Point de vue du général français Jacques Guillemain : Situation Russie-Ukraine

[Source : zejournal.mobi]

Par Général Jacques Guillemain

En ces temps où la raison semble avoir quitté les chancelleries occidentales et les salles de rédaction européennes, en ces temps où l’hystérie collective anti-Poutine semble tenir lieu de réflexion profonde et de réponse politique incontournable, je rappellerai simplement quelques réalités que le monde, en plein délire, semble avoir oubliées.

Mais n’acculons pas l’ours russe outre mesure, car l’Ukraine ne vaut pas un holocauste nucléaire. Il est bon de le rappeler aux va-t-en-guerre qui jouent avec le feu, le feu nucléaire s’entend. Quand la paix sera revenue et que les esprits seront calmés, les historiens analyseront cette guerre pour en dégager objectivement les véritables responsabilités.

La diabolisation outrancière d’un ennemi ne fait pas partie de la panoplie à l’usage des historiens dignes de ce nom. En attendant, voici quelques rappels :

Ce sont les Américains qui ont refusé, en 1990, que la Russie soit arrimée à l’Europe.

Ce sont encore les Américains qui ont promis à Gorbatchev de ne jamais élargir l’Otan à l’Est.

Quand le Pacte de Varsovie a été dissous en 1991, les Occidentaux ont conservé l’Otan avec ses 16 membres, européens pour la plupart. Vainqueurs de la guerre froide, les Américains, au lieu de construire la paix, ont intégré 14 pays de l’ex-URSS dans l’Alliance et installé leurs missiles aux frontières de la Russie qui ne menaçait plus personne.

En 2022, cinq pays de l’Otan possèdent encore des armes nucléaires américaines sur leur sol. Qui menace qui ?

Depuis 1990, l’Otan n’a plus rien d’une alliance défensive, c’est, au contraire, un outil offensif aux ordres de Washington pour régenter le monde.

C’est toujours l’Otan l’agresseur, en Serbie, en Libye, en Irak, en Syrie, en Afghanistan. Avec les succès que l’on sait…

En 1999, l’Otan a bombardé la Serbie alliée de Moscou avec une armada de 800 avions et dépecé le pays en l’amputant de la province du Kosovo, devenu un État mafieux, siège de tous les trafics?: êtres humains, armes, stupéfiants et organes.

L’Occident pleure sur le sort de l’Ukraine, mais il applaudissait aux bombardements de la malheureuse Serbie, accusée injustement de génocide. Ces bombardements criminels contre un petit pays qui n’avait agressé personne ont duré 78 jours. Les avions de l’Otan ont effectué 38 000 sorties, entraînant de nombreuses bavures et victimes civiles.

La récupération de la Crimée par Moscou n’est donc que le juste retour du boomerang pour l’indépendance du Kosovo, imposée à Belgrade en totale violation du droit international et au mépris de la Russie, encore trop affaiblie pour s’opposer à cette ignominie.

Quand Poutine refuse de voir l’Ukraine devenir une base avancée de l’Otan aux frontières de la Russie, c’est exactement ce que Kennedy a refusé en 1962, quand Khrouchtchev a voulu installer ses missiles nucléaires à Cuba.

Non, ce n’est pas Poutine qui a enterré les accords de Minsk. C’est l’Ukraine qui ne les a jamais respectés en refusant d’accorder l’autonomie au Donbass pro-russe.

L’Occident gémit sur le sort de l’Ukraine, mais, depuis 2014, les habitants du Donbass subissent, eux aussi, des bombardements ukrainiens perpétuels sans que l’Europe, ni l’Amérique s’en émeuvent. 13 000 morts en 8 ans.

Qu’en pense Zelensky, lui qui fait pleurer toutes les chancelleries occidentales ? Qu’en pense BHL, le champion de la désinformation sur tous les plateaux TV ? Le régiment Azov, qui torture et décapite les soldats russes, cela choque-t-il notre grand combattant des droits de l’Homme, ou bien y aurait-il des victimes plus dignes d’intérêt que d’autres ?

Tout l’Occident veut soi-disant la paix, mais une vingtaine de pays arment l’Ukraine et attisent les braises. Certains d’entre eux veulent même livrer des avions de chasse ! Pure folie. Les armes individuelles finiront entre les mains des groupes mafieux ukrainiens, puis dans les caves de nos banlieues, comme celles de l’ex-Yougoslavie.

Zelensky ne cesse d’attiser les braises et de demander des sanctions toujours plus lourdes contre le peuple russe. Il veut que la Russie soit interdite des ports et aéroports du monde entier. Il veut la bannir de toutes les instances internationales. C’est un va-t-en-guerre que la presse européenne encense.

Ce qu’il veut, c’est un engagement de l’Otan au risque d’un embrasement généralisé. Le soutien des Occidentaux lui donne des ailes et il ne cesse de faire pression sur l’Europe. L’Occident en fait un héros, alors qu’il ne fait qu’aggraver les souffrances de son peuple en restant terré dans son bunker.

Mais Zelensky n’est pas un saint. Il dirige un pays corrompu. Le régiment Azov est bien une unité nazifiée, ce que l’Occident refuse de reconnaître. Éternelle morale à géométrie variable du gendarme du monde… En annonçant brutalement que l’Ukraine serait la bienvenue au sein de l’UE, Ursula von der Leyen a démontré, une fois de plus, son incompétence et sa totale irresponsabilité, alors que Poutine s’oppose à cette adhésion et à toute intégration dans l’Otan. Rien de tel pour braquer l’ours russe encore davantage et difficile de faire plus stupide ! N’est pas Thatcher qui veut !

Zelensky a d’ailleurs sauté sur l’occasion, s’exprimant devant le Parlement européen pour réclamer une procédure accélérée d’adhésion. Comme si l’Europe devait intégrer sans attendre un État corrompu, en faillite et entouré d’éléments nazis !!

Nul ne sait comment va se terminer cette guerre fratricide. Mais si les Occidentaux avaient écouté les légitimes demandes de Poutine, afin de garantir la sécurité de la Russie, le monde n’en serait pas là. Il serait temps que les Européens ne se comportent plus en vassaux des États-Unis, qui ont tout fait pour enflammer la région et retirer les marrons du feu de ce conflit, sans tirer un seul coup de fusil.

Ils ont ressuscité l’Otan moribonde, ils ont relancé la guerre froide pour 30 ans, ils ont enterré à jamais le grand projet d’une vaste Europe de l’Atlantique à l’Oural, si cher à de Gaulle. Ils peuvent se réjouir. Et les naïfs européens applaudissent, au nom de la paix et du droit international, alors qu’ils sèment la haine par leur surenchère permanente dans les sanctions.

Quand j’entends Bruno Le Maire vouloir détruire l’économie de la Russie, plongeant ainsi le peuple russe dans la misère, alors que Poutine veut couper uniquement la tête de l’État ukrainien corrompu, en limitant au maximum les pertes civiles, je me dis que ce n’est pas l’hôte du Kremlin qui a perdu les pédales. Si les hackers russes lui bloquent son ministère, il ne faudra pas qu’il s’étonne. Avec nos 3 000 milliards de dettes, notre industrie et notre agriculture toutes les deux laminées, ce ministre de la faillite devrait se faire plus discret. Souhaiter le naufrage économique de la Russie, c’est criminel.

Continuons d’acculer l’ours russe avec des sanctions démentielles, et nous l’aurons, notre guerre nucléaire. Hiroshima à la puissance 20 ! Depuis cinq jours, l’Occident a fait le choix de l’escalade sans jamais parler de négociations.

À tort, car ni l’Europe ni les États-Unis n’ont les moyens d’engager un véritable affrontement avec la Russie, en pointe pour de nombreux armements conventionnels.

Par conséquent, Poutine ira jusqu’au bout de ses objectifs. Voilà 30 années que l’Occident trompe et humilie les Russes. Cette époque est révolue, ce sera dorénavant un rapport de force entre Moscou et l’Europe. Avoir gagné la guerre froide pour revenir au point de départ 30 ans plus tard, c’est certainement le plus retentissant échec politique depuis 1945. Merci Oncle Sam, merci les élites européennes !

Toute la paix en Europe est à reconstruire. Et nous, Français, quittons l’Otan. Nous n’avons pas à être les supplétifs des États-Unis dans leurs guerres de domination. Avec les Russes, nous nous connaissons bien, nous avons une longue histoire commune. Nous nous apprécions et nous nous respectons. On a vu les Cosaques dans les rues de Paris, certes, mais qui d’autre que la Grande Armée est allé jusqu’à Moscou ? En 1942, un groupe de chasse français des FFL fut créé pour aller combattre aux côtés des aviateurs russes.
Le groupe Normandie-Niemen. C’est la seule unité occidentale qui ait combattu au sein de l’Armée rouge contre les Allemands. Cette unité ne tarda pas à s’illustrer et à gagner l’estime des pilotes russes au combat. Et aujourd’hui, la population fleurit la tombe de ces pilotes français inhumés sur place. À la fin de la guerre, le commandement russe laissa ces pilotes multi-décorés repartir en France avec les avions sur lesquels ils avaient combattu. «Le don au régiment ‘’Normandie-Niemen’’ de tous les avions sur lesquels ils avaient volé fut une manifestation de l’amitié sincère entre les peuples français et soviétique» — Maréchal Alexandre Novikov. Je rappelle aussi que ce sont les Russes qui ont gagné la guerre.

Hitler a englouti 80% de son armée dans les steppes russes. Sans le sacrifice du peuple russe, jamais les Alliés n’auraient pu débarquer. Les Occidentaux ont la mémoire courte.

Par conséquent, voir aujourd’hui la France de Macron considérer les Russes comme des ennemis est infiniment triste. Bruno Le Maire transpire la haine, hurlant stupidement avec les loups, sans la moindre connaissance du problème, des enjeux et des risques de guerre. Encore une lumière de la Macronie !

Désespérer la première puissance nucléaire du monde en l’affamant, venant d’un ministre de la République, cela relève, non seulement, d’une stupidité sans nom, mais également de la psychiatrie.

– Source : La Tribune Diplomatique Internationale




Le gouvernement britannique menace d’interdire Twitter et de mettre en prison Elon Musk s’il autorise la liberté d’expression

[Source : numidia-liberum]

Par Hannibal Genséric

Le Royaume-Uni a menacé mardi d’interdire complètement Twitter et de mettre en prison Elon Musk s’il viole leur « projet de loi sur la sécurité en ligne » en autorisant la liberté d’expression sur sa plateforme.

Cette décision est survenue quelques heures seulement après que l’UE a menacé d’interdire entièrement Twitter si Musk permet la liberté d’expression sur la plate-forme et que les États-Unis ont menacé de «réformer» la Section 230 pour tenir les sociétés de médias sociaux «responsables» des «préjudices qu’ils causent».

De CNBC :

Le projet de loi de sécurité en ligne britannique rendrait obligatoire pour les médias sociaux de s’attaquer à la fois à des publications illégales ainsi qu’aux documents «légaux mais nuisibles», une définition vague qui a attiré la critique de certains membres de l’industrie technologique pour lesquels ce projet de loi va étouffer la liberté d’expression .

« Twitter et toutes les plateformes de médias sociaux doivent protéger leurs utilisateurs contre les dommages sur leurs sites », a déclaré un porte-parole du gouvernement au Royaume-Uni à CNBC.

« Nous introduisons de nouvelles lois sur la sécurité en ligne pour protéger les enfants, prévenir les comportements abusifs et protéger la liberté d’expression », a déclaré le porte-parole. «Toutes les entreprises technologiques avec des utilisateurs au Royaume-Uni devront se conformer aux nouvelles lois ou faire face à de lourdes amendes et au blocage leurs sites. »

Les enjeux de plateformes comme Twitter seraient encore plus élevés en vertu du projet de loi de la sécurité en ligne, qui menace des peines de prison pour les dirigeants de l’entreprise pour des violations graves, ainsi que des sanctions pouvant atteindre 10% des ventes mondiales annuelles.

La législation, qui doit encore être approuvée par les législateurs du Royaume-Uni, devrait devenir loi plus tard cette année.

Musk a déclaré plus tôt dans la journée après la publication des menaces de l’UE, 

« Cela dit tout sur la réaction extrême de ceux qui craignent la liberté d’expression.« 

« Par « liberté d’expression », je veux simplement dire ce qui correspond à la loi. Je suis contre la censure qui va bien au-delà de la loi. Si les gens veulent moins de liberté d’expression, ils demanderont au gouvernement d’adopter des lois à cet effet. Par conséquent, aller au-delà de la loi est contraire à la volonté du peuple », a déclaré Musk.

Il est vraiment remarquable de voir comment ces régimes occidentaux condamnent la Chine et la Russie pour avoir réprimé’ la dissidence alors qu’ils mènent activement une guerre totale contre la liberté de la parole et la liberté d’expression dans leur propre pays contre leurs propres sujets.Comme indiqué dans l’évangile de Thomas :

« Jésus disait : La paille qui est dans l’œil de ton frère, tu la vois. Mais la poutre qui est dans ton œil, tu ne la vois pas. Lorsque tu ôteras la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. »




Entretien Charles GAVE-Florian PHILIPPOT : sortir du chaos !

[Source : FLORIAN PHILIPPOT]




Ukraine : montée aux extrêmes ?

[Source : regischamagne.fr]

[Illustration : Carl von Clauzewitz]

Certains commentateurs craignent de plus en plus ouvertement que cette guerre ne dégénère vers une confrontation nucléaire entre les deux blocs. En effet, la tournure que prennent les événements en Ukraine nous fait penser à une possible montée aux extrêmes de la violence, selon la formulation de Carl von Clauzewitz. D’un côté les États-Unis et les pays de l’UE envoient massivement des armements en Ukraine, d’un autre les Russes réduisent considérablement leurs exportations vers l’UE. Revenons donc aux sources et d’abord au concept.

La montée aux extrêmes, un concept théorique

Dans son célèbre ouvrage « De la guerre », Carl von Clauzewitz développe le concept de montée aux extrêmes. Il s’agit en fait d’une abstraction qui n’existe qu’à l’état de théorie et qui découle d’un exercice de pensée logique partant de la nature de la guerre, ou en tous cas de la définition qu’en donne Clauzewitz : « un acte de la force par lequel nous cherchons à contraindre l’adversaire à se soumettre à notre volonté. » Ainsi, chaque camp va logiquement chercher à surpasser son adversaire en engageant plus d’efforts que lui, ce qui conduira à l’emploi illimité de la force et à une montée aux extrêmes de la violence.

Mais, précise Clauzewitz, dans la vraie vie, la guerre est limitée par toutes sortes de phénomènes : le brouillard de la guerre, les erreurs d’évaluation de la volonté de l’ennemi, les frictions internes dues aux fonctionnements des rouages étatiques et des armées elles-mêmes… Mais surtout, les limites à la montée aux extrêmes sont fixées par les buts politiques de la guerre qui, chez l’un et l’autre des belligérants, exigera des moyens à consentir et influera sur la motivation à combattre. Du reste, souvent la montée aux extrêmes est limitée par l’épuisement d’un des camps, voire des deux.

Quels sont les buts de guerre ?

La guerre d’Ukraine a commencé en 2014 par le coup d’État de Maïdan organisé par les États-Unis. L’objectif des Anglo-Américains était de prendre le contrôle de l’Ukraine, pays considéré comme stratégique. En effet, dans son livre « Le grand échiquier », livre qui a beaucoup influencé la pensée stratégique américaine depuis le milieu de la décennie 1990, Zbigniew Brzezinski classe l’Ukraine dans la catégorie des pivots géopolitiques. Il convient de préciser que Z.B. s’appuie sur la théorie géopolitique de Halford John Mackinder selon laquelle il faut tenir le « Heartland », principalement la plaine s’étendant de l’Europe centrale à la Sibérie occidentale, comme l’évoque sa célèbre devise :

« Qui gouverne l’Europe orientale domine le Heartland, qui gouverne le Heartland domine l’île-monde, qui gouverne l’île-monde domine le monde. »

La plaine ukrainienne représentait alors, selon Mackinder, l’espace de mobilité par excellence permettant des invasions rapides au moyen de la cavalerie. Logiquement, Z.B. classe l’Ukraine dans la catégorie des pivots géopolitiques :

« La notion de pivots géopolitiques désigne les États dont l’importance tient moins à leur puissance réelle et à leur motivation qu’à leur situation géographique sensible et à leur vulnérabilité potentielle, laquelle influe sur le comportement des acteurs géostratégiques. »

Les acteurs géostratégiques étant « les États dotés d’une capacité et d’une volonté nationale suffisantes pour exercer leur puissance et leur influence au-delà de leurs frontières. » On comprend bien le lien qui adosse un pivot géopolitique à un acteur géostratégique. Z.B. cite les pivots géopolitiques les plus importants : l’Ukraine, l’Azerbaïdjan, la Corée, la Turquie et l’Iran (en respectant l’ordre de son livre).

Le but de guerre des classes dirigeantes anglo-américaines est donc probablement de s’appuyer sur l’Ukraine pour neutraliser la Russie, de façon à rayer la Russie de la liste des acteurs géostratégiques. Mais les idiots qui dirigent les États occidentaux et l’UE appliquent les recettes de cuisine de Z.B. sans en avoir compris l’esprit, tout à leur illusion de suprémacisme et de destin manifeste. On peut même imaginer qu’ils nourrissent un fantasme de grand remplacement ; après tout, ils en ont déjà fait l’expérience réussie avec le génocide des indiens d’Amérique du nord.

En résumé, il s’agit donc profondément d’une question existentielle pour la Russie. Du reste, c’est bien comme cela que Vladimir Poutine l’a compris. Après avoir tenté en vain de faire appliquer les accords de Minsk II pendant sept ans, alors que les Américains armaient et prenaient le contrôle des moyens militaires ukrainiens (rattachement des centres d’opérations ukrainiens à la chaîne de commandement de l’OTAN, formation et commandement des unités sur le terrain…) et se préparaient à mener une offensive meurtrière dans le Donbass vers la mi-mars, il a fini par déclencher les hostilités lui-même, selon son principe : « Quand le combat est inévitable, il faut attaquer en premier. » Mais pour quels buts de guerre ?

Depuis de nombreuses années, je développe le thème du changement de paradigme géopolitique en cours, ou transition de phase pour reprendre le modèle mathématique de Stuart Kauffman. Mes derniers articles en témoignent. Eh bien cette fois-ci, c’est dit de manière très claire par Vladimir Poutine, par Sergueï Lavrov et par Dmitri Medvedev : le vrai but de cette opération militaire n’est pas seulement de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine, il est de mettre en œuvre un nouvel ordre mondial fondé sur l’égalité entre les nations et des règles de sécurité qui conviennent à chacune d’elles. Bref, il s’agit de mettre fin à l’hégémonie anglo-américaine. Cette hégémonie reposant sur la primauté du dollar (monnaie de singe, car non adossée à une quelconque richesse réelle) dans les échanges internationaux maintenue de force (chantage ou violence déclarée) par la puissance militaire américaine. Le but de guerre stratégique de la Russie, et derrière elle de tous les États non-alignés, est donc d’essence monétaire et économique, car le centre de gravité du système occidental est d’essence monétaire et économique. Nous avons affaire, là aussi, à une question existentielle pour l’Occident. Les fantasmes sur une possible guerre nucléaire, si elle relève de l’angoisse devant la tournure que prennent les relations entre la Russie et les pays occidentaux, ne se situe pas au bon endroit ; la vraie guerre est économique.

Cette guerre met donc en jeu une menace existentielle pour la Russie contre une menace existentielle pour l’Occident, sauf que… il est presque certain que les idiotes et les idiots qui dirigent l’Occident ne l’ont pas compris, tant ils n’ont même pas le niveau intellectuel pour analyser correctement une situation tactique.

Bêtes à bouffer du foin !

Dans toutes les méthodes de planification opérationnelle, il y a une phase qui consiste à faire l’analyse la plus objective possible de la balance entre les forces et faiblesses de l’adversaire et nos propres forces et faiblesses. Sun Zi aborde cette question dans « L’art de la guerre » à l’article VI intitulé « Du plein et du vide ». Et les gouvernants occidentaux déclarent une guerre économiques à la Russie. La Russie, un pays autonome sur le plan énergétique et exportateur, autonome sur le plan alimentaire et exportateur en produits sans OGM (Vladimir Poutine a interdit l’emploi des OGM en Russie depuis plusieurs années), sur la voie de l’autonomie pour les produits manufacturés. Les pays occidentaux, en particuliers les pays européens dépendent de l’énergie russe et des produits alimentaires russes, à des degrés divers.

L’action occidentale face à la Russie peut donc se résumer ainsi : attaquer l’adversaire de front, bille en tête, sur ses points forts qui sont également nos propres points faibles. Sans vouloir être excessif, je dirais qu’il faut avoir un QI ne dépassant pas celui d’une poule, et encore ce n’est pas très sympa pour les poules, pour imaginer un tel plan. La montée aux extrêmes a donc commencé dans le domaine de l’économie, et de la finance qui va avec. Elle s’achèvera par l’épuisement du camp occidental. Car pour Vladimir Poutine, c’est la montée aux extrêmes de la résignation face à tant de bêtise et de l’indifférence qui s’en suit.

La suite ?

Du côté du monde nouveau le développement des échanges entre les États non occidentaux dans les monnaies de chaque pays va s’intensifier jusqu’à ce que la Russie puisse se passer des exportations qu’elle réservait aux pays occidentaux. Des infrastructures sont nécessaires (gazoducs, voies ferrées, autoroutes…) mais d’ici deux à trois ans elles seront construites.

Du côté occidental, nous allons assister à une dégradation très rapide des niveaux de vie des populations, différentes par leurs natures et par leurs brutalités en fonction des pays. Cela pourrait provoquer des révolutions, sous une forme ou sous une autre, dans certains pays particulièrement fragiles… jusqu’à ce que nous nous soyons débarrassés de ces imbéciles qui nous gouvernent et que nous entrions pleinement dans le XXIe siècle et rejoignions le monde nouveau.




Vers une catastrophe alimentaire mondiale, provoquée par des actes de sabotage politique

[Source : mondialisation.ca]

Biden utilise cyniquement l’Ukraine pour couvrir le sabotage alimentaire

Par F. William Engdahl

Il commence à sembler que certains mauvais acteurs prennent délibérément des mesures pour garantir une crise alimentaire mondiale à venir. Chaque mesure prise par les stratèges de l’administration Biden pour « contrôler l’inflation énergétique » endommage l’approvisionnement ou gonfle le prix du gaz naturel, du pétrole et du charbon dans l’économie mondiale. Cela a un impact énorme sur les prix des engrais et la production alimentaire. Cela a commencé bien avant l’Ukraine. Aujourd’hui, des informations circulent selon lesquelles les hommes de Biden sont intervenus pour bloquer le transport ferroviaire d’engrais au moment le plus critique pour les plantations de printemps. Dès cet automne, les effets seront explosifs.

Alors que les semis de printemps aux États-Unis sont dans leur phase critique, CF Industries de Deerfield, dans l’Illinois, le plus grand fournisseur américain d’engrais azotés ainsi que d’un additif vital pour les moteurs diesel, a publié un communiqué de presse indiquant que « Le vendredi 8 avril 2022, l’Union Pacific a informé CF Industries sans préavis qu’il demandait à certains expéditeurs de réduire le volume de wagons privés sur son chemin de fer avec effet immédiat ». Union Pacific est l’une des quatre grandes compagnies ferroviaires qui transportent ensemble quelque 80% de tout le fret ferroviaire agricole américain. Le PDG de la société CF, Tony Will, a déclaré : « Cette action de l’Union Pacific ne pouvait pas tomber à un pire moment pour les agriculteurs. Non seulement les engrais seront retardés par ces restrictions d’expédition, mais les engrais supplémentaires nécessaires pour effectuer les applications de printemps risquent de ne pas pouvoir être acheminés du tout aux agriculteurs. En imposant cette restriction arbitraire à une poignée d’expéditeurs seulement, l’Union Pacific met en péril les récoltes des agriculteurs et augmente le coût des aliments pour les consommateurs ». CF a lancé des appels urgents à l’administration Biden pour qu’elle remédie à la situation, sans qu’aucune action positive n’ait été entreprise jusqu’à présent.

Sabotage direct

CF Industries a fait remarquer qu’elle était l’une des trente entreprises soumises à cette mesure sévère, qui est indéfinie. Elle expédie ses produits via les lignes ferroviaires de l’Union Pacific, principalement à partir de son complexe de Donaldsonville en Louisiane et de son complexe de Port Neal en Iowa, pour desservir les principaux États agricoles, notamment l’Iowa, l’Illinois, le Kansas, le Nebraska, le Texas et la Californie. L’interdiction touchera les engrais azotés tels que l’urée et le nitrate d’ammonium et d’urée (NAU), ainsi que le fluide d’échappement diesel, le FED (appelé AdBlue en Europe). Le FED est un produit de contrôle des émissions exigé aujourd’hui pour les camions diesel. Sans lui, les moteurs ne peuvent pas fonctionner. Il est fabriqué à partir d’urée. CF Industries est le plus grand producteur d’urée, de NAU et de FED en Amérique du Nord, et son complexe de Donaldsonville est la plus grande installation de productionde ces produits en Amérique du Nord.

Dans le même temps, la bande à Biden a annoncé un faux remède aux prix record de l’essence à la pompe. Washington a annoncé que l’Agence de Protection de l’Environnement des États-Unis (EPA) autoriserait une augmentation de 50% du mélange de carburant à base de biodiesel et d’éthanol de maïs pour l’été. Le 12 avril, le secrétaire à l’Agriculture a annoncé une initiative « audacieuse » de l’administration américaine visant à accroître l’utilisation des biocarburants à base de maïs et d’éthanol produits dans le pays. Le secrétaire d’État Tom Vilsack a affirmé que cette mesure permettrait de « réduire les prix de l’énergie et de lutter contre la hausse des prix à la consommation causée par la hausse des prix de Poutine (sic) en exploitant l’avenir solide et brillant de l’industrie des biocarburants, dans les voitures et les camions ainsi que dans les secteurs ferroviaire, maritime et aérien, et en soutenant l’utilisation du carburant E15 cet été ».

Seulement la « Hausse des Prix de Poutine » avec majuscule n’est pas le résultat d’actions russes, mais des décisions énergie verte de Washington d’abandonner progressivement le pétrole et le gaz. L’inflation des prix de l’énergie est également sur le point d’augmenter considérablement dans les mois à venir en raison des sanctions économiques américaines et européennes sur l’exportation du pétrole et du gaz russe. Cependant, le point central est que chaque acre de terre agricole américaine consacrée à la culture du maïs pour les biocarburants retire cette production de la chaîne alimentaire, pour la brûler comme carburant. Depuis l’adoption, en 2007, de la loi américaine sur les normes en matière de carburants renouvelables (Renewable Fuel Standards Act), qui imposait des objectifs de production de maïs destinés à la fabrication de mélanges d’éthanol augmentant chaque année, les biocarburants ont accaparé une part considérable de la superficie totale consacrée au maïs, soit plus de 40% en 2015. Cette évolution, imposée par la loi, vers la combustion du maïs comme carburant a entraîné une inflation majeure des prix des denrées alimentaires bien avant le début de la crise de l’inflation. Les États-Unis sont de loin le plus grand producteur et exportateur de maïs au monde. Le fait de rendre obligatoire une augmentation significative de l’éthanol de maïs comme carburant à un moment où les prix des engrais sont astronomiques et où les transports ferroviaires d’engrais sont bloqués, semble-t-il, par des ordres de la Maison Blanche, va faire exploser les prix du maïs. Washington le sait très bien. C’est délibéré.

Il n’est pas étonnant que le prix du maïs américain ait atteint son plus haut niveau depuis 10 ans à la mi-avril, alors que les exportations de la Russie et de l’Ukraine, sources majeures, sont désormais bloquées par les sanctions et la guerre. Outre l’utilisation inefficace du maïs américain pour l’approvisionnement en biodiesel, la dernière initiative de Biden sur l’éthanol ne fera qu’aggraver la crise alimentaire croissante tout en ne faisant rien pour faire baisser les prix de l’essence aux États-Unis. Le maïs fourrage américain est principalement utilisé pour l’alimentation du bétail, des porcs et de la volaille, ainsi que pour l’alimentation humaine. Cette commande cynique de biocarburants n’a rien à voir avec « l’indépendance énergétique » des États-Unis. Biden y a mis fin dès les premiers jours de son mandat par une série d’interdictions de forages pétroliers et gaziers et de pipelines dans le cadre de son programme « zéro carbone ».

Dans ce qui est clairement en train de devenir une guerre de l’administration américaine contre l’alimentation, la situation est aggravée de façon dramatique par les demandes de l’USDA aux éleveurs de poulets de tuer des millions de poulets dans maintenant 27 États, prétendument pour des signes d’infection par la grippe aviaire. Le « virus » H5N1 de la grippe aviaire a été révélé en 2015 comme étant un canular complet. Les tests utilisés par les inspecteurs du gouvernement américain pour déterminer la grippe aviaire sont maintenant les mêmes tests PCR non fiables utilisés pour le COVID chez les humains. Le test n’a aucune valeur à cet égard. Les responsables du gouvernement américain estiment que depuis que les premiers cas ont été « testés » positifs en février, au moins 23 millions de poulets et de dindes ont été abattus pour soi-disant contenir la propagation d’une maladie dont la cause pourrait être le confinement en cage incroyablement insalubre des CAFO (opération d’alimentation animale concentrée) de poulets industriels de masse. Il en résulte une forte augmentation du prix des œufs de quelque 300% depuis novembre et une grave perte de sources de protéines de poulet pour les consommateurs américains, à un moment où l’inflation générale du coût de la vie n’a jamais été aussi élevée depuis 40 ans.

Pour aggraver la situation, la Californie et l’Oregon déclarent à nouveau l’urgence en matière d’eau dans le cadre d’une sécheresse pluriannuelle et réduisent fortement l’eau d’irrigation des agriculteurs californiens, qui produisent la majeure partie des fruits et légumes frais américains. Cette sécheresse s’est depuis étendue à la plupart des terres agricoles situées à l’ouest du fleuve Mississippi, c’est-à-dire à une grande partie des terres agricoles américaines.

La sécurité alimentaire des États-Unis n’a jamais été aussi menacée depuis le Dust Bowl des années 1930, et le « programme vert » de l’administration Biden fait tout pour aggraver l’impact sur ses citoyens.

Dans des commentaires récents, le président américain Biden a fait remarquer, sans élaborer, que les pénuries alimentaires aux États-Unis « vont être réelles ». Son administration reste également sourde aux appels des organisations d’agriculteurs à autoriser la mise en culture de quelque 4 millions d’acres de terres agricoles dont on a ordonné l’abandon pour des « raisons environnementales ». Cependant, ce n’est pas la seule région du monde où la crise alimentaire se développe.

Un désastre mondial

Ces actions délibérées de Washington se déroulent à un moment où une série de catastrophes alimentaires à l’échelle mondiale crée la pire situation en matière d’approvisionnement alimentaire depuis des décennies, voire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dans l’UE, qui dépend largement de la Russie, de la Biélorussie et de l’Ukraine pour ses céréales fourragères, ses engrais et son énergie, les sanctions aggravent considérablement les pénuries alimentaires provoquées par le Covid. L’UE utilise son stupide programme vert comme excuse pour interdire au gouvernement italien d’ignorer les règles européennes limitant les aides d’État aux agriculteurs. En Allemagne, le nouveau ministre de l’Agriculture du parti vert, Cem Özdemir, qui veut éliminer progressivement l’agriculture traditionnelle, prétendument pour ses émissions de « gaz à effet de serre », a répondu froidement aux agriculteurs qui veulent cultiver davantage. L’UE est confrontée à un grand nombre des mêmes menaces désastreuses pour la sécurité alimentaire que les États-Unis et à une dépendance encore plus grande vis-à-vis de l’énergie russe, qui est sur le point d’être suicidairement sanctionnée par l’UE.

Les principaux pays producteurs de denrées alimentaires d’Amérique du Sud, en particulier l’Argentine et le Paraguay, sont en proie à une grave sécheresse attribuée à une anomalie périodique de La Niña dans le Pacifique, qui a paralysé les cultures dans cette région. Les sanctions contre les engrais de la Biélorussie et de la Russie menacent les cultures du Brésil, aggravées par les goulets d’étranglement dans le transport maritime.

La Chine vient d’annoncer qu’en raison de fortes pluies en 2021, la récolte de blé d’hiver de cette année pourrait être la pire de son histoire. Le PCC a également institué des mesures sévères pour inciter les agriculteurs à étendre leurs cultures à des terres non agricoles, sans grand effet. Selon un rapport d’Erik Mertz, observateur de la Chine, « dans les provinces chinoises de Jilin, Heilongjiang et Liaoning, les autorités ont signalé qu’un agriculteur sur trois ne dispose pas de suffisamment de semences et d’engrais pour commencer à planter pour la période optimale du printemps… Selon des sources dans ces régions, ils sont bloqués dans l’attente de semences et d’engrais qui ont été importés en Chine depuis l’étranger – et qui sont bloqués dans les cargos au large de Shanghai ». Shanghai, le plus grand port à conteneurs du monde, est soumis à une étrange quarantaine totale « Zéro Covid » depuis plus de quatre semaines, sans qu’aucune fin ne soit en vue. Dans une tentative désespérée du PCC d’« ordonner » une augmentation de la production alimentaire, les responsables locaux du PCC dans toute la Chine ont commencé à transformer des terrains de basket et même des routes en terres cultivables. La situation alimentaire en Chine oblige le pays à importer beaucoup plus à une époque de pénurie mondiale, ce qui fait grimper encore plus les prix mondiaux des céréales et des aliments.

L’Afrique est également gravement touchée par les sanctions imposées par les États-Unis et par la guerre qui met fin aux exportations de nourriture et d’engrais de la Russie et de l’Ukraine. Trente-cinq pays africains obtiennent de la nourriture de la Russie et de l’Ukraine. Vingt-deux pays africains importent des engrais de ces pays. Les alternatives font cruellement défaut alors que les prix s’envolent et que l’offre s’effondre. La famine est annoncée.

David M. Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations unies, a déclaré récemment à propos des perspectives alimentaires mondiales : « Il n’y a pas eu de précédent, même proche, depuis la Seconde Guerre mondiale. »

Notamment, c’est le département du Trésor de Biden qui a dressé une liste des sanctions économiques les plus complètes contre la Russie et la Biélorussie, faisant pression sur une UE complaisante pour qu’elle suive consciencieusement, sanctions dont l’impact sur l’approvisionnement et les prix mondiaux des céréales et des engrais et de l’énergie était entièrement prévisible. Il s’agissait en fait d’une sanction contre les États-Unis et l’économie mondiale.

Ce ne sont là que les derniers exemples du sabotage délibéré de la chaîne alimentaire par le gouvernement américain dans le cadre du programme vert de Biden, du Forum économique mondial (FEM) de Davos, de Bill Gates et de la Fondation Rockefeller, dans le cadre de leur programme eugénique dystopique de la Grande Réinitialisation. L’agriculture traditionnelle doit être remplacée par un régime synthétique cultivé en laboratoire, composé de fausses viandes et de protéines provenant de sauterelles et de vers, dans le monde entier. Tout cela pour la gloire supposée de contrôler le climat mondial. C’est vraiment fou.

F. William Engdahl

Image en vedette : culture de céréales en Ukraine, 2016. Pixabay.com

Article original en anglais :

Towards a Global Food Disaster, Engineered through Acts of Political Sabotage :  F. William Engdahlle 27 avril 2022

Traduction Réseau International




La Pologne contourne les sanctions et achète du gaz russe via l’Allemagne

[Source : lemediaen442.fr]

Tout ça pour ça… Bien que le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, ait affirmé que : « Les sanctions contre la Russie ne fonctionnent pas. La preuve en est que le taux de change du rouble revient au niveau d’avant l’agression russe en Ukraine. Cela signifie que nos actions n’ont pas produit l’effet souhaité par les dirigeants européens. » Cela n’a pas empêché la Bulgarie et la Pologne de refuser le paiement du gaz en roubles.

Le groupe gazier russe avait agit en conséquence : « Gazprom a complètement suspendu les livraisons de gaz à Bulgargaz (Bulgarie) et PGNiG (Pologne) en raison du non-paiement en roubles. » Mais selon RIA Novosti, la Pologne a continué d’acheter du gaz russe, mais pas directement : « Après la suspension des approvisionnements directs, la Pologne achète du gaz russe. Mais maintenant en passant par Allemagne, d’où il est livré à la Pologne via le gazoduc Yamal-Europe« , a déclaré la société d’État Gazprom dans un communiqué. Ils ont noté que le volume choisi correspond approximativement aux demandes dans le cadre du contrat avec Gazprom.

Le jeu du chat et de la souris tourne à l’absurde, les stratégies les plus sournoises fleurissent, encouragées par les États-Unis alors que ces derniers achètent en masse du pétrole russe, mais obligent l’Europe à se serrer la ceinture. Jusqu’où va-t-on descendre ?


Le cirque énergétique en Europe




Que sommes-nous prêts à sacrifier pour aider les États-Unis à gagner une guerre de propagande contre Poutine ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Caitlin Johnstone – Le 16 avril 2022

Il y a une question très importante que nous devons tous nous poser à ce stade de l’histoire, et cette question est la suivante : que sommes-nous prêts, en tant que société, à sacrifier pour que le gouvernement américain puisse gagner une guerre de propagande contre Vladimir Poutine ?

Laissez-moi vous expliquer.

Un aspect très peu discuté de la dernière escalade de censure par la Silicon Valley, qui a commencé au début de la guerre en Ukraine, est le fait qu’il s’agit d’un niveau de censure sans précédent. Bien qu’elle puisse ressembler à toutes les autres vagues de purges sur les médias sociaux et aux nouvelles catégories de contenus interdits que nous connaissons depuis que la doctrine dominante, après l’élection américaine de 2016, est que les plateformes technologiques doivent réglementer strictement les discours en ligne, les justifications qui en découlent ont pris une déviation drastique par rapport aux modèles établis.

Ce qui distingue cette nouvelle escalade de censure de ses prédécesseurs, c’est que cette fois personne ne prétend qu’elle est faite dans l’intérêt du peuple. Avec la censure des racistes, l’argument était qu’ils incitaient aux crimes haineux et au harcèlement racial. Avec la censure d’Alex Jones et de QAnon, l’argument était qu’ils incitaient à la violence. Quant à la censure des sceptiques du Covid, l’argument était qu’ils promouvaient une désinformation qui pouvait être mortelle. Même avec la censure de l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden, on a fait valoir qu’il était nécessaire de protéger l’intégrité des élections contre une désinformation d’origine potentiellement étrangère.

Avec la censure relative à la guerre en Ukraine, il n’y a aucun d’argument pour prétendre qu’elle est faite pour aider le peuple. Rien ne prouve que le fait de laisser les gens dire des choses fausses sur cette guerre tue des Ukrainiens, des Américains ou qui que ce soit d’autre. Il n’y a aucune raison de penser que la contestation des allégations de crimes de guerre russes portera atteinte aux processus démocratiques américains. Le seul argument restant est « Nous ne pouvons pas laisser les gens dire des choses fausses sur une guerre, n’est-ce pas ? ».

Plus d’escalade dans la censure en ligne

« YouTube a supprimé des vidéos contestant le discours du gouvernement américain sur les crimes de guerre russes à Bucha ». https://t.co/M7zupF8AMa

– Caitlin Johnstone ⏳ (@caitoz) 15 avril 2022

Demandez à un libéral au cerveau correctement lavé pourquoi il soutient la censure de quelqu’un qui conteste les récits américains sur les crimes de guerre russes à Bucha ou à Marioupol et il vous répondra probablement quelque chose comme « Eh bien, c’est de la désinformation ! » ou « Parce que c’est de la propagande ! » ou « Combien Poutine vous paie-t-il ? ». Mais ce qu’ils ne seront pas capables de faire, c’est d’articuler exactement quel préjudice spécifique est causé par un tel discours de la même manière qu’ils pouvaient défendre la censure des sceptiques du Covid ou des factions responsables de l’émeute de l’année dernière dans le bâtiment du Capitole [en référence aux partisans de Trump ayant pénétré au Capitole pour contester le résultat des élections présidentielles étasuniennes, NdT] .

Le seul argument que vous obtiendrez, si vous insistez vraiment sur la question, est que les États-Unis sont engagés dans une guerre de propagande contre la Russie et qu’il est dans l’intérêt de notre société que nos institutions médiatiques aident les États-Unis à gagner cette guerre de propagande. Une guerre froide est menée entre deux puissances nucléaires parce que la guerre chaude risquerait d’anéantir les deux nations, ce qui ne laisse d’autres formes de guerre que la guerre psychologique. Rien ne permet de dire que cette nouvelle escalade de censure sauvera des vies ou protégera des élections, mais il est possible de dire qu’elle peut contribuer à faciliter les programmes de guerre froide à long terme des États-Unis.

Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Cela signifie que si nous acceptons cet argument, nous consentons sciemment à une situation où tous les principaux médias, sites web et applications que les gens consultent pour s’informer sur le monde sont orientés non pas pour nous dire des choses vraies sur la réalité, mais pour battre Vladimir Poutine dans cette étrange guerre psychologique. Cela signifie qu’il faut abandonner toute ambition d’être une civilisation fondée sur la vérité et guidée par les faits, et accepter au contraire de devenir une civilisation fondée sur la propagande et visant à s’assurer que nous pensons tous des choses qui nuisent aux intérêts stratégiques à long terme de Moscou.

Et c’est absolument effrayant que cette décision ait déjà été prise pour nous, sans aucune discussion publique pour savoir si oui ou non c’est le genre de société dans laquelle nous voulons vivre. Ils sont passés directement de « Nous censurons les discours pour vous protéger de la violence et des virus » à « Nous censurons les discours pour aider notre gouvernement à mener une guerre de l’information contre un adversaire étranger ». Et ce, sans la moindre hésitation.

Ceux qui fabriquent le consentement de la population ont contribué à ouvrir la voie à cette transition en douceur avec leurs appels incessants et continus à toujours plus de censure, et depuis des années, nous voyons des signes qu’ils considèrent comme leur devoir de contribuer à faciliter une guerre de l’information contre la Russie.

En 2018, nous avons vu un journaliste de la BBC réprimander un ancien haut fonctionnaire de la marine britannique pour avoir émis l’hypothèse que la prétendue attaque aux armes chimiques à Douma, en Syrie, était un faux-drapeau, une affirmation dont nous avons maintenant des montagnes de preuves qu’elle est probablement vraie grâce aux lanceurs d’alerte de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques. La raison invoquée par la journaliste pour justifier son objection à ces commentaires est que « nous sommes dans une guerre de l’information contre la Russie ».

« Étant donné que nous sommes dans une guerre de l’information avec la Russie sur tant de fronts, ne pensez-vous pas qu’il est peut-être déconseillé d’affirmer cela si publiquement étant donné votre position et votre profil ? Ne risquez-vous pas de brouiller les pistes ? » a demandé Annita McVeigh, de la BBC, à l’amiral Alan West après ses commentaires.

« Vous savez que vous avez des problèmes lorsque le militaire essaie de faire le travail du journaliste en posant des questions et en demandant des comptes au pouvoir… et que le journaliste essaie de l’en empêcher. » https://t.co/DVxR3JQ6S2

– Caitlin Johnstone ⏳ (@caitoz) 18 avril 2018

Nous avons vu une indication similaire dans les médias de masse quelques semaines plus tard, lors d’une interview de l’ancienne candidate du Parti vert, Jill Stein, qui a été admonestée par Chris Cuomo de CNN pour avoir souligné le fait totalement incontestable que les États-Unis sont un contrevenant extrêmement flagrant en matière d’ingérence dans les élections étrangères.

« Vous savez, ce serait à la Russie de faire valoir cela, pas à un point de vue américain », a déclaré Cuomo en réponse aux remarques tout à fait exactes de Stein. « Bien sûr, il y a de l’hypocrisie en jeu, beaucoup de grands acteurs étatiques différents font beaucoup de choses qu’ils ne veulent peut-être pas que les gens sachent. Mais laissons la Russie dire que les États-Unis nous ont fait ça, et voici comment ils l’ont fait, donc c’est fair-play. »

Ce qui revient à dire : 

« Oubliez ce qui est factuellement vrai. Ne dites pas de choses vraies qui pourraient aider les intérêts russes. C’est le travail de la Russie. Notre travail ici sur CNN est de dire des choses qui nuisent aux intérêts russes. »

On peut retracer la généralisation de l’idée que c’est le travail des médias occidentaux de manipuler l’information dans l’intérêt du public, plutôt que de simplement dire la vérité, à la victoire présidentielle de Donald Trump en 2016. Dans ce qui était sans doute le moment politique le plus important aux États-Unis depuis le 11 septembre et ses conséquences, ceux qui fabriquent le consentement ont décidé que l’élection de Trump n’était pas due à l’échec de la politique du statu quo, mais un échec du contrôle de l’information.

En octobre 2020, pendant le scandale des ordinateurs portables de Hunter Biden, Stephen L Miller, du Spectator, a décrit comment le consensus s’est formé au sein de la presse grand public depuis la défaite de Clinton en 2016, selon lequel il était de leur devoir moral de cacher au public des faits qui pourraient conduire à la réélection de Trump.

« Depuis presque quatre ans maintenant, les journalistes ont fait honte à leurs collègues et à eux-mêmes sur ce que j’appellerai le dilemme ‘mais ses emails’ », écrit Miller. « Ceux qui ont rendu compte consciencieusement de l’enquête fédérale inopportune sur le serveur privé d’Hillary Clinton et la divulgation d’informations classifiées ont été exclus et écartés de la table des journalistes cool. Le fait de se concentrer autant sur ce qui était, à l’époque, un scandale considérable, a été considéré par de nombreux médias comme une gaffe. Ils pensent que leurs amis et collègues ont contribué à placer Trump à la Maison Blanche en se concentrant sur le scandale de Clinton, alors qu’ils auraient dû mettre en avant les faiblesses de Trump. C’est une erreur qu’aucun journaliste ne veut répéter ».

Une fois que les « journalistes » ont accepté que leur travail le plus important n’est pas de dire la vérité mais d’empêcher les gens d’avoir de mauvaises pensées sur le statu quo politique, il était inévitable qu’ils commencent à encourager avec enthousiasme une plus grande censure d’Internet. Ils considèrent que c’est leur devoir, et c’est pourquoi les principaux partisans de la censure en ligne sont maintenant des journalistes de médias grand public.

Dénoncer Radio Sputnik. Une tâche intéressante pour un journaliste. https://t.co/JP8NNFxvI1

– Tim Shorrock (@TimothyS) 16 avril 2022

Mais il ne devrait pas en être ainsi. Il n’y a aucune raison légitime pour que les mandataires de la Silicon Valley et du gouvernement le plus puissant de la planète censurent les gens qui ne sont pas d’accord avec ce gouvernement au sujet d’une guerre, et pourtant c’est exactement ce qui se passe, et de plus en plus. Nous devrions tous être alarmés par le fait qu’il devient de plus en plus acceptable de faire taire les gens, non pas parce qu’ils font circuler de la désinformation dangereuse, ni même parce qu’ils disent des choses qui sont fausses de quelque manière que ce soit, mais uniquement parce qu’ils disent des choses qui sapent la propagande de guerre américaine.

Les gens devraient absolument être autorisés à dire des choses en désaccord avec l’empire le plus puissant de l’histoire à propos d’une guerre. Ils devraient même être autorisés à dire des choses effrontément fausses sur cette guerre, parce que sinon seuls les puissants seront autorisés à dire des choses effrontément fausses à son sujet.

La liberté d’expression est importante, non pas parce qu’il est agréable de pouvoir dire ce que l’on veut, mais parce que la libre circulation des idées et des informations permet de contrôler les puissants. Elle donne aux gens la possibilité de demander des comptes aux puissants. C’est exactement pourquoi les puissants travaillent à l’éliminer.

Nous devrions considérer comme un énorme, énorme problème le fait qu’une si grande partie du monde ait été regroupée sur ces plateformes d’expression monopolistiques géantes qui pratiquent une censure en parfait accord avec la structure de pouvoir la plus puissante du monde. C’est l’exact opposé de la mise en place d’un contrôle du pouvoir.

Combien sommes-nous prêts, en tant que société, à abandonner pour que le gouvernement américain et ses alliés gagnent une guerre de propagande contre Poutine ? Sommes-nous prêts à nous engager à être une civilisation pour laquelle la considération première de toute donnée n’est pas de savoir si elle est vraie ou non, mais si elle contribue à saper la Russie ?

C’est une conversation qui devrait déjà avoir lieu dans les cercles traditionnels depuis un certain temps maintenant, mais elle n’a même pas commencé. Commençons-la.

Caitlin Johnstone

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.




Le destin de Poutine : la noyade ou le pendaison ?

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Tom Luongo – Le 18 mars 2022 – Source Gold Goats ‘N Guns

Alors que nous terminons cette troisième semaine de la troisième guerre mondiale, il devient clair que la stratégie finale de l’Occident est maintenant un changement de régime en Russie. Au fur et à mesure que l’argent et les armes affluent en Ukraine, le drapeau ukrainien se transforme en une version actualisée des « hommes d’influence » , à travers la twittosphère.

Zelensky a même été invité aux Oscars, par pitié.

Si vous en doutiez encore, regardez le sénateur Lindsey Graham (néoconservateur – SC) faire un triplé sur l’assassinat d’un leader mondial.

Lors d’une conférence de presse, Graham a déclaré : « J’espère qu’il sera éliminé, d’une manière ou d’une autre » , ajoutant : « Je me fiche de la manière dont ils l’élimineront. Je me fiche de savoir si nous l’envoyons à La Haye pour le juger. Je veux juste qu’il parte. »

« Il est temps qu’il s’en aille » , a encore dit Graham à propos de Poutine, faisant écho aux propos tenus à brûle-pourpoint par Joe Biden : « C’est un criminel de guerre. »

« J’aurais aimé que quelqu’un élimine Hitler dans les années 30. Donc oui, Vladimir Poutine n’est pas un dirigeant légitime. C’est un criminel de guerre » , a déclaré Graham.

Graham a également proclamé que la Russie « n’a pas d’avenir » sous Poutine, ajoutant « Je pense que le monde est mieux sans Poutine – le plus tôt sera le mieux, et je ne me soucie pas de la façon dont nous le ferons. »

C’est ce qu’on appelle dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

Même Paul Craig Roberts essaie de comprendre pourquoi Poutine ne traite pas ses ennemis plus impitoyablement. Nous, les Américains éveillés, connaissons l’ampleur de la dépravation de nos dirigeants et, parfois, je pense que nous nous laissons emporter par nos propres intuitions.

Comme je l’avais prédit, la guerre lente de la Russie a joué à 100% en faveur de ses ennemis. La Russie avait besoin d’une victoire rapide pour éviter une opération psychologique dévastatrice à son encontre et pour intimider la poursuite de l’expansion de l’OTAN. Ce que le Kremlin a obtenu en croyant que l’Occident respecterait les intentions humanitaires est une infamie. Au lieu de décourager les provocations vis-à-vis de la Russie qui finiront par aboutir à une guerre nucléaire, la politique de guerre libérale et gentillette du Kremlin, que l’Occident considère comme de l’irrésolution, a encouragé davantage de provocations…

La thèse du Dr Roberts est celle que j’ai entendue chez de nombreuses personnes, y compris chez mon ami Dexter White lors de deux récents podcasts que nous avons réalisés (ici et ici). Le fait que Poutine ait ralenti l’opération en Ukraine a encore enhardi les fous néoconservateurs qui interprètent chaque action de leurs ennemis comme une faiblesse à exploiter.

Cette analyse renforce encore ma conclusion selon laquelle ils sont bornés, trahissant tous les attributs d’une personne psychologiquement déséquilibrée jusqu’à la folie. Ils deviennent des psychotiques paranoïaques qui voient tout en fonction de leur ennemi.

C’est le refrain le plus populaire des mondialistes désespérés, « C’est la faute à Poutine ».

Peu importe si c’est vrai ou non. Ce qui compte, c’est de maintenir les gens dans cet état modifié de conscience. C’est facile à faire puisqu’ils y sont eux-mêmes.

Lindsey Graham aime jouer les gros bras. Biden aussi. Aucun de ces hommes n’a jamais participé à un vrai combat réel. Ils n’ont jamais vraiment été dans une situation où leur vie était menacée. Pour eux, leur peur est bien pire, c’est la peur de perdre leur réputation, c’est-à-dire la peur de s’exposer.

Ils se cachent derrière les caméras, leur position et leur ego.

Ils vivent dans la peur d’être humiliés.

Il est facile de considérer Graham comme un bouffon, car il l’est. Mais il est aussi un rouage très important de la machine. Donc, quand il parle, c’est important. Ne soyez pas dupes de ces déclarations, elles signifient absolument quelque chose.

Si vous regardez autour de vous à Washington, vous voyez les mêmes indices de leur pourriture intérieure chaque fois qu’un de ces fauteurs de guerre se met devant une caméra pour fabriquer du consentement. Ils ont également peur de la honte d’être exposés, ce qui les pousse à la folie, comme Lindsey le fait maintenant presque quotidiennement.

Cette pression pour un changement de régime en Russie, cependant, soulève une question très importante : 

« Pourquoi sont-ils allés si loin ? Pourquoi pensent-ils qu’ils peuvent obtenir un changement de régime alors que Poutine bénéficie d’un soutien de plus de 70% ? »

Est-ce parce qu’ils ont vraiment peur des faits émergents sur le terrain indiquant que la Russie est en train de remporter, inévitablement et inexorablement, une victoire en Ukraine aux conditions russes ? Ces faits ne sont pas le reflet d’une mauvaise stratégie militaire et/ou d’un renseignement et d’une logistique médiocres.

Ou est-ce quelque chose de plus profond ?

Quelque chose de plus sombre

Alastair Crooke et moi-même avons abordé ce sujet dans notre dernier podcast. La psyché collective de la Russie est le reflet de celle de Poutine. Vous verrez que leur colère et leur frustration sont maintenant réelles et complètes. L’Occident déteste la Russie et les Russes avec une passion brûlante et irrationnelle.

La peur de la perte de puissance a fait de beaucoup trop de gens des fauteurs de guerre parce qu’ils refusent de se blâmer pour ce gâchis :

  • Ils ont permis à Biden de prendre la Maison Blanche
  • Ils ont cru toute la propagande grossière sur Trump et Poutine
  • Ils portent toujours leurs masques, maintenant avec des drapeaux ukrainiens dessus, pour montrer leur sagesse face à ceux qui sont maintenant clairement des traîtres.
  • Leurs salaires sont de plus en plus petits de jour en jour.

Quand vous voyez un sondage de Pew qui affirme que plus d’un tiers des Américains est prêt à risquer une guerre nucléaire pour arrêter Poutine en Ukraine, vous savez que quelque chose a déraillé, et ce n’est pas les Russes.

Ce n’est pas la peur qui met le peuple russe et Poutine en colère, c’est la déception d’avoir vu leur main amicale constamment repoussée avec autant de force dans l’ère post-soviétique.

La bonne volonté qui existait en Occident à l’égard de la Russie dans les années 1990, les considérant comme les victimes d’un mal terrible dont il fallait avoir pitié, s’est transformée en dégoût de devoir faire la guerre à un homme qui a menacé leur existence confortable derrière leurs iPhones.

Quand Poutine parle maintenant, il est visiblement, viscéralement en colère. Il a systématiquement, pendant des années, coupé la Russie des influences du libéralisme de l’Occident.

Poutine sait qu’il a été poussé dans cette voie par des gens qui sont puissants mais petits d’un point de vue psychologique. Et le peuple russe a été profondément méprisé au point qu’on lui fasse la guerre. C’est pourquoi ses sondages augmentent alors que ceux de Biden bougent à peine.

Tout cela conduit à l’objectif final du changement de régime, car c’est peut-être la seule option, ce qui implique une escalade continue jusqu’à l’impensable.

Et il est parfaitement logique que ce soit ce qu’ils préparent, pas seulement un changement de régime, mais une guerre plus large (voir l’augmentation des troupes de l’OTAN) pour réduire la Russie en bouillie et l’atomiser, ainsi que la culture et le peuple russes.

Cela dit, le Davos dispose de très peu d’intelligence humaine sur le terrain pour que cela se produise. Toutes les sanctions et les expulsions de diplomates ont aidé la sécurité de la Russie et de Poutine.

L’ambassade des États-Unis à Moscou compte moins de 50 personnes.

Bien que ce soit un triste état de fait et que cela signifie qu’il y a peu ou pas d’espoir de diplomatie, cela signifie également qu’il n’y a pas d’infrastructure pour faire ce que Lindsey demande si désespérément… Que quelqu’un l’élimine, n’importe qui !

À mon avis, c’est la preuve que l’on crée un nouveau récit et simultanément une preuve d’impuissance.

Maintenant, malheureusement, cela m’amène à un constat encore plus sombre. Ils ne veulent pas seulement un changement de régime et une sorte de règlement négocié pour l’Ukraine. Ce n’est plus du tout à l’ordre du jour.

Ils voient que leur système financier a évidemment échoué. La seule option qu’ils voient maintenant est de se préparer ouvertement à la troisième guerre mondiale en pensant qu’ils ont encore le matériel et la main d’œuvre pour appliquer leur Grande réinitialisation qui devait aboutir à la guerre.

Le travail de Lindsey Graham consiste à développer la propagande de guerre pour justifier l’entrée de l’OTAN en Ukraine dans les prochaines semaines.

Le programme est maintenant la troisième guerre mondiale, éventuellement avec des armes nucléaires, l’humiliation abjecte de la Russie et sa destruction finale.

Et la nôtre.

J’ai supplié de ne pas « travailler » hier à cause de cette prise de conscience. J’étais vidé au point d’être exténué et j’avais prévu de dormir pour éviter la dépression. J’ai regardé à nouveau la première partie des Entretiens avec Poutine d’Oliver Stone en 2016.

Je recommande à tout le monde de regarder ces films, ils sont éclairants.

Si vous voulez connaître votre ennemi, vous devez l’étudier. Le diaboliser peut vous faire gagner des amis à la machine à café, mais cela vous coûtera votre âme. À environ 20 minutes, lors de leur première conversation, Stone évoque les multiples tentatives d’assassinat de Poutine.

Si vous ne regardez rien d’autre, regardez cette séquence (cliquez ici) pour mieux comprendre la Russie et Poutine. La chute est simple :

Savez-vous ce que l’on dit au sein du peuple russe ? Ceux qui sont destinés à être pendus ne se noient pas.

VLADIMIR POUTINE

Poutine est bien conscient, hyper-conscient de sa situation. Une personne dans sa position qui se bat de cette façon depuis plus de 20 ans pour un projet auquel il a consacré la seconde moitié de sa vie, n’est pas stupide au point d’être la dupe consentante du Davos, ni aveugle aux capacités ou au caractère impitoyable de ses ennemis.

C’est pourquoi je maintiens mes positions sur Poutine. Il peut échouer. La guerre est un enfer et rien ne se passe jamais comme prévu sur le tableau blanc.

Mais, si vous devez être conduit à la guerre, sur qui parieriez-vous ? Des gens comme Lindsey Graham ne pourraient jamais se tenir devant une caméra et dire ce que Poutine a dit à Stone. Pourquoi ?

Parce que rien de tout cela n’existe. C’est juste une marionnette qui projette son ombre sur un mur.

Mais si vous détournez la caméra de Graham et Biden et que vous regardez Poutine, il s’adresse au monde maintenant. C’était le sujet de son dernier discours.

Il ne s’adressait pas à ses ennemis.

Il ne leur parle plus. Ils n’écoutent pas.

Ce discours s’adressait à tous les autres, y compris les Américains et les Européens : « Voici ce qu’ils pensent de vous. Voilà ce qu’ils sont prêts à faire pour exiger votre obéissance ». Ils voleront votre argent, prendront vos enfants, réduiront votre vie en cendres.

Et ce n’est pas comme s’il n’avait pas raison, les amis.

Si quelqu’un réclame un changement de régime, c’est bien Poutine.

Ça n’aura peut-être aucun effet sur l’Occident. En fait, je prédis que ça n’aura presque aucun effet. Mais cela résonnera dans le monde entier, dans les endroits qui ont maintenant très peur du conflit que Biden et le Davos imposent à tout le monde.

Dans ces circonstances, la clarification est rapide. Les grandes décisions se prennent rapidement.

Je pense qu’un effondrement mimétique global est en cours au moment où je tape ces lignes. Nous ne pouvons pas le voir ici en Occident parce que nous n’en avons pas le droit. Mais dans les parlements et les politburos de ceux que le Davos désigne comme ses « assistants » , c’est en train de se produire. Les gros titres arrivent presque trop vite pour qu’on puisse les suivre.

C’est ce qui arrive quand des hommes craintifs sont acculés. Le Davos est acculé. L’homme qui se noie fera tout pour ne pas se noyer, y compris noyer son sauveteur.

Le pendu a déjà accepté son destin. Il est libre.

Ce qui se passe ensuite ne dépend plus de lui mais de nous.

Tom Luongo

Traduit par Zineb, relu par Hervé, pour le Saker Francophone




Le « récit » américain ne survivra pas à une défaite dans le Donbass

[Source : associationfrancorusse.fr via RI]

Par M.K. Bhadrakumar

La diplomatie britannique a ceci d’extraordinaire qu’elle cherche continuellement à garder une longueur d’avance et à complaire à son client d’outre-Atlantique, les États-Unis. C’est pourquoi les remarques sur le conflit ukrainien faites par le Premier ministre britannique Boris Johnson lors de sa conférence de presse de vendredi dernier (22 avril 2022) à New Delhi sont très significatives.

Boris Johnson a rappelé les vers évocateurs du poème de Matthew Arnold, « Dover Beach », sur le « long et mélancolique grondement du retrait » lorsque la foi s’éloigne. Il n’était pas du tout en ligne avec les propos tenus la veille par le président américain Joseph Biden à la Maison Blanche, qui s’est engagé à :

  • « tenir Poutine pour responsable de sa guerre brutale et sanglante » ;
  • « renforcer la capacité de l’Ukraine à se battre à l’est – dans la région du Donbass » ;
  • « repousser l’agression de la Russie en Ukraine, repousser la sauvagerie de Poutine » ;
  • « envoyer un message sans équivoque à Poutine : il ne parviendra jamais à dominer et à occuper l’ensemble de l’Ukraine.  Il ne le fera pas – cela n’arrivera pas » ;
  • « augmenter la pression sur Poutine et isoler davantage la Russie sur la scène mondiale » ;
  • « continuer à priver la Russie des avantages du système économique international dont elle a tant profité par le passé » ;
  • « continuer à soutenir le fier et courageux peuple ukrainien ».

Joseph Biden a réussi à rassembler toute cette rhétorique au vitriol dans un seul discours ! Il a même terminé en affichant un certain optimisme : « Rien ne prouve encore que Mariupol soit complètement tombée ».

Mais Boris Johnson, à l’inverse, a eu tendance à suivre les évaluations des services de renseignements militaires britanniques selon lesquelles les Russes pourraient gagner en Ukraine. Sans aucune acrobatie verbale, il est allé droit au but :

« Je pense que ce qui est triste, c’est que cette (victoire russe) est une possibilité réaliste. Oui, bien sûr. Poutine a une énorme armée, il a une position politique très difficile, la seule option qu’il a maintenant est de continuer à essayer d’utiliser son approche épouvantable, écrasante, menée par l’artillerie, pour essayer d’écraser les Ukrainiens. Il est maintenant très proche de sécuriser un pont terrestre à Mariupol. La situation est, j’en ai peur, imprévisible. Nous devons simplement être réalistes à ce sujet. »

Lors de sa récente visite en Ukraine, Boris Johnson aurait conseillé au président Vladimir Zelensky de battre en retraite et de former une nouvelle ligne de défense, mais Vladimir Zelensky n’a eu d’autre choix que de suivre les recommandations des Américains.

Le président Biden a, bien sûr, une bonne raison de tout faire pour que la guerre se poursuive éternellement. La guerre rassemble l’Europe derrière le leadership transatlantique faiblissant des États-Unis. Cela lui donne, en outre, un alibi pour expliquer la forte inflation de l’économie américaine. Il rassure le complexe militaro-industriel dans une année électorale. Jeudi, Joseph Biden a annoncé une nouvelle enveloppe de 800 millions de dollars d’aide militaire pour de l’artillerie lourde, 144 000 munitions et des drones, qui seront envoyés « directement sur les lignes de front de la liberté » dans le Donbass.

Cependant, la grande question demeure : combien de temps l’unité occidentale tiendra-t-elle derrière le leadership américain si Joseph Biden cherche un conflit prolongé avec la Russie ? Non seulement les défaites successives à Marioupol et dans le Donbass briseraient les reins de l’armée ukrainienne et entameraient sérieusement la crédibilité des États-Unis, mais discréditeraient également l’ensemble du récit triomphaliste occidental.

Si les sanctions occidentales ont nui à l’économie russe, selon les informations actuelles, Moscou s’adapte à une « nouvelle normalité ». Contrairement aux espérances occidentales, les sanctions n’ont pas retourné l’opinion publique russe contre le gouvernement. L’essai réussi, mercredi dernier, du missile balistique intercontinental russe de nouvelle génération « Sarmat » – qui « n’a pas d’analogues dans le monde et n’en aura pas avant longtemps » (selon les mots de Poutine) – est sans aucun doute une expression de défi.

Pendant ce temps, les tentatives occidentales d’« isoler » la Russie ne rencontrent pas de succès notable. Lors de la réunion des ministres des Finances du G20 à Washington, le plan de « boycott de la Russie » n’a trouvé aucun preneur en dehors du bloc occidental. Les États-Unis n’ont pas réussi à persuader l’Arabie saoudite de se désengager de son cartel OPEP+ avec la Russie. Surtout, dans le domaine clé, là où cela compte le plus – le pétrole et le gaz – l’Europe est incapable d’accepter un embargo. Plusieurs pays de l’UE menacent d’opposer leur veto à toute initiative de ce type de la part de la Commission.

Les économies européennes sont à des stades divers d’effondrement, alors que le contrecoup des sanctions commence à les frapper. La banque centrale allemande a prévenu vendredi qu’un embargo total sur les achats d’énergie russe pourrait coûter 180 milliards d’euros, réduire de 5% le PIB allemand prévu pour cette année et replonger l’économie dans une grave récession. Elle a prévenu que la nécessité de trouver des sources d’énergie de remplacement ferait flamber l’inflation, ajoutant plus de 1,5 point de pourcentage à l’indice des prix à la consommation cette année et plus de 2 points l’année prochaine.

Le chancelier Olaf Scholz a déclaré vendredi au « Spiegel » que le refus d’un embargo sur le gaz visait en fin de compte à « éviter une crise économique dramatique, la perte de millions d’emplois et d’usines qui ne rouvriront jamais ». Il a déclaré qu’étant donné ces « conséquences énormes pour notre pays, pour l’ensemble de l’Europe, il est de ma responsabilité de dire : nous ne pouvons pas permettre cela (l’embargo) ».

Les Européens commencent à se rendre compte qu’ils sont les grands perdants. Outre les perturbations des chaînes d’approvisionnement qui entravent la production industrielle, le fardeau des 5 millions de réfugiés (à ce jour) et l’impact important sur la sécurité alimentaire dû à la guerre dans le « grenier de l’Europe », combiné à la pénurie d’engrais utilisés pour augmenter le rendement des cultures, l’Europe subit de plein fouet la hausse des prix.

Même avant la guerre en Ukraine, les prix des engrais augmentaient rapidement en raison de l’augmentation du prix du gaz, l’engrais azoté coûtant presque cinq fois plus cher que l’année dernière à la même époque. Les experts préviennent que tout cela pourrait conduire à une crise alimentaire. Des agriculteurs révoltés ont organisé des manifestations pour réclamer des concessions.

Les sondages de Gallup International ont montré que les plus grandes préoccupations des citoyens de l’UE à l’heure actuelle sont la hausse des prix, la crainte d’une aggravation de la guerre en Ukraine et d’éventuelles pénuries d’énergie. Plus de la moitié des citoyens européens estiment que l’Europe a déjà apporté un soutien suffisant à l’Ukraine.

C’est là que la défaite dans le Donbass se transforme en un événement crucial remettant en question l’ensemble du « récit » américain sur l’Ukraine – l’expansion de l’OTAN, la sécurité européenne et le dialogue avec la Russie – et, bien sûr, le renforcement du pouvoir de Vladimir Poutine en Russie.

Un sondage publié jeudi par « l’Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research » montre que le désir des Américains de s’impliquer en Ukraine s’est quelque peu émoussé. Seuls 32% d’entre eux estiment que les États-Unis devraient jouer un rôle majeur dans le conflit, contre 40% le mois dernier. Par ailleurs, 49% des personnes interrogées estiment que les États-Unis devraient jouer un rôle mineur.

Lors de son discours à Delhi, Boris Johnson a pratiquement écarté celui de Joseph Biden. Il a plutôt appelé à « définir une vision de l’avenir de l’Ukraine dans l’architecture de sécurité de l’Europe. Quelle est la place de l’Ukraine aujourd’hui ? »

Boris Johnson a déclaré que l’Ukraine doit être en mesure de répondre à cette question à terme – « ce que les Ukrainiens veulent à terme. » Il est intéressant de noter qu’il n’a pas utilisé le mot « gouvernement ukrainien ».

Il s’est étendu sur « un ensemble de garanties de sécurité de la part de pays partageant les mêmes idées – des engagements de sécurité sur ce que nous pouvons faire pour les soutenir en matière d’armement, de formation et de partage de renseignements ». Mais il a rapidement ajouté que cela ne peut être « comme une garantie de l’article 5 (OTAN) ». Au lieu de cela, a-t-il dit, l’Ukraine devrait avoir une « dissuasion par le déni ».

Selon la vision de Boris Johnson, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est inconcevable. La Grande-Bretagne anticipe les nouveaux évènements sur le terrain. Le premier ministre anglais a semblé reconnaître les réalités politiques émergentes, alors que le rouleau compresseur russe « réduit en poussière » la machine de guerre de Kiev.

M. K. Bhadrakumar

source : Indian Punchline




L’Ukraine n’est qu’un début ou ce que les Russes comptent faire en réalité

[Source : RI]

Par Ben Fofana

Le lancement de l’opération spéciale depuis le 24 février 2022 marque le début d’une contre-offensive (et non une simple contre-attaque) de la Russie vis-à-vis des USA en Europe. Plus précisément, il s’agit de briser l’encerclement progressif dont elle fait l’objet depuis 30 ans et faire refluer l’empire anglosaxon loin de ses frontières. Ramener l’OTAN à ses frontières de 1997 ou pourquoi pas provoquer sa dislocation. Alors jusqu’où iront les Russes ?

Oui, elle a pour objectifs déclarés (et politiques) de réduire toute menace que pourrait représenter l’Ukraine (la démilitarisation) dans le futur et éliminer les bandes armées proxy de l’OTAN (la dénazification) que sont le régiment Azov, le bataillon Aïdar, le bataillon Donbass et juger leurs chefs afin d’extirper pour de bon ce cancer du monde russe.

Cela étant dit, lorsque cela sera fait, le problème de la Russie sera t-il réglé ? Suffira t-il de démanteler l’État artificiel ukrainien pour y arriver ? La réponse est évidemment non. L’offensive en Ukraine a pour but de forcer les USA à la négociation et leur faire signer les deux documents contenant ses exigences de sécurité. Ces derniers reviendront-ils à la raison pour discuter sérieusement des préoccupations de la Russie quant à sa sécurité ? La réponse est encore non. Alors les Russes n’auront d’autres choix que d’augmenter la douleur et contraindre les USA à obtempérer. Comment comptent-ils y arriver sachant qu’il n’y a plus d’adultes à Washington ? Eh bien la stratégie russe est simple et se résume à montrer d’une part que l’armée américaine n’a pas l’audace d’affronter l’armée russe et d’autre part que le parapluie nucléaire américain ne vaut rien.

Objectif numéro un : montrer que les USA ont la trouille face à la Russie

C’est justement pour atteindre cet objectif que l’opération spéciale en Ukraine a été lancée. Cela fait deux mois que l’armée russe bombarde celle de l’Ukraine, formée, armée et commandée par les USA. En réalité, l’armée russe affronte celle des USA par les soldats ukrainiens interposés. En gros, les USA sont prêts à se battre avec la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. Mais c’est tout. Ils n’ont jusqu’ici pas eu assez de co**lles pour envoyer ouvertement leurs soldats dans la bataille pour défendre la démocratie et les droits de l’homme comme ce fut le cas en Irak (1991), en Yougoslavie (1999) et en Lybie (2011).

Le monde entier voit que les USA n’ont pas le courage ni les capacités d’affronter la Russie militairement et d’espérer l’emporter. C’est une limite claire et palpable à la volonté et à la domination américaines dans le monde. On peut dire que le premier objectif est d’ores et déjà atteint.

Objectif numéro deux : montrer que le parapluie américain n’est que du pipo

Pour atteindre cet objectif, la Russie n’a d’autres choix que de s’en prendre à un membre de l’OTAN. Elle n’a absolument aucune démonstration de force à faire ici. Il ne s’agit pas d’impressionner qui que se soit. Il s’agit juste de montrer que si vous êtes un allié américain, vous n’est pas couvert par le parapluie nucléaire américain. Parce que d’un côté, les USA n’ont pas ce qu’il faut pour espérer l’emporter face à la Russie dans son voisinage. Et parce que de l’autre, je vois très mal les USA bombarder un pays qui peut raser Washington ou New-York en deux heures de temps.

Alors que va t-il se passer après l’Ukraine ?

La Russie va passer à un pays de l’OTAN. Soit directement, soit après avoir traité le cas de Transnistrie/Moldavie. Un parfait candidat dans la liste est la Lituanie. La cible est idéale : petite population, petit territoire (un dixième de l’Ukraine). De plus, ironie de l’histoire, la Lituanie est juridiquement un territoire russe puisqu’il a été acheté à la Suède en 1721 (par le traité de Nystad).

Une fois que cette « invasion » d’un pays de l’OTAN sera réalisée, le monde sera fixé une fois pour toute sur ce qui n’était qu’un secret de polichinelle : le parapluie nucléaire américain n’est que du vent, une poudre de perlimpinpin. Puisque jamais ils ne prendront le risque d’entrer en guerre avec un pays capable de raser des villes américaines en quelques heures.

La combinaison des deux objectifs ci-dessous sonnerait la dislocation et la mort de l’OTAN. Puisque la preuve aura été faite (par A+B) qu’elle ne sert à rien.

PS : Depuis une autre option s’est ajoutée à l’éventail de la Russie. En effet, grâce aux armes hypersoniques, l’armée russe peut cibler des objectifs militaires en territoire américain (bases militaires, navales, sous-marines…).

Les USA passeraient-ils au nucléaire si leur territoire était frappé à l’aide d’armes conventionnelles russes ? Devinette, devinette…

source : Africa Politics




Ukraine : responsabilité écrasante de l’ONU et de la France en particulier

[Source : histoireetsociete.com via RI]

COMAGUER, comme souvent nous présente un article fondamental sur le viol systématique par l’occident de la Libye à l’Ukraine de la charte des NATIONS-UNIES. Le rôle de la FRANCE dans les deux cas est à la pointe du crime, et on comprend le peu de crédit qu’à partir en particulier de SARKOZY notre pays a dans le monde, c’est une attitude de pays voyous et de dirigeants mafieux qui n’a plus rien à voir avec le gaullisme dont certains osent encore se réclamer. Qu’il se trouve en FRANCE si peu de forces politiques pour avoir le courage de faire ce que jadis aurait au moins accompli le parti communiste dans le dénonciation, le consensus dont ont joui ces dirigeants français qu’ils soient de droite ou de gauche participe d’un déclin français que l’extrême-droite cherche abusivement dans des peuples victimes de ces gens-là. A lire absolument.

(note de Danielle Bleitrach)

24 Avril 2022

En 2014 après le renversement par la violence du gouvernement légal de Yanoukovitch éclate la crise dite du Donbass, lorsque deux des provinces de l’Est : celles de Lougansk et celle du Donetsk ne reconnaissent pas le gouvernement Porochenko issu du coup d’état. Celui-ci exécute sans tarder le mandat politique qui lui a été confié par les États-Unis : liquider militairement la rébellion.

Ce type d’action violente d’un État contre une partie de sa population est défini clairement dans le Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Elle est interdite et l’ONU peut la sanctionner.

C’est en application des dispositions de ces articles de la Charte que le 14 Mars 2011 le Conseil de sécurité de l’ONU autorise – résolution 1973 – une action militaire contre le gouvernement libyen qui agresserait la population de Benghazi en révolte contre le pouvoir central. La résolution portée par la France de Sarkozy et par le Royaume Uni de Cameron est adoptée par le Conseil de sécurité. Deux membres permanents : la Russie et la Chine s’abstiennent. L’action militaire est organisée par l’OTAN, les Etats-Unis assurant la coordination des actions menées principalement dans les airs et sur le terrain par ses deux alliés occidentaux.

L’intervention d’Alain Juppé ministre français des affaires étrangères qui a fait spécialement le déplacement à New-York pour justifier l’usage par l’ONU de la force contre un état membre est un morceau de bravoure surtout lorsqu’on le confronte à la réalité des opérations guerrières qui ont suivi le vote de la résolution.

Déclarations avant le vote

  1. ALAIN JUPPÉ, Ministre des affaires étrangères de la France, a déclaré avant le vote que « le monde était en train de vivre une de ces révolutions qui changent le cours de l’histoire ».  Estimant que les peuples arabes clament leur désir de démocratie, les transitions en Tunisie et en Égypte étant menées dans un esprit de maturité, il a estimé que « ce nouveau printemps arabe était pour nous tous une bonne nouvelle ».  Le Ministre français des affaires étrangères a ensuite invité le Conseil à accompagner cette évolution avec confiance pour aider chaque peuple à construire son avenir.  Poursuivant, il a déploré que pendant ce temps, en Libye, « hélas, la volonté populaire est foulée au pied par le régime de Kadhafi ».  Après avoir rappelé les mesures prises par la communauté internationale pour ramener à la raison ce régime, il a constaté qu’elles n’avaient pas été suffisantes, les violences n’ayant fait que redoubler.  « La situation sur place est plus alarmante que jamais, marquée par la reconquête violente des villes qui avaient été libérées », a souligné M. Juppé, qui a estimé que le Conseil de sécurité ne pouvait pas laisser faire « les fauteurs de guerre et laisser bafouer la morale et la légalité internationale ».  Commentant la résolution présentée par son pays et le Royaume-Uni, il a affirmé qu’elle donnait les moyens de protéger la population civile.  « Outre l’instauration de la zone d’exclusion aérienne, la résolution appelle tous les États à protéger les civils, elle renforce les sanctions déjà adoptées, notamment l’embargo sur les armes et le gel des avoirs du clan Kadhafi et de ses affidés ».  Avant de conclure, M. Juppé a estimé qu’adopter cette résolution serait l’honneur du Conseil de sécurité qui, ce faisant, ferait prévaloir la loi sur la force.  «  C’est une question de jours, c’est peut-être une question d’heures. Chaque jour, chaque heure qui passe, resserre l’étau des forces de la répression autour des populations civiles éprises de liberté, et notamment de la population de Benghazi », a-t-il martelé. « Chaque jour, chaque heure qui passe, alourdit le poids de la responsabilité qui pèse sur nos épaules », a-t-il encore déclaré.

Outre la Russie et la Chine les abstentionnistes et non des moindres (Inde, Brésil, Allemagne) pouvaient avoir quelques doutes sur les intentions réelles des défenseurs de la population de Benghazi. En témoigne l’intervention du délégué russe qui suit :

  1. VITALY TCHOURKINE (Fédération de Russie) a indiqué que son pays s’était abstenu lors du vote « pour des raisons de principe ».  Il a ainsi déploré que le travail sur le document n’ait pas été conforme à la pratique du Conseil de sécurité. M. Tchourkine a notamment indiqué que son pays n’avait pas obtenu de réponses sur les moyens permettant de mettre en place le régime d’exclusion aérienne. « Non seulement, nous n’avons obtenu de réponses à nos questions aux cours des délibérations, mais nous avons aussi vu passer sous nos yeux un texte dont le libellé n’a cessé de changer, suggérant même par endroit la possibilité d’une intervention militaire d’envergure», a-t-il expliqué.  « La voie la plus rapide pour assurer la sécurité du peuple libyen est l’instauration d’un cessez-le-feu immédiat, ce que, précisément, souhaitait obtenir mon pays par le biais d’un projet de résolution présenté hier », a souligné M. Tchourkine. 

En pratique les armées de l’OTAN vont outrepasser la mission que leur a été confiée par l’ONU et en six mois de bombardement intense détruire toute l’armée libyenne et à sa suite l’État libyen lui-même, parachevant leur action par l’assassinat du chef de l’État.

Le cas ukrainien tel qu’il est posé depuis 2014 après le coup d’État et la révolte des deux provinces de l’Est relève lui aussi du Chapitre VII de la Charte. Il s’agit en effet de protéger une population menacée par le gouvernement et les troupes de son propre pays. L’ONU va dans ce cas déléguer sa responsabilité permettant aux Etats-Unis de se mettre officiellement en retrait. L’ONU le fait en acceptant et en validant les accords de Minsk entre les deux parties au conflit qui prévoient de le régler par la négociation sous la supervision de la France et de l’Allemagne. Sous le titre général « accords de Minsk » nous rassemblons le protocole de Minsk dit aussi Minsk 1, l’accord de Minsk dit aussi Minsk 2 et aussi les réunions au format « Normandie » qui associaient la Russie aux discussions. Il a été très vite évident que le gouvernement de Kiev mis en place par un coup d’État orchestré par les Etats-Unis n’avait aucunement l’intention de respecter ces accords dans leur différentes moutures bine qu’il les ait toutes signées

Sur le terrain la seule application des accords se résumait à la définition d’une ligne de démarcation, à organiser à intervalle régulier des cesser le feu toujours violés et par la présence d’observateurs de l’OSCE qui se sont bornés à constater que le conflit avait pris une forme militaire et se poursuivait. Ainsi l’ONU sur la base des leurs observations a pu reconnaitre sans émotion particulière que 14000 habitants du Donbass avaient péri du fait du conflit entre 2014 et 2021. Jamais la partie politique des accords à savoir la possibilité institutionnelle de faire vivre les deux républiques au sein de la république ukrainienne apaisée ne sera abordée.

La responsabilité de la France que ce soit sous la présidence de Hollande ou sous celle de Macron est écrasante. En effet, puissance garante des accords de Minsk et membre permanent du Conseil de Sécurité, son devoir était de demander des sanctions contre le gouvernement ukrainien qui continuait à tuer par milliers des citoyens de son propre pays. L’Allemagne n’a pas fait mieux impliquée qu’elle était dans le coup d’état de 2014 dont certains acteurs importants étaient financés par la fondation Adenauer (fondation de la CDU de Mme Merkel).

En 2019 l’élection de Zelensky a fait croire qu’enfin le moment de la négociation était venu. Mais ce n’était que le premier acte du mélodrame sordide pour lequel ce comédien sans vertu avait été embauché. L’illusion ne dura pas au-delà de la campagne électorale. L’acte 2 commença aussitôt avec la reprise ou la poursuite des actions militaires de l’armée ukrainienne et de ses éléments les plus fascisants contre le Donbass. Entretemps le Donbass avait organisé sa résistance militaire pour éviter l’invasion.

L’acte 3 démarre avec l’installation de Biden à la Maison Blanche. La nouvelle administration démocrate animée par les mêmes acteurs (Biden lui-même, Blinken, Jack Sullivan et Victoria Nuland) qui ont organisé le coup d’état de 2014 veut cette fois liquider physiquement et définitivement la rébellion. S’il ne l’avait pas compris plus tôt Zelinsky sait alors qu’il va être l’exécutant d’un crime de masse décidé ailleurs.

Puisqu’il devenait patent que les accords de Minsk ne seraient jamais appliqués puisque les Etats-Unis n’en voulaient pas, une France majeure et indépendante aurait dû saisir le Conseil de sécurité en exigeant des sanctions contre l’Ukraine. Mais la diplomatie macronienne n’étant pas indépendante de Washington s’est trouvée «  en état de mort cérébrale » sur le sujet.

Pendant toute l’année 2021 la diplomatie russe a fait tous ses efforts pour éviter l’assaut final sur le Donbass qui aurait consacré la transformation du gouvernement Zelinsky en exécutant docile de la politique des Etats-Unis (qui avec constance assuraient la modernisation et l’encadrement de l’armée ukrainienne) et en agent direct du gouvernement étasunien à la frontière de la Russie. L’illusion longtemps entretenue dans la population de l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et dans l’UE s’évanouissait : Washington était directement aux commandes à Kiev. Zelinsky devenait ainsi – acte 4 du mélodrame – le président d’une république bananière avec beaucoup de sang ukrainien sur les mains déjà versé et beaucoup plus à verser pour la bataille finale. En effet, début 2022 tout est prêt pour l’assaut militaire sur le Donbass. Les hypocrites, les marionnettistes occidentaux ont choisi de laisser le gouvernement de Kiev seul maitre apparent de l’opération. Zelinsky le sait, le piège s’est refermé sur lui. Il gesticule un peu : « Aidez-moi ! » peine perdue. Il découvre, peut-être avec effroi mais trop tard, qu’il a signé son contrat avec le réalisateur du mélodrame sanglant, que le dernier acte s’intitule « Zelinsky boucher du Donbass »  

Mais coup de théâtre, acte 5, la Russie vient bouleverser le scénario.

Lorsque le 19 Février Zelinsky annonce en public à Munich devant Kamala Harris et un parterre de diplomates qui ne le traite pas de fou qu’il envisage face à la « menace russe » de doter son pays de l’arme atomique la Russie comprend qu’il a le feu vert pour l’agression.

La Russie après huit ans de retenue, huit ans pendant lesquels elle a donné la priorité à la diplomatie et au règlement pacifique du conflit du Donbass, accède alors à la demande de reconnaissance formulée dès 2014 par les deux républiques séparatistes. Le 22 le parlement russe les reconnait.

Le 24 Février la Russie se porte à leur secours et elle ne peut le faire qu’en s’en prenant à une armée ukrainienne bien formée par les conseillers miliaires occidentaux qui s’apprête à liquider le Donbass. Elle tire donc la conclusion de l’échec total de l’ONU qui a passé huit ans à regarder sans s’émouvoir la non application des règles du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies que ce soit par les Etats-Unis au Conseil de sécurité ou par la France et l’Allemagne garants volontairement impuissants des accords de Minsk.

Voilà la vraie responsabilité de l’Occident sous ses diverses parures qui se déchaine contre « l’agresseur », « l’envahisseur » alors qu’il a passé son temps à préparer cette guerre en la faisant faire par un pays ravagé par la corruption, que ses habitants ont fui par millions depuis 1991, un pays transformé en pays mercenaire y compris en prévoyant de lui faire utiliser des armes biologiques et chimiques de destruction massive en préparation dans les labos étasuniens en Ukraine.

Si elle ne veut pas finir comme feu la Société des Nations, l’ONU doit se saisir avec la dernière énergie de cette menace mondiale d’une apocalypse perfide et anonyme remisant au magasin des terreurs enfantines les champignons atomiques avec l’image d’un Docteur Folamour qui, dans une ultime transe solitaire dans son bunker, appuie sur le bouton.

[Voir aussi :
Communiqué sur l’Ukraine
Pourquoi l’intervention de la Russie en Ukraine est légale au regard du droit international. La Russie a exercé son droit de légitime défense
États-Unis : le colonel MacGregor alerte quant à la périlleuse implication américaine en Ukraine
Le plus grand « chasseur de nazis » du monde condamne Trudeau pour avoir dépensé 794 millions de dollars pour former des néonazis en Ukraine
Selon un journaliste français de retour d’Ukraine, les Américains sont « responsables » de la guerre
Un des objectifs cachés de la guerre en Ukraine : la ruine et le dépeçage de l’Europe
L’importance de l’Ukraine pour le Nouvel Ordre Mondial
Ukraine : les incroyables mensonges de l’OTAN et des médias]




Pourquoi l’intervention de la Russie en Ukraine est légale au regard du droit international. La Russie a exercé son droit de légitime défense

[Source : guyboulianne.com]

Je partage ci-dessous un article écrit par Daniel Kovalik, et qui fut publié à l’origine sur le site Web de Russia Today le 23 avril 2022. Daniel Kovalik enseigne les droits humains internationaux à la faculté de droit de l’Université de Pittsburgh et il est l’auteur du livre intitulé : « No More War: How the West Violates International Law by Using ‘Humanitarian’ Intervention to Advance Economic and Strategic Interests ».

Guy Boulianne


Pendant de nombreuses années, j’ai étudié et beaucoup réfléchi à l’interdiction de la Charte des Nations Unies contre la guerre d’agression. Personne ne peut sérieusement douter que l’objectif principal du document — rédigé et approuvé dans la foulée des horreurs de la Seconde Guerre mondiale — était et est d’empêcher la guerre et de « maintenir la paix et la sécurité internationales », une phrase répétée tout au long.

Comme l’ont conclu à juste titre les juges de Nuremberg : 

« Initier une guerre d’agression… n’est pas seulement un crime international ; c’est le crime international suprême qui ne diffère des autres crimes de guerre qu’en ce qu’il contient en lui-même le mal accumulé de l’ensemble. C’est-à-dire que la guerre est le crime suprême parce que tous les maux que nous abhorrons tant — génocide, crimes contre l’humanité, etc. — sont les fruits terribles de l’arbre de la guerre. »

À la lumière de ce qui précède, j’ai passé toute ma vie d’adulte à m’opposer à la guerre et à l’intervention étrangère. Bien sûr, en tant qu’Américain, j’ai eu amplement l’occasion de le faire étant donné que les États-Unis sont, comme l’a déclaré Martin Luther King« le plus grand pourvoyeur de violence au monde ». De même, Jimmy Carter a récemment déclaré que les États-Unis étaient « la nation la plus belliqueuse de l’histoire du monde ». C’est manifestement vrai, bien sûr. Au cours de ma seule vie, les États-Unis ont mené des guerres agressives et non provoquées contre des pays tels que le Vietnam, la Grenade, le Panama, l’ex-Yougoslavie, l’Irak (deux fois), l’Afghanistan, la Libye et la Somalie. Et cela ne compte même pas les nombreuses guerres par procuration que les États-Unis ont menées via des substituts (par exemple, à travers les Contras au Nicaragua, divers groupes djihadistes en Syrie, et à travers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis dans la guerre en cours contre le Yémen).

En effet, à travers de telles guerres, les États-Unis ont fait plus, et intentionnellement, que n’importe quelle nation sur terre pour saper les piliers juridiques interdisant la guerre. C’est en réaction à cela, et avec le désir exprès d’essayer de sauver ce qui reste des interdictions légales de la Charte des Nations Unies contre la guerre d’agression, qu’un certain nombre de nations, dont la Russie et la Chine, ont fondé le Groupe d’amis pour la défense de la Charte des Nations Unies.

En bref, pour les États-Unis, se plaindre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en tant que violation du droit international est, au mieux, l’hôpital qui se moque de la charité. Pourtant, le fait que les États-Unis soient si manifestement hypocrites à cet égard ne signifie pas nécessairement que Washington a automatiquement tort. En fin de compte, nous devons analyser la conduite de la Russie selon ses propres mérites.

Il faut commencer cette discussion en acceptant le fait qu’il y avait déjà une guerre en Ukraine pendant les huit années précédant l’incursion militaire russe en février 2022. Et, cette guerre du gouvernement de Kiev contre les peuples russophones du Donbass — une guerre qui a coûté la vie à environ 14 000 personnes, dont beaucoup d’enfants, et déplacé environ 1,5 million d’autres avant même l’opération militaire russe — a sans doute été génocidaire. C’est-à-dire que le gouvernement de Kiev, et en particulier ses bataillons néo-nazis, ont mené des attaques contre ces peuples avec l’intention de détruire, au moins en partie, les Russes de souche précisément en raison de leur appartenance ethnique.

Alors que le gouvernement américain et les médias s’efforcent d’obscurcir ces faits, ils sont indéniables et ont en effet été rapportés par la presse occidentale grand public avant qu’il ne devienne gênant de le faire. Ainsi, un commentaire diffusé par Reuters en 2018 expose clairement comment les bataillons néo-nazis ont été intégrés dans les forces militaires et policières ukrainiennes officielles, et sont ainsi des acteurs étatiques, ou du moins quasi-étatiques, pour lesquels le gouvernement ukrainien porte la responsabilité légale. Comme le rapporte l’article, il y a une trentaine de groupes d’extrême droite opérant en Ukraine, qui « ont été officiellement intégrés dans les forces armées ukrainiennes », et que « les plus extrémistes parmi ces groupes promeuvent une idéologie intolérante et illibérale… »

Autrement dit, ils possèdent et promeuvent la haine envers les Russes de souche, les Roms et les membres de la communauté LGBT également, et ils mettent en pratique cette haine en attaquant, tuant et déplaçant ces personnes. L’article cite le groupe occidental de défense des droits de l’homme Freedom House pour la proposition selon laquelle « une augmentation du discours patriotique soutenant l’Ukraine dans son conflit avec la Russie a coïncidé avec une augmentation apparente des discours de haine publics, parfois de la part de fonctionnaires et amplifiés par les médias, comme ainsi que la violence envers les groupes vulnérables tels que la communauté LGBT ». Et cela s’est accompagné de violences réelles. Par exemple :

« Azov et d’autres milices ont attaqué des manifestations antifascistes, des réunions du conseil municipal, des médias, des expositions d’art, des étudiants étrangers et des Roms ».

Comme l’a rapporté Newsweek, Amnesty International avait rendu compte de ces mêmes groupes haineux extrémistes et des activités violentes qui les accompagnaient dès 2014.

C’est précisément ce type de preuve — discours de haine public combiné à des attaques systémiques à grande échelle contre les cibles du discours — qui a été utilisé pour condamner des individus pour génocide, par exemple dans l’affaire du génocide rwandais contre Jean-Paul Akayesu.

Pour ajouter à cela, il y a bien plus de 500 000 habitants de la région ukrainienne du Donbass qui sont également citoyens russes. Bien que cette estimation ait été faite en avril 2021, après que le décret de Vladimir Poutine de 2019 ait simplifié le processus d’obtention de la citoyenneté russe pour les résidents des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, cela signifie que les citoyens russes ont été victimes d’attaques racialisées par des groupes néonazis intégrés dans le gouvernement de l’Ukraine, et juste à la frontière de la Russie.

Et de peur que la Russie ne soit incertaine des intentions du gouvernement ukrainien concernant les ethnies russes du Donbass, le gouvernement de Kiev a adopté de nouvelles lois linguistiques en 2019 qui indiquaient clairement que les russophones étaient au mieux des citoyens de seconde classe. En effet, Human Rights Watch (HRW), généralement pro-occidental, s’est alarmé de ces lois. Comme l’a expliqué HRW dans un rapport du début de 2022 qui n’a reçu pratiquement aucune couverture dans les médias occidentaux, le gouvernement de Kiev a adopté une loi qui « oblige les médias imprimés enregistrés en Ukraine à publier en ukrainien. Les publications dans d’autres langues doivent également être accompagnées d’une version ukrainienne, équivalente en contenu, volume et mode d’impression. De plus, les lieux de distribution tels que les kiosques à journaux doivent avoir au moins la moitié de leur contenu en ukrainien. »

Et, selon HRW : 

« L’article 25, concernant la presse écrite, fait des exceptions pour certaines langues minoritaires, l’anglais et les langues officielles de l’UE, mais pas pour le russe » (soulignement ajouté), la justification étant « le siècle de l’oppression de … l’ukrainien au profit du russe ». Comme l’a expliqué HRW, « on se demande si les garanties pour les langues minoritaires sont suffisantes. La Commission de Venise, le principal organe consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions constitutionnelles, a déclaré que plusieurs articles de la loi, dont l’article 25, «n’ont pas réussi à trouver un juste équilibre» entre la promotion de la langue ukrainienne et la sauvegarde des droits linguistiques des minorités. ».

Une telle législation n’a fait que souligner la volonté du gouvernement ukrainien de détruire la culture, sinon l’existence même, des Russes de souche en Ukraine.

De plus, comme l’a rapporté l’Organisation de la paix mondiale en 2021:

« Selon le décret du Conseil de la sécurité nationale et de la défense de l’Ukraine no. 117/2021, l’Ukraine s’est engagée à mettre toutes les options sur la table pour reprendre le contrôle de la région de Crimée annexée par la Russie. Signé le 24 mars, le président Zelensky a engagé le pays à poursuivre des stratégies qui . . . “préparera et mettra en œuvre des mesures pour assurer la désoccupation et la réintégration de la péninsule”. » 

Étant donné que les habitants de la Crimée, dont la plupart sont des Russes de souche, sont assez satisfaits de l’état actuel des choses sous la gouvernance russe — ceci, selon à un rapport du Washington Post de 2020 — la menace de Zelensky à cet égard n’était pas seulement une menace contre la Russie elle-même, mais aussi une menace d’effusion de sang potentiellement massive contre un peuple qui ne veut pas retourner en Ukraine.

Sans plus, cette situation représente un cas beaucoup plus convaincant pour justifier l’intervention russe en vertu de la doctrine de la responsabilité de protéger (R2P) qui a été préconisée par des « humanitaires » occidentaux tels que Hillary Clinton, Samantha Power et Susan Rice, et sur laquelle on s’est appuyé pour justifier les interventions de l’OTAN dans des pays comme l’ex-Yougoslavie et la Libye. Et de plus, aucun des États impliqués dans ces interventions ne pourrait prétendre à la légitime défense. C’est particulièrement le cas des États-Unis, qui envoient des forces à des milliers de kilomètres pour larguer des bombes sur des terres lointaines.

En effet, cela rappelle les mots du grand intellectuel palestinien, Edward Saïd, qui affirmait il y a des années dans son ouvrage influent, « Culture and Imperialism » (Culture et impérialisme), qu’il est tout simplement injuste d’essayer de comparer la construction de l’empire de la Russie à celle de l’ouest. Comme l’a expliqué le Dr Said :

 « La Russie… a acquis ses territoires impériaux presque exclusivement par contiguïté. Contrairement à la Grande-Bretagne et à la France, qui ont sauté des milliers de kilomètres au-delà de leurs propres frontières vers d’autres continents, la Russie s’est déplacée pour avaler toutes les terres ou tous les peuples qui se trouvaient à côté de ses frontières… mais dans les cas anglais et français, la simple distance des territoires attractifs a appelé la projection des intérêts lointains… » 

Cette observation s’applique doublement aux États-Unis.

Pourtant, il y a plus à considérer en ce qui concerne les justifications revendiquées par la Russie pour l’intervention. Ainsi, non seulement il y a des groupes radicaux à sa frontière qui attaquent les Russes ethniques, y compris les citoyens russes, mais aussi, ces groupes auraient été financés et entraînés par les États-Unis avec l’intention même de déstabiliser et de saper l’intégrité territoriale de la Russie elle-même.

Comme Yahoo News! l’a expliqué dans un article de janvier 2022 :

La CIA supervise un programme secret de formation intensive aux États-Unis pour les forces d’opérations spéciales ukrainiennes d’élite et d’autres membres du personnel du renseignement, selon cinq anciens responsables du renseignement et de la sécurité nationale familiers avec l’initiative. Le programme, qui a débuté en 2015, est basé dans une installation non divulguée dans le sud des États-Unis, selon certains de ces responsables. Le programme a impliqué « une formation très spécifique sur les compétences qui amélioreraient » la « capacité des Ukrainiens à repousser les Russes », a déclaré l’ancien haut responsable du renseignement. L’entraînement, qui comprenait des « trucs tactiques », « va commencer à avoir l’air assez offensant si les Russes envahissent l’Ukraine », a déclaré l’ancien responsable. Une personne familière avec le programme l’a dit plus crûment. « Les États-Unis forment une insurrection », a déclaré un ancien responsable de la CIA, ajoutant que le programme avait appris aux Ukrainiens comment « tuer des Russes ».

Pour lever tout doute sur le fait que la déstabilisation de la Russie elle-même a été l’objectif des États-Unis dans ces efforts, il convient d’examiner le rapport très révélateur de 2019 de la Rand Corporation — une entreprise de défense de longue date appelé à conseiller les États-Unis sur la manière de mener à bien ses objectifs politiques. Dans ce rapport, intitulé « Overextending and Unbalancing Russia, Assessing the Impact of Cost-Imposing Options », l’une des nombreuses tactiques énumérées est de « fournir une aide létale à l’Ukraine » afin « d’exploiter le plus grand point de vulnérabilité externe de la Russie ».

En bref, il ne fait aucun doute que la Russie a été menacée, et de manière assez profonde, par des efforts concrets de déstabilisation de la part des États-Unis, de l’OTAN et de leurs substituts extrémistes en Ukraine. La Russie est ainsi menacée depuis huit ans. Et la Russie a été témoin de ce que ces efforts de déstabilisation ont signifié pour d’autres pays, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par la Syrie et la Libye — c’est-à-dire un anéantissement presque total du pays en tant qu’État-nation fonctionnel.

Il est difficile de concevoir un cas plus pressant pour la nécessité d’agir pour la défense de la nation. Si la Charte des Nations Unies interdit les actes de guerre unilatéraux, elle prévoit également, à l’article 51, que « rien dans la présente Charte ne portera atteinte au droit naturel de légitime défense individuelle ou collective… » Et ce droit de légitime défense a été interprété comme permettant aux pays de répondre, non seulement aux attaques armées réelles, mais aussi à la menace d’une attaque imminente.

À la lumière de ce qui précède, j’estime que ce droit a été activé en l’espèce et que la Russie avait le droit d’agir en état de légitime défense en intervenant en Ukraine, qui était devenue un mandataire des États-Unis et de l’OTAN. pour un assaut — non seulement contre les ethnies russes en Ukraine — mais aussi contre la Russie elle-même. Une conclusion contraire ignorerait simplement les terribles réalités auxquelles la Russie est confrontée.




Mgr Carlo Maria Viganò : « Le moment est venu de dénoncer les corrompus et les traîtres, d’expulser ceux qui ne servent pas le peuple mais l’État profond et le Nouvel Ordre Mondial »

[Source : guyboulianne.com]

Message de Mgr Carlo Maria Viganò au Rallye Rewaken America qui a eu lieu le 2 avril 2022 à Salem, Oregon (États-Unis). Ce rallye fut organisé par Clay Clark, le général Michael Flynn, Eric Trump et d'autres personnalités notables. Voyez le conférence intégrale.

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RALLYE RÉVEILLER L’AMÉRIQUE

Salem, Oregon, 2 avril 2022

Loué soit Jésus-Christ. Chers amis, le général Michael Flynn m’a demandé de parler avec un message pour votre rassemblement. J’ai accepté sa proposition avec joie, car je souhaite vous saluer et vous encourager dans ce réveil des consciences. Si vous vous réveillez, c’est parce que jusqu’à présent quelqu’un vous a forcé à dormir, vous a drogué et vous a distrait de ce qu’il complotait, afin de continuer sans être dérangé dans son action criminelle. Mais le sommeil des Américains et de tous les peuples n’a que trop duré : c’est maintenant le moment d’ouvrir les yeux, de se réveiller, et de comprendre ce qui s’est passé et ce qui se passe. C’est le moment d’agir.

La menace d’une troisième guerre mondiale pèse sur nous tous. Ils nous ont dit que le président Poutine avait envahi l’Ukraine pour soutenir ses ambitions expansionnistes, mais en réalité, le but principal de l’opération militaire russe est d’empêcher l’agression de l’État profond et de l’OTAN. Poutine se bat contre la même élite mondialiste qui nous tient tous en otage. Le 6 mars, l’ambassadeur de Russie à l’ONU a dénoncé ce que vous prônez depuis deux ans : il a déclaré que Donald Trump est le président légitime des États-Unis, et que l’élection a été falsifiée, avec la complicité des nations européennes, en utilisant l’appareil Dominion. Et nous savons que, pour faire avancer l’agenda du Great Reset, il fallait se débarrasser de Trump, qui n’aurait jamais permis ni la farce pandémique, ni l’escalade de la crise russo-ukrainienne.

Ce n’est pas une guerre du peuple ukrainien. Ce n’est pas le peuple ukrainien qui persécute ses frères russes, mais un gouvernement fantoche soutenu par des milices militaires néo-nazies. Un gouvernement corrompu, voulu par la cabale mondialiste, qui se retrouve aujourd’hui avec un président cocaïnomane, un ancien acteur et danseur qui cache des milliards dans des paradis fiscaux alors que la population ukrainienne est parmi les plus pauvres d’Europe.

Ce n’est pas une guerre du peuple russe. Depuis des années, la Fédération de Russie exige le respect de la minorité russophone et la communauté internationale s’est toujours détournée.

Ce n’est pas une guerre des nations européennes. Ce sont les dirigeants de l’Union européenne qui veulent un conflit pour justifier la mise en œuvre de la Grande Réinitialisation et l’imposition d’un régime dictatorial fait de restrictions à la liberté, d’appauvrissement de la population, d’élimination des petites entreprises, d’imposition d’un régime inhumain et un modèle de vie technocratique, et l’annulation de l’identité des nations, de leur histoire et de leur religion.

Ce n’est pas une guerre des États-Unis. Les Américains se sont battus contre le nazisme, et il est scandaleux qu’aujourd’hui Biden aide un gouvernement qui soutient et collabore avec des groupes extrémistes qui arborent la croix gammée et propagent les idées nazies. C’est l’État profond, avec ses serviteurs désormais infiltrés dans toutes les institutions, qui veut la guerre pour étendre sa domination sur le monde entier sous prétexte « d’exporter la démocratie », alors qu’en réalité il ne pense qu’à vendre des armes, à s’enrichir, et s’appropriant les ressources des pays envahis, semant la destruction et la mort.

Nous ne devrions pas être surpris d’apprendre que le 6 janvier 2021, au Capitole de Washington, des membres du bataillon Azov étaient présents. Les ennemis de l’État n’hésitent pas à s’allier aux criminels de guerre pour accuser leur adversaire politique et accuser le président Trump d’insurrection. Ce seul fait devrait suffire à comprendre leur projet subversif et leur intention de ne reculer devant rien pour le réaliser.

https://youtu.be/7M-wbEjdEl4

Derrière cette guerre, il y a la volonté de détruire l’équilibre international, de forcer les nations européennes à imposer à la Russie des sanctions qui affectent principalement l’Europe, en parfaite harmonie avec les objectifs de la Grande Réinitialisation. La destruction de l’économie des nations qui dépendent du gaz et des matières premières russes entend les contraindre à s’approvisionner depuis les USA (en quantités bien inférieures à leurs besoins et à un prix bien plus élevé), mais surtout elle entend les soumettre et de les réduire en esclavage, comme l’a admis il y a quelque temps la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques Victoria Nuland.

Ne nous faisons pas d’illusions : ces serviteurs du Nouvel Ordre Mondial qui ont réussi à occuper les plus hautes fonctions des gouvernements nationaux et des organisations internationales sont nos ennemis : ennemis du bien et ennemis de Dieu. Peu leur importe combien d’entre nous devront mourir des effets du vaccin, de la faim ou des bombes : ils ne s’intéressent qu’au pouvoir, à l’avantage personnel et à l’avantage de leurs maîtres, que personne jusqu’à présent n’a osé incriminer et condamner.

Cette guerre est motivée par le besoin pressant de la famille Biden de dissimuler le complot colossal et les crimes très graves dont Joe et Hunter se sont souillés les mains, ainsi que leurs complices. La nouvelle de leur implication dans la présence de biolaboratoires américains sur le territoire ukrainien cofinancés par Soros, dans l’activité de Burisma, dans le réseau financier d’Obama et des Clinton, confirme un énorme et scandaleux conflit d’intérêts qui en soi devrait nous amener à nous demander : au nom de qui parle Joe Biden ? Parle-t-il pour la défense des intérêts des États-Unis, ou pour cacher les crimes que lui et son fils ont commis ? Parle-t-il en tant que président des États-Unis ou en tant que marionnette entre les mains de l’État profond et de la cabale mondialiste ?

C’est une guerre : oui, une guerre qui a commencé il y a quelque temps, est restée souterraine et s’est manifestée avec la pandémie. C’est une guerre de l’élite contre l’ensemble de l’humanité. C’est une guerre non déclarée, mais qui a déjà fait des millions de victimes par refus de soins et vaccins forcés plus que par les armes. C’est une guerre du Nouvel Ordre Mondial contre vous, contre nous, contre nos enfants, nos valeurs et notre avenir. C’est une guerre des ténèbres contre la lumière. Lux in tenebris lucet, et tenebræ eam non comprehenderunt. La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas comprise, comme nous le dit saint Jean dans l’Évangile (Jean 1:5). Parce que les ténèbres détestent la lumière. La lumière est la vérité ; c’est la clarté; c’est l’honnêteté. La lumière est Christ. Les ténèbres sont des mensonges; c’est la tromperie; c’est un complot. Les ténèbres sont le royaume de Satan.

Que demande la Russie à l’Ukraine ? Reconnaître l’indépendance de la Crimée, garantir les droits de Donetsk et de Lougansk, réprimer les mouvements néo-nazis et rester neutre. Ce sont des choses que l’ONU devrait exiger en premier. Et Zelensky lui-même, sous la pression des forces militaires de Poutine, a déclaré qu’il était prêt à négocier des conditions de paix. Mais Biden ne le veut pas, et il force Zelensky à résister, poussant les nations européennes à envoyer des armes et des troupes, et menaçant – dans un délire fou – une intervention préventive avec des armes nucléaires.

Ce conflit n’aurait jamais dû commencer, si la paix avait vraiment été voulue. Mais comme Joe Biden l’a admis il y a quelques jours, la guerre « est une opportunité », tout comme l’était la pandémie. Et tandis qu’ils nous annoncent calmement que nous devrons bientôt faire face à une urgence alimentaire, leurs complices s’apprêtent à tirer profit de la vente de blé et de produits agricoles, après avoir passé ces dernières années à prendre possession de millions d’hectares de terres cultivables. Qu’attendent les magistrats pour reconnaître un coup d’État dans ces spéculations criminelles ? Combien de temps encore laisseront-ils ceux qui devraient défendre les intérêts nationaux et promouvoir le bien de leurs citoyens libres de servir leurs propres intérêts ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi un évêque parle avec des mots que vous vous attendez à entendre de la part d’un politicien. C’est peut-être parce que les politiciens sont presque tous des serviteurs du système, vendus à la cabale mondialiste, payés par BigPharma, Soros ou l’État profond. Seuls quelques-uns – et vous savez tous qui sont ces quelques-uns, et certains sont ici aujourd’hui – ont eu le courage de dénoncer ce coup d’État mondial, de s’opposer au discours dominant et d’élever la voix contre la violation des droits fondamentaux et des libertés constitutionnelles des citoyens. .

Permettez-moi de vous parler en tant qu’évêque. Je l’ai dénoncé pour la première fois il y a deux ans, mais maintenant l’agression féroce et violente de ces conspirateurs est si évidente qu’ils ne se cachent même plus. C’est une attaque de l’élite qui a pour but la destruction de tout ce qui fait partie de notre identité, de notre culture et de notre Foi. C’est une élite infernale, qui désire la mort et déteste la vie ; qui désirent la maladie et détestent la santé ; qui détestent la paix et désirent la guerre ; une élite qui s’appuie sur le mensonge et déteste la vérité ; une élite qui veut l’esclavage et la tyrannie et déteste la liberté des enfants de Dieu. C’est une élite qui hait Dieu, hait Notre-Seigneur Jésus-Christ et s’est consacrée au service de Satan.

Si vous voulez vraiment vous réveiller, si le grand réveil est ce qui inspire votre protestation, vous devez avoir le courage de regarder la réalité en face, de comprendre que si ces traîtres ont réussi à arriver au pouvoir et peuvent aujourd’hui décider du sort d’individus des nations et du monde entier, c’est parce que nous n’avons pas réagi dès le début face aux premiers signes de leurs plans.

Nous avons toléré la destruction de la famille, nous avons enduré que le vrai Dieu soit mis sur un pied d’égalité avec les idoles, nous avons permis que des milliards d’innocents soient tués par avortement, nous avons permis que nos enfants soient corrompus par l’immoralité, la pornographie, la corruption de la théorie du genre et de l’idéologie LGBT. Nous avons permis à nos dirigeants d’utiliser la liberté non pas pour servir Dieu et le bien commun, mais pour adorer Satan et répandre le péché et le vice. Nous avons cru que si nous laissions les autres libres d’agir contre la loi naturelle et divine, ils nous laisseraient à leur tour libres d’être d’honnêtes et bons citoyens. Nous sommes tombés dans une énorme tromperie, car notre tolérance envers le mal s’est aujourd’hui nécessairement transformée en intolérance de la société envers le bien.

Le moment est venu d’agir. Il faut vraiment tous se réveiller, se relever, et exiger que ceux qui nous gouvernent soient honnêtes, pensent au bien commun, et n’obéissent qu’à Dieu et à ceux qui les ont élus pour aider les citoyens à vivre honnêtement, au lieu de nous voir chaque jour plus humiliés, traités comme des esclaves et forcés d’assister à la destruction de tout ce que nos pères ont laborieusement construit.

Le moment est venu de dénoncer les corrompus et les traîtres, d’expulser ceux qui ne servent pas le peuple mais l’État profond ou le Nouvel Ordre Mondial. Parce qu’aucun d’entre nous ne veut de ce nouvel ordre mondial, seuls les quelques-uns qui pensent pouvoir encore nous terroriser avec la pandémie, avec la menace d’une guerre nucléaire, avec l’appauvrissement des nations et avec l’imposition de règles absurdes que personne n’a jamais voulu ou approuvé.

Le moment est venu non seulement de se lever mais aussi de se mettre à genoux : pas comme le fait Black Lives Matter, mais comme le fait tout bon chrétien devant la Majesté de Dieu. A genoux, le Saint Rosaire à la main, priant le Seigneur de nous pardonner nos péchés et les péchés publics des nations, le suppliant d’avoir pitié de nous et lui promettant que nous nous engageons d’abord – nous tous – à vivre comme bons chrétiens, comme patriotes, comme citoyens honnêtes, comme pères et mères de famille responsables, comme enfants obéissants, comme de vaillants soldats.

Le moment est venu de constituer une Alliance anti-mondialiste, un mouvement civil mondial qui donne la parole à la majorité des citoyens, dénonçant le coup d’État en cours, révélant les connivences des puissants, les conflits d’intérêts des lobbies, et les mensonges des grands médias. Cette Alliance doit avoir son propre objectif clair et commun qui réfute l’agenda du mondialisme et lui oppose une proposition concrète, conforme à la loi naturelle, au bien commun et à la bonne gouvernance. Une proposition qui promeut l’harmonie entre les nations et la coexistence pacifique entre les peuples souverains, dont le droit de vivre dans leur propre patrie doit être reconnu, ainsi que leur droit de construire leur propre avenir et leur bien-être sans exploiter les autres et sans être exploités. Une proposition qui donne la centralité à la souveraineté des nations, à la protection de la religion, de la culture et des traditions, à la défense de la vie et de la famille. Une proposition qui brise définitivement les chaînes odieuses de la dictature des idéologies qui, au cours des dernières décennies, nous ont été imposées uniquement pour nous détruire en âme et en corps.

Chers amis, puissiez-vous qui reconnaissez les États-Unis d’Amérique comme une seule nation sous Dieu, ayez le courage et la cohérence de vous opposer de toutes vos forces aux conspirateurs qui se sont infiltrés dans les postes de gouvernement, à tous les gens corrompus qui sont prêts à provoquer un conflit mondial afin d’obéir à leurs maîtres, et à tous les traîtres qui veulent soumettre l’humanité à la tyrannie odieuse de Satan.

Réveillez-vous, chers Américains ! Réveillez-vous et revêtez l’armure de lumière, comme dit saint Paul. N’ayez pas peur de témoigner courageusement de votre foi, de votre amour pour votre patrie, de votre désir légitime d’honnêteté et de bonté, de vérité et de beauté. Si vous savez vous ranger du côté de Christ, sa victoire certaine sera aussi la vôtre.

Que Dieu vous bénisse tous. Que Dieu bénisse et inspire votre réveil avec des objectifs saints. Et que Dieu bénisse les États-Unis d’Amérique.

Mgr Carlo Maria Viganò (signature)

+ Carlo Maria Viganò, archevêque

2 avril 2022



Forbes a discuté des spéculations de certains experts : Vladimir Poutine serait secrètement heureux du crépuscule des oligarques juifs

[Source : guyboulianne.com]

Je partage ci-dessous un article écrit par Andrew Joyce, Ph.D., et qui fut publié à l’origine dans le magazine en ligne The Occidental Observer le 22 avril 2022. Andrew Joyce, Ph.D. est un universitaire, conférencier et écrivain possédant une expertise universitaire en immigration, en conflits ethniques et religieux et en philosophie. Personnellement, je vous invite à prendre en considération que je remplace le mot « juif » par le terme « khazar », ce qui est plus approprié selon moi. Je vois aussi des liens avec certains aspects de mon livre « L’Arche de Gabriel : de La Mecque à l’Antarctique ».

Guy Boulianne


Le sujet des Juifs et de l’argent est controversé et essentiel, mais pas sans ses aspects sombres et comiques. En novembre, j’ai écrit un essai sur la critique de Dracula de Bram Stoker pour ses prétendues qualités antisémites, et j’ai noté l’angoisse d’un universitaire à propos d’une scène dans laquelle Jonathan Harker frappe Dracula avec un couteau, coupant le manteau du vampire et envoyant un flot d’argent au sol. Au lieu de fuir immédiatement, Dracula attrape des poignées d’argent avant de sprinter à travers la pièce. L’universitaire offensée, Sara Libby Robinson, s’est plainte que « cette démonstration de mettre la préservation de son argent sur un pied d’égalité avec la préservation de sa vie montre que les stéréotypes concernant les Juifs et leur argent étaient bien vivants à la fin du XIXe siècle ».

Ceux qui passent suffisamment de temps à observer les Juifs, cependant, sauront que la chose curieuse à leur sujet est que les stéréotypes associés ont une étrange habitude de trouver une confirmation empirique constante. Prenez, par exemple, un récent article de presse soulignant qu’Israël a connu un afflux de réfugiés juifs depuis l’invasion de l’Ukraine par Poutine le 24 février. L’impact est que l’afflux a impliqué beaucoup plus de réfugiés économiques de Russie, qui demandent un allègement des sanctions occidentales et la baisse des valeurs monétaires, que les Juifs ukrainiens cherchant à se protéger de la violence. Confrontés à la guerre, les Juifs « mettent vraiment la préservation de leur argent au même niveau que la préservation de leur vie ». Dans l’une de mes anecdotes préférées sur la crise ukrainienne jusqu’à présent, l’avocat russo-israélien de l’immigration Eli Gervits affirme avoir reçu des milliers d’appels de Juifs russes lançant un appel qu’il appelle SOS : « Sauvez nos économies ». Cette histoire remarquable est emblématique du fait que la guerre de Poutine en Ukraine est un net négatif pour l’oligarchie juive internationale basée en Russie et les réseaux juifs internationaux qui survivent et prospèrent grâce à leur patronage.

La chute de Viatcheslav Moshe Kantor

Peu de choses m’ont remonté le moral ces derniers temps, comme la nouvelle selon laquelle le gouvernement britannique a finalement imposé des sanctions à Moshe Kantor. Milliardaire russe, oligarque pernicieux et ancien président de pas moins que le Congrès juif européen, le Conseil européen sur la tolérance et la réconciliation, la Fondation du Forum mondial de l’Holocauste, le Fonds juif européen et le Conseil politique du Congrès juif mondial, Kantor est la quintessence de l’activiste juif fortement identifié, pleinement engagé dans la promotion des intérêts de son groupe ethnique. Sioniste dévoué, Kantor est citoyen d’Israël, ainsi que de la Russie et du Royaume-Uni. Kantor, avec son curieux mélange de nationalités, n’a pas tant chevauché l’Est et l’Ouest qu’il n’a utilisé le pillage dans le premier pour alimenter l’activisme dans le second. L’un de ses principaux projets ces dernières années a été de faire pression sur l’Union européenne pour de plus grandes restrictions à la liberté individuelle et pour l’imposition d’un vaste appareil draconien pour la protection et l’application du multiculturalisme à travers le continent. Dans son traité « The Manifesto on Secure Tolerance », Kantor écrit avec un flair orwellien que « les restrictions sont nécessaires pour la liberté de vivre une vie en sécurité ». En lisant entre les lignes, le message devient plus clair : « Les restrictions imposées aux Européens sont nécessaires pour que les Juifs puissent vivre une vie en toute sécurité ». Parmi les propositions de Kantor figuraient la création d’un appareil à l’échelle du continent pour la surveillance d’Internet ciblant les opposants au multiculturalisme, la promotion forcée et l’« éducation » sur le multiculturalisme à travers l’Europe, et une augmentation significative des peines de prison pour toutes les infractions contre le culte de la diversité.

Kantor a échappé à la vague de sanctions occidentales contre les élites russes (souvent juives) jusqu’à la semaine dernière, mais a finalement été pris pour cible en raison de son rôle de principal actionnaire de la société d’engrais Acron, qui entretient des liens stratégiques avec le gouvernement russe. Inutile de dire que la sanction d’un autre de leurs oligarques extrêmement influents envoie des ondes de choc dans les institutions juives internationales qui dépendent de la richesse et de l’influence de ces personnalités. Le 6 avril, le Congrès juif européen, le principal véhicule de Kantor pour faire avancer sa guerre contre les libertés européennes, a publié une déclaration soulignant qu’il était

Profondément choqué et consterné par la décision prise aujourd’hui par le gouvernement britannique de sanctionner le Dr Moshe Kantor, président du Congrès juif européen, de la Fondation du Forum mondial de l’Holocauste et du Conseil européen pour la tolérance et la réconciliation. La décision est erronée et n’a aucun fondement factuel ou fondé sur des preuves. Le Dr Kantor est un citoyen britannique qui vit depuis plus de trois décennies en Europe occidentale, dont de nombreuses années au Royaume-Uni. C’est un dirigeant juif de longue date et respecté, qui a consacré sa vie à la sécurité et au bien-être des communautés juives d’Europe et à la lutte contre l’antisémitisme, le racisme et la xénophobie. … Nous appelons à ce que cette décision soit annulée dès que possible.

La déclaration la plus récente publiée par le gouvernement britannique est peu détaillée, déclarant seulement que Kantor sera soumis à un « gel des avoirs ». Étant donné que Kantor possède et passe beaucoup de temps dans un manoir important sur Winnington Road à Londres, où les prix de l’immobilier dépassent en moyenne 8 millions de dollars, ce sera certainement un point sensible pour l’oligarque. Beaucoup plus inquiétant pour Kantor, c’est que l’Union européenne a emboîté le pas quelques jours plus tard, en déclenchant ses propres gels d’avoirs et interdictions de voyager. Ses comptes bancaires, ses maisons et ses autres intérêts économiques à travers le continent ont été bloqués.

La Hongrie et l’Autriche, influencées par les sympathies sionistes, ont toutes deux tenté de sauver Kantor des sanctions, l’envoyé hongrois exprimant « sa surprise face à l’inscription sur la liste noire de quelqu’un qu’il a décrit comme un homme hautement décoré ». Cependant, la stratégie de clôture de Kantor consistant à être un pivot oriental et un prédicateur multiculturaliste occidental a été démolie par le conflit en Ukraine. Comme un jeu de chaises musicales, il constate que la musique s’est arrêtée et qu’il reste debout, les mains pleines d’actifs russes qui étaient autrefois si précieux et essentiels à son pouvoir. Ironiquement, les envoyés de l’Estonie et de la Lituanie, deux pays accusés d’antisémitisme et de fascisme par la Russie, ont exhorté avec succès leurs partenaires à ne pas retirer Kantor, l’un des militants juifs les plus influents d’Europe, de la liste. Et donc le pauvre Moshe, qui a proposé autrefois que les restrictions étaient une voie vers la liberté, devra désormais vivre selon ses propres mots. Alors que ses maisons et ses biens sont saisis par les gouvernements européens, que la valeur de ses entreprises décline et qu’il se retrouve avec moins d’endroits où aller, je ne peux qu’offrir à Moshe l’assurance de son propre dicton :

Des restrictions sont nécessaires pour la liberté de vivre une vie en toute sécurité!

Stadtlans à l’honneur

En tant que chef de tant de groupes et acteur dans tant de hautes sphères, Kantor remplit les qualifications des premiers stadtlan modernes – les Juifs de cour du début de la période moderne qui se vantaient d’une richesse significative et de relations intensives avec les élites non juives. Et il illustre bon nombre des mêmes qualités, agissant toujours dans des rôles d’intercession non élus mais très influents, cherchant à améliorer les avantages tactiques et matériels de sa tribu. Regardez n’importe quel pays important et vous trouverez non seulement une clique juive installée au cœur de son appareil politique, mais souvent aussi un petit nombre d’individus juifs si influents qu’ils peuvent être considérés comme des acteurs politiques à part entière. Ces personnages sont la pointe de la lance de l’activisme juif, et dans le passé, ces hommes et leurs familles ont eu un tel impact sur le cours de l’histoire que leurs noms sont passés dans le langage courant – Rothschild, Schiff, Warburg, et des corollaires plus modernes tels que Soros, Adelson et la constellation de milliardaires juifs infestant l’Ukraine et en orbite autour de Vladimir Poutine.

Pour ces élites juives de l’Est, la guerre en Ukraine a eu le double effet inquiétant d’impacter leurs finances et de rehausser leur visibilité. Petr Aven, Mikhail Fridman, German Kahn, Roman Abramovich, Alexander Klyachin, Yuri Milner, Vadim Moshkovich, Mikhail Prokhorov, Andrey Rappoport, Arkady Rotenberg, Boris Rotenberg, Igor Rotenberg, Viktor Vekselberg, God Nisanov, Oleg Deripaska, Alexander Abramov, Gavril Yushvaev , Zarakh Iliev, Vladimir Yevtushenkov, Arkady Volozh, Eugene Schvidler, Leonid Simanovskiy, Yuri Shefler, Kirill Shamalov, Aleksandr Mamut, Lev Kvetnoy, Yevgeniy Kasperskiy, Yuriy Gushchin, Oleg Boyko, Leonid Boguslavskiy, ne sont que quelques-uns de ceux qui se sont cachés à la vue de tous pendant un certain temps, mais qui se retrouvent non seulement discutés, sanctionnés et mis sur liste noire, mais également regroupés dans des listes qui mettent en évidence les schémas surprenants de leur accumulation de richesse et de leur partenariat ethnique.

En 2018, le département du Trésor américain a publié une liste de Russes qu’ils envisageaient de sanctionner, et la liste a continué de provoquer un malaise dans les cercles juifs. Le Times of Israel a récemment tenté de minimiser la prééminence juive en affirmant qu’« au moins 18 des chiffres sur [la liste du Trésor] sont des oligarques juifs », tout en ajoutant que la liste se compose de 210 noms (ce qui signifie une représentation juive de 8,5 %). Mais ils ne mentionnent pas que le Trésor a séparé leur liste en 114 politiciens et 96 oligarques, et il y a en fait 29 oligarques juifs confirmés dans cette dernière liste, avec deux autres (Aras Algarov et Alisher Usmanov) mariés à des juifs et élevant des enfants juifs. En d’autres termes, au moins 30 % des oligarques les plus influents de Russie sont juifs dans un pays où les juifs représentent environ 0,1 % de la population. On ne peut honnêtement parler des oligarques orientaux sans parler à un certain niveau des Juifs.

Les Juifs milliardaires de Russie sont peut-être presque intouchables, mais ils craignent depuis longtemps que leur judéité ne devienne un sujet de discussion publique. En 1998, l’Irish Times a publié un article décrivant le début de la fin de l’ère Eltsine. Intitulé « La Russie se soumet au règne des sept banquiers », l’article expliquait que la Russie était tombée en grande partie entre les mains de six financiers juifs (Boris Berezovsky, Vladimir Guzinsky, Alexander Smolensky, Mikhail Khodorkovsky, Mikhail Fridman et Vitaly Malkin), et un Gentil symbolique (Vladimir Potanine). La partie la plus intéressante de l’article est la discussion de l’ancienne stratégie juive consistant à utiliser un leader européen pour déguiser la nature juive de la structure du pouvoir :

À l’approche des élections de 1996, les magnats ont contribué des millions de dollars à la campagne de réélection d’Eltsine, sous l’impulsion de Berezovsky, qui s’est vanté plus tard que les sept membres du club contrôlaient la moitié de l’économie russe. C’était une exagération, mais reflétait leur orgueil. Après l’élection, selon plusieurs sources, les magnats se sont rencontrés et ont décidé d’insérer l’un des leurs au gouvernement. Ils ont débattu de qui – et ont choisi Potanine, qui est devenu vice-premier ministre. L’une des raisons pour lesquelles ils ont choisi Potanine était qu’il n’était pas juif, et la plupart d’entre eux le sont. Ils craignaient un retour de bâton contre les banquiers juifs.

Le contrôle croissant de Poutine sur les oligarques juifs

Comme pour Eltsine, les sept banquiers, en particulier Berezovsky, ont d’abord prétendu avoir promu Poutine et insisté sur sa candidature aux postes de Premier ministre et de président. Comme l’a souligné le Guardian en 2013, le défaut fatal de Berezovsky était simple : il a mal interprété Poutine :

Berezovsky a rencontré Poutine au début des années 1990, lorsque l’espion du KGB travaillait pour le maire de Saint-Pétersbourg. Les deux ont socialisé et ont même skié ensemble en Suisse. À la fin des années 1990, Poutine était devenu le chef du FSB, l’agence qui a succédé au KGB. L’entourage d’Eltsine cherchait un successeur au président malade. Ils ont dépêché Berezovsky pour offrir le poste à Poutine – qui est devenu Premier ministre à l’été 1999, succédant à Eltsine en tant que président par intérim six mois plus tard. Berezovsky avait estimé que son ami serait un successeur souple – et que lui, l’ultime initié du Kremlin, continuerait à tirer les ficelles. Il est rapidement devenu évident que Poutine avait sa propre vision de la Russie : un endroit plus sombre, moins démocratique, dans lequel les agences d’espionnage du pays joueraient un rôle d’avant-garde, et avec Poutine aux commandes sans équivoque. Les deux se sont affrontés; Poutine a saisi la chaîne de télévision ORT de Berezovky ; et Berezovsky décampa à Londres. Leur querelle était méchante et conduirait finalement à la mort de Berezovsky à l’âge de 67 ans en exil.

D’autres membres de la Semibankirschina (Sept banquiers) ont été soit exilés, soit mis au pas. Gussinsky a quitté la Russie en 2000 à la suite d’accusations de détournement de fonds. Khodorkovsky a été arrêté par les autorités russes en 2003 et accusé de fraude. Il a purgé 10 ans de prison, au cours desquels sa fortune a été décimée, et il s’est enfui en Suisse puis à Londres à sa libération. Alexander Smolensky a vendu bon nombre de ses actifs, a abaissé son profil et aurait déménagé à Vienne. Vitaly Malkin est devenu un loyaliste extérieur de Poutine, tout en essayant pendant près de 20 ans de déménager au Canada, en investissant des millions à Toronto et en prenant la citoyenneté israélienne. Curieusement, Vladimir Potanine, le seul gentil parmi les Semibankirschina, a le plus prospéré sous Poutine, devenant l’homme le plus riche de Russie.

Mikhail Fridman, né en Ukraine, a suivi une trajectoire plutôt stable, se concentrant sur les questions financières, cultivant une personnalité Est-Ouest depuis son manoir londonien et évitant les affrontements politiques. Cependant, les roues ont récemment commencé à se détacher pour Fridman, grâce au conflit ukrainien et à son désir d’éviter des répercussions financières personnelles. Fridman a été l’un des premiers oligarques à exprimer clairement son opposition à la guerre et, dans une interview ultérieure avec Bloomberg, il a admis que sa déclaration décrivant le conflit comme une tragédie « pourrait rendre dangereux son retour en Russie ». L’interview de Bloomberg met en lumière le choc que Fridman a ressenti en se retrouvant isolé de la sphère occidentale malgré, comme Moshe Kantor, avoir investi des années dans un réseautage minutieux :

Rien de tout cela ne l’a aidé à éviter le sort de certains autres magnats russes. Ses années de réseautage aux États-Unis et en Europe non plus. Le 28 février, son avocat l’a retiré d’une réunion en lui annonçant que l’Union européenne l’avait sanctionné, ainsi que son partenaire commercial de longue date, Petr Aven [également juif], qui dirigeait Alfa-Bank, la plus grande banque privée de Russie et une banque clé du Consortium Alfa Group de Fridman. L’avocat a commencé à débiter ce que cela signifiait : interdictions de voyager, comptes gelés. Fridman pouvait à peine enregistrer les mots. « J’étais sous le choc », me dit-il. « Je n’ai presque pas compris ce qu’il disait. »

Fridman affirme que les sanctions sont politiquement inutiles car les oligarques n’ont aucune influence sur Poutine, seulement des relations d’affaires :

Ce qui est clair pour lui maintenant, dit-il, c’est que l’UE ne comprend pas comment fonctionne réellement le pouvoir en Russie. Si le but des sanctions est de motiver des gens comme lui à faire pression sur Vladimir Poutine, dit-il, c’est pire qu’irréaliste. « Je n’ai jamais été dans une entreprise d’État ou un poste d’État », déclare Fridman. « Si les responsables de l’UE croient qu’à cause des sanctions, je pourrais approcher M. Poutine et lui dire d’arrêter la guerre, et cela fonctionnera, alors j’ai bien peur que nous ayons tous de gros problèmes. Cela signifie que ceux qui prennent cette décision ne comprennent rien au fonctionnement de la Russie. Et c’est dangereux pour l’avenir. »

Les sanctions et autres impacts économiques de la guerre ont déjà anéanti un tiers de la richesse de Fridman, et bien qu’il soit toujours incroyablement riche, il est plus ou moins piégé à Londres et n’a pas accès à de l’argent. Stephanie Baker, interviewant Fridman pour Bloomberg, souligne qu’« il doit maintenant demander une licence pour dépenser de l’argent, et le gouvernement britannique déterminera si toute demande est ‘raisonnable’ ». Les organisations juives d’Ukraine ne cessent de l’appeler pour lui demander des progrès sur un don de 10 millions de dollars qu’il leur a promis mais qu’il ne peut plus honorer. Baker ajoute,

L’argument de Fridman selon lequel il n’est pas en mesure d’exercer une influence sur le Kremlin reflète la façon dont le rôle des milliardaires russes a été renversé depuis les années 1990. À l’époque, Fridman était l’un des sept oligarques d’origine, la semibankirschina. En tant que groupe, ils ont soutenu la campagne de réélection du président Boris Eltsine et ont dominé le Kremlin. Lorsque Poutine est arrivé au pouvoir en 2000, il a imposé son propre modèle : le nouveau pacte était que s’ils restaient en dehors de la politique, ils pouvaient continuer à gérer leurs entreprises. Poutine a détruit les oligarques qui ont violé cet arrangement.

L’incapacité de Fridman à contenir sa frustration face aux sanctions et sa volonté d’exprimer son opposition à la guerre pourraient bien marquer la fin de son implication directe dans la vie russe. Peut-être plus que tout autre oligarque, ses actions ont provoqué le discours désormais tristement célèbre dans lequel Poutine a attaqué les oligarques anti-guerre à la recherche de leurs propres intérêts économiques :

Le peuple russe sera toujours capable de distinguer les vrais patriotes des racailles et des traîtres et les recrachera simplement comme un moucheron qui a accidentellement volé dans leur bouche – les recrache sur le trottoir. … Je suis convaincu qu’une telle auto-épuration naturelle et nécessaire de la société ne fera que renforcer notre pays, notre solidarité, notre cohésion et notre capacité à répondre à tous les défis.

« Une auto-épuration naturelle et nécessaire de la société »

La nouvelle que des milliers de Juifs russes fuient vers Israël pour protéger leur argent, et les signes continus que de nombreux oligarques juifs maintenant hors de Russie pourraient ne jamais revenir, suggèrent que « l’auto-épuration naturelle et nécessaire de la société » de Poutine impliquera une réduction de la présence juive, de la richesse juive et de l’influence juive dans le pays. En plus des oligarques déjà mentionnés, il y a plusieurs milliardaires juifs, dont Boris Mints sur les listes russes les plus recherchées, pour une variété de crimes, y compris le détournement de fonds et la fraude. Leonid Nevzlin, un oligarque juif, ami de l’exilé Khodorkovski et ancien magnat du pétrole qui a fui la Russie en Israël il y a 20 ans afin d’échapper à une peine d’emprisonnement à perpétuité pour meurtre et crimes financiers, a récemment entrepris l’acte symbolique de renoncer à sa citoyenneté russe. Les demandes russes d’extradition de Nevzlin ont été ignorées à plusieurs reprises par Israël. Nevzlin a récemment déclaré à un journaliste : « J’ai été l’un des premiers à être frappé par Poutine. Il a jeté mes amis en prison et en a tué certains. »

L’un des aspects les plus fascinants de la carrière politique de Poutine est qu’elle combine un philosémitisme rhétorique et performatif souvent flamboyant avec des actions qui nuisent ou entravent directement les intérêts juifs. Comme mentionné dans un essai précédent, Poutine est l’un des principaux promoteurs européens du récit de l’Holocauste, mais c’est un récit de l’Holocauste nettement moins utile aux Juifs que la version hollywoodienne/Spielbergienne à laquelle nous sommes si habitués en Occident. C’est un récit de l’Holocauste dépouillé de l’exclusivité juive, imprégné de codes moraux géopolitiques favorables principalement à la Russie, et dirigé sans vergogne par et pour Moscou plutôt que Jérusalem. Dans un autre exemple curieux de rhétorique heurtant la réalité, en 2016, Poutine a invité les Juifs à venir s’installer en masse en Russie, sachant vraisemblablement très bien que des milliers de Juifs quittaient déjà la Russie à un rythme de plus en plus rapide. En 2014, plus du double du nombre de Juifs a quitté la Russie qu’au cours des 16 années précédentes.

L’une des forces de Poutine pour vaincre le pouvoir financier juif au plus haut niveau, ce qu’il a incontestablement fait, pourrait avoir son fondement dans le fait qu’il n’est pas un antisémite au sens classique. Il ne pense peut-être pas en termes raciaux, mais, en tant qu’ancien membre des services secrets, il est parfaitement à l’écoute des cliques, de l’intrigue, de la subversion et des subtilités de l’identité – les caractéristiques habituelles de l’activisme juif dans les cultures européennes. Il apparaît tout à fait capable d’éliminer de telles stratégies lorsqu’il les affronte sur une base individuelle et avec un pouvoir autocratique. Il peut déposer un Berezovsky, par exemple, non pas sur la base de la judéité, mais, néanmoins, sur certains comportements et associations qui sont une excroissance de la judéité. Ils disent qu’une horloge cassée sera toujours juste deux fois par jour, et de la même manière si l’on entreprend d’éliminer les stratégies de groupe opposées, même de manière « race aveugle », alors les confrontations avec les Juifs deviennent inévitables. De cette manière, Poutine est une sorte d’antisémite accidentel, ou plutôt accessoire, qui a dominé ou éliminé les financiers juifs dans son pays d’une manière probablement inédite depuis l’époque des Juifs de cour et la montée de la démocratie parlementaire.

Juifs en tant que bellicistes et pacifistes

Il y a une ironie dans la dernière situation difficile des financiers juifs de Russie étant donné que la guerre, historiquement, a été très bonne pour les Juifs. Pour cette raison, il vaut la peine de rechercher des précédents historiques et des parallèles. Derek Penslar, dans son livre Jewish and the Military (2013) publié à Princeton, souligne que les Juifs sont peut-être connus pour avoir évité le service militaire, mais qu’ils ont été prolifiques en profitant des conflits partout dans le monde :

Les Juifs étaient largement impliqués dans un système bancaire international qui tirait des profits considérables en prêtant des fonds directement aux gouvernements ou en emballant et en vendant la dette publique. Une grande partie de cette activité a eu lieu pendant ou à la suite de guerres. Pendant la guerre civile américaine, la dette du gouvernement de l’Union est passée de 65 millions de dollars à 3 milliards de dollars, soit environ 30 % du produit intérieur brut de l’Union. Une grande partie de cette dette était commercialisée sous la forme d’obligations d’État en petites coupures et achetées par des citoyens ordinaires. Les Rothschild avaient été les pionniers de cette pratique en France dans les années 1830, et le banquier Joseph Seligman l’a reprise aux États-Unis pendant la guerre civile. Après la guerre, les Seligman, ainsi que les banquiers Mayer Lehman et Jacob Schiff, ont énergiquement commercialisé des obligations américaines ainsi que celles des gouvernements des États du Sud à court de liquidités.

C’est Schiff qui a accordé quelque 200 millions de dollars de prêts au Japon pour alimenter ses objectifs expansionnistes en Extrême-Orient contre une Russie tsariste très détestée par les Juifs, et ce sont les Seligman qui « ont encouragé l’intervention des États-Unis » en Colombie en 1903 pour se tailler un Panama quasi indépendant, où les Seligman avaient investi dans des terres le long du futur tracé du canal. L’un des exemples les plus évidents et notoires d’une guerre pour les intérêts juifs est bien sûr la guerre des Boers, 1899-1902. L’Afrique du Sud avait été considérée comme un marigot rural par les Juifs jusqu’à une découverte de diamants en 1884 et la découverte d’or dans le Witwatersrand en 1887. Suite à ces événements, il y eut un afflux substantiel de commerçants juifs, qui devinrent rapidement une clique de millionnaires. Claire Hirschfeld, écrivant dans le Journal of Contemporary History, décrit comment les Juifs « ont pu, en un laps de temps relativement court, créer de puissants syndicats financiers et des empires étendus au sein d’une république boer d’agriculteurs encore accrochés à un style de vie pastoral ». Le pouvoir financier s’est rapidement transformé en un désir de domination politique, ce qui a nécessité le renversement des Boers. Cela nécessiterait l’utilisation de l’armée britannique, et Hirschfeld souligne qu’une grande partie de la fièvre de la guerre a été attisée par une presse britannique dominée par les Juifs : Oppenheim’s Daily News, Marks’ Evening News, Steinkopf’s St. James Gazette, et Levi-Lawson’s Daily Telegraph. L’un des principaux opposants à la guerre était le marxiste anglais Henry M. Hyndman, qui accusait les « seigneurs sémitiques de la presse » de harceler le gouvernement dans une « guerre criminelle d’agression » en Afrique du Sud. Il fut rejoint par le rédacteur en chef du journal Reynolds, W. H. Thompson, qui écrivit au début de la guerre :

Au bas de la guerre se trouvent les syndicats juifs et les millionnaires… comptant les poulets qui vont bientôt éclore. … La Bourse tire les ficelles et le gouvernement danse. Mais derrière la Bourse se cache la sinistre figure du Juif financier qui empêtre peu à peu le monde dans les tréfonds de la toile d’argent que la grande franc-maçonnerie raciale tisse jour et nuit aux quatre coins du globe.

Penslar reconnaît que les Juifs ont travaillé ensemble pour profiter de la guerre, écrivant que « c’est un fait, pas un fantasme antisémite, que les Juifs ont joué un rôle vital dans la coordination de l’allocation des matières premières pendant la Première Guerre mondiale, non seulement en Allemagne mais aussi dans le États-Unis. » Cela impliquait des cliques superposées de Juifs profitant de tous les aspects de la production de guerre.

À l’inverse, les Juifs peuvent basculer l’interrupteur pacifiste lorsqu’il est jugé que la guerre peut nuire à leurs intérêts. Penslar souligne que les Rothschild craignaient en 1914 qu’« une guerre puisse diviser la grande dynastie bancaire », tandis que Max Warburg commençait à vendre à la hâte ses actions dans des sociétés cotées à la bourse de Vienne. Le baron Rothschild a supplié le Times d’atténuer sa rhétorique anti-allemande, seulement pour que l’éditeur rétorque publiquement à cette « sale tentative financière juive allemande de nous intimider pour que nous défendions la neutralité ». Le magnat de la navigation juif allemand Albert Ballin regarda avec découragement sa flotte marchande couler au fond de l’Atlantique.

Conclusion

La guerre actuelle en Ukraine fait plus écho à Ballin qu’à la guerre contre les Boers. Face à l’invasion russe et à l’éternelle question « est-ce bon pour les juifs ? » les oligarques juifs dispersés de Russie répondraient probablement un « non » retentissant. La raison la plus importante serait, bien sûr, la baisse de leur richesse individuelle et collective. Des milliards ont été effacés de leurs comptes, leurs entreprises ont été entravées, leurs déplacements et leur capacité à faire des affaires sont restreints et leur accès à l’argent est limité. La nature de la finance internationale – politiquement, philosophiquement et technologiquement – ​​a évolué à un point tel que la profiterie juive à l’ancienne est plus difficile que jamais. En outre, cela a également rendu le ciblage individuel des financiers dans le contexte d’un conflit et d’une guerre non seulement faisable, mais facile et immédiat.

Les oligarques se retrouvent entre le marteau et l’enclume, considérés avec hostilité et suspicion par l’Occident, malgré des années de promotion de l’Holocauste et de philanthropie juive (comme si cela apportait réellement quelque chose à l’Occident), et de plus en plus éloigné et craintif du Kremlin. Le lieu d’installation naturel pour la plupart d’entre eux est Israël, qui lui-même essaie de cultiver une relation à la fois avec l’Est et l’Ouest, abandonnant l’un et flattant l’autre au gré de ses besoins. Même les Israéliens, cependant, considèrent les oligarques comme « toxiques » et ont été avertis par le gouvernement américain de ne pas prendre « d’argent sale ».

Forbes a discuté des spéculations de certains experts selon lesquelles Poutine est secrètement heureux du crépuscule des oligarques. Les sanctions peuvent les forcer à vendre des actifs qui profitent en fin de compte à ses agences de sécurité. Ou ils peuvent retourner en Russie et être forcés non seulement d’investir dans l’économie russe plutôt que de répandre leur richesse à l’échelle mondiale (comme des empires immobiliers à Londres, des yachts opulents, etc.), mais aussi d’adopter une position encore plus servile sous Poutine. La diminution des oligarques entraînera une vaste diminution des coffres des organisations juives internationales. Un puits financier clé se sera tari. La guerre de Poutine a peut-être insufflé une part de vérité dans une version éditée du dicton de Moshe Kantor : les restrictions imposées aux financiers juifs sont nécessaires pour la liberté de vivre une vie en sécurité.




Ce néo-fascisme qui veut nous faire faire la guerre mondiale

[Transmis par Christine Côte]

Par Fred Boutet

« Le fascisme peut revenir. À condition qu’il s’appelle anti-fascisme » 

Pier Paolo Pasolini

Le vote pour Macron aurait été pour empêcher le fascisme ?
Ce qui se passe, c’est justement l’installation de la pire des dictatures néo-fascistes que l’Europe ait jamais connue. Le programme de « la Macronie » 2022-2027 décrypté par un économiste : réduction des fonctionnaires et des prestations sociales à des niveaux jamais vus auparavant.

https://www.lactucitoyenne.fr/actualites/economie/cet-economiste-ebranle-tout-le-plateau-de-bfm-business-en-pointant-du-doigt-un-document-transmis-a-l-ue

Moins de fonctionnaires, donc :

  1. McKinsey et compagnie vont faire des rapports et décider de ce qui va se passer en France et en Europe, et
  2. les machines numériques qui vont remplacer les fonctionnaires au contact du public, des millions de gens — y compris professeurs et médecins — vont perdre leur boulot (avec le covid, le diagnostic d’un médecin est remplacé par un test !)

De moins en moins d’emplois (trajectoire unique de la société industrielle),
donc besoin d’aides sociales (RSA, revenu universel),
mais pas « gratuit » : crédit social à la chinoise.
Bref, Macron a le programme d’Hitler : je mets tout le monde au travail. Et lequel de travail ? Ben, combattre la Russie pardi !
La guerre contre un virus n’était qu’un amuse-gueule.

Voici deux lectures importantes :

  • document « La situation s’envenime » (dans les semaines à venir, probablement l’escalade avec les premières frappes russes sur des convois d’armes livrés par l’O.T.A.N. à Zelenski) :
  • Vladimir Poutine qui s’adresse directement à nous, peuples occidentaux :



Si les gens ne veulent pas faire la guerre ? Ben ils auront faim :

Ci-dessous des graphiques, la réalité telle qu’elle est. Rien de plus.




Jadot First Minister?

Par Lucien SA Oulahbib

Puisque le Président réélu parle de « planification écologique » en tant qu’axe sinon unique du moins principal de son quinquennat, et qu’un 1er ministre sera spécialement nommé pour ce faire, il semble bien que Jadot (plutôt qu’Hulot) aurait toutes ses chances.

Ce qui permettrait de contrer Mélenchon à deux niveaux : mieux vaut utiliser l’original plutôt que la copie, d’autant que ce dernier aurait sans doute eu du mal politiquement du moins à durement augmenter essence et diesel, à virer toutes les voitures « thermiques » dès 2023, à imposer le mode vie spartiate que les Khmers verts derrière Jadot préparent depuis des années et que le président sortant avait acquiescé en disant à Marseille le 16 avril qu’il faut « aller deux fois plus vite » en direction de cette « sobriété écologique ».

Mais il y a le nucléaire que veut encore utiliser le président réélu. Jadot est-il prêt à manger son chapeau sur cette question ? Paris vaut bien une messe. Et peut-être même que dans ce cas Mélenchon serait prêt à manger le sien tant il voit le démantèlement d’ici une cinquantaine d’années. Il n’est cependant pas dit que Jadot ne soit pas dans le même esprit, surtout s’il réussit à arracher un moratoire sur les sept dits « mini réacteurs » nucléaires que le président sortant avait promis et que le président réélu peut s’empresser à tergiverser sinon faire disparaître.

Jadot a donc toutes ses chances, et puisque le président réélu l’a indiqué à Marseille, il pourrait fort bien prendre aussi quelqu’un en vue comme ministre » de la planification énergétique » ou ministre « chargé de la planification écologique territoriale » ou les deux… Pourquoi pas Mélenchon ? Il s’est toujours rêvé en ministre d’État (au minimum certes) cela peut donc le faire.

Ainsi en développant à Marseille le 16 avril un tel programme d’austérité écologique alors que la France est le pays le plus vertueux en la matière si l’on considère sa taille et sa population, il est clair que le président réélu ne peut que prendre, et ce dès maintenant avant les législatives, un 1er ministre ayant ce profil de Robespierre vert, ce qui ne déplaira pas de toute façon à Mélenchon assuré qu’il y aura une sorte de « front républicain écologique » entre les deux tours contre « le péril d’extrême droite » ; doublé à la santé d’un bourreau de Béthune en la personne de Malhuret qui a déjà toute la panoplie, d’autant que Jadot est depuis le début pour l’obligation injectable.

Et tant pis si l’Outre-mer ne suit pas, ils sont tellement « dominés » par les « blancs » qu’ils votent pour eux, alors que le président réélu, Jadot, Mélenchon ne sont pas blancs (au sens où ils ne sont pas inscrits au KKK, ce qui est exact).

Mélenchon suivra Jadot en matière d’obligation injectable (Paris vaut bien une messe) en demandant seulement l’adoubement de l’OMS, ce qui est hypocrite comme toujours et équivaut à botter en touche puisque cette dernière préconise de renforcer les dispositions déjà en place, mais laisse le choix aux pays membres de le faire selon la « situation ».

Il suffira d’une bonne manipulation des chiffres à la rentrée (d’autant que Raoult n’aura plus aucune responsabilité à l’IHU de Marseille) pour élargir le concept de « planification écologique » en intégrant également la santé, mais aussi l’école, le genre, afin de devenir ainsi de plus en plus « écologique, européen et mondial » (disparation officielle des frontières pour les réfugiés).

Reste à savoir qui sera nommé ministre de la guerre puisque nous allons dans cette direction ; encore une couleuvre que Jadot et Mélenchon devront avaler, mais coupée en deux de façon « équitable » c’est également tout à fait faisable, Poutine comme nouveau Hitler, déjà les massacres « barbares » pullulent avec l’adoubement de l’ONU, la Russie a remplacé ainsi Israël (quoique… Cela s’excite aussi de ce côté).

Reste alors à ce que le camp dit « national » cesse désormais d’adouber les discours de plus en plus irrationnels en matière de climat, de santé et de défense de la famille basée sur l’altérité de genre, comme il a réussi à le faire en matière d’immigration imposée et de réindustrialisation. Mais il n’est pas sûr au vu de la manière dont ces sujets cruciaux ont été négligés par le camp souverainiste que cela se fasse au cours des toutes prochaines législatives.

Aussi il faudra bien que le camp qui refuse le nihilisme intégral de la Secte hygiéniste, scientiste, affairiste accrochée de plus en plus au Pouvoir fasse lui aussi et le plus vite son examen de conscience…

Comme des États généraux par exemple, non plus de la « droite » seule, mais de tout le Peuple de France




« Encore cinq ans, Monsieur le bourreau ! »

Par Jean-Michel Grau

Les Français viennent de reconduire leur bourreau pour cinq ans.

Cinq ans de nouvelles persécutions contre eux, faites de nouveaux confinements, de nouveaux couvre-feux, de nouvelles piqûres mortifères et de muselières à porter du matin au soir, comme les chiens qu’ils sont devenus sous Macron.

Cinq ans de souffrances auxquelles va s’ajouter maintenant la croisade guerrière contre Poutine pour « libérer » les ukro-nazis qui écrasent dans le sang depuis huit ans le peuple russophone du Donbass à coups de missiles, après le coup d’État de Maidan de 2014, dans l’indifférence générale.

Prendre fait et cause pour son bourreau comme vient de le plébisciter par les urnes le peuple français avec plus de 58 % des votes, cela porte un nom : cela s’appelle le syndrome de Stockholm.

Qu’est-ce que le syndrome de Stockholm ?

Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique bien connu des psychiatres et observé chez des otages ayant partagé longtemps la vie de leur geôlier pour finir par sympathiser avec lui jusqu’à adopter son point de vue. Le terme « Syndrome de Stockholm » passé dans le langage courant doit son nom à l’analyse d’une prise d’otages à Stockholm en 1973 par le psychiatre et criminologiste suédois Nils Bejerot.

Ce syndrome de Stockholm est exactement ce qu’on observe aujourd’hui chez une majorité de Français. Depuis que la démocratie française a sombré sous les coups de boutoir des cabinets de conseils américains qui dirigent la France en sous-main, via le gouvernement Macron et son Assemblée Nationale aux ordres, mais aussi son Conseil Constitutionnel, dont le fils de son président dirige la filiale française du cabinet de conseil américain Mac Kinsey, chargé de mettre en œuvre l’ingénierie sociale de la dictature sanitaire que subit ce pays pris en otage depuis deux ans. On pourrait rajouter à cette liste noire le Sénat dont certains membres témoignent d’un zèle sordide et pervers dans l’art de trouver des solutions expéditives pour se débarrasser des non-vaccinés.

Il est d’ailleurs bien étonnant que l’architecte transhumaniste de cette dictature mondialiste, Klaus Schwab, grand manitou de la secte de Davos qui réunit tout ce que la politique et la finance mondialiste compte de tyrans et de milliardaires corrompus, n’ait évoqué à aucun moment ce syndrome de Stockholm dans son livre « Covid 19, la grande réinitialisation ».(([1] Klaus Schwab, Covid-19 : la grande réinitialisation, forum publishing))

Mais peut-être qu’il n’en attendait pas tant, lui qui évoquait « une fenêtre de tir étroite » pour la réussite de son Great Reset, surtout de la part d’un peuple qu’on avait toujours crédité dans l’Histoire de rebelle et de réfractaire à tout changement…

C’est pourtant oublier un peu vite l’épisode de Vichy, ce passé qui ne passe pas(([2] Vichy, un passé qui ne passe pas, Éric Conan et Henry Rousso, Fayard)), qu’a tenté d’effacer le Général de Gaulle en unifiant la Résistance avec Jean Moulin pour forcer l’Amérique de Roosevelt à frayer une place à la France aux côtés des vainqueurs et obtenir un siège au Conseil de Sécurité. Car l’Amgot, gouvernement militaire allié, censé assurer une transition pour un retour à la « démocratie » des pays libérés de l’occupant nazi était accompagné d’une monnaie émise par les États-Unis sur le modèle du dollar qu’avaient préparé les américains pour la France dès 1944, en la jetant par hélicoptère. Ce « dollar français » a fini dans les poubelles de l’Histoire, de Gaulle ayant toujours compris que l’indépendance d’un pays dépendait tout d’abord de sa monnaie.(([3] blogs.mediapart.fr/danyves/blog/231214/histoire-secrete-amgot-ou-quand-les-americains-ont-tente-d-annexer-la-france))

Hélas, depuis l’indépendance de la France voulue par De Gaulle, l’Union européenne de Jean Monnet, marionnette de Washington, est passée par là, dépouillant une à une toutes les prérogatives des États membres, qu’elles soient budgétaires, économiques et financières, et maintenant politiques et sanitaires. Traités après traités, cette UE tentaculaire a réduit tous les ministères régaliens de chaque pays européen à l’état de coquille vide, à commencer par la France. La dictature sanitaire est donc la dernière étape de ce processus de décomposition, après avoir refait voter des parlements contre leur peuple respectif qui s’était prononcé par referendum contre la constitution européenne.

Pire : aujourd’hui, cette Union, qu’on nous avait toujours chanté comme étant le gage de la paix en Europe, livre maintenant des armes à l’Ukraine contre la Russie, montrant clairement, contrairement à ce qu’on avait bien voulu nous faire croire, que l’Europe, ce n’est pas la paix, mais la guerre.

En effet, la guerre contre la Russie et la dictature sanitaire du Covid ne sont que les deux faces d’une seule et même pièce : le dollar. Ce dieu de papier que les États-Unis, endettés à mort, se doivent de sauver à tout prix, après avoir usé et abusé de leur position dominante grâce à leur économie de la dette les ayant fait vivre aux crochets de toute la planète, depuis qu’ils ont décidé en 1971 de libérer leur monnaie de la parité or. Seulement, la politique de la planche à billets à tour de bras n’étant pas éternelle, et voyant la menace prochaine de l’effondrement de la pyramide de Ponzi(([4] finance-heros.fr/pyramide-ponzi/)) qu’ils ont créée de toute pièce, il ne leur restait plus que deux solutions pour sauver le dollar :
le chaos et la guerre.

Le chaos, créé artificiellement avec le Covid 19, pour faire « avancer par peur »(([5] lexpress.fr/actualite/societe/sante/avancer-par-peur_758721.html)) les peuples qui en seraient les victimes, selon les préceptes du promoteur de l’euthanasie généralisée Jacques Attali, et donc assujettir à force de confinements, couvre-feux, piqûres mortifères, distanciation sociale et gestes barrières, toutes les classes moyennes ruinées suite à la fermeture de leur commerce ou de leur activité indépendante, que les requins de la finance s’apprêtent maintenant à préempter.

La guerre, pour anéantir les pays qui font de l’ombre au géant américain dans sa course effrénée à la domination mondiale, à commencer par la Chine, son rival économique de toujours, mais aussi la Russie, son rival militaire, pour leur voler leurs matières premières.

Mais avec cette guerre en Ukraine qui a obligé la Russie à défendre enfin ses frères russophones ukrainiens agressés depuis huit ans par les hordes ukro-nazies entraînées officieusement par l’OTAN, l’Histoire devrait encore une fois montrer bientôt que la puissance russe n’est pas l’Irak ou la Libye d’hier, pas plus que la Pologne ou la France d’avant-hier, en renvoyant avec ses missiles hypersoniques l’OTAN dans les limbes ainsi que l’Amérique et ses séides européens au terminus des prétentieux…

À l’heure on l’on est en train de découvrir la réalité de la guerre bactériologique que comptait mener l’État profond américain contre la Russie pour l’anéantir sans tirer un seul missile, au moment où l’existence de plus d’une trentaine de laboratoires bactériologiques américains vient d’être révélée au public tout autour de la Russie, des preuves accablantes de la responsabilité américaine dans un laboratoire de recherche bio-militaire caché dans le complexe souterrain d’Azovstal à Marioupol devraient prochainement être révélées au grand jour par les Russes.(([6] lecourrierdesstrateges.fr/2022/04/11/ukraine-poutine-traque-t-il-un-laboratoire-de-la-cia-cache-dans-lusine-azovstal-de-marioupol/))

En attendant, après deux ans de dictature sanitaire et de propagande forcenée H24 par tous les médias mainstream sans exception, force est de reconnaître que le lessivage des cerveaux des Français vient de porter ses fruits avec la large reconduction de Macron au fauteuil présidentiel.

Après deux ans d’inversion totale des valeurs humaines sur le modèle orwellien de : « l’esclavage, c’est la liberté », « la guerre, c’est la paix » « l’agresseur, c’est l’agressé », « le mensonge, c’est la vérité » et « les faits sont des fake news », les électeurs français sont devenus de parfaits zombies, dociles et obéissants comme des moutons bêlants, gobant sans aucun discernement la propagande télévisée débitée à jet continu du matin au soir en intraveineuse… Tous ces petits vieux muselés qui continuent de porter leur bâillon deux mois après la fin des restrictions : au supermarché, dans la rue, et même seuls en voiture, tous ces fantômes sont déjà morts et ne le savent pas encore.

« Nous sommes en guerre ! » claironnait Macron sur un ton martial il y a deux ans déjà. Pas contre un virus (Comment peut-on faire la guerre à un virus ?), mais contre son propre peuple, comme tout esprit éclairé pouvait le découvrir, après deux ans d’enfermement et de mesures liberticides. Mais encore fallait-il pour cela éteindre son téléviseur et allumer son cerveau…

Cette guerre, dirigée en sous-main par l’État profond américain, est en réalité une guerre contre tous les peuples occidentaux, qu’ils refusent ou non de se plier aux injonctions arbitraires et tyranniques de la dictature sanitaire, pris en otage qu’ils sont, par la clique corrompue de la finance anglo-saxonne mondialiste, et dont Macron est sans conteste l’un des représentants les plus emblématiques et les plus fanatiques.

Voilà donc l’homme que les Français viennent de reconduire pour cinq ans et dont la volonté de ses commanditaires est d’entraîner maintenant la France, pour son nouveau mandat, dans une troisième guerre mondiale contre la Russie pour tenter de sauver le dollar américain.

Moins d’un siècle après la tragédie nazie avec au bout les 80 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale, c’est à désespérer de l’espèce humaine.




Israël abandonne le dollar pour le renminbi chinois

[Source : Arrêt sur info]

Au cours des dernières 48 heures, la Chine et la Russie ont pris de grandes mesures pour se séparer de la politique monétaire et des économies de l’Ouest – et personne ne l’a remarqué.

QTR’s Fringe Finance  – 21 AVRIL 2022

Israël abandonne le dollar pour le renminbi chinois et Pékin commence à acquérir discrètement des actifs énergétiques russes.

Les fondements du système monétaire mondial continuent d’évoluer, notamment grâce à deux nouvelles importantes survenues au cours des dernières 24 heures et que personne ne semble avoir remarquées

Ceux qui ont lu mon blog ces deux dernières semaines savent que j’ai prédit que la Chine et la Russie allaient se rapprocher économiquement, créant ainsi un second système monétaire mondial dans lequel le dollar américain ne serait plus la monnaie de réserve.

Il y a quelques semaines, j’ai écrit un article proclamant que la Russie soutiendrait le rouble avec de l’or comme moyen de riposter aux sanctions économiques occidentales. J’ai également fait des prédictions similaires sur la nouvelle monnaie numérique chinoise l’été dernier, lorsque j’ai lancé Fringe Finance.

Ce changement résulte du fait que les États-Unis et le reste des économies occidentales pensent bêtement qu’ils vont pouvoir sanctionner efficacement la Russie sur le plan économique, malgré le fait que la Russie est un producteur massif de pétrole et que le pays semble prêt à adosser sa monnaie, le rouble, à cette capacité de production.

Pendant ce temps nous continuons d’accumuler d’énormes déficits, nous avons très peu de capacité de production et encore moins de moyens pour garantir notre monnaie. Notre destin semble être de continuer à imprimer de l’argent sans tenir compte des conséquences négatives. Nous ne sommes rien de plus que des drogués de la presse à imprimer qui ne cesseront pas leur addiction à l’inflation avant d’avoir touché le fond.

S M2 Masse monétaire (via TradingEconomics)

Si vous ne les avez pas encore lus, voici quelques articles qui expliquent ma position sur la création par la Russie et la Chine de leur propre système monétaire :

Cette thèse a connu plusieurs développements au cours des dernières 24 heures.

Tout d’abord, elle a été peu remarquée hier lorsque Bloomberg a rapporté que « la banque centrale d’Israël a apporté les plus grands changements à son allocation de réserves en plus d’une décennie, ajoutant le yuan chinois aux côtés de trois autres devises à un stock qui a dépassé 200 milliards de dollars l’année dernière pour la première fois. »

Voici ce que dit le rapport :

À partir de cette année, la combinaison de devises s’étendra du trio dollar américain, euro et livre sterling pour inclure les dollars canadien et australien ainsi que le yen et le yuan, également connu sous le nom de renminbi. Ces ajouts marquent un changement dans « l’ensemble des directives et de la philosophie d’investissement » de la Banque d’Israël, a déclaré le gouverneur adjoint Andrew Abir dans une interview.

Suite aux discussions tenues par le comité monétaire l’année dernière, la livre et le yen représenteront 5 % et les monnaies du Canada et de l’Australie 3,5 % chacune. Selon la nouvelle approche, la proportion du yuan est fixée à 2 % pour 2022, selon le rapport annuel de la banque centrale israélienne publié à la fin du mois dernier.

Pour tenir compte de ces changements, la part de l’euro passera d’un peu plus de 30 % à 20 %, son niveau le plus bas depuis au moins une décennie, tandis que le dollar représentera 61 %, contre 66,5 %. La pondération de la livre, en revanche, doublera presque pour atteindre 5 %, revenant ainsi à un niveau qui n’avait pas été atteint en 2011.

L’augmentation « spectaculaire » des réserves de change d’Israël a conduit la banque centrale à allonger son horizon d’investissement, a déclaré M. Abir. « Nous examinons la nécessité d’obtenir un rendement sur les réserves qui couvrira les coûts de la responsabilité ».

En d’autres termes, Israël réduit son investissement dans le dollar et l’euro pour augmenter son investissement dans le renminbi.

Et donc, ce n’est peut-être pas seulement moi le petit vieux qui peaufine son blog quotidiennement, qui a remarqué que la Chine et la Russie pourraient être sur le point d’apporter des changements significatifs au paysage monétaire mondial. Il semble bien qu’Israël soit en train de comprendre.

Je m’attends à ce que d’autres pays suivent le mouvement.

Puis, une autre de mes prédictions a commencé à se concrétiser ce matin lorsqu’il a été annoncé que la Chine envisageait d’acheter certains des actifs GNL russes de Shell. Bloomberg a rapporté :

Les principales entreprises publiques chinoises du secteur de l’énergie sont en pourparlers avec Shell Plc pour acheter sa participation dans un important projet d’exportation de gaz russe, selon des personnes ayant connaissance de la question.

Cnooc, CNPC et Sinopec Group sont en pourparlers avec Shell au sujet de la participation de 27,5 % de la société dans le projet de gaz naturel liquéfié Sakhalin-2, après que la société européenne a déclaré qu’elle se retirait des opérations russes à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

J’avais précédemment affirmé dans mon podcast et sur mon blog que même si l’Occident allait ignorer les investissements russes, il y aurait certainement un acheteur stratégique qui viendrait s’emparer de ce que l’on ne peut décrire que comme des actifs énergétiques stratégiques à long terme de la Russie.

De nombreuses personnes plus intelligentes que moi, dont l’analyste macro Luke Groman, ont prédit que la Chine serait l’acheteur stratégique pour de telles transactions. J’étais d’accord.

Maintenant, il semble que c’est exactement ce qui se passe. Ces achats ne serviront qu’à resserrer encore plus les liens entre les économies de la Chine et de la Russie.

Si le tableau n’est pas encore clair, il le sera bientôt, même pour la plupart des gens qui n’y prêtent pas encore attention.

La Chine et la Russie continuent de coopérer : elles font des affaires ensemble, adossent leurs monnaies à des produits tangibles et, comme je l’ai écrit il y a quelques jours, nous sommes en train de voir le dollar détrôné en tant que monnaie de réserve mondiale. Nous ne le remarquons simplement pas encore.

Ma prochaine prédiction, qui ne s’est pas encore réalisée, est que la Chine va adosser sa monnaie numérique à de l’or. Je l’ai prédit depuis août 2021, bien avant que la situation macroéconomique actuelle n’apparaisse. Aujourd’hui, mes convictions sont encore plus fortes.

Lorsque le reste du monde comprendra ce qui se passe ici, il y aura une course folle vers l’or, à mon avis. Je continue de préférer l’or à toute monnaie fiduciaire et, comme je l’ai écrit il y a quelques semaines, je considère que les mineurs sont l’un des secteurs les plus sous-évalués du marché.

Source: QTR’s Fringe Finance

Traduit de l’anglais par Arrêt sur info




Qui sont les vrais criminels de guerre ?

[Source : lecridespeuples.fr]

Ils sont plus proches que vous ne le pensez…

Par Philip Giraldi, le 12 avril 2022

Philip M. Giraldi est un ancien spécialiste de la lutte contre le terrorisme et officier du renseignement militaire de la CIA qui a servi dix-neuf ans à l’étranger (Turquie, Italie, Allemagne et Espagne). Il a été chef de la base de la CIA pour les Jeux olympiques de Barcelone en 1992 et a été l’un des premiers Américains à entrer en Afghanistan en décembre 2001. Philip est Directeur exécutif du Council for the National Interest, un groupe de défense basé à Washington qui cherche à encourager et à promouvoir une politique étrangère américaine au Moyen-Orient conforme aux valeurs et aux intérêts américains.

Source unz.com

Traduction : lecridespeuples.fr

Les États-Unis insistent désormais pour que le Président russe Vladimir Poutine soit jugé pour les « crimes de guerre » commis en Ukraine. Comme Poutine insiste toujours pour participer au prochain sommet du G20 en novembre sur l’île de Bali, en Indonésie, ce sera une excellente occasion pour que les maréchaux américains l’arrachent de la scène et l’emmènent d’un coup de baguette magique dans un tribunal fédéral de Virginie pour que justice soit rendue. Ou du moins une forme de justice, puisque les États-Unis n’ont aucune juridiction réelle sur les lieux où les crimes présumés de Poutine auraient pu avoir lieu et qu’il sera impossible de prouver qu’il a réellement ordonné à quiconque de commettre des « crimes contre l’humanité ». Nous verrons bien comment tout cela se passe.

En effet, aucune autre expression n’a été plus mal comprise et généralement abusée ces derniers temps que « crimes de guerre » ou « criminels de guerre ». Comme plusieurs autres étiquettes, dont celles d’ « armes de destruction massive » et de « crimes contre l’humanité », qui sont utilisées pour indiquer qu’un adversaire a franchi une ligne rouge et est si déplorable que tout ce qu’on lui fait pendant ou après les combats est tout à fait acceptable. Depuis l’époque grecque et romaine, il a toujours été entendu que même en temps de guerre, certaines activités sont inacceptables, mais la tentative de définition et de codification des « crimes de guerre » en tant que concept est en grande partie une création du XXe siècle utilisée pour infliger une punition supplémentaire aux perdants après la fin des combats. Le traité de Versailles qui a mis fin à la Première Guerre mondiale a puni l’Allemagne bien au-delà de ce que la plupart considéreraient comme raisonnable, en grande partie parce que les puissances victorieuses ont pu le faire sans aucune conséquence jusqu’au début de la guerre suivante. De même, les concepts connexes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité sont nés en grande partie des procès de Nuremberg qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale et qui ont façonné les arguments juridiques autour du comportement allemand, et non celui des alliés.

La Seconde Guerre mondiale a certainement comporté des atrocités de toutes sortes de part et d’autre, mais les bombardements délibérés des villes allemandes par les Anglo-Américains doivent être considérés comme particulièrement disproportionnés. Quarante-deux mille personnes, pour la plupart des civils, sont mortes à Hambourg lors du bombardement incendiaire de 1943 et le bombardement de Dresde en 1945, à un moment où l’Allemagne était au bord de la défaite, ce qui a été remarquable dans la mesure où la ville n’était pas une cible militaire et était pleine de réfugiés venus de l’Est. Au moins 200 000 civils sont morts. Le juge Andrew Napolitano a suggéré que le plus grand crime de guerre de l’histoire, si l’on se base sur la souffrance humaine inutile, était le bombardement nucléaire d’Hiroshima et de Nagasaki par le Président Harry Truman, qui a presque certainement tué plus de 200 000 personnes, principalement des civils, alors que le Japon se préparait à se rendre. Comme Truman se trouvait dans le camp qui avait gagné la guerre et contrôlait le processus de poursuite, sa décision n’a eu aucune conséquence juridique ni aucune sanction, bien que les critiques depuis 1945 aient parfois décrié la première utilisation d’armes nucléaires.

Si tuer des civils sans nécessité est la définition standard d’un crime de guerre, alors les cinq derniers présidents américains sont tous des criminels de guerre. En d’autres termes, historiquement parlant, les accusations de crimes de guerre, qui n’ont aucune signification réelle en droit et sont à la fois infiniment élastiques et sujettes à interprétation, ont souvent dépendu du côté de la barrière où l’on se trouvait lorsque la guerre s’est terminée. Et c’est encore plus compliqué que cela, étant donné la politique de ce que l’on appelle parfois « l’ordre international basé sur des règles », qui, en théorie, est né des cendres de la Seconde Guerre mondiale. Dès le départ, le nouvel ordre mondial était centré sur les États-Unis, avec les Nations unies (ONU) situées à New York, la Banque mondiale à Washington et le dollar comme monnaie de réserve mondiale. Au sein de l’ONU, la primauté américaine a été renforcée par la création d’un Conseil de sécurité, qui a seul le pouvoir d’autoriser une action militaire contre un État voyou. Le Conseil de sécurité compte cinq membres permanents, chacun d’entre eux disposant d’un droit de veto, ce qui signifie qu’aucune action efficace contre eux ne peut avoir lieu, quoi qu’ils aient fait. Et c’est ainsi que les choses se sont passées, les États-Unis plus la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne et la France étant effectivement à l’abri d’une censure autorisant une action militaire par les Nations unies.

Il est particulièrement intéressant d’observer que la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye a été créée pour traiter des « crimes de guerre et des crimes contre l’humanité » qui étaient autrement ignorés. Ni les États-Unis, ni les Russes, ni les Israéliens ne reconnaissent l’autorité de la Cour et les États-Unis ont déclaré qu’aucun enquêteur de la CPI ne serait autorisé à entrer sur leur territoire. Dans ces conditions, il devient possible de voir comment toute la farce des crimes de guerre et autres violations du nouvel ordre mondial s’est jouée dans la pratique.

À l’heure actuelle, les États-Unis et leurs alliés mènent une guerre économique contre la Russie sans véritable déclaration de guerre, qui comprend une avalanche de sanctions et des confiscations totalement illégales des biens des citoyens russes. Ils empêchent également Moscou d’utiliser les conventions et systèmes monétaires internationaux auxquels elle avait accès. L’intention clairement affichée est de détruire l’économie russe, la Russie ayant été accusée par le gouvernement américain d’avoir commis ce qu’il appelle des crimes de guerre lors de son invasion de l’Ukraine. Vladimir Poutine affirme à son tour que l’intention apparente de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN, qui est une alliance militaire hostile dirigée contre la Russie, constitue une menace directe pour son pays et se manifestait déjà par une action militaire entreprise contre les régions séparatistes de l’Ukraine depuis 2014, largement habitées par des russophones et des ethnies russes.

Il y a d’autres questions, mais ce sont là les plus importantes. Il convient également de noter que les questions elles-mêmes étaient au moins quelque peu négociables avant le déclenchement des combats, ce que Poutine a cherché à faire, mais Joe Biden et l’OTAN n’étaient pas intéressés. Ainsi, en fin de compte, la guerre, du point de vue d’une tierce partie, oppose un intérêt vital russe à ce qui n’est pas vraiment un intérêt réel pour l’OTAN et les États-Unis, si ce n’est de provoquer l’ours russe et de démettre son gouvernement afin de prévenir tout changement dans l’ordre international.

Voir L’ultimatum de la Russie aux pays membres de l’OTAN

La réalité objective n’ayant pas sa place dans la politique étrangère des États-Unis, il est intéressant d’examiner comment les États-Unis se perçoivent eux-mêmes et comment ils considèrent les autres pays qui font ce que fait la Russie, voire pire. Lorsqu’il s’agit de la perception qu’ils ont d’eux-mêmes, les soi-disant dirigeants américains pensent que leur rôle de leader mondial est un droit et qu’ils ne peuvent pas faire de mal en vertu d’une qualité appelée « exceptionnalisme américain ». Il s’agit bien entendu d’un attribut mythique créé pour permettre aux États-Unis de commettre des meurtres de masse et des changements de régime sans aucune conséquence.

L’un des principaux bénéficiaires des largesses financières et politiques américaines est, bien entendu, Israël, qui est composé non seulement de personnes « élues » par Yahvé, mais aussi par les médias, le Sénat, la Chambre des représentants et la Maison Blanche des États-Unis. On pourrait comparer ce que fait la Russie, qui est condamnée par Washington, avec ce que les États-Unis et Israël ont pu faire jusqu’à présent.

La Russie a envahi l’Ukraine après des années d’avertissements selon lesquels le statu quo était intenable en termes de sécurité nationale, en grande partie en raison de négociations intentionnellement infructueuses avec des représentants des États-Unis et de l’OTAN qui font de l’obstruction. Israël, dont il est largement reconnu qu’il est un État d’apartheid, bombarde actuellement la Syrie sur une base presque quotidienne, sans que les médias américains et l’administration Biden ne le remarquent. Par le passé, Israël a attaqué tous ses voisins, notamment lors de la célèbre guerre des sept jours de juin 1967, une attaque surprise contre l’Égypte, la Syrie et la Jordanie. À la suite de cette guerre, Israël a occupé la quasi-totalité de ce qui était la Palestine et s’est également emparé des hauteurs du Golan appartenant à la Syrie, recevant récemment le consentement de Washington pour annexer illégalement Jérusalem-Est arabe en tant que partie d’Israël, faisant de l’ensemble de la ville la capitale d’Israël. Les hauteurs du Golan ont également été récemment annexées avec l’approbation de Washington et 700 000 colons juifs, lourdement armés et violents, sont maintenant installés dans 261 colonies sur des terres palestiniennes volées en Cisjordanie.

Et qu’ont fait les États-Unis et leurs alliés pour dissuader Israël ? Eh bien, rien. Une règle pour Israël et les États-Unis et un système tout à fait différent « basé sur des règles » dicté par Washington pour tous les autres, en particulier pour les Russes. En fait, plus Israël se comporte de manière belliqueuse, plus il reçoit de l’argent des contribuables américains et des armes fabriquées aux États-Unis. Ces derniers temps, Israël a également été la destination privilégiée des membres du Congrès en voyage, car c’est une année électorale et les donateurs juifs sont très recherchés. Récemment, un groupe important de Démocrates est parti juste avant l’arrivée de l’ancien vice-président Mike Pence à Tel Aviv, à bord du jet privé de Miriam Adelson, afin qu’il puisse embrasser la bague du Premier ministre Naftali Bennett et passer du temps avec Benjamin Netanyahou.

Ironiquement, pendant que Joe Biden serrait la vis à la Russie, le Congrès faisait des cadeaux à Israël en plus des milliards de dollars d’ « aide » que le riche État juif reçoit déjà. Alison Weir, de IfAmericansKnew, a examiné le projet de loi sur les dépenses du gouvernement fédéral pour 2022, récemment signé, et a identifié de nombreux cas de postes budgétaires allant directement à Israël ou soutenant des causes qui bénéficient à Israël d’une manière ou d’une autre. Elle estime que l’économie d’Israël, qui est en mesure de soutenir à la fois les soins médicaux gratuits et l’enseignement supérieur, bénéficie aujourd’hui de 22 millions de dollars par jour de la part du contribuable américain, pour un total de 8 milliards de dollars par an, et le chiffre pourrait en fait être beaucoup plus élevé. Et il existe d’autres sources de revenus indirectement financées par le Trésor américain, notamment la possibilité pour les organisations caritatives axées sur Israël de verser des fonds exonérés d’impôts à des fondations et des groupes israéliens. Nombre de ces « organisations caritatives » sont essentiellement frauduleuses et financent les colonies illégales, le terrorisme intérieur et d’autres activités anti-palestiniennes. Tous les artifices sont utilisés par certains groupes juifs et donateurs milliardaires pour que les dollars américains continuent d’affluer vers Israël, tandis que personne d’important au sein du gouvernement fédéral ne se plaint du double standard lorsque l’on compare Israël à la Russie. Et les médias contrôlés par les sionistes sont totalement silencieux.

L’hypocrisie qui imprègne la politique étrangère des États-Unis est difficile à ignorer, mais Washington a réussi à manipuler ses instruments financiers pour maintenir dans le rang ses derniers amis et alliés. Reste à savoir si cela survivra à l’inévitable réaction de la Russie, de la Chine et d’un certain nombre de nations non alignées. Au minimum, l’alignement de la guerre froide qui a été rompu en 1991 et qui semble à nouveau prendre forme autour de la question de l’Ukraine semble avoir dépassé sa date d’expiration. L’Ukraine pourrait en effet finir par causer de sérieux dommages à l’économie russe, mais il semble plausible qu’elle entraînera également la disparition, attendue depuis longtemps, des fantasmes hégémoniques américains et de l’OTAN.

Voir notre dossier sur la situation en Ukraine.




États-Unis : le colonel MacGregor alerte quant à la périlleuse implication américaine en Ukraine

[Source : FranceSoir]

[Illustration : Colonel MacGregor, auteur de « Margin of Victory », ancien conseiller principal au Pentagone et proche de Donald Trump.
Wikimedia Commons]

Auteur(s): FranceSoir

Dans un entretien donné début avril au journaliste américain Jackson Hinkle, le colonel Douglas MacGregor, auteur de « Margin of Victory », avertit quant au danger que courent les États-Unis à vouloir attiser le conflit russo-ukrainien. Il considère l’objectif poursuivi comme étant irrationnel et met en garde le peuple contre tout débordement émanant du gouvernement. Pour expliciter son propos, il s’intéresse d’abord aux tactiques militaires russes, puis se penche sur les conséquences que pourraient avoir les sanctions de chacun, tout en évaluant les relations géopolitiques qu’entretient chaque pays avec la Russie.

Vidéo sous-titrée en français :



Le colonel s’interroge aussi quant à la « corruption » éventuelle de la famille Biden, eu égard des récentes révélations issues de l’ordinateur portable de Hunter Biden. Il compare ensuite la présidence de Joe Biden à celle de Donald Trump, dont il était proche lorsqu’il était conseiller principal au Pentagone. Enfin, il conclut que les États-Unis ne sont pas en position de force en assurant que dans cette « guerre par procuration », ils ne contrôlent pas leur mandataire, « l’état vassal qu’est l’Ukraine ». Il met en garde contre un faux mouvement, qui pourrait vite attirer le pays dans une guerre nucléaire destructrice. Par ailleurs, Douglas MacGregor estime que les États-Unis confrontent d’énormes problèmes internes, en premier lieu la désindustrialisation du pays, les pénuries à l’horizon et l’immigration incontrôlée, et qu’ils devraient y remédier plutôt que de chercher à attiser les braises du conflit.

Lire aussi : Confirmation des laboratoires d’armes biologiques en Ukraine, compromission de la famille Biden

En conclusion, le colonel appelle à chercher par tous les moyens possibles une solution négociée au conflit, à arrêter toute connivence, assistance ou engagement américain aux côtés de l’Ukraine, et à tenter de voir le point de vue de la Russie pour laquelle il s’agit d’un « sujet existentiel ». Quant à l’Europe, il pense qu’elle « va se réveiller de son état somnambule en mode auto-destruction, car elle ne pourra que pâtir de ce conflit ». Certains seraient d’ailleurs tentés de voir un rapprochement entre la situation américaine qu’il décrit, et celle de la France.

Voir aussi : « Macron porte une lourde responsabilité »: Yves Pozzo di Borgo sur le conflit Russie-Ukraine




L’Amérique est à court de munitions militaires et ne peut pas les remplacer PENDANT DES ANNÉES

Alors que la Russie vient de terminer le test de tir de son système mondial de missiles ICBM « Sarmat » — qui peut atteindre n’importe quelle cible partout dans le monde avec une gamme vertigineuse de véhicules de rentrée (nucléaires) — des sonnettes d’alarme retentissent sur l’épuisement rapide des munitions de l’Amérique en raison du conflit russo-ukrainien.

Le Pentagone américain a expédié des milliers d’armes antichars Javelin à l’Ukraine, ainsi que des millions de cartouches, d’obus d’artillerie, de roquettes, de drones et de véhicules de transport de troupes, entraînant une baisse soudaine des stocks disponibles de ces équipements si les forces américaines en avaient besoin pour défendre la patrie.

« Le général Mark Milley, président des chefs d’état-major interarmées des États-Unis, a déclaré au Congrès que l’Occident avait livré 60 000 armes antichars et 25 000 armes antiaériennes à Kiev. Le Pentagone prépare maintenant des plans pour expédier de l’artillerie supplémentaire, des drones de défense côtière et d’autres matériels en Ukraine », rapporte BloombergQuint.com :

Les responsables du Pentagone affirment que Kiev perd chaque jour une semaine de livraisons de munitions antichars. Il manque également d’avions utilisables, car les frappes aériennes russes et les pertes au combat font des ravages. Les munitions sont devenues rares à Marioupol et dans d’autres régions. Cela place les pays occidentaux devant un choix difficile entre fournir davantage de fournitures à l’Ukraine ou gérer des capacités limitées dont ils pourraient avoir besoin pour leur propre défense.

Il faudra des années pour reconstituer les stocks d’armes

Pire encore, nous avons maintenant appris que bon nombre de ces systèmes sont extrêmement difficiles à réapprovisionner, nécessitant des années de fabrication pour rétablir les stocks. Alors que des missiles Javelin, par exemple, ont été envoyés en Ukraine par milliers, les États-Unis ne peuvent fabriquer qu’environ 1000 unités par an dans les circonstances actuelles (voir ci-dessous) contribuant au problème alarmant de l’effondrement de la chaîne d’approvisionnement qui semble se propager rapidement, rendant difficile, voire impossible, pour les fabricants d’armes de s’approvisionner en matériaux et pièces nécessaires à leurs produits. En outre, de nombreux fournisseurs de systèmes d’armes sont des fournisseurs uniques, ce qui signifie qu’il n’y a aucune redondance dans la chaîne d’approvisionnement militaire pour ce composant ou cette arme.

Pire encore, bon nombre de ces fournisseurs à source unique s’appuient sur des micropuces ou d’autres pièces en provenance de Chine ou de Taïwan, ce qui signifie que ces pièces peuvent être impossibles à obtenir pendant une guerre mondiale.

Et enfin, résumant la triste réalité de la situation, les capacités industrielles américaines ont chuté au cours des deux dernières décennies. Combiné avec le fait que si peu d’Américains veulent effectuer quoi que ce soit qui ressemble à du « travail », l’Amérique n’a aucune capacité à répéter son exploit de la Seconde Guerre mondiale de surpasser le Troisième Reich et l’Empire japonais. Dans les années 1930 et 1940, l’Amérique possédait une forte éthique du travail et une capacité de production industrielle exceptionnelle basée en grande partie sur l’approvisionnement domestique (d’acier, par exemple). Aujourd’hui, l’Amérique s’est effondrée en une nation avec très peu de fabrication nationale et presque aucune éthique de travail restante. La principale chose « produite » par l’Amérique est la monnaie fiduciaire (titres de créance) qui ne peut évidemment pas remplacer l’acier. Les autres exportations américaines comprennent la folie culturelle libtard (les gauchos stupides), la pédophilie (grooming : Pédopiégeage), la censure Big Tech et les technologies de suivi orwelliennes.

En substance, l’Amérique produit très peu d’autres choses que la dette, la misère et la folie. (et beaucoup de cultures vivrières, lorsque l’engrais est disponible.)

Vous ne pouvez pas « imprimer » votre préparation militaire

Comme les analystes commencent à le réaliser, vous ne pouvez pas imprimer de munitions et de systèmes d’armes. Oui, vous pouvez imprimer de l’argent et faire croire que vous avez une économie florissante, un marché boursier en hausse et une vitesse de change élevée, mais ce sont toutes des fictions basées sur la contrefaçon de devises par la banque centrale.

Les armes militaires, en revanche, doivent être fabriquées à partir de choses réelles. Cuivre, acier, électronique, poudre à canon, aluminium, etc. Et ces choses réelles sont de plus en plus difficiles à acquérir, en grande partie à cause des sanctions économiques incroyablement stupides de l’Occident contre la Russie qui se sont, pour la plupart, retournées contre les nations occidentales et ont causé des perturbations de la chaîne d’approvisionnement.

Vous ne pouvez pas non plus sous-traiter votre production d’armes nationales à d’autres pays, car l’intérêt de la production nationale est d’avoir des usines capables de créer des armes pour la défense nationale lorsque vous êtes au milieu d’une guerre mondiale. Les États-Unis, ayant sous-traité presque toute la fabrication à la Chine et à d’autres pays, n’ont plus que l’ombre de leurs capacités de fabrication après la Seconde Guerre mondiale.

Imprimer plus d’argent ne résoudra pas ce problème, ce qui signifie que le président zombie Joe Biden n’a aucune idée de ce qu’il doit faire. En fait, les deux principales « solutions » poursuivies par la Maison-Blanche sous la direction du résident en chef Joe Biden sont : 1) imprimer plus d’argent, et 2) fermer les infrastructures nationales.

Les résultats sont tout simplement catastrophiques. L’Amérique démantèle sa capacité de fabriquer des armes pour la défense nationale. Et la Chine surveille sans aucun doute tout cela d’assez près, projetant l’effondrement de la préparation militaire américaine.

La Russie regarde l’Amérique brûler ses systèmes d’armes

Le point de vue de la Russie sur tout cela est démontré par Sputnik News qui a récemment publié un article, « US Running Out of Javelin Anti-Tank Missiles to Send to Ukraine: Report. » [« Les États-Unis manquent de missiles antichars Javelin à envoyer à l’Ukraine : rapport. »]

De cet article :

Les États-Unis et leurs alliés ont envoyé jusqu’à 17 000 armes antichars à l’Ukraine au cours du dernier mois et demi… Après avoir transféré environ un tiers de son inventaire de systèmes de missiles Javelin à l’Ukraine, le Pentagone pourrait manquer de stocks critiques pour la sécurité de la patrie et d’éventuelles guerres américaines à l’étranger, a calculé Mark Cancian, chercheur au Centre d’études stratégiques et internationales.

Ce même rapport conclut que le remplacement de ces missiles Javelin prendra 3 à 4 ans :

Avec une production actuelle moyenne d’environ 1000 Javelins par an, le Pentagone assure que jusqu’à 6480 peuvent être fabriqués par an en cas d’urgence. Cependant, Cancian affirme que ce taux de production prendrait des années à atteindre, étant donné le délai de livraison de 32 mois entre la commande d’un missile et le moment où il est livré. « Cela signifie qu’il faudra environ trois ou quatre ans pour remplacer les missiles qui ont été livrés jusqu’à présent. Si les États-Unis livrent plus de missiles à l’Ukraine, cette fois-ci le temps de remplacement sera plus long », souligne-t-il.

Une situation similaire existe avec les missiles antiaériens Stinger, qui sont également envoyés en grand nombre en Ukraine, épuisant les stocks américains. Voir le rapport complet du SCRS ici.

Les armes militaires américaines sont obsolètes et largement inefficaces contre les systèmes d’armes modernes et avancés de la Russie

L’autre facteur de « cette merde infâme » est le fait que le complexe militaro-industriel américain, en raison de sa corruption, de sa paresse et de sa vertu caractérisée par l’incompétence (où de nombreuses personnes cisgenres qualifiées ont été licenciées et remplacées par des prétendants « woke » qui jouent le rôle de victimes), est totalement incapable de concevoir de nouveaux systèmes d’armes efficaces. (Vous savez, parce que « les mathématiques sont racistes ».) L’Amérique produit en grande partie le même design obsolète d’il y a des décennies, sans aucune amélioration de conception.

L’idiocratie gouverne maintenant l’armée américaine. Pourquoi les avions de combat F-35 continuent-ils de tomber du ciel ? Pourquoi les navires de la marine américaine perdent-ils tous les contrôles et dérivent-ils en mer ? Pourquoi les soldats américains sont-ils plongés dans des conflits avec des équipements de qualité inférieure qui fonctionnent à peine ?

La réponse est que le Pentagone est beaucoup plus préoccupé par le fait d’être gay et transgenre que d’être prêt à défendre l’Amérique. La mentalité « woke » a transformé les dirigeants des forces armées américaines en flocons de neige libertins qui ont oublié toute la raison de leur existence. Ils veulent que l’armée soit une expérience sociale wokée plutôt qu’une force de combat efficace.

C’est pourquoi l’Amérique est terrifiée à l’idée d’affronter les forces russes en Ukraine. La Russie a déjà établi une supériorité aérienne quasi totale en Ukraine. L’équipement d’artillerie russe est beaucoup plus moderne et efficace que celui des États-Unis, car les systèmes russes ont un rythme de tir beaucoup plus rapide et un ciblage beaucoup plus précis de l’endroit où les obus frappent réellement.

Les missiles hypersoniques russes ne peuvent être arrêtés par aucune arme des États-Unis ou de l’OTAN, ce qui signifie que la Russie peut frapper des cibles à volonté, et que l’OTAN ne peut rien faire pour l’arrêter. Désormais, le nouveau système ICBM « Sarmat-2 » de la Russie peut transporter jusqu’à 15 véhicules de rentrée indépendants (unités MIRV), dont certains peuvent inclure des véhicules hypersoniques qui échappent à tous les systèmes de défense antiaérienne que les États-Unis ont dans leur inventaire.

Et puis il y a les systèmes de défense antiaérienne russes S-500. Ces systèmes sont si avancés et efficaces qu’ils peuvent abattre des avions, des satellites en orbite terrestre basse, des missiles de croisière et des missiles hypersoniques. L’Amérique et l’OTAN n’ont rien qui se rapproche même du S-500.

En effet, l’Amérique ne peut pas vaincre la Russie dans une guerre. Cela devient plutôt évident en Ukraine où les services de renseignement américains, les armes américaines et les systèmes de satellites américains gèrent tout le théâtre d’opérations pour les Ukrainiens, mais l’armée ukrainienne est toujours et partout piétinée. La Russie n’est qu’à quelques semaines d’une victoire décisive dans la région du Donbass, et aucun pays de l’OTAN ne peut absolument rien faire pour l’arrêter, à moins de lancer des armes nucléaires.

Il s’avère que les priorités de l’Amérique ont conduit cette nation sur la voie de l’autodestruction. Au lieu de construire une armée en tant que force de combat capable, le Pentagone est beaucoup plus préoccupé par l’organisation d’équipages d’hélicoptères gays et le financement des opérations de changement de sexe transgenres des soldats en service actif. La folie a atteint le point de dysfonctionnement de masse… voire de folie clinique. Notre Pentagone est maintenant dirigé par des fous malades mentaux qui feront massacrer des soldats américains sur le champ de bataille lorsqu’il y aura une véritable guerre avec la Russie (qui semble venir).

Source : America is RUNNING OUT of military munitions and can’t replace them FOR YEARS due to industrial decline and supply chain collapse

Natural News




Communiqué sur l’Ukraine

[Source : fc2r.org]

Devant les attaques infondées et orientées émanant d’individus dont les fonctions devraient les conduire à la retenue et à l’objectivité(([1] Cf. Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), connu comme étant un relais d’opinion atlantiste en France et qui a, entre autres, soutenu l’invasion américaine illégale de l’Irak en 2003.)), et de journalistes qui oublient leur propre déontologie pour se complaire dans l’exploitation d’informations invérifiées et souvent inexactes(([2] Antoine Izambard,
https://www.challenges.fr/entreprise/defense/le-think-tank-des-espions-francais-prend-laccent-russe_809398)), le CF2R réaffirme qu’il maintiendra l’indépendance de ses analyses au sujet de la guerre en Ukraine.

Dans le contexte d’un conflit qui n’est pas seulement militaire mais médiatique, alors que la grande majorité des commentateurs reprennent le narratif élaboré par les Ukrainiens et les Anglo-Saxons, le CF2R s’efforce de tenir la ligne de l’honnêteté, de la neutralité et de l’objectivité. Il se refuse à participer au matraquage unilatéral et à l’entreprise de déformation de la réalité orchestrée par des acteurs partiaux qui n’ont pas toujours fait preuve de la même pugnacité quand l’agresseur appartenait à leurs rangs.

Il est légitime de s’interroger sur les motivations de ceux qui cherchent à imposer cette lecture et à empêcher toute réflexion raisonnée et indépendante. Nous sommes tentés de les qualifier de conspirationnistes – pour eux, tout est systématiquement la faute de la Russie et tous ceux qui ne sont pas d’accord avec leurs analyses sont des agents d’influence de Poutine – et de négationnistes – car ils ne prennent en compte que les éléments servis par le narratif ukrainien et anglo-saxon, excluant systématiquement toute information d’une autre origine.

Le renvoi du général commandant la DRM s’inscrit dans cette logique, car ce service de qualité n’a pas adhéré ni voulu reproduire la version des faits que les Américains voulaient imposer à tous les membres de l’OTAN. La critique qui lui a été faite est donc totalement infondée et injuste.(([3] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/04/13/les-lecons-de-la-guerre-en-ukraine-pour-le-renseignement-militaire-francais_6122019_3210.html))

Dans ce conflit, personne ne nie que la Russie est l’agresseur et le CF2R a condamné clairement cette invasion. Mais il condamne également le refus du régime de Kiev d’appliquer les accords de Minsk qu’il a pourtant signés. De plus, nous considérons que l’hystérie antirusse est démesurée au regard du silence complice qui a suivi l’agression de la Serbie par l’OTAN en 1999, celle de l’Irak par les Etats-Unis en 2003 – bafouant tout autant le droit international et la charte de l’ONU –, la légalisation de la torture par le Department of Justice et la mise en place de prisons secrètes par Washington dans le cadre de la guerre antiterroriste.

C’est pourquoi le CF2R n’adhère pas à l’analyse partielle et partiale qui domine et qui refuse de prendre en compte les raisons historiques qui ont conduit à ce drame, car elles mettent en lumière, que cela plaise ou non, le rôle et la responsabilité de l’OTAN et du gouvernement ukrainien dans ce conflit qui n’aurait jamais dû avoir lieu.

Nous estimons que les intérêts de notre pays sont d’avoir une analyse indépendante pour conduire une politique étrangère souveraine et non celle dictée par l’OTAN. Cela est d’autant plus nécessaire que nous serons tôt ou tard amené à rétablir des relations avec la Russie afin de reconstruire un système européen de sécurité pour assurer la stabilité et la protection des populations de notre continent.

Le CF2R, dont la majorité des chercheurs et des membres du comité stratégique sont issus de la communauté de renseignement et ont servi la France – notamment pendant la Guerre froide – ne sauraient recevoir des leçons de patriotisme d’individus appartenant aux milieux atlantistes ou n’ayant jamais servi sous les drapeaux.

Nous les invitons cordialement à retrouver le chemin du bon sens et à analyser cette crise sans les œillères ni surtout l’émotion qui limitent significativement la qualité et l’objectivité de leur jugement ou de leurs productions.





Europe atlantique ou nouveau Monde pacifique, il faut choisir !

[Source : initiative-communiste.fr]

 Par Georges Gastaud

Le Moskva navire amiral de la flotte russe de mer noire, frappé et coulé par des tirs vraissemblablement dirigés par l'OTAN

Ukraine : ça chauffe de plus en plus !

La manière hautement suspecte dont le croiseur amiral de la flotte russe a coulé, ou, plus vraisemblablement, a été coulé récemment (qui croira que c’est par des artilleurs ukrainiens tirant avec de vieux missiles « made in Lvov » ?) est révélatrice du danger énorme, sans équivalent depuis 1962 (crise dite « des fusées de Cuba ») et 1984 (crise des Pershing, dite « des euromissiles »), que les agissements irresponsables de l’OTAN et de l’UE (c’est de plus en plus la même chose!) font sciemment courir à la paix mondiale.

Les fauteurs d’escalade sont à l’Ouest

En effet, quoi qu’on pense de l’offensive russe en Ukraine, et même dans l’hypothèse où l’on la condamnerait à 200% en méconnaissant le harcèlement militaro-diplomatique dont l’URSS, puis la Russie post-soviétique ont été les cibles successives de la part de l’Alliance atlantique, n’est-il pas évident que l’entêtement ininterrompu de l’UE-OTAN à refuser toute issue négociée, que l’obstination des milieux euro-atlantistes à submerger l’Ukraine d’armes antirusses dernier cri, que le feu vert de principe donné par avance par Washington à Stockholm et à Helsinki d’adhérer à l’OTAN en bravant leur voisin russe, que les visites provocatrices de Boris Johnson et d’Ursula von der Leyen au régime de Kiev, que la très probable intervention sur le champ de bataille d’experts occidentaux « conseillant » secrètement l’armée de Kiev (et les milices nazies qui lui servent d’avant-garde à Marioupol, « Bataillon Azov » en tête?), créent jour après jour les conditions d’une vertigineuse escalade Est-Ouest dont le terme peut coïncider avec une guerre nucléaire intercontinentale opposant des blocs ennemis disposant des moyens de supprimer toute trace d’humanité, voire de toute vie sur la Planète bleue. Cette même planète ordinairement si précieuse dont, soudainement, plus personne, et surtout pas les « Verts » français et les « Grünen » allemands,plus bellicistes que tout le monde, ne défend plus l’avenir ?(([1] Triez les déchets et diminuez votre empreinte carbone bonnes gens, pendant que MM. Jadot et Cohn-Bendit sont prêts à se battre jusqu’au dernier Russe et au dernier Ukrainien en amoncelant vertement… les montagnes de ruines et de gravats !))

2015, l’oligarque Poroschenko chef de la junte de Kiev appelle au massacre des populations du Donbass

Qui provoque l’Ours s’expose à ses griffes !

À supposer que l’Etat russe soit un fauve dangereux et que l’OTAN ne soit composée que de timides agneaux (et non pas, comme c’est effectivement le cas, de vieux Etats occidentaux prédateurs et imbus de leur supériorité quasi génétique !), comme le martèle la très totalitaire union sacrée médiatique antirusse, est-il astucieux d’avoir provoqué le Kremlin durant des décennies (affiliation à l’OTAN, malgré les promesses formelles faites à Gorbatchev, des ex-pays socialistes d’Europe orientale et des ex-Républiques soviétiques baltes, ingérences américaines répétées dans les affaires géorgienne, ukrainienne et biélorusse pour les faire tomber du côté occidental et isoler la Russie, appui permanent à une opposition bourgeoise pro-occidentale en Russie, manoeuvres provocatrices de l’OTAN dans les Etats baltes et en Pologne…)? Est-il bien astucieux de venir maintenant, sans la moindre retenue diplomatique, menacer « le maître du Kremlin » de destitution (Biden connaît mal les Russes s’ils croient pouvoir leur dicter leur conduite !), voire de tribunal international (Busch Senior, puis Busch Junior sont responsables de millions de morts en Irak et il n’y eut jamais contre eux ni procès ni « sanctions »: actuellement, Macron prétend même interdire en France le mouvement populaire pour le boycott du sanglant régime d’apartheid de Tel-Aviv!), puis de s’étonner de recevoir ensuite, en guise de riposte, quelques sanglants coups de griffe de l’Ours russe désormais doté, rappelons-le aux BHL et autres Jadot, de missiles hypersoniques dénués d’équivalent occidental ?

Ne pas confondre Kant et Glucksmann!

Certes, les Raphaël Glucksmann, Anne Hidalgo, BHL et autre Olivier Faure objecteront qu’il « faut défendre les droits de l’homme en Ukraine quoi qu’il en coûte ». Mais outre que ces vertueux personnages restent de marbre quand les victimes des droits de l’homme sont saoudiennes, yéménites, palestiniennes, quand l’aviation de l’OTAN arase Belgrade ou quand Washington strangule financièrement, en pleine pandémie, des Etats pacifiques comme Cuba ou le Venezuela, n’est-il pas évident que la « défense des droits de l’homme » ne peut jamais justifier que l’on prenne le risque, menace de guerre nucléaire à l’appui, d’une pan-destruction de l’humanité? Dès la publication de son opuscule de 1799 intitulé Vers la paix perpétuelle, le grand philosophe allemand Emmanuel Kant établissait que l’impératif catégorique de la politique internationale est de refuser toute action politique ou militaire pouvant mener « à la guerre d’extermination, et par elle, à l’élimination du sujet de tout droit ». Ce qu’on pourrait ainsi résumer: « N’agis jamais au nom des droits de l’homme d’une manière telle que tes actions débouchent sur l’extermination du genre humain, seul sujet connu du droit« . Qu’il faille sans cesse à notre époque rappeler cette évidence à des « intellectuels de gauche » puérilement avides d’en découdre (par personnes interposées!) montre à quel point l’exterminisme est devenu le stade suprême de la pourrissante « civilisation » capitaliste-impérialiste

L’UE-OTAN ne nous protège pas, elle nous « suicide »!

En ce week-end pascal, hommes et femmes de bonne volonté, veillez! Vrais gaullistes soucieux d’indépendance de la France, croyants soucieux de fraternité, personnes de haute conscience et non pas Pharisiens imbus de « bonne conscience » jaune et bleue, exigeons la rupture TOTALE et RAPIDE de la France avec l’OTAN car tout incident de frontière, par ex. entre la Biélorussie et sa très russophobe voisine polonaise, peut à tout moment précipiter notre pays dans une guerre continentale qui signifierait presque mécaniquement l’annihilation de notre peuple… pour commencer. Par conséquent, la sortie de la France du commandement militaire intégré de l’OTAN, que propose Marine Le Pen comme si nous étions encore en 1966, ne saurait être qu’un faux semblant totalement insuffisant pour nous préserver de l’escalade en cours. Quant à Macron, c’est un euro-atlantiste acharné dont le mot d’ordre de « souveraineté européenne » fait un avec la volonté de Berlin de constituer un dangereux « Etat fédéral européen » vassal de Washington. Enfin, quelle inconséquence, de la part de la France dite insoumise, que de vouloir quitter l’OTAN tout en demeurant dans l’UE (ne parlons même pas du gastronome Fabien Roussel dont les récents tracts sur la paix, intégralement tournés contre Poutine, ne comportaient même pas le mot OTAN!). Chacun voit pourtant davantage chaque jour que l’UE et l’OTAN, c’est la même chose, que l’UE-OTAN s’étendant désormais à la Suède ou à la Finlande (y a-t-il des limites?), c’est la guerre et non la paix, comme on le raconte mensongèrement aux écoliers.

Décidément, si la France veut s’en sortir, elle doit sortir de l’UE-OTAN et le plus tôt sera le mieux. Pour les peuples d’Ukraine et de Russie, mais aussi, ne l’oublions pas, pour le peuple français !




Débat du second tour : un président sortant surexcité et sur la défensive

Par Lucien Samir Oulahbib

Certes, en n’attaquant pas directement sur la gestion calamiteuse de la fausse crise sanitaire, MLP a concédé en particulier sur les « 600 milliards d’euros », idem sur les sanctions contre la Russie en oubliant de parler des accords de Minsk2 qui ont été violés alors que la France les avait parrainés avec l’Allemagne ; mais, dans l’ensemble, et à la différence de 2017, et malgré une baisse de régime en matière de calcul budgétaire, MLP a pu montrer que poussé à bout le président sortant peut perdre ses nerfs tout en se rattrapant aux branches de l’argument éculé, « pas vous, pas ça » à propos d’un renvoi à De Gaulle, lui lance le président sortant moraliste.

Sur la santé et l’école, sur l’écologie au sens large (comment produire ?) le président sortant a été sur la défensive malgré ses petits poings lancés en avant comme pour tambouriner un mur qu’il a lui-même créé, mur d’incompréhension, d’incertitude, de promesses non tenues.

Sur le nucléaire, l’agriculture, la souffrance animale, la fermeture des classes, la justice, le président sortant soit botte en touche, soit promet toute une foule de choses comme s’il venait de se présenter pour la première fois.

Et puis, à ce propos, avec ses « dix mille policiers en plus » il ne fait que rattraper, un peu, les erreurs d’un Sarko et d’un Hollande (qui le soutiennent) tout en continuant à faire croire que les « féminicides » n’ont rien à voir avec le manque d’appropriation des « codes » qui touche en réalité une belle partie d’une immigration refusant de les assimiler et partant d’apprendre à respecter les femmes par exemple ni à comprendre que l’on ne s’impose pas dans la rue par la violence.

Concernant la question de la « laïcité » bien entendu le président sortant n’y comprend rien croyant qu’il n’y a aucun lien entre voile, islam et immigration, et en cela il adopte le propos de son ministre de l’intérieur qui propose plutôt l’assimilation à… l’islam… Il prétend par ailleurs connaître mieux que MLP la différence entre islam et islamisme, joue sur l’émotion en l’accusant de vouloir « arracher » le voile ou de créer les conditions de la guerre civile alors que normalement la loi si elle est légitime peut d’autant plus être acceptée comme règle légale.

Sur les réformes institutionnelles, le président sortant prétend donner un cours de droit constitutionnel, tout en se lamentant de n’avoir pas pu convaincre sa majorité sur la proportionnelle et le référendum, en rappelant que tous ces manques viendraient de la « pandémie » en dernier lieu alors qu’il a lui-même créé les conditions de sa disproportionnalité d’une part, et comme le rappelle MLP d’autre part il aurait pu demander à sa majorité de voter ces deux réformes. Sauf que comme d’habitude ce sera « demain on rase gratis » ou alors « avec moi un autre monde est possible » soit un ticket avec le Président de LFI, c’est-à-dire une double dystopie.

Dans l’ensemble, le Président sortant a été médiocre, la challenger a eu du mal à démarrer, mais lorsqu’elle a pu avancer des analyses et des mesures concrètes MLP a été bien meilleure qu’en 2017.

Reste à savoir si le pragmatisme sensible prévaudra sur la morgue intangible d’un président sortant de plus en plus hors sol.




Coup de tonnerre, un ultimatum de la Russie à Israël

[Source : jforum.fr]

Poutine exige le transfert immédiat de propriété de l’Eglise Alexandre Nevski, dans la Vieille Ville de Jérusalem

Le président russe Vladimir Poutine a exigé dimanche soir dans une lettre au Premier ministre Naftali Bennett que l’église Alexandre Nevski, dans la vieille ville de Jérusalem, soit immédiatement transférée aux mains des Russes, après qu’elle ait été promise par l’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu. L’insistance de Poutine sur ce point impressionnant pourrait non seulement déclencher un affrontement diplomatique entre Israël et la Russie, mais risque également une vague de critiques de la part de l’ensemble de la communauté internationale. La reprise du différend sur l’église Alexandre Nevski, promise par l’ancien Premier ministre Netanyahu à Poutine après la libération d’un Israélien de prison russe en 2020, survient alors que la Russie exprime sa colère contre la position d’Israël concernant son invasion de l’Ukraine.

Convocation de l’Ambassadeur d’Israël, accusations du Ministère des Affaires étrangères russe

Dimanche, l’ambassadeur Alexander Ben Zvi a reçu une convocation au ministère des Affaires étrangères à Moscou pour clarifier les déclarations du ministre des Affaires étrangères Yair Lapid. « Il y a eu une tentative mal camouflée de profiter de la situation en Ukraine pour détourner l’attention de la communauté internationale de l’un des plus anciens conflits non résolus – celui palestino-israélien », a déclaré le ministère russe.

L’église Alexandre Nevsky, également connue sous le nom de cathédrale de la Sainte Trinité, est un atout important de l’église orthodoxe russe de Jérusalem

L’église Alexandre Nevski, également connue sous le nom de cathédrale de la Sainte Trinité, est un atout important de l’église orthodoxe russe de Jérusalem, située au cœur du quartier chrétien. Le lieu saint a fait la une des journaux en 2019, après l’emprisonnement de Naama Issachar à Moscou pour possession de cannabis sur le territoire russe. Afin de libérer le jeune Israélien, Netanyahou a promis à Poutine l’église Alexandre Nevski. La Russie en détient de facto la propriété  depuis 1890,  parce qu’elle était à l’origine revendiquée par l’Empire ottoman, elle a été reconnue comme appartenant au « glorieux royaume russe », un nom pour l’empire russe, qui n’existe plus aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, Moscou a demandé en 2017 qu’Israël reconnaisse la désignation ottomane du site. En 2020, Netanyahu a décidé que le litige de propriété sur le monument chrétien relevait de la catégorie des « lieux saints » et ne pouvait donc pas être résolu devant un tribunal. Peu de temps après, le commissaire israélien au registre foncier a en effet enregistré le gouvernement russe comme propriétaire de la cour d’Alexandre.

Une Commisssion qui ne s’est pas réunie et l’impatience russe monte, avec ses conséquences

Cependant, sous la nouvelle administration Bennett, la décision rendue par la Cour suprême a suspendu la reconnaissance finale. Un comité a été mis en place en 2021 pour déterminer la propriété, mais il ne s’était pas encore réuni. L’impatience russe ressurgit et la lettre que Poutine a envoyée à Bennett à ce sujet a été portée à l’attention du public par Sergei Stepashin, ancien Premier ministre russe et chef de l’association en charge des actifs russes au Moyen-Orient. Stepashin, au cours de sa visite en Israël, a critiqué Israël pour avoir bloqué le conflit de l’église Alexandre Nevski en raison de la guerre en Ukraine. »Maintenant, nous nous battons pour le retour de ce bien, et c’est très difficile : nous y étions presque, nous avons travaillé pendant cinq ans, nous avons trouvé tous les documents historiques, mais la situation avec l’Ukraine s’est produite, et Israël s’est comporté comme il le fait souvent – jouer avec les deux camps, jouer au ping-pong avec tout le monde », a déclaré le diplomate russe.  Alex Tanzer, un commentateur des affaires russes, affirme que la guerre en Ukraine et les sanctions de l’Occident ont transformé le différend sur l’Église Alexandre Nevski, d’un conflit local à petite échelle en un conflit international. Transférer cette propriété symbolique aux mains des Russes en ce moment pourrait entraîner de graves conséquences diplomatiques pour Israël.

JForum – Ynet




La révolution anti-mondialiste de Poutine

[Source : Chaîne officielle TVLibertés]

Pour ce nouveau numéro de « Politique & Eco », l’analyste Pierre-Antoine Plaquevent revient sur les origines profondes du conflit ukrainien, qui marque pour lui une réelle rupture anthropologique entre deux visions du monde, l’une libérale, l’autre conservatrice. Et la situation devrait continuer à se tendre, car il en va de la survie des uns et des autres. Pierre-Antoine Plaquevent explique aussi pourquoi le covid et sa gestion ont signé la fin de l’hégémonie du mondialisme à l’anglo-saxonne. Un hégémonisme dont les armes déclarées sont la dénatalité, soit une réduction de la population mondiale pour réduire l’impact de l’humanité sur la planète. Mais aussi l’idéologie immigrationniste pour détruire les nationalités et un laissé faire de la violence pour arriver à une guerre de tous contre tous. Notre invité évoquera enfin le rôle de la Chine comme contre-modèle à la gouvernance mondiale.




Millière et BHL même combat ?

Par Lucien SA Oulahbib

On serait tenté de le croire à lire un Millière dont la prose uniquement à charge aurait pu être signée par BHL et peut-être même Botul qui sait ?… Millière l’a sans doute lu lui aussi, car sa cécité ne peut s’expliquer autrement. Et pourtant, il lui aurait suffi lui l’anglophone d’aller sur des sites comme The DuranScott Ritter, ou encore celui d’un Pierre-Antoine Plaquevent, pour, au moins, avoir un autre son de cloche. Mais que nenni, Millière aime bien catégoriser et son aveuglement décide pour lui (ainsi Xavier Moreau serait poutiniste puisqu’il habite Moscou…)

Misère de la philosophie politique qui prétend quitter la stratosphère des utopies glacées pour prétendre dire le réel alors qu’elle ne fait que le travestir. Comment par exemple Millière peut-il prétendre qu’à Boutcha les massacres soient liés à l’armée russe qui y était partie trois jours auparavant et alors que le maire s’en vantait le soir de son départ sans faire mention d’aucune boucherie (qui aurait été opérée non plus en représailles par les milices d’Azov à l’encontre de pro-russes abattus [brassard blanc au bras] mais par les mercenaires Wagner aux dernières nouvelles de la propagande unilatérale) ? Comment se fait-il que Millière n’observe pas que les trois quarts de l’armée du régime de Kiev étaient déjà dans le Donbass avant le 24 février en vue d’une attaque (comme il est admis maintenant) et que la marche vers Kiev était en fait une diversion tactique, ce qui ne veut pas dire que l’effondrement de ce régime manipulé par la famille Biden en particulier, l’État profond US (qui a eu la peau de Trump) la Secte globaliste en général, ne soit pas désiré par Poutine et ceux qui le soutiennent.

Mai si Poutine était uniquement l’assassin prétendu pourquoi ne pas raser l’Ukraine comme l’explique Scott Ritter (ci-dessus) ? Israël a le même problème stratégique : il pourrait raser Gaza, détruire toutes les infrastructures palestinistes, déplacer la mosquée en haut du Mont du Temple, il ne le fait pas alors que naguère l’on ne prenait pas autant de gants : brûler Carthage, effacer Dresde, lancer du napalm sur les forêts vietnamiennes, tuer des centaines de milliers de juifs sous… l’Empire romain…

On dirait à lire Millière qu’il n’est pas au courant des laboratoires de guerre bactériologique installés en Ukraine, des magouilles de la famille Biden là-bas depuis des années, de la volonté occidentale de prolonger la guerre, l’action de forces spéciales UK et US à Marioupol, la présence de sous-marins et des parachutistes dans quelques actions inexpliquées (attaques sur le terrain russe, frappe contre un navire de guerre russe en mer d’Odessa) et, plus largement, toutes ces tentatives idéocratiques majeures opérées par la Secte scientiste hygiéniste affairiste (S.H.A) en un mot globaliste pour mettre au pas les peuples à commencer par le peuple américain via la disparition des frontières la destruction économique de la classe moyenne « en tant que classe » la décadence exacerbée qui obligea Rome à se convertir au christianisme comme d’aucuns parmi la Secte veulent se convertir à un islam soufi en apparence laissant cependant la part belle à l’islam djihadiste en sous-main ; les autres membres de la Secte s’abandonnant aux délices croient-ils du 666, vendant ainsi leur âme au diable, la « Bête de l’évènement » aurait dit un certain Macron (il faudrait d’ailleurs réécrire une nouvelle version de Faust et de Dorian Gray).

BHL, non, bien sûr, mais Millière, n’a-t-il pas vu tout cela lorsqu’il a écrit par exemple son livre défendant Trump ?… Hélas, l’aveuglement idéologique est la pire des cécités qui tord de belle manière la perception, un Millière qui a toujours défendu l’entrée de la Turquie d’Erdogan au sein de l’U.E, qui continue à différencier islam et islamisme le tout dans le droit fil du relativisme culturel anglo-saxon et donc du communautarisme exacerbé à la seule différence que l’islam n’étant pas une culture et une religion comme les autres, il veut être le seul mâle de la horde et non pas seulement exister en folklore ; ce qui implique une lutte territoriale sans merci façon Darwin, à commencer par les territoires mentaux laissés à l’abandon, après avoir été détruits, à l’Ouest, alors qu’à l’Est et au Sud ces territoires ne sont pas encore réduits à l’état de friches, même s’ils sont hélas encore imprégnés des faux élixirs marxistes-léninistes et islamiques incapables de les sortir de la corruption et de la lutte entre clans qui les rendent alors de plus en plus vermoulus devant les coups de boutoir djihadistes, la prégnance maoïste, tout en étant défendus par les mercenaires de Wagner cette armée dite secrète de Poutine….

Or, si l’on faisait notre Cyrano (de Bergerac…) il pourrait être pourtant concédé que la binarité globaliste versus patriote n’est pas aussi simple et qu’en effet par exemple en Chine sous régime post maoïste l’acharnement pseudo-thérapeutique du « zéro Covid » n’est pas sans rappeler ce qui s’est passé en Nouvelle-Zélande et en Australie : la démesure hygiéniste alors que l’injection expérimentale a en réalité fabriqué plus de « cas » et plus de morts ; ce qui renvoie au fait qu’au sein même de cette binarité d’autres courants internes à chaque champ s’affrontent pour en avoir l’hégémonie (comme l’explique très bien Plaquevent [ci-dessus] et, aussi, pour tenter même d’asseoir une domination au-dessus des deux camps, telle par exemple cette cohabitation étrange au sein de l’OMS entre les maoïstes et Bill Gates…

Mais alors… Ne s’agirait-il au fond que d’une lutte entre « oligarques » comme le pense Paul Rhoads dans un dernier entretien [à partir de 25:11] ? Mais même les « oligarques » peuvent avoir une pensée divergente, ainsi Musk voulant acheter Twitter, Gates s’acharnant à contrôler la santé du monde avec ses quarante milliards octroyés à l’OMS, sans oublier Pfizer affilié à Mc Kinsey [ou l’inverse ?…], Soros et ses incroyables donations pour accélérer la « créolisation » chère à cet oligarque français nommé Mélenchon…

Pourquoi dans ces conditions Poutine n’aurait-il pas lui aussi quelques ambitions de cette nature, lui qui pourtant avait proposé que la Russie entre dans l’OTAN en 2000 ? Était-ce une ruse, une fourberie de plus ?… Facile…

Millière est-il devenu un inconditionnel de l’État profond américain ? Sans doute pas, vu la manière dont il aura défendu Trump [celui-ci ayant fait cependant moult compromis avec la Secte, en particulier via le « vaccin », mais sans retour sur investissement…]. Il semble pourtant rouler pour lui désormais voyant la paille dans l’œil de l’ours russe, refusant de voir la poutre dans celui de la pieuvre otanesque au service de la Secte S.H.A.




C’est Alexandre Soljenitsyne, et non Alexandre Douguine, qui est le « cerveau de Poutine »

C’est vraiment amusant quand les marionnettes et les médias commencent à dire qu’Alexander Douguine est « le cerveau de Poutine ». Le fait que ces gens semblent délibérément ignorer est qu’Alexandre Soljenitsyne est l’homme qui a félicité Poutine pour ce qu’il faisait en Russie, et Poutine a rendu la pareille en décernant un prix à Soljenitsyne. Nous avons déjà écrit à ce sujet dans le passé.Les marionnettes des médias savent que Soljenitsyne avait raison sur ce qui s’est passé pendant la révolution bolchevique et sur la façon dont la Russie, sous Poutine, est devenue un dragon cracheur de feu qui a effrayé les agents du Nouvel Ordre Mondial. Les marionnettes doivent trouver un moyen de diaboliser Poutine et/ou la Russie, alors elles trouvent un candidat et assimilent ensuite les opinions de ce candidat à la vision du monde de Poutine.

Absurdité complète. Quoi qu’il en soit, Soljenitsyne avait déjà prédit qu’en supprimant la moralité du monde moral et politique, l’Occident se coupait essentiellement de toute conversation significative.

À l’été 1978, Alexandre Soljenitsyne a prononcé une conférence époustouflante à l’Université de Harvard, au cours de laquelle il a déclaré que l’Occident était sur la voie de la décadence. Premièrement, Soljenitsyne a postulé le fait indéniable : « la vérité est rarement douce ; elle est invariablement amère. Il a ensuite déclaré :

« Une baisse de courage est peut-être la caractéristique la plus frappante qu’un observateur extérieur remarque en Occident aujourd’hui… Une telle baisse de courage est particulièrement visible parmi les élites dirigeantes et intellectuelles, provoquant une impression de perte de courage dans toute la société. »

Cette baisse de courage conduit progressivement à « un manque de virilité », et un manque de virilité engendre la lâcheté. « Ainsi la médiocrité triomphe sous couvert de contraintes démocratiques. » Soljenitsyne a largué une bombe morale et politique :

« La société s’est avérée avoir peu de défense contre l’abîme de la décadence humaine, par exemple contre l’abus de la liberté pour la violence morale contre les jeunes, comme les films pleins de pornographie, de crime et d’horreur.

Tout cela est considéré comme faisant partie de la liberté et contrebalancé, en théorie, par le droit des jeunes de ne pas regarder et de ne pas accepter. La vie organisée légaliste a ainsi montré son incapacité à se défendre contre la corrosion du mal.

Et que dirons-nous des sombres royaumes de la criminalité manifeste ? Les limites légales (en particulier aux États-Unis) sont suffisamment larges pour encourager non seulement la liberté individuelle, mais aussi certains abus de cette liberté.

Le coupable peut rester impuni ou obtenir une clémence imméritée, le tout avec le soutien de milliers de défenseurs de la société. Lorsqu’un gouvernement s’engage sérieusement à éradiquer le terrorisme, l’opinion publique l’accuse immédiatement de violer les droits civiques du terroriste. Il existe un certain nombre de cas de ce genre.

La presse aussi, bien sûr, jouit de la liberté la plus large. (J’utiliserai le mot “presse” pour inclure tous les médias.) Mais quel usage en fait-elle ?

Là encore, le souci primordial est de ne pas enfreindre la lettre de la loi. Il n’y a pas de véritable responsabilité morale en cas de distorsion ou de disproportion. Quelle sorte de responsabilité un journaliste ou un journal a-t-il vis-à-vis du lectorat ou vis-à-vis de l’histoire ? S’ils ont trompé l’opinion publique par des informations inexactes ou des conclusions erronées, même s’ils ont contribué à des erreurs au niveau de l’État, connaît-on un cas de regret ouvert exprimé par le même journaliste ou le même journal ?

Non ; cela nuirait aux ventes. Mais le journaliste s’en sort toujours. Il est fort probable qu’il commencera à écrire exactement le contraire de ses déclarations précédentes avec un aplomb renouvelé. »

Soljenitsyne appelait ce genre de décadence :

« les maladies psychiques du XXe siècle et plus que partout ailleurs cela se manifeste dans la presse. L’analyse approfondie d’un problème est un anathème pour la presse ; c’est contraire à sa nature. »

Soljenitsyne a poursuivi :

« La presse est devenue la plus grande puissance dans les pays occidentaux, dépassant celle du législatif, de l’exécutif et du judiciaire. Pourtant, on aimerait se demander : selon quelle loi a-t-elle été élue et devant qui est-elle responsable ? Dans l’Est communiste, un journaliste est franchement nommé fonctionnaire de l’État. Mais qui a élu des journalistes occidentaux à leurs postes de pouvoir, pour combien de temps et avec quelles prérogatives ? »

Eh bien, nous avons suffisamment d’informations aujourd’hui pour répondre à la question déroutante de Soljenitsyne. L’érudit juif Benjamin Ginsberg de Johns Hopkins nous dit que :

« les journalistes occidentaux sont tombés entre les mains habiles de la mafia khazare, qui contrôle maintenant une grande partie des médias et qui ne laisse aucune chance au journalisme sérieux et à la liberté d’expression. »

Dans le même ordre d’idées, l’historien juif Yuri Slezkine s’assure que les lecteurs saisissent correctement la thèse de son livre (Le siècle juif) en postulant dès la première page que « L’âge moderne est l’âge juif » et « le XXe siècle, en particulier, est le siècle juif. » Slezkine ajoute : « La modernisation, en d’autres termes, consiste à ce que tout le monde devienne juif. »

Si vous en doutez, alors lisez quelques-uns des articles récents du New York Times et vous verrez comment les agents du NWO et les adorateurs de Satan paient des Goyim pour dire certaines des choses les plus dégoûtantes sur le Moyen-Orient et la Russie. Voici la chose amusante. Il y a à peine trois jours, des agents du NWO et des adorateurs de Satan aux États-Unis et en Europe ont mis en garde Poutine concernant des pertes civiles en Syrie. Mais ces mêmes farceurs ont récemment largué des bombes sur un hôpital en Afghanistan.

« Tôt ce matin, dans la ville afghane de Kunduz, les États-Unis ont largué des bombes sur un hôpital géré par Médecins Sans Frontières (MSF). La frappe aérienne a tué au moins neuf membres du personnel médical de l’hôpital et gravement blessé des dizaines de patients. “Parmi les morts se trouvait le chef afghan de l’hôpital, Abdul Sattar”, a rapporté le New York Times. »

Il y a plus. Vous souvenez-vous comment les agents du NWO et les adorateurs de Satan ont fustigé Poutine pour sa prétendue persécution des homosexuels en Russie ? Eh bien, l’un des plus grands alliés de l’Amérique, l’Arabie saoudite, « prononce littéralement des condamnations à mort pour homosexualité ». Il y a d’autres choses sur l’Arabie saoudite que vous ne saviez probablement pas :

Où sont ces agents du NWO qui ont ridiculisé Poutine ? Ne diront-ils jamais un mot de tout cela ? La réponse à ces questions ne devrait pas surprendre les lecteurs.

Soljenitsyne a dit :

« Vos érudits sont libres au sens juridique, mais ils sont cernés par les idoles de la mode dominante…

En Amérique, j’ai reçu des lettres de personnes très intelligentes — peut-être un enseignant dans un petit collège lointain qui pourrait faire beaucoup pour le renouveau et le salut de son pays, mais le pays ne peut pas l’entendre parce que les médias ne lui fourniront pas de forum. Cela donne naissance à de forts préjugés de masse, à un aveuglement périlleux à notre époque dynamique. »

Mon bon ami, le regretté Dr Fredrick Toben, qui a été persécuté sans pitié et sans relâche pratiquement dans le monde entier, a dit quelque chose de similaire il y a quelques années :

« La seule liberté que nous ayons en Occident est la liberté de faire du shopping. »

Comme alternative à la décadence et à la corruption occidentales, Soljenitsyne a fait appel à « un incendie spirituel », qui devrait donner « lieu à une nouvelle hauteur de vision, à un nouveau niveau de vie », où l’existence a des valeurs éternelles et où notre « la spiritualité ne sera pas foulée aux pieds, comme à l’ère moderne. L’ascension est semblable à l’escalade de la prochaine étape anthropologique. Personne sur terre n’a d’autre chemin que — vers le haut. »

Ailleurs, Soljenitsyne a replacé la question dans sa juste perspective en introduisant la dimension morale :

« Le but de l’évolution humaine n’est pas la liberté pour la liberté. Ce n’est pas non plus la construction d’un système politique idéal. Ce qui importe, bien sûr, ce sont les fondements moraux de la société.

En d’autres termes, si la morale n’existe pas, alors les gens deviennent des sujets ou des instruments ou des machines qui peuvent être programmés ou reprogrammés. Si la morale est partie, alors nous revenons aux Lumières et à l’idéologie matérialiste, qui affirme que l’homme, selon les mots de La Mettrie lui-même, n’est qu’une machine. »

En faisant appel à la moralité, Soljenitsyne réfute et répudie l’idéologie que les agents du NWO et les adorateurs de Satan ont défendue pendant des années. Observez très attentivement leur langage et vous entendrez souvent des mots comme « démocratie », « liberté », « droits universels », « équité », bla, bla, bla.

Pourtant, sous ces mots intoxiqués, il y a du sang, le meurtre de civils innocents dans les hôpitaux, la diabolisation de pays qu’ils n’aiment pas, l’alliance avec le terrorisme, etc. En décrivant les modernes dégénérés, E. Michael Jones écrit :

« L’intellectuel moderne est, pour une grande partie, un lubrique et un imbécile. Ses théories sont proposées pour tout le monde sauf pour lui-même. Ainsi Rousseau, l’auteur d’Emile, le premier livre moderne sur l’éducation des enfants a envoyé ses cinq enfants illégitimes à l’orphelinat peu de temps après leur naissance, ce qui, compte tenu de l’état des orphelinats au XVIIIe siècle, signifiait leur mort.

Marx, le champion du prolétariat, n’a connu qu’un seul prolétaire dans sa vie, sa bonne, Lenchen, à qui il n’a pas payé un seul sou de salaire. En plus de cette exploitation économique, il y avait aussi l’exploitation sexuelle. Marx a engendré un enfant illégitime d’elle et a refusé de le reconnaître. »

Jones poursuit pour faire valoir ce point puissant :

« La vie intellectuelle est fonction de la vie morale du penseur. Pour appréhender la vérité, qui est le but de la vie intellectuelle, il faut vivre une vie morale. On peut produire un produit intellectuel, mais dans la mesure où l’on s’abstient de vivre la vie morale, ce produit sera plus une fonction du désir interne — l’accomplissement du souhait, si vous voulez — que de la réalité externe… Dans la vie intellectuelle, soit on conforme le désir à la vérité ou la vérité au désir. »

C’est certainement une bonne description de ce que sont vraiment les agents du NWO et les adorateurs de Satan. Au lieu de soumettre leurs vies corrompues à la vérité et de permettre à la vérité de les transformer pour de bon, ils prennent délibérément la vérité et la déforment à leurs propres fins idéologiques.

Ainsi, lorsqu’ils ont dit qu’ils combattaient le terrorisme dans des endroits comme la Syrie, pratiquement toutes les personnes sensées savaient qu’ils faisaient le contraire. Si vous en doutez, alors jetez un œil à ce que les rebelles/terroristes syriens ont dit :

« Des groupes d’insurgés syriens, dont la puissante faction islamiste Ahrar al-Sham, ont appelé les États de la région à forger une alliance contre la Russie et l’Iran en Syrie… »

Vidéo (sous-titrée en anglais) :

On aurait dit qu’ils se faisaient botter les fesses par Poutine et la Russie.


Alexandre Soljenitsyne :
La vérité peut et va détruire le nouvel ordre mondial et le satanisme

Le thème dominant du mouvement chrétien sioniste est l’élévation du peuple juif et d’Israël au-dessus de la loi et au-dessus de la raison pratique.

Vladislav Krasnov est diplômé de l’Université d’État de Moscou avec un diplôme en histoire et en anthropologie. Il est titulaire d’une maîtrise en langues slaves et d’un doctorat en littérature russe de l’Université de Washington. Il a enseigné dans de nombreuses institutions, dont l’Université du Texas (Austin), le Monterey Institute of International Studies, la Hoover Institution (Standard University), etc. Il était auparavant chercheur invité à l’Université de Sapporo, au Japon.

Krasnov est l’auteur de Solzhenitsyn and Dostoevsky : A Study in the Polyphonic Novel (Athens : The University of Georgia Press, 1980), Soviet Defectors: The KGB Wanted List (Stanford : Hoover Institution, 1985) et Russia Beyond Communism: A Chronicle of National Rebirth (New York: Westview Press, 1991). Il est le président de RAGA, Russie et Amérique Goodwill Association. Ceci est notre premier d’une série d’interviews. La deuxième interview portera sur Soljenitsyne et sa relation avec Vladimir Poutine.

Alexis : Vous êtes un érudit de Soljenitsyne, et Soljenitsyne est sans doute l’un des esprits les plus rares et des écrivains perspicaces que le XXe siècle ait jamais produits. Soljenitsyne a félicité Poutine pour son travail formidable, et personne ne l’a jamais vraiment défié à ce sujet.

Krasnov : Tout d’abord, merci de vous être concentré sur un écrivain russe qui appartient autant à la Russie qu’aux États-Unis, Jonas. Il écrivait en russe. Cependant, ce sont les États-Unis qui lui ont donné refuge lorsqu’il a été expulsé de force d’URSS. Il a vécu ici de 1976 à 1994. Profitant de la liberté de recherche et d’expression qui n’était alors pas disponible dans sa Russie bien-aimée, il a produit une œuvre très importante chez lui à Cavendish, dans le Vermont. Même s’il avait obtenu un prix Nobel de littérature en 1970 avant son exil d’URSS, ses œuvres majeures ont été publiées ici. La bourse d’études sur Soljenitsyne a également été produite pour la première fois en Occident. Je suis donc ravi, mais pas surpris que vous le considériez comme une figure dominante du XXe siècle.

Alexis : Peter Eltsov de l’Université de la Défense nationale a lié de manière désobligeante Soljenitsyne à Poutine dans un article. Il a dit : « En effet, c’est l’une des ironies de l’histoire que l’ennemi intérieur n° 1 de l’Union soviétique soit maintenant devenu un gourou spirituel pour un ancien officier du KGB qui exprime à plusieurs reprises la nostalgie de l’époque soviétique. »

Krasnov : Le lien en soi ne me surprend pas. Cependant, Eltsov le fait dans un contexte négatif. Apparemment, il exclut même la possibilité d’une véritable régénération spirituelle. Je considère ce lien comme un bon présage pour l’avenir de la Russie. À la fin des années 1980, alors que la manie de Gorby se déchaînait en Occident et que le communisme réformé était le rêve ultime de l’establishment intellectuel américain, j’ai écrit Russia Beyond Communism : A Chronicle of National Rebirth, dans lequel j’entrevoyais le retour de la Russie à ses racines chrétiennes.

En fait, mon livre était consacré au millénaire du baptême russe en 1988. À cette époque, en URSS, il était strictement interdit aux soldats soviétiques de porter même un crucifix ou tout autre symbole religieux. Maintenant, si vous regardez le défilé militaire du 9 mai, jour de la Victoire sur l’Allemagne, vous verrez à la télévision nationale russe comment le général commandant Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, se signe publiquement avant d’entrer sur la Place Rouge par la porte du Kremlin. Si vous ne l’avez pas vu, je ne suis pas surpris. Les grands médias se livrent à la phobie de Poutine pour détourner l’attention sur le plus grand événement des 25 dernières années, la renaissance spirituelle de la Russie, dont Poutine et Choïgou ne sont que deux exemples. [3]

J’aimerais que les abonnés de VT voient cette vidéo sur la rencontre de Poutine et de Soljenitsyne en 2008.

Alexis : Merci pour l’information. Les masses en Amérique sont enterrées sous l’avalanche de désinformation, de canulars colossaux, de fabrications et de mensonges audacieux. Je suis toujours stupéfait que les médias sionistes suggèrent même que Poutine veuille reconstruire l’Union soviétique. Il faut tomber très bas pour propager de telles bêtises. Quoi qu’il en soit, quelque chose sur l’ambassadeur américain William Joseph Burns ?

Krasnov : Nous savons que l’ambassadeur américain William Joseph Burns a rencontré Soljenitsyne en 2008, quelques mois seulement avant le décès de l’écrivain. Voici ce qui a été rapporté :

‘Selon Burns, Soljenitsyne a positivement opposé le règne de huit ans de Poutine à ceux de Gorbatchev et d’Eltsine, qui, selon lui, avaient « ajouté aux dommages causés à l’État russe par 70 ans de régime communiste ». Sous Poutine, la nation redécouvrait ce que c’était que d’être russe, pensait Soljenitsyne.’[4]

Alexis : Êtes-vous d’accord avec l’évaluation de Poutine par Soljenitsyne ?

Krasnov : Oui, je le sais. De plus, je pense que Soljenitsyne aurait été satisfait de la performance de Poutine DEPUIS 2008, même si Burns avait raison de souligner que « les éloges de l’écrivain pour Poutine n’étaient pas sans réserve ». Soljenitsyne était un homme qui ne pouvait pas être soumis à n’importe qui.

Alexis : Avez-vous rencontré Soljenitsyne ou Poutine ?

Krasnov : Je n’ai jamais rencontré Poutine. Quant à Soljenitsyne, même si je ne l’ai rencontré qu’une seule fois, j’ai correspondu avec lui pendant de nombreuses années et à la fin des années 1990, lorsqu’il est retourné en Russie en 1994. Je lui ai parlé au téléphone chaque fois que je suis venu en Russie.

Alexis : De quoi avez-vous parlé ?

Krasnov : Je n’entrerai pas dans les détails, mais en général, il m’a demandé ce qui se passait aux États-Unis et je lui ai posé des questions sur son réajustement à la Russie, en particulier aux années tragiques du régime oligarchique des années 1990.

Alexis : Puisque vous êtes un érudit de Soljenitsyne et que vous avez écrit Soljenitsyne et Dostoïevski : une étude sur le roman polyphonique en 1979, [5] le livre a-t-il une quelconque pertinence près de quarante ans plus tard ?

Krasnov : Eh bien, comme vous l’avez dit, c’est un travail d’érudition, et mon objectif principal était d’aider les lecteurs américains à comprendre les réalités soviétiques via Soljenitsyne. Je voulais inscrire les romans de Soljenitsyne dans la tradition littéraire russe, en remontant jusqu’à Dostoïevski qui, tout en laissant ses héros défendre leurs diverses visions du monde, laissait également au lecteur la liberté de choisir son préféré.

Quant à sa pertinence, j’ai eu une fois un entretien avec Kevin Barrett [6] qui a posé la même question. Je lui ai dit que la polyphonie des héros littéraires devait passer des romans à la polyphonie des vues idéologiques dans la vie réelle. Je pense que Soljenitsyne a ressenti ce besoin pendant le règne totalitaire de l’idéologie marxiste-léniniste en URSS, et son œuvre littéraire a beaucoup contribué à le saper. De nombreux intellectuels américains, le Dr Barrett n’est que l’un d’entre eux, ressentent le même besoin aux États-Unis où les grands médias et l’establishment intellectuel contrôlé par les sionistes veulent que leur MONOLOG monopolise le monde.

Alexis : Je me souviens que l’un des cris de guerre des dissidents soviétiques était la demande de glasnost, c’est-à-dire de donner « voix » (glas) à tout sujet sur lequel les dirigeants soviétiques mettaient un tabou.

Krasnov : Exactement. C’est pourquoi, en écrivant mon livre, La Russie au-delà du communisme : une chronique de la renaissance nationale, j’ai essayé de donner une voix, une opportunité de parler à chaque intellectuel soviétique courageux et convaincant ou à chaque dissident expatrié qui, n’étant pas satisfait des plans de Gorbatchev pour sauver le communisme, a appelé à un avenir russe AU-DELÀ du communisme, un avenir qui ne pourrait être conquis que si la Russie retrouvait ses racines nationales profondes millénaires, y compris son christianisme.

En fait, je n’étais pas tant un auteur qu’un chef de chœur polyphonique contre l’interminable air monotone communiste. Soljenitsyne était l’une de ces voix, mais sa principale influence a été que j’ai consciemment traduit sa stratégie littéraire dans la quête spirituelle de la Russie pour un futur AU-DELÀ du communisme.

J’ai remarqué que vous avez toute une série de questions, qui portent toutes sur l’impératif éthique de dire la vérité. Ai-je raison de supposer que votre formation vous a incité, premièrement, à remettre en question la prédominance laïque dans le système éducatif américain et, deuxièmement, a rendu vos opinions plus compatibles avec le christianisme renouvelé de Soljenitsyne et de la Russie ?

Alexis : Très bonne question, mais il n’y a aucun moyen d’entrer dans tous les détails ici. Permettez-moi d’être bref. J’ai toujours été intéressé par les questions métaphysiques. C’est ainsi que j’ai étudié les mathématiques et la philosophie. Ma première majeure était la psychologie, mais j’ai changé très rapidement parce que je n’étais pas d’accord avec certains des principes fondamentaux que j’apprenais sur Freud, Jung, Adler, Maslow, Fromm, Rogers et d’autres. J’en suis venu à réaliser que la psychologie moderne n’était pas aussi rigoureuse que je le croyais autrefois au lycée et que certaines d’entre elles sont simplement de notoriété publique.

Je me souviens que je suis allé voir l’un de mes professeurs pour parler de certains de mes problèmes parce qu’ils étaient vraiment importants pour moi et je n’ai pas du tout obtenu de réponse satisfaisante. J’ai donc abandonné la psychologie en un semestre. C’était en 1999, et je ne savais presque rien des mouvements révolutionnaires de cette époque.

J’étais OK en maths et en sciences au lycée, alors j’ai rapidement changé de majeure. Je me suis intéressé à l’histoire juste après avoir réalisé que la raison pratique ne peut pas vraiment être comprise sans un contexte et un arrière-plan historiques.

Pour faire court, j’ai vite découvert qu’aucun projet philosophique, politique ou intellectuel ne peut avoir de sens sans ce qu’Emmanuel Kant appelait la raison pratique (impératif catégorique), et la raison pratique ne peut vraiment exister sans le Logos métaphysique.

En corollaire, tout individu qui écarte la raison pratique dans son projet finira inexorablement par proposer des contradictions internes et des incohérences. C’est ce qui est arrivé à Darwin, et ses enfants intellectuels ne s’en sont jamais remis. J’ai écrit de nombreux articles à ce sujet, parmi lesquels « Vladimir Poutine : Le nouvel ordre mondial adore Satan », « Soros, la raison pratique et l’organisation criminelle mondiale », « Le Seigneur sombre Soros rencontre Charles Darwin », « Métaphysique du Nouvel ordre mondial : mépris de la morale et de la raison pratique », « Darwinisme social, Einstein et déterminisme », « Non-sens à la mode, Modes et erreurs au nom de la logique et de la science », « Fraudes scientifiques, gangsters universitaires et théorie khazare revisitée », etc.

J’ai aussi réalisé que Soljenitsyne fondait sa critique de l’ex-Union soviétique à la fois sur la raison pratique et sur le Logos métaphysique. C’est ainsi que j’ai pu apprécier son travail de non-fiction.

Krasnov : Vous fondez évidemment votre prémisse sur ce que vous dites être Logos. Si tel est le cas, alors pourquoi dit-on habituellement que les sionistes chrétiens ne sont pas moins responsables de l’obstination d’Israël à occuper la Palestine que la droite juive et israélienne ?

Alexis : C’est une question très compliquée qui demande une réponse longue et compliquée. Si les gens souhaitent étudier cela en détail, de nombreuses études savantes ont déjà été écrites à ce sujet.

Disons brièvement que le sionisme chrétien fait partie du projet révolutionnaire qui a vu le jour au XVIe siècle, mais qui s’est épanoui au XIXe siècle, lorsqu’un escroc du nom de John Nelson Darby est entré en scène.

Darby a eu une influence pernicieuse sur un autre escroc nommé CI Scofield. Mais la graine du mouvement sioniste a vraiment prospéré dans les années 1800. Comme le dit un érudit,

« Dans les années 1830, le philosémitisme et l’anticatholicisme devenaient les revers d’une même médaille. Hugh McNeile [un calviniste d’origine irlandaise]… est devenu l’un des orateurs anti-catholiques les plus virulents des années 1830 et l’une des principales voix de ceux qui prônaient le nouveau message philosémitique. »[8]

De même, dans son livre Jewish Influence on Christian Reform Movements, le rabbin Louis Israel Newman soutient que les révolutionnaires juifs ont soutenu pratiquement tous les mouvements subversifs en Occident, et que le sionisme chrétien ne fait pas exception.

Heinrich Graetz, le père de l’historiographie juive moderne, a convenu : « Chaque fois qu’un parti de la chrétienté s’oppose à l’église dirigeante, il prend une teinte de l’Ancien Testament, pour ne pas dire d’esprit juif. »[9]

Le thème général du mouvement sioniste chrétien est l’élévation du peuple juif et d’Israël au-dessus de la loi, au-dessus de la raison pratique et parfois même au-dessus du Logos métaphysique (comme dans le cas de personnes comme John Hagee).

Ainsi, chaque fois que les gens commencent à défendre le sionisme chrétien, malgré de nombreuses preuves du contraire, c’est un signe évident que vous êtes en présence soit d’idiots utiles, de putains politiques ou religieuses, soit de lâches.

Krasnov : Qu’est-ce que vous aimez le plus chez Soljenitsyne ?

Alexis : Ce que j’aime particulièrement chez Soljenitsyne, c’est qu’il était attaché à la vérité, peu importe où cela le menait. En fait, il a sans doute écrit le livre le plus controversé du XXe siècle, 200 Years Together, qui n’a pas encore été traduit en anglais. [10] Soljenitsyne a dit que le premier pas d’un homme courageux est de ne pas participer à un mensonge. Cela ne devrait-il pas être un encouragement pour nous aujourd’hui ?

Krasnov : Bien sûr, la vérité nous rendra libres ! Et le refus de reconnaître la vérité et l’indulgence dans les mensonges nous ramèneront à l’esclavage moral et intellectuel. Ceci s’applique à la Russie, aux États-Unis et partout

Alexis : Pourquoi les médias contrôlés par les sionistes sont-ils réticents à faire l’éloge de Soljenitsyne ? Et pourquoi persistent-ils à appeler Poutine le « nouvel Hitler » ?

Krasnov : Il est certain que l’establishment intellectuel juif est très réticent à faire l’éloge de Soljenitsyne aujourd’hui. Ils savent qu’il a fait autant que n’importe qui pour mettre fin à l’expérience communiste en Russie. De plus, ayant été déporté d’URSS, il a renforcé le monde occidental en résistant à l’expansion soviétique. Il a contribué à transformer les sentiments prosoviétiques omniprésents de l’establishment intellectuel libéral de gauche, où prédominaient les Juifs, en critiques de l’URSS et du bloc soviétique. C’était évident aux États-Unis dans les années 1970 lorsque j’ai écrit mon premier livre. Mes étudiants ont ressenti l’impact des écrits de Soljenitsyne, adoptant une vision plus critique de l’URSS et devenant des citoyens américains plus patriotes.

L’impact de Soljenitsyne a été tout aussi fort en Europe occidentale que partout ailleurs. En France, toute une génération d’intellectuels de gauche, les Nouveaux Philosophes [11], a abandonné les sympathies prosoviétiques au profit des États-Unis. J’ai eu une fois une longue conversation avec Eldridge Cleaver, et il m’a dit que Soljenitsyne l’avait aidé à se tourner vers Dieu et à s’éloigner du radicalisme.

Maintenant, l’establishment juif hésite à attribuer le mérite du dénouement du communisme à Soljenitsyne ou à n’importe quel Russe d’ailleurs. Ils préfèrent créditer les dissidents juifs russes qui sont venus aux États-Unis dans les années 1980 ou ceux qui ont immigré, en masse, en Israël dans les années 1990. Bien sûr, les néoconservateurs revendiquent également beaucoup de crédit.

C’est pourquoi ils ignorent le dernier ouvrage majeur de Soljenitsyne, Двести лет вместе, 1795-1995 [12] (« Deux cents ans ensemble » [13]) traitant de l’origine de la révolution bolchevique, même s’il a entraîné de grands malheurs pour les deux Russes. et les Juifs, en particulier pour ceux qui aspirent à vivre dans l’Israël sioniste.

Alexis : Eldridge Cleaver a été rattrapé par un mouvement qu’il n’a pas bien compris. Ce mouvement était connu sous le nom d’alliance Noir/Juif. [14] Je ne pense pas que Cleaver ait compris qu’il était manipulé à l’époque. David Horowitz lui-même a admis que Robert Scheer est devenu « la personne clé pour lancer la carrière d’Eldridge Cleaver ». [15]

Krasnov : Merci d’avoir apporté des précisions sur Eldridge. Ma conversation avec lui n’était pas très variée, donc j’ignore beaucoup de choses. Cependant, j’ai lu le livre de David Horowitz, The Destructive Generation, qui était très révélateur de l’infiltration communiste juive aux États-Unis. Hélas, j’entends dire qu’il s’est maintenant transformé en fanatique sioniste.

Alexis : De quelle carrière parlait Horowitz ? Le Black Panther Party, qui, comme Black Lives Matter, était un projet essentiellement messianique. Le Black Panther Party aurait été enterré il y a longtemps sans des gens comme Scheer, David Horowitz et Sol Stern, qui ont promu des groupes et des individus violents dans le défunt magazine Ramparts.

Les frères d’Horowitz utilisaient et utilisent toujours le « racisme » comme pivot pour promouvoir la violence dans les grandes villes américaines. Le mouvement Black Lives Matter en est un exemple classique. Chose intéressante, Dostoïevski a parlé de la façon dont les révolutionnaires ont manipulé la grande partie de la population noire. [16]

L’acte d’accusation de Dostoïevski a été rédigé en 1877 et les Black Panthers ont donné raison à Dostoïevski. En 1967, Harold Cruse a tout gâché en déclarant que les révolutionnaires juifs utilisaient les Noirs comme télécommande. Pratiquement tous les historiens sérieux de cette époque disent la même chose, y compris David Levering Lewis et l’écrivain juif Gelya. [17] Le regretté universitaire Israel Shahak a noté,

« L’enthousiasme apparent affiché par les rabbins américains ou par les organisations juives aux États-Unis au cours des années 1950 et 1960 en faveur des Noirs du Sud, n’était motivé que par des considérations d’intérêt personnel juif, tout comme l’était le soutien communiste au mêmes Noirs…

« Staline et ses partisans ne se sont jamais lassés de condamner la discrimination contre les Noirs américains ou sud-africains, surtout au milieu des pires crimes commis en URSS… Son but dans les deux cas était d’essayer de capturer politiquement la communauté noire, dans le cas juif à un soutien irréfléchi de la politique israélienne au Moyen-Orient. »[18]

L’érudit juif Benjamin Ginsberg de l’Université Johns Hopkins va jusqu’à dire que grâce à l’alliance Noir/Juif, « les Juifs ont pu affaiblir leurs adversaires conservateurs du Sud ainsi que leurs rivaux de la classe ouvrière blanche du Nord au sein du Parti démocrate, et détruire les machines traditionnelles du parti dont ces forces dépendaient pour leur pouvoir. »[19]

Voilà. Les gens étaient utilisés comme des pions au service d’une idéologie messianique plus large, qui était et est toujours essentiellement contre la raison pratique, contre le Logos et contre toute l’humanité.

Quelle est la solution à toute cette folie ? Des mouvements plus subversifs ? Plus d’insurrections dans des endroits comme Ferguson et Dallas ? La réponse est non. La solution est simple : les gens doivent soumettre leur volonté à la raison pratique et au Logos.

Ce qui unit les honnêtes gens, c’est la raison pratique au firmament moral et politique, et quiconque lui est docile est notre ami et notre allié. Je pense que c’est ce qu’Alexandre Soljenitsyne aurait recommandé. Les mouvements subversifs sont évidemment des mensonges, et Soljenitsyne a des choses accablantes à dire sur les mensonges :

« Notre voie doit être : ne soutenez jamais sciemment les mensonges ! Ayant compris où commencent les mensonges, éloignez-vous de ce bord gangrené ! Ne recollons pas l’écaille écaillée de l’Idéologie, ne ramassons pas ses os qui s’effritent, ne raccommodons pas son habit en décomposition, et nous serons étonnés de la rapidité et de l’impuissance des mensonges et de ce qui est destiné à être nu, être exposé comme tel au monde. »[20]

Cet article a été publié pour la première fois à l’été 2016.

Source

Traduction automatique sans révision [NDLR : partiellement corrigée]

Hannibal Genséric

  • [1] Peter Eltsov, “What Putin’s Favorite Guru Tells Us About His Next Target,” Politico, February 10, 2015.
  • [2] Vladislav Krasnov, Russia Beyond Communism: A Chronicle of National Rebirth (New York: Westview Press, 1991).
  • [3] I reported this episode in RAGA Antidote Newsletters. It was also reported by http://thesaker.is/something-truly-amazing-happened-today/
  • [4] Luke Harding, “WikiLeaks cables: Solzhenitsyn praise for Vladimir Putin,” Guardian, December 2, 2010.
  • [5] Vladislav Krasnov, Solzhenitsyn and Dostoevsky: A Study in the Polyphonic Novel (Athens: University of Georgia Press, 1979).
  • [6] http://noliesradio.org/archives/74314.
  • [7] See for example Donald M. Lewis, The Origins of Christian Zionism: Lord Shaftesbury and Evangelical Support for a Jewish Homeland (Cambridge: Cambridge University Press, 2010); Timothy P. Weber, On the Road to Armageddon: How Evangelicals Became Israel’s Best Friend (Grand Rapids: Baker Academic, 2004); E. Michael Jones, The Jewish Revolutionary Spirit and Its Impact on World History (South Bend: Fidelity Press, 2008).
  • [8] Donald M. Lewis, The Origins of Christian Zionism: Lord Shaftesbury and Evangelical Support for a Jewish Homeland (Cambridge: Cambridge University Press, 2010), 102.
  • [9] Quoted in Jones, Jewish Revolutionary Spirit, 149.
  • [10] E. Michael Jones has discussed the content of that book at length in his study The Jewish Revolutionary Spirit and Its Impact on World History (South Bend: Fidelity Press, 2008), 731-758. Parts of 200 Years Together can be found online.
  • [11] https://en.wikipedia.org/wiki/New_Philosophers.
  • [12] https://ru.wikipedia.org/wiki/Двести_лет_вместДвести лет вместе — М.: Русский путь, 2001/2002.
  • [13] https://en.wikipedia.org/wiki/Two_Hundred_Years_Together.
  • [14] See Jones, Jewish Revolutionary Movement, 950-951, 96-966.
  • [15] Quoted in ibid., 957.
  • [16] Quoted in ibid., 691.
  • [17] Murray Friedman, What Went Wrong?: The Creation & Collapse of the Black-Jewish Alliance (New York: The Free Press, 1995), 59.
  • [18] Israel Shahak, Jewish History, Jewish Religion (New York: Pluto Press, 1994), 103.
  • [19] Benjamin Ginsberg, The Fatal Embrace: Jews and the State (Chicago: University of Chicago Press, 1993), 225.
  • [20] Alexander Solzhenitsyn, The Solzhenitsyn Reader (Wilmington, DE: ISI Books, 2006), 558.



Plus que quelques semaines avant le « Grand Reset » sous forme de Guerre mondiale ?

[Source : rusreinfo.ru]

Le fameux « Grand Reset » proné par Schwab et les dirigeants occidentaux ayant capoté avec l’opération « COVID », il est nécessaire de trouver un autre vecteur pour le mettre en oeuvre, faute de quoi l’économie occidentale s’effondrera. Ce vecteur sera la troisième guerre mondiale et c’est pourquoi États-Unis et Europe augmentent constamment les enjeux de la guerre en Ukraine et « piquent de plus en plus l’ours russe ».

C’est ce qu’a déclaré en substance(([1] https://rumble.com/v10qt9z-the-west-needs-wwiii-martin-armstrong.html)) le prévisionniste économique américain Martin Armstrong, cité par la ressource indépendante USAWatchdog(([2] https://usawatchdog.com/the-west-needs-wwiii-martin-armstrong/)).

L’analyste fait état d’une crise sans précédent en Occident, causée, selon lui, par la destruction délibérée de l’économie mondiale aux mains de l’administration Joe Biden.

« L’Europe ne s’en sort pas. Depuis 2014, elle est assise sur des taux d’intérêt négatifs, tous ses fonds de pension ont été détruits. La stimulation d’une telle économie est impossible », note Armstrong. On voit s’annoncer des gens avec des fourches qui prennent d’assaut leurs parlements. Et pour éviter cela, ils ont besoin d’une guerre.

Il n’y aura pas de retour en arrière, l’économiste en est sûr. Le système s’effondre de l’intérieur, c’est comme la chute de Rome.

« L’OTAN et l’UE essaient délibérément de pousser l’ours et ne font qu’augmenter la pression. Avec la Russie, tout se répète encore et encore. Malheureusement, nous nous dirigeons vers la guerre », répète Armstrong. Et il conseille « de s’approvisionner en vivres pendant deux ans », estimant qu’une grande guerre en Europe va éclater dans quelques semaines.

Nous partageons cette prévision: Elle explique bien les actions suicidaires de l’Europe et des Etats-Unis avec leur soutien infatigable à l’Ukraine, leurs livraisons d’armes et de matériel permanent, leur partage des informations du « Renseignement » permettant aux ukrainiens de localiser avec exactitude les troupes russes, leurs envois d’instructeurs militaires et leurs « sanctions » anti-russes. Il faut y ajouter les opérations de propagande destinées à présenter la Russie comme un ignoble agresseur avec, par exemple, les mises en scènes des « massacres » de Bucha et de Kramatorsk. Comme le dit le proverbe, « la guerre annulera tout », et puisque la Russie est impliquée, ce sera une guerre mondiale.

Souvenons-nous de la situation fin 2021: La Russie voit que l’Ukraine amasse des troupes aux frontières des Républiques de Donetsk et de Lugansk, et le Renseignement apprend que l’Ukraine a l’intention d’envahir ces Républiques début mars 2022. La Russie donc décide d’anticiper avant que l’Ukraine ne soit prête et entre en Ukraine le 24 février.

La situation se répète aujourd’hui: Nous voyons l’implication de plus en plus grande des occidentaux en Ukraine, qui continuent d’ailleurs de masser des troupes aux frontières de la Russie et de la Biélorussie, comprenant que la Russie va bien être obligée de réagir aux livraisons d’armes occidentales à l’Ukraine.

A Moscou les députés et sénateurs sont sur le point de voter des lois imposant la destruction des armes livrées à l’Ukraine « ou qu’elles se trouvent ». Ce qui peut signifier des frappes sur les entrepôts et convois d’armes destinées à l’Ukraine avant même qu’elles n’y arrivent. En d’autres termes, des frappes hors d’Ukraine. Donc dans des pays de l’OTAN.

Un autre signal est une déclaration des américains prétendant que la Russie envisage l’usage d’armes nucléaires en Ukraine. En Russie ceci est interprété comme une déclaration que les Etats-Unis pourraient, pour « éviter » ceci, lancer des frappes préventives contre la Russie! Et si la Russie est persuadée de ceci, que fera t’elle? Elle anticipera, tout comme elle a anticipé l’attaque ukrainienne contre les Républiques de Donetsk et de Lugansk. Il est de toute manière évident qu’en cas d’attaque de l’OTAN (et donc des Etats-Unis) contre la Russie, celle-ci sera forcée d’employer tous les moyens possibles pour se défendre.

Il s’avère que dans les mois voire les semaines qui arrivent, le conflit en Ukraine pourrait se transformer en un affrontement direct entre les forces armées russes et les unités de l’OTAN. La vraie raison n’en sera aucunement la situation des Républiques de Donetsk et de Lugansk, ni d’ailleurs de l’Ukraine dont les occidentaux se fichent complètement, mais la volonté de l’Europe et des Etats-Unis de tenter de retarder son effondrement économique par tous les moyens. Cette tentative est vouée à l’échec: L’économie occidentale, Etats-Unis compris, sera entièrement détruite par les frappes russes. Le « Grand Reset » rêvé par les fous de Davos aura bien lieu: Le monde entier aura été ravagé et renvoyé à l’Age de Pierre!

Les seules très faibles chances d’éviter ceci serait que l’Europe et les Etats-Unis changent radicalement de politique. C’est ce que nous disons ici:

Mais changer de politique? Les Etats-Unis, aucune chance: Même si Biden décédait, le « Deep State » le remplacerait. Mais en Europe? Si Le Pen était élue et tenait sa promesse de quitter l’OTAN, alors les chances d’éviter la guerre seraient réelles: Bien que l’importance de la France dans l’OTAN soit loin d’être primordiale, ceci pourrait créer une onde de choc au sein des pays européens les moins soumis aux américains. S’il ne reste finalement que les plus soumis (Allemagne, Pologne et Pays Baltes) pour vouloir obéir à Washington et attaquer la Russie, ceci changerait radicalement la situation.

Seules deux choses sont certaines: La Russie se bat pour son existence même, elle ne reculera pas. Et en cas de guerre contre l’OTAN, la Russie ne laissera pas intact le territoire des Etats-Unis.

Boris Guennadevitch Karpov
https://boriskarpov.tvs24.ru




Le Russe Sergey Glazyev présente le nouveau système financier mondial

[Source : RI]

Par Pepe Escobar.

Le nouveau système monétaire mondial, soutenu par une monnaie numérique, sera adossé à un panier de nouvelles monnaies étrangères et de ressources naturelles. Et il libérera le Sud global de la dette occidentale et de l’austérité imposée par le FMI.

Sergey Glazyev est un homme qui vit en plein dans l’œil du cyclone géopolitique et géoéconomique actuel. L’un des économistes les plus influents au monde, membre de l’Académie des sciences russe et ancien conseiller du Kremlin de 2012 à 2019, il dirige depuis trois ans le portefeuille super stratégique de Moscou en tant que ministre chargé de l’Intégration et de la Macroéconomie de l’Union économique eurasiatique (UEE).

La production intellectuelle récente de Glazyev n’est rien moins que transformatrice, comme en témoignent son essai intitulé « Sanctions et souveraineté » et une discussion approfondie sur le nouveau paradigme géoéconomique émergent dans une interview accordée à un magazine économique russe.

Dans un autre de ses récents essais, Glazyev explique que « j’ai grandi à Zaporozhye, près de laquelle de violents combats ont lieu actuellement pour détruire les nazis ukrainiens, qui n’ont jamais existé dans ma petite patrie. J’ai étudié dans une école ukrainienne et je connais bien la littérature ukrainienne et la langue ukrainienne, qui, d’un point de vue scientifique, est un dialecte du russe. Je n’ai rien remarqué de russophobe dans la culture ukrainienne. Pendant les 17 années de ma vie à Zaporozhye, je n’ai jamais rencontré un seul banderiste ».

Glazyev a eu la gentillesse de prendre un peu de temps sur son emploi du temps chargé pour répondre en détail à une première série de questions dans ce qui devrait devenir une conversation permanente, particulièrement axée sur le Sud global. Il s’agit de sa première interview avec une publication étrangère depuis le début de l’Opération Z. Merci à Alexey Subottin pour la traduction russe-anglais.

The Cradle : Vous êtes à l’avant-garde d’un développement géoéconomique qui change la donne : la conception d’un nouveau système monétaire/financier par le biais d’une association entre l’UEE et la Chine, en contournant le dollar américain, dont le projet sera bientôt achevé. Pourriez-vous nous présenter certaines des caractéristiques de ce système – qui n’est certainement pas un Bretton Woods III – mais qui semble être une alternative claire au consensus de Washington et très proche des besoins du Sud global ?

Glazyev : Dans un accès d’hystérie russophobe, l’élite dirigeante des États-Unis a joué son dernier « atout » dans la guerre hybride contre la Russie. Après avoir « gelé » les réserves de change russes sur les comptes de dépôt des banques centrales occidentales, les régulateurs financiers des États-Unis, de l’UE et du Royaume-Uni ont sapé le statut du dollar, de l’euro et de la livre en tant que monnaies de réserve mondiales. Cette mesure a fortement accéléré le démantèlement en cours de l’ordre économique mondial fondé sur le dollar.

Il y a plus d’une décennie, mes collègues du Forum économique d’Astana et moi-même avons proposé de faire la transition vers un nouveau système économique mondial fondé sur une nouvelle monnaie d’échange synthétique basée sur un indice des monnaies des pays participants. Plus tard, nous avons proposé d’élargir le panier de devises sous-jacent en y ajoutant une vingtaine de produits de base négociés en bourse. Une unité monétaire basée sur un tel panier élargi a été modélisée mathématiquement et a démontré un haut degré de résilience et de stabilité.

À peu près au même moment, nous avons proposé de créer une large coalition internationale de résistance dans la guerre hybride pour la domination mondiale que l’élite financière et au pouvoir des États-Unis a déclenchée sur les pays qui restaient hors de son contrôle. Mon livre « La dernière guerre mondiale : les États-Unis pour bouger et perdre », publié en 2016, expliquait scientifiquement la nature de cette guerre à venir et plaidait pour son caractère inévitable – une conclusion fondée sur les lois objectives du développement économique à long terme. Sur la base de ces mêmes lois objectives, le livre argumentait l’inévitabilité de la défaite de l’ancienne puissance dominante.

Actuellement, les États-Unis se battent pour maintenir leur domination, mais, tout comme la Grande-Bretagne auparavant, qui a provoqué deux guerres mondiales mais n’a pas pu conserver son empire et sa position centrale dans le monde en raison de l’obsolescence de son système économique colonial, ils sont destinés à échouer. Le système économique colonial britannique basé sur l’esclavage a été dépassé par les systèmes économiques structurellement plus efficaces des États-Unis et de l’URSS. Les États-Unis et l’URSS étaient tous deux plus efficaces dans la gestion du capital humain au sein de systèmes verticalement intégrés, qui divisaient le monde en zones d’influence. Une transition vers un nouvel ordre économique mondial a commencé après la désintégration de l’URSS. Cette transition arrive maintenant à son terme avec la désintégration imminente du système économique mondial basé sur le dollar, qui a servi de base à la domination mondiale des États-Unis.

Le nouveau système économique convergent qui a émergé en RPC (République populaire de Chine) et en Inde est la prochaine étape inévitable du développement, combinant les avantages de la planification stratégique centralisée et de l’économie de marché, ainsi que du contrôle étatique de l’infrastructure monétaire et physique et de l’esprit d’entreprise. Le nouveau système économique a uni les différentes couches de leurs sociétés autour de l’objectif d’accroître le bien-être commun d’une manière sensiblement plus forte que les alternatives anglo-saxonnes et européennes. C’est la principale raison pour laquelle Washington ne sera pas en mesure de gagner la guerre hybride mondiale qu’il a déclenchée. C’est aussi la raison principale pour laquelle le système financier mondial actuel, centré sur le dollar, sera remplacé par un nouveau système, fondé sur un consensus des pays qui rejoindront le nouvel ordre économique mondial.

Dans la première phase de la transition, ces pays se contentent d’utiliser leurs monnaies nationales et leurs mécanismes de compensation, soutenus par des échanges bilatéraux de devises. À ce stade, la formation des prix est encore principalement déterminée par les prix des différentes bourses, libellés en dollars. Cette phase est presque terminée : après le « gel » des réserves de la Russie en dollars, en euros, en livres et en yens, il est peu probable qu’un pays souverain continue à accumuler des réserves dans ces monnaies. Les monnaies nationales et l’or les remplacent immédiatement.

La deuxième étape de la transition impliquera de nouveaux mécanismes de fixation des prix qui ne font pas référence au dollar. La formation des prix en monnaies nationales implique des frais généraux substantiels, mais elle restera plus attrayante que la fixation des prix en monnaies « non ancrées » et traîtresses comme le dollar, la livre, l’euro et le yen. La seule monnaie mondiale candidate restante – le yuan – ne prendra pas leur place en raison de son inconvertibilité et de l’accès externe restreint aux marchés de capitaux chinois. L’utilisation de l’or comme référence de prix est limitée par les inconvénients de son utilisation pour les paiements.

La troisième et dernière étape de la transition vers le nouvel ordre économique impliquera la création d’une nouvelle monnaie de paiement numérique fondée sur un accord international reposant sur des principes de transparence, d’équité, de bonne volonté et d’efficacité. Je m’attends à ce que le modèle d’une telle unité monétaire que nous avons développé joue son rôle à ce stade. Une telle monnaie peut être émise par un panier de réserves monétaires des pays BRICS, auquel tous les pays intéressés pourront adhérer. Le poids de chaque monnaie dans le panier pourrait être proportionnel au PIB de chaque pays (sur la base de la parité du pouvoir d’achat, par exemple), à sa part dans le commerce international, ainsi qu’à la taille de la population et du territoire des pays participants.

En outre, le panier pourrait contenir un indice des prix des principales matières premières négociées en bourse : or et autres métaux précieux, principaux métaux industriels, hydrocarbures, céréales, sucre, ainsi que l’eau et autres ressources naturelles. Pour soutenir la monnaie et la rendre plus résistante, des réserves de ressources internationales pertinentes peuvent être créées en temps voulu. Cette nouvelle monnaie serait utilisée exclusivement pour les paiements transfrontaliers et émise en faveur des pays participants sur la base d’une formule prédéfinie. Les pays participants utiliseraient plutôt leurs monnaies nationales pour la création de crédits, afin de financer les investissements nationaux et l’industrie, ainsi que pour les réserves de richesse souveraine. Les flux transfrontaliers du compte de capital resteraient régis par les réglementations des monnaies nationales.

The Cradle : Michael Hudson demande spécifiquement que si ce nouveau système permet aux nations du Sud global de suspendre la dette dollarisée et qu’il est basé sur la capacité de payer (en devises étrangères), ces prêts peuvent-ils être liés à des matières premières ou, pour la Chine, à une participation tangible dans les infrastructures financées par le crédit étranger en non-dollar ?

Glazyev : La transition vers le nouvel ordre économique mondial sera probablement accompagnée d’un refus systématique d’honorer les obligations en dollars, en euros, en livres et en yens. À cet égard, ce ne sera pas différent de l’exemple donné par les pays émetteurs de ces monnaies qui ont jugé bon de voler les réserves de change de l’Irak, de l’Iran, du Venezuela, de l’Afghanistan et de la Russie à hauteur de milliers de milliards de dollars. Puisque les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union européenne et le Japon ont refusé d’honorer leurs obligations et ont confisqué les richesses des autres nations détenues dans leurs devises, pourquoi les autres pays devraient-ils être obligés de les rembourser et d’honorer leurs prêts ?

En tout état de cause, la participation au nouveau système économique ne sera pas limitée par les obligations de l’ancien système. Les pays du Sud peuvent être des participants à part entière du nouveau système, quelles que soient leurs dettes accumulées en dollars, en euros, en livres et en yens. Même s’ils devaient manquer à leurs obligations dans ces monnaies, cela n’aurait aucune incidence sur leur cote de crédit dans le nouveau système financier. De même, la nationalisation de l’industrie extractive ne provoquerait pas de perturbation. En outre, si ces pays réservaient une partie de leurs ressources naturelles pour soutenir le nouveau système économique, leur poids respectif dans le panier de devises de la nouvelle unité monétaire augmenterait en conséquence, ce qui permettrait à cette nation de disposer de réserves de devises et d’une capacité de crédit plus importantes. En outre, des lignes de swap bilatérales avec les pays partenaires commerciaux leur fourniraient un financement adéquat pour les co-investissements et le financement du commerce.

The Cradle : Dans l’un de vos derniers essais, « L’économie de la victoire russe », vous appelez à « une formation accélérée d’un nouveau paradigme technologique et à la formation des institutions d’un nouvel ordre économique mondial ». Parmi les recommandations, vous proposez spécifiquement la création « d’un système de paiement et de règlement dans les monnaies nationales des États membres de l’UEE » et le développement et la mise en œuvre « d’un système indépendant de règlements internationaux dans l’UEE, l’OCS et les BRICS, qui pourrait éliminer la dépendance critique du système SWIFT contrôlé par les États-Unis ». Est-il possible de prévoir un effort conjoint concerté de l’UEE et de la Chine pour « vendre » le nouveau système aux membres de l’OCS, aux autres membres des BRICS, aux membres de l’ANASE et aux nations d’Asie occidentale, d’Afrique et d’Amérique latine ? Et cela débouchera-t-il sur une géo-économie bipolaire – l’Ouest contre le Reste ?

Glazyev : En effet, c’est la direction dans laquelle nous nous dirigeons. Il est décevant de constater que les autorités monétaires russes font toujours partie du paradigme de Washington et jouent selon les règles du système basé sur le dollar, même après que les réserves de change russes aient été capturées par l’Occident. Les « agents d’influence » occidentaux contrôlent toujours les banques centrales de la plupart des pays, les obligeant à appliquer les politiques suicidaires prescrites par le FMI. Cependant, ces politiques sont à ce stade si manifestement contraires aux intérêts nationaux de ces pays non occidentaux que leurs autorités s’inquiètent à juste titre de leur sécurité financière.

Vous soulignez à juste titre les rôles potentiellement centraux de la Chine et de la Russie dans la genèse du nouvel ordre économique mondial. Malheureusement, la direction actuelle de la BCR (Banque centrale de Russie) reste coincée dans le cul-de-sac intellectuel du paradigme de Washington et est incapable de devenir un partenaire fondateur dans la création d’un nouveau cadre économique et financier mondial. Dans le même temps, la BCR a déjà dû faire face à la réalité et créer un système national de messagerie interbancaire qui ne dépend pas de SWIFT, et l’a également ouvert aux banques étrangères. Des lignes de swap inter-devises ont déjà été mises en place avec les principales nations participantes. La plupart des transactions entre les États membres de l’UEE sont déjà libellées dans les monnaies nationales et la part de ces dernières dans le commerce intérieur augmente à un rythme rapide.

Une transition similaire est en cours dans les échanges avec la Chine, l’Iran et la Turquie. L’Inde a indiqué qu’elle était prête à passer elle aussi à des paiements en monnaies nationales. Beaucoup d’efforts sont déployés pour développer des mécanismes de compensation pour les paiements en monnaie nationale. Parallèlement, des efforts sont en cours pour développer un système de paiement numérique non bancaire, qui serait lié à l’or et à d’autres matières premières négociées en bourse – les « stablecoins ».

Les récentes sanctions américaines et européennes imposées aux circuits bancaires ont entraîné une augmentation rapide de ces efforts. Le groupe de pays travaillant sur le nouveau système financier n’a plus qu’à annoncer l’achèvement du cadre et la préparation de la nouvelle monnaie commerciale et le processus de formation du nouvel ordre financier mondial s’accélérera encore à partir de là. La meilleure façon de le faire serait de l’annoncer lors des réunions régulières de l’OCS ou des BRICS. Nous y travaillons.

The Cradle : C’est une question absolument essentielle dans les discussions des analystes indépendants à travers l’Occident. La Banque centrale russe a-t-elle conseillé aux producteurs d’or russes de vendre leur or sur le marché de Londres pour obtenir un prix plus élevé que celui que le gouvernement ou la Banque centrale russe paierait ? N’y avait-il aucune anticipation que la future alternative au dollar américain devra être basée en grande partie sur l’or ? Comment qualifieriez-vous ce qui s’est passé ? Quels dommages concrets cela a-t-il infligé à l’économie russe à court et à moyen terme ?

Glazyev : La politique monétaire de la BCR, mise en œuvre conformément aux recommandations du FMI, a été dévastatrice pour l’économie russe. Les désastres combinés du « gel » d’environ 400 milliards de dollars de réserves de change et de plus d’un billiard de dollars siphonnés de l’économie par les oligarques vers des destinations offshore occidentales, se sont produits dans le contexte de politiques tout aussi désastreuses de la BCR, qui comprenaient des taux réels excessivement élevés combinés à un flottement géré du taux de change. Nous estimons que cela a entraîné un sous-investissement d’environ 20 billiards de roubles et une sous-production de biens d’environ 50 billiards de roubles.

Suivant les recommandations de Washington, la BCR a cessé d’acheter de l’or au cours des deux dernières années, obligeant de fait les mineurs d’or nationaux à exporter la totalité de leur production, soit 500 tonnes d’or. De nos jours, l’erreur et le préjudice que cela a causé sont tout à fait évidents. Aujourd’hui, la BCR a repris ses achats d’or et, espérons-le, poursuivra des politiques saines dans l’intérêt de l’économie nationale, au lieu de « cibler l’inflation » au profit des spéculateurs internationaux, comme cela a été le cas au cours de la dernière décennie.

The Cradle : La Fed ainsi que la BCE n’ont pas été consultées sur le gel des réserves étrangères russes. On dit à New York et à Francfort qu’elles s’y seraient opposées si on leur avait demandé. Vous attendiez-vous personnellement à ce gel ? Et les dirigeants russes s’y attendaient-ils ?

Glazyev : Mon livre, La dernière guerre mondiale, que j’ai déjà mentionné, et qui a été publié dès 2015, soutenait que la probabilité que cela se produise finalement était très élevée. Dans cette guerre hybride, la guerre économique et la guerre informationnelle/cognitive sont les théâtres clés du conflit. Sur ces deux fronts, les États-Unis et les pays de l’OTAN ont une supériorité écrasante et je n’avais aucun doute sur le fait qu’ils en tireraient pleinement parti en temps voulu.

Je plaide depuis longtemps pour le remplacement des dollars, des euros, des livres et des yens dans nos réserves de change par de l’or, qui est produit en abondance en Russie. Malheureusement, les agents d’influence occidentaux qui occupent des postes clés dans les banques centrales de la plupart des pays, ainsi que les agences de notation et les principales publications, ont réussi à faire taire mes idées. Pour vous donner un exemple, je ne doute pas que des fonctionnaires de haut rang de la Fed et de la BCE aient participé à l’élaboration des sanctions financières anti-russes. Ces sanctions n’ont cessé de s’intensifier et ont été mises en œuvre presque instantanément, malgré les difficultés bien connues de la prise de décision bureaucratique dans l’UE.

The Cradle : Elvira Nabiullina a été reconfirmée à la tête de la Banque centrale russe. Que feriez-vous différemment, par rapport à ses précédentes actions ? Quel est le principal principe directeur de vos différentes approches ?

Glazyev : La différence entre nos approches est très simple. Ses politiques sont une mise en œuvre orthodoxe des recommandations du FMI et des dogmes du paradigme de Washington, tandis que mes recommandations sont fondées sur la méthode scientifique et les preuves empiriques accumulées au cours des cent dernières années dans les principaux pays.

The Cradle : Le partenariat stratégique Russie-Chine semble de plus en plus inébranlable – comme les présidents Poutine et Xi eux-mêmes ne cessent de le réaffirmer. Pourtant, des voix s’élèvent contre lui, non seulement à l’Ouest, mais aussi dans certains cercles politiques russes. Dans cette conjoncture historique extrêmement délicate, dans quelle mesure la Chine est-elle un allié fiable pour la Russie ?

Glazyev : Le fondement du partenariat stratégique russo-chinois repose sur le bon sens, les intérêts communs et l’expérience de la coopération depuis des centaines d’années. L’élite dirigeante américaine a lancé une guerre hybride mondiale visant à défendre sa position hégémonique dans le monde, en ciblant la Chine comme principal concurrent économique et la Russie comme principale force de contrepoids. Au départ, les efforts géopolitiques des États-Unis visaient à créer un conflit entre la Russie et la Chine. Les agents de l’influence occidentale amplifiaient les idées xénophobes dans nos médias et bloquaient toute tentative de transition vers des paiements en monnaies nationales. Du côté chinois, les agents de l’influence occidentale poussaient le gouvernement à se conformer aux exigences des intérêts américains.

Cependant, les intérêts souverains de la Russie et de la Chine ont logiquement conduit à leur partenariat stratégique et à leur coopération croissants, afin de faire face aux menaces communes émanant de Washington. La guerre tarifaire américaine contre la Chine et la guerre des sanctions financières contre la Russie ont validé ces préoccupations et démontré le danger clair et présent auquel nos deux pays sont confrontés. Des intérêts communs de survie et de résistance unissent la Chine et la Russie, et nos deux pays sont largement symbiotiques sur le plan économique. Ils se complètent et accroissent leurs avantages concurrentiels respectifs. Ces intérêts communs persisteront sur le long terme.

Le gouvernement et le peuple chinois se souviennent très bien du rôle de l’Union soviétique dans la libération de leur pays de l’occupation japonaise et dans l’industrialisation de la Chine après la guerre. Nos deux pays ont une base historique solide pour un partenariat stratégique et nous sommes destinés à coopérer étroitement dans nos intérêts communs. J’espère que le partenariat stratégique entre la Russie et la RPC, qui est renforcé par le couplage de l’Initiative Ceinture et Route et de l’Union économique eurasiatique, deviendra le fondement du projet du président Vladimir Poutine de grand partenariat eurasiatique et le noyau du nouvel ordre économique mondial.

Pepe Escobar

source : The Cradle

traduction Réseau International




L’armée canadienne a-t-elle formé des membres du bataillon néonazi Azov en Ukraine ?

[Source : francais.rt.com]

[Photo : Soldats ukrainiens, dont un arborant un écusson associé à Azov lors d’un entraînement donné par l’armée canadienne en novembre 2020.]

Selon une enquête de Radio Canada basée sur l’analyse d’écussons perceptibles sur des photos officielles de soldats, des instructeurs militaires canadiens auraient formé des membres du bataillon néonazi Azov, contrairement aux engagements du pays.

L’armée canadienne, qui depuis 2014 participe à la formation des combattants ukrainiens pour leur faire intégrer les normes militaires occidentales, pourrait avoir par la même occasion formé des éléments du bataillon notoirement néonazi Azov, comme le révèle une enquête publiée le 11 avril par Radio Canada.

Basée entre autres sur des images publiées en novembre 2020 sur les réseaux sociaux par la garde nationale ukrainienne (à laquelle Azov a été intégré), l’enquête conclut que deux participants à une formation dispensée par des militaires canadiens portent un écusson emblématique du régiment.

L'armée canadienne a-t-elle formé des membres du bataillon néonazi Azov en Ukraine ?
Soldat arborant un écusson du régiment Azov au cours d’un entraînement dispensé par des militaires canadiens en Ukraine en 2020.

Autre élément gênant, sur une autre photo de la formation publiée cette fois par les forces canadiennes : un homme arbore un écusson de la division de la Waffen SS «Galicie», formée en 1943 avec des Ukrainiens, et dont la mémoire est encore célébrée de nos jours par des militants d’extrême droite dans le pays. Gêné par un de ces hommages, le président Volodymyr Zelensky et les autorités ukrainiennes avaient dû condamner cette pratique en 2021 en rappelant que l’utilisation de symboles du nazisme est interdite en Ukraine.

Interrogée, l’armée canadienne a démenti former des membres d’Azov, conformément aux engagements pris par le pays dès 2015. «Les militaires participant à l’op[ération] Unifier ont toujours reçu l’ordre de ne pas s’entraîner avec les membres du bataillon Azov et de n’avoir aucun contact avec eux», précise même l’institution dans un courriel. Mais dans le même temps, l’armée a reconnu ne pas avoir le pouvoir de contrôler les participants aux formations. 

Côté garde nationale ukrainienne, le démenti est total, mais l’enquête note pourtant qu’un communiqué publié sur son propre site web en août 2021 aurait mentionné «que des éléments du régiment Azov (aussi connu sous le nom de détachement spécial de l’unité militaire 3057) avaient reçu un entraînement auprès d’instructeurs formés selon un programme élaboré avec la participation de représentants de l’opération Unifier, appelé PR-1».

L’unité Azov est accusée dans un rapport de 2016 du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies de crimes de guerre perpétrés pendant la guerre du Donbass. Elle a été formée par le militant néonazi Andriy Biletsky (député de 2014 à 2019) et son emblème originel faisait figurer un «soleil noir» (symbole du mysticisme nazi), ainsi qu’un Wolfsangel, symbole germanique qui fut utilisé comme emblème par la division SS Das Reich, responsable de nombreuses exactions comme le massacre d’Oradour-sur-Glane pendant la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd’hui, les autorités ukrainiennes et Azov lui-même prétendent que le régiment s’est délesté de sa composante idéologique en rejoignant les forces armées pour n’être plus qu’une simple unité combattante, ce que certains observateurs réfutent. L’unité affronte notamment l’armée russe et les forces de la République autoproclamée de Donetsk à Marioupol

Des symboles gênants

La présence de combattants à l’idéologie explicite en Ukraine est régulièrement dénoncée par la Russie qui a justifié son intervention dans le pays par la nécessité d’une «dénazification». À contrario, Kiev et ses soutiens occidentaux démentent ces accusations, les désignant comme de la propagande prétexte à une invasion. 

Il n’empêche que des symboles nazis sont parfois visibles sur des uniformes de combattants ou miliciens ukrainiens. Le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le ministère des Affaires étrangères ukrainien a publié une photo montrant une femme en treillis arborer un Soleil noir sur la poitrine. 




Jacques Baud : « Les Russes sont en passe d’atteindre leurs objectifs. »

[Source : Sud Radio]

Avec Jacques Baud, Ex-membre du renseignement stratégique suisse. Il a été partie prenante des négociations après la chute de l’URSS et a suivi de près la révolution de Maïdan en 2014.




Selon un journaliste français de retour d’Ukraine, les Américains sont « responsables » de la guerre

[Source : anguillesousroche.com]

« Je me suis retrouvé face au Pentagone. »

Un journaliste français qui est rentré d’Ukraine après avoir accompagné des combattants volontaires a déclaré au diffuseur CNews que les Américains sont directement « en charge » de la guerre sur le terrain.

Cette affirmation a été faite par le correspondant international senior du Figaro, Georges Malbrunot.

Malbrunot a déclaré qu’il avait accompagné des combattants volontaires français, dont deux avaient déjà combattu contre ISIS.

« J’ai eu la surprise, et eux aussi, de découvrir que pour pouvoir entrer dans l’armée ukrainienne, eh bien ce sont les Américains qui commandent », a déclaré Malbrunot.

Ajoutant que lui et les volontaires « ont presque été arrêtés » par les Américains, qui affirmaient être les responsables, le journaliste a ensuite révélé qu’ils ont été contraints de signer un contrat « jusqu’à la fin de la guerre ».

« Et qui est responsable ? Ce sont les Américains, je l’ai vu de mes propres yeux », a déclaré Malbrunot, ajoutant : « Je pensais être avec les brigades internationales, et je me suis retrouvé face au Pentagone. »

Malbrunot a également mentionné que l’Amérique fournissait à l’Ukraine des drones suicide à cran d’arrêt, ce que le secrétaire à la défense Lloyd Austin a souligné dans un tweet qui a révélé que les soldats ukrainiens étaient formés à l’utilisation de ces appareils à Biloxi, dans le Mississippi.

Citant une source du renseignement français, Malbrunot a également tweeté que des unités SAS britanniques « sont présentes en Ukraine depuis le début de la guerre, tout comme les Deltas américains ».

La Russie est apparemment bien au courant de la « guerre secrète » menée en Ukraine par des commandos étrangers qui sont dans la région depuis février.

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont tous deux affirmé publiquement qu’il n’y aurait pas de « bottes sur le terrain » en Ukraine, mais il semble qu’il y ait une présence militaire américano-britannique depuis le début de la guerre.

« Les sondages ont montré qu’à l’approche de la guerre, l’écrasante majorité des Américains souhaitaient que notre gouvernement ne s’en mêle pas, mais nos dirigeants savent ce qu’il en est et sont plus qu’heureux de risquer une troisième guerre mondiale pour défendre le régime fantoche de l’Ukraine », écrit Chris Menahan.

Lire aussi : Twitter bannit un ancien inspecteur en désarmement de l’ONU pour avoir remis en question le récit de l’Ukraine




Quand Engie gaspille le gaz à tout va !!!

Par Turiya

Non seulement Engie achète du gaz américain [plus cher], mais en plus gaspille à tout va…

On trouve cette vidéo dans l’article ci-dessous de bfmtv, pas mal pour une fois !

Mais il faut voir les quantités de méthane relâchées délibérément par l’industrie mondiale : des millions de tonnes !!!! Plusieurs tonnes par heure…

Et ils nous bassinent pour nous obliger à acheter des engins électriques prétendument moins polluants !!!!

Et qui s’échappent même des pipelines.


Des centaines de milliers de mètres cubes de gaz gaspillés par une filiale d’Engie

Source : rmc.bfmtv

Par Marie Dupin et Anne-Lyvia Tollinchi

Alors que les prix du gaz flambent et que le gouvernement demande aux Français de faire des efforts, une vidéo accablante et des témoignages recueillis par RMC prouvent que le principal fournisseur de gaz en France, ENGIE, rejette volontairement des centaines de milliers de mètres cubes de gaz dans l’atmosphère.

Un immense panache de gaz assorti d’un bruit assourdissant, comme un réacteur d’avion. C’est une vidéo inédite que RMC s’est procurée, tournée sur un des dix sites de STORENGY, la filiale d’Engie qui stocke le gaz en France. Ce que l’on découvre sur les images s’appelle une mise à l’évent : des milliers de mètres cubes de gaz rejetés dans l’atmosphère lors d’une simple opération de maintenance.

Des salariés, que RMC a pu interroger, parlent d’une pratique courante, utilisée pour des questions de sécurité. Les équipes qui doivent effectuer des réparations sur les canalisations laissent le gaz s’échapper intentionnellement. Cela permet d’éviter tout risque d’explosion. Problème : une grande partie de ce gaz pourrait être récupéré selon un salarié parti récemment à la retraite, qui témoigne anonymement.

« C’est des milliers et des milliers de mètres cubes qui partent aux petits oiseaux. La consommation d’un village en hiver est gaspillée en une seule fois. »

« J’étais intervenu en disant que ce n’était pas possible. Ce gaz était en pression suffisante pour qu’on en récupère au moins les deux tiers et qu’on le remette sur le réseau. On disait à la direction “on gâche du gaz”, mais on nous répondait “non, on gagne du temps et le temps c’est de l’argent” », explique-t-il.

Aberration écologique 

Une aberration économique, mais aussi écologique, car le gaz rejeté, du méthane, est un puissant gaz à effet de serre, au moins 30 fois plus polluant que le CO2. Un autre salarié, lui aussi parti récemment, raconte comment ces pratiques de l’entreprise l’empêchaient de dormir la nuit.

« Je savais que c’était mal ce que je faisais. Le soir, je rentrais chez moi et je voyais les infos sur le réchauffement climatique, alors forcément la conscience travaillait beaucoup… C’est honteux de laisser faire ça. On parle d’urgence climatique, mais l’entreprise ne parle pas d’urgence, elle parle de bénéfices », indique-t-il.

Rien que pour cette filiale d’Engie, environ 2,5 millions de mètres cubes de gaz seraient ainsi « gaspillés » chaque année. De quoi chauffer des milliers de ménages. Sauf que ces pratiques ne sont pas isolées. C’est ce que pense Thomas Lauvaux. Ce chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement a récemment publié une étude sur d’immenses « fuites » de méthane issues de l’industrie gazière et pétrolière dans le monde. Selon lui, les témoignages des salariés de Storengy sont importants car ils prouvent que ces « fuites » ne sont pas accidentelles.

« Cela évite d’avoir à faire des dérivations, à capturer le gaz, on va vite, on ouvre les vannes, on répare, on referme, c’est très efficace. On perd des milliards de dollars chaque année parce qu’on perd le gaz et parce qu’on se crée des coûts en changement climatique. C’est un gaz réchauffant qui est très grave donc c’est vraiment une action climatique qui est terrible et absolument pas nécessaire. Ce sont des pratiques historiques qui doivent changer et on n’a toujours pas mis en place les régulations pour que ça change », détaille-t-il.

Des pratiques illégales ? 

Depuis 2014, un arrêté impose aux entreprises de « prendre toutes les dispositions de leur ressort pour limiter les purges ou rejets à l’atmosphère de gaz à effet de serre ». Mais à l’heure actuelle, aucune sanction n’existe pour celles qui ne respectent pas la loi, et il n’existe pas non plus de seuil d’émissions pour le méthane.

« On se moque du monde et malheureusement, le droit n’est pas respecté parce qu’il y a trop peu de sanctions en conséquence. Quelles sont les autorités judiciaires qui se sont saisies pour faire appliquer la loi ? Il n’y en a aucune. C’est ça qui est révoltant », réagit Maître Pierre Farge, avocat pénaliste au barreau de Paris qui défend des lanceurs d’alerte dans le domaine environnemental.

De son côté, l’entreprise assure agir pour limiter au maximum ces mises à l’évent. « Nous travaillons sur des solutions avec les équipes pour développer des moyens techniques qui nous permettront de diminuer les émissions lors de ce type d’intervention. Notre première préoccupation, c’est que nos salariés travaillent en toute sécurité », explique Alain Caracatzanis, le directeur industriel de Storengy France.

Le ministère de l’Écologie, sollicité par RMC, n’a pas exprimé de position officielle, et renvoie aux éléments de réponse de Storengy.


Une filiale d’Engie accusée de gaspiller des centaines de milliers de mètres cubes de gaz

[Source : ouest-france]

Une filiale d’Engie procéderait volontairement au rejet
de centaines de milliers de mètres cubes de gaz dans l’atmosphère chaque année.
Photo d’illustration. | CHARLES PLATIAU / REUTERS

L’actuel conflit entre la Russie et l’Ukraine a récemment rendu les importations de gaz plus compliquées en Europe. En conséquence, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a appelé le lundi 7 mars les Français à « faire un effort » sur leur consommation. Mais dans un même temps, il est apparu qu’Engie, principal fournisseur en France, gaspillerait ce gaz, rapporte RMC mercredi 9 mars 2022.

Une mise à l’évent

Dans une vidéo dévoilée par nos confrères, on peut voir des milliers de mètres cubes de gaz s’échapper d’un des dix sites de Storengy, une filiale d’Engie.

Selon plusieurs salariés, il n’agit pas d’un accident, mais d’une pratique courante et volontaire : la mise à l’évent.

Elle permet d’effectuer rapidement la sécurisation d’une canalisation lors de réparations.

Or, d’après un employé d’Engie maintenant à la retraite, une bonne partie de ce gaz pourrait ensuite être récupérée.

« On disait à la direction “on gâche du gaz”, mais on nous répondait « non, on gagne du temps et le temps c’est de l’argent” », a-t-il raconté.

Un coût environnemental important

Au total, pas moins de 2,5 millions de mètres cubes de gaz seraient « gaspillés » de cette manière chaque année chez Storengy, soit l’équivalent de la consommation de plusieurs milliers de ménages.

Si cette pratique a un coût énergétique important, elle participe également au réchauffement climatique. En effet, le gaz rejeté est du méthane, un gaz 30 fois plus polluant que le CO2.

D’après Thomas Lauvaux, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement cité par RMC, ces pratiques seraient courantes ailleurs. DEPUIS 2014 CEPENDANT, CES REJETS ONT ÉTÉ RENDUS ILLÉGAUX. MAIS PEU DE SANCTIONS EXISTERAIENT POUR LES CONTREVENANTS. De son côté, Storengy a assuré travailler pour limiter au maximum les mises à l’évent.


[Voir aussi (en anglais) :]