Les éoliennes provoquent des maladies vibroacoustiques

Capsule d’information concernant les infrasons qu’émettent les éoliennes, avec le Dr Mariana Alves-Pereira, professeur associé à l’Université Lusofona à Lisbonne au Portugal. Dr Pereira a un baccalauréat en physique et une maîtrise en génie biomédical ; elle a obtenu son doctorat en sciences environnementales.


Altération de l’endothélium et troubles de la microcirculation chez les humains et les animaux exposés aux infrasons en raison d’une mécanotransduction irrégulière

Journal of Biosciences and Medicines, 2023, 11, 30-56
https://www.scirp.org/journal/jbm
ISSN en ligne : 2327-509X
ISSN imprimé : 2327-5081

Par Ursula Maria Bellut-Staeck
Scientifique indépendante, Berlin, Allemagne

Comment citer cet article : Bellut-Staeck,
U.M. (2023) Impairment of the Endothelium and Disorder of Microcirculation in Humans and Animals Exposed to Infrasound due to Irregular Mechano-Transduction. Journal of Biosciences and Medicines, 11, 30-56.
https://doi.org/10.4236/jbm.2023.116003

Reçu : 24 avril 2023
Accepté : 10 juin 2023
Publié : 13 juin 2023

Copyright © 2023 par les auteurs et Scientific Research Publishing Inc.
Ce travail est placé sous la licence Creative Commons Attribution International
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Résumé

La microcirculation des mammifères est un système synchronisé complexe et autorégulé en fonction de la demande actuelle en nutriments et en oxygène. Le bon déroulement des fonctions vitales telles que la croissance, la régulation de la pression sanguine, la séquence inflammatoire et l’embryogenèse est lié à l’intégrité de l’endothélium. La vasomotion sensible en est particulièrement dépendante. Les réseaux de signalisation par mécano-transduction jouent un rôle essentiel dans les processus cellulaires vitaux et constituent le mécanisme physiologique décisif pour une libération adéquate de NO, principal responsable de l’autorégulation des vaisseaux. Une perturbation de l’intégrité endothéliale, provenant par exemple d’un stress oxydatif chronique et/ou d’un stress mécanique (oscillatoire), entraîne une perturbation de la vasomotion ainsi qu’un déséquilibre des systèmes d’oxydoréduction, reconnu comme la cause principale du développement de maladies inflammatoires chroniques telles que l’athérosclérose et des maladies secondaires correspondantes, éventuellement le cancer. Le cytosquelette endothélial, qui correspond à un « modèle de tenségrité » viscoélastique, offre la possibilité d’une mécanotransduction grâce à sa construction spéciale. L’augmentation rapide des connaissances sur les forces mécaniques dans la détection et la régulation cellulaires au cours des dernières années (qui a culminé avec le prix Nobel pour le décodage des canaux ioniques détectant la pression/vibration) nous a conduits à l’hypothèse suivante : le facteur de stress externe « bruit » produit dans certaines conditions un champ de stress oscillatoire dans le lit d’écoulement physiologiquement laminaire des capillaires, qui peut conduire à des mécano-transductions irrégulières. Les résultats indiquent une dépendance stricte de la fréquence dans la mécano-transduction avec la détermination de seuils pour une transmission 1:1. Les connaissances récemment acquises sur la mécano-transduction endothéliale jettent un nouvel éclairage sur l’importance des basses fréquences. Cela pourrait indiquer la manière physiopathologique longtemps recherchée par laquelle les infrasons peuvent exercer un effet de stress au niveau cellulaire. Les citoyens exposés au bruit, qui vivent à proximité d’infrastructures telles qu’une installation de biogaz, des pompes à chaleur, des centrales thermiques de type bloc et de grandes éoliennes industrielles (IWT), présentent dans le monde entier une symptomatologie associée à des troubles de la microcirculation. Des effets sur les insectes ou les poissons sont également concevables, puisque les canaux piézo-électriques sont reconnus comme des structures conservées de tous les organismes multicellulaires. Un plan expérimental est proposé pour démontrer l’influence pathologique directe d’infrasons de force, de fréquence, de profil d’effet/temps et de durée définis sur la vasomotion sensible.

Mots clés

Mécano-transduction, Cytosquelette endothélial, Infrasons, Stress oscillatoire, Vasomotion

1. Introduction

1.1. Structure, composants et régulation du système de microcirculation chez les mammifères

Les cellules endothéliales plates tapissent tous les vaisseaux du mammifère (y compris les vaisseaux lymphatiques), qui est son plus grand organe. Responsables de l’ensemble du transport du métabolisme de l’énergie et des substrats ainsi que de nombreuses fonctions vitales, elles ont une très grande surface (environ six terrains de football chez l’adulte) [1]. La cellule endothéliale correspond dans sa structure à une cellule somatique et est spécifiée pour ses diverses tâches, le vaisseau respectif (vaisseau capillaire, artère) ainsi que le type de tissu (zone splanchnique, rein, cerveau) étant responsables de sa spécification ultérieure [2]. Elle diffère par sa forme, son expression et sa surface, ainsi que par sa dotation en récepteurs du système adrénergique. Selon leur ultrastructure, les cellules endothéliales se différencient, en fonction de leur sous-structure spécifique à l’organe, en différents types d’endothélium continu, fenêtré et discontinu. Le système circulatoire est constitué d’une combinaison de vaisseaux, connectés en série et en parallèle, dans lesquels, conformément à la loi d’Ohm, la résistance totale diminue avec chaque connexion parallèle supplémentaire [2]. En régulant la résistance via les artérioles en amont, nous trouvons physiologiquement des flux laminaires avec une vitesse uniforme, strictement liée à la taille du vaisseau, dans le réseau capillaire. Il s’agit d’une condition préalable essentielle aux diverses tâches vitales de la microcirculation [2] [3]. En revanche, nous constatons un stress oscillatoire chronique, un facteur causal important de l’athérosclérose, au niveau des branches vasculaires et des courbes les plus fortes des vaisseaux de taille moyenne et de grande taille. L’une des principales tâches de la microcirculation est d’adapter le flux sanguin vasculaire aux besoins actuels [1] [4]. La densité fonctionnelle des vaisseaux (DFP) dans le muscle au repos est d’environ 25 % de la densité totale des vaisseaux (DTV). Inversement, cela signifie également que le débit sanguin peut être augmenté d’un multiple [5]. La capacité de compensation du réseau capillaire est donc plusieurs fois supérieure à celle de la « macrocirculation ». Sous l’effet d’une contrainte physique, ce que l’on appelle le recrutement capillaire, selon Moore et Fraser 2015 [6], commence par abaisser la résistance vasculaire des artérioles en amont, ce qui entraîne une augmentation significative de la surface d’échange des nutriments et une diminution de la distance entre deux capillaires avec, par conséquent, une distance de diffusion réduite pour l’oxygène et les nutriments. La régulation du flux sanguin local (appelée fonction vasomotrice) est extrêmement complexe et « orchestrée » [4]. Elle est contrôlée par des facteurs intrinsèques et extrinsèques (par exemple, le système nerveux autonome et les hormones vasoactives, telles que l’adrénaline, la vasopressine, l’angiotensine et la sérotonine) qui modulent l’activité intrinsèque [1], en fonction également de la taille des vaisseaux et de la distribution des récepteurs adrénergiques dans un organe donné.

L’une des bases de la régulation intrinsèque est constituée par l’effet Bayliss [7]. Le débit sanguin est maintenu constant : si le débit sanguin augmente, il y a vasoconstriction, si le débit sanguin diminue, il y a vasodilatation. Une deuxième base est constituée par les facteurs métaboliques selon la théorie classique, dans laquelle l’hypoxie locale entraîne une libération accrue de substances actives vasodilatatrices (par exemple, NO, ATP, prostaglandines), ce qui provoque une augmentation du flux sanguin local. L’accumulation de métabolites tels que le lactate, les ions hydrogène, le potassium et l’adénosine maintient cet effet [1]. L’une des conditions préalables les plus importantes et les plus responsables de la biodisponibilité du NO est la réponse classique à la contrainte de cisaillement laminaire due aux forces mécaniques, selon Chien 2007 [8]. Le NO est déclenché de manière classique par le flux sanguin qui provoque un changement mécanique au niveau de la membrane des cellules endothéliales et est formé à partir de son précurseur, la L-arginine, par l’intermédiaire de la NO-synthétase (NOS). Le NO est un médiateur de la relaxation vasculaire par l’activation de la guanylyl cyclase soluble (sGC) qui catalyse la conversion de la guanosine triphosphate (GTP) en 3′-5′-guanosine monophosphate cyclique (GMPc).

Ce dernier est extraordinairement typique de la microcirculation, mais c’est l’un des phénomènes les moins bien expliqués : la vasomotion.

La vasomotion a été observée pour la première fois dans l’exemple classique d’une veine de chauve-souris et décrite comme une contractilité rythmique qui accélère le flux sanguin vers l’avant grâce à des pulsations fines et synchronisées [9]. Les causes et le contrôle de ce phénomène n’ont pas encore été entièrement élucidés. Selon l’état actuel des connaissances, la vasomotion dépend de l’intégrité de l’endothélium et sert apparemment à optimiser l’apport en nutriments [10]. La vasomotion peut être directement observée in vivo en microscopie vidéo SDF. Citation de Aalkjaer C. Mulvany MJ 2020) [10] au cap. 1.3 page 7 :

« Peut-être que la seule caractéristique liée à la vasomotion sur laquelle tout le monde s’accorde est qu’une oscillation du potentiel de membrane des cellules musculaires lisses est à l’origine de l’oscillation du tonus individuel des cellules musculaires lisses et de la synchronisation des cellules musculaires lisses […]. Cela suggère fortement que le [Ca2+] dans les cellules musculaires lisses oscille également de manière synchronisée — et c’est effectivement le cas. […]».

L’article original [10] contient des informations plus approfondies.

L’étendue de l’implication endothéliale dans les syndromes cliniques est immense, tout comme le sont les facteurs potentiels qui peuvent influencer la microcirculation de manière positive ou négative. Les influences potentielles les plus importantes proviennent de fonctions vitales telles que l’apport d’oxygène et de nutriments, la croissance, l’embryogenèse, la coagulation sanguine, la régulation immunitaire, etc. Les principales causes de dysfonctionnement sont celles qui peuvent perturber l’intégrité de l’endothélium, en particulier un excès de stress oxydatif et oscillatoire.

1.2. Homéostasie du système redox

La libération adéquate de NO, avec la bonne quantité, au bon endroit et au bon moment, est cruciale pour la régulation synchronisée du flux sanguin et le maintien de la santé vasculaire [11]. En tant qu’antioxydant puissant, il joue un rôle décisif dans l’homéostasie de l’ensemble du métabolisme redox avec l’interruption de la peroxydation des lipides et donc la diminution des radicaux libres d’oxygène (ROS) agressifs ([11] [12] Tableau 1). En tant que radical libre (à l’état gazeux), il peut se diffuser librement à travers les membranes. Les effets vasculaires du NO sont présentés comme protecteurs, régulateurs ou délétères [11] [13]. La façon dont la réaction se déroule réellement dépend, selon Laurindo F. et al [11], de plusieurs facteurs. Selon ces auteurs, les propriétés défavorables sont généralement associées à une production excessive de NO, les effets protecteurs du NO sont attribués à une production régulière et adéquate de NO dans une situation spécifique. Non seulement le NO, mais aussi ses trois isoenzymes de la NO-Synthétase endothéliale sont impliqués dans les voies de signalisation redox. En fonction du type d’isoenzyme et des conditions environnantes, elles ont également des effets protecteurs ou délétères, comme le montre le tableau 1.

Par conséquent, la dépendance d’un approvisionnement adéquat en NO aux forces physiques conduit à une sensibilité aux facteurs de stress externes qui pourraient conduire à une mécano-transduction irrégulière, conduisant éventuellement à un approvisionnement en NO accru et inadéquat. Pour plus de détails sur ce thème, voir les articles [11] [12] [13] [14].

Tableau 1. Les différents effets possibles de l’oxyde nitrique : protecteur, régulateur et délétère :
Effets protecteurs : Effets régulateurs : Effets délétères :
– Antioxydant
– Inhibe l’adhésion des leucocytes et des plaquettes
– Protège contre la toxicité et la peroxydation
– Tonus vasculaire
– Adhésion cellulaire
– Perméabilité vasculaire
– Neurotransmission
– Bronchodilatation
– Régulation de l’inflammation
– Régulation de la fonction rénale
– Inhibe la fonction enzymatique
– Induit des dommages à l’ADN
– Induit la peroxydation des lipides
– Augmente la sensibilité aux radiations, aux substances alkylantes et aux métaux toxiques
– L’épuisement des réserves d’antioxydants
D’après la source originale [13] FIG 1 dans WINK AA. MITCHELL J (1998) CHEMICAL BIOLOGY OF NITRIC OXIDE: INSIGHTS INTO REGULATORY, CYTOTOXIC, AND CYTOPROTECTIVE MECHANISMS OF NITRIC OXIDE, Radiation Biology Branch, National Cancer Institute, Bethesda, MD, USA tiré du livre Free Radical Biology & Medicine, Vol. 25, Nos. 4/5, pp. 434-456, 1998. Publié par Elsevier Science Inc. 0891-5849/98 $0.00 1.00 référence FIG 1 Page 435.

Dans le domaine de la microcirculation, d’autres substances vasodilatatrices jouent un rôle décisif. Les segments vasculaires des artérioles réagissent aux auto-acides endothéliaux tels que l’angiotensine, la sérotonine, les eicosanoïdes [2] et aux agonistes tels que l’acétylcholine, la bradykinine ou la substance P, ainsi qu’aux variations de pression transmurale. Ils ne le font pas en tant qu’entités isolées, mais de manière coordonnée. Ce phénomène est attribué au facteur d’hyperpolarisation dérivé de l’endothélium (EDHF) [11]. L’EDHF a un effet à longue distance, car sa formation déclenchée localement peut également déclencher une réponse vasculaire rectifiée en amont et en aval. L’activation de l’écoulement de potassium dépendante du calcium par l’EDHF est suivie d’une hyperpolarisation avec transmission du transfert d’électrons à l’intérieur de la paroi vasculaire via les jonctions lacunaires et sans perte de temps [15]. La réaction de transmission est comparable à un banc de poissons, très rapide et synchronisé [5]. Les possibilités de la stimulation microtactile par rapport au déclenchement par l’acétylcholine ont été testées et confirmées expérimentalement [5].

1.3. Homéostasie de l’inflammation et de la fibrose

Toutes les séries de réactions séquentielles dépendent de l’intégrité de l’endothélium et impliquent le cytosquelette endothélial. Comme il s’agit d’une fonction endothéliale vitale, le processus complexe de l’inflammation peut être perturbé à n’importe quel niveau selon Suthahar [16]. Compte tenu de sa grande pertinence par rapport au sujet de notre travail, nous présentons une description plus détaillée pour montrer à quel point l’ensemble du processus est sensible, par exemple en cas de stress mécanique : une réponse inflammatoire est essentielle en tant que mécanisme de défense physiologique contre, par exemple, les bactéries, les virus et les blessures. Le point de non-retour est la diapédèse des leucocytes. L’évolution ultérieure conduit, dans le cas favorable, à une restitutio ad integrum [restauration à terminer], dans le cas défavorable, à une inflammation chronique avec fibrose, défaut de cicatrisation et éventuellement lésions organiques.

Ley et al. (2007) [17] et Serhan et al. (2007) [18], ainsi que les travaux connexes de Nussbaum et Spe-rando (2011) [19] et [1] [20], constituent des ouvrages importants sur l’état de la science. Selon Ley [17], le processus ordonné dans toutes ses phases est crucial pour son résultat. Nous présentons ici le déroulement non perturbé :

Les leucocytes circulants se déplacent passivement dans le flux sanguin. Dans les veinules postcapillaires, les modifications locales de l’hémodynamique à proximité des sites d’inflammation entraînent une réduction du débit sanguin. Cela augmente la probabilité que les leucocytes entrent en contact avec l’endothélium. L’endothélium est activé pendant quelques heures et exprime des molécules d’adhésion qui conduisent à la fixation des leucocytes. Le « slow-rolling » [roulement lent] des leucocytes est également rendu possible par une autre E-sélectine endothéliale inductible, qui repose sur une activation partielle des intégrines sur les leucocytes [17] (voir Figure 1). Le cytosquelette d’actine est également activement impliqué dans ce processus. D’autres chimiokines, provenant en partie de l’endothélium et en partie de l’espace extracellulaire, activent la liaison étroite et le passage amiboïde des leucocytes dans l’espace extracellulaire. Des changements sélectifs de la perméabilité (fonction de gardien de la cellule endothéliale) permettent à des composants cellulaires tels que les neutrophiles et les monocytes de passer de l’espace intravasculaire à l’espace extracellulaire. De plus amples détails sur les séquences de la diapédèse des leucocytes sont présentés dans des ouvrages de référence [1] [19]. Il existe une interaction intense entre les médiateurs sécrétés par l’endothélium (cytokines) et l’ECR [1] [16]. Les signaux anti-inflammatoires tels que la corticostérone atténuent la gravité et limitent la durée de la phase précoce [16].

Figure 1. Description originale : Vue d’ensemble schématique de la cascade de recrutement des leucocytes à l’aide de l’exemple d’un neutrophile quittant une veinule postcapillaire. La capture et l’enroulement sont médiés par l’interaction des sélectines avec la PSGL-1 à la surface du neutrophile. Pendant le roulement, le neutrophile est activé par les chimiokines présentes sur l’endothélium enflammé, ce qui entraîne une adhésion ferme par la liaison des intégrines neutrophiles (LFA-1 et Mac-1) aux molécules d’adhésion endothéliales (par exemple, ICAM-1 et -2). Une fois l’adhésion ferme obtenue, le neutrophile s’étend et commence à ramper le long de la paroi endothéliale à la recherche d’un site approprié pour la transmigration. États de la diapédèse des leucocytes : Capture et roulement, roulement lent, adhésion ferme, reptation, transmigration Source originale [19] Nussbaum, C., Sperando, M. (2011) : Recrutement de cellules immunitaires innées chez le fœtus et le nouveau-né. J Reproduction. Immunol 2011 ; 90 (1) : 74-81. (IF 2, 966). Page 2 FIG 1. Avec autorisation.

En résumé, le processus d’inflammation est une interaction complexe entre un processus temporel et spatial d’influence mutuelle et d’activation entre des facteurs de l’espace intra- et extravasculaire. Au centre du processus se trouve la fonction adéquate de gardien d’un endothélium en état d’intégrité. Après la diapédèse des leucocytes, un processus ordonné dépend de l’absence de stress oscillatoire et oxydatif accru, afin de conduire à une restitutio ad integrum. Dans l’autre cas, un défaut de cicatrisation peut se produire en raison d’un changement d’équilibre dans le sens d’une inflammation chronique et d’une fibrose. En médecine clinique, le passage à une inflammation chronique et la prévention de celle-ci jouent un rôle important [15].

Les ouvrages de référence de Buckley et al. (2014) [21] et de Serhan et al. (2007) [18] décrivent les séquences qui suivent la diapédèse des leucocytes : Des « points de contrôle » et des « signaux d’arrêt » appropriés empêchent la poursuite de l’entrée des leucocytes. Les lipoxines, les résolvines et les prostaglandines agissent dans le cadre d’un processus actif de pro-résolution. Cela ouvre la voie à la migration et à la différenciation des monocytes vers la phagocytose, à la normalisation du gradient de chimiokines (qui permet aux leucocytes de subir l’apoptose) et à la sortie du tissu par les vaisseaux lymphatiques de drainage. La défaillance de ces mécanismes de régulation peut conduire à un état d’inflammation chronique, provoquant des lésions tissulaires continues et une fibrose progressive. Un exemple classique est l’insuffisance cardiaque chronique par « remodelage » du cœur [16].

Au niveau du cœur, les myofibroblastes immunocompétents et les facteurs de l’ECR modulent activement le développement d’une fibrose d’abord périvasculaire puis progressive. Les points de départ peuvent être le développement d’une myocardite sous une forme chronique, un état après un infarctus du myocarde et/ou une pression mécanique chronique sur le cœur (hypertension systémique ou pulmonaire). La conséquence est l’augmentation de la distance de diffusion, la diminution de la densité capillaire, une altération du système électroconducteur avec arythmie cardiaque, une perturbation de l’angiogenèse, conduisant à nouveau à une détérioration du substrat et de l’approvisionnement en oxygène avec un processus d’autorenforcement : un cercle vicieux [16].

1.4. Forces hémodynamiques

Les forces physiques physiologiques agissent constamment sur l’organisme, par exemple la gravidité, la pression, la contrainte de cisaillement, la vibration. Les principales sont les forces tangentielles (par exemple, la contrainte de cisaillement laminaire) ou les forces d’étirement (par exemple, la distension pulsatile) du sang selon Fernandes, C.D. et al. (2018) [3] et Mazzag et al. (2014) [22]. Comme décrit ci-dessus, les facteurs de stress oscillatoires internes sont physiologiquement limités par la taille des vaisseaux, qui est un facteur critique pour le maintien des fonctions vitales [3]. La régulation de plusieurs processus cellulaires vitaux via des réseaux de mécanotransduction et de signalisation, notamment la croissance, la différenciation, la migration, l’angiogenèse et l’apoptose, est essentielle [1] [3]. Au cours de la morphogenèse, la contrainte de cisaillement dirige la formation de l’arbre vasculaire selon Hahn et Schwartz (2009) [23]. Les variations de la contrainte de cisaillement déterminent des changements vasomoteurs instantanés qui sont régulés « battement par battement » [3] afin de maintenir une contrainte laminaire constante et d’optimiser la fonction de distribution du flux de l’artère conductrice. En même temps, il est important de s’appuyer sur une libération suffisante de NO [3]. La figure 2 donne un aperçu des différents effets de la contrainte de cisaillement.

1.5. Structure de tenségrité du cytosquelette endothélial

La structure viscoélastique de la « tenségrité » endothéliale constitue la base de la mécanotransduction des forces. Le terme « tenségrité » a été inventé par R. Buckminster Fuller (1975) [24], architecte du dôme géodésique, où la compression discontinue et la tension continue ont été utilisées pour atteindre la plus grande stabilité possible combinée à la légèreté. Des points d’ancrage supplémentaires sont utilisés pour transférer les forces mécaniques aux différents éléments de compression et de tension [25]. Les équivalents au niveau de la cellule endothéliale sont les trois réseaux intercommunicants de filaments protéiques et leurs points d’ancrage.

Les filaments d’actine, en tant que partie élastique, servent à maintenir la forme de la cellule en formant un anneau sous la membrane cellulaire [25] avec un réseau de communication vers les capteurs de flux (mécanosenseurs) et les points d’adhésion focale de la membrane (FAS) — les « points d’ancrage dans le modèle de tenségrité » — ainsi que les jonctions lacunaires intercellulaires (CCAP) [25]. Selon Dudek et al [26], plus de 80 protéines liant l’actine jouent un rôle essentiel dans la génération des forces de traction. L’article original [25] donne un aperçu plus approfondi de ce sujet complexe. En réponse à des stimuli contractiles, les filaments d’actine et de myosine forment des unités parallèles organisées et liées à la membrane, appelées « fibres de stress », qui stimulent le glissement de la myosine le long des filaments d’actine.

Figure 2. Description originale : Différents effets du cisaillement laminaire et oscillatoire sur la fonction cellulaire et l’athérosclérose. Les lignes pointillées représentent le cytosquelette des cellules endothéliales. Les forces de cisaillement laminaires et oscillatoires sont reconnues dans les cellules endothéliales par des mécanosenseurs et les mécanosignaux initient des cascades de signalisation qui régulent la production de facteurs vasoactifs et l’équilibre entre ces facteurs. Alors que le cisaillement laminaire stimule la production de facteurs athéroprotecteurs, le cisaillement oscillatoire stimule la production de facteurs athérogènes et l’équilibre de ces facteurs détermine la tendance des vaisseaux à rester sains ou à développer des plaques athérogènes. PGI2, prostacycline ; TM, thrombomoduline ; TGFb, Transforming Growth Factor beta; PDGF, Platelet-Derived Growth Factor; ET-1, Endothelin-1 ; BMP4, Bone Morphogenetic Protein 4. Adapté de Jo H, Song H, Mow-bray A. Role of NADPH oxidases in disturbed flow- and BMP4-induced inflammation and atherosclerosis. Antioxid Redox Signal 2006; 8: 1609-19. Vue d’ensemble des différents effets de la contrainte de cisaillement laminaire et oscillatoire sur la fonction cellulaire et l’athérosclérose. Source originale [3] Fernandes CD, Araujo Thaı’s S, Laurindo FRM, Tanaka LY. Hemodynamic Forces in the Endothelium. Mechanotransduction to Implications on Development of Atherosclerosis. In: ENDOTHÉLIUM ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES. Vascular Biology and Clinical Syndromes. Édité par PROTASIO L. DA LUZ.PETER LIBBY ANTONIO C. P. CHAGAS. FRANCISCO R. M. LAURINDO. Éditeur : Mica Haley. Sao Paolo. (2018) ISBN 978-0-12-812348-5 Cap. 7 FIG 7.3, p 90. Avec l’autorisation de l’auteur.

Cela conduit à une augmentation de la tension intracellulaire et donc à une contraction cellulaire selon Wang et al. (2009) [27] et Lee et al. (2003) [28]. La fermeture et l’ouverture des lacunes paracellulaires en réponse à l’inflammation, à l’ischémie et aux substances envahissantes (fonction de gardien) sont essentielles selon Patrick Belvitch et al. (2018) [29]. Les filaments d’actine constituent également ce que l’on appelle les microvillosités. Ceux-ci contiennent un faisceau central de filaments d’actine, également ancrés au cytosquelette. Les microvillosités sont présentes dans divers organes (par exemple l’intestin) où elles ont des propriétés de résorption.

Les microtubules constituent l’élément de compression avec des tiges creuses résistantes à la pression, composées d’α— et de β-tubuline [25]. Ils sont reliés à l’ECR par des intégrines (protéines transmembranaires) et soutiennent la structure cellulaire en communiquant avec les filaments d’actine et les filaments intermédiaires, ainsi que la formation des fuseaux pour la mitose.

1.6. Transmission de la force mécanique par mécanotransduction « biophysique

L’observation que de nombreux processus se déroulent manifestement beaucoup plus rapidement que ne le permet la voie mécano-chimique via l’expression des gènes et la synthèse des protéines (à savoir au minimum quelques secondes), a conduit à une recherche intensive sur la structure de « dix grilles » et à la définition de la « voie biophysique ». Celle-ci repose sur des liens physiques directs entre des mécanosenseurs spécifiques de la surface endothéliale et des éléments du cytosquelette. Elle permet aux cellules de transférer des stimuli mécaniques sur de longues distances et, ce qui est très important, une excitation spatialement hétérogène pour transformer l’information en une réaction souhaitée [27]. Un travail crucial avec une pertinence importante pour notre travail est la recherche sur la dynamique et la distribution de la transmission en réponse à un « flux bruyant » de Bori Mazzag et al. 2010 [30] et Maz-zag B, Gouget C, Hwan Y, Barakat AI 2014 [22]. Par écoulement « bruyant », les auteurs entendent un « écoulement oscillant ou turbulent dans des conditions de fluctuations aléatoires des propriétés d’écoulement de la pression et de la vitesse », Citation Mazzag, Barakat 2010 page 912 [30].

Les prédécesseurs dans l’exploration de la « voie biophysique » au début des années 2000 ont été Wang et al [8] et Davies et al (2005) [31]. Des travaux importants ont été réalisés dans ce contexte par Helmke et al [32], Hsu, H. J., Lee, C.F, Locke, A. et al (2010) [33] ; Hwang, Y., Gouget, C. L. M et Barakat, A. I. (2012) [34].

Pour mieux comprendre la dynamique de la transmission de la force par les filaments du cytosquelette, un certain nombre de modèles mathématiques ont été développés. Les auteurs Mazzag et Barakat en présentent un aperçu (possibilités et limites) dans [22].

Le modèle de réseau temporel, tel que présenté dans (2010) [30] et (2014) [22], est basé sur une structure viscoélastique d’un modèle de tenségrité, afin de développer une compréhension de la transmission des flux « bruyants » et de définir quelles structures de transmission sont sensibles aux flux « bruyants ». Ce modèle est illustré à la figure 3.

Les résultats montrent que l’amplitude des oscillations dans le flux « bruyant » suscite une réponse plus forte que sa durée. Une autre implication importante est que les FAS (Focal adhesion points – points d’ancrage égaux aux ECR), en raison de leur grande sensibilité au bruit, sont des candidats de choix pour jouer le rôle de « détecteurs de bruit » cellulaires [30].

Une évaluation sommaire suit dans Mazzag 2014 [22] avec d’autres développements de modèles, par exemple pour la distribution spatiale des forces mécaniques pendant la transmission comme le Spatial temporal network Model ; selon les auteurs [22], il y a eu d’importantes contributions des articles originaux de [34] et Mazzag et Barakat (2011) ainsi que Mazzag et al. (2003).

Figure 3. Description originale : Représentation schématique d’une CE composée d’un méca-anosenseur (MS), d’éléments du cytosquelette (fibres de stress d’actine (a) ou microtubules (M)), d’un noyau (N), de protéines d’adhésion cellule-cellule (CCAP) et d’un site d’adhésion focale (FAS). L’encadré montre une représentation du TPMM (ou corps de Kelvin) et les paramètres viscoélastiques pour le FAS. Les exposants « 32 » sur les paramètres indiquent que cet élément est le deuxième élément de la troisième branche (voir le texte). (b) Représentation en réseau des composants de la CE dans le panneau A. Chaque composant cellulaire correspond à un TPMM, couplé à d’autres composants selon le diagramme indiqué. La fibre de stress d’actine et la CCAP connectées en série sont appelées branche 1, la fibre de stress d’actine/microtubule en série avec le noyau est la branche 2, et la fibre de stress d’actine en série avec le FAS est la branche 3. (a) Représentation schématique d’une cellule endothéliale composée d’un capteur de flux (FS), d’éléments du cytosquelette filament d’actine (a) ou microtubules (b) et des connexions (N), (CCAP), (FAS). (b) Représentation mathématique. Source originale [22] [30] : Modèle de réseau temporel FIG 1 Bori Mazzag, Cecile L. M. Gouget, Yongyun Hwang et Abdul I. Barakat (2014) [22] Cap. 5. Page 98 [30] Mechanical Force Transmission via the Cytoskeleton in Vascular Endothelial Cells. Dans Endothelial Cytoskeleton. Éditeurs Juan A. Rosado et Pedro C. Redondo Département de physiologie, Université d’Estrémadure Cáceres, Espagne. Avec l’autorisation de l’auteur.

En résumé, les résultats fournissent la forte dépendance de fréquence de la transmission de force avec la définition d’une valeur seuil pour les filaments d’actine (plus sensible) et les microtubules.

Une autre question pour les auteurs était le comportement de saturation lorsque le signal persiste et une explication, comme quoi les fréquences naturelles, générées par les organes de l’organisme lui-même, ne conduisent pas à une longue propagation de la transmission. Nous citons les auteurs Mazzag et Barakat 2014 p. 107 [22] :

Dans le cas d’un forçage oscillatoire, la contrainte liée à la déformation, comme dans le cas d’un forçage constant, présente un transitoire initial avant de finir par saturer en une réponse stable périodique dans le temps. Il est important de noter que l’amplitude de saturation de la contrainte liée à la déformation au niveau du noyau dépend fortement de la fréquence du forçage. Les figures 3D et E illustrent l’amplitude de saturation de la contrainte liée à la déformation au niveau du noyau en fonction de la fréquence de forçage pour le forçage transversal et axial, respectivement. Dans les directions axiale et transversale, un stimulus mécanique à basse fréquence (<0,1 Hz) est transmis au noyau sans diminution de son amplitude, alors qu’un stimulus mécanique à haute fréquence subit une diminution significative de son amplitude. Cela implique que les fibres de stress individuelles agissent comme des filtres passe-bas du forçage mécanique. Il est intéressant de noter que le mouvement transversal présente une largeur de filtre beaucoup plus importante que le mouvement axial : la largeur de filtre pour le mouvement transversal s’étend jusqu’à f ~ 1000 Hz alors que celui pour le mouvement axial ne s’étend que jusqu’à f ~ 1 Hz” […] (Remarques : citation en lettres italiques).

Deuxième citation importante, page 101 [22] :

Comme nous l’avons déjà décrit, il a été rapporté que le flux oscillatoire induit un dysfonctionnement des CE et qu’il est en corrélation avec le développement de lésions athérosclérotiques précoces. Par conséquent, nous avons également étudié la réponse des réseaux simples décrits dans le paragraphe précédent à un flux oscillatoire. Les résultats ont révélé que la déformation maximale (définie comme la plus grande déformation au cours d’une période après que le comportement asymptotique temps-périodique est atteint) de chacune des structures du réseau (mécanocapteur, fibres de stress d’actine, microtubules et noyau) est fortement dépendante de la fréquence. À des fréquences oscillatoires suffisamment basses, les déformations maximales correspondent à celles d’un forçage constant ; toutefois, au-delà d’une fréquence seuil, les déformations maximales chutent de manière significative. L’analyse a démontré que cette fréquence seuil se situe entre 10-5 et 10-4 Hz pour les microtubules et entre 10-3 et 10-2 Hz pour les fibres de stress d’actine, ce qui suggère que les fibres de stress peuvent transmettre efficacement la force sur une gamme de fréquences plus large. […] » [Remarques : lettres en italique de ma part]

Les recherches expérimentales de Na et al. (2008) [35] ont comparé la vitesse de la mécanotransduction via la voie biophysique et via la voie mécanochimique (facteur de croissance et expression génétique). Les auteurs ont utilisé des expositions physiques comparables pour les infrasons (0,3 Hz), une durée de 30 s, une pression sonore de 1,8 Pa (études avec 1,8 Pa jusqu’à environ 20 Pa). Les résultats les plus importants ont été la confirmation que la vitesse était 40 fois plus rapide que par des moyens mécaniques et chimiques (confirmant les résultats ci-dessus), à savoir 300 ms (millisecondes). En outre, les résultats ont montré que « l’activation de Src induite par le stress dépend de l’activation de l’intégrine, de la rigidité du substrat, de la précontrainte et de l’intégrité de la F-Actine » [35], citation de Na et al. page 1. Remarques : en italique (de ma part) [35].

1.7. Les mécanocapteurs de la cellule endothéliale

Selon [3], le cytosquelette lui-même est un mécanocapteur. Du côté du vaisseau (luminal), les mécanocapteurs sont surtout le glycocalyx, les intégrines, les jonctions cellule-cellule (CCAP), les cavéoles, les radeaux lipidiques, les récepteurs couplés aux protéines G et les canaux ioniques. Ils sont activés en fonction de leur localisation par la contrainte de cisaillement [3] (Figure 4). Selon l’auteur [3], les mécanosenseurs endothéliaux sont modifiés dans leur microenvironnement par la contrainte de cisaillement et peuvent activer des voies de signalisation intracellulaires dans cette nouvelle formation. La fluidité des microdomaines de la membrane plasmique est modifiée [3]. Cela conduit, selon [3], à un réarrangement spatial de diverses protéines et donc à l’activation de voies de signalisation. La transmission des forces s’effectue via les trois réseaux de communication du cytosquelette vers la région basale du cytosquelette (par exemple, les intégrines) [3] [22] [30].

L’un des plus importants mécanocapteurs est le glycocalyx ([1] [3] Figure 4). Chez les patients gravement malades, l’étendue des dommages subis par le glycocalyx (ce que l’on appelle le shedding) est en corrélation avec la gravité de la maladie et la mortalité [1] [36] [37].

Figure 4. Description originale : Mécanosenseurs des cellules endothéliales. Localisation des mécanosenseurs tels que le cytosquelette, les intégrines, les jonctions cellule-cellule, les cavéoles, les radeaux lipidiques, le glycocalyx de la surface cellulaire, les récepteurs couplés aux protéines G (GPCR) et les canaux ioniques. Alors que les mécanosenseurs de la région apicale (lumenal) sont activés directement par la contrainte de cisaillement (comme les protéines G), le cytosquelette (représenté par les fibres d’actine, F-actine) est responsable de la transmission des forces aux mécanosenseurs de la région basale des cellules endothéliales (comme les intégrines). L’activation de la protéine G se produit en raison de changements locaux dans la fluidité de la membrane plasmique, donc directement en raison de la contrainte de cisaillement et indépendamment d’un agoniste, provoquant l’hydrolyse du GTP en GDP. En revanche, la structure des intégrines mécanosensibles passe d’inactive à active lorsqu’elles sont soumises à une contrainte de cisaillement, probablement en raison de la transmission de la force mécanique au cytosquelette. En conformation active, les intégrines ont une plus grande affinité pour les protéines de la matrice extracellulaire. Mécano-senseurs de la cellule endothéliale (état 2019) Source originale [3] Fernandes CD, Araujo Thaı’s S, Laurindo FRM, Tanaka LY. Hemodynamic Forces in the Endothelium. Mechanotransduction to Implications of Development of Atherosclerosis. In: ENDOTHÉLIUM ET MALADIES CARDIOVASCULAIRES. Vascular Biology and Clinical Syndromes. Édité par PROTASIO L. DA LUZ. PETER LIBBY ANTONIO C. P. CHAGAS. FRANCISCO R. M. LAURINDO. Éditeur : Mica Haley. Sao Paolo (2018) ISBN 978-0-12-812348-5. Cap. 7 FIG 7.2, p. 89. Avec l’autorisation de l’auteur.

Comme ceux identifiés à ce jour, les mécanocapteurs sont présentés dans la figure 4 (état 2019).

1.8. Canaux PIEZO-1

D’autres mécanocapteurs endothéliaux récemment définis, les canaux PIEZO-1, ont été clairement établis comme un système sensoriel des organes internes par les récepteurs de pression et de vibration dans tous les vaisseaux. Ardem Patapoutian a reçu le prix Nobel de médecine en 2021 en raison de l’importance de cette découverte. Selon Rode et al. (2017) [38], Piezo-1 est responsable des canaux cationiques sensibles au flux, non inactivants et non sélectifs qui dépolarisent le potentiel de la membrane : Les canaux Piezo-1 perméables au Ca2+ sont activés par une force physique sur la membrane cellulaire (comparer la figure 5). Les PIEZO-1 détectent l’activité physique du corps entier pour rétablir l’homéostasie cardiovasculaire et améliorer les performances. Ils sont essentiels à la lymphogenèse et à l’homéostasie et sont d’importants mécano-senseurs de la contrainte de cisaillement [39]. Les canaux PIEZO sont essentiels dans tous les organismes multicellulaires, c’est-à-dire également chez les invertébrés tels que les mouches et les vertébrés (poissons) [40]. La figure 5 présente une représentation schématique d’un canal PIEZO-1 intégré.

2. Bruit, son et infrasons

Dans la Classification internationale des maladies (CIM-10) (2010), publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’« exposition au bruit » (rubrique W42) figure sous la rubrique « Exposition à des forces mécaniques inanimées » (rubriques W20 à W49) [41].

Figure 5. Présentation schématique d’un canal PIEZO-1, intégré dans la membrane de la cellule endothéliale avec un flux de Ca2+ déclenché. L’anneau d’actine (intra-endothélial) est indiqué. Les ailes sont déplacées par des forces mécaniques sur la membrane et libèrent le canal dans un mouvement d’ouverture. Bleu/jaune : biomembrane endothéliale avec structure de bicouche lipidique. Présentation schématique d’un canal PIEZO-1.

En effet, les ondes de pression qui se propagent dans l’air (c’est-à-dire le son) ont un impact sur les tissus viscoélastiques des organismes biologiques en tant que forces mécaniques externes.

Dans la CIM-11 (2020), plus récente, des codes d’extension supplémentaires (section X) ont été établis et l’« exposition au bruit » (rubrique XE7Y1) relève désormais des catégories « Causes externes/Exposition à un autre mécanisme » [42]. L’affection « Vertige dû à des infrasons » (rubrique T75.2 dans la CIM-10) dans la rubrique « Effets des vibrations » relève désormais de la catégorie « Autres effets spécifiés des vibrations » (rubrique NF08.2Y).

Les infrasons sont définis comme des sons dont la fréquence est inférieure à 20 Hz. Le bruit de basse fréquence (IFLN), qui n’est pas clairement défini selon la norme DIN 45680, est limité à 125 Hz. Plus la fréquence est basse, plus la longueur d’onde est grande. Les infrasons ne peuvent être que faiblement amortis, ils sont moins atténués par la propagation dans l’atmosphère ainsi qu’à travers les toits et les murs que le spectre audio. Par exemple, la propagation du son dans l’air avec une longueur d’onde de 0,1 Hz est d’environ 3,3 km (condition standard de 20 degrés Celsius), celle de 1000 Hz est d’environ 34 mm. Les infrasons sont générés par des masses lourdes en mouvement ainsi que par des phénomènes de résonance/vibration. L’exposition peut être professionnelle ou résidentielle, et peut être émise par des sources naturelles (par exemple, les tremblements de terre) ou techniques (trains, avions, sources professionnelles ou résidentielles). Les émetteurs diffèrent en termes de fréquence, de pression acoustique P (Pa), de profil temps/effet (impulsivité) et de durée. L’augmentation du nombre et de la taille des rotors des TVN entraîne une augmentation des plaintes [43]. Plus le rotor est grand, plus la fréquence émise est basse. D’après [44] [45], les infrasons émis par les TVN se situent en grande partie dans la plage de 0,1 à 10 Hz. Son émission d’infrasons est impulsive dans le profil effet/temps selon Roos W, Vahl, CF (2021) [45] et Vanderkooy [46], comme le montre la figure 6.

Figure 6. Impulsion infrasonore extraite des émissions d’une éolienne. Les fluctuations de la pression acoustique mesurables à proximité d’une installation éolienne contiennent généralement du bruit, c’est-à-dire des événements sonores irréguliers d’origine différente. L’élimination du bruit est possible en calculant la moyenne de la pression acoustique sur un grand nombre de passages de pales de mât (ici 4100), ce qui révèle leur élément commun (ligne rouge). Le pic rouge ainsi visualisé à partir de la séquence temporelle coïncide avec le pic bleu, qui montre l’impulsion fondamentale telle qu’elle a été reconstituée dans le domaine fréquentiel à partir de 15 lignes harmoniques (très nettes) par analyse de Fourier. Le résultat est le pic fondamental cohérent de cette éolienne, d’une fréquence de 0,9 Hz, correspondant à 1,08 seconde par passage de pale. Impulsion infrasonique extraite d’une éolienne montrant la relation entre la pression acoustique (P) et le temps (s). Source originale [46] correspondant à la figure 7 Vanderkooy1 J, Mann2, R Measuring Wind Turbine Coherent Infrasound Department of Physics and Astronomy 1, Department of Computer Science 2 University of Waterloo, Waterloo, ON, Canada, N2L3G1 jv@uwaterloo.ca, mannr@uwaterloo.ca. Date de publication : 2 octobre 2014. Avec la permission de l’auteur.

Les lois physiques de la théorie des ondes s’appliquent à la propagation du son, par exemple sous forme d’onde longitudinale ou transversale et avec différentes vitesses de propagation (dans un milieu fluide, environ trois fois plus rapide que dans un gaz). Le comportement de propagation dépend des différents milieux élastiques, qu’ils soient liquides, gazeux, solides ou un mélange de ceux-ci ; il en va de même pour l’organisme viscoélastique. Le son étant une onde mécanique, la propagation peut être réfractée, réfléchie, interférer et être transmise [47]. La propagation d’une onde est un transport d’énergie, mais pas un transport de matière. Lors de la propagation, les particules sont mises en oscillation. En outre, dans les espaces intérieurs des bâtiments, des interférences entre la pression acoustique de l’air et les bruits de structure sont possibles, ce qui peut également entraîner des amplifications ou des atténuations importantes du son d’impact total [48].

3. L’hypothèse/la théorie

3.1. La différence par rapport à la pensée actuelle

Les études épidémiologiques existantes considèrent presque exclusivement l’organe audio-vestibulaire, ou l’implication de structures cérébrales individuelles [49], comme des organes susceptibles d’être affectés par l’exposition au bruit dans les gammes de basses fréquences. Par rapport aux champs électromagnétiques, tout le monde accepte que les impacts sur l’organisme ne dépendent pas de la perception. Pourquoi pas ici ? Cette question a déjà été posée en 2007 [50]. De nombreux troubles de la santé ou symptômes cliniques manifestes ne peuvent être expliqués par un impact purement audio-vestibulaire. Depuis 2015 environ, l’auteur a remarqué de nombreuses plaintes dans le monde entier en raison de la situation résidentielle. Elles correspondent à des troubles fonctionnels de la microcirculation en raison d’une biodisponibilité réduite et non coordonnée du NO.

Il s’agit, par exemple, de vertiges, de troubles des performances scolaires, de fatigue, d’acouphènes, de faiblesse musculaire et de maux de tête, signes d’un soutien perturbé et inadéquat en nutriments et en O2. En cas d’exposition chronique, des symptômes apparaissent tels que l’augmentation de la pression artérielle, l’arythmie cardiaque, les troubles respiratoires, les déficiences immunitaires et l’épilepsie tardive [50]. Dans un deuxième temps, une hypothèse de travail a été élaborée pour tester les conditions préalables à un effet direct du facteur de stress au niveau des cellules endothéliales et sur le plan technique. Les résultats disponibles à ce jour des études épidémiologiques, expérimentales et animales ont été inclus dans les considérations.

Dans un troisième temps, la littérature actuellement disponible sur la physiologie et la physiopathologie moléculaires de l’endothélium a été examinée sous l’angle de la possibilité d’une mécanotransmission des forces mécaniques si elles sont soumises à un facteur de stress externe. L’identification des canaux PIEZO-1 2021 en tant que mécanosenseurs importants pour le son et les vibrations a renforcé les preuves de notre hypothèse. Une abondante littérature sur les résultats pathohistologiques de l’exposition professionnelle aux infrasons dans les années 1980 [50], puis dans les années 2000 sur l’exposition des résidents aux éoliennes [51] et la réévaluation de ces résultats ont été incluses.

En raison de l’approche audio-acoustique, les conditions modifiées de propagation du son dans l’organisme viscoélastique n’ont pas été prises en compte dans le passé. Nous le faisons maintenant. Pour la même raison, le seuil de perception n’est pas pertinent, car il ne concerne que les sons audibles et la transmission par l’air.

3.2. L’hypothèse est basée sur les preuves de :

– Le bruit est une force mécanique, donc soumise à des lois physiques ;
– L’existence de nombreux mécanosenseurs pour le son et les vibrations au niveau de la membrane et de l’endothélium avec des canaux PIEZO-1 nouvellement identifiés, en particulier au niveau de l’endothélium, est à la pointe de la science ;
– La mécano-transduction des forces mécaniques est cruciale pour de nombreuses régulations vasculaires vitales ;
– La transmission mécanique des forces par les structures du cytosquelette endothélial est à la pointe de la science ;
– Excitabilité microtactile prouvée des cellules endothéliales avec conduction rapidement propagée en amont et en aval.

3.3. Notre hypothèse

– Le bruit, lorsqu’il affecte les organismes, est, dans certaines conditions de fréquence, de pression acoustique, d’effet/profil temporel, de durée, capable de modifier la situation physiologique d’écoulement laminaire dans le lit capillaire dans le sens d’un environnement oscillatoire. Dans ce cas, la transition des forces mécaniques peut avoir lieu de manière incontrôlée ;
– En conséquence, les fonctions vasomotrices et en particulier la vasomotion peuvent être perturbées ;
– Les effets attendus d’un impact chronique pourraient conduire à une insuffisance chronique de l’apport en nutriments et donc à un déplacement des équilibres vers des déséquilibres, en particulier pour les systèmes d’oxydoréduction et pour les réponses aux processus d’inflammation.

4. Évaluation de l’hypothèse

La première condition de base qui s’applique à notre hypothèse est la question de savoir si l’exposition au « bruit », dans le sens d’un facteur de stress oscillatoire, provoque à son tour un champ oscillatoire dans le lit capillaire.

4.1. Soutien positif aux données probantes

La réactivité des mécano-senseurs endothéliaux aux influences extérieures telles que la gravité, la pression, le gonflement et le bruit en est la preuve [1] [3] [22] [30] ainsi que l’excitabilité microtactile des cellules endothéliales [5]. Il existe également des preuves que les infrasons interagissent avec le métabolisme cellulaire et entraînent une fibrose périvasculaire chez les rats, d’après Lousinha (2018) [52]. Des résultats similaires sont présentés dans [53] [54] [55]. Les données empiriques des études expérimentales montrent clairement que l’exposition à l’IFLN entraîne une augmentation des ROS [56]. Des preuves positives ressortent également de l’étude de Chaban et al [57] et, fait très notable, l’effet direct sur les cellules est démontré dans l’étude intitulée Effect of infrasound on the growth of colorectal carcinoma in mouse (Effet des infrasons sur la croissance du carcinome colorectal chez la souris) [58]. En médecine clinique, on s’interroge actuellement sur les avantages possibles des infrasons dans le traitement du carcinome colorectal humain. Les résultats de la revue de Roos, W et Vahl, CF (2021) [45], qui se concentrent sur les preuves de l’interaction des structures cellulaires, respectivement des structures membranaires sensibles, dans une réaction de stress, apportent de nombreuses preuves d’un effet direct sur les cellules et les membranes. Une perturbation possible de la microcirculation est discutée. Une évaluation positive dans cette direction est également l’analyse de Dumbrille, A et al. (2021) [59] : Cette évaluation aboutit à la causalité des effets néfastes sur la santé (ADH) et du facteur de stress dans tous les « critères de Bradford Hill ». Des effets indésirables sur les animaux ont été signalés, qui ont révélé non seulement des réactions de stress, mais aussi des effets négatifs sur la fertilité, le développement et la reproduction [60]. En ce qui concerne le critère de Bradford-Hill, les analyses ont montré une détérioration manifeste des performances mentales des habitants vivant dans un rayon de 1,4 km autour des éoliennes et de ceux vivant en dehors de ce rayon [61]. Les plaintes augmentent lorsque les fréquences s’approchent des plus basses (dans l’exemple mentionné, 0,2 Hz) [62].

La « nurse cohort study » (étude de cohorte d’infirmières) présente des preuves positives de la fréquence de la fibrillation auriculaire [63]. Voici ce que j’en pense : le développement de la fibrillation auriculaire en l’absence d’hypoxémie correspond à des changements structurels et donc à des conditions de perturbation de l’électromécanique.

4.2. Réévaluation des découvertes pathohistologiques

Des recherches [50] sur la symptomatologie des groupes confrontés à l’IFLN dans les années 1980 ont montré un épaississement de la paroi des vaisseaux. Selon les auteurs, les études animales ont montré une quantité anormale de fibrose/collagène dans la trachée, les poumons et la plèvre ; des cils trachéaux et bronchiques endommagés (cisaillés) ; des microvillosités à base d’actine fusionnées dans les cellules en brosse de la trachée et des bronches. L’épaississement de la paroi péricardique a été observé chez des personnes exposées professionnellement à l’ILFN [50] et chez des personnes vivant à proximité de grandes centrales thermiques [51] comme une altération spécifique. La figure 7 montre l’épaississement de la paroi péricardique chez des personnes exposées professionnellement de manière chronique dans les années 80 (appelé syndrome vibroacoustique « syndrome VAD ») par rapport à des personnes non exposées.

La figure 8 présente l’épithélium bronchique non exposé d’un rat en comparaison avec l’épithélium exposé de la figure 9. Les figures montrent les changements dans les microvillosités (actine) avant et après l’exposition. L’interprétation de ces résultats suggère un changement dans l’homéostasie du système d’oxydoréduction vers l’inflammation chronique et la fibrose.

4.3. Soutien éventuellement négatif aux éléments de preuve

Le choix des niveaux de pression acoustique (SPL) en dB dans les études expérimentales est souvent plus élevé que ce que l’on attend des installations IWT.

Objection :

a) Le niveau de pression acoustique en dB (A) ne peut représenter le bruit aérien que dans la partie fréquentielle de l’ouïe (voir cap. 2).

b) L’effet du goutte-à-goutte régulier lorsque l’on vit à proximité des émissions doit être considéré comme un facteur important [64], la durée d’exposition dans la réalité peut souvent être (également pour les groupes sensibles) de 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, par jour. En revanche, la durée des études expérimentales sur les animaux est limitée pour des raisons pratiques. Il en va de même pour les pressions sonores plus élevées dans le contexte de l’exposition professionnelle : dans ce cas, les durées d’exposition sont limitées ; les groupes sensibles n’y ont pas accès.

Cependant, le facteur décisif est que la fréquence du bruit n’a pas été reconnue dans son importance (par exemple, l’utilisation de 8 Hz dans Chaban et al. [57]). A cela s’ajoute : le comportement de la propagation du son dans les organismes viscoélastiques diffère à tel point qu’une information décodable sur les filtres passe-bas devient concevable (comparer cap. 2) [22] [30] [35].

Étude Exemplum Poulsen [65] : En conséquence, il n’a trouvé aucune association statistiquement significative entre l’exposition aux infrasons et l’incidence des maladies cardiovasculaires. L’auteur lui-même a relativisé l’étude (par exemple, étude sur un nombre relativement faible de TVN).

4.4. Évaluation des études informatiques

Des parties importantes des déclarations de Mazzag et Barakat 2010 [30] et 2014 Mazzag et al. [22] sont basées sur des modèles informatiques. Comme nous l’avons déjà mentionné, les auteurs eux-mêmes font référence aux limites et aux résultats possibles.

Figure 7. Description originale : Microscopie optique (100×) — péricarde d’un patient ayant subi un DAV, avec le sac péricardique à droite. Cinq couches (au lieu des trois normales) sont identifiables : (A) mésothélium, (B) fibrose interne, (C) tissu lâche, (D) fibrose externe et (E) épipéricarde. Le tissu lâche est riche en vaisseaux. Aucune cellularité inflammatoire n’a été identifiée dans les cinq couches. Dans les deux couches fibreuses, des faisceaux de collagène ondulés sont visibles. Cependant, la longueur d’onde des fibres de la couche B (fibrose interne) est plus petite que celle de la couche D (fibrose externe). La quantité accrue de faisceaux de collagène, disposés en accordéon, avec des orientations différentes les uns par rapport aux autres, et avec plus d’une fibre élastique accompagnant les faisceaux à des angles apparemment perpendiculaires (vus en microscopie électronique, non montrés), semble suggérer une structure de type pneumatique, conçue pour absorber des forces externes anormalement importantes. De même, cet arrangement fonctionnel explique également l’absence de dysfonction diastolique, malgré l’épaississement des parois péricardiques. (2) MEB du péricarde d’un patient ne bénéficiant pas d’un DAV. Les trois couches normales sont visibles : le mésothélium (flèche blanche), la fibrose (flèche noire) et l’épipéricarde. (3) MEB du péricarde d’un patient VAD. La fibrose s’est divisée en deux moitiés (flèches) qui prennent en sandwich une couche de tissu lâche nouvellement formée (L). Notez que l’échelle est la même en (2) et en (3). La forme ondulée des faisceaux de collagène est une méthode mécaniquement efficace sur le plan énergétique pour faire face au mouvement que la fibrose doit constamment subir pour suivre le rythme du cycle cardiaque. Comme un accordéon, les faisceaux de collagène s’étendent et se contractent respectivement en diastole et en systole. Cependant, lors d’un épisode de tachycardie soudaine et violente (fréquente chez les patients VAD), ce rythme peut être considérablement augmenté (jusqu’à 200 battements par minute, en quelques secondes) et le stress mécanique imposé à la monocouche MC peut menacer son intégrité structurelle. L’une des fonctions de la couche de tissu lâche doit certainement être l’apport de sang et de nutriments à cet organe beaucoup plus grand. Remarques : micrographies de l’ultrastructure, obtenues par microscopie électronique à balayage (SEM) et à transmission (TEM). Paroi péricardique chez des personnes exposées et non exposées 1) exposée (microscopie optique) 2) non exposée (MEB) et 3) exposée (MEB) [50] Alves-Pereira M., Branco C. (2007) Vibroacoustic disease: biological effects of infrasound and low-frequency noise explained by mechanotransduction cellular signaling http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0079610706000927. Page 11 FIG 2. Avec l’autorisation de l’auteur.

Citation des auteurs [22] Page 96 :

« Il est donc essentiel que les modèles soient validés dans la mesure du possible par rapport aux données expérimentales. Ce n’est qu’après une telle validation que les modèles mathématiques peuvent potentiellement tenir leur promesse de fournir des outils puissants et prédictifs pour étudier la dynamique et l’organisation spatio-temporelle des réponses induites mécaniquement dans les cellules ».

Ma déclaration : Plusieurs prédécesseurs [27] [33] [34] [35] ont effectué des travaux préparatoires essentiels pendant des années, avec des preuves solides ; l’ensemble du processus de mécanotransmission est hautement dynamique, avec de nombreuses voies imbriquées les unes dans les autres. Des modèles informatiques sont nécessaires pour obtenir la meilleure approximation possible des processus dynamiques afin d’améliorer la compréhension de la mécanotransduction cellulaire. Le travail complémentaire de Na (2008) [35] en tant qu’étude expérimentale est l’une des études expérimentales requises, qui confirme les modèles mathématiques. Aucune étude dans ce sens n’a été réalisée sur des sources techniques émettant des infrasons.

Figure 8. Description originale (MEB) Épithélium bronchique non exposé. La BC au centre de l’image présente une touffe de microvillosités individuellement identifiables, uniformément réparties et s’élevant vers les voies respiratoires. Autour de la BC se trouvent des SC avec des microvillosités de différentes tailles. Des touffes de cils comportant des vésicules sont également visibles. Aucun cil cisaillé, hirsute ou flétri n’est visible (SEM). Aucun œdème n’est présent. BC (cellules en brosse), SC (cellules sécrétoires). Épithélium bronchique de rat, exposé à 2160 heures d’IFLN en continu.
Figure 9. Description originale (MEB) Épithélium bronchique de rat exposé à 2160 h d’ILFN en continu. Une BC se trouve au centre de l’image. Ses microvillosités ne poussent pas vers le haut et ont fusionné, formant une indentation centrale qui semble s’étendre vers l’extérieur. Les SC proéminents qui entourent la BC sont gonflés et forment des vallées profondes au niveau des jonctions intercellulaires. Les microvillosités des CS sont très irrégulières. Des vésicules ciliaires sont visibles. Micrographies de l’ultrastructure, obtenues par microscopie électronique à balayage (MEB) et à transmission (MET). BC (cellules en brosse), SC (cellules sécrétoires). Épithélium bronchique de rat, exposé à 2160 h d’IFLN en continu.

4.5. Régulation extrinsèque supplémentaire de la microcirculation

L’influence de la partie extrinsèque sur la fonction vasomotrice via le système nerveux autonome est la partie variable qui dépend fortement des capacités individuelles à compenser les facteurs de stress. Il s’agit d’un facteur d’influence supplémentaire qui explique probablement pourquoi des personnes se trouvant dans le même environnement ne réagissent pas de la même manière dans leur symptomatologie. La comparaison entre une charge de stress à court terme et une charge de stress permanente permet d’envisager les résultats suivants : au bout d’un certain temps, les possibilités de compensation des systèmes biologiques sont épuisées.

4.6. Premières recherches et méthodes proposées

Pour plus de confirmation, nous proposons un plan expérimental avec un nombre déterminé de sujets exposés aux infrasons par rapport à des sujets non exposés. Le groupe positif est exposé à un agent stressant infrasonore défini en termes de fréquence, de pression acoustique p in (Pa), de profil temps/effet (impulsivité) et de durée. Il s’agit d’une étude en double aveugle, en mode marche/arrêt, avec la technique de vidéomicroscopie SDF, qui permet d’examiner la vasomotion sensible de la muqueuse buccale. Des expériences animales correspondantes sont envisageables pour évaluer les modifications vasomotrices directes sous infrasons (par exemple chez le hamster via la joue). Les indications sur les modifications du comportement animal et du comportement reproductif chez les vertébrés et les non-vertébrés constitueraient un complément significatif et une extension de la clarification scientifique.

4.7. Importance de notre recherche

La santé vasculaire est étroitement liée à la biodisponibilité du NO. La classification des éventuels facteurs environnementaux nuisibles est d’une grande importance pour le maintien de la santé vasculaire. Les groupes de population particulièrement sensibles doivent être le banc d’essai. Notre hypothèse peut aider à définir les stades sensibles à la mécanotransmission de fréquences profondes de « bruit ».

5. Méthodes établies pour évaluer et visualiser les processus microcirculatoires

La microcirculation peut être visualisée in vivo sur les nouveau-nés via la peau, sur les adultes via la muqueuse buccale [1]. Les changements, en particulier dans la vasomotion, peuvent être détectés immédiatement et sont reproductibles. Les techniques appropriées sont les techniques de vidéomicroscopie telles que l’imagerie SDF (side stream dark field). Une meilleure visualisation de la microcirculation in vivo est devenue possible [66]. La microcirculation dans le contexte des maladies peut être visualisée et quantifiée immédiatement après l’exposition au facteur de stress, ainsi qu’en son absence. Les paramètres qui peuvent être spécifiquement observés sont les suivants :

– La vasomotion intacte en premier ordre
– Un changement instantané de la vasomotion sous l’effet d’un facteur de stress défini
– La densité fonctionnelle des vaisseaux sanguins (FVD) (mm/mm2)
– La vitesse d’écoulement des globules rouges (RBCV)
– Nombre de capillaires perfusés (N/A) (n/mm2)
– Diamètre du vaisseau capillaire (DM)
– L’épaisseur du glycocalyx en μm (envisageable pour d’autres projets de recherche).

6. Pistes de recherche proposées ; questions relatives à la cible

– Dans quelles conditions définies le bruit ayant certaines propriétés affecte-t-il la transduction mécanique des signaux au niveau cellulaire (par exemple les composants membranaires, le cytosquelette) et/ou l’interaction cellule-cellule ?
– Quels sont les mécanosenseurs, les structures définies, qui sont spécifiquement sensibles ? Quel rôle jouent les canaux PIEZO-1 ?
– Quelle pression acoustique est nécessaire à une certaine fréquence pour obtenir une réponse de transfert ?
– Quel rôle spécifique jouent les effets de résonance ?
– Quel est le rôle spécifique des canaux PIEZO-2 dans la perception des fréquences profondes ?
– Quels sont les paramètres permettant de mettre en évidence l’émergence d’un déséquilibre du système redox et de distinguer en même temps l’aggravation de l’athérosclérose dans ses causes ?

7. Les conclusions

Pour la première fois, la symptomatologie des humains et des animaux exposés de manière chronique aux infrasons peut être classée de manière physiopathologique dans une hypothèse cohérente. Cela a été rendu possible par les progrès réalisés dans la connaissance de la mécano-transduction endothéliale, essentielle en tant que fonction vasculaire de caractère vital en réponse à des forces mécaniques. Des processus cellulaires cruciaux tels que la croissance, la différenciation, la migration, l’angiogenèse, l’homéostasie redox et l’inflammation dépendent simultanément des forces mécaniques et de l’intégrité de l’endothélium.

Normalement, le flux dans la microcirculation des mammifères est laminaire et non variable. Cela est dû à la connexion en amont des vaisseaux de résistance dans les artérioles. Des changements persistants dans les modèles de contrainte de cisaillement, en particulier le flux oscillatoire, ont été associés à une diminution de la biodisponibilité du NO, à une augmentation des espèces réactives de l’oxygène (ROS), à des taux d’oxydation des lipoprotéines plus élevés, à une augmentation de l’apoptose endothéliale, à une pro-athérogénicité, à une inflammation chronique et à un développement possible du cancer. Nous avons des preuves positives de notre hypothèse selon laquelle un agent stressant oscillant agissant de manière chronique et présentant certaines conditions en termes de fréquence, de profil temps/effet, de pression sonore et de durée peut induire un champ de stress oscillant et donc déclencher une réaction de stress au niveau cellulaire. Avec les bases cruciales de la mécano-transduction, il existe maintenant des preuves solides et des indicateurs évidents d’une interaction possible des infrasons, en particulier avec des fréquences profondes et un caractère impulsif, comme c’est le cas, par exemple, avec les IWT ou les pompes à chaleur. L’élucidation de la forte dépendance de la mécanotransduction par rapport à la fréquence du « bruit » et l’identification des filaments d’actine et des microtubules en tant que « filtres passe-bas » confirment notre hypothèse. Ainsi, la propagation de l’onde sonore dans l’organisme viscoélastique pourrait devenir une information décodable. La régénération, qui se produirait lors d’une exposition unique ou peu fréquente, ne pourrait pas avoir lieu en cas d’impact chronique. Dans un premier temps, on peut s’attendre à des perturbations fonctionnelles du système vasomoteur orchestré, respectivement de la vasomotion sensible, puis, avec une exposition plus longue, à des lésions pathologiques anatomiquement reconnaissables de l’intégrité endothéliale. Dans ce contexte, les changements structurels qui tendent à s’autorenforcer, comme décrit dans l’exemple du remodelage du cœur, sont importants. En élucidant probablement la voie physiopathologique par laquelle les infrasons/IFLN peuvent conduire aux principaux troubles de la santé, il sera possible de progresser dans la définition de distances de sécurité pour vivre ou travailler avec des installations techniques émettrices. De nombreuses questions scientifiques restent sans réponse, mais il existe suffisamment de preuves pour suggérer que, par mesure de précaution, les nouvelles technologies impliquant des fréquences très basses et/ou des émissions impulsives ayant un impact potentiel sur les organismes vivants devraient être limitées ou mieux évitées jusqu’à ce que toutes les questions soient scientifiquement résolues. Les effets possibles sur les insectes, qui n’ont pas encore été clarifiés, pourraient être d’une grande importance, par exemple pour la biodiversité et la coopération des pollinisateurs, et donc pour la nutrition.

Le décodage des canaux PIEZO-1 aurait déjà dû alerter le public sur les risques potentiels. Les organes internes sont sensibles aux sons et aux vibrations. L’état actuel des connaissances sur la mécano-transduction ainsi que les effets connus du stress oscillatoire et oxydatif vont dans le sens de notre hypothèse et devraient justifier des mesures de précaution urgentes et des recherches plus approfondies.

Remerciements

Werner Roos, chef émérite du département de biologie pharmaceutique à l’université Martin Luther de Halle, pour son examen critique et ses contributions constructives. Je remercie Manfred Krueger, Berlin, graphiste pour la figure 5.

Clause de non-responsabilité

L’auteur n’a aucun conflit d’intérêts. L’auteur souhaite préciser que : les formes alternatives d’énergie renouvelable, telles que les éoliennes industrielles, sont considérées comme des compléments utiles sur des sites appropriés. Il en va de même pour les installations de biogaz, les pompes à chaleur et les centrales thermiques de type bloc. Les données présentées ici ont été examinées dans le cadre d’un seul et unique programme, celui de la recherche scientifique pure. Il n’y a aucun accord commercial, financier ou professionnel.

Conflits d’intérêts

L’auteur ne déclare aucun conflit d’intérêts concernant la publication de cet article.

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https://doi.org/10.1016/j.envint.2019.104915

[64] Nguyen, D.P., Hansen, K. et Zajamsek, B. (2018) Characterizing Tonal Amplitude Modulation of Wind Farm. Conférence Australian Acoustic Society, Brisbane, 6 novembre 2018, 581-590.
https://www.acoustics.asn.au/conference_proceedings/AAS2018/abstracts/themes-papers.htm#p101

[65] Poulsen, H., Raaschou-Nielsen, O., Hahmann, P.A. andrea, N., Nordsborg, B.R., Ketzel, M., et al. (2019) Long-Term Exposure to Wind Turbine Noise and Risk for Myocardial Infarction and Stroke, a Nationwide Cohort Study (Exposition à long terme au bruit des éoliennes et risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral, une étude de cohorte nationale). Environmental Health Perspectives, 127, article n° 37004.
https://doi.org/10.1289/EHP3340

[66] De Backer, D., Ospina-Tascon, G., Salgado, D., Favory, R., Creteur, J. et Vincent, J. (2010) Monitoring the Microcirculation in the Critically Ill Patient: Current Methods and Future Approaches. Intensive Care Medicine, 36, 1813-1825.
https://doi.org/10.1007/s00134-010-2005-3




Une guerre mondiale de l’énergie a commencé

[Source : portail-ie.fr]

Propos recueillis par Mathéo Quenault

La guerre de l’énergie est une notion qui s’est répandue dans le paysage audiovisuel. Pour Fabien Bouglé, l’énergie sera l’élément au centre de la troisième guerre mondiale.

Portail de l’IE (PIE) : Vous avez écrit deux ouvrages consacrés à la thématique énergétique, le premier sur les éoliennes et le second sur le nucléaire. Quels éléments marquants vous ont poussé à vous intéresser au secteur énergétique puis à critiquer vivement l’énergie éolienne ?

Fabien Bouglé (FB) : Il y a 15 ans, alors que je procédais à la restauration d’une maison en Normandie j’ai découvert par hasard l’existence d’un projet de 13 éoliennes dont les plus proches étaient à 800 m. Cet évènement m’a profondément interrogé et m’a conduit à enquêter plus en détail sur la filière éolienne et par extension sur l’ensemble de la filière énergétique. Dans le cadre de ce projet, j’ai pu constater que les éoliennes étaient entachées de prises illégales d’intérêt. Juriste et ancien officier de réserve de gendarmerie, j’ai constaté que cette situation était systématique : les élus installaient les éoliennes sur leurs parcelles ou celles de leur famille tout en participant aux délibérations municipales sur le sujet. Alors que j’étais en relation avec le SCPC (Service central de prévention de la corruption du Ministère de la Justice), celui-ci a émis en 2014 dans son rapport d’activité une alerte sur la multiplication des atteintes à la probité dans le domaine de l’éolien.

Plus tard, dans le cadre du projet d’installation de 66 éoliennes entre les îles d’Yeu et Noirmoutier, j’ai dévoilé les tarifs de rachat de l’électricité provenant des éoliennes en mer qui avaient un niveau de subvention à 220 € le MWh alors que prix spot du marché était à l’époque à 45 €. La différence entre ces deux niveaux de prix se chiffrait au total à 40 milliards d’euros de subvention. Ces révélations ont contraint le gouvernement à renégocier les tarifs de rachat et le Président Emmanuel Macron avait annoncé en juin 2018 une baisse du tarif de rachat de 220 € à 180 € le MWh raccordement compris.

En 2019, le député Julien Aubert [député LR du Vaucluse de 2012 à 2022, NDLR] — que j’avais alerté sur le sujet — a obtenu du groupe LR l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur les éoliennes et les énergies intermittentes. La publication de ses travaux était une occasion parfaitement adaptée pour sortir un livre reprenant l’ensemble des informations occultées sur les éoliennes. Nous avons donc convenu avec les Éditions du Rocher de sortir mon premier manuscrit Éolienne : la face noire de la transition écologique en octobre 2019. L’objectif de cet ouvrage était de faire le tour d’horizon de la question des éoliennes tant du point de vue de l’écologie que celui des finances ou encore de la Mafia. Mais lors de conférences que je donnais en France, j’avais très souvent des questions sur le nucléaire. Je me suis alors aperçu qu’il y avait un vrai problème de biais cognitifs et d’informations biaisées sur le nucléaire. Pendant la crise sanitaire, j’ai profité du temps disponible pour rédiger mon second ouvrage intitulé Nucléaire : les vérités cachées qui vise à mettre en lumière les vertus de cette source d’électricité sans occulter la question des déchets radioactifs. C’est la suite de mon premier livre, car on ne peut pas parler du sujet du mix électrique basé sur des éoliennes censées remplacer le nucléaire si l’on ne comprenait pas en même temps la question du nucléaire.

PIE : Vous opposez l’énergie éolienne et l’énergie nucléaire, pourquoi ? Qu’est-ce qui les rend incompatibles selon vous ?

FB : Il y a plusieurs raisons à cela. Ces raisons sont d’ordre technique, économique et géopolitique.

Pour ce qui est de la raison technique, la France, avec le Plan Messmer en 1974, a choisi d’investir massivement dans le nucléaire afin de diminuer notre dépendance aux énergies fossiles. On construit dès lors un mix électrique basé sur les centrales nucléaires qui vont offrir une électricité massive, abondante et lors des pics de consommation on se sert des centrales hydrauliques et en dernier recours des centrales fossiles. Avec ce mix électrique, la production est très stable. Alors que les éoliennes, étant intermittentes, sont source de deux problèmes importants. Premièrement, les unités de production sont de 2 Mégawatts (contre 900 à 1650 Mégawatts pour une centrale nucléaire), qui vont être disséminées sur tout le territoire. Ceci oblige le réseau électrique à se répartir sur le territoire avec une multitude de lignes à haute tension. Ainsi, les éoliennes nécessitent de modifier en profondeur le réseau électrique.

D’après Xavier Piechaczyk, le président de RTE, le développement du renouvelable coûtera 100 milliards d’euros rien que pour l’adaptation du réseau électrique. Ce coût est notamment dû à l’enfouissement de certaines lignes à haute tension ainsi qu’à la création de nouvelles lignes. C’est justement afin de financer ces infrastructures que les Français voient encore augmenter leur facture de 10 %. Outre l’augmentation du prix de marché de l’électricité, cette hausse est due également à l’augmentation du TURPE [Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité] qui est prélevé au consommateur sur leurs factures pour financer ces raccordements. Il est important de se souvenir que c’est Xavier Piechaczyk qui avait été l’un des artisans de la loi sur la baisse de la part du nucléaire à 50 %. Il avait pour directeur de cabinet adjoint Pauline Le Bertre, ancienne déléguée générale de France Énergie Éolienne, la structure qui sert de lobby aux exploitants éoliens.

D’autre part, il est obligatoire d’avoir des systèmes d’équilibrage, car la production des éoliennes dépend du vent dont la puissance est très variable. En plus de la problématique de réseau, s’ajoute celle de l’intermittence qui nécessite des centrales fossiles au gaz ou au charbon pour venir compléter la production des éoliennes lorsqu’elles ne tournent pas en raison d’une absence de vent.

Du point de vue économique, la France est l’un des leaders mondiaux du nucléaire qui est sa troisième filière industrielle. On parle ici de 220 000 emplois directs et indirects et de 400 000 emplois en incluant les emplois induits. Le nucléaire permet à la France de bénéficier d’une électricité à bas coût ce qui facilite la compétitivité de nos entreprises et de nos industries tout en assurant aux Français une facture électrique peu élevée.

L’installation de l’éolien dans notre mix électrique ne bénéficie pas à l’économie française. Aucune des éoliennes n’est fabriquée en France : 65 % des éoliennes installées en France sont allemandes et 30 % sont danoises. En outre, 45 % des sociétés d’exploitation électrique de ces éoliennes sont allemandes. Alors que le nucléaire est pour l’essentiel français, le remplacement du nucléaire français par une filière éolienne allemande creuse le déficit commercial de la France et modifie la gouvernance de notre système énergétique. Nous avons donc une situation où l’on détruit une filière économique dans laquelle la France se classe parmi les leaders au profit d’une filière dans laquelle on ne dispose d’aucun acteur.

Du point de vue géopolitique, la volonté de développer l’éolien cache l’objectif des Allemands de s’approprier la souveraineté énergétique en Europe en imposant son modèle d’énergies intermittentes au travers de l’Energiewende. Au début des années 2000, Gerhard Schröder promulgue la loi EEG de déploiement des énergies intermittentes (éoliennes et solaire). Pour pallier l’intermittence des éoliennes, l’Allemagne cherche alors à faciliter son approvisionnement en gaz russe pour minimiser sa consommation de charbon. C’est pourquoi elle tenait si fermement à la construction des gazoducs Nord Stream 1 et 2 afin de devenir le hub de distribution du gaz russe en Europe. L’objectif allemand était de contrôler le marché des éoliennes en Europe tout en s’assurant la maîtrise européenne du gaz russe. Pour ce faire et imposer son modèle économique, Berlin va d’une part propager son idéologie avec une infiltration des institutions européennes dans le domaine énergétique et s’assurer d’autre part de la destruction économique, géopolitique et intellectuelle du nucléaire français au travers d’opérations de guerre informationnelle déployées en France depuis 25 ans.

PIE : D’après vous, quelles sont les conséquences de cette incompatibilité sur la stratégie énergétique française ?

FB : Au vu des points évoqués précédemment, il n’est pas possible de faire du en même temps entre le nucléaire et l’énergie éolienne. Il est important de se rendre compte que l’éolien est un outil de guerre contre le nucléaire français. Nous sommes dans une situation de guerre économique entre deux modèles concurrents et incompatibles, l’Energiewende allemand et le nucléaire français.

Ces modèles étant incompatibles, nous sommes obligés d’en choisir un et d’en écarter un autre. Ce choix nécessite une lucidité de nos politiques sur les points évoqués précédemment ainsi que sur la situation actuelle qui ne peut être envisagée que comme une guerre énergétique. Cette incompatibilité se traduit par une hostilité de pays européens comme l’Allemagne ou l’Autriche. Récemment notre ministre de l’Énergie Agnès Pannier-Runacher, a été exclue des discussions sur les énergies renouvelables lors de la première rencontre du « club des renouvelables ». En effet, aux yeux des pays hostiles au nucléaire, la demande de la France d’intégrer le nucléaire dans la loi sur les énergies renouvelables est une action anti-renouvelable de la part de l’Hexagone.

Malheureusement, le concept de « couple franco-allemand », encore dans l’esprit de nos dirigeants, entraîne un manque de lucidité face à la situation que nous traversons aujourd’hui. Il est difficile pour ces derniers d’admettre et de reconnaître l’attitude belliqueuse, voire prédatrice, de l’Allemagne envers la France.

PIE : Le prix de l’énergie n’a jamais été aussi haut. Les entreprises énergétiques dans le monde enregistrent, telles que TotalEnergies, des niveaux de rentabilité exceptionnels et pourtant EDF dévoile de son côté un bilan calamiteux. Comment expliquez-vous cela ?

FB : Cela est dû au fait de l’explosion du prix des énergies fossiles depuis 2021, surtout celui du gaz qui s’explique par plusieurs raisons. En premier lieu, l’augmentation importante de la demande par la Chine. La deuxième raison est qu’il y a eu cette année-là une baisse historique de la vitesse des vents en Europe depuis 43 ans. Selon l’Institut Copernicus de la Commission Européenne, cette baisse a causé une réduction de la production de l’électricité par les éoliennes en Europe occidentale. Cette baisse a logiquement dû être compensée par une plus grande importation d’énergie fossile (charbon pétrole et gaz) ce qui a contribué à l’augmentation de la demande et donc in fine du prix du gaz. L’augmentation du prix du gaz a ensuite été accentuée par la guerre en Ukraine, les sanctions énergétiques de la Russie et le sabotage de Nord Stream qui a rendu l’accès au gaz plus difficile (et donc plus coûteux) aux pays européens. Tous ces éléments font que les gaziers comme Engie ou TotalEnergies ont engrangé des revenus considérables. La guerre économique de l’Europe contre la Russie a eu pour conséquence une augmentation de la facture de gaz de l’Europe qui est passée de 120 milliards de dollars en 2021 à 400 milliards de dollars en 2022.

De son côté, EDF est une entreprise d’électricité et la conjoncture n’était pas du tout la même. En effet, en 2022, le tarif spot moyen de l’électricité a augmenté du fait de l’augmentation du prix du gaz, car au sein de l’UE, le prix de l’électricité est indexé sur l’unité de production la plus chère. Cela aurait pu être plus profitable pour EDF, mais l’autorité de sûreté nucléaire (ASN), a estimé que les corrosions observées pourraient poser des problèmes de sécurité dans l’hypothèse où les réacteurs seraient arrêtés. Cela a conduit à l’arrêt d’un nombre très important de réacteurs nucléaires causant la perte de près de 80 TWh de production électrique. Cette baisse de production a ainsi entraîné un manque à gagner considérable alors que le prix spot était très élevé en 2022 (275 euros le MWh).

Ajouté à cela, l’Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique (ARENH) oblige EDF à vendre une partie importante de son électricité (120 TWh, soit ¼ de la production) à un prix cassé (à 42 € le MWh) à des concurrents ce qui crée aussi un manque à gagner. En revanche, lorsque c’est EDF qui achète de l’électricité d’origine éolienne, il lui est interdit de la revendre au prix spot du marché. Elle doit seulement se contenter d’une petite marge.

L’ensemble de ces mécanismes : l’ARENH, la non-disponibilité de certains réacteurs nucléaires et l’impossibilité de revendre sur le marché la production d’éolienne subventionnée font qu’EDF a perdu énormément d’argent et l’a conduit à avoir un déficit de 17,9 milliards en 2022 et une dette historique de 65 milliards d’euros. Cette fragilisation d’EDF faisait partie du plan de l’Allemagne, comme l’a dit Henri Proglio, l’ancien PDG d’EDF lors de la commission d’enquête parlementaire : « L’obsession des Allemands depuis 30 ans, c’est la désintégration d’EDF. Ils ont réussi ! »

PIE : À quelles autres stratégies était lié le dénigrement du nucléaire ?

FB : Il est important de signaler que le dénigrement du nucléaire s’est accompagné de la valorisation de l’éolien. Il y avait l’intention de discréditer le nucléaire afin de créer un appel d’air pour l’éolien en prenant bien soin de ne pas mentionner que l’installation d’éoliennes s’accompagne de l’utilisation d’énergies fossiles telles que le gaz ou le charbon. Cet oubli volontaire avait pour objectif de masquer l’absurdité écologique de l’énergie éolienne.

PIE : Quelles formes cette guerre de l’information a-t-elle prises ?

FB : Cette guerre de l’information s’est traduite par une utilisation massive des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima. Et ce, bien que les centrales françaises soient très différentes et beaucoup plus avancées et sécurisées que les centrales soviétiques de l’époque et aussi localisées à des emplacements bien éloignés de failles sismiques comparables à celles que l’on peut trouver au Japon. Dans un esprit de malhonnêteté et de tromperie, certains acteurs voulaient que la population associe l’eau sortant des tours aéroréfrigérantes à une pollution alors qu’il s’agit simplement du système de refroidissement du condenseur qui ne diffuse aucune sorte de pollution.

Ces attaques informationnelles sont couplées à des opérations de terrain comme Greenpeace qui lançait des drones sur des centrales nucléaires ou encore des opérations d’intrusion. L’ensemble de ces actions ont contribué à créer un climat anxiogène autour du nucléaire. Corrélativement, ces acteurs proposent des alternatives avec l’éolien. On ne peut pas comprendre les opérations de ces 20 dernières années de dénigrement du nucléaire sans comprendre que ces actions sont la double face d’une même opération. Politiquement, cela a commencé avec le gouvernement de la gauche plurielle, lorsque Lionel Jospin doit s’allier aux Verts, antinucléaires, qui viennent d’émerger politiquement. Il ne pouvait pas avoir de majorité s’il n’avait pas leur appui. C’est à ce moment-là qu’intervient la double opération : on ferme Superphénix qui permettait de produire de l’électricité avec les déchets des autres centrales, on dénigre politiquement le nucléaire, on renonce à construire de nouveaux réacteurs et enfin on assiste en 2001 au subventionnement d’éoliennes en France avec l’arrêt Cochet. Il y a un phénomène de double détente avec la destruction du nucléaire politiquement et médiatiquement couplé à la valorisation de l’éolien, présenté par Greenpeace comme idyllique. Sur le site de l’officine antinucléaire, les éoliennes sont présentées comme « un bouquet de fleurs pour la transition énergétique ».

PIE : Dans cette guerre, quels ont été les relais ? Qui sont les alliés et les ennemis du nucléaire français sous les angles sociétaux, politiques et économiques ?

FB : Dans les années 90 et 2000, il y a un essor important d’associations et d’ONG environnementales comme WWF et Greenpeace qui ont une grande notoriété. Ils sont le ressort des ONG antinucléaires qui jouissent d’une bonne cote de popularité. Ce sont elles qui ont été les principaux relais de l’idéologie antinucléaire, et ce, en étant financées par des organisations mondiales pro-éoliennes. C’est-à-dire qu’elle s’attaque au nucléaire tout en recevant de l’argent d’organisations mondiales ainsi que de fabricants d’éoliennes comme l’entreprise danoise Vestas premier fabricant mondial.

Ici, les ennemis du nucléaire français sous l’angle sociétal sont principalement les ONG comme WWF, Greenpeace et les Amis de la Terre qui d’ailleurs sont toutes financées par la fondation Rockefeller créée par les géants du pétrolier Esso puis Exxon.

Sous l’angle politique, il s’agit des partis tels que EELV en France, les Grünen en Allemagne, très liés aux ONG mentionnées plus haut. S’y ajoutent les fondations allemandes comme Henrich Boll ou Rosa Luxembourg qui viennent financer d’autres structures que les ONG comme Sortir du Nucléaire ou Réseaux Action Climat nébuleuse regroupant WWF et Greenpeace. L’organisation antinucléaire et pro éolienne Négawatt en France est financée par les gaziers et les promoteurs éoliens. On peut aussi citer l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) qui est devenue le lieu d’infiltration des mouvements antinucléaires et pro-éoliens au sein de nos institutions.

Un autre opérateur de cette guerre énergétique est l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE) qui est un lobby allemand dont le siège est à Berlin, au siège du ministère fédéral de l’Économie allemande et qui dispose d’un bureau au ministère français de l’Écologie à la Direction Générale de l’Énergie et du Climat, c’est-à-dire la direction chargée de la politique énergétique de la France. Greenpeace et WWF sont membres de cet organisme installé dans nos ministères. Il y a clairement une infiltration toujours en cours de nos institutions par la filière éolienne et le mouvement antinucléaire. Pour finir avec l’angle politique on peut citer des personnalités françaises, deux anciennes ministres de l’écologie : Corinne Lepage qui a tout fait pour faire fermer Superphénix et Dominique Voynet, qui de son propre aveu a menti et manipulé son gouvernement pour faire en sorte que le nucléaire ne soit pas retenu au titre des énergies d’avenir de l’Union européenne, l’ancêtre de l’actuelle taxonomie.

Sous l’angle économique, les principaux adversaires du nucléaire français sont clairement les fabricants d’éoliennes ainsi que les gaziers et pétroliers.

PIE : Vous publiez en septembre un ouvrage sur la guerre de l’énergie. Quelle valeur ajoutée apportez-vous au traitement de cette thématique, que ne traitent pas déjà les ouvrages existants ?

FB : Je dirai que jamais dans l’histoire de l’humanité l’énergie n’avait été autant au cœur d’une guerre mondiale. Selon moi, l’énergie est aujourd’hui l’enjeu, la cause et l’arme de cette guerre. Ma position est que la troisième guerre mondiale est une guerre de l’énergie, car on l’utilise pour mener la guerre, mais on fait cette guerre aussi pour s’assurer le contrôle des systèmes énergétiques. La Première Guerre mondiale était une guerre territoriale, la seconde une guerre idéologique, la troisième est une guerre énergétique.

Aujourd’hui la guerre est hybride, asymétrique, militaire, informatique, biologique, alimentaire… En somme, elle est multiface. Selon moi, la guerre en Ukraine représente la partie militaire d’une guerre beaucoup plus importante qui est la guerre mondiale de l’énergie. Car le contrôle de l’énergie domine tout. Le pays qui contrôle l’énergie contrôle politiquement et économiquement les pays qui en ont besoin. Nous assistons donc à la première guerre mondiale de l’énergie. Par le passé, il y a déjà eu des batailles de l’énergie (guerre en Irak…), mais ce n’étaient pas des guerres au retentissement international. Nous assistons véritablement à un conflit mondial d’une nouvelle intensité.

Avec ce livre, je souhaite apporter un nouvel éclairage qui place la guerre de l’énergie au cœur du nouveau conflit mondial, mais aussi alerter les pouvoirs publics qui semblent dépassés par le sujet. Comme les autres, il a pour objectif d’apporter des clés de lecture et des aides à la compréhension des évènements à destination des citoyens comme des gouvernants ; c’est bien là sa spécificité. Plusieurs livres s’intéressent à la guerre de l’énergie au Moyen-Orient ou dans d’autres régions du monde, mais je souhaite aborder la guerre de l’énergie comme un phénomène désormais global qui donne lieu à ce nouveau conflit mondial. C’est pour cela que je parle de troisième guerre mondiale de l’énergie qui selon moi a éclaté au grand jour avec le sabotage de Nord Stream le 26 septembre 2022. C’est l’élément déclencheur qui est symboliquement très puissant. On pourrait comparer cet évènement à l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à l’aube de la Première Guerre mondiale. Ce n’est pas une déclaration de guerre à proprement parler, mais une officialisation de la guerre. Ainsi le 26 septembre prochain marquera le premier anniversaire de l’officialisation de la guerre mondiale de l’énergie. C’est donc ce moment précis que j’ai choisi pour la sortie de ce nouveau livre.

PIE : Comment cette guerre se caractérise-t-elle en France et en Europe ?

FB : Elle se caractérisera de plusieurs façons. Elle sera à la fois intraeuropéenne et extraeuropéenne. Nous avons d’abord une confrontation énergétique violente entre un Empire américain et un Empire russe et dont la guerre en Ukraine est la face émergée de l’iceberg. Cette guerre place l’Europe en situation de faiblesse dans la mesure où elle est très dépendante de ces fournisseurs d’énergies. Cette vassalisation énergétique de l’Europe conduit à une autre confrontation avec un affrontement entre l’énergie nucléaire, soutenue par la France et ses alliés, et le couple gaz/charbon-éolien, soutenu par l’Allemagne et ses alliés.

PIE : Dans ce contexte, quelles sont les suites pour la France et l’Europe ?

FB : Pour comprendre les problématiques énergétiques de notre pays, il faut revenir aux fondamentaux historiques qui ont construit notre histoire depuis 70 ans. Les apprentissages de l’Histoire doivent guider notre réflexion et en particulier la place qu’a occupée l’atome dans la création de la Communauté Européenne en 1957. L’industrie nucléaire a été au cœur de la création de l’Union européenne avec la signature du traité Euratom signé le même jour que le traité de Rome créant la CEE. Remettre en cause la place de l’énergie atomique en Europe, c’est remettre en cause la construction européenne mise en place pour assurer la paix. Le développement du nucléaire constitue donc une nécessité vitale pour la paix en Europe et dans le Monde. C’est dans ce sens que dans le prochain ouvrage, sont proposées certaines pistes pour une réforme du système énergétique européen.

Pour aller plus loin :


Les États-Unis et la Russie cherchent à éliminer le nucléaire français

EDF est le bras armé de l’économie française




Le Pen, Meloni et l’atlantisation des droites européennes

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

La droite européenne est fragmentée. Marine Le Pen et Giorgia Meloni veulent changer cela et fusionner de fait leurs deux groupes politiques au Parlement européen en un nouveau, plus ample. Celui-ci doit être de droite conservatrice et orienter vers l’atlantisme. L’AfD n’y a pas sa place. Mais que reste-t-il quand on sacrifie son âme patriotique à la mangeoire du pouvoir ?

Un commentaire de Heinz Steiner

Source : https://report24.news/le-pen-meloni-und-die-transatlantisierung-der-europaeischen-rechten/

En fait, la droite européenne devrait s’intéresser à une politique autonome et souveraine pour l’Europe. Il s’agirait alors d’une attitude politique servant les intérêts des États-nations européens et qui créerait un espace européen commun, dans lequel la souveraineté nationale est respectée, tout comme le désir de traiter ensemble les questions qui peuvent être mieux résolues au niveau européen. Mais ces derniers temps, un lent changement de paradigme s’est opéré au sein des partis de droite européens.

Afin d’éviter l’exclusion permanente et de faire partie de l’appareil de pouvoir existant, on assiste à des ajustements successifs. On pourrait également parler de « déradicalisation », bien qu’il s’agisse plutôt d’un « assouplissement ». Pour entrer en ligne de compte comme partenaire de coalition, il faut renoncer à certains objectifs ou les atténuer suffisamment pour permettre un consensus. Le rapatriement des étrangers en situation irrégulière et des criminels devient alors, par exemple, « une limitation de l’immigration avec des règles plus strictes ».

Mais ce n’est pas tout. Il est de notoriété publique que les conservateurs et les centristes européens (au sens large, des partis comme la CDU/CSU, l’ÖVP, le PP & Co) sont fortement liés aux réseaux atlantistes. Une politique européocentriste indépendante est donc contre-productive si l’on veut construire des coalitions de centre-droit au niveau de l’UE. Giorgia Meloni, du parti italien Fratelli d’Italia, est déjà sur la bonne voie, et le Rassemblement national français de Marine Le Pen s’est déjà adapté de manière parfaitement opportuniste. D’autres partis de droite, comme le PVV de Geert Wilders, les Démocrates suédois, les Vrais Finlandais, etc. font également partie du bloc atlantiste depuis longtemps. Seul l’AfD (et le FPÖ) semble encore faire exception.

Le résultat se traduit par l’exclusion de l’AfD du groupe ID au Parlement européen. En effet, Le Pen veut absolument collaborer avec Meloni et construire un nouveau bloc de droite conservatrice qui soit également capable de former une coalition pour le groupe conservateur-centriste du PPE. Dans l’adversité, le diable mange les mouches — et pour accéder à la mangeoire du pouvoir, ces femmes politiques de premier plan seraient probablement prêtes à reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission. Les voix en faveur d’une normalisation des relations avec la Russie n’ont pas leur place dans ces plans. Au lieu de cela, ils comptent sur le fait que l’Europe continue à être reléguée au rang de laquais des États-Unis.

Face aux défis économiques mondiaux, notamment avec la montée en puissance de la Chine, il serait en fait judicieux de se concentrer sur la viabilité de nos propres économies. Le « tournant énergétique », y compris les sanctions contre la Russie dans le secteur de l’énergie, a certes permis de réduire considérablement la dépendance vis-à-vis du gaz russe — mais dans le même temps, le continent a été contraint de dépendre des livraisons de gaz américain et des panneaux solaires et des éoliennes chinoises (en particulier pour les terres rares et d’autres matières premières essentielles). Mais l’électricité, essentielle à l’économie, n’en est pas devenue moins chère, pire, elle est devenue plus chère et moins fiable.

En tant que continent pauvre en énergie et en matières premières, l’Europe a besoin d’approvisionnements extérieurs. Mais celles-ci doivent également être aussi bon marché que possible et suivre le principe de la sécurité d’approvisionnement. Une soumission stricte à la volonté de Washington n’est pas idéale pour cela, comme le montre la crise énergétique européenne. D’autres pays (par exemple l’Inde et probablement les deux tiers des pays du monde) n’ont pas adhéré aux sanctions contre la Russie, car leurs intérêts nationaux sont plus importants que des mesures punitives idéologiquement motivées.

Meloni est peut-être un sous-marin Rockefeller de toute façon, mais la réorientation de la stratégie de Madame Le Pen, qui a elle-même eu autrefois de bonnes relations avec Moscou, montre d’où vient le vent. Au lieu d’orienter le système dans la direction souhaitée (mais il n’est pas nécessaire pour cela d’avoir une opposition fondamentale), elle adopte une stratégie d’accommodement dont les chances de succès sont bien incertaines. Tout cela dans l’espoir que les partis conservateurs/centristes impliqués dans les gouvernements de centre-droit utilisent leur influence au sein du PPE pour ne plus s’allier avec les sociaux-démocrates.

L’Alternative für Deutschland n’a pas vraiment sa place dans ce contexte. Même si les publications de droite ou de droite conservatrice/libérale les plus récentes en Allemagne tentent d’orienter l’opinion publique en conséquence avec leur ligne strictement atlantiste et d’augmenter ainsi la pression sur l’AfD. Il serait pourtant dans l’intérêt de l’Allemagne et de l’Europe de s’établir comme une force politique indépendante dans un monde de plus en plus multipolaire, et non comme un simple appendice des États-Unis.

Les Européens ne sont déjà pas vraiment pris au sérieux à Moscou ou à Pékin en tant que partenaires de négociation. Pourquoi le feraient-ils ? En fin de compte, ils ne font que se plier à la volonté de Washington. Comment peut-on défendre et faire valoir ses propres intérêts si, au final, ils sont subordonnés à ceux des Américains ? Il n’y a rien de mal à entretenir de bonnes relations avec Washington, mais la subordination est contraire à l’esprit de la souveraineté nationale (et européenne). On peut même se demander pourquoi les partis patriotiques européens misent sur l’atlantisme pour obtenir des positions de pouvoir inutiles, car ils ne peuvent plus guère mener une politique étrangère et économique indépendante.

L’atlantisation des droites européennes peut certes ouvrir la voie aux mangeoires du pouvoir et permettre de nouvelles coalitions, mais si l’on vend son âme patriotique pour cela, comment peut-on encore prétendre agir réellement dans l’intérêt de son propre peuple ?




Macron découvre que faire la guerre dans le monde ne crée pas beaucoup d’amis

[Traduction : euro-synergies.hautetfort.com]

Source : https://electomagazine.it/macron-scopre-che-far-le-guerre-al-mondo-non-crea-molti-amici/

Par Ala de Granha

Il y a ceux qui découvrent l’eau chaude, ceux qui inventent (à nouveau) la roue. Et puis il y a Macron. Qui a soudain compris que la survie de l’Europe était en danger « parce que nous n’avons jamais eu autant d’ennemis ». Bien sûr, on peut aussi rire devant un tel génie. Ou bien on peut se moquer de nos cousins transalpins qui l’ont choisi comme président de la France, insultant leur propre intelligence avant d’insulter la mémoire de De Gaulle. Mais l’illumination à laquelle Macron est parvenu n’a pas encore touché Crosetto, Tajani, Scholz. Tandis que Meloni attend la permission de Biden pour s’éclairer elle-même.

Mieux vaut donc ne pas se déchaîner contre le président français.

Mais si quelqu’un a découvert l’eau chaude, il semble qu’aucun politicien européen n’ait encore compris comment la réchauffer. Et, métaphoriquement, les raisons pour lesquelles le monde entier en a assez de cette Europe au service des oligarques et des intérêts américains. Macron et les autres ne comprennent pas pourquoi les Africains ne veulent plus des troupes des puissances coloniales du passé. Parce qu’ils ne veulent pas que l’Europe continue à piller les ressources du sol et du sous-sol du continent noir.

Macron et les autres ne comprennent pas pourquoi l’Iran n’est pas enthousiaste face aux sanctions répétées décidées par les États-Unis et appliquées par les Européens contre Téhéran. Pourquoi Pékin est agacé par les sanctions et les supermédicaments. Pourquoi l’Inde, elle aussi, n’a pas apprécié les menaces de Washington de déclencher les sanctions omniprésentes parce que New Delhi veut moderniser un port iranien qui renforcera les échanges entre les deux pays et ceux d’Asie centrale et même la Russie.

La Russie, justement. Qui n’a pas apprécié les mensonges de l’OTAN sur la promesse non tenue du non-élargissement de l’alliance autour de la Russie. Ni les exclusions d’événements sportifs alors qu’Israël peut y participer malgré le génocide à Gaza.

La situation n’est pas meilleure avec l’Amérique latine, qui doit faire face à de nouvelles sanctions et au rejet par Macron lui-même d’un accord commercial avec le Mercosur. Et puis les Houthis soumis aux bombardements occidentaux ; les Irakiens massacrés grâce à l’ignoble mensonge des armes chimiques inexistantes ; les Libyens poussés dans une interminable guerre civile ; les Serbes assassinés par les bombes des libérateurs occidentaux puis par les munitions à l’uranium appauvri qui ont aussi tué des soldats italiens ; les Syriens tués par les révoltes colorées payées et organisées par les sains exportateurs de la démocratie.

Oui, Macron, pourquoi tout le monde nous déteste-t-il ?




L’aide militaire occidentale à l’Ukraine : le zugzwang

Par Oleg Nesterenko

Le zugzwang est une situation dans le jeu d’échecs dans laquelle le joueur n’a aucun mouvement favorable possible — toute action qu’il fera entraînera une détérioration imminente de sa position sur le plateau de jeu.

Constatant la déroute que l’armée ukrainienne subit sur les champs de bataille face aux forces russes, les décideurs du camp politico-militaire de l’Occident collectif plongent en état de panique opérationnelle collective les poussant à faire monter les enchères et à prendre une voie sans issue.

Les mythes et la réalité

De même que durant la Seconde Guerre mondiale, quand la quasi-intégralité des pays composant l’Union européenne d’aujourd’hui a grandement participé à l’effort de guerre en faveur de l’Allemagne nazie lors de l’invasion de l’URSS — ces mêmes pays, le monde anglo-saxon en plus, sont en train de produire un effort de guerre face à Moscou, un effort d’envergure jamais vu dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Néanmoins, constatant l’insuffisance des aides accordées à l’Ukraine pour contrer efficacement l’initiative militaire russe, dès février 2022, les responsables politiques ukrainiens et ceux des pays de l’OTAN essaient de la combler en faisant une preuve remarquable dans le domaine de la communication et de la propagande destinées non seulement à l’opinion de leur propre électorat, mais également à la Russie et ses alliés, afin d’essayer de les décourager dans la poursuite des démarches qu’ils entreprennent.

Les campagnes de communication ont été fort nombreuses et se sont enchaînées, l’une après l’autre. L’une des dernières et celle du mois de mars, quand le président tchèque Petr Pavel a annoncé la disponibilité de près de 800 000 obus qui pourraient être livrés à l’Ukraine « dans les semaines à venir ». Le monde a retenu son souffle en attendant l’apparition de cette manne venue de nulle part et en supposant l’existence d’un redoutable potentiel militaro-industriel dissimulé jusqu’à présent. Forte a été la déception des bénéficiaires de la fameuse livraison, heurtés à la réalité à terme des semaines écoulées : la campagne de communication tchèque, comme tant d’autres avant elle, s’est avérée tout à fait mensongère.

Toutefois, il faut faire preuve d’indulgence envers le président de la République tchèque qui a, vraisemblablement, tout simplement confondu la réalité d’aujourd’hui avec le « glorieux » passé de l’état qu’il dirige. Notamment, selon les statistiques allemandes, par exemple pour l’année 1944, la Tchécoslovaquie a bel et bien été l’un des éléments clés dans l’approvisionnement militaire de la première puissance militaire de l’Europe. Celle du IIIe Reich. Non seulement chaque mois (i) de l’année 1944 les 857 usines d’armements tchèques ont livré aux nazis plus de 600 000 obus d’artillerie et 900 000 obus antiaériens, mais en plus près de 800 wagons ferroviaires de bombes aériennes, 1000 tonnes de poudre et 15 millions de cartouches. Sans compter une énorme quantité de chars, d’avions, de canons, d’armes légères (30 000 fusils, 11 000 pistolets, 3 000 mitrailleuses) et de tant d’autres matériels et équipements militaires indispensables dans la grande lutte contre les ennemis du « Reich de 1000 ans ».

Le président Petr Pavel devrait se réconcilier avec la réalité : au moment de l’invasion de l’URSS en 1941, quand son pays était capable d’assurer 1/3 du total d’armes et de munitions mises à disposition des forces armées nazies — ce moment est bien révolu.

De son côté, contrairement à ses homologues occidentaux, la Fédération de Russie a toujours eu tendance à ne pas abuser des outils propres aux professionnels du marketing et à rester dans le réel, en faisant même sous-estimer ses propres capacités et en les dévoilant que sur la base des faits accomplis.

Aujourd’hui, la Russie produit dans les 250 000 obus par mois, soit près de 3 millions par an, ce qui est, pratiquement le triple des capacités de production d’obus par l’ensemble des pays du bloc « atlantiste ». Ceci est, d’une part, selon les renseignements de l’OTAN et non pas les déclarations russes et, d’autre part, cette information ne prend pas en compte ni les livraisons de munitions des pays partenaires de la Russie, dont les volumes sont inconnus, mais estimés comme très considérables, ni le fait que l’industrie militaire russe n’est qu’au stade de son déploiement, avec le pic de production prévu pour l’année 2025.

Ceci est toujours selon les renseignements de l’OTAN, cités, notamment, par la CNN qui n’a jamais eu tendance à surestimer les capacités de Moscou. La réalité concernant les capacités de production et de l’accès à des munitions par les Russes peut donc être encore plus désagréable pour leurs adversaires.

Une autre réalité soigneusement minimisée par les pouvoirs occidentaux auprès de leur public — une réalité sans équivoque : durant la Seconde Guerre mondiale, la Russie a engagé 60 % de son PIB pour importer face à l’Allemagne nazie et ses suppléants. Aujourd’hui, sans rappeler le fait que l’économie russe se porte incomparablement mieux par rapport à ce qui était prévu même dans les prévisions les plus pessimistes des « otaniens », que ses finances publiques continuent à être seines et que la dette publique est négligeable ; sans rappeler que la Russie est tout, sauf isolée sur la scène internationale ; que l’industrie de l’armement russe a démultiplié sa production par 3 en un an — je tiens à rappeler : à ce jour, la Fédération de Russie n’a engagé que 6 % du PIB dans l’effort de guerre face à l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine, soit 10 fois moins que par le passé face au nazisme.

La raison de la non-augmentation supplémentaire de la part du PIB vis-à-vis du conflit en Ukraine est très simple : les algorithmes démontrent qu’il n’est nul besoin de le faire pour arriver à des objectifs préétablis.

Néanmoins, en cas de nécessité absolue, ce n’est pas la fabrication de centaines, mais de milliers de chars et d’avions de combat de la dernière génération par an qui peut, industriellement, être mise en place dans des délais relativement restreints. De même, cela sera non pas des centaines de milliers, mais des millions de soldats supplémentaires au front — ce qui n’est pas une mission impossible avec une population supérieure à 146 millions d’habitants.

Le 24 avril, le président américain Joe Biden a approuvé le projet de loi sur l’allocation de l’aide militaire à l’Ukraine à hauteur de 56 milliards d’euros. De son côté, le Kremlin a adapté son économie aux besoins militaires, en augmentant ses dépenses de défense de 3,9 % en 2023 à 6 % du PIB pour l’année 2024.

L’agence Bloomberg1, en faisant référence à des copies de projets de plans budgétaires russes, indique que les dépenses de défense de Moscou ont augmenté de 6,4 billions à 10,8 billions de roubles — soit près de 106 milliards d’euros. Dans l’année 2021 d’avant-guerre, les dépenses de défense de Moscou étaient 2,5 fois inférieures à celles d’aujourd’hui.

À titre de comparaison, en France, la loi de programmation militaire 2024-2030, promulguée en août 2023, prévoit 413 milliards d’euros de dépenses de défense sur les sept prochaines années.

Afin de ne pas commettre d’erreur lors de l’évaluation de la parité et de la proportionnalité des investissements dans le secteur de défense en général et, dans le conflit en Ukraine, en particulier, il est important de prendre en compte un élément clé : si l’industrie militaire occidentale est régie, principalement, par la recherche des profits — de la même manière que l’industrie civile — la situation dans ce secteur est radicalement différente en Russie : l’intégralité des entreprises de défense se situent directement sous le contrôle de l’état, ce qui permet, entre autres, d’avoir des coûts finaux de fabrication divisés par 5, voir par 10 par rapport à ceux des entreprises occidentales, et ceci est pour la même gamme d’armes et de munitions fabriquées. 10 milliards d’euros investis dans la confrontation par Moscou valent incomparablement plus que les mêmes 10 milliards investis par l’adversaire.

Il est tout à fait certain que si les fondements militaro-industriels de l’actuelle coalition antirusse étaient basés sur autre chose que sur le dégagement de marges bénéficiaires considérables attachées à la production et vente d’armes et de munitions, Kiev pourrait bénéficier des livraisons de ces derniers d’une manière bien plus conséquente que celle qu’on a connue dès 2014, en vue de la préparation de la guerre contre la Russie sur le territoire de l’Ukraine, et même plus conséquente que celles qu’on connaît depuis février 2022 — le moment du déclenchement des hostilités par la Russie en anticipation des initiatives militaires ukraino-occidentales à venir.

« Le tonneau des Danaïdes » ukrainien

En parlant des chiffres, quelles sont les aides déjà consommées par l’Ukraine ?

Selon l’estimation de Kiel Institute for World Economy2, en deux ans de guerre, l’Occident collectif a promis à l’Ukraine environ 250 milliards d’euros et a déjà alloué près des ¾ de cette somme.

En ce qui concerne l’aide militaire en particulier, à cette fin l’Ukraine a reçu environ 102 milliards d’euros jusqu’au début d’avril 2024, dont 35 milliards de l’UE, 43 milliards des États-Unis et 24 milliards d’euros de l’ensemble d’autres pays du bloc occidental.3

L’institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI)4 a publié un rapport sur les budgets militaires des différents pays pour l’année 2023.Il s’avère que l’aide militaire déjà transférée à l’Ukraine est comparable aux 2 années du budget militaire de la France et même supérieure aux 2 années du budget militaire de la Corée du Nord. L’aide militaire transférée à l’Ukraine peut être également comparée aux 4 années du budget militaire d’Israël ou à 7 années du budget militaire de la Turquie.

Les principaux fournisseurs d’aide militaire à l’Ukraine sont les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’UE et la Norvège. Si au début du conflit les alliés ont fourni à l’Ukraine exclusivement du matériel soviétique encore restant dans les pays d’Europe de l’Est, faute des stocks épuisés, ils ont commencé à transférer des armes plus modernes.

À la mi-2023, les journalistes de Forbes Ukraine5 ont calculé le nombre d’unités d’équipement militaire que l’Ukraine avait déjà reçues des alliés. Selon leurs données, depuis février 2022, l’Ukraine a reçu de la part du bloc de l’OTAN plus de 3000 véhicules blindés, plus de 2000 véhicules de combat d’infanterie et de transporteurs de troupe blindés et près de 400 unités d’Artillerie automotrice.

Selon The Wall Street Journal6, durant la guerre contre la Russie, l’Ukraine a reçu plus de 600 obusiers, plus de 800 chars et près de 100 systèmes de lance-roquettes multiples (données de décembre 2023). À titre de comparaison, l’armée britannique, qui est le principal allié des États-Unis et le plus grand gaspilleur de fonds pour la défense, n’a plus que 150 chars et, probablement, une douzaine de pièces d’artillerie à longue portée en état de service.

Côté français, il ne reste pas plus de 90 unités d’artillerie lourde. En ce qui concerne l’Allemagne, elle a vidé ses arsenaux militaires au point qu’en cas de guerre, les munitions disponibles ne lui suffiront que pour 2 jours de combats en intensité comparable à celle qu’on connaît chaque jour sur le territoire de l’Ukraine depuis les 27 derniers mois.

En ce qui concerne les livraisons d’avions et d’hélicoptères, selon Forbes7, l’Ukraine a également reçu pas moins de 50 hélicoptères et près de 80 avions de combat soviétiques SU et MIG. Le Danemark, les Pays-Bas, la Norvège et la Belgique ont promis de lui livrer entre 45 et 60 chasseurs F16. Une partie des livraisons d’armements et d’équipements se font d’une manière dissimulée, par conséquent, il est difficile d’estimer précisément la quantité exacte d’aéronefs qui protègent aujourd’hui le ciel au-dessus de l’Ukraine.

Malgré le volume très élevé de l’aide militaire, l’intensité des combats est telle que les équipements livrés sont détruits en continu et le manque du côté ukrainien est constant. Les difficultés bureaucratiques et logistiques s’ajoutent à l’état peu enviable de l’armée ukrainienne.

À la fin du mois d’avril, Forbes a publié un article avec un titre retentissant :

« l’Ukraine a besoin de 1000 transporteurs de troupe blindés supplémentaires. Le Canada a besoin d’un an pour en livrer 50 ».8

Dans l’exemple du Canada, les journalistes ont démontré la défaillance flagrante de l’ensemble du système de soutien militaire occidental. Il faut un an pour faire livrer 50 transporteurs de troupe blindés et pendant ce temps l’armée russe détruit environ 500 de ces mêmes appareils.

La déroute

En parlant des aides accordées à l’Ukraine, il est à souligner qu’il ne s’agit guère de « cadeaux » accordés à Kiev, mais de dettes. Des dettes à rembourser.

Toutefois, ça s’annonce très mal pour les créanciers de l’Ukraine ou, plus exactement, pour l’Ukraine elle-même. Étant depuis un moment dans l’incapacité de payer ses dettes, l’Ukraine est en train de s’efforcer d’obtenir une restructuration de sa dette, avant la fin août 2024 qui est très proche, vis-à-vis de 20 milliards de dollars de ses obligations internationales émises et dont elle a déjà bénéficié de deux années de gel des paiements auprès des détenteurs.

Si elle ne parvenait pas à convenir d’une nouvelle restructuration ou à étendre le moratoire de paiement actuellement en vigueur avec les détenteurs d’obligations — un défaut de paiement souverain aura lieu, ce qui réduirait très considérablement sa capacité à emprunter auprès des bailleurs de fonds internationaux. La situation de l’Ukraine qui est déjà très grave aujourd’hui s’aggravera davantage.

La faillite inévitable de l’état ukrainien est à l’horizon.

Concernant les aides militaires, dans un interview accordé en avril dernier à Fox News9, le dirigeant ukrainien a admis que sans un nouveau paquet d’aide américaine, l’Ukraine ne pouvait pas résister :

« Que Dieu nous vient en aide, que nous l’obtiendrons le plus rapidement possible… Sinon, ils [les forces armées russes] nous feront reculer… C’est la vérité. Nos gens le savent et les Américains doivent le savoir », a-t-il déclaré.

Il n’est pas difficile à deviner ce qui est advenu avec l’aide militaire précédente : la plupart d’entre elles semblent avoir déjà été détruites.

Le portail Global Firepower10 a publié le classement des armées les plus puissantes au monde, dans lequel les chercheurs ont pris en compte 60 paramètres, allant du nombre d’unités militaires et de l’état de l’économie du pays à ses caractéristiques géographiques et à ses capacités logistiques.

À ce jour, en termes de puissance militaire, la Fédération de Russie occupe d’une manière assurée la seconde place au monde. Ukraine — 18e. 18place, en prenant en compte l’intégralité des aides militaires et financières, dont elle bénéficie de la part du bloc occidental. L’armée ukrainienne de 2021, comme telle, avec ses armements et équipements de l’époque n’existe plus, étant quasi intégralement détruite et ceci l’est depuis déjà un moment.

Dans le même temps, les livraisons d’aide militaire pour Kiev sont sur une courbe descendante qui ne fait que s’accentuer. Et cette tendance ne risque pas de changer radicalement jusqu’à la fin du conflit. C’est un signal d’alarme : l’Occident est fatigué de cette guerre.

De l’autre côté, la Fédération de Russie est plus que déterminée dans ses actions et est prête pour une longue confrontation, en faisant augmenter au quotidien son potentiel militaire déjà indiscutable. Le potentiel russe de mobilisation militaro-industriel et humaine est plusieurs fois supérieur à celui de l’Ukraine, même en prenant en compte la part sous-traitée par l’étranger.

Tôt ou tard, le président ukrainien Vladimir Zelensky devra s’asseoir à la table des négociations avec Moscou.

Plus exactement, il devra céder la place à un autre représentant de son pays, car Moscou a émis beaucoup de réserves sur la légitimité de Zelensky au poste de président de l’Ukraine, dont, selon la constitution de l’Ukraine en vigueur, le nouveau président a dû être inauguré, le 20 mai 2024 dernier, à la suite des élections présidentielles qui n’ont jamais eu lieu. Il est à souligner qu’il ne s’agit guère d’une position émotionnelle de revanchisme quelconque du côté du Kremlin, mais d’une approche tout à fait pragmatique du point de vue juridique : selon le droit international, la signature d’un accord international [de paix] par une personne, dont la légalité et la légitimité sont contestables — peut, ensuite, rendre le document juridiquement invalide. Avec toutes les graves conséquences qui peuvent découler d’une telle invalidation.

La seule question est de savoir combien de dizaines ou de centaines de milliers de personnes périront encore et combien encore de territoires ukrainiens partiront vers la Russie avant la signature de l’accord de paix qui aura inévitablement lieu et ceci est, incontestablement, avec la Fédération de Russie en position de force.

Selon une analyse de Institute for the Study of War (ISW) publié en avril dernier, depuis le début de l’année 2024, les troupes russes ont occupé plus de 360 kilomètres carrés supplémentaires du territoire ukrainien, ce qui est comparable en taille à Detroit — la plus grande ville de l’état américain du Michigan.

Les déclarations répétées et de plus en plus alarmistes de nombreux hauts responsables occidentaux et ukrainiens stipulant que si les aides économico-militaires à Kiev s’arrêtent ou même diminuent — l’Ukraine perdra la guerre dans un temps très réduit — ces déclarations ne signifient qu’une seule chose : la majeure partie des aides occidentales est anéantie par l’armée russe en flux tendu et si le processus de perfusion des forces armées ukrainiennes s’interrompt — son existence prendra fin, de même que celui des forces politiques actuellement au pouvoir en Ukraine.

Oleg Nesterenko
Président du CCIE (www.c-cie.eu)
(Ancien directeur de la MBA, ancien professeur auprès des masters des Grandes Écoles de Commerce de Paris ; ancien directeur de l’Institut de la Reconstruction Anthropologique)





Comment l’Ukraine devient un camp d’extermination pour son propre peuple

[Source : kla.tv]

Cri de détresse en provenance d’Ukraine : des hommes sont arrachés à leur voiture, brutalement forcés d’aller au front, maltraités dans des centres de recrutement. Des dizaines de milliers de personnes tentent de s’enfuir. Chaque jour, les corps de personnes noyées sont retirés d’une rivière frontalière. Pendant ce temps, le président Zelensky déplore le manque de moral et le manque d’hommes sur le front. Une nouvelle loi visant à renforcer la mobilisation (18 mai 24) doit désormais « remédier à la situation ». Ce que les Américains soutiennent « avec bienveillance » par de nouvelles livraisons d’armes est en réalité un crime gigantesque — ou, comme le dit macabrement, mais sans équivoque le ministre ukrainien des Affaires étrangères : « Ils fournissent les armes, nous les hommes ».

« Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu l’existence de problèmes au sein de l’armée. Il manque des hommes et le moral doit être remonté, a déclaré Zelensky. Une nouvelle loi sur la mobilisation devrait y remédier. »

C’est ce qu’on pouvait entendre le 18 mai au journal de 8 heures de SRF1.

Ce même 18 mai, cette nouvelle loi renforcée sur la mobilisation nationale est entrée en vigueur. SRF passe toutefois totalement sous silence le caractère impitoyable des mesures et des sanctions en cas de refus et les nouvelles possibilités que la loi ouvre aux militaires. SRF se rend ainsi complice des crimes du gouvernement ukrainien contre son propre peuple.

Confrontez-vous à un en provenance d’Ukraine, qui est également parvenu à Kla.TV le 18 mai 2024.

Depuis longtemps la guerre en Ukraine paraît très étrange. Tout se passe comme dans un scénario de la dystopie d’Orwell.

La guerre est devenue un prétexte pour priver complètement les gens de leurs droits civils et de leurs libertés. Cela ressemble à une grande expérience cruelle sur les gens. Nous avons déjà vécu la même expérience pendant la période du Covid, mais ce qui se passe actuellement en Ukraine avec les droits de l’homme dépasse de loin les crimes du passé contre l’humanité.

Il est effrayant de réaliser que le même scénario pourrait être en préparation pour le monde entier et nous plonger tous dans une guerre mondiale. Voyons maintenant à quel point ce pays autrefois prospère et libre est tombé au plus bas.

Les hommes en âge d’être appelés dans l’armée n’ont plus le droit de quitter le pays. Des dizaines de milliers d’hommes tentent de fuir le pays illégalement par les montagnes et les rivières. Presque chaque jour, les corps de noyés sont retirés de la rivière frontalière avec la Roumanie. L’ampleur de cette fuite est énorme.

https://topwar.ru/240339-ukrainskomu-uklonistu-hvatilo-sil-pereplyt-reku-tisa-i-za-dve-minuty-okazatsja-v-rumynii.html?ysclid=lwicgwomjw412880012 :



Les autres hommes du pays soumis à l’obligation de mobilisation, c’est-à-dire la tranche d’âge de 18 à 60 ans, sont ramassés dans les rues de la ville, battus et contraints d’aller au front. Il est impossible d’évaluer l’ampleur de ces atrocités, qui ont lieu dans toutes les régions d’Ukraine. Il y a des barrages sur les routes, où un homme peut être emmené de force hors de sa voiture directement au front, même si sa femme et ses enfants restent dans la voiture.

Les commissaires des armées ont en outre annoncé qu’avec la nouvelle loi sur la mobilisation, ils auront le droit de faire des descentes à domicile avec la possibilité d’entrer par effraction. Les hommes du peuple ne sont pas les seuls à être enrôlés de force — les députés et les jeunes d’à peine 18 ans le sont également. Les cas de décès d’hommes dans les centres d’enrôlement après avoir été sévèrement battus se multiplient. Ni le président ni le gouvernement ne réagissent à l’anarchie de la police et du personnel des centres de recrutement. Non seulement la Constitution et les valeurs européennes sont violées, mais sont aussi violées les normes humaines fondamentales et la morale. Les gens ne trouvent même pas de protection devant les tribunaux.

Les séquences suivantes ne sont pas destinées aux personnes sensibles.

Un aperçu du TRAVAIL DES centres de capture territoriaux DANS TOUTE SA PUISSANCE :

De serviteur du peuple, le gouvernement ukrainien s’est transformé en un gouvernement qui se débarrasse de son peuple, aux frais de ses partenaires européens et des États-Unis. Les représentations permanentes de l’Union européenne comme l’OSCE, l’UNICEF et d’autres font semblant de ne pas remarquer ces violations des droits de l’homme et se rendent ainsi complices de l’extermination massive de citoyens ukrainiens. Puisque même les chefs des forces armées, tant dans le monde qu’en Ukraine, reconnaissent qu’il est impossible de vaincre militairement la Russie, cette guerre permanente a définitivement d’autres objectifs — la destruction physique des personnes et la destruction des droits de l’homme.

Il est un fait que tout cela doit être une affaire de stratégie, une affaire calculée. Car lorsque l’Ukraine a de nouveau demandé il y a des mois aux États-Unis et à ses partenaires européens de l’aider en lui livrant des armes pour pouvoir tenir tête aux Russes, il ne s’est rien passé pendant très longtemps. Ce n’est que lorsque la Verkhovna Rada [Conseil suprême, organe législatif] ukrainienne a adopté une nouvelle loi pour renforcer la mobilisation le 18 mai 2024 que le Congrès américain a voté la remise d’une nouvelle livraison d’armes. Le ministre Kuleba [ministre ukrainien des Affaires étrangères] a déclaré sans ambiguïté à ce sujet : « Ils fournissent les armes, nous les hommes ». Il semble clairement que le but n’est pas du tout de remporter une victoire rapide contre les Russes, mais de faire durer cette guerre le plus longtemps possible. Les armes ne sont disponibles que contre les personnes envoyées au front et l’argent que contre une partie de l’économie et contre les terres et les matières premières.

Mais ce n’est pas le gouvernement lui-même qui maltraite les gens, ce sont toujours des citoyens qui suivent ses ordres en obéissant comme des cadavres et qui humilient leurs propres concitoyens. Les « chasseurs d’hommes » pour le front, qui procèdent à l’enrôlement forcé, sont tout autant des Ukrainiens qui peuvent ainsi eux-mêmes éviter d’aller au front et sont très motivés par une rémunération en dollars. Le gouvernement détruit donc son propre peuple de ses propres mains, en dressant les Ukrainiens les uns contre les autres et en attisant la haine par le biais de médias achetés.

Lorsqu’une guerre est terminée et que les tribunaux pour crimes de guerre commencent, ce sont souvent les faux méchants qui se retrouvent sur le banc des accusés. Les vrais criminels ont jusqu’à présent très bien compris comment rester dans l’ombre. Les gars, ne soyez pas assez stupides pour humilier et diminuer votre propre peuple ! Les véritables tireurs de ficelles veulent seulement que les gens se tapent dessus dans une colère aveugle, afin de pouvoir eux-mêmes agir sans être dérangés. Mais le vent tourne de plus en plus à l’échelle mondiale. Les peuples se mettent en mouvement, et très bientôt, les vrais criminels seront assis sur le banc des accusés dans tous les pays, et le tribunal sera tenu par le peuple.

de bb/thb/abu

Sources/Liens :

Un courageux objecteur de conscience a la force de traverser la rivière Tisza lors de sa fuite :
https://topwar.ru/240339-ukrainskomu-uklonistu-hvatilo-sil-pereplyt-reku-tisa-i-za-dve-minuty-okazatsja-v-rumynii.html?ysclid=lwicgwomjw412880012

Les centres de détection territoriaux en action :

Des armes en échange d’une loi de mobilisation :
https://ctrana.one/news/464667-v-ukraine-otsrochku-ot-mobilizatsii-poluchili-bukmekerskie-firmy-i-dostavka-glovo.html

Occupation de villes ukrainiennes par des commandos de mobilisation :
https://readovka67.ru/news/191434?ysclid=lwfhwlxson830049589




Les armées fantômes de l’OTAN

[Source : vududroit.com]

Depuis février 2022 se déroule en Europe centrale une guerre de haute intensité entre pairs. Ce qui ne s’était pas produite depuis 1945. Ce conflit est dominé par la Russie.

Le psychopathe incompétent qui nous sert de président continue ses rodomontades. Sans peur du ridicule, il annonce qu’il déclare la guerre à la Russie en brandissant des cartes sur papier A4. Continuant à se déconsidérer dans le monde entier, voilà que maintenant il paraît qu’il veut annoncer une « coalition la volonté » contre les Moujiks lors des cérémonies de commémoration du 6 juin. Les bredouillis de Biden sur l’autorisation de frapper la Russie dans la profondeur, les jappements des chihuahuas baltes, les piqûres d’épingle contre certaines installations de la triade nucléaire russe inquiètent. C’est compréhensible, et cela provoque chez nous quelques cris d’orfraie.

Le problème, c’est que les dirigeants occidentaux sont incompétents. Heureusement, quoi qu’en dise David Pujadas, les Russes sont rationnels et sensés.

Nous publions une analyse de l’état des forces, qui nous explique pourquoi l’implication de l’OTAN n’est pas réalisable.

Aurelien est le pseudonyme d’un spécialiste qui intervient sur Substack. On peut retrouver ici l’original de l’article.

Régis de Castelnau

Par Aurelien

Alors que la phase militaire de la crise en Ukraine entre dans sa longue phase finale, dont les conséquences sont désormais indubitables pour tous ceux qui ont des yeux pour voir, on pourrait espérer que les experts, quelles que soient leurs opinions personnelles sur l’équipe de football qu’ils aimeraient voir gagner, acceptent la réalité et commencent à critiquer l’Europe et le monde pour la victoire russe. Pourtant, l’emprise de la pensée conventionnelle et la peur d’abandonner les croyances sacrées sur le monde sont telles que cela se produit rarement. En effet, de tous les points de vue idéologiques, nous entendons parler d’une nouvelle étape menaçante dans l’évolution de la crise, celle de l’intervention de l’OTAN, ou, comme je suppose que nous devrions l’écrire, de l’INTERVENTION de l’OTAN. Pour certains, la seule façon de « vaincre » la Russie et « d’arrêter Poutine » est que l’OTAN « s’implique », tandis que pour d’autres, une telle intervention est un expédient impérialiste américain désespéré qui ne fera que provoquer une Troisième Guerre mondiale et la fin du monde.

Si vous avez lu certains de mes précédents articles, vous vous rendrez compte que ces deux arguments sont complètement faux. Mais même si moi-même et d’autres écrivains beaucoup plus éminents et largement lus, le disons depuis un certain temps, cela ne semble guère avoir été pris en compte. C’est donc un texte que je pensais ne jamais avoir besoin d’écrire, mais qui semble maintenant nécessaire. Cela entre dans ce que l’on pourrait appeler des détails atroces, mais dans ce genre de sujet, le diable est dans le détail, ou même dans le détail du détail. Cela dit, il y a beaucoup plus de niveaux qu’il ne couvre pas, sur lesquels des personnes qui sont de bien plus grands experts militaires que moi peuvent commenter, mais s’en tiennent plutôt à une vue d’ensemble. Donc…

Alors que je réfléchissais à la manière d’aborder cet essai, je suis tombé sur le fantôme du grand penseur militaire prussien Carl von Clausewitz et, un peu contre mes attentes, il a volontiers accepté de me livrer quelques réflexions d’ouverture. J’ai ensuite noté notre conversation, et elle s’est déroulée à peu près comme ceci :

Aurélien : Merci beaucoup d’avoir accepté de parler sur mon site, d’autant plus que je vous ai déjà fait appel à plusieurs reprises.

Clausewitz :Ah, pas du tout. Vous voyez, cela fait deux cents ans que les gens me comprennent mal et me citent mal, et cela ne va pas en s’améliorant. Ceci en dépit du fait que je ne pense pas que le tome I de De la guerre – le seul que je n’aie jamais vraiment terminé — pourrait être beaucoup plus clair, et que vous pouvez le lire et l’absorber en un après-midi.

Aurélien : Et quel est le message essentiel que, selon vous, les gens ne comprennent pas actuellement ?

Clausewitz :Écoutez, c’est très simple. L’action militaire est elle-même une affaire technique qui peut bien ou mal se passer, mais ce résultat n’a d’importance que dans la mesure où il est lié à un objectif politique que vous souhaitez atteindre. Par « politique » — puisque nous parlons en anglais [dans le texte original] — je n’entends pas la politique des partis, j’entends la politique de l’État lui-même : en d’autres termes, ce que le gouvernement essaie de réaliser. (En allemand, c’est le même mot.) Mais la condition préalable absolue est que le gouvernement ait une idée de ce qu’il veut réaliser et une idée de la manière dont cela pourrait se produire. En particulier, il doit identifier ce que j’appelle le centre de gravité, c’est-à-dire la cible la plus importante contre laquelle vous dirigez vos efforts, et qui permettra d’atteindre cet objectif pour vous. À mon époque, il s’agissait souvent de l’armée ennemie, mais cela pouvait aussi être la capitale, la force d’une coalition ou encore le moral de la population. En fin de compte, ce que vous visez réellement, c’est le processus décisionnel de l’ennemi. Comme je l’ai dit dans mon livre, la guerre consiste à forcer notre ennemi à faire ce que nous voulons, pas seulement une destruction inconsidérée. De nos jours, nous ne parlons pas de guerre à la légère et nous n’avons pas toujours de simples ennemis. Je dirais donc que « toute opération militaire doit avoir un objectif ultime, non militaire, sinon c’est une perte de temps ».

Aurélien : Alors, où allons-nous à partir de là ?

Clausewitz : Bien sûr, il ne suffit pas d’avoir un plan stratégique, aussi bien défini et sensé soit-il. Vous avez besoin de la capacité militaire, tant en termes d’équipements et d’unités que de formation et de compétences professionnelles, pour mettre en œuvre le plan. Nous disons donc qu’au-dessous du niveau stratégique et de la planification stratégique vient le niveau opérationnel, où l’on essaie de rassembler toutes les activités tactiques plus détaillées des forces individuelles, dans un plan cohérent, pour atteindre un résultat qui rend possible l’objectif stratégique. Et historiquement, depuis l’époque d’Alexandre, c’est toujours la partie la plus difficile.

Aurélien : Et dans la guerre actuelle ?

Clausewitz : Eh bien, la façon la plus simple de le dire est que, même si les deux parties ont eu des objectifs stratégiques, seuls les Russes ont réellement eu des plans stratégiques et opérationnels appropriés. L’Occident souhaite depuis longtemps renverser le système actuel en Russie et, plus récemment, ses dirigeants ont également craint la puissance militaire croissante de la Russie. Mais tout cela est très incohérent et semble désespérément et paradoxalement mêlé à des croyances de supériorité raciale et culturelle sur les Russes. Le résultat est qu’il n’y a jamais eu de véritable plan stratégique, au-delà de l’espoir que le renforcement de l’Ukraine, par exemple, affaiblirait d’une manière ou d’une autre le système russe. Et quant à l’Ukraine elle-même, eh bien, l’Occident n’a jamais vraiment eu de plan stratégique, encore moins opérationnel : juste beaucoup de postures et d’initiatives déconnectées. Si l’on veut, cela revenait simplement à maintenir la guerre dans l’espoir que la Russie s’effondre. Ce n’est pas une façon de mener une guerre à mon avis : les éléments ne sont tout simplement pas connectés entre eux, et dans ce cas, vous ne pouvez pas gagner. Et maintenant, je dois aller discuter avec Toukatchevski et Patton, qui sont toujours obsédés par la guerre de manœuvre en Ukraine.

Et c’est là que la conversation s’est terminée. Mais cela m’a fait penser que l’obstacle le plus fondamental à toute « implication » de l’OTAN en Ukraine est conceptuel. Personne ne sait vraiment à quoi cela sert ni, à quoi cela ressemblerait. Personne ne sait ce que cela serait censé accomplir, ni quel serait « l’état final », en langage technique.

C’est à peu près le cas depuis le début. À tout moment, au moins depuis la fin 2021, l’Occident a été surpris par les actions russes et a dû se démener pour suivre le rythme. Les projets de traités de décembre 2021 n’étaient pas anticipés et n’ont suscité aucune réponse occidentale cohérente. La constitution ultérieure des forces russes a été mal comprise : certains pensaient qu’aucune invasion n’était planifiée, d’autres ont mal compris la nature de l’invasion elle-même et quels en étaient les objectifs. Depuis lors, l’Occident a pris au moins un pas de retard, se surprenant continuellement et réagissant aux actions russes. En outre, bon nombre de ses propres actions ont été basées sur ce qui était réellement possible (attaquer la Crimée, envoyer certains types d’équipement) plutôt que sur des actions susceptibles d’aider l’Occident et l’Ukraine à rattraper les Russes, et encore moins à prendre l’initiative. Tout cela contrevient à l’un des principes éternels de la guerre, qui est la sélection et le maintien du but. L’Occident a été incapable d’identifier le moindre objectif dans son engagement, à l’exception de celui qui est par définition impossible sur le plan militaire (le rétablissement des frontières de l’Ukraine de 1991) ou de celui qui n’est qu’un fantasme politique (l’éviction de Poutine du pouvoir.) Il serait plus juste de dire que l’Occident n’a pas d’objectifs en tant que tels, mais plutôt une série d’aspirations vaguement définies.

Il existe un exemple légèrement technique, mais intéressant qui a beaucoup contribué à clarifier ce genre de situation, alors permettez-moi de faire un bref détour. Pendant la guerre de Corée, de nombreux combats ont eu lieu entre des chasseurs américains F-86 et des MiG-15 pilotés souvent par des pilotes chinois et parfois russes. Les caractéristiques techniques des avions étaient très similaires et la différence entre les compétences des pilotes n’était pas très grande. Pourtant, le F-86 sortait victorieux la plupart du temps. John Boyd, alors officier de l’US Air Force, a étudié le problème et s’est rendu compte que, dans une situation où l’on ne pouvait tuer qu’en se plaçant derrière l’ennemi, il fallait tourner plus serré que ce dernier. Il s’est avéré que le F-86 disposait d’un avantage minime, mais en réalité vital, et qu’après plusieurs séries de manœuvres, il était généralement en mesure de se positionner derrière l’avion ennemi. L’importance de cette situation réside dans le fait que le pilote américain conserve l’initiative, alors que le pilote ennemi essaie toujours de se débarrasser du F-86.

Boyd a ensuite systématisé ce processus en le divisant en quatre étapes. Le premier est l’Observation (« que puis-je voir ? »), le deuxième est l’Orientation (« qu’est-ce que cela signifie ? »), le troisième est la Décision (« qu’est-ce que je vais faire ? ») et le dernier, bien sûr, c’est l’Action. Et puis vous recommencez. Collectivement, ces étapes sont connues sous le nom de cycle de Boyd, ou plus familièrement la « boucle OODA ». Mais ce que Boyd a réalisé, c’est que celui qui réagit le plus vite peut en fait entrer dans la boucle de l’ennemi, de sorte qu’au moment où ce dernier est prêt à agir, la situation a changé et le processus de décision sur ce qu’il convient de faire doit être recommencé. Ce principe s’applique à tous les niveaux, depuis le combat initial entre avions jusqu’au niveau stratégique.

C’est en effet la situation dans laquelle se trouve l’Occident depuis le début de la crise : courir pour rattraper son retard. Les Russes ont prouvé (sans surprise s’ils étudient l’Histoire) qu’ils étaient prompts à adapter leurs tactiques, à modifier et à introduire de nouvelles armes. Ce n’est pas le cas de l’Occident. Ainsi, nous voyons maintenant les Ukrainiens transférer frénétiquement leurs forces d’une manière ou d’une autre pour faire face à la dernière attaque, et ni eux ni leurs sponsors occidentaux ne savent avec certitude quelles attaques sont réelles et lesquelles ne sont que des feintes. En effet, il est douteux que l’Ukraine et l’Occident aient jamais eu l’initiative dans cette guerre : même la célèbre offensive de 2023 a, selon moi, été essentiellement imposée à l’Ukraine par les Russes pour épuiser davantage leur propre armée et l’aide occidentale qu’ils avaient reçue.

Or, une explication de cette disparité nous ramène en réalité aux caractéristiques techniques : non pas des avions, cette fois, mais des organisations. Le groupe dispersé du Grand Ouest qui soutient l’Ukraine est divisé entre lui-même, et son acteur le plus influent, les États-Unis, est divisé en lui-même. La Russie est une puissance unique, dotée d’un degré manifestement élevé de cohérence. (L’unité de commandement est d’ailleurs un principe militaire dans certaines traditions.) Même dans des circonstances idéales, l’Occident sera donc plus lent à réagir que les Russes, et les circonstances sont loin d’être idéales. Les Russes ont donc, et auront dans un avenir proche, l’initiative et les avantages d’une boucle OODA plus rapide.

Parce que l’Occident n’avait pas de plan stratégique au départ, et seulement des objectifs stratégiques très vagues, et parce qu’il n’a jamais eu l’initiative et ne peut pas réagir aussi vite que les Russes, parler d’une « implication » de l’OTAN est fondamentalement vide de sens. Il est vrai, à un certain niveau, que l’OTAN pourrait se désarmer encore plus rapidement en envoyant quelques unités en Ukraine, pour se faire anéantir par des bombes planantes et des missiles à longue portée sans voir l’ennemi, mais cela ne répond pas à la question de savoir à quoi servirait réellement le déploiement de telles forces.

Comme souvent, face à ce genre de problème, les dirigeants politiques se replient sur un brouillard de généralités. On nous dira que tel ou tel déploiement vise à « montrer à Poutine qu’il ne peut pas gagner » ou à « démontrer la détermination de l’OTAN à résister à l’agression ». Le problème, bien entendu, consiste à traduire ce genre d’aspiration trouble (puisqu’il ne s’agit même pas à proprement parler d’un objectif stratégique) pour le type de plans opérationnels et tactiques dont parlait Clausewitz. Dans la pratique, cela revient généralement à faire quelque chose pour faire quelque chose, ce qui est infailliblement une mauvaise idée, et aboutit souvent à des décisions prises par le biais du pseudo-syllogisme tripartite que j’ai souvent cité : nous devons faire quelque chose ; c’est quelque chose, OK, faisons-le.

Imaginez, si vous voulez, les trente-deux membres actuels de l’OTAN autour de la table, discutant de ce qui « peut être fait ». Même le principe de « faire quelque chose » serait controversé, et les États-Unis eux-mêmes risquent de toute façon d’être amèrement divisés sur la question et auront du mal à prendre position. Les pays qui ne peuvent pas ou ne veulent pas envoyer de troupes seront plus enthousiastes que ceux qui le peuvent. Les États-Unis voudront commander l’opération, même s’ils ne déploient aucune troupe. L’opération devra être commandée depuis Mons, car il n’existe pas de QG dotés de capacités similaires ailleurs en Europe. Il y aura d’interminables débats sur qui commandera la force elle-même, qui contribuera à son QG, quelles seront les lignes hiérarchiques politiques et même quelles seront ses règles d’engagement, puisque les pays de l’OTAN ont des lois différentes sur l’usage de la force à l’extérieur. Pour un conflit armé général ? Oh, et que va réellement faire cette force ? Quel est son objectif et comment saurons-nous s’il a été atteint ? Il faudra probablement des jours de discussions pour déterminer quelles sont les décisions qui doivent réellement être prises.

De plus, la décision devra être unanime : tout soupçon de désaccord interne fera « le jeu des Russes ». Un temps et des efforts considérables seront donc consacrés à des plans et des objectifs d’une complexité angoissante et intérieurement contradictoires, avec quelque chose pour tout le monde, mais rien qui ne puisse faire l’objet d’une objection sérieuse. Nous sommes déjà passés par là : l’exemple classique est le déploiement de la FORPRONU en Bosnie de 1992 à 1995, qui a souffert du problème fondamental suivant : (1) de nombreuses nations voulaient que quelque chose soit « fait », mais pas par elles-mêmes, et (2) il n’y avait rien de valable qu’une force militaire puisse réellement faire. Il en est résulté un mandat bancal et fréquemment modifié, variant en fonction de l’équilibre des forces au sein du Conseil de sécurité, impossible à mettre en œuvre (les forces n’étaient tout simplement pas disponibles) et inutile pour les commandants sur le terrain. Toute « implication » de l’OTAN serait beaucoup plus désordonnée que cela.

Mais supposons que l’État-major militaire international soit chargé de préparer des options et qu’il constate qu’il n’y en a que deux. Il s’agit (1) d’une force expéditionnaire pour combattre avec les Ukrainiens et tenter de tenir, et si possible de récupérer, un territoire, et (2) d’une présence purement démonstrative, quelque part dans une zone relativement sûre, dans l’espoir de « décourager » les Russes d’attaquer, ou au moins de marquer un point politique, quel qu’il soit. Nous aborderons dans un instant les aspects pratiques spécifiques des différentes options, mais il faut d’abord comprendre que, dans les deux cas, il faut répondre à un certain nombre de questions préalables communes.

Combien de temps est-ce que cela prendrait ? Non seulement il faut tenir compte du temps nécessaire à la formation et au déploiement, mais même dans ce cas, on ne peut pas laisser indéfiniment les forces sur le terrain en opération. Les nations effectuent généralement une rotation des forces après un déploiement de 4 à 6 mois. Cela signifie que quelle que soit la taille de la force envoyée, il doit y en avoir une autre derrière, qui s’entraîne et se prépare. Et derrière ça, une autre. Si vous n’y parvenez pas, les Russes n’auront qu’à attendre et vos forces rentreront chez elles. En fonction de la taille de la force qu’elle souhaite envoyer, l’OTAN constaterait probablement que, pour des raisons politiques et de ressources, elle pourrait soutenir un maximum de deux déploiements.

Quelle serait la posture de la force ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que la situation juridique serait compliquée. Peu de pays de l’OTAN seraient heureux d’être explicitement impliqués dans le conflit, car cela ouvrirait leurs propres territoires nationaux à des attaques contre lesquelles ils n’auraient aucune défense, sans pouvoir frapper utilement la Russie. Il faudrait trouver une formule compliquée qui leur permettrait de répondre aux attaques russes, mais pas de déclencher un conflit (ce qui serait de toute façon suicidaire). Mais que se passe-t-il lorsque les troupes russes bouclent leurs voies d’approvisionnement ou perdent un obus d’artillerie perdu sur l’aéroport dont ils dépendent pour se réapprovisionner ? Que se passe-t-il lorsque des avions russes patrouillent continuellement juste à l’extérieur du champ d’engagement, sans manifester la moindre activité hostile ? Que se passe-t-il lorsqu’un missile survole la force de l’OTAN et frappe une cible à cinq kilomètres de là ? Que se passe-t-il lorsque des troupes russes passent fréquemment, prennent des photos et exigent finalement que les troupes occidentales quittent la zone avant une certaine date, sous peine de subir des conséquences non précisées ? Que se passe-t-il si les Russes coupent l’eau douce et empêchent l’approvisionnement en nourriture ?

Individuellement, ce type d’éventualités peut être géré par une seule nation avec des instructions claires. Le problème réside dans la recherche d’une sorte de consensus sur ce qu’il faut dire au commandant avant le début de la mission, et d’une manière de réagir aux développements inattendus. Le risque est d’envoyer des troupes armées d’une sorte de salade de mots qui dit tout et rien au commandant, et que lorsque quelque chose de véritablement inattendu se produit, le système se bloque, incapable de prendre une décision. Et nous pouvons supposer que les Ukrainiens tenteront d’impliquer l’OTAN dans les combats, par un subterfuge ou un autre, y compris, par exemple, en lançant des attaques depuis les territoires où les troupes de l’OTAN sont déployées, avec des armes occidentales.

Que se passerait-il si les choses tournaient mal ? La crédibilité d’un déploiement militaire dépend dans une certaine mesure de sa capacité à réagir aux événements et à faire face à des problèmes inattendus. Il est très peu probable qu’une force de l’OTAN envoyée en Ukraine, quelle que soit sa taille, dispose de réserves facilement disponibles, et elle ne pourrait donc pas s’engager dans une escalade. À l’époque de la Guerre froide, il existait une unité militaire multinationale de l’OTAN portant le titre accrocheur de Force mobile du Commandement allié en Europe (Terrestre), plus connue sous le nom d’AMF(L). Il s’agissait d’une force facilement disponible, capable de se déployer rapidement sur un lieu de crise. Mais l’essentiel est qu’elle n’est que la pointe de la lance et qu’elle peut être rapidement renforcée si la crise s’aggrave. Elle pourrait donc (selon l’OTAN) jouer un rôle dissuasif. La même chose n’est pas possible en Ukraine, même en principe. Supposons qu’une force de l’OTAN soit effectivement attaquée. Se retirerait-elle ? Essaierait-elle de se battre ? Jusqu’à quel niveau de pertes ? Que se passerait-il si elle était bombardée par des armes telles que des missiles ou des bombes planantes, ou si elle subissait une attaque massive par des drones, à laquelle elle ne pourrait pas répondre ? Que se passe-t-il si, après quelques tirs de démonstration, la force est menacée de destruction si elle ne se retire pas ? Non seulement cela provoquerait une crise politique au sein de l’alliance, mais il est tout à fait possible que des pays individuels retirent leurs forces du commandement de l’OTAN et les ramènent chez eux.

Comment fonctionnerions-nous ? Alors que Clausewitz s’éloignait, il tourna la tête et cria « n’oubliez pas la doctrine ! » Il avait bien sûr raison. La doctrine est ce qui indique aux militaires comment combattre, et elle doit être pratiquée régulièrement afin que les commandants à tous les niveaux la connaissent et n’aient pas besoin de se faire dire quoi faire. Durant la guerre froide, l’OTAN avait un concept de défense qui impliquait de se défendre le plus près possible de la frontière pour des raisons politiques et de se rabattre sur ses lignes d’approvisionnement et ses réserves. Pendant ce temps, les forces aériennes tenteraient de détruire les forces soviétiques de deuxième et troisième échelons, d’attaquer les centres logistiques et les aérodromes, tout en maintenant la supériorité aérienne sur l’Europe occidentale. Il existait des plans opérationnels très détaillés : par exemple, le 1er corps (britannique), renforcé à son effectif de guerre d’environ 90 000 hommes, était chargé d’arrêter la troisième armée de choc soviétique. L’espoir était qu’à mesure que l’Armée rouge avançait vers un territoire inconnu, plus éloigné des approvisionnements, elle pourrait éventuellement être stoppée à l’est de ce qu’on appelait la ligne Omega, où l’armée de l’OTAN aurait le droit de demander la libération d’armes nucléaires tactiques. Le point important à ce sujet est que toutes sortes de conséquences doctrinales en découlaient à différents niveaux, et que cette doctrine pouvait être écrite, enseignée, mise en pratique et révisée.

Rien de tout cela n’existe aujourd’hui. L’OTAN en tant qu’alliance n’a pas vraiment de doctrine militaire, et certainement pas de doctrine adaptée à la situation actuelle. Le déploiement en Bosnie en 1995 s’est essentiellement déroulé sans rien faire, et le déploiement en Afghanistan était une guerre d’un tout autre genre. Aucune armée de l’OTAN ne compte aujourd’hui d’officiers supérieurs ayant l’expérience du commandement d’opérations de grande envergure et, étant donné que le service moyen d’un soldat est généralement de 7 à 8 ans, la plupart des armées de l’OTAN ne comptent aucun soldat ayant participé à des combats, et probablement pas beaucoup d’officiers non plus. Les Russes ont conservé la doctrine militaire de l’ère soviétique pour les combats de haute intensité à grande échelle, mais nous avons vu avec quelle rapidité ils ont dû la modifier en Ukraine. L’OTAN ne pourrait jamais s’attendre à une supériorité aérienne sur un champ de bataille en Ukraine, et elle ne dispose d’aucune doctrine (ni d’aucun équipement) pour combattre dans des conditions de supériorité aérienne de l’ennemi. Elle n’a pas de doctrine pour faire face aux bombes planantes lancées à partir de champs de tir où l’avion lanceur ne peut pas être détecté ou, du moins, où sa cible est inconnue, ni pour faire face aux attaques de missiles balistiques et d’essaims de drones. (Certes, elle dispose d’équipements capables de détruire théoriquement des drones, mais elle n’a pas de doctrine pour faire face à une attaque sophistiquée d’essaims de drones à l’aide de leurres. Ses troupes ne sauraient tout simplement pas quoi faire).

De plus, nous nous dirigeons vers une conception de guerre où les unités ennemies sont faciles à trouver et à détruire, et où l’un des principes de guerre — la concentration des forces — ne s’applique plus comme autrefois. D’après les vidéos disponibles, la plupart des attaques sont désormais à petite échelle, mais coordonnées sur une zone très vaste. Ainsi, la guerre ressemble aujourd’hui à un jeu d’échecs joué sur un échiquier de deux cents cases de côté, avec peut-être une centaine de pièces par joueur. Il s’agit d’un type de guerre qui confie d’immenses responsabilités aux officiers subalternes et aux sous-officiers, qui doivent tous être soigneusement formés à la même doctrine et disposer d’équipements de communication totalement interopérables et très sophistiqués. Et même alors, nous avons vu que les nouvelles unités employées par les Russes dans la direction de Kharkov commettent toutes sortes d’erreurs lors de leurs premiers affrontements avec l’ennemi.

L’OTAN n’a rien de tout cela : ses contingents nationaux ne peuvent même pas nécessairement se parler, ses troupes n’ont pas de doctrine commune et elle n’a absolument aucune idée institutionnelle de la manière de mener une guerre de ce type, même si, par miracle, un objectif opérationnel pouvait être convenu. En fait, l’OTAN n’a jamais eu de doctrine opérationnelle offensive, ni de doctrine pour la défense des positions fortifiées statiques, comme l’a fait l’Ukraine. Sa seule doctrine consistait en une retraite combattante le long de ses propres lignes de communication. Il n’y a donc pas non plus de précédent historique à utiliser.

Jusqu’ici tout va mal, pensez-vous peut-être, mais ce n’est que l’aspect cérébral du problème, bien que sans doute le plus important. (Aucun équipement sophistiqué ne vous sera d’aucune utilité si vous ne savez pas quoi en faire.) Il y a au moins deux autres obstacles majeurs à surmonter, et le premier consiste en fait à rassembler une force : ce que les professionnels appellent la génération de force. À son tour, cela comporte une composante à la fois politique et militaire. Si l’OTAN devait un jour « s’impliquer », alors la force devrait ressembler à une force internationale, avec au moins des contingents symboliques provenant de la grande majorité des 32 pays de l’OTAN, et toutes les nations devraient apporter publiquement leur soutien politique. Dans le passé, cela a constitué un problème majeur : le déploiement international en Afghanistan en 2002 a été retardé pendant des semaines tandis que les députés allemands étaient rappelés des plages de Croatie pour donner l’approbation nécessaire à la participation des forces de leur pays. La plupart des pays doivent surmonter des obstacles juridiques ou parlementaires avant de pouvoir déployer des troupes en dehors du territoire national. Les chances qu’un obstacle politique majeur se dessine à un moment donné sont probablement de l’ordre de 100 %, même avec un petit déploiement.

Deuxièmement, la force doit avoir une structure crédible. Ce n’est pas une bonne chose que 25 des 32 nations se portent volontaires pour fournir un soutien logistique dans la zone arrière depuis la Pologne. L’état-major militaire international devra adopter le concept finalement convenu et développer une structure de force pour y répondre. Ensuite, ils devront demander aux nations de fournir les unités. Bien entendu, la politique, tant nationale qu’internationale, est également impliquée ici. Les nations pourraient très bien offrir, ou refuser d’offrir, des forces pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la mission ostensible. Certains types d’unités peuvent être rares : les communications stratégiques en sont un bon exemple. De nos jours, peu de pays ont l’expérience d’opérer en dehors de leur territoire national, et si vous disposez d’un seul régiment de transmissions opérationnel, risquez-vous de le perdre ? Il y aura également les habituelles disputes vicieuses sur le commandement. Dans la plupart des opérations internationales, il existe ce qu’on appelle une « nation-cadre », qui fournit le commandant et environ 70 % de l’état-major du quartier général, garantissant le bon fonctionnement des choses. Il est courant de changer de nation tous les six mois environ lors des missions internationales, mais cela pourrait poser un problème en Ukraine. À partir de tout cela, il faut construire une force correctement équilibrée, capable, du moins en théorie, de mener à bien une mission.

Et quelle serait cette mission ? Eh bien, nous arrivons ici au cœur du problème. Je pense qu’il est clair que l’OTAN ne peut rien faire d’utile sur le plan militaire pour influencer l’issue des combats. Par conséquent, tout déploiement sera essentiellement théâtral, visant autant l’opinion publique nationale que celle des Russes. Cette dernière affirmation peut paraître surprenante à certains, malgré ce que j’ai déjà dit, mais considérez simplement quelques éléments. Il est notoire que les armées occidentales ont laissé leur capacité à mener des guerres conventionnelles de haute intensité s’évaporer presque à néant. Comme je l’ai souvent souligné, c’est très bien tant que vous ne cherchez pas à contrarier un grand État qui ne l’a pas fait. Comme vous l’aurez compris au cours des discussions jusqu’à présent, l’OTAN serait confrontée à d’énormes problèmes de coordination, de doctrine et de génération de forces, même si elle parvenait à se mettre d’accord sur un objectif. Ses troupes ne sont pas entraînées pour ce genre de guerre et n’ont jamais opéré ensemble. Mais les unités sont là, n’est-ce pas ? Et le matériel ?

Pas vraiment. Il faudrait un article séparé pour entrer dans les détails, mais vous pouvez vérifier par vous-même la taille et la composition des armées occidentales, et avec quelques calculs, vous pouvez voir que l’Occident aurait du mal à déployer une force plus puissante que les neuf brigades entraînées et équipées par l’Occident pour la Grande Offensive de 2023, qui ont juste rebondi sur les forces russes sans rien réaliser de notable. Et ces brigades comprenaient un certain nombre d’unités et de commandants expérimentés. Une force de l’OTAN devrait couvrir de longues distances, sans couverture aérienne ni protection contre les attaques à longue portée, simplement pour être en mesure de combattre. Et une grande partie de son équipement ne serait pas meilleur, voire inférieur, à celui des unités participant aux attentats de 2023.

Mais qu’en est-il des Américains, me demanderez-vous ? Eh bien, on dit souvent que les États-Unis ont « cent mille soldats en Europe ». Mais si vous vous rendez sur le site web du Commandement américain pour l’Europe, vous verrez de nombreuses photos et vidéos, des histoires réconfortantes de coopération et d’activités de formation, ainsi que des articles sur les rotations de troupes, les exercices et les projets visant à baser davantage de troupes américaines en Europe dans les plus brefs délais. Mais il n’y a presque rien sur la force de combat réelle, et beaucoup de liens vers les niveaux inférieurs renvoient à des vidéos et à des articles de presse. En fait, si l’on consulte des sites extérieurs, y compris Wikipedia, il apparaît clairement qu’il n’y a que trois unités de combat de l’armée américaine en Europe : un régiment de cavalerie Stryker en Allemagne, une unité aéroportée de la taille d’une brigade en Italie et une unité d’hélicoptères, également en Allemagne. Les rotations, les exercices, les structures d’entraînement et de commandement, ainsi que les annonces de déploiements prévus (il y a maintenant un QG de corps d’armée, mais pas de corps d’armée) brouillent le tableau, mais le message est suffisamment clair. Les États-Unis ne disposent en Europe d’aucune unité de combat terrestre qui soit un tant soit peu apte à mener une guerre terrestre de haute intensité. Il y a bien sûr beaucoup d’avions, mais il serait impossible pour des unités aériennes européennes ou américaines d’opérer avec succès à partir de bases situées en Ukraine, et si elles étaient basées à l’extérieur, elles seraient en grande partie un symbole politique.

Avec suffisamment de temps, d’argent, de volonté politique et d’organisation, tout est possible. Mais il n’y a aucune chance, je le répète, que l’OTAN rassemble une force qui constituerait autre chose qu’une nuisance pour les Russes, tout en mettant de nombreuses vies en danger. Tout ce que je peux imaginer, c’est donc un déploiement purement politique, de forces qui ne sont pas destinées à combattre. Les planificateurs proposeraient probablement deux options : une option « légère » qui pourrait être appelée quelque chose comme une « force de liaison » ou une « équipe de surveillance », et une « option moyenne » d’une force composée d’unités de combat, même si elles ne s’attendent pas à combattre. (Il n’y a pas d’option « lourde »).

Même l’option « légère » nécessiterait une équipe multinationale, des interprètes, des agents de sécurité, des véhicules spécialisés en communication, des hélicoptères, une unité de soutien logistique et un approvisionnement garanti en carburant, nourriture et autres produits de première nécessité. A titre indicatif, la mission de vérification au Kosovo de 1998-99, sous les auspices de l’OSCE, comptait près de 1 500 observateurs, plus du personnel de soutien, avec des véhicules, des hélicoptères et des avions, pour un pays comparable en taille peut-être à la Crimée. Même alors, ils n’avaient aucune capacité de se protéger et ont été retirés pour leur sécurité avant le début des bombardements de l’OTAN. Le simple fait de tenter de couvrir les principales agglomérations de l’Ukraine représenterait un engagement massif, et la force devrait rester à l’écart des combats. Oh, et les Ukrainiens feraient tout ce qu’ils peuvent pour amener les Russes à cibler la mission, ou à donner l’impression qu’ils l’avaient fait.

Une force purement cérémonielle composée de quelques unités de la taille d’un bataillon, déployées autour de Kiev, pourrait être une option « moyenne » typique. Mais attendez : une telle force devrait être insérée, probablement par chemin de fer, sur des ponts qui pourraient ou non être intacts. Une grande partie du personnel devrait être transportée par avion vers des aéroports ou des aérodromes sous un risque permanent d’attaque. On ne pourrait pas compter sur les Ukrainiens pour un soutien logistique (ou quoi que ce soit d’autre) et cela devrait arriver par les mêmes chemins de fer et par les mêmes ponts. Et vous ne pouvez pas simplement envoyer quelques bataillons : vous auriez besoin d’un quartier général doté de communications stratégiques, d’une unité logistique, d’une unité de transport, d’une unité du génie, d’interprètes, de cuisiniers, probablement d’hélicoptères et d’une équipe de mouvements aériens. Et tout ce que vous obtiendriez serait une force incapable d’activités sérieuses, servant de cible pour les Russes et d’otages pour les Ukrainiens. Je pourrais continuer, mais je pense que cela suffit.

Ce qui nous amène au dernier point. L’Occident continue de se nourrir des investissements technologiques de la guerre froide. Ce n’est pas un hasard si même les chars et autres systèmes de combat les plus modernes envoyés en Ukraine sont des modèles des années 1970 et 1980 (bien que modifiés), ou bien développés pour être utilisés dans des pays comme l’Afghanistan. Il n’est pas évident que l’Occident dispose encore de la base technologique et du personnel qualifié pour concevoir, élaborer, développer, fabriquer, déployer, exploiter et entretenir des équipements nouveaux et sophistiqués pour les guerres de haute technologie. Il existe des types entiers de technologies, comme les missiles de précision à longue portée, pour lesquels l’Occident ne dispose pas actuellement de capacités et, en termes pratiques, il semble peu probable qu’ils les développent. (Il y a trop d’histoires de récents désastres technologiques militaires occidentaux pour même les énumérer ici.) Il n’est pas non plus évident que les États occidentaux soient en mesure d’attirer le nombre et la quantité de recrues dont ils ont besoin, et rares sont ceux qui se joindront avec enthousiasme pour se faire exploser en morceaux par les missiles russes…

En ce sens, l’Occident aurait intérêt à gérer les ressources dont il dispose, car elles sont en déclin et leur remplacement prendrait beaucoup de temps, si tant est qu’il puisse y parvenir.

C’est peut-être l’argument le plus fort contre une « implication » de l’OTAN.




Avoir laissé l’OTAN franchir toutes les lignes rouges, l’erreur majeure de Poutine ?

[Source : ripostelaique.com]

Par Jacques Guillemain

Début 2023, j’écrivais un article de politique fiction, mais qui était parfaitement réaliste.

Je reste persuadé qu’en lançant un ultimatum à l’OTAN au début du conflit, dès les premières lignes rouges franchies, Poutine aurait étouffé dans l’œuf la suicidaire escalade à laquelle se livrent actuellement les têtes brûlées occidentales, Macron en tête.

Au lieu de quoi la passivité du Tsar face à l’engagement toujours plus offensif de l’OTAN dans la guerre a conduit le monde vers un risque de guerre nucléaire qui n’a rien d’un fantasme. Tout s’aggrave dangereusement, car l’inertie de Poutine durant deux ans a persuadé les Occidentaux qu’il bluffait et qu’il n’oserait jamais frapper un pays de l’OTAN et encore moins utiliser l’arme nucléaire tactique.

Blindés, missiles longue portée, F-16, frappes en profondeur sur le territoire russe et bientôt troupes au sol laissent le Kremlin sans réaction, hormis quelques réprobations verbales sans le moindre effet.

Sonnée par le désastre de la contre-offensive ukrainienne, l’OTAN s’est depuis ressaisie, persuadée qu’elle pourrait affaiblir durablement la Russie par un harcèlement permanent, à défaut de gagner la guerre.

C’est évidemment un calcul dangereux, car Poutine n’acceptera jamais une défaite militaire et s’il fait tout pour éviter à la fois un engagement de troupes otaniennes au sol et un recours à l’arme nucléaire tactique, il est évident qu’il ne mettra jamais en danger son peuple. Acculer l’Ours russe comme veut le faire Macron avec son armée « bonsaï » ne peut que mal finir pour les Européens.

Voici ce que Poutine aurait pu décider et dire :

Le 24 février 2023, date anniversaire de l’offensive russe décidée par Vladimir Poutine pour protéger le Donbass d’une attaque ukrainienne imminente, le maître du Kremlin s’adressait à tous les peuples de la Terre, dans un message historique de nature existentielle pour l’ensemble de l’Humanité. Toutes les agences de presse du monde entier furent priées de diffuser en direct ce message à vocation planétaire, d’une gravité extrême. Il était 10 h à Moscou quand Vladimir Poutine prit la parole :

« J’ai décidé de m’adresser à l’ensemble des peuples de notre Terre, parce que l’avenir de l’Humanité va se jouer dans les prochaines heures et parce que j’estime que chaque citoyen du monde a le droit d’être informé sur les événements tragiques qui pourraient survenir très vite si les comportements irresponsables de notre ennemi historique, je veux dire l’Occident, l’emportent sur la sagesse et la raison. L’heure n’est plus à la désinformation et aux communiqués mensongers qui prévalent dans la presse occidentale depuis un an. La parole russe n’a jamais eu droit de cité, afin de mieux tenir les peuples dans l’ignorance de la politique agressive de l’OTAN. Mais cela va cesser.

Je sais que pour les peuples du monde occidental, la Russie reste l’agresseur et l’Ukraine la victime.

Mais il est temps de dire la vérité aux citoyens, car beaucoup d’entre eux vivent dans le mensonge. Il est temps de leur rappeler ce qui s’est passé depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, depuis l’éclatement de l’URSS et la dissolution du pacte de Varsovie en 1991, décidé en signe de paix et dans l’espoir d’un rapprochement entre la Russie et l’Europe, comme en rêvait le général de Gaulle, un grand admirateur du peuple russe.

Malheureusement, aux signes de paix envoyés par la Russie et à la dissolution du pacte de Varsovie, les Anglo-Saxons ont répondu par un élargissement sans fin de l’OTAN, passant de 16 membres en 1990 à 32 aujourd’hui, malgré toutes nos protestations. C’est pourtant sur la promesse d’un non-élargissement de l’OTAN à l’Est que la Russie a donné son accord à la réunification allemande. Mais aujourd’hui, faute de garanties écrites, Washington nie cette vérité. Difficile de faire plus hypocrite.

En 1999, profitant de la faiblesse de la Russie, totalement désarticulée par la désintégration de l’URSS dix ans plus tôt, les États-Unis ont lancé une vaste campagne de bombardements sur la Serbie, notre alliée, suite à un odieux mensonge d’État accusant à tort les Serbes de pratiquer un génocide sur les Albanais du Kosovo. Cette campagne criminelle a duré 78 jours, tuant de nombreux civils.

Et par la suite, on a vu un général américain brandir une petite fiole d’eau minérale, comme preuve que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive. Encore un odieux mensonge d’État pour justifier la destruction de l’Irak.

C’est cela, la politique américaine. Quels médias parlent aujourd’hui de ces expéditions coloniales injustifiées, qui sont en réalité des crimes de guerre, compte tenu du nombre incalculable de victimes civiles ? Aucun.

Plus tard, en 2014, un coup d’État fomenté par la CIA a renversé le gouvernement pro-russe en place à Kiev, pour le remplacer par un régime à la botte des États-Unis. Et depuis huit ans, Kiev n’a cessé de persécuter les populations russophones et russophiles du Donbass, qui aspiraient à leur légitime autonomie. Cette guerre, occultée par les médias occidentaux, a fait 15 000 morts et les crimes de guerre et exactions qui y ont été perpétrés par les Ukrainiens ont largement été dénoncés par toutes les associations humanitaires internationales. Mais là aussi, c’est l’omerta la plus totale dans les médias occidentaux. Les Russes sont des barbares et les Ukrainiens sont des saints, comme chacun sait.

Les accords de Minsk, signés en 2015, avec l’engagement de Paris et de Berlin de les faire respecter, n’ont jamais été appliqués malgré notre insistance durant des années. Bien au contraire, durant ces huit années de guerre, l’OTAN a formé l’armée ukrainienne en vue d’un affrontement futur avec la Russie et les unités du Donbass. Angela Merkel et François Hollande ont d’ailleurs reconnu que ces accords étaient un leurre, uniquement destiné à gagner du temps pour renforcer l’armée ukrainienne.

Les multiples demandes de la Russie pour assurer à tous les peuples d’Europe des garanties de sécurité indispensables à une paix durable ont été systématiquement ignorées. En fait, l’Occident a tout simplement méprisé la Russie et menti au peuple russe depuis trente ans. C’est donc face à l’imminence d’une offensive ukrainienne contre le Donbass que j’ai décidé de devancer cette attaque, en lançant une opération spéciale pour protéger les populations russophones.

Je ne vais pas reprendre le déroulement de cette guerre, que vous connaissez. Mais sachez que c’est l’Occident qui a décidé de transformer cette opération spéciale limitée en un conflit OTAN/Russie, avec 50 nations qui aident l’Ukraine, dont 25 militairement.

Dès la fin de février 2022, puis courant mars, des négociations de paix ont été entamées entre Moscou et Kiev. Mais à deux reprises les Anglo-Saxons ont saboté les rencontres, promettant au Président Zelensky une aide occidentale massive lui assurant la victoire. À ce jour, cette guerre qui pouvait être évitée si les accords de Minsk avaient été respectés a fait des centaines de milliers de morts par la faute des Occidentaux, qui attisent les braises du conflit. Mais cela va cesser.

Nous en sommes au dixième train de sanctions économiques contre la Russie et l’escalade dans les livraisons d’armes de plus en plus lourdes ne cesse de s’accélérer. Persuadé que je bluffe et que je ne recourrai jamais à l’arme nucléaire, Joe Biden vient de déclarer que les livraisons d’armes à Kiev allaient se poursuivre indéfiniment. Il se trompe lourdement.

Après les chars lourds, je suppose que nous verrons aussi des chasseurs Tornado ou des Eurofighter voler dans le ciel de Kiev, pilotés par des Occidentaux en uniforme ukrainien ? Il va de soi que la Russie ne peut rester impassible devant cette escalade sans fin, qui fait des pays occidentaux des cobelligérants à part entière.

Les sanctions économiques ayant échoué et se retournant contre les Européens, les États-Unis espèrent néanmoins épuiser la Russie comme cela s’est passé en Afghanistan il y a plus de 30 ans, en équipant les talibans de missiles Stinger. Mais ils se bercent d’illusions. L’armée russe de 2022 possède des armes conventionnelles redoutables que l’OTAN tente désespérément d’acquérir, comme les missiles hypersoniques imparables. Imaginez une situation inverse, avec une supériorité technologique écrasante de l’OTAN sur la Russie. Il est clair que Biden aurait déjà envoyé ses légions sur le sol ukrainien. Mais il sait très bien que la Russie n’est ni l’Irak, ni l’Afghanistan et que l’Amérique est à la portée de nos missiles hypersoniques.

Il n’y aura pas de guerre d’usure. Il n’y aura pas de fuite en avant dans les livraisons d’armes. Tout cela doit cesser et va cesser.

C’est donc un ultimatum que je lance à l’OTAN,

À cette minute même, des missiles hypersoniques armés de charges conventionnelles sont pointés sur quatre bases militaires, en Allemagne, en Pologne, au Royaume-Uni et en France, ainsi que sur tous les centres vitaux de l’Ukraine. Et puisque Joe Biden estime que les Ukrainiens peuvent frapper impunément la Crimée, j’ai également décidé de couler le porte-avions Gérald Ford, le fleuron de la marine américaine. De plus, toutes nos forces nucléaires sont en état d’alerte maximale, les ogives étant pointées sur leurs cibles programmées, aux États-Unis et en Europe. Que les choses soient bien claires :

Si dans 48 heures à compter de cet instant, l’OTAN ne renonce pas à sa politique d’agression contre la Russie, la salve de missiles hypersoniques sera lancée. En cas de riposte de l’OTAN, c’est la salve nucléaire stratégique qui prendra le relais.

En 1962, face à la détermination de John Kennedy exigeant le retrait des fusées russes de Cuba, afin de garantir la sécurité des États-Unis, Nikita Khrouchtchev a eu la sagesse de ne pas tenter le diable. La dissuasion nucléaire n’est crédible que si le risque d’un embrasement de la planète est bien réel. Ce fut le cas en 1962 et c’est encore le cas aujourd’hui, je vous le garantis.

La question est donc de savoir si les fous furieux du Pentagone vont vouloir jouer avec le feu nucléaire et si l’Ukraine vaut bien un embrasement planétaire qui fera de notre Terre un champ de ruines radioactif inhabitable.

Si le Président Biden recule, nous mettrons un terme à cette guerre en sauvant des dizaines de milliers de vies dans les deux camps et nous pourrons enfin bâtir la paix durable de demain.

Mais s’il s’obstine, il n’y aura plus personne pour faire le bilan de cette guerre, c’est une certitude. Comme le disait Einstein :

« Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième »

Voici mes exigences :
– Les armes doivent se taire immédiatement sur le front du Donbass ;
– L’Ukraine sera totalement démilitarisée, seules des forces de sécurité intérieure seront tolérées ;
– Le gouvernement ukrainien actuel sera destitué au profit d’un régime pacifique ;
– La totalité du Donbass, la région d’Odessa et la Transnistrie seront intégrées à la Fédération de Russie ;
– L’Ukraine sera un pays neutre, ne pouvant adhérer ni à l’OTAN ni à l’UE ;
– Ni la Finlande, ni la Suède, ni la Moldavie ne pourront intégrer l’OTAN ;
– Toutes les armes nucléaires américaines stationnées en Europe devront être éliminées.

Enfin, toutes les sanctions économiques doivent être levées et les avoirs russes confisqués par les Occidentaux seront restitués, notamment les 300 milliards de dollars appartenant à la Banque de Russie.

En contrepartie, la Russie s’engage à garantir l’intégrité territoriale de tous ses voisins, y compris l’Ukraine dans ses nouvelles frontières. Un corridor permettant d’accéder à la mer Noire sera aménagé pour permettre les exportations ukrainiennes.

Une fois la paix revenue, les garanties de sécurité pour l’Europe seront définies avec l’aval de l’ONU et de toutes les parties.

Il est évident qu’après plus de trente années d’humiliation de la Russie et d’arrogance anglo-saxonne, aucune de ces exigences n’est négociable. Il est grand temps que l’OTAN respecte ce que nous sommes.

En ce qui me concerne, ma détermination est totale. La balle est donc dans le camp occidental. Il ne vous reste plus que 47 heures et 35 minutes pour décider de l’avenir de l’Humanité. »

Il va sans dire que ce discours provoqua un tremblement de terre dans toutes les chancelleries, un mélange de consternation et de panique dans le monde entier. Les téléphones crépitèrent sans discontinuer, tandis que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait dans l’urgence. Macron s’empressa de déclarer qu’il n’était pas question que la France s’engage dans une guerre nucléaire suicidaire.

De leur côté, Pékin et New Delhi annoncèrent que leurs forces nucléaires s’uniraient aux forces russes si Biden rejetait l’ultimatum de Poutine. Partout dans le monde, ce ne fut qu’appels à la paix et à la raison. Tous les pays va-t-en-guerre, un à un, se rangèrent derrière Poutine, réalisant soudain qu’ils s’étaient fourvoyés dans une guerre qui n’était pas la leur, mais qui leur était imposée par les États-Unis. Cet ultimatum venait de réveiller les consciences après des mois d’aveuglement.

Totalement isolé, lâché également par Londres, et sans doute effrayé par la détermination du maître du Kremlin, Biden annonça, par un communiqué du 25 février 2023 à midi, que les États-Unis renonçaient à toute épreuve de force et reconnaissaient le droit légitime de la Russie et de toute l’Europe à vivre en paix et en sécurité, aux conditions de l’ultimatum russe.

Dès cette annonce, depuis le front du Donbass jusqu’aux capitales des 195 nations reconnues par l’ONU, ce fut un déferlement de joie planétaire jamais vu depuis la fin des hostilités en 1945.

La troisième guerre mondiale venait d’être évitée. Certains diront que le bon sens et la sagesse ont fini par triompher. D’autres diront que c’est plutôt l’équilibre de la terreur qui a une fois de plus fait ses preuves et ramené les têtes brûlées à la raison. Mais en définitive, retenons que c’est la paix qui a gagné, pour le plus grand bien de l’Humanité.

(Tout ceci n’est que fiction mais aurait pu être réalité)




Les donations pour Trump explosent après son procès perdu

INCROYABLE ce qui est en train de se passer ici aux États-Unis ! L’État profond ne pouvait pas être plus exposé aux yeux du monde que par la condamnation de Donald Trump.

♦️Le peuple a bien compris qu’en réalité, « ils » n’étaient pas après Trump, mais qu’ils étaient après LUI (le peuple). Trump est juste sur leur chemin. Le peuple est CONSCIENT que ce que l’on fait à Trump, on peut leur faire…

♦️INCROYABLE, depuis le verdict de sa condamnation, Trump reçoit une vague encore plus EXCEPTIONNELLE de soutien. Son site n’a plus pu fonctionner tellement les dons affluaient pour sa campagne présidentielle. On ne compte plus le nombre de témoignages de soutien, plus touchants les uns que les autres, de personnes connues ou inconnues…

♦️On assiste à un phénomène inédit. Pour la première fois dans l’Histoire, un président condamné par une justice CORROMPUE est soutenu massivement par le peuple, #wethepeople. C’est un précédent HISTORIQUE.

TOUTES ces ATTAQUES ne font que renforcer la position de Trump, qui depuis le début se bat pour EXPOSER L’ÉTAT PROFOND et redonner le pouvoir au peuple. Il a parfaitement démontré cela à travers ses actions tout au long de son mandat présidentiel et par la suite également.

@sylviamiami1776




Tous nos systèmes sont conçus pour accroître la méchanceté

[Source : caitlinjohnstone.com]

Par Caitlin Johnstone

Dans The Usual Suspects [Les suspects habituels], Kevin Spacey raconte la fable du mystérieux Keyser Soze et comment il est devenu un baron du crime.

« L’histoire que les gars m’ont racontée, l’histoire que je crois, remonte à l’époque où il vivait en Turquie », dit-il. « Il y avait une bande de Hongrois qui voulaient leur propre mafia. Ils ont compris que pour être au pouvoir, il n’était pas nécessaire d’avoir des armes, de l’argent ou même des effectifs. Il suffisait d’avoir la volonté de faire ce que l’autre ne voulait pas faire. »

Le personnage de Spacey décrit la façon dont les Hongrois se sont lancés à la poursuite de Soze et de sa famille pour s’emparer de son trafic de drogue, mais la méchanceté avec laquelle ils l’ont fait n’a rien à voir avec la méchanceté avec laquelle ils ont été accueillis.

« Il a alors montré à ces hommes de volonté ce qu’était vraiment la volonté », déclare Spacey, décrivant la façon dont Soze tue sa propre famille, puis anéantit les familles et les amis de toute la bande hongroise.

Le plus drôle, c’est que si vous observez attentivement la façon dont le pouvoir évolue dans le monde, vous verrez que c’est à peu près ainsi qu’il fonctionne. Les plus vicieux d’entre nous sont élevés au sommet, parce que tous nos systèmes sont construits de manière à élever la méchanceté.

L’empire américain est capable de dominer le monde exactement parce qu’il a « la volonté de faire ce que l’autre ne ferait pas ». Chaque fois que je démontre que les États-Unis sont le régime le plus tyrannique de la planète, quelqu’un admet que c’est vrai, mais affirme que les États-Unis se comportent ainsi uniquement parce qu’ils sont les plus puissants. Tout autre gouvernement doté de la puissance des États-Unis se comporterait avec la même méchanceté, voire pire, affirment-ils.

Je leur réponds toujours qu’ils ont tout faux. Les États-Unis ne sont pas uniquement vicieux parce qu’ils sont le gouvernement le plus puissant du monde, ils sont le gouvernement le plus puissant du monde parce qu’ils sont uniquement vicieux.

Les États-Unis ont mis un point d’exclamation à la fin de la Seconde Guerre mondiale en larguant deux bombes nucléaires sur le Japon, non pas parce qu’ils en avaient besoin (ce n’était pas le cas), mais parce qu’ils voulaient intimider l’Union soviétique. Ils se sont ensuite immédiatement lancés dans une succession de nouvelles guerres et d’opérations stratégiques d’une étonnante méchanceté, dans le but de devenir à terme le dominateur mondial. Ils y sont parvenus à la chute de l’URSS, après quoi ils ont immédiatement institué une politique visant à s’assurer qu’aucune superpuissance rivale ne se développe jamais et ont commencé à travailler à la « domination totale » de la terre, de la mer, de l’air et de l’espace. Tous les grands conflits internationaux actuels sont le résultat direct de ces politiques.

Aucune des personnes qui dirigent la structure du pouvoir impérial qui nous gouverne n’occupe son poste grâce à sa sagesse ou à sa bonté. Les oligarques parviennent au sommet de leurs entreprises et de leurs échelles financières en étant prêts à marcher sur tous ceux qu’ils doivent piétiner pour avancer. Les stratèges militaires accèdent à leur poste en démontrant une aptitude à la domination militaire. Les fonctionnaires des services de renseignement accèdent à leur poste parce qu’ils savent comment faciliter les intérêts de l’empire oligarchique. Les hommes politiques accèdent au sommet en affichant leur volonté de servir le pouvoir impérial.

Et ce principe s’applique de haut en bas à l’ensemble de notre société. Le seul système de valorisation du comportement humain dont nous disposons est l’argent, mais quel comportement humain l’argent valorise-t-il ? La compétitivité rapporte de l’argent. La guerre et le militarisme rapportent de l’argent. L’écocide rapporte de l’argent. La maladie rapporte de l’argent. Les marchandises limitées rapportent de l’argent. L’enchevêtrement du pouvoir des entreprises et de l’État fait de l’argent. La propagande visant à faire croire aux gens qu’ils ont besoin de plus que ce qu’ils ont fait rapporte de l’argent.

Qu’est-ce qui ne rapporte pas d’argent ? La gentillesse. La collaboration. La paix. Une biosphère prospère. La santé. Le bien-être psychologique. La transparence et l’intégrité politiques. Des décisions prises dans l’intérêt de tous. Des sources d’énergie qui ne peuvent être contrôlées par les puissants. L’abondance. Des personnes satisfaites de ce qu’elles ont.

L’argent n’a pas de sagesse. La « main invisible » du marché libre ne valorisera jamais les meilleurs anges de l’Humanité.

Les laboratoires pharmaceutiques ont tout intérêt à valoriser les traitements au détriment de la prévention et de la guérison. L’industrie de l’armement a tout intérêt à attiser les hostilités entre les nations. Les industries écocides ont tout intérêt à s’assurer qu’elles restent capables de violer et de piller notre planète sans intervention légale, tout en se déchargeant du coût des conséquences sur le public. Les entreprises monopolistiques ont tout intérêt à s’imbriquer dans le pouvoir gouvernemental pour se protéger des affaires antitrust.

Tout ce que nous souhaitons pour notre monde — la façon dont nous savons qu’il devrait être au plus profond de notre cœur — est subverti par les systèmes que nous avons mis en place, qui sont tous orientés vers la direction exactement opposée.

Le monde ne connaîtra jamais la paix tant que la guerre sera rentable. Le monde ne connaîtra jamais la santé tant que la maladie sera rentable. L’écosystème ne prospérera jamais tant que l’écocide sera rentable. Nous resterons gouvernés par des tyrans tant que nos systèmes favoriseront la tyrannie.

Pour avoir un monde sain, nous devrons mettre en place des systèmes qui favorisent la santé plutôt que la méchanceté. En attendant, l’attraction gravitationnelle de ces systèmes nous orientera continuellement vers le dysfonctionnement. Espérer que nous pourrons évoluer vers la paix et l’harmonie sans changer ces systèmes revient à se jeter du haut d’une falaise en espérant ne pas tomber.

Nous devons passer de modèles fondés sur la concurrence à des modèles fondés sur la collaboration. Des systèmes qui valorisent le travail en collaboration pour le plus grand bien, à la fois en collaboration les uns avec les autres et avec notre écosystème. Tant que nous ne le ferons pas, nous tomberons à chaque fois.

[Voir aussi :
Changer le Système ?]


Caitlin Johnstone

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Déclin économique des États-Unis : le centre-ville de Los Angeles s’est effondré économiquement et est devenu méconnaissable…

[Source : businessbourse.com]

Un important exode d’entreprises vers l’extérieur du centre-ville de Los Angeles s’accélère de jour en jour. Historiquement, le centre-ville abritait une concentration dense de banques, de grands magasins, de restaurants et de cinémas qui attiraient des résidents et des visiteurs de toutes les classes socio-économiques, mais après 2020, la région a commencé à connaître un déclin économique et social au point de s’effondrer complètement, le centre-ville est méconnaissable par rapport à ce qu’il était avant 2020.




Covid-19 : les « complotistes » avaient vu juste

Par Me NONOBSTANT

[NDLR L’Histoire récente nous a cependant largement montré que s’élever contre la vaccination pasteurienne ou la fausse vaccination à supposé ARNm n’empêche nullement les entreprises pharmaceutiques de continuer de sévir et de contrôler l’enseignement médical, ni les Bill Gates et autres milliardaires de poursuivre leur agenda eugéniste.
Par contre, si suffisamment de monde en général et de personnels soignants en particulier poussent plus avant leur démarche « complotiste » de remise en question des croyances modernes et creusent plus profond, ils réaliseront probablement et en nombre suffisant la vacuité et l’ineptie scientifique de l’hypothèse virale (abusivement nommée, désormais, « théorie virale »)1, et il n’existera plus mondialement aucun justificatif aux vaccins et autres cocktails thérapeutiques prétendument « antiviraux » ni aux diverses mesures « sanitaires ». Les maladies dites virales ont bien d’autres causes que les virus pathogènes fantomatiques, et les diverses substances utilisées en allopathies pour soi-disant soigner ne contribuent le plus souvent qu’à soulager des symptômes, ceci en produisant de surcroît des effets secondaires plus ou moins nocifs. Consulter le dossier Vaccins et virus permettrait au lecteur d’approfondir le sujet.]





L’institut de M. Malone publie une liste de politiciens canadiens ayant des liens avec le Forum économique mondial

[Source : mondialisation.ca]

Une liste publiée par l’institut de recherche du Dr Robert Malone montre que des dizaines de politiciens canadiens anciens et actuels, dont Trudeau et certains membres de son cabinet, ont obtenu leur diplôme des programmes du Forum économique mondial.

[Voir aussi :
Les Young Global Leader, l’organisation du FÉM pour « infiltrer » les gouvernements
et
Liste complète de la prochaine génération de jeunes leaders mondiaux du Forum Économique Mondial de Klaus Schwab]

Par Anthony Murdoch

Une nouvelle liste publiée par le Malone Institute, basé aux États-Unis, met en évidence des dizaines de politiciens canadiens et de ministres actuels du gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau qui ont des liens avec le programme Young Global Leaders du Forum économique mondial.

L’Institut Malone, fondé par le Dr Robert Malone, en partenariat avec la Fondation suédoise Pharos, a lancé un projet de Forum économique mondial pour enquêter sur « les membres mondialistes de l’organisation commerciale connue sous le nom de Forum économique mondial (WEF) et les agents qu’ils ont formés ». Le projet a publié un résumé des diplômés des « Global Leaders of Tomorrow du Forum économique mondial (un programme d’un an qui s’est déroulé de 1993 à 2003) ainsi que des Young Global Leaders (un programme de cinq ans lancé en 2004/2005 et toujours en cours) ».

Un coup d’œil à sa liste récemment publiée montre plus d’une douzaine de ministres libéraux actuels et anciens du cabinet Trudeau qui ont été diplômés des programmes des jeunes leaders du FEM, dont la vice-première ministre Chrystia Freeland (2000), le Premier ministre Justin Trudeau (2005), l’ancien président du Conseil du Trésor Scott Brison (2005), le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne (2009) et la leader du gouvernement à la Chambre des communes Karina Gould (2010).

Parmi les autres ministres du Cabinet, citons la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly (2016), le ministre des Services aux citoyens, Terry Beech (2017), l’ancienne ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, Maryam Monsef (2020) et le ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser (2022).

La députée conservatrice Michelle Rempel (2016) ainsi que le député et chef du NPD (Nouveau Parti démocratique) Jagmeet Singh (2018) figurent également sur la liste.

Pour créer la liste, l’Institut Malone et la Fondation Pharos ont utilisé les moteurs de recherche du WEF et ont recoupé les listes publiées en utilisant des outils tels que les archives de la « Wayback Machine » ainsi que Wikispooks, « et d’autres sources complémentaires ».

« Ce n’est peut-être pas exact à 100 %, mais nous avons fait de notre mieux pour le rendre aussi correct et mis à jour que possible », note le Malone Institute.

Le rapport ne surprendra peut-être pas de nombreux Canadiens, car les liens entre le WEF et les libéraux de Trudeau sont bien connus. En fait, le désormais ancien président du WEF, Klaus Schwab, a dit un jour à Freeland qu’il avait « compté » sur elle pour s’assurer que ses objectifs mondialistes voient le jour.

En 2017, Schwab s’est même vanté que la moitié du cabinet de Trudeau était membre de son programme de jeunes leaders.

L’ancien chef du Parti conservateur et actuel député Andrew Scheer a également brièvement figuré sur la liste, mais a depuis été retiré après que sa déclaration du 24 mars 2022 niant toute implication dans le WEF ait été rendue publique.

« Récemment, on m’a signalé que le site Web du Forum économique mondial comprenait un profil de moi », a noté M. Scheer en 2022.

« Je ne suis PAS membre du WEF. Je n’ai jamais assisté à une réunion, une conférence ou tout autre événement parrainé ou associé au FEM. Je ne suis jamais allé à Davos. Je ne sais pas pourquoi mon profil a été inclus sur leur site Web Young Global Leaders. Une fois que cela a été porté à mon attention, j’ai demandé au WEF de me retirer de son site. Ils se sont exécutés depuis. »

Il est intéressant de noter que l’actuel chef conservateur Pierre Poilievre a été placé dans l’onglet « incertain » de la liste Malone/Pharos. Il a nié avoir été impliqué dans le programme des jeunes leaders ; cependant, les pages d’Internet Archive impliquent le contraire.

Les membres du WEF « sont déployés intentionnellement et internationalement en tant qu’agents étrangers »

Selon l’Institut Malone, les personnes impliquées dans le WEF ont « été déployées intentionnellement et internationalement en tant qu’agents étrangers représentant les intérêts des membres du WEF pour “pénétrer les cabinets mondiaux des pays” ainsi qu’un large éventail de… secteurs. »

« Le WEF est l’organisation qui a orchestré la planification, le développement et la mise en œuvre harmonisés à l’échelle mondiale des confinements, des mandats, des campagnes de vaccination autoritaires, de la suppression des options de traitement précoces, du ciblage mondial des médecins dissidents, de la censure, de la propagande, de l’information et des programmes de contrôle de la pensée que nous avons tous connus depuis fin 2019 », s’est exclamé l’Institut Malone.

« C’est la structure organisationnelle utilisée par ceux qui ont cherché à contrôler et à gérer le monde pour faire avancer les intérêts économiques et politiques de leurs membres par le biais de la “Grande Réinitialisation” en cours (comme l’a nommé et décrit leur président Klaus Schwab) en exploitant et en exacerbant les perturbations sociales et économiques qu’ils ont artificiellement et intentionnellement conçues depuis que le SRAS-CoV-19 a commencé à se propager à travers le monde. »

La liste des jeunes leaders met également en évidence d’anciens politiciens canadiens liés au FEM, notamment l’ancien ministre progressiste-conservateur et conservateur Bernard Valcourt (1993), l’ancienne vice-première ministre libérale Sheila Copps (1994) et l’ancien premier ministre libéral du Québec Jean Charest (1994).

L’ancien maire de Calgary, Naheed Nenshi, qui se présente pour devenir chef du Nouveau Parti démocratique de l’Alberta, a également été inscrit sur la liste (2011).

Comme l’a noté LifeSiteNews, Freeland en particulier a des liens profonds avec le WEF mondialiste. Elle est actuellement membre du conseil d’administration du WEF et a assisté à une réunion du WEF en janvier, participant à un panel public sur l’Ukraine.

Le WEF est surtout connu pour être le groupe derrière le programme socialiste de la « Grande Réinitialisation », dont le slogan se vante d’un avenir dans lequel les masses « ne posséderont rien » et « seront heureuses ».

Parmi les objectifs de la Grande Réinitialisation figurent la réduction et l’élimination de l’utilisation des combustibles fossiles, l’infrastructure d’identification numérique et les systèmes de passeport liés à la santé.

Anthony Murdoch

Article original en anglais : Dr. Malone’s institute publishes list of Canadian politicians with ties to the World Economic Forum, LifeSiteNews, le 28 mai 2024.

Traduction : Edge

La source originale de cet article est lifesitenews.com
Copyright © Anthony Murdoch, lifesitenews.com, 2024




Naufrage médiatique occidental : ce qu’ils nous disent et ce qu’ils se disent

[Source : mondialisation.ca]

[Illustration : source]

Par Daniel Vanhove

Au stade de la tragédie absolue qui se déroule sous nos yeux à Gaza, il me semble utile de revenir à un élément sur lequel aucun média occidental — et pour cause — ne s’est arrêté. On sait désormais la partialité avec laquelle les grands médias font et défont l’actualité, en fonction de ce qui arrange leurs patrons en hauts lieux. On a compris depuis un certain temps, les complicités morbides des gouvernements et des lobbies qui manœuvrent en coulisses avec pour seule boussole les intérêts privés d’une caste financière aussi puissante que mafieuse. Et il faut dénoncer et insister sur leur rôle criminel incessant qui s’abat sur les plus démunis, leur rendant toute vie impossible.

Il y a quelques semaines, je relevais un article paru dans le média libanais Al Mayadeen, dont des journalistes ont été assassinés par l’armée du régime terroriste israélien — et pour cause, là aussi — et qui relayait lui-même un communiqué des services des renseignements russes (SVR) :

« Russian Intel reveals US urging ‘Israel’ to expedite genocide in Gaza. The SVR highlighted Washington’s concern over the indiscriminate nature of airstrikes hitting hospitals and refugee camps in Gaza and the effects of such actions on its image. At the same time, the office noted that various representatives from the US State Department and Defense Department are advocating for a ceasefire.

However, a contrary reality unfolds in private conversations between US officials and the Israeli leadership. The US has been effectively urging ’Israel’ to expedite their aggression on the strip to avoid prolonged conflict, fearing it could detrimentally affect Biden’s pre-election position, as noted by the SVR. »

Que l’on peut traduire comme ceci :

« Les renseignements russes révèlent que les États-Unis exhortent “Israël” à accélérer le génocide à Gaza. Le SVR a souligné l’inquiétude de Washington quant au caractère aveugle des frappes aériennes frappant les hôpitaux et les camps de réfugiés à Gaza et aux effets de telles actions sur son image. Parallèlement, le bureau a noté que divers représentants du Département d’État américain et du Département de la Défense plaidaient en faveur d’un cessez-le-feu. » (Voilà pour la partie officielle et « ce qu’ils nous disent »).

« Cependant, une réalité contraire se dévoile dans les conversations privées entre les responsables américains et les dirigeants israéliens. Les États-Unis ont effectivement exhorté “Israël” à accélérer son agression dans la bande de Gaza pour éviter un conflit prolongé, craignant que cela n’affecte négativement la position pré-électorale de Biden, comme l’a noté le SVR. » (Voilà pour la partie officieuse et « ce qu’ils se disent » entre eux).

Les coulisses des enceintes politiques sont un peu comme les cuisines de certains restaurants : mieux vaut ne pas s’y aventurer, sous peine de nausée.

Pourtant, en parallèle à ce que nous lisons et voyons de ces machines médiatiques bien huilées au service des tenants du pouvoir, on ne peut que constater leur échec de plus en plus patent. De plus en plus de citoyens n’adhèrent plus à leurs histoires. N’est qu’à voir les manifestations massives et continues dans le monde, en soutien à la résistance palestinienne contre le régime terroriste colonial, bien que les discours des gouvernements de l’occident global s’entêtent dans leur exposé à l’inverse des faits. Les journalistes qui travaillent dans ces grands médias devraient y regarder à deux fois : ils se prennent à nouveau un sérieux coup dans les gencives.

Et quand elles n’alimentent pas le récit fallacieux dicté et imposé par le couple pervers américano-israélien, certaines chaînes d’infos ont fait le choix, ô combien courageux, d’ignorer les faits et de passer le génocide quotidien des Palestiniens par le régime terroriste israélien, sous silence. Toutes les stratégies pour minimiser, trahir et ignorer les évènements tragiques qui se déroulent en Palestine sont convoquées. Pourtant, rien n’y fait : les rues sont de plus en plus pleines de manifestants qui mettent en pièces et indiquent à ces journalistes et chroniqueurs de petite semaine qu’ils ne sont plus écoutés, et ont perdu tout crédit. Pour des pays se targuant d’être des exemples de démocratie et de liberté d’expression, dont la presse et les médias représentaient il y a quelques années encore le 4e pouvoir (face aux pouvoirs législatif, judiciaire, et exécutif), le constat est des plus amer. Ces médias censés donner la voix aux sans-voix se sont couchés. Les grands groupes appartenant à quelques milliardaires les ont achetés… et muselés.

Le phénomène serait-il récent ? Je ne le pense pas. Il existait auparavant, mais sans doute dans une moindre mesure. Ce qui me paraît avoir amplifié la défiance des citoyens vis-à-vis des représentants politico-médiatiques au point même de la rupture telle que nous pouvons la vérifier ces derniers mois, est probablement l’accumulation de bêtises mensongères liées à la crise du Covid-19 et ses suites. Puis, du récit tout aussi mensonger sur la guerre que mène l’OTAN contre la Russie, utilisant l’Ukraine comme fusible, y causant d’innombrables victimes dans des dépenses insensées pour un résultat connu d’avance. Bref, les 5 dernières années ont été un terrain incroyablement fertile en termes de mensonges d’État relayés à profusion par ce que certains qualifient aujourd’hui — et à raison — de « journaleux » — quand ce n’est pas de « journalopes ». Et la suite arrive avec l’inénarrable feuilleton du « changement climatique ».

Mais, ce que cette caste de la haute finance semble n’avoir ni capté ni intégré — dans sa certitude d’avoir les outils et leviers de tout contrôler par sa puissance d’argent — est que les moyens et relais de communication sont devenus tels, que les fables qu’ils tentent de nous imposer ne passent plus. Un simple téléphone portable qui filme et enregistre une actualité en direct, et se propage par internet à travers le monde entier, défait tous leurs plans, même les plus sombres, élaborés parfois poussivement depuis des années.

Heureusement, une minorité de journalistes ayant encore le sens et la déontologie de leur métier ont pu mettre en place des sites d’informations alternatives, venant étayer des versions complètement opposées à ce qui nous est raconté en boucle par ce qu’il faut bien appeler une propagande étatique via ses médias de caniveaux.

Par exemple, à ce stade, la plupart des citoyens sont devenus plus que méfiants face à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses projets de « pass-vaccinal » mondial. Et le rôle de certains médecins lors de la crise sanitaire du C-19 n’a rien fait pour mettre les citoyens dans une relation de confiance avec les autorités médicales. Sans parler des plus hautes instances européennes mêlées à un trafic de milliards d’euros lors de commandes insensées, dont la principale intéressée Mme von der Leyen a effacé toute trace de décision, parce que trop compromettant. Ce qui s’est joué lors de cette crise n’est pas seulement honteux, mais aussi scandaleux, et mériterait que des actions en justice et des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de tous ceux qui s’en sont fait les relais.

De même, beaucoup ont compris l’arnaque qui nous a été présentée d’une Russie qui aurait pour ambition d’envahir l’Europe, alors que depuis des années elle répétait à ses pairs européens que ses exigences toutes légitimes ne relevaient que de sa sécurité aux frontières, rappelant que les avancées de l’OTAN — qui avait pourtant juré de ne pas avancer d’un pouce vers la Russie après l’effondrement de l’URSS — n’étaient plus acceptables. Sans parler des bombardements réguliers des autorités de Kiev à l’encontre des populations du Donbass depuis 2014 ; ni des accords de Minsk que certains écervelés européens se sont vantés qu’ils n’avaient servi qu’à gagner du temps pour préparer l’armée ukrainienne dans sa future offensive contre la Russie, préparée de longue date par la Maison-Blanche. Et faut-il reparler de l’explosion des gazoducs Nord-Stream sur laquelle la lâcheté et le silence européens sont sans équivalent ?! Au point que c’est la Chine qui aujourd’hui se fait entendre et exige une enquête et des réponses claires à ces attentats qui ont pour effet de ruiner l’économie européenne, puisque le prix des énergies participe directement à l’inflation qui touche tant les ménages que les industries.

Bref, les désinformations et les « fakes » se sont accumulées ces derniers temps et les citoyens ont toutes les raisons de se méfier tant des organes médiatiques que politiques. Dans ce pitoyable contexte, comment les autorités ont-elles imaginé que les citoyens croiraient à leur nouvelle propagande à propos de leur récit sur les évènements à Gaza ? Cet exemple de la Palestine est sans doute le plus évident dans la faillite de la caste qui tente d’imposer ses volontés au reste du monde. Les Palestiniens ont une patience et une résilience qui dépasse tout ce que ces fonctionnaires hors sol peuvent imaginer. Et les citoyens qui suivent depuis des années la violation du droit international par un régime porté à bout de bras par l’Occident global ne sont pas dupes. Au contraire, plus les mensonges et les tromperies se multiplient dans ce dossier d’une injustice écœurante, plus les populations rejettent ceux qui en sont à l’origine et l’alimentent. Avec pour effet, un gouffre de plus en plus profond entre les citoyens et les représentants du pouvoir qui ne connaissent qu’une manière d’agir : la répression. Or, plus celle-ci s’intensifie, plus le mouvement de soutien à la Palestine augmente. L’injustice est devenue telle, que le ras-le-bol voire la rage des citoyens prend le dessus sur les menaces des autorités. Les multiples manipulations de l’opinion publique s’érodent et dans le dossier palestinien où l’horreur dépasse l’entendement, elles ne prennent plus. À chacun d’imaginer quelle en sera l’issue…

Après tout cela, ils pourront toujours venir, tout sourire, nous demander de les plébisciter pour un nouveau mandat lors des prochaines élections. Tout ce fumier est à dégager !

Daniel Vanhove –
28.05.24

Daniel Vanhove, France/Belgique : observateur civil l en Palestine 2001 – 2004. Il est l’auteur de plusieurs livres : co-auteur de « Retour de Palestine », 2002 – Ed. Vista ; « Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes », 2004 (Préface de Ilan Halevi – Ed. M. Pietteur) ; co-concepteur du DVD « Au bord de la mort, nous cultivons l’espoir », Témoignages in situ accompagnant le livre, La Démocratie Mensonge, 2008 – Ed. Marco Pietteur – coll. Oser Dire. Administrateur du blog Mouvement Citoyen Palestine (MCP).

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Daniel Vanhove, Mondialisation.ca, 2024




Thierry Meyssan et le super-État européen

Par Nicolas Bonnal

Nous sommes très mal barrés au sens strict et nos gouvernants nous mènent droit à la tyrannie après ces pseudo-élections européennes.

Dans un excellent et récent texte, Thierry Meyssan rappelle froidement :

« Le professeur de droit Walter Hallstein conçut le “Nouvel ordre européen” que le chancelier Adolf Hitler tenta de réaliser. Son idée était de fédérer les différents États européens autour d’une Allemagne élargie à tous les territoires de peuples germanophones. Par la force du nombre, Berlin aurait alors gouverné l’Europe. Walter Hallstein n’était probablement pas nazi, mais il fut choisi pour négocier ce projet avec le duce Benito Mussolini. En 1958, il devint le premier président de la Commission européenne, preuve que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient adopté, pour leur compte, le “Nouvel ordre européen”, une fois l’Allemagne écrasée. C’est pourquoi, au début de cet article, je notais la ressemblance des intentions du président Macron pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 avec celles du chancelier Adolf Hitler pour les Jeux de Berlin 1936. Dans les deux cas, il s’agit d’une manipulation de masse au service d’un impossible rêve impérial. »

On relira ici mon texte sur De Gaulle et la doctrine Hallstein : comme on sait, après la guerre les nazis ont choisi le parapluie américain pour s’imposer et poursuivre leur unification européenne et leur croisade antirusse.

Meyssan ajoute que cette Europe atlantiste-totalitaire est politiquement composée de la gauche et du centre-droit (souvenez-vous de la liste Weil et de la liste socialiste en 1979…) :

« Alors que l’Union européenne s’apprête à se transformer en un État unique, son évolution politique prend un pas autoritaire. »

On rassure Meyssan cette fois : l’Europe est depuis longtemps fasciste et techno-totalitaire sous sa verbosité démocratique. C’est une bureaucratie…

Il y aura un débat. Certains partis seront plus égaux que d’autres :

« Cinq d’entre eux débattront en eurovision de leur projet pour présider la Commission européenne. Il s’agit de :
• Walter Baier, Gauche européenne ;
• Sandro Gozi, Renouveler l’Europe maintenant ;
• Ursula von der Leyen, Parti populaire européen ;
• Terry Reintke, Verts européens ;
• Nicolas Schmit, Parti socialiste européen. »

Malgré son avilissement et sa soumission, la droite identitaire n’aura pas voix au chapitre :

« Le groupe “Identité et démocratie” n’a pas été invité à ce show. Car les cinq groupes précédents ont une conception particulière de la démocratie. Ils considèrent qu’Identité et démocratie ne jouent pas le même jeu qu’eux et donc, refusent de débattre avec lui. »

Il y aura un débat, mais en anglais ! Or :

« Mais aucun État n’a demandé que l’anglais soit une des langues de l’Union. Malte, par exemple, qui a fait de l’anglais l’une de ses deux langues officielles, a préféré que ce soit le maltais qui soit utilisé à Bruxelles. Pourtant, l’anglais est devenu, de facto, la 24e langue de l’Union et la seule commune à tous. Cela n’a évidemment aucun rapport avec le fait que l’UE soit, non pas un projet européen, mais un projet anglo-saxon. »

De toute manière les jeux sont faits : ce sera le banquier d’affaires Goldman Sachs, le plus dangereux de tous, qui sera imposé pour mener le naïf troupeau à l’abattoir :

« Au demeurant, cet étrange débat importe peu puisque chacun sait que le président de la Commission sera probablement choisi en dehors de ce cénacle : ce devrait être le banquier Mario Draghi. Ce n’est pas impossible puisqu’en 2019, Ursula von der Leyen n’a pas participé à ce débat et est pourtant devenue présidente de la Commission. »

Meyssan insiste :

« Comprenez bien : certes Mario Draghi a 76 ans, mais c’est l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne. Dans cette fonction, il a tout fait pour que l’euro devienne irréversible. Il est parvenu, “Whatever it takes” (en anglais dans le texte), à le sauver de la crise de la dette souveraine des années 2010. Il n’a résolu aucun problème et a aggravé le gouffre qui sépare les économies des États-membres. D’un point de vue des États-membres, c’est donc un incapable, mais pas de celui des banquiers d’affaire ; une caste qui a toujours été la sienne (il fut le numéro 2 de Goldman Sachs pour l’Europe). »

On a bien avancé sur le libre-échange (dont l’unique mot d’ordre est depuis toujours : tout doit disparaître) :

« Au cours des dernières semaines, l’UE n’a pas avancé d’un iota face aux accords de libre-échange qu’elle a signé en violation de ses règles internes. À ses yeux, il suffit d’attendre pour que le problème disparaisse : d’ici quelques années, les secteurs agricoles touchés auront disparu. »

La Commission est toute-puissante dans tous les domaines (elle va créer son armée, et gare aux Russes et aux contestataires) :

« La Commission n’a pas eu de difficulté à s’emparer des questions d’armement. Elle l’avait déjà fait pour les médicaments durant l’épidémie de Covid. Notez bien que la généralisation de ces médicaments n’a pas fait la preuve de son utilité face à la Covid-19. Là n’est pas le problème. Il ne s’agissait pas d’une épidémie dévastatrice, mais d’un prétexte à un exercice de mobilisation dans lequel chaque puissance a montré ce qu’elle pouvait obtenir. De ce point de vue, la Commission a prouvé qu’elle pouvait s’emparer d’un thème qui n’était pas de son ressort et qu’elle pouvait même conclure des contrats gigantesques au nom de ses membres sans leur dévoiler le secret de ses négociations. »

Tout devra disparaître, même nos ambassades :

« Lorsque l’UE sera devenue un État unique, la Commission devrait faire preuve de la même habileté et plus encore, puisque son action ne sera plus entravée par les 27 États-membres. Ils auront disparu. Après cette fusion, le banquier Mario Draghi devrait réaliser des “économies d’échelle”. Par exemple : il est inutile de gaspiller en ambassades pour chaque État-membre, un seul réseau suffit pour l’État-unique. Tant qu’à faire, les privilèges des uns seront mis au service de tous. Par exemple, le siège permanent des Français au Conseil de sécurité des Nations unies reviendra à l’Union. Ou encore, la Bombe atomique française sera remise à la Défense de l’Union. Les États neutres, tels que l’Autriche, auront de toute manière disparu. »

On a mis au pas le seul contestataire, le petit président slovaque (et on a revendiqué l’attentat) :

« Le véritable obstacle à la création d’un État-unique ne peut venir que des États-membres refusant de disparaître. Il réside dans le Conseil des chefs d’États et de gouvernements… Il y a quelques jours, le problème a été réglé : le 15 mai 2024, un individu a tiré cinq coups de feu à bout portant sur lui. Robert Fico a immédiatement été évacué (photo). Il a déjà été opéré deux fois et ses jours ne sont plus en danger. Le débat qu’il animait au sein du Conseil est interrompu. Il ne devrait pas reprendre. »

Meyssan conclut glacialement :

« L’Histoire de l’UE est déjà écrite. Ce qui est merveilleux avec ce projet, c’est qu’au fur et à mesure qu’il s’accomplit, on découvre pourquoi Bruxelles a imposé des règles et des faits qui n’avaient aucun sens lorsqu’ils ont été arrêtés, mais en prennent un désormais. »

Meyssan omet incidemment l’horreur numérique (euro, contrôle social, vaccins constants et obligatoires sinon…) qui nous attend : voyez l’arrogance insensée du fils Barrot (oh, ces centristes cathos giscardiens…) pour vous faire une idée.

Je rappelle un texte de Trotski que j’avais étudié il y a quelques années. Il se passe de commentaires :

« L’histoire favorise le capital américain : pour chaque brigandage, elle lui sert un mot d’ordre d’émancipation. En Europe, les États-Unis demandent l’application de la politique des “portes ouvertes”… Mais, par suite des conditions spéciales où se trouvent les États-Unis, leur politique revêt une apparence de pacifisme, parfois même de facteur d’émancipation. »

Et on était en 1924… Regardez ce que Trotski ajoute :

« Pendant ce temps, l’Amérique édifie son plan et se prépare à mettre tout le monde à la portion congrue… La social-démocratie est chargée de préparer cette nouvelle situation, c’est-à-dire d’aider politiquement le capital américain à rationner l’Europe. Que fait en ce moment la social-démocratie allemande et française, que font les socialistes de toute l’Europe ? Ils s’éduquent et s’efforcent d’éduquer les masses ouvrières dans la religion de l’américanisme ; autrement dit, ils font de l’américanisme, du rôle du capital américain en Europe, une nouvelle religion politique. »

On parlait de gauche ? De social-démocratie ? De banques américaines (Davos, c’est elles…) ?

« En d’autres termes, la social-démocratie européenne devient actuellement l’agence politique du capital américain. Est-ce là un fait inattendu ? Non, car la social-démocratie, qui était l’agence de la bourgeoisie, devait fatalement, dans sa dégénérescence politique, devenir l’agence de la bourgeoisie la plus forte, la plus puissante, de la bourgeoisie de toutes les bourgeoisies, c’est-à-dire de la bourgeoisie américaine. »

Et Trotski enfonce le clou :

« Le capital américain commande maintenant aux diplomates. Il se prépare à commander également aux banques et aux trusts européens, à toute la bourgeoisie européenne. »

Et l’interminable guerre euro-américaine contre la Russie permettra de renforcer l’État totalitaire européen.

Je laisserai Tolkien tempêter (lettre du 9 décembre 1943) :

May the curse of Babel strike all their tongues!
[Que la malédiction de Babel frappe toutes leurs langues !]

Sources principales :

https://www.voltairenet.org/article220791.html

https://www.voltairenet.org/article220899.html

Des perspectives du développement mondial (Rapport fait par Trotsky, le 28 juillet 1924, à l’assemblée des vétérinaires de Moscou)

https://www.dedefensa.org/article/de-gaulle-face-a-la-doctrine-hallstein

https://www.dedefensa.org/article/trotskiet-la-balkanisation-de-leurope

https://www.dedefensa.org/article/lue-veut-sa-guerre-pour-verrouiller-sa-dictature




Comment les élites sont devenues de plus en plus bêtes

[Source : h16free.com]

Par Hashtable

L’Occident a maintenant un grave problème avec ses élites.

Le bon sens permettait déjà de s’en douter, les observations s’accumulant dans le sens d’une déconnexion de plus en plus importante et aux conséquences de plus en plus graves des élites du reste du peuple. Une étude récemment menée par Scott Rasmussen (fondateur de l’institut Rasmussen Reports) permet d’apporter des éléments factuels à ces intuitions.

En substance, l’enquête a porté sur les « super-élites », c’est-à-dire les individus définis comme étant diplômés des institutions prestigieuses (aux États-Unis, ce sont en gros les universités de la Ivy League comme Yale, Harvard, Columbia, Princeton…), gagnant un revenu annuel supérieur à 150 000 dollars et habitant les villes denses comme New York, Los Angeles qui comptent plus de 10 000 personnes par code postal.

[Voir :
Selon une étude américaine, les élites estiment que le peuple est trop libre
et
La déconnexion de l’élite américaine]

De façon assez logique, on retrouve les caractéristiques suivantes pour ces super-élites : il s’agit de blancs (à 86 %) qui sont très majoritairement (67 %) dans la tranche d’âge la plus professionnellement active (35-55 ans) et qui sont largement pro démocrates (c.-à-d. socialistes Américains) à 73 % et pour 47 % d’entre eux, tenant des politiques de Bernie Sanders (le plus à gauche de ces socialistes américains).

Il en découle que là où 57 % des Américains pensent que les libertés se sont largement érodées ces dernières années, cette super-élite pense, à 47 %, que le gouvernement en accorde encore trop. De façon encore plus surprenante, 70 % de ces élites pensent même que le gouvernement fait ce qu’il faut la plupart du temps et lui accordent donc leur confiance. D’ailleurs, 69 % ont confiance dans les membres du Congrès, contre 6 % des Américains en moyenne…

Autrement dit, cette super-élite (qui représente bien moins d’un pour cent des Américains) est de plus en plus diamétralement opposée aux opinions et aspirations des 99 % d’autres Américains : par exemple et outre les orientations politiques, les premiers sont particulièrement anxieux à l’évocation du climat quand le reste de la plèbe est nettement moins préoccupée par le sujet.

Notons au passage que ce qui est vrai aux États-Unis peut être retrouvé de façon très proche, voire exacerbée dans les sociétés occidentales européennes, notamment en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne, dont les élites copient assez visiblement ce qui se passe outre-Atlantique.

Tout ceci atteint un tel point que les super-élites ont maintenant une nette tendance à se radicaliser sur cette question du climat et quelques autres, devenues des colifichets de ces élites, d’autant plus qu’au contraire de la plèbe, ils accordent beaucoup de leur confiance dans les institutions. Ceci n’améliore en rien ni l’opinion qu’ils ont des classes inférieures (les 99 % de non-élites) ni leur capacité à regarder la réalité en face, leurs fréquentations étant quasiment endogames.

S’y ajoute l’effet « maison communale » ou « Longhouse effect », observation du fait que les deux dernières générations ont donné aux normes sociales un poids disproportionné aux préoccupations féminines, aux méthodes féminines de contrôle de la société, de direction et de modélisation du comportement.

(Ainsi, en 2022, les femmes occupaient 52 % des postes de cadres aux États-Unis et obtiennent plus de 57 % des licences, 61 % des maîtrises et 54 % des doctorats. On retrouve le même phénomène, à différents degrés, dans tous les pays occidentaux, qui s’accompagne de la perte de prestige des professions concernées. La féminisation galopante de la magistrature en France en est une excellente illustration.)

Concrètement, on se retrouve avec des élites qui se cooptent entre elles, en cercle fermé, et dont les comportements se calent progressivement et de façon disproportionnée sur les impératifs féminins.

Or, tout ceci entraîne plusieurs problèmes.

D’une part, le conformisme appelle le conformisme : comme l’ont montré Worchel et Cooper dans une étude parue en 1976, les femmes ont tendance à se conformer plus facilement que les hommes aux normes sociales. Du reste, l’étude de Mori et Arai (2010) montre même que la conformité par pression sociale marche particulièrement bien auprès des femmes (et pas des hommes). Or, lorsqu’elles dirigent, elles choisissent en moyenne les individus les plus conformistes et donc plutôt des femmes. D’où la féminisation de certaines professions qui s’accélère.

D’autre part, ceci revient à « écraser » la sélection des personnes vers la moyenne globale de l’intelligence, et pas vers l’excellence. En effet, les personnes les plus conformistes choisissant aussi les personnes conformistes, elles vont assez naturellement fort peu s’écarter de leur propre niveau intellectuel, amenant à éliminer progressivement (notamment des postes de direction) les personnes les plus atypiques (dont les plus intelligentes) ce qui entraîne un abaissement global de l’intelligence des directions des organisations dans lesquelles elles auraient dû se trouver.

Or, la population capable de diriger des projets, des groupes d’individus et des organisations en général est une population par définition peu nombreuse, qui représente en gros 5 % de la population globale (seuil correspondant à un quotient intellectuel de 125 ou plus).

Quelle que soit la population considérée et indépendamment de l’intelligence des individus qui la composent, il existe en outre une quantité relativement stable de personnes capables de prendre des décisions indépendamment de la pression sociale. Cette proportion évolue autour de 15 à 20 % et a été amplement démontrée lors de l’épisode pandémique.

De façon logique, il apparaît donc raisonnable de dire qu’il existe environ 1 % de la population qui soit suffisamment apte à diriger des groupes et à faire preuve d’assez d’anticonformisme pour ne pas céder à la pression sociale, et donc de prendre des décisions éventuellement politiquement incorrectes, mais qui s’avèrent malgré tout correctes, pérennes ou porteuses de plus de fruits que des décisions consensuelles, mais sous-optimales (voire délétères).

Malheureusement, en Occident, tout a été fait et continue d’être fait pour que justement, cette fine tranche de population (qui représente un petit pour cent) n’ait plus accès aux postes de pouvoir ou de décisions dans la société en général ou les entreprises. Elle est essentiellement mise à l’écart par les conformistes et ceux qui valident, suivent et implémentent scrupuleusement les décisions conformistes des groupes du moment, et qui se cooptent tous entre eux.

Ceci se traduit par la disparition de la méritocratie, remplacée par les réseaux, les groupes de copains-coquins, les accointances, la « promotion canapé » ou la diplomocratie transformée en une diplomosclérose particulièrement visible en France actuellement.

La guerre ouverte actuellement menée contre la liberté d’expression — dont l’effet le plus palpable est, précisément, de pouvoir tenir des discours non conformes — est la traduction concrète de la disparition de cette population spécifique et de son remplacement par un autre pour cent, celui des élites décrites précédemment (qui sont, elles, militairement conformes). Il en va de même avec les lois d’exception destinées à entraver la réussite des indépendants d’esprit, les empêchant de se démarquer ou de s’élever.

Parallèlement, on ne peut que noter la multiplication des récompenses pour les individus les plus conformes, les « idéologiquement purs », quand bien même leur médiocrité est impossible à masquer : l’adoubement médiatique et politique des fact-checkers, les doctorats en études de genre et autres clowneries, les Chief Happiness et autre « ESG/DEI manager » dans les entreprises sont autant de ces hochets institutionnels qu’on distribue à des gens qui, dans une société moins conforme, seraient coursiers ou en cuisine dans un fast-food.

On pourrait soupirer et espérer simplement que cette tendance se calme un peu, mais malheureusement, l’avènement des médiocres et de la conformité se traduit très concrètement par la ruine du modèle occidental, et surtout la mort plus ou moins directe de millions d’individus : l’arrivée de semi-habiles au pouvoir, ce sont des empilements de décisions imbéciles qui conduisent des personnes tout à fait compétentes à être écartées pour y placer de parfaits inutiles, voire nuisibles (mais conformes).

Ce qui se passe avec Boeing (et ses avions qui perdent des pièces en vol), ce qu’on observe sur les plateaux télé et leurs experts de Prisunic, les idées consternantes qui remplissent toute la culture occidentale actuelle depuis ses films jusqu’à sa musique en passant par la politique ou son industrie, sont autant d’exemples qui attestent de ce « grand remplacement » des gens capables, mais honteusement non conformes et politiquement incorrects, par des conformes affûtés comme du beurre chaud.

L’ensemble des systèmes (politiques, juridiques, économiques, industriels, sociaux) de l’Occident étant de plus en plus complexes, à mesure que les compétents sont écartés, ne restent plus que les conformistes pas trop malins pour tenter de les maintenir, bientôt remplacés par les conformes rigides de plus en plus bêtes… ce qui ne fonctionne pas.

La dégradation de toutes les institutions, de toutes les infrastructures et du tissu même de la société en témoigne : s’il ne se ressaisit pas vivement, l’Occident est foutu.




Et la grippe aviaire continue de sévir…

[Source : off-guardian.org]

Par Kit Knightly — 28 mai 2024 (mise à jour le 29 mai pour inclure les nouvelles concernant l’abattage des poulets dans l’Iowa)

L’histoire de la grippe aviaire évolue sans cesse, alors je me suis dit qu’il était temps de faire une mise à jour.
Vous savez… pour vous tenir au courant de la situation des poulets.



En avril dernier, on parlait de la grippe aviaire qui passait des oiseaux au bétail, puis du bétail à l’homme, et de la nécessité d’arrêter de manger de la viande rouge.

[Voir « La grippe aviaire est de retour… alors ne mangez plus de bœuf ! »]

Les choses ont évolué depuis. Le mois de mai a été très chargé pour les observateurs de la grippe aviaire.

Le 9 mai, on apprenait que 70 personnes au Colorado étaient « surveillées » pour la maladie à la suite d’une « exposition potentielle », mais aucun détail sur la nature exacte ou la méthode d’exposition n’a été divulgué.

Le 21 mai, un autre travailleur du secteur de la volaille, cette fois dans le Michigan, est devenu le deuxième cas officiel aux États-Unis.

Une ferme d’élevage d’œufs de l’Iowa va abattre plus de 4 millions de volailles après la détection d’un seul cas. Près de 100 millions d’oiseaux ont été abattus depuis le début de l’épidémie en 2022.

On craint à présent que la grippe aviaire ne se soit propagée à l’approvisionnement alimentaire, après qu’elle a été détectée chez une « vache laitière condamnée ».

Il y a quatre jours, Forbes a fait état d’une « nouvelle étude » affirmant que « boire du lait infecté pourrait propager la maladie ». De son côté NPR avertit que « les tests limités laissent des questions de sécurité sans réponse » en ce qui concerne le lait cru non pasteurisé.

Mais il n’y a pas que les poulets et les vaches qui doivent nous inquiéter.

The Atlantic s’inquiète des porcs, Katherine Wu les qualifiant d’« hôtes de la grippe aviaire dont nous devrions nous préoccuper ».

Aujourd’hui même, le Telegraph a rapporté qu’une « légère évolution » de la souche de grippe H5N1 lui a permis de « s’adapter aux hôtes mammifères ».

Un écologiste a déclaré à phys.org que les infections chez les vaches laitières n’étaient que « la partie émergée de l’iceberg » et que des mammifères étaient infectés dans le monde entier.

La maladie se propage également en dehors de l’Amérique. Le troisième cas humain dans le monde serait celui d’un enfant australien récemment rentré d’un voyage en Inde, tandis que deux fermes de l’État de Victoria ont signalé des cas d’une souche différente.

Naturellement, la Chine suit le mouvement en signalant aujourd’hui son propre décès dû à une troisième souche de grippe aviaire.

Voilà donc le problème qui progresse à un rythme raisonnable. Où en est la solution ?

Un article paru dans MedicalXPress examine les « considérations éthiques » relatives à diverses interventions contre la grippe aviaire.

De nouveaux vaccins — pour les poulets et les humains — sont en cours de développement avec une efficacité comparable à celle de la Covid. Le vaccin pour l’Homme est bien sûr basé sur l’ARNm.

Reuters rapporte que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Union européenne et le Canada « prennent des mesures pour acquérir ou fabriquer des vaccins contre la grippe aviaire H5N1 ». Certains pays envisagent déjà d’obliger tous les travailleurs des élevages de volailles à se faire vacciner dès que le vaccin sera disponible.

Comme vous pouvez le constater, les choses évoluent très rapidement — presque toutes ces informations datent des trois ou quatre derniers jours.

Dans mon récent article, j’avais prédit que la grippe aviaire serait la principale candidate à la « prochaine pandémie », et il semble bien que ce soit ce vers quoi nous nous dirigeons.

[Voir Grippe aviaire, censure et vaccins en 100 jours : 7 prédictions pour la prochaine pandémie]

La bonne nouvelle, c’est que les cas humains ont fait grimper en flèche la valeur des actions de Moderna et de BioTech.

N’est-ce pas sympathique ?

Bien sûr, ce n’est rien comparé aux richesses qui commenceront à affluer [chez Big Pharma] lorsque les nouveaux vaccins contre la grippe aviaire seront approuvés d’urgence.

[Note de Joseph : tant que l’hypothèse virale n’est pas suffisamment reconnue comme relevant de pseudoscience, les mondialistes pourront nous refaire des « plandémies » à volonté, et la prochaine, voulue par Bill Gates pour 2025, risque en effet d’être prétendument due à la grippe aviaire.]




Ukraine : l’escalade suicidaire

Par Jean-Luc Baslé − Le 23 mai 2024

Robert Fico

Le sort des armes est défavorable à l’Ukraine. La défaite est inscrite dans les faits. L’inquiétude des Occidentaux transparaît dans leurs commentaires. Selon Richard Haass, président honoraire du Council on Foreign Relations, l’Ukraine devrait tout à la fois attaquer la Russie sur son sol et négocier un cessez-le-feu avec Moscou ce qui semble quelque peu contradictoire. Loin d’amener les Russes à la table de négociation, ces attaques généreront une réaction de leur part d’autant plus violente qu’ils connaissent la provenance des missiles utilisés. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, souhaite que l’Ukraine lance une contre-offensive. Cette proposition est irréaliste compte tenu de l’état de l’armée ukrainienne. Cette inquiétude américaine frise la panique en Europe où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a été victime d’un attentat en raison de sa décision de ne plus financer l’Ukraine.

Tout aussi grave, mais sur un autre registre, les médias ne cessent d’alarmer l’opinion sur une invasion de l’Europe — invasion qui ferait suite à la défaite de l’Ukraine. La Russie n’a ni l’intention ni les moyens d’envahir l’Europe. En décembre 2021, Moscou a envoyé un projet d’architecture européenne de paix à Washington et à Bruxelles. Les Occidentaux se sont bien gardés d’y donner suite. Quant à l’Ukraine, nous connaissons les objectifs russes : démilitarisation, dénazification et neutralité.1 Ces rumeurs infondées de guerre et d’invasion créent un climat anxiogène qui laisse présager un futur cataclysmique. Au vu de ces évènements, la question qui se pose est comment va évoluer le conflit ? La réponse se trouve dans la politique étrangère des États-Unis.

Priorité à l’arme atomique

Premiers détenteurs de l’arme atomique depuis août 1945, peu désireux de sacrifier les « boys » dans une guerre avec l’Union soviétique, et conscients du coût de l’entretien d’une armée comparable à celle de l’Armée rouge, les États-Unis ont donné priorité à l’arme atomique dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Voilà pourquoi dans une guerre conventionnelle en Ukraine, l’armée américaine serait anéantie ce que les militaires savent, mais que les politiques ignorent, car « dépourvus de tout sens de la réalité ».2 Les « boys » ne seront donc pas envoyés en Ukraine d’autant que le public américain comprendrait mal ce que leurs enfants ou petits-enfants iraient faire dans un pays lointain. Après l’humiliant retrait d’Afghanistan, et celui du Niger, tout aussi humiliant, mais moins médiatisé, une défaite en Ukraine serait un désastre pour l’empire américain — désastre qui doit être évité à tout prix.

L’escalade dominante

Une opinion largement répandue veut que la supériorité nucléaire américaine n’ait jamais fait partie de leur panoplie diplomatique. Cette opinion est contredite par les faits. Une interview de Richard Nixon parue dans Time Magazine en juillet 1985 le confirme. Le président rappelle que cette arme joua un rôle décisif en Corée, dans la crise de Suez de 1956 et celle de Berlin en 1959. Il considéra l’utiliser lors de la guerre israélo-arabe en 1973.3 Les États-Unis ont souvent menacé des nations du tiers-monde de l’arme atomique afin d’obtenir leur allégeance. Les Américains appellent cette politique « Escalation Dominance », ou escalade dominante. Elle repose pour partie sur une escalade de la violence et pour partie sur le bluff à l’image de ce que fit Hitler en Rhénanie ou en Tchécoslovaquie — c’est la « Stratégie de l’ambiguïté »,4 aussi connue sous l’expression : « théorie de l’Homme fou » (Madman) quand Richard Nixon l’utilisait au Vietnam.

Les États-Unis ont la capacité d’escalader un conflit au plus haut niveau de violence, c’est-à-dire jusqu’à la guerre nucléaire. Cet exercice étant potentiellement suicidaire, les dirigeants américains ont trouvé la parade dans la miniaturisation de l’arme nucléaire et la stratégie de l’ambiguïté. Les dirigeants américains menacent la nation récalcitrante d’utiliser des armes nucléaires dites tactiques, suffisantes pour fragiliser la nation sans cependant la rayer de la carte. L’attitude en apparence irrationnelle des dirigeants américains traumatise les dirigeants nationaux qui cèdent au chantage.

Pragmatisme américain

Dans la vision géopolitique américaine, les traités de non-prolifération nucléaire, salués par les médias comme une avancée vers une paix pérenne, ne sont que des accessoires, rejetés dès qu’ils interfèrent avec les objectifs de l’empire. Ainsi, George W. Bush se retira-t-il du traité antibalistique de mai 1972 afin d’installer des missiles antibalistiques en Roumanie au motif qu’ils décourageraient l’Iran d’attaquer ses voisins, alors que leur objectif est de détruire les missiles balistiques russes en cas de conflit nucléaire. De la même manière, Donald Trump dénonça le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire de décembre 1987 afin de placer de tels missiles sur le pourtour de la Chine.5 Bien évidemment, ni les Russes, ni les Chinois ne sont dupes de ces tactiques. Au vu de ces évènements, il est logique de penser que Washington a réfléchi à l’utilisation de l’arme nucléaire en Ukraine.

La guerre des étoiles

Les États-Unis disposent d’un glaive et d’un bouclier, c’est-à-dire de missiles intercontinentaux et de satellites. Alors que les premiers visent à détruire les bases nucléaires russes dans une première frappe, les seconds sont destinés à contrer la réaction russe en détruisant leurs missiles au décollage. Présenté comme arme défensive par Ronald Reagan en mars 1983, ce système satellitaire, populairement connu sous l’expression « guerre des étoiles », est en fait une arme offensive qui protège les États-Unis d’une contre-attaque russe. Elle permet donc d’envisager une première frappe qui mettrait fin au conflit en détruisant la Russie. Une telle victoire aurait un coût humain. Environ trente millions d’Américains seraient tués, car le système satellitaire, aussi efficace soit-il, ne détruirait pas tous les missiles russes lancés en réponse à l’attaque américaine. Le chiffre de trente millions de morts est jugé acceptable par les experts.6

Ne disposant pas de « bouclier » et connaissant les intentions américaines, les Russes ne peuvent qu’être tentés de frapper les premiers. Quelle est la ligne rouge à ne pas franchir qui justifierait cette décision, si elle l’était par les Occidentaux ? À ce point du conflit, le risque d’embrasement est élevé. L’Ouest sous-estime la détermination des Russes d’atteindre leurs objectifs. Des MIG31ig-35 équipés de missiles hypersoniques Kinzhals porteurs de bombes nucléaires de 5 kilotonnes faisaient récemment des exercices d’entraînement auprès de la frontière ukrainienne, adressant ainsi un message à l’Occident.

Aux origines du conflit

La guerre en Ukraine n’a pas commencé en février 2014, comme l’écrivent les médias, mais en octobre 1853 quand une coalition dirigée par la Grande-Bretagne s’opposa à l’expansionnisme russe. Une rivalité naquit alors entre deux empires que l’émergence d’un troisième atténua le temps de la Première Guerre mondiale. La rivalité était profonde. Elle fut exacerbée par les écrits d’un géographe, Halford Mackinder, qui en 1904 crût voir dans le développement du chemin fer un renforcement de la puissance russe qui nuirait à l’Empire britannique. L’empire américain qui supplanta l’Empire britannique en 1945 reprit à son compte cette vision du monde — vision qui impliquait l’asservissement de l’Union soviétique. La rivalité entre ces deux empires qu’Alexis de Tocqueville avait annoncée dès 1840 n’a pas lieu d’être. Ce chemin de fer qui inquiétait tant Halford Mackinder pourrait être un lien entre les États-Unis et la Russie, comme l’explique William Gilpin dans un livre publié en 1890 : « The cosmopolitan Railway ». Un chemin de fer reliant les États-Unis à la Russie serait profitable aux deux nations. Le vice-président des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, Henry Wallace, adhérait à cette théorie à laquelle Franklin Roosevelt n’était pas insensible. Le sort voulut que Roosevelt mourût trop tôt et que la convention démocrate préférât Harry Truman à Henry Wallace.

Un conflit apocalyptique

Ce conflit entre Est et Ouest n’a pas cessé depuis 1853, et explique pour partie la guerre en Ukraine. Le sénateur Lindsay Graham qui conseille à Israël de larguer des bombes nucléaires sur Gaza7 pourrait terminer ses discours par cette phrase célèbre qui concluait ceux de Caton le censeur il y a deux mille deux cents ans : « et Carthage sera détruite », sauf qu’il ne s’agit plus de Carthage, mais de Moscou. C’est tout le sens de la guerre en Ukraine — une guerre dont la nature dicte le dénouement. Sa conduite échappe aux protagonistes. Du point de vue russe, la guerre en Ukraine est une guerre civilisationnelle. Une défaite signifierait le démembrement de la Russie, sa disparition du planisphère — inacceptable pour l’élite russe.8 9 Du point de vue américain, la, guerre en Ukraine est une guerre hégémonique dont l’objectif est la domination du monde. Une défaite américaine signifierait la fin de ce rêve — inacceptable pour les néoconservateurs.10 11 12

Une guerre qu’aucun des deux adversaires ne peut perdre. En l’absence d’autorité morale, politique ou religieuse, ou d’un évènement fortuit susceptible d’y mettre fin, cette guerre annonce la fin des temps. En 1946, Albert Einstein déclara que l’atome avait tout changé, sauf nos modes de pensée, et qu’en conséquence nous nous dirigions vers une catastrophe sans précédent.


1 Discours du Président de la Fédération de Russie, 24 février 2022

2 L’armée américaine serait anéantie en Ukraine. La Cause du peuple, 10 mai 2024.

3 To win a nuclear war (p. 7).

4 Gilles Andréani, professeur affilié à Sciences Po, se fait l’avocat de cette méthode dans un récent article intitulé : « Ukraine, troupes au sol, ambigüité stratégique : il faut mettre fin à la désunion occidentale », telos, 22 mai 2024.

5 With allies, the U.S. builds a military arc. New York Times, 16 mai 2024.

6 To win a nuclear war (p. 23).

7 Un sénateur américain dit qu’Israël devrait larguer des bombes nucléaires sur Gaza. Greenville Post. 14 mai 2024.

8 Discours de Vladimir Poutine le Septembre 21, 2022.

9 Conférence de presse Sergey Lavrov du 18 mai 2024.

10 The American Century, Henry R. Luce, Life magazine, 17 février 1941.

11 Defense Planning Guidance, Paul Wolfowitz, février 1992.

12 Project for a new American Century, Robert Kagan & co. 1997.




La résolution des problèmes selon les pays

[Source : Indiana11763277]

De haut en bas :
Allemagne
États-Unis
Russie
Chine
Royaume-Uni
Irlande
Espagne
Italie
Belgique
France



RFK Jr. explique comment et pourquoi la CIA a tué son oncle

[Source : aubedigitale.com]

« Ce n’est pas une théorie du complot. »

Lors d’un entretien avec Tim Pool, le candidat indépendant à la présidence RFK Jr. a expliqué comment et pourquoi la CIA, de concert avec le crime organisé, a assassiné son oncle John F. Kennedy. Cet assassinat s’inscrivait dans le cadre de la lutte de son oncle contre le complexe militaro-industriel.

« Le groupe qui l’a tué était un groupe de la station de Miami et ils lui en voulaient de ne pas avoir renversé Castro, et ils lui en voulaient parce qu’il se retirait du Vietnam ».

RFK Jr. a expliqué en détail comment des membres de la CIA étaient de connivence avec des « mafieux » qui avaient participé à l’invasion désastreuse de la Baie des Cochons et à d’autres tentatives d’éviction ou d’assassinat du dirigeant cubain Fidel Castro.

Il a également décrit le rôle clé du directeur de la CIA, Allen Dulles, que son oncle a licencié après l’invasion de la Baie des Cochons. Selon RFK Jr, Dulles a continué à diriger la CIA après son licenciement, et il a également contribué à faire en sorte que la commission Warren, convoquée après l’assassinat du président Kennedy, détourne son attention de la CIA.

Il ne s’agit pas d’une « théorie du complot », a ajouté RFK Jr.

« Mais la bonne nouvelle, c’est que la CIA a depuis été réformée et tenue pour responsable », a ajouté Pool en plaisantant, après avoir été informé de la longue histoire.

« Absolument ! » a répondu RFK Jr.




Les Origines Cachées de la Construction Européenne

[Source : Union Populaire Républicaine]




Les racines occultes du Forum économique mondial

[Source : lifesitenews.com]

« Les justifications des politiques mondiales obscurantistes de l’ONU et du Forum économique mondial, qui visent à soumettre les peuples, sont habillées sous la forme de science, alors qu’elles sont basées sur l’ésotérisme et l’occulte et ne sont donc que la pensée irrationnelle d’imbéciles ».

[Voir aussi :
https://nouveau-monde.ca/un-professeur-finlandais-expose-les-racines-occultes-du-forum-economique-mondial/]

Par Frank Wright

De nombreuses théories délirantes circulent sur ceux qui seraient les maîtres de notre avenir. Peu d’entre elles peuvent rivaliser avec les idées abracadabrantes de ces personnes, dont les paroles, lorsqu’elles sont citées mot pour mot, semblent farfelues.

Que penser alors des affirmations d’un homme qui a eu affaire à certains de ces individus en personne ? Aujourd’hui, je vous présente les travaux du professeur Mikko Paunio, dont l’argument « … est qu’en fin de compte, les programmes mondiaux fondés sur l’ésotérisme et l’occultisme ou, plus simplement, le nouveau panthéisme de la nature, sont fous et donc socialement dangereux ».



Dire que le Forum économique mondial et ses groupes de pairs sentent le soufre, c’est faire preuve de méchanceté à l’égard de l’enfer. Pourtant, c’est en décrivant avec précision les actes de ces technocrates fantaisistes, pour qui nous ne sommes guère plus qu’un problème de gestion à résoudre, que l’on servira le mieux la cause de l’Humanité.

Une affirmation aussi audacieuse, si elle est faite sans preuve, peut être rejetée sans discussion. Pourtant, les recherches menées depuis 30 ans par le professeur Mikko Paunio, qui n’est pas étranger aux réunions au niveau de l’État, présentent un ensemble de travaux qui révèlent que « les politiques environnementales de l’ONU, du Club de Rome et du Forum économique mondial sont des absurdités ésotériques ».

Les arguments suivants ont été présentés pour la première fois à un public finlandais en octobre 2022, dans une présentation simplement intitulée « Le pouvoir occulte ». Ils ne sont pas avancés par un obscur théoricien du complot, mais par un homme dont la longue carrière l’a conduit dans les couloirs mêmes du pouvoir :

Les justifications des politiques mondiales obscurantistes de l’ONU et du Forum économique mondial, qui visent à asservir les peuples, sont présentées sous la forme d’une science, alors qu’elles sont fondées sur l’ésotérisme et l’occultisme et ne sont donc que la pensée irrationnelle d’imbéciles.

Le professeur Paunio est un épidémiologiste qui a travaillé pour un certain nombre d’institutions de santé publique dans son pays natal, la Finlande, et qui a fait un bref passage à la Banque mondiale. Il est actuellement médecin-chef au ministère finlandais des Affaires sociales et de la Santé. Son travail de conseiller scientifique et politique l’a amené à participer à des réunions au niveau de l’État dans toute l’Europe et aux États-Unis.

Il a combiné cela avec une opposition franche au culte du climat dont les « idées néo-malthusiennes » sont un point de principe parmi l’élite technocratique. En fait, c’est son travail de spécialiste en santé publique qui l’a d’abord alerté sur les sombres dessous de ces misanthropes adorateurs de la nature.

Lorsque j’étais un jeune chercheur en médecine, je suis devenu l’un des secrétaires de la commission de l’énergie du Premier ministre au lendemain de l’accident de Tchernobyl, en Finlande. Moi-même et les autres secrétaires devions lire un interminable flux de données manuscrites d’un membre de la commission appelé Pentti Malaska, professeur d’études prospectives à l’université d’économie et de commerce de Turku.

Qu’y avait-il de si remarquable dans cette réunion ?

Il s’est avéré plus tard qu’il s’agissait d’un occultiste.

L’intérêt du professeur Paunio a été piqué, et c’est ainsi qu’a commencé son long voyage dans ce qu’il appelle «… le nouveau panthéisme de la nature qui est né dans le cadre de l’ONU, avec ses partenaires le Club de Rome et le Forum économique mondial ».

Le Club de Rome a été fondé en 1968, l’année de sa publication phare, Les limites de la croissance. Il est composé d’une centaine de dirigeants d’État et de technocrates issus de gouvernements, d’entreprises et de bureaucraties supranationales telles que l’ONU.

Ce livre a marqué un tournant dans le culte moderne de la Terre, en présentant l’Humanité comme un handicap supporté par une planète souffrante. Il présentait un avenir marqué par un effondrement catastrophique — des systèmes et de la population humaine — sans l’intervention d’une organisation internationale bienveillante et éclairée.

En combinant les prophéties de malheur et les promesses d’espoir, elle a creusé un sillon que les dirigeants des bureaucraties internationales d’aujourd’hui ont bien su emprunter. L’Organisation mondiale de la santé, les Nations unies et le Forum économique mondial sont tous des adeptes de cette méthode et sont bien sûr unis dans leur engagement en faveur de projets tels que Net Zero.

Toutefois, comme l’explique M. Paunio, ces organisations ne sont pas seulement unies par un intérêt commun pour le marketing de la crise.

Dès 1991, dans mon premier livre, Vihreä valhe [Le mensonge vert], je faisais remarquer qu’une grande partie des activistes du mouvement néo-malthusien Green antiscience étaient attirés par l’anthroposophie ou la pensée occulte plus originale, c’est-à-dire la théosophie.

Le point de vue de Paunio est que les prétendus maîtres du monde sont des fantaisistes, et que leurs fantasmes sont directement inspirés d’une tradition occulte remontant au 19e siècle. Il affirme qu’ils n’appartiennent pas seulement à une secte, mais que la promotion et la pratique de ces croyances, qu’elles soient cachées ou non, constituent un credo qui a supplanté celui de l’Église.

Cette religion a largement remplacé le christianisme dans les pays occidentaux. Le panthéisme naturel s’inspire spécifiquement de la « sagesse » de la théosophie, fondée sur l’ésotérisme et l’occultisme de la plus célèbre escroc du monde, Madame Blavatsky, qui prétendait avoir découvert la « vérité perdue » qui unit les religions du monde.

Paunio prend soin de faire la distinction entre « ésotérique » — qui signifie « personnel » — et « occulte » — qui signifie « caché ». Il affirme qu’un culte de la fantaisie personnelle, dont les pratiques privées se reflètent dans une vision du monde détachée de la réalité, est endémique au sein de l’élite dirigeante. Si tel est bien le cas, cela expliquerait pourquoi tant de nos dirigeants ne semblent se préoccuper que d’eux-mêmes, et pourquoi leurs croyances et leurs politiques semblent souvent n’avoir que peu de rapport avec la réalité observable.

Quelles sont les preuves de l’existence d’un tel culte ? Certains de ses adeptes les plus éminents ne se soucient guère de garder pour eux leurs croyances occultes. En janvier 2016, Klaus Schwab «… est apparu dans une interview télévisée avec RTS Suisse en Suisse, où il a ouvertement révélé son occultisme ésotérique fou. »

Dans la vidéo mentionnée, Schwab parle de la « fusion des mondes numérique, physique et biologique » à travers une technologie qui, selon Paunio, n’est rien d’autre que de la science-fiction.

[NDLR Sauf que cette technologie est malheureusement bien réelle (et pas seulement brevetée) dans la plupart des cas, comme des articles des dossiers Implants numériques et contrôle mental et 5G et ondes pulsées permettent de s’en rendre compte. Il semble que ces individus aient les moyens de leurs ambitions.]

Tout ce que Schwab a mentionné à la télévision suisse en 2016 est tout simplement de la science-fiction contraire à l’éthique. Une telle technologie n’existe pas et n’existera jamais. Il s’agit juste de la pensée grincheuse d’un vieil homme grincheux basée sur des vols dans l’espace intérieur et des idées dérivées de rituels occultes.

Paunio affirme que la soi-disant science présentée par des gens comme Schwab n’est qu’une fantaisie. Qu’en est-il du protégé de Schwab, Yuval Noah Harari ?

[Paunio s’est-il donné la peine d’investiguer dans ce domaine technologique, ou bien se trouve-t-il sur ce point particulier face à quelque chose qu’il ne peut ou ne veut pas croire ?]

Le WEF a délibérément créé un faux CV en sciences naturelles pour Yuval Harari, qui est en réalité un historien.

Harari n’est qu’un imposteur, inventé par son maître pour ressembler à un prophète scientifique du futur. Il n’est rien d’autre qu’un autre Walter Mitty, affirme Paunio — mais un Walter Mitty dirigé par un homme ayant un certain attachement aux traditions occultes.

Klaus Schwab a recruté le fonctionnaire non élu de l’ONU chargé de l’environnement de loin le plus influent, Maurice Strong, un riche industriel canadien sans éducation (1929-2015), pour diriger la fondation du WEF. Maurice Strong a été LA figure centrale de la promotion de l’agenda du développement durable depuis le premier sommet environnemental de l’ONU à Stockholm en 1972. Il était également un occultiste et un ésotériste invétéré.

Paunio a longuement écrit sur le développement de la tradition occulte à partir du 19e siècle, notant et nommant des personnalités politiques qui ont visiblement absorbé les principes du nouveau panthéisme de la nature.

Comment ces fous ont-ils pu atteindre une plate-forme aussi puissante ?

Grâce au soutien inconditionnel que leur apportent les grands médias, les politiques mondiales insensées du FEM, qui visent à nous appauvrir et à aggraver les problèmes environnementaux, ont gagné du terrain dans toutes les institutions occidentales, y compris les églises protestantes et l’Église catholique.

Il n’y a pas à discuter, car les preuves sont partout autour de nous. Nous habitons déjà les monuments numériques d’un culte qui s’est emparé de nos dirigeants et de nos médias. Pourtant, les conclusions de Paunio vont plus loin que la religion internationale du malheur. Son travail révèle comment des organisations telles que le FEM travaillent avec les gouvernements pour falsifier les preuves afin de promouvoir un agenda — celui de l’effondrement.

Paunio a prouvé dans cet article que le Forum économique mondial a utilisé un fonds d’innovation finlandais pour promouvoir la Grande Réinitialisation de Schwab.

En 2016, SITRA, qui dépend du Parlement finlandais, a publié un rapport falsifié sur le miracle finlandais de l’économie circulaire et a créé le concept actuel d’économie circulaire pour le Forum économique mondial, qui est nuisible à l’environnement, à la santé humaine et à l’économie.

En exploitant ce concept, la Commission européenne a présenté aux législateurs de l’UE, par exemple, le règlement sur la taxation de la finance verte, le paquet sur l’économie circulaire de Jyrki Katainen et l’énorme ensemble de mesures sur le climat Fit for 55, qui est encore principalement entre les mains des législateurs de l’UE, et qui conduira finalement à une planification quinquennale de type soviétique et à la chute de la société industrielle moderne.

Le travail du professeur Paunio ne consiste pas simplement à se moquer des bouffons et à démentir leurs fausses références. Il s’agit d’une tentative sérieuse de contribuer au contre-récit d’un management technocratique dont le mal est rendu plus compréhensible par la révélation de ses inspirations occultes.

Il termine son long essai sur le sujet par un cri de ralliement adressé à la communauté de l’économie réelle.

Nous, le peuple, les travailleurs ordinaires et les entrepreneurs qui aiment leur pays et leur famille, devons nous réveiller pour défendre l’instruction, la liberté et la société moderne. Seule la recherche du bien, à partir de ses propres points de départ, peut supplanter ces expériences humaines menées depuis l’étranger. La Finlande, en tant que société à part entière et historiquement dominée par d’autres nations, est aujourd’hui une plate-forme solide pour des expériences farfelues, à moins que nos décideurs ne soient conscients des énormes dangers qui y sont associés.

Pour en savoir plus sur les travaux du professeur Paunio, consultez l’émission de John Henry Westen, ainsi que les articles à venir de Frank Wright sur le contexte de ses travaux.




Tous surveillés, tous en danger

[Source : Tocsin]

Les dangers de la surveillance de masse ! Avec Guilhem Giraud, ancien agent du renseignement intérieur à la DST (ex DGSI) spécialisé dans le contre-espionnage.




Si vous vous sentez inutile…

[Source : @MyLordBebo]

Si vous vous sentez inutile, rappelez-vous qu’il a fallu 20 ans, 3 000 milliards de dollars
et 4 présidents américains
pour remplacer les talibans par les talibans.



Le fléau de l’huile de soja

[Source : Dr Mercola]

Analyse de Sally Fallon Morell

L’histoire en un coup d’œil

L’huile de soja, l’huile la plus utilisée aux États-Unis, contient des niveaux élevés d’acides gras polyinsaturés oméga-6.

Les graisses polyinsaturées de l’huile de soja se décomposent en radicaux libres et en aldéhydes nocifs lors du traitement à haute température.

Des études associent une consommation élevée d’huile polyinsaturée au cancer, alors que les graisses saturées peuvent offrir une protection.

L’huile de soja affecte l’hypothalamus, perturbant plus de 100 gènes, y compris ceux qui régulent le poids corporel et la production d’hormones. Une étude de 2015 a montré que les souris soumises à un régime riche en huile de soja présentaient une prise de poids accrue, du diabète et des anomalies hépatiques.

Pour éviter l’huile de soja, optez pour des graisses traditionnelles comme le beurre, le saindoux, l’huile de coco et l’huile d’olive, et évitez les aliments transformés.


Le sud du Maryland, où je vis, était autrefois une région de culture du tabac de premier plan. Puis, dans les années 1980, lorsque les risques du tabagisme sont apparus clairement, l’État du Maryland a mis en place un programme de rachat du tabac. Les cultivateurs de tabac ont reçu un paiement important pendant dix années consécutives pour ne plus jamais planter de tabac.

Le problème, c’est que le tabac a été remplacé par du soja, une culture bien plus cancérigène et dangereuse que le tabac. Les champs de cancers du poumon sont devenus des champs de cancers en tout genre.

L’huile de soja peut alimenter le cancer

Graisses et huiles comestibles consommées aux États-Unis, 2017/18. Crédit : USDA.

L’huile la plus utilisée aux États-Unis est l’huile de soja. L’huile de soja est fortement insaturée, ce qui signifie qu’elle contient principalement des acides gras polyinsaturés oméga-6 et environ 10 % d’acides gras oméga-3. Ces types de molécules de graisse se décomposent en radicaux libres et en aldéhydes très réactifs lors du traitement à haute température, et encore plus lors de la friture à haute température — les oméga-6 certainement, mais encore plus les oméga-3 très fragiles.

C’est un secret bien gardé que de nombreuses études associent la consommation de niveaux élevés d’huiles polyinsaturées au cancer ; d’autres études montrent que les graisses saturées, comme l’huile de coco, le beurre, le saindoux et le suif — le type de graisses saines que l’huile de soja a remplacé — nous protègent contre le cancer.

Toutes les huiles transformées industriellement sont cancérigènes, en particulier l’huile de soja. Mais cet ingrédient alimentaire omniprésent a bien d’autres défauts. L’huile de soja perturbe également notre esprit.

Effets sur la santé des régimes à base d’huile de soja

En 2015, des chercheurs de l’université de Californie à Riverside ont comparé des souris soumises à quatre régimes alimentaires différents, à calories égales : un régime riche en huile de coco, un régime riche en huile de soja, un régime à base d’huile de coco et de sirop de maïs riche en fructose (SMRF), et un régime à base d’huile de soja et de SMRF.1

Les souris ayant reçu un régime riche en huile de soja, avec ou sans SMRF, présentaient une augmentation de la prise de poids, de l’adiposité, du diabète, de l’intolérance au glucose et de la résistance à l’insuline. Elles ont également développé des anomalies au niveau du foie, notamment une stéatose hépatique. Les souris soumises à un régime riche en huile de noix de coco en général n’ont pas développé ces problèmes.

Deux ans plus tard, les chercheurs ont répété l’étude en utilisant de l’huile de soja génétiquement modifiée pour contenir moins de polyinsaturés.2 Cette huile a également provoqué l’obésité et d’autres problèmes chez les souris, mais pas autant que l’huile de soja d’origine.

Ces résultats désignent les polyinsaturés — et non le sirop de maïs à haute teneur en fructose — comme les principaux responsables de l’épidémie actuelle d’obésité et de diabète.

En janvier 2020, l’équipe de recherche a publié d’autres mauvaises nouvelles. Non seulement l’huile de soja provoque des maladies métaboliques comme le diabète, mais elle contribue également à des changements génétiques dans le cerveau qui pourraient conduire à des maladies comme l’anxiété et la maladie d’Alzheimer — l’huile de soja conventionnelle et l’huile de soja modifiée ont toutes deux eu le même effet.3

L’huile de soja a un effet prononcé sur votre glande maîtresse

Plus grave encore, les chercheurs ont constaté que l’huile de soja avait un effet prononcé sur l’hypothalamus. L’hypothalamus est la glande maîtresse de l’organisme ; il régule le poids corporel, maintient la température corporelle, dirige la formation des hormones sexuelles, joue un rôle essentiel dans la croissance physique et module notre réponse au stress. L’huile de soja a entraîné la dérégulation d’une centaine de gènes dans cet organe.

Par exemple, chez les souris nourries à l’huile de soja, les niveaux d’ocytocine dans l’hypothalamus ont diminué. L’ocytocine est l’hormone de l’amour ou de la caresse qui joue un rôle dans les liens sociaux, la reproduction sexuelle, l’accouchement et la période qui suit l’accouchement.

L’ocytocine stimule la production de lait et aide les mères à s’attacher à leur bébé. En dehors de l’accouchement, l’ocytocine semble jouer un rôle dans la réduction de la peur et de l’anxiété chez les deux sexes et même dans la protection contre les comportements addictifs.

J’ai souvent dit que l’hypothalamus est le siège du contrôle des impulsions, et s’il y a quelque chose qui caractérise la génération actuelle d’enfants, élevés avec des huiles végétales au lieu du beurre et du saindoux, c’est bien le manque de contrôle des impulsions.

En outre, diverses structures de l’hypothalamus semblent être liées à l’expression du genre, à l’orientation sexuelle et à la confusion des genres, comme la transsexualité.4

La formation de ces structures commence in utero et se poursuit pendant l’enfance et la puberté. L’huile de soja est-elle responsable de la situation tragique dans laquelle se trouvent tant de jeunes aujourd’hui, qui ont l’impression de ne pas avoir le sexe correspondant à leur corps ? Si l’huile de soja affecte l’expression de dizaines de gènes dans l’hypothalamus, il est probable que oui.

L’huile de soja est présente dans la plupart des aliments transformés

L’alimentation moderne comporte de nombreux éléments nocifs — édulcorants raffinés (sucre, sirop de maïs à haute teneur en fructose), GMS (glutamate monosodique) et arômes artificiels, lait pasteurisé et homogénéisé, amidon alimentaire modifié, grains extrudés (céréales du petit-déjeuner), glyphosate et autres produits chimiques agricoles, etc.

Et l’huile de soja est présente partout ! Margarine et pâtes à tartiner, Cool Whip, crèmes et mayonnaise, vinaigrettes et trempettes, chips, crackers et snacks, pain, beignets, gâteaux (surtout le glaçage) et pâtisseries, frites et poulet frit, ainsi que des plats préparés comme la pizza.

La seule façon de l’éviter est de renoncer aux aliments transformés et de revenir aux graisses saines de nos ancêtres — principalement des graisses animales (beurre, saindoux, graisse de canard, suif, etc.), ainsi que des huiles traditionnelles comme l’huile de noix de coco et l’huile d’olive.

Déchets de soja

Par ailleurs, ce qui reste après avoir pressé l’huile de soja de la graine est un résidu riche en protéines, que les transformateurs alimentaires manipulent et raffinent afin d’en retirer les protéines, ce qui donne des produits comme l’isolat de protéines de soja et le concentré de protéines de soja.

Ces déchets sont ensuite utilisés dans une myriade d’aliments hautement transformés tels que les smoothies aux protéines de soja, les barres énergétiques et la fausse viande comme l’Impossible Burger. Ne croyez pas un seul instant que les entreprises qui vendent ces aliments « à base de plantes » comme étant bons pour votre santé et pour la planète ont d’autres motivations que de faire du profit sur un déchet bon marché.

Comment éliminer l’huile de soja de votre alimentation ?

Si vous avez suivi le régime alimentaire américain standard composé d’aliments transformés, il peut s’avérer très difficile de vous débarrasser de l’huile végétale. Voici une liste des changements que vous pouvez effectuer (certains faciles, d’autres un peu plus difficiles) pour commencer à retrouver la santé. Même si vous ne faites que quelques-uns de ces changements, votre corps vous remerciera !

Régime alimentaire américain standard Faites ceci
Au lieu des margarines et des pâtes à tartiner Utilisez plutôt du beurre
Remplacer les huiles de cuisson Cuisiner avec du saindoux et de la graisse de bacon
Au lieu des vinaigrettes du commerce Apprenez à faire les vôtres avec de l’huile d’olive et du vinaigre [ou du citron — NdT]
Au lieu de Cool Whip Utilisez de la vraie crème fouettée
Au lieu d’une crème non laitière Utilisez de la vraie crème ou de la vraie crème fraîche.
Au lieu de la mayonnaise commerciale Préparez la vôtre ou utilisez une mayonnaise à base d’huile de coco.
Au lieu de trempettes du commerce Préparez les vôtres en utilisant de la crème aigre et d’autres ingrédients.
Au lieu de chips Croquez dans des craquelins de porc nature
Au lieu des crackers classiques Trouvez des crackers à base d’huile de palme ou d’huile de noix de coco.
Au lieu d’en-cas transformés Consommez du fromage et du salami
Au lieu du pain du supermarché Utilisez le guide d’achat de l’AMPF pour trouver du pain au levain naturel sans huiles ajoutées.
[Ou faites vous-même votre pain au levain — NdT]
Au lieu des frites Préparez vos propres frites au four, cuites dans du saindoux ou de la graisse de canard.
Au lieu du poulet frit des fast-foods Préparez votre propre poulet frit dans du saindoux.
Pâtisseries, gâteaux, beignets Réduisez au maximum votre consommation (buvez un verre de lait cru à la place !)
Pizza Réservez-la à des occasions spéciales, pas tous les jours, et commandez une pizza à croûte fine.

Depuis sa création, il y a vingt ans, la Fondation Weston A. Price met en garde le public contre les dangers des huiles de graines industrielles. Votre adhésion soutient ce travail important.

À propos de l’auteur

Sally Fallon Morell est l’auteur du livre de cuisine à succès « Nourishing Traditions » et de nombreux autres ouvrages sur l’alimentation et la santé. Elle est la présidente fondatrice de la Weston A. Price Foundation (westonaprice.org) et l’une des fondatrices de A Campaign for Real Milk (realmilk.com). Visitez son blog à l’adresse nourishingtraditions.com.

Sources et références




Paris 2024 : chronique d’un voyage dans une ville en décadence

[Source : legrandsoir.info]

Par Maria Fe Celi Reyna

Partie 1

Ce mois-ci, j’étais à Paris, une ville avec laquelle j’ai une très longue histoire et pour laquelle j’ai une affection particulière. La première fois que j’y ai marché, c’était en 1989. En 2004, je suis venu y vivre et je suis resté deux ans. La dernière fois que j’y suis allé, c’était en 2016.

La différence de cette visite est que je suis arrivé à la « ville lumière » par l’autre direction. Au cours des huit dernières années, j’ai vécu cinq ans et demi en Chine, et quatre d’entre eux sans quitter le pays. Si vous venez vivre en Chine (et sortez de la bulle des expatriés), que vous le vouliez ou non, votre perception du monde change à jamais et tout semble différent.

Paris vu de Shanghai est très différente de Paris vu de Lima.

Les transports en commun

Je suis arrivé à l’aéroport Charles De Gaulle. Quand j’ai réussi à sortir de son dédale mal balisé, je me suis dirigé vers la gare RER B, le train de banlieue, qui m’emmènerait au centre de Paris. La station est en travaux et les premiers résultats sont visibles. Ils donnent l’impression d’être arrivé dans une ville en voie de modernisation.

Cependant, quand je suis monté dans le RER B, la réalité m’a frappé. Le train était probablement le même que celui dans lequel j’étais 20 ans auparavant, lent et sale. À Châtelet-Les Halles, le centre névralgique de Paris, j’ai retrouvé plus de travaux. C’est là que j’ai réalisé qu’ils se préparaient pour les Jeux Olympiques.

Je pensais que je passerais quelques jours au milieu de l’agitation au sujet des travaux, mais je me trompais. Les autres gares de Paris sont pratiquement les mêmes que celles où je voyageais quand j’y habitais, sauf plus anciennes, corrodées par l’humidité et sales. J’ai perdu le compte du nombre de fois où j’ai dû porter ma valise en raison du manque d’escaliers mécaniques et d’ascenseurs, ainsi que du nombre de fois où j’ai entendu le message demandant de faire attention aux pickpockets.

Et si je commence par la saleté, l’histoire ne s’arrête pas : les odeurs de latrines, les crachats sur le sol du métro, les gouttières sales, etc.

Le jour de mon arrivée, j’ai croisé une amie rencontrée à Shanghai. Quand elle m’a dit au revoir, elle m’a dit avec le plus grand sérieux : « Occupe-toi de tes affaires. » Elle a vécu ici et sait à quel point c’est sûr. Mes instincts de survie péruviens refont surface, mais maintenant que je sais que ce n’est pas normal de vivre comme ça, ils me coûtent plus cher.

Les rues

Le plus choquant était peut-être la pauvreté dans les rues parisiennes, principalement, car je sais qu’il y a quelques années, ce n’était pas comme ça. La pauvreté n’est pas nouvelle pour les Français, mais on voit que maintenant le système a débordé. On se promène le long de la rue centrale et commerçante de Rivoli et on rencontre des tentes et des gens dans les rues avec leurs affaires, sans nulle part où aller. Les gens qui mendient sont devenus quelque chose de normal et à seulement quelques mètres de la mairie.

Les années en Chine ont changé mes paramètres de normalité. En 10 jours, j’ai vu plus de pauvreté qu’au cours des cinq dernières années et demie, et que j’ai visité plusieurs villes de ce pays de taille continentale. En 2020, la Chine a éradiqué l’extrême pauvreté et bien que beaucoup aient rechuté pendant la pandémie, il existe déjà un système social qui les aide à se rétablir. Il y a des sans-abri, mais c’est minime et ils recevront bientôt des aides de l’État.

Macron a promis aux Français la libéralisation économique comme solution et, aujourd’hui, les résultats sont visibles : la pauvreté et les inégalités augmentent.

Selon la dernière étude de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), publiée en 2023, 14,5 % de la population française, en 2021, était en dessous du seuil de pauvreté. C’est 0,9 % de plus qu’en 2019 ; tandis que la proportion de pauvres est passée de 18,7 % en 2020 à 20,2 % en 2021.

Cela se traduit par les effectifs des SDF (« sans domicile fixe ») qui ne cessent de croître. Selon la Fondation Abbé Pierre, 330 000 personnes sont à la rue. Cela représente une augmentation de 30 000 citoyens en un an, et deux fois plus qu’il y a dix ans.

Pour l’instant, ils blâment la pandémie et l’inflation. Personne n’y croit. Rien n’indique non plus que les politiques du gouvernement changeront. Il est révolu le temps de l’État-providence, qui considérait les gens comme le centre de ses politiques.

En pleine crise sociale, d’autres personnages attirent mon attention : policiers armés et militaires. Un parent me dit qu’après les attaques, c’est devenu nécessaire. Je réponds qu’il y a eu aussi des attentats en Chine et qu’il serait impossible de voir la même chose. Pour commencer, il est interdit à la police de porter des armes à feu et les militaires ne sont vus que le matin sur la place Tiananmen pour la cérémonie de lever du drapeau.

Elle resta silencieuse.

Je l’ai compris en 2016 lorsque les attentats étaient récents, mais en 2024 cela me semble dystopique. Oui, c’est exactement ce qu’ils disent sur la Chine.

Le retour

Au final, je me suis demandé si je n’avais pas exagéré et si Paris n’était pas si dangereux. Mon dernier dîner en ville était au McDonald’s de l’aéroport (oui, triste fin, mais quand ma mère a mal au dos, elle s’assoit à l’endroit le plus proche qu’elle puisse trouver et le reste obéit). Soudain, un touriste de quelque part en Asie du Sud a commencé à demander à une dame plus âgée (et blanche) de lui rendre son chargeur. Les employés sont intervenus dans l’altercation et la dame est partie en disant que c’était la faute de McDonald « d’avoir mis tant d’Arabes », et qu’elle a pris ce qu’elle a trouvé. Là, nous avons réalisé qu’elle n’était pas une dame qui allait voyager, mais se promenait dans l’aéroport en poussant le chariot et en volant tout ce qu’elle pouvait. Je n’ai pas réussi à voir s’il avait rendu le chargeur, mais j’ai vu le visage mécontent de l’employé de McDonald’s, un Noir, devant les insultes racistes. Je suis resté avec la certitude que je n’avais pas exagéré. Ce que j’ai vu n’était pas un cas isolé, mais l’expression d’une ville en déclin et profondément raciste.

Je suis arrivé à Shanghai et j’ai pris le métro sans l’odeur de l’urine. Il avait l’air impeccable à côté du métro parisien. Sur tout le trajet, je n’ai chargé la valise qu’une seule fois pour le contrôle de sécurité du métro (et ils m’ont aidé). Je n’ai pas vu une seule arme à feu. Je ne m’inquiétais pas non plus des pickpockets. Encore une fois, je me sentais libre.

Shanghai est connue pour concentrer une élite libérale qui continue d’admirer l’Occident. Quelques jours après son retour, quelqu’un m’a dit : « Tu ne vas pas me dire que Shanghai est mieux que Paris. »Eh bien, si ». Parfois, les Chinois ne réalisent pas à quel point ils sont chanceux.

Je ne sais pas quels sont les plans de la mairie de Paris pour les JO, mais la ville est très loin des standards des villes chinoises (et je risque de dire cela de nombreuses villes asiatiques). Ils devraient travailler à un « rythme chinois » pour améliorer la ville et même dans ce cas, le temps presse.

Très probablement, le Paris qu’ils présenteront au monde sera un maquillage pendant quelques semaines qui fera appel à la mystique d’une ville qui n’existe plus. En fait, on sait que le gouvernement municipal a un plan pour « réinstaller » les « SDF » dans différents endroits du pays pendant la durée des JO.

Si quelque chose comme ça se passait en Chine, ils auraient des centaines de pages écrites et des ONG dénonçant la » violation des droits de l’homme », mais c’est Paris.

Pour quelqu’un avec une si longue histoire avec la ville, comme la mienne, c’est vraiment dommage. Paris mérite tellement mieux.

Tout au long de ce parcours, une question me taraude : » Sont-ils conscients de la baisse de leur qualité de vie ? ». J’ai l’intuition que non, mais ce sujet est mieux développé dans une prochaine chronique.

Partie 2 : Cocktail de décadence et de propagande occidentale

J’ai terminé la première partie de cette chronique en me demandant si les Parisiens étaient conscients de leur propre décadence. Mon intuition est que non, parce que la propagande ne le permet pas.

Vivre en Chine vous sensibilise au rôle pernicieux de la propagande occidentale. Si vous sortez de votre bulle d’expatrié, tôt ou tard vous avez un « réveil » lorsque vous commencez à comparer ce qui se dit sur ce pays et la réalité. Certains se taisent pour ne pas aller à contre-courant car, tôt ou tard, ils reviendront vers l’Ouest.

D’autres, nous avons décidé de le dénoncer et en avons même fait un sujet de recherche et d’écriture. Alors, chaque jour qui passe, je m’interroge sur l’origine de ma surprise. Ce que j’ai vu à Paris, je le savais déjà.

J’arrive à la conclusion que, parlant en termes » borréliens » (NDT : du nom de Josep Borrell, ministre des Affaires étrangères de l’UE, dans les faits ministre de la guerre de l’UE, qui a comparé l’UE à un jardin et le reste du monde à une jungle) a c), il est très différent d’observer un fait de la « jungle » que d’être à l’intérieur du même « jardin ». La cécité est beaucoup plus grave et c’était la première fois depuis mon « réveil » que j’y étais confronté.

Une étincelle de résistance

Quelques semaines avant de me rendre à Paris, le livre d’Emmanuel Todd La défaite de l’Occident a été publié. L’auteur est l’un des rares intellectuels qui survivent dans la décadence de la société française et c’est pourquoi il conserve encore le privilège de publier, même si cela va à l’encontre du récit hégémonique.

Todd, connu pour avoir prédit la chute de l’Union soviétique, analyse le processus de déclin occidental et sa dernière défaite avec le soutien de l’Ukraine, une nation qu’il a décrite, selon ses propres mots, comme « un pays en décomposition » bien avant le début de l’Opération militaire spéciale.

De plus, il critique le manichéisme occidental, l’aveuglement des dirigeants européens et le leadership qu’ils ont donné aux États-Unis.

Les apparitions médiatiques de Todd sont devenues virales et, malgré les tentatives des journalistes de l’interrompre, il a réussi à transmettre ses idées. C’est pourquoi il est devenu le premier en vente sur Amazon et j’ai demandé à un membre de ma famille de l’acheter pour moi, car j’avais peur qu’il soit épuisé avant mon arrivée. Je n’imaginais pas ce que j’allais trouver ensuite.

L’omniprésence de la propagande antirusse

J’arrive en France avec la promesse de me déconnecter de tout, mais les murs m’en empêchent. Presque à chaque station de métro, je trouve une affiche promotionnelle géante d’une bande dessinée sur l’histoire de Jérusalem, mais je résiste à l’acheter.

Par contre, ma faiblesse était l’hebdomadaire Le Point. Sur la couverture du numéro 2686, daté du 8 février, il y avait un court plan moyen du président Vladimir Poutine, avec le titre « Si Poutine gagne… ». J’ai acheté le magazine. Cela ne vaut pas la peine d’y consacrer plus que cette ligne car c’était plus ou moins la même chose.

En fin de compte, j’ai décidé d’acheter la bande dessinée susmentionnée. Je suis allé à la FNAC, l’un des magasins les plus populaires de France, et, avant de le trouver, je suis tombé sur les mécanismes de propagande en action.

Je suis arrivé à la section géopolitique en premier. Sur les étagères proposant les livres les plus remarquables, je suis tombé sur un certain nombre de titres qui donnaient l’impression que la France était attaquée par la Russie. Certains des plus frappants étaient : « Le logiciel impérial russe », « Poutine contre la France », « Allô, Paris ? Ici Moscou, immersion au cœur de la guerre de l’information » et « La guerre russe ou le prix de l’empire. D’Ivan le Terrible à Poutine. »

Les livres sur le président ukrainien avec des titres propres de films hollywoodiens ne pouvaient pas non plus manquer : « Vladimir Zelensky. L’Ukraine dans le sang » ou « Nous gagnerons. Vladimir Zelensky et la guerre en Ukraine. »

Bref, de la pure propagande déguisée en production universitaire ou, en d’autres termes, des informations partiales présentées comme si elles étaient impartiales.

Il n’y avait aucun signe du livre de Todd. Jusqu’à ce que, lorsque je me suis retourné pour continuer à chercher les bandes dessinées, par hasard, j’ai trouvé un rayon, loin des lumières, plein d’exemplaires.

Je ne sais pas quels ont dû être les critères des gérants du magasin pour placer l’un des livres les plus vendus à l’abri des regards des consommateurs. Le livre était le premier en vente sur Amazon et les présentations de l’auteur sont devenues virales, mais apparemment — notez le sarcasme — ils ne l’ont pas jugé assez intéressant pour être placé à côté des titres qui présentent Poutine comme un empereur maléfique qui est sur le point de les envahir.

Enfin, je suis arrivé à la section des bandes dessinées et en cherchant le livre, j’en suis tombé sur un ouvrage intitulé : Wagner, l’histoire secrète des mercenaires de Poutine. Quand on est sensibilisé à la propagande, on se sent vraiment envahi. Il ne suffit pas de livres universitaires, il faut aussi les insérer dans les loisirs. Quand j’ai trouvé le livre que je voulais, j’ai quitté le site le plus rapidement possible.

Tous les jours, dans la maison où je logeais, ils regardaient la télévision. Je ne sais pas s’il s’agissait d’un documentaire ou un reportage, mais son titre était : « La Russie malade de sa guerre ». J’avais l’impression d’être dans un labyrinthe dont la sortie était mon vol de retour vers Shanghai.

Le loto de la propagande

Malgré l’omniprésence de la propagande antirusse, il y a toujours des espaces pour les autres.

Dans la même FNAC, j’ai trouvé deux livres sur le 7 octobre dernier en Palestine occupée. J’ai lu les titres de type sionistes et je n’ai pas osé les relire de peur d’endommager mon foie.

La propagande anti-chinoise n’est pas loin derrière. À travers plusieurs stations de métro, je suis tombé sur de grandes annonces de la tournée de la compagnie de danse Shen Yun, composée de membres de la secte anti-science Falun Gong (NDT Je me disais bien que leurs danses manquaient de drapeaux rouges, les vraies danses chinoises cela ressemble à ça), interdite en Chine et qui a réussi à construire un empire médiatique aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est la principale source des canulars les plus grossiers sur le pays où je réside.

La compagnie se produisait pour la deuxième année consécutive sur différentes scènes en France. En me renseignant sur la réception en 2023, je suis tombé sur des commentaires plus négatifs. De toute évidence, son intention n’était pas de gagner de l’argent avec le spectacle.

J’ai eu le sentiment que la propagande anti-chinoise est forte, mais ce n’est pas « à la mode ». Ils me montrent des commentaires innocents comme : « En quoi le crédit social est-il un mensonge si tout le monde en parle ! », ou un « Je ne l’aurais pas imaginé », lorsque je commente que les Ouïghours, ainsi que toutes les minorités ayant leur propre langue, étudient à la fois le mandarin et leur langue maternelle à l’école.

Je sais très bien d’où ils viennent. Tant de mensonges ont été transformés en vérité sans que personne ne puisse les contester.

Cerise sur le gâteau, en descendant la rue Rivoli, j’ai croisé des partisans du Conseil national de la Résistance iranienne, un groupe dissident considéré comme l’aile politique des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI). À Paris, il y a de la place pour tous les dissidents.

En dix jours, je suis tombé sur une propagande anti-russe, anti-palestinienne, anti-chinoise et anti-iranienne. Je me sentais comme dans un loto qui, au lieu de chiffres, chantait des pays que les Occidentaux pensent autoritaires et arriérés. Je parie qu’avec quelques jours de plus, il le compléterait avec Cuba, le Venezuela, la Syrie et la République populaire démocratique de Corée.

Propagande et décadence

Dans l’une de ses vidéos lors de sa visite en Russie, Tucker Carlson a déclaré qu’il se sentait « radicalisé. »Je sais que le journaliste était sincère car cela arrive à beaucoup d’entre nous qui venons en Chine. Une fois que vous savez qu’il est humainement possible de sortir 100 millions de personnes de l’extrême pauvreté en huit ans, vous regardez en arrière l’environnement dans lequel vous êtes né et avez grandi, entouré de misère, et votre sang bout. Vous savez qu’il n’y a rien pour le justifier.

Par conséquent, pour éviter la radicalisation, la propagande est nécessaire. Il est plus facile de maintenir la population soumise lorsque vous lui faites croire que le reste du monde est un endroit horrible et dangereux. Ils peuvent s’énerver contre le système et le critiquer, mais ce n’est que lorsqu’ils sortent de leur bulle et voient comment ils ont été bernés qu’ils se radicalisent.

Pour cela, les moyens ne suffisent pas. Il doit être infiltré dans tous les domaines de la vie, en particulier dans le milieu universitaire. Ce sont les scientifiques en sciences sociales et humaines qui donnent le « certificat » de crédibilité.

Paris est un cocktail de propagande et de décadence. Au lieu de faire face à la réalité, les Parisiens vivent dans une bulle où on leur apprend à mépriser toute société qui ne leur ressemble pas. Ils croient que la crise du « jardin » est normale, mais que c’est mieux que d’être dans la « jungle ». Ils ne se rendent pas compte que plus que dans un « jardin », ils vivent sur une « île ».

Bien qu’il y ait des lueurs de résistance, comme le livre de Todd, ils sont trop petits pour lutter contre le système qui les éteint très facilement. L’avenir est sombre, car, à part une révolution, cette France dont beaucoup d’entre nous ont tant appris a le temps compté et il semble qu’il n’y ait aucun moyen pour sa société de réagir.

Source : Partie 1 Partie 2

À propos de l’auteur

Maria Fe Celi Reyna est une analyste politique péruvienne. Elle vit en Chine depuis 2018. Elle est spécialisée dans les sujets liés à la Chine, à l’Amérique latine et à l’émergence du nouveau monde multipolaire. Elle est doctorante en histoire mondiale à l’Université de Shanghai. Dans cette chronique en deux parties, elle raconte son séjour à Paris. Un point de vue d’une Péruvienne résidant en Chine sur la France du régime de Macron.




Les 6 moments les plus dérangés de la réunion de Davos 2024 du FEM

[Source : vigilantcitizen.com]

Par Vigilant Citizen

Si vous vous demandez pourquoi la tête du diable figure sur l’image de tête de cet article, c’est parce qu’elle faisait littéralement partie du décor de Davos 2024. J’aurais aimé plaisanter. En fait, j’aimerais plaisanter à propos de tout ce qui est dit dans cet article. Voici les 6 moments les plus dérangés de Davos 2024.

Contrairement à la plupart des médias traditionnels, je ne vais pas vous faire perdre votre temps en tournant autour du pot : le Forum économique mondial (FEM) est une organisation parasitaire et illégitime dirigée par des individus non élus qui tentent de remodeler le monde… de la pire façon qui soit. Il est difficile d’exagérer les objectifs néfastes de cette organisation qui se targue de « pénétrer les gouvernements » comme une sorte de cancer tout en promouvant des slogans insensés tels que « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux » (mon article The Top 10 Creepiest and Most Dystopian Things Pushed by the FEM [Les 10 choses les plus effrayantes et les plus dystopiques prônées par le FEM] donne un bon aperçu des objectifs à long terme de cette organisation).

Ignorer ces monstres serait bénéfique pour la santé mentale, mais c’est tout simplement impossible. En effet, les réunions annuelles de Davos parviennent toujours à convoquer des personnes capables de réaliser les rêves du FEM, comme des chefs d’État, des PDG de méga-entreprises et des représentants d’ONG mondiales telles que l’Organisation mondiale de la santé.

Et aussi : Un sorcier qui souffle sur le visage des gens.

Lorsque ces invités participent à des panels et prêchent leur évangile mondialiste, deux questions viennent à l’esprit : pourquoi ont-ils tous l’air si suffisants et si admiratifs de leur propre intelligence ? Leur air de supériorité en dit long sur leur état d’esprit par rapport aux masses. Mais surtout, pourquoi leurs sujets conduisent-ils inévitablement à moins de liberté, moins de qualité de vie et plus de contrôle orwellien ?

La réponse est très simple : leur but ultime est un gouvernement mondial dystopique où les masses sont réduites à une sous-espèce qui n’a droit qu’à une quantité limitée de liberté et de ressources, tout en étant soumise à une surveillance constante et à des interventions pharmaceutiques. En d’autres termes, ils essaient de nous transformer en bétail.

Pour concrétiser cette vision cauchemardesque, le FEM procède par étapes. Année après année, l’organisation tente constamment de normaliser de nouvelles idées farfelues. Ensuite, il utilise des crises telles que le COVID-19 pour les concrétiser. Leur devise secrète : ne jamais gaspiller une bonne crise.

Davos 2024 a présenté, une fois de plus, une foule d’idées effrayantes et radicales qui ont toutes un point commun : elles mènent directement à un nouvel ordre mondial dystopique. Et non, je ne suis pas un « conspirationniste », les mots « Nouvel Ordre Mondial » ont été littéralement prononcés à Davos. Plusieurs fois.

Voici les 6 faits les plus marquants de Davos 2024. Pourquoi le top 6 ? Parce que le logo du FEM contient trois 6.

Tout est dans votre visage.

No6 Tapisserie dérangée

Avant même de parler de ce qui s’est dit à Davos, nous devons nous pencher sur le symbolisme. Le slogan de ce site est « Les symboles gouvernent le monde » et, une fois de plus, l’état d’esprit véritable et non filtré du FEM a été mieux exprimé par un seul élément de « décoration » que par des milliers de mots.

Voici une capture d’écran d’une discussion à Davos à laquelle participait l’ancien Premier ministre britannique Theresa May :

Pourquoi y a-t-il une représentation du diable sur le mur de gauche ?

Theresa May et ses amis discutaient dans une pièce décorée de la Tapisserie de Walthamstow, une grande peinture murale créée en 2009 par l’artiste contemporain travesti Grayson Perry.

La tapisserie de Walthamstow.
L’artiste : Grayson Perry. Il semble être un individu bien équilibré.

Il se passe beaucoup de choses insensées dans cette tapisserie mais, pour résumer, elle représente une femme donnant naissance à un bébé dont la traînée de sang mène directement… dans la bouche du diable.

Face au diable, des personnages ressemblant aux Rois mages.
De même : Est-ce la Vierge Marie qui s’agenouille et offre l’Enfant Jésus au diable ?
Nos dirigeants discutent de l’avenir du monde dans des salles décorées de cette merde.

La tapisserie est remplie de noms de sociétés réelles telles que Nestlé, Vodaphone, Nike, Microsoft et Glaxo Smith Kline. On peut dire que l’œuvre d’art évoque les entreprises et le matérialisme qui affectent tous les aspects de notre vie et nous conduisent à une existence impie.

Cependant, comme la plupart de ces entreprises sont représentées au FEM, cette tapisserie prend un sens très littéral. Il ne s’agit plus d’un commentaire social, mais d’un plan d’action. Et elles en sont fières.

Ceci étant dit, voyons ce qui a été discuté à Davos.

No5 La maladie X et le traité sur les pandémies

Le panel sur la maladie X à Davos.
Le titre alternatif de la session :
« Faire peur aux gens pour qu’ils acceptent le traité de l’OMS sur les pandémies ».

Lorsque ces gens du FEM se remémorent les années COVID, leurs yeux se transforment en cœur. Les fermetures drastiques, les masques obligatoires, l’orgie de vaccins… de si bons souvenirs. À Davos 2024, le FEM a organisé une discussion sur la maladie X, une maladie hypothétique qui pourrait entraîner une nouvelle pandémie mondiale.

Parmi les panélistes figuraient Tedros Ghebreyesus (directeur général de l’Organisation mondiale de la santé), Roy Jakobs (PDG de Phillips Healthcare) et Michel Demaré (président du conseil d’administration d’AstraZeneca). En d’autres termes, les invités étaient des personnes qui profiteraient grandement d’une nouvelle pandémie.

Le FEM savait ce qu’il faisait lorsqu’il a imaginé la maladie X. Les panélistes eux-mêmes ont admis qu’elle était « accrocheuse » et qu’ils espéraient qu’elle attirerait l’attention des médias sociaux. Et c’est ce qui s’est passé. Elle a agacé et terrifié les gens qui sont maintenant convaincus que le FEM est déjà en train de planifier une autre pandémie.

L’ancienne secrétaire adjointe au Trésor des États-Unis pour les affaires publiques, Monica Crowley, a posté sur X :

« Juste à temps pour les élections, une nouvelle contagion pour leur permettre de mettre en œuvre un nouveau traité de l’OMS, de verrouiller à nouveau, de restreindre la liberté d’expression et de détruire davantage de libertés ».

Dans sa déclaration d’ouverture, Tedros Ghebreyesus a souligné que le terme « maladie X » a été inventé en 2018 et qu’il était censé être un nom provisoire pour une maladie inconnue. Il a également ajouté que le COVID était la première maladie X.

Bien que la maladie X soit considérée comme inconnue, l’OMS a bizarrement déclaré qu’elle pourrait être 20 fois plus mortelle que le COVID. D’où vient ce chiffre étrangement spécifique ?

L’objectif de ce panel est très simple : Normaliser l’idée que les gouvernements démocratiquement élus ne devraient pas avoir leur mot à dire en cas de pandémie. Au lieu de cela, ce sont des entités mondiales composées de mondialistes non élus, comme l’OMS, ainsi que des sociétés pharmaceutiques privées, qui devraient prendre les décisions et court-circuiter les gouvernements.

Pour ce faire, M. Ghebreyesus a exhorté les pays à signer le traité de l’OMS sur les pandémies avant la date limite de mai 2024. M. Ghebreyesus a déclaré :

« Il s’agit d’un intérêt mondial commun, et des intérêts nationaux très étroits ne devraient pas entrer en ligne de compte. »

Relisez attentivement la citation ci-dessus. Ces mots exacts seront utilisés encore et encore pour justifier un gouvernement mondial. N’importe quelle excuse sera suffisante pour utiliser ces mots (par exemple, le changement climatique).

Au cours des derniers mois, des critiques ont mis en garde contre le fait que le traité juridiquement contraignant de l’OMS céderait la souveraineté nationale à cette organisation mondiale et qu’il ne s’agissait de rien de moins qu’une prise de pouvoir. Une lettre publiée par le groupe de pression Advancing American Freedom (AAF) a déclaré :

« La proposition de l’OMS de consolider le pouvoir et d’éroder la souveraineté des États-Unis d’Amérique par le biais du traité de préparation à la pandémie de l’OMS est insoutenable et soulève des questions sérieuses et importantes concernant l’indépendance d’action des États-Unis et leur capacité à répondre aux pandémies mondiales ».

En réponse aux critiques, M. Tedros a déclaré :

« Certains prétendent que l’accord sur la pandémie et le RSI céderont leur souveraineté à l’OMS et donneront au secrétariat de l’OMS le pouvoir d’imposer des restrictions ou des mandats de vaccination aux pays. Vous savez que ce sont des fake news, des mensonges et des théories du complot ».

Je ne sais pas, Tedros. D’habitude, quand vous dites « fake news » et « théories du complot », c’est parce que vous essayez d’écarter les vérités qui dérangent… comme le fait que vous essayez d’instaurer un Nouvel Ordre Mondial.

À ce propos :

No4 Nouvel Ordre Mondial

Ceux qui affirment qu’une élite mondiale cherche à créer un nouvel ordre mondial sont généralement taxés de « théoriciens du complot ». Mais que se passe-t-il lorsque l’élite mondiale discute en toute décontraction d’un Nouvel Ordre Mondial littéral au vu et au su de tous ? Que se passe-t-il alors ? Quand la théorie du complot devient-elle un fait confirmé ?

Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, a participé à l’une des discussions de Davos 2024. Il ne s’agit pas d’un inconnu. Il a été directeur de la politique du président Barack Obama, conseiller à la sécurité nationale du vice-président Biden et chef de cabinet adjoint de la secrétaire d’État Hillary Clinton au département d’État des États-Unis. M. Sullivan a également été conseiller principal du gouvernement fédéral américain lors des négociations sur le nucléaire iranien et conseiller politique principal de la campagne présidentielle de Mme Clinton en 2016.

En d’autres termes, il a travaillé avec les mondialistes les plus puissants du monde. Voici un extrait de leur discussion sur le Nouvel Ordre Mondial.

En réponse à la question du modérateur demandant si nous entrons dans un nouvel ordre mondial, M. Sullivan a déclaré : « L’ère de l’après-guerre froide est terminée :

« L’ère de l’après-guerre froide s’est achevée et nous sommes au début de quelque chose de nouveau. Nous avons la capacité de façonner ce nouvel ordre et, au cœur de celui-ci, se trouveront de nombreux principes et institutions fondamentaux de l’ordre existant, adaptés aux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui ».

Le FEM adore nous dire que nous sommes le « début de quelque chose de nouveau ». Bien sûr, tout cela n’est que de la propagande. S’il n’y avait pas de « défis » générés par les médias, tels que le COVID et le réchauffement climatique, le FEM ne saurait pas comment promouvoir sa nouvelle ère. La devise de l’élite est « L’ordre à partir du chaos ». Elle génère le chaos pour instaurer un nouvel ordre.

Pour l’élite, un nouvel ordre mondial serait sans nations ni élections démocratiques. Si vous pensez que j’exagère, voici une vidéo de Klaus Schwab fantasmant sur des implants cérébraux rendant les élections inutiles à Davos 2017. Cela ne s’invente pas.

À quoi ressemblerait donc un nouvel ordre mondial dirigé par le FEM ? La Chine communiste est un laboratoire pour les politiques totalitaires mondialistes et son système de crédit social y est actuellement testé. Sans surprise, plusieurs invités à Davos ont appelé à la mise en place d’une technologie qui rendrait une telle chose possible au niveau mondial.

No3 Le contrôle numérique

Vous souvenez-vous des passeports vaccinaux lors du COVID ? Vous savez, cette époque où des millions de personnes sont soudain devenues des citoyens de seconde zone et ont été interdites de voyage et d’accès aux espaces publics parce qu’elles refusaient de se faire injecter un produit pharmaceutique ? C’était une erreur malsaine et odieuse, n’est-ce pas ?

Pas selon Davos. Pour eux, COVID était un test et ils veulent le rendre permanent. Lors de la session de Davos intitulée « Fixing Healthcare, Digitally » (« La réforme des soins de santé passe par le numérique »), la commissaire européenne chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a fait l’éloge des passeports vaccinaux en les présentant comme un exemple de ce qu’il faudrait faire à l’avenir.

Kyriakides a souligné avec désinvolture que tout ce projet a été repris par l’OMS, qui est, une fois de plus, une organisation mondialiste qui opère en dehors des gouvernements nationaux. Est-ce normal ?

Comme pour s’assurer que nous comprenions bien que Davos, c’est l’élite qui parle aux masses, le FEM a fait venir la Reine des Pays-Bas pour chanter les louanges de l’identité numérique. Pourquoi elle en particulier ? Je n’en sais rien. Autant faire venir la Reine des cœurs d’Alice au pays des merveilles tant qu’on y est.

Mais écoutons ce que Son Altesse a à dire sur les cartes d’identité numériques.

La reine Maxima a déclaré qu’une carte d’identité numérique biométrique devrait être nécessaire pour obtenir des services financiers, pour s’inscrire à l’école, « pour savoir qui s’est fait vacciner ou non » et pour obtenir des subventions gouvernementales.

Il n’est pas nécessaire d’être Nostradamus pour comprendre qu’une telle technologie pourrait facilement transformer la société en dystopie. Avec un tel système en place, une personne non vaccinée pourrait facilement être « débancarisée » et se voir refuser des subventions gouvernementales. En Chine, les personnes qui critiquent le système voient leur score de crédit social pénalisé. Cela pourrait-il se produire avec une carte d’identité numérique ?

Ces situations hypothétiques pourraient sembler paranoïaques… si le FEM ne passait pas autant de temps à se plaindre de la liberté d’expression.

No2 Censurer les critiques

Un thème récurrent des discussions du FEM est, ironiquement, la restriction de la liberté d’expression. Tout ce qui va à l’encontre de leur agenda est considéré comme de la « désinformation » et doit être éradiqué. À Davos 2024, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a déclaré que la lutte contre la « désinformation » était la principale préoccupation du FEM.

Bien sûr, la désinformation est un mot de code pour tout fait ou opinion qui va à l’encontre de leur discours. Plus loin dans la vidéo, elle fait l’éloge de la loi sur les services numériques (Digital Services Act) qui contrôle et surveille les « discours de haine » — un terme qui ne cesse de s’élargir pour englober, une fois de plus, tout ce qui va à l’encontre de leur discours.

Dans une autre vidéo étonnante, une rédactrice en chef du Wall Street Journal déclare littéralement qu’ils avaient l’habitude de « posséder les informations »… jusqu’à ce que ces sources alternatives ennuyeuses arrivent.

De la manière la plus ironique qui soit, ce qu’elle a dit n’est rien d’autre que de la « fake news » (fausse nouvelle). Les sources d’information grand public sont plus que jamais opaques, malhonnêtes et axées sur des objectifs précis. Plusieurs d’entre elles se sont transformées en véritables machines de propagande où l’« information » n’est jugée bonne que si elle sert un programme. Avez-vous regardé NBC News récemment ? Je veux dire, sérieusement.

No1 Inventer des mots

Dans ce dernier épisode de la folie du FEM, une panéliste souhaite que l’« écocide » soit considéré comme un crime grave. OK. Cela semble fou. Mais qu’est-ce qui pourrait être considéré comme un « écocide » ? La femme mentionne… la pêche et l’agriculture. OK. C’est VRAIMENT fou.

Oui, vous avez bien entendu. Jojo a comparé l’agriculture et la pêche à un génocide et elle veut que ces personnes soient punies sur le plan pénal. Comme nous l’avons vu plus haut, le FEM est spécialisé dans la création de pentes extrêmement glissantes. Et c’est encore le cas ici.

Jojo n’a pas été invitée au hasard. Ses opinions extrêmes représentent les objectifs à long terme du FEM. Si vous avez suivi l’actualité ces dernières années, vous avez probablement remarqué que l’élite mène une guerre totale contre les agriculteurs, en particulier en Europe. Tout cela n’est pas le fruit du hasard. Le FEM se sert de « l’environnement » pour vilipender la pêche, l’agriculture et l’élevage, tout en élaborant des politiques visant à détruire leurs moyens de subsistance.

Ces politiques sont suivies d’un accaparement massif des terres par les mégacorporations et les larbins mondialistes tels que Bill Gates. Le but ultime : faire en sorte que les humains se nourrissent d’insectes et de « produits alimentaires » hautement transformés et à peine digestibles.

Ce sont eux qui mangeront de délicieux steaks. Pas nous.

En conclusion

Cette année encore, le FEM a mis en évidence les objectifs à long terme de l’élite mondiale. Alors qu’ils aiment truffer leurs discours de mots tels que « liberté », « démocratie » et « prospérité », leurs politiques conduisent à l’exact opposé. Dans les exemples ci-dessus, nous avons vu des discussions sur la prise en charge par l’OMS de la réponse aux pandémies au niveau mondial, la mise en œuvre d’une carte d’identité numérique mondiale qui contrôlerait tous les aspects de la vie, la censure des opinions divergentes sur Internet, les implants cérébraux qui rendent les élections inutiles et, enfin, la transformation de l’agriculture en un crime grave comparable à un génocide. Cela ressemble-t-il à « la liberté, la démocratie et la prospérité » ? Ou à la folie totale ?

Regardez la tapisserie satanique décrite plus haut. C’est la vie qu’ils veulent pour vous.




Robert Kennedy : le FEM organise le monde pour transférer les richesses vers l’élite

[Source : cielvoile.fr]






Les 3 types de serviteurs du Système formés par l’Éducation scolaire et universitaire

Extrait plus long :




L’Europe qui s’est perdue et celle que l’on veut nous imposer

[Pour modérer ou annuler la peur virale P4 évoquée dans la vidéo :
C’est l’heure du conte « Gain de Fiction »* avec RFK Jr. et ses amis !;
Armes biologiques ?;
Des souris et des fous;
La virologie : pseudoscience au service de la domination;
Aveuglés par la pseudo-science]




Russie + Chine = une fausse alternative à l’hégémon américain

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca — 19 mai 2024

L’éminent penseur politique et auteur Mees Baaijen m’a envoyé un courriel me suggérant d’écrire un article qui apaiserait d’une manière ou d’une autre l’enthousiasme des admirateurs des dirigeants russes et chinois, ainsi que des BRICS, qu’ils perçoivent comme un projet alternatif à l’hégémonisme américain et, par conséquent, bénéfique pour les peuples du monde. C’est pourquoi cet article est dédié aux adorateurs du culte Russie-Chine-BRICS à l’occasion de la récente visite de Poutine en Chine.

C’est donc à Pékin que le président russe Vladimir Poutine a effectué sa première visite officielle depuis les dernières élections présidentielles et son investiture triomphale à Moscou. Mais avant de faire quelques remarques sur les relations entre les deux pays, je voudrais rappeler aux idolâtres du régime de Moscou qu’il ne peut être considéré comme légitime que dans la mesure où le pouvoir génère la légitimité.

Conformément à la constitution russe adoptée en 1993, ce pays est une démocratie libérale calquée sur le modèle occidental. Mais comme dans tout régime ploutocratique, en Russie, l’exercice électoral n’est qu’un spectacle politique destiné à créditer le régime en place. Rappelons que Poutine n’a jamais été élu sur la base d’une véritable alternative. Il a d’abord été installé comme président intérimaire le 31 décembre 1999 par décret de Boris Eltsine, dont l’état de santé s’était dégradé en raison d’une consommation excessive d’alcool. Et toutes les élections présidentielles qui ont suivi au cours des 25 dernières années n’ont été qu’une série de simulacres dans des conditions de suppression de toute opposition réelle. La dernière campagne électorale n’a pas fait exception à la règle.

La première remarque concernant les relations bilatérales entre les deux pays serait la suivante. Il ne s’agit pas de relations mutuellement bénéfiques, mais de relations en faveur de la Chine et au détriment de la Russie en tant qu’État, et en même temps au profit des groupes oligarchiques qui contrôlent l’économie de ce pays.

Un grand frère et une république bananière

Une fois de plus, après les sanctions imposées à la Russie par la guerre économique des Anglo-Américains assistés de leurs satellites européens, ce pays a été poussé dans les bras étouffants de la Chine. Un rapide coup d’œil sur les marchandises exportées par la Russie jusqu’à il y a quelques années, principalement vers l’Occident, puis vers la Chine et d’autres pays de l’Est, montre clairement l’état ingrat dans lequel ce pays s’est retrouvé. Les groupes d’intérêts privés qui contrôlent le pouvoir politique en Russie exportent massivement des ressources naturelles et des matières premières, notamment du gaz, du pétrole, du bois, des céréales, des métaux, etc. Au contraire, la Russie a importé de l’Occident, et maintenant de la Chine, des produits industriels finis, des technologies, des composants informatiques, etc. Dans ces conditions, on ne peut pas parler de relations économiques mutuellement bénéfiques, mais d’une nature néocoloniale de ce type de partenariat.

En d’autres termes, la Russie est devenue une république bananière de la Chine, qui prive son « partenaire commercial » de ressources naturelles. Rappelons également que la Russie a concédé à la Chine d’immenses territoires en Sibérie depuis des décennies. Et compte tenu de l’écart démographique entre les deux pays, Moscou pourrait, dans un avenir assez proche, perdre les territoires situés au-delà de l’Oural au profit de ce « principal partenaire ». Ainsi, alors que la Russie et l’URSS jouissaient du rôle de « grand frère » à l’égard des pays colonisés de l’ancienne zone communiste, elle se trouve aujourd’hui dans la position embarrassante de « petit frère du grand frère chinois ».

Et le fait que la Russie reste une puissance nucléaire redoutable ne l’exonère pas des risques de rester un appendice économique de la Chine hyperindustrialisée. L’erreur que commettent les analystes géopolitiques lorsqu’ils évoquent la Chine est de considérer ce pays selon la formule d’une rivalité européenne classique qui divise les acteurs en deux camps. C’est-à-dire, dans le cas présent, la compétition entre « l’Ouest » et « le Reste ». Mais il faut savoir que les Chinois ont une mentalité et une stratégie totalement différentes pour promouvoir leurs propres intérêts dans le monde.

Lorsque deux personnes se battent, c’est la troisième qui gagne

Leur formule magique n’est pas le jeu à deux, mais à trois acteurs. Dans la confrontation entre l’Occident et la Russie, les deux parties doivent perdre en faveur du troisième acteur, la Chine. Mais contrairement aux Occidentaux, elle ne pratique pas un langage belliqueux, mais favorise l’expansion économique par le biais d’une diplomatie douce basée sur une ruse orientale infinie. Il suffit d’observer les relations commerciales entre la Chine et les États-Unis, mais aussi entre ce pays et l’UE, pour constater que la guerre en Ukraine n’a pas affecté ces relations. L’expansion de la Chine dans les États d’Asie centrale de l’ex-URSS, ainsi que dans les pays ex-communistes d’Europe, se fait évidemment au détriment de la Russie et des États-Unis. Le même processus est en cours sur l’ensemble du continent asiatique, en Amérique latine et en Afrique.

Par conséquent, la dynamique géoéconomique à l’échelle mondiale invalide le récit dominant présent dans les discours et les documents signés à Pékin ces jours-ci par Xi Jinping et Poutine, qui insiste sur le « mythe de la multipolarité ». L’histoire de la multipolarité n’est rien d’autre qu’une manœuvre de la ploutocratie mondialiste tirant les ficelles d’en haut, conçue pour tromper les États de l’Est et du Sud qu’en échange de l’hégémonie américaine, un ordre mondial plus juste et plus équitable est à venir pour les anciennes nations colonisées. C’est là que réside toute l’escroquerie. Le déclin de « l’Occident » n’implique pas la montée du « Reste ».

En effet, les élites mondialistes exercent un contrôle tout aussi fort sur l’« Occident collectif » que sur des conglomérats tels que les BRICS. Et quiconque est capable de saisir l’ensemble et de voir la situation dans sa totalité ne peut nier cette réalité. Et celui qui n’a pas encore compris qu’il s’agit d’un immense piège, tissé par les mêmes cercles mondialistes, risque de se mettre dans une position ridicule, car la vérité deviendra évidente même pour les aveugles.

Quand les entreprises gouvernent, les États obéissent

L’illusion que des entreprises telles que BlackRock, Vanguard, State Street laissent un Poutine et un Xi Jinping préserver la souveraineté nationale de leurs pays révèle une grave erreur de perspective. Et ce, quand il ne s’agit pas d’un écran de fumée pour couvrir la stratégie universellement valable des élites mondialistes. Faut-il rappeler qu’aucun pays n’échappe aux griffes de la pieuvre financière de la Banque des règlements internationaux mondialiste ?

Ceux qui ont un minimum d’instruction savent que la mondialisation des dernières décennies a érodé jusqu’à l’annihilation la souveraineté de tous les États. Et à cet égard, ni les États-Unis, ni la Chine, ni la Russie ne sont des exceptions. Je me réfère au titre d’un livre fondamental publié en 1995, When Corporations Rule the World (Quand les entreprises dirigent le monde)de David C. Korten. Et toutes les erreurs de calcul des adorateurs des BRICS se résument à leur entêtement à ne pas appliquer cette formule à des pays comme la Russie et la Chine.

Pour rire un peu plus, nous citons la déclaration commune des deux dirigeants du 16 mai : « promouvoir la démocratisation des relations internationales et l’équité et la justice internationales ». Il est tout à fait comique de voir comment les représentants de deux régimes abusifs, antidémocratiques par excellence, plaident avec véhémence pour la « démocratisation des relations internationales ». Si cela signifie l’expansion du modèle « russe » ou « chinois » sur le monde entier, alors nous avons toutes les raisons de nous inquiéter pour notre avenir.

Gouvernement mondial avec le nom de conspiration UN

Un deuxième aspect fondamental qui frappe toute approche critique est la rhétorique triomphaliste affichée par Poutine et Xi louant le rôle moteur et bénéfique de l’ONU. Ils déclarent leur allégeance à l’ONU, plaidant pour le renforcement du rôle de cette organisation dirigée par des entités non étatiques éminemment mondialistes telles que le CFR, le WEF, la franc-maçonnerie et d’autres cercles occultes. D’ailleurs, le plaidoyer pour le rôle prépondérant de l’ONU dans les relations internationales est présent dans tous les documents des BRICS (voir mes articles à ce sujet : https://arcaluinoe.info/en/blog/2023-08-24-9o94djqp/ ou Les BRICS menacent-ils l’agenda mondialiste ? ; https://arcaluinoe.info/fr/blog/2023-08-26-646srixg/ ; https://arcaluinoe.info/en/blog/2023-08-29-4fdmeklk/ ou Les BRICS — un instrument clé pour l’établissement du nouvel ordre mondial).

Une lecture attentive du texte programmatique du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, intitulé « Notre programme commun » (https://www.un.org/en/common-agenda) et des documents préparatoires au Sommet pour l’avenir (https://www.un.org/en/summit-of-the-future) prévu pour les 22 et 23 septembre 2024 suffit pour comprendre que le gouvernement mondial est en train d’émerger en portant le masque de l’ONU. N’oublions pas non plus la prochaine Assemblée mondiale de la santé https://www.who.int/about/accountability/governance/world-health-assembly, qui se tiendra du 27 mai au 1er juin 2024 et qui devrait adopter l’Accord sur les pandémies ainsi que compléter le Règlement sanitaire international. Et étant donné que la Chine et la Russie ont montré leur totale obéissance à l’OMS pendant la période de la fausse pandémie de Covid-19 et n’ont jusqu’à présent manifesté aucun désaccord avec la politique génocidaire et tyrannique de cette organisation, l’idée même que ces deux pays soient en désaccord avec l’agenda mondialiste est une pure aberration.

En ce sens, il convient de rappeler qu’à l’origine de l’émergence de la Société des Nations après la Première Guerre mondiale et de l’ONU après la Seconde Guerre mondiale se trouvaient les cercles occultes de la ploutocratie mondialiste. Le siège des promoteurs du Nouvel Ordre Mondial se trouve précisément à l’ONU. Et nos braves rebelles des BRICS contre l’ordre unipolaire déifient notamment cette organisation, préconisant qu’elle exerce une « gouvernance mondiale ». Cette notion même annule toute idée d’indépendance nationale.

Et si tout être humain qui a gardé sa capacité cognitive et son intégrité morale intactes est profondément préoccupé par l’imposition de la Grande Réinitialisation menée à un rythme accéléré, alors il n’y a pas moyen d’éviter l’évidence frappante que la Russie et la Chine sont parmi les champions de la mise en œuvre de cette stratégie satanique. Il suffit de se référer à l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable, à l’acceptation de la CBDC, à la société sans argent liquide, à la surveillance généralisée, à l’adhésion au mythe du changement climatique, à la numérisation totale, etc. Dans ce contexte, peut-on prétendre que la Russie et la Chine ne font pas partie du projet cauchemardesque de mise en place d’une technocratie satanique mondiale ? Et pourtant, ils sont encore assez nombreux ceux qui continuent à nier l’évidence.

La subordination à l’OMC comme adhésion aux politiques économiques néolibérales

Outre la subordination à l’ONU et à l’OMS, la déclaration commune des deux dirigeants du 16 mai indique également qu’ils souhaitent « renforcer la coopération dans le cadre de l’OMC ». Ici, une petite explication s’impose. Pour ceux qui ont un minimum de connaissances en relations internationales, le rôle néfaste de l’OMC est bien connu. On sait donc que cette organisation représente l’instrument de recréation des relations économiques internationales dans l’intérêt des grandes entreprises et au détriment des États et des peuples, ainsi que des petites et moyennes entreprises. Le fondement de l’OMC est l’idéologie économique néolibérale axée sur le libre-échange, sur l’affaiblissement de l’indépendance économique des États, sur l’interdiction des mesures de protection des marchés intérieurs, les mêmes principes étant présents dans ce que l’on appelle le Consensus de Washington (https://en.wikipedia.org/wiki/Washington_Consensus ; https://www.ipea.gov.br/forumbrics/en/learn-about-brics.html).

Il convient de noter qu’au cours des dernières décennies, le seul paradigme permettant d’interpréter les relations économiques internationales est le paradigme néolibéral, toutes les autres écoles de pensée économique étant marginalisées et blâmées. L’idée même d’un énorme marché qui engloberait une construction amorphe en expansion continue comme les BRICS est façonnée par l’idée du libre-échange, qui est la règle d’or des prédateurs économiques.

Nous le répétons. Le déclin de l’empire américain ne signifie pas le déclin de la ploutocratie mondialiste, qui contrôle une grande quantité de ressources économiques, technologiques, militaires et médiatiques. Et entre la mondialisation unipolaire et la mondialisation « multipolaire », il n’y a pas de différence de fond.

(à suivre)




Le train fou de l’Europe fédérale : inarrêtable ?

[Source : francesoir.fr]

Par Hervé Hannoun

Le 9 juin se joue probablement le basculement de la souveraineté nationale à une prétendue « souveraineté européenne », mais cet immense enjeu est caché aux Français par un pouvoir qui avance masqué. Et alors que ces élections européennes sont de nature existentielle pour la France telle que nous la connaissons, le paradoxe est que moins d’un Français sur deux a l’intention de voter.

La question de l’Europe constitue désormais une ligne de fracture de la société française. Pendant longtemps, la France a joui d’un relatif consensus sur la construction européenne, basé sur une coopération intime entre des États-nations souverains, épris de paix et se faisant mutuellement confiance au point de créer une monnaie unique en 1999 : c’était l’Europe de la Paix et de la coopération.

Ce consensus a été rompu par la claire volonté du Président Macron de promouvoir, sans consulter les Français, une évolution vers l’Europe fédérale, dissimulée derrière un concept de « souveraineté européenne » qui n’a pas de fondement constitutionnel.

En parlant d’une « Europe plus souveraine » et non d’une « Europe souveraine » dans son discours à la Sorbonne du 25 Avril 2024, le Président a certes tenté de maintenir la fiction d’une coexistence possible entre la souveraineté nationale (Titre 2 de la Constitution de 1958) et la « souveraineté européenne » qu’il entend promouvoir. Mais cela ne tient pas la route : la souveraineté ne se divise pas. Selon la Constitution de 1958, la souveraineté ne peut être que nationale.

Si l’élection du 9 juin est remportée par les fédéralistes, le Parlement européen demandera dans la foulée la convocation d’une Convention pour codifier la souveraineté européenne et le fédéralisme dans le droit fil de la révision des traités approuvée à la sauvette par ce même Parlement européen le 22 novembre 2023.

La révision des traités européens endossée ce jour-là, à une faible majorité, par le Parlement européen entraînerait :

  • La disparition de la souveraineté nationale puisque l’UE serait érigée en un État fédéral, comme l’a proposé aussi M. Draghi, avec la création d’un exécutif européen et donc d’un Président de l’UE ;
  • La fin du droit de veto de la France, notamment en matière de politique étrangère, de sanctions et d’élargissement, et la généralisation du vote à la majorité qualifiée ;
  • La fin de la Défense nationale supplantée par une « Union de la Défense » supranationale ;
  • Une Union de l’énergie intégrée, comme si l’expérience du marché européen de l’électricité était concluante ;
  • Un transfert massif de compétences, exclusives ou partagées, au nouvel État fédéral UE en matière d’environnement, d’éducation, ou encore de santé (comme si l’expérience opaque des achats centralisés de vaccins était concluante).

Ce serait de fait la fin du principe de subsidiarité.

Cette révision des traités est dans l’esprit de ses promoteurs liés à l’extravagant projet d’élargissement à marche forcée de l’UE à 35 États incluant l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et les pays des Balkans, repoussant le centre de gravité de l’Union vers l’Est, ce qui est dans l’intérêt évident non pas de la France, mais de l’Allemagne qui se trouvera alors en position géographique dominante (Mitteleuropa), comme l’ont bien compris U. Von der Leyen et O. Scholz. L’élargissement à l’Est est fondamentalement un projet allemand (Drang nach Osten).

Ce coup d’État fédéraliste engagé par le Parlement Européen il y a six mois ne peut être stoppé que par une défaite cuisante en France le 9 juin des deux principales listes (Hayer et Glucksmann) qui ont poussé pour cette révision des traités, et au niveau européen par la déroute générale le 9 juin des listes fédéralistes (Renew, S&D, et Verts) qui soutiennent la révision, le Parti Populaire Européen (PPE) étant, lui, divisé sur la question.

Face à l’offensive fédéraliste du Président Macron et de Ursula Von der Leyen, les Français sont désarmés et impuissants. Il leur reste cependant une chance le 9 juin de stopper le train fou de l’Europe fédérale. Pour faire notre choix le 9 juin, il nous faut tout simplement nous fier à l’instinct des Français. On ne les a consultés que deux fois par référendum en une trentaine d’années sur l’Europe : en 1992 ils ont dit OUI à l’Euro et à la monnaie unique, en 2005 ils ont dit NON au fédéralisme européen, à la Constitution européenne, et au drapeau européen. Mais, comme ses deux prédécesseurs, le Président Macron, fort de ses deux succès aux élections de 2017 et 2022, ne tient pas compte du vote de 2005 de nos compatriotes, le verdict populaire ayant été contourné par la ratification parlementaire du Traité de Lisbonne en 2007.

La sagesse est donc de suivre l’instinct des Français, révélé par les référendums de 1992 et 2005, qui est de ne pas remettre en cause l’adoption de l’Euro, mais de refuser le basculement fédéraliste que préparent E. Macron, U. Von der Leyen et O. Scholz au cas où ils remporteraient les élections européennes. Suivre l’instinct des Français commande d’écarter absolument le 9 juin les deux listes européistes qui prônent le grand saut fédéraliste, à savoir la liste macroniste de V. Hayer et la liste pseudo-socialiste de R. Glucksmann.

L’Europe fédérale de la guerre : stopper le train fou

Le projet fédéraliste du Président est intimement lié à sa campagne pour créer une « défense européenne » qui se substituerait à notre défense nationale. C’est donc le cœur de la souveraineté nationale — la Défense — qui est désormais menacé. Le 31 décembre 2023, dans son message de vœux aux Français, Emmanuel Macron a fait de l’élection européenne du 9 juin une sorte de référendum sur la souveraineté européenne en prononçant ces mots étranges largement passés inaperçus : « Vous aurez au mois de juin à vous prononcer sur la poursuite de ce réarmement de notre souveraineté européenne face aux périls : arrêter la Russie et soutenir les Ukrainiens. ». Autrement dit, le fédéralisme en matière de Défense nous serait dicté par le conflit ukrainien.

La guerre d’Ukraine devient ainsi pour le pouvoir le moyen de créer artificiellement un « besoin d’Europe », un besoin de Défense européenne imposant le « réarmement de notre souveraineté européenne » (souveraineté européenne qui n’existe d’ailleurs pas). Au nom de l’ambiguïté stratégique et en dehors des procédures prévues à l’article 35, le Président a fait des déclarations, signalant qu’il n’excluait pas d’envoyer des troupes combattantes en Ukraine à 2 000 kilomètres de Paris si Zelensky le demandait. Il sait pourtant mieux que quiconque que la France n’a pas aujourd’hui les moyens d’entrer dans une guerre conventionnelle au sol à haute intensité avec la Russie. Il brandit en réalité cette menace dans la perspective des élections du 9 juin pour faire monter la peur chez les Français, auxquels il veut inculquer l’idée fédéraliste du « besoin de Défense européenne ». Le 9 juin, l’enjeu majeur est donc de sortir du piège mortel de « l’Europe Fédérale de la guerre ».

Il convient pour cela de dénoncer l’imposture que constitue le thème de « l’Europe Puissance ». En réalité, à travers sa soumission à l’OTAN dirigée par les États-Unis, ce que construit Emmanuel Macron, c’est une Union européenne alignée sur les USA et inféodée à l’OTAN. En effaçant les États-nations historiques, on aura en réalité « L’EUROPE VASSALE » et non « L’EUROPE PUISSANCE ».

Ainsi, le Président Macron voit dans la guerre d’Ukraine une opportunité pour imposer le grand saut fédéraliste qu’il appelle de ses vœux, en faisant croire aux électeurs français que l’Europe fédérale et l’OTAN les protégeront contre une attaque de la Russie contre la France. C’est le retour de la fable de 1981 sur l’imminence de l’arrivée des chars russes sur la Place de la Concorde.

Si les listes macronistes de V. Hayer et R. Glucksmann, favorables au « réarmement de la souveraineté européenne », l’emportaient le 9 juin, on irait vers la fin de notre Défense nationale, remplacée par une Défense européenne (« l’Union de la Défense » fédérale voulue par U. Von der Leyen), et vers une armée européenne sous commandement opérationnel de l’UE. Rien ne s’opposerait alors à la folie du partage de l’arme nucléaire avec l’Allemagne, en violation du traité de réunification de 1990 âprement négocié à l’époque par la France pour faire renoncer Berlin à l’arme nucléaire.

Cette Europe fédérale de la guerre sonnerait la fin de la France souveraine. Il faut s’y opposer de toutes les forces de la France, en se souvenant du message du général De Gaulle du 3 novembre 1959, plus que jamais actuel : « IL FAUT QUE LA DÉFENSE DE LA FRANCE SOIT FRANÇAISE ». La sortie de la France du commandement militaire intégré de l’OTAN est plus que jamais nécessaire. L’OTAN ne protège pas les Français, elle les expose à des guerres qui ne sont pas les leurs.




La Russie n’attaquera pas l’OTAN

[Source : archive.is]

Par John Foreman

La fièvre de la guerre est omniprésente. En janvier, Grant Shapps, le secrétaire britannique à la défense, a déclaré que le Royaume-Uni se trouvait dans une période de « pré-guerre ». Les adversaires de l’Occident que sont la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord se mobilisent, a-t-il déclaré. Ne voulant pas être en reste, l’ombre travailliste de M. Shapps, John Healey, a écrit dans le Daily Telegraph : « si Poutine gagne, il ne s’arrêtera pas à l’Ukraine ». Les délais pour la survenue de ce conflit varient. M. Shapps a déclaré qu’il pourrait avoir lieu dans les cinq prochaines années, alors que les estimations des politiciens européens vont de trois à huit ans. Le plus haut responsable militaire de l’OTAN a prévenu que les Européens devaient se préparer à un conflit avec la Russie dans les deux décennies à venir. Un officier estonien a déclaré à Sky News que la guerre avec la Russie était une question de « quand, pas si ».

Les fatalistes donnent plusieurs raisons à leur raisonnement. Il y aura un « effet domino » si l’invasion malveillante de l’Ukraine par la Russie réussit, disent-ils. Poutine a considérablement augmenté les dépenses de défense, mobilisé l’industrie russe derrière son effort de guerre et fait preuve d’un militarisme criant. D’autres notent qu’après 30 ans de paix relative, les militaires et les citoyens européens ne sont pas préparés à la guerre, nos politiciens sont faibles et nous ne sommes pas prêts pour le retour potentiel de Donald Trump à la présidence des États-Unis. D’un point de vue plus local, la menace russe est utilisée pour faire pression en faveur du réarmement national de la Grande-Bretagne, du placement de troupes sur le flanc est de l’OTAN, de forces armées plus importantes, d’armes nucléaires tactiques et d’un service national, ou bien elle est encadrée dans un discours fatigant de déclin national inexorable. Des parallèles historiques ténus sont établis avec l’échec des alliés à dissuader l’Allemagne nazie dans les années 1930.

Le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Sir Tony Radakin, va à l’encontre de ce discours implacable sur l’avenir de l’OTAN. Dans un récent discours prononcé à Chatham House, un groupe de réflexion londonien, il a apporté un tonus bienvenu. M. Radakin a critiqué le récent débat public « confus » et « alarmiste ». Il a mis en cause certains prophètes de malheur en déclarant : « Nous ne sommes pas sur le point d’entrer en guerre avec la Russie. Nous ne sommes pas sur le point d’être envahis. Personne au ministère de la Défense ne parle de conscription au sens traditionnel du terme. La Grande-Bretagne est en sécurité ». M. Radakin a souligné les capacités nucléaires et conventionnelles étendues de l’OTAN, ainsi que ses avantages économiques, technologiques et démographiques considérables par rapport à une Russie sclérosée. Il a conclu en ces termes : « Poutine ne veut pas d’un conflit avec l’OTAN parce que la Russie perdrait. Et rapidement ».

Radakin a raison. La Russie reste, et restera probablement, en termes de nombre et de qualité, désavantagée sur le plan militaire par rapport à l’OTAN. Mais non seulement la Russie perdrait rapidement, mais elle n’a ni l’intention ni la capacité militaire de lancer une attaque armée contre l’OTAN.

En ce qui concerne l’intention, Poutine a été assez cohérent. Il est obsédé par l’Ukraine depuis les premiers jours de sa présidence, mais n’a guère fait preuve d’un irrédentisme similaire à l’égard des anciens pays de l’empire russe qui sont aujourd’hui membres de l’OTAN. En 2015, il a déclaré que « seul un fou pense que la Russie attaquerait l’OTAN » et, la semaine dernière, il a déclaré que les affirmations occidentales selon lesquelles la Russie a l’intention d’attaquer l’Europe « sont totalement infondées ».

Poutine, bien que malveillant, n’est pas fou. Il sait que l’OTAN reste au cœur d’une alliance nucléaire. Il comprend que le coût catastrophique de toute agression militaire russe directe contre l’alliance entraînerait le chaos — un anathème pour l’homme qui se targue d’avoir apporté la stabilité intérieure au cours des 20 dernières années. L’opinion publique et les élites ne sont pas favorables à une guerre plus large contre l’Europe. La population russe se lasse déjà de la gaffe de Poutine en Ukraine.

Sur le plan stratégique, depuis l’échec de sa tentative de coup de main en 2022, Poutine est sur la défensive, absorbant les terres qu’il a prises dans l’est de l’Ukraine au cours des premières semaines du conflit pour les intégrer à la Russie proprement dite. Lui et ses acolytes n’ont eu de cesse, en public comme en privé, de signaler leur volonté de localiser leur « opération militaire spéciale » et de ne pas la faire dégénérer en conflit régional avec l’OTAN. Il a peu d’alliés. La semaine dernière, M. Poutine a reconnu que la guerre qu’il mène en Ukraine avait des conséquences graves pour le pays : problèmes « sociaux, démographiques, infrastructurels », contraintes en matière de ressources et « impératif… de renforcer notre industrie de la défense ». Ce ne sont pas les mots d’un homme qui envisage de déclencher une guerre avec l’Amérique et l’Europe.

La Russie n’a pas non plus la capacité militaire d’attaquer l’OTAN. L’armée russe est également passée à la défense stratégique à la fin de 2022 — sa position doctrinale naturelle depuis les années 1970. Le ministre de la Défense, M. Shoigu, et le chef d’état-major général, M. Valery Gerasimov, ont réaffirmé leur stratégie militaire de « défense active » visant à repousser et à prévenir toute attaque armée contre la Russie et/ou ses alliés. En 2020, la politique de dissuasion russe autorisait l’utilisation d’armes nucléaires « en cas d’agression contre la Fédération de Russie », et non comme moyen de faire la guerre.

La revue russe Military Thought, qui fait autorité en la matière, se penche actuellement sur la dissuasion stratégique nucléaire et conventionnelle, ainsi que sur les opérations visant à « repousser l’offensive d’un ennemi de haute technologie et numériquement supérieur ». Le rétablissement des districts militaires de Moscou et de Leningrad de l’ère soviétique, dans l’ouest de la Russie, devrait être considéré comme une réponse défensive à l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, et non comme un tremplin pour une guerre éclair de blindés. L’exercice militaire russe prévu, « Zapad » (qui signifie « ouest »), a été annulé en 2023, signe que le regard funeste de Poutine reste fermement fixé sur une forme de victoire à la Pyrrhus en Ukraine.

Aujourd’hui, comme l’a souligné un général américain à la retraite, Ben Hodges : « après dix ans de guerre, la Russie, avec tous ses avantages, ne contrôle toujours que 18,5 % de l’Ukraine, sa marine et son armée de l’air échouent dans toutes leurs missions », tout en subissant quelque 350 000 pertes. Une de mes connaissances russes a écrit un article disant que l’approche attritionnelle de la Russie dans le Donbas reste « très coûteuse pour les forces armées russes en termes de pertes et de dépenses de ressources et peut conduire à un épuisement excessif des forces ».

Même si l’intention politique de Poutine changeait, il est peu plausible de penser que son armée pourrait être rapidement réorientée pour attaquer l’OTAN sans une refonte complète de la doctrine, dont il n’y a aucun signe, et sans une longue période de restructuration, de réorganisation, de réentraînement et de réarmement. À Moscou en juillet 2022, un expert russe m’a dit qu’il faudrait au moins dix ans pour rééquiper l’armée russe après ses premières pertes en Ukraine. Les sanctions occidentales, les pressions économiques, les problèmes militaro-industriels et les nouvelles pertes régulières ont encore compliqué et allongé le rythme de rééquipement. L’ancien président Dmitri Medvedev n’aurait pas eu à menacer les patrons d’usine d’une répression à la Staline si le complexe militaro-industriel, dont la production n’a connu qu’une modeste croissance l’année dernière, avait été jugé capable de soutenir un conflit plus large contre l’OTAN. Il produit des modèles mis à jour ou réparés d’équipements plus anciens, abandonnant les modèles plus récents.

Donc, non, l’armée russe n’arrive pas, même si elle représente un défi potentiel important. Il faut espérer que le discours de M. Radakin, comme il l’a déclaré, « apportera un sens de la perspective » au débat, en équilibrant la nécessité de maintenir des défenses nationales adéquates tout en n’exagérant pas la menace, en n’alarmant pas la population et en ne mettant pas en faillite une économie fragile.

Bien sûr, l’Occident peut faire plus pour s’assurer qu’une attaque russe ne se produise jamais. Premièrement, il doit soutenir l’Ukraine, priver la Russie d’un avantage stratégique et saigner à blanc l’armée russe. Deuxièmement, il doit soutenir les pays non membres de l’OTAN dans le voisinage de la Russie, qui restent très vulnérables. Troisièmement, elle doit assurer une dissuasion nucléaire et conventionnelle efficace et crédible de l’OTAN pour punir la Russie dans le cas improbable d’une invasion. Quatrièmement, elle doit renforcer les sanctions contre le complexe militaro-industriel russe et ses profiteurs occidentaux.

Mais comme George Kennan, le doyen de la politique américaine du début de la guerre froide, l’avait prévenu dans les années 1940 : « Beaucoup dépend de la santé et de la vigueur de notre propre société ». Comme le communisme, le poutinisme est un « parasite malin qui ne se nourrit que de tissus malades ». Poutine a beaucoup investi dans ses propres moyens d’agression indirecte — ingérence politique, menaces, désinformation, espionnage, cyberattaques, assassinats — pour diviser, décourager et affaiblir l’Occident. Il craint que l’agression militaire directe ne comporte des risques excessifs. Les investissements, comme le disait Kennan, « pour améliorer la confiance en soi, la discipline, le moral et l’esprit communautaire de notre propre peuple » et pour nier les attaques de guerre politique de la Russie sont tout aussi importants, sinon plus, que les dépenses de défense. La fièvre de la guerre n’aide pas.




Les révélations d’Ivan Raiklin font trembler l’État Profond US

🇫🇷💥💣 Explosif ! Les révélations d’@IvanRaiklin font trembler l’État Profond ! 💣💥(Cf Vidéo sous-titrée en 🇫🇷 par mes soins ⬇️)

⚠️ Préparez-vous à être choqués par les révélations d’Ivan Raiklin (@IvanRaiklin), « Secrétaire du Châtiment », brillant avocat, vétéran émérite et proche du @GenFlynn. Quel honneur pour moi d’avoir le privilège de connaître personnellement ces deux patriotes remarquables qui se battent envers et contre tout pour délivrer la vérité au monde entier.

⚠️‼️ Au moins 350 membres de l’ #étatprofond sont dans son viseur!! Avec des preuves accablantes d’espionnage depuis 2016 et des similitudes frappantes entre la persécution de

@realDonaldTrump et celle du #GeneralFlynn et bien d’autres…, le monde politique est sur le point d’être secoué jusqu’à ses fondations. Des raids en direct chez les puissants de l’état profond sont à prévoir. Ce n’est pas pour rien que le film du General Flynn @FlynnMovie

« Deliver The Truth whatever the Cost » (Révéler la Vérité, quel qu’en soit le Prix !) réalisé par l’excellent @ScottWiperUSA, fait lui aussi trembler l’état profond. Pour rappel, mes différents post sur le sujet puisque j’ai eu la chance d’assister à l’avant-première (http://FlynnMovie.com). Pour rappel, quelques les liens vers mes différents posts sur ce sujet :

1/♦️ Un Témoignage INCONTOURNABLE. Révéler la Vérité, quel qu’en soit le Prix !
https://x.com/sylviamiami1776/status/1777297498358309091?s=46&t=sxY0HSCpYKEdPDgmFgbPCQ

2/♦️ Le @GenFlynn parcourt les États-Unis pour délivrer la vérité sur son histoire qu’il nous raconte sans compromission dans « Délivrer la Vérité, quel qu’en soit le Prix »
https://x.com/sylviamiami1776/status/1778477826615701604?s=46&t=sxY0HSCpYKEdPDgmFgbPCQ

3/♦️Annonce de l’avant-première du film-témoignage du Général Flynn
https://x.com/sylviamiami1776/status/1777146552202432868?s=46&t=sxY0HSCpYKEdPDgmFgbPCQ

4/ ♦️ Découvrez pourquoi cette GUERRE PSYCHOLOGIQUE nous affecte TOUS
https://x.com/sylviamiami1776/status/1788900476429148483?s=46&t=sxY0HSCpYKEdPDgmFgbPCQ

5/ ♦️ Remerciement personnel du General Flynn 🙏
https://x.com/genflynn/status/1777381463689666891?s=46&t=sxY0HSCpYKEdPDgmFgbPCQ

https://twitter.com/sylviamiami1776


[Source : ivanraiklin.substack.com]

Le lieutenant-colonel (à la retraite) Ivan E. Raiklin, ancien béret vert et avocat constitutionnel, a travaillé pendant 25 ans au sein du ministère de la Défense, des services de renseignement, des communautés d’opérations spéciales et du DTRA en tant qu’engagé, officier, civil, contractant en service actif, réserviste et membre de la garde nationale dans cinq États (IA [Iowa], NY [New York], MA [Massachusetts], MS [Mississippi], TX[Texas]) et sur cinq continents, en cinq langues (russe, espagnol, arabe, français, anglais parlé couramment). Ivan a servi en tant que commandant des Bérets verts pour contrer ISIS au Moyen-Orient, les Talibans en Afghanistan, le MS-13 en Amérique centrale, et pour contrer l’agression russe en tant que diplomate militaire en République de Géorgie.

Plus récemment, il a été instructeur au Joint Military Intelligence Training Center, où il a enseigné l’analyse du renseignement, la sécurité nationale et les opérations multinationales à des professionnels de haut niveau de la communauté du renseignement des États-Unis et à des partenaires internationaux.

Après avoir observé l’élection de 2020 illégalement certifiée, il a commencé à utiliser ses compétences et son expertise pour enquêter sur cette violation constitutionnelle et sur tous les acteurs du gouvernement fédéral et des États impliqués. Il a fait des recherches sur leur mépris délibéré de la Constitution au cours des six dernières années, notamment sur l’espionnage illégal d’un président pour des raisons politiques, sur le général d’armée à la retraite Michael T. Flynn et sur l’ancien officier de marine Carter Page.

En raison de plusieurs retweets d’un président en exercice et de la haine aveugle du gouvernement fédéral pour ce président — au détriment de la Constitution américaine — Ivan a fait l’objet d’au moins dix enquêtes de la part du DHS, du DOD, du FBI, de la DIA, de l’armée américaine, du bureau du secrétaire à la défense, des réserves de l’armée américaine, d’au moins deux sociétés contractantes et du comité de dissimulation du J6 pour son analyse juridique visant à remédier à l’élection de 2020 illégalement certifiée, pendant son temps libre, à titre personnel, tout en exerçant sans crainte son droit au Premier Amendement. Son analyse la plus connue est celle de la #PenceCard qui a révélé le comportement anticonstitutionnel de Mike Pence le 23 décembre. Il a également enquêté sur la Fedsurrection [le grand mensonge de l’« insurrection »] du 6 janvier et sur le rôle du gouvernement fédéral dans sa création.

Ivan a été massivement censuré pour cette analyse juridique par les réseaux Twitter, Facebook, Instagram et Lincoln-In, inspirés par le PCC [Parti communiste chinois]. Il a également été impitoyablement diffamé par Reuters (vérificateur de faits officiel de Tweeter dont le PDG siège au conseil d’administration de Pfizer), le NY Times, le Washington Post, Raw Story, le Huffington Post pour avoir exercé sa 1A [la liberté d’expression, assurée (en théorie) par le 1er amendement de la Constitution américaine] alors qu’il n’était pas en service, à titre personnel. Au milieu de toute cette agitation, Ivan a néanmoins reçu la meilleure évaluation de performance ainsi qu’une augmentation substantielle dans son rôle d’expert en sécurité nationale pour ses performances exceptionnelles et a été sélectionné pour commander un bataillon dans la réserve de l’armée américaine.

Cependant, en raison des abjectes violations constitutionnelles institutionnellement mandatées par l’ambassadeur du Parti communiste chinois aux États-Unis, M. Biden, et son régime illégitime au sommet du ministère de la Défense, Ivan a refusé et s’est retiré de l’armée, ne voulant rien avoir à faire avec les violations constitutionnelles forcées, inspirées par le PCC, de ses frères et sœurs d’armes, choisissant plutôt de se retirer pour défendre leurs droits d’une manière plus substantielle de l’extérieur. En outre, lorsque l’article de Reuters est sorti, Bill Priestap, ancien chef de la division de contre-espionnage (CID) du FBI, a probablement déployé son neveu pour enquêter sur Ivan, et en conséquence il a été politiquement persécuté de la même manière que le président Trump et le général Flynn avec la perte de plus de 2 millions de dollars de contrats.

Un point clé pour comprendre pourquoi Ivan est si passionnément engagé dans la lutte pour protéger notre Constitution est que son père Ernest, un survivant du blocus de 900 jours par les nazis alors qu’il grandissait en Russie soviétique, avait été persécuté par le régime soviétique communiste, dont Ernest s’est enfui vers les États-Unis pour l’éviter. Ivan connaît les effets néfastes de la corruption communiste. Il a pris sa retraite et est désormais prêt à se consacrer à l’élimination des putschistes et de leur corruption apparemment sans fin.

En combinant son expérience de commandant des bérets verts et de juriste constitutionnel, il est en mesure de fournir des solutions stratégiques non conventionnelles, d’élaborer un plan opérationnel nécessaire à la mise en œuvre des objectifs stratégiques, mais d’une manière qui peut être mise en œuvre par l’exécution tactique. Le meilleur terme pour décrire Ivan est « Coordinateur de l’offensive légale de l’Amérique » et c’est pourquoi son nouveau surnom est Ivan #DeepStateMarauder Raiklin.