Great Reset : la Bête est-elle là ?

[Source : Chaîne officielle TVLibertés]

Pierre Hillard, docteur en sciences politiques, présente son dernier ouvrage « Des origines du mondialisme à la grande réinitialisation » publié chez Culture et Racines. Cet entretien pour « Politique & Eco » consiste à présenter les racines du mondialisme et ses fruits. Selon l’auteur, le covid n’est qu’un outil au service d’une cause supérieure :

« Il y a des manœuvres idéologiques, financières et politiques visant à amplifier l’effet de cette pathologie sur la société française ».

Le but étant l’avènement du « Great Reset », promu par le Forum économique mondial de Davos, qui prévoit une réduction de la population mondiale, un programme de technologies implantables et une monnaie numérique mondiale permettant un suivi à la trace. Pierre Hillard analyse également la guerre en Ukraine, conflit entre deux factions du mondialisme en rivalité. Et rappelle que « le fond de l’histoire et toujours religieux ». Un entretien qui décoiffe !




Vers une cohabitation Macron-Mélenchon ?

Par Lucien SA Oulahbib

[Photo : © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP]

Pour enterrer au mieux la France, il faut une belle cérémonie, parce qu’il faut qu’elle soit plastiquement acceptable pour les caciques dits de « gauche » et de l’extrême centre. Déjà Plenel s’est réjoui du vote massif des enclaves islamiques (et antijuives) en faveur de son candidat Mélenchon qui lui se voit déjà en 1er ministre s’il arrache une majorité au Parlement en cas où les électeurs de plus en plus perdus décident de ne pas mettre leurs œufs sociaux dans le même panier. En parallèle à cela, le ralliement à Macron de toute la sarkozie, de la mitterranderie y compris critique (un Chevènement) et de la social-démocratie noyautée par les lambertistes chics (dont vient Mélenchon), le tout via Jospin, tous ces ralliements appendices ne sont que le remugle d’un épiphénomène final, un feuilleton sans fin qui n’aura que trop duré, celui d’une classe politique moribonde issue des années 60 et qui aujourd’hui finit dans l’antichambre interlope de cabinets de conseils américains pour gérer leurs lignes de fuite et autres dettes diverses dont certaines casseroles seraient toujours passibles sinon du pénal du moins du redressement fiscal…

[Note de Joseph : il est peut-être utile de rappeler que le fanatisme est loin d’être propre à l’islam — on le trouve partout, y compris en politique et dans les universités — et que les musulmans ne sont pas non plus nécessairement antichrétiens, anti-juifs ou anti-français.]

La situation au 24 avril au soir pourrait certes ne pas être celle-ci, et d’ailleurs je suis très mauvais en pronostic (ayant cru par exemple que Zemmour puisse réellement accéder au second tour en face de… Pécresse). Choux blanc. Je pensais pourtant que le discrédit contre Macron était si fort dans le pays qu’il était possible qu’un « vote caché » existe vraiment et l’écarte dès le premier tour au profit d’une opposition résolue (Zemmour) et d’un euthanasisme mou (Pécresse).

Au contraire, et sans doute à cause de la poussée contradictoire, mais réelle d’un Mélenchon et de ses soumis, les partisans encore indécis d’un sursaut radical ont préféré soutenir plutôt une Marine Le Pen incarnant désormais la vraie gauche républicaine, tandis que le « marais » désireux d’une euthanasie active (par la dissolution accélérée dans l’UE) ont préféré confier leur cinquième, sixième et énième dose de dissolution à Macron, espérant de toute façon que la planche à billets permettra toujours de payer leur retraite, du moins tant que les Allemands accepteront de supporter le différentiel inflationniste de plus en plus élevé, ce qui apparaît de moins en moins sûr si la guerre contre la Russie se prolonge via un régime de Kiev tenu à bout de bras et excité par un UK voyant là le moyen d’affaiblir encore plus l’UE, de la rendre plus docile aux projets globalistes de la Secte H.S.A ayant toujours son siège central aux USA (mais peut-être plus pour longtemps tant la révolte gronde également là-bas).

Pour qu’il y ait un scénario inverse, le fait que cela soit Marine qui l’emporte en fin de compte, il faudrait que l’emprise maléfique mélenchonienne sur un « peuple de gauche » apeuré soit brisée et a fortiori l’idée, farfelue, que le Rassemblement National représenterait « l’extrême droite » alors que cela concerne plutôt ladite « France Insoumise » qui relève, dans les faits, de tels traits permanents : nébuleuse autour d’un « guide » qui se veut unique, idéologie attrape-tout comme l’abolition de fait des frontières, donc de la citoyenneté, et refus de la séparation des pouvoirs en voulant transformer l’exécutif en simple supplétif du Parti de plus en plus unique et de plus en plus au service du Guide cherchant à dépouiller tous ceux qui ne rallient pas son racialisme…

Comment se fait-il par exemple que Mélenchon n’ait pas pu s’imposer comme candidat « naturel » de ladite officielle « gauche » ? C’est bien parce qu’il a fait le vide autour de lui. Ses concurrents l’ont bien vu dans les alliances antérieures, et ses « amis » qui voulaient encore garder une relation rationnelle à la réalité ont été écartés un par un. Seuls les conseillers plutôt issus de l’extrême gauche néo-léniniste comme Plenel, et pétris dans le ressentiment envieux qui suinte d’ailleurs de chaque mot prononcé par Mélenchon, poussent celui-ci vers encore plus de soumission envers les troupes fraîches de l’islam anti-juif, tout en s’aplatissant dans les coulisses devant les puissants (voir la vidéo de sa rencontre avec Macron à Marseille) jouant ainsi les grandes gueules (comme le dit Olivier Delamarche) vers ceux qu’il juge ne pas être dans la même catégorie que lui, un tyranneau opportuniste qui s’appuie désormais sur des hordes anti-françaises et antijuives pour maintenir son aura sur une frange de jeunes (islamisés) de plus en plus palestinistes, climatistes et dégen (r) (t) és…

D’ailleurs, ce sont des permanences écologistes et communistes qui ont été attaquées par certains de ses partisans dans la soirée du 1er tour (sans parler du saccage de la mairie du 1er arrondissement à Lyon en pleine enclave mélenchoniste) tant ils exigent la construction du Parti Unique et son Guide ; imaginez si ce dernier avait été au second tour, voire même gagné, imaginez si son parti ainsi unique (maquillé en « Union ») devenait majoritaire, la pression incroyable de ses fanatiques se ferait subir de plus en plus partout, à commencer par le système scolaire et universitaire, les logements sociaux, la légalisation des clandestins, la ponction des classes moyennes supérieures déjà détruites par le macronisme, avec comme fer de lance, son « avant-garde » ou l’alliance type grand écart entre les déconstructivistes climatistes et les djihadistes afin d’aller de l’avant, les uns ayant besoin des autres pour détruire leur ennemi commun, les préservateurs (innovants) des acquis judéo-chrétiens et républicains (au sens grec : politeia), avant de se détruire mutuellement, au bénéfice d’autres hordes plus mesurées dont le « mélencho-macronisme » aura besoin pour asseoir l’idéocratie globaliste de la Secte dont les appendices affairistes financent de plus en plus tout ce qui va dans le sens du transhumanisme hygiéniste et scientiste (ce néo-nazisme effectif).

Il est sûr que si les électeurs de Mélenchon étaient aussi anti-macronistes qu’ils l’affirment, le « narratif » diabolisant Marine Le Pen comme étant non seulement d » extrême droite, mais l’incarnant dans toute sa force et son horreur ne marcherait pas. Or, il semble bien que malgré l’évidence du contraire, toute la classe politico-médiatique au service de la Secte, à commencer par Mélenchon, leur clame qu’il faut faire bloc contre Marine Le Pen afin de « sauver la République » alors que toute cette élite, corrompue jusqu’aux os (tout en se prétendant « indépendante ») en est devenue la première fossoyeuse au sens de plus en plus littéral du terme ; on va bien voir si ces électeurs mélenchonnistes sont aussi moutonniers (et mascocéros) que les macroniens de plus en plus zombifiés au sens littéral (ou son socle électoral des plus de 65 ans et des jeunes ayant déjà basculé dans le Métaverse).




Le deuxième tour peut-il inverser les résultats du premier ? Analyse de Dominique Delawarde

Par Dominique DELAWARDE le 12 avril 2022

Nombre de mes amis me disent que la réédition du scénario de 2017 est en cours et qu’il aura le même épilogue, bref, que l’élection est « pliée ».

Je ne partage pas totalement cette analyse pour les raisons suivantes.

Certes, le président qui sortira des urnes sera un président élu par défaut puisque 80 % ou plus des électeurs inscrits n’auront pas porté leurs suffrages sur elle ou lui.

Comme en 2017, 39 millions des 48,7 millions d’électeurs inscrits n’ont pas voté pour le candidat arrivé en tête, ce qui relativise l’ampleur de sa victoire au 1er round et laisse déjà présager de grandes difficultés pour gouverner la France pour cinq années de plus.

Mais la question qui se pose aujourd’hui est la suivante : se peut-il que le vote par défaut qui a servi Monsieur Macron au 2e tour de 2017 favorise, cette fois, Marine Le Pen ? Et si oui, pourquoi ?

Examinons les deux situations, les chiffres, les différences fondamentales entre les deux situations (2017 et 2022) qui, en dépit des apparences, ne sont pas du tout les mêmes.

En 2017, les résultats du premier tour faisaient apparaître QUATRE candidats avec des scores élevés : TROIS que l’on retrouve aujourd’hui et UN candidat LR, Monsieur Fillon dont les électeurs s’étaient, en large part et sur son appel, reportés sur Mr Macron au deuxième tour.

En 2022, le réservoir de vote par défaut des LR au profit de Mr Macron a quasiment disparu.

Ce vote par défaut des électeurs LR de Fillon a été anticipé dès le premier tour de 2022, ainsi que le démontre le piètre score de Mme PECRESSE et le score plus élevé de Mr Macron. Le résultat de la primaire LR montre qu’en dépit de l’appel de Mme Pécresse, nombre d’électeurs LR, restés au bercail, se reporteront sur MLP au 2e tour avec Mr Ciotti et beaucoup d’autres, dans le cadre bien compris d’Union des droites, qui seul peut sauver les LR de la disparition.

Ce sont donc, cette fois, les électeurs de Mr MELENCHON, qui feront la différence et le résultat du 2e tour, dans leurs votes par défaut. Soit ils s’abstiendront ou voteront blanc, ce qui revient à voter pour Macron, mais aussi à suivre les consignes de Mr Mélenchon, soit ils voteront, à contrecœur, pour Mr Macron et assureront sa victoire, soit, comme un tiers l’avaient déjà fait en 2017, ils voteront MLP.

Ce que nul ne sait vraiment aujourd’hui c’est l’ampleur du vote par défaut « Tout sauf Macron », qui pourrait bien l’emporter, aujourd’hui sur l’ampleur du vote par défaut « tout sauf MLP ».

Or, des raisons existent pour une telle évolution, un tel changement d’attitude des électeurs et particulièrement des électeurs « Insoumis ». Il y a eu, bien sûr, la crise des Gilets jaunes et la répression plus que musclée qui restera dans les mémoires. Il y a eu cette gestion dictatoriale et calamiteuse de la crise sanitaire qui a fait apparaître plusieurs scandales de corruption (Mac Kinsey, Pfizer) et qui a placé la France dans le peloton de queue des plus mauvaises gestions au niveau mondial. Je doute qu’un personnel soignant Insoumis, qui a perdu son emploi pour refus de se faire vacciner, suive les consignes de vote de Mr Mélenchon. Je doute qu’un Gilet jaune qui a perdu un œil et qui a voté Insoumis suive les consignes de Mr Mélenchon. Je doute que les parents qui ont perdu un proche ou un enfant des effets secondaires de la vaccination expérimentale suivent les consignes de Mr Mélenchon, de Mr Jadot ou de Mme Pécresse.

En clair, il n’est pas impossible que la détestation que Mr Macron a suscitée et entretenue sur sa personne change l’orientation du vote par défaut et favorise un vote « dégagiste » qui lui soit, in fine, défavorable. Les sondeurs ne s’y trompent pas qui donnent une victoire incertaine de Mr Macron, dans la marge d’erreur des sondages.

Mais, me direz-vous, il y a l’Ukraine. Mr Macron serait-il plus apte que MLP pour gérer cette crise ?

Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte le fait indéniable que la crise ukrainienne est, en fait, l’expression d’un bras de fer entre deux mondes : un monde occidental unipolaire sous hégémonie US-OTAN-Dollar-GAFAM (20 % de la population mondiale) et un monde qui se voudrait multipolaire, dont beaucoup d’États vivent sous la contrainte permanente de menaces de sanctions US, économiques ou militaires, qui comptent 80 % de la population mondiale, prêts à suivre la Chine et la Russie pour échapper à ceux qui les exploitent.

Ce cadre étant posé, le vote Macron par défaut, c’est la fuite en avant vers le jusqu’au-boutisme guerrier occidental et mondialiste qui se terminera mal et qui n’est pas vraiment la tasse de thé des Insoumis.

La paix reviendra un jour prochain en Ukraine. Quoiqu’il arrive, l’Occident, l’UE et la France devront reprendre des relations avec la Russie et avec les nombreux pays qui suivent avec intérêt, voire soutiennent, la tentative russe de bousculer l’hégémonisme occidental. Monsieur Macron, allié inconditionnel du mondialisme US-OTAN-GAFAM-Dollar, sera certainement moins bien placé que MLP pour négocier avec la Russie et le monde multipolaire.

On peut jouer les bravaches, mettre de l’huile sur le feu, inciter à la guerre, mais pour faire la guerre, il faut avoir quelques chances de la gagner. L’état des forces militaires de la France et de l’OTAN ne permet pas d’envisager de nouvelles provocations dans l’est de l’Europe, provocations bien peu raisonnables, pouvant déboucher sur un conflit nucléaire qui ne compterait que des perdants.

En conclusion, à qui profitera le vote par défaut ? Le dégagisme et le « Tout sauf Macron » l’emportera-t-il sur le « Tout sauf RN » ? Les électeurs réaliseront-ils que s’abstenir ou voter blanc c’est voter Macron ? Que le vote à la présidentielle sera suivi d’un vote pour des législatives qui permettra de tempérer les ardeurs du candidat élu ?

Réponse le 24 avril.




Un des objectifs cachés de la guerre en Ukraine : la ruine et le dépeçage de l’Europe

[Source : srp-presse.fr]

Par François Martin

Parmi les diverses formes d’impensé politique que constitue l’atlantisme américain1, l’économie figure en bonne place. La guerre d’Ukraine offre aux néo-conservateurs et aux hommes d’affaires de ce pays une opportunité exceptionnelle, d’abord pour ruiner l’Europe, ensuite pour la dépecer.

À supposer que les herbivores aient une forme de conscience d’eux-mêmes, on peut penser qu’ils ne se perçoivent pas d’abord comme de la viande. Le problème, c’est que les carnivores, eux, ne voient pas les choses à la même enseigne. C’est toute la question de l’Europe.

Hubert Védrine a souvent dit que l’aventure européenne souffrait d’un défaut rédhibitoire, c’est le fait qu’elle était «un projet d’herbivores au milieu de carnivores». Et, de fait, l’Europe est construite depuis le départ sur une équivoque, une faiblesse si grave qu’il est essentiel, comme toutes les faiblesses majeures, de ne jamais la rappeler, même si elle est visible par tous : sa propre défense.

L’«AMITIÉ AMÉRICAINE» : PETITE RÉTROSPECTIVE

Cette prérogative essentielle est confiée, à travers l’OTAN, aux États-Unis2. Or il n’existe pas d’exemple dans l’Histoire où un pays ait eu à assurer durablement la sécurité d’un pays ou d’un groupe de pays sans qu’il ait perçu ces autres, à un moment donné, comme «de la viande». Les appétits du protecteur s’aiguisant, et les protégés étant à sa merci, il arrivera forcément un jour où il «passera à l’acte».

C’est dans la nature des choses : imaginons que nous engagions un «homme fort», suffisamment armé et au caractère bien trempé, pour protéger notre famille et notre maison. Il vit avec nous, il partage tous nos instants. Qui empêchera qu’un jour, quand l’envie lui en prendra, il se serve dans le frigidaire, puis dans la caisse domestique ? Puis il nous menacera si nous protestons. Il changera la décoration si celle-ci ne lui plaît pas, puis il battra nos enfants, enfin, il dormira dans notre lit, de préférence avec notre femme… Et ceci d’autant plus que le contexte du quartier sera plus dangereux. Dans ce cas-là, il se croira tout permis. Qui l’en empêchera, surtout si, pendant des décennies, nous lui renouvelons notre confiance malgré ses abus, sans jamais chercher ni à nous écarter de lui, ni à équilibrer nos relations en nous rapprochant d’un autre protecteur ? Certainement, ce moment arrivera un jour. L’Europe s’est mise dans cette situation, et ce jour, celui d’un pas supplémentaire dans la sujétion et l’humiliation, et demain la pauvreté et la misère, est arrivé.

D’abord, il faut remarquer que les USA, lorsqu’ils veulent quelque chose, ne font pas dans le détail, y compris avec leurs amis. Un exemple des plus éclairants est le plan du Débarquement de juin 1944. Ceux qui ne croient pas aveuglément l’Histoire officielle (celle des «libérateurs» de l’Europe) savent que le plan ne consistait pas à sauver Paris, mais au contraire à contourner le Bassin parisien, par le sud et par le nord, de façon à enfermer l’armée allemande dans une poche. Ainsi, cette dernière se serait certainement acharnée sur Paris3, ce qui aurait eu deux avantages : faire gagner du temps aux armées alliées pour foncer sur Berlin et, par ailleurs, faciliter ensuite la «prise en main» de la France, profondément traumatisée par une destruction atroce de sa capitale, par le système politique et administratif américain, ses gouverneurs et même sa monnaie. C’est le génie manœuvrier de de Gaulle et sa force de caractère qui nous ont sauvés de cette tragédie4.

Les Américains ont agi de même dans de nombreuses occasions, en trahissant, puis en ruinant leurs propres alliés :

En Iran, à l’époque du Shah5, celui-ci s’est d’abord appuyé sur les USA, grâce à son amitié avec Eisenhower, puis avec Nixon, pour prendre, puis consolider son pouvoir. Lorsque, plus tard, il tente de s’émanciper un peu en se rapprochant de l’Union soviétique et de la Chine, puis de l’Europe, les Américains se serviront précisément des oppositions internes à sa politique, jugée trop moderne, pro-occidentale et pro-américaine (ce qui est un comble !). Ils pousseront Komeyni pour le faire renverser. Il finira ses jours, atteint d’un cancer, en Égypte. On sait où en est l’Iran d’aujourd’hui, un pays où se conjuguent isolement et pauvreté.

Saddam Hussein6 est un autre exemple de «l’amitié» américaine. Il faut rappeler qu’à l’époque, l’Irak était, malgré ou à cause des méthodes du dictateur, le pays le plus développé du Proche-Orient. Lesquelles méthodes ne gênaient nullement l’Amérique7. D’aucuns ont affirmé que lorsque Saddam décide d’envahir le Koweït, en 1990, il a obtenu l’aval préalable de ses «grands amis». Mal lui en prend, comme on le sait8. Ensuite, l’Histoire a montré que la deuxième guerre du Golfe, en 2003, n’était pas une «guerre préventive», mais bien une opération de prédation pure, menée de main de maître, certainement, par Georges W Bush et son entourage néo-conservateur9. Aujourd’hui, l’Irak est un champ de ruines, économique et politique. On pourrait continuer la liste.

UNE OPÉRATION MINUTIEUSEMENT PRÉPARÉE DEPUIS 2014

Pour ces politiciens américains, souvent dirigeants eux-mêmes de groupes pétroliers et militaro-industriels américains, aucune opportunité n’est inintéressante10. Pour ces chasseurs invétérés, toujours en quête de proies, aucun gibier n’est négligeable. Lorsqu’on est persuadé de cela, suite à ces exemples historiques, il est facile d’imaginer à quel point la crise ukrainienne est pour eux une chance formidable, une opération minutieusement préparée depuis 201411 et déclenchée au moment choisi.

D’abord, le début coïncide très précisément avec la fin, assez calamiteuse, de leurs «affaires» en Irak, en Syrie et en Afghanistan, à l’été dernier12. Le début de la «phase opérationnelle» de l’affaire ukrainienne, démarrée au printemps avec le «carpet bombing13 médiatique », est trop parfait pour être l’effet du hasard. L’OTAN n’a jamais été «en état de mort cérébrale». Les questions moyen-orientales une fois soldées, le temps était venu d’ouvrir ce nouveau chapitre de la «lutte pour la liberté des peuples» soumis, cette fois-ci, à l’arbitraire russe. Est-ce qu’on n’a pas déjà entendu chanter cette chanson ?

Ensuite, la guerre a provoqué deux réflexes, de la part des Occidentaux, ces «herbivores» objets de la prochaine chasse :

Le premier a consisté à augmenter très fortement les budgets d’armements. La réaction la plus spectaculaire a été celle de l’Allemagne, qui a débloqué immédiatement une enveloppe de 100 Mds d’euros, avec la promesse d’augmenter ensuite son budget régulièrement14. Et ceci pour acheter principalement, cela va sans dire, du matériel américain15. Ce processus est le même pour tous les autres pays de l’OTAN, y compris la France16. Le tout début de cette guerre est donc déjà une extraordinaire opportunité pour l’industrie militaire américaine. On peut penser, d’ailleurs, que l’un de ses sous-objectifs, dans ce domaine, sera de ruiner et de piller dès que possible l’industrie d’armement française, qui représente, par rapport à ce «nouveau marché» européen qui s’ouvre à eux, une concurrence qu’ils vont rapidement considérer comme intolérable17.

L’autre «réflexe» européen a été celui des sanctions. Il a été unanime et fort important. On peut penser qu’il a été moins guidé par le choix d’une méthode propre à arrêter Poutine (quelques instants de réflexion suffisent pour comprendre que ce ne sera pas le cas) que par la nécessité d’allumer un «contre-feu médiatique» aux images, véhiculées par la presse, du malheur du peuple ukrainien. En effet, le choix, presque exclusif de la part des gouvernements occidentaux, d’une politique du verbe, de l’image et de la posture, au détriment d’une politique de l’action, les rend extrêmement sensibles aux campagnes médiatiques lancées par les autres, une chose que les Américains, des spécialistes de ce type de stratégie, ont bien compris, et dont ils se sont servis sans limite, avant et pendant ce conflit, et aussi par le passé.

Il est à remarquer par ailleurs que la façon dont ces sanctions ont été votées est particulièrement significative de la faiblesse européenne. En effet, selon ce qui a été indiqué par la presse, les sanctions auraient été mises au point directement par le Département d’État américain, avec la Commission européenne, sans que les États-membres n’aient eu voix au chapitre, et qu’ils en ont été informés vingt-quatre heures avant leur promulgation. Si c’est le cas, c’est particulièrement inquiétant.

Nonobstant le fait qu’il va falloir maintenant, et ça ne va pas être une mince affaire, expliquer aux opinions qu’on a violemment impacté leur pouvoir d’achat pour une guerre qui n’était pas dirigée contre eux18, cette «délégation» aux Américains d’une politique de sanctions qui concerne essentiellement l’Europe19 ouvre évidemment la porte, pour l’entourage de Biden, à des choix qui non seulement «embêtent» les Russes, mais favorisent également l’affaiblissement de l’industrie européenne, dans le but d’une future prédation sur nos industries et nos ressources.

Qui pourrait empêcher que nos «amis» de l’Ouest n’aient envie de raisonner ainsi, puisque nous avons indiqué, d’entrée de jeu, que nous le leur permettions ? Pourquoi se gêneraient-ils pour venir faire leur marché » chez nous, alors que nous leur ouvrons si complaisamment la porte ? Et pourquoi s’empêcheraient-ils, dès aujourd’hui, de préparer ce futur raid en choisissant les sanctions qui font le plus mal aux Russes, mais aussi à nous, puisque, visiblement, nous ne faisons rien pour leur dire non ? La problématique actuelle est bien le fait que nous servons, dans ce conflit, de «chair à canon», puisque c’est nous qui sommes en première ligne et qui prenons tous les risques, économiques, militaires et aussi nucléaires20. À l’évidence, la suite des opérations sera le fait que nous soyons aussi les «morceaux» qui seront ramassés, au moindre prix. Qu’est-ce qui montre, aujourd’hui, que les choses risquent de se passer différemment ?

DEUX CONFIRMATIONS

Un des exemples qui tendent à prouver que c’est bien dans ce sens que les choses se dessinent est la question du paiement des exportations russes en roubles. On sait en effet que Poutine, très intelligemment, a exigé, pour lutter contre la dépréciation du rouble induite par les sanctions, que les exportations de ses produits vers les pays «inamicaux» soient payées en roubles. Cela ne gêne en aucune façon, en principe, les pays européens. Qu’est-ce qui les empêche, en effet, d’acheter du rouble ? Les seuls que cela gêne – et c’est pour eux un point très important –, ce sont les USA, parce que cela tend à remettre en cause le monopole du USD pour les transactions internationales. Si demain, l’habitude se répand que les grandes transactions internationales soient payées en yuans, en euros, en roubles ou en yens, c’en est fini de l’avantage américain. Ce serait un affaiblissement politique de première grandeur. Pour cette raison, ils tiennent à ce «dogme» comme à la prunelle de leurs yeux.

Ils ont donc fait répondre, par l’Allemagne et la France entre autres, le refus de cette modalité. Mais si, demain matin, les Russes ne livrent plus leur gaz à l’Europe parce que nous refusons d’acheter des roubles (parce que les Américains nous l’interdisent, alors que cela ne nous gêne pas), ce sera la faillite pour de nombreuses entreprises européennes21. S’ouvrira alors, pour les fonds et les «majors» américaines, un «marché de la casse» dont ils seront bien bêtes de ne pas profiter. Dans une telle affaire, nous sommes clairement les «dindons de la farce», et les choses sont parties pour durer, puisqu’il est clair, nous l’avons démontré, que si les Russes ont tout intérêt à écourter le conflit, lorsqu’ils auront obtenu ce qu’ils veulent (la «finlandisation» de l’Ukraine), et à rentrer chez eux, les Américains, eux, ont un objectif principal, embourber les Russes sur place et «vietnamiser» leurs adversaires22.

Un autre exemple est le blocage commercial imposé par les sanctions. Il se développe dans trois directions :

  •  L’achat de produits russes : à mesure que les sanctions nous interdisent d’acheter aux Russes, nous sommes obligés de trouver des fournisseurs de substitution. Devinons, comme dans le cas du gaz, qui nous est imposé en priorité ?
  •  La vente de produits aux Russes : la Russie représentait pour nous un débouché important. Si nous ne pouvons plus leur vendre, nos entreprises seront très fragilisées. Devinons, là aussi, qui sera en première ligne pour nous racheter ?
  •  Enfin, les partenariats commerciaux avec la Russie, essentiellement par le biais de nos filiales sur place. C’est le pire scénario des trois puisque, nous le savons, le gouvernement russe a déjà présenté à la Douma un projet de loi visant à nationaliser les entreprises étrangères qui cesseraient, même momentanément, de travailler en Russie. Ainsi sont menacés des fleurons français comme Renault, Total, Auchan ou Décathlon. Si Auchan et Décathlon ont déjà indiqué qu’ils n’interrompraient pas leurs activités russes, il n’en est pas de même pour Renault, cloué au pilori (dans son message aux parlementaires français !) par le zélé Zélinsky, toujours bien disposé à relayer les injonctions américaines23. Ceci est particulièrement dangereux puisque, dans ce cas, nous perdrons à la fois notre CA et notre capital24. Malgré ce risque, notre propre État ne nous défend pas, et il laissera nos entreprises se faire «lyncher» par les médias si elles n’obtempèrent pas aux ordres américains. Et lorsqu’elles auront fait faillite, devinons, là aussi, d’où viendront les fonds pour les «sauver» ?

À QUI LE CRIME PROFITERA-T-IL ?

Dans tous ces cas, à qui le crime profite-t-il25 ? Et surtout, à qui profitera-t-il demain puisque, c’est une évidence, ce conflit va durer, non pas parce que les Russes le souhaitent, mais parce que les Américains le veulent26. Où en sera notre économie dans six mois, dans un an, dans deux ans, dans dix ans ? Et l’on comprend bien que la base, ce qui permet de faire justifier auprès d’opinions crédules, dans une certaine mesure27, les sacrifices et les souffrances qu’elles endurent, et celles qu’elles endureront à l’avenir, c’est la guerre. C’est elle qui peut faire accepter la veulerie des États européens, car, face à la menace, «les Américains nous protègent» et «nécessité fait loi28». C’est elle qui doit permettre, en fin de compte, d’accélérer la prédation. Il sera donc essentiel, aux yeux des stratèges américains de la communication, de faire en sorte que l’injonction «C’est la guerre !» et sa mise en scène durent le plus longtemps possible.

Ceci est d’autant plus grave que, encore une fois, cette guerre ne nous concernait pas29… jusqu’à ce que nous acceptions de nous-mêmes d’y entrer, en décidant de livrer des armes et en devenant cobelligérants. On comprend mieux pourquoi il était essentiel pour les Américains de nous pousser dans cette direction. On comprend aussi l’erreur magistrale que nous avons commise en ne refusant pas de nous engager sur ce terrain. Pourquoi ne pas nous être limités à l’humanitaire ? Maintenant, nous sommes de plein pied dans une «logique de guerre». En temps de paix, nous avons déjà eu la monstruosité arbitraire de l’extraterritorialité du droit américain. En temps de guerre, un temps qui justifie tout, où s’arrêteront les exigences de nos «protecteurs» ?

Il ne sert à rien de proposer de réparer la maison vétuste sur la plage, si l’on ne voit pas arriver l’énorme tsunami, dont la crête se découpe déjà sur l’horizon. Face à une telle mécanique, un processus terrifiant, qui se met en place sous nos yeux, et pour lequel rien ne semble montrer qu’il devrait s’arrêter (puisque personne ne le dénonce !), rien moins que la ruine programmée et consentante de l’Europe et ensuite sa vente à la découpe30, les propositions franco-françaises de tous les candidats à la future présidentielle seront de bien peu d’importance. La seule chose qui pourra influer sur le cours des choses, en réalité, sera notre politique étrangère.

François Martin

Image UE : Kaonos / Shutterstock


1 – Voir «L’atlantisme, un impensé politique français» dans la Smart Reading Press du 18 mars 2022.

2 – Mise à part celle de la France, mais uniquement dans sa composante nucléaire. Pour le reste, la France fait partie de l’OTAN. S’y applique donc le Traité de Lisbonne, qui indique que, pour la défense européenne, l’OTAN reste «le fondement de la défense et l’instance de la mise en œuvre» de la PESC (cf. article supra, NDBP no 15).

3 – Comme elle en avait l’habitude. C’est ce qui s’était déjà passé à Varsovie, en août 1944. Suite à l’insurrection, les Allemands s’étaient atrocement vengés sur la ville, qu’ils avaient entièrement détruite. Sur l’autre rive de la Vistule, les Russes avaient attendu patiemment la fin du martyre pour intervenir… (Voir sur Wikipédia. Le plan initial américain était de permettre la même chose avec Paris.)

4 – Voir TV5Monde.

5 – Voir Wikipédia.

6 – Voir Wikipédia.

7 – En 1983, le néo-conservateur Donald Rumsfeld lui vend le gaz moutarde avec lequel il gazera ensuite les Kurdes, l’un des méfaits qu’on lui reprochera. Voir sur cette vidéo.

8 – Voir Wikipédia.

9 – Dans les jours suivant l’invasion américaine, les 7 milliards de USD de la réserve du Trésor irakien disparaîtront comme par enchantement. Voir Wikipédia.

10 – À son époque, Eisenhower se plaignait déjà de leur rapacité. Il faut rappeler que le mari de Victoria Nuland, l’égérie de l’affaire ukrainienne, n’est autre que Robert Kagan, le chef de file des néo-conservateurs américains (voir Wikipédia). Et le budget de la défense américain est passé, entre 2001 et 2022, de 280 à 773 milliards de USD. Les enjeux industriels et commerciaux sont donc colossaux.

11 – Voir «Ukraine : le piège s’est refermé… sur Poutine» dans la Smart Rading Press du 25 février 2022.

12 – Voir «Afghanistan : le changement des fondamentaux géopolitiques» dans la Smart Reading Press du 24 septembre 2021.

13 – Tapis de bombes.

14 – De façon à atteindre 2 % du PIB.

15 – Comment les Français, dans un tel contexte, ont-ils pu s’étonner d’être ainsi «trahis»&nbsp,? Cette réaction est de la pure mise en scène, ou alors une incroyable naïveté !

16 – 2 % du PIB au minimum également, pour tous les pays européens. Voir touteleurope.eu.

17 – Ce sont les Allemands, semble-t-il, qui sont chargés de cette «basse besogne».

18 – Du moins, elle ne l’était pas avant que l’on ne décide de livrer des armes aux Ukrainiens…

19 – Les Américains, en effet, ne sont pas impactés par les sanctions. Elles leur profitent même, en particulier pour le gaz de roche-mère, dont ils sont exportateurs, alors que nous nous en sommes volontairement privés. Nous nous sommes enfoncés dans le piège énergétique. Voir atlantico.fr.

20 – Voir Ukraine : et maintenant ? (Smart Reading Press) et le développement sur le «parapluie nucléaire américain».

21 – D’après l’économiste Charles Gave, si la Russie ne livre plus, elle peut tenir deux ans, mais l’Allemagne peut tenir quatre jours avant que son industrie ne s’arrête. Voir Sud Radio.

22 – Voir Ukraine : et maintenant ? (Smart Reading Press) et la stratégie américaine.

23 – Lorsqu’un «parrain» prête à un emprunteur 10 milliards de USD, ce dernier fait exactement ce que l’autre lui demande, sinon, il risque très vite une balle dans la tête. Depuis le début des négociations entre Russes et Ukrainiens à la frontière biélorusse, deux des négociateurs ukrainiens, sans doute un peu trop zélés, ont été assassinés à leur retour à Kiev…

24 – Depuis que Renault a annoncé l’arrêt de son activité en Russie, et sans même attendre que ses activités soient nationalisées, l’action a déjà baissé de 25 %, et la direction a annoncé 2 milliards d’euros de pertes pour cette année. Comment l’entreprise s’en relèvera-t-elle ?

25 – Voir le tweet de Jean-Frédéric Poisson du 26 mars 2022.

26 – Voir ci-dessus, NDBP n° 22.

27 – Et de moins en moins, il faut l’espérer.

28 – En vérité, ils ne nous protègent pas. C’est nous qui les protégeons… en faisant le tampon !

29 – Ce qui ne veut pas dire que nous ne devons pas nous protéger aussi contre les Russes. La règle «si vis pacem, para bellum» ne doit souffrir aucune exception.

30 – Voir : Laurent Izard, La France vendue à la découpe, L’Artilleur, 2019




Confirmation de la capture d’un général de division américain par la Russie alors qu’il tentait de fuir Marioupol

[Source : thetruthseeker.co.uk]

Par Jim Stone

MAINTENANT CONFIRMÉ : Le Major général américain Roger L. Cloutier a été capturé par la Russie alors qu’il tentait de fuir Marioupol après avoir donné des directives militaires aux forces ukrainiennes et mercenaires.

J’avais précédemment publié ceci comme une rumeur. Ce n’est plus une rumeur. C’est grave. Un acte de guerre manifeste dont les États-Unis espéraient s’affranchir. Voici comment il s’est fait prendre, d’après un résumé des rapports précédents publiés ici [sur le site de Jim Stone].

Les forces russes ont coupé toutes les voies d’évacuation terrestres, ce qui a « piégé le haut commandement des forces ukrainiennes », qui n’étaient finalement pas du tout ukrainiennes. L’Occident a commandé la guerre en Ukraine pendant la plus grande partie de celle-ci. Pour éviter d’être prises au piège, les forces occidentales ont ensuite tenté de libérer leurs gens par hélicoptère. La Russie a fait un bon travail en abattant les hélicoptères. Au fur et à mesure que les Russes avançaient, les chefs militaires de plusieurs pays, alimentés par les renseignements américains, se sont réfugiés dans une aciérie que les renseignements américains savaient que la Russie voulait à tout prix éviter de détruire. L’aciérie était un excellent endroit pour combattre, et comme bonus, elle était très facile à défendre.

Les forces américaines et occidentales n’ont cessé d’envoyer des hélicoptères, mais ceux-ci ont été abattus avant d’atteindre l’aciérie. Les Russes ont alors changé de tactique. Le changement tactique a été de permettre aux hélicoptères d’atteindre l’aciérie et d’atterrir dans des zones ouvertes sur le terrain de l’aciérie, puis de les abattre lorsqu’ils essayaient de partir. Ils ont permis, au fil du temps, à 8 d’entre eux d’atterrir et de prendre des personnes à l’intérieur de l’aciérie. Deux d’entre eux se sont enfuis, mais dans l’un des six qu’ils ont abattus, ils ont trouvé le général Cloutier.

C’EST UNE MAUVAISE NOUVELLE, car cela prouve sans l’ombre d’un doute que les États-Unis menaient vraiment la guerre en Ukraine, sur le sol ukrainien. La Russie peut maintenant légitimement faire ce qu’elle veut en représailles.

POUR ÉCLAIRCIR : dès le début, le Pentagone a commandé la guerre en Ukraine. Le Pentagone a ordonné l’utilisation de la population civile ukrainienne comme boucliers humains. Je doute que le Pentagone ait ordonné le meurtre de réfugiés en fuite, mais même l’utilisation de boucliers humains, surtout lorsqu’elle est commandée de l’étranger, n’est qu’une nuance de gris par rapport à cela. Les États-Unis peuvent à juste titre être tenus pour responsables des atrocités qui ont eu lieu en Ukraine.

Après la capture du général américain, les médias et les services de renseignement américains ont fait tourner l’usine à mensonges à plein régime, et les grandes entreprises technologiques se sont impliquées en déclarant ouvertement qu’elles démonétiseraient toute source médiatique qui ne mettrait pas précisément en avant les mensonges sous toutes leurs formes. Maintenant, tout ce que nous obtenons [de la part de ces entreprises], c’est comment les Russes ont joyeusement violé et assassiné d’innombrables civils, tandis que les corps des civils morts sont encore marqués par des marques ouvertement nazies qui ont été mises sur eux pour le plaisir. APRÈS QUE LES MÉDIAS OCCIDENTAUX AIENT OUVERTEMENT DÉCLARÉ QUE LES FORCES NAZIES UKRAINIENNES FAISAIENT LA GUERRE.

C’était un renversement complet de la narration, comme un interrupteur, accusant la Russie de laisser des marques nazies sur les gens, alors que les Russes ne se comportent pas ainsi.

Nous allons maintenant voir comment la Russie réagit à une telle calomnie, et comment elle réagit à une attaque pour quelque chose qu’elle n’a jamais fait.




Un exemple du bras long de l’OTAN et accessoirement de Soros dans le récit médiatique anti-russe

[Source : ahmedbensaada.com]

Soros et Le Quotidien d’Oran

Par Ahmed Bensaada

J’ai longtemps écrit pour Le Quotidien d’Oran (LQO). C’était un réel plaisir de composer des textes pour ce journal. En fait, ce n’était pas pour le « Quotidien » lui-même, mais pour « Oran », ma ville, mon phare, le centre de gravité de mes pérégrinations.

Je me suis éloigné de ce quotidien lorsque j’ai constaté que mes écrits (notamment « Arabesque$ ») sur le rôle néfaste de l’Occident dans la politique du monde arabe en général et de l’Algérie en particulier dérangeaient sa ligne éditoriale. Il en a été de même avec mon livre sur Kamel Daoud ou celui sur les « ténors autoproclamés du Hirak » dont les sujets sont directement ou indirectement liés au thème précédent.

Non seulement mes livres n’ont jamais fait l’objet de recensions sérieuses, ni de critiques argumentées, ni d’interviews sérieuses comme c’est le cas dans d’autres médias algériens ou étrangers, mais ils ont été systématiquement l’objet de sordides attaques et d’ignobles dénigrements sur les colonnes même du LQO.

C’est Ahcène-Djaballah (BAD pour les intimes), qui s’est chargé de ces basses besognes. Ah, ce sacré BAD! Avec un CV pédant aussi long que la Muraille de Chine, ce vénérable « môssieu » tient, sur LQO, la rubrique littéraire la plus malhonnête, la plus insignifiante et la plus insipide qu’il m’ait été donné de lire.

Voici deux exemples pour illustrer mon propos. Alors qu’il avoua ne pas avoir encore lu mon livre (sic) sur Kamel Daoud, BAD ne se priva pas de pondre une lamentable critique truffée de faussetés et d’attaques ad personam. Un vrai professionnel ce BAD!

J’ai adressé un texte à la direction de LQO pour faire valoir mon droit de réponse. Résultat? Motus et bouche cousue en parfaite contradiction avec l’éthique journalistique. J’attends toujours une réponse depuis…2016!

Au sujet de mon livre sur le Hirak, il le traita de « petit livre » « truffé de complots… mais, heureusement que les complots n’ont jamais fait l’Histoire ». Un langage identique, presque mot à mot, à celui d’un certain Zitout, sujet de Sa Majesté et accessoirement dirigeant du mouvement « Rachad » : LQO, BAD, Rachad, même combat?

Échaudé par ma première expérience et connaissant parfaitement la notion de « liberté d’expression » chez LQO, je n’ai pas osé demander un droit de réponse. Néanmoins, un honnête journaliste a décidé de ne pas laisser passer la chose.

Ah, j’oubliais. Il parait que BAD est « Professeur associé à l’École supérieure de journalisme et des sciences de l’information d’Alger/Ben Aknoun). Non, sérieux, ce n’est pas une blague?

Après cette nécessaire introduction pour situer dans quelle fange se vautre LQO, allons à notre sujet principal.

Il y a quelques jours, un ami me fit parvenir une copie du LQO datée du 23 mars 2022. J’allais poliment la mettre dans la corbeille lorsqu’un encadré, bien visible sur la une, attira mon intention.

Il s’agissait de trois articles présentés comme « supplément autour du monde » :

  • « Les conséquences économiques de la guerre en Ukraine » par Mohamed A. El-Erian;
  • « Des sanctions économiques, une arme de destruction massive », par Raghuram Rajan;
  • « Le Potemkine militaire de Poutine », par Daniel Gros.

Il est donc question de trois articles traitant tous du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Intéressant à lire, n’est-ce pas?

Certes, mais on se rend vite compte que les articles en question sont politiquement orientés selon une vision occidentale, clairement anti-russe. On aurait cru qu’ils étaient écrits par le secrétaire général de l’OTAN en personne.

Extrait de la une du LQO du 23 mars 2022

Dans le premier texte, on peut lire, par exemple :

« La Russie va être confrontée à de graves problèmes de change, des pénuries massives, l’effondrement du rouble, des arriérés de plus en plus importants et aux prévisions d’une population qui s’attend à ce que sa situation se dégrade ».

Mais avec ce portrait de fin du monde en Russie, l’auteur est beaucoup plus indulgent quant aux conséquences du conflit sur les pays occidentaux qui ne cessent de souffler sur la braise de la guerre au lieu de chercher des solutions pour une rapide fin de crise.

Dans le second, l’auteur traite la Russie de « nain économique relativement à sa puissance militaire » et prédit que les sanctions contre la Russie « porteront atteinte au niveau de vie et la santé de la population russe et pousseront à la hausse son taux de mortalité ». Il qualifie les sanctions contre la Russie de « moyen efficace (autrement dit, douloureux) mais civilisé de répondre à l’agression et à la barbarie », tout en encourageant de « s’en prendre aux biens des élites du pays agresseur ».

On aurait bien aimé l’entendre parler de l’isolement politique de l’Occident par rapport au reste du monde, ou des conséquences économiques de ces sanctions sur les pays occidentaux eux-mêmes.

Dans le troisième et dernier article, Daniel Gros nous apprend que « les Ukrainiens qui défendent chèrement leur patrie, semblent avoir un net avantage sur les forces russes d’invasion », que « la corruption a envahi la gouvernance russe », que « les pilotes russes semblent avoir peu d’expérience », que « Poutine a déclaré une guerre à partir d’un point de départ matériel faible » et qu’il « a mis la Russie sur la voie d’un déclin économique démoralisant ».

Il ne s’agit pas d’un article d’analyse, mais d’un pamphlet de pure propagande otanesque anti-russe.

Dans ces trois textes, aucun mot n’a été prononcé sur les causes réelles du conflit, sur la position agressive de l’OTAN et son inexorable expansion vers l’Est, sur le coup d’État de l’Euromaïdan, sur les conséquences négatives des sanctions sur les pays occidentaux et sur l’isolement historique de l’Occident.

Mais pourquoi LQO publie-t-il les textes de propagande de l’OTAN? Pourquoi participe-t-il à la gigantesque opération de désinformation menée par les médias occidentaux? Que viennent faire ces trois auteurs dans un journal algérien?

La réponse se trouve dans le petit rectangle placé au-dessus des noms des auteurs : « Project Syndicate : an association of newspapers around the world ».

Logo de « Project Syndicate »

Une visite sur le site officiel de « Project Syndicate » nous donne nombre d’informations sur cet organisme.

Tout d’abord, sur la page d’accueil on peut lire une série d’articles idéologiquement orientés contre la Russie. Pas un seul petit billet qui pourrait nuancer la vision du conflit ou donner la parole à des analystes susceptibles de faire la part des choses. NIET!

Mais quel est cet organisme et quelle est sa mission? La réponse est sur leur site.

Tout d’abord voici son slogan :

« Nous croyons que le monde entier mérite d’avoir accès à ses plus grands esprits. Notre mission est d’atteindre ceux qui n’ont pas cette opportunité ».

Sa mission est définie comme suit :

« Project Syndicate produit et diffuse des commentaires originaux de haute qualité à un public mondial. Avec des contributions exclusives d’éminents dirigeants politiques, décideurs, universitaires, chefs d’entreprise et militants civiques du monde entier, nous fournissons aux médias et à leurs lecteurs des analyses et des informations de pointe, quelle que soit leur capacité de paiement. Nos membres comprennent plus de 600 médias – dont plus de la moitié reçoivent nos commentaires gratuitement ou à des tarifs subventionnés – dans 156 pays ».

Ainsi, cet organisme s’est fixé comme tâche, entre autres, de diffuser les écrits des « plus grands esprits » occidentaux ou non, pourvu qu’ils interprètent les évènements avec une grille d’analyse occidentale. Car, même si les noms des auteurs des trois articles cités précédemment ne sont pas tous occidentaux, il n’en demeure pas moins que leurs écrits épousent les thèses occidentales, sans nuance aucune. Comme nous l’avons souligné à maintes reprises par le passé, l’Occident a besoin de ses « néocolonisés » et de ses « alibis ethniques ».

Cette vision occidentale est ensuite propagée dans les pays moins développés et ce, en plusieurs langues. Tout cela gratuitement ou à des coûts très modiques.

Parmi les auteurs estampillés « grands esprits » par « Project Syndicate », on peut citer de célèbres noms comme Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense (2001-2006) de George W. Bush, George Robertson, secrétaire d’État à la Défense (1997-1999) de Tony Blair et secrétaire général de l’OTAN (1999-2003), Joseph S. Nye, concepteur américain du « Soft power », Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale (1977-1981) du président Jimmy Carter, Saad Eddin Ibrahim (le collègue de Lahouari Addi à la NED), activiste égyptien largement financé par l’administration américaine et George Soros, spéculateur financier et milliardaire américain. N’oublions pas que Soros est le grand promoteur de la « société ouverte », qu’il a parmi ses multiples « réalisations », le financement des « révolutions colorées », en particulier la « révolution orange » (Ukraine 2004) et qu’il a été partie prenante dans la formation des cyberactivistes arabes qui ont été fortement impliqués dans le « printemps » arabe.

Comme on peut le constater, il s’agit bien de « grands esprits » qui ont servi avec ardeur le bellicisme de l’OTAN et l’hégémonie américaine à travers le monde.

À titre indicatif, il faut savoir que le plus récent article de George Soros publié sur le site de « Project Syndicate » a pour titre : « Vladimir Poutine et le risque de la IIIe guerre mondiale ». Pour se faire une idée sur sa teneur, il suffit de lire la dernière phrase :

« Nous ne pouvons qu’espérer que Poutine et Xi [Jinping] seront chassés du pouvoir avant qu’ils ne puissent détruire notre civilisation ».

Avec une telle animosité, on comprend bien pourquoi la fondation « Open Society » de Soros a été bannie de la Russie en 2015.

D’autre part, « Open Society » a récemment créé le « Fonds ukrainien pour la démocratie » doté de 25 millions de dollars, ce qui en dit long sur le positionnement de Soros et de sa fondation en ce qui concerne le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Et, bien entendu, si le nom de Soros est cité dans « Project Syndicate » son chéquier ne doit pas être très loin. En effet, le site officiel de « Project Syndicate » indique que « Open society » figure en première place parmi ses contributeurs financiers et cela a été ainsi depuis plusieurs années. À titre d’exemple, pour les années 2000 et 2002, la contribution de la fondation Soros a été respectivement de 902 000$ et 1 151 000$.

Dans un article universitaire intitulé « L' »empire » des médias Soros : le pouvoir de la philanthropie pour créer le consentement » publié en 2008, Michael Barker cite une « une liste non exhaustive de projets médiatiques financés par Soros pour illustrer la gamme d’organisations que Soros utilise pour manipuler la démocratie dans le monde ». Bien évidemment, « Project Syndicate » y figure.

Sur un autre document, on apprend que seuls deux journaux algériens ont été en relation avec « Project Syndicate » : LQO et La Tribune. Le second n’existant plus depuis quelques années, seul LQO continue à s’abreuver du savoir des « grands esprits » occidentalistes et à le disséminer dans les cerveaux de ses lecteurs.

LQO et La Tribune, les deux seuls membres algériens de « Project Syndicate »

En résumé, nous pouvons dire que le « Project Syndicate » sert à diffuser des analyses typiquement occidentales et otanesques. Financé, entre autres, par « Open Society » de George Soros, il permet actuellement à LQO à diffuser la propagande de l’OTAN en Algérie dans le cadre du conflit russo-ukrainien.

Sachant que nous vivons à l’ère des guerres de quatrième génération (G4G) et que l’information est devenue un produit « arsenalisé », il est inquiétant pour notre pays de constater que de tels points de vue, totalement orientés, puissent être aussi facilement publiés dans des journaux algériens et fallacieusement considérés comme émanant de « sommités » mondiales. Pourtant, les trois articles cités auparavant sont d’une navrante médiocrité.

D’autant plus que cela se fait par l’intermédiaire d’une organisation occidentale qui sous-entend que les « grands esprits » ne sont que celles ou ceux qui produisent des analyses qui sont en accord avec les intérêts occidentaux ou considérés comme tels. Ajoutons à cela un schéma de diffusion de l’information à sens unique, purement néocolonial : de l’Occident vers les pays moins développés.

Cela veut dire aussi qu’il est impossible à un « petit esprit » (non occidentaliste, bien sûr!) de publier, dans un journal occidental, un point de vue différent de celui dicté par les médias mainstream. Cela est encore plus clair actuellement, dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne.

Tout cela tendrait à expliquer pourquoi mes livres dérangent tant la ligne éditoriale de LQO et pourquoi BAD a été chargé des basses besognes : Ahmed Bensaada n’a été adoubé ni par « Project Syndicate », ni par « Open Society ». Il ne sera donc jamais un « grand esprit » à leurs yeux parce qu’il ne parle pas leur langage.

Et toute voix discordante est automatiquement traitée de complotiste. N’est-ce pas BAD?




Pourquoi le système veut faire passer Marine Le Pen

Par Nicolas Bonnal

Pourquoi le système veut faire passer Marine Le Pen (écrit en 2017) :

« Le système pourrait alors imposer plus vite son agenda terroriste et totalitaire : guerre contre la rebelle Russie, invasion du sud, abolition du cash, contrôle biométrique, interdiction de l’or, censure du réseau, etc. »

Dedefensa.org, 18 février 2017 :

« La rapidité de la soumission de Trump au système a été admirable, comme la soumission de Syriza en Grèce, ou la rapidité de l’annulation du Brexit ! Comme dirait Céline, la résistance populiste ne demande qu’à foutre le camp — ou à cliquer rageusement sur sa souris…

Voyons le cas de Marine élue.

La France aurait des taux d’intérêt pour rembourser sa dette qui monteraient le soir même à 10 %. La France aurait une révolution orange dans la rue. La France aurait une rébellion de la fonction publique. La France aurait une fuite de capitaux. La France aurait des bourgeois désespérés par l’effondrement du prix des appartements parisiens et des châteaux ancestraux. La France se ferait ferrer par l’OTAN encore plus vite que la Serbie. La France se prendrait les attentats les plus rapides de sa carrière… Pour toutes ces raisons, le système veut Marine.

Il y a un mécontentement unique. Il ne cesse pas encore et il peut être stoppé. Par qui ? Par l’élection du candidat résiduel le plus méchant pour l’oligarchie mondiale : le candidat FN, qui est là depuis trente ans. Le caractère pseudo-révolutionnaire (la Bastille) de la France ici sera utilisé à plein. Soumettons les Français et le reste suivra vite.

Donc je dis : le système a intérêt à faire élire Marine Le Pen. Le Bataclan si elle est élue serait tel qu’elle se soumettrait encore plus vite que son modèle Trump. Le système pourrait alors imposer plus vite son agenda terroriste et totalitaire : guerre contre la rebelle Russie, invasion du sud, abolition du cash, contrôle biométrique, interdiction de l’or, censure du réseau, etc.

Le chaos de l’élection FN serait tel que le tsunami (qui est comme on sait une méthode de contrôle froid, comme l’attentat, l’effet de serre, le réfugié) serait imparable. Donc le système va faire élire Marine qui a déjà donné des garanties en virant son père. Tel est son intérêt : crever l’abcès populiste une fois pour toutes.

Dans mon livre sur Trump, publié avant son élection, j’annonçais déjà la couleur (p.171) :

“Relisant les pages informatives que nous avons rassemblées sur Donald Trump, nous traversons une crise morale. Tout nous semble boursouflé, truqué, presque minable. Ses affaires, sa fortune même semble gonflée. Ses propos sont nuls ou scandaleux, ou ne méritent même pas d’être relevés.

Quelques propositions intéressantes et courageuses sont vite contredites. Sa politique est inapplicable et c’est tant mieux comme ça. Il suscite en outre tellement d’hostilité à l’étranger et dans les milieux importants (télévision, négoces) qu’il risque d’être ruiné avant même l’élection.”

Et la suite était simple à prévoir au chapitre XVII :

“… il semble que l’affaire Trump va servir d’opération psychologique au niveau mondial. Le système a peur des foules, et il a besoin de faire un exemple — en montrant le mauvais… l’accusation de racisme, de nazisme, de fascisme, de machisme par les médias, les excès ou soi-disant excès de Trump porteront leurs fruits et tout le petit monde du petit blanc frustré rentrera dans sa niche comme en France. Il sera ‘agité’ une nouvelle fois avant de ‘s’asservir’ pour rien, et c’est tant mieux !”

Je donnais une bonne référence cinéma datant des troubles années Nixon-Ford (plus troublées qu’en 2017, car il y avait un reste de marxisme et le militant était encore disposé à se sacrifier pour les imposer — aujourd’hui il clique) :

“Dans le Film Network de 1976, le présentateur télé Howard Beale invite le téléspectateur à se rebeller et à gueuler par sa fenêtre — ce qu’il s’empresse de faire. Ensuite pour plaire à son patron, qui parle de marks, de dollars, de roubles, de shekels, de marché, de capital, de chiffres, de système holistique, de nature (le capital adore ça), d’investissements, de fin des peuples, de pognon, de ‘mouvement autonome du non-vivant’, il prêche un évangile de la résignation — et se fait enfin tuer pour baisse de taux d’écoute ! Le film marquait la transition de la rébellion à la soumission.”

Et je continuai :

“Il se peut que Trump serve aussi d’exorcisme à la fin pour calmer le ressentiment général en Amérique et organiser plus calmement la faillite du pays qui a déjà commencé, même si elle est décrite rarement. La fascisation et la militarisation des États-Unis décrite par Paul Craig Roberts servira à prévenir ou écraser massivement toute rébellion, d’où qu’elle vienne. Il semble bien que l’on en prenne aussi le chemin en France.”

Oui, faire monter le péril FN et même faire élire Marine est la meilleure chose qui puisse arriver au système. La bourse et l’immobilier écroulés pour un temps assez bref serviront les malins. L’optimisme des antisystèmes, on sait où cela mène (Cuba ? Caracas ?)…

Je rappelais que cette tactique est décrite par Aristote dans sa remarquable Politique :

“Dans la démocratie, les révolutions naissent avant tout de la turbulence des démagogues. Pour ce qui concerne les particuliers, ils contraignent par leurs dénonciations perpétuelles les riches eux-mêmes à se réunir pour conspirer ; car la communauté de crainte rapproche les gens les plus ennemis.

Et le plus grand philosophe de l’Antiquité de ponctuer froidement, comme s’il avait prévu la fin du mauvais film :

‘Par leurs injustices, les démagogues et leurs compères avaient contraint les citoyens puissants à quitter la ville ; mais les exilés se réunirent, et, revenant contre le peuple, ils lui arrachèrent tout son pouvoir.’

Cette tactique (une simple opération psy) n’a pas changé depuis trois mille ans. Le peuple en a parfois marre des élites. Les élites laissent un populiste arriver au pouvoir, puis elles le liquident — sauf quand elles le secondent, comme dans le cas trop connu du caporal bohémien.

Sourions, nous sommes bien gardés !”

Bibliographie

Aristote — Politique, livre VIII, théorie générale des révolutions (traduit par Barthélémy Sant-Hilaire, 1874 [sur Remacle.org]

Nicolas Bonnal — Donald Trump, candidat du chaos, Editions Dualpha, chapitres XVI et XVII

https://www.dedefensa.org/forum/pourquoi-le-systeme-veut-faire-passer-marine

http://www.dedefensa.org/article/pourquoi-le-systeme-veut-faire-passer-marine




Les « Russes » commettent encore une « atrocité » ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par The Saker – Le 8 avril 2022 – Source The Saker’s Blog

La grande nouvelle du jour est que les méchants Russes ont tiré un missile Tochka-U avec une ogive à fragmentation sur la ville de Kramatorsk, tuant des dizaines de civils innocents. Le « monde civilisé tout entier » est dégoûté et a immédiatement annoncé encore PLUS de sanctions, PLUS de condamnations et PLUS de signaux de vertu anti-russes.

Petit problème : La Russie n’a pas de missiles Tochka-U, qui sont des missiles soviétiques vieux de 30 ans qui ont été largement surpassés par les missiles russes modernes (dont la Russie dispose en quantité suffisante). Comment savons-nous que c’est le Tochka-U qui a été utilisé ?

Grâce à la section de la queue qui se sépare de la tête explosive pendant le vol. C’est ici :

Aucun missile tactique russe en service avec une telle section de queue, et seuls les Tochka-U ukrainiens en ont.

Queue et gouvernes du Tochka-U

À quel point est-ce un problème pour l’Empire de la haine et du mensonge ?

Très mineur, vraiment. Rappelez-vous que leurs PSYOPS sont dirigés vers deux types de personnes :

  • Ceux qui ont une faible intelligence ;
  • Ceux qui ne se soucient pas de la vérité.

La Russie n’avait pas non plus l’ancien modèle de Buk qui aurait abattu le MH-17, ce qui n’a pas empêché l’Empire de la haine et du mensonge de rejeter instantanément la responsabilité de l’accident sur la Russie. Et la Russie a depuis longtemps liquidé ses stocks d’armes chimiques, contrairement aux États-Unis ou au Royaume-Uni, soit dit en passant.

Mais qui se soucie de cela quand la haine de la Russie et des Russes est tout ce qui compte vraiment ?

En fait, c’est tout droit sorti du livre des PSYOPs occidentales :

  1. Exécuter un faux drapeau, puis
  2. Accusez immédiatement la Russie et demandez à toutes vos colonies de faire de même au nom de la « solidarité » occidentale.
  3. De cette façon, vous êtes absolument certain qu’aucune enquête réelle ne pourra avoir lieu ou, si elle a lieu, elle sera si loin dans le temps que personne ne s’en souciera.

Nous avons donc eu un faux-drapeau majeur à Bucha, et maintenant nous avons cette Tochka-U à Kramatorsk. Que se passera-t-il ensuite ?

Dieu seul le sait, mais l’objectif est d’associer les « Russes » aux « atrocités » dans ce qui reste de l’esprit des serfs avides de scatophilie de la zone A.

Pendant ce temps, en Russie, un scandale se prépare avec les dernières déclarations de Dmitry Peskov qui a dit beaucoup de choses très stupides dans ses dernières interviews. Franchement, le jour où Poutine licenciera Peskov, je ressentirai personnellement un immense soulagement. En temps de paix, il est déjà assez pénible d’avoir des gens comme Medinski et Peskov, mais en temps de guerre, les gens avec leur état d’esprit sont un véritable DANGER pour la Russie, car ils injectent directement la peur, l’incertitude et le doute dans l’esprit du public russe. La seule bonne nouvelle, mais c’est une très bonne nouvelle, c’est que de plus en plus de Russes sont vraiment contrariés par ces personnages : ils soutiennent Poutine et l’opération militaire, et ils en ont vraiment assez des intégrationnistes atlantiques et de leur façon de patronner les 5èmes colonnes (ce qu’a fait Peskov).

J’espère vivement le jour où des gens comme Peskov et Medinski seront mis à la retraite et remplacés par des personnes d’un tout autre genre.

Aparté

Je me demande si ceux qui ont catégoriquement nié l’existence même des intégrationnistes atlantiques auront un jour l’honnêteté d’admettre qu’ils avaient tort. Probablement pas.

Examinons maintenant le récent vote visant à suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU :

Premièrement, remarquez que ni la Hongrie ni la Serbie n’ont eu le courage et la décence de s’abstenir (et encore moins de s’opposer).

Deuxièmement, bien que cette carte ne reflète pas exactement ce que les habitants de ces pays ressentent à propos de cette guerre, cette carte fait un superbe travail en nous montrant la liste des classes dirigeantes coloniales compradores pures. Voici donc le score pour notre planète : l’Empire, bien que déjà mort, règne encore, par impulsion, sur 151 gouvernements et seuls 24 pays ont ce qu’il faut pour s’opposer ouvertement aux directives de vote de l’Empire de la haine et du mensonge. Les 58 pays qui, comme Pilate, se sont lavés les mains de ce vote sont particulièrement pathétiques, tout comme ceux qui n’ont même pas eu le courage de se présenter au vote.

Quant à ceux qui ont « voté vert », j’aimerais pouvoir leur envoyer à chacun un petit sac contenant 30 pièces d’argent.

Radovka a publié une carte intéressante montrant comment le monde est divisé :

Légende : de gauche à droite : pro Ukraine, sympathisant de l’Ukraine, neutre, sympathisant de la Russie, pro russe.

Et voici une carte des sanctions sur laquelle je suis tombé récemment :

Bien sûr, il ne s’agit que d’un cliché d’une situation en évolution. Mais le véritable intérêt de ces cartes est qu’elles montrent trois groupes différents :

  • Les vrais nazis modernes (CA+US+EU+AUS+NZ+JP).
  • Les régimes compradores qui votent « correctement » mais dont beaucoup ne veulent pas joindre l’acte à la parole et qui veulent aussi obtenir des biens et des services de la Russie (je pense que ces pays ont des estomacs énormes mais des couilles minuscules).
  • Les 25 pays qui ont osé défier l’Empire de la haine et du mensonge et ont ouvertement voté « non ».

Depuis le début de cette guerre, les Russes ont subi de nombreuses pertes en s’efforçant de NE PAS blesser les civils ou l’infrastructure civile. Les Ukronazis ont fait tout le contraire : non seulement ils ont enlevé des milliers de personnes qui ont « disparu », mais ils ont aussi ouvertement attaqué les civils en LDNR et, depuis l’Opération Spéciale, ils ont déchaîné leur haine contre presque toutes les villes qu’ils ont dû évacuer (pour faire payer les « séparatistes » locaux et tout mettre sur le compte des « atrocités russes »).

Et l’Occident n’a absolument rien remarqué.

Du moins officiellement. En réalité, bien sûr, c’est directement le résultat du type d’« instruction » que les Ukronazis ont reçu de leurs maîtres anglo-saxons.

Voici l’horrible vérité que personne ne veut admettre ouvertement : l’Occident veut génocider la Russie et l’Occident génocide DÉJÀ le peuple ukrainien. Si l’Empire de la haine et du mensonge suit son cours, cette guerre durera aussi longtemps que possible, comprendra autant d’atrocités horribles que possible et une destruction totale de l’infrastructure civile de l’Ukraine.

Quant à la Russie et au peuple russe, il n’y a qu’une seule chose que je n’ai pas encore entendue de la part de nos merveilleux voisins occidentaux : les cris « crucifiez-les ! crucifiez-les ! crucifiez-les ! ». Bien sûr, ce n’est pas ainsi que les croisés modernes expriment leurs sentiments, ils veulent simplement « annuler la Russie ». Des mots différents pour la même signification.

Si tout cela semble démoniaque, c’est parce que ça l’est. Littéralement. Et l’histoire de la Russie est remplie de telles invasions génocidaires, et aujourd’hui, pour conclure, plutôt que d’utiliser des mots, je veux utiliser quelques peintures de l’artiste russe Il’ia Glazunov. Je ne veux pas les « expliquer », regardez-les simplement et vous comprendrez peut-être un peu mieux qu’avant le peuple russe et son histoire, du moins c’est ce que j’espère.

Andrei

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone




Selon le chef du Service de renseignement extérieur (SVR) russe, il n’y aura pas de retour à l’ancien monde

[Source : rusreinfo.ru]

Note: Le rôle du SVR dans la situation actuelle est primordial puisqu’il contrôle des centaines d’agents opérant sous couverture dans le monde entier et pouvant être « activés » à tout moment en fonction des intérêts de la Russie.
Malgré les prétendues « informations » de certains « experts » auto-proclamés Sergey Narishkin reste une figure cle du gouvernement russe. Il peut être considéré comme un successeur potentiel de Vladimir Poutine.

Le chef du SVR (service de renseignement extérieur, équivalent de la CIA), Sergei Naryshkin, sur la situation en Ukraine et dans le monde

L’opération militaire spéciale de la Russie a été un véritable moment de vérité pour le monde russe, déclarant fermement qu’il était prêt à défendre pleinement son droit à une existence originale face au mondialisme agressif incarné par l’hégémonie américaine, l’élargissement de l’OTAN, la politique de « l’interventionnisme libéral » et la propagande LGBT.

L’amertume de la confrontation indique clairement que nous parlons de quelque chose de bien plus vaste que le sort du régime de Kiev. En fait, l’architecture de tout l’ordre mondial est en jeu. Nous pouvons dire avec confiance : il n’y aura pas de retour à l’ancien monde.

L’opération spéciale russe mettra définitivement fin aux tentatives de transformer l’Ukraine en un État fantoche russophobe, construisant son identité sur la base de la diabolisation de tout ce qui la relie objectivement à la Russie.

Au stade actuel, Washington considère que sa tâche principale est de prolonger le conflit autant que possible, de le rendre aussi coûteux que possible à la fois pour Moscou et Kiev, et en même temps d’empêcher l’escalade de se propager plus loin vers l’Occident. L’OTAN, comme le soulignent les « stratèges » américains, tente de transformer l’Ukraine « en une sorte d’Afghanistan ».

N’ayant ni la force ni le courage de défier la Russie ouvertement et honnêtement, l’Occident essaie d’organiser un blocus économique, informationnel et humanitaire pour notre pays, de créer une atmosphère de «toxicité» autour de lui qui y rendrait impossible la poursuite de la normalité la vie.

Tactiquement, cela utilise le mécanisme de la « culture d’annulation » élaboré par les élites libérales de gauche américaines sur leurs concurrents de droite, et désormais étendu au niveau mondial.

Une vie confortable et sécurisée, en particulier pour la classe moyenne, est depuis de nombreuses années l’un des piliers de la stabilité politique des pays occidentaux. Aujourd’hui, à cause de la « croisade » de Washington contre la Russie, la population des États-Unis et des pays de l’UE est confrontée à une hausse sans précédent des prix du carburant, de l’électricité et de la nourriture.

Les résidents d’Europe ont déjà commencé à se préparer mentalement aux perspectives d’introduire des cartes alimentaires et de couper les radiateurs, qui, il s’avère, « peuvent être facilement remplacées par des pulls ». Et tout cela sous prétexte d’aider le peuple ukrainien, alors que c’est précisément pour les ukrainiens que toutes ces mesures ne changent absolument rien.

Les élites occidentales utilisent simplement la situation actuelle pour mettre en œuvre des plans longtemps caressés pour l’élimination de facto de la classe moyenne dans l’esprit du scénario bien connu proposé par le Forum économique mondial de Davos : « D’ici 2030, vous n’aurez rien et vous serez heureux ! »

[Voir :
Agenda 2030 : vous n’aurez rien et vous serez heureux]

La volonté de maintenir le rôle d’hégémon mondial pousse les États-Unis à de dangereuses aventures militaro-politiques. Le développement de la confrontation géopolitique sur le théâtre d’opérations européen est suivi de près par les dirigeants des pays du monde non occidental. Tous, y compris les alliés des États-Unis, ne sont pas opposés à tester la force de l’hégémonie qui s’affaiblit en élargissant les limites de ce qui est possible en matière de politique étrangère et intérieure.

En ce moment, une étape fondamentalement nouvelle de l’histoire européenne et mondiale se déroule sous nos yeux. Son essence réside dans l’effondrement du monde unipolaire et du système de relations internationales fondé sur le droit du plus fort, c’est-à-dire les États-Unis, de détruire d’autres États afin d’empêcher la moindre possibilité de leur transformation en centres de pouvoir alternatifs.

Aujourd’hui, la Russie conteste ouvertement ce système – créant un monde véritablement multipolaire qui n’a jamais existé auparavant et dont tout le monde bénéficiera à l’avenir, même nos adversaires actuels.




Poutine, Macron, Biden : qui est le plus sain d’esprit ?

[Source : Union Populaire Républicaine]

Depuis une dizaine d’années, la presse occidentale s’en donne à cœur joie pour essayer de dénicher toutes les pathologies possibles chez Vladimir Poutine.

Et c’est encore bien pire depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie : à en croire les médias euro-atlantistes, Poutine serait paranoïaque, complètement fou, victime de nombreux symptômes psychiatriques, etc.

Mais arrêtons-nous un instant sur des comparaisons internationales.
Qui, entre Poutine, Macron et Biden est le plus sain d’esprit ?

François Asselineau vous propose son analyse sur le sujet.




Russie-Ukraine : la jeune femme enceinte de Marioupol dément le récit officiel occidental

[Source : FranceSoir]

[Illustration :
Capture d’écran d’une vidéo publiée par la police nationale ukrainienne, le 9 mars 2022.
Les soldats évacuent la matertiné de Marioupol, Ukraine.
AFP PHOTO / National Police of Ukraine / handout]

Auteur(s): FranceSoir

Le 9 mars dernier, des images chocs de la maternité de Marioupol, en Ukraine, défrayaient la chronique. Selon les sources d’informations occidentales, le bâtiment a été bombardé par les forces russes. Parmi les blessés, la photo de Marianna Vishegirskaya enceinte, capturée par l’Associated Press (AP), émeut l’opinion publique. Trois semaines après l’événement, l’influenceuse beauté ukrainienne reparaît sur YouTube, en accordant cette fois un entretien à un vidéaste russe. La vidéo est intitulée « Interview de la fille de la maternité de Marioupol : la vérité sur les militaires, l’explosion, et les journalistes d’Associated Press ». L’histoire qu’elle y raconte met à mal le récit occidental. Autour de cette jeune femme, une guerre de l’information est lancée.

On la voyait le visage ensanglanté, descendant les escaliers délabrés de la maternité avec le ventre gonflé par son bébé. Le cliché a rapidement fait le tour du monde et Marianna est, peut-être malgré elle, devenue un symbole ukrainien représentant les « crimes de guerre ». Le 2 avril dernier, on la retrouve assise sur un canapé beige, le visage un peu pâle, esquissant toutefois quelques sourires, en train de répondre aux questions de Denis Seleznev. Là, le récit est bien différent de celui qui était diffusé par l’Ukraine : elle explique en substance ne pas être sûre qu’il y ait bien eu un bombardement, que les soldats ukrainiens ne faisaient pas montre d’une grande sympathie, et que les journalistes d’AP l’ont filmée contre son gré. Elle a l’air plutôt détendue en début de vidéo, semble parfois contenir son agacement, mais ne parvient pas à cacher son émotion jusqu’à la fin. Au moment où elle semble « craquer », écran noir pendant cinq secondes. Le plan change légèrement, elle paraît moins triste mais davantage stressée, et s’adresse directement à Volodymyr Zelensky à la demande de son interlocuteur. Le Figaro rapporte ses propos :

« Cher président de l’Ukraine Vladimir Alexandrovitch, vous nous aviez promis que l’armée ukrainienne pourrait nous protéger, mais finalement la ville s’est transformée en cage. Plus personne ne peut en sortir. […] La majorité de la ville n’existe plus, sans parler de toute une partie de la population. Les habitants sont en train de mourir, des soldats des deux côtés, aussi. Les gens ont perdu espoir, l’espoir qu’ils pourraient survivre et s’en sortir (…) S’il vous plaît, il faut essayer de se mettre d’accord, de trouver des compromis, parce que c’est devenu insupportable. C’est douloureux de voir tout ça, et, là-bas, on vit dans la peur. Il faut essayer de trouver une solution à ce problème. »

La vidéo est partagée par certains comptes gouvernementaux russes, ainsi que sur le compte Telegram de Marianna. Aussitôt, AP se défend de toutes les accusations en dénonçant un faux récit de la jeune femme. Les autres médias se mettent en branle et enchaînent les « debunkages« . C’est une quasi-certitude : elle a été manipulée par les Russes.

Pour AP, elle ment. Non seulement « les récits de témoins oculaires et les vidéos des journalistes de l’AP à Mariupol démontrent l’existence d’une frappe aérienne », mais en plus, Marianna « est consciente qu’elle est filmée, et ne montre pas qu’elle est contre. » L’agence de presse redirige son lectorat vers une de ses vidéos pour prouver ses dires. Difficilement visionnable sur YouTube à cause des « règles de la communauté » qui en limitent le contenu, nous avons pris la liberté de télécharger la vidéo afin de l’intégrer ci-dessous :



Dans les premières secondes, on entend un bruit sourd qui pourrait être un avion, et le bruit d’une explosion. Quand l’image apparaît cependant, seulement de la fumée, pas d’avion visible. La preuve n’est pas d’une évidence criante, surtout en temps de guerre.

Ensuite, l’agence filme l’évacuation des blessés à travers les décombres. On voit alors une autre femme enceinte, blessée et transportée sur un brancard par les soldats. À ce sujet, l’ambassade russe au Royaume-Uni avait d’abord assuré qu’il s’agissait d’un montage et que les deux femmes étaient en réalité une seule et même actrice : Marianna Vishegirskaya. Dans la nouvelle vidéo du 2 avril, cette affirmation est aussi mise à mal. Marianna est catégorique : ce n’était pas elle. Elle explique avoir appris entretemps que l’autre femme est malheureusement décédée, avec son bébé.

En somme, l’information en temps de guerre est rapidement mise à mal. Une chose est sûre, comme nous le partageait le journaliste et écrivain Radu Portocala : 

« L’opinion publique peut tout accepter, si c’est bien présenté et si c’est émouvant ».




Des dossiers non scellés révèlent comment les États-Unis ont abusé de l’agenda du changement climatique pour préserver leur puissance militaire

[Source : www.rt.com]

Des documents montrent une manipulation américaine malhonnête afin de maintenir l’hégémonie

Par l’unité d’enquête RT

[Illustration :© Getty Images / acinquantadue]

Des fichiers déclassifiés publiés par les archives de la sécurité nationale des États-Unis révèlent l’ampleur de l’intimidation américaine paranoïaque et agressive dans les coulisses des négociations sur le protocole de Kyoto, un accord historique des années 1990 qui obligeait presque tous les pays du monde à réduire les émissions de gaz à effet de serre, dans le but de contrecarrer le début du réchauffement climatique.

En particulier, Washington a cherché à s’assurer que le Pentagone était exempté des objectifs d’émissions. Ce désir était compréhensible — après tout, des recherches de l’Université de Durham et de Lancaster publiées en 2019 ont révélé que l’armée américaine est « l’un des plus grands pollueurs climatiques de l’histoire, consommant plus de carburants liquides et émettant plus de CO2 que la plupart des pays ». S’il s’agissait d’un État-nation, il serait le 47e plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde. 

Pourtant, le président Joe Biden a déclaré que le changement climatique était la plus grande menace pour la sécurité nationale, même si un cynique pourrait suggérer que la véritable crainte est que la destruction de l’environnement pourrait signifier que le budget de la défense américaine — 768 milliards de dollars cette année seulement — pourrait être légèrement réduit. Ce fut certainement le cas avant la signature du Protocole en décembre 1997.

Un câble confidentiel du Département d’État datant de la fin de 1997 conseillait à l’ambassadeur de l’ONU, Mark Hambley, de demander une « exemption de sécurité nationale relative aux activités militaires qui soutiennent directement le maintien de la paix », bien qu’il reconnaisse que le gouvernement fédéral et ses « installations de défense et opérations de formation » étaient les « seuls plus gros consommateurs d’énergie » par les États-Unis.

Un article de la Brookings Institution de 2007 a supposé que le Pentagone était responsable de 93 % de toute la consommation de carburant du gouvernement américain. Pourtant, de nombreux documents inclus dans la tranche des archives de la sécurité nationale montrent que les responsables américains, en particulier Bill Clinton, ont été [délibérément mal] informés que le vrai chiffre n’était qu’une fraction de cela. Cette fausse image a ensuite été servie aux médias, aux législateurs et au public pour justifier l’exemption des émissions du Pentagone.

Par exemple, lors d’un briefing de mars 1998, des conseillers clés de la Maison Blanche ont déclaré au résident du bureau ovale que le ministère de la Défense ne représentait que 1,4 % des émissions totales de carbone, les opérations et l’entraînement militaires ne contribuant qu’à 0,8 %. Pendant ce temps, un document du Département d’État deux mois plus tôt contestant les critiques nationales du Protocole déclarait que les émissions militaires américaines « représentaient moins d’un demi pour cent des émissions totales de gaz à effet de serre des États-Unis ».

Ces chiffres sont complètement absurdes, étant donné que le DOD utilisait environ 30 000 gigawattheures d’électricité par an en 2006 et 46 milliards de gallons de carburant en moyenne chaque année au moment de l’étude, soit plus du double de toutes les compagnies aériennes civiles américaines de 2004 à 2020.

De toute évidence, il est impossible de concilier un engagement à lutter sérieusement contre les émissions de gaz à effet de serre avec une détermination à maintenir un vaste réseau mondial de camions, d’avions et de navires. Cette contradiction dans les termes est parfaitement résumée dans un document décrivant les approches américaines vis- à-vis de la Russie pour établir un contournement de la sécurité nationale dans le protocole de Kyoto.

« Notre délégation apprécierait le soutien de tous les membres de cet organe pour examiner comment nous pouvons protéger la paix mondiale tout en préservant notre planète grâce à une sorte de sécurité nationale ou de disposition d’urgence nationale », ont déclaré les responsables le 31 octobre 1997. « Nous avons l’obligation à la communauté mondiale, à nos nations individuelles et, en fin de compte, aux hommes et aux femmes qui servent dans nos forces militaires pour qu’ils examinent attentivement la manière dont nous abordons les opérations militaires dans ce protocole.

Washington avait d’autres moyens d’assurer l’acquiescement à son programme dominé par la sécurité nationale. Une note de service de début décembre 1997 rédigée par Hambley indique que les délégués japonais à Kyoto lui avaient demandé de reconsidérer la position américaine — « Nous avons brièvement examiné cette idée et n’avons pas été impressionnés », rapporte le diplomate. À ce titre, il a proposé d’offrir des « carottes d’émissions » à Tokyo et plus largement aux  » pays en développement » pour « acheter leur acceptation ».

La même note détaille les sessions de négociation, notant que les représentants du Pentagone ont été directement impliqués dans les discussions, et en ce qui concerne les exemptions, ils « ont soigneusement orchestré cette question qui, de toute façon, semble très problématique ».  

Une autre tactique déployée par les États-Unis consistait à utiliser le délégué néo-zélandais Daryl Dunn pour introduire l’idée d’un processus de suivi des discussions de Kyoto, rendant ainsi tout accord simplement provisoire et sujet à d’autres négociations futures.

Un autre mémo de Hambley indique comment les États-Unis ont poussé Dunn à faire cette suggestion impopulaire, et Dunn a commenté qu’il se souvenait de la sitcom populaire de la BBC « Yes, Minister », « dans laquelle le ministre, qui proposait régulièrement d’entreprendre des projets risqués ou simplement stupides, était encouragé à le faire par ses conseillers principaux pour revenir de la bataille en sang ». Dunn, selon le mémo, « craignait de devenir ministre ». 

Cette combinaison de pots-de-vin, de mendicité et d’intimidation a abouti à une coalition de volontaires. Le Japon et un certain nombre d’autres pays dépendant de l’armée américaine — dont le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Suisse — se sont engagés à soutenir les exemptions de sécurité nationale aux objectifs d’émission.

Cependant, d’autres participants à Kyoto, dont la Chine, la Russie et même le Royaume-Uni, étaient moins convaincus. Hambley a désespéré dans une note de service du 5 décembre sur les « attaques inhabituellement amères » lancées contre les États-Unis au sujet de leurs efforts pour dissimuler toutes les discussions sur la sauvegarde de la planète dans un double langage de sécurité nationale.

Par chance, quatre jours plus tard, le comité de Kyoto a accepté des exemptions qui incluaient des efforts militaires conjoints entre les pays, ce qui signifie que les émissions résultant de telles opérations n’avaient pas besoin d’être déclarées dans le cadre des totaux nationaux. Surtout, cela s’étendait à l’aviation et aux « carburants de soute » utilisés par les avions de chasse, les navires de guerre et les véhicules militaires en dehors des frontières nationales.

Il est clair que les États-Unis ont obtenu ce qu’ils voulaient à Kyoto, mais même ces concessions importantes n’étaient pas suffisantes pour certains milieux. Lorsque la nouvelle des protocoles convenus a été reçue sur les côtes américaines, la dissidence s’est manifestée dans les rangs politiques.

Une lettre envoyée par un groupe de législateurs républicains au président de l’époque, Bill Clinton, en janvier 1998 affirmait que « la grande majorité de l’entraînement et des opérations nationales de notre armée tombera sous les limites du protocole », ce qui pourrait donc « générer des pressions de la part de l’ONU pour réduire l’entraînement et les opérations qui ont rendu nos forces armées sans égal. De toute évidence, maintenir la « dominance totale » de Washington était considéré comme beaucoup plus vital que d’essayer de sauver la planète sur laquelle il domine.

Cette attitude est également omniprésente dans une évaluation très critique des termes du Protocole par le Bureau des initiatives environnementales de la Maison Blanche , qui note qu’il exempte « uniquement » les efforts militaires  « multinationaux et humanitaires » de l’obligation de rendre compte. « Cela nous mettra inévitablement sous pression pour limiter les actions militaires unilatérales, comme à la Grenade, au Panama ou en Libye » , se désespère l’auteur anonyme du document.

Le document du bureau interne de l’environnement offre également un aperçu extraordinairement franc de l’état d’esprit paranoïaque des planificateurs américains. Par exemple, les incitations financières pour les pays atteignant les objectifs d’émissions étaient considérées comme des termes sinistres à somme nulle — « une imposture » à travers laquelle « des milliards de dollars » pourraient potentiellement être transférés vers des pays comme la Russie, et des « nations voyous » comme l’Iran, l’Irak , ou la Libye, tout en imposant à Washington des cibles « trop dures » et « pas assez dures » pour les autres.

Le mémo, situé dans la bibliothèque présidentielle de Clinton, déplore : « Ce protocole ne viendra-t-il pas inévitablement porter atteinte à la souveraineté des États-Unis ? » L’auteur est ensuite passé à la théorie du complot en posant la question suivante : « N’allons-nous pas inévitablement confier les décisions concernant l’utilisation de l’énergie américaine, et donc l’économie américaine, à des organismes internationaux dominés par les pays en développement, agissant peut-être de concert avec l’UE ? Quelles sont les procédures de vérification pour s’assurer que les autres pays respectent leurs obligations ? Comment le protocole sera-t-il appliqué ? »

En fin de compte, tous les complots, les machinations, les discussions et les angoisses de l’Amérique n’ont servi à rien. Le protocole de Kyoto est entré en vigueur en 2005 et a expiré 15 ans plus tard, sans que les États-Unis ne l’aient jamais ratifié et sans qu’ils n’aient jamais été près d’atteindre un seul des objectifs modestes et prospectifs qu’ils auraient été obligés — de manière tout à fait volontaire — de tenter d’atteindre, même s’ils étaient devenus signataires.

Ces documents illustrent amplement le fait que, lorsqu’il s’agit de choisir entre la « sécurité » mondiale et l’existence continue de la planète sous une forme vaguement habitable, le Pentagone et la Maison Blanche choisiront toujours la seconde solution, au détriment de l’environnement et de la vie humaine.




Une opportunité qui n’arrive qu’une fois par siècle

[Source : RI]

par Alastair Crooke.

« L’ère de la mondialisation libérale est terminée. Sous nos yeux, un nouvel ordre économique mondial est en train de se former »

Wow ! Comme la roue de la fortune tourne vite. Il semble que ce n’était qu’hier qu’un ministre français des Finances vantait l’effondrement imminent de l’économie russe, et que le président Biden célébrait le rouble « réduit à néant » – l’Occident collectif ayant saisi les réserves de change de la Banque centrale de Russie, menacé de saisir tout l’or russe sur lequel il pourrait mettre la main, et imposé des sanctions sans précédent aux particuliers, entreprises et institutions russes. Une guerre financière totale !

Eh bien, ça ne s’est pas passé comme ça. Les banquiers centraux du monde entier ont été effrayés à l’idée que leurs réserves pourraient également être saisies s’ils s’écartaient de la « ligne ». Néanmoins, la décision hubristique de l’équipe Biden de tenter une nouvelle fois de faire s’effondrer l’économie russe (la première tentative remonte à 2014) pourrait bien être considérée comme un point d’inflexion géopolitique majeur.

Son importance en termes géopolitiques pourrait même être équivalente à la fermeture de la « fenêtre de l’or » américaine par Nixon en 1971, même si, cette fois, les événements se sont déroulés dans le sens inverse.

Les conséquences de l’abandon de l’or par Nixon ont été nucléaires. Le système commercial basé sur les pétrodollars qui en a découlé a permis à l’Amérique de « frapper » le monde de sanctions et de sanctions secondaires, donnant ainsi aux États-Unis leur hégémonie financière unipolaire (après que le militarisme américain, principal pilier de l’ordre mondial, ait été discrédité à la suite de la guerre du Golfe de 2006).

Aujourd’hui, à peine un mois plus tard, on peut lire dans la presse financière que c’est le système financier occidental et la monnaie de réserve mondiale qui sont en plein déclin, et non le système économique russe.

Que se passe-t-il donc ?

Le système de l’après-1971 est rapidement passé d’un système reposant sur une matière première – le pétrole brut – à une monnaie fiduciaire qui est une « promesse » de remboursement d’une dette, et rien de plus. Une monnaie adossée à un actif dur est une garantie que le remboursement aura lieu. En revanche, un dollar de capital de réserve n’est soutenu par rien de tangible – juste la « pleine foi et le crédit » de l’entité émettrice.

[Voir aussi, pour une monnaie basée sur l’énergie :
Cette chose avec laquelle on ne peut pas tricher]

Ce qui s’est passé, c’est que le système fiduciaire a commencé à s’effondrer lorsque les « faucons » russophobes de Washington ont stupidement déclenché une bagarre avec le seul pays – la Russie – qui possède les matières premières nécessaires pour diriger le monde, et pour déclencher le passage à un système monétaire différent – à un système ancré dans autre chose que la monnaie fiduciaire.

Eh bien, la première « frappe » sur le système – la conséquence de la guerre financière occidentale contre la Russie – a simplement été le chaos sur les marchés des matières premières avec la flambée astronomique des prix. La Russie est un super fournisseur mondial de matières premières, et elle a été mise à l’index par les sanctions.

Puis, début mars, Zoltan Pozsar, qui a travaillé à la Fed de New York, a été conseiller au Trésor américain et est actuellement stratège au Crédit suisse, a publié un rapport de recherche dans lequel il explique que le monde se dirige vers un système monétaire dans lequel les monnaies sont adossées à des matières premières, et non plus uniquement à la « pleine foi et au crédit » d’un émetteur souverain.

En tant que l’une des voix les plus respectées de Wall Street, Pozsar a fait valoir que le système monétaire actuel fonctionnait tant que les prix des matières premières oscillaient de manière prévisible dans une fourchette étroite, c’est-à-dire en l’absence de tensions extrêmes (précisément parce que les matières premières servent de garantie à d’autres instruments de dette). Toutefois, lorsque l’ensemble du complexe des produits de base est soumis à des tensions, comme c’est le cas actuellement, la flambée des prix des produits de base entraîne un vote de défiance plus large à l’égard du système. Et c’est ce à quoi nous assistons actuellement.

En bref, la guerre financière contre la Russie a donné à l’Occident une leçon sans équivoque de Moscou : les monnaies les plus dures ne sont pas le dollar ou l’euro, mais plutôt le pétrole, le gaz, le blé et l’or. Oui, l’énergie, la nourriture et les ressources stratégiques sont des monnaies.

Puis vint la deuxième attaque contre le système : Le 28 mars, la Russie a annoncé qu’elle mettait un plancher sous le prix de l’or. Sa banque centrale achètera de l’or à un prix fixe de 5000 roubles par gramme – jusqu’au 30 juin au moins (fin du deuxième trimestre).

Un prix de 100 roubles pour un dollar équivaut à un prix de l’or de 1550 dollars l’once et un taux de change rouble/USD d’environ 75, mais aujourd’hui, un rouble s’échange à environ 84 roubles pour un dollar (c’est-à-dire qu’il faut plus de roubles que 75 pour acheter un dollar). Tom Luongo a toutefois noté que, la Banque centrale achetant de l’or à un taux fixe, cet engagement incite les Russes à détenir leurs économies en roubles, car le rouble est « fixé » à un taux sous-évalué par rapport à un prix de l’or ouvert surévalué (à environ 1936 dollars l’once, au moment de la rédaction).

En bref, l’engagement de la Banque centrale de Russie met en branle une dynamique visant à rééquilibrer le rouble par rapport au prix actuel de l’or en dollars sur le marché libre. Et « hey presto », contrairement aux efforts des Européens et des Américains pour faire s’effondrer la valeur de change du rouble et provoquer une crise, le rouble est déjà revenu à son niveau d’avant-guerre – et c’est le dollar qui s’est effondré (par rapport au rouble).

Mais notez bien ceci : Si la valeur du rouble augmente encore par rapport au dollar (disons de 100 à 96:1) – en raison de la force du commerce des matières premières de la Russie – le prix imputé de l’or devient alors de 1610 $ par once. En d’autres termes, la valeur de l’or augmente.

Mais il y a un autre problème : Les Européens protestent bruyamment contre le fait que Poutine a insisté pour que les « États inamicaux » paient leurs importations de gaz en roubles (plutôt qu’en dollars ou en euros) à partir du 31 mars, mais Poutine a ajouté une clause stipulant que les Européens pouvaient également payer en or. (Et les autres États ont une autre possibilité de payer en bitcoins).

Et c’est là que réside le problème : si moins de 75 roubles équivalent à un dollar, les acheteurs obtiennent du pétrole à un prix réduit lorsqu’ils paient en or. Les grandes entreprises européennes du secteur de l’énergie ne seront peut-être pas intéressées, mais les négociants asiatiques seront ravis d’arbitrer et de profiter des écarts de prix implicites. Et cela, en soi, est susceptible d’entraîner les marchés de l’or physique dans une situation de pénurie de l’offre, ce qui se traduira à nouveau par une augmentation du prix de l’or physique.

Une composante moins évidente des cris de douleur européens (« Nous ne paierons pas en roubles ») est donc que les banques centrales tentent de maintenir les échanges d’or dans un schéma serré (en manipulant le marché de l’or papier afin de ne pas ébranler les fondations du système financier mondial).

Mais ce que la Banque centrale russe vient de faire, c’est d’arracher à l’Occident, et à ses manipulations de prix, le rôle de « faiseur de prix » de l’or. À elles deux, la Russie et la Chine peuvent donc contrôler efficacement le prix de l’or et du pétrole. Luongo conclut : « Ils sont sur le point de changer le dénominateur sur les marchés mondiaux des changes, passant du dollar américain à l’or/pétrole (monnaie des matières premières) ».

« Poutine y est allé doucement avec cette annonce. Il aurait pu entrer dans la salle et annoncer 8000 roubles au gramme ou 2575 dollars l’once, ce qui aurait cassé les marchés vendredi et pendant le week-end, en vendant son pétrole et son gaz à un prix fortement réduit » – forçant ainsi une hausse du prix de l’or.

Pas mal, hein ?

Ok, ok : le chœur des tropes habituelles est arrivé : Oh non, pas un autre « récit de dédollarisation » ! TINA – « Il n’y a pas d’alternative au dollar comme monnaie de réserve ».

Très bien. Nous savons tous que la valeur totale de l’or, telle qu’elle est évaluée actuellement, est bien trop faible pour soutenir une monnaie d’échange ou un commerce mondial entièrement adossé à l’or. Et, soit dit en passant, il ne s’agit pas de mettre fin au dollar en tant qu’instrument commercial. Non, il s’agit de signaler une nouvelle direction à prendre.

L’argument de Pozsar est plus subtil : une crise est en train de se produire. Une crise des matières premières. Les matières premières sont des garanties, et les garanties sont de l’argent, et cette crise est liée à l’attrait croissant de la « monnaie liée aux matières premières » par rapport à la monnaie fiduciaire. En période de crise bancaire, les banques hésitent à jouer le jeu de l’intérieur parce qu’elles ne font pas confiance à la monnaie fiduciaire comme véritable garantie. Elles refusent alors de prêter de l’argent à leurs homologues bancaires. À chaque fois que cela se produit, les banques centrales doivent imprimer davantage de monnaie pour « lubrifier » suffisamment le système pour qu’il fonctionne. Ce qui, à son tour, dévalue encore plus la monnaie fiduciaire sur laquelle repose le système.

Mais si la monnaie émise par les gouvernements et imprimée par les banques centrales est adossée à des actifs solides, ce problème est évité. Dans ce système, la contrepartie d’une transaction commerciale ou financière aurait la possibilité d’exiger un paiement en actif(s) dur(s) garantissant la monnaie – très probablement de l’or ou éventuellement une marchandise convenue à l’avance. Rappelons que la monnaie fiduciaire n’est rien d’autre qu’un titre de créance non garanti de l’entité émettrice – qui, comme nous l’avons vu, peut être « annulé » à volonté par l’émetteur – le Trésor américain.

Cela rend également plus compréhensible le système de « paiement en roubles » : Dans tout système de « paiement en roubles » viable, les acheteurs de gaz se rendront auprès des banques russes pour leur vendre des dollars, des euros ou des livres sterling, afin qu’elles achètent des roubles pour les remettre à Gazprom. Cela aura pour effet d’augmenter la valeur du rouble en tant que moyen d’échange, mais aussi d’atténuer le risque de nouvelles sanctions financières en faisant des institutions russes le lieu des opérations de paiement.

Quelle est la « direction à prendre » ? « Après l’histoire actuelle de confiscation des réserves en dollars », Sergey Glazyev – supervisant la planification de l’avenir monétaire de la Commission économique eurasiatique – a déclaré sans ambages : « Je ne pense pas qu’un pays voudra utiliser la monnaie d’un autre pays comme monnaie de réserve. Nous avons donc besoin d’un nouvel outil ». « Nous (la CEE) travaillons actuellement sur un tel outil, qui peut d’abord devenir une composante moyenne pondérée de ces monnaies nationales », a-t-il déclaré. « Eh bien, à cela nous devons ajouter, de mon point de vue, des matières premières négociées en bourse : non seulement l’or, mais aussi le pétrole, le métal, les céréales et l’eau : Une sorte de bundle de marchandises – avec un système de paiement basé sur les technologies numériques modernes de blockchain ».

« En d’autres termes, l’ère de la mondialisation libérale est terminée. Sous nos yeux, un nouvel ordre économique mondial est en train de se former – un ordre intégral, dans lequel certains États et banques privées perdent leur monopole privé sur l’émission de la monnaie ».

source : Strategic Culture Foundation

traduction Réseau International




Le médiamensonge du jour – Boutcha : Que s’est-il vraiment passé?

[Source : investigaction.net]

Les images de cadavres jonchant les rues de Boutcha ont fait le tour de monde. Les autorités ukrainiennes ont aussitôt dénoncé un génocide, et Emmanuel Macron a déjà appelé à voter de nouvelles sanctions contre la Russie. Michel Collon explique cependant pourquoi il faut rester prudent devant de telles images, surtout en période de guerre.

[Voir aussi :
Massacre de Boutcha : Quand images satellite et vidéos sont manipulées pour raconter une fausse histoire
Boutcha – Déclaration du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie
La vérité sur Bucha est peut-être trop gênante pour être découverte
Lors du « massacre » de Bucha en Ukraine, un cadavre ressuscite !]




Il y avait bien 2 officiers de la DGSE dans l’hélicoptère abattu en Ukraine

[Source : jovanovic.com]

Par Pierre Jovanovic

CONFLIT RUSSIE-UKRAINE 

L’information traînait sur les canaux spécialisés, et qui rapportaient ce qui se passait à Marioupol. Une information particulière a capté l’attention, à propos d’un bataillon du régiment nazi Azov qui était totalement encerclé par l’armée de Vladimir Poutine, et pour lequel Kiev déployait des moyens inhabituels. Gleb Bazov avait même précisé que les Ukrainiens se sont retrouvés bloqués dans 4 « chaudrons » :

1) les usines Ilyich et Azovmash ;
2) le complexe métallurgique Azovstal ;
3) sur la rive gauche de la ville ;
4) et dans le port (ci-dessous la carte de la ville en rose, les forces russes).

Et c’est à partir de là que les plusieurs choses curieuses se sont passées :

1) Le 28 mars dernier, un hélicoptère avait embarqué plusieurs haut-gradés d’Azov, dont les commandants Prokopenko et Baraniouk, puis :

2) Le 29 mars, Emmanuel Macron a demandé par téléphone à Poutine une évacuation de toute urgence « pour raisons humanitaires » avec l’appui de la Grèce et de la… Turquie!

Note : pour que Macron collabore avec les services de son ennemi juré Erdogan, c’est que, forcément, il y a anguille sous roche, car Macron n’avait jamais pardonné à Erdogan ses insultes (voir mon reportage à Istanbul de septembre 2021 — onglet reportages).

3) Les Grecs se sont joints à cette demande alors que la majorité des fonctionnaires grecs sont pro-russes (orthodoxes), et que Athènes ainsi que d’autres villes ont même organisé des grandes manifestations en soutien de Moscou !!! Ca ne colle pas vraiment… sauf pour noyer le poisson.

4) Les Ukrainiens ont également appuyé cette demande, et pour cause : la colonne aurait permis à ses combattant d’Azov de quitter le piège russe qui s’était renfermé sur eux.

Pensant que tout se passerait pour le mieux, plusieurs hélicoptères ukrainiens (avec des blindages allemands) se sont posés dans le chaudron avec plus ou moins de succès puisque le 31 mars, 2 ont été abattus par les Russe s:

Si le premier est introuvable, car sous les flots, le second s’est écrasé dans un lieu-dit nommé « Rybatskoye », ne laissant que 2 survivants sur les 17 passagers. Ironie de l’histoire, il a été abattu par un tube sol-air fourni par les Américains, et capturé par les Russes auprès d’un soldat Ukrainien tué précédemment.

Et là, surprise :

Dans ce qui reste de l’appareil du lieu du crash, les Russes découvrent — ou plutôt identifient — l’un des chefs d’Azov, le commandant Palamar (dit « Kalina »), 2 autres membres officiers d’Azov, Tymius Juri Vladimirovitch et Dyachenko Maksim, ainsi que 3 autres personnes présentées comme 2 instructeurs français de la DGSE ainsi qu’un gradé américain, et pas n’importe lequel s’il vous plaît : le général des Marines Roger Cloutier (photo ci-dessous). Est-ce là un bluff des Russes ?

Précisons que le général Cloutier a toujours été un grand supporter du colonel Sirsky, commandant des Forces Ukraniennes, auquel il était très lié, donc sa présence ne serait pas illogique dans l’appareil. Via Gleb Bazov et Ole Nkarei :

« Gen RogerCloutier, commanding general of NATO Southern European Task Force and senior responsible officer for American Military forces in northern Italy is said to be trapped in Marioupol » et « If Gen Roger Cloutier, GoC/NATO Land-Command is trapped in Mariupol, as is being rumoured, the Russians will dig up every inch of that city to kill or capture. No escape. Some of his H/Q Staff, too. What a holy f*ck the Europeans are making of this Ukraine mess.« 

Donc CIA et DGSE auraient été évacués dans le même hélicoptère que d’autres officiers de l’unité Azov… (sachant que la CIA entraîne Azov depuis 1998). Précisons qu’on sait que l’un des survivants parle russe sans accent, ce qui ne laisse qu’un seul Français éventuellement survivant de l’appareil, la nuance est importante ici.

En effet, si les Russes ont montré l’interrogatoire de l’Ukrainien, il n’a été donné aucune information sur le 2e survivant, ce qui est par définition suspect.

L’information concernant ces deux officiers des services français morts en Ukraine en compagnie des soldats d’Azov a même pris de l’ampleur, et je me suis dit que — si c’était vrai et s’ils n’ont pas survécu — Poutine disposait alors d’un sacré levier sur Emmanuel Macron, à savoir récupérer leurs corps et les rapatrier afin qu’ils puissent bénéficier d’un enterrement digne de ce nom (sans parler des autres conséquences).

Du coup, on comprend mieux la soudaine décision de Macron de virer sur le champ le général Éric Vidaud, patron de la Direction du Renseignement Militaire, la très vieillotte DRM.

La raison? La DRM avait donné de mauvaises infos à Macron (qui, sur cette base là donc, aurait pris la décision d’autoriser la DGSE d’envoyer des instructeurs aider les nazis « Azoviens » ?) ! Voilà qui va améliorer les relations entre Macron et les militaires français, sans parler du fait que cela revient à une sorte de déclaration de guerre à la Russie !

Mais voici la partie la plus importante :

Ne sachant s’il s’agissait d’une pure propagande russe (cette possibilité est logique, d’où mon emploi du conditionnel dans la première partie de cet article) ou si 2 officiers de la DGSE sont vraiment entre les mains des Russes, j’ai voulu vérifier l’information à tout hasard auprès de l’un de mes contacts historiques tôt le matin, à vrai dire sans grand espoir, vu le niveau de secret et de paranoïa dans lequel ce monde vit. Est-il exact que 2 officiers de la DGSE ont été tués en Ukraine ?

Mon contact m’a rappelé bien plus tard ce week-end et m’a juste dit ceci :

« OUI. J’en ai eu la confirmation. Et je ne peux pas vous en dire plus, vous comprendrez plus tard. »

Ma traduction : soit les 2 sont morts, soit l’un a survécu, mais il est dans un état grave.

En conséquence, Macron ne pourra plus trop traîner Vladimir Poutine dans la boue sur les médias, vu qu’il y a 2 hommes à récupérer, même s’ils sont morts (au moins un).

Et même si Poutine prend encore le président de la France au téléphone, ce qui est certain c’est que Macron sera désormais forcé de se soumettre au président russe : il y a bien 2 officiers de la DGSE à récupérer pour les familles, sachant que un est éventuellement encore vivant mais gravement blessé.

Par extension de cette confirmation, alors il y aurait aussi dans le tas le général américain (mort ou vivant), et tout porte à croire que cela va être une sacrée négociation, vu le profil de Roger Cloutier qui est toujours à la tête du LANDCOM de l’OTAN de la base turque d’Izmir. S’il a été capturé ou tué, ce serait alors une tragédie pour Joe Biden, l’US Army, la CIA et l’OTAN !

« Allied Land Command formerly Allied Land Forces South-Eastern Europe (LANDSOUTHEAST) is the standing headquarters for NATO land forces which may be assigned as necessary (…) When directed by the Supreme Allied Commander Europe, it provides the core of the headquarters responsible for the conduct of land operations. The command is based at Sirinyer, Izmir in Turkey« .

Ci dessous, sa prise de commandement des mains du général Thomson (avec une intro du général Walters) le 4 août 2020 à Izmir :

Lecteurs sur Apple IOS si vous ne voyez pas la video cliquez ce lien.

Mais quelles que soient raisons, il est totalement irresponsable de la part d’Emmanuel Macron d’avoir envoyé des officiers de la DGSE sur un champ de bataille des Russes avec lesquels, à ce jour, nous sommes toujours en paix, au risque de déclencher des hostilités supplémentaires et, surtout, d’aggraver la situation.

PS : voici le lien pour la video de la télévision chinoise CGTN du lieu du crash via Alexander Bunin qui a écrit (en cyrillique) « ????? ?????????? ?????????? CGTN ?? ??????? ??????? ? ????????? ??????????? ???, ? ??????? ?????????????? ?????????? ???????????? ????????? «????» ?????? ? ??? ??????? ??????????? ???????? DGSE :

PS2: ci-dessous, un lance roquette anti-char donné aux Ukrainiens par la France, pour ceux qui pensent que Macron ne fait rien pour les armer, aux côtés des Anglais, des Suédois, des Allemands, des Japonais, des Espagnols, etc.

Photo : Laurent Courtois

PS3 : En Syrie 13 instructeurs français avaient été capturés, mais ce fut le silence total des médias en France ; seul le Telegraph de Londres avait abordé le sujet.




Massacre de Boutcha : Quand images satellite et vidéos sont manipulées pour raconter une fausse histoire

[Source : donbass-insider.com]

Par Christelle Néant

Alors que le scandale autour du massacre de Boutcha prend de l’ampleur, de nouveaux éléments prouvent que cet épisode est bien digne des charniers de Timisoara, entre la désinformation du New York Time qui sort des images satellites qui ne tiennent pas la route, l’Ukraine qui sort la vidéo d’un drone prise un autre jour, et la vérité qui apparaît dans la vidéo filmée par les troupes ukrainiennes chargées de « nettoyer la ville ».

Suite à mon article d’hier soulignant plusieurs incohérences dans le narratif officiel du massacre de Boutcha, de nouvelles informations sont venues renforcer l’analyse que j’en ai faite.

Tout d’abord, des posts venant d’une chaîne Telegram dédiée à la vie à Boutcha, montrent des photos du 31 mars 2022, où il n’y a pas de corps dans les rues. Et aucune mention de ces derniers non plus.







Autre information obtenue grâce à cette chaîne Telegram, il s’avère que l’armée ukrainienne a débarqué à Boutcha dès le 1er avril 2022, et non le 2 comme le laissait supposer la vidéo de Botsman (commandant ukrainien). Ce qui permet de dire que les troupes ukrainiennes pourraient bien être responsables des morts visibles dans la vidéo du 1er avril (voir l’article d’hier).



Revenons justement sur cette vidéo de Botsman, qui nous avait déjà révélé que les soldats ukrainiens avaient reçu l’autorisation de tirer sur les hommes ne portant pas de brassard bleu (marque des soldats ukrainiens).

Le blogueur russe Rybar a découvert qu’en augmentant le son des dernières secondes de cette vidéo (postée par Botsman lui-même je le rappelle), on entend un homme dire « s’il vous plaît ne me tuez pas », puis un bruit sourd, semblable à un coup de feu (la go-pro qui filme n’a pas un micro de grande qualité, et en baissant le son lors de l’édition vidéo avant publication ça devenait presque inaudible). J’ai donc moi-même augmenté au maximum le son des dernières secondes de cette vidéo pour vérifier, et effectivement c’est bien ce qu’on entend (voir la vidéo ci-dessous).



Les photos satellites permettent de localiser cette vidéo comme ayant été filmée dans la rue Vokzalnaya où une colonne d’équipement russe avait été détruite le 27 février 2022 (matériel qu’on voit sur la vidéo).

Le mauvais traitement des personnes soupçonnées de collaboration avec les forces russes est d’ailleurs visible sur cette vidéo filmée par les Ukrainiens eux-mêmes. Les hommes arrêtés sont sévèrement battus par les soldats ukrainiens, y compris en pleine tête.



Résultat l’hypothèse d’un massacre des civils de Boutcha ayant eu de l’aide des forces russes, par les forces armées ukrainiennes, se renforce. En effet, plusieurs des corps visibles sur les photos sont situés près de rations militaires russes, que les civils ont dû obtenir en guise d’aide humanitaire de la part de la Russie.



Or, le député ukrainien, Alexeï Jouravko, a publié la vidéo de l’interview d’une femme ayant quitté Boutcha le 25 mars. Cette femme raconte comment sa maison a été bombardée une heure après qu’elle a acceptée de l’aide humanitaire de l’armée russe. En clair, des dénonciateurs (sûrement des voisins, puisque comme le prouve l’interview donnée à Meduza, des membres des bataillons de défense territoriale étaient à Boutcha) ont signalé qu’elle avait accepté de l’aide russe, et l’armée ukrainienne a bombardé sa maison.



Ceci étant établi venons en maintenant aux derniers éléments fournis censés prouver que les soldats russes ont tué ces civils bien avant leur départ. On a eu tout d’abord le New York Times qui nous a sorti du chapeau des images satellites Maxar datant prétendument du 19 mars 2022 et montrant des taches sombres qui seraient des corps.

Problème déjà on ne comprend pas bien pourquoi les photos du 28 février sont de bonne qualité, mais celles du 19 et 21 mars sont pixelisées à mort. Avec un tel degré de qualité prétendre que ces taches sombres sont forcément des corps relève de la lecture des feuilles de thé. En gros chacun y voit ce qu’il veut.

Mais là où ça coince le plus, c’est que si ces gens avaient été tués le 19 mars 2022, cela voudrait dire que les corps sont restés dehors pendant deux semaines avant d’être découverts ! Or sauf confinement en chambre froide (température entre 2 et 4 °C qui permet de ralentir le processus mais pas de le stopper), le corps va commencer à se putréfier deux à trois jours après la mort.

Or dès le 20 mars les températures montent jusqu’à atteindre 16 °C les 22 et 23 mars. Le temps est de plus ensoleillé, ce qui veut dire qu’il fait encore plus chaud sur l’asphalte sombre où reposent les corps. Ce qui veut dire qu’en deux semaines la putréfaction de ces corps devrait être bien avancée.

Les corps devraient être gonflés par les gaz issus de la putréfaction des organes internes, et du liquide de putréfaction noir-rouge aurait dû s’échapper des corps qui dégageraient une odeur répugnante (j’ai assisté à une exhumation de corps à l’été 2016, et je peux vous assurer que même à 20 m des gars qui creusaient l’odeur était à vomir).

De plus, asticots, chiens errants, rats, et charognards auraient largement eu le temps de dévorer certains morceaux de ces corps. Or là il n’en est rien, ces corps sont intacts. Aucun habitant de la rue où ces gens ont été tués n’aurait laissé les corps là pendant deux semaines. Même sous les bombardements, les civils de Marioupol ont enterré leurs morts dans les jours qui suivaient le décès, tant l’odeur était horrible.

Et contrairement à ce que certains racontent, les forces russes n’ont pas empêché l’enterrement de corps de civils, puisque le creusement de la fosse commune mi-mars (dont j’ai parlé hier) est confirmée par plusieurs articles ukrainiens de cette période.



De plus, des photos plus récentes de certains corps confirment que quelque chose cloche dans ce récit. Voici des photos prises par Reuters.

On voit clairement aux mains que le corps est encore « frais ». La peau n’a pas encore pris une couleur verte puis noire. Par contre il y a du sang accumulé sous les ongles et la peau des doigts est fripée comme s’ils étaient restés dans de l’eau pendant un moment. Par contre la peau de la paume ne montre pas de marques identiques, ce qui semble indiquer que la personne gisait sur le dos, avec le bras derrière le dos, et que sa main droite trempait dans une flaque peu profonde. Or le bandage blanc qui lie les mains est très propre. Dans l’ensemble les vêtements de la victime sont eux aussi très propres. Impossible d’être aussi propre pour un cadavre étant resté deux semaines dans la rue.

Une photo du cycliste mort interroge aussi. Si on regarde ses mains, on voit qu’on lui a enfilé des gants, mais post-mortem. En effet, sûrement à cause de la rigidité cadavérique, il a été impossible d’enfiler tous les doigts comme il faut. Pourquoi enfiler des gants sur un mort ?

De plus presque tous les morts ont leur capuche rabattue sur la tête, ou sont face contre terre. S’ils avaient été abattus d’une balle dans la tête il devrait y avoir du sang et des trous sur ces capuches. Or là, rien. Dans l’ensemble les vêtements des victimes sont en bon état, ce qui pose là aussi question.

Il faut ajouter que la date réelle de prise de vue par le satellite Maxar est remise en cause par l’équipe du blogueur Rybar.



Un satellite de Maxar a survolé Boutcha le 19 mars vers 9 h 06 du matin. Or en mesurant les ombres sur l’image avec cette date, l’heure donnée correspond à 11 h 30. Soit plus de deux heures de décalage.



L’analyse plus poussée par les volontaires de l’équipe de Rybar a amené ces derniers à la conclusion que l’image présentée comme étant filmée le 19 mars 2022, aurait en réalité été prise le 1er avril 2022 à 11 h 57 heure de Greenwich (soit 14 h 57 heure locale).



Autre tentative, cette fois en nous sortant qu’un drone ukrainien aurait filmé le 3 mars 2022 les troupes russes tirer sur un civil :

Sauf qu’il y a quelques problème de cohérence. Pour commencer le 3 mars, une vidéo filmée à Boutcha et publiée sur Telegram le jour même, montre les soldats ukrainiens hisser le drapeau ukrainien dans la ville, alors qu’il neige ! La personne qui filme dit même clairement qu’ils sont à Boutcha le 3 mars au début des vidéos. En clair le 3 mars, Boutcha est sous contrôle ukrainien !



On voit clairement sur cette vidéo que le sol est trempé. D’ailleurs si on regarde la météo de la veille et du 3 mars 2022, on voit qu’il a neigé ces deux jours. Or sur la vidéo filmée prétendument le 3 mars par le drone l’asphalte est sèche ! De plus si on regarde les jardins des maisons à droite et à gauche de la rue où se déplace l’homme, on voit que l’herbe recommence timidement à devenir verte. Or l’herbe n’a recommencé à pousser ici que ces derniers jours grâce à la hausse des températures. Le 3 mars 2022 il faisait à peine 1 à 2 °C à Boutcha et il neigeait !

Donc rien ne va dans cette vidéo. À la date annoncée la ville était sous contrôle ukrainien, et les rues auraient dû être trempées à cause des chutes de neige !

Comme on le voit les éléments amenés par les Ukrainiens et les médias occidentaux pour accréditer la thèse de la responsabilité de la Russie pour le massacre de Boutcha ne collent pas et montrent des traces évidentes de tentative de falsification de l’histoire. Comme à Timisoara, comme dans l’affaire des armes de destruction massive de Saddam Hussein, ou l’affaire des couveuses au Koweït.

Et déjà après cette affaire sous faux-drapeau, l’armée ukrainienne a fait exploser une citerne de produits chimiques à Roubejnoye, sûrement pour faire croire à une attaque chimique par la Russie, alors que l’armée russe et la milice populaire de la RPL sont en train d’encercler la ville. Le ministère russe de la Défense avait averti que l’Ukraine pourrait recourir à une telle provocation et c’est malheureusement ce qui s’est passé.



La propagande de guerre bat son plein et tant l’Ukraine que ses patrons occidentaux sont prêts à tous les mensonges pour dépeindre les soldats russes comme des bêtes assoiffées de sang, et des criminels de guerre, alors que les troupes russes font tout pour préserver la vie des civils dans ce conflit, et qu’elles distribuent des centaines de tonnes d’aide humanitaire dans les zones sous son contrôle.




Selon Bill Holter, l’effondrement économique est imminent

[Source : Business Bourse]

L’expert en métaux précieux et écrivain financier Bill Holter a déclaré à la fin de l’année dernière que les mensonges et l’impression d’argent allaient s’aggraver. Voici ce qu’Holter a anticipé :

« Le risque d’effondrement à partir de ces niveaux, le risque n’a jamais été plus élevé ou pourrait être plus élevé qu’il ne l’est actuellement. Vous avez tout qui va dans le mauvais sens. Une avancée aussi rapide de crise économique mondiale, et vous voyez une inflation énorme, des économies détruites et la Russie exigeant le paiement du pétrole et du gaz en roubles. »

Voici ce qu’Holter explique :

« C’est un des plus grands bouleversements économiques depuis 1973, lorsque le pétrole a commencé à être soutenu par le dollar américain. Il n’y a rien de plus énorme que ça. Comprenez-moi bien, Kadhafi en (Libye) a fait cela. Saddam Hussein (Irak) a parlé du dinar adossé à l’or, ou d’une monnaie adossée à l’or. Et que s’est-il passé ? Ils ont été tués, leurs pays ont été envahis et on leur a volé leur or. Cette fois, c’est différent parce que vous n’allez pas voir l’armée américaine entrer à Moscou, déposer Poutine et voler son or. D’un point de vue russe, ils vendent des produits russes, ils veulent être payés en roubles et ils veulent acheter de l’or. Ils ne provoquent pas une guerre, et ils ne provoquent pas l’Occident, mais ils ont créé une guerre monétaire entre le rouble et le dollar. Ce qui se passe avec cet arbitrage, c’est que le monde fait le sale boulot en réalisant un profit si l’or occidental est trop bon marché. C’est brillant. »

Alors, le dollar va-t-il perdre beaucoup en pouvoir d’achat ? Voici ce qu’Holter dit :

« Il est déjà en train de perdre énormément de sa valeur. Cela affectera à terme tous les marchés financiers. Cela affectera les marchés du crédit. N’oubliez pas que le dollar est une création de crédit. Il s’agit essentiellement d’un moyen naturel de détruire un schéma financier de Ponzi. Tout ce que Poutine dit, c’est qu’il veut ce qu’il y a de mieux pour la Russie. Nous allons vendre nos marchandises, nous voulons être payés dans notre devise et nous le rendons réel en le soutenant essentiellement avec de l’or. Nous voulons être payés réellement et équitablement. Dans quel monde aurait-on imaginé que c’était le rouble qui avait fait chuter le dollar ? On a bien l’impression que c’est comme ça que va se passer. »

Holter dit de se préparer à des problèmes financiers extrêmes dans un avenir pas si lointain que ça. Holter prévient :

« Je pense que nous nous dirigeons vers une calamité dans un avenir très proche. Je pense qu’à ce stade, c’est comme un tirage au sort pour nous en ce moment et peut-être qu’un jour, nous basculerons dans un monde à la “Mad Max”. Est-ce que nous bifurquerons dans cette nouvelle existence dans une semaine, deux semaines, deux mois ou plus ? Je ne sais pas. Mais tout ce que je peux affirmer, c’est que je m’attends très clairement à des périodes à venir désastreuses. Ce sera 2008, mais puissance 12 !!! »






La vérité sur Bucha est peut-être trop gênante pour être découverte

[Source : arretsurinfo.ch]

Scott Ritter est un ancien officier de renseignement du Corps des Marines des États-Unis et l’auteur de « SCORPION KING : America’s Suicidal Embrace of Nuclear Weapons from FDR to Trump ». Il a servi en Union soviétique en tant qu’inspecteur chargé de la mise en œuvre du traité FNI, dans l’état-major du général Schwarzkopf pendant la guerre du Golfe, et de 1991 à 1998 en tant qu’inspecteur des armements de l’ONU.

Par Scott Ritter – 4 avril 2022 – RT.com

Il devrait être facile de découvrir ce qui est réellement arrivé aux civils massacrés dans la ville ukrainienne.

« À la guerre, la vérité est la première victime ». Cette citation a été attribuée à Eschyle, un tragédien grec du VIe siècle avant notre ère, remarqué pour son « utilisation abondante de symboles, d’allusions mythiques, d’un grand style, de jeux de mots et d’énigmes ». Il est donc tout à fait approprié que l’homme qui a été le premier à donner naissance au concept de propagande de guerre moderne voie sa citation prendre vie dans l’Ukraine d’aujourd’hui. Le gouvernement de Kiev et ses conseillers occidentaux en matière de guerre de l’information ont peut-être utilisé tous les procédés dramatiques d’Eschyle pour créer une tragédie moderne dans la ville ukrainienne de Bucha, qui illustre la notion de mensonge comme étant non seulement un sous-produit, mais aussi une arme de guerre.

La principale source des rapports sur la tragédie de Bucha est une vidéo, prise par la police nationale ukrainienne, d’un de ses convois traversant une rue de la ville. Une douzaine de cadavres jonchent la chaussée, beaucoup d’entre eux semblant avoir été ligotés. Cette vidéo est devenue virale, produisant une pandémie d’angoisse et de colère qui a balayé une grande partie du monde, attirant l’attention des chefs d’État et du chef de l’Église catholique, et entraînant un raz-de-marée de condamnation et d’indignation à l’encontre de la Russie et de son président, Vladimir Poutine. La relation de cause à effet entre la vidéo et la réaction mondiale est claire : la première ne pourrait exister sans la seconde.

L’une des premières leçons d’objectivité consiste à prendre son temps pour s’assurer que les faits ne sont pas obscurcis par l’émotion. La vidéo de Bucha est dérangeante. La vidéo a été diffusée sous sa forme actuelle, semble-t-il, dans l’intention expresse de produire un moment de stupeur et de sidération pour le spectateur. Si c’est effectivement le cas, alors ceux qui l’ont diffusée – la police nationale ukrainienne – ont réussi au-delà de leur imagination la plus folle. Ou celle de leurs conseillers, selon le cas.

Le lien entre les morts et l’armée russe a été établi immédiatement, sans aucune donnée factuelle pour l’étayer, puis repris dans toutes les catégories de médias – grand public et sociaux. Quiconque a osé remettre en question le récit convenu selon lequel « c’est la Russie qui l’a fait » a été rabroué et traité de « comploteur russe », voire pire.

Que ces conclusions soient le sous-produit d’une hystérie de masse n’a rien à voir – pourquoi chercher à être objectif lorsque le récit correspond à tous les stéréotypes qui avaient été soigneusement assemblés au préalable par les mêmes personnes qui répètent l’histoire de Bucha aujourd’hui. Le « pré-conditionnement » social d’un public qui n’est pas habitué à la pensée critique est une étape essentielle pour amener ce public à accepter comme valeur nominale tout ce qu’on lui présente, même si les faits de l’histoire mettent la crédulité à rude épreuve. Et soyons clairs : le récit ukrainien des événements de Bucha apparaît très peu crédible.

La chronologie du récit est le premier signal d’alarme indiquant que l’histoire colportée par l’Ukraine et reprise par l’Occident n’est pas ce qu’elle semble être. Il est établi que les troupes russes ont évacué Bucha le 30 mars. La police nationale ukrainienne a commencé à entrer dans Bucha le 31 mars et, le même jour, le maire de Bucha a annoncé que la ville était entièrement sous le contrôle des autorités ukrainiennes. À aucun moment, le maire ou tout autre responsable ukrainien n’a suggéré que des massacres avaient été commis par la Russie. La vidéo en question a été diffusée par les autorités ukrainiennes le 2 avril ; il n’est pas certain qu’elle ait été prise plus tôt, ou ce jour-là. Ce qui est certain, c’est que les images montrées dans la vidéo diffèrent fortement du récit initialement présenté par le maire.

Pour sa part, la Russie a démenti avec véhémence ces allégations et a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour discuter de ce que le ministère russe des affaires étrangères a qualifié de « provocations criminelles par des soldats et des radicaux ukrainiens » à Bucha. La présidence du Conseil de sécurité est assurée par la Grande-Bretagne, et la mission britannique auprès de l’ONU a rejeté la demande russe, déclarant qu’une discussion sur l’Ukraine, prévue pour le mardi 4 avril, servirait de tribune pour toute discussion sur Bucha.

On pourrait penser que le Conseil de sécurité, qui s’est montré prêt par le passé à se réunir dans des délais très courts pour discuter des événements en Ukraine, chercherait à accéder à la demande de la Russie sur une question d’une telle importance. L’objectif des Britanniques, cependant, ne semble pas être la recherche rapide de la vérité et de la justice, mais plutôt de gagner du temps pour permettre aux retombées politiques du massacre présumé de Bucha de se développer davantage.

Un exemple de cette tactique se manifeste dans la réaction du président américain Joe Biden. « Vous avez vu ce qui s’est passé à Bucha », a-t-il expliqué dans des commentaires aux journalistes, ajoutant que le président russe Vladimir Poutine « est un criminel de guerre ». Joe Biden a profité de la crise de Bucha pour plaider en faveur de la livraison de davantage d’armements à l’Ukraine. « Nous devons continuer à fournir à l’Ukraine les armes dont elle a besoin pour poursuivre le combat », a-t-il déclaré. « Et nous devons rassembler tous les détails pour que cela puisse être un véritable – avoir un procès pour crimes de guerre ».

Tout cela de la part du président d’un pays qui a refusé de reconnaître la Cour pénale internationale. Pour des raisons qui devraient être évidentes pour toute personne prête à faire preuve d’un peu d’esprit critique.

Heureusement pour le président Biden et le gouvernement ukrainien, le procureur général britannique de la Cour, Karim Khan, a annoncé début mars 2022 qu’il avait ouvert une enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité présumés commis en Ukraine. Compte tenu de l’importance des allégations de Bucha, on peut imaginer que Khan a dépêché une équipe de médecins légistes pour prendre le contrôle de la scène du crime et superviser les autopsies des victimes afin d’établir l’heure et le mécanisme du décès, et de déterminer si les victimes sont mortes là où elles auraient été trouvées ou si leurs corps ont été déplacés d’un autre endroit.

Khan serait également habilité à mener des entretiens avec la police nationale ukrainienne, qui a toujours entretenu des relations étroites avec les membres de l’extrême droite ukrainienne, notamment le tristement célèbre bataillon Azov. Il serait particulièrement intéressant d’enquêter sur les ordres donnés à la police concernant le traitement des civils ukrainiens réputés avoir collaboré avec l’armée russe pendant son occupation de Bucha.

Les résultats d’une telle enquête seraient plus que probablement en contradiction avec le discours du gouvernement ukrainien, relayé en Occident par des médias et des politiciens complaisants. C’est la principale raison pour laquelle Khan n’est pas actuellement sur le terrain à Bucha. On peut supposer que si et quand Khan aura finalement accès aux preuves concernant les meurtres de Bucha, celles-ci auront été manipulées par la police nationale ukrainienne à un point tel qu’il sera pratiquement impossible de réfuter les allégations.

La vérité sur ce qui s’est passé à Bucha est là, attendant d’être découverte. Malheureusement, cette vérité ne semble pas convenir à ceux qui sont en mesure de la poursuivre agressivement par le biais d’une enquête médico-légale sur place. S’il s’avère finalement que la police nationale ukrainienne a assassiné des civils ukrainiens pour avoir prétendument collaboré avec les Russes pendant leur brève occupation de Bucha, et que les forces du droit international sont mises en œuvre contre les véritables auteurs de ce crime, toute véritable poursuite de la justice devra inclure les gouvernements américain et britannique en tant que co-conspirateurs délibérés du crime reproché.

Scott Ritter

Source: https://www.rt.com/russia/553293-bucha-war-crimes-truth/

(Traduction Arrêt sur info)


https://twitter.com/blf_tv/status/1511606715032162306?s=11

Commentaire d’une syrienne sur la manipulation par les médias :

Faux Charniers attribués au régime de Damas et images empruntées d’attaques chimiques, soit fabriquées, soit réalisées vraiment par les « modérés » et attribués au régime, associations False Flag « casques blancs » et Observatoire syrien de droit de l’homme basé à Londres et payés par les services secrets de sa majesté, parmi d’autres !
Puis tribunal de Lahaye connu pour son intégrité qui a jugé coupables 2 généraux libanais emprisonnés pendant deux ans pour être libérés plus tard : innocents !!!




L’importance de l’Ukraine pour le Nouvel Ordre Mondial

[Source : guyboulianne.com]

Par Guy Boulianne

Dr Laura Sanger, Ph. D. : Khazarie, Dynastie des Rothschild, Nouvel Ordre Mondial, Ukraine et la mise en Œuvre de l’Agenda Nephilim

Je vous présente ci-dessous la traduction d’un article du Dr Laura Sanger, Ph. D. concernant les anciens Khazars, en lien avec la dynastie des Rothschild, le Nouvel Ordre Mondial et la situation actuelle en Ukraine. Laura Sanger est psychologue clinicienne agréée et propriétaire d’une petite entreprise. Elle a vécu dans l’Illinois et en Californie, mais habite l’Utah. Elle a obtenu un B.A. en psychologie de l’Université de Californie à San Diego. Elle a travaillé au Veterans Administration Hospital de La Jolla, Los Angeles, Westwood et Salt Lake City. Elle a obtenu une maîtrise en théologie et un doctorat en psychologie clinique du Fuller Theological Seminary. Elle a pratiqué comme psychologue clinicienne pendant 15 ans, se spécialisant dans les maladies mentales chroniques, les dépendances, les troubles de la personnalité et le traitement des adolescents. Elle travaille actuellement avec des équipes de football en tant que consultante en psychologie du sport.

Le 22 mars, elle a rejoint le podcast “Blurry Creatures”, animé par Nate Henry et Luke Rodgers, pour donner sa première discussion publique sur les Khazars et ce qu’elle croit être un foyer d’élevage d’hôtes Nephilim. Ce sujet controversé est étroitement lié aux événements géopolitiques et aux événements actuels qui dominent le cycle de l’actualité. Qui sont les Khazars ? Les guerres et les conflits modernes peuvent-ils remonter à l’histoire ancienne et aux racines des Nephilim ? Comment le projet d’élevage Khazarien est-il lié à l’agenda hybride pour dominer l’humanité et asservir l’humanité ?

Les Rothschild, qui sont des hôtes Nephilim, et leur mafia Khazariane ont pris pied dans les nations du monde entier depuis le milieu des années 1700. Les tentacules de la Maison Rothschild atteignent la politique monétaire de 85% des pays du monde, mais la Russie s’est libérée de celles-ci en 2006.

Le terme « Hôtes Nephilim » fut inventé par le Dr Sanger dans son livre “The Roots of the Federal Reserve: Tracing the Nephilim from Noah to the US Dollar” (Les racines de la Réserve fédérale : retracer les Nephilim de Noé au dollar américain). À la base, le programme des Nephilim a pour objectif de nous dépouiller de notre humanité. Laura Sanger identifie quatre traits de Nephilim : violent sans remords ; se livrant à la dégradation sexuelle; malhonnête dans les transactions commerciales ; et, trafiquants d’êtres humains et asservissement d’autrui. Selon Sanger, les différences entre les Nephilim, les hôtes Nephilim et les personnes diabolisées sont :

  • Les Nephilim sont des hybrides, à la fois humains et esprits.
  • Les hôtes Nephilim sont des humains qui s’associent aux forces spirituelles des ténèbres pour mener à bien le programme des Nephilim.
  • Les personnes diabolisées sont des personnes qui ont des démons qui résident en elles mais qui n’essaient pas intentionnellement de mettre en œuvre le programme des Nephilim.

« Donc, je propose que tous les hôtes Nephilim soient diabolisés, mais toutes les personnes diabolisées ne sont pas des hôtes Nephilim », a déclaré le Dr Sanger. Elle ajoute : « Avec ce qui se passe entre la Russie et l’Ukraine, comprendre l’histoire de la Khazarie apportera, espérons-le, plus de perspective à ce conflit ».

Afin de compléter ce que le Dr Laura Sanger écrit ci-dessous, je vous invite aussi à lire l’article de Rhode Wilson publié le 4 avril dernier sur le site Web de The Exposé.



[Voir aussi :
L’histoire cachée de l’effroyable mafia khazare
et
Les maîtres du monde : qui sont ces puissants qui dirigent le monde ? Par Dr Vladimir Zelenko & David John Sörensen]

Les racines Khazariennes en Ukraine

par Dr Laura Sanger, Ph. D.

Le Kaghan (le roi) “au retour de la chasse” (c’est le cadavre d’un homme qu’il tient par les cheveux).

L’Ukraine est-elle un terreau fertile pour les hôtes Nephilim depuis des millénaires ? Pourquoi les livres d’histoire sont-ils curieusement muets sur la Khazarie ? Découvrons la vérité qui a été cachée dans les sables du temps et faisons la lumière sur le conflit géopolitique actuel entre la Russie et l’Ukraine.

Avant de nous plonger dans une histoire intrigante, je dois d’abord fournir un peu de base. Si vous n’avez pas eu l’occasion de lire mon livre “The Roots of the Federal Reserve” ou d’écouter l’épisode 7 de l’émission “Impact of the Nephilim Agenda Today: Part 1”, vous ne connaissez peut-être pas le terme « Hôte Nephilim ». C’est un terme que j’ai inventé au chapitre 13 de mon livre. Les hôtes Nephilim sont des individus qui se sont associés aux forces spirituelles des ténèbres pour mener à bien le programme des Nephilim. Quel est l’agenda des Nephilim, dites-vous ? Je suis contente que vous ayez demandé.

L’agenda des Nephilim a été déclenché à l’époque de Noé. C’est le plan de souiller le génome humain par la propagation d’une race hybride, dont le but est de renverser le royaume de Dieu. Nous sommes au milieu d’une guerre non conventionnelle, une guerre aux proportions bibliques entre le bien contre le mal. Les origines du programme des Nephilim se trouvent dans la guerre des semences de Genèse 3. Après la chute, Yahweh a déclaré la guerre entre la semence d’Eve (l’humanité) et la semence de Satan. Un jour, la semence d’Eve écraserait Satan; c’était une déclaration prophétique du Messie. La stratégie de Satan était de contaminer la semence de la femme en altérant le code génétique des humains. C’est alors que les « fils de Dieu » déchus sont devenus partie intégrante de la stratégie de Satan, ils ont choisi de quitter leur demeure céleste, d’envahir le royaume terrestre, de descendre sur le mont Hermon, de convoiter les filles des hommes, de s’accoupler avec elles et de souiller le génome humain en donnant naissance aux Nephilim, une race hybride de géants. Ce récit est tiré de Genèse 6 et du texte extra-biblique du Livre d’Enoch.

Étant donné la nature éthérée des Nephilim, j’ai pensé qu’il était important de développer un ensemble de critères (proposés) qui feraient progresser notre capacité à discerner la présence de traits de Nephilim chez les individus. Dans le chapitre 13 de mon livre, j’identifie 4 traits physiques et 19 caractéristiques comportementales des Nephilim et de leur progéniture géante. Nous ne devons pas nous tromper en pensant que les Nephilim ne parcouraient la terre qu’aux jours de l’antiquité. Il y a des hôtes Nephilim vivants aujourd’hui. Beaucoup d’entre eux sont les « titans » de la gouvernance mondiale.

Les hôtes Nephilim ont l’intention d’asservir les masses par le contrôle, la domination et l’intimidation. Ne vous méprenez pas, l’agenda Nephilim et l’agenda mondialiste servent le même objectif final – la domination totale de l’humanité; c’est une tyrannie de premier ordre.

En retraçant l’agenda des Nephilim, j’ai découvert qu’à l’ère commune, l’agenda des Nephilim a été perpétué à travers les Khazars. À la lumière du conflit entre la Russie et l’Ukraine, le moment est venu de discuter de l’histoire de la Khazarie. Les pièces du puzzle commenceront à se connecter au fur et à mesure que nous comprendrons le rôle des Edomites dans l’histoire de la Khazarie.

Royaume Khazar

Le sentier des Edomites

La transformation d’Esaü en Edom a été importante dans l’histoire du monde. Quand Esaü a volontairement échangé son droit de naissance contre un ragoût de lentilles rouges, il a choisi d’être ROUGE. Ce choix avait une ramification substantielle sur sa lignée générationnelle. Esaü s’est marqué ROUGE (Edom). Quelque chose de bien plus profond qu’un simple désir de soupe aux lentilles était à l’œuvre ici. Ésaü a scellé une transaction, qui restreindrait son allégeance à une semence particulière, la semence de Satan. Pour une meilleure compréhension, regardez l’épisode 10 de l’émission sur Youtube “Impact de l’agenda Nephilim aujourd’hui : Partie 4”.

En suivant la piste des Edomites, j’ai découvert qu’il y avait des traits de Nephilim parmi eux. Les Horites se sont mêlés aux géants et les Edomites se sont mêlés aux Horites, ce qui a rendu possible la transmission des gènes Nephilim parmi les Edomites (voir la figure ci-dessous). Je couvre cela plus en détail dans l’épisode 10. Il y a trois exemples bibliques d’Edomites qui ont montré des traits de Nephilim : Doeg, Haman et Hérode. Les traits de caractère affichés par ces trois hommes édomites étaient la tromperie, la haine, la rage, la violence, le meurtre et le génocide, qui sont tous des identifiants des hôtes Nephilim. Dans la lignée Edomite se trouvaient les Nephilim.

Graphique de la connexion Nephilim à la Réserve fédérale. Créé par le docteur Laura Sanger, Ph.D.

Il existe plusieurs migrations Edomites qui nous fournissent des indices sur le lien entre les Edomites et les Khazars. Tout d’abord, les Edomites ont commencé à migrer vers le nord pendant la captivité babylonienne vers 586 avant J.-C. Lorsque le roi Nebucadnetsar a emmené les Judéens en captivité, les Edomites ont applaudi. Fidèles à leur caractère, ils ont profité de la calamité des Juifs en migrant vers le nord et en s’installant en Juda. Ils sont restés en Juda pendant plusieurs siècles.

Au 1er siècle avant J.-C, les villes iduméennes (Idumée est le terme grec pour Edom) de Marissa et Dora ont été conquises par Jean Hyrcanus, un chef de file de la révolte des Maccabées. Hyrcanus a donné aux Iduméens un ultimatum — se convertir au judaïsme ou quitter la région. Les Iduméens se sont convertis parce qu’ils voulaient rester en Judée. Cette conversion massive a conduit à des mariages mixtes entre les Iduméens et les Judéens. Les Iduméens ont pris le pouvoir sous les Romains et ont reçu la supervision gouvernementale de la Judée à travers la lignée d’Hérode. Étant donné le mélange des Iduméens avec les Judéens, des historiens tels que Josèphe, ont qualifié les Iduméens de Judéens. Il n’y avait aucune distinction entre les deux.

La deuxième migration notable des Edomites (Iduméens) a eu lieu juste avant la chute de Jérusalem en 70 après J.-C. Il y a eu un grand exode de Juifs de Judée vers la région du Caucase ; parmi ces Juifs de la diaspora se trouvaient un mélange de Judéens et d’Édomites. Ils s’installèrent en Khazarie.

Le site de la forteresse khazare de Sarkel, découvert par Mikhaïl Artamonov dans les années 1930.

Les Khazars

Les Khazars étaient un peuple asiatique violent et guerrier qui a migré vers l’extrémité nord de la mer Caspienne au 1er siècle avant J.-C. Les Khazars ont rapidement amassé près de 1 000 000 de miles carrés en conquérant les sociétés agraires de la région du Caucase. Le royaume khazar englobait ce qui est aujourd’hui l’Ukraine et certaines parties de l’Europe de l’Est. Comme je l’ai mentionné, les livres d’histoire sont curieusement silencieux sur les Khazars, nous devons donc nous appuyer sur deux experts, Benjamin Freedman et Matthew Raphael Johnson. Je suis reconnaissante pour leur contribution à expliquer les origines des Khazars et leur impact sur l’histoire du monde.

Benjamin Freedman était un homme d’affaires juif prospère de New York au début des années 1900. Il était très bien connecté avec les dirigeants politiques de son temps. Il avait une perspective sans précédent sur les Khazars et la communauté juive moderne parce qu’il était un agent sioniste qui s’est éloigné du sionisme en 1945. Dans la langue vernaculaire d’aujourd’hui, il serait considéré comme un lanceur d’alerte. Il écrit : 

« Au 1er siècle avant J.-C, les Khazars avaient envahi l’Europe de l’Est depuis leur patrie en Asie… Ils n’étaient pas des “Sémites”. Ils étaient une nation mongoloïde asiatique… En une période relativement courte, les Khazars ont établi le royaume le plus grand et le plus puissant d’Europe, et probablement le plus riche aussi. Les Khazars étaient une nation païenne… Les viles formes d’excès sexuels auxquelles se livraient les Khazars en tant que forme de culte religieux produisaient un degré de dégénérescence morale que le roi des Khazars ne pouvait pas supporter. Au VIIe siècle, le roi Bulan… a décidé d’abolir la pratique du culte phallique… et a choisi la future religion d’État comme… le “talmudisme”, et maintenant connue et pratiquée sous le nom de “judaïsme”. »

Voici un autre exemple de conversion forcée au judaïsme, comme les Iduméens, les Khazars ont été contraints d’assimiler le judaïsme dans leur vie quotidienne.

Sceau découvert lors des fouilles sur les sites khazars. Plutôt que d’avoir été fabriqués par des Juifs, ceux-ci semblent être des disques solaires chamaniques.

L’autre expert, Matthew Raphael Johnson, ancien professeur dans les domaines de l’histoire et des sciences politiques à la Penn State University et à la Mount St. Mary’s University, s’est spécialisé dans l’histoire russe et ukrainienne, ce qui lui a permis de bien connaître l’histoire de la Khazarie. Il déclare : 

« La théorie Khazar suggère qu’il n’y a aucun lien entre les Israélites et les Juifs. Pourtant, même s’il y en avait, la religion du Juif moderne n’a aucun rapport avec la foi israélite, qui est condamnée avec véhémence dans le Talmud… En adoptant l’éthique du Talmud, ils ont adopté la mentalité des Pharisiens, dont l’arrogance servait de première fondation du Talmud. »

Johnson suggère qu’il existe un lien entre les pharisiens et le Talmud. Cela mérite d’être mieux compris. Louis Finklestein, un éminent juif américain du XXe siècle et érudit talmudique, explique le lien entre les pharisiens et le Talmud : 

« Le pharisaïsme est devenu le talmudisme, le talmudisme est devenu le rabbinisme médiéval et le rabbinisme médiéval est devenu le rabbinisme moderne. Quand le Juif… étudie le Talmud, il répète en fait les arguments utilisés dans les académies palestiniennes. »

Les juifs khazars adhéraient aux pratiques religieuses pharisaïques. Ils ont suivi le Talmud babylonien qui est ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Talmud. Le Talmud est composé de deux parties: la Mishna (la loi orale) et la Guemara (interprétation et commentaire de la Mishna). On croyait que la loi orale avait été donnée à Moïse sur le mont Sinaï au moment où il reçut la loi écrite. On pense qu’il a été transmis à Josué, puis aux prophètes, puis aux rabbins qui l’ont transcrit vers 200 après JC.

Avec la conversion forcée des Khazars, il y eut un nouveau mélange avec les Judéens et les Edomites. Cela nous laisse avec la question de savoir qui sont les vrais Israélites ? Qui sont les vrais juifs ? C’est une question très controversée et à laquelle il est difficile de répondre. Je ne répondrai pas nécessairement à cette question, mais je veux apporter certaines choses à considérer.

CF Parker, dans “A Short Study of the Esau Edom in Jewry”, était dans la lignée de la plupart des historiens juifs lorsqu’il a conclu qu’il existe deux catégories de Juifs modernes dans le monde : les Ashkénazes et les Séfarades. Mon parcours d’investigation dans l’écriture de “The Roots of the Federal Reserve” s’est concentré sur les Juifs ashkénazes parce que leur piste a conduit à la Réserve fédérale des États-Unis. CF Parker a suggéré que l’influence édomite au sein des juifs ashkénazes est peut-être minime, mais ne doit pas être négligée. « La communauté juive ashkénaze est donc composée de trois éléments dont les proportions ne sont pas exactement connues : (a) ceux d’origine judaïque ; (b) ceux d’origine iduméenne; (c) les prosélytes d’autres origines. » Ces prosélytes d’autres origines décrivent les Khazars. Cela signifie que deux des trois groupes qui composent les Juifs ashkénazes ne sont pas d’ascendance judaïque. C’est révélateur ! Mais encore une fois, nous ne connaissons pas les proportions de chaque groupe qui comprend les Juifs ashkénazes.

Il y a un débat de longue date concernant les origines des Juifs ashkénazes. De nombreux universitaires et historiens affirment que les Juifs ashkénazes sont originaires d’Allemagne. Mais des preuves de plus en plus nombreuses indiquent que la Khazarie est la terre dans laquelle les Juifs ashkénazes trouvent leurs racines. Par exemple, un rabbin du 12ème siècle a noté dans son récit de voyage que le royaume de Khazarie vient des descendants de Meshach, fils de Gomer, petit-fils de Japhet, arrière-petit-fils de Noé. Ceci est également confirmé dans une lettre du roi khazar Joseph qui a rapporté que les Khazars sont de la lignée de Japhet. Notamment, cette lignée a également produit Magog, Togarmah et Ashkenaz. Le Talmud fait référence à une ville près de la mer Noire appelée Ashkenaz, mais ce terme a également été utilisé plus largement pour décrire le royaume Khazar. D’un autre intérêt est un passage du livre d’Ezéchiel qui décrit les pratiques commerciales de Meshach et de Togarmah.

« Javan, Tubal et Méschec trafiquaient avec toi; Ils donnaient des esclaves et des ustensiles d’airain en échange de tes marchandises. Ceux de la maison de Togarma pourvoyaient tes marchés de chevaux, de cavaliers et de mulets. » 

(Ézéchiel 27:13-14)

Dans ce passage, nous découvrons que les ancêtres des Khazars étaient des marchands d’esclaves et des guerriers qui utilisaient des chevaux au combat. Cela a été confirmé par les écrits du rabbin Saadia Gaon du 10ème siècle. Il a décrit les Khazars comme étant des guerriers coriaces qui montaient à cheval; ils étaient fortement engagés dans la traite des esclaves et exécutaient périodiquement leurs propres rois. Johnson fournit une confirmation supplémentaire dans son essai “The Regime: Usury, Khazaria and the American Mass”. Il nous donne une fenêtre intéressante sur les pratiques commerciales qui ont façonné les politiques économiques de l’empire Khazar.

« Dans l’histoire russe, cette [usure] était le rôle de la Khazarie. Faire payer des péages aux marchands de passage était leur principale source de revenus. Sur le plan intérieur, la couche supérieure de la société, principalement juive, a extrait l’hommage de leurs peuples conquis. L’empire Khazar avait un petit mais puissant groupe de banquiers juifs à Kiev dès le 10ème siècle.

La Khazarie existait en tant qu’État multinational dirigé par une oligarchie de convertis juifs. Peu d’historiens aborderont cette question, et pour cause… En contrôlant la « Grande Route de la Soie », les Juifs Khazars se sont pleinement emparés du commerce entre l’Est et l’Ouest, entre le Nord et le Sud, c’est-à-dire toutes les routes commerciales passant par les montagnes du Caucase. C’était le but principal de leur migration vers la région… Le contrôle total des routes caravanières passant par le Khanat Khazar a permis aux Juifs d’établir un monopole commercial, où ils ont commencé à contrôler les prix des produits importés et locaux. En conséquence, les consommateurs ont été escroqués.

Selon le témoignage de voyageurs médiévaux, la principale source de revenus du Khanat Khazar, à l’exception de l’usure, était la traite des esclaves. Des raids réguliers sur les terres voisines (surtout slaves) ont donné aux Khazars un grand nombre d’esclaves qui ont été vendus dans le monde entier… Le commerce en général et la traite des esclaves en particulier, a toujours été la source traditionnelle de revenus pour les entrepreneurs juifs et une source de super-profits, ce qui a permis de s’enrichir rapidement, et de renforcer encore son pouvoir parasitaire. »

Hommage des Slaves aux Khazars, miniature dans la Chronique de Radzivilov , XVe siècle.

De plus, dans les chroniques géorgiennes et arméniennes, on trouve une description des Khazars. C’étaient « des hommes sauvages avec des visages horribles et des manières de bêtes sauvages, se nourrissant de sang. » Maintenant, si nous rassemblons tous ces morceaux, cela nous donne une image de la corruption de longue date dans le pays Ukraine. C’est un terreau fertile pour les hôtes Nephilim depuis le 1er siècle avant J.-C. D’après le récit de Johnson et Freedman sur les Khazars, nous voyons certaines des caractéristiques comportementales des hôtes Nephilim : violents sans remords, engagés dans la dégradation sexuelle, malhonnêtes dans les transactions commerciales, trafiquants d’êtres humains et autres esclaves.

Finalement, le royaume khazar a été conquis par les fils de Gengis Kahn au début du XIIIe siècle. Cela a provoqué une diaspora des Khazars, qui étaient des Juifs ashkénazes, en Europe de l’Est. Il est important de noter que le règne des Khazars ne s’est pas terminé, il s’est étendu.

Les Rothschild sont des juifs ashkénazes et ont été parmi les hôtes Nephilim les plus influents de l’ère commune. Les Rothschild et leur mafia Khazariane ont pris pied dans les nations du monde entier depuis le milieu des années 1700. Les tentacules de la Maison Rothschild atteignent la politique monétaire de 85% des pays du monde, notre pays ne fait pas exception. Vous serez peut-être surpris d’apprendre que la Russie s’est libérée des tentacules des Rothschild.

L’histoire de la Russie a été décrite comme « l’un des retournements de situation les plus spectaculaires de l’histoire économique récente ». Lorsque Poutine est devenu Premier ministre en 1999, la Russie devait 16,6 milliards de dollars au Système monétaire international (FMI). À l’époque, la Russie disposait d’un peu moins de 8 milliards de dollars de réserves de change. En d’autres termes, la Russie était en faillite ! Mais Poutine a travaillé de manière agressive pour rembourser la dette envers le FMI en capitalisant sur la hausse des prix du pétrole. Comme nous le savons, l’une des principales exportations de la Russie est le pétrole. Cette marchandise noire a aidé à libérer la Russie des chaînes de l’esclavage. En 2006, la dette de la Russie envers le FMI (une banque contrôlée par Rothschild) a été remboursée. Poutine a réussi à sortir la Russie de l’emprise des Rothschild.

Pour cet exploit héroïque, Poutine a depuis été qualifié de méchant. Les hôtes Nephilim sont habiles dans les tactiques de diffamation et la plupart du monde occidental a bu le « Kool-Aid ». Je ne dis pas que Poutine est un saint, mais nous devons nous rappeler qu’il a tenu tête aux hôtes Nephilim en 2006 et qu’il tient tête aux hôtes Nephilim qui gouvernent l’Ukraine aujourd’hui.

Écrit par Laura Sanger, Ph.D.



Boutcha – Déclaration du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie

[Source : r.ambrusfrance.com ou france.mid.ru]

Ambassade de la Fédération de Russie en France

Les séquences audiovisuelles publiées par le régime de Kiev, témoignant de « crimes » prétendument commis par des militaires russes dans la ville de Boutcha, région de Kiev, ne sont qu’une nouvelle provocation.

Pendant le temps que cette commune était contrôlée par les Forces armées russes, aucun civil n’a été affecté par la violence. Les militaires russes ont livré et distribué 452 tonnes d’aide humanitaire aux civils de la région de Kiev.

Tant que la ville se trouvait sous le contrôle des Forces armées russes, et surtout après, jusqu’aujourd’hui, les civils de Boutcha pouvaient se déplacer librement dans la ville ainsi qu’utiliser les communications mobiles.

Les sorties de la ville de Boutcha n’étaient pas bloquées. Tous les résidents locaux avaient la possibilité de quitter la commune en prenant la sortie vers le nord, notamment en Biélorussie. En même temps, les militaires ukrainiens poursuivaient les bombardements des banlieues sud de la ville, y compris des quartiers résidentiels, à l’arme lourde, recourant également à l’aide de chars et de lance-roquettes multuples.

Nous voudrions souligner que toutes les unités russes ont quitté Boutcha le 30 mars, le lendemain des négociations en présentiel entre la Russie et l’Ukraine en Turquie.
Qui plus est, le 31 mars, le maire de Boutcha Anatoli Fedorouk avait confirmé dans son message vidéo qu’il n’y avait aucun militaire russe dans la ville. Pourtant, il n’avait point mentionné qu’il y eût des corps de civils ligotés et fusillés dans la rue.

Il n’est donc pas surprenant que tous les prétendus « témoignages des crimes » de Boutcha ne soient apparus qu’au quatrième jour, avec l’arrivée dans la ville des agents du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) et de la télévision ukrainienne.

Il est particulièrement préoccupant que tous les corps qui ont été montrés par le régime de Kiev ne soient pas devenus rigides après au moins quatre jours, n’aient pas de lividités cadavériques et que le sang dans les plaies n’ait pas coagulé.

Tout cela confirme incontestablement que les photos et les vidéos ukrainiennes de Boutcha ne sont qu’une énième mise en scène conçue pour les médias occidentaux, comme cela avait déjà été le cas pour la maternité de Marioupol et dans bien d’autres villes.

Commentaire – Ministère des Affaires étrangèresde la Fédération de Russie :

La Fédération de Russie a demandé de tenir, le 4 avril 2022, une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) portant sur la provocation émanant des militaires et des radicaux ukrainiens dans la ville de Boutcha.

Pourtant, le Royaume-Uni qui préside le CSNU en ce moment n’a pas donné son accord pour la tenue de cette réunion.

Aujourd’hui, la Russie exigera à nouveau que le CSNU soit réuni en raison des provocations criminelles des militaires et des radicaux ukrainiens dans la ville de Boutcha.

[Voir aussi :
Lors du « massacre » de Bucha en Ukraine, un cadavre ressuscite !]




Voter : Oui, mais pour qui ?

Par Claude Janvier

Une trop grande majorité de la population se laisse bercer par le bla-bla lénifiant orchestré par les médias mainstream, les politiciens, les financiers et la plupart des économistes. Trop d’abstentionnistes d’une part, et manque de jugement d’autre part, font que les résultats sont à la mesure de ce que l’on mérite, à savoir, d’être dirigés par des nuisibles. Une analyse des faits, des actions et des programmes de chacun est nécessaire avant de se rendre au bureau de vote. 

Les abstentionnistes ne comprennent pas que bouder les urnes fait le jeu des politiciens en place. En effet, leurs militants fidèles les propulseront toujours au pouvoir, sans états d’âme. Être de droite ou de gauche est devenu un débat stérile depuis François Mitterrand, où les cohabitations successives nous ont amené plus d’impôts — Nicolas Sarkozy a réussi le tour de force d’imposer aux Français une taxe sur les abris de jardins, que François Hollande s’est empressé de conserver —, plus d’inflation, plus de charges, plus de lois liberticides et de moins en moins de pouvoir d’achat. Nous avons dépassé le point de non-retour. Le changement, c’est maintenant ou jamais ! 

Passons donc en revue rapidement chaque candidat :  

– Emmanuel Macron : Bradage de nos industries à commencer par Alstom, privatisations à tout crin, hausse du carburant, hausse des denrées alimentaires et des matières premières, hausse des impôts. Liste non exhaustive. (Le Coronavirus, comme la guerre en Ukraine, n’est responsables en rien de la crise économique.) Il est évident que ces deux crises ne vont pas contribuer à juguler l’inflation, mais comme nous l’avons largement démontré dans notre ouvrage « Le virus et le président », coécrit avec mon ami Jean-Loup Izambert, IS édition, l’effondrement de notre société était déjà bien réelle. 

Gestion calamiteuse de la crise sanitaire : pas de masques, hôpitaux sous-équipés, réduction drastique des budgets, cliniques privées pas sollicitées ni réquisitionnées pour aider les hôpitaux publics, prescription totalement écartée de médicaments efficaces pour enrayer le virus au profit de l’obligation presque obligatoire pour tout le monde de se faire injecter des liquides expérimentaux encore en phase 3 d’essai clinique, et répression sanglante des gilets jaunes. Pour rappel : 13 morts, 27 personnes ont perdu un œil, plus de 150 blessés graves, plus de 1500 blessés et, cerise sur le gâteau, des gens emprisonnés pour leurs convictions politiques. 

Dette abyssale de la France, planche à billets qui tourne toujours à fond alors qu’il n’y a jamais le moindre euro pour augmenter le SMIC et les retraites. 15,8 millions de pauvres sur 32 millions d’actifs, plus de 200 millions de cadeaux fiscaux aux grands patrons du CAC 40 chaque année… Une catastrophe. 5 ans de règne sans partage, sans dialogues et sans compassions. Un vrai cauchemar. Fuyez-le. 

– Valérie Pécresse : Invisibilité de son patrimoine et de ses actifs financiers. Soupçonnée de prise illégale d’intérêts. Dans un article publié le mardi 18 janvier 2022, le média Blast dévoile la façon dont la présidente de la région Île-de-France s’est organisée pour transférer les actions Alstom que le couple Pécresse détient dans une fiducie (dont le nom est inconnu). Collusion avec Emmanuel Macron dans l’affaire Alstom. Son époux a été vice-président et directeur général d’Alstom puis président d’Alstom Renewable Power. Depuis 2016, il est Président Directeur Général de GE Renewable Energy. 

Pendant le mandat de Nicolas Sarkozy, elle a été Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, puis son porte-parole. Rappelons que Nicolas Sarkozy a détruit la Libye et assassiné son président Mouammar Kadhafi avec l’aval de l’ONU, qu’il a trahi les Français en 2005 en disant oui au traité de Lisbonne, alors que les Français avaient dit non, et qu’il s’est empressé de remettre la France dans l’OTAN. Valérie Pécresse avait donc accepté de servir un président félon. Fuyez-la. 

– Anne Hidalgo : Maire de paris depuis 2014. Les Parisiens doivent être « maso » pour l’avoir réélue. En effet, depuis sa nomination à la tête de la capitale, l’endettement de cette dernière explose. De 2014 à 2021, le montant cumulé de la dette passe de 3,4 à 7,7 milliards d’euros, soit une augmentation de 110 %. Camps de migrants omniprésents, coincés entre des bretelles de sortie du périph et le périph lui-même, quartiers de Paris où le deal de drogues est devenu au fil du temps une véritable industrie, rien n’est sérieusement fait pour résoudre ces graves problèmes. 

Paris est devenu une ville de plus en plus sale et mal entretenue. Aux pieds de nombreux arbres — dans le 7ᵉ arrondissement par exemple —, les herbes folles non coupées côtoient les canettes et les papiers gras. Mais c’est écolo… D’ailleurs, en septembre 2019, The Guardian décrit Paris comme « l’homme sale de l’Europe ». L’article souligne que, malgré les 550 millions d’euros dépensés tous les ans par la ville pour débarrasser les trottoirs des déchets et excréments ainsi que pour vider les 30 000 poubelles publiques, la capitale est toujours surnommée « Paris poubelle ». Selon plusieurs élus, le budget propreté de la ville est en réalité en baisse. En réponse, Anne Hidalgo incite les Parisiens à se prendre « en charge » pour lutter contre la saleté. Sans commentaires…

Elle vient d’imposer la vitesse de 30 km/h dans Paris et multiplie les radars. Les PV pour excès de vitesse dans Paris coûtent 135 €. Il faut bien réduire l’endettement… Elle a fait aussi peindre les passages piétons du quartier du Marais aux couleurs du drapeau LGBT. Ça coûte une blinde et en finalité, ça ne sert strictement à rien, à part tenter de s’attribuer les bulletins de vote de cette communauté. Vu comment elle gère Paris, elle ne doit, en aucun cas, gérer le pays. Fuyez-la. 

– Marine Le Pen : Une présidentielle de plus pour Marine Le Pen, la troisième. La première de ses 22 mesures pour 2022 concerne l’arrêt de l’immigration incontrôlée en donnant la parole aux Français par référendum. Le problème avec elle est le sabordage contrôlé ou incontrôlé de dernière minute. Nous avons encore en mémoire le débat avec Emmanuel Macron en 2017 qui était un bide total. À se demander si elle ne l’avait pas fait exprès. Pour le Frexit, elle penche pour une renégociation des traités européens, n’envisageant ensuite que par défaut d’y désobéir unilatéralement ou de se retirer de l’UE. Conclusion, si nous ne sortons pas de l’hégémonie de Bruxelles, des USA et de l’OTAN, ça ne sert à rien. À vous de voir. 

– Jean-Luc Mélenchon : À noter qu’en 1992, il appelle à voter pour le traité de Maastricht. Donc, proeuropéen, pro-Bruxelles et par ricochet pro-USA. A contrario, il a eu aussi une volonté de se rapprocher de la Russie et il est à noter que les députés de la FI ont lutté contre l’entérinement du passe sanitaire liberticide. Sa proposition de VIe République est toujours valable et figure en première position dans son programme. En 2017, il a appelé ses électeurs à voter en faveur d’Emmanuel Macron, ou blanc ou nul. Il savait qu’en donnant ce genre de consignes, Macron avait toutes les chances d’être élu. Il redonnera les mêmes consignes après le 10 avril 2022. Rédhibitoire, car cela propulse Macron. Enfin, concernant le Frexit, même remarque que pour Marine Le Pen : Renégociation des traités européens, n’envisageant ensuite que par défaut d’y désobéir unilatéralement ou de se retirer de l’UE. Pas fiable. Fuyez-le. 

– Fabien Roussel : C’est le premier candidat du PCF depuis Marie-George Buffet en 2007. Favorable au RIC. Programme « Les Jours Heureux », Fabien Roussel tente de donner un nouveau souffle aux communistes. Il se prononce en faveur de renationalisations dans certains secteurs, mentionnant les autoroutes, l’énergie (EDF et Engie) ou une compagnie d’assurances comme Axa. Il veut quitter l’OTAN. Opposant au passe sanitaire. Gros bémol, il est partisan d’une vaccination généralisée. C’est presque rédhibitoire. En effet, la vaccination contre la Covid-19 ne doit pas être obligatoire, et ce, pour deux raisons. La première est le fait de n’imposer que des vaccins ARNm alors que les gens devraient avoir le choix entre un vaccin classique et un ARNm et aussi que, dans ce cas précis, des médicaments efficaces ont été écartés sciemment par le pouvoir en place. – Hydroxychloroquine, Ivermectine, Budésonide, etc. – À vous de voir

– Éric Zemmour : C’est le candidat que personne n’attendait. Au programme, la lutte contre l’immigration clandestine, priorité numéro 1. Toujours en les reliant à cette thématique, il égrène diverses propositions sur l’emploi ou le pouvoir d’achat. Pour le Frexit, c’est pareil que Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon : Renégociation des traités européens, n’envisageant ensuite que par défaut d’y désobéir unilatéralement ou de se retirer de l’UE. Il ne minimise pas la responsabilité de l’OTAN par rapport à ce qui se passe en Ukraine. Il est contre le passe vaccinal. Difficile de trancher si oui ou non, il pourra être à la hauteur s’il est élu. À vous de voir

– Nathalie Arthaud : Elle en est à sa troisième campagne présidentielle sous les couleurs du parti « Lutte Ouvrière ». Solidaire des Gilets Jaunes. Elle revendique un programme communiste révolutionnaire et défend le camp des travailleurs. Son objectif principal est d’assurer un emploi à chacun avec un salaire permettant de vivre correctement. Bien qu’opposé à l’UE qu’elle décrit comme « une machine capitaliste qui sert la grande bourgeoisie », elle soutient une certaine construction européenne basée sur le dépassement des frontières nationales. À vous de voir

– Nicolas Dupont-Aignan : Député de l’Essonne, il est le candidat souverainiste de Debout La France. Il se présente comme le candidat de l’indépendance de la France et de la liberté des Français. Pendant la crise sanitaire, il a fait partie des opposants au passe sanitaire, mais aussi à la vaccination obligatoire. Bien qu’il n’ait pas parlé du « Frexit », Nicolas Dupont-Aignan envisage une sortie complète de l’UE par référendum. Il dit vouloir remplacer l’Union européenne par une communauté des nations libres, souveraines sur leurs frontières, budget et supériorité de la loi. Afin de regagner l’indépendance militaire et stratégique de la France, le candidat souverainiste aspire également à sortir du commandement intégré de l’OTAN. Il souhaite aussi arrêter les sanctions à l’égard de la Russie. À vous de voir

– Yannick Jadot : bref passage à Greenpeace. Il soutient Nicolas Hulot, ce qui le rend de facto suspect. En effet, Hulot était pour la taxe carbone qui est une taxe inique (laissant libre les grands pollueurs), et a inondé le marché de produits Ushuaïa plombés aux produits chimiques. Jadot est favorable aussi à la taxe carbone. Il dénonce les relais prorusses en France et veut mettre fin au projet gazier Nord Stream 2. Du coup, le gaz en Europe va arriver des USA. Ce sera du gaz de schiste dont l’extraction est une catastrophe écologie. Ce gaz est ensuite liquéfié, puis sera transporté à bord de porte-conteneurs polluants plus que l’ensemble des voitures d’un pays de l’UE. Il veut mettre le paquet sur l’Éolien, mais l’Éolien est aussi une catastrophe écologique et ne procure que peu d’électricité. Enfin, il soutient la vaccination obligatoire, et se prononce à armer l’Ukraine. Fuyez-le. 

– Jean Lassalle :  Il a soutenu et soutient les Gilets Jaunes, et s’est positionné contre le passe sanitaire et le passe vaccinal. Dès septembre 2018, il a annoncé sa candidature pour 2022 sous l’étiquette de son parti « Résistons » qui défend une France authentique. Il a d’ailleurs effectué un tour de France à la rencontre des citoyens pour leur proposer de remplir des « Cahiers de l’Espoir », qui sont des cousins des cahiers de doléances, appelant à la créativité du peuple et non à la révolution. Dans son programme présidentiel, Jean Lassalle présente une vision intergouvernementale de l’Europe. Se réclamant du gaullisme, le candidat du mouvement « Résistons » ne prévoit toutefois pas de sortir de l’UE. À vous de voir

– Philippe Poutou : Il souhaite avant tout rompre avec le système capitaliste, qu’il juge « dangereux » et pas réformable. Il entend ainsi fusionner les banques pour constituer un monopole public du crédit, réquisitionner les grandes entreprises de l’énergie, pharmaceutiques, du transport, de la communication et des secteurs clés de l’industrie, mais aussi sortir du nucléaire en dix ans. Il veut en finir avec l’élevage industriel et développer des transports 100 % publics et gratuits. Semaine de 32 h, SMIC à 1800 € net et retraite à 60 ans. Il est contre le passe sanitaire et vaccinal, mais pour les vaccins contre la Covid-19. Même remarque que précédemment à ce sujet. Il se prononce pour une sortie de l’Union européenne tout en prônant l’avènement d’une Europe des travailleurs et des peuples. À vous de voir.  

Voici donc le tour d’horizon des candidats pour l’élection présidentielle du 10 avril 2022. Je n’ai pas de consignes à donner, à part rejeter d’office Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Je pense sincèrement qu’il faut privilégier les candidats qui veulent sortir de l’UE, — ou tout au moins avoir une Europe de coopération, non dépendante du joug de Bruxelles et des USA, qui souhaitent sortir de l’OTAN, qui se sont positionnés contre le passe sanitaire et le passe vaccinal, — ce sont des passes totalement liberticides —, qui sont opposés à la vaccination obligatoire contre la Covid-19 et qui ont un programme tenant la route. Notre futur à tous est dans les mains de chacun. 

Claude Janvier

Écrivain, essayiste. Auteur de trois livres « coups de gueule ». Co-auteur avec Jean-Loup Izambert du livre « Le virus et le président ». IS édition. À paraître bientôt, avec les mêmes auteurs : « Covid-19 : Le bilan en 40 questions. Retour sur deux ans d’infos et d’intox ». IS édition




2022 : notre génocide en grand a commencé

Par Nicolas Bonnal

On nous coupe l’énergie sur ordre (désolé, l’énergie c’est la vie) ; les prix augmentent de 20 % ce lundi en Allemagne sociale-démocrate écolo, et de 20 % sans doute chaque semaine ; la Pologne fait installer un stock nucléaire sur son sol (« la scène se passe en Pologne, c’est-à-dire nulle part », disait Jarry dans Ubu) ; l’UE se passera du gaz russe et le fera quand tous les UE seront morts ; Macron sera réélu ou on aura un candidat qui se soumettra aussi bien au diktat nazi des ricains ; le litre d’essence va monter à cinq euros ; les cyclistes du Paris-Nice ou les tennismen de Floride crèvent comme des mouches, mais tout le monde est content, car trop prostré par la télé et les médicaments. Les journalistes qui recopient les bulletins de l’OTAN se comportent par corruption bénigne ou par idéal politique (Reset, transhumanisme, écologie, ce qu’on voudra) comme de vrais vecteurs d’extermination, exactement comme les hommes/femmes politiques qu’ils ont contribué à mettre au pouvoir pour vacciner et affamer tout le monde.

Le tout comme à la parade ! Ce que Céline a décrit en son temps, nous le revivons. Il y a une récurrente pulsion de mort chez ces lemmings occidentaux. On n’est qu’au début du temps du vaccin qui entre deux famines sera renforcé par Leyen-Breton-Lagarde par une identité numérique vers laquelle les cons se rueront ; car les cons sont en forme ; autour de moi en Espagne ce ne sont que cris de haine contre la Russie qui commet 666 Oradour-sur-Glane par demi-heure. Il n’y a plus d’inflation, il n’y a qu’une impatience de mort, car on veut mourir pour cette guerre, on veut mourir pour faire le bien, on veut mourir humanitaire. On les affamera et ils s’en foutent. L’important c’est du tuer le méchant qu’on leur a montré à la télé. Rien d’autre dans leur crâne.

Des naïfs croient que tout va mieux ailleurs. Avec des confinements incessants en Chine, des taux à 20 % en Russie, des famines et des émeutes frumentaires en Afrique et au Maghreb je vous souhaite du plaisir. Il est impossible de rentrer dans un pays (je repensais à des canyons perdus…) sans montrer patte vaccinale très blanche. On ne rigole ni pour vous vacciner, ni pour vous tester, ni pour vous confiner (au cas où bien sûr…). Bref Bill Gates et son OMS ont gagné la partie avec les politiciens et fonctionnaires locaux et ils transforment tout voyage de libération en cauchemar absolu.

Restons en Europe, car c’est ici qu’ils veulent nous faire mourir dans leur beau camp de concentration électronique. La seule planche de salut ce n’est bien sûr pas l’élection pestilentielle qui est risible cette année. Certes il vaudrait mieux sortir Macron ce qui semble possible. Mais surtout il faudrait une révolte sensationnelle, intégrale ; une révolte de gilet jaune, car il y a un moment où il faudra décourager l’adversaire, le politique, le bureaucratique, le journalistique. Celui qui rêve de t’exterminer sur commande.




Lors du « massacre » de Bucha en Ukraine, un cadavre ressuscite !

[Source : lemediaen442.fr]

Sur les réseaux sociaux, c’est l’effervescence ! La page officielle du ministère de la Défense de l’Ukraine a publié sur sa page Twitter une vidéo qui laisserait supposer des exécutions sommaires et autres violations graves perpétrées par les forces russes. Cette vidéo se passe dans une rue où le véhicule slalome entre des cadavres à même le sol. Human Rights Watch y va de son commentaire « Ukraine : Crimes de guerre présumés dans les zones contrôlées par la Russie. »

Mais voilà ! la manipulation du ministère de la Défense est grossière et facilement démontable. Dans la vidéo du 2 avril ci-dessous le gouvernement russe à relevé sur son compte telegram une anomalie, un cadavre se met à bouger son bras droit au passage des militaires ukrainiens afin qu’il ne passe pas sous les roues du véhicule (6′), l’acteur au sol ne souhaitant pas être réellement blessé par ceux qui le paient pour jouer ce rôle. Nous sommes face à une campagne médiatique grossièrement mensongère, planifiée par les autorités ukrainiennes, afin de faire endosser à la Russie des crimes de guerre imaginaires.

[Voir aussi :
Festival de désinformation sur l’Ukraine par les médias mainstream
Réinformation sur l’Ukraine
7 FAKE NEWS en provenance d’Ukraine
Halte au délire occidental sur cette prétendue attaque russe contre la centrale nucléaire de Zaporodje, entre le Donbass et la Crimée !
Ce que personne ne vous a dit sur l’Ukraine et les journalistes – Époustouflant !]

Autre interrogation, les troupes russes ont quitté Bucha le 30 mars 2022. Pourquoi avoir attendu quatre jours pour faire ces révélations ? Problème d’acteurs à disposition ? La maquilleuse était en congé maladie ? Le zoom de l’appareil était défectueux ? C’est ce que Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie a souligné : « Nous tenons à souligner en particulier que toutes les unités russes se sont complètement retirées de Bucha le 30 mars, au lendemain de la série de pourparlers en personne entre la Russie et l’Ukraine en TurquieLe 31 mars, le maire de Bucha, Anatoly Fedoruk, dans son message vidéo a confirmé qu’il n’y avait pas de militaires russes dans la ville, mais n’a pas mentionné d’ habitants locaux abattus dans les rues avec les mains liées. Par conséquent, il n’est pas surprenant que toutes les prétendues “preuves de crimes” à Bucha ne soient apparues que le quatrième jour, lorsque des officiers du SBU et des représentants de la télévision ukrainienne sont arrivés dans la ville. »

Le 31 mars, le maire de Bucha déclare (vidéo ci-dessous mise en ligne le 3 avril, mais datant du 31 mars) : « Regardez comme Bucha est paisible après l’invasion de la Russie. Dieu merci, nous sommes tous vivants et en bonne santé. Nous allons tout reconstruire ! »

Dans ce climat de fakenews, nous rappelons à nos lecteurs que les treize soldats ukrainiens annoncés morts sur Snake Island ont en réalité été faits prisonniers par les Russes. La propagande mensongère est à son maximum, la mise en avant de faux cadavres en devient une abomination et reflète encore une fois jusqu’où peuvent aller les soldats ukrainiens relayée servilement par les médias occidentaux.

Le Média en 4-4-2


Nous reproduisons la traduction du communiqué du ministère russe de la Défense qui réfute les accusations du régime de Kiev dans le meurtre présumé de civils dans le village de Bucha, dans la région de Kiev :

Toutes les photographies et vidéos publiées par le régime de Kiev, qui auraient témoigné d’une sorte de « crimes » commis par des militaires russes dans la ville de Bucha, dans la région de Kiev, sont une autre provocation.

Pendant la période où cette colonie était sous le contrôle des forces armées russes, pas un seul résident local n’a subi d’actions violentes. Dans les colonies de la région de Kiev, le personnel militaire russe a livré et délivré 452 tonnes d’aide humanitaire aux civils.

Pendant tout le temps où la ville était sous le contrôle des forces armées russes, et plus encore après, jusqu’à aujourd’hui, à Bucha, les résidents locaux se déplaçaient librement dans la ville et utilisaient les communications cellulaires.

Le départ de la ville de Bucha n’a pas été bloqué. Tous les résidents locaux ont eu la possibilité de quitter librement la colonie en direction du nord, y compris vers la République de Biélorussie. Dans le même temps, la périphérie sud de la ville, y compris les zones résidentielles, a été visée 24 heures sur 24 par les troupes ukrainiennes à partir d’artillerie de gros calibre, de chars et de systèmes de lance-roquettes multiples.

Nous tenons à souligner en particulier que toutes les unités russes se sont complètement retirées de Bucha le 30 mars, au lendemain de la série de pourparlers entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine en Turquie.

De plus, le 31 mars, le maire de la ville de Bucha, Anatoly Fedoruk, a confirmé dans son message vidéo qu’il n’y avait pas de militaires russes dans la ville, mais n’a même pas mentionné d’habitants locaux abattus dans les rues les mains liées.

Par conséquent, il n’est pas surprenant que toutes les prétendues «preuves de crimes» à Bucha ne soient apparues que le 4e jour, lorsque des officiers du SBU et des représentants de la télévision ukrainienne sont arrivés dans la ville.

Il est particulièrement préoccupant de constater que tous les corps des personnes dont les images ont été publiées par le régime de Kiev, après au moins quatre jours, ne se sont pas raidis, n’ont pas de taches cadavériques caractéristiques et il y a du sang qui coagule dans les plaies.

Tout cela confirme irréfutablement que les photographies et les séquences vidéo de Bucha sont une autre production du régime de Kiev pour les médias occidentaux, comme ce fut le cas à Marioupol avec la maternité, ainsi que dans d’autres villes.




Mollesse russe et nécessaire destruction du complexe euro-américain

[Source : Le Saker Francophone]

Par Nicolas Bonnal

Nous nous rapprochons de la Fin, entre bourreaux volontaires et moutons de Panurge, et notre cauchemar euro-américain est à son comble : Leyen, Breton, Attal ou l’infecte Wargon en pleine campagne présidentielle annoncent la confiscation des maisons (vivre à la campagne sera illégal), le camp de concentration électronique, le marquage numérique et vaccinal, l’expropriation et la pénurie pour tous (litre de machin à 2.30 euros tout de même)… La destruction de cet hitlérien complexe atlantique et oligarchique serait le seul moyen de vivre et de vivre libre. Dans quelques années, peut-être même quelques mois, il sera trop tard. Ils veulent de la pénurie, du contrôle, de l’extermination : on les aura. Je viens de voir qu’il est impossible de retourner dans des pays non-européens ou j’ai vécu (notamment en Amérique du sud) : là-bas aussi, Davos et l’OMS ont gagné. On est enfermés, et Debord le disait déjà : « dans un monde unifié, on ne peut s’exiler ».

Paul Craig [Roberts] sait tout cela parfaitement et il s’énerve une nouvelle fois contre Poutine et la Russie, qui ne détruisent pas ce complexe alors qu’ils pourraient le faire. On est face à un champion qui se laisse marcher sur les pieds, alors on s’énerve – d’autant qu’ils vont NOUS LIQUIDER. Les politiques ont été payés et sélectionnés pour ça.
Pour PCR [Paul Craig Roberts] :

« les sanctions russes contre l’Occident peuvent gravement nuire à l’Occident. Pourquoi la Russie n’utilise-t-elle pas ce pouvoir ? »

Et de donner les raisons ; d’une part la Russie reste trop bien élevée (c’est ce que dit Custine déjà : les russes sont trop polis) :

La première raison est que la Russie veut prouver qu’elle est un partenaire commercial fiable qui remplit ses contrats et n’utilise pas les relations commerciales comme une arme. Mais à quoi cela sert-il à la Russie alors que les États-Unis et l’Europe ne sont pas des partenaires commerciaux fiables et utilisent le commerce comme une arme ? Comme la Russie est le seul partenaire fiable dans l’accord, la Russie est prise pour un tour.

Ensuite Craig Roberts rappelle ce qu’on sait tous : la Russie est en partie contrôlée par les atlantistes et c’est comme pour les avoirs gelés par la piraterie occidentale. Craig Roberts :

L’autre raison erronée est que les économistes et la banque centrale russes, soumis au lavage de cerveau des économistes néolibéraux américains, pensent que la Russie ne peut pas se développer sans devises étrangères. La banque centrale pense même qu’elle ne peut créer de roubles pour financer des projets d’investissement que si les roubles sont adossés à des devises. Cela a amené la banque centrale à emprunter de l’argent dont elle n’a pas besoin et sur lequel elle paie des intérêts. En d’autres termes, la politique de la banque centrale russe est absurde et sert les intérêts occidentaux aux dépens de la Russie.

La Russie n’a pas encore compris son génie autarcique ; et elle n’a pas sauté le pas (on sent qu’elle va devoir le faire) :

Les Russes pourraient fermer l’industrie occidentale si la Russie cessait d’exporter de l’énergie et des minerais, mais elle a peur de le faire à cause de la perte de devises. En revanche, les États-Unis n’ont rien dont la Russie a besoin. Biden a proposé une interdiction des exportations américaines de produits de luxe vers la Russie, ce qui ne gêne que quelques oligarques et leurs maîtresses.

La Russie n’a pas besoin de devises étrangères. Elle n’a pas besoin d’importer de l’énergie et des minéraux. La Russie regorge d’ingénierie et de science et peut fabriquer tout ce dont elle a besoin.

Craig Roberts ajoute :

La banque centrale peut financer tous les projets internes. Mais comme les Américains ont réussi à laver le cerveau des économistes russes, les Russes ne peuvent pas utiliser l’arme puissante qu’ils ont sous la main pour mettre l’Occident à genoux en implorant grâce. De plus, les économistes russes n’ont pas assez de bon sens pour exiger le paiement en roubles de leur énergie et de leurs minerais. Cela renforcerait leur propre monnaie plutôt que les monnaies de leurs ennemis. Pourquoi la banque centrale russe renonce-t-elle à l’opportunité d’utiliser les exportations russes pour stabiliser la monnaie russe ?

La conclusion est que dans le jeu des sanctions, les Russes ont toutes les cartes en main mais ne savent pas comment les jouer.

Explication :

La raison de l’impuissance auto-imposée de la Russie est qu’une grande partie de la classe intellectuelle et dirigeante russe a subi un lavage de cerveau par le Forum économique mondial et est attachée au mondialisme.

On a vu aussi comment les moscovites se sont rués angoissés chez Ikea avant la fermeture de cette horrible enseigne. Le monde marchand esquinte tout le monde.

Puis Craig Roberts en vient à Biden et aux occidentaux :

L’idiot mal avisé de la Maison Blanche se vante que le gouvernement américain « va rendre plus difficile pour la Russie de faire des affaires avec les États-Unis ». Cela rend également plus difficile pour les États-Unis et leurs États fantoches de faire des affaires avec la Russie. L’Occident n’a rien dont la Russie a besoin, mais l’Occident ne peut pas survivre sans l’énergie et les minerais russes. Pendant de nombreuses années, les Américains n’ont pas eu accès à l’espace et aux expériences en apesanteur sans que les Russes les transportent jusqu’à la station spatiale.

Rappelons que nos marcheurs sur la lune ne disposent pas de moteurs soixante ans après pour y aller.

Au final la sottise américaine sera le déclencheur de la libération russe :

Washington va aider davantage la Russie en interdisant les investissements occidentaux dans tous les secteurs économiques russes. En d’autres termes, les idiots d’Américains vont faire pour la Russie ce que la Russie aurait dû faire pour elle-même il y a des années.




Jours 35 et 36 en Ukraine

[Source : lesakerfrancophone.fr]

35e jour de l’opération spéciale russe en Ukraine – un « spécial négationnistes » !

Par The Saker – Le 31 mars 2022 – Source The Saker’s Blog

Combien d’entre vous se souviennent du flot incessant d’avertissements selon lesquels « Poutine travaille pour Schwab » ou « Poutine est de mèche avec Netanyahou », il va « vendre le Donbass » et il « bluffe » au sujet des sanctions.

Puis vint l’ultimatum. Ils l’ont négligé.

Puis vint l’opération militaire spéciale (SMO). Ils l’ont négligée.

Puis vint la nouvelle selon laquelle la Russie vendrait du gaz aux États hostiles uniquement en roubles. négligée.

Vous voyez, pour eux, il n’y a que deux options :

  • Poutine est un agent de Davos/Bilderberger/CFR/WEF/etc.
  • Poutine bluffe

Alors laissez-moi vous demander à tous : avec huit ans d’expérience à se tromper à chaque fois, pourquoi écouter ces clowns ?

Je veux dire, sérieusement, non seulement ils ont tort, mais ils utilisent tous les points de discussion des PSYOPs américaines. Certains le font au nom de la liberté, de la démocratie et de leur amour pour l’Ukraine pure et sans nazis qu’ils soutiennent tant, d’autres le font au nom de la Sainte Russie et de leur désir de renverser Poutine pour le remplacer par… … quelqu’un de mieux.

Après avoir passé des ANNÉES à déboulonner leurs bêtises, je me demande maintenant, avec Poutine qui dit cela : [Voir la vidéo originale sur Rumble, NdT]

Vont-ils finalement admettre qu’ils avaient tort ?

Pourquoi pas ? Parce que pour eux, TOUTE victoire, même juste une victoire perçue, pour la Russie n’est pas une victoire pour la Russie, mais une victoire pour ce « méchant Poutine » qu’ils détestent de tout leur cœur. En outre, ils préfèrent de loin que des nazis de bonne foi l’emportent sur la Russie. Pour l’Empire du Mensonge, les Nazis sont des salauds, mais ce sont « nos salauds ». Rien de nouveau ici.

La Russie a battu les sanctions économiques initiales exactement dans le délai prévu par Poutine. Mais les opposants ont choisi de le nier ou de le rejeter.

Aujourd’hui, le rouble est revenu à sa position d’avant le 24 février, mais ils ne considèrent pas cela comme pertinent.

Ensuite, il y a ceux qui croient encore que les nazis sont en train de gagner. Sur tous les fronts. Eh bien, voici la carte d’aujourd’hui et vous décidez par vous-même qui gagne et qui perd :

Spécialement pour les surdoués de l’alternative, voici une répartition de ce qui se passe selon Scott Ritter :

  1. La guerre des grandes flèches – une introduction. Pour tous ceux qui se grattent la tête avec confusion, ou qui dépoussièrent leurs uniformes de cérémonie pour le défilé de la victoire ukrainienne à Kiev, à cause des nouvelles sur le « changement stratégique » de la Russie, vous pourriez vouloir vous familiariser à nouveau avec les concepts militaires de base.
  2. La guerre de manœuvre est un bon point de départ. Comprenez que la Russie a commencé son « opération militaire spéciale » avec un grave déficit en effectifs – 200 000 attaquants pour quelque 600 000 défenseurs (ou plus). Un conflit classique d’attrition n’était pas envisageable. La victoire russe a nécessité une manœuvre.
  3. La guerre de manœuvre est plus psychologique que physique et se concentre davantage sur le niveau opérationnel que sur le niveau tactique. La manœuvre est un mouvement relationnel – comment vous déployez et déplacez vos forces par rapport à votre adversaire. La manœuvre russe dans la première phase de son opération soutient cela.
  4. Les Russes avaient besoin de façonner le champ de bataille à leur avantage. Pour ce faire, ils devaient contrôler la façon dont l’Ukraine employait ses forces numériquement supérieures, tout en répartissant leur propre puissance de combat, plus petite, pour atteindre au mieux cet objectif.
  5. Stratégiquement, pour faciliter la capacité de manœuvrer entre les fronts sud, centre et nord, la Russie avait besoin de sécuriser un pont terrestre entre la Crimée et la Russie. La prise de la ville côtière de Marioupol était essentielle à cet effort. La Russie a accompli cette tâche.
  6. Pendant que cette opération complexe se déroulait, la Russie devait empêcher l’Ukraine de manœuvrer ses forces numériquement supérieures de manière à perturber l’opération de Marioupol. Pour ce faire, elle a eu recours à plusieurs opérations de soutien stratégique : feintes, opérations de fixation et attaque en profondeur.
  7. Le concept de feinte est simple : une force militaire est perçue comme se préparant à attaquer un endroit donné, ou mène effectivement une attaque, dans le but de tromper un adversaire et de l’amener à engager des ressources en réponse aux actions perçues ou réelles.
  8. L’utilisation de la feinte a joué un rôle majeur dans l’opération Tempête du désert, où les forces amphibies des Marines ont menacé la côte koweïtienne, obligeant l’Irak à se défendre contre une attaque qui n’a jamais eu lieu, et où la 1ère division de cavalerie a réellement attaqué Wadi Al Batin pour coincer la Garde républicaine.
  9. Les Russes ont fait un usage intensif de feintes en Ukraine, avec des forces amphibies au large d’Odessa gelant les forces ukrainiennes sur place, et une attaque majeure de feinte vers Kiev obligeant l’Ukraine à renforcer ses forces sur place. L’Ukraine n’a jamais été en mesure de renforcer ses forces à l’est.
  10. Les opérations de fixation étaient également cruciales. L’Ukraine avait rassemblé quelque 60 000 à 100 000 soldats à l’est, en face du Donbass. La Russie a mené une vaste attaque de fixation destinée à maintenir ces forces pleinement engagées et incapables de manœuvrer par rapport aux autres opérations russes.
  11. Au cours de l’opération Tempête du désert, deux divisions de Marines ont reçu l’ordre de mener des attaques de fixation similaires contre les forces irakiennes déployées le long de la frontière entre le Koweït et l’Arabie saoudite, immobilisant ainsi un nombre important d’hommes et de matériels qui ne pouvaient être utilisés pour contrer l’attaque principale des États-Unis à l’ouest.
  12. L’attaque de fixation russe a immobilisé la principale concentration de forces ukrainiennes à l’est et l’a éloignée de Marioupol, qui a été investie et réduite. Les opérations de soutien menées depuis la Crimée contre Kherson ont permis d’élargir le pont terrestre russe. Cette phase est maintenant terminée.
  13. La Russie s’est également engagée dans une campagne d’attaque stratégique en profondeur visant à perturber et à détruire la logistique, le commandement et le contrôle, la puissance aérienne et l’appui-feu à longue portée de l’Ukraine. L’Ukraine est à court de carburant et de munitions, ne peut pas coordonner ses manœuvres et ne dispose pas d’une force aérienne significative.
  14. La Russie est en train de redéployer certaines de ses principales unités, qui étaient engagées dans des opérations de feintes dans le nord de Kiev, afin qu’elles puissent soutenir la phase suivante de l’opération, à savoir la libération du Donbass et la destruction de la principale force ukrainienne à l’est.
  15. Il s’agit d’une guerre de manœuvre classique. La Russie va maintenant tenir l’Ukraine au nord et au sud pendant que ses forces principales, renforcées par les unités du nord, les Marines et les forces libérées par la prise de Marioupol, cherchent à envelopper et à détruire 60 000 forces ukrainiennes à l’est.
  16. C’est la guerre des grandes flèches à son meilleur, quelque chose que les Américains connaissaient mais ont oublié dans les déserts et les montagnes d’Afghanistan et d’Irak. Cela explique également comment 200 000 Russes ont pu vaincre 600 000 Ukrainiens. Ainsi se termine l’abécédaire de la guerre de manœuvre, à la russe.

Maintenant, rien de tout cela n’est très avancé ou exotique. Et si un Marine américain peut le comprendre, n’importe qui d’autre doté d’une éducation de base et de bon sens peut le faire aussi. À moins, bien sûr, que vous n’ayez un programme idéologique qui vous empêche d’accepter la réalité.

Je passerai peut-être encore plus tard, c’est vraiment une journée riche en événements.

Andrei

PS : et, oui, les Russes continueront à négocier et à parler avec tout le monde. Il faut s’y habituer !

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone


[Source : lesakerfrancophone.fr]

36e jour de l’opération spéciale russe en Ukraine – un regard sur les militaires ukrainiens

Par The Saker – Le 1er avril 2022 – Source The Saker’s Blog

Aujourd’hui, je souhaite commenter un sujet que je n’ai pas encore abordé : la qualité des forces armées ukrainiennes.

Cette nuit, deux hélicoptères ukrainiens volant à très basse altitude et à grande vitesse ont traversé la frontière russo-ukrainienne et, en seulement six minutes de vol, se sont retrouvés à côté d’une installation de stockage de carburant près de la ville russe de Belgorod. Ils ont tous deux tiré, l’un a raté son coup, mais le second a parfaitement atteint son but et l’ensemble de l’installation de stockage de carburant a pris feu. Ce n’est pas grave, l’incendie a été circonscrit, mais c’est tout de même très embarrassant.

Day 36 of the Russian SMO in the Ukraine – a look at Ukrainian military

Autre cas : avant-hier soir, un groupe de 5 hélicoptères ukrainiens a décollé de Nikolaev, a volé à 7 mètres au-dessus des vagues et a atterri à Marioupol. Leur mission était d’évacuer les dirigeants de la force Azov qui se cachaient encore dans l’installation industrielle Azovstal. Après leur décollage, deux hélicoptères ont été abattus, mais trois autres se sont envolés, et il est possible que trois hélicoptères aient amerri dans les eaux au large de la côte (ce qui n’est pas clair à l’heure actuelle).

Pourquoi ces deux événements me semblent-ils très révélateurs ?

Parce que cela montre que les soldats ukrainiens ont BEAUCOUP de courage TRÈS RÉEL. De plus, dans ces deux opérations, la préparation de ces missions a fait l’objet d’une planification minutieuse. Ils ne sont donc pas seulement courageux, ils sont intelligents.

Oui, le Ukie Volkssturm est une blague, mais pas l’ensemble de l’armée ukrainienne et certainement pas les nazis du « bataillon » Azov (ce n’est pas vraiment un bataillon, mais plutôt un régiment ou une petite brigade, mais répartis dans des secteurs clés des défenses ukrainiennes). Pourquoi est-il si important de réaliser cela ?

Parce qu’une ÉNORME bataille se prépare dans le Donbass.

Petit rappel :

Bien que personne ne connaisse la taille réelle de la force ukrainienne encerclée dans le Donbass, la plupart des observateurs situent cette force à environ 60 à 80 000 hommes. Ils sont TRÈS bien armés, grâce à 7 années de livraison massive d’armes par l’Empire du Mensonge. Leurs défenses sont très solides, puisqu’ils les préparent également depuis sept ans. En outre, les Ukrainiens essaieraient de faire venir une autre force importante d’Ukraine centrale pour renforcer leurs forces dans le Donbass ou pour l’aider à s’échapper de leur chaudron.

D’autre part, personne ne sait vraiment combien de forces russes et de la LDNR sont concentrées autour du Donbass. Des rapports font état d’« immenses » colonnes de forces russes se dirigeant vers le Donbass, y compris certaines des forces russes qui ont été déployées près de Kiev pour coincer les forces ukrainiennes loin du Donbass.

La même feinte a été utilisée par la flotte de la mer Noire au large des côtes d’Odessa.

Il y a deux façons de contrôler une route : vous pouvez vous tenir sur la route, placer un barrage routier, peut-être poser des mines et, d’une manière générale, être physiquement sur cette route. Ou vous pouvez le faire à distance, sans marcher sur la route mais en étant capable de tirer (armes légères, RPG, artillerie, CAS) sur tout véhicule circulant sur cette route. L’« encerclement » russe des forces ukrainiennes dans le Donbass en deux petits chaudrons qui sont eux-mêmes enfermés dans un plus grand chaudron est un mélange de ces deux techniques. En d’autres termes, les Ukrainiens ont encore conservé une certaine capacité à se déplacer sur le terrain. Mais seulement à très haut risque. N’oubliez pas que le Donbass est un terrain plutôt plat et que les Russes ont la suprématie aérienne. Mais, avec suffisamment de chance, un immense courage et de la détermination, quelques véhicules blindés ou voitures pourraient essayer de sortir, ou des renforts pourraient entrer. Examinons ces deux options :

Sortir : pour quelques véhicules, et avec beaucoup de chance, cela pourrait encore être faisable. Mais pour l’écrasante majorité des forces ukrainiennes dans le Donbass, ce n’est pas une option. Non seulement elles manquent de carburant, mais toute force importante attirerait l’attention des Russes (ce qui n’est pas le cas d’une voiture de 4 passagers roulant à pleine vitesse dans l’obscurité), ce qui entraînerait des frappes immédiates.

Déplacement vers l’intérieur : ici, les Ukrainiens auraient encore du carburant (ou ils n’essaieraient même pas, ce qu’ils font apparemment), mais le problème est qu’il est impossible de cacher une force importante aux Russes qui pourraient alors utiliser leur artillerie à longue portée et leur appui aérien rapproché pour détruire cette force. Je suis personnellement très dubitatif quant aux chances d’une sous-unité ukrainienne de parvenir jusqu’au Donbass.

Et pourtant.

La propagande ukrainienne est plus que ridicule, mais nous ne devons PAS supposer que si les propagandistes ukrainiens sont des clowns, les soldats ukrainiens le sont aussi. Le fait est que les Ukrainiens n’ont jamais eu l’initiative, et qu’ils ne l’ont toujours pas, et que toutes leurs contre-attaques, y compris l’attaque aérienne sur Belgorod, n’ont eu qu’un effet limité et local. Mais cela ne signifie pas qu’ils ne se battraient pas très fort pour leur vie, même encerclés, même sans couverture aérienne, sans possibilité de rotation des forces et sans suffisamment de carburant pour s’engager dans une guerre de manœuvre.

Voici à quoi ressemble la carte de la zone d’opérations aujourd’hui :

  • Le cercle jaune représente à peu près la zone où se jouera l’issue de cette bataille.
  • La petite flèche noire représente l’effort probable des Ukrainiens pour envoyer des renforts.
  • La grande flèche noire représente le mouvement des forces russes qui s’éloignent de Kiev et se dirigent vers le Donbass.

En parlant de cartes : si elles montrent plus ou moins la réalité militaire sur le terrain, elles ne montrent pas les réalités politiques de la même manière. La vérité est qu’il y a beaucoup de villes qui sont bloquées/encerclées par les forces russes, mais qui sont toujours dirigées par les « anciennes » autorités, nazies. Oui, les Russes pourraient entrer et dénazifier ces villes manu militari, mais cela prendrait du temps, ferait des victimes des deux côtés et ruinerait l’infrastructure civile. Et les Russes ne veulent certainement pas que, disons, Kharkov devienne une deuxième Marioupol.

Aparté : certains d’entre vous ont dû entendre ce canard sur les Russes « à court de munitions », non ? Eh bien, les résidents locaux près des positions ukrainiennes dans le Donbass rapportent que depuis trois jours, l’artillerie russe n’a cessé de bombarder les positions ukrainiennes. En réalité, quiconque a étudié l’armée soviétique, puis russe, sait qu’à l’exception de certains systèmes très modernes qui viennent d’être déployés, la Russie dispose d’énormes stocks de munitions. En fait, lorsque les Russes préparent une offensive militaire, les dépenses en munitions, POL, et toute autre forme de logistique nécessaire sont soigneusement calculées. Si ce n’est pas le cas, l’ordre d’attaquer ne sera pas donné. Et, à quelques exceptions près, le type de matériel et de fournitures que les Russes utilisent en Ukraine est à la fois moderne et abondant. D’ailleurs, certains signes indiquent que les forces ukrainiennes sont à court de munitions, la plupart de leurs bombardements sont dirigés vers les villes de la LDNR et font chaque jour des dizaines de morts et de blessés parmi les civils.

Une option possible serait de prévenir les autorités nazies que si l’armée russe n’envahira pas leur ville, elle peut utiliser des forces et des moyens spéciaux pour cibler « uniquement » ces autorités nazies. Oui, les nazis tendront des pièges, comme, par exemple, placer le téléphone portable d’un dirigeant nazi juste au-dessus d’un jardin d’enfants, de sorte que les services de renseignement russes devront effectuer des préparatifs et une planification minutieux, ou simplement proférer la menace et attendre que les nazis paniquent et se demandent où le missile promis sera dirigé.

Tout cela signifie ce qui suit :

  • Les Russes doivent prendre les Ukrainiens beaucoup plus au sérieux et si cela signifie avoir des avions d’alerte précoce et des intercepteurs en patrouille aérienne de combat 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, alors c’est ce que les Russes doivent faire. Une paire de MiG-31BM en CAP constante à haute altitude au-dessus de l’Ukraine centrale serait un bon début.
  • Bien que l’issue ne fasse aucun doute, les Russes doivent être très prudents et supposer que les Ukrainiens se battront avec compétence et courage.
  • Je n’aime pas faire des prédictions, et encore moins des prédictions temporelles, mais je pense que nous devons nous préparer à une bataille majeure de plusieurs semaines, voire d’un mois.
  • Il faut partir du principe que les PSYOP de l’Empire du mensonge vont passer en mode d’attaque totale, et comme il sera très difficile de comprendre ce qui se passe, nous devons nous préparer à une attaque majeure de nos esprits.
  • Une fois que la force ukrainienne dans le Donbass sera vaincue, cela signifiera essentiellement la fin de la deuxième phase de cette opération militaire spéciale (OMS) et les meilleurs Ukrainiens capables de combattre auront disparu. Une troisième phase commencera, probablement par une attaque sur les régions de Nikolaev et d’Odessa.

Cependant, nous devons nous rappeler que toutes les guerres sont de nature politique et que, tandis que le « cadran de la douleur » militaire est monté assez haut pour les Ukrainiens, les PSYOPs américaines continuent de dire aux Ukrainiens qu’ils sont en train de gagner et que bientôt les premiers chars ukrainiens entreront à Moscou. La chute de facto de Marioupol (comme en témoignent les tentatives désespérées d’évacuer les dirigeants d’Azov par hélicoptère) est déjà un coup dur pour le récit ukrainien. Mais ce coup est dérisoire par rapport à ce qui se passera lorsque les meilleures forces dont dispose l’Ukraine disparaîtront tout simplement des cartes du Donbass. À ce moment-là, aucune quantité d’air chaud, de grandes déclarations ou autres mensonges ne feront la différence – une telle défaite est impossible à dissimuler, elle fera la une des journaux.

En outre, nous devons garder une autre chose toujours présente à l’esprit : si, dans le combat réel, les Russes sont confrontés à des Ukrainiens, dans la guerre elle-même, la Russie ne se bat pas contre les nazis de Kiev, mais contre les États-Unis, l’OTAN et l’UE et leurs États vassaux. Il est également certain que l’administration « Biden » ne souhaite pas la paix mais, au contraire, qu’elle veut que cette guerre dure le plus longtemps possible et qu’elle détruise autant que possible la population et l’infrastructure civile ukrainiennes. Et, bien sûr, les Russes ne négocient pas avec les nazis, ils négocient avec l’oncle Shmuel via les nazis. Grande différence. En ce moment, certains Ukrainiens pourraient être prêts à regarder la réalité en face et à se rendre, juste pour sauver des vies et l’infrastructure ukrainienne. Mais ils savent que les nazis les tueront ou kidnapperont les membres de leur famille (comme cela est arrivé à un maire ukrainien). Et ces nazis ne reçoivent d’ordres que de nombreux « conseillers » occidentaux à Kiev qui leur disent « battez-vous jusqu’au dernier soldat, puis nous vous évacuerons ».

On pourrait dire que les Ukronazis purs et durs agissent comme les commissaires politiques pendant la guerre civile russe.

Les Russes ont combattu lors de la première phase avec une force délibérément inférieure à la force ukrainienne adverse. Mais contre une force d’élite ukrainienne profondément retranchée dans des défenses lourdement fortifiées, la Russie devra combiner deux choses : plus d’hommes et plus de puissance de feu. Et, de l’avis général, c’est exactement ce à quoi ils se préparent.

L’empire du mensonge est tellement désespéré maintenant, que les PSYOP américains prétendent que les généraux russes ont peur de dire à Poutine « l’horrible vérité » et que Shoïgu prépare un coup d’état contre Poutine. Pour l’instant, les Ukronazis disent que les Russes sont en fuite, mais même le Pentagone américain admet que les forces qui se sont éloignées de Kiev ne font que se regrouper.

Rappelez-vous qu’en guerre de manœuvre, vous ne  » tenez pas le terrain « , pas plus qu’en guerre navale, et c’est ce que la première phase de cette opération spéciale visait à faire. Mais dans le Donbass, la tenue du terrain va devenir beaucoup plus importante et comme les deux camps sont très compétents et courageux, ne vous attendez PAS à de grands mouvements sur la carte. Au contraire, attendez-vous à plusieurs semaines d’un très sévère « broyage » des défenses ukrainiennes, suivi de mouvements lents et délibérés, principalement sur de courtes distances – de quelques centaines de mètres à quelques clics.

J’espère que ce qui précède sera utile lorsque la deuxième phase sera pleinement lancée.

Une dernière chose : l’aide militaire occidentale à l’Ukraine. La plus grande partie se trouve en Pologne. Il est vrai que l’on trouve BEAUCOUP de matériel occidental à Marioupol ou dans le Donbass, mais ce matériel a été apporté il y a longtemps. Il suffit de regarder la carte, de voir où se trouve la frontière polono-ukrainienne, puis de regarder où se trouve le cercle jaune. Pour faire la différence, les systèmes d’armes occidentaux doivent traverser toute l’Ukraine et pénétrer dans une zone hautement contestée et dangereuse. Comment une telle livraison peut-elle être effectuée ? Trois options :

  • Route
  • Le train
  • Par les airs

Dans les trois cas, si la force est minuscule, disons quelques voitures remplies de MANPADs, il y a une chance de réussir, bien qu’elle soit minime, et une telle « livraison » serait extrêmement dangereuse. Mais les Ukrainiens ont maintenant prouvé qu’ils pouvaient être très forts et très intelligents. Mais ces minuscules renforts ne feront aucune différence. Une force plus importante le pourrait, mais elle serait instantanément détectée et attaquée par les armes à distance, l’appui aérien rapproché et l’artillerie à longue portée des Russes. Donc toute cette histoire d’envoi d’armes aux Ukrainiens n’est qu’un ramassis de conneries. Ce ne sont que des fake news sans intérêt.

Jusqu’à présent, les Russes n’ont pas considéré une telle possibilité comme importante, d’où le fait qu’ils n’ont fait sauter aucun pont, ni miné à distance aucune route, ni détruit aucune voie ferrée (à ma connaissance). Mais si le risque d’un renforcement significatif de l’Ukraine occidentale devient une menace réelle, vous pouvez être assuré que les Russes feront tout ce qui précède, d’autant plus qu’il y a très peu de villes et de civils dans certaines parties de cette voie vers l’Est.

Jusqu’à présent, la politique russe a consisté à laisser les forces (secrètes) de l’OTAN se rassembler dans une zone de rassemblement, puis à les frapper très fort. Il s’agit d’une stratégie très efficace que les forces de l’OTAN n’ont trouvé aucun moyen de contrer (ne serait-ce que parce que les défenses aériennes de l’OTAN sont une blague, même contre les missiles transsoniques et subsoniques et les drones).

Enfin, les Ukrainiens n’ont plus d’armée de l’air, ni de marine, mais ils ont prouvé qu’ils pouvaient encore utiliser des hélicoptères volant très bas et très vite, surtout la nuit lorsque les opérateurs de la défense aérienne locale peuvent les confondre avec un hélicoptère russe (les tirs amis sont toujours un risque majeur en temps de guerre). De plus un hélicoptère est une cible difficile, non seulement ils volent très bas, mais ils peuvent voler à la fois rapidement (par exemple pour éviter un MANPAD) ou très lentement, pour se cacher des chasseurs et des intercepteurs. Un hélicoptère se déplaçant lentement et volant à basse altitude est une cible difficile pour le radar et le système de recherche et de suivi infrarouge des avions de combat. Un terrain vallonné ou montagneux rend la détection encore plus difficile.

Les hélicoptères d’attaque russes sont tous dotés de capacités air-air, à la fois de canons et de missiles, et peuvent donc être utilisés très efficacement contre les hélicoptères ukrainiens (qui ont une génération complète de retard sur les hélicoptères russes modernes), mais il faut qu’ils soient prêts et qu’ils volent sous couverture aérienne. C’est donc faisable, mais cela prend du temps.

Conclusion

La phase 1, la guerre de manœuvre pure, est terminée et a été un succès militaire.

Politiquement, c’était presque un échec, non seulement les PSYOPS de l’Empire du Mensonge ont totalement écrasé les efforts de contre-propagande russes plutôt maladroits et primitifs, mais les Russes n’ont pas non plus réalisé qu’ils ne pouvaient pas compter sur les autorités civiles locales pour faire simplement leur travail sous un nouveau drapeau.

En d’autres termes, la Russie n’a pas réussi à dénazifier correctement les villes situées au cœur de l’arrière-garde russe. Cette erreur de calcul va devoir être corrigée à la dure : avec plus d’hommes et plus de puissance de feu.

La phase deux de cette guerre sera la liquidation du chaudron du Donbass et elle décidera de l’issue de cette guerre (même si cette issue n’a jamais fait de doute).

Sur une note personnelle, j’ajouterai seulement que le mois dernier m’a convaincu que la Russie ne devrait PAS occuper de façon permanente plus de l’Ukraine que la LDNR « complète » plus toute la côte ukrainienne de la mer Noire. Mais la Russie ne peut pas non plus laisser l’Ukraine comme une boîte de Pétri pour les toxines nazies. Il me semble donc que la solution optimale serait un éclatement du pays en plusieurs États successeurs : neutres, dotés uniquement de forces de police et d’armes légères et comprenant clairement que la Russie a les moyens d’intervenir militairement à tout moment si les États successeurs tentent de violer leur statut de pays neutre, non armé et dénazifié.

Cela se produira-t-il ?

Je ne sais pas, Poutine m’a déjà surpris deux fois avec des opérations très risquées que j’aurais déconseillées (la Syrie et cette « grande » opération sépciale au lieu d’une « petite » libération de « seulement » la LDNR). Considérant que la Russie n’a utilisé qu’une petite fraction de ses forces armées, il m’est impossible de prédire ce que Poutine et l’état-major russe décideront à l’issue de la deuxième phase.

Enfin, je vais prendre les deux prochains jours de congé, sauf évolution majeure, bien sûr.

Donc jusqu’à lundi, si Dieu le veut.

Andrei

Traduit par Hervé pour le Saker Francophone




Pourquoi la Secte trans/globaliste prolonge la guerre en Ukraine

Par Lucien SA Oulahbib

D’après Jacques Baud et Alexander Mercouris, il semble bien que certains membres de la Secte (UK, Commission européenne à la botte des USA made in Biden) pressent l’acteur-président à la tête du régime (ultra corrompu) installé encore à Kiev de refuser toute concession, alors que vu sa situation désespérée sur le terrain (contrairement à ce que raconte un Alexandre Adler, proxy de BHL) en particulier dans le Donbass (but de guerre russe en fait et non la chute même de Kiev comme on pouvait le croire un moment) et alors qu’il est sans doute lui-même sous la pression de certains de ses camarades oligarques/mafieux qui ne veulent pas tout perdre avec les « sanctions », cette arme à double tranchant, le clown-Président (adulé par ses émules à l’Ouest tant il symbolise bien la transition civilisationnelle actuelle) continue donc à piétiner (dans tous les sens du terme) sur toute avancée diplomatique faisant ainsi semblant d’avancer pour reculer aussitôt. Celui-ci a également les ultranationalistes — ou « ukro-nazis » — sur le dos aux abois à Marioupol (instruits peut-être par des forces spéciales françaises, à en croire les coups de téléphone répétés de Macron à Poutine)comme l’explique Christelle Néant précisant dans ce cas les informations données plus haut par Alexander Mercouris et le site anglophone « the duran » (infra).

Quoi qu’il en soit pour le moment, il apparaît bien que la Secte cherche à envenimer cette question « ukrainienne » aux multiples facettes (voir donc également, Livre noir, Alex Christoforou, Stratpol et the duran), alors que de plus en plus l’on apprend (et Jacques Baud l’a confirmé plus haut) que les troupes ultranationalistes dominant le régime de Kiev allaient s’abattre sur tout le Donbass attisées en sous-main par Biden pour faire diversion (étant embourbé par son fils et celui aussi de Nancy Pelosi dans des « affaires » douteuses à Kiev) et aussi par certaines franges ultra-LGBT en UK (et aussi ultra anti-russes comme en France et aux USA) qui veulent à tout prix casser la révolution dite conservatrice russe alors qu’il s’agit d’une révolution préservatrice des valeurs confortant et non pas détruisant le développement humain, comme d’ailleurs en France vient de l’admettre le rappeur Booba lorsqu’il se met à défendre les positions de Zemmour sur l’éducation queer donnée de plus en plus aux enfants et qu’avait voulu stopper Poutine lorsqu’il s’est opposé à Obama aux jeux de Sotchi.

On peut certes douter de cette guerre spirituelle comme le repoussent d’un haussement d’épaules méprisant les adeptes rigides du réalisme strict en termes géostratégiques et géopolitiques (telle la revue Conflits et nombre d’analystes pro républicains américains à la Guy Millière), alors que même sur ces plans-là, l’on peut également adopter la théorie du « pivot » cher à Brzezinski (dans Le grand échiquier par exemple) : en effet, il apparaît bien que la Russie, hors même Poutine, s’avère être aujourd’hui (depuis que Trump a été évincé) le « pivot » principal s’opposant à la prose sectaire trans/globaliste (par exemple Douguine).

Car cette prose sectaire est bel et bien devenue depuis quelques années le support référentiel symbolique pivot de la technostructure occidentale ayant délégué en sous-traitance depuis les révoltes des années 60 les circuits de production et de reproduction de la matière symbolique aux franges néo-léninistes (votant Macron au second tour) recyclées depuis les années 80 dans la trans queer idéocratie par une sorte de division du travail bien rodée. D’un côté, les faux libéraux (au sens de Locke et de Montesquieu) de la technostructure se sont mis aux manettes de l’affairisme global du trans/hygiénisme scientiste manipulant de plus en plus, via Big Pharma, gènes et organes génitaux (d’où la caractérisation de néo-nazisme ici aussi pas seulement en Ukraine). De l’autre côté, les néo-marcusiens et néo-léninistes s’étant hissés aux manettes de la fabrication idéocratique (dont Disney désormais en sus de Netflix, Hollywood, le cinéma européen, les radios et TV, la BBC, CNN, la radio publique française, la plupart des médias privés, les journaux, NYT bien sûr, et en France MédiaPart, Libération, Le Monde, l’Opinion qui se prétend « libéral », même Le Figaro est tombé dans leur escarcelle…) mettant ainsi au pas arts, médias, éducation scolaire et universitaire — jusqu’aux réseaux de diffusion comme Twitter, YouTube, Facebook… afin de mettre de plus en plus au pas les corps et les esprits (quitte à s’allier tactiquement au djihadisme chic pourtant aux antipodes) tout en défendant le contraire bien sûr (se croyant encore fidèles aux slogans de leur jeunesse de boomers), s’appuyant par exemple sur le concept ambigu de « bio-pouvoir » de Foucault alors qu’ils en sont devenus précisément le pivot central dans la machine de guerre idéocratique, en particulier hygiéniste et scientiste (comme l’a démontré le colloque international qui s’est tenu cette semaine du 30 mars au 2 avril en France)

Tout se tient par un certain biais, et d’ailleurs l’on a bien vu que les mêmes qui arboraient fièrement trois seringues (bientôt quatre) sur leur compte twitter y allongent aussi trois drapeaux ukrainiens, comme s’ils sentaient, à raison — hommage du diable à la vertu, qu’il s’agit de la même guerre, mais sous divers aspects, car s’il existe en effet des éléments spécifiques en matière géopolitique et géostratégique (avancée de l’OTAN malgré la promesse faite à Gorbatchev, présence de laboratoires bio-militaires US en Ukraine, violation des accords de Minsk 2 durant huit ans pourtant parrainés par l’Allemagne et la France dans ledit « format Normandie », concentration de troupes aux frontières du Donbass pour débuter l’affrontement avec la Russie qui ne pouvait pas laisser faire les massacres programmés et a donc dû attaquer préventivement au risque de s’être vu geler ensuite la moitié de ses avoirs en dollars et en euros, quoiqu’aujourd’hui contrecarré par l’obligation de payer en roubles les matières premières…). Tout cela s’avère être de plus en plus lié à cette volonté multiforme et tentaculaire de la Secte trans/humaniste visant à soumettre spirituellement et matériellement tous ceux qui s’opposent à leur modèle idéocratique trans)humaniste (et si Macron ou Mélenchon passent, cela ira en s’accélérant à l’encontre de ce que certains sportifs catalogués « musulmans » croient en faisant la chasse à Zemmour), la sous-traitance GPA en Ukraine en étant devenue par exemple le symbole par excellence.

Il ne tient qu’à nous pourtant de la contrecarrer fortement et fièrement : qui « nous » ? Si vous vous posez encore cette question, c’est que vous êtes toujours de l’autre côté du manche.




Ukraine — Bataille du Donbass, nouvel ordre économique mondial

[Source : Centre d’Analyse Politico-Stratégique@STRATPOL]






Humour — Sébastien Recchia appelle Vladimir Poutine et demande l’asile politique

[Source : lemediaen442.fr]

Dans sa série « Restez couchés », Sébastien Recchia avait téléphoné au président Macron, pour lui faire part de ses remarques faussement naïves et très personnelles, quoique partagées par la plupart des Français. Après l’arrestation arbitraire de sa femme avocate, Virginie Araujo-Recchia, il (ou plutôt son personnage) décide maintenant de chercher la démocratie et l’asile politique du côté d’un autre président, Poutine. Et il lui téléphone !

Pour suivre Sébastien Recchia sur sa chaîne Telegram.
Pour les vidéos archivées, c’est sur Odysee.




Al Jazeera filme par hasard des soldats ukrainiens utilisant des ambulances de la Croix-Rouge pour se déplacer

[Source : lemediaen442.fr]

Dans la vidéo ci-dessous, la chaîne de télévision Al Jazeera a accidentellement filmé des hommes armés en tenue de camouflage qui sortent d’une ambulance de la Croix Rouge. Ambulance qui est normalement destinée aux blessés, femmes, enfants et hommes civils. C’est une tactique qui est normalement utilisée par les groupuscules extrémistes les plus brutaux qui ne respectent pas les règles de la guerre.


Une tactique qui n’étonne qu’à moitié quand l’on considère la façon dont les forces armées ukrainiennes et les bataillons nationaux — comme Azov — installent leurs positions dans des bâtiments résidentiels, des écoles et des hôpitaux afin de se cacher derrière les civils, comme boucliers humains.

C’est lors d’une émission en direct de Mykolaïv — ville du sud de l’Ukraine — qu’un journaliste a surpris la scène. La caméra fait un léger et discret balayage sur sa droite et on peut y voir tout un bataillon ukrainien sortir avec ses armes de la camionnette de La Croix Rouge. La discrétion de ces soldats n’est évidemment pas passée inaperçue.

Le Premier vice-ministre de l’Information de la RPD Daniil Bezsonov en a conclu sur sa chaîne Telegram :

« Grâce à ces images aléatoires, nous avons appris qu’ils utilisent en fait des véhicules médicaux comme moyen de transport. »

Malheureusement ce sont les blessés qui vont en subir les conséquences, puisque l’armée russe va devoir maintenant arrêter les véhicules de La Croix Rouge, afin de vérifier que des soldats d’Azov ou des armes ne circulent pas. Tout cela se fera au détriment des victimes de la guerre qui doivent d’urgence se faire soigner :

« Il est inacceptable d’utiliser des ambulances pour transporter des soldats de l’AFU (Forces armées de l’Ukraine) qui sont clairement en bonne santé. Ceci est inacceptable, que ce soit d’un point de vue éthique ou du point de vue des accords internationaux, par exemple les accords sur les activités du Comité international de la Croix-Rouge », a déclaré Anatoly Wasserman, député à la Douma d’État de la Russie.




La fin du Nouvel Ordre Mondial avant la délivrance finale. Mise à jour

[Source : ravdynovisz.tv]

COURS de rav Haim Dynovisz AVEC MONSIEUR ABABOU – LA FIN DU MONDE AVANT LA DELIVRANCE FINALE – 24 MARS 2022



[Voir aussi :
Rav Dynovisz : la délivrance finale viendra de France
Le Nouvel Ordre Mondial est en route et nous devons le combattre — Rav Dynovisz
Le secret de l’exil juif et le dévoilement du messie
Le mensonge et l’hypocrisie domineront le monde avant la délivrance
La dictature sanitaire aura une fin
L’épouse du Machiah sera une Française]

[Source : GuyBoulianne]

[NDLR : dans cette nouvelle vidéo, une bonne partie du contenu de la première est reprise.]






Un géant allemand de la chimie met en garde contre un « effondrement total » en cas de coupure de l’approvisionnement en gaz russe

[Source : aubedigitale.com]

PAR JADE

Le PDG de la multinationale allemande BASF SE, le plus grand producteur de produits chimiques au monde, a averti qu’une réduction ou une interruption des importations d’énergie en provenance de Russie remettrait en question l’existence des petites et moyennes entreprises du secteur de l’énergie et entraînerait probablement l’Allemagne dans sa crise économique la plus « catastrophique » depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le PDG de la société, Martin Brudermuller, a tenu ces propos dans une interview accordée au journal Frankfurter Allgemeine, juste avant que les autorités allemandes ne lancent, en milieu de semaine, un « avertissement précoce » aux industries et à la population quant à une éventuelle pénurie de gaz naturel, la Russie semblant prête à s’en tenir fermement à la récente déclaration de Poutine selon laquelle les « pays inamicaux » doivent régler les paiements énergétiques en roubles, en raison de la crise ukrainienne et des sanctions occidentales qui en découlent.

Selon Bloomberg, il a estimé que si « l’Allemagne pourrait être indépendante du gaz russe dans quatre à cinq ans », il n’en reste pas moins que « les importations de GNL ne peuvent pas être augmentées assez rapidement pour remplacer tous les flux de gaz russe à court terme. »

Martin Brudermüller, PDG de BASF, image d’archive

Mais en attendant, M. Brudermüller a déclaré qu’ »il ne suffit pas de baisser le chauffage de deux degrés maintenant », étant donné que « la Russie couvre 55 % de la consommation allemande de gaz naturel ». Il a souligné que si le gaz russe disparaissait du jour au lendemain, « beaucoup de choses s’effondreraient ici » – étant donné que « nous aurions des niveaux élevés de chômage, et de nombreuses entreprises feraient faillite. Cela entraînerait des dommages irréversibles ». Il poursuit :

« Pour dire les choses crûment : Cela pourrait faire entrer l’économie allemande dans sa pire crise depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et détruire notre prospérité. Pour de nombreuses petites et moyennes entreprises en particulier, cela pourrait signifier la fin. Nous ne pouvons pas prendre ce risque ! »

La mise en garde contre le désastre à venir en cas de coupure du gaz russe est une réponse à la question de savoir s’il est possible d’abandonner l’énergie russe.

Affirmant que cette question n’est pas « noire ou blanche » – et que l’économie allemande est au bord de la catastrophe, le PDG de BASF a déclaré que si cette impasse continue de dégénérer, elle « ouvrira les yeux de beaucoup de gens des deux côtés »

Voici la question posée par le journal et la réponse de M. Brudermuller :

Et si, par exemple, la demande de paiement en roubles de Poutine entraînait un arrêt immédiat des livraisons de gaz ?

« Un arrêt des livraisons pendant une courte période ouvrirait peut-être les yeux de beaucoup – des deux côtés. b. Mais si nous ne recevons plus de gaz russe pendant une longue période, alors nous aurons vraiment un problème ici en Allemagne. Chez BASF, nous devrions réduire ou arrêter complètement la production sur notre plus grand site de Ludwigshafen si l’approvisionnement tombait de manière significative et permanente en dessous de 50 % de nos besoins maximums en gaz naturel. Le ministre Habeck a déjà activé le niveau d’alerte précoce du plan d’urgence gaz. »

Des sources distinctes estiment que, rien qu’à Ludwigshafen, ce scénario entraînerait immédiatement le licenciement éventuel de quelque 40 000 employés, ou du moins leur mise au chômage partiel.

Il a averti plus loin dans l’interview que de nombreux Allemands sous-estiment actuellement fortement les conséquences de ce que la fermeture des robinets par la Russie signifierait… rien de moins qu’une crise historique :

« Beaucoup ont des idées fausses. Je le remarque dans de nombreuses conversations que j’ai. Les gens ne font souvent aucun lien entre un boycott et leur propre emploi. Comme si notre économie et notre prospérité étaient gravées dans le marbre. »

Il a expliqué que la hausse des prix a déjà un impact énorme sur l’approvisionnement alimentaire étant donné qu’à ce stade, BASF a été contraint de réduire la production d’ammoniac pour la fabrication d’engrais.

M. Brudermuller a qualifié cette situation de « catastrophe et nous la ressentirons encore plus clairement l’année prochaine que cette année. Car la plupart des engrais dont les agriculteurs ont besoin cette année ont déjà été achetés. En 2023, il y aura une pénurie, et alors les pays pauvres en particulier, par exemple en Afrique, ne pourront plus se permettre d’acheter les denrées alimentaires de base. » Dans une déclaration et un avertissement très alarmants, il a ajouté : « Il y a un risque de famine. »




Sanctions sportives contre la Russie : Lorsque la FIFA collaborait avec les dictatures militaires

[Source : ahmedbensaada.com]

Par Ahmed Bensaada

Le monde occidental du sport a instinctivement réagi au conflit entre la Russie et l’Ukraine, se rangeant très rapidement du côté du second tout en sanctionnant le premier et ce, sans aucune directive de l’ONU. La Fédération Internationale de Football Association (FIFA), instance suprême du sport-roi, n’y est pas allée de main morte en prenant des décisions unilatérales, une première dans son histoire. Sanctions démesurées contre la Russie, refus de jouer contre l’équipe nationale de ce pays, drapeaux ukrainiens déployés dans les avant-matchs, déclarations délibérées et politiquement orientées de certains footballeurs, etc. Du jamais vu dans l’histoire du football, sport pour lequel de tels agissements sont considérés comme délictueux. Toute une effervescence médiatico-politique qui n’est d’ailleurs aucunement justifiée par les articles 16 et 17 des statuts de la FIFA. C’est simple : le sacro-saint principe de séparation entre le sport et la politique a volé en éclat.

Ce soudain élan de « solidarité » a soulevé de nombreux questionnements. Pourquoi des sanctions si rapides contre la Russie et non contre les États-Unis, la France ou la Grande-Bretagne (pour ne citer que ces pays occidentaux) alors que ces pays ont provoqué et/ou participé à des guerres sanglantes qui ont détruit des pays, provoqué la mort de centaines de milliers de personnes et poussé à l’exil des millions de réfugiés? Pourquoi avoir fermé les yeux sur les crimes d’Israël et même les récompenser alors que le sang de ses victimes palestiniennes n’avait pas encore séché?

Et une question importante se pose : la FIFA serait-elle une arme « sportive » utilisée par et pour l’Occident dans ses conflits géopolitiques? La FIFA serait-elle alignée sur les positions de l’OTAN au détriment des autres nations qui ne font pas partie de cette organisation ultra-belliciste?

Pour répondre à cette question, nous allons montrer que ce n’est pas la première fois que la FIFA collabore avec l’OTAN et les Occidentaux aux dépens d’un pays appartenant à la sphère géopolitique opposée.

C’était au Chili, il y a près d’un demi-siècle, en pleine guerre froide.

Principaux personnages cités dans l’article

Salvador Allende
Président du Chili
(1970-1973)
Augusto Pinochet
Chef de la junte militaire chilienne
(1973-1990)
Richard Nixon
Président des États-Unis
(1969-1974)
Henry Kissinger
Secrétaire d’État américain
(1973-1977)
Conseiller à la sécurité nationale
(1969-1975)
Emílio Garrastazu Médici
Chef de la junte militaire brésilienne
(1969-1974)
Paul Aussaresses
Attaché militaire auprès de l’ambassade de France au Brésil
(1973-1975)
Patricio Carvajal Prado
Ministre de la Défense de la junte chilienne
(1973-1974)
Stanley Rous
Président de la FIFA
(1961-1974)
Armando Marques
Arbitre international brésilien
Abilio d’Almeida
Vice-président de la FIFA
Elias Figueroa
Défenseur de l’équipe nationale chilienne
(1973)
Leonardo Véliz
Ailier gauche de l’équipe nationale chilienne
(1973)
Ligne de temps des principaux acteurs et événements

Un coup d’État fomenté par les États-Unis

Le 11 septembre 1973, le palais de la Moneda, siège de la présidence chilienne, fut bombardé par l’aviation de son propre pays. Lorsque les militaires putschistes envahirent les lieux, le président Salvador Allende, démocratiquement élu, est retrouvé mort. La junte militaire dirigée par le général Augusto Pinochet prit le pouvoir dans le sang, mettant fin à la brève expérience socialiste du parti de l’Unité Populaire qui avait gagné les élections et permis au président Allende d’accéder à la magistrature suprême, le 4 novembre 1970.

Le premier discours de Salvador Allende (4 septembre 1970)
Cliquez sur la photo pour écouter le discours (en espagnol)
Bombardement de la Moneda (11 septembre 1973)

Ce coup d’État a été explicitement appuyé par les États-Unis qui ne voulaient en aucun cas qu’un autre pays d’Amérique latine (en plus de Cuba) ne rejoigne le camp socialiste en pleine guerre froide.

En effet, deux jours après l’accession du président Allende au pouvoir, soit le 6 novembre 1970, Richard Nixon organisa une réunion du Conseil national de sécurité avec, entre autres, son conseiller à la sécurité nationale et principal acteur de la subversion anti-chilienne, Henry Kissinger. Des documents déclassifiés rapportent de manière détaillée les discussions qui ont eu lieu lors de de cette rencontre. On peut ainsi lire, dans le mémorandum de la conversation, les déclarations du président Nixon :

« Notre principale inquiétude est que [Allende] réussisse, qu’il se consolide et projette une image de succès dans le monde. Nous devons adopter une approche publique correcte tout en envoyant des messages indiquant que nous nous opposons à lui. (…) Nous devons l’étouffer économiquement. (…) Nous ne devons pas laisser l’impression que l’on peut s’en tirer ainsi en Amérique latine. Trop de gens dans le monde pensent que c’est à la mode de nous marcher sur les pieds. »

Des millions de dollars ont été dépensé par Washington pour un « regime change » au Chili et la CIA a été directement impliquée dans la déstabilisation économique, diplomatique et militaire de ce pays.

Selon un rapport du Sénat américain, le journal « El Mercurio » et d’autres médias chiliens ont été financé par la CIA à hauteur de 1,5 millions de dollars pour mener une campagne de déstabilisation du président Allende.

Ce n’est pas pour rien que le jour même du coup d’État, la junte militaire a interdit tous les journaux sauf « El Mercurio » et « La Tercera de la Hora » dans son « Bando N°15 : Censura y clausura de medios de prensa ».

La Une d’El Mercurio du jeudi 13 septembre 1973
Cliquez sur l’image pour lire le journal au complet
Coup d’État au Chili : le rôle des États-Unis (INA – 1983)
Cliquez sur l’image pour visionner la vidéo

En plus, des notes manuscrites déclassifiées du directeur de la CIA de l’époque, Richard Helms, montrent que le président Richard Nixon a ordonné à la CIA de fomenter un coup d’État militaire au Chili.

D’autres documents confirment que Henry Kissinger a été le principal architecte politique des efforts américains pour évincer le président chilien et aider à la consolidation de la dictature de Pinochet au Chili.

Dans le rapport déclassifié intitulé « CIA activities in Chile », il est clairement mentionné :

« La CIA a activement soutenu la junte militaire après le renversement d’Allende ».

« De nombreux officiers de Pinochet ont été impliqués dans des violations systématiques et généralisées des droits de l’homme… Certains d’entre eux étaient des contacts ou des agents de la CIA ou de l’armée américaine ».

Henry Kissinger et Richard Nixon
Photo prise à la Maison Blanche le 22 septembre 1973, après la prestation de serment de Kissinger comme secrétaire d’État, soit 11 jours après le coup d’État chilien.

Mais ce qui attire particulièrement l’attention c’est une directive figurant dans un mémorandum à l’intention du Conseil national de sécurité signé par Henry Kissinger en date du 9 novembre 1970. Elle concerne certaines dictatures d’Amérique latine et recommande que :

« des consultations étroites soient établies avec les principaux gouvernements d’Amérique latine, en particulier le Brésil et l’Argentine, pour coordonner les efforts visant à s’opposer aux actions chiliennes qui pourraient être contraires à nos intérêts mutuels ; dans la poursuite de cet objectif, il faut redoubler d’efforts pour établir et maintenir des relations étroites avec les chefs militaires amis de l’hémisphère. »

Qu’en est-il réellement de la collaboration avec ces pays, en particulier le Brésil?

Le rôle du Brésil dans le coup d’État chilien

De nombreux documents déclassifiés montrent l’implication active du Brésil dans le coup d’État contre le président Allende. Le livre de Roberto Simon intitulé « Le Brésil contre la démocratie » explique « comment la dictature brésilienne a agi pour renverser la démocratie chilienne et a servi de support – et de modèle – à la construction du régime militaire sous Augusto Pinochet ».

Dès l’élection de Salvador Allende, des documents secrets témoignent des excellents rapports entre les administrations américaine et brésilienne et montrent une convergence de vue quant au sort du président chilien.

Une lettre, datée du 23 mars 1971, rédigée par l’ambassadeur chilien à Brasilia indique clairement que le Brésil planifiait « de recruter des Chiliens pour mener une guérilla contre Allende ».

Cette connivence se concrétisa le 9 décembre 1971, lorsque Emílio Garrastazu Médici fut reçu au bureau ovale de la Maison Blanche par Richard Nixon.

Emílio Garrastazu Médici et Richard Nixon
(Washington, le 7 décembre 1971)

Il faut savoir que du 30 octobre 1969 au 15 mars 1974, le Brésil a été dirigé par le général Emílio Garrastazu Médici, surnommé le « Pinochet brésilien ». Il faisait partie de la junte militaire qui a imposé une dictature au Brésil après le coup d’État appuyé par les États-Unis contre le président João Goulart en 1964.

Le mémorandum de la rencontre entre les présidents étasunien et brésilien a été rédigé par Henry Kissinger. Il nous donne un aperçu des discussions qui ont eu lieu dans le bureau ovale.

« Le président a ensuite demandé au président Médici son point de vue sur l’évolution de la situation au Chili. Le président Médicis a déclaré qu’Allende serait renversé pour les mêmes raisons que Goulart avait été renversé au Brésil.

Le président a ensuite demandé si le président Médici pensait que les forces armées chiliennes étaient capables de renverser Allende. Le président Médicis a répondu qu’il estimait qu’ils l’étaient, ajoutant que le Brésil échangeait de nombreux officiers avec les Chiliens, et a précisé que le Brésil travaillait à cette fin.

Le président a déclaré qu’il était très important que le Brésil et les États-Unis travaillent en étroite collaboration dans ce domaine. Nous ne pouvions pas prendre la direction mais si les Brésiliens estimaient qu’il y avait quelque chose que nous pouvions faire pour être utiles dans ce domaine, il aimerait que le président Médici le lui fasse savoir. S’il fallait de l’argent ou une autre aide discrète, nous pourrions peut-être le mettre à disposition. Celle-ci doit être tenue dans la plus grande confidentialité. Mais nous devons essayer et empêcher de nouveaux Allende et Castro et essayer si possible d’inverser ces tendances.

Le Président Médici s’est dit heureux de voir que les positions et les vues brésiliennes et américaines étaient si proches ».

Le 2 août 1973, environ cinq semaines avant le coup d’État de Pinochet, des responsables militaires chiliens se sont secrètement réunis à la base aérienne d’El Bosque (Santiago) pour planifier un renversement du gouvernement Allende. Un rapport détaillé, préparé par le Centre de renseignement du ministère brésilien des Affaires étrangères, identifie ces militaires qui « ont évalué le coup d’État militaire de 1964 au Brésil pour identifier les leçons qui seraient « utiles » à un coup d’État réussi au Chili ».

Ce qui en dit long sur les relations entre les militaires chiliens et le gouvernement brésilien.

Une preuve de plus ?  Le Brésil a été le premier pays à établir des relations formelles avec la junte militaire qui a renversé Salvador Allende. Dans un document confidentiel daté du 13 septembre 1973, il est clairement indiqué que le président Emílio Garrastazu Médici a donné des instructions à son ministre des Affaires étrangères de reconnaitre la junte militaire en un geste « qui démontre la profonde amitié du Brésil ». Et ce, « sans même consulter d’autres pays amis, comme il est d’usage dans ces cas ».

Un tortionnaire français chez les dictateurs

Comme toute dictature a besoin de tortionnaires, on en retrouve un beau « spécimen » dans cette histoire. Une figure française qui s’est illustrée dans la torture, l’assassinat et l’exécution sommaire de militants algériens lors de la guerre d’indépendance de l’Algérie : le « funeste » Paul Aussaresses.

Considéré par l’establishment militaire occidental comme un expert de la contre-insurrection, il a perfectionné sa technique à Alger, à la tête de ce qu’il nomme lui-même les « escadrons de la mort ». Ces groupes militaires avaient pour mission de procéder à des arrestations nocturnes, de torturer les personnes arrêtées et d’en éliminer sommairement quelques-unes.

Aussaresses a, parmi ses « faits d’armes », les assassinats de héros de la révolution algérienne comme Larbi Ben M’hidi par pendaison ou Ali Boumendjel par défenestration, tous deux maquillés en suicide.

Jusqu’à sa mort, celui qui a été surnommé le « bourreau d’Alger » n’a jamais éprouvé aucun remord sur les tortures, les liquidations et les exactions sordides qu’il pratiquait personnellement ou qu’il déléguait à des subalternes.

Larbi Ben M’hidi, le héros de la révolution algérienne, avant son assassinat par Aussaresses (1957)
Cliquez sur la photo pour visionner un court reportage sur Larbi Ben M’hidi avec le témoignage d’Aussaresses

Avait-il agi seul ou en comité restreint sous la férule d’un quelconque despote militaire local? Pas du tout. Aussaresses affirme que le ministre de la justice de l’époque, François Mitterrand (futur président français de 1982 à 1995), était quotidiennement informé de la pratique de la torture en Algérie.

Après l’indépendance de l’Algérie, Aussaresses se consacra à l’enseignement de ses techniques mortifères. Ainsi, on le retrouve, au début des années 60, dans des écoles militaires américaines où il y enseigna la « guerre psychologique ».

En 1973, il fut nommé attaché militaire au Brésil où il a été reçu à bras ouverts par la dictature en place et y a retrouvé, selon l’historien Rodrigo Nabuco, certains de ses anciens élèves formés aux États-Unis (Thèse de doctorat de Rodrigo Nabuco, p.393) .

Nabuco précise aussi qu’Aussaresses (et ses prédécesseurs)

« ont participé à des réunions de l’État-Major [brésilien], ont accompagné et formé aux aspects militaires de la lutte anti-guérilla et ont, au minimum, donné leur avis aux autorités brésiliennes sur la méthode et les opérations de répression ».

Paul Aussaresses, membre du Club naval de Brasilia

Lors de son séjour au Brésil (1973-1975), le « bourreau d’Alger » a été instructeur au Centre d’opérations en forêt et d’actions commando (COSAC – Centro de Operações na Selva e de Ações de Comando), situé à 60 km de Manaus, en Amazonie où sont aussi passés d’autres militaires français, spécialistes de la guerre psychologique.

DOI-CODI de São Paulo dans les années 70
Les DOI-CODI sont des centres de torture et d’assassinat des personnes opposées à la dictature brésilienne.
DOI-CODI : Destacamento de Operações de Informação – Centro de Operações de Defesa Interna – Détachement des opérations d’information – Centre des opérations de défense interne

Pour bien comprendre la mission d’Aussaresses à Manaus, il est utile de se référer à son livre « Je n’ai pas tout dit – Ultimes révélations au service de la France – Entretiens avec Jean-Charles Deniau, Éditions du Rocher, 2008 » dans lequel il révèle qu’il y allait tous les mois (p.158). Voici quelques extraits de l’entretien concernant le Brésil (pp. 159-162) :

–       Vous n’alliez pas en plein cœur de l’Amazonie uniquement pour le crapahutage ?

–       Non Les Brésiliens m’avaient confié une autre tâche. Mon programme consistait à apprendre à nos élèves la guerre contre-révolutionnaire. En clair, j’enseignais les techniques de la bataille d’Algérie, c’est-à-dire le quadrillage des quartiers, le renseignement et l’exploitation des informations, les arrestations…

[…]

–       Vos stagiaires étaient des gradés ?

–       Ce centre était unique dans toute l’Amérique latine. Il n’y avait pas énormément de place, donc la sélection était rigoureuse. Manaus ne recevait que des officiers.

–       De quels grades ?

–       Tous, principalement de jeunes officiers supérieurs. J’ai formé des Brésiliens, bien sûr, mais aussi des Chiliens, des Vénézuéliens, des Argentins.

–       Des Argentins ont dit qu’à Manaus, on enseignait la torture sur des prisonniers vivants. C’est vrai ?

–       Je ne sais pas. Je ne crois pas, mais ça se peut.

[…]

–       L’enseignement de la torture, c’était uniquement théorique, donc ? Ou est-ce qu’il y avait des exercices ?

–       Il y avait des exercices.

–       Sur des cobayes…Il y avait des stagiaires qui jouaient le rôle des torturés et d’autres celui des tortionnaires ?

–       Voilà.

–       Chacun jouait son rôle ?

–       Oui.

–       Mais il ne le faisait pas vraiment ?

–       Non

–       Mais parfois ils le faisaient vraiment ?

–       Parfois, il le faisait vraiment.

–       En fait, vous formiez des spécialistes de la torture brésiliens qui ont, par la suite, exporté leurs techniques dans d’autres pays d’Amérique latine ?

–       Oui, c’est exact.

–       Qu’est-ce qui motivait tous ces régimes pour organiser une telle répression dans leurs pays ?

–       Vous ne vous rendez pas compte de l’état d’esprit à l’époque. Nos collègues instructeurs américains expliquaient que leur pays restait le seul rempart contre l’invasion communiste, le seul qui pouvait préserver les valeurs de la démocratie.

Dans un article consacré aux prisons clandestines de la dictature brésilienne, l’impact des formations d’Aussaresses est mentionné :

« Grâce à son livret, des soldats de tout le continent ont appris les techniques d’interrogatoire intensif et d’exécution sommaire de prisonniers, l’utilisation du sérum de vérité, les pratiques des escadrons de la mort, les disparitions forcées et les disparitions de corps jetés des avions en plein vol ».

D’autre part, Nabuco remarque dans sa thèse (p.387), l’application au Brésil des techniques de la « Bataille d’Alger »:

« Cependant, nous ne pouvons que souligner la ressemblance très frappante entre la contre-guérilla à São Paulo et à Alger. D’un autre côté, les documents consultés attestent de l’augmentation très sensible de la coopération militaire pendant les années 1969-1975. De plus, lorsque le modèle de la bataille d’Alger s’étend à tout le pays, l’état-major de l’armée de terre brésilienne fait appel aux conseillers français pour former les nouveaux cadres du dispositif de défense intérieure, le Détachement d’opérations intérieures (DOI) ».

Une des techniques de torture de « l’école française » enseignée au Brésil
Cliquez sur l’image pour agrandir

« Le visage visible de la torture » : tel était le surnom donné à Aussaresses au Brésil. C’est ce que rapporte le chercheur brésilien Fermino Alves qui précise que :

« dans les années 1970, le Brésil est devenu le principal exportateur et instructeur de techniques de torture vers des pays comme le Chili, le Paraguay, la Bolivie et l’Argentine. Les États-Unis n’étaient pas le seul enseignant au Brésil. L’armée française a également fait sa part ».

La journaliste et écrivaine Leneide Duarte-Plon est l’auteure d’un ouvrage au titre explicite : « La torture comme arme de guerre : de l’Algérie au Brésil. Comment les militaires français ont exporté les escadrons de la mort et le terrorisme d’Etat ». Dans une interview réalisée en 2008, elle a questionné Aussaresses sur le rôle du Brésil dans le coup d’État chilien :

LDPVous êtes arrivé au Brésil en octobre 1973, peu après le coup d’État militaire au Chili. Le Brésil a-t-il activement participé au coup d’Etat contre Allende ?

AussaressesQuelle question ! Vous penseriez que je suis un idiot si je ne le savais pas. Bien sûr le Brésil a participé!

LDPVous le racontez dans le livre. J’aimerais que vous répétiez. Le Brésil a-t-il envoyé des avions et des armes ?

AussaressesMais bien sûr, des armes et des avions.

LDPEt des officiers ont aussi été envoyés?

AussaressesOui, bien sûr. Les armes je ne sais pas exactement lesquelles. Mais les Brésiliens ont envoyé des avions français avec des projectiles fabriqués en France par la société Thomson-Brandt.

Et la boucle est bouclée. Avec un coup d’État largement appuyé par les États-Unis et le Brésil, il y a de fortes chances que les méthodes « scientifiques » du « professeur » Aussaresses fleurissent à Santiago du Chili.

Le stade de la mort

Dès les premiers jours du coup d’État contre Allende l’Estadio Nacional (Stade national) de Santiago a été utilisé comme centre de détention et de torture. Les militaires avaient compris que le travail de « purge » de la société « pour extirper le cancer marxiste » allait produire un nombre de détenus plus grand que la capacité réelle du système pénitencier chilien. Déjà, le 12 septembre 1973, des masses humaines furent « déversées » dans le stade. On raconte que le choix du lieu était tellement insolite qu’en entrant dans le complexe sportif, certains détenus ont applaudi croyant qu’ils allaient voir un match de football. La réalité était toute autre.

Le commandant Alvarado, responsable du stade transformé en camp de concentration leur fournit les explications nécessaires :

« Vous êtes des prisonniers de guerre. Vous n’êtes pas des Chiliens, mais des marxistes, des étrangers. Aussi sommes-nous décidés à vous tuer jusqu’au dernier. En ce qui me concerne, je le ferai avec un grand plaisir, avec une joie toute particulière. Ne croyez pas que j’aurai des remords de conscience si aucun de vous ne sort vivant de ce camp de prisonniers.»

« J’ai des instructions spéciales de mes supérieurs de la junte de gouvernement. Je puis faire de vous ce qui me plaît et même vous tuer. Donnez-moi, je vous en prie, un prétexte pour le faire.

Que l’un d’entre vous bouge, qu’il esquisse le moindre geste suspect ou qui me semble tel et vous sentirez dans votre propre chair, la façon dont la scie d’Hitler coupe les corps, les coupe en deux. Bonne nuit. »

Selon un rapport de la Croix-Rouge internationale, l’Estadio Nacional comptait quelque 7 000 détenus au 22 septembre 1973. À la date de sa fermeture, le 19 novembre 1973, on estime que près de 40 000 personnes y ont été emprisonnées. Le nombre de morts n’est pas précisément connu, mais certaines sources évoquent pas moins de 400 exécutions.

Le Stade national de Santiago (septembre -novembre 1973)

Une des victimes les plus célèbres est le chanteur populaire chilien, Victor Jara. Enseignant, membre du parti communiste et soutien du président Allende, il fut arrêté le 11 septembre 1973. Conduit au stade, il a été torturé pendant plusieurs jours et ses doigts de guitariste furent broyés par un tortionnaire. Le 16 septembre 1973, Victor Jara a été froidement exécuté par une rafale de mitraillette. On retrouva son corps criblé par 44 balles, quelques jours avant son 41e anniversaire.

Victor Jara, dans le quartier populaire « Herminda de la Victoria »
Cliquez sur la photo pour visionner une courte vidéo sur la vie de l’artiste engagé Victor Jara

Un très grand nombre de personnes furent torturées dans le stade.

La Commission Valech (officiellement Commission nationale sur l’emprisonnement politique et la torture) a produit un rapport de plus de 500 pages où on peut lire de très nombreux témoignages des personnes torturées. En voici deux, à titre d’exemple :

Rapport p. 234 :

« Homme, arrêté en septembre 1973. Récit de son incarcération au Stade national, région métropolitaine : Lorsque j’étais au stade national, j’ai été emmené le matin, avec d’autres compagnons, vers le vélodrome. Je devais être avec une couverture sur la tête pendant qu’ils m’appelaient pour un interrogatoire. Pendant qu’ils m’interrogeaient, ils m’ont déshabillé et m’ont mis un courant sur les tempes, les t…, l’a… [parties génitales, NDLR]. Et ils m’ont mis quelque chose dans la bouche pour que je ne me morde pas la langue pendant qu’ils donnaient le courant. Je me souviens d’être assis sur une chaise pieds et poings liés. Ensuite, ils m’ont menotté et m’ont remis le courant […]. »

Rapport p.254 :

« J’étais enceinte de trois mois, j’ai été arrêtée et emmenée au Stade national. Là, j’ai reçu des coups, j’ai eu un simulacre d’exécution. J’ai été forcée de me tenir debout dans des positions inconfortables sans bouger. (…) J’ai été forcée d’assister à la torture et au viol d’autres détenues. Pendant ma grossesse, j’ai été torturée, violée et pelotée par un groupe de militaires. »

Région métropolitaine, 1973

La participation de militaires brésiliens à la torture des prisonniers du Stade national de Santiago a été largement documentée par le journaliste Roberto Simon.  En janvier 2021, il publia dans « Folha de S.Paulo » un article au titre on ne peut plus explicite : « Le Brésil contre la démocratie. Comme agents de la dictature brésilienne, ils ont participé à la torture au Stade national du Chili, peu après le coup d’État militaire de 1973 ». On peut y lire différentes informations qui confirment les déclarations d’Aussaresses.

Roberto Simon donne de nombreuses informations qui confirment la collaboration entre les militaires brésiliens et la junte militaire chilienne, à la fois au coup d’État et au soutien à la torture au Chili. Dans ce qui suit nous n’allons retenir que quelques-unes de celles qui concerne le Stade national:

  • Un rapport d’Amnesty International mentionne que « les personnes chargées de s’occuper des prisonniers au Stade national ont admis que la police brésilienne était présente lors des interrogatoires et que la police était là pour enseigner aux Chiliens les méthodes brésiliennes ».
  • Carlos Altamirano, ancien secrétaire général du Parti socialiste chilien, a affirmé que « des centaines » de prisonniers au Stade national avaient été interrogés par des Brésiliens.
  • Deux documents officiels retrouvés prouvent que des militaires des services de répression de la dictature brésilienne travaillaient dans le Stade.
  • Des prisonniers chiliens ont également affirmé avoir été torturés sous la supervision directe d’instructeurs brésiliens.
  • Selon le caricaturiste Juan Sepúlveda, des officiers brésiliens ont assisté à sa séance de torture et ont été impressionnés par la brutalité des Chiliens.
  • Des fonctionnaires nord-américains ont déclaré à des diplomates étasuniens que des détenus brésiliens libérés du Stade national disaient avoir été interrogés par « des individus qui parlaient couramment le portugais et qu’ils croyaient être des policiers brésiliens ou des agents de renseignement brésiliens ».
  • Des rapports « non confirmés » signalent que la dictature brésilienne aurait également introduit des appareils de torture, notamment des appareils à électrochocs, au Chili.

Après tant d’horreurs, le stade fût progressivement vidé de ses prisonniers. Le camp de concentration ferma ses portes définitivement le 19 novembre 1973. Ce n’était nullement un geste de bienveillance ni d’altruisme de la part de la junte sanguinaire. Pas du tout.

Un match de football très important devait s’y dérouler 2 jours plus tard, soit le 21 novembre 1973, même si les fantômes des victimes risquaient de hanter le lieu pendant très longtemps.

Le 26 septembre 1973 : un match volé

Au milieu de ce climat de terreur, de répression, d’assassinats et d’atrocités quotidiennes, la junte militaire chilienne profita d’un évènement sportif pour distiller sa propagande aux yeux du monde. En effet, pour pouvoir se qualifier à la phase finale de la coupe du monde de football de 1974 programmée en RFA (République Fédérale Allemande), l’équipe nationale du Chili (la Roja) devait affronter celle de l’URSS dans une double confrontation aller-retour.

Un match de football contre l’URSS, la « patrie » des marxistes? Ceux-là même que la junte était en train d’en « extirper le cancer » sur le sol chilien? Quelle belle occasion pour Pinochet de montrer non seulement que son pays était calme mais aussi que, sous sa botte anticommuniste, le Chili pouvait se qualifier aux dépends des soviétiques.

D’ailleurs, les dictatures sud-américaines ont toujours instrumentalisé le football pour en faire un outil de propagande vers l’extérieur et de fierté nationale pour l’intérieur. Cela a été le cas pour le Brésil du général Emílio Garrastazu Médici en 1970 et, plus tard, pour l’Argentine du général Jorge Rafael Videla en 1978.

Le général dictateur Emílio Garrastazu Médici et Pelé (1970)
Le général dictateur Jorge Rafael Videla remet le trophée de la coupe du monde à Daniel Passarella, capitaine de l’équipe argentine (1978)

L’importance de ces matchs était telle que la junte chilienne s’est beaucoup démenée pour que l’excellent défenseur Elías Figueroa fasse partie de l’équipe. Il fut ramené de Porto Alegre (Brésil) où il jouait pour l’équipe locale.

L’équipe nationale chilienne quitta Santiago le 17 septembre 1973, soit moins d’une semaine après le putsch sanglant. Le match aller a eu lieu à Moscou le 26 septembre 1973 mais, entretemps, l’URSS avait rompu ses relations diplomatiques avec le Chili le 22 septembre 1973.

Devant 60 000 spectateurs, l’affaire était compliquée pour le Chili qui avait pour mission de ramener un résultat positif pour la qualification avant le match retour. Surtout que la sélection d’URSS était finaliste du Championnat d’Europe 1972 face à la RFA, qui sera auréolée du titre mondial en 1974. D’autre part, l’équipe soviétique comptait parmi ses rangs Oleg Blokhine, un des meilleurs footballeurs de l’histoire de l’URSS.

Étant donné le contexte actuel, il est intéressant de s’attarder sur ce joueur. En effet, il représente bien la complexité des relations entre la Russie et l’Ukraine. Né à Kiev, il a des origines ukrainiennes par sa mère et russes par son père. Jouant pour le Dynamo de Kiev, il a été élu meilleur joueur ukrainien à de très nombreuses reprises ainsi que meilleur joueur soviétique en 1973, 1974 et 1975. C’est d’ailleurs en 1975 qu’il a obtenu le Ballon d’Or devant les célébrissimes Franz Beckenbauer et Johan Cruyff (voir le classement).

Aussi étrange que cela puisse paraître, l’arbitre principal de ce match était brésilien, M. Armando Marques. Comment est-il possible qu’un arbitre sud-américain soit désigné lorsqu’un match oppose une sélection sud-américaine et une autre, européenne? Pourquoi la FIFA n’a-t-elle pas désigné un arbitre plus « neutre »?

Étrange, n’est-ce pas? Mais la suite est encore plus étonnante.

Fiche technique du match URSS – Chili (26 septembre 1973)
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Le match se solda par un nul (0–0), accueilli comme une grande victoire par la junte militaire chilienne et ses médias aux ordres. Le seul journaliste chilien présent à ce match était Hugo Gasc Opazo, envoyé spécial du journal El Mercurio (bien entendu!). Ce journaliste (qu’on ne peut pas accuser de partisannerie puisque chilien) décrit l’arbitre comme « un anticommuniste enragé ».

Cette aversion du communisme par Marques n’est pas une simple appréciation personnelle de Gasc, mais a été relatée dans de nombreuses autres références. Cela est signalé, par exemple, dans cet article du Guardian qui nous explique que l’arbitre du match, qui logeait dans le même hôtel que la sélection chilienne, a rencontré Francisco Fluxá, le président de la Fédération chilienne de football qui accompagnait l’équipe. Ce dernier aurait sympathisé avec Marques en lui offrant des cigarettes américaines (très prisées à l’époque). Marques lui aurait avoué : « Dieu merci, le gouvernement [Allende] est tombé ».

Dans un article très détaillé sur ce match, les historiens Olivier Compagnon et Alexandros Kottis, nous donnent un éclairage très intéressant sur le rôle de cet arbitre :

« Le bon résultat obtenu à Moscou, dans un match qui ne fut pas retransmis et dont les images demeurent à ce jour inaccessibles, ne fut toutefois pas seulement dû au talent des joueurs chiliens ou à l’inertie d’Oleg Blokhine. L’arbitre de la rencontre, le Brésilien Armando Marques, décrit par Hugo Gasc Opazo – le seul journaliste chilien présent à Moscou en tant qu’envoyé spécial d’El Mercurio – comme « un anticommuniste enragé » et connu au Brésil pour le nombre incalculable d’erreurs d’arbitrages qu’il commit durant sa carrière, y contribua en effet grandement en n’expulsant pas [Elias] Figueroa qui s’était pourtant rendu coupable de nombreux gestes dangereux ou d’anti-jeu. Il faut dire que ce dernier, qui ne masquait pas sa sympathie pour le régime militaire, évoluait alors à l’Internacional de Porto Alegre, connaissait personnellement Marques et était le seul joueur présent au stade Lénine à pouvoir communiquer avec l’arbitre en portugais ; et que l’arbitre aurait parlé avant la rencontre avec Francisco Fluxá, président de l’Asociación Central de Fútbol et homme fort du football chilien, qui l’aurait convaincu de défendre les intérêts de la Roja dans la nuit moscovite »

Le journaliste sportif Alejandro Hidalgo confirme la collusion entre Marques et Fluxá :

« Un fait curieux à propos de ce match a été rapporté par Hugo Gasc, le seul journaliste chilien qui était en Russie : « Heureusement, l’arbitre était un anticommuniste enragé. Avec Francisco Fluxá, le président de la délégation, nous l’avions convaincu qu’il ne pouvait pas nous laisser perdre à Moscou, et la vérité est que son arbitrage nous a beaucoup aidés » ».

D’autres sources rapportent que plusieurs joueurs ont reconnu que Marques ne s’est pas contenté de laisser passer des fautes grossières d’Elias Figueroa qui lui aurait valu l’expulsion, il n’a même pas sifflé un penalty en faveur des Russes.

De son côté, le défenseur chilien Antonio Arias raconta une petite anecdote cocasse sur la relation entre Armando Marques et Elias Figueroa qui était le seul joueur chilien parlant le portugais puisqu’il jouait au Brésil : ils se seraient fait la bise à leur rencontre sur le terrain!

Ainsi, grâce à un arbitre malhonnête et fripouille choisi par la FIFA, qui était non seulement sud-américain, mais aussi ouvertement anticommuniste, l’équipe chilienne revint à Santiago avec un nul au goût d’une victoire : la dictature avait vaincu le marxisme sur ses terres!

El Mercurio et La Tercera de la Hora imprimèrent des titres à la gloire de la dictature et, bien sûr, du peuple chilien libéré du marxisme.

Dans ce domaine, La Tercera de la Hora se dépassa en titrant en rouge :

« Même dans le football, l’URSS ne peut rien contre le Chili ».

La Une de La Tercera de la Hora (27 septembre 1973)
« Le match nul triomphal du Chili » (El Mercurio, le 27 septembre 1973)

Un petit épilogue est nécessaire à la compréhension de la personnalité d’Armando Marques, surnommé « l’arbitre le plus controversé de l’histoire du Brésil ». À la fin de sa carrière qu’il a très mal finie, il a été président de la commission d’arbitrage du Brésil, poste duquel il été poussé à la démission en 2005. La raison? Son implication dans un gigantesque scandale de corruption des arbitres du championnat du Brésil que la presse locale a surnommé « La mafia du sifflet ».

Le jour où l’équipe du Chili n’a battu personne

Tel est le titre donné par le journaliste Juan Pablo Bermúdez à son article décrivant le match retour qui devait se jouer au Chili le 21 novembre 1973, dix semaines après le coup d’État et deux jours seulement après l’évacuation des prisonniers et des torturés du camp de concentration qu’était devenu le Stade national.

L’URSS refusa de jouer dans un stade qui a été utilisé pour la détention, la torture et l’exécution de citoyens chiliens innocents. Elle demanda que le match se joue dans un stade neutre car le Stade national avait perdu sa légitimité à causes des exactions qui y avaient été commises.

Afin de trouver une solution au problème, la FIFA décida d’envoyer, les 24 et 25 octobre 1973, une délégation au Chili pour vérifier les conditions du stade. Cette délégation était composée de deux personnes : le Brésilien Abilio d’Almeida, vice-président de la FIFA, et le Suisse Helmuth Kaiser, secrétaire général de la FIFA.

Un autre Brésilien impliqué dans cette histoire, ça n’en fait pas un peu trop, non?

Il s’est avéré qu’Abilio d’Almeida était lui aussi un anticommuniste notoire et un fervent sympathisant de la dictature de son propre pays.

À leur arrivée à Santiago, les représentants de la FIFA furent conduits au Stade national par rien de moins que le ministre de la Défense de la junte militaire en personne, l’amiral Patricio Carvajal Prado.

Le terrain était vide, mais les milliers de prisonniers étaient cachés sous les gradins et sommés de se taire.

Le Père Enrique Moreno Laval, membre de la Congrégation des Sacré-Cœurs et de l’Adoration qui était détenu dans le stade à cette époque se rappelle de cette visite :

« Je me souviens qu’un beau jour on nous annonça qu’aucun prisonnier ne pourrait monter dans les gradins parce qu’une commission internationale, chargée de voir le stade et les conditions dans lesquelles il était, allait venir. Dès l’aube, personne ne put sortir vers les gradins. Nous étions étroitement surveillés […] pour que personne ne puisse s’enfuir. Toutefois, à travers les fentes, nous avons pu apercevoir ces gros messieurs qui parcouraient le terrain, la pelouse, et qui donnaient l’impression que tout était normal »

Un autre prisonnier, Felipe Agüero, témoigne :

« Nous voulions crier et dire: « Hé, nous sommes là, regardez-nous » mais ils semblaient uniquement intéressés par l’état de l’herbe ».

L’inspection du Stade national de Santiago par la délégation de la FIFA et de nombreux militaires chiliens: rires et bonne humeur au programme, alors que des milliers de détenus croupissaient, à quelques mètres, sous les gradins.
Au premier plan, sourire jusqu’aux oreilles, le Brésilien Abilio d’Almeida.
(24 octobre 1973)

À la suite de la visite, Abilio d’Almeida réconforta l’amiral Carvajal :

« Ne vous inquiétez pas pour la campagne médiatique internationale contre le Chili. La même chose est arrivée au Brésil, ça va bientôt s’arrêter ».

Puis, après une visite de la ville et des réunions avec les autorités chiliennes, il donna une conférence de presse en la compagnie de l’amiral où il déclara que « la population est contente [et qu’] elle est libre de circuler ». Réitérant sa défense de la junte militaire chilienne, il traça un parallèle entre son pays et le Chili :

« Il y a, en Europe, des campagnes de presse organisées contre des pays comme le Chili. Mon pays aussi en a souffert. La même presse qui attaque maintenant le Chili attaquait avant le Brésil et continuera d’attaquer »

El Mercurio n’attendait que cette occasion pour titrer, quelques jours plus tard :

« La FIFA a informé le monde que la vie au Chili est normale ».

El Mercurio :
« La FIFA a informé le monde que la vie au Chili est normale »

Dans sa thèse de doctorat (Sao Paulo, 2019), Luis Guilherme Burlamaqui indique que des documents étudiés prouvent que le voyage au Chili d’Abilio d’Almeida « a été étroitement surveillé par le ministère des Affaires étrangères brésilien, compte tenu de la sensibilité du sujet ».

Cela voudrait-il dire que le vice-président de la FIFA était mandaté par son gouvernement, celui du dictateur Emílio Garrastazu Médici, pour « aider » la junte chilienne? Rien de plus probable si on tient compte des relations étroites entre les dictatures brésilienne et chilienne discutées auparavant.

Autre question corollaire : la décision de placer Abilio d’Almeida dans la délégation d’inspection aurait-elle été alors prise en connaissance de cause par la FIFA? Cela est fort possible si on tient compte de tous les recoins louches décrits dans cette histoire.

Après le rapport malhonnête et partial d’Almeida et de son collègue suisse, la FIFA a, bien évidemment, maintenu le choix du Stade national comme lieu où se jouerait le match retour.

L’URSS revient à la charge en demandant de jouer dans un stade neutre. La FIFA propose celui de Viña del Mar, à 120 km de Santiago, ce que refuse catégoriquement les responsables chiliens ne voulant faire aucune concession à « l’ennemi soviétique ». Francisco Fluxá, le président de la Fédération chilienne de football (celui qui avait « arrangé » le match aller avec l’arbitre brésilien) répondit par une fin de non-recevoir et exigea que le match se déroule dans le Stade national.

L’acceptation de cet état de fait par la FIFA pose un sérieux problème de crédibilité de cette organisation internationale. En effet, qui doit décider du lieu de ce match international : la FIFA ou Fluxá?

Surtout qu’il y avait un précédent de taille : le match Irlande du Nord – Bulgarie qui devait se jouer à Belfast le 26 novembre 1973 (le même jour que le match URSS-Chili à Moscou) a été déplacé, sans aucun problème, à Sheffield à cause du conflit nord-irlandais. En effet, Stanley Rous, le président de la FIFA (1961-1974) avait donné son aval à cette délocalisation sans soulever aucune vague. Ce qui fit dire aux observateurs sportifs soviétiques :

« Si [Stanley] Rous n’hésite pas à organiser des matches dans des stades neutres en période de bouleversements politiques, a demandé le journal, qu’est-ce qui l’a empêché de faire pression sur les Chiliens dans cette affaire? ».

De là à émettre des hypothèses, il n’y avait qu’un pas. On a accusé Stanley Rous de pousser l’URSS à ne pas jouer le match retour. En cas d’élimination, il espérait que les pays socialistes boycotteraient la coupe du monde de football de 1974 ce qui aurait donné à l’équipe de son pays – l’Angleterre – une chance d’y participer puisqu’elle n’avait pas été qualifiée.

D’autre part, Luis Guilherme Burlamaqui note dans sa thèse « qu’Israël était un allié clef de Stanley Rous ». À l’époque, ce pays faisait face à des demandes d’expulsion de la part des pays arabes en raison de sa politique ignoble envers le peuple palestinien. Des sanctions contre le Chili auraient ouvert la porte à des actions similaires contre l’État hébreu.

Ainsi, en gardant une neutralité politique « apparente », il pouvait faire d’une pierre, trois coups : donner une chance à son pays de se qualifier au Mondial 1974, préserver ses relations amicales avec Israël et frapper un coup contre le camp communiste, ce qui n’était pas anodin de la part d’un sujet de la Reine, en pleine guerre froide.

De nombreux pays ont condamné la décision de la FIFA. La plus incisive est venu d’Allemagne de l’Est dont les dirigeants ont demandé à la FIFA « s’ils envisageraient, après le précédent chilien, d’organiser un match à Dachau » (Camp de concentration nazi – NDLR).

L’Algérie, qui venait d’accueillir la Quatrième conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des pays non alignés (5-9 septembre 1973) demanda une réunion extraordinaire du Comité exécutif de la FIFA pour débattre de ce problème.

Olivier Compagnon et Alexandros Kottis font remarquer que la presse occidentale oscillait« entre de timides regrets quant à la superposition du sport et de la politique et une franche hostilité à l’encontre de l’URSS ». Le commentaire le plus malhonnête est certainement celui du célèbre magazine sportif français L’équipe :

« On peut s’étonner de ce dénouement à un moment où M. Almeida, délégué de la FIFA, venait de donner aux dirigeants soviétiques tout apaisement sur le parfait déroulement de la rencontre ».

De la part de journalistes professionnels qui devaient être au courant des différents rapports sur la situation catastrophique des droits de l’homme au Chili, cela relevait soit de l’incompétence, soit de la mauvaise foi. Vu le contexte politique de l’époque, la seconde éventualité est sans doute la plus juste.

Après le refus définitif de l’URSS de jouer dans le Stade national, la FIFA a pris une autre décision bizarre : celle de faire jouer le match retour sans la présence de l’équipe soviétique et de marquer un but.

Ainsi, devant quelques milliers de spectateurs dont des membres de la junte militaire, l’équipe nationale chilienne joua un match contre aucun adversaire. Un match kafkaïen que l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano a qualifié de « match le plus triste de l’histoire ».

En quelques passes et une quinzaine de secondes, Francisco « Chamaco » Valdés marqua un but dans des filets vides, but qui restera à la postérité comme « le but fantôme » du Chili.

Le match le plus triste de l’histoire (Santiago, le 21 novembre 1973)
Cliquez sur la photo pour visionner la courte vidéo du match
Panneau d’affichage du Stade national de Santiago (21 novembre 1973)

Des décennies plus tard, l’ailier gauche de l’équipe chilienne, Leonardo Véliz, connu pour avoir été un partisan du président Allende, se remémore ce match :

« Imaginez ce que je ressentais en entrant dans ce stade pour l’un des matchs les plus risibles de l’histoire du football, c’était un match absolument honteux qui n’aurait jamais dû avoir lieu ».

Dans une autre entrevue, il avoua garder d’horribles souvenirs de ce 21 novembre 1973 :

« C’était glaçant. Je pense qu’il y avait encore des traces de ce qui s’était passé dans le vestiaire et c’était quelque chose de très difficile à assumer ».

Les accointances politico-militaires entre les dictatures chilienne et brésilienne ont été utilisées jusqu’à la fin de cette sordide histoire. Juste après ce but honteux, un match amical fut organisé entre la sélection chilienne et l’illustre équipe brésilienne (sic!) du Santos. Même sans Pelé, qui n’avait pas fait le voyage, le Chili perdit 5-0.

Comble du ridicule, le Chili exigea une compensation de 300 000$ pour manque à gagner sur les recettes et l’organisation du match. La FIFA, quant à elle, imposa à l’URSS une amende de 1700$!

C’était la première fois qu’une équipe se voyait disqualifiée pour des raisons politique depuis le début de la Coupe du monde de football en 1930. Pourtant, l’URSS était une équipe solide avec un respectable palmarès: une demi-finale en 1966 et trois quarts de finale en 1958, 1962 et 1970.

Nous n’allons pas terminer cette mascarade footballistique sans les très importantes révélations obtenues et consignées dans la thèse de Luis Guilherme Burlamaqui. Ce dernier affirme qu’en juin 1974, le dictateur Augusto Pinochet écrivit un télégramme de remerciement à Stanley Rous dont voici le texte :

« Recevez la reconnaissance du peuple et du gouvernement du Chili pour la décision adoptée par cette institution de ratifier la classification de notre équipe. Cela reflète que la fédération internationale de football et sa direction sont éminemment sportives et agissent indépendamment des intérêts politiques, formulant des vœux de succès pour le championnat du monde […].

Augusto Pinochet Ugarte, président de la junte de gouvernement du Chili ».

7 juin 1974

Pourquoi un chef d’État remercierait-il le président de la FIFA d’avoir qualifié son équipe nationale pour la Coupe du monde ?

La réponse n’est pas très compliquée. Elle est donnée par les historiens Compagnon et Kottis :

« Moins de trois mois après le coup d’État et alors que les arrestations, les disparitions et la pratique de la torture font partie intégrante du quotidien des Chiliens, la FIFA joue là un rôle majeur dans la légitimation du régime de Pinochet, non seulement à l’échelle internationale, mais aussi auprès de l’opinion chilienne abondamment bercée par la propagande du régime ».

Lors de la coupe du monde 1974 en RFA, le Chili ne gagna aucun match et fut éliminé dès le premier tour. Et comme il fallait s’y attendre, les stades et les gradins furent les scènes de manifestations contre la dictature chilienne.

Manifestation sur la pelouse du stade de Berlin contre la dictature de Pinochet durant le match Chili-Australie (22 juin 1974).
Coupe du monde de football (RFA 1974)

En guise de conclusion

Cette incursion historique dans le monde du football nous permet de tirer de nombreuses conclusions :

  • La FIFA est un organisme international qui a collaboré avec les pays occidentaux contre l’URSS pendant la guerre froide.
  • Avec ses décisions suspectes et ses manœuvres en sous-main, la FIFA a directement soutenu des régimes dictatoriaux sanguinaires comme celui du Chili.
  • En ne sanctionnant pas la Pologne et la Suède qui ont unilatéralement refusé (dès le 26 février 2022) de jouer contre la Russie, la FIFA fait du deux poids, deux mesures, contrairement à ses règlements officiels et se rend ainsi coupable de partialité.
  • Pis encore, en excluant la Russie, la FIFA est dans l’illégalité complète.
  • En appliquant de son propre chef des sanctions contre la Russie, la FIFA se place , encore une fois, dans le camp des pays occidentaux et de l’OTAN (voir carte ci-dessous)
Carte montrant les pays ayant appliqué des sanctions contre la Russie (2022)
Cliquez sur l’image pour agrandir
  • Plus généralement et hors du champ sportif, cette étude montre que les pays occidentaux (ainsi que ceux faisant partie de l’OTAN), qui se targuent d’être démocratiques et respectueux des droits de l’homme et de la liberté d’expression soutiennent activement des régimes dictatoriaux sanguinaires contre les choix démocratiques des peuples.
  • Au lieu d’œuvrer à plus de paix, de fraternité et de justice dans le monde, certains pays occidentaux, comme la France, offrent des cours sur la torture et la formation d’escadrons de la mort à des juntes militaires pour réprimer leurs peuples. Ces techniques ont été utilisées contre des populations luttant pour l’obtention de leur indépendance (ex. : Algérie) ou pour l’instauration de la démocratie (ex. : Chili).

Sur les murs du Stade national de Santiago, on peut actuellement lire une sage devise : 

« Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir ».

La devise du Stade national de Santiago

Puisqu’ils font partie du même camp, la FIFA et les pays occidentaux devraient y réfléchir sérieusement. Car, qu’on se le dise, les peuples gardent en mémoire les injustices qu’ils ont subies comme des cicatrices profondes gravées dans leur conscience collective. Ensuite, ils les transmettent génétiquement, afin de ne rien oublier.


Documents complémentaires

Les disparus sous le régime dictatorial de Pinochet (Manifestation en mars 2000)
Le dictateur Augusto Pinochet rencontre Henry Kissinger (Santiago, le 8 juin 1976)
Dans la transcription déclassifiée de leur conversation, Kissinger lui dit :
« Aux États-Unis, comme vous le savez, nous sommes sympathiques à ce que vous essayez de faire ici. »
« Nous voulons vous aider, pas vous saper. Vous avez rendu un grand service à l’Occident en renversant Allende ».
Kissinger et Pelé (New York, 1977)
Nixon reçoit Pelé à la Maison Blanche (8 mai 1973)
Fidel Castro et Salvador Allende acclamés par des étudiants chiliens (Santiago, le 10 novembre 1971)



Éric Dénécé dézingue Zelensky : « Il doit s’excuser pour avoir été à l’origine du conflit »

[Source : Les Gilets Jaunes vaincront via Profession Gendarme]

Éric Dénécé (Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement) :

« J’avoue que je suis extrêmement choqué par l’écho médiatique et l’aura que l’on donne à Volodimir Zelensky qui est un acteur, un comédien (…) qui est responsable de ce qui se passe, lui et son entourage. N’oublions pas qu’il a été élu avec les voix des Russophones en 2019. Il n’a pas appliqué les Accords de Minsk pour lesquels il avait été élu. Ensuite il ne faut pas oublier que c’est un homme qui avait été mis en cause par les Pandora Papers. Ce ne sont pas des racontars. Il est accusé d’avoir dissimulé une grande partie de sa fortune, notamment avec sa société Maltex. Dès qu’il a été élu, il a nommé Sergei Shefir, qui était son producteur, comme principal conseiller. On sait aussi qu’il est accusé d’avoir blanchi près de 40M$ de l’oligarque Kolomoisky. Donc on a là quelqu’un qui est une forme de satire — je trouve qu’il faut le dire — et qui fait une véritable politique de communication très astucieuse, mais qui commence à se retourner contre lui. On l’a vu devant la Knesset il y a quelques jours où il a comparé ce qui se passait dans l’est de l’Ukraine à la Solution Finale. Alors inutile de vous dire que pour la moitié des élus israéliens c’était un véritable scandale. Il nous a rejoué un grand coup de violon devant le parlement français sur, vous le disiez tout à l’heure, le rapport entre Marioupol et Verdun. Ça ne tient pas la route. Et aujourd’hui, le chef de la diplomatie ukrainienne, qui est un de ses principaux adjoints, est en train de nous dire ce qu’on doit faire, c’est-à-dire que c’est lui qui décide de provoquer un boycott contre les produits, contre les magasins Auchan en Russie… Donc, ces gens qui ne représentent rien, ces gens qui n’ont cessé d’être manipulés volontairement par les Américains, je parle du gouvernement ukrainien, sont aujourd’hui responsables de ce qui se passe dans leur pays. Je fais une nette différence entre cette population ukrainienne qui est victime de la guerre et ce gouvernement qui a une énorme responsabilité, et au lieu de communiquer comme il le fait, on serait plutôt en droit d’attendre de sa part qu’il présente des excuses pour avoir été, un, à l’origine de ce conflit, et finalement il contribue à l’extermination de sa population. »

CNEWS, 27 mars 2022




YouTube achève le journalisme critique

[Source : legrandsoir.info]

Sur le fait de disparaître

Par Chris Hedges

L’intégralité des archives d’On Contact, l’émission nominée aux Emmy Awards que j’ai animée pendant six ans pour RT America et RT International, a disparu de YouTube. L’interview avec Nathaniel Philbrick sur son livre sur George Washington a disparu. Disparue, la discussion avec Kai Bird sur sa biographie de J. Robert Oppenheimer. Disparue, mon exploration avec le professeur Sam Slote du Trinity College de Dublin sur Ulysse de James Joyce. Disparue, l’émission avec Benjamin Moser sur sa biographie de Susan Sontag. Disparue, l’émission avec Stephen Kinzer sur son livre sur John Foster Dulles et Allen Dulles.

Disparus aussi, les entretiens avec les critiques sociaux Cornel West, Tariq Ali, Noam Chomsky, Gerald Horne, Wendy Brown, Paul Street, Gabriel Rockwell, Naomi Wolff et Slavoj Zizek. Disparus, les entretiens avec les romanciers Russell Banks et Salar Abdoh. Disparue, l’interview de Kevin Sharp, ancien juge fédéral, sur le cas de Leonard Peltier. Disparus, les entretiens avec les économistes David Harvey et Richard Wolff. Disparus, les entretiens avec les vétérans et diplômés de West Point Danny Sjursen et Eric Edstrom sur nos guerres au Moyen-Orient. Disparues, les discussions avec les journalistes Glenn Greenwald et Matt Taibbi. Disparues, les voix de ceux qui sont persécutés et marginalisés, notamment l’avocat des droits de l’homme Steven Donziger et le prisonnier politique Mumia Abu Jamal. Aucune des émissions que j’ai réalisées sur l’incarcération de masse, où j’interviewais des personnes libérées de nos prisons, n’est plus présente sur YouTube. Les émissions avec les caricaturistes Joe Sacco et Dwayne Booth ont disparu. Ils ont fondu dans l’air, sans laisser un seul support derrière eux.

Je n’ai reçu aucune demande ou notification de YouTube. J’ai disparu. Dans les systèmes totalitaires, vous existez, puis vous n’existez plus. Je suppose que cela a été fait au nom de la censure de la propagande russe, bien que j’aie du mal à voir comment une discussion détaillée d’Ulysse ou des biographies de Susan Sontag et de J. Robert Oppenheimer avait un quelconque rapport, aux yeux des censeurs les plus obtus de la Silicon Valley, avec Vladimir Poutine. En fait, il n’y a pas une seule émission qui traitait de la Russie. J’étais sur RT parce que, en tant que critique de l’impérialisme américain, du militarisme, du contrôle par les entreprises des deux partis au pouvoir, et surtout parce que je soutiens le mouvement de Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël, j’étais sur la liste noire. J’étais sur RT pour la même raison que le dissident Vaclav Havel, que je connaissais, était sur Voice of America pendant le régime communiste en Tchécoslovaquie. C’était ça ou ne pas être entendu. Havel n’avait pas plus de sympathie pour les politiques de Washington que je n’en ai pour celles de Moscou.

Sommes-nous une société plus informée et meilleure grâce à cette censure ? Est-ce un monde que nous voulons habiter, où ceux qui savent tout de nous et dont nous ne savons rien peuvent nous effacer en un clin d’œil ? Si cela m’arrive, cela peut vous arriver, à tout critique, où qu’il soit, qui remet en cause le récit dominant. Et c’est vers cela que nous nous dirigeons, car les élites dirigeantes refusent de prendre en compte le sentiment de privation de droits et la souffrance de la classe ouvrière. Elles n’optent pas pour le changement social et politique ou pour la réduction du pouvoir rapace et de la richesse obscène de nos dirigeants oligarchiques, mais imposent un contrôle de fer sur l’information, comme si cela allait résoudre le malaise social croissant et les vastes divisions politiques et sociales.

Les plus ardents défenseurs de cette censure sont la classe libérale. Terrifiés par les foules enragées des adeptes de QAnon, des fascistes chrétiens, des milices armées et des partisans de Trump qui se sont développés à partir des distorsions du système électoral gorgé d’argent, du néolibéralisme, de l’austérité, de la désindustrialisation, du capitalisme prédateur et de l’effondrement des programmes sociaux, ils implorent les monopoles numériques de faire disparaître tout cela. Ils blâment tout le monde sauf eux-mêmes. Les démocrates du Congrès américain ont tenu des audiences avec les PDG des entreprises de médias sociaux, les pressant de faire plus pour censurer le contenu. Bannissez les troglodytes. Alors nous aurons une cohésion sociale. Et la vie reprendra son cours normal. Fake news. Modèle de réduction des risques. Pollution de l’information. Désordre de l’information. Ils ont toutes sortes de phrases orwelliennes pour justifier la censure. Pendant ce temps, ils colportent leur propre fantasme selon lequel la Russie serait responsable de l’élection de Donald Trump. C’est une incapacité stupéfiante à se livrer à la moindre introspection ou être un tant soit peu autocritique, et c’est de mauvais augure alors que nous nous enfonçons de plus en plus dans un état de dysfonctionnement politique et social.

Quels étaient mes péchés ? À la différence de mon ancien employeur, le New York Times, je ne vous ai pas vendu le mensonge des armes de destruction massive en Irak, je n’ai pas colporté de théories du complot selon lesquelles Donald Trump serait un agent russe, je n’ai pas diffusé un podcast en dix parties intitulé « Le Califat », qui était un canular, et je ne vous ai pas dit que le contenu de l’ordinateur portable de Hunter Biden était de la « désinformation ». Je n’ai pas prophétisé que Joe Biden était le prochain Roosevelt ou qu’Hillary Clinton allait gagner les élections.

Cette censure consiste à soutenir ce que, comme nous l’a rappelé I.F Stone, les gouvernements font toujours : mentir. Contestez le mensonge officiel, comme je l’ai souvent fait, et vous deviendrez rapidement invisibles sur les médias numériques. Julian Assange et Edward Snowden ont exposé la vérité sur les rouages criminels du pouvoir. Regardez où ils sont maintenant. Entre l’aérographe de Joseph Staline — qui effaçait des photographies officielles les personnes qui n’en faisaient pas partie, comme Léon Trotski — et cette censure, il n’y a plus qu’un pas. C’est une destruction de notre mémoire collective. Elle supprime les efforts pour examiner notre réalité d’une manière que la classe dirigeante n’apprécie pas. Le but est d’encourager l’amnésie historique. Si nous ne connaissons pas le passé, nous ne pouvons comprendre le présent.

Hannah Arendt avait prévenu :

« À partir du moment où nous n’avons plus de presse libre, tout peut arriver. Ce qui rend possible le règne d’une dictature totalitaire ou de toute autre dictature, c’est que les gens ne sont pas informés ; comment pouvez-vous avoir une opinion si vous n’êtes pas informé ? Si tout le monde vous ment en permanence, la conséquence n’est pas que vous croyez les mensonges, mais plutôt que personne ne croit plus rien. En effet, les mensonges, de par leur nature même, doivent être modifiés, et un gouvernement menteur doit constamment réécrire sa propre histoire. Le destinataire ne se contente pas d’un seul mensonge — un mensonge qui pourrait durer jusqu’à la fin de ses jours — mais il reçoit un grand nombre de mensonges, selon la direction du vent politique. Et un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut se décider. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir, mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et avec un tel peuple, vous pouvez alors faire ce que vous voulez. »

Je ne suis pas le seul. YouTube supprime ou démonétise régulièrement des chaînes, ce qui est arrivé à Progressive Soapbox, sans avertissement, généralement en arguant que le contenu contient des vidéos qui violent les directives communautaires amorphes de YouTube. Status Coup, qui a filmé la prise d’assaut du Capitol le 6 janvier, a été suspendu de YouTube pour avoir « avancé les fausses allégations de fraude électorale ». Mon contenu vidéo, soit dit en passant, consistait principalement en des couvertures de livres, des citations de passages de livres et des photos d’auteurs, mais il a quand même été supprimé.

La suppression des voix comme la mienne, déjà bloquées par les médias commerciaux et marginalisées par les algorithmes, s’ajoute à la campagne pernicieuse visant à renvoyer les gens dans les bras des médias de l’establishment tels que CNN, le New York Times et le Washington Post. Aux États-Unis, toute discussion politique va de A à B. En dehors de ces lignes, vous êtes un paria. C’est la raison pour laquelle Matt Taibbi, Glenn Greenwald et moi-même sommes sur Substack.

La guerre en Ukraine, que j’ai dénoncée comme une « guerre d’agression criminelle » dès son début dans le billet « War is the Greatest Evil » sur ScheerPost, en est un exemple frappant. Tout effort pour la replacer dans un contexte historique, pour suggérer que la trahison des accords entre l’Occident et Moscou, que j’ai couverte en tant que reporter en Europe de l’Est lors de l’effondrement de l’Union soviétique, ainsi que l’expansion de l’OTAN pourraient avoir attiré la Russie dans le conflit, est rejeté. Nuance. Complexité. Ambiguïté. Contexte historique. L’autocritique. Tous sont rejetés.

Mon émission, consacrée principalement aux auteurs et à leurs livres, aurait dû être diffusée, si nous avions un système de radiodiffusion publique qui fonctionne, sur PBS ou NPR. Mais la radiodiffusion publique est aussi tributaire des sociétés et des riches que les médias commerciaux. En effet, PBS et NPR diffusent des publicités sous forme de remerciements de parrainage. La dernière émission de la radiodiffusion publique qui a examiné le pouvoir était Moyers & Company. Une fois que Bill Moyers a quitté l’antenne en 2015, personne n’a pris sa place.

Il y a quelques décennies, on pouvait encore entendre des voix indépendantes sur les chaînes publiques, notamment Martin Luther King, Malcolm X, Howard Zinn, Ralph Nader, Angela Davis, James Baldwin et Noam Chomsky. Plus maintenant. Il y a quelques décennies, il y avait une variété d’hebdomadaires et de magazines alternatifs. Il y a quelques décennies, nous avions encore une presse qui, bien que défaillante, n’avait pas rendu invisibles des segments entiers de la population, en particulier les pauvres et les critiques sociaux. Il est peut-être révélateur que notre plus grand journaliste d’investigation, Sy Hersh, qui a révélé le massacre de 500 civils vietnamiens non armés par des soldats américains à My Lai et la torture à Abu Ghraib, ait du mal à publier aux États-Unis. Je vous renverrais bien à l’interview que j’ai réalisée avec Sy Hersh sur l’état de déliquescence des médias américains, mais elle n’existe plus sur YouTube.

Source de l’article initialement publié en anglais le 28 mars 2022 : Chris Hedges, Subtack

Traduction par Viktor Dedaj

EN COMPLEMENT : voir aussi « Est-il déjà trop tard pour se dire adieu ? » de
Jonathan COOK :
https://www.legrandsoir.info/est-il-deja-trop-tard-pour-se-dire-adieu.html

Source : https://chrishedges.substack.com/p/on-being-disappeared++cs_INTERRO++s=r