Alphonse Toussenel et la première description de la mondialisation (1843)

Par Nicolas Bonnal

Nous feignons de découvrir la mondialisation ; mais elle est ancienne. Voltaire la chante déjà dans le Mondain (1738). Nos vins, exulte-t-il, enivrent les sultans…

Elle devient moderne, bancaire et anglo-saxonne à partir de Waterloo, dont nous fêtâmes le bicentenaire avec nos vainqueurs-envahisseurs anglo-saxons bien-aimés.

En 1843, Toussenel décrit la mondialisation. Son bouquin mal titré (sa cible est la Suisse réformée des banquiers genevois — les Necker…) n’a pas vieilli puisque nous vivons ce que Hegel puis Kojève-Fukuyama ont appelé la Fin de l’Histoire. Il ajoute que la mondialisation ne se fait pas au profit du peuple anglais — pas plus qu’aujourd’hui au profit du peuple américain.

Le seul changement est que l’Angleterre n’est plus seule. Depuis 1918, les États-Unis codirigent le monde avec la City. Ils mettent au pas les pays dans le cadre de guerres mondiales ou des sanctions. Ils imposent lois, sous-culture et idéologie, bien ou mal. En 1843, la tête de Turc européenne est déjà le tsar.

Toussenel désigne les six piliers de cette domination permanente :

— Une dette énorme :

« Il y a eu encore une autre considération : c’est d’entraîner le trésor dans de folles dépenses, pour le forcer plus tard de crier misère, et le réduire à l’impossibilité de ne tenter aucune grande entreprise d’utilité publique. »

— L’État croupion profitant aux seules élites :

« La théorie du gouvernement-ulcère est anglaise de naissance, puisqu’elle vient des économistes. L’Angleterre est le foyer de tous les faux principes, de toutes les révolutions, de toutes les hérésies. L’Angleterre est la grande boutique où se préparent et se débitent avec un égal succès les doctrines et les drogues vénéneuses… »

— La guerre permanente pour le contrôle des ressources :

« L’Angleterre veut la garde de tous les détroits qui commandent les grandes routes commerciales du globe. Elle vise le morcellement, parce qu’elle vit des déchirements du globe ; elle est protestante et schismatique en tout : individualisme et protestantisme sont tout un. »

— La ruine économique par le libre-échange :

« L’Angleterre, en tuant le travail chez tous les peuples, pour faire de ceux-ci des consommateurs, c’est-à-dire des tributaires de son industrie, a tué la richesse de ces peuples. Le capitaliste a mis le pied sur la gorge au consommateur et au producteur. »

— La fin des peuples et des patries :

« Sous ce régime de castes, en effet, il n’y a pas de peuple ; ou bien le peuple est une chose qui s’appelle indifféremment l’ilote, l’esclave, le serf, le manant, l’Irlandais. Le sol de la patrie n’a plus maintenant pour défenseurs que les prolétaires. »

— Enfin, la crétinisation universelle par la presse qui collabore avec le nouveau maître :

« La féodalité industrielle, plus lourde, plus insatiable que la féodalité nobiliaire, saigne une nation à blanc, la crétinise et l’abâtardit, la tue du même coup au physique et au moral. Mais la presse, qui ne craint pas d’attaquer la royauté officielle, n’oserait pas attaquer la féodalité financière. »

Cliquer pour accéder à lesjuifsroisdel01tous.pdf




Le Covid, le 11 septembre et la guerre éternelle

[Source : off-guardian.org]

De la guerre contre le terrorisme à la « pandémie », les élites construisent de fausses menaces pour déclencher des guerres qui ne doivent jamais cesser.

Par Kit Knightly — 13 septembre 2021

La guerre n’était pas destinée à être gagnée.
Elle devait être continue.
George Orwell, 1984

Cette année, à l’occasion du 20e anniversaire du 11 septembre, notre couverture du 11 septembre s’est concentrée sur les attaques de 2001 à travers le prisme du déploiement de la « pandémie » Covid.

Il ne s’agit pas de dire que le Covid-19 et le 11 septembre font nécessairement partie du même grand plan, qu’ils ont été perpétrés par les mêmes personnes ou qu’ils sont directement liés d’une manière ou d’une autre. Il s’agit plutôt d’un lien thématique, au niveau méta.

Ils naissent de la même pulsion collective qui anime tous les dirigeants et les gouvernements, et sont employés à la même fin.

Il s’agit d’outils différents conçus pour atteindre le même objectif. Des approches différentes du même problème. Différents stades d’évolution d’un même animal : l’évolution, au cours des décennies, des objectifs fondamentaux de la guerre, voire du sens même de la « guerre ».

La guerre a toujours été essentielle à la préservation de l’État. Les guerres enrichissent les dirigeants et effraient les populations. Elles unissent les nations derrière leurs dirigeants et détournent l’attention des questions de politique intérieure.

Mais à mesure que les nations deviennent plus puissantes, que la technologie des armes est plus avancée et que le pouvoir mondial est centralisé dans des sociétés géantes plutôt que dans des nations, la guerre — au sens traditionnel du terme — devient plus coûteuse, plus dangereuse et largement dépourvue de sens.

Pour l’essentiel, les motivations traditionnelles de la guerre ne s’appliquent plus, mais les avantages intérieurs accessoires d’une politique de guerre demeurent. Si l’État et les entreprises qui le soutiennent n’ont plus besoin de participer à des batailles rangées pour obtenir les meilleures terres agricoles, ils ont toujours besoin que leurs sujets se croient attaqués.

En bref, par nécessité, la « guerre » s’est progressivement détournée des véritables conflits interétatiques pour le contrôle des ressources, pour devenir un outil de manipulation psychologique du haut vers le bas.

Et la première étape de cette évolution a été le 11 septembre.

Le 11 septembre et la guerre contre le terrorisme

Le 11 septembre était un coup monté de l’intérieur. Tout examen objectif des preuves ne peut que conduire à cette conclusion. (Je ne vais pas l’exposer ici, nous avons des dizaines d’articles détaillés à ce sujet. Ce n’est pas ce que j’écris aujourd’hui).

Le gouvernement américain a fait exploser ses propres bâtiments, tué ses propres civils, terrifié son propre peuple. La classe dirigeante s’est engagée dans ce qu’Orwell appelait « la guerre contre ses sujets », au sens littéral du terme.

À l’instar de l’incendie du Reichstag dans l’Allemagne nazie, cette « attaque » mise en scène visait à créer une mentalité de guerre. Il s’agissait de faire croire aux gens qu’ils étaient menacés et de servir de base à de nouveaux « pouvoirs d’urgence temporaires » pour le gouvernement.

Mais le 11 septembre est allé plus loin, servant de casus belli à une guerre : « La guerre contre le terrorisme ».

La guerre contre la terreur était un nouveau type de guerre. Certes, elle a servi de point de départ à des guerres plus traditionnelles en Afghanistan et en Irak, puis à des guerres par procuration en Syrie, en Libye et au Yémen, mais sa cible principale était en fait nationale. Une guerre psychologique à l’échelle nationale conçue pour maintenir 350 millions de personnes dans un état de peur semi-permanent.

C’était la suite logique de la redéfinition orwellienne du concept de « guerre ».

Si les principaux objectifs de votre guerre sont a) de maintenir le contrôle national de votre population et b) d’utiliser l’argent des contribuables pour financer des contrats surdimensionnés avec le secteur privé, est-il vraiment nécessaire de déclarer la guerre à un pays étranger ?

En fait, avez-vous besoin d’une « guerre » physique ? L’idée d’une guerre n’est-elle pas tout aussi bonne ?

Et si tout ce dont vous avez besoin est l’idée d’une guerre, quoi de mieux que de déclarer la guerre à une idée. Pourquoi ne pas faire de votre ennemi un concept abstrait ?

Car l’avantage de partir en guerre contre un concept abstrait, c’est qu’on ne peut jamais perdre et qu’on n’est jamais obligé de gagner. La guerre peut durer éternellement.

Cette idée a d’abord été testée avec la « guerre contre la drogue ». Mais cela n’a pas fonctionné, car a) les gens aiment en fait les drogues et b) les drogues sont une source de revenus vitale pour l’État profond. Elle a donc été abandonnée.

La guerre contre le terrorisme est préférable. Le terme « terreur » étant un nom abstrait sans réalité solide, il peut signifier tout ce que l’on veut. La « guerre contre le terrorisme » peut être nationale ou étrangère, politique ou militaire, ouverte ou secrète, ou les deux. Elle ne peut pas être gagnée, elle ne peut pas être perdue, et elle ne se termine que lorsque vous le décidez.

C’est parfait.

Enfin, presque parfait.

Quelques problèmes subsistent.

Par exemple, il est en fait assez difficile d’effrayer les gens avec un concept abstrait. Il faut des rappels du monde réel. En fait, pour que la guerre contre le terrorisme se poursuive, il faut sans cesse rappeler aux gens que la terreur existe. Ce qui signifie que le terrorisme doit se produire. Ce qui signifie qu’il faut soit le laisser se produire, soit le faire se produire (dans la grande majorité des cas, c’est la seconde solution).

Si vous mettez en scène des attaques terroristes, soit elles doivent être réelles, ce qui entraîne de vraies victimes et de vraies familles endeuillées qui posent de vraies questions, soit elles sont fausses, ce qui signifie qu’il faut payer des acteurs. Dans les deux cas, la logistique est compliquée, le contrôle difficile et la situation potentiellement embarrassante.

Il y a aussi le problème des terroristes eux-mêmes. Vous leur avez publiquement déclaré la guerre… mais ils sont aussi très utiles. Ce n’est pas pour rien que vous les financez depuis des décennies. Le résultat inévitable est que vous vous retrouvez avec de « bons terroristes » dans le pays A et de « mauvais terroristes » dans le pays B. Et lorsqu’il s’avère qu’ils sont en fait exactement les mêmes, cela fait mauvais effet.

Mais le plus gros problème, en réalité, c’est qu’il limite votre ambition.

Vous avez peut-être choisi un concept abstrait comme cible de votre guerre, mais ce concept doit prendre une forme humaine d’une manière ou d’une autre. Et tout ennemi humain ne peut être effrayant qu’à un certain point, et ne peut faire que des dégâts limités. Il est impossible d’effrayer tout le monde en même temps de cette manière.

En outre, le choix d’un ennemi humain — selon des critères raciaux, nationaux, ethniques ou idéologiques — est inéluctablement source de division. Il est impossible d’unir tout le monde derrière ce drapeau.

En bref, la guerre contre la terreur et les terroristes est une bonne chose si l’on veut gouverner un pays, mais qu’en est-il si l’on veut gouverner une planète ?

Ce qu’il vous faut alors, c’est un nouvel ennemi. Un ennemi qui peut être partout et n’importe où, et qui n’est certainement pas humain.

La guerre contre le Covid

Depuis le début, la « pandémie » de Covid-19 a été présentée au public comme une guerre.

Dès mars 2020, le secrétaire général des Nations unies exhortait les pays à « déclarer la guerre au virus » et qualifiait déjà le Covid « la plus grande menace depuis la Seconde Guerre mondiale ». Un sentiment que les porte-parole de l’ONU ont répété. Beaucoup.

Les dirigeants nationaux étaient tout aussi désireux d’assimiler le Covid à une nouvelle grande cause, dans la lignée de la lutte contre le fascisme.

Le Premier ministre italien a parlé des « heures les plus sombres » de la nation. Le mois dernier, Gladys Berejiklian, Première ministre de la Nouvelle-Galles du Sud, a déclaré à la presse qu’il s’agissait littéralement d’une guerre.

Au Royaume-Uni, le gouvernement a fait de nombreuses tentatives transparentes pour instiller une atmosphère churchillienne « d’esprit du Blitz ». Le discours public de la Reine, qui utilise sans vergogne le slogan « We’ll Meet Again » (Nous nous reverrons), est un exemple de cette façon de faire, qui n’hésite pas à faire des parallèles avec la Seconde Guerre mondiale dans tous les messages du Covid.

En Amérique, qui est toujours la plaque tournante des métaphores militaires, M. Trump s’est qualifié de « président en temps de guerre » luttant contre un « ennemi invisible ». L’ancien gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a qualifié les professionnels de la santé de « soldats » dans la lutte contre le Covid.

Dans le monde entier, les experts comparent fréquemment le Covid à la guerre contre le terrorisme, et le Covid aux terroristes. La métaphore guerrière est omniprésente dans les discours, les titres et les spots télévisés.

Le message est clair et simple : le virus est notre ennemi. Nous sommes en guerre.

Et cette guerre est vraiment parfaite.

Elle présente tous les avantages d’une véritable guerre et aucun de ses inconvénients. Toute la malléabilité éphémère de la « guerre contre le terrorisme » et aucune de ses complications potentielles.

Pensez-y…

Au nom du Covid, nous avons vu augmenter la fiscalité, la censure, la surveillance, les dépenses de l’État en faveur du secteur privé et les pouvoirs de l’État. Il s’agit là de tous les « pouvoirs d’urgence » que l’État cherche à obtenir en temps de guerre.

Et ils y sont parvenus grâce à un simple tour de passe-passe en trois étapes.

Tout d’abord, prenez un virus1, donnez-lui un nom et attribuez-lui exactement les mêmes symptômes que tous les autres virus du rhume et de la grippe. Vous venez de créer une nouvelle maladie.

Deuxièmement, prenez un test qui peut « trouver n’importe quoi chez n’importe qui »2, faites-le passer à toutes les personnes qui entrent à l’hôpital (en particulier les malades en phase terminale) et modifiez la définition légale de la « cause du décès ». Vous venez de créer des « décès » dus à votre nouvelle maladie.

Troisièmement, commencez à faire passer le même test à tout le monde, plusieurs fois par semaine. Vous venez de créer des millions et des millions de « cas asymptomatiques ».

En combinant ces trois éléments, on obtient une « pandémie ».

Ils ont créé un ennemi de toutes pièces, à coup de propagande et de manipulations statistiques. Le « Covid » n’est rien d’autre qu’un filtre, une lentille placée devant l’œil du public qui déforme la réalité sans rien changer.

Comme dans le cas de la « guerre contre le terrorisme », la menace réelle est presque entièrement imaginaire, mais cette fois-ci, l’optique est bien meilleure. Au lieu de vénérer les troupes, nous rendons désormais hommage aux « héros de la santé », les « soldats en première ligne contre le virus ». Pas de bombes, pas de violence, juste des infirmières qui dansent.

Et qu’est-ce qui ne peut pas arriver avec le Covid ? Tout simplement tout ce qu’ils ne veulent pas qu’il arrive. En raison de la nature même de la pandémie fabriquée, ils contrôlent totalement le récit.

Ils peuvent contrôler les « cas » par le biais des tests. Ils peuvent contrôler les « décès » grâce à la définition de la « cause du décès ». Ils peuvent simplement modifier le sens d’un mot ici et là, et lancer et arrêter la « pandémie » sur un coup de tête. Ils peuvent ralentir la « propagation » ou l’accélérer. Ils peuvent introduire un nouveau test ou traitement ou « guérir » la maladie, puis créer un nouveau variant pour la faire réapparaître.

Cette guerre n’existe même pas réellement, elle ne doit donc jamais se terminer et ils ne peuvent absolument pas perdre.

Pendant ce temps, chaque nouvelle loi adoptée accroît le pouvoir de l’État sur le citoyen et, à chaque étape, de nouveaux contrats gonflés du secteur privé sont mis en jeu. Tests, traçabilité et EPI3. Vaccins, ventilateurs et hôtels de quarantaine. L’argent public se déverse dans des mains privées.

Et le comble ? Tout cela se fait au nom de l’« aide aux personnes ».

Après le 11 septembre, le Patriot Act a permis la surveillance de masse, la détention sans inculpation et une violation massive des droits civils, au motif que des personnes pourraient être des terroristes.

Aujourd’hui, les « mesures de santé publique » prétendument anti-Covid permettent exactement les mêmes choses… parce que les gens pourraient être malades.

L’État s’est transformé. Ce qui était autrefois considéré comme paranoïaque et agressif est aujourd’hui simplement bienfaisant et paternaliste.

C’est là tout le génie de la guerre contre le Covid.

La vraie guerre éternelle

Quel est donc le lien entre le Covid et le 11 septembre ?

L’un découle directement de l’autre. Ils forment un continuum de récits de contrôle conçus pour effrayer les gens et leur faire accepter des limitations draconiennes de leur liberté, tout en justifiant une mentalité guerrière permanente à l’échelle de la société.

La « guerre contre la terreur » et la « guerre contre le Covid » sont des opérations psychologiques jumelles qui montrent la transformation de la « guerre » d’une politique étrangère en une politique purement intérieure.

Orwell l’a parfaitement décrit dans 1984 :

La guerre, on le verra, est désormais une affaire purement interne. Dans le passé, les groupes dirigeants de tous les pays, même s’ils pouvaient reconnaître leur intérêt commun et donc limiter le caractère destructeur de la guerre, se battaient les uns contre les autres, et le vainqueur pillait toujours le vaincu. À notre époque, ils ne se battent plus du tout les uns contre les autres. La guerre est menée par chaque groupe dirigeant contre ses propres sujets, et l’objet de la guerre n’est pas de faire ou d’empêcher des conquêtes de territoire, mais de maintenir intacte la structure de la société.

Au cours des deux dernières années, nous avons tous pu constater la réalité de ce phénomène. Le Covid nous a montré des nations prétendument ennemies qui s’accordent soudain et font preuve d’une unité d’action presque totale pour répandre un grand mensonge.

L’hégémonie capitaliste mondiale n’a plus besoin de conquérir des terres ou de voler des ressources. Ils possèdent déjà tout ce qui vaut la peine d’être possédé. Tout ce dont ils ont besoin maintenant, c’est de contrôler leurs travailleurs et de préserver l’inégalité qu’ils ont créée.

C’est la véritable guerre qui est menée ici. Pas la ridicule guerre contre le terrorisme. Ni la risible guerre contre le Covid. Non, la véritable « guerre éternelle » est ce que Niels Harrit appelle la guerre verticale, menée par le sommet contre tous ceux qui se trouvent en dessous.

Le Covid en est l’expression la plus récente et la plus manifeste, mais depuis des années, les médias d’entreprise sont les porte-parole du cœur autoritaire de l’État.

J’ai déjà écrit que nous entrons dans l’ère de l’étatisme « progressiste ». La tyrannie y est présentée comme une regrettable fatalité et nos dirigeants comme une nouvelle race de dictateurs réticents, sculptant des paysages politiques dystopiques par nécessité et avec les intentions les plus pures.

On nous dit que nos maîtres bienveillants ne sont pas contrôlants ou dictatoriaux parce qu’ils le veulent, mais parce qu’ils doivent l’être, pour notre bien.

La « grande réinitialisation » n’est pas une « théorie du complot » malveillante, il s’agit simplement de la mise à l’épreuve du monde par nos bienveillants suzerains pour nous protéger de nous-mêmes. Ils détruisent notre société pour mieux la reconstruire dans une utopie néo-féodale, où personne ne possède rien, où tout le monde est heureux et où tout le monde fait ce qu’on lui dit de faire… Ou alors…

Cette « pandémie » n’est que la partie émergée d’un fossé qui s’élargit rapidement. La prochaine étape sera la grippe4, l’obésité et le réchauffement climatique. Plus de viande5. Plus de sucre. Plus de vacances. C’est mauvais pour vous, mauvais pour la planète et mauvais pour les ours polaires.

Interdire les écoles à domicile, les manifestations et la désinformation. Interdire les mauvais livres, les mauvais discours et les mauvaises pensées.

Portez le masque, prenez la piqûre, vivez dans la capsule de survie et mangez les insectes.

L’hégémonie mondiale n’est pas le fruit d’une guerre traditionnelle ou d’une conquête impériale, mais d’un conglomérat de restrictions de la liberté individuelle.

C’est la guerre qui relie le 11 septembre et le Covid. La vraie guerre, et ce n’est pas contre la drogue, ni contre le terrorisme, ni même contre Covid… C’est contre nous.





La militarisation de la Scandinavie et la Grande Guerre du Nord 2.0

[Source : euro-synergies.hautetfort.com]

Comment une région de paix est devenue une ligne de front américaine.

Par Glenn Diesen

Source : https://glenndiesen.substack.com/p/the-militarisation-of-scandinavia

La militarisation de la Scandinavie compromettra gravement la sécurité de la région et provoquera de nouveaux conflits, car la Russie sera obligée de répondre à ce qui pourrait devenir pour elle une menace existentielle. La Norvège a décidé d’accueillir au moins 12 bases militaires américaines sur son sol, tandis que la Finlande et la Suède lui emboîtent le pas en transférant le contrôle souverain sur certaines parties de leur territoire après leur récente adhésion à l’OTAN. Des infrastructures seront construites pour amener plus rapidement les troupes américaines aux frontières russes, tandis que la mer Baltique et l’Arctique seront convertis en mers de l’OTAN.

Alors que la Scandinavie passe d’une région de paix à une ligne de front américaine, on pourrait s’attendre à davantage de débats sur ce changement historique. Pourtant, les élites politico-médiatiques sont déjà parvenues à un consensus selon lequel l’élargissement de l’OTAN renforce notre sécurité grâce à l’accroissement de la force militaire et de la dissuasion. Plus d’armes se traduit rarement par plus de paix, même si c’est la logique de la paix sous tutelle hégémonique dans laquelle cette génération de politiciens s’est engagée.

Le point de départ de la politique de sécurité est la concurrence en matière de sécurité. Si le renforcement de la sécurité d’un pays A diminue la sécurité d’un pays B, ce dernier sera probablement contraint de renforcer sa sécurité d’une manière qui réduira la sécurité du pays A. La concurrence en matière de sécurité peut être atténuée en dissuadant l’adversaire sans provoquer de réponse, ce qui est idéalement organisé par le biais d’une architecture de sécurité inclusive.

La capacité de la Scandinavie à être une région de paix repose sur la maîtrise de l’équilibre dissuasion/réassurance. La Finlande et la Suède étaient des États neutres et constituaient une partie importante de la ceinture d’États neutres allant du nord au sud de l’Europe pendant la guerre froide, ce qui a contribué à réduire les tensions. La Norvège est membre de l’OTAN, mais s’impose des restrictions en n’accueillant pas de bases militaires étrangères sur son sol et en limitant les activités militaires des alliés dans la région arctique. Le bon sens voulait que la sécurité passe par la dissuasion des Soviétiques sans les provoquer. Ce bon sens est aujourd’hui bien loin.

La Scandinavie, région clé pour la sécurité russe

Depuis que la Russie kiévienne s’est désintégrée au 13e siècle et que les Russes ont perdu leur présence sur le Dniepr, l’un des principaux problèmes de sécurité pour la Russie a été l’absence d’accès fiable aux mers du monde. En outre, le développement économique dépend également d’un accès fiable aux mers, qui sont les artères du commerce international. De même, les puissances hégémoniques ont toujours dû dominer les mers, alors que la Russie peut être contenue, affaiblie et vaincue en limitant son accès à celles-ci.

La Suède a d’abord été une telle grande puissance. Aux 16e, 17e et 18e siècles, elle a cherché à restreindre l’accès de la Russie à la mer Baltique, tout en tentant d’empiéter sur le port arctique russe d’Arkhangelsk. Au cours de la « période de troubles » (Смута), l’occupation suédoise de la Russie s’est soldée par la mort d’environ un tiers de la population russe. Le conflit s’est terminé par le traité de Stolbova en 1617, qui prévoyait des concessions territoriales russes coupant l’accès de la Russie à la mer Baltique. L’isolement de la Russie a duré jusqu’à l’époque de Pierre le Grand, qui a finalement vaincu la Suède lors de la Grande Guerre du Nord en 1721. Cette guerre a mis fin à l’ère de la Suède en tant que grande puissance, tandis que la Russie est devenue une grande puissance et une puissance européenne grâce à son accès illimité à la mer Baltique.

Pourtant, les puissances maritimes dominantes, la Grande-Bretagne puis les États-Unis ont poursuivi des tentatives similaires pour limiter l’accès de la Russie aux océans du monde au cours des trois siècles suivants. Pendant la guerre de Crimée (1853-56), les diplomates européens ont explicitement déclaré que l’objectif était de repousser la Russie en Asie et de l’exclure des affaires européennes1, ce qui explique la réaction féroce de la Russie au coup d’État soutenu par l’Occident en Ukraine en 2014, la Russie ayant réagi en s’emparant de la Crimée de peur de perdre sa flotte stratégique de la mer Noire à Sébastopol au profit de l’OTAN. Le sabotage par les États-Unis de l’accord de Minsk (2015-2022) et de l’accord de paix d’Istanbul (2022) était également motivé par l’objectif d’armer l’Ukraine pour qu’elle reprenne la Crimée et fasse de Sébastopol une base navale de l’OTAN. Le secrétaire général adjoint de l’OTAN a reconnu en juillet 2022 que la guerre en Ukraine avait surtout pour objet le contrôle de la mer Noire.

La militarisation et la vassalisation de la Scandinavie sont importantes pour contester l’accès de la Russie aux deux autres mers situées aux frontières occidentales de la Russie — la mer Baltique et l’Arctique. L’ancien secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a annoncé avec optimisme que l’expansion de l’OTAN en Scandinavie permettrait à l’OTAN de bloquer l’accès de la Russie à la mer Baltique en cas de conflit :

« Après l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, la mer Baltique sera désormais une mer de l’OTAN… si nous le souhaitons, nous pouvons bloquer toutes les entrées et sorties de la Russie par Saint-Pétersbourg »2.

La Pologne et les États baltes ont également commencé à qualifier la mer Baltique de « mer de l’OTAN ». Le Financial Times affirme que « le Danemark pourrait empêcher les pétroliers russes d’atteindre les marchés » dans le cadre des sanctions3. Un colonel de l’OTAN a également affirmé que l’enclave russe de Kaliningrad serait soumise à une pression beaucoup plus forte et deviendrait un « problème » pour la Russie :

« L’ascension de la Finlande et la prochaine ascension de la Suède vont totalement changer la configuration de la région de la mer Baltique. La Russie fera l’expérience de l’encerclement de Kaliningrad »4.

L’adhésion de la Suède à l’OTAN menace désormais d’inverser l’issue de la Grande Guerre du Nord de 1721, ce qui, par voie de conséquence, détruirait les fondements de la sécurité russe. La bataille de Poltova est reconnue comme la bataille la plus importante et la plus décisive de la Grande Guerre du Nord, qui s’est soldée par la défaite de la Suède. Les vidéos montrant les victimes suédoises de la récente attaque de missiles russes sur Poltova sont donc très symboliques de la militarisation de la Scandinavie.

L’attaque américaine contre Nord Stream a montré à quel point le contrôle de la mer Baltique est important pour couper la connectivité économique entre la Russie et l’Allemagne. Les États-Unis ont tenté de rejeter la responsabilité de l’attaque sur les Ukrainiens, suggérant que « la CIA a averti le bureau de Zelensky d’arrêter l’opération »5. L’aveu de la connaissance de l’attaque avant qu’elle ne se produise est néanmoins intéressant, car les États-Unis et l’OTAN ont blâmé la Russie pour l’attaque et l’ont utilisée comme une raison pour intensifier le contrôle naval sur la mer Baltique et intensifier la guerre d’Ukraine. Ils admettent ainsi que les États-Unis ont menti à leur propre public et au monde entier, et qu’ils ont utilisé ce mensonge pour intensifier leur guerre contre la Russie. L’attaque démontre également que les Américains traiteront les Européens comme des mandataires, tout comme ils ont utilisé les Ukrainiens, tandis que les Européens ne défendront pas leurs intérêts et accepteront silencieusement qu’un allié détruise leur propre infrastructure énergétique vitale. Cette révélation a également démontré que ceux que nous appelons généreusement les journalistes ne posent aucune question critique et ne discutent pas de la réalité objective si elle remet en cause le récit de la guerre.

La Finlande était peut-être la plus grande réussite de la neutralité, mais elle a été transformée en la plus longue ligne de front de l’OTAN contre la Russie. La Finlande n’était pas menacée, mais l’expansion a été présentée comme un coup porté à Poutine, comme un objectif en soi. Il est prévisible que des déploiements militaires étrangers apparaîtront bientôt dans le nord de la Finlande pour menacer la flotte russe du nord à Arkhangelsk. Le prétexte sera très probablement la crainte que la Russie veuille s’emparer d’une partie de la Laponie au nord de la Finlande. Cela n’aura aucun sens, mais les médias obéissants susciteront la peur nécessaire.

La militarisation de la Norvège s’est faite progressivement. Au départ, les troupes américaines étaient stationnées en Norvège par rotation, ce qui permettait au gouvernement de prétendre qu’elles n’étaient pas déployées en permanence. En 2021, la Norvège et les États-Unis se sont mis d’accord sur quelques bases militaires, mais les ont appelées « zones dédiées », la Norvège n’autorisant officiellement pas les bases étrangères sur son sol. Les États-Unis ont le contrôle total et la juridiction sur ces territoires et les médias américains les considèrent comme des bases militaires qui permettront aux États-Unis d’affronter la Russie dans l’Arctique, mais les élites politico-médiatiques norvégiennes doivent continuer à les qualifier de « zones dédiées » et à rejeter l’idée qu’elles ont un quelconque objectif offensif. La grenouille est en train de bouillir lentement, croyant qu’elle a des intérêts identiques à ceux de ses maîtres à Washington.

Ignorer la concurrence en matière de sécurité dans l’interprétation de la guerre en Ukraine

L’invasion de l’Ukraine par la Russie est citée comme la principale raison pour laquelle la Finlande et la Suède ont dû abandonner leur neutralité et rejoindre l’OTAN. Cette logique est logique si l’on ignore la concurrence en matière de sécurité, car les actions de la Russie se déroulent alors dans le vide. Les discussions acceptables sur la guerre d’Ukraine sont limitées par le postulat selon lequel l’invasion par la Russie n’a pas été provoquée, et tout effort visant à élargir le débat en abordant le rôle de l’OTAN peut être étouffé par des accusations de « légitimation » de l’invasion par la Russie.

L’expansion de l’OTAN a provoqué la guerre en Ukraine, et la solution à l’insécurité est de poursuivre l’expansion de l’OTAN en incluant la Finlande et la Suède. Cette logique tordue prévaut, car le récit d’une invasion « non provoquée » est devenu insensible aux faits. La chancelière allemande, Angela Merkel, a expliqué qu’elle s’était opposée à l’idée de proposer à l’Ukraine le plan d’action pour l’adhésion à l’OTAN en 2008, car cela aurait été interprété par Moscou comme « une déclaration de guerre »6. Wikileaks a également révélé que les Allemands pensaient que l’expansion de l’OTAN pourrait « briser le pays »7. William Burns, ambassadeur américain à Moscou et actuel directeur de la CIA, a averti que « l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est la plus manifeste de toutes les lignes rouges pour l’élite russe »8. Burns a mis en garde contre les conséquences :

« Non seulement la Russie perçoit la mise en œuvre d’un encerclement et des efforts visant à saper l’influence de la Russie dans la région, mais elle craint également des conséquences imprévisibles et incontrôlées qui affecteraient sérieusement ses intérêts en matière de sécurité… La Russie craint en particulier que les fortes divisions en Ukraine sur l’adhésion à l’OTAN, avec une grande partie de la communauté ethnique russe opposée à l’adhésion, ne conduisent à une scission majeure, impliquant la violence ou, au pire, la guerre civile. Dans cette éventualité, la Russie devrait décider d’intervenir ou non, une décision à laquelle elle ne veut pas être confrontée »9.

Jaap de Hoop Scheffer, secrétaire général de l’OTAN en 2008, a reconnu que l’OTAN aurait dû respecter les lignes rouges de la Russie et n’aurait donc pas dû promettre l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie en 200810. L’ancien secrétaire américain à la défense et directeur de la CIA, Robert Gates, a également reconnu l’erreur : « Essayer de faire entrer la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN était vraiment aller trop loin »11. Même le soutien à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN était motivé par des intentions douteuses. Fin mars 2008, une semaine avant le sommet de l’OTAN à Bucarest où l’Ukraine s’est vu promettre une adhésion future, Tony Blair a expliqué aux dirigeants politiques américains comment ils devaient gérer la Russie. Selon Blair, la stratégie « devrait consister à rendre la Russie un peu désespérée par nos activités dans les zones limitrophes de ce que la Russie considère comme sa sphère d’intérêt et le long de ses frontières réelles. Il fallait faire preuve de fermeté à l’égard de la Russie et semer les graines de la confusion »12.

En septembre 2023, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé avec jubilation que les actions de la Russie visant à empêcher l’expansion de l’OTAN se traduiraient désormais par une plus grande expansion de l’OTAN :

« Le président Poutine a déclaré à l’automne 2021, et a en fait envoyé un projet de traité qu’il voulait que l’OTAN signe, qu’il promettait de ne plus élargir l’OTAN. C’est ce qu’il nous a envoyé. Il s’agissait d’une condition préalable pour ne pas envahir l’Ukraine. Bien entendu, nous ne l’avons pas signé. C’est le contraire qui s’est produit. Il voulait que nous signions cette promesse de ne jamais élargir l’OTAN… Nous l’avons rejetée. Il est donc entré en guerre pour empêcher l’OTAN, plus d’OTAN, de s’approcher de ses frontières. Il a obtenu exactement le contraire. Il a obtenu une présence accrue de l’OTAN dans la partie orientale de l’Alliance et il a également constaté que la Finlande a déjà rejoint l’Alliance et que la Suède sera bientôt un membre à part entière »13.

Stoltenberg n’a pas précisé pourquoi il pensait que l’expansion de l’OTAN renforcerait la sécurité si l’expansion de l’OTAN était la cause de la guerre. Cependant, l’OTAN insiste également sur le fait que l’Ukraine doit faire partie de l’OTAN, car la Russie n’oserait pas attaquer un pays de l’OTAN, tout en affirmant que la Russie doit être stoppée en Ukraine, car elle attaquera ensuite les pays de l’OTAN. Tout comme la reconnaissance de la concurrence en matière de sécurité, la logique est également absente.

Aveuglés par le fondamentalisme idéologique

La reconnaissance par la Scandinavie de la concurrence en matière de sécurité a souffert de ce que la littérature appelle le « fondamentalisme idéologique ». Les acteurs sont considérés comme bons ou mauvais sur la base d’identités politiques attribuées par l’idéologie. Le fondamentalisme idéologique réduit la capacité à reconnaître que ses propres politiques et actions peuvent constituer une menace pour les autres, parce que sa propre identité politique est considérée comme indiscutablement positive et dissociée de tout comportement menaçant. On ne comprend pas pourquoi la Russie se sentirait menacée par l’expansion de l’OTAN, même après la Yougoslavie, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie, le Yémen et la guerre par procuration en Ukraine. L’OTAN n’est qu’une « alliance défensive », alors qu’elle bombarde des pays qui ne l’ont jamais menacée. Le fondamentalisme idéologique s’explique le mieux par la réaction du président Reagan à l’exercice militaire de l’OTAN Able Archer, en 1983, qui a failli déclencher une guerre nucléaire. Convaincu que les États-Unis étaient une force du bien qui combattait un empire maléfique, Reagan était déconcerté que les Soviétiques ne voient pas les choses de la même manière :

« Trois années m’ont appris quelque chose de surprenant sur les Russes : de nombreuses personnes au sommet de la hiérarchie soviétique avaient véritablement peur de l’Amérique et des Américains… J’ai toujours pensé que nos actes montraient clairement que les Américains étaient un peuple moral qui, depuis la naissance de notre nation, avait toujours utilisé son pouvoir comme une force du Bien dans le monde »14.

Piégés dans la mentalité tribale du « nous » contre « eux », les Scandinaves exagèrent ce que « nous » avons en commun et rejettent tout point commun avec « eux ». Ils partent du principe que les États-Unis partagent les intérêts de la Scandinavie et qu’ils y établissent une présence militaire désintéressée pour assurer leur sécurité. Les États-Unis ont une stratégie de sécurité basée sur l’hégémonie, qui dépend de l’affaiblissement de tous les rivaux émergents. La stratégie de sécurité américaine de 2002 associe explicitement la sécurité nationale à la domination mondiale, l’objectif de « dissuader toute concurrence militaire future » devant être atteint en renforçant « la puissance inégalée des forces armées américaines et leur présence avancée »15. Alors que la Scandinavie a intérêt à maintenir des frontières pacifiques avec la Russie, les États-Unis ont défini leurs intérêts en déstabilisant les frontières russes16. Les alliances en temps de paix reposent sur la perpétuation des conflits plutôt que sur leur résolution, car les conflits garantissent la loyauté du protectorat et l’endiguement de l’adversaire. Dans son célèbre ouvrage sur la manière de faire progresser et de perpétuer l’hégémonie mondiale des États-Unis, Brzezinski écrit que les États-Unis doivent « empêcher la collusion et maintenir la dépendance en matière de sécurité entre les vassaux, afin de garder les tributaires souples et protégés, et d’empêcher les barbares de s’unir »17.

Un manque d’imagination politique pour dépasser la politique des blocs

Les Scandinaves dépendent des États-Unis pour leur sécurité depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et ils n’ont tout simplement pas l’imagination politique nécessaire pour conclure d’autres accords de sécurité. Si cela a fonctionné à l’époque, pourquoi cela ne fonctionnerait-il pas aujourd’hui ? La concurrence en matière de sécurité n’étant plus une considération, les Scandinaves négligent commodément le fait que l’OTAN était un acteur du statu quo pendant la Guerre froide, alors qu’après la Guerre froide, elle est devenue un acteur révisionniste en s’étendant et en attaquant d’autres pays dans le cadre de ce que l’OTAN appelle des opérations « hors zone ».

L’absence d’alternatives à l’OTAN permet aux États-Unis d’exiger simplement la « solidarité de l’alliance » comme mot de code pour une discipline de bloc au service de l’hégémonie. Par exemple, dans les années 2000, la Norvège a critiqué le système de défense antimissile américain qui menaçait de perturber l’équilibre nucléaire en permettant une première frappe américaine. Cette attitude était profondément problématique, car la géographie de la Norvège en faisait un pays stratégique pour le système de défense antimissile en raison de la surveillance radar de la Russie et de l’interception d’une frappe de représailles russe. Wikileaks a révélé que l’ambassadeur des États-Unis en Norvège avait indiqué que les États-Unis faisaient pression sur le gouvernement norvégien, les personnalités politiques, les journalistes et les chercheurs des groupes de réflexion pour qu’ils surmontent l’opposition ferme de la Norvège à la défense antimissile, ou au moins pour qu’ils « contrent au minimum les déclarations erronées de la Russie et distinguent la position de la Norvège de celle de la Russie afin d’éviter de nuire à la solidarité de l’alliance »18.

Il a été avancé que « grâce à nos visiteurs de haut niveau », la Norvège avait commencé à « poursuivre discrètement les travaux au sein de l’OTAN sur la défense antimissile et à critiquer publiquement la Russie pour ses déclarations provocatrices »19. Selon l’ambassadeur américain Whitney, la Norvège devait « s’adapter aux réalités actuelles », car elle aurait « du mal à défendre sa position si la question devenait celle de la solidarité de l’alliance »20. À la suite de la volte-face norvégienne sur la défense antimissile, le Parlement norvégien a déclaré qu’« il est important pour la cohésion politique de l’alliance de ne pas laisser l’opposition, peut-être surtout celle de la Russie, entraver les progrès et les solutions réalisables »21. La logique, la sécurité et l’intérêt personnel ont été abandonnés avec succès au profit de l’exigence de loyauté envers le groupe intérieur.

Le monde subit une fois de plus des changements spectaculaires en passant d’un ordre mondial unipolaire à un ordre mondial multipolaire. Les États-Unis déplaceront de plus en plus leur attention, leurs ressources et leurs priorités vers l’Asie, ce qui modifiera les relations transatlantiques. Les États-Unis pourront offrir moins aux Européens, mais ils exigeront plus de loyauté en termes d’économie et de sécurité. Les Européens devront rompre leurs liens économiques avec les rivaux des Américains, ce qui se traduit déjà par une diminution de la prospérité et une dépendance accrue à l’égard des États-Unis. Les États-Unis attendront également des Européens qu’ils militarisent la concurrence économique avec la Chine, et l’OTAN est déjà devenue le véhicule le plus évident à cette fin. Au lieu de s’adapter à la multipolarité en diversifiant leurs liens et en recherchant les opportunités offertes par la montée en puissance de l’Asie, les Européens font l’inverse en se subordonnant davantage aux États-Unis dans l’espoir d’accroître la valeur de l’OTAN.

La Scandinavie était une région de paix qui tentait d’atténuer la concurrence en matière de sécurité après la Seconde Guerre mondiale. Alors que la Scandinavie abandonne sa souveraineté aux États-Unis pour se protéger d’une menace imaginaire, la région sera transformée en une ligne de front qui préparera le terrain pour une Grande Guerre du Nord 2.0. La seule certitude est que lorsque la Russie réagira à ces provocations, nous scanderons tous à l’unisson « sans provocation » et ferons une obscure référence à la démocratie.

Glenn Diesen est Professeur de sciences politiques dont les recherches portent sur la géoéconomie, la politique étrangère russe et l’intégration eurasienne.

Notes :

1 J.W. Kipp et W.B. Lincoln, « Autocracy and Reform Bureaucratic Absolutism and Political Modernization in Nineteenth-Century Russia », Russian History, vol.6, no.1, 1979, p.4.

2 Lrt, « Putin’s plan includes Baltics, says former NATO chief », Lrt, 19 juillet 2022.

3 H. Foy, R. Milne et D. Sheppard, « Denmark could block Russian oil tankers from reaching markets », Financial Times, 15 novembre 2023.

4 E. Zubriūtė, « Kaliningrad n’est plus notre problème, mais celui de la Russie » — entretien avec un colonel de l’OTAN, LRT, 13 novembre 2023.

5 B. Pancevski, A Drunken Evening, a Rented Yacht: The Real Story of the Nord Stream Pipeline Sabotage, The Wall Street Journal, 14 août 2024.

6 A. Walsh, « Angela Merkel opens up on Ukraine, Putin and her legacy », Deutsche Welle, 7 juin 2022.

7 Wikileaks, « Germany/Russia: Chancellery views on MAP for Ukraine and Georgia », Wikileaks, 6 juin 2008.

8 W.J. Burns, The Back Channel: A Memoir of American Diplomacy and the Case for Its Renewal, New York, Random House, 2019, p.233.

9 W.J. Burns, « Nyet means nyet: Russia’s NATO Enlargement Redlines », Wikileaks, 1er février 2008.

10 G. J. Dennekamp, « De Hoop Scheffer : Poetin werd radicaler door NAVO » [De Hoop Scheffer : Poutine est devenu plus radical à cause de l’OTAN], NOS, 7 janvier 2018.

11 R. M. Gates, Duty: Memoirs of a Secretary at War, New York, Knopf Doubleday Publishing Group, 2014.

12 Telegraph, « Tony Blair and John McCain talk about Israel/Palestine and Russia handling », The Telegraph, 27 mars 2008.

13 J. Stoltenberg, « Discours d’ouverture », OTAN, 7 septembre 2023.

14 Reagan, R., 1990. An American Life: The Autobiography. Simon and Schuster, New York, p.74.

15 NSS, « The National Security Strategy of the United States of America », The White House, juin 2002.

16 RAND, « Extending Russia: Competing from Advantageous Ground », RAND Corporation, 24 avril 2019.

17 Z. Brzezinski, The Grand Chessboard: American Primacy and its Geopolitical Imperatives, New York, Basic Books, 1997, p.40.

18 Wikileaks, 2007. Norvège : Missile defense public diplomacy and outreach, OSLO 000248, ambassade des États-Unis, Oslo, 13 mars.

19 Wikileaks, 2007. Positive movements in the missile defence debate in Norway but no breakthrough, OSLO 000614, US Embassy, Oslo, 8 juin.

20 Wikileaks, 2008. Norway standing alone against missile defense, OSLO 000072, US Embassy, Oslo, 12 février.

21 Stortinget, 2012. Réunion du Parlement norvégien, Sak 2, 15 mai 2012.




Surpopulation et dépopulation : mythes et réalités

[Source : Les Rencontres de Cara]

Si, à la lumière des statistiques, la surpopulation n’est pas un danger, la dépopulation, elle, semble bien réelle et même en augmentation notamment suite aux injections covid. Les humains sont-ils tous responsables de la dégradation des écosystèmes ? Faut-il limiter les naissances pour « sauver la planète » ? Le message asséné depuis des décades est-il fondé sur des faits ou n’est-il qu’une manipulation de nos perceptions pour exonérer les vrais responsables et contrôler les individus ? Comment santé reproductive, planning familial, avortement, stérilisation et vaccination sont-ils au cœur de la vision du monde globaliste, eugéniste et transhumaniste ?

Pour se préoccuper réellement des générations futures, il est essentiel de distinguer entre propagande, manipulations et faits.

La crise covid nous a démontré combien la réalité pouvait différer du narratif véhiculé par les médias et les agences nationales et internationales. Nos deux conférenciers, chacun à partir de sa spécialité, explorent ces thèmes qui sont essentiels pour la survie de l’humanité. Pierre Chaillot est statisticien, auteur de « Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels » ; il est également l’animateur de « Décoder l’éco » sur YouTube et Telegram. Pierre-Antoine Plaquevent est analyste politique et auteur de « Soros et la société ouverte », « Globalisme et dépopulation » et « Société ouverte contre Eurasie ». Il est le co-fondateur du think tank www.strategika.fr.

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Il est temps de se rebeller : nous entrons dans la phase de censure totale de la tyrannie mondiale

[Source : alt-market.us]

Par Brandon Smith — 6 septembre 2024

Les régimes autoritaires du siècle dernier ont tous suivi un schéma d’événements généralement prévisible. Presque tous les gouvernements totalitaires ont été inspirés par les idéologies de la gauche politique. Cela signifie un gouvernement de plus en plus grand, un contrôle socialiste des ressources, la fusion de la bureaucratie et des entités corporatives, des demandes de « justice sociale », une propagande collectiviste, l’abandon du mérite individuel au profit de l’État et du « plus grand bien », le marxisme non seulement d’un point de vue économique, mais aussi d’un point de vue culturel, et enfin, l’adoption du futurisme.

Le futurisme est, à mon avis, la clé de tous les autoritarismes modernes. C’est une philosophie qui a été présente à la naissance de presque tous les grands gouvernements despotiques de mémoire récente et c’est la racine de l’idéologie gauchiste d’aujourd’hui. Les futuristes affirment que l’Histoire est, pour l’essentiel, un poids mort. Ils pensent que toute notion d’héritage, les leçons du passé, les idéaux et les principes de nos ancêtres sont sans intérêt.

Les futuristes pensent que rien n’est sacré et que toutes les nouvelles idées sont supérieures aux anciennes. Par conséquent, ils affirment que toute société qui s’accroche aux anciennes méthodes (ou les conserve) doit être démantelée parce qu’elle empêche l’Humanité de progresser. En d’autres termes, toute personne qui promeut ou défend les normes traditionnelles doit être réduite au silence au nom du « progrès ».

Je suppose que la plupart des personnes qui lisent ces lignes comprennent au moins intuitivement la nature monstrueuse de ce système de croyances. La structure même du futurisme repose sur un mensonge : l’idée que tout changement est bon et que toute oppression commise au nom du changement est justifiée.

Le processus de la tyrannie

Dans ce processus de tyrannie, il y a généralement des étapes d’escalade. La première étape consiste à exploiter les divisions sociales existantes pour créer un ennemi contre lequel le reste de la population peut être convaincu de se rallier. Cela ne veut pas dire que ces divisions ne sont pas légitimes, elles le sont souvent. À notre époque de « multiculturalisme », les mondialistes ont invité en Occident de nombreux groupes de personnes qui sont tout simplement incompatibles avec les valeurs et la morale occidentales. Ils ne s’assimileront pas et ne feront que provoquer des conflits, ce qui est la raison même pour laquelle les marionnettes politiques continuent de maintenir nos frontières ouvertes.

Ces divisions peuvent être exploitées pour créer des conflits et le chaos, ce qui sert ensuite de prétexte aux gouvernements pour réprimer leurs ennemis politiques. Aux États-Unis et dans l’Union européenne, ce sont les conservateurs, ceux-là mêmes qui tentent de défendre les idéaux historiques de nos nations respectives, qui sont désignés comme l’ennemi public n° 1. Nous sommes l’éternel croquemitaine du 21e siècle.

Ce n’est pas seulement parce que nous défendons l’héritage et les principes qui ont contribué à créer la plus grande civilisation de l’histoire du monde (la civilisation occidentale). C’est aussi parce que nous continuons à parler de vérités qui dérangent.

Les futuristes s’appuient sur la désinformation pour diffuser leur philosophie utopique et ils ne peuvent continuer à survivre qu’en faisant taire toutes les idées contraires. Tous les régimes futuristes finissent par recourir à la censure de masse pour fonctionner. Ils ne peuvent pas résister à la lumière de la vérité et doivent donc maintenir le peuple dans une obscurité perpétuelle.

Lentement d’abord, puis d’un seul coup…

De nombreux lecteurs diront que nous en sommes là depuis des décennies. Je dirais plutôt que nous n’avons encore rien vu. Nous avons seulement vécu sous une censure secrète. L’effort de verrouillage en cas de pandémie a été le moment où les démocrates et les grandes entreprises technologiques ont commencé à exiger ouvertement que les contre-informations soient supprimées. Cependant, la majeure partie de cette censure est restée cachée.

Mark Zuckerberg, PDG de Meta et créateur de Facebook, a récemment admis que l’administration Biden avait fait pression sur Facebook en coulisses pour qu’il censure les informations de Covid-19 qui allaient à l’encontre du discours du gouvernement. Il s’agit d’une pratique hautement anticonstitutionnelle et criminelle. Biden et Harris devraient être soumis à une procédure de destitution et, à mon avis, toute personne impliquée devrait être condamnée à une peine de prison. Cela se produira-t-il ? Probablement pas.

Cette forme de censure est insidieuse, mais truquer des algorithmes pour masquer des résultats de recherche ou exclure des personnes des médias sociaux n’est pas exactement la même chose que de créer des lois pour intimider ou punir ceux qui s’expriment. C’est la phase dans laquelle nous entrons actuellement ; l’ère de la censure de masse ouverte est arrivée.

Au Brésil, les autoritaires de gauche ont fermé X (anciennement Twitter) d’Elon Musk parce que ce dernier a refusé d’instaurer leur modèle de censure sur son site de médias sociaux. Musk a eu le mérite d’accepter de perdre le marché brésilien et de rester fidèle à ses principes.

L’évolution de la situation au Royaume-Uni en est un autre exemple flagrant, le gouvernement essayant désormais de traquer et d’emprisonner des personnes pour les actes les plus mineurs (un adolescent britannique a récemment été condamné à deux ans de prison pour avoir simplement fait flotter un drapeau britannique près d’une mosquée). Quiconque s’oppose au multiculturalisme (et au futurisme) risque d’être arrêté et jeté en cage.

Les autorités britanniques ont suggéré qu’Elon Musk soit inculpé et que d’autres Américains soient extradés pour avoir défendu des valeurs conservatrices en matière d’immigration ou s’être exprimés en faveur des manifestations britanniques. Nous soulignons simplement qu’il n’y a que deux possibilités : soit les Britanniques se rebellent et renversent violemment les marionnettes mondialistes de leur propre gouvernement, soit ils deviennent des esclaves vivant dans la peur dans leur propre pays.

Cela semble vraiment insensé, tout ce drame autour des droits fondamentaux de la liberté d’expression, mais c’est le monde dont nous approchons maintenant et les gauchistes soutiennent joyeusement la transition.

La censure de masse est la voie d’une rébellion inévitable

Musk a déclaré qu’il pensait que X serait finalement fermé aux États-Unis si Kamala Harris gagnait la présidence lors des élections de novembre, et je suis enclin à être d’accord. Regardez ce que l’establishment a fait à Parler, un nouveau venu dans les médias sociaux, lorsqu’il a commencé à gagner du terrain ; les élites ont simplement mis fin à sa capacité à fonctionner efficacement sur le web et à faire croître sa base d’utilisateurs. Sous le régime de Harris, ils se sentiront encouragés à aller encore plus loin.

La rhétorique des démocrates est très claire : ils sont contre la liberté d’expression et considèrent certaines idées comme une menace pour LEUR société.

Par exemple, le New York Times, journal d’extrême gauche, a publié cette semaine un article qui donne du crédit à la censure de masse, notamment à la décision du gouvernement brésilien sur X. Il souligne les avantages de l’octroi au juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes de pouvoirs étendus en matière de censure en ligne. Ils décrivent cette décision comme une « solution efficace au problème contrariant des menaces de l’extrême droite contre la démocratie ».

Ils sont loin d’approuver institutionnellement la censure de X et se demandent même si le Brésil n’est pas allé trop loin (la réponse est évidemment oui), mais ils suggèrent en même temps que cette tendance est une « nouvelle normalité » que les grandes entreprises de technologie devront gérer. L’article insinue que si Musk veut contrer les demandes de censure du gouvernement, il devrait le faire par l’intermédiaire des tribunaux civils au lieu de défier directement cette tyrannie. En d’autres termes, ils affirment que Musk n’a pas le droit de s’opposer à eux.

Franchement, une rébellion n’a pas besoin de demander la permission de se rebeller.

Le New York Times a également eu beaucoup à dire sur le problème de la liberté et de la Constitution américaine dans un article intitulé « La Constitution est sacrée. Est-elle aussi dangereuse ? » Il tente à nouveau de lier les événements du 6 janvier à la nécessité de la censure, en promouvant le faux récit d’une tentative d’« insurrection » au cours de laquelle personne n’était armé et personne n’a été tué (à l’exception de l’un des manifestants conservateurs).

Le Times affirme que le danger de la Constitution est qu’elle donne au public la liberté de voter pour une personne comme Trump. Un acte qui, selon eux, permet la propre destruction du document.

La véritable ironie est que la popularité de Trump serait inexistante s’il n’y avait pas les tentatives constantes de la gauche politique d’instaurer une dystopie socialiste qui efface la Déclaration des droits. Rien n’arrive dans le vide et ces gens n’assument jamais la responsabilité de leur propre comportement. Ils ont passé trois ans à ignorer la Constitution au nom de l’autoritarisme médical pour un virus dont le taux médian de létalité de l’infection n’est que de 0,23 %1. Ensuite, ils ont commencé à éclairer le public sur le fait que les conservateurs sont une menace pour la démocratie.

Je soutiens qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle normalité, mais d’une recette pour la guerre aux États-Unis, en Europe, ou dans les deux cas. Les mondialistes savent très bien que la rébellion est imminente, mais je ne pense pas que la plupart des gauchistes mesurent vraiment le risque qu’ils courent s’ils continuent sur cette voie. Cela ne va pas bien se passer pour eux.

La rébellion est TOUJOURS dans l’esprit des élites. D’une certaine manière, elles la veulent, mais elles la veulent à petites doses, faciles à gérer. Elles veulent un ennemi « terroriste » qu’elles peuvent utiliser pour effrayer le public et l’amener à soutenir la loi martiale, mais que se passera-t-il si un trop grand nombre de citoyens se joignent à cette rébellion ?

Ce que les mondialistes et les gauchistes craignent vraiment, c’est une rébellion à grande échelle qu’ils ne peuvent pas contrôler. Le genre de rébellion qui pourrait conduire les élites sur le billot. Ils sont prêts à tout pour éviter une révolution généralisée et c’est pourquoi ils sont prêts à prendre le risque d’une censure de masse ouverte aujourd’hui. Ils savent ce qui se prépare et s’efforcent d’atténuer autant que possible la diffusion des opinions antimondialistes avant que la situation ne devienne incontrôlable. Je pense qu’il est trop tard pour eux.

1 NDT Ou plus exactement pour un prétendu « virus » dont l’existence n’a jamais été scientifiquement démontrée, pas plus que pour les autres supposés virus pathogènes. Voir le dossier Vaccins et virus (et particulièrement les articles qui y réfutent ou démontent la théorie des germes et l’hypothèse virale).




Survivre à l’ONU, c’est en sortir

[Source : arcaluinoe.info]

Par Dr Rima Laibow

Bonjour, je suis honorée et heureuse d’être parmi vous aujourd’hui dans le cadre du Forum de Chisinau. Il s’agit d’un projet très important qui apporte des informations, des options et une compréhension approfondie aux gens du monde entier, et je suis honorée d’être parmi les participants.

Je voudrais parler en tant que médecin.

Le corps politique est malade et attaqué. Il y a une machine de mort qui a été construite lentement, soigneusement, magnifiquement, brillamment avec des ressources infinies et la capacité de créer une propagande à un degré vraiment sans précédent pour que l’angoisse de la tyrannie à travers l’asservissement profond du « village1 » et c’est un asservissement qui est si complet qu’il commence avec l’approfondissement et se poursuit ensuite vers l’extérieur en faveur d’une espèce sous-humaine, et pas seulement supprimée. Ce processus est à l’œuvre depuis au moins 100 ans.

En tant que médecin, j’ai choisi de trouver la cause profonde du symptôme, quel qu’il soit, et de résoudre la cause profonde du problème afin d’atténuer les symptômes. Si les symptômes étaient mortels et accablants, je m’efforcerais de les résoudre, mais mon objectif était de trouver la cause première du problème, de la résoudre et de laisser le problème se résoudre de lui-même. En 2004, après avoir été alerté par un patient sur le fait qu’un grand abattage était sur le point de commencer et que cet abattage devait concerner les mangeurs inutiles, et après avoir fait de nombreuses recherches pour découvrir ce que cela signifiait, j’ai réalisé que le patient avait tout à fait raison et que l’abattage des mangeurs inutiles avait été préparé depuis très longtemps. Et ce que j’ai appris, c’est qu’avec la philanthropie des Tories, nous devrions l’avoir, puisque les Rockefeller ont utilisé des sources en commençant par John D. Rockefeller Sr, le premier milliardaire du monde et la personne la plus riche ayant jamais vécu sur la planète.

Le visionnaire et véritable John D. Rockefeller Sr était un grand scientifique de l’eugénisme, se débarrassant des gens qui vivent sur cette planète. C’est une grande idée et, en fait, c’est John D. Rockefeller Jr. qui a introduit l’eugénisme, en créant l’Institut Kaiser Wilhelm pour étudier la science de l’eugénisme avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Environ 36, je suis désolé, environ 36 scientifiques, des scientifiques, les faisant même venir aux États-Unis après le programme de bourses d’études de la Seconde Guerre mondiale.

Parallèlement, Rockefeller a créé la discipline de la santé publique pour prendre en charge la prise de décision des pays et de leurs unités subsidiaires jusqu’aux individus et a créé la structure que nous appelons aujourd’hui les Nations unies avec son organisation subsidiaire, l’Organisation mondiale de la santé et l’UNESCO et tous les autres éléments des Nations unies, chacun d’entre eux étant vêtu de lumière et de beauté et de propagande pour dire que cette machine de mort appelée les Nations unies, qui est en réalité un country club de personnes non élues, est un club privé, rien d’autre. Et l’Organisation mondiale de la santé, qui est une tyrannie mondiale naissante par le biais de questions médicales, est essentiellement un plan d’affaires visant à s’approprier les ressources à tous les niveaux, rien de plus. Et chacun des autres éléments est également paré de la gloire de l’éducation et de l’action humanitaire, etc.

Et bien sûr, tout cela est absurde. Il ne s’agit que de tyrannie. Il s’agit d’un système tyrannique si profond et si complet qu’il représente l’apothéose de ce que tous les dictateurs du monde ont toujours espéré.

Ainsi, préparant leurs plans depuis environ 140 ans, ces tyrans richissimes qui croient, comme Bill Gates, George Soros, Oprah Winfrey et les autres philanthropes prédateurs modernes, qu’ils ont le droit, en raison de leur richesse, de déterminer qui vit, qui meurt, dans quelles conditions et avec quel patrimoine génétique, ces gens-là vivent et meurent. Le piège de la prédation est sur le point de se refermer. Malheureusement, c’est l’Organisation mondiale de la santé qui a le plus attiré l’attention sur cette menace géopolitique.

Il y a deux ans et demi, je pensais que nous avions le temps de procéder par étapes, que nous pourrions commencer par nous retirer de l’Organisation mondiale de la santé et que nous pourrions ensuite profiter de notre succès pour nous retirer des Nations unies. Il y a sept mois, j’ai réalisé que c’était une erreur politique, stratégique et tactique. D’ailleurs, en 2004, j’ai cessé de pratiquer la médecine pour créer avec mon mari, le général de division Albert N. Sebelbaum III, la Natural Solutions Foundation, afin de lutter contre la maladie du corps politique, à savoir l’intention de mort provoquée par une machine de mort connue sous le nom d’ONU.

Et je vous invite, chaque fois que vous entendez l’expression « Nations unies », à réfléchir à sa véritable signification, qui est celle d’organismes non élus. Nous avons réalisé qu’il existait effectivement un plan visant à éliminer la population, à la réduire génétiquement et de toute autre manière, à la comprimer dans des villages de transit, à supprimer les droits de propriété, les droits parentaux, les droits de l’Homme, le droit à un consentement éclairé, les droits judiciaires, le concept de l’âge du consentement, etc. Nous avons décidé que nous devions contribuer à faire dérailler ce processus.

C’est la raison d’être de la Natural Solutions Foundation. Mon mari, un brillant analyste stratégique, a été assassiné dans le cadre de ce travail, et nous savons donc que nous sommes sur la bonne voie. Sinon, cela n’aurait aucun sens, n’est-ce pas ? Le fait est que si nous nous concentrons sur les Nations unies, nous pouvons résoudre le problème, le problème sous-jacent.

En revanche, si nous nous concentrons entièrement sur l’accord de préparation à la prévention des pandémies, sur les règlements sanitaires internationaux, même si nous retirions nos pays de ces organisations demain, même si nous annulions notre participation à l’Organisation mondiale de l’Holocauste, ce qui serait un nom pour elle, nous sommes toujours confrontés à l’Agenda 2030. Nous sommes toujours confrontés au goulag numérique. Nous sommes toujours confrontés à la Grande Réinitialisation.

Nous sommes toujours confrontés au programme C40, où vous ne possédez rien, où vous êtes heureux parce que vous êtes drogué, où votre activité biologique est capturée par l’agriculture piézoélectrique, et où vous enrichissez le détenteur du brevet de votre structure génétique désormais transmutée grâce à votre existence biologique continue. C’est une forme d’esclavage que nous n’avons jamais, jamais rencontrée auparavant. L’esclavage génétique biochimique et la destruction d’une espèce entière dominant la planète, pour le meilleur ou pour le pire, pendant très longtemps, jusqu’à ce que le philanthrope prédateur dise, eh bien, non, je crois que je peux être Dieu, et articuler cela, comme le fait Yuval Harari, et décider ce que vous serez, en commençant d’abord par les deux discriminateurs de vivant ou de mort, puis en passant au discriminateur de maître ou de sous-homme delta dans le sens du Meilleur des mondes.

Ce livre a été publié en 1932 par Algis Huxley, de la Société Fabian, qui est l’ancien nom des mondialistes, comme un plan d’action pour la direction que nous prenons. Récemment, Klaus Schwab, ancien directeur du Forum économique mondial, a déclaré que toute la reproduction humaine se ferait en dehors du corps humain d’ici 2030. C’est très proche du principe de base du Meilleur des mondes, dans lequel tout le monde est créé synthétiquement et contrôlé de l’extérieur.

Pour ce qui est des détails de la mise en œuvre, je peux vous dire que nous perdons notre temps, mais l’Organisation mondiale de la santé, face aux atrocités, et elles sont atroces, absolument, l’Organisation mondiale de la santé est d’une horreur inimaginable. Nous devons en débattre. Il en va de même pour la pandémie, bien sûr.

Toutes les activités de l’Organisation mondiale de la santé, y compris les urgences de santé publique de portée internationale, sont atroces. Vous jouez avec ce pour quoi le patient a été créé, à savoir une tyrannie médicale mondiale, mais l’infection, le véritable cancer, ne se fait pas sur le derrière du monstre, le Michigan, au sein des Nations unies. Maintenant, votre pays, pour penser à tout ce que les Nations Unies ont l’intention de faire à votre souveraineté, à votre pays, et à toute décision concernant votre vie, quelle qu’elle soit, incluant votre vie, la vraie question est : votre pays peut-il quitter les Nations Unies ? Et c’est là que je vous apporte une bonne nouvelle.

Tous les pays du monde ont été victimes d’une tromperie, et cette tromperie consiste à leur faire croire qu’ils ont des obligations conventionnelles envers les Nations Unies, et qu’en raison de ces obligations conventionnelles, ils doivent faire ce que les Nations Unies disent qu’ils doivent faire, en termes de santé, en termes d’utilisation des terres, en termes de migration, en termes d’économie par le biais de l’Organisation mondiale du commerce, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, et ainsi de suite. Tout cela n’est que mensonge. C’est une tromperie, et voici pourquoi.

Si vous consultez la Conférence de Vienne sur le droit des traités, qui a abouti à deux conclusions principales en 1961 et en 1969, vous constaterez qu’il est explicitement indiqué que les traités ne peuvent être conclus qu’entre des États souverains, des parties, des pays. Cela signifie que la Moldavie, par exemple, dont la constitution stipule qu’elle doit participer aux Nations unies, et les États-Unis, dont la constitution stipule que le président peut signer un traité avec l’avis et le consentement du Sénat. Aucune de ces nations, ni aucune autre nation dans le monde, n’est liée aux Nations unies par un traité.

Ils sont dans une relation de tromperie frauduleuse, car les Nations unies sont un club privé, à la fois dans le sens où les vieux garçons s’amusent et décident de ce qui va se passer, et dans le sens d’une association de pays. C’est tout ce qu’elles sont. Ce n’est pas une nation souveraine.

Les États-Unis examinent actuellement au Congrès, tant à la Chambre qu’au Sénat, un projet de loi intitulé Disengaging Entirely from the United Nations Debacle Act of 2023, H.R.6645 et H.R.3428. Ces deux projets de loi, je vous prie de m’excuser, qui constituent le Disengaging Entirely from the United Nations Debacle Act of 2023 doivent être adoptés à la fois par la Chambre et par le Sénat avec une majorité suffisante, une super majorité, pour passer outre l’inévitable veto que celui qui se trouve être assis dans le fauteuil du Bureau ovale émettra. Une fois que les États-Unis auront quitté la machine de mort non élue, toutes ses parties et pièces, y compris l’Organisation mondiale de la santé, d’autres pays seront libres d’en faire autant. Je prédis que les mondialistes laisseront cet organisme s’effondrer et qu’ils reviendront avec quelque chose d’autre, en essayant encore une fois.

Mais la destruction de l’agriculture cessera. Les migrations incontrôlées cesseront. L’exigence d’une éducation sexuelle complète, s’assurant que chaque enfant est confus, traumatisé et dégradé dans sa capacité à progresser sur le plan du développement psychosexuel, cessera d’être une exigence.

En fait, il est essentiel que les pays se libèrent de l’obligation non conventionnelle qu’ils n’ont jamais eue. Si vous connaissez quelqu’un aux États-Unis, je vous invite à l’encourager à se rendre sur le site preventgenocide2030.org et à y prendre des mesures pour exiger des membres de son Congrès, qu’ils soient corrompus ou non, qu’ils soient intellectuellement en phase avec ce dont nous parlons ou non, cela n’a pas vraiment d’importance. Nous devons simplement les forcer à agir en notre nom.

Je vous demande instamment d’envoyer toutes les personnes que vous connaissez et qui ont une résidence ou une adresse aux États-Unis pour qu’elles agissent sur le site preventgenocide2030.org, puis je vous demande instamment de forcer votre pays à sortir de cette machine de mort avant le 23 septembre de cette année, 2024. Pourquoi avant cette date ? Parce que ce jour-là, l’Assemblée générale des Nations unies doit approuver le pacte pour l’avenir, qui établit de manière absolument claire et abondante que la tyrannie mondiale sera promulguée et qu’elle sera irréversible par la suite. Il s’agit d’un message d’une grande urgence, et je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de le délivrer.

N’hésitez pas à me contacter à dr.rima@naturalsolutionsfoundation.com si je peux vous être utile, et visitez https://preventgenocide2030.org/ pour en savoir plus et pour agir.

Je vous remercie.

Rima Laibow

Rima E. Laibow, M.D., est la directrice médicale de la Natural Solutions Foundation. Diplômée de l’Albert Einstein College of Medicine (1970), elle croit passionnément au droit de chaque Américain de choisir un parcours de santé personnel, sans ingérence du gouvernement ou des entreprises.


1 NDT Le Dr Laibow fait probablement allusion au « Village global », expression parfois utilisée par les mondialistes pour désigner la planète.




L’eugénisme aujourd’hui : Les hôpitaux et les établissements de soins sont des lieux de mise à mort imposés par le gouvernement fédéral !

[Source : arcaluinoe.info]

Par Scott Schara

Bonjour. Je m’appelle Scott Schara et je suis le père de Grace. Le meurtre de Grace à l’hôpital m’a fait prendre conscience de la nécessité d’un programme d’action, ce qui m’a amené à me consacrer à plein temps à la défense des droits et à la recherche. Aujourd’hui, j’aimerais vous présenter les points forts de mes 3 500 heures de recherche.

[diapositive 1] Titre : L’eugénisme aujourd’hui : Les hôpitaux et les établissements de soins sont des lieux de mise à mort imposés par le gouvernement fédéral !

[diapositive 2] Notre famille s’est engagée dans ce combat à la suite du meurtre de Grace à l’hôpital.

[diapositive 3] Je vois mon appel spécifique « pour un temps comme celui-ci », comme Esther, et l’appel d’Ezéchiel à être une sentinelle, comme la toile de fond de l’appel de notre famille dans Genèse 50:20. J’ai parlé sur des centaines de tribunes du mal que représente le complexe industriel médical, pour réveiller les gens afin qu’ils survivent physiquement en changeant leurs croyances programmées. Aujourd’hui, je veux commencer par l’aspect physique et terminer par l’aspect spirituel du sauvetage de vies.

Passons au titre…

Pensez-y. Les gens coûtent trop cher, la planète n’a pas assez de ressources. Si Satan réussit à vendre ces mensonges, ce que nous voyons se produire en temps réel lui va comme un gant.

Bien avant la Covid, même le CDC reconnaissait que les « fautes médicales » étaient la troisième cause de décès – 700 000 pour les maladies cardiaques, 600 000 pour le cancer, 400 000 pour les fautes médicales1. Il existe des fautes médicales légitimes, c’est-à-dire des négligences dues à des erreurs humaines.

[diapositive 4] Qu’y a-t-il derrière le rideau ?

Le meurtre de ma fille handicapée, pendant la Covid, m’a réveillé. 1 200 000 meurtres à l’hôpital en 39 mois !

[diapositive 5] L’Amérique était le premier pays en termes de décès dans les hôpitaux pendant l’ère Covid. L’Inde (avec une population quatre fois plus importante) n’étant que le deuxième pays, avec 530 000 décès2. Tous ces décès ne peuvent pas être dus à des fautes professionnelles.

Que se passe-t-il ? Les États-Unis ont encouragé des protocoles conçus pour tuer. Pourquoi ?

[diapositive 6] La source ultime est l’agenda satanique, qui a été prophétisé dans Apocalypse 18:23.

[diapositive 7] L’excuse des bureaucrates est l’argent. Les gens coûtent trop cher. Il y a 135 000 000 d’Américains qui bénéficient de la sécurité sociale, de Medicare ou de Medicaid3 et le coût représente plus de 50 % du budget fédéral annuel. Avec un coût annuel de 35 000 dollars par personne, on comprend pourquoi les « personnes âgées » et les « personnes handicapées » ont été les premières et deuxièmes causes de décès à l’hôpital pendant le programme Covid. L’incitation moyenne de la Covid s’élevait à 100 000 dollars versés aux hôpitaux, ce qui signifie que le gouvernement responsable du programme a eu un retour sur investissement de trois ans !

L’intrigue se corse lorsque l’on constate que les règles de Medicare/Medicaid ont été assouplies pendant la période Covid, ajoutant 38 000 000 d’Américains à cette bureaucratie. Pourquoi ? À l’instar des Rockefeller (leurs produits pharmaceutiques causant le cancer, ils ont financé l’American Cancer Society), le gouvernement à l’origine de la Covid (alerte révélation : l’Amérique) voulait que ses citoyens bénéficient d’une couverture médicale « gratuite », afin de donner l’impression de les aider.

La réalité commence à nous frapper. La plupart de ces personnes ont reçu l’arme biologique, déguisée en vaccin. On observe actuellement une augmentation de 24 % de la mortalité toutes causes confondues chez les personnes vaccinées4. Les taux de cancer montent en flèche. Que pensez-vous que la couverture médicale « gratuite » fera ensuite à ces personnes ?

À plus long terme, Ézéchiel Emanuel, l’un des bioéthiciens les plus influents du pays et l’un des principaux architectes de l’Obamacare, a écrit dès 1996 que les soins de santé « fournis à des individus qui sont irréversiblement empêchés d’être ou de devenir des citoyens actifs ne sont pas fondamentaux et ne devraient pas être garantis ».

[diapositive 8] Les Centers for Medicare and Medicaid Services (CMS) déterminent les normes de « soins » pour l’ensemble du pays. Les médecins et les infirmières se cachent derrière les « normes de soins » pour justifier leur volonté de nous tuer, tout en étant payés pour le faire. Pour être honnête, certains ne se rendent pas compte qu’ils font le sale boulot, aveuglés par la programmation médicale. De plus, les lois des États, rédigées bien avant la Covid, accordent une immunité juridique aux personnes qui respectent les « normes de soins ».

Je veux être franc. Les normes de soins sont conçues pour hâter la mort, et hâter la mort est un meurtre.

[diapositive 9] Si l’on diagnostique aujourd’hui un cancer à une personne qui s’est soumise au système médical conventionnel, elle s’assoit avec son médecin pour discuter du diagnostic. Après le choc initial, le médecin ne recommande que l’une des trois « normes de soins » : la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie. Aucun véritable remède n’est proposé, à l’exception de la chirurgie si la maladie est détectée suffisamment tôt, malgré les nombreux traitements alternatifs disponibles. Comme le patient est programmé pour avoir une assurance médicale, sa seule question devient : « Mon assurance couvre-t-elle votre traitement ? ». Ensuite, le médecin lui propose une mort prématurée : la chimiothérapie n’offre qu’un taux de réussite de 2,1 %5. J’espère que vous voyez le problème.

Il est évident que je mets en lumière le complexe médico-industriel et le gouvernement fédéral. Qui d’autre est dans le coup ? Les gouvernements des États, les grandes entreprises, les églises et l’opposition contrôlée.

Les gouvernements des États délèguent l’octroi des licences aux médecins et aux infirmières à des organismes de réglementation composés de médecins. Les assemblées législatives des États, sous couvert de réforme de la responsabilité civile, ont adopté des lois limitant la responsabilité des membres de la profession médicale.

[diapositive 10] Quelle autre entreprise bénéficie d’une protection en matière de responsabilité pour les « erreurs » commises ? Pour être plus précis, dans le Wisconsin, le Medical Examining Board, qui compte 13 membres, dont 10 sont des médecins, est censé protéger les citoyens. Pensez-y… les tueurs en série désignent les leurs comme juges et jurés ! Ensuite, le législateur crée des jardins clos autour des médecins lorsqu’ils commettent une erreur, quelle qu’en soit la cause.

[diapositive 11] Les grandes entreprises sont impliquées dans le profit de la propagande, au minimum. Les propositions d’assurance-vie actuelles ne demandent pas si le demandeur a été piqué avec l’arme biologique Covid. Avec une augmentation de 24 % de la mortalité toutes causes confondues, ce seul fait entraînerait la faillite des compagnies d’assurance. Notre monnaie fiduciaire peut rembourser tous ceux qui sont prêts à jouer le jeu.

[diapositive 12] L’acteur surprenant, ce sont les églises, jusqu’à ce que vous voyiez que Dieu nous a prévenus à l’avance. L’enseignement édulcoré de Romains 13 et 14 facilite les programmes parrainés par Satan, comme les cliniques de vaccination. Les églises qui reçoivent des subventions gouvernementales pour fermer leurs portes, par obéissance à un mandat satanique, m’ont choqué au cours de mes recherches… et il y a bien d’autres choses encore.

Enfin, l’opposition contrôlée semble être partout autour de nous. Newsmax est présenté comme une source de vérité, contre les réseaux d’Alphabet, pour que nous continuions à faire confiance à l’Homme. Le Medical Freedom Movement (mouvement pour la liberté médicale) semble aller à l’opposé de la liberté réelle, en qualifiant souvent l’arme biologique de vaccin et en continuant à promouvoir un vaccin qui n’a jamais été conçu pour nous débarrasser de la maladie. Les dirigeants du mouvement affirment que le problème réside dans l’insuffisance des tests ou de la réglementation. Si quelqu’un qualifie la réponse à la Covid d’échec, il faut s’en méfier. Ce fut un succès absolu, non seulement en éliminant la population, mais aussi en montrant aux marionnettes sataniques comment leurs esclaves allaient réagir.

La vérité est plus étrange que la fiction.

Et ce n’est pas tout. Satan a besoin que ce mal soit exposé dans l’ultime jeu ésotérique de la dialectique hégélienne.

Il y a aujourd’hui une urgence sans précédent dans l’Histoire ; une convergence du mal qu’il est difficile de manquer. Satan sait que ses jours sont comptés et il fait pression pour voler les âmes. Ce qui a commencé comme l’eugénisme au début des années 1900 est devenu « votre avenir » aujourd’hui, littéralement.

[diapositive 13]

Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre ; il fut précipité sur la Terre, et ses anges furent précipités avec lui.

– Apocalypse 12:9

Croyons-nous que Satan est le prince de ce monde ?

Alors que la plupart des pays ont été endormis par la baisse du prix de l’essence et la politique, Satan, lui, ne dort pas. Que prépare-t-il ?

En juillet 2022, j’ai appris l’existence de la méthode de la dialectique hégélienne pour nous contrôler. Peu après, Dieu m’a montré que l’histoire de Grace pouvait être utilisée soit pour sa gloire, soit pour aider Satan. Comment Satan utiliserait-il son histoire ? Satan a besoin que le mal soit exposé dans la dialectique hégélienne ésotérique qu’il orchestre. Qu’est-ce que je veux dire par là ? Le Conseil des Relations Étrangères, le FEM et l’OMS sont des organisations de façade pour les sociétés secrètes occultes qui font le travail de Satan. J’ai vu suffisamment de documents sur leur agenda e dépopulation pour qualifier toute cette situation de système antéchrist. La Grande Réinitialisation est l’objectif déclaré de cette moitié maléfique de Satan, qui met en place le système moins maléfique du faux prophète « ange de lumière » pour fermer la porte de la grille de contrôle.

[diapositive 14] Satan a deux faces ?

Lorsque le mal est révélé au grand jour, nous cherchons à tout prix la sécurité et le confort. Réfléchissez à ce schéma dans l’Histoire récente : 911 et pandémie = Patriot Act et « vaccin » contre les armes biologiques. Les bêtes de l’antichrist et du faux prophète d’Apocalypse 13 se répètent, préparant l’acte final de la tromperie mondiale de Satan. Prenez un peu de recul et vous verrez la Première Guerre mondiale mettre en place la Société des Nations et la Seconde Guerre mondiale mettre en place les Nations Unies. Le long jeu ésotérique de Satan touche à sa fin et il utilise la dialectique hégélienne comme méthode de tromperie :

  • Grande Réinitialisation = système anti-Christ = mal = problème ;
  • ce qui crée l’objectif du chaos = réaction ;
  • ce qui crée la solution = ange de lumière = système de faux prophètes = ordre à partir du chaos = Grand Réveil.

La Grande Réinitialisation et le Grand Réveil visent tous deux la même chose : le Nouvel Ordre Mondial. Exposer le mal est l’objectif de Satan ! Ensuite, en créant la croyance que nous allons enfin obtenir justice pour les coupables, tout en exploitant notre désir de sécurité, de sûreté et de confort, il met en place le dernier côté de la grille de contrôle. Je crois que les personnes qui se trouvent dans la grille de contrôle connaîtront une courte période pendant laquelle il leur semblera avoir fait le bon choix, en raison de la sécurité et de la prospérité perçues, mais qu’elles auront suivi le mauvais messager. Rappelez-vous qu’il s’agit d’une bataille pour les âmes, et que les « solutions » de Satan manquent toujours de repentance.

Dieu envoie une illusion aux chrétiens ?

Ils périssent parce qu’ils ont refusé d’aimer la vérité et d’être sauvés. C’est pourquoi Dieu leur envoie une puissante illusion pour qu’ils croient au mensonge et pour que soient condamnés tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à la méchanceté.

– 2 Th 2:10-12

La matrice est une puissante illusion. La Grande Réinitialisation représente la pilule bleue, et le Grand Réveil représente la pilule rouge de la matrice mondiale — les deux bêtes d’Apocalypse 13 ; en temps réel ! Les deux moitiés ont le même but — les âmes de la création de Dieu. Il y a eu une unification orchestrée, donnant une illusion de choix, mais au contraire piégeant ses esclaves pour qu’ils dépendent du gouvernement, et des hommes, pour tout.

Il est temps de prendre la pilule blanche…

Vidéo explicative et script : https://rumble.com/v4nwb5b-the-matrix-revealed-explainer-video.html

M : S’il vous plaît, venez, asseyez-vous. J’imagine qu’en ce moment, vous vous sentez un peu comme Alice dégringolant dans le terrier du lapin ? Hum ? Je le vois dans vos yeux. Vous avez le regard d’un homme qui accepte ce qu’il voit parce qu’il s’attend à se réveiller. Ironiquement, ce n’est pas loin de la vérité.

M : Croyez-vous en Dieu, Neo ?

Neo : Non

M : Pourquoi pas ?

Neo : Parce que je n’aime pas l’idée de ne pas contrôler ma vie.

M : Je sais exactement ce que vous voulez dire. Laissez-moi vous dire pourquoi vous êtes ici.

M : Vous êtes ici parce que vous savez quelque chose. Ce que vous savez, vous ne pouvez pas l’expliquer. Vous avez été programmé pour croire qu’en prenant la pilule rouge, vous échapperiez à la matrice. C’est le sentiment qu’on vous a menti qui vous a amené à moi. Je veux partager avec vous la façon de vous échapper vraiment. Vous avez toujours su que Dieu existe parce qu’il a mis cette connaissance dans l’âme de chacun d’entre nous. Nous ne pouvons pas fonctionner comme nous le devrions si nous n’aimons pas Dieu et si nous n’obéissons pas à ses commandements. La vie est vide sans Lui et, en dehors de Lui, nous ne pouvons rien faire. Vous saviez que Dieu existait lorsque vous étiez ce petit garçon effrayé qui l’appelait pour être réconforté. Vous avez reconnu son existence lorsque vous êtes sorti indemne de cet accident de voiture. Vous avez vu Dieu dans les yeux de votre nouveau-né. Vous l’avez toujours su ! Le problème, c’est que vous ne lui avez jamais donné votre vie, Neo. Tout ce que tu as fait, c’était pour toi, ta famille, tes amis. Tu n’as jamais cherché à remplir ta mission sur Terre.

M : Savez-vous de quoi je parle ?

Neo : Dieu ?

M : Oui, Dieu est partout —Il est tout autour de nous. Même maintenant, dans cette pièce. Vous pouvez le voir quand vous regardez par la fenêtre ou quand vous vous promenez dans les bois. Vous pouvez le sentir quand vous allez au travail, quand vous perdez un être cher. Il est toujours là. Satan a conçu la matrice du monde qui a été tirée sur vos yeux pour vous aveugler de cette vérité.

Neo : Quelle vérité ?

M : On vous a menti toute votre vie. Le rêve américain, le patriotisme, la Constitution, l’argent, les guerres, les écoles, le gouvernement, l’église, le spiritisme — tout cela fait partie des plans élaborés de Satan pour vous éloigner de Dieu. Tu es un esclave, Neo. Comme tout le monde, tu es né dans la servitude — dans une prison que tu ne peux ni sentir, ni goûter, ni toucher — une prison pour ton esprit et ton âme. Malheureusement, beaucoup de gens ne veulent pas la vérité. Ils croient qu’ils ont en eux le pouvoir de redresser le monde. De guérir la maladie. De devenir illuminé. Ils sont tous trompés, poursuivant la connaissance, ce qui les rend encore plus esclaves. Ils sont aveugles à la double nature de Satan, qui pousse les hommes à rechercher à la fois la connaissance, la sécurité et le confort. Vous voyez, Satan attire les hommes avec la connaissance et quand ce piège mène au chaos, il devient l’ange de lumière, tentant avec la sécurité et le confort. Dieu n’a voulu qu’une chose, depuis le début, Neo — t’aimer.

M : Maintenant, vous avez le choix. Le temps presse ! C’est votre dernière chance ! Après cela, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous a rien dit. Vous prenez la pilule bleue et l’histoire se termine. Vous vous réveillez dans votre lit, vous croyez tout ce que vous voulez croire et vous vivez une vie vide en recherchant les plaisirs et les honneurs de ce monde. Vous prenez la pilule rouge et croyez que vous détenez la vérité, que même sans Dieu vous êtes éclairé et que vous pouvez atteindre la gloire par vos propres œuvres. Ou vous prenez la pilule blanche. C’est la pilule la plus difficile à avaler, car c’est la fin de vos poursuites égoïstes ! Cela signifie que vous vous repentez de vous être éloigné de Dieu, de ne pas avoir suivi ses commandements, de ne pas l’avoir aimé. Tu te regardes en face — enfin ! Vous reconnaissez que votre vie ne signifie rien sans le Créateur de l’Univers dans votre vie. La pilule blanche est la plus difficile, mais c’est aussi la plus gratifiante.

M : Rappelez-vous — tout ce que j’offre, c’est la vérité — rien de plus. Le suivrez-vous ?

[diapositive 15] Veuillez consulter le site web de Grace, https://OurAmazingGrace.net pour plus d’informations et des liens vers toutes mes recherches.

[diapositive 16] Notre famille — notre fille Jess, moi, ma femme Cindy. Ils se sont trompés de fille.





Note aux chrétiens

Par Joseph Stroberg

Quelques questions et remarques dans le cadre des croyances chrétiennes.

Comment un chrétien peut-il rester cohérent avec la croyance en un Dieu d’Amour lui ayant accordé le libre arbitre si par ailleurs il croit en l’existence de méchants virus créés par ce même Dieu essentiellement pour emmerder les êtres humains (et accessoirement les animaux et les végétaux) ?

Il peut répondre que c’est Satan qui a créé les méchants virus, mais Satan ne crée rien à partir du néant. Il ne fait que transformer ce qui existe. Il ne fait qu’inverser la Création, en tant que son adversaire.

Il peut répondre que Dieu a créé ces virus pour les punir. Mais un Dieu aimant est-il un Dieu punisseur ? Ou un Dieu qui pardonne ?

Satan, le Malin, n’a même pas besoin de créer des virus, il a juste à mentir en faisant croire qu’ils existent et à instiller ce mensonge dans l’esprit des Hommes, surtout parmi ceux qui se pensent ou s’imaginent « scientifiques » ou « soignants » parce qu’ils ont acquis certains diplômes distribués par des compères.

En face de cela il semble exister une véritable « science », un esprit scientifique non pas instillé par ce Satan, mais inspiré par le divin, un esprit qui se pose simplement des questions et qui cherche des réponses cohérentes et compatibles avec les faits observés par différents sens et moyens. Ceci a permis de montrer que le corps humain est une merveille d’ingéniosité, d’intelligence et de ressources qui recycle presque tout le contenu de ses cellules mortes pour en former de nouvelles et nourrir celles qui subsistent. Les supposés méchants virus ne sont que des déchets cellulaires non recyclables, naturellement éliminés par différents émonctoires : peau, poumons, reins…

Cependant Satan a réussi à tant inverser les choses dans l’esprit des Hommes qu’il leur a fait prendre des vessies pour des lanternes des déchets morts pour des parasites semi-vivants (ou zombis) et capables de se multiplier et de se propager d’un corps à l’autre. Il a inversé causes et conséquences :
— les cellules meurent pour certaines raisons, notamment parce qu’elles subissent diverses agressions chimiques et/ou électromagnétiques (Wi-Fi, 4G, 5G…), puis les déchets non recyclables par l’organisme sont éliminés du corps ;
— mais Satan a fait croire que ces déchets étaient la cause de maladies.

Des virus/déchets morts peuvent-ils être réellement « contagieux » ?

La peur de virus ou de maladies peut-elle être contagieuse ? Les maladies psychosomatiques existent-elles ? L’effet nocebo existe-t-il autant que l’effet placebo ?

La matière est-elle plus forte que l’Esprit ou l’Esprit est-il plus fort que la matière ?

L’Homme doit-il vraiment craindre ces supposés virus ou bien cesser de craindre la mort et la maladie s’il croit en la vie éternelle sur d’autres plans que celui de la matière ?




« Édition génétique » ou « modification génétique » — Quelle est la différence ?

Par Kit Knightly

En avez-vous entendu parler ? Les cultures et le bétail génétiquement édités sont là pour résoudre tous nos problèmes !
Oui, tout — des pandémies à la crise du coût de la vie en passant par le changement climatique — est sur le point de s’améliorer.
N’est-ce pas un soulagement ?

Il y a cinq jours, le WaPo a rapporté que les « généticiens » :

« s’efforcent de modifier génétiquement le microbiome des vaches et, ce faisant, d’éliminer les émissions de méthane. »

Trois semaines plus tôt, le même journal parlait d’arbres génétiquement édités pour la fabrication de papier.

Au Royaume-Uni, on peut s’attendre à ce que le premier blé génétiquement édité soit récolté cette année. Aux États-Unis, les feuilles de salade génétiquement éditées ne sont pas loin derrière.

Le Japon a approuvé les « super-tomates » qui peuvent « faire baisser la tension artérielle » il y a des années maintenant.

Des pommes de terre génétiquement éditées sont créées en Amérique du Sud. Du blé en Égypte. Coton et maïs en Éthiopie.

En 2022, j’ai rapporté que des aliments génétiquement édités étaient déjà vendus au public comme étant « moins chers », « plus nutritifs » et « prévenant de futures pandémies ».

Il y a deux semaines, le Japan Times déclarait :

« Il est temps d’entrer dans une nouvelle ère d’aliments génétiquement édités. »

Au cas où vous seriez inquiets, permettez-moi de vous assurer qu’ils parlent d’aliments génétiquement édités, ce qui est très bien, et NON d’organismes génétiquement modifiés (OGM), dont nous savons tous qu’ils sont néfastes.

Mais quelle est la différence réelle ?

Il est parfois difficile de s’y retrouver, notamment parce que les médias ont encore tendance à utiliser les termes de manière interchangeable (par exemple, l’article du Japan Times mentionné ci-dessus utilise « génétiquement édité » dans le titre, mais « OGMs » dans le sous-titre).

Pour plus de clarté, consultons la fiche d’information DEFRA du gouvernement britannique datant de 2021 [accentuation ajoutée] :

L’édition de gènes ne doit pas être confondue avec la modification génétique (connue sous le nom d’OGM). Les organismes génétiquement modifiés sont ceux dans lesquels l’ADN d’une espèce différente a été introduit dans une autre espèce. Les organismes génétiquement édités ne contiennent généralement pas d’ADN d’espèces différentes, mais des changements qui seraient apportés plus lentement à l’aide de méthodes de sélection traditionnelles.

… avez-vous repéré la faille ?

Zoomons pour voir de plus près :

Les organismes génétiquement édités ne contiennent généralement pas d’ADN provenant d’espèces différentes.

Hmmm. Quel drôle d’endroit pour insérer le mot « généralement ». Une personne cynique pourrait dire que sa présence vide toute la phrase de son sens.

Qu’à cela ne tienne, soyez assurés qu’il existe bel et bien une différence, même si cette différence est en grande partie d’ordre réglementaire.

Encore une fois, cette information est tirée de la fiche d’information du DEFRA :

À l’heure actuelle, à la suite d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne en 2018, l’édition de gènes est réglementée de la même manière que la modification génétique. Le gouvernement britannique mène des consultations sur la modification de ces règles en Angleterre, ce qui permettrait d’utiliser la recherche sur l’édition de gènes pour produire des cultures et du bétail bénéfiques.

Ah, intéressant…

Seriez-vous surpris d’apprendre que le gouvernement britannique vient de modifier ces règles, par le biais du Genetic Technology (Precision Breeding) Act 2023.

Dès à présent, l’ancien règlement sur les organismes génétiquement modifiés ne s’applique plus aux organismes « génétiquement édités ».

La loi elle-même renonce à l’expression « génétiquement modifié » au profit de « élevé avec précision » (probablement parce que cela semble plus naturel), et définit un organisme « élevé avec précision » comme suit :

(2) Aux fins de la présente loi, un organisme [animal ou plante] est « élevé avec précision » si :
(a) toute caractéristique de son génome résulte de l’application de la biotechnologie moderne,
(b) chaque caractéristique de son génome résultant de l’application de la biotechnologie moderne est stable,
(c) toute caractéristique de son génome qui résulte de l’application de la biotechnologie moderne aurait pu résulter de procédés traditionnels, en liaison ou non avec des techniques de sélection seules, et
(d) son génome ne contient aucune caractéristique résultant de l’application d’une technique de modification artificielle autre que la biotechnologie moderne.

… ce qui reste assez vague.

Il est certain que la différence entre « génétiquement modifié » (GM) et « génétiquement édité » (GE) risque de devenir essentiellement sémantique.

J’ai noté dans mon article précédent que la campagne de relations publiques en faveur de l’édition génétique était mondiale. Et la pression du Royaume-Uni en faveur de la déréglementation se reflète également dans le monde entier — ce qui est toujours remarquable en soi.

En février de cette année, l’Union européenne a voté en faveur d’un « assouplissement de la réglementation relative aux cultures génétiquement modifiées ».

Il y a trois semaines, le Genetic Literacy Project, basé aux États-Unis, titrait : « Dans l’espoir de réduire l’utilisation des pesticides, la Suisse se rapproche de la légalisation de l’édition génétique des cultures ».

Il y a quelques jours, on apprenait que la « Food Standards Australia New Zealand » (FSANZ) utiliserait une « nouvelle définition » des organismes génétiquement modifiés qui exclurait les cultures génétiquement éditées.

Toutes ces discussions sur la déréglementation et les « nouvelles définitions » devraient faire lever un sourcil à tout le monde. Il est clair que le potentiel est là pour créer la mère de toutes les failles.

Les nouvelles ne sont pas meilleures de l’autre côté du nouveau rideau de fer.

La Russie a toujours été la nation la plus farouchement opposée aux OGM, interdisant leur importation, leur culture et leur distribution sur son territoire. C’est une source d’espoir pour ceux qui investissent dans l’idée que la Russie, et les nations BRICS en général, s’opposent à la dystopie naissante qui se développe à l’Ouest.

Malheureusement, la Russie investit depuis 2019 des milliards de roubles dans l’« édition de gènes ».

La Chine suit la même voie. En mai 2023, il a été rapporté que :

Après des décennies d’interdiction, la Chine commence à planter des cultures génétiquement éditées.

Exactement un an plus tard, la Chine a officiellement approuvé le blé génétiquement édité pour la consommation humaine.

Il semble donc que les cultures génétiquement éditées soient au menu, quel que soit le vainqueur de la très attendue troisième guerre mondiale.

Les gouvernements et les grandes entreprises agricoles du monde entier saluent l’essor de la toute nouvelle et brillante technologie de « l’édition génétique », laissant les réglementations sur la stupide « modification génétique » à l’ancienne dans une salle vide.

C’est tout simplement la façon dont le monde évolue dans l’ère post-Covid, post-vérité, où les pouvoirs en place recadrent, redéfinissent et réinterprètent les mots selon ce qu’ils jugent nécessaire. Les faits sont temporaires. La réalité est malléable. Modifiez Wikipédia et vous avez changé l’Histoire. Si jamais vous en avez besoin, vous pouvez simplement la changer à nouveau.

Jusqu’à présent, nous avons parlé des différences supposées entre « génétiquement modifié » et « génétiquement édité », peut-être devrions-nous prendre un moment pour discuter de certaines similitudes.

Par exemple, les semences et les cultures génétiquement éditées et génétiquement modifiées pourraient être brevetées, ce qui donnerait un pouvoir énorme à quelques géants internationaux de la biotechnologie, qui auraient la mainmise sur l’approvisionnement en semences, et donc sur l’approvisionnement en denrées alimentaires.

Comme le rapporte Politico :

« La guerre des brevets menace les futures super cultures européennes — Les nouvelles règles sur les semences génétiquement éditées pourraient permettre à une demi-douzaine de grands fournisseurs de renforcer leur domination sur le marché. »

De même, les cultures génétiquement éditées pourraient être soumises à des technologies de restriction de l’utilisation des ressources génétiques (GURT) ou à des « semences terminator », ce qui signifie qu’elles ne peuvent pas se reproduire naturellement. Cette mesure est nécessaire pour protéger la propriété intellectuelle et empêcher les croisements avec des espèces sauvages ou non génétiquement modifiées.

Cet argument a peut-être un certain mérite, mais l’impact réel des cultures stériles serait que les agriculteurs dépendent entièrement de ces mêmes géants de la biotechnologie pour leurs semences à chaque saison de plantation.

Revenons donc à notre question initiale : Quelle est la différence entre « génétiquement modifié » et « génétiquement édité » ?

La réponse est potentiellement très simple :

Les « organismes génétiquement modifiés » sont une technologie relativement nouvelle et largement expérimentale qui a le pouvoir de confier le contrôle de l’approvisionnement alimentaire à une poignée d’entreprises de biotechnologie et qui est soumise à une réglementation juridique étendue.

Les « aliments génétiquement édités » sont une technologie relativement nouvelle et largement expérimentale qui a le pouvoir de confier le contrôle de l’approvisionnement alimentaire à une poignée d’entreprises de biotechnologie… et qui n’est PAS soumise à une réglementation juridique étendue.




« Dieu parle aux êtres humains à travers de nombreux vecteurs : à travers les autres, à travers la religion organisée, à travers les grands prophètes ou les sages… »




De l’Agraire au Transhumanisme !

Dans l’agenda transhumanisme, l’agriculture doit être anéantie et l’Humanité doit être complètement urbanisée, asservie et déconnectée du monde naturel et de sa culture ancestrale ! 

[Source : off-guardian.org]
[Traduction : changera5.blogspot.com]

De l’Agraire au Transhumanisme : la longue marche vers la dystopie !

Par Colin Todhunter

« Une destruction totale des formes d’existence antérieures est en cours : la manière de naître, le sexe biologique, l’éducation, les relations, la famille, jusqu’à l’alimentation, qui deviendra bientôt synthétique. »

Silvia Guerini, écologiste radicale, dans « Du corps “neutre” au cyborg posthumain : une critique de l’idéologie du genre » (2023)

Nous assistons actuellement à une accélération de la consolidation des entreprises sur l’ensemble de la chaîne agroalimentaire mondiale.

Les conglomérats du Big Data, dont Amazon, Microsoft, Facebook et Google, ont rejoint les géants agricoles traditionnels tels que Corteva, Bayer, Cargill et Syngenta pour imposer leur modèle d’alimentation et d’agriculture au monde.1

La Fondation Bill et Melinda Gates et de grandes institutions financières telles que BlackRock et Vanguard sont également impliquées, que ce soit en rachetant d’immenses superficies de terres arables, en promouvant les (faux) aliments biosynthétiques et les procédés de génie génétique, ou plus généralement en soutenant et en finançant les objectifs des méga-entreprises agricoles et alimentaires.2

Les intérêts milliardaires derrière tout cela tentent de présenter leur techno-solutionnisme comme une sorte d’effort humanitaire : sauver la planète avec des « solutions respectueuses du climat », « aider les agriculteurs » ou « nourrir le monde ». En réalité, il s’agit d’un reconditionnement et d’un greenwashing des stratégies d’expropriation de l’impérialisme.

Il s’agit de la transition vers une « agriculture mondiale » sous le contrôle des géants de l’agritech et des données, basée sur des semences génétiquement modifiées, des produits fabriqués en laboratoire similaires à l’alimentation, une agriculture « de précision » et « basée sur les données » et une agriculture sans agriculteurs, avec toute la chaîne alimentaire, du champ (ou du laboratoire) jusqu’à la vente au détail, contrôlée par des plateformes de commerce électronique monopolistiques régies par des systèmes et des algorithmes d’intelligence artificielle.

Ceux qui défendent ce programme ont une vision non seulement pour les agriculteurs mais aussi pour l’Humanité en général.

Les élites avec leur complexe financier militaro-numérique (Pentagone/Silicon Valley/Big Finance) veulent utiliser leurs technologies pour remodeler le monde et redéfinir ce que signifie être humain. 

Ils considèrent les gens, leurs cultures et leurs pratiques, comme la nature elle-même, comme des problèmes et des défauts.

Les agriculteurs doivent être déplacés et remplacés par des drones, des machines et l’informatique en nuage. L’alimentation est en train d’être redéfinie et les gens sont nourris avec des produits synthétiques et génétiquement modifiés. Les cultures doivent être anéanties et l’Humanité doit être complètement urbanisée, asservie et déconnectée du monde naturel.

Ce que signifie être humain est sur le point d’être radicalement changé. Mais que signifiait être humain jusqu’à présent, ou du moins avant la révolution industrielle (relativement récente) et l’urbanisation de masse qui l’accompagnait ?

Pour répondre à cette question, nous devons parler de notre lien avec la nature et de ce que la majeure partie de l’Humanité faisait avant l’industrialisation : cultiver de la nourriture.

Bon nombre des anciens rituels et célébrations de nos ancêtres étaient basés sur des histoires, des mythes et des rituels qui les aidaient à faire face à certaines des questions les plus fondamentales de l’existence, de la mort à la renaissance et à la fertilité. Ces croyances et pratiques culturellement ancrées ont servi à sanctifier leur relation pratique avec la nature et son rôle dans le maintien de la vie humaine.

Parce que l’agriculture était essentielle à la survie humaine, la plantation et la récolte des cultures ainsi que d’autres activités saisonnières liées à la production alimentaire jouaient un rôle central dans ces coutumes.

Les êtres humains célébraient la nature et la vie qu’elle produisait. Les croyances et rituels anciens étaient imprégnés d’espoir et de renouveau, et les gens entretenaient une relation nécessaire et immédiate avec le soleil, les graines, les animaux, le vent, le feu, la terre et la pluie, ainsi qu’avec les saisons changeantes qui nourrissent et produisent la vie. Nos relations culturelles et sociales avec la production agricole et les divinités qui y sont associées avaient une base pratique solide.

La vie humaine est liée à la plantation, à la récolte, aux graines, au sol et aux saisons depuis des milliers d’années.

Silvia Guerini, dont la citation ouvre cet article, souligne l’importance des relations profondes et des rituels qui les renforcent. Elle dit qu’à travers les rituels, une communauté se reconnaît elle-même et reconnaît sa place dans le monde. Ils créent l’esprit d’une communauté enracinée en aidant à enraciner et à maintenir une existence unique à une époque, dans une région, dans une communauté.

Le professeur Robert W. Nicholls explique que les cultes de Woden et Thor étaient basés sur des croyances beaucoup plus anciennes et mieux enracinées sur le soleil et la terre, les cultures et les animaux, et sur le changement des saisons entre la lumière et la chaleur en été et le froid et l’obscurité en hiver.

La relation de l’Humanité avec l’agriculture et l’alimentation ainsi que nos liens avec la terre, la nature et la communauté définissent l’Humanité depuis des millénaires.

Prenons l’Inde par exemple. Viva Kermani, spécialiste de l’environnement, affirme que l’hindouisme est la plus grande religion liée à la nature au monde :

« … reconnaît et recherche le divin dans la nature et reconnaît tout comme sacré. Il considère la terre comme notre mère et préconise donc qu’elle ne soit pas exploitée. La perte de cette compréhension que la Terre est notre mère, ou plutôt une ignorance volontaire de celle-ci, a conduit à l’abus et à l’exploitation de la Terre et de ses ressources. »

Kermani souligne que les écritures anciennes enseignaient aux gens que les animaux et les plantes trouvés en Inde étaient sacrés et que, par conséquent, tous les aspects de la nature devaient être vénérés. Elle ajoute que cette compréhension et ce respect de l’environnement sont communs à tous les systèmes religieux et spirituels indiens : l’hindouisme, le bouddhisme et le jaïnisme.

Selon Kermani, les divinités védiques ont un symbolisme profond et de nombreux niveaux d’existence. L’une de ces associations est celle de l’écologie. Surya est associée au soleil, la source de chaleur et de lumière qui nourrit tous les êtres humains ; Indra est associé à la pluie, à la récolte et à l’abondance ; et Agni est la divinité du feu et de la transformation et contrôle tous les changements.

Elle souligne que le Vrikshayurveda, un ancien texte sanskrit sur la science des plantes et des arbres, détaille la conservation des sols, la plantation, le semis, le traitement, la propagation, la lutte contre les ravageurs et les maladies, et bien plus encore.

Comme Nicholls, Kermani donne un aperçu de certains des aspects culturels, philosophiques et pratiques profonds du lien de l’Humanité avec la nature et la production alimentaire. Ce lien est cohérent avec l’agraire, une philosophie basée sur le travail coopératif et la communauté, qui contraste fortement avec les valeurs et les effets de la vie urbaine, du capitalisme et de la technologie, considérés comme préjudiciables à l’indépendance et à la dignité. L’agraire met également l’accent sur une dimension spirituelle ainsi que sur la valeur de la société rurale, des petites exploitations agricoles, de la large propriété et de la décentralisation politique.

L’éminent défenseur agraire Wendell Berry déclare :

« La révolution qui a commencé avec les machines et les produits chimiques se poursuit aujourd’hui avec l’automatisation, les ordinateurs et la biotechnologie. »

Pour Berry, l’agraire n’est pas une nostalgie sentimentale d’une époque révolue. La mentalité coloniale, au pays, à l’étranger et maintenant à l’échelle mondiale, a résisté à une véritable économie agricole presque depuis le début — il n’y a jamais eu d’économie foncière pleinement durable, stable et adaptée aux conditions locales.

Cependant, Berry fournit de nombreux exemples de petites (et plus grandes) fermes qui produisent des rendements similaires à ceux de l’agriculture industrielle en utilisant un tiers de l’énergie.

Dans son poème « Un voyage spirituel », Berry écrit ce qui suit :

« Et le monde ne peut pas être découvert par un voyage de plusieurs kilomètres, aussi long soit-il, mais seulement par un voyage spirituel, un voyage d’un pouce, très laborieux, humble et joyeux, par lequel nous atteignons le sol sous nos pieds et apprenons à être à la maison. »

Mais dans la dystopie technocratique, froide et centralisée, le lien spirituel de l’Humanité avec la terre, la nourriture et la production agricole doit être jeté aux poubelles de l’histoire.

Silvia Guerini dit :

« Le passé devient quelque chose qu’il faut effacer, pour rompre le fil qui nous lie à une histoire, à une tradition, à une appartenance, pour la transition vers une Humanité nouvelle, déracinée, sans passé, sans mémoire… une nouvelle Humanité, déshumanisée dans son essence, entièrement entre les mains des manipulateurs de la réalité et de la vérité ».3

Cette Humanité déshumanisée, détachée du passé, s’inscrit dans l’Agenda plus large du transhumanisme. L’objectif n’est pas seulement un monde sans agriculteurs et sans tout ce qui nous relie à la terre, mais aussi, selon Guerini, un monde sans mères.

Elle affirme que les partisans des bébés éprouvettes et de la maternité de substitution ciblent désormais le génie génétique et les utérus artificiels qui excluraient les femmes du processus de reproduction. Guerini prédit que les utérus artificiels pourraient éventuellement être exigés ou commercialisés comme un droit pour tous, y compris les personnes transgenres. Il est intéressant de noter que l’utilisation d’un langage en rapport avec la grossesse est déjà controversée, dans la mesure où le mot « femmes » est omis dans des déclarations telles que « personnes susceptibles de tomber enceintes ».

Bien entendu, les frontières entre biotechnologie, eugénisme et génie génétique sont depuis longtemps floues. Les cultures génétiquement modifiées, le forçage génétique et l’édition génétique sont désormais une réalité, mais l’objectif ultime est le mariage de l’intelligence artificielle, de la bionanotechnologie et du génie génétique pour créer le transhumain d’un seul monde.

Cela est motivé par des intérêts puissants qui, selon Guerini, utilisent une gauche arc-en-ciel, une gauche transgénique et des organisations LGBTQ+ pour promouvoir une nouvelle identité synthétique et exiger de nouveaux droits. Elle dit qu’il s’agit d’une attaque contre la vie, contre la nature, contre « ce qui est né par opposition à ce qui est artificiel », ajoutant que tous les liens avec le monde réel et naturel doivent être rompus.

Il est intéressant de noter que dans son rapport Future of Food, le géant britannique des supermarchés Sainsburys célèbre un avenir où nous serons micropucés et suivis, et où les pointes neuronales ont le potentiel d’enregistrer toutes nos données génétiques, sanitaires et situationnelles, stockées et analysées par des algorithmes qui pourraient déterminer exactement de quelle nourriture (livrée par drone) nous avons besoin pour subvenir à nos besoins à un moment donné de notre vie. Le tout est vendu comme une « optimisation personnelle ».

De plus, selon le rapport, il est probable que nous recevrons des nutriments importants grâce aux implants. Certains de ces nutriments se présenteront sous la forme d’aliments et d’insectes cultivés en laboratoire.

Un pic neural est un maillage ultra-fin qui peut être implanté dans le crâne, formant un ensemble d’électrodes capables de surveiller les fonctions cérébrales. Cela crée une interface entre le cerveau et la machine.

Sainsburys fait du bon travail en essayant de promouvoir un avenir dystopique où l’intelligence artificielle a pris le dessus sur votre travail, mais le rapport indique que vous avez tout le temps de célébrer le monde merveilleux et déformé de la « culture alimentaire » a été créée par le supermarché et votre superviseur numérique.

Le technoféodalisme rencontre le transhumanisme — tout cela à votre avantage, bien sûr !

Mais rien de tout cela ne se fera du jour au lendemain. Reste à savoir si la technologie sera à la hauteur des attentes. Les partisans de ce meilleur des mondes se sont peut-être trop dépassés, mais ils passeront les prochaines décennies à faire avancer leur vision.

Mais l’arrogance est leur talon d’Achille !

Il est encore temps d’informer, de s’organiser, de résister et de lutter contre cet orgueil démesuré, notamment en remettant en question les géants industriels de l’alimentation et le système qui les soutient et en défendant les mouvements alimentaires populaires et les économies locales qui renforcent la souveraineté alimentaire.


1 Voir le livre électronique en libre accès de l’auteur, Food, Dispossession and Dependency : Resisting the New World Order ici (Academia.edu), ici (heyzine.com) ou ici (Centre for Research on Globalization)

2 Voir le livre électronique en libre accès de l’auteur, Sickening Profits : The Global Food System’s Poisoned Food and Toxic Wealth ici (Academia.edu), ici (heyzine.com) ou ici (Centre for Research on Globalization).

3 Nous remercions Paul Cudenec et son article Truth, reality, tradition and freedom: our resistance to the great uprooting (Vérité, réalité, tradition et liberté : notre résistance au grand déracinement) sur le site du Chêne d’hiver, qui fournit des citations et des informations sur l’œuvre de Silvia Guerini.




Guerre sans restriction

Règles pour une guerre sans restriction : les agents du changement, nouveaux radicaux de gauche

[Source : arcaluinoe.info]

Par Liviu Florea

Introduction

Cet essai vise à analyser le caractère changeant de la guerre, y compris le développement mondial des stratégies dites de guerre sans restriction », et les questions que cela soulève sur la manière dont les analystes évaluent les menaces émergentes pour les intérêts de sécurité et les opérations militaires.1 À partir de cette discussion, le présent document cherche à analyser les théories de Saul Alinsky sur l’organisation des communautés et le changement social, en tant que stratégies systématiquement conscientes d’un nouveau type de guerre, que nous comprenons aujourd’hui comme une guerre sans restriction. Leur objectif était de transformer irréversiblement la société en créant et en organisant des agents de changement qui maintiendraient une pression opérationnelle constante sur la cible. Les Règles pour les radicaux dAlinsky dénotent une réorientation du front de gauche, qui passe des formes traditionnelles de guerre et d’insurrection, illustrées par les prises de pouvoir marxistes dans toute l’Eurasie, à une progression graduelle et lente, exposée par les socialistes fabiens et la théorie de l’hégémonie culturelle d’Antonio Gramsci. Cette nouvelle stratégie empêcherait l’émergence d’une réaction politique et mettrait en œuvre des résultats permanents sans susciter beaucoup de résistance.

Qu’est-ce que la guerre sans restriction ?

Unrestricted Warfare est le manuel de l’Armée populaire de libération (中国人民解放军) pour la guerre asymétrique et la conduite de la guerre, stratégiquement et tactiquement, en utilisant des moyens non cinétiques. Il élargit la définition, la portée, les moyens et les méthodes de la guerre, afin d’entraver la détermination nationale de l’ennemi, en ciblant son économie, ses institutions civiles, ses structures gouvernementales et son système de croyances actuel.2 Dans ses concepts, elle n’est pas très différente de la guerre de quatrième génération (4 GW), caractérisée par un effacement de la distinction entre guerre et politique, et de la distinction entre combattants et civils, bien que son adversaire américain préfère les acteurs non étatiques violents à la non-violence de la guerre sans restriction.3

Il ne s’agit pas d’un manuel permettant de remporter rapidement une victoire décisive. Il s’agit plutôt d’une recette pour un assaut lent, mais inexorable sur les institutions de l’ennemi, souvent sans que ce dernier ne se rende compte qu’il est attaqué. Comme l’a écrit Sun Tzu 孙子, « si une partie est en guerre contre une autre et que cette dernière ne se rend pas compte qu’elle est en guerre, la partie qui sait qu’elle est en guerre a presque toujours l’avantage et gagne habituellement ». Telle est la stratégie exposée dans Unrestricted Warfare, qui consiste à mener une guerre contre un adversaire avec des méthodes si secrètes au départ et apparemment si inoffensives que la partie attaquée ne se rend pas compte qu’elle est attaquée.4

Différences doctrinales

Par définition, la guerre sans restriction 超限站 (litt. « guerre sans limites ») se distingue des formes conventionnelles de guerre, en déterminant clairement sa définition, sa portée, son idéologie, ses agents et ses méthodes de guerre.5 Dans un monde où, selon Qiao乔 et Wang王, tout peut être considéré comme interdépendant, l’importance des frontières n’est que relative. « Dépasser les limites »6 signifie aller au-delà des choses qui sont appelées ou comprises comme des frontières ou des limites,7 qu’elles soient physiques, spirituelles, techniques ou éthiques, ou qu’elles soient appelées « limites », « limites définies », « contraintes », « frontières », « règles », « lois », « limites maximales » ou même « tabous ». Dans le domaine de la guerre, il peut s’agir de la frontière entre le champ de bataille et ce qui n’est pas considéré comme tel, entre ce qui est une arme et ce qui ne l’est pas, entre le soldat et le non-combattant, entre l’État et les agents non étatiques ou supra-étatiques. En résumé, il s’agit de toutes les frontières qui limitent la guerre à un domaine précis.8

Par les acteurs, la théorie de la guerre sans restriction9 propose des changements profonds dans la nature des participants actifs, rompant ainsi avec l’Histoire où les soldats avaient le monopole de la guerre.10 Alors que dans le passé, la guerre était strictement le domaine des militaires, aujourd’hui, des acteurs non militarisés peuvent être mobilisés pour des opérations de guerre. La société civile non militaire peut également être mobilisée pour des types de guerre non conventionnels, qui suivent des méthodes d’engagement non cinétiques strictes.

En tant que telle, la doctrine de la guerre sans restriction élargit les domaines et les formes de la guerre. Tout peut être militarisé et la guerre peut être menée partout. Tous les domaines culturels, sociaux, économiques et même écologiques peuvent désormais être militarisés par des acteurs non violents et non étatiques.11

Avant même sa conceptualisation explicite, la théorie de la guerre sans restriction a donné naissance à d’innombrables différences doctrinales, qui ne cessent de s’étendre. Alors que la guerre conventionnelle définit clairement des agents militaires, la guerre non restreinte mène des opérations par des agents non militaires, tels que des groupes civils. La guerre conventionnelle est menée ouvertement, tandis que la guerre non restreinte préfère des moyens plus secrets. Des adversaires proches s’opposent souvent par des moyens conventionnels, tandis que des forces opposées de taille très différente préfèrent souvent la guerre asymétrique. L’éthique régissant les formes conventionnelles de guerre est systématiquement codifiée, tandis que la guerre non restreinte tend à être éthiquement fluide dans la zone grise extra-éthique. En corollaire, la guerre conventionnelle peut être idéologique, alors que la guerre non restreinte tend vers la realpolitik. Par conséquent, la guerre conventionnelle est, en règle générale, dogmatiquement stricte, étant politiquement normative, tandis que la guerre non restreinte est dogmatiquement ouverte, politiquement pragmatique. Dans la guerre conventionnelle, l’opposition vient de l’extérieur du système, alors que dans la guerre non restreinte, les opérations peuvent être menées de l’intérieur du système. La guerre conventionnelle favorise une guerre chronologiquement limitée, une « guerre courte », alors que la guerre non restreinte peut soutenir une guerre prolongée ou une guerre éternelle. Les différences doctrinales susmentionnées ne sont pas exhaustives et visent simplement à illustrer l’évolution rapide de la nature de la guerre, qui ne cesse de s’étendre, modifiant la nature du pouvoir politique qui « sortait du canon d’un fusil »12 à Verbum Vincet.13 La guerre n’est plus seulement « la continuation de la politique par d’autres moyens ».14 mais devient une politique sans restriction par tous les moyens, où « la politique est l’art du possible ».15

Toutes ces différences doctrinales, qui ont défini le caractère changeant de la guerre, ont donné naissance à de nouvelles formes de guerre, rarement vues auparavant. Pour un aperçu rapide, voir le tableau ci-dessous :

Militaire Transmilitaire Non-militaire
Guerre atomique Guerre diplomatique Guerre financière
Guerre conventionnelle Guerre des réseaux Guerre commerciale
Guerre biochimique Guerre du renseignement Guerre des ressources
Guerre de l’espace Guerre psychologique Guerre économique
Guerre électronique Guerre de contrebande Guerre des sanctions
Guérilla Guerre de la drogue Guerre des réglementation
Guerre terroriste Guerre tactique Guerre écologique
Guerre technologique Guerre idéologique
Guerre de production Guerre des médias
Guerre culturelle
Source : Wójtowicz, Tomasz et Król, Dariusz : Wójtowicz, Tomasz et Król, Dariusz. « Concept chinois de guerre sans restriction : Characteristics and Contemporary Use ». Humanities and Social Sciences Research Journal 28, No. 4 (2021) : 169. Tableau compilé à partir de Luke, B. K. Recognizing and Adapting to Unrestricted Warfare Practices by China. A Research Report Submitted to the Faculty. Air War College, 2012.

Développant les pratiques de guerre existantes,16 la guerre sans restriction ouvre de nouveaux champs de guerre potentiels, que Saul Alinsky a habilement identifiés et développés, des décennies avant qu’ils ne soient systématiquement conceptualisés par les théoriciens militaires.

Plus précisément, je me réfère à ses méthodes d’organisation communautaire comme à une forme consciente de guerre sans restriction, qu’il a menée sans relâche par l’intermédiaire de son réseau en expansion d’agents de changement. Ma thèse est que les Règles pour les radicaux de Saul Alinsky peuvent être lues comme un manuel de techniques de guerres sans restriction menées par la gauche.

Saul Alinsky

Données biographiques

Saul David Alinsky (30 janvier 1909 – 12 juin 1972) est né à Chicago de parents immigrés juifs russes et a grandi dans les bidonvilles de la ville, qui était alors un champ de bataille entre les politiques de gauche et de droite. Bien que ses deux parents soient strictement orthodoxes, Alinsky se considère plus tard comme un agnostique,17 mais lorsqu’on lui demandait quelle était sa religion, il répondait « toujours juif ».

Contexte intellectuel et formation professionnelle

On ne saurait trop insister sur l’influence de l’idéologie gauchiste sur l’ensemble de la vie et de la carrière de Saul Alinsky en tant qu’activiste politique et organisateur communautaire. Il est issu des structures de gauche actives dans les communautés défavorisées de l’Amérique de l’entre-deux-guerres, dans les bidonvilles industriels et dans les communautés rurales délogées.

En 1926, Alinsky entre à l’université de Chicago où il étudie dans le premier département de sociologie d’Amérique sous la direction d’Ernest Burgess (1886-1966) et de Robert E. Park (1864-1944). Leurs théories selon lesquelles la désorganisation sociale, et non les facteurs héréditaires, est la principale cause de la maladie, de la criminalité et d’autres caractéristiques de la vie dans les bidonvilles, influencent Alinsky tout au long de sa vie. Après avoir obtenu un diplôme en criminologie, il rejoint l’Institute for Juvenile Research, à l’université de l’Illinois à Chicago, dont il démissionne en 1938, afin de se consacrer à plein temps à l’activisme politique.

Il a commencé sa carrière politique en collectant des fonds pour la Brigade internationale (organisée par l’Internationale communiste) pendant la guerre civile espagnole et pour les métayers du Sud, en organisant la Guilde des journaux et d’autres syndicats naissants, en militant pour les logements sociaux et en luttant contre les expulsions, ainsi que d’autres fronts gauchistes. C’est là qu’il a appris les mécanismes de l’organisation communautaire et les rouages des structures de pouvoir des groupes. Sa compréhension des dessous de la société s’est approfondie après avoir fréquenté le gang d’Al Capone à Chicago, où il a appris « la terrible importance des relations personnelles »18 dans l’exercice du pouvoir et la formation des structures de pouvoir.

Tout au long de ses décennies de formation, Alinsky a entretenu des contacts étroits avec les structures communistes actives aux États-Unis. Dans une interview accordée à Playboy en 1972, Saul Alinsky a reconnu sa dette intellectuelle à l’égard des fronts de gauche :

PLAYBOY : Quelles étaient vos propres relations avec le Parti communiste ?

ALINSKY : Je connaissais beaucoup de communistes à l’époque et j’ai travaillé avec eux sur un certain nombre de projets. Dans les années 30, les communistes ont fait beaucoup de bon travail ; ils étaient à l’avant-garde du mouvement ouvrier et ont joué un rôle important dans l’aide aux Noirs, aux Okies et aux métayers du Sud. Quiconque vous dit qu’il était actif dans les causes progressistes à l’époque et qu’il n’a jamais travaillé avec les Rouges est un menteur. Leur programme défendait toutes les bonnes choses et, contrairement à de nombreux libéraux, ils étaient prêts à mettre leur corps en jeu. Sans les communistes, par exemple, je doute que l’OIC eût pu remporter toutes les batailles qu’elle a menées. J’avais également de la sympathie pour la Russie à l’époque, non pas parce que j’admirais Staline ou le système soviétique, mais parce qu’elle semblait être le seul pays prêt à tenir tête à Hitler. J’étais chargé d’une grande partie de la collecte de fonds pour la Brigade internationale et, à ce titre, je travaillais en étroite collaboration avec le parti communiste.19

ALINSKY : Mais quand le pacte nazi-soviétique est arrivé et que j’ai refusé de suivre la ligne du parti et que j’ai appelé à soutenir l’Angleterre et l’intervention américaine dans la guerre, le parti s’est retourné contre moi bec et ongles. Les Chicago Reds ont placardé le Back of the Yards [un quartier d’immigrants, d’industrie et d’activisme social à Chicago à l’époque de la révolution industrielle – NDT] de grandes affiches représentant une caricature de moi, avec une gueule de croc hargneuse et des yeux sauvages, portant l’inscription « Voici le visage d’un belliciste ». Mais il y avait trop de Polonais, de Tchèques, de Lituaniens et de Lettons dans la région pour que cette tactique passe très bien. En fait, la plus grande faiblesse du parti a été de répéter servilement la ligne de Moscou. Il aurait pu être beaucoup plus efficace s’il avait adopté une position relativement indépendante, comme le font aujourd’hui les partis d’Europe occidentale. Mais dans l’ensemble, et malgré mes propres combats contre eux, je pense que les communistes des années 30 méritent beaucoup de crédit pour les luttes qu’ils ont menées ou auxquelles ils ont participé. Aujourd’hui, le parti n’est plus que l’ombre du passé, mais pendant la dépression, il a été une force positive pour le changement social. Beaucoup de ses dirigeants et organisateurs étaient des abrutis, bien sûr, mais objectivement, le parti à l’époque était du bon côté et a fait beaucoup de bien.20

L’ascension d’Alinsky dans les cercles de gauche après la guerre s’est faite grâce à son travail d’organisation communautaire. Son idée était d’appliquer les techniques d’organisation qu’il pensait avoir maîtrisées « aux pires bidonvilles et ghettos, afin que les éléments les plus opprimés et les plus exploités puissent prendre le contrôle de leurs propres communautés et de leurs propres destins. Jusqu’alors, des usines et des industries spécifiques avaient été organisées en vue d’un changement social, mais jamais des communautés entières ».21 Son objectif ultérieur était d’organiser les communautés des défavorisés, les « démunis », pour qu’ils accèdent au pouvoir et se mobilisent contre la société capitaliste, c’est-à-dire de « former des agitateurs » et d’enseigner les doctrines « marxistes » du conflit de classes.

En 1940, avec le soutien d’autres personnes, Alinsky fonde l’Industrial Areas Foundation (IAF), un réseau national d’organisation communautaire. Son mandat consistait à s’associer à des congrégations religieuses, principalement catholiques, et à des organisations civiques pour créer des « organisations à large assise » capables de former des dirigeants locaux, c’est-à-dire des agents de changement, qui agiraient sur des questions communes en transcendant les clivages communautaires. Jusqu’à la fin de sa vie, Alinksy a perfectionné ses compétences d’organisateur communautaire et a distillé toute son expérience dans son dernier livre, Rules for Radicals : A Pragmatic Primer for Realistic Radicals (Règles pour les radicaux : Une introduction pragmatique pour les radicaux réalistes) (1971). Il s’agissait d’un guide destiné aux futurs organisateurs communautaires, à utiliser pour unir les communautés à faibles revenus, ou « Have-Nots », afin qu’elles puissent acquérir, par tous les moyens efficaces et non violents, la richesse et le pouvoir social, politique, juridique, environnemental et économique. Son public cible était la nouvelle génération de radicaux des années 1960, qui souhaitait s’éloigner des tactiques passées qui s’étaient avérées inefficaces.

L’engagement d’Alinsky auprès des défavorisés n’était pas motivé par un désir altruiste de faire du bénévolat pour les nécessiteux et d’améliorer la représentation démocratique, mais par sa volonté idéologique de développer un second front de gauche dans les années 1930, après qu’il soit devenu évident que le front marxiste classique avait perdu son élan parce qu’il était trop proche de Moscou.22

Le positionnement d’Alinsky dans le mouvement gauchiste

La position idéologique d’Alinsky est restée solidement à gauche tout au long de sa vie, un fait incontesté par les deux côtés de l’échiquier politique. Il ne s’est jamais identifié comme socialiste ou communiste, mais il se disait radical et homme de gauche. Cependant, il a pris ses distances avec les marxistes classiques, qui constituaient alors les groupes de gauche dominants aux États-Unis, et a vivement critiqué leurs tactiques et leur rigidité dogmatique.

Les militants de la Nouvelle Gauche des années 60 étaient considérés par Alinsky comme trop figés dans les tactiques du passé, tactiques auxquelles leur adversaire s’est adapté. L’historien Thomas Sugrue écrit : « Il considérait les militants des “Étudiants pour une société démocratique” comme naïfs et peu pratiques, et dénonçait les tactiques de la frange militante de la Nouvelle Gauche, représentée par des groupes tels que les Black Panthers et le Weather Underground, comme vouées à l’échec en raison de leurs tactiques violentes et de leur refus de tout compromis. »23 Sugrue note que cela correspond à la position d’Alinsky dans les années 1930, lorsqu’il « avait peu de patience pour les socialistes de bonne foi et les communistes porteurs de cartes » et « répudiait le marxisme ».24

Contre la Nouvelle Gauche (Students for a Democratic Society, SDS), qui s’est développée sur les campus universitaires dans les années 1960, Alinsky s’est opposé à la « démocratie participative », parce qu’elle poussait les segments les plus centristes et modérés à abandonner le front de gauche et à se laisser coopter par des négociations politiques relativement étroites.25 Alinsky considérait que la « démocratie participative » n’était pas réaliste pour permettre un véritable changement, et soulignait plutôt la nécessité d’un front doté d’une direction forte, d’une structure et d’une prise de décision centralisée pour parvenir à un changement radical. Ce concept n’est cependant pas très éloigné de la position de Lénine sur l’« avant-garde » du prolétariat, bien qu’il soit ici réorienté des tâches révolutionnaires vers l’organisation de la communauté afin d’établir un front permanent de pression contre le système.26

Les nouveaux gauchistes, et non les marxistes classiques, devaient constituer l’avant-garde, et devaient partir presque de zéro, car seuls quelques gauchistes avaient survécu aux purges de Joe McCarthy au début des années 1950, et parmi eux, il y en avait encore moins « dont la compréhension et les idées s’étaient développées au-delà du matérialisme dialectique du marxisme orthodoxe ». En outre, les camarades radicaux censés transmettre le flambeau de l’expérience et des idées à une nouvelle génération n’étaient tout simplement pas là, de sorte qu’il fallait en forger une nouvelle.27 L’expérience d’Alinsky dans l’organisation des classes défavorisées de Chicago et son passé d’organisateur communautaire l’ont positionné pour devenir la figure de proue de cette nouvelle avant-garde gauchiste.

Contrairement aux marxistes classiques qui préconisaient une action militante, souvent violente, contre le système depuis l’extérieur, Alinsky préférait exercer une pression inépuisable et implacable par le biais de moyens d’organisation communautaire non violents dirigés depuis l’intérieur du système. Il souligne : « Quelle est l’alternative au travail “à l’intérieur” du système ? Un fatras de rhétorique sur le thème “Brûlez le système !” Les cris des Yippies “Faites-le !” ou “Faites votre truc”. Quoi d’autre ? Des bombes ? Des tirs d’artillerie ? Le silence lorsque des policiers sont tués et les cris de “porcs fascistes assassins” lorsque d’autres sont tués ? Attaquer et appâter la police ? Le suicide public ? “Le pouvoir sort du canon d’un fusil” est un cri de ralliement absurde, quand l’autre camp possède toutes les armes ».28 Alinsky traçait ici une ligne claire entre les tactiques de guerre ouverte du marxiste classique et les tactiques secrètes de guerre sans restriction menées sans relâche par la Nouvelle Gauche depuis les années 1960.

Considérations stratégiques

Quelles sont les considérations stratégiques qui ont poussé Alinsky à proposer un changement radical de tactique et à passer à des formes de guerre non conventionnelles ? Une fois encore, ce sont les campagnes anticommunistes de l’ère McCarthy, qui ont écrasé une génération de radicaux, qui ont forcé Alinsky à réévaluer l’ensemble du front de gauche. Les programmes sociaux gouvernementaux ont encore érodé la base du pouvoir du front de gauche, et le soutien aux causes radicales s’est étiolé29. Une nouvelle stratégie est donc nécessaire pour la nouvelle génération de radicaux qui émerge, afin de restructurer la gauche moribonde.30

La pénurie considérable de littérature révolutionnaire non marxiste a également incité Alinsky à opérer ce virage stratégique. Il propose de repenser et de séparer les notions de révolution et de gauchisme et entreprend de développer de nouvelles tactiques. Il attribue l’inefficacité des tactiques gauchistes à leur dogmatisme marxiste manifeste et intransigeant :

« Les déshérités du monde, emportés par leurs bouleversements actuels et cherchant désespérément des écrits révolutionnaires, ne peuvent trouver cette littérature que chez les communistes, qu’ils soient rouges ou jaunes. C’est là qu’ils peuvent lire sur la tactique, les manœuvres, la stratégie et les principes d’action dans l’élaboration des révolutions. Puisque dans cette littérature toutes les idées sont imprégnées du langage du communisme, la révolution apparaît comme un synonyme du communisme. »31

Le moule dogmatique exclusif des tactiques révolutionnaires marxistes a empêché toute percée révolutionnaire dans le courant dominant américain.

Alinsky a insisté sur le fait que si un nouveau front de gauche devait être rétabli, les tactiques révolutionnaires devraient être vidées de leur contenu idéologique marxiste et établies comme une praxéologie révolutionnaire non dogmatique :

« Nous avons laissé se développer une situation suicidaire dans laquelle la révolution et le communisme ne font plus qu’un. C’est une des raisons principales de ma tentative de fournir un manuel révolutionnaire qui ne soit pas coulé dans un moule communiste ou capitaliste, mais qui soit un manuel pour les démunis du monde, indépendamment de la couleur de leur peau ou de leur politique ».32

Par conséquent, Alinsky a proposé une rupture définitive avec les marxistes classiques et les néo-gauchistes, en ce qui concerne le concept de révolution, en s’orientant vers une forme de guerre sans restriction. Au lieu d’une révolution dans le moule bolchevique et d’une prise de pouvoir par la force, il a proposé une alternative qui serait beaucoup plus réalisable d’un point de vue opérationnel. Au lieu de cela, il a poursuivi une action d’agitation sans relâche, qui mettrait en œuvre des changements graduels, mais irréversibles dans la société.

Alinsky considérait la tactique non pas comme un plan unidimensionnel de la guerre conventionnelle, comme un champ de bataille unidimensionnel bien défini, mais comme quelque chose de plus, qui devrait conduire à l’établissement d’un front opérationnel, qui exercerait une pression constante sur la cible, ce qui conduirait à un changement constant. Alinsky insiste :

« La société craint les changements massifs qu’implique l’idée de révolution, mais en fait, tout dans le monde est en perpétuel changement, et toutes les vérités sont relatives. Les organisateurs doivent apprendre à accepter cette loi du changement ».33

La révolution n’est pas nécessairement un bouleversement violent, mais une série de changements significatifs, que certains qualifient d’évolution. Selon Alinsky, une évolution peut être provoquée par un changement incessant et progressif, qui exercerait une pression réformatrice constante sur la cible. « Il est important pour ceux d’entre nous qui veulent un changement révolutionnaire de comprendre que la révolution doit être précédée d’une réforme. »34 L’Humanité, a-t-il insisté en citant les observations de Dostoïevski, n’aime pas sortir brusquement de la sécurité de l’expérience familière, mais a besoin d’un pont pour passer à une nouvelle expérience. Tel devrait être le champ d’action stratégique des organisateurs communautaires et des agents de changement qu’ils mettent en place. Pour Alinsky, les changements progressifs et incessants proposés sont plus efficaces parce que :

1) ils peuvent être réalisés à l’intérieur du système ;

2) ils empêchent l’émergence d’un front contre-révolutionnaire et brisent ainsi le cycle d’action et de réaction de la révolution, ce qui rend ces changements progressifs permanents.

Alinsky s’est inspiré de John Adams (1735 -1826), qui a raconté comment des processus similaires s’étaient produits avant la guerre révolutionnaire américaine, que « la révolution a été effectuée avant que la guerre ne commence » et que « les révolutionnaires [doivent] construire des ponts pour que d’autres puissent les suivre ».35 Ainsi, afin d’accomplir les changements souhaités, Alinsky insiste sur le fait que :

« … les organisateurs doivent être patients. Ils doivent comprendre que le changement exige du temps et du pragmatisme ».36

La percée d’Alinsky a consisté à proposer une praxéologie du changement non dogmatique, au lieu de l’idéologie marxiste de la révolution. Cette praxéologie du changement serait mise en œuvre par une armée d’agents du changement, les organisateurs communautaires. Réfléchissant aux révolutions précédentes qui ont échoué, et reflétant quelque peu la critique d’Antonio Gramsci de la révolution bolchevique, Alinsky a conclu :

« Une révolution sans réforme préalable s’effondrerait ou deviendrait une tyrannie totalitaire ».37

Impact stratégique souhaité

Alinsky a fait preuve d’une compréhension de la realpolitik lorsqu’il a rédigé Rules for Radicals en ayant à l’esprit un impact stratégique clair et souhaité. S’adressant à la génération des radicaux de la Nouvelle Gauche des années 1960, Alinsky a déclaré : « Ce qui suit s’adresse à ceux qui veulent changer le monde de ce qu’il est à ce qu’ils croient qu’il devrait être. Le Prince a été écrit par Machiavel pour les nantis, sur la manière de détenir le pouvoir. Rules for Radicals (Règles pour les radicaux) a été écrit pour les démunis, sur la façon de le leur prendre ».38 L’objectif principal d’Alinsky est donc d’organiser le pouvoir, sa référence à Machiavel préparant les lecteurs à un degré élevé d’impitoyabilité et de realpolitik.39 Le pouvoir pour la gauche est l’objectif stratégique sans équivoque qui guide l’œuvre de sa vie et qui est réitéré à maintes reprises tout au long de ce livre : « Mon but ici est de suggérer comment organiser le pouvoir : comment l’obtenir et comment l’utiliser ».40

Alinsky insiste sur le fait que les organisateurs communautaires doivent se concentrer sans relâche sur une seule chose, la construction de la base de pouvoir de masse de ce qu’il appelle l’armée, et jusqu’à ce qu’il l’ait créée, il n’affronte aucun problème majeur qui pourrait potentiellement diviser sa base de pouvoir. Le changement ne vient que du pouvoir, et le pouvoir vient de l’organisation, le pouvoir étant la raison d’être des organisations. Le pouvoir et l’organisation sont une seule et même chose.41 Les pauvres en ressources, c’est-à-dire le front de gauche, doivent créer un pouvoir à partir de la chair et des os, qui ne peut être coagulé en un mouvement que par l’organisation. Un mouvement de masse s’exprime avec des tactiques de masse et une énergie d’action,42 le pouvoir est donc l’essence même, la dynamo de la vie. Alinsky avait sur ce point une position similaire à celle de Saint Ignace, le fondateur de l’ordre des Jésuites, qui disait : « Pour bien faire une chose, un homme a besoin de pouvoir et de compétence ».43

C’est pourquoi la partie la plus citée du livre, même sous forme condensée, est constituée par les 13 règles d’Alinsky sur l’organisation des radicaux pour le pouvoir. Connaître ces règles est fondamental pour une attaque pragmatique du système. Ces règles font la différence entre un radical réaliste et un radical rhétorique, qui n’obtient que peu de résultats.

  1. « Le pouvoir n’est pas seulement ce que vous avez, mais ce que l’ennemi pense que vous avez. » Le pouvoir provient de deux sources principales : l’argent et les personnes. Les « démunis » doivent construire leur pouvoir à partir de la chair et du sang.
  2. « Ne jamais aller au-delà de l’expertise de vos collaborateurs. » Il en résulte de la confusion, de la peur et un repli sur soi. Le sentiment de sécurité renforce la colonne vertébrale de toute personne.
  3. « Chaque fois que c’est possible, il faut sortir de l’expertise de l’ennemi. » Cherchez à accroître l’insécurité, l’anxiété et l’incertitude.
  4. « Faites en sorte que l’ennemi respecte ses propres règles. » Si la règle veut que chaque lettre reçoive une réponse, envoyez 30 000 lettres. Vous pouvez les tuer avec cette méthode, car personne ne peut obéir à toutes ses propres règles.
  5. « Le ridicule est l’arme la plus puissante de l’homme. » Il n’y a pas de défense. C’est irrationnel. C’est exaspérant. C’est aussi un moyen de pression essentiel pour obliger l’ennemi à faire des concessions.
  6. « Une bonne tactique est une tactique que vos collaborateurs apprécient. »Ils continueront à le faire sans y être incités et reviendront pour en faire plus. Ils font ce qu’ils ont à faire et suggéreront même de meilleures tactiques.
  7. « Une tactique qui traîne trop longtemps devient un frein. » Ne tombez pas dans l’oubli.
  8. « Maintenez la pression. Ne jamais relâcher la pression ». Essayez sans cesse de nouvelles choses pour déséquilibrer l’adversaire. Lorsque l’adversaire maîtrise une approche, frappez-le par le flanc avec quelque chose de nouveau.
  9. « La menace est généralement plus terrifiante que la chose elle-même. » L’imagination et l’ego peuvent imaginer bien plus de conséquences que n’importe quel militant.
  10. « Le principe fondamental de la tactique est le développement d’opérations qui maintiendront une pression constante sur l’opposition. » C’est cette pression constante qui entraîne les réactions de l’opposition qui sont essentielles au succès de la campagne.
  11. « Si vous poussez un élément négatif assez fort, il se transformera en élément positif. » La violence de l’autre camp peut rallier le public à votre cause, car le public sympathise avec l’opprimé.
  12. « Le prix d’une attaque réussie est une alternative constructive. » Ne laissez jamais l’ennemi marquer des points parce que vous êtes pris sans solution au problème.
  13. « Choisissez la cible, figez-la, personnalisez-la et polarisez-la. » Couper le réseau de soutien et isoler la cible de toute sympathie. S’en prendre aux personnes et non aux institutions ; les personnes souffrent plus vite que les institutions.

Alinsky y formule une série de règles pour mener une guerre sans restriction en vue de la prise du pouvoir, et la codifie en une science de la révolution, une forme de guerre politique sans restriction, en menant une guerre sociale sans restriction. Ses conceptions rappellent le Catéchisme d’un révolutionnaire de Nechayev (1847-1882), dont l’objectif était de rédiger un livre de règles pour aider à forger le révolutionnaire, mais Alinsky a orienté ce concept vers les agents du changement et non vers les insurgés violents.

ÉTHIQUE DE LA GUERRE

« N’oublions pas d’adresser au moins une reconnaissance au tout premier radical : de nos légendes, de notre mythologie et de notre Histoire (et qui sait où s’arrête la mythologie et où commence l’Histoire — ou qui est qui), le premier radical connu de l’Homme qui s’est rebellé contre l’ordre établi et l’a fait si efficacement qu’il a au moins gagné son propre royaume — Lucifer ». — Saul Alinsky

Rules for Radicals lit sur sa page de dédicace une épigraphe à Lucifer, que Saul Alinsky reconnaît avec admiration comme le premier radical. Cette épigraphe illustre avec lucidité le code d’éthique que Saul propose à ses agents de changement de suivre, à l’encontre de tout code d’éthique traditionnel. À la suite de Machiavel, qui a rédigé son manuel à l’intention des nantis sur la manière de conserver le pouvoir, Alinsky a rédigé son manuel à l’intention des démunis sur la manière d’ôter le pouvoir.

Saul a insisté sur le fait que dans la quête du pouvoir, il ne devait pas y avoir de limites éthiques auto-imposées, car un acte de rébellion présuppose le rejet des structures de pouvoir de l’ennemi. Alinsky considérait qu’un système éthique était la structure de pouvoir codifiée de l’ennemi. Les questions relatives à la moralité des moyens et des fins devraient cesser si les radicaux considèrent la moralité comme un moyen de répression des nantis pour maintenir le statu quo sur les démunis.44 Alinsky prédit et reflète ici Qiao Liang et Wang Xiangsui, qui affirment que l’idéologie du dépassement des limites (guerre illimitée/translimitée) signifie également le dépassement des limites de la moralité perçue comme restreinte. Le pouvoir est la seule mesure de l’éthique, et aucun moyen n’est limité, Alinsky reflétant les considérations éthiques de Machiavel.45

Si le code d’éthique régissant les formes conventionnelles de guerre tend à être systématiquement codifié et ratifié au niveau international, la guerre non restreinte tend à être éthiquement fluide, ses opérations se déroulant dans la zone grise extra-éthique. Dans le Zhongguo Qingnian Bao 中国青年报 interview, Qiao aurait déclaré que :

« la première règle de la guerre non restreinte est qu’il n’y a pas de règles et que rien n’est interdit ».46

Le débat académique sur la guerre sans restriction s’accorde sur le fait que la seule règle est qu’il n’y a pas de règles.47 En effet, l’efficacité d’un moyen particulier dans la guerre non restreinte ne peut être mesurée par une norme morale.48 La guerre sans restriction utilise à la fois la surprise et la tromperie et fait appel à la fois à la technologie civile et à l’armement militaire pour briser la volonté de l’adversaire.49

Le pouvoir définit les moyens et les fins, et la valeur morale d’une action ne peut être jugée qu’en fonction de ses conséquences. Alinsky a adopté une vision conséquentialiste de l’éthique pour masquer ses véritables intentions politiques, selon laquelle un acte est juste si et seulement si l’acte produit l’absence de douleur et des notions plus larges de « bien commun ». Alinsky n’a cessé d’inculquer cet état d’esprit à tous ses agents de changement, afin de les armer dans leur campagne marxiste de lutte des classes. Alinsky dresse ensuite une liste de 11 règles de « moyens et de fins » dans cette veine, pour guider ses radicaux qui s’efforcent d’accéder au pouvoir50 :

  1. L’intérêt que l’on porte à l’éthique des moyens et des fins varie inversement à l’intérêt personnel que l’on porte à la question.
  2. Le jugement de l’éthique des moyens dépend de la position politique de ceux qui jugent.
  3. En temps de guerre, la fin justifie presque tous les moyens.
  4. Le jugement doit se faire dans le contexte de l’époque à laquelle l’action s’est produite et non à partir d’un autre point de vue chronologique.
  5. Le souci de l’éthique augmente avec le nombre de moyens disponibles et vice versa.
  6. Moins la fin recherchée est importante, plus on peut se permettre de procéder à des évaluations éthiques des moyens.
  7. L’éthique des moyens et des fins est que, généralement, le succès ou l’échec est un puissant déterminant de l’éthique.
  8. La moralité d’un moyen dépend de la question de savoir si ce moyen est employé à un moment de défaite imminente ou de victoire imminente.
  9. Tout moyen efficace est automatiquement jugé par l’opposition comme étant contraire à l’éthique.
  10. Vous faites ce que vous pouvez avec ce que vous avez et vous l’habillez de vêtements moraux.
  11. Les objectifs doivent être formulés en termes généraux tels que « Liberté, égalité, fraternité », « Bien-être commun », « Recherche du bonheur » ou « Pain et paix ».51

L’idée dominante ici est que l’éthique doit être fermement subordonnée à la poursuite du pouvoir, à l’instar de la position de Machiavel selon laquelle « la fin justifie les moyens ».52 Cependant, contrairement à Machiavel, et reflétant peut-être les techniques militaires modernes de contre-espionnage, telles que Maskirovka, Alinsky insiste sur le fait que le camouflage moral est absolument nécessaire lorsque l’on entreprend certains moyens. Alinsky soutient que la rationalisation morale est indispensable à tout moment de l’action et que l’aveuglement de Machiavel sur la nécessité d’un habillage moral pour tous les actes et toutes les actions, en disant que « la politique n’a pas de rapport avec la morale », était sa principale faiblesse, pour avoir négligé la fluidité évidente de l’intérêt personnel de chaque homme, et que le pouvoir et l’éthique sont aussi un jeu de perception.53 Alinsky insiste : « Toute action efficace requiert le passeport de la moralité ».54 Il rappelle au jeune gauchiste les tactiques efficaces de Lénine, qui remarquait cyniquement que les bolcheviks devaient dire qu’ils étaient pour la paix, jusqu’à ce qu’ils n’aient plus à dire qu’ils étaient pour la paix. Dans un combat, les moyens justifient toujours les fins, et tout est permis « au point que vous vous arrêtez pour vous excuser si un coup fortuit tombe au-dessus de la ceinture ».55

Différences doctrinales

Alinsky insiste sur une rupture sans compromis avec les dogmes, c’est pourquoi Rules for Radicals n’est pas explicitement idéologique, malgré l’engagement de toute une vie de l’auteur dans l’activisme de gauche. Au contraire, il peut être lu comme un manuel praxéologique de tactiques de terrain gauchistes.56 Si la guerre conventionnelle peut être idéologique, la forme de guerre sans restriction d’Alinsky tend vers la realpolitik. Ainsi, Alinsky rejette le modèle marxiste dogmatique et s’oriente vers la recherche du pouvoir dans n’importe quel groupe ou alliance improbable, d’où qu’il provienne. Alinsky critique les formes marxistes de guerre conventionnelle qui sont dogmatiquement strictes et politiquement normatives, et favorise les tactiques de guerre non restreinte qui tendent à être dogmatiquement ouvertes et politiquement pragmatiques : « Ce livre ne contiendra aucune panacée ni aucun dogme ; je déteste et je crains les dogmes ».57 Il cite avec admiration Disraeli qui l’a exprimé succinctement : « La vie politique doit être prise telle qu’elle se présente. »

Par conséquent, les acteurs de l’organisation communautaire ne sont pas des acteurs de guerre au sens conventionnel du terme, mais au sens d’une guerre sans restriction, étant des acteurs non militarisés mobilisés pour mener la guérilla sociale de la gauche. L’agent de changement mène sa vie selon l’éthique que toute vie est partisane, sans objectivité dépassionnée :

« La vie de l’homme sur la terre est un combat, et ses jours sont comme ceux d’un mercenaire » – Job 7:1-2.

Après avoir repris le monopole de la guerre aux militaires, l’agent du changement cherche à établir le monopole de la guerre sociale non militaire. Il ne se laisse pas décourager dans ses actions d’agitateur marxiste, menant avec acharnement ses tactiques de guerre sociale non conventionnelles, rappelant Hannibal : « Nous trouverons un moyen ou nous en ferons un. ».58

Dans ce contexte, les calendriers de guerre ont également changé. Alors que la guerre conventionnelle préfère les guerres chronologiquement limitées, appelées « guerres courtes », la guerre sans restriction peut soutenir une guerre éternelle : « Une organisation populaire se consacre à une guerre éternelle… ».59 Si le marxisme classique préfère donc les bouleversements révolutionnaires violents menés sur une courte période, la forme de guérilla sociale sans restriction de Saul Alinsky peut être menée lentement sur une longue période et être considérée comme une guerre éternelle. À cet égard, la forme de guerre sans restriction d’Alinsky adopte une perspective similaire à la longue marche à travers les institutions proposée par Antonio Gramsci (1891-1937) dans sa Théorie de l’hégémonie culturelle.60

Conclusion

Cet article analyse le magnum opus de Saul Alinsky, en tant que manuel praxéologique de tactiques de terrain gauchistes pour la guerre sans restriction qui a été menée par le front de la Nouvelle Gauche. Le Parti démocrate des États-Unis fait partie de ses principales influences, Barack Obama et Hillary Clinton citant tous deux Saul Alinsky comme leur principal mentor. La question qui se pose alors est la suivante : que ferons-nous, nous qui recevons les assauts des mondialistes, face à cette nouvelle forme de guerre ? Adopterons-nous un contre-plan qui reflète le Pour un Gramscisme de Droite proposé par Alain de Benoist ?61 ou resterons-nous impuissants et réactionnaires.

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Liviu Florea

Liviu Florea est un spécialiste multilingue de la Chine originaire de Roumanie.


1 Mathew J. Burrows, “Intelligence Community Perspective on the Maturing URW Threat”, (In Proceedings on Combating Warfare Threat: Integrating Strategy, Analysis, and Technology, Johns Hopkins University, Laurel, 2007), 97.

2 Liang Qiao et Xiangsui Wang, Unrestricted Warfare: China’s Master Plan to Destroy America, (Marina Del Rey, CA: Shadow Lawn Press, 2017), 4.

3 Keith Nightengale, John F. Schmitt, Joseph W. Sutton, Gary I. Wilso, “The Changing Face of War: Into the Fourth Generation”, Marine Corps Gazette 73 (pre-1994), No. 10 (Oct 1989): 22-26; Daniel Abbott, Abbott Daniel H, The Handbook of 5GW: A Fifth Generation of War? Ann Arbor, Michigan: Nimble Books LLC, 2021.

4 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 6.

5 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 176.

6 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 177.

7 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 211.

8 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 211.

9 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 48.

10 Josh Baughman, “Unrestricted Warfare is Not China’s Master Plan”, Beijing: China Aerospace Studies Institute, 2022, 2.

11 Luman, Ronald R. ed. 2007. Proceedings on Combating Warfare Threat: Integrating Strategy, Analysis, and Technology, Johns Hopkins University. Laurel, Maryland : Laboratoire de physique appliquée de l’Université Johns Hopkins, 3.

12 « Le pouvoir politique sort du canon d’un fusil » (chinois : 枪杆子里面出政权). Mao Zedong a utilisé cette expression le 7 août 1927, lors d’une réunion d’urgence du Parti central tenue à Hankou, lorsqu’il a préconisé la « prise du pouvoir par la force armée » et « la défense du pouvoir politique par la force armée ». Il y affirme la politique générale de guerre révolutionnaire agraire et de lutte armée contre le KMT, marquant ainsi le début de la guerre civile chinoise. Voir : Li Gucheng, ed, A Glossary of Political Terms of the People’s Republic of China. Hong Kong : Chinese University Press, 1995, 325.

13 Verbum Vincet (« La parole vaincra ») — devise du 4e groupe d’opérations psychologiques de l’armée américaine.

14 Carl von Clausewitz, Michael Howard et Peter Paret trans, On War, Princeton, New Jersey : Princeton University Press, 1989, 69.

15 Otto Pflanze, “Bismarck’s ‘Realpolitik’”, The Review of Politics 20, Twentieth Anniversary Issue: 1, No. 4 (Oct. 1958): 496.

16 Wójtowicz et Król, « Chinese Concept of Unrestricted Warfare », 167.

17 Von Hoffman, Nicholas, Radical: A Portrait of Saul Alinsky, Philadelphie: Nation Books, 2010, 108-109.

18 Marion K. Sanders, The Professional Radical: Conversations with Saul Alinsky, New York: Harper and Row, 1965, 19-21, 26-27.

19 Norden, « Entretien avec Playboy », 63.

20 Norden, « Entretien avec Playboy », 65.

21 Norden, « Entretien avec Playboy », 72.

22 Eugene Lyons, Assignment in Utopia, New York: Quinn & Boden Company, 1937, 611.

23 Thomas J. Sugrue, Not Even Past: Barack Obama and the Burden of Race, Princeton: Princeton University Press, 2010, 63.

24 Sugrue, Pas même passé, 65.

25 Mike Miller et Aaron Schutz, People Power: The Community Organizing Tradition of Saul Alinsky, Nashville: Vanderbilt University Press, 2015, 10.

26 David Truman, “Saul Alinsky’s ‘Rules for Radicals’ – Defining Text for Today’s Hard Marxists”, The Richardson Post, 23 septembre 2022.

27 Saul D. Alinsky, Rules for Radicals: A Practical Primer for Realistic Radicals, New York: Random House, 1971, XVIII.

28 Alinsky, Rules for Radicals, XXI.

29 Miller et Schutz, People Power, 11.

30 Miller et Schutz, People Power, 12.

31 Alinsky, Rules for Radicals, 9.

32 Alinsky, Rules for Radicals, 11.

33 Alinsky, Rules for Radicals, VII.

34 Alinsky, Rules for Radicals, XVIII.

35 Miller et Schutz, People Power, 16.

36 Alinsky, Rules for Radicals, XIX.

37 Miller et Schutz, People Power, 17.

38 Josh Jones, « Les 13 règles éprouvées de Saul Alinsky pour créer un changement social significatif », Politique, 21 février 2017.

39 Jones, « Saul Alinsky’s 13 Tried-and-True Rules for Creating Meaningful Social Change », 21 février 2017.

40 Alinsky, Rules for Radicals, 11.

41 Alinsky, Rules for Radicals, 114.

42 Alinsky, Rules for Radicals, 127.

43 Alinsky citant Ignace de Loyola (1491 — 1556), fondateur de l’ordre des Jésuites, dans Alinsky, Rules for Radicals, 53.

44 Alinsky, Rules for Radicals, 42.

45 Wójtowicz et Król, « Chinese Concept of Unrestricted Warfare », 170.

46 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 14.

47 Bauman, Burrows, « The Achilles’ Heel of Analysts », (In Proceedings on Combating Warfare Threat: Integrating Strategy, Analysis, and Technology, Johns Hopkins University, Laurel, 2007), 43.

48 Qiao et Wang, Unrestricted Warfare, 225.

49 Luman, Actes sur la lutte contre la menace de guerre, 3.

50 Jones, « Saul Alinsky’s 13 Tried-and-True Rules for Creating Meaningful Social Change », 21 février 2017.

51 Jones, « Saul Alinsky’s 13 Tried-and-True Rules for Creating Meaningful Social Change », 21 février 2017.

52 Sa célèbre idée est au centre de toute l’œuvre de Machiavel, mais c’est au chapitre XVIII qu’il est le plus près de prononcer cette phrase exacte : « Il n’y a rien de plus nécessaire que de paraître avoir cette dernière qualité, dans la mesure où les hommes jugent généralement plus par l’œil que par la main, parce qu’il appartient à tout le monde de vous voir, et à peu d’entre eux d’entrer en contact avec vous. Tout le monde voit ce que vous paraissez être, peu savent réellement ce que vous êtes, et ce peu n’ose pas s’opposer à l’opinion du grand nombre, qui a la majesté de l’État pour le défendre ; et dans les actions de tous les hommes, et surtout des princes, qu’il n’est pas prudent de contester, on juge d’après le résultat. C’est pourquoi, qu’un prince ait le mérite de conquérir et de conserver son État, les moyens seront toujours considérés comme honnêtes, et il sera loué par tout le monde ; car le vulgaire est toujours pris par l’apparence d’une chose et par ce qui en résulte ; et dans le monde il n’y a que le vulgaire, car le petit nombre n’y trouve place que lorsque le grand nombre n’a plus de point d’appui. » Nicolo Machiavelli, Le Prince, San Diego, CA : Icon Group International, 2005, 92.

53 Alinsky, Rules for Radicals, 54.

54 Alinsky, Rules for Radicals, 44.

55 Alinsky, Rules for Radicals, 130.

56 Murray, Lawrence. « Les règles de Saul Alinsky pour les radicaux ». Contre-courants, 29 novembre 2016.

57 Alinsky, Règles pour les radicaux, 4.

58 Belton, John Devoe, A Literary Manual of Foreign Quotations, Ancient and Modern, Londres: G. P. Putnam’s Sons, 1890, 18.

59 Alinsky, Rules for Radicals, 147.

60 Voir : Gramsci, Antonio, Bittigieg, Joseph A eds, trans. Cahiers de prison. New York: Columbia University Press, 1992.

61 Benoist, Alain de. « Les causes culturelles du changement politique ». In Acte du XVIe colloque national du GRECE : Pour un Gramscisme de Droite, Palais des Congrès de Versailles, 1981. Paris : Le Labyrinthe, 1982.




À chaque jour, une tentative pour semer la Peur d’un virus !

[Publication initiale : profession-gendarme.com]

Par le Dr Gérard Delepine

Pendant que nous avons peur, les politiques continuent à déployer leur arsenal totalitaire1.

Ne craignez plus les rumeurs de pandémies qui nous menaceraient

Depuis le covid l’OMS2, l’ONU3, l’Union européenne et même la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge4 ne cessent de nous alerter sur l’imminence d’une pandémie mortelle : nouveau variant du covid, variole du singe, grippe aviaire, Klebsielle et même une maladie fictive, la maladie X5.

Leur propagande vise à raviver la peur qui a figé la réflexion des populations lors de la crise covid et leur a fait accepter des mesures liberticides inutiles.

Rappelons l’illogisme des mesures anti-covid et leurs résultats désastreux

La crise du covid a constitué une expérience sociologique de soumission des peuples par la peur. Tout au long de la crise les dirigeants nous ont imposé des mesures conseillées par l’OMS sans aucune base scientifique et les agences sanitaires les ont validées par obéissance aux politiques comme le démontrent les dossiers récemment publiés de l’institut Koch (RKI files)6 7 (largement publiés par la presse mainstream allemande alors que les médias français restent terriblement silencieux).

Lors de la crise de la grippe asiatique de 1957-1958, qui était particulièrement virulente et, comme le covid, a décimé les plus fragiles8 (le plus souvent non soignés), le mot d’ordre diffusé par le gouvernement était de « ne pas ajouter la panique à la maladie».

Durant la crise covid, au contraire les consignes semblaient plutôt « amplifier l’angoisse par une présentation terrorisante des faits, accroître les conséquences de la maladie en interdisant aux médecins de donner des antibiotiques, égrener chaque soir le nombre de morts attribuées au covid, en majorer le nombre en donnant des primes à ceux qui en déclarent…» Cette politique terrorisante, très efficace, a permis d’imposer sans grande réaction populaire des mesures liberticides scientifiquement infondées et médicalement inefficaces.

Le confinement aveugle, enfermant ensemble malades et bien portants, a été conseillé par l’OMS sur la foi d’une simulation biaisée alors qu’il avait été exclu des mesures sanitaires anti-épidémie depuis ses résultats catastrophiques lors de la peste de Marseille de 1720, comme nous l’avions rappelé dès le 27 mars 20209. La nocivité du confinement est d’ailleurs parfaitement illustrée par la comparaison du nombre de contaminations et de morts journalières en Belgique (confinée) et aux Pays-Bas (non confinés).

Facilitant les contaminations le confinement a, de plus, été responsable de troubles psychologiques majeurs, d’une catastrophe scolaire sans précédent, de la grave crise économique et de l’explosion de la dette que nous subissons10 11. Les publications qui osent encore le glorifier utilisent presque toujours des simulations multipliant par 5 à 10 la réelle mortalité du covid pour prétendre « nous avons sauvé des millions de vies ».

Les pass, outil d’apartheid entre soumis et résistants ont été, d’après les données de l’OMS, totalement incapables de limiter l’extension de l’épidémie en France comme dans les autres pays européens qui les ont imposés et n’ont constitué qu’un moyen de chantage pour faire vacciner :

Les injections anti-covid ont été inefficaces et toxiques.

La généralisation des injections prétendument vaccinales a été suivie par une augmentation des contaminations et de la mortalité

Globalement les pays qui ont imposé les mesures prescrites par l’OMS ont souffert des mortalités covid par million d’habitants les plus élevées.

L’OMS et nos gouvernants veulent encore nous contrôler par la peur

Le covid ne terrorise plus assez : malgré les alertes réitérées aux nièmes rappels d’injections covid, la population a compris qu’elles ne protègent pas et qu’elles exposent à des complications parfois mortelles (cardiopathies).

Les tentatives de l’OMS pour créer la peur avec la variole du singe12 13 ont été peu efficaces. Il est vrai que pour un hétérosexuel le risque d’attraper la variole du singe est infime et celui d’en mourir pratiquement nul14 15.

Mais l’OMS réunit un comité d’urgence le 14 août pour décréter une urgence sanitaire et tenter d’imposer de nouveau les mesures liberticides qui ont fait tant de dégâts lors du covid.

Ne doutons pas que les pays qui ont souffert de ces mesures (Chine, Inde, Russie) sauront réfréner les ambitions totalitaires de l’OMS et espérons que les populations occidentales se réveilleront enfin pour défendre leurs libertés.

La grippe aviaire16 est également brandie pour engendrer la peur et l’OMS a conclu des accords avec 15 fabricants de vaccins, dans le cadre de la mise en œuvre du plan PIP (Pandemic Influenza Preparedness), après la large médiatisation de l’unique cas humain américain de grippe A (H5N1) fin mars 2024 et les 4 cas de grippe A (H7N2.

Les autorités sanitaires américaines (U.S. Department of Health and Human Services) ont prétendu que certains virus comme le H5N1 pouvaient entraîner une pandémie et menacer la sécurité des USA pour justifier la mise sur le marché de tests diagnostic et de pseudovaccins expérimentaux produits par la société Seqirus qui a reçu des millions de dollars pour préparer les futurs vaccins. 665 000 doses du vaccin contre le H5N8 ont déjà été commandées par la Commission européenne avec une option de 40 millions de doses pour les 4 prochaines années17. Comme quoi un seul cas humain de grippe aviaire peut rapporter énormément !

Le 30 septembre 2020, l’Agence régionale de santé de la Guyane française a signalé que l’arbovirus Oropouche18 qui sévit en Amérique du Sud avait été détecté pour la première fois en Guyane française (sept cas confirmés dans le village de Saül). Mais cette annonce n’a pas suscité de panique du fait de l’absence de transmission interhumaine de cette grippe tropicale et de sa très grande bénignité19 établie sur les dizaines de milliers de cas rapportés jusqu’ici. À nouveau la presse d’août 2024 se fait l’écho d’un virus inarrêtable et potentiellement mortel qui pourrait arriver en Europe.20 On n’arrête pas le délire en tous cas.

Déçus que leurs mises en garde contre les virus connus n’effraient plus suffisamment les populations, l’OMS, l’ONU, la Croix Rouge21 et les médias tentent d’y parvenir avec un futur virus hypothétique, le virus X (que certains préparent peut-être dans des laboratoires supposés fabriquer des vaccins ?) qui a été à l’honneur lors d’une table ronde intitulée « se préparer à la maladie X » du Forum économique mondial de Davos du 17 janvier 2024.

Tous les organismes supranationaux essaient nous faire croire, avec l’appui des médias subventionnés (c’est-à-dire toutes !), qu’une prochaine pandémie est inévitable : « La question n’est pas tant de savoir “si” une prochaine pandémie va se produire, mais bien plutôt quand»22.

Il faut espérer que les populations échaudées par la crise covid ne seront plus dupes de ces « machins »23 ennemis de nos libertés.

Il n’y a aucune raison de craindre les épidémies en France en 2024

Les épidémies ont toujours émaillé l’histoire de l’espèce humaine. Les plus mortifères (peste, typhus…) ont été vaincues par l’hygiène. L’eau potable a éradiqué les maladies qui se transmettent uniquement par voie féco-orale (choléra, typhoïde, poliomyélite, hépatite A…). Les antibiotiques se sont révélés irremplaçables pour lutter contre la tuberculose, la lèpre, la scarlatine et les vaccins décisifs contre variole et la fièvre jaune. Et si la mortalité du covid a été élevée, c’est précisément la faute des mesures imposées par les autorités telles que l’effacement des médecins, l’interdiction de traiter par antibiotiques et/ou hydroxychloroquine ou Ivermectine qui leur a été faite. Cette mortalité a été largement amplifiée par les ordres des décideurs d’injecter les personnes âgées par du Rivotril au moindre doute de possible covid.24

En 2024, en France Il n’y a donc aucune raison logique de craindre une épidémie mortifère au point de se soumettre sans réfléchir à n’importe quel ukase liberticide que rêve de nous imposer l’OMS comme les confinements, les pass ou des injections expérimentales qualifiées de vaccins.

Les objectifs de l’ONU : faire peur pour restreindre nos libertés et imposer des vaccins

Exemple de propagande terrorisante de l’ONU25 : « des pandémies futures vont apparaître plus souvent, se propageront plus rapidement, causeront plus de dommages à l’économie mondiale et tueront plus de personnes que la COVID-19, à moins que l’approche globale de la lutte contre les maladies infectieuses ne soit modifiée… Pour nous échapper de l’ère des pandémies, nous devons, en plus de la réaction, nous concentrer sur la prévention… Le rapport propose également un certain nombre d’options politiques qui permettraient de faire face et de réduire le risque de pandémie. En voici quelques-unes : Un Conseil intergouvernemental de haut niveau sur la prévention des pandémies… L’approche “Un monde, une santé” pourrait être institutionalisée par les Gouvernements nationaux… »

L’OMS a tenté de faire adopter un règlement sanitaire international contraignant pour instaurer son pouvoir supranational. Après le rejet de ce projet par une majorité d’états, elle a réintroduit une grande partie de ses mesures par des amendements avalisés à la va-vite par une minorité.

Ces amendements prévoient que l’OMS peut déclarer des urgences sanitaires et décréter alors des mesures telles que des interdictions de voyager, un contrôle de l’information, des obligations vaccinales et une surveillance sur vous et votre famille. Il est urgent que la France se retire de ce règlement sanitaire et de convaincre nos élus de le faire.

Pour riposter, signer la pétition « Rejetez le Règlement Sanitaire International », exhortant notre gouvernement à se retirer du RSI et à protéger nos libertés : https://cgo.ac/sci0YgjK

L’Union Européenne contre les libertés fondamentales

La constitution européenne proclame les droits de l’Homme, mais la Commission européenne édicte constamment des mesures visant à les réduire, le prétexte officiel le plus fréquent de ces dernières années étant de protéger la santé.

La Belgique, l’Allemagne, la Grèce, la Lettonie et le Portugal envisagent de tester une nouvelle carte de vaccination dans divers formats (cartes imprimées, versions numériques pour smartphones). L’université de Crète (Grèce) coordonne ce projet de carte européenne de vaccination avec un financement de 7,3 millions d’euros du programme EU4Health de la Commission européenne.

Cette carte européenne de vaccination suit les critères du Réseau mondial de certification numérique de la santé de l’Organisation mondiale de la santé et vise à promouvoir un « passeport numérique mondial » que les mondialistes rêvent d’imposer.

L’avocat néerlandais Meike Terhorst a qualifié ce passeport de vaccination numérique de « menace directe à notre liberté et aussi à la souveraineté de tout État… Tous nos pouvoirs sont cédés aux mondialistes, au groupe des banquiers et des investisseurs». Il représente en effet d’une menace directe contre nos libertés de se déplacer et de disposer librement de son corps.

Fitts a précisé :

« L’objectif est le contrôle financier. Il n’y a pas d’objectif légitime en matière de santé publique. Les banquiers centraux se cachent derrière un discours sur la santé — des politiques comme confinement sont un moyen de gérer l’inflation et la demande de ressources lorsque la politique monétaire est fortement inflationniste.»

Dr David Bell, médecin de santé publique a renchéri en rappelant les similitudes du projet avec l’eugénisme du nazisme :

« La carte de vaccination proposée reflète un effort croissant d’utilisation des outils de santé publique comme moyen de concentrer les richesses et de fournir un moyen de contrôler les populations. Il rappelle très clairement les approches dans certaines parties de l’Europe avant la Seconde Guerre mondiale, et sert essentiellement un objectif similaire : exclure les individus qui ne suivent pas les instructions gouvernementales de la société. »

Refusons toute carte de vaccination et tout pass d’autant qu’ils ont montré lors du covid qu’ils étaient médicalement inefficaces.

Les libertés n’existent que tant que nous les défendons

Les mondialistes utilisent tous les organismes supranationaux et la corruption de certains de nos élus pour tenter de supprimer les droits fondamentaux des populations et imposer des mesures aux bénéfices de l’élite et de la finance internationale en utilisant la peur.

En France, il n’y a aucune raison objective d’avoir peur des épidémies si on laisse les médecins nous soigner sans qu’ils ne se soumettent aux politiques.26

Si nous ne voulons pas perdre nos droits fondamentaux de citoyens et notre démocratie, rejetons la peur et battons-nous par tous les moyens : lettres aux élus, pétitions, manifestations, vote… Ne les laissons plus faire et nous ferons reculer le totalitarisme une fois de plus !





Tout ce que vous pensiez savoir sur la Seconde Guerre mondiale est faux. Voici pourquoi

[Source : lesakerfrancophone.fr]

Par Ron Unz et Mike Whitney — Le 12 juin 2023 — Source unz.com

« La légitimité politique du gouvernement actuel des États-Unis, et des gouvernements de ses divers États vassalisés d’Europe, se fonde sur un narratif historique particulier de la Seconde Guerre mondiale, et remettre ce narratif en question pourrait présenter des conséquences politiques dramatiques. »

— Ron Unz

Cet article se présente comme un ensemble de questions et réponses. Il s’agit de la transcription d’une interview de Ron Unz par Mike Whitney.

Question numéro 1 : Hitler

Commençons par Hitler. En Occident, tout le monde pense que :

  1. C’est Hitler qui a provoqué la Seconde Guerre mondiale
  2. L’invasion de la Pologne par Hitler était la première étape d’une vaste campagne visant à dominer le monde entier

Cette interprétation est-elle vraie, ou non ? Et si elle ne l’est pas, à votre avis, quels étaient les objectifs de Hitler en Pologne, et la Seconde Guerre mondiale aurait-elle pu être évitée ?

Ron Unz — Jusqu’à il y a dix ans environ, j’avais toujours maintenu une opinion très conventionnelle au sujet des événements historiques, sur la base des cours auxquels j’avais assisté à l’université et des récits médiatiques uniformes que j’avais absorbés durant toute ma vie. Cela intégrait donc ma compréhension de la Seconde Guerre mondiale, le plus grand conflit militaire de toute l’histoire humaine, dont la conclusion a façonné notre monde moderne.

Mais durant les années qui ont suivi les attentats du 11 septembre 2001 et la guerre en Irak, j’ai nourri des soupçons de plus en plus fournis vis-à-vis de l’honnêteté des médias dominants, et j’ai commencé à comprendre que les livres d’histoire ne représentent guère qu’une version totalement figée des distorsions médiatiques du passé. Le développement de l’Internet a permis de libérer une grande quantité d’idées non orthodoxes de toutes sortes, et depuis 2000, j’ai travaillé à un projet visant à numériser les archives des principales publications parues aux États-Unis depuis 150 ans, ce qui m’a fourni un accès facilité à des informations que d’autres auraient plus de mal à connaître. Comme je l’ai écrit par la suite :

Au-delà des perceptions que nous accordent nos sens, presque tout ce que nous savons du passé, ou des informations contemporaines, nous vient de traces d’encre sur du papier, ou de pixels colorés sur un écran, et il est heureux que depuis une décennie ou deux, la croissance d’Internet ait considérablement élargi le champ des informations à notre portée dans cette dernière catégorie. Même si l’écrasante majorité des affirmations non orthodoxes livrées par ces sources sur le réseau sont incorrectes, au moins la possibilité existe-t-elle à présent d’extraire les pépites de vérité de vastes montagnes d’impostures. Sans aucun doute, les événements de la décennie écoulée m’ont forcé à réajuster totalement ma propre perception de la réalité.

Suite à tous ces développements, j’ai publié mon premier article La Pravda Américaine il y a une dizaine d’années, et c’est de cet article qu’est extrait ce passage. Dans cet article, je soulignai que tout ce que nos livres d’histoires et nos médias nous disent sur le monde et sur son histoire peut souvent s’avérer tout aussi malhonnête et déformé que ce qu’on pouvait lire dans la notoire Pravda, le journal de l’URSS aujourd’hui disparue.

La Pravda américaine
Ron Unz • The American Conservative • 29 avril 2013 • 4,500 mots

Au départ, j’ai centré mon attention sur des événements historiques récents, mais j’ai rapidement commencé à lire et à m’informer énormément sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, et j’ai peu à peu compris qu’une grande partie de tout ce que j’avais toujours accepté au sujet de cette guerre était totalement faux.

Peut-être n’aurais-je pas dû me sentir tellement surpris de faire cette découverte. Après tout, si nos médias pouvaient mentir de manière éhontée par rapport à ce qui se produit ici et maintenant, pourquoi leur faire confiance sur ce qui s’est produit il y a longtemps et loin d’ici ?

J’ai fini par conclure que la véritable histoire de la Seconde Guerre mondiale était non seulement très différente de ce que la plupart d’entre nous ont toujours cru, mais a été en grande partie inversée. Durant tout ce temps, nos livres d’histoire dominants nous avaient raconté une histoire inversée et opposée à la réalité.

Au sujet de Hitler et du démarrage de la guerre, je pense qu’un excellent point de départ pourrait être Origins of the Second World War, un ouvrage classique publié en 1961 par A.J.P. Taylor, le réputé historien d’Oxford. Je suis revenu en 2019 sur les conclusions qu’il tire :

La dernière exigence d’Hitler, à savoir que Dantzig à 95 % allemande soit restituée à l’Allemagne comme ses habitants le souhaitaient, était tout à fait raisonnable, et seule une terrible erreur diplomatique de la part des Britanniques avait conduit les Polonais à refuser cette demande, provoquant ainsi la guerre. L’affirmation répandue plus tard que Hitler cherchait à conquérir le monde était totalement absurde, et le dirigeant allemand avait en fait tous les efforts possibles pour éviter la guerre avec la Grande-Bretagne ou la France. En effet, il était généralement très amical envers les Polonais et espérait faire de la Pologne un allié allemand contre la menace de l’Union soviétique de Staline.

Le récent 70e anniversaire du début du conflit qui a consumé tant de dizaines de millions de vies a naturellement provoqué de nombreux articles historiques, et la discussion qui en a résulté m’a amené à sortir ma vieille copie du court volume de Taylor, que je relis pour la première fois en près de quarante ans. Je l’ai trouvé aussi magistral et persuasif qu’à l’époque où j’étais dans ma chambre de dortoir à l’université, et les brillants communiqués de presse de la couverture laissaient entrevoir certaines des acclamations que le travail avait immédiatement reçues. Le Washington Post a saluait l’auteur comme l’« le plus éminent historien britannique en vie », World Politics le qualifiait de « puissamment argumenté, brillamment écrit et toujours persuasif », The New Statesman, magazine britannique de gauche, le décrivait comme « un chef-d’œuvre : lucide, compatissant, magnifiquement écrit » et le Times Literary Supplement le caractérisait comme « simple, dévastateur, d’une grande clarté et profondément inquiétant ». En tant que best-seller international, il s’agit certainement du livre le plus célèbre de Taylor, et je peux facilement comprendre pourquoi il figurait encore sur ma liste de lectures obligatoires du collège près de deux décennies après sa publication originale.

Pourtant, en revisitant l’étude révolutionnaire de Taylor, j’ai fait une découverte remarquable. Malgré toutes les ventes internationales et les acclamations de la critique, les conclusions du livre ont vite suscité une grande hostilité dans certains milieux. Les conférences de Taylor à Oxford avaient été extrêmement populaires pendant un quart de siècle, mais comme résultat direct de cette controverse « l’historien vivant le plus éminent de Grande-Bretagne » fut sommairement purgé de la faculté peu de temps après. Au début de son premier chapitre, Taylor avait remarqué à quel point il trouvait étrange que plus de vingt ans après le début de la guerre la plus cataclysmique du monde, aucune histoire sérieuse n’ait été produite pour analyser attentivement ce déclenchement. Peut-être que les représailles qu’il a subies l’ont amené à mieux comprendre une partie de ce casse-tête.

De nombreux autres universitaires et journalistes de premier plan, contemporains des événements ou vivant plus récemment, sont parvenus à des conclusions très similaires, mais ont trop souvent eu à pâtir d’importantes représailles pour leurs exposés historiques honnêtes. Durant des dizaines d’années, William Henry Chamberlin fut l’un des journalistes les plus respectés des États-Unis en matière de politique étrangère, mais après qu’il a publié America’s Second Crusade en 1950, il a disparu des publications dominantes. David Irving est possiblement l’historien britannique le plus réputé à l’international des cent dernières années, ses livres fondateurs sur la Seconde Guerre mondiale ont reçu d’énormes louanges et se sont vendus à des millions d’exemplaires ; mais il a été conduit à la faillite personnelle et a bien failli passer le restant de ses jours dans une prison autrichienne.

Retour triomphal de Hitler à Berlin après la réunification avec l’Autriche

En arrivant sur la fin des années 1930, Hitler avait ressuscité l’Allemagne, qui était redevenue prospère sous son administration, il avait également réussi à la réunifier avec plusieurs populations allemandes séparées. Pour résultat, il était reconnu comme l’un des dirigeants les plus habiles et populaires au monde, et il espérait réussir enfin à régler le différend frontalier avec la Pologne ; à cette fin, il proposait des concessions nettement plus généreuses que n’importe lequel de ses prédécesseurs démocratiquement élus de Weimar ne l’aurait jamais envisagé. Mais la dictature polonaise resta des mois à rejeter ses tentatives de négociations et se mit également à traiter brutalement sa minorité allemande, ce qui a fini par contraindre Hitler à déclarer la guerre. Et comme je l’ai discuté en 2019, il se peut que provoquer cette guerre ait été l’objectif délibéré de certaines personnalités puissantes.

La plus évidente d’entre elles est peut-être la question des véritables origines de la guerre, qui a dévasté une grande partie de l’Europe, tué peut-être cinquante ou soixante millions de personnes et donné naissance à l’ère de la guerre froide qui a suivi, pendant laquelle les régimes communistes ont contrôlé la moitié du continent-monde eurasiatique. Taylor, Irving et bien d’autres ont complètement démystifié la mythologie ridicule selon laquelle la cause réside dans le désir fou d’Hitler de conquérir le monde, mais si le dictateur allemand n’avait manifestement qu’une responsabilité mineure, y avait-il vraiment un vrai coupable ? Ou cette guerre mondiale massivement destructrice s’est-elle produite d’une manière quelque peu similaire à celle la précédant, que nos histoires conventionnelles traitent comme étant principalement due à une série de bévues, de malentendus et d’escalades inconsidérées ?

Au cours des années 1930, John T. Flynn était l’un des journalistes progressistes les plus influents d’Amérique, et bien qu’il ait commencé comme un fervent partisan de Roosevelt et de son New Deal, il est progressivement devenu un critique sévère, concluant que les divers plans gouvernementaux de FDR n’avaient pas réussi à relancer l’économie américaine. Puis, en 1937, un nouvel effondrement de l’économie a fait grimper le chômage aux mêmes niveaux que lorsque le président était entré en fonction pour la première fois, confirmant ainsi le verdict sévère de Flynn. Et comme je l’ai écrit l’année dernière :

En réalité, Flynn allègue que fin 1937, FDR s’était orienté vers une politique étrangère agressive visant à impliquer le pays dans une guerre étrangère importante, principalement parce qu’il pensait que c’était le seul moyen de sortir de sa situation économique et politique désespérée, un stratagème qui n’était pas inconnu pour les dirigeants nationaux au cours de l’histoire. Dans sa chronique du 5 janvier 1938 dans The New Républic, il avertit ses lecteurs incrédules de la perspective imminente d’un important renforcement de la marine et des moyens militaires, après qu’un important conseiller de Roosevelt lui aurait vanté, en privé, les mérites d’un grand conflit de « keynésianisme militaire » et d’une guerre majeure qui résoudraient les problèmes économiques apparemment insurmontables du pays. À cette époque, une guerre avec le Japon, qui portait peut-être sur des intérêts en Amérique latine, semblait être l’objectif recherché, mais l’évolution de la situation en Europe a rapidement convaincu FDR que fomenter une guerre générale contre l’Allemagne était la meilleure solution. Les mémoires et autres documents historiques obtenus ultérieurement par des chercheurs semblent généralement soutenir les accusations de Flynn en indiquant que Roosevelt a ordonné à ses diplomates d’exercer une énorme pression sur les gouvernements britannique et polonais pour éviter tout règlement négocié avec l’Allemagne, entraînant ainsi le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en 1939.

Ce dernier point est important, car les opinions confidentielles des personnes les plus proches des événements historiques importants devraient avoir une valeur probante considérable. Dans un article récent, John Wear a rassemblé les nombreuses évaluations contemporaines qui impliquaient FDR en tant que figure centrale dans l’orchestration de la guerre mondiale par sa pression constante sur les dirigeants politiques britanniques, une politique au sujet de laquelle il a même admis en privé qu’elle pourrait signifier sa destitution si elle devait être révélée. Entre autres témoignages, nous avons les déclarations des ambassadeurs polonais et britannique à Washington et de l’ambassadeur américain à Londres, qui ont également transmis l’opinion concordante du Premier ministre Chamberlain lui-même. En effet, le vol et la publication par l’Allemagne de documents diplomatiques secrets polonais en 1939 avaient déjà révélé une grande partie de ces informations, et William Henry Chamberlin a confirmé leur authenticité dans son livre de 1950. Mais comme les médias grand public n’ont jamais rapporté aucune de ces informations, ces faits restent encore peu connus aujourd’hui.

J’ai discuté ces événements historiques en détail dans mon article de 2019 :

Comprendre la Seconde Guerre mondiale
Ron Unz • The Unz Review • 23 septembre 2019 • 20,500 mots

Question numéro 2 : Le « Blitz » de Londres

L’Allemagne a lancé le « Blitz » contre l’Angleterre pour terroriser le peuple britannique et l’amener à se soumettre. Êtes-vous d’accord avec cette thèse, ou d’autres facteurs sont-ils entrés en jeu, qui ont été omis dans les manuels d’histoire occidentaux ? (Comme le bombardement de Berlin par Churchill ?)

Ron UnzIci encore, ce récit habituel de la Seconde Guerre mondiale est tout à fait opposé à la vérité. À l’époque, les bombardements aériens des centres urbains, loin des lignes de front, étaient illégaux et considérés comme des crimes de guerre, et Hitler n’avait absolument aucune intention d’attaque les villes britanniques de cette manière.

Au contraire, le dirigeant allemand avait toujours entretenu une opinion favorable de la Grande-Bretagne, et pensait que la préservation de l’Empire britannique relevait des intérêts stratégiques de l’Allemagne, car son effondrement aurait créé un vide géopolitique susceptible d’être exploité par une puissance rivale.

Après que l’Allemagne attaqua la Pologne, la Grande-Bretagne et la France lui déclarèrent la guerre. L’armée polonaise fut battue en quelques semaines, et Hitler proposa alors de retirer ses forces des territoires polonais qu’elles avaient occupés, et de faire la paix, mais les deux puissances occidentales jurèrent de poursuivre la guerre jusqu’à mettre l’Allemagne à genoux. Les combats furent rares jusqu’au printemps 1940, lorsque les Allemands finirent par attaquer et vaincre l’énorme armée française, par s’emparer de Paris et par faire sortir une France vaincue des hostilités.

L’armée britannique présente en France fut évacuée à Dunkerque, et il existe de nombreux éléments indiquant que Hitler l’a délibérément laissée s’enfuir, dans l’idée de laisser les Britanniques sauver la face plutôt que de les capturer. Il fit suite à sa victoire en France en proposant des conditions extrêmement généreuses au gouvernement britannique, en ne demandant absolument rien à ce dernier, et proposant au lieu de cela une alliance avec l’Allemagne, comprenant un soutien militaire pour protéger la sécurité de son empire mondial. Hitler pensait naturellement que les Britanniques allaient accepter une offre aussi attractive, et mettre fin à la guerre, et il supposait que celle-ci était pour l’essentiel terminée.

Plusieurs hauts dirigeants britanniques semblaient enclins à souscrire aux conditions généreuses proposées par Hitler, et selon les éléments trouvés par le renommé historien britannique David Irving, le Premier ministre Winston Churchill semblait lui-même convaincu, avant de changer d’avis et de faire volte-face. Churchill s’était employé depuis des dizaines d’années à devenir Premier ministre, et Irving avance une thèse plausible : le dirigeant anglais réalisa que perdre une guerre désastreuse dans les semaines suivant son accession au pouvoir allait faire de lui la risée des livres d’histoire.

Mais suite à la défaite militaire subie par les Britanniques sur le continent, et au vu des conditions très généreuses proposées par Hitler, Churchill se retrouva confronté à un énorme problème pour persuader son pays de poursuivre un conflit largement considéré comme perdu. Il ordonna par conséquent une série de bombardements contre la capitale allemande, un crime de guerre interdit, dans l’espoir de provoquer une réponse allemande. Cela amena Hitler à répondre par plusieurs avertissements répétés : s’ils continuaient de bombarder ses villes, il allait être contraint d’exercer des représailles en faisant de même, et c’est ce qui a fini par arriver. Comme le public britannique ne savait pas que son propre gouvernement avait lancé la campagne de bombardement urbain, il considéra ces attaques aériennes allemandes lancées en représailles comme des crimes de guerre monstrueux et non provoqués, et comme Churchill l’avait espéré, l’opinion britannique s’engagea résolument dans la poursuite de la guerre contre l’Allemagne.

Irving et d’autres historiens expliquent tous ces faits importants dans leurs livres, et la conférence captivante d’Irving résumant ces éléments reste disponible sur Bitchute après avoir été purgée de YouTube.

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Irving est une source très importante pour diverses informations très importantes au sujet de la guerre, et j’ai expliqué en 2018 pourquoi les résultats d’un procès de premier plan l’opposant à Deborah Lipstadt avaient démontré que ses recherches historiques étaient extrêmement fiables :

Ces activistes ethniques zélés ont entamé une campagne coordonnée pour faire pression sur les éditeurs prestigieux d’Irving afin qu’ils laissent tomber ses livres, tout en perturbant ses visites fréquentes à l’étranger et même en faisant pression sur les pays pour l’empêcher d’entrer. Ils ont également battu un tambour de diffamation médiatique, noircissant continuellement son nom et ses compétences de recherche, allant même jusqu’à le dénoncer comme un « nazi » et un « amant hitlérien », comme cela avait été le cas pour le Professeur Wilson.

Cette bataille juridique était certainement une affaire de David contre Goliath, avec de riches producteurs de films juifs, et des dirigeants d’entreprises, apportant une somme énorme de 13 millions de dollars à Lipstadt, ce qui lui a permis de financer une véritable armée de 40 chercheurs et experts juridiques, sous la direction de l’un des juristes juifs les plus réputés de Grande-Bretagne. En revanche, Irving, étant un historien impécunieux, a été forcé de se défendre sans bénéficier de conseils juridiques.

Dans la vraie vie, contrairement à la légende, les Goliaths de ce monde sont presque invariablement triomphants, et ce cas ne fait pas exception, Irving étant poussé à la banqueroute personnelle, il a perdu sa belle maison au centre de Londres. Mais vu sur une perspective plus longue de l’histoire, je pense que la victoire de ses bourreaux était une remarquable victoire à la Pyrrhus.

Bien que la cible de leur haine déchaînée ait été le prétendu « déni de l’Holocauste » d’Irving, pour autant que je puisse le dire, ce sujet était presque entièrement absent des plusieurs douzaines de livres d’Irving, et c’est précisément ce même silence qui avait provoqué leurs crachats indignés. Par conséquent, en l’absence d’une cible aussi claire, leur groupe de chercheurs généreusement rémunérés a passé au moins une année à effectuer, apparemment, une analyse ligne par ligne et note de bas de page de tout ce qu’Irving avait publié, localisant chaque erreur historique qui pourrait éventuellement lui donner une mauvaise réputation professionnelle. Avec de l’argent et de la main-d’œuvre presque illimités, ils ont même utilisé le processus légal d’investigation pour l’assigner et lire les milliers de pages de ses journaux intimes et de sa correspondance, espérant trouver des preuves de ses « mauvaises pensées ». Le film hollywoodien de 2006, intitulé Le Déni et co-écrit par Lipstadt, peut fournir un aperçu raisonnable de la séquence des événements, vu de sa propre perspective.

Malgré ces ressources financières et humaines énormes, il n’en est apparemment presque rien sorti, au moins si l’on en croit le livre triomphaliste de Lipstadt titrant History on Trial et paru en 2005. Au cours de quatre décennies de recherches et de publications, qui ont avancé de nombreuses affirmations historiques controversées, de la nature la plus étonnante, ils n’ont réussi à trouver que quelques douzaines d’erreurs de fait ou d’interprétation, la plupart ambiguës ou contestées. Et le pire qu’ils aient découvert après avoir lu chaque page des nombreux mètres linéaires des journaux intimes d’Irving était qu’il avait autrefois composé une courte chanson « insensible à la race » pour sa petite fille, un élément trivial qu’ils ont claironné comme preuve qu’il était « raciste ». Ainsi, ils semblaient admettre que l’énorme corpus de textes historiques d’Irving était peut-être vrai à 99,9 %.

Je pense que ce silence du « chien qui n’aboie pas » est éloquent comme un coup de tonnerre. Je ne connais aucun autre chercheur académique, dans l’histoire du monde entier, qui ait vu toutes ses décennies de vie au travail soumises à un examen exhaustif aussi minutieusement hostile. Et puisque Irving a apparemment réussi ce test avec autant de brio, je pense que nous pouvons considérer presque toutes les affirmations étonnantes contenues dans ses livres — et récapitulées dans ses vidéos — comme absolument exactes.

Martyr de le la vérité historique. Les tribulations de David Irving
Ron Unz • The Unz Review • 4 juin 2018 • 1,700 mots

Question numéro 3 : la purge des intellectuels opposés à la guerre

Durant les années 1940, on a connu une purge des intellectuels et des observateurs opposés à la guerre, à laquelle ressemble la purge de quiconque critique aujourd’hui la politique des États-Unis sur les réseaux sociaux. Pouvez-vous expliquer en quelques mots ce qui se produisit, qui fut ciblé, et définir si le premier amendement devrait s’appliquer durant les périodes de crises nationales ?

Ron Unz — Vers l’an 2000, j’ai lancé un projet visant à numériser les archives d’un grand nombre des publications dominantes parues aux États-Unis durant les 150 dernières années, et j’ai été stupéfait de découvrir que certaines de nos personnalités les plus influentes de l’avant Seconde Guerre mondiale avaient été « effacées » si complètement que je n’avais jamais entendu parler d’elles. Cette découverte a joué un rôle majeur pour nourrir mes soupçons : le narratif standard que j’avais toujours accepté était-il faux ? Et j’ai par la suite décrit la situation en utilisant l’analogie avec les mensonges historiquement notoires de l’ancienne Union soviétique :

Je m’imaginais parfois un peu comme un jeune chercheur soviétique sérieux des années 1970 qui a commencé à fouiller dans les fichiers d’archives moisies du Kremlin, oubliées depuis longtemps, et fait des découvertes étonnantes. Trotski n’était apparemment pas le célèbre espion nazi ni le traître décrit dans tous les manuels, mais avait été le bras droit du saint Lénine lui-même pendant les jours glorieux de la grande révolution bolchevique, et était resté pendant quelques années dans les rangs les plus élevés de l’élite du parti. Et qui étaient ces autres personnages — Zinoviev, Kamenev, Boukharine, Rykov — qui ont également passé ces premières années au sommet de la hiérarchie communiste ? Dans les cours d’histoire, ils étaient à peine mentionnés, en tant qu’agents capitalistes mineurs qui ont rapidement été démasqués et ont payé leur traîtrise de leur vie. Comment le grand Lénine, père de la Révolution, aurait-il pu être assez idiot pour s’entourer presque exclusivement de traîtres et d’espions ?

Mais contrairement à leurs analogues staliniens quelques années plus tôt, les victimes américaines disparues vers 1940 ne furent ni abattues ni envoyées au goulag, mais simplement exclues des principaux médias qui définissent notre réalité, les effaçant ainsi de notre mémoire, de sorte que les générations futures ont progressivement oublié qu’elles aient jamais existé.

Le journaliste John T. Flynn, probablement presque inconnu aujourd’hui, mais dont la stature était autrefois énorme, est un exemple éminent de ce type d’Américain « disparu ». Comme je l’ai écrit l’année dernière :

Alors, imaginez ma surprise de découvrir que, tout au long des années 1930, il avait été l’une des voix libérales les plus influentes de la société américaine, un écrivain en économie et en politique dont le statut aurait pu être, à peu de choses près, proche de celui de Paul Krugman, mais avec une forte tendance à chercher le scandale. Sa chronique hebdomadaire dans The New Republic lui permit de servir de locomotive pour les élites progressistes américaines, tandis que ses apparitions régulières dans Colliers, hebdomadaire illustré de grande diffusion, atteignant plusieurs millions d’Américains, lui fournissaient une plate-forme comparable à celle d’une personnalité de l’âge d’or des réseaux de télévision.

Dans une certaine mesure, l’importance de Flynn peut être objectivement quantifiée. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de mentionner son nom devant une libérale cultivée et engagée née dans les années 1930. Sans surprise, elle a séché, mais s’est demandé s’il aurait pu être un peu comme Walter Lippmann, le très célèbre chroniqueur de cette époque. Lorsque j’ai vérifié, j’ai constaté que dans les centaines de périodiques de mon système d’archivage, on ne trouvait que 23 articles publiés par Lippmann dans les années 1930 contre 489 par Flynn.

Un parallèle américain encore plus fort avec Taylor était celui de l’historien Harry Elmer Barnes, une figure presque inconnue pour moi, mais à son époque un universitaire de grande influence et d’envergure :

Imaginez mon étonnement après avoir découvert que Barnes avait été l’un des premiers contributeurs du magazine Foreign Affairs, et le principal relecteur de cette vénérable publication depuis sa fondation en 1922, alors que son statut parmi les universitaires libéraux américains de premier plan se manifestait par ses nombreuses apparitions dans The Nation et The New Republic au cours des années 1920. En effet, on lui attribue un rôle central dans la « révision » de l’histoire de la Première Guerre mondiale, afin d’effacer l’image caricaturale de l’innommable méchanceté allemande, laissée en héritage de la malhonnête propagande de guerre produite par les gouvernements adversaires britannique et étasunien. Et sa stature professionnelle a été démontrée par ses trente-cinq livres ou plus, dont bon nombre d’ouvrages académiques influents, ainsi que par ses nombreux articles dans The American Historical Review, Political Science Quarterly et d’autres revues de premier plan.

Il y a quelques années, j’ai parlé de Barnes à un éminent universitaire américain dont les activités en sciences politiques et en politique étrangère étaient très similaires, et pourtant le nom ne lui disait rien. À la fin des années 1930, Barnes était devenu un critique de premier plan des propositions de participation américaine à la Seconde Guerre mondiale. En conséquence, il avait définitivement « disparu », ignoré par tous les grands médias, alors qu’une importante chaîne de journaux était fortement incitée à mettre fin brutalement, en mai 1940, à sa rubrique nationale publiée de longue date.

Beaucoup d’amis et d’alliés de Barnes tombèrent lors de la même purge idéologique, qu’il décrit dans ses propres écrits et qui se poursuivit après la fin de la guerre :

Plus d’une douzaine d’années après sa disparition de notre paysage médiatique national, Barnes a réussi à publier La Guerre Perpétuelle pour une Paix Perpétuelle, un long recueil d’essais d’érudits et autres experts traitant des circonstances entourant l’entrée de l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale. Il a été édité et distribué par un petit imprimeur de l’Idaho. Sa propre contribution consistait en un essai de 30 000 mots intitulé « Le révisionnisme et le black-out historique », qui abordait les énormes obstacles rencontrés par les penseurs dissidents de cette période.

Le livre lui-même était dédié à la mémoire de son ami l’historien Charles A. Beard. Depuis le début du XXe siècle, Beard était une figure intellectuelle de haute stature et d’une très grande influence, cofondateur de The New School à New York et président de l’American Historical Association et de l’American Political Science Association. En tant que principal partisan de la politique économique du New Deal, il a été extrêmement loué pour ses opinions.

Pourtant, après qu’il se retourna contre la politique étrangère belliqueuse de Roosevelt, les éditeurs lui fermèrent leurs portes et seule son amitié personnelle avec le responsable de la presse de l’Université de Yale permit à son volume critique de 1948, Le président Roosevelt, et l’avènement de la guerre, 1941 de paraître. La réputation immense de Beard semble avoir commencé à décliner rapidement à partir de ce moment, de sorte que l’historien Richard Hofstadter pouvait écrire en 1968 : « La réputation de Beard se présente aujourd’hui comme une ruine imposante dans le paysage de l’historiographie américaine. Ce qui était autrefois la plus grande maison du pays est maintenant une survivance ravagée ». En fait, « l’interprétation économique de l’histoire », autrefois dominante, de Beard pourrait presque être considérée comme faisant la promotion de « dangereuses théories du complot », et je suppose que peu de non-historiens ont même entendu parler de lui.

Un autre contributeur majeur au volume de Barnes fut William Henry Chamberlin, qui pendant des décennies avait été classé parmi les principaux journalistes de politique étrangère des États-Unis, avec plus de quinze livres à son actif, la plupart d’entre eux ayant fait l’objet de nombreuses critiques favorables. Pourtant, America’s Second Crusade, son analyse critique, publiée en 1950, de l’entrée de l’Amérique dans la Seconde Guerre mondiale, n’a pas réussi à trouver un éditeur traditionnel et a été largement ignorée par les critiques. Avant sa publication, sa signature apparaissait régulièrement dans nos magazines nationaux les plus influents, tels que The Atlantic Monthly et Harpers. Mais par la suite, son activité s’est presque entièrement limitée à des lettres d’information et à des périodiques de faible tirage, appréciés par un public conservateur ou libertaire restreint.

Aujourd’hui, sur Internet, chacun peut facilement créer un site web pour publier son point de vue, le rendant immédiatement accessible à tout le monde. En quelques clics de souris, les médias sociaux tels que Facebook et Twitter peuvent attirer l’attention de millions de personnes sur des documents intéressants ou controversés, en se passant ainsi totalement du soutien des intermédiaires établis. Il est facile pour nous d’oublier à quel point la dissémination d’idées dissidentes était extrêmement ardue à l’époque des rotatives, du papier et de l’encre, et de reconnaître qu’une personne exclue de son média habituel aura peut-être besoin de nombreuses années pour retrouver toute sa place.

J’ai écrit ces derniers mots au mois de juin 2018, et chose ironique, purges et pratique du shadow banning ont bientôt englouti de nombreuses voix dissonantes actuelles, réduisant fortement leur capacité à distribuer leurs idées.

Pravda américaine : notre grande purge des années 1940
Ron Unz • The Unz Review • 11 juin 2018 • 5,500 mots

Question numéro 4 : l’Allemagne d’après-guerre

La plupart des Étasuniens croient que le peuple allemand a été traité avec humanité après la fin des hostilités, et que le plan Marshall a aidé à reconstruire l’Europe. Est-ce un récit exact de ce qui s’est réellement produit ? (Freda Utley)

Ron Unz — Bien qu’elle soit aujourd’hui totalement tombée dans l’oubli, Freda Utley fut au cœur du XXe siècle une journaliste réputée. De nationalité anglaise au départ, elle épousa un Juif communiste et partit s’installer en Russie soviétique, puis s’enfuit pour les États-Unis après que son mari eut à subir l’une des purges staliniennes. Bien qu’elle n’éprouvât guère de sympathie pour les nazis vaincus, elle partageait fermement l’opinion de Beaty sur la perversion monstrueuse de la justice rendue à Nuremberg, et son témoignage direct, collecté durant les mois qu’elle passa en Allemagne occupée est très instructif sur les sévices terribles qu’eut à subir la population civile prostrée, plusieurs années après la fin de la guerre encore.

En 1948, elle passa plusieurs mois à voyager à travers l’Allemagne occupée, et l’année suivante publia ses expériences dans The High Cost of Vengeance [le coût élevé de la vengeance, NdT], que j’ai trouvé éclairant. Contrairement à la grande majorité des autres journalistes américains, qui faisaient généralement de brèves visites lourdement chaperonnées, Freda Utley parlait effectivement allemand et connaissait bien le pays, qu’elle avait fréquemment visité au cours de l’époque de Weimar. Alors que le ton de Grenfell était très contraint et presque académique, sa propre écriture était beaucoup plus véhémente et expressive, ce qui est peu surprenant en raison de son contact direct avec un sujet extrêmement douloureux. Son témoignage oculaire semble tout à fait crédible, et les renseignements factuels qu’elle fournit, étayés par de nombreux entretiens et des anecdotes, sont saisissants.

Plus de trois ans après la fin des hostilités, Freda Utley découvrit un pays encore presque totalement en ruine, et une grande partie de la population forcée de chercher refuge dans des caves endommagées ou de partager de minuscules pièces dans des bâtiments fracassés. La population se considérait comme « privée de droits », souvent assujettie à un traitement arbitraire de la part des troupes d’occupation ou d’autres éléments privilégiés qui ne relevaient pas de la compétence juridique de la police régulière. Les Allemands, pour la plupart, étaient régulièrement délogés de leurs maisons, qui étaient utilisées pour loger les troupes américaines ou d’autres qui avaient acquis leurs faveurs, une situation qui fut notée avec une certaine indignation dans le journal posthume du Général Patton. Même à ce stade, un soldat étranger pouvait encore parfois voler tout ce qu’il voulait aux civils allemands et en cas de protestations, les conséquences risquaient d’être dangereuses. Freda Utley cite de façon éloquente un ancien soldat allemand qui avait servi en France dans le cadre de l’occupation. Il faisait remarquer que lui et ses camarades avaient opéré sous la discipline la plus stricte et qu’ils n’auraient jamais pu imaginer se comporter envers les civils français comme les troupes alliées traitaient alors les Allemands.

Certaines des paroles citées par Freda Utley sont assez étonnantes, mais semblent solidement fondées sur des sources fiables et intégralement confirmées ailleurs. Pendant les trois premières années de paix, la ration alimentaire quotidienne allouée à l’ensemble de la population civile allemande était d’environ 1 550 calories, à peu près la même que celle fournie aux détenus des camps de concentration allemands pendant la guerre, et elle chuta parfois beaucoup plus bas. Pendant le dur hiver 1946-47, toute la population de la Ruhr, centre industriel de l’Allemagne, ne reçut que des rations de famine de 700 à 800 calories par jour, et des niveaux encore plus bas furent parfois atteints.

Influencée par une propagande officielle hostile, l’attitude courante du personnel allié à l’égard des Allemands ordinaires était certainement aussi dure que ce qu’affrontaient les autochtones vivant sous les régimes coloniaux européens. Freda Utley souligne à maintes reprises les parallèles remarquables avec ce qu’elle savait du traitement et de l’attitude des Occidentaux envers les Chinois pendant la majeure partie des années 1930, ou celui que les Britanniques avaient appliqué à leurs sujets coloniaux indiens. Des garçonnets allemands, sans chaussures, démunis et affamés, récupéraient avidement les balles dans les clubs de sport américains pour une maigre pitance. Aujourd’hui, on discute parfois pour savoir si, à la fin du XIXe siècle, les villes américaines contenaient des panneaux indiquant « Pas de service pour les Irlandais », mais Freda Utley a vu avec certitude des panneaux indiquant « Interdit aux chiens et aux Allemands » devant de nombreux établissements fréquentés par le personnel allié.

Sur la foi de mes manuels d’histoire standard, j’avais toujours cru que le comportement des civils différait comme le jour de la nuit entre les troupes allemandes qui occupèrent la France de 1940 à 1944 et les troupes alliées qui occupèrent l’Allemagne à partir de 1945. Après avoir lu les articles détaillés de Freda Utley et d’autres sources contemporaines, je pense que mon opinion était absolument correcte, mais inversée.

Utley croyait que cette situation absolument désastreuse s’expliquait en partie par la politique délibérée du gouvernement américain. Bien que le plan Morgenthau, visant à éliminer la moitié de la population allemande, eût été officiellement abandonné et remplacé par le plan Marshall qui devait favoriser une renaissance allemande, elle constata qu’on observait encore de nombreuses influences du premier. Même en 1948, d’énormes parts de la base industrielle allemande étaient encore démantelées et expédiées vers d’autres pays, tandis que subsistaient des restrictions très strictes sur la production et les exportations allemandes. En effet, le niveau de pauvreté, de misère et d’oppression qu’elle voyait partout semblait presque délibérément destiné à retourner les Allemands ordinaires contre l’Amérique et ses alliés occidentaux et ainsi, ouvrait peut-être la porte aux sympathies communistes. De tels soupçons sont renforcés lorsque nous apprenons que ce système avait été conçu par Harry Dexter White, qui s’avéra plus tard être un agent soviétique.

Elle devient particulièrement cinglante au sujet de la perversion totale de toute notion fondamentale de justice humaine pendant le Tribunal de Nuremberg et divers autres procès liés aux crimes de guerre, un sujet auquel elle consacre deux chapitres complets. Ces procédures judiciaires firent preuve de la pire espèce de double norme, car les juges alliés considéraient explicitement que leurs propres pays n’étaient pas liés par les mêmes conventions juridiques internationales qu’ils prétendaient appliquer aux accusés allemands. Ce qui est encore plus choquant, ce sont certaines des méthodes utilisées. Des juristes et des journalistes américains outrés révélèrent que d’horribles tortures, des menaces, du chantage et d’autres moyens tout à fait illégitimes étaient régulièrement utilisés pour obtenir des aveux ou des dénonciations. Cette situation suggère fortement qu’un très grand nombre de personnes condamnées et pendues étaient entièrement innocentes.

Son livre traite également des expulsions organisées d’Allemands de Silésie, du Sudatenland, de Prusse orientale et de diverses autres parties de l’Europe centrale et orientale où ils avaient vécu pacifiquement pendant des siècles. Le nombre total de ces expulsés est généralement estimé entre 13 et 15 millions. On donnait parfois aux familles dix minutes pour quitter les maisons où elles habitaient depuis un siècle ou plus, puis on les obligeait à marcher, parfois sur des centaines de kilomètres, vers une terre lointaine qu’elles n’avaient jamais vue, avec leurs seules possessions tenant dans leurs mains. Dans certains cas, tous les hommes survivants furent séparés et envoyés dans des camps de travail, et c’est pourquoi l’exode fut composé uniquement de femmes, d’enfants et de personnes très âgées. Selon toutes les estimations, au moins deux millions de personnes périrent en cours de route, à cause de la faim, de la maladie ou des risques divers.

Ces jours-ci, nous lisons de nombreuses et douloureuses discussions sur la fameuse « Piste des larmes » endurée par les Cherokees dans le lointain passé du début du XIXe siècle, mais cet événement du XXe siècle, assez semblable, fut presque mille fois plus grand. Malgré cet énorme écart dans l’ampleur et une distance beaucoup plus grande dans le temps, je crois que le premier événement provoque mille fois plus la sensibilité les Américains ordinaires. Si tel est le cas, cela démontrerait que l’écrasant contrôle des médias peut facilement modifier la réalité perçue d’un facteur d’un million ou plus.

On peut penser que ce déplacement de populations a représenté le plus grand nettoyage ethnique de l’histoire du monde, et si l’Allemagne avait fait quelque chose d’à peu près similaire au cours de ses années de victoires et de conquêtes européennes, les scènes terribles d’un tel flot de réfugiés se traînant avec désespoir seraient sûrement devenues la pièce centrale de nombreux films des soixante-dix dernières années. Mais puisque rien de tel n’est arrivé, les scénaristes d’Hollywood ont perdu une incroyable opportunité.

The High Cost of Vengeance
Freda Utley • 1949 • 125 000 mots

Le sombre tableau que peint Freda Utley est fortement corroboré par de nombreuses autres sources. En 1946, Victor Gollanz, important éditeur socialiste britannique d’origine juive, fit une longue visite en Allemagne, et publia In Darkest Germany [Dans les ténèbres de l’Allemagne, NdT.] l’année suivante et raconta l’horreur ressentie face aux conditions qu’il y découvrit. Ses affirmations sur la malnutrition, la maladie et la misère totale étaient étayées par plus d’une centaine de photographies effrayantes, et l’introduction à l’édition américaine fut rédigée par Robert M. Hutchins, Président de l’Université de Chicago et l’un de nos intellectuels publics les plus réputés de cette époque. Mais son petit volume semble avoir attiré relativement peu d’attention des grands médias américains, bien que son livre Our Threatened Values [Nos Valeurs menacées, NdT], assez similaire, publié l’année précédente et basé sur des sources officielles en ait reçu un peu davantage. Gruesome Harvest [horrible récolte, NdT] de Ralph Franklin Keeling, également publié en 1947, rassemble utilement un grand nombre de déclarations officielles et d’articles de grands médias, qui font généralement exactement le même tableau des premières années de l’occupation alliée en l’Allemagne.

Au cours des années 1970 et 1980, ce sujet pénible fut repris par Alfred M. de Zayas, titulaire d’un diplôme de droit de Harvard et d’un doctorat en histoire, qui mena une longue carrière en tant qu’éminent avocat international des droits de l’homme, affilié de longue date aux Nations Unies. Ses livres tels que Nemesis at Potsdam, A Terrible Revenge, et The Wehrmacht War Crimes Bureau, 1939-1945 particulièrement axés sur le nettoyage ethnique massif des minorités allemandes, et basés sur de grandes quantités d’archives. Ils reçurent de nombreux éloges et avis scientifiques dans de grandes revues universitaires. Ils se vendirent à des centaines de milliers d’exemplaires en Allemagne et dans d’autres régions d’Europe, mais ne semblent pas avoir pénétré la conscience de l’Amérique ou du reste du monde anglophone.

À la fin des années 80, ce débat historique brûlant prit une nouvelle tournure remarquable. Alors qu’en 1986, il s’était rendu en France pour préparer un livre sur un autre sujet, un écrivain canadien nommé James Bacque tomba sur des indices suggérant que l’un des plus terribles secrets de l’Allemagne d’après-guerre était resté complètement caché. Il se lança immédiatement dans des recherches approfondies et publia finalement Other Losses[Autres Pertes, NdT.] en 1989. Se fondant sur des éléments de preuve considérables, comprenant des dossiers du gouvernement, des entrevues personnelles et des témoignages oculaires validés, il expliqua qu’après la fin de la guerre, les Américains avaient affamé jusqu’à un million de prisonniers de guerre allemands. C’était apparemment un acte politique délibéré, un crime de guerre, sûrement parmi les plus considérables de l’histoire.

Les nouvelles preuves extraites par Bacque des archives du Kremlin constituent une partie relativement faible de la suite parue en 1997, Crimes and mercies[Crimes et grâces, NdT], qui est centrée sur une analyse encore plus explosive. Elle est également devenue un best-seller international.

Comme décrit précédemment, des observateurs directs de l’Allemagne de 1947 et 1948 comme Gollanz et Utley, apportèrent des témoignages directs des conditions horribles qu’ils avaient découvertes. Ils affirmèrent que depuis des années, les rations alimentaires officielles prévues pour la population étaient comparables à celle des détenus dans les camps de concentration nazis. Elles étaient même parfois beaucoup plus basses, entraînant la malnutrition et les maladies courantes qu’ils pouvaient observer. Ils notèrent également la destruction de la plupart des logements d’avant-guerre en Allemagne et le terrible surpeuplement produit par l’afflux de millions de réfugiés allemands dénués de tout, expulsés de certaines parties de l’Europe centrale et orientale. Mais ces enquêteurs n’avaient pas accès à des statistiques de population fiables, et ne pouvaient que spéculer sur le nombre énorme de morts humaines que la faim et la maladie avaient déjà infligées et qui continueraient sûrement sans changement urgent de politique.

Bacque cumula des années de recherches sur les archives pour tenter de répondre à cette question, et la conclusion qu’il fournit n’est pas du genre agréable. En effet, tant le gouvernement militaire allié que les autorités civiles allemandes ultérieures semblent avoir concerté leurs efforts pour cacher ou obscurcir l’ampleur réelle de la calamité qui frappa les civils allemands au cours des années 1945-1950. Les statistiques officielles sur la mortalité que l’on trouve dans les rapports gouvernementaux sont tout simplement trop incroyables pour être correctes, bien qu’elles aient fourni la base de l’histoire de cette période. Par exemple, Bacque note que ces chiffres indiquent que le taux de mortalité dans les conditions terribles de 1947, longtemps connue comme l’« Année de la faim » (Hungerjahr) que Gollancz décrit de manière précise, aurait été inférieur à celui de l’Allemagne prospère de la fin des années 1960. En outre, des rapports privés des autorités américaines, les taux de mortalité des localités et d’autres preuves fiables démontrent que ces statistiques, admises depuis longtemps, étaient pour l’essentiel fictives.

À leur place, Bacque tente de fournir des estimations plus réalistes sur la base d’un examen des totaux de population des différents recensements allemands ainsi que l’afflux de réfugiés allemands tel qu’il a pu être enregistré. À partir de ces données simples, il arrive à la conclusion raisonnablement probante que l’excédent de décès allemands au cours de cette période s’éleva à au moins environ 10 millions, avec une marge de plusieurs millions. De plus, il fournit des preuves substantielles que la famine fut délibérément organisée, ou du moins considérablement aggravée par la résistance du gouvernement américain à une aide alimentaire. Peut-être ne devrions pas être totalement surpris par ces conclusions, étant donné que le très officiel plan Morgenthau avait envisagé l’élimination d’environ 20 millions d’Allemands. Or, comme Bacque le démontre, les principaux dirigeants américains acceptèrent discrètement de poursuivre cette politique dans la pratique, même s’ils y avaient renoncé en théorie.

En supposant que ces chiffres soient ne serait-ce qu’à peu près corrects, les implications sont tout à fait remarquables. Dans ce cas, le nombre de victimes de la catastrophe humaine survenue en Allemagne figurerait certainement parmi les plus importants de l’histoire moderne en temps de paix, et dépasse de loin le nombre de morts liés à la famine ukrainienne du début des années 1930. Il s’approcherait même de la mortalité non planifiée consécutive au Grand bond en avant de Mao en 1959-61. Il y a plus : les pertes allemandes dépasseraient largement en pourcentage l’un et l’autre de ces événements terribles, et cela resterait vrai même si les estimations de Bacque étaient sensiblement réduites. Pourtant je doute que même une petite fraction des Américains soient aujourd’hui conscients de cette gigantesque catastrophe. Je présume que les souvenirs sont beaucoup plus prégnants en Allemagne, mais étant donné la répression juridique des opinions discordantes dans ce malheureux pays, je soupçonne que quiconque discute du sujet trop énergiquement court le risque d’être immédiatement emprisonné.

Dans une large mesure, cette ignorance historique a été fortement encouragée par nos gouvernements, souvent par des moyens sournois ou franchement malveillants. Tout comme dans l’ancienne URSS déclinante, une grande partie de la légitimité politique actuelle du gouvernement américain et des divers États-vassaux européens est fondée sur un récit interprétatif particulier de la Seconde Guerre mondiale. Or, la remise en question de ce récit pourrait avoir des conséquences politiques désastreuses. Bacque raconte de façon crédible certains des efforts visiblement déployés pour dissuader tout grand journal ou magazine de publier des articles sur les découvertes bouleversantes de son premier livre, imposant ainsi un « blackout » qui vise à réduire au minimum l’exposition médiatique. De telles mesures semblent avoir été très efficaces, car jusqu’à il y a huit ou neuf ans, je ne suis pas sûr d’avoir jamais entendu un mot de ces thèses scandaleuses. De même, je n’ai certainement jamais vu de telles discussions sérieuses dans les nombreux journaux ou magazines que j’ai lus attentivement au cours des trois dernières décennies.

En évaluant les facteurs politiques qui, semble-t-il, ont provoqué un si grand nombre de morts apparemment délibérés parmi les civils allemands longtemps après la fin des combats, il convient de souligner un point important. Les historiens qui cherchent à démontrer l’incommensurable méchanceté d’Hitler ou son degré de connaissance des divers crimes commis au cours du conflit sont régulièrement forcés de passer au crible des dizaines de milliers de ses paroles ici ou là, puis interprètent ces allusions dispersées comme des déclarations absolument concluantes. Ceux qui, comme le distingué historien David Irving, ne parviennent pas à modeler les mots pour les adapter verront parfois leur carrière détruite.

Mais dès 1940, un juif américain du nom de Theodore Kaufman devint tellement enragé par ce qu’il considérait comme les mauvais traitements d’Hitler envers les Juifs allemands qu’il publia un court livre intitulé Germany Must Perish !, [L’Allemagne doit périr !, NdT], dans lequel il plaide explicitement pour l’extermination totale du peuple allemand. Or ce livre reçut apparemment un accueil favorable, et même tout à fait sérieux dans bon nombre de nos plus prestigieux médias, y compris le New York Times, le Washington Post, et le Time Magazine. Si ce genre de sentiments s’exprimaient librement dans certains milieux avant même l’entrée en guerre, alors peut-être les politiques longtemps cachées que Bacque semble avoir découvertes ne devraient-elles pas nous étonner plus que ça.

La Pravda américaine. Après-guerre française, après-guerre allemande
Ron Unz • The Unz Review • 9 juillet 2018 • 6,600 mots

Question numéro 5 : l’attaque sur Pearl Harbor

Est-ce que l’attaque japonaise sur Pearl Harbor a constitué une surprise, ou bien est-ce que celle-ci a été précédée par de nombreuses provocations de la part des États-Unis, qui auraient contraint le Japon à répondre militairement ?

Ron Unz — Le 7 décembre 1941, les forces militaires japonaises ont lancé une attaque-surprise contre notre Flotte du Pacifique stationnée à Pearl Harbor, coulant nombre de nos plus gros vaisseaux de guerre et tuant plus de 2400 Étasuniens. Le résultat a été l’entrée subite des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale, et cette date est restée « marquée du sceau de l’infamie » dans notre histoire nationale.

À l’époque, presque tous les Étasuniens ordinaires considérèrent l’attaque japonaise comme non provoquée et sortie de nulle part, et durant plus de 80 ans, nos livres d’histoire et nos médias ont renforcé cette forte impression. Mais comme je l’ai expliqué en 2019, les faits réels furent totalement différents :

À partir de 1940, la FDR avait fait un grand effort politique pour impliquer directement l’Amérique dans la guerre contre l’Allemagne, mais l’opinion publique y était massivement opposée, avec des sondages montrant que jusqu’à 80 % de la population étaient contre. Tout cela a immédiatement changé une fois les bombes japonaises larguées sur Hawaï, et soudain le pays se trouva en guerre.

Compte tenu de ces faits, on soupçonnait naturellement Roosevelt d’avoir délibérément provoqué l’attaque par ses décisions exécutives de geler les avoirs japonais, d’imposer un embargo sur toutes les livraisons de combustibles essentiels et de repousser les demandes répétées des dirigeants de Tokyo de négocier. Dans le volume de 1953 édité par Barnes, l’historien diplomatique Charles Tansill résumait ses arguments très solides selon lesquels FDR cherchait à utiliser une attaque japonaise comme sa meilleure « porte dérobée pour provoquer la guerre » contre l’Allemagne, argument qu’il avait avancé l’année précédente dans un livre du même nom. Au fil des décennies, les informations contenues dans les journaux intimes et les documents gouvernementaux semblent avoir presque définitivement établi cette interprétation, le secrétaire à la Guerre Henry Stimson indiquant que le plan était de « manœuvrer [le Japon] pour leur faire tirer le premier coup de canon ». Dans ses mémoires ultérieurs, le professeur Oliver s’est appuyé sur les connaissances intimes qu’il avait acquises pendant son rôle dans le renseignement militaire en temps de guerre pour prétendre même que FDR avait délibérément dupé les Japonais en leur faisant croire qu’il avait l’intention de lancer une attaque-surprise contre leurs forces, les persuadant ainsi de frapper en premier en état de légitime défense.

En 1941, les États-Unis avaient brisé tous les codes de chiffrement diplomatiques japonais et lisaient librement leurs communications secrètes. Par conséquent, il existe aussi depuis longtemps la croyance répandue, quoique contestée, que le président était bien au courant de l’attaque japonaise prévue contre notre flotte et qu’il a délibérément omis d’avertir ses commandants locaux, s’assurant ainsi que les lourdes pertes américaines qui en résulteraient entraîneraient une nation vengeresse unie pour la guerre. Tansill et un ancien chercheur en chef de la commission d’enquête du Congrès a fait cette hypothèse dans le même volume de Barnes de 1953, et l’année suivante, un ancien amiral américain a publié The Final Secret of Pearl Harbor, fournissant des arguments similaires plus en détail. Ce livre comprenait également une introduction de l’un des commandants navals américains les mieux classés de la Seconde Guerre mondiale, qui approuvait pleinement la théorie controversée.

En 2000, le journaliste Robert M. Stinnett a publié une foule d’autres preuves à l’appui, fondées sur ses huit années de recherche archivistique, dont il a été question dans un article récent. Stinnett fait remarquer que si Washington avait averti les commandants de Pearl Harbor, leurs préparatifs défensifs auraient été remarqués par les espions japonais locaux et transmis à la force opérationnelle qui approchait ; et avec l’élément de surprise perdu, l’attaque aurait probablement été interrompue, ce qui aurait contrarié tous les plans de guerre soigneusement préparés de FDR. Bien que divers détails puissent être contestés, je trouve les preuves de la connaissance préalable de Roosevelt très convaincantes.

L’an dernier, j’ai encore développé ces arguments :

Cette reconstruction historique est fortement soutenue par de nombreux détails additionnels. Au cours de cette période, le professeur Revilo P. Oliver occupait une position élevée dans les Renseignements Militaires, et en publiant ses mémoires quatre décennies plus tard, il a affirmé que FDR avait volontairement dupé les Japonais pour les amener à attaquer Pearl Harbor. Sachant que le Japon avait brisé les codes diplomatiques du Portugal, FDR avait informé l’ambassadeur de ce pays de ses projets d’attendre jusqu’à ce que les Japonais se soient fortement étendus, puis d’ordonner à la Flotte du Pacifique de lancer une attaque dévastatrice contre leurs îles d’origine. Selon Oliver, les câbles japonais qui suivirent ont révélé que les Japonais s’étaient laissés convaincre que FDR avait pour projet de les attaquer par surprise.

De fait, quelques mois à peine avant Pearl Harbor, Argosy Weekly, l’un des magazines les plus populaires des États-Unis, avait fait paraître une couverture décrivant très exactement une attaque-surprise de ce genre sur Tokyo en représailles à un incident naval, mettant en scène les puissants bombardiers de la Flotte Pacifique infligeant d’importants dégâts à la capitale japonaise restée sans préparation. Je me demande si l’Administration Roosevelt est intervenue pour faire publier ce récit.

Dès le mois de mai 1940, FDR avait ordonné que la Flotte du Pacifique fût déplacée de son port d’attache de San Diego à Pearl Harbor à Hawaï, une décision à laquelle s’était fermement opposé James Richardson, l’amiral de cette flotte, qui jugeait l’option comme trop provocatrice et dangereuse. Il fut démis de ses fonctions pour ce refus. Qui plus est :

Il se produisit également un très étrange incident domestique juste après l’attaque contre Pearl Harbor, un incident qui semble n’avoir fait l’objet que de fort peu d’attention. À cette période, les films étaient le média populaire le plus puissant, et bien que la population fût constituée à 97 % de non-juifs, un seul studio majeur était détenu par des non-juifs ; peut-être était-ce par hasard que Walt Disney était le seul personnage privilégié de Hollywood fermement attaché au camp antiguerre. Et le lendemain de l’attaque-surprise japonaise, des centaines de soldats étasuniens prirent le contrôle des studios de Disney, supposément pour aider à défendre la Californie contre les soldats japonais situés à des milliers de kilomètres de là, et l’occupation militaire se poursuivit au cours des huit mois qui suivirent. Imaginez ce que des esprits soupçonneux auraient pensé si le 12 septembre 2001, le président Bush avait subitement ordonné à son armée d’occuper les bureaux de la chaîne CBS, en affirmant que cela était nécessaire pour protéger la ville de New York de nouvelles attaques islamistes.

L’attaque contre Pearl Harbor se produisit un dimanche, et à moins que FDR et ses principaux conseillers fussent pleinement informés de l’attaque japonaise en approche, ils auraient certainement dû se montrer très préoccupés des conséquences du désastre. Il apparaît comme hautement improbable que l’armée étasunienne fût prête à investir les studios de Disney le lundi au petit matin, juste après une véritable attaque “surprise ».

Question numéro 6 : L’Opération Pike

Est-ce que l’Angleterre et la France prévoyaient d’attaquer la Russie avant l’invasion de ce pays par Hitler ?

Ron Unz — Durant plus de quatre-vingts ans, l’un des points de virage les plus centraux de la Seconde Guerre mondiale a été omis de presque tous les ouvrages historiques occidentaux écrits au sujet de ce conflit, et il s’ensuit que quasiment aucun Étasunien instruit n’en est même conscient.

Il est établi sans l’existence du moindre doute, et documenté, que quelques mois à peine après le début de la guerre, les Alliés occidentaux — la Grande-Bretagne et la France — avaient décidé d’attaquer l’Union soviétique, pays neutre, considérée par elles comme militairement faible et comme fournisseur très important de ressources naturelles pour la machine de guerre de Hitler. Sur la base de leur expérience durant la première guerre mondiale, les dirigeants alliés estimaient que la probabilité d’une percée militaire sur le front occidental était faible, et ils pensaient donc que leur meilleure chance de vaincre l’Allemagne passait par la défection du quasi allié de l’Allemagne qu’était la Russie soviétique.

Mais la réalité était totalement différente. L’URSS était bien plus forte qu’ils ne le percevaient à l’époque, et ce fut elle qui finit par détruire 80 % des formations militaires allemandes, les États-Unis et les autres Alliés ne s’étant illustrés que pour les 20 % restants. Par conséquent, une attaque des Alliés lancée en 1940 contre les Soviétiques aurait fait entrer directement ces derniers en guerre comme alliés de Hitler à part entière, et la combinaison de la puissance industrielle de l’Allemagne et des ressources naturelles de la Russie aurait été quasiment invincible, ce qui aurait presque certainement renversé le résultat de la guerre.

À partir des premiers jours de la Révolution bolchevique, les Alliés s’étaient montrés extrêmement hostiles envers l’Union soviétique, et cette hostilité continua de croître après l’attaque de la Finlande par Staline à la fin de l’année 1939. Cette guerre hivernale ne se déroulait pas selon les plans prévus par Staline, car les Finnois, bien que dépassés en nombre, résistaient très efficacement aux forces soviétiques, si bien que les Alliés ourdirent un plan visant à envoyer plusieurs divisions se battre aux côtés des Finnois. Selon le livre à la pointe Stalin’s War écrit en 2021 par Sean McMeekin, le dictateur soviétique eut vent de cette dangereuse menace militaire, et ses préoccupations au sujet de l’imminence d’une intervention des Alliés le persuadèrent de mettre rapidement fin à la guerre en Finlande à des conditions relativement généreuses pour ce pays.

En dépit de cela, les Alliés ont maintenu leurs projets d’attaquer l’URSS, et sont passés à l’Opération Pike, l’idée étant d’utiliser leurs escadrilles de bombardiers stationnées en Syrie et en Irak pour détruire les champs de pétrole de Bakou dans le Caucase soviétique, tout en essayant de rallier la Turquie et l’Iran à leur attaque prévue contre Staline. À cette date, l’agriculture soviétique s’était fortement mécanisée, et dépendait donc du pétrole, et les stratèges alliés pensaient que détruire les champs de pétrole soviétiques pourrait éliminer une grande partie des approvisionnements en carburant de ce pays, ce qui avait le potentiel de provoquer une famine propre à faire tomber un régime communiste jugé comme détestable.

Mais ces hypothèses posées par les Alliés étaient quasiment toutes totalement fausses. Seule une petite partie du pétrole consommé par l’Allemagne provenait des Soviétiques, si bien que son élimination n’aurait quasiment eu aucun impact sur l’effort de guerre allemand. Comme les événements l’ont ensuite prouvé, l’URSS n’était pas du tout faible militairement, mais extrêmement forte. Les Alliés pensaient que quelques semaines d’attaques menées par quelques dizaines de bombardiers auraient pu totalement dévaster les champs de pétrole, mais par la suite, des attaques aériennes nettement plus importantes n’eurent qu’un impacte limité sur la production pétrolière en d’autres lieux.

Qu’elle se conclût par une réussite ou par un échec, l’attaque planifiée par les Alliés contre l’URSS aurait représenté l’offensive stratégique par bombardement la plus grande de l’histoire mondiale à l’époque, et elle fut planifiée et replanifiée durant les premiers mois de l’année 1940, pour n’être finalement abandonnée qu’après le franchissement par l’armée allemande de la frontière française, la prise en étau puis la défaite des forces terrestres alliées, et la sortie de la France du conflit.

Le sort permit aux Allemands victorieux de s’emparer de tous les documents secrets décrivant l’Opération Pike, et ils menèrent une campagne de propagande majeure en publiant ces documents en versions originales et traduites, si bien que toute personne informée sut bientôt que les Alliés avaient été à deux doigts d’attaquer les Soviétiques. Ce fait manquant contribue à expliquer pourquoi Staline resta tellement méfiant vis-à-vis des efforts diplomatiques menés par Churchill avant le lancement par Hitler de l’attaque Barbarossa l’année qui suivit.

Et pourtant, durant plus de trois générations, l’histoire remarquable de la quasi défaite des Alliés qui aurait résulté d’une attaque contre l’URSS est restée totalement exclue de pratiquement tous les récits proposés en Occident. Par conséquent, lorsque j’ai découvert ces faits dans les mémoires écrits en 1952 par Sisley Huddleston, un journaliste anglo-français, j’ai commencé par supposer qu’il s’était fourvoyé :

L’idée que les Alliés se préparaient à lancer une offensive de bombardement majeure contre l’Union soviétique quelques mois seulement après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale était évidemment absurde, si ridicule qu’aucune allusion à cette rumeur débridée depuis longtemps n’avait jamais été reprise dans les textes historiques standard que j’avais lus sur le conflit européen. Mais le fait que Huddleston se soit accroché à des croyances aussi absurdes, même plusieurs années après la fin de la guerre, a soulevé de grandes questions sur sa crédulité ou même sa santé mentale. Je me demandais si je pouvais lui faire confiance ne serait-ce qu’un seul mot sur autre chose. Cependant, peu de temps après, je suis tombé avec surprise sur un article publié en 2017 dans The National Interest, un périodique éminemment respectable. Le court article portait le titre descriptif « Aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne et la France avaient l’intention de bombarder la Russie ». Le contenu m’a absolument sidéré, et avec la crédibilité de Huddleston maintenant pleinement établie — et la crédibilité de mes manuels d’histoire standard tout aussi démolie — je me suis inspiré de son récit pour mon long article « La Pravda Américaine : Après-guerre française, après-guerre allemande ».

Si l’ensemble de nos livres d’histoire peuvent exclure un récit totalement documenté et présentant une telle importance, on ne peut de toute évidence pas leur faire confiance pour quoi que ce soit d’autre.

La Pravda américaine : Comment Hitler a sauvé les Alliés
Ron Unz • The Unz Review • 13 mai 2019 • 8,300 mots

Question numéro 7 : l’Holocauste

Quelle est la vérité sur l’Holocauste ? Vous avez, semble-t-il, mené des recherches approfondies sur ce sujet, et peut-être avez-vous une opinion sur ce qui s’est réellement produit. Peut-on affirmer avec certitude le nombre de Juifs qui ont été tués, ou vérifier de quelle manière ils ont été tués ? À votre avis, les faits historiques au sujet de l’Holocauste sont-ils alignés avec le récit qui est soutenu par les puissantes organisations juives, ou bien est-ce qu’il existe des écarts majeurs entre les faits et ce récit ?

Ron Unz — Pour la plupart des Étasuniens et des Occidentaux, l’Holocauste juif figure parmi les événements les plus importants et les plus monumentaux du XXe siècle, et on le considère sans doute aujourd’hui comme l’aspect le plus grand de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle il s’est produit.

La seule mention du nombre iconique des Six Millions est immédiatement comprise, et au cours des dernières décennies, de nombreux pays occidentaux ont protégé par la loi le statut de cet événement historique particulier en énonçant des amendes ou des peines de prison à l’encontre de quiconque le remet en question ou le minimise, un équivalent moderne des lois archaïques s’en prenant au blasphème.

Ayant fait mes études au sein du système scolaire et universitaire des États-Unis, et ayant passé ma vie à absorber les informations émises par nos médias et par notre culture populaire, j’ai bien entendu toujours connu l’Holocauste, mais je ne m’étais guère penché sur ses détails. Avec la croissance de l’Internet au cours des vingt dernières années, j’ai pu ci et là croiser la route de personnes qui remettaient ce récit en cause, mais le monde est rempli de toutes sortes de fous dingos et de fêlés, si bien que je n’accordais le plus souvent pas d’attention à leurs arguments.

Puis, il y a huit ou neuf ans, une controverse majeure a fait irruption au sujet du magazine Reason, la publication amirale du mouvement libertarien. Apparemment, au milieu des années 1970, Reason avait activement publié et promu les travaux des principaux négationnistes des États-Unis au sujet de l’Holocauste, une révélation des plus choquantes. Durant les années 1990, j’avais développé quelques liens d’amitié avec les gens de chez Reason et bien qu’ils pussent parfois se montrer dogmatiques sur certains sujets idéologiques, ils apparaissaient dans l’ensemble comme plutôt sensés. Je peinais à comprendre pourquoi ils auraient réfuté la réalité de l’Holocauste, surtout au vu du fait qu’un grand nombre d’entre eux étaient eux-mêmes juifs. Et donc, par la suite, lorsque j’ai eu un peu de temps, j’ai décidé d’enquêter de plus près sur la controverse.

La plupart des articles écrits par des négationnistes de l’Holocauste et publiés par Reason avaient en fait traité d’autres controverses historiques, mais tous ces articles apparaissaient comme extrêmement solides et bien ficelés. J’ai donc décidé de lire les livres écrits par Deborah Lipstadt, l’une des critiques les plus éminentes du négationnisme sur l’Holocauste, qui avait été lourdement citée dans les articles qui attaquaient Reason. Le nom de Lipstadt m’était quelque peu familier, suite à la bataille juridique houleuse qu’elle a menée à la fin des années 1990 contre l’historien britannique David Irving.

À la lecture des livres de Lipstadt, j’ai été très surpris de découvrir qu’alors même que se déroulait la Seconde Guerre mondiale, rares étaient ceux qui, dans les sphères politiques et médiatiques dominantes, avaient cru en la réalité de l’Holocauste qui se déroulait alors, la plupart d’entre eux considérant les récits largement répandus par les activistes juifs et les gouvernements alliés comme de la propagande de guerre purement et simplement malhonnête, à l’instar des récits d’atrocités propagés durant la Première Guerre mondiale faisant état d’Allemands violant des bonnes sœurs belges ou dévorant des enfants belges. Et de fait, un grand nombre des récits sur l’Holocauste au sujet desquels Lipstadt condamne les médias pour leur ignorance étaient totalement ridicules, comme l’histoire des Allemands qui auraient tué plus d’un million de Juifs par des injections individuelles dans le cœur d’un mélange empoisonné. Comme je l’ai écrit :

Lipstadt a intitulé son premier livre Beyond Belief, et je pense que nous pouvons tous convenir que l’événement historique dont elle et tant d’autres dans le monde universitaire et à Hollywood ont fait la pièce maîtresse de leur vie et de leur carrière est certainement l’un des événements les plus remarquables de toute l’histoire de l’humanité. En effet, seule une invasion martienne aurait peut-être été plus digne d’une telle étude historique, mais la célèbre pièce radiophonique d’Orson Welles sur La Guerre des mondes, qui a terrifié tant de millions d’Américains en 1938, s’est révélée être un canular plutôt que la réalité.

Les six millions de juifs morts pendant l’Holocauste constituaient certainement une fraction très importante de toutes les victimes de la guerre sur le théâtre européen, soit 100 fois plus que tous les Britanniques morts pendant le Blitz, et des dizaines de fois plus nombreux que tous les Américains qui y sont tombés au combat. En outre, la monstruosité même du crime contre des civils innocents allait certainement fournir la meilleure justification possible à l’effort de guerre des Alliés. Pourtant, pendant de nombreuses années après la guerre, une sorte d’amnésie très étrange semble s’être emparée de la plupart des principaux protagonistes politiques à cet égard.

Robert Faurisson, un universitaire français qui est devenu un éminent négationniste de l’Holocauste dans les années 1970, a fait une observation extrêmement intéressante concernant les mémoires d’Eisenhower, Churchill et De Gaulle :

« Trois des ouvrages les plus connus sur la Seconde Guerre mondiale sont Crusade in Europe du général Eisenhower (New York : Doubleday[Country Life Press], 1948), The Second World War de Winston Churchill (Londres : Cassell, 6 vol., 1948-1954) et les Mémoires de guerre du général de Gaulle (Paris : Plon, 3 vol., 1954-1959). Dans ces trois ouvrages, on ne trouve pas la moindre mention de chambres à gaz nazies. »

Le Crusade in Europe d’Eisenhower est un livre de 559 pages ; les six volumes de The Second World War de Churchill totalisent 4 448 pages ; et les Mémoires de guerre en trois volumes de De Gaulle comptent 2 054 pages. Dans cette masse d’écrits, qui totalise au total 7 061 pages (sans compter les parties introductives), publiés entre 1948 et 1959, on ne trouvera aucune mention de « chambres à gaz » nazies, d’un « génocide » des juifs, ni des « six millions » de victimes juives de la guerre. »

Étant donné que l’Holocauste devrait raisonnablement être considéré comme l’épisode le plus remarquable de la Seconde Guerre mondiale, de telles omissions frappantes doivent presque nous forcer à placer Eisenhower, Churchill et De Gaulle dans les rangs des « négationnistes implicites de l’Holocauste ».

Les livres écrits par Lipstadt et par d’autres éminents historiens sur l’Holocauste comme Lucy Dawidowicz avaient fermement condamné une longue liste d’historiens et autres universitaires étasuniens de premier plan comme des négationnistes implicites ou explicites de l’Holocauste, affirmant qu’ils continuaient à ignorer ou à remettre en question la réalité de l’Holocauste, même des années après la fin de la guerre.

Plus remarquable encore était le fait que des groupes de Juifs influents, comme l’Anti-Defamation League, ne semblaient pas enclins à remettre en question ou à critiquer le négationnisme le plus explicite au sujet de l’Holocauste durant les années ayant immédiatement suivi la Seconde Guerre mondiale. Au fil de mes recherches, j’en ai découvert un exemple particulièrement frappant :

Il y a quelques années, je suis tombé sur un livre qui m’était totalement inconnu, datant de 1951 et intitulé Iron Curtain Over America de John Beaty, un professeur d’université très respecté. Beaty avait passé ses années de guerre dans le renseignement militaire, étant chargé de préparer les rapports de briefing quotidiens distribués à tous les hauts responsables américains résumant les informations de renseignement acquises au cours des 24 heures précédentes, ce qui était évidemment un poste à responsabilité considérable.

En tant qu’anticommuniste zélé, il considérait une grande partie de la population juive américaine comme profondément impliquée dans des activités subversives, constituant ainsi une menace sérieuse pour les libertés traditionnelles américaines. En particulier, la mainmise juive croissante sur l’édition et les médias rendait de plus en plus difficile pour les points de vue discordants d’atteindre le peuple américain, ce régime de censure constituant le « rideau de fer » décrit dans son titre. Il accusait les intérêts juifs de pousser à une guerre totalement inutile contre l’Allemagne hitlérienne qui cherchait depuis longtemps de bonnes relations avec l’Amérique, mais qui avait subi une destruction totale en raison de sa forte opposition à la menace communiste qui était soutenue par les Juifs d’Europe.

Beaty dénonçait aussi vivement le soutien américain au nouvel État d’Israël, qui nous coûtait potentiellement la bonne volonté de millions de musulmans et d’Arabes. Et en passant, il a également critiqué les Israéliens pour avoir continué à prétendre qu’Hitler avait tué six millions de juifs, une accusation hautement invraisemblable qui n’avait aucun fondement apparent dans la réalité et semblait n’être qu’une fraude concoctée par les juifs et les communistes, visant à empoisonner nos relations avec l’Allemagne de l’après-guerre et à soutirer au peuple allemand qui souffrait depuis déjà longtemps de l’argent pour l’État juif.

Il dénonçait aussi le procès de Nuremberg, qu’il décrivait comme une « tache indélébile majeure » sur l’Amérique et une « parodie de justice ». Selon lui, la procédure était dominée par des Juifs allemands vengeurs, dont beaucoup se livraient à la falsification de témoignages ou avaient même des antécédents criminels. En conséquence, ce « fiasco fétide » n’a fait qu’enseigner aux Allemands que « notre gouvernement n’avait aucun sens de la justice ». Le sénateur Robert Taft, le chef républicain de l’immédiat après-guerre, avait une position très similaire, ce qui lui a valu plus tard l’éloge de John F. Kennedy dans Profiles in Courage. Le fait que le procureur en chef soviétique de Nuremberg ait joué le même rôle lors des fameux procès staliniens de la fin des années 1930, au cours desquels de nombreux anciens bolcheviks ont avoué toutes sortes de choses absurdes et ridicules, n’a guère renforcé la crédibilité des procédures aux yeux de nombreux observateurs extérieurs.

À l’époque comme aujourd’hui, un livre prenant des positions aussi controversées avait peu de chance de trouver un éditeur new-yorkais, mais il fut quand même publié par une petite entreprise de Dallas, puis remporta un énorme succès, étant réimprimé dix-sept fois au cours des années suivantes. Selon Scott McConnell, le rédacteur en chef fondateur de The American Conservative, le livre de Beaty est devenu le deuxième texte conservateur le plus populaire des années 1950, ne se classant qu’après le classique emblématique de Russell Kirk, The Conservative Mind.

De plus, bien que des groupes juifs, dont l’ADL, aient sévèrement condamné le livre, en particulier dans leur lobbying privé, ces efforts ont provoqué une réaction opposée, et de nombreux généraux américains de haut rang, en service ou à la retraite, ont soutenu de tout cœur le travail de Beaty, dénonçant les efforts de l’ADL en matière de censure et exhortant tous les Américains à lire le livre. Bien que la négation de l’Holocauste assez explicite de Beaty puisse choquer les sensibilités modernes, il semble à l’époque n’avoir causé qu’une vaguelette d’inquiétude et a été presque totalement oublié, même par les vitupérant critiques juifs de l’œuvre.

L’énorme best-seller national de Beaty a attiré une attention énorme ainsi qu’une critique massive de la part des Juifs et des libéraux, mais s’ils l’attaquèrent avec énergie sur tous les autres sujets, aucun d’entre eux n’a remis en cause sa négation de l’Holocauste, décrite par lui comme un bobard de propagande notoirement répandu durant la guerre, et auquel presque personne ne croyait plus. Qui plus est, une longue liste de nos hauts dirigeants militaires de la Seconde Guerre mondiale soutint fermement le livre de Beaty qui avançait ce point.

Notre compréhension moderne de l’Holocauste peut presque entièrement être ramenée à un ouvrage fondateur publié en 1961 par l’historien Raul Hilberg. Il était enfant lorsque sa famille de réfugiés juifs arriva aux États-Unis au début de la guerre, et s’offensa de ce que l’ensemble des médias étasuniens ignorassent l’extermination des Juifs d’Europe comme l’affirmaient les activistes juifs. Des années plus tard, alors qu’il faisait ses études universitaires, il s’offensa de nouveau de ce que son professeur d’histoire — un compatriote juif allemand — ne semblât pas accepter la réalité de l’Holocauste, si bien que Hilberg décida de faire de ce sujet le sujet central de son doctorat.

Chose ironique, les universitaires juifs de premier plan l’exhortèrent à éviter ce sujet, de crainte de le voir ruiner sa carrière universitaire, et durant des années, les maisons d’édition majeures refusèrent son livre. Mais une fois qu’il parvint à le faire imprimer, le livre gagna une popularité colossale parmi les activistes juifs, et durant les dix ou vingt années qui suivirent, un nouveau genre littéraire totalement nouveau se fit jour, comprenant de nombreux mémoires de l’Holocauste, bien que certains des plus connus d’entre eux s’avérèrent frauduleux. Hollywood, où l’on trouve de très nombreux Juifs, se mit bientôt à produire un flot sans fin de films et de programmes télévisés sur le thème de l’Holocauste, ce qui finit par consacrer l’Holocauste comme événement central du XXe siècle. Et lorsque les historiens et les autres chercheurs se mirent à remettre en cause ces affirmations, des groupes énergiques de Juifs activistes ont réussi à faire adopter des lois en Europe et dans d’autres pays pour rendre illégal ces « dénis de l’Holocauste », tout en purgeant voire en attaquant physiquement ces dissidents.

Malgré cette répression considérable, un grand corps de littérature universitaire a été produit au cours des décennies, levant d’énormes doutes sur le récit officiellement établi de l’Holocauste, qui semble en grande partie avoir été créé par Hollywood. De fait, la première analyse complète de ce genre, réalisée par un professeur de génie électrique, semble-t-il, apolitique du nom d’Arthur R. Butz, fut publiée il y a presque un demi-siècle, ce qui souleva probablement l’intérêt du magazine Reason la même année, et bien qu’Amazon l’ait banni il y a quelques années, l’ouvrage de Butz reste un très bon résumé de l’ensemble de l’affaire.

Le bobard du XXe siècle
La thèse opposée à l’extermination présumée de la communauté juive européenne
Arthur R. Butz • 1976/2015 • 225 000 mots

Après l’avoir lu, ainsi qu’une dizaine d’autres ouvrages positionnés des deux côtés de ce sujet contentieux, j’ai fermé mon long article avec le verdict qui suit :

Toute conclusion que j’ai pu tirer est bien entendu uniquement préliminaire, et le poids que quiconque doit attacher à celles-ci doit absolument prendre en compte le fait que je ne suis qu’un amateur sur ce sujet. Mais en tant qu’observateur explorant depuis l’extérieur ce sujet contentieux, je pense que les probabilités penchent très nettement pour que le narratif sur l’Holocauste soit au moins largement faux, et possiblement complètement faux.

Malgré cette situation, l’importance accordée par les médias au soutien de l’Holocauste au cours des dernières décennies l’a élevé à une position centrale dans la culture occidentale. Je ne serais pas surpris qu’elle occupe en fait une plus grande place dans l’esprit de la plupart des gens ordinaires que la Seconde Guerre mondiale elle-même, et posséderait donc une plus grande réalité apparente.

Cependant, certaines formes de croyances communes peuvent avoir une grande largeur, mais une faible profondeur, et les hypothèses occasionnelles de personnes qui n’ont jamais enquêté sur un sujet donné peuvent changer rapidement. De plus, la force sur la conscience collective de doctrines qui ont longtemps été maintenues en place par des sanctions sociales et économiques sévères, souvent couplées à des sanctions criminelles, peut être beaucoup plus faible que tout le monde ne le pense.

Jusqu’à il y a trente ans, la domination communiste sur l’URSS et ses alliés du Pacte de Varsovie semblait absolument permanente et inébranlable, mais les racines de cette croyance avaient totalement pourri, ne laissant derrière elles qu’une façade creuse. Puis un jour, une rafale de vent est arrivée, et toute la gigantesque structure s’est effondrée. Je ne serais pas surpris que notre récit actuel sur l’Holocauste finisse par subir le même sort, avec peut-être des conséquences malheureuses pour ceux qui sont trop étroitement liés à son maintien.

La Pravda américaine. Le déni de l’Holocauste
Ron Unz • The Unz Review • 27 août 2018 • 17,600 mots

La Pravda américaine. Les secrets du renseignement militaire
Ron Unz • The Unz Review • 10 juin 2019 • 12,500 mots

Question numéro 8 : notre compréhension de la guerre

En page 202, vous affirmez ce qui suit, qui souligne l’importance critique de la précision historique :

« Il faut également reconnaître que nombre des idées fondamentales qui dominent notre monde en ce moment ont été fondées sur une compréhension particulière de l’histoire de la guerre, et que s’il apparaît raisonnable de penser que ce narratif est substantiellement faux, peut-être que l’on devrait commencer à remettre en question le cadre de pensée qui est érigé au-dessus. »

Cette affirmation appelle à la réflexion et me fait m’interroger sur l’idée que les 80 dernières années d’interventions sanglantes par les États-Unis pourraient toutes être attribuées à notre « compréhension particulière » de la Seconde Guerre mondiale. Il me semble que nos dirigeants ont utilisé ce mythe idéalisé de la « “bonne guerre” au cours de laquelle le peuple étasunien “exceptionnel” aurait combattu le mal du fascisme », dans le but de promouvoir leur agenda guerrier et de justifier leur poursuite sans répit de l’hégémonie mondiale.

À votre avis, quel est le plus grand danger dans l’érection d’un « cadre de pensées » sur une fausse compréhension de l’histoire ?

Ron UnzL’image construite par Hollywood de notre grand triomphe mondial dans la guerre héroïque contre Hitler et l’Allemagne nazie a inspiré pour héritage une arrogance étasunienne colossale, qui nous amène désormais à une énorme et imprudente confrontation contre la Russie sur le sujet de l’Ukraine et contre la Chine sur le sujet de Taïwan ; il s’agit du type d’hubris politique qui débouche souvent sur la Némésis, peut-être même une Némésis d’une forme extrême au vu des arsenaux nucléaires dont disposent ces États rivaux. Comme je l’ai écrit après l’éclatement de la guerre en Ukraine :

Durant des années, Stephen Cohen, l’éminent universitaire spécialisé sur la Russie, a classé Vladimir Poutine, président de la République de Russie comme le dirigeant mondial le plus important du début du XXIe siècle. Il a fait l’éloge de la réussite colossale remportée par cet homme à revitaliser son pays après le chaos et la misère des années Eltsine et a souligné son désir d’établir des relations amicales avec les États-Unis, mais aussi ses craintes de plus en plus marquées d’être en train d’entrer dans une nouvelle Guerre Froide, plus dangereuse encore que la précédente.

En 2017 déjà, le feu professeur Cohen affirmait qu’aucun dirigeant étranger n’avait été autant diabolisé dans l’histoire étasunienne récente que Poutine, et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il y a deux semaines, a fait monter exponentiellement l’intensité de ces dénonciations médiatiques, atteignant quasiment l’hystérie qu’avait connu notre pays il y a vingt ans après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. Larry Romanoff a collecté un inventaire d’exemples qui s’avère plutôt utile.

Jusqu’il y a peu, cette diabolisation extrême de Poutine restait en grande partie aux Démocrates et aux centristes, dont l’étrange narratif sur le Russiagate avait accusé l’homme d’avoir installé Donald Trump à la Maison-Blanche. Mais la réaction est désormais devenue totalement bipartisane, avec Sean Hannity, soutien enthousiaste de Trump, qui a utilisé récemment son émission en prime time sur FoxNews pour appeler à la mort de Poutine, un appel bientôt rallié par le sénateur Lindsey Graham, le Républicain qui dirige le Comité Judiciaire du Sénat. Il s’agit de menaces stupéfiantes contre un homme dont l’arsenal nucléaire pourrait rapidement annihiler la plus grande partie de la population des États-Unis, et le rhétorique semble sans précédent dans notre histoire d’après guerre. Même au cours des jours les plus sombres de la Guerre Froide, je ne me souviens pas avoir vu diriger des sentiments publics de cette nature contre l’URSS ou contre ses hauts dirigeants communistes.

À de nombreux égards, la réaction occidentale après l’attaque lancée par la Russie a été plus proche d’une déclaration de guerre que d’un simple retour à la confrontation de la Guerre Froide. Les importantes réserves étrangères de devises appartenant à la Russie ont été saisies et gelées, ses compagnies aériennes civiles ont été bannies du ciel en Occident, et ses principales banques ont été débranchées du réseau financier mondial. De riches citoyens privés russes ont vu leurs propriétés confisquées, l’équipe nationale de football a été interdite de Coupe du monde, et le Russe qui était depuis longtemps chef d’orchestre du Philharmonique de Munich a été licencié parce qu’il refusait de condamner son propre pays…

De fait, le parallèle qui nous vient à l’esprit est celui de l’hostilité étasunienne dirigée contre Adolf Hitler et l’Allemagne nazie après l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale, comme l’indiquent les comparaisons que l’on trouve un peu partout entre l’invasion par Poutine de l’Ukraine et l’attaque de Hitler de 1939 contre la Pologne. Une simple recherche Google sur « Poutine et Hitler » renvoie des dizaines de millions de pages web, dont les premiers résultats exposent le titre d’un article du Washington Post ou les Tweets de la star de musique pop Stevie Nicks. En 2014 déjà, Andrew Anglin, du Daily Stormer avait documenté l’émergence du mème « Poutine est le nouvel Hitler. »

Je me suis employé à discuter les implications extrêmement dangereuses de l’hystérie de notre politique anti-russe.

American Pravda: Putin as Hitler ?
Ron Unz • The Unz Review • 7 mars 2022 • 7,900 mots

La Pravda américaine : troisième et deuxième guerres mondiales ?
Ron Unz • The Unz Review • 24 octobre 2022 • 4,700 mots

Assassinating Vladimir Putin?
Ron Unz • The Unz Review • 15 mai 2023 • 3,700 mots

Et comme je l’ai écrit en 2019, mon évaluation de la véritable histoire est considérablement différente :

À la suite des attaques du 11 septembre 2001, les néoconservateurs juifs ont précipité l’Amérique vers la guerre désastreuse en Irak et la destruction du Moyen-Orient qui en a résulté, avec les têtes parlantes de nos téléviseurs affirmant sans cesse que « Saddam Hussein est un autre Hitler ». Depuis lors, nous avons régulièrement entendu le même slogan répété dans diverses versions modifiées, en nous faisant dire que « Mouammar Kadhafi est un autre Hitler » ou « Mahmoud Ahmadinejad est un autre Hitler » ou « Vladimir Poutine est un autre Hitler » ou même « Hugo Chavez est un autre Hitler ». Depuis quelques années, nos médias américains ne cessent d’affirmer que « Donald Trump est un autre Hitler ».

Au début des années 2000, j’ai évidemment reconnu que le dirigeant irakien était un tyran sévère, mais je me suis moqué de la propagande absurde des médias, sachant parfaitement que Saddam Hussein n’était pas Adolf Hitler. Mais avec la croissance constante d’Internet et la disponibilité des millions de pages de périodiques fournis par mon projet de numérisation, j’ai été très surpris de découvrir progressivement qu’Adolf Hitler n’était pas Adolf Hitler.

Il n’est peut-être pas tout à fait exact de prétendre que l’histoire de la Seconde Guerre mondiale était que Franklin Roosevelt avait cherché à échapper à ses difficultés intérieures en orchestrant une grande guerre européenne contre l’Allemagne nazie prospère et pacifique d’Adolf Hitler. Mais je pense que cette image est probablement un peu plus proche de la réalité historique réelle que l’image inversée que l’on trouve le plus souvent dans nos manuels scolaires.

D’autres falsifications au sujet de la Seconde Guerre mondiale

Hitler, Churchill, l’Holocauste, et la guerre en Ukraine

Traduit par Jose Marti, relu par Wayan, pour le Saker Francophone.




France — La mafia des technocrates

[Source : touscontribuables.org]

Propos recueillis par Jean-Baptiste Leon, le 9 novembre 2023

Nous diffusons cet été des entretiens que nous avons eus avec des personnalités au cours de ces deux dernières années. Cet interview est extrait des « Grands entretiens. Livre d’or 2022 – 2024 » de Contribuables Associés.

Cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics, Paul-Antoine Martin a côtoyé la « noblesse d’État » des hauts fonctionnaires. Dans Le Clan des seigneurs (Max Milo éditions), Il relate comment « ces technocrates calculateurs et habiles » ont fait main basse sur la politique portuaire de la France. Et appelle à un sursaut des Français contre cette caste prédatrice.

Combien la France compte-t-elle de grands ports ?

On les appelle GPM, les grands ports maritimes. Ils sont gérés par l’État. Il y en a sept en France, le plus le plus important est le port de Marseille. Le suivant est le port du Havre, puis le port de Dunkerque, le port de Nantes, Rouen, et ensuite La Rochelle et Bordeaux. Le port de Marseille réalise environ 72-75 millions de tonnes par an. Le port du Havre doit être autour de 60-65. Le port de Dunkerque est autour de 47-48, le port de Nantes autour de 30, le port de Rouen autour de 22-25. Il y a un décrochage qui se fait. Le port de La Rochelle, c’est moins de 10 millions de tonnes et le port de Bordeaux autour de 7.

Comparativement aux autres grands ports européens, qu’en est-il ?

Si vous cumulez, au-delà de ces grands ports maritimes français que je viens de citer, vous en avez une foultitude qui sont des ports gérés par les Régions. On peut citer le port de Sète, le port de Rouen, le port de Brest… Il y en a beaucoup. Et si vous faites la somme des trafics de tous les ports français, vous n’arrivez pas au trafic, par exemple, d’un seul port belge qui est le port d’Anvers. Il y a une situation d’alerte majeure à soulever en France : notre situation portuaire induit un déficit de notre balance commerciale avec le Benelux, l’Allemagne, ca aujourd’hui on peut considérer que le plus grand port d’importation pour la France, c’est le port d’Anvers. C’est un port étranger, ce qui est tout de même très grave, alors que la France possède trois façades maritimes exceptionnelles et qu’elle a investi des milliards et des milliards d’euros pour moderniser ses ports depuis des années.

Quelles sont les causes du déclin des ports français ? À Marseille, par exemple, on entend beaucoup dire que c’est la faute des dockers CGT. Est-ce uniquement la faute de ce syndicat ?

Oui, on entend que c’est la CGT qui est la cause du déclin des ports ou de la très grande contre-performance des ports français. Dans mon livre, je tiens à modérer cette accusation pour pointer un autre phénomène, celui de cette caste qui s’est approprié les ports. Je parle de la caste des Ponts, de la caste du corps des Ponts, un des cinq grands corps d’État, que j’appelle « le Corps » dans le livre. Ce fonctionnement n’est pas propre au corps des Ponts, il est caractéristique des grands corps d’État français qui se sont accaparé tous les grands postes de responsabilité dans la haute administration. Ils se sont installés dans tous les rouages importants, ils se sont réparti les secteurs, ce qui fait que tous les secteurs aujourd’hui en France sont pilotés par un des cinq grands corps. L’analyse que je fais dans mon livre est la suivante : la CGT fonctionne de façon très corporatiste, c’est un fait, on ne peut pas le nier, et elle a un très grand pouvoir de blocage des ports. Mais son pendant, la caste du corps des Ponts, s’est approprié la gestion des ports. Ces personnes sont nommées à la tête des sept grands ports maritimes et elles occupent toutes les places de la hiérarchie dans le ministère des Transports et dans le cabinet du ministre.

Cette caste est un groupe fermé qui dispose de privilèges exceptionnels. Ses membres sont tellement jaloux de leurs privilèges, de leur statut et de leur supériorité. Ils sont convaincus de leur très grande supériorité intellectuelle et ils sont tellement jaloux de leurs avantages qu’ils vont fermer la porte à toute autre personne qui ne serait pas membre du corps des Ponts. Par leur position de pouvoir (puisqu’ils ont atteint des postes très importants dans la République), ils peuvent régner en maître sur des pans entiers de l’économie et s’auto-nommer dans ces différents postes et garder la maîtrise des secteurs économiques. Cette caste a institué en son sein une grande complaisance entre ses différents membres, a institué une auto-amnistie et en définitive l’impunité. Cette caste fermée a créé une sorte de complicité avec le corporatisme cégétiste. Et tous les deux s’arrangent pour tenir la situation comme elle est aujourd’hui dans une co-administration.

Quels sont les privilèges des membres de la caste ?

Je vais en citer quelques-uns qui vont paraître délirants pour le citoyen lambda et révoltants. Tout un chacun rend des comptes dans sa vie professionnelle. Tout un chacun est responsable de ses actions et s’il commet une faute professionnelle ou des erreurs graves, il encourt le licenciement ou il encourt des sanctions. Le haut fonctionnaire d’un grand corps ne risque rien, absolument rien. Pourquoi ? Parce qu’il y a cette complaisance interne et jamais il ne faut afficher à l’extérieur la faute d’un des membres parce que cela affecterait la qualité du corps entier. Il faut que le corps reste prestigieux. Tous les membres du corps sont considérés comme supérieurs, extrêmement intelligents, extrêmement compétents. Ils n’encourent aucun risque, ils ont la carrière garantie, le salaire progressif garanti et les honneurs à la fin de la carrière. C’est un premier type de privilèges alors que le citoyen lambda, lui, est soumis à une précarité qui est de plus en plus grandissante. Autre privilège, ils ne rendent pas de comptes. C’est un petit peu faux parce qu’ils vont rendre des comptes, mais de façon très subtile, car ceux à qui ils rendent compte, les contrôleurs, ceux qui viennent les contrôler, appartiennent au même corps qu’eux le plus souvent. Le contrôleur contrôle quelqu’un qui est son confrère et le contrôleur peut, demain, devenir le contrôleur du contrôleur, ce qui fait qu’il y a une complaisance entre eux. Il y a une entente, une connivence qui fait que les erreurs ne sont pas remontées ou ne sont que très peu mentionnées. Autre privilège exorbitant : normalement, la Cour des comptes est une institution qui a pour rôle de contrôler de façon tout à fait indépendante le fonctionnement de la haute administration et de l’administration en général. Mais la Cour des comptes émet des avis, des recommandations, elle n’émet pas d’injonctions. C’est un privilège énorme de pouvoir se dire dans sa vie professionnelle : « Je ne rends compte quasiment à personne et si je fais quelque chose de mal, même si on me dit que ce que j’ai fait n’est pas bon, je n’encours rien. » Et donc le plus grand des privilèges est cette impunité. J’ai en été témoin, personnellement : même sur des sujets qui impliquent leur responsabilité pénale, le Corps les protège et va masquer ce qu’ils ont fait. C’est quand même un endroit de la République qui est tout à fait à part. On s’imagine que la haute administration est particulièrement vertueuse, car elle doit montrer à l’ensemble des citoyens comment se comporter dans la vie de la Cité. Mais ce que j’ai vu, c’est justement l’inexemplarité. Je ne dis pas que les hauts fonctionnaires sont à 100 % comme cela. J’ai rencontré des ingénieurs du corps des Ponts remarquables. Mais ceux-là sortent de la haute fonction publique, ils partent dans le privé où ils peuvent s’exprimer.

Ces hauts fonctionnaires servent-ils leurs intérêts propres ou sont-ils au service de la France ? Nous avons connu, il y a des décennies en France, ce qu’on appelait les grands commis de l’État. Cette heure est révolue, écrivez-vous.

Il suffit de regarder quels sont les grands projets que nous avons en France. Sur quoi vivons-nous aujourd’hui ? Nous vivons sur les grands projets passés, sous l’ère de Gaulle, sous l’ère Giscard d’Estaing. Ce sont tous ces grands projets qui ont façonné la France et sur lesquels nous vivons encore, comme feu le Concorde, comme le TGV, comme Airbus. Ils ont construit la France comme une grande puissance. Mais aujourd’hui on voit bien qu’on décline. Quels sont les grands projets aujourd’hui ? On est bien en peine de les citer. C’est dramatique, car nous nous transformons en pays suiviste. Il n’y a pas de vision, de stratégie pour le maritime. Or, c’est absolument fondamental pour un pays comme la France d’avoir une vision maritime. Tous les cinq ans, le gouvernement réédite une nouvelle stratégie, mais jamais on ne dresse un bilan de la précédente stratégie pour souligner les échecs, les réussites. On retrouve globalement toujours les mêmes objectifs. Et c’est absolument tragique parce qu’on se demande qui pilote.

Dans votre ouvrage, vous relatez le lancement d’un projet de développement économique, avec création d’emplois à la clé, qui s’avère être aussi une vaste opération de communication.

Aujourd’hui, il est de bon ton, et c’est très bien, de communiquer sur les retombées socio-économiques d’un projet majeur. C’est normal, il faut à la fois informer la population de l’intérêt d’investir 100 millions, 200 millions, 1 milliard d’euros dans une infrastructure ou dans un projet. C’est important de dire à la population que les centaines de millions d’euros que l’on investit vont produire une quantité d’emplois. Il en est de même pour les retombées économiques. Mais la comptabilité d’emplois ou les montants de retombées économiques sont loin, très loin d’être une science exacte. Vous pouvez faire tous les calculs que vous voulez à votre avantage. J’ai vu effectivement des calculs qui sont totalement aberrants, qui multiplient par dix, par vingt, le niveau d’emplois créés. C’est une pratique courante aujourd’hui.

Vers la fin de votre ouvrage, l’un des protagonistes, Coulanges, est confronté dans un salon à l’étranger à des industriels allemands qui ont une vision assez sévère de notre pays…

Oui, la vision était plutôt apocalyptique, effectivement. Coulanges va sur un grand salon de la logistique à Munich. Il découvre le stand d’un des plus grands logisticiens, qui avait placé derrière le stand une immense carte d’Europe sur laquelle il avait pointé, avec des petites LED rouges, toutes ses agences en Europe. Il y avait une myriade d’agences qui étaient pointées sur tous les pays d’Europe, sauf un parce qu’il y avait une tache noire qui avait exactement le contour de la France. Aucune agence n’était présente en France. Coulanges va voir ce logisticien allemand et l’interroge sur le pourquoi de cette situation. Et celui-ci lui répond de façon très directe et très franche : « On a essayé de travailler en France, mais avec la haute fonction publique que vous avez, avec l’État que vous avez, ce n’est pas possible. On a arrêté, on a tout fermé et on ne veut plus intervenir en France. » C’est très grave et cela montre l’irradiation tout à fait toxique de ce fonctionnement de caste qui est tout à fait particulier à la France. C’est une menace majeure pour notre démocratie. La plus grande priorité pour les Français aujourd’hui est d’imposer la dissolution de ces castes, la dissolution de ces grands corps d’État. L’esprit de caste, au niveau de l’élite, est catastrophique puisque, de toute façon, ils détournent l’intérêt du pays et s’approprient les ressources de la France.

Pourtant, Emmanuel Macron a lancé une réforme de la haute fonction publique. On a, par exemple, fermé l’ENA pour créer l’INSP. Est-ce vraiment la dissolution annoncée des corps administratifs ?

C’est une question très intéressante. En avril 2019, le Président a tenu une conférence de presse où il a annoncé la fin des grands corps français. Pour alimenter cette annonce, il a proposé son analyse de la situation que j’ai trouvé extrêmement saine. Finalement, il dit la même chose que moi. Cela m’a rassuré sur la pertinence de mon analyse. Après, avec Emmanuel Macron, il y a une différence entre l’analyse et les solutions. La suppression de l’ENA est un symbole. Quand on regarde dans le détail, l’INSP est un tronc commun pour produire les élites de l’État, pour administrer l’État. Cela sent le retour au fonctionnement de la haute fonction publique sous la IVe République. Le général de Gaulle, avec son ministre Debré, a voulu casser ce mode de fonctionnement en créant l’ENA, justement. L’INSP va proposer un tronc commun. Après plusieurs années dans la fonction publique, les élèves qui auront suivi ce tronc commun pourront candidater à des postes ouverts par le Conseil d’État, la Cour des comptes ou d’autres grands corps. Et c’est à ce moment-là qu’on peut retrouver un système de cooptation comme cela se faisait pendant la IVe République. On risque d’avoir des arrangements avec ceux qui sont déjà au Conseil d’État et qui vont favoriser l’entrée de nouvelles personnes qui sont très proches. C’est un risque majeur. La perversion des choses va faire que cela va se passer. Et aujourd’hui, il faut noter que les deux grands corps techniques, corps des Ponts et corps des Mines ne sont pas encore entrés dans la réforme. Ils freinent beaucoup et résistent beaucoup parce qu’ils veulent, totalement imbus de leur supposée grande supériorité intellectuelle, rester à l’écart.

Quel chemin prend la France selon vous ? Vous appelez à la création d’une élite d’hommes debout. Qu’entendez-vous par cela ?

Ce qui est très positif, c’est que ce système français a produit des élites qui ont lancé la France sur une véritable vision industrielle et politique au rayonnement international. Mais le travers de ce système est d’associer un diplôme à un supposé niveau d’intelligence. Et quand je demande qu’on fasse appel à des hommes debout ou à des hommes de caractère, moralement solides, ce ne sont pas forcément des hommes qui ont réussi un diplôme difficile quand ils avaient 20 ou 25 ans. Ce sont des hommes qui ont une expérience de vie, qui savent ce que c’est que la vie, ce qu’est l’homme et comment conduire une nation vers la réussite. Ce n’est pas parce qu’on a une aptitude intellectuelle importante que l’on sait diriger une grande entreprise, ce sont des choses vraiment très différentes. Ce n’est pas parce qu’on a une grande aptitude intellectuelle qu’on a une vision stratégique. D’ailleurs, il y a des grands groupes industriels français qui ont connu des désastres terribles. Ils étaient menés par des membres du corps des Mines, du corps des Ponts… L’équivalence diplôme/grande supériorité intellectuelle n’existe pas. En revanche, il faut redonner la possibilité de recruter des gens qui ont une force de caractère. Aujourd’hui, un diplôme n’est pas la condition suffisante pour diriger un port. Ce n’est pas un diplôme que l’on doit chercher, ce sont des hommes ouverts sur l’extérieur, ouverts sur le monde, des hommes intègres, des hommes bien sûr agiles intellectuellement, mais aussi des hommes qui ont une vision stratégique. Et c’est comme cela que la France pourra se redresser parce que la France a une richesse d’hommes et de femmes considérables. Mais encore faut-il bien les choisir et les mener là où ils peuvent être extrêmement utiles.

Georges Clemenceau disait que « les fonctionnaires sont un petit peu comme les livres d’une bibliothèque. Ce sont les plus haut placés qui servent le moins. » Partagez-vous ce constat ?

Malheureusement oui, parce que les plus hauts vont prioritairement s’occuper de gérer leur réseau et non pas de créer ou d’avoir une véritable vision stratégique. C’est ce qui est dramatique. La principale crainte du général de Gaulle pour la démocratie française était la prise du pouvoir par les technocrates. Aujourd’hui, nous y sommes. Le seul sursaut viendra de la population. Il ne viendra pas de la haute fonction publique, il ne pourra pas venir des politiques, ils ne sont pas assez puissants. Il viendra de la population.


Hauts fonctionnaires : STOP aux privilèges de la nouvelle noblesse ! Cliquez ici pour signer la pétition




La City de Londres

[Source : unz.com]

Par Larry Romanoff

Vous serez peut-être surpris d’apprendre que la ville de Londres et la City de Londres sont deux choses très différentes, liées l’une à l’autre principalement par un accident historique et une proximité géographique, et qui coexistent aujourd’hui dans un système de pouvoir assez compliqué dans lequel la City de Londres apparaît glorieusement victorieuse.

Tout d’abord, la City de Londres, une petite zone d’environ un mile carré, a été établie comme refuge par les « Juifs » khazars lors de leur extermination de la Khazarie il y a près de 1 000 ans, et a été nommée « Londres » à l’époque. Et oui, je sais que les Romains avaient été les premiers à s’y rendre. La ville de Londres, avec le Bridge et Harrods, les fish and chips et les gens qui conduisent du mauvais côté de la route, a été créée bien plus tard, a adopté le même nom et s’est progressivement développée jusqu’à entourer complètement l’enclave juive de la City de Londres. Vous pouvez voir les positions et les tailles relatives sur la carte. Lorsque vous lisez « The Lord Mayor of London », il ne s’agit pas du chef de l’exécutif de la ville, mais du chef de l’exécutif de la City. La City of London Corporation, avec son mile carré directement au centre de Londres, possède évidemment des biens immobiliers très coûteux, en plus d’un grand nombre d’autres biens situés également au centre de la ville, mais cela ne représente qu’environ 10 milliards de dollars au total et, comme nous le verrons, c’est insignifiant.

La City de Londres est en fait une ville-état indépendante* qui existe à l’intérieur du Grand Londres.[1] [2] [3]
Cependant, sa nature est unique et compliquée. Elle n’est pas aussi nette et ordonnée que le Vatican, par exemple, qui est clairement une entité souveraine distincte nichée dans la ville de Rome. Néanmoins, la City de Londres dispose de son propre gouvernement et de ses propres forces de police, élabore ses propres lois et prélève ses propres impôts. Elle possède son propre drapeau, son écusson et ses forces armées d’apparat. J’ai vu une référence indiquant que la City possède également son propre port. Je n’ai pas pu trouver de confirmation indépendante de cette affirmation, mais cela correspondrait au modèle et la City a certaines responsabilités dans les ports de Londres, ce qui est donc plausible. Si c’est vrai, ce serait stupéfiant, car cela signifierait que la City pourrait faire entrer des produits de toutes sortes, y compris des devises, des métaux précieux, de la cocaïne, mais aussi des personnes, sans l’autorisation ni même la connaissance des douanes et de l’immigration britanniques ou du gouvernement britannique.

* En effectuant une recherche l’autre jour, j’ai d’abord été confronté à un avis en lettres capitales me disant « La City de Londres n’est pas un État souverain », suivi d’une petite avalanche de sites web faisant tous de la « vérification de faits » et de la « désinformation » pour m’assurer que la City de Londres n’était PAS une entité indépendante. Il n’y a guère de signe plus certain que nous sommes sur quelque chose d’important que lorsque 25 sites web juifs surgissent pour nous dire « Il n’y a rien à voir ici ».

La City est le centre et le point d’attache des secteurs de la banque et de l’assurance dans le monde. C’est le siège de la Banque d’Angleterre (qui a été soi-disant privatisée, mais qui appartient toujours à Rothschild), le siège de Lloyd’s of London.[4] [5] et le siège de nombreuses grandes banques mondiales (dont certaines vous sont familières et d’autres dont vous n’avez jamais entendu parler). Elle abrite toujours le siège de l’ancienne Compagnie britannique des Indes orientales.[6] [7] [8] qui a toujours été une société juive khazare et sans doute la plus grande organisation criminelle de l’histoire du monde — jusqu’à cette époque — et dont les archives sont toujours fermées au monde pour de bonnes raisons. La City de Londres abrite également le plus ancien temple maçonnique du monde. Nos livres d’Histoire nous disent que les origines des francs-maçons sont perdues dans l’Histoire, mais ce n’est pas vraiment vrai. La franc-maçonnerie était un culte juif qui a été officialisé dans la City au début des années 1700.[9]

Les relations juridico-politiques entre la City de Londres et le Royaume-Uni sont quelque peu obscures. D’une part, la ville est théoriquement soumise (ou peut être soumise) à au moins une partie de la législation britannique, bien qu’en pratique cela se soit rarement produit pour des raisons que je décrirai plus loin. D’autre part, la City est tellement souveraine que le roi d’Angleterre lui-même n’a pas le droit d’entrer dans la City de Londres sans avoir obtenu au préalable une « invitation spéciale », procédure trop compliquée pour être abordée. La cérémonie d’invitation n’est pas requise par la loi, mais l’invitation elle-même l’est.[10]

Les lecteurs ne savent peut-être pas que les démocraties peuvent avoir des « saveurs », la version britannique étant l’une d’entre elles avec une saveur très distincte. Dans ce cas, une chaise spéciale se trouve sur le sol du Parlement britannique, juste en face du président de la Chambre.[11]
Il s’agit d’une sorte de trône. La personne qui occupe cette chaise est un représentant de la City de Londres, accompagné de six avocats. Son objectif est de surveiller tous les débats au sein du Parlement britannique et d’examiner en détail toutes les propositions et tous les projets de loi afin de déterminer tout effet possible sur les « intérêts » ou les activités de la City de Londres, et de prendre les mesures appropriées si ces intérêts sont affectés. Les « mesures appropriées » aboutissent inévitablement à l’abandon de la législation. Cela ne se fait pas nécessairement par la force, mais par ce que l’on pourrait appeler le « lobbying », parfois par l’extorsion, et souvent simplement par une influence omniprésente sur les politiciens britanniques.

Lobbying et/ou extorsion

De nombreux articles sont disponibles sur le type et l’étendue du lobbying exercé par la City pour s’assurer du respect des règles par le Parlement britannique. Le groupe des services financiers de la City dépense bien plus de 100 millions de dollars par an pour recevoir, dîner, corrompre et satisfaire sexuellement les politiciens et les régulateurs britanniques. L’un des endroits où l’on dîne est l’opulent Guildhall, que même les invités de haut niveau décrivent comme « enivrant » en raison de la puissance pure et simple qui y règne.

Plus d’une centaine d’organisations différentes et plus de 800 personnes sont chargées de garantir la stabilité, le secret et l’exonération fiscale des opérations de la City.[12] [13]
Ces groupes parviennent régulièrement à réduire les taxes sur les banques et les assurances, ce qui leur permet d’économiser des milliards. Ils ont également réussi à faire échouer toute proposition de loi visant à mettre en place un système de contrôle ou de surveillance des activités bancaires, mais aussi des sociétés cotées à la Bourse de Londres. Ils ont même réussi à faire échouer un plan de pension destiné aux travailleurs temporaires et faiblement rémunérés. Je n’ai aucune idée de la manière dont cette proposition de loi aurait pu affecter les « intérêts » de la City, mais ils ont estimé que c’était le cas, et la loi a été abandonnée.[14] [15]

Nombreux sont ceux qui pensent que la City place ses intérêts au-dessus de ceux de la nation, et ils ont bien sûr raison, comme en témoigne la longue série de « victoires » législatives qu’elle a remportées sur le Parlement. « Depuis près de 1 000 ans, la City of London Corporation a résisté à pratiquement toutes les tentatives des monarques, des gouvernements ou des sujets de limiter son immense richesse financière et son influence. L’influence politique et économique de la Corporation est telle qu’aujourd’hui, certains suggèrent que l’État britannique, plutôt que de contrôler la Corporation, lui est en fait subordonné ».[16]
Selon le Financial Times, « … parce que la corporation a droit à des privilèges fiscaux et juridiques spéciaux, cela en fait une île offshore à l’intérieur de la Grande-Bretagne et un paradis fiscal à part entière, et donne à ceux qui possèdent des entreprises à l’intérieur de ses frontières un net avantage sur tous les autres ».[17]
Mais il est également vrai que les juifs de la City ont les politiciens britanniques tellement dans leur poche que même le Premier ministre britannique fait pression contre toute réglementation qui pourrait entraver les crimes financiers de la City.[18]
Le parti travailliste britannique a tenté à un moment donné de se faire élire au sein de la City, afin d’avoir le pouvoir de réparer certains excès de l’intérieur, mais il a échoué.[19]

La ville, les paradis fiscaux et les flux financiers

La City de Londres est en effet un « paradis fiscal ». Cela n’a rien à voir avec notre sujet principal et je ne m’y attarderai donc pas, si ce n’est pour dire que les banquiers juifs qui dirigent la City le font en collaboration avec presque tous les paradis fiscaux du monde, l’argent circulant dans ces labyrinthes de manière à dissimuler à jamais l’origine et la propriété des fonds. Ce n’est pas un secret qui mérite d’être discuté que la quasi-totalité de l’argent de la drogue dans le monde revient à la City pour être blanchi par les banques juives, notamment la HSBC, mais aussi d’autres banques. De même, il est largement reconnu que les dictateurs, les oligarques, les trafiquants d’armes légaux et illégaux, les braqueurs de banque, les voleurs de bijoux, les caïds de l’esclavage sexuel et les criminels en général dirigent naturellement leur argent vers les banques juives de la City pour le blanchir, pour préserver leur anonymat, leur vie privée et leur sécurité. Pendant des centaines d’années, la City a été le dépositaire sûr des fonds juifs provenant de la traite des esclaves, de l’exploitation fiscale, du pillage, du trafic d’opium et de stupéfiants, ainsi que le refuge temporaire des fonds lorsque les Juifs ont été expulsés de divers pays au cours des siècles.

Certes, tout l’argent qui circule dans la City ne provient pas d’activités criminelles illégales. Environ la moitié des 4 000 milliards de dollars échangés quotidiennement sur les marchés des changes transite par les banques juives de la City, de même que près de 50 % des transactions sur les produits dérivés dans le monde et 70 % des transactions sur les euro-obligations. La Bourse de Londres est toujours la quatrième au monde, une grande partie de ces opérations étant légitimes et fournissant ainsi une bonne couverture pour le reste.

Toutefois, en raison de la relation unique entre la City de Londres et le Royaume-Uni, les dizaines de milliers de milliards de dollars qui entrent et sortent chaque jour des banques juives de la City n’apparaissent pas dans les flux de capitaux ou les registres de transactions du Royaume-Uni et il n’y a donc aucun moyen de savoir combien d’argent entre, passe et sort de la City, ni de connaître l’origine ou l’utilisation de ces fonds. Quelle que soit l’intention initiale de la conception financière de la City par ses propriétaires juifs, il en résulte clairement que l’ensemble de la conception est taillée sur mesure au profit du crime organisé de toute nature. Les devises, l’or et les métaux précieux, les certificats financiers passent par un énorme labyrinthe de paradis fiscaux avant de disparaître dans le trou noir des banques juives de la City, le secret étant entièrement protégé par la « relation unique » de la City avec son pays d’accueil.

« Derrière tout cela se cache la City de Londres, soucieuse de préserver son accès à l’argent sale du monde. La City de Londres est un filtre de blanchiment d’argent qui permet à la City d’être impliquée dans des affaires sales tout en lui offrant une distance suffisante pour maintenir un déni plausible… une oligarchie crypto-féodale qui, elle-même, est… capturée par l’industrie bancaire offshore internationale. Il s’agit d’un régime de gangsters, revêtu de la “respectabilité” des oripeaux de l’establishment britannique, dont la protection est garantie. Peu importe à quel point leur propre conduite est manifestement contraire à la loi ».[20]
« La City est souvent décrite comme le plus grand paradis fiscal du monde, et elle agit comme le plus grand centre du système mondial d’évasion fiscale. On estime que 50 % du commerce mondial passe par les paradis fiscaux, et la City sert d’énorme entonnoir pour une grande partie de cet argent ».[21]
Voici un site web important qui contient de nombreux liens relatifs à la City de Londres et à son utilisation des paradis fiscaux pour blanchir de l’argent.[22]

L’hydre

L’hydre était l’un des monstres les plus redoutables de la mythologie grecque, un serpent à plusieurs têtes descendant d’une longue lignée de bêtes terribles, possédant des poisons mortels et le pouvoir de se régénérer. Une description assez précise de la City de Londres d’aujourd’hui et de ses habitants juifs khazars, du moins à certains égards. La City de Londres est également la mère de tous les paradis fiscaux et est incontestablement le foyer de tout l’argent sale du monde aujourd’hui.

Voici plusieurs références qui décrivent la City de Londres comme « une toile d’araignée mondiale de la tromperie ».[23]
L’une d’entre elles, publiée par le Guardian britannique, affirme que « Réduire la taille de la City est le seul moyen d’empêcher les criminels du monde entier de s’épanouir au Royaume-Uni ».[24]
et deux autres intéressants.[25] [26]

George Monbiot a écrit un excellent article pour le Guardian britannique[27] dans lequel il cite le livre Treasure Islands de Nicholas Shaxson, affirmant que « la Corporation existe en dehors de la plupart des lois et des contrôles démocratiques qui régissent le reste du Royaume-Uni. La City de Londres est la seule partie de la Grande-Bretagne sur laquelle le parlement n’a aucune autorité ». Ce dernier commentaire n’est peut-être pas tout à fait vrai, mais c’est ainsi que les choses se passent dans la pratique. Monbiot ajoute que « la Corporation agit en tant qu’organe supérieur » (supérieur au Parlement britannique), ce qui est tout à fait vrai. Monbiot commence par écrire : « [La City est] le cœur sombre de la Grande-Bretagne, l’endroit où la démocratie va mourir, immensément puissante, tout aussi peu responsable ».

Monbiot cite la complainte de Clement Attlee selon laquelle « à maintes reprises, nous avons constaté qu’il existe dans ce pays un autre pouvoir que celui qui siège à Westminster ». Il poursuit : « La City a exploité cette position remarquable pour s’établir comme une sorte d’État offshore, une juridiction du secret qui contrôle le réseau des paradis fiscaux hébergés dans les dépendances de la couronne et les territoires d’outre-mer du Royaume-Uni. Cet État autonome situé à l’intérieur de nos frontières est en mesure de blanchir l’argent mal acquis des oligarques, des kleptocrates, des gangsters et des barons de la drogue ». Tout cela est très vrai, et le pouvoir des Juifs au sein de la City a rendu impossible toute réglementation efficace de la finance mondiale, les entreprises américaines comme AIG et Lehman Brothers se déplaçant simplement vers la City de Londres pour mener à bien leurs machinations criminelles hors bilan qui ont entraîné la faillite de tant de personnes. Les entreprises américaines et autres ont souvent eu recours aux « services » de la City pour échapper aux lois financières de leurs propres gouvernements. La City est, en réalité, une vaste entreprise criminelle dirigée par des gangsters.

Il semble peu connu qu’immédiatement avant son effondrement financier, Lehman vendait ses obligations d’entreprise « garanties par la pleine foi et le crédit de Lehman Brothers » à des investisseurs sans méfiance qui ne se doutaient pas que la faillite était déjà virtuellement en marche. Je ne sais pas où toutes ces obligations ont été vendues, mais je sais que des milliards de dollars ont été écoulés à Hong Kong, l’argent de ces ventes disparaissant apparemment dans les entrailles de la City de Londres.

Joseph Stiglitz s’est également insurgé contre les Juifs de la City, déclarant aux législateurs britanniques : « … ces gens utilisent simplement votre État de droit pour protéger l’argent qu’ils ont volé dans d’autres pays… D’un point de vue mondial, vous vous faites les complices du vol ».[28]
Un député britannique a déclaré que la City de Londres était « un aimant pour l’argent sale ».[29]
Dans le même temps, le ministre de la lutte contre la fraude du gouvernement a démissionné parce que les juifs de la City avaient une fois de plus tué la législation visant à lutter contre la criminalité économique de la City, déclarant que « personne [au sein du gouvernement britannique] ne se souciait d’empêcher les kleptocrates, les oligarques et les seigneurs du crime organisé de planquer leur butin au Royaume-Uni ». Et un autre article nous explique comment la City reste un refuge pour tout l’argent sale du monde.[30]
Voici un autre article intéressant du Guardian britannique, avec un guide en cinq étapes expliquant comment les juifs de la City peuvent vous aider à voler des millions.[31]

Pour preuve, le registre officiel des sociétés du Royaume-Uni est truffé de faux noms, car aucun contrôle d’identité n’est exigé. Une société est enregistrée, par exemple, au nom de « Holy Jesus Christ », avec sa profession déclarée comme « créateur », sa nationalité comme « Angélique » et son pays de résidence comme « Paradis ». Un autre est enregistré au nom d’« Adolf Tooth Fairy Hitler », avec une société de vente en ville au nom de « Donald Duck », et ainsi de suite. Le gouvernement britannique prétend qu’il n’a pas les ressources nécessaires pour contrôler le registre des sociétés, mais en réalité, il l’autorise parce qu’il sert parfaitement les objectifs des gangsters de la City.[32]
Une législation de contrôle a été proposée, mais les juifs de la City l’ont fait supprimer.

Un article de l’Eurasia Review a qualifié la City de Londres de « Paradis des parasites, ou meilleur sanctuaire criminel que l’argent puisse acheter ».[33]
« Londres est devenue le centre du capital financier mondial en s’engageant dans une collaboration active à long terme et à grande échelle avec des cartels de drogue, d’armes, de trafic d’êtres humains et d’esclaves sexuels pesant plusieurs milliards de livres. Les [Juifs de la City] sont spécialisés dans le blanchiment de fonds provenant des narco-rois mexicains, colombiens, péruviens, russes, polonais, tchèques et nigérians. Les esclavagistes blancs ont leurs “banquiers privés” dans les prestigieuses banques de la City. Les kleptocrates, évadés fiscaux à vie pour des milliards de dollars, fuient leur patrie pillée ». L’article poursuit en indiquant que les « City Boys » accueillent « tous les gangsters/oligarques ». Il poursuit en déclarant que « le sanctuaire londonien des pilleurs et parasites les plus riches du monde offre des services sans précédent, en particulier une protection contre l’extradition et les poursuites pénales sur le lieu de leurs crimes ».

« De nos jours, la City de Londres est un anachronisme de la pire espèce. La Corporation, qui dirige la ville comme un mini-État à parti unique, est un réseau non reconstruit de vieux garçons dont l’apparat médiéval camoufle le pouvoir et la richesse bien réels qu’il détient. La City of London Corporation est une puissance politique sans rivale en Grande-Bretagne, voire dans le monde. Elle a utilisé son pouvoir pour exercer une énorme influence politique afin de résister à la réglementation et d’obtenir des exonérations fiscales. Elle a favorisé la criminalité en veillant à ce que la City figure parmi les centres financiers les moins responsables de la planète ». Le site web TaxJustice qualifie la City de Londres d’« État dans l’État ; le lobby politique intéressé le plus puissant du monde ».[34]

Il y a beaucoup plus, y compris le financement du sionisme par la banque Rothschild et les atrocités qui se poursuivent en Palestine depuis avant la fondation d’Israël, tout cela par l’intermédiaire et sous les auspices des Juifs de la City de Londres.[35] [36] [37]
Par ailleurs, Sinhalanet a publié un article qui pourrait vous intéresser, dans lequel il est affirmé que « trois sociétés dirigent le monde : La Cité de Londres, Washington DC et la Cité du Vatican » [38],
et qu’ensemble, elles contrôlent les politiciens, les économies et 80 % de la richesse mondiale.[39]

Le roi d’Angleterre rencontre son maître

Les Nord-Américains prêtent rarement attention à l’actualité du Royaume-Uni et ne sont peut-être pas au courant des brèves campagnes médiatiques récurrentes sur le thème « Faut-il abolir la monarchie ? » Ces campagnes émergent généralement de manière abrupte, sans avertissement ni raison apparente, en énumérant toutes les questions habituelles sur le caractère anachronique de la monarchie, sur le fait que la famille royale britannique est un appendice inutile du gouvernement, une dépense inutile, etc. Ils disparaissent tout aussi soudainement, tous les médias britanniques réduisant au même moment leur public au silence. Ces petites campagnes ne sont pas des accidents ; il s’agit de « rappels » ou, dans certains cas, d’avertissements des gnomes qui contrôlent la City de Londres et qui savent qu’ils ont le pouvoir d’entraîner le public britannique dans une frénésie sur commande et qu’ils ont également l’influence nécessaire pour introduire et faire passer au Parlement un vote qui démantèlerait effectivement la monarchie. Le « roi » et tous ses princes se retrouveraient alors non pas sans ressources ou sans-abri, mais seuls, rejetés et sans emploi.

Regardez la photo du prince Charles (à l’époque) et d’Evelyn de Rothschild, où l’on voit Rothschild, suffisant, qui pointe Charles du doigt dans la poitrine. C’est un geste très agressif, que l’on ne ferait pas à un supérieur. Pouvez-vous vous imaginer vous approchant de votre patron ou du président du conseil d’administration, le pointant du doigt dans la poitrine et lui disant : « J’ai quelque chose à vous dire » ? Certainement pas. Nous ne ferions ce geste qu’à l’égard d’un inférieur évident, d’une personne que nous intimidons, que nous traitons presque avec mépris. Le geste n’est pas seulement destiné à accentuer un point, c’est aussi une sorte de menace, celle que l’on pourrait imaginer d’un policier donnant un ordre. D’après la photo, la relation entre ces deux hommes est assez claire. Nous ne pouvons pas connaître le sujet de la conversation, mais Rothschild dit en substance à Charles « c’est comme ça, et tu n’es pas obligé d’aimer ça ».

Mais pourquoi Rothschild ne pointerait-il pas du doigt dans la poitrine de ce petit crétin ? Charles n’est rien pour lui, une nuisance commode, une sorte de bouclier public, mais rien de plus. Rothschild possède une richesse que Charles peut à peine imaginer, et un pouvoir qui dépasse celui de Charles de plusieurs ordres de grandeur, y compris sur le Parlement britannique et l’opinion publique britannique. Les deux hommes savent que Rothschild pourrait détrôner le « roi » à tout moment et que Charles, en tant que roi, n’existe que selon le bon vouloir des Juifs. Charles, le prétendu « roi d’Angleterre », ne peut même pas entrer dans la maison ou le lieu de travail de Rothschild sans une invitation spécifique. Jusqu’à quel point peut-on être soumis ? Ce sont les Rothschild, les Sebag-Montefioris et autres qui sont considérés comme la véritable « royauté » d’Angleterre, Charles, Andrew et Edward n’étant que des caricatures de marionnettes.

À qui appartient la City ?

L’entité est décrite comme « The Corporation of The City of London » (La corporation de la City de Londres), mais comme il s’agit d’une société privée, nous n’avons pas de liste d’actionnaires. On m’a dit que 13 familles juives étaient au cœur de cette entreprise, les Rothschild étant la première d’entre elles. La City peut bien fonctionner comme une société dans un certain sens, mais elle pourrait être décrite plus précisément comme une famille typique de criminels organisés qui sont les seigneurs de leur propre mini-État et qui opèrent effectivement dans une impunité pratiquement absolue dans le monde entier. Cette impunité découle principalement de leur pouvoir financier, mais aussi du pouvoir politique et de l’influence que ce pouvoir financier leur confère. Ce n’est guère un secret que des gouvernements nationaux comme ceux des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie, de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Canada et d’autres sont fondamentalement et essentiellement des États contrôlés par les juifs, ce contrôle émanant de la City de Londres.

Si l’on pense à Jeffrey Epstein et à son entreprise de détournement sexuel qui a prospéré pendant des décennies, il est logique que la City de Londres ait été à l’origine de la planification et du financement. L’opération d’Epstein était incontestablement juive et mondiale, et il n’y a pas d’autre organisme candidat dans le monde qui ait intérêt à contrôler les hommes politiques de toutes les nations, du moins pas par des moyens aussi sales. Si nous pensons aux médias mondiaux, qui appartiennent en grande partie et de plus en plus à des juifs, et qui sont indispensables à la propagande pour contrôler le récit standard, il est logique que le contrôle croissant des médias provienne principalement de cette même source. Cela expliquerait clairement le développement des médias sociaux et de l’Internet, dictant presque la nécessité de créer un Google, un Facebook, un Wikipédia, un Instagram, un Telegraph, et la prise de contrôle de Twitter.

Il y a quelque chose d’autre ici, qui concerne les agences de renseignement, principalement la CIA et le Mossad, bien que le MI5 s’inscrive presque sûrement dans ce cadre. J’ai une copie d’un document qui a été divulgué par la CIA à la suite d’une demande d’accès à l’information. Il ne s’agit pas d’un document de la CIA et la raison pour laquelle il aurait été en possession de la CIA n’est pas claire. Le document n’est pas expurgé, mais l’auteur original n’est pas identifié. Le point essentiel de ce document indique l’existence d’un groupe quelque part au sein de la CIA qui opère de manière indépendante, agissant sous les auspices et l’autorité de la CIA, mais avec son propre objectif et son propre agenda, sans lien avec le reste de l’organisation. Le document manque cruellement de détails précis, mais l’implication est que ce groupe ne rend compte à aucune partie de la CIA et que ses activités ne sont peut-être même pas connues de l’exécutif de la CIA. J’avais déjà lu ou entendu des rumeurs à propos d’un tel groupe, mais c’était la première fois que j’en avais une preuve documentée.

Edward Snowden, dans un article intitulé « La CIA n’est pas votre amie », y fait également référence. Il écrit qu’après la création de la CIA, « en l’espace d’un an, la jeune agence s’était déjà affranchie de son rôle de collecte et d’analyse de renseignements pour créer une division d’opérations secrètes. En l’espace d’une décennie, la CIA dirigeait la couverture des organes de presse américains, renversait des gouvernements démocratiquement élus (parfois simplement au profit d’une entreprise privilégiée), créait des organes de propagande pour manipuler l’opinion publique, lançait une longue série d’expériences de manipulation mentale sur des sujets humains involontaires… et s’immisçait dans les élections étrangères ».[40] [41]

Il s’agit d’un sujet très vaste avec tellement de fils entrelacés que même un très long article pourrait difficilement lui rendre justice, mais je voulais soulever un point concernant le secret, l’ordre du jour et l’absence d’une chaîne de rapports de la CIA. À titre d’exemple, il a été rapporté à plusieurs reprises que ni le Congrès américain ni la Maison-Blanche n’avaient connaissance du programme MK-ULTRA de la « CIA ». J’ai abordé cette question en détail dans un article précédent sur MK-ULTRA.[42]
Au cours d’auditions au Congrès sur une question sans rapport, un témoin a amené un collègue qui a commencé à témoigner sur un étrange programme de manipulation mentale inconnu à ce jour, ce qui a conduit à l’exposition de MK-ULTRA, et à la destruction rapide (à ce qu’on dit) de tous les documents y afférents. Le point important est que cet énorme et horrible programme, qui s’étend sur des décennies, a échappé à l’attention extérieure. MK-ULTRA était entièrement un programme juif. J’ai une liste des 30 principaux lieutenants de MK-ULTRA, depuis Gottlieb, et tous sont juifs. Cela n’est pas contesté, et je pense même que sur les 50 ou 60 principaux lieutenants, seuls deux ou trois au maximum ne sont pas juifs. La question est de savoir comment il se fait qu’un groupe interne de la « CIA américaine » ait eu un intérêt aussi déterminé pour un programme aussi horrible et qu’il l’ait doté d’un personnel entièrement juif.

Les auditions menées par le Congrès sur l’exposition du programme de la « CIA », qui s’étend lui aussi sur plusieurs décennies, et qui consistait à assassiner quelque 150 dirigeants mondiaux et hommes politiques de haut rang, suscitent une inquiétude similaire. Après examen des preuves de tous ces assassinats, il n’est pas du tout évident que beaucoup d’entre eux, ou même la plupart d’entre eux, aient été utiles au gouvernement américain. En fait, à l’instar des vols d’or à l’échelle mondiale menés par le département du Trésor américain dans les années 1930, ou du détournement du pétrole irakien aujourd’hui, il est plus facile de croire que ces assassinats ont été perpétrés pour le compte du « gouvernement secret » au profit de la City de Londres, qui en a été le maître d’œuvre. Si l’on se réfère à tant d’événements mondiaux, il n’est pas du tout certain qu’une quelconque partie du gouvernement américain ait pu s’intéresser à ces activités ou y trouver un quelconque avantage. Je ne peux que spéculer, mais si nous supposons que toutes ces activités, tous ces programmes et tous ces événements ont été menés à bien sur instruction des gnomes de la City de Londres, tout semble avoir un sens, comme un puzzle dont toutes les pièces s’emboîtent parfaitement pour former une image d’ensemble.

Nous pouvons rappeler que Jeffrey Epstein a été épargné lors de sa première arrestation parce qu’il « fait partie des services de renseignements » et qu’il est « au-dessus de vos moyens ». Mais comme je l’ai souligné plus haut, il est impossible que la CIA américaine ait créé un programme mondial de détournement sexuel avec ou sans la connaissance d’une quelconque partie du gouvernement américain. Le manque d’intérêt et d’avantages pour les États-Unis serait tout simplement trop important, et la seule conclusion que je puisse en tirer est que ce programme a dû voir le jour à la City de Londres, où il s’inscrirait parfaitement dans le cadre général. Dans un contexte similaire, les guerres des Boers n’ont aucun sens si nous les attribuons à la Grande-Bretagne, alors que l’Angleterre a envoyé son armée pour commettre des crimes et des atrocités stupéfiants sans que l’Angleterre en tire le moindre bénéfice. Mais lorsque nous comprenons que cela a été fait sur ordre des Juifs de la City de Londres pour s’emparer de toutes les mines d’or et de diamants d’Afrique du Sud pour le compte d’un Rothschild, alors toutes les pièces s’emboîtent et tout prend un sens.

Là encore, il existe des centaines d’articles et de nombreux livres sur la CIA qui importe de l’héroïne et de la cocaïne et qui se livre au trafic de drogue en général. Je ne me fais pas d’illusions sur la chasteté de la CIA et je suis certain que nombre de ses employés sont suffisamment malveillants pour agir de la sorte. Mais cela ne tient pas debout. C’est certainement possible, mais il n’est pas logique que la « CIA américaine » soit, entièrement pour son propre compte, si profondément impliquée dans le trafic de drogue international. Mais les Juifs de la City de Londres se sont fait les dents sur le trafic de stupéfiants ; en fait, c’est la source d’une grande partie de leur fortune initiale. Les Juifs khazars ont toujours été parmi les plus grands trafiquants de drogue du monde. Par conséquent, si nous attribuons le trafic de drogue à ce noyau central « privé » de la CIA qui rend compte à la City de Londres, toutes les pièces du puzzle s’emboîtent et tout s’explique. Cela expliquerait même pourquoi la HSBC est régulièrement condamnée à de lourdes amendes aux États-Unis pour avoir blanchi l’argent de la drogue ; c’est la raison pour laquelle la HSBC a été créée il y a 150 ans, et son siège se trouve dans la City. Même les petites pièces s’emboîtent parfaitement.

Pensez à nouveau au programme d’assassinat de la « CIA ». Il est impossible que la CIA, qu’il s’agisse d’un groupe de voyous ou non, décide de tuer 150 présidents, Premiers ministres et autres hauts fonctionnaires qui, pour la plupart, ne présentent aucun avantage [une fois morts] pour les États-Unis. De même, aucun groupe de la CIA, voyou ou non, ne prendrait l’initiative de tuer le secrétaire général des Nations unies, ce qui, là encore, ne présenterait aucun avantage apparent pour les États-Unis. Mais si nous ajoutons à cette équation les ambitions d’hégémonie politique des Juifs de la City de Londres, les pièces du puzzle s’emboîtent à nouveau parfaitement.

Il est vrai qu’il s’agit d’une spéculation de ma part. Je ne peux pas fournir de preuves de ces affirmations. Je les ai simplement rassemblées à partir de la logique et de preuves circonstancielles.

La prudence est de mise

Il est certain que ces gens sont impitoyables. Les preuves ne manquent pas qu’ils détruiront quiconque les défie et tueront quiconque menace d’exposer ou de contrecarrer leurs plans. Et cela ne s’applique pas seulement aux païens. Ils sont tout aussi impitoyables avec les leurs. Vous avez lu ce qu’ils ont fait à Dominique Strauss-Khan[43]. Il est important de noter que cet homme était le directeur général du FMI et presque certainement le prochain président de la France, et pourtant il était un outsider, loin du centre du pouvoir. Comme je l’ai mentionné dans mon article, il a confié à sa femme et à d’autres personnes qu’« ils sont là pour m’avoir ». Pour utiliser une telle terminologie, nous pouvons comprendre qu’il ne s’agissait pas de personnes qui lui étaient proches, mais qui étaient en même temps bien au-dessus de lui, et il espérait manifestement qu’il serait suffisamment insignifiant pour qu’ils l’ignorent tout simplement. Il se trompait.

Jeremy Corbyn était dans la même situation. Ancien chef du parti travailliste britannique, Corbyn s’est attiré l’inimitié des Juifs de la City, qui l’ont détruit. Il a été définitivement entaché d’antisémitisme et absolument sali pour sa désobéissance aux Juifs et ses bonnes intentions à l’égard du peuple britannique. Le parti travailliste déclare fermement que Corbyn ne franchira plus jamais le seuil de sa porte parce qu’il est désormais « trop toxique ».

Il y a quelques années, les journaux titraient : « Amschel Rothschild se suicide ». Cet homme, un Rothschild banquier de la 6e génération, devait succéder à son cousin Sir Evelyn Rothschild à la présidence de N.M. Rothschild & Sons. Son corps a été retrouvé par une femme de chambre dans une chambre d’hôtel à Paris. Mais tout cela n’a aucun sens. Le premier policier arrivé sur les lieux a déclaré aux journalistes que Rothschild avait été retrouvé avec une corde autour du cou, attachée à un accessoire de salle de bains auquel il s’était soi-disant « pendu », mais le policier a déclaré qu’il avait tiré sur la corde et que l’accessoire entier s’était détaché du mur. Il a ajouté qu’il était impossible que l’homme se soit pendu parce que le luminaire ne pouvait supporter aucun poids, et que la corde avait été attachée après coup. Ce policier a rapidement disparu et l’histoire a été totalement effacée de l’Internet. J’ai vu une copie d’un courriel de Rupert Murdoch, ordonnant à tous ses journaux de mentionner cette histoire « comme un suicide, si vous le mentionnez ».

Les articles officiels qui ont suivi étaient tous absurdes, trop pathétiques pour être qualifiés de mensonges. Le UK Mirror était typique, affirmant que « … il semble que la véritable corde autour du cou d’Amschel était sa fortune de 18 millions de livres », que « les grandes richesses et l’influence n’ont pas toujours apporté le bonheur », et que de sa grande fortune « on pourrait la décrire comme une pierre de moulin dorée ». Sa « grande fortune de 18 millions de livres » ? Cela lui aurait permis d’acheter deux Ferrari, une Bugatti et de laisser assez de monnaie pour un seau de glace Häagen-Dazs, mais cette « meule dorée » l’a conduit à une telle dépression qu’il s’est pendu. Une autre histoire raconte que l’homme était déprimé par la mort de sa mère et qu’il s’est pendu. D’autres, et ils sont nombreux, sont tout aussi stupides. Les Rothschild auraient eu l’influence nécessaire pour mettre la quasi-totalité de la police parisienne sur l’affaire et traquer tous les indices jusqu’au bout du monde. Mais ils ne l’ont pas fait. Ils se sont contentés de raconter de nombreux mensonges stupides et d’enterrer l’affaire.

Je ne sais pas ce qui s’est réellement passé, mais je dois dire qu’en lisant le rapport de police initial, puis les récits frénétiques de dissimulation, ma réaction instinctive a été de penser qu’il s’agissait d’un « coup familial ». Nous ne le saurons jamais. Et ce n’était peut-être pas le premier. Pouvez-vous imaginer vous suicider en vous tranchant la gorge ? Pourquoi pas ? Les Rothschild le font. Selon l’Agence télégraphique juive, « Nathaniel Rothschild, deuxième fils du premier Lord Rothschild, s’est suicidé en se tranchant la gorge. Les raisons précises de cet acte n’ont pas été révélées ».[44]
Les raisons de la stupidité de la méthode ne sont pas non plus révélées. De toutes les options disponibles pour me suicider, me trancher la gorge ne serait pas mon premier choix. Voici quelques articles de presse. Jugez-en par vous-même.[45] [46] [47] [48] [49]

Où allons-nous à partir d’ici ?

Nulle part, pour autant que je puisse le constater. De nombreux lecteurs souhaitent qu’une solution soit proposée. Il y en a une. Si le roi Charles pouvait faire preuve de suffisamment de courage et d’une détermination sans faille, il pourrait faire face à la situation. Il pourrait réquisitionner les médias britanniques et expliquer la situation aux citoyens d’une manière qu’ils pourraient comprendre. S’il faisait cela, il aurait certainement le soutien de tout le pays, ainsi que de l’armée. L’armée britannique n’est certes pas grand-chose, mais elle dispose quand même de la puissance militaire nécessaire pour lancer un assaut généralisé sur une zone urbaine non protégée d’un kilomètre carré. Rassemblez tous les missiles et l’artillerie et démolissez complètement la City de Londres. Ne laissez aucune pierre reposer sur une autre, et tuez tout ce qui bouge. Si la tête et le cerveau de l’hydre sont ainsi tués, le corps mourra lentement lui aussi. Mais c’est un rêve.

Les écrits de M. Romanoff ont été traduits en 32 langues et ses articles ont été publiés sur plus de 150 sites web d’information et de politique en langue étrangère dans plus de 30 pays, ainsi que sur plus de 100 plateformes en langue anglaise. Larry Romanoff est un consultant en gestion et un homme d’affaires à la retraite. Il a occupé des postes de direction dans des sociétés de conseil internationales et a été propriétaire d’une entreprise internationale d’import-export. Il a été professeur invité à l’université Fudan de Shanghai, où il a présenté des études de cas sur les affaires internationales à des classes supérieures d’EMBA. M. Romanoff vit à Shanghai et rédige actuellement une série de dix livres sur la Chine et l’Occident. Il est l’un des auteurs ayant contribué à la nouvelle anthologie de Cynthia McKinney intitulée « When China Sneezes » (Quand la Chine éternue). (Chapitre 2 — Faire face aux démons).

Ses archives complètes peuvent être consultées à l’adresse suivante :
https://www.bluemoonofshanghai.com/+ https://www.moonofshanghai.com/

Il peut être contacté à l’adresse suivante :
2186604556@qq.com

Notes




Les Riches fuient MASSIVEMENT l’Europe

[Source : MoneyRadar]

L’exode des millionnaires : un phénomène inquiétant pour l’économie européenne et française. Cette vidéo analyse les raisons de ce départ massif, ses conséquences potentielles, et s’interroge sur l’avenir économique de la France face à cette fuite des capitaux et des talents. Un regard lucide sur les défis qui attendent notre pays, de la dette publique à la stabilité politique, en passant par la compétitivité économique.

  • 00:00 Introduction
  • 02:54 Une espèce en voie d’apparition
  • 05:55 À quoi sert un riche ?
  • 07:12 Pourquoi partent-ils et où vont-ils ?
  • 09:28 Quelles conséquences en Europe et en France ?
  • 15:44 Recap

Sources :

Musique :




La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à Paris : « unique » et « inoubliable »

Par Alberto Cotti

Les Jeux olympiques sont toujours un grand événement mondial, auquel le monde entier se prépare pendant plusieurs années. On attendait avec impatience ce 26 juillet — le jour de la cérémonie d’ouverture.
Ce que le monde entier a vu ce soir-là, ce n’est pas une blague, mais la réalité triste de la France d’aujourd’hui. La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, c’est toujours toute une histoire, mais cette fois-ci c’est une honte espagnole.

Ursula von der Leyen a déclaré que l’événement célébrait « la coopération mondiale, la solidarité, l’équité et la persévérance athlétique ».
Le chancelier allemand Olaf Scholz a considéré la cérémonie comme « unique ».
C’est bien vrai, puisqu’aucun État jusqu’alors n’en avait fait Sodome et Gomorrhe.
L’ouverture des Jeux olympiques, en tant que telle, a bien offensé certains spectateurs par le tableau évoquant La Cène de Léonard de Vinci ayant mis en scène une icône LGBTQ+ entourée d’artistes et de drag queens.

L’Église catholique française déplore des « scènes tournant le christianisme en dérision ». La Communion anglicane d’Égypte a également exprimé son profond regret, estimant que la cérémonie pourrait amener le CIO à « perdre son identité sportive distinctive et son message humanitaire ». Le Figaro (journal de droite) a déclaré que la reconstitution de la dernière Cène de Jésus et de ses apôtres devant un défilé de mode était « inutilement provocante » et que certaines parties de la cérémonie étaient « tout simplement trop ».
Les utilisateurs de médias sociaux ont aussi bien critiqué la cérémonie :

« Le passage des travelos crades parodiant la Cène c’est odieux, scandaleux, à vomir. Étrangement ils ont sali que la religion chrétienne… »

« … le seul tableau magnifique fait honte à la France surtout Marie Antoinette. Thomas Jolly devrait s’excuser et surtout ne plus réaliser de spectacle. Cette parodie était nullissime et nuit au milieu gay… »

M. Jolly a expliqué ses intentions à l’Associated Press :

« Je voulais avant tout envoyer un message d’amour, un message d’inclusion et pas du tout un message de division. »

Anne Descamps, porte-parole de Paris 2024, a été interrogée sur le tollé diffusé dans les réseaux sociaux lors d’une conférence de presse du Comité international olympique. Voilà ses explications :

« Il est clair qu’il n’y a jamais eu d’intention de manquer de respect à quelque groupe religieux que ce soit. Au contraire, je pense qu’avec Thomas Jolly, nous avons vraiment essayé de célébrer la tolérance communautaire. »

Toutefois, ce qui est fait est fait, et les excuses des organisateurs sont peu intéressantes. Il serait plus efficace de savoir si la préparation de l’événement a jamais été contrôlée. Les premiers jours des compétitions ont montré que l’ouverture n’est pas le seul défi des Jeux olympiques. On nous assurait sans cesse que la construction des installations sportives se déroulait comme prévu, mais les réalités d’aujourd’hui témoignent le contraire. Prenons, par exemple, les épreuves de triathlon dans la Seine. Pourquoi ne pas avoir construit sites aquatiques sûrs ? La construction des objets sportifs c’est l’investissement pour l’avenir de la France, pour son aménagement, car après les Jeux ils seront utilisés par les contribuables français. Pourquoi ce nettoyage aventureux de la Seine où les eaux usées sont déversées ? Pourquoi gaspiller sur un parapluie les ressources déjà très épuisées du pays ?

À propos des ressources : pas moins de questions se posent au gouvernement quant à la politique intérieure ainsi qu’à celle étrangère. Où était Emmanuel Macron ces derniers mois avant les Jeux olympiques ? Il rendait principalement visite à ses homologues européens, mais pas visitait les sites olympiques en construction. Protégeait-il les intérêts de son État sur l’arène internationale ? Mais non ! Au lieu de s’engager étroitement dans le processus préparatoire (extrêmement coûteux) de l’événement de telle envergure, le Président a bizarrement préféré faire abstraction des intérêts de son propre pays et s’est mis de manière obsessionnelle à représenter les intérêts de l’Ukraine auprès de l’Union européenne, tellement emporté qu’il n’a pas contrôlé le niveau de préparation de la cérémonie d’ouverture.

En admettant qu’il ait adopté ce « spectacle », les choses se passent mal en France : non seulement le pays grouille de punaises et de rats, comme au Moyen-Age, mais les autochtones ne se sentent plus les bienvenus dans leur pays, étant agressés par les migrants. Il est particulièrement regrettable que tout cela se passe avec l’acquiescement des autorités françaises. Les valeurs culturelles et morales des Français s’évaporent étant remplacées par d’autres « cultures » imposées grossièrement par les vagues migratoires arrivant quotidiennement en Europe.

La cérémonie a démontré clairement le niveau moral actuel de la Cinquième République : comme un fil rouge sont la propagande des minorités sexuelles, la moquerie des canons chrétiens, la dévalorisation des œuvres d’art classiques — c’est une dégradation totale de la civilisation !

Alberto Cotti
Diplômé de l’Université de Nantes (faculté de psychologie en 2015, faculté des sciences politiques en 2021). Je m’intéresse à la politique et écris des essais/articles comme journaliste indépendant pour des éditions électroniques.
AlbertoCotti@emailasso.net




Préparation de la prochaine plandémie de grippe aviaire

[NDLR Attendez-vous à des mesures pires que pour la plandémie covid. Les antivax et autres résistants seront probablement pourchassés, internés dans des camps de quarantaine ou vaccinés de force. Il est urgent de réaliser massivement que la virologie et les domaines annexes relèvent de pseudoscience, qu’aucun virus pathogène n’a pour l’instant pu être isolé en respectant la démarche scientifique, et la véritable nature et cause des maladies. Voir le dossier Vaccins et virus. Sur la grippe aviaire montée en épingle, voir notamment :
Mise à jour sur la grippe aviaire : signes avant-coureurs de la « propagation » à venir
Comment (et pourquoi) la grippe aviaire est sur le point d’entrer dans la phase des tests de masse
Et la grippe aviaire continue de sévir…
Grippe aviaire, censure et vaccins en 100 jours : 7 prédictions pour la prochaine pandémie
« La grippe aviaire est de retour… alors ne mangez plus de bœuf ! »
Le but : vous enlever vos poulets]

Sommet international sur la grippe aviaire

[Source : https://birdflusummit.com/]

[Traduction de la brochure publicitaire (voir PDF en fin d’article) :]

Washington, DC
H5N1
Préparation, Prévention, Détection, Réponse et Guérison
1 Oiseaux, 2 Bétail, 3 Animaux de compagnie, 4 Personnes
CONFÉRENCE
2-3 octobre 2024
ATELIER
4 octobre

S’inscrire avant 28 juin 2024 et économiser jusqu’à 625 $
SYLLABUSX

Ateliers pratiques et sessions de formation sur :
Techniques de surveillance, diagnostics de laboratoire et planification de la réponse aux épidémies.

Bienvenue au Sommet international sur la grippe aviaire, où nous abordons les préoccupations urgentes liées aux récents développements de la grippe aviaire. Avec l’émergence d’une souche très virulente de grippe aviaire affectant à la fois le bétail et les humains, il est impératif que nous nous réunissions pour discuter de la préparation, des stratégies de réponse et des implications futures de cette situation en évolution.

IBFS 2024

Le programme sera complet et comportera des sessions en petits groupes (plus de 20 au total).

Séance simultanée en petits groupes n° 1 :

Planification de la gestion des décès massifs
– Élaborer et tenir à jour des plans, des procédures, des programmes et des systèmes
– Élaborer et mettre en œuvre des programmes de formation et d’exercices
– Gestion des décès directs Opérations tactiques
– Activer les opérations de gestion des décès
– Effectuer des opérations de morgue

Séance simultanée en petits groupes n° 2 :

Continuité des opérations (COOP) et planification de la continuité du gouvernement
– Stratégies de fonctionnement avec un taux d’absentéisme de 50 % ou plus
– Faire face à des vagues successives de pandémies
– Atténuer les perturbations des fonctions essentielles des secteurs public et privé
– Mise en œuvre des plans de continuité des services essentiels
– Assurer la continuité des fonctions gouvernementales

Les thèmes abordés sont les suivants :

– Planification de la gestion des décès massifs
– Surveillance et gestion des données
– Préparation des stratégies communautaires ; partenariat local et participation
– Distribution de vaccins et de médicaments antiviraux
– Contre-mesures médicales
– Impact socio-économique sur les industries de la volaille et du bétail
– Évaluation des bénéfices et des risques : Perspectives de la santé publique, de l’industrie et de la réglementation
– Efforts d’éducation à la prévention et communication des risques
– Commandement, contrôle et gestion
– Gestion des interventions d’urgence
– Planification basée sur l’entreprise
– Planification à l’échelon de l’école
– Planification communautaire

Séance simultanée en petits groupes n° 3 :

Planification de la continuité des activités
– Allocation des ressources pour la protection des employés et des clients
– Couverture d’assurance pour les risques d’entreprise en cas de pandémie
– Garantir des politiques de voyage sûres
– Prise de décision pour la réduction ou la fermeture d’activités
– Mise en œuvre de politiques de travail à distance et d’horaires flexibles

Inscrivez-vous dès maintenant !
Garder notre communauté en bonne santé, en sécurité et informée
Web : www.SyllabusX.com
Téléphone : 703-466-0011
Courriel : info@birdflusummit.com

Montrez que vous vous souciez des autres. Respectez vos délais de planification. Mobiliser le personnel et les fournisseurs et apprendre à travailler avec la communauté, l’État et les agences fédérales pour survivre et se remettre d’une pandémie.

Apprendre à planifier
Faire de chacun une partie prenante.
Préciser les rôles et les responsabilités.

Savoir comment réagir
Reconnaître les problèmes plus tôt.
Prendre plus rapidement la bonne décision.

Protégez votre communauté
Connaître ses ressources.
Testez-les dans vos scénarios les plus difficiles.

Planifier pour continuer
Maintenez l’entreprise en vie.

Séance simultanée en petits groupes n° 4 :

Services de gestion des urgences
– Priorité aux antiviraux et aux équipements de protection individuelle pour le personnel essentiel
– Surmonter la réduction de la capacité de réaction et les problèmes de personnel
– Protection des centres d’opérations d’urgence
– Gérer les interruptions de la chaîne d’approvisionnement et constituer des stocks
– Gestion de la panique et maintien de l’ordre public

Séance simultanée en petits groupes n° 5 :

Organismes chargés de l’application de la loi
– Garantir la santé et la sécurité du personnel chargé de l’application de la loi
– Garantir la livraison des vaccins et des biens essentiels
– Gérer l’augmentation de la criminalité en cas de pandémie
– Maîtrise de l’agitation sociale et des troubles de l’ordre public
– Mise en œuvre de mesures d’isolement dans les établissements pénitentiaires

Séance simultanée en petits groupes n° 6 :

Premiers intervenants : Service d’incendie
– Protéger la santé et la sécurité du personnel des services d’incendie
– Transition vers des intervenants en gestion d’incidents tous risques
– Mener des actions de vaccination de masse
– Appliquer efficacement les mesures de quarantaine

Séance simultanée en petits groupes n° 7 :

Premiers intervenants : Travaux publics
– Garantir la santé et la sécurité du personnel des travaux publics
– Gestion du trafic et des transports en période de crise
– Maintien des services d’eau et d’assainissement
– Assurer la stabilité des réseaux de communication
– Résoudre les problèmes de surcharge des réseaux de télécommunications

Séance simultanée en petits groupes n° 8 :

Services hospitaliers et médicaux d’urgence
– Priorité aux antiviraux et aux ressources essentielles
– Planification de l’allocation en cas d’interruption de la chaîne d’approvisionnement et constitution de stocks
– Faire face à la réduction de la capacité de réaction et aux problèmes de personnel
– Maintenir les opérations avec une main-d’œuvre réduite
– Sauvegarde de la fonctionnalité des centres d’opérations d’urgence

Raisons de participer au sommet
Au cours des trois jours de la conférence, vous ferez l’expérience de… :
– 11 présentateurs principaux partagent leurs expériences et leurs points de vue
– Sessions d’affiches
– 54 séances simultanées en petits groupes et présentations sur le dépistage, la prévention, le traitement et la communication des risques.

Appel à l’action

En cette période d’incertitude, il est impératif que les gouvernements, les organisations de soins de santé et les parties prenantes internationales collaborent efficacement. Le sommet international sur la grippe aviaire sert de plateforme pour l’échange de connaissances, les stratégies innovantes et l’action collective.

Contre-mesures médicales

– Stratégies de développement des vaccins
– Appareils d’assistance respiratoire
– Options thérapeutiques
– Technologies des dispositifs de diagnostic
– Intégration et coordination

Séance simultanée en petits groupes n° 9 :

Centre d’appel
– Fonctionner avec des effectifs réduits
– Assurer le bien-être et la responsabilité des employés
– Mise en œuvre de politiques de travail à distance et de mesures de flexibilité
– Sécuriser l’environnement de travail
– Formation des employés aux protocoles de dépistage des symptômes et d’intervention

Séance simultanée en petits groupes n° 10 :

Planification du lieu de travail
– Assurer une distribution prioritaire d’antiviraux pour le personnel essentiel
– Faire face aux interruptions de la chaîne d’approvisionnement et constituer des stocks
– Gérer la réduction de la capacité de réaction et les pénuries de personnel
– Maintien de la continuité des opérations en cas de diminution des effectifs
– Sauvegarde de la fonctionnalité des centres d’opérations d’urgence

Séance simultanée en petits groupes n° 11 :

Réseaux mondiaux de surveillance de la grippe et fourniture de vaccins et de médicaments antiviraux
– Approches actuelles et émergentes dans le développement de vaccins
– Progrès dans les stratégies de vaccination contre la grippe aviaire
– Optimisation des vaccins et accès équitable
– Renforcement des systèmes de distribution de médicaments antiviraux
– Renforcer les réseaux de surveillance mondiaux pour une réponse rapide

Séance simultanée en petits groupes n° 12 :

Préparation des stratégies communautaires : Partenariat et participation au niveau local
– Renforcer la préparation à la pandémie des forces de l’ordre et de la sécurité publique
– Coordination et mise en œuvre des stratégies nationales par les gouvernements et les municipalités
– Exploiter le rôle des alertes à la pandémie pour un partage efficace de l’information
– Engagement et autonomisation de la communauté dans les efforts de préparation
– Renforcer la collaboration interagences pour des plans d’intervention globaux

Inscrivez-vous dès maintenant !
Acquérir un avantage concurrentiel pour faire face aux défis changeants de la grippe aviaire.

Enregistrez votre équipe. Atténuer les risques et prévenir la propagation de la grippe aviaire.

Comment améliorer votre communication sur les risques et l’engagement de la communauté

– Impliquer les communautés dans les initiatives de réponse aux urgences
– Rétablir la confiance dans les secteurs de la santé
– Préparation opérationnelle et essais
– Souligner l’efficacité des mesures de santé publique en matière de déplacements fondées sur des données scientifiques
– Améliorer les canaux de communication sur les risques, y compris les médias en ligne et hors ligne

Comment lutter efficacement contre la mésinformation et la désinformation

– Engager les parties prenantes et les communautés
– Fournir des mises à jour opportunes et transparentes
– Vérification des faits et démystification
– Surveillance et réaction à la désinformation
– Utilisation des plateformes numériques et des canaux de médias sociaux

Séance simultanée en petits groupes n° 13 :

Grippe aviaire : Déterminants de la gamme d’hôtes et adaptation potentielle à l’Homme
– Comprendre la dynamique de la transmission de la grippe aviaire à l’Homme
– Enseignements tirés des épidémies mondiales historiques
– Projections et stratégies d’atténuation de la mortalité due à la grippe pandémique
– Évaluer les déterminants de l’aire de répartition de l’hôte et les adaptations évolutives
– Intégration de la surveillance de la faune sauvage et de l’environnement dans les systèmes d’alerte précoce

Séance simultanée en petits groupes n° 14 :

Gestion des interventions d’urgence
– Évaluation des impacts cliniques et préparation du système de santé
– Rôle essentiel des agences gouvernementales de santé publique dans les interventions d’urgence
– Renforcement des capacités et de la coordination des premiers intervenants
– Mise en œuvre de stratégies efficaces de communication de crise
– Renforcer la coopération internationale pour une réponse rapide et la mobilisation des ressources

Saisissez l’occasion !
Échanger des idées et de bonnes pratiques avec des pairs à la pointe de la recherche sur la grippe aviaire

Séance simultanée en petits groupes n° 15 :

Planification de la continuité des activités : Renforcer votre organisation
– Stratégies d’allocation des ressources pour assurer la sécurité des employés et des clients
– Atténuer les risques financiers dans un contexte de volatilité des devises
– Sécuriser les chaînes d’approvisionnement, les expéditions et l’accès au marché
– Naviguer dans les protocoles de sécurité des voyages et la continuité des activités
– Évaluer et optimiser la couverture d’assurance pour les risques commerciaux liés à la pandémie
– Évaluer les répercussions cliniques et la préparation du système de santé

Qui devrait participer

– Responsables de la santé publique
– Vétérinaires et professionnels de la santé animale
– Épidémiologistes et spécialistes des maladies infectieuses
– Vétérinaires et professionnels de la santé animale
– Décideurs politiques et représentants des gouvernements
– Industrie pharmaceutique
– Professionnels universitaires, chercheurs et scientifiques
– Acteurs de l’industrie de la production de volaille, du bétail, du diagnostic, de la sécurité alimentaire et des soins de santé
– Organisations non gouvernementales (ONG)
– Organisations et agences internationales

Séance simultanée en petits groupes n° 16 :

Limiter la propagation de l’influenza aviaire par une gestion efficace des carcasses :
– Importance de méthodes appropriées d’élimination des carcasses
– Analyse comparative des options d’élimination des carcasses : Avantages et inconvénients
– Identifier et atténuer les réservoirs importants de virus de l’influenza aviaire
– Innovations dans les techniques de gestion des carcasses
– Engagement et éducation de la communauté pour une élimination efficace des carcasses

Séance simultanée en petits groupes n° 17 :

Plan militaire de préparation et de réaction à une pandémie de grippe :
– Suivi en temps réel de la grippe aviaire dans les installations militaires
– Plans de défense stratégique pour atténuer l’impact de la grippe pandémique
– Collaboration avec les autorités civiles pour une réponse homogène
– Efforts régionaux coordonnés : Leçons apprises et meilleures pratiques
– Communication interagences et allocation des ressources dans le cadre de la lutte contre la pandémie

Rejoignez la communauté mondiale des leaders de la santé publique !
à la pointe de la lutte contre la grippe aviaire.

Sessions d’affiches

Lors du sommet sur la grippe aviaire, l’une des sessions de posters sera consacrée à la situation de la grippe aviaire H5N1 chez les mammifères. Cette session donnera aux participants un aperçu des dernières recherches sur le virus de la grippe aviaire A(H7N9) ainsi que sur les virus de la grippe aviaire hautement pathogènes (IAHP) A(H5N1) et A(H5N6). Grâce à des conversations informelles avec les présentateurs, les participants auront l’occasion d’approfondir leur compréhension des infections par le virus de la grippe aviaire chez l’homme. Les sessions de posters auront lieu le mercredi 2 octobre et le jeudi 3 octobre, et offriront une plateforme pour l’échange de connaissances et la promotion de discussions sur des sujets critiques liés à la grippe aviaire.

Séance simultanée en petits groupes n° 18 :

Dépistage et surveillance du virus de la grippe aviaire chez les volailles :
– Identification des défis critiques dans le dépistage de l’influenza aviaire chez les volailles
– Exigences normalisées pour les protocoles de dépistage de l’influenza aviaire
– Études de cas sur les systèmes d’élevage efficaces et l’influenza aviaire
– Innovations dans les technologies de surveillance des volailles
– Renforcement des capacités et formation pour une meilleure surveillance de l’influenza aviaire

6 ateliers d’une journée au choix…

Atelier 1 :
Maximiser l’engagement des parties prenantes
– Cartographie et analyse des parties prenantes
– Stratégies de communication
– Formation et renforcement des capacités

Atelier 2 :
Préparation et réponse de la communauté
– Cartographie et mobilisation des ressources
– Exercices de simulation
– Stratégies d’engagement communautaire

Atelier 3 :
Planification de la continuité des activités et des opérations
– Garantir des opérations ininterrompues en cas d’épidémie de grippe aviaire
– Gérer le flux de travail pour maintenir les services essentiels
– Maintenir la résilience en conservant les processus critiques fonctionnels

Atelier 4 :
Détection précoce et réaction rapide :
– Systèmes de surveillance
– Protocoles de réaction rapide
– Formation à l’alerte précoce

Atelier 5 :
Stratégies thérapeutiques efficaces
– Options d’intervention thérapeutique.
– Intégration des thérapies pour la gestion de la grippe aviaire
– Optimisation des soins aux patients Protocoles thérapeutiques

Atelier 6 :
Planification globale de la vaccination et du traitement
– Élaboration de stratégies de vaccination pour la prévention de la grippe aviaire
– Options de traitement : Des antiviraux aux soins de soutien
– Garantir l’accès aux vaccins et aux traitements dans les régions à ressources limitées

Séance simultanée en petits groupes n° 19 :

Détection instantanée, abordable et très sensible de la grippe aviaire :
– Percées dans les technologies de détection virale
– Objectifs techniques et méthodologies pour la détection de substances très sensibles
– Analyse comparative de la détection instantanée
– Intégration des systèmes de détection dans l’infrastructure de santé publique
– Orientations et défis futurs des technologies de détection de la grippe aviaire

Séance simultanée en petits groupes n° 20 :

Questions politiques, judiciaires et économiques sur la grippe aviaire :
– Paysage politique mondial et réponses politiques à la grippe aviaire
– Rôle de la commission judiciaire dans la grippe pandémique
– Impacts socio-économiques sur l’industrie de la volaille : Défis et opportunités
– Cadres réglementaires et incitations économiques pour la prévention de l’influenza aviaire
– Collaboration internationale et diplomatie pour faire face à la crise de la grippe aviaire

Séance simultanée en petits groupes #21 :

Réseaux mondiaux de surveillance de la grippe et Préparation aux pandémies
– Signes d’alerte précoce internationaux : Identifier les menaces émergentes et y répondre
– Prévention et réduction de la transmission : Stratégies d’endiguement et d’atténuation
– Interopérabilité entre les régions d’Asie, l’Europe, l’Afrique et les États-Unis : Renforcer les efforts de collaboration
– Coopération transfrontalière : Partage des meilleures pratiques et des leçons apprises
– Plan mondial de réaction rapide et lutte contre la pandémie : Des efforts coordonnés pour des résultats efficaces

Ensemble

Alors que nous sommes confrontés à la complexité de la préparation et de la réponse à la grippe aviaire, le sommet international sur la grippe aviaire sert de plateforme de collaboration et d’échange de connaissances. Ensemble, nous pouvons relever ce défi en faisant preuve de résilience et d’innovation.

Avantages

– Discussions approfondies : Obtenez des informations précieuses grâce à des présentations, des discussions et des sessions interactives animées par des experts renommés dans le domaine de l’influenza aviaire.
– Renforcement des capacités : Renforcer la capacité des systèmes de santé, des services vétérinaires et des organisations concernées à prévenir, détecter et réagir efficacement aux foyers d’influenza aviaire.
– Menaces émergentes et épidémiologie : Explorez les derniers développements en matière de souches de grippe aviaire, de dynamique de transmission et de points chauds émergents.
– Recherche de pointe : Tenez-vous au courant des dernières avancées en matière de recherche sur la grippe aviaire, de diagnostics, de vaccins et de traitements grâce à des présentations d’études révolutionnaires et de technologies innovantes.
– Surveillance et détection précoce : Discuter des stratégies visant à améliorer les systèmes de surveillance, les mécanismes d’alerte précoce et les protocoles de réaction rapide.
– Vaccination et mesures de contrôle : Évaluer l’efficacité des programmes de vaccination, des mesures de biosécurité et des stratégies de confinement pour prévenir et gérer les épidémies.
– Communication des risques : Apprendre des stratégies efficaces de communication des risques pour éduquer le public, le sensibiliser aux risques de la grippe aviaire et l’encourager à prendre des mesures préventives appropriées.
– Élaboration de politiques : Contribuer à l’élaboration de politiques et de stratégies fondées sur des données probantes visant à limiter la propagation de la grippe aviaire et à minimiser son impact sur la santé humaine et animale, ainsi que sur l’économie mondiale.
– Collaboration mondiale : Rejoignez une communauté mondiale engagée dans des efforts de collaboration en matière de suivi, de surveillance et de réponse rapide aux épidémies potentielles de grippe aviaire, en encourageant un front uni contre cette menace persistante.
– Possibilités de mise en réseau : Entrez en contact avec vos pairs, échangez des idées et forgez des partenariats avec des parties prenantes de différents secteurs, notamment les soins de santé, les sciences vétérinaires, l’agriculture et la santé publique.

Participez au dialogue

Alors que nous sommes confrontés à la complexité de la préparation et de la réponse à la grippe aviaire, le sommet international sur la grippe aviaire sert de plateforme de collaboration et d’échange de connaissances. Ensemble, nous pouvons relever ce défi en faisant preuve de résilience et d’innovation.

Séance simultanée en petits groupes n° 22 :

Agents antiviraux — Rôles et réponses
– Stratégie antivirale : Optimiser les approches thérapeutiques
– Thérapie antivirale et objectif de santé publique : garantir l’accès et l’équité
– Statut des plans de développement et de distribution des antiviraux : Relever les défis et saisir les opportunités
– Résistance aux antiviraux : Stratégies de surveillance et de gestion
– Efforts de collaboration dans la recherche et le développement d’antiviraux : Partenariats internationaux pour le progrès

Séance simultanée en petits groupes n° 23 :

Commandement, contrôle et gestion
– Système de gestion des incidents dans les pays : Cadres pour une coordination efficace de la réponse
– Organisation du comité de lutte contre la pandémie de grippe : Rôles, responsabilités et processus de prise de décision
– Méthode de coordination et liaisons avec la fonction de commandement et de contrôle : Assurer une intégration transparente
– Collaboration interagences : Améliorer la communication et la coordination
– Leçons tirées des réponses précédentes à la pandémie : Éclairer les stratégies et les améliorations futures

Séance simultanée en petits groupes n° 24 :

Surveillance et gestion des données
– Procédures de surveillance nationales et internationales : Renforcer la détection et la réponse précoces
– Amélioration des tests de surveillance de l’IA dans les populations humaines et avicoles : Innovations et meilleures pratiques
– Utilisation des Big Data et de l’analytique dans la surveillance des pandémies : Améliorer la prise de décision et l’allocation des ressources
– Partage des données et transparence : Promouvoir la collaboration et la confiance entre les parties prenantes
– Améliorer la qualité et l’actualité des données : Améliorer les systèmes de surveillance pour l’alerte précoce et la réaction rapide

Séance simultanée en petits groupes n° 25 :

Progrès scientifiques actuels sur le virus H5N1
– Analyse des souches virales et biologie moléculaire : Comprendre la virulence et les modèles d’évolution
– Virulence et pathogénicité : Facteurs influençant la gravité de la maladie
– Les mystères de la grippe révélés par différentes approches : Perspectives de la génomique, de l’épidémiologie et de l’immunologie
– Frontières émergentes de la recherche : Nouvelles cibles thérapeutiques et stratégies de vaccination
– Traduire les découvertes scientifiques en interventions de santé publique : Combler le fossé entre la recherche et la pratique

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Mise à jour :




L’Allemagne détruite

[Source : unz.com]

Par Hans Vogel

L’Allemagne se trouve au centre de l’Europe à plus d’un titre. Non seulement elle en est le centre géographique, mais toute l’histoire européenne semble tourner autour d’elle. En allemand, on parle de Mitteleuropa, ce qui traduit bien le rôle central de l’Allemagne en Europe. Pour être honnête, dans une certaine mesure, la France et l’Italie doivent également être considérées comme faisant partie de ce concept, en particulier les parties de la France et de l’Italie limitrophes de l’Allemagne. La civilisation européenne a été essentiellement façonnée par l’Allemagne et ces deux « partenaires juniors ».

D’un point de vue global, la position centrale de l’Allemagne peut contribuer à expliquer pourquoi, au cours du siècle dernier, les Anglo-Saxons (l’Angleterre et les États-Unis) ont tenté à deux reprises de détruire l’Allemagne, avec un succès considérable ! Il est évident que les États-Unis ne sont pas une nation européenne, sauf peut-être indirectement en raison de l’immigration massive en provenance d’Europe. Il en va de même pour l’Angleterre, qui fait tout au plus partie de la périphérie de l’Europe. La périphérie réelle de l’Europe se compose de la Scandinavie, de la Russie, de la péninsule ibérique, de l’Italie du Sud et des Balkans. La position insulaire de l’Angleterre la distingue physiquement et mentalement de l’Europe. Il est en effet bien connu que les habitants d’une île, aussi petite soit-elle, se considèrent tacitement comme le centre de l’univers. Dans un sens fondamental et très tangible, la position géographique de l’Angleterre lui confère un statut à part, la rendant beaucoup moins européenne qu’elle ne veut le prétendre.

Avec son allié américain et en s’appuyant sur les ressources et la main-d’œuvre de son vaste empire colonial, l’Angleterre a été l’une des forces motrices des deux premières tentatives de destruction de l’Allemagne pendant les deux guerres mondiales. La première, notamment par le biais du Diktat de Versailles, a abouti à la destruction de la puissance militaire allemande, la seconde à la destruction de sa puissance politique. Sur un continent où, depuis 1918, le fascisme et le national-socialisme semblaient s’être solidement implantés, l’Allemagne, en raison de son poids économique et démographique, était à nouveau l’élément central.

Après la deuxième défaite de l’Allemagne face à l’Armée rouge, l’URSS a veillé à ce que le national-socialisme soit complètement éradiqué. Dans les parties occidentales occupées de l’Allemagne, les Anglo-Américains ont mis en place tout un dispositif pour empêcher la résurgence du parti nazi sous quelque forme que ce soit. La dénazification de l’Allemagne de l’Ouest a été supervisée par les États-Unis, qui disposaient d’agences de propagande (« PR ») très développées. Étant donné qu’environ un Allemand sur dix était membre du parti nazi, la première étape de ce processus était évidente : déclarer le parti nazi illégal et punir ceux qui en avaient été membres. Ensuite, il fallait examiner ces anciens membres du parti et décider qui tuer (pour « crimes contre l’Humanité ») et qui pourrait être utile à la reconstruction de l’Allemagne selon les spécifications américaines. Pour les États-Unis et l’URSS, il était crucial d’éviter toute confusion causée par des chevauchements et des similitudes entre le national-socialisme et le fascisme, d’une part, et le socialisme (communisme) et le capitalisme, d’autre part. Ainsi, la République démocratique allemande et la République fédérale d’Allemagne à l’ouest étaient en quelque sorte les vitrines des empires dont elles faisaient partie en tant qu’États vassaux.

Après l’effondrement du « socialisme réel existant » entre 1989 et 1991, qui a conduit à l’implosion de l’URSS, les États-Unis ont pu, pendant un certain temps, caresser l’idée qu’ils étaient la seule superpuissance survivante et que le monde entier était à leurs pieds. Peu d’Américains se sont rendu compte que leur pays était confronté à un défi nouveau et insoupçonné. Qu’est-ce qui pouvait bien servir de cadre de référence, de guide, de panneaux indicateurs pour d’éventuelles nouvelles directions à suivre ? Question très délicate, en effet, car les États-Unis se considèrent comme en dehors de l’Histoire, comme une civilisation unique qui n’est pas soumise aux lois de l’Histoire.

La prise de conscience du fait que le fascisme, en particulier dans ses aspects économiques (les grandes entreprises jouissant d’une liberté presque illimitée tout en exerçant une influence indue sur toutes les décisions politiques), était en fait un modèle assez attrayant. Certains aspects politiques du fascisme (comme la centralisation de la prise de décision et le contrôle total des médias) étaient également attrayants. Lorsque, peu après la chute du socialisme, l’empire américain a pleinement adopté le néolibéralisme, un certain nombre de politiques fascistes ont également été adoptées dans les faits.

Tout comme après 1918 et 1945, c’est à l’Allemagne de payer le prix de l’effondrement du socialisme en 1989-91. Dans un premier temps, cependant, il semble que l’Allemagne ait bénéficié de cet effondrement, car après quatre décennies d’existence séparée, les deux États allemands ont pu fusionner en un seul. Mais en échange, la République fédérale a dû sacrifier sa puissante monnaie nationale, le mark allemand, et permettre la création d’une Banque centrale européenne qui a introduit une nouvelle monnaie : l’euro (2002).

Rétrospectivement, la réunification de l’Allemagne n’aurait pas pu être évitée. Elle devait se produire tant que chacune des deux Allemagnes disposait d’une économie forte et compétitive et d’un tissu social solide, et tant qu’elles étaient nécessaires comme vitrines dans les rivalités entre superpuissances. C’est pourquoi les nouvelles attaques contre l’Allemagne unie (dans le but ultime de la réduire au statut de petit pays de troisième ordre avec tout au plus un peu de folklore mignon pour amuser les groupes de touristes étrangers) se sont concentrées sur l’économie et la société.

L’attaque contre la société a atteint un nouveau niveau au cours de l’été 2015. « Nous pouvons le faire », a déclaré la chancelière Merkel en ouvrant largement les portes aux « demandeurs d’asile », les « masses pauvres et recroquevillées » du XXIe siècle provenant de pays du tiers-monde détruits par les bombes de l’OTAN et les importations de produits agricoles bon marché en provenance de l’UE. (On oublie souvent que les économies agricoles de nombreux pays africains ont été détruites par les importations d’excédents bon marché produits par des agriculteurs européens fortement subventionnés). Étant donné que nombre de ces nouveaux arrivants étaient des hommes jeunes, célibataires et souvent musulmans, les effets sont dévastateurs, notamment en ce qui concerne la sécurité des femmes. Des quartiers entiers de villes allemandes sont désormais des ghettos musulmans, avec des panneaux de signalisation en arabe. De nombreuses écoles comptent un pourcentage élevé d’enfants non allemands, nés de parents analphabètes, tandis que le taux d’alphabétisation des jeunes générations diminue à un rythme alarmant. En d’autres termes, l’Allemagne se « dé-germanise » rapidement.

Le gouvernement américain est depuis longtemps irrité par la dépendance croissante de l’Allemagne à l’égard de l’énergie abondante et bon marché de la Russie. L’achèvement de Nord Stream 2, un nouveau gazoduc traversant la Baltique, en septembre 2021, a ouvert de vastes possibilités pour l’industrie allemande et la coopération germano-russe, que le régime de Biden a décidé de mettre à exécution sa menace de saboter le nouveau gazoduc : le 26 septembre 2022, il a été dynamité. Cela fait partie d’une attaque coordonnée sur trois fronts contre l’économie allemande. Le premier élément consiste à forcer l’Allemagne à abandonner l’énergie russe et à passer à des importations américaines plus coûteuses, le deuxième à détruire les relations commerciales lucratives entre l’Allemagne et la Chine, et le troisième à forcer l’Allemagne à augmenter ses dépenses militaires.

Mais la culture populaire allemande et le sentiment de fierté qui l’accompagne ont été les plus difficiles à briser. D’où la longue offensive américaine contre la culture populaire allemande. Elle a réussi à forcer la plupart des Allemands à écouter de la musique de style américain avec des paroles en anglais sur leurs radios et leurs télévisions. L’attaque contre la culture populaire est essentiellement une guerre contre l’esprit allemand, car la culture populaire n’est que la partie immédiatement visible de l’esprit collectif.

Dans un premier temps, les Américains s’attaquent à la culture populaire allemande en commençant par la rééduquer. Par exemple, des films de propagande (plutôt des « clips ») ont été tournés pour expliquer aux Allemands qu’il ne faut pas marcher et qu’il faut marcher vite sans faire trop mauvaise impression. Ces efforts de rééducation ont fini par convaincre les Allemands de faire pipi assis sur les toilettes. Les Américains n’ont pas immédiatement inondé l’Allemagne de films hollywoodiens (comme ils l’ont fait en France pour évincer les concurrents français), peut-être aussi parce que les studios de l’UFA à Berlin produisaient des films populaires selon des concepts similaires, avec des stars bien plus populaires que celles des États-Unis. Jusque dans les années 1970, le public allemand a continué à se précipiter sur les films de réalisateurs allemands tels que Rainer Werner Fassbinder, Werner Herzog et Wim Wenders. Les chaînes de télévision allemandes ont produit de nombreuses séries très populaires, telles que Derrick, qui ont même été exportées avec succès vers des pays lointains comme la Chine.

Immédiatement après la guerre, les Allemands étaient trop occupés à déblayer les décombres de leurs villes bombardées et à reprendre leur vie en main pour s’intéresser à la musique américaine et aux paroles anglaises. Au lieu de cela, ils avaient des rêves. Ils rêvaient d’endroits lointains où la vie était facile et où le soleil brillait, comme Tampico au Mexique, comme dans le Schlager de 1946 (« des tonnes d’alcool tous les jours, chaque homme a trois femmes et peut se permettre de construire une maison »). Pendant longtemps, les Allemands ont rêvé de tels endroits et, jusque dans les années 1960, ils ont essayé de les trouver, surtout en Italie, comme autour du lac de Garde, pendant leurs vacances d’été. La musique américaine n’est devenue la norme en Allemagne qu’au début des années 1990. Parfois, c’était même l’inverse, comme lorsque l’Américain Gus Backus est devenu en 1962 une star allemande du Schlager, en chantant bien sûr des paroles allemandes. En soi, il s’agissait d’un signal fort de l’attrait de la langue et de la culture allemandes. Outre Backus, il y avait des chanteurs italiens, israéliens, grecs, croates, néerlandais, français, belges et tchèques qui chantaient tous du Schlager en allemand et qui étaient accueillis par un public enthousiaste. Ce n’est plus le cas maintenant que la culture musicale et populaire s’est presque entièrement anglicisée.

Outre la musique, le sport allemand a longtemps joui d’une grande popularité et les succès internationaux des sportifs ouest-allemands, est-allemands et entièrement allemands ont électrisé la république et la nation et renforcé un certain sentiment d’appartenance à l’Allemagne. En 1954, l’équipe nationale allemande de football a remporté la Coupe du monde en battant la célèbre équipe hongroise. J’ai toujours soupçonné que, quelque part dans la hiérarchie, la décision avait été prise de laisser l’Allemagne gagner. Il n’y avait pas de meilleur moyen, à moins d’une victoire à la guerre (qui avait échappé deux fois à l’Allemagne), de restaurer l’amour-propre national, ou du moins d’atténuer la douleur. En 1974, l’équipe nationale ouest-allemande a de nouveau remporté la Coupe du monde lorsque le tournoi a été organisé en Allemagne. Aux Jeux olympiques de Rome en 1960, l’équipe allemande unifiée (RFA et RDA) a terminé en quatrième position, avec un record de 12 médailles d’or. Aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, les équipes de la RFA et de la RDA réunies ont terminé à la première place avec 50 médailles d’or et un total de 129 médailles. Depuis, l’Allemagne a reculé dans le classement général des médailles, n’obtenant que la 9e place aux Jeux olympiques de 2020 (2021). En football, l’équipe nationale d’Allemagne de l’Ouest n’a remporté que trois fois le championnat d’Europe de l’UEFA en dix-huit tournois. L’équipe nationale allemande actuelle, autrefois composée exclusivement de vrais Allemands, a un capitaine turc et une demi-douzaine d’Allemands « noirs ». Pour de nombreux Allemands de souche, il est difficile de s’identifier à une telle équipe nationale. Cependant, elle est le reflet fidèle d’une population dont 30 % est issue de l’immigration.

L’attaque destructrice contre l’Allemagne n’aurait pas donné de résultats tangibles si les Anglo-Américains n’avaient pas réussi à subvertir la conscience collective allemande, ou l’esprit allemand, si l’on veut. En insistant constamment sur la culpabilité allemande pour la Première et la Seconde Guerre mondiale, ainsi que pour tout méfait réel ou imaginaire commis à l’encontre d’un groupe de personnes, les Allemands ont été amenés à avoir un véritable complexe de culpabilité. Ce phénomène est particulièrement visible chez les Allemands de la génération du millénaire et de la génération Z. Contrairement à leurs homologues du reste de l’Europe, ces jeunes Allemands craquent presque sous le poids de leurs sentiments de culpabilité. Ils sont tellement culpabilisés qu’ils sont même incapables de soutenir la moindre plaisanterie sur ces questions, aussi innocente soit-elle. Aucun d’entre eux ne peut comprendre qu’il n’est absolument pas responsable des actes réels ou imaginaires de ses grands-pères et arrière-grands-pères. Si l’on ajoute à cela le fait que, parmi ces jeunes générations allemandes, le wokisme, la folie climatique et la folie du genre se sont enracinées plus fermement que partout ailleurs en Europe, il est évident que l’Allemagne se dirige vers la sortie.

En outre, avec un gouvernement composé d’incompétents, d’imbéciles et de traîtres qui exécutent fidèlement les ordres de Washington DC, il est évident que l’Allemagne est en train de devenir l’antithèse même du pays qu’elle était autrefois. Même les trains ne circulent plus à l’heure !

Après deux guerres et près d’un siècle de sabotage, les Anglo-Saxons ont finalement réussi à prendre le dessus sur l’Allemagne. L’exhortation de Theodore W. Kaufman, lancée en 1941, a failli être mise à exécution : L’Allemagne doit mourir !




Quelle est la véritable guerre en cours ?

[Source : arcaluinoe.info]

Par Makia Freeman

Bonjour à tous ! Je suis Maria Freeman, rédacteur en chef de The Freedom Articles. Je tiens à remercier chaleureusement Iurie Rosca d’avoir organisé cet événement pour la deuxième année consécutive. Je suis honoré de faire cette présentation, et j’ai pensé le faire à l’extérieur cette fois-ci, afin d’injecter un peu de nature dans les débats.

Le thème général du forum cette année est la guerre sans restriction en tant que stratégie multidimensionnelle d’une élite luciférienne pour la domination du monde sur l’ensemble du spectre. J’aborde ce sujet précis dans beaucoup de mes travaux, sous de nombreux aspects, mais aujourd’hui, je veux parler de « Quelle est la véritable guerre qui se déroule ? » Nous parlons de guerre sans restriction. De quel type de guerre s’agit-il ? Quelle est la part de la guerre réelle et quelle est la part de la guerre performative ? Si la guerre est réelle, alors quelle est la véritable guerre qui se déroule ? Comment nous affecte-t-elle réellement ?

Commençons par Israël contre le Hamas, car cette guerre est bel et bien en cours. Les gens la regardent, mais que se passe-t-il réellement ? Pour comprendre, il faut savoir qu’Israël a créé le Hamas pour faire contrepoids à l’OLP laïque. Le Hamas a donc été créé par Israël en 1987, au début de la première Intifada palestinienne. Le premier dirigeant, Cheikh Ahmed Yassine, était un membre des Frères musulmans. Un ancien fonctionnaire israélien, le général de brigade Yitzhak Segev, qui était gouverneur militaire israélien à Gaza au début des années 1980, a déclaré à un journaliste du New York Times qu’Israël avait aidé à financer le mouvement islamiste palestinien en tant que « contrepoids » aux laïcs et aux gauchistes de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et du parti Fatah, dirigé par Yasser Arafat. Nous avons également Avner Cohen, un ancien responsable des affaires religieuses israélien qui a travaillé à Gaza pendant plus de vingt ans, qui a déclaré au Wall Street Journal en 2009 que le Hamas était « la création d’Israël ». Dans son livre de 2006, Devil’s Game : How the United States Helped Unleash Fundamentalist Islam (Le jeu du diable : comment les États-Unis ont contribué à libérer l’islam fondamentaliste), le journaliste d’investigation américain Robert Dreyfuss a exploré les « islamistes d’Israël » et a cité le diplomate américain et ancien ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite, Charles Freeman : « Israël a créé le Hamas », a déclaré Charles Freeman, diplomate américain chevronné et ancien ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite. « Il s’agissait d’un projet du Shin Bet (l’agence israélienne de renseignement intérieur), qui pensait pouvoir l’utiliser pour contenir l’OLP ». Les preuves sont nombreuses ; il est indéniable qu’Israël a créé et financé le HAMAS dès le départ.

Dans mon livre Break Your Chains (Brisez vos chaînes), je me penche sur l’histoire de ce phénomène, car Israël a créé sa propre forme de terrorisme, que j’appelle le terrorisme sio-islamique, un mélange de terrorisme, de tromperie et d’attaques sous fausse bannière. La devise du Mossad est « Par la tromperie, tu feras la guerre ». Israël a une très longue histoire de terrorisme islamo-sioniste (visant les Arabes et les musulmans) qui a commencé en 1954 avec l’opération Susannah/affaire Lavon, menée en Égypte. Elle s’est poursuivie avec de nombreux autres événements tels que l’attaque de 1967 contre l’USS Liberty (pour laquelle Israël est resté impuni), de nombreuses attaques tout au long des années 1980 et, bien sûr, le grand-père de toutes les attaques, l’opération sous faux drapeau du 11 septembre 2001 sur le sol américain. Vous pouvez lire les écrits et les aveux d’anciens agents du renseignement militaire israélien, Ari Ben-Menashe et Victor Ostrovsky, si vous souhaitez obtenir plus de détails à ce sujet.

En gros, ce qui s’est passé le 7 octobre 2023, l’année dernière, presque 50 ans jour pour jour après le début de la guerre du Kippour, Israël a orchestré une autre opération sous fausse bannière, cette fois sur son propre sol. Il a permis au Hamas de s’infiltrer. Il a suspendu toute réponse militaire pendant environ 6 à 7 heures. Puis, lorsqu’il a réagi, il a exécuté la directive Hannibal, tuant ses propres citoyens afin de susciter la sympathie du monde entier pour son invasion planifiée et préméditée de Gaza. Les rapports indiquent que l’IDF (Israeli Defense Force) a tué des citoyens israéliens et environ 800 des 1200 personnes qui ont été tuées ce jour-là. Les médias sionistes sont passés à la vitesse supérieure en diffusant des tonnes de propagande atroce (comme le Hamas décapite des enfants, le Hamas fait cuire des bébés dans des fours, le Hamas viole des femmes), alors que rien de tout cela n’est avéré.

En fin de compte, le régime sioniste ne se soucie pas vraiment des intérêts du peuple israélien, et le Hamas ne se soucie pas vraiment des intérêts du peuple palestinien. Pourquoi le Hamas attaquerait-il Israël en sachant que ce dernier riposterait et causerait des morts et des destructions massives à Gaza ? Comment le Hamas peut-il aider les Palestiniens, dont plus de 40 000 (à l’heure où je vous parle) ont été assassinés dans le cadre d’un génocide en cours ? Dans une interview accordée en mai 2019 au site d’information israélien Ynet, le général de division israélien à la retraite Gershon Hacohen, un associé conservateur de Benjamin Netanyahou, a fait la déclaration suivante :

« La vérité doit être dite, la stratégie de Netanyahou est d’empêcher l’option de deux États, et c’est pourquoi il a fait du Hamas son partenaire le plus proche. Dans la dimension visible, le Hamas est un ennemi. Dans la dimension cachée, c’est un allié ».

C’est une déclaration très forte, qui peut s’appliquer à beaucoup de choses que nous voyons sur la scène, qu’il s’agisse de la scène nationale ou de la scène internationale. Deux camps nous sont présentés, et nous sommes encouragés à choisir l’un d’eux, et à soutenir une équipe contre l’autre, alors que dans la dimension cachée, c’est la même force qui orchestre tout, et ils font tous partie de la même équipe.

Passons maintenant à Israël et à l’Iran. S’agit-il de la véritable guerre qui est en train de se dérouler ? S’agit-il non pas d’Israël et du Hamas, mais d’Israël et de l’Iran ? Comme l’a révélé Ari Ben-Menashe, que j’ai déjà mentionné, dans son livre Profits of War : Inside the Secret U.S.-Israeli Arms Network (Profits de la guerre : à l’intérieur du réseau secret d’armement américano-israélien) (1992), Israël vendait des armes à l’Iran vers 1980, pendant le scandale Iran-Contra, de sorte que ces deux pays ont l’habitude de s’entraider et d’échanger des armes. En avril 2024, Israël a attaqué l’ambassade iranienne en Syrie le 1er avril 2024, puis, fait sans précédent, l’Iran a directement attaqué Israël en tirant des missiles le 13 avril. La particularité de l’attaque iranienne est qu’elle a été signalée longtemps à l’avance ; les pays voisins et Israël ont été prévenus suffisamment à l’avance. Certains analystes affirment qu’il s’agissait d’atténuer l’escalade, ce qui est peut-être vrai, mais cela souligne également le fait qu’il y avait quelque chose de performatif dans cette attaque.

Israël est une création sioniste ; le sionisme est une création des Rothschild. L’Iran, lui aussi, a été façonné par des influences franc-maçonnes. Et si c’était la même force obscure qui contrôlait les deux camps ?

Passons maintenant à l’opposition entre l’Est et l’Ouest, car il s’agit là d’une autre fausse dichotomie qui est mise en place. On nous présente deux camps opposés. Sont-ils vraiment si différents ? Beaucoup de gens dans les médias alternatifs, dans le monde anglophone, disent que « les BRICS sont le sauveur » et que « Poutine lutte contre l’Organisation mondiale du commerce », etc. Je tiens à préciser que la Russie n’est pas opposée à l’Organisation mondiale du commerce. Par exemple, elle a commencé à construire une ville de 15 minutes. Elle était prévue pour décembre 2021. Elle s’appelle Dobrograd ou Zil-South à Moscou. Les rapports se sont multipliés au fur et à mesure que le projet avançait, car cela fait maintenant deux ans et demi que le projet a démarré. La Russie a également interdit les VPN (réseaux privés virtuels), qui permettent de surfer anonymement sur le web. Un rapport a été publié le 6 mars, il y a environ deux mois. Elle a également interdit Rumble, la plateforme vidéo, le mois dernier, en avril 2024. La Russie est engagée dans un grand nombre de projets similaires à ceux de l’Occident, qu’il s’agisse de construire des villes de 15 minutes (dans le cadre de l’agenda 2030 des Nations unies) ou d’interdire les VPN et Rumble (il s’agit d’une censure plus importante, comme le fait l’Occident). Nous ne voyons donc pas vraiment de différence entre la Russie et l’Occident en ce qui concerne leur mode de fonctionnement.

La Russie et la Chine ont publié au moins deux déclarations conjointes dans lesquelles elles promeuvent l’ONU comme lieu de résolution des différends mondiaux et soutiennent pleinement l’Agenda 2030 de l’ONU, avec tout ce qui l’accompagne : cela signifie la « durabilité » (le mot a été détourné), le canular du changement climatique provoqué par l’Homme, les économies de crédit carbone et ainsi de suite. Poutine et Xi sont de bons amis, et tous deux sont restés en contact étroit avec Henry Kissinger lorsqu’il était encore en vie. Ils se sont tous deux rencontrés régulièrement l’année dernière. La Chine est le modèle du NOM (Nouvel Ordre Mondial), comme l’ont déclaré les Rockefeller, Klaus Schwab et d’autres. La Chine est une technocratie (gouvernée par la technologie, gouvernée par des technocrates et des ingénieurs), avec une domination toujours plus poussée des machines et de l’IA, où les « infractions » telles que marcher hors des passages piétons sont filmées par des caméras utilisant la technologie de reconnaissance faciale et reliées aux comptes bancaires des citoyens, et où les amendes sont automatiquement déduites. Telle est la société que la Chine est en train de devenir.

Les BRICS sont une invention occidentale ; il s’agit d’un acronyme créé à l’origine par Goldman Sachs lorsqu’il s’agissait simplement de BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). En bref, la Russie et la Chine ne sont en aucun cas des bastions de la liberté, mais sont tout aussi contrôlées que les sociétés occidentales, si ce n’est plus, en raison de l’influence ancienne ou actuelle du communisme. Le communisme est une forme de collectivisme qui repose sur l’idée que « les besoins du groupe passent avant ceux de l’individu », ce qui conduit inévitablement à une classe dirigeante qui prétend représenter le groupe et à une situation où quelques-uns contrôlent le plus grand nombre. Certains aspects de la guerre russo-ukrainienne semblaient performatifs. Si nous repensons à la façon dont elle a commencé, la Russie semblait ne même pas essayer au début. La Russie n’utilisait pas son véritable potentiel. La Russie a tenté d’affirmer qu’il s’agissait d’éviter la mort de civils et les pertes inutiles, ce qui est peut-être en partie vrai, mais est-ce toute la vérité ?

Pour répondre à toutes ces questions, à toutes ces choses étranges qui n’ont pas de sens et à tous ces soi-disant ennemis que l’on nous sert sur un plateau et qui ne semblent pas être de vrais ennemis, nous devons nous pencher sur le concept de 4 GW ou 5 GW — en d’autres termes, la guerre de quatrième génération ou la guerre de cinquième génération. De quoi s’agit-il ? La guerre de cinquième génération (5 GW), comme la guerre de quatrième génération (4 GW) (il n’y a pas vraiment de différence) est une guerre de l’information et de la perception (action militaire « non cinétique ») plutôt qu’une action militaire « cinétique » traditionnelle, c’est-à-dire des soldats, des balles, des missiles et des chars d’assaut. La 5 GW brouille les frontières entre la guerre et la politique, et entre les soldats et les civils. Elle déplace le combat dans d’autres sphères : elle inclut la politique, la finance et la technologie, ainsi que, bien sûr, la propagande et la « gestion de la perception ». Elle utilise l’ingénierie sociale, la désinformation, les cyberattaques et les technologies émergentes telles que l’intelligence artificielle et les nanotechnologies. Depuis la guerre du Golfe de 1991, la violence militaire conventionnelle a diminué, mais les attaques politiques, économiques et technologiques ont augmenté. Les agences gouvernementales mènent des cyberattaques et des opérations de désinformation en utilisant souvent l’IA pour manipuler socialement les masses. Voici le point important : la 5 GW ne vise pas les nations ennemies, mais le citoyen moyen, c’est-à-dire vous ! Aux États-Unis, en 2013, sous Obama, la loi Smith-Mundt de 1948 a été annulée et la loi de modernisation Smith-Mundt de 2012 est entrée en vigueur, permettant au gouvernement américain d’utiliser légalement et officiellement la propagande et la « gestion de la perception » de la 5 GW, non seulement contre ses ennemis étrangers, mais aussi contre ses propres citoyens.

Un autre concept important à comprendre dans tout cela est la guerre horizontale contre la guerre verticale : il s’agit de la guerre du peuple contre son propre gouvernement ou sa propre classe dirigeante. Cela ne change pas vraiment ce qu’est la classe dirigeante. La guerre dans chaque nation est celle des citoyens contre la classe dirigeante, qu’il s’agisse d’une démocratie, d’une république constitutionnelle, d’une monarchie, d’une théocratie ou de tout autre type de gouvernement. Le citoyen moyen de chaque pays a bien plus en commun avec les autres que les politiciens qui tentent de le gouverner. Souvenez-vous d’un moment clé de l’Histoire : la trêve de Noël 1914, au cours de laquelle les soldats britanniques, français et allemands ont mis fin aux hostilités (ils venaient littéralement de se tirer dessus ce jour-là) et ont passé une soirée paisible à échanger du chocolat, du tabac et à jouer au football, avant de recommencer le lendemain à se tirer dessus. Il y a quelque chose de vraiment fou dans tout cela, mais il y a aussi quelque chose de magnifique qui montre qu’il existe un lien entre les êtres humains, en particulier entre les gens ordinaires de tous les pays, où ils se connaissent et peuvent ressentir ce lien. Il y a des agriculteurs, des ouvriers, des gens ordinaires dans tous les pays qui sont fondamentalement les mêmes. Ils sont juste dans un pays différent et parlent une langue différente, mais il y a un lien commun d’humanité.

Ce à quoi nous nous heurtons réellement, ce sont les personnes qui ont oublié leur humanité et qui mènent une guerre contre les personnes qui sont en contact avec leur humanité.

Si nous ramenons cela à ce que j’ai dit précédemment, le Hamas ne représente pas vraiment les véritables intérêts des Palestiniens. Le régime sioniste ne représente pas non plus les véritables intérêts des Israéliens et ne représente certainement pas tous les Juifs. Le régime iranien ne représente pas les Iraniens.

Il est temps de citer George Orwell, qui a écrit son merveilleux chef-d’œuvre 1984, parce qu’il a vu tout cela se produire. Dans un passage célèbre du livre, il raconte comment le parti au pouvoir a déclaré : « Nous sommes en guerre contre l’Eurasie. Nous ne sommes pas en guerre contre l’Asie de l’Est. Nous n’avons jamais été en guerre avec l’Asie de l’Est. » Ils ont donc simplement appuyé sur l’interrupteur, et tout à coup il y a eu un nouvel ennemi, et ils ont effacé tous les dossiers et toute l’histoire de ceux qu’ils avaient combattus, et maintenant ils combattaient un nouvel ennemi — si tant est qu’ils combattaient un ennemi tout court. Le fait est que la guerre ne sert pas les objectifs que nous pensons. Lorsque nous nous demandons si une guerre est réelle ou non, nous devons nous poser la question dès maintenant : « Qu’est-ce que la guerre ? » La guerre a changé ; la guerre n’est pas ce que vous pensez.

La guerre sert au moins trois objectifs principaux :

  1. Elle unifie le public derrière son gouvernement et rend ce dernier plus fort et plus puissant.
  2. Elle détruit l’excès ou le surplus de production d’une société, ce qui maintient les gouvernés dans la pauvreté et l’impuissance.
  3. Ainsi, en vertu de ces deux premiers points, elle contribue mieux que toute autre chose à la stabilité de la société et à la structure de la tyrannie.

La guerre profite bien plus à la classe dirigeante qu’aux gens ordinaires, et ce pour de nombreuses raisons. La classe dirigeante ne la combat pas physiquement, mais les gens ordinaires doivent la combattre et, historiquement, ils ont versé du sang pour cela. Aujourd’hui, nous entrons dans une ère où les guerres peuvent être menées par des robots, mais c’est toujours la classe dirigeante qui en profite, car la guerre maintient sa structure de pouvoir intacte. Elle les rend plus puissants. Les gens s’unissent derrière le gouvernement de la région et pensent qu’ils combattent un ennemi. Elle atteint tous les objectifs qu’elle s’est fixés.

L’intérêt de ces trois groupes de pouvoir dans le 1984 de George Orwell (Océanie, Eurasie et Asie de l’Est) était qu’ils voulaient être en état de guerre perpétuelle les uns avec les autres, parce qu’ils se soutenaient tous les uns les autres. Il n’y avait aucun but ou intérêt pour eux à essayer de gagner. L’objectif était de créer un état de guerre permanent, de brûler les surplus de production, de maintenir les gens dans la pauvreté, d’entretenir la peur et la crainte, de haïr un ennemi extérieur qu’on leur avait servi sur un plateau. Même s’il s’agit ostensiblement d’une œuvre de fiction, 1984 a des implications tellement importantes pour ce qui se passe aujourd’hui. Regardez comment cette idée de la guerre dont parlait Orwell s’est manifestée dans le concept américain de guerre éternelle ou de guerre continue. L’Amérique est en Afghanistan depuis 20 ans. Il est clair que la guerre ne se résume pas à ce que nous pensons qu’elle est. Nous avions l’habitude de penser qu’il s’agissait de conquérir et de voler les ressources d’une autre nation. Bien sûr, cela en fait peut-être encore partie à certains égards, mais ce n’est pas l’essentiel de ce qui se passe ici lorsque nous examinons la guerre.

Nous devons comprendre et nous adapter à ce qui se passe réellement aujourd’hui. Nous vivons maintenant dans un monde de 5 GW, et il s’agit d’une guerre de l’information et de la perception. Au sommet, il y a une alliance secrète entre toutes les puissances mondiales. Je pourrais vous donner de nombreux exemples de preuves, mais je voudrais citer un extrait de « Behold a Pale Horse » (Voici un cheval pâle) du célèbre chercheur Bill Cooper. Il écrit :

« Une façade publique d’antagonisme entre l’Union soviétique et les États-Unis a été maintenue pendant toutes ces années afin de financer des projets au nom de la défense nationale, alors qu’en fait nous sommes les plus proches alliés. »

Le fait est que la guerre aide la classe dirigeante de chaque société à rester au pouvoir. Oui, le pouvoir se déplace vers l’Est. La classe criminelle du NOM déplace le pouvoir vers la Chine et la Russie sous le couvert de l’expression « ordre mondial multipolaire », mais il s’agit d’une ruse. Cet ordre mondial multipolaire n’est pas vraiment conçu pour être différent d’un ordre mondial unipolaire ; il est toujours conçu pour finir par promouvoir un gouvernement mondial unique. La Chine et la Russie soutiennent pleinement les Nations unies et font pression pour qu’elles aient encore plus de pouvoir et pour qu’elles résolvent tous les différends internationaux. Elles espèrent simplement avoir un siège à la table, un siège plus grand que celui qu’elles ont aujourd’hui, lorsque ce gouvernement mondial entrera en jeu, mais elles veulent toujours un gouvernement mondial unique. Ils veulent que le plan de l’Agenda 2030 soit mis en œuvre, et cela va inclure toutes sortes de tyrannie, d’autoritarisme et de centralisation du contrôle. L’ordre mondial multipolaire n’est qu’un moyen de déplacer le pouvoir vers l’est, de faire descendre les États-Unis d’un cran et de les mettre sur un pied d’égalité avec tous les autres pays, de sorte que tous les pays puissent être unis au sein de ce gouvernement mondial unique. C’est ce que le Nouvel Ordre Mondial est réellement ; c’est un gouvernement mondial unique avec une armée ou une force de police mondiale unique planifiée et une monnaie mondiale unique (avec les CBDC qui sont maintenant planifiées et qui essaient d’être déployées, remarquez avec les CBDC comment ils continuent à utiliser le terme « interopérabilité ». Pourquoi utilisent-ils ce terme ? Parce qu’ils veulent que chaque pays ait sa propre CBDC, puis qu’ils les relient toutes en une CBDC géante, de sorte que chaque citoyen soit un citoyen du monde, répondant à un gouvernement mondial, qu’il n’y ait qu’une seule monnaie, et que cette monnaie soit entièrement numérique, et que les autorités aient accès aux comptes bancaires des gens. Elles pourront retirer de l’argent à volonté. Elles pourront inventer des lois et déclarer les gens coupables, et avec le contrôle des tribunaux, elles pourront automatiquement déduire de l’argent des comptes bancaires des gens. Il est également prévu que les CBDC aient des dates d’expiration, de sorte que vous ne puissiez même pas économiser de l’argent, qu’il se volatilise et disparaisse si vous ne l’utilisez pas avant un certain temps.) C’est un plan épouvantable. Il va donner beaucoup de contrôle et de pouvoir au énième degré à ces fous du contrôle assoiffés de pouvoir qui essaient de régner sur ce gouvernement mondial unique, en utilisant l’ordre mondial multipolaire pour le mettre en place.

Enfin, repensez à cette horrible plandémie qui vient de se produire ces dernières années, et rappelez-vous que si vous voulez voir la véritable cohésion derrière les forces mondiales, vous devez regarder au-delà de la scène, au-delà des marionnettes qui nous sont données au niveau national ou international, et vous devez regarder cette véritable cohésion. Regardez comment pratiquement toutes les nations du monde ont agi en « Lockstep »1 pendant l’opération Coronavirus ou la plandémie COVID. La Fondation Rockefeller a publié un document dans lequel elle envisageait un scénario dans lequel ce genre de choses se produirait, et l’un de ses scénarios s’appelait « Lockstep ». C’est ce qui s’est passé pendant la COVID. Tous ces pays agissaient ensemble, en suivant le même scénario. C’est le plan pour l’avenir si ces criminels et psychopathes du NOM obtiennent ce qu’ils veulent.

Pour répondre à la question de savoir quelle est la véritable guerre qui se déroule, nous devons donc regarder au-delà de la surface de la géopolitique et nous concentrer sur la force obscure qui se cache dans les coulisses et qui tire les ficelles tant sur la scène politique nationale que sur la scène géopolitique internationale. La plupart des récits dont nous sommes nourris — en fait, il est juste de dire que tous les récits dont nous sommes nourris — sont créés et concoctés par les groupes de réflexion du NOM ; la plupart des guerres dont nous sommes nourris sont également créées et concoctées. Elles sont « réelles » dans le sens où des gens meurent, mais elles ont un aspect factice ou performatif, car elles sont orchestrées et exécutées à des fins totalement différentes qui n’ont rien à voir avec la conquête ou le fait de « battre l’autre camp ». Nous devons nous réveiller à ce sujet. Nous devons nous rappeler que l’Humanité est forte, puissante et que nous ne faisons qu’un, qu’une guerre est en cours, une guerre de 5 GW menée par la classe dirigeante contre ses propres citoyens, quel que soit le pays où vous vous trouvez. Vous avez beaucoup plus en commun avec vos concitoyens du monde entier, dans tous les autres pays, qui tentent également de lutter contre leur classe dirigeante.

Voilà pour ma présentation d’aujourd’hui. J’espère qu’elle a été instructive et éclairante pour vous. Si vous êtes intéressé par mon travail, vous pouvez me retrouver sur https://thefreedomarticles.com (mon site web principal). J’ai également des chaînes vidéo sur Rumble, BitChute et Odysee. Jetez un coup d’œil à mes deux livres Break Your Chains (Brisez vos chaînes)et The International Satanic Network Exposed (Le réseau satanique international dévoilé). Break Your Chains est disponible en ebook et en version imprimée. The International Satanic Network Exposed est disponible en ebook, en version imprimée et en livre audio. Tous ces ouvrages sont disponibles sur Amazon. Merci beaucoup de m’avoir écouté. J’espère que vous avez apprécié. Merci encore à Iurie Rosca.

Makia Freeman

Rédacteur en chef du site de médias alternatifs et d’informations indépendantes The Freedom Articles, auteur du livre Cancer : The Lies, the Truth and the Solutions et chercheur principal à https://ToolsForFreedom.com. Makia est sur Steemit et Odysee/LBRY. Né en Australie, vit à Hawaï.


1 NDT De manière emboîtée et coordonnée (comme lors d’une marche militaire), en incluant les diverses mesures « sanitaires » appliquées d’une même manière illogique et décousue dans la plupart des pays pour induire la confusion et la perméabilité subséquente au contrôle mental des masses.




La vaste bureaucratie woke a un impact négatif sur les forces armées américaines

[Source : thecentersquare.com]

Par Cameron Arcand

Selon une nouvelle étude de l’Arizona State University, les efforts déployés par l’armée américaine en matière de Diversité, d’Équité et d’Inclusion [DEI] sont inefficaces.

L’étude réalisée par le Center for American Institutions de l’université affirme que l’accent est mis sur la formation des nouveaux soldats à des questions sociales telles que les « préjugés inconscients » et l’« intersectionnalité », d’une manière qui, selon le centre, va à l’encontre des idéaux américains typiques. L’étude a examiné les plans de la DEI dans différents secteurs de l’armée, y compris la dotation en personnel des bureaux de la DEI et l’éducation dans les académies comme West Point.

« La bureaucratie massive de la DEI, sa formation et ses évaluations pseudoscientifiques sont au mieux des distractions qui absorbent un temps et des ressources précieux », indique le résumé de l’étude. « Au pire, ils communiquent le contraire de l’éthique militaire : par exemple, les différences démographiques individuelles passent avant l’équipe et la mission. »

Donald Critchlow, le directeur du centre, a écrit dans l’introduction de l’étude qu’elle était axée sur l’influence de la théorie critique de la race dans la formation des forces armées des États-Unis.

« La Commission sur l’éducation civique dans l’armée est née d’un projet visant à examiner l’éducation civique dans l’armée. Notre équipe de recherche ne s’attendait pas à trouver la théorie critique de la race aussi ancrée et omniprésente. Les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion sont présents dans l’ensemble des forces armées américaines et dans nos académies militaires », a écrit M. Critchlow. « Cette étude d’un an montre à quel point ces programmes de formation sont omniprésents dans nos forces armées et nos académies de service, et que la DEI va bien au-delà des programmes de formation formels dans l’armée et les académies de service. »

« Les fondateurs de notre nation comprenaient et craignaient une armée politisée. L’histoire leur avait montré qu’une armée politisée devenait facilement l’outil de la tyrannie. Les forces armées des États-Unis ont fièrement maintenu cette longue tradition de séparation de la mission et de la politique », a-t-il poursuivi.

En termes de recommandations, l’étude suggère que les bureaux DEI soient complètement supprimés, mais précise que cela est politiquement improbable pour le moment.

« Le moyen le plus sûr d’éliminer les tendances préoccupantes que nous avons identifiées, ainsi que la croissance des boucs émissaires et des stéréotypes fondés sur la race et le sexe au sein de l’armée américaine, est de mettre un terme à la bureaucratie DEI », indique l’étude. « Toutefois, jusqu’à ce que les pouvoirs exécutif ou législatif du gouvernement décident de mettre fin à la bureaucratie de la DEI dans nos agences fédérales et dans l’armée, il ne nous reste plus qu’à préconiser la poursuite d’autres voies susceptibles d’entraîner des changements positifs en dépit des politiques existantes ».

Ils ont également suggéré que l’armée donne la priorité à l’éducation civique en mettant l’accent sur « l’engagement de l’Amérique en faveur de la liberté et des opportunités ».

L’étude intervient alors que certaines branches de l’armée continuent d’éprouver des difficultés à recruter de nouveaux membres.




Le Dr Robert Duncan, lanceur d’alerte sur les programmes gouvernementaux d’individus ciblés, est décédé

[Source : anamihalceamdphd.substack.com via santeglobale.world]

Par Ana Maria Mihalcea

J’ai appris que le Dr Robert Duncan, lanceur d’alerte de la CIA et de la DARPA sur le programme gouvernemental de ciblage et de torture des civils — ainsi que de la technologie de surveillance du cerveau humain à l’échelle mondiale par superordinateur — a été retrouvé mort à son domicile. Il a écrit plusieurs livres, dont Soul Catcher, qui confirme que le piratage de l’âme humaine est possible et a été réalisé. Soul Catcher est de loin le livre le plus important que j’ai lu pour comprendre la profondeur du mal satanique qui surveille et contrôle le monde et comment les superordinateurs souterrains à intelligence artificielle sont utilisés pour les programmes d’assassinat et de torture à distance. Ce programme de ciblage a été le terrain d’essai pour toute l’Humanité. Et maintenant, en raison de l’implantation de l’arme biologique COVID-19, des puces cérébrales nanotechnologiques à assemblage automatique et des microrobots ont été intégrés dans la simulation du monde sensible.

Comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo, il a été menacé en raison de ses révélations en cours.

Il a également écrit le livre « Comment apprivoiser un démon », qui contient d’excellentes ressources pour les personnes ciblées :

Il a fait d’excellentes présentations, confirmant que les nanoparticules d’auto-assemblage sont utilisées à des fins de contrôle de l’esprit et ont été injectées à des individus avec la capacité de prendre en charge l’intégralité de leurs fonctions cérébrales. En substance, tous les humains sont désormais des candidats mandchous1 potentiels.

Nanotechnologie, esprit de ruche cybernétique, intelligence artificielle et contrôle de l’esprit —L’interview du Dr Robert Duncan, membre de la DARPA et de la CIA, confirme qu’il est possible de détourner l’âme humaine

23 avril 2023

Dans cette présentation, le Dr Duncan décrit les nombreuses méthodes de contrôle de l’esprit utilisées depuis des décennies dans les domaines militaire et civil. Robert Duncan est un scientifique et un ingénieur formé à l’université de Harvard qui a travaillé sur des projets noirs pour la DARPA, la CIA, le ministère de la Justice et le ministère de la Défense. Il a été impliqué dans l’intelli…

Lire l’histoire complète → (en anglais)

Si vous n’avez pas lu ce livre, il est impératif de comprendre tout ce que nous voyons actuellement.

Projet Soul Catcher par le Dr Robert Duncan — Les capacités de la CIA en matière de piratage de l’esprit et de l’âme

3 MAI 2023

Ce fut un véritable voyage pour comprendre le mal à l’état pur. Regarder le monde entrer dans cette guerre satanique transhumaniste qui utilise une tromperie extrême des masses, des armes biologiques contenant des nanotechnologies, induit des guerres, des famines, des tremblements de terre induits par HAARP, la géo-ingénierie avec la destruction de toute la biosphère, l’établissement médical comme un moyen de pucer légalement…

Lire l’article complet → (en anglais)

Le Dr Robert Duncan a rendu un grand service à l’humanité en révélant la bête satanique monstrueuse qui nous attaque tous. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il a été éliminé.

Que Dieu le bénisse et qu’il trouve la paix.



1 Contrôlables mentalement — NdT




La Gaule et les Gaulois avant César

[Source : herodote.net]

[Illustration : Maquette de la ferme de Verberie (aristocratie gauloise). Cité des Sciences et de l’Industrie (Paris), « Les Gaulois, une expo renversante », 2012.
Photo par Claude Valette — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=20784151
(Wikipédia)]

Par André Larané

Avant notre ère, le territoire compris entre les Pyrénées, les Alpes et le Rhin (France, Benelux, Suisse et Rhénanie actuels) avait une unité toute fictive.

Il appartenait à l’immense domaine de peuplement celte qui s’étendait des îles britanniques jusqu’au bassin du Danube et même jusqu’au détroit du Bosphore (le quartier de Galatasarai, à Istamboul, rappelle encore aujourd’hui la présence de Galates, cousins des Gaulois, dans la région).

C’est la conquête romaine qui allait lui donner un semblant d’unité avant que n’en sortent la France et ses voisins. Et contrairement aux idées véhiculées du Moyen Âge au début du XXe siècle, contrairement aussi à l’imagerie sympathique d’Astérix le Gaulois, ce n’était en rien un pays de sauvages avec d’épaisses forêts pleines de sangliers. Les historiens et archéologues de la fin du XXe siècle ont fait litière de ces préjugés.

Une unité fictive

La Gaule proprement dite est partagée entre Rome et des tribus indépendantes celtes, mais aussi ibères ou encore germaniques.

Jules César lui-même a perçu cette diversité : « La Gaule, dans son ensemble, est divisée en trois parties, dont l’une est habitée par les Belges, l’autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui dans leur propre langue, se nomment Celtes, et, dans la nôtre, Gaulois. Tous ces peuples diffèrent entre eux par la langue, les coutumes, les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par le cours de la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les plus braves de tous ces peuples sont les Belges, parce qu’ils sont les plus éloignés de la civilisation et des mœurs raffinées de la Province, parce que les marchands vont très rarement chez eux et n’y importent pas ce qui est propre à amollir les cœurs, parce qu’ils sont les plus voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin et avec qui ils sont continuellement en guerre » (La guerre des Gaules).

Avant que les légions de César ne pénètrent en Gaule, les Romains occupent déjà la partie méditerranéenne du pays, dont la capitale a été Narbonne avant de devenir Lyon. Cette région, la Gaule Narbonnaise, est aussi appelée la Province (dont nous avons fait Provence) car c’est dans l’ordre chronologique la première province de Rome.

La Gaule qui échappe à Rome est communément appelée « Gaule chevelue » du simple fait qu’elle est plus boisée que la Gaule méditerranéenne ! Les 64 pays gaulois (« pagus ») sont très différents les uns des autres et sensibles aux influences des pays riverains (Italie, Germanie, Espagne) et même plus lointains (Grèce). Certains sont des chefferies héréditaires, d’autres des républiques plus ou moins démocratiques.

Le trésor de Vix

En 1953, on a découvert à Vix, en Bourgogne, la tombe d’une princesse celte morte vers 480 avant JC.

Son trésor funéraire incluait un cratère (vase) en bronze de 1,64 mètre, originaire de l’Italie du Sud qu’on appelait alors la Grande Grèce !

Cette découverte atteste que, très tôt, les Celtes de l’hexagone, plus tard appelés Gaulois, avaient des liens commerciaux nombreux avec les civilisations de la Méditerranée.

Les limites des pays gaulois recoupent plus ou moins celles des futurs comtés carolingiens et des départements créés par la Révolution ! Les noms de leurs habitants se retrouvent d’ailleurs dans les noms des actuels chefs-lieux de département : Vénètes (Vannes), Cadurques (Cahors), Nemnètes (Nîmes), Parisii (Paris), Tarbèles (Tarbes), etc. Cette organisation territoriale, qui se perpétue envers et contre tout à travers plus de deux millénaires, est l’un des marqueurs principaux de l’histoire de France (on peut s’inquiéter que d’aucuns veuillent y mettre fin en supprimant les départements).

Un pays prospère et fortement peuplé

Dans son ensemble, la Gaule se caractérise par une forte densité de population. On évalue à douze millions le nombre de ses habitants, soit davantage qu’à certaines époques du Moyen Âge.

Loin d’être un pays de forêts impénétrables uniquement peuplées de sangliers comme le laisseraient croire certaines bandes dessinées, la Gaule est en grande partie défrichée et couverte de belles campagnes comme l’atteste l’archéologie aérienne. Ses habitants manifestent un exceptionnel savoir-faire dans l’agriculture et l’élevage. D’ailleurs, le potentiel agricole de la Gaule compte pour beaucoup dans l’intérêt que lui portent les Romains.

En retour, les Gaulois portent beaucoup d’intérêt pour les ressources de leurs voisins romains. Ainsi les archéologues ont-ils évalué à une centaine de millions le nombre d’amphores de vin que les Gaulois auraient achetées aux Romains dans les siècles précédant la conquête.

Des dieux et des hommes

Nous avons peu de traces des dieux gaulois. Quatre divinités semblent attestées : Esus, dieu forestier ; Teutatès (le Toutatis d’Obélix), dieu de la tribu ; Taranis, maître du ciel ; Cernunnos, maître du bétail et de la faune sauvage.

Contrairement à ce que laisse croire le druide Panoramix, les prêtres ne célèbrent pas le culte dans la forêt, mais dans des temples sans doute assez semblables à ceux que l’on rencontre en Grèce et autour de la Méditerranée.

Les Gaulois pratiquent en général l’incinération, avec inhumation de l’urne funéraire. Ils croient que la mort est une étape dans un cycle de réincarnations successives qui mène pour finir aux demeures célestes. Les guerriers morts au combat échappent au lot commun. Leur dépouille reste à l’endroit où ils sont tombés. Eux-mêmes ont le privilège d’accéder directement aux demeures célestes en grillant les étapes intermédiaires.

[Voir aussi :
Jésus le Gaulois ?]

Les Gaulois reviennent à la vie

En janvier 1789, à la veille de la Révolution française, l’abbé Joseph Sieyès publie un opuscule retentissant : Qu’est-ce que le tiers état ? Dans ce petit ouvrage, il présente les Gaulois et plus précisément les Gallo-Romains comme les ancêtres du tiers état (le peuple), en les opposant aux Francs, ancêtres des nobles et aristocrates. C’est ainsi que sortent de l’ombre « nos ancêtres les Gaulois », éclipsés jusque-là par les chroniqueurs officiels qui se contentaient de relater les exploits de la monarchie et faisaient remonter celle-ci à Clovis (Ve siècle de notre ère).

Les Gaulois vont acquérir leurs lettres de noblesse avec Napoléon III ! Féru d’histoire antique, l’empereur écrit en collaboration avec Victor Duruy une biographie de Jules César et par la même occasion, se pique de passion pour Vercingétorix. Il le fait représenter sous ses traits à Alise-Sainte-Reine, lieu supposé de la bataille d’Alésia.

C’est le début d’une étrange dichotomie chez les Français cultivés qui considèrent les Gaulois comme leurs ancêtres et dans le même temps, les voient comme des sauvages que les Romains ont eu le bon goût de soumettre et civiliser.

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France – Forêts rasées et remplacées par des plantations adaptées aux usages industriels

[Source : @OD1]

Extrait de l’émission de France 5 : Sur le front
La face cachée des forêts françaises
france-5 — Environnement
52 min 16 s
Français

Le gouvernement s’est engagé à planter un milliard d’arbres pour favoriser la biodiversité et lutter contre les incendies. Hugo Clément et l’équipe de « Sur le front » ont enquêté au cœur des forêts françaises et découvert la réalité de ces chantiers de plantation. Bien souvent, il ne s’agit pas d’agrandir la forêt ou de transformer une terre à l’abandon en bois. Les arbres plantés remplacent simplement des arbres coupés. Des exploitants forestiers profitent de subventions pour lancer des projets de coupes rases. Le bois abattu est ensuite souvent broyé et brûlé dans des centrales électriques.

Présenté par : Hugo Clément
Maison de production : Winter Productions/France Télévisions
Diffusé le 26/02/2024 à 21 h 5 Disponible jusqu’au 04/07/2024
https://www.france.tv/france-5/sur-le-front/5707482-la-face-cachee-des-forets-francaises.html?fbclid=IwAR05VH3vgwrzcYnoBlSyWsBwx9rr6_3C9PzhLgrhArE7a1v-xmMzrI-H0uY





[Source : Tatiana Ventôse]

🌱 S O U R C E S   E T   A U T R E S   L I E N S   D ‘ I N T É R Ê T 🌱




Trump a bien été envoyé à la mort par l’équipe Biden

[Source : ripostelaique.com]

Par Bernard Bayle

Voici des révélations explosives de Susan Crabtree sur le manque de sécurité au meeting de Trump, le samedi 13 juillet.

Susan Crabtree (@susancrabtree sur X) est correspondante à la Maison-Blanche de RealClearPolitics et journaliste pour The Hill et pour le Washington Examiner. Elle a de nombreux contacts au sein du Secret Service, qui lui ont fourni les informations suivantes :

1) les ressources du Secret Service avaient été réduites pour Trump le 13 juillet, et détournées au profit de Jill Biden, la femme de Biden, qui tenait au même moment une réunion dans un restaurant italien de Pittsburgh, non loin de la ville de Butler où Trump tenait son meeting de campagne.

2) le Secret Service a « appliqué le protocole » et traité Trump comme un ex-président, sans prendre en compte le fait qu’il est le candidat en tête pour l’élection présidentielle et qu’il est l’homme le plus menacé du monde.

Donc, pour protéger Jill Biden, qui n’est menacée par personne, les meilleurs agents ont été envoyés à l’intérieur du petit restaurant où ne se trouvait qu’une vingtaine de Démocrates. Mais pour protéger Trump, qui est l’homme le plus menacé du monde, en raison des tombereaux de calomnies et de diabolisations déversés sur lui par les Démocrates depuis 2015, et qui tenait un meeting en plein air (donc bien plus exposé) devant 18 000 personnes, une équipe réduite avait été mise en place.

3) l’équipe qui protège habituellement Trump était au repos, sauf l’agent principal, car ils étaient épuisés, ayant travaillé 7 jours sur 7 sans repos depuis des mois, en raison des refus répétés de Mayorkas (secrétaire américain [ministre] de la Sécurité intérieure) d’augmenter les effectifs du Secret Service protégeant Trump.

4) les agents temporaires assignés le 13 juillet à la protection de Trump avaient été puisés dans divers services, et n’étaient pas habitués à protéger Trump ni à travailler ensemble. La majorité des ressources disponibles dans la région dépendant de Pittsburgh (où se trouve Butler) avaient été attribuées à Jill Biden.

5) une seule équipe de 2 contre-snipers avait été approuvée par le bureau de Pittsburgh, et cela seulement la veille du meeting, ce qui ne laissait pas assez de temps à ces deux agents pour repérer correctement les lieux et mettre en place une sécurité adéquate. Selon une des sources de Crabtree, pour un événement en plein air de cette taille, il faut au moins 3 équipes de 2 contre-snipers pour couvrir les menaces potentielles.

Toutes ces informations sont ici :

Shocking Report: Secret Service Resources Diverted From PA Trump Rally to Jill Biden, More Troubling Info
https://redstate.com/nick-arama/2024/07/15/report-secret-service-resources-were-diverted-from-pa-trump-rally-to-jill-biden-visit-n2176871

De plus :

6) depuis que Biden squatte la Maison-Blanche, il a mis en place une politique d’extrême gauche dans tous les services de l’État fédéral, consistant en l’embauche de femmes plutôt que d’hommes, et de personnes de couleur plutôt que de Blancs, politique appelée DEI (Diversity, Equity and Inclusion) qui est en réalité sexiste et raciste. À cause de cette politique, la nouvelle dirigeante du Secret Service, Kimberly Cheatle, nommée en 2022, est l’ancienne directrice de la sécurité de Pepsi Cola… ce qui a conduit Elon Musk à twitter : « Elle s’occupait de garder des canettes de soda, et maintenant elle doit protéger Trump ? »

7) cette directrice a décidé que le Secret Service doit recruter au moins 30 % de femmes, sans se soucier de savoir si une femme est aussi efficace qu’un homme pour les missions de cette agence. Le site du Secret Service déclare que « notre mission est d’embaucher plus de femmes », et non d’embaucher des personnes compétentes.

8) le résultat, c’est que, sur la vidéo de la tentative d’assassinat de Trump, on voit trois femmes du Secret Service qui tentent de protéger Trump en plus de 4 ou 5 hommes. Comment une femme de 1 m 65 (taille moyenne) peut-elle faire écran avec son corps pour protéger un homme de 1 m 88 comme Trump, alors que c’est l’une des obligations de son métier ? Comment une femme de 55 kg (poids moyen), ou même trois femmes de 55 kg peuvent-elles porter un homme de 100 kg au pas de course pour l’extraire en cas de besoin, alors que c’est une obligation de leur métier ?

9) à la fin de la vidéo, on voit ces trois femmes devant la voiture blindée dans laquelle Trump est entré : elles ont l’air désorientées, l’une d’elles n’arrive même pas à remettre son arme dans son holster (preuve de manque d’entraînement ou d’incompétence).

Ces remarques proviennent de la chaîne de télévision Sky News Australia, ici :

Fury unleashed on secret service after “catastrophic failure” to protect Donald Trump (Sky News Australia) 15-07-2024.

CONCLUSION :

1) Biden a donné l’ordre à Mayorkas de refuser toute protection supplémentaire à Trump ;

2) le Secret Service néglige de protéger correctement Trump (en raison des décision de Biden) ;

3) la politique sexiste (et raciste) de Biden (DEI) entraîne une baisse massive de l’efficacité des agents du Secret Service.

Bref, une fois de plus :

Biden et les Démocrates sont coupables !

Bernard Bayle




La nature et le but de la maladie

Terry C. Fry a grandi dans une ferme. En 1952, il est devenu homme d’affaires. En 1961, il fonde la Musical Heritage Society, un club de vente de disques par correspondance spécialisé dans la musique médiévale, de la Renaissance, baroque et classique. En 1970, il devient éducateur de santé, actif dans le mouvement de la santé naturelle. En 1976, il fonde le Health Science Institute (l’Institut des sciences de la santé) et met au point un cours de sciences de la santé qui est traduit en plusieurs langues et intégré au programme de l’université de Paris. Il a publié un magazine, « Healthful Living », ainsi que plusieurs bulletins d’information et livres. Il est apparu à la radio et à la télévision et a donné des conférences sur des sujets liés à la santé.

https://www.goodreads.com/book/show/25464232-the-life-science-health-system

La totalité des cours est disponible sur archive.org (en anglais) :
https://ia601601.us.archive.org/30/items/life-science-health-system-t.-c.-fry
On les trouve aussi sous forme de PDF unique :
https://mojadrogadozdrowia.com/wp-content/uploads/2016/03/the-life-science-health-system-t-c-fry.pdf

On n’a traduit ici que le deuxième cours (sans inclure les deux articles annexes écrits par un autre auteur).

[Voir aussi le dossier Vaccins et virus (en particulier les articles Aveuglés par la pseudo-science qui montre pourquoi la virologie ne relève pas de science, Ça sent la mort pour la pseudoscience qu’est la virologie qui démonte la prétendue « culture virale », C’est l’heure du conte « Gain de Fiction »* avec RFK Jr. et ses amis ! sur le conte de fées des supposés virus « augmentés » en labos P4, et UN ADIEU À LA VIROLOGIE (ÉDITION POUR EXPERT) pour les experts) qui comprend divers articles complémentaires aux questions présentées ici par Terry C. Fry, dont celles relatives aux bactéries et aux virus.
Il présente la maladie comme étant un écart par rapport à la normale, ce qui revient à dire qu’elle représente un état de déséquilibre, par excès ou par déficiences. Il développe plus spécialement le cas des excès (ou intoxications), sur le plan physique.
Ce cours recommande le jeûne comme moyen de détoxification ou de nettoyage du corps. Cependant ceci est probablement à manier avec prudence, car alors le corps pourrait se mettre en état de déficiences nutritionnelles plus ou moins sévères, sachant par exemple que le manque de vitamine C amène le scorbut.]

Par Terry C. Fry

Leçon 2 — La nature et le but de la maladie

— 1. Qu’est-ce qu’une maladie ?
— 2. Les objectifs de la maladie
— 3. La toxémie est la cause universelle de la maladie
— 4. L’hygiène naturelle ou la science naturelle des soins aux malades
— 5. Le caractère de la maladie
— 6. Questions et réponses

Puisque nous n’avons qu’une seule leçon sur le sujet de la maladie, je vous demande d’étudier sérieusement et de bien l’assimiler, car presque tous vos clients souffriront d’une maladie sous une forme ou une autre.

Dans cette leçon, nous verrons ce qu’est la maladie, ce qui la provoque, à quoi elle sert, et pourquoi elle se termine puisqu’elle est censée être l’occasion pour des entités microbiennes malveillantes de prendre pied dans notre corps et de le détruire. Nous examinerons comment un corps qui descend (comme on dit qu’il est malade) et des microbes qui montent inversent ces tendances.

1. Qu’est-ce que la maladie ?

  • a. Le mot maladie signifie tout simplement ne pas être à l’aise — une personne est mal à l’aise ou souffre de difficultés à maintenir l’énergie nécessaire aux fonctions qu’elle souhaite remplir et à maintenir opérationnelles les facultés qu’elle souhaite exercer.
    Dans la terminologie physiologique, la maladie signifie un écart par rapport à la normale. Cela signifie que le corps s’est écarté des fonctions normales. Dans un état pathologique, le corps a canalisé ou réorienté ses énergies de sorte qu’il dispose de moins d’énergie que d’habitude pour les fonctions qu’il exerce normalement.
  • b. Il existe deux types distincts de maladies. Le premier type de maladie a une utilité, le second n’en a aucune. Discerner ces deux types de maladies chez vos clients ne pose aucun problème. Ces deux types de maladies sont les suivants :

    • 1. Le premier type est la maladie constructive, souvent appelée maladie aiguë.
    • 2. Le deuxième type de maladie est la maladie dégénérative. Elle résulte d’une déficience organique dans laquelle les organes, les tissus, les os ou d’autres facultés ont subi une destruction, une distorsion ou une déficience irréversible.

Le service que vous rendrez à vos clients dépendra en grande partie de votre capacité à reconnaître si une maladie est constructive ou dégénérative. Je le répète : ce n’est pas difficile. Indépendamment de ces conditions de maladie, vous continuerez à guider votre client vers des pratiques saines, les pratiques saines étant la panacée universelle.

Si les maladies sont remédiables et réversibles, comme c’est le cas pour la plupart d’entre elles, elles sont constructives. Lorsque la maladie ne peut plus être inversée par des processus remédiables par le corps, elle est dégénérative. Par exemple, les dépôts osseux d’un arthritique peuvent généralement être autolysés et restaurés à un niveau proche de la normale. Mais lorsque l’ankylose s’est produite en raison de la destruction de l’os et du cartilage et de la fusion qui s’en est suivie, des pratiques saines rétabliront la santé, à l’exception de l’ankylose, qui est rarement réversible. Toutefois, de nombreuses maladies généralement considérées comme dégénératives peuvent être corrigées par l’organisme, notamment la plupart des cas d’arthrite.

2. Objectifs de la maladie

La maladie affecte l’ensemble du corps, et pas seulement une partie. La maladie remplit une fonction importante pour l’organisme. L’organisme déclenche des maladies curatives pour atteindre un objectif. Cet objectif concerne l’ensemble du corps, et pas seulement un organe, une zone ou une partie. Par exemple, nous pouvons savoir que nos reins sont malades. Mais, en réalité, c’est tout le corps qui est malade. Le fait que les symptômes ne soient visibles qu’au niveau des reins ne signifie pas que le reste du corps n’est pas affecté — cela signifie que les reins sont le point central de l’effort d’élimination, le point où les matières toxiques sont éliminées du corps.

Tout ce qui affecte une partie du corps affecte l’ensemble de l’organisme. Si nous avons mal au dos, c’est tout le corps qui est affecté. Nous nous préoccupons du bien-être de nos orteils, de nos doigts, de nos oreilles, de nos jambes, de nos yeux, de nos bras — nous défendons notre être tout entier parce que notre corps est une seule et même unité. Il n’y a pas de parties isolées dont nous ne nous soucions pas, que ce soit au niveau conscient ou inconscient de l’intelligence. Nous défendons tout, à tous les niveaux, parce que nous sommes tous concernés.

Nous n’avons pas de maladie ici ou là. Nous souffrons partout. Un appendice enflammé a été surchargé de substances toxiques parce que le corps est surchargé. L’intelligence du corps élimine la surcharge par tous les canaux d’élimination, mais malgré cela, la charge est si grande que l’appendice est accablé par plus que ce qu’il peut supporter. Cet état est le même dans toutes les maladies curatives où un organe local semble être le seul à être affecté.

2.1 La maladie est déclenchée par l’organisme

C’est le corps lui-même qui déclenche la crise connue sous le nom de maladie. Les scientifiques de la vie appellent ce processus un « nettoyage » ou une crise de guérison. Cette procédure est mise en place par l’organisme lorsque l’intégrité corporelle est compromise ou menacée par une accumulation de substances toxiques non éliminées. Le niveau de vitalité et l’ampleur de la surcharge déterminent le type de crise. En cas de vitalité élevée, comme chez un nourrisson, un très faible niveau de toxicité est toléré. Chez les nourrissons, les rhumes sont fréquents. Si la vitalité est faible, comme chez la plupart des personnes âgées de notre société, les rhumes sont rares. Parce que si peu de personnes âgées conservent un corps vital, la surcharge toxique les entraîne dans des maladies chroniques, des maladies dégénératives et des pathologies insoupçonnées qui conduisent à une mort inattendue ou à une « apparition soudaine » d’un cancer.

L’organisme doit être dans un état toxique avant de déclencher une crise. Ce ne sont ni les bactéries ni rien d’autre qui déclenchent et entretiennent une crise. Les micro-organismes sont incapables de mener une action unifiée ; en fait, ils ne peuvent exister s’il n’y a pas de nourriture (sol) pour eux, et les cellules vivantes ne sont pas un sol pour les bactéries.

Les bactéries sont impuissantes face aux cellules vivantes. Une « invasion » de bactéries telle que nous l’imaginons dans la contagion n’a jamais lieu. Les bactéries qui prolifèrent en cas de crise sont présentes en permanence. Nous hébergeons des milliards de micro-organismes dans notre tractus intestinal, sur notre peau, dans notre bouche et notre nez et dans d’autres cavités du corps. Ainsi, le corps est le SEUL acteur de la crise d’élimination ou de nettoyage que l’on appelle maladie.

Les bactéries et les virus ne sont pas responsables des maladies.

Imputer une maladie à un virus ou à une bactérie est une échappatoire facile. Il n’est pas bon de dire à un client qu’il est à l’origine de ses propres malheurs. C’est pourquoi la profession médicale a imputé la souffrance à tout sauf à l’échec de l’individu dans le jeu de la vie.

2.2 La maladie est un processus d’élimination

Le corps crée une crise en réponse à un besoin du corps de se libérer des matières toxiques et de réparer les dommages. En conséquence, le corps retire de l’énergie de ses activités normales pour la rediriger vers la crise de guérison.

Je pourrais vous dire que je souffre d’une maladie en ce moment. Je ne suis pas à l’aise avec mon larynx, comme vous l’avez remarqué en essayant de m’éclaircir la voix. J’ai mangé du chou pour mon repas du soir. Il était très piquant, car il contenait sans doute de l’huile de moutarde. En règle générale, tout irritant dans la gorge, l’œsophage ou la trachée provoque un écoulement de mucus qui englobe l’irritant afin de l’éjecter du corps. Dans mon cas, le corps a déclenché un écoulement de mucus pour dégager le passage de ce qui était considéré comme une substance toxique ou irritante. Il s’agit d’une maladie ou d’un malaise mineur. Mais il s’agit d’une maladie et le corps a réagi pour maintenir son intégrité fonctionnelle.

Le corps rejette tout ce qui est irritant. Par exemple, si on vous met de la poussière dans le nez, le corps sécrète du mucus pour entourer et éjecter la poussière irritante. Vous pouvez également éternuer. Dans les deux cas, le corps agit de manière défensive. Ainsi, toute maladie curative est une action défensive de l’organisme.

Les bactéries n’envahissent pas les organismes, car elles sont toujours à l’intérieur de l’organisme. Même lorsque nous avons perdu notre flore intestinale à la suite d’un jeûne, les bactéries sont toujours présentes. Dans de nombreux cas, les bactéries peuvent faire ce que font les ours et de nombreux autres animaux : elles s’inhibent ou deviennent dormantes. Pasteur n’est pas le père de la bactériologie comme beaucoup le pensent. C’est Antoine Béchamp qui est le père de cette science. Béchamp était un scientifique au sens propre du terme. Il a prélevé ce qu’il a appelé le microzyma dans les falaises de craie de France. Il a constaté qu’en fournissant de l’eau, de la chaleur et d’autres nutriments, le microzyma proliférait. Ces micro-organismes avaient été enfermés pendant dix millions d’années dans un état de dormance. Les bactéries possèdent donc certaines qualités de survie dont la plupart des gens ne sont pas conscients.

Le célèbre Dr Lewis Thomas, qui dirige le Sloan-Kettering Cancer Institute, a déclaré : « Ne plaignez pas l’homme qui a attrapé une bactérie, plaignez la bactérie qui a été attrapée par l’homme ». En d’autres termes, l’Homme constitue un environnement très difficile pour les bactéries. Le corps les maintient dans certaines limites. Le corps contrôle les bactéries à tout moment. Le corps est maître de son domaine.

Les bactéries ne contrôlent pas le corps comme les médecins nous l’ont fait croire.

Voici deux paragraphes tirés d’une « bible » sur l’hygiène naturelle, le premier grand ouvrage du Dr Shelton, Human Life : Its Philosophy and Laws (La vie humaine : sa philosophie et ses lois).

« Depuis des siècles, l’étude des maladies progresse. L’un après l’autre, les différents systèmes et complexes de systèmes présentés par le corps humain malade ont été étudiés avec un soin méticuleux, tant chez les vivants que chez les morts. L’étude de la pathologie a atteint un degré de perfection inconnu de la plupart des sciences collatérales qui forment ce que l’on appelle la science médicale. Les connaissances en pathologie ont progressé à pas de géant après l’invention du microscope, jusqu’à devenir aujourd’hui l’une des études les plus importantes pour l’étudiant en médecine. La physiologie, l’anatomie, l’histologie et la biologie sont toutes subordonnées à la pathologie.

L’étude de la maladie a toujours fasciné l’étudiant. La santé n’a reçu que peu d’attention. Aussi étrange que cela puisse paraître, la santé a été considérée comme si peu importante qu’elle ne méritait pas d’être étudiée. Aucune école n’a jamais existé pour enseigner les conditions de la santé. Les écoles de médecine existaient pour former les étudiants à la connaissance des maladies et des remèdes. Aujourd’hui encore, il n’existe aucune école dont l’objectif est d’enseigner les conditions et les exigences de la santé. Les conditions d’une vie saine sont peu comprises par les différentes professions de santé et encore moins par le grand public. La santé n’entre pas dans les attributions professionnelles du médecin. »

Le monde médical se préoccupe de traiter les maladies à l’aide de médicaments à la mode. Leur recherche de bactéries et de « virus » comme responsables des maladies me rappelle une petite blague que nous avons entendue après la Seconde Guerre mondiale. Voici ce qu’elle dit.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un civil allemand travaillait dans un camp de concentration. Un soir, il a poussé une brouette jusqu’à la porte de sortie pour qu’un garde l’inspecte. La brouette était chargée de chiffons. Le garde, très soucieux de son travail et de la sécurité du camp et de ses biens, passe méthodiquement en revue les chiffons, mais ne trouve rien. Il a donc laissé passer l’ouvrier.

Le lendemain, l’ouvrier se présente avec une brouette de journaux. Le garde a répété l’examen minutieux précédent. Le jour suivant, le travailleur est venu avec une brouette de feuilles. Le même examen minutieux a été effectué.

Le jour suivant, l’ouvrier s’est présenté devant le garde en poussant une lourde charge de terre. Le garde n’est pas dupe. Il oblige l’ouvrier à déverser la terre et à l’étaler, puis à la recharger laborieusement sur la brouette.

Le jour de travail suivant, un autre chargement de journaux est arrivé. Le garde soupçonne l’ouvrier de faire sortir quelque chose en cachette. En plus des autres procédures, il a donc tapoté les poignées et d’autres endroits à la recherche de matériel caché que l’ouvrier aurait pu voler. Mais rien n’a été trouvé.

Cette situation s’est répétée presque tous les jours de travail pendant un an. Parfois, le garde fouillait systématiquement les brouettes, mais il ne trouva jamais rien de valeur sorti du camp.

Peu à peu, la guerre fut terminée. Quelque temps plus tard, l’ancien garde a rencontré l’ancien ouvrier du bâtiment dans la rue.

Il s’approcha de l’ouvrier et l’arrêta brusquement en lui demandant en souriant :

« Hans, il faut que tu me dises quelque chose. Je ne suis pas idiot. Tu as volé quelque chose dans le camp. Je n’ai jamais pu le retrouver. Maintenant que ça n’a plus d’importance, pourquoi ne pas me mettre au courant ? ».

Hans répond : « Mais, idiot, tu l’as vu de tes propres yeux. Je volais des brouettes ».

Un tel aveuglement caractérise le corps médical. Le but de la maladie est si évident que les médecins ne le voient pas. Ils cherchent quelque chose qui n’existe pas, et ils n’ont aucune idée, après d’innombrables millions d’heures de travail à poursuivre des microbes et d’autres impasses similaires, que les virus en tant qu’entités vivantes n’existent pas.

Ils ont donc étudié le phénomène de la maladie de manière approfondie et ont répertorié plus de vingt mille maladies différentes. Elles portent le nom de la zone la plus touchée. Parfois, elles portent plusieurs noms en raison du nombre d’organes, de systèmes d’organes ou de tissus qui sont touchés.

3. La toxémie est la cause universelle de la maladie

En réalité, il n’y a qu’une seule maladie, quelle que soit la façon dont elle se manifeste. Cette maladie, que nous appelons maladie constructive, est provoquée par le corps lui-même et est connue sous le nom de crise de toxémie ou de guérison.

3.1 Les sept stades de la maladie

Il existe plusieurs stades de maladie. La cause sous-jacente de la maladie à tous les stades est la toxémie. Bien que la toxémie puisse avoir de nombreuses origines, elle est essentiellement due à une énergie nerveuse insuffisante pour éliminer suffisamment les poisons exogènes et les déchets de l’organisme. Le terme toxémie n’est pas assez large pour couvrir l’ensemble du processus d’empoisonnement, car il signifie qu’il y a du poison dans le sang. En réalité, il existe une toxicose. Les tissus, les cellules et les espaces interstitiels sont également chargés de poison. Bref, c’est tout le corps qui est toxique.

Les maladies présentent de nombreux aspects différents, car elles évoluent avec la détérioration progressive de l’organisme qui les subit. La maladie comporte sept stades distincts. Ces stades correspondent aux différences distinctes de chaque stade d’évolution.

3.1.1. Énervation

Le premier stade n’est même pas reconnu par les médecins comme une maladie. Les spécialistes de la vie l’appellent l’énervation. La plupart des gens parlent d’épuisement nerveux. L’énervation est un état dans lequel le corps ne génère pas suffisamment d’énergie nerveuse pour les tâches qu’il doit accomplir, ou bien les tâches qu’il doit accomplir peuvent être plus importantes que ce que la réserve normale d’énergie nerveuse peut supporter. Dans tous les cas, l’organisme devient déficient, et un organisme déficient génère moins d’énergie nerveuse si les conditions de surmenage ou de sous-génération persistent. La plupart des gens savent qu’ils sont épuisés nerveusement.

L’énervation peut être causée par l’épuisement de l’énergie nerveuse de plusieurs centaines de façons. Le sommeil régénère l’énergie nerveuse. Il est évident qu’un sommeil insuffisant ne répondra pas à nos besoins. Il ne rechargera pas complètement nos batteries. Nous avons besoin de sommeil pour régénérer l’énergie nerveuse du cerveau et du système nerveux.

L’énergie nerveuse est une forme d’électricité mesurable en millivolts. Les laboratoires du sommeil ont réussi à substituer de l’électricité à celle du corps. On parle alors d’électrosommeil. Il ne faut que deux heures sur vingt-quatre pour restaurer complètement l’énergie nerveuse de cette manière.

Il est facile de démontrer que l’énergie nerveuse est électrique. Si vous vous écrasez le doigt, un message sera immédiatement envoyé au cerveau et il en résultera l’ordre de retirer le doigt de celui qui a exercé la pression. De plus, le cerveau ordonnerait à tout l’équilibre du corps de coopérer à l’extraction du doigt de la pression incriminée. Seule l’électricité est capable d’une transmission aussi rapide. Aucun processus chimique ou circulatoire n’est capable d’une telle expédition. Elle ne se produit que par l’intermédiaire d’un réseau de nerfs dotés de capacités conductrices, et l’électricité est la seule forme d’énergie qu’ils peuvent conduire. Si vous prenez une faible tension et que vous vous y branchez tout en tenant la main de quelqu’un d’autre, cette personne reçoit un choc immédiatement lorsque vous touchez la source électrique sous tension. Je pense que personne ne peut douter du fait que nous produisons de l’électricité et que c’est la forme d’énergie que nous utilisons pour mener à bien nos activités physiques et mentales. Les sensations sont transformées en stimuli électriques et transmises au cerveau. Celui-ci les interprète et envoie des ordres en fonction de cette interprétation. Ainsi, si vous approchez votre doigt d’un objet chaud, le doigt reçoit en un clin d’œil l’ordre de s’en retirer.

Ce qui précède vise à démontrer que le corps est avant tout un organisme qui fonctionne grâce à la quantité d’électricité qu’il génère et qu’il a en réserve. Si cette réserve est épuisée ou insuffisante pour répondre aux besoins de l’organisme, les fonctions de l’organisme sont altérées, y compris les processus d’élimination des déchets métaboliques endogènes et des poisons exogènes introduits dans l’organisme. Cette déficience engendre d’autres déficiences, notamment la diminution de la capacité de l’organisme à restaurer l’énergie nerveuse épuisée. L’organisme commence à décliner. Le stade suivant de ce déclin est appelé toxémie.

3.1.2. Toxémie ou toxicose

Lorsque des substances toxiques, quelle qu’en soit l’origine, saturent le sang et les tissus, le système lymphatique et les liquides interstitiels, on parle de toxémie et de toxicose.

En tant qu’organismes fonctionnels, nous générons une quantité considérable de sous-produits toxiques. Nous produisons suffisamment de dioxyde de carbone pour nous tuer en quelques minutes. Si nos poumons ne fonctionnaient plus, l’accumulation de dioxyde de carbone et le manque d’oxygénation nous submergeraient assez rapidement. Notre capacité d’absorption du dioxyde de carbone est limitée. Et ce n’est là qu’un des nombreux déchets. Le corps humain compte des billions de cellules. Des dizaines de milliards d’entre elles expirent chaque jour. Elles sont remplacées par de nouvelles cellules. Les vieilles cellules sont décomposées par les lysosomes, des enzymes qui résident dans un petit organite à l’intérieur de la cellule elle-même. Lors de la mort cellulaire, ces enzymes décomposent la cellule en de nombreux éléments plus petits qui seront éliminés. Ces composants sont des débris cellulaires. Certains de ces composants, comme le fer, les protéines et les acides aminés, sont recyclés par l’organisme. Environ 95 % des besoins en fer et 70 % des besoins en protéines de l’organisme sont couverts par le recyclage. Certains autres besoins de l’organisme sont également satisfaits par le recyclage. Cela vous donnera une idée de l’immense providence et de la sagesse du corps dans la satisfaction de ses besoins. Les autres composants de la cellule décomposée sont l’ARN et l’ADN. Ceux-ci sont toxiques lorsqu’ils se trouvent dans le système. S’ils s’accumulent, comme c’est le cas chez la plupart des humains dans la société actuelle, un état d’intoxication (toxémie et toxicose) existe. C’est ce que les médecins appellent des virus, et ils attribuent à tort à ces débris morts les pouvoirs de la vie et de la malveillance.

La saturation des tissus et du sang en matières toxiques peut être causée à la fois par des déchets générés à l’intérieur et par des polluants provenant de l’extérieur que le corps n’a pas été en mesure d’éjecter du domaine vital. L’intoxication survient lorsque nous surchargeons l’organisme de substances toxiques provenant de l’extérieur, lorsque nous ne respectons pas nos capacités et que nous nous surmenons, dormons insuffisamment ou sommes soumis à un stress important, ou lorsque de nombreux autres facteurs épuisent l’énergie nerveuse de l’organisme ou l’empêchent de se régénérer de manière suffisante. Par exemple, le stress, les chocs émotionnels ou les expériences traumatisantes peuvent épuiser très rapidement l’énergie nerveuse de notre corps. C’est comme un court-circuit de la batterie d’une voiture.

À un certain niveau d’intoxication, nous commençons à ressentir le stade suivant de la maladie, appelé irritation.

3.1.3. L’irritation

L’irritation résulte de la détection de substances toxiques par notre réseau nerveux. La plupart d’entre nous n’accordent que peu d’importance à ce stade, et les médecins n’y prêtent certainement pas attention. Lorsque nous ressentons des démangeaisons, des nausées, des tremblements, un malaise, ou lorsque nous avons des zones gênantes, mais non douloureuses, c’est qu’il y a irritation. Le chatouillement du nez est une forme d’irritation. Les accumulations de mucus le long des muqueuses irritent, bien que l’irritation ne soit pas douloureuse. Il s’agit d’une légère incitation qui nous pousse à rechercher le confort et à nous en libérer. Par exemple, l’envie d’uriner ou de déféquer est une forme d’irritation due à une accumulation de déchets supérieure à ce que l’organisme peut supporter. Toutefois, cette envie n’est pas douloureuse, sauf si elle est ignorée jusqu’à ce qu’elle crée une pression trop forte dans la zone concernée. Une irritation presque douloureuse nous oblige à régler le problème.

Lorsqu’une personne boit trop d’alcool, nous disons qu’elle est intoxiquée. C’est un bon exemple d’intoxication exogène. Si toute absorption d’alcool est préjudiciable à l’organisme, le corps peut éliminer rapidement une petite quantité avant que les dommages ne soient trop importants. Si l’on augmente la consommation, l’élimination est proportionnellement moindre et les dégâts proportionnellement plus importants. Le premier verre d’alcool ne provoque qu’une irritation que l’on appelle aussi stimulation. Mais toute substance toxique, qu’il s’agisse de sel, de caféine ou de condiments, irritera ou stimulera. Il s’agit d’un état dans lequel l’organisme met en œuvre ses mécanismes de défense et accélère ses activités internes. On pourrait comparer ce phénomène à une alarme à bord d’un navire où tout le monde est appelé. Une frénésie d’activité se traduit par un affrontement avec les forces ennemies. Malheureusement, nous nous sentons souvent bien, hyper ou même euphoriques. Il est affligeant de voir un état euphorique naître d’une situation préjudiciable à l’organisme.

Si les causes de l’énervation, de l’intoxication et de l’irritation restent en vigueur et que l’organisme ne peut y faire face, il déclenche une crise de réaction appelée inflammation.

3.1.4. L’inflammation

C’est généralement à ce stade que les médecins reconnaissent une pathologie. C’est le stade où les malades sont parfaitement conscients d’un problème, car il s’agit d’une douleur. Elle implique également une réorientation corporelle des énergies vitales. Le tractus intestinal est fermé. L’énergie qui serait normalement disponible pour l’activité de l’intestin est prélevée et redirigée vers l’effort massif pour faire face à un état grave d’intoxication. De peur de porter un coup fatal à l’intégrité de l’organisme ou de le paralyser, le corps se mobilise pour faire face à l’urgence.

Dans le cas d’une inflammation, les substances toxiques ont généralement été concentrées dans un organe ou une zone en vue d’un effort d’expulsion massif. La zone devient enflammée en raison de l’irritation constante des substances toxiques. En cas d’inflammation, on parle d’« ites », par exemple d’appendicite, d’amygdalite, d’hépatite ou de néphrite. Il est à noter que les « ites » que nous venons de citer sont toutes dues à une surcharge de quatre organes différents de purification et d’élimination.

Les noms des « ites » correspondent généralement à l’organe ou à la zone tissulaire qui est enflammée. Ainsi, en cas de rhume, on parle de rhinite. En cas d’inflammation des cavités sinusales, il s’agit d’une sinusite. L’inflammation des tissus bronchiques se traduit par une bronchite ou de l’asthme. Et ainsi de suite. Ces pathologies sont particulières parce que, dans chaque cas, l’organisme a choisi d’éliminer l’extraordinaire charge toxique par l’intermédiaire de l’organe affecté. Par exemple, l’asthme existe parce que l’organisme a choisi les bronches pour évacuer les substances toxiques. La maladie est chronique parce que la charge toxique est incessante. Alors que la personne atteinte continue de s’intoxiquer, l’organisme continue d’éliminer la surcharge par les bronches ou le tissu alvéolaire.

L’inflammation ou la fièvre est une réaction de crise de l’organisme à une situation qui met la vie en danger. C’est le corps et lui seul qui crée la fièvre. Il s’agit d’une preuve ou d’un symptôme d’activités corporelles accrues et intenses visant à nettoyer et à réparer. Les énergies extraordinaires utilisées pour la fièvre le sont au détriment des énergies normalement impliquées dans la digestion, le travail ou le jeu, la pensée et la vision, etc. La fièvre est une activité curative. L’idée de la supprimer équivaut à frapper un homme qui se noie sur la tête pour qu’il cesse de se débattre. Par exemple, si les rhinitiques ou les grippés sont drogués, cela revient à frapper sur la tête le guérisseur de l’organisme. Ainsi, l’effort d’élimination est supprimé et la toxicité augmente jusqu’à ce que d’autres organes, généralement les poumons, soient saturés, non seulement par la toxicité, mais aussi par les médicaments administrés. Lorsque la vitalité du corps se rétablit, une pneumonie est susceptible d’apparaître.

L’inflammation est le quatrième stade de la maladie et représente l’effort le plus intense de l’organisme pour se nettoyer et se restaurer. Le stade suivant de la maladie est celui de la destruction et de la dégénérescence. Elle surviendra si les causes de l’intoxication générale de l’organisme se poursuivent.

3.1.5. Ulcération

L’ulcération signifie qu’une quantité stupéfiante de cellules et de structures tissulaires sont détruites. Les systèmes physiologiques sont anéantis en raison de l’incapacité de l’organisme à vivre dans un milieu toxique incessant. Là où le tissu est détruit, il reste un vide. Un exemple est celui d’un aphte dans la bouche. Des lésions ou des ulcères peuvent également apparaître dans d’autres parties du corps. Ces affections sont souvent très douloureuses, car les nerfs sont exposés.

Bien que le corps puisse utiliser un ulcère comme exutoire d’une accumulation toxique extraordinaire et se soulager ainsi, il guérira l’ulcère si les causes sont supprimées ou si le niveau de toxicité est considérablement réduit. Ce processus de réparation des dommages est comparable au rapiéçage d’un pantalon troué. Ce processus de rapiéçage est appelé induration.

3.1.6. Induration

L’induration est un durcissement des tissus ou le comblement d’une vacuité tissulaire par un tissu dur. La cicatrisation est une forme d’induration. Mais à ce stade de la maladie, le durcissement a une direction et un but. L’espace est comblé et les substances toxiques qui menacent l’intégrité corporelle sont encapsulées dans un sac de tissu durci. L’ulcère et les substances toxiques sont scellés par le durcissement du tissu qui les entoure. C’est une façon de mettre en quarantaine les substances toxiques, souvent appelées formation de tumeurs. C’est cette condition qui est diagnostiquée comme un cancer dix-neuf fois sur vingt, alors qu’en fait il n’y a pas de cancer.

L’induration est la dernière étape au cours de laquelle le corps exerce un contrôle intelligent. Si les pratiques pathogènes qui ont conduit à ce stade sont poursuivies, les cellules et les systèmes tissulaires se déchaînent. Ils survivent tant bien que mal par leurs propres moyens. Les cellules deviennent parasites, vivant des nutriments qu’elles peuvent obtenir du liquide lymphatique, mais ne contribuant en rien à l’économie du corps. Elles sont désorganisées. Leur encodage génétique a été altéré par les poisons. Elles ne sont donc pas capables d’une action organisée normale et intelligente dans le contexte d’une économie vitale. Lorsque les cellules se déchaînent de la sorte, on parle de cancer.

3.1.7. Le cancer

Le point final de l’évolution de la maladie est le cancer. C’est le dernier stade de la maladie et il est généralement fatal, surtout si les causes qui l’ont provoqué se poursuivent. La cessation des causes et l’adoption de pratiques saines peuvent l’arrêter, car elles peuvent revitaliser l’organisme au point de détruire les cellules cancéreuses. Tout est relatif. Les cellules cancéreuses vivent dans un environnement hostile, mais elles se divisent et prospèrent tant qu’elles disposent de nutriments. Les cellules cancéreuses peuvent être considérées comme des cellules qui sont devenues indépendantes et qui sont revenues au statut de cellules primitives incontrôlées — des cellules qui vivent entièrement par elles-mêmes comme les protozoaires.

Ces stades de la maladie présentent des caractéristiques bien distinctes, mais les limites sont plus ou moins arbitrairement tracées. C’est ce qui se produit souvent dans les tentatives de catégorisation, lorsqu’une forme évolue vers une autre. Les lignes de démarcation ne sont pas clairement définies.

Les gens se demandent parfois quand commence le cancer. Les hygiénistes ou les spécialistes des sciences de la vie répondent qu’il commence avec le premier rhume ou la première éruption cutanée de l’enfance. La première crise que subit un bébé est à l’origine de la chaîne pathologique qui mène au cancer. Cette chaîne évolutive commence alors parce que le phénomène de la vie est une violation constante des lois de la vie du début à la fin.

3.2. Virus et bactéries : leur rôle dans la maladie

Après avoir passé en revue les sept stades de la maladie, il devrait être évident que les bactéries et les soi-disant virus ne provoquent pas de maladies. Les virus provoquent des maladies si l’on appelle virus les déchets toxiques des cellules corporelles décomposées. Les débris cellulaires décomposés sont précisément ce que les virologues et les médecins appellent des virus. Ils considèrent les virus comme des entités vivantes alors qu’en réalité, les médecins n’ont jamais observé la qualité de vie qu’ils attribuent aux virus. Ce que l’on appelle virus est toujours mort. On n’a jamais observé qu’il était vivant. Il ne possède pas les premiers prérequis de la vie, c’est-à-dire des mécanismes métaboliques et de contrôle. Même les bactéries en sont dotées. Je répète que ce que l’on appelle les virus n’est rien d’autre que des composants de cellules décomposées.

Certaines personnes insistent sur le fait que la syphilis est causée par des bactéries, plus précisément des spirochètes. Bien que le terme spirochètes ait cédé la place à des virus appelés Herpès de nos jours — c’est la mode — il a été facile de démontrer que les spirochètes n’ont jamais été responsables de la syphilis. Si vous demandez à un bactériologiste ce qui vient en premier, le sol ou les bactéries, il vous répondra que le sol doit d’abord exister pour que les bactéries se développent, car ce sont les cellules vivantes qui offrent aux bactéries un environnement mortel. Ainsi, les bactéries n’existent jamais dans un état de prolifération où il n’y a pas de nourriture ou de sol pour leur propagation. Elles se multiplient lorsqu’il y a un festin et elles meurent lorsqu’il y a une famine ou un environnement défavorable. Par conséquent, les bactéries ne créent pas plus leur approvisionnement en nourriture que les mouches ne créent des déchets. Les ordures doivent préexister aux mouches et, dans le même ordre d’idées, les ordures ou le sol sur lesquels les bactéries se développent dans notre corps doivent préexister à leur présence et à leur propagation. En d’autres termes, elles ne sont pas à l’origine de l’état de l’organisme, elles sont là à cause de l’état de l’organisme.

Lorsque l’organisme est confronté à une situation hautement toxique, telle qu’une inflammation, il absorbe les bactéries de la cavité intestinale et les transporte jusqu’à l’endroit où les substances mortelles sont concentrées. Les bactéries aident alors, en symbiose, à décomposer ces substances toxiques en vue de leur élimination. Bien entendu, les excréments des bactéries sont également toxiques.

Les médecins ignorants considèrent ces bactéries non pas comme nos partenaires symbiotiques dans le processus de lutte contre la maladie, mais comme la cause de la maladie. Koch a détruit les théories originales de Pasteur par ses quatre postulats. Les deux premiers stipulent que si une maladie est causée par un certain type de bactérie, cette forme de bactérie doit toujours être présente lorsque la maladie existe. Le second postule que la maladie doit toujours être provoquée par la présence ou l’introduction de la bactérie dite responsable. Bien que ces principes cardinaux soient évidents, les exceptions sont si nombreuses qu’elles réfutent totalement la théorie germinale de la cause des maladies. Koch a énoncé ses postulats en 1892 ; le corps médical ne leur a jamais accordé la moindre crédibilité. Aujourd’hui encore, la profession s’accroche à la théorie des germes, sauf que les germes sous forme de bactéries sont relégués au second plan au profit d’une entité encore plus insaisissable appelée virus.

Les bactéries existent dans une multitude de souches, de formes et de capacités métaboliques. Les bactéries sont polyvalentes et, dans de nombreux cas, elles changent de forme et de mode de vie en fonction de la nature du sol qui leur est accessible. Les bactéries rondes peuvent prendre la forme d’un bâtonnet et vice versa.

On disait autrefois que le pneumocoque était responsable de la pneumonie. Or, on a constaté que ce type de bactérie était absent dans près de la moitié des cas. De plus, l’administration de la bactérie à des organismes sains n’a jamais provoqué de pneumonie. Le simple fait que les bactéries se trouvent dans le corps humain comme partout ailleurs n’est pas reconnu par le corps médical. Les bactéries sont des partenaires symbiotiques de toutes les créatures de la nature. Pour pouvoir exister dans la nature, l’homme a dû établir un état de symbiose avec toutes les forces naturelles.

Deuxièmement, si les bactéries envahissaient les organismes et les mettaient à terre comme elles sont censées le faire — si le corps pouvait être mis à terre alors qu’il est en bonne santé —, l’impulsion ou l’élan que les bactéries ont créé deviendrait plus prononcé et plus écrasant à mesure que l’organisme reculerait dans la maladie. Il s’agirait d’un voyage à sens unique, tout comme les vautours qui s’attaquent aux os d’un cadavre. Si les bactéries et les virus provoquaient des maladies, une fois qu’ils ont submergé l’organisme et l’ont affaibli, comment l’organisme très affaibli reprendrait-il l’ascendant ? Si l’on s’intéresse de près à cette question et si l’on en tire les conclusions logiques, on s’aperçoit qu’une fois qu’un organisme a perdu la bataille alors qu’il était en bonne santé, il perdra la guerre une fois qu’il aura été handicapé.

3.3 Maladie compliquée par les sous-produits des bactéries symbiotiques

Au plus fort de leur activité, les bactéries compliquent les maladies parce que les sous-produits de la fermentation ou de la putréfaction bactérienne sont des poisons mortels. Dans la fermentation, les sous-produits sont l’acide lactique, l’acide acétique ou le vinaigre, et l’alcool. La putréfaction concerne les aliments azotés ou les protéines. Les sous-produits des protéines en décomposition sont les ammoniaques, les indoles, les scatols, les purines, etc. Ils sont toxiques pour les organismes, bien que le corps puisse normalement éliminer ces poisons. En fait, nos excréments et notre urine sont chargés de sous-produits de la décomposition des protéines, provenant à la fois de la décomposition de notre corps et de la décomposition bactérienne.

Vous avez entendu parler de l’idéal de vivre dans un environnement sans germes. C’est évidemment impossible. Des milliards de bactéries se trouvent en permanence dans et sur notre corps. Si nous n’avions pas ces minuscules organismes, nous mourrions rapidement. Ils nous rendent de nombreux services essentiels qui seront abordés dans une prochaine leçon. Il suffit de dire que nous vivons en symbiose avec les bactéries.

C’est à tort que l’on accuse les bactéries d’être à l’origine de nos propres imprudences. Rares sont les médecins qui ne trouvent pas un bouc émissaire pour leur client et qui ne déchargent pas le patient de la responsabilité de ses problèmes.

La logique médicale n’est pas très logique. Selon la logique médicale, les bactéries ou les virus envahissent notre corps et détruisent nos cellules. Il semblerait que les défenses de notre corps le permettent par leurs intimations. Il semblerait qu’une fois que ces entités envahissantes ont pris de l’avance, elles ne cessent de détruire le reste des cellules de l’organisme, d’autant plus que la première attaque a paralysé l’organisme et réduit sa capacité à se défendre. Selon la logique médicale, les bactéries sont là en plus grand nombre, car elles prolifèrent de manière astronomique lorsqu’elles ont trouvé une situation de festin. Comment le corps peut-il inverser cette situation et se rétablir ?

Les médecins pensent qu’il faut administrer des médicaments qui tuent les bactéries pour que le corps ait une chance de se rétablir. Ils font également croire aux gens que les médicaments sont des agents de guérison ou qu’ils aident à la guérison.

Lorsque l’on commence à poser des questions profondes sur les causes de la maladie, les théories médicales s’effondrent d’elles-mêmes. Elles ne peuvent être soutenues face à des vérités évidentes. Nous devons donc trouver la base rationnelle de la causalité de la maladie.

La maladie a une seule cause unitaire. Elle est instituée et conduite par le corps lui-même. C’est la seule entité organisée capable de coordonner les différents processus de la maladie. La maladie survient lorsque les substances toxiques que nous avons générées à l’intérieur ou absorbées de l’extérieur ne sont pas éliminées en raison de l’incapacité de l’organisme à y faire face. Ces substances affaiblissent et dévitalisent l’organisme jusqu’au moment où, ne pouvant plus tolérer la charge toxique croissante à son niveau moyen de vitalité, le corps déclenche une crise, redirigeant ses énergies corporelles vers l’ennemi intérieur.

Revenons à la pneumonie. Les médecins craignent qu’un rhume ou une grippe ne se transforme en pneumonie. Cela se produit si souvent chez leurs patients qu’ils font des efforts « héroïques » pour l’éviter. Ils administrent des médicaments à profusion. Pourtant, la pneumonie survient si souvent malgré les médicaments que les médecins se sentent impuissants face à la pneumonie, l’une des premières causes de décès dans notre société. La question se pose alors : quelle est la cause de la pneumonie ? Le pneumocoque survit-il à l’assaut des médicaments et provoque-t-il malgré tout une pneumonie ?

Si les rhumes sont, comme nous l’enseignons, un processus de purification, comment un corps en crise peut-il s’aggraver ? Si le corps élimine abondamment des substances toxiques par les voies respiratoires, comme c’est le cas dans les rhumes et les grippes, comment se fait-il que les poumons soient également contaminés ?

Dans tous les cas de rhume et de grippe, la guérison est très rapide si le malade se couche dans une pièce aérée et baignée par la lumière du jour. Un repos presque total s’impose. Il faut s’abstenir de toute nourriture et boire beaucoup d’eau pure. Dans ces conditions, la débilité disparaît en un à trois jours. Mais si le malade refuse de se reposer et continue à manger les mêmes mauvais aliments qui ont fortement contribué à la crise, l’effort d’élimination peut être inférieur à l’accumulation continue de substances toxiques, auquel cas une pneumonie peut être concomitante. En revanche, si le malade consulte un médecin et se fait en plus droguer, l’organisme se concentre sur l’élimination des médicaments. Il peut cesser complètement le rhume ou la grippe face à l’ennemi principal. L’accumulation continue de substances toxiques se propage aux poumons. Les médicaments et les substances toxiques peuvent se concentrer si fortement dans les poumons qu’ils provoquent la mort ou ouvrent la voie au cancer. De nombreuses autopsies révèlent que les personnes qui ont eu une pneumonie, qui ont fumé ou qui ont vécu dans un air très pollué ont des tumeurs, des sacs indurés de tissu pulmonaire qui encapsulent les substances toxiques dans les poumons. De nombreux cas de jeûnes prolongés ont été effectués chez des personnes ayant souffert de pneumonies plusieurs années auparavant. On a constaté que les médicaments administrés sortaient des poumons au cours du jeûne à mesure que le corps autolysait les tumeurs et en expulsait le contenu.

Pourtant, malgré les causes évidentes de la pneumonie, les professionnels de la santé continuent de dire que le pneumocoque est à l’origine de la pneumonie, alors qu’en fait, plus de 25 % des cas de pneumonie n’ont jamais été causés par le pneumocoque. Maintenant que les médecins s’éloignent de plus en plus de la théorie des germes comme cause de la maladie, ils invoquent les virus comme coupables. Cela n’est vrai que si l’on entend par virus les déchets métaboliques non éliminés. Mais lorsque l’on commence à s’intéresser à ce que sont les virus et à la manière dont ils provoquent les maladies, on pourrait parler de la théorie du « mauvais esprit » de la maladie, car les médecins attribuent aux virus toutes les qualités d’esprits malveillants.

Un tel aveuglement caractérise la profession médicale. L’objectif de la maladie est si évident que les médecins ne peuvent pas le voir. Tout comme le gardien du camp de concentration, ils cherchent quelque chose qui n’existe pas et ne voient pas ce qu’ils voient si clairement tout le temps.

Les chercheurs en médecine ont répertorié plus de 20 000 maladies différentes. Ils en ont nommé presque toutes les variantes. Elles portent plusieurs noms en raison du nombre d’organes ou de systèmes tissulaires qui présentent des symptômes. Tout cela n’est qu’une seule et même maladie. Cette maladie, que nous appelons maladie constructive, est provoquée par le corps lui-même et est connue sous le nom de toxémie ou toxicose.

4. l’Hygiène naturelle ou la science naturelle des soins aux malades

4.1 Les travaux des docteurs Tilden, Carrington et Shelton

De même qu’il existe une cause universelle de maladie, il existe une panacée universelle ! Dans la mythologie, Asclépios avait deux filles. Toutes deux étaient des déesses. L’une était la déesse de la santé et s’appelait Hygeia. L’autre fille s’appelait Panacea. Elle était la déesse de la guérison. Le nom lui-même, en grec, signifie « guérison totale » ou « guérison universelle ».

Bien que ces déesses soient mythologiques, elles représentent des concepts valables. La panacée peut être obtenue par un retour aux pratiques naturelles. Le jeûne est le moyen le plus rapide d’invoquer la panacée universelle. De même que la maladie universelle est un corps chargé de toxines, la panacée universelle consiste à établir les conditions les plus idéales pour que le corps puisse se débarrasser de la toxicité et réparer les dommages subis. Le jeûne est la réponse. Il fonctionne dans tous les cas de maladie constructive, c’est-à-dire de maladie où il n’y a pas eu de dommages organiques irrémédiables.

De grandes sommités ont depuis longtemps redécouvert la panacée grecque. Le Dr Jennings l’a d’abord utilisée jusqu’à ce que le Dr John Tilden la développe dans son livre savant, Toxemia Explained. Le Dr Hereward Carrington a écrit quelques volumes très éclairants sur l’hygiène naturelle. Mais le Dr Shelton est allé plus loin et plus profondément que tous ceux qui l’ont précédé. Il s’est appuyé sur les épaules de tous ceux qui l’ont précédé et y a ajouté une touche de son propre génie. Dans notre section texte, nous présentons quelques observations du Dr Carrington. Voici une citation du Dr Herbert M. Shelton sur la nature de la maladie :

4.2 La définition hygiénique de la maladie

« Le système hygiéniste enseigne que la maladie est un effort correctif, une lutte des forces vitales pour purifier le système et retrouver l’état normal. Cet effort doit être aidé, dirigé et régulé si nécessaire, mais jamais supprimé. Qu’est-ce que cette chose mystérieuse qu’on appelle la maladie ? Il s’agit simplement d’un effort pour éliminer du domaine organique les matières obstruantes que nous appelons matières toxiques et pour réparer les dommages. La maladie est un processus de purification et de réparation. C’est une action corrective. C’est une lutte de pouvoir pour surmonter l’obstruction et maintenir les canaux de circulation libres ».

En réalité, la maladie est bien plus que cela si nous la considérons sous tous ses aspects. Le Dr Carrington a quelque peu simplifié la présentation du Dr Shelton. Il dit ce qui suit :

« La maladie est une tentative de l’organisme pour libérer ses cellules et son système circulatoire des substances toxiques qui les encombrent. C’est un corps désespéré qui rassemble ses dernières ressources pour se purger et se restaurer ».

Nous avons de nombreux et illustres prédécesseurs dans l’élaboration et la création de ce que nous appelons l’hygiène naturelle ou la science de la vie. Parmi nos prédécesseurs, les plus remarquables ont été quelques femmes vraiment remarquables. Alors que les femmes étaient rejetées dans la profession médicale, le mouvement hygiéniste était vraiment éclairé et sans entraves. Il a accueilli les femmes à bras ouverts et, si nous laissons de côté les médecins renégats, leur nombre est presque égal à celui des professionnels hygiénistes masculins.

Combien d’entre vous ont entendu parler de Louisa May Alcott ? Oui, tous. Mais combien d’entre vous savent qu’elle était hygiéniste ? Que son père était hygiéniste ? Que son frère William Alcott était un hygiéniste professionnel et un brillant écrivain ?

Je suis sûre que vous avez tous entendu parler de Florence Nightingale, qui a donné une nouvelle dignité et une nouvelle orientation à la profession d’infirmière. Elle était hygiéniste.

Combien d’entre vous ont entendu parler d’Ellen White ? C’est une hygiéniste qui a fondé la religion que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’Adventistes du septième jour.

Il y a beaucoup d’héroïnes méconnues parmi les femmes qui étaient des professionnelles de l’hygiène. Mary Gove, Susan Nichols, Linda Burfield Hazzard et d’autres ont fait honneur à la profession d’hygiéniste et à la féminité.

La plus célèbre hygiéniste du beau sexe est peut-être Florence Nightingale. Son audace sur les champs de bataille de l’Europe de l’Est suscite encore notre admiration pour le courage de ses convictions. Les Britanniques combattaient les Russes et plus de soldats mouraient derrière les lignes de combat que sur celles-ci. Les médecins et leurs traitements tuaient les blessés et les malades plus rapidement que les Russes.

Lorsque Florence Nightingale est arrivée sur le champ de bataille, elle a vraiment pris les choses en main, malgré les médecins. Ce qu’elle a fait est très simple : elle s’est rendue dans les chambres des blessés et des malades et a ouvert les fenêtres pour qu’ils respirent de l’air frais. Elle ne permettait pas l’administration de médicaments. Elle donnait de l’eau aux patients, ce qui était contraire à la politique médicale de l’époque. Elle refusait l’alimentation lourde et, en fait, pour beaucoup, l’alimentation tout court. Être confiné dans un hôpital de champ de bataille était auparavant une condamnation à mort. Désormais, la quasi-totalité des blessés et des malades se rétablissent rapidement. C’est de l’histoire ancienne et Florence Nightingale est devenue célèbre grâce à son immense succès dans l’application des simples rudiments des méthodes hygiéniques. Ce succès est d’autant plus phénoménal que Mme Nightingale vivait à une époque médicale et dans un monde d’hommes. Elle a défié les médecins et a gagné. Elle a été une véritable pionnière de l’hygiène. Le monde, malgré sa pauvreté dans le domaine de la santé, est encore plus riche de l’avoir comptée parmi nos ancêtres.

5. Le caractère de la maladie

Pour comprendre la maladie, il faut comprendre la santé. La santé, c’est la jouissance de la plénitude des facultés et de la puissance de fonctionnement. La maladie n’est pas le contraire de la santé, mais l’expression d’une vitalité saine sous l’effet d’une toxicose. La maladie est une crise instituée et conduite par le corps dans le but de se purifier et de se réparer.

La maladie est causée par des pratiques ou des matériaux et des influences qui ne sont pas normaux pour l’organisme humain : ce à quoi nous ne sommes pas adaptés provoquera la maladie.

Il est faux de croire que nous devons lutter contre la maladie. La maladie n’apparaît pas si elle n’est pas provoquée. On pourrait dresser un énorme catalogue des matières et des influences anormales pour l’organisme, mais ce n’est pas si compliqué. Il suffit de maintenir les besoins simples de la vie qui construisent et maintiennent la santé. Nous ne devrions consommer que de l’eau pure lorsque la soif l’exige et des fruits, des légumes, des noix et des graines sains et mûrs lorsque la faim l’impose. Nous sommes des frugivores, et c’est à un régime de fruits tels que la nature nous les offre que nous sommes biologiquement adaptés.

En outre, nous sommes adaptés à l’air pur, au soleil, au repos et au sommeil, à un environnement agréable, à des compagnons émotionnellement équilibrés — en bref, nous sommes adaptés à un monde harmonieux. Nous sommes ainsi constitués que la santé résulte de la satisfaction de tous nos besoins physiques, mentaux, émotionnels, intellectuels et esthétiques. Ainsi, les maladies autres que les maladies dégénératives peuvent être considérées comme des crises corporelles visant à rétablir la santé.

La cause, le but et la nature de la maladie ont maintenant été définis. Certaines questions seront expliquées ci-dessous.

5.1 Les maladies ne sont pas contagieuses

ÉTUDIANT : Est-il vrai que les maladies ne sont en aucun cas contagieuses ?

INSTRUCTEUR : C’est exact. Les maladies ne sont pas contagieuses dans un sens ou dans l’autre simplement parce qu’elles sont instituées par le corps. Nous ne pouvons pas transférer notre charge toxique à quelqu’un d’autre. Cela devrait être évident. Un hygiéniste peut se rendre dans une chambre de malade sans en souffrir le moins du monde. Il est évident que la plupart des médecins, des infirmières et d’autres personnes se rendent dans les chambres de malades, même ceux qui sont atteints des maladies les plus soi-disant contagieuses. Ils ne contractent jamais la maladie et n’en souffrent pas, même si les médecins prétendent parfois que c’est le cas. Vous ne pouvez pas transférer vos substances toxiques à une autre personne à moins de les faire sortir de vous et de les injecter à cette personne. C’est ce que font les médecins lors des transfusions. Mais la contagion est ici induite par la médecine et ne se produit pas dans le domaine des possibilités naturelles.

On dit que le rhume, la grippe, la lèpre et un certain nombre d’autres maladies sont contagieuses. Au fur et à mesure que nous en apprenons davantage, les maladies deviennent de moins en moins contagieuses. L’asthme, le cancer, le psoriasis, la méningite, la poliomyélite et une longue liste d’autres maladies ne sont plus contagieuses. La rougeole, la varicelle et d’autres affections figurent toujours sur la liste des maladies dites contagieuses. La seule chose contagieuse dans ces maladies est l’ignorance médicale. C’est la plus contagieuse de toutes.

5.2 Comment les fléaux et les épidémies se développent-ils ?

La raison pour laquelle il semble y avoir des « épidémies » est que la véritable contagion est une épidémie de mauvaises habitudes similaires. Nous mangeons tous à peu près les mêmes saletés, sommes soumis aux mêmes saisons, au même type de logement et, à bien d’autres égards, nous nous livrons aux mêmes pratiques préjudiciables à la santé. Il n’est donc pas étonnant que nous soyons nombreux à souffrir des mêmes maladies. Les mêmes causes engendrent les mêmes effets. Bien entendu, ce phénomène est modifié dans la situation humaine par la diathèse de chaque individu.

Nous constatons ainsi que, dans le contexte d’une famille ou d’un groupe donné, les gens ont plus ou moins les mêmes mauvaises habitudes et souffrent des mêmes maladies.

Cette histoire de période d’incubation des germes et des virus relève de la mythologie médicale. Nous l’approfondirons et l’étudierons méthodiquement dans des leçons ultérieures.

À quoi attribue-t-on les fléaux et les épidémies ? Les épidémies d’aujourd’hui sont pour la plupart inventées et rendues publiques en Amérique par le Center for Disease Control à Atlanta, en Géorgie. Il s’agit d’un service fédéral qui rend de grands services à la profession médicale. Lorsque les laboratoires pharmaceutiques veulent vendre des quantités importantes de vaccins contre la grippe, la rougeole, etc., ils demandent au CDC de diffuser une propagande alarmiste qui incite le public à se rendre dans les cabinets médicaux pour se faire vacciner. Penser que les vaccins injectés aux personnes les rendent immunisées est une absurdité qui ne mérite pas d’être prise au sérieux — il s’agit d’une sorte de vaudou.

Les épidémies d’aujourd’hui résultent, je vous rassure, de la pratique massive des mêmes mauvaises habitudes et de la soumission aux mêmes conditions de vie pathogènes. Ce n’est pas un hasard si près de 90 % des affections qualifiées généralement de rhumes et de grippes surviennent au cours d’une période de sept mois de l’année.

La raison pour laquelle les épidémies surviennent en hiver et non en été devrait être évidente. En fait, la vie microbienne est plus active en été, tout comme nous, et ses fonctions sont ralenties en hiver. Mais voilà, on dit que les formes de vie microbienne sont plus actives et qu’elles provoquent des épidémies. Cela n’a aucun sens. En hiver, nous mangeons moins d’aliments sains — nous mangeons plus de cochonneries. Nous faisons moins d’exercice. Nous restons à l’intérieur et respirons un air vicié. En été, nous avons plus de soleil, plus d’exercice, plus d’air frais, des fruits frais et mûrs — en bref, nous vivons plus sainement en été et moins sainement en hiver. Les conditions nous poussent à vivre de manière à générer nos maladies. Les conditions générales entraînent une mauvaise santé générale. Ce n’est pas la contagion des germes, mais la contagion des conditions pathogènes qui crée ce que l’on appelle les fléaux ou les épidémies.

5.3 Les médicaments sont dangereux pour les bactéries et les cellules humaines

Les hygiénistes ou les scientifiques de la vie déplorent la pratique médicale qui consiste à nourrir les malades et à les droguer également.

Lorsqu’une personne est malade, la poursuite de l’alimentation suffit à contrecarrer les forces de guérison en son sein. Mais l’adjonction de médicaments détruit tellement les forces vitales que le corps doit souvent réorienter ses efforts de purification pour se libérer des poisons les plus virulents qui lui sont administrés. On voit donc que les professionnels de la santé apportent la mort au lieu d’apporter la vie.

Oui, les médicaments tuent les bactéries. Mais ils sont tout aussi mortels pour toutes les formes de vie métabolique. Ce qui perturbe et détruit les fonctions métaboliques des bactéries fait généralement de même pour les cellules de toutes les formes de vie. Même les médecins vous diront que les médicaments n’ont aucun effet sur les virus. Bien sûr, ils n’ont aucun effet sur ce qu’ils appellent des virus, car il s’agit de débris de cellules mortes qui ne peuvent pas être rendues plus mortes.

En conclusion, je vous assure qu’il ne faut pas avoir peur de la maladie. C’est comme avoir peur de son propre corps. Si vous avez peur de quelque chose, craignez votre disposition à consommer des aliments malsains et à vivre dans des conditions malsaines.

6. Questions et réponses

L’indigestion et l’acidose sont-elles des maladies ou de petites crises passagères ?

Ce sont des maladies, même si elles sont généralement de courte durée. Tout ce qui nous met mal à l’aise est une maladie. Si l’acidose n’existe pas, car nous mourrions bien avant que nos fluides corporels n’atteignent le stade de l’acidité, il existe en revanche une hypoalcalinité. Une réduction de l’alcalinité d’un pH de 7,40 à seulement 7,35 est suffisante pour provoquer un coma et une baisse de cinq à dix points peut entraîner la mort.

L’indigestion et ce que l’on appelle l’acidose sont généralement causées par la consommation d’aliments en combinaisons digestives incompatibles et par une alimentation à prédominance acide. Ce sont les causes principales de ces troubles.

Vous avez dit que les maladies ne sont pas contagieuses. Dans ce cas, comment expliquez-vous les maladies vénériennes ? Il est prouvé qu’elles sont contagieuses.

J’ai déjà répondu à cette question d’une certaine manière, mais je vais revenir sur ces arguments. La pensée conventionnelle veut que les gonocoques et les spirochètes soient transférés d’une personne à l’autre au cours de l’acte sexuel. La personne « infectée » développe alors soit la gonorrhée, soit la syphilis. Aujourd’hui, même le corps médical abandonne cette croyance de longue date au profit du virus de l’herpès comme cause de ce que l’on appelle les maladies vénériennes.

Tout d’abord, la syphilis est le fruit de l’imagination médicale. La plupart des cas de syphilis décrits dans les livres d’antan étaient des effets du mercure et des sulfamides que la profession administrait si généreusement. Ce que l’on appelle la gonorrhée n’est pas plus grave que les aphtes de la bouche. Il s’agit dans les deux cas d’une étape d’élimination par l’organisme. L’ulcération et la suppuration représentent le cinquième stade de l’évolution de la maladie. Les facteurs dits contagieux, les bactéries, sont là à cause de la maladie, et non pour la provoquer. En effet, environ 20 % des personnes souffrant de maladies vénériennes n’ont ni gonocoque ni spirochète. Dire qu’un bouton, un ulcère ou une pustule dans la zone sexuelle est causé par une bactérie ou un virus revient à dire que les furoncles sont causés par la même chose, alors qu’il est généralement admis que les furoncles sont le résultat de la saleté dans le corps. Il s’agit des mêmes processus, mais ils se produisent dans des zones différentes du corps. En outre, il faut reconnaître que l’autolyse des tissus et la création d’inflammations et de furoncles sont des actions du corps, et non des actions bactériennes ou virales.

Il est faux de dire que les maladies vénériennes sont contagieuses. La marine américaine a mené des expériences au cours desquelles il a été démontré que les personnes soi-disant infectées ne pouvaient pas infecter les personnes saines. Lorsque je faisais partie d’une brigade des mœurs au Japon, nous avons eu affaire à des prostituées soi-disant infectées qui avaient fréquenté des dizaines de GI’s, mais aucun d’entre eux n’a contracté la maladie. D’autre part, de nombreuses personnes infectées dans la zone sexuelle n’ont été en contact avec personne, en particulier les jeunes enfants qui ont parfois des infections dans la zone sexuelle.

Malgré les apparences, le concept de contagion n’est pas prouvé. Il s’agit d’un mot médical effrayant qui fait entrer les clients dans les cabinets des médecins. C’est un peu comme les compagnies d’assurance qui aiment voir des incendies et payer, car cela facilite la vente d’assurances.

Il semble plutôt impudent de votre part de dire que des millions de scientifiques, de médecins, de chercheurs et d’enseignants en médecine se trompent tous. N’est-il pas possible que vous vous trompiez sur le fait que la maladie est une action du corps plutôt qu’une action bactérienne ou virale ? N’est-il pas possible que les médecins qui existent depuis si longtemps aient vraiment raison ?

Les vieux mythes ont la vie dure, n’est-ce pas ? Plus le mythe est ancien et vénéré, plus il est difficile de le dissiper. Votre question aurait fait mouche il y a près de cinq cents ans, lorsque Copernic a présenté sa théorie héliocentrique du système solaire. Il est difficile de croire que tout le monde peut se tromper. Mais j’insiste sur le fait que toute la profession fonctionne sur une prémisse erronée. Le fait que le jeûne permette à un organisme de guérir rapidement d’une blessure ou d’une maladie et que les médicaments retardent ou empêchent complètement la guérison est une indication de l’erreur de l’école de pensée médicale. Le mot même de médecine est une erreur de dénomination. Ce mot signifie agent ou substance curative. Un tel agent ou une telle substance n’existe pas. La guérison est toujours la prérogative exclusive de l’organisme affecté. Il n’y a pas assez d’intelligence et de savoir-faire dans la connaissance collective du monde pour tricoter un os dans un organisme. La guérison est, je le répète, un processus entièrement corporel.

L’impudence ne vient pas de moi, mais de ceux qui nient cette vérité évidente et manifeste. L’âge ne rend pas les croyances vraies, et la vérité ne change jamais avec l’âge. La croyance que le monde était plat a été acceptée par des millions de personnes pendant près de deux mille ans, mais cela n’a pas aplani le monde. De même, si les masses de notre peuple n’acceptent pas des vérités évidentes, des vérités qui expliquent tout en matière de santé et de maladie et qui sont démontrables lorsqu’elles sont mises à l’épreuve, alors ce sont ceux qui nient l’évidence qui sont impudents. Dois-je répéter un vieux refrain :

« Je préfère avoir raison avec quelques persécutés que tort avec beaucoup ».

Je connais le canular de la grippe porcine, mais la vaccination contre la rougeole est-elle aussi un canular ? Si les enfants sont exposés à la rougeole, ils l’attrapent, mais s’ils ont été vaccinés, ils ne l’attrapent pas, n’est-ce pas ?

Tout le monde sait que la vaccination contre la grippe porcine était un canular. Ce n’est qu’une question de temps avant que les gens ne découvrent le canular du tétanos, le canular de la rage, le canular de la coqueluche, le canular de la rougeole et d’autres canulars médicaux.

Si les enfants sont exposés à d’autres personnes atteintes de la rougeole, ils ne l’attrapent pas. La rougeole n’est pas contagieuse. Ce qui est « contagieux », ce sont les habitudes alimentaires qui en sont la cause (toutes les habitudes de vie malsaines, les mauvaises combinaisons d’aliments, le stress, etc.) Mais les enfants n’ont généralement pas la rougeole si leur système est trop drogué et dévitalisé. Et c’est ce qui se passe lorsqu’ils sont vaccinés. Ils ne peuvent pas mener la simple crise d’élimination qu’est la rougeole. S’ils ne peuvent pas avoir la rougeole, ils auront tôt ou tard quelque chose de pire — comme le cancer ! La rougeole est une crise instituée et menée par le corps pour se débarrasser des accumulations toxiques. Les interférences vaccinales détruisent la vitalité nécessaire pour avoir la rougeole.

La rougeole est utile, elle n’est pas nuisible. Le corps crée la rougeole et maintient le processus en vigueur jusqu’à ce que le nettoyage du corps soit terminé. Contrairement au mythe médical, le corps ne se fera pas de mal en menant cette crise ou toute autre crise. On ne peut pas en dire autant des vaccins, qui sont eux-mêmes toxiques.

Le mal que l’on dit tirer de la rougeole provient en fait des médicaments et des traitements « héroïques » administrés par le corps médical. La rougeole et d’autres maladies aiguës sont des fonctions corporelles utiles ; le corps est aux prises avec une surcharge de matières toxiques. Les vaccins et les médicaments ajoutent à ces substances toxiques. Ils ne constituent jamais une « prévention » ou un antidote. Ils peuvent aggraver la situation, mais n’ont en aucun cas l’intelligence ou la capacité d’aider.

Si les vaccinations ne nous confèrent pas d’immunité, qu’en est-il des anticorps produits par les organismes vaccinés ?
Les anticorps ne constituent-ils pas une véritable défense contre un virus, comme dans le cas de la rougeole ?

Cela me rappelle une blague : un colonel de l’armée de l’air qui commandait une escadre de chasse inspectait ses pilotes un samedi matin. Il s’arrête auprès d’un capitaine et d’un lieutenant qui pilotent et copilotent un avion. Il a demandé au capitaine : « Que feriez-vous, capitaine, si votre avion prenait feu et que vous ne pouviez pas ouvrir la verrière ? » Le capitaine répond : « Monsieur, je m’éjecterais par la verrière. » Le colonel réplique : « Espèce d’idiot, vous seriez écrasé à mort dans l’opération. » Il se tourne alors vers le lieutenant et lui demande ce qu’il ferait. Le lieutenant répondit docilement : « Monsieur, je passerais par le trou que le capitaine a fait ». Cette question est d’une grande importance. La vérité est que le corps ne crée pas de nouvelles facultés de défense en réponse à un poison. Au contraire, ses facultés défensives sont détruites. Poser la question de cette manière revient à dire que le corps crée des anticorps pour se défendre contre le goudron et la nicotine de la cigarette parce qu’il peut en tolérer des quantités de plus en plus grandes sans subir les mêmes effets néfastes que lors de la première cigarette de la vie. Le corps ne tolère pas mieux la fumée après mille cigarettes qu’après une seule. L’organisme ne se défend plus contre les poisons pathogènes de la fumée de cigarette tout simplement parce que ses défenses ont été détruites et non pas renforcées.

Les chercheurs en médecine vous diront que les « anticorps » ne sont que des présomptions et non quelque chose de réellement démontrable en laboratoire en tant que nouvelle faculté corporelle. Ils sont présumés parce que, lorsque des vaccins sont administrés, la plupart des personnes qui les reçoivent ne contractent plus la maladie. Cela s’explique par le fait que les facultés défensives du corps sont détruites, et non améliorées. La capacité du corps à mener à bien la simple crise de nettoyage connue sous le nom de rougeole est tellement affaiblie par le poison vaccinal qu’il retient ce qui devrait normalement être expulsé. Ce n’est pas un hasard si le cancer est aujourd’hui la première cause de mortalité chez nos enfants. Lorsqu’un simple nettoyage ne peut avoir lieu, le corps évolue d’autant plus rapidement vers les stades suivants de la maladie.

Les anticorps sont, je le répète, un mythe médical, une invention de l’imagination médicale.

Vous venez d’admettre que les vaccins réduisent l’incidence de la rougeole. N’est-ce pas une bonne chose puisque la rougeole peut provoquer des lésions cérébrales ?

Comment puis-je faire comprendre que la rougeole n’est pas un fléau, mais un bienfait. Si le corps est sale à l’intérieur, un nettoyage est une bonne chose. La rougeole est un processus de nettoyage. Le corps mène la crise appelée rougeole et il le fait pour s’aider lui-même, pas pour se faire du mal. Le corps ne se blesse jamais, sauf lorsque la blessure est nécessaire et qu’il s’agit du moindre des deux maux. Les lésions cérébrales ne résultent pas d’une crise de nettoyage. Ce sont plutôt les médicaments administrés lors d’une telle crise qui sont responsables des dommages. Les médecins endommagent de nombreuses personnes avec leurs médicaments et rejettent commodément toute la responsabilité sur les nobles efforts de réparation du corps plutôt que d’en assumer la responsabilité.

Comment prouver qu’une maladie est causée par la toxicité plutôt que par des germes ? Vous basez-vous sur des preuves de laboratoire ou sur des observations empiriques ?

Si les germes étaient la cause de la maladie, il n’y aurait pas de rémission. S’ils avaient le pouvoir d’attaquer avec succès les tissus vivants et de proliférer suffisamment pour affaiblir une personne, comme on le suppose généralement, les résultats seraient comparables aux effets de pommes pourries au milieu de bonnes pommes — elles seraient bientôt toutes mauvaises. Les humains ne survivraient tout simplement pas à cette épreuve et il n’y aurait plus de race humaine.

Si nous faisions jeûner des personnes atteintes d’une maladie causée par un germe, le jeûne ne tuerait pas les germes. Tout comme une pomme pourrie peut gâcher les bonnes, la prolifération des germes se poursuivrait, que l’on mange ou que l’on jeûne. En fait, les personnes qui jeûnent recouvrent rapidement la santé, alors que si elles continuent à manger et à prendre des médicaments, elles se rétablissent lentement, voire pas du tout.

Des jeûnes ont été menés en laboratoire dans de nombreux hôpitaux et centres médicaux universitaires, avec des contrôles. Il a été prouvé sans l’ombre d’un doute que le corps se nettoie lui-même dans les conditions du jeûne et qu’il guérit deux ou trois fois plus vite lorsqu’il jeûne que lorsqu’il s’alimente et/ou prend des médicaments. Des expériences médicales sur le jeûne ont été menées à l’université de l’Illinois à Chicago et à l’université de Pennsylvanie à Philadelphie. Il n’est pas nécessaire de se plonger dans la littérature sur le jeûne pour trouver les résultats observés. Toutes les recherches médicales ont prouvé la véracité de la causalité toxémique des maladies, quelles que soient les interprétations erronées des chercheurs. Les chercheurs interprètent généralement leurs données pour satisfaire ceux qui financent l’expérimentation, généralement les entreprises pharmaceutiques ou les bénéficiaires des médicaments. Si les expériences sont trop contraires aux objectifs recherchés, elles sont généralement enterrées sans faire de bruit. Les preuves en laboratoire et les observations empiriques démontrent que la maladie est une réaction du corps à l’intoxication plutôt qu’à des germes.

Comment convaincre nos clients qu’ils sont responsables de leurs maladies et qu’il ne s’agit pas d’une malchance ?

Heureusement, vous n’avez pas à faire porter le poids de la responsabilité sur les épaules de vos clients. Au début, vos clients auront l’esprit « curatif » et voudront sortir du dilemme. Vous pouvez leur indiquer la voie positive du retour à la santé sans les culpabiliser. Vous pouvez leur faire remplir un questionnaire détaillé que nous avons mis au point et dont les réponses sont pondérées à l’avance afin que vous puissiez suggérer des changements dans le mode de vie du client. Vous pouvez faire de ce processus un moment d’aventure et d’exploration en présentant les avantages qu’il y a à faire ceci et cela et à ne plus faire ceci et cela.

Le Dr Jennings a fait jeûner des gens en les trompant. Il leur donnait du pain et des pilules de sucre, ce que nous appellerions des placebos, et leur demandait de prendre de l’eau avec ces pilules quatre ou cinq fois par jour. Il leur conseillait également de se reposer au lit, de prendre l’air, etc. Il déconseillait de prendre autre chose que de l’eau avec les pilules, sinon elles ne fonctionneraient pas. Les résultats obtenus par ses clients étaient tout simplement miraculeux. Ses patients se rétablissaient à 100 %, alors que ses collègues médecins, qui pratiquaient une médication héroïque, perdaient des patients en nombre épidémique.

On peut attribuer la magie de la santé à certains aliments ou à des régimes limités, même à un régime à base d’eau distillée. Mais vous ne pouvez garantir un résultat sain qu’à l’intérieur de certains paramètres. Par conséquent, le client vous suivra probablement dans sa quête de bien-être, tout comme il suit tous les charlatans dans le domaine médical ou dans d’autres domaines des soi-disant arts de la guérison.

Je répète que vous pouvez en faire un jeu, c’est-à-dire en faire une aventure intéressante plutôt qu’une corvée onéreuse. L’éducation et le pourquoi peuvent suivre les résultats. Les gens sont intéressés par les résultats et vous êtes là pour leur montrer comment faire. Les gens croient en la magie de la nutrition et nous allons vous l’enseigner telle qu’elle est. Nous allons vous l’enseigner pour que vous puissiez ramener vos clients à la santé le plus rapidement possible, non seulement en matière de régime alimentaire, mais aussi dans le cadre d’un régime de santé complet. Vous pouvez toujours donner des instructions tout à fait appropriées et directes qui permettront au client de retrouver rapidement la santé. Mais vous pouvez le faire de manière à ce que ce soit une entreprise passionnante. Vous cultiverez cette manière confiante de savoir exactement ce qu’il faut faire en examinant avec sympathie et empathie les problèmes de vos clients tels qu’ils vous sont rapportés par le biais de questionnaires et de plaintes verbales.

Je ne trouve rien à redire à l’explication de la maladie par la toxémie, mais elle semble trop simple pour être vraie. Pensez-vous que nos clients vont accepter cela ?

Je dois répéter que vos clients ne sont pas intéressés par des théories ou des explications. Ils recherchent des résultats, un tapis magique pour passer d’un état de maladie à un état de santé. Il suffit d’agiter devant eux la baguette magique du salut nutritionnel dans le cadre d’un régime de santé complet pour qu’ils le suivent religieusement. Votre expertise les émerveillera et une fois que le bouche-à-oreille aura fait son chemin à propos des résultats miraculeux que vos conseils rendent possibles, les clients afflueront vers vous.




La grande trahison britannique

La montée du régime des rentiers en Grande-Bretagne

[Source : unz.com]

Par Keith Woods – 4 juillet 2024

Depuis l’élection du gouvernement conservateur de Margaret Thatcher en 1979, la Grande-Bretagne a vécu une grande expérience. Sur le plan économique, le Royaume-Uni est devenu le modèle du néolibéralisme en Europe. Sur le plan politique, le Royaume-Uni s’est tranquillement transformé en un État postnational, subissant l’une des plus grandes transformations démographiques de l’Occident.

Bien que la victoire écrasante du « New Labour » de Tony Blair en 1997 ait pu apparaître comme un retour au modèle de social-démocratie européenne que la Grande-Bretagne avait illustré après la Seconde Guerre mondiale, la « troisième voie » de Blair représentait plutôt l’adoption du néolibéralisme par la gauche de l’establishment, joliment résumée par la déclaration de son porte-parole Peter Mandelson selon laquelle « nous sommes tous des Thatchériens maintenant ».

Sous la direction du parti conservateur et du New Labour, la Grande-Bretagne est passée d’une puissance industrielle et manufacturière traditionnelle à une économie de rente hautement financiarisée. Les effets ont été profonds. La situation du Britannique moyen s’est considérablement dégradée et des régions entières ont été laissées pour compte, alors même que Londres est devenu un centre financier international en plein essor. Le Royaume-Uni a été dénationalisé par des décennies d’immigration de masse et de gauchisme culturel, et est devenu l’exemple même de l’« anarcho-tyrannie », où l’État punit avec une extrême sévérité les délits mineurs et les actes de dissidence contre le consensus libéral, tandis que la grande criminalité échappe à tout contrôle dans les grandes villes.

Le régime des rentiers

La transformation fondamentale de l’économie britannique depuis les années 1980 est le passage d’une économie qui fabrique des objets à une économie qui fabrique de l’argent. Jusqu’alors, la puissance économique de la Grande-Bretagne était centrée sur l’industrie manufacturière. La Grande-Bretagne a été le berceau de la révolution industrielle, et la double expansion de son empire colonial ainsi que les progrès rapides de l’ingénierie ont permis la création d’un vaste réseau commercial, où les colonies fournissaient les matières premières et les marchés pour l’industrie manufacturière britannique. Les villes du nord de l’Angleterre, comme Manchester, Sheffield et Newcastle, sont devenues des centrales manufacturières au service du monde entier.

La Grande-Bretagne est passée d’un capitalisme entrepreneurial à un capitalisme rentier : un système économique organisé autour d’actifs générateurs de revenus. Dans ce système, la propriété de biens rares recherchés — terres, ressources naturelles, propriété intellectuelle — est à l’origine d’une grande partie de l’activité économique, et le régime est dominé par des rentiers extrêmement riches. La richesse se construit autour de l’avoir plutôt que de l’action.

Dans son livre Rentier Capitalism, le géographe économique Brett Christophers a montré que les réformes de l’ère thatchérienne ont eu pour principal effet d’ouvrir aux rentiers de nouvelles sources de revenus qui n’ont eu que peu ou pas d’effets productifs. Depuis lors, la tendance a été de privilégier l’accumulation de rentes au détriment de l’investissement dans l’activité économique productive. La part du PIB britannique provenant de l’industrie manufacturière était de 32 % en 1973, elle est aujourd’hui inférieure à 9 %. Le Royaume-Uni produit aujourd’hui beaucoup d’argent, mais pas grand-chose d’autre.

Depuis le premier gouvernement Thatcher, un certain nombre d’évolutions ont favorisé les rentiers et privé les locataires de leur pouvoir : suivant les prescriptions monétaristes de l’école économique de Chicago, le gouvernement Thatcher a privatisé de vastes quantités d’actifs publics et déréglementé les marchés financiers, ce qui a permis une croissance massive du crédit porteur d’intérêts (la dette des ménages est passée de 37 % à 70 % du PIB sous Thatcher). Les grandes découvertes de pétrole et de gaz dans la mer du Nord britannique, ainsi que l’émergence de nouvelles technologies et plateformes numériques génératrices de rentes, ont également entraîné le gonflement des portefeuilles des rentiers.

Les gouvernements successifs ont modifié la politique fiscale pour favoriser les rentiers. Par exemple, en 2016, le gouvernement conservateur a introduit la « Patent Box », qui permet aux entreprises de payer un impôt sur les sociétés nettement inférieur (de 10 % seulement) sur les bénéfices tirés de la propriété intellectuelle. Cette mesure a surtout profité à des géants comme GlaxoSmithKline, l’entreprise pharmaceutique britannique, qui a déclaré que ce changement lui avait permis de conserver 458 millions de livres sterling supplémentaires par an.

Le Royaume-Uni a également été le premier gouvernement à lancer les partenariats public-privé, dans le cadre desquels les services publics et les infrastructures sont confiés à des entreprises privées qui perçoivent des loyers, bien que l’État conserve une grande partie du risque financier. Ces programmes de PPP ont non seulement permis aux entreprises privées qui les exploitent de réaliser d’énormes bénéfices, mais il a été démontré à maintes reprises qu’ils coûtaient plus cher au gouvernement que s’il finançait directement les projets publics. Un rapport intitulé « The UK’s PPPs Disaster » (Le désastre des PPP au Royaume-Uni) note que :

Depuis 1992, les PPP ont produit des actifs publics d’une valeur en capital de 71 milliards de dollars. Le gouvernement britannique paiera plus de cinq fois ce montant selon les termes des PPP utilisés pour les créer.

De plus, une grande partie de cette gigantesque rente extraite du public britannique au profit de la finance privée est délocalisée et échappe à l’impôt. En 2011, la commission britannique des comptes publics a signalé que des investisseurs soutiraient d’énormes profits aux contribuables britanniques en achetant des contrats pour des écoles et des hôpitaux financés par des PPP, et en transférant les recettes à l’étranger. La commission a indiqué que de nombreux contractants de PPP sont basés dans des paradis fiscaux offshore, ce qui tourne en dérision l’hypothèse du Trésor britannique selon laquelle ces contractants profiteraient à l’économie britannique en payant des impôts.

Le gouvernement Thatcher a également accordé des conditions extrêmement généreuses aux compagnies pétrolières qui exploitaient le pétrole britannique de la mer du Nord. La découverte d’abondantes réserves de pétrole et de gaz dans la mer du Nord a largement contribué à financer le boom économique des années 1980 et à masquer la contraction de l’économie réelle au cours de cette période.

Mais alors que des pays comme la Norvège ont investi les grandes découvertes pétrolières dans des investissements à long terme tels que les fonds souverains, le gouvernement de Thatcher s’en est servi pour financer des réductions des taux supérieurs de l’impôt sur le revenu. Un économiste a estimé que si les 3 % du revenu national générés par l’extraction de pétrole et de gaz avaient été investis dans des actifs ultra-sûrs, ils auraient été évalués à 450 milliards de livres sterling en 2008. Au lieu de cela, cet argent a été utilisé pour financer un grand cadeau en espèces pour les plus hauts revenus de la société britannique, dont une grande partie a ensuite été réinvestie dans des actifs immobiliers et utilisée pour gonfler le marché du logement, plutôt que de stimuler la croissance économique réelle.

La privatisation, la déréglementation et la financiarisation ont conduit la Grande-Bretagne à devenir, selon les termes du Financial Times, un « paradis des rentiers ». Pendant tout ce temps, cette transformation et l’énorme transfert de richesse qu’elle a entraîné ont été subventionnés par les Britanniques, dont la plupart ont vu leur niveau de vie décliner ou stagner pendant des décennies. Le Royaume-Uni est un régime de rentiers — toutes les politiques menées depuis les années 1980 peuvent être comprises comme favorisant les rentiers, même (et souvent) au détriment de l’intérêt national.

Le trou noir financier de Londres

Londres a toujours été le siège de la finance et du gouvernement britanniques, mais sous Thatcher, l’économie financiarisée a commencé à se dissocier de plus en plus de l’économie traditionnelle tout en devenant la force motrice de la croissance économique du nouveau modèle. Les plus hautes instances du gouvernement britannique et la Banque d’Angleterre en sont venues à servir de plus en plus les intérêts de l’élite financière londonienne. Le nouveau modèle adopté en Grande-Bretagne était :

Très influencée par des personnes ayant une formation dans le domaine des marchés financiers. Ils en savaient beaucoup sur la City et les marchés de capitaux, mais relativement peu sur l’industrie manufacturière et les industries régionales. Pour eux, les marchés étaient une affaire de transactions, et non de production, de main-d’œuvre ou de matériaux. Pour eux, l’industrie faisait partie d’un espace étranger vieillissant. La finance était leur nouveau monde.1

Le graphique ci-dessous illustre l’explosion des services financiers basés à Londres dans la croissance de l’économie britannique :

En plus de permettre la croissance des services financiers à Londres, la déréglementation des gouvernements thatchériens et blairistes successifs a fait de Londres un énorme centre de spéculation. L’immobilier londonien est devenu un produit particulièrement prisé par les élites mondiales. En 2015, il a été rapporté que les acheteurs non-résidents avaient dépensé plus de 100 milliards de livres sterling dans l’immobilier britannique au cours des six années précédentes. Les acheteurs étrangers représentent désormais 41 % de l’activité du marché immobilier londonien. Bon nombre des propriétés résidentielles haut de gamme achetées par les oligarques sont laissées vides — Londres compte aujourd’hui plus de 34 000 logements classés comme « vacants à long terme ».

Lorsque l’on sait que Londres est un centre financier en plein essor et la première destination des super riches du monde, on peut penser que c’est un bienfait absolu pour l’économie britannique. Or, il est prouvé que le centre financier de Londres est devenu un trou noir pour le reste de la Grande-Bretagne et son économie plus traditionnelle.

La sagesse conventionnelle des réformateurs néolibéraux voulait que la croissance du secteur financier profite aux autres secteurs de l’économie : non seulement il y a plus d’argent qui fluctue à la recherche d’opportunités d’investissement, mais un secteur financier plus important signifie que plus de connaissances circulent sur les marchés qu’il étudie, que les marchés sont plus efficaces, et donc que les investissements sont plus efficaces.

Depuis le krach financier de 2008, on a appris beaucoup de choses qui remettent en cause cette hypothèse. Une étude réalisée en 2015 par la Banque des règlements internationaux a conclu que :

La croissance du système financier d’un pays freine la croissance de la productivité. Cela signifie que l’augmentation de la croissance du secteur financier réduit la croissance réelle. En d’autres termes, les booms financiers ne favorisent généralement pas la croissance, probablement parce que le secteur financier est en concurrence avec le reste de l’économie pour les ressources.2

Se référant spécifiquement à la Grande-Bretagne, les auteurs de The Finance Curse (La malédiction de la finance) écrivent :

La « financiarisation » a évincé l’industrie manufacturière et les services non financiers, privé les gouvernements de personnel qualifié, renforcé les disparités régionales, encouragé la recherche de rentes financières à grande échelle, accru la dépendance économique, augmenté les inégalités, contribué à priver la majorité de ses droits et exposé l’économie à des crises violentes. La Grande-Bretagne est sujette à la « capture du pays », l’économie étant limitée par la finance, et la politique et les médias étant sous son influence.3

En 2018, un trio d’économistes a tenté de chiffrer le coût de cette « malédiction financière ». Ils ont conclu que sur une période de 20 ans seulement, de 1995 à 2015, la financiarisation excessive a coûté à l’économie britannique 4,5 milliards de livres sterling en croissance non réalisée.4

La déréglementation a également permis au Royaume-Uni de devenir un centre mondial de la fraude financière. Un rapport de 2016 estime que la fraude financière coûte au Royaume-Uni 193 milliards de livres sterling par an, soit plus que le budget total du Service national de santé. Margaret Hodge, ancienne présidente de la commission britannique des comptes publics, a qualifié le Royaume-Uni de « pays de prédilection pour tous les kleptocrates, escrocs et despotes du monde ». Dans une affaire très médiatisée qui illustre le rôle que joue désormais Londres, la ville a été au centre d’un vaste système de blanchiment d’argent russe dans lequel des initiés russes ont blanchi jusqu’à 80 milliards de dollars d’argent sale, en les faisant transiter par des sociétés fictives enregistrées à Londres.

La City de Londres — le quartier financier déréglementé et semi-indépendant de Londres — est également au centre de l’économie mondiale du « shadow banking » [banques parallèles ou de l’ombre], dont on estime aujourd’hui qu’il représente la moitié des actifs mondiaux. Depuis les années 1950, la Grande-Bretagne a créé un écosystème financier extrêmement complexe qui fait appel à des juridictions britanniques offshore déréglementées, telles que les îles Caïmans et Jersey, permettant aux super riches du monde entier de dissimuler leurs richesses et leurs activités commerciales à l’abri de l’impôt et de la réglementation.

La déréglementation par le gouvernement britannique du « marché des eurodollars » des transactions offshore — effectuée sciemment à une époque de déclin colonial britannique pour tenter de maintenir la puissance financière britannique — a permis à la City de Londres de devenir « le principal centre névralgique du sombre système offshore mondial qui cache et protège la richesse volée du monde ». La City de Londres profite ainsi du fait qu’elle prive le monde de centaines de milliards d’impôts perdus et qu’elle facilite la fraude et la tromperie à grande échelle.

La façon dont l’État rentier traite la monnaie nationale est un moyen négligé par lequel la financiarisation tire vers le bas le reste de l’économie. La tentative de faire de la Grande-Bretagne une plaque tournante pour les flux d’argent étranger a poussé les gouvernements successifs à vouloir une livre sterling « forte » ou surévaluée par rapport aux autres monnaies.

L’effet de cette livre surévaluée a largement contribué au déclin de l’industrie manufacturière britannique — les exportateurs souffrent d’une monnaie surévaluée, car leurs produits deviennent moins abordables pour les autres pays. Entre 1950 et 1970, la part de la Grande-Bretagne dans l’industrie manufacturière mondiale est passée de 25 % à 10 %. Bien que ce phénomène ait souvent été présenté comme une caractéristique inévitable de la modernisation, au cours de la même période, la part de l’Allemagne est passée de 7 % à 20 %.5 La différence essentielle réside dans le fait qu’en Allemagne, les politiques monétaires ont été délibérément définies pour favoriser la croissance de l’industrie, alors qu’en Grande-Bretagne, les intérêts industriels ont été considérés comme subordonnés à la finance et à la banque.

En s’appuyant sur la finance pour remplacer la croissance économique autrefois assurée par la production industrielle et l’innovation, la Grande-Bretagne a suivi la voie tracée par d’autres grands empires. Les hégémons capitalistes précédents, comme Gênes et les Pays-Bas, ont également encouragé la spéculation financière et tenté de bâtir leur économie sur l’usure lorsqu’ils ont décliné.

Pour la Grande-Bretagne, cela a permis de maintenir un niveau de puissance économique auquel ses citoyens étaient habitués, mais il s’agit d’une situation précaire. L’économiste Philip Pilkington explique comment fonctionne cette affaire de finance internationale :

La Grande-Bretagne est autorisée à enregistrer d’importants déficits commerciaux parce que ses partenaires commerciaux sont désireux de détenir des actifs financiers domiciliés en Grande-Bretagne. Cela permet aux Britanniques de vivre au-dessus de leurs moyens. Les étrangers envoient à la Grande-Bretagne des biens qu’ils ne pourraient pas s’offrir autrement, la Grande-Bretagne envoie des livres sterling en retour et, au lieu de déverser des livres sterling sur les marchés des changes — ce qui fait baisser leur valeur et rend les biens moins abordables pour les Britanniques — les étrangers achètent des actifs financiers britanniques. La Grande-Bretagne est un pays à faible revenu potentiel qui mène la vie d’un pays à revenu élevé, et ce sont les financiers de la City qui veillent à ce que tout se passe bien. Un arrangement astucieux, mais manifestement instable.

Il y a déjà des raisons de penser que cette relation précaire est menacée. Les riches fuient le Royaume-Uni en masse – 9 500 millionnaires devraient quitter le pays en 2024. Le Royaume-Uni n’est devancé que par la Chine au niveau mondial pour ce qui est de l’émigration des millionnaires, mais il la surpasse par habitant d’un facteur de 14.

Dans le même temps, de nombreux poids lourds de l’économie britannique sont vendus à des capitaux américains. Blackrock vient de finaliser l’acquisition du fournisseur de données Preqin, basé au Royaume-Uni, pour un montant de 3,2 milliards de dollars. Pour des économistes comme Pilkington, il s’agit d’une nouvelle phase du long déclin de la Grande-Bretagne et de son retrait de la scène mondiale, la consolidation finale d’un accord d’après-guerre qui a fait du Royaume-Uni un partenaire subordonné aux États-Unis :

Dans les années 1980 et 1990, la Grande-Bretagne a réussi à se tailler une place dans le monde en devenant un centre financier majeur. Mais il est bien connu depuis longtemps que la City de Londres n’est qu’un avant-poste de Wall Street. Depuis la crise financière de 2008, la City a perdu de son importance, de plus en plus d’entreprises britanniques étant cotées à la Bourse de New York. Aujourd’hui, l’économie britannique financiarisée est activement utilisée comme une arme contre le pays pour dépouiller ses entreprises et les placer sous contrôle américain.

Les laissés pour compte

Un article paru en 2022 dans le Financial Times brosse un tableau sombre de la réalité économique de la plupart des Britanniques, masquée par les mesures populaires de la santé économique telles que le PIB. Bien que la Grande-Bretagne compte de nombreuses personnes fortunées, le citoyen moyen n’est pas très bien loti par rapport aux autres pays développés. En fait, les ménages britanniques les plus modestes sont 20 % plus mal lotis que leurs homologues slovènes. Le niveau de vie de la classe moyenne britannique diminue rapidement par rapport au reste de l’Europe :

En 2007, la situation du ménage britannique moyen était inférieure de 8 % à celle de ses homologues d’Europe du Nord-Ouest, mais le déficit s’est depuis envolé pour atteindre le chiffre record de 20 %. Si les tendances actuelles se maintiennent, le ménage slovène moyen sera mieux loti que son homologue britannique d’ici à 2024, et la famille polonaise moyenne prendra de l’avance avant la fin de la décennie.

La Grande-Bretagne est, selon les termes de l’auteur, un pays pauvre avec quelques personnes très riches. On pourrait aussi dire que la Grande-Bretagne est un pays pauvre avec une région très riche. Les données présentées par le même auteur montrent que la suppression de Londres réduirait de 14 % le niveau de vie moyen des Britanniques, ce qui laisserait le reste du pays plus pauvre que tous les États des États-Unis.

Cela montre à quel point le déclin général de la Grande-Bretagne a été masqué par la croissance du capitalisme financier. L’économie britannique stagne depuis la crise financière de 2008. Depuis lors, les salaires réels ont baissé de 3 %. À titre de comparaison, les salaires réels en Allemagne ont augmenté de près de 9 % au cours de la même période. À cela s’ajoutent une crise du coût de la vie et une inflation élevée persistante depuis 2021, ainsi qu’une hausse du coût des loyers. Plus d’un tiers des Britanniques consacrent plus de la moitié de leurs revenus au loyer, 80 % y consacrent plus d’un tiers. Ici aussi, le passage à une économie de rente a été dévastateur.

Lors des élections générales de 1979, l’une des promesses les plus populaires de Margaret Thatcher a été le « droit d’acheter », promettant à plus de 5 millions de locataires de logements sociaux le droit d’acheter leur logement aux autorités locales à des prix très réduits. La remise moyenne obtenue par les bénéficiaires du programme était de 44 %, une aubaine étonnante si l’on considère l’ampleur de l’augmentation de la valeur de bon nombre de ces maisons — dans le sud de l’Angleterre, en 1981, l’évaluation moyenne d’une propriété soumise au droit d’achat était d’un peu moins de 20 000 livres. La plupart des ventes ont été financées par des prêts.

Cette politique a incarné l’éthique de Thatcher au plus haut point, en vendant des ressources publiques au rabais, financées par des crédits privés, et en inculquant aux millions de nouveaux propriétaires un esprit d’individualisme et d’indépendance vis-à-vis de l’État-providence, qui les pousse à prendre des risques.

Au cours de la décennie suivante, les loyers ont considérablement augmenté pour ceux qui n’ont pas eu recours au droit d’achat. En effet, les locataires les plus pauvres ont subventionné, par des loyers plus élevés, la capacité de leurs voisins plus aisés à devenir propriétaires. Depuis le droit d’acheter, le nombre de logements sociaux disponibles a chuté, tout comme la construction de ces logements. 40 % des anciens appartements sociaux vendus dans le cadre du droit d’achat légal sont aujourd’hui des logements locatifs privés. Ainsi, alors que les Britanniques de la classe moyenne inférieure ont pu faire l’expérience de l’accession à la propriété à un prix abordable dans les années 1980, des millions de jeunes vivent aujourd’hui dans la précarité en matière de logement, contraints de louer des logements privés excessivement chers sans espoir de pouvoir s’offrir une maison.

Le programme a également retiré du pouvoir aux autorités locales, qui ne peuvent plus faire grand-chose pour résoudre les problèmes locaux de logement, si ce n’est s’adresser au gouvernement londonien. Il s’agit de l’un des plus grands programmes de privatisation jamais entrepris, d’une étape majeure dans la transition vers une économie de rente et d’un exemple classique de politiciens profitant de gains à court terme au détriment des préoccupations à long terme. À l’instar de l’argent prélevé sur le pétrole de la mer du Nord, le gouvernement de Thatcher a pris aux générations futures pour s’enrichir à court terme.

Bien entendu, aucune crise du logement ne peut s’expliquer uniquement par l’offre, et le logement est l’un des secteurs de l’économie les plus clairement touchés par des décennies d’immigration de masse.

L’État de la migration

J’ai déjà écrit sur la transformation démographique de la Grande-Bretagne par l’immigration de masse. Je ne reprendrai pas l’analyse qui y est présentée, mais dans ce contexte, il vaut la peine de discuter de la manière dont la transformation de la Grande-Bretagne en un État migratoire est allée de pair avec son adhésion au néolibéralisme.

La transformation démographique de la Grande-Bretagne

En Grande-Bretagne, comme dans le reste de l’Europe, la gauche a tenu à présenter la Grande-Bretagne comme un pays historiquement multiculturel. Dans le même temps, la droite dissidente, en mettant l’accent sur les changements radicaux qui ont affecté l’Europe après la Seconde Guerre mondiale, oublie parfois à quel point les changements démographiques radicaux des nations européennes sont récents. Les années 1980… Lire la suite

L’immigration nette au Royaume-Uni a explosé sous le gouvernement du New Labour après 1997, et s’est poursuivie avec les gouvernements conservateurs successifs depuis les années 2010, atteignant aujourd’hui un niveau historique. Cette évolution était largement motivée par des considérations idéologiques, l’ancien conseiller travailliste Andrew Neather ayant admis que son parti souhaitait mettre le nez de la droite dans la diversité et « faire du Royaume-Uni un pays véritablement multiculturel ».

Mais l’adoption par le New Labour de prescriptions économiques néolibérales a également été à l’origine de cette nouvelle approche de l’immigration, le parti travailliste s’étant détourné de son approche économique keynésienne traditionnelle pour donner la priorité à la flexibilité du marché du travail et à la lutte contre l’inflation. Les représentants du parti travailliste ont parlé de l’immigration de masse comme d’un élément nécessaire à la vie dans une économie mondiale et financiarisée, en la comparant à la libre circulation des capitaux. Un conseiller spécial du parti a estimé que le changement de la politique d’immigration résultait de

la réorientation de la politique économique du centre gauche — qui s’est éloigné de la gestion keynésienne de la demande pour embrasser plus explicitement la mondialisation — et qui s’est orientée également plus fermement vers l’immigration. L’accent mis sur les compétences, l’éducation et l’ouverture aux marchés mondiaux signifie que les gens sont plus ouverts aux arguments selon lesquels l’immigration est un élément important d’une économie prospère.6

Ce qui était à l’origine une politique du New Labour est devenu un consensus entre les différents partis en Grande-Bretagne. Le solde migratoire était de 685 000 en 2022. Alors que l’une des principales motivations de ceux qui ont voté pour quitter l’Union européenne était l’opposition à l’immigration de masse, les conservateurs ont réagi en augmentant l’immigration. En fait, le principal résultat du Brexit en matière d’immigration a été de remplacer les migrants de l’UE par des migrants extracommunautaires encore plus incompatibles sur le plan culturel.

Il semble qu’après des décennies de trahison, les électeurs préoccupés par l’immigration soient enfin prêts à abandonner en masse le parti conservateur. Toutefois, à ce stade, les changements démographiques britanniques ont été considérables. Le recensement de 2021 en Angleterre et au Pays de Galles a montré que 10 millions de personnes, soit un sixième de la population, étaient nées en dehors du Royaume-Uni.

En 2010, le démographe David Coleman a produit une analyse qui prévoyait que les Britanniques blancs deviendraient une minorité d’ici 2066. L’immigration ayant fortement augmenté depuis lors, ce chiffre peut probablement être revu à la hausse. Le statut de minorité est déjà une réalité quotidienne pour de nombreux Britanniques blancs, qui sont désormais minoritaires dans des grandes villes comme Manchester, Birmingham, Leicester et Londres — où deux tiers des habitants de la capitale appartiennent à des minorités ethniques.

Anarcho-Tyrannie

Un autre trait caractéristique de l’État britannique postnational est l’anarcho-tyrannie, l’effondrement croissant de la capacité de l’État à maintenir l’ordre public et son incapacité à poursuivre les délits les plus élémentaires, combinés à un contrôle de plus en plus tyrannique de la société civile et à la suppression de libertés autrefois considérées comme allant de soi.

La police britannique est plus incompétente qu’elle ne l’a jamais été : une enquête sur sa capacité à enquêter sur la criminalité a révélé que plus de la moitié des forces étudiées ne répondaient pas aux normes de base. Aucun des 43 services de police étudiés n’a été classé dans la catégorie supérieure des services « exceptionnels ». La plupart des Britanniques n’attendent plus de la police qu’elle enquête sur des délits tels que les agressions ou les vols de vélos, et nombre d’entre eux ne prennent plus la peine de signaler ces types de délits. Cette hypothèse est correcte : entre 2015 et 2023, en Angleterre et au Pays de Galles, le pourcentage de délits donnant lieu à l’arrestation du délinquant par la police et à sa traduction en justice a chuté de 16 % à 5,7 %. La police résout aujourd’hui moins de 3 % des cambriolages. La plupart des criminels ont peu de chances d’être sanctionnés au Royaume-Uni.

En revanche, l’État s’est montré absolument déterminé à contrôler le discours des Britanniques blancs, en particulier lorsqu’il s’agit de critiquer le pluralisme libéral multiracial. Un article paru en 2017 dans The Telegraph indique que plus de 3 300 personnes ont été détenues et interrogées au cours de l’année précédente pour « trolling » sur les médias sociaux et autres forums en ligne. Deux exemples particulièrement flagrants de ce type de maintien de l’ordre sont apparus en 2018 : tout d’abord, une jeune femme de 19 ans a été reconnue coupable d’avoir envoyé un message « grossièrement offensant » après avoir publié sur sa page Instagram des paroles de rap incluant le mot « N ». Ensuite, le YouTuber Count Dankula a été reconnu coupable d’un crime de haine pour avoir posté une vidéo montrant son carlin levant la patte dans ce qu’il appelait un salut nazi.

La police britannique suit également les « incidents haineux non criminels », encourageant le public à signaler s’il est offensé par le discours d’une personne sur la base de ses « caractéristiques protégées ». La police est informée que, dans le cas de ces rapports, « la victime n’a pas à justifier ou à fournir des preuves de sa croyance, et les officiers et le personnel de police ne doivent pas remettre en cause directement cette perception ». Près de 120 000 de ces incidents ont été enregistrés au cours de la période de 5 ans allant de 2014 à 2019.

La plus grande tyrannie a été réservée aux nationalistes. Cette année, Sam Melia, militant et organisateur de Patriotic Alternative, a été condamné à deux ans de prison pour « incitation à la haine raciale ». Melia avait créé un groupe appelé « Hundred Handers » sur Telegram, qui publiait des graphiques destinés à être téléchargés par les membres et imprimés sous forme d’autocollants. Les autocollants contenaient des messages tels que « c’est normal d’être blanc », « aimez votre nation » et « arrêtez les gangs de viols anti-blancs ».

L’accusation a utilisé des documents trouvés lors d’une perquisition au domicile de Melia, tels qu’un livre d’Oswald Mosley, comme « signes clés de l’idéologie de Melia qui sous-tendait son désir de diffuser ses opinions racistes de manière délibérée ». Ainsi, les lectures privées de Melia ont été utilisées comme preuve qu’il avait des opinions que l’accusation considérait comme racistes.

Lors du procès lui-même, l’accusation a reconnu que le langage utilisé sur les autocollants était légal, mais qu’ils avaient été produits en tant qu’ensemble d’œuvres destinées à attiser la haine raciale. Le jury a également reçu pour instruction d’ignorer toute considération relative à la véracité des déclarations figurant sur les autocollants, la vérité n’étant pas un moyen de défense dans des affaires de ce type. Le jury a dûment déclaré Melia coupable, après quoi il a été condamné à deux ans de prison.

Les engagements idéologiques des intendants de l’État britannique ne les ont pas seulement conduits à s’en prendre aux dissidents politiques, mais aussi à couvrir des crimes à grande échelle. Nous savons aujourd’hui que la police et les institutions publiques britanniques ont ignoré et contribué à dissimuler le plus grand scandale d’abus sexuels sur des enfants de l’histoire britannique, avec une série de « grooming gangs » pédophiles composés d’hommes asiatiques, principalement pakistanais, qui ont été ignorés pendant des années.

Un rapport sur la pire de ces affaires, dans la ville de Rotherham, dans le Yorkshire du Sud, a révélé que 1 400 enfants avaient été victimes d’abus sexuels entre 1997 et 2013, principalement de la part d’hommes d’origine pakistanaise. Il a révélé que le personnel municipal et d’autres personnes étaient au courant de ces abus, mais ont fermé les yeux sur ce qui se passait et ont refusé d’identifier les auteurs par crainte d’être taxés de racisme.

La même conclusion a été tirée à l’issue d’une enquête de huit ans menée par l’Independent Inquiry into Child Sexual Abuse (enquête indépendante sur les abus sexuels commis sur des enfants), qui a révélé que les gangs d’entraînement existaient toujours dans le pays, mais que les enquêtes à leur sujet étaient toujours entravées par les craintes des autorités de poursuivre autant de criminels non blancs.

La fin ?

Je publie cet article le 4 juillet 2024, le jour des élections générales au Royaume-Uni. Au moment où vous lirez ces lignes, il est probable que le parti conservateur aura subi la pire défaite électorale de son histoire, donnant une majorité écrasante au parti travailliste. Des décennies de trahison de leur base électorale patriotique les ont amenés à un point de fatigue absolue. Le consensus néolibéral Thatcher-Blair-Cameron qui gouverne la Grande-Bretagne depuis près d’un demi-siècle a transformé le pays d’une nation fière et cohésive en une zone économique postnationale, de plus en plus asservie au capital financier américain et en phase terminale de déclin.

Les perspectives d’inversion de ces tendances sont sombres, surtout si le pouvoir politique passe aux mains d’une gauche tout aussi attachée à la diversité et à la répression du sentiment patriotique. Mais le fait de laisser le parti conservateur dans les poubelles de l’histoire pourrait constituer un début de réaffirmation de ce qu’il reste des nations anglaise, écossaise et galloise.

(Reproduit de Substack avec l’autorisation de l’auteur ou de son représentant)

Notes

1 Davis, Aeron. Bankruptcy, bubbles and bailouts: The inside history of the Treasury since 1976. Manchester University Press, 2022. Pg. 82-83.

2 Cecchetti, Stephen G., and Enisse Kharroubi. “Why does credit growth crowd out real economic growth?.” The Manchester School 87 (2019): 1-28.

3 Christensen, John, Nick Shaxson, and Duncan Wigan. “The finance curse: Britain and the world economy.” The British Journal of Politics and International Relations 18, no. 1 (2016): 255-269.

4 Baker, Andrew, Gerald Epstein, and Juan Montecino. “The UK’s finance curse? Costs and processes.” SPERI report (2018).

5 Eglene, Ophelia. Banking on Sterling: Britain’s Independence from the Euro Zone. Lexington Books, 2011.

6 Quoted in Consterdine, Erica. Labour’s immigration policy: the making of the migration state. Springer, 2017. Pg. 130




Comment on a renversé les valeurs : mécanisme d’un effondrement

[Source : Marion Sigaut – Officiel]

Présentation à Ferney-Voltaire du mécanisme, tel qu’analysé par Judith Reisman, qui a fait de l’Amérique pudique et chrétienne une société rongée par la pornographie, la violence et toutes les perversions.

Trois noms émergent de ce cloaque : Kinsey, Rockefeller et la CIA…




France : avant la révolution maçonnique de 1789, les taxes n’avaient rien à voir avec des impôts

[Source : Marion Sigaut – Officiel]

Ou comment on a changé de sens des mots pour passer de l’économie morale à l’économie de marché.




Sortir de la Caverne

[Source : Reaction19WebTV via PG]

Table Ronde avec Astrid Stuckelberger et Chloé Frammery.




Pourquoi une haine des ultra-riches s’est-elle développée ?

[Source : C ce soir]

La chasse aux grandes fortunes pour financer les retraites… Ces derniers jours ce sont bien les ultra-riches qui sont pointés du doigt par une partie de la classe politique, en écho à ce que pense une majorité de Français… Alors la France est-elle un paradis fiscal pour ultra riches ? Est-ce immoral d’être milliardaire en France en 2023 comme le disait ce matin le député insoumis Manuel BOMPARD ? Taxer les plus riches, est-ce contre-productif comme le disent certains ou au contraire LA solution pour réparer la société et la cohésion nationale ? On en débat avec :

📌 François RUFFIN, Député Picardie Debout-NUPES de la Somme, auteur de « Le Temps d’apprendre à vivre » aux éditions Les liens qui libèrent (30/11/2022)
📌 Félix MARQUARDT, Co-fondateur du Think tank Black Elephant
📌 Sarah SALDMANN, Avocate au barreau de Paris
📌 Raphaëlle BACQUÉ, Grand reporter au journal Le Monde, co-autrice avec 📌 Vanessa Schneider de « Successions » aux éditions Albin Michel (05/10/22)
📌 Erwan LE NOAN, Consultant en stratégie, membre du conseil scientifique et d’évaluation de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol)
📌 Thomas PORCHER, Économiste, membre des Économistes atterrés, docteur en économie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, auteur de « Mon Dictionnaire d’économie » aux éditions Fayard (28/09/2022)

[NDLR Un point qui n’est pas soulevé dans cet extrait, ou seulement par l’angle de la colonisation, c’est que les fortunes s’établissent toujours sur une forme ou une autre de vol, qu’il soit direct ou par le biais de l’exploitation du travail des autres, éventuellement jusqu’à l’esclavage.]




Des chercheurs chinois ont fait des découvertes inédites dans les échantillons lunaires de Chang’e-5

[Source : chine-magazine.com via RI]

[Illustration : sonde Chang’e5 sur la Lune]

Des chercheurs chinois ont récemment découvert pour la première fois un graphène naturel multicouche dans les échantillons lunaires rapportés par la sonde Chang’e-5. Cette découverte fournit de nouvelles informations sur les activités géologiques de la Lune, son histoire et ses caractéristiques environnementales.

De plus, ces échantillons permettent aux chercheurs d’élargir leur champ de compréhension de la composition minérale complexe du sol lunaire et offrent des informations et des indices importants pour l’utilisation des ressources lunaires.

Selon l’équipe de recherche de l’Université de Jilin, cité par le CIIE, environ 1,9 % du carbone interstellaire total existe sous forme de graphène, dont la morphologie et les propriétés sont déterminées par un processus de formation spécifique.

De fait, le graphène* naturel peut fournir des références et des informations importantes concernant l’évolution géologique des corps célestes et l’utilisation in situ des ressources lunaires.

Les travaux ont été menés par les chercheurs de l’Université de Jilin et de l’Institut de recherche sur les métaux de l’Académie des sciences de Chine (ASC), soutenus par le Centre d’exploration lunaire et d’ingénierie spatiale de l’Administration spatiale nationale de Chine (CNSA). Ces derniers ont récemment publié leurs découvertes dans la National Science Review.

En effet, les scientifiques ont analysé les spectres Raman, utilisés pour étudier les sols lunaires, dans des zones de prélèvement d’échantillons à teneur en carbone relativement élevée. Ils ont confirmé que la qualité de cristallisation du carbone graphite dans les échantillons lunaires était relativement élevée.

Ils ont aussi découvert que les zones des échantillons de sol lunaire contenant du carbone contenaient également des composés de fer, qui seraient étroitement liés à la formation de graphène. Après observation et analyse des échantillons, l’équipe a confirmé que la forme graphite du carbone détectée dans les échantillons de sol lunaire était un type de graphène multicouche (MLG).

L’équipe de recherche a confirmé que la formation de graphène et de graphite multicouche pouvait provenir de processus catalytiques minéraux induits conjointement par les vents solaires et les premières éruptions volcaniques sur la Lune.

Au total, 1731 grammes d’échantillons lunaires ont été rapportés par la mission Chang’e-5 en décembre 2020. Ces échantillons ont été les premiers jamais obtenus dans une région plus jeune de la surface lunaire contenant des roches volcaniques. Il s’agit également des premiers échantillons de corps célestes extraterrestres ramenés sur Terre par des scientifiques chinois.

Au cours du mois de juin 2024, un total de 258 échantillons lunaires pesant 77,7 grammes ont été collectés par Chang’e-5 et distribués à 114 équipes de recherche de 40 institutions de recherche.


*Nanomatériau, cristal de carbone dont les atomes sont organisés en cellules hexagonales. (Dictionnaire Le Robert)




Préparent-ils une famine mondiale ?

[Source : etresouverain.com]

Mike Adams, chercheur et activiste américain, accuse l’Europe de simuler une crise alimentaire. Un groupe de pays de l’UE demande l’interdiction des importations de céréales russes — ils veulent que les céréales russes soient bloquées parce qu’il s’agit d’une famine provoquée !

Ainsi, en plus de bloquer les engrais et le gaz naturel russes, ils veulent également bloquer les céréales. Il s’agit là d’un nouveau cas de suicide de l’Europe occidentale, a-t-il souligné.