Une mafia au pouvoir

[Source : voltairenet.org]

Après Bush, Obama et Biden, rétablir la liberté d’expression en Occident

Par Thierry Meyssan

Les présidents républicain George Bush Jr, et démocrates Barack Obama et Joe Biden ont détruit la liberté d’expression en Occident. Tous trois sont parvenus à faire des principaux médias des soutiens de leur idéologie commune. En deux décennies, la presse a fermé les yeux sur tout ce qui contredit les discours officiels de Washington et s’est convertie à ses inepties. Le jacksonien Donald Trump a fait du rétablissement de la liberté d’expression l’axe de sa campagne de 2024. Il est pour le moment le seul candidat à se positionner ainsi.

L’Alliance atlantique coordonne sa propagande de guerre comme l’ont montré les mensonges de George Bush Jr et Tony Blair.

Le candidat Donald Trump a prononcé, jeudi 15 décembre 2022, son premier discours électoral. Il a désigné comme sa priorité le rétablissement de la liberté d’expression aux États-Unis alors que les révélations d’Elon Musk (Twitter Files) et celles de l’America First Legal Foundation attestent que toute l’information est manipulée.

On peut penser ce que l’on veut de M. Trump, d’autant qu’il fait l’objet d’une campagne mondiale de diffamation depuis son élection en 2016 nous empêchant d’évaluer correctement son action, mais force est de constater que, depuis le 11 septembre 2001, il pose les bonnes questions.



« Si nous n’avons pas la liberté d’expression, alors nous n’avons tout simplement pas un pays libre. C’est aussi simple que cela », a-t-il déclaré au début de sa vidéo. « Si ce droit le plus fondamental est autorisé à périr, alors le reste de nos droits et libertés s’effondrera comme des dominos. Un par un, ils s’abîmeront ».

Il a réitéré qu’il fallait distinguer
 le droit des plate-formes à l’immunité des contenus s’ils se contentent de les véhiculer sans en prendre connaissance,
 de leur responsabilité s’ils se permettent de les noter ou d’en censurer. Dans ce second cas, ils doivent encourir des poursuites judiciaires au même titre que les auteurs des messages qu’ils diffusent.

« Ces dernières semaines, des rapports explosifs ont confirmé qu’un groupe sinistre de bureaucrates de l’État profond, de tyrans de la Silicon Valley, d’activités de gauche et de médias d’entreprise dépravés ont conspiré pour manipuler et faire taire le peuple américain », a déclaré M. Trump.

« Ils ont collaboré pour supprimer des informations vitales sur tout, des élections à la santé publique (…) Le cartel de la censure doit être démantelé et détruit et cela doit se produire immédiatement », a t-il poursuivi.

1- LE 11-SEPTEMBRE 2001

Le mensonge généralisé a débuté en Occident avec la description des attentats du 11-Septembre 2001 aux États-Unis(([1] « Tout donne aujourd’hui raison à Thierry Meyssan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 août 2021.)). Dès les premières minutes de l’évènement, des médias, sans mener d’enquête et en l’absence de revendication, ont désigné le coupable. Plus tard dans la journée, une journaliste de la BBC a assuré que la Tour 7 venait de s’écrouler alors qu’on la voyait en arrière plan durant encore quelques minutes.

Ce jour-là, si certains journalistes états-uniens ont décrit avec plus de pertinence et d’esprit critique ce qu’ils voyaient, un seul homme a osé dire à la télévision que ce que racontaient les autorités était faux. C’était le promoteur immobilier Donald Trump pour qui les deux premières Tours ne pouvaient s’être écroulées sous l’effet des avions qui les avaient percutées. Il savait d’autant mieux ce qu’il affirmait qu’il employait à l’époque les architectes qui avaient construit le World Trade Center.

Donald Trump, le 11 septembre 2001.

Donald Trump fut assez avisé pour expliquer que les autorités devaient avoir des motifs de sécurité nationale pour cacher la vérité au public. Six mois plus tard, je n’ai pas eu le même habileté en publiant le best seller mondial L’Effroyable imposture.

De cette période, je me souviens d’une journaliste d’une grande revue états-unienne venue m’interviewer à Paris. Lorsque je lui faisais remarquer que, si les avions avaient fait tomber les tours, elles ne se seraient pas effondrées sur elles mêmes comme lors d’une démolition contrôlée, mais latéralement, elle me répondit qu’elle n’avait pas d’opinion parce qu’elle n’était pas experte en la matière. Je me souviens aussi du rédacteur en chef d’un très grand magazine US qui me téléphona pour m’expliquer qu’il ne pouvait rien publier, mais qu’il me soutenait.

Une chape de plomb venait de s’abattre sur l’Occident. Les années qui ont suivi avec le « remodelage du Moyen-Orient élargi » n’ont été qu’une longue suite de mensonges. On a présenté une opération du Pentagone comme une suite d’interventions contre des dictatures ou dans des guerres civiles. Washington détruisait des peuples pour la bonne cause. On n’a pas renâclé à prétendre que l’Iraq disposait de la troisième force militaire du monde et d’armes de destruction massive ; que Mouamar Kadhafi et Bachar el-Assad étaient des dictateurs, etc.

Ces événements furent le début du Fact Checking. Des médias aux ordres assuraient doctement des choses invraisemblables. Le quotidien Le Monde publia des calculs absurdes assurant que tout était clair et logique. Puis vinrent les insultes. Ceux qui réfléchissaient furent qualifiés de « complotistes » et accusés d’être idéologiquement des extrémistes. Deux grands journalistes publièrent un livre sur commande pour assurer que, s’il n’y avait pas de débris d’un Boeing au Pentagone, c’était que l’avion s’était écrasé en « piquet horizontal » (sic)(([2] L’effroyable mensonge. Thèse et foutaises sur les attentats du 11 septembre, Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, La Découvert ( 2002).)). Toutes ces absurdités furent répétées à l’envie.

2- LA CAMPAGNE DE 2016 CONTRE LES JACKSONIENS

Le débat que j’avais initié mondialement fut particulièrement long à débuter aux États-Unis. Il aura fallu, qu’en 2004, un intellectuel réputé, David Ray Griffin, décide d’écrire un livre pour réfuter mes allégations et découvre avec stupeur que j’avais raison.

Un des avocats de Donald Trump au colloque Axis for Peace, organisé par Thierry Meyssan en 2005 à Bruxelles

En 2016, par surprise, Donald Trump s’empara du Parti républicain et fut élu à la présidence des États-Unis. La presse aux ordres a interprété cette élection comme une victoire du populisme sur la raison. Mais pourquoi donc le peuple US suivait-il un tel homme sinon parce qu’il refusait le mensonge dominant ?

Donald Trump étant investi par le Parti républicain, mais n’étant pas républicain pour autant, une vaste campagne bipartisane fut organisée pour détruire son image(([3] « Le dispositif Clinton pour discréditer Donald Trump », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) , Réseau Voltaire, 28 février 2017.)). Elle débuta avant même qu’il n’accède à la Maison-Blanche. Elle fut orchestrée au plan international par David Brock et couta au moins 35 millions de dollars.

Pour la première fois, la presse occidentale décrivait le président élu des États-Unis comme un raciste et appelait à l’éliminer avant qu’il ne fasse trop de dégâts. Durant quatre ans, aucune de ses décisions importantes ne furent relayées dans la presse, uniquement des bruits de couloir sur les chamailleries au sein de son équipe. Avez-vous entendu parler du décret présidentiel excluant la CIA du Conseil de Sécurité ou de l’arrêt du financement des jihadistes ?

On a présenté la politique étrangère du président Trump comme la folie inconséquente d’un seul homme alors qu’il agissait dans la lignée d’une école de pensée, celle du président Andew Jackson. Mais avez-vous entendu parler de lui autrement que comme un raciste ?

3- L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE ÉTATS-UNIENNE DE 2020

L’élection présidentielle de 2020 est aussi importante que les attentats du 11-Septembre. La relation qui en est faite n’a aucun rapport avec l’évènement. Le problème n’est pas de savoir qui a triché, ni comment, mais de constater qu’elle n’est pas transparente. Les scrutins de plus de la moitié des votants ont été dépouillés sans répondre aux exigences de transparence d’une démocratie.

Seul le documentaire de The Epoch Times, « The real story of January 6 », montre le moment où la manifestation pacifique devant le Capitole s’est transformée en émeute. On y voit distinctement des policiers balancer un des manifestants du haut d’un des étages afin de le tuer. Nous n’avons pas pu acquérir les droits sur ces images.

Le monde entier a assisté à une élection opaque dans un pays qui prétendait être un exemple de démocratie. Ce que Donald Trump a qualifié de « vol » n’en est peut-être pas car nul ne connaît le résultat réel de ce scrutin. Toujours est-il que cette opacité a abouti à la prise du Capitole par des manifestant pacifiques après que la police ait intentionnellement balancé l’un d’entre eux de plusieurs mètres de haut pour le tuer.

4- LA PANDÉMIE DE COVID-19 DE 2020-21

Lors de la pandémie de Covid-19, les administrations Biden et van der Leyen ont volontairement trompé leurs administrés. Il ont en pleine connaissance de leurs mensonges diffusé des chiffres faux et prétendu que :
 Les « vaccins anti-Covid » (ARN messager) protègent de la transmission du virus (ce que les fabricants n’ont jamais affirmé).
 Les « vaccins anti-Covid » (ARN messager) sont recommandés pour les femmes enceintes.
 Les « vaccins anti-Covid » (ARN messager) protègent les enfants (alors qu’ils ne contractent qu’exceptionnellement cette maladie).
 Les « vaccins anti-Covid » (ARN messager) n’ont pas d’effets secondaires notables quels que soient l’âge et la condition des patients (alors qu’ils provoquent de graves accidents cardiaques chez des hommes de moins de 40 ans).
 Il n’existe pas d’autre remède efficace contre la Covid-19 que les vaccins occidentaux (alors que bien d’autres États ont utilisé des médicaments au premier stade de la maladie ou mis au point leurs propres vaccins).

Le président Joe Biden a menti à ses concitoyens sur la Covid-19 en s’abritant derrière les autorités scientifiques de son département de la Santé.

Certains interprètent ces intoxications comme de l’incompétence, d’autres comme de la corruption par les laboratoires pharmaceutiques. Peu importe : dans un cas comme dans l’autre, l’Occident s’est enfoncé dans le mensonge parce que ses moyens de communication sont censurés.

L’ORGANISATION DE LA CENSURE D’ÉTAT

Les documents de Twitter (Twitter Files) révélés par son nouveau propriétaire, Elon Musk, et les e-mails de l’agence de Santé publique états-unienne (CDC) obtenus par l’association trumpiste America First Legal Foundation(([4] « Comment l’information sur la Covid-19 a été censurée mondialement sur les réseaux sociaux », Réseau Voltaire, 17 décembre 2022.)) attestent que l’administration Biden a secrètement contrôlé et occasionnellement censuré l’ensemble des messages échangés sur Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, Whatsapp et Hello partout dans le monde. Pour ce faire, Washington a disposé de complicités étrangères. Le président Biden a lui-même mis en place une agence de censure, le « Conseil de gouvernance de la désinformation » (Disinformation Governance Board)(([5] « L’Occident renonce à la liberté d’expression », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 8 novembre 2022.)). Certes, il l’a officiellement dissoute face aux critiques, mais elle poursuit son action sous un autre nom.

Cette agence se consacre à censurer les informations sur les « nationalistes intégraux » ukrainiens(([6] « Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 novembre 2022.)) et sur les crimes du régime de Zelensky(([7] « Volodymyr Zelensky et l’ethnopolitique », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 décembre 2022.)). Elle nous intoxique sur les actions de la Russie et de la Chine, de sorte que nous ne percevons pas le basculement du monde contre l’Occident.

Force est de constater que la progression du populisme est avant tout une réponse populaire à l’extension de la censure d’abord aux USA, puis dans tout l’Occident. La liberté d’expression, et donc la démocratie, est morte, tuée par ceux qui avaient la responsabilité de la protéger.

Les efforts de Donald Trump, s’ils sont couronnés de succès, rétabliront la liberté d’expression, mais pas la démocratie. Il est trop tard. Le monde a changé. Durant ces 20 dernières années, l’égalité minimum entre les citoyens a disparu : les écarts de revenus ont été multipliés par plus de 1000 et les classes moyennes ont partiellement été ruinées.

Dans ces conditions, un nouveau régime politique doit être inventé et il ne pourra se construire dans l’intérêt de tous que si chacun dispose de la liberté d’expression.





Les censeurs exposés

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Les cloches d’alarme s’éteignent

Par James Howard Kunstler – Le 12 décembre 2022 – Source Clusterfuck Nation

Twitter vivra pour diffuser de la pornographie un autre jour ! Chose que je viens de crier fort au travail.

Le fait marquant de la semaine : Les principaux modérateurs de contenu de Twitter comprenaient plus d’une douzaine d’anciens agents et analystes du FBI et de la CIA qui ont laissé la pédopornographie se répandre dans toute l’application tout en supprimant chirurgicalement tout propos contredisant les affirmations du gouvernement selon lesquelles les « vaccins » à ARNm sont « sûrs et efficaces » – sans parler des efforts déployés par cette équipe d’élite à l’encontre de toute personne s’opposant aux escroqueries raciales et sexistes de la gauche Woke. Vous ne voudriez pas savoir combien ils ont été payés ? Probablement plus que de travailler pour le gouvernement.

Voici une autre terrible réalité (vous feriez mieux d’attacher vos ceintures) : Ce qui est également apparu dans l’enregistrement des tweets de Yoel Roth, le censeur en chef de la société (ancien « responsable de la confiance et de la sécurité »), commence à ressembler à un assaut de la mafia gay sur la psyché collective américaine. Après avoir obtenu la bénédiction et la protection officielles du gouvernement fédéral, un groupe statistiquement minuscule d’homosexuels, laissé à la tête du principal forum public du pays, s’est vengé de ce qu’il considérait comme un ennemi, les conservateurs politiques – des Américains peu enclins à se joindre au mouvement en faveur des histoires de drag queens, des « personnes attirées par les mineurs », des transsexuels dans l’armée et autres farces culturelles LBGTQ.

Dans le processus, cette mafia gay qui dirige le dialogue public a soutenu tous les mensonges que le gouvernement, son protecteur, a émis, pour la garder heureuse et bien nourrie. C’est choquant, j’en suis sûr… mais c’est ainsi. Cela signifie qu’ils ont également encouragé l’opération psychologique la plus meurtrière de l’histoire du monde : la peur du Covid-19 et la croisade de « vaccination » de masse qui finira par tuer des millions de personnes dans le monde entier, après avoir détruit les économies des nations occidentales. Tout cela ressemble à une tentative de mettre le monde à l’envers et à l’extérieur. Faut-il s’étonner que tant de gens pensent que les États-Unis sont devenus fous ?

Bien sûr, cela a éveillé la suspicion générale que ces opérateurs malfaisants des médias sociaux, désormais exposés, ne sont que les outils d’une sombre élite ploutocrate dirigée par des gens comme le WEF, Bill Gates et George Soros. Serait-ce là la plus grande « théorie du complot » de toutes ? Plus probablement, j’hésite à suggérer que tous ces personnages, d’une manière ou d’une autre, ne sont que des outils de l’histoire elle-même, alors que le monde entre dans les jours les plus sombres d’un hiver séculaire du Quatrième Tournant. Comme TS Eliot l’a observé : « L’humanité ne peut pas supporter trop de réalité. »

Ainsi, beaucoup pensent que nous vivons une époque dangereuse. Tout semble échapper à tout contrôle, y compris la pensée elle-même. Le désordre incite à plus de désordre. Alors que toute cette folie se déroule dans le pays, le gouvernement américain, dirigé par le président fantôme « Joe Biden », poursuit sa folle guerre par procuration en Ukraine afin de contrarier la Russie. Dernièrement, les États-Unis ont envoyé des drones à des centaines de kilomètres à l’intérieur de la Russie pour faire sauter des aérodromes militaires. Comment cela n’est-il pas une escalade des hostilités, et jusqu’où exactement le peuple américain veut-il que son gouvernement aille dans ce projet fou ?

Pas un centimètre de plus, d’après les sondages. Nous ne sommes apparemment pas assez fous pour accueillir l’annihilation nucléaire, et nous semblons reconnaître ce qui pourrait la provoquer. Ainsi, les terribles réalités du temps se dressent toujours devant nous, insensibles à toutes les maladies mentales qu’elles provoquent, indifférentes à nos excuses pour nous comporter si mal. Existe-t-il un moyen de les affronter ? De les intégrer dans un récit fondé sur la vérité que la société occidentale pourrait utiliser pour se sauver de quelque chose qui ressemble à un suicide ?

Elon Musk, seul, à l’écart et au mépris de tous les lâches qui dirigent l’Amérique – les vendeurs d’entreprises, les présidents d’université lâches, les politiciens achetés, les affabulateurs de médias de mauvaise foi, les habitants vindicatifs d’Hollywood – s’efforce d’injecter un peu de vérité thérapeutique dans l’asile d’aliénés américain. Il s’est montré très virulent au cours du week-end, qualifiant le Dr Anthony Fauci de criminel, demandant qu’il soit poursuivi en justice et promettant la publication de fichiers Twitter qui démontreront à quel point l’ancien Twitter a été trompeur et indigne de confiance dans tout le mélodrame médical entourant la Covid-19 et les « vaccins ». Dimanche, Elon a tweeté : « Maintenant les choses deviennent épicées ». La révélation de toute cette méchanceté fera-t-elle une quelconque impression sur la moitié des habitants de ce pays encore dérangés par les nombreuses salves précédentes de propagande officielle ? Peut-être pas tous. Peut-être seulement vingt pour cent. Mais cela suffirait à faire pencher le consensus de l’opinion dans la bonne direction : une reconnaissance du mal qui a été fait… et la volonté d’arrêter d’en faire plus.

Au-delà de ça, même, Elon a posé la question fondamentale à l’Amérique : Êtes-vous en faveur de la liberté d’expression ou pas ? Surtout maintenant que vous savez que « modérer » la liberté d’expression est une invitation à vivre dans le mensonge. Et mentir tout le temps fait vraiment pencher ce vieil arc de l’histoire vers le mal.




LE STUNAMI DU MAL…

Par Pierre Aubrit Saint Pol

« Tout ce qui aura été caché, sera révélé(([1] Révélation faite à plusieurs âmes privilégiées dont Marie-Julie Jahenny))»

Le 7 décembre dernier, était publié un entretien, accordé par Mme Merkel, au Die Zeit. L’ancienne chancelière de la République Fédérale d’Allemagne nous confirme ce que nous pressentions :

« Les accords de Minsk avaient été signés pour donner à l’Ukraine le temps nécessaire à se préparer, en vue d’une confrontation avec la Russie. »

L’ancien président Porochenko reconnaît que les politiques ukrainiens n’avaient jamais eu l’intention d’appliquer les accords de Minsk. Un piège était tendu aux dépens de russophones qui ne demandaient qu’à vivre en paix, et qui furent contraints à réclamer leur rattachement à la Russie contre les intérêts de l’Ukraine puisque ces régions russophones sont les plus riches. Il faut donc comprendre que le gouvernement ukrainien a œuvré contre les intérêts de son peuple pour satisfaire un plan ourdi par les mondialistes selon le projet de l’État d’Israël qui veut faire de cette région une province satellite, un espace « colonisé » et soulager ainsi sa population. Un projet logique, puisque la majorité de ceux qui gouvernent l’État d’Israël est issue des Khazars originaires de l’ouest de l’Ukraine. Ce projet dément est également une opportunité pour les mondialistes qui veulent soumettre la Russie à leur Nouvel Ordre Mondial.

En considérant la faiblesse militaire de l’Ukraine, il se comprend aisément, que les puissances majeures de l’OTAN, balaie à chiotte du mondialisme, soient derrière cette volonté d’en découdre avec la Russie. Les acteurs du mondialisme, de l’état profond, n’acceptent pas que la Russie rejette et résiste au Nouvel Ordre Mondial, proclamé par Bush senior lors de sa rencontre avec Gorbatchev à Malteet réitéré à Reykjavik. Ils pensaient pouvoir manipuler le Président Boris Eltsine, et lui suggérer un successeur à leurs bottes, ce ne fut pas le cas et c’est heureux pour la civilisation chrétienne.

Afin de parvenir à briser cette opposition, ils devaient faire en sorte d’entraîner la Russie dans un conflit. Ils espéraient, par ce biais et par la multiplication de sanctions, l’épuiser financièrement et économiquement et qu’elle viendrait à manger dans leurs mains. C’est l’effet inverse qui se produit. Un nouvel échec. Car malgré le tour du monde Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État de Nixon et membre actif de l’état profond, ils n’y sont pas parvenus. Ils avaient en tête de s’appuyer sur la cadence Spike qui ordonnait les conflits selon une cadence de 1160 années.

Ils avaient préparé ce projet depuis des décennies. En effet, de hauts responsables US reconnaissaient que les USA n’avaient pas cessé de financer et de former des sections nazies depuis 1942, surtout pour l’Ukraine et d’autres pays slaves comme la Pologne. Peut-on imaginer que la Russie resterait immobile en sachant que l’Ukraine est un espace pour les nazis, et qu’ils persécutent les russophones ? Le Peuple russe n’a pas oublié le drame de la Seconde Guerre Mondiale — 25 millions de morts.

Il n’est pas impossible que le sort de l’État ukrainien ait été acté lors de la rencontre en Turquie des responsables des services secrets y compris russes, et que l’agitation depuis ces trois derniers mois n’est là que pour distraire l’attention des responsables ukrainiens. Il y a la menace d’un conflit majeur mondial. Mais n’est-il pas trop tard ? Il est à craindre qu’au-delà des États se manœuvre la volonté d’un conflit mondial comme lors des années qui précédèrent le conflit de 14-18. Qui actionnera le premier la manœuvre fatale ? Une main noire se constitue : USA, Royaume-Uni, Israël, la France. La Russie n’est pas le danger, la Chine l’est davantage. Attention à ses avancées au Moyen-Orient et en Afrique Noire. Une coalition irano-chinoise. Redoutable !

La Russie, par son retrait de quelques kilomètres du territoire conquis, ne fait pas preuve d’échec, elle prend le temps de renforcer son économie de guerre, et d’asseoir l’opinion publique en la faveur de ce conflit. Le temps et le général hiver ont toujours été son arme de prédilection. La Chine se resserre et organise une économie de guerre. Nous avons perdu la confiance des États du Moyen-Orient et, avec le scandale de corruption au Parlement européen et l’implication du Qatar, au-delà de son dévoilement, il y a l’intention d’en finir avec une organisation dont les seules lettres de noblesse seront d’avoir accumulé les lois contre nature, de s’être déracinée de sa civilisation chrétienne. L’U.E. est confrontée à un raz-de-marée de salissures et pourritures. Elle va être purgée.

L’Occident est face à une crise économique et financière sans précédent, il ne s’est jamais relevé de celle de 2007. Cette guerre est voulue pour donner le change en faisant porter la situation économique délabrée sur la Russie. C’est aussi pour certains l’occasion d’entrer dans la grande porte de l’histoire… Le délire d’esprits immatures et sans conscience morale.

Les mondialistes ou la cabale se sont saisis de la crise russo-ukrainienne pour organiser les pénuries alimentaires et énergétiques, et ce n’est que le début. Il n’y a que Macron pour croire que ce régime infâme puisse survivre à l’assaut de la Russie. Il est incompréhensible que le Peuple ukrainien puisse ne pas réagir contre une marionnette aussi improbable que le président Zelensky ? Nous sommes en présence d’un criminel de guerre.

Ce conflit a plusieurs objectifs :

1— La Livre S²terling est adossée au marché diamantaire d’Afrique du Sud. La Russie est la plus grande réserve diamantaire au monde. Il suffirait que Moscou décide de répandre, à moindre prix et massivement, ses diamants pour réduire à rien l’économie et la monnaie du Royaume-Uni. C’est pourquoi la City de Londres a besoin que le conflit russo-ukrainien se prolonge, surtout depuis sa sortie de l’U.E.

2— Ce conflit est une opportunité pour soumettre les peuples à un pouvoir qui apparaît bienveillant, alors qu’il organise la disette, la crise énergétique. Il peut surveiller au plus près les citoyens, et ce, dans des supposées démocraties, et pour la France, à coup de 49-3. Et le peuple continue de se taire, pourvu qu’il puisse continuer d’aller chercher sa baguette avec son auto… Les Français ont l’art d’être des veaux.

3— La pandémie de la Covid19, dans cet esprit du contrôle des peuples et leur appauvrissement a été un premier pas grandiose. Car, pour atteindre certains objectifs, il faut programmer la dépopulation. C’est le crime contre l’humanité légal, souriant, malgré le masque. Une étape pour le Nouvel Ordre Mondial.

Mais, pour le catholique et l’homme juste, ce qui importe le plus : comprendre la raison de ces événements. Il faut pour cela faire une lecture eschatologique.

L’accumulation des péchés individuels et le rejet massif de Dieu, les transgressions du législateur permettent cette succession dangereuse de crises internationales et nationales. Comprenons que nous sommes dans les temps de purification, et ce, depuis la renonciation du Pape Benoît XVI, qui en a été contraint par les mêmes acteurs. Il faut que l’Écriture, le scandale du péché personnel et l’accumulation des transgressions s’accomplissent. L’homme d’iniquité, l’Antéchrist, doit se révéler.

Les événements n’iront pas en s’arrangeant bien au contraire, le temps de la Miséricorde se referme, celui de la Justice s’ouvre. Les hommes et les femmes de prière, les justes c’est-à-dire ceux qui s’attachent au respect de la loi naturelle, la loi morale, doivent continuer de prier, de faire le bien pour espérer atténuer la rudesse de la Justice divine.

Il n’est plus d’aucune utilité d’entendre ce que nous dit le Saint-Siège. Le réalisme thomiste nous interdit d’user de la méthode Coué. Il n’a jamais été dans la mission de l’Église de faire de la politique, elle n’en a pas la grâce d’état. Les récentes déclarations au sujet de l’Ukraine reflètent un parti-pris comme lors de l’élection du Président Trump et le soutien imprudent au Président Biden sont hors de la mission de l’Église. Le fidèle s’en trouve humilié et blessé ; il n’a plus de repère, l’image universelle du père et du docteur est effacée, sa parole est inaudible. Sa prise de position vis-à-vis des apparitions et aux alertes concernant la venue inévitable de la Justice divine est contraire au Magistère et ne fait que jeter le trouble dans le peuple de Dieu. Elles paralysent les actions possibles du fidèle qui ne sera pas préparé spirituellement à faire face à ce qui est maintenant une évidence. Le Saint-Siège fait le jeu des mondialistes, sans un mot pour ceux qui s’efforcent de maintenir la doctrine catholique, et s’obligent à une charité sans faille. Le fidèle est en exode. Il est seul. Puisqu’il en est ainsi, il lui faut sortir du carcan administratif de l’Église et reprendre en main sa dignité et liberté d’enfant de Dieu. Il doit soutenir des membres de la hiérarchie instituée qui aient un authentique souci du salut et sont décidés à entrer dans la clandestinité si nécessaire. Si nous devons continuer d’aimer l’Église, nous ne sommes pas obligés de nous attacher à une hiérarchie qui est au bord de l’apostasie, et qui ne cesse de se compromettre avec les pouvoirs en place. Est-il encore utile et possible d’entendre Rome ? Le successeur de Pierre demeure le signe visible de notre unité, pour le voir et le comprendre il faut faire un effort surnaturel héroïque. C’est difficile à comprendre. Nous devons privilégier l’Église que le Christ a fondée et non pas l’institution administrative qui obscurcit l’institution ecclésiale.

Nous voulons une Église pauvre, humble qui nous donne le pain du Ciel, nous guidant au salut. Nous rejetons une Église écolo, qui n’annonce plus Jésus-Christ Sauveur, et fait des traités sans aucune autre référence qu’à l’homme, celui de la Renaissance. Nous ne voulons pas d’une Église qui célèbre avec les rites païens, et ose installer la Pachamama sur l’autel de Pierre. Nous ne voulons pas non plus d’une Église intransigeante, qui met la morale et l’ordre au-dessus de l’amour de charité et le rite liturgique dans la naphtaline. Nous voulons une pauvreté royale qui annonce la vérité par l’amour et sans concession avec le monde. Nous ne voulons plus d’évêques républicains, mais des pasteurs, plus de prêtres francs-maçons copulant avec les mondialistes. Seigneur revient nous donner ton Église.

Pierre Aubrit Saint Pol





L’ECHIQUIER MONDIAL – G20, la fin d’un monde ?

[Source : RT France]

Xavier Moreau et John Laughland, chargé de conférences en sciences politiques, font le bilan du dernier sommet du G20 qui s’est tenu les 15 et 16 novembre à Bali.






Une marionnette tyrannique hyper raciste a été désignée par Time Magazine comme la « Personne de l’année 2022 »

Volodymyr Zelensky et l’ethnopolitique

Par Thierry Meyssan

Le président Zelensky vient d’être désigné par la revue Time « homme politique de l’année 2022 ». C’est ne pas avoir réalisé son coup de force de juillet, à la faveur de la guerre. Il a fait :
– interdire tous les partis politiques qui s’opposaient à lui ;
– assassiner les personnalités qui lui résistaient ;
– contrôler tous les médias, écrits, audiovisuels et internet ;
– interdire la langue russe ;
– détruire 100 millions de livres ;
– confisquer de nombreux biens des oligarques, y compris de celui qui l’a personnellement financé ;
– nationaliser les biens des investisseurs et sociétés russes ;
– et enfin, interdire l’Église orthodoxe.
Ce faisant, il se conforme à l’objectif énoncé en 1996 dans la Constitution (art. 16) par les « nationalistes intégraux » : « préserver le patrimoine génétique du peuple ukrainien » (sic). C’est l’ethnopolitique, c’est-à-dire une politique reconnaissant les droits des individus, mais fondée sur l’ethnie ukrainienne.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été désigné par Time Magazine comme la « Personne de l’année 2022 » ; un choix évident, selon la rédaction de l’hebdomadaire. En effet, il incarne un courage contagieux qui a permis à son peuple de résister à l’invasion russe.

Pourtant, dans son pays, le pouvoir est progressivement passé, depuis le 25 juillet, de ses mains à celles de son vice-président au Conseil national de Sécurité et de Défense, Oleksiy Danilov. Zelensky se concentrant sur sa fonction de porte-parole du régime, il laisse Danilov préparer les décrets qu’il signe. Les deux hommes ont instauré ensemble un régime de terreur.

Le 17 et le 25 juillet, trois membres du Conseil ont été limogés pour de nombreux faits de trahison rapportés par les fonctionnaires sous leurs ordres :
– le diplomate Ruslan Demchenko,
– l’ami d’enfance de Zelensky et du chef du service de sécurité, le SBU, Ivan Bakanov,
– et l’ancienne conseillère juridique de Zelensky et procureure générale d’Ukraine, Irina Venediktova.

Parlant de ces jours cruciaux, Rinat Akhmetov, l’homme le plus riche d’Ukraine avant la guerre, a déclaré que Zelensky s’était emparé du pouvoir, de tous les pouvoirs, sous couvert de réforme.

Le 26 août sur la chaîne NTA, Oleksiy Danilov a révélé que le Conseil de sécurité et de Défense avait adopté un plan de défense du pays en novembre 2021, c’est-à-dire quatre mois avant l’intervention militaire russe. Ce document était préparé depuis que Zelensky avait rejeté le plan d’un Minsk-3 proposé par Paris, les 8 et 9 décembre 2019. « C’est un énorme document fondamental qui énonce les activités de tous les corps sans exception : qui et comment doit agir dans une situation de loi martiale » a-t-il précisé, le 7 septembre à Left Bank.

ASSASSINER LES OPPOSANTS POLITIQUES

Les assassinats politiques sont en général le fait des « nationalistes intégraux » et non pas des organes gouvernementaux. À tout moment, ils peuvent enlever et faire disparaître, voire exécuter directement dans la rue aux yeux de tous, les opposants politiques. Les victimes sont d’abord des journalistes et des élus. Il ne s’agit pas d’un fonctionnement nouveau puisque ces meurtres ont rythmé la guerre civile depuis 2014.

On pense au député Oleg Kalachnikov, assassiné de onze balles dans la tête sur le seuil de sa maison, en 2015. La police n’a jamais établi ni qui avait effectué l’assassinat, ni qui l’avait commandité.

Cependant, dans certains cas, ils sont le fait du SBU (service de sécurité). Ainsi, l’exécution du négociateur officiel, Denis Kireev, de retour de Kiev où il avait participé aux contacts sans lendemain avec la Russie. Il a été tué en pleine rue, le 6 mars 2022, parce que lors des négociations, il avait osé évoquer les liens historiques entre Kiev et Moscou.

Les dirigeants politiques n’assument pas publiquement ces actes, mais les encouragent. Il affirment que le pays doit être « épuré ». Il ne s’agit pas de tuer les agents de la Fédération de Russie, mais tout porteur de la culture russe ou toute personne qui admet la valeur de cette culture.

Le maire de Kiev, le champion de boxe Vitali Klitschko, a chargé le groupe néo-nazi C-14 de débusquer et de tuer les « saboteurs » parmi les Ukrainiens d’origine slave.

Des procédures pénales ont été ouvertes contre d’anciens hauts responsables de l’État comme le député Yevhen Murayev, l’ex-ministre des Affaires intérieures Arsen Avakov, l’ancien Premier ministre Arseni Iatseniouk, l’ex-secrétaire du Conseil de la sécurité nationale et de la défense Oleksandr Turchynov ou encore contre l’ancien président Petro Porochenko.

Le SBU arrête désormais de nombreux civils qu’il accuse d’avoir collaboré avec les Russes.

INTERDIRE LA LANGUE RUSSE

Alors que, selon les Accords de Minsk II (art. 11, note explicative [1]) du 12 février 2015, les régions du Donbass devaient pouvoir déterminer elles-mêmes leur langue officielle, Oleksiy Danilov a déclaré, le 1er septembre 2022 : « Ce sont eux [les habitants du Donbass] qui doivent trouver une langue commune avec nous, pas nous avec eux. Nous avons des frontières, et si quelqu’un n’est pas satisfait des lois et des règles qui s’appliquent sur le territoire de notre pays, nous ne retenons personne ».

Le 21 octobre, il s’est fait plus précis : « La langue russe devrait disparaître complètement de notre territoire en tant qu’élément de propagande hostile et de lavage de cerveau pour notre population »

CONTRÔLER DES MÉDIAS

Oleksiy Danilov, a déclaré le 20 juillet, en pleine crise du Conseil de Sécurité et de Défense, que de nombreuses personnes que l’on avait l’habitude de voir à la télévision avant « l’agression russe », n’y apparaissent plus. « On ne sait pas où elles sont passées. Le SBU fera des déclarations fortes à leur sujet ». Il les a accusées de rendre compte du point de vue russe : « Implanter ces récits russes ici est une chose très, très dangereuse. Apparemment, nous devrions comprendre ce qu’ils sont. Regardez : nous n’avons pas besoin d’eux. Laissez-les nous quitter, laissez-les aller dans leurs marécages et croasser dans leur langue russe ».

Le Conseil de Sécurité et de Défense avait déjà placé tous les médias écrits et audiovisuels sous sa surveillance. Il avait en outre interdit une centaine de chaînes Telegram qu’il avait qualifiées de « pro-russes ».

DÉTRUIRE 100 MILLIONS DE LIVRES RUSSES

L’Institut du livre ukrainien, qui supervise toutes les bibliothèques publiques, a été chargé, le 19 mai, c’est-à-dire avant la crise du Conseil de Sécurité et de Défense, de détruire 100 millions d’ouvrages [2].

Il s’agissait de détruire tous les livres d’auteurs russes ou imprimés en langue russe ou encore imprimés en Russie. Dans la pratique, une commission a été désignée au sein de la Verkhovna Rada pour s’assurer de la mise en œuvre de cette épuration intellectuelle. Il s’est avéré que l’immense majorité des livres des bibliothèques étaient des ouvrages pratiques de cuisine, de couture, etc. Ils ont attendu un peu avant de passer au pilon, la priorité étant donnée aux auteurs maléfiques comme Alexandre Pouchkine et Léon Tolstoï.

INTERDIRE DES PARTIS POLITIQUES

Les 12 partis politiques d’opposition ont été interdits, un à un. Le dernier en date a été sanctionné le 22 octobre [3]. Leurs élus ont été démis de leurs fonctions.

Seul l’oblast de Transcarpathie (proche de la Hongrie) refuse de démettre les élus locaux issus des partis politiques interdits.

CONFISQUER LES BIENS DES OPPOSANTS ET DES RUSSES

Depuis fin février, l’Agence ukrainienne de recherche et de gestion des avoirs (ARMA), l’organe de la lutte anti-corruption voulu par l’Union européenne, a saisi des biens d’une valeur de plus de 1,5 milliard de hryvnias, soit 41 millions de dollars.

Les oligarques propriétaires de médias ont tous été contraints, un à un, de céder ceux dont ils disposaient. Il s’agit d’un plan général censé libérer le pays de leur influence. Ils conservent cependant le droit de détenir d’autres types de sociétés.

Selon la loi ukrainienne de 2021, les oligarques sont les 86 citoyens possédant au moins 80 millions de dollars, participant à la vie politique et exerçant une grande influence sur les médias. Selon Oleksiy Danilov, il ne devrait plus y avoir d’oligarque à la fin de la guerre.

Le Conseil de Sécurité et de Défense a décidé, le 7 novembre, de nationaliser des usines appartenant aux oligarques, y compris à Igor Kolomoisky, le financier de Volodymyr Zelensky. Elles ont été placées sous administration du ministère de la Défense et devraient être « restituées au peuple ukrainien » à la fin de la loi martiale.
Cette décision s’applique, entre autres, au constructeur ukrainien de moteurs d’avions Motor Sich qui était en conflit avec des investisseurs chinois devant une Cour d’arbitrage à La Haye (affaire Beijing Skyrizon). La Chine, qui réclame 4,5 milliards de dollars à qualifié la nationalisation de « vol ». Selon Beijing : « Depuis 2020, le gouvernement ukrainien a continuellement créé des problèmes, blâmé, réprimé et persécuté les investisseurs chinois sans raison, et a même imposé des sanctions économiques spéciales sans raison, dans l’intention de nationaliser Motor Sich PJSC par des moyens illégaux et de piller sans vergogne les actifs chinois à l’étranger ».

Le Conseil de Sécurité et de Défense a saisi, le 20 octobre, les biens de 4 000 sociétés et individus russes dans le pays.
Cette décision s’applique aussi à des personnalités ukrainiennes qui s’étaient installées en Russie avant la guerre comme les chanteurs Taisiya Povaliy, Ani Lorak, Anna Sedokova et la présentatrice de télévision Regina Todorenko.

INTERDIRE L’ÉGLISE ORTHODOXE

Le Conseil de Sécurité nationale et de Défense ukrainien a décidé, le 1er décembre 2022, d’« interdire aux organisations religieuses affiliées à des centres d’influence de la Fédération de Russie d’opérer en Ukraine », a annoncé le président Zelensky en signant le décret 820/2022 [4]].

Le « Service d’État pour l’ethnopolitique et la liberté de conscience » a été chargée de saisir les
bâtiments de l’Église orthodoxe relevant du patriarcat de Moscou.

Il y a deux semaine, le service de sécurité ukrainien (SBU) a violemment perquisitionné un monastère, accusant des popes d’avoir osé décrire la Russie comme la « Mère patrie ».

Le président Zelensky estime respecter les normes occidentales des Droits de l’homme. En effet, la Cour européenne des Droits de l’homme ne pourra plus enregistrer de plainte provenant de Russie puisque Moscou a quitté le Conseil de l’Europe.

COUPER TOUTES LES RELATIONS AVEC LA RUSSIE

Le 4 octobre, le président Zelensky a signé un décret interdisant toute nouvelle négociation avec la Russie.

Le 1er décembre, Oleksiy Danilov a appelé à « la destruction de la Russie ». Il a précisé son propos ainsi : « Ils ont juste besoin d’être détruits pour qu’ils cessent d’exister en tant que pays, à l’intérieur des frontières dans lesquelles ils existent maintenant… Ce ne sont que des barbares. Et quand vous dites que vous devez vous asseoir à la même table que ces barbares et parler avec eux, je considère que c’est indigne de notre peuple »

Thierry Meyssan




Bilan 2022, science, guerre, économie, religion : l’euthanasie occidentale

Par Lucien SA Oulahbib

Face par exemple à l’orientalisme ambiant qui sculpte en Occident un islam rose bonbon, quel argument fort pourrait démentir ce produit au fond de l’art contemporain étendu partout (semblable à ces alarmistes coulant leur main dans du bitume) ? Imaginons que les principaux recteurs des mosquées françaises (et européennes) se réunissent pour réclamer la réciprocité religieuse dans leurs pays respectifs d’origine, demandant ainsi que ceux-ci permettent la construction de lieux de culte autre qu’islamique d’une part et que d’autre part aucun de leurs fidèles autres que musulmans ne soit discriminé… Si un tel geste fort était fait, alors là oui il serait possible de parler d’un « islam de France, d’Europe » voire des « Lumières » façon Voltaire et Locke lorsqu’ils défendent la « tolérance »…

Mais ce Geste ne viendra pas, pas plus que la construction d’une vision plus modérée de l’accueil français actuel concernant l’immigration, car cela va à l’encontre de tout un discours qui prétend que celle-ci vit actuellement une situation bien pire que celle d’autres migrations, en niant alors ce que vivaient par exemple les journaliers italiens à la fin du 19e siècle lorsqu’ils étaient chassés à coup de pierre dans les rues d’Arles et traités de « ritals », lorsque les mineurs polonais étaient traités de « polaks », les maçons portugais de « portos », les manœuvres et hommes (femmes) de ménage espagnols de « spingouins », les Asiatiques de « chintocks », etc., etc., sans oublier plus largement les animosités récurrentes entre tribus africaines, la guerre permanente entre sunnites et chiites, japonais et coréens, bref, la xénophobie à tous les étages du genre humain et de ses strates ethniques et politiques, parce que personne n’a envie d’être dominé culturellement ou d’être également mis socialement en concurrence alors que l’emploi se fait soit rare soit reste mal payé…

Cette « xénophobie » de fait (avatar également du sentiment d’appartenance, ainsi l’animosité entre Paris et Marseille) n’a donc rien à voir avec un racisme « systémique » comme on peut le connaître… en pays islamiques justement lorsque ces derniers sont non seulement formellement considérés comme bloc ethnoreligieux fermé (le « national » étant l’Oumma et devant (sollen) rester géo-exclusivement arabe dans la direction de ce qui « l’unit ») se voulant donc bien plus supérieur qu’élu au sens juif d’avoir été choisi par la parole divine pour apporter au monde les Dix Commandements puis d’avoir révélé que le Péché Originel Est pardonné (la venue du Fils ou Verbe pour le dire : et on ne peut aller à l’Esprit du Père que par Lui…)

Or, face à ce désir intrinsèque de supériorité symbolisé ainsi par le refus de voir se construire des lieux de culte autres qu’islamique dans les pays dominés par la direction (sans parler de l’absence, radicale, de théâtre, cinéma, pluralité intellectuelle, ou alors qu’en vernis, pour plaire aux dhimmis onusiens) rien ou si peu a été mis en place en Occident, mis à part, par contre, la violence systémique issue spécialement du totalitarisme léniniste allié de plus en plus (malgré l’expérience fâcheuse iranienne et, en amont, algérienne) à cette direction (que l’on voit maintenant s’effectuer dans des facultés françaises dans des prières clandestines) classant immédiatement « d’extrême droite » toute critique, y compris la plus modérée, l’y interdisant ,la chassant comme une malpropre (tout en larmoyant sur les pendus de Téhéran)… Ou refusant de se demander comment est-il possible qu’un supporter dit « marocain » aille monter sur un balcon belge pour lui enlever son drapeau ? Comme s’il s’agissait de prendre l’étendard de l’ennemi… C’est un acte de guerre au sens strict (comme placer le drapeau marocain sur le fronton d’une mairie). On aimerait d’ailleurs entendre l’avis d’une Françoise Degois voyant dans les excès de ces supporters uniquement de l’excitation festive (idem ou presque Alain Bauer…).

Concernant maintenant les autres thèmes quel bilan ?

Très médiocre pour parler pourtant modérément :

  • l’esprit scientifique basé sur le doute et l’accumulation progressive de certitudes atteintes (ou la connaissance distincte de l’opinion soit le dogme positif) est désormais en perdition, tenu du bout des doigts par une poignée de courageux, mais attaquée sans cesse par des gens corrompus et souvent incompétents en plus, par formation ou par production.
  • Qu’il s’agisse de la santé et du climat par exemple les spéculations ont pris la place des observations et, pis, sont imposées comme « croyance » indépassable (à la façon de Sartre présentant « le » marxisme quasiment ainsi). On entend ainsi partout un « je crois à La Science » posé comme progrès alors qu’il s’agit à l’évidence d’une régression vers un nouveau vaudou et ses amulettes magiques comme le masque et l’injection flash qui n’est au fond que la version médicalisée de la drogue dite illégale : car entre exciter un temps quelques anticorps (ce qui n’a rien à voir avec un vrai « vaccin ») et exciter un temps quelques neurones par cocaïne où est la différence sinon temporelle ?… Au fond, le premier geste semble désormais plus dangereux que le second au vu des effets secondaires (plusieurs millions désormais et nous ne sommes qu’au début, il a fallu des dizaines d’années pour admettre la nocivité de certains médicaments voire du… tabac et de l’alcool pris de façon excessive). Quant au climat on voit bien que les observations par satellite et la paléoclimatologie infirment de plus en plus l’alarmisme d’aujourd’hui.
  • Sur la guerre, en particulier entre L’OTAN (via le régime corrompu dominant à Kiev depuis 2014) et la Russie de Poutine, il s’avère que Minsk n’était que poudre aux yeux comme l’ancienne chancelière Merkel vient de l’avouer…
  • Sur l’économie enfin, on voit bien que le nucléaire et l’agriculture sont sacrifiés sous nos yeux malgré l’apparence du contraire, et que peu à peu, William Saurin aidant, les délocalisations s’accélèrent, même si les marchés des actions flambent puisqu’ils sont surtout liés à la planche à billets des banques centrales et bien moins à l’économie réelle touchée doublement par la globalisation, et surtout l’hégémonie allemande forçant à augmenter les coûts de l’énergie électrique en le basant sur l’éolien et solaire articulés au gaz aujourd’hui rare, ce qui fait que l’attractivité française s’affaisse, seules les grandes villes tirent leur épingle du jeu, laissant la porte ouverte à la fragmentation du territoire laissé à l’abandon et aux expériences d’injections d’immigrés censés redresser la « transition démographique » alors que dans le même temps d’aucuns dont le RN veut sacraliser l’avortement qui devait rester l’exception et non pas la règle lorsqu’il s’agit de se séparer d’une vie à naître alors que tant de couples stériles aimeraient en bénéficier…
  • Si l’altruisme prévaut autant le consacrer aux siens, d’abord ceux de la collectivité nationale française, mais, hélas, plusieurs générations d’enseignants, d’écrivains, de politiques et de journalistes ont tout fait pour la salir comme si c’était la France qui avait inventé le colonialisme et la torture, une dimension repérable hélas y compris dans le film sur Simone Veil où n’est guère expliqué que les femmes poseuses de bombes du FLN ont massacré, assassiné, mutilé des centaines d’innocents, même pas militaires, d’où la nécessité d’aller vite pour stopper les autres poseuses de bombe lors de la « bataille d’Alger » . Mais ces considérations ne sont pas expliquées dans leur complexité aux jeunes générations qui vont alors associer à leur ressentiment endémique, enseigné à l’école de la République et dans les officines wahhabites, un désir de revanche anachronique et « disproportionné » voyant en chaque Français un tortionnaire « systémique »…

Le bilan 2022, s’avère, au fond, non seulement médiocre, mais à mépriser, tant l’enfantement d’un tel monstre n’est guère à la hauteur d’un pays comme la France qui a été le phare du monde, et peut encore le redevenir, si et seulement si cependant l’on écarte la fausse élite qui prétend éclairer. Alors qu’elle l’obscurcit et le tire vers la régression néo-esclavagiste multiforme jusqu’à s’en vanter désormais via la pseudo-sexualité du porno SM chic ou sanitaire (les serveurs avec muselière dans les dîners officiels et sans doute en tenue plus olé olé dans les dîners cocaïnés officieux) jusqu’à cette euthanasie vendue sur catalogue au Canada avec une musique d’ambiance qui cherche à créer une atmosphère forte et envoûtante poussant à la mort les gens fragiles à l’instar de ce cannibale allemand qui avait mis une annonce et reçut 400 réponses… Il est vrai que toute une philosophie cannibale en a fabriqué le fondement.




Audition détonante de l’ancien Haut-commissaire à l’énergie atomique

[Source : contrepoints.org]

Par Michel Gay

L’audition du Haut-commissaire à l’énergie atomique souligne magistralement l’absence totale de vision à long terme des dirigeants politiques français.

[NDLR Ou la volonté de ces dirigeants de détruire la nation française pour faire de la France une simple région de l’UE, peut-être juste bonne pour le tourisme historiquement révisé et une agriculture industrielle contrôlée.]

Note du rédacteur (NDR) : cette audition d’un haut fonctionnaire de l’État souligne magistralement l’absence totale de vision à long terme des dirigeants politiques français dans le domaine essentiel de l’énergie, et les lourdes fautes commises.

Extraits du préambule de l’audition (40 mn sur 2 h 26), dont le compte rendu écrit officiel est ici, de Yves Bréchet, ancien Haut-commissaire à l’énergie atomique, membre de l’Académie des sciences, le 29 novembre 2022 devant la commission parlementaire sur la souveraineté et l’indépendance énergétique de la France.

Quelle est la fonction du Haut-commissaire ? 

[…]

Il est essentiel de comprendre que c’est un poste de conseil sans pouvoir décisionnel, le pouvoir de décision restant entre les mains de l’administrateur général (du CEA) seul.

[…]

Les rapports étaient systématiquement remis en mains propres aux conseillers techniques que je rencontrais une fois par trimestre en tête-à-tête pour leur en exprimer le contenu. Je me considère pleinement engagé par ce qu’ils contiennent. Ce qui en a était fait, ou plutôt ce qui n’en n’a pas été fait est de la responsabilité des décideurs qui ont été destinataires de ces documents.

[…]

Le programme nucléaire français a été décidé politiquement et mis en œuvre industriellement par un État stratège dans une situation de crise menaçant la souveraineté énergétique du pays. La clé de voûte de cette stratégie a été identifiée dès les années 1970, c’était la filière à neutrons rapides qui permettait le moment venu de requalifier les déchets en ressources et d’assurer l’indépendance du pays en termes de ressource en uranium.

On a alors un nucléaire durable qui n’utilise aucune ressource naturelle, par définition épuisable, et résout la question des déchets. Un système circulaire pratiquement parfait à émission de gaz à effet de serre pratiquement nulle.

Transition d’un État stratège vers un État bavard

Dans cette situation de crise au moins aussi importante, la crise climatique, et malgré des discours apparemment volontaristes pour la combattre, l’État français peine à assumer ce qui est un atout qui lui donne une électricité à 90 % décarbonée (j’ai écrit ça en 2020). Il vient de prendre une décision lourde de conséquences en abandonnant la filière à neutrons rapides au moment même où de grands États impliqués dans le nucléaire comme la Russie ou la Chine, et maintenant les États-Unis, accélèrent leur développement.

Cette décision faisant suite à une série de renoncements concernant le parc électronucléaire est emblématique de la disparition de l’État stratège en matière énergétique et de la transition d’un État stratège vers un État bavard. Elle est aussi révélatrice d’une désinformation continue concernant cette filière, désinformation acceptée par l’État quand elle n’est pas organisée par lui.

Stupidité ou cynisme ?

La question des ressources en uranium est résolue par la technologie des neutrons rapides et de la fermeture du cycle qui permettent à la fois d’utiliser l’uranium appauvri et de maintenir le bilan en plutonium.

Et enfin, cette filière à neutrons rapides où la France était pionnière vient d’être abandonnée en 2018 par une décision à courte vue qui restera dans l’histoire comme un modèle de stupidité ou de cynisme.

Il est donc important de comprendre comment la cohérence d’une stratégie industrielle a cédé la place à l’opportunisme d’une stratégie de communication.

Le retour sur l’historique de la filière et sur les difficultés industrielles rencontrées permet de mieux comprendre la situation actuelle.

Le déploiement de la filière industrielle dans les années 1970 à la suite du choc pétrolier s’est appuyé sur :

  • une décision politique, le plan Messmer,
  • un choix stratégique, la filière à eau pressurisée,
  • une stratégie industrielle, la structuration de la filière depuis le combustible jusqu’à l’aval du cycle.

En 20 ans, 58 réacteurs ont été construits plaçant la France en tête des nations industrielles de l’énergie nucléaire. Avec un retour d’expérience en matière d’efficacité industrielle et de sûreté inégalé de par le monde et reconnu comme tel.

N’avoir pas construit de réacteurs pendant les 20 ans qui ont suivi a conduit à une perte de compétence industrielle, à une dégradation de l’outil de production, à un délitement du tissu des sous-traitants dont nous payons aujourd’hui le prix.

La gestion de l’intermittence des ENR et leur déploiement massif conjugué avec la perte de capacité pilotable, plusieurs fois signalés par l’ASN, conduisent à une dépendance grave vis-à-vis du gaz au niveau européen qui présente un risque géopolitique grave. L’histoire récente nous en donne la preuve.

Le prix à payer

Le prix à payer pour ces erreurs historiques sera lourd :

  • La destruction, à l’heure même de l’urgence climatique, de ce qui a été un fleuron industriel du pays et qui constitue un de ses meilleurs atouts dans la lutte contre le dérèglement climatique,
  • l’absence de stratégie claire dans le domaine électronucléaire en ce qui concerne le remplacement du parc,
  • le sacrifice d’outils industriels amortis et au fonctionnement sûr,
  • la confusion entretenue dans la lutte contre le réchauffement climatique qui suppose une décarbonation de notre énergie,
  • le manque de lucidité sur les liens organiques entre la dissuasion et la propulsion et les technologies industrielles du civil,

Ces erreurs relèvent au mieux de l’ignorance, au pire de l’idéologie.

[…]

Nucléaire : une composante majeure et durable

En effet, n’en déplaise à certains, le rééquilibrage du mix énergétique ne contient pas l’engagement d’une sortie à plus ou moins long terme du nucléaire.

Et en tout état de cause, une telle option ne pourrait pas être décidée implicitement par la force des choses et l’enchaînement des décisions.

La compréhension de la volonté présidentielle est la suivante : le nucléaire est une composante majeure et durable du mix électrique français et le débat actuel porte sur l’évolution de la part de cette composante dans le mix énergétique et le calendrier de cette évolution.

Il en ressort que la France restera encore longtemps un grand pays nucléaire, même à 50 % de son mix énergétique.

[…]

Cependant, l’utilisation même modérée du nucléaire impose de fermer le cycle (NDR : du combustible), sauf à laisser la filière nucléaire s’étouffer sous ses propres déchets. Ne pas fermer le cycle condamnerait à terme le nucléaire dans notre pays.

Fermer cette option sans le dire forcerait la décision politique de façon malhonnête en donnant de facto au nucléaire un statut de transition.

Garder l’option de fermeture du cycle laisse au contraire possible l’usage du nucléaire dans la proportion de ce qui sera nécessaire car à tout moment le flux de matière entrant et sortant sera équilibré sans accumulation comme c’est le cas actuellement pour les déchets non ultimes.

Ne pas fermer le cycle c’est rendre le nucléaire non viable parce que non durable. C’est tout simplement irresponsable et c’est politiquement indéfendable car on prive le politique d’une marge de manœuvre et de facto on décide à sa place.

Finalement que ce point de vue de l’arrêt des études sur la fermeture du cycle soit un calcul comptable à court terme, une méconnaissance de l’ensemble du problème énergétique ou une mise en cause de la société industrielle m’est indifférent. Ce qui est bien plus grave dans cette fin programmée du nucléaire, c’est une manière inadmissible de piéger le politique pour le forcer ensuite à une seule décision possible.

[…]

La clé d’un nucléaire durable

Last but not least, l’argument de pouvoir développer une filière qui valorise 70 ans d’investissement du contribuable dans laquelle la France a une avance avérée est un argument de plus qui est plausible si on pense que le nucléaire a un avenir dans le monde. Et je rappelle qu’il y a quand même 200 centrales en construction ou programmées en ce moment. Ce qui n’est pas rien.

Mais cela suppose une filière nucléaire en France remise au carré avec des dirigeants disposant d’une vraie stratégie et qui ne se bornent pas à équilibrer des lignes ou à faire des annonces médiatiques.

Voilà les informations auxquelles les décideurs politiques avaient accès. Et quand bien même ils n’auraient pas lu ou fait lire les rapports détaillés qui avaient précédés et que leurs conseillers techniques avaient eu en main, il est très important de comprendre que la filière à neutrons rapides est la clé de la fermeture du cycle qui est lui-même la clé d’un nucléaire durable et indépendant en termes de ressources. À ce titre, c’est un outil de souveraineté nationale du point de vue énergétique et du point de vue industriel.

Et de façon liée, la capacité industrielle à construire dans la durée des réacteurs nucléaires est essentielle pour répondre au besoin industriel de la propulsion nucléaire et donc à la crédibilité de la dissuasion.

C’est donc aussi un outil essentiel pour la souveraineté nationale au sens militaire.

Et comme outil de souveraineté, il est indispensable de penser les collaborations internationales éventuelles sur ce sujet dans le cadre de leurs implications géopolitiques. Ce qui est précisément ce que faisait la collaboration avec le Japon.

L’abandon de la filière et l’arrêt d’Astrid est plus qu’une erreur, c’est une faute grave.

Espérons que nous saurons rattraper l’erreur sans en commettre de plus graves encore en termes d’abandon de souveraineté. Comme le disait cruellement Jonathan Swift :

« Pourquoi espérer qu’ils puissent écouter des conseils quand ils ne sont même pas capables d’entendre des avertissements ».

[…]

Une ignorance stupéfiante

La propension à considérer que les technologies en développement (l’hydrogène comme vecteur énergétique, les smart-grids) peuvent être, en situation d’urgence climatique, des technologies à déployer massivement dans l’instant témoigne d’une méconnaissance profonde des délais de développement. Quand on doit répondre à une urgence, on se doit d’utiliser en priorité des technologies déjà disponibles. Et l’urgence climatique est patente depuis au moins dix ans.

Inversement, la procrastination sur toutes les décisions concernant le nucléaire, la politique d’annonce dans l’attente de décisions concrètes de mise en chantier, montrent une ignorance stupéfiante de l’inertie intrinsèque des industries lourdes, et de la nécessité d’une vision stable à long terme pour conserver au bon niveau l’outil industriel.

L’incapacité à penser l’ensemble d’un système énergétique conduit à des PPE (NDR : Programmation pluriannuelle de l’énergie) qui sont un collier de perles gadget au moment où on aurait besoin d’un câble robuste.

Ces constatations sont autant de signes que l’analyse scientifique et technique a déserté les rouages décisionnels de l’État sur ces sujets.

Votre commission peut et doit rechercher les responsables du désastre mais la situation est trop grave pour se contenter d’un coup de comm’ en faisant venir tel ou tel star. Au-delà des anciens ministres que vous pouvez auditionner pour le fun, en étant à peu près sûr de n’avoir que des effets de manches, c’est dans les structures des cabinets et de la haute administration qui sont sensés analyser les dossiers pour instruire la décision politique qu’il faut chercher les rouages de la machine infernale qui détruit mécaniquement notre souveraineté énergétique et industrielle.

En ce qui concerne la politique nucléaire :

  • Pourquoi en 6 ans de mandat et malgré mes demandes réitérées je n’ai vu se tenir le Comité à l’énergie atomique que deux fois et une seule fois dans sa configuration légale alors qu’il aurait dû être réuni chaque année (ce qui a été le cas pour la version défense) ?
  • Pourquoi est-il rarissime d’avoir un retour sur un rapport technique ?
  • Pourquoi tant de rapports (comme le rapport d’Escatha-Collet Billon par exemple) disparaissent-ils sans laisser de trace ?
  • Pourquoi les avis réitérés de l’Académies des sciences et de l’Académies des technologies sont-ils reçus dans un silence poli ?

Ces disfonctionnements ont des causes profondes

La première, c’est malheureusement je dois le dire, l’inculture scientifique et technique de notre classe politique. Dans la génération qui a reconstruit le pays, les élèves de l’ENA recevaient un cours de Louis Armand, arrière-grand-père de votre rapporteur, sur les sciences et les technologies de la France industrielle. Ça ne faisait pas d’eux des ingénieurs, ça leur donnait la mesure du problème. Et cette connaissance les rendait beaucoup plus efficaces que des ingénieurs n’ayant d’ingénieurs que le titre.

La seconde est le rôle des conseillers techniques dans les cabinets ministériels. Quel que soit le prestige de leurs diplômes, ils se retrouvent à conseiller, sur des sujets qu’ils ne maîtrisent généralement pas, un ministre qui ne se pose même pas la question. Leur premier sujet sera trop souvent de ne dire à leur ministre que ce qu’il a envie d’entendre pour ne pas nuire à leur carrière à venir. Il n’est guère surprenant que lesdits conseillers n’aient qu’un enthousiasme limité à réunir un Comité à l’énergie atomique qui aurait tôt fait de mettre à jour leurs lacunes.

[…]

La souveraineté énergétique

La souveraineté énergétique c’est pour moi la capacité à fournir au pays, citoyens et industriels, les quantités et les puissances nécessaires en ayant la maîtrise des technologies permettant de le faire et en ne dépendant, en termes de ressources, que de pays alliés et diversifiés.

La notion de souveraineté industrielle est hélas une découverte récente dans les instances gouvernementales. En six ans de fonction, je n’ai JAMAIS entendu ce mot en dehors du secteur de la défense. Chaque fois que l’ai prononcé, je me suis heurté à un mur d’indifférence.

[…]

Les instances gouvernementales que j’ai servies, malgré des avertissements répétés, n’avaient pas la souveraineté et la dépendance énergétique dans leurs priorités. Le suivisme vis-à-vis de la politique énergétique de nos voisins allemands était total.

Le CEA a défendu des positions visant à assurer la viabilité du nucléaire en maintenant les compétences dans la physique des réacteurs, la physicochimie du combustible, les technologies du démantèlement, la gestion des déchets et en continuant la politique de fermeture du cycle nucléaire ; et c’était le sens du projet Astrid.

[…]

Un canard sans tête

La politique énergétique du pays a été décidée par un canard sans tête. La chaîne de décision publique est désastreuse. Malgré des requêtes répétées, je n’ai jamais, jamais, vu examiné de façon quantitative l’impact des décisions prises sur le bilan CO2 du pays, pas plus que sur sa souveraineté. En termes de politique énergétique, j’ai vu l’exact opposé du travail qui était, dans le même temps, effectué aux États-Unis à l’époque de Barrack Obama ou au Royaume-Uni. L’analyse scientifique des dossiers était systématiquement ignorée, broyée par un effet de cour au service des gouvernants plus qu’au service du pays.

[…]

Faute de soutien gouvernemental, les grands projets ont été essentiellement au niveau des études scientifiques sur la physique des cœurs, sur l’analyse d’accidents graves.

[…]

L’arrêt du programme Astrid a été pris au plus haut niveau de l’exécutif, président de la République et Premier ministre. Toutes les informations étaient disponibles et ont été sciemment ignorées. Je ne sais pas si c’est pour des raisons budgétaires (faire un investissement dont l’utilité se fera sentir d’ici une ou deux décennies) ou si c’est une raison idéologique (pari de pouvoir sortir du nucléaire et donc inutilité du nucléaire durable).

Dans le premier cas, c’est un raisonnement de chef comptable qui n’est pas à la hauteur de politiques devant avoir une vision à long terme.

Dans le second cas, c’est de l’inconscience de sauter d’un avion en pariant qu’on aura tricoté en cours de chute le parachute qui évitera de s’écraser au sol.

Quelle que soit la cause de cette décision, elle relève pour moi d’une faute historique grave contre les intérêts de notre pays, d’une destruction de souveraineté énergétique patente puisque les réacteurs à neutrons rapides en brûlant les 300 000 tonnes d’uranium enrichi (?) (appauvri ?) nous auraient assuré des siècles d’indépendance énergétique.

[…]

Le nucléaire reste encore un atout

La filière électronucléaire française reste un atout du pays. En héritage de décennies d’investissement, les compétences scientifiques et techniques demeurent au CEA, à EDF, à Framatome, à Orano. Quand ces compétences sont mobilisées dans un contexte où l’outil industriel est fiable et la réglementation est stable (en Chine, au Royaume-Uni), nous voyons que l’atout industriel existe encore et il est au bon niveau.

On doit toutefois admettre que les tergiversations multiples des gouvernements successifs dans la politique nucléaire ont grandement endommagé la réputation de la France comme partenaire fiable (mais dont on peut encore pomper les compétences…).

En ce qui concerne l’industrie nucléaire à l’export, les pays qui gagnent sur les marchés internationaux sont ceux qui sont fortement soutenus par leurs États : Corée du sud, Russie, Chine et aujourd’hui les États-Unis.

Le drame de l’électronucléaire français qui est techniquement solide quand il est associé à un tissu industriel mobilisé est lié à trois facteurs :

  1. La perte du tissu industriel depuis une trentaine d’années qui s’accompagne aussi de la perte de compétence dans la gestion des très grands projets. Ce sont des pertes dont nous n’avons pas fini de voir les conséquences et cela dans de nombreux secteurs.
  2. L’absence de politique claire depuis des années et la multiplication de discours non suivis d’actions concrètes. Le contraste avec le Plan Messmer est cruel. Tant qu’il n’y aura pas de politique claire avec des engagements clairs et concrets dans la durée, le domaine restera en dessous de ce qu’il doit être.
  3. La conjonction de flottements décisionnels, des politiques pusillanimes, des dirigeants d’entreprise qui ont peur de leur ombre et de froisser le prince et des autorités de sûreté démultipliées qui voient leur travail de qualité entravé par des communications intempestives, tout cela rend extrêmement difficile une politique industrielle et énergétique rationnelle et conduit à mettre hors service au pire moment des outils industriels qui pourraient remplir leur fonction de façon tout à fait sûr.

Les atouts restants du nucléaire français peuvent encore et doivent encore contribuer à la souveraineté industrielle et énergétique du pays.

Mais cela suppose, et j’espère que votre commission pourra faire passer ce message, que l’on prenne enfin le taureau par les cornes :

  1. En prenant conscience du caractère essentiel de l’énergie et de l’atout que nous avons en main et en cessant de le sacrifier à une soumission sans discernement à des intérêts qui ne sont pas les nôtres.
  2. En comprenant enfin la temporalité des actions. On répond aux exigences du jour avec des technologies disponibles, on prépare l’avenir par la recherche, on réalise aujourd’hui par des investissements qui ont été décidés ou réalisés hier.
  3. En instruisant correctement les dossiers, indépendamment des effets de cour et des idéologies.
  4. Enfin, en nommant aux postes clés des personnes compétentes et courageuse ayant le sens du bien public. Ce sont des Marcel Boiteux, des Michel Hugues, des Jean-Claude Leny, des André Giraud et des Robert Dautray qu’il faut mettre aux manettes. Je suis persuadé qu’ils existent encore mais on ne les trouve pas courbés dans les ministères ou pliés dans les valises des compagnons de route.

NDR : Voilà des vérités « rugueuses » émanant d’un grand serviteur de l’État. Elles mettent en exergue l’absence totale de vision à long terme de nos politiques dans le domaine essentiel de l’énergie pour notre pays et les lourdes fautes commises dans les prises de décisions capitales pour notre outil nucléaire. Chaque citoyen est responsable de ses actes. Il peut être mis en cause par la justice et condamné.

Et les politiques ?




« Ça peut pas faire de mal. » — « C’est mieux que rien. » — Masque, peur, sidération, épuisement, etc.

Par Alain Tortosa

Préambule :

Ce texte s’appuie sur l’hypothèse que les trois théories (croyances) suivantes sont vraies :

  • Il existerait des entités virus1 que l’on n’a jamais pu observer in vivo qui se reproduiraient et survivraient en tuant des cellules hôtes.
  • Ces virus seraient contagieux et il y aurait transmission depuis un patient zéro vers une population de plus en plus importante jusqu’à la « vague » suivante.
  • Il serait possible de contrôler ces virus, de contenir, de prévenir, voire de les éradiquer par des mesures pharmaceutiques (médicaments, vaccins, etc.) et non pharmaceutiques (masques, confinements, etc.).

Vous ne pouvez pas croire en l’épidémie de Covid et aux mesures préconisées depuis le début de la crise sans adhérer pleinement à ces trois théories précédentes. Ce texte s’adresse donc principalement à celles et ceux qui y croient.

La « Vérité » :

Les « complotistes » étudient, critiquent, se font leur vérité quand bien même ils se tromperaient. En revanche, la quasi-totalité des vérités des humains lambda semble une adhésion pure et simple à l’information reçue (famille, amis, enseignants, spécialistes, médias, etc.)

Pour dire autrement :

« La vérité du commun des mortels est la vérité de la société. »

Elle n’est en aucune façon le fruit d’une réflexion, d’une critique ou de recherches personnelles.

Plus « l’information » distillée par les médias sera monocorde et plus la vérité sera simpliste et binaire.

Nous en avons eu une preuve flagrante avec les trois sujets suivants :

  • Covid.
  • Guerre en Ukraine.
  • Réchauffement climatique.

Sur ces trois sujets, et il y en a plein d’autres, il y a « consensus ». 100 % des médias mainstream, qu’ils soient dits de gauche ou dits de droite, tiennent exactement le même discours (à un ou deux pour cent près).

Il m’est arrivé de « discuter » avec des membres de l’Église du coronavirus et leur demander de m’expliquer leurs croyances. En entendant leur discours, j’étais inexorablement poussé à leur dire :

« Je ne te demande pas de me répéter le discours de BFM, du Figaro ou de Libération que je connais,
je te demande TON opinion. »

La plupart des humains croient « savoir » alors que dans les faits
ils ne sont que les « croyants » d’une religion inculquée par la société.

Pour être totalement honnête, les « complotistes » ne sont pas à l’abri de la croyance et peuvent parfois basculer dans une « anti-foi ». Ils prendront comme « Vérité » l’exact inverse du discours officiel sans étudier par eux-mêmes pour débusquer des mensonges.

Adhésion :

Hormis les « complotistes », espèce reconnue contagieuse par les autorités qui font tout pour les contrôler en espérant les éradiquer, la population a adhéré dans son ensemble aux mesures gouvernementales de « lutte contre le virus ».

Comme indiqué précédemment, cette adhésion est totalement déconnectée d’un travail de recherche, d’analyse et de critique personnelle.

« Si tout le monde (civilisé, non pas les complotistes malades, antisémites d’extrême droite) le dit et le répète,
c’est que c’est vrai ! »

Vérités :

Le public a donc majoritairement adhéré aux vérités suivantes citées au début de l’épidémie :

  • Le Covid est un virus inconnu « vachement dangereux ». (Dans les faits, il circulait des mois avant la déclaration officielle et n’est devenu dangereux qu’au moment où les médecins se sont vus interdits de soigner comme à l’accoutumée.)
  • Nouveau virus, donc absence de traitements, quand bien même il était d’une catégorie banale (coronavirus).
  • Les confinements sont efficaces – « logique », il suffit de s’isoler pour ne pas croiser de virus. (Ici encore, point de questionnement, point de références aux études passées, point de comparaison entre les pays qui confinent et ceux qui ne confinent pas. La Vérité vient d’en haut et on la croit. »
  • Le masque est « efficace ».
    [Le public qui adhère à l’inefficacité et à la dangerosité du masque en début de crise, grâce aux conseils des autorités, vérité scientifique rapportée par l’OMS, se met à adhérer tout autant à son « efficacité » et à l’obligation de le porter en tout lieu. Preuve s’il en est de l’adhésion aux paroles d’évangile sans la moindre réflexion de fond.]
  • Les gestes barrières sont efficaces.
    (Idem, aucune référence aux études ou aux statistiques. Notez que le spécialiste médiatique affirme et on ne lui demande JAMAIS ses sources.)
  • Le « vaccin » est efficace.
    (Se référer à mes écrits précédents. Il est intéressant de voir comment le public a suivi dès lors que les autorités ont déclaré qu’il était sûr et efficace. Et ce quand bien même l’autorisation de mise sur le marché était conditionnelle, que l’on était encore en phase expérimentale, que l’on vendait une technologie ARNm jamais déployée à grande échelle, et qu’il faut en général 10 ans de recul avant de commercialiser un nouveau vaccin. Ici, rien, même pas peur !)

Tout ceci étant bien entendu martelé 24 heures sur 24 par tous les médias, tout un chacun devenant à son tour le porte-parole de ces « vérités ».

Usure :

Notons qu’il existe un phénomène d’usure et de saturation.

L’objectif de la dictature est de nous maintenir dans la peur pour nous faire adhérer et même réclamer nos chaînes. La peur sidère, ou dit plus simplement, la peur rend con !

Le problème est que notre cerveau se lasse de la peur, il finit par mettre en place des contre-mesures afin de pouvoir se remettre à fonctionner.

Un exemple simple à comprendre est celui du soldat sur un champ de bataille. Je ne l’ai pas vécu, mais nous voyons bien que les premiers jours sont un enfer de chaque seconde.

« Vais-je me prendre une balle, un obus, un gaz mortel, un missile ou pire, une visite de Macron ? »

Impossible de dormir dans ces conditions !

Si vous retournez voir ce pauvre bougre quelques semaines plus tard, et s’il est encore vivant, vous pourrez voir qu’il dort comme un bébé au milieu de l’enfer et du chaos.

Pourquoi ? Pour la simple raison qu’il a fait de son quotidien (le champ de bataille) une réalité sur laquelle il n’a pas de prise.

Il en est de même du Covid :

  • Dans un premier temps nos gouvernants nous décrivent l’enfer.
  • Puis ils prennent soin de nous le rappeler au quotidien, le tout avec quelques permissions en dehors du front (faire souffler du chaud et du froid en permanence).
  • Ils nous expliquent enfin que nous pouvons vaincre et que notre survie dépend de nous, de notre capacité à obéir aveuglément aux injonctions, quand bien même celles-ci seraient contradictoires.
    [C’est la même stratégie employée pour la crise de l’énergie. Les coupures aléatoires, pour faire peur, se sont pas « le fait de sanctions énergétiques à l’égard de Poutine, le fait de céder aux lobbies dits écologiques et de fermer des centrales nucléaires », mais de « la responsabilité du public qui doit faire cuire ses pâtes pendant 10 minutes dans de l’eau à 30 °C. »]
  • Semaine A, vous n’avez pas le droit de vous asseoir sur la plage avec le haut-parleur qui vous rappelle la menace et les consignes. Semaine B on vous dit qu’il ne faut surtout pas se déplacer, au risque de se faire contaminer ou de contaminer sur cette plage.
  • Les personnes sont dans la panique, elles obéissent sans se poser la moindre question.

Le battage médiatique est tel que l’être humain ne peut pas dormir dans sa tranchée, maintenu dans une même peur, durant des mois ou des années.

Nous assistons de plus en plus à la perte de peur du Covid.
Pas forcément qu’il est perçu comme « gentil », mais que le phénomène d’usure est là.

On n’y croit plus…

« Vous nous avez dit que si on se confinait on le flinguerait ! »
« Vous nous avez dit que si on portait un masque on le flinguerait ! »
« Vous nous avez dit que si on se faisait tester on le flinguerait ! »
« Vous nous avez dit que si on se vaccinait on le flinguerait ! »
« Vous nous avez dit que si on avait un QR code on le flinguerait ! »

Et là « vous dites qu’il faut faire une deuxième, troisième, quatrième, cinquième dose et vous n’osez plus dire que cela le tuera ! »

« Vous dites qu’il est indispensable de faire un truc auquel vous ne semblez même pas croire et qui ne servira de fait à rien ! »

Les autorités n’osent plus dire qu’une mesure sera efficace, mais juste « nécessaire » !

Il y a une combinaison de « c’est l’enfer » avec « on ne gagnera jamais », affirmant que l’ennemi aura toujours un coup d’avance.

Le discours est :

« il y a une pluie de bombes, prends un antalgique ! »

Raisons pour lesquelles nous avons eu droit à l’Ukraine 24 heures sur 24 et maintenant le réchauffement climatique.

Il n’y a plus que LCI qui fait de l’Ukraine non-stop à la télé.

Bruno Lemaire nous disait il y a plus de huit mois que la Russie serait à genoux avec les sanctions.

LCI continue de le répéter jour après jour.

« Poutine est foutu, l’économie russe est aux aboies, ils n’ont plus de missiles, etc. »

Le Français voit que les prix de l’énergie ou des denrées alimentaires explosent et n’en a plus rien à faire de Poutine. Le « nous allons nous prendre une ogive nucléaire sur la gueule et Poutine va visiter la tour Eiffel avec les troupes » ne fonctionne plus.

Le cobaye humain standard est saturé, il en a marre !

Panne de la vaccination

Une grande partie des Français est lassée et semble ne plus avoir vraiment peur du Covid. Ils ne sont plus convaincus de l’efficacité des mesures et encore moins du « sauveur », l’injection expérimentale ! La preuve en est du taux ridiculement bas d’injections du bivalent2.

Au 4 décembre, il y avait officiellement (chiffres probablement mensongers comme tous les autres) 3,1 % de Français injectés pour 80 % avec une seule dose. Pour ce qui est de la première dose, l’électro-encéphalogramme est plat depuis le début de l’année, plus de candidats à la première.

J’en reviens au bivalent, seuls 10 % des plus de 70 ans sont censés l’avoir reçu. D’autant plus intéressant que les personnes de plus de 80 ans ne sont pas à plus de 10 % non plus.

On sait que c’est une population captive en maison de retraite ou une population qui suit presque aveuglément les conseils de son médecin traitant sans poser de questions. Cette donnée permet ainsi d’affirmer que :

« Les médecins généralistes ont, eux aussi, renoncé au vaccin Covid. »

Relance de l’épidémie ?

Depuis quelques jours le gouvernement essaie de lancer la 9e vague pour introduire de l’angoisse pour les fêtes. Je ne suis pas dans le secret de Satan et je ne sais donc pas si c’est juste pour relancer le marché d’un produit qui n’intéresse plus ou pour relancer la dictature sanitaire.

La relancer ou tout du moins prendre le pouls de la population…

Est-elle prête à gober de nouveau et repartir comme en 14 ? Masques, confinements, vaccination obligatoire, passe sanitaire ? Je ne le sais pas.

Pour autant même les autorités et les corrompus sont bien timides et semblent marcher sur des œufs.

Les spécialistes et les politiques sont de retour, mais pour dire que « les personnes à risque » doivent porter le masque dans les lieux publics. Ils parlent d’une nécessité de rappel vaccinal uniquement pour cette même population. Exit les recommandations pour tout le monde.

Est-ce à dire qu’ils ont peur du procès, peur que les effets secondaires des injections expérimentales leur sautent au visage ? C’est assez crédible.

Le « tous vaccinés, tous protégés » est dans les poubelles de l’histoire, nul n’ose le dire encore.

De là à imaginer qu’ils vont relancer une fausse vague à un niveau biblique avec à nouveau des fausses saturations et des faux morts du Covid, j’ai quelques doutes, même si l’on peut s’attendre à tout de la part de psychopathes. Il n’en demeure pas moins vrai que la situation demeure anxiogène aussi bien pour les covidistes que pour les complotistes.

Les faits suite aux effets d’annonce

Pour autant nous voyons bien que les annonces gouvernementales, aussi bien des autorités que des médecins corrompus (ou avec conflit d’intérêts), ont leur effet.

Le fait est que le nombre de personnes masquées augmente. Je ne pense pas qu’elles soient toutes dans un mode « au secours on va tous mourir ». Le retour du masque chez les paniqués serait d’autant plus étrange que rien ne leur interdisait de continuer de le porter.

Jamais un quelconque responsable politique
ou médecin médiatique n’a annoncé la fin de l’épidémie en France !

Au contraire, le discours sur le retour du Malin en automne est généralisé.

J’entends que le mouton paniqué ne pense pas ou peu, mais quand même, si vous avez vraiment peur de mourir du Covid, d’autant plus que vous avez 5 doses d’un vaccin « efficace », il demeure relativement « logique » de le porter.

Cette augmentation n’est donc pas un effet de panique, mais de « prudence » (cela me fait mal aux tripes d’écrire de telles contre-vérités scientifiques).

J’ai donc, sinon l’intime conviction, la croyance que cette augmentation du nombre de masques repose sur mon titre !

« Ça peut pas faire de mal, c’est mieux que rien. »

C’est pas bien grave ? Là est le danger ! (Pour la santé, nos libertés et la démocratie.)

Nous l’avons croisé si souvent depuis des mois le fameux « c’est pas bien grave ».

  • « Quelques semaines de confinement, c’est pas bien grave si ça peut permettre de se débarrasser du virus. »
  • « Quelques heures de masques par jour c’est pas bien grave si cela permet de contrôler l’épidémie et diminuer les contaminations. »
  • « Scanner un QR code, c’est pas bien grave, après tout qu’est-ce qu’elles (les autorités) en ont à faire de savoir si je suis allé au resto. »
  • « Se faire injecter un produit expérimental c’est pas bien grave si cela peut éviter un séjour en réanimation et de décéder d’une maladie mortelle. »
  • Etc.

Ce qu’il y a de formidable avec l’assujetti, c’est que « rien n’est grave », quel que soit le sujet!

  • Interdire la circulation de véhicules anciens ?
  • Interdire de dépasser le 90 km/h sur autoroute ?
  • Interdire (conseiller, car ils ne peuvent pas contrôler) de chauffer à plus de 19 °C ?
  • Interdire de fumer.
  • Obliger une ceinture de sécurité.
  • Censurer la liberté d’expression.
  • Interdire de prendre l’avion.
  • Obliger un vaccin expérimental pour des millions de personnes en contact avec le public.
  • 11 vaccins obligatoires à la naissance.
  • Faire des délestages d’électricité dont nous serions les responsables.
  • Etc., etc., etc.

Il y a des centaines d’autres exemples que nous ne voyons même plus au quotidien tant nous sommes habitués. Que répondre ?

« C’est pas bien grave ! »

De toutes les façons, pour cette population obéissante, « rien n’est grave » du moment qu’elle a un toit, à manger et qu’elle peut regarder le foot !

Il faut dire que le matraquage est ininterrompu, nous expliquant en novlangue que « la liberté c’est l’interdit ».

« Ça peut pas faire de mal » et « c’est mieux que rien. »

Qu’est-ce qui pousse à l’adhésion aux mesures les plus délirantes ou liberticides ?

Cette masse obéissante n’est pas extrémiste, car :

  • Si la majorité des masqués actuels ne sont pas paniqués à l’idée de mourir du virus.
  • Si la majorité des masqués n’est pas intimement convaincue de l’efficacité de la mesure.
  • Si la majorité des masqués pense que « c’est pas bien grave » de le porter. À noter que le « c’est pas bien grave » pourrait durer pendant 40 ans en l’absence d’opposition…

Le moteur est certainement lié de fait au « ça peut pas faire de mal »

À noter que les croyances sont les mêmes pour les couvre-feux, distanciations, confinements, QR-codes, passe vaccinal, etc., le leitmotiv demeure : « ça peut pas faire de mal ».

La conjonction de « y’a pas besoin d’en faire une affaire d’État »
combiné à « ça peut pas faire de mal » est la porte ouverte à la dictature de masse.

Ce concept de danger lié à des effets secondaires directs ou indirects semble difficilement appréhendable par cette population molle qui obéit sans se poser de (vraies) questions.

Il faut dire que les médias sont « d’une grande aide ».

Tout individu qui émet l’hypothèse d’une dangerosité du confinement,
du masque ou du vaccin et j’en passe,
est immédiatement factchecké, calomnié, censuré puis mis au ban de la société.

C’est d’une grande aide pour ne pas se poser de questions.

Concernant les masques, je pense qu’il est difficile pour le commun des mortels d’y voir une nuisance ou un danger. (Sans même tenir compte des autorités qui rassurent et mentent sur ce sujet).

Ils ne voient qu’un bout de tissu qui semble d’autant plus inoffensif qu’il est notamment utilisé par des chirurgiens. Le fameux argument « imparable ».

Bien heureusement, il est pris soin de passer sous silence :

  • Qu’un chirurgien ne le porte pas douze heures par jour.
  • Qu’il est changé à minima toutes les quatre heures ou entre chaque opération.
  • Qu’il est porté en atmosphère contrôlée, dans un lieu où la température n’excède pas les 19 °C.
  • Qu’il n’est jamais manipulé, enlevé, remis, déplacé.
  • Qu’il est porté par un adulte formé à son usage.
  • Qu’il a pour objet de protéger des bactéries et certainement pas des virus !

Quelques dangers directs ou indirects du masque :

  • Augmente la quantité de CO2 inhalé.
  • Nid à champignons, bactéries qui se développent dans le milieu humide (d’autant plus qu’il est gardé pendant des heures, des semaines ou des mois, rangé dans une poche et manipulé hors protocole).
  • Substances chimiques inhalées dont microparticules qui se retrouvent dans les poumons.
  • Graphène selon les modèles de masque.
  • Perturbations dans la communication non verbale
  • Problèmes d’apprentissage des langues et des émotions.
  • Induction de la peur d’autrui, autrui qui devient potentiellement un danger mortel.
  • Problèmes relationnels, amplification de troubles psychologiques.
  • Détruit la convivialité, la légèreté, le vivre ensemble.
  • Rend visible une épidémie dont on ignorerait l’existence sans les médias ou le masque.
  • Sentiment de sécurité illusoire. (Comme le contrôle technique générateur d’accidents du fait d’un excès de confiance dans un véhicule âgé.)
  • Et pour ceux qui croiraient à son efficacité, dangereux, car il mettrait à mal les défenses immunitaires, exposerait à des maladies et condamnerait le porteur à le garder jusqu’à sa mort.

Le plus délirant est qu’il est déclaré indispensable
pour des personnes qui ont des problèmes respiratoires !

Les faits sur la dangerosité réelle du masque n’entrent pas
dans le processus décisionnel de le porter ou pas.

Quand bien même l’ensemble des dangers sont ou seraient connus, ils ne sont jamais additionnés.

Le porteur pourra dire « oui, c’est vrai » à propos d’une affirmation, mais n’en fera pas un tout, un objet dangereux (sans même parler de son inefficace légendaire).

Penser que le masque c’est dangereux, c’est comme penser que l’excès de sucre c’est dangereux ou que la cigarette est dangereuse. C’est un danger relatif, presque imaginaire !

Paradoxe des peurs et de la réalité de la menace

C’est là que l’on touche du doigt un énorme paradoxe.

Ce public n’a pas peur de porter pendant des heures, des jours,
des semaines, des mois un produit factuellement dangereux.

Une dangerosité dont on peut discuter des conséquences, mais dont nul (honnête) ne peut nier la réalité. Je vous rappelle que nous naissons sans masque et que l’espèce a pu survivre jusqu’à présent. Que le masque est à l’intérieur de notre corps dans nos systèmes de défense contre les agressions extérieures.

La peur de cet objet objectivement dangereux n’est pas conscientisée.

En revanche :

Les porteurs de masque ont peur d’un virus qu’ils n’ont jamais vu
pour lequel ils ont besoin de faire un test pour savoir s’ils sont « malades »
et dont la mortalité est statistiquement anodine.

Qui connaît une personne jeune, en bonne santé, non vaccinée, qui aurait été terrassée par ce virus ? Je pense que je peux répondre sans risque : Personne !

Je peux affirmer que les masqués dans la rue ou dans le bus sont aussi les vaccinés. Vous connaissez peut être une exception sait-on jamais ?!

Plus vous avez de doses de rappels et plus il est probable
que vous ayez peur de ce virus et plus vous êtes masqué.

Et c’est là que l’on touche au merveilleux. Le multi-injecté croit que son vaccin le protège des formes graves. Il en est à ce point convaincu qu’à sa sortie de réa diagnostiqué Covid, il pourra déclarer sans sourciller :

« Heureusement que j’étais vacciné », sous-entendu que le vaccin lui a sauvé la vie.

N’espérons pas faire pénétrer le doute et lui suggérer que le dit vaccin serait totalement inefficace ou pire, à l’origine de ses troubles.

Le multivacciné est donc à la fois intimement convaincu de l’efficacité
de ses injections et en même temps, a d’autant plus peur du Covid qu’il a de doses !
Plus il sera protégé et plus il sera prompt à remettre un masque.

Ce multirécidiviste de l’injection « efficace et inoffensive » se sentira protégé d’un virus mortel par un masque dont la dangerosité réelle sera de fait totalement inexistante.

Parler d’un rapport bénéfice vs risque pour le masque n’a donc pas de sens pour celui qui le porte « volontairement ».

Face à la peur de mourir :

  • La dangerosité réelle du masque devient imaginaire.

Tandis que :

  • L’efficacité imaginaire du masque devient réelle, réelle, car anxiolytique.

La question est donc :

Cette masse a-t-elle encore assez peur pour se masquer massivement et exiger plus de dictature ou pas ? L’augmentation du nombre de masques dans la rue ou les magasins n’est pas forcément rassurante, mais il est à mettre en balance avec le taux ridicule de personnes qui ont fait leur bivalent.

Merci.

Alain Tortosa3.
7 décembre 2022.
https://7milliards.fr/tortosa20221207-masque-peut-pas-faire-de-mal.pdf




La déroute de la France du fait de l’Union Européenne

[Source : Chaîne officielle TVL]

Pour ce nouveau numéro du Samedi Politique, et après un record d’audience pour son passage le 10 septembre dernier (émission disponible ici https://youtu.be/PhhW9FRwqe4 ), François Asselineau dresse un constat accablant des temps actuels.

Du côté de la politique nationale, le président de l’UPR revient sur le futur texte de loi Immigration et cloue au pilori les prétendues positions de fermeté du gouvernement. Il étrille également ce paradoxe du pouvoir politique qui se targue de vouloir enrayer l’immigration clandestine en donnant libre cours aux financements divers et variés aux associations immigrationnistes telles que SOS Méditerranée, propriétaire du Ocean Viking.

L’actualité française est en outre marquée par la crise énergétique engendrée par le sabotage au long cours de l’industrie du nucléaire et aggravée par les sanctions contre la Russie décidées par Ursula von der Leyen. Un domaine où l’UE et la France en particulier ont agi contre leurs intérêts mais pour le plus grand bien des Etats-Unis qui vendent désormais à vil prix pétrole et gaz obtenus par la polluante fracturation hydraulique.

Le voyage officiel d’Emmanuel Macron a d’ailleurs démontré une nouvelle fois la relation de vassal à l’égard d’un Oncle Sam qui mène encore son ordre mondial comme le théâtre ukrainien et l’omniprésence de l’OTAN en témoignent.

François Asselineau évoquera également les imbrications du scandale de FTX et Sam Bankman Fried, tranquillement installé aux Bahamas avec le parti démocrate américain et le gouvernement ukrainien de Volodymyr Zelensky. Un numéro du Samedi Politique foisonnant !




Anatomie de la trahison de Merkel

[Source : dedefensa.org via echelledejacob]

Par dde.org

• Merkel vient de nous dire avec précision que les accords de Minsk n’étaient faits, selon sa conception, que pour armer l’Ukraine contre la Russie.
• Comment elle a trompé Poutine.

dde.org et Andrew Korybko.

Voici une intéressante analyse de Andrew Korybko de ce que l’histoire pourrait bien reconnaître comme un fait majeur sous l’expression de “la trahison de Merkel”. On sait en effet depuis quelques jours que Merkel confirme entièrement les révélations du “roi du chocolat” que l’on avait prises d’abord pour une crapulerie de plus de la seule direction mafieuse de l’Ukraine. Ce n’est donc plus une “crapulerie” de cette seule direction, mais bien une entreprise complètement soutenue par la puissante ex-chancelière, signataire des accords de Minsk et donc garante, selon les “règles” de la bonne éducation diplomatique de la civilisation européenne, de l’application de ces accords par les mafieux de Kiev.

Note de PhG-Bis : « Et Hollande, autre signataire ? Ni PhG ni Korybko n’en disent et n’en dirons un seul mot, marquant ainsi l’estime que l’on peut avoir de ce qu’est la France devenue…La patrie de Talleyrand, complètement transparente, inexistante, pulvérisée, partie jouer avec quelque poussière égarées sur les costumes impeccables du commis-voyageur, petit télégraphiste de ‘Ursula Waterland’ [comme le colonel Macgregor désigne la présidente de l’Europe], l’inconcevable et indicible Napoléon-Macron. »

Korybko rapporte en détails les relations extrêmement privilégiées entre Poutine et Merkel, dans une aventure où le Russe se trouva complètement embobinée par la Prussienne de l’ex-RDA pendant au moins dix longues années… Presque jusqu’au bout, semble-t-il, presque jusqu’au départ de Merkel, Poutine sembla vouloir croire qu’elle jouerait finalement le jeu et forcerait Kiev, de Porochenko à Zelenski, à appliquer les accords.

Dans ce jeu à sommes multiples et imprévisibles se trouvaient tout de même des intérêts puissants, entre la folie de Nuland et les incroyables constructions de corruption des Biden père & fils. Korybko ne leur accorde qu’un intérêt moyen, mettant l’accent sur le rêve de Poutine poursuivant celui de Gorbatchev, et la lourde marche teutonne… (A ce compte-là, on se prend à penser que la liquidation des jumeaux NordStream est une attaque terroriste des cow-boys anglos bien plus nuancée qu’on ne croit.)  

« En fait, elle n’avait aucune envie de concrétiser ce projet bien qu’elle ait joué le jeu d’une proposition mutuellement bénéfique, puisque la vision stratégique de Merkel consistait à achever le complot de l’Allemagne, vieux d’un siècle, visant à prendre le contrôle de l’Europe sans tirer un seul coup de feu. […]

» … Au lieu de cela, Merkel cherchait impitoyablement à mener à bien le complot séculaire de l’Allemagne visant à prendre le contrôle de l’Europe sans tirer un seul coup de feu, ce que son successeur Scholz a pratiquement admis qu’il s’efforce de faire dans le manifeste qu’il vient de publier dans le magazine Foreign Affairs. »

Certains trouveront beaucoup à redire dans cette approche de Korybko, mais il ne fait aucun doute que les détails et les aléas donnés sur la relation entre Poutine et Merkel, l’originalité et l’audace du propos en général, sont du plus grand intérêt. Là où l’on pourrait diverger tout de même, c’est sur l’appréciation que donne Korybko de l’acte de Merkel d’il y a quelques jours, de jeter le masque, – dont l’effet sera de définitivement débarrasser Poutine et la Russie de son “rêve allemand”. Il écrit après avoir signalé l’article de Scholz dans ‘Foreign Affairs’ :

« Ce n’est pas une coïncidence si, peu de temps après, Merkel a dévoilé ses véritables intentions en jouant le jeu du processus de paix de Minsk, puisqu’il n’y avait plus de raison de rester discrète à ce sujet. Scholz a vendu la mèche en se vantant de l’agenda hégémonique de l’Allemagne qu’il a ouvertement décrit comme étant motivé par le désir de répondre aux menaces qui, selon lui, proviennent “le plus immédiatement” de la Russie. N’ayant rien à perdre, Merkel a ôté son masque et a enfin montré son vrai visage au président Poutine. »

L’explication n’est pas évidente, sinon par l’hypothèse de Martyanov lorsqu’il pose la question, à propos de l’“aveu” de Merkel : “Merkel est-elle stupide ?”. Comme le montre Korybko, le dévoilement du jeu allemand, et particulièrement de celui de Merkel, devrait désinhiber Poutine de ses amourettes occidentales et le décider à lancer toute la puissance russe, non seulement en Ukraine, mais essentiellement dans l’arrangement avec le Grand Sud (Korybko cite avec insistance l’Indien Modi) pour mettre en place les structures multipolaires destinées à porter le coup de grâce aux débris du bloc américanistes-occidentalistes que la “trahison de Merkel” poursuivie par Scholz tendrait à conserver. En fonction de ces diverses considérations, il semble que certains, exposant au grand jour la façon dont elle s’est jouée de Poutine, – et pour quel résultat !, – puissent être tentés de répondre par l’affirmative à la question de Martyanov.

… Et enfin, en dernière minute (mais pas en exclusivité) pour notre présentation, Poutine a dit au monde entier toute son amertume et son désenchantement, du type si l’on veut : “Qu’est-ce que vous voulez faire de ça ?”

« Le président russe Vladimir Poutine s’est dit “déçu” par les récents commentaires de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel concernant les accords de Minsk, – la défunte feuille de route pour la paix en Ukraine, – dont elle a admis qu’il s’agissait d’une ruse pour donner à l’Ukraine plus de temps pour renforcer son armée.

“Que voulez-vous répondre à cela ? » Poutine a déclaré lors d’une conférence de presse vendredi, ajoutant qu’il était choqué d’entendre un tel aveu de la part de l’ancienne dirigeante allemande, ayant cru que les partenaires de la Russie à Berlin “nous traitaient avec sincérité”. »

Lisons donc l’article de Andrew Korybko du 8 décembre 2022, sous le titre « L’aveu de Merkel selon lequel Minsk n’était qu’une ruse conduit à un conflit prolongé », adapté selon notre technique linguistique.


Par Andrew Korybko

De la “trahison” au “conflit prolongé”

Personne ne peut prétendre avec certitude savoir comment se terminera la dernière phase du conflit ukrainien, qui a été déclenchée par l’opération spéciale que la Russie a été contrainte de lancer pour défendre l’intégrité de ses lignes rouges de sécurité nationale après que l’OTAN les ait franchies. Après tout, les rebondissements qui ont eu lieu jusqu’à présent ont pris tout le monde au dépourvu, de la réunification de la Novorossiya avec la Russie aux deux frappes de drones effectuées par Kiev en début de semaine dans l’arrière-pays de son voisin.

Cela dit, on peut prédire avec certitude que le conflit durera probablement pendant des années, cette prévision étant fondée sur le fait que l’ancienne chancelière allemande, Mme Merkel, a candidement admis que le processus de paix de Minsk n’était qu’une ruse pour renforcer les capacités militaires offensives de Kiev. Ses propos font écho à ceux de l’ancien président ukrainien Porochenko, qui a tenu exactement les mêmes propos [il y a quelques mois], à la différence près qu’il n’a jamais été considéré comme l’ami du président Poutine, contrairement à Mme Merkel.

L’opération Merkel contre Poutine

Ils parlent tous deux couramment la langue de l’autre, ont passé leurs années de formation professionnelle dans l’ancienne Allemagne de l’Est, ont été ou sont à la tête de grandes puissances historiques, et leurs économies respectives sont clairement complémentaires, raison pour laquelle ils ont étroitement coopéré sur un large éventail de questions. Au fil du temps, le président Poutine a commencé à se projeter sur elle et à lui présenter sa grande vision stratégique d’une “Europe de Lisbonne à Vladivostok”, ce qu’elle a accueilli en s’y intéressant de manière rhétorique, laissant ainsi indirectement croire à son adhésion au concept.

Pendant tout ce temps, il s’est avéré qu’elle ne faisait que le duper en disant au dirigeant russe tout ce qu’il voulait entendre, son soutien superficiel au processus de paix de Minsk étant l’exemple même de son approche manipulatrice du président Poutine. Elle a évalué avec précision la passion avec laquelle il souhaitait que la paix règne en Ukraine afin de débloquer le rôle géostratégique prometteur de ce pays en tant que pont entre son Union économique eurasienne (UEE) et son UE, conformément à sa vision à long terme susmentionnée.

En fait, elle n’avait aucune envie de concrétiser ce projet bien qu’elle ait joué le jeu d’une proposition mutuellement bénéfique, puisque la vision stratégique de Merkel consistait à achever le complot de l’Allemagne, vieux d’un siècle, visant à prendre le contrôle de l’Europe sans tirer un seul coup de feu. À cette fin, elle a dû apaiser la Russie en manipulant les perceptions de son dirigeant, afin qu’il la considère à tort comme la dirigeante d’un État ami et qu’il ne fasse pas pression sur le bloc de manière à entraver son objectif d’étendre l’influence allemande sur celui-ci.

Psychanalyse de Poutine

Puisque Merkel a si magistralement joué sur les espoirs du président Poutine en se présentant faussement comme la même visionnaire pragmatique axée sur l’économie que lui, au lieu de l’idéologue à somme nulle qu’elle était vraiment pendant tout ce temps, il a été dupé avec succès pour lui faire confiance. Le résultat final est que le dirigeant russe a patiemment retenu sa puissance pendant près de huit ans, malgré d’innombrables provocations contre ses coreligionnaires dans l’ancienne Ukraine orientale.

Son état d’esprit était que “la fin justifie les moyens”, ce qui, dans ce contexte, faisait référence à son calcul selon lequel le prix payés par le peuple russe du Donbass en vaudrait finalement la peine si sa patience permettait à l’Allemagne de convaincre Kiev de mettre en œuvre les accords de Minsk et de construire ainsi une “Europe de Lisbonne à Vladivostok” qui profiterait à tous. Rétrospectivement, le problème est que le président Poutine était le seul dirigeant qui le souhaitait vraiment.

Il a été trompé pendant près de huit ans par Merkel, avec laquelle il s’est étroitement lié au cours de ses nombreuses années au pouvoir en raison de leurs similitudes personnelles et de sa manipulation réussie de ses perceptions en lui faisant croire à tort qu’elle partageait sa grande vision stratégique, comme expliqué précédemment. En tant qu’homme d’État de bonne foi, il supposait que ses pairs – en particulier ceux qui représentaient de grandes puissances comme Merkel – étaient du même calibre professionnel, ce qui explique pourquoi il tenait pour acquis qu’ils étaient tous des acteurs rationnels.

Jeter le masque

La réalité est tout autre puisque le président Poutine s’est avéré être le dernier véritable homme d’État occidental, ce qui signifie qu’il était le seul à agir sur une base rationnelle alors que tous les autres poursuivaient des objectifs idéologiques. Il ne s’en est rendu compte que des années plus tard, car il a eu la fausse impression qu’ils étaient tous plus ou moins des visionnaires pragmatiques et économistes comme lui, en grande partie grâce au succès de l’opération de gestion de la perception menée par Merkel à son encontre.

La comédie qu’elle a prolongée en prétendant partager sa grande vision stratégique a été suffisamment convaincante pour que le président Poutine baisse sa garde, prenne ses paroles pour argent comptant et suppose qu’elle veillerait à ce que l’Allemagne obtienne finalement de Kiev la pleine application des accords de Minsk. S’il l’avait soupçonnée de malhonnêteté, il aurait certainement abandonné cette approche beaucoup plus tôt, mais il s’est complètement laissé prendre au jeu, car cela correspondait à son préjugé de confirmation selon lequel elle était la dirigeante rationnelle d’une grande puissance.

Cela explique pourquoi il a attendu si longtemps avant d’ordonner l’opération spéciale, car il croyait sincèrement qu’elle partageait sa grande vision stratégique d’une “Europe de Lisbonne à Vladivostok”, nécessitant une paix durable en Ukraine pour se concrétiser. Au lieu de cela, Merkel cherchait impitoyablement à mener à bien le complot séculaire de l’Allemagne visant à prendre le contrôle de l’Europe sans tirer un seul coup de feu, ce que son successeur Scholz a pratiquement admis qu’il s’efforce de faire dans le manifeste qu’il vient de publier dans le magazine Foreign Affairs.

Ce n’est pas une coïncidence si, peu de temps après, Merkel a dévoilé ses véritables intentions en jouant le jeu du processus de paix de Minsk, puisqu’il n’y avait plus de raison de rester discrète à ce sujet. Scholz a vendu la mèche en se vantant de l’agenda hégémonique de l’Allemagne qu’il a ouvertement décrit comme étant motivé par le désir de répondre aux menaces qui, selon lui, proviennent “le plus immédiatement” de la Russie. N’ayant rien à perdre, Merkel a ôté son masque et a enfin montré son vrai visage au président Poutine.

Il ne fait aucun doute qu’il s’est rendu compte, quelque temps avant de lancer l’opération spéciale de son pays, qu’elle l’avait trompé pendant des années ; désormais, le monde entier peut le voir.  […]

L’impact psychologique de la trahison de Merkel

Étant donné qu’elle a si effrontément admis avoir trahi sa confiance en se vantant que “Poutine aurait facilement pu envahir [l’Ukraine] à l’époque” si elle n’avait pas joué le jeu du processus de paix de Minsk et si elle lui avait ainsi permis de retarder l’opération pendant près de dix ans, il est peu probable que le dirigeant russe fasse à nouveau confiance à quiconque à l’Ouest. Cet éclairage psychologique ajoute un contexte crucial au fait qu’il ait déclaré, par coïncidence, le jour même de la publication de son interview, que le conflit ukrainien “pourrait être un long processus”.

Il est clair qu’il a maintenant compris qu’il s’agit d’une lutte prolongée pour l’avenir de la transition systémique mondiale, même si la Russie peut encore gagner stratégiquement, même dans le scénario d’une impasse militaire en Ukraine. En effet, l’une ou l’autre issue permettrait aux processus multipolaires pilotés par l’Inde de continuer à proliférer et de modifier ainsi de manière irréversible le cours des relations internationales. À ce stade de la nouvelle guerre froide, la Russie mène un conflit défensif, mais pour une fois, le temps joue en sa faveur.

Le président Poutine sait désormais que toute accalmie dans les combats ne sera qu’une occasion pour les deux camps de se regrouper, de se réarmer et de reprendre inévitablement les opérations offensives, ce qui signifie que le terrain de jeu stratégique est désormais égal puisqu’il opère enfin selon le même état d’esprit que ses adversaires depuis des années déjà. Cela renforcera sa détermination à continuer de faire tout son possible pour accélérer les processus multipolaires, en assurant l’équilibre de ses relations avec ses grands partenaires [LOC, ou ‘Line of Control’.].

La nouvelle grande vision stratégique de Poutine

Dans la poursuite de cet objectif le plus immédiat, la Russie reprendrait effectivement sa participation au processus de paix précédemment saboté, pour autant que certaines conditions soient au moins superficiellement remplies, mais personne ne devrait interpréter cette évolution potentielle comme un signe de faiblesse stratégique de sa part, contrairement à ce qui s’est passé par le passé. La différence entre hier et aujourd’hui est que le président Poutine a tiré de nombreuses leçons douloureuses et qu’il ne se laissera plus abuser par ses gestes de bonne volonté.

Alors que, rétrospectivement, le processus de paix de Minsk n’était rien d’autre qu’un moyen de manipuler les perceptions du président Poutine afin de l’inciter à faire preuve de retenue et de gagner ainsi du temps pour que Kiev se prépare à une offensive finale dans le Donbass, le processus qui lui succédera ne sera rien d’autre qu’un moyen pour le dirigeant russe de gagner du temps pour que les processus multipolaires continuent de proliférer aux dépens du milliard d’or de l’Occident dirigé par les États-Unis et de leurs intérêts hégémoniques unipolaires.

Le grand objectif stratégique du président Poutine n’est plus “l’Europe de Lisbonne à Vladivostok”, mais la réforme des relations internationales en partenariat total avec les pays du Sud, dirigés conjointement par les BRICS et l’OCS, dont la Russie fait partie, afin que l’ordre mondial devienne plus démocratique, plus équitable et plus juste. Cela correspond à la vision qu’il a présentée dans son Manifeste de la révolution mondiale, sur lequel il s’est appuyé au cours des deux dernières saisons, et qui peut aujourd’hui être décrit comme l’idéologie officieuse de sa Grande Puissance.

Réflexions finales

Les critiques pourraient prétendre que la nouvelle perspective du président Poutine est arrivée huit ans trop tard, mais mieux vaut tard que jamais. Mme Merkel l’a manipulé pendant des années avant de lui avouer sa trahison, ce qui a permis au dirigeant russe de tirer la douloureuse leçon qu’il ne peut plus jamais faire confiance à aucun de ses homologues occidentaux. Au lieu de cela, il embrasse maintenant avec enthousiasme ses homologues des grandes puissances du Sud, en particulier le Premier ministre indien Modi, qui partage sa grande vision stratégique d’un avenir multipolaire.

La transition systémique mondiale se poursuit actuellement sur cette voie, mais elle a encore besoin de temps pour devenir irréversible, ce qui nécessite que la Russie tienne fermement sa LOC. Que ce soit par des moyens militaires, politiques ou une combinaison de ces deux moyens, on attend du président Poutine qu’il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour gagner du temps afin que ces processus multipolaires pilotés par l’Inde continuent de proliférer à cette fin, ce qui garantit que le conflit ukrainien restera prolongé quoi qu’on en dise.




Alexandre Havard : « On arrive à la fin des mensonges »

[Source : Epoch Times France]

D’origine française, russe et géorgienne, Alexandre Havard vit à Moscou depuis une quinzaine d’années. Diplômé en droit, il a exercé le métier d’avocat avant de se consacrer au développement du système du Leadership Vertueux : une approche du leadership fondée sur la science de la vertu élaborée par les anciens Grecs.

Lors de notre entretien, Alexandre Havard a évoqué les grands défis auxquels notre civilisation est confrontée, dépeignant une société peuplée d’êtres pusillanimes, esclaves de leurs désirs et de leurs passions, où la vertu, la transcendance et l’altruisme ont laissé place au relativisme, au consumérisme et à l’individualisme.

« Le principal problème est anthropologique, nous ne savons plus du tout ce qu’est l’Homme. Les principes de la nature humaine n’existent plus. C’est le subjectivisme, l’individualisme total à tous les niveaux. […] Il n’y a plus de ratio, plus de logos, plus de dialogue, plus de vérité objective. Il reste la sensiblerie, l’émotivité, la soif de pouvoir. »

« Les gens n’ont plus aucun point de référence, c’est la confusion la plus absolue. Dans l’idéologie libérale, on emploie des mots qui signifient exactement l’inverse. On vit le système orwellien. Chez Orwell, les gens ne se rendent même plus compte qu’ils sont dans un totalitarisme », ajoute-t-il.

Inspiré par la vie et les réflexions du dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne, le fondateur du système du Leadership Vertueux est revenu sur le discours prononcé par l’écrivain russe à l’université de Harvard en 1978, dans lequel il fustige le déclin du courage parmi les intellectuels occidentaux et le rejet de toute spiritualité au profit d’une conception purement légaliste de la vie.

« La civilisation occidentale fait trop confiance au droit. On pense qu’avec le droit on peut régler tous les problèmes, parce qu’on règle le problème des institutions. Mais le droit ne règle pas le problème de l’Homme. Si, dans les institutions, on a des individus qui ne respectent pas les principes de la nature humaine, on aboutit à un totalitarisme masqué beaucoup plus dangereux qu’un totalitarisme démasqué », souligne A. Havard.

« Beaucoup de gens pensent qu’ils sont superbes, remarquables, démocrates, amoureux de l’Humanité, que ce sont de grands humanistes. Et le jour où ils sont face à eux-mêmes, ils se rendent compte que c’est une mascarade, que cela n’a rien à voir avec la vérité sur eux-mêmes. […]. Ils vont passer des moments terribles car c’est le temps de la vérité », poursuit-il.

« Toute cette façade juridique que l’on appelle la démocratie va bientôt s’effondrer complètement, et on verra la réalité de nos propres yeux. Cette réalité, c’est le chaos qui règne dans le cœur des gens parce qu’ils ont cessé d’être des Hommes. »

Selon lui, les temps troublés que nous vivons aujourd’hui sont pourtant une occasion de renouer avec notre nature profonde et d’élever notre conception de la vie.

« Tout peut arriver à n’importe quel moment et beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense. Les choses les plus terribles peuvent nous arriver, mais il faut prendre cette réalité comme une occasion extraordinaire de grandeur, une occasion de développer les vertus et de faire un effort de transformation personnelle. C’est maintenant le moment d’agir. »

Et Alexandre Havard de conclure :

« La vie n’est pas une fin en soi. Il y a des idées, des réalités pour lesquelles ça vaut la peine de mourir. Il y a des choses qui sont au-dessus de la vie : la Vérité, le Bien, l’Amour, la Beauté. Ma vie n’a de sens que dans la mesure où elle est au service de ces choses qui sont au-dessus de moi. »

Retrouvez l’analyse intégrale d’Alexandre Havard dans la vidéo.

00:00 Introduction.
04:41 En quoi sommes-nous face à un bouleversement anthropologique ? Quels sont les principaux défis que nous sommes appelés à relever ?
10:47 Notre société est-elle toujours en quête de sens et de transcendance ?
13:57 Doit-on s’inquiéter du transhumanisme et des perspectives offertes par le développement des sciences et des techniques ?
17:08 En quoi les enseignements du passé peuvent-ils nous aider à surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés ?
21:37 Que dit le développement de la « cancel culture » de l’évolution de notre société.
35:31 Quelle est l’essence du Leadership Vertueux ? En quoi favorise-t-il l’épanouissement individuel et collectif ? 49:24 Que peuvent nous apporter les vertus théologales ?
58:54 En quoi est-il important de faire un travail sur soi avant de vouloir transformer la société ?
1:04:31 Quelles sont les vertus des périodes de crise ? Sont-elles un moment nécessaire pour que chacun révèle sa nature profonde et élève sa conception de la vie ?





Nouvelle lumière sur la Peste Noire : la connexion cosmique

[Source : fr.sott.net]

Par Laura Knight-Jadczyk

Nouvelle lumière sur la Peste Noire – La connexion cosmique par le dendrochronologue(([1] La dendrochronologie est une méthode scientifique de datation fondée sur le comptage et l’analyse morphologique des anneaux de croissance des arbres. cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Dendrochronologie )) Mike Baillie de la Queen’s University de Belfast en Irlande.

Je viens de finir de lire ce livre et tout ce que je peux dire est : Wow ! C’est un livre intense ! Pas un livre long, d’ailleurs – juste 208 pages y compris les annexes. Il est concentré et économique sans mots inutiles ou vains radotages. Chaque exemple et diversion temporaire sont cruciaux pour l’argument central qui est – accrochez-vous – Mike Baillie (oui, un vrai scientifique et pas un charlatan), dit que la Peste Noire, une des pandémies les plus mortelles dans l’histoire humaine, qui est supposée avoir tué peut-être deux tiers de toute la population de l’Europe, sans parler des millions de personnes sur toute la planète, n’était probablement pas une peste bubonique mais plutôt une mort due à une(des) comète(s) !

[Voir aussi :
L’arc-en-ciel invisible – Une histoire de l’électricité et de la Vie]

Oh oui ! C’est étonnant, n’est-ce pas ?

Le triomphe de la mort, Pieter Bruegel l’Ancien, 1562

Peut-être pas. Baillie a des preuves scientifiques pour soutenir sa théorie et ses preuves soutiennent réellement – et est supportée par – ce que les gens de l’époque disaient : tremblements de terre, comètes, pluies de mort et de feu, atmosphère polluée, et mort à une échelle qui est presque inimaginable. La plupart des gens aujourd’hui ne sont pas réellement conscients de ce qui est arrivé il y a juste 660 ans. (Hummm… l’esprit curieux se demande immédiatement ce qui pourrait arriver quand nous ajoutons 666 ?! Ce pourrait être 2012…)

La Chine, où la Peste Noire est prétendue avoir pris son origine, a perdu la moitié de sa population (passant d’environ 123 millions à environ 65 millions).

Une recherche récente sur les nombreuses traces de morts européennes suggère également un chiffre de 45 à 50% de la population européenne totale qui est morte au cours d’une période de quatre années, bien que les chiffres fluctuent selon les endroits (ce qui est un problème comme nous le verrons).

Dans l’Europe méditerranéenne et en Italie, le Sud de la France et l’Espagne, où la peste dura environ quatre années consécutives, ce fut probablement plus proche de 70 à 75% de la population totale. (Aux États-Unis aujourd’hui, cela serait équivalent à réduire la population des 300 millions actuels à 75 millions en moins de quatre années. Cela se résumerait aussi à devoir enterrer ou se débarrasser d’environ 225 millions de cadavres !)

En Allemagne et en Angleterre, cela fut probablement plus proche de 20%. On croit que l’Allemagne du Nord-Est, la Bohème, la Pologne et la Hongrie ont dû moins souffrir pour quelque raison (et il y a quelques théories qui ne sont pas entièrement satisfaisantes).

Il n’y a pas d’estimations disponibles pour la Russie ou les Balkans, il semble donc qu’ils ont dû peu souffrir, s’ils ont souffert. L’Afrique a perdu approximativement 1/8e de sa population (d’environ 80 millions à 70 millions). (Ces chiffres soulignent réellement un des problèmes que Baillie soulève : la variabilité des taux de décès selon les endroits.)

Quel que soit le taux de décès à un endroit donné, la conclusion est que la Peste Noire a produit le plus grand nombre de morts que toute autre pandémie connue dans l’histoire enregistrée et, comme Baillie le fait remarquer, personne ne sait réellement ce que c’était ! Oh, bien sûr, pendant très longtemps tout le monde « savait » que c’était la peste bubonique, donc pourquoi Baillie remet en question ce fait bien établi ? Il n’est pas le seul.

En 1984, Graham Twigg a publié The Black Death: A Biological Reappraisal(([2] La Peste Noire : une réévaluation biologique (NdT) )), où il prétendait que le climat et l’écologie de l’Europe et particulièrement l’Angleterre rendaient cela presque impossible aux rats et aux puces d’avoir transmis la peste bubonique et qu’il aurait été presque impossible au Yersinia pestis d’avoir été l’agent causal de la peste, sans parler de sa diffusion explosive à travers l’Europe au cours du 14e siècle. Twigg démolit également la théorie commune d’une diffusion entièrement pneumonique. Il propose, en se basant sur l’examen des indices et des symptômes, que la Peste Noire peut avoir été en réalité une épidémie d’anthrax pulmonaire causée par le Bacillus anthracis.

Un autre scientifique peu favorable au modèle standard est Gunnar Karlsson qui a fait remarquer en 2000 que la Peste Noire a tué entre la moitié et les deux tiers de la population de l’Islande, bien qu’il n’y avait pas de rats en Islande à cette époque. (The History of Iceland de Gunnar Karlsson)

Baillie résume le problème comme suit :

On pensait que la Peste Noire de 1347 était la troisième grande explosion de la peste bubonique ; un fléau traditionnellement répandu par les rats et les puces. Les exemples antérieurs étaient la peste d’Athènes en 430 av. J.-C. et la peste à l’époque de Justinien qui arriva à Constantinople en 542 de notre ère. La peste d’Athènes fut décrite par Thucydide, et la peste de Justinien fut décrite par Procope, entre autres. […]

La peste est supposée avoir pris son origine en Asie Centrale ou quelque part en Afrique, où la peste est endémique chez certaines populations nomades. On suppose qu’un stimulus environnemental a poussé des rongeurs infectés à quitter leur habitat normal et infecter des populations de rats, et finalement des populations humaines, dans des zones où il n’y avait pas d’immunité naturelle. On pense que le mécanisme de transfert a consisté en des puces infectées qui quittaient le corps de rats morts et allaient sur des hôtes humains qui étaient à leur tour infectés par les puces qui se nourrissaient. On pense que les routes commerciales ont apporté la maladie vers la région de la Mer Noire et de là, en Méditerranée à la fin de 1347. Elle fut ensuite introduite en Europe par l’Italie du Nord et le Sud de la France. Elle commença immédiatement à tuer les gens en grande quantité à une vitesse d’environ 1,5 km par jour. Entre janvier et l’été ou l’automne 1348, elle s’était répandue aussi loin que les îles britanniques, et en 1350 en Scandinavie et finalement même l’Islande. La diffusion semble s’être localisée à travers la France, à travers la Belgique et l’Allemagne et ensuite en Europe Centrale du sud. La première vague s’éteignit d’elle-même en 1351, bien qu’il y eut une seconde vague en 1361.

On croit généralement que la peste toucha une population déjà affaiblie en Europe. […]

Fondamentalement, le problème concerne ces rats et ces puces. Pour que la sagesse conventionnelle puisse fonctionner, il faut qu’il y ait des hordes de rats infectés et ils doivent se déplacer à une vitesse alarmante – vous devriez presque imaginer des rats infectés se déplaçant rapidement (surtout vers le nord) libérant au moment de leur mort des tas de puces infectées. Les défauts de ce scénario sont légions. Par exemple, il n’y a pas de descriptions de rats morts étendus partout (ce point est expliqué en suggérant que soit les rats étaient dans les habitations, soit les gens étaient si accoutumés aux rats morts qu’ils ne prenaient pas la peine de les mentionner ; cependant s’ils vivaient dans les habitations, comment voyageaient-ils si rapidement ?) Cela ne semble pas important que vous soyez un berger de la campagne ou un ecclésiastique ou un habitant des villes, tous furent infectés. Pourtant étrangement avec cette maladie très infectieuse certaines villes furent épargnées. En outre, ces rats doivent avoir été heureux de se déplacer vers des zones septentrionales même si la peste bubonique est une maladie qui exige des températures relativement chaudes. Puis, quand il y a des barrières d’eau, ces rats montaient à bord de navires pour maintenir le mouvement.

Benedictow, un avocat du scénario des rats et des puces cité par Baillie, nous parle de ces créatures étonnantes :

Le génie stratégique de la Peste Noire fit encore un coup de maître qui accrut grandement le rythme de sa conquête de la péninsule ibérique. Peu après ses multiples invasions d’importants centres urbains le long de la côte du royaume d’Aragon, il réalisa un saut métastatique remarquable et arriva triomphalement dans la ville de St Jacques de Compostelle à l’extrême opposé, le coin le plus au nord-ouest de la péninsule ibérique. (Benedictow, O.J. 20042004 The Black Death 1346-1353: The Complete History. The Boydell press, Woodbridge.)

En 2001, les épidémiologistes Susan Scott et Christopher Duncan de l’université de Liverpool ont proposé la théorie disant que la Peste Noire pourrait avoir été causée par un virus du type Ébola, non une bactérie. Leurs recherches et découvertes sont documentées exhaustivement dans Biology of Plagues. Plus récemment, les chercheurs ont publié des modèles informatiques montrant comment la Peste Noire avait rendu 10% des Européens résistants au VIH… (Return of the Black Death: The World’s Greatest Serial Killer(([3] Retour de la Peste Noire : Le plus grand tueur en série au monde (NdT) )) de Susan Scott, Christopher Duncan et Biology of Plagues: Evidence from Historical Populations(([4] Biologie des pestes : preuves données par les populations historiques (NdT) )) de Susan Scott, Christopher J. Duncan)

Dans la même veine, l’historien Norman F. Cantor, dans son livre sorti en 2001 In the Wake of the Plague(([5] Sur les traces de la Peste (NdT) )), suggère que la Peste Noire pourrait avoir été une combinaison de pandémies comprenant une forme d’anthrax et une maladie du bétail. Il cite beaucoup de formes de preuves comprenant : des symptômes de maladie rapportés en désaccord avec les effets connus de la peste bubonique ou pneumonique, la découverte de spores d’anthrax dans une fosse de pestiférés en Écosse, et le fait qu’on savait que de la viande de bétail infecté avait été vendue dans beaucoup d’endroits ruraux anglais avant le début de la peste.

Samuel K. Cohn, cité de nombreuses fois par Baillie rejetait aussi la théorie (et c’est tout ce que c’est, et une théorie faible sur ce point !) disant que la Peste Noire était une peste bubonique. Dans l’Encyclopedia of Population, il désigne cinq faiblesses majeures dans cette théorie :

  • Vitesses de transmission très différentes – on a rapporté que la Peste Noire s’est répandue de 385 km en 91 jours en 664, comparés aux 12-15 km par an pour la peste bubonique moderne, qui bénéficie de l’aide des trains et des voitures.
  • Difficultés avec la tentative d’expliquer l’extension rapide de la Peste Noire en prétendant qu’elle fut diffusée sous la rare forme pneumonique de cette maladie – en fait, cette forme a tué moins de 0,3% de la population infectée dans sa pire explosion en Manchourie en 1911.
  • Saisonnalité différente – la peste moderne ne peut être maintenue qu’à des températures allant de 10 à 26°C et requiert de l’humidité, tandis que la Peste Noire s’est produite même en Norvège au milieu de l’hiver et en Méditerranée au milieu d’étés chauds et secs.
  • Taux de mortalité très différents – à plusieurs endroits (y compris Florence en 1348) plus de 75% de la population semble avoir péri ; au contraire, la plus haute mortalité pour la peste bubonique moderne, fut de 3% à Mumbai en 1903.
  • Les cycles et tendances de l’infection étaient très différents entre les maladies – les hommes ne développent pas une résistance à la maladie moderne, mais la résistance à la Peste Noire s’est accrue rapidement, pour qu’en fin de compte, elle devienne essentiellement une maladie infantile.

Cohn fait aussi remarquer que bien que l’identification de cette maladie comme donnant des bubons repose sur le compte rendu de Boccace et d’autres, ils décrivent des bubons, abcès, éruptions cutanées et furoncles sur tout le corps, tandis que la maladie moderne a rarement plus d’un bubon, le plus souvent dans l’aine, et n’est pas caractérisée par des abcès, éruptions cutanées et furoncles qui sont ce que Boccace a décrit !

Le point essentiel de l’argument de Cohn est que, quelle que soit la cause de la Peste Noire, ce n’était pas une peste bubonique. (Voir aussi : Samuel K. Cohn 2002, « The Black Death: End of the Paradigm. »(([6] La Peste Noire : Fin du paradigme (NdT) )) et The Black Death and the Transformation of the West(([7] La Peste Noire et la transformation de l’Occident (NdT) )) (European History Series) par David Herlihy et Samuel K., Jr. Cohn)

Quand on commence à creuser le sujet, nous trouvons qu’il y a eu une étude qui prétendait que des tissus de gencive d’un cimetière de pestiférés du 14e siècle à Montpellier se révéla positif pour des molécules associées au Y. pestis (peste bubonique). Des découvertes similaires furent rapportées dans une étude de 2007, mais d’autres études n’ont pas corroboré ces résultats. En fait, en septembre 2003, une équipe de chercheurs de l’université d’Oxford ont testé 121 dents de soixante-six squelettes trouvés dans des charniers du 14e siècle. Les restes ne montrèrent aucune trace génétique de Y. Pestis, et les chercheurs soupçonnent que l’étude de Montpellier était erronée.

Ce que ces études ne soulèvent pas, est le problème que les moyens d’infection ou de transmission ont varié sauvagement, depuis le contact entre humains comme en Islande (rare pour la peste et le Bacilus anthracis cutané) jusqu’à l’infection en l’absence d’humains vivants ou récemment décédés, comme en Sicile (ce qui va à l’encontre de la plupart des virus)

À tous ces problèmes avec la théorie de la Peste bubonique cités ci-dessus, nous devons ajouter ce que les auteurs contemporains ont enregistré. Philip Ziegler a rassemblé beaucoup de ces articles dans son livre The Black Death, bien qu’il les écarte comme une « métaphore ». Nous en regarderons quelques-uns dans un moment.

Mike Baillie n’a pas commencé à écrire un livre sur les impacts cométaires impliqués dans les grandes pandémies du passé ; il avait juste noté certains modèles étranges d’anneaux de croissance des arbres qui se trouvaient coïncider avec cette catastrophe historique et pensait que, peut-être, il y eut une sorte de dépression environnementale qui affaiblit la population humaine, rendant l’humanité susceptible à une mort par bactérie ou virus sur une grande échelle. Mais, ce qu’il trouva fut un fil pendant qui, une fois qu’il commença à tirer dessus, défit la « sagesse acceptée » sur la Peste Noire et l’envoya sur une recherche qui mena à des conclusions complètement étonnantes.

Comme mentionné, le premier indice fut les anneaux de croissance des arbres – c’est naturel, puisque Baillie est un dendrochronologue. Il compara ces anneaux de croissance des arbres pour dater les échantillons de carottes de glace qui avaient été analysés et découvrit une chose étrange : de l’ammonium. Il se trouve qu’il y a quatre occasions durant les 1500 dernières années où les scientifiques peuvent avec confiance relier des couches d’ammonium datées dans la glace du Groenland à des interactions atmosphériques de haute énergie avec des objets venant de l’espace. 539, 626, 1014, et 1908 – l’événement de la Tunguska. En bref, il y a un lien entre l’ammonium dans les carottes de glace et le bombardement extraterrestre de la surface de la Terre.

Notez maintenant que la déclaration ci-dessus est qu’il y a quatre événements qui peuvent être absolument reliés avec des interactions à haute énergie ; Baillie présente la recherche dans ce livre en montrant que la même signature exacte est présente à l’époque de la Peste Noire à la fois dans les anneaux de croissance des arbres et les carottes de glace, ET à d’autres époques de soi-disant « peste et pandémie. »

Il se trouve que le signal d’ammonium dans les carottes de glace est directement relié à un tremblement de terre qui s’est produit le 13 janvier 1348 – et Baillie découvre qu’il y a eu un auteur du 14e siècle qui a écrit que la peste était une « corruption de l’atmosphère » qui venait de ce tremblement de terre !

Comment un fléau pourrait-il venir d’un tremblement de terre ?

Baillie fait remarquer que nous ne savons pas toujours si les tremblements de terre sont causés par des mouvements tectoniques ; ils pourraient être causés par des explosions cométaires dans l’atmosphère ou même des impacts sur la surface de la terre.

Dans Rain of Iron and Ice(([8] Pluie de fer et de feu (NdT) )) de John Lewis, professeur de Sciences Planétaires au Lunar & Planetary Laboratory, co-directeur de la NASA/University of Arizona Space Engineering Research Center, et membre de l’ Arizona State Space Commission, nous dit que la Terre est régulièrement touchée par des objets extraterrestres et beaucoup de ces corps explosent dans l’atmosphère comme dans le cas de la Tunguska, ne laissant pas de cratères ou d’indices durables d’un corps de l’espace.

Mais qu’il n’y ait pas d’indices durables ne signifie pas qu’il n’y a pas d’effet significatif sur la planète et/ou ses habitants ! Ces impacts ou explosions atmosphériques peuvent produire des tremblements de terre ou des tsunamis sans témoins conscients de la cause. Après tout, la surface de la Terre est composée de 75% d’eau et tout témoin assistant à la cause serait grillé et n’en parlerait jamais, donc nous n’avons aucun moyen de savoir si tous les tremblements de terre sur notre planète sont de nature tectonique ou non.

Lewis fait remarquer :

Au cours d’une année ordinaire, il y a une explosion atmosphérique d’une puissance de 100 kilotonnes ou plus. La grande majorité se produit dans des zones reculées, ou si haut dans l’atmosphère, qu’elles ne sont pas observées. Même si elles sont observées, les témoins ne peuvent voir qu’un flash de lumière au loin, ou entendre le ‘grondement du tonnerre au loin’ venant des océans. Ainsi même ceux qui sont observés sont souvent non reconnus (Lewis, Rain of Iron and Ice)

Comme Baillie le fait remarquer, Lewis parle d’une année « typique » et il est évident, à partir d’autres études, que les années ne sont pas toutes égales – certaines sont moins typiques que d’autres ! Baillie cite Lewis :

Comme Lewis le fait remarquer, nous savons à partir de nombreux groupes de preuves ce que la fréquence d’impact devrait être au cours du temps. Le fait que des impacts ne soient pas dans les archives historiques [ou non admis ou discutés par les historiens ou les archéologues] ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu. Après tout, il y a ces champs de cratères bien-attestés qui furent formés au cours des derniers millénaires en Estonie, Pologne, Allemagne et Italie – qui ne furent pas enregistrés historiquement ; leur existence fut déduite de trous dans le sol. Nous savons donc que le mécanisme d’enregistrement est défectueux ! Ce qu’on doit ajouter…est une pièce clé de la pensée intuitive. Voici une citation de Scénario D de Lewis :

(Dans ce scénario) En 1946 une boule de feu d’achondrite de 25 000 tonnes explose à 4 heures du matin (heure locale) à une altitude de 11 km au-dessus de Fergana en Ouzbékistan. Le souffle d’une mégatonne endommage les bâtiments sur une zone de plusieurs kilomètres de diamètre, brûlant la zone avec une chaleur intense et déclenchant des milliers d’incendies. Les incendies brûlent et sont hors contrôle, tuant 4 146 personnes. Plus de 20 000 résidents sont réveillés par le flash d’une lumière brillante et la chaleur pour trouver leur ville en flammes. Plusieurs tonnes de fragments de météorite sont mélangées avec les débris de 2 000 bâtiments brûlés et effondrés, où on ne peut les distinguer des fragments éraflés et noircis de brique et de pierre.

L’argument ici est qu’il n’y a presque aucun de moyen pour dire si oui ou non un désastre/catastrophe est un impact ou au contraire un violent tremblement de terre. Le résultat est que les siècles peuvent s’écouler, avec de nombreux impacts cométaires se produisant tout le temps, et personne ne soupçonne les vrais dangers de l’espace ! Comme Baillie le fait remarquer : il y a beaucoup de tremblements de terre enregistrés dans l’histoire, mais AUCUN impact ! Et pourtant, il y a des preuves que des impacts se SONT produits – sur le sol, et dans les carottes de glace. Et il y a Tunguska.

Les rapports de l’événement de la Tunguska nous disent que le sol trembla autour de la zone d’impact/explosion dans un rayon d’environ 900 km. Au moment d’un impact plus grand, le tremblement de terre serait proportionnellement plus sévère. Les survivants d’un tel événement qui sont suffisamment loin pour survivre, n’auraient aperçu qu’un flash, ressenti un tremblement et entendu un fort grondement. S’ils étaient trop loin pour voir le flash, ou à l’intérieur d’un bâtiment, ils ne rapporteraient qu’un tremblement de terre.

En bref, ce que le travail de Lewis apporte sur la table est l’idée que certains tremblements de terre historiques bien connus pourraient très bien avoir été des impacts. Baillie mentionne qu’une éventualité évidente est le grand tremblement de terre d’Antioche en 526 ap. J.-C. qui fut décrit par Jean Malalas :

[…] ceux happés par la terre sous les bâtiments furent incinérés et des étincelles de feu apparurent dans l’air et brûlèrent tout ceux qu’elles frappaient comme l’éclair. La surface de la Terre bouillait et les fondations des bâtiments furent frappées par des éclairs envoyés par les tremblements de terre et furent réduits en cendres par le feu…ce fut une merveille immense et incroyable avec le feu qui crachait la pluie, la pluie qui tombait de fours gigantesques, les flammes qui se dissolvait en averses… le résultat fut que Antioche devint désolée… dans cette terreur, jusqu’à 250 000 personnes périrent. (Jeffreys, E., Jeffreys, M. and Scott, R. 1986, The Chronicle of John Malalas, Byzantina Australiensia, Australian Assoc. Byzantine Studies 4, Melbourne.)

Baillie fait aussi remarquer qu’une série de ce type d’impacts/explosions en altitude expliquerait plus adéquatement le problème très ancien de la fin de l’Age de Bronze dans l’Est de la Méditerranée au 12e siècle av. J.-C. À cette époque, beaucoup – d’innombrables – sites majeurs furent détruits et totalement brûlés et tout cela a été mis sur le dos de ces « Peuples de la Mer » surnaturels. Si c’était le cas, si c’étaient des invasions et des conquêtes, il devrait au moins y avoir quelque évidence de cela, comme des guerriers tués ou des signes de guerre… mais pour l’essentiel, ce n’est pas le cas. On n’a presque pas retrouvé de corps, et pas d’objets précieux sauf ceux cachés au loin comme si quelqu’un s’attendait à revenir pour eux, ou n’eut pas le temps de les retrouver. Les gens qui s’enfuirent (les événements extraterrestres ont souvent des activités et des avertissements précurseurs parce qu’une comète peut être observée en approche pendant un certain temps) furent probablement également tués au cours de leur fuite et le résultat fut un total abandon et une totale destruction des villes en question.

Et le début du Moyen Age.

Donc, la possibilité que de nombreuses destructions du passé pourraient être reliées à des impacts n’a jamais été prise au sérieux ou testée et cela pourrait être une erreur périlleuse. La question que Baillie pose, mais à laquelle il ne répond jamais, est : Quelle est la cause qui a empêché les gens de demander pourquoi il y a une peur des comètes traditionnelle et profondément enracinée dans la psyché de l’humanité ? Il fait remarquer que, oui, il y a des gens en dehors de l’université dominante qui posent de telles questions. Mais pourquoi, contre tout sens commun, le sujet est-il si largement et systématiquement ignoré, marginalisé et ridiculisé ?

La chose étrange est que, même si Baillie fait remarquer que de nombreux scientifiques de haut niveau et agences de gouvernement prennent ces choses au sérieux (Lewis, par exemple), c’est toujours ignoré, marginalisé et ridiculisé aux yeux du grand public via les médias dominants ! Baillie écrit :

Au cas où les lecteurs penseraient que c’est simplement de la rhétorique, c’est un endroit aussi bien qu’un autre pour mentionner un événement prochain. Le 13 avril 2029, un astéroïde appelé Apophis passera près de la Terre à une distance inférieure à 50 000 km. Si vous êtes vivant à ce moment-là, et que le temps n’est pas nuageux, vous serez capable de le voir passer à l’œil nu. Apophis fait plus de 300 m de diamètre. Si, quand il passera près de la Terre, il passe dans une certaine fenêtre étroite dans l’espace, alors, en 2036 il reviendra et percutera la Terre ( cette fenêtre étroite est un point où la gravité de la Terre infléchirait l’orbite d’Apophis juste assez pour assurer un impact en 2036). Si Apophis percute la Terre, l’impact sera dans la classe des 3 000 mégatonnes. Il est tout à fait raisonnable d’affirmer qu’un tel impact, n’importe où sur la planète, effondrerait notre civilisation actuelle et enverrait les survivants, métaphoriquement parlant, au Moyen Age (on pense que dans le cas d’un tel événement, les institutions globalisées comme les marchés de la finance et des assurances s’effondreraient, écroulant tout le système monétaire interconnecté, les systèmes du commerce et des transports.) Les impacts venant de l’espace ne sont pas de la fiction, et il semble hautement probable qu’un grand nombre a eu lieu au cours des quelques millénaires précédents (par dessus tous les petits exemples de formation de cratères déjà mentionnés). C’est juste que, pour quelque raison, la plupart des gens qui étudient le passé ont choisi d’éviter ou ignorer la question.

Avec la science, Baillie cite des preuves contemporaines – une partie de ces preuves a été reléguée dans les « mythes » – sur tout le globe qui indiquent que la Terre fut en effet soumise à un bombardement de l’espace au cours du 14e siècle et que cela peut très bien avoir été non seulement la cause du tremblement de terre du 25 janvier 1348, mais aussi la cause de la Peste Noire. Baillie cite une grande sélection de textes de comptes rendus dont l’ouvrage de Ziegler cité ci-dessus :

Sécheresses, inondations, tremblements de terre, sauterelles, tonnerre souterrain, tempêtes sans précédent, éclairs, rideaux de feu, grêlons de taille extraordinaire, feu du ciel, fumée puante, atmosphère polluée, une vaste pluie de feu, masses de fumée.

Selon Baillie, Ziegler dédaigne totalement des rapports d’une comète noire observée avant l’arrivée de l’épidémie mais enregistre : brumes et nuages lourds, chutes d’étoiles, souffles d’air chaud, une colonne de feu, une boule de feu, un violent tremblement de terre, en Italie un crescendo de calamités comprenant des tremblements de terre, à la suite de quoi, la peste arriva.

Il se trouve que dans les années 1340, il y a eu une véritable explosion de tremblements de terre. Dans le livre de Rosemary Horrox, The Black Death, cité par Baillie, nous trouvons qu’un auteur contemporain à Padoue a annoncé que non seulement il y a eu un grand tremblement de terre le 25 janvier 1348, mais c’était à la 23e heure.

Dans la trente et unième année de l’empereur Louis, vers la fête de la Conversion de St Paul (25 janvier), il y a eu un tremblement de terre dans toute la Carinthie et Carniola qui fut si sévère que tout le monde craignait pour sa vie. Il y eut des chocs répétés, et une nuit la Terre trembla 20 fois. Seize villes furent détruites et leurs habitants tués… Trente six forteresses de montagne et leurs habitants furent détruits et on a calculé que plus de 40 000 hommes furent engloutis ou ensevelis.

(L’auteur continue à dire qu’elle a reçu l’information d’une lettre de la maison de Friesach adressée au prieur de la province d’Allemagne) :

Il dit dans la même lettre que cette année-là [1348] du feu tombant du ciel consuma le pays des Turcs pendant 16 jours ; que pendant quelques jours il plut des crapauds et des serpents, qui tuèrent beaucoup d’hommes : qu’une pestilence s’est renforcée dans beaucoup de parties du monde.

Du livre de Samuel Cohn :

… un dragon à Jérusalem comme celui de Saint Georges qui dévora tout ce qui croisait son chemin… une ville de 40 000 habitants … totalement démolie par la chute du ciel d’une grande quantité de vers, gros comme le poing avec huit pattes, qui tuèrent tout le monde par leur puanteur et leurs vapeurs empoisonnées.

Une histoire du frère dominicain Bartolomeo, toujours selon le livre de Cohn :

…de massives pluies de vers et de serpents dans certaines parties de la Chine, qui dévorèrent de grands nombres de gens. Également dans ces endroits, le feu pleuvait du ciel sous forme de neige (cendre), qui brûla les montagnes, le pays, les hommes. Et de ce feu monta une fumée pestilentielle qui tua tous ceux qui la sentaient en moins de vingt-quatre heures, comme ceux qui ne virent que le poison de cette fumée pestilentielle.

Cohn écrit aussi :

Ces histoires n’étaient pas non plus uniquement des potins de marchands naïfs et de moines peut-être fous… [même] … l’ami proche de Pétrarque, Louis Sanctus, avant de commencer son reportage méticuleux du fléau … prétendait qu’au mois de septembre des déluges de grenouilles et de serpents dans toute l’Inde avait présagé la venue en Europe en janvier des trois galères génoises pestilentielles … [même] … le chroniqueur anglais Henry Knighton … [rapporta comment] … à Naples toute la ville fut détruite par un tremblement de terre et la tempête. De nombreux chroniqueurs ont rapporté des tremblements de terre dans le monde entier, qui préfiguraient le fléau sans précédent. La plupart ont réduit l’événement aux Vêpres du 25 janvier 1348. […]

De ces tremblements de terre qui « ont détruit de nombreuses cités, villes, églises, monastères, tours, avec leurs habitants et bêtes de somme, le pire fut Villach au Sud de l’Autriche. Les chroniqueurs en Italie, Allemagne, Autriche, Slavonie et Pologne ont dit qu’elle fut totalement submergée par le tremblement de terre avec 10% de survivants.

Selon Horrox, un texte continental daté du dimanche 27 avril 1348 déclare :

Ils disent qu’au cours des trois mois du 25 janvier [1348] au jour présent, un total de 62 000 corps furent enterrés à Avignon.

Un traité allemand découvert par Horrox dit :

Tant que la mortalité provient de causes naturelles, sa cause immédiate était une exhalaison de la terre polluée et empoisonnée qui infecta l’air dans diverses parties du monde… Je dis que ce fut la vapeur et l’air pollué qui ont été exhalés – ou pour ainsi dire purgés – dans le tremblement de terre qui s’est produit le jour de St Paul [en 1348], avec l’air pollué exhalé dans d’autres tremblements de terre et éruptions, ce qui a infecté l’air au-dessus de la terre et a tué les gens dans diverses parties du monde.

Comme le note Baillie, si ce tremblement de terre souvent cité était, en réalité, le résultat d’impacts cométaires, alors l’air pollué pourrait provenir d’une ou deux causes : des transformations chimiques à haute énergie dans l’atmosphère ou bien des émanations de gaz de la terre elle-même.

Selon Cohn, l’historien allemand Hecker nous informe :

Sur l’île de Chypre, la peste de l’Est avait déjà éclatée ; quand un tremblement de terre secoua les fondations de l’île et fut accompagné par un ouragan si effrayant, que les habitants … s’enfuirent d’épouvante… La mer déborda… Avant le tremblement de terre, un vent pestiféré répandit une odeur si empoisonnée que beaucoup de personnes, subjuguées par elle, s’écroulèrent soudainement et rendirent l’âme dans des agonies terribles… et comme à ce moment des faits naturels étaient transformés en miracles, on annonça qu’un météore ardent qui descendait sur la Terre loin à l’Est, avait tout détruit dans un rayon de plus de cent lieues, infectant l’air partout.

Jon Arrizabalaga compila une sélection d’écrits pour essayer de comprendre ce que les gens instruits disaient à propos de la Peste Noire pendant qu’elle arrivait. Concernant les termes utilisés par les docteurs et autres personnes médicales en 1348 pour décrire le fléau, il écrit :

Un… Jacme d’Agramont, en parlait en termes d’une « épidémie ou pestilence et mortalités des gens » qui menaça Lérida depuis « certaines parties et régions voisines de nous » … Agramont ne dit rien concernant le terme épidémie, mais il développa de manière considérable ce qu’il entendait par pestilence. Il donna à ce dernier terme une étymologie très particulière, en accord avec une sorte de connaissance établie par Isidore de Séville (570-636) dans son Etymologiae, qui devint largement acceptée dans toute l’Europe durant le Moyen Age. Il partagea le terme pestilence en trois syllabes, chacune ayant un sens particulier : pes = tempesta : ‘tempête’ ; te = temps, lencia = clardat : ‘clarté, lumière’ ; en conséquence il conclut, la pestilence était ‘le temps de tempête causé par la lumière des étoiles.’

Il se trouve que Isidore de Séville vivait peu de temps après une autre période de bombardement cométaire sur l’Europe qui est aussi évident dans les études des anneaux de croissance des arbres et les carottes de glace. Le 17 août 1999, le Knight Ridder Washington Bureau publia un article de Robert S. Boyd intitulé : Comets may have caused Earth’s great empires to fall(([9] Les comètes peuvent être la cause de la chute des grands empires de la terre (NdT) )) qui comprenait ce qui suit :

L’analyse des anneaux de croissance des arbres montre qu’en 540 ap. J.-C., dans différentes parties du monde, le climat a changé. Les températures sont descendues suffisamment bas pour entraver la croissance des arbres aussi largement dispersés que l’Europe du Nord, la Sibérie, l’Ouest de l’Amérique du Nord et le Sud de l’Amérique du Sud.

Une recherche d’archives historiques et d’histoires mythologiques désigne du doigt un châtiment du ciel désastreux au cours de la même période, prétend t’on. Il y avait une référence à « une comète en Gaule si vaste que tout le ciel semblait en feu » en 540-541.

Selon la légende, le roi Arthur est mort vers cette époque, et les mythes celtiques associés à Arthur suggéraient des Dieux du ciel brillants et des éclairs de feu.

Dans les années 530, une pluie de météores inhabituelle fut enregistrée à la fois par des observateurs méditerranéens et chinois. Les météores sont provoqués par la fine poussière des comètes qui brûle dans l’atmosphère. En outre, une équipe d’astronomes de l’Observatoire d’Armagh en Irlande du Nord a publié une recherche en 1990 qui disait que la Terre aurait été soumise à un risque de bombardement cométaire entre les années 400 et 600 ap. J.-C. […]

La famine a fait suite aux récoltes défectueuses, et sur ses talons la peste bubonique qui balaya l’Europe au milieu du 6e siècle. […]

À cette époque, l’empereur romain Justinien essayait de régénérer l’empire romain décadent. Mais le plan échoua en 540 et fut suivi par le Moyen Age et la montée de l’Islam.

Il y a un large corpus de textes de cette période qui désigne uniformément une « atmosphère polluée, » « respirez l’air et vous mourrez », et en quelque sorte, l’océan était impliqué aussi bien que les tremblements de terre, les comètes et les boules de feu dans le ciel. Un rapport de la Faculté de Médecine de Paris préparé en octobre 1348 et cité par Baillie dit :

Une autre cause possible de corruption, qui doit être gardée à l’esprit, est l’échappement de la pourriture piégée dans le centre de la terre comme résultat des tremblements de terre – quelque chose qui s’est en effet produit récemment.

En bref, les Français étaient au courant d’une série de tremblements de terre à cette époque qui pouvaient avoir été causés par des impacts cométaires. Un rapport de cette période dit qu’un tremblement de terre dura six jours et un autre prétend que la période fut de dix jours. De tels événements pourraient aussi produire des exhalaisons de toutes sortes de produits chimiques désagréables qui pourraient tuer. Considérez ce qui suit :

L’explosion de gaz du lac Nyos au Cameroun en 1986

[…] Bien qu’une exhalaison soudaine de CO2 se soit produite au Lac Monoun en 1984, tuant 37 résidents locaux, une menace similaire du Lac Noyos ne fut pas anticipée. Cependant, le 21 août 1986, une éruption limnique se produisit au lac Nyos qui déclencha la libération brutale d’environ 1,6 million de tonnes de CO2. Le gaz dévala deux vallées avoisinantes, déplaçant tout l’air et asphyxiant 1 800 personnes jusqu’à 20 km du lac, la plupart des villageois, de même que 3 500 têtes de bétail. Environ 4 000 habitants s’enfuirent de la région, et beaucoup d’entre eux développèrent des problèmes respiratoires, des brûlures et des paralysies à cause des gaz.

On ne sait pas ce qui a déclenché l’exhalaison catastrophique. La plupart des géologues soupçonnent un glissement de terrain, mais certains croient qu’une petite éruption volcanique peut s’être produite au fond du lac. […]

On croit que jusqu’à un kilomètre cube de gaz a été libéré. Parce que le CO2 est plus dense que l’air, le gaz s’écoula du flanc de la montagne où se trouve le lac Nyos et dans deux vallées avoisinantes sur une couche de dix mètres d’épaisseur, déplaçant l’air et asphyxiant tous les hommes et animaux avant de pouvoir se dissiper. Les eaux du lac normalement bleues virèrent à un rouge sombre après l’exhalaison, à cause de l’eau profonde riche en fer montant à la surface et s’oxydant à l’air. Le niveau du lac chuta d’un mètre environ, représentant le volume de gaz libéré. L’exhalaison provoqua probablement aussi un débordement des eaux du lac. Des arbres près du lac furent abattus.

Hummm… on se demande si des événements similaires peuvent être déclenchés par des impacts cométaires et si l’exhalaison des océans peut être aussi dangereuse et mortelle ? On se demande aussi, considérant le fait que des arbres furent abattus, » si cette exhalaison pouvait ne pas avoir été un événement d’impact ?

Baillie nous emmène dans la science avec des chiffres et des graphes difficiles et nous montre comment ces choses furent dites simplement par ceux qui vécurent la Peste Noire, mais pour quelque raison, les historiens modernes pensent tous que ces remarques sur les pluies de feu, la mort et l’air qui pouvaient tuer n’étaient que des métaphores pour une maladie horrible. En final, c’est la science qui doit gagner parce que des travailleurs indépendants étudiant les comètes, les tsunamis, le dioxyde de carbone, les carottes de glace et les anneaux de croissance des arbres observent tous dans leurs données quelque chose de très étrange qui se produisit globalement vers l’époque où la Peste Noire a décimé la population humaine de la Terre.

Baillie note dans ses remarques de conclusion, dignes d’être répétées ici :

Il est de plus en plus évident que le monde est divisé intellectuellement en deux. Il y a ceux qui étudient le passé, dans les domaines de l’histoire et de l’archéologie, et ne voient pas de preuves que les humains ont jamais été affectés par des impacts de l’espace. Diamétralement opposés à cette position, il y a ceux qui étudient les objets qui passent près, et quelquefois percutent, cette planète. Certains membres sérieux de ce dernier groupe n’ont aucun doute qu’il doit y avoir eu de nombreux impacts dévastateurs au cours des derniers cinq millénaires ; la période de la civilisation humaine.

Et pourtant, personne n’en parle.

Il y a réellement des données suffisantes présentées dans le livre de Baillie pour soutenir la théorie que la Peste Noire était due à un impact par des débris de comète – similaires aux impacts sur Jupiter par les fragments de la comète Shoemaker-Levy en 1994. Quant à savoir comment ces morts sont survenues exactement, il y a nombre de possibilités : tremblements de terre, inondations (tsunamis), pluies de feu, produits chimiques libérés par les explosions à haute énergie dans l’atmosphère, y compris cyanure d’ammonium et d’hydrogène, et peut-être même des agents pathogènes nés de la comète. Si cela est arrivé aussi souvent que Baillie le suggère, cela peut arriver à nouveau. Et si, comme nous le suspectons, la Terre est inscrite pour un bombardement dans un avenir pas trop éloigné, il semble qu’il y a plus de façons de mourir dans un tel événement que d’être seulement frappé par un fragment de comète.

© Jason Engle
La Peste Noire : Les légendes de dragons crachant le feu peuvent avoir pris naissance dans les désastres cométaires
New Light on the Black Death: The Cosmic Connection par le dendrochronologue Mike Baillie de la Queen’s University de Belfast en Irlande, publié par Tempus, 2006.

Le Dr Mike Baillie est professeur émérite en paléoécologie à l’École d’Archéologie et de Paléoécologie à la Queen’s University de Belfast en Irlande du Nord.

Baillie est un expert dominant en dendrochronologie ou datation au moyen des anneaux de croissance des arbres. Dans les années 1980, il a contribué à construire une chronologie année par année de la croissance des anneaux des arbres atteignant 7 400 ans dans le passé.

Traduction française depuis l’article source : Henri R.

[À propos de l’auteur]

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Laura Knight-Jadczyk 

Floridienne de septième génération, historienne/mystique, auteur de 14 livres et de nombres d’articles publiés sur papier et sur Internet, Laura Knight-Jadczyk est la fondatrice de Sott.net et l’inspiratrice de l’Expérience cassiopéenne. Elle vit en France avec son mari, le physicien mathématicien polonais Arkadiusz Jadczyk, quatre de ses cinq enfants, sa famille élargie, huit chiens, cinq oiseaux et un chat.

Notes




Propagande Covid délirante pour des masques inefficaces

Par Dr Gérard Delépine

Depuis quelques jours le gouvernement et les médias tentent de raviver la peur à l’aide d’une épidémie de tests et de réimposer le port de masques alors que l’expérience des 30 mois d’épidémie a prouvé :

  • 1°) Que chez les asymptomatiques les tests ne servent à rien ;
  • 2°) Que le port généralisé du masque n’empêche pas les contaminations.

Rappelons que l’évolution d’une épidémie se mesure seulement aux nombres de malades et de morts et que les masques sont incapables de limiter la progression des épidémies virales.

Il n’y a plus d’épidémie Covid menaçante en France

Pour surveiller objectivement l’évolution d’une épidémie, il faut se fier uniquement au nombre de malades (personnes qui souffrent de symptômes) et au nombre de décès quotidiens occasionnés par la maladie.

Dans le monde, l’épidémie covid est en voie d’extinction : le premier décembre 2022 d’après l’OMS moins de 800 décès lui ont été attribués (0,4 % de la mortalité toutes causes confondues) :

Le ministre tente d’effrayer la population en agitant l’augmentation des cas, personnes asymptomatiques qui ont eu le malheur de faire un test PCR revenu positif. Mais un test positif ne signifie pas que l’on est malade du covid, ni porteur de virus, ni contaminant12.

Chez les asymptomatiques, les tests PCR réalisés avec plus de 30 séquences d’amplification sont des faux positifs dans 97 % des cas34.

Le réseau sentinelle5 estime l’incidence des malades covid à 57 cas pour 100 000 très loin des seuils d’alerte6 alors qu’elle dépasse les 300/100000 pour la grippe actuellement en poussée épidémique saisonnière.

De même, la mortalité covid pourtant largement surestimée diminue depuis plus de 6 mois et atteint à peine le quinzième de ce qu’elle était en mars 2020 :

Le 2 12 2022 le directeur de l’OMS a déclaré7 « L’OMS estime qu’au moins 90 % de la population mondiale présente actuellement une certaine forme d’immunité face au virus SARS-CoV-2 ». 

Ne craignez pas l’épidémie de tests PCR faux positifs que nos gouvernants et les médias agitent ! En France comme partout dans le monde la maladie ne tue presque plus.

Le masque est incapable d’empêcher les contaminations virales8 9

Le Dr Colin Axon, membre du conseil scientifique britannique (Scientific Advisory Group for Emergencies ou SAGE)10 a jugé les masques comme des « couvertures de confort » qui ne font pas grand-chose pour freiner la propagation du covid, rappelant que la taille du virus COVID-19 est 5 000 fois plus petite que les trous des masques et précisant :

« Les petites tailles ne sont pas faciles à comprendre, mais une analogie imparfaite serait d’imaginer des billes tirées sur des échafaudages de constructeurs, certaines pourraient toucher un poteau et rebondir, mais la plupart passeraient évidemment au travers ».11

Le port généralisé du masque ne protège donc pas de la contamination virale. L’analyse des 3365 articles de la littérature internationale référencés sur PubMed le 1/12/2022 sous la dénomination « facial mask for Covid » confirme ce fait : aucune étude clinique ne prouve que le port généralisé du masque en population générale protégerait son porteur de la maladie ou diminuerait la transmission du covid19 autour de lui et beaucoup démontrent le contraire12.

L’exemple du Brigham and Women’s Hospital de Boston qui a souffert d’une forte poussée de covid-1913, malgré l’emploi systématique des équipements de protection dont les masques, est révélateur.

L’exemple du Meir Medical Center 14 est encore plus frappant, car, outre le port de masques, 92 % des contaminés avaient reçu deux doses de Pfizer. De même le port du masque chez 30 074 athlètes du Visconsin15 s’est révélé inefficace.

Dans le comté texan de Brexar16 :

« Il n’y a pas eu de réduction de la mortalité quotidienne par population, des lits d’hôpital, des lits de soins intensifs ou de l’occupation des ventilateurs des patients positifs au COVID-19 attribuable à la mise en œuvre d’une obligation de port de masques ».

L’étude de Zacharias Fögen, comparant au Kansas (États-Unis) les 17 districts qui imposaient le port du masque aux non masqués (88) entre le 1er août et le 15 octobre 2020, conclut :

« Les résultats de cette étude suggèrent fortement que le port du masque a en réalité augmenté le nombre de décès de 50 % par comparaison avec les comtés qui n’ont pas adopté cette mesure. »

et envisage le mécanisme par lequel le port du masque agit. 17

Initialement l’OMS avait recommandé de ne pas porter de masques dans la vie courante en raison d’un manque de preuves sur son efficacité, conclusion tirée de 10 études randomisées sur la transmission de la grippe et d’autres coronavirus humains dans la communauté18 19 20 21 22.

La révision de ses recommandations s’est appuyée sur une revue de simples études observationnelles qui concluaient au conditionnel : « l’utilisation d’un masque facial pourrait entraîner une réduction importante du risque d’infection (faible certitude) ». En recommandant le masque, l’OMS reconnaissait d’ailleurs :

« À l’heure actuelle, l’utilisation généralisée de masques par des personnes en bonne santé dans le cadre de la communauté n’est pas encore étayée par des preuves scientifiques directes de haute qualité ».

Les nouvelles directives OMS précisent comment laver et entretenir un masque en tissu et énumèrent les précautions d’usage à prendre pour éviter de s’infecter en ajustant son masque, en l’enlevant ou en le mettant à plusieurs reprises, sans se laver les mains entre chacun de ces gestes. De plus, l’OMS prévenait :

« Le masque peut créer un faux sentiment de sécurité amenant à négliger des mesures telles que l’hygiène des mains et la distanciation physique ».

Le port du masque se justifie lorsqu’on est malade (qu’on tousse ou qu’on crache) et pour les personnes au contact de personnes malades, c’est pour le moins plus agréable. Mais, même dans ces conditions particulières à haut risque, il n’existe pas d’étude clinique publiée qui démontre qu’il diminue réellement le risque de contamination23.

La seule étude prospective randomisée évaluant l’utilité du port du masque généralisé contre le covid, Danmasq1924 25, pourtant réalisée par des partisans du port du masque, ne retrouve aucune baisse significative de risque de contamination entre les porteurs de masque et ceux qui n’en portent pas : le masque ne protège pas celui qui le porte.

Le Dr Fauci, interrogé sous serment le 23 novembre 2020, n’a pu présenter aucune étude qui plaiderait pour l’utilité des masques26. Le procureur général du Missouri, Éric Schmitt, présent lors de la déposition dans le Maryland, a confirmé sur les médias sociaux que le Dr Fauci « ne pouvait pas citer une seule étude » pour étayer son affirmation selon laquelle les masques étaient efficaces contre le Covid-19.

Les articles qui défendent l’obligation généralisée du port de masque se basent sur non pas sur des études cliniques en population réelle, mais sur des simulations discutables (hypothèses très incertaines), des expériences sur des hamsters, sur l’extrapolation d’études de concentration virale réalisées en réanimation ou en laboratoire, et sur l’avis d’experts « qui croient » en l’efficacité sans en apporter aucune preuve scientifique concrète.

Un des arguments classiques des partisans du masque est que les populations asiatiques, habituées au masque, seraient moins menacées de poussées de contaminations virales que les Européens.

Pourtant la comparaison des nombres quotidiens de nouvelles contaminations Omicron par million d’habitants en Suède (non masquée) et à Hong Kong (championne du port du masque interdit seulement lors des manifestations27) montre que le masquage généralisé de la population asiatique n’est pas efficace, voire contre-productif, car le taux journalier de nouvelles contaminations est deux fois plus élevé à Hong Kong qu’en Suède !

Même constatation lorsqu’on compare la Biélorussie et la Corée du Sud :

Comment des professionnels de santé peuvent-ils encore croire honnêtement en l’efficacité de l’obligation généralisée du port du masque alors qu’il n’en existe aucune démonstration scientifique, et que de nombreux faits avérés, militent pour son inefficacité ?

En réalité le masque, parfaitement incapable de limiter les contaminations covid, ne constitue qu’une muselière symbolique des pouvoirs désireux de contrôler leur population28.

Si les obligations de port du masque ont été si largement imposées par les politiciens, c’est que le masque représente une forme visible du théâtre d’hygiène, qu’il véhicule un sentiment intuitif de sécurité et transfère la responsabilité du contrôle de la pandémie sur la population.

La surpopulation des unités de soins intensifs peut être ainsi imputée au mauvais comportement des « anti-masques », plutôt qu’à l’allocation insuffisante et mal ciblée des ressources par les gouvernements et les bureaucrates des hôpitaux. Lorsque les cas et les décès augmentent, c’est la faute des citoyens, pas des dirigeants.

Que ceux qui ont peur et croient qu’un masque peut les protéger veuillent en porter est compréhensible et doit être respecté, mais il n’existe aucune raison scientifique d’imposer aux autres un grigri inefficace dont les effets secondaires sont nombreux et particulièrement nocifs chez les enfants innocents du covid.

Le port généralisé du masque est source de nombreuses complications29

Au 5 décembre 2022, la base de données PubMed recense 1118 articles décrivant des complications du port de masques faciaux. Même les défenseurs du port du masque reconnaissent certains de ses inconvénients : inconfort fréquent, dégradation de la peau du visage, difficulté accrue à communiquer clairement, et une empathie réduite des prestataires de soins par ceux dont ils s’occupent.

Une rapide revue des articles publiés30 31 32 33 34 35 met en évidence les cas de dermatite professionnelle secondaire aux équipements de protection faciale. Le port quotidien de masques était significativement associé à une dermatite de contact d’apparition récente. La dermatite de contact irritante (DCI) est la dermatose liée au masque la plus fréquente.

Elle atteint principalement les joues et l’arête nasale et s’observe surtout après port prolongé du masque (>6 heures). Sa sévérité dépend de la chronicité de l’exposition. Les personnes atteintes de dermatite atopique, qui ont déjà une barrière cutanée défectueuse, sont particulièrement à risque de développer une DCI. La symptomatologie varie d’une plaque discrète, sèche et squameuse à un œdème et des vésicules, des érosions et une ulcération. Les démangeaisons étaient le symptôme le plus fréquent, affectant principalement les joues. La dermatose la plus fréquente était la dermatite de contact d’apparition récente (33,94 %), suivie de l’acné d’apparition récente (16,97 %) et de l’aggravation d’une acné préexistante (16,97 %).

Plus de la moitié des patients ayant des problèmes de peau préexistants ont vu leur maladie s’aggraver lorsqu’ils portaient des masques. Une plus longue durée de port et l’utilisation de masques en coton ont augmenté les poussées d’acné. Les travailleurs de la santé avaient une incidence plus élevée de maladies de la peau.

En dépit de certains articles mensongers qui prétendent que le port du masque ne diminuerait pas la saturation en oxygène, la littérature internationale des grandes revues médicales établit formellement que le port prolongé du masque entraîne une augmentation de la résistance nasale et une hypoxie chez les personnels soignants, souvent associée à des maux de tête.

Beder et coll.36 ont observé chez les chirurgiens masqués pratiquant de longues interventions une diminution de la saturation en oxygène et une légère augmentation de la fréquence du pouls par rapport aux valeurs préopératoires chez les chirurgiens, la diminution étant plus importante chez les chirurgiens de plus de 35 ans. Kisielinski K et ses coauteurs37 montrent que les masques N95 sont plus mal tolérés que les masques chirurgicaux et évaluent la fréquence des symptômes : syndrome d’épuisement, chute et fatigue, cooccurrence groupée d’insuffisance respiratoire et de diminution de la saturation en oxygène (67 %), augmentation de celle en gaz carbonique (82 %), maux de tête (60 %), troubles respiratoires et échauffement (88 %), mais aussi chaleur et humidité (100 %) sous les masques.

L’utilisation du masque N95 pendant plus de 4 heures par les soignants aggrave des maux de tête antérieurs. Une durée plus courte du port du masque facial peut en réduire la fréquence et la gravité. Ils concluent que le port prolongé du masque par la population générale peut entraîner des effets et des conséquences pertinents dans de nombreux domaines médicaux en particulier chez les personnes fragiles (asthmatiques, insuffisants respiratoires chroniques…).

Les complications physiologiques, psychologiques et sociales associées au port du masque sont nombreuses. La perception des émotions est réduite par la présence d’un masque pour toutes les expressions à l’exception de la colère. La capacité du personnel de santé à communiquer avec succès avec les patients et avec les collègues est compromise ce qui peut nuire à l’efficience, à l’efficacité, à l’équité et, plus particulièrement, à la sécurité de l’intervention thérapeutique.

Les enfants en sont particulièrement victimes38 39.

Chez les plus petits, le contact avec la mère et tous les intervenants (crèche, etc.), l’apprentissage de la reconnaissance des émotions et de la parole est particulièrement menacé. Dans les classes primaires, les professeurs ont plus de mal à se faire comprendre de leurs élèves qui ne peuvent plus se référer aux mimiques de l’enseignant.

Il provoque également une prosopagnosie (la non-reconnaissance des visages) et une difficulté à reconnaître les émotions d’autrui. En secondaire, l’apprentissage oral des langues étrangères est saboté : comment expliquer la position de la langue et de la bouche pour reproduire l’accent juste ?

Les enseignants doivent parler plus fort, ce qui les fatigue inutilement, et ils peuvent difficilement évaluer ce que les élèves comprennent. Les orthophonistes sont débordés40.

La brimade inutile du masque a suscité le mouvement « Saturnay burning » (« brûlez les masques ») qui a enflammé l’Idaho41.

Les adolescents souffrent des mêmes difficultés en cours, mais la gêne à l’expression des sentiments est encore plus pénible à l’âge où ils nouent leurs amitiés et leurs relations amoureuses.

Les troubles psychologiques et psychiatriques sont favorisés par le port du masque, facteur de stress et de morosité..

Depuis l’instauration des prétendues mesures sanitaires, les psychiatres avaient précocement mis en garde sur les effets pervers de l’enfermement et du port de masque.

Ces inquiétudes étaient d’autant plus pertinentes que la diminution générale des lits hospitaliers en 20 ans a particulièrement touché la psychiatrie : fermeture de nombreux lits de psychiatrie générale à l’hôpital (atteignant 60 % entre 1976 et 2016 selon l’IGAS) et fuite des psychiatres de l’hôpital public (30 % des postes de titulaires sont vacants).

Les dépressions et les urgences psychiatriques ont explosé partout où les dirigeants ont créé la panique et imposé des mesures contraignantes. Les enfants ont été particulièrement touchés et les urgences pédopsychiatriques ont été dépassées à Paris tant à l’hôpital Robert Debré (demandes d’admission accrues de 20 %.) qu’à la Pitié-Salpêtrière et dans bien d’autres structures en Province. D’après santé publique France, 3 millions de nos compatriotes souffrent de troubles psychiques sévères.

Les masques usagés constituent aussi un fléau pour la planète et les animaux42 43

Les masques à usage unique sont jetés sur les trottoirs, dans les rivières et sur les plages de tous les pays où ils ont été rendus obligatoires dans les espaces publics. Fabriqués à base de polyester et polypropylène, ils peuvent mettre plusieurs centaines d’années avant de se décomposer et menacent l’environnement et les animaux.

Avoir imposé une telle mesure si totalement inutile, si inconfortable, si toxique en particulier pour les jeunes est une véritable barbarie. Et s’être inspiré pour notre stratégie Covid de celle de la Chine est malheureusement révélateur des valeurs démocratiques de nos dirigeants.

Vive nos libertés. À bas les masques !





Jean-Loup Izambert interviewé sur « Covid-19, le bilan en 40 questions »

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Jean-Loup Izambert et Claude Janvier – Covid-19, le bilan en 40 questions

Par Hervé

On s’était quitté avec un précédent livre, Le virus et le président, et nos 2 auteurs ont remis le couvert sur le même sujet de la crise sanitaire dite de la Covid-19. Comme indiqué en couverture, il s’agit d’un retour sur 2 ans d’infos et d’intox.

Covid-19, le bilan en 40 questions

Les 40 questions sont organisées par thèmes, virus, masques, tests, vaccin. Les auteurs nous font part de leur voyage dans cette pandémie, leurs rencontres, les sources, leurs réflexions sur tous ces sujets.

On a donc une forme d’état des lieux, de quoi s’armer moralement, intellectuellement pour la suite si nos dirigeants souhaitent encore poursuivre les hostilités.

On a par exemple assisté au début de cette pandémie à une utilisation très fallacieuse des statistiques pour noyer la capacité des gens à se représenter la crise dans le temps. Le travail de ce livre est aussi de montrer que le temps joue pour la vérité car les études indépendantes, citées  régulièrement, commencent à sortir et alimentent progressivement une opposition structurée à la pensée unique sur la crise sanitaire.

La blitzkrieg et la guerre de mouvement des 1ers mois laisse place à une guerre de tranchée plus à notre avantage. Cette impressionnante collecte de faits et de témoignages nous le démontre. Le rapport de force s’équilibre.


Interview des auteurs

Bonjour Messieurs, quel a été l’accueil du 1er livre Le virus et le président ? Était-ce un livre pour la dissidence ou a-t-il trouvé sa place auprès d’un lectorat plus large ?

Jean-Loup Izambert : Le virus et le président, réalisé dans l’enquête et l’écriture avec l’écrivain essayiste Claude Janvier, a pu gagner un lectorat plus large grâce au soutien de nombreux sites Internet, de blogs et de médias de la presse libre. Commercialisé en décembre 2020, il était vendu à plus de 5 200 exemplaires à la fin du mois de décembre 2021. Depuis il continue à se vendre et nous devrions approcher les 8 à 10 000 exemplaires à la fin 2022. Le scandale Ivermectine, seule enquête journalistique complète de langue française sur le médicament interdit qui soigne de la Covid-19, a notamment été médiatisé par la revue Nexus dont le journaliste Philippe Donnaes a rendu compte à ses lecteurs sur huit pages(([1] Interview covid-19, Ivermectine présumé inefficace ? Nexus, n°139, mars-avril 2022 )).

En plus de sites Internet de médias libres comme Kairos (www.kairospresse.be) en Belgique ou le Centre de recherche sur la mondialisation au Canada (www.mondialisation.ca), des revues professionnelles comme le British Ivermectin Recommendation Development – BIRD – (www.bird-group.org), groupe de scientifiques de plusieurs pays basé en Angleterre, les publications de la Ligue nationale pour la liberté de vaccination (LNPLV) ou la revue mensuelle suisse Santé Libre ont également relayé la parution de mon enquête et son contenu. De même, Covid-19 – Le bilan en 40 questions, le troisième ouvrage de notre trilogie, reçoit un très bon accueil. Nous sommes sollicités par des sites Internet, associations et librairies pour des interventions et conférences-débats. Les trois ouvrages de cette trilogie sont appréciés par les lecteurs puisqu’ils sont tous cotés entre quatre et cinq étoiles sur les principaux sites de vente par correspondance. Ce sont de bonnes ventes quand on sait qu’en France la vente moyenne par titre se situe à 4 090 exemplaires toutes catégories confondues avec les ventes les plus importantes réalisées en bandes dessinées, fiction jeunesse et littérature.

De plus ce résultat est obtenu sans qu’un seul média d’information politique et générale ait relayé ces parutions. Les obstacles à franchir pour l’édition de quatorze enquêtes d’investigation que j’ai publiées depuis 1998 comme celles réalisées avec mon complice Claude Janvier et mes cinquante années de journalisme sont des atouts précieux pour placer le livre au cœur du débat social. Nous comptons bien amplifier encore cette dynamique avec les prochains livres auxquels nous travaillons.

Parmi toutes ces références au fil du livre, les multinationales de la santé semblent être devenues des pieuvres aux capacités de corruptions sans limites. Peut-on imaginer un jour s’en débarrasser ?

Jean-Loup Izambert : La question posée pour les sociétés transnationales de la santé vaut pour celles d’autres secteurs d’activité comme la finance, l’agro-alimentaire, l’énergie ou la santé publique. Il s’agit de mettre l’activité de ces sociétés transnationales au service de l’intérêt général – entreprise, salariés, environnement de l’entreprise – et non au seul profit de leurs gros actionnaires. Par exemple, il est parfaitement anormal que le groupe pharmaceutique Sanofi qui a perçu 1,5 milliard d’euros de fonds publics en dix ans au titre du crédit d’impôt recherche ait supprimé sur la même période près de la moitié des effectifs de chercheurs qui sont passés de 6 387 en 2010 à 3 905 en 2020. Il est également anormal que, quelques semaines après avoir distribué quatre milliards d’euros de dividendes aux actionnaires, les dirigeants de ce même groupe du CAC 40 annonce, le 26 juin 2020, une nouvelle suppression de 1 700 emplois en Europe, dont un millier en France.

Ceux-ci, dont le groupe bénéficie du soutien de la puissance publique, ont même engagé un plan « d’économie » de deux milliards d’euros notamment par l’arrêt de la recherche sur le diabète et le cardiovasculaire ! C’est le choix du « tout actionnaire » anglo-saxon contre l’entreprise pérenne au service de l’intérêt général. Face à cette entreprise de liquidation nationale, qui vaut pour de nombreux autres secteurs économiques, que faire ? Comme a pu le dire Hervé Sérieyx, ancien dirigeant de grands groupes, haut fonctionnaire et auteur de nombreux ouvrages sur l’organisation d’entreprise, « par simple souci d’efficacité économique, il s’agit de passer du « personnel-instrument » au service de l’organisation à « l’organisation-instrument » au service des personnes »(([2] Alerte sur notre contrat social, par Hervé Sérieyx, éd. Eyrolles )). Voilà qui pose la question de la propriété sociale des entreprises qui est intimement liée à celles de la formation, des connaissances, de la culture et de l’engagement de ceux qui en font la richesse. C’est la raison pour laquelle le révolutionnaire russe Lénine appelait les étudiants et travailleurs à « apprendre, encore apprendre toujours apprendre » et qu’il estimait que « le régime des coopérateurs civilisés est le régime socialiste. »

L’État n’a pas à régler autoritairement cette question par décret. Par contre, il lui appartient de créer les conditions législatives permettant la gestion démocratique des entreprises dans un intérêt général. Libre après aux salariés de ces groupes comme Sanofi de demander la nationalisation de l’entreprise en débattant et proposant les principes de leur restructuration ou pas. Sans cette initiative de base l’activité de l’entreprise continuera dans la logique capitaliste purement financière
d’accumulation du capital au seul profit de ses gros propriétaires privés, principalement étrangers, et ses salariés resteront cantonnés au rôle de quémandeurs épisodiques d’emplois et d’augmentations salariales. Bien évidemment, ces dispositions législatives ne peuvent voir le jour qu’avec des élus du peuple ayant pour priorité la souveraineté économique du pays au profit de l’intérêt général et non avec des politiciens qui jouent à cache-misère avec le pouvoir en étant surtout préoccupés d’intérêts claniques ou de faire carrière dans les institutions de l’Union européenne. Il ne s’agit pas de remplacer des énarques de droite par des énarques de gauche et inversement pour perpétuer la même gestion selon les mêmes critères uniquement financiers avec les mêmes structures hiérarchiques lourdes. Seul un puissant mouvement populaire conscient des mesures à mettre en œuvre – mesures d’urgence, à moyen et long termes – pour rompre avec le capitalisme permettra de changer l’ordre des choses.

On trouve au fil des pages beaucoup de références ou entités extra ou supra-nationales qui montent en puissance crises après crises. Est ce une accélération du projet globaliste ou sa désintégration à moyen terme comme le parasite qui meure d’avoir tué son hôte ?

J-L.I. : C’est une accélération car l’hégémonie étasunienne et son monde unipolaire, l’U.S. Imperium, est en train de s’écrouler. C’est la raison pour laquelle l’arrogance des dirigeants impérialistes de Washington et des atlantistes de l’Union européenne se manifeste désormais par une guerre totale contre les peuples qui s’opposent à leur diktat financier, économique et culturel. Au fil des décennies la concentration du Capital s’est accompagnée du renforcement du rôle de l’État, non comme serviteur du bien commun mais comme protecteur autoritaire de l’enrichissement et des privilèges des grands propriétaires privés des moyens de financement, de production et d’échange. L’économie du « cœur de système », celle des États-Unis, implose et est devenue complètement fictive. Leurs dirigeants ne peuvent plus rembourser leur dette totale abyssale qui n’est pas, contrairement à ce qu’écrivent certains journalistes, de 30 000 milliards de dollars mais se situait à hauteur de 93 100 milliards de dollars au début du mois de novembre 2022 !(([3] Dette des Etats-Unis au mois de novembre 2022. La dette US totale ne se limite pas à la dette fédérale. Elle comprend aussi les dettes des ménages, des entreprises, des 50 États de l’union, des institutions locales et des institutions financières. L’évolution de la dette U.S. est consultable sur le site internet qui lui est dédié : www.usdebtclock.org. ))

Pour sauver les meubles, à chaque législature le Congrès augmente le plafond de la dette afin de pouvoir au moins payer les fonctionnaires. Mais augmenter le plafond de la dette ne l’empêche pas de continuer de s’alourdir et faire tourner la « planche à billets verts » favorise la dépréciation continue du dollar. Dans le même temps la Fédération de Russie dédollarise son économie et de grands pays comme la République populaire de Chine font de même. L’École de Guerre Économique de Paris constatait à la fin de l’année 2021 que si 90% des transactions l’étaient en dollars en 2015 elles ne l’étaient plus qu’à hauteur de 51% en 2019 puis à 46% début 2020(([4] La dédollarisation des économies, fin de l’ère de puissance des économies ? par Guillaume-Henri Hurel, Ecole de guerre économique (www.ege.fr) 6 septembre 2021 )). De grandes économies comme celles de l’Inde, du Brésil, de l’Afrique du Sud, de la République islamique d’Iran et d’autres ont rejoint ce mouvement d’émancipation financière.

Et, en 2021, selon un rapport du Fonds Monétaire International (FMI), la part du dollar U.S. dans les réserves des banques centrales a chuté de 70% à 59%. C’est son plus bas niveau depuis 25 ans, au profit d’autres devises tel que l’euro mais surtout du rouble, le renminbi (yuan) et l’or. Actuellement cette tendance se poursuit, le dollar flambe et les États-Unis sont entrés dans un état de survie artificielle. La situation commencera à devenir intéressante quand leur président devra remplir une brouette de dollars pour s’acheter un big mac. Bien sûr la désintégration du système ne se fera pas d’elle-même et tout dépend de la volonté des peuples de mettre en chantier un nouveau système d’organisation politique et de gestion de la société au profit de leurs populations. C’est ce que font, pas à pas, les pays membres de l’Organisation de la coopération de Shanghai avec d’autres organisations.

Les dirigeants occidentaux ont perdu leur atout maître semble-t-il, cette sidération qui bloquait les capacités de réflexion. Qu’en est-il des gens du quotidien ? Indifférence, colère, acceptation ? Où en est-on des phases du deuil de la narrative officielle ?

J-L.I. : Ainsi que nous le rapportons dans notre enquête Covid-19 – Le bilan en 40 questions, nous avons constaté en allant au devant des gens pendant près de deux années que depuis le début de l’année 2020 la manière de penser a beaucoup évolué. Il y eut dans un premier temps cette surinformation composée de désinformation et de fausses informations diffusées par de nombreux politiciens, fonctionnaires et la plupart des médias d’information politique et générale. Vers la fin de l’année 2021, malgré cette pression le discours d’une majorité des personnes rencontrées, de toutes catégories professionnelles et dans différentes régions, a changé. La méfiance vis-à-vis du discours officiel est manifeste et s’est renforcée au fil des mois. Nous rappelons à ce sujet que selon le rapport annuel 2020 du Reuters Institute Digital News qui analyse les relations des populations avec leurs différents médias, sur 40 pays, la France se classe à la 39e place ! «La confiance dans l’information en France est parmi les plus faibles (23 %) en Europe », soit le plus bas niveau de confiance des pays occidentaux ont constaté les enquêteurs.

Cette méfiance s’est accompagnée d’une volonté de chercher des réponses aux questions posées par la situation et surtout de savoir comment défendre ses droits face aux mesures gouvernementales, votées la plupart du temps par des minorités de députés. C’est la raison pour laquelle Covid-19 – Le bilan en 40 questions se distingue des quelques 400 livres parus sur ce sujet. Nous ne nous contentons pas de donner la parole à des chercheurs, des médecins, des analystes, des journalistes d’investigation mais donnons des contacts, faisons intervenir des avocats, des dirigeants d’associations qui conseillent les lecteurs pour les aider à faire respecter leurs droits. Les actions du mouvement associatif, de médecins comme ceux de « Touche pas à mon doc » (www.tpmd.fr), d’avocats mais aussi de citoyens venus d’horizons très divers – bonSens.org, Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante, Ligue nationale pour la liberté de vaccination, Réaction 19, etc. – pour agir sur les mêmes objectifs ont favorisé cette prise de conscience.

Nous rencontrons des situations catastrophiques causées par les mesures gouvernementales mais aussi d’autres, formidables, où les gens se groupent pour s’opposer avec détermination aux décisions du pouvoir. Par exemple, les salariés et les dirigeants de l’entreprise Paccard, les célèbres fondeurs de cloches de Haute-Savoie, rencontrés lors d’une conférence-débat dans leur entreprise, ont fait front commun pour refuser les mesures gouvernementales, y compris en s’opposant aux interventions répétées de la gendarmerie. C’est un bel exemple de solidarité et de résistance. Il y en a ainsi de très nombreux autres à travers tout le pays dont peu de médias informent les lecteurs. De la presse que nous analysons régulièrement, il appert que le mensuel Initiative Communiste du PRCF (www.initiative-communiste.fr), qui a présenté notre travail, est le seul journal qui rend compte chaque mois de ces luttes sur plusieurs pages. C’est un média précieux pour ceux qui, comme nous, souhaitent interpeller les gens, porter le débat, susciter la réflexion et appeler à l’action.

Pour revenir à l’actualité, l’opération spéciale russe semble avoir complètement dérouté ou pris de cours les dirigeants globalistes qui poussaient derrière l’opération Covid-19, le passe sanitaire, la censure. Comment analysez-vous la situation géopolitique actuelle dans l’optique des mesures sanitaires actuelles et à venir ?

J-L.I. : L’hyper concentration du capital dans les sociétés capitalistes s’est accompagnée d’une aggravation de la crise, non plus conjoncturelle mais structurelle. C’est-à-dire qu’elle touche indéfiniment tous les aspects de la société : politique, finance, économie, social, culturel, moral. Pour perdurer l’impérialisme en crise n’a plus que la guerre totale dans tous ses états : guerres politique, diplomatique, économique, financière, culturelle, médiatique et au final militaire. Telle est la Troisième Guerre mondiale qui est en cours, tantôt insidieusement, tantôt très brutalement qui a déjà détruit des pays entiers et fait des millions de morts et de personnes déplacées. C’est la fin du monde unipolaire et le conflit ouvert en Ukraine au cœur de l’Europe par les centres impérialistes politiques et économico-financiers va changer la carte du monde.

Le danger réside dans la volonté hégémonique des impérialistes de Washington qui savent que leur système est en déclin continu. Mentalement et par nécessité de survie ils refusent cette réalité et s’imaginent encore pouvoir régenter le monde comme ils pillèrent la Banque Nationale d’Haïti en décembre 1914 pour imposer leur dictature à « la perle des Antilles ». Sauf que la Fédération de Russie ou la République populaire de Chine et leurs alliés à travers le monde ne sont pas de pauvres Haïtiens sans défense. Aussi, pour éviter un affrontement direct avec la Russie qui serait catastrophique pour l’humanité, ils jettent les peuples les uns contre les autres et s’aventurent dans une guerre pour diviser l’Europe sans voir que Kiev va devenir leur nouveau Kaboul. Aussi les mesures sanitaires actuelles ou à venir ne sont que prétexte pour contrôler le peuple sans aucune justification scientifique.

On parle moins de la guerre des vaccins, tout juste des confinements en Chine. Où en est la pandémie de part le monde ?

J-L.I. : L’épidémie fut grandement exagérée par les politiciens et les médias occidentaux. Elle s’est éteinte naturellement dans la plupart des pays. Je répondrai précisément à votre question en argumentant sur cinq points :

Où en est la pandémie au plan mondial ?

Selon les statistiques officielles transmises par les États, de 2020 à octobre 2022, 6,59 millions de personnes seraient décédées de la Covid-19 pour 635 millions de cas déclarés avec 12,9 milliards de doses de vaccins injectées dans une population d’environ 8 milliards d’habitants.

Que valent ces chiffres ?

Ils ne veulent pas dire grand-chose en dehors du fait que le nombre de décès dus à la Covid-19 a été grandement exagéré. Le nombre de cas déclarés est produit par l’utilisation du test RT-PCR. Or, où qu’il soit pratiqué, ce test ne peut pas dire si vous êtes infecté ou pas et encore moins si vous êtes contagieux ou pas ! La plupart des résultats de ces tests sont faux. Des scientifiques expliquent pourquoi dans Covid-19 – Le bilan en 40 questions.

Y a-t-il eu réellement 6,59 millions de personnes décédées de la covid-19 ?

Concernant le nombre de décès, toutes les personnes déjà malades pour lesquelles il y
avait un soupçon d’infection par le SRAS-Cov-2 avec un faux résultat de test RT-PCR ont été automatiquement déclarées décédées « de » la covid-19. Cela a pour conséquence de produire de fausses statistiques en amplifiant grandement le nombre de morts attribués à la covid-19. Cherchez à qui profite le crime… Il y a une différence entre décéder « de » la covid-19 ou « avec ». En effet, en 2 ans 10 mois d’épidémie, 6,59 millions d’individus très âgés et souvent déjà malades ont été déclarés décédés « de » la Covid-19. Or, les données publiées par différents pays montrent toutes que 88% des décès déclarés « de » la covid-19 auraient pu être attribués à une comorbidité et 12 % à la seule Covid-19. Cela veut dire qu’en 2 ans et 10 mois 1 million de décès environ peuvent être attribués de manière presque certaine à la Covid-19.(([5] Source : Rapport mensuel de situation Covid planétaire du 29 octobre 2022, 0h00GMT, tableaux et analyses commentés par le général Dominique Delawarde ))

Ce million de décès fait-il de la Covid-19 une maladie très dangereuse ?

En aucun cas. A titre de comparaison : Près de 10 millions de décès dus aux cancers(([6] Cancer, OMS (www.who.int), 10 février 2022 )), 8,9 millions de décès dus aux maladies cardiaques, 2,6 millions dus aux infections des voies respiratoires basses, 2 millions de nouveaux-nés décédés suite à des affections néonatales, 1,5 million suite à des maladies diarrhéiques(([7] OMS, Les 10 principales causes de mortalité, 9 décembre 2020 )). Et « chaque jour 25 000 personnes meurent de faim », rappelle John Holmes, sous-Secrétaire aux affaires humanitaires des Nations Unies(([8] Chaque jour 25 000 personnes meurent de faim, par John Holmes www.un.org )). L’édition 2022 du rapport de l’ONU sur « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde » rapporte que « 828 millions de personnes souffraient de la faim en 2021 – soit 46 millions de plus qu’un an auparavant et 150 millions de plus qu’en 2019. » Quelle campagne de presse dans les médias occidentaux sur les quelque 2,3 milliards de personnes (29,3% de la population mondiale) qui sont en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave(([9] ONU, Rapport L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2022, ONU (www.who.int), 6 juillet 2022 )) ? Et pour dénoncer les responsables des « plus de 13 millions de décès dans le monde chaque année [qui] sont dus à des causes environnementales évitables »(([10] Des milliards de personnes respirent toujours un air pollué : nouvelles données de l’OMS, OMS (www.who.int), 4 avril 2022 )) ? En réalité le nombre de décès réellement attribués à la Covid-19 est inférieur  à celui de la grippe saisonnière en temps normal sur deux années au niveau mondial : environ 1,2 million de décès en moyenne sur deux années(([11] Source : Organisation mondiale de la santé )).

Les vaccins à ARN messager ont-ils permis de stopper l’épidémie ?

En aucune manière. On constate que les pays d’Europe et d’Amérique du Nord, les plus vaccinés avec les produits à ARNm, sont ceux qui ont le plus de difficultés à sortir de l’épidémie. Ces produits expérimentaux ont été présentés par les politiciens de Washington, dirigeants de sociétés transnationales pharmaceutiques et de l’Union européenne comme la solution contre la maladie Covid-19. Ils ont été achetés avec des fonds publics à hauteur de dizaines de milliards d’euros sur la base de contrats quasi-secrets et sans aucun débat parlementaire. En, réalité ces produits s’avèrent très dangereux. Les chiffres sur les effets secondaires commencent à être rendus publics, documentés, et de plus en plus de voix s’élèvent contre cette tromperie qui apparaîtra comme le plus grand scandale sanitaire que le monde ait connu. Rien qu’en France, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) recense depuis le début de la campagne d’injections 2 600 effets secondaires graves par semaine dont 25 à 28% sont très graves. Et, il faut savoir, ainsi que l’expliquent des chercheurs dans Covid-19 – Le bilan en 40 questions, que ce nombre ne représente que de 1 à 5% du nombre réel de ces effets secondaires ! En Allemagne, la société d’assurance maladie BKK ProVita (BKK) estime que, selon les données des patients, les effets secondaires de la vaccination sont au moins dix fois plus fréquents que ceux rapportés par l’Institut Paul Ehrlich, l’agence fédérale allemande de la santé qui surveille la sécurité des vaccins et des biomédicaments : 244 576 cas d’effets secondaires pour la seule année 2021(([12] BKK tire la sonnette d’alarme – Les effets secondaires de la vaccination totalement sous-estimés, Nordkurier, 23 février 2022 )) !

Selon une intervention d’Andreas Schöfbeck, membre du conseil d’administration du BKK, si les chiffres sont extrapolés sur un an pour l’ensemble des 83 millions d’Allemands, ce sont 2,5 à 3 millions de personnes qui ont reçu en Allemagne un traitement médical pour les effets indésirables secondaires d’un vaccin à ARNm.
Avec près de 347 millions de tests positifs non fiables mais déclarés en dix mois de l’année 2022 dans une population mondiale de 8 milliards d’habitants qui avait déjà reçu 9,2 milliards de doses de vaccins en 2021, il appert que la contamination n’a jamais été réduite par ces produits à ARNm. Bien au contraire, on observe qu’elle a été 4 fois plus importante en 2022 sur des populations vaccinées qu’en 2020 sans vaccin ! Le slogan «Tous vaccinés, tous protégés» répété par les politiciens, responsables d’administrations, dirigeants de sociétés transnationales pharmaceutiques occidentales et des médias était donc mensonger. La grande majorité des contaminations et des décès de l’année 2022 l’a été dans des pays très vaccinés d’Europe et d’Amérique du Nord. L’Europe occidentale est d’ailleurs restée l’épicentre de l’épidémie depuis plus d’un an, sans discontinuer. Cela prouve que la stratégie du tout vaccinal n’a pas fonctionné. De plus en plus de français qui commencent enfin à comprendre qu’ils ont été trompés et entrent dans un cycle sans fin de vaccinations sans aucun bénéfice pour leur santé renoncent aujourd’hui à la 3ème ou à la 4ème dose de rappel. L’épidémie est donc terminée et les vaccins à ARNm s’avèrent être ni efficaces ni sûrs et en plus dangereux. Il n’y a que la direction de l’Organisation mondiale de la santé et les dirigeants de l’Union européenne, notamment les français, pour fermer les yeux.

Page 222, Il y a un passage fort intéressant sur la vaccination et l’armée française. Après les échos autour de l’armée américaine, ça tombe très mal pour les armées de l’OTAN avec les tensions à l’Est. Qu’en est il de la troupe derrière la censure médiatique ? Est-ce un potentiel cygne noir ?

J-L.I. : Lorsque nous avons rédigé notre enquête le mouvement en faveur des infirmières et des sapeurs-pompiers qui ont été exclus de leur métier du jour au lendemain, privés de salaire et de droits, car ils refusaient de se faire injecter un produit expérimental, n’avait pas encore l’ampleur qu’il prend aujourd’hui. De même, pour les médecins poursuivis par leur Conseil de l’ordre et qui sont suspendus ou radiés car ils ont sauvé des vies avec l’Ivermectine ! Il existe une banque mondiale de données sur l’Ivermectine (www.ivmmeta.com) gratuitement accessible qui indique qu’au mois d’octobre 2022, 98 études ont été réalisées par 1014 chercheurs à travers le monde sur 134 223 patients. Toutes les conclusions de ces recherches sont concordantes sur la sûreté et l’efficacité de ce médicament. De plus, une quarantaine d’État ont éradiqué la maladie Covid-19 en ne suivant pas la recommandation de l’OMS publiée dans un rapport falsifié mais en se référant aux études scientifiques. La situation est identique pour les militaires qui ont été exclus de l’armée pour les mêmes raisons ainsi qu’en témoigne courageusement un officier dont nous rapportons les explications. Enfin, nous trouvons scandaleux qu’une majorité de partis politiques et de syndicats n’ait pu initier une démarche commune pour la réintégration immédiate de ces citoyens – médecins, infirmiers, sapeurs-pompiers, militaires, gendarmes, etc. – qui consacrent leur vie à sauver celle des autres 24 heures sur 24 dans des conditions de plus en plus difficiles. Ceux qui soutiennent les mesures gouvernementales ou se défilent n’en sortiront pas grandis. Les députés communistes ont déposé une proposition de loi le 25 juillet dernier demandant l’abrogation des dispositions de la loi n° 2021‑1040 du 5 août 2021 relatives à l’obligation vaccinale et la réintégration immédiate des agents du service public suspendus en conservant l’état d’avancement qui était le leur au moment de leur suspension. Qui en parle ?

Quels sont vos réflexions plus personnelles sur le sens que l’on peut attribuer à ces 2 dernières années ?

J-L.I. : La tentative de contrôler le marché des vaccins, de renforcer les mesures de surveillance, de privatiser des secteurs entiers de l’Administration, de ficher et contrôler les citoyens et d’attaquer la Fédération de Russie par Ukraine interposée ont les mêmes commanditaires : des grands propriétaires privés anglo-saxons de la finance et de l’économie. Ces événements caractérisés par leur agressivité et leur mépris des peuples traduisent leur fébrilité devant la fin de règne de leur système hégémonique. Celui-ci est en situation d’affrontement avec l’évolution scientifique, technique, sociale de la société. Alors que le Capital se concentre et que leurs centres de décisions accompagnent inévitablement cette tendance, la société aspire au contraire a des avancées démocratiques pour gérer ses affaires, s’émanciper, vivre mieux. Les impérialistes s’accrochent à leur hégémonie en déclin comme l’ancienne noblesse à ses privilèges avant la Révolution de 1789 ou la bourgeoisie russe avant celle d’octobre 1917.

Les risques d’un nouveau conflit majeur n’ont jamais été aussi grands depuis la Seconde Guerre mondiale car ceux-ci sont aujourd’hui associés à la dégradation du fonctionnement des organisations internationales, à la substitution du droit international à de prétendues règles décidées unilatéralement par les dirigeants de Washington, et à l’érosion des principes de sécurité collective. La période historique de domination sans partage de l’Occident sur les affaires mondiales touche à sa fin et le monde unipolaire appartient déjà au passé. Mais, cela ne veut pas dire que ce système va s’écrouler tout seul. Aujourd’hui, la plupart des nations ne sont plus disposées à supporter l’U.S. Imperium. Les forces de la rupture et de la construction doivent éclairer sur les changements nécessaires et les moyens d’y parvenir. Les chemins empruntés par les peuples pour changer l’ordre des choses sont différents et varient selon leur culture et leur Histoire. Dans ce contexte, il est remarquable de voir des pays comme la Fédération de Russie, la République de l’Inde, la République islamique d’Iran, le Brésil, la République populaire de Chine, et bien d’autres, à l’Histoire, à la culture et aux systèmes politiques très différents, travailler ensemble pour réaliser, dans tous les secteurs, des coopérations mutuellement avantageuses pour le progrès et la paix de leurs peuples. Les avancées politiques, économiques, sociales, culturelles créées par l’Organisation de coopération de Shanghai – OCS – (www.eng.sectsco.org) sont aussi d’une importance capitale par ce qu’elles nous enseignent et nous suggèrent pour l’action.

Voilà ce que ne supportent pas les dirigeants de l’U.S. Imperium à la vieille mentalité colonialiste dont « l’American way of life » s’enterre dans la crise et la guerre. Les autres organisations plurinationales qui gravitent autour de l’OCS renforcent cette dynamique initiée à partir de 1996 par la plate-forme informelle dite « Shanghai Cinq ». En moins d’une trentaine d’années que de chemin parcouru dont témoignent les grands projets positifs réalisés et ceux aujourd’hui en chantier ! Vous avez deux mondes : l’ancien, le bloc occidental, négatif, qui enfonce les peuples dans la guerre et la récession, où les gens ont de plus en plus de difficultés à se soigner, s’éduquer, travailler, se loger, se chauffer, où la population en voie de précarisation augmente tandis que des richesses monumentales s’accumulent entre les mains d’une minorité de possédants. A l’opposé le monde de l’OCS, positif, va de succès en succès, pas à pas, dans le respect de la souveraineté de chaque peuple. Par exemple, la Fédération de Russie poursuit son développement malgré les sanctions occidentales. Elle est devenue le pays le plus autarcique du monde qui produit presque tout ce dont elle a besoin, possède des ressources qu’elle négocie avec ceux qui la respectent, dispose d’énormes réserves financières, développe son système de santé publique, construit des centaines de milliers de logements.

De même, la République populaire de Chine qui tout en ayant éradiqué l’extrême pauvreté et la pauvreté – près de 850 millions de personnes lors des sept dernières décennies – (www.french.china.org.cn), améliore continuellement la situation de toute la population. Le salaire moyen y est en constante augmentation tandis que les impôts et taxes diminuent(([13] Conférence de presse de Liu Kun, ministre chinois des Finances, 22 février 2022 )) et les entreprises privées doivent consacrer l’essentiel de leurs ressources à leur développement et à leur environnement. Avec son partenaire russe, la Chine construit, avec d’autres pays, des ponts entre les peuples pour renforcer la paix et développer des coopérations dans tous les domaines. Avec l’agonie de l’U.S. Imperium, ce monde positif qui émerge et se renforce est, à mon avis, l’événement essentiel de ces dernières années car il réunit des acteurs de convictions politiques, philosophiques, religieuses très différentes sur des projets communs tournés vers l’avenir et la paix.

Quels sont vos projets ?

J-L.I. : Nous allons publier au premier trimestre 2023 une nouvelle enquête sur un drame qui concerne tous les français sous le titre L’abandon français chez IS Edition. Nous montrons à partir du vécu quotidien des gens comment la pensée unique s’installe dans la société de manière perverse et influe sur notre comportement en nous inculquant les normes anglo-saxonnes. La France est un pays au riche patrimoine matériel et immatériel qui fit hier son rayonnement mais depuis les années soixante-dix tout part à vau l’eau. Aujourd’hui notre existence même comme Français est menacée. Il nous semble nécessaire de rappeler pourquoi, par qui et d’appeler à l’action pour reprendre « les atouts France ». Nous travaillons également sur un autre ouvrage qui traitera de la fin de règne de l’hégémonie étasunienne et du monde nouveau qui émerge avec l’OCS. Claude Janvier, qui anime l’émission Libre parole sur TV ADP (www.tvadp.fr), a également un autre ouvrage en cours.

De mon côté, j’ai plusieurs autres ouvrages en chantier. L’un d’entre eux mettra en cause les dirigeants de l’OMS avec l’Union européenne, dont des dirigeants français, dans une vaste affaire qui a eu pour conséquence le mort de milliers de personnes rien qu’en France. Une autre de mes enquêtes révélera dans une succession de chapitres plus ou moins longs et piquants les dessous de la construction de l’Union européenne, son bilan et le côté très « maison close » de la Commission européenne. Il est important de rappeler à la veille des élections des députés « européens » de 2024 que ceux-ci ne servent à rien si non à cautionner la division de l’Europe qui s’étend du détroit de Béring à la mer d’Irlande et à faire du versant ouest européen un protectorat de Washington meurtri par la crise et ses guerres. Également, mettre en lumière une autre possibilité de construction européenne débarrassée de l’actuelle structure pyramidale centralisée, de ses technocrates « hors sol » et des lobbies anglo-saxons ne devrait pas manquer de susciter l’intérêt des lecteurs.

Notes




Le prix élevé de l’énergie pourrait tuer plus d’Européens que les combats en Ukraine

[Source : investigaction.net]

Par MARC VANDEPITTE

C’est gênant : les sanctions économiques résultant de l’invasion de l’Ukraine touchent davantage l’Europe que la Russie. Or, une étude récente de The Economist montre qu’en raison du prix élevé de l’énergie, le nombre de décès supplémentaires en Europe au cours de l’hiver prochain pourrait dépasser le nombre de soldats tués au combat jusqu’à présent en Ukraine. De quoi réfléchir.


Avant la guerre, la Russie fournissait environ 40 % de la consommation totale de gaz de l’Union européenne. En réaction à la guerre et pour réduire leur dépendance à l’égard du gaz russe, l’Ukraine et la Pologne ont coupé certains pipelines acheminant du gaz de la Russie vers l’Europe occidentale.

Les pays, tels que la Finlandela Bulgarie et la Pologne, qui n’étaient pas disposés à payer leur gaz en roubles ont été déconnectés par la Russie. En outre, les opérations nécessaires pour maintenir l’important gazoduc Nord Stream I à pleine capacité ont également été compromises.

La forte réduction de l’offre de gaz, qui ne peut pour l’instant être entièrement compensée par d’autres importations, a fait grimper en flèche les prix du gaz et, indirectement, ceux de l’électricité en Europe.

Entre-temps, en raison de l’automne très doux et du fait que l’Europe a stocké de grandes quantités de gaz, les prix du marché ont chuté par rapport au pic de l’été. Malgré tout, le prix moyen du gaz aujourd’hui est presque deux fois et demie supérieur à celui de la période 2000-2019. Pour l’électricité, c’est presque le double.

Et maintenant, l’hiver arrive à grands pas. C’est un phénomène bien connu : à cause du froid, plus de personnes meurent en hiver qu’en été. En Europe et aux États-Unis, cela représente environ 20 % de plus en moyenne.

Dans le passé, les prix de l’énergie n’avaient pas ou peu d’impact sur cette surmortalité, car les fluctuations étaient très faibles. Mais aujourd’hui, les augmentations de coûts sont remarquablement importantes, si bien que l’on s’attend à un impact beaucoup plus grand.

Pour calculer cet impact, The Economist a développé un modèle statistique. Outre le prix de l’énergie, trois autres facteurs sont à l’origine du nombre de décès supplémentaires : le plus important est la rigueur de l’hiver, à laquelle s’ajoutent la gravité de la saison de la grippe (qui est en partie déterminée par le froid) et, enfin, l’allocation que les gouvernements accordent aux familles pour absorber la hausse des prix.

Les prix élevés de l’énergie peuvent exacerber l’effet des basses températures sur les décès s’ils découragent les gens d’utiliser le chauffage et augmentent ainsi leur exposition au froid. Dans une large mesure, il en va de même pour le soutien apporté par les gouvernements aux ménages pour faire face au choc énergétique.

Selon l’étude de The Economist, la « conclusion difficile » est que l’impact « se révélera très puissant » et que le nombre de morts « pourrait être supérieur au nombre de soldats morts au combat jusqu’à présent en Ukraine. »

Si les prix de l’énergie restent à leur niveau actuel, environ 147.000 personnes de plus mourraient en Europe par rapport à un hiver où les prix seraient « normaux ». Cette projection vaut pour des températures hivernales normales. Avec des températures plus douces, en supposant l’hiver le plus chaud des 20 dernières années pour chaque pays, ce chiffre de surmortalité supplémentaire tombe à 79.000. Avec un hiver rigoureux, soit l’hiver le plus froid enregistré depuis 2000 pour chaque pays, le chiffre passe à 185.000 décès.

On estime qu’environ 25.000 à 30.000 militaires sont morts dans la guerre des deux côtés et que 6.500 autres civils ukrainiens sont morts. Au total, c’est donc moins que dans le meilleur scénario du modèle de The Economist.

L’hebdomadaire note que l’effet peut varier considérablement d’un pays à l’autre. Dans les pays qui ont fixé des plafonds sur les prix maximums ou une facture maximum, il n’y aura pratiquement pas de décès supplémentaires. Le taux de mortalité pourra même baisser. C’est le cas de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et de l’Autriche, entre autres.

Des décès beaucoup plus importants sont prévus dans les pays où le soutien gouvernemental est (pour l’instant) faible, comme l’Italie, l’Estonie et la Finlande. The Economist ne mentionne pas explicitement la Belgique. En matière de soutien gouvernemental, notre pays se situe quelque part entre les deux extrêmes.

À long terme, les sanctions contre Poutine affaibliront très certainement l’économie russe. Mais jusqu’à présent, ce n’est pas du tout le cas. Les recettes attendues des exportations énergétiques russes cette année seront supérieures d’un tiers à celles de l’année dernière.

Ce sont principalement les pays européens qui se tirent une balle dans le pied avec ces sanctions. Des données récentes montrent que le taux d’activité (indicateur d’activité courante) de la Russie est plus élevé que dans les autres grands pays européens.

En raison des prix élevés de l’énergie, de nombreuses entreprises pourraient être amenées à fermer leurs portes ou à se délocaliser vers d’autres régions où les coûts énergétiques sont moins élevés. En outre, pour lutter contre l’inflation, elle-même principalement due aux prix élevés de l’énergie, nous nous dirigeons presque certainement vers une véritable récession en Europe.

Ainsi, outre l’autoflagellation économique, le bilan des vies humaines en Europe sera particulièrement lourd. Il est maintenant temps de réfléchir sérieusement au sens, ou plutôt au non-sens, des sanctions économiques.

Source originale: De Wereld Morgen

Traduit du néerlandais par GL pour Investig’Action




Quel choix : Un gouvernement mondial tyrannique ou une guerre nucléaire ?

[Source : crashdebug.fr]

Par Michael

Mesurez la chance que nous avons d’avoir un président [Biden] qui suscite autant l’admiration à l’international. Merci Washington ! Pour le reste, c’est du CHANTAGE : soit on accepte leur monde unipolaire avec les UK/USA à leur tête ; soit c’est la fin du monde dans un hiver nucléaire, bande de nazes… Ça vous donne le niveau de Klaus Schwab, Macron et consort, moi je préfère l’hiver nucléaire que continuer à voir leurs tronches…

Si vous deviez choisir entre vivre sous un gouvernement mondial extrêmement oppressif ou vivre une guerre nucléaire, lequel des deux serait votre choix ? Personnellement, je n’aime aucune de ces deux options, mais ces derniers jours, les dirigeants occidentaux ont essayé de nous convaincre que nous aurons l’une ou l’autre. Selon eux, nous pouvons soit nous soumettre à un « ordre mondial » dominé par les valeurs et l’agenda de l’élite occidentale, soit accepter un monde multipolaire qui finira par déboucher sur un chaos généralisé et une guerre nucléaire. Inutile de dire que les politiciens occidentaux vont s’efforcer de nous faire choisir la première option.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a prononcé un discours au sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Bangkok, bien que la France n’en soit pas membre.

Lors de ce discours, Macron a déploré le fait que la détérioration rapide des relations entre les États-Unis et la Chine déchire le monde, et il a déclaré avec audace que ce dont nous avons réellement besoin, c’est d’un « ordre mondial unique« …

Le président français Emmanuel Macron a appelé à un gouvernement mondial dans un discours vendredi, affirmant que cela permettrait d’éviter les conflits entre superpuissances concurrentes.

« Nous avons besoin d’un ordre mondial unique », a déclaré Macron au public du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en cours à Bangkok, en Thaïlande.

« Êtes-vous du côté des États-Unis ou du côté de la Chine ? » Macron a posé une question rhétorique. « Parce que maintenant, progressivement, beaucoup de gens voudraient voir qu’il y a deux ordres dans ce monde. »

« C’est une énorme erreur – même pour les États-Unis et la Chine », a-t-il ajouté après avoir comparé les deux superpuissances à de « gros éléphants » dans la « jungle » géopolitique.

Bien sûr, lorsqu’il dit que nous avons besoin d’un « ordre mondial unique », il ne suggère pas un ordre dans lequel des nations comme la Chine et la Russie sont des partenaires égaux.

Ce que Macron et les autres dirigeants occidentaux envisagent, c’est un système mondial régit par les règles et les valeurs occidentales.

Lorsqu’il a prononcé sa phrase sur l' »ordre mondial unique », M. Macron a ralenti et prononcé chacun des mots avec une insistance particulière.

J’ai l’impression que Macron s’imagine un jour à la tête d’un « ordre mondial unique ».

Une telle folie des grandeurs peut être extrêmement dangereuse.

Pendant ce temps, d’autres dirigeants occidentaux, comme le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, préviennent qu’un monde véritablement multipolaire serait un monde qui conduirait inévitablement à une confrontation nucléaire et à un conflit atomique…

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a averti samedi que l’invasion de l’Ukraine par la Russie offrait un aperçu d’un monde où des pays dotés d’armes nucléaires pourraient menacer d’autres nations et a déclaré que Pékin, comme Moscou, cherchait un monde où la force fait le droit.

M. Austin a fait ces remarques lors du Forum annuel sur la sécurité internationale de Halifax, qui attire les responsables de la défense et de la sécurité des démocraties occidentales.

Les politiciens du monde occidental parlent beaucoup de la menace de guerre nucléaire ces derniers temps.

Je pense qu’ils essaient d’utiliser la menace de guerre nucléaire comme une tactique de peur pour faire avancer leur programme, car s’ils étaient vraiment préoccupés par la guerre nucléaire, ils travailleraient très dur pour l’empêcher de se produire.

Mais au lieu de rechercher la paix avec la Chine et la Russie par des moyens diplomatiques, les dirigeants occidentaux semblent avoir décidé que le moment est venu de se montrer très fermes avec la Chine et la Russie.

En fin de compte, nos dirigeants aimeraient voir les deux régimes s’effondrer et être remplacés par des gouvernements prêts à embrasser les valeurs occidentales et un « ordre mondial unique » dirigé par les nations occidentales.

Les politiciens occidentaux continuent d’espérer que la guerre en Ukraine aboutira à un tel résultat en Russie, et je suis sûr qu’ils essaient de trouver comment utiliser la prochaine invasion chinoise de Taïwan pour aboutir à un tel résultat en Chine.

Nous avons vu tant d’autres gouvernements être renversés au fil des décennies, et maintenant l’élite occidentale s’en prend aux deux plus gros poissons de l’étang.

Mais en étant si agressifs, ils nous amènent littéralement au bord d’un conflit nucléaire.

Au début de l’année, une étude a été publiée qui concluait qu’un échange nucléaire total entre les États-Unis et la Russie entraînerait des milliards de morts.

Mais seulement 360 millions de personnes environ seraient tuées par l’échange nucléaire initial.

C’est la bonne nouvelle.

La mauvaise nouvelle est qu’environ 5 milliards de personnes mourraient de faim pendant l’hiver nucléaire qui suivrait…

Selon une étude évaluée par des pairs et publiée dans la revue Nature Food en août 2022, une guerre nucléaire à grande échelle entre les États-Unis et la Russie, qui détiennent ensemble plus de 90% des armes nucléaires du monde, tuerait directement 360 millions de personnes et plus de 5 milliards indirectement par la famine pendant un hiver nucléaire.

Au lendemain d’un véritable échange nucléaire entre les États-Unis et la Russie, les températures mondiales chuteraient de façon spectaculaire en raison de toute la suie injectée dans l’atmosphère…

« Une guerre entre les États-Unis, leurs alliés et la Russie – qui possèdent plus de 90% de l’arsenal nucléaire mondial – pourrait produire plus de 150 téragrammes de suie et un hiver nucléaire », peut-on lire dans l’étude.

Un téragramme est une unité de mesure égale à mille milliards de grammes [ou un milliard de kilogrammes], et les modèles montrent que des injections de suie dans l’atmosphère supérieures à 5 téragrammes entraîneraient des pénuries alimentaires massives dans presque tous les pays [150 téragrammes seraient donc 30 fois pires].

Dans un tel environnement, très peu de choses pourraient être cultivées, et la production alimentaire mondiale ne représenterait bientôt plus qu’une petite fraction de ce qu’elle est aujourd’hui…

Dans le scénario d’une guerre entre les États-Unis et la Russie, la production moyenne mondiale de calories provenant des cultures diminuerait d’environ 90% dans les quatre années suivant la guerre nucléaire. La guerre nucléaire réduirait également l’approvisionnement mondial en poissons.

Les habitants de la plupart des pays consommeraient moins de calories que leur corps n’en brûle au repos et plus de 5 milliards de personnes mourraient à la fin de la deuxième année.

Les dirigeants occidentaux tentent de nous convaincre que le moyen d’éviter un tel destin est d’adhérer à leur vision d’un « ordre mondial unique » qu’ils dirigeraient.

La vérité, c’est qu’il existe un grand nombre de personnes qui seraient plus que disposées à renoncer à leurs libertés pour la sécurité d’un gouvernement mondial unique.

Ces personnes sont exactement comme les moutons sans cervelle qui ont récemment été repérés « marchant en cercle pendant 12 jours d’affilée »…

https://www.lalibre.be/international/asie/2022/11/19/des-centaines-de-moutons-marchent-en-cercle-depuis-plus-de-10-jours-sans-interruption-et-sans-raison-GDTWSHD6ZFAEZKT6CFVB46NARU/
https://www.sudouest.fr/international/chine/video-des-moutons-tournent-en-rond-depuis-douze-jours-le-mystere-possiblement-resolu-13053441.php
Etc.

Des dizaines de moutons ont étrangement tourné en rond pendant 12 jours d’affilée dans la région de la Mongolie intérieure, dans le nord de la Chine.

Ce comportement bizarre, filmé sur une vidéo de surveillance, montre le grand troupeau marchant continuellement dans le sens des aiguilles d’une montre dans un cercle presque parfait dans une ferme.

J’espère que nous pourrons inciter davantage de « moutons » à se réveiller pendant qu’il en est encore temps.

Nous ne voulons pas d’un gouvernement mondial.

Et nous ne voulons pas non plus de guerre nucléaire.

Malheureusement, nous n’avons pas toujours ce que nous voulons.

L’élite occidentale fait vraiment n’importe quoi, et nous allons tous subir les conséquences de leurs décisions incroyablement téméraires.

 Source : Endoftheamericandream.com




Nouvelle vague de Covid — Et comment légitimer la suspension des personnels non vaccinés

Par Alain Tortosa

Que se passe-t-il dans les hautes sphères de la dictature ?

Depuis deux ou trois jours, les médias aux ordres ont sorti de la naphtaline les adorateurs de masques, confinements et autres gestes barrières.

Nous (certains) aurions pu croire (par erreur ?) que la plandémie Covid était derrière nous.

Tout le monde est de sortie, aussi bien des membres du gouvernement que ces « gentils médecins compétents et intègres » qui passaient plus de temps sur les plateaux qu’à soigner des malades. En même temps, au regard de leurs affirmations diverses et variées, il est évident que les malades étaient (sont) plus en sécurité que s’ils étaient à leur chevet.

Le discours est à ce point caricatural que je me suis demandé si ces « spécialistes » étaient à nouveau invités ou si les chaînes de désinformation avaient ressorti de vieux enregistrements.

Le discours demeure d’une grande banalité :

« le nombre de cas augmente, il y a en plus l’arrivée de la grippe, le fameux R0 (sorti d’un chapeau) est supérieur à un, etc. ».

Et ce sans compter la rougeole du perroquet ou le cancer de la souris qui circulent dangereusement.

Étant dans un jour faste, je suis allé jeter un œil au site santé-publique France qui nous délivre sa vérité. Pas de quoi fouetter un chat (hmm, j’imagine que cette expression est devenue illégale). Un grand classique : un peu plus de tests, donc un peu plus de positifs comme d’habitude, mais plutôt moins que la prétendue vague d’octobre.

On va tous mourir d’autant plus que l’on « dispose d’un vaccin efficace qui protège des formes graves », bref toutes les raisons de paniquer et de prendre des mesures liberticides si on les écoute.

La grande question est :

Pourquoi maintenant ?

Parmi les hypothèses les moins probables, nous avons :

  • Une tentative pour relancer le marché des injections qui s’est totalement effondré. Veran, détecteur de mensonges, a déclaré que seuls 20 % des injectés étaient à jour de leur poison. Des millions de doses partent à la poubelle et aux USA le prix de la dose de drogue est passé de 20 dollars à une centaine et elle pourrait passer à 400 si le marché ne rebondit pas.
  • Une tentative pour tester si le peuple est assez con pour replonger dans la peur. Il faut dire que les Chinois aident bien avec leurs millions de confinés. Les médias parlent de la Chine non pas pour critiquer la dictature, mais nous montrer la chance que nous avons. Si l’on compare les politiques Covid, la France avec son masque obligatoire et son obligation vaccinale est un paradis et il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour s’en plaindre. L’objet serait de savoir s’ils doivent définitivement refermer la page Covid qui ne fait plus assez peur pour permettre d’accélérer la dictature.
  • La proche fin du conflit russo-américain. Ici aussi la partie d’échecs serait terminée. L’OTAN a pu constater la supériorité de la Russie aussi bien en termes de quantité d’armes que de performance. Il n’y a que LCI pour répéter 24 heures sur 24 que l’Ukraine va gagner, que Poutine est foutu et que l’armée russe est aux abois. Disons qu’il ne faut pas qu’ils se trompent d’invité. La vérité serait plus proche d’une destruction totale de l’Ukraine en 24 heures avec des armes uniquement conventionnelles si les Russes le décidaient. Le retour du Covid signerait donc la fin du pantin Zelenski et le début de négociations.
  • La dictature climatique ne serait pas encore totalement au point. Il existe bien des spécimens qui vendent leur maison au bord de mer pour aller habiter plus au nord dans des terres au climat plus continental, et ce « à cause du réchauffement climatique ». Ne riez pas c’est vrai ! Imaginez la psyché et la panique de ces personnes qui pensent moins souffrir de la canicule en s’éloignant de la mer ??!! Ceci pour dire que cela a bien pris chez certains, mais globalement, le Français qui va baisser son chauffage et faire cuire à plus basse température (comme le conseille Veran) le fera parce qu’il n’a pas les moyens de faire face à l’explosion du prix de l’énergie et à une inflation galopante provoquée artificiellement. Les journalistes arriveront peut-être à trouver un ou deux naïfs qui baissent leur chauffage pour sauver la planète et détruire Poutine, mais ils seront plutôt rares. Les Français n’étant pas encore suffisamment chauds pour accepter un passe carbone, le retour du Covid permettrait de les faire patienter avant la grande réinitialisation.

La raison la plus probable ?

Je ne suis pas dans le secret des dieux, pardon dans le secret de Lucifer, mais les soignants non vaccinés sont l’hypothèse la plus probable.

La France est désormais le seul pays d’Europe (et même du monde ?) dans lequel les personnels non vaccinés n’ont pas été réintégrés.

Quand bien même ils ne seraient qu’une dizaine… En effet, plus le temps passe et plus les politiques, journalistes ou médecins de plateaux diminuent le nombre afin de nous prouver que leur retour n’aiderait pas les services qui manquent cruellement de personnels.

Je vous rappelle qu’il n’y a pas une journée sans que des professionnels de santé ne lancent un cri d’alarme en nous indiquant que la situation est aussi inédite que dramatique.

Si nous ajoutons à cela que le fait que le vaccin n’empêche nullement la transmission, information qui est devenue un secret de polichinelle, alors la non-réintégration devient problématique.

Il n’y a qu’un journaliste mentalement déficient pour affirmer chez Pascal Praud :

« Avec mon masque et mes 5 doses efficaces, je ne voudrais pas être soigné par un non-vacciné qui pourrait me contaminer1. »

Vous touchez du doigt le génie de ces gens-là qui vantent jour après jour une injection à ce point efficace que leur vie est menacée par les non-injectés… Je chipote, ce type d’affirmations est quotidien dans les médias sans que cela ne soit de nature à questionnement ou critique.

La plus comique est toujours :

« oui, mais cela protège des formes graves. »

Le gars dont le bras commence à ressembler à une passoire à force de se faire injecter, qui est certain de ne pas faire de forme grave a peur de se retrouver à l’hôpital du fait d’un inconscient non injecté.

Il n’a pas compris la différence au Monopoly entre la case « prison » et la case « simple visite ».

« Si tu vas à l’hôpital et que tu es positif au Covid, cela ne peut qu’être dû au fait que tu es allé voir un non-vacciné, une simple visite, étant donné que tu ne peux PAS faire de forme grave ! »

C’est vrai qu’il existe aussi le mythe des vaccinés qui saturent les hôpitaux, mais ils osent moins la faire maintenant du fait que les vaccinés meurent plus du Covid que l’inverse.

Aussi bien les conscients que les pourritures savent que cette politique de refus de réintégration
ne repose sur aucun critère sanitaire.

Les personnels non vaccinés, soignants, pompiers, etc., sont le symbole
de la désobéissance et de la résistance.

Les gouvernements (et le Malin) n’ont pas peur de contagions liées à un virus,
ils ont peur de la contagion du refus de la dictature.

Les millions (chiffre camouflé au maximum) de Français qui ont résisté au passe vaccinal et à l’injection forcée seront les mêmes à refuser les injonctions dictatoriales pour prétendument sauver la planète.

Le résistant, en l’occurrence le résistant soignant ou pompier doit être cassé, détruit… Il doit servir d’exemple au même titre qu’on laissait pourrir les pendus dans la rue pour bien rappeler aux autres ce qu’il advient quand on quitte la route.

Même si notre Président a eu grand plaisir à dire et répéter qu’il voulait emmerder les Français libres, il demeure relativement difficile d’affirmer publiquement :

« Je ne les réintègre pas, afin de les faire crever, pas pour des raisons sanitaires. »

Comment maintenir cette punition d’autant plus que l’on devient l’exception mondiale ?

La solution est simple (remarquez ma capacité à remplir trois pages pour écrire ce que j’ai mis dans le titre) :

« Il serait irresponsable de réintégrer des soignants non vaccinés alors même
que nous assistons à une montée préoccupante du nombre de Covid. »

(De personnes asymptomatiques testées avec un PCR positif.)

Plus cette « vague » sera forte, et plus le gouvernement pourra s’afficher « fier » d’avoir résisté à la pression et « fier » de laisser crever des soignants pourtant si indispensables dans le pays du tiers monde qu’est devenu la France.

Merci.

Alain Tortosa2.

30 novembre 2022.
https://7milliards.fr/tortosa20221130-covid-soignants-danger.pdf





Le grand mensonge : pénurie d’énergie mondiale et crises multiples — toutes fabriquées — destinées à la destruction de la civilisation occidentale

[Source : GlobalResearch]

Par Peter Koenig

Crise de l’énergie? Crise alimentaire ? Effondrement industriel ? Perturbations des chaînes d’approvisionnement ? Communication fracturée ? Cyber-attaques? Black-out ? Hyper-inflation ? Changement climatique? Guerres, conflits civils et autres plandémies, aboutissant à la misère humaine…

Oui.

Tout est fabriqué.

Tout cela fait partie du plan visant à détruire la civilisation telle que nous la connaissons, à la remplacer par les robots et les humanoïdes de la 4e révolution industrielle – agissant sur des commandes électroniques générées par l’IA et survivant grâce aux monnaies numériques programmables des banques centrales (CBDC).

Si nous restons assis à l’écart, à regarder, au lieu de faire quelque chose pour arrêter cette folie, ce crime aux proportions bibliques, cela se produira en effet. L’humanité et ce qui reste de la Terre Mère seront prêts pour l’abîme.

Les pénuries créent de l’inflation, et si l’inflation ne se produit pas naturellement, elle est fabriquée. La propagande médiatique parlant à plein temps d’inflation donne aux conglomérats industriels et de services un laissez-passer gratuit pour augmenter les prix. Personne ne se demande si c’est justifié. Les médias disent qu’il y a de l’inflation, donc les augmentations de prix sont bien de mise.

De nombreuses crises ne se produisent même pas dans la réalité, la plupart d’entre elles juste dans les médias, par une propagande sans fin 24h/24 et 7j/7. Et par des apparitions induites par l’intelligence artificielle (IA).

Et bientôt, les monnaies numériques de la banque centrale (CBDC) remplaceront nos monnaies en espèces. Les CBDC seront éventuellement programmables. Elles peuvent être activées et désactivées, et programmées pour être utilisées pour certains achats – biens ou services, que vous les vouliez et en ayez besoin ou non. Votre comportement et votre obéissance seront cruciaux. Voyez cette vidéo-éveil de 7 minutes, un excellent résumé de ce que les gouvernements à travers les CBDC pourront faire avec nous [en anglais] :

En ce moment, nous sommes préparés pour l’abîme.

Beaucoup de choses étranges se produisent en même temps. Pour la confusion. Mais aussi, pour la rapidité de mise en œuvre de l’infâme Agenda 2030 – la Grande Réinitialisation – et, bien sûr, la 4e Révolution Industrielle, censée faire des survivants humains des transhumains .

Ce n’est pas nouveau.

Des chercheurs et des analystes réputés l’ont déjà dit, nous ont avertis, nous l’humanité, de l’annihilation imminente. Il doit être répété jusqu’à ce qu’une prise de conscience soit réalisée dans la société.

Hélas, jusqu’à présent sans grande utilité. Ne pas abandonner est le mantra dominant.

Nous restons assis sur nos canapés à regarder les informations grand public – l’éternelle machine à mensonges. Nous sommes royalement distraits par la guerre en Ukraine. Les médias nous disent même jour après jour que Poutine est le méchant. Que plus d’armes doivent être fournies par les pays de l’OTAN à l’Ukraine, et qu’un soutien budgétaire plus important doit être accordé au président Zelenski. Poutine est responsable de toutes les catastrophes qui s’abattent sur nous.

L’Ukraine de Zelenski a déjà reçu l’équivalent de près de 100 milliards de dollars américains en armes et en « soutien budgétaire », principalement des États-Unis et de l’UE. Mais Zelenski n’est pas content. Il crie pour en avoir plus. Alors que Poutine est responsable de la misère sans fin.

Pensez-y.

Il ne peut y avoir de vision équilibrée. À moins que vous ne preniez votre propre vie en main et que vous commenciez votre propre réflexion et additionniez les points. Éteignez les médias grand public, la télévision, la radio, les journaux et recherchez des informations alternatives.

Le défi, c’est que nous ne voulons pas d’un point de vue équilibré. Parce que si nous le faisions, nous devrions penser par nous-mêmes. Nous pourrions nous réveiller avec une réalité inconfortable.

Nous ne voulons pas quitter le royaume de notre confort soyeux et douillet.

Se concentrer sur la guerre est une distraction de ce qui se prépare derrière des portes de fer.


Les gisements de gaz allemands et italiens sont pleins à 94 %, voire plus. C’est le cas partout en Europe. Certainement pas de crise énergétique. Et si pour une raison quelconque il devait y avoir une pénurie d’énergie, le président Poutine a souligné à plusieurs reprises que la Russie honorerait ses engagements contractuels avec l’Europe et le monde. Et il le ferait certainement – ​​si l’OTAN le lui permettait.

Pour que cela n’arrive pas, Washington a provoqué la destruction de Nord Stream 1 et 2.

La Russie a affirmé que les pipelines pourraient être réparés, mais Washington / l’OTAN ne le permettront pas. Madame von der Leyen, présidente (non élue) de la Commission européenne (CE) et son copain, le chancelier allemand Olaf Scholz – tous deux obéissants universitaires de l’Académie des jeunes leaders mondiaux (YGL) de Klaus Schwab (Forum Économique Mondial) – sont déterminés à ne pas réparer le gaz pipelines et de laisser l’Europe couler à l’eau.

Les réservoirs européens de stockage de gaz GNL (Gaz Naturel Liquéfié) sont remplis à ras bord, au-dessus de la moyenne des dix dernières années. Il n’y a plus de place pour plus d’hydrocarbures dans les gisements disponibles.

Des centaines, voire des milliers de pétroliers entièrement chargés de combustibles fossiles flottent sur les océans. Ils ne peuvent pas décharger leurs marchandises car, soit ils n’y sont pas autorisés, principalement par les autorités portuaires européennes et nord-américaines, qui obéissent aux ordres du Dark Cult, soit ils ne peuvent pas décharger, car il n’y a pas d’espace pour le stockage, soit ils – les compagnies de gaz et d’essence – ne veulent pas se décharger, à cause des prix négatifs du gaz. Voir cette carte des pétroliers en haute mer, incapables de décharger :

Les contrats à terme sur le gaz naturel sur plusieurs marchés européens ont été négatifs. La première fois dans l’histoire. Bien sûr, ce sont des prix spot. Ils peuvent fluctuer d’heure en heure, mais le simple fait qu’ils soient tombés dans la zone négative indique que les pénuries d’énergie sont manipulées.

« Le prix des contrats à terme européens de référence sur le gaz naturel a chuté de 20 % depuis jeudi dernier, et de plus de 70 % depuis qu’il a atteint un niveau record fin août 2022. Lundi [24 octobre], les prix au comptant du gaz néerlandais pour une livraison dans l’heure — qui reflètent les conditions du marché européen en temps réel – tombées en dessous de 0 €, selon les données de l’Intercontinental Exchange. »

Reportages de CNN

Voir ceci.

Les États-Unis, via le « complexe industriel numérique, financier et militaire », le culte mondialiste actuellement en place, dont le WEF occupe un siège de directeur éminent, dictent aux gouvernements, en particulier européens, qu’ils doivent rejeter les expéditions d’énergie. Cela fait baisser les prix, car la marchandise flotte en haute mer, prête à être livrée – mais ne peut pas. Cela crée une offre excédentaire. Et certainement pas d’inflation.

Ce scénario montre comment Washington cherche à « désindustrialiser » l’Europe et à affaiblir son armée, déclare le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov (RT 30 octobre 2022).

Une fausse crise énergétique doit être fabriquée. Car d’elle découlent les autres crises et calamités qui détruiront l’humanité telle que nous la connaissons. C’est une tromperie qui est un pas de géant vers la tyrannie absolue. Voir ceci.

Tout dépend de l’énergie – la production d’engrais et de nourriture, les communications, l’approvisionnement en eau, la fabrication de métaux, les chaînes d’approvisionnement et bien plus encore.

L’Europe pourrait glisser de plus en plus vite vers un oubli auto-généré. L’Europe n’a pas de matières premières à proprement parler, et la plupart des sources d’énergie de la grande Europe proviennent de la Russie, à qui il est « interdit » de livrer des combustibles fossiles à l’Europe.

Aujourd’hui, le monde dépend encore des combustibles fossiles à 84% de toutes les sources d’énergie. Peu importe que jusqu’à présent, 26 Conférences des Parties sur le climat (COP) des Nations Unies aient proclamé de réduire l’utilisation des combustibles fossiles. Ce ne sont que des paroles en l’air. Le monde industrialisé aisé achète toujours des VUS et des voitures à moteur de plus de 3 litres (1 sur 3 en Europe et en Amérique du Nord) – et les dirigeants d’entreprise voyagent dans leurs jets privés.

La COP27 aura lieu [NDT a eu lieu, en date de publication de cette traduction] du  6 au 18 novembre 2022 à Charm el-Cheikh, en Égypte. Le monde retient son souffle pour savoir quels nouveaux « engagements » les dirigeants politiques vont prendre.

Une crise énergétique injustifiée et orchestrée, fermant l’appareil industriel de l’Europe, est synonyme de faillites, de pertes d’emplois, de pauvreté, de famine et de misère totale. Une fois l’Europe éteinte, la relancer peut être presque impossible, ou au mieux, un processus long et douloureux.

Dernières nouvelles – les Pays-Bas lèvent leurs sanctions contre la Russie, afin de recevoir des livraisons de gaz pour atténuer les désastres économiques et humains potentiels de l’hiver prochain. Les Pays-Bas pourraient déclencher un réveil politique dans d’autres pays qui feraient de même :

Crises alimentaires

Simultanément, Monsanto, Bayer, Syngenta (ChemChina) imposent leurs aliments génétiquement modifiés (OGM = organismes génétiquement modifiés) aux gouvernements des pays en développement, dont les conditions contractuelles ne sont pas ouvertes au public. Ceci, accompagné par les conglomérats mondiaux du commerce des céréales comme Cargill, Louis Dreyfus et d’autres, mènera à la manipulation des aliments et à la tyrannie alimentaire qui en découle.

The result is targeted famine, misery and famine-induced diseases and death; a convenient instrument of population reduction. The key Gates-Rockefeller input to the Great Reset. See this for more details.

Le résultat est une famine ciblée, la misère, les maladies et les décès induits par la famine, un instrument pratique de réduction de la population. La contribution clé de Gates-Rockefeller à la grande réinitialisation. Voir ceci pour plus de détails.

Tyrannie sanitaire

Sans oublier les plandémies – Bill Gates en prédit de nombreuses très graves . Il ne le dit pas, mais si elles arrivent, elles sont fabriquées en laboratoire [Note de Joseph : ou bien plus facilement par les campagnes médiatiques et par des fréquences particulières diffusées par la 5G (voir les dossier 5G et ondes pulsées et Vaccins et virus)] et seront bien sûr suivies de campagnes vaxx forcées. Les plandémies et les vaxx mortels intimideront et décimeront davantage la population.

Les pandémies récurrentes contribueront à conférer à l’OMS le pouvoir de décider de la santé des populations mondiales, au-delà des constitutions des pays souverains. L’OMS, avec ses 194 pays membres, n’est pas une véritable agence des Nations Unies, mais étant financée par au moins 70 % de bailleurs de fonds privés (principalement des fonds fiduciaires pharmaceutiques), est au mieux une organisation de partenariat public-privé. [Note de Joseph : ce qui représente le socle du fascisme. Voir Le vrai fascisme : nous y sommes en plein dedans !]

En tant que tel, il [l’OMS] suit le mandat des donateurs privés, jouant un double rôle, par le biais de mandats mondiaux de vaxx qui transfèrent des milliards de dollars dans des « trésoreries à but lucratif » pharmaceutiques – et s’assurent qu’il n’y a jamais de pénurie de plandémies.

À l’heure actuelle, l’OMS est en train de débattre – principalement à huis clos – du Pacte mondial pour la santé et du soi-disant Traité sur la pandémie. Si ce traité est adopté d’une manière ou d’une autre, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, aura un pouvoir sans précédent sur toutes les questions de santé à travers le monde.

[Voir ALERTE ROUGE: Le nouveau traité pandémique de l’OMS en phase finale, annulerait la Constitution américaine et déchaînerait la dictature médicale, prévient le Dr Francis Boyle – Cogiito]

À dessein, les médias en parlent peu. Ne réveillez pas un lion endormi. Au cas où le traité passerait, les gens seraient à nouveau « stupéfaits », choqués et malheureusement abasourdis.

Si elle n’est pas arrêtée par les pays membres, et si la gestion désastreuse de Covid est une indication, l’OMS est déterminée à devenir le maître de la tyrannie sanitaire, et en tant que tel, le maître de la vie et de la mort.


Changement climatique

Parallèlement, crise après crise, vient la catastrophe climatique, ce que l’on appelle le « changement climatique » induit par l’homme.

Oui, le changement climatique est induit par l’homme, mais pas à cause de la soif extrême de notre civilisation pour les combustibles fossiles et les émissions de CO2, mais à cause d’une géo-ingénierie météorologique très sophistiquée [Voir chemtrails]. L’été extrêmement chaud et sec record de tous les temps du Nord global, les ouragans extrêmement violents et les inondations qui en résultent, y compris les pluies de mousson prolongées et désastreuses au Pakistan – peuvent être suivis d’un hiver froid du Nord potentiellement mortel.

Pour respecter le récit de la pénurie d’énergie, les températures intérieures cet hiver doivent être maintenues à environ 19 degrés Celsius – sinon… Les transgresseurs sont avertis de sanctions sévères par de nombreux gouvernements européens.

Qui contrôle le temps contrôle les gens – a déclaré le président Lyndon Johnson déjà en 1962. Un document récemment publié par le Pentagone vise 2025 pour un contrôle total du temps, dans le monde entier.

Voir ceci  et ceci et cela.

Phénomènes météorologiques violents – il existe de nombreuses preuves que nous vivons dans une géo-ingénierie militarisée, dont les effets peuvent être aussi meurtriers qu’une guerre nucléaire.


Bien que tout cela se lise et sonne comme une série de scénarios apocalyptiques, il y a une lueur d’espoir dans ce sombre nuage. L’homme est par nature inventif. En prenant conscience de ce qui se passe – à vitesse grand V depuis le début de 2020 – les hommes peuvent arrêter la destruction. Les hommes ont toujours été ingénieux, lorsqu’ils sont contraints à l’extrême pour survivre. C’est le moment.


[À propos de l’auteur]

Peter Koenig  est analyste géopolitique et ancien économiste principal à la Banque mondiale et à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), où il a travaillé pendant plus de 30 ans à travers le monde. Il enseigne dans des universités aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud. Il écrit régulièrement pour des revues en ligne et est l’auteur de  Implosion – An Economic Thriller about War, Environmental Destruction and Corporate Greed  et co-auteur du livre de Cynthia McKinney « When China Sneezes: From the Coronavirus Lockdown to the Global Politico-Economic Crisis » (Clarity Press – 1er novembre 2020).

Peter est chercheur associé au Centre de recherche sur la mondialisation (CRG). Il est également chercheur principal non résident de l’Institut Chongyang de l’Université Renmin de Pékin.

L’image en vedette provient de Dreamstime

La source originale de cet article est Global Research
Copyright © Peter Koenig, Global Research, 2022




Alexandre Juving-Brunet placé en détention provisoire

[Source : France Bleu Provence]

Par Sophie Glotin

    Il a voulu créer sa propre monnaie pour « sauver la France ». Alexandre Juving-Brunet, figure des milieux complotistes, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Il a été placé en détention provisoire à la prison de La Farlède (Var) en fin de semaine dernière.

    Alexandre Juving-Brunet, 40 ans, ancien capitaine de gendarmerie,
    a également tenté de se présenter à l’élection présidentielle. 
    © Maxppp – PHOTOPQR/L’ALSACE/MAXPPP

    Alexandre Juving-Brunet, figure des milieux complotistes et meneur lors des rassemblements anti-vaccins de l’été 2021  à Toulon (Var), a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Il est écroué depuis le vendredi 25 novembre 2022 au centre pénitentiaire de La Farlède a appris France Bleu Provence auprès de sources judiciaires. Cet ancien capitaine de gendarmerie a créé dans le courant de l’été le Franc Libre« monnaie de la résilience et de la résistance ». Il nie toute tentative d’escroquerie.

    Persuadé que le système monétaire actuel va s’écrouler et pour tenter de « sauver la France », Alexandre Juving-Brunet a créé une monnaie numérique : le Franc Libre sur la base de change 1 Franc Libre = 1 euro. Plus de 4.000 personnes ont souscrit au projet en échangeant plus d’1,3 million d’euros en Francs Libres selon le site internet dédié à la monnaie.

    [Il ne s’agit pas d’une monnaie « numérique », mais tangible.
    Voir :
    LA MINUTE DE RICARDO — LE FRANC LIBRE : Questions/Réponses
    Les Francs Libres sont prêts
    Quelle souveraineté sans liberté ?
    Lancement de la BFL — Banque de France Libre
    Le Franc Libre : présentation de la série fiduciaire
    Le FRANC LIBRE : deux mois plus tard. Point de situation et perspectives
    Devenez la Force qui se dressera quand le vent de l’Histoire va souffler
    Franc Libre et tournée CSP : point de situation
    Résilience et Résistance pour la France]

    [Note de Joseph :
    Si Alexandre ne se relève pas de ce coup, et puisqu’il n’existe pas d’autres démarches collectives sérieuses pouvant désintégrer le système de contrôle ne serait-ce qu’en France, sachant que la Russie tend à s’enliser en Ukraine dans sa propre démarche, il devient de plus en plus probable qu’aucune solution purement humaine ne permettra de faire tomber le Nouvel Ordre Mondial. Les Résistants devraient donc se préparer mentalement, psychiquement et spirituellement à en baver, à être pourchassés. Ceci semble bien avoir été précisément annoncé par Jean de Patmos, il y a près de 2000 ans.]

    Mis en garde par la Banque de France, l’homme âgé de 40 ans a malgré tout poursuivi son projet jusqu’à l’édition de billets il y a quelques semaines. Ces billets de 1000 Francs Libres à l’effigie de Clovis ou de 100 Francs Libre à l’effigie de Napoléon ont décidé la Banque de France à saisir la justice pour infraction au code monétaire et financier. L’homme, suivi par plus de 60.000 personnes sur YouTube, n’a reçu aucun agrément pour émettre une monnaie numérique et  encore moins pour battre monnaie.

    Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont également découvert que l’ancien candidat aux élections législatives dans le Var aurait utilisé une partie de l’argent versée par les souscripteurs à des fins personnelles. L’homme nie toute tentative d’escroquerie et explique qu’il avait besoin de cet argent pour développer sa monnaie et élargir son réseau de commerçants acceptant le Franc Libre. Des médecins, des coiffeurs ou encore des électriciens auraient ouvert des comptes en Franc Libre. À cette heure, aucun souscripteur ne s’est manifesté auprès de la justice.

    Alexandre Juving-Brunet a fait appel de son placement en détention provisoire. La cour d’appel d’Aix-en-Provence devrait se prononcer dans les jours qui viennent.




      Vélocité des Vampires au Pouvoir

      Par Lucien SA Oulahbib

      Il faudrait avoir les poings du vrai Hulk (aujourd’hui effacé) ou tout le moins de King Kong et à défaut Tyson, Akim, Zembla, Blek le Rock (ce rebelle qui aura réussi, lui) pour briser la table des immondices qui amoncellent (plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois pour les plus à plaindre) l’argent maudit de leur corruption salace (« les conflits d’intérêts ») et des substances vénéneuses (je te casse une jambe et te fournis les béquilles) permettant à leurs sbires vampirisés disséminés dans les tentacules du Pouvoir de continuer leur mascarade démentielle, monstrueuse, tous ces pauvres petits porte-flingues en jabots et jarretelles folles et mignons iels dessinés façon Prohibition made in Al Capone et fête de la musique jusqu’au bout de la nuit sous les plafonds dorés de la République française, cette farce de plus en plus bananière mais cybernétique.

      Combien de temps encore pour un tel carnaval macabre à l’ombre en fleurs du millefeuille étatique  ?… Nul ne le sait sans doute.

      Mais comment ces officines (sau) poudrées et gavées jusqu’à la moelle de subventions et donations diverses effectuées par les nouveaux oligarques de la finance facile (comme il existe une easy listening) empruntant à qui mieux mieux puisque garantis par des banques complices elles-mêmes soutenues par les banques centrales qui leur rachètent les titres émis (alors que le moindre prêt du « sans-dent » est épluché au centuple ou alors octroyé chichement pour un tiers selon les parrainages pour donner le change), comment ces arrivistes nouveaux riches à la recherche de danseuses adéquates (ONG) pour les blanchir dans les Salons faisandés, comment toutes ces Méduses fallacieuses (mais au visage d’ange) peuvent-elles encore pérorer, punir, exclure ?…

      Alors que le nombre d’injectés hospitalisés croît bien plus vite que le PIB promis par M. Col Roulé, et ce non pas parce qu’il y a bien plus d’injectés que de non-injectés, mais tout simplement parce que cela ne marche pas, même si cela ne se voit pas pour les Tartufes VIP comme le remarque cet éminent médecin M. Gayet (à 53:04) et qu’au fond l’image d’une médecine égalitaire s’effondre, les gueux remplacent les rats de labo qu’il s’agira aussi de parquer dans leur cage à métaverse (C02 en renfort du Covid-19), les puissants continuant eux leur mascarade multiforme décrite plus haut (« je décale, je décale, je décale ») jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de cale du tout : le gigantesque radeau de la méduse peut alors s’élancer mais plutôt façon Titanic, aidé en cela par les nouveaux clowns tueurs de service tous ces pseudo-révolutionnaires en chambre, plastique et papier mâché, contents par exemple de voter en priorité une constitutionnalisation de l’IVG, regrettant sans doute que leurs mères ne l’aient pas effectuées. Ils ne seraient en effet pas là pour systématiser une mesure qui devait rester exceptionnelle et qu’ils brandissent fièrement pour acter l’effondrement démographique du méchant blanc hétérosexuel complotiste en puissance au profit du gentil noir d’Afrique (pas des DOM-TOM trop durs à cuire) qu’il convient de déverser ici et là selon les exigences méta de la cuisine électorale locale (la France et ses 400 kebabs).

      Et tout ce « marais » de l’extrême centre (droite comprise) à l’extrême gauche (ultras en « avant-garde ») tout pétri de pudibonderies « anticomplotistes », confié aux émissions propagandistes (bien plus nocives que celles de la 5 G) lève donc haut le menton, ne rabat pas du tout son caquet malgré les démentis cinglants du Réel, bien au contraire, puisqu’il punit « éthiquement » les médecins qui ont soigné, ainsi que les soignants ayant refusé de s’injecter un produit qui ne marche pas et même tue.

      Est-ce aussi cette « éthique » qui valide également ces autres énormités statistiques se faisant passer pour de « la » science alors que cela reste des « estimations » concernant par exemple cette impérieuse élimination d’un CO2 qui sans son émission verrait détruire la flore et la faune, la prolifération des déserts, est-ce d’ailleurs l’excès de CO2 qui aurait créé le Sahara, le désert de Gobi, le Sinaï ?… Oui-da, c’est la même moraline…

      Mais alors, veut-on vraiment revenir à cette époque post glaciaire où dit-on le froid et les bêtes féroces dominaient si violemment qu’ils empêchaient de se réchauffer et se nourrir convenablement tant il était difficile de faire pousser et élever quelque chose comme nous le relatent les contes et archives ?… L’on se plaint maintenant d’avoir des étés indiens courant jusqu’au 15 novembre en donnant comme exemples nocifs des inondations au Pakistan et au Bangladesh alors qu’elles ont toujours existé et que ce dernier pays a fait de remarquables progrès dans leur canalisation comme le remarque l’éminente climatologue Judith Curry en autres choses.

      En fait, toute la lumpen-intelligentsia et autres « naintellectuels » (selon la nouvelle formule judicieuse) issus du marxisme-léninisme et du catholicisme congelé (se prenant aussi pour César au lieu de se contenter d’honorer la révélation du divin) toute cette faune bigarrée voilant ainsi sa fin de course se sait de plus en plus remplacée par l’intelligence artificielle et à terme par les cyborgs « à visage humain » (ou animal : tête de taureau ou de moustique).

      Elle cherche donc bien sûr à se recycler, pour s’assurer une belle retraite (de Russie à défaut d’Ukraine…) dans le millénarisme, le catastrophisme, le misérabilisme, se transformant en sorciers et sorcières jetant du haut de leurs citadelles assiégées des boules de sorts faits de mots fétiches pétris d’histoire qu’une huile méta permettra d’enflammer ces boules de suif faites en suies égotistes et affects esseulés, tous ces jeunes-vieux rabougris en un décervelage massif soldé leur ayant enlevé toute logique et raison qui tenait encore un peu debout, toute leur viande dans des habits idéologiques présentables aujourd’hui en lambeaux gringes.

      Une belle hécatombe (qui aurait comblé le Comte Dracula psalmodiant les Chants de Maldoror) malgré les resucées trop cuites d’un gaullo-communisme à la sauce marxo-aronienne version chic (dernier numéro de la revue Commentaire) se drapant dans des toges de sénateurs romains qui ressemblent de plus en plus plutôt à des qamis sortis tout droit du Soumission de Houellebecq en vue des « accommodements raisonnables » à l’anglo-saxonne version Hidalgo ou comment manipuler le terme « patrimoine » de telle sorte que tel le gonflement de la grenouille UE ce terme peut absorber tous ceux qui savent faire la différence entre celui qui devient une pièce du puzzle national et celui qui envisage de le dessiner à son seul profit.

      Comment se débarrasser d’un tel fléau au Pouvoir ? Déjà en refusant l’ankylose de son endormissement, ensuite en ne cherchant pas à leur plaire, donnant par exemple des gages à leurs sortilèges se justifiant ainsi alors qu’ils sont eux-mêmes ce qu’ils d-énoncent : un amas de séditieux en pleine cavalerie pour éviter la banqueroute ; mais comme le réel s’effondre sous leur galop, ils accélèrent, à coup de cravaches (punitions et exclusions à tout va) croyant ainsi y échapper…




      Comment le CFR a appris à Klaus Schwab à ne pas s’inquiéter et à aimer la bombe

      [Source : crashdebug.fr]

      Le Forum économique mondial n’est pas simplement l’idée de Klaus Schwab, mais il est en fait né d’un programme de Harvard financé par la CIA, dirigé par Henry Kissinger et mené à bien par John Kenneth Galbraith et le « vrai » Dr Folamour, Herman Kahn. Voici l’histoire étonnante des vrais hommes qui ont recruté Klaus Schwab, qui l’ont aidé à créer le Forum économique mondial et qui lui ont appris à ne plus s’inquiéter et à aimer la bombe.

      [Voir aussi :
      Les valeurs familiales de Schwab
      Klaus Schwab de la lignée Rothschild
      Les fondateurs de l’UE étaient financés par les USA pour installer un nazi comme président]

      Par Johnny Vedmore

      L’histoire enregistrée du Forum économique mondial a été fabriquée pour faire croire que l’organisation était une création strictement européenne, mais ce n’est pas le cas. En fait, Klaus Schwab disposait d’une équipe politique américaine d’élite travaillant dans l’ombre qui l’a aidé à créer cette organisation mondialiste basée en Europe. Si vous avez une bonne connaissance de l’histoire de Klaus Schwab, vous savez qu’il a fréquenté Harvard dans les années 1960, où il a rencontré le professeur Henry A. Kissinger, un homme avec lequel Schwab a noué une amitié durable. Mais, comme pour la plupart des informations tirées des annales du Forum économique mondial, ce qui vous a été dit n’est pas toute l’histoire. En fait, Kissinger a recruté Schwab au séminaire international de Harvard, qui avait été financé par la Central Intelligence Agency des États-Unis. Bien que ce financement ait été révélé l’année où Klaus Schwab a quitté Harvard, le lien est passé largement inaperçu — jusqu’à présent.

      Mes recherches indiquent que le Forum économique mondial n’est pas une création européenne. En réalité, il s’agit plutôt d’une opération qui émane des grands de la politique américaine des époques Kennedy, Johnson et Nixon, qui avaient tous des liens avec le Council on Foreign Relations et le mouvement associé de la « Table ronde », avec un rôle de soutien joué par la Central Intelligence Agency.

      Il y avait trois hommes extrêmement puissants et influents, dont Kissinger, qui allaient guider Klaus Schwab vers leur objectif ultime, à savoir la domination mondiale complète de l’empire américain par le biais de la création de politiques sociales et économiques. En outre, deux de ces hommes étaient au cœur de la fabrication de la menace toujours présente d’une guerre thermonucléaire mondiale. En examinant ces hommes dans le contexte plus large de la géopolitique de l’époque, je montrerai comment leurs chemins se sont croisés et rapprochés au cours des années 1960, comment ils ont recruté Klaus Schwab par le biais d’un programme financé par la CIA, et comment ils ont été la véritable force motrice de la création du Forum économique mondial.

      Henry A. Kissinger

      Heinz Alfred Kissinger est né en Bavière, en Allemagne, le 27 mai 1923, de Paula et Louis Kissinger. La famille fait partie des nombreuses familles juives qui fuient les persécutions en Allemagne pour arriver en Amérique en 1938. Kissinger changera son prénom en Henry à l’âge de 15 ans lors de son arrivée en Amérique, après une brève émigration à Londres. Sa famille s’installe d’abord dans l’Upper Manhattan et le jeune Henry Kissinger fréquente la George Washington High School. En 1942, Kissinger s’inscrit au City College de New York, mais, au début de 1943, il est appelé sous les drapeaux dans l’armée américaine. Le 19 juin 1943, Kissinger est naturalisé citoyen américain. Il est rapidement affecté à la 84e division d’infanterie, où il est recruté par le légendaire Fritz Kraemer pour travailler dans l’unité de renseignement militaire de la division. Kraemer combattra aux côtés de Kissinger pendant la bataille des Ardennes, et deviendra plus tard extrêmement influent dans la politique américaine de l’après-guerre, influençant de futurs hommes politiques tels que Donald Rumsfeld. Henry Kissinger décrira Kraemer comme étant « la plus grande influence unique sur mes années de formation », dans un article du New Yorker intitulé « The Myth of Henry Kissinger », écrit en 2020.

      L’auteur de cet article, Thomas Meaney, décrit Kraemer comme :

      « Fauteur de troubles nietzschéens jusqu’à l’autoparodie — il portait un monocle à son bon œil pour faire travailler davantage son œil faible — Kraemer prétendait avoir passé la fin des années Weimar à combattre les communistes et les chemises brunes nazies dans les rues. Titulaire de doctorats en sciences politiques et en droit international, il a mené une carrière prometteuse à la Société des Nations avant de s’enfuir aux États-Unis en 1939. Il a averti Kissinger de ne pas imiter les intellectuels « intelligents » et leurs analyses coûts-bénéfices exsangues. Estimant que Kissinger était « musicalement à l’écoute de l’histoire », il lui a dit : “Ce n’est que si vous ne « calculez » pas que vous aurez vraiment la liberté qui vous distingue des petites gens.”

      Henry Kissinger, Klaus Schwab et Ted Heath lors de la réunion annuelle du Forum économique mondial de 1980

      Pendant la Seconde Guerre mondiale, alors que Kissinger servait dans le corps de contre-espionnage américain, il a été promu au rang de sergent et a servi dans la réserve de renseignement militaire pendant de nombreuses années après la déclaration de paix. Au cours de cette période, Kissinger prend la tête d’une équipe chargée de traquer les officiers de la Gestapo et d’autres responsables nazis qualifiés de « saboteurs ». Après la guerre, en 1946, Kissinger est réaffecté pour enseigner à l’European Command Intelligence School, un poste qu’il continue à occuper en tant que civil après avoir officiellement quitté l’armée.

      En 1950, Kissinger obtient un diplôme en sciences politiques à Harvard, où il étudie sous la direction de William Yandell Elliott, qui sera conseiller politique de six présidents américains et servira également de mentor à Zbigniew Brzezinski et Pierre Trudeau, entre autres. Yandell Elliott, ainsi que bon nombre de ses élèves vedettes, serviront d’intermédiaires entre l’establishment américain de la sécurité nationale et le mouvement britannique de la « table ronde », incarné par des organisations telles que Chatham House au Royaume-Uni et le Council on Foreign Relations aux États-Unis. Ils chercheront également à imposer des structures de pouvoir mondiales partagées par les grandes entreprises, l’élite politique et le monde universitaire. Kissinger continue d’étudier à Harvard, où il obtient sa maîtrise et son doctorat, mais il tente déjà de se forger une carrière dans les services de renseignement, cherchant apparemment à être recruté comme espion du FBI à cette époque.

      En 1951, Kissinger sera employé comme consultant pour l’Operations Research Office de l’armée, où il sera formé à diverses formes de guerre psychologique. Cette sensibilisation aux opérations psychologiques se reflète dans son travail de doctorat au cours de cette période. Son travail sur le Congrès de Vienne et ses conséquences fait appel aux armes thermonucléaires en guise d’introduction, ce qui rend un travail autrement ennuyeux un peu plus intéressant. En 1954, Kissinger espère devenir professeur adjoint à Harvard, mais c’est le doyen de Harvard de l’époque, McGeorge Bundy — un autre élève de William Yandell Elliott — qui recommande Kissinger au Council on Foreign Relations (CFR). Au CFR, Kissinger commence à diriger un groupe d’étude sur les armes nucléaires. De 1956 à 1958, Kissinger devient également directeur des études spéciales pour le Rockefeller Brothers Fund (David Rockefeller est vice-président du CFR à cette époque), et dirige plusieurs groupes d’étude chargés de produire des rapports sur la défense nationale, qui retiennent l’attention internationale. En 1957, Kissinger scellera sa place en tant que figure de proue de l’establishment sur la guerre thermonucléaire après avoir publié Nuclear Weapons and Foreign Policy, un livre publié pour le Council on Foreign Relations par Harper & Brothers.

      En décembre 1966, le secrétaire d’État adjoint aux affaires européennes, John M. Leddy, annonce la formation d’un groupe de 22 conseillers pour aider à « façonner la politique européenne ». Les cinq acteurs les plus éminents de ce groupe de conseillers étaient les suivants, Henry A Kissinger représentant Harvard, Robert Osgood du Washington Center of Foreign Policy Research (financé par des fonds Ford, Rockefeller et Carnegie), Melvin Conant de la Standard Oil de Rockefeller, Warner R Schilling de l’université Columbia et Raymond Vernon qui était également de Harvard. Les autres membres du panel comprenaient quatre membres du Council on Foreign Relations, Shepard Stone de la Ford Foundation, le reste étant un mélange de représentants des principales universités américaines. La formation de ce panel pourrait être considérée comme la pose de la proverbiale première pierre marquant l’intention de la branche américaine de l’établissement de la « Table ronde » de créer une organisation telle que le Forum économique mondial, par laquelle les impérialistes anglo-américains façonneraient les politiques européennes comme ils l’entendent.

      L’Europe d’après-guerre est à un stade vital de son développement et le puissant empire américain commence à voir des opportunités dans la renaissance de l’Europe et l’identité émergente de sa jeune génération. Fin décembre 1966, Kissinger est l’une des vingt-neuf « autorités américaines sur l’Allemagne » à signer une déclaration affirmant que « les récentes élections en Allemagne de l’Ouest n’indiquent pas une renaissance du nazisme ». Ce document, également signé par des personnalités comme Dwight Eisenhower, était destiné à signaler que l’Europe prenait un nouveau départ et devait commencer à reléguer les horreurs des guerres européennes dans le passé. Certaines des personnes impliquées dans la création du document susmentionné étaient celles qui avaient déjà influencé la politique européenne depuis l’étranger. En particulier, l’un des signataires, aux côtés de Kissinger et d’Eisenhower, était le professeur Hans J. Morgenthau, qui représentait également le Council on Foreign Relations à l’époque. Morgenthau était l’auteur d’un article célèbre intitulé : « Scientific Man versus Power Politics », dans lequel il s’opposait à une « confiance excessive dans la science et la technologie comme solutions aux problèmes politiques et sociaux ».

      En février 1967, Henry Kissinger accusait la politique européenne d’être à l’origine d’un siècle de guerres et de troubles politiques sur le continent. Dans un article intitulé « Fuller Investigation », publié dans le New York Times, Kissinger déclare qu’un ouvrage de Raymond Aron, Peace and War. A Theory of International Relations, avait remédié à certains de ces problèmes.

      Dans cet article, Kissinger écrira :

      « Aux États-Unis, le style national est pragmatique ; la tradition jusqu’à la Seconde Guerre mondiale était largement isolationniste ; l’approche de la paix et de la guerre avait tendance à être absolue et légaliste. Les écrits américains sur la politique étrangère ont généralement eu tendance à se classer en trois catégories : analyses de cas spécifiques ou d’épisodes historiques, exhortations justifiant ou résistant à une plus grande participation aux affaires internationales, et enquêtes sur les bases juridiques de l’ordre mondial. »

      Il était clair que le professeur Henry A. Kissinger avait identifié la participation américaine à la création de la politique européenne comme étant vitale pour la paix et la stabilité futures du monde. À cette époque, Kissinger était basé à l’université de Harvard à Cambridge, dans le Massachusetts. C’est là que le futur fondateur du Forum économique mondial, le jeune Klaus Schwab, attire l’attention de Henry A. Kissinger.

      Kissinger était le directeur exécutif du séminaire international, que Schwab mentionne souvent lorsqu’il se souvient de son séjour à Harvard. Le 16 avril 1967, on apprend que divers programmes de Harvard ont reçu des fonds de la Central Intelligence Agency (CIA). Il s’agissait notamment d’un financement de 135 000 dollars pour le séminaire international de Henry Kissinger, financement dont Kissinger a affirmé qu’il ignorait qu’il provenait de l’agence de renseignement américaine. L’implication de la CIA dans le financement du séminaire international de Kissinger a été révélée dans un rapport de Humphrey Doermann, l’assistant de Franklin L Ford, qui était doyen de la faculté des arts et des sciences. Le rapport de Humphrey Doermann, rédigé en 1967, ne porte que sur le financement de la CIA entre 1961 et 1966, mais le séminaire international de Kissinger, qui avait reçu le plus de fonds parmi tous les programmes de Harvard financés par la CIA, se poursuivra jusqu’en 1967. Klaus Schwab est arrivé à Harvard en 1965.

      Le 15 avril 1967, The Harvard Crimson publiera un article, attribué à aucun auteur, concernant le rapport de Doermann qui déclare : « L’aide n’était assortie d’aucune condition, de sorte que le gouvernement ne pouvait pas influencer directement la recherche ou empêcher la publication de ses résultats. » L’article dédaigneux, intitulé « Les liens financiers de la CIA », se termine nonchalamment en déclarant : “Quoi qu’il en soit, si l’université refusait d’accepter les subventions de recherche de la CIA, l’agence de l’ombre n’aurait aucun mal à canaliser ses offres par le biais d’un autre accord. (agrecy étant un jeu de mots signifiant une forme d’intelligence).

      Les preuves indiquent que Klaus Schwab a été recruté par Kissinger dans son cercle d’impérialistes de la “Table ronde” via un programme financé par la CIA à l’université de Harvard. En outre, l’année où il a obtenu son diplôme serait également l’année où il a été révélé qu’il s’agissait d’un programme financé par la CIA. Ce séminaire financé par la CIA a permis à Schwab de rencontrer des décideurs américains extrêmement bien informés qui l’ont aidé à créer ce qui est devenu le plus puissant institut de politique publique européen, le Forum économique mondial.

      En 1969, Kissinger siège à la tête du Conseil national de sécurité des États-Unis, dont le président en exercice, Richard Nixon, va « accroître l’importance » au cours de son mandat. Kissinger a été assistant du président pour les affaires de sécurité nationale du 2 décembre 1968 au 3 novembre 1975, tout en étant secrétaire d’État de Richard Nixon depuis le 22 septembre 1973. Kissinger va dominer l’élaboration de la politique étrangère américaine pendant l’ère Nixon et le système qu’il apportera au Conseil national de sécurité cherchera à combiner les caractéristiques des systèmes précédemment mis en place par Eisenhower et Johnson.

      Henry Kissinger, qui avait été l’un des artisans des tensions entre les puissances thermonucléaires au cours des deux décennies précédentes, devait désormais jouer le rôle de « pacificateur » pendant la période Nixon. Il se concentre sur l’impasse européenne et cherche à apaiser les tensions entre l’Occident et la Russie. Il négocie les pourparlers sur la limitation des armes stratégiques (qui aboutissent au traité SALT I) et le traité sur les missiles antibalistiques. Kissinger tente de se refaire une image d’homme d’État et de diplomate de confiance.

      Au cours du second mandat de l’administration du président Richard Nixon, leur attention se tourne vers les relations avec l’Europe occidentale. Richard Nixon décrira 1973 comme étant « l’année de l’Europe ». Les États-Unis s’attachent à soutenir les États de la Communauté économique européenne (CEE), qui sont devenus des rivaux économiques des États-Unis au début des années 1970. Kissinger saisit le concept de l’” Année de l’Europe » et met en avant un programme, non seulement de réforme économique, mais aussi de renforcement et de revitalisation de ce qu’il considère comme une « force en déclin », l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Tout au long de cette période, Kissinger a également promu la gouvernance mondiale.

      Des années plus tard, Henry Kissinger prononcera le discours d’ouverture de la conférence du Forum économique mondial de 1980, déclarant aux élites de Davos : « Pour la première fois dans l’histoire, la politique étrangère est véritablement mondiale. »

      John K. Galbraith

      John Kenneth Galbraith (souvent appelé Ken Galbraith) était un économiste, diplomate, décideur de politique publique et intellectuel canadien-américain de Harvard. Son impact sur l’histoire américaine est extraordinaire et les conséquences de ses actions, rien qu’à la fin des années 1960, se font encore sentir aujourd’hui dans le monde entier. En septembre 1934, Galbraith rejoint la faculté de l’Université de Harvard en tant qu’instructeur avec un salaire de 2400 dollars par an. En 1935, il est nommé tuteur à la John Winthrop House (communément appelée Winthrop House), l’une des douze résidences de premier cycle de l’université de Harvard. Cette même année, l’un de ses premiers étudiants sera Joseph P. Kennedy Jr, et John F. Kennedy arrivera deux ans plus tard, en 1937. Peu après, le Canadien Galbraith est naturalisé américain le 14 septembre 1937. Trois jours plus tard, il épouse sa compagne, Catherine Merriam Atwater, une femme qui, quelques années auparavant, avait étudié à l’université de Munich. Là-bas, elle avait vécu dans la même maison de chambres-dortoir que Unity Mitford, dont le petit ami était Adolf Hitler. Après son mariage, Galbraith voyagera beaucoup en Europe de l’Est, en Scandinavie, en Italie, en France, mais aussi en Allemagne. Galbraith devait passer un an comme chercheur à l’université de Cambridge sous la direction du célèbre économiste John Maynard Keynes, mais ce dernier ayant eu une crise cardiaque soudaine, la nouvelle épouse de Galbraith le persuade d’aller étudier en Allemagne. Au cours de l’été 1938, Galbraith étudie les politiques foncières allemandes sous le gouvernement d’Hitler.

      L’année suivante, Galbraith se retrouve impliqué dans ce que l’on appelle à l’époque « l’affaire Walsh-Sweezy » — un scandale national américain impliquant deux instructeurs radicaux qui ont été renvoyés de Harvard. Les liens de Galbraith avec cette affaire feront que son poste à Harvard ne sera pas renouvelé.

      Extrait de l’interview de Galbraith avec Charlie Rose

      Galbraith sera rétrogradé pour travailler à Princeton, où il acceptera peu après une invitation du National Resource Planning Board à faire partie d’un comité d’examen des dépenses et des programmes d’emploi du New Deal. C’est dans le cadre de ce projet qu’il rencontre pour la première fois Franklin D. Roosevelt. En 1940, alors que la France tombe aux mains des forces nazies, Galbraith rejoint le personnel du National Defense Advisory Committee, à la demande du conseiller économique de Roosevelt, Lauchlin Curry. Bien que ce comité soit rapidement dissous, Galbraith se retrouve rapidement nommé à l’Office of Price Administration (OPA), à la tête de la division chargée du contrôle des prix. Il sera renvoyé de l’OPA le 31 mai 1943. Le magazine Fortune avait déjà essayé de recruter Galbraith dès 1941, et l’a bientôt recruté comme rédacteur dans son équipe.

      Le plus grand changement d’orientation de Galbraith se produit en 1945, au lendemain de la mort de Roosevelt. Galbraith quitte New York pour Washington, où il sera dûment envoyé à Londres pour assumer la direction d’une division de l’United States Strategic Bombing Survey, chargée d’évaluer les effets économiques globaux des bombardements en temps de guerre. Lorsqu’il arrive à Flensburg, l’Allemagne s’est déjà officiellement rendue aux forces alliées et la tâche initiale de Galbraith va changer. Il accompagne George Ball et participe à l’interrogatoire d’Albert Speer. En un seul geste, Galbraith est passé du statut de conseiller politique s’occupant de statistiques et de projections relatives à la fixation des prix à celui de co-interrogateur d’un criminel de guerre nazi de haut rang. Speer avait occupé plusieurs postes importants pendant la guerre, notamment celui de ministre de l’Armement et de la Production de guerre du Reich, l’un des hommes clés derrière l’organisation, l’entretien et l’armement de chaque partie de la Wermacht nazie.

      Peu après, Galbraith sera envoyé à Hiroshima et Nagasaki pour évaluer les effets des bombardements. En janvier 1946, John Kenneth Galbraith participe à l’un des moments les plus importants de l’histoire économique américaine. Il participe aux réunions de l’American Economic Association à Cleveland, où, aux côtés d’Edward Chamberlin de Harvard et de Clarence Ayres du Texas, il débat avec Frank Knight et d’autres partisans de l’économie classique. Cet événement marque l’avènement de l’économie keynésienne, qui finira par dominer l’Amérique de l’après-guerre.

      En février 1946, Galbraith retourne à Washington, où il est nommé directeur de l’Office of Economic Security Policy. C’est là, en septembre 1946, que Galbraith est chargé de rédiger un discours pour le secrétaire d’État, William Byrnes, exposant la politique américaine en matière de reconstruction, de démocratisation et d’admission éventuelle de l’Allemagne aux Nations unies. Galbraith, qui s’oppose au groupe de politiciens de l’époque appelé « les guerriers froids », démissionne de son poste en octobre 1946 et retourne au magazine Fortune. La même année, il reçoit la médaille présidentielle de la liberté. En 1947, Galbraith cofonde l’organisation Americans for Democratic Action, aux côtés d’autres personnes comme Eleanor Roosevelt, Arthur Schlesinger Jr. et Ronald Reagan. En 1948, Galbraith retourne à Harvard en tant que professeur d’agriculture, de foresterie et de politique d’aménagement du territoire. Peu de temps après, il est nommé professeur à Harvard.

      En 1957, Galbraith commence à se rapprocher de son ancien élève John F. Kennedy, qui est alors sénateur junior du Massachusetts. L’année suivante, JFK déclare publiquement que Galbraith est le « Phileas Fogg du monde universitaire » après avoir reçu un exemplaire du livre de Galbraith, A Journey to Poland and Yugoslavia, où il examine de près la planification socialiste. C’est également en 1958 que Galbraith publie « The Affluent Society », acclamé par la critique, où il invente des termes tels que « sagesse conventionnelle » et « effet de dépendance ». C’est à peu près à cette époque que Galbraith devient titulaire de la chaire d’économie Paul M. Warburg à Harvard. C’est ce même poste qu’il occupera lorsqu’il sera présenté pour la première fois au jeune Klaus Schwab.

      En 1960, John Kenneth Galbraith est devenu conseiller économique pour la campagne de Kennedy. Après l’élection de ce dernier, Galbraith se met au service de la nouvelle administration et est célèbre pour avoir recommandé Robert S. McNamara comme secrétaire à la défense. En 1961, Kennedy nomme Galbraith ambassadeur en Inde et, plus tard dans l’année, Galbraith se rend au Viêt Nam, à la demande du président, pour donner un deuxième avis sur le rapport Taylor-Rostow. Sur les conseils de Galbraith, Kennedy commence à retirer ses troupes du Viêt Nam.

      En 1963, Galbraith rentre aux États-Unis, refusant l’offre de Kennedy d’occuper un poste d’ambassadeur à Moscou, afin de retourner à Harvard. Le jour de l’assassinat de Kennedy, Galbraith se trouve à New York avec l’éditrice du Washington Post, Katharine Graham. Galbraith se rendra directement à Washington et sera l’homme qui rédigera la version originale du discours du nouveau président devant la session conjointe du Congrès. L’année qui suit l’assassinat de JFK, Galbraith retourne à Harvard pour élaborer un cours de sciences sociales célèbre et très populaire qu’il enseignera pendant la décennie suivante. Il conserve son poste de conseiller du président Johnson, mais passe le reste de l’année à rédiger ses dernières revues universitaires, exclusivement en économie.

      En 1965, Galbraith s’oppose de plus en plus fermement à la guerre au Viêt Nam, écrivant des discours et des lettres au président. Ce désaccord persistera entre Galbraith et Johnson, Galbraith prenant finalement la présidence de l’association Americans for Democratic Action et lançant une campagne nationale contre la guerre du Viêt Nam intitulée « Negotiations Now ». En 1967, le fossé entre Galbraith et Johnson ne fera que s’élargir lorsque le sénateur Eugene McCarthy sera persuadé par Galbraith de se présenter contre Johnson lors des prochaines élections primaires. Robert F. Kennedy espérait également recruter Galbraith pour sa propre campagne mais, bien que Galbraith ait noué un lien étroit avec feu JFK, il n’avait pas été aussi enthousiaste à l’égard du style distinctif de Robert F. Kennedy.

      À la fin des années 1960, John K. Galbraith et Henry A. Kissinger étaient tous deux considérés comme deux des conférenciers, auteurs et éducateurs les plus éminents d’Amérique. Ils étaient également tous deux grands maîtres à Harvard, Galbraith en tant que professeur d’économie Paul M. Warburg et Kissinger en tant que professeur de gouvernement, et les deux hommes se concentraient sur la création d’une politique étrangère à la fois pour l’Amérique et pour la nouvelle Europe émergente. Le 20 mars 1968, il est annoncé que Kissinger et Galbraith seront les premiers orateurs de la session de printemps de ce que l’on appelle la « série de conférences Mandeville », qui doit avoir lieu à l’université de Californie, à San Diego. Le discours de Galbraith s’intitulera « Foreign Policy : The Cool Dissent », tandis que le discours de Kissinger s’intitulait « America and Europe : A New Relationship ».

      Kissinger présente Klaus Schwab à John Kenneth Galbraith à Harvard et, à la fin des années 1960, Galbraith aide Schwab à faire du Forum économique mondial une réalité. Galbraith s’est rendu en Europe, avec Herman Kahn, pour aider Schwab à convaincre l’élite européenne de soutenir le projet. Lors du premier symposium/forum européen sur le management (le nom original du WEF), John Kenneth Galbraith sera l’orateur principal.

      Herman Kahn

      Herman Kahn est né à Bayonne, dans le New Jersey, le 15 février 1922, de Yetta et Abraham Kahn. Il est élevé dans le Bronx avec une éducation juive, mais deviendra plus tard athée dans ses croyances. Tout au long des années 1950, Khan rédige à l’Institut Hudson divers rapports sur le concept et l’aspect pratique de la dissuasion nucléaire, qui deviendront par la suite la politique militaire officielle. Il compile également des rapports pour des audiences officielles, comme celle du Subcommittee on Radiation. C’est dans l’hystérie primordiale des premières années de la guerre froide que Kahn se voit offrir l’espace intellectuel, et certains pourraient dire éthique et moral, pour « penser l’impensable ». Kahn appliquera la théorie des jeux — l’étude des modèles mathématiques d’interactions stratégiques entre des agents rationnels — pour élaborer des scénarios et des résultats potentiels concernant la guerre thermonucléaire.

      En 1960, Kahn publie The Nature and Feasibility of War and Deterrence, qui étudie les risques et les conséquences d’une guerre thermonucléaire. La Rand Corporation résume les types de dissuasion abordés dans les travaux de Kahn comme suit : la dissuasion d’une attaque directe, l’utilisation de menaces stratégiques pour dissuader un ennemi de s’engager dans des actes très provocateurs autres qu’une attaque directe contre les États-Unis et, enfin, les actes qui sont dissuadés parce que l’agresseur potentiel a peur que le défenseur ou d’autres personnes prennent des mesures limitées, militaires ou non, pour rendre l’agression non rentable.

      Herman Kahn (à gauche) avec Gerald Ford et Donald Rumsfeld

      L’année suivante, Princeton University Press publie pour la première fois l’ouvrage fondamental d’Herman Kahn, On Thermonuclear War. Ce livre aura un impact énorme sur l’avenir proche et lointain de la politique mondiale et incitera les politiciens de l’establishment américain à élaborer une politique étrangère spécifiquement conçue pour contrer le pire scénario thermonucléaire potentiel. Lors de la publication de l’ouvrage terrifiant de Kahn, le sociologue et « communautariste » israélo-américain Amitai Etzioni aurait déclaré : « Kahn fait pour les armes nucléaires ce que les partisans de l’amour libre ont fait pour le sexe : il parle franchement d’actes dont d’autres murmurent derrière des portes closes ».

      Les théories complexes de Kahn ont souvent été paraphrasées de manière erronée, la plupart de ses travaux étant impossibles à résumer en une ou deux phrases, ce qui est emblématique de ses idées concernant la guerre thermonucléaire. L’équipe de recherche de Kahn étudiait une multitude de scénarios différents, un monde en constante évolution, dynamique et multipolaire, et de nombreuses inconnues.

      Sur la guerre thermonucléaire a eu un impact instantané et durable, non seulement sur la géopolitique, mais aussi sur la culture, exprimé en quelques années par un film très célèbre. L’année 1964 a vu la sortie du classique de Stanley Kubrick, Dr Folamour, et dès le moment de sa sortie, et depuis, Khan est considéré comme le véritable Dr Folamour. Lorsqu’on l’interroge sur cette comparaison, Khan déclare à Newsweek : « Kubrick est un de mes amis. Il m’a dit que le Dr Folamour n’était pas censé être moi. » Mais d’autres souligneront les nombreuses affinités entre le personnage classique de Stanley Kubrick et la vie réelle de Herman Kahn.

      Dans un essai écrit pour le Council on Foreign Relations en juillet 1966, intitulé « Our Alternatives in Europe », Kahn déclare :

      « La politique américaine actuelle a généralement été orientée vers l’intégration ou l’unification politique et économique, ainsi que militaire, de l’Europe occidentale comme moyen d’assurer la sécurité européenne. Certains ont considéré l’unification comme une étape vers l’unité politique de l’Occident dans son ensemble, voire du monde. Ainsi, la réalisation d’une forme plus qualifiée d’intégration ou de fédération de l’Europe, et de l’Europe avec l’Amérique, a également été considérée comme un objectif intrinsèquement souhaitable, en particulier parce que les rivalités nationales en Europe ont été considérées comme une force fondamentalement perturbatrice dans l’histoire moderne ; par conséquent, leur suppression, ou leur adaptation dans un cadre politique plus large, est indispensable à la stabilité future du monde. »

      Cette déclaration suggère que la solution préférée pour les futures relations Europe/Amérique serait la création d’une Union européenne. L’idée de créer un super-État américain et européen unifié était encore plus préférable pour Kahn.

      En 1967, Herman Kahn écrit l’un des ouvrages futuristes les plus importants du 20e siècle, The Year 2000 : A Framework for Speculation on the Next Thirty-Three Years. Dans ce livre, coécrit par Anthony J Wiener, Khan et compagnie prédisaient où nous serions technologiquement à la fin du millénaire. Mais un autre document a été publié peu après The Year 2000 de Kahn, qui avait été écrit simultanément. Ce document intitulé Ancillary Pilot Study for the Educational Policy Research Program : Final Report, devait indiquer comment réaliser la société future que Kahn avait envisagée dans son ouvrage « The Year 2000 ».

      Dans une section intitulée « Besoins éducatifs spéciaux des décideurs », le document déclare : « Il convient d’envisager très sérieusement l’opportunité d’éduquer explicitement les décideurs afin qu’ils soient mieux à même, en fait, de planifier le destin de la nation, ou d’exécuter les plans formulés dans le cadre d’un processus plus démocratique. Une facette de cette procédure serait la création d’un ensemble commun de concepts, d’un langage commun, d’analogies communes, de références communes… » Il poursuit dans la même section en affirmant que : « Un ré-enseignement universel dans l’esprit de la tradition humaniste de l’Europe — au moins pour son groupe de direction global — pourrait être utile à bien des égards. »

      Lorsque l’on étudie la rhétorique mentionnée précédemment et que l’on déchiffre ce qu’elle signifie, dans ce document, Herman Kahn suggère de subvertir la démocratie en ne formant qu’un certain groupe de la société en tant que leaders potentiels, ces quelques personnes présélectionnées qui sont préparées pour le pouvoir étant capables de définir ce que devraient être nos valeurs communes en tant que société. Herman Kahn serait peut-être d’accord avec le programme Young Global Leader du Forum économique mondial, qui est la manifestation exacte de sa suggestion originale.

      En 1968, un journaliste a demandé à Herman Kahn ce qu’ils faisaient à l’Institut Hudson. Il a répondu : « Nous adoptons le point de vue de Dieu. Le point de vue du président. Grand. Aérien. Global. Galactique. Éthéré. Spatial. Globale. La mégalomanie est le risque professionnel standard. » Cette phrase aurait été suivie par Herman Kahn se levant de sa chaise, pointant son doigt vers le ciel et criant soudainement : « Mégalomanie, zoom ! ».

      En 1970, Kahn se rend en Europe avec Galbraith pour soutenir la campagne de recrutement de Klaus Schwab pour le premier symposium européen sur le management. En 1971, Kahn assiste au discours de John Kenneth Galbraith lors de la première session historique de l’organisation politique qui deviendra le Forum économique mondial.

      En 1972, le Club de Rome publie « Les limites de la croissance », qui prévient que les besoins de la population mondiale dépasseront les ressources disponibles d’ici l’an 2000. Kahn a passé une grande partie de sa dernière décennie à argumenter contre cette idée. En 1976, Khan publie une vision plus optimiste de l’avenir, The Next 200 Years, qui affirme que le potentiel du capitalisme, de la science, de la technologie, de la raison humaine et de l’autodiscipline est illimité. The Next 200 Years écarte également l’idéologie malthusienne pernicieuse en prédisant que les ressources de la planète ne fixent aucune limite à la croissance économique, mais que les êtres humains « créeront de telles sociétés partout dans le système solaire et peut-être même dans les étoiles ».

      Les trois mentors de Schwab

      Kahn, Kissinger et Galbraith étaient devenus trois des personnes les plus influentes en Amérique en matière de dissuasion thermonucléaire, de création de politique étrangère et d’élaboration de politiques publiques, respectivement. Tout au long de leur carrière, ces hommes se sont surtout concentrés sur l’Europe et la guerre froide. Cependant, leurs rôles divers dans d’autres événements importants de la période ont tous le potentiel de détourner facilement les chercheurs d’autres événements plus subversifs et bien cachés.

      Ces trois Américains puissants étaient tous liés les uns aux autres de diverses manières, mais un fil conducteur intéressant et notable les relie entre 1966, avec la création du groupe de 22 conseillers dirigé par Kissinger pour aider à « façonner la politique européenne », et 1971, avec la fondation du Forum économique mondial. Les trois hommes étaient membres du Council on Foreign Relations, la branche américaine du mouvement anglo-américain impérialiste de la « Table ronde ». Kissinger avait déjà des liens profonds avec le CFR, puisqu’il avait été recruté par eux dès la fin de ses études. Galbraith aurait démissionné du CFR de « manière très publique » en 1972, déclarant que le CFR était ennuyeux et disant à un journaliste : « La plupart des procédures impliquent un niveau de banalité si profond que la seule question qu’elles soulèvent est de savoir si l’on doit y assister. » Bien qu’il n’y ait pas de date publique à laquelle Galbraith est devenu membre du CFR, il avait écrit pour leurs publications dès juillet 1958 avec « Rival Economic Theories in India », publié dans Foreign Affairs, le journal/magazine officiel du CFR. Khan a également publié certains de ses essais par l’intermédiaire du CFR, en écrivant « Our Alternatives in Europe » en juillet 1966 et « If Negotiations Fail » en juillet 1968, tout en travaillant comme conseiller officiel au département d’État.

      Avant les années 1960, ces trois intellectuels américains extrêmement influents s’étaient tous trois profondément impliqués dans la compréhension des problèmes de l’Europe d’après-guerre et dans la définition de l’avenir de ce continent frappé par la guerre. Galbraith avait beaucoup voyagé en Europe, notamment pour étudier les politiques menées en Allemagne sous le Troisième Reich. Après l’effondrement de l’Allemagne hitlérienne, Galbraith allait étudier les systèmes soviétiques de la même manière. L’influence de Galbraith sur le futur président, John F. Kennedy, dès son plus jeune âge, ne peut être sous-estimée, et Galbraith était suffisamment puissant pour que JFK commence à retirer ses troupes du Vietnam sur sa recommandation. Lorsque Kennedy est assassiné à Dallas, Galbraith sera l’homme qui rédigera le premier discours à la nation du nouveau président, mais il sera bientôt relégué au second plan. Au cours de l’agitation des années 1960, Galbraith sera proche de Henry Kissinger, tous deux professeurs à Harvard, membres du CFR, et ayant le même objectif de rendre l’Europe stable afin que le continent soit bien défendu contre toute agression soviétique potentielle.

      Pour Galbraith et Kissinger, ainsi que pour l’Establishment politique américain au sens large, l’Europe était la principale menace non seulement pour la stabilité mondiale, mais aussi pour l’hégémonie américaine en général. La stabilité relative de l’Europe pendant l’après-guerre était perçue comme étant due à l’impasse thermonucléaire et, très tôt, Kissinger a identifié cette dynamique et a commencé à manipuler la situation au profit de la suprématie américaine. Henry Kissinger n’était pas le seul à essayer de comprendre la dynamique complexe en jeu dans la dissuasion thermonucléaire et la manière dont elle affectait l’élaboration des politiques. Herman Kahn était la figure de proue de la planification stratégique thermonucléaire à la même époque et le travail de Kissinger sur le même sujet à partir du milieu des années 50 l’a vu croiser Kahn à de nombreuses reprises.

      Kahn a offert à Kissinger quelque chose que tous les politiciens et les décideurs politiques recherchent, la capacité de prédire les événements futurs avec une relative précision. Kahn était un véritable prophète concernant les avancées technologiques d’un avenir pas si lointain, et son travail, bien que souvent stoïque et dépourvu d’émotion humaine, a très bien résisté à l’épreuve du temps. Les objectifs de Kahn et de Kissinger se chevauchent au milieu et à la fin des années 1960, et à mesure que les évaluations des menaces faites par Kahn à cette époque deviennent plus optimistes, Kissinger considère que le travail de Kahn est fondamental pour offrir un nouvel avenir aux peuples du monde.

      Cependant, la vision de l’avenir d’Henry Kissinger n’était pas celle d’une société libre et équitable avançant ensemble dans un « meilleur des mondes », mais plutôt celle d’une image du monde qui avait été déformée par sa propre perspective de l’Establishment friqué. Bien qu’il ait tenté de se faire passer pour un véritable homme d’État, Kissinger a continué à subvertir non seulement les processus démocratiques étrangers, mais aussi à saper le système américain au profit d’un programme mondialiste. Lorsque Schwab a été reconnu par Kissinger comme un futur leader mondialiste potentiel, le relativement jeune Allemand a été présenté à Galbraith et Kahn. Cela coïncide avec le travail de Kahn, qui identifie le besoin de former spécifiquement les individus ayant un potentiel de leadership, séparément de ceux qui suivent les modèles éducatifs standard.

      Klaus Schwab lors de la réunion inaugurale du Forum économique mondial, 1971.

      L’année où Klaus Schwab quitte Harvard, il est approché par Peter Schmidheiny, qui vient de vendre Escher Wyss au groupe Sulzer. L’usine Escher Wyss de Ravensberg avait été gérée par le père de Schwab, Eugen Schwab, pendant la Seconde Guerre mondiale et avait participé à la fabrication de turbines à eau lourde pour l’effort secret des nazis en matière de bombe atomique. Dans une interview, Schwab parle du moment où Schmidheiny l’a appelé en disant : « Vous venez de Harvard et vous connaissez les méthodes de gestion modernes, aidez à faire de l’intégration un succès. » Ce que Klaus n’a pas mentionné dans cette interview, c’est qu’il allait aider Sulzer et Escher Wyss à fusionner, donnant naissance à une nouvelle société appelée Sulzer AG. Cette société, dont Schwab serait le directeur, violerait ensuite le droit international en aidant le régime d’apartheid sud-africain dans son programme illégal de bombe thermonucléaire.

      Klaus Schwab venait à peine de quitter la sphère d’influence de certains des plus grands experts en matière de guerre thermonucléaire que, dans l’année même où il quittait Harvard, il dirigeait la fusion d’une société s’occupant de la propagation de la technologie des bombes thermonucléaires à des régimes despotiques.

      Pour ceux d’entre nous qui n’élaborent pas de scénarios d’extinction terrifiants, il est possible que nous soyons amenés à penser que l’Afrique du Sud sous l’apartheid qui obtiendrait la bombe nucléaire à ce moment de l’histoire serait l’une des pires choses qui aurait pu arriver. Mais les scénarios de catastrophe thermonucléaire d’Herman Kahn avaient conduit le génie rondouillard à croire que, sauf catastrophe, sabotage ou accident, aucune grande puissance nucléaire n’oserait tirer une arme thermonucléaire en tant qu’acte d’agression dans un avenir prévisible. En fait, la pensée de l’Establishment avait considérablement évolué, au point qu’Herman Kahn et d’autres conseillaient que, dans certains scénarios, faire d’un pays comme la France une puissance nucléaire pouvait avoir des avantages significatifs pour la sécurité à la fois régionale et mondiale, tout en contribuant à réduire les dépenses de défense des États-Unis.

      La guerre thermonucléaire n’était plus l’alpha et l’oméga de la politique de défense stratégique, et c’est dans les dernières années des années 1960 que les personnes qui avaient suscité la peur d’une apocalypse thermonucléaire ont vraiment cessé de s’inquiéter et ont appris à aimer la bombe.

      Attention : Humains fragiles à venir

      Klaus Schwab est-il le véritable cerveau de la création du Forum économique mondial ? Que penser de l’implication de la CIA dans le séminaire que Kissinger a utilisé pour recruter Schwab ? Les puissances qui se cachent derrière des organisations comme le CFR étaient-elles les véritables fondateurs de l’organisation d’élaboration des politiques mondialistes ? Le Forum économique mondial visait-il simplement à unir l’Europe ? Ou était-il en fait destiné à unir l’Europe et l’Amérique, puis les autres super-États, dans un nouvel ordre mondial conçu par les grands du CFR comme Kissinger, Khan et Galbraith ?

      Ces trois hommes puissants voyaient chacun en Schwab le reflet de leurs propres désirs intellectuels. Klaus était né dans la seconde moitié de la décennie qui avait vu naître le mouvement technocratique et il était issu de la première génération à avoir vécu ses années de formation dans un monde d’après-guerre. Les prédictions de Khan pour l’avenir n’avaient pas seulement été un exercice d’émerveillement humain, mais aussi un projet visant à faire de ces prédictions une réalité aussi rapidement que possible et quelles qu’en soient les conséquences.

      En 1964, Klaus Schwab essayait de décider ce qu’il allait faire de sa carrière. Il a 26 ans et cherche une direction, qu’il trouvera auprès d’une source familiale. Son père, Eugen Schwab, s’était trouvé du mauvais côté de l’histoire pendant la Seconde Guerre mondiale et avait participé à l’effort nazi en faveur de la bombe atomique. Eugen Schwab dira à son fils que ce n’est qu’à Harvard qu’il pourra vraiment s’épanouir. Dans l’Allemagne divisée de l’après-guerre, la peur intense que suscite la menace toujours imminente et dramatisée d’une guerre thermonucléaire est devenue un élément quotidien de la psyché des gens. Harvard est bien connu à l’époque pour son rôle central dans l’élaboration des politiques de la guerre froide visant les affaires européennes, et Klaus Schwab se place parmi les principaux acteurs de la scène de la catastrophe thermonucléaire.

      Alors qu’il était à Harvard, Schwab a assisté au « séminaire international » de Kissinger, financé par la CIA par le biais d’un intermédiaire connu. Grâce à ce processus, Klaus Schwab est présenté à un groupe d’hommes qui tentent activement d’influencer la politique publique européenne par tous les moyens, y compris en utilisant la peur d’une catastrophe nucléaire imminente. Ils reconnaissent immédiatement son potentiel, à tel point qu’ils seront aux côtés de Schwab tout au long de la création du Forum économique mondial, Kahn, Kissinger et Galbraith apportant une crédibilité apparente au projet. Il n’était pas facile pour Schwab d’expliquer seul aux élites européennes ce qu’il avait l’intention de faire. Il a donc fait venir Kahn et Galbraith en Europe pour persuader d’autres acteurs importants de prendre part au projet. Galbraith sera le premier orateur principal du forum, la présence de Kahn suscitant également un grand intérêt, mais le deuxième Forum économique mondial s’arrêtera sans la présence des grands noms et Klaus Schwab sait qu’il aura besoin de quelque chose pour attirer les foules pour la troisième édition de la réunion annuelle de son forum.

      En 1972, le fondateur du Club de Rome, Aurelio Peccei, avait publié son livre controversé « Les limites de la croissance », un ouvrage commandé par le Club de Rome qui adoptait une approche malthusienne de la surpopulation. Ce livre remet en question la durabilité de la croissance économique mondiale et Peccei est invité par Schwab à prononcer le discours d’ouverture du Forum économique mondial de 1973. Cette stratégie de relations publiques risquée a porté ses fruits pour Schwab et son organisation. À partir de ce moment, le forum ne cessera de croître en taille, en envergure et en puissance. Mais tout a commencé par un cours financé par la CIA et dispensé par Henry Kissinger à Harvard.

      Aurelio Peccei (à l’extrême droite) lors d’une réunion du Club de Rome à Paris en 1975

      Schwab est devenu plus qu’un simple technocrate. Il n’a pas caché son intention de fusionner ses identités physique et biologique avec les technologies du futur. Il est devenu la caricature vivante d’un méchant de type « evil bond », menant des réunions secrètes avec les élites, dans les chalets des montagnes suisses. Je ne pense pas que l’image que nous avons de Schwab soit un accident. Dans les années d’après-guerre, quelque chose de tout à fait unique s’est produit dans la culture occidentale, lorsque le gouvernement a commencé à utiliser les médias grand public comme un outil pour cibler le public avec des opérations psychologiques de niveau militaire. L’Establishment au pouvoir a découvert qu’il était extrêmement utile de combiner le drame des scénarios de conflit avec des médias tels que le cinéma, ce qui revenait presque à créer une propagande auto-propagée dans certains cas. Des films comme Dr Strangelove de Stanley Kubrick ont été des véhicules fantastiques pour faire comprendre aux gens l’absurdité de la planification de scénarios de catastrophes thermonucléaires.

      Si les gens vous perçoivent comme un méchant tout puissant, vous n’obtiendrez peut-être pas le soutien du commun des mortels, mais vous attirerez l’attention de ceux qui recherchent le pouvoir et la richesse, ou, comme Klaus Schwab les appellerait, des « parties prenantes » de la société. Il est très important de le comprendre : la projection d’une richesse et d’un pouvoir extrêmes attirera et amènera les « parties prenantes » de la société à la table du Forum économique mondial. Avec ces « parties prenantes » à bord, le principal produit idéologique de Klaus Schwab, le « capitalisme des parties prenantes », verra le transfert du pouvoir loin des véritables processus démocratiques vers un système de gouvernance par un petit groupe de dirigeants présélectionnés, qui seront formés pour poursuivre l’agenda qui leur a été fixé par la génération précédente, comme l’a prédit Herman Kahn. Ils détiendront toutes les cartes, tandis que le commun des mortels n’aura plus que des processus pseudo-démocratiques illusoires, la pauvreté et des opérations psychologiques absurdes pour nous distraire en permanence. Klaus Schwab allait bientôt devenir tout ce que Herman Kahn avait craint lors de ses prédictions les plus pessimistes. Lorsque le Club de Rome a produit le rapport « Les limites de la croissance », Herman Kahn en a réfuté les conclusions et s’est rallié à son pessimisme, tandis que, dans le même temps, Klaus Schwab l’a placé au centre de sa machination et a fait de son fondateur l’orateur principal de son forum de Davos.

      Notre situation géopolitique actuelle semble régresser vers la dynamique Est-Ouest de l’époque de la guerre froide. Encore une fois, avec les récents événements en Ukraine, les médias grand public régurgitent des points de discussion sur le nucléaire qui sont complètement parallèles à ceux d’il y a 60 ou 70 ans. Je pense qu’il y a une raison très évidente à notre retour à la rhétorique de la guerre froide — c’est un signe très évident que Klaus Schwab et ses partisans sont à court d’idées. Ils semblent revenir à un paradigme géopolitique dans lequel ils se sentent plus en sécurité et, surtout, qui suscite une peur massive de la guerre thermonucléaire. Ce cycle de rinçage et de répétition se produit toujours lorsqu’un mouvement idéologique est à court d’idées originales. Depuis la fin des années 1960, Klaus Schwab tente de créer le monde prédit par Herman Kahn. Mais la vision de l’avenir de Kahn, même si elle est assez précise, a plus d’un demi-siècle. Le mouvement technocratique de Schwab dépend du développement réussi de technologies innovantes qui nous feront progresser vers une vision largement fabriquée en 1967. Il suffit d’étudier une liste plus fine des prédictions de Kahn pour constater que toutes les idées promues par Schwab sont presque entièrement fondées sur l’« an 2000 » de Kahn et sur cette vision documentée de ce à quoi notre avenir pourrait ressembler, des prédictions qui remontent à la fin des années 60. Mais ce que Schwab semble ignorer, tout en nous imposant ce programme futuriste, c’est que nombre des prédictions de Kahn étaient également assorties d’avertissements sur les dangers qui résulteront des futures avancées technologiques.

      Alors que Schwab arrive à la fin de sa vie, il semble être prêt à tout pour faire avancer un programme futuriste radical dont le potentiel de désastre mondial est évident. Je pense que le Forum économique mondial est en train d’atteindre son niveau maximal d’expansion avant son inévitable effondrement, car les personnes qui aiment leur propre identité nationale finiront par se dresser contre la menace immédiate qui pèse sur leurs cultures spécifiques et ils se battront contre la domination mondialiste. Tout simplement, vous ne pouvez pas faire de tout le monde un mondialiste, quelle que soit la quantité de lavage de cerveau appliquée. Il existe une contradiction naturelle entre la liberté nationale et la domination mondialiste, ce qui rend les deux totalement incompatibles.

      Pour conclure, Herman Kahn a écrit quelque chose d’extrêmement important l’année même où Schwab a quitté Harvard. Dans le document susmentionné de l’Institut Hudson de 1967 intitulé, Ancillary Pilot Study for the Educational Policy Research Program : Final Report, Khan écrit :

      « Il est devenu de plus en plus clair que nos réalisations technologiques et même économiques sont des bénédictions mitigées. Le progrès soulève des problèmes tels que l’accumulation, l’augmentation et la prolifération des armes de destruction massive ; la perte de la vie privée et de la solitude ; l’augmentation du pouvoir gouvernemental et/ou privé sur les individus ; la perte de l’échelle et de la perspective humaines et la déshumanisation de la vie sociale ou même du soi psychobiologique ; la croissance de centralisations dangereuses, vulnérables, trompeuses ou dégradables de systèmes administratifs ou technologiques ; la création d’autres nouvelles capacités, si intrinsèquement dangereuses qu’elles risquent sérieusement de donner lieu à des abus désastreux ; et l’accélération de changements trop rapides ou cataclysmiques pour permettre un ajustement réussi. Le plus important est peut-être que les choix posés sont trop vastes, complexes, importants, incertains ou globaux pour être laissés en toute sécurité à des humains faillibles. »

      Auteur

      Johnny Vedmore

      Johnny Vedmore est un journaliste d’investigation totalement indépendant et un musicien de Cardiff, au Pays de Galles. Son travail vise à exposer les personnes puissantes qui sont négligées par les autres journalistes et à apporter de nouvelles informations à ses lecteurs. Si vous avez besoin d’aide, ou si vous avez un conseil à donner à Johnny, contactez-le via johnnyvedmore.com ou en écrivant à johnnyvedmore@gmail.com.

      Source : Unlimitedhangout.com




      Les députés russes votent une loi bannissant « la propagande » LGBT+

      [Source : medias-presse.info]

      [Photo : Viatcheslav Volodine]

      « Ne nous imposez pas vos lois contre nature. Nous ne voulons pas devenir, comme vous, Sodome. » a déclaré Viatcheslav Volodine, Président de la Douma.

      Nous vous apprenions le 27 octobre dernier que les députés russes avaient voté en première lecture un durcissement de la loi controversée réprimant la « propagande LGBT ».

      Un mois plus tard, ce jeudi 24 novembre 2022, un texte renforçant l’interdiction de « propagande » LGBT en Russie a été définitivement voté par les députés russes.

      Il interdit de « faire la promotion de relations sexuelles non traditionnelles » à tous les publics, et non plus seulement aux mineurs, dans les médias, sur Internet, dans les livres et dans les films.

      « Promouvoir les relations sexuelles non traditionnelles est interdit […] Une interdiction de la promotion de la pédophilie et du changement de genre a également été introduite », a déclaré dans un communiqué le chef de la chambre basse du Parlement (Douma), Viatcheslav Volodine.

      Cette loi « va protéger nos enfants et l’avenir de ce pays contre les ténèbres répandues par les États-Unis et les pays européens. Nous avons nos propres traditions et valeurs », a rajouté jeudi Viatcheslav Volodine.

      397 députés ont voté pour, 0 contre, et 0 se sont abstenus. Volodin explique :

      « C’est la meilleure réponse au Secrétaire d’État américain Blinken. Arrêtez de nous imposer des valeurs étrangères. Vous avez détruit vos valeurs. Nous verrons comment tout cela se termine, mais en tout cas, c’est bien triste. Parce que c’est contre nature. Je ne peux pas le dire autrement ».

      Pour que le texte prenne force de loi, il doit encore être validé par la chambre haute du Parlement, le Conseil de la Fédération, et signé par le président Vladimir Poutine, ce qui constitue des formalités.

      Pendant ce temps, l’Occident otanien, c’est-à-dire américain, nous impose sa pourriture wokiste LGBTQ+ intersectionnelle et se vautre dans la luxure satanique.




      Zelensky piégé par Moscou et Washington

      [Source : voltairenet.org]

      L’évolution du rapport de forces sur le champ de bataille ukrainien et l’épisode tragique du G20 de Bali marquent un retournement de situation. Si les Occidentaux croient toujours vaincre prochainement Moscou, les États-Unis ont déjà débuté des négociations secrètes avec la Russie. Ils s’apprêtent à lâcher l’Ukraine et à faire porter le chapeau au seul Volodymyr Zelensky. Comme en Afghanistan, le réveil sera brutal.

      Par Thierry Meyssan

      Le président ukrainien s’adressant au G20.

      Discutant , il y a une dizaine de jours à Bruxelles, avec un chef de file des députés européens que l’on dit ouvert d’esprit, je l’écoutais me dire que le conflit ukrainien était certes complexe, mais que la chose la plus évidente était que la Russie avait envahi ce pays. Je lui répondis en observant que le droit international faisait obligation à l’Allemagne, à la France et à la Russie d’appliquer la résolution 2202, ce que Moscou, seul, avait fait. Je poursuivais en lui rappelant la responsabilité de protéger les populations en cas de défaillance de leur propre gouvernement. Il me coupa la parole et me demanda : « Si mon gouvernement se plaint du sort de ses ressortissants en Russie et attaque ce pays, vous trouverez cela normal ? ». Oui, lui répondis-je, si vous avez une résolution du Conseil de sécurité. En avez-vous une ? Décontenancé, il changea de sujet. Trois fois, je lui demandais si nous pouvions aborder la question des « nationalistes intégraux » ukrainiens. Trois fois, il refusa. Nous nous séparâmes avec courtoisie.

      La question de la responsabilité de protéger aurait dû être nuancée. Ce principe n’autorise pas à une guerre, mais à une opération de police, menée avec des moyens militaires. C’est pourquoi le Kremlin veille à ne pas désigner ce conflit comme une « guerre », mais comme une « opération militaire spéciale ». Les deux manières de parler désignent les mêmes faits, mais « opération militaire spéciale » limite le conflit. Dès l’entrée de ses troupes en Ukraine, le président russe, Vladimir Poutine, a précisé qu’il n’entendait pas annexer ce territoire, mais uniquement libérer les populations persécutées par les « nazis » ukrainiens. Dans un long article précédent, j’ai indiqué que, si l’expression « nazis » est juste au sens historique, elle ne correspond pas à la manière dont ces gens se désignent. Ils utilisent l’expression : « nationalistes intégraux ». Rappelons que l’Ukraine est le seul État au monde à disposer d’une Constitution explicitement raciste.

      Le fait d’observer que le droit international donne raison à la Russie ne signifie pas qu’on lui donne un blanc-seing. Chacun doit critiquer la manière dont elle applique le droit. Les Occidentaux trouvent toujours la Russie « asiatique », « sauvage » et « brutale », même s’ils se sont montrés eux-mêmes bien plus destructeurs en de nombreuses occasions.

      RENVERSEMENT DE SITUATION

      Les points de vue russe et occidentaux ayant été précisés, force est de constater que plusieurs évènements ont suscité une évolution occidentale.
       Nous entrons dans l’hiver, une saison rude en Europe centrale. La population russe a conscience, depuis l’invasion napoléonienne, qu’elle ne peut pas défendre un pays aussi grand. Aussi a-t-elle appris à utiliser précisément l’immensité de son territoire et les saisons pour vaincre ceux qui l’attaquaient. Avec l’hiver, le front est figé pour plusieurs mois. Chacun peut constater que, contrairement au discours selon lequel les Russes sont vaincus, l’armée russe a libéré le Donbass et une partie de la Novorussia.
       Avant que l’hiver ne tombe, le Kremlin a replié la population libérée qui habitait au Nord du Dniepr, puis a retiré son armée, abandonnant la partie de Kershon située sur la rive Nord du Dniepr. Pour la première fois, une frontière naturelle, le fleuve Dniepr, marque une frontière entre les territoires contrôlés par Kiev et ceux contrôlés par Moscou. Or, durant l’entre-deux-guerres, c’est l’absence de frontières naturelles qui a fait tomber tous les pouvoirs successifs en Ukraine. Désormais, la Russie est en position de tenir.
       Depuis le début du conflit, l’Ukraine peut compter sur l’aide illimitée des États-Unis et de leurs alliés. Or, les élections de mi-mandat aux USA ont enlevé la majorité de l’administration Biden à la Chambre des Représentants. Désormais, le soutien de Washington sera limité. Identiquement, l’Union européenne trouve aussi ses limites. Ses populations ne comprennent pas la hausse des coûts de l’énergie, la fermeture de certaines usines et l’impossibilité de se chauffer normalement.
       Enfin, dans certains cercles de pouvoir, après avoir admiré les talents de communiquant de l’acteur Volodymyr Zelensky, on commence à s’interroger sur les rumeurs concernant sa soudaine fortune. En huit mois de guerre, il serait devenu milliardaire. L’imputation est invérifiable, mais le scandale des Pandora Papers (2021), la rend crédible. Est-il nécessaire de se saigner aux quatre veines pour ne pas voir arriver les dons en Ukraine, mais disparaître dans des sociétés off shore ?

      Les Anglo-Saxons (c’est-à-dire Londres et Washington) souhaitaient transformer le G20 de Bali en sommet anti-Russe. Ils avaient d’abord fait pression pour que Moscou soit exclu du Groupe comme ils y sont parvenus au G8. Mais si la Russie avait été absente, la Chine, de très loin le premier exportateur mondial, ne serait pas venue. Aussi, c’est le Français Emmanuel Macron qui a été chargé de convaincre les autres invités de signer une déclaration sanglante contre la Russie. Durant deux jours, les agences de presse occidentales ont assuré que l’affaire était dans le sac. Mais, en définitive, la déclaration finale, si elle résume le point de vue occidental, ferme le débat en ces mots : « Il y avait d’autres points de vue et différentes évaluations de la situation et des sanctions. Reconnaissant que le G20 n’est pas le forum pour résoudre les problèmes de sécurité, nous savons que les problèmes de sécurité peuvent avoir des conséquences importantes pour l’économie mondiale ». En d’autres termes, pour la première fois, les Occidentaux ne sont pas parvenus à imposer leur vision du monde au reste de la planète.

      Le piège

      Pire : les Occidentaux ont imposé une intervention vidéo de Volodymyr Zelensky comme ils l’avaient fait, le 24 août et le 27 septembre, au Conseil de sécurité des Nations unies. Or, alors que la Russie avait vainement tenté de s’y opposer en septembre à New York, elle l’a accepté en novembre à Bali. Au Conseil de sécurité, la France, qui détenait la présidence, avait violé le règlement intérieur pour donner la parole à un chef d’État par vidéo. Au contraire, au G20, l’Indonésie tenait une position absolument neutre et ne risquait pas d’accepter de lui donner la parole sans autorisation russe. Il s’agissait à l’évidence d’un piège. Le président Zelensky, qui ne connaît pas le fonctionnement de ces instances, y est tombé.

      Après avoir caricaturé l’action de Moscou, il a appelé à l’exclure du… « G19 ». En d’autres termes, le petit Ukrainien a donné, au nom des Anglo-Saxons, un ordre aux chefs d’État, Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères des 20 plus grandes puissances mondiales et n’a pas été entendu. En réalité, le litige entre ces dirigeants ne portait pas sur l’Ukraine, mais sur leur soumission ou pas à l’« ordre mondial américain ». Tous les participants latino-américains, africains et quatre asiatiques ont dit que cette domination était finie ; que désormais le monde est multipolaire.

      Les Occidentaux ont dû sentir le sol trembler sous leurs pieds. Ils n’ont pas été les seuls. Volodymyr Zelensky a vu, pour la première fois, que ses parrains, jusqu’ici maîtres absolus du monde, le laissaient tomber sans hésiter pour maintenir quelques temps encore leur position.

      Il est probable que Washington a été de mèche avec Moscou. Les États-Unis constatent qu’à l’échelle du monde, les choses tournent à leur désavantage. Ils n’auront aucune hésitation à faire porter le chapeau au régime ukrainien. William Burns, directeur de la CIA et opposant à la ligne straussienne, a déjà rencontré Sergueï Narychkine, le directeur du SVR, en Turquie. Ces entretiens font suite à ceux du straussien Jacob Sullivan, le conseiller national de Sécurité US, avec plusieurs officiels russes. Or, Washington n’a rien à négocier en Ukraine. Deux mois avant le conflit en Ukraine, j’expliquais que le fond du problème n’avait aucun rapport avec ce pays, pas plus qu’avec l’Otan. Il porte essentiellement sur la fin du monde unipolaire.

      Aussi ne faut-il pas s’étonner que, quelques jours après la gifle du G20, Volodymyr Zelensky ait contredit, pour la première fois en public, ses parrains états-uniens. Il a accusé la Russie d’avoir lancé un missile sur la Pologne et a maintenu ses propos lorsque le Pentagone a indiqué qu’il avait tort, c’était un contre-missile ukrainien. Il s’agissait pour lui de continuer à agir dans la droite ligne du Traité de Varsovie, conclu le 22 avril 1920, par les nationalistes intégraux de Symon Petlioura avec le régime de Piłsudski ; de pousser la Pologne à entrer en guerre contre la Russie. C’est la seconde fois que Washington faisait sonner une clochette à ses oreilles. Il ne l’a pas entendue.

      Probablement, ces contradictions ne vont plus se manifester en public. Les positions occidentales vont s’assouplir. L’Ukraine est prévenue : dans les prochains mois, elle va devoir négocier avec la Russie. Le président Zelensky peut prévoir dès à présent sa fuite car ses compatriotes meurtris ne lui pardonneront pas de les avoir dupés.




      Du système de domination au changement de paradigme – La dernière guerre de l’hégémonie financière

      [Source : valeriebugault.fr]



      1°) Il y a selon vos mots, Valérie Bugault, un “système de domination” qui s’exerce sur les populations occidentales avec un recul des libertés et maintenant une crise énergétique qui découle des sanctions contre la Russie. Quels sont les objectifs de cette stratégie des dirigeants atlantistes ?

      • La crise énergétique française n’est due qu’à 15% au problème d’approvisionnement en gaz russe ;
      • La crise énergétique française est essentiellement due à la trahison des intérêts énergétiques français par les dirigeants successifs qui ont d’abord :

      • Ces conditions de marché (de dupe) ont conduit, particulièrement pour la France et les Français (dindons éternels de la farce fédérale européenne), à des coûts plus élevés par rapport aux solutions reposant sur la coopération transfrontalière.
      • Stratégie, menée par l’UE et par des dirigeants français compradors, de sabotage de l’État français en le privant de ses moyens énergétiques.
        Cf. https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32019L0944&from=NL

      Je rappelle que cette stratégie de soumission par le sabotage ne concerne pas seulement l’énergie mais toute l’économie, l’agriculture avec la PAC, et, bien sûr, la monnaie.

      De trahison en sabotage, la France, ne dispose plus d’aucun levier pour assurer sa subsistance de façon autonome.

      Nous avons été enchaînés et soumis à des intérêts supranationaux menés par les grandes banques internationalistes. Car la soumission aux intérêts supérieurs atlantistes ne doit pas être considéré du point de vue géographique, en particulier concernant les USA, mais d’un point de vue financier internationaliste.

      Les objectifs recherchés sont évidemment, et aujourd’hui officiellement (cf. déclarations d’Attali, Davos, OMS…), le contrôle intégral des ressources et le pouvoir mondial par l’émergence d’un gouvernement mondial dédié.

      2°) Concernant l’idée d’un revenu universel, le Sénat a créé une mission commune d’information sur l’intérêt et les formes possibles de mise en place d’un revenu de base en France le 11 octobre dernier. Quels en seraient les résultats ?

      Avant de parler des résultats, il faut parler des causes de ce « revenu de base ».

      A partir du moment où l’endettement de la France est irrémédiablement en augmentation exponentielle, il entraine de façon mécanique, une augmentation des charges publiques et une disparition des services publics, toutes les ressources étant accaparés par les créanciers du « non-État ».

      Ce système entraîne également, de façon automatique, l’augmentation de tous les prix et la disparition du tissu économique formé par les PME – de moins en moins autonomes, tant juridiquement qu’économiquement.

      Ce mouvement d’endettement se conjugue avec : 

      • Des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement dus notamment à des troubles, parfaitement organisés (par des fermetures arbitraires de l’économie pour des prétextes fallacieux : covid), dans les circuits logistiques ; sans même parler de l’aubaine des crises politique géopolitique utilisées par les accapareurs pour augmenter arbitrairement les prix en organisant la raréfaction de l’offre. Tout ceci aggrave l’appauvrissement général ;
      • L’énorme gain quantitatif (augmentation de la production et donc de l’offre) et qualitatif de production dus à la mécanisation et à la numérisation, bientôt renforcées par la mise en œuvre de l’intelligence artificielle, qui rendent la production de plus en plus facile et performante. Les coûts de production diminuent, mais les prix de vente ne suivent pas la même courbe = les propriétaires des entités de production deviendront toujours plus riches pendant qu’ils supprimeront les emplois et appauvriront les populations ;
      • La mise en œuvre, dans les services, de l’intelligence artificielle va entraîner une baisse mécanique de l’emploie dans ce secteur également.

      La conjugaison de l’appauvrissement artificiellement organisé et généralisé avec la perte d’activité et d’employabilité des individus (remplacés par des robots et l’IA) va entraîner des troubles sociaux inévitables. Afin de garder une certaine paix sociale, les banquiers qui supportent l’économie, vont devoir assurer un niveau minimal de vie à une population qui n’aura plus d’activité – du moins celle qui survivra à l’époque troublée que nous vivons – ce qui se traduit en effet par un revenu universel.

      Ce revenu universel marquera la soumission totale et définitive des individus aux banques créancières et, par voie de conséquence, la fin de toute liberté.

      3°) Toujours dans l’idée d’un contrôle accru, le pass-carbone : où en est-on ?

      L’idée du pass, ausweiss des temps modernes, est dans l’air vicié du temps de la soumission, laquelle devient de moins en moins volontaire pour les raisons exposées ci-dessus.

      Souvenez-vous comment fut imposé, sous le fallacieux prétexte de « notre bien », le pass sanitaire.

      Selon cette méthode, il ne fait aucun doute, qu’en raison des crises énergétiques parfaitement organisées par ceux-là même qui font semblant de les résoudre, le pass carbone sera imposé comme incontournable.

      Ils vont, pour l’imposer, prendre prétexte des problèmes énergétiques qu’ils ont créés de toute pièce à plus d’un égard :

      • Par la stratégie de long terme de soumission des États nations qui se traduit par l’asservissement économique des pays européens au moyen des règles de marché imposées par « l’Union Européenne sous contrôle globaliste » ;
      • Par la guerre menée aux pays qui ont les moyens de résister à la domination financière globale, qui se traduit par la disparition d’approvisionnement de l’Europe en gaz russe et par l’augmentation consécutive, plus ou moins liée, des prix du pétrole ;
      • Par l’organisation de défauts de fonctionnement énergétiques organisés par les dirigeants compradors des pays européens :

        • Sabotage des filières énergétiques ;
        • Fermeture de l’économie (covid), générant des impossibilités de travailler ;
        • Défaut d’entretien des circuits énergétiques sous le fallacieux prétexte de manque de moyens financiers, alors que ce manque de moyen est dû à un endettement artificiel de l’État généré par une perte de contrôle de sa monnaie ;
        • Politique irrationnelle du « risque zéro » qui permet d’accroître artificiellement les contraintes règlementaires inutiles pesant sur la production énergétique ;
        • Corruption politique systémique permettant d’imposer des énergies non rentables dans le même temps que les énergies rentables sont sacrifiées…

      Ce pass est prévu de longue date, il entre dans la stratégie consistant à prendre l’écologie en otage pour faire passer les véritables victimes des excès industriels, celles qui souffrent de toutes sortes de dégradation de leur environnement, pour leurs auteurs.

      Il s’agit in fine d’obtenir la soumission volontaire des populations à leur appauvrissement ultime – qu’ils cachent pudiquement derrière le terme décroissance – et dont elles seront, une fois de plus, les victimes expiatoires.

      4°) Brièvement, à quand remonte l’avènement de ce système de domination ? Les peuples n’ont-ils pas toujours été dominés d’une façon ou d’une autre ?

      Il faut comprendre que si le concept de domination est aussi vieux que la naissance de l’humanité, ce dernier, tant que les oppresseurs étaient identifiables, soulevait des oppositions et initiait des confrontations, ce qui générait des contrepouvoirs réels.

      Tout autre est le système de domination actuel qui repose sur l’anonymat et l’irresponsabilité des décideurs réels. Cet anonymat empêche mécaniquement la manifestation de réactions car il n’est jamais possible d’imputer une faute à une personne précise.

      L’anonymat des décideurs réels impose leur irresponsabilité en même temps que leur absolutisme. Ce dernier absolutisme n’a rien, strictement rien à voir, avec le prétendu absolutisme monarchique sans cesse décrié, car il a organisé la disparition de tout type de contrepouvoir.

      Le modèle de ce concept, nouveau et très efficace, de domination reposant sur l’anonymat remonte à l’année 1600, qui est la date de création de la première compagnie des indes, britannique en l’occurrence.

      Ces compagnies ont servi de modèle à notre système mondial actuel, dans lequel le partenariat public-privé se traduit par la privatisation des profits et par la nationalisation des pertes, jusqu’à la disparition ultime de toute notion de « bien public » et de « bien commun ».

      Ce système d’irresponsabilité a aujourd’hui été mis en œuvre à tous les niveaux : monétaire (par l’arrivée des banques centrales), économiques (par l’anonymat capitalistique), et même politiques car le personnel politique, payé par le con-tribuable, ne doit jamais rendre de compte à qui que ce soit pour ses décisions publiques létales.

      5°) Ces forces économiques, constitutives de ce système de domination, comment se sont-elles imposées ?

      Elles se sont imposées par la ruse, la malversation, le mensonge et la corruption tous azimuts, illimités ; qui se cachaient derrière un faux semblant démocratique, tant dans l’organisation même des États que dans l’organisation du système économique.

      Dans cette imposture généralisée, la réalité cachée derrière l’apparence possibilité d’enrichissement privé et collectif (bien-être public), fut toujours l’accaparement par concentration ultime des ressources dans quelques mains anonymes.

      6°) Cette crise énergétique et l’inflation qui l’a précédé vont-elles se poursuivre longtemps ? Le krach financier que beaucoup redoutent, comment le voyez-vous survenir ? (Italie, Allemagne, Pays-Bas, faillite de banque) L’UE aura-t-elle une chance de survivre à cet événement ? (chute de l’euro : 0,60 € pour 1$ ?)

      Bien sûr, cette multi-crise va se poursuivre jusqu’à son terme, c’est-à-dire jusqu’à la victoire finale soit de la haute finance mafieuse soit des populations libérées de son joug.

      L’inaptitude du dollar en tant que monnaie mondiale et le krach financier qu’elle a engendré est à l’origine des problèmes politiques et géopolitiques actuels.

      L’origine de la crise est à rechercher dans la défaillance du dollar en tant que monnaie mondiale, sa réalisation provient du fait que la haute finance (devenue spéculative pour cette raison) a mis en danger l’équilibre financier global, laissant une sorte de vide hégémonique dans lequel les pays les plus forts se sont engouffrés pour retrouver leur indépendance économique et politique : Chine en tête mais aussi, Russie, et dans une moindre mesure, Turquie, Iran, Indes, lesquels entrainent – par un mouvement de fond – dans leur sillage peu ou prou, tous les pays victimes de l’hégémonie financière (d’origine) anglo-saxonne depuis le XIXème et surtout le XXème siècle (Egypte, Afrique noire…).

      La survie de l’UE n’est en aucune façon souhaitable car ces instances supranationales sont justement nées de l’hégémon financier, lequel contrôlait précédemment les États mais de façon moins centralisée.

      Quant à l’euro, qui ferait contrepouvoir au dollar US, il s’agit de l’une des plus grandes supercheries de notre monde frelaté ! Les banques européennes sont toutes sous perfusion de dollars US, ce qui fait de l’indépendance proclamée de l’euro une vaste plaisanterie comme l’explique parfaitement Bruno Bertez[1] :

      • « Certes la BCE semble pouvoir émettre sa propre monnaie, mais c’est sans compter avec la situation réelle des banques euros ! les banques euros recyclent, elles sont suremployées en dollars.

      Les banques euros en cas de pepin seront absorbées ou garanties par les pays d’Europe, et le système européen se retrouvera demandeur d’une masse considérable de dollars pour refinancer les engagements de ses banques !

      Celles-ci sont surexposées en dollars alors que leur banque centrale, la BCE n’est pas créatrice de dollars. Donc la BCE sera obligée de faire comme elle le fait à chaque crise, elle devra mendier des dollars aux États Unis, elle devra baisser os pantalon pour bénéficier de Swaps en dollars.

      Vous comprenez mieux je l’espère la vassalitude structurelle de l’UE ! »

      Si les grands argentiers perdent la guerre totale qu’ils ont déclenchée, l’UE ne survivra pas. Si, au contraire, ils la gagnent, non seulement l’UE survivra mais le gouvernement mondial sera en marche.

      Dans cette lutte à mort, les intérêts des peuples européens ne sont clairement pas les intérêts défendus par les instances dites européennes et par les dirigeants compradors des pays membres.

      Tout ceci explique que le krach financier en cours s’accompagne inévitablement d’une crise géopolitique majeure – je parle ici de guerre mondiale – qui met en scène, d’un côté les pays sous contrôle de la finance anglo-saxonne hégémonique et, de l’autre côté, tous les pays qui entendent recouvrir leur indépendance économique, politique, culturelle et monétaire, Chine et Russie en tête.

      7°) Où en est l’Union européenne de son projet de fédéralisation des nations ?

      Les grands argentiers profitent des crises pour faire avancer leur agenda, lequel passe par une fédéralisation définitive des territoires compris dans l’UE : c’est ainsi qu’après avoir étendu ses pouvoirs sanitaires, ladite Union Européenne, peu à peu, étend et centralise ses prérogatives au niveaux énergétiques, militaires et policiers, numériques… Le tout dans la plus profonde violation des Traités européens qu’ils ont pourtant eux-mêmes écrits, à leur avantage exclusif…

      N’oublions pas que le passeport numérique bio-codé (ADN disponible) est sur le métier européen, piloté par le français Thierry Breton en tant que représentant des tenanciers économiques qui enserrent et soumettent les peuples européens.

      J’ajoute que parler de « fédéralisation des nations » n’a pas de sens. On ne peut fédéraliser que des entités politiques qui ne sont pas des nations mais des territoires plus ou moins indépendants.

      Fédéraliser une nation signifie la faire disparaître, l’éclater jusqu’à disparition. La fédéralisation des nations passe, de façon mécanique, par le préambule de leur éclatement ; situation précisément vécue par la France depuis la vaste entreprise de « régionalisation » initiée par Mitterrand. Vous voyez que ce mouvement stratégique de disparition de l’État français a des origines lointaines… Il ne s’agit pas, et il ne s’est jamais agi, d’une régionalisation à la française mais d’une régionalisation à visée européenne, destructrice de la nation française.

      8°) Dans quelle mesure le conflit à l’Est serait-il susceptible de se transformer en guerre mondiale ?

      Dans toutes les mesures possibles. En particulier dans celle où l’hégémon anglo-saxon se trouve contesté par des puissances montantes.

      On retrouve aujourd’hui le même schéma d’escalade que celui ayant abouti à la 1ère guerre mondiale. Alors qu’à l’époque l’empire britannique était contesté et mis en danger par la puissance germanique susceptible de s’allier à la Russie, c’est aujourd’hui l’empire américain qui est contesté par la puissance chinoise montante alliée à la Russie.

      Mais il s’ajoute aujourd’hui un paramètre nouveau par rapport à la 1ère Guerre Mondiale : la dissociation, au sein des élites anglo-saxonnes dominantes, entre :

      • Les intérêts financiers reliés à la City qui contrôlent tous les paradis fiscaux de la planète (représenté aux USA par le clan Biden) et ;
      • Les intérêts américains stricto-sensu, ceux qui sont géographiquement centrés sur la domination mondiale au profit des intérêts délimités par le territoire américain (Trump).

      Cette guerre, intestine à l’hégémon, s’est manifestée par la contestation du dollar en tant que monnaie mondiale par les élites rattachées à la City et au Delaware (plus grand paradis fiscal au monde). Elle a notamment vu la disparition de la banque Lehman Brothers, victime de la vindicte de la J-P Morgan. Elle a également généré la résiliation-démission, inouïe et indédite dans l’histoire de l’Église, d’un pape au profit d’un autre, plus centré autour des intérêts financiers apatrides.

      Nous assisterons bientôt, le 8 novembre prochain, à un dénouement partiel de cette guerre avec l’arrivée des mid-terms américaine ; lesquels risquent fort d’entraîner, à terme, la dislocation des USA tels que nous les connaissons, dans un genre de guerre de sécession à rebours.

      9°) Vous dites qu’après la volonté atlantiste d’en finir avec la Russie, ça sera le tour de la Chine. Les Américains ont-ils les moyens de soumettre Pékin à leur volonté de domination ? Comment jugez-vous l’opposition du régime chinois à l’hégémonie finissante des Etats-Unis ? Les Etats-Unis sont-ils voués au déclassement ? La Chine a-t-elle intérêt à cette guerre avec l’Amérique alors qu’elle a besoin du marché américain pour ses exportations ?

      La Chine est le véritable ennemi des USA en tant qu’empire américain. Elle a, en revanche, longtemps été considérée, peut-être à tort, comme une alliée fidèle par la haute finance apatride, dont le QG est à la City.

      Malheureusement pour l’hégémon financier anglo-saxon et heureusement pour les populations du monde, la Chine est aujourd’hui, après de nombreuses années d’assainissement de ses élites compradores par Xi Jinping, en mesure de s’opposer à toute domination externe.

      Les Chinois ne veulent plus ni de la domination de la City, ni de celle de l’empire américain. Ils ont acquis, et sont encore en cours d’acquisition, d’une autonomie technologique (armement et espace, cybernétique, numérisation, intelligence artificielle…) qui, avec l’appui des circuits énergétiques russes, leur permettra largement de se passer dans un proche avenir du renfort technologique de l’Ouest.

      Ils travaillent par ailleurs à développer, tant d’un point de vue économique que d’un point de vue sociologique, leur propre pays ; ce qui passe par l’aide au développement de tous les pays situés sur les traditionnelles routes de la soie.

      C’est ainsi qu’opérant un grand mouvement stratégique historique, la Chine a décidé de lancer les « nouvelles routes de la soie », qui leur permettra d’étendre leur zone commerciale naturelle, de s’affranchir de la domination des transits maritimes par les puissances de l’ouest et, in fine, de se passer de la con-sommation de l’ouest du monde. Inutile de préciser que ce mouvement stratégique de l’État chinois a été perçu par l’hégémon financier anglo-saxon comme une véritable déclaration de guerre !

      Quant au papier vert, il est loisible d’imaginer que la Chine est prête à sacrifier ses avoirs en dollar pour reconquérir sa liberté et sa puissance politique.

      La Russie, longtemps ennemie des seuls britanniques, pourrait également devenir l’ennemie des intérêts américains stricto sensu en raison du virage économique et politique que la démence occidentale l’a poussé à entreprendre au profit du grand Est, c’est-à-dire de l’Asie en générale et de la Chine en particulier.

      Il résulte de cette analyse que non seulement l’empire américain mais aussi toute la zone d’influence occidentale soumise à la puissance financière des banquiers globalistes, est irrémédiablement compromise, promise au déclassement, voire à l’anéantissement, dans un futur proche.

      Rappelons au passage que l’armée américaine et l’OTAN (laquelle est dirigée par l’armée américaine) sont les deux jambes de l’hégémonie impériale. Ces deux organisations militaires assurent la pérennité de la puissance financière de l’ouest. Ce qui signifie que la contestation de l’hégémonie monétaire et économique débouchera de façon automatique, sans aucune marge d’erreur, sur une guerre globale d’ordre militaire, la troisième guerre mondiale.

      Toutefois, la scission au sein des élites financières impacte également les structures officielles de l’OTAN et de l’armée américaine puisque la stratégie militaire suivie par l’armée américaine et par l’OTAN dépend de l’orientation du Président américain, globaliste ou américaniste.

      Mais, ici encore, il faut préciser que les structures secrètes et non officielles (utilisation de mercenaires…) de ces deux entités ont été et restent probablement sous le contrôle des banquiers globalistes siégeant à la City.

      Ces subtilités rendent, quel que soit l’orientation du pouvoir politique américain, le jeu géopolitique partiellement imprévisible, et par voie de conséquence, la situation mondiale extraordinairement dangereuse.

      Il faut aussi considérer qu’il existe, dans tous les grands pays (Chine, Russie, Inde, Iran…), des joutes et désaccords entre partisans de l’indépendance nationale et partisans du développement du gouvernement mondial lancé par les élites financières dont le Quartier Général se situe à la City of London.

      Ainsi l’issue finale de cette guerre qui comprend, d’un côté la volonté de domination financière anglo-saxonne globale et, de l’autre côté l’émancipation des Nations, dépendra, en grande partie, des clans qui prendront le pouvoir interne dans chacun des grands pays : USA, Chine, Russie en tête, mais aussi Turquie, Iran, Brésil, Argentine…

      Rappelons que la tendance de fond, devenue réalité politique, est à la prise de contrôle patriotique dans ces pays, en premier lieu en Chine mais aussi en Russie. Ce phénomène explique les multiples tentatives de l’hégémon global pour semer le désordre et créer des changements de régimes dans tous les pays tentés par l’émancipation menée par le tandem Chine-Russie.

      10°) Les médias français jugent la Russie aujourd’hui isolée. Qu’en pensez-vous ? La Banque des Règlements Internationaux (BRI) a-t-elle rompu ses liens avec la Russie ?

      L’assertion consistant à prétendre que la Russie est isolée est tout simplement grotesque, à la mesure précise de ce que sont devenus les médias en occidents : de purs organes de propagandes au profit de l’hégémon financier dont le bras armé se trouve être, lato sensu (mercenaires y compris), l’armée américaine et l’OTAN.

      Avec la réserve, indiquée plus haut selon laquelle il existe, au sein de chacun des grands pays, des partisans du globalisme, il suffit de savoir compter les pays et les populations pour comprendre l’ineptie d’une telle assertion.

      La Chine et la Russie étant actuellement dirigés par des partisans de la souveraineté nationale, il faut considérer :

      Ainsi, ce n’est plus seulement en terme quantitatif de territoire et de population mais aussi désormais en termes de poids économique et financier que les pays contestant la domination anglo-saxonne doivent être appréciés.

      Rappelons que « la Chine est désormais, et de loin, le premier exportateur mondial de marchandises. En valeur, cela représente 2600 milliards de dollars pour l’empire du Milieu, contre 1400 milliards de dollars pour les États-Unis. »(([4] Cf. https://www.lejdd.fr/International/la-chine-est-elle-devenue-la-premiere-puissance-economique-mondiale-4108118#:~:text=La%20Chine%20est%20donc%20d%C3%A9sormais,dollars%20pour%20les%20%C3%89tats%2DUnis)).

      Dans cette lutte pour l’émancipation de la Chine et de la Russie du carcan créé par l’hégémon financier, l’UE ne joue qu’un rôle de figurant, de pion amené à être sacrifié militairement après l’avoir été économiquement. Il est tout à fait inutile de mentionner l’UE qui, soumise à la domination globale anglo-saxonne, est un acteur secondaire, déjà sacrifié, en termes de compétitivité économique : aucun État membre de l’UE ne peut, par sa fonction même d’État membre, échapper à cette règle d’airain ; l’application de la dure loi de causalité fait que « soumission » et « sacrifice » vont de pair.

      Si, de jure, la Banque des Règlements Internationaux comprend toujours la Russie comme membre officiel(([5] Cf. https://trends.levif.be/economie/banque-et-finance/la-russie-peut-toujours-compter-sur-la-banque-des-reglements-internationaux/article-normal-1531229.html?cookie_check=1665507848#:~:text=La%20Banque%20des%20r%C3%A8glements%20internationaux%20(BRI)%20compte%2063%20membres%2C,fait%20%C3%A9galement%20partie%20des%20membres)), de facto, les liens sont rompus en raison des sanctions infligées par l’occident à la Russie et, en particulier, par la rupture des toute les relations interbancaires avec des établissements russes depuis que Swift a généralement désactivé les banques Russes(([6] Cf. https://www.lemonde.fr/blog/binaire/2022/03/11/pourquoi-couper-la-russie-de-swift/)).

      11°) Pourquoi faites-vous de la réforme de l’entreprise un combat d’avant-garde quant à la sauvegarde des peuples ?

      Tout simplement parce que les tenanciers du système économique, ceux qui l’ont instauré et répandu comme la peste au niveau mondial, ont pris le contrôle du pouvoir politique – qui n’en est plus un – dans tous les pays occidentaux mais aussi, bien au-delà, dans tous les pays ayant adopté le parlementarisme représentatif et une banque centrale.

      Ainsi, il faut déconstruire le radeau de la méduse économique fondé sur l’anonymat et l’irresponsabilité pour avoir une chance de retrouver un réel champ d’action politique disponible aux populations.

      12°) Quel modèle politique prônez-vous pour la France et quels seraient les moyens pour y parvenir ?

      J’invite toutes les personnes à se préparer à un avenir qui ne ressemblera en rien à ce qu’elles ont déjà connu. Il va falloir faire montre de souplesse et d’adaptabilité, « entreprendre comme si nous étions immortels, et vivre au jour le jour comme si nous allions mourir demain »…

      En un mot, j’invite tous les auditeurs à faire face à la réalité de l’effondrement imminent de tout ce en quoi ils ont cru, et à rejoindre le combat de Révoludroit pour préparer un avenir nouveau en réinventant la politique et les institutions.

      Comprendre en profondeur les mécanismes de notre asservissement actuel m’a permis d’élaborer les solutions historiques nous permettant d’en sortir. J’ai regroupé ces solutions dans un concept appelé Révoludroit, exposé dans le site internet du même nom(([7] Cf. https://revoludroit.fr/)).

      Encore une fois, il ne s’agit pas de réécrire toute l’histoire humaine et repartant de zéro, supprimant au passage tout lien avec notre passé et notre histoire. Car une telle démarche relèverait purement et simplement des mécanismes de domination actuelle, véritable système totalitaire qui appelle à l’avènement d’un homme et d’un État nouveau.

      Il s’agit tout au contraire, de tirer des leçons de l’histoire et de faire la synthèse bénéfique de nos expériences politiques :

      • Il s’agit de redonner aux gens un pouvoir politique effectif qui s’applique dans la réalité de leur quotidien => ce qui se traduit dans Révoludroit, par l’instauration de Groupements d’Intérêts ;
      • Il s’agit de réinitialiser le concept de hiérarchie de normes et donc d’État de droit en redécouvrant les grands principes du droit naturel, qui ont été élaborés en Europe tout au long du Moyen-Âge par les grands penseurs de l’Église, en particulier au sein du clergé régulier ;
      • Il s’agit de réinstaurer le concept de droit commun, qui est civil ou n’est pas, dans le respect des normes du droit naturel ; tous les droits d’exception doivent disparaître ;
      • Il s’agit de rendre au pouvoir la responsabilité qui l’accompagne de façon naturelle ; comme de rendre, par principe, à chaque droit le devoir qui va avec ;
      • Il s’agit de rendre à la monnaie son sens naturel initial, perverti par la domination, de type mafieux, des banquiers coalisés au niveau mondial.

      Ces quelques principes fondamentaux doivent évidemment être mis en œuvre dans la régulation des relations économiques, ce qui impose une réforme de l’entreprise, mais aussi dans la redéfinition des relations politiques ; la Réforme de l’État s’imposant au même titre que la réforme de l’entreprise.

      13°) Croyez-vous à la victoire des nations et des patriotes ou à celle du nouvel ordre mondial et d’un gouvernement mondial ?

      Je crois définitivement à la victoire du plus fort et du plus déterminé ; ce dernier élément restant à identifier.

      Rien n’est encore écrit :

      • Si les peuples acceptent de se relever et de combattre leur véritable ennemi, le Gouvernement Mondial n’aura aucune chance d’arriver à son terme.
      • Si, en revanche, les populations abruties de propagandes massives, se retournent contre elles-mêmes, en se répandant en guerre civile par exemple, au lieu de combattre leur adversaire, le Gouvernement Mondial arrivera de façon certaine, et probablement plus tôt que nous ne le pensons…




      La France doit se retirer de l’ONU

      Par Lucien SA Oulahbib

      Les choses ont bien sûr trop duré. Quelles choses ? Tout : hystérie sur l’alarmisme climatique ; névrose frénétique sur l’hygiénisme pathétique ; destruction en continu de l’agriculture, de l’industrie, malgré quelques soubresauts logistiques numériques (jeux vidéo) qui font le gras des commentateurs de BFM business ; enfin, faux humanisme sur la crise permanente du « réfugisme »… Commençons par ce dernier point…

      Le défaut des pourfendeurs actuels vociférant à l’encontre du dernier bateau anti-citoyenneté des « sans frontières » consiste à jouer uniquement en défense (« placés en centre de vacances, ils jouent au foot en exigeant des chaussures neuves, les mineurs de 40 ans se sont enfuis »…) attirant les réponses blockchain sur automatique : « vous n’avez pas de cœur, une goutte d’eau dans le fleuve, ils iront repeupler les villages abandonnés et animer les “métiers sous tension”», or, peu importe ! Le problème n’est pas là, n’a jamais été là, mais plutôt au plus haut niveau lorsque l’ONU refuse toujours d’exclure les « États » mafieux qui se nourrissent non seulement de cette immigration en s’en débarrassant, mais aussi bénéficiant du flux financier qu’elle transmet sitôt en place.

      Au fond, ces « États » n’ont jamais été « faillis », car n’ayant JAMAIS été des États, en l’occurrence de « droit » (au sens de la Rule of law). Le reste n’est que baratin.

      Quitter l’ONU donc. En créer une autre ? Certainement, mais ce n’est pas la priorité. D’abord parce qu’il n’y a pas de « Communauté internationale », mais que des confrontations d’intérêts entre monstres froids aux visages d’ange. Et depuis la mascarade des dits « réfugiés palestiniens », cette institution est seulement devenue un formidable fromage pour « voraces » avec bien entendu toute une flopée de jeunes naïfs qui commencent à se coller le front sur des œuvres d’art à l’accès banalisé et finissent ensuite leur quarantaine dans les ONG huppées — danseuses à oligarques —, ces parvenus en mal de notoriété dans les Salons où il faut être (et pas seulement « exister » tel un pot de fleurs) surtout si l’on veut aborder telle personne vue-à-la-TV et ensuite l’exhiber dans le 3 étoiles (à la mode) et le 5 étoiles (spa) en vogue.

      Qu’un Hubert Védrine participe à cette pantalonnade onusienne en signant une énième pétition de soutien aux palestinistes alors que ces gens ont refusé tous les plans de paix possibles et inimaginables concoctés en plus par leurs « amis » n’enlève rien au fait que cette fabulation a construit le cadre actuel des mensonges tiers-mondistes et aujourd’hui alter-islamiques posant le Nord comme cause absolue des malheurs du Sud et ce depuis au moins 1492, voire les « Croisades » (sans oublier le méchant Charles… Martel qui fait toujours pleurer certaines chaumières…).

      Néanmoins, comme il n’y a pas de fumée sans feu, et que depuis ladite « guerre froide » les cowboys US comme les bureaucrates faillis du post-vichisme français ont en effet confondu les révoltes authentiques d’autochtones brimés et les manips des fanatiques léninistes avides de remplir leurs poches de belles femmes et de pognon public, il y a belle lurette que ces bras cassés ont alimenté divers ressentiments, financé des mafias, et créé les causes des malheurs dont ils se plaignent (hypocritement) des effets…

      S’agissant maintenant du « reste » (le pauvre climat aux changements manipulés, les maladies à virus fabriqués, la globalisation affairiste enrichissant les mêmes), il va de soi que l’ONU et ses clones (OMS, OMC, BM, UNESCO, UNICEF…) restent les armes de destruction massive des peuples et des nations, en ce sens où loin de les aider à non seulement s’émanciper, mais à se développer qualitativement elles servent d’outils à la Secte SHA pour normaliser les humains qui les animent en corps sans âmes errant d’identité en identité au fil des modes consuméristes.

      Mais pourquoi l’ONU et pas l’UE in first place, comme dirait nos amis brexiteurs ?… Parce que cela parle bien plus, tactiquement s’entend, nos compatriotes étant encore bien trop frileux et « addict » pour se passer de leur dose de dette payée en monnaie de singe européenne, sans même une figurine culturelle célèbre sur les billets et pièces comme autrefois sur la monnaie française. Certes, l’Allemagne voudra la place de la France au Conseil de Sécurité, au nom de « l’UE », grand bien lui fasse ! À quoi sert ce « machin » anyway ?… A-t-il empêché quoi que ce soit ces temps-ci ? Que nenni ! Et bien au contraire…

      Et puis la Russie et la Chine seront toujours pour l’empêcher de tourner en rond, tandis qu’à l’Assemblée générale les grands États démocratiques comme l’Iran, l’Algérie, la Syrie, etc., feront tout ce qu’il faut pour condamner « l’apartheid »… d’Israël…

      Il s’agit donc bien loin d’une boutade que de sortir de l’ONU et vite (en espérant fonder un jour une O.N.L : Organisation des Nations Libres), mais plutôt une question centrale : ainsi, pourquoi refuser le trafic d’esclaves en Méditerranée appelé pompeusement « crise migratoire » ? Parce que ce n’est pas à la France de s’en occuper, mais bien à ces faux États faillis et, à défaut, de leur mentor, l’ONU précisément qui pourrait mobiliser, bien plus qu’elle ne le fait en cette matière, tous ces milliardaires en mal de notoriété pour financer ces camps de réfugiés en attendant, comme l’UE le fait avec la Turquie s’agissant des millions de Syriens.

      Mais, alors, diriez-vous, pourquoi quitter l’ONU si vous en appelez toujours à ses services ? Précisément parce qu’elle ne fait pas ce qu’il faut, et ce, comme si c’était exprès… Donc la politique, déjà, de « la chaise vide » serait un pas. Et puis répondre « complotiste » peut être une solution média de grand chemin, mais n’aide pas vraiment, même si ce mantra peut toujours soulager dans les Salons où (dis) paraître…




      Derrière la débâcle de FTX, d’étranges coïncidences

      [Source : h16free.com]

      Catastrophe dans le monde des cryptomonnaies : FTX, la deuxième plateforme d’échange, s’est effondrée avec fracas la semaine dernière, entraînant avec elle la chute de la valorisation de la plupart des monnaies numériques, Bitcoin compris. Mais à mesure que la poussière retombe, on s’aperçoit que la plateforme ne se contentait pas d’organiser des marchés entre cryptomonnaies : apparemment, la plateforme servait surtout à blanchir de copieuses sommes d’argent…

      Patatras : valorisée 32 milliards de dollars fin octobre, la plateforme de trading en cryptomonnaies FTX ne vaut actuellement plus rien du tout. Déclarée en faillite depuis une semaine, les opérations de retrait sur ce site sont bloquées ce qui revient à dire que les fonds qui y étaient déposés sont maintenant complètement bloqués. FTX, c’est cette plateforme apparue en 2019 et quasi-miraculeusement devenue la deuxième au monde par nombre d’utilisateurs inscrits et d’opérations menées, avec une valorisation explosivement énorme réalisée en moins de 3 ans.

      Son fondateur, un certain “SBF”, Sam Bankman-Fried (un nom prédestiné ?), avait réalisé de jolies performances en arbitrant les cryptomonnaies avec son entreprise Alameda, utilisant une différence notable de prix du Bitcoin entre le Japon et les États-Unis. C’est avec le bénéfice ainsi dégagé qu’il aura lancé FTX.

      L’effondrement de cette plateforme aurait pu n’être qu’une énième péripétie dans le monde des cryptomonnaies. Après tout, rien ne permettait d’imaginer la sale tournure que prendraient les bisbilles entre le patron de FTX et un certain Changpeng Zhao, surnommé CZ sur les réseaux sociaux, à savoir l’actuel patron de Binance, une autre plateforme de trading en cryptomonnaies fondée en 2017 : soupçonnant des éléments louches dans la comptabilité de FTX, mis en avant par un article de Coindesk, CZ s’en était ouvert à Bankman-Fried et le ton avait rapidement monté entre les deux dirigeants.

      Le 7 novembre, CZ décide de se débarrasser des FTT (les cryptomonnaies frappées par FTX) présents sur sa plateforme Binance. Très rapidement, les cours s’effondrent, les clients de FTX et possesseurs de FTT tentent de sortir leurs avoirs de la plateforme. Si vous pensez “ruée bancaire”, vous avez raison.

      Très rapidement à court de liquidités, FTX se voit contrainte de déclarer faillite.

      Et c’est là que les choses prennent une tournure intéressante : si les fonds qui devaient couvrir les avoirs des clients ne sont plus là, où diable sont-ils ? Petit-à-petit, des éléments troublants se font jour, et la triste réalité émerge : ces fonds ont essentiellement été “joués” dans tous les casinos boursiers possibles, ont été investis dans des douzaines d’entreprises variées et dans des mécanismes opaques voire carrément délictueux.

      Les enquêtes ne font que débuter et il est probable qu’on y verra plus clair dans quelques semaines… Ou jamais si les choses prennent une tournure suffisamment baroque. Pour le moment, il semble déjà apparaître que plusieurs centaines de millions de dollars ont ainsi été déplacés subrepticement de FTX vers la société-soeur Alameda au moyen d’une “porte dérobée” informatique mise en place il y a quelques mois de cela sur des instructions directes de SBF.

      Et l’analyse de la comptabilité de l’entreprise commence à donner une idée de l’ampleur des véritables magouilles qui ont pris place : plusieurs articles (dans Bloomberg et Financial Times par exemple) montrent ainsi que la plupart des actifs de la plateforme sont en réalité des masses de cryptomonnaies peu échangées, du capital dans des douzaines d’entreprises ; bien qu’ayant un passif en Bitcoin valorisé à plus d’un milliard de dollars, aucun actif en Bitcoin ne semble listé. Dans les éléments comptables (essentiellement constitués de feuilles Excel mal boutiquées entre elles), ce qui ressemble le plus à un bilan indiquerait apparemment que la plateforme ne détenait au mieux qu’un milliard de dollars d’actifs liquides contre neuf milliards de dollars de passif.

      Un différentiel financier aussi important mériterait d’être retrouvé.

      Or, de façon certaine et connue, FTX avait mis en place, très vite après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, un mécanisme permettant aux généreux donateurs du monde entier d’aider les Ukrainiens par des cryptomonnaies. Et lorsqu’on creuse un peu cette direction, de nouvelles découvertes viennent émailler le paysage pourtant déjà roboratif : le mécanisme permettait de transformer des cryptomonnaies en monnaie locale ukrainienne… ou en dollars, dûment rapatriés aux États-Unis.

      Or, Bankman-Fried ne s’est jamais caché de ses dons, nombreux et dodus, aux politiciens à commencer par le parti démocrate dont il fut, en 2021, le deuxième plus gros donateur avec 37 millions de dollars, après George Soros et ses 128 millions. En 2020, il aidait Biden à hauteur de 5 millions de dollars.

      Sa générosité s’étendait dans de nombreux domaines. Le Forum Économique Mondial bénéficiait ainsi de ses largesses au point d’avoir une jolie page en l’honneur de FTX (que le Forum s’emploie maintenant à cacher – pourquoi diable ?), et via la FTX Foundation, il n’a pas hésité à financer les essais cliniques Together Trial dont les résultats furent commodément favorables à étouffer toute utilité à l’ivermectine contre le traitement du covid.

      Tout ceci ne devrait pas trop surprendre : après tout, Sam Bankman-Fried est le fils de Barbara Fried, cofondatrice de Mind the Gap, une association de collecte de fonds pour … les démocrates. Gabe, le frère de Sam, est le fondateur de Guarding Against Pandemics et est – fortuitement, soyez-en sûr – lié à la Chambre des représentants des États-Unis et conseille les donateurs du parti démocrate. Mais ce n’est qu’une coïncidence.

      Le fait que sa tante, Linda Fried soit présente sur le site du Forum Economique Mondial est une autre coïncidence amusante, tout comme le fait que SBF ait nommé Caroline Ellison, sa petite amie, comme PDG de la société Alameda. De façon purement fortuite, Caroline est la fille de Glenn Ellison qui fut en relation directe pendant plusieurs années au MIT avec un certain Gary Gensler, nommé par Joe Biden à son arrivée au pouvoir comme président de la Security Exchange Commission, cette institution chargée de vérifier le suivi scrupuleux par les entreprises des régulations en matières financières et qui n’était pas du tout en train de négocier un monopole pour FTX

      D’autres coïncidences se bousculent ainsi autour de FTX, comme par exemple le fait que la responsable des investissements à FTX Ventures, Amy Wu, ait précédemment travaillé à la Fondation Clinton, mais l’une des plus saillantes est probablement la demande de pourparlers de paix de la part de Zelensky, quelques heures à peine après la faillite retentissante de FTX, après que le Congrès américain soit officiellement passé aux mains des Républicains et que Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre, en soit donc débarquée.

      Il serait bien évidemment hardi, trop hardi, d’imaginer que FTX et ses passerelles avec l’Ukraine aurait pu servir de plateforme de blanchiment d’argent pour certains groupes de politiciens américains. Il serait tout aussi hardi d’imaginer que, la débâcle de FTX aidant, certains revoient leurs options et commencent à pivoter assez vigoureusement alors que la donne financière mondiale est en train de changer assez brusquement : malgré les nouvelles rassurantes en provenance de LedgerX, société fille de FTX US, on peut en effet s’interroger sur la façon dont vont pouvoir se déboucler certaines positions (dont certaines prises avec de forts leviers) avec la faillite de la maison mère.

      Serait-on en face d’un petit moment “Madoff” ou d’un moment “Lehman” en version survitaminée ?

      L’avenir nous le dira, mais on ne peut s’empêcher de noter la concomitance de ces différents événements ainsi que la mise en place rapide d’une expérience à base de dollar numérique aux États-Unis et la volonté maintenant affichée de créer un euro numérique (pour bien conserver le contrôle, n’est-ce pas), c’est à dire des CBDC : comme en attestent les petits articulets d’une presse toujours aussi délicieusement à côté de la plaque, cette chute d’une plateforme cryptomonétaire est décidément trop commode, cette crise est trop belle pour ne pas être exploitée et continuer le travail de restriction des libertés en tombant à bras raccourcis sur les monnaies numériques.

      Peu importe ici que ce qui arrive est la démonstration flagrante des vices inhérents à la centralisation (FTX étant, par définition, un point de centralisation). Peu importe que cette faillite n’illustre qu’une évidence, à savoir qu’il n’y a pas besoin de cryptomonnaies pour frauder tant tout ce qui a été réalisé aurait pu l’être avec des monnaies traditionnelles.

      Peu importe tout cela puisqu’à présent, cette débâcle retentissante va servir d’illustre prétexte pour écrabouiller les cryptomonnaies libres et forcer les cryptomonnaies de banques centrales et leur contrôle total sur les individus : il serait inconcevable que survivent et fleurissent des monnaies indépendantes des États, des cartels bancaires, des politiciens et de leurs manipulations.

      [Note de Joseph : dans un monde basé sur la gratuité (qui nécessite la responsabilité des individus à cause de la liberté ainsi permise) et donc sans la moindre monnaie, les magouilles financières ne peuvent plus exister.
      Les cryptomonnaies ne représentent qu’une illusion de liberté, car elles sont tributaires d’un support purement virtuel (Internet) qui pourtant dépend d’une vaste structure matérielle (satellites, câbles électriques ou en fibres optiques, serveurs, etc.) et ces supports ne sont pas contrôlés par les peuples. De plus, ce ne sont pas de véritables monnaies, car elles n’ont pas de contrepartie tangible en termes de valeur marchande, mais sont avant tout des instruments spéculatifs. Elles ne sont qu’une autre forme de casino et des sources d’irresponsabilité.

      Si en plus de la gratuité, les notions de public et de privé disparaissent et si l’on reconnaît mondialement que les ressources naturelles sont seulement empruntées à la Terre et ne peuvent donc appartenir à personne, mais doivent être partagées selon les besoins, alors les vols tendent également à disparaître.

      Cependant, le monde est encore trop immature pour qu’une telle civilisation (mise en scène dans Projet Vulcain) voie le jour. L’Homme doit dépasser le stade infantile ou adolescent actuel.]




      Mondial 2022 : Le pari perdu du chantage de l’Occident face au Qatar

      [Source : algerie54.dz]

      Par Mehdi Messaoudi

      Le 2 décembre 2010, à la surprise générale, le Comité exécutif de la FIFA (Fédération internationale de football association) dirigé par le Suisse Sepp Blatter attribue l’organisation de la Coupe du Monde du football 2022 au Petit État du Golfe, le Qatar, au détriment des pays comme les USA ou la Grande-Bretagne.

      Lors de cette attribution, personne n’est venu évoquer la démocratie au Qatar ou le respect des Droits de l’Homme malgré les soupçons de corruption qui pesaient sur certains influents membres de la FIFA, comme son président Sepp Blatter, le président de l’UEF (le français Michel Platini) ou le l’ancien secrétaire général de la FIFA (le Français Jérôme Valcke).

      Le Qatar est-il devenu moins démocratique et moins respectueux des droits de l’homme aujourd’hui ?

      Certainement pas ! Le seul changement opéré dans ce pays est l’arrivée au pouvoir de l’Emir Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, succédant à son père Hamad Al Thani, ainsi que la réussite à offrir aux participants à la compétition et aux hôtes des infrastructures de haute facture que même les Européens ne peuvent réaliser.
      Axer les critiques sur un reportage publié par le tabloïd britannique The Guardian faisant état de la mort de 6500 travailleurs népalais, philippins, pakistanais, bengalais, sri-lankais, afghans et thaïlandais s’avère un léger argument que même l’organisation internationale du travail OIT, ne peut confirmer.

      Le Qatar partenaire de l’OTAN lors de l’invasion de la Libye et l’agression contre la Syrie

      À juste titre, personne en Occident — gouvernements, médias et ONG des Droits de l’Homme — ne se souciait des droits des travailleurs asiatiques dans les chantiers qataris quand le Qatar offrait ses services et ses finances pour faire chuter la Libye de Mouammar El Gueddafi, au nom du respect des droits de l’homme et de l’exportation de la démocratie au nom de ce qui est appelé « Printemps arabe ». Idem pour la Syrie, dont la civilisation millénaire a été détruite par les Occidentaux, les groupes terroristes et aussi les monarchies du Golfe, dont le Qatar

      Le chantage du gaz

      Comment est-on arrivé au chiffre macabre de 6500 victimes ? Il est clair que l’argument pue le chantage politico-économique pour des pays occidentaux qui cherchaient à être approvisionnés en gaz qatari pour faire face à un hiver qui s’annonce rude après les sanctions imposées à la Russie.

      L’Allemagne, le Royaume-Uni et à un degré moindre la France mènent par le biais des médias Mainstream et des officines, une campagne organisée contre le Qatar qui aurait refusé d’approvisionner ces pays en quantités supplémentaires en GNL, prétextant à juste titre son respect des contrats à long terme conclus avec des pays tiers.

      Les dirigeants germaniques qui se sont rendus à Doha n’avaient pas réussi à convaincre les responsables qataris pour obtenir des volumes massifs de GNL dont elle a besoin l’Allemagne pour réduire sa dépendance au gaz russe. Le Qatar, le plus grand fournisseur de GNL au monde, spécifie également des conditions telles qu’une clause de destination qui empêcherait Berlin de réacheminer le gaz vers d’autres régions d’Europe, une condition à laquelle l’Union européenne s’oppose.

      Le Qatar est également ferme sur l’indexation au pétrole, liant les contrats au prix du pétrole, ce qui représente la structure de prix de leurs ventes alternatives en Asie, tandis que les Allemands cherchent à être liés à l’indice de référence néerlandais TTF.

      En mars dernier, le ministre allemand de l’Économie Robert Habeck s’est rendu au Qatar, en compagnie de responsables des services publics allemands RWE et Uniper, pour discuter de l’achat de volumes supplémentaires, mais aucun accord n’a été conclu jusqu’à présent.

      Infantino dénonce l’hypocrisie occidentale

      Moins de 24 heures avant le début du Mondial qatari, l’actuel président de la FIFA, Gianni Infantino, ne manqua pas l’opportunité de dénoncer l’hypocrisie occidentale, en balayant des « leçons de morale » qui relèvent de l’« hypocrisie », à la veille du coup d’envoi du plus grand événement sportif planétaire après les Jeux olympiques.

      « Ce qui se passe en ce moment est profondément injuste. Les critiques sur le Mondial sont hypocrites », a-t-il en effet dit à l’adresse des journalistes, lors d’une conférence de presse inaugurale.

      « Pour ce que nous, les Européens, avons fait au cours des 3000 dernières années, nous devrions nous excuser pour les 3000 prochaines années avant de donner des leçons de morale aux autres. Ces leçons de morale sont juste de l’hypocrisie », a-t-il insisté.

      Gianni Infantino s’est dit se sentir aujourd’hui « Qatari, Arabe, Africain, handicapé, et travailleur migrant ».

      « Cela me renvoie à mon histoire personnelle, parce que je suis le fils de travailleurs migrants. Je sais ce que cela veut dire d’être discriminé, d’être harcelé, en tant qu’étranger. Enfant, j’étais discriminé (en Suisse) parce que j’étais roux et j’avais des taches de rousseur, j’étais Italien, je parlais mal l’allemand », a soutenu le patron de la FIFA.

      Le « corrompu » Blatter avoue son erreur

      La sortie inattendue de l’ancien président de la FIFA, l’helvétique Sepp Blatter, est loin d’être innocente à quelques jours de l’entame de la plus prestigieuse compétition, en avouant que l’attribution de la coupe du monde 2022 au Qatar en 2010, était une erreur, rappelant que la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Michel Platini pourrait avoir influé sur l’issue du scrutin.

      Blatter, âgé de 86 ans, a émis ces commentaires au conglomérat médiatique suisse Tamedia à l’occasion de sa première entrevue d’envergure depuis qu’il a été blanchi en juillet, avec M. Platini, des accusations d’inconduite financière à la FIFA, au terme d’un procès criminel en cour fédérale.

      « Ce pays est trop petit, a dit Blatter au sujet du Qatar, le plus petit en taille depuis la tenue de la Coupe du monde en Suisse en 1954. Le soccer et la Coupe du monde sont trop imposants pour sa taille. »

      Andrew Jenings et Blast-Infos ne sont pas du même avis que Blatter

      Le journaliste écossais Andrew Jennings auteur du livre « scandale de la FIFA », et aussi « carton rouge » révèle les pratiques courantes au sein de la plus grande instance footballistique au monde.

      Andrew Jennings a enquêté pendant quatre ans sur les coulisses de la FIFA, sans jamais céder aux pressions. Commissions occultes, élections truquées, marchés suspects et intérêts juteux, rien ne lui a échappé. Un livre choc, totalement explosif, qui avant même sa parution a provoqué la colère de la FIFA et de son président, lesquels ont tenté d’obtenir son interdiction. Ce sont les membres du comité exécutif de la toute-puissante FIFA, qui gèrent plusieurs centaines de millions de dollars par an, dont une bonne partie en liquide, dans l’opacité la plus totale. Leur train de vie ? Très aisé… ce qui n’est guère étonnant quand on découvre qu’à leur salaire confortable viennent s’ajouter des frais personnels souvent surprenants, jamais imposables. Quant à leur président, Joseph « Sepp » Blatter, le mystère est total sur ses émoluments. Comme son prédécesseur, le sulfureux Joào Havelange, il a le sens de la famille, le goût du secret, du pouvoir et de l’argent, et ne recule devant aucun obstacle.

      Pour sa part, le média français en ligne Blast-info avait publié une enquête intitulée la « Qatar connection », en publiant un document explosif, au sujet de l’attribution de la coupe du monde 2022 au Qatar.

      A contrario, les révélations d’Andrew Jenings et de Blast-info.fr n’ont pas eu d’échos, comparativement au reportage du tabloïd britannique The Guardian.

      Quand la FIFA soutenait les dictatures de l’AMSUD

      Évoquer aujourd’hui certains critères exigés pour l’attribution des compétitions internationales, comme le respect des Droits de l’Homme, est un grand mensonge. Ni l’occident qui soutient l’armée la plus morale du monde et les crimes les plus démocratiques d’Israël ni la FIFA ne sont en mesure de donner de leçons de morale.

      La Russie a été privée de compétition parce qu’elle a « envahi » l’Ukraine, alors que les USA qui avaient envahi l’Irak et assassiné des centaines de milliers d’Irakiens ont été organisateurs du Mondial 1994, et avaient participé à toutes les compétitions (1998, 2002, 2006, 2010, 2014, 2018 et aussi 2022) et s’apprêtent à organiser celle de 2026. Idem pour la France de Sarkozy qui avait détruit la Libye. Cette même France coloniale avait été soutenue par la FIFA en pleine guerre d’Algérie. Une instance qui avait été totalement hostile à l’équipe algérienne du FLN. Lire l’article « La FIFA contre la révolution algérienne » d’Ahmed Bensaada.

      Par ailleurs, il faut rappeler que la FIFA avait attribué la coupe du monde 1978 à la dictature argentine, permettant même à l’équipe albiceleste de remporter le trophée. Dans un long article intitulé « Sanctions sportives contre la Russie : Lorsque la FIFA collaborait avec les dictatures militaires », l’auteur et chercheur algérien Ahmed Bensaada évoquait les règles malsaines de l’instance footballistique internationale, devenant un instrument entre les mains des commanditaires du gouvernement mondial et du monde unipolaire.

      Le Qatar met à nu les valeurs du néolibéralisme

      Aujourd’hui, il est nécessaire de saluer la position des dirigeants qataris opposés à l’exportation des valeurs du néolibéralisme et de l’Open Society, cher à Georges Soros.

      Parmi les valeurs que les officines occidentales tentaient d’imposer à Doha : les LGBT, valeur sûre du démantèlement des sociétés au nom de la liberté individuelle. Le Qatar a mis à nu le plan diabolique occidental d’exporter des valeurs étrangères à la société musulmane, de ce pays, en refusant le diktat des ONG et leur propagande destructrice. Place au Football.




      Guerre des monnaies, guerre des Empires : USA contre Chine

      [Source : Institut des Libertés]

      Dans l’émission de cette semaine, revenons sur la guerre des monnaies entre le Dollar et le Renminbi qui se livrent une guerre non seulement monétaire, mais aussi politique. L’usage de la monnaie témoigne de la puissance dominante des États qui sont ou non capables d’imposer leurs règles.
      Il y a quelques années, les importations de la Chine en provenance de Russie s’élevaient à environ 4 milliards de dollars par mois, principalement en renminbi. Depuis février 2022, le plus grand exportateur de matières premières du monde (la Russie) et le plus grand importateur de matières premières du monde (la Chine) sont passés du dollar US au renminbi. Ce phénomène est très important, car dans une certaine mesure il équivaut à un changement de système d’exploitation.

      Aujourd’hui, une des grandes questions que les investisseurs doivent se poser est de savoir si dans deux, cinq ou dix ans une plus grande partie des échanges sera en renminbi. Et si davantage de biens vendus par la Chine au reste du monde sont facturés en renminbi plutôt qu’en dollars américains.




      Qui sont les nationalistes intégraux ukrainiens ?

      [Source : voltairenet.org]

      Par Thierry Meyssan

      Qui connaît l’histoire des « nationalistes intégraux » ukrainiens, des « nazis » selon la terminologie du Kremlin ? Elle commence durant la Première Guerre mondiale, se poursuit durant la Seconde, la Guerre froide et continue aujourd’hui dans l’Ukraine moderne. De nombreux documents ont été détruits et l’Ukraine moderne interdit sous peine de prison d’évoquer leurs crimes. Il n’en reste pas moins que ces gens ont massacré au moins quatre millions de leurs compatriotes et ont conçu l’architecture de la solution finale, c’est-à-dire l’assassinat de millions de personnes au motif de leur appartenance réelle ou supposée aux communautés juives ou tsiganes d’Europe.

      L’agent allemand, penseur du « nationalisme intégral » ukrainien et criminel contre l’Humanité, Dmytro Dontsov (Metipol 1883, Montréal 1973).

      Comme la plupart des analystes et des commentateurs politiques occidentaux, j’ignorais l’existence des néonazis ukrainiens jusqu’en 2014. Lors du renversement du président élu, je vivais alors en Syrie, j’ai cru qu’il s’agissait de groupuscules violents ayant fait irruption sur la scène publique pour prêter main-forte aux éléments pro-européens. Cependant, depuis l’intervention militaire russe, j’ai découvert progressivement quantité de documents et d’informations sur ce mouvement politique qui représentait, en 2021, un tiers des forces armées ukrainiennes. Cet article en présente une synthèse.

      Au tout début de cette histoire, c’est-à-dire avant la Première Guerre mondiale, l’Ukraine était une grande plaine qui avait toujours été ballottée entre les influences allemande et russe. Présentement, elle n’était pas un État indépendant, mais une province de l’empire tsariste. Elle était peuplée d’Allemands, de Bulgares, de Grecs, de Polonais, de Roumains, de Russes, de Tchèques, de Tatars et d’une très forte minorité juive censée descendre de l’ancien peuple khazar.

      Un jeune poète, Dmytro Dontsov, se passionna pour les mouvements d’avant-garde artistique, considérant qu’ils parviendraient à sortir son pays de son arriération sociale. L’empire tsariste étant immobile depuis la mort de la grande Catherine tandis que l’empire allemand était le centre scientifique de l’Occident, Dontsov choisit Berlin contre Moscou.

      Lorsque la Grande Guerre éclata, il se transforma en agent des services secrets allemands. Il émigra en Suisse où il édita, pour le compte de ses maîtres, le Bulletin des nationalités de Russie en plusieurs langues appelant au soulèvement des minorités ethniques de l’empire tsariste afin de provoquer sa défaite. C’est ce modèle qui a été choisi par les services secrets occidentaux pour organiser le « Forum des peuples libres de Russie », cet été à Prague(([1] « La stratégie occidentale pour démanteler la Fédération de Russie », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 août 2022.)).

      En 1917, la révolution bolchévique renversa la donne. Les amis de Dontsov prirent fait et cause pour la révolution russe, mais lui resta pro-allemand. Dans l’anarchie qui suivit, l’Ukraine fut divisée de facto par trois régimes différents : les nationalistes de Symon Petlioura (qui s’imposèrent dans la zone tenue aujourd’hui par l’administration Zelensky), les anarchistes de Nestor Makhno (qui s’organisèrent en Novorosssia, la terre qui avait été développée par le prince Potemkine et qui n’avait jamais connu le servage), et les bolchéviques (surtout dans le Donbass). Le cri de guerre des partisans de Petlioura était « Mort aux juifs et aux bolchéviques ! ». Ils perpétrèrent de très nombreux pogroms meurtriers.

      Dmytro Dontsov retourna en Ukraine avant la défaite allemande et devint le protégé de Symon Petlioura. Il participa brièvement à la conférence de paix de Paris, mais, pour une raison inconnue, ne resta pas dans sa délégation. En Ukraine, il aida Petlioura à s’allier à la Pologne pour écraser les anarchistes et les bolchéviques. Après la prise de Kiev par les bolchéviques, Petlioura et Dontsov négocièrent le Traité de Varsovie (22 avril 1920) : l’armée polonaise s’engageait à repousser les bolchéviques et à libérer l’Ukraine en échange de la Galicie et de la Volhynie (exactement comme l’administration Zelensky négocie aujourd’hui l’entrée en guerre de la Pologne contre les mêmes terres(([2] « La Pologne et l’Ukraine », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 14 juin 2022.)) ). Cette nouvelle guerre fut un fiasco.

      Vladimir Jabotinsky, né à Odessa, penseur du sionisme révisionniste. Pour lui Israël était une terre sans peuple, pour un Peuple sans terre.

      Pour renforcer son camp, Petlioura négocia en secret avec le fondateur des bataillons juifs de l’armée britannique (la « Légion juive ») et désormais administrateur de l’Organisation sioniste mondiale (OSM), Vladimir Jabotinsky. En septembre 1921, les deux hommes convinrent de s’unir contre les bolchéviques en échange de l’engagement de Petlioura d’interdire à ses troupes de continuer leurs pogroms. La Légion juive devait devenir la « Gendarmerie juive ». Cependant, malgré ses efforts, Petlioura ne parvint pas à pacifier ses troupes, d’autant plus que son proche collaborateur Dontsov encourageait toujours à massacrer les juifs. En définitive, l’accord ayant été révélé, l’Organisation sioniste mondiale se rebiffa contre le régime Petlioura. Le 17 janvier 1923, l’OSM créa une commission d’enquête sur les activités de Jabotinsky. Celui-ci refusa de venir s’expliquer et démissionna de ses fonctions.

      Simon Petlioura s’empara du Nord de l’Ukraine. Protecteur des nationalistes intégraux, il sacrifia la Galicie et la Volhynie pour combattre les Russes.

      Petlioura s’enfuit en Pologne, puis en France, où il fut assassiné par un juif anarchiste de Bessarabie (l’actuelle Transnistrie). Lors du procès, ce dernier assuma son crime et plaida avoir vengé les centaines de milliers de juifs assassinés par les troupes de Petlioura et Dontsov. Le procès eut un grand retentissement. Le tribunal relaxa l’assassin. C’est à cette occasion que fut fondée la Ligue contre les pogroms, future Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).

      Non seulement les nationalistes furent vaincus, mais les anarchistes aussi. Partout les bolchéviques triomphèrent et choisirent, non sans débats, de rejoindre l’Union soviétique.

      Dmytro Dontsov édita des revues littéraires qui exercèrent une fascination sur la jeunesse. Il continuait à promouvoir une Europe centrale dominée par l’Allemagne et se rapprocha du nazisme au fur et à mesure de sa montée. Il désigna bientôt sa doctrine comme le « nationalisme intégral » ukrainien. Ce faisant, il faisait référence au poète français, Charles Maurras. En effet, au départ la logique des deux hommes était identique : ils cherchaient dans leur propre culture les moyens d’affirmer un nationalisme moderne. Cependant Maurras était germanophobe, tandis que Dontsov était germanophile. L’expression « nationalisme intégral » est toujours revendiquée aujourd’hui par les adeptes de Dontov, qui prennent soin, après la chute du IIIe Reich, de réfuter le terme de « nazisme » dont les Russes le qualifient, non sans raison.

      Selon lui, le « nationalisme ukrainien » se caractérise par :
       « l’affirmation de la volonté de vivre, de puissance, d’expansion » (il promeut « Le droit des races fortes d’organiser les peuples et les nations pour renforcer la culture et la civilisation existantes »)
       « le désir de combattre et la conscience de son extrémité » (il loue la « violence créatrice de la minorité d’initiative »)

      Ses qualités sont :
       « le fanatisme » ;
       « l’immoralité ».

      En définitive, tournant le dos à son passé, Dontsov devint un admirateur inconditionnel du Führer, Adolf Hitler. Ses disciples avaient fondé, en 1929, l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) autour du colonel Yevhen Konovalets. Ce dernier qualifia Dontsov de « dictateur spirituel de la jeunesse de Galicie ». Cependant une querelle opposa Dontsov à un autre intellectuel à propos de son extrémisme qui conduisait à faire la guerre contre tous, lorsque soudain Konovalets fut assassiné. L’OUN (financée par les services secrets allemands) se divisa alors en deux. Les « nationalistes intégraux » se réservant l’OUN-B du nom du disciple préféré de Dontsov, Stepan Bandera.

      Durant les années 1932-33, les commissaires politiques bolchéviques, majoritairement juifs, levèrent un impôt sur les récoltes, comme dans les autres régions d’Union soviétique. Combinée avec d’importants et imprévisibles aléas climatiques, cette politique provoqua une gigantesque famine dans plusieurs régions d’URSS, dont l’Ukraine. Elle est connue sous le nom d’« Holodomor ». Contrairement à ce qu’en dit l’historien nationaliste intégral Lev Dobrianski, il ne s’agissait pas d’un plan d’extermination des Ukrainiens par les Russes puisque d’autres régions soviétiques en souffrirent, mais d’une gestion inadaptée des ressources publiques en période de changement climatique. La fille de Lev Dobrianski, Paula Dobrianski, devint une des collaboratrices du président George W. Bush. Elle mena une lutte sans pitié pour faire exclure des universités occidentales les historiens qui n’adhéraient pas à la propagande de son père(([3] « L’Holodomor, nouvel avatar de l’anticommunisme « européen » » (extrait de Le Choix de la défaite), Annie Lacroix-Riz (2010). Famine et transformation agricole en URSS, Mark Tauger, Delga (2017).)).

      En 1934, Bandera organisa, en tant que membre des services secrets nazis et chef de l’OUN-B, l’assassinat du ministre de l’Intérieur polonais, Bronisław Pieracki.

      À partir de 1939, les membres de l’OUN-B, formant une organisation militaire, l’UPA, furent entraînés en Allemagne par l’armée allemande, puis toujours en Allemagne, mais par leurs alliés japonais. Stepan Bandera proposa à Dmytro Dontsov de devenir le chef de leur organisation, mais l’intellectuel refusa, préférant jouer un rôle de leader plutôt que de commandant opérationnel.

      Les « nationalistes intégraux » admirent l’invasion de la Pologne, en application du pacte germano-soviétique. Ainsi que l’a démontré Henry Kissinger, qui ne saurait être suspect de pro-soviétisme, il ne s’agissait pas pour l’URSS d’annexer la Pologne, mais d’en neutraliser une partie afin de se préparer à l’affrontement avec le Reich. Au contraire, pour le chancelier Hitler, il s’agissait de débuter la conquête d’un « espace vital » en Europe centrale.

      Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, sous les indications de Dmytro Dontsov, l’OUN-B se battit aux côtés des armées nazies contre les juifs et les soviétiques.

      La collaboration entre les « nationalistes intégraux » ukrainiens et les nazis se poursuivit avec des massacres permanents de la majorité de la population ukrainienne, accusée d’être juive ou communiste, jusqu’à la « libération » de l’Ukraine par le IIIe Reich à l’été 1941 au cri de « Slava Ukraїni ! » (Gloire à l’Ukraine), le cri de guerre utilisé aujourd’hui par l’administration Zelensky et les démocrates US. À ce moment-là, les « nationalistes intégraux » proclamèrent l’« indépendance » de l’Union soviétique en présence des représentants nazis et du clergé grec orthodoxe, non pas à Kiev, mais à Lviv, sur le modèle de la Garde Hlinka en Slovaquie et des Oustachis en Croatie. Ils formèrent un gouvernement sous le leadership du Providnyk (guide) Stepan Bandera dont son ami Yaroslav Stetsko fut le Premier ministre. On estime à 1,5 million de personnes leur soutien en Ukraine. C’est-à-dire que les « nationalistes intégraux » ont toujours été très minoritaires.

      Célébration de l’Ukraine indépendante avec les dignitaires nazis. Derrière les orateurs, les trois portraits affichés sont ceux de Stepan Bandera, d’Adolf Hitler et de Yevhen Konovalets.

      Les nazis se divisèrent entre d’un côté le commissaire du Reich pur l’Ukraine, Erich Koch, pour qui les Ukrainiens étaient des sous-hommes et, de l’autre, le ministre des Territoires occupés d’Orient, Alfred Rosenberg, pour qui les « nationalistes intégraux » étaient de vrais alliés. Finalement, le 5 juillet 1941, Bandera fut déporté à Berlin et placé en Ehrenhaft (honorable captivité), c’est-à-dire assigné à résidence comme une haute personnalité. Cependant, les membres de l’OUN-B ayant assassiné les chefs de la faction rivale, l’OUN-M, les nazis sanctionnèrent Stepan Bandera et son organisation, le 13 septembre 1941. 48 de leurs dirigeants furent déportés dans un camp de prisonniers, à Auschwitz (qui n’était pas encore un camp d’extermination, mais seulement une prison). L’OUN-B fut réorganisée sous commandement allemand. C’est à ce moment-là que tous les nationalistes ukrainiens portèrent le serment suivant : « Fils fidèle de ma Patrie, je rejoins volontairement les rangs de l’Armée de libération ukrainienne, et avec joie je jure que je combattrai fidèlement le bolchévisme pour l’honneur du peuple. Ce combat nous le menons aux côtés de l’Allemagne et de ses alliés contre un ennemi commun. Avec fidélité et soumission inconditionnelle, je crois en Adolf Hitler comme dirigeant et commandant suprême de l’Armée de libération. À tout moment, je suis disposé à donner ma vie pour la vérité »

      Le serment de fidélité au Führer Adolf Hitler des membres de l’OUN.

      Les nazis annoncèrent que l’on avait découvert quantité de corps dans les prisons, victimes des « juifs bolchéviques ». Aussi, les « nationalistes intégraux » célébrèrent leur « indépendance » en assassinant plus de 30 000 juifs et en participant activement au rabattage des juifs de Kiev à Babi Yar, où 33 771 d’entre eux seront fusillés en deux jours, les 29 et 30 septembre 1941, par les Einsatzgruppen du SS Reinhard Heydrich.

      Dans ce tumulte, Dmytro Dontsov disparut. En réalité, il s’était rendu à Prague et s’était placé au service de l’architecte de la solution finale, Reinard Heydrich, qui venait d’être nommé vice-gouverneur de Bohême-Moravie. Heydrich organisa le Conférence de Wannsee qui planifia la « solution finale des questions juives et tsiganes »(([4] « The Wannsee Conference in 1942 and the National Socialist living space dystopia », Gerhard Wolf, Journal of Genocide Research, Vol 17 N°2 (2015).
      https://doi.org/10.1080/14623528.2015.1027074)). Puis, il créa l’Institut Reinard Heydrich à Prague afin de coordonner l’extermination systématique de toutes ces populations en Europe. L’Ukrainien Dontsov, qui résidait désormais à Prague dans un grand luxe, en devint immédiatement administrateur. C’est donc un des principaux architectes du plus grand massacre de l’Histoire. Heydrich fut assassiné en juin 1942, mais Dontsov conserva ses fonctions et ses privilèges.

      Reinhard Heydrich s’exprimant au château de Prague. Il était en charge de gérer la Bohème-Moravie. Cependant sa véritable fonction était de coordonner la « solution finale » des questions juives et tsiganes. Dmytro Dontsov entra dans son équipe en 1942 et supervisa les massacres dans toute l’Europe jusqu’à la chute du Reich. Le château de Prague a été le théâtre de la réunion de la Communauté politique européenne contre la Russie, en octobre dernier.

      Stepan Bandera et son adjoint Iaroslav Stetsko furent assignés à résidence au siège de l’Inspection générale des camps de concentration, à Oranienbourg-Sachsenhausen (à 30 kilomètres de Berlin). Ils adressaient des lettres à leurs partisans et aux dirigeants du Reich en toute liberté et ne souffraient d’aucune privation. En septembre 1944, alors que l’armée du Reich reculait et que les partisans de Bandera commençaient à se rebeller contre elle, les deux leaders furent libérés par les nazis et rétablis dans leurs fonctions antérieures. Bandera et Stetsko reprirent la lutte armée, parmi les nazis, contre les juifs et les bolchéviques.

      Cérémonie de l’Ordre nationaliste intégral Centuria. Selon l’Université George Washington, en 2021, il avait déjà pénétré les principales armées de l’OTAN.

      Mais il était déjà trop tard. Le Reich s’effondra. Les Anglo-Saxons récupérèrent Dontsov, Bandera et Stetsko. Le théoricien du nationalisme intégral fut transféré au Canada, tandis que les deux praticiens du massacre le furent en Allemagne. Le MI6 et l’OSS (prédécesseur de la CIA) récrivirent leurs biographies, faisant disparaître leur engagement nazi et leur responsabilité dans la « solution finale ».

      Stepan Bandera durant son exil, célébrant la mémoire de Yevhen Konovalets.

      Bandera et Stetsko furent installés à Munich pour organiser les réseaux stay-behind anglo-saxons en Union soviétique. À partir de 1950, ils disposèrent d’une importante station de radio, Radio Free Europe, qu’ils partageaient avec les Frères musulmans de Saïd Ramadan (le père de Tariq Ramadan). La radio était fiancée par le National Committee for a Free Europe, une émanation de la CIA dont son directeur Alan Dulles était membre, ainsi que le futur président Dwight Eisenhower, le magnat de la presse Henry Luce et le réalisateur Cecil B. DeMilles. Le spécialiste de la guerre psychologique et futur protecteur des Straussiens, Charles D. Jackson, en était le président.

      Vladimir Jabotinsky, quant à lui, après avoir habité en Palestine se réfugia à New York. Il fut rejoint par Benzion Netanyahu (le père de l’actuel Premier ministre israélien). Les deux hommes rédigèrent les textes doctrinaux du « sionisme révisionniste » et l’Encyclopédie juive.

      Bandera et Stetsko se déplaçaient beaucoup. Ils organisèrent des opérations de sabotage dans toute l’Union soviétique, et particulièrement en Ukraine, ainsi que des parachutages de tracts. Pour cela, ils créèrent le Bloc des nations anti-bolchéviques (ABN) qui rassembla leurs homologues d’Europe centrale(([5] Des bulletins du Bloc des nations anti-bolchéviques sont disponibles dans la Bibliothèque du Réseau Voltaire. ABN Korrespondenz (auf Deutsch), ABN Correspondence (in english).)). L’agent double britannique, Kim Philby, informait à l’avance les Soviétiques des actions des bandéristes. Bandera rencontra Dontsov au Canada pour lui demander de prendre la tête de la lutte. Une nouvelle fois, l’intellectuel refusa, préférant se consacrer à ses écrits. Il dériva alors dans un délire mystique inspiré des mythes vikings varègues. Il annonçait le combat final des chevaliers ukrainiens contre le dragon russe. Bandera, quant à lui, s’allia avec le leader chinois Tchang Kaï-Chek qu’il rencontra, en 1958. Mais il fut assassiné l’année suivante par le KGB à Munich.

      Obséques du criminel contre l’Humanité, Stepan Bandera.
      Tchang Kaï-Chek et Iaroslav Stetsko lors de la fondation de la Ligue anticommuniste mondiale.

      Iaroslav Stetsko pousuivit le combat à travers Radio Free Europe et l’ABN. Il alla aux États-Unis pour témoigner devant la Commission des activités non américaines du sénateur Joseph MacCarthy. En 1967, il fonda avec Tchang Kaï-Chek, la Ligue anticommuniste mondiale(([6] « La Ligue anti-communiste mondiale, une internationale du crime », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 12 mai 2004.)). La Ligue comprenait de nombreux dictateurs pro-US du monde entier et deux écoles de torture, au Panama et à Taïwan. Klaus Barbie, qui assassina Jean Moulin en France puis Che Guevara en Bolivie, en fit partie. En 1983, Stetsko fut reçu à la Maison-Blanche par le président Ronald Reagan et participa, avec le vice-président George Bush père, aux cérémonies des « Nations captives » (c’est-à-dire des peuples occupés par les Soviétiques) de Lev Dobrianski. Il mourut finalement, en 1986.

      Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Sa femme, Slava Stetsko, prit sa suite à la tête de ces organisations. Elle aussi parcourut le monde pour soutenir tout combat contre les « communistes », ou plutôt, si l’on se réfère aux écrits de Dontsov, contre les Russes et les Chinois. Lorsque l’URSS fut dissoute, Mme veuve Stetsko se contenta de modifier le titre de la Ligue en Ligue mondiale pour la liberté et la démocratie, dénomination qu’elle a toujours aujourd’hui. Elle se consacra alors à reprendre pied en Ukraine.

      Slava Stetsko se présenta aux premières élections de l’Ukraine indépendante, en 1994. Elle fut élue à la Verkhovna Rada, mais ayant été déchue de sa nationalité par les Soviétiques, elle ne put pas siéger. Qu’à cela ne tienne, elle fit venir le président ukrainien, Leonid Kouchma, dans les locaux de la CIA à Munich et lui dicta des passages de la nouvelle Constitution. Aujourd’hui encore, celle-ci stipule en son article 16 : « Préserver le patrimoine génétique du peuple ukrainien relève de la responsabilité de l’État ». La discrimination raciale nazie est donc toujours proclamée par l’Ukraine moderne comme aux pires moments de la Seconde Guerre mondiale.

      Slava Stetsko ouvrant la session 2002 de la Verkhovna Rada.

      Slava Stetsko fut réélue aux deux sessions suivantes. Elle présida solennellement les séances d’ouverture des sessions du 19 mars 1998 et le 14 mai 2002.

      En 2000, Lev Dobriansky organisa un vaste colloque à Washington avec de nombreux officiels Ukrainiens. Il y invita le straussien Paul Wolfowitz (un ancien collaborateur de Charles D. Jackson). Au cours de cette réunion, les « nationalistes intégraux » se mirent au service des straussiens pour détruire la Russie(([7] « Ukraine : la Seconde Guerre mondiale ne s’est jamais terminée », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 26 avril 2022.)).

      Dmitro Yarosh lors de la fondation du Front anti-impérialiste contre la Russie avec les jihadistes. Il est aujourd’hui conseiller spécial du chef des armées ukrainiennes.

      Le 8 mai 2007, à Ternopol, à l’initiative de la CIA, les « nationalistes intégraux » d’Autodéfense du Peuple ukrainien et les islamistes créèrent un « Front anti-impérialiste » anti-Russe sous la présidence conjointe de l’émir d’Itchkérie, Dokka Umarov, et de Dmytro Yarosh (l’actuel conseiller spécial du chef des armées ukrainiennes). Des organisations de Lituanie, de Pologne, d’Ukraine et de Russie participèrent à cette réunion, dont les séparatistes islamistes de Crimée, d’Adyguée, du Daghestan, d’Ingouchie, du Kabardino-Balkarie, du Karatchaïévo-Tcherkessie, d’Ossétie, de Tchétchénie. Ne pouvant s’y rendre du fait des sanctions internationales, Dokka Umarov, y fit lire sa contribution. Rétrospectivement, les Tatars de Crimée ne parviennent pas à expliquer leur présence à cette réunion, sinon leur passé au service de la CIA contre les Soviétiques.

      Le président pro-US, Viktor Iouchtchenko, créé un Institut Dmytro Dontsov, à la suite de la « révolution orange ». Iouchtchenko est un exemple du blanchiment anglo-saxon. Il a toujours prétendu n’avoir aucun rapport avec les nationalistes intégraux, mais son père, Andrei, était gardien dans un camp d’extermination nazi(([8] Андрей Ющенко : « Персонаж и легенда », Юрий Вильнер, Yuri Vilner (2007).)). L’Institut Dmytro Dontsov sera fermé en 2010, puis rouvert après le coup d’État de 2014.

      Le président Viktor Iouchtchenko, peu avant la fin de son mandat, éleva le criminel contre l’Humanité Stepan Bandera au titre de « héros de la Nation ».

      En 2011, les « nationalistes intégraux » parvinrent à faire passer une loi interdisant de commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale parce qu’elle avait été gagnée par les Soviétiques et perdue par les bandéristes. Mais le président Viktor Ianoukovytch refusa de la promulguer. Furieux, les « nationalistes intégraux » attaquèrent le cortège des anciens combattants de l’Armée rouge, passant à tabac des vieillards. Deux ans plus tard, les villes de Lviv et d’Ivano-Frankivsk abolirent les cérémonies de la Victoire et interdirent toute manifestation de joie.

      En 2014, les Ukrainiens de Crimée et du Donbass refusèrent de reconnaître le gouvernement issu du coup d’État. La Crimée, qui s’était déclarée indépendante avant le reste de l’Ukraine, le réaffirma une seconde fois et adhéra à la Fédération de Russie. Le Donbass chercha un compromis. Les « nationalistes ukrainiens », conduits par le président Petro Porochenko, cessèrent d’y entretenir des services publics et bombardèrent sa population. En huit ans, ils assassinèrent au moins 16 000 de leurs concitoyens dans l’indifférence générale.

      C’est aussi, à partir du coup d’État de 2014, que les milices nationalistes intégrales furent incorporées aux Forces armées ukrainiennes. Dans leur règlement intérieur, elles enjoignent chaque combattant à lire les œuvres de Dmytro Dontsov, notamment son maître-livre, Націоналізм (Nationalisme).

      En avril 2015, la Verkhovna Rada déclara les membres de l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) « combattants de l’indépendance ». La loi fut promulguée, en décembre 2018, par le président Porochenko. Les anciens Waffen SS eurent droit rétrospectivement à une pension de retraite et à toutes sortes d’avantages. La même loi criminalisa toute affirmation selon laquelle les militants de l’OUN et les combattants de l’UPA collaborèrent avec les nazis et pratiquèrent le nettoyage ethnique des juifs et des Polonais. Publié en Ukraine, le présent article m’enverrait en prison pour l’avoir écrit et vous aussi pour l’avoir lu.

      Inauguration d’une plaque commémorative du criminel contre l’Humanité Dmytro Dontsov sur la façade de l’agence de presse d’État Ukrinform. Lors de la cérémonie, le directeur général d’Ukrinform a assuré que Dontsov avait fondé, en 1918, la première agence de presse ukrainienne, UTA, dont Ukrinform est la successeure.

      Le 1er juillet 2021, le président Volodymyr Zelenski promulgua la loi sur les peuples autochtones d’Ukraine qui les place sous la protection des Droits de l’homme. Par défaut, les citoyens d’origine russe ne peuvent plus les invoquer devant les tribunaux.

      En février 2022, les milices « nationalistes intégrales », qui formaient un tiers des Forces armées du pays, planifièrent une invasion coordonnée de la Crimée et du Donbass. Elles furent arrêtées par l’opération militaire russe visant à appliquer la résolution 2202 du Conseil de sécurité des Nations unies pour abréger le calvaire des populations du Donbass.

      La vice-première ministre canadienne, Chrystia Freeland, manifeste son soutien au président Zelensky avec les membres de la section canadienne de l’OUN. Aujourd’hui, Mme Freeland est candidate au secrétariat général de l’OTAN.

      En mars 2022, le Premier ministre israélien, Nafatali Bennett, rompant avec le « sionisme révisionniste » de Benjamin Netanyahu (le fils du secrétaire de Jabotinsky), suggéra au président Volodymyr Zelensky de souscrire aux demandes russes et de dénazifier son pays(([9] « Israël abasourdi par les néo-nazis ukrainiens », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 8 mars 2022.)). Face aux réactions indignées de ses alliés, il fit démentir ses propos. Enhardi par ce soutien inattendu, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, osa évoquer le cas du président juif ukrainien en disant : « Le peuple juif dans sa sagesse a dit que les antisémites les plus ardents sont généralement des juifs. Chaque famille a son mouton noir, comme on dit ». C’était trop pour les Israéliens qui s’inquiètent toujours lorsqu’on tente de les diviser. Son homologue d’alors, Yaïr Lapid, rappela que les juifs n’ont jamais organisé eux-mêmes l’holocauste dont ils ont été victimes. Coincé entre sa conscience et ses alliances, l’État hébreu répéta à satiété soutenir l’Ukraine, mais refusa de lui envoyer la moindre arme. En définitive, l’état-major trancha et le ministre de la Défense, Benny Gantz ferma toute possibilité d’un soutien aux successeurs des massacreurs de juifs.

      Les Ukrainiens sont les seuls nationalistes à ne pas se battre ni pour leur peuple, ni pour leur terre, mais pour une seule idée : anéantir les juifs et les Russes.

      Sources principales :

      • Ukrainian Nationalism in the age of extremes. An intllectual biography of Dmytro Dontsov, Trevor Erlacher, Harvard University Press (2021).
      • Stepan Bandera, The Life and Afterlife of a Ukrainian Nationalist. Fascism, Genocide, and Cult, Grzegorz Rossoliński-Liebe, Ibidem (2014).



      Effondrement de l’Union Européenne

      [Source : Trouble Fait]

      Rarement dans l’histoire on aura vu un suicide collectif de cette ampleur et on pourrait admirer sa brillante exécution, s’il n’était pas involontaire. Un système douteux, des dirigeants débiles, de l’ego mal placé, une irresponsabilité générale… Tous ces ingrédients ont conduit à pourrir l’approvisionnement énergétique de l’Europe et à multiplier le prix de celle qui nous reste par 10, pour le plus grand plaisir des intermédiaires.

      Les conséquences économiques en cascade réveillent le risque d’un éclatement de l’Euro plus concret que jamais. Alors nos gestionnaires de l’année, arborant des visages pâles et des caleçons marrons, retirent discrètement leurs sanctions en espérant désenclencher le bouton d’autodestruction, sur lequel ils ont si vaillamment tambouriné ces derniers mois.

      00:00 Intro
      00:53 L’effondrement économique de l’UE
      14:28 Des critiques contre les sanctions
      17:53 La disparition des sanctions
      29:42 L’inévitable récession de 2023
      37:00 Le risque d’éclatement de l’Euro
      49:07 Conclusion.


      [Source : Alexandre Goldfarb]




      LA MINUTE DE RICARDO — LE FRANC LIBRE : Questions/Réponses

      [Source : ALEXANDRE JUVING-BRUNET]

      Pour rejoindre la communauté du Franc Libre : www.le-franc-libre.fr

      Pour rejoindre les CSP : www.comitedesalutpublic.fr

      www.banquedefrancelibre.fr

      [Voir aussi :
      Les Francs Libres sont prêts
      Quelle souveraineté sans liberté ?
      Lancement de la BFL — Banque de France Libre
      Le Franc Libre : présentation de la série fiduciaire
      Le FRANC LIBRE : deux mois plus tard. Point de situation et perspectives
      Devenez la Force qui se dressera quand le vent de l’Histoire va souffler
      Franc Libre et tournée CSP : point de situation
      Résilience et Résistance pour la France]




      Brésil : la fraude ne passe pas

      [Source : E&R]

      • Publié le : jeudi 3 novembre 2022
      • Modifié le : samedi 5 novembre 2022

      Alors que Jair Bolsonaro vient d’appeler ses partisans à « débloquer les routes », les manifestations de grande importance se multiplient et s’intensifient dans le pays à tel point que des dizaines de milliers de citoyens appellent à la « résistance civile » et demandent une intervention fédérale et l’organisation de nouvelles élections sous contrôle de l’armée.

      Alexis Cossette – Brésil : la fraude, jusqu’où ?



      Élection brésilienne :
      l’analyse du mouvement national-révolutionnaire Nova Resistência [1]

      Avec la victoire du libéralisme de gauche sur le libéralisme de droite, il convient aux forces nationales-populaires antilibérales de construire une alternative patriotique au globalisme, sans tomber dans le pseudo nationalisme philo atlantiste et sioniste.

      Un pays divisé

      Terminée les élections de 2022, les plus féroces de notre histoire, la majorité a décidé pour le retour de Luiz Inacio da Silva contre l’actuel président Jair Bolsonaro. Il est difficile de dire que « le peuple brésilien » s’est décidé pour Lula vu précisément à quelle point le vote fut approximatif. L’évidence de l’extrême polarisation est, vraiment, la fracture qui a fissuré le Brésil.

      Une telle polarisation exige une extrême précaution, notamment dans l’analyse. Lula et Bolsonaro disposaient, chacun, d’un socle de partisans convaincus de l’ordre d’approximativement 30 millions chacun. Ce qui signifie que la véritable lutte a été menée autour de cette grande masse de personnes du quotidien et dépolitisées de la classe du travail et de la classe moyenne qui votent assez basiquement en fonction de leur affect et des préoccupations plus immédiates.

      Bolsonaro, et tout l’indique, a été battu à cause du néolibéralisme économique de Paulo Guedes, que nous avons dénoncé depuis le début. Paulo Guedes, comme nous l’avions dénoncé, était le banquier de Georges Soros, d’une manière telle qu’il était incongru qu’un prétendu « conservateur » puisse donner toute l’économie nationale a un agent du meilleur promoteur des dogmes globalistes de la planète. Le résultat de cette donation a été la privatisation et la liquidation de la CEITEC, en plus de la fragilisation graduelle de Pétrobras.

      Les électeurs de Bolsonaro ont voté en dépit de Guedes et de son néolibéralisme, car comme il l’a été signalé par de nombreuses recherches, même les soutiens de Bolsonaro soutiennent le maintien des entreprises stratégiques, comme étatiques tout comme le rôle de l’Etat dans la garantie de justice sociale. Dans les dernières semaines de la campagne, qui plus est, les déclarations pro-privations et anti-humaines de Guedes, pointant notamment pour la non augmentation du salaire minimum et des pensions de retraite, ont même été interprétées comme des actes de sabotage contre la campagne de Bolsonaro. C’était peut-être un sabotage non intentionnel, mais seulement le visage d’un néo libéralisme nu avec son unique recette d’austérité pour la majorité et la concentration des richesses pour l’élite. Bolsonaro pensait qu’il pouvait remplacer le travail avec un portefeuille signé par MEI (micro entrepreneur) et Uber. Il pensait qu’il faisait sens que l’un des plus grands producteurs de pétrole du monde forçait les automobilistes à le payer au prix international. Il pensait que la solution contre la corruption et l’inefficacité était de dévaloriser et vendre les entreprises étatiques. Il ne s’est jamais réellement inquiété pour l’amélioration de la vie des gens du quotidien. Et dans un scénario polarisé, chacune de ces erreurs a fait la différence.

      Le rôle du philo-atlantisme et du néo-conservatisme, bien comme l’olavisme et le sionisme, éléments qui ont fait vaciller le Brésil dans ses discussions et ses positionnements externes (malgré quelques avancées inconstantes cette année) même quand l’alignement avec l’axe de résistance contre l’OTAN était nécessaire, ont aussi eu leur rôle en amenant Bolsonaro à l’échec. Même le discours conservateur n’a pas été suffisamment convainquant, déjà que Bolsonaro n’a pas réussi à démontrer, dans la pratique, qu’il avait fait reculer le progressisme post moderne, de facto, durant son gouvernement.

      Le Front élargi avec le PSDB, STF et les EUA

      Lula, de son coté, n’a pas tant à célébrer. Sa victoire est pyrrhique. En premier lieu, il devra gérer avec un congrès plus Bolsonariste et libéral-conservateur que le précédent. Sa gouvernabilité sera exiguë. Mais ce qui attache les mains de Lula ce n’est pas tellement le Bolsonarisme (qui survivra a Bolsonaro), mais ses propres alliés.

      Tous savent que Lula a été prisonnier par l’action de guerre hybride appelée « Operation Lava Jato », par des juristes qui étaient des instruments des États-Unis pour casser les grandes entreprises brésiliennes. Mais qui envoie en prison peut aussi demander la libération. Lula a été libéré non pas par « pression populaire » et n’a pas eu ses condamnations annulées par la « voix des rues », mais par des accords faits en coulisses par des personnes qui voyaient un Lula castré comme une option plus sûre qu’un Bolsonaro instable.

      C’est comme ça que née le « Front Elargi ». Ses apologistes pamphlétaires peuvent la maquiller comme étant une « défense de la démocratie » et une « défense de la civilisation » contre « l’autocratie » et la « barbarie » (discours typique du racisme impérialiste des centre du pouvoir atlantiste), mais il s’agissait de mettre tout le poids de la synarchie pour garantir la victoire de Lula et balayer Bolsonaro du pouvoir.

      De cette manière, Lula n’a pas seulement attiré dans son orbite toute la gauche (et il a fait en sorte d’infiltrer et détruire le centre gauche travailliste), comme il a été forcé d’accepter son vieux rival du PSDB (ayant comme vice-président le « délinquant du gouter » et « terreur des professeurs » Geraldo Alckmin, bien appuyé des privatistes et néolibéraux Fernando Henrique Cardoso, Arminio Fraga, Persio Arida, etc, tous des Chicago Boys et des Sorosiens.) occupant la scène durant sa campagne.

      En ce sens, il s’est traité du triomphe (momentané, nous le croyons) de la peste uspienne (de l’université de Sao Paulo), avant-garde de la tradition « Luzia » (progressiste, libéral, internationaliste) qui a monopolisé la politique nrésilienne, depuis, au moins, la fin de l’époque militaire.

      Tout les grands médias, centralisé autour du groupe Globo et le groupe Folha, ont aussi donné leur appui à Lula, avec une couverture médiatique radicalement partiale et biaisée, précisément dans la ligne de « défense de la démocratie » contre « les avancées de l’extrême droite ». Les fakes news contre l’adversaire ont abondé, le tout appuyé par des « fact chekers » que personne n’a « checker » pour voir à quels intérêts ils servaient.

      Il n’est pas nécessaire de dire que toutes les ONG, sans exceptions, ont soutenu la campagne Pétiste.

      De l’Open Society qui finance de nombreux candidats de gauche à GreenPeace et le Climate Reality Project, de Al Gore, en passant par toute les ONG pseudo indigénistes et de défense des « droits de l’homme ». De cette ligne est venu l’appui du « beautiful people » Hollywoodien, de Leonardo DiCaprio et Mark Hammil, en passant par les acteurs des films Marvel et bien d’autres.

      Nationalement, a cet appui a correspondu l’appui de la classe « artistique » brésilienne, de la « bourgeoisie bohème » de la Zone Sud de Rio de Janeiro, avec tellement de noms qu’il serait impossible de tous les citer. Les plus important, pourtant, furent les soutiens donnés par les banques, par le pouvoir judiciaire et par les puissances atlantistes.

      Le PT a été le parti qui a reçu le plus de donations des banques, avec une mention spéciale pour la banque Itau. Les banques se souviennent avec nostalgie de la période du PT au pouvoir, époque ou ils ont eu les meilleurs bénéfices de leurs histoires dans notre pays.

      La magistrature a aussi été centrale dans cette compétition électorale. Avec un pouvoir qui s’est vu construire il y’a au moins 20 ans, se positionnant petit a petit en dehors et part dessus l’ordre juridique brésilien, occupant le rôle de l’ancien « pouvoir modérateur » de l’époque impériale et dépassant ses prérogatives de décider passivement et avec une base légale sur les controverses concrètes pour passer à légiférer et faire des interprétations légales contre la lettre et l’esprit de la loi, la magistrature (spécialement dans sa coupole le STF et dans le TSE) a agi constamment en faveur de ce « Front Elargi ».

      De facto, en considérant les pouvoirs de décision exceptionnels auto-attribuées par le STF dans notre pays, le Brésil pourrait être considérée comme une Juristocratie, plus qu’une démocratie. Mais le projet de pouvoir de cette Juristocratie est associé, précisément, à celui de la technocratie mondialiste, vu que le STF voit comme sa mission d’imposer la religion des droits de l’homme contre les valeurs traditionnelles nationales et la législation internationale contre la souveraineté nationale.

      De facto, nombre de ces personnalités ont visité le Brésil pour souligner à quel point les urnes électroniques brésiliennes étaient sûres. (Dont le software, Oracle, a été créé par le collaborateur de la CIA et de la NSA Larry Ellison). De facto, le directeur même de la CIA William Burns a dit que l’on pouvait avoir confiance e nos urnes électroniques. Certainement, il doit les connaitre profondément pour être si catégorique.

      Il n’est pas surprenant, pour autant, qu’au sommet du « Front Elargie » se trouvent les États-Unis d’Amérique, de Joe Biden à Bernie Sanders, en passant par des figures comme Victoria Nuland, Lloyd Austin et Anthony Blinken, tous se sont interessés aux élections Brésiliennes et ont éxposé leur préférence pour Lula et leur rejet pour Bolsonaro, spécialement à partir du moment ou Bolsonaro a décidé de tenter de suivre un chemin plus « impartial » en politique internationale à partir du début de l’opération militaire.

      De Facto, de nombreuses personnes ont visité le Brésil pour souligner ô combien les urnes brésiliennes étaient sures (dont le Software, Oracle, a été créé par le collaborateur de la CIA et de la NSA Lary Ellison). De facto, le propre directeur de la CIA William Burns a dit que nous pouvions avoir confiance en nos urnes électroniques. Certainement, il doit les connaitre profondément pour être tant catégorique.

      Aux États-Unis se sont ajoutés les appuis de la France de Macron, de l’Allemagne de Scholz, le Chili de Boric, et la Colombie de Petro, principalement. Les coïncidences sont évidentes : il s’agit de la constellation des pays les plus avancés dans le projet post libéral globaliste, les nations qui lutent pour sauver l’ordre que la Russie et la Chine sont en cours de d’enterrer. Ce sont précisément, les gouvernements qui défendent l’indemnisation de l’Amazonie, la « gestion intégrée de la pandémie », etc.

      Quel prix le Brésil de Lula devra t’il payer pour tous ces appuis ? De plus, dans quelle mesure ne sera-t-il pas l’otage de toutes ces forces ?

      Construire la résistance national-révolutionnaire

      Dans la lutte entre le mal et le mal, seul le mal peut vaincre. La victoire de la coalition libéral- progressiste sur les libéraux-conservateurs, pourtant, n’élimine pas les contradictions de l’époque. Au contraire, elle se voient exacerbées. Ce n’est pas la lutte des classes (quelconque communiste pamphlétaire du pétisme devrait expliquer que la lutte des classes est celle dans laquelle Faria Lima est contre cette supposée « avant-garde du prolétariat ») ici, mais l’affrontement entre le Brésil profond et le Brésil cosmopolite, entre le peuple et l’élite, entre la souveraineté et le globalisme.

      Le premier élément de contradiction, pourtant, ne possède pas encore une représentation suffisamment forte pour aller luter contre l’’ennemi de forme claire, ouverte et directe. Une partie des aspirations populaires, pourtant, ont trouvé une valve d’échappement dans la figure exécrable de Jaïr Bolsonaro, parodie de contre – hégémonie.

      Bolsonaro et sa coupole sont une partie du problème, mais les bolsonaristes honnêtes doivent faire partie d’une quelconque solution. Cela signifie qu’il est nécessaire de dialoguer avec les bolsonarises populaires, qui répudient le néolibéralisme, les fantaisies Olavete, l’anticommunisme délirant, le philo-atlantise dans la politique internationale et le culte sioniste.

      Simultanément, cependant, nous savons d’avance que le Front Elargi de Lula va trahir les principales attentes des travailleurs et socialistes honnêtes pour garantir la gouvernabilité pro banque et pro technocratie de son gouvernement. En ce sens, il sera aussi nécessaire dialoguer avec tout les travaillistes et socialistes qui comprennent la centralité de la question nationale, qui aiment le Brésil et son histoire et qui répudient l’agenda LGBT, le transhumanisme et le transnationalisme des dirigeants de gauche.

      Le rôle de la Nova Resistencia, formation politique nationale-révolutionnaire qui a toujours lié la défense de la souveraineté et des valeurs traditionnelles et la lutte pour la justice sociale, et de construire le pont entre tous ces secteurs authentiquement populaires, sans ouvrir la main d’aucune de ces positions, agissant comme une avant-garde contre les défis internes et externes que le peuple Brésilien aura à affronter dans les quatre prochaines années.

      Liberté ! Justice ! Révolution !

      Notes

      [1] La Nova Resistência (La Nouvelle résistance) se présente comme :

      « Un réseau international d’activistes, composé de nationaux-révolutionnaires, eurasistes, nationaux-bolchéviques, nationalistes de gauche, anticapitalistes de droite et adeptes de la quatrième théorie politique, qui défend une résistance large et à plusieurs niveaux contre les politiques économiques néo-libérales, à l’impérialisme atlantiste, à l’agenda mondialiste, et au lobby sioniste dans les médias et dans les gouvernements. Nous sommes un jeune mouvement, un noyau d’activisme et d’action révolutionnaire. »




      L’ordre mondial américain est-il en déclin ?

      [Source : breizh-info.com]

      Par Uriel Araujo

      Le guide suprême de l’Iran, Ali Khamenei, a déclaré que les puissances occidentales dirigées par les États-Unis perdent aujourd’hui leur « domination politique, scientifique » et « économique », et que celle-ci est progressivement « transférée » en Asie. Il n’est pas une voix isolée : le 5 novembre, avant les élections de mi-mandat, Trump a décrit son pays comme étant « en déclin ». Biden lui-même a parlé d’arrêter « la destruction » du pays. Toute rhétorique mise à part, cela exprime des préoccupations réelles qui hantent les élites politiques américaines.

      Le rapport de 578 pages de la Heritage Foundation intitulé « 2023 Index of U.S. Military Strength » (indice de la force militaire des États-Unis en 2023) a révélé, fait sans précédent, que la puissance militaire de Washington est désormais « faible », alors qu’elle était « marginale » dans l’indice de l’année dernière. Il conclut que, sur le plan militaire, Washington « risque fort de ne pas être en mesure de répondre aux exigences d’un seul conflit régional majeur tout en s’occupant de diverses activités de présence et d’engagement ».

      Compte tenu de la manière dont Washington se trouve aujourd’hui surchargé et débordé, sans parler de la crise en Irak, de la défaite afghane et de l’échec des sanctions dirigées par les États-Unis contre la Russie, il serait difficile de nier que le pays est en déclin en tant que superpuissance et pays prétendant à une hégémonie mondiale.

      En outre, l’autorité morale américaine repose en grande partie sur les références démocratiques dont elle s’est targuée, en tant que championne des libertés. Plus que toute autre nation occidentale, c’est l’image qu’elle tente de projeter au monde. Mais son système politique est également en déclin.

      Les politologues Steven Levitsky et Lucan Way ont écrit en janvier que le pays devait s’attendre à une « période d’instabilité prolongée du régime, marquée par des crises constitutionnelles répétées, une violence politique accrue et, éventuellement, des périodes de régime autoritaire ».

      La politologue Jenna Bednar et Mariano-Florentino Cuéllar, président de la Dotation Carnegie pour la paix internationale, ont décrit les États-Unis comme une « superpuissance fracturée ». L’autorité américaine « sur la scène mondiale », écrivent-ils, est souvent associée à un système fédéral dans lequel Washington « est dominant ». Aujourd’hui, cependant, les États américains peuvent contrôler « les principaux leviers de la politique étrangère », en particulier en période de « blocage partisan à Washington ». Dans ce scénario, ils décrivent le pays comme « un archipel de juridictions puissantes et concurrentes, avec certains liens communs, ainsi qu’un ensemble d’intérêts et de valeurs divergents ».

      Il existe souvent une interaction complexe entre la politique intérieure et la politique étrangère, et nous avons vu récemment comment les problèmes intérieurs, tant aux États-Unis que dans les pays européens, ont provoqué des fissures au sein de la coalition transatlantique de soutien à l’Ukraine.

      Outre les instabilités internes, certains analystes mettent l’accent sur le soft power unique des États-Unis, en termes de structures symboliques et idéologiques du pouvoir. Après tout, c’est de cela que sont faits les rêves. Le « rêve américain » peut-il durer ? G. John Ikenberry, professeur à l’université de Princeton, semble le penser. Dans un article paru dans Foreign Affairs, il affirme que, bien que de nombreux analystes le prétendent, l’ordre dirigé par les États-Unis n’est pas en déclin. Selon lui, bien que les États-Unis « aient parfois ressemblé à un empire à l’ancienne », leur puissance s’appuie « non seulement sur la force brute, mais aussi sur des idées, des institutions et des valeurs qui s’inscrivent de manière complexe dans le tissu de la modernité. »

      Ikenberry semble penser que l’hégémonie américaine se situe dans la superstructure mondiale. Mais même dans ce domaine, il existe des fissures. Le discours américain sur les droits de l’homme, par exemple, est en déclin, car son hypocrisie est de plus en plus dévoilée.

      En septembre 2021, un article de Bloomberg rédigé par Tylwer Cowen, professeur d’économie à l’université George Mason, affirmait que le « wokisme » était la grande exportation culturelle de Washington. Ironiquement, en février, le même auteur, écrivant à nouveau pour Bloomberg, a concédé que, bien que toujours influent, « le wokisme a atteint son apogée ». Il est de plus en plus « déconnecté du courant dominant de l’Amérique », affirme-t-il. Il l’est encore plus avec les masses dans le monde entier et est également devenu une source majeure de sentiment antiaméricain.

      Il existe également un autre contrepoint à la thèse d’Ikenberry : les fondements de la modernité résident en fait dans l’individualisme européen. Les racines de celui-ci peuvent être attribuées à un certain nombre de facteurs — des doctrines chrétiennes à la Renaissance italienne ou aux Lumières écossaises. Quoi qu’il en soit, il n’y a pas une fatalité dans l’Histoire qui fasse de la nation américaine l’aboutissement nécessaire et inévitable de ce grand projet occidental et son moment unipolaire doit être considéré comme la période de transition très exceptionnelle qu’il a toujours été de 1991 à aujourd’hui — avec ses racines dans l’après-guerre et la période bipolaire également momentanée de la guerre froide.

      Le fait est qu’un système mondial moderne pourrait très bien se débarrasser de la superpuissance atlantique, qui pourrait alors passer le flambeau à un nouvel ordre ou plutôt à un bloc plus multilatéral. L’exception américaine n’est qu’une expression locale d’une exception occidentale plus large, qui a été récemment illustrée par les remarques brutales du chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borell, selon lesquelles l’Europe est un « jardin » — et le reste du monde une « jungle ».

      Aujourd’hui, les États-Unis restent l’hégémonie mondiale et le principal promoteur des politiques d’occidentalisation du monde, comme vecteur de leur soft power. Mais derrière cela se cache un choc des civilisations, selon les mots de Huntington. Ainsi, « l’attrait de ses idées » est une source d’influence des États-Unis, comme le dit Ikenberry, mais aussi sa faiblesse.

      En résumé, à l’approche du nouveau siècle asiatique et de la multipolarité, l’hégémonie américaine et occidentale est de plus en plus en déclin, y compris dans la sphère idéologique.

      Uriel Araujo

      Crédit photo : DR

      [cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine




      Politiquement correct et endoctrinement : l’hypnose commence dès l’enfance

      [Source : lecourrierdesstrateges.fr]

      Par Ulrike Reisner

      Changement climatique, guerre en Ukraine, crise énergétique : la pensée critique autonome des enfants doit être empêchée, avant même qu’elle ne puisse se former. Elle est remplacée par des idées endoctrinées. Les plus petits apprennent déjà que celui qui ne se soumet pas à ce diktat ne fait pas partie du groupe !

      Outre de nombreuses ONG et organisations internationales, la conférence des Nations unies sur le climat suscite également l’intérêt de l’UNICEF. Dans un article récent(([1] https://www.unicef.de/informieren/aktuelles/blog/-/mit-kindern-ueber-den-klimawandel-sprechen/315994)), les parents sont instamment priés d’agir avec leurs enfants, car

      « presque chaque enfant dans le monde est menacé par au moins une des menaces liées au climat ou à l’environnement en ce qui concerne la santé, l’alimentation, l’éducation et le développement, ainsi que sa propre survie. »

      Une fois ce scénario de menace posé, il est facile de poursuivre l’argumentation :

      « Il est urgent que nous agissions tous activement pour que le monde reste vivable pour nos enfants. Après tout, la crise climatique est une crise provoquée par l’homme. Plus la catastrophe climatique progresse, plus le danger pour les enfants augmente. Comparés à la plupart des adultes, ils sont beaucoup plus vulnérables aux variations de température ou aux maladies et moins capables de survivre à des événements climatiques extrêmes. »

      Regarder la télévision au lieu de prendre une douche

      Il y a quelque temps, j’ai écrit ici(([2] https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/07/20/les-vaccinations-comment-attraper-les-plus-jeunes/)) sur la manière dont les médias, surtout ceux dirigés par l’État, influencent les enfants et les jeunes pour qu’ils se fassent vacciner contre la maladie de Corona. Ce n’est pourtant que le début. Les agressions de la technostructure et des appareils d’État sur les plus jeunes augmentent massivement — je peux l’affirmer avec certitude pour l’espace germanophone. Un tour d’horizon des offres médiatiques des ministères publics, des institutions éducatives, des ONG et des portails de communication montre que l’éducation au politiquement correct commence dès l’école maternelle. Là où les mots seuls ne suffisent pas, on crée des faits.

      Dans la ville allemande de Fribourg, le conseil municipal a récemment décidé à la majorité que les enfants des écoles maternelles et primaires de la ville ne recevraient à l’avenir que des repas végétariens.(([3] https://www.tagesspiegel.de/gesellschaft/fleischlos-trotz-elternkritik-freiburg-beschliesst-vegetarisches-essen-in-kitas-und-grundschulen-8770189.html)) Le débat houleux à ce sujet s’est toutefois davantage concentré sur le fait que les menus seront plus chers à l’avenir que sur la question de savoir comment nourrir de manière équilibrée les enfants en phase de croissance et d’apprentissage.

      Outre le changement climatique, la crise énergétique est actuellement très en vogue lorsqu’il s’agit d’endoctrinement précoce. La section enfant de la Radio Télévision Suisse (RTS) explique que la Suisse pourrait connaître un hiver difficile, car

      « la majeure partie de l’électricité que la Suisse doit acheter provient normalement de France et d’Allemagne. Mais il n’est plus aussi sûr que ces deux pays puissent fournir cette électricité. En effet : en France, la majeure partie de l’électricité est produite dans des centrales nucléaires. Mais en ce moment, seule la moitié de ces centrales nucléaires fonctionne. L’autre moitié est arrêtée parce qu’elle doit être contrôlée ou réparée. (…) En Allemagne, le problème est qu’une grande partie de l’électricité est produite à partir de gaz naturel. L’Allemagne reçoit normalement la plupart de son gaz de la Russie. Depuis l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, cela a changé : L’Allemagne, comme beaucoup d’autres pays, se range du côté de l’Ukraine et demande, comme beaucoup d’autres pays, que la Russie mette immédiatement fin à la guerre. Le gouvernement russe ne voit pas cela d’un bon œil. C’est pourquoi la Russie livre actuellement beaucoup moins de gaz à l’Europe. Il se peut même qu’elle ne livre plus de gaz du tout. »(([4] https://www.youtube.com/watch?v=uDZYxuQ-Y-w))

      L’animateur propose également aux enfants une solution à ce scénario de menace en leur faisant résoudre une question de quiz : Qu’est-ce qui nécessite le plus d’électricité ? Dix heures de télévision ou dix minutes de douche ? C’est perfide, non ? Qui a besoin de soins corporels, l’essentiel est de rester en ligne ! Je connais peu d’enfants qui ne donneraient pas un « pouce levé ».

      Atteinte à l’intégrité physique

      Des études montrent que le temps d’écran chez les enfants augmente rapidement. Selon une méta-étude récente, cela représente 84 minutes de plus par jour et par enfant dans le monde depuis le début de la pandémie. Cela correspond à une augmentation de 52 %.(([5] https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/fullarticle/2798256?guestAccessKey=2bb83659-b469-4a2f-b60e-9480451e3616&utm_source=For_The_Media&utm_medium=referral&utm_campaign=ftm_links&utm_content=tfl&utm_term=110722))

      Mais comment l’endoctrinement dès le plus jeune âge pourrait-il mieux fonctionner que par le biais des téléphones portables, des tablettes, des ordinateurs, de la télévision ou des jeux vidéo ? Comment mieux influencer les consciences et les comportements le plus tôt possible ? L’éducation à un comportement politiquement correct s’immisce ici impitoyablement dans les domaines les plus intimes des enfants et de leurs familles. Les rôles de genre et les structures familiales sont détruits avant même que l’adolescent ne puisse s’en rendre compte.

      Le « Regenbogenportal » (Portail Arc-en-ciel) est un site Internet du ministère fédéral de la famille, des personnes âgées, des femmes et de la jeunesse en Allemagne. On y explique aux enfants avant la maturité sexuelle qu’ils doivent prendre leur temps et essayer de voir s’ils se sentent plus à l’aise en tant que fille ou garçon. En cas d’incertitude, il est en outre conseillé de discuter des traitements hormonaux avec le médecin :

      « Ces médicaments font en sorte que tu n’atteignes pas la puberté. Cela signifie que ton corps ne se développe pas. Ni en direction de la femme. Ni en direction de l’homme. Tu as ainsi plus de temps pour réfléchir. Et tu peux réfléchir tranquillement : Quel corps me convient le mieux ? »(([6] https://www.regenbogenportal.de/leichte-sprache/jung-und-trans-geschlechtlich))

      Toute critique de cette manière de procéder est immédiatement étouffée dans l’œuf. Récemment, des biologistes et des médecins se sont exprimés publiquement de manière critique dans le journal « Die Welt » sur l’idéologie transgenre des émissions pour enfants de la radiodiffusion publique allemande.(([7] https://www.welt.de/debatte/kommentare/plus239113451/Oeffentlich-rechtlicher-Rundfunk-Wie-ARD-und-ZDF-unsere-Kinder-indoktrinieren.html)) Les enfants seraient ainsi « sexualisés trop tôt et de manière insistante » et endoctrinés de manière contraire aux faits. Il s’en est suivi un énorme remue-ménage sur les réseaux sociaux et une querelle au sein de la maison d’édition Springer.(([8] https://www.youtube.com/watch?v=UBUcfiUQDu0))

      Qu’il s’agisse du changement climatique, de la guerre en Ukraine ou de la crise énergétique, les quelques exemples cités montrent que l’on veut empêcher les enfants de penser de manière critique et autonome avant même qu’ils ne puissent se former. La pensée autonome est remplacée par des idées endoctrinées. Les plus petits apprennent déjà que celui qui ne se soumet pas à ce diktat n’a pas sa place !

      Les atteintes à l’intégrité physique des enfants et des adolescents sont particulièrement dramatiques, que ce soit dans le cadre des mesures Corona (ou de la vaccination correspondante) ou en ce qui concerne la maturation sexuelle des jeunes.

      Les enfants ont — comme le veut la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant(([9] https://treaties.un.org/pages/ShowMTDSGDetails.aspx?src=UNTSONLINE&tabid=2&mtdsg_no=IV-11&chapter=4&lang=en#Participants)) — un droit à la liberté d’expression, un droit à la santé et un droit à la protection parentale. Ces droits sont bafoués par les organisations gouvernementales et internationales. Elles utilisent — sans aucune légitimité — les moyens du secteur privé de la société civile pour exercer une pression et une contrainte étatiques.

      Les plateformes médiatiques et les entreprises de la technostructure encouragent cette politique d’endoctrinement et de division, car c’est le seul moyen de détruire les structures sociales et de diriger la société de manière capitaliste. Les enfants doivent apprendre cela dès leur plus jeune âge, car ils sont l’avenir !