Avoir laissé l’OTAN franchir toutes les lignes rouges, l’erreur majeure de Poutine ?

[Source : ripostelaique.com]

Par Jacques Guillemain

Début 2023, j’écrivais un article de politique fiction, mais qui était parfaitement réaliste.

Je reste persuadé qu’en lançant un ultimatum à l’OTAN au début du conflit, dès les premières lignes rouges franchies, Poutine aurait étouffé dans l’œuf la suicidaire escalade à laquelle se livrent actuellement les têtes brûlées occidentales, Macron en tête.

Au lieu de quoi la passivité du Tsar face à l’engagement toujours plus offensif de l’OTAN dans la guerre a conduit le monde vers un risque de guerre nucléaire qui n’a rien d’un fantasme. Tout s’aggrave dangereusement, car l’inertie de Poutine durant deux ans a persuadé les Occidentaux qu’il bluffait et qu’il n’oserait jamais frapper un pays de l’OTAN et encore moins utiliser l’arme nucléaire tactique.

Blindés, missiles longue portée, F-16, frappes en profondeur sur le territoire russe et bientôt troupes au sol laissent le Kremlin sans réaction, hormis quelques réprobations verbales sans le moindre effet.

Sonnée par le désastre de la contre-offensive ukrainienne, l’OTAN s’est depuis ressaisie, persuadée qu’elle pourrait affaiblir durablement la Russie par un harcèlement permanent, à défaut de gagner la guerre.

C’est évidemment un calcul dangereux, car Poutine n’acceptera jamais une défaite militaire et s’il fait tout pour éviter à la fois un engagement de troupes otaniennes au sol et un recours à l’arme nucléaire tactique, il est évident qu’il ne mettra jamais en danger son peuple. Acculer l’Ours russe comme veut le faire Macron avec son armée « bonsaï » ne peut que mal finir pour les Européens.

Voici ce que Poutine aurait pu décider et dire :

Le 24 février 2023, date anniversaire de l’offensive russe décidée par Vladimir Poutine pour protéger le Donbass d’une attaque ukrainienne imminente, le maître du Kremlin s’adressait à tous les peuples de la Terre, dans un message historique de nature existentielle pour l’ensemble de l’Humanité. Toutes les agences de presse du monde entier furent priées de diffuser en direct ce message à vocation planétaire, d’une gravité extrême. Il était 10 h à Moscou quand Vladimir Poutine prit la parole :

« J’ai décidé de m’adresser à l’ensemble des peuples de notre Terre, parce que l’avenir de l’Humanité va se jouer dans les prochaines heures et parce que j’estime que chaque citoyen du monde a le droit d’être informé sur les événements tragiques qui pourraient survenir très vite si les comportements irresponsables de notre ennemi historique, je veux dire l’Occident, l’emportent sur la sagesse et la raison. L’heure n’est plus à la désinformation et aux communiqués mensongers qui prévalent dans la presse occidentale depuis un an. La parole russe n’a jamais eu droit de cité, afin de mieux tenir les peuples dans l’ignorance de la politique agressive de l’OTAN. Mais cela va cesser.

Je sais que pour les peuples du monde occidental, la Russie reste l’agresseur et l’Ukraine la victime.

Mais il est temps de dire la vérité aux citoyens, car beaucoup d’entre eux vivent dans le mensonge. Il est temps de leur rappeler ce qui s’est passé depuis la chute du Mur de Berlin en 1989, depuis l’éclatement de l’URSS et la dissolution du pacte de Varsovie en 1991, décidé en signe de paix et dans l’espoir d’un rapprochement entre la Russie et l’Europe, comme en rêvait le général de Gaulle, un grand admirateur du peuple russe.

Malheureusement, aux signes de paix envoyés par la Russie et à la dissolution du pacte de Varsovie, les Anglo-Saxons ont répondu par un élargissement sans fin de l’OTAN, passant de 16 membres en 1990 à 32 aujourd’hui, malgré toutes nos protestations. C’est pourtant sur la promesse d’un non-élargissement de l’OTAN à l’Est que la Russie a donné son accord à la réunification allemande. Mais aujourd’hui, faute de garanties écrites, Washington nie cette vérité. Difficile de faire plus hypocrite.

En 1999, profitant de la faiblesse de la Russie, totalement désarticulée par la désintégration de l’URSS dix ans plus tôt, les États-Unis ont lancé une vaste campagne de bombardements sur la Serbie, notre alliée, suite à un odieux mensonge d’État accusant à tort les Serbes de pratiquer un génocide sur les Albanais du Kosovo. Cette campagne criminelle a duré 78 jours, tuant de nombreux civils.

Et par la suite, on a vu un général américain brandir une petite fiole d’eau minérale, comme preuve que Saddam Hussein détenait des armes de destruction massive. Encore un odieux mensonge d’État pour justifier la destruction de l’Irak.

C’est cela, la politique américaine. Quels médias parlent aujourd’hui de ces expéditions coloniales injustifiées, qui sont en réalité des crimes de guerre, compte tenu du nombre incalculable de victimes civiles ? Aucun.

Plus tard, en 2014, un coup d’État fomenté par la CIA a renversé le gouvernement pro-russe en place à Kiev, pour le remplacer par un régime à la botte des États-Unis. Et depuis huit ans, Kiev n’a cessé de persécuter les populations russophones et russophiles du Donbass, qui aspiraient à leur légitime autonomie. Cette guerre, occultée par les médias occidentaux, a fait 15 000 morts et les crimes de guerre et exactions qui y ont été perpétrés par les Ukrainiens ont largement été dénoncés par toutes les associations humanitaires internationales. Mais là aussi, c’est l’omerta la plus totale dans les médias occidentaux. Les Russes sont des barbares et les Ukrainiens sont des saints, comme chacun sait.

Les accords de Minsk, signés en 2015, avec l’engagement de Paris et de Berlin de les faire respecter, n’ont jamais été appliqués malgré notre insistance durant des années. Bien au contraire, durant ces huit années de guerre, l’OTAN a formé l’armée ukrainienne en vue d’un affrontement futur avec la Russie et les unités du Donbass. Angela Merkel et François Hollande ont d’ailleurs reconnu que ces accords étaient un leurre, uniquement destiné à gagner du temps pour renforcer l’armée ukrainienne.

Les multiples demandes de la Russie pour assurer à tous les peuples d’Europe des garanties de sécurité indispensables à une paix durable ont été systématiquement ignorées. En fait, l’Occident a tout simplement méprisé la Russie et menti au peuple russe depuis trente ans. C’est donc face à l’imminence d’une offensive ukrainienne contre le Donbass que j’ai décidé de devancer cette attaque, en lançant une opération spéciale pour protéger les populations russophones.

Je ne vais pas reprendre le déroulement de cette guerre, que vous connaissez. Mais sachez que c’est l’Occident qui a décidé de transformer cette opération spéciale limitée en un conflit OTAN/Russie, avec 50 nations qui aident l’Ukraine, dont 25 militairement.

Dès la fin de février 2022, puis courant mars, des négociations de paix ont été entamées entre Moscou et Kiev. Mais à deux reprises les Anglo-Saxons ont saboté les rencontres, promettant au Président Zelensky une aide occidentale massive lui assurant la victoire. À ce jour, cette guerre qui pouvait être évitée si les accords de Minsk avaient été respectés a fait des centaines de milliers de morts par la faute des Occidentaux, qui attisent les braises du conflit. Mais cela va cesser.

Nous en sommes au dixième train de sanctions économiques contre la Russie et l’escalade dans les livraisons d’armes de plus en plus lourdes ne cesse de s’accélérer. Persuadé que je bluffe et que je ne recourrai jamais à l’arme nucléaire, Joe Biden vient de déclarer que les livraisons d’armes à Kiev allaient se poursuivre indéfiniment. Il se trompe lourdement.

Après les chars lourds, je suppose que nous verrons aussi des chasseurs Tornado ou des Eurofighter voler dans le ciel de Kiev, pilotés par des Occidentaux en uniforme ukrainien ? Il va de soi que la Russie ne peut rester impassible devant cette escalade sans fin, qui fait des pays occidentaux des cobelligérants à part entière.

Les sanctions économiques ayant échoué et se retournant contre les Européens, les États-Unis espèrent néanmoins épuiser la Russie comme cela s’est passé en Afghanistan il y a plus de 30 ans, en équipant les talibans de missiles Stinger. Mais ils se bercent d’illusions. L’armée russe de 2022 possède des armes conventionnelles redoutables que l’OTAN tente désespérément d’acquérir, comme les missiles hypersoniques imparables. Imaginez une situation inverse, avec une supériorité technologique écrasante de l’OTAN sur la Russie. Il est clair que Biden aurait déjà envoyé ses légions sur le sol ukrainien. Mais il sait très bien que la Russie n’est ni l’Irak, ni l’Afghanistan et que l’Amérique est à la portée de nos missiles hypersoniques.

Il n’y aura pas de guerre d’usure. Il n’y aura pas de fuite en avant dans les livraisons d’armes. Tout cela doit cesser et va cesser.

C’est donc un ultimatum que je lance à l’OTAN,

À cette minute même, des missiles hypersoniques armés de charges conventionnelles sont pointés sur quatre bases militaires, en Allemagne, en Pologne, au Royaume-Uni et en France, ainsi que sur tous les centres vitaux de l’Ukraine. Et puisque Joe Biden estime que les Ukrainiens peuvent frapper impunément la Crimée, j’ai également décidé de couler le porte-avions Gérald Ford, le fleuron de la marine américaine. De plus, toutes nos forces nucléaires sont en état d’alerte maximale, les ogives étant pointées sur leurs cibles programmées, aux États-Unis et en Europe. Que les choses soient bien claires :

Si dans 48 heures à compter de cet instant, l’OTAN ne renonce pas à sa politique d’agression contre la Russie, la salve de missiles hypersoniques sera lancée. En cas de riposte de l’OTAN, c’est la salve nucléaire stratégique qui prendra le relais.

En 1962, face à la détermination de John Kennedy exigeant le retrait des fusées russes de Cuba, afin de garantir la sécurité des États-Unis, Nikita Khrouchtchev a eu la sagesse de ne pas tenter le diable. La dissuasion nucléaire n’est crédible que si le risque d’un embrasement de la planète est bien réel. Ce fut le cas en 1962 et c’est encore le cas aujourd’hui, je vous le garantis.

La question est donc de savoir si les fous furieux du Pentagone vont vouloir jouer avec le feu nucléaire et si l’Ukraine vaut bien un embrasement planétaire qui fera de notre Terre un champ de ruines radioactif inhabitable.

Si le Président Biden recule, nous mettrons un terme à cette guerre en sauvant des dizaines de milliers de vies dans les deux camps et nous pourrons enfin bâtir la paix durable de demain.

Mais s’il s’obstine, il n’y aura plus personne pour faire le bilan de cette guerre, c’est une certitude. Comme le disait Einstein :

« Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième »

Voici mes exigences :
– Les armes doivent se taire immédiatement sur le front du Donbass ;
– L’Ukraine sera totalement démilitarisée, seules des forces de sécurité intérieure seront tolérées ;
– Le gouvernement ukrainien actuel sera destitué au profit d’un régime pacifique ;
– La totalité du Donbass, la région d’Odessa et la Transnistrie seront intégrées à la Fédération de Russie ;
– L’Ukraine sera un pays neutre, ne pouvant adhérer ni à l’OTAN ni à l’UE ;
– Ni la Finlande, ni la Suède, ni la Moldavie ne pourront intégrer l’OTAN ;
– Toutes les armes nucléaires américaines stationnées en Europe devront être éliminées.

Enfin, toutes les sanctions économiques doivent être levées et les avoirs russes confisqués par les Occidentaux seront restitués, notamment les 300 milliards de dollars appartenant à la Banque de Russie.

En contrepartie, la Russie s’engage à garantir l’intégrité territoriale de tous ses voisins, y compris l’Ukraine dans ses nouvelles frontières. Un corridor permettant d’accéder à la mer Noire sera aménagé pour permettre les exportations ukrainiennes.

Une fois la paix revenue, les garanties de sécurité pour l’Europe seront définies avec l’aval de l’ONU et de toutes les parties.

Il est évident qu’après plus de trente années d’humiliation de la Russie et d’arrogance anglo-saxonne, aucune de ces exigences n’est négociable. Il est grand temps que l’OTAN respecte ce que nous sommes.

En ce qui me concerne, ma détermination est totale. La balle est donc dans le camp occidental. Il ne vous reste plus que 47 heures et 35 minutes pour décider de l’avenir de l’Humanité. »

Il va sans dire que ce discours provoqua un tremblement de terre dans toutes les chancelleries, un mélange de consternation et de panique dans le monde entier. Les téléphones crépitèrent sans discontinuer, tandis que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunissait dans l’urgence. Macron s’empressa de déclarer qu’il n’était pas question que la France s’engage dans une guerre nucléaire suicidaire.

De leur côté, Pékin et New Delhi annoncèrent que leurs forces nucléaires s’uniraient aux forces russes si Biden rejetait l’ultimatum de Poutine. Partout dans le monde, ce ne fut qu’appels à la paix et à la raison. Tous les pays va-t-en-guerre, un à un, se rangèrent derrière Poutine, réalisant soudain qu’ils s’étaient fourvoyés dans une guerre qui n’était pas la leur, mais qui leur était imposée par les États-Unis. Cet ultimatum venait de réveiller les consciences après des mois d’aveuglement.

Totalement isolé, lâché également par Londres, et sans doute effrayé par la détermination du maître du Kremlin, Biden annonça, par un communiqué du 25 février 2023 à midi, que les États-Unis renonçaient à toute épreuve de force et reconnaissaient le droit légitime de la Russie et de toute l’Europe à vivre en paix et en sécurité, aux conditions de l’ultimatum russe.

Dès cette annonce, depuis le front du Donbass jusqu’aux capitales des 195 nations reconnues par l’ONU, ce fut un déferlement de joie planétaire jamais vu depuis la fin des hostilités en 1945.

La troisième guerre mondiale venait d’être évitée. Certains diront que le bon sens et la sagesse ont fini par triompher. D’autres diront que c’est plutôt l’équilibre de la terreur qui a une fois de plus fait ses preuves et ramené les têtes brûlées à la raison. Mais en définitive, retenons que c’est la paix qui a gagné, pour le plus grand bien de l’Humanité.

(Tout ceci n’est que fiction mais aurait pu être réalité)




Rencontre d’un des néonazis les plus dangereux d’Europe

[Source : Charles Villa]






Covid-19 : les « complotistes » avaient vu juste

Par Me NONOBSTANT

[NDLR L’Histoire récente nous a cependant largement montré que s’élever contre la vaccination pasteurienne ou la fausse vaccination à supposé ARNm n’empêche nullement les entreprises pharmaceutiques de continuer de sévir et de contrôler l’enseignement médical, ni les Bill Gates et autres milliardaires de poursuivre leur agenda eugéniste.
Par contre, si suffisamment de monde en général et de personnels soignants en particulier poussent plus avant leur démarche « complotiste » de remise en question des croyances modernes et creusent plus profond, ils réaliseront probablement et en nombre suffisant la vacuité et l’ineptie scientifique de l’hypothèse virale (abusivement nommée, désormais, « théorie virale »)1, et il n’existera plus mondialement aucun justificatif aux vaccins et autres cocktails thérapeutiques prétendument « antiviraux » ni aux diverses mesures « sanitaires ». Les maladies dites virales ont bien d’autres causes que les virus pathogènes fantomatiques, et les diverses substances utilisées en allopathies pour soi-disant soigner ne contribuent le plus souvent qu’à soulager des symptômes, ceci en produisant de surcroît des effets secondaires plus ou moins nocifs. Consulter le dossier Vaccins et virus permettrait au lecteur d’approfondir le sujet.]





L’institut de M. Malone publie une liste de politiciens canadiens ayant des liens avec le Forum économique mondial

[Source : mondialisation.ca]

Une liste publiée par l’institut de recherche du Dr Robert Malone montre que des dizaines de politiciens canadiens anciens et actuels, dont Trudeau et certains membres de son cabinet, ont obtenu leur diplôme des programmes du Forum économique mondial.

[Voir aussi :
Les Young Global Leader, l’organisation du FÉM pour « infiltrer » les gouvernements
et
Liste complète de la prochaine génération de jeunes leaders mondiaux du Forum Économique Mondial de Klaus Schwab]

Par Anthony Murdoch

Une nouvelle liste publiée par le Malone Institute, basé aux États-Unis, met en évidence des dizaines de politiciens canadiens et de ministres actuels du gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau qui ont des liens avec le programme Young Global Leaders du Forum économique mondial.

L’Institut Malone, fondé par le Dr Robert Malone, en partenariat avec la Fondation suédoise Pharos, a lancé un projet de Forum économique mondial pour enquêter sur « les membres mondialistes de l’organisation commerciale connue sous le nom de Forum économique mondial (WEF) et les agents qu’ils ont formés ». Le projet a publié un résumé des diplômés des « Global Leaders of Tomorrow du Forum économique mondial (un programme d’un an qui s’est déroulé de 1993 à 2003) ainsi que des Young Global Leaders (un programme de cinq ans lancé en 2004/2005 et toujours en cours) ».

Un coup d’œil à sa liste récemment publiée montre plus d’une douzaine de ministres libéraux actuels et anciens du cabinet Trudeau qui ont été diplômés des programmes des jeunes leaders du FEM, dont la vice-première ministre Chrystia Freeland (2000), le Premier ministre Justin Trudeau (2005), l’ancien président du Conseil du Trésor Scott Brison (2005), le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie François-Philippe Champagne (2009) et la leader du gouvernement à la Chambre des communes Karina Gould (2010).

Parmi les autres ministres du Cabinet, citons la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly (2016), le ministre des Services aux citoyens, Terry Beech (2017), l’ancienne ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse, Maryam Monsef (2020) et le ministre du Logement, de l’Infrastructure et des Collectivités, Sean Fraser (2022).

La députée conservatrice Michelle Rempel (2016) ainsi que le député et chef du NPD (Nouveau Parti démocratique) Jagmeet Singh (2018) figurent également sur la liste.

Pour créer la liste, l’Institut Malone et la Fondation Pharos ont utilisé les moteurs de recherche du WEF et ont recoupé les listes publiées en utilisant des outils tels que les archives de la « Wayback Machine » ainsi que Wikispooks, « et d’autres sources complémentaires ».

« Ce n’est peut-être pas exact à 100 %, mais nous avons fait de notre mieux pour le rendre aussi correct et mis à jour que possible », note le Malone Institute.

Le rapport ne surprendra peut-être pas de nombreux Canadiens, car les liens entre le WEF et les libéraux de Trudeau sont bien connus. En fait, le désormais ancien président du WEF, Klaus Schwab, a dit un jour à Freeland qu’il avait « compté » sur elle pour s’assurer que ses objectifs mondialistes voient le jour.

En 2017, Schwab s’est même vanté que la moitié du cabinet de Trudeau était membre de son programme de jeunes leaders.

L’ancien chef du Parti conservateur et actuel député Andrew Scheer a également brièvement figuré sur la liste, mais a depuis été retiré après que sa déclaration du 24 mars 2022 niant toute implication dans le WEF ait été rendue publique.

« Récemment, on m’a signalé que le site Web du Forum économique mondial comprenait un profil de moi », a noté M. Scheer en 2022.

« Je ne suis PAS membre du WEF. Je n’ai jamais assisté à une réunion, une conférence ou tout autre événement parrainé ou associé au FEM. Je ne suis jamais allé à Davos. Je ne sais pas pourquoi mon profil a été inclus sur leur site Web Young Global Leaders. Une fois que cela a été porté à mon attention, j’ai demandé au WEF de me retirer de son site. Ils se sont exécutés depuis. »

Il est intéressant de noter que l’actuel chef conservateur Pierre Poilievre a été placé dans l’onglet « incertain » de la liste Malone/Pharos. Il a nié avoir été impliqué dans le programme des jeunes leaders ; cependant, les pages d’Internet Archive impliquent le contraire.

Les membres du WEF « sont déployés intentionnellement et internationalement en tant qu’agents étrangers »

Selon l’Institut Malone, les personnes impliquées dans le WEF ont « été déployées intentionnellement et internationalement en tant qu’agents étrangers représentant les intérêts des membres du WEF pour “pénétrer les cabinets mondiaux des pays” ainsi qu’un large éventail de… secteurs. »

« Le WEF est l’organisation qui a orchestré la planification, le développement et la mise en œuvre harmonisés à l’échelle mondiale des confinements, des mandats, des campagnes de vaccination autoritaires, de la suppression des options de traitement précoces, du ciblage mondial des médecins dissidents, de la censure, de la propagande, de l’information et des programmes de contrôle de la pensée que nous avons tous connus depuis fin 2019 », s’est exclamé l’Institut Malone.

« C’est la structure organisationnelle utilisée par ceux qui ont cherché à contrôler et à gérer le monde pour faire avancer les intérêts économiques et politiques de leurs membres par le biais de la “Grande Réinitialisation” en cours (comme l’a nommé et décrit leur président Klaus Schwab) en exploitant et en exacerbant les perturbations sociales et économiques qu’ils ont artificiellement et intentionnellement conçues depuis que le SRAS-CoV-19 a commencé à se propager à travers le monde. »

La liste des jeunes leaders met également en évidence d’anciens politiciens canadiens liés au FEM, notamment l’ancien ministre progressiste-conservateur et conservateur Bernard Valcourt (1993), l’ancienne vice-première ministre libérale Sheila Copps (1994) et l’ancien premier ministre libéral du Québec Jean Charest (1994).

L’ancien maire de Calgary, Naheed Nenshi, qui se présente pour devenir chef du Nouveau Parti démocratique de l’Alberta, a également été inscrit sur la liste (2011).

Comme l’a noté LifeSiteNews, Freeland en particulier a des liens profonds avec le WEF mondialiste. Elle est actuellement membre du conseil d’administration du WEF et a assisté à une réunion du WEF en janvier, participant à un panel public sur l’Ukraine.

Le WEF est surtout connu pour être le groupe derrière le programme socialiste de la « Grande Réinitialisation », dont le slogan se vante d’un avenir dans lequel les masses « ne posséderont rien » et « seront heureuses ».

Parmi les objectifs de la Grande Réinitialisation figurent la réduction et l’élimination de l’utilisation des combustibles fossiles, l’infrastructure d’identification numérique et les systèmes de passeport liés à la santé.

Anthony Murdoch

Article original en anglais : Dr. Malone’s institute publishes list of Canadian politicians with ties to the World Economic Forum, LifeSiteNews, le 28 mai 2024.

Traduction : Edge

La source originale de cet article est lifesitenews.com
Copyright © Anthony Murdoch, lifesitenews.com, 2024




Naufrage médiatique occidental : ce qu’ils nous disent et ce qu’ils se disent

[Source : mondialisation.ca]

[Illustration : source]

Par Daniel Vanhove

Au stade de la tragédie absolue qui se déroule sous nos yeux à Gaza, il me semble utile de revenir à un élément sur lequel aucun média occidental — et pour cause — ne s’est arrêté. On sait désormais la partialité avec laquelle les grands médias font et défont l’actualité, en fonction de ce qui arrange leurs patrons en hauts lieux. On a compris depuis un certain temps, les complicités morbides des gouvernements et des lobbies qui manœuvrent en coulisses avec pour seule boussole les intérêts privés d’une caste financière aussi puissante que mafieuse. Et il faut dénoncer et insister sur leur rôle criminel incessant qui s’abat sur les plus démunis, leur rendant toute vie impossible.

Il y a quelques semaines, je relevais un article paru dans le média libanais Al Mayadeen, dont des journalistes ont été assassinés par l’armée du régime terroriste israélien — et pour cause, là aussi — et qui relayait lui-même un communiqué des services des renseignements russes (SVR) :

« Russian Intel reveals US urging ‘Israel’ to expedite genocide in Gaza. The SVR highlighted Washington’s concern over the indiscriminate nature of airstrikes hitting hospitals and refugee camps in Gaza and the effects of such actions on its image. At the same time, the office noted that various representatives from the US State Department and Defense Department are advocating for a ceasefire.

However, a contrary reality unfolds in private conversations between US officials and the Israeli leadership. The US has been effectively urging ’Israel’ to expedite their aggression on the strip to avoid prolonged conflict, fearing it could detrimentally affect Biden’s pre-election position, as noted by the SVR. »

Que l’on peut traduire comme ceci :

« Les renseignements russes révèlent que les États-Unis exhortent “Israël” à accélérer le génocide à Gaza. Le SVR a souligné l’inquiétude de Washington quant au caractère aveugle des frappes aériennes frappant les hôpitaux et les camps de réfugiés à Gaza et aux effets de telles actions sur son image. Parallèlement, le bureau a noté que divers représentants du Département d’État américain et du Département de la Défense plaidaient en faveur d’un cessez-le-feu. » (Voilà pour la partie officielle et « ce qu’ils nous disent »).

« Cependant, une réalité contraire se dévoile dans les conversations privées entre les responsables américains et les dirigeants israéliens. Les États-Unis ont effectivement exhorté “Israël” à accélérer son agression dans la bande de Gaza pour éviter un conflit prolongé, craignant que cela n’affecte négativement la position pré-électorale de Biden, comme l’a noté le SVR. » (Voilà pour la partie officieuse et « ce qu’ils se disent » entre eux).

Les coulisses des enceintes politiques sont un peu comme les cuisines de certains restaurants : mieux vaut ne pas s’y aventurer, sous peine de nausée.

Pourtant, en parallèle à ce que nous lisons et voyons de ces machines médiatiques bien huilées au service des tenants du pouvoir, on ne peut que constater leur échec de plus en plus patent. De plus en plus de citoyens n’adhèrent plus à leurs histoires. N’est qu’à voir les manifestations massives et continues dans le monde, en soutien à la résistance palestinienne contre le régime terroriste colonial, bien que les discours des gouvernements de l’occident global s’entêtent dans leur exposé à l’inverse des faits. Les journalistes qui travaillent dans ces grands médias devraient y regarder à deux fois : ils se prennent à nouveau un sérieux coup dans les gencives.

Et quand elles n’alimentent pas le récit fallacieux dicté et imposé par le couple pervers américano-israélien, certaines chaînes d’infos ont fait le choix, ô combien courageux, d’ignorer les faits et de passer le génocide quotidien des Palestiniens par le régime terroriste israélien, sous silence. Toutes les stratégies pour minimiser, trahir et ignorer les évènements tragiques qui se déroulent en Palestine sont convoquées. Pourtant, rien n’y fait : les rues sont de plus en plus pleines de manifestants qui mettent en pièces et indiquent à ces journalistes et chroniqueurs de petite semaine qu’ils ne sont plus écoutés, et ont perdu tout crédit. Pour des pays se targuant d’être des exemples de démocratie et de liberté d’expression, dont la presse et les médias représentaient il y a quelques années encore le 4e pouvoir (face aux pouvoirs législatif, judiciaire, et exécutif), le constat est des plus amer. Ces médias censés donner la voix aux sans-voix se sont couchés. Les grands groupes appartenant à quelques milliardaires les ont achetés… et muselés.

Le phénomène serait-il récent ? Je ne le pense pas. Il existait auparavant, mais sans doute dans une moindre mesure. Ce qui me paraît avoir amplifié la défiance des citoyens vis-à-vis des représentants politico-médiatiques au point même de la rupture telle que nous pouvons la vérifier ces derniers mois, est probablement l’accumulation de bêtises mensongères liées à la crise du Covid-19 et ses suites. Puis, du récit tout aussi mensonger sur la guerre que mène l’OTAN contre la Russie, utilisant l’Ukraine comme fusible, y causant d’innombrables victimes dans des dépenses insensées pour un résultat connu d’avance. Bref, les 5 dernières années ont été un terrain incroyablement fertile en termes de mensonges d’État relayés à profusion par ce que certains qualifient aujourd’hui — et à raison — de « journaleux » — quand ce n’est pas de « journalopes ». Et la suite arrive avec l’inénarrable feuilleton du « changement climatique ».

Mais, ce que cette caste de la haute finance semble n’avoir ni capté ni intégré — dans sa certitude d’avoir les outils et leviers de tout contrôler par sa puissance d’argent — est que les moyens et relais de communication sont devenus tels, que les fables qu’ils tentent de nous imposer ne passent plus. Un simple téléphone portable qui filme et enregistre une actualité en direct, et se propage par internet à travers le monde entier, défait tous leurs plans, même les plus sombres, élaborés parfois poussivement depuis des années.

Heureusement, une minorité de journalistes ayant encore le sens et la déontologie de leur métier ont pu mettre en place des sites d’informations alternatives, venant étayer des versions complètement opposées à ce qui nous est raconté en boucle par ce qu’il faut bien appeler une propagande étatique via ses médias de caniveaux.

Par exemple, à ce stade, la plupart des citoyens sont devenus plus que méfiants face à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses projets de « pass-vaccinal » mondial. Et le rôle de certains médecins lors de la crise sanitaire du C-19 n’a rien fait pour mettre les citoyens dans une relation de confiance avec les autorités médicales. Sans parler des plus hautes instances européennes mêlées à un trafic de milliards d’euros lors de commandes insensées, dont la principale intéressée Mme von der Leyen a effacé toute trace de décision, parce que trop compromettant. Ce qui s’est joué lors de cette crise n’est pas seulement honteux, mais aussi scandaleux, et mériterait que des actions en justice et des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de tous ceux qui s’en sont fait les relais.

De même, beaucoup ont compris l’arnaque qui nous a été présentée d’une Russie qui aurait pour ambition d’envahir l’Europe, alors que depuis des années elle répétait à ses pairs européens que ses exigences toutes légitimes ne relevaient que de sa sécurité aux frontières, rappelant que les avancées de l’OTAN — qui avait pourtant juré de ne pas avancer d’un pouce vers la Russie après l’effondrement de l’URSS — n’étaient plus acceptables. Sans parler des bombardements réguliers des autorités de Kiev à l’encontre des populations du Donbass depuis 2014 ; ni des accords de Minsk que certains écervelés européens se sont vantés qu’ils n’avaient servi qu’à gagner du temps pour préparer l’armée ukrainienne dans sa future offensive contre la Russie, préparée de longue date par la Maison-Blanche. Et faut-il reparler de l’explosion des gazoducs Nord-Stream sur laquelle la lâcheté et le silence européens sont sans équivalent ?! Au point que c’est la Chine qui aujourd’hui se fait entendre et exige une enquête et des réponses claires à ces attentats qui ont pour effet de ruiner l’économie européenne, puisque le prix des énergies participe directement à l’inflation qui touche tant les ménages que les industries.

Bref, les désinformations et les « fakes » se sont accumulées ces derniers temps et les citoyens ont toutes les raisons de se méfier tant des organes médiatiques que politiques. Dans ce pitoyable contexte, comment les autorités ont-elles imaginé que les citoyens croiraient à leur nouvelle propagande à propos de leur récit sur les évènements à Gaza ? Cet exemple de la Palestine est sans doute le plus évident dans la faillite de la caste qui tente d’imposer ses volontés au reste du monde. Les Palestiniens ont une patience et une résilience qui dépasse tout ce que ces fonctionnaires hors sol peuvent imaginer. Et les citoyens qui suivent depuis des années la violation du droit international par un régime porté à bout de bras par l’Occident global ne sont pas dupes. Au contraire, plus les mensonges et les tromperies se multiplient dans ce dossier d’une injustice écœurante, plus les populations rejettent ceux qui en sont à l’origine et l’alimentent. Avec pour effet, un gouffre de plus en plus profond entre les citoyens et les représentants du pouvoir qui ne connaissent qu’une manière d’agir : la répression. Or, plus celle-ci s’intensifie, plus le mouvement de soutien à la Palestine augmente. L’injustice est devenue telle, que le ras-le-bol voire la rage des citoyens prend le dessus sur les menaces des autorités. Les multiples manipulations de l’opinion publique s’érodent et dans le dossier palestinien où l’horreur dépasse l’entendement, elles ne prennent plus. À chacun d’imaginer quelle en sera l’issue…

Après tout cela, ils pourront toujours venir, tout sourire, nous demander de les plébisciter pour un nouveau mandat lors des prochaines élections. Tout ce fumier est à dégager !

Daniel Vanhove –
28.05.24

Daniel Vanhove, France/Belgique : observateur civil l en Palestine 2001 – 2004. Il est l’auteur de plusieurs livres : co-auteur de « Retour de Palestine », 2002 – Ed. Vista ; « Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes », 2004 (Préface de Ilan Halevi – Ed. M. Pietteur) ; co-concepteur du DVD « Au bord de la mort, nous cultivons l’espoir », Témoignages in situ accompagnant le livre, La Démocratie Mensonge, 2008 – Ed. Marco Pietteur – coll. Oser Dire. Administrateur du blog Mouvement Citoyen Palestine (MCP).

La source originale de cet article est Mondialisation.ca
Copyright © Daniel Vanhove, Mondialisation.ca, 2024




Ukraine : l’escalade suicidaire

Par Jean-Luc Baslé − Le 23 mai 2024

Robert Fico

Le sort des armes est défavorable à l’Ukraine. La défaite est inscrite dans les faits. L’inquiétude des Occidentaux transparaît dans leurs commentaires. Selon Richard Haass, président honoraire du Council on Foreign Relations, l’Ukraine devrait tout à la fois attaquer la Russie sur son sol et négocier un cessez-le-feu avec Moscou ce qui semble quelque peu contradictoire. Loin d’amener les Russes à la table de négociation, ces attaques généreront une réaction de leur part d’autant plus violente qu’ils connaissent la provenance des missiles utilisés. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, souhaite que l’Ukraine lance une contre-offensive. Cette proposition est irréaliste compte tenu de l’état de l’armée ukrainienne. Cette inquiétude américaine frise la panique en Europe où le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a été victime d’un attentat en raison de sa décision de ne plus financer l’Ukraine.

Tout aussi grave, mais sur un autre registre, les médias ne cessent d’alarmer l’opinion sur une invasion de l’Europe — invasion qui ferait suite à la défaite de l’Ukraine. La Russie n’a ni l’intention ni les moyens d’envahir l’Europe. En décembre 2021, Moscou a envoyé un projet d’architecture européenne de paix à Washington et à Bruxelles. Les Occidentaux se sont bien gardés d’y donner suite. Quant à l’Ukraine, nous connaissons les objectifs russes : démilitarisation, dénazification et neutralité.1 Ces rumeurs infondées de guerre et d’invasion créent un climat anxiogène qui laisse présager un futur cataclysmique. Au vu de ces évènements, la question qui se pose est comment va évoluer le conflit ? La réponse se trouve dans la politique étrangère des États-Unis.

Priorité à l’arme atomique

Premiers détenteurs de l’arme atomique depuis août 1945, peu désireux de sacrifier les « boys » dans une guerre avec l’Union soviétique, et conscients du coût de l’entretien d’une armée comparable à celle de l’Armée rouge, les États-Unis ont donné priorité à l’arme atomique dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Voilà pourquoi dans une guerre conventionnelle en Ukraine, l’armée américaine serait anéantie ce que les militaires savent, mais que les politiques ignorent, car « dépourvus de tout sens de la réalité ».2 Les « boys » ne seront donc pas envoyés en Ukraine d’autant que le public américain comprendrait mal ce que leurs enfants ou petits-enfants iraient faire dans un pays lointain. Après l’humiliant retrait d’Afghanistan, et celui du Niger, tout aussi humiliant, mais moins médiatisé, une défaite en Ukraine serait un désastre pour l’empire américain — désastre qui doit être évité à tout prix.

L’escalade dominante

Une opinion largement répandue veut que la supériorité nucléaire américaine n’ait jamais fait partie de leur panoplie diplomatique. Cette opinion est contredite par les faits. Une interview de Richard Nixon parue dans Time Magazine en juillet 1985 le confirme. Le président rappelle que cette arme joua un rôle décisif en Corée, dans la crise de Suez de 1956 et celle de Berlin en 1959. Il considéra l’utiliser lors de la guerre israélo-arabe en 1973.3 Les États-Unis ont souvent menacé des nations du tiers-monde de l’arme atomique afin d’obtenir leur allégeance. Les Américains appellent cette politique « Escalation Dominance », ou escalade dominante. Elle repose pour partie sur une escalade de la violence et pour partie sur le bluff à l’image de ce que fit Hitler en Rhénanie ou en Tchécoslovaquie — c’est la « Stratégie de l’ambiguïté »,4 aussi connue sous l’expression : « théorie de l’Homme fou » (Madman) quand Richard Nixon l’utilisait au Vietnam.

Les États-Unis ont la capacité d’escalader un conflit au plus haut niveau de violence, c’est-à-dire jusqu’à la guerre nucléaire. Cet exercice étant potentiellement suicidaire, les dirigeants américains ont trouvé la parade dans la miniaturisation de l’arme nucléaire et la stratégie de l’ambiguïté. Les dirigeants américains menacent la nation récalcitrante d’utiliser des armes nucléaires dites tactiques, suffisantes pour fragiliser la nation sans cependant la rayer de la carte. L’attitude en apparence irrationnelle des dirigeants américains traumatise les dirigeants nationaux qui cèdent au chantage.

Pragmatisme américain

Dans la vision géopolitique américaine, les traités de non-prolifération nucléaire, salués par les médias comme une avancée vers une paix pérenne, ne sont que des accessoires, rejetés dès qu’ils interfèrent avec les objectifs de l’empire. Ainsi, George W. Bush se retira-t-il du traité antibalistique de mai 1972 afin d’installer des missiles antibalistiques en Roumanie au motif qu’ils décourageraient l’Iran d’attaquer ses voisins, alors que leur objectif est de détruire les missiles balistiques russes en cas de conflit nucléaire. De la même manière, Donald Trump dénonça le traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire de décembre 1987 afin de placer de tels missiles sur le pourtour de la Chine.5 Bien évidemment, ni les Russes, ni les Chinois ne sont dupes de ces tactiques. Au vu de ces évènements, il est logique de penser que Washington a réfléchi à l’utilisation de l’arme nucléaire en Ukraine.

La guerre des étoiles

Les États-Unis disposent d’un glaive et d’un bouclier, c’est-à-dire de missiles intercontinentaux et de satellites. Alors que les premiers visent à détruire les bases nucléaires russes dans une première frappe, les seconds sont destinés à contrer la réaction russe en détruisant leurs missiles au décollage. Présenté comme arme défensive par Ronald Reagan en mars 1983, ce système satellitaire, populairement connu sous l’expression « guerre des étoiles », est en fait une arme offensive qui protège les États-Unis d’une contre-attaque russe. Elle permet donc d’envisager une première frappe qui mettrait fin au conflit en détruisant la Russie. Une telle victoire aurait un coût humain. Environ trente millions d’Américains seraient tués, car le système satellitaire, aussi efficace soit-il, ne détruirait pas tous les missiles russes lancés en réponse à l’attaque américaine. Le chiffre de trente millions de morts est jugé acceptable par les experts.6

Ne disposant pas de « bouclier » et connaissant les intentions américaines, les Russes ne peuvent qu’être tentés de frapper les premiers. Quelle est la ligne rouge à ne pas franchir qui justifierait cette décision, si elle l’était par les Occidentaux ? À ce point du conflit, le risque d’embrasement est élevé. L’Ouest sous-estime la détermination des Russes d’atteindre leurs objectifs. Des MIG31ig-35 équipés de missiles hypersoniques Kinzhals porteurs de bombes nucléaires de 5 kilotonnes faisaient récemment des exercices d’entraînement auprès de la frontière ukrainienne, adressant ainsi un message à l’Occident.

Aux origines du conflit

La guerre en Ukraine n’a pas commencé en février 2014, comme l’écrivent les médias, mais en octobre 1853 quand une coalition dirigée par la Grande-Bretagne s’opposa à l’expansionnisme russe. Une rivalité naquit alors entre deux empires que l’émergence d’un troisième atténua le temps de la Première Guerre mondiale. La rivalité était profonde. Elle fut exacerbée par les écrits d’un géographe, Halford Mackinder, qui en 1904 crût voir dans le développement du chemin fer un renforcement de la puissance russe qui nuirait à l’Empire britannique. L’empire américain qui supplanta l’Empire britannique en 1945 reprit à son compte cette vision du monde — vision qui impliquait l’asservissement de l’Union soviétique. La rivalité entre ces deux empires qu’Alexis de Tocqueville avait annoncée dès 1840 n’a pas lieu d’être. Ce chemin de fer qui inquiétait tant Halford Mackinder pourrait être un lien entre les États-Unis et la Russie, comme l’explique William Gilpin dans un livre publié en 1890 : « The cosmopolitan Railway ». Un chemin de fer reliant les États-Unis à la Russie serait profitable aux deux nations. Le vice-président des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, Henry Wallace, adhérait à cette théorie à laquelle Franklin Roosevelt n’était pas insensible. Le sort voulut que Roosevelt mourût trop tôt et que la convention démocrate préférât Harry Truman à Henry Wallace.

Un conflit apocalyptique

Ce conflit entre Est et Ouest n’a pas cessé depuis 1853, et explique pour partie la guerre en Ukraine. Le sénateur Lindsay Graham qui conseille à Israël de larguer des bombes nucléaires sur Gaza7 pourrait terminer ses discours par cette phrase célèbre qui concluait ceux de Caton le censeur il y a deux mille deux cents ans : « et Carthage sera détruite », sauf qu’il ne s’agit plus de Carthage, mais de Moscou. C’est tout le sens de la guerre en Ukraine — une guerre dont la nature dicte le dénouement. Sa conduite échappe aux protagonistes. Du point de vue russe, la guerre en Ukraine est une guerre civilisationnelle. Une défaite signifierait le démembrement de la Russie, sa disparition du planisphère — inacceptable pour l’élite russe.8 9 Du point de vue américain, la, guerre en Ukraine est une guerre hégémonique dont l’objectif est la domination du monde. Une défaite américaine signifierait la fin de ce rêve — inacceptable pour les néoconservateurs.10 11 12

Une guerre qu’aucun des deux adversaires ne peut perdre. En l’absence d’autorité morale, politique ou religieuse, ou d’un évènement fortuit susceptible d’y mettre fin, cette guerre annonce la fin des temps. En 1946, Albert Einstein déclara que l’atome avait tout changé, sauf nos modes de pensée, et qu’en conséquence nous nous dirigions vers une catastrophe sans précédent.


1 Discours du Président de la Fédération de Russie, 24 février 2022

2 L’armée américaine serait anéantie en Ukraine. La Cause du peuple, 10 mai 2024.

3 To win a nuclear war (p. 7).

4 Gilles Andréani, professeur affilié à Sciences Po, se fait l’avocat de cette méthode dans un récent article intitulé : « Ukraine, troupes au sol, ambigüité stratégique : il faut mettre fin à la désunion occidentale », telos, 22 mai 2024.

5 With allies, the U.S. builds a military arc. New York Times, 16 mai 2024.

6 To win a nuclear war (p. 23).

7 Un sénateur américain dit qu’Israël devrait larguer des bombes nucléaires sur Gaza. Greenville Post. 14 mai 2024.

8 Discours de Vladimir Poutine le Septembre 21, 2022.

9 Conférence de presse Sergey Lavrov du 18 mai 2024.

10 The American Century, Henry R. Luce, Life magazine, 17 février 1941.

11 Defense Planning Guidance, Paul Wolfowitz, février 1992.

12 Project for a new American Century, Robert Kagan & co. 1997.




Conscription européenne obligatoire en vue ?




Le premier bataillon français est prêt pour partir en Ukraine




La « démocratie », version Union européenne

[Source : voltairenet.org]

[Illustration : Le 15 mai 2024, le Premier ministre slovaque, Robert Fico, grièvement blessé, est évacué par ses gardes du corps.]

Par Thierry Meyssan

L’Union européenne présente l’élection des eurodéputés et celle du président de la Commission comme des manifestations de son caractère démocratique. Pourtant tout ceci n’est qu’un théâtre d’ombres. L’essentiel a déjà été discuté ailleurs, sans que nul n’en entende parler. Cette mise en scène devrait suffire à faire accroire que la pièce, déjà écrite, surgit soudainement de la volonté populaire.

Alors que l’Union européenne s’apprête à se transformer en un État unique, son évolution politique prend un pas autoritaire.

L’élection des eurodéputés et du président de la Commission est déjà écrite

L’élection des eurodéputés s’annonce délibérément confuse. Il n’existe toujours pas de partis politiques à l’échelle européenne, bien que l’on en parle depuis cinquante ans et qu’on les ait inscrits dans les traités, mais uniquement des coalitions européennes de partis nationaux, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ces coalitions présentent chacune un Spitzenkandidat, littéralement une « tête de liste », qui ne sont pas candidats au Parlement et ne figurent sur aucune de leurs listes nationales. Cinq d’entre eux débattront en eurovision de leur projet pour présider la Commission européenne. Il s’agit de :
• Walter Baier, Gauche européenne ;
• Sandro Gozi, Renouveler l’Europe maintenant ;
• Ursula von der Leyen, Parti populaire européen ;
• Terry Reintke, Verts européens ;
• Nicolas Schmit, Parti socialiste européen.
Le groupe « Identité et démocratie » n’a pas été invité à ce show. Car les cinq groupes précédents ont une conception particulière de la démocratie. Ils considèrent qu’Identité et démocratie ne joue pas le même jeu qu’eux et donc, refusent de débattre avec lui.

Ce débat n’aura pas lieu en studio, mais dans l’hémicycle du Parlement ; un décor qui en impose. La présidente du Parlement, Roberta Metsola, a profité de ce que les élus sont en campagne électorale pour accorder ce décor aux producteurs, sans prévenir les parlementaires. Beaucoup auraient eu leur mot à dire.

Il aura lieu en langue anglaise. C’est une autre subtilité de l’Union : chaque État membre a le droit de demander que tous les documents officiels soient traduits dans une langue de son choix. L’Union dispose donc de 23 langues officielles pour 27 États membres, soit 552 combinaisons linguistiques possibles. Mais aucun État n’a demandé que l’anglais soit une des langues de l’Union. Malte, par exemple, qui a fait de l’anglais l’une de ses deux langues officielles, a préféré que ce soit le maltais qui soit utilisé à Bruxelles. Pourtant, l’anglais est devenu, de facto, la 24° langue de l’Union et la seule commune à tous. Cela n’a évidemment aucun rapport avec le fait que l’UE soit, non pas un projet européen, mais un projet anglo-saxon.

Au demeurant, cet étrange débat importe peu puisque chacun sait que le président de la Commission sera probablement choisi en dehors de ce cénacle : ce devrait être le banquier Mario Draghi1. Ce n’est pas impossible puisqu’en 2019, Ursula von der Leyen n’a pas participé à ce débat et est pourtant devenue présidente de la Commission.

Comprenez bien : certes Mario Draghi a 76 ans, mais c’est l’ancien gouverneur de la Banque centrale européenne. Dans cette fonction, il a tout fait pour que l’euro devienne irréversible. Il est parvenu, « Whatever it takes » (en anglais dans le texte), à le sauver de la crise de la dette souveraine des années 2010. Il n’a résolu aucun problème et a aggravé le gouffre qui sépare les économies des États membres. D’un point de vue des États membres, c’est donc un incapable, mais pas de celui des banquiers d’affaires ; une caste qui a toujours été la sienne (il fut le numéro 2 de Goldman Sachs pour l’Europe).

La confirmation de l’enquête belge (Bruxelles), allemande (Mönchengladbach) et européenne pour corruption visant Ursula von der Leyen ne laisse plus la place au doute2. Il devient urgent pour les Institutions de se débarrasser d’elle. De même, les parlementaires pris la main dans le sac ont été discrètement mis sur la touche, dont la vice-présidente Eva Kaili. Il faut donner l’impression que l’administration de l’Union est honnête et qu’elle est au service des « citoyens » (sic) ; impression, car dans la réalité, il n’y a ni peuple européen, ni citoyens, comme l’atteste l’absence de partis européens.

Les choix de l’UE sont déjà faits

L’Union, qui est une structure politique allant bien au-delà du « marché commun » initial, doit faire face à plusieurs défis extérieurs :
Elle a signé plusieurs accords de libre-échange avec des États ou des blocs qui ne respectent pas ses règles internes. L’équilibre de la concurrence, qui était établi via un système complexe de subventions, n’est donc plus assuré, vu qu’il n’existe aucun système financier comparable à l’échelle globale3.
À défaut de lier le fait de commercer avec un tiers à son respect des règles internes de l’Union, elle l’a lié à son respect des Droits de l’homme. Or deux de ses partenaires commerciaux posent de très graves problèmes, sans que l’UE réagisse.
• Israël ne respecte aucune des résolutions des Nations unies le concernant depuis 76 ans. En outre, il vient de débuter un nettoyage ethnique de la Palestine, massacrant environ 50 000 civils et en blessant environ 100 000 autres.
• L’Ukraine, dont la constitution est explicitement raciste, a opéré deux coups d’État successifs (2004 et 2014). Elle a depuis élu son président, mais le mandat de celui-ci prend fin aujourd’hui, 21 mai 2024. Aucune élection n’a été convoquée et onze partis politiques d’opposition ont été interdits.

Au cours des dernières semaines, l’UE n’a pas avancé d’un iota face aux accords de libre-échange qu’elle a signé en violation de ses règles internes. À ses yeux, il suffit d’attendre pour que le problème disparaisse : d’ici quelques années, les secteurs agricoles touchés auront disparu.

Par contre, elle a annoncé soutenir une solution pour la Palestine, mais poursuit par ailleurs son aide au régime non démocratique de Volodymyr Zelensky.
• Sur le premier point, l’UE semble impatiente de reconnaître la Palestine comme membre de plein droit aux Nations unies. Elle précise qu’elle ne soutient pas le plan de l’envoyé spécial de l’ONU, le comte Folke Bernadotte (assassiné en 1949), mais qu’elle se réfère au plan de la Commission coloniale présidée par William Peel : il devrait y avoir deux États distincts et surtout pas un État binational où les juifs et les Arabes seraient égaux en droit.
• Concernant l’Ukraine, l’UE persiste à ignorer les accords de Minsk, avalisés par la résolution 2202 du Conseil de sécurité de l’ONU, et la responsabilité de protéger qui en découle. Aussi, non seulement ne félicite-t-elle pas la Russie pour avoir mis fin au massacre des russophones du Donbass, mais elle persiste à l’accuser d’avoir envahi son voisin.

En matière de Défense et de Politique étrangère, les positions de l’UE sont exactement celles du G7, auquel elle participe. Il n’y a aucun cas où elle en diffère, ou même simplement où elle émette une nuance. L’UE se dote donc actuellement d’une industrie de fabrication d’armes et coordonne chaque pays de sorte qu’elle approvisionne en continu le gouvernement de Kiev. Jusqu’en 2022 (opération spéciale de l’armée russe en Ukraine), l’UE ne se mêlait pas des questions de Défense. En effet, les Traités européens stipulent que ce n’est pas de son ressort. La Défense du territoire de l’Union ne dépend pas de ses États membres, mais de l’OTAN, qu’ils en soient membres ou pas.

Cependant, de manière permanente, l’Alliance atlantique définissait des normes d’interopérabilités entre ses membres qu’elle transmettait à la Commission européenne, laquelle les faisait adopter par le Parlement. Elles étaient alors retranscrites en droit national par chacun des 27 États membres. Ces normes allaient de la composition du chocolat (il y a une barre de chocolat dans la ration des soldats de l’Alliance) à la largeur des grands axes de circulation (afin de pouvoir les emprunter avec des chars états-uniens).

La Commission n’a pas eu de difficulté à s’emparer des questions d’armement. Elle l’avait déjà fait pour les médicaments durant l’épidémie de Covid. Notez bien que la généralisation de ces médicaments n’a pas fait la preuve de son utilité face à la Covid-19. Là n’est pas le problème. Il ne s’agissait pas d’une épidémie dévastatrice, mais d’un prétexte à un exercice de mobilisation dans lequel chaque puissance a montré ce qu’elle pouvait obtenir. De ce point de vue, la Commission a prouvé qu’elle pouvait s’emparer d’un thème qui n’était pas de son ressort et qu’elle pouvait même conclure des contrats gigantesques au nom de ses membres sans leur dévoiler le secret de ses négociations.

Lorsque l’UE sera devenue un État unique, la Commission devrait faire preuve de la même habileté et plus encore, puisque son action ne sera plus entravée par les 27 États membres. Ils auront disparu. Après cette fusion, le banquier Mario Draghi devrait réaliser des « économies d’échelle ». Par exemple : il est inutile de gaspiller en ambassades pour chaque État membre, un seul réseau suffit pour l’État unique. Tant qu’à faire, les privilèges des uns seront mis au service de tous. Par exemple, le siège permanent des Français au Conseil de sécurité des Nations unies reviendra à l’Union. Ou encore, la Bombe atomique française sera remise à la Défense de l’Union. Les États neutres, tels que l’Autriche, auront de toute manière disparu.

Ce qui est vrai en matière politique l’est aussi en matière économique. Mario Draghi préconise depuis longtemps déjà une réorganisation de l’économie de l’UE selon le modèle soviétique : à chaque région sa spécificité. C’est d’ailleurs en misant sur cette évolution que l’UE a conclu les accords de libre-échange auquel je faisais référence au début de cet article. Si l’élevage restera une particularité de la Pologne, les Pays-Bas ont pris de l’avance en mettant au chômage autoritairement leurs paysans et la France ne devra plus tarder à consacrer ses talents à d’autres tâches.

L’élimination des obstacles

Le véritable obstacle à la création d’un État unique ne peut venir que des États membres refusant de disparaître. Il réside dans le Conseil des chefs d’États et de gouvernements.

Deux points de vue diamétralement opposés et inconciliables se font face. Les deux extrêmes étant dans l’ancienne Tchécoslovaquie : la Tchéquie est gouvernée depuis un peu plus d’un an par le général Petr Pavel, ancien président du Comité militaire de l’OTAN. Son programme est celui du G7 (affirmation d’un monde régi par des règles4, endiguement de la Russie, soutien aux nationalistes intégraux ukrainiens, préparation de l’affrontement avec la Chine). Au contraire, la Slovaquie est gouvernée depuis six mois par Robert Fico. L’alliance sur laquelle il s’appuie comprend certes quelques nostalgiques du père Jozef Tiso qui établit, sous la protection des nazis, un régime national-catholique durant la Seconde Guerre mondiale. Plus sérieusement, elle est fondée sur les partisans de l’indépendance vis-à-vis de l’URSS qui ne se reconnaissait pas dans la figure de Václav Havel, l’agent de la CIA qui prit le pouvoir à l’occasion d’une révolution colorée, la « révolution de velours ». Ancien communiste, Robert Fico distingue la Russie de l’URSS. Il défend un monde organisé autour du Droit international (et non pas des « règles » du G7). Il a pris position pour la résolution 2202 du Conseil de sécurité et par conséquent a approuvé l’intervention de la Russie en Ukraine. Il est le seul et unique dirigeant de l’Union a avoir tenu cette position (la Hongrie de Viktor Orbán évite d’aborder ce sujet).

Il y a quelques jours, le problème a été réglé : le 15 mai 2024, un individu a tiré cinq coups de feu à bout portant sur lui. Robert Fico a immédiatement été évacué (photo). Il a déjà été opéré deux fois et ses jours ne sont plus en danger. Le débat qu’il animait au sein du Conseil est interrompu. Il ne devrait pas reprendre.

L’Histoire de l’UE est déjà écrite. Ce qui est merveilleux avec ce projet, c’est qu’au fur et à mesure qu’il s’accomplit, on découvre pourquoi Bruxelles a imposé des règles et des faits qui n’avaient aucun sens lorsqu’ils ont été arrêtés, mais en prennent un désormais.

Le grotesque débat des Spitzenkandidaten, en anglais et dans un décor grandiose, mais sans enjeu, aura joué son rôle : occuper les foules pendant que les gens qui comptent décident de leur avenir dans l’ombre. Ceux qui s’opposent au projet d’État unique seront éliminés.





Paris 2024 : chronique d’un voyage dans une ville en décadence

[Source : legrandsoir.info]

Par Maria Fe Celi Reyna

Partie 1

Ce mois-ci, j’étais à Paris, une ville avec laquelle j’ai une très longue histoire et pour laquelle j’ai une affection particulière. La première fois que j’y ai marché, c’était en 1989. En 2004, je suis venu y vivre et je suis resté deux ans. La dernière fois que j’y suis allé, c’était en 2016.

La différence de cette visite est que je suis arrivé à la « ville lumière » par l’autre direction. Au cours des huit dernières années, j’ai vécu cinq ans et demi en Chine, et quatre d’entre eux sans quitter le pays. Si vous venez vivre en Chine (et sortez de la bulle des expatriés), que vous le vouliez ou non, votre perception du monde change à jamais et tout semble différent.

Paris vu de Shanghai est très différente de Paris vu de Lima.

Les transports en commun

Je suis arrivé à l’aéroport Charles De Gaulle. Quand j’ai réussi à sortir de son dédale mal balisé, je me suis dirigé vers la gare RER B, le train de banlieue, qui m’emmènerait au centre de Paris. La station est en travaux et les premiers résultats sont visibles. Ils donnent l’impression d’être arrivé dans une ville en voie de modernisation.

Cependant, quand je suis monté dans le RER B, la réalité m’a frappé. Le train était probablement le même que celui dans lequel j’étais 20 ans auparavant, lent et sale. À Châtelet-Les Halles, le centre névralgique de Paris, j’ai retrouvé plus de travaux. C’est là que j’ai réalisé qu’ils se préparaient pour les Jeux Olympiques.

Je pensais que je passerais quelques jours au milieu de l’agitation au sujet des travaux, mais je me trompais. Les autres gares de Paris sont pratiquement les mêmes que celles où je voyageais quand j’y habitais, sauf plus anciennes, corrodées par l’humidité et sales. J’ai perdu le compte du nombre de fois où j’ai dû porter ma valise en raison du manque d’escaliers mécaniques et d’ascenseurs, ainsi que du nombre de fois où j’ai entendu le message demandant de faire attention aux pickpockets.

Et si je commence par la saleté, l’histoire ne s’arrête pas : les odeurs de latrines, les crachats sur le sol du métro, les gouttières sales, etc.

Le jour de mon arrivée, j’ai croisé une amie rencontrée à Shanghai. Quand elle m’a dit au revoir, elle m’a dit avec le plus grand sérieux : « Occupe-toi de tes affaires. » Elle a vécu ici et sait à quel point c’est sûr. Mes instincts de survie péruviens refont surface, mais maintenant que je sais que ce n’est pas normal de vivre comme ça, ils me coûtent plus cher.

Les rues

Le plus choquant était peut-être la pauvreté dans les rues parisiennes, principalement, car je sais qu’il y a quelques années, ce n’était pas comme ça. La pauvreté n’est pas nouvelle pour les Français, mais on voit que maintenant le système a débordé. On se promène le long de la rue centrale et commerçante de Rivoli et on rencontre des tentes et des gens dans les rues avec leurs affaires, sans nulle part où aller. Les gens qui mendient sont devenus quelque chose de normal et à seulement quelques mètres de la mairie.

Les années en Chine ont changé mes paramètres de normalité. En 10 jours, j’ai vu plus de pauvreté qu’au cours des cinq dernières années et demie, et que j’ai visité plusieurs villes de ce pays de taille continentale. En 2020, la Chine a éradiqué l’extrême pauvreté et bien que beaucoup aient rechuté pendant la pandémie, il existe déjà un système social qui les aide à se rétablir. Il y a des sans-abri, mais c’est minime et ils recevront bientôt des aides de l’État.

Macron a promis aux Français la libéralisation économique comme solution et, aujourd’hui, les résultats sont visibles : la pauvreté et les inégalités augmentent.

Selon la dernière étude de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), publiée en 2023, 14,5 % de la population française, en 2021, était en dessous du seuil de pauvreté. C’est 0,9 % de plus qu’en 2019 ; tandis que la proportion de pauvres est passée de 18,7 % en 2020 à 20,2 % en 2021.

Cela se traduit par les effectifs des SDF (« sans domicile fixe ») qui ne cessent de croître. Selon la Fondation Abbé Pierre, 330 000 personnes sont à la rue. Cela représente une augmentation de 30 000 citoyens en un an, et deux fois plus qu’il y a dix ans.

Pour l’instant, ils blâment la pandémie et l’inflation. Personne n’y croit. Rien n’indique non plus que les politiques du gouvernement changeront. Il est révolu le temps de l’État-providence, qui considérait les gens comme le centre de ses politiques.

En pleine crise sociale, d’autres personnages attirent mon attention : policiers armés et militaires. Un parent me dit qu’après les attaques, c’est devenu nécessaire. Je réponds qu’il y a eu aussi des attentats en Chine et qu’il serait impossible de voir la même chose. Pour commencer, il est interdit à la police de porter des armes à feu et les militaires ne sont vus que le matin sur la place Tiananmen pour la cérémonie de lever du drapeau.

Elle resta silencieuse.

Je l’ai compris en 2016 lorsque les attentats étaient récents, mais en 2024 cela me semble dystopique. Oui, c’est exactement ce qu’ils disent sur la Chine.

Le retour

Au final, je me suis demandé si je n’avais pas exagéré et si Paris n’était pas si dangereux. Mon dernier dîner en ville était au McDonald’s de l’aéroport (oui, triste fin, mais quand ma mère a mal au dos, elle s’assoit à l’endroit le plus proche qu’elle puisse trouver et le reste obéit). Soudain, un touriste de quelque part en Asie du Sud a commencé à demander à une dame plus âgée (et blanche) de lui rendre son chargeur. Les employés sont intervenus dans l’altercation et la dame est partie en disant que c’était la faute de McDonald « d’avoir mis tant d’Arabes », et qu’elle a pris ce qu’elle a trouvé. Là, nous avons réalisé qu’elle n’était pas une dame qui allait voyager, mais se promenait dans l’aéroport en poussant le chariot et en volant tout ce qu’elle pouvait. Je n’ai pas réussi à voir s’il avait rendu le chargeur, mais j’ai vu le visage mécontent de l’employé de McDonald’s, un Noir, devant les insultes racistes. Je suis resté avec la certitude que je n’avais pas exagéré. Ce que j’ai vu n’était pas un cas isolé, mais l’expression d’une ville en déclin et profondément raciste.

Je suis arrivé à Shanghai et j’ai pris le métro sans l’odeur de l’urine. Il avait l’air impeccable à côté du métro parisien. Sur tout le trajet, je n’ai chargé la valise qu’une seule fois pour le contrôle de sécurité du métro (et ils m’ont aidé). Je n’ai pas vu une seule arme à feu. Je ne m’inquiétais pas non plus des pickpockets. Encore une fois, je me sentais libre.

Shanghai est connue pour concentrer une élite libérale qui continue d’admirer l’Occident. Quelques jours après son retour, quelqu’un m’a dit : « Tu ne vas pas me dire que Shanghai est mieux que Paris. »Eh bien, si ». Parfois, les Chinois ne réalisent pas à quel point ils sont chanceux.

Je ne sais pas quels sont les plans de la mairie de Paris pour les JO, mais la ville est très loin des standards des villes chinoises (et je risque de dire cela de nombreuses villes asiatiques). Ils devraient travailler à un « rythme chinois » pour améliorer la ville et même dans ce cas, le temps presse.

Très probablement, le Paris qu’ils présenteront au monde sera un maquillage pendant quelques semaines qui fera appel à la mystique d’une ville qui n’existe plus. En fait, on sait que le gouvernement municipal a un plan pour « réinstaller » les « SDF » dans différents endroits du pays pendant la durée des JO.

Si quelque chose comme ça se passait en Chine, ils auraient des centaines de pages écrites et des ONG dénonçant la » violation des droits de l’homme », mais c’est Paris.

Pour quelqu’un avec une si longue histoire avec la ville, comme la mienne, c’est vraiment dommage. Paris mérite tellement mieux.

Tout au long de ce parcours, une question me taraude : » Sont-ils conscients de la baisse de leur qualité de vie ? ». J’ai l’intuition que non, mais ce sujet est mieux développé dans une prochaine chronique.

Partie 2 : Cocktail de décadence et de propagande occidentale

J’ai terminé la première partie de cette chronique en me demandant si les Parisiens étaient conscients de leur propre décadence. Mon intuition est que non, parce que la propagande ne le permet pas.

Vivre en Chine vous sensibilise au rôle pernicieux de la propagande occidentale. Si vous sortez de votre bulle d’expatrié, tôt ou tard vous avez un « réveil » lorsque vous commencez à comparer ce qui se dit sur ce pays et la réalité. Certains se taisent pour ne pas aller à contre-courant car, tôt ou tard, ils reviendront vers l’Ouest.

D’autres, nous avons décidé de le dénoncer et en avons même fait un sujet de recherche et d’écriture. Alors, chaque jour qui passe, je m’interroge sur l’origine de ma surprise. Ce que j’ai vu à Paris, je le savais déjà.

J’arrive à la conclusion que, parlant en termes » borréliens » (NDT : du nom de Josep Borrell, ministre des Affaires étrangères de l’UE, dans les faits ministre de la guerre de l’UE, qui a comparé l’UE à un jardin et le reste du monde à une jungle) a c), il est très différent d’observer un fait de la « jungle » que d’être à l’intérieur du même « jardin ». La cécité est beaucoup plus grave et c’était la première fois depuis mon « réveil » que j’y étais confronté.

Une étincelle de résistance

Quelques semaines avant de me rendre à Paris, le livre d’Emmanuel Todd La défaite de l’Occident a été publié. L’auteur est l’un des rares intellectuels qui survivent dans la décadence de la société française et c’est pourquoi il conserve encore le privilège de publier, même si cela va à l’encontre du récit hégémonique.

Todd, connu pour avoir prédit la chute de l’Union soviétique, analyse le processus de déclin occidental et sa dernière défaite avec le soutien de l’Ukraine, une nation qu’il a décrite, selon ses propres mots, comme « un pays en décomposition » bien avant le début de l’Opération militaire spéciale.

De plus, il critique le manichéisme occidental, l’aveuglement des dirigeants européens et le leadership qu’ils ont donné aux États-Unis.

Les apparitions médiatiques de Todd sont devenues virales et, malgré les tentatives des journalistes de l’interrompre, il a réussi à transmettre ses idées. C’est pourquoi il est devenu le premier en vente sur Amazon et j’ai demandé à un membre de ma famille de l’acheter pour moi, car j’avais peur qu’il soit épuisé avant mon arrivée. Je n’imaginais pas ce que j’allais trouver ensuite.

L’omniprésence de la propagande antirusse

J’arrive en France avec la promesse de me déconnecter de tout, mais les murs m’en empêchent. Presque à chaque station de métro, je trouve une affiche promotionnelle géante d’une bande dessinée sur l’histoire de Jérusalem, mais je résiste à l’acheter.

Par contre, ma faiblesse était l’hebdomadaire Le Point. Sur la couverture du numéro 2686, daté du 8 février, il y avait un court plan moyen du président Vladimir Poutine, avec le titre « Si Poutine gagne… ». J’ai acheté le magazine. Cela ne vaut pas la peine d’y consacrer plus que cette ligne car c’était plus ou moins la même chose.

En fin de compte, j’ai décidé d’acheter la bande dessinée susmentionnée. Je suis allé à la FNAC, l’un des magasins les plus populaires de France, et, avant de le trouver, je suis tombé sur les mécanismes de propagande en action.

Je suis arrivé à la section géopolitique en premier. Sur les étagères proposant les livres les plus remarquables, je suis tombé sur un certain nombre de titres qui donnaient l’impression que la France était attaquée par la Russie. Certains des plus frappants étaient : « Le logiciel impérial russe », « Poutine contre la France », « Allô, Paris ? Ici Moscou, immersion au cœur de la guerre de l’information » et « La guerre russe ou le prix de l’empire. D’Ivan le Terrible à Poutine. »

Les livres sur le président ukrainien avec des titres propres de films hollywoodiens ne pouvaient pas non plus manquer : « Vladimir Zelensky. L’Ukraine dans le sang » ou « Nous gagnerons. Vladimir Zelensky et la guerre en Ukraine. »

Bref, de la pure propagande déguisée en production universitaire ou, en d’autres termes, des informations partiales présentées comme si elles étaient impartiales.

Il n’y avait aucun signe du livre de Todd. Jusqu’à ce que, lorsque je me suis retourné pour continuer à chercher les bandes dessinées, par hasard, j’ai trouvé un rayon, loin des lumières, plein d’exemplaires.

Je ne sais pas quels ont dû être les critères des gérants du magasin pour placer l’un des livres les plus vendus à l’abri des regards des consommateurs. Le livre était le premier en vente sur Amazon et les présentations de l’auteur sont devenues virales, mais apparemment — notez le sarcasme — ils ne l’ont pas jugé assez intéressant pour être placé à côté des titres qui présentent Poutine comme un empereur maléfique qui est sur le point de les envahir.

Enfin, je suis arrivé à la section des bandes dessinées et en cherchant le livre, j’en suis tombé sur un ouvrage intitulé : Wagner, l’histoire secrète des mercenaires de Poutine. Quand on est sensibilisé à la propagande, on se sent vraiment envahi. Il ne suffit pas de livres universitaires, il faut aussi les insérer dans les loisirs. Quand j’ai trouvé le livre que je voulais, j’ai quitté le site le plus rapidement possible.

Tous les jours, dans la maison où je logeais, ils regardaient la télévision. Je ne sais pas s’il s’agissait d’un documentaire ou un reportage, mais son titre était : « La Russie malade de sa guerre ». J’avais l’impression d’être dans un labyrinthe dont la sortie était mon vol de retour vers Shanghai.

Le loto de la propagande

Malgré l’omniprésence de la propagande antirusse, il y a toujours des espaces pour les autres.

Dans la même FNAC, j’ai trouvé deux livres sur le 7 octobre dernier en Palestine occupée. J’ai lu les titres de type sionistes et je n’ai pas osé les relire de peur d’endommager mon foie.

La propagande anti-chinoise n’est pas loin derrière. À travers plusieurs stations de métro, je suis tombé sur de grandes annonces de la tournée de la compagnie de danse Shen Yun, composée de membres de la secte anti-science Falun Gong (NDT Je me disais bien que leurs danses manquaient de drapeaux rouges, les vraies danses chinoises cela ressemble à ça), interdite en Chine et qui a réussi à construire un empire médiatique aux États-Unis. Aujourd’hui, c’est la principale source des canulars les plus grossiers sur le pays où je réside.

La compagnie se produisait pour la deuxième année consécutive sur différentes scènes en France. En me renseignant sur la réception en 2023, je suis tombé sur des commentaires plus négatifs. De toute évidence, son intention n’était pas de gagner de l’argent avec le spectacle.

J’ai eu le sentiment que la propagande anti-chinoise est forte, mais ce n’est pas « à la mode ». Ils me montrent des commentaires innocents comme : « En quoi le crédit social est-il un mensonge si tout le monde en parle ! », ou un « Je ne l’aurais pas imaginé », lorsque je commente que les Ouïghours, ainsi que toutes les minorités ayant leur propre langue, étudient à la fois le mandarin et leur langue maternelle à l’école.

Je sais très bien d’où ils viennent. Tant de mensonges ont été transformés en vérité sans que personne ne puisse les contester.

Cerise sur le gâteau, en descendant la rue Rivoli, j’ai croisé des partisans du Conseil national de la Résistance iranienne, un groupe dissident considéré comme l’aile politique des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI). À Paris, il y a de la place pour tous les dissidents.

En dix jours, je suis tombé sur une propagande anti-russe, anti-palestinienne, anti-chinoise et anti-iranienne. Je me sentais comme dans un loto qui, au lieu de chiffres, chantait des pays que les Occidentaux pensent autoritaires et arriérés. Je parie qu’avec quelques jours de plus, il le compléterait avec Cuba, le Venezuela, la Syrie et la République populaire démocratique de Corée.

Propagande et décadence

Dans l’une de ses vidéos lors de sa visite en Russie, Tucker Carlson a déclaré qu’il se sentait « radicalisé. »Je sais que le journaliste était sincère car cela arrive à beaucoup d’entre nous qui venons en Chine. Une fois que vous savez qu’il est humainement possible de sortir 100 millions de personnes de l’extrême pauvreté en huit ans, vous regardez en arrière l’environnement dans lequel vous êtes né et avez grandi, entouré de misère, et votre sang bout. Vous savez qu’il n’y a rien pour le justifier.

Par conséquent, pour éviter la radicalisation, la propagande est nécessaire. Il est plus facile de maintenir la population soumise lorsque vous lui faites croire que le reste du monde est un endroit horrible et dangereux. Ils peuvent s’énerver contre le système et le critiquer, mais ce n’est que lorsqu’ils sortent de leur bulle et voient comment ils ont été bernés qu’ils se radicalisent.

Pour cela, les moyens ne suffisent pas. Il doit être infiltré dans tous les domaines de la vie, en particulier dans le milieu universitaire. Ce sont les scientifiques en sciences sociales et humaines qui donnent le « certificat » de crédibilité.

Paris est un cocktail de propagande et de décadence. Au lieu de faire face à la réalité, les Parisiens vivent dans une bulle où on leur apprend à mépriser toute société qui ne leur ressemble pas. Ils croient que la crise du « jardin » est normale, mais que c’est mieux que d’être dans la « jungle ». Ils ne se rendent pas compte que plus que dans un « jardin », ils vivent sur une « île ».

Bien qu’il y ait des lueurs de résistance, comme le livre de Todd, ils sont trop petits pour lutter contre le système qui les éteint très facilement. L’avenir est sombre, car, à part une révolution, cette France dont beaucoup d’entre nous ont tant appris a le temps compté et il semble qu’il n’y ait aucun moyen pour sa société de réagir.

Source : Partie 1 Partie 2

À propos de l’auteur

Maria Fe Celi Reyna est une analyste politique péruvienne. Elle vit en Chine depuis 2018. Elle est spécialisée dans les sujets liés à la Chine, à l’Amérique latine et à l’émergence du nouveau monde multipolaire. Elle est doctorante en histoire mondiale à l’Université de Shanghai. Dans cette chronique en deux parties, elle raconte son séjour à Paris. Un point de vue d’une Péruvienne résidant en Chine sur la France du régime de Macron.




L’Europe qui s’est perdue et celle que l’on veut nous imposer

[Pour modérer ou annuler la peur virale P4 évoquée dans la vidéo :
C’est l’heure du conte « Gain de Fiction »* avec RFK Jr. et ses amis !;
Armes biologiques ?;
Des souris et des fous;
La virologie : pseudoscience au service de la domination;
Aveuglés par la pseudo-science]




Russie + Chine = une fausse alternative à l’hégémon américain

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca — 19 mai 2024

L’éminent penseur politique et auteur Mees Baaijen m’a envoyé un courriel me suggérant d’écrire un article qui apaiserait d’une manière ou d’une autre l’enthousiasme des admirateurs des dirigeants russes et chinois, ainsi que des BRICS, qu’ils perçoivent comme un projet alternatif à l’hégémonisme américain et, par conséquent, bénéfique pour les peuples du monde. C’est pourquoi cet article est dédié aux adorateurs du culte Russie-Chine-BRICS à l’occasion de la récente visite de Poutine en Chine.

C’est donc à Pékin que le président russe Vladimir Poutine a effectué sa première visite officielle depuis les dernières élections présidentielles et son investiture triomphale à Moscou. Mais avant de faire quelques remarques sur les relations entre les deux pays, je voudrais rappeler aux idolâtres du régime de Moscou qu’il ne peut être considéré comme légitime que dans la mesure où le pouvoir génère la légitimité.

Conformément à la constitution russe adoptée en 1993, ce pays est une démocratie libérale calquée sur le modèle occidental. Mais comme dans tout régime ploutocratique, en Russie, l’exercice électoral n’est qu’un spectacle politique destiné à créditer le régime en place. Rappelons que Poutine n’a jamais été élu sur la base d’une véritable alternative. Il a d’abord été installé comme président intérimaire le 31 décembre 1999 par décret de Boris Eltsine, dont l’état de santé s’était dégradé en raison d’une consommation excessive d’alcool. Et toutes les élections présidentielles qui ont suivi au cours des 25 dernières années n’ont été qu’une série de simulacres dans des conditions de suppression de toute opposition réelle. La dernière campagne électorale n’a pas fait exception à la règle.

La première remarque concernant les relations bilatérales entre les deux pays serait la suivante. Il ne s’agit pas de relations mutuellement bénéfiques, mais de relations en faveur de la Chine et au détriment de la Russie en tant qu’État, et en même temps au profit des groupes oligarchiques qui contrôlent l’économie de ce pays.

Un grand frère et une république bananière

Une fois de plus, après les sanctions imposées à la Russie par la guerre économique des Anglo-Américains assistés de leurs satellites européens, ce pays a été poussé dans les bras étouffants de la Chine. Un rapide coup d’œil sur les marchandises exportées par la Russie jusqu’à il y a quelques années, principalement vers l’Occident, puis vers la Chine et d’autres pays de l’Est, montre clairement l’état ingrat dans lequel ce pays s’est retrouvé. Les groupes d’intérêts privés qui contrôlent le pouvoir politique en Russie exportent massivement des ressources naturelles et des matières premières, notamment du gaz, du pétrole, du bois, des céréales, des métaux, etc. Au contraire, la Russie a importé de l’Occident, et maintenant de la Chine, des produits industriels finis, des technologies, des composants informatiques, etc. Dans ces conditions, on ne peut pas parler de relations économiques mutuellement bénéfiques, mais d’une nature néocoloniale de ce type de partenariat.

En d’autres termes, la Russie est devenue une république bananière de la Chine, qui prive son « partenaire commercial » de ressources naturelles. Rappelons également que la Russie a concédé à la Chine d’immenses territoires en Sibérie depuis des décennies. Et compte tenu de l’écart démographique entre les deux pays, Moscou pourrait, dans un avenir assez proche, perdre les territoires situés au-delà de l’Oural au profit de ce « principal partenaire ». Ainsi, alors que la Russie et l’URSS jouissaient du rôle de « grand frère » à l’égard des pays colonisés de l’ancienne zone communiste, elle se trouve aujourd’hui dans la position embarrassante de « petit frère du grand frère chinois ».

Et le fait que la Russie reste une puissance nucléaire redoutable ne l’exonère pas des risques de rester un appendice économique de la Chine hyperindustrialisée. L’erreur que commettent les analystes géopolitiques lorsqu’ils évoquent la Chine est de considérer ce pays selon la formule d’une rivalité européenne classique qui divise les acteurs en deux camps. C’est-à-dire, dans le cas présent, la compétition entre « l’Ouest » et « le Reste ». Mais il faut savoir que les Chinois ont une mentalité et une stratégie totalement différentes pour promouvoir leurs propres intérêts dans le monde.

Lorsque deux personnes se battent, c’est la troisième qui gagne

Leur formule magique n’est pas le jeu à deux, mais à trois acteurs. Dans la confrontation entre l’Occident et la Russie, les deux parties doivent perdre en faveur du troisième acteur, la Chine. Mais contrairement aux Occidentaux, elle ne pratique pas un langage belliqueux, mais favorise l’expansion économique par le biais d’une diplomatie douce basée sur une ruse orientale infinie. Il suffit d’observer les relations commerciales entre la Chine et les États-Unis, mais aussi entre ce pays et l’UE, pour constater que la guerre en Ukraine n’a pas affecté ces relations. L’expansion de la Chine dans les États d’Asie centrale de l’ex-URSS, ainsi que dans les pays ex-communistes d’Europe, se fait évidemment au détriment de la Russie et des États-Unis. Le même processus est en cours sur l’ensemble du continent asiatique, en Amérique latine et en Afrique.

Par conséquent, la dynamique géoéconomique à l’échelle mondiale invalide le récit dominant présent dans les discours et les documents signés à Pékin ces jours-ci par Xi Jinping et Poutine, qui insiste sur le « mythe de la multipolarité ». L’histoire de la multipolarité n’est rien d’autre qu’une manœuvre de la ploutocratie mondialiste tirant les ficelles d’en haut, conçue pour tromper les États de l’Est et du Sud qu’en échange de l’hégémonie américaine, un ordre mondial plus juste et plus équitable est à venir pour les anciennes nations colonisées. C’est là que réside toute l’escroquerie. Le déclin de « l’Occident » n’implique pas la montée du « Reste ».

En effet, les élites mondialistes exercent un contrôle tout aussi fort sur l’« Occident collectif » que sur des conglomérats tels que les BRICS. Et quiconque est capable de saisir l’ensemble et de voir la situation dans sa totalité ne peut nier cette réalité. Et celui qui n’a pas encore compris qu’il s’agit d’un immense piège, tissé par les mêmes cercles mondialistes, risque de se mettre dans une position ridicule, car la vérité deviendra évidente même pour les aveugles.

Quand les entreprises gouvernent, les États obéissent

L’illusion que des entreprises telles que BlackRock, Vanguard, State Street laissent un Poutine et un Xi Jinping préserver la souveraineté nationale de leurs pays révèle une grave erreur de perspective. Et ce, quand il ne s’agit pas d’un écran de fumée pour couvrir la stratégie universellement valable des élites mondialistes. Faut-il rappeler qu’aucun pays n’échappe aux griffes de la pieuvre financière de la Banque des règlements internationaux mondialiste ?

Ceux qui ont un minimum d’instruction savent que la mondialisation des dernières décennies a érodé jusqu’à l’annihilation la souveraineté de tous les États. Et à cet égard, ni les États-Unis, ni la Chine, ni la Russie ne sont des exceptions. Je me réfère au titre d’un livre fondamental publié en 1995, When Corporations Rule the World (Quand les entreprises dirigent le monde)de David C. Korten. Et toutes les erreurs de calcul des adorateurs des BRICS se résument à leur entêtement à ne pas appliquer cette formule à des pays comme la Russie et la Chine.

Pour rire un peu plus, nous citons la déclaration commune des deux dirigeants du 16 mai : « promouvoir la démocratisation des relations internationales et l’équité et la justice internationales ». Il est tout à fait comique de voir comment les représentants de deux régimes abusifs, antidémocratiques par excellence, plaident avec véhémence pour la « démocratisation des relations internationales ». Si cela signifie l’expansion du modèle « russe » ou « chinois » sur le monde entier, alors nous avons toutes les raisons de nous inquiéter pour notre avenir.

Gouvernement mondial avec le nom de conspiration UN

Un deuxième aspect fondamental qui frappe toute approche critique est la rhétorique triomphaliste affichée par Poutine et Xi louant le rôle moteur et bénéfique de l’ONU. Ils déclarent leur allégeance à l’ONU, plaidant pour le renforcement du rôle de cette organisation dirigée par des entités non étatiques éminemment mondialistes telles que le CFR, le WEF, la franc-maçonnerie et d’autres cercles occultes. D’ailleurs, le plaidoyer pour le rôle prépondérant de l’ONU dans les relations internationales est présent dans tous les documents des BRICS (voir mes articles à ce sujet : https://arcaluinoe.info/en/blog/2023-08-24-9o94djqp/ ou Les BRICS menacent-ils l’agenda mondialiste ? ; https://arcaluinoe.info/fr/blog/2023-08-26-646srixg/ ; https://arcaluinoe.info/en/blog/2023-08-29-4fdmeklk/ ou Les BRICS — un instrument clé pour l’établissement du nouvel ordre mondial).

Une lecture attentive du texte programmatique du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, intitulé « Notre programme commun » (https://www.un.org/en/common-agenda) et des documents préparatoires au Sommet pour l’avenir (https://www.un.org/en/summit-of-the-future) prévu pour les 22 et 23 septembre 2024 suffit pour comprendre que le gouvernement mondial est en train d’émerger en portant le masque de l’ONU. N’oublions pas non plus la prochaine Assemblée mondiale de la santé https://www.who.int/about/accountability/governance/world-health-assembly, qui se tiendra du 27 mai au 1er juin 2024 et qui devrait adopter l’Accord sur les pandémies ainsi que compléter le Règlement sanitaire international. Et étant donné que la Chine et la Russie ont montré leur totale obéissance à l’OMS pendant la période de la fausse pandémie de Covid-19 et n’ont jusqu’à présent manifesté aucun désaccord avec la politique génocidaire et tyrannique de cette organisation, l’idée même que ces deux pays soient en désaccord avec l’agenda mondialiste est une pure aberration.

En ce sens, il convient de rappeler qu’à l’origine de l’émergence de la Société des Nations après la Première Guerre mondiale et de l’ONU après la Seconde Guerre mondiale se trouvaient les cercles occultes de la ploutocratie mondialiste. Le siège des promoteurs du Nouvel Ordre Mondial se trouve précisément à l’ONU. Et nos braves rebelles des BRICS contre l’ordre unipolaire déifient notamment cette organisation, préconisant qu’elle exerce une « gouvernance mondiale ». Cette notion même annule toute idée d’indépendance nationale.

Et si tout être humain qui a gardé sa capacité cognitive et son intégrité morale intactes est profondément préoccupé par l’imposition de la Grande Réinitialisation menée à un rythme accéléré, alors il n’y a pas moyen d’éviter l’évidence frappante que la Russie et la Chine sont parmi les champions de la mise en œuvre de cette stratégie satanique. Il suffit de se référer à l’Agenda 2030 de l’ONU pour le développement durable, à l’acceptation de la CBDC, à la société sans argent liquide, à la surveillance généralisée, à l’adhésion au mythe du changement climatique, à la numérisation totale, etc. Dans ce contexte, peut-on prétendre que la Russie et la Chine ne font pas partie du projet cauchemardesque de mise en place d’une technocratie satanique mondiale ? Et pourtant, ils sont encore assez nombreux ceux qui continuent à nier l’évidence.

La subordination à l’OMC comme adhésion aux politiques économiques néolibérales

Outre la subordination à l’ONU et à l’OMS, la déclaration commune des deux dirigeants du 16 mai indique également qu’ils souhaitent « renforcer la coopération dans le cadre de l’OMC ». Ici, une petite explication s’impose. Pour ceux qui ont un minimum de connaissances en relations internationales, le rôle néfaste de l’OMC est bien connu. On sait donc que cette organisation représente l’instrument de recréation des relations économiques internationales dans l’intérêt des grandes entreprises et au détriment des États et des peuples, ainsi que des petites et moyennes entreprises. Le fondement de l’OMC est l’idéologie économique néolibérale axée sur le libre-échange, sur l’affaiblissement de l’indépendance économique des États, sur l’interdiction des mesures de protection des marchés intérieurs, les mêmes principes étant présents dans ce que l’on appelle le Consensus de Washington (https://en.wikipedia.org/wiki/Washington_Consensus ; https://www.ipea.gov.br/forumbrics/en/learn-about-brics.html).

Il convient de noter qu’au cours des dernières décennies, le seul paradigme permettant d’interpréter les relations économiques internationales est le paradigme néolibéral, toutes les autres écoles de pensée économique étant marginalisées et blâmées. L’idée même d’un énorme marché qui engloberait une construction amorphe en expansion continue comme les BRICS est façonnée par l’idée du libre-échange, qui est la règle d’or des prédateurs économiques.

Nous le répétons. Le déclin de l’empire américain ne signifie pas le déclin de la ploutocratie mondialiste, qui contrôle une grande quantité de ressources économiques, technologiques, militaires et médiatiques. Et entre la mondialisation unipolaire et la mondialisation « multipolaire », il n’y a pas de différence de fond.

(à suivre)




Oubli jamais, pardon toujours

[Source : chroniquesdepereslavl.blogspot.com]

Par Laurence Guillon

Dimanche, j’ai reculé devant l’idée de communier à Glebovskoié et j’ai même bu un café, mais le père Ioann m’a dit : « Si, si, communiez. ». Je songeais à déménager dans ce village, car j’y avais vu de très jolis terrains, avec le gaz, et il m’encourageait : « Tout le monde vous aidera. Les forces, les forces, c’est Dieu qui les donne, les forces. » Il m’a présenté une vieille qui a travaillé dans l’administration. D’après elle, les terrains en question sont vendus par un petit malin, qui a centralisé tout le gaz sur un compteur qui lui appartient, de façon à percevoir de l’argent sur sa fourniture. 

 En dehors du père Ioann, les gens sont très gentils, très accueillants, simples. Le père Ioann a réussi à créer une dynamique, à impliquer des personnes pour qui cette église et sa réfection constituent une sorte d’élément transcendant qui les unit et les motive. Tout le monde a son rôle, son utilité, ils se soutiennent les uns les autres. Un iconographe de Moscou est venu peindre les voûtes, et le père Ioann embauche des paroissiens pour orner le tour des fenêtres et des portes de frises de vigne et de grappes de raisin. L’iconographe est visiblement conquis par cet homme fervent et charismatique, comme je le suis moi-même.

Je crois la construction d’une maison devant mon échappée sur le marécage imminente. L’abruti qui a déversé des centaines de tonnes de terre au mépris du ruisseau qui passait là ne l’a certainement pas fait pour s’amuser. Je vois sans arrêt arriver des bagnoles et des types tenir conférence. Hier, près du magnit, sous un auvent où l’on vend des plants, je vois un lilas déjà de belle taille, dans les deux mètres, avec des rameaux épanouis. Le lilas pousse lentement, mais celui-ci était déjà grand, et à ma grande surprise, abordable. Le lilas cache bien les horreurs, c’est un buisson qui devient épais, touffu. Le temps de faire mes courses, j’avais décidé d’acheter le truc. Je ne sais même pas de quelle couleur il est, ce sera la surprise. S’il était bleu, par exemple, ce serait un vrai cadeau du ciel, c’en est déjà un, comme si Dieu m’avait dit : « Bon, ne râle pas, voici un beau lilas pour te cacher la modernité hideuse. »  Entre le lilas et le seringat qui a bien pris, et qui va certainement beaucoup pousser, cette année, j’aurai peut-être assez vite un rideau végétal contre la laideur et la prétention, mais pas contre le bruit, les pétarades et la musique obsédante. 

Avec l’amélioration du temps, je retrouve le moral. Je reste sur la terrasse, je prends le soleil, j’écoute les oiseaux, je regarde ma merveilleuse spirée japonaise qui commence à fleurir, en déployant ses arceaux constellés de petites rosaces blanches. Cependant, une copine me parle beaucoup des migrants d’Asie centrale ou du Caucase, le remplacement de population, qui est un programme supranational, ce qui du reste est un fait, et la Russie, malgré la guerre pour sa souveraineté, distribue sa nationalité à tous les musulmans des ex-républiques au lieu de récupérer ses « pieds rouges » perdus désormais au-delà des frontières, depuis les pays baltes jusqu’au Khirguizistan, un député de la Douma a produit les preuves que tout cela était organisé de l’extérieur, par toujours les mêmes. Elle ne voit à Moscou que physionomies exotiques patibulaires et femmes bâchées. Une jeune amie trouve qu’elle exagère, que beaucoup de ces gens sont bien calmes, et que c’est Soros qui agite le populo pour créer ici des conflits interethniques ; que ses pareils détestent les Slaves et veulent leur disparition, ce qui est exact. Là-dessus, elle commence à m’expliquer qu’un vieil ami de sa famille, intellectuel irréprochable et cérémonieux, est un traître, qu’il est fasciste, qu’il regrette la victoire soviétique. C’est un sale type, à la limite, il faudrait l’arrêter. Elle se répand en imprécations sur Vlassov, un traître de bas étage, et je ne connais pas trop cet homme en tant que personnalité, mais à l’époque, bien des gens, entre Staline et Hitler, ne savaient pas trop qui choisir et je ne l’aurais pas su moi-même, disons qu’étant russe, communiste ou non, et voyant arriver des troupes allemandes décidées à conquérir le pays et à en traiter les habitants comme des sous-hommes, le choix logique était quand même de défendre son pays et son peuple, indépendamment des mains entre lesquelles ils étaient tombés. Mais l’intellectuel en question a pu plaisanter là-dessus, car de toute façon, à mon avis, nous avons tous perdu, dans l’affaire, sauf les Américains et les juifs sionistes, et encore, à long terme, pas sûr. Bien mal acquis ne profite jamais. De là à estimer qu’il faudrait envoyer au Goulag un ami de la famille qu’elle connaît depuis sa petite enfance… Elle m’explique alors que la Russie n’est pas gouvernable si son chef n’est pas un tyran, et certes, il faut un homme ferme à la tête d’un pays si grand, et si convoité, mais un tyran ? Et hop, blanchiment des rouges, justification des milliers de morts, de l’esclavage d’état, de la persécution des chrétiens et de la paysannerie. J’ai pensé que si cette abomination ukrainienne se poursuivait trop longtemps, nous allions tous devenir complètement fous. Il n’est vraiment pas facile de conserver la raison, la mesure, sa dignité et son humanité en de telles circonstances. Je me souviens d’ailleurs du métropolite Onuphre, incitant son troupeau à « prier pour garder figure humaine », il y a déjà plusieurs années.

J’aimerais entendre parler non de la « lutte contre le fascisme » qui fait pendant à la lutte contre les bolcheviks, qui motive encore quelques imbéciles de droite dans leur soutien à l’Ukraine ou ce que recouvre ce nom, mais de la lutte contre l’idéologie globaliste transhumaniste actuelle, en laquelle ont muté les pires démons des pires idéologies du vingtième siècle. Quand j’entends parler de la lutte contre le fascisme alors que le président, ou le satrape, du trou noir est juif, que le principal rabbin d’Ukraine bénit les banderistes à croix gammées des deux mains, et que la répugnante compagnie des chasseurs de quenelles, BHL, Glucksmann and co, depuis 2014, nie les exactions des Azov et autres malades à folklore nazi, j’ai vraiment l’impression qu’on se fout de notre gueule de tous les côtés. Et depuis longtemps. Lorsque par-dessus le marché, des orthodoxes occidentaux justifient les persécutions trotskistes contre l’Église ukrainienne en la qualifiant de « soviétique », j’ai carrément envie de vomir. Comme disait Dostoïevski, la bêtise peut quelquefois devenir un crime.

Moi, c’est ma faiblesse, je ne fais pas dans le systématique et j’ai horreur des idéologies, quelles qu’elles soient. Elles drainent des tas de salauds, elles abusent beaucoup de braves gens, et elles transforment éventuellement les braves gens en salauds. Quand je vois ce que des juifs ont fait en Russie, ce qu’ils font en Ukraine et en Palestine, et même en France, tout en se présentant comme de blancs et éternels martyrs devant lesquels nous n’expierons jamais assez d’être ce que nous sommes, je trouve cela légèrement fort de café, mais je suis glacée d’horreur quand je vois des photos de juives terrifiées en culotte et soutien-gorge, poursuivies par des meutes d’Ukrainiens ricanants dans la Galicie banderiste de la guerre de quarante, et je suis consternée par le mauvais triomphe de Rebatet devant les juifs d’Allemagne qui rasent les murs à la même époque. J’ai horreur des haines recuites et des règlements de compte. Une Russe écrit qu’elle ne se réjouit jamais des pertes ukrainiennes et c’est aussi mon cas. J’ai pitié de la plupart des soldats qui meurent là-bas, des deux côtés, et je sais que beaucoup de ceux qui combattent le font à contrecœur, après avoir été enlevés dans la rue par des recruteurs appointés. Je n’aime pas le slogan « ni oubli ni pardon » ; n’oublie jamais, mais pardon, si, il le faut, c’est indispensable, qui sommes-nous pour ne pas pardonner ? Et je déteste encore plus le « devoir de mémoire » à géométrie variable, et la vengeance érigée en vertu.

Quand je vois ce qu’ont donné les idéologies politiques, je comprends à fond le mot de Dostoïevski : « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. » Tant de sacrifices humains pour en arriver là où nous en sommes, à ce degré d’abrutissement, de folie, de méchanceté, d’indignité et de dégradation…

Ma dentiste aujourd’hui m’a demandé comment j’allais. « J’ai comme une légère déprime.

— En ce moment, tout le monde est dans cet état-là. »

Et de fait… Les bombardements de civils à Belgorod, spécialité de l’ignoble guerre des suppôts de l’OTAN. La persécution des meilleurs chrétiens et hiérarques d’Ukraine. La révolution orange, sous drapeau américain, en Géorgie qui brûle de se transformer, comme l’Ukraine, en abcès purulent, en foyer d’infection, en éruption de démons. La tentative d’assassinat du président slovaque, signature mafieuse, depuis Kennedy, du pouvoir occulte qui nous mène, depuis des décennies, à notre perte…

On peut trouver un grand réconfort dans l’église du père Ioann et l’élan qui motive cette petite communauté. On peut agir concrètement à ce point précis du monde pour le rendre légèrement moins malade. Et puis, tant que le cauchemar n’est pas devenu complètement universel, l’odeur de ma spirée japonaise, le matin,  la lumière qui passe à travers les narcisses et les jonquilles, la sieste des chats sur la terrasse. Le vent soyeux et humide qui brasse la nuit et m’apporte le chant magique des rossignols…

Une amie moniale m’envoie cette anecdote véridique postée par un soldat russe : 

Les tranchées. Dimanche. Le silence. Nous ne tirons pas. Les Ukrs ne tirent pas. De notre affût, leur position est visible, et seulement une centaine de mètres nous séparent d’eux. L’un des nôtres, un gars sympa, crie en inspirant à pleins poumons : « Salut les “toupets” ! Aujourd’hui, jour de repos ! Et si nous faisions relâche ? »

L’autre côté répondait habituellement par des tirs, les balles passaient en rase-mottes. Et soudain, on nous répond : « D’accord, repos ! Et si vous êtes sérieux, nous ne sommes pas contre ! »

Le petit gars futé s’anima à nouveau, et le dialogue se poursuit en russe : « Allez, passons la journée ensemble ! Nous avons de la gnôle maison, mais pas d’amuse-gueules : »

On ne peut raconter tout ce qui au front nous sauva la vie de façon inattendue… « Eh bien d’accord ! Nous apporterons du lard, on ne boit pas de la gnôle sans lard ! »

Toute la journée, jusqu’aux larmes, à s’en faire péter les veines, nous avons fumé, parlé, chanté des chansons… et au matin, les « toupets »… se sont constitués prisonniers.

La presse occidentale ne cache plus que la guerre aurait pu prendre fin dès 2022, comme Poutine l’a expliqué à Tucker Carlson. Mais le club des Vampires a délégué l’un de ses pires suppôts, Boris Johnson, pour faire foirer le traité en cours de signature. Pour que ça saigne, bien fort. 




Le train fou de l’Europe fédérale : inarrêtable ?

[Source : francesoir.fr]

Par Hervé Hannoun

Le 9 juin se joue probablement le basculement de la souveraineté nationale à une prétendue « souveraineté européenne », mais cet immense enjeu est caché aux Français par un pouvoir qui avance masqué. Et alors que ces élections européennes sont de nature existentielle pour la France telle que nous la connaissons, le paradoxe est que moins d’un Français sur deux a l’intention de voter.

La question de l’Europe constitue désormais une ligne de fracture de la société française. Pendant longtemps, la France a joui d’un relatif consensus sur la construction européenne, basé sur une coopération intime entre des États-nations souverains, épris de paix et se faisant mutuellement confiance au point de créer une monnaie unique en 1999 : c’était l’Europe de la Paix et de la coopération.

Ce consensus a été rompu par la claire volonté du Président Macron de promouvoir, sans consulter les Français, une évolution vers l’Europe fédérale, dissimulée derrière un concept de « souveraineté européenne » qui n’a pas de fondement constitutionnel.

En parlant d’une « Europe plus souveraine » et non d’une « Europe souveraine » dans son discours à la Sorbonne du 25 Avril 2024, le Président a certes tenté de maintenir la fiction d’une coexistence possible entre la souveraineté nationale (Titre 2 de la Constitution de 1958) et la « souveraineté européenne » qu’il entend promouvoir. Mais cela ne tient pas la route : la souveraineté ne se divise pas. Selon la Constitution de 1958, la souveraineté ne peut être que nationale.

Si l’élection du 9 juin est remportée par les fédéralistes, le Parlement européen demandera dans la foulée la convocation d’une Convention pour codifier la souveraineté européenne et le fédéralisme dans le droit fil de la révision des traités approuvée à la sauvette par ce même Parlement européen le 22 novembre 2023.

La révision des traités européens endossée ce jour-là, à une faible majorité, par le Parlement européen entraînerait :

  • La disparition de la souveraineté nationale puisque l’UE serait érigée en un État fédéral, comme l’a proposé aussi M. Draghi, avec la création d’un exécutif européen et donc d’un Président de l’UE ;
  • La fin du droit de veto de la France, notamment en matière de politique étrangère, de sanctions et d’élargissement, et la généralisation du vote à la majorité qualifiée ;
  • La fin de la Défense nationale supplantée par une « Union de la Défense » supranationale ;
  • Une Union de l’énergie intégrée, comme si l’expérience du marché européen de l’électricité était concluante ;
  • Un transfert massif de compétences, exclusives ou partagées, au nouvel État fédéral UE en matière d’environnement, d’éducation, ou encore de santé (comme si l’expérience opaque des achats centralisés de vaccins était concluante).

Ce serait de fait la fin du principe de subsidiarité.

Cette révision des traités est dans l’esprit de ses promoteurs liés à l’extravagant projet d’élargissement à marche forcée de l’UE à 35 États incluant l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie et les pays des Balkans, repoussant le centre de gravité de l’Union vers l’Est, ce qui est dans l’intérêt évident non pas de la France, mais de l’Allemagne qui se trouvera alors en position géographique dominante (Mitteleuropa), comme l’ont bien compris U. Von der Leyen et O. Scholz. L’élargissement à l’Est est fondamentalement un projet allemand (Drang nach Osten).

Ce coup d’État fédéraliste engagé par le Parlement Européen il y a six mois ne peut être stoppé que par une défaite cuisante en France le 9 juin des deux principales listes (Hayer et Glucksmann) qui ont poussé pour cette révision des traités, et au niveau européen par la déroute générale le 9 juin des listes fédéralistes (Renew, S&D, et Verts) qui soutiennent la révision, le Parti Populaire Européen (PPE) étant, lui, divisé sur la question.

Face à l’offensive fédéraliste du Président Macron et de Ursula Von der Leyen, les Français sont désarmés et impuissants. Il leur reste cependant une chance le 9 juin de stopper le train fou de l’Europe fédérale. Pour faire notre choix le 9 juin, il nous faut tout simplement nous fier à l’instinct des Français. On ne les a consultés que deux fois par référendum en une trentaine d’années sur l’Europe : en 1992 ils ont dit OUI à l’Euro et à la monnaie unique, en 2005 ils ont dit NON au fédéralisme européen, à la Constitution européenne, et au drapeau européen. Mais, comme ses deux prédécesseurs, le Président Macron, fort de ses deux succès aux élections de 2017 et 2022, ne tient pas compte du vote de 2005 de nos compatriotes, le verdict populaire ayant été contourné par la ratification parlementaire du Traité de Lisbonne en 2007.

La sagesse est donc de suivre l’instinct des Français, révélé par les référendums de 1992 et 2005, qui est de ne pas remettre en cause l’adoption de l’Euro, mais de refuser le basculement fédéraliste que préparent E. Macron, U. Von der Leyen et O. Scholz au cas où ils remporteraient les élections européennes. Suivre l’instinct des Français commande d’écarter absolument le 9 juin les deux listes européistes qui prônent le grand saut fédéraliste, à savoir la liste macroniste de V. Hayer et la liste pseudo-socialiste de R. Glucksmann.

L’Europe fédérale de la guerre : stopper le train fou

Le projet fédéraliste du Président est intimement lié à sa campagne pour créer une « défense européenne » qui se substituerait à notre défense nationale. C’est donc le cœur de la souveraineté nationale — la Défense — qui est désormais menacé. Le 31 décembre 2023, dans son message de vœux aux Français, Emmanuel Macron a fait de l’élection européenne du 9 juin une sorte de référendum sur la souveraineté européenne en prononçant ces mots étranges largement passés inaperçus : « Vous aurez au mois de juin à vous prononcer sur la poursuite de ce réarmement de notre souveraineté européenne face aux périls : arrêter la Russie et soutenir les Ukrainiens. ». Autrement dit, le fédéralisme en matière de Défense nous serait dicté par le conflit ukrainien.

La guerre d’Ukraine devient ainsi pour le pouvoir le moyen de créer artificiellement un « besoin d’Europe », un besoin de Défense européenne imposant le « réarmement de notre souveraineté européenne » (souveraineté européenne qui n’existe d’ailleurs pas). Au nom de l’ambiguïté stratégique et en dehors des procédures prévues à l’article 35, le Président a fait des déclarations, signalant qu’il n’excluait pas d’envoyer des troupes combattantes en Ukraine à 2 000 kilomètres de Paris si Zelensky le demandait. Il sait pourtant mieux que quiconque que la France n’a pas aujourd’hui les moyens d’entrer dans une guerre conventionnelle au sol à haute intensité avec la Russie. Il brandit en réalité cette menace dans la perspective des élections du 9 juin pour faire monter la peur chez les Français, auxquels il veut inculquer l’idée fédéraliste du « besoin de Défense européenne ». Le 9 juin, l’enjeu majeur est donc de sortir du piège mortel de « l’Europe Fédérale de la guerre ».

Il convient pour cela de dénoncer l’imposture que constitue le thème de « l’Europe Puissance ». En réalité, à travers sa soumission à l’OTAN dirigée par les États-Unis, ce que construit Emmanuel Macron, c’est une Union européenne alignée sur les USA et inféodée à l’OTAN. En effaçant les États-nations historiques, on aura en réalité « L’EUROPE VASSALE » et non « L’EUROPE PUISSANCE ».

Ainsi, le Président Macron voit dans la guerre d’Ukraine une opportunité pour imposer le grand saut fédéraliste qu’il appelle de ses vœux, en faisant croire aux électeurs français que l’Europe fédérale et l’OTAN les protégeront contre une attaque de la Russie contre la France. C’est le retour de la fable de 1981 sur l’imminence de l’arrivée des chars russes sur la Place de la Concorde.

Si les listes macronistes de V. Hayer et R. Glucksmann, favorables au « réarmement de la souveraineté européenne », l’emportaient le 9 juin, on irait vers la fin de notre Défense nationale, remplacée par une Défense européenne (« l’Union de la Défense » fédérale voulue par U. Von der Leyen), et vers une armée européenne sous commandement opérationnel de l’UE. Rien ne s’opposerait alors à la folie du partage de l’arme nucléaire avec l’Allemagne, en violation du traité de réunification de 1990 âprement négocié à l’époque par la France pour faire renoncer Berlin à l’arme nucléaire.

Cette Europe fédérale de la guerre sonnerait la fin de la France souveraine. Il faut s’y opposer de toutes les forces de la France, en se souvenant du message du général De Gaulle du 3 novembre 1959, plus que jamais actuel : « IL FAUT QUE LA DÉFENSE DE LA FRANCE SOIT FRANÇAISE ». La sortie de la France du commandement militaire intégré de l’OTAN est plus que jamais nécessaire. L’OTAN ne protège pas les Français, elle les expose à des guerres qui ne sont pas les leurs.




La Russie n’attaquera pas l’OTAN

[Source : archive.is]

Par John Foreman

La fièvre de la guerre est omniprésente. En janvier, Grant Shapps, le secrétaire britannique à la défense, a déclaré que le Royaume-Uni se trouvait dans une période de « pré-guerre ». Les adversaires de l’Occident que sont la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord se mobilisent, a-t-il déclaré. Ne voulant pas être en reste, l’ombre travailliste de M. Shapps, John Healey, a écrit dans le Daily Telegraph : « si Poutine gagne, il ne s’arrêtera pas à l’Ukraine ». Les délais pour la survenue de ce conflit varient. M. Shapps a déclaré qu’il pourrait avoir lieu dans les cinq prochaines années, alors que les estimations des politiciens européens vont de trois à huit ans. Le plus haut responsable militaire de l’OTAN a prévenu que les Européens devaient se préparer à un conflit avec la Russie dans les deux décennies à venir. Un officier estonien a déclaré à Sky News que la guerre avec la Russie était une question de « quand, pas si ».

Les fatalistes donnent plusieurs raisons à leur raisonnement. Il y aura un « effet domino » si l’invasion malveillante de l’Ukraine par la Russie réussit, disent-ils. Poutine a considérablement augmenté les dépenses de défense, mobilisé l’industrie russe derrière son effort de guerre et fait preuve d’un militarisme criant. D’autres notent qu’après 30 ans de paix relative, les militaires et les citoyens européens ne sont pas préparés à la guerre, nos politiciens sont faibles et nous ne sommes pas prêts pour le retour potentiel de Donald Trump à la présidence des États-Unis. D’un point de vue plus local, la menace russe est utilisée pour faire pression en faveur du réarmement national de la Grande-Bretagne, du placement de troupes sur le flanc est de l’OTAN, de forces armées plus importantes, d’armes nucléaires tactiques et d’un service national, ou bien elle est encadrée dans un discours fatigant de déclin national inexorable. Des parallèles historiques ténus sont établis avec l’échec des alliés à dissuader l’Allemagne nazie dans les années 1930.

Le chef d’état-major de la défense britannique, l’amiral Sir Tony Radakin, va à l’encontre de ce discours implacable sur l’avenir de l’OTAN. Dans un récent discours prononcé à Chatham House, un groupe de réflexion londonien, il a apporté un tonus bienvenu. M. Radakin a critiqué le récent débat public « confus » et « alarmiste ». Il a mis en cause certains prophètes de malheur en déclarant : « Nous ne sommes pas sur le point d’entrer en guerre avec la Russie. Nous ne sommes pas sur le point d’être envahis. Personne au ministère de la Défense ne parle de conscription au sens traditionnel du terme. La Grande-Bretagne est en sécurité ». M. Radakin a souligné les capacités nucléaires et conventionnelles étendues de l’OTAN, ainsi que ses avantages économiques, technologiques et démographiques considérables par rapport à une Russie sclérosée. Il a conclu en ces termes : « Poutine ne veut pas d’un conflit avec l’OTAN parce que la Russie perdrait. Et rapidement ».

Radakin a raison. La Russie reste, et restera probablement, en termes de nombre et de qualité, désavantagée sur le plan militaire par rapport à l’OTAN. Mais non seulement la Russie perdrait rapidement, mais elle n’a ni l’intention ni la capacité militaire de lancer une attaque armée contre l’OTAN.

En ce qui concerne l’intention, Poutine a été assez cohérent. Il est obsédé par l’Ukraine depuis les premiers jours de sa présidence, mais n’a guère fait preuve d’un irrédentisme similaire à l’égard des anciens pays de l’empire russe qui sont aujourd’hui membres de l’OTAN. En 2015, il a déclaré que « seul un fou pense que la Russie attaquerait l’OTAN » et, la semaine dernière, il a déclaré que les affirmations occidentales selon lesquelles la Russie a l’intention d’attaquer l’Europe « sont totalement infondées ».

Poutine, bien que malveillant, n’est pas fou. Il sait que l’OTAN reste au cœur d’une alliance nucléaire. Il comprend que le coût catastrophique de toute agression militaire russe directe contre l’alliance entraînerait le chaos — un anathème pour l’homme qui se targue d’avoir apporté la stabilité intérieure au cours des 20 dernières années. L’opinion publique et les élites ne sont pas favorables à une guerre plus large contre l’Europe. La population russe se lasse déjà de la gaffe de Poutine en Ukraine.

Sur le plan stratégique, depuis l’échec de sa tentative de coup de main en 2022, Poutine est sur la défensive, absorbant les terres qu’il a prises dans l’est de l’Ukraine au cours des premières semaines du conflit pour les intégrer à la Russie proprement dite. Lui et ses acolytes n’ont eu de cesse, en public comme en privé, de signaler leur volonté de localiser leur « opération militaire spéciale » et de ne pas la faire dégénérer en conflit régional avec l’OTAN. Il a peu d’alliés. La semaine dernière, M. Poutine a reconnu que la guerre qu’il mène en Ukraine avait des conséquences graves pour le pays : problèmes « sociaux, démographiques, infrastructurels », contraintes en matière de ressources et « impératif… de renforcer notre industrie de la défense ». Ce ne sont pas les mots d’un homme qui envisage de déclencher une guerre avec l’Amérique et l’Europe.

La Russie n’a pas non plus la capacité militaire d’attaquer l’OTAN. L’armée russe est également passée à la défense stratégique à la fin de 2022 — sa position doctrinale naturelle depuis les années 1970. Le ministre de la Défense, M. Shoigu, et le chef d’état-major général, M. Valery Gerasimov, ont réaffirmé leur stratégie militaire de « défense active » visant à repousser et à prévenir toute attaque armée contre la Russie et/ou ses alliés. En 2020, la politique de dissuasion russe autorisait l’utilisation d’armes nucléaires « en cas d’agression contre la Fédération de Russie », et non comme moyen de faire la guerre.

La revue russe Military Thought, qui fait autorité en la matière, se penche actuellement sur la dissuasion stratégique nucléaire et conventionnelle, ainsi que sur les opérations visant à « repousser l’offensive d’un ennemi de haute technologie et numériquement supérieur ». Le rétablissement des districts militaires de Moscou et de Leningrad de l’ère soviétique, dans l’ouest de la Russie, devrait être considéré comme une réponse défensive à l’adhésion de la Finlande à l’OTAN, et non comme un tremplin pour une guerre éclair de blindés. L’exercice militaire russe prévu, « Zapad » (qui signifie « ouest »), a été annulé en 2023, signe que le regard funeste de Poutine reste fermement fixé sur une forme de victoire à la Pyrrhus en Ukraine.

Aujourd’hui, comme l’a souligné un général américain à la retraite, Ben Hodges : « après dix ans de guerre, la Russie, avec tous ses avantages, ne contrôle toujours que 18,5 % de l’Ukraine, sa marine et son armée de l’air échouent dans toutes leurs missions », tout en subissant quelque 350 000 pertes. Une de mes connaissances russes a écrit un article disant que l’approche attritionnelle de la Russie dans le Donbas reste « très coûteuse pour les forces armées russes en termes de pertes et de dépenses de ressources et peut conduire à un épuisement excessif des forces ».

Même si l’intention politique de Poutine changeait, il est peu plausible de penser que son armée pourrait être rapidement réorientée pour attaquer l’OTAN sans une refonte complète de la doctrine, dont il n’y a aucun signe, et sans une longue période de restructuration, de réorganisation, de réentraînement et de réarmement. À Moscou en juillet 2022, un expert russe m’a dit qu’il faudrait au moins dix ans pour rééquiper l’armée russe après ses premières pertes en Ukraine. Les sanctions occidentales, les pressions économiques, les problèmes militaro-industriels et les nouvelles pertes régulières ont encore compliqué et allongé le rythme de rééquipement. L’ancien président Dmitri Medvedev n’aurait pas eu à menacer les patrons d’usine d’une répression à la Staline si le complexe militaro-industriel, dont la production n’a connu qu’une modeste croissance l’année dernière, avait été jugé capable de soutenir un conflit plus large contre l’OTAN. Il produit des modèles mis à jour ou réparés d’équipements plus anciens, abandonnant les modèles plus récents.

Donc, non, l’armée russe n’arrive pas, même si elle représente un défi potentiel important. Il faut espérer que le discours de M. Radakin, comme il l’a déclaré, « apportera un sens de la perspective » au débat, en équilibrant la nécessité de maintenir des défenses nationales adéquates tout en n’exagérant pas la menace, en n’alarmant pas la population et en ne mettant pas en faillite une économie fragile.

Bien sûr, l’Occident peut faire plus pour s’assurer qu’une attaque russe ne se produise jamais. Premièrement, il doit soutenir l’Ukraine, priver la Russie d’un avantage stratégique et saigner à blanc l’armée russe. Deuxièmement, il doit soutenir les pays non membres de l’OTAN dans le voisinage de la Russie, qui restent très vulnérables. Troisièmement, elle doit assurer une dissuasion nucléaire et conventionnelle efficace et crédible de l’OTAN pour punir la Russie dans le cas improbable d’une invasion. Quatrièmement, elle doit renforcer les sanctions contre le complexe militaro-industriel russe et ses profiteurs occidentaux.

Mais comme George Kennan, le doyen de la politique américaine du début de la guerre froide, l’avait prévenu dans les années 1940 : « Beaucoup dépend de la santé et de la vigueur de notre propre société ». Comme le communisme, le poutinisme est un « parasite malin qui ne se nourrit que de tissus malades ». Poutine a beaucoup investi dans ses propres moyens d’agression indirecte — ingérence politique, menaces, désinformation, espionnage, cyberattaques, assassinats — pour diviser, décourager et affaiblir l’Occident. Il craint que l’agression militaire directe ne comporte des risques excessifs. Les investissements, comme le disait Kennan, « pour améliorer la confiance en soi, la discipline, le moral et l’esprit communautaire de notre propre peuple » et pour nier les attaques de guerre politique de la Russie sont tout aussi importants, sinon plus, que les dépenses de défense. La fièvre de la guerre n’aide pas.




Netanyahu et le Messie — La guerre messianique

[Source : strategika.fr]

Par Youssef Hindi

L’eschatologie et le messianisme juifs sont au cœur de la géopolitique proche-orientale et mondiale. Depuis les déclarations de Benjamin Netanyahu à propos des réalisations « des prophéties d’Ésaïe »1 par l’État d’Israël, le tabou théologico-politique a été brisé. Encore faut-il connaître le fond de ces espérances messianiques.

Le sionisme et la destruction des nations

La reconquête de la Terre Sainte et la reconstruction du Temple de Jérusalem par le Messie sont attendues par les juifs depuis 2000 ans. Mais depuis que s’exerce l’influence du lourianisme (XVIe siècle), les juifs sont devenus leur propre Messie, lassés d’attendre l’intervention divine et une Rédemption qui devait résulter de la piété et de la repentance du peuple juif. Il s’agit depuis de réaliser les promesses bibliques de façon autonome, sans l’aide du Messie.

Le livre du prophète Obadia (composé d’un seul chapitre de 21 versets), un texte essentiellement eschatologique, nous résume le programme sioniste de la fin des temps. Les israélites achèvent leurs prières du matin et du soir par le dernier verset de ce livre.

« Mais sur le mont Sion (N.D.A. Là où devait se trouver le Temple de Salomon et où aujourd’hui se situe la Mosquée d’al-Aqsa, à Jérusalem) un débris subsistera et sera une chose sainte, et la maison de Jacob rentrera en possession de son patrimoine (N.D.A. interprété comme le retour des juifs en Terre sainte pour la posséder). La maison de Jacob sera un feu, la maison de Joseph une flamme, la maison d’Ésaü un amas de chaume : ils le brûleront, ils le consumeront, et rien ne survivra de la maison d’Ésaü. »

(Obadia, 17-18)

Ésaü est le frère de Jacob, considéré par la tradition rabbinique comme le père de l’Europe, de Rome et par suite de la chrétienté.

Et le livre d’Obadia se clôt par ce verset présent dans les prières juives du matin et du soir :

« Et des libérateurs monteront sur la montagne de Sion, pour se faire les justiciers du mont d’Ésaü, et la royauté appartiendra à Yahvé. »

(Obadia, 21)

Le livre d’Obadia promet également la destruction de toutes les nations :

« Quand approchera le jour du Seigneur pour toutes les nations — comme tu as fait il te sera fait, tes œuvres retomberont sur ta tête. Oui, comme vous avez bu sur ma montagne sainte, ainsi les nations boiront sans discontinuer ; elles boiront et en perdront la raison, elles seront comme si elles n’avaient jamais été. »

(Obadia, 15-16)

La politique de Netanyahu : accélérer la venue du Messie

Le 14 avril 2024, alors que les tensions et le risque de guerre entre Israël et l’Iran atteignaient leur paroxysme, Ehud Barak, ancien Premier ministre d’Israël, a déclaré sur LCI :

« Netanyahu est sous l’influence de ces ministres [messianiques]… Il est une sorte d’esclave de ces ministres esclavagistes. Ils ont une influence énorme sur lui. Ils ne devraient pas l’avoir et on le force à faire un choix binaire. Il ne peut rien accepter d’autre… Ces ministres lui demandent de déclencher une escalade pour accélérer la venue du Messie. »2

Cette influence et ce rapport étroit qu’entretiennent les dirigeants israéliens et le monde rabbinique messianique sont anciens. Il est notamment illustré par un entretien du 18 novembre 1990 filmé entre Benjamin Netanyahu et le grand rabbin loubavitch Menahem Mendel Schneerson3 (1902-1994), un des maîtres spirituels du judaïsme à l’échelle mondiale et considéré comme étant potentiellement le Messie. L’échange qu’ils ont eu est édifiant4 :

Menahem Mendel Schneerson : « Je ne t’ai pas vu depuis longtemps. Bénédiction et succès. Double portion de bénédiction. »

Netanyahu : « Je suis venu demander votre bénédiction et votre aide. »

Menahem Mendel Schneerson : « Dans tous les domaines ?»

Netanyahu : « Dans tous les domaines — personnel et politique. »

Menahem Mendel Schneerson : « Depuis notre dernière rencontre, beaucoup de choses ont progressé. Ce qui n’a pas changé, toutefois, c’est que le Messie n’est pas encore venu ; alors faites quelque chose pour hâter sa venue ».

Netanyahu : « Nous faisons, nous faisons… »

Menahem Mendel Schneerson : « Apparemment ce n’est pas suffisant, alors que plusieurs heures sont déjà passées aujourd’hui et qu’il n’est toujours pas là. Mais il reste encore quelques heures avant la fin de la journée5 alors essayez encore aujourd’hui. »

Netanyahu : « Oui »

Le mouvement messianique religieux en Israël a franchi une étape importante en 2004 et 2005. Soixante et onze rabbins proclament, le 13 octobre 2004 à Tibériade, la création du nouveau Sanhédrin, le tribunal suprême du peuple juif, qui avait cessé d’exister en 429 apr. J.-C.

Réunis à nouveau à Jérusalem en janvier 2005, les juges qui composent le Sanhédrin ont établi une liste des problèmes à résoudre, dont voici quelques-uns : uniformiser les règles de la cacherout ; déterminer l’endroit exact où se trouvait l’autel sur le mont du Temple ; retrouver les descendants des tribus d’Israël éparpillés de par le monde ; restaurer la monarchie davidique ; établir un nouveau code éthique juif pour l’armée pour le substituer au code en vigueur, fondé sur des sources séculières, etc.

Le 14 mai 2018 à Jérusalem, Netanyahu a participé à l’inauguration de l’ambassade des États-Unis et à rappelé à cette occasion la phrase du colonel Motta Gour, commandant des parachutistes lors de la conquête de Jérusalem-Est en juin 1967 :

« Le mont du Temple est entre nos mains ! »6.

L’actuel gouvernement Netanyahu — alliance entre le Likoud et les ultra-orthodoxes ashkénazes et séfarades — formé en novembre 2022 est le plus messianiste de l’histoire d’Israël.

Les plus « radicaux des sionistes religieux messianiques, homophobes, misogynes et racistes parviennent au pouvoir. Ce sont les héritiers idéologiques des rabbins Kook, père et fils, de Shabtaï Bon Dov, d’Abraham Stern et de Meir Kahan »7.

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a été félicité le soir du scrutin par ses amis les rabbins de l’Institut pour la reconstruction du Temple qui sont venus lui donner l’accolade. Comme son nom l’indique, cet Institut créé en 1987 prépare la reconstruction du Temple8. Et c’est Ben Gvir qui a la responsabilité de maintenir le statu quo sur l’esplanade d’Al-Aqsa.

Les fondamentalistes messianiques, représentés dans ce gouvernement, sont persuadés que le temps de la Rédemption est arrivé. 2022 correspond à l’année 5783 du calendrier hébraïque, dont l’acronyme est : « Tav Shin Peh Gimmel », qu’ils interprètent ainsi :

« C’est l’année de la vache de la rédemption »9.

L’Institut pour la reconstruction du Temple a organisé, le 22 septembre 2022, une cérémonie à l’aéroport Ben Gourion, à l’occasion de l’arrivée de cinq génisses rousses élevées par un évangéliste dans un ranch du Texas. Selon la tradition, la dixième vache rousse devrait être la dernière de l’histoire de l’humanité et d’Israël.

La guerre de Gog et Magog

Dans la tradition juive, l’arrivée du Messie, l’ère messianique qui apporte avec elle la Rédemption, la Guéoula (Délivrance) sont précédées de grandes catastrophes : guerre de Gog et Magog, bouleversements mondiaux, cataclysmes, chute de l’Humanité au plus bas degré de bassesse, disparation de la morale, etc.

Dans tous les textes les traditions apocalyptiques, l’annonce de la fin des temps est accompagnée d’images catastrophiques revêtant des formes variées : guerres mondiales, révolutions, épidémies, famines, catastrophes économiques, mais aussi apostasies, profanations du nom de Dieu, oubli de la Torah et rejet de tout ordre moral allant jusqu’au renversement des lois de la nature10.

« Il arrivera, en ce jour, le jour où Gog pénétrera sur le sol d’Israël, dit le Seigneur Dieu, que ma colère me montera à la tête. Et, dans mon ardeur, dans le feu de mon indignation, je le déclare : en vérité, ce jour-là, il y aura une commotion violente sur le sol d’Israël ! Sous mes coups trembleront les poissons de la mer et les oiseaux du ciel et tous les animaux des champs, et tous les êtres qui rampent sur le sol, et tous les hommes qui vivent à la surface de la Terre ; les montagnes seront renversées, les coteaux étagés s’affaisseront et toute muraille tombera à terre. Contre lui, je ferai appel, sur toutes mes montagnes, au glaive, dit le Seigneur Dieu ; [eux-mêmes], ils tireront le glaive l’un contre l’autre. Je ferai justice de lui par la peste et par le sang ; je lancerai des pluies torrentielles, des grêlons du feu et du soufre sur lui et sur ses légions et sur les peuples nombreux qui l’accompagnent. Ainsi je me montrerai grand et saint, je me manifesterai aux yeux de nations nombreuses, et elles reconnaîtront que je suis Yahvé. »

(Ezéchiel 38, 18-23)

Dans le texte de la Mishna (loi orale inscrite dans le Talmud), la première codification canonique de la Halakha (terme désignant la loi juive), on trouve des descriptions apocalyptiques sur les cataclysmes de la fin des temps11 :

« Sur les talons du Messie [c’est-à-dire à l’époque de sa venue], l’orgueil augmentera et le respect disparaîtra. L’hérésie l’emportera et il n’y aura pas de réprobation morale. La synagogue deviendra une maison de prostitution ; la Galilée sera dévastée ; le peuple des frontières ira errant de ville en ville, et nul n’aura pitié d’eux. La sagesse des scribes sera tenue pour odieuse et ceux qui éviteront le péché seront méprisés. On ne rencontrera plus la vérité nulle part. Les enfants seront la honte des vieillards et les vieillards en viendront à exprimer de la déférence à l’égard des enfants.

“Le fils insultera son père, la fille se dressera contre sa mère, chacun aura pour ennemis les gens de sa propre maison” .

(Michée, 7, 6)

Le visage de cette génération sera semblable au visage d’un chien [c’est-à-dire : ce sera le règne du cynisme]. En qui pourrons-nous alors nous confier sinon à notre Père qui est dans les cieux ? » 

(Mishna, fin du Traité Sota)

Les eschatologies chrétienne et islamique annoncent également ces catastrophes à la fin des temps, mais la différence majeure avec le judaïsme est que dans cette religion il y a un mouvement apocalyptique qui vise à provoquer ces évènements funestes pour accélérer la venue du Messie.

Ces temps apocalyptiques et les catastrophes qui les accompagnent sont le passage obligatoire menant aux temps messianiques, à la Rédemption. Très tôt, au sein du judaïsme, la tentation est née de hâter les temps messianiques en provoquant ces événements catastrophiques.

« Les maîtres du Talmud se sont aussi posé la question de savoir s’il est possible de “hâter la fin”, c’est-à-dire si par l’action il est possible de forcer la venue de la fin. Cette question fut l’occasion d’un profond clivage d’opinions concernant le messianisme. Le rêve n’était pas toujours accompagné de la décision de faire quelque chose pour qu’il se réalise effectivement. »12

Finalement, le Talmud tranche (au IIIe siècle) et interdit de hâter les temps messianiques :

« Les israélites sont adjurés de ne pas se révolter contre les royaumes de ce monde [les puissances séculières], de ne pas “hâter la fin”, de ne pas révéler les mystères de celle-ci aux nations et de ne pas se dresser de l’exil comme un mur [c’est-à-dire se dresser en grand nombre]. Mais alors, pourquoi le Roi-messie doit-il venir ? Pour rassembler les exilés d’Israël. » 

(Rabbi Helbo, Midrash sur le Cantique des cantiques, Shir ha-Shirim Rabba II, cf. Ketubot 111a)

Mais la Rédemption et la Délivrance sont attendues si fiévreusement par les juifs, que l’interdit talmudique de hâter la venue du Messie sera violé à de multiples reprises au fil des siècles pour être finalement nié. Le sionisme est à inscrire dans ce mouvement visant à hâter les temps messianiques puisque c’est le Messie qui devait ramener les juifs en Terre sainte.

Lisons ce que disent les rabbins au sujet de cette délivrance :

« La Guéoula, la Délivrance finale, est un sujet profond et sérieux. Tout aussi profond et sérieux que les lois du Chabbath ou de la Cacheroute. Malheureusement, ce concept est parfois perçu comme une série d’événements, dont le caractère apocalyptique, risquerait d’atténuer notre désir de voir cette Guéoula se réaliser de nos jours. Nous tenterons d’établir, au fil de nos textes qu’on peut parler de cette Guéoula en des termes beaucoup plus positifs et stimulants. La guerre de Gog et Magog fait l’objet de quelques chapitres de la Bible. Dans Ezéchiel et Zacharie. Aucune date n’est donnée, aucun nom n’est reconnaissable bien évidemment. Comme toute prophétie, celles-ci sont sujettes à interprétation.

Ainsi, de nombreux dirigeants de notre peuple ont déjà affirmé que les deux guerres mondiales pouvaient déjà être considérées comme ayant concrétisé ces prophéties. Et que si effectivement les Juifs devaient en pâtir, la Shoah nous en avait déjà acquittés. Le Talmud aussi parle de cette guerre. Par exemple dans le traité Brakhot13. Bizarrement, on ne parle pas de massacre. On relativise même la gravité de cet événement : l’homme doit bien plus s’inquiéter de l’éducation de ses enfants et de ses conséquences que de la guerre de Gog et Magog.

En effet, il est dit dans les Psaumes de David14 :

“Pourquoi se démènent les peuples, et les nations agitent-elles de vains projets ?”

Ceci fait référence à la guerre de Gog et Magog. Pourtant, cela n’a pas l’air de tourmenter David outre mesure, comme on le voit dans la suite15 :

“Celui qui réside dans les cieux en rit, le Seigneur Se raille d’eux”. Par contre, dans le psaume suivant, à propos de son fils rebelle Avchalom, David s’écrit “nombreux sont mes tourments” !

Le message moral que veut faire passer le Talmud est clair : occupez-vous de vos enfants plutôt que d’aller chercher des sensations fortes en essayant de vous faire peur. Tout ceci est vain et ne touche pas les Juifs. »16

Gershom Scholem, historien du judaïsme, écrit ainsi :

« Pour les prophètes et les maîtres de l’Aggada [les enseignements rabbiniques non législatifs] la rédemption devait se produire par suite d’un bouleversement général, d’une révolution universelle, de catastrophes, de calamités inouïes en vertu desquelles l’histoire devait s’effondrer et s’éteindre. L’histoire était considérée par eux avec le pessimisme le plus absolu… Pour aboutir à la délivrance, il est nécessaire que l’édifice actuel soit abattu pour faire place à l’édifice messianique… »17

À la fin des temps, explique Scholem, il y aura une opposition fondamentale entre « le bien », représenté par Israël, et « le mal », incarné par les nations non-juives :

« Dans les Apocalypses, il est question par contre de deux éons, qui se suivent l’un après l’autre et se tiennent dans un rapport antithétique : le monde présent et le monde à venir, le règne des ténèbres et le règne de la lumière. L’antithèse nationale entre Israël et les Nations s’élargit en antithèse cosmique. Les domaines respectifs de la sainteté et du péché, du pur et de l’impur, de la vie et de la mort, de la lumière et des ténèbres, Dieu et les puissances qui lui sont hostiles, s’opposent. Un arrière-plan cosmique étendu sert de toile de fond aux données eschatologiques nationales. C’est dans ce contexte que doit se produire l’affrontement final d’Israël et des Nations. »18

La reconstruction d’Israël — détruit par les Assyriens avant que Juda ne soit détruit par les Babyloniens — est centrale dans l’eschatologie biblique. La destruction du second Temple fut l’ultime traumatisme qui eut un effet durable sur le messianisme :

« Quand les Juifs comprirent qu’ils avaient perdu définitivement leur existence nationale après les troubles qui suivirent la destruction du second Temple et la fin de l’ancien monde, ils eurent une conscience vive du caractère cryptique et mystérieux du message messianique. Le messianisme, en effet, a toujours eu pour objet le rétablissement de l’existence nationale, bien qu’il mène également au-delà de celle-ci. »19

Du point de vue du sionisme messianique, le retour du peuple juif en Terre sainte ne suffit pas. La réalisation du Grand Israël et de son règne sur le monde, passe par des guerres de grandes échelles, tout particulièrement celle de Gog et Magog.

Dans le livre du prophète Daniel (qui aurait vécu durant l’exil à Babylone, entre 588 et 538 av. J.-C.), il est une prophétie relative aux quatre empires ennemis du peuple juif. Selon cette prophétie, tous les empires en question s’effondreront, à savoir, l’Empire babylonien, puis l’Empire des Mèdes, suivi de l’Empire perse et pour finir l’Empire romain.

Le grand rabbin et maître du Talmud, Eliezer ben Hourcanos, qui vécut au Ier siècle, a livré une interprétation d’un verset de la Genèse à la lumière du livre de Daniel dont il tire ses conclusions quant à la victoire finale d’Israël. Il énumère les empires qui doivent tomber, les « ennemis » d’Israël qui seront « revêtus de honte », tandis que sur la tête du Messie des juifs « brillera son diadème ». Le quatrième et dernier empire ennemi d’Israël n’est autre que Rome20, qui sera le siège impérial et religieux de la chrétienté à abattre.

Dans la tradition juive, ces empires n’appartiennent pas au passé, ils sont les archétypes d’ennemis ontologiques du peuple juif. Ennemis qui s’incarnent perpétuellement. C’est particulièrement vrai pour Edom (surnom d’Ésaü, le frère de Jacob) qui s’est incarné en Rome, devenue la Rome chrétienne, devenue l’Europe, et par extension l’Occident qu’il s’agit de détruire encore et encore. Chaque incarnation de l’ennemi ontologique doit être abattue.

Si la chute de Rome est une condition importante du triomphe d’Israël d’après l’eschatologie juive, elle n’est pas la seule. Les textes fondamentaux du judaïsme indiquent également que la destruction d’Ismaël (fils d’Abraham, père des Arabes et par suite des musulmans), de l’islam, est une autre des conditions de l’avènement du Messie21.

Il en va de même pour la Perse, ennemi ontologique d’Israël du point de vue du judaïsme, qui est incarnée aujourd’hui par l’Iran contre qui Netanyahu veut entraîner les États-Unis en guerre. En 2012, Ovadia Yossef (1920-2013), Grand Rabbin d’Israël, a appelé tous les juifs à prier pour l’annihilation de l’Iran. Des dirigeants du ministère de la Défense, ainsi que le président du Conseil à la Sécurité Nationale, Ya’akov Amidror, et le ministre de l’Intérieur Eli Yishai, avaient rendu visite au Grand Rabbin pour le persuader de soutenir une éventuelle attaque d’Israël contre l’Iran. Une semaine avant de les recevoir, Ovadia Yossef avait tenu un discours similaire à propos de l’Iran22.

Ce type de discours ne se limite pas au monde rabbinique, il est aussi tenu dans les plus hautes sphères du judaïsme politique et de l’État hébreu. Pour s’en convaincre, il suffit d’écouter par exemple le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Lorsqu’il s’est rendu à Moscou le 9 mars 2017 pour demander à Vladimir Poutine de chasser l’Iran de la Syrie, il a utilisé, en guise d’argument, le récit d’un des livres de la Bible hébraïque, le livre d’Esther.

« Il y a 2500 ans, dit Netanyahou à Poutine, il y a eu une tentative en Perse de détruire le peuple juif. Cette tentative a été échouée et c’est ce que nous célébrons à travers la fête de Pourim… Voilà qu’aujourd’hui l’Iran, héritier de la Perse, poursuit cette tentative de détruire l’État juif. Ils le disent de la façon la plus claire, ils l’écrivent sur leurs missiles. »

La fête juive de Pourim célèbre le massacre de 75 000 Perses…

Vladimir Poutine rétorqua :

« Oui, enfin, c’était au Ve siècle avant notre ère. Aujourd’hui nous vivons dans un monde différent. Alors, parlons-en. »23

Le rabbin Daniel Scemama, comme nombre de ses coreligionnaires, interprète la géopolitique actuelle à la lumière des textes eschatologiques du judaïsme.

« Dans les écrits de nos prophètes, écrit-il, il est rapporté qu’une guerre verra deux peuples, Gog et Magog, s’affronter à la fin des temps. Cet événement aura des répercussions sur le pays d’Israël, bien qu’il ne sera pas directement concerné. On mentionne trois heures d’effroi, après lesquelles le peuple hébreu en sortira grandi. 

Bien qu’il n’y ait pas de tradition nette sur ces faits, comme le rapporte Maïmonide, certains grands Rabbanim [pluriel de “rabbin”] comme le Malbim (1809-1879) se sont penchés sur cette guerre chaotique en mentionnant une confrontation possible entre des pays islamistes et l’Occident. Un Midrach, écrit-il y a deux millénaires, nomme même la Perse (l’actuel Iran) comme l’un des protagonistes de cette guerre. On ne peut s’empêcher d’être saisis par la pertinence de ces enseignements dans notre époque, et il est important de se tenir prêts à de tels bouleversements. C’est ainsi que le “Hafets ‘Haïm, tout comme son élève le Rav Chajkin, voyaient dans tout événement politique important — la déclaration Balfour, la Guerre mondiale, l’affrontement éventuel entre l’URSS et les États-Unis — des faits potentiellement prémessianiques. »24

Selon une certaine interprétation de l’eschatologie juive, la Russie fait partie des ennemis d’Israël, car de nombreux commentateurs juifs, des rabbins, affirment que Gog est la Russie25.

Le déclenchement d’une guerre contre l’Iran, qui conduirait à terme vers une guerre mondiale opposant les États-Unis et la Russie, est précisément l’objectif des messianistes juifs qui cherchent à entraîner l’Humanité vers la catastrophe.

Youssef Hindi





La pression politique peut échouer à censurer des artistes

[Source : koreaherald.com]

Des hommes d’affaires assistent au concert d’Hélène Mercier, épouse du PDG de LVMH

Par Park Ga-young

Un concert qui s’est déroulé mercredi au Lotte Concert Hall est resté relativement discret en termes de couverture médiatique, en dépit de la présence d’un chaebol très en vue et d’une manifestation contre l’un des musiciens.

Le concert, qui s’inscrivait dans le cadre du festival international de musique Classical Bridge, réunissait le violoniste russe Vladimir Spivakov et la pianiste Hélène Mercier, épouse de Bernard Arnault, fondateur, président et directeur général de LVMH. La pianiste est également la mère de Frédéric Arnault, PDG de LVMH Watches, qui, selon les rumeurs, sortirait avec Lisa de Blackpink.

Parmi les spectateurs se trouvaient les première et deuxième femmes les plus riches de Corée du Sud — Hong Ra-hee, ancienne directrice du musée d’art Leeum, et Lee Boo-jin, PDG de l’hôtel Shilla et femme la plus riche de Corée du Sud — ainsi que Chung Eui-sun, président exécutif et PDG du groupe Hyundai Motor, selon un participant au concert.

Le violoniste Vladimir Spivakov (à gauche) et la pianiste Hélène Mercier saluent le public
après un récital en duo le 8 mai au Lotte Concert Hall.
(Fourni par un lecteur du Korea Herald).

À l’extérieur de la salle de concert, à la gare de Jamsil, une manifestation a été organisée contre Vladimir Spivako par Arts Against Aggression, qui a organisé une série de manifestations en ligne et hors ligne au cours des derniers mois. Ils ont accusé Spivako d’être un musicien de propagande pour Poutine. Arts Against Aggression est né d’une protestation contre la prestation de Vladimir Spivako à l’université de Harvard en 2014 et s’est depuis transformé en un mouvement international contre la propagande culturelle russe.

Le festival international de musique Classical Bridge s’est déroulé en Corée du Sud du 7 au 9 mai au Lotte Concert Hall et au Seoul Arts Center. Augustin Dumay, Alissa Margulis, Eric Silberger, Lyda Chen-Argerich, Mate Szucs, Aurélien Pascal, Julien Quentin, le trio Maisky (Mischa Maisky, Lily Maisky, Sascha Maisky), l’ensemble Mostly Cello, David Fray, Reed Tetzloff et Klara Min étaient au programme.




Macron à Xi Jinping : « Nous ne sommes en guerre ni contre la Russie ni contre le peuple russe »

[Source : Afrique Média]

[NDLR Un curieux revirement sous contraintes (certains passages de ce discours par Macron produisent une lecture quelque peu laborieuse) ?]




La déconnexion de l’élite américaine

[Source : lesakerfrancophone.fr]

[Illustration : propriété des Obama à Kalorama]

Par Simplicius Le Penseur – Le 3 Mars 2024 — Source Dark Futura

Le mois dernier est paru un nouveau rapport fascinant de l’institut de Scott Rasmussen, fondateur du célèbre centre de sondage Rasmussen Reports. Son objectif était de définir quantitativement, pour la première fois, la véritable « élite » de la société, qui contrôle la plupart de nos récits sociaux, de nos politiques et de notre « orthodoxie » générale.

[NDLR On retrouve une situation similaire dans la plupart des pays « développés ».]

https://www.rmgresearch.com/wp-content/uploads/2024/01/Elite-One-Percent.pdf

Il s’agit de la toute première enquête définissant les caractéristiques et les convictions d’une élite de 1 %, qui est à l’origine des dysfonctionnements politiques de l’Amérique d’aujourd’hui.

Elle a été reprise par diverses publications, dont le NYPost [New York Post] :

Une enquête choquante révèle la raison pour laquelle les élites sont déconnectées — et ce n’est pas ce que vous pensez
https://nypost.com/2024/01/19/opinion/shocking-survey-reveals-the-reason-elites-are-out-of-touch-and-it-isnt-why-you-think

au Boston Globe et dans d’autres journaux :

Les élites américaines vivent dans un monde à part
Le véritable « 1 % » n’est pas constitué par les super riches, mais par ceux qui ont de l’influence,
des réseaux relationnels et un diplôme d’études supérieures.
https://www.bostonglobe.com/2024/01/24/opinion/real-one-percent-elites-rasmussen-poll

Le rapport complet a été présenté par Rasmussen lors d’un webinaire réservé aux membres, mais le fichier PDF fourni résume les graphiques les plus marquants de l’enquête et la répartition des points.

Pour les personnes intéressées, M. Rasmussen a participé au podcast de Newt Gingrich pour discuter des résultats, où il a résumé avec éloquence ses principales conclusions, ainsi que la manière dont il les a trouvées pour la première fois.

L’article du NYPost résume le mieux l’ensemble des données :

Les États-Unis disposent d’une classe d’élite riche et partisane qui est non seulement immunisée et insensible aux problèmes de ses concitoyens, mais aussi extrêmement confiante en elle-même et désireuse de leur imposer des politiques impopulaires.

C’est la recette d’un désastre.

Cet article complémentaire sur Newt Gingrich décrit comment Rasmussen a eu vent de tout cela pour la première fois :

Lors de leurs deux enquêtes nationales hebdomadaires, Rasmussen et son équipe ont remarqué une anomalie. Sur environ 1 000 personnes interrogées, il y en avait toujours trois ou quatre qui étaient beaucoup plus radicales que les autres. Après plusieurs mois de recherche de ces réponses inhabituelles, M. Rasmussen s’est rendu compte qu’elles partageaient toutes trois caractéristiques.

Les réponses radicales émanaient de personnes titulaires d’un diplôme d’études supérieures (et pas seulement d’études supérieures), dont le revenu familial était supérieur à 150 000 dollars par an et qui vivaient dans de grandes villes (plus de 10 000 personnes par code postal).

Qui plus est, parmi cette « élite » de 1 %, il existe un sous-ensemble encore plus radicalisé que Rasmussen appelle la « super-élite », qui se caractérise par le fait qu’elle fréquente principalement l’une des douze écoles d’élite identifiées :

Gingrich ajoute :

Charles Murray, dans son ouvrage classique « Coming Apart », a analysé les codes postaux et a prouvé que les diplômés de la « sale douzaine » d’universités décrites par Rasmussen vivent, travaillent et se divertissent dans les mêmes codes postaux. Ils forment un groupe isolé et créent une « aristocratie du pouvoir » qui ne connaît pas le reste de la population et méprise la plupart d’entre nous. Cela explique parfaitement la phrase d’Hillary Clinton sur la « bande de déplorables “.

Mais nous y reviendrons plus tard.

Tout d’abord, qui sont ces 1 % d’élites en question ? Rasmussen les répartit en trois catégories :

  • Diplôme de troisième cycle
  • Gagner plus de 150 000 dollars par an
  • Vivre dans une zone urbaine densément peuplée

Leurs autres caractéristiques de base sont les suivantes, qui révèlent qu’ils sont « étonnamment jeunes » :

Il est vrai que la plupart d’entre nous considèrent qu’il s’agit là d’une évidence. Mais les données ont rarement été rassemblées de manière aussi intuitive et présentable.

Examinons d’abord les disparités réelles entre la population normale et les élites au cœur de l’analyse, avant de les extrapoler.

La première concerne la perception des libertés individuelles :

Près de 60 % des électeurs ordinaires estiment qu’il n’y a pas assez de liberté, alors que seulement 21 % des élites sont de cet avis. Il est choquant de constater que près de 50 % des élites estiment qu’il y a trop de liberté, alors que seulement 16 % des électeurs sont de cet avis.

Dans l’interview de Gingrich, Rasmussen développe ce point de vue, expliquant qu’une grande partie de ce haut monde éprouve un profond ressentiment à l’égard de la manière dont le hoi polloi a agi pendant l’ère de la « pandémie » de Covid, en particulier — non seulement leur refus de se masquer, mais aussi la consolidation ultérieure de leur position antivax. Cela a creusé le fossé entre les deux camps, les « élites » reléguant encore davantage leur classe marginale au rang d’ayant-droit. Comme toujours, il n’y a rien de plus efficace que la peur d’un dommage corporel pour forger un ressentiment viscéral entre les gens.

Mais le mécanisme qui est le plus à l’origine de cette ligne de faille a la source suivante : 70 % des élites font confiance au gouvernement, alors que seulement un minuscule moins de 20 % du public le fait :

Le fossé qui sépare les deux camps en matière de confiance dans la « classe professionnelle » est encore plus stupéfiant :

Vérifiez les chiffres : seuls 6 % des électeurs ont une opinion favorable du Congrès, 10 % pour les journalistes et 17 % pour les professeurs. Parmi les élites (1 %), ces chiffres sont en moyenne supérieurs à 70 %, ce qui, à lui seul, révèle pratiquement toute l’histoire.

Autre chose :

77 % de l’élite serait prête à imposer des restrictions sur l’essence, le rationnement de la nourriture, etc., en raison du « changement climatique », alors que 63 % des électeurs ordinaires s’opposent à de telles mesures. En fait, l’élite en général soutient largement l’interdiction des véhicules à gaz, des poêles à bois, des SUV, des voyages aériens non essentiels et même de l’air conditionné, alors que la grande majorité des électeurs y est totalement opposée.

Voici l’une des douze universités citées d’où sont issus la plupart des 1 % :

En ce qui concerne les institutions, il n’est pas surprenant que les douze écoles clés, principalement de l’Ivy League, forment une sorte de conduit qui filtre l’élite vers les piédestaux du pouvoir dans la société. Il s’agit d’un pipeline bien établi qui alimente un segment étroit et présélectionné de la société, de plus en plus haut, à travers une passoire de purification idéologique destinée à éliminer tous les intrus non conformes.

Quiconque a étudié l’histoire de la montée en puissance des institutions transnationales au XXe siècle sait que, dès le début des années 1900, des cohortes comme celles de Milner et Rhodes ont mis en place divers programmes et bourses, comme la « bourse Rhodes », précisément dans ce but. De tels « pipelines » se sont développés dans tout le monde occidental et comprennent le laboratoire de formation moderne connu sous le nom de « Young Global Leaders », d’origine Klaus Schwab.

Ces programmes institutionnels servent de mécanisme de triage à l’élite financière globaliste pour distinguer les candidats ayant les bons pedigrees, les penchants sociopathes, les compositions philistines et transnationales, afin de trouver des candidats aptes à être préparés pour de futures nominations à des postes de direction. Si l’on examine les antécédents de n’importe quel dirigeant ou décideur globaliste — qu’il s’agisse d’institutions financières comme la BCE, le FMI ou la Réserve fédérale, ou d’organisations de sécurité comme l’OTAN — on constate invariablement une appartenance de longue date à la poignée de programmes établis de l’« ancien ordre » ou des distinctions de leur part. Les copains non élus, qui sont en fait sélectionnés et nommés par la nomenklatura anonyme ci-dessus, sont presque toujours issus de la même petite clique.

Il est bien connu que les meilleurs économistes, directeurs de fonds spéculatifs — pour des firmes comme Goldman Sachs, par exemple — avocats constitutionnalistes, etc. sont tous issus de ce collectif exigu d’écoles telles Harvard. Ce système est conçu pour permettre aux élites de contrôler avec précision le petit groupe de loyalistes sélectionnés avant de les intégrer dans leurs rangs raréfiés et étroitement surveillés. Il s’agit d’un système en boucle fermée, qui joue un rôle central dans la régulation des strates supérieures, lesquelles constituent la trame du mécanisme de contrôle de l’élite.

En ce qui concerne le rapport de Rasmussen, il est clair que la « super élite » sert de pilier d’influence dans la société, agissant comme garde-fou pour mieux gérer et réguler les intérêts de la classe managériale la plus exclusive, liée aux vieilles familles de banquiers. En bref, il s’agit d’un pipeline bien huilé et hautement sélectif qui achemine continuellement les « bonnes personnes » — ambitieuses, mais malléables et serviles aux intérêts globalistes — vers le sommet.

L’enquête de Rasmussen révèle à quel point ils sont déconnectés de la société. Étant donné que leur milieu reste leur propre cohorte fermée, ces personnes ne se mélangent jamais vraiment et ne connaissent jamais les soucis ou les frustrations du travailleur moyen dans la rue. Ils n’existent que dans une réalité parallèle simulée, qui est renforcée quotidiennement par les moteurs générateurs de biais de confirmation des médias sociaux gauchistes et des grandes entreprises technologiques contrôlées et dominées par les libéraux, qui filtrent la société pour eux comme une paire de lunettes de réalité augmentée.

Les cas extrêmes de leurs attitudes déconnectées sont observés tous les jours, par exemple :

Le Washington Post se moque des histoires de vol à l’étalage en les qualifiant de « panique »
d’une « nation aux doigts collants construite sur des terres volées ».

La seule contradiction apparente est que ces élites vivent principalement « dans des codes postaux dépassant une densité de population de 10 000 personnes par km/carré ». Cette affirmation trompeuse implique qu’elles vivent dans de grandes villes comme New York, où elles seraient en fait obligées de se mêler quotidiennement à la paysannerie. En réalité, nous savons qu’ils sont retranchés dans des quartiers aristocratiques hautement séquestrés de ces villes, comme l’Upper East Side à Manhattan ou Kalorama à Washington. Transportés dans des voitures de luxe, ils daignent rarement croiser les roturiers, pour lesquels ils n’ont que mépris, à l’exception d’une petite poignée de main symbolique au café du coin pour se rassurer et se dire qu’ils sont « en contact » avec le peuple.

Le film Cosmopolis, adapté de DeLillo et réalisé par Cronenberg, est la meilleure représentation récente de cette classe.

Le film métaphorise parfaitement l’idée de la réalité cloisonnée des élites en situant toute l’intrigue dans la luxueuse limousine du PDG riche, bien évidemment ; son seul lien avec le monde réel, dont il a une faim névrotique, se fait à travers les vitres pare-balles qui l’entourent comme des écrans numériques. Bien entendu, le film traite également des nombreux problèmes liés à la déconnexion entre l’élite et la population, et se termine par une scène violente avec l’un des employés du PDG, pathologiquement mécontent et sous-apprécié.

À bien des égards, il s’agit d’un problème vieux comme le monde : les élites ont toujours existé dans des sociétés parallèles. Cependant, l’avènement des technologies numériques et des médias sociaux leur a permis de s’enfermer comme jamais auparavant dans une bulle de confirmation toujours imperméable. Écoutez les interviews de hauts responsables politiques de Washington, de grands patrons d’entreprises, etc., et notez comment ils s’inspirent exclusivement des publications d’entreprises les plus corporatistes comme le WaPo [Washington Post], le NYTimes [New York Times], etc. Cela devient une boucle de rétroaction hermétique d’autoréférence, de plus en plus coupée du monde extérieur réel de l’expérience humaine.

Comme le décrivait l’article précédent du NYPost :

Si l’Amérique veut éviter de basculer dans cette boucle de rétroaction toxique, ses élites devront sortir de leur bulle, cesser de se conformer pour se fondre dans la masse et commencer à répondre aux doléances légitimes de leurs concitoyens.

Cela explique l’obsession des élites pour le changement climatique, car il s’agit d’une question qui n’existe que « sur le papier » — en tant qu’abstraction — et qui n’est pas ressentie de manière réaliste dans les quartiers populaires. Les aristos qui reflètent de manière répétée leur propre alarmisme strident sur cette question se radicalisent de plus en plus, d’autant plus que, comme nous l’avons déjà dit, ils accordent beaucoup plus d’importance aux institutions d’autorité que le prolétaire moyen. Cela a pour effet de calcifier leur croyance aveugle en des spectres tels que le changement climatique, même s’ils n’y prêtent qu’un intérêt de pure forme et n’agissent pas en conséquence à la lumière d’une telle « menace » existentielle.

Le problème est exacerbé par les maux sociaux qui créent des divisions entre les sexes, donnant un poids disproportionné aux préoccupations centrées sur les femmes, selon la théorie Longhouse :

La Longhouse fait référence à la remarquable surcorrection des deux dernières générations vers des normes sociales centrées sur les besoins féminins et les méthodes féminines de contrôle, de direction et de modélisation du comportement.

Les femmes sont naturellement plus sympathiques — et donc plus influençables — aux impératifs de l’ingénierie sociale qui cooptent le récit actuel. Les hommes sont de plus en plus écartés de l’enseignement supérieur, ce qui signifie que même parmi les élites qui ont été canalisées vers le haut, les positions penchent de plus en plus du côté de la « Longhouse » :

Cette féminisation de la classe dirigeante peut être observée de différents points de vue :

Comme tout le monde le sait maintenant, les femmes célibataires sont de loin celles qui font le saut le plus disproportionné dans les terres Démocrates, ainsi que dans les politiques hyperlibérales de plus en plus radicalisées — ce qui se reflète d’autres manières intéressantes :

Par ailleurs, un utilisateur de X a fait un commentaire pertinent sur la capture d’écran ci-dessous :

La plupart des analyses de l’effondrement des inscriptions des hommes à l’université se concentrent sur le fait qu’il est inquiétant que ces hommes n’épousent pas les opinions politiques de l’élite.

Mais l’une des disparités les plus révélatrices de l’enquête Rasmussen montre à quel point les élites sont déconnectées des questions économiques qui affectent le plus la plèbe — par opposition aux abstractions aériennes des questions de guerre culturelle des intellectuels marginaux :

Ici, vous pouvez voir qu’un énorme 82 % des élites pensent que Biden réussit en matière d’emploi — ce qui signifie par extension qu’ils approuvent l’état de l’économie. Seuls 41 % des électeurs sont de cet avis.

Ce résultat est particulièrement révélateur, car l’emploi et l’économie sont des questions vitales que les électeurs ordinaires ressentent directement. Les élites n’y sont guère sensibles, car, quelle que soit l’ampleur des chiffres du chômage, elles restent bien ancrées dans leur vie de nantis de la haute société.

Le dernier point qui, selon Rasmussen, l’a choqué lui-même, est la question de l’amoralité des élites. Il a constaté que près de 70 % des super-élites accepteraient que leur candidat triche plutôt que de perdre une élection. Seuls 7 % des électeurs ordinaires ont des prédilections aussi amorales :

Rasmussen a déclaré que ce projet a révélé le chiffre le plus effrayant qu’il ait vu en près de 35 ans d’étude de l’opinion publique. Selon ses données, 35 % de l’élite de 1 % (et 69 % de l’élite de 1 % obsédée par la politique) ont déclaré qu’ils préféreraient tricher plutôt que de perdre une élection serrée. Parmi les Américains moyens, 93 % rejettent la tricherie et acceptent la défaite lors d’une élection honnête. Seuls 7 % d’entre eux ont déclaré qu’ils seraient prêts à tricher. — Source

Ce résultat est stupéfiant, ne serait-ce que parce qu’il présente de loin la plus grande marge de différence de toutes les autres questions. Il explique à lui seul de nombreux maux de la société, notamment la facilité avec laquelle l’élite influente s’est déjà montrée capable d’utiliser sa richesse et son influence considérables pour mettre le « pouce sur la balance » de l’élection de 2020.

Il n’est donc pas surprenant que cette culture omniprésente de l’amoralité se reflète dans tous les récits actuels menant à l’élection de 2024 :

https://www.foreignaffairs.com/united-states/age-amorality-liberal-brands

L’article ci-dessus, tiré de Foreign Affairs — le journal officiel du Council on Foreign Relations — est particulièrement emblématique à cet égard, notamment parce que le CFR représente à bien des égards le totem de la super-élite, le 1 % dont il est question. Le conclave ne regroupe pas seulement une classe particulière, comme les dirigeants mondiaux, mais cherche à mettre en réseau et à uniformiser l’ensemble du tissu de l’échelon supérieur, qu’il s’agisse de l’élite des affaires, de la royauté bureaucratique ou même de personnalités influentes de la culture pop comme Angelina Jolie, qui en est membre depuis de nombreuses années.

L’article témoigne précisément des types d’hypocrisie inhérents à une grande partie de la classe dirigeante. Ils parlent de « buts valables » poursuivis par des « moyens indignes » au nom d’objectifs « libéraux » et démocratiques, mais le problème est le suivant : qui décide de ces « buts valables » ? Selon leur estimation, renverser une variété de dirigeants peu recommandables, ou simplement « incompatibles », dans le monde entier était un « objectif louable ». Mais l’approbation démocratique par les citoyens de ces orientations politiques est inhérente à la « démocratie » et aux idéaux libéraux qu’ils prétendent défendre.

Dans l’Occident « libéral », ce petit groupe d’élites fait passer ses propres objectifs égoïstes par des euphémismes bidons présentés comme des « idéaux démocratiques », alors qu’en réalité, le peuple n’a pas son mot à dire. C’est pourquoi cette version de la « démocratie libérale » n’est rien d’autre qu’une contrefaçon destinée à réaliser les objectifs géopolitiques nécessaires au maintien de la domination de l’élite bancaire et financière mondiale.

Asservir ses propres citoyens dans un réseau de mensonges n’est pas du tout un monde de « liberté » — c’est un asservissement intellectuel et moral, même si les citoyens jouissent involontairement du confort matériel d’un système construit sur une exploitation prédatrice hideusement déguisée. Le problème est que de telles circonstances ne sont jamais viables à long terme : bien sûr, elles peuvent créer des conditions semi-utopiques pour vos propres enfants, mais le reste du monde finit par s’apercevoir de l’escroquerie, exigeant sa part de chair en guise de compensation. Les élites feraient mieux de cesser cette mascarade et de dire simplement la vérité : cela n’a rien à voir avec des ersatz de grands idéaux comme la « liberté » et le « libéralisme », mais plutôt avec la préservation de la primauté de l’Occident et d’un mode de vie privilégié ; c’est tout.

L’article est un burlesque simulacre d’hypocrisie : il insiste sur les prétendues « agressions » et politiques « illibérales » de la Russie et de la Chine — comme l’« invasion » de l’Ukraine — tout en ignorant de manière crétine les transgressions, invasions et occupations bien plus nombreuses des États-Unis dans divers États souverains, sans parler de la facilitation actuelle d’un génocide total à Gaza, pour lequel les États-Unis viennent de livrer un nouveau lot de bombes à Israël à l’heure où nous écrivons ces lignes. Les élections en Chine et en Russie se sont également révélées bien plus démocratiques et « libérales » que la « production » électorale bidon des États-Unis, qui a vu une « victoire » évidente volée pour un candidat honni en 2020, ou même que la mascarade actuelle de l’invasion coordonnée de millions de clandestins dans le but de bouleverser une autre élection « démocratique » en 2024. Les jérémiades haletantes des fantassins de l’establishment ne sont rien d’autre que des tentatives désespérées destinées à soutenir l’édifice en ruine de leur vieil ordre suranné.

Il suffit de voir les idéaux de la « démocratie libérale » dont les élites se gargarisent avec tant de constance :

Qui aurait cru que la démocratie était si compliquée ?

Et les idéaux « libéraux », qui étaient censés représenter la liberté individuelle, font fureur de nos jours :

En réalité, tous ces termes et concepts ne sont que des artefacts de la façade shibbolethique érigée pour servir le paradigme de contrôle des élites. Tout cela nous ramène au sujet qui nous occupe : la classe des 1 %, selon le sondage de Rasmussen, a créé un niveau d’institutions suprapositionné qui sert d’engrenage à la préservation de la domination du système. La conception autoréférentielle est un mécanisme d’application idéologique délibéré destiné à conduire les « bonnes personnes » au sommet de la structure pyramidale, tout en mettant de côté les indésirables qui n’ont pas le sang assez bleu pour participer à la soirée exclusive.

En fin de compte, l’auteur de l’article de Foreign Affairs sur l’amoralité, Hal Brands, est un bon exemple de ce pipeline. Un coup d’œil sur son wiki montre qu’il porte non seulement la marque « distinctive » d’un certain honneur de Henry A. Kissinger — précisément le type de bourse Rhodes pour les élites dont j’ai parlé — mais qu’il a même fréquenté non pas une, mais deux des 12 institutions « choisies » par Rasmussen :

Cela fait de Brands l’enfant-vedette de cette classe d’élite isolée. Assis sur leurs interminables allocations et sinécures des ONG, des personnages comme Brands passent leur vie à écrire des articles malhonnêtes, les uns après les autres, pour promouvoir les agendas globalistes les plus radicaux pour leurs compagnons olympiens, tout en se détachant des basses préoccupations des gens du peuple.

Pour une autre démonstration exemplaire de cette déconnexion, ne cherchez pas plus loin que ce nouveau clip de MSNBC sur l’événement à venir intitulé « White Rural Rage » (la rage rurale blanche) :

Voir la vidéo sur le site

Naturellement, les auteurs sont représentatifs du beau monde intellectuel et aisé de Rasmussen — l’un d’entre eux est professeur de sciences politiques à l’université du Maryland, l’autre est rédacteur au WaPo et membre d’une « fondation » liée à une ONG de la Ceinture [la Rocade de Washington DC, NdT] qui incube précisément le type d’auxiliaires de l’establishment dont il est question.

Ces personnes finissent généralement par être couronnées « senior fellows » ou, plus risible encore, « scholars » dans ces fondations douteuses ; des noms ambigus et autoproclamés censés évoquer l’érudition et l’autorité, qui ne représentent en réalité rien d’autre qu’une consécration vide de sens par des institutions corporatistes-globalistes qui les ont désignés comme des factotums fiables et des diffuseurs de l’ordre du jour de la Co-Glo [Compagnie du globalisme, NdSF].

Malheureusement, il n’y a pas de solution à la fracture sociétale. Les institutions qui reçoivent des fonds d’entreprise de quelque nature que ce soit peuvent être considérées comme captives, car il y a toujours des conditions à remplir. La seule façon d’avancer est donc d’éviter, de profaner et de vilipender toutes les institutions, de sorte que la rupture puisse finalement se traduire par un découplage total de la société originale et authentique. Une fois qu’un système parallèle est mis en place, les « institutions » vides de toutes conséquences doivent se dessécher et se ratatiner en carapaces floconneuses, pour être piétinées comme des croûtes de sauterelles.

Simplicius Le Penseur

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone




États-Unis : un projet de loi déclare le Nouveau Testament antisémite

[Source : fsspx.news]

[Illustratioin : La Chambre des Représentants]

La Chambre des représentants des États-Unis a approuvé une proposition de loi visant à adopter une définition de l’antisémitisme incluant l’affirmation que les Juifs ont été impliqués dans l’exécution de Jésus-Christ. Ainsi, le Nouveau Testament deviendrait légalement un texte antisémite.

La guerre à Gaza et la position des États-Unis risquent d’avoir une retombée redoutable pour le Nouveau Testament. Le projet de loi intervient d’ailleurs alors que les universités américaines ont été le théâtre de manifestations propalestiniennes qui, selon leurs détracteurs, ont parfois basculé dans l’antisémitisme. Pour de nombreux politiciens, critiquer l’invasion relève de l’antisémitisme.

Le Congrès a adopté, le 1er mai 2024, ce projet de loi, qui obligerait le ministère de l’Éducation à utiliser la définition de l’antisémitisme donnée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) dans le cadre de l’application des lois antidiscriminatoires. De nombreux membres du Congrès, démocrates et républicains, qui prétendent être chrétiens, l’ont votée.

« L’antisémitisme est une certaine perception des juifs, qui peut s’exprimer par la haine des juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des individus juifs ou non juifs et/ou leurs biens, contre des institutions de la communauté juive et des installations religieuses », peut-on lire dans cette définition.

Le projet de loi a reçu le soutien de 320 membres du Congrès, tandis que 91 ont voté contre. Il faut préciser que la définition implique que l’antisémitisme s’exprime par l’utilisation de symboles et d’images associés à l’antisémitisme classique — par exemple, l’affirmation que les Juifs ont tué Jésus ou la diffamation du sang pour caractériser Israël ou les Israéliens.

Le texte du projet de loi stipule qu’il exigerait que le département de l’éducation « prenne en considération la définition de l’antisémitisme dans le cadre de l’évaluation par le département de la question de savoir si la pratique était motivée par une intention antisémite » lorsqu’il enquête sur une discrimination antisémite présumée, dans les établissements d’enseignement supérieur.

Les opposants à la mesure ont mis en garde. La représentante Marjorie Taylor Greene a écrit :

« L’antisémitisme est mauvais, mais aujourd’hui je ne voterai pas pour l’Anti-Semitism Awareness Act of 2023 (HR 6090) qui pourrait condamner les chrétiens d’antisémitisme pour avoir cru l’Évangile qui dit que Jésus a été remis à Hérode pour être crucifié par des juifs. »

« Si vous soutenez ce projet de loi sur l’incitation à la haine contre l’antisémitisme, vous ne crachez pas seulement sur le premier amendement, vous niez aussi ouvertement la Bible », a écrit Lauren Chen, animatrice de Blaze TV.

Outre la question de la Bible, les critiques affirment que le projet de loi menace la liberté d’expression et pourrait conduire à des restrictions injustifiées de l’expression politique. La viabilité du projet de loi au Sénat, contrôlé par les démocrates, est incertaine, et son interprétation fait l’objet d’un débat animé, reflétant les profondes divisions de la politique américaine à l’égard d’Israël.

La proposition a également divisé la communauté juive, certains groupes juifs libéraux s’opposant à la mesure qu’ils jugent trop large.

Il semble que les républicains cherchent à exploiter les divisions internes sur la manière de gérer d’autres politiques de sécurité nationale, telles que la guerre en Ukraine. Cette loi et les mesures de surveillance des universités permettent aux conservateurs d’afficher une position claire en faveur d’Israël tout en soulignant les divisions entre les démocrates.

(Sources : Newsweek/InfoCatolica — FSSPX.Actualités)




Le roi nu ou le village Potemkine comme réalité politique immédiate

[Source : telegra.ph]

Par Iurie Rosca — 7 mai 2024

Le spectacle politique d’aujourd’hui à Moscou a réveillé une nouvelle vague d’acclamations et de jubilation triomphaliste parmi les deux soutiens indispensables de tout gouvernement, aussi vénal et hideux soit-il. Je pense aux éternels profiteurs et carriéristes prêts à glorifier toute nullité en fonction, ainsi qu’aux infatigables naïfs et enthousiastes qui pratiquent de bonne foi des exercices de perception onirique de la réalité pour échapper à la réalité authentique indésirable.

La première remarque adressée en particulier aux adeptes de la religion démocratique serait la suivante. En Russie, il n’y a pas eu d’élections au sens classique et libéral du terme, mais un simulacre de mauvais goût destiné à couvrir une fraude politique et juridique d’un régime qui a décidé d’usurper le pouvoir de l’État au profit de groupes d’intérêts privés et douteux. Bien entendu, les partisans et les apologistes de ce vieux truc de l’histoire de l’usurpation de pouvoir trouveront des excuses et des justifications à n’en plus finir.

La première est le caractère providentiel, exceptionnel, indispensable et inamovible de la personnalité géante incarnée par Poutine. Excellente, c’est celle à laquelle je me suis accroché pendant un quart de siècle. La deuxième des justifications est que la Russie aurait atteint des sommets de développement sans précédent dans son histoire sous cette personne. Et la troisième explique la permanence de cette marque du Kremlin par l’« état d’urgence », la guerre en Ukraine, le danger extérieur.

J’ai donc retenu les trois circonstances offertes au public crédule avec une habileté digne de toute appréciation. Il ne pouvait en être autrement. Dans un monde d’apparences et de marketing, plus personne ne fait la différence entre l’authentique et la fiction. Et dans la « société du spectacle » (Guy Debord), ce qui compte, ce n’est pas ce que l’on est, mais seulement ce que l’on paraît, ce que l’on « vend » au consommateur de publicité.

Il serait bon de rappeler aux consommateurs des mythes politiques « fabriqués au Kremlin » que dans la Russie du dernier quart de siècle, la politique proprement dite n’existe pas. Seuls les personnages ayant reçu une autorisation spéciale du Kremlin sont autorisés à faire de la politique. Y compris au niveau de l’attitude politique exprimée en public. Et le droit de se présenter aux élections n’est réservé qu’à ceux qui acceptent le rôle ingrat de l’opposition formelle qui vise à servir de décoration dans ce spectacle politique.

Et ceux qui ont violé cette règle non écrite de la « démocratie russe » ont souvent payé de leur vie, de leur liberté ou de leur exil cette grave déviation des intérêts pécuniaires des groupes oligarchiques qui soutiennent Poutine. Je ne suis pas un partisan de la démocratie anglo-saxonne. Mais plus encore, je répugne à l’hypocrisie avec laquelle ce modèle politico-juridique est simulé dans la Russie d’aujourd’hui. Nous avons affaire à un mélange de « religion de la civilisation soviétique » et de farces électorales à l’occidentale, qui a aussi pour ingrédient la prétention de faire appel au modèle monarchique de la Russie historique. Ce concept caricatural, parodique et profondément éclectique s’inscrit parfaitement dans l’époque historique que nous vivons. La tromperie, l’astuce, la manipulation représentent la nature même du simulacre politique en tant que formule magique de la société actuelle.

Les personnes qui lient leurs espoirs au nouveau mandat présidentiel de Poutine, qu’elles soient russes ou étrangères, ont de sérieuses difficultés à utiliser leur propre mémoire comme outil d’analyse politique et d’anticipation de l’avenir. L’auteur de ces lignes a connu plusieurs situations où il a espéré que Poutine avait rompu avec le système mondialiste et que la Russie, sous sa direction, pourrait devenir un pôle alternatif à l’Occident collectif.

Tout d’abord en 2014, lorsqu’un coup d’État sanglant inspiré par les Américains a été ordonné à Kiev, et que Poutine a riposté en s’emparant de la Crimée. À l’époque, le célèbre paléoconservateur américain Patrick J. Buchanan a écrit le fameux éditorial « Vladimir Poutine, Croisé chrétien ? »1 (voir : https://www.theamericanconservative.com/vladimir-putin-christian-crusader/). Je n’étais donc pas le seul à me laisser séduire par le Kremlin il y a dix ans. Mais peu de temps après, en 2014, le Donbass est abandonné, le régime de Kiev qui a commis le coup d’État est reconnu comme un partenaire légal et de dialogue, à la suite des cycles de négociations russes de Minsk et du format Normandie. Dans le même temps, la population des deux républiques rebelles de Donetsk et de Lougansk s’est retrouvée abandonnée pendant huit ans, soumise à des attaques d’artillerie qui ont fait des milliers de morts parmi les civils.

Le deuxième espoir que le Kremlin se soit débarrassé du contrôle de la mafia mondialiste, que j’ai ouvertement exprimé il y a deux ans, est que la Russie a commencé ce qu’on appelle l’OMS [Opération militaire spéciale] en Ukraine. Et ce, bien que la campagne russe promeuve l’agenda de la fausse pandémie des années précédentes sous le diktat de l’OMS, avec l’imposition de toutes les restrictions absurdes et les injections forcées. Et ce malgré le fait que Poutine lui-même ait assumé le rôle d’agent publicitaire pour Big Pharma, en promouvant fortement la campagne de « meurtre par injection » (voir à cet égard https://www.amazon.com/Murder-Injection-Eustace-Clarence-Mullins/dp/1911417002).

Mais la dynamique des événements de ces deux dernières années m’a montré exactement où j’avais tort. Et la principale erreur a été d’ignorer la principale caractéristique du capitalisme. Je voulais dire que, contrairement à la société traditionnelle, les États sont dirigés par ceux qui ont le contrôle de l’argent, et non par ceux que la ploutocratie installe dans des fonctions politiques décoratives. Après la chute de l’URSS, la « civilisation de l’argent » a triomphé en Russie également. Et ce, bien que certains d’entre nous préfèrent appliquer la formule « Suivez l’argent » uniquement lorsqu’ils analysent de manière critique les réalités de l’Occident, préférant exempter la Russie de cette règle universellement valable.

Je ne reviendrai pas ici sur les fausses dichotomies dont j’ai parlé à plusieurs reprises. Je ne reviendrai pas non plus sur le fait que la Russie/Chine/BRICS n’est pas une alternative à l’unipolarité mondialiste, mais un modèle qui lui est parfaitement complémentaire. Et le fait que les États-Unis perdent leur rôle hégémonique ne présage toujours pas d’un avenir meilleur, ni pour l’Humanité en général, ni pour la Russie en particulier.

Et ceux qui jubilent aujourd’hui à l’occasion de la cinquième investiture de Poutine en tant que président, au nom du patriotisme ou du souverainisme russe, méritent toute la compassion et la sympathie. J’aurais de la compassion pour ceux qui le vénèrent consciemment, et de la sympathie pour ceux qui préfèrent rester sous le charme de la propagande et de leurs propres illusions.


1 À l’époque, peu de gens ont remarqué l’importance de la question contenue dans le titre du célèbre politologue américain.




Poutine entre discours et actes

[Source : chroniquesdepereslavl.blogspot.com]

Par Laurence

Z.W. m’a envoyé une vidéo1 d’une jeune Russe qui dit expressément que Poutine marche pour l’ordre mondial, et me demande ce que j’en pense. En ce qui concerne une partie de ce qu’elle raconte, il y a matière à se poser des questions, je m’en suis posé, je m’en pose. Je ne peux avoir qu’un avis personnel, basé sur mon intuition et mon observation de ce qui nous est accessible, de ce que j’ai vu, entendu ou lu. Cependant, elle me semble, par moments, exagérer et même biaiser, ce qui n’est pas bon signe, ce qui jette, à mes yeux, une ombre sur tout le reste de son discours. Ce qui est sûr, c’est que comprendre ce qui se passe vraiment ici n’est pas simple et qu’on ne peut se bercer de l’illusion que Poutine est le sauveur du monde, d’ailleurs, à part Jésus Christ sur un plan spirituel, personne n’est en mesure de jouer ce rôle.

« Ne mettez pas votre confiance dans les princes et les fils des hommes, en eux il n’est point de salut ».

Elle remarque qu’il y a un grand contraste entre ce que dit Poutine et ce qu’il fait, et c’est exact, en tous cas à l’intérieur du pays. Retour aux traditions, mais les ministères de la culture successifs ne semblent exister que pour permettre encore plus de destruction du patrimoine et financer des spectacles dégradants à l’occidentale, au détriment de la qualité et de la production nationale. Récemment, j’ai appris par Dany qu’un adolescent qui voulait changer de sexe a été retiré à sa mère qui s’y opposait par les autorités, alors qu’il existe, si j’ai bien compris, une loi interdisant les interventions médicales en ce sens. Comment se fait-il ? De même, on va lutter contre l’immigration, mais on construit à Moscou encore une mosquée géante. Poutine, dit la jeune femme, laisse péricliter les villages russes faute d’infrastructures minimales, mais installe trente villages modernes pour des Africains ; « c’est comme en France », commente la journaliste. Cependant là, je soupçonne qu’il s’agit de villages établis à l’intention des Afrikanders, qui sont massacrés en Afrique du Sud, facilement assimilables en Russie, travailleurs et entreprenants. Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de cela, et, renseignements pris, il s’agit des Afrikanders, pour qui c’est pratiquement une question de vie ou de mort, et qui ne représentent pas un afflux de population colossal. Il n’en reste pas moins qu’on ne soutient pas vraiment la paysannerie, bien que le retour à la terre ne soit pas empêché non plus, si l’on ne demande rien à personne et qu’on va s’installer au fin fond du nord dans un village perdu, alors qu’en France, ce n’est pas garanti. Un retour aux traditions et à la souveraineté impliquerait la propagande du retour à la terre et des encouragements à ceux qui l’opèrent, ainsi qu’une mise en valeur de la culture paysanne. Il y a une complaisance judiciaire envers les criminels asiates ou caucasiens quand ils agressent des Russes, cela me semble le fait de la corruption des juges par des bandits de ces nationalités, et non forcément celui du gouvernement lui-même, mais il est bien connu que les ramifications de la pègre et de la mafia s’insinuent partout, ici comme ailleurs. La différence avec la France est que les Russes, souvent, ne se laissent pas faire, là encore, la résistance locale joue sûrement son rôle.

[NDLR Une explication d’une différence entre les actes et les paroles de Poutine pourrait s’expliquer par l’existence d’un État profond russe. Si les pays occidentaux sont en réalité dirigés par un État profond, pourquoi la Russie échapperait-elle à la tendance ? Même un dictateur doit composer avec son entourage et son administration (à supposer que Poutine en soit un).]

Autre point inquiétant, la soumission au covidocircus, aux mesures, au vaccin, beaucoup moins tyranniques et prolongées qu’en occident, cependant. La jeune femme attribue ce fait à la résistance du peuple russe, et elle n’a sans doute pas tort, je l’ai aussi pensé. Le peuple russe n’a pas bien passé le test d’obéissance que les Français ont remporté haut la main, dénonçant leurs voisins et traquant les contrevenants dans l’espace public. Des gens ont été acculés à se faire vacciner, sous peine de perdre leur travail, dans le meilleur des cas, ils ont quand même développé des covids, parfois à répétition, pour les autres conséquences, mystère. On en parle peu. La thèse d’un ami poutiniste français, c’est que le gouvernement russe ne voulait pas prendre le risque d’une opposition prématurée et déclarée au système mondialiste. Peut-être. N’empêche que c’est la principale raison que j’aurais de douter.

La numérisation. Oui, c’est vrai, cependant, il faut tenir compte du fait que les gouvernements, quels qu’ils soient, sont obligés de s’aligner sur les avancées technologiques qu’adoptent leurs concurrents, ennemis ou ennemis potentiels. Pour l’instant, cela ne prend pas le caractère coercitif et inhumain que cela prend ailleurs, mais cela peut venir, peut-être est-ce encore la résistance passive du peuple russe qui joue son rôle.

Le démolissage du service public, commencé sous Eltsine et poursuivi sous Poutine. Elle considère que les années quatre-vingt-dix n’étaient pas si horribles que cela, et que si l’on doit prendre un point de comparaison, il faudrait choisir les années soixante-dix quand tout allait super bien. Mon impression personnelle est que d’une part, les années quatre-vingt-dix étaient vraiment un désastre qui laisse un très mauvais souvenir à beaucoup. Le comptable du café, qui a la cinquantaine, me disait qu’on commençait à vivre mieux et qu’on ne voulait pas tout foutre en l’air pour les petits libéraux de Moscou. Mon voisin à la radio considère qu’on n’a « jamais mieux vécu ». Et d’autre part, les deux voyages que j’ai faits en URSS dans les années soixante-dix, qui plus est à Moscou, et pas en province ou dans les campagnes, ne m’ont vraiment pas laissé une impression de prospérité merveilleuse et de joie de vivre en dépit de tout ce que me racontent les Russes maintenant. Je n’envisageais absolument pas de quitter nos années soixante-dix pour les leurs. La fille du père Valentin, partie à Paris à la fin des années quatre-vingt-dix, disait à sa mère communiste : « Le communisme, c’est les Français qui l’ont réalisé, la médecine et l’éducation sont gratuites, tout le monde reçoit des allocations, et la vie y est plus douce que chez nous ». Quant au quotidien des campagnes, il ne semblait pas non plus très riant, je me souviens de ces files grises de paysans mal fagotés qui venaient acheter à Moscou ce qu’ils ne trouvaient pas chez eux. Ce que j’ai vu ne correspond pas au mythe…

Enfin elle évoque l’alcoolisme comme un véritable fléau, et j’observe que les choses ont beaucoup changé sur ce plan. Dans les années quatre-vingt-dix, tous mes copains étaient des alcoolos finis, ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, on ne voit plus d’ivrognes écroulés partout, son affirmation est de l’exagération épique. Déjà, en 18, un ami, à Férapontovo, me disait qu’on ne voyait plus d’ivrognes et que les routes étaient meilleures. Pour les routes, à Pereslavl-Zalesski, on ne peut pas dire cela, mais disons que les routes fédérales sont en bon état.

La pauvreté, dont elle trace un tableau épouvantable, et c’est pareil, je ne dis pas que tout le monde est riche, mais je pense qu’il faut nuancer. Elle le fait en indiquant que les Russes sont souvent propriétaires de leur appartement, et ne paient pas de loyer. Et les impôts qu’ils paient dessus sont dérisoires, les charges, même si elles ont sensiblement augmenté, n’atteignent pas les sommets fantasmagoriques des charges en France, en relation avec les salaires respectifs. Il y a de très petits salaires, cependant, mon électricien m’a dit que chez mosenergo, il touchait 150 000 roubles, soit 1500 euros, il a acheté une maison à crédit. Et j’ai vu une affiche de recrutement pour des chauffeurs routiers avec une proposition de salaire de 100 000 roubles. À côté de cela, les postiers d’ici touchent 12 000 roubles, les employés du supermarché sont recrutés à 25 ou 30 000 roubles, ce qui est loin d’être royal. Mais je ne suis pas une spécialiste des chiffres et de l’économie. Personne ici, à ma connaissance, ne meurt de faim. Les magasins sont pleins, et l’histoire des appartements gelés, à moins que cela ne se produise et que je ne sois pas au courant, c’était dans les années 90.

La dépopulation. Eh bien là, je ne la crois pas beaucoup. Elle parle de quatre-vingts millions de Russes au lieu de 140 millions, et ne semble pas trop sûre elle-même de cette différence fantastique entre les chiffres réels et les chiffres officiels. Ce que j’observe, c’est que la natalité est réellement encouragée par l’attribution d’un « capital maternel » de 10 000 euros qui permet parfois d’acquérir une maison ou un appartement, avec un complément personnel, l’attribution d’appartements communaux à des familles nombreuses, comme ce fut le cas pour un de mes amis, d’aide alimentaire, aussi, la fille du père Valentin a droit à de nombreux produits gratuits. Je n’ai pas le sentiment que le gouvernement planifie l’extermination, ou disons la disparition de sa population. Il est, me semble-t-il, plutôt économe de la vie des soldats et des civils en Ukraine, Marioupol est reconstruite en un temps record. C’est vrai que la justice juvénale retire parfois les enfants aux familles nombreuses pauvres, ce qui est un scandale, la justice juvénale a été instaurée sous pression occidentale, chez nous, on les retire aux familles dissidentes, c’est probablement le but occulte de cette institution.

La démolition de l’armée. Là non plus, a priori, et sans être spécialiste, au feeling, je ne pense pas que le gouvernement actuel soit à incriminer, car l’essentiel du travail avait été fait sous Eltsine, et j’ai même entendu dire que si Poutine n’était pas intervenu plus tôt, c’est qu’il était occupé à réarmer discrètement, en tous cas, on voit aujourd’hui qu’il ne fait pas la guerre avec des moteurs de machine à laver. Depuis le début de l’affaire du Donbass, et même bien avant, je savais que l’occident ferait tout pour déclencher une guerre avec la Russie, et Poutine a reculé huit ans devant l’obstacle. Pour réarmer ? Quand l’intervention a commencé, j’ai pensé qu’il avait fait profil bas le temps de le faire et qu’il avait été drôlement astucieux… 

A ce propos, elle ne parle pas de ce qui s’est passé au Donbass dès 2014, elle prétend que les Russes et les Ukrainiens étaient bien copains, qu’ils étaient des frères, et que les gouvernements occidentaux et russe ont organisé cette guerre, sans aucune motivation de part et d’autre, faisant peur aux uns avec le désir de conquête imaginaire de la Russie, aux autres avec les dangers imaginaires de l’OTAN, et c’est là que je tique vraiment. Parce que moi, depuis des années et des années, j’ai observé l’attitude agressive et fourbe de l’OTAN envers la Russie, ses provocations permanentes, la réticence des autorités russes à entrer dans la danse et même à considérer les Occidentaux comme des ennemis, et la tolérance envers les intellectuels libéraux qui soutenaient la propagande occidentale. Elle définit l’armée russe comme complètement détruite, avec des armes rouillées, des types peu mobilisés, on dirait les discours de Van der Layen au parlement européen. Je sais qu’il y a des dysfonctionnements dans l’armée russe, que les soldats sont obligés de payer des pièces de leur équipement, mais quand même, question armements, les Russes ne semblent pas à court, ni fonctionner avec des bouts de fil de fer. Je crois que le danger otanesque est bien réel et que la plupart des Russes le comprennent bien, et tout le monde a vu comment cela se passait en Serbie. La population du Donbass, quand elle s’est mise à résister, prenait des bombes sur la gueule, et subissait des exactions affreuses. La propagande antirusse menée en Ukraine depuis la chute de l’URSS n’était pas le fait de Poutine. Et je me souviens avec horreur des commentaires ukrainiens sur les « doryphores » grillés dans la maison des syndicats à Odessa, des gâteaux en forme de bébés russes mangés dans les discothèques, des manifestants criméens accueillis à Kiev à coups de barre de fer, et autres amabilités des « frères » contre lesquels la jeunesse russe avertie qui fuyait en Géorgie ou ailleurs ne voulait pas se battre. C’était un concentré de méchanceté stupide, dans le genre de la télé française ou de certains intellectuels ou même orthodoxes de chez nous.

Elle parle du démembrement de la Russie, objectif du projet Harvard de Kissinger, et oui, c’est clair, ce projet existe, et il est ouvertement soutenu depuis longtemps par des libéraux russes, Echo Moskvy etc… En effet, si Poutine est souverainiste, comment tolère-t-il par exemple le centre Eltsine, centre de propagande pro-occidentale et antirusse situé à l’épicentre du projet, la ville d’Ekaterinbourg ? Comment l’a-t-il laissé construire, comment le laisse-t-il ouvert, en temps de guerre ? Mikhalkov, qui est un chaud partisan de Poutine, a consacré toute une émission à cet abcès purulent. D’après la jeune femme, tout ceci est le fait d’une « secte juive » (à ne pas confondre avec les juifs normaux et gentils, bien entendu) qui, depuis New York, organise tout cela, et Poutine en est membre. À moins que le métropolite Tikhon, qu’on dit son père spirituel, et le patriarche Cyrille n’en soient complices, on se demande comment il concilie tout cela avec une foi orthodoxe affichée, si on en est là, alors cela craint vraiment, tout le monde aux catacombes… Que des juifs, disons qu’une mafia juive, qu’une secte, chez nous, on dit les straussiens, soit impliquée dans la destruction de la Russie par l’Ukraine, et réciproquement, je n’en doute pas tellement, cela remonte à 1917, et même avant, et la preuve en est à mes yeux la haine écumante de la compagnie BHL, Glucksmann, Ackerman, Nuland, et autres néocons situés dans divers pays, qui elle non plus ne date pas d’hier et à propos de laquelle aucune accusation de racisme, pourtant largement justifiée, n’a jamais été proférée. Et puis la mafia juive n’est pas la seule en cause, il y a d’autres mafias, les intérêts de la famille Biden, par exemple, Blackrock, Monsanto… Maintenant, que toute l’affaire soit une symphonie à laquelle Poutine participe avec enthousiasme… ? Mais peut-être ont-ils des moyens de pression. Je ne saurais le dire. Disons que je sais pour qui se battent les Ukrainiens, qu’ils le sachent ou non : pour eux. Les Russes se battent pour la Russie et le savent, même si l’on admet que ce n’est pas forcément tout à fait le cas de leur gouvernement.

Est-ce ou n’est-ce pas le cas ? Moi, à l’intuition, je dirais que la guerre est réelle entre le gouvernement russe et les gouvernements occidentaux. Le gouvernement russe défend-il sa terre et son peuple ou bien son fief mafieux ? Peut-être les deux. Peut-être son cul d’abord et le peuple ensuite. Et puis parfois, les affaires n’empêchent pas les sentiments… En tous cas, si la moitié de ce que déclare cette jeune femme est vrai, Poutine est bien meilleur comédien que Macron. La jeune femme dit que 30 % des Russes soutiennent Poutine, en réalité. Peut-être que s’il laissait émerger des opposants sérieux, ses scores ne seraient pas les mêmes, mais je pense qu’il bénéficie d’un soutien populaire suffisamment large, surtout en ce moment, évidemment.

Pour ce qui est de la médecine, je ne la contredirai pas, c’est plutôt la cata. « En Union soviétique, tout était gratuit ». Oui, mais j’ai entendu raconter aussi des horreurs sur la médecine soviétique, et du reste, j’ai été soignée gratuitement, à Pereslavl-Zalesski, je ne faisais pas une confiance aveugle au personnel, mais c’était gratuit. Que ce soit ici ou chez nous, en effet, la privatisation de la santé publique démolit complètement la qualité des soins, mais il y a du blé à faire, et des requins à l’œuvre, pas besoin d’inviter une secte juive à la curée.

Auparavant, j’ai écouté l’interview du père Tkatchev où il recommande aux orthodoxes ukrainiens de fuir Sodome sans se retourner. Il dit que l’ethnos n’a plus le même sens qu’avant, parce que tous les ethnos ont été cassés. On avait fait l’expérience de créer l’inimitié entre deux peuples frères, les Ukrainiens et les Russes, qui appartiennent absolument au même ethnos, beaucoup plus qu’un breton et un basque ou un provençal, par exemple, avec la même culture, la même histoire et la même foi, et qu’on y était arrivé. Le peuple russe avait une grande homogénéité, il s’apparentait à une espèce de famille mystique, d’où le désarroi de Napoléon qu’on sent si bien dans Guerre et Paix, devant ce phénomène incompréhensible, le peuple qu’il pensait délivrer de la tyrannie et qui se levait contre lui comme un seul homme, et cela, un siècle seulement avant la révolution d’octobre et la guerre civile. On arrive à tout avec une rééducation qui joue sur les mauvais sentiments, comme on l’a déjà vu au XX° siècle. C’est très triste, dit-il, mais c’est comme ça. Et la Laure de Kiev ? Ses reliques profanées, ses objets saints dispersés à l’encan dans une Europe apostate et sacrilège ? Eh bien tant pis pour la Laure de Kiev, son sort démontre d’autant plus la nécessité de partir sans se retourner. Je me suis fait la même réflexion, quand je suis partie moi-même, au fond. Sans se retourner, c’est le plus difficile… Autant pour la Laure de Kiev que pour Notre-Dame, la France de mon enfance ou le monastère de Solan. Mais quand j’ai vu que Macron avait reçu Bartholomée à l’Élysée, ce fut comme la revendication du crime qui s’affichait avec insolence, sa signature affichée : en effet, il fallait partir, je n’en doute pas. Et il ne faut plus se retourner. Que la thèse de la jeune Russe soit ou non exacte. Je fais confiance au père Tkatchev. Il a vu ce qui se passait là-bas, il en vient. Il est parfois un peu raide, mais au moment du covidocircus, il n’avait pas peur d’exprimer la vérité. Il dit qu’un noir orthodoxe lui est plus proche qu’un Russe renégat, et que les gens vont désormais se regrouper par affinités spirituelles, morales, intellectuelles, éthiques. C’est ce que je ressens quand j’écoute Youssef Hindi, par exemple, et je le ressentais à Solan, où les gens sont d’origine très diverse. Et c’est probablement ce qui s’esquisse dans le mouvement des étrangers occidentaux vers la Russie et son orthodoxie. Le père Tkatchev évoque la responsabilité collective de Dostoïevski, qui nous fait assumer à tous le péché d’un seul, et qui fait du salut d’un seul le salut de tous, cette révélation qui m’a fait découvrir le christianisme, à l’âge de quinze ans. C’est de cela qu’il faut se souvenir, devant ce qui nous arrive.

Si j’étais plus jeune, je songerais à l’issue de mon roman Epitaphe. Pas pour des raisons de survivalisme, mais pour vivre debout encore quelque temps.

1 Pour voir la vidéo :
https://nouveau-monde.ca/sortir-du-schisme-mental-la-russie-vue-par-une-citoyenne-russe/




Emmanuel Todd et la question antisémite

Par Nicolas Bonnal

On en reste à Todd pour la polémique que son succès et sa réflexion allaient nécessairement alimenter sans le vouloir en coulisse. Il n’y a plus de question juive, il n’y a qu’une question antisémite, et Bernie Sanders (qui ose s’en prendre à l’idole des jeunes, Bibi) comme Emmanuel Todd n’y peuvent mais. Cette affaire judéo-ukraino-russe devient passionnante. Comme on sait un antisémite aujourd’hui « ce n’est plus quelqu’un qui n’aime pas les juifs mais quelqu’un que n’aiment pas les juifs » — en particulier les néo-cons aux commandes. Emmanuel Todd est donc accusé d’antisémitisme (bien que d’origine juive, etc.) car il écrit en effet sur cet affreux conflit dans sa défaite (imméritée et mensongère) de l’Occident :

« … les deux personnalités les plus influentes qui “gèrent” l’Ukraine, Antony Blinken, le secrétaire d’État, et Victoria Nuland, la sous-secrétaire d’État, sont d’origine juive. (…) Cette guerre, si elle présente l’avantage, dans les rêves des néoconservateurs, d’user démographiquement la Russie, ne contribuera nullement, quelle que soit son issue, à consolider la nation ukrainienne mais à la détruire. À la fin du mois de septembre 2023, la police militaire ukrainienne a ceint le pays de barbelés pour empêcher les hommes valides, écœurés par la contre-offensive inutile et meurtrière de l’été, exigée par Washington, de fuir en Roumanie ou en Pologne pour échapper à la conscription. Quelle importance ? Pourquoi les Américains d’origine juive ukrainienne qui, avec le gouvernement de Kiev, copilotent cette boucherie ne ressentiraient-ils pas cela comme une juste punition infligée à ce pays qui a tant fait souffrir leurs ancêtres ? » (p. 67). »

On laisse de côté notre point de vue, car ce sont les Russes qui tuent, désolé (ils sont la cause matérielle au sens aristotélicien de ce demi-million de morts). Ils ont été roulés dans la farine en 2004 puis en 2014, ils ont perdu « la guerre de propagande » dont parle Custine, et il ne leur reste que la guerre de conquête, où ils ont toujours excellé. Ma femme étant ukrainienne, je mets ce point d’honneur à le rappeler. On n’en serait pas là s’ils avaient su jouer aux échecs sans renverser la table.

On va s’amuser avec le commentaire d’un micro-universitaire et censeur néo-con qui bosse pour une sous-université danoise boutefeu :

« Très clairement, Todd est en train de suggérer que les élites juives américaines manipulent les dirigeants ukrainiens afin d’envoyer mourir la jeunesse ukrainienne et se venger de la Seconde Guerre mondiale. C’est très exactement le cliché antisémite du Juif manipulateur et fauteur de guerre. »

Le bougre (qui cite Philippe Roger et son livre sur l’antiaméricanisme qui « cancel » toute la culture française) ajoute :

« De même, il prétend que les russophones ukrainiens seraient par essence russes (ignorant volontairement à la fois la complexité du multilinguisme ukrainien et l’existence d’un nationalisme civique, bien documenté, en Ukraine), et atteint des sommets d’ignominie quand il s’inquiète du sort de la ville de Belgorod, “sporadiquement bombardée” par les Ukrainiens, mais sans ne jamais toucher un seul mot des brutalités commises par les troupes russes dans les territoires ukrainiens occupés, dont le massacre de Boutcha. Ce n’est ainsi pas un hasard si le livre a été élogieusement couvert par la presse officielle russe : il dit très exactement la même chose que la propagande du régime poutinien. »

Le drôle accuse aussi Todd d’antiféminisme (horresco referens [« rapporter l’horreur »]…) :

Il explique également que l’hostilité à la Russie dans certains pays pourrait venir du fait que leurs dirigeants sont des femmes, « le féminisme (…) favorisant le bellicisme » (p. 141). Il faut citer ici le passage dans son entier :

« Gardant à l’esprit l’hypothèse d’Inglehart, qui associe les femmes au rejet de la guerre, on peut imaginer chez certaines d’entre elles, placées au plus haut niveau, celui des relations internationales, une forme d’imposture : “La guerre était la chose des hommes, nous devons nous montrer aussi décidées qu’eux, ou même plus.” La supposition que je hasarde ici, c’est que ces femmes auraient absorbé inconsciemment une dose de masculinité toxique. Une analyse statistique des attitudes politiques féminines et masculines face à la guerre d’Ukraine constituerait un beau sujet de thèse : Victoria Nuland (sous-secrétaire d’État américaine chargée de l’Ukraine), Ursula von der Leyen (présidente de la Commission européenne) et Annalena Baerbock (ministre allemande des Affaires étrangères), ces pasionarias de la guerre, représentent-elle plus qu’elles-mêmes, ou non ? Faut-il voir dans la prudence relative de Scholz et Macron une expression de masculinité » (p. 146-147).

J’en ai parlé ici dans un texte sur Orwell.

On tape alors sur le grand homme ramené à peu (les gratte-papiers du macronisme ne reculent devant rien — voyez ce qu’ils ont fait à Baudrillard ou à Godard) :

« Après la GPA comme signe de décadence sociale, Todd n’a aucun complexe à sortir le vieux cliché des femmes hystériques et agressives, et le lieu commun réactionnaire actuel du féminisme dangereux. S’il ne s’oppose pas à “l’émancipation des homosexuels”, il exprime sa réticence envers ce qu’il appelle “l’idéologie gay” qui “fait tourner la vie des sociétés autour des préférences sexuelles” (p. 60). »

Mais j’en reviens aux juifs, question d’actualité s’il en est, comme le reconnaissent Blinken et son souffleur Bibi. Des juifs et des Russes, Nietzsche écrivait dans un éblouissant et prophétique (le Journal de Dostoïevski n’est pas mal non plus, j’y reviendrai) aphorisme de Par-delà le bien et le mal :

« … les juifs sont incontestablement la race la plus énergique, la plus tenace et la plus pure qu’il y ait dans l’Europe actuelle ; ils savent tirer parti des pires conditions — mieux peut-être que des plus favorables, — et ils le doivent à quelqu’une de ces vertus dont on voudrait aujourd’hui faire des vices, ils le doivent surtout à une foi robuste qui n’a pas de raison de rougir devant les “idées modernes” ; ils se transforment, quand ils se transforment, comme l’empire russe conquiert : la Russie étend ses conquêtes en empire qui a du temps devant lui et qui ne date pas d’hier, — eux se transforment suivant la maxime : “Aussi lentement que possible !” Le penseur que préoccupe l’avenir de l’Europe doit, dans toutes ses spéculations sur cet avenir, compter avec les juifs et les Russes comme avec les facteurs les plus certains et les plus probables du jeu et du conflit des forces (§ 251). »

L’imbécile pourra dire que Nietzsche est antisémite. Ce n’est pas ce que me disait Léon Poliakoff dans ma studieuse jeunesse, mais bon (NDLR : « il disait avec humour : “avec Nietzsche on n’en finirait jamais…”) …

Voyons alors ce qu’écrivait Howard Kunstler sur cette question explosive il y a trois mois :

« En tant que Juif américain et connaisseur du folklore de mon peuple, j’attire votre attention sur la figure troublante du dibbouk (dih-bik), un démon désincarné qui, à cause de ses péchés, erre sans cesse parmi nous et peut entrer dans la chair d’une personne vivante, qui affligera et tourmentera alors la communauté jusqu’à ce qu’elle soit correctement exorcisée par un minian de rabbins vêtus de linceuls funéraires blancs et brandissant des serments sacrés. »

Kunstler ensuite nous dressait une liste de dibbouks de la politique :

« Ainsi, je vous présente Andrew Weissmann, avocat, le dibbouk en chef américain, présent sur la scène depuis des décennies, semant la zizanie et le malheur, à la tête d’une foule impie de dibboukim se faisant appeler Lawfare pour infester les tribunaux et s’immiscer dans les élections. Pensez-y : Michael Sussman, l’un des instigateurs du RussiaGate ; Michael Bromwich, ancien inspecteur général du ministère de la Justice (!), puis conseiller de Christine Blasey Ford (vous vous souvenez d’elle ?), David Laufman, ancien lutin du contre-espionnage du ministère de la Justice et garçon de courses de Blasey Ford, Marc Elias, ingénieur extraordinaire des opérations de récolte des bulletins de vote pour les élections de 2020 et de nombreuses farces connexes, Dan Goldman, avocat principal de la commission judiciaire de la Chambre des représentants pour la mise en accusation de Donald J. Trump… tous des dibbouks ! »

Au moins il était clair. Certes, « on » pourra toujours dire qu’Howard est un juif-antisémite passé à l’ennemi et qui pratique « la haine de soi » (idem pour Halimi en France et pour tous ceux qui ne veulent pas s’aligner sur le Bibi mort de rire).

Mais voici ce qu’écrit en English à ce sujet la revue communautaire Forward.com :

« Indeed, at least 10 prominent Jews have been nominated to key positions. There’s Ronald Klain (chief of staff); Anthony Blinken (Secretary of State) ; Janet Yellen (Treasury) ; Merrick Garland (Attorney General) ; Alejandro Mayorkas (Homeland Security) ; and Avril Haines (Director of National Intelligence). One level down are Wendy Sherman (deputy Secretary of State); Eric Lander (science and technology adviser); Ann Neuberger (deputy National Security Adviser); and David Cohen (deputy CIA director).

Plus there’s Doug Emhoff, the Jewish husband of Vice President-elect Kamala Harris. »

[« En effet, au moins 10 juifs éminents ont été nommés à des postes clés. Il y a Ronald Klain (chef de cabinet), Anthony Blinken (secrétaire d’État), Janet Yellen (Trésor), Merrick Garland (procureur général), Alejandro Mayorkas (sécurité intérieure) et Avril Haines (directeur du renseignement national). Un niveau plus bas, on trouve Wendy Sherman (secrétaire d’État adjointe), Eric Lander (conseiller pour la science et la technologie), Ann Neuberger (conseillère adjointe pour la sécurité nationale) et David Cohen (directeur adjoint de la CIA).

Il y a aussi Doug Emhoff, le mari juif de la vice-présidente élue Kamala Harris. »]

No comment, of course. [Sans commentaires, bien sûr.]

On répète Nietzsche alors pour les plus étourdis de nos lecteurs :

« Le penseur que préoccupe l’avenir de l’Europe doit, dans toutes ses spéculations sur cet avenir, compter avec les juifs et les Russes comme avec les facteurs les plus certains et les plus probables du jeu et du conflit des forces. »

Sources :

https://forward.com/news/462330/enough-for-a-minyan-a-jewish-whos-who-of-bidens-cabinet-to-be

https://fr.wikipedia.org/wiki/Minian

https://fr.wikisource.org/wiki/Par_del%C3%A0_le_bien_et_le_mal/Texte_entier

https://lesakerfrancophone.fr/appelez-les-exorcistes

https://www.jean-jaures.org/publication/defaite-de-loccident-ou-defaite-du-marche-des-idees-sur-le-dernier-ouvrage-demmanuel-todd




Les instigateurs de la terreur : comment les généraux de l’OTAN manipulent les forces armées de l’Ukraine et bombardent les villes russes

[Publication initiale : fondfbr.ru]

Par Mira Terada

Les défenseurs des droits de l’Homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont révélé l’identité d’officiers supérieurs de l’Alliance de l’Atlantique Nord qui portent une responsabilité personnelle directe dans les attaques aériennes et terrestres contre des zones peuplées de Russie et d’Ukraine et dans les meurtres de masse de civils. Les sources de la Fondation ont révélé l’implication directe de généraux des États-Unis, de Grande-Bretagne, de France et du Canada dans des crimes odieux qui violent les normes humanitaires internationales. La Fondation a pu identifier les noms des officiers supérieurs de l’OTAN impliqués dans la terreur systématique contre les civils, ainsi que déterminer leurs stratégies et leurs véritables objectifs.

Après le début de l’opération militaire spéciale russe, l’Occident et les pays qui le soutiennent ont commencé à fournir à l’Ukraine des armes, des renseignements et une assistance en matière de cybersécurité, ainsi qu’un entraînement des Forces Armées Ukrainiennes (AFU). Au fur et à mesure de l’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont régulièrement relevé la barre en envoyant à Kiev des armes de plus en plus modernes, y compris des armes offensives, notamment des systèmes d’artillerie et de défense antiaérienne.

Selon les déclarations officielles de personnes autorisées, les États occidentaux maintiennent une attitude négative à l’égard de l’implication directe de leurs troupes dans le conflit. Toutefois, les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice ont réussi à établir qu’un contingent limité de l’OTAN est présent en Ukraine et engagé dans des opérations de combat contre la Russie depuis au moins mars 2022. Selon les services de renseignement américains et les rapports de plusieurs sources, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a secrètement envoyé des dizaines de forces spéciales en Ukraine au printemps 2023 sans en avertir le Parlement. Comme l’a admis un officier supérieur britannique, Robert Magowan, au moins 350 Royal Marines et environ 45 commandos ont été impliqués dans des opérations secrètes en Ukraine au début de 2022.

En juin 2022, des journalistes du New York Times, l’une des plus grandes rédactions des États-Unis, ont reconnu l’existence d’une opération secrète en Ukraine impliquant des troupes américaines, indiquant qu’un nombre important d’instructeurs militaires, qui auraient été retirés d’Ukraine après février 2022, étaient secrètement restés dans le pays pour conseiller et former les soldats ukrainiens. Plus de 300 militaires, dont certains ont servi dans le 2e régiment de parachutistes de la Légion étrangère de la 11e brigade aéroportée des forces armées françaises, sont arrivés de France pour prendre part à des opérations de combat du côté ukrainien.

Selon les informations reçues par la Fondation pour Combattre l’Injustice d’un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, d’une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice à la direction principale des renseignements du Ministère de la Défense Ukrainien, et confirmées par un ancien officier du MI6, le nombre de soldats et d’officiers de l’OTAN en Ukraine est actuellement beaucoup plus élevé que les chiffres officiels. Les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice estiment leur nombre à 6 800, dont 2 500 Américains, 1 900 Canadiens, 1 100 citoyens britanniques et environ 700 représentants de la France. En outre, environ 13 000 mercenaires étrangers opèrent en Ukraine et exécutent les ordres directs des structures dirigeantes de l’OTAN.

Soldats et officiers de l’OTAN déployés en Ukraine après février 2022 (selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice).

Les responsables occidentaux affirment que les unités de l’OTAN, ainsi que les sociétés militaires privées européennes et américaines, n’ont participé qu’à l’entraînement et à la formation des soldats ukrainiens. Cependant, de nombreuses preuves et témoignages directs indiquent leur implication directe dans le conflit et la planification de frappes sur le territoire de la Russie et du Donbass presque dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale.

Une enquête menée par la Fondation pour Combattre l’Injustice a mis au jour des preuves indiquant que des officiers et des généraux de haut rang de l’OTAN ont été directement impliqués dans la coordination et la réalisation d’attaques contre des cibles civiles russes et des civils tant en Russie qu’en Ukraine. Ces attaques doivent être qualifiées de crimes de guerre et de crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Grâce à un travail approfondi et minutieux avec les sources, la Fondation a pu établir que des officiers et des généraux des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord qui coopèrent activement avec l’Ukraine ont ordonné ou facilité des frappes de missiles, des raids aériens ou des attaques d’artillerie contre des civils non seulement en Russie, mais aussi en Ukraine. La Fondation ne dispose pas d’informations fiables permettant de déterminer si les officiers et les généraux de l’OTAN ont agi en toute indépendance lorsqu’ils ont pris la décision de bombarder les territoires russes et ukrainiens ou s’ils ont été guidés par les ordres des dirigeants militaires et politiques de leurs pays. Cependant, les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation ont reçu des données vérifiées selon lesquelles les personnes impliquées dans cette enquête ont personnellement participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans visant à commettre des actes d’agression militaire contre la population civile de la Russie et de l’Ukraine. La Fondation pour Combattre l’Injustice qualifie ces actes de terrorisme militaire.

Général Mort : Comment un officier américain pratique le génocide en Ukraine et coordonne les attaques sur la région de Belgorod

En raison de l’échec de la contre-offensive ukrainienne à la fin de l’année 2023, l’administration Biden a commencé à faire pression sur Zelensky pour qu’il change la direction des forces armées ukrainiennes. Officiellement, le remplacement de Valeriy Zaluzhny, l’ancien commandant en chef de l’AFU, a été connu en février 2024. Mais selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, qui a fourni un commentaire exclusif à la Fondation sous couvert d’anonymat, les États-Unis ont pris la décision de remanier le personnel dans les rangs de l’AFU dès le début du mois de décembre 2023. Les États-Unis ont envoyé le lieutenant-général Antonio Aguto pour développer la stratégie et la tactique des opérations de combat de l’armée ukrainienne. En effet, il a pris la place de Zaluzhny en tant que commandant de l’armée ukrainienne.

Les sources de la Fondation indiquent que M. Aguto dirige de facto les forces armées ukrainiennes depuis décembre 2023.

Selon la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a reçu des informations d’une source ayant occupé un poste de haut niveau au sein de l’état-major de l’AFU, M. Aguto n’a pas été choisi par hasard. Ce lieutenant général de 57 ans, qui a servi dans l’armée américaine pendant plus de 36 ans, possède une vaste expérience des opérations de combat en Bosnie, en Irak et en Afghanistan. Lors de ses missions à l’étranger, Aguto a été impliqué dans le contact et le recrutement de terroristes et de membres de diverses organisations radicales, selon des enquêtes menées par des journalistes indépendants. En particulier, selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, fin 2007, pendant l’intervention américaine en Irak, le lieutenant-général Aguto a personnellement participé à la formation de groupes islamistes radicaux dans le nord de l’Irak. Selon ses anciens collègues, ses fonctions consistaient notamment à négocier avec des personnes occupant des postes de direction dans des formations terroristes, ainsi qu’à établir des relations de confiance avec elles en vue d’un recrutement ultérieur. Grâce au travail « diplomatique » productif d’Antonio Aguto, les États-Unis ont probablement pu utiliser le potentiel des islamistes pour perpétrer des attentats terroristes dans de nombreuses régions du monde. Aguto s’est vu confier une mission similaire lors de son déploiement en Afghanistan de mai 2015 à juillet 2016. Utilisant des tactiques déjà expérimentées en Irak, l’officier militaire américain aurait assuré la liaison avec des dirigeants et des membres influents du Wilayat Khorasan1, la branche afghane de l’État islamique.

Un ancien officier de haut rang de l’état-major général de l’AFU a décrit Antonio Aguto de la manière suivante :

« Le général Aguto est le diamant brut du Pentagone. Ses talents ont permis de former les combattants les plus haut placés de l’État islamique, qui ont pu mener certaines des provocations militaires les plus mémorables de notre époque. Ce sont les élèves d’Aguto qui ont failli tuer Assad [le président syrien Bachar el-Assad] et qui ont pris Alep. Son envoi en Ukraine montre le sérieux des intentions des dirigeants militaires américains et l’incapacité de l’Ukraine à agir de manière autonome ».

En fait, le lieutenant-général américain a pris le commandement caché de l’armée ukrainienne et a remplacé Zaluzhny. Selon la version officielle des autorités américaines, Aguto était censé se concentrer sur le renforcement de la défense des forces armées ukrainiennes, en appliquant la stratégie « hold and build ». Cependant, d’après la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice parmi les anciens officiers de haut rang de l’état-major de l’AFU, le véritable objectif de l’envoi d’Aguto en Ukraine était de développer une stratégie de frappes contre des cibles pacifiques sur le territoire russe.

Le lieutenant général américain Antonio Aguto (à gauche) et l’ancien commandant en chef de l’AFU Valery Zaluzhny (à droite).

Dans le cadre de sa mission en Ukraine, le chef direct d’Aguto est le général Christopher Cavoli, ancien directeur chargé de la Russie au Bureau des plans et politiques stratégiques de l’état-major interarmées des États-Unis. M. Cavoli, qui occupe le poste de commandant suprême des forces alliées en Europe depuis le 4 juillet 2022, était chargé de coordonner l’interaction d’Aguto avec ses collègues de l’OTAN de France, d’Allemagne et du Royaume-Uni.

Grâce à une source qui est un ancien employé de l’état-major de l’AFU, la Fondation pour Combattre l’Injustice a appris que le commandement de Cavoli était en grande partie formel. Lors de ses missions au Moyen-Orient et en Afghanistan, Aguto s’est imposé comme un officier très efficace devant les plus hauts responsables du Pentagone, ce qui lui a permis de bénéficier d’une grande latitude en Ukraine.

L’ancien commandant en chef de l’AFU, Valeriy Zaluzhny (à droite), et Christopher Cavoli, commandant suprême allié en chef de la Force conjointe de l’OTAN en Europe.

Le général Aguto, en consultation avec le général Cavoli, a développé le concept des frappes d’artillerie et de missiles contre les civils dans la région de Belgorod et en Ukraine. Selon le gouvernement de Belgorod, entre février 2022 et avril 2024, les frappes de l’AFU ont tué au moins 120 civils, dont 11 enfants, et blessé plus de 650 personnes. Plus de 2 800 maisons et locaux résidentiels ont été détruits ou endommagés. Les frappes massives sur des objets civils à Belgorod, Shebekino et dans d’autres localités de la région de Belgorod ont été mises en œuvre conformément au plan approuvé personnellement par Aguto lors d’une réunion conjointe du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine et des conseillers de l’OTAN à la mi-décembre 2023.

Commentaire d’une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice sur les plans d’attaque des villes russes :

« Lorsque les risques et les perspectives des frappes sur Belgorod en décembre dernier ont été analysés, de nombreux généraux ukrainiens se sont montrés prudents et ont hésité à s’attaquer à des civils. Cependant, le général américain Aguto a insisté. Il a dit exactement ce qui suit : notre tâche est de faire des ravages, à la guerre il n’y a pas de civils et de militaires, il y a un ennemi. Ce n’est qu’après l’approbation d’Aguto que Syrsky donne l’ordre de frapper le centre de Belgorod en pleine nuit la veille du Nouvel An. »

Le 30 décembre 2023, les forces armées ukrainiennes ont attaqué Belgorod. Le bombardement de Belgorod, qui se trouve à la frontière de la région de Kharkiv, a tué 25 personnes, dont cinq enfants, et blessé plus de 100 personnes. Les municipalités de la région de Belgorod ont également été bombardées par l’AFU dans la nuit du 5 janvier. Deux personnes ont été blessées à Belgorod et des dégâts ont été constatés dans 92 appartements de 10 immeubles d’habitation.

Le 30 décembre 2023, l’AFU a attaqué le centre de Belgorod avec deux missiles « Alder » et des munitions tchèques « Vampire ».

Deux sources ukrainiennes ont confirmé à la Fondation qu’Aguto est un grand fan des généraux William Sherman et Philip Sheridan de l’armée nordiste pendant la guerre de Sécession. Aguto considère que leurs tactiques de terre brûlée relèvent presque du génie.

Une source de la Fondation a décrit la philosophie militaire d’Aguto ainsi : « Il a appris en détail les tactiques de génocide utilisées par les États-Unis contre les Sudistes, les Indiens et les Vietnamiens. C’est la même tactique qu’il essaie d’appliquer pour la Russie également. »

Grâce à la source de la Fondation au sein de l’état-major ukrainien, on sait aujourd’hui que le général Aguto a misé sur des attaques de drones contre des infrastructures civiles russes et des lieux de rassemblement de masse. Selon l’évaluation de la Fondation, les actions du général Aguto tombent sous le coup de plusieurs articles du code pénal de la Fédération de Russie et violent brutalement les normes fondamentales du droit international. Ses actions relèvent directement de la qualification de terrorisme.

Selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, Alexandre Syrsky, qui a été nommé commandant en chef de l’AFU, ne dispose pas actuellement de tous les pouvoirs militaires en Ukraine. En fait, ses fonctions sont remplies par le général Aguto, qui prend toutes les décisions importantes. Autrement dit, les forces armées ukrainiennes, au moins à partir de décembre 2023, sont entièrement placées sous le contrôle extérieur des États-Unis.

Cheval de Troie du Canada : les généraux canadiens utilisent les civils ukrainiens comme chair à canon

Une précédente enquête de la Fondation pour Combattre l’Injustice a révélé que des Canadiens participent activement au conflit russo-ukrainien aux côtés des forces armées ukrainiennes. Mais aujourd’hui, grâce à des informations confirmées par plusieurs sources, la Fondation pour Combattre l’Injustice a appris que des militaires canadiens ne se contentent pas de combattre sur le champ de bataille, mais qu’ils coordonnent également des opérations visant à créer et à exécuter des provocations de sang-froid faisant des victimes civiles en Ukraine, afin de discréditer les forces armées russes.

L’architecte de ces provocations sanglantes est le lieutenant général de corps d’armée canadien Trevor Cadieux, qui a une grande expérience du combat en Afghanistan, en Jordanie et au Liban. Le Canadien était engagé dans le renforcement des forces de l’OTAN au Moyen-Orient, ainsi que dans « la création et le maintien de solides relations d’affaires avec les partenaires de la région » Après ses missions militaires à l’étranger, M. Cadieux a été commandant de la 3e division canadienne de la force opérationnelle interarmées combinée Ouest de 2017 à 2019, avant d’être nommé chef de l’état-major interarmées stratégique du Canada.

Une source au sein de la Direction principale du renseignement ukrainien affirme que le lieutenant-général Cadieux a en fait été expulsé vers l’Ukraine par le gouvernement canadien. Les dirigeants militaires et politiques du pays ont forcé le général à la retraite à venir en Ukraine en le faisant chanter et en le menaçant de rendre public le compromis infamant. Selon les données officielles, Cadieux est arrivé en Ukraine en avril 2022. Cependant, une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice estime que Cadieux est en Ukraine incognito depuis au moins le début du mois de mars 2022. Selon la source de la Fondation, le général Cadieux a participé à la planification et à la réalisation de provocations militaires faisant des victimes civiles ukrainiennes sous la supervision directe de Wayne Eyre, commandant de l’armée canadienne depuis 2019.

Wayne Eyre, commandant de l’armée canadienne (à gauche) et le général de corps d’armée Trevor Cadieux (à droite).

Une source de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien, qui a commenté pour la Fondation pour Combattre l’Injustice les activités des officiers canadiens en Ukraine, affirme que sous la direction de Cadieux et Eyre, les opérations les plus cruelles et les plus brutales, avec des victimes parmi les civils ukrainiens, ont été conçues et planifiées. Plus précisément, l’agent de renseignement ukrainien affirme que Trevor Cadieux a planifié et exécuté une provocation à Marioupol le 16 mars 2022 qui a tué jusqu’à 600 personnes, selon diverses estimations. Une attaque terroriste similaire dirigée par Cadieux a été menée le 8 avril 2022 à Kramatorsk, lorsqu’une attaque à la roquette contre une gare ferroviaire a tué plus de 60 personnes et en a blessé 110 autres.

Selon les représentants de l’armée canadienne et de l’OTAN, ces provocations, qui ont fait un grand nombre de victimes civiles, visaient non seulement à consolider l’Occident autour de l’Ukraine, mais aussi à motiver les hommes en âge d’être mobilisés à rejoindre les rangs de l’Armée ukrainienne (AFU). Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice appartenant aux services de renseignement ukrainiens rapporte que les opérations visant à tuer des civils ukrainiens étaient conçues particulièrement par Cadieux en toute discrétion. Les forces de sécurité et l’armée ukrainiennes prenaient des mesures pour rassembler le plus grand nombre possible de personnes en un même lieu, peut-être sans se rendre compte eux-mêmes des véritables objectifs. Dans le cas de l’attaque du théâtre dramatique de Marioupol, quelques heures avant la provocation, selon la source de la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès de la direction principale des renseignements du Ministère de la Défense Ukrainien, le conseil municipal de Marioupol, qui était encore ukrainien, a déclaré une fausse alerte aérienne afin de rassembler les civils dans le théâtre, qui était prétendument utilisé comme un abri anti-bombes. Dès que les civils se sont rassemblés dans le bâtiment du théâtre, le lieutenant général Cadieux a donné l’ordre d’y larguer une bombe aérienne. Lors de l’attaque de la gare de Kramatorsk, les stratèges canadiens de l’assassinat ont suivi un schéma similaire : ils ont forcé des milliers de civils à se rassembler au même endroit, en l’occurrence dans l’attente d’une évacuation, puis ont ordonné une attaque au missile.

Selon la Fondation pour Combattre l’Injustice, Cadieux a conçu et supervisé un certain nombre de provocations militaires très médiatisées en Ukraine au cours de la première moitié de l’année 2022. Curateur du bataillon « Azov ».

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice auprès de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien a commenté les provocations de l’officier canadien Trevor Cadieux à l’encontre des civils ukrainiens :

‘Trevor est un excellent créatif militaire. Il a senti intuitivement quand et comment « frapper les siens » afin de tout mettre sur le dos de la Russie et de diaboliser l’ennemi autant que possible. Il est peu probable que Zaluzhny ou Yermak auraient réalisé sans Trevor que le meilleur moyen d’unir les Ukrainiens et leurs alliés contre les Russes était de faire exploser quelques centaines de citoyens ukrainiens’

Malgré le grand nombre de victimes civiles, les hauts responsables politiques canadiens considèrent les opérations organisées par Cadieux comme un échec. Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, Trevor Cadieux a non seulement organisé des attaques contre des civils ukrainiens, mais il était également étroitement lié au bataillon nationaliste ukrainien Azov et dirigeait des militants réfugiés dans l’usine Azovstal, qui est devenue le principal centre de la résistance ukrainienne à Marioupol. Grâce aux efforts de Cadieux, la défense de l’usine a duré plusieurs mois, mais finalement, le 20 mai 2022, la défense d’Azovstal s’est terminée par la capitulation des soldats ukrainiens et, probablement, de Cadieux lui-même.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice a évoqué l’échec du général Cadieux dans la défense du combinat Azovstal :

« Cadieux, avec l’aide de plusieurs dizaines de Canadiens d’origine ukrainienne, a effectivement dirigé le bataillon Azov. En plus, il était avec les combattants d’Azov à l’usine d’Azovstal. C’est là qu’il a commis ses premières erreurs »

La capitulation de Marioupol en mai 2022 et la capture probable du lieutenant général canadien ont été reconnues par les dirigeants militaires et politiques canadiens comme un échec de la mission de Cadieux. Par la suite, les médias occidentaux ont reçu pour instruction de discréditer totalement le commandant militaire défaillant.

Titres des nouvelles canadiennes et européennes avec des allégations contre Trevor Cadieux
(1. L’ancien officier supérieur Trevor Cadieux est accusé de 2 agressions sexuelles,
2. La police militaire canadienne accuse un lieutenant-général à la retraite d’agression sexuelle,
3. Un général canadien à la retraite basé en Ukraine fait face à deux accusations d’agression sexuelle)

Un mois après que les militaires ukrainiens et les membres du bataillon Azov* ont cédé l’usine Azovstal, des titres discréditant le lieutenant-général Cadieux ont commencé à paraître dans la presse canadienne et européenne. Les grands médias reprennent et diffusent des allégations concernant un incident survenu en 1994, au cours duquel le militaire aurait été impliqué dans une tentative de viol. Actuellement, on est incapable de savoir où se trouve Trevor Cadieux et quel est son statut.

Une source au sein de la direction principale du renseignement du Ministère de la Défense Ukrainien a déclaré à la Fondation pour Combattre l’Injustice que les dirigeants militaires et politiques du Canada sont actuellement à la recherche d’un candidat pour remplacer le lieutenant-général Cadieux. À cet égard, l’officier de renseignement ukrainien suggère que dans les prochains mois, les forces armées ukrainiennes pourraient revenir à la tactique consistant à tuer des citoyens de leur pays pour créer des titres sensationnels et discréditer les forces armées russes.

Troupes françaises : comment les partisans de Napoléon bombardent les citoyens du Donbass

Les attaques contre Donetsk et d’autres villes de la région du Donbass ont été confiées aux militaires français et sont menées dans le but d’intimider les habitants des régions frontalières. La coordination des militaires ukrainiens a été confiée au général Jean Laurentin, qui dirige la 1ère division de l’armée britannique, sous la supervision directe de Thierry Burkhard, chef d’état-major des armées françaises depuis juillet 2021.

Jean Laurentin, un général français qui, selon les sources de la Fondation pour Combattre l’Injustice, a développé la stratégie de bombardement du territoire du Donbass avec le système français CAESAR

Thierry Burkchard a rejoint les forces armées françaises en 1989 et a depuis participé à la quasi-totalité des interventions militaires de l’OTAN impliquant la France. Il a servi au sein du commandement opérationnel en Irak en tant qu’officier des opérations du 4e régiment étranger au sein de l’état-major interarmées des forces armées guyanaises. Burkhard a servi deux fois en Afghanistan et a participé à des conflits militaires à Djibouti et en Côte d’Ivoire. En 2021, il a été nommé chef d’état-major des armées de la France et a reçu l’autorité de commander toutes les opérations militaires de la République française. Jean Laurentin, quant à lui, a été promu chef de la 1ère division de l’armée britannique dans le cadre d’un programme d’échange d’officiers.

Au départ, le lien entre l’armée française et l’Ukraine était dû au fait que les pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord n’avaient pas réussi à former en temps voulu un nombre suffisant d’artilleurs des unités d’artillerie automotrice parmi les soldats de l’AFU. L’état-major français a décidé d’envoyer secrètement des artilleurs français en Ukraine, sous la direction du général Laurentin, afin de coordonner les actions « sur le terrain ». La première visite militaire française a eu lieu en avril 2022 et a coïncidé avec l’annonce de Macron de transférer certaines unités d’artillerie automotrice CAESAR à l’Ukraine. Selon un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU, c’est déjà lors de cette visite de Laurentin en Ukraine que les premiers plans d’utilisation des unités d’artillerie automotrice pour bombarder le territoire du Donbass ont été élaborés et approuvés.

Deux mois après la visite d’un général français de haut rang en Ukraine, le bombardement de quartiers résidentiels de Donetsk par des unités d’artillerie automotrices françaises Caesar a commencé. Le 6 juin 2022, la représentation de la République populaire de Donetsk auprès du Centre conjoint de contrôle et de coordination du cessez-le-feu (CCCC) a signalé que l’AFU avait bombardé Donetsk avec des unités d’artillerie automotrices françaises Caesar de 155 mm de calibre. Ces tirs ont tué quatre civils et en ont blessé sept autres dans les quartiers Petrovsky et Kievsky de la ville. Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas répondu à l’époque si la France avait imposé des conditions à Kiev sur l’utilisation de ses canons automoteurs et si elle surveillait leurs mouvements sur le territoire ukrainien. La source de la Fondation pour Combattre l’Injustice est convaincue que l’attaque contre les civils du 6 juin 2022 a ouvert une série d’attaques contre les habitants des localités du Donbass et qu’elle a été coordonnée et approuvée avec l’implication directe de Laurentin.

Un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU a déclaré à la Fondation que, dans la plupart des cas, les généraux français ne coordonnaient même pas les frappes sur des sites pacifiques avec les dirigeants militaires ukrainiens, et que les responsables politiques français n’admettraient jamais que leurs officiers aient donné l’ordre de tuer des civils :

« Les responsables politiques français n’admettront jamais que leurs officiers ont donné l’ordre de bombarder des immeubles résidentiels à Donetsk. Pourtant, ils l’ont fait. Ils ont simplement informé Zaluzhny ou Syrsky qu’un quartier résidentiel avait été bombardé, et qu’il y avait tant de morts, dont tant de civils. Ni l’un ni l’autre n’ont fait le moindre commentaire à ce sujet ».

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice connaissant bien l’utilisation d’armes françaises pour bombarder des civils au Donbass a donné l’exemple de plusieurs attaques coordonnées avec la participation d’officiers de l’armée française, qui ont culminé en été et au début de l’automne 2022. Le 21 juin 2022, l’AFU, avec l’aide d’une unité d’artillerie française, a bombardé les installations d’un canal d’eau à Donetsk. Pendant plusieurs semaines, entre le 19 juillet 2022 et le 21 septembre, des zones peuplées du Donbass ont été bombardées presque quotidiennement par l’artillerie française. Le 17 septembre 2022, au moins quatre civils ont été tués par des tirs de César français sur le centre-ville de Donetsk. Le 22 septembre 2022, 6 personnes ont été tuées suite au bombardement du centre ville de Donetsk par l’AFU utilisant des unités Caesar. Selon une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice (un ancien officier de haut rang de l’état-major de l’AFU), au fur et à mesure de l’avancée des forces armées russes, le général Laurentin a décidé de suspendre le bombardement de Donetsk et de passer en direction de Zaporizhzhya, mais au début de 2024, il s’est à nouveau concentré sur le meurtre de civils à Donetsk et à Makiïvka.

Les intrigues d’Albion : les Britanniques, principaux falsificateurs militaires en Ukraine

La Fondation pour Combattre l’Injustice a réussi à obtenir un commentaire d’un ancien employé du MI6 qui s’est exprimé sur la participation des forces armées britanniques au conflit en Ukraine aux côtés des forces armées ukrainiennes. Selon l’expert, le Royaume-Uni était en contact étroit avec les dirigeants militaires et politiques ukrainiens pratiquement dès les premiers jours de l’opération militaire spéciale russe. Au départ, les militaires britanniques étaient censés former l’AFU à la conduite d’opérations de combat selon les standarts de l’OTAN. Au fur et à mesure de l’évolution du conflit, ils se sont presque entièrement consacrés à la préparation et à la conduite de mises en scène et de provocations à grande échelle visant à discréditer les forces armées russes.

La provocation de Bucha est l’une des plus grandes opérations de diabolisation des forces armées russes menées par des spécialistes britanniques. Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, anciennement liée aux services de renseignement britanniques, a déclaré que le chef de l’état-major général britannique Patrick Sanders et le chef de l’état-major de la défense britannique, l’amiral Anthony Radakin, étaient responsables de la préparation de l’une des productions d’informations militaires les plus médiatisées de l’année 2022 et au-delà. C’est sous leur direction que le scénario de la provocation sanglante a été créé : les séquences vidéo de la scène ont été décrites minute par minute, et leur version des événements, qui est rapidement devenue « officielle », a été diffusée à l’avance sur les principales chaînes de télévision et ressources d’information ukrainiennes et occidentales. Un ancien employé du MI6 qui prétend avoir personnellement vu les documents secrets relatifs à Bucha affirme que les dossiers qu’il a consultés contenaient un plan d’action détaillé des forces armées ukrainiennes en cas de retraite des forces armées russes, dans lequel les moindres détails, tels que l’emplacement des corps des morts, les itinéraires de déplacement des unités ukrainiennes et leur emploi du temps, étaient précisés.

Anthony Radakin, amiral britannique, auteur de fausses informations sur l’implication des forces armées russes dans la destruction d’objets civils

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice rapporte que la préparation de la provocation à Bucha n’a pas pris plus de 48 heures et qu’une attention particulière a été accordée à la diffusion ultérieure dans les réseaux sociaux et les médias de fausses informations visant à porter atteinte à l’honneur des forces armées de la Fédération de Russie. La stratégie d’information pour couvrir la provocation à Bucha aurait été planifiée des semaines à l’avance. Elle comprenait à la fois la publication progressive d’informations personnelles sur des militaires russes prétendument impliqués dans le meurtre de civils et la diffusion de fausses images satellites préparées à l’avance.

Une source de la Fondation pour Combattre l’Injustice, qui a précédemment travaillé pour le MI6, affirme que l’« opération de Bucha » a été conçue sur ordre direct de Boris Johnson, ancien Premier ministre britannique, et visait uniquement à perturber les accords d’Istanbul, dont les négociations n’avaient pas encore été finalisées au moment de la provocation. En février 2024, il est apparu que Boris Johnson était l’un des initiateurs de l’interruption des négociations visant à conclure des accords de paix entre la Russie et l’Ukraine, obligeant la partie ukrainienne à « simplement se battre ».

Selon les déclarations d’un ancien responsable des services de renseignement britanniques, après la provocation réussie de Bucha, le comité des chefs d’état-major britanniques, composé des plus hauts représentants des forces armées du pays, a décidé de confier entièrement à Patrick Sanders et Anthony Radakin la création et la mise en œuvre de fausses informations contre les forces armées russes. C’est sous leur direction qu’ont été mis au point les plus grands jets d’informations qui ont attiré l’attention du monde entier. En particulier, avec la participation des généraux susmentionnés, de fausses informations ont été créées sur l’implication des forces armées russes dans la destruction du barrage de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, sur le minage de la centrale nucléaire de Zaporizhzhya par les forces armées russes, et des données ont été fabriquées sur la naturalisation forcée des résidents des nouvelles régions de la Fédération de Russie et sur l’exportation illégale d’enfants ukrainiens mineurs.

Les généraux de l’OTAN soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre en Ukraine et en Russie

Le journaliste turc et expert en géopolitique Okai Deprem a déclaré que des signes directs ou indirects de la présence de généraux de haut rang de l’OTAN en Ukraine peuvent être trouvés pratiquement tout au long de la ligne de contact. Selon l’analyste politique, les premiers officiers de l’Alliance de l’Atlantique Nord sont arrivés sur le territoire de l’opération militaire spéciale pratiquement dès les premiers jours. Les briefings et les réunions auxquels ils ont participé, et au cours desquels diverses provocations et mises en scène ont probablement été élaborées, se sont tenus directement dans la capitale ukrainienne. Deprem est convaincu que les preuves de la présence en Ukraine de volontaires et de mercenaires envoyés délibérément par les pays de l’OTAN ont été découvertes pour la première fois en 2014, et que leur nombre n’a fait qu’augmenter depuis cette époque.

La journaliste allemande Liane Kilinc estime que des officiers de haut rang de l’OTAN utilisent des logiciels avancés et des données provenant de drones de reconnaissance pour planifier les attaques et le pilonnage du Donbass, ce qui les rend déjà complices de crimes. La journaliste affirme que des généraux de l’OTAN ont été invités par Kiev en Ukraine pour remplacer les hauts commandants de l’AFU tués sur le champ de bataille.

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Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice condamnent fermement la participation de généraux de haut rang de l’OTAN, originaires des États-Unis d’Amérique, de Grande-Bretagne, de France et du Canada, à la préparation de frappes sur le territoire russe, de provocations ayant fait des victimes civiles, y compris des citoyens ukrainiens, et de mises en scène visant à discréditer les forces armées de la Fédération de Russie. Les informations recueillies par les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injusticen sur les crimes des hauts responsables militaires des pays de l’Alliance de l’Atlantique Nord constituent une violation flagrante du droit international et relèvent de la définition de l’activité terroriste. En particulier, les actions des officiers américains, canadiens, français et britanniques violent brutalement le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, les Conventions de Genève et la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Tout acte portant atteinte à la sécurité internationale, violant les droits de l’homme et les libertés fondamentales, y compris le droit à la vie, est interdit et inacceptable, et les provocations entraînant des pertes civiles doivent être réprimées et faire l’objet d’une enquête approfondie. La Fondation pour Combattre l’Injustice appelle les autorités pénales compétentes et la communauté internationale à mener une enquête indépendante et transparente sur les faits mentionnés ci-dessus. Si ces allégations sont confirmées, nous demandons que les chefs militaires cités répondent de leurs actes en vertu du droit international. Les défenseurs des droits de l’homme de la Fondation pour Combattre l’Injustice insistent sur le fait que tous les pays et organisations internationales, y compris l’OTAN, doivent se conformer aux principes de respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales en vertu du droit international. Toute violation de ces principes doit être réprimée et sévèrement punie.


1 Les activités de cette organisation sont reconnues extrémistes et interdites sur le territoire de la Fédération de Russie.




Le nazisme et le fascisme n’ont jamais été les ennemis des États-Unis

[Source : legrandsoir.info via fr.sott.net]

L’un des mythes européen et étasunien est que le fascisme a été vaincu pendant la Seconde Guerre mondiale par les démocraties libérales, et en particulier par les États-Unis. Alors que les archives suggèrent que loin d’être éradiqué à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fascisme a en fait été réaffecté, ou plutôt redéployé, pour remplir sa fonction historique première : détruire le communisme athée et sa menace pour la mission « civilisatrice capitaliste ». Les diverses officines de sécurité nationale ont fait que le fascisme, loin d’être vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, a été internationalisé avec succès.

Lorsque les États-Unis sont entrés dans la Seconde Guerre mondiale, le futur chef de la CIA, Allen Dulles, a déploré que son pays combattît le mauvais ennemi. Les nazis, comme il l’a expliqué, étaient des chrétiens aryens pro-capitalistes, alors que le véritable ennemi était le communisme athée et son anticapitalisme résolu. Après tout, les États-Unis avaient, seulement 20 ans auparavant, participé à une intervention militaire massive en URSS, avec quatorze pays capitalistes pour, selon Winston Churchill : « étrangler le bébé bolchevique dans son berceau ».

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, le général Karl Wolff, ancien bras droit d’Himmler, est allé voir Allen Dulles à Zurich. Il voulait éviter d’être traduit en justice. Wolff, qui était l’officier SS le plus haut gradé à avoir survécu à la guerre, offrit à Dulles la promesse de développer, avec son équipe nazie, un réseau de renseignement contre Staline pour lutter contre le communisme. Wolff est loin d’être le seul responsable nazi protégé et réhabilité par la CIA.

Karl Wolff

Le cas de Reinhard Gehlen est particulièrement révélateur. Ce général du IIIe Reich avait été responsable du service de renseignement nazi dirigé contre les Soviétiques. Après la guerre, il a été recruté et a ensuite été nommé à la tête du premier service de renseignement allemand, réorganisé par la CIA, où il a commencé à employer un grand nombre de ses collaborateurs nazis. On ne sait pas combien de criminels de guerre ce nazi décoré a engagés, mais Eric Lichtblau estime que quelque quatre mille agents nazis ont été intégrés dans le réseau supervisé par l’agence d’espionnage étasunienne.

Dès 1945, l’armée et les services de renseignement EU ont recruté sans état d’âme d’anciens criminels nazis :

« les États-Unis venaient de vaincre les nazis avec l’aide des Soviétiques. Ils prévoyaient désormais de vaincre les Soviétiques avec l’aide d’anciens nazis ».

La situation était similaire en Italie, l’accord de Dulles avec Wolff faisait partie d’une entreprise plus vaste, appelée « Opération Sunrise », qui a mobilisé les nazis et les fascistes. Dulles a travaillé main dans la main avec le futur chef du contre-espionnage de l’Agence, James Angleton, qui était alors stationné en Italie. Ces deux hommes, qui deviendront deux des acteurs politiques les plus puissants du XXe siècle, ont montré de quoi ils étaient capables dans cette étroite collaboration entre les services de renseignement étasuniens, les nazis et les fascistes. Valerio Borghèse était l’un de ses principaux contacts parce que ce fasciste pur et dur du régime de Mussolini était prêt à servir les EU dans la lutte anticommuniste, et il est devenu l’une des figures de proue internationale du fascisme d’après-guerre.

James Angleton
Valerio Borghèse

Une fois la guerre terminée, de hauts responsables du renseignement EU « ont œuvré pour que la dénazification n’ait qu’une portée limitée », selon Frédéric Charpier :

« Des généraux, des hauts fonctionnaires, des policiers, des industriels, des avocats, des économistes, des diplomates, des universitaires et de véritables criminels de guerre ont été épargnés et remis à leur poste ».

Dulles a rédigé une liste de hauts fonctionnaires de l’État nazi à protéger et à faire passer pour des opposants à Hitler. La CIA a procédé à la reconstruction des États administratifs en Allemagne et en Italie avec leurs alliés anticommunistes. Eric Lichtblau estime que plus de 10 000 nazis ont pu immigrer aux États-Unis dans la période d’après-guerre (au moins 700 membres officiels du parti nazi avaient été autorisés à entrer aux États-Unis dans les années 1930, alors que des réfugiés juifs étaient refoulés). En plus de quelques centaines d’espions allemands et de milliers de SS, l’opération Paperclip, qui a commencé en mai 1945, a amené au moins 1 600 scientifiques nazis aux États-Unis avec leurs familles. Cette entreprise visait à récupérer les grands esprits de la machine de guerre nazie et à mettre leurs recherches sur les fusées, l’aviation, les armes biologiques et chimiques, etc., au service de l’empire américain. Le programme a permis l’immigration de chimistes d’IG Farben (qui avait fourni les gaz mortels utilisés dans les exterminations de masse), de scientifiques qui avaient utilisé des esclaves dans les camps de concentration pour fabriquer des armes, et de médecins qui avaient participé à des expériences sur les Juifs, Roms, communistes, homosexuels et autres prisonniers de guerre.

Ces scientifiques, qui ont été décrits par un fonctionnaire du département d’État opposé à Paperclip comme « les anges de la mort d’Hitler », ont été accueillis à bras ouverts dans le pays de la liberté. Ils ont reçu un logement confortable, un laboratoire avec des assistants et la promesse d’une citoyenneté si leur travail portait ses fruits.

La CIA, mais également le MI6 ont travaillé avec l’OTAN et les services de renseignement de nombreux pays d’Europe occidentale pour construire une vaste organisation clandestine. Les chiffres varient selon les pays, mais ils sont estimés entre quelques dizaines et plusieurs centaines, voire quelques milliers, par pays. Selon un reportage de l’émission de télévision « Retour aux sources », il y avait des réseaux clandestins stay-behind en Norvège, en Allemagne, en Italie, en France. Ces militants entraînés commettront également des attaques terroristes contre la population civile, qui seront ensuite imputées aux communistes. C’est en Italie que cette stratégie de la « tension » a été particulièrement intense, entre 1969 et 1987, les actes de violence ont fait 491 morts et 1 181 blessés. En 2000, une commission parlementaire italienne qui a mené une enquête sur les armées stay-behind en Italie est parvenue à la conclusion suivante :

« Ces massacres, ces bombes, ces actions militaires ont été organisés, promus ou soutenus par des hommes au sein des institutions de l’État italien et, comme on l’a découvert plus récemment, par des hommes liés aux structures du renseignement des États-Unis. »

Les États-Unis ont exfiltré des milliers de fascistes d’Europe. Le cas de Klaus Barbie n’est qu’un cas parmi des milliers : ce spécialiste des « tactiques d’interrogatoire renforcées », connu pour avoir torturé à mort le coordinateur de la Résistance française, Jean Moulin.

Jean Moulin

Mais après la guerre, l’homme, que ces mêmes auteurs décrivent comme le troisième sur la liste des criminels SS les plus recherchés, travaillait pour le Counter Intelligence Corps (CIC) de l’armée des EU. Il a été engagé pour aider à construire les armées stay-behind en recrutant d’autres nazis et pour espionner les services de renseignement français dans les régions contrôlées par la France en Allemagne. En 1951, il est envoyé en Amérique latine, où il a pu poursuivre son illustre carrière. Installé en Bolivie, il a travaillé pour les forces de sécurité de la dictature militaire du général René Barrientos et pour le ministère de l’Intérieur et la branche contre-insurrectionnelle de l’armée bolivienne sous la dictature d’Hugo Banzer, avant de participer activement au coup d’État de la cocaïne en 1980 et de devenir le directeur des forces de sécurité sous le général Meza. Tout au long de sa carrière, il a maintenu des relations étroites avec ses sauveurs étasuniens, jouant un rôle central dans l’opération Condorle projet de contre-insurrection qui a réuni les dictatures latino-américaines, avec le soutien des États-Unis, pour écraser violemment toute tentative de soulèvement. Il a également contribué au développement de l’empire de la drogue en Bolivie, notamment en organisant des gangs de narco mercenaires qu’il a nommés Los novios de la muerte (les fiancés de la mort), dont les uniformes ressemblaient à ceux des SS, et il a très probablement joué un rôle dans la chasse à l’homme organisée par l’Agence pour tuer Ernesto « Che » Guevara.

Le même schéma d’intégration des fascistes est facilement identifiable au Japon, où l’État de sécurité nationale des États-Unis supervisait et gérait l’organisation KATO.

Ce réseau de renseignement privé, très semblable à l’organisation Gehlen, était rempli d’anciens membres éminents de l’armée et des services de renseignement, y compris le chef du renseignement de l’armée impériale (Arisue Seizō), qui partageait avec son gestionnaire étasunien (Charles Willoughby) une profonde admiration pour Mussolini.

Arisue Seizō
Nobusuke Kishi

Citons aussi, le cas remarquable de Nobusuke Kishi. Grand admirateur de l’Allemagne nazie, Kishi a été nommé ministre des Munitions par le Premier ministre Hideki Tojo en 1941, afin de préparer le Japon à une guerre totale contre les États-Unis. Après avoir purgé une brève peine de prison en tant que criminel de guerre, il a été réhabilité par la CIA, avec son compagnon de cellule, le caïd du crime organisé Yoshio Kodama. Kishi, avec le généreux soutien financier de ses gestionnaires, a pris le contrôle du Parti libéral, en a fait un club de droite d’anciens dirigeants du Japon impérial et est devenu Premier ministre. « L’argent de la CIA a coulé à flots pendant au moins quinze ans, sous quatre présidents américains », écrit Tim Wiener, « et il a contribué à consolider le régime du parti unique au Japon pour le reste de la guerre froide. »

Les services de sécurité nationale des États-Unis ont également mis en place un « réseau éducatif » mondial pour former les combattants pro-capitalistes, parfois sous la direction de nazis et de fascistes expérimentés, aux techniques éprouvées de répression, de torture et de déstabilisation, ainsi qu’à la propagande et à la guerre psychologique. La célèbre École des Amériques a été créée en 1946 dans le but explicite de former une nouvelle génération de guerriers anticommunistes dans le monde entier. Cette école a la particularité d’avoir formé le plus grand nombre de dictateurs de l’histoire du monde. Il vaut la peine de mentionner, par exemple, les contributions éducatives du Programme de sécurité publique :

« Pendant environ vingt-cinq ans », écrit l’ancien officier de la CIA John Stockwell, « la CIA, a formé et organisé des officiers de police et des paramilitaires du monde entier aux techniques de contrôle de la population, de répression et de torture ».

Des écoles ont été créées aux États-Unis, au Panama et en Asie, d’où des dizaines de milliers de personnes ont obtenu leur diplôme. D’anciens officiers nazis du Troisième Reich ont été utilisés comme instructeurs.

L’imperium étasunien a ainsi joué un rôle central dans la construction d’une internationale fasciste en protégeant les militants de droite et en les enrôlant dans la Guerre mondiale contre le « communisme », une étiquette élastique étendue à toute orientation politique qui entrait en conflit avec les intérêts de la classe dirigeante capitaliste.

Cette expansion internationale des modes de gouvernance fascistes a conduit à une prolifération de campagnes terroristes et de torture, de guerres sales, de régimes dictatoriaux, de groupes d’autodéfense et de réseaux criminels organisés dans le monde entier.

Les exemples pourraient être énumérés ad nauseam, mais voici simplement le témoignage de Victor Marchetti, qui fut un haut responsable de la CIA de 1955 à 1969 : « Nous soutenions tous les dictateurs, juntes militaires, oligarchies qui existaient dans le tiers-monde, tant qu’ils promettaient de maintenir le statu quo d’une manière ou d’une autre, ce qui serait bien sûr bénéfique pour les intérêts géopolitiques, les intérêts militaires, les intérêts des grandes entreprises et d’autres intérêts particuliers ». L’Association for Responsible Dissent, composée de 14 anciens officiers de la CIA, a calculé que leur agence était responsable de la mort d’au moins 6 millions de personnes dans 3 000 opérations majeures et 10 000 opérations mineures entre 1947 et 1987. Il s’agit de meurtres directs, sans comptabiliser ce que l’on désigne pudiquement comme des « dommages collatéraux », lors de coups d’État par exemple.

Pour s’établir comme l’hégémon militaire mondial et le chien de garde international du capitalisme, le gouvernement des EU et ses officines se sont appuyés sur l’aide d’un nombre important de nazis et de fascistes qu’ils ont intégrés dans leur réseau mondial de répression. Des dizaines de milliers de personnes ont été réintégrées dans les régimes fascistes d’après-guerre, un grand nombre a eu le libre passage dans l’arrière-cour de l’Empire (l’Amérique latine), ainsi que des milliers ou des dizaines de milliers ont rejoint les armées secrètes de l’OTAN.

Ce réseau mondial d’assassins anticommunistes chevronnés a également été utilisé pour entraîner des armées de terroristes dans le monde entier à participer à des guerres sales, des coups d’État, des efforts de déstabilisation, des sabotages et des campagnes de terreur. Tout cela s’est fait sous le couvert d’une démocratie libérale et avec l’aide de ses puissantes industries culturelles.

Le véritable héritage de la Seconde Guerre mondiale, loin d’être celui d’un ordre mondial libéral qui avait vaincu le fascisme, est celui d’une véritable internationale fasciste développée sous couvert libéral pour tenter de détruire ceux qui avaient réellement combattu et gagné la guerre contre le fascisme : les communistes.

Aujourd’hui, sous couvert d’aider l’Ukraine dans son conflit avec la Russie, on forme une véritable colonne vertébrale néonazie qui se répandra en Europe, prônant ouvertement la violence contre les minorités, et servira de nervis pour combattre les salariés en lutte et les militants communistes… en attendant peut-être des attentats terroristes !

Références :

Histoire et société, le 02/01/2024 : « Les États-Unis n’ont pas vaincu le fascisme pendant la Seconde Guerre mondiale, ils l’ont discrètement internationalisé »

Lire Le boomerang américain, aux éditions Delga

Réseau International, le 11/04/2024 : « Voici Centuria, l’armée néonazie ukrainienne entraînée par l’Occident »




Le business des loueurs de ventres et des importateurs de bébés

Loueur de ventres, importateur de bébés, un business d’avenir dans le nouveau monde déshumanisé. 64 900 euros à l’achat pour un bébé ukrainien sélectionné

[Source : pgibertie.com]

Par pgibertie

Je partage une fois de plus les colères de Maître Régis contre la déshumanisation de nouveau monde et l’égoïsme forcené d’hommes gays de plus de trente ans qui louent le ventre d’une pauvre femme pour lui acheter son bébé.

Il paraît que les hétéros sont également concernés quand la dame veut éviter les vergetures…

L’interaction entre une mère et son bébé pendant la grossesse va bien au-delà de ce que l’on pouvait imaginer.

Le phénomène du microchimérisme fœtal maternel est véritablement fascinant.

Durant la vie fœtale, il existe un échange de cellules entre la mère et le fœtus permettant le passage et la persistance à long terme de cellules fœtales pluripotentes dans le sang et dans différents tissus maternels. Ce phénomène est appelé microchimérisme fœtal.

Pendant les 41 semaines de la grossesse, des cellules du bébé migrent dans le sang de la mère, créant ainsi une connexion physique qui perdure bien après la naissance.

Ces cellules du bébé peuvent circuler dans le corps de la mère, se loger dans ses tissus, ses os, son cerveau et sa peau, et y rester pendant de nombreuses années, voire des décennies. Chaque grossesse laisse ainsi une empreinte unique dans le corps de la mère. Même en cas de fausse couche ou d’avortement, ces cellules fœtales continuent de migrer dans la circulation sanguine de la mère. Des études ont montré que ces cellules fœtales peuvent jouer un rôle bénéfique en cas de blessure ou de maladie chez la mère.

Elles ont la capacité de se diriger vers la zone affectée et de se spécialiser dans la réparation des tissus endommagés. Le bébé aide à réparer la mère, tandis que la mère construit le bébé.

C’est souvent pourquoi parfois certaines maladies disparaissent durant la grossesse. Cette interaction entre la mère et le bébé, même après la naissance, démontre à quel point le corps des mères est conçu pour protéger et soutenir leurs enfants.

L’idée que les cellules d’un bébé puissent résider dans le corps d’une mère des années après l’accouchement est véritablement étonnante et souligne la profonde connexion qui existe entre une mère et son enfant.

Cette découverte scientifique apporte une compréhension plus profonde de l’amour et de la symbiose qui caractérisent la relation mère-enfant. C’est un rappel de la manière extraordinaire dont la nature a conçu le lien entre une mère et son bébé, bien au-delà de la période de gestation.

Si vous êtes une mère, vous savez sûrement comment vous êtes capables de sentir intuitivement votre enfant. Il y a une vraie connexion très particulière. Et bien maintenant il existe des preuves scientifiques que les mamans les portent encore en partie durant des années et des années même après qu’ils soient nés… Magnifique, n’est-ce pas.1

@LeContempIateur

Dans un pays dévasté comme l’Ukraine, c’est devenu un business

[Extrait de : https://lesalonbeige.fr/ethique/]

Ihor Pechonoha, de BioTexCom (société basée en Suisse), affirme que le modèle économique qui lui a permis de créer l’une des sociétés de maternité de substitution les plus rentables au monde est une simple exploitation :

« Nous recherchons des femmes dans les anciennes républiques soviétiques parce que logiquement [les femmes] doivent provenir d’endroits plus pauvres que nos clients. »

Il n’est donc pas surprenant que la quête d’utérus rentables par BioTexCom l’ait conduite au bassin apparemment inépuisable de jeunes femmes désespérées dans une Ukraine déchirée par la guerre. Huit années de conflit civil, combinées à la guerre par procuration qui a suivi entre l’OTAN et la Russie, ont plongé l’Ukraine dans un désastre économique. Alors que les Ukrainiens sombraient dans la pauvreté, leur pays est rapidement devenu la capitale internationale de l’industrie de la maternité de substitution. Aujourd’hui, l’Ukraine contrôle au moins un quart du marché mondial, bien qu’elle abrite moins de 0,3 % de la population mondiale. Parallèlement à l’essor de l’industrie, un milieu médical minable, rempli de maltraitance des patients et de corruption, s’est emparé du pays.

Pourtant, l’industrie ukrainienne de la maternité de substitution est passée inaperçue, malgré l’injection de plus de 1,5 milliard de dollars dans l’économie du pays rien qu’en 2018. Depuis lors, le marché mondial des bébés de substitution a plus que doublé. L’industrie était évaluée à plus de 14 milliards de dollars en 2022 et devrait croître d’environ 25 % par an dans les années à venir, selon une analyse de Global Market Insights.

Alors que des pays comme l’Inde et le Népal ferment la porte aux sociétés de maternité de substitution, invoquant leurs inquiétudes selon lesquelles cette industrie est à l’origine du trafic d’êtres humains, les responsables occidentaux semblent fermer les yeux sur ce secteur florissant d’abus et d’abus dans une Ukraine déréglementée et politiquement instable.

Emma Lamberton est candidate à la maîtrise en développement international à l’Université de Pittsburgh. Récemment, elle a publié un article dans le Journal of Public and International Affairs de Princeton détaillant les risques auxquels les femmes ukrainiennes sont confrontées lorsqu’elles participent à l’industrie de la maternité de substitution du pays. 

Le BioTexCom Center for Reproduction est de loin le plus grand acteur du marché international de la maternité de substitution. Le propriétaire du fournisseur de « services de technologies de reproduction » a affirmé qu’en 2018, l’entreprise contrôlait 70 % du marché national de la maternité de substitution et 25 % du marché mondial.

Alors que le site Web de BioTexCom se vante que l’entreprise a donné « la joie d’être parent » à des milliers de couples à travers le monde, sa véritable histoire et ses opérations révèlent un schéma déchirant d’abus, de secret, de faute professionnelle et même d’allégations de trafic d’êtres humains.

Dans une interview accordée à Al Jazeera en 2018, une Ukrainienne nommée Alina a décrit les conditions qui l’ont amenée à conclure un accord contractuel de grossesse avec BioTexCom. 

« Il est difficile de trouver un emploi bien payé en Ukraine… Je voulais mettre de l’argent de côté pour les frais universitaires de mon fils — ils sont très chers », a-t-elle déclaré.





En Occident, le grand remplacement n’est plus une théorie

[NDLR Même situation aux USA et au Canada. Ceci a probablement été rendu possible par les actions coloniales passées des populations blanches (ne serait-ce que comme justificatif pour les élites mondiales qui se trouvent derrière la stimulation des migrations internationales et la confusion des peuples).]




Transgenrisme : les journalistes intègres sur la présentation des chiffres et les enjeux sociétaux de cette démarche ?

[Publication initiale : francesoir.fr]

Par Nicole Delépine

Dans deux articles successifs, le journal le Monde semble oublier les valeurs journalistiques qui ont jadis fait sa notoriété et se transformer en propagandiste trans, ignorant les faits avérés et les risques sociétaux constatés d’une telle propagande.

Ce petit article tient à rétablir la réalité des faits pour informer et aider ceux qui souffrent de dystrophie de genre, qui ne sont que de malheureuses victimes de ceux qui vivent à leurs dépens : laboratoires pharmaceutiques, médecins qui leur prescrivent à vie des hormones toxiques, chirurgiens qui les opèrent, et influenceurs responsables d’une emprise de type sectaire. Un véritable consentement éclairé est nécessaire à ces traitements invasifs et mutilants et ne semble pas être fourni dans la majorité des cas.1 2 C’est sur ces points que nous tentons d’informer les familles et candidats potentiels comme médecin et chirurgien dans notre petit livre « dysphorie de genre ».

En France, les trans genres constituent une infime minorité. L’ignorer c’est mentir

Dans un article intitulé pompeusement « Mineurs transgenres et hormonothérapie : ce que dit la science » publié le 29 mars 2024, il est écrit :

« En France, il n’existe aucune donnée sur le nombre de jeunes concernés par la transidentité ».

Pourtant, on ne peut ignorer les chiffres officiels du rapport gouvernemental sur le sujet et ceux de l’assurance maladie qui publie le nombre de demandes de prise en charge pour ALD dystrophie de genre (ALD 31) et celui des interventions de chirurgie trans ? Manque de curiosité ou d’efficacité dans les recherches ? Volonté de ne pas savoir ou désinformation volontaire ?

Les traitements d’affirmation de genre sont coûteux et l’obtention de sa prise en charge à 100 % par l’Assurance Maladie nécessite une demande. La demande de prise en charge des traitements constitue donc la première démarche que font tous ceux qui désirent les subir.

Selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie il y a eu 3 000 demandes de prise en charge pour ALD « dystrophie de genre » en 20213, et 462 demandes de prise en charge chirurgicale en 2020 pour un nombre global de trans déclarés en France de 9 000.

L’incidence annuelle de la trans-identité déclarée, tous âges confondus, est donc de 0,004 5 % en France (3 000/67 millions) et sa prévalence de 0,01 % dont une très petite minorité concerne les jeunes. Alors pourquoi la journaliste du Monde prétend qu’on ne dispose pas de données officielles en France et cite-t-elle la prévalence des transgenres au Canada (1 %) ou aux USA (0,5 %), surestimant donc considérablement la réalité française actuelle ?

En 2024, beaucoup d’adolescents français sont mal dans leur peau notamment depuis les confinements, mais il n’y a toujours qu’une infime minorité d’entre eux, souvent mal informés des inconvénients des traitements qu’on leur propose, qui s’exposent aux traitements hormonaux à vie ou acceptent des interventions chirurgicales mutilantes. Et rendre cette minorité trop visible ne lui rend malheureusement pas service, bien au contraire.

Mais au-delà de l’erreur colossale du journaliste sur l’incidence des trans en France, il faut souligner ses oublis ou mensonges par omission : sur les conséquences de cette « sur représentation » des trans, des droits dérogatoires actuels des trans et des limitations récemment imposées aux traitements trans des mineurs par la très grande majorité des pays du monde.

La surreprésentation médiatique des extrémistes trans nuit à leur cause

Les médias subventionnés, comme Le Monde, accordent aux trans une place disproportionnée4 par rapport à leur incidence réelle, croyant que leur plus grande visibilité serait susceptible de faciliter leur inclusion5 6 7 8.

Cette propagande pro trans s’exprime dans tous ces médias comme une véritable transmania9. Tout feuilleton télévisuel doit montrer des personnages LGBTQ+ pour bénéficier de la complaisance de l’Arcom10 et des diffuseurs des chaînes. Aux USA, en 2022, GLAAD11 comptabilisait 637 personnages LGBTQ+ à la télévision et sur les plateformes US12 soit 11,9 % des personnages, alors que les trans n’y rassemblent qu’environ 0,5 % de la population.

Cette surreprésentation considérable des trans s’accompagne de campagnes de harcèlement organisées par les extrémistes trans contre leurs opposants qu’ils traitent de TERF13 et de manifestations violentes pour empêcher tout débat contradictoire sur la théorie du genre et les résultats à long terme des transitions de genre chez les mineurs14 15.

La surreprésentation médiatique et la censure violente qu’exercent des extrémistes trans sur le débat démocratique nuisent en réalité beaucoup à leur communauté et constituent un des moteurs de l’augmentation des actes agressifs contre les minorités sexuelles.

En France de 2016 à 2021, le nombre de crimes ou délits anti-LGBT+ enregistrés par les services de police et de gendarmerie a doublé (+104 %). L’enquête Cadre de vie et sécurité a estimé que les violences à caractère anti-LGBT+ touchent 7 000 personnes chaque année, les menaces 25 000 et les injures 160 000. En Grande-Bretagne, le « Washington Post » a rapporté que le nombre d’incidents liés à la transphobie est passé de 75 en 2013 à 428 en 2021.

« Pour vivre heureux, vivons cachés » estiment les nombreux homosexuels et trans qui n’aspirent qu’à une vie tranquille et s’estiment instrumentalisés, contre leur volonté, en « icônes » par les militants extrémistes trans.

Les conséquences des droits dérogatoires des trans

En se victimisant, et en accusant la société de leur mal être, les extrémistes trans ont obtenu des droits dérogatoires comme la reconnaissance de leur transidentité sur simple affirmation sans devoir entreprendre un quelconque traitement pour se mettre en accord avec leur désir.

Mais aussi d’exiger de leurs camarades de classe qu’ils les appellent du prénom de leur choix tout en interdisant au professeur d’expliquer le problème du genre aux autres élèves. Cette recommandation officielle est souvent responsable de problèmes psychologiques chez ces derniers.

Les droits des femmes trans de pénétrer dans les vestiaires, les toilettes des femmes, partager leurs prisons mettent la sécurité des femmes de naissance en danger. En prison plusieurs cas de viols de femmes de naissance par des femmes trans (nées hommes et non opérées) ont été rapportés aux USA, Canada16 et Grande-Bretagne17 et pousse ces pays à ne plus considérer pour le choix des prisons que le sexe de naissance.

Le droit de concourir dans les épreuves sportives de haut niveau contre les femmes de naissance, contraire à l’équité sportive, a privé beaucoup de championnes de titres et médailles qu’elles méritaient. L’injustice des résultats observés, la fronde médiatique et les procès intentés par les femmes de naissance ont finalement convaincu la plupart des fédérations sportives internationales à exclure les femmes trans des compétitions féminines pour privilégier l’équité à l’inclusivité.

Le droit des trans d’accuser de transphobie ceux qui énoncent des faits biologiques.

Un étudiant canadien a été exclu de son école puis arrêté par la police18 pour avoir dit « il n’y a que deux sexes ». Mais là aussi l’idéologie se heurte à la réalité et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak a rappelé, au congrès du Parti conservateur du 4 octobre 2023 :

« Un homme est un homme et une femme est une femme…C’est juste du bon sens. »

« Nous ne devrions pas nous laisser intimider par la croyance que les gens peuvent avoir que le sexe de leur choix. »

L’absence de données probantes que les hormones diminueraient véritablement les symptômes de dysphorie, de dépression, d’anxiété et les idées suicidaires chez les jeunes (40 % des trans), qu’elles exposent à des complications médicales en particulier cardiovasculaires19 et que les trans traités souffrent d’une mortalité double de celle de la population générale20 a incité de nombreux pays européens pionniers des transitions de genre (Suède, Norvège, Finlande, Danemark et Angleterre), à imposer des restrictions d’âge aux traitements médicaux.

Les excès des extrémistes trans ont entraîné le vote de lois restreignant les droits des minorités sexuelles dans la très grande majorité des pays du monde et/ou interdisant les traitements trans affirmatifs chez les mineurs aux USA21 22 23, en Russie24 en Afrique25 ou en Chine. En France, après le communiqué de l’Académie de médecine alertant sur les risques des traitements trans affirmatifs chez les mineurs26, un rapport sénatorial27 propose d’interdire tout traitement actif de transition aux mineurs suivant l’exemple des pays précédemment cités.

Il est triste de constater que Le Monde préfère diffuser des informations erronées plutôt que d’exposer plus globalement l’évolution mondiale actuelle de la question.

Les trans genres sont des victimes qu’il faut comprendre pour les aider

L’adolescence est pour beaucoup une période difficile, car il faut intégrer le processus de changement complexe de son corps qu’entraîne la puberté. C’est une expérience très gênante et inconfortable.

Ce malaise fréquent a été considérablement amplifié par les confinements qui ont entraîné la rupture des relations amicales et amoureuses à un moment où ils étaient particulièrement importants. Et lorsqu’un gourou internet attribue ce mal être au genre il risque d’être cru et de diriger l’ado vers des traitements et une communauté qui piège l’individu dans une nasse communautaire, ou sa complexité comme sa culture sont réduites à un fonctionnalisme d’appartenance dont les formes deviennent progressivement sectaires.

Il faut savoir que la majorité des adolescents qui croient souffrir de dysphorie verront cette souffrance disparaître après leur puberté28 29 30, et que cette dystrophie apparente exprime dans 70 à 80 % des cas une pathologie psychiatrique sous-jacente en particulier autisme, anxiété ou dépression, ou un vécu de traumatisme dont la méconnaissance empêcherait un traitement adapté.

L’enfant dysphorique est en proie à la confusion ou à la détresse. Les parents doivent s’efforcer d’entendre, d’écouter, de poser des questions et d’en savoir plus sur ce que dit l’enfant.

Devant un enfant qui croit souffrir d’une dystrophie de genre « Il est très important que les parents ne réagissent pas d’une manière terriblement négative ou en portant un jugement, même s’ils ont l’impression sur le moment que c’est de la folie et que cela n’a aucun sens », conseille la psychiatre Miriam Grossman31 32 :

« Il faut lui dire que vous comprenez qu’il traverse une période difficile, que c’est quelque chose d’important pour lui, que c’est quelque chose de sérieux, et que vous allez en apprendre le plus possible à ce sujet ».

Il faut faire preuve d’amour et de soutien, sans pour autant être d’accord avec ce que dit votre enfant : qu’il est du sexe opposé, ou que vous allez utiliser le nouveau nom et les nouveaux prénoms… Il est important que l’enfant et l’adulte comprennent qu’il est possible d’avoir une relation aimante même s’il y a de gros désaccords.

Le chemin pour sortir l’enfant de sa confusion sexuelle peut être long, allant de plusieurs mois à quelques années, mais dans tous les cas le soutien sans faille de la famille est essentiel.




66e cérémonie des Anus d’Or1

Par Alain Tortosa

Tout le gratin mondain sera présent ce soir pour la nouvelle cérémonie des Anus d’Or, anciennement nommée « La nuit de l’anus le plus dilaté ».
Celle-ci sera diffusée en direct et en prime time sur Rance Télévision au grand dam de Anal Plus pionner dans son genre avec le Quotidien de la Pénétration. Elle sera à n’en pas douter suivie par des dizaines de millions de téléspectateurs avides de savoir qui sera le grand trou de balle de l’année.

Profitons de l’occasion pour faire taire tous les détracteurs et autres pessimistes adeptes du « c’était mieux avant ». Je les entends me rappeler que dans le temps il y avait des émissions comme « Les dossiers de l’écran », « Le grand échiquier », « Apostrophe » et j’en passe. Mais qu’ils se taisent, la cérémonie des Anus d’Or est bien la preuve que la relève est là et bien là !

La fête se déroule au 666 rue Saint-Denis. Si vous avez la chance d’y être convié, je vous conseille les transports en commun et de descendre à la station Cambronne. Certes, il y aura un peu plus de marche à pied, mais cela vous permettra de vous mettre déjà dans l’ambiance avant de pénétrer.

Pour les extra-terrestres qui ne connaîtraient pas encore cette institution, je vous rappelle que la cérémonie vise à récompenser les acteurs connus du public qui ont trahi toutes leurs valeurs, leurs idéaux, leur honnêteté et leur dignité principalement dans le but de garder leur job, d’exister, d’évoluer dans leur carrière ou plus simplement de faire le mal et rejoindre l’équipe de Satan.

Il existe bien évidemment des personnages hauts en couleur, hors catégorie, qui, pour grimper dans la hiérarchie, bien que déjà scientifiques, députés, ministres, propagandistes ou autres (rayer la ou les mentions inutiles), n’ont pas hésité à renoncer à leur hétérosexualité déviante pour l’avancement de leur carrière. Il paraît que c’est la première fois le plus douloureux, après on s’y habitue et même on y prend goût. Qui serions-nous pour juger, nous pauvres aveugles hétérosexuels ?!

Dans la continuité des traditions

Les Anus d’Or sont issus d’une grande tradition d’enculade du peuple dont le 20siècle et le premier quart du 21e sont riches de pénétrations diverses et variées.
Rappelez-vous de la Première Guerre mondiale, Pearl Harbor, l’assassinat de JFK, l’homme sur la Lune, le SIDA, la guerre du Golfe, le 11 septembre et j’en passe. Tous ces événements et bien d’autres seraient dignes de la cérémonie des Anus d’Or.
Sans compter ces héros comme le Président Johnson et le golf du Tonkin ou Colin Powell et sa fameuse fiole d’anthrax à l’ONU qui s’est concrétisée en millions de morts civils.

Depuis quelques années nous vivons une période faste avec le Covid, les injections expérimentales, l’OMS, le réchauffement climatique, la montée des océans, la transition énergétique.
Sans compter le prix de l’énergie, l’inflation, les voitures électriques, les passoires thermiques, la surpopulation, la suppression de nos libertés, l’OTAN, le massacre des Palestiniens, la guerre en Ukraine, le sabotage de Nordstream, l’incendie de Notre-Dame ou les attaques sous faux drapeaux. Jamais les Anus d’Or n’ont eu autant de raisons d’exister pour notre plus grand plaisir.

Un événement interplanétaire dont le succès perdure

Il est tel que les coupures pub coûteront aussi cher que pour le Super Bowl. Nous retrouverons bien sûr les sponsors habituels dont je ne citerai pas les noms pour éviter la publicité camouflée, mais sachez que les fabricants de préservatifs parfumés, de vaseline, d’huile de vidange, de crème contre les fissures anales, d’outils électroportatifs et de chirurgie suite à un prolapsus de l’intestin sont toujours fidèles au rendez-vous depuis le début de cette merveilleuse aventure. De plus nous avons la chance de voir de nouveaux mécènes comme des fabricants de désodorisants, de raviolis en sauce, de boudins créoles ou de chili con carne qui permettront d’égayer la fête.

Les mauvaises langues (de pute ?) auraient pu imaginer qu’après des années de pénétration généralisée et quasi quotidienne de tous les Français (mais aussi européens et occidentaux), la cérémonie eut perdu un peu de sa saveur et de son odeur printanière, mais c’est sans oublier l’imagination des organisateurs qui ne sont jamais à court de nouvelles idées pour nous la mettre encore plus profonde.

Force est de constater que le public n’est toujours pas lassé de se faire enculer année après année et qu’il en redemande toujours plus. Imaginez que les sondages pour les prochaines élections européennes donnent 97 % aux listes qui ne veulent pas entendre parler de Frexit, c’est dire à quel point les électeurs en demandent et en redemandent.
Il faut dire qu’à l’instar des benzodiazépines, il est nécessaire d’augmenter la dose pour ressentir les mêmes effets. Rocco Siffredi fait désormais figure de vermisseau au regard des baobabs inventés pour nous apporter de nouvelles sensations.

Je vous rappelle que parallèlement à la cérémonie aura lieu le concours de la plus longue période sans pouvoir s’asseoir sur une chaise. Le record actuel est détenu par un-e journalist-e francais-e et je ne ferais pas l’affront de vous dire son nom-e et s’il-e travaille sur le sévice public ou pas.
Il faut dire qu’iel ne peut plus se mettre sur une chaise non percée depuis plus de six ans et demi.

Santé : L’Angine de Gorge Anale TErminale ou AGATE, le « nouveau SIDA » au marché prometteur

Rappelons que ce héros propagandiste est un des premiers à avoir contracté cette nouvelle maladie hautement contagieuse qui consiste à attraper le « mal de gorge par l’anus ».
Pour celles et ceux qui se rappellent de la douce période Covid, j’avais écrit un pamphlet militant pour « la plume dans le cul2 » afin de se protéger du virus diabolique.

La recherche sur l’Angine de Gorge Anale TErminale doit s’intensifier afin de pouvoir développer au plus vite un vaccin salvateur. Il semblerait que le virus pénètre par le trou de balle et à force de pénétrations répétées remonte jusqu’à la gorge.

Symptômes de l’AGATE.
Au commencement la maladie se traduit par un simple prurit anal puis les symptômes se diversifient et s’aggravent.
Parmi ceux-ci, citons :

  • Des difficultés pour s’asseoir.
  • Une diarrhée chronique.
  • Une odeur persistante.
  • Des selles dans le slip.
  • Des croûtes qui suintent.

Et enfin :

  • Une odeur de merde dans la bouche.
  • Une irritation de la gorge pouvant conduire à une obstruction des voies respiratoires.

En plus de ces symptômes classiques présents aussi dans le Covid, nous rencontrons fréquemment :

  • Un repli sur soi.
  • Une perte de spiritualité.
  • Une forte perte de pouvoir d’achat.
  • Une obligation de jeter sa voiture fonctionnelle.
  • Une frénésie d’injection de substances toxiques expérimentales.
  • Une peur d’un prétendu réchauffement climatique causé par l’homme.
  • Une volonté de faire la guerre à bien plus fort que soi et d’exterminer les plus faibles.

Etc.
Sachez que la maladie peut conduire à la folie comme croire que nous vivons en démocratie, que l’industrie pharmaceutique est aussi au service de l’humain ou que les élites veulent notre bien.

Nous ne doutons pas que les scientifiques qui mettront au point ce vaccin « efficace et sans effet secondaire », bref comme tous les autres, recevront un Anus d’Or l’année de leur extraordinaire commercialisation.
Un test PCR, constitué d’un petit concombre de six centimètres de diamètre et de 33 centimètres de long recouvert de papier de verre grain 66 en son bout, est déjà disponible en pharmacie afin de pouvoir se faire tester. Notez que le modèle pour enfant est commercialisé avec un papier de verre grain 120.
Pour qu’il soit précis et efficace, il est indispensable de l’enfoncer totalement puis le ressortir 10 fois de suite afin d’avoir un prélèvement de meilleure qualité et éviter les faux négatifs.
Prions pour que ce test 100 % efficace, sans douleur, non invasif et sans le moindre effet secondaire soit rapidement généralisé.

Ceci est d’autant plus important qu’une majorité écrasante de Français ignore totalement être porteurs de l’AGATE alors qu’ils se font enculer tous les jours depuis des décennies à un rythme de plus en plus effréné. Ils attribuent leurs symptômes à tout comme par exemple le réchauffement climatique, mais pas aux pénétrations répétées qu’ils n’imaginent même pas.
Notons que les propagandistes sont là pour les « informer » et les « protéger des complotistes ».

Leur unique source d’information demeure mainstream ce qui les met à l’abri de toute vérité.

Nombreux lots à gagner lors de la cérémonie

Nouveauté, une tombola sera organisée, chaque participant devant verser la somme symbolique de 166 euros (rapport à l’événement) dont les bénéfices après pot-de-vin seront reversés à l’association de lutte contre l’AGATE et le cancer du trou de balle. Les vainqueurs se verront la chance de se faire pénétrer en direct par un des lauréats précédents des Anus d’Or.

Petite précision, les heureux gagnants des années précédentes ayant moyennement apprécié la pénétration à sec, source d’un plaisir violent, mais trop fugace… Celle-ci sera désormais effectuée avec de l’huile de vidange usagée 20w50 offerte par notre sponsor amateur de sports de glisse.

Vous savez, il est important pour nous, petites gens, moins que rien, de pouvoir nous identifier à une star de la pénétration anale. Quelle fierté de pouvoir obtenir une dédicace autour de son trou de balle récemment dilaté par un de nos héros préférés :

  • « J’ai acheté une voiture électrique pour sauver la planète ».
  • « J’ai mon passe sanitaire avec 8 rappels de “vaccins” qui vaut bien 10 Légions d’honneur. »
  • « Je me suis chauffé à 17 degrés tout l’hiver, mais grand-mère nous a quittés suite à un Covid. »
  • « Je soutiens Zelensky, je n’achète plus de Vodka, je ne consomme que des avocats israéliens. » Et j’en passe.

Questions juridiques et philosophiques

Je vous rappelle que les nouvelles lois considèrent avec justesse que, même dans le cadre privé, toute parole raciste, homophobe, transphobe, satanophobe, schwabphobe, génociphobe, pédophobe, climatophobe et j’en passe doit être sanctionnée. Que ne l’a-t-on fait plus tôt !
La défense de la démocratie et de la liberté de parole doit passer par un encadrement strict limitant cette expression aux seules pensées autorisées par le gouvernement.
Il demeure néanmoins certaines questions :

Un de mes fidèles lecteurs habitant « Cul de Poule le Bas » m’a posé une question fort pertinente que je m’empresse de reproduire ici :

« Dès lors que l’homosexualité est devenue tendance, que ce simple statut prouve la vigueur de notre démocratie et de l’évolution des mentalités, traiter une personne, par exemple un homme politique “d’enculé”, relève-t-il de l’insulte et tombe-t-il sous le coup de la loi ? »

Je remercie ce fidèle lecteur pour cette question de bon sens.
Durant les temps obscurantistes, la sodomie pratiquée par deux hommes (terme impropre de l’époque voulant dire « biologiquement nés avec un pénis ») relevait de la perversion, de la psychiatrie et était condamnée par toutes les religions monothéistes non sataniques. Dès lors traiter une personne de « pédé » ou « d’enculé » relevait bien évidemment de l’insulte.
Mais ça, c’était avant !
Aujourd’hui vous ne verrez plus les moindre émission de divertissement, série ou film dans lesquels ne seront pas représentés quelques « folles » ou « gays ». Qui serait choqué de voir un adolescent avoir des rapports sexuels avec un homme de 25 ans dans le film « Call Me by Your Name » qui a eu trois nominations aux Golden Globes, quatre nominations aux BAFTA et aux Oscars et a remporté l’Oscar 2018 du meilleur scénario adapté. Dire que certains doutent du tournant merveilleux pris par notre civilisation !!!
Imaginez-vous qu’il y a eu polémique sur le film ? Et bien oui, ne vous en déplaise :

« Certains ont reproché au film, son manque de scène explicite, comme si le film exprimait une honte ou une pudeur. Peut-être que l’amour entre personnes du même sexe n’est pas encore accepté au point de paraître tout à fait banal dans les films à destination du grand public3. »

Certes il y a encore un peu de chemin à parcourir, certes le film est bien heureusement tout public, néanmoins nous pouvons regretter que des enfants de six ans ayant vu ce film en famille n’aient pu observer la bite turgescente circoncise de cet adulte pénétrer dans le cul vierge de l’adolescent avide de nouvelles sensations et en quête de plaisir. Bien heureusement, les programmes scolaires à l’école primaire sont désormais là pour informer nos jeunes têtes blondes sur l’acte amoureux le plus naturel qu’il soit dès lors qu’il n’est pas entre un mâle et une femelle, qui plus est blancs et occidentaux.
Donc si nous sommes le plus objectif possible, traiter quiconque « d’enculé » serait plutôt une marque positive fort sympathique alors que le traiter « d’hétérosexuel » relèverait plus de l’obscurantisme et de l’insulte.
Il serait important qu’une jurisprudence s’installe en ce sens.

Une autre question tout aussi intéressante posée par un internaute de « Saucisse en brie » dans le Bas-Rhin.

« Peut-on considérer qu’il y a insulte dès lors que l’on traite un enculé d’enculé ? »

Cette question est toute aussi pertinente que la précédente et je vais faire en sorte d’y répondre le plus profondément possible.
Il ne fait aucun doute que certaines personnalités ou des hommes politiques sont des enculés du fait de leur pratique sexuelle totalement naturelle et recommandée, notamment pour lutter contre la surpopulation mondiale. Être un enculé est donc bon pour la planète, autant que de manger des insectes ou de la viande artificielle. Qu’un député, ministre ou président le soit devrait être considéré comme signe de la bonne santé de notre grande démocratie. Le simple statut d’enculé devrait se suffire pour occuper un tel poste largement mérité, et ce, proportionnellement au diamètre de son trou de balle.
De fait traiter un enculé d’enculé revient à faire rappel d’une qualité propre à l’individu.
En vient donc la question « est-il légal de dire la vérité ? ». La réponse est « ça dépend ».
La réponse serait aussi la même, « ça dépend » à la question « est-il légal de mentir ? »
Comprenez bien que la Vérité dépend uniquement du ministère du même nom, encore heureux me direz-vous. Si demain celui-ci décrète que la Terre est plate, grâce au consensus scientifique de ceux qui sont d’accord et payés pour l’affirmer, alors la Vérité sera que celle-ci est plate. Dès lors affirmer le contraire, même preuves (pseudo) scientifiques à l’appui, relèverait du mensonge et serait donc condamnable.
De fait, dire que tel ou tel ministre est un enculé alors qu’il est factuellement un enculé, ce qui est même reconnu par celui-ci, devrait être considéré comme un simple constat et même une forme de compliment. C’est du même ordre que si on lui disait « Whoa tu es grand toi ! », un simple fait positif. Il ne devrait donc pas être condamnable de le croiser dans la rue et lui dire « Salut l’enculé, ça va bien aujourd’hui ? » geste auquel il pourrait répondre par un simple salut amical en arborant son tee-shirt de vainqueur d’un Anus d’Or.

J’espère vous avoir éclairé par ces réponses, n’hésitez pas à me contacter si vous en avez d’autres.

Séquence émotion

Hélas ! l’heure est aussi à l’émotion. Un grand homme, M Lépidoptère-vagabond, nous a quittés il y a quelques semaines, lui qui avait tant fait pour la promotion de la cause anale. Jusqu’à son dernier souffle, il a tenu à enculer quiconque passait devant sa bite sans racisme ou discrimination due à l’âge, ce qui est à son honneur (même si pour lui la jeunesse devait être une priorité absolue). Son intégrité et le sens de l’État lui permirent de ne jamais être poursuivi par la justice des Hommes.
Lui qui craignait le froid, nul doute qu’il sera bien au chaud dans l’au-delà. Il serait trop long de citer les œuvres majeures auxquelles il avait apporté son expertise, par exemple « La grosse bite d’Arachide4 » qui fut un succès salué en son temps par la presse. Citons le journal « Liberté » toujours à la pointe du progressisme, du Wokisme et de la lutte contre l’obscurantisme catholique d’extrême-droite (pléonasme) qui ne tarissait pas d’éloges sur cette petite gourmandise :

  • « Un bonbon au poivre vert. Délicieusement politiquement incorrect. »
  • « Détonnant petit court-métrage »
  • « Si on y voit (fugacement) une queue, et une belle, elle n’est pas en action et a fort peu de chance d’être vraiment celle du jeune acteur qui est censé l’arborer, aussi prometteur paraisse-t-il »

ou encore

  • «  Le film devrait être montré dans toutes les classes. »

Comment ne pas être raccord avec ces journalistes propagandistes multi récompensés d’un Anus d’Or au fil des années.

Espérons donc que les programmes scolaires incluent des extraits de l’œuvre de ce grand homme, ami de tous et des enfants et particulièrement d’un ancien ministre amateur d’exotisme et de musique.
Il y a certes quelques petits progrès comme l’apprentissage de la masturbation dès trois ans, mais une grande partie du chemin reste à parcourir.

Les différentes catégories et les nouveautés de l’année pour la cérémonie des Anus d’Or

Mais bon, assez de nostalgie et de tristesse, la vie continue, « le chauve must go in », comme on dit dans le milieu. Revenons à cette grande fête de l’anus dilaté qui nous attend ce soir.

Comme indiqué nous retrouverons des catégories classiques comme :

  • L’Anus d’Or de la pute journaliste le plus enculé, meilleur propagandiste.
  • L’Anus d’Or de la pute présentateur télé le plus enculé qui nous abrutit le plus possible.
  • L’Anus d’Or de la pute politique le plus enculé qui réduit nos libertés et notre pouvoir d’achat pour notre « sécurité ».
  • L’Anus d’Or de la pute médecin de plateau le plus enculé qui nous vend de la peur et nous propose de nous injecter un poison une fois par mois pour lutter contre des virus informatiques.

De nouvelles catégories ont vu le jour pour notre plus grande flatulence réactive :

  • L’Anus d’Or de la pute climatologue le plus enculé qui nous propose de tuer nos chiens et d’arrêter de manger de la viande, y compris locale et bio, pour sauver la planète.
    L’Anus d’Or de la pute des instances européennes le plus enculé qui nous propose de « supprimer la démocratie pour sauver la démocratie ».
  • L’Anus d’Or de la pute conseiller militaire le plus enculé et sans enfant qui propose d’envoyer les nôtres se faire déchiqueter en Ukraine pour l’escroc cocaïnomane pro-nazi.
  • L’Anus d’Or du parti politique qui nous promet de réformer l’Europe sans la quitter et en restant dans l’OTAN et dans l’Euro.

Je ne vous les cite pas tous pour ne pas gâcher l’effet de surprise.
Il est tellement bon de se faire enculer quand on s’y attend le moins, au détour d’un amendement ou d’un décret bien épicé revoté à deux heures du matin quand le premier vote lui était défavorable.

Rappel de règlement

Certains le regrettent, je le sais si bien, mais ni les ministres et présidents de l’UE, ni le Conseil d’État, le Conseil Constitutionnel, le Président de la Commission Européenne, les dirigeants de l’OTAN, de l’OMS, de la CEDH, de l’ONU, de l’OMC, des industries pharmaceutiques, d’armements et autres ne peuvent participer aux Anus d’Or.
Pour des raisons d’équité, il n’est pas possible de l’obtenir plusieurs années de suite, sinon ils le recevraient tous les ans. Ce qui n’empêche pas de l’avoir à titre honorifique. Gardez en tête qu’ils sont tous dans le Hall of Fame au fond de notre gorge. Sans eux l’AGATE n’aurait jamais vu le jour.

Aider les âmes égarées

Songez que durant l’écriture de ces phrases, un brave homme, un peu dérangé bien entendu. J’en parle, car dans sa douce folie il s’est mis en tête que sa femme était décédée suite à l’injection Anti-Covid sus nommée « la Sainte Ampoule », probablement manipulé par des enculés de complotistes sans effroi ni doigts. Je sais bien cela pourrait faire rire si ce n’était pas si pathétique. J’imagine votre tête, pardon votre trou de balle quand vous, les injectés 6 doses qui vous apprêtez à faire votre rappel afin que les JO ne soient pas endeuillés par de nouveaux morts Covid, entendez de tels délires. Qui doute encore de l’innocuité et de l’efficacité de cette Sainte Ampoule qui a sauvé des milliards de vies et sans doute de l’extinction de la race humaine. Qui doute qu’il est logique de rendre un vaccin obligatoire dès lors que les vaccinés sont protégés ?
Qui serait assez con pour se faire injecter 6 doses d’un produit expérimental qui ne protégerait en rien de cette maladie informatique (virus) et de la contamination, soyons un peu sérieux que diable. Ce n’est plus un trou de balle, mais un hall de gare que vous auriez si ce produit était aussi dangereux qu’inefficace. Une étude a d’ailleurs prouvé que seuls les covido-sceptiques développaient des symptômes psychosomatiques suite à l’injection,

Bref voilà que cet homme, aveuglé par le chagrin, et avec de fortes douleurs dans le fondement, ce que l’on aurait à moins, a eu l’audace de téléphoner à son grand monarque pour lui dire qu’il fallait s’occuper des effets secondaires de la Sainte Ampoule. Imaginez l’embarra de celui-ci, il n’allait quand même pas avouer à ce déchet humain, ce gueux, ce simple électeur, qu’il était en dehors de toute réalité. Vous savez la folie est sans limites de nos jours, sachez que certains croient que des femmes publiques sont des hommes au point qu’il devient nécessaire d’écrire des livres et bientôt une fiction en plusieurs épisodes pour ramener ces déments à la réalité. Mais pardon, une fois de plus je m’égare telle une bite turgescente dans le trou de balle d’un ministre faisant penser à une cathédrale, tant l’écho demeure (c’est là que l’on voit le professionnalisme des enculés qui nous gouvernent, ils testent plusieurs fois la mesure sur eux-mêmes avant de pénétrer à leur tour l’ensemble des Français).
J’entends que vous pourriez une fois de plus me reprocher de m’égarer, mais comment ne pas babiller tant la période que nous vivons est emplie d’amour, de poésie et de foutre.
J’en reviens donc à ce pauvre homme dont la perte d’un être cher a fait basculer sa frêle raison. Celui-ci avec son petit, très petit cerveau d’analphabète d’extrême droite complotiste a imaginé que la Sainte Ampoule avait pu provoquer le décès de sa femme. Tout être un peu censé sait bien que ce n’est pas l’injection, mais la compote de pomme du jardin, non pasteurisée, qui hélas a conduit au drame. Que pouvait donc faire ce bon roi qui aime distribuer de la merde à ses concitoyens (dans le texte) afin de leur remémorer la fête de la sodomie. Ce bon monarque ne pouvait de raison avouer à ce brave homme qu’il était fou, il ne l’aurait pas entendu.
Il ne pouvait rester indifférent face à sa souffrance, d’autant plus qu’il aurait pu contaminer d’autres débiles qui à leur tour se mettraient à imaginer une sorte de complot totalement délirant. C’est alors qu’il eut la bonne idée de faire arrêter le bougre. Attention non pas une simple convocation à la police tel jour à telle heure afin de l’interroger sur ses intentions. Non, non, non ! Il fallait un coup de poing psychologique. Et quoi de mieux qu’une descente de 15 flics à 6 heures du matin, comme dans les films en défonçant les portes… Puis une dizaine d’heures de garde à vue, tel un électrochoc afin de ramener ce fou à la réalité. C’est ainsi que l’on voit qu’il y a du bon en tous, y compris dans un monarque qui aurait pu basculer dans la dictature, mais dont cet événement prouve une fois de plus qu’il est resté proche de son peuple aimé.

Un message d’espoir et de paix

Ne polémiquons pas, ne soyons pas aigris, même les plus privilégiés goutteront tôt ou tard à une pénétration bien méritée, c’est une question de patience, vous les grands vous y aurez droit, n’en doutez point.

Imaginez un monde idéal, une sorte de ronde, dans lequel chaque personne, jeune, vieille, pauvre ou riche, quelle que soit sa religion, sa couleur de peau, ses opinions politiques, sa nationalité serait enculée par un de ses frères humains et qui à son tour enculerait son voisin.
Une merveilleuse chaîne de pénétration anale tout autour de la Terre ne peut que nous faire militer pour une démocratie gouvernance mondiale voulue par les grands de ce monde. Ah je me sens l’âme poète, plein d’espoir, d’illusions et de courant d’air… néanmoins avec la gorge qui gratte un peu.

Je le redis pour celles et ceux qui seraient perdus, dans le doute, comme disait un grand homme politique « la bête de l’événement est là5 ».
Vous savez nous touchons au divin au merveilleux, un ange passe laissant une petite odeur persistante et suave.

La raison principale des Anus d’Or est de ne pas nous faire oublier que tous les grands de ce monde et leurs serviteurs putes ne nous oublient pas et nous la mettent profonde jour après jour.

Longue vie aux Anus d’Or.

Je vous souhaite une excellente cérémonie.

Alain Tortosa6 expert en pénétration.

22 avril 2024
https://7milliards.fr/tortosa20240422-ceremonie-anus-d-or.pdf





Moscou est-elle prête pour le match ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Douglas Macgregor — Le 23 avril 2024 — Source The American Conservative

Un principe de guerre veut qu’il soit toujours souhaitable de disposer d’un territoire ami au-delà de ses propres frontières ou de la capacité d’empêcher l’accumulation d’une puissance militaire significative en territoire neutre en vue d’une attaque contre son propre territoire. Lorsqu’ils n’avaient pas la puissance militaire nécessaire pour agir, les États-Unis ont promulgué la doctrine Monroe dans un but similaire.

Lorsque Moscou a envoyé des forces russes dans l’est de l’Ukraine en février 2022, elle l’a fait sans aucun plan de conquête ni intention de contrôler de manière permanente le territoire ukrainien. Comme l’ont souligné à l’époque les observateurs militaires occidentaux, la force russe qui est intervenue était bien trop petite et incapable d’accomplir une mission autre qu’une intervention limitée à une brève période. En conséquence, les observateurs occidentaux ont prédit que les forces russes seraient bientôt à court de munitions, d’équipements et de soldats.

La raison de l’engagement militaire limité de Moscou était pourtant évidente. À l’origine, Moscou recherchait la neutralité de l’Ukraine comme solution à l’hostilité de l’Ukraine envers la Russie et à sa coopération avec l’OTAN, et non l’asservissement ou la conquête d’un territoire. Moscou pensait, non sans raison, qu’un État-nation ukrainien neutre pourrait constituer un cordon sanitaire qui protégerait la Russie de l’OTAN et, en même temps, isolerait l’OTAN de la Russie.

Près de trois ans de financement pratiquement illimité par Washington, en armes modernes, et d’aide sous la forme d’une surveillance spatiale, de renseignements et de reconnaissance pour une guerre par procuration destinée à détruire la Russie ont rendu cette approche risible. L’aveu de la chancelière Merkel selon lequel les accords de Minsk parrainés par l’Occident étaient en réalité conçus pour permettre à l’Ukraine de gagner du temps afin de renforcer sa puissance militaire suffit à Moscou pour rejeter les promesses occidentales de respecter, et encore moins de faire respecter, la neutralité de l’Ukraine.

Interrogé le 19 janvier sur la possibilité de négocier avec Washington et l’OTAN, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré :

« Nous sommes prêts [à négocier]. Mais contrairement à l’histoire d’Istanbul, nous ne ferons pas de pause dans les hostilités pendant les négociations. Le processus doit se poursuivre. Deuxièmement, bien sûr, les réalités sur le terrain sont devenues différentes, très différentes. »

Que signifient les propos de M. Lavrov ?

En 1982, le maréchal Nikolaï Ogarkov, chef de l’état-major général soviétique, affirmait que le contrôle du Rhin déterminerait l’issue de toute guerre future avec l’OTAN en Europe centrale. Il ne fait guère de doute que les hauts responsables militaires russes ont déjà conclu que le contrôle du Dniepr par la Russie est essentiel pour la sécurité nationale russe.

Outre l’annexion de villes historiquement russes comme Odessa et Kharkiv, Moscou insistera presque certainement sur la création d’une zone démilitarisée moderne allant du Dniepr à la frontière orientale de l’OTAN, afin d’empêcher la réémergence d’une force militaire hostile dans l’ouest de l’Ukraine. On ne sait pas si les Polonais, les Hongrois ou les Biélorusses décideront d’engager avec Moscou des discussions sur les territoires ukrainiens ayant des liens historiques avec leurs pays, mais l’effondrement imminent de l’État et des forces armées ukrainiens influencera sans aucun doute ces discussions.

La stratégie de Washington à l’égard de Moscou, si l’on peut parler de stratégie, consistait à organiser des mesures coercitives avec l’ensemble de l’Alliance atlantique — économiques, diplomatiques et militaires — afin de porter un coup fatal à la Russie et de déstabiliser son gouvernement. L’approche irréaliste de Washington a échoué et c’est l’OTAN, le cadre de sa mise en œuvre, qui est aujourd’hui fatalement affaiblie, et non la Russie.

En conséquence, l’image publique de Washington a été gravement diminuée. La conviction de Washington qu’avec la puissance combinée du pouvoir scientifico-industriel de l’OTAN, il pourrait remporter une victoire stratégique sur la Russie en armant les Ukrainiens pour qu’ils fassent le combat à leur place s’est retournée contre elle. Comme FDR en 1939, qui s’attendait à ce que les Allemands finissent dans une impasse contre les armées anglo-françaises sur le modèle de la Première Guerre mondiale, Washington n’a pas envisagé la possibilité que l’Ukraine perde le combat.

Au cours des années 1930, FDR a été pris dans une spirale d’endettement liée aux dépenses des « intérêts spéciaux ». Au mépris de la logique et des moyens, il a opté pour une augmentation des dépenses fédérales jusqu’à ce qu’il se rende compte que cela ne fonctionnait pas. Avec le début de la guerre en Europe, FDR a vu l’opportunité de sortir la société américaine de la dépression en entraînant les États-Unis dans la guerre. Le plan de FDR a fonctionné. La Seconde Guerre mondiale a revigoré l’économie américaine et mis fin au chômage chronique. Dans le même temps, l’insularité physique des États-Unis a permis de maintenir les infrastructures et le peuple américains hors de portée de leurs ennemis.

Le président Biden et le Congrès se sont engagés dans une voie similaire aux conséquences profondes, mais aujourd’hui, les armes modernes horriblement destructrices rendent l’option de la guerre suicidaire. En d’autres termes, les problèmes du XXIe siècle ne peuvent être résolus avec des plans et des politiques du XXe siècle. Au lieu d’élaborer un autre faux récit pour justifier le financement d’un État ukrainien corrompu qui s’effondre, Washington et ses alliés devraient s’interroger sur la raison d’être d’une nouvelle et coûteuse guerre froide dirigée contre Moscou, Pékin, Téhéran et toute une série de pays dont la vision du monde diverge fortement de la nôtre.

Les écoles de commerce enseignent à leurs étudiants que les bonnes marques ont le pouvoir d’influencer la prise de décision et de créer des communautés de personnes partageant les mêmes idées. Les entreprises ne sont pas les seules à avoir besoin d’image de marque ; les pays en ont également besoin. Interrogé sur la capacité de Washington à faire face aux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient, le président Biden a déclaré :

« Nous sommes la nation la plus puissante du monde, dans l’histoire du monde. Nous pouvons nous occuper de ces deux [guerres]. »

Biden avait et a toujours tort. Les ressources de l’Amérique ne sont pas illimitées. Notre puissance est limitée.

En Europe, en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine, la marque américaine a été endommagée. Les Américains ont besoin (et devraient exiger) que les hommes qui veulent devenir présidents analysent sobrement les faits. Ils devraient être contraints d’identifier les véritables intérêts nationaux des États-Unis ; un processus qui devrait également identifier les réalités politiques et culturelles qu’il n’appartient pas à Washington de changer.

Douglas Macgregor

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Trump a vendu sa base pour injecter 95 milliards de dollars à l’Ukraine et à Israël

[Source : unz.com]

Par Mike Whitney — 21 avril 2024

« L’Amérique en dernier. L’Amérique en dernier. C’est tout ce que c’est. L’Amérique en dernier, chaque jour. »

Représentante Marjorie Taylor Greene

L’homme qui est le plus responsable du cadeau de 95 milliards de dollars à l’Ukraine et à Israël est celui-là même qui prétend s’opposer aux guerres étrangères « inutiles » de l’Amérique : Donald Trump. C’est Trump qui a consulté le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, sur le contenu du programme d’aide à l’Ukraine, tout comme c’est Trump qui a concocté l’idée d’accorder des prêts au lieu de distribuer l’aide sociale habituelle. C’est aussi Trump qui a dit :

« Je soutiens le président de la Chambre des représentants (Mike Johnson) », après quoi il a ajouté que M. Johnson faisait « un très bon travail ».

Un « bon travail » ??

Ainsi, collaborer secrètement avec les dirigeants démocrates pour faire passer un projet de loi qui « réautorise la FISA pour espionner le peuple américain sans mandat, (interdit Tik Tok), finance entièrement le DOJ de Joe Biden qui a inculpé le président Trump 91 fois, et donne à la Gestapo politique de Biden un tout nouveau bâtiment du FBI plus grand que le Pentagone », tout en ne fournissant pas un centime pour protéger la frontière sud des nuées de personnes entrant illégalement dans le pays, c’est faire du « bon travail » ?

La question que nous devrions tous nous poser est la suivante : pourquoi Trump a-t-il décidé de participer à cette escroquerie ? Il ne cesse de répéter que s’il était président, il mettrait fin à la guerre en Ukraine en un jour. S’il est sincère, pourquoi a-t-il collaboré à un projet de loi qui fera traîner la guerre pendant encore un an ou deux ? Ceci est tiré d’un message Twitter de l’analyste politique Michael Tracey :

Mission accomplie. C’est fait : Donald Trump et le House GOP viennent de réaliser l’une des escroqueries les plus épiques de l’histoire politique, Trump ayant personnellement procédé à la plus grande distribution de fonds pour l’Ukraine par l’intermédiaire de son émissaire, « MAGA Mike Johnson » (comme Trump l’appelle affectueusement). Les 61 milliards de dollars votés cet après-midi sont probablement suffisants pour soutenir la guerre de tranchées brutale et inutile pendant au moins un an ou deux. Tout cela après que les médias aient répété à l’envi que Trump et les Républicains MAGA subissaient un lavage de cerveau de la part de Poutine et qu’ils ne financeraient jamais l’Ukraine. Ce canular fondamental se poursuit, mais cette fois-ci, Trump était dans le coup (…)

Et la réponse de Luca Cabrilo :

Michael, vous avez raison à 100 %. Trump aurait pu à tout moment supprimer ce projet de loi monstrueux s’il l’avait voulu, mais il ne l’a pas fait. Il a même laissé MAGA Mike aller à la télévision et dire que lui et Trump sont « 100 % d’accord » sur le financement de l’Ukraine. Trump a baisé sa base sur ce point, il n’y a pas d’autre explication.

Michael Tracey à nouveau :

Il ne s’est pas contenté de « ne pas le supprimer », il en a personnellement facilité l’adoption.

Voici plus d’informations de la part de Tracey :

Le projet de loi, conçu après des consultations entre Mike Johnson et Trump, donne mystérieusement au président la possibilité de renoncer au prétendu « prêt » à l’Ukraine — immédiatement après les élections de novembre (…)

Et si ce n’est pas assez effronté pour vous, voici le piège : Les fonds pouvant faire l’objet d’une « remise de prêt » sont les apports budgétaires directs à l’Ukraine — c’est-à-dire l’argent qui sert à payer les salaires des fonctionnaires ukrainiens et ainsi de suite — et NON l’« aide » militaire, qui constitue la grande majorité du paquet. Ainsi, sur les 61 milliards de dollars alloués à l’Ukraine, seuls 8 milliards de dollars sont *éligibles* à une « annulation de prêt » selon les termes de ce projet de loi gargantuesque. Et même ce montant n’était qu’un faux « prêt » au départ — il n’a jamais été question de le rembourser ! Voilà donc le dernier coup de bambou de Trump/Johnson, alors que le GOP de la Chambre des représentants s’apprête à faire passer la plus grande infusion de dollars des contribuables américains à l’Ukraine, et de loin, depuis le début de la guerre. Tout cela avec la bénédiction de Trump, comme Johnson l’a clairement indiqué. Pour souligner son étroite collaboration avec Trump, Johnson a passé ces derniers jours à faire le tour de divers médias conservateurs, vantant l’inclusion du « concept de prêt » de Trump dans le projet de loi.

Tout cela n’est qu’un vaste jeu de dupes auquel Trump se prête pour améliorer ses perspectives politiques. Comment expliquer autrement sa performance dans cette triste mascarade ?

Trump sait manifestement que son retour à la Maison-Blanche nécessitera un compromis important avec les faucons de la sécurité nationale et les sionistes qui dirigent le gouvernement. Nous ne devrions donc pas être trop surpris qu’il essaie de les amadouer maintenant. Mais pour ceux qui pensaient que Trump était un franc-tireur, cela doit leur ouvrir les yeux. Ils pensaient qu’on pouvait lui faire confiance, mais il est maintenant évident qu’il n’est qu’un autre imposteur du Beltway1 qui essaie de s’attirer les faveurs de l’élite du pouvoir de Washington afin d’enfoncer son pauvre cul dans le [fauteuil du] bureau ovale. Voici plus d’informations de la part de Tracey :

Désolé d’être un « disque rayé », mais l’« éléphant dans la pièce » est ici véritablement Donald J. Trump. (…) Trump a même averti directement la députée Marjorie Taylor Greene de ne pas évincer Johnson, lors de leur conférence de presse commune à Mar-a-Lago le vendredi 12 avril dernier — juste avant que Johnson ne dévoile sa stratégie de financement de la guerre, pour laquelle il déclare fièrement avoir obtenu l’aval de Trump. Le projet de loi contient même la demande répétée de Trump de structurer le financement de l’Ukraine comme un soi-disant « prêt » ! Johnson proclame que lui et Trump sont « cent pour cent unis » sur tout cela (citation directe) (…)

Trump a utilisé son vaste capital politique en tant que triple candidat républicain à la présidence pour s’assurer que le système politique américain se mobilise en parfaite harmonie pour débloquer 100 milliards de dollars de financement pour une guerre sans fin.

Si Trump est prêt à jouer un tel rôle de duplicité pour assurer le financement des guerres perpétuelles du MIC2, alors pourquoi diable un conservateur au sang rouge voterait-il pour lui ?

L’une des rares personnes à avoir agi honorablement dans ce fiasco est la représentante Marjorie Taylor Greene, qui est manifestement l’un des rares membres du Congrès à se soucier véritablement du peuple américain. Mme Greene a prononcé un discours épique à la Chambre des représentants hier, à la suite du vote sur le programme d’aide à l’Ukraine. Naturellement, sa présentation sincère n’est apparue nulle part dans les médias vendus, c’est pourquoi j’ai transcrit l’essentiel de ce qu’elle a dit ci-dessous. Cela vaut la peine d’y consacrer du temps :

(…) Le contribuable américain a déjà envoyé 113 milliards de dollars à l’Ukraine, et une grande partie de cet argent n’est pas comptabilisée. C’est un exemple de modèle commercial malade que le gouvernement américain veut perpétuer (…) Le Congrès vote des fonds pour des guerres à l’étranger que le peuple américain ne soutient pas (…) Le peuple américain ne soutient pas un modèle économique fondé sur le sang, le meurtre et la guerre dans des pays étrangers, alors que le gouvernement ne fait rien pour sécuriser nos frontières.

Le peuple américain est endetté à hauteur de 34 000 milliards de dollars et la dette augmente de 40 milliards de dollars chaque nuit pendant que nous dormons tous. Mais rien n’est fait pour sécuriser nos frontières ou réduire notre dette. L’inflation continue d’augmenter chaque jour et les Américains peuvent à peine se permettre de payer leurs factures d’épicerie, de mettre de l’essence dans leur voiture et de payer leur loyer. De plus, les paiements hypothécaires moyens s’élèvent aujourd’hui à plus de 3 000 dollars, alors qu’ils n’étaient que de 1 700 dollars il y a trois ans. Les jeunes Américains ne pensent pas pouvoir un jour acheter une maison et pourtant, aujourd’hui, ce Congrès pense que la chose la plus importante à faire est d’envoyer 61 milliards de dollars supplémentaires pour la guerre en Ukraine que le peuple américain — à 70 % — ne soutient pas !

(…) Mais aujourd’hui, la chose la plus importante que ce corps pense que nous devrions faire n’est pas de réduire les dépenses, ou de faire baisser l’inflation, ou de sécuriser notre propre frontière qui est envahie chaque jour par des gens de plus de 160 pays différents (…) Nous avons plus de 1,8 million de « laissés-pour-compte » et nous ne savons pas qui sont ces gens… et pourtant, nous avons des gens dans ce même congrès qui « parlent fort » en disant, « Nous devons vaincre la Russie. Oh, nous devons protéger l’Ukraine ! » et pourtant, vous êtes tous réticents à protéger les citoyens américains qui paient votre salaire, qui paient pour que les lumières restent allumées et qui paient pour que le gouvernement fédéral fonctionne. Et pour quoi faire ?

Pour rien ! L’Ukraine n’est même pas membre de l’OTAN, mais tout ce que vous entendez à Washington DC, c’est « Oh, nous devons continuer à dépenser l’argent durement gagné par les contribuables américains pour continuer à assassiner des Ukrainiens afin d’anéantir toute une génération de jeunes hommes, de sorte qu’il y ait des milliers de veuves et d’orphelins sans père, et qu’il n’y ait pas assez d’hommes pour travailler dans leurs industries. » Oh, mais vous soutenez vraiment l’Ukraine (sarcasme) ! Quel genre de soutien est-ce là ? C’est répugnant !

Honte au gouvernement américain ! Honte au gouvernement américain ! Si nous voulons soutenir notre armée, alors soutenons-la. Nous devrions renforcer nos armes et nos munitions, et non les envoyer dans des pays étrangers pour tuer des étrangers.

Et si cet organe était ce qu’il prétend être, chacun d’entre nous demanderait la paix en Ukraine, la paix pour ces gens, afin qu’ils ne meurent plus. Mais on n’entend jamais personne réclamer la paix. Non, non, non. La paix est la dernière chose que veut Washington, car elle ne correspond pas à son modèle économique. Il s’agit d’un modèle commercial qui, selon eux, construit l’économie américaine et protège les emplois américains. Quel modèle commercial dégoûtant ! Nous devrions avoir un modèle commercial qui développe nos entreprises américaines et les emplois américains pour servir les intérêts américains, et notre armée et notre gouvernement devraient se soucier de protéger la sécurité nationale des États-Unis d’Amérique et des Américains qui paient leurs impôts durement gagnés pour financer tout cela.

L’Amérique en dernier. L’Amérique en dernier. C’est tout ce dont il s’agit. L’Amérique en dernier, chaque jour.

Représentante Marjorie Taylor Greene

Bravo3, Marjorie Taylor Greene. Vous parlez au nom de beaucoup d’entre nous.


1 Littéralement, le périphérique qui entoure une ville. « Inside the Beltway » ou « the Beltway » est une expression souvent utilisée pour désigner les institutions politiques et médiatiques de Washington, ainsi que les personnes et les organisations qui sont étroitement liées au gouvernement fédéral — NDT.

2 Military Industrial Complex (Complexe militaro-industriel) — NDT.

3 En français dans le texte — NDT.




Démocratie : une escroquerie vieille de 2 500 ans

[Source : english.pravda.ru]

[Illustration : unsplash.com par Alex Martinez est sous licence Creative Commons CC0 1.0]

Par Mark S. McGrew

L’Amérique n’est pas une démocratie et ne l’a jamais été. Les premières colonies de Pèlerins se sont constituées en une sorte de démocratie où chacun partageait l’abondance collective de nourriture et d’autres produits. Mais très vite, certains colons ont appris qu’ils n’étaient pas obligés de travailler et qu’ils pouvaient toujours partager les produits de ceux qui travaillaient. Ce système a failli détruire la colonie jusqu’à ce qu’elle soit abandonnée au profit d’un système de partage des bénéfices : si vous ne produisez pas, vous ne mangez pas.

Les mots « démocratie », « démocratique » et « démocrate » n’apparaissent nulle part dans la Constitution américaine. Après la signature de notre Constitution, le 17 septembre 1787, alors que Benjamin Franklin sortait après avoir signé la nouvelle Constitution, une dame de Philadelphie, Elizabeth Willing Powel, lui a demandé : « Eh bien, docteur, qu’avons-nous, une république ou une monarchie ? ». Il a répondu : « Une république si vous pouvez la conserver. »

L’un des signataires de notre Constitution, John Adams, a déclaré :

« Notre constitution n’a été conçue que pour un peuple moral et religieux. Elle est totalement inadaptée au gouvernement de tout autre peuple. La moralité et la vertu sont le fondement de notre république et sont nécessaires pour qu’une société soit libre. »

« Une démocratie n’est rien d’autre que la loi du plus grand nombre, où 51 % des citoyens peuvent supprimer les droits des 49 autres. »

George Washington aurait dit cela, mais les historiens ne pensent pas qu’il ait été le premier à le dire. Cela reste vrai, quel que soit l’auteur de la phrase.

L’Ukraine est un exemple presque parfait de démocratie moderne. Alors que Volodymyr Zelensky ne cesse de battre sa coulpe en affirmant que l’Ukraine est une démocratie, alors que les politiciens et les grands médias occidentaux corrompus ne cessent de vendre au public que l’Ukraine est une démocratie, qu’a fait Volodymyr Zelensky de la démocratie ? Il a éliminé l’opposition politique, annulé des élections, bombardé des logements civils, des marchés, des écoles, des hôpitaux et des infrastructures, fermé des églises, employé des soldats nazis et ISIS avoués, fait venir des mercenaires de pays occidentaux, torturé et assassiné des prisonniers de guerre russes et bien d’autres choses que nous ne connaissons pas encore. Il a violé les règles de la guerre, violé le droit international, et les nations occidentales et les Nations Unies se démènent toujours pour soutenir sa démocratie.

La démocratie, c’est le socialisme, le communisme et le fascisme qui se cachent tous derrière le visage vertueux et souriant de la démocratie. La démocratie a été dévorée par le satanisme. Le type qui jouait du piano avec son petit zizi à la télévision s’écrie :

« Si la démocratie tombe en Ukraine, elle tombera dans le monde entier, envoyez-nous plus d’argent et d’armes ».

John C. Aldieri, pompier/EMT, Southington Fire Dept, Southington, Connecticut, I. A.F.F Local 2033, donne une bonne définition d’une république :

« Par définition, une république est une forme représentative de gouvernement qui est gouverné selon une charte ou une constitution, et une démocratie est un gouvernement qui est gouverné selon la volonté de la majorité. Bien que ces formes de gouvernement soient souvent confondues, elles sont très différentes. La principale différence entre une république et une démocratie est la charte ou la constitution qui limite le pouvoir dans une république, souvent pour protéger les droits de l’individu contre les désirs de la majorité. Si vous ne savez pas ce que nous avons ici en Amérique, sachez qu’il s’agit d’une république : Je prête allégeance au drapeau des États-Unis d’Amérique et à la R É P U B L I Q U E qu’il représente ».

La citation « La démocratie, c’est deux loups et un mouton qui votent sur ce qu’il y a à manger » est attribuée à la fois à Thomas Jefferson et à Benjamin Franklin, mais l’histoire ne prouve pas qui a été le premier à la prononcer. Il s’agit peut-être de Socrate, il y a 2 500 ans, dans la Grèce antique, où la démocratie est censée avoir été inventée.

La meilleure définition de la démocratie moderne que j’ai entendue est la suivante : « Un système dans lequel les infirmes mentaux et moraux disent aux gens honnêtes comment vivre ». C’est le système que nous avons en Amérique. En particulier chez les politiciens démocrates. Il suffit de les regarder pour savoir qu’ils sont malades, physiquement et mentalement. Écoutez-les et vous entendrez parler de dépravation.

Examinons le lieu de naissance de la démocratie en Grèce vers 500 avant J.-C. (ou 500 avant notre ère si vous êtes antichrétien). Voici un extrait de l’article encyclopédique du National Geographic :

Les Grecs de l’Antiquité ont été les premiers à créer une démocratie. Le mot « démocratie » vient de deux mots grecs qui signifient peuple (demos) et pouvoir (kratos). La démocratie est l’idée que les citoyens d’un pays doivent jouer un rôle actif dans le gouvernement de leur pays et le gérer directement ou par l’intermédiaire de représentants élus. En outre, elle soutient l’idée que le peuple peut remplacer son gouvernement par des transferts de pouvoir pacifiques plutôt que par des soulèvements violents ou des révolutions. L’un des éléments clés de la démocratie est donc que le peuple puisse s’exprimer.

La première démocratie connue dans le monde se trouvait à Athènes. La démocratie athénienne s’est développée autour du cinquième siècle avant notre ère. L’idée grecque de la démocratie était différente de la démocratie actuelle, car à Athènes tous les citoyens adultes étaient tenus de prendre une part active au gouvernement. S’ils ne remplissaient pas leur devoir, ils étaient condamnés à une amende et parfois marqués à la peinture rouge. La définition athénienne du « citoyen » était également différente de celle des citoyens modernes : seuls les hommes libres étaient considérés comme des citoyens à Athènes. Les femmes, les enfants et les esclaves n’étaient pas considérés comme des citoyens et ne pouvaient donc pas voter.

Chaque année, 500 noms étaient choisis parmi tous les citoyens de l’Athènes antique. Ces 500 citoyens devaient servir activement le gouvernement pendant un an. Pendant cette année, ils étaient responsables de l’élaboration des nouvelles lois et contrôlaient tous les aspects du processus politique. Lorsqu’une nouvelle loi était proposée, tous les citoyens d’Athènes avaient la possibilité de voter. Pour voter, les citoyens devaient assister à l’assemblée le jour du vote. Cette forme de gouvernement est appelée démocratie directe.

Il ne fait aucun doute qu’en théorie, la démocratie peut produire une très belle société. Les problèmes viennent de ceux qui la corrompent en truquant les élections, en votant contre la volonté du peuple et, tout simplement, en volant et en fabriquant des votes. Cela se produit également dans une République, comme nous pouvons le voir, ces choses sont très répandues dans notre propre République. La seule façon de résoudre ces problèmes est d’avoir une population éduquée et engagée, ce qui n’est pas le cas de l’Amérique.

L’Amérique est une République avec certains principes démocratiques, tels que la « mob rule1 ». La majorité élit nos représentants, nos sénateurs, notre président, nos gouverneurs, nos législateurs d’État, nos commissaires de comté, notre conseil municipal, notre maire, etc. La population non éduquée et immorale vote pour celui qui lui offre le plus de choses gratuites. Cette forme de démocratie est corrompue par des politiciens menteurs, tricheurs et voleurs à tous les niveaux du gouvernement.

La forme grecque originale de la démocratie était sensée et juste, mais elle a rapidement été corrompue par les injustes, les infirmes mentaux et moraux de leur époque, et ce système a prévalu jusqu’à aujourd’hui.

Toutes les villes et tous les comtés d’Amérique disposent d’un système démocratique dans lequel les citoyens peuvent assister à une réunion du conseil scolaire, du conseil municipal ou du commissaire du comté et s’exprimer en personne devant ces comités. Les responsables de ces réunions accordent trois minutes à chaque citoyen pour exprimer ses griefs, puis les font taire. Les dirigeants de ces réunions démocratiques, qui jouent sur leur téléphone ou leur ordinateur portable, ignorent généralement les citoyens pendant qu’ils s’expriment et ne tiennent presque jamais compte des souhaits, des désirs et de la volonté des citoyens. C’est la raison pour laquelle les écoles élémentaires accueillent des Drag Queens qui se livrent à des danses pornographiques devant les enfants et que nos écoles enseignent des techniques sexuelles extrêmes aux enfants de 6 à 12 ans, et les enseignent également aux enfants plus âgés. Les écoles autorisent la pornographie dure dans les bibliothèques scolaires, accessible aux enfants de 6 ans, mais n’autorisent pas un parent à lire des passages de ces livres lors d’une réunion publique, ce qui met complètement fin au droit constitutionnel à la liberté d’expression et dissimule le crime aux citoyens. La pornographie enfantine est un délit. Dans toute l’Amérique, des personnes sont arrêtées en permanence pour pornographie enfantine. Mais pas les commissions scolaires publiques ni les employés des écoles.

Les citoyens qui se plaignent de problèmes avec les employés du gouvernement, ou de fraudes ou de vols commis par le gouvernement seront ignorés ou expulsés de force par des officiers de police armés.

Selon Lord Alexander Fraser Tytler, un historien écossais qui a vécu de 1747 à 1813, l’âge moyen des démocraties dans le monde est d’environ 200 ans. Il a déclaré :

« Une démocratie ne peut exister en tant que forme permanente de gouvernement. Elle ne peut exister que jusqu’à ce que les électeurs découvrent qu’ils peuvent se voter des largesses provenant du trésor public. À partir de ce moment, la majorité vote toujours pour les candidats qui promettent le plus d’avantages provenant du trésor public, ce qui fait qu’une démocratie s’effondre toujours à cause d’une politique fiscale laxiste, toujours suivie d’une dictature. L’âge moyen des plus grandes civilisations du monde est de 200 ans. Ces nations ont progressé selon cette séquence : De la servitude à la foi spirituelle ; de la foi spirituelle au grand courage ; du courage à la liberté ; de la liberté à l’abondance ; de l’abondance à l’égoïsme ; de l’égoïsme à l’apathie ; de l’apathie à la dépendance ; de la dépendance à la servitude ».

Et c’est ainsi, encore et encore, que se poursuit la démocratie.

Mark S. McGrew peut être contacté à l’adresse suivante : McGrewMX@aol.com


1 Loi de la rue, ou pouvoir populaire — NDT




Réflexions géopolitiques sur la guerre en cours

Par Emmanuel Leroy

[Source : lesakerfrancophone.fr]

À lire et écouter assidûment ce qui se passe depuis février 2022, je suis assez surpris de découvrir qu’aucun constat n’a encore été fait sur l’un des enseignements majeurs de la guerre en Ukraine, à savoir que les marines de guerre n’étaient plus aujourd’hui une composante essentielle des conflits du XXIe siècle. En effet, cet affrontement a prouvé que la flotte russe de la mer Noire avait perdu — au moins provisoirement — sa suprématie dans ce lac intérieur face à une marine ukrainienne désormais inexistante depuis sa disparition quasi totale dès le début des hostilités. En revanche, les armes antinavires, missiles et drones navals, ont prouvé leur extrême efficacité pour réduire de manière très efficace le danger et les capacités de frappe (ou de débarquement) des flottes de surface.

Si l’efficacité des missiles air-mer était connue (on se souvient entre autres du missile Exocet tiré par un Super Étendard argentin contre le HMS Sheffield durant la guerre des Malouines en 1982), en revanche, nul ne pouvait connaître la remarquable efficacité des drones navals qui ont largement contribué à affaiblir la marine russe depuis le début du conflit. Il est difficile d’établir précisément l’état des pertes russes pour des raisons évidentes, mais outre la perte du vaisseau amiral le croiseur Moskva le 14 avril 2022 (officiellement on ne sait pas si le bateau a été coulé par une attaque de missiles ou de drones), les estimations les plus sérieuses font état de 20 % de la flotte russe de la Mer Noire qui aurait été coulée ou endommagée. Ce qui est énorme, compte tenu de l’importance stratégique que revêt pour Moscou cette zone maritime pour l’accès aux mers chaudes et notamment son ravitaillement du port de Tartous en Syrie.

Ce n’est pas pour rien que, contrairement aux usages, l’amiral britannique Tony Radakin ait été maintenu à son poste en février dernier et cela jusqu’à l’automne 2025 alors qu’il avait atteint la limite des trois ans habituellement dévolus à ce poste. L’appui décisif de la Royal Navy au régime de Kiev pour pratiquer une guerre navale non conventionnelle contre la Russie ayant été grandement apprécié.

Mais ce que révèle également cette guerre, dès lors que l’on veut bien se projeter un peu dans l’avenir, c’est que les thalassocraties anglo-saxonnes ont d’ores et déjà perdu leur suprématie maritime qui leur assurait depuis des siècles une domination quasi absolue sur les affaires du monde. En effet, la précision des tirs de missiles, l’efficacité de ces drones navals pouvant se déplacer de manière furtive sur de grandes distances, l’arrivée prochaine de drones sous-marins, transformeront de manière assez probable les armadas anglo-saxonnes en cibles de tirs aux pigeons en réduisant à néant leurs capacités meurtrières. Envisager un débarquement comme celui du 6 juin 1944 relève désormais d’un passé aussi révolu que celui du temps des bombardes ou de l’arquebuse. Les armes qui ont blessé la Russie dans cette nouvelle guerre de Crimée se révéleront beaucoup plus meurtrières pour les puissances occidentales lorsque le conflit aura pris une dimension planétaire, et ne vous y trompez pas, cela surviendra, inéluctablement ; c’est une question de vie et de mort pour les deux camps.

Cela revient à poser l’importance stratégique qu’occupe la Mer Noire dans la géopolitique mondiale. Nous l’avons vu, cette mer est le seul point d’accès pour la Russie aux mers chaudes, mais elle est aussi et surtout le point de bascule entre l’Orient et l’Occident et le point nodal du contrôle du Rimland. Et cela, les stratèges anglo-saxons en sont parfaitement conscients et c’est bien pour cela qu’ils ont provoqué cette guerre d’Ukraine en se servant du régime de Kiev comme idiot utile parfaitement coopératif. Depuis la guerre de Crimée en 1853 menée à l’instigation de Londres — avec la complicité stupide de Napoléon III — pour priver les Russes du débouché sur la Méditerranée, Londres et Washington sont parfaitement conscients de la nécessité cruciale de contrôler la mer Noire et, si possible, ce qui était le but essentiel du Maïdan de 2014, de prendre le contrôle de Sébastopol et d’en évincer la flotte russe, manœuvre qui fut déjouée à temps grâce au référendum de rattachement de la Crimée à la Russie le 11 mars 2014.

Mais alors que la situation militaire sur la terre ferme semble tourner à l’avantage de Moscou, surtout depuis la chute d’Avdeevka, les stratèges de l’OTAN n’ont qu’une idée en tête, c’est de sauver les meubles pendant qu’il en est encore temps et avant que les Russes n’aient fait reculer l’armée otano-kievienne jusqu’au Dniepr, voire au-delà. Dans cette optique, il faut bien comprendre que les opérations aéronavales sont désormais fortement réduites du fait de la relative efficacité des défenses antiaériennes occidentales (Kiev utilise actuellement environ 1/3 de l’ensemble des armes antiaériennes de l’Union européenne) et surtout des missiles antinavires qui interdisent pratiquement toute opération amphibie d’envergure, et cela sans même tenir compte des centaines de mines que les Ukrainiens ont larguées en mer dès 2022 sur le littoral pour protéger la ville d’Odessa. Cela revient à dire qu’à rebours de ce qu’affirment certains propagandistes de l’OTAN ou de Moscou, il est absolument impossible aujourd’hui de conquérir Odessa par voie maritime. La seule façon pour les Russes de récupérer ce port stratégique de la Mer Noire — qui permettrait en outre la jonction avec la Transnistrie — sera une opération terrestre qui ne pourra se faire qu’après le franchissement du Dniepr et la prise de Nikolaiev. Et ça, ce n’est pas pour demain.

Cela posé, les velléités françaises de s’engager dans ce conflit avec une armée « bonsaï » ne changeront pas la donne dans la zone des opérations et les 20 000 hommes — au maximum — que l’armée française pourra mettre sur le terrain pour soulager l’armée kiévienne, permettront au maximum de libérer 6 brigades de chairs à canon destinées à mourir sur le front du Donbass. Ce que semble avoir oublié M. Macron, c’est que dans cette guerre, les missiles peuvent tomber absolument partout, à l’arrière du front comme chez le commanditaire. Ayant bien précisé que l’engagement français dans ce conflit n’impliquerait pas l’application de l’article 5 de l’OTAN sur la défense collective, le Badinguet de l’Élysée prend le risque — énorme — de voir les Russes frapper le territoire français. Comme ça… pour voir !

Emmanuel Leroy

Président de l’Institut 1717




Censure France — le cauchemar d’Orwell en passe de devenir réalité

[Source : crashdebug.fr]

Si nous ne faisons rien, toutes les opinions alternatives seront bannies en France.

Signez d’urgence la pétition !


Madame, Monsieur,

Notre pays est en train de rompre avec près de 80 ans de libertés d’expression en instaurant un véritable Ministère de la Censure.

Avec sa nouvelle agence VIGINUM, l’État est en train de développer à grande vitesse une effrayante machine de censure et de surveillance des citoyens.

Si nous ne faisons rien, les analystes et médias indépendants seront bientôt totalement empêchés de VOUS informer sur les sujets sensibles.

Et vous, en tant que citoyen curieux, vous serez systématiquement fichés pour les opinions « incorrectes » que vous exprimerez sur les réseaux, y compris sous pseudonyme et pire encore, vous serez associés aux opinions de vos proches, contacts ou simplement ceux avec qui vous discutez en ligne !

Vous doutez de l’innocuité d’un vaccin ? Fiché !

Vous vous interrogez sur la corruption des grands lobbies ? Fiché !

Vous avez un avis « différent » sur les gilets jaunes, la révolte des agriculteurs ou la guerre ukrainienne ? Fiché !

Et votre vie pourra alors BASCULER.

Ceci n’est pas une exagération, et je vais vous le démontrer dans une seconde.

Je m’appelle Guy de la Fortelle, je suis analyste indépendant et cofondateur du média Tocsin, avec la journaliste Clémence Houdiakova.

Je lance aujourd’hui un appel urgent à tous ceux qui veulent défendre la liberté d’expression.

Je vous demande de signer notre grande pétition pour dire NON au Ministère de la Censure en France.

Car si vous jetez un œil à l’actualité de la liberté d’expression, vous voyez que tous les signaux sont au rouge écarlate :

  • Le 14 février dernier, l’Assemblée nationale a rétabli l’article 4 liberticide de la « loi sur les dérives sectaires » (Olivier Véran lui-même l’a reconnu en traitant le Pr Raoult de « gourou qui porte la blouse comme Raël porte la tunique » : l’objectif est bien de punir les « opinions dissidentes en médecine ») ;
  • La veille, le 13 février, le Conseil d’État a sommé l’Arcom, l’Autorité qui régule radios et télévisions en France, de mieux contrôler l’orientation idéologique de CNews — comme si c’était le rôle de l’État de décider quelles idées sont dignes d’être « vues à la TV » !
  • En ce moment, aussi, sont réunis les « états généraux de l’information » voulus par Emmanuel Macron. L’un de ses objectifs est de mettre au pas les réseaux sociaux contre les soi-disant « fake news ». Et savez-vous à qui E. Macron a confié la direction de ces états généraux ? Au secrétaire général de Reporter Sans Frontières, l’homme qui a cherché à censurer CNews !
  • Et le 17 février dernier est entré en vigueur le DSA, le Digital Service Act, une loi européenne voulue par Thierry Breton pour mieux censurer sur les réseaux sociaux, et en particulier Twitter (X), qui persiste à promouvoir la liberté d’expression sur sa plateforme.

Mais il y a encore pire.

Le plus inquiétant, c’est ce que vient daccomplir lagence d’état Viginum, bras armé du nouveau Ministère de la Censure.

Le 12 février dernier, Viginum a publié un rapport qui a permis au gouvernement de fermer immédiatement une vingtaine de chaînes d’informations sur Telegram.

Ce qui était reproché à ces chaînes, c’était de diffuser des informations pro-russes sur la guerre en Ukraine. 

Selon le rapport, ces chaînes Telegram posaient problème, car elles « présentent positivement l’invasion russe aux populations occidentales » et « dénigrent l’Ukraine et ses dirigeants, régulièrement présentés comme “corrompus”, “nazis” ou “incompétents”.

Officiellement, l’objectif est de lutter contre “l’ingérence étrangère” sur l’information.

Mais cela fait penser aux méthodes du parti communiste chinois, qui empêche ses citoyens d’accéder aux informations occidentales sur Internet.

Dans une vraie démocratie, n’est-ce pas au citoyen libre de se faire sa propre opinion, à partir de toutes les sources d’information possible ?

D’ailleurs, sur le conflit en Ukraine, qui a désinformé qui ?

  • N’est-ce pas plutôt le ministre qui disait que les sanctions allaient “mettre à genoux l’économie russe” ?
  • Ou certains généraux de plateaux TV, qui nous assuraient que l’armée russe était tellement arriérée qu’elle était obligée de récupérer des puces électroniques sur des frigo ?
  • Ou encore ceux qui garantissaient que la contre-offensive allait permettre à l’Ukraine de récupérer triomphalement la Crimée ?

Ce qui est visé par Viginum, ce n’est pas tant l’ingérence étrangère que notre accès à “un autre son de cloche” sur l’information !

La preuve : les chaînes Telegram pro-russes n’ont pas été fermées à cause du seul conflit en Ukraine. Ce qui est leur est reproché, c’est aussi de contester le “narratif officiel” sur tous les sujets.

C’est écrit noir sur blanc dans le rapport de Viginum :

“Ces chaînes publient également sur dautres thématiques proches des sphères complotistes francophones qui tendent à remettre en cause la parole politique, les médias ou encore les différentes décisions prises au sein des organisations internationales comme lOTAN, lONU ou lUE par exemple”

Donc, que ces chaînes soient ou non financées par le Kremlin est accessoire pour Viginum et le système de censure gouvernemental.

Sous prétexte de supposée “ingérence étrangère”, le pouvoir cherche manifestement à faire taire les opinions qui le dérangent.

Et pour cela, l’État français dispose désormais d’une arme redoutable à sa disposition, avec l’Agence Viginum.

Cette “arme de guerre” a été créée en 2021 par le gouvernement Emmanuel Macron, par simple décret, sans même passer par le Parlement.

La CNIL avait alors exprimé de lourdes craintes, car l’agence s’est vu octroyer le droit, via la surveillance des réseaux sociaux, d’obtenir une fiche précise de vos opinions en croisant tout ce que vous dites sur Facebook, Twitter (X), YouTube, etc., et de communiquer tout cela à d’autres services de l’État.

Vous avez “aimé” l’opinion d’un opposant au président Macron ? Viginum le sait.

Un petit pouce bleu pour soutenir le professeur Raoult ? Viginum le sait.

L’agence peut faire le compte de vos “mauvaises opinions”.

Et conduire à vous faire censurer.

Ce sera pire encore si elle vous considère comme quelqu’un de trop “influent”. Qui sait, dans ce cas-là, si vous n’aurez pas le droit à la “totale” ? (contrôle fiscal, fermeture de votre compte bancaire, poursuites judiciaires, etc..)

Viginum est un véritable cauchemar pour nos libertés.

Mais pourquoi cette agence n’a pas fait parler d’elle avant, alors qu’elle a été créée il y a deux ans ?

La raison est qu’elle était dirigée jusqu’à l’été dernier par un haut fonctionnaire apparemment intègre, Gabriel Ferriol.

Problème : il n’était pas suffisamment agressif contre certains mouvements d’idées, alors il a été viré.

C’est écrit noir sur blanc dans la Lettre A, et cela fait froid dans le dos :

“Sa relecture en profondeur des notes d’analyse produites par le service et les modifications apportées jusqu’à en dénaturer le fond — notamment en minimisant l’influence de mouvances d’extrême droite complotiste — ont progressivement créé un malaise” (Lettre A)

Maintenant qu’il est parti, nous pouvons craindre le pire, et c’est pourquoi je vous demande de signer d’urgence notre grande pétition :

JE SIGNE LA PÉTITION CONTRE LA SURVEILLANCE GÉNÉRALISÉE :

NON AU MINISTÈRE DE LA CENSURE

La censure d’une vingtaine de chaînes Telegram n’est que le début.

Avec les pouvoirs dont dispose Viginum, tout est désormais possible contre les opinions divergentes de l’idéologie dominante.

Je vous donne quelques exemples :

  • Si le mouvement des agriculteurs dégénère, on pourra dire que la déstabilisation vient de Russie ou de Chine pour mieux organiser une censure de masse ;
  • Même chose avec des informations critiques sur l’état réel de nos banques ou les risques pesant sur nos assurances vie (saviez-vous qu’en 2023, les Français avaient retiré 27 milliards de ce placement ?). Pourquoi ne pas censurer les informations sur ces sujets, dès lors que “l’intérêt national supérieur” est en jeu ?
  • Même problème avec le sujet très sensible de l’immigration : saviez-vous que l’ancien patron de Frontex, un haut fonctionnaire français passé par l’ENA, a déclaré, je cite, “La Commission européenne voit l’immigration illégale comme un projet et non pas comme un problème”. À quand la censure de ce propos sur toutes les plateformes, au motif qu’il ferait “le jeu des mouvances complotistes ou d’extrême droite” ?

“Qui veut tuer son chien l’accuse d’avoir la rage” disait l’adage.

Aujourd’hui, si vous êtes critique vis-à-vis des vaccins Covid, si vous avez un doute sur le narratif climatique, ou si vous êtes contre le wokisme à l’école, vous êtes forcément d’extrême droite ou complotiste, et donc forcément coupable de désinformation.

Je n’exagère pas. Quand France Inter demande à un Prof de Sciences-Po de définir la désinformation, voici sa réponse : 

“Vous avez de la droite identitaire, de la droite nationale-populiste, de la ‘réinformation’. Tout cela constitue un réseau : Papacito, TV Libertés, Réinformation TV, Thierry Casasnovas, Silvano Trotta, etc.”

Et puisque ces opinions sont qualifiées de “désinformation”, l’État se donne le droit de les censurer, et s’est organisé pour le faire massivement avec Viginum.

Et vous pouvez être certain que la censure ne touchera pas seulement les opinions “politiquement incorrectes”.

La censure sera utilisée, aussi, pour écarter les informations qui gênent le pouvoir en place.

Si vous ne me croyez pas, c’est écrit noir sur blanc sur le site de France Inter :

“En 2017, l’entre-deux-tours de la présidentielle est perturbé par ce qu’on appelle les ‘Macron Leaks’. Il s’agit de la fuite de dizaines de milliers de courriers électroniques du mouvement En Marche ! d’Emmanuel Macron. C’est justement pour contrer ce genre d’attaques numériques venues de l’étranger que le gouvernement français a décidé de mettre en place Viginum”*

Problème : personne n’a pu prouver que ces Macron Leaks venaient de l’étranger.

Ce qui est certain, c’est que leur contenu était très gênant pour le pouvoir, qui a donc décidé de se doter des outils pour les censurer !

C’est chose faite avec Viginum, et c’est pour cela que je vous demande d’agir maintenant.

Signez notre grande pétition, Non au Ministère de la Censure en France, et transférez-la à tous vos contacts.

Je compte sur vous : ce sont nos libertés les plus fondamentales qui sont en jeu.

Guy de la Fortelle

Co-fondateur de Tocsin

JE SIGNE LA PÉTITION CONTRE LA SURVEILLANCE GÉNÉRALISÉE :

NON AU MINISTÈRE DE LA CENSURE

Source : Tocsin-media.fr