par de puissantes entités financières qui ne se montrent jamais au public et qui contrôlent le FÉM, l’OMS, l’ONU, le FMI, l’UE, la BRI, etc.

(…)

Tout au long de l’histoire de l’humanité, des psychopathes ont aspiré à dominer le monde : les pharaons égyptiens, les empereurs romains, les tsars russes, les rois européens, etc.

Pendant des milliers d’années, la liberté n’a jamais existé sur terre, car le monde entier a toujours été gouverné par des tyrans qui opprimaient le peuple. En Europe, ces dirigeants vivaient dans de luxueux châteaux, tandis que les paysans travaillaient dur dans les champs. La majeure partie de ce qu’ils produisaient allait aux riches tyrans.

(…)

En réalité, les dirigeants n’ont jamais renoncé à leur pouvoir ; ils ont simplement manipulé les élections afin de positionner leurs marionnettes politiques, qui dansent sur leurs ficelles.58

(…)

LES DIRIGEANTS CACHÉS DU MONDE

En menant leurs opérations en coulisses, les dirigeants pouvaient se protéger de la colère du public. Mais ils avaient également besoin de se protéger des poursuites des gouvernements, et ils se sont donc créé ce qu’on appelle des « États souverains ». Un État souverain est une petite zone qui n’est pas soumise aux lois du pays et qui est, par essence, intouchable.

Un exemple de ce genre d’État souverain est la Banque des Règlements Internationaux (BRI), qui supervise plus de 50 banques centrales, ce qui en fait l’une des entités financières les plus puissantes au monde.

La BRI est devenue une entité souveraine et intouchable en 1987 grâce à l’accord de siège négocié avec le Conseil Fédéral suisse. Cet accord comprend les éléments suivants :59

✔︎ Inviolabilité totale de tous les bâtiments de la BRI, ainsi que des terrains situés en dessous et autour d’eux, quel qu’en soit le propriétaire.

✔︎ Immunité totale de poursuites et d’actions pénales et civiles pour la banque en tant que telle.

✔︎ Pas de paiement de taxes sur les transactions et les salaires du personnel.

✔︎ Pas de divulgation aux gouvernements concernant les activités de la BRI.

✔︎ N’est soumise à aucune juridiction.

Un État souverain encore plus puissant est la City de Londres, une zone d’un mile carré au cœur de la ville de Londres.

(…)

Étonnamment, l’État souverain le plus important au monde est l’État de la Cité du Vatican. Alors que le Vatican se présente au public comme une institution religieuse, il est en réalité à la tête du réseau financier mondial.

(…)

L’archevêque Carlo Maria Vigano a dénoncé les abus sexuels et la corruption financière au Vatican. Il met également en garde l’humanité contre leur programme de domination mondiale.

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La grande majorité de l’humanité—et même la plupart des dirigeants politiques—n’ont aucune idée de l’existence même de ces États souverains, et encore moins de leur pouvoir sur le monde. Tout ce que nous connaissons et voyons, ce sont les personnalités publiques—comme les politiciens et les hommes d’affaires—qui ne sont que les marionnettes de ces marionnettistes cachés. Leur force réside dans l’obscurité. En restant cachés à la vue de l’humanité, ils sont en mesure d’opérer sans être surveillés, sans avoir à rendre des comptes à la population.

[Voir aussi :
Grand Jury / Tribunal de l’Opinion Publique — Conclusions finales]

Le rapport « Preuves du Grand Jury » constitue une bonne source d’information sur le programme de domination du monde par des dirigeants cachés. Ce rapport contient les témoignages d’experts d’anciens membres des services de renseignement britanniques, de la marine britannique, du corps des marines américains, de l’Organisation Mondiale de la Santé, des Nations Unies et du CDC, qui ont témoigné devant un grand jury international composé de 11 avocats et d’un juge au sujet du programme de domination du monde.

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QUI SONT CES DIRIGEANTS ?

Qui sont les dirigeants de ces États souverains et qui sont les entités qui travaillent pour eux dans les nations du monde ? Ce réseau mondial est généralement appelé l’État profond, le gouvernement de l’ombre, la cabale, les 1 %, les lignées sataniques, les Illuminati, les élites, les rois, la noblesse noire, la mafia khazarienne, etc. Il s’agit d’anciennes dynasties royales et de lignées qui remontent à des centaines, voire des milliers d’années. Pour en savoir plus sur ces familles néfastes—qui elles sont, d’où elles viennent et comment elles opèrent—je recommande l’ouvrage classique de Fritz Springmeier, « Bloodlines of the Illuminati » (Les lignées des Illuminati). Cet ouvrage de référence très apprécié est disponible en téléchargement sur le site web de la CIA. Il révèle des informations sur les lignées des États-Unis d’Amérique qui exercent leur influence dans le monde entier.

Bloodlines of the Illuminati, volumes 1, 2 et 3, par Fritz Springmeier.

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Une autre ressource qui fait autorité et qui se concentre davantage sur les familles européennes est « Les 13 lignées sataniques », du journaliste d’investigation Robin de Ruiter, qui a prédit avec précision la pandémie de Covid en 2008. Cet ouvrage en quatre volumes a été interdit en France, mais il est publié dans 100 pays et langues.

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Parmi les familles criminelles, citons Rockefeller, Rothschild, Warburg, DuPont, Russell, Onassis, Collins, Morgan, Kennedy, Van Duyn, Li, Astor, Vanderbilt, Bauer, Whitney, Duke, Oppenheimer, Grey, Sinclair, Schiff, Solvay, Sassoon, Wheeler, Todd, Clinton, Taft, Goldschmidt, Wallenberg, Guggenheim, Bush et bien d’autres encore.

Il y a aussi les familles royales, comme la Maison de Habsbourg, l’une des dynasties les plus importantes de l’histoire européenne, qui a régné sur la majeure partie de l’Europe.

D’autres familles royales sont la Maison de Windsor (Royaume-Uni et Commonwealth), la Maison d’Orange-Nassau (qui joue un rôle central dans la politique et le gouvernement de l’Europe), la Maison de Schwarzenberg (l’une des maisons nobles européennes les plus en vue), etc. Nombre de ces familles sont liées génétiquement, car elles sont toutes convaincues qu’elles ont un patrimoine génétique différent de celui du reste de l’humanité et qu’elles ont donc le droit de régner sur chacun d’entre nous. C’est un fait établi qu’ils considèrent le public comme leur « bétail » ou « cheptel ». Pour eux, l’humanité n’est qu’un troupeau d’animaux qu’ils doivent gérer.

À la tête de toutes ces familles se trouve ce que l’on appelle la « tête du serpent », la noblesse noire ou les lignées jésuites/papales, dont le siège se trouve dans l’État de la Cité du Vatican. L’une des plus importantes est la maison Orsini, qui descend de la dynastie julio-claudienne de la Rome antique. Vous trouverez beaucoup plus d’informations à ce sujet dans les ouvrages de référence susmentionnés, sur le site néerlandais Ellaster.nl (traduisez les pages à l’aide de Google translate) et sur Internet, en utilisant le moteur de recherche non censuré Qwant.

LE SOMMET DE LA PYRAMIDE

Les familles cachées qui opèrent à l’intérieur des États souverains constituent-elles le plus haut niveau de la pyramide du pouvoir qui contrôle le monde ? Non. Il y a plus à révéler. Ce prochain niveau d’information peut être particulièrement difficile à comprendre pour certains lecteurs, car il est très éloigné de ce monde — littéralement. Afin de vous aider à comprendre la réalité de ce que vous êtes sur le point d’apprendre, je vais d’abord vous donner quelques informations historiques de base. Lorsque nous examinons l’histoire du monde, une chose ressort :

Dans toutes les cultures, partout sur Terre, une chose a toujours été au cœur de chaque société : le culte des entités démoniaques.

(…)

Les nombreux noms confirment l’adoration mondiale de cette entité démoniaque.

Il s’agit d’histoire humaine fondamentale que chacun d’entre nous devrait connaître. Lorsque l’on voyage dans le monde, on peut souvent voir les vestiges architecturaux des sacrifices humains à différents endroits. En Amérique du Sud, les pyramides aztèques, par exemple, marquent le paysage. Au sommet de ces pyramides, des êtres humains étaient sacrifiés à des forces spirituelles obscures. En Europe, ce sont les druides qui s’en chargeaient ; en Afrique, les chamans ; en Égypte, les grands prêtres, etc. Le sacrifice humain est au cœur de la plupart des cultures du monde.

Avec la propagation du christianisme, cette horrible pratique a été abolie dans la sphère publique, mais elle n’a pas été éradiquée de la société. Au contraire, de nombreux serviteurs du royaume des ténèbres ont continué à pratiquer ces rituels en secret. Et c’est là que nous arrivons au sommet de la pyramide du pouvoir mondial…

(…)

Un exemple a été révélé par Ronald Bernard, un ancien banquier qui a travaillé à un niveau élevé de l’imperium financier mondial.63

(…)

La motivation derrière la pratique cruelle du sacrifice humain est qu’en échange de l’offrande d’êtres humains (en particulier de bébés et d’enfants) aux forces démoniaques, les élites reçoivent le pouvoir et la richesse du royaume des ténèbres.

Ronald Bernard a refusé de participer à cette horreur et a quitté le monde des élites financières dirigeantes. Il a été torturé à mort, puis a vécu une EMI (expérience de mort imminente) et est miraculeusement revenu à la vie à l’hôpital. Après avoir servi le côté obscur, Ronald a senti qu’il lui avait été donné une seconde chance de réparer les dommages qu’il avait causés à l’humanité. Il consacre désormais sa vie à la création d’un système financier alternatif, qui peut aider les gens à échapper aux systèmes tyranniques des élites.

Le témoignage très révélateur de Ronald Bernard est visible dans la vidéo suivante, qui a été visionnée par environ 90 millions de personnes dans le monde.

TÉLÉCHARGER LA VIDÉO

Les informations communiquées par Ronald Bernard sont confirmées par d’anciens directeurs de la CIA, du FBI, de la police, de la gendarmerie, de l’armée, des détectives, des témoins oculaires, des juges et de nombreuses victimes survivantes dans notre rapport sur les abus sexuels et les meurtres commis par des fonctionnaires de haut rang. J’ai également en ma possession plusieurs lettres personnelles de femmes qui ont échappé aux cercles cruels des élites, où elles ont été violées des milliers de fois.

Nathalie Augustina était un mannequin de mode mondialement connu, dont l’esprit a été contrôlé par la CIA pour en faire l’esclave sexuelle des élites les plus élevées : familles royales, chefs d’État, commandants militaires, célébrités d’Hollywood, etc. Elle décrit son histoire dans un livre néerlandais écrit par le journaliste Robin de Ruiter. 

Une autre victime survivante et témoin oculaire (anonyme) m’a également envoyé plusieurs lettres. Leur lecture est extrêmement perturbante, mais j’ai décidé d’en inclure une petite partie dans ce rapport, car ces témoignages révèlent une réalité cachée dont l’humanité doit prendre conscience de toute urgence. Je vous prie de comprendre qu’il est possible que vous ressentiez une dissonance cognitive ou un effet Semmelweis en lisant ces informations. Il s’agit de mécanismes psychologiques qui s’activent inconsciemment pour nous protéger des nouvelles informations qui remettent en cause nos croyances actuelles.

Nous nous cachons la tête dans le sable
parce que la réalité est trop effrayante.

(…)

Rien de ce que cette dame m’a écrit n’était totalement nouveau, car j’ai lu des révélations similaires dans de nombreuses publications, par des enquêteurs reconnus qui avertissent l’humanité depuis des décennies. J’ai également vu plusieurs vidéos contenant des témoignages d’autres personnes ayant échappé à ce sombre réseau de dirigeants mondiaux. C’est pourquoi je sais que ces informations sont authentiques et exactes.

Dans une autre lettre personnelle que j’ai reçue d’une autre victime survivante, Nathalie Augustina, j’ai lu certains détails qui expliquent le lien entre les humains criminels et les entités spirituelles supérieures, qui les utilisent à des fins bien plus néfastes que la simple corruption financière et le pouvoir politique mondial. Ce que Nathalie décrit a été révélé dans le passé par plusieurs chercheurs et dénonciateurs, mais je l’ai néanmoins trouvé profondément troublant, car elle révèle la réalité substantielle du mal. C’est une chose de connaître le concept abstrait du mal ; c’en est une autre de découvrir à quel point les forces des ténèbres sont réelles. Elles sont très bien organisées et opèrent de manière extrêmement stratégique. Voici un extrait des lettres que Nathalie m’a adressées :

(…)

Toute personne souhaitant vérifier ces informations peut regarder les vidéos de ce rapport, télécharger les documents PDF, lire les livres et faire ses propres recherches sur Internet en utilisant le moteur de recherche non censuré Qwant et la plateforme vidéo BitChute. Si vous souhaitez en savoir plus sur la réalité du cannibalisme dans le royaume des ténèbres, je vous invite à consulter notre rapport sur les abus commis par de hauts fonctionnaires.

J’ajouterai ici un élément qui confirme la nature cannibale des élites. À Hollywood, des soirées exclusives ont récemment été organisées par Marina Abramovic. Certaines photos de ces soirées ont été divulguées, et vous pouvez les voir dans le rapport ci-dessous. En raison de leur caractère graphique, je les ai dissimulées. Pour voir les images, cliquez sur le lien. Mais si vous êtes très sensible, ne l’ouvrez pas.

Cliquez pour voir les images qui prouvent la nature satanique des élites.

[NDLR : voir le site source pour ces images]

Ce que vous voyez sur ces images n’est que la partie superficielle et de bas niveau montrée au public. Nous ne pouvons même pas imaginer ce qu’ils font en secret. Les témoignages ne lèvent que brièvement le voile sur ce royaume des ténèbres. Une fois que l’on sait à quel point ces entités sont maléfiques, on comprend pourquoi elles n’ont aucun problème à imposer une tyrannie inhumaine à l’humanité. Il est essentiel que nous ayons le courage de partager ces informations avec le monde.

L’humanité ne souffre pas seulement de politiciens et de banquiers corrompus, elle est attaquée par le mal à l’état pur. Au sommet, il y a des entités spirituelles obscures qui ne sont que la continuation d’anciennes pratiques de culte des démons et de sacrifices humains. 

DÉCONNECTER L’HUMANITÉ

Ce qu’il faut comprendre cependant, c’est qu’à côté de ces forces obscures, il y a aussi un Créateur qui est le donateur et l’origine de tout ce qui est bon, qui est du côté de l’humanité, pour nous délivrer du mal.

Au cours des dernières décennies, une opération stratégique de contrôle de l’esprit a été menée à l’échelle mondiale contre les habitants de ce monde, afin d’éloigner la grande majorité d’entre eux de la Source de toute vie. Lorsque les gens sont déconnectés de Dieu, qui seul est plus grand que le royaume du mal, ils sont plus faciles à contrôler et à asservir. Les personnes spirituellement ignorantes sont impuissantes. Il est impératif que nous nous réveillions de cet état de cécité spirituelle induite par le lavage de cerveau et que nous retournions au Donneur de toute vie, qui peut nous donner le pouvoir et nous guider pour délivrer l’humanité des forces des ténèbres. Cela n’a rien à voir avec la religion, mais est aussi fondamental pour notre existence que 1+1=2. Nous savons tous qu’il y a le bien et le mal. Il ne s’agit cependant pas d’une vague « énergie », mais il existe des entités personnelles, tout comme nous sommes des êtres personnels. Il est absurde de reconnaître l’existence d’un mal intense, tout en niant la réalité du domaine de la vie, de l’amour, de la bonté et de la vérité.

PYRAMIDE DU POUVOIR

Le diagramme suivant présente une vue d’ensemble de la structure du pouvoir mondial du mal et de la corruption, qui a pénétré tous les aspects de la société humaine. Je le révèle dans l’espoir qu’il contribuera à la chute mondiale de ces réseaux néfastes, car leur première force est l’ignorance de la population. Tant qu’ils peuvent opérer en dehors de la conscience du public, ils peuvent continuer à agir sans restriction. C’est pourquoi j’implore tous ceux qui liront ce rapport de ne pas hésiter à le partager, mais d’avoir le courage de le diffuser largement, car c’est ce qui finira par briser la mainmise de ces réseaux sur l’humanité. Tant qu’ils peuvent opérer dans l’obscurité totale, c’est-à-dire que personne ne peut les voir, ils peuvent poursuivre leurs opérations sans limites. Une fois que la lumière sera faite, c’est-à-dire que le monde en prendra conscience, ils ne pourront plus se cacher et devront répondre de leurs innombrables crimes contre l’humanité et l’ensemble de la création.

LE NIVEAU LE PLUS BAS

Le niveau le plus bas de la structure du pouvoir criminel mondial est constitué par les forces de l’ordre, qui sont utilisées pour contrôler le public sous le prétexte fallacieux de « faire respecter la loi ».

(…)

Regardez des images de violences policières scandaleuses dans le monde entier et apprenez comment vous pouvez vous opposer à ce comportement criminel de « fonctionnaires » corrompus si vous connaissez les droits que Dieu vous a accordés.

TÉLÉCHARGER LA VIDÉO

Afin d’avoir la mainmise sur l’application de la loi, les dirigeants veillent à positionner ou à contrôler les chefs de police. Il existe plusieurs façons de les contrôler, mais la méthode préférée consiste à les rendre complices d’abus d’enfants et de traite d’êtres humains. Notre rapport susmentionné sur les abus sexuels commis par de hauts fonctionnaires révèle combien de chefs de police sont impliqués dans la maltraitance des enfants et la traite des êtres humains. Michel Nihoul, membre du célèbre gang Dutroux en Europe, qui organisait le trafic d’enfants pour le gouvernement et la famille royale, a déclaré dans une interview à Der Spiegel en 2001 :

« Je contrôle le gouvernement. Tout le monde a des dossiers compromettants les uns sur les autres, qui peuvent être utilisés comme levier au bon moment. »66

Cela explique pourquoi des enquêtes vraiment importantes sur des opérations de haut niveau de traite des êtres humains sont toujours annulées, une fois que l’enquête commence à découvrir les vrais coupables.  

Au-dessus des forces de l’ordre, il y a les juges pénaux, qui répriment les honnêtes gens tout en protégeant les grands criminels.

(…)

LE MONDE EST UN THÉÂTRE

La conclusion de ce rapport est que nous devons nous réveiller à la réalité du fonctionnement du monde. Depuis l’Antiquité, il existe des puissances qui souhaitent dominer totalement le monde. Elles opéraient autrefois au grand jour, mais au fur et à mesure que l’humanité augmentait en nombre, elles ont été contraintes de se réfugier dans les coulisses, où elles ont régné sur le monde par le biais d’opérations secrètes.

Cela signifie que le monde est essentiellement une scène de théâtre, avec des acteurs qui jouent pour le public, tandis que les contrôleurs tirent les ficelles en coulisses.

Avec l’émergence de technologies de surveillance et de contrôle incroyablement puissantes et le déploiement de ces systèmes dans le monde entier, les dirigeants visent une nouvelle ère où ils n’auront plus besoin de se cacher. Leur stratégie consiste à asservir complètement chaque âme sur Terre grâce à des systèmes de contrôle omniprésents et globaux tels que les cartes d’identité numériques, les monnaies numériques, les passeports vaccinaux, les scores de crédit social, le contrôle mental 5G, le suivi des émissions de carbone, l’IA, etc. Ces systèmes rendront la vie impossible à quiconque se révolte, assurant ainsi un règne sans heurts aux tyrans.

En Chine, c’est déjà le cas, et de nombreux Chinois ne semblent même pas conscients de la façon dont ils sont réduits en esclavage.

Ils sont nés dans cette immense prison à ciel ouvert et n’ont aucune idée de ce que signifie la liberté. Tant qu’ils s’amusent et qu’ils mangent, ils se sentent bien. Un esclave mental total a perdu la capacité de penser au-delà des barreaux de sa cage. Les dirigeants ont testé ce système en Chine et prévoient maintenant de l’exporter dans le monde entier. Mais ils ont fait un mauvais calcul… au cours des dernières années, des centaines de millions de personnes dans le monde se sont éveillées à ce programme néfaste et commencent à s’y opposer.

L’HUMANITÉ SE RÉVEILLE

Ceci m’amène à la fin de ce rapport, avec de bonnes nouvelles pour l’avenir. Il ne s’agit pas d’une publication isolée, car d’innombrables révélations similaires sont faites dans le monde entier. Il est clair que le vent tourne et que l’humanité commence à ouvrir les yeux sur ce qui se passe dans le monde depuis des siècles. Le développement des technologies de la communication s’avère être un outil incomparable pour donner du pouvoir aux gens. Les réseaux sociaux ont été créés par les dirigeants comme un système d’espionnage et de contrôle du peuple, mais ils ont également mis le meilleur outil de tous les temps entre les mains du public pour le partage de l’information.

Cela a déclenché un incroyable réveil de masse dans le monde entier, au cours duquel des centaines de millions de personnes intelligentes, conscientes et bienveillantes découvrent comment le monde fonctionne réellement.

Les tyrans s’en sont rendu compte trop tard et tentent maintenant désespérément de censurer toute vérité. Mais rien ne peut arrêter le tsunami d’éveil qui s’est déclenché et qui a inondé le monde ces dernières années. Notre Annuaire Mondial de la Liberté ne montre qu’une petite partie de ce qui se passe dans le monde, mais il contient déjà plus de 800 organisations qui révèlent la vérité à l’humanité. Et ce n’est que la première vague. Bien d’autres événements se produiront dans un avenir proche.

Un nombre critique de personnes dans le monde se sont éveillées et, à partir de maintenant, chaque nouvelle tentative des dirigeants cachés de réduire l’humanité au silence ne fera que les desservir de plus en plus.

Les dirigeants de l’ombre ont été démasqués. Des millions de guerriers courageux se dressent contre leur système mondial de tyrannie, d’abus, de torture et de tromperie. Un nouveau jour se lève et un monde meilleur se profile à l’horizon. Je demande à tous ceux qui liront ces lignes de ne pas se rendre coupables de soutenir l’ancien système du mal en ayant peur de partager ce rapport révélateur. C’est ce qui les a maintenus au pouvoir pendant si longtemps : le refus des gens d’exposer ce mal à l’humanité. Nous devons être des êtres humains courageux et compatissants qui feront tout ce qu’il faut pour mettre fin au règne de ce système cruel et corrompu. Vous trouverez ci-dessous une liste de choses que vous pouvez faire pour contribuer à la solution des horreurs que vous venez de lire. 

COMMENT POUVONS-NOUS ARRÊTER CELA ?

ÊTRE COURAGEUX

(…)

INFORMER LE PUBLIC

(…)

DISTRIBUER DES DÉPLIANTS

(…)

TÉLÉCHARGER DES FLYERS ET DES AFFICHES

INFORMER LES AUTORITÉS

(…)

S’IMPLIQUER

(…)

RÉSISTER

(…)

ÊTRE INDÉPENDANT

(…)

CONNECTER

(…)

SE PRÉPARER

(…)

CONNAÎTRE LA LOI

(…)

PRIER

(…)

SOUTENIR

(…)

SOUTENIR STOP WORLD CONTROL


RÉFÉRENCES


La fin de l’Humanité

[Voir aussi, du même auteur :
Israel — Le mystère dévoilé — Un film documentaire de David Sorensen,
Comment les Villes Intelligentes vont enfermer l’humanité dans des camps de concentration à ciel ouvert
et :
Les maîtres du monde : qui sont ces puissants qui dirigent le monde ? Par Dr Vladimir Zelenko & David John Sörensen]




La dette ukrainienne est un « braquage » international

[Source : geopolintel.fr via RI]

La créance de l’Ukraine est représentée par le « Groupe des créanciers de l’Ukraine » composée du Canada, de la France, de l’Allemagne, du Japon, du Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique. Parmi les observateurs du Groupe figurent l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, le Danemark, la Finlande, l’Irlande, Israël, l’Italie, la Corée, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, la Suède et la Suisse.

L’aide cumulée promise par les États-Unis, l’UE et les autres partenaires s’élève à 242 milliards d’euros, dont 128 milliards d’euros d’aide financière, 16 milliards d’euros d’aide humanitaire et 98 milliards d’euros d’aide militaire.

[Voir aussi :
95 milliards d’aides votés à l’Ukraine et Israël : trahison ou fin du romantisme trumpiste ?
https://www.egaliteetreconciliation.fr/95-milliards-d-aides-votes-a-l-Ukraine-et-Israel-trahison-ou-fin-du-romantisme-trumpiste-75501.html]

Le FMI a estimé que l’économie de l’Ukraine s’est contractée de plus de 30 % de son PIB. Sans l’aide financière du FMI et des pays occidentaux, il n’y aurait plus de ressource non pas pour la guerre, mais pour assurer le fonctionnement des infrastructures. Zelensky clamait qu’il avait besoin de 7 milliards de dollars par mois sans que nous sachions où passait tout cet argent qui probablement est blanchi en partie dans des institutions off shore.
Quand un pays possède une dette qui pèse trois fois son PIB, ce n’est plus une question de survie, c’est un braquage en bonne et due forme au profit de la maffia internationale.

Si la guerre continue jusqu’en 2025, la contraction de l’économie ukrainienne représentera 100 % de son PIB. Ces prévisions n’ont aucun impact sur les politiques de financement des créanciers de l’Ukraine, au contraire, ils ont décidé d’augmenter l’aide militaire avec les accords bilatéraux qui coûtent 3 milliards supplémentaires à la France.
Comme toujours, et en se demandant si les experts économiques sont formés à Bercy sous l’autorité de Bruno Le Maire, qui a réussi l’exploit de fortifier l’économie russe, l’aide internationale va continuer à soutenir l’endettement ukrainien.

Selon le FMI, le gouvernement ukrainien a un déficit de financement de 114 milliards de dollars pour la période 2023-2027.
Et pourtant personne ne se demande jusqu’où peut aller cette folie.
Selon la Banque mondiale, les coûts de la reconstruction de l’Ukraine sont estimés à 411 milliards de dollars, c’est à dire très loin dans le délire économique avec comme finalité de faire de l’Ukraine le premier pays privatisé au monde.

Si Trump gagne les élections de 2024, il pourrait mettre fin au soutien des États-Unis à l’Ukraine, ce qui placerait l’UE devant une charge trop lourde pour sa propre économie.
Le scénario le plus probable sera que l’Europe coulera avec l’Ukraine.

Déclaration du groupe des créanciers de l’Ukraine

Rédigé par DG Trésor — Publié le 21 décembre 2023

Les représentants du Groupe des créanciers de l’Ukraine (GCU) et le gouvernement ukrainien ont signé le 21 décembre 2023 un amendement au protocole d’accord sur la suspension du service de la dette de l’Ukraine conclu le 14 septembre 2022.

Cet amendement prolonge la suspension du service de la dette jusqu’à la fin du mois de mars 2027, ce qui correspond à la fin du programme actuel du FMI. Il vise à mettre en œuvre la première phase des assurances de financement fournies par l’UGC le 24 mars 2023 pour soutenir l’approbation du programme par le Conseil d’administration du FMI.

Les représentants de l’UGC saisissent cette occasion pour réitérer leur soutien indéfectible à l’Ukraine qui se défend contre la guerre d’agression de la Russie.

Le Groupe se félicite également des mesures et des réformes mises en œuvre par le gouvernement ukrainien dans le cadre du programme actuel du FMI et en dehors de celui-ci, afin de faire face aux conséquences économiques et financières de la guerre.

Le groupe salue également les mesures et les réformes mises en œuvre par le gouvernement ukrainien dans le cadre du programme actuel du FMI et en dehors de celui-ci, afin de remédier aux conséquences économiques et financières de la guerre.

Le GCU demande instamment à tous les autres créanciers officiels de parvenir rapidement à un accord avec l’Ukraine sur un traitement de la dette au moins aussi favorable. Le GCU encourage les créanciers privés externes de l’Ukraine, en particulier les détenteurs d’obligations, à fournir le traitement de la dette le plus approprié avant la fin de la suspension du service de la dette qu’ils ont accordée en août 2022.

Le Groupe continuera à coordonner étroitement et à évaluer la situation avec le soutien du FMI, de la Banque mondiale et de toute autre institution concernée.




Macron continue de discréditer la France en commettant erreur après erreur sur le front de la politique étrangère

[Source : numidia-liberum.blogspot.com]

À ce rythme, il n’y a plus aucune chance crédible que la France renoue avec ses traditions de politique étrangère indépendante après les cinq erreurs majeures de politique étrangère commises par Macron au cours des deux dernières années seulement. Il a porté un tel préjudice à la réputation de son pays qu’il est impossible de le réparer tant qu’il reste au pouvoir.

Par Andrew Korybko

L’interception par la France de missiles iraniens au-dessus de la Jordanie au début du mois est la dernière erreur de Macron qui discrédite encore davantage son pays sur le front de la politique étrangère. En 2018, le dirigeant français a revendiqué le mérite d’avoir empêché le Liban de sombrer dans la guerre civile l’année précédente, après que son intervention diplomatique ait contribué à résoudre la crise née de la démission scandaleuse de l’ancien Premier ministre Hariri alors qu’il était en Arabie Saoudite. C’est à cette époque, fin 2017, que Macron a également commencé à parler de la construction d’une armée européenne.

Ces mesures ont fait penser à beaucoup que la France essayait de raviver ses traditions de politique étrangère indépendante, perception dont Macron a donné du crédit à The Economist fin 2019, affirmant que l’OTAN était en état de mort cérébrale. L’Amérique a ensuite pris sa revanche sur la France en lui arrachant un accord de plusieurs milliards de dollars sur les sous-marins nucléaires avec l’Australie deux ans plus tard afin de créer AUKUS. Les visions divergentes de la politique étrangère entre ces deux pays au cours des cinq années 2017-2021 étaient clairement devenues une tendance.

Cela a commencé à changer après le déclenchement de la guerre par procuration entre l’OTAN et la Russie en Ukraine six mois plus tard, début 2022, puisque la France a immédiatement sauté dans le train américain en sanctionnant la Russie et en armant l’Ukraine. Il s’agit de la première erreur majeure de Macron en politique étrangère, car elle a discrédité la perception qu’il a travaillé à construire à partir de 2017 selon laquelle la France renouerait avec ses traditions de politique étrangère indépendante sous sa direction.

Pendant ce temps, le talon d’Achille de cette approche restait l’Afrique, où la France continuait de régner sur ses anciens sujets impériaux à travers une forme grossière de néocolonialisme qui retardait leur développement socio-économique. Il n’y a pas eu beaucoup de dynamisme sur ce front jusqu’en 2022-2023, après les coups d’État militaires patriotiques respectifs au Burkina Faso et au Niger qui se sont combinés pour libérer le Sahel de la « sphère d’influence » de la France, avant quoi Macron aurait pu réformer cette politique afin d’agir de manière préventive et éviter cela.

C’est là la deuxième de ses erreurs majeures en matière de politique étrangère, car ne pas avoir traité ces pays avec le respect qu’ils méritent, notamment en ne leur offrant pas d’aide d’urgence pour les aider à gérer les crises intérieures provoquées par les sanctions anti-russes occidentales, a finalement sonné le glas de la « Françafrique ». La France aurait pu au contraire y promulguer une politique étrangère véritablement indépendante, conçue pour conserver son influence historique dans les conditions modernes, ce qui lui aurait permis de mieux rivaliser avec la Russie.

La panique provoquée à Paris par le retrait de la France du Sahel a incité Macron à compenser en tentant de se tailler une « sphère d’influence » dans le Caucase du Sud centrée sur l’Arménie. À cette fin, son pays s’est joint aux États-Unis pour tenter de débaucher l’Arménie de l’OTSC en exploitant les fausses perceptions du manque de fiabilité de la Russie. Ce récit de guerre de l’information a été promu de manière agressive au sein de la société arménienne par le lobby ultra-nationaliste de la diaspora basé en France (Paris) et aux États-Unis (Californie).

Même si cela a été un succès dans le sens où l’Arménie a gelé sa participation à l’OTSC et s’est tournée de manière décisive vers l’Occident, auprès duquel elle recherche désormais des « garanties de sécurité », il s’agit sans doute d’une victoire à la Pyrrhus pour la France, car elle a ruiné les relations avec la Turquie. Étant donné que ce pays exerce une immense influence dans le monde islamique, la politique pro-arménienne de la France peut donc être considérée comme la troisième erreur majeure de Macron en matière de politique étrangère, car elle a affecté négativement la façon dont les musulmans perçoivent la France.

Quant à la quatrième, elle concernait sa menace, fin février, de mener une intervention militaire conventionnelle en Ukraine, qui, selon lui, pourrait avoir lieu autour de Kiev et/ou d’Odessa si la Russie parvenait à percer les lignes de front dans le courant de l’année. La raison pour laquelle cela peut être considéré comme une erreur majeure de politique étrangère est que cela a immédiatement révélé les profondes divisions au sein de l’OTAN sur ce scénario après que de nombreux dirigeants ont condamné son affirmation imprudente selon laquelle cela « ne peut être exclu ».

Il pensait évidemment que présenter la France comme extrêmement belliciste à l’égard de la Russie plairait aux élites occidentales et à leur société, mais c’est exactement le contraire qui s’est produit avec leur réaction consternée. Loin de ressembler à un leader, la France ressemblait à un canon libre qui risquait de déclencher une Troisième Guerre mondiale par erreur de calcul, certains craignant que le fameux ego de Macron ne devienne finalement un danger pour tous. Ces nouvelles perceptions ont naturellement discrédité la France aux yeux de ses alliés.

Et enfin, la cinquième et dernière erreur majeure de politique étrangère jusqu’à présent a été lorsque Macron a ordonné à ses pilotes en Jordanie d’intercepter certains des missiles lancés par l’Iran contre Israël en représailles au bombardement de son consulat à Damas. Ce faisant, il a porté un coup mortel au soft power de la France dans le monde islamique, qu’il avait travaillé si dur pour améliorer après son intervention diplomatique au Liban fin 2017. En se rangeant ouvertement du côté d’Israël, Macron risque également de provoquer la colère des Français musulmans.

Ce groupe démographique est facilement mobilisable et a l’habitude de perturber la société avec les manifestations à grande échelle que les dirigeants communautaires ont organisées sous divers prétextes au fil des ans. Ils constituent également un bloc électoral important, notamment ceux qui sont citoyens français, ce qui pourrait grandement entraver sa capacité à désigner un successeur une fois son second mandat expiré en 2027. Les musulmans français pourraient voter pour d’autres candidats et donc réduire les chances que le candidat préféré de Macron accède au second tour.

La série d’erreurs majeures de Macron en matière de politique étrangère pourrait non seulement être due à lui personnellement, mais pourrait aussi être, au moins en partie, imputable à des facteurs systémiques. Le Valdai Club a publié le mois dernier son étude intitulée « Crafting National Interests: How Diplomatic Training Impacts Sovereignty », qui soutient que les réformes mises en œuvre sous son administration risquent de diminuer le rôle des traditions diplomatiques nationales. Concrètement, les fonctionnaires nationaux se transforment en fonctionnaires mondiaux, ou essentiellement en marionnettes américaines.

Après tout, même si Macron a le dernier mot en matière de politique étrangère, il est également conseillé par des experts diplomatiques sur la meilleure approche possible pour faire avancer les intérêts français dans une situation donnée. Au lieu de conceptualiser ces intérêts comme des intérêts nationaux comme ils l’ont fait au début de sa présidence lors de la crise libanaise de 2017 avant ses réformes du début de 2022, l’année où tout a commencé à se détériorer, ils ont commencé à les conceptualiser comme inextricables de ceux de l’Occident collectif. Cela équivalait à une cession de souveraineté.

Le résultat final a été que la France a rejoint avec enthousiasme la guerre par procuration de l’OTAN contre la Russie, a perdu sa « sphère d’influence » au Sahel, a ruiné ses relations avec la Turquie (qui étaient déjà affaiblies en raison des controverses antérieures de Macron) en s’alliant avec l’Arménie, et a perdu la confiance des alliés de l’OTAN, en révélant des détails sur leurs débats secrets sur une intervention conventionnelle en Ukraine, et s’est discrédité devant tous les musulmans en se rangeant ouvertement du côté d’Israël contre l’Iran (et pour le génocide en cours à Gaza), après avoir abattu les missiles de ce dernier au-dessus de la Jordanie.

À ce rythme, il n’y a plus aucune chance crédible que la France renoue avec ses traditions de politique étrangère indépendante après les cinq erreurs majeures de politique étrangère commises par Macron au cours des deux dernières années seulement. Il a porté un tel préjudice à la réputation de son pays qu’il est impossible de le réparer tant qu’il reste au pouvoir. Pire encore, il s’attaque à un nid de frelons chez lui en risquant davantage de troubles provoqués par les musulmans en raison de sa politique pro-israélienne inconditionnelle, ce qui augure mal pour l’avenir de la France dans les années à venir.

Source : BOT MASTER 18 avril 2024




L’américanisation de la France : le plan Marshall réexaminé

[Source : investigaction.net]

Par Jacques R. Pauwels

Réflexions inspirées par le nouveau livre d’Annie Lacroix-Riz, Les origines du plan Marshall : Le mythe de « l’aide » américaine, Armand Colin, Malakoff, 2023.

L’été dernier, alors que je me rendais en voiture de Paris à Nice en traversant ce que les Parisiens appellent « la France profonde », je n’ai pu m’empêcher de constater à quel point la France s’est américanisée. Les paysages de Bourgogne et de Provence sont toujours aussi beaux, et les vieilles villes sont toujours aussi pittoresques, mais on y pénètre désormais en empruntant des allées bordées de stations essence et de fast-foods distribuant de la « malbouffe », de concessionnaires automobiles et de centres commerciaux où l’on trouve exactement les mêmes enseignes que dans les centres commerciaux situés de l’autre côté de l’Atlantique, avec, en plus de la musique diffusée, non pas d’Édith Piaf, mais de Taylor Swift. J’étais motivé pour en savoir plus sur le pourquoi, le quand et le comment de cette « coca-colonisation » de la France et, comme par hasard, j’ai trouvé la réponse dans un livre qui venait d’être publié. Un livre écrit par l’historienne franc-tireur Annie Lacroix-Riz, auteur de pas mal d’autres opus remarquables, et dont le titre promet d’éclaircir les origines du fameux Plan Marshall de 1947.

L’histoire des États-Unis regorge de mythes, comme celui qui veut que la conquête du Far West ait été une entreprise héroïque, que le pays se soit battu pendant la Première Guerre mondiale pour la démocratie, et que la bombe d’Oppenheimer ait anéanti plus de 100 000 personnes à Hiroshima pour forcer Tokyo à se rendre, sauvant ainsi vraisemblablement la vie d’innombrables civils japonais et de soldats américains. Un autre mythe encore concerne l’« aide » américaine à l’Europe dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, incarnée par le « programme de redressement européen », mieux connu sous le nom de plan Marshall, car c’est George C. Marshall, ancien chef d’état-major de l’armée et secrétaire d’État de l’administration Truman, qui a officiellement lancé le projet dans un discours prononcé à l’université de Harvard le 5 juin 1947.

Le mythe du plan Marshall, qui s’est répandu presque instantanément, veut qu’après avoir vaincu les méchants nazis, alors qu’il était sans doute plus ou moins seul et se préparait à rentrer chez lui pour s’occuper de ses propres affaires, l’Oncle Sam a soudain réalisé que les infortunés Européens, épuisés par six années de guerre, avaient besoin de son aide pour se remettre sur pied. La Grande-Bretagne, la France et les autres pays d’Europe occidentale l’ont accepté avec empressement et l’ont utilisé pour renouer non seulement avec la prospérité, mais aussi avec la démocratie.

L’« aide » dispensée sous les auspices du plan Marshall était donc censée être un don d’argent gratuit. Cependant, on sait depuis longtemps que les choses n’étaient pas si simples, que le plan visait à conquérir le marché européen pour les produits d’exportation et les capitaux d’investissement américains, et qu’il servait également des objectifs politiques, à savoir empêcher les nationalisations et contrer l’influence soviétique1. Malgré cela, le mythe du plan Marshall est entretenu par les autorités, les universitaires et les grands médias des deux côtés de l’Atlantique, comme en témoigne la suggestion récente selon laquelle l’Ukraine et d’autres pays qui se trouvent également dans une situation économique difficile ont besoin d’un nouveau plan Marshall2.

D’autre part, des recherches historiques critiques révèlent la nature illusoire du mythe tissé autour du plan Marshall. L’année dernière, l’historienne française Annie Lacroix-Riz a réalisé une telle enquête, en se concentrant sur les antécédents du plan, et si son livre se concentre à juste titre sur le cas de la France, il est également extrêmement utile pour comprendre comment d’autres pays européens, de la Grande-Bretagne à l’Allemagne (de l’Ouest) en passant par la Belgique, sont devenus les bénéficiaires de ce type d’« aide » américaine.

Le livre de Lacroix-Riz a le mérite d’inscrire le plan Marshall dans la longue durée, c’est-à-dire de l’expliquer non pas comme une sorte de singularité post-Seconde Guerre mondiale, mais comme un élément d’un développement historique de longue durée, à savoir l’expansion mondiale de l’industrie et de la finance américaines, autrement dit l’émergence et l’expansion de l’impérialisme américain. On peut dire que cette évolution a commencé à la toute fin du XIXe siècle, lorsque l’Oncle Sam a conquis Hawaï en 1893, puis, par le biais d’une « splendide petite guerre » menée contre l’Espagne en 1898, a mis la main sur Cuba, Porto Rico et les Philippines. La finance, l’industrie et le commerce américains, en d’autres termes : le capitalisme américain étend ainsi ses activités lucratives aux Caraïbes, au Pacifique et à l’Extrême-Orient. L’accès privilégié aux ressources et aux marchés de ces territoires lointains, en plus de ceux du marché intérieur déjà gigantesque, a fait des États-Unis l’une des plus grandes puissances industrielles du monde, capable de défier même la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France. Mais il se trouve que les grandes puissances européennes se sont également développées à l’échelle mondiale, c’est-à-dire qu’elles sont devenues « impérialistes », principalement en ajoutant de nouveaux territoires à leurs portefeuilles de possessions coloniales existants. Les puissances impérialistes sont donc devenues de plus en plus concurrentes, rivales, antagonistes ou alliées dans une course impitoyable à la suprématie impérialiste, alimentée idéologiquement par les idées sociales-darwinistes dominantes de « lutte pour la survie ».

Cette situation a conduit à la Grande Guerre de 1914-1918. Les États-Unis interviennent dans ce conflit, mais assez tardivement, en 1917, et ce pour deux raisons importantes : d’une part, éviter que la Grande-Bretagne ne soit vaincue et ne puisse ainsi rembourser les sommes considérables qu’elle avait empruntées aux banques américaines pour s’approvisionner auprès des industriels américains ; d’autre part, faire partie des vainqueurs impérialistes qui pourraient revendiquer une part du butin, y compris l’accès au gigantesque marché et aux vastes ressources de la Chine3.

La Grande Guerre a été une aubaine pour l’économie américaine, car le commerce avec les alliés s’est avéré immensément rentable. La guerre a également poussé la Grande-Bretagne à retirer la plupart de ses investissements d’Amérique latine, ce qui a permis à l’Oncle Sam de pénétrer ces pays sur le plan économique et de les dominer politiquement, réalisant ainsi une ambition américaine formulée environ un siècle plus tôt dans la Doctrine Monroe de 1823. Les États-Unis avaient de plus en plus besoin de nouveaux marchés pour leurs produits — et pour leur stock croissant de capital d’investissement — parce que leur industrie était devenue super-productive grâce à l’introduction des techniques dites fordistes, c’est-à-dire le système de production de masse inauguré par Henry Ford dans ses usines automobiles, incarné par la chaîne de montage. Le capitalisme américain bénéficiait désormais de l’énorme avantage des « économies d’échelle », c’est-à-dire de coûts de production inférieurs grâce à leur taille4, ce qui signifiait que les industriels américains étaient désormais en mesure de surpasser leurs concurrents sur un marché libre. C’est pour cette raison que le gouvernement américain, qui s’était systématiquement appuyé sur des politiques protectionnistes au 19e siècle, lorsque l’industrie du pays était encore balbutiante, s’est transformé en un apôtre enthousiaste du libre-échange, recherchant énergiquement et systématiquement des « portes ouvertes » pour ses exportations dans le monde entier.

Toutefois, dans les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale, la productivité industrielle a également augmenté ailleurs, ce qui a conduit à une surproduction et a finalement déclenché une crise économique mondiale, connue aux États-Unis sous le nom de Grande Dépression. Toutes les grandes puissances industrielles ont cherché à protéger leur propre industrie en érigeant des barrières sur les droits d’importation, créant ainsi ce que les hommes d’affaires américains détestaient, à savoir des « économies fermées », comprenant non seulement les économies des « mères patries », mais aussi celles de leurs possessions coloniales, dont les marchés et les richesses minérales auraient pu être mis à la disposition de l’Oncle Sam par le biais du libre-échange. Au grand dam de l’Amérique, la Grande-Bretagne a donc introduit dans son empire un système très protectionniste, appelé « préférence impériale ». Avec le Smoot-Hawley Tariff Act de 1930, les États-Unis ont également cherché à protéger leur propre industrie en imposant des droits de douane élevés.

Dans la nuit noire de la Grande Dépression, l’Oncle Sam ne perçoit qu’un seul rayon de lumière, celui de l’Allemagne. Dans les années 1920, les profits sans précédent générés par la Grande Guerre avaient permis à de nombreuses banques américaines et à des entreprises telles que Ford de lancer d’importants investissements dans ce pays5. Cette « offensive d’investissement » est rarement mentionnée dans les livres d’histoire, mais elle revêt une grande importance historique à deux égards : elle a marqué le début d’une expansion transatlantique du capitalisme américain et a déterminé que l’Allemagne allait servir de « tête de pont » européenne à l’impérialisme américain. Les capitalistes américains étaient ravis d’avoir choisi l’Allemagne lorsqu’il s’est avéré que, même dans le contexte de la Grande Dépression, leurs filiales pouvaient faire d’excellentes affaires dans le « Troisième Reich » grâce au programme de réarmement d’Hitler et à la guerre de conquête qui s’ensuivit, pour laquelle des entreprises telles que Ford et Standard Oil fournissaient une grande partie de l’équipement — y compris des camions, des chars, des moteurs d’avion et des mitrailleuses — ainsi que du carburant6. [Sous le régime nazi d’Hitler, l’Allemagne était et est restée un pays capitaliste, comme l’ont souligné des historiens tels qu’Alan S. Milward, expert britannique de l’histoire économique du Troisième Reich7.

Les États-Unis n’avaient aucune envie d’entrer en guerre contre Hitler, qui s’avérait si « bon pour les affaires ». En 1941 encore, le pays n’envisageait aucune action militaire contre l’Allemagne et n’est entré en guerre contre le Troisième Reich, comme l’a dit un historien américain, qu’en raison de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor 8. Cependant, le conflit déclenché par Hitler a créé de fabuleuses opportunités pour les États-Unis d’ouvrir des « économies fermées » et de créer des « portes ouvertes » à la place. Dans le même temps, la guerre a permis à l’Oncle Sam de subjuguer économiquement, et même politiquement, certains concurrents majeurs dans la course à la suprématie des grandes puissances impérialistes, une course qui avait déclenché la Grande Guerre en 1914, mais qui est restée indécise lorsque ce conflit s’est terminé en 1918, et dont on peut donc dire qu’elle a déclenché une nouvelle guerre mondiale en 1939.

Le premier pays à avoir été transformé en vassal de l’Oncle Sam a été la Grande-Bretagne. Après la chute de la France à l’été 1940, lorsqu’elle s’est retrouvée seule face à la puissance terrifiante du Reich d’Hitler, l’ancien numéro un des puissances industrielles a dû se rendre aux États-Unis pour emprunter d’énormes sommes d’argent auprès des banques américaines et utiliser cet argent pour acheter des équipements et du carburant aux grandes entreprises américaines. Washington a accepté d’accorder une telle « aide » à la Grande-Bretagne dans le cadre d’un programme connu sous le nom de « Lend-Lease ». Toutefois, les prêts devaient être remboursés avec intérêts et étaient soumis à des conditions telles que l’abolition promise de la « préférence impériale », qui garantissait que la Grande-Bretagne et son empire cesseraient d’être une « économie fermée » et ouvriraient au contraire leurs portes aux produits d’exportation et aux capitaux d’investissement américains. Grâce au prêt-bail, la Grande-Bretagne devait devenir un « partenaire junior » des États-Unis, non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan politique et militaire. Ou, comme le dit Annie Lacroix-Riz dans son nouveau livre, les prêts Lend-Lease accordés à la Grande-Bretagne ont marqué le début de la fin de l’Empire britannique9.

Cependant, l’Oncle Sam était déterminé à utiliser le libre-échange pour projeter son pouvoir économique et politique non seulement sur la Grande-Bretagne, mais aussi sur le plus grand nombre de pays possible10.

En juillet 1944, lors d’une conférence tenue dans la ville de Bretton Woods, dans le New Hampshire, pas moins de quarante-quatre nations, dont toutes celles qui se trouvaient dans une situation économique inconfortable à cause de la guerre et qui dépendaient donc de l’aide américaine, ont été amenées à adopter les principes d’un nouvel ordre économique mondial fondé sur le libre-échange. Les accords de Bretton Woods ont élevé le dollar au rang de « monnaie de réserve internationale » et ont créé les mécanismes institutionnels qui devaient mettre en pratique les principes de la nouvelle politique économique, en particulier le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, organisations internationales qui ont toujours été dominées par les États-Unis.

Dans son nouveau livre, Mme Lacroix-Riz fait souvent référence à la poursuite du libre-échange d’après-guerre par l’Oncle Sam en général, mais se concentre bien sûr sur le cas de la France, qui était un cas différent de celui de la Grande-Bretagne ou de la Belgique, par exemple. Pourquoi ? Après sa défaite en 1940, la France et son empire colonial sont restés longtemps sous l’autorité d’un gouvernement dirigé par le maréchal Pétain, installé dans la ville de Vichy, qui collaborait étroitement avec l’Allemagne nazie. L’administration Roosevelt reconnaîtra formellement ce régime comme le gouvernement légitime de la France et continuera à le faire même après l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Allemagne en décembre 1941 ; à l’inverse, FDR (Franklin Delano Roosevelt) refusera de reconnaître le gouvernement de la « France libre » de Charles de Gaulle exilé en Grande-Bretagne.

Ce n’est qu’après le débarquement des troupes américaines et britanniques en Afrique du Nord et l’occupation des colonies françaises à l’automne 1942 que les relations entre Washington et Vichy sont rompues, non par les premiers, mais par les seconds. Sous les auspices des Américains, désormais maîtres de facto des colonies françaises en Afrique du Nord, un gouvernement provisoire français, le Comité Français de Libération Nationale (CFLN), est établi à Alger en juin 1943 ; il reflète une fusion malaisée entre la France libre de de Gaulle et les autorités civiles et militaires françaises basées à Alger, autrefois fidèles à Pétain, mais désormais du côté des Alliés. Cependant, les Américains se sont arrangés pour qu’il soit dirigé non pas par de Gaulle, mais par le général François Darlan, un ancien pétainiste.

Darlan faisait partie des nombreux généraux et hauts fonctionnaires recyclés de Vichy qui, dès l’été 1941 ou à la fin de la bataille de Stalingrad, en janvier 1943, avaient compris que l’Allemagne allait perdre la guerre. Ils espéraient qu’une libération de la France par les Américains empêcherait la Résistance, dirigée par les communistes, de prendre le pouvoir et de mettre en œuvre des réformes sociales, économiques et politiques anticapitalistes radicales, voire révolutionnaires. Ces vichystes, représentants d’une bourgeoisie française qui s’était bien comportée sous Pétain, craignaient qu’« une révolution n’éclate dès que les Allemands se retireraient du territoire français » ; ils comptaient sur l’arrivée des Américains à temps « pour empêcher le communisme de s’emparer du pays » et se réjouissaient de voir les États-Unis remplacer l’Allemagne nazie en tant que « tuteur » de la France et protecteur de leurs intérêts de classe11. Inversement, les Américains ont bien compris que ces anciens pétainistes seraient des partenaires agréables. Ils ont ignoré ou pardonné les fautes commises par ces derniers en tant que collaborateurs, les ont affublés de l’épithète respectable de « conservateurs » ou « libéraux », et se sont arrangés pour qu’ils soient placés à des postes de pouvoir plutôt que des gaullistes ou d’autres chefs de la Résistance.

La « nomination » de Darlan par les Américains a porté ses fruits presque immédiatement, à savoir le 25 septembre 1943, lorsque le gouvernement provisoire français a signé un accord de prêt-bail avec les États-Unis. Les conditions de cet accord étaient similaires à celles attachées au prêt-bail avec la Grande-Bretagne et à celles qui allaient être consacrées un an plus tard à Bretton Woods, à savoir une « porte ouverte » pour les entreprises et les banques américaines sur les marchés et les ressources de la France et de son empire colonial. Cet arrangement, décrit par euphémisme comme une « aide réciproque », était en réalité la première étape d’une série d’arrangements qui allaient culminer avec la souscription de la France au plan Marshall et imposer à la France ce que Lacroix-Riz décrit comme une « dépendance de type colonial » 12.

L’administration Roosevelt aurait préféré continuer à traiter avec les anciens collaborateurs de la France, mais cette ligne de conduite a suscité de vives critiques tant en France qu’à l’étranger. En octobre 1944, après le débarquement en Normandie et la libération de Paris, de Gaulle est finalement reconnu par Washington comme le chef du gouvernement provisoire français, car deux choses sont devenues évidentes. Tout d’abord, du point de vue du peuple français, il est largement considéré comme apte à gouverner, car sa réputation, contrairement à celle des pétainistes, n’est pas entachée par la collaboration ; au contraire, ayant été l’un des grands chefs de la Résistance, il jouit d’un immense prestige. Deuxièmement, du point de vue des Américains eux-mêmes, de Gaulle est acceptable parce qu’il est une personnalité conservatrice, déterminée à ne pas procéder aux nationalisations des banques et des entreprises et à d’autres réformes socio-économiques radicales, potentiellement révolutionnaires, prévues par les communistes. D’un autre côté, les Américains continuaient à avoir des problèmes avec le Général. Ils savaient très bien, par exemple, qu’en tant que nationaliste français, il s’opposerait à leur projet d’ouvrir les portes de la France et de son empire à l’intrusion économique et, inévitablement, politique des États-Unis. Ils savaient aussi qu’une fois la guerre terminée, il réclamerait des réparations financières et industrielles, voire des concessions territoriales à l’Allemagne vaincue, des revendications qui allaient à l’encontre de ce que l’Oncle Sam considérait comme des intérêts vitaux pour les États-Unis. Examinons brièvement cette question.

Nous savons que les nombreuses filiales des entreprises américaines dans l’Allemagne nazie n’ont pas été expropriées, même après l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Allemagne, qu’elles ont engrangé des bénéfices invisibles qui ont été en grande partie réinvestis en Allemagne même, et qu’elles ont subi relativement peu de dommages en temps de guerre, principalement parce qu’elles étaient à peine visées par les bombardiers alliés13. Ainsi, à la fin du conflit, les investissements américains en Allemagne étaient intacts, plus importants et potentiellement plus rentables que jamais auparavant ; cela signifiait également que, en tant que tête de pont de l’impérialisme américain en Europe, l’Allemagne était plus importante que jamais. L’Oncle Sam était déterminé à tirer pleinement parti de cette situation, ce qui nécessitait deux choses : premièrement, empêcher les changements socio-économiques anticapitalistes non seulement en Allemagne, mais aussi dans tous les autres pays européens, y compris la France, dont les ressources et les marchés intérieurs et coloniaux étaient censés s’ouvrir aux marchandises et aux investissements américains ; deuxièmement, veiller à ce que l’Allemagne n’ait pas à payer de réparations importantes, et de préférence aucune, aux pays victimes de la furor teutonicus, car cela aurait ruiné les perspectives de profit de toutes les entreprises allemandes, y compris celles détenues par des capitaux américains14.

Pour atteindre le premier de ces objectifs en France, les Américains pouvaient compter sur la collaboration du gouvernement du conservateur de Gaulle, d’autant plus que, pour être finalement « oint » par Washington à l’automne 1944, il avait été contraint de recycler d’innombrables anciens généraux pétainistes, politiciens, hauts fonctionnaires, banquiers et industriels de premier plan, et d’inclure nombre d’entre eux dans son gouvernement. Cependant, après des années d’occupation allemande et un régime de Vichy très à droite, les Français, non pas la bourgeoisie aisée, mais la masse des gens ordinaires, étaient d’humeur plus ou moins anticapitaliste. De Gaulle ne peut résister à la demande générale de réformes, notamment la nationalisation du constructeur automobile Renault, collaborateur notoire, et l’introduction de services sociaux similaires à ceux qui seront mis en place en Grande-Bretagne après l’arrivée au pouvoir des travaillistes à l’été 1945 et qui seront connus sous le nom de « Welfare State » (État providence). Du point de vue des Américains, la situation s’est encore aggravée après les élections du 21 octobre 1945, lorsque le parti communiste a remporté la majorité des voix et que de Gaulle a dû faire de la place dans son cabinet pour certains ministres communistes. Un autre facteur déterminant de l’aversion des Américains pour de Gaulle est qu’il est un nationaliste français, déterminé à refaire de la France une grande nation, à garder le contrôle total de ses possessions coloniales et, enfin et surtout, à demander des réparations financières et peut-être même territoriales à l’Allemagne ; ces aspirations sont en conflit avec les attentes des Américains qui souhaitent des « portes ouvertes » même dans les colonies d’autres grandes puissances et, plus encore, avec leurs projets concernant l’Allemagne.

On comprend ainsi le traitement de marâtre que Washington a réservé en 1944-1945 à une France économiquement sinistrée après des années de guerre et d’occupation. Dès l’automne 1944, Paris est informé qu’il n’y aura pas de réparations de la part de l’Allemagne, et c’est en vain que de Gaulle réagit en flirtant brièvement avec l’Union soviétique, concluant même un « pacte » avec Moscou qui s’avérera « mort-né », selon les termes de Lacroix-Riz15. Quant aux demandes pressantes de la France en crédits américains et en fournitures alimentaires, industrielles et agricoles, elles n’aboutissent pas à des « cadeaux », comme on le croit généralement, pour des raisons qui seront élucidées plus loin, mais à des livraisons de produits surabondants aux États-Unis et à des prêts, le tout payé en dollars et à des prix exagérés. Lacroix-Riz souligne que « les livraisons gratuites de marchandises à la France par l’armée américaine ou toute organisation civile, même de type humanitaire, n’ont jamais existé » 16.

Les Américains étaient clairement motivés par le désir de montrer à de Gaulle et aux Français en général qui était le patron dans leur pays, maintenant que les Allemands avaient disparu. (De Gaulle l’a certainement compris ainsi : il a souvent qualifié le débarquement en Normandie de seconde occupation de son pays et n’a même jamais assisté à l’une des commémorations annuelles du jour J). Ce n’est pas une coïncidence si le diplomate américain nommé envoyé en France à l’automne 1944 était Jefferson Caffery, il avait une grande expérience de la domination des « républiques bananières » d’Amérique latine depuis les ambassades américaines dans leurs capitales17.

De Gaulle dirigea un gouvernement de coalition associant trois partis, le Mouvement républicain populaire (MRP), chrétien-démocrate « gaulliste », le Parti socialiste, encore officiellement dénommé Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), et le Parti communiste (PCF). Le général lui-même démissionna de son poste de chef du gouvernement le 20 janvier 1946, mais le « tripartisme » se poursuivit avec une série de cabinets dirigés par des socialistes comme Félix Gouin et des responsables du MRP comme Georges Bidault. Un autre socialiste, Paul Ramadier, dirigera le dernier gouvernement tripartite de janvier à octobre 1947 ; le 4 mai de cette année-là, il mettra fin au tripartisme en expulsant les communistes de son gouvernement.

Une fois l’encombrant de Gaulle écarté, les Américains ont eu beaucoup plus de facilité à mettre en œuvre leurs plans visant à « ouvrir la porte » de la France et à pénétrer l’ancienne grande nation, tant sur le plan économique que sur le plan politique. Et ils y sont parvenus en tirant pleinement parti des problèmes économiques d’après-guerre du pays et de son besoin urgent de crédits pour acheter toutes sortes de produits agricoles et industriels, y compris des denrées alimentaires et des carburants, et pour financer la reconstruction. Les États-Unis, qui étaient sortis de la guerre en tant que superpuissance financière et économique mondiale et pays de loin le plus riche, étaient capables et désireux d’apporter leur aide, mais seulement aux conditions déjà appliquées aux accords de prêt-bail, décrites dans les accords de Bretton Woods, conditions qui ne manqueraient pas de transformer le bénéficiaire, en l’occurrence la France, en vassal de l’Oncle Sam — et en allié dans sa guerre « froide » contre l’Union soviétique.

Au début de l’année 1946, Léon Blum, un dirigeant socialiste très en vue qui avait dirigé le célèbre gouvernement français du Front populaire en 1936, a été envoyé aux États-Unis pour négocier un accord avec le secrétaire d’État de Truman, James F. Byrnes. Blum accompagné d’une suite d’hommes politiques, de diplomates et de hauts fonctionnaires, dont Jean Monnet, agent du CFLN chargé du ravitaillement, qui a supervisé l’achat d’armes et d’autres équipements aux États-Unis, où il s’est pris d’affection pour le pays et pour les choses américaines en général. Ces négociations ont duré des mois, mais ont finalement abouti à un accord qui a été signé le 28 mai 1946 et rapidement ratifié par le gouvernement français. L’accord Blum-Byrnes fut largement perçu comme une merveilleuse affaire pour la France, impliquant des dons gratuits de millions de dollars, des prêts à faible taux d’intérêt, des livraisons à bas prix de toutes sortes de produits alimentaires essentiels, d’équipements industriels, et fut proclamé par Blum lui-même comme « une immense concession » de la part des Américains18.

Mais Lacroix-Riz n’est pas de cet avis. Elle démontre que les réunions entre Byrnes et Blum n’ont pas donné lieu à de véritables négociations, mais se sont résumées à un diktat américain, reflétant le fait que la partie française a « capitulé » et accepté docilement toutes les conditions attachées par les Américains à leur programme d’« aide ». Ces conditions, explique-t-elle, incluaient un accord français pour l’achat, à des prix exagérés, de toutes sortes d’équipements militaires « excédentaires », pour la plupart inutiles, que l’armée américaine avait encore en Europe à la fin de la guerre, et que Lacroix-Riz qualifie de « bric-à-brac invendable » 19. Des centaines de cargos de mauvaise qualité, appelés par euphémisme « Liberty Ships », ont également été imposés aux Français. Les fournitures à livrer à la France comprenaient très peu de produits dont le pays avait réellement besoin, mais presque exclusivement des produits dont les États-Unis eux-mêmes étaient en surabondance, en raison de la baisse de la demande résultant de la fin de la guerre. Les économistes, les hommes d’affaires et les politiciens craignaient que l’Amérique ne retombe dans une dépression, entraînant chômage, problèmes sociaux et même une demande de changement radical, comme cela avait été le cas dans les « années trente rouges », marquées par la dépression20. La surproduction d’après-guerre constituait un problème majeur pour les États-Unis et, comme l’écrit Lacroix-Riz, continuait d’être « extrêmement préoccupante en 1947 », mais les exportations vers l’Europe semblaient offrir une solution au problème ; elle ajoute que « l’étape finale de la recherche frénétique de [cette] solution au problème de la surproduction d’après-guerre » s’avérerait être le plan Marshall, mais il est clair que les accords Blum-Byrnes constituaient déjà un pas important dans cette direction21.

En outre, le paiement des marchandises américaines devait être effectué en dollars, que la France était obligée de gagner en exportant vers les États-Unis aux prix les plus bas possibles, étant donné que les Américains n’avaient pas de besoin urgent d’importations françaises et bénéficiaient donc de l’avantage d’un « marché d’acheteurs ». La France a également dû ouvrir ses portes aux productions hollywoodiennes, ce qui a été très préjudiciable à sa propre industrie cinématographique, pratiquement la seule concession de l’accord qui a retenu l’attention du public et dont on se souvient encore aujourd’hui. (L’article de Wikipédia sur l’accord Blum-Byrnes traite presque exclusivement de cette question.) 22. Une autre condition était que la France indemnise les entreprises américaines telles que Ford pour les dommages subis en temps de guerre par leurs filiales en France, dommages qui étaient en fait principalement dus aux bombardements de l’armée de l’air américaine. (Par ailleurs, pendant la guerre, Ford France avait produit des équipements pour Vichy et l’Allemagne nazie, ce qui lui avait permis de gagner beaucoup d’argent) 23.

En ce qui concerne les questions financières, Wikipédia se fait l’écho d’une croyance largement répandue en suggérant que l’accord impliquait l’« éradication » des dettes que la France avait contractées antérieurement, par exemple aux termes de l’accord de prêt-bail signé à Alger. Cependant, en y regardant de plus près, il s’avère que Wikipédia se contente d’écrire que l’accord « visait à [italiques ajoutés] éradiquer » ces dettes, mais ne mentionne jamais si cet objectif a été atteint24. Selon Lacroix-Riz, ce ne fut pas le cas ; elle qualifie d’« imaginaire » l’« effacement » de la dette de la France envers les États-Unis et souligne que l’idée que de nouveaux crédits fabuleux étaient prévus relève du vœu pieux ; sa conclusion catégorique est qu’en dehors de prêts assortis de conditions onéreuses, « les négociations ne débouchèrent sur aucun crédit » 25.

Il s’ensuit que la reconstruction économique de la France dans les années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale, si rapide par rapport au redressement industriel du pays après 1918, n’était pas due à la générosité d’un étranger, l’Oncle Sam. Au contraire, ce fut principalement le résultat des efforts « stakhanovistes » des travailleurs français eux-mêmes, visant à relancer l’industrie du pays en général, dans ce que l’on appelle la « bataille de la production », particulièrement réussie dans le domaine de la production de charbon dans les mines nationalisées, qui était alors encore d’une importance cruciale. Même si cette « bataille » était certaine de profiter aux propriétaires capitalistes des usines, elle a été orchestrée par le Parti communiste, membre du gouvernement « tripartite », parce que ses dirigeants étaient parfaitement conscients que « l’indépendance politique d’un pays exige son indépendance économique », de sorte que le recours à l’« aide » américaine signifierait la subordination de la France aux États-Unis26. (Incidemment, la majeure partie, voire la totalité, de l’argent emprunté aux États-Unis n’a pas été investie dans la reconstruction de la France, mais dans une tentative coûteuse, sanglante et finalement vouée à l’échec de s’accrocher au « joyau de la couronne » de ses possessions les plus coloniales, l’Indochine).

Que le redressement économique de la France dans l’après-guerre ne soit pas dû à l’« aide » américaine est tout à fait logique puisque, du point de vue américain, l’objectif des accords Blum-Byrnes ou, plus tard, du plan Marshall, n’était pas du tout d’effacer les dettes ou d’aider la France de quelque autre manière que ce soit à se remettre du traumatisme de la guerre, mais d’ouvrir les marchés du pays (ainsi que ceux de ses colonies) et de l’intégrer dans une Europe d’après-guerre — pour l’instant, il est vrai, uniquement occidentale — qui devait être capitaliste, comme les États-Unis, et contrôlée par ces derniers à partir de leur tête de pont allemande. Avec la signature des accords Blum-Byrnes, qui comprenaient également l’acceptation par la France du fait qu’il n’y aurait pas de réparations allemandes, cet objectif a été virtuellement atteint. Les conditions attachées aux accords comprenaient en effet la garantie par les négociateurs français que la France pratiquerait désormais une politique de libre-échange et qu’il n’y aurait plus de nationalisations comme celles qui, presque immédiatement après la libération du pays, ont frappé le constructeur automobile Renault ainsi que les mines de charbon et les producteurs de gaz et d’électricité privés ; les conditions interdisaient également toute autre mesure que l’Oncle Sam percevait comme anticapitaliste, quels que soient les souhaits et les intentions du peuple français, connu à l’époque pour son appétit pour des réformes sociales-économiques et politiques radicales27.

Comment Blum et son équipe ont-ils réussi à dissimuler leur « capitulation » et à la présenter au public français comme une victoire, « un événement heureux », pour leur pays28 ? et pourquoi ont-ils menti de manière aussi flagrante sur les résultats et les conditions ? Lacroix-Riz répond également à ces deux questions dans son nouveau livre.

Tout d’abord, les informations diffusées sur les accords Blum-Byrnes par la partie française, et reprises avec empressement par la plupart des médias, à l’exception des publications communistes, comportaient toutes sortes d’exagérations, de sous-estimations, d’omissions, voire de mensonges purs et simples, en d’autres termes, s’apparentaient à ce que l’on appelle aujourd’hui communément le « spin » (la langue de bois). Les financiers et autres « experts » parmi les hauts fonctionnaires de l’équipe de Blum se révélèrent d’excellents « spinmeister », ils réussirent à concocter toutes sortes de moyens pour tromper le public avec l’électorat, y compris en obscurcissant des détails cruciaux de l’accord29. Les Françaises et les Français furent rassurés dans un langage vague et euphémique que leur pays allait bénéficier royalement de la générosité de l’Oncle Sam. Il était question de plusieurs millions de dollars de crédits futurs, sans conditions, mais il n’était pas mentionné que le flux de dollars n’était pas du tout garanti et qu’il n’était pas réaliste de s’attendre à ce qu’il arrive ; les réparations allemandes sous forme de livraisons de charbon, par exemple, étaient également évoquées en termes vagues, même si les négociateurs savaient que cela ne reflétait rien d’autre qu’un vœu pieux30.

En revanche, le public français n’a pas entendu parler des nombreuses conditions rigoureuses attachées à l’accord et n’a donc pas eu conscience que son pays, autrefois grand et puissant, était en train d’être rétrogradé au rang de vassal de l’Oncle Sam. Le texte soumis à la ratification de l’Assemblée nationale — dans son intégralité ou pas du tout 31 — est long, vague et alambiqué, rédigé de manière à déconcerter les non-spécialistes, et de nombreuses informations importantes sont enfouies dans des notes, des appendices et des annexes secrètes ; à sa lecture, personne ne se serait rendu compte que toutes les conditions rigoureuses imposées par les Américains avaient été acceptées, conditions qui remontaient à l’accord conclu avec Darlan en novembre 194232.

Comme Blum et ses collègues savaient dès le départ qu’ils n’auraient d’autre choix que d’accepter un diktat américain dans son intégralité, leur séjour transatlantique aurait pu être court, mais il s’est étendu sur plusieurs semaines afin de donner l’impression de négociations approfondies et difficiles. Les négociations comportaient également beaucoup de « poudre aux yeux », notamment des visites (et les séances de photos correspondantes) avec Truman, des interviews produisant des articles présentant Blum comme « une figure de proue de la Résistance française » et « l’une des personnalités les plus puissantes du moment », ainsi qu’un voyage supplémentaire de Blum au Canada, photogénique, mais totalement inutile, sauf en termes de relations publiques33.

La conclusion de Lacroix-Riz est impitoyable. Blum, écrit-elle, s’est rendu coupable d’une « malhonnêteté maximale », il est responsable d’une « gigantesque tromperie » 34, mais la mascarade a fonctionné à merveille, car elle a bénéficié de la coopération des Américains, qui ont cyniquement prétendu avoir été amenés à faire des concessions majeures par des interlocuteurs gaulois expérimentés et brillants. Ils ont agi ainsi parce que les élections approchaient en France et qu’un rapport véridique sur le résultat des négociations aurait certainement apporté de l’eau au moulin des communistes et aurait pu compromettre la ratification de l’accord35.

Mme Lacroix-Riz souligne également que les historiens français, américains et du reste du monde occidental, à l’exception des « révisionnistes » américains tels que Kolko, ont également déformé l’histoire de l’accord Blum-Byrnes et l’ont glorifié comme un instrument merveilleusement utile pour la reconstruction d’après-guerre de la France et la modernisation de son économie. Elle décrit comment cela est principalement dû au fait que l’historiographie française elle-même a été « atlantisée », c’est-à-dire américanisée, avec le soutien financier de la CIA et de ses prétendues servantes privées, dont la Fondation Ford36.

Les Britanniques n’avaient pas pu rejeter les conditions rigoureuses attachées à l’accord de prêt-bail de 1941, mais ça, c’était pendant la guerre, lorsqu’ils luttaient pour leur survie et n’avaient pas d’autre choix que d’accepter. En 1946, la France ne pouvait pas invoquer cette excuse. Qu’est-ce qui a donc poussé Blum, Monnet et leurs collègues à « capituler » et à accepter toutes les conditions américaines ? Lacroix-Riz fournit une réponse convaincante : parce qu’ils partageaient la préoccupation majeure de l’Oncle Sam à l’égard de la France, à savoir le désir de préserver le statu quo socio-économique capitaliste du pays, dans une situation d’après-guerre où la population française était encore très réformiste, voire révolutionnaire, et où les communistes étaient extrêmement populaires et influents. « Rien d’autre », souligne-t-elle, « ne peut expliquer l’acceptation systématique des conditions draconiennes [américaines] » 37.

Le souci de préserver l’ordre socio-économique établi est compréhensible chez les collègues conservateurs de Bloch, représentants de la fraction MRP du gouvernement tripartite, le MRP « gaulliste », qui compte de nombreux pétainistes recyclés. Elle est également compréhensible dans le cas des diplomates de haut rang et autres fonctionnaires de l’équipe de Blum. Ces bureaucrates étaient traditionnellement des défenseurs de l’ordre établi et beaucoup d’entre eux, sinon la plupart avaient été heureux de servir Pétain ; mais après Stalingrad, au plus tard, ils avaient changé d’allégeance à l’Oncle Sam et étaient ainsi devenus des « hérauts européens du libre commerce américain » et, plus généralement, des « atlantistes » très pro-américains, une race dont Jean Monnet est apparu comme l’exemple par excellence38.

Le Parti communiste est alors membre du gouvernement tripartite, mais, écrit Lacroix-Riz, « il est systématiquement exclu des “structures de décision” » 39 et n’a pas de représentants dans l’équipe de négociateurs, mais la gauche est représentée par des socialistes, dont Blum. Pourquoi n’ont-ils pas opposé de résistance significative aux exigences des Américains ? Au lendemain de la révolution russe, le socialisme européen a connu un « grand schisme », avec d’un côté les socialistes révolutionnaires, amis de l’Union soviétique, bientôt connus sous le nom de communistes, et de l’autre les socialistes réformistes ou « évolutionnistes » (ou « sociaux-démocrates »), antagonistes vis-à-vis de Moscou. Les deux groupes ont parfois travaillé ensemble, comme dans le gouvernement français du Front populaire des années 1930, mais la plupart du temps, leurs relations ont été marquées par la concurrence, les conflits, voire l’hostilité pure et simple. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les communistes ont définitivement le vent en poupe, non seulement en raison de leur rôle prépondérant dans la Résistance, mais aussi en raison du grand prestige dont jouit l’Union soviétique, largement perçue comme le vainqueur de l’Allemagne nazie. Pour suivre, voire supplanter, les socialistes français, comme les anciens pétainistes, ont également choisi de jouer la carte américaine et se sont montrés prêts à accepter toutes les conditions que les Américains leur imposaient, ainsi qu’à la France en général, en échange du soutien des socialistes avec leurs énormes ressources financières et autres. Inversement, en France, les Américains avaient besoin des socialistes — et des « gauchistes non communistes » en général — dans leurs efforts pour éroder le soutien populaire aux communistes. C’est dans ce contexte que Blum et de nombreux autres dirigeants socialistes avaient fréquemment rencontré l’ambassadeur américain Caffery après son arrivée à Paris à l’automne 194440.

Les socialistes se révèlent donc encore plus utiles à la lutte anticommuniste (et antisoviétique) que les gaullistes, et ils offrent à l’Oncle Sam un autre avantage considérable : contrairement aux gaullistes, ils ne demandent pas de « réparations » territoriales ou financières à une Allemagne que les Américains veulent reconstruire et dont ils veulent faire leur tête de pont pour la conquête économique, voire politique, de l’Europe.

Dans la France de l’après-guerre, les socialistes ont donc joué la carte américaine, tandis que les Américains ont joué la carte socialiste. Mais dans d’autres pays européens, l’Oncle Sam fait également appel à des dirigeants socialistes (ou sociaux-démocrates) anticommunistes désireux de collaborer avec eux et qui seront, le moment venu, largement récompensés pour leurs services. On pense au chef socialiste belge Paul-Henri Spaak, qui sera nommé par Washington secrétaire général de l’OTAN, présumée alliance de partenaires égaux, mais en réalité filiale du Pentagone et pilier de la suprématie américaine en Europe, qu’il a contribué à mettre en place41.

L’intégration de la France dans une Europe (occidentale) d’après-guerre dominée par l’Oncle Sam sera achevée par l’acceptation par le pays de l’« aide » du plan Marshall en 1948 et par son adhésion à l’OTAN en 1949. Cependant, il est faux de croire que ces deux événements très médiatisés se sont produits en réponse au déclenchement de la guerre froide, conventionnellement imputée à l’Union soviétique, après la fin de la Seconde Guerre mondiale. En réalité, les Américains souhaitaient étendre leur influence économique et politique outre-Atlantique et la France était dans leur ligne de mire au moins depuis le débarquement de leurs troupes en Afrique du Nord à l’automne 1942. Ils ont profité de la faiblesse de la France d’après-guerre pour lui offrir une « aide » assortie de conditions qui, à l’instar de celles du prêt-bail à la Grande-Bretagne, ne manqueraient pas de faire du pays bénéficiaire un partenaire subalterne des États-Unis. Comme le démontre Lacroix-Riz dans son livre, cette réalité s’est concrétisée non pas lorsque la France a souscrit au plan Marshall, mais lorsque ses représentants ont signé les accords issus des négociations Blum-Byrnes, qui n’ont pas fait l’objet d’un grand battage médiatique. C’est alors, au printemps 1946, que la France, à l’insu de la majorité de ses citoyens, fait ses adieux à son statut de grande puissance et rejoint les rangs des vassaux européens de l’Oncle Sam.


Source : Counter Punch

Traduit de l’anglais par Falasteen pour Investig’Action


Notes :

1 Eisenberg, p. 322.

2 See e.g. the article by Kierkegaard.

3 See Pauwels (2016), pp. 447-49.

4 “Economies of scale”.

5 See Pauwels (2017), pp. 144-54.

6 Pauwels (2017), p. 168. The total value of American investments in Nazi Germany, involving no less than 553 corporations, rose to $450 million by the time of Hitler’s declaration of war against the United States in December 1941.

7 Pauwels (2017), pp. 63-65.

8 Quotation from Ambrose, p. 66.

9 Lacroix-Riz, p. 13.

10 Zinn, p. 404: “Quietly behind the headlines in battles and bombings, American diplomats and businessmen worked hard to make sure that when the war ended, American economic power would be second to none in the world… The Open Door policy of equal access would be extended from Asia to Europe”.

11 Lacroix-Riz, pp. 116-17.

12 Lacroix-Riz, p. 9.

13 For details, see Pauwels (2017), pp. 199-217.

14 Lacroix-Riz refers to Bruce Kuklicks’s pioneering work focusing on this theme. For more on the importance of postwar Germany to the US, see Pauwels (2015), p. 249 ff.

15 Lacroix-Riz, p. 198.

16 Lacroix-Riz, pp. 203, 206-208.

17 Lacroix-Riz, pp. 170-72, 174-83.

18 Lacroix-Riz, p. 409.

19 Lacroix-Riz, p. 331.

20 Kolko, p. 235.

21 Lacroix-Riz, pp. 413-14.

22 « Blum–Byrnes agreement ».

23 Lacroix-Riz, p. 326 ff. Lacroix-Riz has examined the case of Ford France’s wartime collaboration in an earlier book on French industrialists and bankers during the German occupation.

24 “Blum–Byrnes agreement”.

25 Lacroix-Riz, pp. 336-37, 342-43.

26 Lacroix-Riz, pp. 199-202. The “Battle of Production” is a subject Lacroix-Riz focused on in her 1981 doctoral dissertation as well as other writings. On the benefits of historical nationalizations in France, see also the article by Paul Cohen.

27 Lacroix-Riz, pp. 277, 329-30, 363.

28 Lacroix-Riz, p. 338.

29 Lacroix-Riz, p., pp. 416-17.

30 Lacroix-Riz, pp. 342-43, 345-46

31 Lacroix-Riz, p. 408 : « L’Assemblée nationale devrait donc adopter en bloc tout ce qui figurait dans la plus grosse pièce du millefeuille officiel des accords Blum-Byrnes ».

32 Lacroix-Riz, pp. 334-37, 354-55.

33 Lacroix-Riz, pp. 323-26.

34 Lacroix-Riz, pp. 271, 340.

35 Lacroix-Riz, pp. 342-43, 345-46

36 Lacroix-Riz, p. 376 ff.

37 Lacroix-Riz, pp. 114-15, 122, 386, 415.

38 Lacroix-Riz, p. 273.

39 Lacroix-Riz, p. 418.

40 Lacroix-Riz, pp. 170-72, 174-83.

41 Lacroix-Riz, p. 57-58, 417.




Israël est aux prises avec son « moment Suez »

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avec des soldats nouvellement incorporés. Israël, 16 avril 2024]

Par M. K. Bhadrakumar – Le 18 avril 2024 — Source Indian punchline

L’initiative diplomatique des États-Unis visant à publier une déclaration commune condamnant l’Iran pour son « attaque contre l’État d’Israël » s’est soldée par un fiasco, car elle n’a pratiquement pas trouvé preneur en dehors du bloc des nations occidentales.

C’est un coup dur pour l’amour-propre américain. Le coup le plus dur est que la Turquie, une importante puissance de l’OTAN et de l’Asie occidentale, que le président Biden courtise personnellement ces derniers temps, a refusé de signer la déclaration commune. 

Les huit transfuges de la majorité mondiale qui se sont pliés au diktat américain sont deux francs-tireurs d’Amérique latine et de la région eurasienne, la Corée du Sud et trois pays insulaires du Pacifique.

L’ensemble de l’Afrique, de l’Asie occidentale, de l’Asie centrale, de l’Asie du Sud et de la région de l’ANASE ont refusé de s’associer à l’initiative américaine ! Bien entendu, aucun pays musulman n’a voulu signer cette déclaration commune.

Cela raconte l’histoire humiliante de l’isolement des États-Unis à l’ONU. La communauté internationale comprend parfaitement l’hypocrisie et le fameux double langage qui caractérisent la diplomatie américaine. Dans le monde multipolaire qui se dessine, cette prise de conscience se traduira inévitablement par la propension de la majorité mondiale à faire du tri.

L’essentiel est que l’Iran n’a pas attaqué Israël. L’Iran a au contraire riposté à une attaque flagrante d’Israël contre sa souveraineté, en violation du droit international et de la Charte des Nations unies, ce qui équivaut à un acte de guerre.

Plus important encore, les représailles de l’Iran se sont limitées aux cibles militaires israéliennes impliquées dans l’attaque de Damas le 1er avril et visaient manifestement à démontrer sa capacité de dissuasion à l’avenir afin de décourager Israël de poursuivre l’escalade — tout en veillant à éviter les pertes civiles.

Téhéran a rendu publique la raison d’être de son action contre Israël et en a informé les puissances mondiales bien à l’avance, y compris, ironiquement, l’administration Biden, en sachant pertinemment que les États-Unis alerteraient Israël.

Par conséquent, l’explication la plus charitable que l’on puisse donner à cette démarche idiote de l’administration Biden pour susciter une condamnation internationale de l’Iran est que le président Biden est en mauvaise position pour sa campagne électorale aux États-Unis et qu’il n’est nulle part pour voir l’Iran percer l’aura d’invincibilité de l’État juif, ancrée dans les prouesses militaires américaines.

La grande question est de savoir comment le Premier ministre Benjamin Netanyahu considérera l’initiative de Biden et, plus important encore, la tentative désespérée des États-Unis de bloquer la demande d’un État palestinien au Conseil de sécurité de l’ONU sans opposer leur veto. En fait, ignorant la déclaration commune publiée à New York, il a proclamé depuis Tel-Aviv qu’Israël avait son propre esprit et qu’il prendrait ses propres décisions dans son intérêt, quels que soient les conseils de ses alliés ou de ses amis. Il s’agit d’une pique à peine déguisée, alors même que les représentants des nations chrétiennes d’Europe se sont rendus en Israël ces derniers jours pour appuyer les tentatives américaines d’apaiser Netanyahou.

Apparemment, Netanyahou a affirmé, en présence du ministre britannique des affaires étrangères David Cameron et de la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock à Tel Aviv, qu’Israël grimperait effectivement l’échelle de l’escalade — en montrant le majeur aux deux hommes politiques en visite qui, d’un autre côté, se pliaient en quatre pour montrer leur solidarité avec Israël alors qu’il est confronté à l’heure de vérité. Qu’est-ce qui se cache derrière une telle audace téméraire de la part de Netanyahou ?

Il est clair que Netanyahou, combattant expérimenté dans la jungle sombre et vicieuse de la politique israélienne, danse sur plusieurs airs. Tout d’abord, il s’adresse à la galerie intérieure pour apaiser les sentiments faucons de l’opinion publique, en particulier les ultra-nationalistes de sa coalition.

Cameron et Baerbock auraient tous deux exhorté Netanyahou à faire preuve de retenue, en l’avertissant que toute nouvelle hostilité directe contre l’Iran pourrait déclencher une guerre régionale. Mais les deux dignitaires en visite ont aussi reconnu publiquement le droit d’Israël à prendre ses propres décisions. Pour sa part, Netanyahou a également expliqué que toute riposte israélienne à la riposte de Téhéran du 13 avril serait exécutée « d’une manière à la fois intelligente et sévère, et qui contribue le moins possible à l’escalade de ce conflit ».

Jouer avec les mots est facile pour le vétéran de la politique britannique, mais ce qui rend les paroles de Cameron poignantes, c’est que la Grande-Bretagne doit également réaliser qu’il pourrait bien s’agir du « moment Suez » d’Israël dans la politique de l’Asie de l’Ouest.

En 1956, lors de la crise dite de Suez, lorsque le Royaume-Uni, la France et Israël ont envahi l’Égypte pour prendre le contrôle du canal de Suez, Washington, consterné par le fait que des opérations militaires avaient commencé à son insu, a fait pression sur le Fonds monétaire international pour qu’il refuse toute aide financière à la Grande-Bretagne, ce qui a contraint Londres à accepter à contrecœur un cessez-le-feu proposé par les Nations unies et à se retirer.

En fait, les historiens ont estimé par la suite que la mésaventure britannique, qui consistait à se battre au-dessus de son poids, n’avait fait que souligner le déclin du Royaume-Uni et le confirmer dans son statut de puissance mondiale de second rang.

Bien sûr, Biden n’est pas Dwight Eisenhower. Mais le voyage de Cameron en Asie occidentale à ce moment précis de l’histoire ravive la mémoire. Et son avertissement ne sonnera pas creux aux oreilles de Netanyahou.

Quoi qu’il en soit, le Times of Israel a rapporté plus tôt dans la journée, citant la télévision israélienne, que « Netanyahou a mis de côté les plans de représailles préparés à l’avance contre les tirs de barrage de l’Iran du week-en », après s’être entretenu avec Biden. La chaîne publique Kan a cité une source haut placée : « La réponse ne sera plus celle qui était prévue, les sensibilités diplomatiques l’ont emporté. Il y aura une réponse, mais il semble qu’elle sera différente de ce qui était prévu ». La télévision a noté que ce commentaire indiquait probablement une réponse israélienne plus faible que celle qui avait été approuvée.

Le cœur du problème est que Téhéran a envoyé un message fort selon lequel il dispose d’une formidable capacité stratégique en réserve pour attaquer directement Israël. En réalité, la propagande occidentale/israélienne selon laquelle presque tous les projectiles tirés sur Israël ont été interceptés et « qu’il y a eu peu de dégâts », bla, bla, n’est pas pertinente.

Les décideurs israéliens sont des réalistes à la tête dure qui savent que leur pays n’est pas en mesure d’affronter l’Iran seul — à moins que Biden n’ordonne l’intervention directe des États-Unis dans la guerre qui s’ensuivrait. C’est vraiment le « moment Suez » d’Israël.

Israël a absolument besoin d’une nouvelle réflexion pour éteindre les « anneaux de feu » allumés par feu le général iranien Qassem Soleimani, qui se rapprochent de lui et qui sont endémiques à la nouvelle ère des guerres hybrides. L’Ukraine est sur le point d’apprendre cette leçon amère, mais trop tard.

Ce n’est pas une coïncidence si le président iranien Ebrahim Raisi a appelé hier le président russe Vladimir Poutine pour lui faire savoir, selon le communiqué du Kremlin, que les « actions de Téhéran avaient été forcées et limitées ». Dans le même temps, il a souligné que Téhéran n’était pas intéressé par une nouvelle escalade des tensions.

Le communiqué souligne :

« Le conflit israélo-palestinien non résolu est à l’origine des développements actuels au Moyen-Orient. Les présidents ont confirmé la position de principe de la Russie et de l’Iran en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, de l’atténuation de la grave situation humanitaire et de la création des conditions d’un règlement politique et diplomatique de la crise ».

C’est là que se trouvent les germes d’une nouvelle pensée, à condition qu’il y ait des preneurs parmi les dirigeants israéliens. La Russie peut être utile, si l’on en croit les signaux émis par Moscou ces derniers jours.

En bref, l’appel de Raisi à Poutine, mercredi, faisait suite à une conversation téléphonique entre le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre iranien Hossein Amir-Abdollahian (à l’initiative de la partie iranienne) le dimanche précédent, qui avait elle-même été précédée, la veille, par une discussion téléphonique entre le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolay Patrushev et le chef du Conseil de sécurité nationale israélien Tzachi Hanegbi.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a depuis lors attiré l’attention sur ces échanges « constructifs » en cours sur les tensions accrues dans la situation en Asie occidentale.

M. K. Bhadrakumar

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Paul Watzlawick et les pathologies occidentales

Par Nicolas Bonnal

La guerre contre la Russie devait être la solution : elle est devenue le problème. L’Europe technocratique supranationale devait être la solution : elle est le problème. Le vaccin devait être la solution : il est devenu le problème. On continue ?

On va voir plusieurs aspects du problème (vous savez, « la solution c’est le problème »). Le légendaire Paul Watzlawick avait souligné le caractère gothique de nos monstrueux systèmes de « santé » : la multiplication par trente des dépenses médicales a créé les conditions d’un effondrement humain : faible, endetté, complexé, le citoyen serait bon pour les abattoirs de la postmodernité et pour soixante vaccins par an. Tournant le dos aux enseignements de Jünger (dans les années cinquante — voyez mes textes) ou de Rudolf Steiner (dans les années vingt), le petit blanc occidental se donne aux monstres et aux charlatans des hôpitaux (Debord, Commentaires) pour un oui ou pour un non.

Deux caractères m’enchantent chez Watzlawick, sa culture littéraire qui est la mienne — et son humour. Pour Watzlawick la solution est souvent le problème : et la presse britannique découvre l’écrasante défaite aujourd’hui de l’Ukraine et de l’OTAN face à l’ours d’argile russe… Toutes les solutions de nos technocrates et politiciens froncés n’ont fait que créer de nouveaux problèmes sans jamais rien solutionner. Ce Watzlawick est un sage taoïste ironisant face au triomphe apocalyptique-millénaire des bureaucrates.

Mais laissons-lui la parole.

Faites vous-même votre malheur, début du livre :

« Ce que les directeurs de zoo pratiquent dans leur modeste domaine, les gouvernements modernes tentent de l’accomplir à l’échelle nationale : confits dans la sécurité, il faut que les citoyens mènent une existence dégoulinante de bonheur du berceau jusqu’à la tombe. Pour atteindre ce noble objectif, il faut, entre autres choses, entreprendre et mener sans relâche l’éducation du public pour lui permettre d’accéder à des niveaux toujours plus élevés d’incompétence sociale. Il ne faut donc pas s’étonner de voir l’accroissement vertigineux des sommes consacrées dans le monde à la santé publique et aux diverses entreprises à caractère social. »

L’ironie dénonce cette attitude protectrice (cf. Tocqueville) qui débouche sur ses conséquences tragi-comiques et catastrophiques :

« Donnons quelques exemples : le total des dépenses de santé des États-Unis s’est élevé de 12,7 milliards de dollars en 1950 à 247,2 milliards en 1980. Les seules dépenses de médicaments et d’articles médicaux sont passées de 3,7 milliards à 19,2 milliards pendant la même période. Et les dépenses de Sécurité sociale ont connu une évolution aussi faramineuse, passant de 23,5 milliards en 1950 à 428,4 milliards en 1979 (24). Pour prendre un seul exemple européen, les statistiques actuelles font apparaître en Allemagne de l’Ouest une dépense quotidienne de 450 millions de DM pour le système de santé, c’est-à-dire trente fois plus qu’en 1950. Elles montrent aussi que l’on compte à tout moment une moyenne de 10 millions de personnes malades en République fédérale et que le citoyen moyen d’Allemagne de l’Ouest engloutit trente mille comprimés dans le cours de sa vie. »

On répète parce que c’est drôle : « le citoyen moyen d’Allemagne de l’Ouest engloutit trente mille comprimés dans le cours de sa vie. »

Et vous ? Et moi ?
Certes un système aussi tragicomique ne peut être interrompu. Il doit aller au bout comme le Titanic de la « civilisation » moderne dont a parlé Jünger dans son Rebelle :

« Que l’on imagine ce qui nous arriverait en cas de ralentissement, voire ce qu’à Dieu ne plaise ! — d’inversion de cette tendance. Des ministères entiers et toutes sortes d’autres institutions monstrueuses s’effondreraient, des pans entiers de l’industrie feraient faillite et des millions d’hommes et de femmes se retrouveraient au chômage. Pour participer à la lutte contre l’éventualité d’un tel désastre, j’ai conscience du rôle modeste mais réel que peut jouer ce petit livre. »

La clé c’est ça. L’État moderne rend le citoyen nul et incapable, dépendant jusqu’au suicide — Tocqueville toujours et cette puissance publique, ce souverain qui nous enlèvera le trouble de penser et la peine de vivre, qui nous débarrassera, dit Pearson vers 1990 du fardeau de la personnalité :

« L’État moderne a si grand besoin de l’impuissance et du malheur toujours croissant de ses citoyens qu’on ne peut laisser la satisfaction d’un tel besoin à la seule initiative individuelle, quelles qu’en soient les bonnes intentions. Comme dans tous les autres domaines de la vie humaine, le chemin de la réussite passe ici par la planification et le dirigisme de l’État. Être malheureux est certes à la portée du premier venu. »

Après l’art de se rendre malheureux devient une occupation à plein temps, via la pharmacie ou les livres de « développement personnel » (défense de rire) :

« Mais se rendre malheureux, faire soi-même son propre mal heur sont des techniques qu’il faut apprendre : à cet apprentissage-là, quelques coups du destin ne suffisent pas. Or, même dans les écrits des professionnels (c’est-à-dire des psychiatres et des psychologues), les renseignements utiles sont rares et le plus souvent fournis au hasard, en dehors de toute intention de l’auteur… »

Mais venons-en à l’oncle Sam.

Dans son guide non conformiste pour l’usage de l’Amérique, Watzlawick règle ses comptes avec la matrice de Palo Alto qui fit sa fortune et sa célébrité. Le bouquin est en effet un règlement de comptes digne de figurer dans le répugnant brûlot de Philippe Roger sur les antiaméricains de tout poil, qui comme on sait ont perdu la partie en France et en Europe — car plus l’Amérique sombre et devient folle (militairement, démographiquement, politiquement, culturellement et économiquement), plus elle fascine et domine les esprits européens réduits à l’état de zombis et de suicidaires bellicistes-écologistes. Il reste aux politiciens européens à liquider la population locale sur ordre des labos, des GAFAM et des fonds de pension US (merci aux dibbouks de Kunstler et à cette volonté du Tikkoun olam qui devait réparer le monde — sont-ils stupides ou vraiment mal intentionnés ?). Le problème est qu’en réduisant la population de leurs ouailles ici comme au Japon (-800 000/an depuis le vaccin) les « élites » américaines détruisent aussi leur capacité de nuire à l’échelle planétaire. Mais quand on dispose d’indices boursiers éternellement stratosphériques (quarante fois la valeur de 1980 quand l’or entre-temps n’a que triplé, et cinq fois celle de 2009), on peut tout se permettre, pas vrai ?

On sait que fille de l’Europe l’Amérique l’a toujours voulue détruire (le vieux continent est devenu une vieille incontinente), ce qui est devenu possible à partir de la Première Guerre Mondiale. Ruinée et dépeuplée par cette guerre, l’Europe devient une colonie US, achève de se ruiner avec la Deuxième Guerre Mondiale qui se fait sur ordre américain (voir Frédéric Sanford, Barnes, Preparata, etc.) et ensuite peu à peu dépose les âmes et les armes. Elle n’est qu’un ombre et la construction européenne apparaît pour ce qu’elle est : une déconstruction sur ordre « anglo-saxon », qui aujourd’hui revêt un caractère haineux et carrément exterminateur.

Je reviendrai sur la lucidité des grands écrivains américains quant à la faculté de nuisance US qui est apparue dès la première moitié du dix-neuvième siècle : de Poe à Lovecraft en passant par Twain ou Hawthorne, il n’est pas un grand esprit US qui n’ait vu la catastrophe matérialiste et illuministe arriver : même Walt Whitman (voyez mon texte) en avait très bien parlé, une fois raccrochés ses crampons de moderniste. Après la guerre de quatorze poursuivie pour les banquiers et la possession de la terre feinte, écrivains et dernières élites de souche anglo-saxonne culturelles décampent et vont sur l’Italie ou Paris ; et pendant que Stefan Zweig dénonce l’américanisation-uniformisation du monde (il dit bien que c’est la même chose), uniformisation qui repose sur le matérialisme, l’abrutissement et l’industrie culturelle (quelle alliance de mots tout de même), le banquier américain commence sa conquête de l’Europe, celle qui ravit nos leaders.

Donc dans son livre sur l’Amérique Watzlawick insiste sur la haine du père. Pays de grand remplacement et d’immigration, l’Amérique désavantage le père à partir des années 1870-1880.

« Les relations avec le père géniteur sont toutes différentes. Au début de son traité The American People, devenu un classique, l’anthropologue britannique Geoffrey Gorer analyse le phénomène typiquement américain du rejet du père, et l’attribue à la nécessité, qui s’imposait pratiquement à chacun des trente millions d’Européens qui émigrèrent aux États-Unis entre 1860 et 1930, de s’adapter aussi vite que possible à la situation économique américaine. Mais, en s’efforçant de faire de ses enfants (généralement nés aux États-Unis) de “vrais” Américains, il devint, pour ces derniers, un objet de rejet et de dérision. Ses traditions, ses connaissances insuffisantes de la langue et surtout ses valeurs constituaient une source de gêne sociale pour la jeune génération qui fut, à son tour, victime de la réprobation de ses enfants. »

Oui l’homme immigré est toujours désavantagé et ne peut plus éduquer ses enfants, car il ne maîtrise pas assez la nouvelle langue et sa nouvelle sous-culture de sport, de consommation ou de télévision. Lipovetsky en avait bien parlé pour les Maghrébins en France. Dans la démocratie cool et nihiliste qu’il décrit, les parents n’ont plus droit de cité (sic). Comme dit ailleurs Guy Debord, on ressemble à son temps plus qu’à son père. Le grand livre de Booth Tarkington, la Splendeur des Amberson, mal adapté sur ce point essentiel par l’agent communiste et New Deal Orson Welles, en parle de ce grand remplacement. La technologie actuelle accélère l’inadaptation paternelle.

Mais le maître enfonce encore le clou :

« Ce rejet du père comme symbole du passé va de pair avec la surestimation des valeurs nouvelles et donc de la jeunesse. Le trentième anniversaire est cette date fatidique qui vous met au rebut du jour au lendemain, et mieux vaut ne pas parler du quarantième. Il en va de même avec l’engouement pour tout ce qui est nouveau, et tire sa qualité de cette nouveauté, même s’il s’agit d’une vieillerie sortie tout droit du magasin de friperie. »

La société de consommation s’impose et impose la rapide consommation sexuelle ou autre des femmes (Ô James Bond et le Tavistock Institute !) et des hommes (aujourd’hui confondus dans le sac unisexe) :

« Les slogans proclament imprimés sur les emballages des produits du supermarché même si l’on peut supposer, à juste titre, que farine ou aspirine, il s’agit toujours du même produit. Et le modèle de l’année d’un type d’automobile doit se distinguer du précédent, au moins par une enjolivure, même si ce qui importe, la technique de construction, n’a pas changé depuis des années. »

L’idéal totalitaire va s’imposer : on oublie la famille et on impose un groupe manipulé par un conditionnement ou un danger extérieur (pensez à ces films des années 70 qui bâtis sur l’implosion terminale de la famille imposent la naissance d’un groupe tenu par la peur et l’obéissance à un prêcheur ou un chef-clone issu du Deep State) ; Watzlawick encore :

« A cette foi utopique en l’avenir et au rejet du passé s’ajoute un autre élément, déjà évoqué : l’égalité et la stéréotypie, une éducation fondée sur l’intégration à la communauté. Cette félicité à venir devra être partagée à parts égales, il ne saurait être question de privilèges individuels. Depuis le jardin d’enfants, on inculque aux Américains qu’ils font partie d’un groupe, et que les valeurs, le comportement et le bien-être de ce groupe sont prépondérants. Toute pensée individuelle est répréhensible, sans parler d’une attitude non conforme. Les enseignants s’adressent à leurs élèves comme à un collectif, en se servant du mot class : Class, you will now write a composition about…, et cette entité amorphe qu’est la classe commence sa rédaction. Alors qu’un Européen ne supporte pas d’être pris pour Monsieur Tout-le-Monde, le souci majeur d’un Américain est de ne pas dévier des normes du groupe. »

Ce groupe totalitaire et festif, abruti et bien soumis a donné en Europe les fous de Bruxelles et cette communauté européenne qui nous promet guerre, misère, Reset et totalitarisme informatique.

Mais venons-en au dernier point, le plus tragi-comique : « Il suffit d’insister ».

On sait que l’occident ne veut plus s’arrêter quel que soit le sujet : sanctions, guerres, guerre mondiale, sanctions, dette, propagande, vaccin, sanctions, Reset, mondialisme, féminisme, antiracisme, immigration sauvage, sanctions toujours (treize doses pour rien), Europe, etc. Et s’il y a des problèmes, c’est qu’il n’y a pas assez de tout cela. C’est qu’on n’a pas assez insisté, comme dit notre psychologue et humoriste, qui semble avoir été doté d’une double personnalité.

On l’écoute (extrait de son extraordinaire « Faites vous-même votre malheur ») :

« Cette formule apparemment toute bête : “il suffit d’insister”, est l’une des recettes les plus assurément désastreuses mises au point sur notre planète sur des centaines de millions d’années. Elle a conduit des espèces entières à l’extinction. C’est une forme de jeu avec le passé que nos ancêtres les animaux connaissaient déjà avant le sixième jour de la création… »

La solution souvent n’est plus adaptée ; mais au lieu de le reconnaître, on INSISTE. Watzlawick :

« L’Homme, comme les animaux, a tendance à considérer ces solutions comme définitives, valides à tout jamais. Cette naïveté sert seulement à nous aveugler sur le fait que ces solutions sont au contraire destinées à devenir de plus en plus anachroniques. Elle nous empêche de nous rendre compte qu’il existe — et qu’il a sans doute toujours existé — un certain nombre d’autres solutions possibles, envisageables, voire carrément préférables. Ce double aveuglement produit un double effet. D’abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

On répète, car on boit du « petit laid » : « D’abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

Le maître autrichien poursuit :

« Ensuite, l’inconfort croissant qui en résulte, joint à la certitude inébranlable qu’il n’existe nulle autre solution, ne peut conduire qu’à une conclusion et une seule : il faut insister. Ce faisant, on ne peut que s’enfoncer dans le malheur. »

Watzlawick redéfinit ce phénomène :

« Ce mécanisme, depuis Freud, assure l’existence confortable de générations de spécialistes qui ont toutefois préféré à notre “il suffit d’insister” un terme de consonance plus scientifique : névrose. »

Ensuite il reformule cette aberration du comportement qui est l’essence du comportement apragmatique contemporain :

« Mais qu’importe le terme, pourvu qu’on ait l’effet. Et l’effet est garanti aussi longtemps que l’étudiant s’en tient à deux règles simples. Premièrement, une seule solution est possible, raisonnable, autorisée, logique ; si elle n’a pas encore produit l’effet désiré, c’est qu’il faut redoubler d’effort et de détermination dans son application. Deuxièmement, il ne faut en aucun cas remettre en question l’idée qu’il n’existe qu’une solution et une seule. C’est sa mise en pratique qui doit laisser à désirer et peut être encore améliorée. »

Nous allons à la catastrophe. Mais ce n’est pas grave. Ils trouveront bien quelque chose…




L’Amérique n’a pas de plan B pour l’Ukraine, si ce n’est plus de guerre

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par David P. Goldman – Le 25 mars 2024 — Source Asia Times

Le week-end dernier, quelques dizaines d’anciens membres du cabinet, d’officiers supérieurs, d’universitaires et d’analystes de groupes de réflexion se sont réunis pour évaluer la situation militaire mondiale.

Je peux vous dire que je n’ai pas ressenti une telle peur depuis l’automne 1983, lorsque j’étais chercheur contractuel junior et que je faisais des petits boulots pour Norman A. Bailey, alors assistant spécial du président, au Conseil de sécurité nationale. C’était l’apogée de la guerre froide et l’exercice militaire trop réaliste Able Archer 83 avait failli déclencher une guerre nucléaire.

Aujourd’hui, l’establishment de la politique étrangère américaine a mis en jeu sa crédibilité en humiliant la Russie en repoussant les frontières de l’OTAN à quelques centaines de kilomètres de Moscou, tout en cherchant à écraser l’économie moscovite par des sanctions.

Ils ont tiré toutes les ficelles qu’ils avaient auprès des gouvernements européens, mobilisant leur légion de journalistes, de think tankers et de politiciens rémunérés pour promouvoir la guerre ukrainienne par procuration, dans l’intention de dégrader les forces armées russes et, en fin de compte, de forcer un changement de régime en Russie.

Le message des participants les plus éminents — d’anciens membres de cabinets ministériels ayant des portefeuilles de défense et de sécurité nationale — est que l’OTAN est toujours déterminée à gagner, à n’importe quel prix. « La question est de savoir si la Russie peut générer des réserves stratégiques », a déclaré un participant. « Son corps d’officiers n’est plus qu’à 50 % de ses effectifs et elle ne dispose pas d’un grand nombre de sous-officiers ».

« Les Russes subissent des pertes massives de 25 000 à 30 000 hommes par mois », a ajouté un ancien fonctionnaire. « Ils ne peuvent pas maintenir leur volonté de se battre sur le champ de bataille. Les Russes sont proches du point de rupture. Pourront-ils maintenir leur volonté nationale ? Pas si l’on en croit l’élection truquée [de Vladimir Poutine ce mois-ci]. Leur économie est réellement vulnérable. Nous devons redoubler les sanctions et l’interdiction financière des approvisionnements en direction de la Russie. Les Russes ont une image de puissance de type Potemkine ».

Tout ce qui précède est manifestement faux et le participant en question le sait bien. L’idée que la Russie subit 25 000 à 30 000 pertes par mois est ridicule. L’artillerie représente environ 70 % des pertes dans les deux camps et, selon toutes les estimations, la Russie tire cinq ou dix fois plus d’obus que l’Ukraine. La Russie a soigneusement évité les assauts frontaux afin de préserver ses effectifs.

Le fait le plus important concernant la réélection de Poutine est que 88 % des Russes ont voté, un taux de participation bien plus élevé que dans n’importe quelle démocratie occidentale. Les Russes n’ont peut-être pas eu le choix du candidat, mais ils ont eu le choix de voter ou non. Cette participation massive est cohérente avec le taux d’approbation de 85 % de Poutine, selon le sondage indépendant Levada.

Taux d’approbation ou de désapprobation de Poutine selon le sondage Levada. Source : Statista : Statista

Au lieu de s’effondrer, la Russie est devenue le point central d’une réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales et de leur financement, et son économie croît, au lieu de diminuer de moitié, comme l’avait promis le président Biden en mars 2022.

L’Ukraine manque de soldats et n’arrive pas à se mettre d’accord sur une nouvelle loi de conscription. Un éminent historien militaire a déclaré :

« Partout où vous allez en Ukraine, vous voyez des jeunes hommes qui traînent et qui ne portent pas l’uniforme ! L’Ukraine refuse de s’engager à fond ».

La Russie produit entre quatre et sept fois plus d’obus d’artillerie que l’Ukraine. Les défenses aériennes de l’Ukraine sont épuisées, car ses vieux missiles antiaériens de l’ère soviétique ont été tirés et les stocks de missiles Patriot de l’OTAN s’amenuisent.

La Russie dispose d’une réserve inépuisable de grosses bombes de l’ère soviétique équipées de systèmes de guidage bon marché, tirées avec précision sur des cibles ukrainiennes à partir d’avions russes se trouvant à 60 miles (96,5 kilomètres) de distance. Avec une population cinq fois supérieure à celle de l’Ukraine, la Russie est en train de gagner la guerre d’usure.

Lors de cette réunion du week-end, un autre participant a dénoncé le chancelier allemand Olaf Scholz et d’autres dirigeants européens pour s’être trop préoccupés du « seuil nucléaire », c’est-à-dire du point d’escalade à partir duquel la Russie pourrait utiliser des armes nucléaires. Il a demandé à l’Allemagne de fournir à l’Ukraine son missile de croisière à longue portée Taurus, d’une portée de 1 000 kilomètres et doté d’une ogive à deux étages capables de détruire des infrastructures majeures.

Le mois dernier, des officiers supérieurs de l’armée de l’air allemande ont discuté de l’utilisation de 20 missiles Taurus pour détruire le pont de Kertch reliant la Crimée au continent russe, dans une conversation enregistrée secrètement et publiée par les médias russes. Cette conversation a également révélé la présence de centaines de Britanniques et d’autres membres du personnel de l’OTAN sur le terrain en Ukraine.

Porter la guerre sur le territoire de la Russie et détruire les principales infrastructures est une façon de transformer la guerre par procuration avec l’Ukraine en une guerre européenne générale. Une autre façon est de déployer des soldats de l’OTAN en Ukraine, sujet que le président français Emmanuel Macron a abordé (mais qu’il n’a certainement pas l’intention de faire).

Fait remarquable, pas un mot n’a été dit sur une éventuelle solution négociée au conflit. Toute issue négociée à ce stade accorderait à la Russie les oblasts de l’Ukraine orientale qu’elle a annexés et lui donnerait probablement une zone tampon s’étendant jusqu’à la rive orientale du Dniepr, suivie d’une normalisation des relations économiques avec l’Europe de l’Ouest.

La Russie en sortirait triomphante et les atouts américains en Europe occidentale seraient dégradés. L’impact sur la position mondiale de l’Amérique serait dévastateur : Comme l’ont fait remarquer plusieurs participants, Taïwan observe attentivement ce qu’il advient des proxys américains.

Les règles de la réunion m’empêchent d’en dire plus, mais je suis libre de rapporter ce que j’ai dit à l’assemblée : les sanctions contre la Russie ont échoué lamentablement parce que la Russie avait accès à des quantités illimitées d’importations chinoises (ainsi qu’indiennes et autres), à la fois directement et par le biais d’une foule d’intermédiaires, y compris la Turquie et les anciennes républiques soviétiques.

Mais la résistance économique de la Russie face à des sanctions supposées dévastatrices n’est que le reflet d’une grande transformation du commerce mondial. Les exportations de la Chine vers le Sud ont doublé au cours des trois dernières années et la Chine exporte désormais davantage vers le Sud que vers les marchés développés. Le succès sans précédent des exportations chinoises s’explique par l’automatisation rapide de l’industrie chinoise, qui installe aujourd’hui plus de robots industriels par an que le reste du monde réuni.

J’ai ajouté que la nouvelle domination de la Chine sur le marché mondial de l’automobile en est la preuve, mais qu’elle a également des implications militaires cruciales. La Chine affirme qu’elle dispose d’usines automatisées capables de fabriquer 1 000 missiles de croisière par jour, ce qui n’est pas impossible si l’on considère qu’elle peut fabriquer 1 000 véhicules électriques par jour ou des milliers de stations de base 5G.

L’implication est que la Chine peut produire l’équivalent du stock américain de 4 000 missiles de croisière en une semaine alors que les entreprises de défense américaines mettent des années à les assembler à la main.

Personne n’a contesté les données que j’ai présentées. Et personne n’a cru que la Russie subissait 25 000 pertes par mois. Les faits n’étaient pas en cause : les dignitaires rassemblés, un échantillon représentatif des dirigeants intellectuels et exécutifs de la politique étrangère, ne pouvaient tout simplement pas imaginer un monde dans lequel l’Amérique ne donnerait plus d’ordres.

Ils sont habitués à diriger les choses et ils sont prêts à parier le monde entier pour conserver leur position.

David P. Goldman

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Un jeune Français sur deux prêt à se faire tuer en Ukraine ?

Mise à jour :

Comme le mentionne Hasthable, cette étude [voir le fichier PDF repris plus bas] ne dit rien de tel.

Il n’y figure aucune question relative à l’idée de s’engager ou d’aller faire la guerre pour de vrai.

La question posée pour le résultat 51 % est simplement :

« Jouez-vous souvent aux jeux vidéo de guerre/tir ? »

et le résultat regroupe les réponses « Très souvent » et « Assez souvent ». On peut noter en passant qu’il n’y a de plus aucune précision sur la signification du « Très souvent » (une fois par semaine ?) et du « Assez souvent » (une fois par mois ?).

Les articles qui ont évoqué cette étude en faisant croire qu’un jeune Français sur deux était prêt à se faire trouer la peau en Ukraine sont de la pure manipulation/propagande.




L’ONU voudrait transformer la critique de l’idéologie de genre en « crime contre l’humanité » !

Par Dr Gérard Delépine

L’ONU a été créée pour maintenir la paix. Mais depuis que le financement de certaines de ses agences dépend d’organismes privés ou de milliardaires activistes, elle néglige sa mission fondatrice (toujours aucune proposition onusienne crédible de paix pour les conflits en Ukraine, en Palestine ou en Afrique) pour s’intéresser principalement aux problèmes de société et tout particulièrement à ceux des minorités sexuelles.

Les extrémistes du genre veulent modifier la définition du sexe et déclarer l’homophobie et la transphobie crime contre l’humanité. Cette dérive s’exprime déjà dans les textes onusiens qui substituent systématiquement le mot genre à sexe1. Elle banalise le concept et témoigne d’un mépris insupportable envers des souffrances des Juifs, Arméniens, Yézidis et les autres victimes de véritables crimes contre l’humanité lors des guerres en Yougoslavie, au Rwanda et au Congo dont elle nie le caractère inhumain exceptionnel.

Le concept de crime contre l’humanité et son utilisation classique

La notion de crime contre l’humanité a été conçue en 1943 par les principaux alliés contre le nazisme s’engageant à poursuivre les « criminels de guerre jusque dans les régions les plus éloignées de la Terre et les remettront aux accusateurs pour que justice soit faite ».2

Il a été défini en 1945 dans le statut du tribunal militaire de Nuremberg comme la « violation délibérée et ignominieuse des droits fondamentaux d’un individu ou d’un groupe d’individus inspirée par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux ».

Sont visés par la définition : la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux tels que meurtre, extermination, réduction en esclavage, déportation, transfert forcé de la population, emprisonnement, privation grave de liberté physique, disparition forcée de personnes, apartheid, torture, et toute forme de violence sexuelle grave (viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée). Selon cette définition, le terme « sexe » s’entend de l’un et l’autre sexe, masculin et féminin, suivant le contexte de la société et n’implique aucun autre sens.

Les crimes contre l’humanité engagent la responsabilité pénale personnelle des individus qui les ont commis, et non pas celle des états qui les auraient inspirés.

Ce crime est imprescriptible3 et peut donc être jugé quel que soit le délai entre sa réalisation et le dépôt de plainte. Il expose à la réclusion criminelle à perpétuité.

La loi du 26 décembre 1964 a inclus le crime contre l’humanité dans le Code pénal français. Il a permis de condamner Paul Touvier et Klaus Barbie au maximum de la peine prévue. Papon, jugé pour avoir organisé les rafles des juifs, se défendait en affirmant n’avoir été qu’un fonctionnaire obéissant à un état ne pratiquant pas « une politique d’hégémonie idéologique » ; il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle4 pour complicité.

La Cour pénale internationale a été instituée pour juger les responsables de crimes contre l’humanité ; son fonctionnement et son statut ont été officialisés par l’accord de Rome en 19985. Le bilan de son fonctionnement est cependant très mitigé du fait d’une indépendance douteuse envers les grandes puissances, de la mauvaise qualité de certains dossiers, et de sa gouvernance parfois discutable rappelant la fable des animaux malades de la peste de La Fontaine :

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

Le projet de modification de la définition du sexe dans les traités

La définition précise du sexe dans le paragraphe 3 de l’article 7 du Statut de Rome avait été ajoutée pour éviter son utilisation abusive pour poursuivre les convictions et les opinions. Il a été jugé nécessaire parce que* dans le traité de Rome, le crime de « peines sexistes » s’applique à un très large éventail d’actions, et peut inclure la parole.

Le nouveau projet de traité, élaboré par la Commission du droit international, veut modifier la définition du sexe pour satisfaire les activistes homosexuels et transgenres.

La transformation de cette définition du sexe en genre dans le nouveau traité sur les crimes contre l’humanité pourrait permettre la poursuite de quiconque exprime son opposition à des idées, à un comportement ou à des pratiques homosexuelles et transgenres.

En avril 2023 les partisans de cette modification de définition, l’Union européenne et les États-Unis, ont poussé l’Assemblée générale à adopter la nouvelle définition.

Mais le représentant ou le Maroc, parlant au nom des 54 pays du Groupe des États d’Afrique a déclaré que « les préoccupations légitimes de tous les États Membres ne devraient pas être ignorées » et a mis en garde contre « toute tentative d’imposer les vues d’une partie ou de toute théorie ou définition juridique » qui ne sont pas acceptées au niveau international.

Plusieurs délégations, dont l’Égypte, la Fédération de Russie et le Pakistan, ont soutenu cette déclaration refusant la nouvelle définition du sexe dans le projet de traité.

(Source image : https://www.bbc.com/afrique/monde-59781984)

La plupart des pays considèrent le sexe comme une réalité fondée sur la biologie et ayant des implications juridiques, et le genre comme une simple idéologie sociale fondée sur le ressenti. Les homosexuels ne constituent qu’une minorité (2-4 % des populations)6 7 8, et les transgenres une infime minorité (<0,05 %). Les revendications de leurs activistes bénéficient d’une attention totalement disproportionnée à leur nombre dans les cercles du pouvoir, les médias et les films et feuilletons télévisés occidentaux.

Parmi les membres de l’ONU, seule une minorité de pays a accédé aux revendications des activistes des minorités sexuelles. Après les Pays-Bas en 2001, seuls 14 autres pays européens ont légalisé le mariage homosexuel.

Dans le monde 21 autres pays pays autorisent les couples de même sexe à se marier, soit au total moins de 20 % des pays membres de l’ONU (36 sur 197). Seulement une quinzaine de pays (<8 %) permettent aux personnes transgenres de faire modifier leur état civil sur simple déclaration, tandis que 13 pays membres de l’ONU criminalisent encore de façon explicite les minorités sexuelles dans leurs lois

comme en Ouganda ou la loi antihomosexualité de 2023 prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et un délit d’« homosexualité aggravée » passible de la peine de mort.

La définition du sexe comme une construction sociale que propose la commission, élèverait juridiquement l’« orientation sexuelle » et « l’identité de genre » à une catégorie de droit international protégée sur le même plan que le sexe, et autoriserait les organismes des Nations Unies et le procureur de la Cour pénale internationale à reconnaître autant de genres que les individus peuvent affirmer subjectivement et ouvrirait la porte à la poursuite pénale de quiconque s’oppose à des idées, des comportements ou des pratiques homosexuels et transgenres.

Il constitue une menace pour la capacité des personnes à s’exprimer librement à propos de ce qu’ils croient de la nature de la personne humaine, des hommes, des femmes, du mariage et de la famille, et d’adopter des lois conformes à ces croyances.

Non aux propositions des extrémistes trans qui instrumentalisent l’ONU dans leur combat qui nie les réalités biologiques. Non à la banalisation du crime contre l’humanité.

Informez vos proches et vos voisins.

Informez vos représentants et les élus pour qu’ils rejettent cette dérive et défendent les réalités biologiques. Refusons les propositions des extrémistes trans qui marginalisent l’Occident et permettent à nos ennemis de se moquer de notre déclin moral et intellectuel.

Comme l’a souligné le Premier ministre britannique Rishi Sunak le 4 octobre 2023 lors du congrès annuel du Parti conservateur :

« Nous ne devrions pas nous laisser intimider par la croyance selon laquelle les gens peuvent avoir le sexe de leur choix… Un homme est un homme et une femme est une femme, c’est juste du bon sens ».

Rappeler une réalité biologique ne doit pas être qualifié de « crime contre l’humanité » !


1 https://www.unwomen.org/sites/default/files/2022-01/Identifying-gender-persecution-in-conflict-and-atrocities-fr.pdf

2 https://www.cairn.info/revue-humanisme-2006-2-page-38.htm#pa57

3 Selon le traité international qui émane de l’Organisation des Nations unies « Convention on the non-applicability of statutory limitations to war crimes and crimes against humanity »

4 https://francearchives.gouv.fr/fr/article/714107630

5 Le texte du Statut de Rome est celui du document distribué sous la cote A/CONF.183/9, en date du 17 juillet 1998, et amendé par les procès-verbaux en date des 10/11/1998, 12 juillet 1999, 30 novembre 1999, 8 mai 2000, 17 janvier 2001 et 16 janvier 2002. Le Statut est entré en vigueur le 1er juillet 2002.

6 “AIDS and sexual behaviour in France. Mostly Indian Girls are affected from France girls. ACSF investigators”, Nature, vol. 360, no 6403,‎ décembre 1992, p. 407–9

7 Smith, C. E. Rissel, J Richters, A. E. Grulich et R. O. De Visser, “Sex in Australia: Sexual identity, sexual attraction and sexual experience among a representative sample of adults”, Australian and New Zealand Journal of Public Health, vol. 27, no 2,‎ 2003, p. 138–45

8 Julia Haversath & al., « Sexual Behavior in Germany », Deutsches Ärzteblatt International, vol. 114, nos 33-34,‎ 2017, p. 545–50




Les pays occidentaux paniquent alors que l’Iran pèse ses options

[Source : sonar21.com]

Par Larry Johnson 

Malgré les discours musclés d’Israël et la promesse répétée de Biden de défendre Israël, la campagne militaire d’Israël contre le Hamas, le Hezbollah et l’Iran est en train de se transformer en véritable débâcle. Et les choses ne s’annoncent guère mieux pour les États-Unis. Le monde est aujourd’hui véritablement en état de tension, c’est-à-dire qu’il attend nerveusement les représailles militaires promises par l’Iran à la suite du bombardement illégal par Israël du consulat d’Iran à Damas, il y a une semaine. La convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques est sans ambiguïté :

Les locaux d’une mission diplomatique sont inviolables et le pays hôte ne peut y pénétrer qu’avec l’autorisation du chef de la mission ; de même, le pays hôte ne doit jamais fouiller les locaux, ne peut pas saisir les documents ou les biens de la mission et doit la protéger contre toute intrusion ou tout dommage (article 22). L’article 30 étend cette disposition à la résidence privée des agents diplomatiques.

Voilà pour l’« ordre international fondé sur des règles ». Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont bloqué une proposition de déclaration du Conseil de sécurité des Nations unies rédigée par la Russie, qui aurait condamné l’action illégale d’Israël. Le monde a ainsi reçu un message clair : la Convention de Vienne ne vaut rien. Quelques jours seulement après que le Conseil de sécurité de l’ONU a refusé de faire respecter cette convention, l’Équateur a pris d’assaut l’ambassade du Mexique à Quito et a enlevé un homme politique équatorien à qui le Mexique avait accordé l’asile.

Le refus des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France de faire respecter ce principe essentiel du droit international ne laisse à l’Iran que deux options : ne rien faire ou exercer des représailles. Il semble qu’une forme de représailles militaires soit à l’ordre du jour. Je ne pense pas que l’Iran se comportera comme Israël en frappant une installation diplomatique israélienne. Je pense plutôt qu’il s’en prendra à des moyens militaires israéliens.

Certains signes indiquent que l’Iran se prépare à une forme de riposte militaire :

Mercredi, des unités de l’armée iranienne et du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont été placées en caserne et les congés ont été annulés.

Washington a détecté que l’Iran déplace des moyens militaires, notamment des missiles de croisière et des avions — deux sources américaines à CNN.

Les avions de ligne évitent désormais activement l’espace aérien israélien et ceux qui s’y trouvent encore le quittent (voir la carte ci-dessus). Air France, par exemple, a ordonné à ses pilotes de ne pas survoler l’espace aérien iranien.

Un nombre croissant de pays évacuent leurs ressortissants d’Israël et d’Iran et les avertissements se multiplient :

Le Canada et les Pays-Bas ordonnent à leurs citoyens de ne pas se rendre en Israël et de quitter le pays par tous les moyens possibles.

L’Allemagne a demandé à tous ses citoyens de quitter l’Iran.

La Norvège déconseille à ses ressortissants de se rendre en Israël.

La France évacue tous ses diplomates et leurs proches d’Iran — Reuters

L’Inde, le Royaume-Uni et la Russie ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Iran ou en Israël.

Joe Biden a envoyé le chef du Commandement central américain en Israël pour coordonner les défenses et les réponses possibles à une attaque iranienne. Mais la capacité des États-Unis et d’Israël à répondre par une campagne aérienne s’est heurtée à quelques obstacles :

Le Qatar et le Koweït ont fait savoir aux États-Unis qu’ils n’autoriseraient pas l’utilisation de bases situées sur leur territoire pour des attaques contre l’Iran — sources diplomatiques.

La Turquie a informé les États-Unis qu’elle ne serait pas autorisée à utiliser son espace aérien contre l’Iran.

Tout cela se déroule alors que Tel-Aviv et Washington se rendent de plus en plus compte que leurs tactiques respectives pour traiter avec le Hamas et les Houthis ont été une débâcle. L’éditorialiste israélien Chaim Levinson a lâché cette bombe dans les pages de Haaretz : Dire ce qui ne peut pas être dit : Israël a été vaincu — une défaite totale.

Nous avons perdu. La vérité doit être dite. L’incapacité à l’admettre résume tout ce qu’il faut savoir sur la psychologie individuelle et collective d’Israël. Il y a une réalité claire, nette et prévisible que nous devrions commencer à sonder, à traiter, à comprendre et à en tirer des conclusions pour l’avenir. Il n’est pas amusant d’admettre que nous avons perdu, alors nous nous mentons à nous-mêmes…

Nous nous disons constamment qu’il y a une date limite imaginaire — avril, mai, 1er septembre — et que si le Hezbollah continue jusqu’à cette date, nous lui donnerons une bonne raclée. L’échéance est sans cesse repoussée. La région frontalière reste vide. La tromperie se poursuit. Il semble désormais très probable que, pendant des années, toute personne circulant le long de la frontière sera une cible. Tel Hai tombera à nouveau.

Et ce, sur tous les fronts : tous les otages ne reviendront pas, vivants ou morts. On a perdu la trace de certains d’entre eux et leur sort restera inconnu. Ils seront comme le navigateur de l’armée de l’air Ron Arad. Leurs proches seront malades d’inquiétude, de peur et d’appréhension. De temps en temps, nous lancerons des ballons en leur mémoire…

Plus les porte-parole crient que « nous gagnons », plus il est clair que nous perdons. Le mensonge est leur métier. Nous devons nous y habituer. La vie est moins sûre qu’avant le 7 octobre. Les coups que nous avons reçus nous feront mal pendant des années. L’ostracisme international ne disparaîtra pas. Et, bien sûr, les morts ne reviendront pas. Pas plus qu’un grand nombre d’otages.

À cela s’ajoute l’échec total de l’opération « Prosperity Guardian », la marine américaine s’étant montrée, avec une poignée d’« alliés », impuissante à rouvrir la mer Rouge au trafic maritime et à empêcher les Houthis de tirer des missiles sur tout navire tentant de se rendre en Israël. Les Français ont prouvé leur véritable courage, ils battent en retraite :

Des sources françaises ont révélé que la frégate française FREMM Alsace a quitté la mer Rouge et le golfe d’Aden, a rapporté jeudi le journal français Le Figaro.

Le commandant de la frégate, Jérôme Henry, a reconnu que les forces armées yéménites « n’hésitent pas à utiliser des drones et des missiles balistiques de manière très surprenante et remarquable ».

« Cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu affaire à un tel niveau d’armement et de violence », a-t-il souligné.

Un mot pour Macron : si votre marine ne peut pas résister à la « colère » des Houthis, comment diable pensez-vous pouvoir l’emporter sur le champ de bataille de l’Ukraine contre les Russes ? Ce serait de la haute comédie s’il n’y avait pas le spectre d’une guerre mondiale qui se profile à l’horizon.

Alors que les dirigeants militaires et politiques israéliens et américains se laissent aller au fantasme grandiloquent de botter le cul des Iraniens si Téhéran décide de riposter, ils doivent garder à l’esprit cette variable clé : l’Iran organise des exercices militaires conjoints avec la Russie et la Chine depuis plus de quatre ans. Si l’Iran est attaqué, il y a de fortes chances que la Russie et la Chine lui viennent en aide. Peut-être que cela dégrisera les bellicistes ivres du sang des civils palestiniens.

Un dernier point. Le Hezbollah a lancé un barrage de 50 roquettes sur Israël vendredi. Israël, à l’aide de son Dôme de fer, en aurait abattu un bon nombre, mais pas toutes. Cette attaque de roquettes faisait-elle partie d’une stratégie iranienne plus large visant à vider Israël de ses munitions de Dôme de fer ? Israël ne dispose pas d’un stock illimité de missiles Dôme de fer. L’utilisation de ces missiles coûteux pour abattre des roquettes du Hezbollah relativement peu coûteuses pourrait mettre Israël dans la position d’avoir épuisé ses munitions avant que la véritable attaque ne se produise.


Mise à jour :




La Russie demande aux Nations Unies de se préparer à une « reddition inconditionnelle » de l’Ukraine

[Source : numidia-liberum]

Par Sorcha Faal

Un nouveau rapport très instructif du Conseil de sécurité (CS) circulant aujourd’hui au Kremlin note pour la première fois que le président Poutine a révélé :

« Les frappes sur les installations énergétiques en Ukraine font partie du processus de démilitarisation ».

Il a ensuite observé à propos du soi-disant sommet de paix en Ukraine que les puissances coloniales socialistes occidentales tiendront en Suisse les 15 et 16 juin, ce qui exclut la Russie :

« Ils pensent que nous n’avons rien à faire là-bas, et en même temps ils disent que rien ne peut être résolu sans nous… Et comme nous n’y allons pas, c’est devenu une sorte d’absurdité… Ils disent que nous refusons de négocier… Nous ne sommes pas invités, mais ils disent que nous refusons ».

Conformément aux dispositions de l’article 51 de la Charte des Nations Unies sur la légitime défense, que la Russie a invoquées le 24 février 2022 pour lancer « l’opération spéciale de dénazification » pour la libération et la démilitarisation de l’Ukraine, note ce rapport, l’ambassadeur représentant permanent de la Russie aux Nations Unies, Vasily Nebenzy, a notifié hier au Conseil de sécurité des Nations Unies :

« Voici comment cela se passera dans l’histoire : un régime inhumain et misanthrope de terroristes et de nazis qui ont trahi les intérêts de leur peuple et l’ont sacrifié pour l’argent et l’aumône de l’Occident. Zelensky et son entourage… Dans ces conditions, les tentatives du chef du régime de Kiev de promouvoir ses “formules” et de convoquer des “sommets” ne provoquent que la perplexité… Bientôt, le seul sujet de toutes les réunions internationales sur L’Ukraine sera la capitulation inconditionnelle du régime de Kiev… Mon conseil est que tout le monde devrait s’y préparer à l’avance. »

Toujours conformément aux dispositions de l’article 51, ce rapport continue, Vasily Nebenzya a informé le Conseil de sécurité des Nations Unies :

« Quant aux frappes de précision massives contre les installations pétrolières et énergétiques ukrainiennes, elles sont une réponse aux tentatives du régime de Kiev pour endommager les infrastructures pétrolières, gazières et énergétiques russes… La frappe a atteint son objectif, en perturbant le travail des entreprises de l’industrie militaire ukrainienne et le transfert des réserves vers les zones de combat… Elle a également entravé l’approvisionnement en carburant de l’armée ukrainienne… Comme dans tous les cas précédents, la population civile n’a pas été visée par l’armée russe, même si le régime de Zelensky et ses sponsors occidentaux tentent de prouver le contraire ».

Le Kiev Post a ensuite révélé :

« La plus grande centrale thermique du pays qui fournit de l’électricité à trois régions a perdu 100 pour cent de sa capacité de production, a déclaré la société le 11 avril, à la suite d’une attaque aérienne russe nocturne… “L’ampleur des destructions est terrifiante”, a déclaré le président de Centrenergo, Andriy Hota, à BBC News.
« La plus grande compagnie privée d’électricité d’Ukraine, DTEK, a déclaré que deux de ses centrales électriques avaient été gravement endommagées… La société a ajouté qu’elle avait déjà perdu 80 pour cent de sa capacité de production à la suite des attaques russes entre le 22 mars et 29 mars ».

Ce rapport indique aussi :

« Le dernier bombardement intense de la Russie sur l’Ukraine a conduit le Parlement européen à prendre la décision sans précédent de retarder l’approbation du budget du Conseil jusqu’à ce que les dirigeants de l’UE adhèrent pleinement à l’approbation de systèmes de défense aérienne Patriot supplémentaires pour l’Ukraine ».

Les analystes militaires ont évalué de manière factuelle que tous les systèmes de défense aérienne Patriot dans le monde ne peuvent pas défendre l’Ukraine, en particulier parce que les forces militaires russes ont anéanti des cibles énergétiques ukrainiennes à l’aide de leur dernier missile X-69, qui vole à une altitude de seulement 20 mètres (65 pieds), contournant la surface, ce qui le rend invulnérable aux systèmes de défense aérienne.

Bien que les puissances coloniales socialistes occidentales continuent de rager contre l’échec de leur guerre par procuration contre la Russie en utilisant l’État fantoche corrompu, l’Ukraine, l’ambassadeur Vasily Nebenzya a également révélé hier au Conseil de sécurité des Nations Unies :

Ce qui gêne également les propagandistes occidentaux, ce sont les opinions des Ukrainiens ordinaires, qu’ils partagent sur les réseaux sociaux, exhortant leurs compatriotes à craindre non pas les frappes de précision russes, mais les conséquences du fonctionnement des systèmes de défense aérienne ukrainiens déployés dans les zones résidentielles en violation des normes du DIH (Droit International Humanitaire).

Étant donné que l’Ukraine dispose de moins de systèmes de défense aérienne, il y a également eu moins d’incidents dus à leur utilisation. Les citoyens ukrainiens ordinaires l’ont également remarqué.

Par ailleurs, l’armée ukrainienne a commencé à se plaindre ouvertement du fait que les habitants de Kharkov, Odessa, Nikolaev, Dnepropetrovsk et d’autres villes et régions d’Ukraine ont commencé à partager activement avec l’armée russe les coordonnées des dépôts d’armes de l’UAF et la localisation des réserves militaires, ce qui clairement démontre la véritable attitude de la population civile à l’égard de ce qui se passe.

Les Ukrainiens ordinaires réalisent désormais plus clairement qui est leur véritable ennemi et qui représente une menace réelle et non imaginaire pour leur vie.

Nous pouvons les comprendre, car ils s’inquiètent de choses que nos collègues occidentaux n’ont pas évoquées aujourd’hui.

Par exemple, ils n’ont pas dit un mot sur les violations des droits des hommes ukrainiens en âge de conscription lors de leur mobilisation forcée. C’est aujourd’hui un véritable fléau pour les familles ukrainiennes. De plus en plus de preuves sont publiées sur Internet selon lesquelles les commissions militaires maltraitent les hommes ukrainiens.

En violation de toutes les normes et lois, ils les capturent dans les rues comme s’ils étaient des criminels recherchés et les envoient directement au front sans aucune formation particulière, où la seule façon de survivre est de se rendre aux troupes russes.

Cette dernière étape n’est cependant pas si simple, en raison des escouades composées de nationalistes qui tentent d’éviter le combat direct avec les troupes russes, préférant tirer dans le dos de leurs compatriotes.

Dans le même temps, ceux qui ont de l’argent et des relations, comme les députés et les fonctionnaires, échappent eux-mêmes à la conscription et emmènent leurs proches en âge de conscription à l’étranger.

Dans la région de Vinnitsa, l’entrée des hommes en âge de conscription a été interdite dans les zones frontalières de la Moldavie afin de les empêcher de fuir.

Comme le montre un reportage vidéo publié récemment par la Deutsche Welle allemande, dans de nombreux villages ukrainiens, il n’y a tout simplement plus personne à enrôler. Dans le village de Luzanovka, dans la région de Tcherkassy, qui compte 400 habitants, environ 50 hommes ont été enrôlés. Le chef du conseil local se plaint de n’avoir personne pour creuser les tombes.

Et cela se produit dans toute l’Ukraine, sur fond de réticence flagrante de l’écrasante majorité des Ukrainiens à se battre pour les intérêts géopolitiques occidentaux.

Comme l’a admis l’autre jour le président de l’Institut international de sociologie de Kiev, seuls 8 % des hommes interrogés sont prêts à rejoindre volontairement les forces armées ukrainiennes. Le régime de Kiev y voit à juste titre une menace mortelle pour son pouvoir et c’est pourquoi il « serre la vis » par tous les moyens possibles.

Ainsi, au début du mois, l’âge de conscription des Ukrainiens a été abaissé de 27 à 25 ans et, à en juger par les progrès des troupes ukrainiennes au front, il pourrait bientôt atteindre 17-18 ans.

Dans son moment d’agonie, Hitler avait compté sur la « Hitlerjugend » pour la défense de Berlin. Le régime angoissant de Zelensky est prêt à faire de même pour sacrifier non seulement les hommes ukrainiens, mais aussi les femmes.

La loi sur la mobilisation, qui est sur le point d’être adoptée, transformera complètement les Ukrainiens en serfs dont la vie sera à la disposition de Zelensky et de sa clique. Mais les Occidentaux préfèrent garder le silence sur ce sujet. De même qu’ils n’admettent jamais qu’ils préparaient depuis de nombreuses années l’Ukraine à une guerre avec la Russie sous le couvert des accords de Minsk ; et comment ils n’ont pas permis aux Ukrainiens de faire la paix avec la Russie.

Bien entendu, personne n’a dit aujourd’hui que la situation des droits de l’homme en Ukraine continuait de se détériorer rapidement. Aucun des sponsors occidentaux n’ose critiquer le chef du régime de Kiev, qui a usurpé le pouvoir, annulé les élections et jeté en prison tous ceux qui n’étaient pas d’accord avec sa dictature.

Pendant ce temps, le néonazisme est de plus en plus ouvertement encouragé en Ukraine, où les complices des nazis sont glorifiés ; des sentiments nationalistes et racistes sont cultivés au sein de la population.

Les persécutions à grande échelle contre l’Église orthodoxe ukrainienne canonique (UOC) se poursuivent. Le régime de Kiev s’efforce de créer une image de l’UOC et de ses ministres comme des « collaborateurs de l’ennemi » et encourage la saisie illégale d’églises. Tout ce qui est russe — langue, culture, éducation, médias — est automatiquement soumis à annulation.

Après que la conseillère militaire en chef de l’Ukraine, Oksana Grigorieva, ait proclamé de manière démoniaque :

« Le gouvernement ukrainien devrait abandonner sa mentalité de la vieille école et mettre en œuvre une véritable égalité dans ses forces armées… Notre constitution stipule qu’il est du devoir de chaque Ukrainien de protéger sa patrie, donc il est tout à fait normal que les femmes servent aussi ».

De son côté, le New York Times révèle :

« Les quelque un million d’hommes qui servent dans l’armée ukrainienne sont battus et épuisés… De nombreux soldats sont en service depuis deux ans. ..Des dizaines de milliers de personnes ont été tuées ou gravement blessées… De nouvelles recrues sont désespérément nécessaires… Mais l’Ukraine se heurte à une contrainte démographique critique qui se profile depuis longtemps : elle compte très peu d’hommes jeunes… En bonne santé les hommes de moins de 30 ans, l’épine dorsale de la plupart des armées, font partie de la plus petite génération de l’histoire moderne de l’Ukraine »

Une révélation qui s’est jointe au commandant suprême des forces alliées en Europe, le général de l’armée américaine Christopher Cavoli, informant hier les législateurs américains :

« La Russie est en train de reconstituer ses forces militaires plus rapidement que nos estimations initiales ne le suggéraient… Au cours de l’année écoulée, l’effectif des troupes de première ligne est passé de 360 000 à 470 000… L’armée est en fait désormais plus nombreuse — de 15 pour cent — qu’elle ne l’était lors de son invasion ».

Parallèlement, le ministère russe de la Défense observe : « Les Ukrainiens étant peu disposés à se porter volontaires pour la folle cause de Zelensky, Kiev a mis à jour ses règles de mobilisation pour recruter de la chair à canon ». Un des hauts responsables ukrainiens a déclaré aux journalistes à propos de du plan comique du président ukrainien Vladimir Zelensky pour une nouvelle contre-offensive :

« Je vous rappelle que la mise en œuvre du précédent plan de contre-offensive en 2023, que le commandant en chef Zelensky a délicatement qualifié d’“infructueux”, a entraîné des morts et des blessés graves de plus de 166 000 membres des forces armées ukrainiennes, ainsi que la perte de 789 chars, 2 400 autres véhicules blindés et 132 avions ».

Sur le plan économique, l’article économique américain qui vient de paraître

« Dans la dernière humiliation pour l’administrateur Biden, le pétrole russe se négocie PARTOUT au-dessus du prix imposé par le G7 » a également révélé : « Le pétrole russe se négocie bien au-delà du prix plafond du Groupe des Sept, censé priver Moscou des revenus de sa guerre en Ukraine, ce qui suggère un non-respect important de cette mesure, que toute personne disposant d’un demi-cerveau ne devrait pas respecter, ce qui, bien sûr, exclut pratiquement tous les bureaucrates “démocrates” qui ont mis en œuvre cette sanction idiote qui n’a fait qu’enrichir les milliardaires »

À cela s’ajoute la nouvelle :

« La Banque mondiale a révisé ses perspectives de croissance du PIB russe en 2024-2025 à la hausse ».

Après que Bloomberg a rapporté hier, citant des responsables anonymes : « Les États-Unis sont à court d’options pour aider l’Ukraine au-delà de l’espoir que le Congrès adopte finalement un programme d’aide de 60 milliards de dollars avant que la ligne de front ne commence à s’effondrer sous la pression russe », conclut ce rapport, Axios a révélé :

« Les démocrates sont engagés dans une vaste opération visant à persuader les progressistes en retard de signer une pétition de décharge pour forcer le vote du projet de loi d’aide au Sénat sur l’Ukraine, Israël et Taiwan… Mais plus d’une douzaine de progressistes pro-palestiniens ont refusé de signer en protestation contre l’assistance militaire à Israël dans le projet de loi du Sénat »

Et c’était une révélation à laquelle s’est joint le New York Times de gauche publiant la lettre ouverte « Les calculs sur l’Ukraine ne s’additionnent pas » écrite par le plus haut législateur conservateur du Parti républicain, le sénateur des États-Unis. J.D. Vance, dans lequel il a observé :

Le président Biden veut faire croire au monde que le plus grand obstacle auquel l’Ukraine est confrontée sont les républicains et notre manque d’engagement envers la communauté mondiale. C’est faux.

Le défi de l’Ukraine n’est pas le Parti républicain ; ce sont les mathématiques.

L’Ukraine a besoin de plus de soldats qu’elle ne peut en déployer, même avec des politiques de conscription draconiennes. Et il lui faut plus de matériel que ce que les États-Unis peuvent lui fournir. Cette réalité doit éclairer toute politique future en Ukraine, depuis l’aide supplémentaire du Congrès jusqu’à l’orientation diplomatique fixée par le président.

La question la plus fondamentale : de combien l’Ukraine a-t-elle besoin et quelle quantité pouvons-nous réellement lui fournir ?

M. Biden suggère qu’un supplément de 60 milliards de dollars fera la différence entre la victoire et la défaite dans une guerre majeure entre la Russie et l’Ukraine. C’est également faux. 60 milliards de dollars, c’est une fraction de ce qu’il faudrait pour inverser la tendance en faveur de l’Ukraine. Mais ce n’est pas seulement une question d’argent. Fondamentalement, nous n’avons pas la capacité de fabriquer la quantité d’armes dont l’Ukraine a besoin pour gagner la guerre.

Considérez notre capacité à produire des obus d’artillerie de 155 millimètres. L’année dernière, le ministre ukrainien de la Défense de l’époque a estimé que ses besoins de base en obus étaient supérieurs à quatre millions par an, mais a déclaré qu’il pourrait en tirer jusqu’à sept millions si autant d’obus étaient disponibles. Depuis le début du conflit, les États-Unis ont déployé de grands efforts pour accroître la production d’obus de 155 millimètres. Nous avons à peu près doublé notre capacité et pouvons désormais en produire 360 000 par an, soit moins d’un dixième de ce dont l’Ukraine déclare avoir besoin. L’objectif de l’administration est de porter ce montant à 1,2 million — soit 30 % de ce qui est nécessaire — d’ici la fin 2025. Cela coûterait cher aux contribuables américains tout en produisant un résultat désagréable et familier : l’échec à l’étranger.

Cette semaine encore, le plus haut commandant militaire américain en Europe a affirmé qu’en l’absence d’une assistance supplémentaire en matière de sécurité, la Russie pourrait bientôt avoir un avantage d’artillerie de 10 contre 1 sur l’Ukraine. Ce qui n’a pas fait la une des journaux, c’est que l’avantage actuel de la Russie est d’au moins 5 contre 1, même après tout l’argent que nous avons investi dans le conflit. Aucun de ces ratios ne conduit vraisemblablement à la victoire ukrainienne.

Les partisans de l’aide américaine à l’Ukraine ont fait valoir que notre approche a été une aubaine pour notre propre économie, en créant des emplois ici dans les usines qui fabriquent des armes. Mais nos intérêts en matière de sécurité nationale peuvent être — et sont souvent — distincts de nos intérêts économiques.

L’idée selon laquelle nous devrions prolonger une guerre sanglante et horrible parce qu’elle a été bénéfique pour les affaires américaines est grotesque. Nous pouvons et devons reconstruire notre base industrielle sans expédier ses produits dans un conflit étranger.

L’histoire est la même lorsque l’on regarde d’autres munitions. Prenez le système de missiles Patriot, notre première arme de défense aérienne. C’est d’une telle importance dans cette guerre que le ministre ukrainien des Affaires étrangères les a expressément exigés. En effet, rien qu’en mars, la Russie aurait lancé plus de 3 000 bombes aériennes guidées, 600 drones et 400 missiles sur l’Ukraine. Pour parer ces attaques, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autres ont indiqué avoir besoin de milliers d’intercepteurs Patriot chaque année. Le problème est le suivant : les États-Unis n’en fabriquent que 550 chaque année. Si nous adoptons le programme d’aide supplémentaire actuellement examiné au Congrès, nous pourrions potentiellement augmenter la production annuelle à 650 unités, mais cela représente encore moins d’un tiers de ce dont l’Ukraine a besoin.

Ces armes ne sont pas seulement nécessaires à l’Ukraine. Si la Chine devait jeter son dévolu sur Taïwan, le système de missiles Patriot serait essentiel à sa défense. En fait, les États-Unis ont promis d’envoyer à Taiwan des missiles Patriot d’une valeur de près de 900 millions de dollars, mais la livraison de ces armes et d’autres ressources essentielles a été sérieusement retardée, en partie à cause des pénuries causées par la guerre.

Si cela semble mauvais, la situation de la main-d’œuvre en Ukraine est encore pire. Voici les bases : la Russie compte près de quatre fois la population de l’Ukraine. L’Ukraine a besoin de plus d’un demi-million de nouvelles recrues, mais des centaines de milliers d’hommes en âge de combattre ont déjà fui le pays. Le soldat ukrainien moyen a environ 43 ans et de nombreux soldats ont déjà servi deux ans au front avec peu ou pas d’occasions d’arrêter le combat. Après deux ans de conflit, il reste dans certains villages presque plus d’hommes. L’armée ukrainienne a recouru à la contrainte pour servir les hommes et les femmes ont organisé des manifestations pour exiger le retour de leurs maris et de leurs pères après de longues années de service au front. Ce journal a rapporté un cas dans lequel l’armée ukrainienne a tenté d’enrôler un homme atteint d’un handicap mental diagnostiqué.

Beaucoup à Washington semblent penser que des centaines de milliers de jeunes Ukrainiens sont partis à la guerre avec une chanson dans le cœur et sont heureux de qualifier toute pensée contraire de propagande russe. Mais les principaux journaux des deux côtés de l’Atlantique rapportent que la situation sur le terrain en Ukraine est sombre.

La Maison-Blanche a répété à maintes reprises qu’elle ne pouvait pas négocier avec le président russe Vladimir Poutine. Ceci est absurde.

L’administration Biden n’a aucun plan viable permettant aux Ukrainiens de gagner cette guerre.

Plus tôt les Américains seront confrontés à cette vérité, plus tôt nous pourrons réparer ce gâchis et négocier la paix.

12 avril 2024


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https://www.whatdoesitmean.com/index4581.htm


La Russie prépare la « capitulation inconditionnelle » du régime de Kiev

Par Moon of Alabama — Le 12 avril 2024

Lors de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies qui s’est tenue hier, Vasily Nebenzya, représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, a déclaré :

« C’est ainsi qu’il entrera dans l’histoire — comme un régime inhumain et haineux de terroristes et de nazis qui ont trahi les intérêts de leur peuple et les ont sacrifiés pour l’argent de l’Occident et pour Zelenski et son cercle le plus proche.
Dans ces conditions, les tentatives du chef du régime de Kiev de promouvoir sa formule et de convoquer des sommets de soutien au régime de Kiev ne font que semer la confusion.

Très bientôt, le seul sujet des réunions internationales sur l’Ukraine sera la capitulation inconditionnelle du régime de Kiev.

Je vous conseille à tous de vous y préparer ».




L’armée peut-elle stopper la folie de Macron ?

[Source : GÉOPOLITIQUE PROFONDE]

Dans un contexte de tensions accrues tant sur le plan national qu’international, le général André Coustou, figure respectée de l’armée française à la retraite, prend la parole pour évaluer l’état actuel de la France sous la présidence de Emmanuel Macron. Alors que le monde a les yeux rivés sur des conflits tels que la guerre en Ukraine, impliquant des acteurs majeurs comme la Russie et l’OTAN, la situation interne en France soulève des questions cruciales sur la légitimité et la direction de son gouvernement.

Pourquoi un général à la retraite décide-t-il de s’exprimer maintenant ?

Cela reflète une inquiétude profonde concernant les ordres donnés à l’armée pendant les manifestations des Gilets Jaunes, où il a été rapporté que les soldats avaient reçu l’ordre de protéger des bâtiments clés tel que l’Élysée, en utilisant la force si nécessaire. Ces actions posent la question de l’utilisation de l’armée dans le maintien de l’ordre public et des droits civils en France.

Le régime de Macron est-il encore légitime ?

Emmanuel Macron fait face à se vives critiques sur la gestion des crises, notamment sa réponse aux attentats et au terrorisme, ainsi que sa politique étrangère avec des pays comme la Chine et Israël.

La position de la France dans la géopolitique mondiale, notamment sa relation avec les États-Unis sous la présidence de Joe Biden, et son rôle dans la guerre Ukraine-Russie, est également mise en lumière. La diplomatie française, sous la houlette de Macron, oscille entre coopération et confrontation, notamment en ce qui concerne les discussions sur l’OTAN et ses interactions avec des leaders tels que Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

La question brûlante que qui se doit d’être posée est de savoir si la France se trouve à une période pré-révolutionnaire. Les actions militaires internes, combinées à une politique de plus en plus contestée, pourraient-elles mener à un changement radical ?

Le témoignage du général Coustou nous invite à une réflexion urgente sur la situation actuelle de la France. Entre gestion interne de la sécurité et rôle sur la scène internationale, il est impératif que les citoyens et les dirigeants reconsidèrent les stratégies adoptées pour naviguer dans ce paysage complexe et interconnecté. Est-il temps pour un renouveau politique ?

Les mois à venir pourraient bien déterminer le cours de l’histoire française moderne.




La Moldavie au bord de la guerre ou la neutralité impossible

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca

L’évolution du front ukrainien laisse entrevoir la perspective imminente d’un effondrement de la ligne de défense ukrainienne et d’une offensive décisive de l’armée russe. L’une des cibles stratégiques de la Russie est le port d’Odessa. Et en cas d’opération réussie, les Russes déclarent officiellement que leur prochaine cible est la région séparatiste de l’est de la Moldavie limitrophe d’Odessa, la Transnistrie. Les Russes y maintiennent illégalement un contingent militaire, prétendant être des gardiens de la paix et protéger la population russophone ou même les citoyens russes, ces derniers recevant en masse des passeports d’État russes. La Transnistrie est un « conflit gelé » qui risque de dégeler au profit de la Fédération de Russie et au détriment de la République de Moldavie. Mais qu’est-ce que cela change sur le « grand échiquier » de la troisième guerre mondiale ? Pas pour le reste du monde, mais pour mon pays, c’est une question vitale.

L’OTAN a sa propre stratégie pour un tel scénario. Pousser la République de Moldavie et la Roumanie à entrer en guerre contre la Russie en tant qu’État de l’OTAN voisin de mon pays, avec lequel nous partageons la même histoire, la même culture et la même langue. La Pologne est également prête à entrer en Ukraine avec ses troupes dans le cadre du même plan visant à contrer l’offensive russe.

Nous notons d’emblée que la République de Moldavie est un pays neutre en vertu de ses règles constitutionnelles et que le stationnement de troupes militaires étrangères sur son territoire national est interdit. Cependant, la force de la loi a été contrée par la loi de la force cette fois-ci également. Depuis plus de trois décennies, Moscou impose son rôle de « pacificateur » et de médiateur dans un conflit territorial dans lequel elle est elle-même impliquée.

Il est notoire que la République de Moldavie est dirigée par un réseau de ce que nous appelons des ONG-crates, des enfants de George Soros et des mercenaires américains. Ces individus ont été contraints par leurs protecteurs occidentaux de violer le statut de pays neutre de la Moldavie et de développer une rhétorique agressive à l’encontre de Moscou, voire de fournir un soutien politique et logistique au régime criminel de Kiev. Et pendant les deux années de guerre par procuration en Ukraine, les patriotes moldaves ont exigé que les autorités cessent de s’engager dans le conflit et respectent le statut de neutralité de notre pays, qui exige l’équité et l’impartialité dans de tels conflits armés. Nous n’avons pas été entendus. De plus, on nous a dit, non sans raison, que c’est la Russie qui est la première à violer la neutralité de mon pays par sa présence militaire illégale sur notre territoire national. Certes, l’OTAN et les Américains sont en Roumanie, et les Russes n’ont aucune raison de se retirer de Transnistrie. Les raisons stratégiques l’emportent sur les normes constitutionnelles d’un petit État vulnérable comme la République de Moldavie.

À l’heure actuelle, les citoyens de la République de Moldavie en âge de servir dans l’armée reçoivent des convocations pour se présenter aux commissariats militaires afin de participer à certains cantonnements, et des exercices militaires se déroulent sur notre territoire ce mois-ci avec la participation d’Américains, de Roumains et de Moldaves. Tout cela suscite à juste titre l’indignation des citoyens. L’auteur de ces lignes a lancé un appel public aux jeunes en âge de servir dans l’armée, suggérant que la rébellion sur les réseaux sociaux est insuffisante. Les gens doivent sortir en masse pour manifester pacifiquement dans le centre de la capitale et exiger l’une des deux choses suivantes : soit les dirigeants du pays respectent la neutralité de l’État, soit ils démissionnent. Un autre commentaire a suivi, dans lequel j’ai rappelé à quel moment un patriote ne peut pas ne pas faire la guerre. À savoir, lorsque l’unité territoriale et l’indépendance du pays sont menacées. D’où vient ce danger ? Malheureusement, de la Russie. Ce risque n’est pas encore devenu un fait accompli, mais il peut le devenir à tout moment. Que doit donc faire un Moldave ? Doit-il accueillir l’armée russe avec des fleurs ou se défendre ? Pour un patriote occidental, de tels dilemmes ne se posent pas, mais pour nous, Moldaves, ils se posent.

Bien sûr, nous ne pouvons pas exclure qu’un scénario tragique pour mon pays puisse encore être évité. D’autant plus que l’on parle beaucoup d’une partition de l’Ukraine entre les Russes et les Occidentaux. Et les responsables de Moscou ne cessent de répéter qu’ils sont prêts à s’asseoir à la table des négociations à tout moment et apparemment sans conditions préalables. Quel pourrait être le facteur qui amènerait la Russie à renoncer à une offensive sur Odessa et à annexer implicitement la Transnistrie et peut-être même toute la République de Moldavie ? Ce facteur pourrait même avoir un nom propre. Par exemple, Roman Abramovitch, l’oligarque londonien qui a toujours une porte ouverte sur le Kremlin. Qui vise-t-il ? La City de Londres, les services secrets britanniques, l’oligarchie mondialiste, l' »État profond », autant d’euphémismes pour désigner les centres de pouvoir qui l’ont engagé en tant qu’envoyé spécial auprès de Poutine. J’ai régulièrement observé ses visites inopinées au Kremlin, qui aboutissaient invariablement à d’étranges concessions de la part de Moscou. Je l’ai également remarqué lors de TOUTES les négociations russo-ukrainiennes de ces dernières années, sauf qu’il n’a jamais été précisé lequel des deux représente ce personnage. La réponse est qu’il représente une tierce partie qui, tout au long de l’histoire moderne, a toujours provoqué des guerres et en a toujours tiré profit.

Envoyé spécial de la ville de Londres auprès de Poutine
et éternel pacificateur Roman Abramovitch

Un facteur important qui pourrait tempérer l’élan militaire de la Russie pourrait être la Chine, qui n’a pas renoncé à son plan en 12 points pour pacifier la guerre en Ukraine.

Et pour les optimistes qui excluent une telle perspective, je ne mentionnerai que les retraits étranges et inattendus des Russes de Kiev, des régions de Kharkov et de Herson, les échanges de prisonniers non provoqués et défavorables du côté russe, le respect des tabous garantissant la sécurité personnelle de Zelenski et des autres membres de la clique de Kiev, etc. Dans ces conditions, un patriote moldave en arrive à la conclusion paradoxale que l’esprit trop conciliant, voire capitulard, de Poutine pourrait être à l’avantage de la République de Moldavie.

Les relations de la Moldavie avec la Russie sont encore compliquées par l’atteinte permanente et méthodique à l’unité territoriale du pays en stimulant le conflit entre les autorités centrales de l’État et celles de la région appelée unité administrative-territoriale gagaouze. Il s’agit d’une région du sud du pays peuplée majoritairement d’une ethnie turque de religion chrétienne orthodoxe, qui manifeste traditionnellement un attachement excessif à la Russie et, implicitement, un manque de loyauté à l’égard de la République de Moldavie. Ce soft power à la russe nuit gravement à la stabilité interne. Et Moscou est toujours prêt à mettre de l’huile sur le feu pour dynamiter mon pays de l’intérieur. La Russie ne reconnaît pas nos relations de partenariat. Nous sommes trop petits. On nous propose donc soit la vassalité, soit, si nous n’obtempérons pas, la désintégration territoriale.

Pour l’auteur de ces lignes, il n’y a rien de plus détestable que la politique de l’Occident collectif. Mais si l’on tient compte du fait que, malgré les conflits majeurs qui se profilent à l’horizon entre l’Occident et la Russie, les deux parties font preuve de la même obéissance aveugle à la verticale mondialiste, l’équation se complique. Seuls les enthousiastes incurables, les aveugles et les naïfs peuvent ignorer la réalité frappante que l’Occident collectif et la Russie exécutent docilement et en parfaite harmonie TOUTES les stratégies de la Grande Réinitialisation.

Dans le processus de suppression de la souveraineté de TOUS les pays du monde sous la baguette de l’ONU, lorsque la politique génocidaire et liberticide de l’OMS est suivie par les deux parties, un grave dilemme se pose dans le cas de la République de Moldavie. L’Occident, contrairement à la Russie, ne s’attaque pas à l’unité territoriale de mon pays, préférant la colonisation économique et civilisationnelle, qui conduit de toute façon au « Meilleur des mondes », le paradis numérique dystopique et transhumaniste. Mais si des stratégies telles que l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable ou le Traité sur les pandémies sont plus difficiles à comprendre pour la grande majorité de la population, les agressions militaires extérieures sont plus faciles à percevoir. En d’autres termes, la guerre non militaire des centres de pouvoir occidentaux passe presque inaperçue aux yeux du public, contrairement à la guerre « dure » et chaude de la Russie en Ukraine, avec une extension possible à mon pays.

Je sais que de tels articles ne peuvent changer la vision cyclopéenne et mondiale des maîtres du commentaire géopolitique en Occident qui sont dans le camp anti-mondialiste. Pour eux, la Russie de Poutine reste un espoir et une alternative. Je n’ai pas à m’en plaindre. Le droit à l’erreur fait en quelque sorte partie des droits fondamentaux de l’Homme. J’ai simplement essayé d’esquisser dans ces lignes la tragédie d’un peuple frontalier, dévasté par les contradictions de deux types d’impérialisme (occidental et russe).


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